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I
■."braTy
DiqmzecbvG00<^lc
Diq.izeobïGoO'^le
iiGooi^le
TRAITÉ
DE
CHIMIE MINÉRALE
IV
Diq.izeobïGoO'^le
CONDITIONS DE LA PUBLICATION
Le Traité de Chimie minérale formera 5 volumes, dont 2 consacrés à
l'étude des Métalloïdes et 5 à l'étude des Métaux.
Pour la rapidit^^ de la publication, chaque volume sera divisé en 2 tasci-
ciliés, qui paraîtront successivement et aussiUU prêts.
L'ouvrage sera complet dans un délai de deux aas.
Il est accepté, jusqu'à ta publication de la tin de l'ouvrage, des sou-
scriptions à l'ouvrage complet au prix à tortait de 150 francs.
Les souscripteurs paieront en retirant chaque fascicule le prii marqué, mais
le dernier fascicule leur sera fourni gratuitement ou â un prix tel qu'ils n'aient
en aucun cas payé plus de ) 50 francs pour le total de l'ouvrage.
Les fascicules seront vendus séparément à des prix différents fixés
selon leur importance.
Le fascicule I de cJiaque volume sera vendu séparément /usgci 'à la publica-
tion du fascicule II. A ce moment les 2 fascicules seront réunis et seul le
volume complet sei'a mis en venle.
Néanmoins le fascicule llde chaque volume continuera à être vendu séparé-
ment pour permettre aux acheteurs du fascicule I de compléter leur volume.
EN TEItTE ■:
Tous I (Volume complel). Mèlallouie» 28 fr.
Tome IU (Volume complel). Métaux 34 fr.
ovGoo<^lc
TRAITÉ
DP.
CHIMIE MINÉRALE
Publia sous In direct inii de
He:îri MOISSAN
.^LOT. ASDBÉ, AlCEn. BROCHET, CtlABRIÉ. CHARPÏ, ClIAVASSB, A, COLSOS,
COPAl"X, DEFACQï, DE KOltCUAND. EKGEL, ÉTARD. FOSZES-DIACOS,
H. GAUTIER, GIRA!I. DEBEIIT, LEBEAU. LE ClIATELIER, G. lEHUINE
LEMOULT, M>'DET. UASSOI., ]IETZ>ER. HUMOTTE.
PECIIARD, SABATEEH, THOJIAS. i;nBAI>, ÏEnSELIL. VIGOUROUX, ÏOGT
«AiicEL GUICIIARD
TOUE QUATRIËHK
MÉTAUX
PARIS
MASSON ET C'% ÉDITEURS
110, BOCLEVARD SA1NT>GEBIIAI.1 , tiO
Diq.izeobïGoO'^le
Di-oils de (raduclion et de ivjU'odiiclio
ovGoo<^lc
TRAITÉ
DE
CHIMIE MINÉRALE
PuMJé sous la direction de
Hekbi moissan
nombre de t'insUtut
aLOY A:«»Hfi. ACCER, BBOCilET. CHABBIÉ, CilARPÏ, CUATANHE, A. COISON.
COPAUX. DEFACQI, DE FORCRAND, ENCEL, ÉTARD, FONZES-DIACOH,
GAlITIEn. GIKAS. HEBERT, LEDEAU, LE CHATELIER. G, LESUINE.
LEMOtILT. UHDET, MASSOL. IIETZ5ER. MONIOTTE.
PÉCIIABD. SABATIER. THOMAS, URBAIN, ÏËRHEUIL, VlCOUftOtlX, TOGT
SEca^TiinE DE M nfDicTias
Marcel GlJICHARn
TOME QUATRIÈHF.
MÉTAUX
PARIS
MASSON ET C", ÉDITEURS
laOv BOULETAHD SAlHI-GERHilN , 120
1909
Diq.izeobïGoO'^lc
Diq.izeobïGoO'^le
AVANT-PROPOS
Classiiication. — La classification des corps simples adoptée dans
ce Traité de Chimie minérale a été indiquée par M. Moîssan; elle est la
suivante :
CUSSIPICATIOK DBS CORPS SIMPLES
Hydn^èoe. — Héllnin.
Fluor. — Chlore. — Brome, — Iode.
Oiygùne. — Soufre. — Sélénium. —
Tellure.
NéoD. — Argon. — Krjplon. —
Xénon.
Azote. ■ — Phosphore. — Arsenic. —
Anlimoine. — Bismuth. — Vana-
dium. — Niobium. — Tantale.
Bcve.
brbooe.
Silicium. — Titane. — Zirconium. —
Germaninm. — Étain.
Oesium. — Ruhtdium. — Potassium.
— Ammonium. — Sodium. —
Lithium.
Calcium. —Strontium. — Baryum. —
Radium.
Terres rares. — Thorium.
Glucînium. — Magnésium. — Zinc.
-— Cadmium.
Aluminium. — Gallium. — Indium.
Cobalt. — Nickel. — Fer. — Hanga-
nÈse. — Chrome. — Molybdène. —
Tungstène, — Uranium.
Thallium. — Plomh.
Cuivre. — Mwcure,
Argent.
Or.
Osmium. — Ruthénium, — Platine.
— Palladium. — Iridium. — Rho-
dium.
A la suite de chaque corps simple 'se trouvent décrites ses combinai-
sons avec les éléments qui le précèdent dans la classification.
Une combinaison binaire est donc exposée lorsque les éléments qu'elle
renremie ont été eux-mêmes étudiés. C'est ainsi que les composés oxy-
f;énés du chlore, du brome et de l'iode viennent se placer après l'oxygène,
ce corps simple se trouvant après le chlore, le brome et l'iode (Ws la
classiiication.
l'ne combinaison d'un corps simple avec deux autres éléments est
exposée lorsque les composés binaires que forme ce corps simple, respec-
tivement avec chacun des deux éléments, ont été étudiés Les oxychlo-
rurefl de fer, par exemple, se trouvent décrits seulement après les
ovGoo<^lc
R ATABT-PROPOS.
oxfdes de ce mêlai, les chlorures ayant été décrits antérieurement.
Une règle analogue fixe la place des combinaisons plus complexes;
Toici quelques exemples :
Les ferrocyanures de potassium, de sodium, etc., sont étudiés à l'article
fer, car le fer se trouve après le potassium et le sodium, tandis que le
ferrocyanure de manganèse est à l'article manganèse, car le manga-
nèse suit le Fer. Le sulfocarbonate de bismuth est étudié i l'article car
bone, après le sulfure de carbone; le sulfocarbonate de potassium à
l'article potassium, après le sulfure de potassium.
11 a été fait exception pour les hydrates, qui ont été laissés à côlé du
corps anhydre correspondant : c'est ainsi que les hydrates de chlore sont
placés à cdté du chlore et non après l'eau — il en est de même pour les
hydi-atcs de chlorures, etc. Par exception, encore, les chlorures, bro-
mures, iodures ammoniacaux sont laissés à côté des corps dont ils déri-
vent par addition d'ammoniac, bien que les règles exposées ci-dessus
conduisent à les placer après les combinaisons renfermant de l'azote.
Les composés or^niques ne sont pas étudiés dans ce Traité. On n'y
rencontrera pas d'autres combinaisons du carbone que tes carbures
métalliques, carbonates, sulfocarbonates, cyanures, cyanates, sulfocya-
nates et sélénocyanates.
Bibliographie. — La bibliographie se trouve en renvoi au bas des
pages ; elle est numérotée en suivant l'ordre de l'article.
Chaque renvoi comprend : 1° le nom de l'auteur; 2' le titre du pério-
dique en abrégé; 3" la série; 4° le tome; 5° la page; 6' l'année.
Abréviations.
Les abréviations employées sont les suivantes :
Amcricui chcmictl Jour-
An. Kin.
Annalei dei tlineg. Paris.
o»[. BaltimorB.
An. Phinn.
Annalcn der Pharm«cie.
The american Joiimil of
LFip«s.
Pharmacie. Philadel-
An. Ph. Chem.
Annalen der Pfaysik und
ph».
P«re.
Chemie;her«ufgciïcbcn
The unericn Journ.l of
Science «nd ArU. Silli-
Leipzig.
mm.Datu. NcwUaven.
An. Pb. Chem.
Annalen der Physik und
AnDile> de Chimie. Pari..
Wiedm.
Chimie ; herïuwcgcbcn
Ton G. Wicdem.nn.
kaaths de Chimie et de
Li-ipi-p.
Physique. Piris.
An. Pli. Chero,
Beihlttter m don Anna-
Anniten der Chcmic aoU
Wiedm. B.
len der Ph.sili und
Pharmicie von J. Lie-
Chemic. Leipiig.
biR. Leipzig und Hei.lel-
An. Ph. Gilbert.
Annalc[i der Phv^ik von
berg.
Gilbert. Balle un.lLrip-
Chemischc Annalen fiir
liR.
die Freunde diT Nalur-
An. K. Éc Nom.
Annilei scicnlilique* de
lehrc von Crell. Helm-
l'École normale supé-
fttdl.
rieure. Paria.
nGooi^le
ATAHT-PROPOS.
V
iBiTijinon
rmu m mnnan
laMTunoiis
nran m fonuui
ir. Apot.
ttem. Ind.
Die rhemisehe Industrie
Ton E. Jaeobsen. Berlin.
Chi^n. H.
Ttie Chemical Hews and
Joumil or [Apicd
Ar. d«r rhum.
ArcbJT der Phamude.
Science. London.
HutoTer and Hille.
Chem. phann.
Ar. far a„.
Archi. far Hjsiene. lOo-
Ccntr. BI.
Mbes Central Blatt.
cben and Leipiig.
LeipMj.
ir. K«toer.
ArehiT fflr Chemie a.
Chem. ZMt.
Cbemiker Zeitong. Cfl»-
Météorologie vom D'
then.
Kulrer.
C.R.
CMnplesRendusdes séan-
il. Dèeri.
ArehiTcs nèerlïndiise. du
ces de l'Académie des
Scieacei eiKtes et na-
Sciences. ?«■],.
turelles. Harlem.
Eiektrotectm. Z.
kl. PbTâal.
sefann. Berlin.
POûjer.
PhjsiolopB der Men-
Gaiial. ch. ital.
GaiietU chimie* italiau.
■cben u>d der Hiiere;
Palernw.
faertuiscgebcD toq D-
Inst.
L'Institut; jimmal de*
Pflûger. Bonn.
Ar. 5c pk. nat.
Anii.es des Sdeoces
•cientiiiqoea de France
et de t'élranger. Paru.
«enète.
Jahreab.
Jahresbericht Ober die
AlU Ac LiBcei.
AUi delU Re>l« Accade-
mii dei LiDcei. Rom*.
Itli Ac N. LiDcei.
AUi delU Ac«demi. pon-
tifiai dei NnoTi Lincei.
begrandet rooJ.LiefaiK
nnd H. Kopp. Giesien.
B-AcUe^.
Salletio' d« l'Aeadèmie
Jabresb. Tediii.
Jahre-berkht aber die
royale des SdenCM el
Belles-Lettres de Bel-
Bulletin de l'AodèDiie
Wajncr. Uip.ig.
impériale des Sciences
Jahrcsb.Thler.Ch
Jabresbepichl iSber dio
de Sainl-Pèlersbou^.
Forlschrilte der Thier-
Bcr.dMm.GauOL
Beriehle der deutwhen
cbemie; hcrauagegeben
Ton H. Kencki und II.
Berlin.
Andreasch. Wicsbaden.
Bn;. hau. Zeit.
]. am. chem. Soi.
loumal of the american
icbe ZeiUiiis Ton IK C.
Chemical Sodelj. Sew
ïork.
VDd Leipiig.
J. chem. S«c
Journal of the chemkal
Bdd. G«i««e.
ffiblioUièque oniTerMlIc
Society. London.
des Sciences, Belles-
J. Chem. Ph.
Journal fâr Chcmie und
Leltres et Arts, rédigée
Schwo«.
Pbjiik Oder Jahrbuch
1 GenèTC.
derCheroiouqdPhjsik,
B. Pb>n>.
ton J. S. C. Schweig-
Pannentier, Cadet, etc.
ger. Wûmbepg.
i. Chem. Pb.
Neues Jabrbudi àft Cfae-
B. Soe. Ch.
Bnlletin de t* Société dà-
Schweig. H.
mje und Physik ron
miqne. P.rU.
SchTveiKer. Halle.
B. Soc. Eue
Bnlletin de U Société
J. Ch. roédk.
Journal de Chimie médi-
cale. Paris.
rinduitrie nationale.
I. Phann. Ch.
de Chimie. Paru.
B. foc.Kn.
Bulletin de la Société mi-
J.Ph. a. Nat.
Journal de Physique, de
nénlofique 'de France.
Chimie et de rUistoire
Paris.
naturelle, par de Lamé-
Cbmi. ODtr. BI.
Ciiemischei Central Btltt.
Iberie. Paris.
Leipiig und Hambiuf.
J. Phji.
Journal de Physique. Pans.
aipm. G«i.
aemiol Gaiette, by Hr.
S. prikt. Chem.
Kraoât.
Fiaocis. London.
Chcmie. Leipzig.
nGooi^le
AVANT-PROPOS.
J. Soe. pli. th. Journal de li Sodélè [dij-
nuse. iico-chimique nu>«. Sl-
Pëtenbourg.
J. Soc. tbein. Ind. Journil of Ihc Societj of
Chemical Indtutrj. Lop-
Quirl. J. Se. LiU. QurUrij lournit of
Arli. Scienec, Littcnlurf «nd
Arti. Londoo.
Hec. Pijf-Bu. Recueil daTnviiu chimi-
qaeideiPijs-Bij.Leide.
Rcp. far Phvm. Reperlorium fûnliaPhir-
Mèm. Ac, Btlg.
HèiuDim de l'Aoaèmie
made. Wûmbeig.
royale de* Sciencea, des
Ver.
Scheikundige Verhande-
Lellrea et des Beiux-
hand.
Arta de Belfiquï.
Bruiellei.
SiU. Akad
Wien.
Sitim^berichle der ma-
llim. Ac. PëUr>.
Mémoirea de l'Académie
de Sl-Pc(erabourg. St-
Bcbafllichen Clisse der
der WiasenschifUn.
I«ni. Pb. Ch. Ar-
Mèmoirei de Phviique el
Wien.
cueil.
de Chimie de la Société
d'Areueil. Paris.
Sili, preOn
Akad.
Hèm. Sir. ètr.
Mémoires présenté» par
diTer. «vuU a l'Aca-
démie des Sciences de
Akademie der Wiasen-
«iMflcn ïu Berlin. Ber-
lin.
l'Institut de France ou
Z. anal. Chem.
Zeilschrift fâr tnaljtische
ColleFtioD des Mémoirea
Chemiei hcraujgegebpn
des laranta èlnngen.
Yon Fresenius. Wies-
Paris.
baden.
J16m. Ac. Se.
Mémoires do l'Académie
des Sàeucea. Paris.
Z. ange«.
Cbem.
Chemie.
Miner.pctrogT.Mil-
Z. anorg.
]hem.
Ibeil. Tschcnn.
Chcmie; berauspegeben
ion KrOis. Hambui^.
Tachermak. Wien.
Z. Biolog.
ZeitschriR tdr Biologie
N«nt(d>. preOu.
Ton L. Buhl. Mûnchen.
Al..d.
Z. Chem.
Pb.
Kritische Zeilschnft fur
demie der Witsenschaf-
Xalb.
Chemie, Phjsik und
ten lu Berlin. Berlin.
Mltbenulik: herausge-
Honilsh. CheiD.
Nunatshette fflr Chemie.
Wien.
geben »on Kékul*. Er-
Pitent-BUtt.
ben von dem kaiserli-
Z. Eleklr.
Zeilschrift fOr Elccktro-
chen PaleiiUml. Berlin.
ehemie; herausgegeben
Pbinn. I.
*oo BotcIwr. Ualle.
nal and Transaction..
Z. Elcklrotedm.
ZeilschriflfQrElectrole<*-
London.
nik; redigirtTOnKarcis.
Ph.nn. Z.
Wien.
BerUn.
Z. Hjgien
Zeilschrift rUrHygienund
Pb. H.;.
The Loudon, Edlnhurgh
cal H^zine and Jour-
herausgcgcben von
Koch. Leipiig,
nal of Science. London.
Z. Kryst.
Zeilschrift fur Krjelallo-
Pb. T. Roy. Soc.
of Ihe RoTal Saciclj of
graphie uad Minéralo-
gie ™nP.Groth.leip«g.
London. London.
Z. 1*. Qiam.
Poljt. J. Dingler
Polrtedmiachcr Journal
TonJ.G.undE.M.Din-
Bler. Stullgarl.
sehe Chemie, Sl<£chio-
scbaftlehre; berausfre-
Proc. ehem. Soe.
ProccedinKs of Ihe cfaemi-
cal Societj of London,
geben ron OstwalH.
Riga und Uipiig.
London.
Z. [Ajiiol
Ghem
Zeitschrift fur physiolo-
Proe. Roj. Soe.
Proceedings of tlic Royal
Societj of London. Lou-
giscbe Qiemie; heraus-
gegïben von Hoppe-
Sejler. Strasaburs.
nGooi^le
AYAST-PROPOS.
?(MDt de «olidiGotton
Poidi atooiique
Poids cMitèculure
Demilé k t degré*
Denutè de vapeur
Presuan.
Peiîtes calorie*
Gnndei cilorit»
Poids atomiques. — Les poids atomiques et symboles contenue
dans le tableau suivant ont été employés dans le Traité de Chimie miné'
rate.
Les compositions centésimales données pour les corps importants ont
été calculées avec ces poids atomiques.
Oilore.
CuUll.
Moljbdèna.
Itèodymc.
MèoD.
PoUniaiD.
Pnstadjme.
Rhodinni.
Rabidiuin.
Ratbènium.
Stmirium.
Sondium.
Sélénium.
Sîliciam.
Sodium.
Soufre.
StronUum.
Tintile.
Tellure.
Thallium.
Thorium.
niulium.
TiUne.
194,8
S06,»
13T,6
333,5
Cne labU alphabétique détaillée de toutes les combinaisons étudiées
dans le Traité de Chimie minérale se trouvera à la fia du dernier tome.
ovGoo<^lc
iiGooi^le
TRAITÉ
CHIMIE MINÉRALE
TOME IV
ALUMINIUM Ai=27..
Ëtat naturel. — L'aluminium est le mêlai le plus répandu sur la
Urrr; maïs on ne l'y trouve jamais à l'ctal libre. H est, le plus souvent,
rumbiné à l'uxjgène ; son oxyde uni à la silice forme la base de bien des
iiH-hes et des ar^ilBs. Il entre dans la constitution des porphyres, des
ntches ignées, du granit, du gneiss, des micas, des chlorites, des grenats,
du lapi»-lazzuli, des fcldspaths, de la syénite et de certains grès.
Quel(|ues pierres précieuses (saphir, rubis), l'émeri, le corindon, le
diaspore, l'hydrargilite sont formés d'oxyde d'aluminium plus ou moins
|>ur. anhydre ou hydcatti. La topaze est un fluosilicate d'alumine; la tur-
quoise, un phosphate; l'alunite, un sulfate double basique; la cryoliliie,
un nuorure double d'aluminium et de sodium; la cryohthionite, récem-
ment découverte, un fluorure douhle dans lequel le lithium peut rem-
placer lo soilium.
Ihi sol, l'aluminium peut pénétrer dans les cellules des végétaux, aussi
l'a-t-on retrouvé dans les cendres de plantes phanérogames ou crypto-
crimes [BemarçayC), Berthelot et André ('}, L'llilte(^), ïoshida{')], Par-
Ni<*ntîer(*) l'a également retrouvé dans quelques eaux minérales (Vichy).
Il entrerait dans la composition de la cellule animale. *
Ile tous les minerais de l'aluminium, la cryohlhe et la bauxite sont
surtout exploitées par l'industrie. La cryolilhe AI*F% 6NaK, se trouve
i-n ajfondanre et dans un grand état de pureté, au lionl d'Arksut et à
lÂigtok au Groenland, à Miask dans l'Oural. Mais le sodium qu'elle ren-
* Pour la iMlilïofnvpliie caropMiie df celle queitiao. voir a T\\f ocearencx ot «lumiiiium in tcgi
IiMc. «itnul produils ind nalurvl vralhcrs bi l.uigwoiihy and l'eter. Nevr-ïork, Juhn Wilojan
ovGoot^lc
rei-me se i-etrouvc en petite quantité dans raluniiiiiiiiTi et le rend trè^
altérable; aussi lui prérère-l-on la bauxite.
La bauxite, Al'O'll*, hydrate d'aluminr. plus ou moins pui-, Tut ilci-ou-
verte, en 182!2, par Bertliîer aux Baux (lloncbes-du-Rliûne) ; elle est très
l'épandue en France, nolaniniont dans rUéranlt, le Var, les (louches-du-
Rhdne, les Alpes- Maritimes, le Piiy-dG-Dôme, l'Ariège, etc. On en tnnive
également en Autriche, à Newstadt et Pricliora; en Irlande, à Stniin et
Glenravel; on Amérique, dans la Géorgie, l'Âlalmina et l'Arkansas.
Grâce anx progrès rapides faits par l'industrie de l'ahiminium, le prix
de revient de ce métal est tombé de 5000 francs le kilogramme, en \ 8r)6.
ô 2 francs le kilogramme environ à réj>oquc actuelle (li)U4). A mesure
que s'abaissait le prix de revient, sa production alhit en auginenlaiit
considérablement dans les difTérents centres de fabrication comme l'in-
dique, bien qu'il soit nu-dessous de la vérité, le tableau suivant :
tHOl -1808 IMOO 1900
Historique. — Les nlchimistes ont décrit l'alun l'alumen) qui a
donné son nom au métal. MargnilT, en 1754, reconnaissait \a nature par-
ticnliére de l'alumine dont Davy, en 1807, ne parvint à déplacer l'alu-
minium ni iKU* le potassium ni par l'électrolyse.
Les essais de ïtovy, BenéliusC) et Œrsted (1824) restci-enl infrnc-
tueux. En 1827 Wôliler (') parvint enfin h isoler nettement l'aluminium,
sous la forme d'une [>oudre grise, par l'action du potassium sur le chlo-
rure d'aluminium d'Œrsted, mais ce n'est qu'en t84î> que ce savant (")
put obtenir des jiilobulcs d'un métal sur lesquels il put constater les pio-
priétcs principales de ce corps.
C'est alors que Sainte-Claire-Deville(') (1854-1857), comprenant loiile
l'importance de cette découverte, s'attacha à rendre industrielle la pré-
paration si pénible el si coi'itense de l'aluminium. Après avoir nbandouiu''
les procédés électrolytiques, il revint à la méthode de Wôhler qu'if modiliii
d'abord en substituant au potassium, le sodium, dont il parvint h abaisser
fortement le prix de revient et ensuite en utilisant, comme fondant, la
cryolîthe. Deville (') put ainsi isoler l'aluminium en quantité assez consi-
dérablt' pour en montrer les qualités industrielles (Exposition de 1855).
A celte même époque, Perey ('") parvint à isoler l'aluminium de la cryo-
liflie. L'industrie chimique de l'aluminium était créée, elle se perfec-
tionna Jusqu'à l'emploi des méthodes électroljtiques.
C'est en i885 que cette industrie devint cleclrolytique. Cowles, en
n. R. 132-ir>Ô2-l001. — [•! IIe:hzéui-s.Œiistkd. ntriùliiis. Tr.ilÈ Ae d.iinifi.— (') KOhlei.. An.
Climn. Pli»nn. Lifli. 37-»U-18ï8, — ("1 WOniEfl. An, Clium. Pli»mi. I.idi. 17-i"-IK36 cl 03-
:f33-l))t5.— («;. S.ii.itk-Cmiuk-Dievii.le. C. R. 38-2;0ut r>r>7>lg:>t: l'Aluiiiinluiii.MklIol-ItitL'Iio-
licr. Patif, IKlO; SQ-^n-Uji ; 4O-l'i06-]K'>S. — (■") Pcnci d'aprûs Rost. tn. Cli. Ph. T> -
ovGoo<^lc
PKÉPARATION. 3
\mpnt\v\f , ulitiiit du bronze d'aliiiiiîniuin en dissociant i^l(tctrolyti(|ii('-
menl VaUim'me en pn'^ence du cuivre. En 1886, l'AmmcQÏn \M\ isole
re mêlai par rélcclrolyse d'un bain de fluorure, et Uéroult, en France,
emploie le eouraiit électrique à fondre d'abord, à décomposer ensuite,
un bain d'alumine en présence d'autres métaux. Kilîani, en Suisse,
applique cette méthode à rubtention de l'aluminium pur. EnDn l'Alle-
fflând Bûeherer("), en 1890. électrolyae le sulfure d'nlnmiuium. l'iie
foule de brevets, apportant queUjues modilications à ces diverses nié-
(iiodes, ont été pris jusqu'à nos jours dans tous les pays.
Préparation. — Les principales méthodes que met en œuvre, à
l'heure actuelle, l'induslrie de l'ahuninium, sont basées sur l'emploi de
l'énergie électrique: ce sont les procédés de l'ingénieur français Uéroult,
modilié en Suisse par Kiiiani, et de l'inf^énicnr américain Hall qui n'en
diflTêre guère que par l'emploi des fondants.
Procéda HdroQlt. — Dans un premier brevet |25 avril I88j),
Uéroult préconise l'électrolyse de l'alumine dissoute dans la cryolilbe eu
fusion en présence des métaux a allier (bronzes d'aUmiininni) ; plus lard
1 1 j avril 1887) il revendique l'électrolyse directe de l'aluniiiie fondue
par l'aclion du courant lui-même.
Ce procédé est en pleine activité à l'usine de ta Praz-sur-l'Arc (Savoie)
après avoir été d'abord installé à Froges (Isère) ; il permet d'obtenir soit
de l'aluminium pur à !)95 millièmes, soit des alliages.
Le premier appareil comprenait un creuset à revêtement intérieur de
charbon et isolé sur des supports ; une ouverture iiifôrieure laissait jrasser
une électrode négative en métal, soignetisemenl isolée des pai'ois du
creuset. L'électrode positive, constituée [tar une masse cylindrique de
charbon, était suspendue au-dessus du creuset à l'aide d'une potence,
munie d'une ris permettant de l'élever ou de l'abaisser à volonté, afin de
régler la résistance.
Ikms le creuset, on introduit de la cryolithe fondue qui est décomposée'
par le courant; l'opération est rendue continue par addition d'alumine
pure; celle-ci est dissociée, l'oxygène se combinant au charbon (lositif.
l'aluminium se réunissant dans le fond de la cuve d'où on le relire
par un trou de coulée.
L'appareil peut être modifié en vue de la préparation des alliages. Le
creuset est alors constitué par une caisse de fonte revêtue d'une couche
é]iaîsse de charbon que traversent des pointes de cuivre reliées au }iôle
iit^tif. On charge d'abord des fragments de cuivre qui fondent et faci-
litent le passage du courant, on ajoute alors l'alumine. Celle-ci est fon-
due par la résistance qu'elle offre au courant, puis dissociée et l'alunii-
nium s'allie au cuivre pour donner un bronze.
Procédé Héroalt-Kiliasi. — Il est mis en œuvre à l'usine de
.Venhauseii (Suisse); il dillêre du précédent en ce que le courant est
45--«.f855.— :": BCciiEHEii. BrevBt all«m.inl B. III3I0. naeptf.iore 1890.— ('*) Mi>rt.
ovGoot^lc
amorcé diroctcmeiit par de la cryolithe qui fond facilement ot donne
de la fluidité au bain d'alumine Des usines semblables se sont crét-es »
Rheinfelden (duchô do Bade), à Lend-^asteiii (Autriche) et à Foyers
(Ecosse) .
Procddé Hall. — C'est encore l'alumine qui est décomposée, mais lit
fusion de l'électrolyte est facilitée par addition de fluorures doubles d'alu-
minium et de lithium, potassium, ou calcium. Le bain employé de pré-
férence est un fluorure double d'aluminium et de calcium; il peut éti-e
fondu directement ou par le passage du courant; les fluorures ne sont pas
altérés de sorte que l'opération est continue. L'alumine pure est ajoutée
à de fréquents intervalles pour éviter de trop gi'andes variations du cou-
rant; l'aluminium, moins dense que le bain, est puisé a la surface au
moyen d'un siphon.
Mais on peut diminuer la densité du bain en emploput un mélange de
chlorures d'aluminium, de lithium et de sodium fondus;dans ce bain
plonge l'anode formée de charbon et d'alumine intimement mélangés; le
courant électrique décompose l'alumine de l'anode, le métal est mis en
liberté dans un bain moins dense que lui, il gagne le fond et peut élrc
recueilli par un trou de coulée. On renouvelle l'anode épuisée, il
s'échappe du gaz carbonique si la résistance n'est pas trop grande, de
l'oxyde de carbone dans le cas contraire. On peut simplement ajouter de
l'alumine fi l'anode et brasser le bain. En introduisant des métaux dans
le bain on peut obtenir des alliages.
Le procédé Hall est mis en œuvre en Amérique dans les usines des
chutes du Niagara (Société Pittsburg-Reduction) , en France dans Itk
usines de Saint-Michel, en Angleterre dans les usines de Palricrofl prés
de Manchester; il permet d'obtenir un aluminium d'une pureté suflîsantt'
de 99,15 pour 100 et d'un pris de revient d'environ ii'%50 le kUo-
gramme.
I Frocâdé Bdcherer. — Alin d'éviter la destruction de l'anode en
charbon par l'oxygèim de l'alumine, Bncherer (") a projMsé i'éleetrolysc
du sulfure d'aliuninium fondu ii l'aide de chlorures alcalins.
La transformation de l'alumine en sulfure (fusion d'un mélange de
sulfures alcalins, d'alumine, de charbon et soufre, ou d'un mélange
d'alumine, de soufre et de charbon) n'est pas très économique, toutefois
les usines de « rAluminîum-lndustric-.4ktiengesellscbafl s à Newhausen
obtiennent par ce procédé un aluminium très pur.
Procédô Hinet. — La première méthode électrolylique, appliquée en
France avec succès, est due à l'ingénieur .Minet(1887). Aujourd'hui elle
a dû faire place aux méthodes plus économiques de lléroult et de Hall.
Le bain employé répondait à la composition 12NaCI -I- AI'FMiNaF;
entrant en fusion ù 675", il donnait un bain de densité inférieure à celle
de l'aluminium i{ui s'en séparait facilement. Par addition d'alumine, le
(;. II. 112-2.":-l89l. — .'" (;.mi..>. «niiil.SwiH. Xi:-l(flH).— ;", UKii,ni>-l,i!.tv.;inlsii-.I,i'-
ovGoo<^lc
CRÉI'ARATION. ô
fluorure d'aluminium si? reformait (AIM)*-»- h'*-Hr(C = AIK' -l-r)COi,de
forte qu'on réalité c'élail ralumiiic <[ui se dissociait.
Afin d'éviter l'attaque des fours par les flnoniros mi fusion. Minet
mit adopte une cnve de fonte proléf^ée extérieurement jkii' un bâti en
maçonnerie pouvant ^tre porté à haute température. Les électrodes
étaient constituées par des cylindres de charbon aggloméré; sous la
cathode se trouvait un creuset où se réunissait l'aluminium mis en
liberté.
La cuve était mise en dérivation sur la eatltode de tnçon à no recevoir
i{ue 5 pour 10(1 du courant total. (]ràce ù cet artiiicc. les parois de la
<-uve étaient continuellement recouvertes d une très mince couche d'aki-
miniiim qui les protégeait contre l'action corrosive des fluorures fondus.
L'aluminium du creuset était exempt de fer, mais les {Kirois de la cuve
se détruisaient rapidement sous Tinfluencc du foyer cxlt-rieur et par for-
mation d'un alliage de fer plus fusible que In fonte.
.Viissi Minet [") modifin-t-îl son four cir maintenant le bain en fusion
ftar la seule action du courant et en protégeant les parois internes à l'aide
d'un pisé de charbon. L'anode était constituée par un cylindre de
(■harlmn, la paroi de la cuve formait la cathode. L'aUuutnium produit
était impur, les matériaux employés h la construction de la cuve et des
électrodes étant moins purs que ceux utilisés aujourd'hui.
Procéda Cowles("). — Ce procédé, aujourd-'hui abandonné, était
mis en œuvre en Amérique vers 1885, pour la fabrication du bronze
d'aluminium et du ferro-aluminium. Il est basé sur la réduction, à très
haute température, de l'akuninc par le charlxm en présence d'un métal à
allier. La réaction serait purement électro-thermique.
Le four est un bâti de briques rectangulaire dont les parois latérales,
prot^ées par un pisé de charbon et de chaux, laissent passer deux élec-
trodes de charbon. On y introduit un mélange de minerai, de charbon et
de métal à allier; sons l'influence d'un courant, alternatif ou continu, de
7j â 80 volts et 3000 à 5000 ampères, la masse entre en fusion ; de
loxrde de carbone, des hydrocarbures et de l'azote se dégagent; après
une à deux heures, on coule l'alliage.
Cette oiélhode a été légèrement modifiée par Gérard-Lé(;uyer (") ;
Sfhneller et A8tfoIck(") emploient l'action thermique du courant pour
fondre les chlorure, fluorure ou oxyde d'aluminium qu'ils réduisent par
l'action chimique de l'hydrogène.
Antres métiiodes électrolytiqnes. — Avant d'en arriver aux pro-
cédés électriques pratiquement applicables, bien des tentatives ont été
faites, bien des brevets ont été pris que nous allons rapidement passer en
revue. Certains chimistes se sont attachés à isoler l'aluminium \wr l'élec-
Imlvsc de solutions aqueuses. Uhumboklt (brevet allemand) élech-olysait
une solution d'alun, de chlorure d'aluminium et de cyanure de polas-
;-.( • i-.lluminium . B»illi.>rr 133-ISOt.- ['»] Scm,k,.,.ï. .-l Astv.h.:» .Ions l,.-je.l . l'Alumi.
ir 0WSES-OI4 COIf . 1
ovGoot^lc
8 ALrMIMlM.
siuin. Tlutiiici' et TillyC") éloctrolyseiiL iiiio solutimi d'alun et de cyantirr
d(! potassium et obtieiiiient des allin^'es iivoc le métal de la cathodi';
Corbelli ("), une solution do sulfate d'aluniiniuiii et de chlorure de ral-
cium dans des vases non conducteurs dont la cnthndc est constituée par
du mercure: Braun ("), une solution d'alun en saturant par de In potasse,
en présence d'acide tartrique, pour éviter do précipiter raJuniine:
Nanhsen et Pflegerl"). le sulfate en solution concentréo a — i".
Basset C*) pi-éconise l'iiydroéleclrolyse du chlorure oa présence d'alcool.
Roger (") décompose une solution d'nluininate do soude à l'aide d'une
cathode de mercure et distille ensuite l'amalgame formé.
D'autres tra<i-aus (■leansnn, Haurd, Bertrand, Sonet. AValtor, de Mont-
gelas, Falk et Schaag, Burghardt et Twining) ont encore été orientés dans
cotte voie sans cpto des résultats pratiques aient été obtenus.
De nombreux chimistes, mniclmnt sur les traces de Bunsen (") et de
Deville qui électrolysércnt le chlorure d'aluminium fondu, s'atta-
chèrent à isoler rnluininiuin par la décomposition éieetrolylique de bains
maintenus en fusion par la chaleur d'un foyer ou |Kir la liante lempi'--
rature provenant rie la résistance oppos<îe par l'éleclrolyte au [Htssage du
courant.
C'est ainsi que Moukton (*^) aurait réduit l'alnmiDe par le charbon
sous Tinfluence de l'arc électrique. Gaudin (") électrolpe un bain de
cryolithe et de chlorure de sodium. Berihaut (") décom|iose le chlorure
double fondu à l'aide d'une anode do charbon et d'alumine. Graetzol (**)
modifie légi'reruont cette méthode. Lossier(") s'adresse à un silicnlo
d'alumine en présence de fluorure d'aluminium nu encore à un mélange
de fluonue almninique et de chlorure alcalin. Kleiner-Kiortzl"! éleclri>-
lyse la cryolilbe, DielbCi transforme l'alun en fluorure double et l'élor-
trolyse. Feldmann {^) s'adresse aux fluorures doubles <raluminiuui et
d 'alcali no- terreux rendus plus fusibles ))ar addition de chlorure de stron-
tium. Faure ('') revient au chlorure d'aluminium. Berg ("t ajoule au hain
des nitrates et dos sulfures alcalins. l>ouglas-Dixon(") préconise nn
mélange de chlorure de magnésium et d'alumine. Péniak(ifl'('') décom-
pose élt'ctrolytiquement le sulfure d'aluminium. Minet (") emploie diroc-
loment li bauxite. Jienningen (") transforme l'aUnninate de soude en
sulfure qu'il électrolyse. Franck-Valdo(^') décompose un bain do olilo-
rure double d'aluminium et d'alcalino-terrenx et de rryolitbe jKir lui
nium t. iU. — ('") TiioïKH vl Tiuv. KiirI. l'st. a-SC-lKS:..— .'vCobbhuj. Eitg). r»l. r>07-
Ig:,». _;i», Bnii-5. U.H. l'. ÏBieO-IIWi. — (", >**s«sKM-t l'rijy.wi. H. R. P. 467:«-1«89. —
(■") ItissKT. )hi'Ti'imiiîiii£i6)<.'i6. Hjuin IKOfl.— {■■' RiinKii. Urevpl fL'MH,'aif SlTChiO. 4 mm -
18»:,. — (it) BmEH. An. Pb. i:li<'m. Punr. 1k:i4. — C»; Vmt.ns. Rugi. Pn-. â>i-1MHÏ. —
("j (l>rpi:<. Slunit. Sci<-nl. 36K-1IW9. — |»; Dkutiiiit. F.ivI, P*I. «HtT-lttiO. — :•• Giketzfi .
D. R. P. 2896'tltlM. — («; Los*»;». II. II. P. 51089. ~ ■«, KtiBEn-KiEBiï. 11. H. P. 4:202^ i
l. mgev. Oiom. Mt-itll». — I") IIiklm. Kii|ri. Pil. 8IÔ-11W0; Z. ingi-w. r.lii-m. Tilfô-iagO. —
C") KKLintxy. Eifcl. l'ai. 1327:i-lH87. — [", Kiuik. Ujnl •> l'Aliimiiiiiim > lâï. — ("] Ur.u:.
Urcvul illcmiitirl R. tn7W. 21 iTura IKIMI. — '"i IIi>1'gi.»-IIixu>. Li'jcal • rAlumitiiiim i>, ICid. —
("1 PEÏIAK1.T. IJrpïclfr»uîi.isïa91M. Tuivril 189.-. : Drcï,'! «llcmsnd P. «KKI-lWIl. —(«i Mi-
set. Brevet fmnïiù HTilim, Ï9 iiwmhn' IH9i. — ,» jE-iMi,:.:v. Ilivicl tnwi-h ïi2T-.*!l.
ovGoo<^lc
PKÊPARATION. 7
rourant i'lcctri<|iie el la vapeur d'oau. Sollicr et Pilli>t('') emploient une
mthwle <-oiistitiiL'i' par une gran<lG siu-facc de mercure. Gooeh el V^'aldo (")
preimetit. pour élecli'cxlG fusible, du chtonired'aluiniuium eristallisédont
l'eau donne de l'iiydrogène se combinant au chlore dégagé du clilonire
irilinninium. Julien (") dissout l'alunitne dans nn bain de spath lluoret de
Sri ou encore de silicate alcalin, d'acide borique ou de borate. Claude (*')
rliaiiiïe directement le bain d'alumine et de cliarbon â Inidc d'nn foyer
artivé par l'oxygène. Ilaubtmann (")sul)stitue, iiu chlorure de sodium, le
rhiOTiire de potassium pins stable, uioins volatil el de résisbnce élec-
Iriijue moindre.
Kéthodea chimiques. — la pi'emiére mclliode cbimi(|iie ayant donné
réellement des rendements industriels est celle de Sainle-(Uaire-De ville (").
Klle consiste en une série de modilicatîons heureuses apportées il la
aiètliode de Wobler (dt'^placement ic l'aluminium de son chlorure par le
{wtassium). Il substitua d'abord an potassium le sodium plus facile à
luanier et dont il sut rendre la préparation peu coûteuse ; il rempla^^a
nisuile le chlonire d'aluminium par le chlorure double alumino-sodique,
d'un emploi moins dangereux. Cette méthode, mise en œuvre aux usines
lie Sahiidres, donnait de l'aluminium ii 75 francs le kilogramme en i 888.
Depuis la découverte de Deville, une foule de procédés, permettant la
fabrication de l'aluminium par des méthodes chimiques, ont été proposés,
mais peu sont dovenns industriels.
Pour plus de clarté nous les rangerons en phisieurs catégories.
ai l>Êei.Ace)iE>T ne l'aluhîmim de ses Il.vL0GÈ^Es par u.v HtrriL alcalin, en
fiÉ.\EH AL LE SODIUM. — Percy(*'), RoseC*), Deville ("), WôblerC*) substi-
liieiit b cryolithe au chlonire double. Gadsden (") décompose le fluoruri;
aluminique artificiel par des vapeurs de sodium. Cralian (") etNettoC*)
n'iluiseiit la crjolitbe artificielle ou naturelle, préulableinent portée au
rouge ou fondue, par le sodium; la réaction est très rapide, condition
rï\orable a l'obtention d'un ahuniiiium pur. Thompson (") et Castner (")
préparent le sodiiun [wr un procédé à peu près semblable (Voir article
Sodium, t. Illi et n'>duisent le chlorure ou te fluorure double d'ahimi-
iiium et de sodium. Knobloch ("} réduit directement la cryolithe par un
iiK-lange de carbonate de soudt^ et de charbon, t'eldman ("} fait réagir le
^xliiim sur !e fluorure double d'aluminium et de strontium.
Knowles (") et CorbelH (") proposent de réduire ce chlorilre, additionné
il un fonilanl, par le cranure ou le sulfncyanate de potassium.
nM.-nil«c 1X91. — -."i Fa.ui<:H-Vt[.i>u. Bruvel Trau^ùt 942324, ffî wlobi'o 1804. — ["; Soliieii
"I l>iuEr. Brcfi-l fnn,th XiTilO. .'W niirs 1S04. — (»; tioocH et Wild». Clifm. Oiilr. Bl.
ajor-tSK. — (", JiLin. Brevet frençiis 2501 10, 6 soplt-mbrc t89j. — {"] Ci.ivde. Brevet
rnnrm JSI tfH. 30 nOTCmhre IWW. — («; HlCBT■>^s. Dn-vct fnniiis SttSttta.-^tl nuvpmbre 18S8.
- " llrriLTE. C. R. 38-279 el riS7-)K54. — [«) Rose. Ah. PÎi. Cliein. Pofn;. 9e-15a-18.>5.
- « bïTiLLï. Ail. Cil. Ph. (5,-40-*lô-l»<;i6. — ;•«, WûuLEK. An, Clieni. Plwrm. Lieb. 09<
Î^C-IIW. — ;'■; Camdes. I). R. P, -7a7l-l88i. — (*") Grabu. Z. angew. Illiom, TOg-IBBg. —
*' Urtio. Z..norK. Cli.-m. «9-188» ; J. Se*. Oiom. Iii'l. 7-5tW-lKK8.— («'; Thowws. B. Soc.
rii. 3*.7l»-t8«0. — (", i;i«M;ii. Z. .nfrow. Oiom. 5(iR.1888: J. Soc.Clicm. Iiid. 6-175-1887,
- " KKWLOca. Brevcl ■llcmind K. 12l:)2, i» septembre 181)4. — (•=] FEi,bXA:<. I.ejcil < l'Alu-
IFOntES-DIACON.]
ovGoot^lc
b) Déplacement de l'aluminium de aes halogènes pad un métal domiast un
8EI, volatil. — Gerhard (") rcdiiil le fluorure par l'hydrogène en présencp
de fer. Johnsoi>(*') a recours ans vapeurs de zinc, de caduiinm oudeincr
cure. Basset (""), Dullo ("), Wedding (") préconisent le anc. Baniherg (*')
fait réagir avec succès des vapeurs de zinc sur des vapeurs de chlomrr
d'aluinininm à l'abri de l'air.
Thomson ("), Faure (") donnent la préférence au fer, Maussier("|
s'adi-esse soit à l'antimoine, soit nu zinc, au plomh on à l'étain. ?iie-
werth (") traite le fluorure J aluminium par le rerrosilîcium ; il se forme
du ferroalu minium et du fluorui'e de sriicium se volatilise.
c) Réduction de l'alumine par le charbon seul ou E^ rnésENCE de métaux
FORMANT DES alliages. — Benzou (**) réduit l'alumine par le charbon eu
présence de cuivre on de fer. Klcnry (*') aurait réduit l'alumine \yar
du charbon dans un courant de gaz carbonique ; le métal réuni à l'aide
de zinc en est ensuite sépare par distillation. Morris ("), BaIdwîiil"K
Pearson (") modifient légèrement celte méthode. Seymour et Bionii ('"}
chauffent un mélange d'alumine et de charbon avec des minerais de zinc
Faurie ("} agglomère l'alumine à l'aide de pétrole, décompose par la i-ha-
leur, puis chauffe fortement en présence de la poudre du métal à alliei'.
Bi'în C") prépare du ferro-aluniinium en réduisant l'alumine par du
coke en présence de fer. BosseU^) réduit l'alumine, mélangé à de l'osyde
d'étain, par du cluirhon et sépare par fusion l'alliage formé. Frisbmuthf'*)
obtient de l'aluminium en i-édutsant par des vapeurs de sodium un
mélange fortement chauffé de corindon et de corps riches en carbone.
Moissan ("') a montré qu'au fonr électrique l'alumine n'est pas réduite
par le charbon, mais que la réduction se produit quand les vapeurs de ces
deui corps sont portt'rcs à une très haute tempéinture ; dans ce cas, l'alii-
mine.pci'd son oxygène et fournit de l'aluminium partiellement carburé.
Meycr^^') réduit par le charbon un aluminate alcalin. Blackmore ('~|
traite l'alumine fondue par un courant d'acétylène. Tucker et Moody (^)
chauflent au four électrique un mélange d'alumine ou d'argile et de
chaux; le carbure de calcium formé réduit l'alumine.
d) ItÉoucTiON DE l'alumine PAR UN MÉTAL. — lleunc (™) réduirait directe-
ment l'alumine par le sodium. Wilde C") chauffe l'alun, additionné d'un
minmm », lU.— ,") Kiowl». ncp. of pdcnl. itiT<-iil. St0-l)tr>8 ; Jahrrati. T.'thii. t-iK.». —
(") CoRiELLi. UinglrrsJ. lQ1..1lli-IHJ0.— [") Gekh.rd. Cnjcl. Pli. 3080-1X^6: Pnivt. J. Din-
flet J. 152-*18-18ÔU. — ("J loustox. EnRl. P«l. T.^I-ISM. — (■) Dim.t. Gpiii.- Init. l-l>>-
1864. — i"»l U11.LO. Jalin'sh. Tw.liii. 16-181(5. — («"j Weubi™. Jalirrsh. Tuclin. JT-IJW:). —
[«■) BiiiERC. I.rji'al > rAluminiiim >, lU. — (•>] Tuai>o:(. EiikI. Pat. ÏIDI-1879. — 1*°; KtiHt:.
Bratx-t frani,-iis ÏI1M3. 30 r<-vHcr 1891 ; B. .Soc. Ch. 34-710-1880. — (») Hacssieii. Br.'vrl
InnvAis 20MW5, 15 novembre 1891. — («, >ii«eiith. [). R. P. Ï018Î-18M. — («») Be>j:«.-«.
Engl. Pli. Î7.%3-I858.— ;«)Pli:ïri. Clipm. N. lO-lOS-lM». ~ (») Mo«iin.En|[i. P»l. I0.-.0-
1883.— (") It.LI.wl^-Pl:*I«l«. Lcjc»] . lAlumimum . 112-113. - [*>] Se.heh h Bbown.
Ea^- Pal. 16.~iQ-18«4. — ("j KiiBii. Li<j<'al o l'Aluminium • 111. — ('•) Bm.i. Engl. Pat.
59l4-ie«0. — (»; B.asET. BrenM rriiii,'iiia 330321. 35 mai ia»3. — 1"; KsisiwtiH. Polvl. J.
niiiglpr 2;i4-388-t88t. — ['>; Muiss.ix. B. Soc Ch. ;3;-13-805-18Bâ. — ('"] Xeieh. Brcvi-l.'iill...
[n*nd M. 776&-1K9I. — ("i B(.«;iiioii£. J. Soc. Clirm. liul. 18-21IM897, — (™) Titjer pl M,..,„v.
J. Soc. ai«ri.. Iiid. aO-970-lMl. — [">) HEN>iK. D. II. P. 33(144-1885. — (•»] Wju>e. PoIvI, J
ovGoo<^lc
IMPURETTËS. »
rundai)!, avec du plomb. Warreii("j icduU l'alumino p»r l'hydrogène en
[vésence de cuivre (lironze d'aluniimum).
e) RtDUcno» du solfube d'aluhimcm. — Petîtjean ('*) transforme l'alu-
mine en sulfure, à l'aide du sulfure de earbonc, qu'il réduit par le gaz
rarbonique. Cumeugc (") fait réagir le sulfure d'aluminium sur son siil-
fale, tout le soufre se dégagerait à l'état de gaz sulfureux abandonnant
l'aluminium. Nicwerth (") chaitEfe un mélange d'alumine et de son sulfate
arec du carbonate de soude, du soufre et du charbon.
Reillon, Montagne et Bourgerel (*') préparent un charbon alumiiieux
qu'ils transforment en sulfure d'aluminium, puis décomposent par un
courant d'hydrogène carboné en gaz sulfliydriquc et aluminium. Lau-
lerborn attaque la cryolithe pr le sulfure de calcium et produit du
sulfure d'altiminiuui qu'il réduit par le fer. Walrand (*') prépare le sul-
fure d'aluminium par le soufre, naissant du bisulfure de fer, et en
déplace le métal par le zinc, le plomb, l'antimoine ou la fonte.
Pcnialioff (") propose, après avoir transformé l'alumine en son sulfure,
(le le décomposer par le plomb, métal s'alliant mal à l'aluminium ; plus
lard, il préconise la réduction du sulfure poreux par im carbure d'hydro-
;'ène, Peyraudeau ("1 fait réagir sur le sulfure aluminique le fer ou
l'oxygène l.\l*S^ + 60:= AI' + 3S0'). La plupart de ces procédés n'ont
reçu aucune sanction industrielle.
Impuretés et pariflcation. — Les principales impuretés de l'alumi-
nium industriellement pur sont le fer et ic silicium, provenant des
malériaui employés.
Moissan (") a démontré que ce métal renferme encore de petites quan-
lilês do carbone et des traces d'azote, suffisantes pour modilier notable-
ment ses propriétés. Ce savant a retrouvé dans les aluminiums de la Pi-az
(France), Newhausen (Suisse), Pitzburg (États-Unis) du sodium libre,
ilf 0,1 à 0,42 pour 100, et attribue, à la présence de ce métal, la plupart
(les déceptions qu'a fait éprouver l'aluminium.
Pour purifier ce métal du fer, du silicium et des traces de cuivre qu'il
renferme, Mallet (") le transforme en bromure qu'il rectifie jusqu'à pro-
duit incolore el réduit par le sodium dans un creuset revêtu d'alumine.
Moissan (") le débarrasse du silicium on ie fondant sous une couche de
fluorure alcalin. Placet (**) met en contact l'aluminium fondu avec des
■*ls peroxygénés (Cr'O'K'.MnO'K) dont roxygcm; briile les impui'etés
<[ui passent dans les scories. Minet (") indique plusieurs dispositifs élec-
Irolrtiques pour obtenir un aluminium pur. Bernard C^) tmitc l'alumi-
nium fondu par un faible courant de gaz sulfhydrique qui n'attaque que
["«l-T. 23t-t««-IS79. — 1"} W.KTiEï. Qicm. Cetilr. Bl. 2-727-IWM.— |"i PtTimw. J. c.r
•rtJÎW-llC*.— ;n; CoEME. Engt. Ptl. 46I-1K8; J«lircsli. Tc.li...3-18M. — ;"i Nie»ehtii.
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^- VuLiiiD. Rn-TH frin!aii!l.'i633.3l> août 1891.— (««) PEinanEic. Brevet rniiïais 3M174,
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I:.13S-I1«5-1899. — («IBEKitHB. Jloiswinicr. lAlummium >75.— (**) DeBchg. Polyl. J.Dîn-
irOKtcs -viACoir .]
ovGoot^lc
10 ALIMIMIM.
l(?s mélaiix l't rangers ; les méUilloïdes, l'arltonc, i>hosplinre sont briilér'
par un faible coui-aiit d'air passant daits la masse: quant au silicium, il
rst éliminé par un courant (le gaz fluorhjdriquo.
A l'heure actiiollc, grâce à l'emploi de matières preinièfes plus piiros
ot de molbodes plus perfectiounées, l'industrie peut livrer de rahtniiiiiiiin
à 980 millièmes, ne renfenmant guère que ^ fi 10 millièmes de fer et (1<<
silicium et des traces de sodium. Le pris de revient est d'environ 2 fr. 50
le kilogramme, il se vend aujourd'hui 550 francs les 100 kilogrammes.
Propriétés physiques et mécaniques. — L'aluminium
mcinilique est d'une belle eouleur blandie légèrement nuancée de bleu,
sa slrticture est fdireuse, il se laisse bien polir: sa poudre csl grise, itio-
(iore. insipide. Sa malléabilité cl sa {lucliliti- sont très gi-andes ; sa dureté
est voisine de celle de l'argent, après martelage elle se rapproche de celle
du fer dons; sa sonorité est très grande.
La ténacité varie beaucoup avec l'état physique: d'après de Burgt"').
elle se rapprocbeinit de celle du cuivre alors que Karmascli (") l'a li'oiivéc
inférieure à celle du zinc.
Sa résistance serait de 1802 kilogrammes par cenlimélre carré (lïar-
low) (•"), nuiis elle s'amoiudril, d'après Leclialellier, par le recuit et dé-
croît avec la température.
Sa conductibilUé pour la chaleur le place au premier rang des métaux
après l'argent, le cuivre et l'or. La couductibiUté de l'argent étant repré-
sentée par 1000, celle de l'alnminium sei'ait 5ti0 alors que d'après
Calvert et Jonhsnn ("] elle serait 065. La dilatation linéaire, entre 0 i-t
100", est 0,002218 (Calvert et .lonhson); Fizeau (") donne la valeur
0,0000251") à 40". Sa chaleur spécifique, d'après Regnault ("), est de
0,21214 de 15 à 07". D'après Kopp, 0,202; Louguinine ('""), 0.21X107;
Mollet ('"'), pour l'aluminium très pur, trouve 0.225"! (voir encore sur
la table de Landolt les valeurs trouvées par Tumiinson, Loreuï. Naceari.
Le Verrier et fiicliards). D'après Pioncbon (""), la chaleur s]>éciiique est
de 0,201 à 0° et de 0,2894 à 550°. La chaleur spécifique de Taluminiiun
est doue su]k-rieure à celle de tous les métaux usuels.
I-a fu«lon de l'aluminium s'opérerait vers 700" d'après Ueei-enC"),
vei-s 000°, d'après Pictet ("'). Ilolman, Liwrence et Baar ("") placent le
point de fusion, de l'aluminium à fiOO". H.Gautier (""*), dans îles recher-
ches récentes, vient d'établir que le point de fusion de raUiminium pur
était de 650*. Pioncbon ( ""} a montré «pie sa chaleur latente de fusion était
donnée jusqu'à 5H0" par la formule (n) et de 050 à 800° par In formule [b) :
jcler.i01-300-l>IMI. — ;«)Kjui3i«.;H.l'<.lil.J.nmKl.'r.l01-UI-ia.MI;»IJ.|C2-ISf.l. — |":B*ii-
i.ow.Ial>ri-«h. T<-r)iD.133-lHK:2.--i<n;CaïKHTi'tJuNiu<>N.PI<.lli)(. IJ'-10-3M-ll<:>.'>. — («ll'jEK.i.
i:. R. as-iiïvittoo. — (w riMMiLT. An.cii.Mi. 'Si-m-ïihs-iw*.— ("»;uif.(iMM;.Aii.cii.
l'li.i:i;-37-,T0«-l«>ia. — !'"'i Mau-et. aicm, s. 46-17H-mK!i. — (i>": Piowiim. c. n. IIO-
I6a-I892. — ■'"■■: lln:i.vx. CliL'm. tciilr. Ll. aST-lSMl. — {'•*; l>i.:iEr.(;. II. SS-ISH-lB-y. —
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS PHVSIQIJKS. H
U {luîditû de l'iiluininiinii fomlii est trc'sftnnKlc. La chaleur de fiisiim
if raluniiiiuiiii serait égale à celle de l'euii. l'ii peu avant sa fusion K'
mêlai dexionl très fi'îabie.
IV après Granger {"^), vers tiOO' raliiininiiiiii devient jjreiiu, nii-dessiis
il est péteux cl &e laisse farilemont écrnsoi'.
La volât ilixai ion de raliiminiuin, cnnsidéré comme un métal rèfrac-
Inire. a pu être produite par Moissnn {"'] dans soii four élcctriipu'.
L'aluminium peut occlure des gaz et notamment, d'après Uiuiias ('"').
l'hydrogène. L'aluminium fondu et refroidi |)n'-sente dans sa masse des
gmupeinenis cnstallina formés d'octaèdies réguliers: Devîlle ("") a
obtenu, par la pile, des cristaux en octaèdres réguliers.
Les valeurs, données pour le poîdn spécifif/HP de l'aluminium, vorient
avec l'élat physique et le degré de pureté du métal examiné. D'après
Perillei™). sa densilô est '^,;>t): par le laminage elle atteint 2,(î7.
Malien"") attribue au métal pur la densité 2,i>84 à 4", alors qne Kar-
masrh(") indique les valeurs 'i,"5 à 2,79.
Sa conduclibilité électrique est très grande; d'après lleville('™), il
conduit huit fois mieux l'électricité que le fer. PoggendorlTC") trouve
que, si la conductibilité du cuivre est de lOlt, celle de l'aluminium est
i^le à à 1,5; elle varierait de ;i,') in (i7 suivant l'état de pureté du métal
iKichardsK'"); d'après Mathiessen("'), elle est de 35,74 si celle de l'ar-
gent est too.
Si l'on prend la conductibilité du mercure ù 0" comme unité, celle de
Palumininm à 0" est .11,720 d'aju-ès Siemens; 50,81) d'après Henoit;
2i).!t7, d'après Lorenz, h 0" et 16.5à 100°: 50,71 à 20* d'après Weber('").
Sa rénixtance électrique variei'ait de 199, l> à 210,9, suivant le degré
de pureté du méfai, alors que la résistance d'un lil d'argent de même
diamètre, d'aprt's Huff^'"), serait 100- D'après Caillelet et Bouty ('"), le
coel/tcitml (T accroissement de l'ésislanee électrique de l'aluminium avec
la température est très voisin de ceux de l'argent et du magnésium :
a=z 0,00588 entre — 90\ri7 el + 27",7.
L'aluminium est faiblement magnétique (Poggendorff. lliess. De-
ville) ("*). Dans 1.1 série de Volta, sa position a été déterminée juir
Wlieatslone; il est négatif dans la potasse vis-â-vis du zinc, positif vis-à-vis
du cadmium el de l'étain: dims l'acide nitrique et l'acide sulfurique
iHendus, il est négatif vis-à-vis de tous les métaux, sauf le cuivre et le
platine. Dans l'aeide nitrique fort, il devient passif et forme alors im
couple électrique avec t'aluinînium onlinaire (Wohler). Dans la xérie
]•« ; H. GirTiE». C. n. ia3-IOB-18»6. — ('"j Gb.-.ueb. B. S», CM. 27-7«9-l9(l2. —
:•«) HoL»i>. L.KHKWK .'I B,i«. Ph. HiR. (5;-4a-37-lS90. — ["^) Moissix. H. Sur. Cli. (.-.j-
ll-SS5-ll«9t. — {'"} Bclu. C. R. OO-imi-ims. — '■<»; Deviue. An. Oli. Pli. 43-11-
1*55. — 1"») ïiitiiT. Chcm. S. 46-n8-IM«a, — ('"; P.«BEM»Brp. An. Pli. Clicm. Popp.
97-fti3-l85fl. — ("') RicniRM. Clicm. S. 7&-în-IK97. — {'", JI.thiesseï. An. l'Ii. Clinti.
Pore. 103-428-11C.8. — ('"( Tlblcs de l-.Mni.r .■! Beh«tïii. WIMSll*. — ('") Hoir. An.
rJtem. Phirm. ltc\,. 103-!7j-]S^'. — {"'] Ciii.lrtet i?I Bociv. C. R. 100-11 SX- 188^ —
IFOKtEB-DIACOK.]
ovGoot^lc
thermoélectrique, raliimiriiimi, d'après Thomson, se placo outiv \f /.inc
et le plomb, après le bisiniitli.
Le spectre de ce métal a été étudié parTIialeii, Kirclihofl, Lecorg de
Boisbaudi-an ; celui de la flamme est très faible, celui de l'étincelle reii-
fenne des lignes claires dans te rouge, le bleu, l'eitra-violet (voir pnnr
les longueurs d'onde les tables do Laiidott). On peut le produire dans
l'azote ou l'hydrogène, mais c'est dans l'oxygène qu'il est le plus éclalanl
(llemsalceh) ("'). Sous l'influence d'un courant électrique, ralumitiiinn
parait légèrement fluorescent (Tommasina) ('").
L'adhérence àc ce métal pour le verre, le quartz, le corindon, etc.,
est, d'après Margot("*), très grande: dfs traces faites sur ces matières
restt'ul indélébiles.
Propriétés chimiques. — L'nlimiinium peiil occlure l'hydrogène
mais ne s'y combine pas.
Sous l'action de la chaleur, il s'unit ans niélalloldes de la première
famille; d'après Wôblcr("°), réduit en feuille, il bnilerait direclenieiit
dans le chlore. Le fluor l'attaque superlicicllement k froid; à chaud, la
combinaison est très énergique (Moissan) ('"). II. Gautier et Charpy ont
démontré qu'un fragment d'aluminium mis en contact du brome s'échaiifl'o
peu à peu, devient incandescent, puis continue h brûler en se déplaçant
à la surface du liquide, comme un morceau de potassium sur l'eau ("").
Matignon ('") a fait brûler de l'aluminium en poudre dans des atmo-
sphères de chlore, de brome, d'iode.
L'aluminium pur ne s'oxyde que très superficiclicment k l'air; ^n
masse compacte, il résisterait à l'aclion de l'oxygène ui^me à la tem]>érn-
ture d'un four de coupelle (Devilie) ("*) ; jKiurtant Wôhler('*°) a conslalé
que l'aluminium en feuille brûle dans l'air avec vivacité. KohiK^bresl ('")
a observé que l'aluminium pulvérisa- s o\sAe rapidement à l'air vers 400".
D'après Liversidge('"), l'aluminium en lame se ternit à l'air; au micro-
scope sa surface présente des boursouflures d'alumine, aussi ne serait-il
guère plus inalténible que le zinc. Ditte ('"} a constaté qu'à l'air les sohi-
tions salines l'attaquent, à l'humidité saline il s'altère également, liv-
duit en poudre et fortement chauffé, il s'enflamme; la combustion con-
tinue alors d'elle-même (Malignon)('").
L'aluminium en lame, allié à des traces de mercure, se recouvre à l'air
d'efflorescence d'alunùne pouvant atteindre 1 centimètre de lon^
|Lcl>on)("'). Au début, la température des lames atteint 10'2''. Jehii et
llintze l"') avaient dt'jà signalé ce phénomène.
La chaleur de combustion a été déterminée directement [>ar Bei'thi'-
(<■') IlEisiLEvR. Clirm. r^iilr. Dl. 80-1000. — (■<*! Timiiscxi. C. R. 120-957-189». —
(«•] S>HCOT. kT. Se. fh. ml. ;5]-3a-138-tee4. — l'X'j Wôhi.ib. An. C]i<^. Pliirm. Lich.
113-aiO-lttflO. — ('•') Tioasxv. * Le Huor « 206-t900. — !"'•; H. C!icm« H (iAni-v.
C. n. 113-:<fl7-1801.— ■'") SiTKïos. C. n. i30-i:>90-1900. ~ ;'«j KoBS-AmmsT. B. S(K-.
Cti. 31-^~iâ-l90i. — (■"; LivKiKiiKE. Clirm. N. TinS-IStlJ ; K. Soc. Ch. 14-77)1-18»:,.
— (i"j Diitt, C. n. 128-195-1898. — ('*») I.edox. C. R. 131-700-1900. — ;'«) Jens cl
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS CHIMIQUES. 15
l«I|'"l qui, pour A!' = 54, a trouvé -(-380200"'; Thoiiisen avait
trouïé riidireclrment -l- 591 600'".
Vem, comme l'a signalé l)eville(""), n'a aucune action sur l'alumî-
iiiiun pur on lame, ni à froid, ni à l'ébitllition; il reste inaltéré au
n)U|;e vif dans la vapeur d'eau; au rouge blanc, on observerait un com-
nu-nceincut do décomposition. Pourtant, en présence de traces de chlorure,
(lo bromure ou d'iodurc d'aluminium, ce métal décomposerait rapidement
l'i^u; s'il est associé à un métal plus négatif, la décomposition a lieu,
iDônie il froid (Gladstone et Tribe) ('"), D'après Hugounenq ("*), l'alumi-
iiiuiD pur est inattaqué par l'eau, mais non celui du commerce oïi les
iinpiirclés forment un couple, l'oxygcne se portant sur l'aluminium. L'eau
de pluie le corroderait également (Liversidge}{'"). Réduit en poudre, il
dcV'ompose l'eau à l'ébullition: enRammé, ïi brûle dans une atmosphère
de sapeur d'eau (Matigiion)("'); humecté d'eau et recouvert de magné-
sium, il brûle après inRammatiou de ce dernier lDuboii))("*). Très légè-
rcmeiit amalgamé, il di!compose l'eau avec énergie (Lcbonj ('**) ; WisUcé-
iius 1'°) l'emploie comme réduclcin- énergique en chimie organique.
TisiiiiT (*") avait expliqué cette action par la formation d'un couple
■|ui ferait disparaître la passivité de l'aluminium. La décomposition de
l'rju [lar l'aluminium est rendue tumultueuse par l'addition d'un peu de
)>i'nitan^;annte (Schuyten}('").
L'aluminium, dans des conditions favorables, s'oxyde donc aux dépens
de l'oiygène de i'air ou de l'oxygène de l'eau, mais son afiinité pour
ri>iygpnp est telle qu'il peut encore s'oxyder aux dépens de la plupart
(l's composés oxygénés. La réduction sera d'autant plus complète que
iHluininium sera plus divisé parce qu'alors il ne pourra se recouvrir
(l'une gaine protectrice qui en arrêterait l'attaque.
Cv6t ainsi qu'enlbimmce en un point la poudre d'aluminium brùlc
<lans une atmosphère de gaz sulfureux, d'un composé oxygéné de l'azote,
ilonde de carbone (Matignon) ("*) ; il réduit au rouge le gaz carbonique
*lalleti"*|, Franck ("')], cette réduction est facilitée par la présence de
l'hloreon d'iode (Guntz et .Masson)("*). Il peut réduire également, parfois
avec violence, un grand nombre de composés oxygénés solides. .Malleta
|iu r<-diiire, mais très imparfaitement, les oxydes de calcium, de slron-
liui». de baryum; Aumann ('"), les oxydes de fer, de cuivre, et, faible-
mnil, la magnésie. Rossel^'"') a montré qu'un mélange d'ahuninium eu
|'>udrc et de bioxyde de sodium brtïlc avec éclat au contact d'une flamme;
iiiif goutte d'eau provoquerait la même réaction.
HiTicBer. Olicm. 6«fll. 7-1(98-1874. — ('») Beutiielot. Au. Oi. Pli. (7-22-170-1901.
- "■ GLtKToir. l'I Tkibe. Bcr. Cht'iD. Gesvll. S-SÔO-ISÏÔ. — ['^', lircuvitsg. J. Pliirm.
i,h. H-i-j.-,7-l(l9r.. — ;"'j LiTiuiDCE. ClKm. S. 77-207-1808. — {'", IltBcll^. C. H.
1 32-0^6-1901. — ■•"( WuLKtti:*. Z. tnofg. Oicm. 16-239-1898; J. pr*kl. Clicm. 12)-
54-18-1(191), — "») fissie». D. Soc. Cli. (Rii'port-l 380-i8r)9. — {"*] ScinvTK^. Clicm.
/■■J. 30-l«>-189n. — l"") ÏALLiT. J. Cbem. Soc. 3-0*0-1876. — C") FKUct. B. Sw. Ch.
■■-I1-(.V)-IW(.— '" (icMi el Xuso^. B. So.-. Ch. 17.200-IHU7. — ('») Ar«..x>. Chem.
V 3M(I8-I(t78. — '« Uusw.1. B. Soc, Cli. .-".l-ll-ajO-ISOi. — i"'| Coi.Dscii.roi.
IFONIEt.DlACOir.i
ovGoot^lc
li ALUMIMIM.
(îol(Isctiiiii<U{'"| a fondé une iiuiivollc iiic'taUiii;^'îc «lu cliroin^ (^1 ilii
manganèse sur la rcductiun Av. kurs oxydes par l'aiiiniiiiium en jioudiv,
ta réaction étant amorcée à Tnide d'un ruban de inagnésinni enllaninié
(atuniiiiollioi'iiii<>).
DevilleC") u rédnit les borates et les silieates; Fonzes-Diacon("'l, les
séléniates: Viffonrons |'"), Diilioin et GaulicrC") réduiisont lu silice.
Mati};non('"|. les arséniates et les plios])lmtes ; Rosseh'"'), les sulfates, l<;s
chlorures, les phosphates alealino-tcrreux en présence d« silice, naitinn
i)ui Ini fournit un nouveau mode de itréittuntion du phos[)hore. Moissan ("')
base siu' la rcduelion des oxydes par l'aluminium un nouveau niude de
préparation des alliages. Schuylenf") «xyde rnluminium par le pernian
^natc avec foile explosion.
A haute tom|)Grature, l'atuminium en lame ne se combine que super-
llcielleuient au soufre, au sélénium et au tellure; ces combinaisons sont
obtenues facilement eu eiinammant le mélange des corps i-éduits 4<n
poudre à l'aide d'im ruban de inaf;nésiuni (Fonzes-Uiacon) ("*).
L'hydrogène sulfuré ne l'attaipie jkis (DeviUeH'**). 11 se combine i\
l'azote pour former l'azoture Al'Aï' (Malet)!'*'). Fonzes-Diacon("'l a
montré que, réduit en poudre, il s'unissait avec la plus grande facilité
au phosphore rouge, k l'arsenic cl, jilus diflicilement , à l'antimoine.
Il se combine également au bore, au silicium, et donne avec le carbone
une combinaison cristallisée C'Al' (Moissan).
Enfin l'alumiiiium s'unit à la plujiart des métaux en fournissant des
alliages dont quelques-uns sont très import^ints.
L'acide sulfurique, étendu nu concentré, n'exerce à frnid qu'une actitni
à peine sensible sur l'atuminium (l)eville); Ditte("~) a montré que ct>ltr
passivité était due à la formation d'une gaine gazeuse d'hydrogène qui
préserve le métid, et en effet, dans le vide ou en présence de chlorure di
platine, l'attaque est continue, il se forme un sulfate basique. L'iu-iil*
sulfurique, concentré et bouillant, attaque l'aluminium avec dégagcmcn
de gaz sulfureux.
L'acide azotique, faible ou concentré, n'agit pas à froid, alors qii
bouillant, il le dissout lentement (l)eville, llœren, BufT). D'après Still
manC"), en tournure ou en lames minces, il serait attaqué yiar cet ncîdc
mais non en lames épaisses. Ilitte ("') a montré que l'acide azotiqii
étendu attaque Taluniinium, mais l'action en est gênée par une coiicli
gazeuse d'azote ou de bioxyile d'azote, qui préserve le métal ; aussi 1
vide, la chaleur, la présence de chlorure de platine favoriseraieiit-ils s
dissolution.
L'acide sulfureux ne l'attiuiuerait, d'après Degener ('"), qu'en préscn*
des chlorwes alcalins. Son véritable dissolvant est l'acide rhlorhydrû|i
IloïUi- .1^* Si-ii'Hii-s. n-21, lOOS, _ ;"»; Ki„iks-I!i.™w. Thiisfi .1c tloclonl. P.ris. l'.M
— I'": JloimN. B. Sw. Ch. 1S'I'2K3-I89l). — ('"j ViGocnoci. C. II. iaO-lll>l-IK<)
I3g-M4-IB90. — ;'«, BtBM^ M iMiTrKii. C. II. ia9-an-iwra. — ,'«j KoMi;>-niM-t
i:. R. I30-ir,i.i-i'jno. — ;>"■ Oittu, t. it. i io-:.7r,-i«90, — ;"»/ Stii.i.«.>. j. \
\:\,em. S...-. lB--|l-lKil7. — i'«, llf...viKu. 7.. »»;;,■«. Uioni. 20-iH-lXVJ : llvi-i.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS CIIIIKQIES. 15
faillie ou (.'0110011111; (Deville); toutefois Ditte a démontré que tous les
acides ralta(jucnt, et que son inaltémbilité apparente est duc à ce qu'il
!*! recouvre d'une gaine gazeuse, préservatrice, très adhérente.
Wôhler a étudié l'action des solutions alcalines sur l'aluminium:
d'après Pevilie 1'°*) les alcalis en fusion ne l'attaquent pas. Les carbonates
iilraiins en !^>hition le dissolvent (Cavaziii)('°^); d'après Ditte ("') il se
forme dans ce cas un aluminateet un bicarbonate alcalin, l'aciion cessant
(lès que tout le cai'bonate est transforme en bicarbonate. L'ammoniaque
l'attaque et le recouvre d'une couche jaunâtre préservatrice (Ditte) ('") ;
d'après Gœtti^ ('"), cette réaction n'aurait lieu qu'avec une liqueur
ammoniacale à 10 pour 100.
L'aluminium réagit encore sur les sels; c'est ainsi fjue, d'après
Piltci'"), il serait attaqué par toutes les solutions salines (NaCI, KCl,
KBr, Kl, CaCl", MgCI'); avec le sel marin ies réactions suivantes ont
lieu :
li.XaCI ■+- AP + HH'O = Al'CI'-i- GNaOll + 611 + lâ7500"'
(Î.NaOH -*- Al'Cl' = ONaCi H- A1'0=, 5H'0 + 287Û0'"
de sorte que tout se passe comme si l'aluminium attaquait l'eau ; il en
résulte laformalion d'une mince couche d'alumine qui arrête l'attaque.
Si au sel on ajoutait un acide qui dissoudrait l'alumine, l'attiujuc se
poursuivrait; l'oxygène de l'air facilite cette action. Donath('") et Zmer-
îickaoC") avaient déjà signalé l'attaque de l'aluminium par les chlorures
r-t les ni In tes.
L'aluminium réagît également sur ses propres sels; il réduit son
chlonirc avec dégagement d'hydrogène (Deville); Lemoine('"}u démontré
que la quantité d'hydrogène dégagée est plus grande que celle qui cor-
respondrait au métal dissous, et conclut à une action de présence. La
iTyolithe dissout l'alumiiiiiim en formant un sous-fluorm-e.
Cossal") a étudié l'action de l'aluminium sur les solutions métalliques ;
îld4^Lice l'argent, le cuivre, le mercure, le plomb, le thalium et le zinc.
Beni^nl"') a étudié son action sur les divers sels de mercure. Rien
d'autres substances corrodent l'aluminium, l'attacjue étant d'autant plus
faible que le métal est plus pur. D'apn'^s llugounenq ("°) , l'alcool, même
anhïdre, l'attaque légèrement: de même le lait, les mets fortemenl arides
it'raiick)("*l, mais il se recouvre alors d'une couche préservatrice d'alu-
mine. Balland ("") a essayé, sur ce métal, l'action d'une série de sub-
-lani'es alinienfaires ou usuelles et en conclut que l'aluminium est moins
attaqué par ces substances que les métaux usuels, et peut être employé
avaiilageuscnient à la confection d'ustensiles de cuisine ; Moissan ("") et
Moissunnicr ('") partagent complètement cette nmnière de voir.
Ruiiil»*, 0-]l6-l)(OO. — '""1 Caïwii. Gïiicl, tli. ilnl. lS-303-18)t:>. — "H Uiite. C. It.
t27-n9-l>m: laS-lfiyifflJO. — ('") CiKTiir., Rit. Clicm. Ci-si'll, 20-167 r-IKW. —
'" IWiir». Z, aiytfW. Clii'm. l41'IS0:i. — l™] luiitaciMi. Z. an(rpw. Clicm. 468-lB»:.. —
« Ukhïe. c. h. 130-Ï8I-IH99. — l'») 1*mi. Il nuuvo umL'iil.i {i,-3-V.-\tim. —
irOHÊes-DIACOH.
ovGoot^lc
Ift ALIVIMUM.
Les combinaisons de l'atummiuni qui peuvent se former dans I'oiti-
ploi d'ustensiles de ce métal sont d'une innocuité absolue (Ucville).
£tats allotropiques. — L'aluminium, allié à des traces de nier-
cure, possède une énergie chimique bien plus grande que le métal pur.
LebonC") voit là une modification allotropique dit môttil alors qm-
SpicaC") explique ce phénomène par l'osydalion rapide d'un amnlganie.
TissierC'*) avait déjà donné une explication semblable de celte allérn-
bilité. RiHitzerC*^) a essaye de pivparer électroljiiquemeiit, mais .sans
succès, l'aluminium colloïdal.
Caractères et analysa. — L'aluminium se dissout racileniml
dans l'acide chlorhydrique et dans les solutions chaudes de potasse et di-
soude; l'acide azotique l'attaque Icntentent même à chaud.
Les sels d'aluminiinn sont incolores, soluliles ou insolubles dans
l'eau. Les oxyscis solubles ont une saveur douceâtre, astringente: ils
rougissent le touniesol et sont décomposés pr la chaleur. La jiluparl tles
sels insolubles sunt attaqués par l'acide chlorfiydrique ; les composés
insolubles sont désagrégés par le carbonate ou lo sulfate acide de
potassium au rouge, ou, en tubes scellés, j>ar les acides sulfurique el
chlorhydrique.
La potasse et la soude donnent un précipité blanc, sohible dans un
excès; l'addition de chlorure amnionique en rej)rcripîte l'alumine.
L'ammoniaque et le sulfure ammonique donnent un précipité d')iydrnli>
tr'ès peu so lubie dans un eacâs de réactif.
Les carbonates alcalins donnent à l'ébullifion uu carbonate Itasiqiit-
très peu sohdjle dans un excès de réactif; le carbonate de baryte préci-
pite également le fer, le chrome et l'alumine, mais on peut séjiarer ccttt-
dernière par dissolution dans l'eau de Imryte (Neuniann) ('") .
En présence de cedaiiis acides organiques, les précipités d'alumine ne
se forment pas.
Le phosjdiate de soude donne un pn<cipilé blanc de phosphate d'nlti-
mine, soluble dans \a potasse ou la soude et dans les acides clilorliv-
drique et azolique.
L'acide oxalique, ni ses sels, ne précipitent les sels d'alumine, l.i
sulfate de (Xitasse détermine, dans les liqueurs concentrées, un précipih
cristallin d'aliui.
Les sels d'alumine, chauffés au rouge sur lo charbon, laissenl unrésidi
d'oxyde qui, humecté d'une goutte de nitrate de cobalt et porté » nou
veau au rouge, donne une masse non fondue bipu de ciel: peu canictéi-is
tique.
Microchimiquenieut l'alumine, en solution alcaline, est caractérisée |iii
l'alizarine et l'acide acétique et, en solution sulfurique, par le chlonir
de ciL'sium qui donne des cristaux d'alun de cutstuni (lierhens )('"); o
('*') HoissowiER. t r.MumiLiium », Gaulliicr-Villsr*. 100.". — ['**) Sric». (iazEct. rli, ilal. i -3J
07-1901. — |i") RiLLrTiKH. KcT. Cl«'.n. Gp!,.||. 35-19,13-1002. — '•«■ Sli^■.^^. B. Sw. Cl
(^]-ia-681-ilt0t. — ;'«, Ukkiiïss. It. .S,M-. Cil. 48-"v"i-IKK7. — j™, Piu/i-Esior. R.-x „
ovGoo<^lc
AWLVSF,. 17
ciu'ore k l'état de t1uoaliniiin.il4> (rnmmmiiiini iH'tU(''(li-ii|iio (Piuzi-
Dosages. — C'est sous forme <ralumiiie pure, iiDviiK'iit A r<'>tot de
)ihi)^iliale, qu'on )>èse I siliiiiiinc; ou ojiÏtc soit ]Kir |)r('<4-i|)i1ntioii, soU
l>ar f aie i nation.
Pin PRÉCIPITATION. — Ln liiiiidir, étant oxrmpte <l'nriilos «ii'frani(|nps l't
(io sucre, on raddtliuiini* de rhlnrnre amnioniqiir, puis d'amiiinninqni' i-n
léger excès; on chaiifTc pour chasser l'aniinnuiacjue libre, ilans un réei-
}iient qtii ne soit pas en verre; on laisse dépo.ser. on (l('-caiite sur un
lillfe en lavanl dans le vase le précipité, ou s<>clie leulemenl, jmiit ou
ralcine avec précaution et on porte au rougi; ; on |)èse aj>ri's refn)iiliss(s
ment. On peut substituer à l'animoniaque son carbonate ou s<in sulfate.
Pau c.vu:i>ATio>. — Par.la clialeur, on (teut décomposer tous les sels
d'aluiiiiiie à acides facileitient volatils et tous les sels à acides oi'ga*
nicpies.
AiTBEs MêmoDEs. — Stock ('") précipite ralnmine ]»ar un uiélanfre
d'iodure et d'iodate à chaud, lave, calcine et pèse le prréipité; cette
luélhode peut devenir voliiniétriqiie jiar le dosage de l'iode iiiis en liberté
à l'aide d'une liqueur titrée d'hyposulfito. Allen et GoltschulkC**) préci-
(litent l'alumine d'une solution alcaline par le gaz carbonique, la préci-
pitation est totale si l'alcali u'esl ps cne\eès; on doit ogiérer en l'ali-
sence de fer, de silice, de lithiae et des alcalino-terreiix.
6ayer("*) indique une mélbodc voluinétrique simple a|q)licable au
dosage de l'alumiiiinin dans les aluns, sulfites et aluminales industriels;
on prêeipite jiar la soude en excès qui redissout le prà'ipitt^ et, sur deux
volumes ^iix de celte liqueur, on détermine les (piaulités d'acide
nécesiiaîres pour mugir dans un cas le tournesol (saturation de la soude),
dans l'autre bi tro])éoline (saturation de la soude et de l'alumine) ; la dif-
férence de ces deux titrages, multipliée par 0",0I7II). donne la teneur
■■n alumine.
[le nombreuses inélhiKlos ont été indiquées pour séparer l'aluminium
des divers métaux qui ))euvcnl raccom{>agner. Pour sé|Nirer l'aluminium
du fer, Vignon("*) emploie la Iriméthylamiiie ; Ilinski et de Knorre(''')
s'adressent au nitroso-naphtol. Classen et Ludwig('"K llolbird et ller-
liaiii('"| ont recours à réleclralyse,
IIanriot(''') additionne la solution de chloi-ures de fer et d'ahnniniuin,
desmi volume d'acide chlorhydrîquc et épuise par l'êtber qui n'enlève
que le sel ferriqiie, Gibbs('") effectue cette sé]>ai-atinn à l'aide de
l'acélale de soude, Beilstein("') s'appuie sur l'insolubilité du niti'ate
Hiimii- ■luIviMi»' 7-.'W0-I89fl. — ;■«' Stuii:. C. R. 13O-17&-I900 : ItiT. Clii'm. lit^ll. 33-
-■■W-IflUO. — ■'•", Ant^ i-l («TTniiAtK. Am. Clicin. J. a*-ï9î.l900. - {'"j Uaïk». l. iii.l.
libtni. a4-542-IIt8r>. — ["*) Viowï. C. R. 100-6S9-I8SJ. — ;"') Im.nski i-I de Kkoiihe. \Wr.
■JirtB. Craell- 18-21ÎK-ISH-"'. — ("*) Ciimbï el L.mvio. Ber. Ch™. Ge«Hll. 18-1 7(15-1 iwri.
- '=^1 IloiLtuiel BKRTitri. B. Sot. CIi. ;.! ,-20-938- 1903. — <") Hixkhit. 11. Sih'. CIi. .'>,-
7-(fi(-(»K- — '"*) *■'■■*■ J- P"!"'- I-I"""- 9ti-.'i56-1«a5. — ;"•; Akilsiki^. Il.-ïiin chimiu
iiuMiqiK i-«l-i803. — ""; BonjTiniiEii. Rcviiu diimlc liwlvliqim I-IOO-IWT.. — (i™ l|i>,
irantEaBiACOKi
ovGoo<^lc
IK ALl'»I.MtHt.
hasiijui! (le fer iliiiis le siilfutc atiunoniqiic <](ii dissout le iiitr.itc lmsii{i]i'
crnliiiiiiiu-.
Iî<imtra);i'i'("') [iréeipile ks deiis oxjdt'.s par le siivim di- |uiti<Sï<' cl
dissniit ruléato de l'er (kns le piHi'oIi' clinitd, (iltrp, iiicim-i-c H pèse.
Ili'ss ol Onmpbcllf'") ont l'cioiiis à In phénylhydmzino qui iip pri'inpili'
(|iic l'aluiiiinc. Loclêr*' ('™*) st'-parfi l'alumine à l'élat de foriniati^ hnsiciiK'.
Pour séparer l'nliiiiiuiiiiin du f^liiriiiium, Ilofineistrr oiiiploîc la iiirtltodi'
de ltost% dissolution do la glucine dans le carlionale animoiiitpu-. ipril
niodilie léfitTemoul. Joyt'") orilicjiic les diverses méthodes coiuiiies cl
sépare t'es deux rorps en se basant sur ce que la glueine ne rormc jms
d'alun. llavensC") amène les deux mét;uix à l'état de chlnnrre. iyoute
de l'éther saturé d'aeidc chlorliydriijue qui précipite le chlorure d'alii-
niiniuin ; la liqueur renferme le gluciniuiii.
Itarfri'") donne une inétliodc pour st'parer l'alumine du fer et du
chrome. lio8e('") s'esl occupé de la séparation de l'alumininiu d'avec lit
chaux, (a magnésie, le ninn^uêse. Uieiricli et llasself"') sé|tarent le
uiangaiièse de l'aluminium ii l'aide des persulfates.
Poids atomique. — Iterzéliusf"^), ])ar calciuation de l'alun ili'
])otassiuin et pesée de l'alumine, et par le dosage de l'acide sulhirique, ii
trouvé Li valeur 27,7)1. Dumas("*) décompose le chlorure d'aluminium
par le nitrate d'argent: la pesée du chlonu-c lui donne le nombre 27, iO.
Tissier('*'j ti^nsFornic un poids connu d'alnmininni en alumiiu> cl
trouve la valeur 27,10. Kn calcinant l'alun ammoniacal, Malleti'"') a trouvé
27, 0( et 27.005; eu titrant par le nitrate d'argent le bromure d'alu-
minium, il a obtenu 27,018 et 27,0:S4, tandis que le dosage de l'hydro-
gêne. dégagé dans l'attaque du métal par la sonde lui donne, les nolnbre^
20,!)9 et 27,005. TerreilC") traite l'ahiminium par l'acide chlorhydrii|ue
et dose l'hydrogène : valeur 27,lHî. Baubigny("*) décomjxise |rar la cha-
leur le snirate d'aluminium pur cl trouve 27,080 et 27.012, pour
S^H>,037. Mayer et Seubert donnent la valeur 27,01. Thomson ('■"!
trouve 20,77 (H^l) et 26,902 (0 = 10), par dissolution du métal dans
la potasse en mesurant l'hydrogène dégagé. Kohn-AbreBt('"°) trouve 27, tM).
Li commission internationale des poids atomiques ('") a adopté le>
lioids 27, 1 pour 0 = 16 et 26,0 pour il = 1 .
Valence. — Pendant longtemps, on a admis que l'aluminium n'en-
trait dans ses combinaisons que par le groupement liexavalcnt Al* analogue
an ferricum. Poin-tant Bucliton ctOdling('") avaient pu préparer le uiéthyl-
i>t CioriiKi.!.. Rcrnc cliimir analytique S-ÏJO-IWO. — (<^ «) l.h^i.vRK. C. ii. 138-1 i&lOOt
— ('«) Ju». B. Soc. Cil. a-:.S1-lSat. — ('") H..ms. Z. ■norg. Clwm. 18-ir>-1897. — (•*•) Baiu.
îl. Suc. Oi. 8-330-1867. — ['«) nosK. An. Ph. CWm. P>^. HO-ÎOT-lUfiO. — l'"] IhETiiiri
>'t H.USEL. Bcr. Chom. Cesc». 3B-r>27(l-1903. — !'"| R>:iizéi.iii'>. An. Pli. Clicm. Vogf:. 8-tX7
mw, — ('"l DiTïjs. An. Ch. Ph. [.ïj-SS- 154-1(159. — ['"] Trasim. C. ft. 46-liaVI8:«. —
,"«•) ï*LtET. la^ni. V. 41-312-1880. — ("") Thiikil. B. Soc. Ch. 31-irhT-lH7B. — i'™) Bm
liiGST. C. B. 07-ri6fl-188ri. — ('«) Thousoi. Z. uiorg. Clicm. 15-447-1887. — ("■' <■) Koh>
Xmsit. C. n. 139-tH»)-10nf. — ("") Cummissiui poidi lUmiquce. Hcr. Clipm. (iis.ll. 36
|.|(MC. — C™' RHinrnï .■! Oi>liw. .\i.. Chom. Phiinn. i.i.'b. (suppl.) *-lli-l««:>. -
ovGoo<^lc
aliiminînni AI(CIP)^. Dans leurs recherches sur la donsili; ihi chlonirr
'laluniinium, Friedel et Ci-artsC") ont montré qu'fiitre 218" et 400°, la
miilmilc répond à In formule AI'CI', mais qu'elle se scinde à température
plus èlenép en 2AICP, résultats qui coiiiînnent ceuï de Nïlson et Pet-
Louîsc et Roux("*), ({'après les densités de vapeur des aluminiums
nwlhylc et éthyle, leur attribuent les formules AI'{C1I')' et Ar(C.'H')*,
interprétation contestée par Meyer("'). D'autre part, la méthode de
Kaoult, appliquée par ces savants à la détermination des poids molécu-
Lu'res des composés oi^niqucs de l'aluminium, leur fait accepter le type
Al'X*, mais Ostwald("*) discute leur interprétation.
U'après Quincke('"), la densité de raluminium méthyle, h 10" au-
dessus de son point d'éhullition, ne répond ni à Informulé AI(CII')^, ni à
b formule AI'(CIP)'. CombesC"") parait avoir démontré la trivalence de
I aluminium en préparant l'acétylacétonatc d'aluminium dont In densité
<le vapeur correspond à la formule AI(C'H'O')'. Nilson et PettersonC')
ont repris l'étude de la densité de vapeur du chlorure et admettent qu'il
se dissocie d'abord et n'atteint l'état gazeux parfait que vers 800°, lem-
pérature à laquelle sa densité correspond nu poids moléculaire AICI^
Friedel et Craftsl"') admettent la formule Ai'CI' entre 200" et 400° et la
formule AlCI" an-dessus de 800°,
Applications et indxistrie. — L'aluminium, métal de ['avenir
|Kiur les uns, métal de la déception pour les autres, est susceptible de
nombreuses applications industrielles à condition de ne lui demander
que ce qu'il peut donner (Moissan).
Son utilisation à la fabrication d'ustensiles domestiques ou militaires
donne d'excellents résultats avec l'aluminium pur que livre actuelle-
ment l'industrie (Balland, Moissan, Moissonnicr).
Ikms la coulée de l'acier, il empêche les soufllures (Minet) ; ajouté à la
fonte il lui donne un grain plus serré et en déplace le carbone (Dagger) (***),
il agit alors comme le silicium [BorsigC"), Pacturel (■*)]. Goldsch-
midt(***) l'applique A l'aluminothermie, méthode qui permet d'obtenir
industriellement le chrome et le manganèse par la réduction de leur
otyde: la chaleur de réduction des oxydes peut être utilisée à la soudure
de grosses pièces métalliques.
Bien des métaux, ou leurs alliages, ont pu être obtenus par cette
méthode pioissan('"), Wedekind("'), Stavcnhagen et SchuchardC"")].
•«. faruEL et Ckfts. C. R. 1081 104-1888. — (<°>) Kilso.s et PerrEnuav. Z. ph. Chea.
i-iM-leSi: 4-306-1887. — {«■') UubE et Kom. C. R. 106-75 ox 602-1888; 107-600-
|)«i. — C") y. Umk. Ber. Cliem. Ccsell. 31-701-1888. — [""] 09tw«ui. Z. pli. Chcm.
3-(7-f8«9. — j'"j OuiscK. Ber, Chcm. CeieM. 32-551-1880. — («") Comks. C. R. lOS-
«.V1889. — (*") HiLson et PEirEiims. An. Ch. Ph. (a)-lO-l«i-1890. — l""! Fkibbkl. An.
<:ii. Pb. (flj-lO-t 71-1890. — {■") Diggeh. Chem. Cenlr. Bi. 1-609-1884, — (*«) Bumig. B.
S», a. [3HJ-.374-I894: — (««) PACTDHti. km. Cliem. J. lB-276-1893 ou 1894. —
:">. GouacsmoT. ,An. Clicm. Pbann. Licb. 301-10-1600. — (*") Wedeei%o. Ber. Chem.
'>i-'ll. 35-3i«8-l»IW. — ["") St.ive!i».ioe> et Sci>ucii>nD. Ber. Clicm. Ci:spll. SES-OOO-lOOS.
ovGoc^lc
Rœsslcr'Rdelnianul'"! pn-rontse i^oii emploi pour ia <lt^Kai^e»latiui) du
plomb (l'œiiviT. Il entre dnns la roinpositioii des couleurs au hronte
d'alutitimum ; il est utilisé à la purilleadan du sucre de bettci-avc. Rikliiil
en Tt-uilles, il peut remplacer le papier d'étaîii; étiré en lïl, nu l'a propos*'
pour les ti-anamissions éleclriqufis, mais il doit être nlnr-H très pur |)uiii'
résister à Tuctiou des agents atmosphériques (Kershawj ("").
Les modes de soudure de l'iilnuiiniiim sont nombreux |Bablon("'i,
BourbouzeC"), Nowel("')|. mais ils laissent tous à désirer, (bi peut em-
ployer ce inétal comme éleetrodc duus les bains nitriques ou eyanini's
(llough) ("*) ; en pyrotechnie: comme plaque lithographique. MaiscVsl
surtout [lar sa légèreté que rnlnminium est susceptible de nombi'eusi'>
a])plications : tubes, (ils, plaques, ustensiles alimentaires, condnctciii's
électriques, applications à Taérostation, au cyclisme, à la chirurgie.
Combinaisons de l'aluminium avec les halogènes. — Les lué-
talloïdes de la première famille se combinent avec énergie ;'< rsilmni-
nium, surtout lorsque celui-ci est dans un grand état de division, ri'
qui empêche b formation d'une gaine proleclrice. Ces haloides se cdmi-
bincnt aux haloldes alcalins en ilounant des sels doubles.
Sous-fluorure d'aluminium. — Par la fusiou de l'alumiiK'
dans la cryolithe, nampc("') et Blackmore(") auraient oliteiu) un aoiis-
fluorurc : AlF'.'iNaFI.
FLUORURE D'ALUMINIUM AI'F'=I68,2 (Al :5'j.32: P:in,T7)
Historique. — Le fluorure d'aluminium existe diuis la nature, c'est la
Fluellittc de Cornwall, Al'F*, '211*0, en octaèdre rhombiquc (W'ollaslon).
Deville("*) l'a soigneusement étudié, Moissan en ;i fuit la synthèse 'iirecic.
Préparation. — Sel amkvme. — Dcvîlle("°) l'avait d'abord obtenu
dans l'action au rouge du fluorure de silicium sur rDluminiurn; il le pré-
parait ensuite directement eu chauffant au rouge blanc, dans un couranl
d'hydrogène, de l'alumine arrosée d'acide Huorhydriquc : le fliioriut
d^aluminîum se volatilisait.
UrunnerC") fait réagir l'acide fluorhydriquc gazeux sur l'alumiiu' ai
rouge. Deville("") traite encore, ù haute tcmi)érature, un mélange d«
Duorure de calcium et d'alumine par le gaz chlorbydrique, ou porlr i
fusion ignée un mélange de cryolîthe et de sulfate anhydre d'aluminîiiiii
Ce dernier procédé a été rendu industriel par Grabau, grâce ù Faddilioi
de spath fluor. IlautefeuilIcC") a obtenu ce fluorure cristallisé dnii
l'action de l'acide tluorhydrlque, cbai^gé de vapeur d'eau, sur l'alumin
au rouge. Troost et llautcfcuille (*") attaquent l'alumine luir le fluonir
— (•»] RcKS8LEB-El.El.lIA^J. B. Spc. Ch. [ j)-9- HB3-1 RM. — {"<>] Kebïbik. SIlHlil. S.i.-ii
M9-100I. — («" Bjbuw. II. Sot. r.h. 20-517-1873. — ;«"1 Bovukiczk. C. R. 9S-1 M
lltxt. — ("*] SowEL. t. R. lie-3:ilS-l8g3. — {*») Hotmi. J. Am. CIii-ip. Soe. 30-:>U
ItWK. - (*») DtvrLLi:. C. II. *2-(9-1856. — l"»'. Bboïjïr. An. Pli. Clmm. l'opR. SI
«K-IH:*. — i'i'i DtïiuE, An. Cil. Pli. ei-.~ûJ-l8el. — i'"j IIiiTKFEtiLbE. Ail. llli. l'I
ovGoo<^lc
FLUORURE D'AIXMIMLH. 21
ili' silirmm. P'rie(lcl('*') décompose io sulfatû <l'aluiniiiiiiin par le fluorure
i)e calcium: Cossal*"), par le fluorure de magnésium.
U'apriis Muissan|"'), raluminîum, au contact du fluor à froid, se. re-
rnuïre d'uuc mince couche de fluorure qui empérhe une nltaquc plus
IHuTotide. A chaud, Tattaquc est complote. Pouleucl*") a signale que ce
«trps prend encore naissance dans l'action du gaz fluorhydrique sur l'alu-
minium chaulîé vers 1000".
Sei. htdratË. — En saturant de Tncide hjdrofluosilicique faible par
île l'alumine en excès, Deville a obtenu une liqueur qui, par conccn-
Intioa, déjKise une poudre cristalline (leu suluble ; celle-ci, après dessic-
cation, n'jmud è la formule AI'P.TH'O. Kn ajoutant ù la liqueur, deux
fois sou volume d'nhool. Baud^"') a obtenu le môme hydrate, sotnble
<bn$ l'can.
Propriétés. — Le fluorure anhydre cristallise en cristaux rhomboé-
tlriques, transparents cl incolores, d'un angle de 88° ^50 (Hovilte), inal-
l'-mbles à l'air. D'après leurs propriétés optiques, ces cristaux seraient
tricliniqiies (Poulenc) ('")• Il est insoluble dans l'eau, les acides, les alcalis.
Le carbiHiale de soude le désagrège au rouge, ainsi que la vapeur d'ean.
Sa clialeur de formation serait, d'après Baud('*'), d'environ 4!t!)000'".
Le fluorure à 7 molécules d'ean est en poudre cristalline (Deville, Baud).
U variété .sohible se transformerait en la variété tnsolnble avec dégagement
lie lOfHÏ'*'; sa chaleur d'hydratation serait de 6()000"' (Baud); au rouge,
ilabandoinie un oxyfluorure.
Acides hydrofluo-aluminiquQS. — Deville("'), par addition
d'airuni à une solution fortement acide d'alumine dans l'acide Duosili-
t-iqiie, a pn.H-ipilé une huile crislallisable qui est »n acide hydrofluo-aht-
ininique de formule 5.\l'F','tIIF,10II'0; la liqueur acide, évajwrce
ilirectement. abandonnait une matière cristalline de eomposilion AI'F',
KF.'iirO. Kniin, en saturant la moitié d'une solution d'acide fluorhydri-
i|Ui' par de l'alumine et mélangeant les deux parties, il préparait l'acide
liydmnuo-aluminique AI'F*,tiHF. La chaleur rouge déiompose ces di-
verses couibitiaisons avec formation d'oxy fluorures.
Sous-chlorure d'aluminium. — Friedel et Roux("''), m chauf-
Tuit en luhe scellé de l'alnmininm avec son cbloriu-e, ont obtenu une
Miiistance grise décomposant l'eau, et paraissant être nu sous-chlorure.
CHLORURE D'ALUMINIUM Al'Cl<= 306.9 [U-.'iO.jO; a-.lQ.VJ]
Préparation. — Chlorure d'alamimam anhydre. — Œi-sle»l('"),
<(ui l'a découvert en 18*28, l'a obtenu eu traitant au ronge, par le chlore,
un mélange intime d'alumine et de charbon. Wrihler(""), Bunsen ont
) -«-irkVIWiri. — "•; TnoMtel ilAiiTEyEiiiij.i;. C. II. TB-ISIO-lin^. — r» Friehkl. B.Sdc.
<:l<. ai-ill-IKÏi. — 'Wf tAm%. Gaucl. th. ilit. 7-312-1877; H. Sm. Cli. 30-I4A-187S. —
. Ph. (7)-H-66-IWIi. — i") B«i.. Th^w itoi.tur.1. Pirk 1903. —
iroKtM-DIACOm.J
ovGoot^lc
« ALUMIMUM.
modifié ei-Ue inéllioilf, (|ue [)evillp("*) ii i'4>ii<liic vraituoiit. iiirhistiirlir,
Webcrf*"), Dumas ("") le débarrassi^ntdii fcrqu'il rnli-aim; «ii le icdistilliml
sur de raliimîiiium divisé.
Warroiil'") mliiit l'alumine par im mélange de vapeurs de [M'irolc H
de gaz chlorhydrique ; Meyer ('") Tait passci-, sur de l'alumine au rouge, ilu
létraclilorure de carbone entraîné par de l'azote; FaureC') diri^'e sur ili'
l'alumine ou de la bauxite, au roiigp, un courant de guz ('tiliiHiy(lri<)iif
chargé de napbtaline ; Marbcry ("' "} traite le bronze d'aluminium jiar le (rat
chlorhydrique; tscalesC') atlai]ue l'aluminium par Tacide chlorliydriip'
à froid en amoi-çant la réaction par un peu d'aluminium imi-té an roiif,'!';
Gustavson C") dirige un courant de chlore sur de l'aluniininm rliauiri'-;m
début de la réaction; eeile-ei se poursuit d'elle-même.
Chlorure d'alominium hydraté — AI'CIM'Jll'O ou AlCP.tilI'O.-
Bon8dorff{*") di.S50ut de l'alumine en gelée dans l'acide chlorhydrique cl
laisse évaporer spontanément. IlaucrC") chaufTe en tube scellé l'iiydnilf
et l'acide. Dcaiiis("*) obtient le chlorure bien eristallisit en lefroidissiiul
fortement une solution chlorhydrique de ebloinre d'aluminium.
— AI*CIM8II'0 ou AIC!=,!H1'0. — I,ubarski("') dissout Ibydnile
d'alumine dans l'acide chlorhydrique ù la température du lahoratoin'; la
liqueur laisse déposer Al CP , )» ll'd, mais les eaux mères, i-efi-oiilics ;i — X",
abandonnent l'hydrate AICI',9J1'0.
Pxx>priétés. — l.e chlorure anhydre est on masse blanche, composéi'
de cristaux brillants, hexagonaux, parfois uiaclés comme rarngoniti'
(Seubert et Pollard)["''), souvent colorés eu juniie juir des impuretés
(SCl'.Te'Cl*). Il se sublime quand on le ehauire; mais, sous pression, il
fond et entre eu ébullition vei-s 180-185", d'après Liebig(°"): vers IXIi-
190", d'après Friedel et Cral'ls; vers Ifl.'î-lOi", d'après Seubcrl et
PolbrdC").
Sa densité de vapeur, déterminée par l)t;ville et Troost, est de !t,ril'2 ••'
440° i'h-'> pour .VI'CI'). Toutefois les travaux plus récents sur In deiisiti
lie vapeur de ce corps entrepris par Friedel ef Crafts, Nilsitii e'
PeltersoiH"*"""'). V. Sleypr(""). tendent à lui assigner, au moins nu-clcssu:
de 8Ut)''i la formule AlCP. Au-dessus de 100" il se dissocie partiellenieit
pleyer et Zublin)l"'|. Sa chaleur de l'oniialion est de -hSOlXlHf" (lier
thclol("").
KxpoM' à l'air humide, il émet d'abondantes vapeurs; il sedissiiut «hui
renii, les alcalis et les acides avec dégagement de chaleur.
Pb. T.;-00-i:.l-l8ri9. — «■; Wahiiks. {Jicm. N. OO-IW-mW.— ;='>1 Skikii. I!.r. CI.,'.
Ui-sL'il. 20-ilKI-l»t7. — ">; Fu-HK. C. II. tOT-SSU-IKKtl. — (^ ', H.unKHi. ti.'r. Cli.'.
(ic»-ll. aa-iUTifl-lWW. — ,•») Esctr.». Ilor. Clicm. (i.-Kt-lt. 3O-IJ14-IR07. — [<=; Uot^vm^
Chrin. Crnir. Bt. l-tClMMI. — (•») BfwwoRFr. A». Ph. Chcm. fiifns. 27-170-1 K.".,-.
(™) HiuKU. Jshrcfli. i:.a-1HB0. — («•) IIesms. Oipm. Cciilr. Bl. S-fifti-lWir.. — («s',. I.
BiHs». Z. at»at. CWm. l«-3)n-IMHI; J. Soi'. C.h. R«^. iI)-38-i70-lNUa. — \'^, \.„,:
Au. lIliMn. l'Iiim.. Li.li. IT-K-ltCiCl. — [»»| Skbbkbt pt PiH....iin. It.r. Ilfcm. <i.v..
24-S.'>7:i- 18(11. — ("■; XtïKa H Ifu-i. Urr. Cli.'iii. (ksl-JI. 13-»<M-lfM>. — {*" Iti
ovGoo<^lc
BitOMI Rli: U'AI.1 MINIIU. 33
l/oïïgi-m; DU i-mi^e ne it> (Iccoiupoâc «iiip parti cl Iciiifiit à rcncoiih-cdcM
iliiiinécs (l><'riiu<]iii>s :
Al^-f (P = Al*l»='-^^.OI00n"| Tlinmsi'ii'. .M' + Ui" — Aix^l^^- iUcrtliclot) MIKOH'-')
siiiis cloute ù caiisr d'iiii phonoiiit-no d'é<|iiiiibrc ou il(^ Iii foniiiilioii
■riiii oiydilorurc ( llorthclot) ("'). Lii vapeur d'eau le décompose^ diiitilléc
avec de l'anhydride sulfuriquc, il abiindoiintt du sulfattt (l'nliiitiine avec
di'j^cmeiit de clUorc et de ga/. suirureux (Itnse)("'). CliaulTé nu niii^c
blanc avec de la cliaux, il dwnie du corindon ; avec de la luaf^ncsie, il donne'
<lu spiaclle (Duiibrér)^**). Le potassium et le sodium en déplacent l'alu-
luininni au rtuiffr. Friedel et Cnirts("') ont signalé le i-àle iinporltuit cpie
|H'nt jouer ce corps dans les synthèses des i-umposês or^niqucs. D'apn's
KufTf"*), il jouerait un rôle Sf'nihialile en chimie minérale. Dumas a établi
SI rumposilion.
Le phlorure d'aluminium hydraté ordinaire renferim^ douze molécules
d'caii: il crislallise en prismes hexagonaux Umités \Hiv des surraces
rhombocdriqutts ; sur l'acide sulfurique, il ne perd pas d'eait (l)ennis) ('") , Il
i^t (lélîqiiesttentel très suhible dans l'eau et l'alcool; poursa«oIubilît<S voir
Gerlachf** ) et Sabalier("*): sa chaleur de dissohitinn est de4-2()4<(0"'.
I^r la chaleur, il perd de l'eau et de l'acide et abandonne do l'aluniint!
■ iHiserrant la forme des cristaux priuiitifs. Par ébullition prolongée, sa
solution perd do l'acide chlorliydriqiie et laisse déposer des oxychlorures
ilbiidJC"); en tube, scellé, elle l:iisae déposer de l'alumine anhydre [fh
Sénannont). La solution de chlorure d'aluminium agit ciimme antisep-
li<)ue: ou ['utilise en leîntiu'e.
BROMURE D'ALUMINIUM .\l'Br*:z=ôôô,96 (Al: lO.IJ; BritiOXi)
Historique. — Webor l'a préparé par l'action directe du brome siu'
l'aluminium divisé.
Préparation. — Sel anhydre. — Le brume i-éa^'it à Troid sur
l'ulumiuium divise, qui devient incandescent, en donnant le bronuire qu'on
4l),irnisse du Ter par distillation sur i'aluminium. Deville otTroostC^)
• haulTenl de l'ahuninium dans du brume à une température voisine du
Tinigc. Lowi); n'duit l'alumiin^ l»ar le charbon au rouge dans un courant
'If i^pour de brome. l!ustavson('^) le prépare comme le cldurure.
— Sel hydraté. — 1^ solution d'alumine dans l'acide bromhydriquc,
''Taporée sur l'acide sulFurique, abandonne des cristaux d'hydrate
AI'Kr*,l*2ll'(). Panfillon("'). en refroidissant fortement les eaus mères,
a obtenu l'hydrate AI'IlrMMI'O.
i«i«t. B. Soc. Ch. 31-î5H8:!>. — ('") Kose. Ah. Cli. Pli. ;2,-Bl-a»-lir.i. _ ["', lin.
"•t, r,. H. 30-ir>.VllC4. — (•") Kiiinet ri Clmyrs. C. tl. 84-t.'>!ia nt 1130; 85-7*
-1 6:î-1«77. — ■«, llirF. Bit. Clicm. G<^'ll. 35-44:»- IMî. — |*"1 liKnrv:». Z. niril.
«Jmr. S-SM-im». — •» SinTiKii. R. Soc. Cli. Tii-l-ttHHItlI. — ■*"') IIkïiu.k H
It«-i. An. Ch. Ph. - -58-27U-IK6». — (■»') l'.xFii.t..i>. J. Siii'. Cli. Iluss.' 37-77-
IH9.-,. _ «f K..im,B. Am. Cl«-m. J. a^-THri-IW». — ■•"] But/. ?.. pli. Oi.m. 40-
ovGoot^lc
2i AUMIMIM.
Propriétés. — Le lirouiiii-c aiihyilrr pst incoloro. ciislallisi' in
iiinielli-s brillaiitos ; il fond i\ DÔ" et bout à 26(V; sa densité à l'état solide
est de 2,ji, à l'étal de vapeur 18.fi2 (calculé jiour Al'Hr* : iSM). il
répandrait donc à la formule AIMlr* (l)eville et Troost)(""). Kollierl*"!
arrive aus mômes conelusionx par la métliode de l'éliillilioii. Hapiis
BittzC"), la crjijscopie indiquerai! le dédoiihlemeiit de ce corps. Sa cha-
leur de formation, dclorminée directement par lîcfl^etof^^'"), est de
ISS-OOIf''; iKir une mélirode indirecte Bcrthelol ("') avait trouvé environ
132,600"'- D'après BossonC^), c'est an ag<>nt bromui-anl.
Au Fouge, il brille dans l'oxygène conformément aux données thenui-
ques (Bertholot) ; il est très déliquescent. Au contact de l'ean, il produit
«ne très vive réaction et s'hydrate; il est soliible dans le snlfurc de car-
bone, et peut alors absorber l'ammoniac et l'hydrogène sulfuré.
Le bromure hydraté à l'i molécules d'eau est en feuillets ou tables
transjtarentes ; il se dé-coinpose à \~}it° ou par t'ébullîtion de sa solution.
L'hydnilff, à 15 molécules d'ca», est en petits cristaui: incolores, fondaiil
il -t- 7" avec décomposition.
lODURE D'ALUMINIUM AIM' = 80.'>.r> [AI :6.6t: 1 :9Ô.3I>:
Historique. — Wt-hw {'^), en cbauiTant l'iode et l'aluniininm en
tube scellé, a obtenu leur combinaison avec incandescence.
Préparation. — Sel anhydre. — Heville [*") le prépare de façon
semblable et le purifie sur raluminium. Giistavson ("') fait passer dos
vapeurs d'iode, très diluées dans le gaz carlionique, sur de raliiniiniuni
en feuilles et. quand rinc^indescence s'est produite, il fait réagirle restant
du l'iode ; ou bien il attaque l'aluminium à froid par l'iode dis.sous dans
le sulfure de carbone, le benzène ou l'iodure d'élhyle.
— Sel hydraté. — L'alumine se dissout à cliaud dans l'acide ioilhy-
driquc concentré; par concenti-ation sur l'acide sulfurique, cette liqueur
laisse déjmser l'hydrale Al'l', 121l'0; les eaux mères, par un fort refroi-
dissement, id)aiidonnent l'hvdrate AIT, IMI'O en oiguilies fusibles vers
16° (PanflHofT) ("').
Propriétés. — L'iodure anhydre est solide, cristallin, incolore,
fusible à 125". I) = 2,03. P.E.^5riO°. Sa densité de vapeur est 27 au
lieu de 28,3, elle lui a fait nttribncr par rievîlle la formule Al' 1*. que
Kolher (*"1 a vériliée par la méthode de l'éballition.
La vapeur d'iodure d'aluminium mélangée d'air fait explosion à rnjt-
pi'oi^hé d'une flamme, ce qui s'explique par ce fait que sa chaleur de for-
mation, d'après Berlhelot('"), est de -f- 172600'"'', celle de l'oxyde étant
d'environ +5î)l 600"',
L'hydrate est soluble dans l'eau, mais, à l'ébullition, il se décompose :
au contact du xinc ou de raluminium. l'iodure décompose k fi-oid l'eau
185-1002. — (»^) Bi:ciiKT(.t-K. D. At. Pi-liTsIioiirf! [rij-l 0-79-1 8tl0, — [=**( Btwov. C. K.
123-IIKi.l«%. — [■■»} IlKïii.i.t. Ail. [:h. Ph. iri;.O8-2«0-IIW0. — '*") Cïstivsos. An,
CheiH. Pliarm. I.ioh. 17a-n3-187( ; II. Sw. Qi. [H. -36-^6-1 HtU. — ':"*', Pro.wiioN. C. R,
ovGoo<^lc
(IXYIIE D'Al.lMtMU)l.
ftValnwil. H'aprt's Meber ("'), l'iodiire (l'nhiiniiiiiiin n'nbsorbc ni liim-
iitiintnc. ni le gaz siilfhy(lric|iip.
Sous-oxyde d'aluminiuzn. — l)'aiii-i>!i Pionction ("*), In
i-ombiiMion mi>nti{ïée ilc riiliiininiiini dotiiicrait une substiiDce grise,
niêliin^c (le métal libre, d'nliimiiie et d'un nouvel oxyde, niiqnel, d'après
son niodf d'attaque |>ar l'acide chlorhydriqiie, il attribue la formule
ArO'^Al'O, SAI'O*. Kohn-Abrest ('"i pense que, loi-sqne l'aluminium
?^ di»sout dans l'alumine en liqueur ammoniacale, il doit s'oxyder aux
dcpeiis de celle dernière el former un sous-osyde.
OXYDE D'ALUMINIUM AlMV=102.*i ;ai :53,lj; O : «.00,
Ëtat naturel. ^ On rencontre fréqitemnirnt l'alumine dans la
iialure : à l'état crisliillisé, elle fournit des pierres précieuses. Le corin-
don est en rnstani hexagonaux incolores, teintés parfois en jaune par
■lu fer; coloré en rouge par dn chrome, c'est le rubis ; en bleu par du
coIkiII, le MT/iAir; en jaune, \a Inpaze orientale ; en violet, Vamélkysle
orientale. Vémeri est de l'alumine oristallisée mélangée d'oxyde de fer
lil de silice (Asie Mineure, Amérique). Combinée à d'autres oxydes, l'a-
lumine forme les gpinelie» et, avec la silice, les silicates, tels que les
argiles, si abondamment répandus sur la terre.
Préparation. — L'aliimine amorphe s'obtient par lu colcination
de l'hydrate ou de ses ?els, notamment de l'altm ammoniacal.
L'alumine cristallisée a été l'objet de nombreuses synthèses. Gnudin (*")
l'obtient en chauffant fortement un mélange d'alun, de sulfate de potasse
et de cimrbou ou d'alumine et de sulfure de potassium.
Ebelmcn (*") dissout â haute température de l'alumine dans du borax,
eelui-ri se volatilisant abandonne l'alumine en cristaux rhombiiédriques;
gtar addition d'oxyde <le chrome, il obtient le rubis. Deville et Caron ("')
font agir, à température très élevée, du fluorure d'aluminium sur de
l'anhydre borique. Ilaulefcuille ("*) ti-aite l'alumine amorphe au range
blanc, par un courant d'acide Huorhydrique chargé de vapeur d'eau.
Debray ("*) a obtenu le corindon en portant au rouge un mélange de
phosphate d'aluminium et de sulfate alcalin.
Fremy et Keil (*") clinulTcnt au rouge vif un mélange d'alumine et de
minium, les cristaux de corindon sont isolés par l'acide fluorbydi'ique et
les alcalis ; l'addition de bichromate ou d'oxyde de cnbalt donne le rubis
nu le saphir. Kreniy et Verneuil ont reproduit le rubis en chauffant t'alu-
iiiine avec des fluorures (*"').
Tiaubréc ("') aurait reproduit le corindon par l'action du chlorure
(i'nluniinium sur la chaux an rouge.
il7-5!g-i»l9r.. — ;«»; (;.wi.n. C, W. 4-OT0-I83T. — [«"l Ebki.mex. An. Cli. Ph. 33-
y-lgjl. _ i*a. Uetille el i:uioN. Ah. Ch. l'Ii. (l)-B-10i-t«8â. — ("*] nEimn, C. H. 03-
.<MVIRel — (•") Kbéht cl Fkii. c. II. 85-1029-187". — ;'""' Kreut il VeiHEcrt. C. R.
I04.7r.7-ll»7 l'I Hl-fi«7-Iii90. — («'] ll.imSt. \n. Min. lOJilli-lSSI, — i™, De
ovGoot^lc
âf) ALLMINUM.
De Si-naniiDiil ("''), en chniilTiiiit vi'is 5J0" nue soliilinn diiiiw- de
chloitire d'uliiiiiiiiiitiii, avait obli'ini un iiiolaiigt! de (-oi-iiidon i-t ili'
(liaspoiv. Bnihiis ("") <-lmun'c, l'ii tube scpllô, vers .'Oy «le rulmiiiiic
hj-dralée avec dos traces d'acide I1uorhydri(]ii(! ; il s<! foi-iiic di^s nislaiix
hexaf^onatis: de rorinduii.
L'alumine aniiydre pi-cnd encore naissance dans lu l'cdnetioti des
composés oxyf^ciiés [lai* riduniininni en piuidre (aliiminotlicrinie).
Moissaii ("') Il nuiiitrè qn'an fonr cl(H-tn(|ue l'alintiiiu' fond, sevoh-
tilisc et cristallise. Il a repHuliiit ainsi le mbis avec facilité. I^yer ('"].
jKir l'action du chlore snr l'aluininate de soirde an range, a obtenu li'
corindon en tables lie\agonales. Ikibuin l*") a préparé le rubiit pur i;<)iti-
biiiaîson de l'aluinine et de l'oxyde de ctiroiiie. binfîn Vernenil a reproduit
des rubis de plusieurs carats par fusion de l'alumine dans eerlaiiies ri)n-
ditions au moyen du clmlumeau oxhydrique (*"').
Propriétés physiques. — L'alumine anhtjdrc atiioiiihc est eu
poudre blanche, douce an toucher, insoluble dans l'eau. Sa densité
augmente avec la tempt'>raiure à Inquelle nii l'a pcnice el passe de 7\'ù> »
5, DU. Elle fond au chalumeau; nu four électrique elle se volutilisi'
(Moissan). Chauffée progressivement, elle é]>i'onve, d'après Le Cliatclier(*""i,
une modification e\olhenuique et, à S,')(r, Ynlumine banif/ue devient
insoluble dans les acides. L'alninincexcLiiple de chrome, ne serait ]tasf1ui>-
it'scente (Leeoq dcltoisbiuidran)("'). V(vgel(''')a reniai que (|ue l'alumiiic
dans une solution aunuoniaealc de purpurine présente deux Imndes
d'absorption entre D et E et C et F. l.'alumine criglallisée |>ossécl(! une
densité variant de 5,0 à i,l8 ; elle est moins dure que le diamant. I.e
corindon est cristallisé en rhomboèdre (angle du corindon iiatun'l :
1-2-2", 26' dO" ; de l'arliiiciel : I'22°,2:). Kbehneu).
Propriétés chimiques. — C'e^t un corps des plus stables, canniic
l'indique sa chabmr de formation déterminée par combustion de l'ittu-
minium. par Rertbelot {'"] .\I'-H 0' = A!'O' + 5Sfl200'"'.
Itaille et l'ery ('''), en décoin]M)Siuit |mr l'air humide rnuialgimie
d'atuntinium, avaient trouvé que la rormalion de l'aluuiiue anhydie ét^iit
de 092000"'. Thoinsen avait donné la valeur ."îîllOOO'".
Sa rt'sistance aux agents chimiques augmente avec sa ])alymérisation ;
si elle n'a ))ns été trop forteuient cbaulTée, elle se dissout mèutc dans les
acides faibles. L'hydrogène la réduimit au ronge vif (Warren) ("'). An
contact du fluor, elle devient incandescente en donnant un fluorure cl de
l'oxygène (Moissan). Le chlore ne l'attaque, à haute température, qu'eu
présence du charbon ; le chlorure ammonique la transforme en chloriiie
SiïMHWHT. c. R. Sa-TU^-IKTil. — ;*»i nitiHxs. n. S.ir. Ui. Ti -35H2-1S90. — •^) H<iis<^i%.
c. R, HO-Hi:i*-lKW. — ■*") UiEii. n. Sw. Ch. (:i..l7-.Vi!K"i4:)-3in-llt97. — ;•*>] I»rncnv.
i;. R. 13*-Kt(l-1«H. — ,'™", Vkkxh'il. Ami. <:li. Pli. S-a-ïO-Hilli. — '"', I.k Cntit;! i.h.
R. Scr. CJi. 'r>)'47-.~>0r>-IKM7. — (•'■' Itavt Dt BniMiirnnAi. II. Su-. Cti. (5i-3-(li-l!<lNI.
— *"■ VoREi. IfcT. rii.™. (riSfll. iOli:i7-t«7K. — ■"": ll.iii,K L-l Fkhv. An. Ck l'Ii. r. -
IT-IWIKW. — ", «\«w:v. i:Imtii. S. 70-ie2-IK!H; D. S.h^. CIi. :.;-l*-9ri-18!).">. _
ovGoo<^lc
ALUMINK. 27
traluniiiitiiiii. ainsi que le chluniic do ])lios|)lMti't' f!l h diloiure di' sili-
'ium cil |)r«''st'iii-p de bore.
Le carbone réduit la vapeur d'aliiminpau roiii- ('■lectri<iiii' (Moissan) C') ;
uti rougp, le sulfure de carbone ti'ansroriiie raluiiiine en sulfure (précédé
industriel). Chauffée avec du fluorure de silicium, elle donne la topa/e
iDaubrée) (*"). L'alumine, qui n'a été que fiiibleineut cbunlTée, est très
hygrosco|ii<(U(> et s eebauffe au contact de l'eau : fortement cideince, elle ne
'^'hydrate plus. Les alcalis en fusion, le bisulfate de pota^siuin et l'acide
sulfurique attaquent l'ahunine ealcint'e.
OXYDE DALUMIHIUM HVDRATt
Ëtat naturel- — On rencontre dans la nature trois lijdrates dalu-
mine : le diaspoiv, A1*0^(0II)', en masses translucides ou en cristaux
riionibiques; la bauxUe, qui paniil renfermer l'iiydrale .\l*0(OII)' asso-
<-té û de l'oxyde de fer et ^ de U silice; h gibbsiU' ou hydrargilite,
AI'MHI)*, en stalactites ou en cristaux inonocliniques.
Ikins les laboraloii'es, on peut obtem'r l'hydrate d'uluniine sons deux
mitdilicaliuns, l'une soliible, l'aufrc insobd)Ic dnns fcan.
Préparation. — Alamine insoluble datu l'ean. — Les bydiiites
« ristnllisés naturels, insolubles dans l'eau, ont été re|)roduits artitieielle-
nieiit. DeScnunnont (*"} aobteiui \c,diasf>ore nu^lauf^é au corindon; )lit-
scberlich ("•) l'a vu se former dans l'action de l'eau, vers ÔOO", sur l'iiiu-
luine anhydre. ItonsdorlTC") signale qu'une sobitiou d'alumine dans
la potasse a laissé déposer des cristaux de gibbsite ; Cossa ("*} l'n obtenue
par l'action de l'eau sur l'amalgame d'aluminium et WieItzenC") en fai-
>ant réagir, sur l'aluminium, l'eau oxygénée.
Becquerel ("°) a vu se former la gibbgile dans l'action du ehlonire
d'aluminium sur une solution potassique d'ultnnine. D'après Dittc(*"'),
une solution d'ulumine en léger excès dans la pelasse laisse déposer des
Tistam de gibbsite. Scbulten ("'), en précipitant ralumincen solution al-
i-aline par le gaz carbonique, ou par lente évaporati(m d'une solution ammo-
niarale d'alumine, a vu se former de beaux ei'istaux d''kydrargilite.
L'alumine hydratée peut, <l'aprè8 îtlaumcné (""), renfermer deux, trois
ou six molécules d'eau. On connaît pourtant un plus grand nombre
(I hydrates. L'hydrate à six mttléculea a été préparé par Villicrs ("*), en
soumettant à un froid intense et pi-ulongé de j'aluminc précipitée en sus-
pmsion dans l'e^u. Un hydrate h cinq molécules en baibes lanugineuses,
blaiichitres, se formerait, d'après Znnino {'"), par l'action de l'air humide
sur ratnminiiim amalgamé. Vhydralc à Iroiii molécules, ou hydrate
■" MM»». B. Soc. Ch. 13j-13-8l»-J80j. — ;"•) Sitwbïb 1.11:11. J. praLl. Clicm. S3-
MS-IMI; B. .Sot. CI., (rfp.) Ï61-1S6Ï. — ('"! Boïïwiurr. Au. l'Ii. Chcra. PuRf- 3'-
Ï7j-I»3j. — ™, Cotai, hhnth. Teclin. 3-4i)-IH70. — (*™1 Wrn.TiES. \n. Cliem. Pliirm.
(.il*. iae-(S9-t8fl«. — 1*»] BKCffCEKEi. C. n. 67-1081-186S : 70-82-IIIH. — ("■) Dittk.
1:. K. iiO.IlO-1893. — (•") SnHOLTE^. 1:. II. 1 23-1437- IKIie. — l«; Macmes.!. B. Suc.
•:h. ■.■i!.i3-309-18«5. — («»; ViLMERB. II. S«f. CL. (3)-13-"iO'J-m9i, — C») Zbmx,..
«•uul. cb. ital. . I '30-tD{-tStlD. — ;<*«; LiEsiiki.s^. lier. Clicin. (ù'Sull. 13-S6-I870. —
tPOWXGS.DMCOfr,]
ovGoot^lc
28 ALUMIMIDI.
normal, prend naissance |)nr addition d'ammoniaque en cxcos à une solu-
tion de clilonii'c ou de nitrate {l'aluminium : le tiulfatc donnerait un fc\
basique. L'ammoniaque peut cli-e remplacée par son carbonate; ou soii
sulfure, par l'hydroi^ène sulfui-é ou le gaz carbonique (Lœsekmann)!**^!.
l)ullo("') a obtenu de l'alumine précipitée, en poudre tinc, par électro-
lyse de l'alun.
L'hydfate normal est en masse gélalineuse, incolore, trans|)nrente, si'
réduisant en jKiussière par dessiccation. Séché à lUO*, il répond à la for-
mule AI'0^,5II'0. D'après Schinmberger (*"), l'hydrate ordinaii'c n'aurait
jamais exactement cette composition.
il est insoluble dans l'eau, soliible dans les acides et les Ikiscs; l'alu-
mine précipitée des aluminates est insoluble dans l'acide acétique, dit'
serait solublc dans l'ammoniaque en l'absence de Ions sels (Renz) (™).
Vhydrale à deua- molécules, d'après Pi-an de Saînt-Gillcs (""). résulli'
de la déshydi-atatitm de l'hydrate normal, par ébullition |m)longée nu
sein de l'eau ; il est insoluble dans les acides et les alcalis. Il prendrait
encore naissance, d'après La!we{"'), dans la précipitation du sulfatv
d'aluminium par la potasse à l'ébullitiou en présence de chlorure ammv-
nique. Vliydrtite à une molécule résulte de la déshydintation du pré-
cédent vei-s 300". Enfin, en chanlfant l'alumine dans un tube de verre.
Mitsclierlich(*'') a jm préparer Xltijdrate à une demUmolévuli' .M'OOll,
ou2AI'œ, Il'O.
Propriétés. — Les hydi-ates d'alumine, d'après Allen C"), sont plus
ou moins riches en eau, suivant qu'ils proviennent d'un chlorure mi d'un
aluminatc et suivant la leuip<<rature à laquelle ils ont été précipités ; leur
densité varie également, l'alumine cristalUsée étant la plus dense.
L'hydrate oi-dinaire est une base plus énergique que riiydnit« ferrique.
elle est plus fortement basique qu'acide (Carraract VespignaniK*"). l'orlé
au rouge, il abandonne toute sun eau.
Industrie. — L'industrie produit de grandes (piantités d'alumine
])ure notamment poiu* en extniirc l'ahuninium.
Si l'on s'adresse à la bauxite, on la désagrège au rouge guir le carbonate
de soude, on reprend par l'eau qui dissout l'aluminiilc sodique et mi en
précipite l'alumine |»ar le gaz carbonique. Bœyerl"') a proposé une
méthode basée sur ce fait qu'une solution d'aluminate alcalin, agitée avec
une petite quantité d'hydrate d'alumine récenniiPiil précipitée, laisse
déposer la presque totalité de l'alumine dissoute. La séparation est
encore plus parfaite si l'on emploie une petite quantité d'alumine cris-
tallisée. Ditte C") a soigneusement étudié le mode de décomposition des
aluminates alcalins, soit par le gaz carbonique, soit par l'alumine liv-
dratée cristallisée.
(«"l Dduc B. Si*, ai. 5-78-18GIÎ. — ;™; Scwi.innuKB.iu II. So,-. a. .;:i'-i3-4tH805. —
(•«■) \\r.n. ïtiT. Clicm. tkttM. 36-!7M'190ri. — {™] Vt.\>. nt S.mr-liiM.Es. An. Cli, Pli
'3)-*0-ri7-185«. — i'»' TcKWK. Z. «norir. Clum. 4-^■lO; Jslirpsli. ]32-l}lft0. - ("*; Bif\(b
chcm. z.'ii. ia-faf.i-i«i«M. — («"] DiiiE. r.. n. iie-i8ô h .wj-iwo. — [«»*] hebusc
ovGoo<^lc
ALIÏINE COLLOÏDALE. 2U
IWiliiiKt"') rotii-p rakimme île l'argile en la traiisronnanl en alun, puis
ginripilant l'uluiiiinc ]>ar l'aniirioniafiuc. De noinbn-nx bi-cvets ont été
\<rk pour retirer l'alumine de ses divers minerais.
Alumine colloïdale solutile dans l'eau. — Hétalumine de
WalterCmm l*"), — Ce savant, par hydrolyse d'une solution d'ncétalc
[Kisii]ue d'idumine AI'(C'll'0*)'(OII)', a obt(<nii une alumine soluble en
iiiH> liqueur à |)eu pn's transparente. Une trace d'alcali ou d'acide ta fait
jirendfe on gelée, (pi'nn excès redissnut; par évaporation, clic abandonne
l'hydrate ,MM)(OII)' déjà préparé par Péan de Saint-Gilles (*"j.
Alumine colloïdale de Graham. — Gruhaui ("") a donné l'i
Inluiiiine suluble de Cruni le nom de viëlaluminepow la dilTércncier de
'file par lui préparée, i|u'il obtenail par la dialyse du chlorure d'atuuii-
iiiiim. L'aluniino colloïdale, restée dans le dialyseur, est coagulée par les
<H'id)'S et les alcalis, et même par l'action du temps.
Alumine colloïdale de Schlomberger C^). — Ce savant
l<répare une alumine paraissant répondre à la composition d'un hydrate
trinluin inique. .M'CII'", en saturant, jusiju'à réaction faiblement alca-
liac. une solution bouillante d'alun, {uir une solution d'aluiiijnate de
Niude, ladditionnant de carbonate de soude et maintenant une demi-
hfure à l'ébidlition. Le précipite est recueilli sur un liltre, soigneuso-
tuenl lavé et séché à lOÔ". On obtient un produit en morceaux blancs,
Iransliicides, dont la propriété caractéristique est de se dissoudre dans
l't^u aiguisée d'un centième d'acide chlorhydrique en une liqueur vis-
<[ueuse, colloïdale, qu'un grand nombre de substances précipite.
U dialyse de cette liqueur ne lui enlève pas tout l'acide ehlorbj'driquc,
lii«>n que celui-ci soit masqué. Aussi l'auteur en airive-l-il à la conclu-
sinn que les hydrates colloîdaux de Crum et (irabam ne sont solubles
'!»)■ sràce a In présence d'une petite quantité d'acide très faible, mais
tiiiijours appréciable et nécessaire. Biltz ("") prépare luie solution d'alu-
laine colloïdale par la dyalise d'une solution neutre de nilnite d'alumi-
iiiiun. Hardy l'") a fait remarquer que la solution colloïdale d'alumine
»|)partient à la classe des mélanges colloîdaux in'éversibles.
OXVCHLORURE D'ALUMINIUM
lirahaut(^') a montré que la solution de chlorure d'aluminium peut
•li'iMudre de notables quantités d'alumine.
Liechti et Suida {^) ont préparé des dissolutions rorres]K)ndant aux
f«»miules : Al'CPOll. AI'CIMOII)', Al'CP(Oll)', Al'CI'((HI)', A!'CI(OH)^
aiiis t'exisleiicc de ces corps n'est qu'hypothétique.
■ fl. llft^iUO-lltOt. — ,«», .UitN. Clu-m. s. 83-75-1900. — '"«; Cirkhi i-l Vk>figmm.
'•«!■■*. di. iul. 30-Vi-lllOO. — (""] Walibr CniiN. An. IIIi' Pli, ;.->i-*l-IK.Vmr>4. ~
" Gkwiii, An. €h. l'Ii. ;r>;.e8-l75-l«62. — (*■) Bii.li. Bcr. CMm. tii-tcH. 39-lt.".l-
riK. — ;»>, HinDi. l. ph. Clicm. 33-Ô85-1900. — "") Chinh. .\n. Cli. Ph. 'X-Oti-m-
\%i. _ 'M LiïrNH pl Sciw. J. Soc. CliMii. Iiiil. 2-539. — '«; Tmwi. D. Soc. CIi. 37-
ovGoot^lc
ÂO ALIllIMIfl.
Tomaiii {^], eu Tiiisiitit tvii^rir de ralmiiiiiiiiin sur du l'Iiluriire dp
cuivre, niii-ait ohteiiii îles im'-lniifri's de ('nin|iostlioii (Al'OS ôll'Oi'.
(Al'CI')' et AI'O", Mi'd (AlMll'). qui dissolvent de raliimininm en doii-
luint rosy<;hIoruri' (iéliiii AI'CI*. Al'O'H', 12I1'0. llautefeuiHe et Pw-
rey C"*) ojHtreiit par voie w'-chp : ils font passer sur de l'nliiminiiini
cliauffé un mêlniige d'osy(;èi)(> et de chlorure d'aluminium; il se forme
un composé cristallin doni li tfineur en osygène et chlore varie Dvei' lu
lempérature de la réarlioii, mais ne paraissant pas être un mélange.
D'après Ditte, ralnminimn se dissout dans une solution de rhlorun'
alcalin avec forinalioii d'oxyohlorure : la liqueur se trouble quand ell<'
répond à la composition A1'(]I'. lOAPO". Scidumbergcr ("*) admet l'exil-
leiice du composé AÎ'0"irCI obtenu par dissolution d'une molérulc
d'bydrale (rialumiiiique dans une molécule d'acide chl or hydrique. Le-
[ler(^), dans b prètipilalion d'une solution de chlorure d'atunii-
iiiuni, sigiuile l'existence des composés AI'CI', 4AP(0II)' el AI'C^,
1 1 ..'>AI'(OiI)' et obtient un précipité quand la liqueur n';|>aud à la comi-
I)ositionArCI».2SAI'(()II)V
Baud (*") émet l'opinion que les oxyclilorures hydratés peuvent être
considérés comme des combinaisons de l'bydrate AI'CI*, ISH'O avec l'hy-
drate Al'(OH)*; il admet l'existence de deux séries isomcriques et signale
lesoxïehlorures:r.(Al'CIM2ll'0).AI'(0II|'— 2(APaM2H'0),.ÏAI'(0Ili'
— Arà*. umt, ."Al'(OII)' — 'i(AI'CI'. I2II*0|, 5A!'{0II)'.
Hypochlorite d'altuninium. — D'après Orioli, il prendrait
naissance dans l'actiou île I hypochlorite de |)otassiuni sur le sulf:it<'
d'aluminium.
Chlorate d'aluminium. — lUT/élius l'a obtenu par <ioid)li-
décomposition entre le chlorate de baryunt et le sulfate d'aluminium.
Perchlorate d'aluminium. — Serrulas l'a préparc par dissolu-
lion de l'hydrate d'alumine dans l'acide peiTlilorique.
Bromate d'aluminium. — Il prend naissartce, d'après Xitini-
melsberg('"), |Kir dissolution d'hydrute d'alumine dans l'acide bromique.
lodate d'aluminium. — Sel déliquescent en masse lrans|)arenle
dans laquelle se trouvent <|iu-l({ues cristaux ; se prépare comme le
précédent .
SouS'SuUure d'altuninium. — Regelshergei- ("*■) aurait obtenu
un composé répondant à peu près à la fornuilc AIS, sous la forme d'une
masse cristolliwe grise, par fnsion de l'aluminium sous le soufre, L'ean.
les acides, les alcalis le déconquisent avec dégagement d'hydrogène sul-
furé et d'hvdrogène libre.
ovGoo<^lc
SliLFI HK r)A(.llHlML'M.
SULFURE D'ALUMINIUM Al'S^rr^ t.*iO,r>S ;AI ; W.Ot: S ; K.O.'.,
Historique. — Ce sulfure fut ilf'iconvprt |Nir Frémy en ISàô.
Préparation. — Formatioa. — Kiviiiy("') mhiisait l'aliiminc par le
siilfiirrdt<(-arh<iiio, lu rcdiictinii éluit diflieilciiicnt complète. Vinrent ('''l
riMiil raluiiitninin avo€ du sulfure de sodium ou de cilcinui; il obtient
ilfmauwisiendcments.SteinC"! u'ohtient pas dn meïHcurs résidtals en
ihaufEint l'alumine avec du sodiiuu et du soufre.
tleichcl (''"t dirige de In vapeur de soufre sur de l'aluminium nu roiige,
(hii" une atmosphère d'hydrogène; la transformation est incomplète.
V(oli("') prt'Iend avoir obtenu re corps par fusion du sulfate d'alumi-
nium aver du soufre. Knopp et Ebell["') l'ont préparé en projetant du
Niufre «ur de l'alumininm fondu. Spring('") aurait constate un commen-
i-vment de combinaison en comprimant, à 05 atmosphères, un mélange
«Irsnufreel d'aluminium.
Koittes-Uiaeo» ('") le prépar»- avec la plus grande facilité ii l'élat fondu,
<'ii inélaiigeunl, en proportions calculées, le soufre et l'aluminium pulvé-
ti^s et enflnunnnnt à l'aide d'un ruban de magnésium. Il se forme dans
hii<(lucliuu de la stibine par raluininium au four électrique (Mourlol) ("*).
1.1' sulfure d'aluminium étant utilisé pour ia Fabrication élcelrolytique
<l<-rc métal, l'industrie eu piTpare de grandes ijuantités par l'action du
'^ulfun'de rarhoiie sur les romposés oxygénés de l'aluminium, notamment
II- sulfate (Procédés Peniakoff, Itucbercr, etc.).
PropriéUs. — Fondu, il se présente en masse cristalline grise; il
fiiiid sans vnlitilisalionappareitte. ni réduction à la température élevée du
r«iir électrii|ue de Moissan (Moiu'ltit). Il n'est réduit ni par le charbon ni
|nr le rurlmre de calcium au four électrique (GceHmu¥dcn)("'). 1,'air
litiriiide le déemnpose, l'eau en dégage violenmient de l'bydi'Ogène sul-
fun'. Il bndc dans l'air au rouge.
Chlorure d'aluzninium et hydrogène sulfuré. — Wôh-
Wl'**), eu lît'iK, a obtenu, par snlilirualîou du chlorure anhydre dans
un courant degazsulfhydrique, une combinaison de ces corps en cristaux
liunflleui, se décomposant ù l'air. Par l'action sur le chlorure anhydre de
ihïdrogène siiiriiré liquide, Baudl^"") a pu obtenir le composé APCI',
SIM, stable à la température ordinaire, formé avec un dégagement de
■'•HiiO"' et le romposé .\I'tl', 2S1P dissociable vers — iû".
Chlorure d'aluminium et tétrachlorure de soufre. —
i'aprés Weberf*'"), ces deux corps se combinent en donnant un liquide
1-h.in. Cenlr. III. a-Se5-1g9H. — ""^ t'RXMv. .Vil. Cil. Pb. (:.)-38-3W-1853. — C") ïw-
"I. n. ■«. |»i.i*-lî7-1857. — «• Hnn. 1. prikt. Clicm. (ï)-3-t3-1871. — (>"•] ItEicuïi,.
Jiin-b. 10U-I)I7.S: J. pnkl. Cbcm. (3'-12-.'>.VIK7ri, — l»') Vtw.i. Ber. Chi^m. Gocll. 10-
^C-EK;!.— !»') Kmi-i-cl Bmll. Puljl.' J. DlnglDr. 339-00 ol 173-1878. — (><') SriinG. Bpt.
Wn Gncll. 16-1011-1883. — ("', Hoc.lot. C. R. 133-M-1896. — [»') GeELLiOînEX. C.
K. 13O-10SB-I900, — ("•) WSmiiii. .Vn. Ch. l'h. (3]-37-7l-1H«l. — ("• "1 B.vcd. C. U. 134-
liaiDW.— "■ W™n. .\n. l'Ii. CIh'i». PdjK. 104-WI-IHr*. — i'OjOTiolUftPtl'LiTO.
{TON tes BIACOa.J
ovGoot^lc
jaiiiic, luiilt'iix, iTis(iillisul)lo, bouillant â 1011*. diVomposabli' jiar l'i'aii.
Otto Kiiffct Pbtoi'"| ont obtenu le compose AI'CI*, 2 SCI* par ruclioiidii
bichlonirc de soufre snr le chlorure d'ahiniininui.
HyposuUlte d'aluminium. — Obteiui par double di'inniiwsiliun
il a été proposa, api'és Kopp. pai* Towseitd et \\'alter("*) pour In l'idirica-
tion des ronges turcs; Si^ïowelz et Chicondard (*") ndnieltent qu'il
se forme, dans l'action de rbypiisnliite de soude sur \p suirato d'alu-
minium, un hyposninie d'aluuiiiie très instable.
Sulfite d'aluminium. — Iteivï'lius h |uv|Kirail jKir dissolnliun ili-
l'alumine en gelée dans ui) excès d'acide sulfureux. Seulaii et Maii-
zoni("°'). [lar concentration d'une sohilioit de sulfate d'altnuiiie el tb'
sullile de soude, sépai'^Mit du sulfate de soude; les eaux mères évii|H)rri's
abandomiont le sulfite en masses gommeuses. La solution conceitirée
abandonne vers 7i" un sulfite basique auquel (ïonggiusperg("'| attribut'
la formule S^Al'O", 4il'0 el Rœbrig, lu formule S0=LAI'Oll(()Il|'|,
.ÏII'OouSO'AIH)', ill'O.
Hyposulfate d'aluminium. — iléeren l'a obtenu en pn-ctpiluitl
l'hyposulfale de baryum par du suifnle d'aluminium (llerzélius). Cette
solution, ou h liqueur résultant de la dissolution de l'aluinine dans
l'aride hyposulfurique, abandonne, d'après KIûss ('*'), le sel crisljdlïsi-
(S'0*)'AI', I8II'0, perdant (1 molécules d'eau sur l'acide sulfurique.
Sulfate d'aluminium anhydre (SO^V^|. — Il résulte de la
déshydi-alation par la chaleur du sulfate hydraté; sa densité est de 2,tJ7'.ï
à 22°,à (Favre et Vaiso») ("*) ; calciné plus fortement, il perd tout l'aciilc
sulfurique. Au rouge l'bydrogène le ri'iluil en alumine et gaz sulfureux
|Schuman)(*").
Sulfate d'aluminium hydraté iS0')AIM8H'0. — Du r<>ii-
contre dans la nature le sulfate neutre (SO')^.Vi*, ISH'O, auquel de la
Cliarlonuy("').quiena examiné deux échantillons provenant de la Bolivie,
amibue la formubMSO*|=.VI'. lOII'O, el des sulfates basiques, tt'ebstr-
rile, nhtnogùne ou halotric/iile.
Le sulfate d'aliimiiiiuin orctiiinire peut être |>n'>paré par dissolution «le
l'aliunine dans l'acide sulfurique. iloussiugiudt, llerzélius et Itanmiols-
berg(^'') admettent qu'il renferme 18 molécules d'eau de crisLillisatioii :
dclaCliorlonnyl"') lui attribue la fornnile (SO'l'AI', IfilI'O. Gawalo^^k
aurait obtenu Ihydinte (SO')'AI', i711'0 en sjtui-nnt incnmplétemeni «li
l'acide sulfurique par de l'alnuiine en gelée.
Précaratioss ixdl'st ai elles. — L'industrie eu emploie de grande
quantités; elle le retire de trois sources principales : le kaolin, la cr\ o
Ber.Cliraii. fiwi-tl. avlTiO-lOOI. —,=1°, TowstsD ri W.itk». ». Sii.-. Cli. rop., îti^-lllli-i. _
;»") Seykwbti Pi CiiHiismi.!.. B. Sot. Ch. 'r..l3-!5-|im.V— *«••, Scrriw i-l S^^i..M. t;«/*..i
ch. >UI. 14-S6U-I8MI. — Ml] Crn:w;i«™«u. An. Chcm. Hiirm. Ueh. 40-13^-1843. -
(">)KUsj.An. OïL'in. Vliirm. Llch. a46-l7ll-lWt«. — '>ni Dk u Ckihuixxï. C. R. 1 4 1
ÏM-IM06; Ba-«ii-m83. — ("■] K»v,„: ,.1 \ïii.»<,s. C. H. 78^(03-1873.— ■"«] SciirMA>. A.
Clipin. Plurm. Licb. 187-3»(0-li77. — ■'^ IU»iiKi.Mi.;iio. M: Mi. CWiii. l'cpg. 43-:»(;
ovGoo<^lc
SDLFATES D'ALUN IMDM. 33
Udte. la bauxite. (Pour la description des procédés voir l'article de Bui-
sinedMisle bulletin de la Société chimique (3)-9-;î1 1-1895.) Les priiici-
]ale& impuretés qu'il renferme sont le fer el l'acide sulfurique; au-des-
Mus de 0,01 de fer, les produits sont commercialement purs el employés
en teinture et dans la fabrication des papiers blancs.
De nombreux modes de purification ont été indiqués notamment par
lieviUeO, Ducla(™), Fah]berg("'), etc.
Fropriâtéa. — Le sulfate d'aluminium ordinaire est im sel blanc qui
rriâtallise assez difTicilement, en aiguilles ou en lamelles blanches nacrées.
Sa densité est de 1,767 .'i 22" (Favre et VaIson)('"). L'eau en dissout
la moitié de son poids et donne une liqueur fortement acide.
Poggialet") a publié des tables de solubilité dans l'eau des sulfates
anhydre et hydraté. Peu soluble dans l'alcool, il se dissout dans l'acide
rhlorhydrique dans lequel il cristallise en tables incolores (Kane). Par la
chaleur, il perd d'abord son eau de cristallisation, se boursoufle ensuite,
enfin se dissocie en abandonnant de l'alumine anhydre retenant des traces
d'acide sulfuriquc (Warrentrapp) ('"). Dans certaines conditions la
dt!-co m position est complète (6aubigny)("*'').
Sulfate d'aluminium à 10 molécules d'eau. — Le sel
iSO')'AP, lOll'O se précipite en lamelles nacrées, par addition d'alcool à
une solution aqueuse (Von Hauer) ("*).
Sullate acide d'aluminium. — Baud("'), en dissolvant à chaud
du sulfate d'aluminium dans de l'acide sulfuriquc à 7ô centièmes, a obtenu,
par refroidissement, le composé Al'0% 4S0^ 4H'0: c'est une poudre
tdanche <[ue l'auteur compare au\ acides chromosulfuriquos de Recoura.
Sulfates basiques d'aluminium. — Los sulfates basiques sont
au moins aussi nombreux que les oiycblorures el leur constitution n'est
guère mieux connue; quelques-uns peuvent être considérés comme dcri-
(3nt du dihydrate A1*0(0!1)' ou du monohydrate .410.011; d'autres ont
des ronstitutions beaucoup plus complexes: on les rencontre parfois dans
la nature. (Certains chimistes les considèrent comme des mélanges
!Pickerîng)(™>.
— (SO')'Al'O, II'O ou APO', 2Sœ, IPO. — Préparé par Maus('"), en
masse gommeuse blanche, en dissolvant l'hydrate d'alumine dans le sulfate.
>largucrite(°') a obtenu ce sulfate basique, en rhomboèdres à 12 molé-
cules d'oati. en reprenant par l'eau de l'alun ammoniacal calciné.
— S0'(.\10)', gH'OouAPO'.SO*, 9H*0. — A l'état naturel ce sulfate
basique hydraté porte le nom de webatente ou d'atuminite monoclinique.
Valumiane est un minéral en cristaux rhomboédriques, qui répond k
■ elte même formule mais sans eau de cristallisation.
IKjX. — •'^j DEïn-LE. C. R. 6O-I330-18B5.— (^] Doo... C. R. 84-949-1877.— C") Kahl-
HU. B. Soc. Ch. 38-154-1882. — [*») ros H.der. Jilireib. 3î&-t85i. — (»»| Poogiale. An.
fji. Ph. |3;-»467-I»i3. — {»>») WxBREflTiiipp. Polyt. J. Dinxler. 166-443-1862. — («' i] B.(r-
ut.i. C. R. 07-1360-1888. — (*») Bidd. C. B. 137-192-1903. — 1»! Pkïehitc. Chem. S.
Vym-\M el 146-1882. — l»ïi]li.ra. An. Ph. Chcin. Pogp. 11-80-1827. — (»»)HAiMiDEBiTE.
on» aisiuLt. — )V. 3
IFOIttEB-DlACOlt. 1
ovGoot^lc
Ber/ôliiis » prépan- raliimiiiîtc en prt-cipitsiit par l'ammoniaque le sul-
fate neutre d'nluminium. Maus("') attribue une même formule au cuqis
résultant de In docomposition par l'eau du sulfate basique précédent.
Ba.>ttinger(°*), en évaporant une solution de sulfate neutre additionné»!
de sel marin et reprenant par l'caii, ou en cliauflhnt en tube scellé à 1 Ml°,
a obtenu ce sel basique mais avec 6 molécules d'eau.
— ÔAI'O', 4S0^, 50II*O. — Préparé par Rammelsbcrgi'") en aban-
donnant pendant plusieurs années une solution étendue de sulfate neuln-
d'alumine. AthanasescoC") l'a obtenu cristallisé en rhomboèdre et ren-
fermant 9 molécules d'eau, en poilant à 25U" une solution de sulfate.
— BAI'O*, 3StP, 20H'0. — Uebray("'), en traitant par le zinc une
solution de sulfate d'aluminium, portée à l'ébullition dans une capsule
de platine, a obtenu un précipité grenu répondant à cette formule.
— iAI'CP, SSO", ôtill'O. — Dcbray("'), par la même méthode mais
opérant à froid, a isolé ce sulfate basique auquel Lœve("*) avait attri-
bué la formule SÀI'O', 5S0', '251IM).
— SAI'O', iSON 2H'0. — Bleyl'") l'a préparé en précipitant inconi-
plètemcnt le sulfate par l'ammoniaque.
— 2.\l'0^ SO', nH'O. — Bley, en précipitent par un excès de carbo-
nate une solution d'almi, a obtenu le sulfate !2AI'0', S0^ 1211'U.
A^alter Crum obtient ce même sel, mais ne renfermant que (i molé-
cules d'eau, en chauffant une solution diluée d'acétate d'aluminium et de
sulfate de potassium ; c'est la synthèse delà felsobanyle (variété de vebs-
terite). La paraluminite, autre variété de wcbsterite, est un sulfate
basique naturel plus hydraté SAI'O, SO*, IMI'O.
— 2AI'0', SO*. 7H'0 ou S0'AI'(01I}", 2II'0. — Schlumberïtert'^i
a donné le nom à'hydrale stilfo'lialujninique au premier produit de la
précipitation par une base d'une solution de sulfate d'aluminium.
— a-il'C, 3S0», 12I1'0:= AlMSOy, AI'(OIl)', OII'O. — Gadumer Ta
préparé ("') par évaporation d'une solution de sulfate d'aluminium et de
chromate de potassium.
Sulfate d'aluznlDium et acide chlorhydrique. —
[lecoura(^°) fait réagir à rébultition l'acide chlorhydrique sur le sulfate
d'aluminium; par refroidissement, il se forme un dépôt cristallin rè|>mi-
dont à la formule AISO*CI, CII'O qu'il considère comme un chlon>siiir;ite
défmi.
Chlorure d'aluminium et gaz sulfureux. — .Viulria-
nowskyC") a obtenu le composé AI'CI*, 2S0' ou AlCP, SO'CI en ini
liquide rouge, |)ar combinaison directe des composants; dapn^s Btiudt'*')
il se dissocie vers 200" et le composé Al'Cl*, SO' distille; sa chaleur de
formation serait de + iSôôO"'-
C. fi. eO-13J4-18S». — (i»)B<Erri«^>:n. .Vu. Clicm. Phirm.LJcb. 244-^4-1888. —(»»} ArH«
MLStKo. €. R. 103-ï7M«8fl. — ;"') Deiiiiiï. B. Sot. f.h. 111-7-9-1867. — 1»") [,Œwt J
prtkt. Chcm. 79-128-1860. — (»'. IJleï. \a. Clipm. Ph.rra. Ueb. 88-174-185*. — ("») G >dviifii
Chem. Ccnlr. Bl. 3-1067-1895. — 1'") fitcoiK*. B. Soc. Ou 27.1155-lWÎ. — [^] iBo.iANowsiii
ovGoo<^lc
SÉLËNtURE D'ALtjMLNrUM.
SËLÉHIURE D'ALUMINIUM AI*Se: = 2!ll.6 lAI : 18,5»; Se : 81.tO;
Historique. — Wôhlcr(*") a signalé que l'aluminium, sous l'action de
ladialeur, se combine avec incandescence au sélénium en donnant une
poudre noirâtre.
friparation. — Fonzes-Diacon("'*"*) a obtenu le séléniurc pur,
fuiidu, en enflammant à l'aide d'un ruban de magnésium, un mélange
ilaluminiuin el de sélénium pulvérisés; la réaction est très violente. Il
sVn forme également dans la réduction du séléninte de plomb par l'alu-
minium.
Propriétàfl. — Masse fondue ù cassure fibreuse d'un gris jaunâtre;
ilensité prise dans l'essence de térébenthine : 5,437. Par l'eau ou les
acides dilués il dégage de l'hydrogène sclénié pur; sa chaleur de forma-
li(Hi est d'environ + 68000"' par rapport à Se vitreux et de + 51 OOC"
|ar rapport à Se métallique.
Chlomre d'aluminium et tétrachlorure de sélénium-
— Cette combinaison a été décrite par Weber (^'"),
Sélénite neutre d'aluminium. — On le prépare en dissolvant
ilans l'eau du chlorure aluminique bien neutre et précipitant par le soié-
nite ammonique|Bei-zc)ius). Nilson("'jentraitant 100 p. 4c sel basique par
Ili.Sp. d'acide gélénieux obtient un sel cristallin, peu soluble,de formule
'SeO-i'AI', 7H'0.
SéWnito basique daluminium 3{ScO»)'AIS Ai'(OH)*, .^ïll'O.
— Précipité amorplie se formant en traitant le sulfate d'alumine [lar le
si'léiiile de sodium (Nilson).
SéWnito acide d'aluminium 2 (Se 0*1' AI-, 3 Se OMI», 9 li'O. — Ce
^1 cristailitt est obtenu par b digestion de 100 p. de sel basique dans
141,0*2 p. d'anhydride sélénieux [Nilson).
Sélénite acide d'aluminium (SeO")'Al*, SSeCH', 2H'0. —
Sel cristallin se formant quand on traite 100 p. de sel basique par 210,6p.
^'anhydride sélénieux (Nilson). Berzéiius signale l'existence d'un bisélé-
nite obtenu en dissolvant l'alumine ou le sélénite neutre dans l'ucide
^éiénieux on solution.
Séléniate d'aluminium. — Weber (^") le prépare en dissolvant
l'alumine dans l'acide sélénique; il peut former des aluns. D'après
MausC"), il donne des sels basiques semblables aux sulfates corres-
iwndants.
TELLURURE D'ALUMINIUM Al'Tc' = i57 (Al : 13,40; Te ; 67.30)
Historiqne. — Wôhler("*) a observé que la combinaison du tellure et
àe l'aluminium est explosive.
I. Soc Ch. (3;-31 -496-1870. — (»') Silsos. B. Soi'. Ch, 23-404-1873. — ['K] Wïbeb. An. Pli.
ovGoot^lc
5tl ALLMISIIM.
Préparation. — \Miilohead(*") Ta préparé à partir des élémnits :
Fonzcs-Diacoii("*) l'obtient en masses fondues par l' inflammatian it'iiii
mélange de tellure et <raluminiiin] en poudre à l'aide d'un ruban de
magnésium.
PropriétdB. — Mnsse grîse.rondue.s'alléi'ant à l'air humide; pnrremi.
elle dégage de l'hydrogène ne renfermant que des traces d'IiydrogèiH'
tellui'é à odeur très caractéristique. L'alcool absolu est sans action sur
ce tellurure, mais s'il renferme un centième d'eau la iiijueur bruiiil par
mise en liberté de tellure provenant de la dissociation de riiydrogèiiiï
tellure qui prend alors naissance (Konzes-Itiacon) .
Tellurite d'aluminium. — Ce sel se précipite en (loi-ons Ltaïus
et volumineux.
Tellurate d'aluminium. — Précipite blanc floconneux (Iter-
zélius) (•},
AZOTURE D'ALUMINIUM A2*.M<=82,28 (Al :65,8e; Ai: 54,1Ï)
Historique. — Briegleb el Geuthcr(*") araicnt constaté, en I8(u,
que rnluminium fondu peut absorber quelques centièmes d'azote: mnis
c'est Mallet qui parait avoir obtenu, le premier, un azoture bien délini,
dont Moissani'*) admet l'existence, eu petite quantité, dans certains
Dluminitmis commerciaux.
Préparation, formation. — Mallet ('^) a obtenu le composé
Al'.\z* en portant, k haute température, un mélange d'aluminium e1 de
carbonate de soude sec dans un creuset de charbon. Après refroidis-
sement, la surface du métal était recouverte de particules jaunâtre:!^
amorphes ou cristallisées qu'on sépare du culot en dissolvant l'alumitiium
dans l'acide clilurhydrique. C'est de l'azolure d'aluminium qui a pris
naissance par l'action de l'azote de l'air sur le métal.
Franck et Rossel("') auraient obtenu un azoture impur en chaulTant
à l'air un mélange d'aluminium et de carbure de calcium. D'après
Arons (*') ce corps se formerait par l'action de l'étincelle électrique sur
une atmosphère d'azote tenant en suspension de l'aluminium en poudre.
L'aluminium en poudre enflammé brûle dans les composés oxygénés de
l'azote en donnant des quantités notables d'azoture (Matignon) ('").
Propriétâs. — L'azoture d'aluminium est en cristaux orthorhombiqur^i,
translucides et jaune^pâle; à l'aii* humide il dégage lentement de l'am-
moniaque (Mallet).
AZOTATE D'ALUMINIUM (AzO*)'Al'= 426.41 (AI: 12,70: 0:67,53: Ai ; lO.ïtl
Bistoriqae. — La dissolution/l'alumine dans l'acide azotique. évapoi'é<'
Olum. Pogg. 10S-6l5-lg5fl.~[î'», Whitkmejd. J. Am. Clifm. Soc. 17-849-189o. — (»«,Brieiilfil
cl (i):miKH. An. Clicm. Pliarm. Uth. 23-228-1863. — {^*] Fmsct ot nossKL.C. B, 1214ti1-
IHUJ.— l»*; AR..NS. r.li«in. Cciilr. B\. 2-045-1899. - J"») Tuo»*s. B. Soc Cli. (5)-13-I009-
ovGoo<^lc
AZOTATE D'ALCMrmiJM. 57
i ronsistancc sirupeuse, laisse déposer des cristaux rayonnes d'azotate
ilaliiminium (Berzétius). '
Préparation. — Il se forme encore en précipitant le sulfate d'alumi-
iiiiun par le nitrate de plomb. Stillniann {'") l'a obtenu |>ar dissolution à
UNI* de l'aluininium dans l'acide aznti<{ue de densité 1,5^.
Fropriâtfts. — Ce sel cristallise avec 18 molécules d'eau. Par évapo-
rjliwi d'une solution fortement acide, Salm^lortsmar^") a obtenu de
lumineux cristaux rhombiques fi 1 5 moiccides d'eau. RuPui Dittc ("*) , par
ti rristallisation de ce sel dans l'acide azotique monobydraté. a obtenu
un nitrate renfermant 4 molécules d'eau. Le nitrate d'aluminium en
solution absorbe le spectre uitra-violet à partir de la longueur d'ondci
^iO iDrossbach) ("^), D'après Dcville (') il fond facilement dans son eau
df cristallisation et, à 140*, perd tout son acide en abandonnant
Ihtdrate amorphe .4I'0%3II'0.
Azotates d'aluminium basiques. — Berzélius signale l'exis-
tpiicp d'un sous-nitrate qui se formerait dans la précipitation de l'azotate
d'aluminium par l'ammoniaque. Schiumberger ("*) a constaté que l'hydrate
Irialuminique se dissout dans une molécule d'acide azotique et la solution,
par évaponttion, abandonne une masse gommeiise de formule AI*0"H°AzO.
['après Ordway (""), te sel normal, maintenu longuement à 100°, perd
la moitié de son poids et abandonne un spl soluble basique de coinpo-
siUon(AzO')'AI',AI'0'H'.
Chlorure d'aluminium et oxydes de l'azote. — Le chlo-
nirr d'aluminium fixe le chlorure de nJtrosyle eu donnant un corps
Tuâible, Tolatil. cristallisant par refroidissement et se décomposant ù l'air
humide. Thomas ("") a obtenu, par l'action du biosyde d'azote, le com-
(■osé AI'CI*,.\zO, corps déjà entrevu par Besson("*).
PHOSPHURES D'ALUMINIUM
\Vôhler("*) a signalé que l'aluminium, chauffe dans une atmosphère de
pWpliore ou d'hydrogène phosphore, peut se combiner à ce métalloïde,
lin a obtenu les combinaisons suivantes :
— Al* P*. — Le phosphure normal a été préparé par Franck ("•) au four
rlectriquc. En provoquant la combinaison, à l'aide d'un ruban de magné-
sium, d'un mélange de phosphore rouge et d'aluminium pulvérisé,
Koiiies-Dïaconi'**) a obtenu une masse friable, jaune, répondant sensi-
blement à la formule AI*!** et que Matignon ('"} a reconnu i5tre cristal-
lisée; au contact de l'eau il s'en dégage de l'hydrogène phosphoi-é pur
non spontanément inflammable.
— Al'P'. — il prend naissance, d'après Franck (^), par l'action des
lier.. _ IW) BcMOï. B. Soe. Cli. (:.)-l-ni-lK89. — [»1 Saï-Hunisiuii. Jïlwpib. 501-1850.
- «* DiTTE. C. R. 89-«43-I87e. — (»'l DRorasAnH. Bop. Clicm. tiescW. 3O-01-190Î. —
'■* Ouoii. Jshreab. lll-lfôS. — !"■) KriWi. Clicm. Zeil. a2-ï.>6-1808, — (»*) Robe.
[roirsES'DMCOw.]
ovGoot^lc
38 AMHIMI'H.
vapeurs de phosphore eiiti-aUiôps par un courant d'hydrogène, sur de
l'aluminium chaulTé au rouge blanc; c'est une poudre noirâtre.
— AI'P'. — Ce phosphuie s'obtient en chauiïant un mélange intime
de phosphore rouge et d'aluminium en poudre dans un courant d'hvdro-
gcne (Franck) n.
— AI'P. — Cor|is 11 aspect métallique préparé par Franck ("^ au four
électrique.
Tous ces phosphures sont décomposés par l'eau avec dégagement d'Iiy-
drogène phosphore.
Chlorure d'aluminium et hydrogèoe phosphore. — Par
sublimation du chlorure d'aluminium dans une atmosphère d'hydrogène
phosphore, îtoseC*") a obtenu le produit cristallisé ."»AI'CI',PH', que
l'eau décompose.
Chlorure d'aluminium, chlorure et oxychlomre de
phosphore. — Weber(""), Baudrimont ("') ont isolé le corps
AI'CI',2PCI*; c'est une masse blanche, fusible, cristal lisabte, décompo-
sable par l'eau. CasselmanC"). par combinaison à cliaud du chlorure
avec l'oxychiorure de phosphore a préparé le composé AI'CI',2P0CPen
aiguilles incolores, fusibles à 105*, dècomposahles par l'eau.
Hypophosphite d'aluminium. — Rose (*") évapore une solu-
tion d'alumine dans l'acide bypophosphoreux et obtient ce sel on une
masse gommeuse.
Phosphlte d'aluminium. — ItoscC") précipite jKir du phot^
phate ammonîque, un sel neutre d'aluminium ou une solution d'alun
ammoniacal par du chlorure de phosphore.
Phosphite basique d'aluminium. — Grûtzneri"*) a obtenu
un corps répondant sensiblement à la formule AI'(HP(y)'Al'0*II* «-n
dissolvant à chaud de l'alumine colloïdale dans l'acide phosphoreux.
Phosphates d'alamiBium. — Il en existe de nombreuses espèces
dans la nature ; la wavellite SAPOSSP'OMSIPO et sa variété l;i
fischerite 2AI'0^,P*0',8II'0, en cristaux rhombiqties; la turqunixc
en masses hieu pâle, et ses variétés la callaïle et la callaïnite: I;
péganite 2AI'0',P'0', 611*0 en cristaux rbombiques, etc. On les reii
contre souvent mélangés à d'autres phosphates, fi des fluorures, à tliv
sulfates. On a pu préparer des orlho, pyro et mctaphosplmles anhjdrus c
hydrates, des phosphates acides et des pbospliates basi(iues.
Orthophosphate d'alumiaiiim anhydre Al'0% P*0'^ o
(PO')^AI'. — Il a été obtenu en prismes hexagonaux par Scbulten (**" ) t-
chauffant de l'aluminate de sodium avec un excès d'acide pho5phorir(iit
Ail. Ch. Ph. 01-28-1832. — (»•) Wb.«i. An. Ph. Cliem. Pi®. 107-375-1850.— ["*) |j^
DHinani. An. Ui. Ph. (4;-3-û-1864, — (»>) Csselhas. An. Clifin. Ph»rm. Lieh. OO-l'l
1856. — (»*) Hosk. An. PU. Oi.'m. Po^. ia.»MK30. — (""j Ito»;. An. Pli. Cliem. I>.^-
O-30-lSa7. — («•) Ciitri.^Eii. Ar. rl«p Pli.rm. a30-e9:>-l89H. — (»') Schh-tèn. C. II. 91
ovGoo<^lc
PHOSPHATES ll'ALUilEMlH. 5tl
«n luW scellé à 250°; 1)^2,59. Seul le cnrboiinlc de soude au rouge
le désagrège facilement.
Pyropbosphates d'aluminium anhydre AI'CP, 2^0* et
•2AI*0*ôP'0'ou(P'0')'(AlT.— Hautefeuille et MargottetC"). en traitant
le mél^hosphate d'aluminium par de l'acide mclaphosphorjque en pré-
sence (le quantités croissantes de phosphate d'argent, ont obtenu, en très
beaux cristaux, ces deux pjTophosphates. Rosc('") calcine le pyrophos-
phate (AI')' (P'O')*, lOll'O et obtient le composé anhydre.
Hétaphoaphate d'aluminium anhydre Al*0' , SP'O" ou
(PCl'Al'. — Madrel^"") a isolé une poudre blanche, insoltd>le, en
dissolvant l'alumine dans l'acide phosphorique, évaporant et chauffant
ters ."iie'. Hautefcuille et Margottet (**) l'ohliennenl en gros cristaux
cubiques modifiés en chauffant de l'alumine amorphe, ou son phos-
phate, dans un bain d'acide mclaphosphoriqne en fusion. Jonhson ("')
dissolvait au rouge sombre du sulfate d'aluminium dans un excès d'acide
niétaphosphorique : sel blanc: 0^2,779.
ParPaction de l'acide phosphorique sur l'aluminium veis iflO", Wars-
chauerC") a obtenu, en cristaux tétraédriques, un dimétaphosphnte
d'aluminium.
Orthophosphate d'aluminium hydraté APO', P'O*, nIPO
ou (PO')'AP, nIPO. — En précipitant une solution chaude de phosphate
de soude par du sulfate neutre d'aluminium, on obtient un orthophos-
phale renfermant, d'après Rammeisberg ("*). 9 à 6 molécules d'eau
suivant qu'on le dessèche à l'air ou sur l'acide sulfurique; Millot (^'^j
n"a trouvé que 6 à 2 molécules d'eau; Ludwig (''*), SchweiicrC") préten-
dent que ce précipité renferme im léger excès d'acide phosphorique.
Wenmeyer C™), par ébullition de la solution de phosphate monoalumini-
que, a obtenu l'orthophosphate avec 4 molécules d'eau.
Ce phosphate est soluble dans les acides, sauf l'acide acétique, les
alcalis, l'ammoniaque, mais le chlorure animonique le précipite à nou-
veau de SCS solutions (Carven et llill) ('").
Pirrophosphates d'aluminium hydraté 2AP0',3P'0',nH'0
ou (PO')'(Al')' et APO", 2P'0',nU'0. SchwarzenbergC"), en précipi-
tant im sel neutre d'alumine par du pyrophosphate de soude, a obtenu
W' pjTophosphate 2APO=,ôP'O',101i'O. Millot('"), par le sulfate d'alu-
mine et le phosphate ammonique, prépare un sel à 16 molécules d'eau,
n'en retenant que 6 à 110°; en traitant celui-ci par l'acide phosphorique,
il a isolé le sel AI*O',2P'0',8IP0.
IMS-lMl. — ("*/ HinTïraiFiLLt et llABEoriET. C. R. 86-1052-1849 et 11*3-1883. —
=■ Kmc. An. Ph. Chem. Pagg. 70-10-1840. — {^] Midkell. An. Chcm. Pharm. Lieb.
61-:ia-l8*7; J«hrcsh. 35(H8«. — ['") Joxhson. Bcr. Cliem. Cesell. 23-976-1889. —
"!• tTuMCH iFER. Z. «noTg. Chcm. 3e-l:i7-t903. — (*™) lliinEtsBiliG. J. pnkl. Chcra.
89-H6.1863. — [*") îl"->-(iT. C. R. 83-80-1819. — (»") Lubvbi. Phim. Centrâlh.lle
|((L|)ti6._ [ïi») ScBWEizEB. Ber. Chem. Gescll. 3-S1O-18T0. — [>") Ehiesieieii, An. Chcm.
Harm. Lieb. 1»*-196-1878. — jï") Ctavex el Hri,i.. J. S«. Ciicm. Ind. lB-29-1877;
fWiD. Cmlr. Bl. l-.'>3«-1807. — [™] SciwASiEmiïi»:. laUtesb. 348-1847. — ("») Mahoottet
iroifiEB-oiÂCOit.1
ovGoot^lc
40 ALUICLMUH.
Métaphosphate d'aluminium hydraté A)'0', 5P'0^ nll*0
ou(PO')°AI',«H'0. — Margolletet Ihutcreuille ('™) ont obtenu un mé-
taphosphate en prismes incolores à 0 molcculea d'eau en maintenant à
iOO° une solution d'hydrate d'alumine dans l'acide phospliurique ; à
150-200" ce sel est en aiguille ne renfermant que 4 molécules d'eau,
et au-dessus de 200* il se sépare des tétraèdres anhydres.
Phosphates acides d'aluminium. — Erlennieyer ("*) a préparé
un phosphate monoaluminique, AI'(PO'II')* ou Al'lPO'j'.-iPO'II', m
évaporant la solution d'alumine dans un excès d'acide phosphorique.
Cette solution, ahandounée sur l'acide sulfuriquc, laisse déposer un
phosphate monodialuminique AI'(P0'li*)*P0*H,2U*0 ou A1'(P0*)*,
5PO'H'.2H'0. que l'eau décompose en ce sel {AI')'(PO'H')'(PO'II)* ou
2[Al*(PO*)],5PÛ'iP el en phosphate monoatumînique.
Phosphates basiques d'aluminium — Millet (™), en préci-
pitant par l'ammoniaque In solution acide de phosphate d'nlumine, n
obtenu le composé :
5AI'0',2P'CP,8H'0.
D'après Rammeisberg (""), ce sel ournil la formule :
4APO%5P*OM8H'0.
Par pi'écipitation de l'alun de potasse à t'aide du phosphate de soude,
MunroëC') obtient ce phosphate avec 8 molécules d'eau.
Thiohypophosphate d'aluminium. — Friedel ("*) , en cliaur-
Tant en tube scellé de l'aluminium, du soufre et du phosphore, a obtenu
des lamelles cristallines, peu stables à l'air, d'un sullophosphure PS* AI'
correspondant à un hypophosphate.
Thlopyrophosphate d'aluminium. — Par la même méthode,
Fcrrand C") a pu prépai'er un thiopyrophosphate de formule P" S' Ai'
en petites aiguilles blanches très instables.
ARSËNIURE D'ALUMIKrUM Al'As< = 20i,3 (Al : 96,55; As : 73,45]
Historique. — Wôhler("°) a signalé que l'aluminium, chauffé au
rouge en présence d'arsenic, s'y combine en donnant une poudre noirâtre.
Préparation — Ce corps se prépare très facilement en cnilammant, à
l'aide d'un ruban de magnésium, un mélange équimoléculairc d'arsenic
et d'aluminium en poudi-e: la réaction, très vive, donne naissance à une
masse friable, grisâtre, répondant sensiblement à la formule APAs'
(Fonzes-DiaconX'")-
L'eau chaude en dégage de l'hydrogène arsénié pur.
Arsénite d'aluminium. — Reichard {'") a prépai'c le composé
AI*0',As'0' en précipitant un sel d'alumine par l'arsénitc de potassium.
cl H*iFTKrEii]i.LB. C. It. 10e-13MSSS. — (^) R<»Ei»Eiin. An. fh. Clicm. Po^. 64-
407-1815. — («i) JlcïKoE. An. Clipm. Pli»rm. I.ieb. 108-578-1 «71. — {"*] Frieoel. B. Soc.
Cil. [3)-i 1-1057-1804. — (»>) Keiiiiasd. C. H. 133-886-1890. — (»*) llKicaniD. Ber. Chem.
ovGoo<^lc
BORURES D-AUHIML'M. 41
Arséniate d'aluminium. — D'après ColorianoC") le sel ( AsOTAI*
prend naissance clans l'action de l'arséniatc Irisodique sur le sulfate
(l'alumine vers '200'. Il se présente sous la forme de disques allon;ré.s.
Antimoniure d'aluminium' — D'apros Wôhler {"*) ces deux
i-nrps ne se combinent pas. Debray l'") signale un alliage d'antimoine et
d'aluminium. h'onzes-Diaconl"*), en enllamniaiil un mélange d'antimoine
et d'aluminium, à l'aide d'une cartouche de Goldscbmidt (bioxyde de
baryum et aluminium pulvérisé) a obtenu une masse friable qui, par
l'eau, laisse dégager de l'iiydrogénc renfermant de l'hydrogène anti-
monié. Van Aubcl {'") a préparé un alliage «t'aluminum et d'antimoûic
AlSb, fondant vers lOSO"; D = 4,21. D'après H. Gautier, cet alliage
se délite à l'air ("'•). D'après Daxères, l'incorporation (le petites qiianlit(>s
d'antimoine à l'aluminium le rend fibreux et par suite malléable et
ductile. Campbell et Mathews ('") ont décrit ces alliages.
Antimoniate d'aluminium. — Ce s^el se forme par double
décomposition.
Alliages d'aluminium et de bismuth. — Ces deux corps
donnent des alliages très fusibles, très brillants, mais s'oxydant a l'uir:
les alliages au centième sont cassants [Debray, Tissier (*")].
Les alliages bismuth, aluminium, étain constituent les soudures
Bourbouze (*"'). Campbell et Mathews("') ont étudié leurs propriétés.
Alliages d'aluminium et de vanadium. — Cet élément aug-
menterait les qualités de l'aluminium. Moissan ('") n préparé, par réduc-
tion de l'acide vanadiqne à l'aide de limaille d'aluminium, en présence
d'un excès de ce métal fondu, un alliage très malléable, de peu de dureté,
renfermant 2,5 centièmes de vanadium.
Borure d'aluminium APB^ — ^Vôhlcr et Deville ('"), l'obtin-
rent en chauSant du bore en présence d'aluminium ou eu réduisant
l'anhydride borique par ce métal. Il se forme encore, quand on fait passer
un courant d'oxyde de carbone entraJnant des vapeurs de chlorure de
bore, sur de l'aluminium au rouge. Lamelles hexagonales, transparentes,
jaunes: au rouge il ne brûle pas à l'air, mais sa combustion a lieu dans
un courant de chlore. L'acide chloriiydrique et la potasse l'atlaquenl
difficilement, l'acide azotique le dissout très bien. Hampe, puis Joly
admirent l'existence d'un autre borure en cristaux lamellaires noirs de
formule Ai R'.
Borure d'alumlniiun APB". — Ce borure a été indiqué par
|[ampe('") dans In réduction de l'acide borique par l'aluminium en
l'absence du fer. L'aluminium et l'acide borique étaient chauffés dans
un creuset d'ai^ile luté, introduit lui-même dans un second creuset,
i;*-»!!. a7-l(MI>-l8»*. — !"•! (knoiruo. C. R. 1 03-Î75-1 886. — (""l Dewi.i. C. II. 43-
■Jï6-m56. — ("■) Vis AraiL. C. H. 132-ia6(H9W. — ("" •) H. Gactieb. C. R. 133-100-
ISH. — (») CmiEu. el ÏATHEKs. Am. Chcin. J. 3-355-IOOZ. — {'^ BucRBai-». I.cjed
■> rAImninjum > Bullière, t8S4. — ['»') Wôhi.ih el Diiiu-e. C. R. 09-19-1804. — i^} IIau-e.
tronigs DiAOOK.i
ovGoot^lc
l'intert-allc étant rempli de sable. Par lent refroidissement, le borure
cristallisait dans l'excès d'aluminium. On le séparait par l'acide chlorhy-
driquc. la potasse bouillante et enfin l'acide sulfurique. Cristaux mono-
cliniques noirs, rouges par transparence; D = 2,t>5; Joly n'admet pas
l'existence de ce borure comme composé défini ("").
Fluorure de bore et d'aluminium. — Berzéliiis préparait le
Huoborate d'aluminium par double décomposition entre le chlorure
d'aluminium et le fluorure double do bore et de sodium. La chaleur le
décompose en fluorure de bore et borate d'alirmiuium.
BORATE O'ALUMINIUM
fitat naturel. — Damour ("') a donné le nom de jereméiewite à
un borate naturel de la Sibérie se présentant en prismes hexagonaux
va apparence et l'cpondant à la formule APO'.B'O* ou AIBO' (système
rhombic|ne) .
Préparation. — Sel anhydre. — Ebelmeii C"! a obtenu le sel
basique 5AI'0',B*0', en chaufTant un mélange d'alumine, d'oxyde de
cadmium et d'anhydre borique ou un mélange d'alumine et de borax.
Cristaux en prismes rectangulaires rayant le quartz; D^ '2,96-3.
Troost et H3utefeuilte("') ont isolé un borate anhydre en faisant
passer des vapeurs de cidorure de bore sur de l'alumine nu rouge. Frémy
etFeilC") chauffent du fluorure d'aluminium avec de l'anhydride borique.
Sel hydraté. — En précipitant, en milieu neutre ou en milieu légè-
rement acide, une solution froide d'alun par du borax, Bose ("') a obtenu
les deux borates 2A1*0',B'0',5H'0 et 3Al'0',2B'0\8ll'0. Leucter(™)
a étudié les applications médicales du borate d'aluminium.
CARBURE O'ALUMrNIUM C'Al'^lH't (AI : 75,08; C : 34,05)
Historiqae. — Sainte-Clairc^Devîlle ('"*) pensait que le carbone ne
formait avec l'aluminium qu'une fonte ; Mallet n'avait pu observer aucune
combinaison entre ces deux éléments; le premier, Franck {'**) signala la
formation possible d'un aluminium carbure en cIiaufTant ce métal avec
du noir de fumée; mais c'est Moi8san("") qui, vers la même époque, a
isolé un carbure d'aluminium cristallisé, chimiquement délini, dont il a
étudié les curieuses propriétés.
Préparation. — Moissan C') préparc ce composé en chauflant au four
électrique, à la température d'ébullition de l'aluminium, des fragments de
ce métal additionné de charbon de sucre dans un creuset de charbon. La
masse refroidie est concassée en petits fragments. L'alnminium en excès
est enlevé ensuite par un traitement à l'acide cblorhydrïquc concentre
An. aiem. Phirra. Ikh. 183-73-1871}. — (»' "1 Joli. C. R. 87-i56-188.1. — C") Di-
aam. B. Soc. Min. (2 -0-M-I883. — C") Thiwst cl H.uikkeitille. C. B. 7B-I81S-1872.
— (»*1 RosB. Ah. pi,. Cliom. Vogf. 91-t52-18r.i. — (3«») LEi'tTER. Clitm. Cpolr. Bl. 1-19Î-
1805. — C") fatscx. II. Sut. Ch. (3)-il-45U-IBW. — 1»') Moissan. C. R. 119-16-I89* i-l
ovGoo<^lc
aRBURË D'ALUHIKEUM. 45
«I froid. Plus tard, ce savant réduisit l'alumine pnr le carbure de calcium
et sépara le carbure d'aluminium en décomposant l'excès de carbure de
calcium par l'eau glacée.
Gunti et Masson ("*) ont constaté qu'en présence de clilorure ou iodure
d'aluminium, l'oxyde de carbone ou le gaz carbonique sont intégralement
réduits, par l'aluminium, en alumine el carbure de ce métal. Il se forme,
d'après l)urau('"), en réduisant l'aluminate de calcium par le charbon.
Propriétés. — Beaux cristaux, jaunes, transparents, eu bexagoncs
réguliers, répondant à la formule C^AI' (Moissan); D= 2,56. Le chlore
et le brome l'attaquent, non l'iode. L'oxygène el le soufre le décomposent
diificilement. Les oxydants le détruisent avec rapidité. La réaction b
plus curieuse est celle qu'il donne avec l'eau froide; du méthane pur
prend naissance (Moissan) :
Al'C'-l-12H'0 = 3CH'-l-4AI(0ir)'.
Berthelot ('") a montré que la formation de méthane répondait au
maximum d'efTet thermique et correspondait à un dégagement de chaleur
voisin de -t- 165000'".
Carbonates d'aluminium. — Le carbonate neutre, (CO'l'AI*, n'a
pu être isolé (de Saussure). Parkman (**') aurait obtenu un carbonate
Al'O^.CO' en précipitant une solution refroidie d'alun par une solution
froide de carbonate de soude; le précipité est iavé à l'eau glacée saturée
de gaz carbonique. Divers expérimentateurs ont donné des formules
différentes pour le carbonate basique : 3AI'(P,2C0'(Muspi-att et Walace):
8AI'0*,5CO' (Langlois). D'après Itose("") le précipité renfermerait tou-
jours du carbonate alcalin.
Irbain et Iteboul C**) lui attribuent la formule 2AI'0',CO',8H'0, mais
BarthC") le considère comme n'étant pas défini, SchIumbcrgcrC") pré-
tend que la composition des sous-carbonates varie toujours avec celle du
sel précipité; il aurait obtenu un carbonate basique répondant sensible-
ment à la formule C0'(Al'01l')',H'O.
Day (*") a préparé des carbonates basiques dans la précipitation de
I aluminale de soude par le gaz carbonique.
Bromure d'aluminium et sulfure de carbone. — Par l'ac-
tion du brome sur le bromure d'aluminium dissout dans le sulfure de
ciirbone, llelle cl UrechC"') ont obtenu une poudre jaune, de formule
AlBr*,Br*,S*C. Plotnittow (**) a pu préparer le composé 2 AIBr',Br',S'C
en cristaux fusibles à 80".
Cyanure et suliocyanate d'aluminium. — Le cyanure n'a
K. S«c. Ch. (3)-ll-l(H0-lM0*; 10-870-1898. — (=") Gtoti el Mamos. B. Soc. CIi. 17-
«W-IKOi _ (W] DcF.li. C. H. 131-5M-1000. — (™) Beutuelot. C. It. 133-281-1901.
- ."•; Piniiiu. Phirm. Cenlnlhallc 383-1850. — («o) Hose. An. Chem. Plwrra. Licb.
71-I10-I8i9. — («*) LBBtis el Rebodl. J. Pli»rra. Cil. (4|-3O-5»-1870. — (*") Bahtu.
in, Chem. Phum. Ucb. 2O2-.'t7M880. — (™) Diï. Am, Clicni. J. lB-707-1808: Cliem.
l>nir, Bl. 1-16-1897. — (*"] Heilk cl Uhecu. Ber, Chem. Gcjcll. 10-973-1882. —
,"°" PL0T.1.ÏOW. J. Soc. Ch. Busso. 33-430-1901. — (*«] HAorr. Bcr. Clicm. Gcscll. (rep.)
IFOIHBS-DlACOtr.}
ovGoot^lc
pu être isolé. Le sulfocyanatc ou rhodanate ou tliiDCvanate d'aluminium
AI'(CAzS)* a été obtenu par Rammelsbei^g en faisant dissoudre l'aluniiiic
en gelée dans l'acide snirocyanique; mais, par évaporation, ce sel se
décompose. On peut encore précipiter les rhodanates de calcium ou dr
baryum par le sulfate d'aluminium.
Liechti et Suida ("') ont préparé une solution basique répondant à h»
composition Al (CAzS)'(Oll)' que la chaleur précipite. Hauffl"*) a obtenu
le sel basique AI''(CAzS)'OII" par dissolution de l'alumine dans le sutfo-
cyanate d'aluminium. [1 est employé comme mordant en teinture.
Borocarbure d'alluninium.VPC'B'*. — ILimpe ("*) a obtenu
cette combinaison en réduisant l'anhydride borique par l'aluminium dans
un creuset de charbon de cornue brasqué avec du graphite. Le culot,
traité par une lessive de potasse, puis par l'acide chlorhydrique dilué,
abandonne des cristaux noirs de borure d'aluminium et des cristaux
jaunes de borocarbure en prismes droits à base carrée : D ^ 2,61 ô ; leur
dureté est comprise entre celle du diamant et celle du corindon ; leur
meilleur dissolvant est l'acide azotique concentré et bouillant.
Combinaisons de l'aluminium avec le silicium ('"''). — Aucun
siliciure dcltni n'est signalé; Deville avait observé que le silicium s'iniis-
sait à l'aluminium et était nuisible à ses qualités. Moîssan et Dilthey (*")
ont remarqué que l'aluminium fondu dissout, puis décompose le siliciure
de calcium en formant du siliciure d'aluminium dégageant par l'acide
chlorhydrique de l'hydrogène silieié spontanément inflammable.
L'aluminium du commerce renferme toujours du silicium, bien pré-
paré, il n'en contient que 0,05. Allié à 4 ou 5 centièmes de silicium,
l'aluminium se recouvre rapidement d'une couche épaisse d'oxyde.
FluosUicate d'aluminium. — Ou le prépare par dissolution
d'alumine en gelée (Rerzélius) ou calcinée (Deville)!"'), dans l'acide
hydrofluosilicique ; par évaporation la liqueur abandonne une masse
cornée, lentement solubte. Chabrié("') a obtenu des cristaux nets d'un
fluosilicate d'aluminium en maintenant à l'ébuilition un grand oscés
d'acide hydrofluosilicique avec de petites quantités de chlorure ou de
fluorure d'aluminium.
SILICATES D'ALUMINIUM
fitat natarel. — On rencontre, dans la nature, de nombreuses
espèces de silicates d'aluminium anhydres ou hydratés, simples ou com-
binés à d'autres silicates métalliques. Leur histoire constitue un des
chapitres les plus intéressants de la minéralogie.
Les silicates anhydres sont le dislhène, en cristaux tricliniques, Van-
dalousite et la silHmanite en cristaux orthorhombtques, répondant à la
lormule d'un sel basique Al'SiO'; infusibles au chalumeau.
ovGoo<^lc
SfLlCiTËS D'ALUHrMUH. 4Ô
A cùtù <lc ces silicates simples on rencontre des combinaisons l'enfer-
niant du tluor, telle que la topaze 5AI'0%AI'SiF', ou des oxydes métal-
li4(ues tels que In stauroiide 3(MgKe)0,fiAI'SiO',li'0; les feldspaths
i|uî sont (les espèces dans lesquelles la silice est combinée à l'alumine
et à une des cinq bases : soude, (totasse, liUiinc, uliaux on magnésie; ils
n'l>ondent à la foi mule générale M'O, Al'O'.ôSiO', Les micas sont encore
des silicates complexes.
1^ silicates natiu'cis hydratés sont très nombrenx ; ils comprennent
lu falhunite, Vhalloysile et surtout les kaolins et les argiles résultant
de la déromposilion lente des feldspaths, des gituiits, des porphyres.
Le kaolin répond à la formule AI'0',2$iO',2[l'0. Les argiles ren-
ferment plus de silice et sont très impures; elles sont très avides
d'eau, très plastiques. Leurs propriétés seront étudiées dans l'article
céramique, p. 01.
Prôparation. — Le silicate normal se précipite quand on verse
une solution de silicate de sodium dims une solution clmude de sulfate
d'aluminium. L'n courant de gnz carbonique, dirigé dans une solution
alcaline d'un silicate d'alumine, simple ou complexe, en pivcipitc une
fwudre de composition SArO^iSSiOMPO.
Silicate et fluorure d'aluminium. — La pycnile est une
i-nmbinaison de silicate et de fluorure neutre d'aluminium; la topaze
renferme du silicate et du Huorure basique de ce métal.
CombinaisoDs de l'aluminium et du titane. — Les alliages
d'aluminium titane ontété signalés par Wôhler("'). WOhler et Michel(*")
ont isolé la combinaison .VI'Ti. L'alliage à 7 centièmes, examiné au micro-
n-ope, pi-ésente une surface sillonnée de coups de sabre en croix.
L'alliage à 3 centièmes serait aussi dur que le fer (Browu) (*") ; Le Ver-
ner("'i n'a pas obtenu les mêmes résultats.
Alliages de l'aluminium et de l'étain. — BourbouEc, dans ses
nrherches sur la soudure de l'aluminium, préconise l'alliage à iO pour
100 d'ctain. Ces alliages chauffés se liqualenl facilement, Le Verrier {'"'j
puis IL Gautier (^*) ont relevé leurs points de fusion ; jusqu'à 50 pour
KKI d'étain, ils se travaillent bien à froid.
(iuillet (*") a obtenu, par l'aluminothermie, deux cumbinaisons définies
i-t cristallines : Al'Sn,AISn. Campbell et Matthews ("") se sont occupés
de ces alliages.
Sulfate d'aluminium et de rubidium. — L'alun de rubi-
dium, isolé par Kirchoff et Bunsen ('"), répond à la formule :
(S0')'.Vl',S0'Rb,24H'0:
l)=l,«!tà20'(Pettersson)("").ll est soluble à 2,27 pour 100 à 17";
IjM'm.Phvm. Lieh. 113-218-1860.— ('") WiIhier el Vichei,. An. Chcm. Pluirn). Liub. 116-
lOi-lHO. — '*") Bkowx. Engincer. 3 juin IB03, — ("*) Lk Vehiiiei. Lcjual i l'Aluminium >
Kiilliére, IW». — {"*j GriLi-ET. C. II. 113-935-11(01. — i"') Kmcaorr et Hc^slis. An. Pli.
iromBS-Bucom.i
ovGoo'^lc
46 ALUMIMUH.
l'alun polaHsique clant solnblc à 10,5 pour 100 et l'alun de cœsiuni ;i
0,619, Rcdtenbacher {"*) a pu les séparer par cnstatlisalion rradioiintV.
Sctterberg("°| indique des solubilités uii peu difTérenles: à 0* oWe
serait de 0,71 pour 100, A 25° de l,8à et Ji 80' de 21,60. M sépine
les aluns de rubidium el de cœsium en se basant sur ce que l'alun \c.
moins solubie est insoluble dans une solution sattiréc de l'alun le ))Iiis
soluble. Pettersson ("') puis Fabre (""') ont étudié Valiin séléniqne.
Sulfate d'aluxainlum et de cœsium. — L'alun de ca'siiiin
SO'Cs.(SO')'AI',24II*0, isolé par Kiichhoff et Bunsen ('"), a été étudi«
par Pettersson {*"); D à 13*^1,098. Sa solubilité a été déterminée jKir
Setlerberçf*"); ii 0" elle est de 0,19, à 25'. de 0,49, et à W, de 5.29.
L'alun séléniquc a été préparé par Pettersson ; Fabre {"* '} l'a trouvé plus
soluble que l'alun sulfurique corresponttanl.
Fluorure d'aliunlnium et de potassium : A1'F*,6KF. — Le
fluorure de potassium en excès précipite le fluorure d'aluminium en
une masse gélatineuse Al*P,6KF,7il'0. Sa cbalcur d'hydratation,
d'après Baud("*),cstdc 88800'". Si le fluorure d'aluminium est en excès,
le précipité répond à la formule AI'P,4KF, qu'on obtient encore en
saturant d'alumine une solution du fluorure de potassium (Berzélius) <').
Chlorures d'alomlniuzn et de potassium — AI'CI*,2KCI.—
Préparé par Degen('") en fondant les dcuï chlorures; chaleur de fornin-
tion à partir des sels -|- 11 900'", (Baud)('").
— AI'CI',4KCI,2tI'0. — Aurait été obtenu une seule fois, en octaèdre,
par Neumann('").
— AI'CI',3KCIetAPCI',6KCI. — Obtenus par Baudl*») qui donne
leur chaleur de formation + 30590"', pour le premier et 56600'", pour
le second.
Bromure d'aluminium et de potassium APBr'.SKBr. —
Préparc par Wcberf*") au moyen de la fusion des deux sels.
lodure d'aluminium et de potassium. — L'iodure d'alumi-
nium donne, avec les sels alcalins, des sels doubles tels que A1'I*,!2IK
(Weber){"').
Aluminate de potassium — Frémy('"),par fusion de ralinnine
en présence de potasse, a obtenu une masse qui abandonne ù Teau l'aln-
minatc Al'O'K',311'0. En dissolvant de l'alumine en gelée dans iiiif
lessive de potasse, évaporant el reprenant par l'alcool, l'nverdorben ( '" j
a isolé un aluminate cristallisé. Allen et ItoggersC") plongent de l'alii-
minium dans une solution concentrée de potasse; de l'hydrogène s^t>
dégage et l'alinninale de Frémy se dépose en lamelles hygi-oscopiques .
Chem. Vofg. 113-351-1861. — ['«] Pcmumi. Ber. Cliem. CcmII. 9-1563-1876.
("») Hedtesïiciiri.. J. prikt. Chcm. 04-113-1805. — (™) Setterbehi;. An. Chem. Pharm
Lioh. ail-laO-lltSJ.— (*"«) Fi^E. C. n. 10S-n4-1)l87.— [••'] Dëses. An, Chem. Pliarm"
Licb. 18-333-18Î0. — [«"j Sebï.is.i. An. Ciicm. Pharm. Licb. 2*4-3ÎO-18l«, — ('«) Fbvîmv '
An, Ch. Ph. (3]-la-362-iBt4. — («•) U^verdoiiben. An. Ph. Clum. Pogg. 7.."S3-1|H6, 1
ovGoo<^lc
Uen^'") prépare l'aluminate AIO*K*en dissolvanl dans une solution
ik ^laaae, à froid, un excès d'alumine sèche ; par dissolution d'alumine
'DgcVêe, k liqueur abandonné l'aluminate AIU'K.
Suliure d'aliuniniuin et do potaBslutn. — Jaeniiigen("')
le prépare par fusion d'un mclanffe d'nliimine et de carbonate de
sodiiun dans une atmosphère de sulfure de carbone.
SULFATE D'ALUMINIUM ET DE POTASSIUM ou Ah».
SO'K'(SO')'Al'.24H'0=^948,:)
Ëtat naturel- — Dans le terrain volcanique de Ponzzolcs, près de
Naples, on rencontre une roche contenant de l'alun nainrol formant des
ffOorescences à la surface du sol. Cette roche, traitée |>ar l'eau, donne
luie solution qui laisse déposer de l'alun de potasse on octaèdres; la
fornution de ce minerai peut s'expliquer par l'action des vapeurs sulfu-
reuses sur les roches feldspathiqucs et trachyteuses.
En [lalie, à la Tolfa près Civita-Vecchia, en Ilon^ic, dans l'archipel
yrec, en France (Mont d'Or), en Asie .Mineure, on trouve encore un
minerai, Valunife ou pierre d'alun, dont la composition est relie d'un
alun basique auquel .Mitscherlich ('") attribue la formule :
S0'K*,(S0')>AI',2AI'0*ir.
<>t qui fournit l'alun de Rome.
Historique. — L'alun était connu des Arabes. L'atumen de Rocca
lies Ronuins est devenu l'alun de roche. Au xm* siècle, la fabrique d'alun
lie Smyme le retirait de l'ulnnile; plus tard, Agricola et Libavius indi>
quent sa préparation à partir des schistes alumineux et de la terre d'alun.
Etergfnann et Scheele savaient que l'alun renfermait de la potasse, mais
ils ta considéraient comme une impureté. MargrafT et Lavoisier surent
voir que c'était un sel double, Cha|ital et Vauquelin (1797) montrèrent
qu'au potassium on peut substituer l'ammonium.
Constitution. — L'alun est un sulfate double répondant à la
fiinnule (SO*)'AI*,SO*K*,24Il'U et cristallisant dans le système cubique.
'.In peut y remplacer l'aluminium par le fer, le chrome, le manganèse ; au
(intassium, on peut substituer le sodium, le lithium, l'ammonium, le
rubidium, le thallium, le cœsium; l'acide sélénique peut y remplir le
n'tle de l'acide sulfurique. Aussi ce sulfate double est-il devenu le type
d'un groupe de corp'^ auxquels on donne le nom générique d'aluns.
L'existence des vingt-quatre molécules d'eau de cristallisation a donné
lieui quelques discussions. .\cceptée tout d'abord, elle a été contestée ("°)
par )bumené("*) qui a prétendu que, conformément aux idées de
S^in("*|, l'alun devait renfermer son propre poids d'eau, et, en effet,
desséche sur de l'alun anhydre et non sur l'acide sulfurique, il répon-
■^. Aiui et RocccK». Am. Cliem. J. 24^01-1900. — (^) Hemi. Z. inorg. Cliem. 25-153-
l'M — •>"■■ Jum^iatx. Pitonl-Blitt. 16-i3l-1l»3; Chcm. Crnlr. III. 2-3a'i-1S05. —
" Imc^Lmûcm, J. praki. Chera. S3-lo5-1861. — {•*>) HtoiE^É. B. Soc. Qi. {■i]-*a-^l-
IFOirMEa-oiÂCOK ]
ovGoot^lc
48 ALLMIMIM.
drnit, suivant Maumerifi, à la formule A (OH')"™. Boiasicu("') croît pouvoir
aftirnicr t'exislciice de 24 molécules dVnu et signale un hydrate moins
riche. Enfm Lescœur et Malhurin("') conlïrment également la formule
communément acceptée.
Préparation- — L'industrie en prépare de très grandes qiiaiitilés:
elle le retire de divers minerais qui peuvent renfermer tous les élémenl!'
de l'alun, tel que l'alun naturel et l'alunite, ou n'en renfermer que
(pielqucs-uns tels que les schistes aimnineux, la terre alunée, les ai'giles,
la cryolithe, les scories des hauts fourneaus, les phosphates d'alumine
naturels ou provenant de la déphosphuration du fer.
Aq moyen de l'alon naturel. — A Solfatare, on lessive la lave alumî-
iicuse, on concentre dans des casseroles de plomb à la chaleur des fume-
rolles, on ohtient ainsi l'alun napolitain en cnslau\ très purs.
An moyen de l'alonite. — On calcine modérément l'alunite, on
laisse eflleurir à l'air, on lessive; la solution filtrée et concentrée aban-
donne l'alun. Le procédé de grillage varie avec les pays; les cristaux <lf
première formation sont rosés par un peu de fer, c'est l'alun de Ttome;
les eaux mères fournissent ensuite des cristaux cubiques d'alun renfer-
mant un léger excès d'alumine (alun basique).
An moyen des minerais alunogènes. — C'est avec les schistes alumi-
neux et les terres alumiricuses que se fabrique une certaine partie de
l'alun. Ces minerais renferment du soufre à l'état de sulfure de fer et de
l'alumine : on les ti-ansforme en sulfate d'alumine et l'on ajoute du sulfate
de potasse. Suivant la nature du minerai, on le grille (schistes alumineux)
ou on le laisse tomber en efOorescences (terre alunifère) aiin d'oxyder la
l>yrile qui se ti-ansforme ainsi en sulfate ferriquc basique et acide sulfu-
rique; ce dernier réagissant sur l'alumine la transforme en sulfate :
2FeS' -f- 0" + Ai*0' = SO'Fe'O* + (S0*)'A1*.
Ce sulfate ferrique basique peut devenir encore plus fortement basique
en donnant une nouvelle quantité de sulfate d'aluminium. Mais la masse
calcinée ou efileurie renferme parfois du sulfate ferreux, en assez
grande quantité (S'Fe + 0 -hH'0 = SO'Fe~i-SO'll'}, aussi |iour faci-
liter une oxydation plus complète, combine-t-on fréquemment le grillage
et l'efQorescence ; l'opération est ainsi beaucoup plus rapide, l'elHore»-
cence directe exigeant plus d'une année.
On soumet alors le minerai oxydé ù un lavage méthodique ; les liqueurs
marquant 18 à 20° Baume sont mises à clarifier dans des citernes. Par
concentration et refroidissement, la majeure partie du sulfate feiTeux s'en
sêirare, puis on réduit le sel ferrique par de la limaille de fer,
Ai>rès décantation on précipite l'alun par addition de sulfate ou de
chlorure de potassium dissous dans très peu d'eau ; par agitatioFi
constante on obtient de l'alun en farine (ju'on lave et essore ii lu
turbine.
t«t»; 47-743-I8K7.— (*»J iéari-t. An. Ch. Pli. Oa-7Ô-l*l|(. — ("') Boissiec. B. Soc. i;li.
47-('Jl-l»8-. — fî') Ltsoïi-n vt JIathcri^. B. Soc. Cli. OO-JTi-Ujaij. — [•») SpE^tt. Ber.
ovGoo<^lc
SpHiceC") modifie ce procédé en traitant directoinenl te minerai par
de l'acide sullurique, de densité 1,?)15, vers 115*.
An moyan des argiles. — Les argiles sont des silicates d'alumine
hydratés impurs. On les grille légèrement pour les désliydrater et
poroijder le fer et, après pulvérisation, on projette par petites propor-
tions dans l'acide sulfuriquc bouillant; on épuise la masse fragmentée
par l'eau, on en précipite l'alun par addition de sulfate de potassium.
Clemm attaque l'argile par l'acide chlorhydrique et i^oute à la liqueur
de b tchœnile S0'K',S0'Mg,6ll'0 ou de la kiésérile SU'Mg.H'O;
l'alun cristallise, le chlorure de magnésium restant en solution.
An moyen de la baoxito. — GrunebergC") traite la bauxite, en solu-
lifin chlorhydriqtic, par la kiésérile.
\agé transforme la bauxite en sulfate dont il sépare le fer en saturant
ivec précaution a l'aide d'un alcali, qui donne un sulfate basique d'alumine
pur. Celui-ci, redissous dans l'acide sutfurique, est transformé en alun.
An moyen des teldspaths. — Ces minerais renferment l'alumine et la
|Hitasse nécessaire à la fabrication de l'alnn ; on les traite directement ou
uprès désagrégations par le carbonate de potassium ou la potasse, par
lacide sulfurique (Mohr et Claude). Turner fond le Feldspath avec dti
sulfate ou du carbonate de potasse, puis traite par l'acide sufurique
bouillant, la silice se précipite, l'alun reste en dissolution.
An moyen des scories des hauts fonmeaox. — On dissout ces scories
ikuis l'acide chtorhydrique, l'hydrogène sulfuré qui se dégage réduit les
sels ferriqnps, on ajoute alors du carbonate de chaux qui précipite l'alu-
mine et la silice; celle-ci est insolubilisce, on reprend par l'acide sulfu-
rique et on additionne de sulfate de potassium (Crossiey) ("') .
An moyen des phosplutes natarels. — Spence("*) desagrège 'par la
chaleur le [thosphate de Rotondo (Indes occidentales) mélangé k du char-
bon, puis le traite par l'acide sulfurique. NeurlandC^') traite directement
le rainerai par l'acide sulfurique. Towsendl*^) traite par l'acide chlorhy-
drique, puis ajoute du sulfate de potasse.
Aa moyen de la cryoUthe. — A Copenhague, on emploie le procédé
Persaz("*) qui consiste à décomposer ce minerai par l'acide sulfurique;
l'n concentrant, du sulfate de soude se précipite ; le sulfate d'aluminium
resté en solution est transformé en alun.
Purification. — On débarrasse l'altm du fer qu'il renferme par une
<Ki plusieurs cristallisations troublées; l'alun en farine ainsi rafTmé est
(les^ché dans im courant d'air chaud.
Propriétés physiques. — CnisTAixisiTio?!, — L'alun cristallise en
iictacdres rt-gnliers, transparents, montrant les modiiications du cube,
rcnrermant 24 molécules d'eau de cristallisation. Si la liqueur renferme
un peu d'alun basique, il cristallise en cubes au-dessous de iù". c'est
<:iKn. i;efell. 2-â0e-t86». — ("•) GiiDiEMaa. Polvl. J. DJOKler. 19S-t5g-1870. — ["•) Cnoss-
III. Otao. >. 30-55-1800. — ("■) .SrMcE. Fit. ing., lUS, » juin 1870j B. Soc. Ch. 19-
IC-KCI. — ,»^; Sbmlij». ter. Chem. Gcscll. 0-13M87!. — ("•) lonstn,. Ber. Ctiem.
fiiiiE niiÉuLE. — IV. 4
IFOUtBS-IUACOM.i
ovGoot^lc
M) AIXN.
l'alun de Itomc; au-dessus de cette teui|>ériiture ou obtient dans tous tes
cas l'alun octaédrique. [h'remy et I*eloiiw(""), Leblanc, Kopp('"l, vmi
Hauer("*)]. Leur composition est identique [LœwelC"), Persoi("')].
D'après Polis(*"), on obtient des cubes ti-jusparents en ajoutant de la
soude h la solution d'alun. Cristallisé dans l'acide chlorliydrique, il pré-
sente des facettes hémiédriqucs (Beudanl("*), Webcr("*), Jannetai^'")!.
Salm-Uortsmar^*") a pu obtenir un alun anhydre ci'ixIalUné et) chaiif-
Tant à fusion un mélange d'alumine et de bisulfate de [lotassc: la masse,
reprise par l'eau, abandonne des cristaux » six pans d'alun anhydre.
Solubilité. — L'nlun hydraté se dissout dans l'eau en donnant tiix-
liqueur acidft, k saveur douce et nstringente. Poggialc(**°) ii déterminé sa
solubilité entre 0 et 100°: elle varie de ."î,!* à 557,5. La sotubililé di-
l'alun anhydre dans l'eau est moins grande <]ue celle de l'alun ordinaire.
Gerlach a déterminé la teneur des solutions d'alun d'apri>s leur densité »
17*.!j. La solution saturée hont, d'après Mulder, à 110*,!). GiMlefroy)*")
a compare In solubilité des divers aluns. Jones et MackayC^*) aduicttenl,
d'après la conductibilité électrique et le point de congélation des solu-
tions qu'au moins k partir d'une certaine concentration, l'alun peut
exister en solution. Pour l'accroissement de solubilité des divei-s aliuis.
voir Locke C").
DissociATiO-N. — L'alun de potasse [lei-d, sur l'acide sulfunipic, i S molé-
cules d'eau, d'après Graliam, Precht et Krautf'^). A AS",» il fond dans
son eau de crislallis.ition et se déshydrate (Mitscherlich): d'aprt-s
Locke('*'| son point de fusion est à 01".
Par tes mesures des tensions de dissociation de ce sel, de lloissiou ('*' |
a conclu à l'existence d'un hydrate renfermant de U à 15 molécules tW-m»
de cristallisation. Pour Irfscœur et Mathiirin('"), l'ahm ne serait ni
cFllorcsceut, ni déliquescent à l'air libre; ils déOnissent par leur tension
de dissociation deux hydrates distincts : le sel ordinaire à !2i nioléculi'?~
d'eau et un sel à 6 molécules; à tiO* le pi-emier s'effleurit rapirlenienl.
alors que le deuxième reste inaltéré.
D'après Mutler-Erahach {*") , 10 moliTulcs d'eau parlent d'abonl aver
une tension constante, les 17' et 18*" partent ensuite avec ww tension
plus faible, les six dernières sont retenues opiniâtrement. D'iiprr;^
LuptonC"), l'alun prd.ù 180'',2.ï molécules d'eau et retient la dernière
molécule jusqu'à une température plus élevée; il se décompose onsuit**
en APO', SO*K*, SO' et 0. L'o/u« calciné est en niasse Manche, poreuse* .
lentement soluble dans l'eau.
Gi'wll. 5-r>9«.l87ï. — ("") PtFHCK, Jilircsli. Tifliii. ÎIS-ISTjB. — ("») Kke«\ i'I I-.xocxi .
Traiti' lia chimie. — ("'1 Kof», An. CWm. Plurin. IJcb. 04-122-1853. — J"» V-n H«ri..r.
Jitimli. 181-1865. — (*") Lœwel. J. prakL Chpin. 5B-I5M85.>. — ("') I'kbw. \n. r.l.
Pli. (3)-a8-257-18ift. — («•] Pulh. Ber. Chcm. Guscll. 1 3-300-1 S8U. — '•**) BEiuor. Trait. -
du minôraiiçie. — ("'1 WfKB. An, Ph, Chcm. PoeR. 109-j7iH860. — ("•) J»\si:r,/. B. S«i-
Cli. iï,-i3-.V187n. _ ("»; StLM-HoKTsiUii. ithmh. 3.Ï9-18S1. — [™; Poggiail. An. CI,.
Pli, .'ïi-Ta-îeM-leae. — (•*■) Giwef«oi. Ber. Chom. CcspII. 9-136J-I8T6. — .'-= Joses ,-1
».,cR.i. Ar.i. Chcm.J. 18-83-1897.— ;*") Locie. Am. Cliom.J.aa-ieO-IÎKH. — '■' fin.,. »«
ovGoo<^lc
l'ROPRrÉTÉS. .li
BESstiÊ. — l'oiir r»liin ci-îstallisô D=|,7!2i (Kop|i), jjoiir i'iilnn
anh\dra 11=:->.(J89 (Pettersson).
OiLUATios. — Tous les aluns, oiitro 0 et 60°, ont niéiiitt cocnicient <!<■
iliValatîon, le volume moléculaire serait le même; S|iring("~) en conchil
que les alniis, sous I*' môme volume, renferment le iiicuie nombre «le
nH>lù<;ule8. Pettersson (*^| contredit les faits énoncés pnr Spring:lé vnluiiu-
miléculaire de t'alnn de |>ofasse serait ôf 1,2, celui de ruIundciiibiiHuMi
^lontôbl.l.
Propriétâs chimiques. — L'nlun se recouvre, à luir, d'une coiu-he
itfKique d'alun basique par l'action des vapeurs ammoniacales utniosplii'--
riques. En solution, l'ammoniaque en précipite de l'bydrate d~alumin<>;
il en est de même de l'acide azotbydrique (Curtius et Durapski) <*'™). Los
oitrales alcalins, chaufTés avec de l'ahm, laissent dégager des vnpeurs
nilreuses (Perman)!"*). La vapeur d'eau, nu rouge, donne de l'acide
>uiriirique (BlarkmoretC"). Calciné avec le tiers de son]Kiids de charbon,
l'alun abaiulonne un résidu de sulfure de potassium, d'alumlnectde char-
bon en excès s'enflammant spontanément Il l'air: c'est le pyroptioiv ih-
lîombery.
Usages. — Les usages de l'alun sont fort nombreux. On l'empliue
notamment en teinturerie, en mégisserie; pour la prépanition des cou-
lourii de laques: pour la clarification des eaux, )i(un' rendre ignil'u^'i- le
bois et la toile. Kii thérapeutique, on utilise ses propriétés astringenti's cl
;mtisepti([nes.
Aluns basiques. — Dans la nature, on rencontre Vdliinili' et la
liprigile. Par addition d'alcali à mie solution d'alun, il se foi'ine un pri''ci-
|iité qui se redissout, la liqueur devient neutre, mais en n'-nlité elle ren-
fenne un altm basique qui, obtenu par évaporation spontanée, répond à
In formule S0'K'(S0')'AI',A1*0'1I*; par évaporation à iO", le sel possède
Il composition s6'K',(SO')*AI',2.VI'0*H'. Ce dernier a donc même com-
|H>sition que l'alunite. L'alunite synthétique se forme encore, d'après
Mîtscherlich, en chautTant en tube scellé, vers 2.ïO°, une solution de sul-
fate d'alumine (Lins l'ahm.
MitscherliciH"') a fait la synthèse de la /œdijiVe en chauiTaut eu tube
scellé, vers 'iHO', une solution d'alun ordinaire, ou une sohitifin de sul-
fate de potassium avec du sons-sulfate d'alumine; le précipilé qui se
forme répond à la formule SCKViSOyAl'.SAI'O'II'.SIl'O.
Dcbray ('") a obtenu un semblalile précipité par l'action du /.iiir- sur
une solution d'alun potassique placée dans une capsule de plaline.
Séléniate d'aluminium et de potassium. — L'alun st'-léniipie
a été prf'paré j)ar Weberf") en saturant un quart d'une solution d'acide.
ritx>rTetK>icT. An. Cltein. Pliirm. Liob. 177-lif-18T.y —("") Suli,£r-Krua<:ii. II.t. iJiciii.
Hrvll. ai-î23ï-lS8«. — ™t Uptos. aicm. S. 30-27Ï-1K74. — ."') Si-bcm;. II.t. :\wm.
iie*rll. 15-l£^<f-ltl83- ~ :"") PcTTERisoN. ftet. Clitm. Gescll. 16-175I>-I8S2.— •">] OHnia
-1 l^rA^^*ll. J. praki. Clii^m. 01-ilO-tlKW. — ,'»») pEmux. Cliom. >'. 83-t!ir>-l<.MII. —
*«: HixiCMEBiFcir. li- Soc. Cli. irep.) -JilS-lSflî. — i»") Wi.iii.ivir,. An. Ch-ri. Vli.inn. LI-!,..
[MOITIES DMCO.V.]
ovGoot^lc
52 SILICATES DALUMFNHJM ET DE POTASSIUM.
séléniquc par du carbonate de potasse et les trois autres quarts par de
l'alumiiic en gelée et mélangeant; il est en beaux cristaux, semblables en
tout point à l'alun ordinaire. Woblwil('") l'a étudié; Fabre('"°) a décrit
toute une série d'aluns séléniques.
Aluns mixtes. — Gerichten {***) a \m préparer, par cristallisation
de mélanges appropriés, les aluns i
(SO')'AI',SeO'K',24H'0 et (SeO')=AI'.SO'K',24H'0.
Carbonate d'aluminium et de potassium. — Rose a con-
staté que CCS deus sels peuvent se combiner. En traitant par le gaz carbo-
nique une solution de carbonate de potasse et d'alumînate de soude, ou en
additionnant de bicarbonate de soude une solution d'aluminatc de potas-
sium, on obtient un précipite qui, séché à 00°, répond à la formule :
K'0,AI'0',2CO',5IPO.
SuUocyanate d'aluminium et de potassium. — Rosen-
heim et Cohn ("^1 ont obtenu des cristaux incolores d'un sel
(CAzS)°AIK' eu saturant d'alumine de l'aeide sulfocyaniquc et ajoutant
du sulfocvanate de potassium.
Silicates d'aluminium et de potassium. — Ces silicates
doubles sont très répandus dans la nature; i'orthose (feldspatb, pétunzé,
adulaire) est uu feldspath potassique K*0,At*0',6SiO', clinorhombiquc.
peu coloré, entrant dans la constitution du granit, du gneiss, des tra-
chytes; sa lente décomposition donne du l'argile, D=!2,5à8. I>a musco'
vite est un mica poUissique, K'Ai'Si'O* (Rnmmeisbcrg). La leucile dérive
de l'acide silicique normal : K^SiO^Al'iSiO^I'; on la trouve dans la lave
du Vésuve.
BaurC"), en maintenant pendant plusieurs heures à une tempé-
rature de 520° des mélanges en diverses proportions do silice et d'alu-
minate de potassium, a pu faire la synthèse de l'orthoclase pure.
Gorgeu {**''), en chauffant un mélange de kaolin pur et d'iodure de potas-
sium, a obtenu le silicate amorphe 2SiO^Al'O^K'0.
Fluorure d'aluminium et d'ammoniuxn. — Bei-zélius (*)
l'a obtenu par digestion de l'hydrate d'alumine dans le fluorure ammo-
nique; niasse blanche, assez solublc, donnant par calcination un fluorure
basique. L'addition de fluorure ammonique à la solution de fluorure
d'aluminium donne le composé6Azll'F,Al*P (Helmolt).
Baud(*") a pu préparer le sel double AI'F',4AzIl'F,5ll'0.
Chlorure d'aluminium et d'ammonium. — Baud ('*'), par
fusion des deux sels en tube scellé, a obtenu le composé AI*Cl*,2AzH'Cl ;
chaleur de foi'mation -1-26530'"'.
114-180-1860, — {"*] GtuicHTt.^. An. Clirm. Phirm. I.l.'li. 1S8-214-IS75. ~ («•) HoscniEia
pi Com. Ber. Chcm. lipscW. 33-M11-t9l)0. — (>^, ItAtn. Z. jili. Cliem. 43.567-1903.
C") GoRGt.. An. Cil. Pli. ,6;-10-UD-lS«7. — ["" l.,..,og i>t lkiisBicn[i,,>. D. Soc. Ch. 31-
ovGoo<^lc
SCLPATE D'ALUMINIUM ET D'AffilONlUH. 53
SULFATE D'ALUMINIUM ET DAMMONtUM
(SO'AïH')', (S0')'A1', 2iH'0
L'alun amnioniacal rcpoiid à la formule génrralc
(S0')(AzlI')',(SUYAI',241I'0
pt cristallise élément en octaèdres. Dans h nature cVst la Tschermigitp.
Il a été découvert par Chaptal et Vauquelin.
Préparation. — On l'obticiit en mélangeant des solutions bouil-
lantes des deux sulfates. L'industrie le prépare par les diverses méthodes
'[ui permetteut d'obtenir l'alun ordinaire en partant de matières premières
m renfermant pas de potasse; la liqueur de sulfate d'alumine sulfurîque
<st alors saturée par le ggz ammoniac ou additionnée de sulfate ammo-
nique. De nombreux brevets ont été pris pour la préparation de cet alun.
Propriétés. — H cristallitte sn octaèdres réguliers, pouvant présenter
b réunion de deux tétraèdres inverses {Lecoq de Boisbaudran) ('") ;
D = l,6.'ïl. Par la chaleur, il perd d'abord 16 molécules d'eau, puis
i nouvelles molécules, les six dernières résistant beaucoup plus (Muller-
txzbach) (*"). D'après Lupton ("*), à 190* il perd 25 molécules d'eau; la
dernière se dégageant à température plus élevée ; les cristaux se bour-
souflent et abandonnent une masse poreuse, en champignon, formée
d'alumine anhydre pure. Cette décomposition s'effecluerait, d'après Favre
et Valson (^''], à une température supérieure à celle de la volatilisation
<lu sulfate ammonique.
L'alun cristallisé et l'alun anhydre n'ont pas même solubilité. Pog-
giale (""j n déterminé leur solubilité à diverses températures. D'après
MuIderC^). 100 gr. d'eau en dissolvent, à 0*, 2,9; vers 110", tempéra-
ture d'ébullition de la solution saturée, 100 gr. d'eau dissolvent 207,7
(Nirties d'alun. D'après PohI ("*), ht solution saluree à 17*,5 renferme
!(.74 d'alun anhydre; sa réaction est acide.
Aluns basiques d'ammonium. — En saturant d'ammoniaque
la solution acide d'alun, la liqueur renferme le sel basique SO*(AzH*)',
iSO'l'Al'O, cristallisant très difficilement (Maus) ('"). Si la saturation a
lieu à l'ébullîtion le précipité qui prend naissance a pour formule :
SO'(.4zH*)»,3S0*(Al'O*),9H'O(Riflaut)(*''). StoIbaH a obtenu un alun
basique cristallisé en cubes. Mitscherlich a isolé des aluns ammoniacaux
hasiques de formules analogues à celles de l'alunilc et de la lœvigïte.
Alun sélénique d'ammonium, — Il rappelle le sel correspon-
«bnl de potasse [Weberi"*), Wokhil('"), Fabre(**")|.
Alun de potassium et d'ammonium. — Par mélange de solu-
lutions de ces deux aluns, un obtient le sel mixte :
S0*KAzHMS0'fAI',2411'0.
Phosphate d'aluminium et d'ammonium. — Il a été rcn-
«O-infl. — ("^ JloLDEi. Sdipik. Vcriiimll. 91-1864. — ('™) Von. 1. prskt. Cliem. 00-
în-im. — ("') )f*m. An. Ph. Cli.-m. P*^. 11-8I-18Î7. — ("«) Rii^i-.iii. An. Ch. Ph.
lS..V«-lgjl. — 1*'^) Stuua. J. pnkl. Clicni. 93-117-1864. — ("•) IIf.ville. An. Ch. Ph.
tFOMIBI-BUCOKi
ovGoot^lc
:.i . FLUORCRK iP'ALmtMIM ET UE SOMUM.
coiiliv dans iinoprolte voIcanîfiiicderili'Iloiirboiid'Voiiiïct lVlonzo)(""i.
Carbonate d'aluminium et d'ammonium.—- Rftsp(^'i.
(liins hi pn'-cipitnlion du chloriiri' d'aliiininium pnr du carhoiinli' nninui-
iiiqui;, a obtenu le coniposé (AzH')'0,AI*tP,2C0', illM.
SuUocyanate d'aluminiimi et d'anmionium. — ItoKcnlit-iin
cl Colin ('") l'ont préparf! comnip Ip sel dp potassiiuii.
Alliages d'aluminium et de sodium. — U'apn-s Dcbray ("^"'i
(PS allia^PM décomposent l'eau, floîssaii (**| a mondé qup des traips de
sihIuuii l'piidaieat raliiminiiini très altérablp par suîlo dt? la fornialifin
d'un cuuplp voltaïquo.
Fluorare d'aluminium et de sodium. AI'P.tiNaF. — C\-xl
In cryolithe qu'on rencontre, dans la nature, en cristaux trici iniques dr
di'nsité ^,96, Deville(''') la préparé artificiellenieni en salumnt de racûlc
lUioi'hydi'ique par trois molécutcs de carbonate de soude pour luie d'alii-
niinr, évaporant et fondant. Baud("'), en précipilaiit une solnlïon de
lluorure d'aluminium par du fluunire de sodium, a obtenu l'hydrali-
AI'P.tlNaK, 711'Odont la chaleur d'hydralalion serait de +44540"'.
La vhioUte est un minéral, en cristaux quadratiques, de fonnulv
:.AI*P,10NaV: 1) = 2.84 à 2,80. La chodnpffilc e^l une variét.' cl.-
cliiolilp.
' Chlorure double d'aluminium et de sodium Al'Cl'.2NaCI.
— Doville('°*) a préparé industriplleineut ce sel double par racliiin du
clilore sur un méinnge d'alumine, de chai-bon et de sel marin au rouffc ;
il en a fait le type des spinellrs chlorées. Sa chaleur déformation, ùpartii-
dps sels, serait, d'après Baud ("*), -I-26.Ï80"'. Cet auteur signale encort-
l'existence des composés Al*CI',,'»NnCI formé avec -1-15230'*' cl
AI'Cl', 6 NaCl dégageant -F 1 !) 550"'.
Bromure et lodure d'aluminium et de sodium APBr''(r).
■2>iaBr(l). — Weber ('") a signalé l'existenee do ces composés.
Aluminate de sodium. — D'après Tisaier ("'j, ralurainc se coiii-
liine ù la soude en donnant des composés solubles euiTes]iondants aux
llunrures doubles :
Al'0%r»Na'O; SAl'O'.IÎNa'O ; Al'0=,2-\a'0: Al'O-.Na'O.
■ Le gaï carboui<pic décompose ces aluminates avec pii.'cipilation d'alu-
mine (fabrication de l'alumine hydratée et du carbonate de soude à parti i-
de la cnolithe).
IW fusion de l'alumine et du carbonate do soude, .Mallard ('") a prépaie'
un aluminate insokd)le. L'aluminium ce dissout dans une lessive de
soude en donnant, d'après Cavazzi('"), leselAlO'.N'a. AllenetRogers (***).
par cette même niéttiode,ont obtenu l'hydrate Al'0'.\a*,4iPO. Ilert7,( *•* i
iJ,-59-8ï-186«. — ('-î,. Trssrm. C. It. 48-C27-t)i:)9. ,— ['"; ll.Li.inn. An. Cb. Pi (l -as_
ovGoo<^lc
SULFATE D'ALIMIMUM ET DE SODIUM. 55
a prépari; le sel ^lO'Na' comme l'aluminate de potassium corrcspndaiil .
Les mtdes, même l'acide carbonique, prccipiteut de ces solutions de
l'hydrate d'alumine.
Sulfure d'aluminium et de sodium. — Jaennigen(*") lepré-.
|>are comme le sulfure correspondant d'aluminium et potassium,
SULFATE D'ALUMINIUM ET DE SODIUM SO'Nn' (Sû')^ Al<, 24H*0
tut naturel. — Lalun de soude, S0'Na*,(S0')'AI',24H'0, existe
à Tctat natif aux environs <le Meiidoza, en Amérique, d'où son nom de
mendozùe.
Préparation. — On peut to préparer par concentration d'une solution,
en proportions convenables, des deux sulfates, ou le précipiter par addi-
tion d'alcool.
Propriétés. — Sel cristallisé en octaèdres efilorescents ; 1);= 1,567
iBuîgnet): 1,619 ii 18° (Pettersson). Très soluble dans l'eau, il est inso-
luble dans l'alcool. Douze molécules d'eau sont moins fortement retenues
que les dutixe autres (Muller-Erzbach)(*").
Alun Bélénique de sodium. — Signalé par Wcberf"*), il a été
étudié par Wohiwil ("') et par Fabre (**").
Carbonate d'aluminium et de sodium. — ltley('^) a obtenu
le compose !2Na'0,5AI'tP,3CO', en précipitant à l'ébullition une solution
rhaude d'alun par un excès de sesqutcarbonate de sodium.
Suliocyanate d'altmainium et de sodium. — Bosenheim et
i'ohn |'"| le préparent comme le sel correspondant du potassium (**').
SIUCATES D'ALUMINIUM ET DE SODIUM
État naturel. — Dans la nature, on rencontre, parmi les feldspaths
lricIimques,ro%OL/(we.Na'0,.\.l'0=,5SiO'etl'a/6ï(eNa'0,Al*0%6SiO';
Vanalcime SiO*Na',(SiO'|'AI' correspondant à la leucile; ianépkéline,
silicate double mixte, bNa*Al*Si'0',K'AI'Si'0", la sodoliie; laAaui/ne
qui renferment Na'Al'Si'O* mélangé à du cblururc ou du sulfate sodique;
|tarmi les zéolites, le mésolype ou natalité répondant à la formule
.Na'ArSi>0'",2II'0.
Préparation. — D'après Ammon("'), le sei Na'AI'(SiO')' est préci-
pité par addition de sulfate d'alumine à une solution de silicate de soude.
On obtient un silicate alumino-sodique en dissolvant l'alumine en gelée
tians une solution sodique de silicate de soude; il s'en sépare un préci-
pité dense de formule Na'.M'Si'O'; un tel corps se forme dans l'action de
la silice sur une solution d'aluminate de soude. Siiber obtient la népké-
Une, Si'.VI*Na*)y en cbauffant à très haute température un mélange équi-
inolécnlaîre de kaolin et de carbonate de soude ; en doublant la soude il
se forme le composé Si'AI'Na'O*.
KO-Isr.. — "'■] Ulu. i. pnkt. Cliem. 30-33.1M6. — («») A«os. Jdiresb. Itl-I86ï. —
[FOVXES-SMCOir.l
ovGoot^lc
56 FLUORUItE D'ALIHIMLM ET DE LlTmUM.
Gorgeu(*") pi-éparcle composé 2SiO',AI'0',Nn'0 en chauffant au roiigf
cerise un mélange de cMoniie de, sodium et de kaolin; par addition
d'iodore de sodium le compose cristallisé SiO',AI'0',Na*0 prend nais-
sance. Du kaolin chauffé avec du carbonate de soude au itmge cerixe
donne le silicate 3SiO*,2Al'0',3Na'0 ot ou rouge oranje le sel SiO*,
ArO',Na'0.
BaurC") a réahsé la synthèse à&Valbile enchauffant, àôSO", dclasilice
avec de l'aluminate de soude en excès. Friedel(**°) a préparé un silicate
d'aluminium et de sodium hydrate, renfermant un peu de potasse ol
répondant à la formule 2SiO',AI*0',Na'0,II'0,
Pyrophosphate d'aluminium et de sodium. — lia été étudié
par SchwarzenbergC*') et Persoz("*).
Fluorure d'aluminium et de lithium. — Cette combinaison
est insoluble dans l'eau (Benélius)('). Tout récemment une cryolithn
lithifère, la eryolilhinnile a été découverte à Ivigtut (Groenland) ; c'est
un fluorure double d'aluminium et de sodium dans lequel le lilhiuiii
remplace en partie le sodium; elle appartient au système cubiqut^
(UBsing)('").
Aluminate de lithium. — |^L 'aluminium réagit sur l'hydrate de
lithium en donnant l'aluminate cristallisé LiH(A[0')*,oirO (Allen cl
Rogers)('").
Phosphate d'aluminium et de lithium. — Combiné au
fluorure de lithium et de sodium, le phosphate d'aluminium constitue
i'amblygonite de Saxe, 2(AI'0'.P'0'),5(Li,Na)FI appartenant au sys-
tème triclinique analysée par BammelsbergC"). Ou obtient le sel
4Li^P0',AI'(P0')', 5H'0 en versant une solution de chlorure d'alumi-
nium dans une solution de phosplial« de lithium, ou en précipitant |>ar
le chlorure de lithium une solution alcaline de phnsphate d'alumine.
Silicate d'aluminium et de lithium. — 1) existe dans les micas
lithinifères tels que la lépidolilhe. La pélalUe et te triphane ou spothi-
tnène renferment ces éléments.
Alliages d'aluminium et de calcium. — Wôhlcr(^) a obtenu
un tel alliage par fusion d'aluminium et de sodium en présence d'un eic«<s
de chlorure de calcium; grandes lamelles inaltérables à l'air et dans l'eau.
Fluorures d'aluminium et de calcium. — Dans la nature on
rencontre la prosopi/e CaFr,,\i'(OH. FI)'; ia thomgenolite, la raUonite
et Vevigtokile, fluorures doubles hydratés.
Alimiinates de calcium. — Ebelmen('*°), par fusion au four
à porcelaine d'alumine cl de chaux, a obtenu l'aluminate ' cristallisé
(•^ Friedel. B. Soc. Min, 23-17-1899. — ("*) ScNnAMEinEKc An. Cbcm. Phum. LIcb. 6»-
147-18*8. — ["') I'emoi. An. Cliem. Phnrm. Lieb. 60-165-18*8. — (»>) l'jsrsG. B. Ac. Sr
■ aM.lW*. — (•"JRiïMELiMiie. An. Pli. Chcm. Poffi. O*-305-l845. — {"■IWÙBLtR.
ovGoo<^lc
ALUMINATK DE BARYUM. 57
Al'O'CaO. Pelouzel*^) préparait l'aliiminatc AI*O^CaO en (U'écipitaiit une
solution d'aluniinate alcalin par du chlorure de calcium.
DcvilleC^), en chaufTant un mélange d'alumine et de cfaie, a obtenu
une masse cristalline de formule Al'O^.CaO. Tîssict'C"), fait bouillir de
l'aluniinate de soude et de la chnux ; le précipité qui se forme a une com-
|)Osîtiou voisine de AI*0*,5CaO; fondu, puis traité par l'acide borique,
ce corps donne un nouvel aluminote 2At'0',5CaO.
KremyC"), par calcination de mélanges convenables, a obtenu AI'O',
(JiO ; AI'0*,2GaO ;AI*0*.3CaO, entrant dans la composition des ciments.
Lôwigl**') obtient le corps AI'0*Ca* en chauffant de l'alumine et de la
chaux en pâte. Gorgeu("'), par action du chlorure de calcium sur l'alu-
mine, a isolé 6AI*OM0CaO,CaCI*. UufauC*") a préparé au four électrique
Moîssan l'aluminate Al'O'Ca, cristallise en aiguilles, s'écarlant donc dés
spinelles. Allen et Rogers(*'*), par dissolution d'aluminium dans l'eau de
chaux à froid, ont pu isoler des lamelles du compose AP0°C3', Tll'O; à
chaud il se forme (A10*)'Ca%6H'0.
Les aluminatesde calcium sont insolubles dans l'eau ; à son contact cer-
tains durcissent el jouent nu rdie important dans la prise des ciments ('").
Sulfure d'aluminium et de calcium. — JaennigenC*^) le
)H-èpare comme le sulfure sodique correspondant.
Silicatos d'aluminium et de calcium. — Parmi les feldspaths
tricliniques on rencontre Vanorthite, CaO, AI'O", 'iSiO*, dans les roches
volcaniques et les météorites; le labradorite, CaO,Ai'0^,5SiO* et Vandé-
^ùte, renfermant de la soude, (CaO,Na'0)AI'0*,5SiO*. La siHbile
H'CaAI'Si'0"ill'0, est une zéolite monoclinique; la diabasie H"(Ca.
.\a',K'lAI'Si*0" est une zéolite rhombocdrique.
L'oligoclate, feldspath sodique, peut renfermer de b eliaux. D'autres mi-
nerais renferment encore ces cléments (heulandile, épistilbile, lévyne; les
zêolites calcifêres : scolénite, okcnile, laumomle.préfinUe, daioltne, etc.) .
Sulfure d'aluminiimi et de strontium. — Il a été préparé
|>ar JaennigenC") comme les sulfures doubles précédents.
Aluminate de strontium. — Allen et Rogers ('"), par l'action
de l'aluminium sur l'hydrate de strontium, ont obtenu le précipité cris-
lallin, Sl*{A10*)'fiH'0, en dodécaèdres.
Alliages d'aluminium et de barsrum. — Beke(tof("'), en
riVluisant la barvte par l'ahiminium, aurait obtenu nu alliage renfer-
mant 31 à 5ô pour 100 de baryum, dccomposable par l'eau.
Aluminate de baryum. — Ebelmen^") a isolé un aluniinat«
iTislalIisé en portant à très haute température un mélange d'alumine, de
carbonate de baryte et d'anhydride borique. Uevillu (*") a obtenu uu atu-
iB. CboD. Pbano. Licb, 13»-a53-l8«6. — (*»] Pïuioe. An. Ch. Pli. (:);-33-l3-I»5l. —
•" faen. .*"• Ch- P''- (l!-7-afl-lsee. — ("■) L8«io. Chem. Ccntr. Bl. 388-1878. —
", CoMec. B. Soc. Ch. 48-51-1887, — (»"! DrrAD.C.R. 131-Jil-IOOO. — (""; Bmetof.
irotncs-oiAcoti . ]
ovGoot^lc
58 AI.OIIMTE IlE GLUaNIUN.
iiiinate de formule Al'O^Ila,4[P0 pnrTusionaii rouge d'un mélange d'alii-
ininc et d'hydrale ou de eai-fionalc de bai-vum, épuisement par l'eau do Ij
masse et addition d'uk-iiol.
Gaduin('") porte uu rouge, dans un coiiraut de vapeur d'eau, ui
mélange d'alumine et de ehlonire de baryum ou un mélange d'alumine,
de sulfate de baryum et de charbon; la masse cMe à l'eau un aluinïnalt
lie baryum soluble. BerckinannC"), par dissolution d'alumine dans dv
l'eau de bar)'teetèvaporation,a obtenu des cristaux de formule Al'O^Ba'.
Ml'O; les eaux mères abandonnent ensuite le corps AI'0'Ba,71I'0 qui si
forme également ijuand on dissout le premier de ces aluminates dans
l'eau. Cette dernière Hipieur, additionnée de 10 parties de baryte,
donne des mamelons cristallin» Al'0*Ba'47-l 1]H*0.
A 250", ces aluminates «nt la composition : AI'C, ltaO,H*0 ; Al'()^,
'2BaO,II'0; Al'0%5Ba0,[l'O et sont sloldes même au rouge.
Allen et Rogers("^|, pin* dissolution d'aluminium dans la baryle.
obtiennent, à froid, l'aluminale Ba(AI0')'5H'0 et, à clinud, des (ailles
-clinorhombiques du se) Ba'Al*0^ blPO. Ces aluminates sont solubles dans
l'eau, ntais non dans l'alcool ; à l'air, ils fixent le gaz carbonique, D'apivs
Arth C"), ils agiraient comme désincrustants.
Aluminate de baryiun et sels. — Berckmann('*') a combiné
l'aluminatc de baryum au\ cblorure, bromure et iodure de ce nûtal.
l'ne solution de chlorure de baryum dans la baryte on l'aluminatc biba-
rytiquc, donne, par conccntrnlion, le sel AI'0'lïaO,3BaCI',6H'0: en
solution coneenliée, il se forme Al'OSBaO,ïiaBrMl fl'O et ArOSBaO,
ItaP.H'O, L'eau les décompose en donnant les oxyhaloides du baryum.
Aluminate de glucinium. — Le cymophane, AI'O'GI, ou chry-
soben/t i^fil im aluminate de glucinium naturel cristallisant en prismes
orthorboinbiques verts. Ebebneni'*) en a fait la synthèse en chauffanl
très fui'teuient un mélange d'alumine, de glucine, de carbonate de chaux
et d'anhydride borique: les cristaux sont vert sombre quand on ajoulf
un peu de dichromate à la masse. Devillc et CaronC'), en portant h
haute temjicrature un mélange de fluorures d'aluminium, de glucinium.
et d'anhydride borique obtinrent des cristaux artifrciels de cymophane.
Silicates d'aimniniuin et de glucinium. — Dans la nature
il forme deux espèces distinctes : Vémeraude ou beryt et Veuclaie.
L'émeraude, tll'AI'Si'O", quand elle possède une belle teinte verte,
est une pien-e précieuse. En France on la trouve dans des terrains grani-
tiques et surtout aux environs de Limoges; on la rencontre encore en
Sibérie, en Irlande, en Amérii]ue, en .Afrique, aux Indes. Elle cristallise
en prismes hexagonaux, sa couleur varie du vert au bleu et au jaune:
cette teinte, due (rn|)rès certains chimistes à des (races de chrome, pro-
ovGoo<^lc
UJJAGK D-ALIMLSUM ET W. MAGSÉSIL'M 59
vii-ij<lrait, d'aprèîi Lrrvy, ilc traces de substances organiiiiies. LebcauC")
rif ïi^fiiulc |K)s la |)réseiice <le chrome dans 1 cmeraudc de Limoges ; par
rnjiictioii de ce iiiincnil à l'aide du charbon ou du carbure de calciiiin, i)
a obtenu im uiélnitge de carbure d'aluminium et de carbure de glucinium.
1.1 fu>ionuver le fluorure de calcium la dcsagriïge. L'euclate, ll'Gl'AI'Si'O'",
''5t un miiu'-i-al vert d'eau, transparent, à clivage très facile: ii présente 1»
double rérniction; D = ô,098. On le trouve en Amérique dans les ter-
rain- d'alluvion à côté du diamant (Damonr-Lapparent) ('"),
Alliages d'aluminium et de magnésium. — Par Tusion des
Jeux nictaiix en proportions équimoléculaires, sous le chlorure de
sodium. Wâhler^*") avait obtenu un alliage blanc, très fragile: l'alliage
mifermant I atome d'ahiminiuni pour 4 de magnésium est à demi
ductile. I^u'kiuson ("*) a préparc, par fusion des deux métaux, un alliage
rrafiile à 23 eeniièmes. Itoudouard (*") a établi la composition de divers
iiliiages d'après leurs propriétés physiques. En traçant la couine d<'
riisihihté, il a mis en évidence l'existGucc de deux combinaisons déli-
iiies ALMg* et AIMg qu'il a pu isoler, en poudre cristalline, en traitant
]<•!• cidols |)ar le chlonue ammonique. Il a pu également isoler lui troi-
>ii-[ii<- alliage cristallisé de composition .AI'Mg. Les alliages d'aluminium
cl d<- luagiiéstum sont, sous le nom de magnaliiim, très utilisés par
t'industrie. Itoudouard u étudie leurs propriétés mécaniques; au point de
MIC lie leur malléabilité, seuls les alliages renfermant de 0 à 15 centièmes,
^uil d'aluiuiniuin, suit de magnésium, peuvent devenir utilisables; leur
fra^'ilité augmente, en effet, et devient niaxinta |)ourles prD|H)rtions hO.W
<'t50Mg; l'alliage se brise alors même entre les doigts.
Aluminate de magnésium. — On le rencontre dans la nature
notamment sous la forme de rubis sphielle MgO, Al'IF, en cristaux déri-
ranl du cuhe : D= 5,^23 à 3,38â. Dans ta ceylonile et le pléonaale, la
raagncsie est en partie remplacée par le fer. Des traces d(^ matières étran-
ïères peuvent colorer le rubis spinelle diversement.
EbelmenC*") a fait la synthèse du spinelle par fusion de l'alumine
incbingé à de la magnésie et à de l'anhydride bori<|ue; par addition
d'oxyde de chrome il obtint le rubis et, par l'oxyde de cobalt, le spinelle
lileu. DaubréeC") a obtenu des cristaux de spinelle et de corindon en
IKirtant au rotigc un mélange de chlorure d 'aluminium, de chlonire de
laagué-siuui et de chaux. Dnfau ("") a répété cette synthèse en fondant an
Tour électrique un mélange convenable d'alumine et de magnésie; l'oxyde
lie cuivre le colore en rouge ; il est irréductible |)ar le charbon.
Sulfate de magnésium et d'aluminium. — La pickéringile
■■st un alun, de magnésie naturel. S0'Mg,(S0')'Al',2tH'0. D'après
Stn>niejerellc renferme 28 molécules d'eau. Klauer et Kane i*^), |»arcris-
irontas DiAOON.j
ovGoot^lc
1)0 ÀLUAGES D'AILIMINIITM ET DE ZINC
taltisation d'un inélangi; de deux dissolutions des siiirutcs correspondantii,
ont obtenu cet alun, mais il rcnrermerait 25 molécules d'eau cl ne serait
qu'une combinaison des deux sulfates (S0')'AI',18H'0 et S0*Mg,7ll'0.
Silicate d'aluminium et de magnésium. — La piein-e à
savon, la dirhroïle, les micas magnésiens [pbiogopitp), la KordawalUe.
quelques espèces de grenats, renferment ce silicate double. En général
ces minerais ont un toucher savonneux.
Alliages d'aluminium et de sine. — D'après Débraya"), l'al-
liage à 7t centièmes de zinc est encore malléable. Hii-zclC") signale que
l'alliage de un atome de zinc et un atome d'aluminium s'effectue avec incan-
descence; il est cristallin, brillant, très fragile. Franck^") le prépare
en réduisant l'oxyde de zinc par l'aluminium en excès.
Fluorures d'aluminium et de zinc. — Berzélius a obtenu le
sel AI'P.ZnF', en aiguilles incolores, par dissolution de Tox^-de de zinc
dans l'acide fluorbydrique. Weinland et KoppenC"*) ont isolé le sel
Al'F'.ZnF', 7H'0, en petits cristaux incolores.
Aluminate de zinc. — La gahnite est un aluminate de zinr
naturel, ZnO,AI'0', en cristaux cubiques dont Ebclmen (*") a fait la
synthèse [Kir fusion des osydes en présence d'anbydride borique.
Derille et Caronf*") préparaient ce spinelle en chauffant, dans un
creuset de charbon, un mélange de fluorures d'aluminium et de zinc en
présence d'anhydride borique.
Suliate d'alimiinium et de zinc. — Klauer et KaneC"^), par
cristalUsation d'une solution des deux sels, auraient obtenu l'alun de zine
SO'Zn,(SO')*AI',24H'0 ou plutôt 2oll'0, qui ne serait qu'une combi-
naison de (S0')^V1',^8H'0 avec S0'Zn,7H'0; mais ce sel double, en
effet, est en fibres soyeuses et non en cubes.
Alliages d'aluminium et de cadmium. — L'alliage alumi-
nium-cadmium a été signalé par DcbrayC*); d'après Dcville (**••) il est
malléable. Franck("') prépare des alliages en réduisant l'oxyde de cad-
mium par l'aluminium en excès. Campbell et MathewsC") ont décrit leurs
propriétés ["") . Ces alliages sont très malléables et sont surtout employés
comme soudures pour l'aluminium.
Aluminate de cadmium, — Ebelmen("°) n'a pu parvenir à
combiner l'alumine à l'oxyde de cadmium.
FoivzEs-DiJicos,
Profosseur ï l'École supérieure de Phannai-ie
de Montpellier.
B. Soc. Cil. (3)-27-5 et 10-1902. — (■««) Dimrée. C. H. 39-155-1854. — [-») Bonr. J
Plwrm. Ch. (6)-14-î5-190l. — [*^) Ki.*um et K*ne. An. Ch. Ph. |ï)-72-568-1S39
(>u*t HmiEi.. Jahrob. 138-1858. — (>**•) Weisli» at t,omx. Z. xaor^. Cbem. 22-360-1000.
ovGoo<^lc
CERAMIQUE
On classe sous le nom de Céi-amiqiie les diverses indiislrîes qui meltcnl
il pmfit cette propriété remarquable des argiles, de donner avec
leaii des pâtes plastiques, qui jH'ennent, après cuisson à haute tempéra-
Uire. une grande solidité.
KAOUHS ET ARGILES
Les argiles utilisées dans l'industrie sont en général dos mélanges plus
iiu moins complexes de silicates aluminiques divers et de débris très
U-nus de roches, mélanges dans lesquels domine toujours ou presque
li>iijours le silicate hydnité, éminemment plastique 2SîO'Al'0'2n*0
ilf$ij{nê sous le nom de Kaolinite('|-
U kaolinite qui constitue la plupart, si ce n'est la totalité des kaolins
[<urs. se présente sous l'aspect d'une poudre brillante analogue à la
JMcre: placée sous le champ du microscope, elle se montre très nette-
iiii'iil formée de petites tables hexagonales avec modifications en biseau
Mir les arêtes ; on y aperçoit des clivages suivant la base; la réfringence
fl la birérringencc de ces cristaux sont analogues à celles du mica
lilanc('|. H. Beu3ch(*) croit d'après ses propriétés optiques devoir ranger
b kaolinite dans le système triclinique; Hussak (') pense pouvoir déduire
Je ses clivages qu elle est monoclinique comme les micas.
Il est rare de rencontrer la kaolinite dans les argiles et les kaolins avec
lies formes cristallines bien nettes; cependant M. Ilussak {loc. cit.) a pu
«il reconnaître ta présence dans le China Clay ordinaire anglais, dans le
iJiiaa Clay de qualité supérieure, dans le kaolin de Itohcmc, dans une
iii^Ie noire de Saxe, dans un kaolin bnit de St-¥rieix, dans un kaolin de
Tùrkismikiile sur la Nahe, enfin dans le Comwall Slone.
Hussak a constaté dans les différents kaolins pt argiles qu'il a étu-
ili*-sau microscope la présence de quarts, de mica magnésien brun, de
mica potassique incolore, d'oxyde de fer, de lamelles de chlorile verle,
il^ fpidspath à demi décomposé ; il a aussi rencontré du rutile, de l'épi-
M«, du zircon et de fa tourmaline, mais il n'a pu y apei-cevoir de l'opale
"Il milice hydratée.
La constatation de la présence de ces différents minéraux vient à
i^ppui de l'explication donnée de l'origine des argiles. En effet il semble
I, M. s. W. Imntos, Ara. J. Sï. (2)-43-5:)4-iR67. — >) [l. Rïrscii. Seues Jilirb. T. Slin. 18)17.—
ovGoot^lc
02 CKRAMIQLE.
bien déiiionlré aujourd'hui que les kaulins t't mémo les nrgilcs j>ni
viennent de la décomposition, par ructioii con<itantc, mécanique eX ilii
miquc, de l'eau et de l'acide carbonique conti'iiu dans l'air, des reldsjmtb-
et surtout des feldspalhs potassiques, oilbose ou uiici-ocline, coiittinu;
comme éiéuients constitutifs dans les roches telles que les granits, \v!
pegmatîtes, les [Hu'phyres, les tmrhitcs, les gneiss, les diorites. le^
micaschistes, etc., roches dans lesquelles on rencontre fréquemment U'f
espèces minérales dont llussnk a signale la présence dans les lnalil''^'^
argileuses qu'il a étudiées.
J. A. Kœrner (*} a vu de même dans des argiles d'Alsace des Zin'im
tourmahne, apatite. corindon, magnétite, rutile et brookito; il est pro-
bable que l'examen microscopique décèlerait des minéraux analti;;uo>
dans la plupart des argiles.
Origine des kaolins et argiles. — La kaolinisation des feldspatlis
par l'action de l'eau et de l'acide carbonique de l'air qu'on fnrnuile :
Al'(PK'0.6SiO' + 2II'0 + CO' = .\l'0'2Sin'.21l'0 + 4SiO'4-K');0\
n'est pas le seul mode de production du kaolin dans la nature. Kn erfct . l'iii-
tion des eaux météoriques n'est que superficielle etsi elle peut a\oirdiinité
naissance, çà et lii, a quelques veines d'une argile assez pure pour niéiiter
le nom de kaolin, elle n'a pu. comme lefait observer de l^appai'entC'l.
former tes grands gisements du Limousin, gisements qui sont en i-ap|>ot'I
intime avec certaines roches cristallines et qui doivent être considén'-i
comme contemporains de l'éryption de ces dernières. On a émis Topi-
nion que ces amas considérables avaient été |)roduits par l'arrivée de fluor
sur la pegmatite en vole de formation (').
La transformation du feldspath en kaolin n'est, du reste, qu'un cas
particulier de la décomposition des silicates (') sous l'influence des aj;euls
atmosphériques; les roches qui contiennent soit des feldspatbs. si)it des
silicates lusiques tels que le pyroxène, l'amphibole, etc., simt attaquées
par les eaux chargées d'acide carbonique.
Ebelmen; à qui l'on doit cette généralisation du phénomène »le kaoli-
nisation a, dans ses remarquables travaux, étudié les produits de décom-
position des roches basidtiques cl des trapps sous l'Influence des agents
atmosphériques; il tire de ses recherches des conclusions qui inetteul
bien en lumière le mode de production des argiles fernigineuses, magné-
siennes, etc., «i différentes des kaolins, et ipi'on rencontre dans les
terrains stratifiés. Quelle que soit la nature des roches attaquées piir les
agents atmosphériques, on voit toujours l'alumine se concentrer dans le
r(!sîdu de la décomposition en retenant de la silice et en fixant de l'eau,
tandis que les autres éléments entrent en dissolution. On ])eul donc
poser comme principe général que toutes les roches ignées renfermaiil
de l'alumine laissent par décomposition un résidu argileux de composi-
tion variable, plus ou moins mélangé de quartz, d'oxyde de fer, etc.,
^, lliisik.S|)pediH»l, ii'K, 1870. — ' J. A. Kckbslii. Tlirsi- iiiaugur«ÈcSli'a*)Hnirï. )f;''-i. —
ovGoo<^lc
ORIGIÎiK BES KAOLWS. 67.
-ui\ant la nature de la rochp et siii\-iint snn a)ti''i':itiim plus on iiioina pni-
Toutes les argiles contiennent des quantit<>s notiihlcs d'alcalis, surtoiil
i l'eut de potasse : El>elmeii voit dans ce fuît, si^imlé depuis longtemps
par Mitscherlich, une preuve de la eommiinaulé d'origine des ai^ites
avec celle des kaolins, ils proviennent tous deux de l.i décompositinn des
n»cbe9 ignées: la présence constante (') reconnue aujourd'hui, de l'ncide
tiUnique dans les argiles et kaolins ap|)orte rncnre une preuve dans le
même sens.
lâ cause de la présence constante des alcalis dans les kaolins et les
irgîles était assez obscure, Vogt (') a montn'' <|uc ces alcalis y étaient
apportés par des débris d'une estrêuic finesse de mira blanc, minéral
ijui, Bnement broyé et Icvigé. acquiert une plasticité analogue à celle de
la kaolinile et se mélange intimement avec elle. Cette explication con-
lordc absolument avec les vues d'Ebelmen sur l'origine des argiles.
Dans le tableau ci-dessous se trouvent réunis les résultats d'analyse de
iliflërents types d'argiles en commençant par )n kaolinite théorique pour
terminer par les chiiTres relatifs à une roche en décomposition, accompa-
2nés de ceux de cette roche non altérée.
5™«»^.«.,t«
SiO*
A1»0=
K..*0>
CnO
».„
K'O
Ni*0
„.o
îSiO«.Al»0*41i«0
kMlipiic cTUtaUiÈfe ....
bulin de Ledez
\rfi\iL de Musiidin
bolio jipoiuir
Airil» de (Werode
\t^\e de U mim' d'Ai^ii-
(«ml
W.64
i5,9S
*J,ÔB
«,68
45,31
48,63
45,01
57,04
5e,4«
39,81
59,58
M. 72
57, «a
50,71
19,79
17. î»
W,l
15, K
o,w
1,M
1,17
5,87
17,50
O.ILl
17. H
16,8
l>,4K
U,ÏU
0,!W
1,M
1.*
5,7
1,26
î,il
1.45
•|,H0
a,7
■i,7
a,Ki
7,06
H, 10
5,10
1,54
1,6
0,53
0,06
0,61
0,.V»
5,9
15, 90
li.W
14,02
■2:S
o,r*
1,1
Vo(Ct("l
VoRll»)
Tn|ip mm titén-
51,4
Dans le Irapp non altéré, Ebclmen u trouvé en outre 0,7 d'aetde tila-
nit|ueet 1,00 dans le trapp altérd^; si, dans les autres analyses citées,
l'vtde lîlanique n'apparait pas, c'est parce ipi'oii en a certainement
rié^igé le dosage, car dans un récent travail, fait au laboratoire de
.Wres sur 57 argiles de provenances diverses, toutes se sont montrées
rontenir de l'acide litanique en ipiantilé variant de U,!2 & -1 pour 100.
Souvent les argiles renferment des proportions notal)les d'oxyde de fer
"Il de carbonate de calcium; les premières prennent le nuui d'argiles
'■reuses, les secondes forment les marnes qu'on dislingue, suivant tes
-|iu>ulilé3 resjtectÎTes des matièresqui les coiuposeul. en marnes calcaires,
lu LirpuEXr. Traité <fc géologie 520-1885.^ ■*) De Lipf.ihi.m. M. 15KK. — v Kdf.lhek. Tra-
ovGoot^lc
64 CÉRAMIQUE.
marnes argileuses et marnes limoneuses : ces dernières renferment outre
l'argile et la craie des quantités variables de sable quartzeux impalpable.
On a aussi signalé dans les ai:giles la présence de composés du
plomb ("), du cuivre, de l'étain, du vanadium ("), du molybdène {'•), du
chrome ("), du cobalt ("), de ror("), des sulfures et des pbospliates de
fer. On avait même cru trouver dans une argile de Hainstadt du didynie.
du lanthane, de l'yttnum et de fortes quantités de cérium (environ lô
pour 100). Seger C) a repris l'analyse de cette argile Pt a fait voir
qu'elle ne contenait aucun de ces corps rares.
PropriâtèB physiques. Plasticité. — Parnù les diverses propriétés
physiques des argiles, la plus importante est, sans contredit, la plasticité,
car c'est en se basant sur elle que se sont crêpées toutes les industries
céramiques.
On désigne, sous le nom de plasticité, la faculté que possèdent les
argiles de s'imbiber d'eau et de la conserver en formant mie pâte à
laquelle on peut donner par péti'issagc et par pression toutes les formes
qu'on désire, el qui restent api'ès séchage et même après cuisson telles
qu'on les avait faites.
La matière éminemment plasti(|ue contenue dans les argiles est la kao-
linilc. on l'a même longtemps considérée comme la seule matière appor-
tant la plasticité. 11 n'en est rien, car on sait aujourd'hui, d'après les
recherches de G. Vogt("), qne le mica peut, lui aussi, être plastique,
quand il est convenablement broyé et lévigé. Du reste la kaolinite elle-
même a besoin d'être en très fmes particules pour avoir sa plasticité :
ainsi h kaolinite franchement crisl^dlisée de l'Utah ne fait pâle avec
l'eau qu'après avoir été soumise à un broyage prolongé.
On comprend, d'après ces observations, que deux argiles de même
composition chimique pourront être de plasticité différente suivant que
leurs particules seront plus ou moins ténues.
La plasticité des argiles est d'autre part fortement modifiée quand l'eau
qu'on emploie pour les délayer est faiblement alcaline ou légèrement
acide; une eau alcaline maintient les particules en suspension et diniiniu"
la plasticité; une eau acide les précipite de suite ot augmente la plasti-
cité ("). Seger croit trouver l'explication do l'augmentation de la plasticité
([u'acquièrent les argiles par le poun'issage dans ce fait que, sous cette
action, l'eau devient acide par fermentation des matières organiques
contenues dans les ai-giles.
On a proposé plusieurs explications du phénomène de la plasticité des
arjîiles; H. .ironC) pour établir sa théorie, suppose que les ])articules
d'ai-gile ont la forme de petites sphères, ce qui est en contradiction avec
les nombreuses éludes micrographiques qui ont été faites sur cette
matière; R. Lucas {") assimile les argiles à des matières colloïdales,
comme l'avait fait du reste Schlœsing(") antérieurement. Si l'on accep-
Ï.US KicnlifiqiiM 2-1 à lOfl. — (')IlrLH.J. Cl .e m. Suc. 15-311-1882. — (») Vobt. li. Soc. Enu.
ovGoo<^lc
RETRAIT DES ARGILES. 65
lail cette manière de voir, il faudrait admettre qu'en pulvérisant du mica
(in le rend plastique parce qu'on le transforme par broyage en une ma-
tière colloïdale; ce qui est peu probable.
Du fait que le mica (muscovite) broyé, mélangé avec l'eau, devient
plastique, Vogt (") croit qu'on peut conclure que cette matière qui, dans
son état ordinaire, ne semble pas devoir jouir de cette propriété, ne
l'acquiert que parce que ses débris finement pulvérisés sont formés de
lamelles très minces, qui s'imbriquent les unes sur les autres, comme les
écailles d'un poisson et sont retenues entre elles par l'eau qui, par capil-
larité, forme le lien mobile permettant à la pâte, ainsi faite, de se mouler,
de se tourner, de garder toutes les formes qu'on lui a données. On com-
prend du reste que, plus les lamelles seront de petites dimensions, plus ta
souplesse de l'ensemble sera grande, plus la plasticité sera parfaite.
Cette manière de concevoir la plasticité s'applique de même à la kaolî-
oite que nous savons être sous la forme de lamelles de très petites dimen-
sions.
Si l'on admet cette manière d'interpréter la plasticité, on s'explique que
la réaction acide, alcaline ou neutre de l'eau qui s'interpose entre les
lamelles puisse moditier suffîsamment l'adbérence capillaire qu'elle pro-
viKpie entre elles, pour amener les cbangements profonds dans la façon
dèlre des pâtes que Seger a décrits. — D'après Zschokke (") tes causes
de la plasticité des argiles sont en rapport intime avec le pouvoir absor-
liant très prononcé de la substance argileuse et l'attraction mutuelle très
ialime entre celle-ci et l'eau de gâchage. Le pouvoir absorbant très consi-
dérable des argiles provient, en partie, des dimensions extrêmement
réduites des grains d'argile, en partie, d'une affinité chimique ou physi-
que de la substance argileuse pour l'eau.
Retrait. — Le mot technique, retrait, désigne la diminution de volume
que subissent les argiles ou les pâtes céramiques d'abord en perdant,
par dessiccation à l'air, l'eau qui leur donnait la plasticité, ensuite
cdie qu'elle éprouve k la cuisson par déshydratation.
Quand on laisse une pâte sécher librement à l'air, l'eau qui était
interposée entre les particules d'argile s'évapore peu à peu par la péri-
phérie de l'objet; cette eau évaporée est remplacée par de nouvelles
quantités qui se diffusent de l'intérieur vers la surface; l'épaisseur des
ctHiches d'eau, qui, par capillarité, servait de liens mobiles entre les
lamelles de hi matière composant la pâte, diminue peu à peu jusqu'à ce
que ces lamelles viennent à être en contact, instant où elles n'adhèrent
plus entre elles que par la cohésion qui leur est propre. La pâte a perdu à
re nimnent sa plasticité et acquis souvent une consistance telle qu'on a
pu employer des briques simplement séchécs au soleil comme matériaux
de construction ("). Toute l'eau qui avait ser\'i à gâcher la pâte n'est
cependant pas totalement évaporée à ce moment; caries argiles, que Ton
BU iW. — [*o) JoBMt». Am. Chem. J. 18«7. — (■■] 6^er. GcununeKc Schriften, SS. —
ovGoot^lc
B6 . CÉRAÏKJUE.
duit considérer comme de vérikibles matières hygroscopiques, peuvent
encore renfermer, après simple dessiccation dans l'air ambiant, de 3 à Kl
pain' 100 d'eau suivant leur nature. Ces dernières (|uantîtès d'i^u, (juc
retiennent si avidement les argiles, ne leur sont enlevées i|ue [Kir un
séjour prolongé dans l'air sec ou en les chauHant vers 150*.
Le second retrait, c'est-à-dire celui qui est produit par la cuisson à des
températures pouvant varier de 800" à 1^00'', est attribuable : 1° au départ
de l'eau de constitution des silicates hydratés 2SiO'..VI'0*!21I'0 (la kao-
linilc) ou 6SiO'.5Al*CP, 2II*0(la muscovite), départ qui laisse aux mol^
cules la faculté de se rapprocher les unes des autres, et '■î" à la vitririeatinn
plus ou moins avancée que peut provoquer la chaleur suivant la compo-
sition chimique de l'argile mise en expérience.
II. I,e Chniclier a reconnu par inie étude très précise (") que les ai^ili-s
perdent l'eau hygroscoptt|ue qu'elles iwHvent contenir après 24 beurra
de chauffe à 150*' ou en un quart d'heure à 250": l'eau de conslitutitm
ne commence h s'en aller qu'au-dessus de 400°; elle est presque complè-
tement chassée à 770° : cependant, dans certains échantillons, on
constate encore un départ d'eau vers 1000°. Ce dernier départ, qui se
présente surtout dans les kaolins, ne serait-il pas attribuable à la lîéshy-
dratation des micas?
Le retrait total des pâtes céramiques, mesuré depuis la dimension ilu
modèle d'une pièce jusqu'à piirfaite cuisson, varie suivant leur nature de
2 à 20 pour 100 en dimension linéaire.
Analyse mécanique, Urage des argiles. — Les qualités techniques
des arf^iles dépendent non seulement de leurs compositions chimiques,
mais aussi de la dimension des particules des diverses matières dont
elles peuvent être formées: avec la linesse, des particules augmenlenl
(l'une façon notable la plasticité, le retrait et même la fusibilité.
Pour estimer la dimension des grains d'une argile, on la soumet à la
lévigation; la matière ai^ileuse reste en suspension dans l'eau, le si)ble
se dépose au fond du vase dans lequel on opère, on sépare ce sable \tar
décantation du liquide bourbeux qui surnage et l'on recommence jusqu'à
ce que ce li([uide reste clair après une agitation prolongée. Schltesing (" ']
a rendu ce procédé de séparation beaucoup plus précis en employant
une eau légèrement alcalinisée par l'ammoniaque; ce liquide a la pro-
pricUî, comme il a été dit, de maintenir les matières plastiques très
longtemps eu suspension, ce qui donne aux parties sableuses le temps
de se mieux séparer.
Par ce mode de lavage, on arrive à isoler le sable qui est en grains rela-
tivement gros, mais non les débris très ténus des matières étrangères
contenues dans une argile brute, et la matière qui reste en suspension
dans le liquide, qu'on considère comme matière argileuse, n'est en réalilé
qu un mélange de la kaolinite avec les débris très lins des minéraux qui
("j Segi:r. GosimmclleSchriricn, D67. — (")Se$er. Gcummclte SclirirUn, U. — ('*} Ebelwo.
nGooi^le
PROPRIÉTÉS ClirSIIQOES DES ARGUES. 67
l 'accompagnent tels que quartz, feldspatii et miens. En elTet ces miné-
raux, très finement broyés, jouissent, comme la kaolinite, de la propriété
(le rester très longtemps en suspension dans de Teau distillée alcalinisée
par<|uelques gouttes d'ammoniaque (").
On a cherché à laver les argiles en les mettant en suspension dans
l'eau et faisant traverser celte bouillie claire par un courant d'eau d'une
vitesse variable selon l'efTet désiré; parmi les appareils proposés pour
atteindre ce but, tels que ceux de Schuize, Nobel, Mazurc, $cha<ne("),
c'pst ce dernier qui permet le mieux de classer d'une manière précise les
diSerentes parties d'une argile brute suivant la dimension de ses grains.
Propriétés chimiques. — Analyse. — Puisque les kaolins et les
ai^iles sont des mélanges de divers minéraux, leurs propriétés chimiques
et physiques seront variables suivant les quantités respectives des miné-
raux qu'elles contiendront; il est donc utile de savoir comment se com-
portent, vis-à-vis des principaux réactifs, les différentes matières qui
composent le plus souvent les argiles, c'est-à-dire le silicate d'alumine
hydmté (kaolinite), les micas, les feldspaths, le quartz, le carbonate de
calcium et l'oxyde de fer.
Ces deux derniers composés sont tellement connus, leur présence est
si facile à constater qu'il est inutile d'insister sur leurs propriétés.
Acnort des acu>es. — La kaolinite est totalement décom'posée par l'acide
sulfurique chauffé jusqu'à émettre de fortes vapeurs; elle l'est de même
quand on la chautTe pendant deux heures à 210° en tube scellé avec
Tacide azotique ou chlorhydrîque ; à la pression ordinaire et à la tempé-
rature d'environ 80° l'action de ces acides est lente.
Après avoir été chauiTée à 1000°, la kaolinite est moins attaquable par
les acides.
Le mica blanc, 6SiO*, ôAl'O', K'O 2H'0, réduit en poudre impalpable,
est totalement décomposé ^r l'acide sulfurique chauffé("), vers 500°;
les parcelles de mica, visibles à l'œil nu, résistent en partie à cette atta-
que. Les acides Az(PH et UCI se comportent à l'égard du mica comme il
a été dit pour la kaolinite ; après avoir été calciné à 1000* il est encore
altaqué par les acides, mais bien plus faiblement.
Le feldspath orthose résiste pour ainsi dire totalement à l'action des
acides; le quartz se comporte de niêine.
Acno.x DËSALCAUs. — Les alcalis caustiques en fusion ignée attaquent,
comme un le sait, la silice et les silicates, Une solution concentrée à 45°
|1):= i,45) de soude caustique, évaporée lentement jusqu'à consistance
d'un sirop épais sur un silicate alumineux feldspaths, kaolins ou argiles,
les décompose, et, si on reprend par l'eau, on dissout suivant les c^s de
l'aluminate ou du silicate de sodium et il reste un silico-aluminate de
sodium hydraté, avec de l'oxyde de fer, insolubles dans l'eau, mais solubles
dans les acides("). Les alcalis caustiques agissent tout diOëremment
Tnnui Kientifiqnes 2-01 et 58. — {^') Bimhof. Tai}>fcr Ziïglcr Zcituii^, ii> 30, ISSI. —
ovGoot^lc
68 CËR&MIljlE.
quand ils sonl en solution plus étendue ; d'après Brongniart et Maloguti (").
quand on fait bouillir une matière argileuse pendant une minute ou une
minute et demie dans une dissolution aqueuse de potasse caustique de
densité 1,075, elle abandonne une certaine quantité de silice sans trace
d'alumine ; Vogt (") a repris cette expérience sur le kaolin et l'argile en
se mettant aussi exactement que possible dans les mêmes conditions et il
a reconnu que contrairement à ce que Brongniart et Malaguti avaient
avance, la liqueur potassique filtrée contient en dissolution de l'alumine
et delà silice en général dans le rapport ^tjt^ = 2. Le mica blanc, Iraîlé
de même, n'est que fort peu attaqué; on ne trouve dans la liqueur potas-
sique filtrée que de faibles quantités de silice et des traces d'alumine :
par conti'e le mica magnésien (la biotite) dans ces mêmes conditions
cède à la solution potassique de la silice et de l'alumine; mais ici le
rapport jT^yrj est supérieur à 2 et même à 5.
Le feldspath ainsi que le quartz ne sont que très faiblement attaques
par une solution bouillante de potasse caustique de densité 1,075; après
une ébullition d'un quart d'heure il est à peine entre 1 pour 100 de
silice en dissolution.
AnALTSE. — Quand on analyse une argile par les procédés classiques,
qui consistent, comme pour tous les silicates, à traiter la matière par le
carbonate de sodium en fusion pour doser la silice et les bases autres
que les alcalis, et par l'acide fluorhydrique pour doser les alcalis, on
en obtient bien la composition centésimale, mais on n'est que fort peu
fixé sur la façon dont les éléments trouvés sont répartis dans les dilférents
minéraux dont le mélange constitue ce qui est considéré comme argile ;
il est nécessaire, pour arriver à une connaissance plus exacte de la com-
position d'une argile, de recourir au procédé d'analyse qu'on désigne
sous le nom d'analyse rationnelle.
Ce mode d'analyse, d'obord employé par Ch. Gmclin pour l'étude des
roches, par Berzélius pour celle des météorites, a été appliqué aux argiles
d'abord par Brongniart et Malaguti, puis phis tard par Aron et Seger; il
consiste à mettre à profit fo différence d'action de l'acide sulfurique
bouillant sur les débris de minéraux contenus dans les argiles.
Le silicate d'alumine hydraté, les micas, quand ils sont de très petitnt
dimensions, sont décomposés; le quartz et le feldspath ne sont pas atta-
qués dans ces circonstances. Ou sépare donc par l'action de l'acide sul-
furique bouillant ta partie plastique kaolinite et micas de la partie aré-
nacée quartz et felds]>alh.
Résistance aux hautes températures. — Fusibilité. — Les argiles
soumises à l'action de la chaleur perdent, vers 780*, leur eau de constitu-
tion ; elles sont alors, après refroidissement, dures, poreuses et ont
("j BïAiviLLïi. 0. S«c. Cbim. 1-533-1858-50; Tehiieil.B. Soc. Cliim. 3-285-18a0. — ("ITTionm-
ovGoo<^lc
FUSIBlLtTË DES ARGILES 69
pris la plus grande partie du retrait qu'elles peuvent pi'endre ; chauf-
fêes plus haut, elles commencent à se ramollir, s'agglomèrent, puis
entrent en fusion à des températures qui peuvent varier suivant leurs
compositions entre IStiO" et 1780". Si, aprùs avoir subi l'action de ces
hautes températures, les argiles sont fortement agglomérées, elles
deviennent imperméables, comme dans les grés-cérames et les porce-
laines.
On a cherché à déduire la fusibilité des argiles de leurs compo-
sitions centésimales et à l'exprimer par un coefficient numérique; ainsi
Bischof(") met les résultats de l'analyse de l'argile sous la forme
(i.\l'0'+6SiO'-l-cR0, R étant ici la somme des bases apportant de
la fusibilité, et il compare leurs qualités rcfraclaires d'après le nombre
qu'on obtient en divisant le rapport de l'alumine aux bases - par celui
de la silice à l'alumine -■• ce qui donne j— qu'il nomme coefficient de
résistance au feu. Ce calcul empirique a été critiqué avec raison par
Seger(") ; en tous cas, quelle que soit sa valeur, il ne peut certainement
pas donner des résultats aussi précis qu'une expérience directe faite, en
chauffant dans un four Deville, l'argile étudiée conjointement avec des
matières de point de fusion ou mieux de ramollissement bien déterminé,
telles que les montres fusibles de Seger.
Seger a étudié systématiquement une série de mélanges fusibles com-
posés de feldspath, de carbonate de chaux, de kaolin et de quartz, dont
les points de fusion augmentent de 20* environ en passant de l'im à
l'autre ; cette série comprenant les montres numérofées depuis le n" \
jusqu'au n" 36 s'étend de H50* jusqu'à 1800°. Cramer, puis Ilecht,
oDl, en ajoutant à leur composition, soit de l'acide borique seul, soit un
boro-silicate de plomb, amené l'origine de l'échelle des mitntres fusibles
à 990*, c'est-à-dire au rouge sombre. Les points de fusion de ces mon-
tres, qui embrassent toutes les températures usitées dans les arts cérami-
ipies, ont été déterminés à l'aide du pyrométrc thcrmo-éicctrique de
11. Le Chatelier.
Le pyromètre thermo-électrique de Le Chatelier(") utilise, comme
on le sait, b mesure des forces électromotrices développées par la dilTé-
r«ice des températures de deux soudures thermo-électriques semblables,
opposées l'une à l'autre : cette mesure se fait ii l'aide d'un galvanomètre
Itesprez-d'Arsonval, Ce pyrométre est l'instrument le plus précis qui soit
à U disposition des industriels pour mesurer les températures élevées.
Si les montres fusibles Seger peuvent suflire pour surveiller une
cuisson dans un four bien connu ou pour établir la fusibihté d'une argile,
le pyromètre Le Chatelier est indispensable pour régler un appareil nou-
leau, car il permet tout à la fois de constater les augmentations et les
iuHneZiâlttog, n* 46, 1881 cl ii°58, ItUtî, — ("] Biwior. Ttepruru. Zlcglrr Zcitur^, n'44,S1-
ovGoot^lc
70 CËRAUIQl'E.
diminutions de températures, ce qu'on ne peut faire avec les montres
fusibles. Ch. Ferj- (") vient de lonstruire un pjTomctre optique à n-licule
thermo-électrique qui a l'avantage de ne nécessiter ^introduction d'aucun
appareil dans le four dont on veut mesurer In température, ce qui en
rend l'usage très commode.
Matières dâgraiasantea. — La plasticité, que le céramiste recherche
dans les argiles, peut quelquefois être si grande qu'elle devient gênante
pour une bonne fabrication; ainsi une pàti! trop plastique sèche dillicile-
ment, elle tend à se déformer et à se fendre pendant le séchage el ces
défauts s'exagèrent encore par la cuisson. Pour obvier à ces inconvénients,
on diminue la plasticité des argiles trop grasses par addition de matières
ne possédant aucun liant. Ces matières, qu'en terme de métier on appelle
matières dégraissantes, peuvent être assez diverses, mais elles se rédui-
sent le plus souvent au sable quaitzeux et au ciment.
On donne improprement en céramique le nom de ciment à la poudre
plus ou moins Âne qu'on obtient en broyant des pâtes ni^ileuses ayant
déjà été cuites. Suivant la dimension de leurs grains, les ciments com-
muniquent des qualités difTérenles au.\ produits céramit|ues; plus le
ciment qui entre dans une pâle est lin, plus elle est compacte après
cuisson ; mais elle prend plus de retrait et elle résiste moins bien aux
changements brusques de température et aux chocs qu'une pâte faite
avec du gros ciment.
La silice est prise comme matières dégraissantes dans le quartz
hyalin, dans le quartz à l'état de sable, dans le silex pyromaque ou dans
les galets de la mer (Dieppe, Saint-Valerv).
Les sables sont souvent de la silice pure comme ceux de Fontaine-
bleau, mais certains d'entre eux, tels ceux de la Nièvre, contiennent
des quantitfts notables de feldspath, de matière argileuse ou de débris
de micas. I^s quartz en gros blocs, les silex et les galets sont en général
calcinés avant d'être soumis au broj-age; cette catcination n'a pas pour
seul but de rendre le quartz plus friable, elle le fait encore augmenter
sensiblement de volume, et l'empêche d'éprouver plus lard ce gonfle-
ment dans les pâtes pendant leur cuisson. Brongniart (*°) émettait l'opinion
que la calcination du quartz pouvait avoir un autre résultat qu'on ne
connaissait pas encore; en s'exprimant ainsi, Brongniart visait sans doute
les résultats dilférents qu'on obtient en introduisant dans les pâtes les
diverses variétés de silice qu'on rencontre dans la nature. Le Chatelier
a fait voir ("), en étudiant la dilatation de la silice pure, qu'il existe au
moins quatre variétés de silice présentant des dilatations très différentes
et le plus souvent très irrégulières, ce sont le quartz, la tridymite, la
calcédoine (silex, agate, bois fossile) calcinée au-dessus de 1000° et la
silice amorphe: sauf cette dernière, les autres silices montrent dans leur
dilatation de grandes anomalies. Ces anomalies jouent un rôle important
1»80. — ['•) Z. dpr Thonwiircn ln.iustri<>. !83-tBÎS. — (•") Spgor. Gcsunmfllrr Sdirincii, 8i:t.
ovGoo<^lc
MATIÈRES DÉGRAISSANTES. 71
dans les pâtes céramiques, qui toutes renferment de 40 A 6U pour 100
de silice à l'un quelconque de ces difTérents états et sont, la plupart du
temps, la cause de nombreux accidents de cuisson.
On emploie aussi pour dégraisser les argiles d'autres matières qui
remplissent le double but d'amener In pâle au degré de plasticité conve-
nable pour un bon façonnage et de lui procurer des qualités spéciales.
Oesont : le graphite, qui comme matière infusible et indiflërentc donne
plus de résistance aux pâtes, et leur communique ses propriétés réduc-
trices; le coke, la tourbe, la sciure de bois, la paille hachée sont intro-
duib dans les p&les pour obtenir des poteries poreuses après cuisson.
L'amiante a été eniplojrée depuis longtemps (1 790) (") dans la fabri-
cation de quelques pâtes spéciales pour mettre à profit sa texture Tila-
menteuse.
La craie peut jouer, dans tes pâtes céramiques, le rôle de simple dégrais-
sant ou de fondanl, suivant qu'elles sont cuites à basse ou à haute tem-
pérature.
Hatières tnsibleB. — Quand on désire rendre imperméable aux liquides
une pite céramique, on l'additionne de substances capables d'entrer en
fusion à sa température de cuisson.
I*s matières les plus employées pour cet usage sont les feldspaths,
surtout l'orthose et l'albitc et les roches qui contiennent ces minéraux,
telles que la pegmatite, le cornish-stone de Saint-Auslell (Angleterre),
les ^nits, les sables feldspathiqucs ou micacés.
I^crtains fabricants se servent de craie ou de marne et aussi du phos-
phate de calcium des os; d'autres utilisent des débris de verre pulvérisé
iHi des préparations analogues aux verres incomplètement affinés, connus
sous le nom de frittes. Les scories, les laitiers, provenant de la fabrication
(lu fer, les basaltes, les laves ont quelquefois été employés dans la com-
insilion de pâtes vitrifiables.
Outre ces matières premières qui servent à composer les pâtes, le
céramiste fait encore usage, pour la préparation des couvertes, émaux et
l'ouleurs dont il recouvre et décore ses produits, d'un certain nombre de
ramposés chimiques tels que l'acide borique, ic borax, le carbonate de
ftarrum, les carbonates de potassium et de sodium, la céruse, le minium,
l'otyde de zinc, et tous les oxydes capables de colorer les silicates; ces
corps sont trop connus pour qu'il y ait lieu de s'en occuper ici.
PRODUITS CËRAMIOUES
Classification générale. — Les divers produits de l'industrie
céramique peuvent se grouper en deux grandes classes : la première
comprend les poteries à pâte imperméable aux liquides; la seconde celles
dont la pâte est perméable aux liquides.
- ■"; TofiT. B. s™^ Enc, nui 189". — (•») Scblœswc. C. R. 78-1138; 79-370473; Sbseb.
ovGoot^lc
73 CËRAKIQUE.
La classe des poteries à pâte imperméable se subdivise en deux groupes :
1° Les poteries imperméables, blanches et translucides, comprenant la
porcelaine dure kaolinique, la porcelaine tendre anglaise kaolinique et
phosphatique, et la porcelaine à fritte ou française, dans laquelle il
n'entre pas de kaolin et qui se rapproche, de ce fait, beaucoup plus d'un
verre incomplètement affmé que d'un produit céramique;
2° Les poteries imperméables, opaques et plus ou moins colorées,
parmi lesquelles se nuigent les grès à p&tes feldspatliiques, les grès faits
d'aigles assez fusibles par nature pour les rendre imperméables sans
adjonction de fondant, et les briques vitrifiées connues eo Hollande et
en Allemagne sous le nom de klinker*.
La seconde classe, celle des poteries perméables, contient trois divisions :
1' Les poteries perméables à pâle fine et blanche comprenant la
faïence fine, l'ancien cailloutage et la terre de pipe ;
2° Les poteries plus ou moins colorées en rouge et contenant du
calcaire ou des marnes parmi lesquelles on trouve : la faïence ordinaire
et la majolique, tes poteries communes proprement dites, et les briques
ordinaires, tuiles, tuyaux de drainage, etc. ;
3° Les poteries perméables plus ou moins colorées, infusibles à haute
température, comprenant tous les produits céramiques réfractaires que
que soit leur usage.
POTERIES A PATE IMPERMÉABLE
Les poteries de cette classe ont pour caractère commun d'être imper-
méables à l'eau; leur pâte est dure et sonore, elle ne se laisse pas rayer
par l'acier, elle se ramollit pendant la cuisson; leur cassure est lisse e
vitreuse, conchoidale.
La première division de cette classe renferme les porcelaines dont la
pâte doit être bbnche, translucide, vitrifiée et homogène, et la gla^ure
transparente.
Trois espèces de poteries répondent à ces caractères généraux ; ce sont
la porcelaine feldspathique, la porcelaine phosphatique et la porcelaine à
fritte.
Porcelaine dtire ou feldspathique. — La fabrication de cette
porcelaine, connue des Chinois dès le premier siècle de notre ère, n'a été
introduite en Europe qu'en 1710, époque à laquelle Bœttger en installa la
fabrication à Meissen en Saxe ; en France elle fut établie par Hacquer (")
dans les ateliers de la Manufacture de Sèvres en 1 769, après qu'il eut
découvert, en 1767, le beau gisement de kaolin de Saint-Yrîeix.
Préparation des matières premières. — Les matières qui entrent
dans la composition des porcelaines dures sont : le kaolin, le feldspath et
le quartz.
Ccammclle Schriricn, S75. — [») Ajlou. NoUibliU. Berlin 167-1873. — (") R. Locu.
* Sa mot ■llemind kHiigen, sonner, tinler.
nGooi^le
PORCELAINE DORE. 75
Le kaolin se trouve, en général, dans les carrières, mélangé de débris
des roches qui ont contribué à sa formation ; il faut la plupart du temps
le débarrasser de ces matières avant de l'employer à la préparation des
pâtes. On arrive à ce résultat en soumettant le kaolin brut à un lavage
méthodique, basé sur la propriété que possède l'argile de se tenir en
suspension dans l'eau pendant un temps assez long pour que les parties
pierreuses aient le temps de se déposer au fond des cuves dans lesquelles
on fait ce traitement.
Le kaolin.ainsi recueilli, contient encore une forte proportion d'eau; il
constitue à cet état ce qu'on appelle une barbotine: pour éliminer l'eau
de ces barbotines, on les injecte à l'aide de pompes entre les toiles des
chissis d'un filtre-presse ; le kaolin reste entre ces toiles, tandis que
l'eau s'écoule, en les traversant, poussée par la pression de la pompe qui
alimente l'appareiL
Des kaolins bruts, lavés par ces procédés, peuvent être enrichis
jusqu'à contenir 96 à 98 pour 10« de kaolin pur, .\l'(P.2SiO'.2H'0.
Le quartz et le feldspath n'ont besoin, pour entrer dans )a composition
des pâles à porcelaine, que d'être broyés à l'état de poudres impalpables;
rc broyage peut se faire à l'aide de machines diverses telles que bocards,
broyeurs à chocs, cyclones, cylindres rotatifs chargés de galets diU
• Alsing >, meules verticales ou tordoirs, moulins analogues aux moulins
à farine, moulins à blocs, etc.
GompositioQ de la pAte. — Les dosages d'après lesquels on compose
les pâtes peuvent, suivant les qualités qu'on veut donner aux porcelaines,
varier dans de certaines limites. Cependant ces limites sont assez res-
treintes. Ainsi, il faut d'une part que la pâte contienne une quantité
.«uflisante de l'élément plastique, le kaolin, pour que l'ouvrier puisse faci-
lement la travailler; rexpérience a montré qu'on ne peut pas descendre
au-dessous de 55 pour 100 de kaolin, quand on n'introduit dans la pâte
quedu kaolin sans aucun mélange d'argilegrasse. Ufaut, d'autre part, que
la pâte contienne assez de l'élément fusible, le feldspath, pour qu'elle
puisse acquérir à la cuisson la transparence caractéristique de la porce-
laine, sans que la température atteinte pendant cette opération soit
c^able de ramollir les étuis en terre réfractaire dans lesquels sont
renfennés les objets de porcelaine à cuire. Le minimum de feldspath
nécessaire est d'environ 20 pour 100; une pâte contenant ce minimum
devra être cuite, pour prendre sa transparence, à une température de
1450* à 1500*, surtout si elle est riche en kaolin; pratiquement on ne
peut guère dépasser ce point parce que les argiles réfractaircs dont on
fait les casettes résistent rarement à ces hautes températures.
Le quartz, qui entre avec le kaolin et le feldspath dans la composition
des pâtes à porcelaines, y joue le rôle de matière dégraissante, il en dimi-
nue le retrait à la cuisson et en change le coefficient de dilatation ; il peut
IningoralDIuerUlion. GOUingenSB^IDOS. — [«] St:!»^!.^^ C. R. 7S-170ft-lS:4.— (») Vwt.
ovGoot^lc
7* CÉRAiriQUE.
aussi, quand il est très finement broyé, augmenter la fusibilité de ia pâte.
D'après ces considérations, on peut admettre que les compositions
extrêmes des porcelaines pratiquement possibles sont comprises entre les
limites suivantes :
■ 65 Ji 55 de Kiolin, ÏSiO'. Al»0>,ïll»0;
20 1 40 de Fcldspalh. OSiO*, A|i(y<.K<0;
15 i 25 de Qù»rti, SiO'.
Outre ces matières, certaines porcelaines contiennent en plus une
petite quantité de carbonate de calcium qui.àla haute température où se
font leui-s cuissons, joue le rôle d'élément fusible; ainsi la pAte dure de
Sèvres renferme 6 pour 100 de carbonate de calcium ajoutés à Gh de
kaolin, la de feldspath et 14 de quartz; dans les pâtes du Berry, cette
quantité de carbonate est de 5 pour 100 environ.
Propriétés Bnivant la composition. — Les deux porcelaines extrêmes,
dont nous avons donné ci-dessus les compositions, se présentent après
cuisson sous un même aspect, elles ont cependant des qualités assez dillé-
rentes; la première, très riche en alumine, exigera pour être bien cuite
une température de 1400° environ, elle sei-a résistante aux changements
brusques de température; elle pourra recevoir des glaçures très dures,
faites de roches feldspathiques, qui ne seront que peu rayables par
l'acier; elle sent par conséquent très propice à la fabrication d'objets
d'usage, tels que assiettes, plats, cafetières, capsules, etc., destinés aux
services de la table ou du laboratoire; mais les procédés de décora-
tion' qu'on pourra lui appliquer soit au grand feu, c'est-à-dire pendant
la cuisson même de la pâte, soit au feu de moufle sur la porcelaine déjà
cuite, seront moins nombreux et les couleurs moins vives que ceux que
l'artiste aura h sa disposition pour orner les porcelaines plus siliceuses
répondant à la seconde formule.
Ces porcelaines plus siliceuses et moins alumineuses cuisent à une
moindre température (1250° à 1300*) ! pour obtenir à cette température
une gia^ure assez fusible pour bien s'étendre en une belle couche unie
sur les porcelaines, on est obligé d'ajouter au feldspath une certaine
quantité de chaux, addition qui en diminue la dureté, et de ce fait les
rendra moins aptes à la fabrication d'objets d'usage; mais elles pourront
être ornées brillamment de pâtes, couvertes ou émaux colorés des Ions
les plus vifs.
C'est à ce tjpe qu'appartiennent les belles porcelaines décoratives de la
Chine ef du Japon, ainsi que la nouvelle porcelaine de Sèvres et celle do
Seger de la manufacture royale de Berlin, qui ne sont du reste toutes
deux qu'une reproduction des porcelaines de l'Extrême-Orient.
Entre ces pâtes extrêmes, toutes les intermédiaires peuvent exister;
cependant celles qui sont le plus répandues ont une composition voisine
de la moyenne, c'est-à-dire qu'elles renferment environ 50 pour 100 de
B, Soc. Enc, mii 1897. — ('-) 7jchoki>ï. D, Soc. Ehc, novcinbro 1003. — |») Broscsubt.
ovGoo<^lc
PRÉPARATION DE LA PATE.
75
kaolin, 30 de feldspath et 20 de quartz; c'est suivant ces errements que
r<i[i fabrique les porcelaines en France, en Allemagne, en Bohême, en
jlanemark et en Russie.
Dans le tableau qui suit, se trouvent réunies les analyses de diverses
porcelaines d'Europe et d'Asie orientale rangées d'après leur richesse en
alumine.
SIO» Fe*0* K*0
fimt, pUe dure.
ïiirniie (Aulrïcbi-; .
Ull ItelRiqUC]. . .
Bvlin [Uuiufactun
n>)-«l,^j.
Copenhi^e (llinuf" rovilc],
linufet (Pibriqne Ponyit) .
Cirisbftd {DilIwiU) ....
Uaufc» (Fibriquc Gu^rinJ .
Oùnc (Xsnurictnre impèritli;]
lliinc [fibrique Li) . . , .
(Boliïmc). .
Xjinphenburfc (Bavière} . .
0,93 1,1
0,50 1,(
SQItcri»}.
Sc»:.T(«).
Segpr("j.
Sc(rer("J.
V«gl(-).
Cijickl").
ScgcrI'»).
ScdcrC*).
Vogt["l.
Viclgulh !").
Préparation de la pâte. — Quand la composition de la pâle a été
adoptée, on en mélange en présence d'eau les différents élémenta dans des
a|ipareil5 sjiéciaux nommés délayeurs; dans ces appareils le kaolin, le
i|iiartt et le feldspath, finement broyés et dosés avec soin, sont amenés par
un brassage mécanique à l'état de bouillie claire et homogène.
La détermination de la quantité des divers composants d'une pâle ne
w fait que rarement par pesées directes des matières premières préala-
))leiRent séchées ; en général, on prend les bouillies de ces matières au sortir
dfs appareils de broyage et après avoir établi la quantité de matière fixe
iju'elles contiennent par litre, on les mélange en mesurant les volumes de
chacune d'elles de façon à avoir les proportions de kaolin, quartz et
feldspath qui doivent entrer dans la composition. La pâle ainsi préparée
est trop étendue d'eau pour pouvoir être faronnée, il faut préalablement
la raffermir en la faisant jtasser dans un fdtre-prcsse ; la pâte, ainsi amenée
par le filtre-presse à l'état de fermeté nécessaire pour un bon travail
i:20 à 25 pour 100 d'eau), doit encore être pétrie, battue, maniée pour
la rendre aussi homogène que possible avant d'être livrée ans ouvriers.
TiiiU des irli i^ramii)ucs, û<iit. l-315-tS7T. — [») II. Le Cniteme*. II. Suc. Ch. 48-
ovGoot^lc
7G CÉRAMIQUE.
Le pétrissage de la pâte se fait à l'aide d'une machine qui porte le nom
de marcheuse, paice qu'anciennement ce travail était fait par un ouvrier,
qui, pieds nus, marchait sur la pâle étendue sur une aire en bois on en
pierre. Pour les fabrications soignées, on tait suivre le pétrissage de Ia4iât<>.
d'une opération nommée hallage, qui en augmente encore l'homogénéilé.
Ce battage se fait à la main.
Façonnage. — Le façonnage des pièces peut se faire par trois procé-
dés différents : le tournage, le moulage et le roulage; dans les deux
premiers procédés, on emploie la pàtc pétrie comme il vient d'élre dil ;
dans le troisième, on se sert d'une bai'botine ou bouillie de pâte préparée
spécialement pour cet usage.
Tournage. — Ce genre de façonnage s'exécute sur le tour de potier,
un des instruments les plus anciens de l'industrie humaino; on en
fait remonter l'origine au \i\' siècle avant J.-C. Le lour est en général
formé d'un arbre vertical en fei*, posé ii sa partie inférieure sur un pivot
et retenu en haut par un collier fiié au-dessous d'un plateau circulaire en
plâtre nommé girelle, sur lequel l'ouvrier place la pâte qu'il va travailler;
vers le bas de l'arbre vertical, prés du pivol, se trouve une roue ou pla-
teau en bois d'un assez grand diamètre qui sert tout à la fois à i-ecevoir
du pied de l'ouvrier l'impulsion destinée à mettre la girelle en marche el
à entretenir par sa masse le mouvement de rotation qui lui a été imprimé.
Le tour aussi simple que celui qui vient d'être décrit est encore en
usage dans nombre de petites fabriques; mais, dans la grande industrie,
les tours sont mus mécaniquement et disposés de telle fa^on que l'ou-
vrier puisse en faire varier la vitesse à volonté entre 150 et 500 tours à la
minute. Le façonnage sur le tour comprend deux opérations distinctes :
l'ébauchage et le tournassage.
Vébauchage consiste à faire prendre à la pàtc molle placée sur la
girelle du tour, avec le seul secours des mains, une forme grossièrement
approclicË de celle qu'on désire reproduire.
Le tournassage a pour but de terminer la pièce dégrossie par l'ébau-
chage en l'amenant sur le tour à l'aide d'outils tranchants au profil exact
du dessin remis à l'ouvrier.
MoDLAGE. — Le moulage est le' mode de fabrication qui consiste à
imprimer la pâte molle dans un moule représentant en creux la forme
qu'on désire obtenir en relief. Le moule est généralement en plâtre, quel-
quefois en terre cuite et dans certains cas spéciaux en métal.
Le moulage peut être exécuté soit à la main avec des pâtes molles,
c'est-ànlire humectées d'eau, soit à l'aide de machines de compression
avec des pâtes sèches en poudre; cette dernière façon d'opérer, encore
peu employée pour la porcelaine, trouve surtout son usage dans la fabri-
cation des grés et des faïences fines.
Généralement aujourd'hui la forme intérieure des pièces relativement
HO. _ [" «) ScHLŒswc. C. R. 78-1276-1874. — (") Vmt. C. R.. 43-9 juin 1890. — (") Schœse.
ovGoo<^lc
HOUUeE. 77
fermées telles que lasses, bols, etc., ou celle extérieure des pièces
ouvertes, telles qu'assiettes, soucoupes, etc., est donnée h l'aide d'un
uuttl nommé calibre, maintenu exaclenient en place dans le monle par
un support rigide.
Souvent le façonnage se fait complètement par des machines sur les-
quelles l'ouvrier n'a qu'à poser la quantité de pâte nécessaire pour
obtenir la pièce ; les machines préparent la croûte et terminent le caJi-
bra^fe de la pièce pour ainsi dire sans l'intervention de l'homme. L'in-
vention des machines à calibrer les assiettes, lestasses, etc., les machines
à plats ovales, dues k l'ingéniosité de Faure, constructeur à Limoges,
a transformé l'industrie porcelainière en diminuant considérablement In
maiiHl'œuvre.
Le moulage par pression qui, longtemps, ne servait qu'à façonner des
uises, boutons, garnitures de toutes sortes dans des moules en plâtre et
è main d'homme, se fait aujourd'hui à l'aide de presses mécaniques dans
(les moules métalliques et il s'applique surtout à la fabrication d'objets
en porcelaine de formes très compliquées et très précises destinés au
miHitage des appareils et installations électriques.
CocuGE. — Le façonnage dit par coulage est basé sur la propriété que
possèdent des moules de plâtre d'absorber l'eau ; si, dans un moule sec,
m coule de la pâle délayée dans une forte quantité d'eau, l'eau sera
absorbée par le plâtre, et la pâte qui se trouvait en suspension dans cette
eiu se déposera régulièrement sur la surface intérieure du moule et en
èpuusera exactement les formes. Quand on juge l'épaisseur de pâte fixée
sur b paroi du moule suffisante, on déverse l'excédent de barbotine
qui se trouve dans le moule, il reste alors, à l'inléneur de celui-ci, tine
coudie de pâte raffermie reproduisant son profil, autrement dit le mou-
b<;n exact de la pièce.
Ce mode de façonnage qui n'avait été mis d'abord en usage que pour les
petites pièces, les instruments de chimie, tubes et cornues, les cylindres
creux, etc. , a été appliqué à Sèvres, grâce aux perfectionnements qui lui
unt été apportés par Ëhelmen, puis par Hcgnault("), au moulage des
pièces les plus grandes.
)« roul(tge a pris dans ces dernières années une grande extension; il
tend même à se substituer aux procédés mécaniques, surtout depuis que,
par l'addition du carbonate de sodium et du silicate de sodium, on est
panenu à rendre la barbotine plus fluide, même avec une moindre quan<
lité d'eau.
Garmissage. — On désigne par ce mot l'opération qui consiste â sou-
der entre elles les différentes parties d'une même pièce, obtenues sépa-
rément par tournage ou par moulage, car, dans des cas très nombreux,
aucun des procédés de façonnage ne permet d'obtenir en une seule
opération un objet complet-, ainsi le bec des cafetières, des théières,
Tnilé<l'inl}sc<lePoal-Ed.rr. 1055-IS81. — ("jViMT.B. Se. Enc., iniM8B7. — (»! FI. Suste-
ovGoot^lc
78 CËRAMIQUe.
pots à eau, elc., les anses, les pieds des vases, etc., doivent ôtre façoniit-s
séparément puis rapportés sur le corps de la pièce.
Les pièces obtenues par l'un ou l'autre des procédés qui viennent
d'être décrits sont mises à sécher lentement pour éviter les itérormations
et même les ruptures. Quand elles ont atteint à l'air un état complet d<-
sîccité, on les soumet à une première cuisson à une température de 1 OOO"
environ, dans l'étage supérieur des fours à porcelaine; cette première
cuisson se nomme le dégourdi, elle fait acquérir aux objets la consislanciî
nécessaire pour qu'ils puissent être immergés dans l'eau, tenant en sus-
pension la glacure dont ils doivent être revêtus, sans que ces pièces se-
désagrègent ou se brisent comme ils le feraient s'ils étaient en pâte crii<!
et sèche.
Glaçnres. — Mises en couverte. — La mise en couverte a pour but
de déposer sur la face de la pièce une couche uniforme d'une matière
vitriliable à la température de cuisson de la pâte, destinée à lui donner le
beau glacé qui recouvre les porcelaines.
Les glaçures pour la porcelaine, généralement nommées couvertes,
sont de deux types diiTérents suivant la température de cuisson des pHcs
auxquelles elles sont destinées. Le premier type employé pour les porce-
laines cuisant vers 1400" est composé de feldspath et de quartz plus ou
moins additionnés de kaolin et de tessons de porcelaine broyés ; la potassi;
et la soude jouent ici le rôle de fondant. Les couvertes du second type
sont faites d'un mélange de feldspath, de quartz, de kaolin en petit<^
quantité et de carbonate de calcium, c'est la chaux qui provoque ici I»
fusibilité ; ce genre de couverte, employée surtout pour les porcelaines
analogues à celles de Chine et du Japon, cuit à 1300" environ.
Les qualités que doit posséder une bonne couverte sont diverses; elle
doit s'étendre uniformément sur les pièces sans former ce qu'en termes
de métier on appelle des retiremenls ou bouillonnurcs ; elle doit être
d'une fusibilité bien appropriée ii la température nécessaire à la cuisson
de la pâte; trop fusible, elle pénètre dans la pAte et ta glaçure devient
terne, desséchée, ressuyée ; trop dure à fondre, elle se recouvre de petits
trous qui donnent à la porcelaine un aspect spécial connu sous le nom
de coque d'œuf. 11 faut, en outre, qu'il y ait, après cuisson, acconl parfait
au |>oinl de vue de la dilatation entre la pâte et la couverte pour éviter
les fines ruptures de la glaçure qu'on nomme gerçures ou tressaillures.
Ces tressa ilhtrcs, qui se montrent sur la pièce cuite, quand clic est
revenue à la température ambiante, prennent naissance lorsque la cou-
verte, en se refroidissant, se contracte plus cjue la pâte ; dans ce cas, en
effet, la couverte tend à se rétrécir plus que la pâte sur laquelle elle est
Usée et elle est obligée de se briser pour compenser par l'espace laissé
entre les lèvres des ruptures la longueur qui lui manque pour égaler
exactement les dimensions de la pâte. Dans !e cas où In i>àte se rétrécit
CLiiwE-DETiiLE.An.Ch.Ph. (:ï)-ei-343-IS61.— (")Bno\G»wTCt)liLtGi:Ti.lC.R.,13aM>c(.lSil.
ovGoo<^lc
GLAÇURES. 7»
plus que la couverte, celle-ci se trouve fortement cumpriinée ; cette com-
[iression devient souvent assez puissante pour licraser la couverte, au
peint de la faire quitter par éclats la pièce sur laquelle elle était appliquée;
ce défaut se nomme écaillage; une pièce qui le présente est perdue,
sai» ressource. 11 n'en est pas de même d'une pièce IresiaUlêe ; si on
<-it bien maitre de la pâte et des couvertes qu'on emploie, on peut à
vulontc faire que les fissures de la couverte forment des réseaux plus ou
iiHtins serrés, composés de lignes qui s'enchevêtrent sans présenter de
;!nindes lignes droites; la tressaillure, ainsi maîtrisée, cesse d'être un
défaut, elle devient le craquelé ou truite si recherché dans les porce-
laines chinoises.
Les causes qui modifient les coefficients de dilatation des pâtes et des
rouvertes sont longtemps restées inconnues. Seger("], alors directeur de
rinstilijt de chimie technique de Berlin, est le premier qui ait public un
travail d'euseinble sur cet important sujet. Il évalua empiriquement les
ilifférences de dilatations de diverses gla£Ures composées méthodique-
ment d'après les règles de la chimie, en les appliquant, par fusion, sur une
pite de composition connue; suivant la finesse plus ou moins grande du
rt'seau formé par les trcssaillures ou l'importance de l'ccaillDge qui se
produisaient dans ces conditions, il estimait les écarts de dilatabilité
(|u'il f avait entre la pàtc choisie et les différentes gla(;ures dans les-
quelles il avait fait varier tes composants. Il reconnut ainsi que, pour
(liininuer le coefficient de dilatation des gla^ures, il faut :
1' Augmenter la silice, ce qui ne peut se faire que dans de certaines
limites, si on ne veut pas avoir à craindre la dévilrification facile d'une
couverte trop sihceuse;
2° Remplacer une partie de la silice par de l'anhydride borique en gar-
dant les mêmes rapports moléculaires des autres constituants ;
•V Substituer dans la formule de la gla^ure aux éléments à puids
moléculaires élevés d'autres à poids moléculaires moindres.
S^er établit aussi que, pour augmenter ladilatabilité d'une pâte, il faut :
i* Augmenter sa teneur en quartz;
'2° Substituer au kaolin une argile plastique ;
.")° DimiiHier la teneur en feldspath;
4" Employer le <|uartz plus finement broyé ;
0° Cuire plus fortement.
Ces quatre dernières indications s'appliquent plus spécialement à la
^irnce fine.
tk's recherches sur la diktation des matières céramiques, entreprises à
l'Bcoie des mines de Paris sous la direction de II. Le Chalclier.ontapporté
irctte importante question la précision que l'empirisme n'avait pu lui
tlonner.
Dans un premier travail, Eut. Damourt") a étudié entre là" et lOD",
- ("; ïœr. B. Soc. Enc, mti 1807. — ;«] C. Biaclur. Die rvucrfc^tcn Uioiic 61-1893. —
ovGoot^lc
XO CÉRAMIQUE.
pflr la méUiixle de Fizeau simplifiée par Le Chatclier, l'influence de la
température de cuisson sur la dilatation des pâtes.
Coupeau (") a ensuite mesuré les dilatations jusqu'à près de 1000"
en comparant la dilatation de la matière étudiée à celle d'une substance
de dilatabilité connue. In porcelaine dure par exemple. Le coefficient de
dilatation de celte porcelaine avait été établi antérieurement par Deville
et TroostC), por Le ChatelierC), puis par Ilolbom et Wien("). Ce coeffi-
rient linéaire moyen entre 0* etlOOO^a été trouvé égal à 0,0000049. Les
recherches de Coupeau ont confirmé, d'une part, des faits qui étaient
plus ou moins bien établis :
1° Que dans les pfites, le quartz augmente le coeflicient de dilatation
et cela d'autant plus qu'il est plus finement broyé;
2° Qu'il existe au moins quatre variétés de SiO' présentant des dila-
tations différentes et souvent irrégulières, fait déjà annoncé .par Le
Chalelier;
y Que le feldspath et, en général, les matières vitrescibles le diminuent ;
4° Que le coefficient de dilatation augmente pour les pâles non vitrilia-
bles, riches en quartz, avec le degré de température de cuisson.
D'autre part, elles établissent les faits nouveaux suivants :
1" Dans les pâtes vitrifiables, le coefficient de dilatation décroit quand
la température de cuisson s'élève; 2° que les argiles peuvent, suivant
leurs compositions, augmenter ou diminuer la dilatabilité des pâtes.
Schott et AVinkelmann (*°) ont récemment publié un travail qui,
bien que fait en vue de l'industrie du verre, peut intéresser la céramique;
ils ont étudié, par la méthode de Dulong et Petit, ou celle de Vizeau-
\hbe, trente verres de compositions différentes dont les coefficients de
dilatation cubique variaient de HO . 10^' à 355 . 10"', limites beaucoup
plus étendues que celles qu'on attribue généralement aux verres; puis
ils ont cherché à déterminer l'influence de chacun des éléments, qui pcul
entrer dans la composition d'un verre, sur son coeffîcient de dilatation :
ils sont ainsi arrivés à déduire le coeflicient de dilatation cubique de la
composition centésimale en multipliant les chiffres donnés par l'analyse
nu moyen des facteurs suivants pour :
Si 0*0,8
PbO 3,0
11.0 3,0
C.0 5,0
B'O' 0,1
MïOO.l
S.»0 10,0
P>0»2,0
ZaOi,8
Al»0> 5,0
K'O 8,5
U«0 2,0
et divisant ensuite la somme de ces produits par 10~'.
Bien que les coefficients, calculés à l'aide de ces facteurs pour les
50 espèces de verres examinés par M.M. Schott et Winkelmann, coïncident
d'une fafon très satisfaisante avec ceux mesurés directement, il serait
cependant nécessaire, avant d'employer cette méthode, de la vérifier de
plus près, tout au moins pour son application aux couvertes céramiques,
("j Seeeb. Tboiii[ii<u9tric Zcilung 135-1886. — (>*) II. Le Cfutelicr. C. It. 10X810-1886. —
ovGoo<^lc
COUVERTES.
SI
car si, dans bien des cas, elle donne des résultats conformes à ceux que
Segcr a obtenus par expériences directes, quelquefois ils s'en écartent.
Maigre l'incertitude qui reste encore dans ces diverses méttiodes d'évaluer
les coefTicients de dilatation, elles n'en sont pas moins des guides précieux
pour arriver assez rapidement à faire accorder les pâtes et les couvertes
(le façon à éviter la tressaillure ou l'ccaillage.
La rompoailion centésimale des couvertes destinées aux porcelaines
dures cuisant à 1400°, qu'elles soient faites de roches naturelles comme
celles de Sèvres ou composées de feldspath, de quartz et de kaolin ou débris
if porcelaines broyés, et quelquefois d'une très petite quantité de craie,
ne \ane que peu d'une fabrique à l'autre, comme on peut en juger d'après
le tableau ci-dessous :
Vienon ^Fi brique
Hfcbe) , . .
UnugtsiFibriqu
Poujtl). . .
limogea (Sucnl'
Berlin <Il>nur*c-
4,79 [s, 14
3,98
3,03 1,44
1,71 ï,57
Segcrn.
Les couvertes, destinées aux porcelaines du genre de celles de Chine
et du Japon, cuisant à 1500° environ, sont composées comme les précé-
dentes, mais elles renferment des quantités plus importantes de chaux ;
leurs analyses donnent les nombres suivants :
0» Al*0'Fc'0'K'0
Si>0 CiO MgO CO» H'O
nhiiw (Fibrique Lin).
SèinH [PilB DOUVclll!)
Les matières, qui entrent dans la composition d'une couverte, sont
UneiQcnt broyées et mises en suspension dans leur poids d'eau environ ;
elles forment alors une bouillie très claire, d'aspect laiteux, qui constitue
h couverte prête ù être employée.
La mise en couverte peut se faire, soit par immersion où trempage
»ur les objets dégourdis, c'est le procédé le plus fréquemment suivi en
». C«. ftKi. c. R..
■vril 1W2. — C^ BiioHeMiuT. Traité des AHi céramiques .1-73. —
ovGoot^lc
S3 CËRAHIQUE.
Europe, soit par insufflation sur les pièces crues, comme le font en géné-
ral les Orientaux.
Encastage. — Enfournement. — Les pièces, mises en couverte, sont,
après séchage complet à l'air, prêtes à ôtrc soumises à la cuisson ; elles
doivent, pour subir l'action du feu, être enfermées dans des étuis on
boites en terre réfractaire nommées caselles ou par corruption gazettes.
La mise en casettes des pièces à cuire se nomme encastage; cette opé-
ration est nécessaire pour permettre de placer dans le four les objets à
cuire en mettant les étuis qui les contiennent les uns au-dessus des
autres en forme de colonnes s'clcvant jusqu'au sommet du four ; il a
aussi pour but de les protéger contre les souillures qui pourraient pro-
venir des cendres venant des foyers.
L'encastage exige des casettes de dimensions et de formes les plus
diverses suivant les objets qu'elles sont appelées à contenir. La nécessité
d'avoir tout ce nombreux matériel de casettes est la cause d'une des
lusses dépenses dans la fabrication de la porcelaine, dépense d'autant
plus élevée que ces ustensiles ne font pas un long usa^e et qu'ils doivent
être établis avec des argiles réfractaires de première qualité.
Quand l'espace où l'on fait la cuisson est complètement rempli des
piles de casettes contenant les pièces à cuire, on mure ta poi-te qui y
donne accès, avec des briques réfractaires enduites d'une couche d'argile
sableuse.
Fours. — Les divers systèmes de fours employés dans l'industrie
céramique peuvent se diviser en deux classes : 1" les fours à cuisson
intermittente ; 2* les fours à cuisson continue.
Les fours de la première classe sont de trois types : 1" les fours à
flamme directe et axe vertical; 2° les fours à Qamme renversée et nxc
vertical; 3° les fours à Hamme directe et à axe horizontal, nommés aussi
fours couches.
Les fours & cuisson intermittente etii axe vertical sont, en général, appli-
qués à la cuisson des porcelaines ainsi qu'à celle des faïences fines et des
terres cuites : les fours couchés, qui tendent à disparaître, servent encore
quelquefois à lu cuisson des grès cérames.
Les fours à cuisson continue sont de deux espèces bien distinctes :
dans les uns, on déplace les foyers de combustion par rapport aux pro-
duits à cuire; dans les autres, on fait circuler les objets à cuire devant le
foyer qui reste fixe. Ces foui's continus trouvent surtout leur application
dans la cuisson des briques, des grès et des faïences fines.
Les fours destinés à la cuisson de la porcelaine sont cylindriques ; ils
ont deux laboratoires superposés, séparés par une voûte percée d'orifices
qui permettent aux gaz de passer de l'un dans l'autre. Au bas du labora-
toire inférieur, se trouvent disposés, à écartements égaux, les foyers ou
les alandiers', leur nombre se règle sur la capacité des fours, qui varie
(") I,E CiiTELiCR. C. B.. 15 juillet 1890. — ('•) BnoMJsiAiit. Tr»ilÈ des «ris cèruniqucs. I-7i.
ovGoo<^lc
FOURS. 83
de 50 ^ 120 mètres cubes, il faut en moyenne un alandier do CVâOpour
lU mètres cubes. La hauteur des laboratoires est, la plupart du temps,
é^ale au diamètre du four.
Les fours, ainsi constniits, peuvent <^tre, comme il a été dit, à flammes
directes ou à flammes rcnvei-sécs ; dans le four à flammes directes,
celles-ci s'élèvent au sortir du foyer dans le laboratoire inférieur en se
dirigeant directement vers la voâte pour passer par des orifices, qui y
sont ménagés, dans le second laboratoire qu'en terme de métier on nomme
\e globe.
C'est en cet endroit que l'on donne, à 1000° environ, la première
cuisson i{ui transforme la porcelaine crue en ce que l'on appelle le
dégourdi. Dans ce parcours, les flammes frappent à l'instant où elles ont
le plus d'intensité le bas des colonnes on piles de casettes, point où elles
ont Ut plus grande cbarge â supporter; cette double action du poids et du
feu le plus fort au bas des piles placées devant les foyers peut en amener
l'aflaissement et entraîner la chute des voisines, car les diverses piles,
contenues dans un four, sont accotées les unes aux autres ; dans ce cas, la
fatimée entière peut être perdue.
C'est pour obvier à des accidents de ce genre et aussi pour donner à la
flamme un plus long parcours dans le laboratoire inférieur qu'ont été
imaginés les fours à flamme renversée. Dans les fours de ce type, la
flamme se dirige,' en sortant des alandiers, vers la voûte du laboratoire,
qui n'est ici percée d'aucun orifice, puis elle redescend vers la sole où
die trouve des carneaux conduisant au laboratoire supérieur à l'aide de
cheminées, ménagées dans les parois du four.
Les flammes ainsi dirigées n'attaquent pas, comme dans les fours à
flamme directe, les piles par le bas, mais bien à la partie supérieure ; on
ne risque plus dès lors d'amener des effondrements, puîsqu'en ce point
les casettes ne supportent qu'une faible charge.
Les avantages des fours â flamme renversée qui consistent en une
meilleure utilisation du combustible, une plus grande régularité dans la
cuisson et imc plus grande stabilité dans l'enfournement, les ont fait
rapidement adopter par l'industrie porcelainière.
Les fours à aie horizontal et â flamme directe se composent en
général d'un seul laboratoire ayant la forme d'un demi-cylindre reposant
sur le sol par deux génératrices ; à une extrémité de ce dcmi-cylindre se
trouve un alandier unique d'où s'échappent les produits do la combustion
pour se rendre horizontalement vers la cheminée placée a l'autre eitré-
loité. Ce genre de four, encore employé en Chine, n'est plus en usage en
Europe pour la cuisson de la porcelaine.
Des tentatives ont été faites pour appliquera la cuisson des ptu'celaines
les fours continus cliautfés par les gaz produits dans des gazogènes : mais,
bien que ce genre (te four ait été utilisé avec profit dans la métallurgie,
— '"' Bao:<c.TiiRT. Trailù îles irta cérimii^ea. 3-S04. — [") Polyl. J. Diiiglcr. J. t54-l>5-
ovGoo<^lc
84 CÉRAMIQUE.
la Tabrication du verre cl celle des chaux et ciments, il ne s'est pas
répandu dans l'industrie porcelainîcre. Un four continu pour la porce-
laine, comprenant 22 chambres de 1 0 mètres cubes de capacité rlmcuno
chauffées par les gaz d'un gazogène, fonctionne cependant depuis 187]
à la Manufacture rople de Berlin, lin récent essai d'application de four
continu, fait à Limoges, n'a pas conduit à un résultat satisfaisant.
Cuisson. — Quels que soient les fours employés, le cliauOage se divisi-
toujours en deux phases distinctes : le petit feu et le grand feu. Le
petit feu a pour but d'écliauffer progressivement les objets enfermés dans
les casettes afin d'éviter les ruptures qu'un feu trop rapide ne manque-
rait pas de causer.
Lorsque, par le petit feu, [c. laboratoire a atteint une température, qui
peut varier entre le rouge sombre et le rouge cerise, c'est-à-dire entre
600° et 1000", on procède au grand feu. Le petit feu dure, en général, le
tiers ou la moitié du temps total de la cuisson.
Pendant le grand feu, les alandiers, si l'on chauffe à la houille, sont
remplis, autant que faire se peut, ou bien toute leur surface supérieure est
couverte de petits bois fendus quand on emploie ce combustible; ils
restent ainsi jusqu'à la fin de la cuisson. La température croît alors i-api-
dement et si l'on ne charge pas les alandiers d'une fa^'On exagérée, si le
combustible est bien sec et disposé de manière à permettre le passage
facile de l'air entre ses diverses parties, la fumée diminue, disparait
même quand on chauffe avec du bois et le four acquiert bientM la tempé-
rature nécessaire à la cuisson. Suivant la capacité des fours, la cuisson
dure de 20 à 60 heures.
Selon les effets qu'on cherche à produire dans une cuisson, ona besoin
de pouvoir à volonté rendre l'atmosphère du four oxydante ou réductrice.
On arrive à ce résulLit en faisant varier le rapport de la section de la
cheminée a celle des alandiers. Si la section des alandiers est petite par
rapport à celle de la cheminée, l'air dominera dans les produits de la
combustion et la flamme sera oxydante; si, au contraire, la section de la
cheminée est petite par iupport à celle des alandiers, des gaz non brûlés
resteront dans la flamme qui circule dansie four et l'atmosphère sera réduc-
trice. L'expérience a établi qu'il suffit que l'atmosphère réductrice ou
oxydante soit maintenue aussi longtemps que la porcelaine et sa couverte
restent encore poreuses, non vitriliées, pour que les objets subissent
les effets de l'oxydation ou de la réduction; aussitiH que la vitri-
fication est commencée, on peut, sans que les effets obtenus antérieu-
rement par l'oxydation ou la réduction en soient modifiés, se rapprocher
de l'allure neutre et atteindre ainsi la température nécessaire à la cuisson.
Effets de la cuisson sur les pAtes & porcelaine. — Sous l'influence
de l'élévation progressive de la température les matières qui composent
les pâtes i^ porcelaine, c'est-à-dire le kaolin, le feldspath et le quartz,
miO. — 'M, Si^r. Gcsamincllc Stlirifltii 510^1-512-1806. — (") Tnilû dra Arts céra-
ovGoo<^lc
EFFETS DE LA
éjmtuTdiit les modîiicatîons suivantes : vers 750° le kaolin perd son eau
de constitution, la pâte acquiert de la consistance et commence à prendre
du retrait; vers 1000°, température du dégourdi, elle a pris environ le
rinquième du i-cti-aîl qu'elle pi'endra quand sa cuisson sem complète ;
enlrc 1150* et 1200" le feldspath qui commence à entrer en fusion
attaque le quartz et le kaolin ; cette action augmente en même temps que
la température s'élève et quand la température de cuisson, qui varie sui-
Tant les porceLiines de 1500° à 1400", est atteinte la pftte à porcelaine
efi devenue une matière vitreuse, translucide, et elle a pris alors de
U à 16 pour 100 de retrait.
Ilussak(") a étudié, en examinant au microscope des lames minces
laiiit-es dans divers échantillons, les diOércntes modilîcations par les-
quelles passe la porcelaine depuis les premières actions du feu jusqu'à
luisson complète.
Il a vu ainsi que, pendant la cuisson de la pâte, le feldspath fondu dis-
sout peu à peu la kaolinite et le quartz en formant une masse vitreuse
opacifiée par de fines aiguilles qui semblent être la sillimanite Al'SiO',
masse qui constitue la porcelaine.
Pendant que la pâte à porcelaine se transforme ainsi, la couverte
arrive peu à peu à fondre et à se répandre en couche uniforme à sa sur-
lacc; pour que la glaçure de la porcelaine ait tout son éclat, il est néces-
saire que son point de fusion soit de 80 à 100 degrés inférieur à celui de
la cuisson de la pâte elle-même.
Après cuisson la porcelaine peut avoir deux aspects différents suivant
l'atmosphère qui aura régné dans le four; si l'atmosphère est réductrice,
les petites quantités d'oxydes de fer et de titane, qui sont toujoui-s pré-
sentes dans les kaolins, seront à l'état de FeO et de Ti*0', alors la porce-
bine aura une légère coloration blcu-vcrdfitre ; si au contraire l'atmo-
sphoï est oxydante, le fer et le titane seront à l'état de Fe'O" et TiO' et la
coloration de la porcelaine sera légèrement jaunâtre.
ProcéddB de décoration. — Les divers procédés de décoration appli-
cables à la porcelaine, ainsi qu'aux autres produits céramiques, peuvent
être rangés en deux genres bien distincts; le premier comprend les pro-
cédés où les décorations sont cuites à la même température que la pâte
elle-même, on le nomme le grand feu ; le second est celui dans lequel les
(iéconittons sont appliquées sur les pièces émaillées, et cuites précé-
demment, c'est le petit feu ou feu de moufle.
Quel que soit le procédé do décoration employé, les matièi'es qui
peuvent donner des couleurs restent les mêmes ; ce sont les oxydes mé-
talliques qui sont aptes à colorer les silicates ou capables de-donner des
aluminates colorés. Ainsi l'oxyde de cobalt donne le bleu dans les silicates
et les aluminates ; l'oxyde de nickel produit des tons bnm-jaunc ou
TJolàtre dans les matières vitreuses: l'oxyde de fer, Ke'C, et les ma-
oiTDei de Bronpiiu-1 2-M6. — ("^ Cammunicalion ptrliculiérc. — ("] Voer. B. Soc. Enc,
ovGoc^lc
8G CËRAMIQUE.
tièrcs qui en rcnrcrment telles que ocres, bols, terres de Sienne, hatti-
turcs, etc., servent de base aii\ jaunes, rouges, roiiges violàtres et bruns,
quand le milieu où se fait la cuisson est réducteur, l'oiyde Fe'O' passe à
l'état de FeO et on obtient !c ton bleu vcrdàtrc connu t^nus le nom <]<>
cHadon; l'oxyde de manganèse produit des jaunes, des bruns, des violeUt
ou du noir; l'oxyde de cuivre, selon la nature du silicate dans lequel il se
dissout, donne en milieu oxydant le bleu turquoise ou le vert émeraude,
et produit en milieu réducteur un ronge vif; l'oxyde d'uranium est
la base des jaunes verdfttres, et des jaunes bruns en feu oxydant et des
gris et noirs en feu réducteur; l'osyde chrome donne des tons verls
qu'on modifie vei's le bleu par adjonction d'oxyde de cobalt et d'alu-
mine; combiné à d'autres corps, il engendre des couleurs diverses, ainsi
le chromate de plomb peut donner du jaune ou du rouge oi-nngê, le
chromate de fer des bruns; si l'on calcine fortement un ou deux cen-
tièmes d'oxyde de chrome ajouté à un mélange d'oxyde d'étaiu et de
chaux, on obtient la couleur que les Anglais nomment PinkC) qui varie
du rose au pourpre; si, comme le fit Ebelmen(''), on chaulTe à la tem-
pérature de cuisson de la porcelaine I pour 100 île Cr'O' avec de
l'alumine on obtient une couleur rubis, avec un mélange de ^VI'O^. de
ZnO dans le rapport des spineilcs ZnU.AI'O*, avec des traces de Cr'O'
il se forme une matière rouge orangé analogue il la gahnite. L'acide tita-
nique, associé à plus ou moins d'oxyde de fer, comme on le rencontre
dans le rutile, produit des tons jaunes ou orangésC). L'oxyde d'auU-
moine, cbauiïc vers 800", avec de l'oxyde de plomb, donne un jaune
opaque connu sous le nom de jaune de Naples. L'oxyde d'élain sert k la
préparation des blancs opaques. L'oxyde de zinc modifie la nuance des
bleus de cobalt, des rouges de fer, des jaunes d'antimoine, etc. 1^
platine et l'oxyde d'iridium produisent dans les flux vitreux des cou-
leurs qui varient du gi'is an noir. L'or donne, soit à l'état de pourpre de
cassius, soit à l'état métallique, dissous dans des verres appropriés, les
tons rose ou rubis dont on fait virer la nuance vers le jaune en y ajoutant
des traces d'argent ou de chlorure d'argent.
De plus l'or, l'argent et le platine, réduits en jMudres fines, s'appliquent
sur les produits céramiques pour les orner de leur éclat métallique.
Décoiution au grand feu. — Au grand feu. la porcelaine peut être déco-
rée : 1* par des pfltes colorées; 2" par des couleurs employées sous la gla-
l'urc; 5° par des coidcurs posées sur la glaçure déjà cuite; i° par des
couvertes colorées juxtaposées ; a° à l'aide de solutions de sels des métaux
capables de colorcria pâte; on donne le nom detcinfureàcedemier procédé.
Pour préparer une pâte colorée on fait entrer, dans sa composition, la
matière colorante, en modifiant en même temps son dosage de façon à lui
garder, malgré cette addition, le même coefficient de dilatation et la même
température de cuisson que possède In pâte bbuche sur laquelle elle
avril 1900. — [*•; Cïjid. Polvl. J. ninglcr. 102-123-1861. — {") U powclHnc. fur
ovGoo<^lc
DËCORATION. 8T
liait être posée ; la matière colorante est en général obtenue d'avance par
une préparation spéciale qui a pour but de faire développer le ton que
ilnit donner l'oxyde métallique, soit en le faisant dissoudre dans le
feld^palh comme pour le cobalt par exemple, soit en formant avec l'alu-
mine un composé analogue aux spindles, MgAI'O' ou ZnAI'O* qu'on
i-olore par quelques centièmes d'oxyde, comme on le fait pour les roses
iiMpiius avec le chrome.
Les couleurs sous couverte ne se distinguent à proprement parler des
pâtes colorées qu'en ce qu'elles sont beaucoup plus riches en matières
cnlorantes -, si les pâtes colorées doivent, poiu- avoir l'intensité voulue,
vire posées à une épaisseur de plusieurs millimètres, par contre, il suffît
d'appliquer en couches très minces les couleurs sous couverte poui' avoir
if même effet; ce qui permet de produire, à l'aide de traits très délicats,
de Unes décorations analogues à celles que les Orientaux exécutent en
bleu avec tant d'habileté.
Les paies colorées, ainsi que les couleurs de grand feu. ne prennent
pas par elles-mêmes le glacé de la porcelaine ; ce n'est que la gtacure dont
mi les recouvre, une fois le travail de décoration terminé, qui le leur fait
acquérir. C'est ce qui a fait donner à ce genre de peinture le nom de
liécoralion soug couverte.
Les couleurs de grand feu employées sur glafure, qui sont constituées
par des matières colorantes analogues à celles dont il vient d'être parlé,
doivent être rendues légèrement fusibles par addition d'une petite quan-
tité de couverte feldspathique.
Les pâtes colorées et les couleurs sur ou sous couverte de grand feu,
composées de matières colorantes tenues en suspension dans la pâte ou
dans une petite quantité de couverte de porcelaine, n'ont pas la transpa-
rpncc des verres colorés ; il n'en est plus de même des couvertes colorées
qui sont de réels verres teintés dans leur masse, par quelques centièmes
d'oxydes culoranls. La préparation des couvertes colorées est des plus
simples, il suffît en général de mélanger, sans les fondre, les éléments
qui entrent dans leur composition. On introduit l'oxyde colorant en lui
faisaid prendre stœchiométriquement la place d'un autre oxyde de même
nature faisant partie de la formule de la couverte incolore, de manière à
hii garder la même formule chimique.
Certaines couvertes, destinées à produire des eifels spéciaux, sortent du
type de celles dont il vient d'être parlé, ce sont les couvertes cristallisées
l't les couvertes rouges colorées par le cuivre.
Les cristaux, dans les couvertes, sont obtenus soit par le zinc, comme
à Sèvres ("""'), soit par l'oxyde de titane comme à Berlin ("). La
rouverte dwis laquelle se développent le mieux les cristaux linéiques ne
rontient plus d'alumine ; elle correspond à Sèvres environ à la formule
0.75 K'O, 2,25 ZnO.eSiO'.
!■- ï«gt, 1M. — (••) Polît, i. Dingler. 31î-3^. — (») BiioirïmiKi. Trtilc .les Arl» cfw-
ovGoot^lc
88 CÉRAMIQUE.
Pour protluire le rouge, il est nécessaire que le cuivre, qui donne
cette belle couleur, se dissolve facilement dans la couverte qui lui sert
de fondant, pour cela il faut qu'elle soit plus fusible qu'une couverte
blanche ordinaire; on obtient ce résuEtiit en ajoutant, dans la composition
du flux vitreux, du borax, ainsi qu'on le fait à Sévres(~'), ou en addi-
tionnant d'une couverte incolore de porcelaine un boro-silicate de baryte
et de soude fondu("), ou bien encore en y introduisant de l'oxyde de
plomb comme le font les Chinois (") .
Le procédé de décoration qui porte le nom de teinture consiste à
imprégner la pâte qu'on désire teinter avec une solution de concentration
connue d'un sel d'oxyde colorant, azotate ou acétate, puis à chauffer, au
rouge, la pièce ainsi préparée; sous l'action de la rhaleur, l'azotate ou
acétate se décompose et l'oxyde colorant reste disséminé dans toute la
partie où la solution avait pénétré et lui communique la couleur qu'il est
apte à produire.
DÉcoRATion AU PETIT FEU. — Feo DE MOUFLE. — Cc uiodc dc décoration,
qui s'applique, comme il a été dit, aux poteries déjà cuites au feu de
four, s'exécute dc plusieurs manières. La décoration peut être faite sous
émail, ou sur email à l'aide de couleurs ou d'émaux. C'est aussi au feu do
moufle que se font les dorures et les lustres métalliques.
La décoration sous émail s'exécute avec des matières colorantes ana-
logues à celles employées au grand feu; mais ici, pour les faire adhérer
sur la pièce déjà cuite, on les additionne, non plus de pâte ou dc cou-
verte comme précédemment, mais bien d'une quantité de silicate alca-
lino-plombeux, sufiisantc pour les fixer et les maintenir en place. Quand,
par une première cuisson en moufle, elles sont fixées sur la pièce, on les
recouvre d'une couche d'émail transparent qu'on fait glacer à une tem-
pérature de 900 à OâO°. L'émail, qui entre en fusion, avive les couleurs,
les recouvre d'une nappe transparente uniforme et leur donne tout leur
éclat.
Les couleurs à peindre sui* glaçure doivent renfermer une quantité de
fondant telle qu'elles puissent se fixer et devenir brillantes par le seul
fait de la cuisson en moufle. On arrive en général à ce résultat en com-
posant ces couleurs de trois quarts d'un borosilicate alcalino-plombeux,
par exemple, et d'un quart de matière colorante; dans ces conditions,
le fondant est suffisant pour faire adhérer et glacer la couleur, mais
insuffisant pour dissoudre totalement le principe colorant auquel il est
mélangé; après cuisson, la couleur reste opaque, le fondant ne fait que
fixer sur la glaçurc de la pièce céramique les oxydes colorés qu'il tient
en suspension, comme dans la peinture à l'huile ce véhicule fixe la
couleur sur la toile du peintre.
Les principes colorants (|ui entrent dans la préparation de ces couleurs
sont les mêmes que ceux indiqués précédemment. Les fondants ont des
miquEs, 635. Bote» et idditiori de SdreUL, cdil. 1877. — ("] Sege*. Ttiuninduslrie Zeilun^
ovGoo<^lc
DÉCORATION. 89
compositions difTérentes suivant la couleur dans laquelle ils doivent entrer ;
un doit les choisir de façon à ce qn'ils n'attaqtient que le moins possible
la matière colorante qu'on leur incorpore.
Les couleurs céramiques d'une même palette doivent avoir toutes la
même fusibilité, acquérir en même temps leur ton et pouvoir en outre
se mélanger entre elles. Des formulaires très complets pour la prépara-
lion de ces couleurs ont été publiés par Brongniart (") en Crance et par
Waechter (") en Allemagne.
Les émaux se distinguent nettement des couleurs; ce sont des verres
transparents colorés par de faibles quantités d'oxydes colorants dissous
dans leur masse, tandis que les couleui's ne sont que des matières
fusibles tenant en suspension une fnrte proportion du produit colorant;
les émaux peuveni s'employer en épaisseur, les couleui-s ne s'appliquent
qu'en couches très minces. La nature chimique du verre, qui sert à com-
poser un émail, a une influence marquée sur la coloration que peut lui
communiquer un oxyde métallique. Ainsi un verre plombeux est coloré
parl'axydeCuOen vertémeraiide, un verre plombeux etalcalin donne avec
le même oxyde le bleu turquoise, etc. On peut considérer comme types
de verre plombeux et de verre alcaiino-plombeux les deux compositions
0 55PbO )
suivantes : Ph0.2SiO' et n'it,K in ( 2,15SiO*; ces deux silicates peu-
vent suffire pour tirer des oxydes colorants tous les tons qu'ils sont
captdiles de donner.
Les émaux ne se fixent pas sans accidents sur une pàtc céramique
quelconque, il est nécessaire, pour éviter la tressaîllure ou l'écaillage,
qu'il y ait accord de dilatabilité entre eux et la pâte. La pète dure très
alumineuse et cuite à haute température ne peut supporter des émaux
alcalins parce qu'ils ont pour elle un trop grand coefficient de dilatation,
lundis que la pâte tendre, très siliceuse et cuite à 1100° environ, d'une
grande dilatabilité, peut supporter ces émaux alcalins qui sont ceux qui
possèdent les tons les plus vifs et les plus limpides qu'on connaisse et
acquérir, do ce fait, l'éclat qui a fait le succès de ce genre de porcelaine.
Dorures et lustres métalliques. — L'or, pour jtouvoir être appliqué
liur ta porcelaine, doit être amené à l'état de poudre très fine ; on arrive à
rc résultat par précipitation chimique ou par une pulvérisation méca-
nique. Pour que l'or reste (ixé sur la pièce, après cuisson, on l'additionne
d'un dixième de son poids d'un fondant qui est l'oxyde de bismuth ou le
borate de plomb. Le platine et l'argent, réduits en poudre fuie, peuvent
être employés comme l'or dans les décorations céramiques.
ku sortir de la moufle ou s'esl faite. la cuisson, l'or, ainsi que le platine
cl l'argent n'ont pas leur éclat métallique ; on le leur fait prendre en
W frottant avec des pierres dures (agates ou sanguines) ; cette opération
porte le nom de brunissage.
iï7-ISM. — ;») p. Soc. En.'.. r,-vriiT IRtn.,— !"j D. Soc. Eue, octobre 1888. - ("l C. R.
ovGoot^lc
!)l> CÉltAMIQlE.
L'or peut ôtrc obtenu directement avec son éclat métallique au sor-
tir de la moufle ; jiour cela on emploie une préparation apéeiale nommée
or brillant, dans laquelle ce métal est dissous à un état mal déHni dans
un mélange de baume de soufre et d'essences diverses. Salvétatl") a
émis l'opinion que l'or pourrait bien être dans cette préparation com-
biné à un inercaptan ; cette hypothèse semble plausible, quand on se
rappelle que Anderson (") a trouvé du mercaptan éthylique dans les
produits de distillation du baume de sourre. L'or brillant permet d'étendre
ce métal en couches excessivement minces ; c'est ce qui en fait le succès,
bien que les donu'es qu'il donne n'aient aucune résistance à l'usage.
Les lustres métalliques donnent des tons changeants passant du violet
au rouge, du bleu au jaune, suivant l'angle sous lequel on les observe ;
pour produire ces phénomènes, on dépose, à la surface des poteries, une
couche métallique d'une 1res faible épaisseur qui donne alors toutes les
colorations bien connues des lames minces. Les lustres sont de deux
espèces bien différentes, les uns sont obtenus par la décomposition au
rouge de résinâtes métalliques, les autres par transport, sous l'action de
la chaleur, de cuivre ou d'argent à la surface de la pièce à décorer, opéra-
tion qui s'opère par une sorte de cémentation. Ce dernier procédé est
celui dont les Maures firent en Espagne un si brillant usage.
Moufles. — La cuisson des pièces décorées des couleurs, des émaux
ou des métaux indiqués ci-dessus se fait dans des appareils nommés
moufles. Les moufles ordinaires sont analogues h celles du chimiste, mais
de dimensions beaucoup plus grandes, leur capacité atteint quelquefois
'i à 3 mètres cubes. Ce genre d'appareil est trop connu pour qu'il y ait
lieu d'insister sur sa description.
Depuis quelques années, on tend à revenir à un genre de moufle, qui
avait été en usage à Sèvres en 1751 ; c'est la mouHc à fou continu ou à
circulation. Un four à niouHe continue se compose d'un tunnel rectiligne
dans lequel circulent sur rails des wagoimets chargés des pièces à cuire.
Au milieu environ de la longueur du tunnel se trouve un foyer, qui main-
tient continuellement ce pointais tempéi'ature nécessaire; les wagonnets,
entrés par une extrémité, s'avancent peu à peu vers le foyer en se chauf-
fant ainsi progressivement; ils y demeurent quelques minutes, puis s'en
éloignent en se refroidissant peu à peu. Ces fours à moufles mobiles
donnent, en comparaison des anciennes moufles, rapidité de production,
meilleure qualité des couleurs et notable économie de combustible.
Porcelaines tendres. — Ces porcelaines sont nommées tendres
parce que leurs glafures sont plus facilement rayables par l'acier que
celles des porcelaines dures et aussi parce qu'elles rasislent moins à
l'action d'une haute température, c'est ainsi qu'à la températui-c de cuis-
son de la porcelaine dure elles sont complètement fondues.
Les porcelaines tendres sont toujours soumises à deux cuissons : dans
S--a»irp-rcvill(. 8fl-ieî-18«4.— C) B. Soc. Enc, odoljro 1898. — ["] B. Soc. Eue. (5)-l-1012.—
ovGoo<^lc
PORCELAISE TENDRE IKGUISB- 91
la première la pâle acquiert sa dureté, sa blancheur et sa transparence,
nuis reste sans glaçure; dans la seconde, (jui se fait h température plus
basse, on Fait fondre à sa surface l'éniaii, toujours plombeuK, qui doit lui
dnnner son éclat. Ces porcelaines se prêtent mieux à la production d'objets
d'art que les porcelaines dures, mais elles sont inférieures à celles-ci
pour les usages de la table et pour ceux du laboratoire, car elles sont facile-
ment niyubles et résistent mal aux cliangements brusques de température.
Porcelaine tendre anglaise. — La présence du phosphate de cal-
cium (Ions la composition de cette porcelaine en est la caractéristique,
aussi lui donne-t-on souvent le nom do porcelaine phosphatique.
Les matières premières qui entrent dans la préparation de la \ià\e du
i-elte poterie sont : un kaolin argileux du Cornouailles ^Corhisk clay) , un
kiolin raillouteux ou pegmatite altérée [Comish stone ou granit), qucl-
i|acfois une petite quantité d'une argile plastique blanche et enfui des os
calcinés qui apportent le phosphate de calcium. Il entre en outre, dans
quelques compositions de cette pâte, de petites quantités d'une fritte
spéciale, mais fort rarement.
La nature des os employés a, dit-on, une grande inDuencc sur la beauté
lip la porcelaine, on préfère les os longs et d'eux des ruminants. Ces os
viennent en général de l'Amérique du Sud ; ils sont, avant d'être mis dans
les pitcs, soumis à un dégraissage en les chauffant avec de l'eau sous
pression, puis calcinés au rouge dans un courant d'air pour brûleries
dernières traces de charbon et les rendre assez friables pour être facile-
Hient réduits en poudre impalpable. On a essajé de remplacer les os cal-
l'inés par des minéraux phosphatés naturels tels que l'apatite, ces tenta-
tives ne semblent pas avoir donné des résultats satisfaisants.
Les proportions suivant lesquelles ces éléments lïnement broyés doi-
vent entrer dans la composition de la pâte anglaise sont variables et du
reste assez mal définis. Comme exemples extrêmes on peut citer les deux
L'OinpDsitions qui suivent :
K»lîa irgiltiui 31,0 41,0
Pcgmitilc itlvK'C 36,0 0
Silcï broyé 3,5 16
Os calcioés 40,S 43
On ajoute quelquefois, pour augmenter la plasticité, une petite dose
il'ai^ile plastique du Dorset, mais c'est au détriment de la blancheur de
bpâte.
Couper a publié les analyses suivantes de porcelaines tendres anglaises
l'uiles :
SiO' W,8« 40,60 W,96
AI'O' 21,48 34,15 24,65
UO 10,06 14,3Î 14,18
«kO — 0,4.1 0,31
(PtiO*)«C«> + lriceiFcO . . 26,41 15,32 15,59
Akilii cl pertes !,10 5,28 5,79
*) HoTE»TA«T. jRDier. Glu. 255-1900. — |«'j AmIjk» inédilei. — (•*) Sebkr. Gcummelle
ovGoot^lc
93 CËRANIQUE.
Les procédés de façonnage de cette pâte sont les mêmes que ceux de la
porcelaine feldspathique. Les pièces sont souvent supportées dans les
casettes en les entourant de sable fin,
La première cuisson, celle du biscuit, se fait à une température de
1200 à 1250" dans des fours verticaux à flamme renversée à un seul
laboratoire. Le combustible, employé dans cesfours, est toujours la bouille.
La seconde cuisson, c'est-à-dire celle de l'émail incolore ou vernis, se
fait dans des fours analogues h ceux employés pour le biscuit, mais à
une température moindre, soit à 1000* environ.
Pour préparer l'émail, dont la composition varie légiiremenl d'une
fabriquée l'autre, on commence, par exemple, par fondre sans l'affiner
un mélange de pegmatite, 34, borax, 34, craie, 17, sdex, 15 ; on broyé
alors, en présence d'eau, 69 parties du verre ainsi obtenu avec 21 de
céruse et 10 de pegmatite. C'est ce mélange à l'état de bouillie qui con-
stitue l'émail prêt Jt être employé.
Comme le biscuit de porcelaine tendre est peu poreux, l'émaillage de
cette porcelaine est assez délicat à bien exécuter.
Les didérenls modes de décoration, citésà propos de la porcelaine dure,
s'appliquent très bien à la porcelaine anglaise ; sur cette jKircelaine à gla-
çure piombeuse, les couleurs et les émaux prennent un grand éclat.
Souvent, sur ces porcelaines, on applique les décors par impression : nous
reviendrons sur ce procédé eu parlant de la FaTence fine. La cuisson des
peintures se fait dans des moufles fixées chauffées à la houille.
I^ porcelaine phosphatîque est un produit presque exclusif de l'Angle-
ten-e où elle fut mise en fabrication par Sprode vers 1800,
On rapproche sauvent le parian de la porcelaine phospbatique, mais
c'est à tort, car cette matière, composée de feldspath et de kaolin, n'est
en réalité qu'une porcelaine dure riche en feldspath.
Porcalainfl tendre à fritte. — Porcelaine tendre françaïBe. — Cctl<^
porcelaine, qui a eu un si grand succès en France pendant le xyiii" sièclo,
n'a plus pour ainsi dire aujourd'hui qu'un intérêt historique.
Quand on entreprit la fabrication de la porcelaine tendre à fritte, on
ne connaissait ni les kaolins, ni les feldspaths et le but que l'on se pro-
posait était de faire une pùte solide blanche qui, cuite à température
convenable, put acquérir de la translucidité, recevoir une glaçure bril-
lante; en un mot on cherchait à reproduire les porcelaines qui venaient
de Chine et dont on ignorait totalement la composition.
Les procédés de fabrication de la porcelaine tendre française nous ont
été communiqués par Holtot, membre de l'.^cadémie des sciences, dans
un manuscrit conservé à la Bibliothèque de Sèvres.
Trois matières entraient dans la confection de la pâte tendre : une
fritte, c'est-à-dire un verre très incomplètement affiné, de la marne plus
ou moins argileuse et de la craie. .
Schriften, 569. — [«) C. Vuci. D. Soc Ene., «iril 1900. — («; G. ïo.ir. Analjw inédite. —
ovGoo<^lc
PORCEUINE TENDRE FRANÇAISE. 93
La fritte était préparée en soumettant à une forte chaleur :
Cristil mio^l (nitrate de puUuium fonifuj 440 litres.
Sel gm de Gibelle (cbiprurc de sudium ïm|)ur) . . . 14C —
Alun de rocbc 74 —
Sonde d'Alicuite (carbonilc de sadium impur) .... 74 —
Gvp*o de Jioninurtrc 74 —
Siblc quartieui de FonluncbJeau l!l! —
Celte fritte était cuite sous la voiïte du four rectangulaire ù flamme
directe qui servait à cuire les porcelaines façonnées ; In flamme, en sor-
tant du foyer unique chauflé au bois, passait sous cette voûte avant de se
rendre par une série de cameaux qui la traversaient dans le laboratoire,
où étaient disposées les pièces à cuire.
La fritte, après cuisson, était broyée et lavée pour enlever l'excès des
sels non entrés en combinaison avec la silice, puis pour composer la pâte
on mélangeait 75 de cette fritte lavée, avec 12,5 de marne kivée et i2,5
de craie.
Le façonnage se faisait sur le tour; par moulage, on pour donner im
peu de plasticité à la pâte qui n'en possédait presque aucune par elle-
même, on y ajoutait des matières agglutinantes, colle de parcbemin et
savon noir ou gomme odraganle.
C'est pour surmonter les diHictdtés du moidage et du tournage d'une
pâte aussi peu plastique, qu'on inventa en 1790,à Tournay, le procédéde
façonnage par coulage.
La cuisson des porcelaines se faisait dans le four rectangulaire à un
étage, indiqué ci-dessus, à une température de 1100 à 1150°.
Les pièces, mises dans des casettes faîtes d'argiles calcaires, étaient
soutenues par des supports façonnés avec la même pâte que la pièce
i-lle-méme. Au sortir du four, les objets ayant la translucidité de la
porcelaine, mais encore mats, étaient émaillés à l'aide d'un vernis alcalîno-
plombeux d'une composition très voisine du verre d'optique, connu sous
le nom de flint-glass. Ce vernis se cuisait dans le four à une température
de 900° environ.
La porcelaine tendre ainsi émaillée était alors décorée de cotdeurs et
d'émaux venant pour la plupart de Venise. La cuisson des émaux et cou-
leurs se faisait dans une moufle continue à circulation.
.\ujourd'hui, à Sèvres, où l'on a repris celle fabrication délicate, on
remplace la fritle ancienne par la poudre d'un verre très résistant aux
f 0,531 CaOM
ofrents chimiques 5, 70SiO* |0,23()K'O [ que Stns avait fait faire ])oiir
( 0,233 Xa'O)
l'usage de son laboratoire et l'on substitue la marne naturelle, de compo-
sition souvent variable, à un mélange d'ai^giln plastique blanche avec de
la craie. Ces matières sont additionnées entre elles de manière à garder,
;») Hwii. f^iredBul, n< 8, 1880. _ (»; MiLicorr. An. Ch. Pi>. efl-133. — {•") Eieliex.
ovGoot^lc
à la pâte ainsi fabriquée, la même
avait au xvin° sicctc et dont voici
CËRAMIOUE.
iposition chimique que celle qu'elle
Prdverakce
SiO*
Al'0>
CiO
SIpO
K<0
K.'0
AK»U«T^
Porcel«inelcnclrcd«Sovrc«
divmt 1800
T6,S0
71,Î4
2,48
3,54
13,74
15,57
1,41
1,07
3,10
t,53
Î.55
5,78
Comme on le voit par ces résultats, la porcelaine tendre à fritte, qui
ne contient que de petites quantités tl'Al'O^, se rapproche bien plus de la
composition d'un verre que de celle dos produits céramiques proprenicnl
dits.
Grès oâratnlque. — Les poteries de ce genre sont dures, sonores,
légèrement vitrifiées dans leur masse et de ce fait imperméables aux
liquides, sans le secours d'aucune gla(;ure ; elles se rapprochent, par ces
propriétés, beaucoup des porcelaines, il ne leur manque que la translii-
cidité, et dans la majorité des cas la blancheur, pour leur être identiques.
Les grès se distinguent, en outre, des porcelaines, en ce qu'ils résistent
en général moins bien qu'elles aux variations brusques de température.
On rencontre dans les grès-cérames deux variétés : 1" les grès com-
posés obtenus par mélange d'argiles kaoliniques avec des matières
feldspathiques qui les rendent légèrement fusibles; 2° les grès naturels,
formés d'argiles fusibles par elles-mêmes.
Les grès composés ont deux emplois principaux, ils servent, sous le nom
de grès fms, à la fabiication d'objets de table, de vases d'ornement cl
d'autre part k la fabrication, beaucoup plus importante, des carreaux de
dallage et de revêtement.
Grès fins. — Les grès fms sont surtout fabriqués en Anglefen'e où ils
sont désignés sous des noms divers : ironstone, white slone ware,
white granité, stone china, etc. Leur pftte se compose de kaolin,
d'argile plastique cuisant blanc, de silex broyé et de roche fcidspathiqiie,
telle que le cornish-stone, en quantité relativement grande. La . pré-
sence d'argile dans cette pâte la rend plus plastique que la pâle à porce-
laine et par conséquent d'un façonnage plus facile.
Ce grès, qui est blanc ou légèrement jaunâtre, ne se distingue des
porcelaines feldspathiques que par le manque de translucidité.
Dans certains cas, ce genre de céramique ne pi'ésente qu'un faible
glacé qu'on obtient en réglant In température de cuisson de façon à ce
que la surface des pièces arrive, par commencement de vitrification de la
pftte, àprendi-e un léger brillant sans le secours d'aucune glaçure; quel-
quefois on provoque cette vitriHcation supcriicielle en mettant, pendant
Triviui Kienlitiquo, I-1d:>-l63. — (*") BnoMXJtiir. Tnité. 2-SSi. — (*") Lilth et Dctaillv. Gétiic
ovGoo<^lc
GRÈS CËRAHIQIJE. 9b
la cuisson, les objets dans des casettes dont les ]>arois sont enduites inté*
rieurement de carbonate de potassium et d'oxyde de plomb. — Quelque-
fois les pièces, cuites en biscuit dans un premier feu, sont revêtues
d'iui émail Teldspathico-plombcux analogue à celui de la porcelaine
anglaise, qu'on fait glacer sur les pièces dans une seconde cuisson.
Les pâtes de grès Hns peuvent être colorées en diverses nuances par
addition, dans la composition, de petites quantités d'oxydes métalliques
colorants.
La décoration de ces grés fins se fait fréquemment en rapportant des
ornements en relief de pâtes de couleui-s dilTérentes de celle du corps de la
pièce.
Les procédés techniques de la fabrication des grès fins sont si voisins
de ceux de la porcelaine anglaise qu'il est inutile d'y insister davantage.
Carreaux de grès. — Le grès composé, utilisé à la fabrication des
carreaux pour dallages, revêtements et mosaïques, est formé, comme le
grès fin, d'un mélange d'argile plastique, de kaolin, de silex ou sable
(juarlzeux et de matières feldspathiques ou autres, telles que laitiers
Qiétafiurgiques, chaux, etc., mises en quantité suffisante pour amener
après cuisson un commencement de vitrification dans la masse.
Les matières qui entrent dans la composition de ces grès peuvent être
de moins belle qualité que celles employées pour les grès fins, surtout
pour les dallages ou pavements monochromes ordinaires; mais, pour
les dallages polychromes, qui exigent des pâtes colorées fraîches de ton,
on est obligé de composer la pâte, qui leur sert de base, avec des matières
premières aussi blanches que possible.
Le façonnage des carreaux peut être fait avec de In pâte molle ou avec
de la pâte en poudre légèrement humectée ; dans le premier cas, le façon-
nage se pratique dans un moule en plâtre dans lequel la |>àte est
comprimée â l'aide d'une presse à main; dans le second cas, celui de la
pâle en poudre, l'ouvrier la place dans un moule en métal et lu soumet â
la forte pression d'une presse hydraulique ou d'une presse à vis et â volant.
Quand les carreaux doivent être incrustés de pâtes de diverses couleurs,
[a pièce de fond du moule en plâtre, quand .on opère avec la pâte molle,
porte en relief le dessin qu'on veut reproduire, de sorte que la pièce
moulée reproduit en creux ce même dessin. Les creux de ce dessin sont
alors remplis avec des barbolincs épaisses colorées d'après les données du
modèle qu'on veut reproduire.
Ce procédé est assez lent, aussi préfère-t-on en général opérer avec les
poudres qu'on dépose dans les alvéoles d'un moule formé par un ruban
iDélallîque plié et contourné verticalement suivant tous les traits du
dessin à reproduire. On soumet ensuite les poudres, ainsi disposées, dans
le moule à la pression de la presse hydraulique après avoir enlevé le
réseau métallique.
diil, 18 et 38 juillet, f loâl 188!. — [^ •) An. Clëxïnt. Concis [ntcrnalion*! de Vienne
ovGoot^lc
90 CËRAHIQl'E.
Les poudres de pâte, employées dans ce travail, sont toujours légère-
ment humides. Les carreaux, après avoir été séchés, sont mis dans les
casettes en les superposant les uns sur les outres au nombre de 5 à C,
puis placés dans le four. Les fours, employés dans ce genre de fabrication,
sont à a<ce vertical, à flamme renversée et chatilTés à la houille; beaucoup
de fabricants de grès adoptent maintenant l'usage des fours continus.
Les carreaux de pavement ne sont pas émaillés pour ne pas les rendre
glissants au pied.
Les carreaux de grès pour revêtements verticaux sont fabriqués de
même, mais ils sont recouverts d'une glafure qu'on applique directement
sur les pièces crues, ce qui évite une double cuisson.
Grëa natarels. — Ces grès servent à la fabrication des cruchons, des
cuviers, des tourïcs, des tuyaux, etc., et aussi à celle des matériaux de
construction et de décoration des édilices.
Les argiles naturelles qui donnent directement par cuisson du grès
sont assez répandues tant en Fi'ance qu'en Allemagne ; elles sont riches en
silice, elles contiennent des quantités notables d'alcalis et des quantités
assez variables d'oxyde de fer, de chaux et de magnésie, comme on peut
le voir d'après les analyses qui suivent :
PllOV£llt:(CE
SiO»
AI'O'
Fe'CP
TiO"
uo
siso
K'O
N«'0
H»lt
A^..™=.
Rimberrillcn. . . .
Hshr près Colugnc. .
Eberniidm priis C»-
'«P";
67,31
60,81
70,12
60,78
78,29
56,92
20,56
23,18
21,43
26,84
lt,»2
20,97
1,01
2,K.
0,77
0,09
0,«2
0,23
0,22
0
0,18
0
1,59
0,39
Ml
1,82
5,33
2,62
0,38
0,30
0,91
8,73
5,52
*,92
7,26
6.5.^
8,70
ScserC).
Sc«Pr("),
Fiugorml"].
Les pâtes à grès peuvent quelquefois être faites d'une seule argile, mais
le plus souvent elles sont composées de deux argiles, l'une relativement
grasse, l'autre fortement siliceuse : on les mélange intimement à l'aide
de malaxeurs après les avoir rendues pâteuses par une quantité convenable
d'eau.
Ces grès sont tantôt gris clair, gris perle comme ceux de Cologne ou de
Saint-Amand-en-Puisayc, tantôt brun rouge plus ou moins foncé comme
ceux de Beauvais ou de Bayeux.
Le façonnage se fait soit à la main libre comme pour les grands cuviers
et jarres, soit à l'aide des moules en plâtre comme pour les éviers et les
pièces de construction, soit sur le tour comme pour les bouteilles et cru-
chons. Les tuj'aux se fabriquent en faisant passer la pâte par une filière
BOUS l'action d'une forte pression obtenue mécaniquement.
- («>] He,m
. Sprcchual 1704-1003. — ('■) Lauth el Dvi.iilit. Gcuic civil, 24 cl
ovGoo<^lc
POTERIES A PATE PERMÉABLE. • 97
Ugbcurc des grès peutélre obtenue en recouvrant la pièce crue d'une
i-ouverte feldspathico-ccJcaire analogue à celle employée pour la porce-
laine, ou bien composée avec des laitiers de hauts fourneaux, des
basaltes ou des laves; quelquefois elle est appliquée au petit feu sur les
pièces cuites ; alors, elle est plombeuse. Mais le plus fréquemment lagia^ure
(lit produite par un procédé tout spécial au grès que l'on nomme salage.
Puurappliquer ce procédé, on projette dans le four à la fin de la cuisson du
sel marin (environ 1 kg par mètre cube de four); sous l'action de la forte
température qui règne à cet instant et sous celle de la vapeur d'eau
présente, la silice décompose le sel, il se dégage de l'acide chlorhydrique,
Flil se forme, à la surface des pièces, un silicate d'aluminium et de sodium
<|ui lui donne après refroidissement le glacé désiré. Ce procédé de vernis-
sage réussit d'autant mieux que la pâte du grès est plus riche en silice,
La cuisson des grès se fait presque toujours en une seule opération, à
imc température de iSOO* à ISOO*.
Les appareils, employés à cuire le grès, ont été longtemps des fours
l'ouchés à un seul foyer alimenté avec du bois ; ils sont maintenant en géné-
ral remplacés par des fours verticaux à foyers multiples et à flamme renver-
sée, chauflës à la houille ; on tend même à substituer à ceux-ci les fours
continus à chambres multiples qui ont l'avantage de profiter des calories
accumulées dans une chambre qui vient d'être cuite, pour réchauffer l'air
qui doit servir à entretenir la combustion dans la chambre qui est en cuis-
son et aussi d'utiliser les calories qui échappent avec les gaz qui sortent
de celte chambre, pour commencer à l'écliauffer et à cuire les objets con-
tenus dans les chambres suivantes. Ce geni-e de four continu, alimenté
par des foyers directs ou par des gazogènes, se répand depuis quelques
années dans les usines céramiques qui ont de grandes quantités de pro-
duits à fabriquer.
POTERIES A PATE PERMÉABLE
Les caractères comnmnsdes produits de cette classe sont d'être poreux,
plus ou moins rayables par l'acier, de happer à la langue et de présenter
dans leurs cassures un aspect terreux.
Première division. Fsdences fines. — La première division
de cette classe comprend les faïences fines qui sont caractérisées par
une pâte opaque, blanche ou légèrement jaunâtre, ù texture fine, difli*
L-ilement rayabic pur l'acier, sonore ; leurs glaçurcs transparentes, rela-
tivement dures, sont faites d'un verre alcalin et plombeux, contenant en
général de l'acide borique et de l'alumine.
La cuisson de la faïence fine se fait en deux opérations, dans la pre-
mière on cuit la pâte entre 1200* et iâOO°; dans la seconde, on fond à sa
surface l'émail à une température de 1000° à 1100^.
31 toMTi, 7 irril 1S88. — p) Segm. GoMmnieltc Schriflcn, 58S. — ('>) G. Vo«t. B. Soc.'
ovGoo<^lc
98 cérahiqle:.
Plusieurs variétés de faïences fines ont ôté et sont encore fabriquées.
Les principales sont : 1" la faïence fine connue sous le nom de ferre de
pipe; sa pâle est composée d'argile plastique blanche (iO pour 100), de
silex calciné (40 pour 100) et de craie {20 pour lOOt, on y ajoute quel-
quefois une fritte alcaline ou du verre pulvérisé ; sa gla; ure est faite de
silex, minium, borax, carbonate de potassium et craie, auxquels on
ajoute parfois du feldspatli. La température de cuisson de la ten-e de
pipe est de 950" à 1000°, l'émail se cuit à la même température:
2* celle désignée sous le nom de cailloutage; il n'entre dans la composi-
tion de cette pâte en plus de l'argile plastique blancbe que du silc\
broyé, sa glaçure est d'une composition analogue au cristal, riche eu
oxyde de plomb, nommé /lint glass. Cette pâte se cuit h, 1150° environ
et son émail vers 800"; 5° la faïence fine dure ou feldspathique dont \a
pâte est formée d'un mélange d'argile blanche plastique, de kaolin, de
silex broyé et de feldspath et la gla{ure composée de borax, kaolin, craie,
feldspath, silex et minium. La cuisson de la pâte de la faïence feldspa-
thique se fait, suivant sa composition, de 1200° à 1250°, celle de sji
couverte de 975° à 1000°.
La faïence feldspathique est, des trois qui viennent d'être citées, de
beaucoup la plus importante, parce que sa pâte est plus blanche et plus
dure, et son venus, moins plombeux et phis alumineux, par conséquent
plus résistant.
Les formules de faïence fine qu'on trouve dans les traités spéciaux sont
aussi nombreuses qu'obscures; pour avoir une idée de la composition de
cette faïence, le mieux est de s'en rapporter aux analyses qui ont été faîtes
par Seger{").
PboieniKce
Sic
APO»
fB*(fi
c»o
MgO
K'O
Sa'O
eo«
ll'O-l-C
Total
A F>lirkalioi]fMn(aisc.
B Cboisj-lc-Hoi ....
C FtlH-iclioii lelRU . .
D F.hri«ti(.n bL-lR« . .
91,71
87.45
91,70
64,25
28,69
ai, SB
Ïî,tl2
27,01
21,46
1,14
0,59
0,59
0.61
0,54
0
0,65
2,ri8
0,08
0,51
0,23
0,25
Incci
1,30
1,92
1,32
1.97
0,2i
0,60
0,67
1,05
0
0
u
0
1,90
9.2i
7,23
7,a(
«,11
6,13
100,11:
99.5.'.
99,57
100. 3-i
99.71
De l'analyse rationnelle par l'acide sulfurique, Seger conclut que i
pâtes sont composées comme il suit :
PllOVIMI![CE
MATrËREl
Qr.RTI
Feldspitii
C»*.E
B Cfcuiîï-lu-Boi
C Kibriotiiin hiilp;
E Fibricalioii nlleman.le . . .
67,75
53,61
38,56
es, 79
51,97
24,63
36.06
30,36
27,3S
-34,50
7,tti
11 V
3,83
9,16
0
0
0 i
0
Edc, STrU 1900. — ("J Biio^GiiiutT. TraltO
ini(|uos 3-551 . — ("j Wai
ovGoo<^lc
FAÏENCES FINES. 99
Sous la désignation de matières argileuses se trouvent rcuiiis le kaoliu
et l'argile plastique qui sont tous deu\ solubtes dans l'acide sulfurique;
lo rapport suivant lequel ils entrent dans la pâte dépend de \a blancheur
pt de la plasticité de chacune de ces matières argileuses ; en moyenne,
1)11 peut admettre qu'il entre dans la pâte autant d'argile plastique que de
kaolin.
Le façonnage de la faïence fine est plus facile que celui de la porcelaine
parce que la présence d'ai^ile dans su composition augmente notablement
la plasticité de sa pAte. Les procédés de ti-avail, qui ont été indiqués
pour la porcelaine, s'appliquent aussi à la faïence.
Après dessiccation complète des pièces façonnées, on les place dans
les casettes où elles peuvent être mises les unes dans les autres, puis-
i[u 'elles sont cuites d'abord sans aucune glacurc ; on leur fait alors subir
la|iremière cuisson, dite cuisson en biscuit. Après cette cuisson, la pâte
dure, sonore et encore poreuse, est recouverte d'émail; pour cela on
Ircmpe les pièces dans un lait clair d'émail tenu en suspension dans
l'eau.
La préparation de l'émail, dans lequel it entre du feldspath, du silex
broyé, du borax, du carbonate de sodium, du kaolin, de la craie et du
minium ou de la céruse, comprend àeu\. opérations distinctes : dans
l'une, on fond une fritte, dans la seconde, on broie cette fritte avec une
jiartîe des produits indiqués ci-dessus non fondus.
La fusion de la fritte a pour but de rendre insolubles dans l'eau le
borax et le carbonate de sodium en les combinant à la silice et au feld-'
spath; la fritte contient en général toutes les matières, sauf le minium
ou céruae qu'on n'ajoute en quantité voulue qu'au nuiment du broyage
Hg la partie frittée ; au point de vue de l'hygiène des ouvriers chargés de
se servir de cet émail, cette pratique, qui laisse le composé de plomb non
combiné, est mauvaise.
Les formules d'émail, données dans les traités techniques, sont très
nombreuses : par contre, les analyses publiées de ce genre d'émail sont
nres; cependant Seger [") a donné la composition suivante de la glaçure
lie Choisy-ie-Roi :
Si 0* AI' 0> Câ 0 k' 0 Ni» 0 II» 0 + C 0* l'b 0 B« 0»
49.Î0 «,03 4,41 l,9t a,9l 3,28 20,98 5,25
nombres qui conduisent à la formule stœchiométrique 5,47 SiU*.
0..V2 B' 0'' . 0,49 .41*0' . RO, dans laquelle R représente l'ensemble des bases
autres que les scsquioxydes.
Cetéinail doit être cuit environà la température defusiondel'orflOCy).
Pour éviter l'emploi de l'oxyde de plomb dont les poussières sont nui-
isiblcs à la santé des ouvriers, on a cherché à lui substituer d'autres
Cliem. Pliarm. l.îcb. 08-1843. — (■*) Dbo:igxuiit. Trslté Jcs AMs l■l;^^lllil^ul^a 3.(23. -
ovGoot^lc
100 CËRAKIOIE.
bases; SegerC*) le remplace par la barjte et la formule qu'il donne est
alors :Û,5BaO. 0.5 Na'O.0,2 Al'0'.5,5 SiO'.O.SBo'O'.
Heiiiecke (') substitue au plomb et au calcium le zinc et le bnrjum el
compose alors l'émail suivant la formule :
(iK'O.iNa'O.iBaO|ZnO).0,25Al'œ.4,57bSiO'.0.875B'œ.
Dne glacure de formule ; 5.SiO'. Bo'0".0,5 AI'O*.0,4Na'O.0,6CaO.
essayée à Sèvres adonné des résultats satisfaisants. Ces émaux sans plomb
n'ont pas jusqu'ici été adoptés par l'industrie.
Les fours pour faïences fines ont la forme d'un cylindre surmonti'
d'une calotte sphérique; ils sont chauffés par des alandiers multiples ali-
mentés par la houille: ils sont à Oamme renversée; ces fours n'ont
qu'un étage. A l'origine de la fabrication des faïences fines, les four»
n'avaient que 40 à 50 m* de capacité, aujourd'hui ils arrivent à un volume
de 120 et même 150 m': ce sont là des dimensions dangereuses pour uno
bonne fabrication ; il est presque impossible d'avoir, dans un aussi grand
espace, la régularité de cuisson nécessaire pour obtenir de bons produits
non sujets à la tressaîUure ou à l'écaillagc de la glaçure, accidents que
peuvent provoquer, comme on le sait, de faibles écarts de température de
Les fours à cuire la glafiire sont de même constniction que ceux em-
ployés pour le biscuit.
Les fours continus à chambres multiples sont depuis quelque temps
en usage dans l'industrie de faïence fine et, dans ces dernières années, on
a dans quelques fabriques appliqué à la cuisson de la glaçure et à celle
du biscuit des fours continus à sole mobile. Ce genre de four, quf
Faugeron a construit dans les usines de Creil et Moutereau, dont il
dirige la fabrication, se compose d'un long tunnel de près de 50 mètres
de long dans lequel peuvent circuler sur rails des wagonnets à plancher
réfractaire sur lesquels sont placés les casettes renfermant les objets à
cuire. Vers le milieu de ce tunnel se trouve un espace chauffé à la tempé-
rature nécessaire pour cuire la faïence, soit par des alandiers, soit par un
gazogène. Les wagonnets qui ont environ l'",50 de long, 1 mètre de large
et 2 mètres de haut, charges des objets à cuire, entrent par une extré-
mité du tunnel et sont poussés peu à peu vers l'espace oii la température
est la plus élevée ; ils s'échauilent ainsi progressivement jusqu'à atteindre
la température nécessaire à leur cuisson ; quand cet effet est acquis, ils
continuent à s'avancer vers la sortie du tunnel et, pendant ce trajet, ils
sont refroidis méthodiquement par de l'air qui passe à leur surface el
qui s'échauffe ainsi fortement avant d'aller entretenir la combustion dans
les alandiers ou de servir à brûler les gaz provenant du gazogène. Les
fours de ce système apportent une grande économie dans la dépense en
combustible.
On a construit aux faïenceries de Digoin un four continu à sole circu-
{"lC«wuw«.Tr«ité a-flM. — ("lAnaljws inédites du Labonloire *! Sèvres. — (™)Vi>iir.B.
ovGoo<^lc
DÉCORATIO.N.DE LA FAÏENCE. iOi
laire mobile dû à Sturm et base siir des principes nnalogues.
Tous [es procédés de décoration connus sont applicables à la faïence
liiip; le plus fréquemment employé industriellement est le pi-océdc de
décoration par l'impression sous émail et aussi sur émail. Voici, âgrands
traits, la favoii d'exécuter ce mode rapide de décoration. Sur une feuille
de papier fin, solide et non colle, mais imprégné d'une mixtion, suscep-
tible de se détremper dans l'eau (amidon ou gélatine) on imprime les cou-
leurs céramiques incorporées dans une huile poissante à l'aide de plaques
de cuivre oti de zinc f^ravces en taille-douce, ou de cylindres graves
analt^es à ceux utilisés pour l'impression des étoiTes.
Pour ce genre de travail, les planches ou les cylindres doivent être gra-
M-s plus profondément que les impressions ordinaires sur papier. Le
tirage des épreuves se fait à la presse. Quand on se sert de cylindres
través, on en accouple plusieurs sur la même machine de façon ù pouvoir,
m ane seule fois, imprimer toutes les couleurs nécessaires pour repro-
duire un dessin donné.
Les procédés de la chromo-lithograpliie sont aussi appliques à l'impres-
sion des épreuves destinées à transporter les décorations sur les objets
réramiques ; mais l'impression sur pierre ne permet pas d'obtenir l'épais-
seur de couleur indispensable pour une bonne décoration sur biscuit;
aussi ce procédé est-il presque exclusivement réservé à l'impression sur
filature.
Quand les épreuves imprimées à l'huile grasse sont terminées, on les
applique sur la pièce en les comprimant fortement contre elle, pour bien
assurer l'adhérence des couleurs sur le biscuit; puis on enlève le papier
nprès l'avoir mouillé, les couleurs restent fixées sur la pièce par l'huile
ifrasse ; on porte les pièces à la température du rouge dans des mouRes,
dites à dégraisser, pour brûler les matières grasses contenues dans les
rouleurs qui empêcheraient la glaçure délayée dans l'eau de se fixer
sur elles pendant l'émaillage. Les pièces ainsi préparées sont alors trem-
pées dans la glaçure. puis soumises à la température du four à cuire
l'émail.
Aux moufles intermittentes et fixes en usage jusqu'ici pour dégraisser
!•'« pièces imprimées ou pour cuire les décors sur glaçure. se substituent
aujourd'hui presque partout les moufles continues à circulation.
Deuxième division. — Les poteries de la 2" division de cette
elasse ont une pAte généralement calcaire, opaque, plus ou moins colorée
ni rouge, à texture lâche, rayable par l'acier, à cassure terreuse, plus ou
mains sonore: elles peuvent rester mates ou être recouTcrles de glaçures
transparentes ou opaques. Leur cuisson qui se fait de 800* à 1000" est
simple la plupart du temps.
Dans cette division se rangent : l' les faïences ordinaires, y compris la
nwjolique; 2' les poteries communes proprement dites; 3° les terres
f*K. tac., nui 1807. — i;*°; Segeb. ticsammcllc Schrin«ii, M). — {") Anilj-flc înédilc du
ovGoot^lc
102
CÉRAMIOLK.
ciiites comprenant les briques et matériaux de construction, les tuyani.
Faïences ordinaires. — Ces faïences portent souvent le nom de faïences
stnnnifères à cause de la présence de l'clain dans leurs glacnres.
La faïence stannifcre, qui a servi, pendant plusieurs siècles, à produire
les belles poteries d'art italiennes, françaises et allemandes, la vaisselle
de table, les vases d'usage domestique ainsi que les poêles, les chemini'os
et les revêtements arehilectiiranx,' a beaucoup perdu de son importance
depuis l'apparition de la porcelaine et de la faïence fine; aujourd'bui son
emploi se trouve presque limite à la fabrication dos poêles et des revête-
ments et à celle de reproductions, plus ou moins réussies, des beaus
vases et autres objets d'ornementation qui tirent la réputation des célèbres
fabriques de Faëiiza (origine du nom de faïence) , de Pessaro d'I'rbino,
de Rouen, Nevers, Strasbourg, Marseille, Delfl et de tant d'autres.
Le nom de majolique qu'on applique aux faïences décorées dérive de
celui de l'île Majorque où les Arabes fabriquèrent d'abord ce genre de
céramique, qu'ils répandirent ensuite en llfilie.
Aujourd'hui, on appelle majoliques tous les objets d'ornementation
décorés, qu'ils soient en faïence ordinaire comme à l'origine ou qu'ils
soient en faïence fine ainsi que cela se présente souvent maintenant.
Les procédés de fabrication de la faïence ordinaire et de l'ancienne
inajoliiiue se ressemblent beaucoup; cependant la majolique a générale-
ment une pâte plus fine.
La pâte est cocnpostse d'argile plastique, plus ou moins calcaire par
nature, de marne argileuse et de sable; pour la majolique ces argiles sont
lavées afin d'augmenter la finesse de la pâte.
La teneur en carbonate de chaux dans la pâte varie de10à2^pou^l00.
Les analyses suivantes, faîtes au laboratoire de Sèvres^), indiquent les
compositions que peuvent avoir ces pâtes à faïence après cuisson.
FtlERCS
sio*
A1»0'
co
sso
Fc'O'
CO' \
.1i^ Lucca ilelU Hobin
49,65
15 ,'1
18,80
16,11)
12,a5
1«,2S
15,02
12,99
22,40
19,69
18,01
19,23
14,96
20,S4
10,21
0,17
0.50
0,71
0,44
0,15
3,70
S,M
2,82
3,14
2,12
4,07
3,01
4,60 1
■ir.,09 i
16. 7S
6. M
12,27
6,10
49,07
48.5(
afl,49
47,80
81,50
Si dans ces analyses on ne voit pas figurer d'alcalis c'est qu'on en
a négligé le dosage, car il n'existe pas d'argile qui en soit exempte.
L'émail blanc 0[>aquc qui recouvre ce genre de poteries est composé
d'oxyde d'étain, d'oxyde de plomb, de silice et de carbonate de sodium;
Ijitiwalnire de Si'v
. GfMmmGirc Schrincn, 440. — (") Segeii. Gïmiiu
ovGoo<^lc
faïence ordinaire.
105
(III roiitplaci- souvent lu silice par un sable quartzeiii contenant de l'aUi*
mine et des alcalis en petites quantités, par exemple, le sable de Decize
i-Mèvrei.
On introduit en général les oxydes de plomb ol d'étain réunis sous
foriiie d'une poudre jauniUre (|ui porte le nom de calcine. On obtient
l'ctlei-alcitie en chauHant à l'air jusqu'à oxydation complète letain et le
jtlomli fondus ensemble.
L'émail blanc peut être coloré, en lui ajoutant de 2 à 5 pour 100 des
iixydes mélalliques colorants.
L'email blanc ou coloré, finement broyé et tenu en suspension dans
l'eau à l'étal de bouillie claire, s'applique sur les pièces par immersion
DU |K)r aspersion.
Les analyses de divers émaux stannifères donnent :
MO*
PhO
SiiO»
AI'CP
F..«0'
CiO
VgO
K*0
^*■0
A.t™,.
tS.Ii
ïi.fl
ts.e
1,7
0.5
3,8
l.fl
10,0
Ki»u>s n-
11.48
«î,73
a:., 84
4,S7
0,Î9
O.M
Iracc»
1,94 3,9S
«.71
TA ,*l
17,11
5,79
o,r.7
1,19
U.IO
0,64 4,66
H,96
1»,9i
I5,ae
5,12
•
0,51
0.23
6,11
Scgerl",.
On emploie quelquefois sur la faïence ordinaire des glafures trans-
parentes: elles sont en général composées de silice, d'oxyde de plomb
et souvent d'une cerLnine quantité d'argile. Pour un émail très fusible, on
prendra un verre correspondant à PbO: l,5SiO', pour un émail moins
COJK'O.
fusible; < 0,2CaO; 0,5A1*0'; 5SiO'. (j) remplaçant dans cette seconde
( 0,7PbO.
formule tout ou partie de 0,2CaO par un oxyde métallique approprié, on
obtiendra desglafures colorées.
Le façonnage de la faïence ordinaire se fait par tournage ou moulage.
La cuisson est double; on cuit d'abord les pièces en biscuit, puis on
les recouvre d'émail et on le fait glacer dans une seconde cuisson à une
température légèrement supérieure à celle de la première.
La décoration de la faïence ordinaire peut se faire soit sur l'émail
cru avant la seconde cuisson dans le four, soit sur l'email déjà cuit; elle
se fait alors au petit feu de moufle.
Les faïences italiennes étaient décorées d'une façon un peu dilTérente ;
les peintures se faisaient sur l'émail cru avec des couleurs délayées &
l'eau; puis, la décoration terminée, on répandait sur la pièce une couche
de glaçure transparente el l'on cuisait. Le décor se trouvait ainsi entre
deux glaçures.
Schrineo, 469 el 594. — !••) Hïisecbe. Jdircsberichl Ti^a. 657.1884. — {"] BnoireM»»».
ovGoot^lc
104 CËRAVIQUE.
Faïence poar po&les et panneaux de cheminées. — La fabrication
de ce genre de faïence se rapproche beaucoup de celle dont il vient d'être
question ; elle s'en distingue cependant assez nettement parce que le but,
que l'on veut atteindre, se complique pour cette faïence de la condition
de résister sans se briser aux changements de température auxquels les
poêles et les cheminées d'appartement sont sujets. Pour qu'une faïence
destinée à un poêle suit bonne, il faut tout à la fois qu'elle résiste aux
variations assez brusques de température et qu'elle soit à l'abri du fendille-
ment de son émail, défaut bien connu sous le nom de gerçure ou tressaillure.
Quand on compose la pâte pour éviter la tressaillure, on obtient un pro-
duit qui supporte mal les variations de température ; ainsi les pâtes dans
lesquelles il n'entre pas de calcaire résistent convenablement à la chaleur,
mais, sur elles, l'émail se gerce; d'autre part les pâtes calcaires, qui se
brisent quand on les échauffe brusquement, supportent l'émail sans Ires-
saillures. Dans les recherches qu'on a faites pour résoudre ce problème,
qui semble insoluble, on a admis comme immuable la composition de
l'émail opaque et l'on n'a modifié que celle de la pSte; on eût sans doute
mieux fait de changer l'émail de fa^on à diminuer son cocfQcienl de
dilatation pour arriver à le fixer sans tressaillures sur la pâte qui résis-
tait bien aux variations de température.
L'analyse de ces pâtes a donné à Barrai {") les nombres qui suivent :
Si'O Al*0> CaO MuO Fe^O»
PIIcmNcuk. . . 7i,n 33,1 1,8 0,5 0,7
La préparation de la pâte se fait ici par trempage et malaxage drs
matières premières qui la composent; le façonnage s'effectue par le mou-
lage à la croûte dans des moules en plâtre.
Le four est rectangulaire à flamme directe, presque identique à celui
qui a été décrit à propos de la porcelaine à fritte, il est chaulîé au buis.
Les procédés de décoration suivis ici et leur mode de cuisson sont ana-
logues à ceux que nous avons décrits précédemment.
Poteries commones. — Les poteries communes servent à des usages
variés : les unes sont destinées à ne subir aucun changement brusque de
température comme les cuviers, les jarres, les écuelles, les terrines, pois
à fleurs, les amphores, les vases d'ornement, etc.; les autres, au con-
traire, doivent pouvoir sans se briser résister à des écarts notables <k
température, ce sont les ustensiles de cuisine, marmites, casseroles,
moules à gâteaux, etc. Aussi retrouve-t-on ici les deux genres de fabri-
cations indiqués; pour les premières, la pâte est composée d'argile oixli-
nnire, de marne argileuse et de sable siliceux ; pour les secondes, qui
sont exposées au feu des foyers de cuisine, elles doivent être peu calcaiivs
Tnitù ili»AHs ïiTiiniqiics 3-25. — (") Polit, J. Dingipi- IS5-256. — (""j TliaiiipilDii|:. ii- 2. Wi.
DiqmzecbvG00<^lc
POTERIES COHHUNES. 105
4>t contenir plus de sable ; on considère, comme les meilleures propor-
tions pour Taire une bonne pâte à feu, 70 d'argile et 50 de sable lin. Ces
pâtes doivent être Tmes et malaxées avec soin.
La cuisson est, dans la plupart des cas, simple ; la température qu'on
atteint pour celle opération est comprise entre 800° et 900*. Les fours
xont ordinairement analogues à ceux qui servent à la faienco ordinaire,
mais ici le combustible utilisé est frcqucniment la houille; les usines de
frrande production emploient maintenant pour cuire les poteries com-
munes des fours continus chaulfés à la houille.
Le façonnage se fait sur le tour et en général n'exige aucun auti'e outil
qu'un simple gabarit, qui sert de guide à l'ouvrier.
Le séchage des pièces se fait le plus souvent dans [e local même où
l'ouvrier les tourne.
Les poteries communes peuvent être mates, lustrées, engobées ou
recouvertes d'une glaçure transparente.
On obtient les poteries lustrées, en polissant la surface de la pièce, un
peu avant dessiccation complète, avec un outil dur; le poli, ainsi acquis,
subsiste sur la pâte après cuisson ; les poteries engobées sont faites en
plongeant les pièces crues, qui peuvent être jaunes, rouges ou brunes
suivant la nature de l'argile qui a servi k les fabriquer, dans une barbo-
tinede pâte d'une autre couleur, blanche le plus souvent; en enlevant
cette couche de pâte superficielle jusqu'à retrouver la pâte du dessous en
suivant l'ordonnance d'un dessin, on produit des décorations d'un effet
tout spécial. Les pâtes qui servent d'engobes sont assez délicates à pré-
parer pour leur donner les qualités nécessaires alin qu'elles se fixent
sans accidents, pendant le séchage et la cuisson, sur ta pâte qu'elles
recouvrent.
La glaçure des poteries communes est transparente et à base de plomh ;
elle est souvent préparée d'une fa^on désastreuse pour la santé de l'ou-
vrier, qui l'applique sur les vases et pour celles des personnes qui les
emploient pour faire cuire leurs aliments; en effet, on se contente le
plus souvent de recouvrir simplement la pâte de galène ou de titharge
pulvérisée ou encore d'un mélange finement broré de litharge, d'argile
f t de sable ; dans l'un et l'autre cas, l'oxyde de plomb du méUnge, pour
l'ouvrier, et l'oxyde de plomb non transformé en silicate stable qui reste
fondu à la surface de la pièce, pour celui qui en fait usage, peuvent
exercer toute leur action délétère sur la santé. Ces procédés défectueux
de faire la glaçure devraient absolument être interdits.
Sans vouloir prohiber l'emploi de l'oxyde de plomb dans ces glaçures,
t-ar il serait sans doute assez difficile de préparer, sans cet oxyde, un
vernis fondant à la faible température qu'on a coutume d'atteindre dans
cette fabrication, on pourrait exiger que toutes les glaçures dans les-
quelles il entre de l'oxyde de plomb fussent complètement vitrifiées
— i"; Sten. Geumatlle Stliridcn, 873. — (*] Drohgiiiit. Triilù Jcs Arl> ciTimiquca 2-13.
ovGoot^lc
106
CÉRAÏIQIE.
nvoiit de tes mettre en usage et composées de fa^oii à répondre à un
silicate aussi résistant que possible à l'action des substances acides qui
entrent fi-équemment dans la préparation des aliments.
Terres caites. Briques, tuiles, matâriauz de construction. —
L'industrie des terres cuites, qui longtemps s'était contentée des pro-
cédés anciens de malaxage de la terre au pied, de façonnage à la main et
de cuisson dans les fours les plus primitifs, a été amenée dans ces cin-
quante dernières années à adopter, pour produire vite, en grande quan-
tité et à bas prix, les procédés mécaniques de préparation et de façon-
nage de la pftte et les modes de cuisson les plus perfectionnés.
Les argiles qu'on emploie pour celle fabrication sont en général ferru-
gineuses, sableuses et légèrement calcaires, on les préfère maigres parce
qu'elles sont alors moins sujettes à se déformer ou ù se fendre pendant
le séchage ou la cuisson. Les compositions de ces argiles peuvent varier
dans d'assez grandes limites ; cependant, pour obtenir de très bons pro-
duits, l'argile doit contenir trois fois autant de silice que d'alumine et
10 à 12 pour 100 au plus de carbonate de calcium. Voici quelques ana-
lyses d'argiles k briques.
PROÏMASCÏ
SLO»
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F«»0'
rio'
C.0
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S.'0
CO'H'O
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Pucl»n
Ilelmsle.ll . . . .
Pwli'lAnglMem:;]
Fresnes (Fruicel..
Vmvcs [FniKx]. .
80,35
73,20
BI,M
50,81
50,70
MI.OO
15,56
18,8»
18.87
an, 81
18.2*
28,70
5,62
i,2B
6,66
2,03
5,68
1,96
0,96
2,87
O.HT.
0,8Î
5.48
0,51
1,40
1,20
5,27
0
4.16
1,05
:
4,07
6,33
8,28
7,48
5,98 *.56
. 8,34
Segeri») |
Uveurd,"
3
2,77
3,80
0,08
20
0,80
0,79
0,06
.Autrefois, il était de règle de laisser l'argile extraite de la carrière se
déliter sous l'action des agents atmosphériques pendant l'hiver; aujour-
d'hui, presque partout, cette désagrégalion naturelle est remplacée par
l'action de machines. L'argile sortie de la carrière est réduite en menus
morceaux et introduite dans des bassins oii on l'arrose d'eau pour la
détremper et l'amener à la consistance nécessaire à un bon façon-
nage.
La masse, ainsi préparée, est alors dirigée à l'aide de transporteurs
mécaniques vers les appareils destinés à la rendre homogène ; ce sont
des cylindres broyeurs pour briser les pieires qui peuvent s'y trouver,
puis des malaxeurs qui forment un mélange aussi intime que possible :
au sortir du malaxeur, la pâle entre dans la machine destinée à lui donner
sa forme définitive.
— (•' Sf.sïR. CeMmrncllp SthriAfii
~ (»') SKr.K». Gcsumncîllc Scliriflen, 869. — ("i Sebe»,
ovGoo<^lc
BRIQUES. 107
Parmi les nombreux modèles de machines à briques ou tuiles qui ont
i-té proposes, les plus répandus aujourd'hui sont ceux dans lesquels la
iwte, propulsée par une hélice, traverse une filière en prenant la forme
d'un long prisme qu'un outil découpe en briques ou sous la forme d'une
^ileUe qu'une presse spéciale transforme ensuite en tuiles ; les machines
Ae co type peuvent aussi senir à façonner les briques creuses et les
tumii en donnant une autre forme h la filière. La puissance de ces
innchines s'est constamment accrue ; à l'origine elles produisaient 1000
i> 1500 briques à l'heure, aujourd'hui elles arrivent A en faire 10000 et
|iliis dans le même temps.
A))K's le façonnage, on procède au séchage; cette opération, ù l'air
libre, dure de 15 à 20 jours et ne peut pas se faire pendant la mauvaise
liaison: aussi, pour fabriquer en tous temps et sécher rapidement les
•;randes quantités d'objets produits aujourd'hui par les machines, a-t-on
recours à des séchoirs chaufTés soit directement, soit par la chaleur per-
due par les fours.
Oito Bock a décrit, en 1878, un tunnel séchoir dans lequel l'air
employé augmente constamment de température pendant qu'il passe sur
les pièces » sécher afin d'éviter que de la vapeur d'eau se condense sur
l'iles et où, de plus, l'air chargé de vapeur d'eau est ramené de la partie
la plus chaude du tunnel vers la partie la plus froide, dans des tuyaux
fitués au haut de la voâte de façon à faire profiter cette partie froide de la
chaleur dégagée par la condensation de la vapeur contenue dans l'air qui
e^l passé sur les pièces humides.
Après séchage complet, les briques sont cuites à une température qui
doit atteindre au moins 750°, température de déshydratation des argiles
<! qui ne dépasse pas en général 1000 à 1050°.
I«s fours, employés dans l'industrie des terres cuites, ont été longtemps
1res nidimcntaires, sans alandiers distincts ; puis on s'est servi de fours
à aies verticaux ou horizontaux; mais aujourd'hui, pour pouvoir cuire
les grandes quantités de produits qui sortent des machines, on tend de
pins en plus à les remplacer par des fours continus.
Le premier four continu, qui ait été adopté, est le four Iloffman et
Licht. La grande économie (50 à 70 pour 100) de combustible que ce
four permet de réaliser est due à trois causes principales : 1° à l'échauf-
fement, sur les produits qui viennent d'être cuits, de l'air destiné à
entretenir la combustion; 2° à l'utilisation des gaz chauds, au sortir de
l'espace où la cuisson s'opère, pour commencer h cuire on à sécher les
objets contenus dans les parties suivantes du four; 5° à l'introduction
directe du combustible dans le milieu où s'opère la cuisson.
L'introduction directe du combustible dans le four n'est pas sans avoir
des inconvénients; les cendres et les mâchefers provenant du combus-
tible arrivent souvent a tacher quelques pièces, ce qui cause peu de
))i-Miiimp|lc Silniftcn. 47. — (■*) Sec™. Gesammellc, 80. — ;"} Anilvseï itii-ilitcs du Labor.
ovGoot^lc
108 CÉRAMIQUE.
pertes, quand il ne s'agit que de briques ou de tuiles, mais qui en occa-
sionne de plus sérieuses quand on fabrique des produits d'un prix
plus élevé ; d'autre part, ce mode de chargement du combustible ne
permet guère d'obtenir à volonté les allures oxydantes ou réductrices
dont on peut avoir besoin. On a remédié à ces inconvénients en substi-
tuant, dons le chauffage des fours continus, le combustible gazeux au
combustible solide.
Un applique aussi à la cuisson des briques et tuiles le système de four
dont il a été parlé à propos des faïences fines, système dons lequel on
fait avancer peu à peu les objets crus vers un foyer fixe.
Au sortir du four, les briques peuvent être blanches, jaunâtres,
brunes, rouges, roses ou noires, suivant la nature de l'argile employée
et de l'atmosphère dans laquelle a été faite la cuisson. Les matières qui
influent sur la coloration des terres cuites sont l'oxyde de fer, l'oxyde de
manganèse, la chaux et t acide titanique dont la présence est constante
dans les argiles. Seger (**) a cherché à établir dans quels rapporta sont
ces éléments, dans les briques diversement colorées; mats les résultais
auxquels il est arrivé perdent beaucoup de leur valeur parce qu'il n'a
pas tenu compte de l'acide titanique qui, cependant, a une très grande
influence sur la coloration des argiles cuites.
Les briques, tuiles ou tuyaux, ne sont pas la plupart du temps émail-
lés. Si on désire leur donner une glaçure, on les recouvre d'émaux
identiques k ceux dont il a été parlé au sujet des faïences ordinaires et
on leur fuit sidiir une seconde cuisson pour vitrifier ces émaux à lem*
surface.
Terres coites perméables, inlusUiles à haute température. — Pro-
duits HÉFRACTAiHES DIVERS. — Les terpcs cuites, dont il vient d'être ques-
tion, n'ont pas besoin, pour les usages auxquels on les destine, de
résister sans fondre à l'action de hautes températures ; il n'en est plus de
même de celles dont il s'agit maintenant. Elles doivent résister tout à la
fois à des températures qui atteignent souvent 1500° ou 1600" et aux
actions destructives des matières avec lesquelles elles se trouvent en
contact à ces hautes températures. Cette dernière condition est souvent
difficile à remplir avec l'argile; souvent on est obligé pour la réaliser
d'avoir recours à d'autres matières réfractaires convenablement choisies
selon les cas.
Les argiles réfractaires sont en général un mélange naturel de quartz
en grains presque impalpables et de silicate d'alumine hydratée
Al'C.âSiO'.SH'O contenant de petites quantités d'oxydes de fer, de
calcium, de magnésium, d'acide titanique et d'alcalis apportés par de fms
débris de micas. Leurs compositions, bien que variables, sont cepen-
dant comprises entre des limites assez resserrées, comme le montrent les
analyses qui suivent :
de SAvros. — [») Skceu. Gusimmeltc Scliriflcii, 85-W-318. — f") Anslvn; incdile du lÀbo-
ovGoo<^lc
PRODUITS RÉFRACTAIRRS.
PnOVK^UCE
SiO»
ll'O»
Ke'O»
TiO'
CïO
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K>0
Si'O
ll'O
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1,07
0,57
0,12
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0,27
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Dreai (Eurc-cl-Loir) .
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15,i)5
BiKiiorc»).
Grtiutidt (BiTlère) .
47 ,K
35, 0.1
2,50
l,lt
I.H
5,1)
10.51
BUchotC").
BtieMn (Mofric) . .
!*,««
3«,«3
u,vu
U,ïl
U,Ult
U,52
13,03
BiKbofn-
La préparation des pâtes pour produits réfractaires se fait par des pro-
cédés analogues à ceux suivis pour tes briques ordinaires, mais on y
apporte plus de soin ; l'argile est débarrassée des impuretés qui peuvent
s'j rencontrer et classée avec soin suivant les différentes qualités qui se
présentent dans la carrière, puis on la laisse à l'air, snuinise aux intem-
péries de l'hiver. L'ai^ile, devenue par cette action plus homogène et
plus plastique, est séchée, pulvérisée, puis, après avoir été détrempée à
nouveau dans l'eau, elle est mélangée de matières dégraissantes, qui se
composent soit de ciment de la même argile préalablement cuite, soit de
quartz ou de sable siliceux, soit du mélange de ces deux substances.
Quelques argiles réFractaires, comme celles de Garnkirk et de Stour-
bridge, peuvent être employées sans aucune addition.
L'introduction de quartz, comme matière dégraissante, seul ou avec du
ciment dans les produits réfractaires les rend plus attaquables par les
oxydes métalliques et les alcalis en fusion, mais plus résistants à l'action
des acides. Le quartz entre dans certains produits pour 80 à 90 pour 100
dans la composition de la pâte, on obtient ainsi des briques siUceuses
qui se rapprochent des briques de silice dont il sera question plus loin,
mais ordinairement les pâtes contiennent parties égales d'argile et de
matière dégraissante.
Les principaux emplois des produits réfractaires sont la fabrication des
briques et matériaux destinés à la construction des fours de métallurgie,
de verrerie, de porcelaine rie, de faïencerie, d'usines à gaz ou de pro-
duits chimiques, etc., ainsi que la fabrication des creusets de verrerie,
de cornues à gaz, de cornues à distiller le zinc, des casettes, des
creusets, tubes et ustensiles divers utilisés dans les laboratoires de
chimie.
Le façonnage de ces différents objets se fait souvent à la main, comme
par exemple pour les grosses briques de four, les creusets de verrerie,
les casettes de porcelainier ; dans d'autres cas, les pièces sont faites méca-
ovGoot^lc
110 CÉRAMIQUE.
niquement comme les cornues à distiller le zinc et les ci-euscts de labo-
ratoire.
Le séchage des pièces de grandes dimensions doit être fait très lenle-
ment et d'abord à 15 ou 18", dans l'atelier même où elles ont été façon-
nées. Quand elles sont suflisamment raffermies, on les porte dans des
locaux spéciaux où l'on élève peu à peu ta température de "25 à 60", dans
l'espace de plusieurs semaines.
Après le séchage, on procède en général à la cuisson des pièces, bien
que certaines d'entre elles puissent être mises cnies en ser\ice. Les fours,
destines à cuire les produits réfractaires, sont de construction analogue
à ceux employés pour les faïences fmes ou les porcelaines; le combus-
tible est la houille. La cuisson de ces produits est conduite avec une
grande lenteur.
Cheitsets de graphite. — Le graphite entre comme matière dégrais-
sante dans la fabrication despotes des creusets destinés à fondrel'acier, les
métaux précieux, le laiton et autres alliages. Legraphite est introduit dans
la pâte sous forme de poudre fine qu'on mélange intimement en présence
d'eau avec l'argile réfractaire et le ciment de débris de vieux creusets.
A Birmingham, par exemple, on prend pour faire les creusets de graphite
50 de celte matière, 33 d'argile de Stourbridge et 1 7 de ciment de débris
de vieux creusets pulvérisés en grains de 0'",003. Le façonnage de ces
creusets de plombagine se fait sur le tour et aussi très souvent à l'aide
de presses spéciales.
Après un séchage tK-s prolongé, on cuit les pièces dans des casettes
bien fermées pour éviter la combustion du graphite. Les pâtes cimentées
de graphite donnent des creusets très réfractaires résistant bien aux
variations de température.
On remplace quelquefois, par raison d'économie, en partie ou en tota-
lité, le graphite par le coke de cornue à gaz finement pulvérisé.
Hhiques de sujce. — Les briques de silice ou dînas brick des .Anglais
sont préparées avec du quartz additionné d'une très petite quantité de
chaux ; la matière quartieuse employée en Angleterre à cette fabrication
se trouve dans la vallée de Neath |GalIes) a l'état rocheux et à l'état de
sable; sa composition est :
SiO* Al*0' Fu<0> CiO K<0 Eau. Aiiilvsui.
98,31 0,Tî 0,18 0,24 0,14 0,5Ô Percy ("•).
M, 73 1,39 U,48 0,10 0,'iO 0,'J> 1<1.
On réduit ces matières quartzeuses en grains de différentes grosseurs
et, pour préparer les briques, on prend des grains fins, moyens et gros
dans des rapports dont dépend, dit-on, la qualité des produits cuits
et on les mélange avec 1,5 à 2 pour 100 de cbarix, introduit sous forme
de lait de chaus. Comme agglomérant des sables quartzeux, Seger et
— ["") Ki'rl. Tlionvisaroiiindustrii', 497. ■
'{"") BiscuoF. Gcum. TIiou« Amivscn, 36.
ovGoo<^lc
PRODUITS MAGNÉSIENS. ill
Cramer ("") ont indiqué l'emploi de 1 pour I (K) de chaux, pris dans du
gj-pse, additionné d'une très faible dose de sulTale d'aluminium ou de
magnésium.
Le façonnage se fait d'abord k la main: l'ouvrier doit mettre des gants
pour éviter l'aclion de la chaux caustique pendant qu'il comprime cette
matière peu plastique dans des moules en fer, ensuite on passe à la presse
hydraulique, et on renouvelle plusieurs fois cette opération. Les briques
ainsi moulées sont, après séchage, portées au four où elles restent pen-
dant sept jours exposées à une très forte température, puis on les laisse
refroidir lenleraent.
Les briques de silice sont très rèfractaires, elles l'ésistent bien aux
changements de température, mais elles gonHent sous l'actipn de la
chaleur, phénomène dont il faut tenir compte dans les constnictions où
on les emploie. Ces briques trouvent leur emploi dans les fours à bassin
des verriers, dans les fours où se produisent des laitiers acides, dans la
fabrication de l'acier par les procédés Besscmer, Martin, etc.
BAUxrrE. — I^ bauxite a été proposée pour la fabrication de briques et
de creusets rèfractaires par Gaudin en 1858. Celle matière, quand elle
ne contient pas trop de silice et d'oxyde de fer, résiste aux plus hautes
températures.
^UuxDŒ. — Deville a préparé des creusets rèfractaires et résistant aux
variations brusques de température par un procédé particulier ; il calci-
nait d'abord fortement un mélange de parties égales d'alumine et de
marbre ; puis il mélangeait une partie de la matière ainsi obtenue avec
une partie d'at^ile calcinée et une partie d'alumine gélatineuse.
On a proposé de fabriquer des produits rèfractaires en mélangeant de
l'alumine et de la magnésie de façon à obtenir un composé analogue aux
spinelles, APO'Mg. Le chromite de fer naturel Cr'O'Fe a aussi été
employé dans le même but.
hiOHJiTS M.vG.NËsiENs. — Lcs produits rèfractaires magnésiens sont d'un
fréquent usage dans la construction des appareils de mèlallmgie destinés
à la fabrication du plomb, de l'anltmoine, à la dèphosphoration de la
fonte, dans le revêtement intérieur des fours à chaux, à ciment, à slron-
liane, etc. Leur fabrication est rendue assez diflicile par le manque
presque total de plasticité que présente )a magnésie. On a utilisé la
magnésite MgCO' de Veilsch (Styrie), la magnésie compacte de Fran-
kenstcin (Silésie) ainsi que celle de l'ile d'Eubée; on préfère, à cette
dernière qui est la plus pure, les deux premières variétés parce qu'elles
prennent plus de dureté après cuisson; cette dureté est duc à la présence
de petites quantités d'oxyde de fer, d'alumine et de silice.
t)n chauffe au rouge blanc dans des fours revêtus de briques de magné-
sie le carbonate de magnésie naturel, il perd son anhydride carbonique et
laisse une magnésie compacte qui ne reprend plus que très diflicilcmcnt
i-ll, 1878. — [">': Spntli-
ovGoot^lc
119 CËRAHIUIE.
l'anhydride carbonique et l'humidité de l'air. Souvent on i
plusieurs fois cette calcîtiation, ce qui augmente la qualité du produit
obtenu. Dans ces opérations, la magnésie prend plus de 25 pour 100 de
retrait.
Cette magnésie compacte, ainsi obtenue, est pulvérisée et mélangée avec
une portion de magnésite calcinée à moindre température pour lui garder
un certain liant; on introduit ce mélange, humecté d'eau additionnée
quelquefois du chlorure de magnésium, dans des moules métalliques et
on le soumet à une pression de 500 atmosphères donnée par une presse
hydraulique. Les pièces, ainsi façonnées, sont séchées quelques jours à
l'air, puis on les cuit à très haute température dans un four continu à
chambres.
Les briques magnésiennes, quand elles sont bien fabriquées, ne se
rapetissent, ni se gonllent sous l'action du feu et elles n'attirent pas
l'humidité de l'air*; elles sont diu-es et sonores et leur cassure est grenue
et légèrement glacée.
On a essayé par économie d'employer la dolomic à la place de la
magnésite, mais les produits ainsi obtenus sont de moins bonne qualité.
La stéatite H'Mg^Si' 0" a aussi été utilisée pour fabriquer des creusets
moyennement réfractaires, mais très commodes pour fondre et couler
les métaux grAce à leur surface lisse et difficilement attaquable.
G. VoGT,
ovGoo<^lc
OUTREMERS
Oi) désigne sous le nom d^outremers des* matières insolubles dans
l'eau, ordinairement colorées, qui contiennent comme éléments essentiels:
de la silice, de la soude (ou un autre oxyde), de l'alumine et du soufre
(dti un mélaliuïde voisin : sélénium ou tellure). Ces corps résistent à l'ac-
tion des dissolutions alcalines et à celle des anhydrides, mais ils se
décomposent en présence des acides étendus en se décolorant, avec dépdt
(le silice et ordinairement dégagement d'hydrngèue sulfuré.
État naturel de l'outremer de soude bleu. — Les minéra-
logistes distinguent sous les noms de haûyne, de sodaiite et de noséane
plusieurs espèces dont la composition est assez voisine de la formule
SiMI'Na'O", ou (Na'0,AI'CP, 2SiO')
et qui se diflërencient surtout par la présence de petites quantités de
sulfate de soude, de chlorure de sodium ou de sulfate de chaux.
L'haûyne est en petits cristaux, ou en masses cristallines vitreuses
bleues; la sodaiite est bleue, verte ou incolore; la noséane est incolore.
Enfin la lazulite, ou lapis-lazuli, ou pierre d'azur, ou outremer
naturel semble avoir une composition analogue, bien qu'il soit fort
difficile d'isoler cette espèce de sa gangue et de discuter les résultats
d'analyses faites presque toujours sur des échantillons impurs. L'outremer
naturel, de densité 2,75 à 2,95, est rarement en cristaux bleus cubo-
dodécaédriques, le plus souvent en masses amorphes d'un beau bleu,
[>arseniées de pyrite et de calcaire micacé. On le trouve surtout en Orient
(Chine. Perse, Grande Bucharie, environs du lac Bailtal). On le rencon-
Ire aussi au Chili et dans la Cordillère d'Ovalle (République Argentine).
D'après Desormes et Clément ('), Guytoii de Morveau possédait un très
bel échantillon de lapis cristallisé.
Depuis fort longtemps on l'utilise comme pierre d'ornement, et sa
grande rareté, aussi bien que sa couleur et l'aspect agréable que prennent
ces masses bleues mélangées de pyrite et de gangue, lorsque les objets
ont été polis, l'ont fait rechercher. Les salles du palais OrlofT, à Saint-
l'étersbourg, sont incrustées de lapis-lazuli provenant de la Grande-
Bucharie.
Les échantillons qui ne se prêtaient pas à la confection de ces objets de
luxe étaient utilisés anciennement pour la préparation d'une très belle
couleur bleue employée en peinture. On concassait grossièrement les
fragments, on séparait à la main la gangue et la pyrite, et l'on chauffait au
:'; Dekhiu et Cutatm. An. Ch. 57-317-1806. — (■) E. BftEimi.i.f. An. Client. Plunn. Licb.
UIIUC ItXfKU.!. — IT. 8
[R. D2 rOUCRAMD-i
ovGoot^lc
rouge lii matière bleue que l'on étonnait dans du vinaigre pour dissoudre
la plus grande partie du calcaire adliérent. Après lavage et séchage, on
porphyrisait la masse et nn l'additionnait de son poids d'un nièlan|te de
résine 8 p., de cire vierge 4 p., d'huile de lin 5 p., et de poix de Bour-
gogne 3 p. La matière était alors malaxée dans l'eau tiède, on décantait,
on malaxait encore el on décantait à nouveau. Par )o dépôt de ces eaux,
on obtenait diverses qualités d'outremer: les {ircmières étaient les plus
lines et les plus colorées. On n'isolait ainsi que quelques centièmes d'ou-
tremer de la roche primitive.
Le prix du minerai étant de 130 à 150 fr. le kg., la valeur de l'outre-
mer atteignait 2000 à 3000 fr., et on ne pouvait s'en servir que pour
la peinture artistique.
Historique de la découverte de l'outremer de soude
artificiel. — E. Brcunlin (') rapporte qu'en 1 787, lors de son séjour à
Palerme, Gœthe avait signalé qu'il se formait, dans les fours à cliaux, une
matière vitreuse bleue dont on fabriquait des objets d'ornement.
En ISIi, Tassaert (') remarqua qu'il s'était produit une substance d'un
beau bleu dans un four à soude, à sole de grès, de l'usine de Saint-
Gobain. En 1829, Kuhlmann (*) obsei^e une matière de même appa-
rence en faisant réparer un mur en briques d'un four à calcinatioii de
' sulfate de sodium.
La substance recueillie par Tassaert fut examinée, dès 1814, par Vau-
quclin ('), qui constata qu'elle paraissait identique avec l'outremer
naturel. I) terminait son mémoire en disant : •> On doit espérer de pouvoir
imiter la nature dans la production de cette précieuse couleur; je compte
me livrer à quelques essais sur cet objet. > Aussi, en 1824, ta Société
d'Encouragement pour l'Industrie nationale, de Paris, à laquelle Tassaeii
avait également montré son échantillon, proposa un prix de 6U0O fr. pour
un procédé propre à donner artificiellement et induslrieltement l'oulre-
mer. Plusieurs concurrents se présentèrent, mais qui, d'après le rapjHu-t
de Mérimée (*}, n'avaient pas rempli les conditions du cuncoin-s, telles
qu'elles avaient été rédigées par Gay-Lussac, lorsqu'on 1828, J.-B. Gui-
met, commissaire des poudres à Toulouse, annonça à la Société qu'il nvait
résolu le problème.
L'inventeur ne divulguait pas son procédé, qui ne fut confié qu'à un
seul membre de la Société, Vauquelin; il maintenait aussi le prix de
vente de l'outremer artilîciel à 600 fr. le kifogr., tandis que les condi-
tions du concours demandaient un prix de vente maximum de ôOO fr.
seulement. Néanmoins, la Société accorda le prix A J.-B. Giiimet, le
5 décembre 1828. La découverte avait été annoncée à l'Académie des
Sciences de Paris le 4 février 1828. Il résulte du rapport de .Mérimée que
OT-ISS-IB."*; An. Ch. Ph. (Sj-48-6i-l8J6. — (->] T*ssae«i in V*ïorELis. An. Cli. 8»-)tX-
1SU. — ('] K11111.1HXN. An. Ch. Ph. 40-K9-IK20. — ;") Vwquki.ik. An. Cli. 89-88.181* —
(») «ÉRMÉï. B. Soc. Enc. 37-544-1828. — (') J.-B. Gwjiki. An. Ch. Ph. 40-43^1831. -
ovGoo<^lc
IIESTORIQL'E. H5
Guimet avait obtenu roiitrcmer bleu de soude artificiel dès l'année prccé-
denle et en avait fourni à divers artistes. Il signale notamment un plafond
peint par higi-es, en juillet 1827, représentant l'apotliéose d'Homère,
dans une des salles du musée Cliarles X, au Louvre; la draperie de l'un
des personnages fut peinte avec l'outremer Guimet.
[I résulte encore d'une lettre de Guimet à Gay-Lussac, qu'en 1H26, il
a«iil déjà obtenu de l'outremer. On a même retrouvé des cahiers d'expé-
riences de Guimet, de juillet ii octobre 1H26, où il décrit ses essais, et
une copie d'une lettre, en date du 28 octobre 1826, par laquelle il com-
mandait à Marseille 600 kilogr. de sels de soude (sulfate et carbonate^
pour ses expériences. Guimet, que ses fonctions appelèrent bientôt à
Lyon, fonda en 1851 (') son usine de Fleurieu-sur-Saône (près Lyonl,
<|ui n'a cessé de fonctionner depuis soit sous sa direction, soit, depuis
1H7I, sous celle de son fils Em, Guimet.
Malgré ces faits et ces dates, une légende s'est étal}lic en Allemagne,
tendant à contester la priorité de Guimet et à attribuer cette découverte
à Christian Gmelin, professeur ù Tid)îngne. Cette légende a son origine
dans une réclamation adresse*^ par Gmelin à Gay-Lussac à ce sujet, le
2*2 mars 1828, c'cst-îVdire quelques semaines après l'annonce de la décou-
vertc de Guimet à l'Académie des Sciences. Gmelin aflirma qu'iV était
convaincu de la postibilité de faire de Voutremer artificiel depuis
robser>'atîon de Tassaert, et lui rappela que, passant à Paris, au prin-
temps del827, il avait fait part de cette conviction à quelques chimistes,
et notamment à Gay-Lussac, et leur avait dit s'occuper de ce problème.
De là à affirmer que Guimet n'a fait que prolilei' des recherches précé-
dentes de Gmelin, il n'y avait qu'un pas : il fut malheureusement franchi
par beaucoup d'auteurs allemands (*''). On ti'ouve même trace de cette
It'^rende dans un rapport de Stas sur l'exposition universelle de IS^r*, bien
que cepetidant Gmelin lui-même fût revenu en partie sur sa réclama-
lion ('•). et que Wagner ait écrit, dans sa Technologie chimique, en
1880 : « J'ai acquis la conviction que J,-B. Guimet a, le premier, fabri-
qué de l'outremer. ... il est impossible qu'à cette époque il ait eu connais-
sance des recherches de laboratoire de C. Gmelin. >
En réalité, l'idée que l'on pouvait reproduire l'outremer artificielle-
ment remonte au moins à Vauqnelin (1814) : elle était partagée i>ar la
Société d'FJicoui-agement, puisque cette soci<Hé fonda un prix aj-unt cet
objet, en 1824. La priorité de cette idée ne saurait donc é[re attribuée à
(Imelin à la date de 1827. Quant à la découverte elle-même, il est certain
que Guimet à Toulouse et Gmelin à Tubinguc ont travaillé et <mt résolu
le problème indépendamment l'iui de l'autre, mais que la priorité revient
à liuimet inconleslablement, d'api-ès les faits cités plus haut, empruntés
à une étude de A. Loir ("). Il est vrai que Guimet ne divulgua pas son
■ E. BrcHEK. Chcm. Zcit. ii irrJI t898. — (") WrenELHirs. HistarischcAusIcllungimAunn-
|ri<>9 VoraliDdctilcrAcutsrbcii ch):niisdipn (IcsellKlun, 1(NK). — (">}>otc <lc HëriniJe. B. Soc.
tut 27-548-1828. — ("] .\. Loir. >'oI(!8 historiques sur lu dÈcouvcrlc de Wiitrcmcr arlificwl.
[Ih DE rOKCKAHD.J
ovGoot^lc
procédé loisqu'U fit annoncer sa dpcouverto.lp i février 182X, tandis que
Gmolin publia )e sien le 22 mors de la m^me annoe. Mais, d'autre part,
la méthode suivie par Guimet est certainement très voisine des procédés
industriels actuels, tandis que celle de Gmelin n'a pas été utilisée en grand.
Fabriques, statistiques et usages. — D'après J. Ileintz ("1. ta
fabrique de porcelaines de Meissen (près Dresde) livrait digà de l'oulri'-
iner, en 1829, sous la direction de F. Kottig. Cependant, d'après
J.-B. Guimet ("j, l'usine de Meissen ne produisit de l'outremer qu'aprèt^
celle de Fleurieu-sur-Saône, que J.-lt. tiuiuiet fonda en 1851 .
En 18.^4, une fabrique fut établie à Cologne, une autre à NurembiT|r
en 1858 ou 1810. L'établissement de Levcrkuss à Welmerskirchen date
de 1850^ celui de Courlial, de 1845 ; celui de Dauptaiii, à Londres, de
184^; celui deZnber, h Ilixiieim, de 1847, etc.
Actuellement, près de cent fabriques, la plupart en Allemagne, livrent
annuellement de 10 à 15000 tonnes d'outremer de soude, surtout d'ou-
tremer bleu, ce qui représente près de 20 millions de francs. L'usine
Guimet fournit environ le dixième de la production totale.
A l'exposition universelle de Paris en 1000, les fabricants d'outremer
étaient: Ueschamps frères, du Vieux-Jean d'Heurs (Meuse), qui accusaient
une production de plus de mille tonnes ; Gandrillet et Lefebvre, de Dijon :
Guimet, de Fleurieu-sur-Saône: Richler. de Lille (1000 tonnes), et
quelques exposants russes. Les cliiCTres qui précèdent, touchant la pro-
duction annuelle de chaque usine, sont empnuités au rapport de
llaller ('*), et fournis sans doute par les fabricants. Ils sont probable-
ment majorés. Le même rapport donne, pour 1900, llOy tonnes
d'outremer à l'exportation, et 100 tonnes h l'importation.
On emploie l'outremer bleu non seulement pour la peinture à l'huile
artistique et l'aquarelle, mais pour les impressions typographiques et
lithographiques, la peinture murale, l'azurage du papier, la fabrication
des papiers de tenture, l'impression de certains tissus, etc.
Grâce à la faculté qu'il possède de rester longtemps en suspension <lanâ
l'eau et de résister absolument au\ liqueurs alcalines, on s'en sert puui-
azurer des tissus et le linge, et, par suite, pour les blanchir, la teinte de
l'outremer bleu étant complémentaire de !a nuance jaune. Pour I» même
raison, on l'emploie pour blanchir le sucre brut.
On a récemment proposé <l'uliliser l'outremer bleu comme agent thé-
rapeutique sous la forme de pastilles, ce composé dégageant de l'hydro-
gène sulfuré en présence des acides de l'estomac.
Les outremers vert, violet et rose de sonde sont fréquemment employés
comme colorants.
Préparation des outremers de soude. — Le procédé primitif
Hém. kaA. Lvon. Se. aS-'WMSTB; B. Snc. Enc. M mai 1879. — |") J. Hemi. J. prakl.
Chem. *3-98: B. Soc. Cli. (n)-(W.^»-IW»l. — ("j J.-B. GcineT. LclU* 1 Znber pl O- <lu
35 juitier t85fl [1)1. — (") A. IIilleb. Los iiiduslrics chimiques et j^rmaceuliqnes. 3-285-
nGooi^le
PRËPARATION. 117
de J.-B. Guimet et celui qu'on suit encore à Fleurieu-sur-SaAne ont tou-
jours élé tenus secrets. Toutefois, d'après E. Giiimet ("), on employait et
lin emploie encore un mélange de kaolin, de carbonate et de sulfate de
soude et de soufre. D'après Laboulaye ('*). ce procédé diffère peu de celui
(]ue donne Slas dans son rapport sur l'esposilion de 1855, et qui est le
suivant : On prend 57 p. de kaolin, 15 de sulfate et 22 de carbonate de
soude anhydres, pui») i8 de soufre et 8 de charbon de bois. Ces matières,
très finement broyées, mélangées et tamisées, sont introduites dans
150 à 160 creusets pouvant contenir chacun 12 à 1^ kilogr. On empile
Ifs creusets les uns sur les autres dans un four, de manière que l'un
serre de couvercle à l'autre. On chauffe très lentement jusqu'au rouge
sombre que l'on maintient pendant 48 heures. On obtient ainsi un outre-
luer vei-l. On retire cette substance verte, on la pulvérise, on la lave, et,
après dessiccation, on la place dans des cylindres en fer ou dans des fours
analogues à ceux des boulangers, et l'on maintient une lem|»érature qui
nr doit pas dépasser le rouge le plus sombre, en laissant arriver l'air.
C'est la torréfaction. L'outremer vert s'oxyde et se transforme en bleu.
Toutefois, il parait certain que l'usine Guimnt ne procède pas ainsi par
deux opérations successives et qu'elle obtient l'outremer bleu en une
fnle cuite.
E. Guimet (") nous donne les quelques détails qui suivent : « Lors-
qu'on suit les phases de la cuisson de l'outremer tel que l'a préparé
J.-B Guimet, et te! qu'on le prépare généralement de nos jours, on
observe diverses colorations qui se succèdent dans l'ordre suivant : brun,
vert, bleu, violet, rose, blanc. Ces couleurs sont le résultat de l'oxyda-
lion progressive.... • La température nécessaire pour la formation du
bleu serait de 700" ("-").
Le procédé primitif de C . Gmelin était le suivant (") ; On prend comme
point de départ la silice et l'alumine hydratées, précipitées de leurs disso-
lutions et dans un degré d'hydratation détermine. On sature à cliaud une
lessive de soude avec la silice et on y ajoute l'alumine. On évapore
lelte masse (silicate alumtno-sodique) . D'autre part, on fond 2 p. de
soufre et une de carbonate de soude sec, et on ajoute au sulfure formé le
silicate alumino-sodique. On maintient encore pendant une heure au
rouge.
D'après A.-W. IIofmann('*}, le mélange primitif estformé de kaolin, de
carbonate de soude, de soufre, de charbon et de colophane.
Kurstenaii ("), directeur d'une fabrique à Cohonrg, donne les propor-
tions suivantes : kaolin 3'2, 2, carbonate de soude 29,8, soufre 55,2, chai-
Iwn de bois 19, colophane 19, Il recommande de chauffer très rapidement
■3 la température de fusion d'un alliage à parties égales d'or et d'argent),
'•W-IOB. — :"] E. CciiiT. c. K. SO-lOlî-iSn ; An. Ch. Pli. (5)-13-10î-1878. — [••) Limd-
->IE. DicUoqBiiru des aris cl minnficlurcs. Oulrcmer. 1886. — ('') K. Fibcher. Palyt. J.
DiuçIct 221-W8 ; B. Soc. Ch. 27-4Î8-1877. — ('») C. Ghei-h. An. Cli. Pli. {2)-37-409-18a8.
— ;**; A.-W. Uoratxl. R»p|K>rl lur JEipoàtion universelle de 1867. — C) Flrstbïjio. Poljl.
[B DE FOXCIUfrO.l
ovGoot^lc
a» OiJTREHERS.
et de maintenir le feu pendant 6 ou 8 heures. On a ainsi l'oulremcr vert.
Puis on procède à la torréraction.
D'après II. Grunebcrg ("), la fabrique de Kaîsersiauten se sert d'un
mélange de kaolin, de carbonate de soude et de soufre. On chauffe pen-
dant trois semaines dans des fours à monffcs.
D'après Debettc (") et C.-P. Prûckner ("|, la fabrique de Nuremberg
emploie du kaolin très pur délayé dans l'eau, à l'état de pâte molle. Le
sulfate de soude est mélangé avec le tiers de son poids de charbon de
bois pulvérisé et le dixième de son poids de chaux éteinte. On chauffe
dans un four à réverbère. Le sulfure ainsi formé est dissous dans l'eau,
additionné de soufre (40 à 50 p. de soufre pour 100 p. de monosulfurc
de sodium), on concentre jusqu'à 25" Baume.
On prend aloi-s 50 kg. de cette dissolution que l'on évapore jusqu'à
consistance sirupeuse et l'on y ajoute une quantité de la pftte molle d'ar-
gile équivalente h 12 kg. 500 d'argile sèche, en même temps que 1 50 gr.
de sulfate de fer. Lorsque la masse est presque solide on éteint le feu.
On pulvérise très iinement.
Cette "poudre est chauffée au rouge dans des mouffes en laissant entrer
l'air. I^a masse se colore successivement en brun, en rouge, en vert, en
bleu. On la retire alors, on la lave pour enlever le sulfure de sodium et
le sulfate de soude, et on la dessèche. Le produit est vert ou bien noi-
râtre à froid. On le pulvérise très Onement, on passe au tamis de soie, et
on calcine de nouveau par 5 ou 7 kilogr. à la fois dans des moufles
spéciaux, au rouge faible, pendant 50 ou 40 minutes. L'outremer bleu
est ensuite porphyrisé.
Beaucoup d'autres méthodes ont été décrites C""). R. Hoffmann,
directeur de la fabrique de Marienberg, distingue les trois groupes de
méthodes suivantes :
1° Outremer au sulfate : on emploie le kaolin (100 p.), le sulfate de
sodium anhydre (85 à 100 p.) et le charbon (17 p.); après une pre-
mière opération, on lave, on dessèche et on chauff'e avec du soufre.
L'outremer bleu obtenu contient 6 à 8 pour 100 de soufre:
2" Outremer à la [soude : kaolin 100 p., carbonate de soude sec
100 p., charbon 12 p., soufre 60 p. On opère à température plus
basse. Le premier produit est vert bleu; en y ajoutant du soufre et chauf-
fant de nouveau, on a un outremer d'un beau bleu contenant de 10 à 12
pour 100 de soufre (dans certaines usines on emploie une méthode mixte :
kaolin 47p. ,2, sulfate de sodium sec 19p., 5, carbonate de soude sec
19p., 5, charbon 8 p., soufre Op.);
5" Outremer à la silice : Il se prépare comme l'outremer à la soude, mais
en ajoutant de )a silice Iinement divisée dans la proportion de 5 à 1 0 pour
100 du kaolin employé.
i. Din^ler lQ0-e3-1MUI ; 302-110-1871 ; aïO-SCO-lSTe. — («l M. GninEBEnG. Z^ilscli. ili-s
Vcrciiies Deiil»^. Ingcn, 171-1868. — [") Debettk. Dîdronnsire des «Ha H nunuraclurrs de
Lnhoulavc Outremi^r. 1886. — f") Tirexoi. J. pnkt. Chcm. 36-3 10-1842. — (■*) PnCctvtn.
J.prilit' airiii. Sa-ï.'iT-lSf f : An. Hin. (t^-O-lSMXU. — (") B■l-^^KIL. J. pnkx. Chcm. 38-
ovGoo<^lc
DEFFERENTES VARIËTËS. lltf
L'outremer à la silice, ou riche en silice, est de couleur plus foncer
ou un peu rosée ; l'outremer pauvre en silice est d'un bleu plus clair et
plus pur. Le premier résiste mieux à une solution d'alun.
Les outremers riches en silice des fabriques de Hirschberg et de
Marienberg ont donné à Gluckelberger (^) une teneur en silice voisine
de 40 ou 41 pour 100, et pour la 30ude Na'O : 22 pour 100. D'autres
analyses fournissent de 57 A 39 pour 100 de silice et 21 de soude, tandis
que les outremers clairs, pauvres en silice, contenaient seulement 56 pour
100 de silice et 21 pour 100 de soude. Cependant, d'après E. Gui-
niel ("), la teneur en silice et en soude des outremers foncés ou clairs
psl sensiblement la même (37 k 38 pour 100 et 20 pour 100) ; la seule
différence serait que les outremers clairs (pauvres en silice) contiennent
moins de soufre (8 pour 100 environ) et 5 pour 100 d'alumine en plus
que les outremers foncés (riches en silice) dont la teneur en soufre arrive
jusqu'à 13 pour 100.
J. Wunder (") a donné plus récemment quelques indications sur la
fabrication actuelle de l'outremer, mais il y a lieu de penser que les
détails des véritables m^tbodes pratiques, employées dans cbaquc usine,
sont tenus secrets (*'). Ajoutons cependant que R. Rickmann (") croit
avoir prépare de l'outremer bleu en calcinant un mélange de sulfure de
»odium Na' S et de silicate Na' Si 0' ; et que E.-W. fiucbner (") a annoncé
avoir obtenu des bleus d'outremer en traitant au rouge par l'bydrogène
sulfuré un mélange de sodium, d'aluminium et de silicium.
DUléz-etites variétés d'outremer de soude. — Dès l'origine
J.-B. Guimel (") avait préparé toute la série des outremers de soude :
brun, vert, bleu, violet, rose et blanc. (Cependant J. Wunder (^') attribue
à Lcykauf, de Nuremberg, la découverte de f'outrcmer violet.) Ces
matières colorantes se forment successivement, et dans cet ordre, au fur et
à mesure que l'on cbaufle en atmosphère oxydante. Ainsi les verts sont
ceux qui dégagent le plus d'hydrogène sulfuré par l'action des acides
étendus (avec des traces de gaz sulfureux d'après Scbûtzenberger) ; les
roses et les blancs ne dégagent pas d'hydrogène sulfuré.
En sens inverse, le blanc chauffé avec un peu de charbon et à l'abri de
l'air, reproduit du rose, puis du viol«t, du bleu, du vert et du brun.
En 1860, II. Ritter("|, en chauflant du kaolin avec du sulfate de
sodium et du charbon, vers 900°, avait obtenu à Cabri de l'air une
matière jaune ou jaune brun qui, après lavage, devenait presque blanche
DU grise (toujours un peu jaune). Il la nomma outremer blanc, et, après
Hi-18t6; An. Ch. Cbem. Pogg. 87-541-1)147. — |»») Gextble. Polyl. J. Dingler. 141-116-
IKia; 143-551-1856. — ("1 Boinntr. An. Chem. Pliirro. Lieb. 10-M-1S34. — ("] Utoeb
PolH. I. Uin^lcr 312-301-1874. — (<*) Le> gruidn osinei de Tui^in. Usine Gmmct. 9-1885.
— I»] fiifOEUcMiEa. An. Chem. Phimi. Licb. 213-lSÏ i 'iSîASii ; S. Soc. Ch. 39-33-
18tlJ: Trùlo dn chimie industrielle, W^er et Gtulier. 1-867-1901.— [") J. W'uniieH. Chem.
Zfil. 1119-1890: B. .Soc. Ch. (3)-6-537-1891. — (>') Lettre de E. Gni«T, 9 jinTier 1904. —
i»; R. BicHts:.. Ber. Ch™. Gescll. 11-Ï015-1878 ; B. Soc. Ch. (3)-33-ft4-1880. — (") E.-
W. BccHW». Ber. Chem. tescll. 13-234-1879; B. Soc. Ch. { 2 }-3 3-59-1880. — (») H. Riiwk.
IR. DE FOnCBAMB.J
ovGoot^lc
120 OUTREMERS.
lui, tous les auteurs alleraaruls ont désif^ié ainsi ce. produit qui csi le
premier terme de la réaction à l'abri de l'air. ChaufTé à l'air, vers âOO* ou
400°, il devient vert, puis bleu. On voit donc que c'est autre cbose que
l'outremer blanc de Guimet. Il donne du bleu par oxydation, tandis que
l'outremer blanc de Guimet fournit le bleu par réduction. L'outremer
blanc de Ritter correspondrait plutôt au bnin de Guimet.
Enfin plusieurs auteurs allemands distinguent un outremer jaune qui
aurait été découvert par G. SchefTerC), en 1873, et qui serait produit par
le rose lorsqu'on le chautTe à l'air à 560''("|. Il est possible que cet outre-
mer jaune ne soit pas autre chose que le blanc de Guimet.
Divers agents chimiques changent le vert en bleu ("-»-"'), le vert et le
bleu en violet(*').
L'outremer bleu est en tivs petits grains ovoïdes, bleus, transparents,
de 0°""001 de diamètre ("~"). Les autres sont en grains plus gros et pré-
sentent des cristaux cubiques et des fragments de cristaux. On peut chan-
ger le vert en bleu sans moditicr sa forme et obtenir ainsi le bleu
cristallisé ("~").
Les dissolutions alcalines sont sans action sur les outremers; il en est
de même des anhydrides. Mais les acides même étendus les attaquent (^ ) .
Il en est de même, mais après un certain temps, du vinaigre et des dis-
solutions d'alun. Les outremers dits riches en silice sont les plus résis-
tants. On a dit aussi que l'outremer naturel résiste mieux; mais, d'après
Th. Morel (") il n'y a aucune différence à cet égard lorsque l'outremer
naturel est porphyrisé aussi finement que l'outremer artificiel.
Outremers substitués. — La substitution de l'oxyde de chrome
à l'alumine n'a donné aucun résultat (").
En 1874. Unger (") a obtenu un outremer vert d'argent en faisant
digérer à iOO", en vase ouvert, l'outremer bleu de soude avec de
l'azotate d'argent dissous, la moitié du sodium étant remplacé par
l'argent. Karl Heumann (""") arriva à substituer presque complètement
(les 19/20) l'argent au sodium enopérant sous pression à 120°. L'outremer
d'argent est jaune. D'après Heumann, il contiendrait des paillettes d'ar-
gent métallique, fait qui a été contesté ("). Cet outremer d'argent, étani
chauffé en vase ouvert avec une dissolution de chlorure de sodium, repro-
duit en partie l'outremer bleu de soude, mais il reste 1/3 ou Iji de
DiBïFn. Ueuingue. Rep. eliim. appl. 15-1S6I. — {^} G. Scbeffer. Bcr. Chem. G<^ll. 0-1450-
18T5. — (") E. BcrtnssH. Ber. Chem. Goscll. 7-990-1874. — (»] R. de Foickand. Hém. Ai»d.
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Chem. Cenlr. Bl. 1-15-1894. — (") P. Emll. Ber. Chem. Cescll. 18-2439-1885; B. Soc. Cli.
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Gc«ell. 10-99I; 10-1545; 10-1888-1877; 13-60 et 784-1879; B. Soc. Ch. 28-570-1877;
30-326 et 537-1878 : 33-60 pt 302-1880. — (") J. Piilipp. Bcr. Clicm. Gcscil. 10-122T-
1877. — («{ De FoBCBiM) et Balux. B. Soc. Ch. 30-112-1878. — C^) R. de FaHCHtiiD. B
ovGoo<^lc
OUTREMERS SDBSTITl'ËS. 131
l'aident. On peut cependant enlever la totalité de l'argent et régén<:ror
l'outremer bleu initial en opérant par voie sèchel**'").
On a cherché inutilement à préparer un outremer bleu de potassium en
partant du sidfate et du carbonate chauffés avec le kaolin, le charbon et
le soufreC'""*). On n'obtient ainsi qu'un corps blanc, qui présente d'ail-
leurs les propriétés générales des outremers et qui pourrait être l'ana-
logue de l'outremer blanc de soude (Guimet). On peut pourtant pré|)arer
un outremer bleu de potasse en chaufTant à sec l'outremer d'argent avec
l'iodure de potassium C"**).
D'autres sels haloîdes alcalins fournissent de la même manière (en
parlant de l'outremer d'argent) des outremers de rubidium bleu, de
lithium bleu violet. On peut obtenir aussi l'outremer de baryum brun
jaunâtre, l'outremer de magnésium gris, l'outremer de zinc violet ("■"■"),
l'outremer de strontium gris; celui de calcium est violet; celui d'ura-
nium, jaune ; celui du cuivre, vert ; celui de cadmium, jaune. Des essai:*
fie préparation directe faites à l'usine Guimet avaient donné l'outremer
de baryum brun jaunâtre, et un outremer de lithium gris^").
Les iodures du tétraméthylammonium et du triétbylphénylamuioniuni,
^uffés avec l'outremer d'argent, donnent des outremers gris ou bruns.
Avec les iodures alcooliques, on obtient aussi des corps gris ou bruns.
Tous ces corps sont bien des outremers, car, chaulfés avec du chlorure de
sodium, ils réfténèrent l'outi-emer bleu de soude (de Forcrand) (").
En remplaçant le soufre par le sélénium ou le tellure, Leykauf (") a
obtenu de nouveaux outremers de soude qui ont été pn>parés et étudiés
par E. Guimet dès 1875, puis par J.-F. Plicque et par Th. Morel ("-"-").
D'après £. Guimet. on obtient les couleurs suivantes qui se correspondent :
OVTBEKEM ta MvrRE. OtTimEU IC itLËTUDM. fluTREVEHI ID TKLLCRE.
brun. brun. <•
vert. t jauiic.
bleu. raufcc pourpre. vprt.
Ces derniers reproduisant toujours les premiers lorsqu'on les chauffe
avec du charbon.
Analsrse et composition de l'outremer bleu de soude.
— L'analyse proprement dite, décrite en détail par la plupart des auteurs
qui 9c sontoccupés des outremers ("""*"), ne présente pas de diflicultés
particulières. La substance est attaquée par l'acide azotique fumant pour
Snc. Cb. 31-101-1879. — {"J 1. PiDLipp. An. Cfaem. Phirm. Uch. 18i-13S; fi. Snc. Cli. 37-
90-1877; Bcr- Chem. GcmII. 10-iSï7-t877; B. Soc. Cli, 30-2M-1878. — {»') 1.f.«.iif.
Jihrob. Tedui. 555-1876. — (") E. Gciuet. B. Soc. CIi. 30-O-lM el 150-1878. — (") l.-T.
Ptx^m. B. Soc Ch. 30-53Î-1877 ; 30-51-1878. ~ (») H, llamtsx. Jsliresb. Teihn. 378-
iniïl Onimnen. FrancTort, 1873. — (») GotFEURÔiiKH el Dollfcts. B. Soc. Tnd. Hulh. 40-
W-tVà. — (■*; Kakl Heciiix. Aq. Chcm. Phirm. Lieli. 100-355-1879 ; 303-174-1880. —
ovGoot^lc
osydcr immédiatement tout le soufre ; on sépare ensuite la silice, l'alu-
mine, la soude, par les méthodes ordinaires.
Si l'on veut distinguer le soufre «, qui se dégage à l'état d'hydrogène
sulfuré lorsqu'on traite la matière par des acides étendus, du soufre ^
qui reste insoluble, on peut suivre la méthode donnée par It. Hoffmann.
Mais, avant toute analyse, il est prudent de doser l'eau par dessiccation
dans l'air sec à froid, certains échantillons pouvant en retenir jusqu'à
5 0/0 : de s'assurer aussi s'il ne ccde pas â l'eau quelque sel soluble, par
exemple du sulfate de soude et de le doser, et enfin de doser le soiifre
libre (car il peut y en avoir plusieurs centièmes) (") en chauffant long-
temps la substance sèche à H0°. Ces précautions n'ont pas toujours été
prises, ce qui laisse des doutes sur beaucoup de résultats publiés. Voir
quelques chiffres d'analyse dans le tableau de la page ISS-
Constitution des outremers. — On pensa d'abord que la colo-
ration bleue était due à la présence du cuivre, opinion réfutée dés 1 762,
par Margraff (") qui l'attribuait au fer. Guyton de Morveau ("), puis
Warrentrapp ("), Whitney("), Elsner(") pensaient aussi que le fer ou le
sulfure de fer jouaient un certain rôle; cependant, dès 1806, Desormes
et Gément ('] avaient montra que certains échantillons de lapis étaient
exempts de fer.
D'autres auteurs ont pensé à une modification bleue ou noire de
soufre ("), à un sulfure bleu ("~"), ou à un sous-oxyde bleu d'alumi-
nium ("). En 1872, G. l'nger annonça que l'outremer bleu contenait de
l'azote et que sa formule était Al'SiS'0"Az', opinion reconnue fausse
après une longue discussion ('**''), A part R. Rickmann ("), qui pense que
l'alumine n'est pas nécessaire et que le principe colorant est un sulfo-
silicate de soude : Na*S-|-SiO*, la conclusion des autres auteurs mo-
dernes est que les outremers de soude sont des silico-aluininates de
sodium unis à des composés sodiques sulfurés, ou bien dans lesquels le
soufre a remplacé une partie de l'oxygène.
Breuniin(') admet un silicate: 9SiO', 4 Al'OSiNa'O, uni à une molé-
cule de sulfure Na'S* (outremer bleu), ou de Na'S* (outremer vert). C'est
aussi à peu près l'opinion de Bœckmann (").
Wilkcns(") considère l'outremer bleu comme une combinaison d'un
(") GiriGiïT in Schedieii-Keitiieii. Rêp, chim. ippl. en note W7-186I. — (") KLiPBoni. An.
Ch. ai-150-1707. — niuocLiiE. Uktianmire di-i irts et muiufactures. Outremer. 1886.—
(") Elsieb. An. Cl.em. Phsrm. Lieb. 68-82-1845. — («') W(t«£^3. An. Chem. Ph»T7n. Lich.
09-21-185(1. — (") WwsBR et G.tinEi.. Tr»ité de Ch. Init. 1-867-1001. — (") BoM-urs. An.
Chem.Phami. Lieb. 11S-21Î-1861. — (*') ÏARciitrr. Opuscules diimiqucs. 2 dissert. a3-50j-
1862. — (»j GniicM PC MonvEAC. An. Ch. 34-54-1800. — («) Wabreïtilu.». An. Ph. Cbem.
Pogg. .«B-SlS-iaiS. — (") WiidSET. An. Ph. Chem. Pogg. 70-B1-1823. — (") Elskeb.
J. prikl. Cliem. 34-385-1841 ; 36-106-1848. — («0 F. K-iai-p. Honil. Scient. (4]-3-lS0B-
1888. — p"! W.Sran. J. pr« lit. Chem. 14-387-1876; B.Soc.Ch. 28-40-1877. — (") GestSu.
Polyt. J. Dingler i40-2rvl8h6; 141-116-1856; 180-453-1881. — l™) H. Buuore
2- »noiï. Chem. aO-135-18»7. — |") C. Tskeb. Ber. Chem. Gescll. O-803-1872. —
[■«] W. HoHEAï. Ber. Chem. Cesell. 6-24-1873. — ("] E. BrcnnEB. Bit. Cliem. Gcsell. 7-
989-1874. — (™] DoLiFCss et Go[-[-k(.s»Oiier. B. Soc. Ind. Miilh. 4Q-1M-1875. — (") C. Ubgbii.
Polïl. J. DiiigW. 213-224 cl 301-1874. — C) R. IIoffm.ss. Z. Chtm. Ph«nn. 485-1861;
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134 OUTHEHERS.
silicate d'alumine avec un sulfure de sodium et avec l'hyposuUile (l<;
sonde. D'après Ritler ("), ces deux derniers corps seraieut unis avec uii
silico-aluminate de sodium. C'est aussi l'opinion de R. Hoffmann (/"), mats
elle fut combattue par W. Stein (").
R. Hoffmann (") distingua les outremers bleus, riches on silice (i-appori
jjîTTj = 1,70) des outremers bleus pauvres en silice (ttïttj^ I .'-!*)• '<*''
premiers contieiment près de deux fois moins de soufre que les autres.
Ce seraient deux espèces chimiques différentes.
D'après Dollfuss et Goppel8rôder|'*"").roulrcmerbleu serait un silico-
nluminate de soude où une partie de l'oxygène serait remplacée par du
soufre. Bùttinger (") revient au silico-aluminalc de soude combiné au
penlasulfure de sodium Na'S'.
E. Guimet (") pense que le principe colorant des outremers est forme
par les oxydes du soufre qui se produisent en dissolvant le soufre dans
l'anhydride sulfuriquo, oxydes dont les teintes correspondent à celles des
outremers de soude ; le silico-aluminate de soude jouerait seulement le
rdie d'un mordant.
J. Philipp("), puis Knapp et EbellC). combattent l'hypothèse des sul-
fates ou hyposulfites dans l'outremer. S. Plicque ("-"""), partant d'un
silico-atumiciate de soude alcalin : 3SiO'- APO', NaOlI, obtient un outre-
mer bleu qui, après lavage, contient : 2(5SîO', AI'O', Na'0)-l-SO,
En 1878, R. Hoffmatin("*") propose la formule: Si'Al'>a"S'0".
soit : 4{Si'AI*0'Na')-(-Na'S\ou:4(SiO',AI'0', SiO', Na'0) + Na»S*
pour l'outremer bleu pauvre en silice. Pour le bleu riche en silice, on
aurait: Si'AI'Na'S'O", ou : 2 (2SiO', AI'O*, SiO*,Na'0)-4-.\a'S*.
En 1880, R, de Forcrand(") transforme un outremer vert Guimet
cristallisé en outremer bleu cristallisé et obtient :
4 (5 SiO', AI'O*. Na'O) -+- NaS'O*.
R. RickmannC) donne : 2SiO*, AI'0'-{-Na'S.
K. IJeHmann(") propose, pour l'outremer bleu: 2 (2 SiO', AI'O', Na'O)
-+-Na*S'. L'outremer d'argent aurait la même constitution. K. ileu-
mann rapproche sa formule de celle de la néphéliiie, de riiaûyne et de
la noséanc.
P. SilberC*}, attribue au bleu la formule : Si'Al'.WS'O", soit :
3SiO',AI'0',Na*0 + NaS'.
Jihrcsb. 003-1861. — [™) W. Steis. Polyt, J. Dinglcr 300-399-1871 ; J. prttt. r.liem. (2;-3-
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33-304-1881). — (*■) 0. Iief.s. Poht. J. Dingler 232-177-1879. — [") C. Ku»ste:<ad. Polyt.
J. Dingler 333-432-1879. —(»] K, Hi^Mm. An. Chem. Plitrra. Licb. 199-253-1879; 201-
2624880; 303.174-1880. — (•*) P. Scibeb. Bcr. Clicin. Gcscll. 13-1854-1880; B. Soc. Ch.
ovGoo<^lc
coNsirruTioN. 125
Gliickelbergor (^') admet plus lard les formules suivantes ; '
S,/Si«AI«N.'0"
Uutrcmrr hicii p»urre en silice : '^ Si* Al" >*»•()"
■^XSiOAI^Ni'O"
j.,/Si»AI'S»Sï'0"
«utrcracT Mpu riche en silice : " ')Si»AI'S'S»'0"
'^<^SΫAI*S>S«'0*>
J- SzilasîC*) a repris, en 1889, les expériences de subslitiilion métîil-
liqu« en partant de l'outremer vert. Il constate que lu proportion alo-
niique des métaux se conserve et conclut que l'outremer vert est bien
une espèce chimique déRnie.
D'après J. Wunder(") l'outremer serait : Si*AI'Nn'S'0". Brôggcr et
[lâckstroin (*') pensent que les outremers eontiennent les combinaisons
ïuitantes susceptibles de se remplacer homéomorphi(|uement :
A. Si»APS«>0". B. Si*AI'Ni*0". C. Si'AI'Sa'SO".
0. Si'AI'Si'S'O", E. Ri»Al'H»"S'0'*.
Le blanc contiendrait surtout C, le vert A et E, le bleu A, B et D,
l.haù\nie, la soldalite et la noséanc auraient la formule A.
D'après I. Puchner ("), la véritable formule de l'outremer bleu serait :
Na'|AllXaS*]),AI'(SiO')', soit: Si'Al'Na'S'O".
En résumé, la question de la constitution des outremers est encore
obscure. Néanmoins la majorité des auteurs pensent qu'il s'agit de
sjlico-aluminales de soude modilîcs par la présence du soufre qui s'y
truuve dans un état de combinaison encore indéterminé.
R. DE FoaCRAND,
30-15^1881. — (<■) Gldceelbeiicu. Ad. Chcm. PJiirm. Lieb. 313-1S3-ISS3; B. Soc. Ch.
39^-,-lggâ. — (•*) J. iia-isi. An. Chem. Phinn. Li^b. 30^97-1886; B. Soc. Cli. (3)-3.
~<[7-18W. — («j BidGOEaclil.BlciiTiiaii.Jibresb. Techn. 454-1891.— (■*)>!. Pdcmner. Cliem.
i;catr. Bl. 1-1051-1896.
ovGoot^lc
GALLIUM Ga = 70
Etat naturel. — Le gallium se trouve mêlé au zïnc dans un eeilain
nombre de mtnéniuK dont les principaux sont les blendes (Lecoi| de
Botsbaudran)('j.
Les matières relativement ricbes en gallium, sont : la blende noire de
Bensberg (Rhin) (la mine de Lûdrich est un [leu plus riche que relie
d'Apfel); la blende jaune et transparente des Asturies, qui cuntient du
mercure, et la blende brune de Pierrefitle (vallée d'Argelès), unpeumnîns
avantageuse que les précédentes. Les substances assez pauvres sont : le
zinc en poudre et en grains (tulies), qu'on peut acheter chez les peintres
en bâtiments qui, d'ailleurs, utilisent les produits provenant de ]a Vieille-
Montagne, et les cadmies de Corplialie(' ").
Les matières très pauvres sont : les crasses de zinc ('") provenant île
la fabrication du sulîate de zinc (usine de Javelà Paris); la blende jaime,
légèrement brunâtre, opaque, de Mendcsse (Gard); la blende brune de
Suède ; la blende d'un noir brun de Schwarzenbeig (Sasc), riche en indium,
très pauvre en gallium, et la blende en bàluns de la Nouvelle-Montagne.
Enfin, certaines substances essayées à ce point de vue par de Boisbaudmn
n'ont pas fourni traces de gallium. Ce sont : la blende rubauée de la
Vieille-Montagne ; les galènes de PierrePitte et autres ; les tuties de Cor-
phalie ; le zinc laminé venant de la Vieille-Montagne ; les calamines carbo-
natécs de Sardaigne et celles du Gard, enfin les acides chlorbydriqtie et
nitri(|ue du commerce. Depuis, Hartley et Ramage (') ont trouvé du
gallium dans 168 échantillons de mincruu.\ examinés par eux.
Historique. — Le gallium a été découvert le 27 août 1875, par
Lecoq de Boisbaudran qui choisit pour le nouvel élément un nom (|ui
rappelât son origine fian^'aise. Un pli cacheté, adressé à l'Académie des
sciences, le '29 août, et ouvert le 20 septembre ('}, enregistre l'existence
du nouvel élément dont l'individualité fut établie par Lecoq de Boisbau-
dran au moyen d'une suite (l'expériencos faites au laboratoire de Wûrtz,
devant la section de chimie de l'Institut, dans la dernière semaine de
septembre. Celte découverte résultait de recherches entreprises avant
1865 sur la classification des éléments et d'une manipulation portant sur
52 kg de blende de Pierrefitte, commencée en février 1874.
C'est en efTet au laboratoire de Wùrtz, à la Facidté de médecine, que
fut poursuivi le traitement en grand des minerais procurés à Lecoq de
Cl Leccu de Bo(3d»vdh>s. An. Ch. Pli. (5)-10-1 36-1 877. — (' «) B. Coknw.l. Cliom. Zcil.
«-1880. — (' *) ni:i.ACB.>AL Bi Meiket. Ber. Chem. Ctscll. 2-9MK78.— OH.BTiEictKui.c.E.
Proc. ïliem. Soc. 175, — (ïj Lnco» ce BaiâBA[iiui.-(. C. It. 81-495-187.^. — (*) Lïcoo m Bou-
ovGoo<^lc
f'R^ARATIOS. 127
Boisbaudnin par les Sociétés de la Vieille-Montagne, de la Nouvelle-Mon-
tagne, de Corplialie, par Ch. Friedel et par M&lgor, ingénieur de la Société
l'Asturienne dont l'exploitation était à Pierrelitte.
En même temps, les Mémoires publiés à llnstitut sur l'alun ammo-
niaco-gallique et sur le gallium métallique solide ('), puis liquide {') (en
surfusion] provenant de travaux faits sur les premiers milligrammes
ubtenus du nouvel élément, affu'maient son existence et mettaient en
lumière l'habileté expérimentale du savant qui l'avait découveil.
Préparation. — Le gallium se trouvant dans des blendes rcnfer''
mant, outre le zinc, des métaux comme le plomb, le cuivre, le cad-
mium, etc., la première partie de la préparation consiste à séparer tous
ces métaux de la masse du zinc gnilifère ('). La seconde série d'opérations
a pour but de sépariir le gallium de la plus grande quantité du zinc et la
troisième de précipiter le gallium métallique à l'état de pureté.
Pour séparer les cléments étrangers, ou attaque la blende par l'eau
ré^e et l'on chaufTe> mais on laisse toujours un peu de minerai en
excès pour éviter la présence de l'acide nitrique libre dans la solution
lîhré« qui est alors réduite par le zinc. On filtre quand le plomb, le
cuivre, le cadmium, etc., se sont précipités, alors qu'ilsc dégage encore
de l'hydrogène. Cette précaution a pour but d'éviter la précipitation de
l'oxyde de gallium. La liqueur décantée est mise à bouillir en présence
d'un excès de zinc, qui provoque un dépôt blanchâtre de sous-sels de zinc
entraînant tout le gallium avec les oxydes d'aluminium et de chrome.
On dissout ce dépdt dans Tacide chlorliydrique faible et, après phi-
sieurs précipitations par l'hydrogène sulfuré en présence d'acide acétique
et d'acélate d'ammonium, ou obtient un sulfure de zinc, renfermant tout
le gallium. C'est la première partie de l'opération. On enrichit le produit
en gallium en le redissolvant dans l'acide chlorhydrique et eu faisant une
précipitation fractionnée au moyen de l'ammoniaque ou du carbonate de
sou(lc(^), ou même des carbonates de baryte ou de chaux. Ce sont les
{remiers dépôts qui sont les plus riches en gallium ; on suit leur enrichis-
sement au spectroscopc. Lorsque la raie Ga. oc, 417,0 n'est plus percep-
tible dans la solution, on cesse h précipitation.
L'oxyde de gallium impur est recueilli, dissous dans l'acide chlorhy-
drique auquel on ajoute un peu de sulfite de sodium, puis du carbonate
de chaux. Le gallium est ainsi précipité avec du carbonate de chaux et
une faible partie du zinc de la solution : on recommence plusieurs fois
l'opération. Le mélange d'oxyde de gallium et de carbonate de chaux est
dissous dans l'acide chlorfiydrique. saturé par de l'ammoniaque et mis à
bouillir jusqu'à ce que la réaction soit nettement acide.
Le dépôt est alors traité par l'acide sulfurique, qui chasse les dernières
traces de chlore qui nuirait aux électrodes. Les sulfates sont sursaturés
ovGoot^lc
138 GALLIUH.
û cliaud par du In potasse, qui précipite tes oxydes de fer et d'îndiutii et ■
laisse une solution qui sera ti'aitée par l'éleclrolyse dans la troisième
partie de la préparation. Cette électrolyse est pratiquée au moyen de deux
ou trois éléments de Bunsen si l'on ne se propose que d'extraire quel-
ques ccnti^inmes de gallium. Il faut seulement avoir soin que la surface
de la cathode soit (i à 10 fois plus grande que celle de l'anode.
Lccoq de Boisbaudran a trouvé avantageux de faire la précipitation
non plus par le zinc mais par le fer, parce que les métaux qui étaient
précipités par le zinc, comme le plomb ou le cadmium, ne se précipitent
plus avant le dépùt blanchâtre qui renferme le gallium.
Dans ce second procédé, la séparation des oxydes de chrome el d'alu-
minium ne se fait plus de la même manière. On peut prendre la solution
chlorhydrique contenant le gattiitm, la saturer d'ammoniaque après y
avoir ajouté de l'acide (artriquc et un sel soluble de manganèse. L'hydro-
gène sulfuré, dans une semblable solution, donne un précipité de sulfure
de manganèse contenant le gallium et pas d'alumine ni d'oxyde de
chrome. Le sulfure de manganèse gallifère est lavé, dissous dans l'acide
chlorhydrique et mis à digérer ù froid avec du carbonate de chaux.
On continue ensuite comme dans le procédé décrit déjà.
Au lieu de traiter par un sel de manganèse la première solution chlor-
hydrique comprise contenant du gallium, on peut, si elle est très acide
(25 pour 100 de son poids au moins d'acide concentre), lui ajouter du
ferrocyanui-e de potassium qui précipite un mélange d'oxyde de fer et du
gallium ('"').
Lecoq de Boisbaudran et Jungt]eisch|**) ont préparé, à l'usine de Javel,
de grandes quantités de sulfate de zinc dont ils ont extrait le gallium.
Une seule opération, faite sur 4.ÏO0 kilogrammes de blende, a donné
f)2 grammes de métal.
Propriétés physiques. — Le gallium est un métal possédant la
propriété de cristalliser très facilement, probablement dans le syslcmc
i\u prisme droit à base carrée (Des Cloizeaux), ou dans le système clino-
rhombique ("). Il alTecte souvent la forme d'octaèdres. Il est dur et
cassant. Les faces des cristaux sont toujours légèrement courbes. Si on
veut l'obtenir en lames minces, le mieux est de le couler entre deux
plaques de ven'e chaudes, et de les refroidir ensuite par de l'eau glacée.
Les lames ainsi préparées sont assez flexibles. Le point de fusion est
50''tlî>i et il est tout à fait remarquable que le métal une fois fondu
conserve l'état liquide pendantdesannées, malgré l'effet de l'abaissement
de la température d'hivers rigoureux. La surfusion cesse au contact d'une
trace du métal solide. La densité du métal solide, relativement à l'eau
considérée à la même température, est de 5,06 à 24^5, et celle du gal-
lium liquide, de 6,07 à la température de 24°,7. La chaleurspéciliqueest
83-8S4-1870: C. R. 03-8l5-tS81; DlM. de chimie dr Vtùttt, 1" supp. 3-S51. — (■) Lecoq
PC Boi»tniRA:<. C. It. 04-143S-1882; eS-703-«9ï-i:n3-188î; 96.153-1696-1838-1883;
97-«6-U!-î95-âîl-6î3-750-1465-18B3; 08-711-781-1884. — (») Ku^tiir. Cliem. Zcil. 0-18M.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS CdlMIQLKS. 120
(1,0802 à Iclat sulidc cl 0,079 à l'état liquide ; la chaleur de fusion a été
trouTée égale à 19"',! I ('*). Le métal est assez dur et très i>eu volatil
iDémc au rouge blanc ('").
Le spectre du gallium, facile à étudier surtout au moyen de son chlo-
rure, possède deuï raies caractéristiques. La réaction la plus sensible
est obtenue en faisant éclater une étincelle d'induction à la surface d'une
solution du chlonirc de gallium. Il faut que la distance interpolaire soit
J'eaviron V",ô à 2 mm. de longueur.
Le spectre se compose (") d'une bande correspondant h X^ àOO et
.'i'étendant de la position 129,75 à 156,90 sur le micromètre de Lecoq
de Boisbaudran, et de deu\ raies, l'une a. correspondant à X^4]7,0 et
â la division 195,72; l'autre ^ correspondant àX=z 405,1 et à la divi-
sion 208,90. Le spectre de fluorescence (") que donne dans le vide
l'oivde de gallium contenant du chrome fournit une bande telle que
X = 68!»,7à689,8.
Propriétés chimiques. — Parmi les lialogèues, le chlore attaque
plus facilement le gallium à froid que le brome ; l'iode exige rinterven-
lion de la chaleur au moins au début de l'opération (Lecoq de Boisbau-
dran et JungQetsch).
L'action de l'oxygène pur cl sec ne se manifeste avec netteté qu'à 260*.
Le métal fondu et maintenu à 40° à l'air se recouvre d'une couche très
mince d'oxyde. L'oxyde protège toujours le métal d'une oxydation plus
romplète niéiiic au rouge vif.
Conservé dans de l'eau bouillie ou aérée, le gallium donne après futt
lungieinps (quatre ans et demi) de faibles quantités d'oxyde.
Le gallium est plus rapidement dissous par l'acide chlorhydrique
lorsqu'il esl solide que lorsqu'il est fondu et l'acide nitrique l'attaque
mieux à cluiud qu'à froid.
L'eau régale est son meilleur dissolvant, mais l'action n'est pas très
rapide.
La potasse réagit en mettant de l'hydrogène en liberté.
Le gallium s'unit au rouge avec le platine et à 50" avec l'aluminium
pour donner un alliage liquide. S) l'on chauffe, on peut fixer plus d'alu-
minium et avoir des alliages solides à température ordinaire.
Toutes ces combinaisons décomposent l'eau avec assez de violence; il
se forme du gallium, de l'oxyde d'aluminium et de l'hydrogène.
Lorsque, dans l'éleclrolyse de la solution de l'oxyde de gallium dans
la potasse, on a laissé un peu d'oxyde de chrome, le chrome parait
s'allier an gallium, d'après Lecoq de Koisbaudran.
Poids atomique. — Le poids atomique du gallium a été calculé
avant qu'aucune mesure expérimentale ait été faite d'une part par Meii-
— (••) I.Ecog Dc Botsunniii. C. H. 83-i0«-1876. — [• *) Bebtheijit. C. R. 80-786-1 tl7lt.
— ' '; Ittov BE BoisiuDMw cl jDsGFi.Et*;ii. C. K. 88-173 ol &77-1878. — ['"j Leci» de Bois-
i.cMW. C. R. 83-611-1876. — (") LtcoQ de Boubacdu'i. 11. H. 8a-168-187«. — (") Lecw
ovGoot^lc
130 CALUIM.
delcefr (18G9) dans sa classification dos éléments fondée sur les lois
d'accroissenirnts des poids atoniiqueiii dans les séries naturelles (").
d'autre pari par Lecoq de Boisbaudran en comparant les spectres des
trois métaux Al, Ga et In avec ceti\ de In série connue K, Rb, Cs. Lfs
idées de Lecoq de Boisbaudran n'ont pas été publiées, mais elles ont été
Gonflées à des savant^î illustres (Dumas et Friedel) qui ont pu témoignci'
de leur valeur et de leur antériorité à la publication de Mendeleeffen IStiit,
Les considérations du savant russe le conduisaient à donner le nombre OS
pour le poids atomique du métal prévu dont le gallium est venu prendic
la place. Les idées de Lecoq de Boisbaudran lui suggérèrent le nombir
69,82. Ses expériences lui donnèrent 69.86.
Il est certain que la découverte du gallium a founii un des arguments
qui doimèrent à la cLissilication de MendeleelT une bonne part de si
célébrité.
Les expériences faites par Lecoq de Boisbaudran ("), pour déterminer
le poids atomique du gallium, ont donné le nombre 09,9 comme moyenne
résultant des analyses des chlorures anhydres, et le nombre 70,05'J
comme moyenne résultant des analyses de l'alun ammoniacal de gallium.
La commission inlernationale des poids atomiques a donné, en 1905,
le chinVe : 70.
La valence du gallium doit élre rap[irochcc de celle du fer puisqnt-
l'on connaît deux chlorures pouvant être représentés par les formules
GaCI* et Ga'CI*. La densité de va{>eur du protochlorure GaCI* est théori-
quement 4,86. On a trouvé le nombre 4.82 entre 1000° et HOO'et seule-
ment.'),56 entre 1500" et 1400° (Nilson et Petterson)("j. La densité Au
sesquichlorure Ga'G* est 12,2 à 257"-27r)'' : elle s'abaisse à 10,6 à 307" et
7,8 à 440° (Friedel et Grafts) (") .
Caractères analytiques. — L'action de l'hydrogène suirnié
demande à être examinée en détail. Ge réactif ne pi-écipite (tas les solu-
tions des seis de gallium, qu'elles soient acidifiées |>ar les acides chlor-
hydrique, sulfuriqne ou* acétique, ou qu'elles soient rendues alcalines
par la potasse ou l'ammoniaque. .Uais ce n'est vrai que si le galbuin
est le seul métal en dissolution. S'il est accomjiagné de zinc, d'ai^enl,
de cuivre, de manganèse, de fer ou d'arsenic, la précipitation de ces sul-
fures entraînera du gallium lorsque la solution sera alcaline ou acidiliéc
par de l'acide acétique. Si la réaction fortement acide est due aux acides
minéraux, les sulfures précipités n'enti-alnent |)as de gallium ('*).
On se rend compte de ce qui se produit alors par le sulfhydrate d'am-
moniaque qui ne précipite le gallium qu'en présence des sels de métaux
capables de donner des sulfures insolubles sous l'action de ce réactif.
La potasse précipite le gallium sous la forme de sesquioxyde suluble
dans un excès du l'éactif, à moins cependant qu'il ne soit en prcscnci! de
BE Boisb»™haï. C. h. 104-t5H(-188ï. — <.''} «.sDtLHEi'F. C. H. 81-B6B-m75 ; J. Soc. rj.ini,
ruse 1*0-181)9. — ("j Lecch) dk Bcits.MiiBtv. C. «. 88-750-911-18:1». — {«j SiLaoN i>l l'u-
rïiiKix. C. n. 107-r)27-l88g. — ('») Fn.vnti. e\ Cium. C. II. 107-500-1888. — ('") I.et.kj
ovGoo<^lc
l'KOTOCIlLORURE DE GALLIUM. ISl
sels de calcium, de fer et d'indiiim dont les oiydes précipités entraînent
lie l'oiydo de gallium.
L'ammoniaque précipite à In manière de la potasse, mais l'excès du
réactif ne redissout jkis ausiit nettement Toxyde de gallium. Les carbo-
liâtes alcalins agissent de la même façon.
Les carbonates de chaus et de baryte entraînent, mais incomplètement,
le gallium en dissolution. Le ferrocyanure de potassium, employé en
solution très acide, est capable de donner un précipité dans une solution
ne contenant que 1/200 000 de gallium, mais il est nécessaire que le
liquide renferme au inoins le quart de son volume d'acide chlorhydrique
concentré. Le précipité est coloré par du bleu de Prusse, ce qui conduit
à éliminer le fer ultérieurement. Le ferricyanure ne donne rien.
Le zinc métallique ne précipite un sel de gallium que si la liqueur
est alcaline. Alors, tout le gallium devient insoluble; des Qocons blancs
de sesquioxyde de gallium flottent dans la liqueur à la surface du zinc
cl sans adhérer à ce métal.
La réaction est la niéine et dans les mêmes conditions, avec te fer
métallique, mais une longue ébullition peut être nécessaire.
Le cadmium métallique a une action analogue, mais la pi-écipitation
n'est jamais totale (").
L'oiydc cuivreuï sépare bien l'oxyde de gallium de l'osjde de zinc
et de l'oxyde de fer ("). L'oxyde de cuivre, employé pour cet usage, doit
ôtre préparé par le glucose et le tartrate cupropotassique.
Protocfalonire de gallium Ga Cl*. — Cristaux blancs fusibles à
l&l' environ qui distillent à 555" et présentent le phénomène de la sur-
fusion d'une manici-e remarquable, puisque ce chlorure peut être main-
tenu liquide pendant plusieurs années.
On l'obtient par l'action du chlore à chaud sur le métal en excès et en
ilistillant le produit brut de cette opération dans un courant d'azote ("j.
Si le produit anhydre ainsi préparé est repris par l'eau, il donne nais-
iiance à un dégagement gazeux et à un produit gris ou brun qui, exposé
à l'air en présence de son eau mère et aj)rès avoir blanchi, se redissout
lolalemenl dans l'eau à 100". Sa dissolution, traitée par l'ammoniaque,
donne un précipité blanc qut semble être du sesquioxyde. Le produit
lirun est un protoxyde ; il n'a pas été analysé. Le gaz dégagé parait être
lie l'hydrogène impur contenant du gallium. Si l'eau employée est addi-
tionnée d'assez d'acide nitrique, les seules vapeurs qui se forment sont
di» vapeurs nitreuses et le protocblorurc ne brunit presque jias.
Perchlorure de gallium Ga'Cl'. — On le préparc au moyen du
métal et du chlore en excès. L'eau régale transfonnc aussi le gallium en
perchlorure hydraté. Ce composé cristallise admirablement par fusion ou
|iar sublimation. 11 fond vers 75'',5 et bout à 215"-220° ou à une tempé-
(H) DE fioUSlVDRll
- [") LeCOQ de BoiSBItDllAX.
[C. caJBBIt.l
ovGoot^lc
132 OXYDES DE GALLIUM.
rature un peu inférieure. Il subit la surfusion d'une manière moins re-
marquable que le précédent et le produit fondu à 80° pèse 2,56 fois
plus que l'eau à cette température. Tant que ce corps est fondu, il
absorbe les gaz tels que l'azote ou le chlore, mais il les dégage en »e soli-
difiant. Le protochlorure n'absorbe pas les gaz.
Le perchlorure se dissout dans l'eauavec élévation de température sans
coloration et sans dégagement de gaz, et laisse, par évaporation, une gelée
ressemblant •'i la silice, sans donner de vapeurs renfermant du gallium.
Dans certaines conditions mal déGnies, Lecoq de Boisbaudran a vu se
former un composé isomérique du précédent et en différant par uni-
volatilité telle que la chaleur de la main suffit à chasser d'une extrémité
à l'autre d'un tube ce perchlorure nouveau(").
Bromures de gallitun. — Les bromures se préparent comme
les chlorures en remplaçant le chlore par la vapeur de brome. Ils sont
blancs, sujets à la surfusion, moins fusibles et moins volatils que les
chlorures correspondants. Leur analyse n'a pas été faite ("}.
lodures de gallium . — Les iodures formés directement par l'action
de l'iode sur le métal sont moins fusibles et moins volatils que les bro-
mures qui leur correspondent. Ils paraissent avoir été obtenus moins purs.
Aussi, n'attacherons-nous que peu d'import;ince à leurs propriétés tant
que leur analyse n'aura pas pu nous renseigner sur leur degré de purelé.
Le protoiodure semble être un solide jaune fusible en un liquide rouge:
le periodure est incolore et transparent. Tous deux sont cristallisés (").
Oxydes de gallium. — On connaît deux oxydes : le proloxydr
et le sesquioxyde. On sait qu'en réduisant le second par l'hydrogène on
obtient un composé bleuâtre qui se dissout dans l'acide sulfurique pour
donner une solution qui réduit le permanganate. Au rouge très vif, la
réduction serait plus complète et l'on obtiendrait du gallium métallique.
Le sesquioxyde a été plus étudié ("). Winkler a montré que le magné-
sium réduit l'oxyde de gallium (**).
Sesquioxyde de gaUlum Ga'O*. — Ce composé est blanc, lixe
et infusible jusqu'au rouge blanc. 11 est obtenu par précipitation dos sels
de gallium par les carbonates alcalins, quoique ceux-ci en dissolvent
une certaine pi'Oportion. Il est précipité quantitativement de ses solu-
tions par le zinc et l'hydrate cuivrique.
Nilaon a déterminé le poids moléculaire("), la chaleur spécifique
(0,1065) et la chaleur moléculaire (H),5{) de l'oxyde de gallium('').
Après avoir été calciné, il ne se dissout plus dans l'acide chlorhydrique,
ni dans l'acide sulfurique, ni dans la potasse. L'acide tartriquc empéihe
la précipitation de l'oxyde de gallium par l'ammoniaque.
Oxychlonire de gaUium Ga'O'CI'-i-lill'O ou {Ga'ClM2H'0
-(-'2(Ga'0',H'0). — Ce composé s'est produit spontanément après plii-
1S7S. _ JK) Lewi, HE lliHSLiuorns. C, R. 03-ÏOl-188t. — (") Lecoq de Boisiiubiiak. C, H.
83-329-1881. — («) DvpiiH. C. R. 8e-';20-1878. — i«) Wivkleb. Bit. Cliem. GospU. 33-
ovGoo<^lc
SULFURE DE GALLIUM. 133
sieurs années flans un tulie scellé contenant àa perchlorure hydi-até
jli'latincux. La liqueur était ncide et le produit crisLillisé en octaèdres
probalilement cubiques.
Les solutions de perchlorure de gallium neulitis ou très peu acides se
troublent toujours spontanément en donnant un ou plusieurs oxy-
rhlorures de couleur blanche (").
Siilfuz^ de gallluzn. — Son existence paraît certaine, quoiqu'il
n'ait pas été obtenu à l'étal de pureté et analysé ('). Il semble bien avoir
pté obtenu par de Boisbaudraa au moyen de l'hydrogène sulfuré agissant
!;ur une solution concentrée de chlorure de gallium dans l'ammoniaque
m excès contenant du tartrate d'ammoniaque (") .
Ce qui est certain, c'est que, lorsqu'on traite une solution de plusieurs
métaux contenant du gallium par l'hydrogène sulfuré, les premiers sul-
fures précipités renferment du gallium ai la liqueur est acide. Ce sont les
derniers sulfures précipités qui sont gallifères si la solution est ammonia-
rale. Si la liqueur est acétique ou alcalino-tartrique, le gallium est précipité
sTec ceux des métaux dont les sulfures sont insolubles dans ces condi-
tions, ce qui permet de séparer le gallium de l'aluminium et du chrome.
Sullate de protoxyde de gallium. — Obtenu en dissolvant
le protoxyde dans l'acide sulfurique, ce sel ne donne pas d'alun et réduit
le permanganate de potassium.
SuUate de sesquloxyde de gallium (SO*)^Ga'. — Obtenu par
Lecoq de Boisbaudran(**), ce sel, blanc de perle, est très soluble dans
l'eau, non déliquescent, soluble dans l'alcool à 60 pour 100 et insoluble
tians rêther(').
D'après Nîlson(") son poids moléculaire est 424,0; sa chaleur spéci-
lique est 0,i460 et sa chaleur moléculaire 61,90.
Alun de gallium et d'ammonium. — 11 a été obtenu en neu-
tralisant par l'ammoniaque une solution acide de sulfate de gallium. C'est
un sel qui n'a pu être analysé ni mesuré, mais qui paraît bien cristallisé
en cubes portant les facettes de l'octaèdre. 11 n'agit pas sur la lumière
polarisée et s'accroit régulièrement dans une solution d'alun d'alumi-
nium et d'ammonium dont il détermine la cristallisation (").
La solution d'alun de gallium se trouble par la chaleur, avec précipi-
lalion de sels basiques, elle redevient claire par refroidissement.
Azotate de gallium Ga(AzO')'. — La solution de gallium dons
l'acide azotique donne par évaporation un sirop, qui cristallise sous l'ex-
>icca(eur en une masse blanche, déliquescente, fusible et décomposable
à 110"; à 200°, la décomposition est complète, il reste du sesquioxyde
de gallium("). C. Chabhië,
Cbargè de coure k l'Univenilù de Firii.
TW-1fteO. — C) Niuox. C. R. 91-232-lS80. — (") Lecoq de Boubadduk. G. R. 944^1882.
- (*] Itcon BC BonuiiDiiA.'). An. Ch. Ph. (5)-10-1%.lS7T. — Art. Gillick jwr Ucoo n Bon-
" ■" " -0 do Wurti. Supplément 851.
ovGoot^lc
INDIUM ln = .U
État naturel. — L'indium est le quatrième corps simple dont ou
est redevable à la mélhode de recherches fondée sur l'analyse spectral)'.
Il parait exister dans la plupart des blendes où il est uni au zinc, aussi
est-il préférable d'opérer sur le métal lui-même «pii en contient environ
0,1 pour 100. Iloppe-Seyier a constaté la présence de l'indium dans If
wolfram de Zinroald et dans d'autres échantillons de nolfram oîi il est
mélangé à des traces de zinc. Il y est contenu dans la proportion de
0,0228 pourlOOC^').
D'après les dernières recherches do Richter('), 100 kilogrammes de
blende de Freiberg renferment 28 à 50 grammes d'indium. Ocnegri l'a
signalé dans un minéral de Bergame(") et Lockycr('*) dans l'atmo-
sphère du soleil. Hartiey et Ramage, dans 168 minéraux les plus dif-
férents examinés par eui, l'ont décelé trente fois{"). Alkinson('*) Va
trouvé dans du wolfram de Zinnwald.
Historique. — L'indium a été découvert par Ileich et Richlcr('')
en 1865 dans les blendes de Freiberg. Ce métal s'est révélé par uni-
belle raie indigo caractéristique qui a été la cause du nom qu'on lui a
donné. Les auteurs auxquels on doit le plus d'observations sur ce mébl
sontReich et Richter("), Winkler(*) et R. Meyer(*),
Pour retirer l'indium de la blende Reich et Richter grillent le mine-
rai, le lavent, l'attaquent par l'acide chlorhydrique et distillent U:
chlorure de zinc obtenu; le chlorure d'indium est entraîné et c'est dans
le distillât que l'indium a été décelé.
Weselsky(') traite la blende grillée et lavée par un mélange de 10 p-
il'aciileclilorhydnqueetdeunep. d'acide azotique, neutralisée par du car-
bonate de sonde et ajoute de l'hyposullite de soude et du carbonate de
Itaryte. Tout l'indium est précipité dans ces conditions. Winkler|')
déconseille l'emploi de l'hyposulfite et emploie une méthode basée sur la
{<) Howc-Seii-EH. An. Chem. Ph«nn. Lieb, 140-2*7-1866. — (•) II«ppe-.Seileii. B. Soc. f.li.
(i)- 7-385-1 8B7. — (>) Ph. Richter. C. R. 64-827-1867. — [> "1 A. cl ti. Dcilchi. Bcr. Oic.n.
(icsell. 124D-1878, — (' ►) Loc«rtF. Proc. Roy. Soc. 27-279-1R78. — (> '] Uuitlei et R»M*fii..
Proc. Roj. Soc. 173-H-1807. — (» '] Aiin:>sos, J. Am. Ch™. Suc. 30-707-1898. —
(>«) R«cn cl RiciiTEH. J.prikl. Chom. 93-*84-l«B3: B.Soc. Ch. r3;-2.W3-i8ft4. — ('] Wiv-
ELEi. J. prakl. Chem. (11-84-1-1865; (11-9«M«-1865; (I|-I0a-Ï73-I887; B.Soc. Ch. (2)-3-
2)12-1865; (2)-6-lt0-1866; (3)-0-2(l7-18e8 ; An. Ch. Ph. <1!-13-400-I868. — {'] R. Neier.
Zcit. ffir Chcm. [S)-4-15iW29-lg68; R. Soc. Ch. (21-10-lS-36n-1868: '2)-i2-2.'i2-1869. —
I») Weseuri. j. pnVl. Chcm. (l)-O4-443-1805. — ['} Wissr.E.. J. pr«kt. Clicin. (1 .-05-414-
ovGoo<^lc
(■RÉPARATION. 135
précipitation de l'indium par le zinc. Kachler et Schrœtlcr(*) traitent la
Mende par l'acide suifurique et précipitent par le zinc.
DifTèrentes méthodes ont été proposées par Winkler et Bœttger(*) pour
retirer l'indium du zinc de Fi'ciberg. it. Wober purilie l'oxyde d'indtuni
en le transformant en acétate. Itœttger('°) a trouvé de l'indium dans les
produits de condensation du grillage de la blende dans les cheminées de
l'usine de Goslar. Ces dépôts en renfennent environ 0,1 pour 100, et
C.-J. Bayer(") a utilisé l'insolubilité du sulfite basique d'indium pour
isoler ce métal du zinc où il est contenu. Stolba("j a retiré directement
l'indium des blendes en len mélangeant avec 10 pour lOOde gypse; il
l^lle ce mélange, le dissout dans un acide et précipite le métal par le
àoc.
Préparation. — Reich et Ilichter (^' ') ont indiqué le procédé
suî\-ant d'extraction : la blende grillée est traitée par l'acide chlorhy-
(Irique; on distille ensuite les chlorures de zinc et d'indium, on les lave
avec un peu d'eau pour enlever la majeure partie de zinc et on traite le
résidu acide et dissous dans l'eau par l'hydrogène sulhiro. La liqueur
filtrée cal oxydée par l'acide azotique et précipitée par l'ammoniaque.
Dans ce précipité, se trouve tout l'indium mélange d'un grand excès
il'oxyde de fer et d'un peu de manganèse et de zinc. On le redissout
ilans l'acide acétique, on traite |)ar l'hydrogène sulfure qui précipite le
sulfure d'indium avec le sulfure de zinc et un peu de fer et de manganèse.
Le tout est traité de nouveau par l'eau régale et additionne d'un excco
il'ainmoniaque dans lequel l'hydrate zincique est soluble, tandis que
l'hydrate d'indium, mélangé d'hydrate ferrique, se précipite.
Pour séparer ces deux métaux, Reich et Richler opèrent par précipi-
tations fractionnées à l'aide du carbonate de soude ou de l'ammoniaque,
(hi peut aussi traiter les minerais directement par l'eau régale, enlever
par l'hydrogène sulfuré le cuivre, le cadmium, etc., et précipiter la
liqueur par un excès d'ammoniaque qui donne de l'hydmte d'indium
ferrugineux que l'on purilie comme précédemment.
Winkler(') a indiqué la marche suivante pour le traitement de la
lilende. Ce minerai grillé renferme beaucoup de sulfate de zinc, et presque
tout l'indium est également à l'état de sulfate. Par un lavage à l'eau
froide, andissout ces sulfates. Cette solution, mise à chaud en présence de
zinc grenaille, laisse déposer tout l'indium avec un peu de cuivre ou de
cadmium que l'on sépare par l'hydrogène sulfuré ou l'ammoniaque.
Pour retirer l'indium du zinc de Freiberg, Winkler le traite par l'acide
suifurique étendu en quantité insuflisante pour le dissoudre totalement;
il reste après plusieurs semaines une masse spongieuse formée de plomb,
cuitTe, cadmium, arsenic, indium et zinc. 10 kilogrammes de zinc
IM.'). — (■) KlCHLEH <-t IkHMKTTEII. J. pTlkl. Chpm. ( t j-OS-tll-lROS. — (*) BtETTSU. PdIv-
l^hn. Notiiblilt 34-161-1860; H. Soc. Cli. (2;-13-.lâO-lS6B. — {>») Bsticer. J. pnkî.
Uifm. t,.eS-'2n-l8«e. — l») B.vEn. A». Uicm. Pliirm. Lirli. 158-372-1871; B. Soc. Ch.
ovGoot^lc
15G INDU».
(loniifiiit 208 ^raniin<!s de ce résidu qui contient 4"^, 512 d'indium. Dîflé-
rentes méthodes ont été proposées pour retirer Tindium de ce mclaiigp.
Dans l'une d'elles, on traite cette niasse par l'acide sulAirique concentré,
puis on chauiTe au rouge Jusqu'à expulsion d'excès d'acide, on reprend
par l'eau, on précipite la solution par l'ammoniaque qui donne de
l'hydrate d'indium renfermant de l'oxyde de fer et des traces de cadmium
cl de zinc. Dans une autre, d'après Bn-ttgerC"), ta masse noire qui reste
après dissolution incomplète du zinc, dans l'acide chlorhydnque, est
arrosée d'acide azotique de deniiité 1,2 el chauffée jusqu'à cessation de
vapeurs intenses. On traite ensuite par l'acide sulfurique chaud et un
grand excès d'eau. On filtre, on ajoute de l'hydrogène sulfuré, puis de
l'ammoniaque qui précipite des oxydes d'indium et de fer. On redissout
dans l'acide sulfurique, et on plonge dans la solution des lames de zinc
pur. L'indiuni se dépose sur le zinc en masses spongieuses.
La méthode suivante a été proposée comme très avantageuse pour
séparer l'indium du fer. On évapore à sec la solution chlorhydiique du
mélange des métau\ additionnée d'une quantité équivalente de chlorure
de sodium; on reprend le résidu par heaucoup d'eau, on traite par
l'hydrogène sulfuré qui précipite l'indium à l'état de sulfure. Après plu-
sieurs opérations, on a l'indium à peu près exempt de fer, mais il est très
difficile de séparer totalement ces deux métaux.
C.-J. 6aycr(") a proposé une autre séparation : il dissout le zinc dans
une quantité insuffisante d'acide chlorhydrique et laisse 56 heures eu
contact. Le dépôt spongieux est dissous dans l'acide azotique et la solu-
tion évaporée avec de l'acide sulfurique. On reprend par l'eau, on ajoute
un excès d'ammoniaque qui précipite les oxydes d'indium et de fer. Ce
précipité est redissous dans le minimum d'acide chlorhydrique et mis à
bouillir avec du bisulfite de sodium aussi longtemps qu'il se dégage de
l'acide sulfureux. L'indium est précipite à l'état de sulfite basique qu'on
obtient c?£empt de fer par une nouvelle précipitation de sa solution
chlorhydrique par le bisulfite de sodium.
Pour isoler l'indium à l'état métallique, il n'est pas avantageux
d'opérer la réduction de l'oxyde par le charbon, la température néces-
saire est trop voisine de celle de la volatilisation de l'indium. Les pertes
seraient inévitables. Il vaut mieux réduire l'oxyde par l'hydrogène, au
rouge sombre, et fondre le métal obtenu sous le cyanure de potis-
sium. L'hydrogène brûle avec une belle flamme bleue, due au métal
entraîné.
Winklerl"*) a indique le procédé suivant : on recouvre d'une couche de
chlorure de sodium sec un mélange d'oxyde d'indium et de sodium
coupé en petits morceaux et on chauffe graduellement jusqu'au rouge
sombre. On traite le culot métallique par l'eau pour enlever le sodium el
l'on fond le métal sous le cyanure de potassium. S'il reste du sodium, on
( 21-16-88-187 1. - ("j Stch.1i.,. PolvI. J. Dinglor l»8-22r>-1870. - ('• ') Wii.ii.bh. I. prakl.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 137
l'enlève en plongeant le métal , par fragments, dans du carbonate de soude
lundu; le radium se volatilise. La réduction du chlorure d'inàium par le
sodium se fait avec explosion (Winkler).
Dennis et Goer ('') purifient l'indium du commerce en précipitant sa
:iolution chlorhydrique par la pyiidine.
PropHétés physiques. — L'indium possède h peu près l'éclat
lie l'aident, il est mou et ductile et n'a pas de tendance à cristalliser. Il
fond à 176" (Winkler), est moins volatil que le zinc et le cadmium.
D'après Ditle, il est volatil au rouge(" '). La densité de l'indium métal-
lique est, d'après Reich et Richter, égale à 20°, kl.ii ; 7,147, lorsqu'il
est en grains. Elle est égale à 7,277 lorsqu'il est battu en feuilles. Elle
serait toujours 7,420 à 16°,8 d'après Winkler. Chauffé au chalumeau sur
le charbon, il fond en présentant une surface brillante et en s'cntourant
d'un enduit jaune. Son coeHicient de dilatation est, entre 0° et 100°, égal
à 0.0000459 (Fizeau)("').
L'indium est caractérisé au spectroscope par deux raies brillantes :
l'une plus réfrangible que la raie Sry; l'autre moins brillante située dans
le voisinage de K^ (Iteich et Richter). La première, la raie hleue, corres-
pond au n° 2525 de l'échelle de KirchkofT, la seconde, la violette, au
n" 3265. 8. Elles n'ont pas de correspondantes dans le spectre solaire
(kachlcr et Schrœlter). Winkler a observé deux autres raies bleues,
ruais bien moins inlenses("'), Wilde a aussi étudié le spectre de l'in-
iliumf"*).
Propriétés chimiques. — L'indium ne se ternit pas à l'air et
ne décompose pas l'eau à la température ordinaire. Le zinc et le cadmium
le déplacent à l'état métallique de ses solutions. Il se dissout dans les
arides minéraux et la potasse ne l'attaque pas.
L'indium s'oxyde au rouge vif et brûle alors avec une flamme violette
en formant des fumées brunes ; les halogènes se combinent avec lui à
rhaud. La combinaison avec le soufre se fait à une température élevée
avec incandescence. Alors que l'acide acétique n'a pas d'action sur l'in-
<lium, l'acide oxalique le dissout facilement.
Les premiers travaux sur l'indium tendaient à faire comparer ce métal
;iu zinc, en effet les sels solubles d'indium précipitent par l'ammoniaque
et la potasse, ils donnent un précipité blanc avec le sulfhydratc d'ammo-
niaque et l'hydrogène sulfuré, ce dernier est insoluble dans l'acide
acétique et soluble dans les acides minéraux. Cette manière de voir était
confirmée par Reich et Richter qui déclaraient que ce métal ne formait
pas d'aluns ; mais les récents travaux de Chabné et Rengade (") ont
démontré que l'indium se rapprochait des métaux à sesqnioxyde et sur-
lllirm. !1)-103-a7S-1SeT. — ("l Dkxïis i-t Geer. Ber. aiem. GficU. 37-96-11104. —
'= 'j A.D11TE. C. R. 73-858-1871. — (" *) Piieiu. C. H. 68-tl25.1868. — (" ') G-aibe^ el
IUtcoi. Ph, ïïf. (5)-a-ô87-I870. — ("*! H. Wiide. Proc. H01. Soc. 53-389-18M. —
'*, C. Cbawij el E. Kewade. C. R. 131-1300-1900; 133-473-1901; B. Soc. Ch. 3-2r>
ovGoot^lc
i:;S INDIIIM.
tout (le ralumiiiium qui donne, comme lui, un oxyde Roluble dans l.)
potasse en excès. Roessicr a décrit aussi le sulfate double d'indium ol
d'ammonium présentant la constitution des aluns (SO')'in'(AzH')'
-h24H'0: Chabrié et Rengade ont fait connaitrc les combinaisons du
sulfate d'indium avec ceux du cœsium et du rubidium SO'(lb'-)-(SO')*ln'
+ 24H'0.
Ils ont aussi préparé l'acétylacétonate d'indium qui répond par sa compo-
sition à la formule [(CH'-COl'^CHfln et on sait, d'après les recherches
de Urbain et Debieme("), que la «rycacopic assigne aux acétylacélo-
nates des métaux capables de former des sesquioxydcs, des formules dans
lesquelles le métal est Irivalent. Il est aussi digne de remarque que l'acé-
tylacétonate d'indium, si bien défini et si nettement cristallisé, ne soit pas
volatil et ne puisse servir a déterminer son atomicité. Ce dernier fait
rapproche l'indium du fer et l'éloigné de l'aluminium dont l'acétylacétn-
nate est volatil sans décomposition.
Chabrié et Rengade ont obtenu fDcilement un amalgame d'indium par
l'union directe des deux métaux, ce qui rapprocherait l'indium du zinc
dont les considérations précédentes tendent à l'éloigner; les métaux du
groupe du fer ne donnent pas si aisément desamalgames (Moissan)("').
Caractères analytiiiues. — Les sels d'indium colorent la Ramme
en violet. Calcinés au chalumeau sur le charbon, ils donnent, avec le car-
bonate de soude, un globule métallique entouré d'une auréole jaune. Les
perles de borax et de sel de phosphore sont grises.
L'hydrogène sulfui-é, en solution faiblement acide ou acétique, donne un
sulfure jaune, l'ammoniaque un précipité d'hydralc insoluble dans un
excès et le sulfure d'ammonium un sulfure. Le carbonate de baryum
déplace complètement l'oxyde d'indium. Le cyanure de potassium pro-
duit un précipité blanc solubie dans un excès de réactif qui se reprccipile
à t'ébullition. Le zinc et le cadmium déplacent l'indium à l'état mélal-
lique de ses solutions.
Pour séparer l'indium des autres métaux, on peut employer une des
méthodes suivies pour l'extraction; la séparation du fer peut encore
s'effectuer au moyen du cyanure de potassium qui redissout le cyanui-c
d'indium précipité et donne de l'hydrate d'indium par élnillition.
La seule méthode, proposée pour le dosage, repose sur la facilité avec
laquelle l'hydrate est précipité par l'ammoniaque et sur la transformation
de cet hydrate en un oxyde stable à une température élevée. Meyer
recommande de transformer d'abord cet oxyde en nitrate et de calciner
ensuite ce dernier.
L'insolubilité de l'oxalate dans l'acide chlorhydrique et dans l'ammo-
niaque a été démontrée par A. C. Huyssef"').
Pour l'analyse spectrale, Iloppe-Seyler(") examine le sulfure.
:rfl6-11l01. — 1'»; l'imix cl DtnihBSE. C, B. 139-.'>02-l8»9. — ('■ «j Sorej.is. C. R. 88-180-
IHTU. — {•' y^ \. c. ]|i-v»b-. Nccl<>rl. Hj^Kclir. l'Iitrm. ll-.'>r>.Vlt<99: Clii»n. Cciilr. lU. 1-317-
M^IWO; Z. *nal.Clicni.30-9-<9()0; Uiem. Ccnir. Ul. 1^)15-1900.— (■«) HorrK-SïtLiB. An.
ovGoo<^lc
POIDS ATOMIOllE. ir.9
Fluorure d'indlum In'F', ISIl'O. — Longues aiguilles blanches,
peu solubles dans l'eau froide, ublonues par l'action de l'acide fluorhydri-
i|ue sur l'oiyde d'indium hyditiié. (Chabrié et Bouchoniiet.)
Poids atomique. — D'après la chaleur spécifique de l'indiuni
é({ale à 0,0565 ou 0,0574 (Bunsen) le poids atomique de l'indium devient
H5,4 (chaleur atomique : 0,4); on a donc, p un r l'oxyde et le chlorure, les
romiules : In'CP, In'CI*, etc.("). Cette conclusion, d'accord avec le sys-
lème de MendeleefT, est conOrmée par l'existence d'un alun ammoniacal
(Roessler). Reich et Jïeichter avaient donné, pour équivalent 37,07 et
57,19. Winkler avait trouve H5,4. Bunsen 115.76. De nouvelles
déterminations de Thiel ont conduit la commission internationale
(les poids atomiques en 1005 à adopter le nombre 115.0 ('*). les
publications de Benoit("') ['") assignaient a l'indium le poids atomi-
que 113,4.
Chlorure d'indium In Cl = 149,45. —Il s'obtient par l'action de
l'indium métallique sur te bichlorure("). Fond en un liquide rouge sang;
Forme avec l'eau du trichlorure et de l'indium. Densité de vapeur : 5,ri
ùD.odellOO'à 1400° (Cale. : 5,14).
Bichlorure d'indium InCl'= 184,9. — Il s'obtient en chauffant
l'indium dans un courant d'acide chlorhydrique. Liquide jaune donnant
une masse cristalline blanche; forme avec l'eau du trichlorure et de
l'indium. Densité de va penr : 7,67 ù958"; 6,54 à 1167" et 6,45 entre
1300 et 1400" (Cale. : 6,56).
Trichlorure d'indium In'Cr= 397,7. — On l'a préparé par
calcination dans un courant de chlore du métal ou de l'oxyde d'indium
mélangé de cbartion ou par calcination ménagée du bichlorure également
dans un courant de chlore.
Feuilles blanches, très hygrométriques, sohibles dans l'eau avec éléva-
tion de température. Ce chlorure est volatil au rouge, sa solution se dé-
compose par cvaporation en chlorure basique insoluble. Densité au rouge
vif d'après V. etC. MeyerÇ") : 7,87; se dissocie â plus haute température.
Il donne des chlorures doubles cristallisables 6KC1, !2ln'Cl' + 31PO
et 4Atll'CI, 2In*Cl' -4- 2I1'0 ; il existe aussi un chlorure double d'indium
ride lithium; on a préparé le composé In*CI*, 5PtCl' + 36H'0, prismes
jaunes très déliquescents (Nilson)(").
Bromure d'indium In'Br*. — 11 s'obtient en chaull'ant modéré-
ment de l'indium dans un courant d'acide carbonique chargé de iTipeurs
de brome; cristaux blancs, facilement solubles. L'oxyde In'û' paraît for-
mer un oxybromure non volatil blanc, dans les vapeurs de brome.
Iodlu*e d'indium In'l*. — On l'a obtenu avec un grand dégagement
ovGoot^lc
UO OXYDES D'INDIUM.
de chaleur en mettant directement en contact de l'iode et de l'indium »
une température peu élevée. Il fond facilement en un liquide ruuge brun.
On peut le distiller, quoique difQcilement, dans un courant d'acide car-
bonique (R. Mejcr).
Protox7de ou sous-oxyde d'indium InO = 130. — On l'ob-
tient par réduction de Toxyde d'indium dons un courant d'hydrogène
vers 300* dans un bain de paraffine. Poudre noire légère, qui, séchce
à l'air, devient pyrophorique. L'acide azotique l'attaque en donnant de
l'azotate d'indium; se dissout facilement dans les acides étendus. Les
combinaisons intermédiaires vertes, bleues ou grises, qui se forment
pendant la préparation, paraissent être des combinaisons d'oxyde et de
sous-oxyde. L'analyse du produit vert à 190" a donné: In'0':=51n0-|-In*0
el celle du produit gris (230") : In'O' = 41nO ■+■ In'O.
Sesquioxyde d'indium ^'0^ = 276. — Il s'obtient par calci-
nation brusque de l'indium an contact de l'air, ou en calcinant l'hy-
drate, le nitrate ou le carbonate. Poudre jaune miel (peut-être blanche)
colorée par un peu de fer. Sa couleur Tonce par la chaleur jusqu'à devenir
■d'un brun rouge pour revenir à sa couleur normale en refroidissant. Non
volatil et infusible : 7,179 (Nilson et Petterson) ("). Soluble lentement
dans l'eau froide, rapidement dans l'eau chaude, facilement solubte dans
les acides chauds. Se réduit aisément par le sodium, plus difficilement par
le charbon. Chauffé dans un courant d'hydrogène, il donne vers 200° de
l'eau, vers 500" de l'oxyde InO et enfin, à haute température, de l'indium.
Sesquioxyde d'indium hydraté In'(OII)°. — Cet hydrate se
prépare en précipitant les sels d'indium par l'ammoniaque. Précipité
blanc, volumineux, gélatineux. Si l'opération est faite à chaud, le pré-
cipité est dense et se dépose bien. Le premier donne par calcination
un oxyde jaune très pâle et demi-transparent ; le second, un oxyde plus
jaune et opaque. L'hydrate est insoluble dans l'ammoniaque et la solution
bouillante de l 'ammoniaque ("), mais soluble dans la potasse et la soude.
ses solutions sont stables. La présence d'acide tartrique empêche la pré-
cipitation de l'hydrate.
Sulfure d'indium In'S'. — H se forme par combinaison directe
au rouge du soufre avec l'indium ou l'oxyde d'indium In'O'. On obtient
aussi du sulfure cristallisé en calcinant un mélange de soufre, d'oxyde
d'indium ou d'indium et de carbonate de soude (Winkler). Poudre
brune infusible dans le premier cas, écailles brillantes dans le second. Le
sulfure est insoluble dans l'eau et briile A l'air en donnant In'O^.
L'hydrogène sulfuré produit dans les solutions neutres ou faiblement
acides, ou fortement acétiques, un sulfure jaune peu soluble dans les
KUFT. C. R. I3a-77Î-1MI. — ('• *) Tbiki.. Zcils. inorg. Clicm. 40-ïl«H9M. — ('») Kiuo\
et PCTiKHsgs. Bit. Chem. Gescll. 21^)91-1888; C. R. 1O7-500-I888. — (») ï. el C. IIetér.
Ber. Chem. Gcs*ll. 12.612-1879. — {"] Kilsos. Bcr. Chtm. tcscll. 8-1142-1876. — f») S,l-
ovGoo<^lc
SULFATE D'INDIU». 141
solutions des suirur(>s alcalins. En traitant une solution neutre de se)
(l'îndium par le sulfhydrate d'ammoniaque jaune ou le sulfure sulfuré de
(Hitassiuin, on obtient un sulfhydrate acide soluble dans le sulfhydrate
d'ammoniaque. Il est blanc, volumineux et donne par dessiccation du sul-
fure d*indium et de l'hydrogène sulfuré ; les acides provoquent la même
transformation. Le sulfure d'indium, calciné à l'abri de l'air, change de
couleur comme l'oxyde.
Sulfite d'indium (SO')''In', In'œ+8II'0 ou (SO')MnMn'(OII)*
+ D II'O. — Il s'obtient quand on fait bouillir la solution d'un sel d'indium
avec du bisulfite de soude. Poudre blanche, crîstalhne, insoluble dans
l'pau, soluble dans l'acide sulfurique dont il se sépare à l'ébullition. Ce
^el perd 5H'0 à lUO", et le reste à 260". Il abandonne les cléments du
gaz sulfureux à 280" et, au rouge, laisse un mélange de métal et d'oxjde.
Ce sulfite peut servir au dosage de l'indium (C. E. Bayer).
Sulfate d'indium (SO')'ln'. — Ha été préparé en dissolvant l'in-
dium dans l'acide sulfurique pur ou étendu. Si l'on évapore la solution de
manière à chasser d'abord 1 eau, on a de petits cristaux opaques bleus
qu'on ne peut plus obtenir par une cristallisation dans l'eau ; on continue
nisuite à évaporer jusqu'à sec. Poudre blanche, très hygroscopique,
soluble dans l'eau; il se transforme en sulfate basique insoluble à tempé-
rature plus élevée et se décompose au rouge en laissant de l'oxyde
(lur (Wiiiklcr). La solution du sel neutre, évaporée au bain-marie, donne
une niasse sirupeuse contenant OII'O.
Sullate acide d'indium (St^lMn', SO'II' ~j- 8U'0. — R. Meyer a
'ibtenu, par évaporation dans un dessiccateur, un sel acide, cristallisé, très
hygroscopique.
Nitrate d'indium (.\iO')'In'-(-!>II'0. — L'indium se dissout
lentement dans l'acide azotique étendu et rapidement dans l'acide con-
rentré. La solution acide laisse déposer des prismes réunis en faisceaux;
n> sel cristallise difficilement d'une solution neutre. Les cristaux perdent
les 9 molécules d'eau sur de l'acide sulfurique et 511*0 à 100°- En cher-
chant à chasser les dernières molécules d'eau, on obtient un azotate
basique insoluble (Winkler). Calciné, il laisse un résidu d'oxyde.
Phosphate d'indium. — Il se produit quand on précipite une
solution d'un sel d'indium par du phosphate de soude. C'est un précipité
Hatinenx blanc, soluble dans la potasse; celte solution se trouble
bientôt et laisse déposer le phosphate.
Carbonate d'indium. — Il se précipite «juand on fait agir un
carbonate alcalin sur un sel d'indium. Poudre blanche, cristalline, soluble
ibins un excès de carbonate d'ammoniaque, mais se reprécipite à l'cbullî-
ovGoot^lc
U-i ALl]>S D'INDIUN.
tion. L'indiiiiii métallique se recouvre à l'air d'une pellicule très mince
blanche de carbonate.
Acétylacétonate d'indium [(CIP — CO)' = CIPl'ln'. — Pour le
préparer, on précipite exactement une solution de sulfate d'indium par
de l'eau de baryte ; le précipité séché est traité par de l'acétylacélone el
de l'alcool dans un appareil à rellux. La solution alcoolique est mise ii
L'\-aporer dans le vide (Chabrié et Rengade) (").
Prismes hexagonaux aplatis se sublimant entre 188" et 260*, fondani ii
280° en se décomposant. Ce corps est insohible dans l'eau, maïs s'y dis-
sout facilement en présence d'alcool ou d'acide,
SuUate d'indium et de ccBsiu]ii(SO*)Cs*+(SO')'ln' + 24II*0.
— U s'obtient en mélangeant des salutlons aqueuses concentrées cl
chaudes des deux sulfates en proportions définies. Après refroidissement,
on a une masse homogène de cristaux du système cubique cl présentant
la constitution des aluns. La solution aqueuse se trouble à une tempéra-
ture inférieure à celle de l'ébullition et donne un précipité blanc abon-
dant si l'on prolonge l'action de la chaleur. Ce précipité est uniquemeni
formé d'oxyde d'indium ("), et se redissout par addition d'un acide. Les
cristaux d'aluns perdent leur Iransparencc dans l'air sec et deviennent
friables. Solubilité : 5,04 pour 100 à 16",5.
Siillate d'indium et de rubidium S0*RbV(S0')'ln'-«-24n'0.
— Il se prépare comme le précédent. Il est plus soluble dans l'eau, et sa
solution aqueuse laisse déposer à l'ébullition un précipité qui contient
de l'indium, du rubidium et de l'acide sulfurique, ce qui établit une
différence avec le pi-écédenl (") . Solubilité 44,28 à lô".
Sulfure d'indium et de potassium KMn'S'. — Se prépare en
chauffant une p. d'oxyde d'indium avec 6 p. de potasse et 6 p. de soufre.
On reprend par l'eau. Plaques rouges, brillantes, quadratiques, qui
s'oxydent à l'air sous l'influence de la chaleur (Schneider) (").
SuUate d'indium et de potassium SO*K'4-(S0')'In' + 811'0.
— S'obtient parévaporation des solutions composanU-s. Il se présente sous
l'aspect de cristaux mamelonnés (Rôssler) ("). La solution précipite à
l'ébullition un sel basique : SO'K', (S0')'InMn'0'-H6H'0, Le composé
S()'K'-J- [iSO')'ln']'-f-6irO est une poudre cristalline blanche, inso-
luble dans l'eau, soluhle dans l'acide chlorhydrique.
Sulfure d'indium et de sodium NaMn'S'.—Onrobtient comme
le sulfure de potassium et d'indium'. La solution aqueuse laisse déposer un
précipité floconneux qui, séché au bain-marie, retient 2H*0, qui s'évu-
jwrenl ii plus haute température.
:»; riûssLïii. J. prakl. Clwm. (3]-7-I4-IKT:ï. — (*>] K. Rtsu. Ui^r. Clium. Gcicll. 34-27Gi-
11)01. — ("■, Lkliiu m BoBBiiBBiï. C. H. 100-701-1885.
ovGoo<^lc
ALUAfiES D'INDIUH ET DE GALLll'IU. 143
SviUate d'indium et de sodium SO'Na'.(SO')'ln' + 8n'0. —
On le préparc jKir aiiulogie avec le sol de iwlassium ; il a des propriétés
semblables.
Sulfate d'indium et d'ammonium SO'(AzII*)' -fr(.SO')'ln'
-H 2iII*0. — On le prépare en évaporant des solutions aqueuses des sul-
fates composants. Octaèdres limpides, solid)les dans la moitié de leur
|K>ids d'eau à UV. el dans le quart à .^0". Densité : 1,26. Il fond à ôi)"
et les cristaux qui se séparent de la solution concentrée, à cette tempé-
rature, ne contiennent plus que 8H'0 (Rôssler) ("). La solution aqueuse
se trouble par l'ébullition.
Indate de magnésium (") MglO.OIn)', 5H'0. ~ Il se prépare
|iar l'ébullition de solutions des chlorures d'indium et de magnésium.
L'hydmte d'oxyde d'indium peut donc, comme ceux d'aluminium el
d'or, former des sels, les indates correspondant à un acide mcta-indiquc
obtenu par Winkler en desséchant ii 100° l'hydrate d'oxyde d'indium.
Alliages d'indiiun et de gallium. — Ces alliages ont été étu-
diés par Lecoq de BoisbaudranC) :
I, 'alliage In'Ga est blanc, en grains, se coupe au couteau, se ramollit
è 4(1° et commence à fondre à 56", devient fluide à 65° et est totalement
fondu de 76°-80".
1,'alliage InGa est blanc, moins dense, commence à fondre à 16°, 5, est
à moitié mou à 7);}", presque liquide; à 45" et fondu de 60 à 80'- Cet al-
liage, placé dans l'acide chlorhydrique étendu pendant 24 heures, n'a
perdu (jue très peu de matière.
L'alliage InGa* est blanc, pâteux, se durcit au contact du gallium. Il
commence à fondre à 16°, à 60° il est encore visqueux. II se conduit
comme le précédent avec l'acide chlorhydrique.
L'alliage InGa', assez blanc, durcit et bleuit au contact du gallium,
commence à foudre à 16'',fl, est totalement fondu à bi)".
Tous ces alliages ne décomposent pas l'eau d'une façon appréciable,
et ne sont, comme on l'a vu, que fort lentement attaqiiéspar l'acide chlo-
rhydrique. L'eau régale les attaque vivement.
C. Chadrié,
QiBi'gù (te cours à l'Uiiiversirù de l'iris.
ovGoot^lc
COBALT co=M
État naturel. — Les gîsementa de cobalt. — CLAssincATio>
(ii^OLOGiQDE. — Le cobalt est un niétnl de profondeur, ramené à la sur-
face du globe par l'éruption «les roches femigineiises et magnésieiiiicït
ou par remplissafçe des fissures de l'écorce terrestre.
La géologie distingue en ses gisements trois catégories naturelles :
La première tire son origine d'inclusions métalliques disséminéos
dans les silicates primitifs, péridots et serpentines. Sous l'elTet des actions
superficielles et de la désagrégation des roches, ces inclusions se sont
concentrées en amas de minerais oxydés.
La seconde série comprend les sulfures et arsénio-sulfurcs formés |)ar
décomposition des mêmes roches, au contact des eaux thermales sulftiréos.
A In ti'oisiéme, apparticnueut les éléments de remplissage des filons
complexes et particulièrement des fdons argentifères.
Le plus abondant des minerais de cobalt, l'asbolane de Nouvelle-Calé-
donie, appartient au premier groupe. Mélangé à l'oxyde de manganèse
dans des vasques argileuses, il contient généralement, après triage à la
main, 3 à 5 pour 100 d'oxyde de cobalt. Le minerai de Voel Iliraddng, en
Angleterre, est également constitué par des grains d'asbolane uuyés
dans l'hématite, grains de composition très irrégulière et conlenant en-
viron 1 pour 100 de cobalt et 0,4 à ii pour 100 de nickel.
Le deuxième groupe géologique est représenté par les gîtes de
Dobsina, en Hongrie, de Schiadniing, en Styrie, et du vol d'Anni-viiT
(Valais).
Enfin, la troisième catégorie diffère de la seconde par l'origine géolo-
gique et les rapports de ses minerais avec la roche encaissante, plus que
jiar leur composition. La richesse est généralement plus grande, mais lu
nature des espèces est la même : sulfui-es, arséniurcs, arséniosutfures.
A ce groupe se rattache le gite de Schneebei'g, en Saxe, depuis le sei-
zième siècle exploité pour l'argent qu'il renferme. C'est un filon de quai-tit
et de barytine cobaltifère, nickélifère et argentifère. A Markirch, dans
les Vosges, à Schillhach, dans la Forêt Noire, on retrouve encore celle
association des trois métaux : nickel, cobalt, argent. Par conirc, à
Rewdansk (Oural), on cite un filon qiiartzeux de deux mètres de large
contenant des minerais de cobalt et de nickel exempts d'argent.
Fréquemment, les filons de cobalt et nickel sont bismuthifères et noyés
dans une gangue de calcite et de sidérose; ainsi, les gisements du l'as
;'; FicBS al DE Ljcsaî. Traili- dos gitts miiuTaui cl mùIallirorcE. Paris, B»u<lrv, 18U3. —
ovGoo<^lc
ÉTAT NATUREL. Hb
de Paschïetto (Piémont), des Asturifs, de Gistaiii (Haut- Aragon), de
l'Andalousie, de Riecholsdorf (Mansfeld), de Bieber, dans la liesse, de
Joachimsthal, en Autriche.
Les minerais de Scandinavie ont une importance particulière, en ce
que le cobalt, chose rare, s'y trouve généralement distinct du nickel;
tels sont, en Noi-^rge, le gite de Skuttcrud, eiploitc depuis 1773; en
Suède, les gîtes cuprifères de Tunaberg, de Gladhamar et de Vehna
iFucbs et de Launay)('"'").
LocAUTÉsC**). — Au point de vue de l'abondance présente ou
passée, les principaux gîtes de cobalt sont ceux de Nouvelle-Calédonie,
(if Scandinavie et d'Kuropc centrale (Saxe, Bohême, Ilarz, Thuringe,
Ibnovre). Mais ce métal a été découvert en bien d'autres points du globe :
Uural, Caucase, Uindoustan, Ti-ansvaal('), Chili('), Vcnézuéla('), Élats-
['nîs, Nouvelle-Gaiies du Sud et partout enRn oi'i l'on trouve du nickel.
On connaît, en ciTct, des minerais de nickel à peu près exempts de
(oIkiU (Nouvelle-Calédonie) et réciproquement (Norvège), mais les deux
('léments sont issus d'une même roche primitive et leur séparation est
un efTet secondaire des agents naturels. Leurs gisements peuvent être
distincts; ils ne sont jamais éloignés les uns des autres.
Comme beaucoup d'éléments, le cobalt s'est diffusé dans des substances
cjui lui étaient primitivement étrangères. C'est ainsi qu'on a signalé sa
présence dans certains échantillons de fer commercial (i/IÛOOO envi-
ron) ("~"). Des traces en ont été reconnues à Orsay, dans le grès supé-
rieur du sol de Paris (1 '/o f"* maximum) ('}, dans les sables des environs
de Bruxelles (5 à 4 '/oiO' 'I''"s un kaolin de l'Allier {i %)(')■ Les eaux
luinérales de Nérac et de Ronneby sont cobaltifères ('*■ ").
Conformément à l'origine profonde attribuée au cobalt terrestre, ce
luélal est fréquent dans les météorilesC*""). Moîssan vient d'en indiquer
l'existence dans le fer de Canon Diablo. Enfui, l'analpc spectrale en a
reconnu dans l'atmosphère solaire. Une pluie de sang, tombée k Blanken-
Wrghe en 1819, renfermait, dit-on, du chlorure de cobalt.
Les eapèceB minëralogiqueB du cobalt (**"*). — Les espèces cobal*
lifères dont la répartition géologique vient d'être indiquée se ramènent
aux types chimiques suivants : oxydes, sulfures, séléniures, arséniures,
arséniosulfures, sulfate, arséniate, carbonate et molybdatc.
Là plupart des minerais oxydés sont des produits d'altération des sul-
fures et des arséniures. Les minéraux sulfurés et arséniés ont un aspect
riiétallique gris ou blanc; les minéraux oxydés sont noirs ou roses.
' ' bt UnjT. Ail. Min. :ll|-13-176-18»7. — (*; Peibbsck. J. prikl. Clicm. 106-80-IR60.
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■' iroflE. J. p™kt, Chcm. e«-479-I8a6. — ("; Ue Lu-hkest. Kinéniogic. P«ris. Sdosoa,
™.Œ ..MiML.. - IV. 10
IB. eopAux.j
ovGoot^lc
OxTDES. — L'oxyde de cobalt hydraté, hélérogénile, Co'0'"H" mi
une espèce rareC*").
Vasbolane ou cobalt oxydé noir est au conti-airc un minéral commun,
mais jamais défini. C'est une combinaison hydratée de biu&yde di> man-
ganèse avec des protosydes de fer, de nickel, de cobalt et des iiiélaus
alcalino-tcrreux en proportions variables.
\.\rL oxydes de cobalt se rattachent VkeubachUe, oxyde hydraté du
cobalt, nickel et fer à 65 "/, Co'(y el 14,5 7. Ni'O' et la schidzenilc,
Cu02CoO.Co'0=4Ii'0(').
SuLFDREs. — La linnéite ou tiégenite Co'S*(Co : j7,9 7o)'("*") ^"^
cubique; la sychnodymile {CoC\iyS'{'°) et ]a carfollite CoCu'S', sont
cubiques. Lajaipurite ou syépoorile est un sulfure de cobalt einp!()ïé
par les joailliers indiens pour teindre l'or en rose.
Sël^iurb. — Il existe une variété de séléniure de plomb noniiuée
lilkérodile, qui renferme 3,1 "'« de cobalt (*).
Arséhiures. — La smaltine, cobalt arsenical ou speukoball, CoAz=
(Co: 28,2-*/,) ou (CoFe)As'(*""|, est cubique; lorsqu'elle est très ferri-
fère, elle devient rhombique et prend le nom de safforile. La variété
nickélifère s'appelle cbhantUei^).
La ikuUerudite est, selwi Dana, l'arséniure CoAs'(Co : 20,7 " o) i ni^'^
on désignait ainsi primitivement un sulfoarséniurc ferrugineux, nickéli-
fère et probablement aHificiel {"'").
Arséniosulfures. — Lacoballine, cobalt gris ou kobaltglanz Co As S ( Co :
.ïà,3°/o) ''st cubique. Une pi-oporlion notable de fer transforme la
cobaltine en glaucodote, |CoFe)AsSlCtf=z25,8 7o). rhombique el iso-
morphe du mispickel (" * "|.
La danaïle est un mispickel nickélifère et cobaltifère, tenant ■> à 9 "/o '^'^
cobalt(*).Le bismuth remplace une partie de l'arsenic dans ïalloclasik
Co(.\sBi)S, orlhorhombii]ue('). y
SuLFiTE. — La bieberile ou rhodalose CoSO"H"(Co^'20,9 "/») ^*^
rouge, monoclinique. '
■ Arséniates. — L'érythriiie, cobalt arsénîaté, kobîtltblùthe,
Co'As'0"II"(Co:29,5),
inonoclinique, doit son nom à sa couleur carmin(" *"''); ello forme
K9». ~ {'* <■) Uic GiiiE ut J. CuRi. Chrni. r.enlr. Bl. 3«S-II-l)(fM). ~ (") II»ixgeh. An. Cli.
Pli. (l)-83-32a-1812. — ;") iUuiri.niEnG. J. prikl. Chcm. 86-315.1862. — (■■) Scibikttich.
Ar. det Pharm. 181-53-1867. — ("j Lispeïiies. Z. Krjsl. lfl-n-1891. — i}'] L hgieb. .\».
Cil. Ph. {11-85-20-1813. ~ (*■) Sihoiievkii. An. Ch. PI.. |2)-8-80-ieie. — ,«, RunEu.iiiifl,,.
An. Pli. Cliem, Pogg. 100-131-1877. — [»] \<,s Raih. J«lù-k f. Slberil. 405-1877. — ;» Gboi».
J>lirb. r. HinmI. 885-1878. — l») Rt»KLSBEnG. Jihresh. 777-1853. ~ («) Sciikeukr. An. Pli.
Cliem. Pogs. ■*a.5M-18j7. — (") Wœiileb. An. Ph. Chem. Pogg. *3A01-1838.-7- l»] W.r.ifn
Pi HoiEi. Jahrb. f. HlnFral. ]7-18St. — («) Tiss.tEnr. An. Ch. Pli. 38-99.1798. — ("] M. Itoii.
An. Ph. Chcm. Pogg. 15-588-1839. — ;") VinixTRArr. An. Pli. Chem. Pogg. 4S-505-l)O'.l.
— {») G. Rose. .An. Pb. Chem. F(«g. 142.1-1871. —;") Gidtii. Jihrb. f. Sinenl. 864-187X.
— i») F. RunELSKRC. J«hrb. f. 3liucr*l. 345-1897. — [>■) Scilimei.. An. Ph. Cliem. Pofv.
71-516-1847. — ("1 PLAitJEB. An. Pb. Chcm. Pogg. 77-l28-18i9, — l») Glockeb. .\ii. l>h.
Cb.ni. Po^. 65-3I5-I8K. — (") BrciH.i.i. An. Ch. Ph. (l)-84-524-lBla. — [•») Lk Vali.f.
.Mti Aï. T-incei [5)-7-ll-68-lB98. — ["> '] Kokbks.J. |jr.lit. Chcm. B1-15-I86(. — f") Wtiswrii.
ovGoo<^lc
UISTORIQL'E. 147
plusieurs variétés, cii particiilim-, la rosélile, tiicliniipii!, arséniate
hydraté de cobalt, chaux et tnoj^nésie fi 8 7g <]<* eobnit et la larcndulane,
arséniate de cobalt et de cuivre.
CiBBo^ATEs. — I^ spkérocoballine, carbonate de cotialt est l'Iiomboé-
drique, et renferme 58,8 */„ de métal ("~").
MoLYBDATE. — Un molvbdate de cobalt, très furiu^iiieux, noir et cou-
lenant 21 '/o ^^ cobalt, a été décrit sous le nom de patéraile\').
Historique (**). — Tout ce qui concerne l'histoire ancienne du
i-ohalt parait Tort légendaire. Le mot de cobalt lui-même existe dans les
alchimistes grecs, mais les disscrtatinns, faites sur son origine, ne nous
apprennent pas s'il s'appliquait vraiment aux composés du métal que
jiuiis appelons ainsi.
Eu fait, les Égyptiens savaient fabriquer des pierres bleues, artificielle-
ment colorées par du cobalt et cet art, retrouvé, dit-on, par le verrier
bohémien Scburer, se développa en Europe centrale, au xvi'siècle. Acette
éjtuque, des moulins à broyer le smalt furent établis en Saxe et en
Bohcine par des Anglais. Mais l'électeur Jean 1°^ défendit l'cxpilrlation du
cobalt et, supprimant ces usines, fonda lui-même vers 1570 la fabrique
do couleurs bleues ijui existe encore à Schneeberg.
Vers 1742, Brandt. examinant le minéral employé à cet usage, pamnt
à en extraire, ]>ar voie sèche, un métal d'ailleurs impur dont l'identité fui
conlirmée par Bergman en 1790, puis par Tnssaert en 179H("}. La
rhinite des composés du cobalt fut définitivement classée par les travaux
de Thénard en 1802 et ceux de Proust en 180t>{'"°' ").
Préparation du cobalt. — Nous diviserons en quatre parties les
opérations nécessaires pour isoler le métal pur :
Extraction des minei'ais.
Traitement des minerais pour en obtenir un oxyde ou un sel approxi-
. uiativemeiit purifié.
Purification définitive du sel de cobalt.
Préparation du métal.
Extraction des mineralBC^). — Les espèces cobaltîques |)urcs sont
exceptionnelles et les termes minéralogiques, éniimérés plus haut, dési<
;nient en pratique des mélanges isomorphes, où le fer, le nickel et le
(obail d'une part, le soufre, l'arsenic, et parfois l'antimoine, le bismuth
de l'autre, se remplacent mutuellement. Il est facile; de le constater dans
l'iinportant ouvrage de Dana, oi'i l'on trouve, avec l'indication détaillée,
des lieux d'origine, le tableau de toutes les analyses publiées sur ces
minerais (*). En voici un aperçu :
Jihtvsli. Btrp. IIQU.. 1877. — ["j Boi.Lti:n>EEi. lahrb. T. UinenU £»-i863. — (>> ■) Corm.
B. Soc. Cil. 131-38-301-190.1. — ;" *| Gi.u»er. Au. Uin. ;iO)-B-29-H»4. — ("; i;*LïocoaïHïï.
Ei« ind Siniiig J. 7e-KI7-l90.1. — (") Rutbokli.. Minéral IikIu^It.v, 1903 et prvekdcatvi. —
". De l.iniT. SulistiquG <lc li productian des glli's nn'-lallifêros. Piris. MuMii, 1894. —
," '. Suiistiqiie lin coiDmcrcc cxièrîeur (Siniil. ifii comincrcui. — '**) BEiiTnE[.nT. An.Clul'li.
« ia-l*.V181«. — ("jTAMtKET. Sdicr. J. S-Kw-nW. — >:■: TiiiÎMBD. An. Ch. Pb. ;i-
4a-2IO-180î. — ;•«; P«orïT. .\n. Cb. Ph. ;i;-8O-260-m00, ~ ;'») lUssKxriiiM. An. Ch. (11-
ovGoot^lc
COBALT.
TflnBur* «xtrâmea d« quelque* mtnAralB da cobalt.
CoUK
Ll.'<KI^:iTE
S»Ai.nm
Coatinxi
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70 â 71
19 «20
1,5
78 i TB
9 à K '
Quant à l'asbolane, qui ne répoiid à aucune composUion définie, elle
renferme 2 4 8°/» ^'^ protoxydc de cobalt avec 1 à 5 °/, de protoxydn
de nickel et 30 à 50 7o ^^ biosyde de manganèse.
Les arscniosulfures de Scandinavie et d'Europe ccnlrale ont peiidant
tonglomps fourni la lotalilé du cobalt consommé en Europe. Depuis uno
vingtaine d'années, ils sont remplacés à peu près complètement par
Toiyde de manganèse cobaltifère de la Nonvellc-Oilédonic. Voici l'état di^
ces derniers gisements, tel qu'il est décrit par M. Classer, à la suite d'une
mission récente en cette colonie {" *).
Tandis que partout ailleurs les agents mïnéralisateurs ont entraîné et
déposé à la fois le nickel et le cobalt sous forme de sulfures et d'arséiiio-
sulfures, en Nouvelle-Calédonie, les eaux paraissent avoir dissons les
deux métaux, disséminés dans les péridotites (silicates magnésiens) sans
être associés à leurs minéralisateurs liabttuels, et les avoir séparés assez
profondcmenl. Le nickel s'est concenti'é avec la magnésie. Le cobalt,
associe au manganèse, emprunté lui aussi aux péridotites, s'est déposé
presque uniquement au sein des formations d'argile rouge. On trouve
donc le minerai en enduits concrétionnés sur les roches superficielles, ou,
le plus souvent, en rognons de grosseur variable, mais n'excédant jamais
quelques décimètres cubes. Ces noyaux d'asbolane sont caverneux, bleu-
tés, tacliés de limonite, tendres et friables.
Les poches argileuses, peu profondes, dans lesquelles ils sont contenus,
peuvent en renfermer quatre à cinq tonnes: elles sont généralement
isolées et aboutissent à des murs de seipentine. Leur distribution étant
tout à fait capricieuse, l'extraction est morcelée entre un certain nombre
d'exploitations nidimcnlaires, épuisées i-apidemcnt et sans méthode par
des concessionnaires inexpérimentés.
L'abatage se fait à ciel ouvert ou par des gâteries peu profondes; le
minerai est broyé, puis lévigé pour le dél>arrasser le mieux possible de
l'argile ferrugineuse qui l'accompagne. En cet état, il contient 2 à .j ",„
d'oxyde de cobalt. On le transporte alors ù la cote, puis à Nouméa et enlin
en Europe.
10-108-1701. — i") Tmhkbi. An. Cli. [ll-a8-9-2-l708. — (■') Cheieïh. An. Cli. (li-*!-
ovGoo<^lc
TRAITEMEST DES MINERAIS. 1*9
Traitement des minerais de cobalt. — Minerais sulfcrés et ars&
.MES (*""■). — Les anciennes inéthn<ies de traitement, s'appliquant
toutes à des minerais arséniés, avaient 'pour principal objet d'éliminer le
mieux possible l'arsenic. Depuis que l'industrie fabrique couramment
ilrs sels dv cobalt à partir des minerais oxydés, le traitement des mine-
rais arséniés et, en général, tous les traitements complets de laboratoire
n'ont plus de raison d'être. Néanmoins, l'attaque au sulfure de sodium
est utile à connaître pour la régénération des résidus de cobalt, qufis
qu'ils soient.
.Vodeg d'attaque. — Le meilleur mode d'attaque est celui de
Wcehter. Il consiste à fondre le minerai, finement pulvérisé, avec 5 par-
ties de carbonate de potasse et â parties de soufre. Il se forme ainsi du
iiilfoarséniate de potassium et du sulfure de cobalt impur. En reprenant
par l'eau, le premier se dissout ; le second reste à l'état de poudre cristal-
line, si toutefois on a eu soin de ne pas élever la température jusqu'à
la fusion du sulfure de cobalt. Le résidu, soumis une seconde fois à ce
Iraitement, est complètement débarrassé d'arsenic (^*'").
On a proposé encore de traiter le minerai :
a) Par le nitrate <lc potassium et le charbon à haute température. La
majeure partie de l'arsenic disparaît ainsi par réduction et distilla-
lion (•*»").
b\ Par l'acide nitrique sans grillage préalableC).
c) Par le bisulfate de potassium au rouf^e, jusqu'à fusion et dispa-
rition de vapeurs. Dans ces conditions, il se forme du sulfate de cobalt et
de potassium soluble, de l'arséniate ferrique et des oxydes de cobalt et de
nickel insolubles. Le sulfate de nickel est décomposé totalement (").
d) Par le mélange de carbonate et fluorure de calcium au rouge
blanc ("|.
Traitement proprement dit. — Le sulfure obtenu par le pi-océdé de
Wffihler est directement attaqué par l'acide nitrique ou bien transformé
en sulfate par un grillage prolongé, puis dissous dans l'eau. Dans les
deux cas, la liqueur renferme : le cobalt, le nickel, le fer, les métaux
lourds (plomb, cuivre, bismuth). Ces derniers seront séparés par un
courant d'hydrogène sulfuré en solution acide.
Les liqueurs filtrées, pcroxydées par l'acide nitrique, sont soumises à
l'ébulhtion avec du carbonate de cobalt précipite: le fer passe à l'état de
sel basique, comme il le ferait en présence d'un carbonate alcalino-ter-
rrui. On concentre alors la liqueur liltrée, on ajoute dn nitrite de potas-
sium et de l'acide acétique ou mieux nitrique : le cobaitinitrilc de potas-'
lai-IWB: ;i)-t*-«l-iWe. - ["') Bkboli. An. cil. Pli. (l)-58-l.'57-l«03; Srlicr. J. 3-
Ïi6-nw. — ;") Wœhlkr. An. Vh. Clicra. P<^. 6-227-18Sfl. — (") Dui^Loa. Sclmeig. 60-
r-iS-iWO. — C) !.. T»miM0ii. Cliem. Cenlr. Bl. OJi-lWS. — |"1 TniBKsiioiii'f. Au. Cb. Ph.
aW9-n98; 54-527-18(B. — {»>] De Wiit. J. pr«kt. Chom. 71-259-1857. — (") J'aiéiia.
1. pnkl. Cbem. 07-31-1856. — («) Qces^vii.lk. J. Ph«rm. Oh. 15-ÏOl el 111-1829. —
(*, LuiiiG. An. Pli. i;licm. Vnfg- *8-le*-lJG». — ("") Lucïet. J. prakl. Cbcm. 46-244-18411.
ovGoot^lc
150 COBALT.
sium se sépare ii l'état d'une poudre cristalline jaune, exi^mpte dr
nickel (voy. Nickel'").
Pour éviter l'cmplui d'un réactif aussi coûteux que l'azotite de potas-
sium, on a proposé de séparer industriellement le cobalt el le nickel pr
lea moyens suivants :
a) Précipitation des deux métaux h l'élal d'osalates, i-edissolution des
sels dans l'ammoniaque, puis abandon k l'air. Quand l'ammoniaque a
disparu par évapomtiou spontanée, on retrouve ie nickel déposé à l'étiil
d'uxalate insoluble. Le cobalt reste dans la solution à l'état d'oxalatr
complexe de cobaltauiine (**').
b) Addition de sulfate d'ammoniaque en excès h la liqueur faibicineiil
suifurique. Le sulfate double de nickel et d'amumuiaque précipite; le sel
de cobalt reste en dissolution ("■").
c) Le sulfure de cobalt déplace le nickel et le fer de leurs sels: ces
métaux, précipitant à l'état de sulfures, sont éliminés de la solution (")-
d) L'bypocbloritc de chaux, ;^outé it un niélan^ de chlorures ilc
cobalt et de nickel, précipite d'abord le cobalt, plus oxydable, puis le
nickel, à l'état de peroxydes hydratés. L'action ménafft'e du réactif \n-i-
met d'obtenir ainsi de l'oxyde de cobalt ii peu prés exempt de nickel:
c'est un artiPiGc souvent utilisé {").
Si le mode d'attaque choisi est tel que la li<[ueur renferme de l'arsenic,
le meilleur moyen d'éliminer cette impureté est de l'amener au maximum
^'oxydation, d'ajouter un sel de sesquioxyde de fer, s'il n'en existe pas
suffisamment dans le liquide, puis de l'ammoniaque ou un carbonale
alcali no- terreux. Tout l'arsenic est entraîné dans le pri'cipité, à l'état
d'arséniate Iwsique de fer (^- "■ •*).
Mlnerais osybésC*"). — Deux sociétés françaises exploitent le mine-
rai calédonien; ce sont les établissements Malcira, à Ttouen, etia Sociétc
le Nickel, i\ Kirkintillocb, près de Glascow.
Les procédés employés sont, dit-on, ceux d'IIerrenschmidt : mais, le
détail des opérations étant tenu secret, les renseignements suivants, les
seuls qui soient {lubliés, doivent être acceptés sous toutes l'éscrves :
Procédé Herrenschmidt par voie humide. — Le minerai pulvérist'
est mis en bouillie claire avec du sulfate ferreux et le tout est chanlTi'
■k Fébullition. Le cobalt, le nickel et le manganèse passent à l'état de
sulfates; l'oxyde »le fer du minerai, plus celui du sulfate ferreux en
excès, précipitent avec la silice et l'alumine du minerai :
2S0*Fe -f- MnO' + CoO = fVC -^- SO'Mn + Stl'Co
2SO'Fe-HCo'0"=Fe'(PH-2SO'Go.
Les eaux filtrées, contenant les sulfates solubles de cobalt, nickel el
manganèse, sont précipitées par le sulfure de sodium, et les sulfurci sont
_ [w •) UiiniK». An. cil. Pli. '•! -0-371-1818. ~ [*') KtsiEi. Honîf. Sitpiil. aO-ifiS-ISTH.
— (M. Î1V41IF.T Carew. Hroïft miirlils MOO-ISTS. — I" •; Urossf.-Bokle. fttfrel irii-nmi.!
mil*-1807. — ("1 K. (iAïmn. Urâic civil 8-246-18tti. — («') P£lit«. Génie civil 18-
■1890.— («) llniipod EflusiiUIrc des ËUIs-Unls. Soiiil. Sciciil. 30-.ïâD-189S.~~[««J BinotRF.x.
ovGoo<^lc
PROCÉDÉ llCHREHSCUyillT. 1.M
mis on digestion aver une quantîlé calculée «le perchlorurc de fer. Le
!uiriirc de manganèso seul est oxydé et dissous. Les sulfures de cobalt et
Ae nirkel inattaqués sont transformés en sulfates par grillagi-, puis en
rblonires pur le chlorure de calcium. La solnlii>n de cobalt et nickel,
rrsultani de ces opérations, est divisée en deux parties. Dana la première,
nn précipite les deux métaux par la chaux, puis on peroxyde les hydrates
par un courant de chlore. On ajoute alors la liqueur de réserve et l'on
rliaiiffe. Le chlorure de cobalt et le peroxyde de nickel réagissent en for-
mant du peroxyde de' cobalt insoluble et du chlorure de nickel. Ce dernier
nièlal est ainsi déplacé dans le mélange des oxydes par une quantité
é<|uiTalcnle de cobalt. Il ne reste plus qu'à séparer sur filtre le peroxyde
<ic cobalt débarrassé de nickel.
Procédé Hexrenschinidl par voie sèche. — Le traitement par voie
mVv, appliqué autrefois en Nouvelle-Calédonie pour éviter le transport
du minerai pauvn-, a été abandonné. Il consistait à passer l'asbolane
au fmir à manche avec du minerai de plomb argentitcre ou du minerai
dp ruiiTe siliceux, abondant en ï4ouvelle-Calédonic. On obtenait ainsi
unp laalte lourde composée de sulfures de cobalt, nickel, cuivre, plomb,
fiT et une scorie surnageante, formée de silicates de fer, aluminium et
manganèse.
Us mattes, transportées en franco, étaient moulues, puis sulfatées
par grillage; les sulfates, extraits par l'eau, mis en digestion avec une
quantité déterminée de matte brute pulvérisée. Par doidile échange entre
k sulfate de cuivre et les sulfures de cobalt, nickel et fer, ces derniers
mébui passent à l'état de sulfates solubles et le cuivre est éliminé sous
[orme de sulfure. On fait alors digérer te liquide avec des hydrates
d'oiydes de nickel et de cobalt qui précipitent le fer. Le cobalt est enfin
»paré du nickel par la méthode de double décomposition indiquée
précédemment.
C'est par une fusion analogue, avec des produits sulfurés ou arsenicaux
que se traitent, dit-on, les grandes quantités d'asbolane importées annuel-
\aatvA en Allemagne.
Aux traitements industriels, il faut rattacher :
a\ La fusion de l'asbolane avec des pyrites arsenicales, suivie d'une
'limination de l'arsenic par un courant de gaz chlorhydrique(").
h) L'attaque du minerai par l'acide sulfureux : les oxydes sont dis-
Musà l'état de sulfates!").
fi Le grillage avec le chlorure ferreux scc{").
Co04-FeCr = CoCI* + FeO.
i) Le grillage chlorurant des minerais pauvres avec le chlorure de
-odium et le sulfure de fer(").
Purification de» Bel» de cobalt("""). — Les composés de cobalt,
lu. lin. ,;T -13-S37-t882. — l«j DiioH. Clicm. .\. 3«-268-i878. — (■») Di«h et n»TT(.
>niFt rniKik, 1SR5. — l"] Heiiiie^kmiiit. BtëvcI BuHr^ieii, 18«S cl Brc'ct frai^*, 1888.
- r") >tmci. Brevet aiicininil SS055-1SS0. — (") Stisl. Bcig. Hùtt. Zcit. I}3-I05. —
ovGoot^lc
Iâ2 COBALT.
tels qu'ils sont livrés par l'industrie, contiennent des traces de métaux
lourds et des quantités souvent notables de Ter et de nickel. Il est facile
d'éliminer les métaux lourds par l'hydrogène sulfuré et le fer par ébuU
lition avec l'hydrate ou le carbonate de cobalt. L'élimination du nickel
se fait ensuite par l'un des trois procédés suivants :
1' Précipitation par Vazotite de potassium. — La méthode, basée
sur l'emploi du nilrite de potassium, donne de bons résultats si l'on a
soin d'éliminer le plomb (") par l'hydrogène sulfuré elles métaux alcalino-
terreux par un mélange de sulfate et d'oxalale d'ammoniaque. Ces métaux
forment en etFet, avec le nickel et le potassium, des nitrites triples inso-
lubles qu'on retrouverait en mélange avec le cobaltinitrite de potassium
(Voy. Nickel, p. '26i).
D'ailleurs, la précipitation en grand se fait avec moins de facilité que
la séparation analytique et, pour la formation rapide et la pureté du pré-
cipité, il est avantageux de saturer le liquide par un courant d'anhydride
azoteux.
En outre, la transformation du cobaltinitrite en sel de cobalt, exempt
de potassium, est une opération assez compliquée. Le mieux est de dis-
soudre le sel jaune dans l'acide cblorhydrique chaud, de précipiter par
l'oxalate d'ammoniaque sans excès, de laver, de sécher, puis de calciner au
moufle l'oxalate de cobalt. Il se fait ainsi de l'oxyde, qu'on lave pour
éliminer le peu de potasse qu'il pourrait retenir et qu'on transforme
enfin en chlorure par l'acide cblorhydrique concentré chaud.
2° Épuisement par Vêther saturé de gas cklorkydrique{'^). —
L'éther, saturé de gaz cblorhydrique, dissout le chlorure de cobalt en for-
mant une liqueur bleue qui renferme une combinaison acide et éthéréc
de chlorure de cobalt. Le chlorure de nickel passe à l'état anhydre et
précipite sous la forme d'une poudre cristalline jaune. 500 grammes do
chlorure de cobalt cristallisé, exempt de métaux lourds, sont dissous à
15" dans 800 grammes d'acide cblorhydrique; on verse peu à peu le
liquide dans 5 litres d'éther suturé de gaz cblorhydrique et refroidi;
puis on sature par un courant d'acide cblorhydrique gazeux. La liqueur,
débarrassée du chlonu-e de nickel par filtration sur amiante, est distillée
pour expulser l'éther; il reste une solution de chlorure de cobalt. Tout
le fer de la matière et des réactifs accompagne le cobalt. U faut donc, à
la lin de l'opération, éliminer le fer par ébullition de la liqueur neutre
avec de l'hydrate de cobalt.
Ce procédé est d'une exécution délicate, mais il offre sur le précédent
l'avantage d'éviter l'introduction des alcalis.
5* Précipitation à l'état de chlorure ckloropentamine cobalUque {'^\ .
("•] Moissji. An. Ch. Ph. (5;-21-942-i880.— [") Péuùoi. G.R. 18-6:0-18«.— ('••JSwbs.
woo». Monil. Scient. 3-889-1859. — ("] DEïru.E. An. Cli. Pli. (3 ■-46-205-1856. — (" ') VEnimn.
Chcm. Zcitunjt. 799-1901. — (") Bn:Qi-KRCi.. C. R. SS-18-1863. — ('>) HciinTtnT. An. Ch. P)i.
{l)-aa-10»-n97. — (") L.!.o«i.m, a». Ch.Ph. (i)-2a-H4-n07. — l") Bjcmskï. .\n. Cli. Ph.
(«1-1 7-105-1889. — Ci PrNBBMji. C. R. 12*-86Ï-I8a7. — C») Sœresse». Z. «noix. Chem. 0.351-
ovGoo<^lc
PURinCATlON DES SELS. ir>5
Les deux luélhodes précédentes ont un rendement pi-csque théorique;
celle-ci ne régénère pas la totalité de la matière mise en œuvre, mais
elle offre des garanties spéciales de pureté. Le chlorure chloropentaminc
oa pu rpuréocobal tique est un sel cristallin, rouge violacé, insoluble dans
l'acide chlorhydrique concentré. Cette propriété, jointe à sa constitution
particulière, qui n'a pas d'analogue parmi les métaux voisins du cobalt,
se prèle évidemment à un isolement facile de ce métal.
Mode opératoire. — Dissoudre à chaud 4 parties de chlorure de
cobalt cristallisé dans le moins d'eau possible, Tdtrer et recevoir dans
8 parties d'ammoniaque concentrée, tenant en solution une partie de
chlorure d'ammonium. Le liquide, soumis à l'action d'un courant d'air
pendant quelques heures, prend une couleur brune ; on l'abandonne à
lui-même pendant 2 ou 5 jours dans un flacon non bouché, jusqu'à ce
qa'il ait pris une teinte rouge vif. On l'acidifie alors par l'acide chlor-
hvdrique et l'on obtient un précipité rouge volumineux de chlorure
pourpre qui est essoré à la trompe et lavé à l'eati chlorhydrique.
Le rendement moyen est de 90 '1^; il est d'autant plus élevé pour
une quantité déterminée de réactifs, que leur concentration est plus
grande (Copaux).
Le chlorure purpuréo peut être soumis à recristallisation, par disso-
lution à chaud dans l'eau à 2 °l, d'ammoniaque, puis reprécipitation par
l'acide chlorhydrique. Mais le rendement final s'abaisse à 70-75 "j^i en
outre, la solubilité est si faible que cette .ipération, praticable en petit,
ne l'est plus en grand. H est préférable de calciner le sel vers 250° pour
te convertir en chlorure double de cobalt et d'ammonium soluble, puis
de renouveler la transformation en chlorure pourpre.
Préparation do métal. — Le cobalt métallique s'obtient : en réduisant
loxyde par l'hydrogène à 250" (Moissan) (" ') ou par l'oxyde de carbone
vers 500*; en réduisant le chlorure simple ("') ou le chlorure purpuréo-
coballique ("') par l'hydrogène au rouge sombre; en calcinant l'oxalate.
en vase clos ou mieux dans l'hydrogèneC'). Il se forme aussi dans la
réduction électrolytique du sulfate ou du chlorure, en liqueur forte-
ment ammoniacale ("), ou de l'oxalate double de cobalt et d'ammo-
aiaque, en présence d'un excès d'oxalate d'ammoniaque ("*).
Le métal, obtenu par calcination de l'oxalate, est légèrement carburé;
celui qui se forme dans la réduction électrolytique de l'oxalate double est
bien exempt de carbone, si l'on a soin de rompre le courant avant le
dépt'it complet du métal (" '). L'élcctrolyse du sulfate ammoniacal donne
généralement un métal bronzé et recouvert d'une mince pellicule d'oxyde.
Dans tous les cas, les conditions de l'électrolyse du cobalt sont telles
qu'on doit ia considérer jusqu'à nouvel ordre comme un procédé ana-
lytique et non comme une méthode de préparation. Il faut en effet opérer
en présence d'un excès considérable d'ammoniaque ou de sels ammo-
llt9.->. — (") Wwj:i.eb. Pol;1. ]. DinRliT 222-170-1878. — (*') Kb^bt. An. Ph. Cbcm. Wicrtm. ;2]-
ovGoot^lc
15* COBALT.
niacaus et, dés que lo dépi'il prend une épaisseur notable, il se délnche
de la cathode.
Le meilleui' moyen d'olileiiir du cobalt pur est de rédulix; le chlorure
pur par l'hydrogène.
Lo peu de cobalt métallique, préparé par l'industrie, s'obtient en
agglomérant l'oxyde avee de l'amidon. Le mélange, façonné en cidtes,
est tassé dans tni creuset, noyé dans du charbon et calciné progressive-
ment jusqu'au ronge.
Enfm, le cobalt est déplacé phis ou moins complètement de ses
sels par le magnésium en liqueur faiblement acide et par le zinc en solu-
tion ammoniacale ("'*"'■ '**"").
Fvsion et coulée du cobalt. — Le cobalt a été fondu pour la pre-
mière fuis par Deville au four à vent, dans un creuset de chaui vive, el
obtenu ainsi ii l'état ductile et malléable!"). Mais il est certain que.
fondu dans cette atmosphère réductrice, le métal avait fixé du carbone.
D'autre part, en atmosphère oxydante, le métal fixe de l'oxygène, dissout
son propre oxyde et devient aigre après refroidissement. Pour éviter cet
effet, on a propost' de couler le lingot dans des moules en sable à l'entrée
desquels brûle une mèche de pétroleC"), ou bien d'ajouter divers réduc-
teurs indiqués à propos du nickel; mais, en définitive, il semble bien
qu'on n'a jamais fondu le rnbalt sans l'altérer.
Propriétés physiques ("'•"*•*). — Les données physiques sur
le cobalt manquent de précision, surtout en ce qui concerne l'état fondu,
le mieux défini et le plus intéressant en praticfue. L'auteur du préseul
article poursuit actuellement l'étude de cette lacune importante.
On sait néanmoins que le cobalt est un métal gris, plus dur que le
fer(") et prenant un bel éclat par polissage. Sa densité est estimée en
moyenne Ji 8,j (valeui-s extrêmes : 7,96 et !t,5 ("""*). Il est plus tenace
que le nickel et deux fois plus tenace que le fer. Il fond entre 1500* (*")
cti800«n.
Coefficient de dilatation linéaire : ? = {I208 -l-0,6i t)10"*(""").
Chaleui' spécili(|ue ("-"-" *) : d'après les déterminations i-ccentcs de
TildenC'), la clmlcnr spécifique moyenne du cobalt, plus faible que
celle du nickel, prend les valeiu's suivantes entre les températures indi-
quées ci-dessous :
— iaî 4 1.^" . . 0,0»*! 15 i 18:A . 0,10*7 15àKW°. . 0,1Ï09
— 78 ■ i:>" . . n,09r.U 15 1 STiO». . 0,1087 15 à &■»". . O.lïîi
-(- 15» 100». . O.IOSO 15 * 4.W". . 0,1147
23-SÎ8-188*; l'i;-3*-M9-IR)W.— ("] Du Bond RuB£xs.SiU.prOss.Ak»cl.855-1890. — («) Dr
Bon. An. Ph. IJirtn. Wiedm. (2-31-011-1887. — {'*] Vix Aibel. Ar. [rii. nal. (4)-ltK14t-
ieOO. — (") Dirhett. Pb. ]!■)[. l) -46-478-1 873. — (»: liLAbsroNE. Ph. Hig. (4!-30-5ll-
l«e8. — ("l Tbiheii. Chcm. N. B0.179-m7. — ["] Jorne cl Phïcai». Chi-m. Soc. 3-50-
7ft.8l-8S-18*«. — (") H«ii£i,wEiic. An. Pli. Clwm. l'ogg. 78-95-1849. — {*•) Wmir.E». Z.
moTg. Cliom. «-1-1895. — ("; PrcTKT. C. R. 88-1317-1879. ~ {"] C*i.>ïLt.KT. Bcr. Chtir.
Gescll. ia-441-1870. — ("l Fheab. I:. R. 68-1 iri-ISOO. — (») TriTox. Pror. Uoy. Soc.
aB-SOB-lMTO. — ,« lli:6vi[i,i. An. Cti. PI.. (5;-63-5-IH61; (3)-46-267-1856. — («) Pion-
cïo». Ail. Oi. Pli. (6-H-.V-1KK7. — ("> '] Tilbfx. Prof. Rov. Soc. 66-2*4-1900; 7i-2«l-
ovGoo<^lc
PftOPRrÉTÉS PHVSIQIES. 155
ConttiiclibililG électrique : en adoptant pour unité la conductibilité du
mercure à 0". celle du cobalt est de 9,685 à O'C»), 7,825 à lOO"!"),
:..8<»2i. aOU"!").
■agnAtiBine (" * ""). — Le cobalt pur et surtout exempt d'arsenic es!
attirablc à raimaiit. Sa capacité magnétique, contrairement à celle du
nickel, augmente avec la température jusque vers Ô20°('°'), et ne dispa-
cait que vers 900° ("" "*). A cette disparition «le la capacité magnétique
correspond un cbangement d'état.
Une barre de cobalt, placée dans un champ magnétique, s'allonge ('").
La ré&islance électrique du métal diminue quand la direction de l'éprou-
vette est perpendiculaire aux lignes de force ; elle augmente dans le sens
parallèle ("*). Les sels de cobalt eux-mêmes sont magnétiques et, placés
ilaiis un chauip, dévient le plan de polarisation de la lumière (pouvoir
rotatoire magnétique) ('•"'").
^ectroscopie. — Spectres d'êhission. — Le clJorure de cobalt com-
munique à la flamme du gaz d'éclairage ime coloration rose et donne uu
spectre Faible qui bientét disparait, par suite de la transformation du
chlorure en oxyde. L'étincelle d'induction produit un beau specti'c dont
les priiu*i{)a1rs raies ont pour longueur d'onde : 555,5; 52t>,5; 521,2;
486,8: 481,4; 479,2; 478 ("•"").
Spectres d'absorption ("'* '"). — Une dissolution de sel de cobalt,
|)lacée i^ur le trajet d'un faisceau de lumière blanche, absorbe les radia-
tions vertes (Gladstone) ('").
Le chlorure anhydre et fondu se comporte sous ce rappoil comme les
(lissoluliuns de chlorure hydraté dans l'alcool, la glycérine ou l'acide
chlorhydriquc. Avec le chlorure double de cobalt et de sodium fondu, la
position des bandes n'est pas modifiée ; mais, si l'on remplace le chlorure
de sodium par le chlorure de potassium, le spectre est différent. Le verre
Itleu de cobalt présente, dans le rouge, le jaune et le vert, trois bandes
d'absoq>tion caractéristiques qui se déplacent par élévation de tempéra-
lure (Conroy)(""t.
191». — ;« *;. t^HMTi. Proc. Uoï. Soc. 72-m-l9«5 — («) JltiTBiïiaEîi et Voer. An. Pb.
Ilbem PowT- 118-*31-1863. — t") KxoTT. Proo. Hoj-. Soc. Hinb. 18.3Û3-)8»I. — (") Or
llou ei Lir.»ii£CFT. ftr. Clicm. Qnell. 22-3347-1899. — (»] Hall. Ph. Hig. (5)- 12-157-1881.
- {"») BimiETT. Pli. Titg. (4)-*7-51-I8H, — ('") W. Thoïsot. Ph. iltg. |5 1-5-24-1 878. —
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ovGoot^lc
Propriétés chimiques. — Le cobalt est plus altérable que le
nickel, et la chaleur dégagée dans ses combinaisons est toujours légère-
ment supérieure à celle des composés de nickel. Préparé par réduction
de l'oxyde dans l'hydrogène à 250" le métal est pyrophorique(Mois8an)("').
Le métal non pyrophorîque, obtenu par réduction de l'oxyde dans l'hy*
drogène vers 400°, contient environ 100 volumes de gaz qu'il abandonne
très facilement dans le vide, à 200°. Un lingot de cobalt, chauffé au
rouge, puis refroidi au sein de l'hydrogène, retient un dixième de son
volume de gaz('"). L'occlusion dépend (Baxter) ('"l, de la température
de réduction et aussi du temps de contact entie le métal et le gaz; elle
est nulle dans le cobalt réduit du bromure et dans le cobalt fondu.
Le cobalt est attaqué par les halogènes, mais sans incandescence
(Davy). Il s'oxyde au rouge dans l'air (Reg^ault) ('") et, même à froid,
se recouvre, d'après Schœnbeîn ('"), d'une mince couche de jier-
oxyde. Le métal, chargé d'hydrogène, rougit sous l'influence d'un jet
d'oxygène ("•' '").
Le cobalt réduit s'oxyde dans la vapeur d'eau au rouge ('") ; il déplact;
l'azote du gaz ammoniac à 470°("'), brïile avec incandescence dans le
peroxyde d'azote et se transforme en oxyde Co'O' ('").
Il se combine au carbone, en donnant une fonte plus fusible que
lui. Chauffe entre deux couches de noir de fumée, non seulement il
tixe du carbone, mais il se transporte dans la masse par diffusion sèche
(Schûtzen berger et Colson} ('"). Sous l'action du gaz sulfureux, au
rouge, il subît une sulfuralion partielle {'"), Il réagit sur l'oxyde de car-
bone, à partir de .^10°, et le dissocie en carbone et acide carbonique.
A 420*, la décomposition du gaz est à peu près totale ('" °) ; mais, à aucune
température, on ne constate une volatilisation analogue à celle du nickel.
L'eau oxygénée se décompose à son contact (Scbœnbein)('"). Le cobalt
est lentement soluble dans les acides chlorhydrique et sulfuriquc avec
dégagement d'hydrogène.
Il est attaqué violemment par l'acide nitrique concentré avec dégage-
ment d'azote, de protoxyde et de bioxyde d'azote ('"). L'acide nitrique
étendu l'attaque beaucoup plus lentement, surtout si le métal a été préa-
lablement chauffé au rouge vif dans l'azote pur ('"-'") ; )a réaction
s'accomplit avec dégagement d'oxyde azoteux et formation d'ammoniaque
qui s'unit à l'acide ('" "). Il est oxydé par la ehaus en fusion à la (emjHV
rature du four électrique (Moissan)('"), L'ammoniaque l'oxyde rapide-
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ovGoo<^lc
CARACTÈRES DES SELS. 157
mont à l'air el le dissoiit avec formotioii partielle de nitritc d'ammo-
irîaque (llogkinson el Bellairs)("'). 1! réduil le chlorure fcrrique à Iclal
métallique ('"). L'acétylène, passant sur le cobalt pyrophorique, est
décomposé à froid avec incandescence et production de charbon, d'hy-
drogène et de carbures pyrogénés (Muissan et Moureu)("').
Propriétés physiologiques. — Les applications du cobalt el
de ses composés étant très restreintes, leur étude physiologique est à
peine ébauchée. Le chlorure et le nitrate de cobalt, administrés en injec-
tions sous-cutanées, tuent une grenouille en une demi-heure, à la dose
df ] centigramme et un lapin en 5 heures, à la dose de 7i déci-
gram mes (*"*"'). Il sufGt de quelques millionièmes de cobalt pour tuer
certains végétaux, tels que le maïs et les fèves ('").
Caractères des sels de cobalt("'). — Les sels de cobalt sont
roses ou rouges à l'état hydratfi, bleus à l'état anhydre. Ils sont réduc-
liblcs pitr le charbon et par le carbure de calcium ('"). Fondus avec le
borax, ils lui communiquent une belle coloration bleue, très sensible
i-t IK'S caractéristique.
Réactifs gAnôraox. — L'hydrogène sulfuré ne donne rien avec les sels
de cobalt en liqueur acide; il les précipite incomplètement de leurs
liqueurs neutres, com]>lètement au contraire en présence d'une quantité
suDisantc d'acétate de soude à chaud. Le sulfhydratc d'ammoniaque
détermine, dans les solutions neutres nu alcalines, la formation d'uu
sulfure hydraté noir, insoluble dans les alcalis et dans le stillhydrate
d'ammoniaque, difficilement soluble dans les acides acétique et chlorby-
drique, soluble dans l'eau régale ou l'acide ehlorhydriquc brome.
La potasse et la soude Iransfonnenl les sels de cobalt dissous, d'abord
m sels basiques bleus, puis en hydrate rose de protoxyde, insoluble
dans un excès de réactifs. Cependant, la potasse eilrémement concentrée,
dissout l'hydrate de protoxyde en donnant un liquide bleu inlenseC""'").
Cn certain nombre de matières organi^pies, telles que les alcools ]>oly-
valrnts, les hydrates de carbone, les acides, certains phénols, annulent
complètement la précipitation par les alcalis : le colmlt s'est incorporé
à la molécule organique pour former des acides complexes dont les sels
alcalins sont solublcs et indifférents envers les alcalisC"'"').
En présence des oxydants : brome, hypoclilorite de soude, eau oxy-
génée, les alcalis précipitent du peroxyde de cobalt brun noir, insoluble
dans un excès de réactif. L'ammoniaque produit au début les mêmes
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ovGoot^lc
effets que les alcalis fixes, mais un excès de réactif dissont lo prêcipilc
en paKie, si le sel primitif est pur, ou complètement, s'il est additionné
de sels ammoniacaux. La dissolution, exposée à l'air, devient bnmt>, puis
rouge vif, par formation de coballamîncs.
Avec le cyanure de potassium, on obtient du cyanure de cobalt blanc
sale, facilement soluble dans un excès de ]n-écipitant. Le cyainire double
ainsi forme s'oxyde aisément par addition d'eati de brome cl |>asse ù
l'état de cobalticyaniiru de potassium, sel complexe très sobibitt et non
précipitablc par la potasse. Les oxalalcs alcalins précipitent li>s sels de
cobalt à l'état d'oxalate rose cristallin, légi-rement soluble dans l'oaii,
facilement soluble dans un excès de réactif. Il suffit d'ajouter une ([uautité
notable d'acide acétique pour détruire l'oxalate double et reprécipiter
presque entièrement l'oxalate simple.
Réactifs spéciaux ("'). — L'azotitcdc potassium, en liqueur acétique,
précipite tes sels de cobalt à l'état de cobaltinitrite de potiissium, sel
jaune légèrement soluble dans l'eau pure par dissociation, insoluhb-
dans les liqueurs salines, et en particulier dans l'azotite de potassium.
Une solution de nitroso p naphtol dans l'acide accfique à Ml " , donne,
avec les sels de cobalt, additionnés d'acide chlorhydrique, mi |in-cipité
pourpre volumineux de cobaltinitrasonapbtol, indécomposable par la plu-
part des réactifs, sauf par le sulfure d'ammonium {""). Des traces de
sels de cobalt se retrouvent encore par la coloration bleue que provoque
l'addition d'une liqueur saturée de sulfocyanure alcalin ("°|. Hn n^'itaiit
le liquide avec de l'étber, toute la coloration bleue se ra.sseiuble dans lu
couche éthéiécC" ' "*).
Une autre réaction très sensible consiste à verser la solution du sel
de cobalt dans un mélange d'acide tartrique ou citrique, d'ammoniaque
en excès et de ferricyanure de potassium : la liqueur prend une colora-
tion orangée intense ('" * '").
Une solution d'un sel de cobalt, dans le cyanure de potassium, se colore
en rouge sang, lorsqu'on l'additionne de quelques gouttes de siilfun;
d'ammonium ('"''•*). Le sulfoacétate d'ammoniaque (""), rbypnsullite de
soude('"'"), le mélange de soude et de saccliarose ('"'), le mélange
d'eau oxygénée, d'ammoniaque et de molybdate d'amiitoniaquei'" "i,
sont également des réactifs très sensibles.
Si l'on ajoute encore la rocbercbe du cobalt par absorption spec-
trale ('""'"'), ou par examen raierocliimique ('""'"), on voit que ce métal
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ovGoo<^lc
DOSAGE. 151)
[tout être rcti-otivé par bien des proccdcs, dont la limiti< de sensibilHû
attoinl facilement te décigramrne par litre. De tous ces moyens, le
plus recommandable est )a précipitation par le nitroso ^ naplitol. suivie
(l'un essai du précipité à 1» perle de borax.
Dosage du cobalt ('"). — Héthodes poodérales. — Le cobalt
se précipîle quantitativement à l'état d'hydrate de proloxyde, de sulfure,
(le cobaltinitrite de potassium et plus rarement de pliosphnte ammoniaco-
i-oballeux('™), 11 se pèse h l'état de inétai, après réduction de l'osyde pai'
l'hydrogène, de sulfate ou, moins exactement, de pyropbosphate de cobalt.
Le mode de dosage le plus précis consiste dans l'clectrolyse du sulfate
Hv cobalt additionné de sulfate d'ammoniaque et d'un grand excès d'am-
moniaque ('"*'"'|. L'emploi d'un bain d'oxalate doid)le ammoniacal, un
peu moins rigoureux peut-être, est d'mie exécution particulièrement
commode. A la liqueur neutre de sulfate de cobalt, on ajoute iho gram-
ijies d'oxalate d'ammoniaque, puis on électrolyse, â la température de
1)11-70°, avec une densité de courant de 1 ampère |>ar dm*, sous une
Ifiision d'environ 3 volts ('""'"). Le dosage élcctrolytiqne est praticable
»tir le chlorure double ammoniacal ('") ou dans un bain de pyrophosphate
de soude ('"-'").
■«thodesTolnmétriqaes ('"''"'""*). — II existe, pour doser le cobalt,
plusieurs procédés volumélriqucs, tous approximatifs, du reste. Le plus
ancien, décrit dans les traités classiques d'analyse, se fonde sur la préci-
pitation du chlorure de cobalt à l'état d'hydrate de sesquioxyde par
i'oxjde de mercure ou mieux l'osyde de iinc('*') en présence de permau-
{.Tinale de potassium. Il offre l'avantage d'ctre applicable en présence de
nickel, si la quantité de ce métal n'est pas trop grandc('*'~"').
Une autre méthode consiste Jt traiter le sel de cobalt par un mélange
de potasse et d'eau oxygénée : le sesquioxyde de cobalt, ainsi formé, est
mesuré par voie iodométrique ('" ' '") .
Séparation dn cobalt et du ïinc('"~*'") (voy. Nickel^). — Le zinc
cil le seul des métaux antérieurement décrits dont la séparation mérite
(l'être mentionnée. On le sépare dn cobalt en ajoutant au liquid*; du
rj-anure de potassium et du brome. Après acidulation, puis ébullitîon,
le linc est précipité par le sulfure de sodium ^•™l'■'"').
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ovGoot^lc
L'analyse des minerais et produits industriels de cobalt a été géiimle-
ineiit traitée comme accessoire de l'analyse des composés de nickel. Des
indications spéciales au cobalt ont été données dans un récent mémoiTc
de H. CopauxC").
Détermination du poids atomique. — Los anciennes valeurs
attribuées au poids atomique du cobalt oscillent entre 58,5 et 60.12
(»3iw»| YMcs n'ont plus qu'un intérêt historique, apri's les détermina-
tions rércntos de Th. W. Richanls et Baxter (*"*"*).
Le métal, employé à ces dernières expériences, était purifié par préci-
pitation à l'état de cobaltinitrite, de chlorure ou de nitrate pur|ïun'ft-
cobaltique, puis Iransfomié en bromure ou chlonire sublimes. Le bro-
mure était analysé par conversion en sel d'arpent; le chlorure, par
i-éduclion â l'état métallique sous l'action de l'hydrogène. Ce qui donne
à ces travaux ime impoi'tance particulière, c'est non seulement le soin
apporté à la purification du métal, mais surtout la méthode de contrôle
adoptée par les auteurs et l'extrême voisinage de chacim des nombics
obtenus. L'écart, obsen'c entre euï, ne porte en effet que sur les unili'-s
de la deuxième décimale. Quant aux moyennes générales, elles sont pour
cliacun des procédés indiqués : 58,90 et 5!l,04.
Ces résultats mettent définitivement à néant les observations de Krûss
et Schmidt sur le dédoublement du cobalt, observations exposées avec
plus de détails à l'article Nickel ['"•"^*).
La Commission internationale adopte actuellement pour poids atomique
du cobalt le nombre 59 (0 := Ifi).
Applications. — Les applications du cobalt métallique sont k
peu près nulles. Si ce métal est plus dur et moins fusible que le nickeL
il est par contre plus aitttrable et dix fois plus cher. Aussi les couverts
de table fabriqués, il y a vingt ans, par les Établissements Maletra sont-
ils restés jusqu'ici à l'état de pièces de musée.
Cc^taltage. — Le cobaitage galvanique, opération aussi simple que le
nîckelage, se pratique en bain de sulfate double de cobalt et d'ammo-
niaque, ti'ès légèi-ement acide (™ *). Au sortir du liquide, le dé|H'>t est
blanc mat; il se polit comme le nickel et n'offre avec ce métal aucune
lX4'i. — |">i) RosENRKW et HvLiwui^siY. Z. >norg. Chcm. 33-81-1902. — [•") Fheskmcs. l.
aiwl. Chcm. 13-86-ltn3. — (■«) Xuonii. Clicra. S. «1-85-1900. — is»') Clirie. Chcm. S.
4Q-1M-I»)i. — (•") noTHOrr. Scliweig, 33-5i9-18tfl. — (*»j Sciheiueb. An. Chcm. Plunii.
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503.1867. _ [>") Whkleh. Z. »uI. Clwm, 6-18-1867. — |">; We»els£v. Blt. Chcm. G.'s.ll.
3-5U2-1S69. — ("'] Rvaa.. Cheni. S. 20-20-1800. — (•") Lee, Am. J. Sr. [.'î)-2-44-l8:i.
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77-20-30-1898. — (•«) Wimh.kh. Z. «iitiiT. Piem. 17-Ï50-I898. — (•»•) Riciiabds cl Boiter.
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3026-1880. — ('« ') Rei««,er. Z. *n>l. Chcm. 33-275-1803. — ("•►) Becwerel. C. R. 65-
ovGoo<^lc
APPLICATIONS. Ifll
tliHérence d'aspecl. Mais ic cobalt peut revêtir, par oxydation artificiellf,
une patine vieil argent assez agréable : c'est ainsi que la maison Zipelius
GailTe, de Paris, traite certains accessoires de sellerie de luxe ou de
.■iernirerie d'art. Néanmoins, de semblables effets pouvant s'obtenir avec
le nickel, le cubaltage reste une application d'importance infime.
Le vérilablc débouché du cobalt est l'application de l'oxyde à la prépa-
i-alion des couleurs minérales et, avant tout, des bleus. Voicî, d'après
y. Bnière, chimiste de la maison Marque!, de Paris, l'état actuel de
lellc industrie.
Le smalt ou bleu azur, dont la fabrication régulière remonte à plus de
trois siècles, était un silicate obtenu par fusion de la smaltine (arséniurc
de cobalt) avec du sable et du silicate de potasse. C'est aujourd'hui une
rareté commerciale, entièrement supplantée par le bleu Thénard.
Le bleu Thénard, nluminate de cobalt dilué dans un excès d'alumine,
resuite de la calcination au rouge blanc d'un mélange des deux oxydes.
Il présente divers degrés d'intensité suivant la proportion de cobalt qu'il
l'cnfernie et la température de sa préparation. Inaltérable par la chaleur
l't la lumière, il est incorporé aux pâtes de porcelaine pour corriger la
leinte ocreuse que leur communiquent des traces d'oxyde de fer et, très
rarement, à la pàto des papiers de luxe, pour azuragc. Mêlé à un fondant,
aride borique ou silice, il constitue rémail extérieur des casseroles
communes. Mais sa consommation de beaucoup la plus importante se
|iarlage entre la décoration céramique, les couleurs fmes pour la peinture
.'■ l'huile et l'impression des papiers fiduciaires; les billets de la Banque
(le France sont imprimés au bleu Thénard.
Le cobalt, en céramique, s'emploie sous plusieurs formes. A l'état
(l'aluminate pur, il s'applique sur la pâte même de la porcelaine pour
être recouvert ensuite d'un émail calcaire spécial : c'est le procédé de
<lécoration chinoise en camaïeu, reconstitué par Ch. Lauth, sous le nom
tie bleu sous couverte ("• •). Si, dans ce même procédé, on substitue à
l'aluminate le silicate de cobalt, le Ion passe du bleu ciel au bleu violacé.
Le bleu de grand feu, renommé sous le nom de bleu de Sèvres, diflëre
lies précédents en ce qu'il est développé pendant la cuisson même, la
loatière colorante étant un mélange fritte, gris verdâtre, d'oxyde de
•-iihall et de p^matite. Délayé dans l'essence de térébenthine, ce mélange
est applique sur la porcelaine émaillée et non plus sur la pâte; la pièce
'•il ensuite portée au four. Le bleu de Sèvres, violacé en lumière natu-
relle, parait noir en couleur artificielle; Ch. Lauth corrige ce défaut eu
ajoutant à l'oxyde de cobalt une quantité convenable d'oxyde de fer et de
manganèse. Le bleu noir de grand feu ainsi obtenu a l'avantage de
l'onserver sa couleur à la lumière artiQcielle ("*).
D'autres composés de cobalt ont été proposés comme matières colo-
ovGoot^lc
(02
(X)BALT.
rantes, mais leur importance pratique est faible ou insignifiante. Tels
sont les phosphates ou arséniates précipités, |)uis calcinés, dont la cou-
leur peut prendre des tonalités mauves ou violettes et des intensités
variaïiles avec le mode de préparation. Bien moins solides au feu qire
le bleu Tliénard, ils servent en impression et en peinture, mais à peine
en céramique.
Le vert de cobalt ou vert de Rininann est une couleur sans grand éclat,
composée d'un oxyde double de cobalt et de zinc, dilué dans un exci's
d'oxyde de zinc. Il ne résiste pas au feu et s'emploie unii^uement dans la
peinture à l'buile. D'un ton analogue, mais solide au feu, est le voit
Ëruère, chromo-aluminatc de cobalt, applicable à In décoration de la
porcelaine.
Quant au jaune de cobalt, c'est le cobaltînitritc de potassium, couleur
purement ailistique et sans aucune extension commerciale.
Statistique de la production du cobalt)'""). — C'est
vers 1883 que la Nouvelle-Calédonie a commencé l'exploitation régulièi'C
de l'asholane, et la masse totale du minerai exporté depuis cette époque
est évaluée à (ÎOOOO tonnes. L'irrégularité des gîtes calédoniens ne per-
met aucune estimation, même approximative, de leur réserve. Néanmoins,
on les trouve avec tant de facilité et d'abondance que leur épuisement
n'est pas mis en question.
L'état général de la production des minerais de cobalt est donné par
le tableau suivant :
AssÉïs
tm
1b97
1TO8
1890
1900
1901
1902
MÎ3
18
181
«57
e
n
n\
119
IS
!l
34
3Ï9*
m
55
17
3i38
lis
■il
i
5125
■Ô12
Koutolle-C.llc6 du Siul
Nwïùïi'
Toul en tonnes ii
^'iriqiif..
5051
4031
3565
35r.9
Ï6I*
Le minerai marchand, tenant en moyenne 4 7o ^^ protoxydc, la produc-
tion â'oxyde de cobalt en 1900 peut être évaluée à 100 tonnes.
Certains minerais complexes d'Allemagne et d'Autriche, ainsi que les
résidus de plomb de Mine-La-Motte, aux Ëtats-l'uis, donnent pour sous-
produit une petite quantité d'oxyde de cobalt qui n'est pas mentionnée
dans le tableau précédent.
Importation en France des minerais de cobalt {"') :
Soc. Ch. 121-49-584-1888. — 1*") Dehskh.. !
An. Ph. Chcm. roffi. 24-157-1832. — ('") :
Ber. Chcm. Ceiell. 3 eTO-IRin. ~ 1"'J Plaïi
i. AlHid. Wicn. (21-56-724-1867. — (•«) R„se.
CEL. B. Soc. Ch. (3;-6-239-l«H. — (•»■) Bieib,
H et JwLE. Chcm. Suc. 3-401-1845 ; 3-57-IK4«.
ovGoo<^lc
FLUORURE DE COBALT.
\xMu
PHOÏlSAiiCE
Nouvcllc-Calrdoiiic.
Valeur oslimri:.
Tonne..
sut
S6«
To(inc«.
7
6
FriHC.
8 400000
L-iOOOOO
Le cours du minerai calédoniei] à 4 °/', de protoxyde éUiit à Nuuméa
<lo 7*2 francs ta tonne vers 1800, de 100 francs cn1i)00 et de 550 francs,
pn |iM)2, Cette hausse, due à la concurrence des acheteurs de minerai et
non point k un accroissement particulier de la eonsornmation, ne s'est
pis maintenue; le cours du minerai, en ces derniers mois, s clait abaissé
■i itO francs.
Le prix de l'oxyde purifié était de 55 francs le kilof^ramme k Paris,
fil mi.
FLUORURE DE COBALT CdF' = 97 (Co :
l),82; V : 39.17)
hiÊPARATma. — Le Quonire de cobalt s'obtient soit par ealcînation du
fluorure doid>le ammoniacal, CoF'.SAzII'F, dans un courant de gaz
carbonique, soit par double échanf^e entre l'acide Huorhydrique gazeux et
le cblorure de cobalt anhydre, réaction qui s'amorce à la temp<'rature
ordinaire. Il s'obtient aussi en cliauffant, vers 400 à 500°, de l'oxyde de
cobalt ou du fluorure hydraté, dans un courant de gaz fluorhydrique.
Le Ouorure de cobalt amorphe, préparé par ces trois procédés, prend
l'état cristallin par volatilisation à haute température ou par fusion el
refroidissement dans le gaz fluorhydrique.
Propriétés. — Le fluorure de cobalt cristallisé se présente en prismes
roses ramilles, monocliniques, de densité 4,45. il est légèrement soluble
dans l'eau, fusible, plus facilement que le fluorure de nickel, en un
liquide rouge rubis, volatil vers HOO à 1200". Il s'oxyde à l'air lorsqu'on
lechaufTe, est réduit par l'hydrogène vers 700", attaqué parles acides forts
à chaud, décomposé par le soufre, la vapeui" d'eau et l'hydrogène sulfuré,
à haute température. Le gaz cblorhydrique, ù température très élevée, est
capable de le ramener, par réaction inverse, à l'état de chlorure (Pou-
lenc) (").
Fluorure hydraté CoP.SlI'O, — Ce sel se dépose en croûtes roses
rristallines lorsqu'on évapore une dissolution de carbonate de cobalt dans
l'acide fluorhydrique en excès. Il est soluble sans décomjiusifion dans
Teau légèrement fluorhydrique et décomposé par l'eau bouillante en
"ïj-fluonirel"'). Chaleur de formation :
Co-i-F'-Heau =CoF'<liss+l'22000"' ("'•).
- i""*; TjrauED. Thcnoochcm. l'ntcrs. 1-348. — ["'
i. l. «norg.Cliem. 1-212-I8OT.-
OyCoOt^lC
CHLORURE DE COBALT.
CHLORURE DE COBALT CoCl'=1S9,9 {(/>: 4.\43 : Cl : 54,58]
Pb£pabatio:<. — Le chlorure de cobalt anhydre s'obtient par dessic-
cation à iiti" dn chloi-ure hj-draté (""( ou par ealcJnation du cldoriire
purpuréocoballique. Pour éviter la formation d'oxyde, il faut, dans tes
deux cas, opérer dans un courant de gaz cblorhydricpie qu'on remplace
ensuite par de l'azote (*"). Il résulte encore de l'action du chlore gazeux
sur le cobalt métallique ("*) ou sur le sulfure à liaule température, el
de la déshydratation, par le gaz chlorhydriquc, d'une solution de chlorure
hydraté ('").
PnopRiÉTÊs. — Le chlorure.obtenu par dessiccation de son hydrate, se
présente sous l'aspect d'une poudre amorphe, bleu pâle. Il se sublime
sans fundre, à une température élevée, dans un courantjde chlore ou de gaz
rarboniqucC"), en feuillets cristallins, légers cl bleuâtres, de densité
2,957n. Clialcurde formation: Co-+-Cl'=CoCl' soin- ïeTOO"'^*").
L'hydrogène humide le réduit au rouge à l'état métallique. .Vvei*
l'hydrogène sec, la réduction, plus pénible, est accompagnée d'une subli-
mation paiiielle du chlorure ("*). Le magnésium le ramène k l'état
métallique ii haute température("'). Calciné il l'air ou dans l'oxygène, il
se transforme en oxyde salin Co'O', noir, cristallisé (*"). La fusion avec
du soufre, à l'abri de l'air, ne luî fait éprouver aucune modification, mais
il réagit sur le phosphore avec formation de chlonire de phosphore cl de
phosphure métallique ("").
L'acide sulfiirique concentré déplace violemment le gaz chlor-
hydriquc du chlorure de cobaltC"). Ce sel, très hygruscopique, devient
rose par abandon k l'air humide et se dissout alors abondamment dans
l'eau : CoCI'-+- eau donne 18300"'("' *). Il se dissout dans l'alcool absolu
avec dégagement de chaleur. 100 parties d'alcool dissolvent, à la tempé-
rature ambiante, 56,2 parties de chlorure anhydre. La solution, d'un bleu
foncé, contient une combinaison isolabic par évaporation dans le vide
sulfurique, mais de composition inconnue ("°). Additionnée d'une goutte
d'eau, elle précipite de l'bexabydrate.
Le chlorure de cobalt s'unit à certaines bases organiques, pyridinc,
qiilnolcine, en formant des combinaisons bleues ou violettes, de la
forme : CoCI' -l- 1 , 2 ou 4 Pyr. (" ' *"). .Vvec réthylcnediamine et l'acide
chlorhydriquc, il se fait un corps acide, cristallisé en tablettes bleues :
CoCI'[C'H'(Az'H')2CHI]('").
Chlorures de cobalt hydratés. — Le chlorure de cobalt forme
avec l'eau trois combinaisons certaines : mono, bi et bexahydratées.
Un tétra et un octohydnite ont été mentionnés, l'un par Ramnielsbergl""),
l*») SïUBBBt el SKiimnt. An. f.iicm. Phspm. Lieb. leT-SW-lSSI. — {»^) ScatuE. J. prtkl.
Chem. |2j-214(n-1880. — {^) Rose. An. l'b. Chem. Pogg. 37-117-1833. — (*") ïme,..
Schweig. 33.56-1821. — (•"] L.jr. Ber. Clicm. Gespll. 31-1588-1888. — 1»») Rbuesstew.
Z. i<u>Tg. Clicm. 11-2S4-189J. — (*») Lippï.i»^ cl Vobtiusï. S[li. AUd. Wien. |2]-78-59ft-
1878. — (•"! HiKmLWEiio. Krïsulltçr. cbpmic 47, — (»') Li Cbiielieh. B. Sm. Cli. [3)-a.8*-
ovGoo<^lc
CULOfllKES DE COBALT HYDRATE. lUS
i'aulre par Bersch (*'"), mais leur oxislencc est infirriit'e jiar lus travaux
modernes. Quant à l.i possibilité d'hydrates isoinériqiies, admise autrc-
Titis par Bersch et plus i-éeemmeiit par Le Clialclier('"), olle n'est pas
ilèmoiitrée cxpériinenlalement ("*).
— CoCl'.H'O. — Ce mnnohj'dmte résulte de la dessiccation du hihy-
ilrate à 100* ou. mieux encore, de l'évaporation, à 05", d'une solution
il'hexahydrate dans l'alconi absolu.
Il se présente, dans le second cas, en fines ai^îlies violet pàleC").
— CoCI'.2H'0. — Le bihydrate, rose violacé, très bjfn^scopique,
ï'obtîent par dessiccation de l'hexahydrate sur l'nridc suirurique, à
fruid. Il se forme dans la précipitation d'une sohilioa de chlorure )>ar
l'acide chlorhydrtquc concentré. La tension de désliydratation de ce
i-orps, nulle à 0*, atteint 85 milUinètres à 100° (Lescœur) l"').
— CoCPOIPO. — Une dissolution de cobalt métallique, d'hydrate ou
■le carbonate de cobalt, dans l'acide cblorbydrique, abandotuic, par éva-
(Mration ou par refroidissement, des cristaux de chlorure hexahydraté.
pROPfiiÉTÊs PBTsiQUEs (*" ' '") . — Le chlorurc de cobalt se présente en
prismes rouges monocliniques (""*"), de densité 1,81 ("'), légèrement
ddiquescents (*"■ ^\).
La délennination de son poids moléculaire, par ébullioscopie dans la
pyridineC") ou cryoscopie dans l'uréthane (*") , donne des résultats con-
tradictoires.
Il fond parlîellement à 00' et devient bleu. .Vlrandonné quelques heures
j cette température, il perd de l'eau peu i peu en devenant foncé. Si on
r<'iamine alors au microscope, on obser^'e un mélange de cristaux rouges
non fondus et de cristaux presque opaques d'hydrate inférieur nageant
dans une solution d'un bleu intense. En chauflant davantage, vers 80 à
9<(°, une nouvelle quantité d'eau s'élimine. Quand le poids est derenu
a-iinstant, il reste l'hydrate à une molécule d'eau, sel homogène, violet
moins foncé, qui nc|>crd plus d'eau qu'à 155-1 10* (Wyi'oidiofl)!'").
Le chlorure de cobalt hexahydraté s'eflleurit dans le vide sulfurique et
w convertit en bihydrate rose violacéC*).
Il se dissout facilement dans l'eau avec absorption de clialeur :
CoCI'.6H'0-Heau — 2850"'P').
Sa dissolution froide reste rouge, quelle que soit ta concentration. Par
élé\'ation de température, la solubilité du sel augmente, mais en même
temps, le liquide devient violet, puis bleu. Lors du changement de colo-
l«l. — (■" SroarExiEciEK. Z. (ih. Clicm. 16-230-IS05. — (*") Urihui. J. Clicro. Soc, S-SO-
1*'». — ;*"; SicoL. Ph. Hig. (JM8-n9-l8g4. — ("j Loxo. An. Plira. (î;.0-fl 13-1880. —
'■• SciuB Eanicii. An. der. Plin. (2).ae-WM885 : (21-37-615-1886. — ["'j Ghostose
• I Rmc». J. tlieni. Soc. 87-836^1805. — (»«) Brooie. An. Phil. SS-^M. — ("^ M»"-
.'te. RecfaerrbM sur Ira furmca emtalliii.'s 19-1855. — {<") Omn. An. PI. Cboni. P.^g.
13tS-6(H-lg6g. — (■■•) BiEDEicK. DichtGl Leipzig. 1860.— (■"} IUrii.et. Pb. T. Roy. Soc.
l'nblin (ï;-7-315-1001. — ("] Wirnk». Z. snorg. Clicm. lO-18-3r)-1807. — (•") KocBirAiorï.
J Sot- Ci. ruMC. 39-706-1807.— ("»| Cutoiid. Guiel.cli. inl. 38-11-317-1808. — ("•) VfT-
-norv. B. Sot. Ch. 5i-O-W0-1801. — (»') Lrmœb». An. €li. Pli. («}- 18-514-1800. —
=•. S«.Tioi. B. Soc. Cil. .-i;.l-8K-1880. — (»») Cb^bp». C. R. 113-701-1801. — ^ Zisut.
ovGoot^lc
i66 CHLORURE DE CORALT.
ration, t'est-à-dîi-e vers 25°, la droite de solubilité subît une inUcxioii,
puis, à partir de 20°, devient à nouveau rectiligne. Au changement de
coloration, correspond ainsi un changement de solubilité et en même
temps une anomalie dans Taccroissement des tensions de vapeur en
fonction de la température (*"). Donc, le simple échaulTement d'une solu-
tion neutre de chlorure de cobalt provoque une modilication d'état dont
la nature sera examinée plus loin.
Solubilités à diverses tempérotures (Étard)(*") :
— iH« —*•> +'0 1 10 ■ 12" ïri» w
34,7 28 31.2 31,3 33,5c.ii *1,:.("") (Dîllc) 54,* 37,5
4|o iS» 4fl" 560 780 94" gg» H'jf,
38,8 41,7 46,7 4«,4 48,8 50,5 M, 2 52,71
Poids spécifiques des solutions aqueuses à i7°,i)(*").
Température minima de congélation d'une solution saturée :
Conductibilité électrique des solutions aqueuses à 18" (celle du mer-
cure à 0° étant prise pour unité) {"^] :
Sel anhydre dans 100 |). de Hilutian.
841.10-* 1176. 1(M
La solubilité du chlonirc de cobalt est beaucoup diminuée pur la
présence d'acide chlorhydrique. Un litre d'eau pure à 12° dissolvant,
d'après Ditte, 415 gr. de chlorure, un litre d'eau saturée de gaz chlorhy-
drique n'en dissout plus que 205 gr. à la même température (**'). La
liqueur est devenue violacée et le sel a subi une déshydratation, car les
eaux refroidies abandonnent des aiguilles violettes de bihydrate. Si l'on
opère à 55°, en achevant la saturation par un courant de gaz chlortiy-
drique, la déshydratation est plus profonde et, par refroidissement, on
obtient de belles aiguilles d'un bleu améthyste de monohydmte.
Enge) a même observé en certains cas une déshydratation totale; il a
obtenu, dans l'action du gaz chlorhydrique sur la liqueur chaude, un
précipité cristallin, bleu ciel, de chlorure de cobalt anhydre("*''""'").
La diminution de solubilité éprouvée par le chlorure de cobalt en
présence d'acide chlorhydrique n'est cependant pas proportionnelle à
la quantité d'acide iyouté. Elle diminue d'abord puis augmente, lorsque
la proportion d'acide dépasse une certaine limite.
Quantités de chlorure de cobalt contenu dans 10 centimètres de solu-
tion saturée, en présence de quantités variables rl'acide chlorhydrique :
JlCi. . . 0 5,7 11,45 ï.),2 55 74,75 104,5 159
CuCl» . . 62,4 S8,52 50,8 57,2.% 12,85 4,75 12 25
en milliè^iTalpnls.
i;. It. 113-600-1891. — ("') D. KmM. J. pmlil. Clipm. 113-284-1872. — (*») GimHiK. Pli.
Hag. (5!-0-35-1878. — ["«) TaoïtTStn. An. Ph. Cliem. WLodm, 41-259-1890. — (•») Ditte.
An. Cil. n. l5)-aa-5e2-mi. — {'", Knciu. C. R. IOT-HM-IKHS. — [«•) S.UHIIKR. C. It.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 167
Ainsi la déshydratation n'est pas le seul effet de l'addition d'acide
rhiorfaydriquc. Elle est accompiigoée de la formation d'un chlorhydrate
tic chlorure, stable en présence d'un excès d'acide, mais non scparable
du liquide, même en refroidissant à — 40° et saturant à la fois de chlo-
rure de cobalt et d'acide chlorhydrîque.
Ix- chlorure de cobalt hexahydraté est soluble dans Talcool absolu, d'où
il recristallise par évaporatioii dans le vide {*"■"*) .
pBOPfuËrts cmsiiQL'Ea. — Le ma^ésium précipite complètement les
solutions neutres de chlorure de cobalt avec dégagement d'hydrogène et
formation d'hydrate de protoxyde, mélangé de chlorure basique. Il
réduit faiblement les solutions acides ('""'*'") . Le zinc ne précipite ni à
chaud, ni à froid le chlorure de cobalt neutre dissous, mais il le réduit en
présence d'un troisième métal, cuivre ou plomb, par exemple ("*) ou en
liqueur ammoniacale | '"""').
L'acide hypoehloreux s'unit sans doute au chlorure de cobalt en for-
mant une combinaison passagère, car le mélange des deux corps en solu-
tion donne naissance à un dégagement de chlore et à un dépôt de per-
oxyde hydratée").
L'oxyde de mercure précipite incomplètement le chlorure de cobalt à
l'état de sel basique!"*). L'hydrate de cuivre Cu*0'(OH)' précipite peu à
peu le chlorure de cobalt en formant un oxychlorure mixte, vert et cris-
tallisé CoCI'.3CuO,4irO(™).
Le chlorure de cobalt forme, avec le Irichlnniro d'iode, une combinai-
son cristalline, d'un rouge orangé : CoCI'.SICI'.SIl'OC").
Ganses de la variatioD de coalenr des solntions de chlornre de
cobalt e"*"'*"!. — Les solutions rouges de chlorure de cobalt devien-
m>nt bleues en deux circonstances principales, qui sont : l'action de
l'acide ctilor hydrique et l'élévation de température. Les solutions de
liromure et d'iodure subissent de semblables modifications de couleur,
niais le fluorure reste rose sous l'action de la chaleur ou de i'acide fluorhy-
(Irique.
L'explication la plus généralement donnée à ce fait est la déshydrata-
lion du chlorure hexahydraté, rose, passant à l'état de monohydrate violet
et peut-être de chlorure anhydre bleu. A la suite d'une belle étude critique
l't expérimentale de cotte réaction, Engel l'attribue à la formation d'un
107-43-1888. — (»') E^ïEi. B. Soc. Cli. (31-50-98-1888; An. Cli. Ph. (6) -17-355-1880. —
,"•) B<raTiiK. Z. pli. Chem, 33-505-1807. — (""l Co«Aii,>,t;. C. R. 63-55ft^l86«. — {">] Keh».
CbCTB. s. 33-309-1875. — [*"1 Sbhikbt cl ScmiiiT. An. Chem. Ph»rm. Lieb. 367-3*0-
liSI. — {»î«) ViTAvi. L'Orwi lS-380-lgfr5. — (»") Toiusi. B. S«. Ch. [3)-a 1-886-1 899.
— C») Lenog m BoisucnniN. B. Soc. Cli. [l)-30-.'vi8-l876. — (•"! Ecthme et Ku»bs<o.
fer. Chom. Cesell. 39-478-1800. — 1"™) H. Bosk. An. Ph. Clicm. Po(^. 1 07-398-1 8.->9.
- l"^] PoTiuTiiM!. B. Soc. Cil. (3}-a-26i-1801. — (»"] Mailhe. t. R. 133-Î26-I9»t. —
™! Wtin.»™ H StMLEGEUHLCH. l. tnoTf;. Chom, 3O-I37-190Î, — [•") B.no. Jilircsb.
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Sw. Ch. (r.;^-3-18!tl. — (««) Wéiewsh. J. Soc. Ch. russe. 31-164-1899. — (•»") K«i.i.iR.An.
ovGoot^lc
168 niLORLiRE DE COItALT.
chlorhydrate de chlorure <|u'il n'a pas isolé, mais dont il démonirc
l'ciisLence et dont il pi^voit la composition (CoCI'.UCl.ÔH'O) ("').
L'ancienne hypothèse de la déshydratation du sel au sein de sa disso-
lution n'est pas invraisemblable en soi, si l'on se rappelle, pav exemple,
que, dans les solutions concentrées d'acide chlorhydrique, une partie di>
ce corps existe à l'état anhydre malgré son attînité pour l'eau (Ber-
thelot) {'•'), Mais, dans le cas présent, celte explication ne peut être
adoptée pour plusieurs raisons.
A. Considérons d'abord le cas où la solution rouge de chlorure de
cobalt vire au bleu k froid sous l'action de l'acide chlorhydrique.
a) Si l'acide chlorhydrique précipite à chaud du chlorure moiio-
hydraté et parfois du chlorure anhydre, le sel qui précipite à 0* de la
liqueur saturée est l'hcxahydrate, alors même que la solution est com-
plètement bleue.
b) Un acide de composition IICI + 6,5H*0 suffit à dissoudre en bleu
le chlorure de cobalt. Or, l'afTmité d'un tel acide pour l'eau, mesurée au
calorimètre, est très inférieure à la clialeur d'hydi-atation du chlorure de
cobalt qu'elle devrait compenser.
c) Il faut observer aussi que certains déshydratants énergiques,
comme le chlorure de zinc anhydre, par exemple, ne bleuissent pas la
solution de chlorure de cobalt.
d) On s'explique mal enfin que des corps aussi peu colorés que le
chlorure de cobalt anhydre ou son monchydi-ate puissent communiquer à
leur dissolution une coloration aussi intense.
La coloration bleue n'est donc pas le résultat d'une déshydratation.
Pourquoi faut-il l'attribuer à l'existence d'un chlorhydrate de chlorure?
a) Lne solution saturée à 0° de chlorure de cobalt et d'acide chlor-
hydrique renferme une quantité d'eau insuffisante pour dissoudre à la
fois les deux corps, s'ils avaient gardé leurs solubilités propres. Donc,
ces corps ont contracté une combinaison au moins partielle.
b) Certains chlorures sont capables de ramener ou rose la solution
devenue bleue sous l'action de l'acide chlorhydrique. Ce sont précisé-
ment ceux qui forment des chlorhydrates de chlorures certains et isolés :
les chlorures de zinc, de mercure, d'antimoine et d'étain. Ils ont détruit
le chlorhydrate de chlorure de cobalt eu s'emparant de l'acide qu'il ren-
fermait.
c) Les chlorures de calcium et de lithium qui provoquent, comme
l'acide chlorhydrique, le bleuissement du chlorure de cobalt rose,
forment justement des sels doubles bleus, cristallisés.
Par conséquent, l'asido chlorhydrique entre en combinaison avec le
chlorure de cobalt et la coloration tnlense de celle combinaison est la
cause du virage de la liqueur.
derPh. (ï;-31.1lH5-l«g7. — ,'»] Encel. B. Stw.Cli. [5)-0-ï3fl-l89l.— i"' «] Ilow. An. PJi.
Cbem. Pogg. aO-t47-t830. — {'") Bkrtuelot. Héciriiquc chimique 2-irû.— [^ '} F. Ratr..
ovGoo<^lc
CHLORURES DE COBALT AIIMONLACAI X. Itlll
B. Le changement de coloration, et) li(|iieiii' neutre et sous l'influence
i\e la chaleur seule, s'expli(|ue un peu difTéremnicnt.
Il se forme certainement ici, comme l'a observé WyroubofrC"), du
l'hlorure monohydraté. En effet, le liquide chaud, additionné de chlorure
(le zinc, perd sa couleur bleue pour |>rendre la tcinle violette du mono-
hydrate. Mais, en outre, le chlurure de cobalt éjironve, au contact de
l'eau chaude, une dissociation, avec mise en liberté d'acide chlorhy-
ilrique. Cet acide s'unit au chlorure de cobalt non décompose pour
former le chlorhydrate de chlorure. En effet, la liqueur chaude omet
usscz d'acide chlorhydrique pour que ses vapeurs rougissent le tournesol.
C. Le papier, la gélatine, la soie, la laine, imprégnés de chlorure de
cobalt, deviennent bleus, soit immédiatement, soit après dessiccation.
Les hygromètres de papier coloré, l'encre symj)athique au chlorure de
coball sont des applications de cette propriété. .4u contraire, les corps
[wreux minéraux, porcelaine dégourdie, kaolin, amiante, ne bleuissent
pas dans les mêmes conditions.
Le phénomène observé dans le premier cas, et qui ra{i])elle les obser-
rations de Lauth sur le mordançage, est le signe d'une combinaison.
Chlorures de cobalt ammoniacaux CoCl'.'i.VzII'(*"'). —
1^ chlorure de cobalt anhydre absorbe le gaz ammoniac avec dégagement
(le chaleur, jusqu'à fixation de 4 molécules d'ammoniac. Il augmente de
volume et sa conteur passe du bleu au blanc légèrement rosé. Ce com-
posé perd deux molécules d'ammoniac à 120" et fond à une température
plus élevée en un liquide hieu, cristallisabie par refroidissement. D'après
Bose("**), les cristaux ainsi formés répondent à la fonnuie CoCl'.AzIF.
AiH'CI.
CoCl'.CVzIP. — Si, au lieu d'opérer à sec, on traite la solution cou-
rentrée de chlorure de cobalt par l'ammoniaquo, à l'abri de l'air, il
précipite des octaèdres roses, 1res nets et volumineux, d'une combinaison
lM>ia-aminoniaeaIe, rapidement décomposée par l'air humtdeC")-
Perchlorure de cobalt. — Il n'a pas été isolé de chlorure cobal-
lique correspondant au chlorure ferrique, mais certains indices per-
mettent de prévoir son existence. Ainsi, l'hydrale de sesquioxyde de
cobalt, fraîchement précipité, se dissout dans l'acide chlorhydrique alcoo-
lique et donne une liqueur d'un vert sombre, rapidement réduite en
repassant à la teinte rose du protochlorureC*').
BROMURE DE COBALT CoBr'=218,92 ((;«: a«.!ij; Br: 73,01)
Un obtient le bromure de cobalt anhydre en traitant le cobalt divisé par
la vapeur de brome au rougeC**), ou en desséchant à lôiV le bromure
anhydre ("'""*). Le produit de la réaction doit être sublimé dans un
• ouninl de gaz bromhydrique, et refroidi dans l'azote sec("*i.
KixherctiFf sur tes comhiniis
Ph. r,,-3B-257-I8JS. — i"
ovGoot^lc
170 lODlRE l)E COBALT.
Ce se) se présente en cristaux tabulaires vcrls, brillants, de densité
4,90!). Sa subliinntion s'opère phis aisément que celle du bromure de
nickel; ï! est beaucoup moins décomposable par l'oxygène et la vapeur
d'eau à haute température. C'est un corps très hygroscopique, très
soluble dans l'eau, soluble dans l'alcool et la pyi'idine('"). Il foiTne deux
hydrates et une combinaison ammoniacale, et s'unit aisément aux bro-
mures alcalins.
— CoBi-'.SH'U. — L'hexahydrate chaufTé h 100° perd quatre molé-
cules d'eau et se Iransforme en une masse bleue cristalline de bibydrate.
— CoBr'.OlI'O. — Le cobalt méUillique, mis en présence d'eau et de
brome à froid, disparait lentement en donnant une solution rouge. La
liqueur, concentrée a froid, abandonne des cristaux prismatiques pour-
pres de bromure hexahydralé, sel très déliquescent, fusible à 100* el
perdant à lôO° la (otaiité de son eauC^). Chaleiu' de formation du bro-
mure hydraté : Co -+- Br'liq. -+- eau = CoBr'diss. H- 75400"' (**).
Bromure de cobalt ammoniacal CoGr'.()A^H^ — Par fixa-
tion directe du gaz ammoniac sur le bromure anhydre, il se fait une
combinaison rouge, immédiatement décomposée par l'eau avec formation
de sel basique verlC').
lODURE DE COBALT CoP=312,7 ;i:o: 1S.89; I : 81.1S1
La préparation de ce corps est entièrement analogue à celle du bro-
mure (**""'}. 11 se présente en cristaux d'un vert foncé, tollemcut déliques-
cents que, dans une atmosphère humide, leur poids augmente plus rapi-
dement que celui d'une égale quantité d'actdc sulfurique. Il s'oxyde faci-
lement en présence de l'air à liaute température, se dissout abondam-
ment dans l'eau, facilement dans l'alcool. On connaît plusieurs hydrates.
— CoI'.2H'0. — Une solution très concentrée d'iodure, évaporée à
chaud, abandonne des cristaux verts de bihydratel**").
— Col'.OH'O. — Le cobalt, mis en présence d'iode et d'eau froide,
disparaît par dissolution; en évaporant à froid, il se dépose de beaux
prismes rouge sombre, extrêmement déliquescents.
Solubilité de l'iodure ù diverses tempéi-atures(*").
La droite de solubilité présente, comme ccHe du chlorure, une zone
d'inflexion entre 20" et 40". A cette température, il s'opère en elTet un
changement d'état, conlinnépar une modification de la teinte du liquide,
qui passe du rouge au vert iKtard) ("*),
Chaleur de formation de l'iodure dissous(*") :
Co -+- l'sol. -H eau =-. Col'diss. + 40 700'".
LOT. An. Ch, Pli. (2-44-30 l-IKTil). — (>«') ntniELE^HERG. Ail. Pli. Chem. Pogg. 5B-94Ô ISti.
— ("^"1 VWET. C. n, 123-197-1 sac. — (""i II.RiiKï. J. Clipm. Soc. a7-:>0L-187*. —
(•"i BtHTiiKi.iiT. TluTmiitliimLi'. 1807. — l'^] Erdvak.i. J. |irakl. r.lrem. 7-.Vtl-1838. —
('«) LUrillt. j. Hii-m. Sw. 82-197-1902. — [^) FuEon. Au. Cli. Ph. (7 1-2 -494-1 804. —
ovGoo<^lc
PROTOXYDE DK COBALT. i71
— Col* . il 11*0. — Cet hydrate se dépose on Feuillets orthorhombiques,
t.Ts hygroscoptques, d'une solution d'iodui-e forlcment refroidie. A
n'A, il repasse à l'état d'hexahydrateC").
lodures de cobalt ammoniacaux Gor.4A/.ir et Coi'.OAztP.
— Ces deux combinaisons, détruites par rair humide, ont été obtenues
par Rammelsberg, l'une par voie humide, Tantrc par voie scche('").
Oxydes de cobalt. — Le cobalt forme, avec l'oxygène, trois comiii-
naisons isolabies : un protoxyde CoO, nn oxyde salin Co'O* et nn sesqui-
oïyde Co'O*. Il possède, en outre, un quatrième degré d'oxydation connu
seulement & t'élat combiné; c'est le bioxyde CoO' ou acide cobalteiix.
Rntre le protoxyde et l'oxyde salin de cobalt, se placent diverses com-
binaisons, qui doivent être mentionnées, mais dont l'existence est bien
improbable. L'une d'elles, l'oxyde anhydre, Co'O', a été cependant signa-
lée plusieurs fois. On l'obtient en calcinant à l'air nn hydrate ou un
rartionate basique de cobalt. Cet oxyde ne se distinguerait de l'oxyde
«alin ni par na préparation, ni par son aspect, mais seulement par sa
composition ("•-'^='). Deux hydroxydes,Co'0', aq, et Ca'O'", aq. ont été
obtenus en décomposant les sels de cobaltamiues par l'eau bouillante ou
sous pression. Ils étaient, en ce dernier cas, mélangés de silice ("*). L'n
autre oxyde Co'O*, aq, se formerait par abandon, au sein de l'eau aérée,
de l'hydrate de protoxyde précipité par l'ammoniaque ("<'.»ïi.a<j_
PROTOXYDE DE COBALT CoO = T5 (Goi7t(,66; 0 ; !1,33)
Préparation. — L'hydrate de protoxyde, le carbonate ou l'oxyde salin
(le cobalt, calcinés à hante température dans un courant d'acide carbo-
nique ou d'azote, parfaitement exempts d'oxygène, se transforment en
protoxyde anhydre (*"■ ■*"*"), L'oxyde salin calciné au chalumeau à oxy-
gène donne le protoxyde (Moissan) (" '). C'est donc l'oxyde stable à haute
température. Ce corps prend aussi naissance dans la colcination dn métal
ou du chlonire au sein de la vapeur d'eau ("'""'), la réduction incom-
plète du ses<|uioxyde par l'ammoniaque ("") ou par l'hydrogène, la décom-
position du sulfate au ronge blanc ("').
hiopRiÉTÉs. — Le protoxyde de cobalt anhydre, obtenu par calcinatiou
d'un oxyde supérieur, est une poudre amorphe, brun noisette, de den-
sité 5,68 ("'). Celui qu'on entrevoit vers 200° dans la réduction de l'oxyde
salin par l'hydrogène est vert olive. Sous cette forme, il constitue soit
une combinaison passagère de protoxyde avec l'eau dégagée au début de
"■t BooKBjiïorF.J. Soc. cil. russe. 30-386-1888. — i'»*) R.oiii.saMr.. An. Pli. Clicm. Pi^K-*»-
llkj-lSSe. — ''"J W»kelii.ei:h. An. Clwm. Pliirm. Lirb. 13-148-:255-183a. — (X") BKtTZ.An.
l'h. Cbem. Po^. 01-IT3-I8U. — C"') Hiukl. J. Chimi. Soc. ie-51-186S. — ("■] IIiu::iiiii,t.
An. Ch. Ph. (2}-e3-553>lK.'W. ~ (W) Scnoaiiik^ierc. An. Clicra. PlHnn. Upb. S7-2t3-l8S6.
— :^, VoMTBB. lihmb. 3IIKi86l. — (>"] Lacp.id A Lefieiim. B. Soc. Cli. {ri)-7-a00-l89a.
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Ittd. _ ;='•) ScHCKAS.t. Ad. Oiem. Pliarm. Ueb. 187-315-1877. — ["«| Wœheb. An.
ovGoot^lc
173 OXÏDE SAIIS DE COBALT.
la réaction, soit un cas d'allotropie uiialo^ue à celui <{ue Moissan a décou-
vert dans le protoxyde de fer (■'*"'"). Endii l'oxyde extmit du sulfate con-
sene la forme cristalline du sulfate primitif et sa densité est de 6,70 {"' ),
Le protoxyde de cobalt est nettement dissociable à 800*, dans li-
vide {'"}. D'autre part, il se peroxyde très facilement au-dessous de cette
lempéintui-e. Pour ces deux raisons opposées, il est difficile de le pré-
parer à l'état pur et rigoureusement exempt, soit de métal, soit d'oxyd<>
supérieur. Ce corps est nettement réduit par l'hydrogène, à 180°, par
l'oxyde de carbone a iliy, par le carbone, à partir de i50*("*-"").
Chauffe légèremenl à l'air, il s'oxyde avec un notable dèf^agement de
chaleur et passe à l'état d'oxyde sahn. L'hydrogène sulfuré l'attaque ù
chaud en formant l'oxysulfure CoS.CoO (*'^).
Il déplace l'ammoniaque de ses sels, se combine aux acides minéraux
à froid, aux acides organiques fi chaud, en donnant les sols roses ordi-
uaires de cobalt ou sets cobalteux. La potasse très concentrée le dissout
avec une coloration bleu intense ("* ' ^") .
Hydrate de protoxyde de cobalt CoO'H*. — l'ne solution
de sel de cobalt, additionnée de sonde ou de potasse, à l'abri de l'air,
précipite un sel basique bleu qui, par un excès d'alcali, se transforme en
hydrate rose de protoxyde C**' ** *") . De Schulten préparc ce <-«rps, à l'état
cristallisé, en abandonnant an refroidissement sa dissolution dans la
potasse 1res concentrée chaude (*"). L'hydrate amorphe est une poudre
rose qui, à l'état humide, absorbe rapidement l'oxygène de l'ati*, devient
grise et se convertit en hydrate d'oxyde salin. Il retient toujours une
petite quantité d'alcali que n'élimine aucun lavage (***) et se dissout faci-
lement dans les acides, sauf, bien entendu, l'acide oxalique avec lequel il
forme l'oxatate rose de cobalt, insoluble et cristallin. I.'<!au oxygénée
l'amène à l'élat d'hydrate de sesquioxyde ('"■ '"' "') ; les hypochlorites alca-
lins, à un état d'oxydation encore supérieur. (Voy. p. I7i.) L'hydrate
cristallisé est violet, dichroïque, orthorhombique, sa densité est de 3,597.
H est iuallérablc à l'air, solid)te dans l'acide acétique chaud et dans une
liqueur chaude de chlorhydrate d'ammoniaque, insoluble dans l'ammo-
niaque ("") .
Chaleur de fonnation de l'hydrate de protoxyde :
Co-(-0-HeaH = CoOhydr-|-64100'^"l""').
OXYDE SAUN DE COBALT Co'0'=24l [Co:73,H; <):2«,o:.l
Phépabatiom. — L'oxyde salin de cobalt se fornuî toutes les fois que le
carbonate, l'oxalate, le nitrate ou im oxyde quelconque de cobalt sont
calcinés à l'air, au rouge faible ('"}. Il s'obtient encore en décomposant
le chlorure de coIkiII au rouge par le chlorate de potassium fondu, par
Clu-m. Pharm. Lic1>. 59-.>4-l8fe. — ("*) Rkiel^. Z, inal. Chom. S-.")!;-!»!!.— :*■^ DraiTn.
Monatsli. Clicm. 14-95-1805. — ["<•} lMHi.rrya. An. Chcm. l'hann. UAi. l}l-l7H-lSi.J.
— ;'») Ue SciictTKX. C. n. 109-a66-l»W). — i"*) Biti,ki. Pli. »i(t. r.'-7-!26-i879. —
(Wj He». An. Pli. Clipm. PogR. aft-Tiiâ-lKiï. — (>«) lioBOïv. i:. II. 100-nyi885. —
ovGoo<^lc
HYDRATES D'OXYDE SALi:4. 173
l'oïygène en piéscncp do chlorhydrate d'ammoniaque (^), ou simplement
|iar l'air humide.
Pour réaliser cette dernière préparation, on fond le chlorure aiihydre
dans un double creuset de porcelaine mal fermé, l'i la température do
volatilisation du sel. Apri« quelques heures, on lelronve au-dessus de In
inas»e fondue un anneau de cristaux brillants qui, lavés a l'eau bouillante,
lie retiennent pas de chlorure (Gor^eu) (*"""').
PBOPRtËTËs. — L'oxyde salin de cobalt préparé par calcinntion légère
(lu protoxyde est amoi^he, noir, hygroscopique ("'), lentement solubic
ikins l'acide chloriiydricgue, avec dégagement de <'hlore. Sa densité varie
Sous la forme cristallisée, il se présente en octaèdres à base cairée,
durs, gris acier, non isomorpheg de l'oxyde salin de manganèse. Il n'est
\as magnétique et se dissout très difficilement dans les acides, sauf
l'acide sutfurique concentré et les bisulfates alcalins fondus. 8ou5 l'une
cl l'autre forme, il perd de l'oxygène au rouge, sans point d'arrêt no-
lalile cl la facilité de sa dissociation estasses grande pour qu'on ne puisse
admettre la pesée de cet oxyde comme mode de dosage du cobalt('"-"').
L'oxyde de carbone, passant sur ce coips à chaud, est dissocié en car-
bone et acide carbonique; la réaction est totale à iir)" après un contact
suffisamment prolongé tBoudouard)(^*^|,
HYDRATES D'OXYDE SAUN DE COBALT
— Co'0*,5H'0. — Une solution de sulfate rosikicoballique soumiseà
l'ébullition se décompose spontanément en déposant ce ti-ihydrate brun
sombre ('"). Le même composé s'obtient en oxydant, jtar le persulfale de
|>otassium, l'hydrate de protoxyde mis en suspension dans l'eau, et en
épuisant le produit par l'acide nitrique étendu (""). La formule indiquée
se rapporte au corps séché à l'air.
— Co'O'.GH'O, 7- D'après Ilartlcy, l'eau de bai-yte ajoutée, dans le
vide, à une solution froide de chlorure de cobalt, précipite un oxyde salin
hexahydraté. Ce corps verl, traité par l'acide acétique, se convertirait en
oxyde anhydre bnm(™).
— Co'O'. 711*0. — L'hydrate de protoxyde de cobalt prend rapidement
une teinte bnme, au contact de l'oxygène. Après plusieurs mois d'aban-
don, puis de dessiccation dans le vide, il présente ta composition d'un
heptahydrateC**). "^«"s '-'^^ hydrates se dissolvent dans l'acide chlorhy-
drique avec dégagement de chlore.
Sels d'oxtde saus de cobalt, — L'oxyde salin de cobalt ne forme avec
les acides aucun sel simple qui soit connu. Mais l'étude des sels com-
plexes, foiTnés avec tant de facilité par le sesquioxyde, a montrâ incidem-
■■*; Uiut ri Ge:)TK. Am. J. Sv. '2]-a3-334^ll>-IKj7; (3)-a4-gG-Iltô7. — ;">) RAUtEUHiui.
In. PI.. Chon. fonc. 7S-D:>-I8tô. — (>") r.noM. 1. Cliem. Sw. 35-7U6-IH7». — (»'] Boc-
•wiM, B. Soc. Ch. {3i-ai-at».4flr>-îli-189». — (»*| KiïSïE». Ar. lirr Pbêrm. 23XS33-
im. — .»», UiuRow. Z. inoTf!. Chom. aV2li5-l900. — {^1 II«i[.eï. Proc. Chem. Soc.
ovGoot^lc
m SESQllOXYDE DE COBALT.
ment i'esistence de combinaisons particulières poiivanl se rattoclier à
l'oxyde salin. Tels sont les cobalto-cobalticyanures de Jackson et Comev.
les cobalto-cobaltinitrites de Rosenheini etKoppel, lecobalto<oba!tîacétate
de Cop&ux et aussi les cobalto-cobaltisullites. Ces corps sont-ils des sels
complexes vrais de Co'O* ou des sels cobalteux d'acides cobaltiques com-
plexes? Rien ne permet jusqu'ici de trancher la question,
SESOUIOXYDE DE COBALT Cu<0> =166 (C..:7l,{Ht; 0:2S,9t)
Le nitrate de cobalt calciné à 180° dégage des vapeurs nitreuses et
abandonne, par pulvérisations et chaufles alternatives, du sesquioxyde de
cobalt ("*}. C'est une poudre amorphe, noire, de densité 5,18, contenant
ordinairement des traces d'acide nitrique et moins d'oxygène que n'en
comporte la formule thcorique("'). Comme, d'autre part, on ne peut
dessécher l'hydrate obtenu par voie humide, sans qu'il abandonne de
l'oxygène, la préparation d'un sesquioxyde pur est encore à faire. Bien
avant la température du ronge, ce corps se dissocie et se convertit en
oxyde salin. L'hydrogène le réduit à partir de 200° environ jMoissan) ('").
Il réagit sur le chlorate de potasse ù partir de 250" avec formation de
chlore el d'oxygène C"). Avec le chlorure de silicium anhydre, il se forme
de la sihce, du chlore et du chlorure de cobalt ('^),
SESQUIOXYDE DE COSALT HYDRATE
Lorsqu'on traite par divers oxydants les sels de cobalt en solution, il se
dépose des précipités Iiruns ou aoii-s, qui sont des hydrates de sesqui-
oxyde et, dans certains cas, des hydrates d'oxydes supérieurs, tendant
vers le bioxyde comme limite maxîma (»•■"'■"« ""■"'■=='),
Les procédés employés sont : l'oxydation de l'hydi-atc de protoxyde
mis en suspension dans l'eau, par l'eau de chlore, l'eau de brome, l'cait
oxygénée ou la précipitation d'un sel de cobalt pai- les liypochlorites, les
persutfates alcalins, le peroxyde de sodium, ou encore l'oxydation élec-
trolytique d'une solution neutre de sulfate de cobalt.
L'action du persidfate de jtotassium, celle du chlore ou de l'eau oxy-
génée s'arrêtent juste à ta formation du sesquioxyde hydraté ('"■"').
Mais suivant la température, Ips proportions de réactif et le mode de
dessiccation, nn obtient des hydrates Uvs divers et pouvant renfenner,
pour une molécule de Co'O' : 3, 2, 5/5, 8/5, 5/2, 1, 2/5 II'O-
Pour préparer l'hydrate normal, Co'0'.5II'0, Mawrow traite l'hydrate
de protoxyde par un gmnd excès de potasse étendue et de persulfate de
15-202-1890. — {"') H. Roje. Ah. Ph. r.Wm. Po»». 84-560-1851. — [^ «.lis. Pli. ITiR.
(4J-30-2K-L868. — |™) Bh.dï. Z. mal. Cliein. 7-.'>.3(î-l858. — (™) Ckstkle. J. i>ralrt. Cliora.
88-151-1856, — ["*) Bbcscï. Z ïiio^. CIi. lO-KÎ-lSBS. — (™) Kowleh el timM. J.
Cliem. Soc. 07-278-1890. — (»') Biuiefi. An. Uicm. Phu-m. Uch. 270-Î35-I802. —
(>») K»*a!.icii. Ar. in Plisnn. 230-;i7.'>-lW1. — ("») Dtims. An. Chom. f\t»na. Ue\i.
iaO-197-lit63. — [»«) WicKE. Jalirpih. SeV-lSÔS. — (»') Hfii.tEB. l. oiiorg. Cliem. 27-
81-mi. — P") Webmcïk. Au. Pli. Cliem. Pugg. 141-ia(»-1870. — (»»] C.i.si!ii.E» vl
ovGoo<^lc
SESQIIOXYUE DE COBALT HVMATË. 175
IKttassiiiiT), épuise le précipitô par l'acide nitrique concentre chaud, le
lave à l'eau et le dessèche sui l'acide sulfurique ('") . L'hydrate Cc'O' . 2 H'O
«■ fomie en petite quantité lï l'anode d'un bain de sel de cobalt neutre ("').
L'hydrate Co'UMPO a été obtenu par Frémy en décomposant les sels de
ct^lamines par la potasse bouillante ("").
En généra], tous ces corps dérivent du triliydrate par perte d'eau,
dans des conditions de milieu étudiées en détail par Hûttner i'"),
Phupbiêtës. — Les hydrates de sesquioxyde de cobalt sont amorphes et
df couleur variable du gris au brun noir. Ils sont hygroscopiques C")
el retiennent toujours de l'alcali. D'après Garnciley et Walker. l'hydrate
.•iédié à l'air conserve jusqu'à 74° la formule 5Co'0'. 811*0. Il perd
alors de l'eau, puis prend à 100° la composition Go'O'.ô/211'O. En ehauf-
Tant davantage, la déshydratation continue; à 280°, elle correspond
àCo'O^. 1/1011*0; à 586°, elle est complète, mais en même temps, le
coips perd de l'oxygèneC").
La personnalité de plusieurs des hydrates décrits jusqu'ici est certai-
nement contestable, mais la présence constante de l'alcali, jointe à la
iléshydralation progressive, i-appelle ces combinaisons condensées dont
les récents travaux de WyroubofT et Vemeuîl ont montré la fréquence et
l'iinportance en chimie minérale. Ce que nous considérons comme hy-
drates constitue sans doute des sels alcalins d'oxydes polymciisés par
déshydratation partielle, plusieurs molécules d'bydroxydes se condensant
IMur acquérir l'acidité nécessaire à la saturation d'une molécule d'alcali.
Le sesquioxyde de cobalt hydraté est réductible par l'hydrogène à partir
<1p 1 10*, par le carbone à partir de 200°, par l'oxyde de carbone à partir
de — H* d'après AVright et LuffC"). Tous les hydrates se dissolvent dans
l'acide chlorhj'drique avec dégagement de chlore, plus difficilement dans
Ifs acides nitrique el sulfurique, avec dé{)art d'oxygène. Ils se combinent
à l'acide oxalique en donnant un liquide vert (acide cobatlioxalique),
assez stable à froid, rapidement réduit à chaud avec dépôt d'oxalate rose
deprotoxyde("').
L'acide acétique dissout péniblement les hydrates de sesquioxyde de
cobalt; la solution est brune et beaucoup plus stable que la liqueur
flialiquc ("') ; avec l'acide sulfureux, il se fait également une dissohition
brune, mais bientdl réduite et contenant alors du sulfite et dti dithionate
noljalteux("*). Le sulfite de soude réagit à chaud en formant un corps
roiigeàtre, insoluble dans l'eau, dégageant de l'acide sulfureux sous
l'action des acides ("'l. Une très petite quantité d'hydrate de sesquioxyde
de cobalt décompose un excès d'hypocblorite de soude ou de chaux, en
dtfrageant de l'o-xygèneC*''™). La réaction, lente ïi froid, est rapide vers
liO'-70°("*). Conformément aux observations modernes sur la catalyse,
^V.Li». J. Chem. Soc. 53-a0-188)t. — (>*>) I'opk An. 0>cm. Plium. Ufh. 131-363-1864.
- ■■": Hciii. Bcr. Oam. Gewll. 3+560B-I90I.— !"•) Geïthhii. .\n. Clirm. l'Iurm. l.kli.
138-157-1863. — ("'l ffi»LEn. J. pnkt. (:]i<-m. 9S-.-t40-l)IMl. — ;"> Uoro'iN. Rer.
M)nii. Ge«ll. 13-1119^1879. — i^^^] Bhocbet. ÎI. Soc. Cb. (01-33-612-1900. — (W) Ra.
ovGoot^lc
ne SKLS DE SESOUIOXVDE DE COBALT.
cette rénelioH n'est pas indéfinie. L'Iiydratc perd son activité à mesure
qu'augmente te nombre de ses transformations alternatives, et devient
en même temps beaucoup plus dense.
Une solution bouillante d'arsénite de soude réduit le sesquioxyde de
cobalt hjdraté(""). l'ne combinaison d'oxydes de cobalt et d'argent
Co*0*.Ag*0 a été signalée par Rose, dans la précipitation du sulfate de
cobalt par l'oxyde d'argent. C'est une poudre noire, retenant de l'acide
sulfurique(^|.
Chaleur de Fonnation de l'hydrate de sesquiosyde de cobalt :
'2Co + 0= -+- eaii = Co'0'hydr. -f- 152100"' ("").
Sels de sesquioxyde de cobalt. — Aux sets de sesquioxyde de fer cor-
respondent des sels de sesqutoiyde de cobalt, plus rares et moins stables.
Ils ^'obtiennent par oxydation des sels cobalteux et non par combinaison
directe de l'hydrate avec les acides. Le sulfate cobaltique et ses aluns, le
séléniate cobaltique, les cobaltisulfites, cobaltinitrites, cobalticyanures et
cobaltioxalates alcalins C"'"*) : telles sont les formes de ces combinaisons
<]ui seront décrites en leur place.
Le sulfate et ses aluns, le séléniate bleu clair représentent tes sels
normaux de sesquiosyde : Co'(SO')*.nlI*0. Leur nombre est donc 1res
limité. Trcs instables en solution aqueuse, ils sont, même à sec, sponta-
nément convertis en sels roses, vers 50*-40*. Tout différents par leur
constitution et leur stabilité, mais dérivés également du sesquioxyde, les
coballiseh sont des coqis complexe!, dans lesquels le cobalt, incorporé
au radical acide, n'est plus décelable par ses réactifs courants. Pour
cei'tains de ces coips, la combinaison entre le cobalt et le radical acîde
]>eul se faire en plusieurs proportions, mais il existe un type généml.
plus stable et commun à tous, qui répond à la formule générique :
Co'X"M',aq. (X=l/2SO»,AzO'.CAz,1/2G'0*).
Certains sels cobaltiques ne sont connus qu'en solution. Ainsi, lors-
qu'on verse dans une solution de bicarbonate de potassium, un mélange
d'eau oxygénée et de chloiure de cobalt, il se fait un précipité vert ou, si
la concentration en bicarbonate est grande, une solution verte lim-
pide (*"'"'). Dans celte réaction, Durrant(*"), puis Mac-Connell et
lianes {'") avaient cru voir la formation d'un sel alcalin de l'acide CoO*.
Job C^'t a montré depuis que le degré d'oxydation du liquide correspond
exactement à Co'IP. 11 se fait, selon toute vraisemblance, un cobalti-
carbonate alcalin, fort ]>eu stable du reste.
L'acétate rose de cubait, additionné d'acide acétique, puis soumis à
l'oxydatityi éloctrolytique, prend une coloration verte intense et le pou-
voir oxydant du liquide s'élève jusqu'à Co'O'. A ce moment, la liqueur
i-enferme une combinaison de la nature des précédentes, mais elle se
citiRB. Ik-r. Cli.in. Gc».>[l. 30-1013-1897. — (»') Keraws». Bor. Chem. Ceiell. 18-3101 -181<6.
— (»'l i:wAvx. C. K. 134-1314-1003.— [»') FrEin. ]. Chem. Soc. i4-«t-1861. — (»♦; Dcb-
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(™j Haï CosifAA. et Hasks. J. Clwm. Soc. 71-584-1897. — (»") Jo>. An. Cli. Ph. (7;-aO-
ovGoo<^lc
BfOXÏDE DE COBALT. 177
réduit partiellement jusqu'à Co'O*, par simple abandon. Si, pour ne pas
osrder directement l'acétate cobaiteus, on dissout l'hydrate de sesquioxyde
dans l'acide acétique crislallisabie, la solution est d'un brun opaque et
Tournit un précipité par addition d'eau. Il semble ainsi exister deus com-
binaisons acétiques distinctes du sesquioxyde de cobalt (Copaui) C^).
BIOXVDE DE COBALT CoO>
Le bioxyde de cobalt est inconnu à l'élat libre, mais il forme avec la
Larylc el la magnésie des combinaisons déHnies et cristallisées CoO*.MO,
dans lesquelles il joue, comme le bioxyde de manganèse, le rôle d'acide
(TOT. p. 207-208). Son existence est aussi très probnblc dans la com-
binaison potassique obtenue par Becquerel en fondant un oxyde de cobalt
avec de la potasse (voy. p. 109).
llTDitATE DE BIOXVDE ("° ' "*■ "'■ '") . — Le précipité, obtenu par réaction
de certains oxydants sur les seb de cobalt, est, on l'a dit précédemment,
souTent plus oxygéné que le sesquioxyde. C'est le cas, par exemple,
lorsqu'on emploie l'hypochlorite de soude, le cblore électrolytique, l'iode
en solution alcaline. Il en est de même de l'oxydation anodique du sul-
fate neutre de cobalt (Fischer) ("*).
Uuttner a préparé un hydrate presque exactement bioxydé en ajoutant,
à une liqueur froide de sulfate de cobalt, 20 gr. d'iode pour i gr. de
métal, puis un excès de potasse causlîquc. Ce corps ne j)ouTant être lavé
sans réduction partielle, son degré d'oxydation a été fixé par voie indi-
recte et son état d'hydratation est naturellement inconnu^").
Oxyiluorure de cobalt CoO.CoF'+H'O. — Le fluorure de
cobalt hydraté, traité par l'eau bouillante, dépose une poudre cristalline
rose d'oxTfluorure qu'on observe aussi dans la saturation de l'acide Huor-
hydrique par un excès de carbonate de cobalt (Berzélius) ("*).
Oxychlorure de cobalt CoCI*.3Co0.3,5H'0. — Une solution
bouillante de chlorure de cobalt, additionnée goutte à goutte d'ammo-
niaque étendue, donne un précipité bien qui se rassemble en prenant une
coloration rose. Après lavage et dessiccation, il répond à peu près à la
furniule indiquée.
Chlorates de cobalt CoCl'0•-^6H'0. —Le chlorate de cobalt
s'obtient par double échange entre le sulfate de cobalt et le chlorate de
baryum. Le liquide, évaporé à 18° sur l'acide sulfurique, abandonne
riiexahydrate en octaèdres réguliers ou en prismes ortborhonibiques
rouges (*""*").
205-1900. — ("•] CopABi. C. R. 136-373-1903. — (»») H. Bosc. An. Ph. Chem. Po^.
101-407-1857. — [™( Fuciicn. Chcra. Centr. El, 706-I-188B. — (™) Scmekedui. Cliem.
I>nlr. Bl. 1-951-1890.— ("•) Bai lei. Chem. H. 39-81-1879; 83-179-1900. — (»») Vomum.
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ovGoot^lc
178 lODATES DE COBALT.
Ce corps, sotuble dans l'eau et l'alcool, se convertit spontanément en
tétraliydrate à pai-tir de 18'',5, et ce dernier sel, exposé sur ranliydriilc
phosphorif|iie, akan<lonn<> a son tour un biliydiMte d'un rouge plus pâle.
Le chlorate de cobalt se décompose par une faible élévation de leinpém-
ture, en cblore, oxygène, eau et peroxyde de cobalt. A 100*, la trans-
formation est très rapide; en solution, elle s'accomplit peu à peu ii la
température ordinaire.
Solubilité dans l'eau à diverses températures ("*) :
CoCPOCdinslOOp. sol.
Bromate de cobalt CoBr'0* + 6II'O. — Ce sel, qui s'obtient
comme le chlorate, cristallise en octaèdres réguliers, rouges, solnblcs
dans 2, 2 parties d'eau à la température ordinaire, docomposablos par la
chaleur en brome, oxygène et peroxyde de cobalt (Rammelsberg) ("*).
lOOATES DE COBALT ;"°)
— Col'O'. — Deux solutions mélangées de nitrate de cobalt et d'iodale
de potassium, évaporées vers 90° en prasence d'acide nitrique, abandonnent
des aiguilles très fines d'îodate anlijdrc {Ditte){^'). L'action des mêmes
réactifs, mis en présence à 120", sans addition d'acide nitrique, ou la des-
siccation âlSo" de l'iodate hydraté, donnent égalemcn tnaissance à ce st'l.
L'iodate de cobalt est bleu, il se décompose à 200" avec départ (]'io<le
et d'oxygène, et se dissout fort peu dans l'eau (Meusser) ("') :
Cot'0'd»ni1l»p. s:>l. . . 1,03 0,89 0,85 0.75 0,88
— CoI'0'.2II'0. — Le nitrate de cobalt et l'iodate de potassium, dis-
sous en proportions équimoicculaircs dans dix fois leur poids d'eau, puis
abandonnés à .^0°, laissent cristalliser de l'iodate de cobalt bihydraté. Le
tétrahydrate, chauOc à 70" jusqu'à poids constant, se transforme en biliy-
dnite(Ditle)("'),
Ce sel se présente en cristaux lilas, très peu solubles dansl'eaul"').
Col«O*d.iis100p. sol. 0,3Î 0,45 0,5i 0,07 0,8t 1,0Î
— Co[*0*.4H'0. — Tablettes hexagonales rouges, assemblées on
croûtes cristallines et formées, par évaporation, au-dessous de 20", des
solutions d'iodate. Solubilité à diverses températures ("') :
0,54 0,83 1.03 1,46 1,86 9,17
— Col'O'. Sli'O. — Dans des conditions semblables aux précédentes,
Dilte a obtenu un pentabydnite, en cristaux aplatis, rose clair("').
ovGoo<^lc
SULFURES DE COBALT. 17!)
Meusser(") n a pu reproduire ni ce sel, ni le Iriliydrale signalé par Dîtte
ni enfin l'heïahydrate de Clarkc('").
— Les iodates de cobalt et de nickel ont servi de base à un important
Irara! de Meiisser sur la solubilité ("*) . Si Ton compare les nombres qui
précèdent, on constate que la solid)ilîlé de ces sels est d'autant plus
grande qu'ils sont plus riches en eau et, de plus, que l'iodate anhydre,
contrairement à ses hydrates, se dissout mieux à Troid qu'jk chaud.
Periodate de cobalt. — Aucun periodate de cobalt de formule
certaine n'a été isolé jusqu'à présent. Lorsqu'on évapore du periodate
de sodium avec un excès de sulfate de cobalt et qu'on épuise la masse
par l'eau, il reste une poudre vert jaunâtre de periodate basique à laquelle
on a attribué la formule 7Co0.21'OM81l'0("'-").
SULFURES DE COBALT
Exception faite pour le sulfure Co'S% d'identité incertaine, la série
des sulfures de cobalt est exactement parallèle à celle des oxydes. En
«énéral, lescomposcs de cobalt, traités par l'hj'drogène sulfure au rouge,
donnent tm sulfure de composition variable entre CoS et Co'S'. La réduc-
tion dans l'hydrogène en présence de soufre n'aboutit pas non plus à une
combinaison constante ("").
— Co'S*. — L'oxyde salin de cobalt, chauffé au rouge dans une
atmosphère d'hydrogène sulfuré, se transforme en globules fondus, jaune
luton, magnétiques, ctprésentant, d'après lliortdahl, la composition indi-
qué€("*). Ce composé n'est sans doute qu'un mélange de cobalt et de
prolosulfure, analogue ii ceux qu'ont observés II. Le Chatelier et Ziegicr
pour le fer et le nickel (*").
— CoS. — Un mélange de sulfate de cobalt et de sulfure de baryum,
fondu avec un grand excès de chlorure de sodium, abandonne, par refroi-
dissement lent, du sulfate de barj-um et du sulfure de cobalt cristallisés.
Après lessivage, on isole à la pince les cristaux de sulfure de cobalt^").
Le même corps s'obtient à l'clat amorphe en chauffant une solution de
sulfite de cobalt, à 200°, sous pression ('"), ou en traitant le sulfate de
cobalt par le charbon, à la température de l'arc (MourlotlC**).
Le sulfure cristallisé offre l'aspect de prismes minces, allongés, non
magnétiques, de couleur gris acier et de densité 5,45. Au contact de
l'eau, il se transforme peu à peu en sulfate. Il se dissout dans les acides,
même dans l'acide acétique, quoique avec lenteur.
— Co'S', — Poussière amorphe, gris noirâtre, inaltérable à l'air,
formée par double décomposition à 160* entre le chlorure de cobalt et te
persulfure de potassium dissous (de Sénarmont) ("').
t«-ïeli. 3+-î45tt90l. — ("=1 Cu«iB. Am. J. St. [3',- 14-280- 187 7. — ['"] Imtscu. 1. prikt.
•Jvm. 100-89-1867. — (">) RineuBUG. An. Ph. CliGm, P<^. 1 34-51 4-ja)t-l 868. —
^:i Hhwtiiil. C. R. 65-75-1867.— (>^) Le Chitflicii cl Ztecler. D. Soc. Enc. 368-ri-lQO!-
— (*^ C«w<OT. B- Soc. Ch, (2J-3a-162-l8"0. — (™) Geitmir. An. Chem. Phirm, Lioh. 128-
*«t-18M. — ("OjMoraLPi. An. Cb. Ph. (7j-17-5«-18»9. — '"'IDe Séx»iiiiosi. An.Ch. Ph.|3).
ovGoot^lc
180 SULFURES Iffi COBALT HYDRATÉS.
— Co'S'. — Le carbonate de cobalt, chaufTé au rouge blanc avec un
mélange de soufre en Heur et de carbonate de potassium, se transforme
en un sesqiiisulfure qu'on peut isoler par lessivage. C'est nue matière
cristalline, graphitoïde, convertie en chlorure sous l'action du chlore
au rouge, avec départ de chlorure de soufre ("'""').
— CoS'. — D'après Setterberg, l'action de l'hydrogène sulfuré ou du
soufre sur le protoxyde de cobalt au-dessous du rouge donne un pro-
duit qui, traité par l'acide chlorhydrique faible, abandonne du bisulfure
de cobalt. Ce corps perd du soufre lorsqu'on le chauffe ; il est attaqué par
l'acide nitrique et l'eau régale, et s'oxyde à l'air humideC").
Sulfures de cobalt hydratés. — Tout ce qui concerne le
sulfure de cobalt hydraté et les conditions de sa précipitation par
l'hydrogène sulfuré s'applique au sulfure de nickel et sera tr.>itc avec ce
dernier corps. L'action des sulfures alcalins sur les sels de cobalt est
cependant particulière, ainsi que Chesneau l'a démontré ['") .
Lorsqu'on traite une solution de chlonu'e de cobalt par du mono-
sulfure de sodium pur, le précipité est un sulfure cobalteux, complè-
tement insoluble dans un excès de monosulfurc et peu soluble dans le
polysulfure de sotliuin.
f>i l'on précipite par le polysulfure de sodium, le corps obtenu est un
persulfure Co'S'. ApK-s lavage, il ne cède au nionosulfure de sodium
qu'un peu de soufre, mais se dissout très notablement en brun dans le
polysulfure saturé de soufre. Cette dissolution peut en effet tenir jus-
qu'à 6 gr. de cobalt par litre, à température ordinaire. Elle est très oxy-
dable, mais se conserve inaltérée à l'abri de l'air et ne précipite, ni par
cbuUition prolongée, ni par addition de sulfate de soude. Évaporée dans
le vide, elle abandonne des lamelles cristallines non analysées, noires,
brillantes et déliquescentes. Quand le polysulfure de sodium n'est pas
saturé de soufre, la solubilité du précipité dans ce réactif devient presque
nulle. Des résultats semblables s'observent avec les polysulfures de potas-
sium et d'ammonium, mais la solubilité est moindre, en ce dernier cas.
Chaleur de formation du sulfure précipité : Co + S = CoS pré-
cipité + 21 900"' (Thomsen) ("").
Oxysulfure de cobalt CoO.CoS. — Ce corps a été observé dans
l'action de l'hydrogène sulfuré siu- le protoxyde de cobalt{"*).
Suintes cobalteuxCoSO'-f-SH'O. — La dissolution sulfureuse
de l'hydrate de protoxyde de cobalt dépose, par évaporation à basse tem-
pérature, des cristaus roses de sulfite neutre. C'est un sel très peu soluble
dans l'eau, facilement soluble dans l'acide sidfureui, partiellement dans
l'ammoniaque et formant des sels doubles avec les sulfites alcalins. Sa
dissolution aqueuse est très oxydable("*^^').
aO-141-1850; [3)-3a-129-lRJl.'— (»") Fei.lesbeko An. Pli. Clicm. Po([g- 80-73-)8«>. —
(^) ScHKEiDEH, An. Ph. Chcm. Pogg. 151-«7-l«"i. — [^] Seiterbeih. An. Ph. Clifm.
Popf 7-40-18S6. — C") CuEssïin. C. R. 133-106)1-18%.— [^«j Riin«u.E«(i.Aii. Ph. Clwni.
ovGoo<^lc
SLXFITE DE COBALT. 181
Le sulfile de cobalt contient parfois cinq molécules d'eau ('"""'). Lors-
qu'on ajoute du suliite de soude à une liqueur de chlorure de cobalt,
il se fait un précipité rose qui se redissout, si l'on sature tes eaux mères
de gaz acide carbonique, mais qui se dépose h nouveau loi'squ'on les
chauffe. C'est im sulfite basique : àCoSO'.CoO'll'.lOII'O (Seubert et
Elten) ('").
l'n autre sulfite basique s'obtient en chaufTaiit le mélange des liqueurs
précédentes, à 100' en tube scellé : lOCoSO'.CoO'lIMbll'OC"}.
Suliite cobaltique ou acide cobaltiBuUureux. — L'Iiydrate
(le sesquioxyde de cobalt réagit à chaud sur les sulfites de potassium et
de sodium et se transforme en une poudre jaune rougeâlre, en même
temps qu'une certaine quantité d'alcali est mise en liberté. L'hydrate de
sesquioxyde de nickel, traité de la même manière, se réduit simplement
en hydrate de protoxyde, tandis que le sulfite alcalin passe ô l'état de
sulfateC").
les composés obtenus dans le cas du cobalt ne sont pas des sulfites
doubles de sesquioxyde et d'alcalïs(^^), mais bien les sels alcalins d'un
acide complexe : Co'(SO')'H'. Berglund, à qui en est due la découverte,
n'a pu isoler cet acide très instable, mais il a obtenu, par précipitation,
quelques-uns de ses sels, corps insolubles et amorphes ("*) :
Co*{SO')«[AïH')'Co + l*H'0 Co»(SO>)«B«» 4-ISlPO
Co«(SO>;''(AiH'i'Ci. co'(so>j«i:.' + xH*o
Co«[SO»)«(AiH«)« +11 H'O C«*(SO»)«Co>
Co»(SOVK'Co + tH'O (:o'[SO'j"Bi' +!7H*0
Co«(SO»j<'Air*Co+ 9IP0
Co»{SO=i»Ag"
L'étude de ces combinaisons, décrites plus loin avec les composés
milles de cobalt, n'est pas délinitive et mérite d'être revisée. Néannioiiis,
la formule des sels d'ammonium, de baryum, de calcium et d'ai^ent
correspond fort bien au type le plus général des sels complexes do cobalt :
Co'R"!ir.
HyposulUte de cobalt CoS'0'+ 611^). — Pardouble décomposi-
tion entre le sulfate de cobalt et l'hyposidlite de baryum, on obtient,
après élimination du sulfate de baryum, une liqueur bleue, cristaUisable
par û\-a|toration.
Le sel ainsi déposé est rouge, déliquescent, plus instable que l'hj'po-
sulfite de nickel et facilement converti en sulfure par la chaleur ^^ * * >«) .
Dithionate de cobalt CoS*0* + 6II'0 et 811*0. — Le ditliionate
dt> baryum et le sulfate de cobalt donnent, par double échange dans leurs
solutions, une liqueur de dithionate de cobalt qui, par évaporation spon-
PoR. «7-301-t8M, — i'^) StntLiE. J.lircsl. 270-1864. — C»] Mcipratt. J. prakt. Chcm.
41-11MS4T. — [»») RffiHHis. J. pnU. CIk™. (2|-3 7-246.1 8«8. — ("") Secbeut cl Eltek.
Z. tDo^. Chcm. 4-88-1803. — (»<] BsrrrNGim. An. Cliem. Pliarm. I.ich. Sl-(06-1844. —
i"^ tiicTNER. An, Chem. Phirm. Lioh. 138-157-1863. — (™») Bkhouksd. 8. Suc. Cli. (2;-21-
ïlï-1874. — (»»«1 RtiMimEiii;. An. Pli. Chem. Porc. O(î-306-!84ï. — («•] Termcl. B. Soc.
Oi. '3,-«-S«-1801. — (*•) Lktts. j. Chcm. Soc. 33-424-1870. — C»*] rwwE. SiU. Akïd.
ovGoot^lc
182 SULFATE DE COBAIT.
tanée, dépose le dithionale octohydraté ("*■ ""■ "'). C'est un sel rose, tri-
clinique, efllorescent à l'air sec, déliquescent à l'air humide, solulile
dans la moitié de son poids d'eau, à 19°. Il perd 2 ou 4 molécules d'eau sur
l'acide sulfurique ; sa dissolution dans l'alcool absolu abandonne, par
concentration, de petits prismes roses hexahydratés(^). Le dithionale de
cobalt forme, par addition d'ammoniaque concentrée, une combinaison
ammoniacale CoS*0'.5AiIP, cristallisée en petits prismes quadratiques,
peu soluhles dans l'ammoniaque, décomposés par l'eau C").
SULFATE DE COBALT CoSO' = 155.06 (Co: 58,05; S : Î0.67; 0 : «,S1)
Le sulfate de cobalt anhydre s'obtient, àl'état amorphe, par calciiialîon
au rouge faible de l'un de ses hydrates. Il se dépose à l'état cristallin,
lorsqu'on évapore une solution de sulfate hydraté dans l'acide sulfurique
concentrée") ou le sulfate d'ammoniaque fondu (""). Sa forme est hexa-
gonale dans le premier cas, octaédrique dans le second, et, si l'on com-
bine les deux solvants, les cristaux obtenus sont macics en Ter de
lance (Lachaud et Lepierre)("').
Le sulfate de cobalt est un sel rose, de densité 5,65, très lentement
soluble dans l'eau bouillante, après hydratation préalable. 11 s'unit au gax
ammoniac et à l'aniline sèche pour former des corps cristallisés :
CoSO'.GAzIPC*' «") et CoSO*(C*irAï)'("'). Avec le sulfate d'hydraiine,
il forme un sel double CoSO'.(Az'H')'SO*, en cristaux microscopiques
rouges, très peu soluhles dans l'eau (1/505 à IS'IC**'),
Hydrates de snlfate de cobalt. — Il a été attribué au sulfate de
cobalt jusqu'à sept degrés d'hydratation, mais les seuls hydrates incontes-
tables sont les sels à une, quatre, sis et sept molécules d'eau.
— CoSO'.IPO. — Plusieurs procédés de préparation s'appliquent au
monohydrate : maintien de l'heptahydi'atc à 100°(*°'), précipitation, par
un excès d'acide sulfurique concentré, d'une solution aqueuse de sul-
fate (""), cvaporation d'une solution fortement sulfurique du même
sel (***}, décomposition â 220°, par l'acide sulfurique, du chlorure pur-
puréocobaltiqueC*'). C'est une poudre rose, amorphe dans le premier
cas, cristalline dans tous les autres, très difficilement soluble dans l'eau;
sa densité est de 5,12bl*"').
— CoS0'.21I'0. — D'après Thorpe et Watts, la déshydratation de
l'heplahydrate par l'alcool absolu te convertit en un bihydrale, de den-
sité 2, TISC").
— CoS0'.5H'0. — Ce sel a été signalé par Vortmann dans l'hydrala-
tion spontanée du monohydrate exposé k l'airC").
Wieri. (2)-60-5-1872. — (»'] Kldss- An. Cl.em. Phirm. Lieb. 24O-Î02-1888. — {»«) Hkebei.
■ An. Pli. Chem. P<^. 7-190-1826. — C") It«MEL«tHc. An. Ph. Chem, Pogg. O8.Î05-IS43. —
(w») ÉTA»n. C. [t. 87-C02.I878. — l*»") Kloct. C. It. 1 14-8S6-1892. — («") H. IIose. Ah.
Ph. Chem. Pore- aO-151-18:>0. -(•«>) TumecK. An. Cil. Ph. (7]-21-301-1000. — ("» •] CcBTirs
•l StHmDKR. J. prikl. Chpin. (ai-60-.-36-1894. — («"J Tuoupe el W.tt». J. dium. S«. 37-
H2-1880. — 1*») VonTMANs. Ber. Chem. Ccs>.ll. 10-1888-1882. — ["") Fucwiœ. Ar. <[a
ovGoo<^lc
SULFATE DE COBALT HYDRATE. 185
— CoSO'.4ïl*0. — L'heptahydrate, desséché sur l'acide sulfurique
à la température ordinaire et jusqu'à poids constant, se convertit en
létrahydrnle, de densité 2,527 ("'). Le même sel précipite lorsqu'on
verse, par petites portions, une dissolution aqueuse de sulfate de cobalt
dans l'acide sulfurique concentré.
— CoSO'.SIi'O. — Dans la dessiccation k froid de l'heptahydrate,
Plavfair dit avoir obtenu, non pas le télra, mais le pentahydratc;
D~2,154r).
— CoSO' .fill'O. — l'ne solution aqueuse de sulfate de cobalt, main-
tenue à îa température de 25", laisse cristalliser un hexahydratc mono-
clinique. D=2,«I9 (*"""').
— CoS0*,7ll'0. — Ce sel, le plus fréquent des sulfates de cobalt
hydratés, s'obtient par évaporation des dissolutions froides de sulfate.
Pour l'obtenir parfaitement neutre, il fout le précipiter par l'alcool à
plusieurs reprises et le soumettre fi une dernière cristallisation dans l'eau
pure.
Cet hydrate se présente en cristaux rouges, clinorhombiques {"*),
fusibles à dÔ-^S'C"), eniorescents. L'cfflorescencc est variable, suivant
que le sel est parfaitement neutre ou légèrement acide. Dans les deux cas,
il perd d'abord une molécule d'eau, puis ne se modifie plus sensiblement
s'il esl neutre, tandis qu'il perd rapidement encore deus molécules d'eau,
s'il est acide. A partir de ce moment, le sulfate neutre s'eflleurit à nou-
veau, en même temps que le sel acide (Banbigny et Péchard)(*").
La densité du sulfate de cobalt heptahydraté est de i,924{"'), sa cha-
leur s[>écifique relative a l'eau, de 0,5'i3("'). Il est solukle dans l'eau :
I s 10 20 ai 90 33 H SO 60 70(">-"'l
CuSo'di9«au>[Mr
100p. d'eau. S6,2 30,5 30,4 38,9 M M,3 50,4 55,S 00,4 05,1
Chileur de romution : ,S-f-0* + Co + e»u = SO*Cofli». + 2î8000c«l.(*"').
Chaleur de diwoluliun : S 0^ Co. 7 iq. + ou = — 3000 cit {■>■•) .
Ni l'acide acétique, ni l'alcool éthyliquc ne le dissolvent, mais l'alcool
fiiélhylique le dissout 1res notablement (10 pour 100 à 14"), ainsi que
les sulfates moins hydratés (""■ "" * *").
SuUates basiques de cobalt. — ^CoO.S0^4I^O. — Pré-
cipité bleu floconneux, déposé par addition d'ammoniaque à une liqueur
étendue cl chaude de sulfate de cobalt {'").
— ôCoO.SO'.IOH'O. — l'ne solution de sulfate de cobalt, bouillie
avec du carbonate de cobalt, filtrée et chauffée vers 200°, abandonne,
Pbwin. 177-08-1800. — ("1) Pkttiilhot. Dur. Cliom. Gctell. B-1564-1876, — (™) T.rnjci et
BonuHii. D. Soc. Ch. (SI-aS-TOB-lQOa. — C») HUlleh-Ehuich. An. Ph. Chcm, Wtcdio. 36-
Wa-lS)». ~ [*">) VicHTini. Alli di Torino 30-869-l(tM. — (•") Cmoiitichdi'i'. C. H. 108-
lOOÎ-1889. — ("'l TiLBEj. J. dicm. Soc. 48-266-1884. — ('"} Toblïh. An. Ctiem. Phtrm.
Lieb. BO-1B5-185S. — (*»] ïo» Htnin. J. praki. Cliem. 103-t14-i8fl8. — (*'•) B.oiien» et
PïcuM. Au. Ch. Ph. (e)-aS-431-1805. — (•<*) Scnrrr. An. l'Jiein. Phtmi. Lieb. 108-21-1858.
— (*"( Korr. An. Cbem. Phsnn. Lieb. Sp. 3-1-1864. — [«' «j Lomi nt Obuim. Rec. P»y»-
ovGoot^lc
lU SULFATE DE SESQIiEOXYDE DE COBALT.
par refroidissement, ce sel basique, sous la forme d'une poudre crisUil-
line d'un bleu vert ('").
SULFATE DE SESOUIOXYDE DE COBALT Co<(SO')> + 18H>0
Préparation. — La préparation de ce composé, le premier en date des
sels normaux de sesquioxyde de cobalt, est due & Hugh Marshall, qui
l'obtint en oxydant par électrolyse une solution sulfurique froide de
sulfate rose de cobalt ("').
Pour obtenir à coup sur cette combinaison, il faut opérer avec une
liqueui- très riche en sulfate coboltcux et en acide sulfurique. On fait
donc une solution saturée froide de sulfate de cobalt heplaliydnitè dans
l'acide sulfurique à 40 pour 100 de SO*H', puis on l'introduit dans une
capsule de platine servant d'anode. La cathode étant immergée dans un
vase poreux rempli du môme liquide, on électrolyse avec une densité de
courant de 1 à 2 ampères par décimètre carré, et l'on refroidit peu à
peu, de telle manière que la température finale du bain se maintienne
vers 0°. Après quelques heures, l'espace anodique est rempli d'un magma
bleu cristallin qui est essoré d'abord à la trompe sur fdtre de biscuit,
puis sur des assiettes poreuses (H. Copaus).
Propriétés. — Le sulfate cobaltique est une poudre finement cristal-
lisée et d'un beau bleu clair, ordinairement agglomérée par de petites
quantités d'acide sulfurique. Il est fort difficile d'éliminer cette impu-
reté sans décomposer le sulfate très altérable; on y parvient approxima-
tivement par l'acétone sèche ou l'acide acétique glacial. Malgré cette
précaution, le sulfate cobaltique ne présente jamais une composition
rigoureuse et l'on ne saurait dire au juste si les 18 molécules d'eau qui
lui sont attribuées ne doivent pas se réduire à 16, ainsi que Delachar-
lonny l'a montré pour le sulfate d'alumine cristallisé ("°).
Le sulfate cobaltique se conserve à froid pendant quelques jours et
d'autant plus longtemps qu'il est mieux débarrassé d'acide sulfurique.
A partir de 30°, il se décompose en perdant de l'oxygène et passe à l'état
de sulfate cobalteux rose. Il se dissout dans l'eau sulfurique glacée en
donnant une liqueur d'un bleu veitlàtre virant au rose en quelques mi-
nutes. Il forme des aluns bleus, octaédriques, avec le rubidium, le
potassium et l'ammonium.
SÊLËNIURE5 DE COBALT
L'histoire des séléniures de cobalt, ébauchée par fierzéliusl*"), puis
reprise par Little("') et Fabre ('*"}, a été récemment complétée par
Fonzes-Diacon^*").
Bu, 20401-1903 : Lobri re Urrs el Jikgiis. Bec. P>;!-Bu. 3 2-4^-436-1 003. — (•■*) Atid-
KAiEJco. C. B. 103-371-1888. — ('") H. Sahs«.ll. J. diem. Soc. B»-760-18»I. — (»») JCm-
flUEii[TE-DEL*CH»ii.aMi>. C. R. SO-Stl-lttSS. — !••<) BekiClici. J. Cbem. Ph. Sdiwcig. 23-4ôâ-
1818. — ("•) FtmiE, An. Ch. Ph. (6}- 10-535-1 887. — (">] Fomis-Diacok. C. B. 130-704-1000.
— C") I.iiii,E. An. Un™. Plwnii. Liob. 113-211-1859. — ("•) BocraoniEwo. An. Ch. fh. (ÔJ-
ovGoo<^lc
SËLËNltJRES DE COBALT. 185
— Co'Se. — Les séléniures de cobalt, chaufTés au rouge blanc dans
un couranl d'hydrogène, sont réduits à l'état de sous-séléniure fondu,
fahinc argent (Fonzes-Diacon)(*").
— CoSe. — L'oxyde de cobalt et, mieux encore, le chlorate de cobalt
anhydre se transforment sous l'action de l'hydrogcne sélénié au rouge
blanc, en proloséiéniiire de cobalt, corps gris amorphe ('""*"). Fabrn le
prépare en fondant, sous une couche de borax, la matière obtenue par
union directe des éléments au rouge (Fabre) ('").
— Il existe un protoaélènîure hydraté, précipité noir qui se dépose
lorsqu'on verse du séléniure de sodium dans une solution de sulfate de
cobalt (Berzéliusj ("').
Chaleur de formation : Co-+-Semct;=Coi>e crist + 9900"" ('")
CoSeppté-t- 13900'".
— Co'Se', — Ce séléniure s'obtient, à l'état cristallisé, en faisant
arriver sur du chlorure de cobalt, chaufTé au rouge sombre, de l'hydro-
gène sélénié dilué dans un mélange d'azote et de gaz chlorhydriquc. Il se
présente eu beaux octaèdres cubiques, gris violacé, de densité 6,54 à
15°, isomorphes avec la linnéitc Co'S* ('").
— Co'Se'. — L'hydrogène séiénié réagît au rouge sombre sur le chlo-
rure de cobalt anhydre et le convertit en une masse grise fondue de
sesquisélénîure ('").
— CoSe*. — La réaction de l'hydrogène sélénié sur le chlonire de
cobalt anhydre, au-dessous du rouge sombre, aboutit à la foimation
d'un biséléniure gris violacé, perdant du sélénium sous l'action de la
chaleur{™).
Tous les séléniures sont transformés en chlorures par le chlore au
rouge sombre, aisément dissous par l'eau de brome, oxydés rapidement
par grillage dans l'oxygène et fort peu attaquables par l'acide chlor-
hydriqueC").
Osqrséléiilure de cobalt. — Le séléniate de cobalt réduit par
l'hydrogène donne, suivant la température de réaction, des oxyséléniures
ou des mélanges de séléniure et de cobalt métallique (Fonzes-Diacon) ('").
SÊLËNITES DE COBALT ("■)
— CoSeO* ■+■ ijT) H'O. — Une solution froide de carbonate de cobalt
dans l'acide sélénieux dépose, à 200*, en tube scellé, une poudre violette
composée de cristaux clinorhomhiques, insolubles dans l'eau, solubles
dans les acides, inaltérables à lOO'C").
— CoScO' -t- 2H'0, — Ce sel, analogue au précédent, a été ohteuu
par Nilson en précipitant un sel de cobalt par un sélénite alcalin ("*).
— CoSe'O*. — La solution sélénieuse du sel précédent, évaporée à
fiO*ou chaulTce en tube scellé vers 230°, dépose un bisélénite en cris-
taux microscopiques rouges, insolubles dans l'eau froide ('*"'"). Si la
ie-ï«i-l889. — (*") Sinon. B. Soc. Ch. (2)-a3-3&3-187.-). — ['"] Tcw*ïE el C»fiisti.«h.
ovGoot^lc
186 AZOTURE DE COBALT.
cristallisation s'opère lentement, il se dépose un bihydrate clinorhom
bique rouge, solublc dans l'eau ("').
— CoSé'O'' + 11*0. — Une solution contenant une molécule de CoO
pour i de SeO* dépose, par évaporation & 60", des cristaux microsco-
piques de trisélénitel*").
. Sôlénlates de cobalt. — CoSeO' + 6H'0. — Ce sel a «té obtemi
par Topsoë et Christianscn en cristaux monocliniques rouges, isomorphes
avec le sulfate hexahydraté ('").
— éCoO.ôSeO^.ll'O. — En chauffant à SaO*, en tube scellé, une
solution neutre de séléniate de cobalt, il se dépose un sel basique, en
petites aiguilles rouges, insolubles dans l'eau, solubles dans les acides ("*).
Séléniate cobaltique. — Par oxjdation clectrolytique d'une solu-
tion sélénique concentrée de séléniate cobalteux, il se fait un séléniate
de sesquioxyde de cobalt, correspondant au sulfate cobaltique. La prépa-
ration et la dessiccation de ce corps doivent être exécutées fi très basse
température ( — 10").
C'est un sel bleu Tmemenl cristallisé, assez stable à sec, et néanmoins
réduit au bout de quelques jours à l'état de séléniate cobalteux rose. H
est immédiatement dissous, puis réduit au contact de l'eau (H. Copaux).
Tellurure de cobalt CoTe. — Le cobalt en limaille s'unit à chaud
au tellure pulvérisé. Le telluinirc ainsi formé constitue une masse cris-
talline brune, lentement altérable à l'air humide, facilement soltdilc
dans l'eau de brome avec oxydation, inattaqualile par les acides à froid ("*).
Chaleur de formation : Co sol + Te crist ::=Co Te crist -1-13 000 "'("').
Tellurate de cobalt. — Ce sel à peu près ignoré est décrit par
Berzclins comme une poudre violacée, amorphe, précipitée par addition
de tellurate de potassium à un sel neutre de cobalt (Berzéltus)('").
Azoture de cobalt. — L'existence d'un ozoture de cobalt, confu-
sément entrevue par divers auteurs ('"■"•."«!, j été récemment prouvée
par Bcilby et Henderson ('^). Lorsqu'on fait passer sur du cobalt l'éduit,
chauffé à 470°, un courant très i-apide de gaz ammoniac, le métal se trans-
forme en une poudre noirâtre, répondant à peu près à la formule Co'Az'.
Ce composé est détruit au rouge par l'hydrogène, avec dégagement
d'ammoniac, et par la vapeur d'eau, avec oxydation. Il se dissout rapide-
ment dans les acides chlorhydrique et sulfurique dilués en donnant des
sels cobalteux, tandis que l'ammoniaque formée se fixe sur l'excès d'acide.
L'action du gaz ammoniac s'exerce également sur le métal compact
et se manifeste pai* des ger^^ures et une désagrégation physique. Mais il
faut opérer à une température élevée, à laquelle la combinaison ne
subsiste pas et ne se retrouve plus après l'opération. L'azoture Co'Az'
An. Ch. Pli. ;5;-l-2:-18:i. — C») B<wd.i<c. B. Soc. Ch. (31-0-586-1893. — (<") Fabhe. An.
Ch. i'ii. [ei-14-H3-181tH. — (wo) IIciii£[.id9. An. Ph. Chem. PogR. 3 3-585-1 «34. — ["'} Mi-s-
HiAii. J. Clicm. Soc. a-52-l8iB. — (*») Skits. Rec. Pivs-Bu. 15-155-1896. — {•») Bciin
ovGoo<^lc
AZOTITES DE COBALT. 187
liii-ménie, formé au sein d'un gaz en voie de dissociation, dépourvu de
ciraclores physiques bien précis et ne correspondant à aucun phosphurc
connu, n'est certainement pas une espèce définie.
Azothydrate de cobalt. — En traitant le carbonate de cobalt
par l'acide azolhydrique, on obtient une liqueur rouge, qui, évaporée à
température ambiante, dépose un précipité violet d'azolhydralc basique,
dont la Formule est voisine de CoAz'(OIl). Ce composé, insoluble dans
l>au, âoluble dans l'ncide azoihydrique, se détruit violemment par éléva-
tion de température {Curlius et Itissom) ("*),
Cobalt nltré Co'AzO'. — Le cobalt pyrophorique est osrdé par le
peroxyde d'azote avec incandescence. Si le gaz est dilué dans un grand
eicès d'azote, il se fixe simplement en donnant du cobalt nitré.
C'est un corps noir pulvérulent, qui déflogre sous l'action de la chaleur.
Traité par l'eau, il subit une décomposition complexe avec dégagement
ilazote, d'oxydes azoteux et azotique, formation de nitrile et de nitrate
basique de cobalt (Sabaticr et Senderens) (*").
AZOTITES DE COBALT
Aucun azotitc simple n'est connu, ni pour le protoxyde, ni pour le
sesquioxyde de cobalt. Mais les cobaltinitritea, sels bien définis, doivent
être envisagés comme les dérivés d'acides cobaltinitreux complexes, non
isoles, et formés par copulation du sesquîoiyde de cobalt et de l'acide
nitreux. Rosenhcim et Koppcl rattachent les acides cobaltinitreux à trois
types distincts (*"| :
1 Cu*Oi3Ai>0'!H<0 + J:>q. — snis bruni.
Il Co<O>4Az*033H*0 + z><l' — ««Isrougi;!.
III Co'0'UAi'0'3H'0-i-J«q. — sclsjsunea.
Au troisième type, le plus stable et le plus important, appartient le
nitrite cobaltipotassique de l'analyse, décrit, ainsi que ses congénères,
avec les composés mixtes du cobalt.
— Co*0'.5Az*0".2CoO-(-CoAz'0'-t-liH'0. — Cette combinaison
très compliquée, désignée par Bosenheim et Koppel sous le nom de
cobaltoGoballinitritc, esl probablement un cobaltinilrite cobalteux du
premier type. On l'obtient en faisant passer un courant d'anhydride
azoteux dans de l'eau tenant en suspension du carbonate de cobalt. Par
évaporation spontanée, il se dépose des petits cristaux presque noirs,
renfermant une molécule de nitrate cobalteux en excès (*").
le même corps existe au sein dos liqueurs préparées autrefois par
Lang("') et llampe["*). Lorsqu'on ajoute du nitrite de baryum à une
solution de sulfate de cobalt, on obtient, après élimination du sulfate de
<•[ Hnonum. J. atem. Soc. 70-lSM-lMl. — (">) Curti» cl Itrtsoi. J. pnlA. Chem. (!)■
M-m-ISM. — (") S.i*ii«i et Semieie^. An.Ch.Ph. (7)-7-.154-)806. — (™i Bo«sim»
ft Korru.. 2. tnorg. Chem. 17-35-1tW8. — (>") Li.ic. J. pnkt. Clicm. 88-399-1863. —
[*"| llimi. An. Chem. Phinn. Liph. 130-334.1863. — ("•) fD:«. Z. «norg. Chera. 30-
ovGoot^lc
188 AZOTATES DE COBALT.
baryum, un liquide brun, qui cristallise conrusément par é^'apo^ation ou
qui laisse une masse rouge indéterminée.
AZOTATES DE COBALT
— CoAz'O' -+- 3II'0. — Le nitrate de cobalt hexahydralé, le plus fré-
quent des nitrates de cobaft, exposé dans le vide sec entre 20 et OO'C"),
ou fondu dans son eau de cristallisation et maintenu à 70-7^", donne
de gros cristaux orthorhombiques de trihydrate.
Débarrassé de son eau mère par compression dans du papier, ce sel
fond à 91* et ne perd plus d'eau sans décomposition. Il est facilement
soluble dans l'eau (Kunk) ("*) :
CoAi*0* dimlOOp. sol. . 61,74 63,88 64,80 6S,84 77,31
— CoAï'0*.6H'0. — L'hexahydrate cristallise, par évaporation dans
le vide ou par refroidissement des liqueurs de nitrate de cobalt, en cris-
taux rouges, tabulaires, monocliniques, de densité l,83("'l. Il fonda
une température voisine de SS^C'), en donnant un liquide rouge, qui
devient bleu, puis vert; il perd ensuite de l'eau, des vapeurs acides,
des vapeurs nitreuses et laisse enfin un résidu de sesquioiyde de
cobalt impur. Il est peu déliquescent, aisément soluble dans l'eau avec
absoi'ption de 5000 "' ("' '), très faiblement soluble dans l'acide nitrique
concentré (Ditte) ('"),
Solubilité dans l'eau à diverses températures ("*) :
CoAi'0"(lnn lOOp. »ol . 4i,û5 43,69 M,85 45,66 49,73 35,90 62,88
Poids spécifique des solutions à I7',5 (*•') :
CoAz*0*<l*ns tOOp. M>l. . 5 10 15 30 25 30 35 40
Pi 1,0462 1,0U06 1,1378 1,1«3« 1,3538 1,3190 1,3800 1,4662
Chilcur de fomution : Ai" + 0« + wu = Co Ai'O'diss. + 113 800 ni. (•» ')
— CoAz'O*. QII'O {*=•). —A partir de— 22*. la solution de nitrate de
cobalt renferme un nouvel bydrate dont l'existence se manifeste par une
brisure dans la courbe de solubilité. Sa formule est prévue par analogie
et non pas établie par analyse.
Co>Ai<(l«daMilOO p
Azotates basiques de cobalt 4CoO. Az'O'.OIl'O et 6CoO.
Az'0*.5H*0. — ïne liqueur de nitrate de cobalt, additionnée d'ammo-
niaque et bouillie, dépose des combinaisons basiques, amorphes, bleues
ou vertes, suivant la projmrtion d'aicali {"^ "*).
Azotate de cobalt ammoniacal CoAz'C. 6AzIP. 2H*0. —
- ('") llAiiifi,..:, An. Si.>. [5)-
ovGoo<^lc
PHOSPIIURES DE COBALT. 189
Lorsqu'on verse un cscès d'ammoniaque dans une dissolution de nitrate
de cobalt, à l'abri de l'air, la liqueur se colore en rouge vineux, puis
(lrpo»o le nitrate ammoniacal eu cristaux roses, décomposables par l'eau
el [lar la chaleur (Fremy)("').
PHOSPHURES DE COBALT
— Co'P. — a) Le cobalt déplace le cuivre du phosphurc de cuivre, à la
température de l'arc électrique. 10 parties de limaille de cobalt, mélan-
fées à iOO parties de pbosphui'e de cuivre et cbauffées à 900 ampères
wiis 4Ô volts, forment un culot métallique à cassure cristalline. La
masse, épuisée par l'acide nitrique, abandonne de petites aiguilles de
»ous-phosphure de cobalt (Maronneau) (*").
bi En traitant au ronge le cobalt divisé par un courant de Irichlorurc
Je phosphore, on obtient le même composé (Oranger) ('").
Le sous-pbosphure de cobalt cristallise en aiguilles prismatiques, grises
et brillantes, de densité t),5, beaucoup plus aisément solubies dans les
acides que le sous-phosphure de nickel.
— Co'P'. — Ce corps a été obtenu par Rose en traitant le chlorure de
cnbalt par l'hydrogène phosphore ou, mieux, en réduisant le phosphate de
l'nbalt par l'hydrogène. C'est une poudre noire, insoluble dans l'acide
<-hlorhydrique, soluble dans l'acide nitrique, violemment attaquée par le
chlore à chaud ('") .
— Co' f. — Le phosphore en vapeurs s'unit vers 500* au cobalt réduit,
m donnant une poudre amorphe, terne, lentement soluble dans l'acide
nitrique ("*'"').
— Co'F. — En chaufTant du chlorure de cobalt anhydre dans hi vapeur
(le phosphore, au rouge sombre, on trouve, après refroidissement, une
iaassc noire, friable et cristalline, non magnétique.
Ce sesquiphosphure est inaltérable à l'air au rouge sombre, dissocié au
rouge vif. Il est attaqué par le chlore â très haute température et ne se
tli^sout pas dans les acides. La potasse bromée l'oxyde assez promptement
lorsqu'il est divisé (Granger) ('").
Hypopbosphite de cobalt CoPO*!!* -l-611'O. — La liqueur,
obtenue en dissolvant l'hydrate de cobalt dans l'acide hypophosphoreux,
on en décomposant le sulfate de cobalt par l'hypophosphite de baryum,
donne, par concentration, des cristaux oclaédriques volumineux d'hypo-
[>hosphitc de cobalt.
Ce sel s'effleurît à l'air sec et perd, à 100*, six molécules d'eau (""""*).
Phosphlto de cobalt CoP0'll + 2H'0. — Si l'on pi-éeipite
une solution de chlorure de cobalt par le phosphite d'ammoniaque (*")
1S^>4I>-IK79. — ("*] ÏAROMEAC. C. R. 131-65O-I90O. — (♦") Cruoeh. An. Ch. Ph. (7)-
*4-i9-I89lt. — (*«) RiH£. An. Ph. 0«m. Pogg. 24-331 -183i. — (•"] Scpucetieii. Silz.
»t»d. Wifn. 2-Î01-1849. — (•"} H. Rose. An, l'h. Chcm. Pogj. 13-87-1828. — (»») Wcrti.
Su. Ml. Chcra. Pogg. (3;-10.l98-18«. -^ (**") H. Rose, An. Ph. Clicto, Pogg. 9-i0-t827.
ovGoot^lc
190 PIIOSPH&TEIS 1)E COBALT.
ou si Ton dissout le carbonate de cobalt dans une solution aqueuse de
trichlorure de phosphore, il se forme, en chauffant le liquide, un pré-
cipite rouge de phosphite de cobalt. Le rendement est faible dans le second
cas; on l'améliore en saturant peu à peu les eaux mères par un carbonate
alcalin.
Le phosphite de cobalt est un sel amorphe, se déshydratant aisément
sous l'action de la chaleur. Il devient anhydre et bleu à 250*. A tempéra-
turc plus élevée, il perd de l'hydrogène, devient incandescent et se
convertit enlin en un mélange de phosphurc et de pyrophosphate de
cobalt (Rammelsberg) ("'),
MÉTAPHOSPHATES DE COBALT
— CoP'O*. — Le sulfate de cobalt, traité par l'aciile métaphospho-
rique, perd son acide sulfurique à la température de 300° et se trans-
forme en métapbosphatc anhydre, insoluble dans l'eau et les acides
dilués, soluble dans l'acide sulfurique concentré, cristallisable par fusion
avec l'acide métaphosphorique ('""*").
— Co'P*0"-f-»H'0. — Le mélange de trimétaphosphate de soude et
d'un sel de cobalt soluble dépose avec une extrême lenteur un triméta-
phosphate de cobalt très peu soluble (Tammann) (***).
Ortbopbospbates de cobalt. — Les phosphates alcalins, ajoutes
aux sels de cobalt en solution, les précipitent toujours à l'état de phos-
phate tricobaltcux amorphe, violacé, fréquemment alcahn. Dcbray a
obtenu ce sel et quelques autres à l'état cristallisé (""}.
Phosphates bicobalteux — Co'II*P'0' + 3H'0. — La disso-
lution du carbonate de cobalt dans l'acide phosphorique, chauffée à 250'
en tube scellé, laisse déposer un précipité cristallin rose, qu'on obtient
aussi en décomposant, en tube scellé, le phosphate bicalcique par le
nitrate de cobalt |Debray)(*"}.
— Co'll'P'0'-l-5ll'0. — Pour obtenir cet hydrate, on précipite une
solution de chlorure de cobalt par un excès de phosphate de soude et l'on
fait deux [tarts du produit. L'une est éclaircie par addition d'acide clilo-
rhydriqiie, puis versée dans l'autre. Après un long repos, se dépose, en
longs feuillets cristallins rouges, le phosphate hicobalteuxC").
PhoEqahates tricobalteux — Co=P'0»-i- 211*0. —Ce sel, inso-
luble dans l'eau, s'obtient en cliaufTant à 100° une dissolution phos-
phorique de phosphate précipité ("^).
— Co*P'0'-f-8ll*0. — Lorsqu'on traite i»ar l'alcool une solution
aqueuse de phosphate acide, il précipite lui phosphate tribasiquc octo-
— {«») Bjlïmkisdkbo. An. Pli. Clicm. P(^. 131-373-1807. — [*") Sibbueli.. J. Cbcm. Sw.
3-ï77-l««l. — |»î) HnvTEraciLi.!! et Margottet. C. R. 00-849-1883. — (»") T.ïmivx. J.
prskl. Chem. 46-421-1892. — '»») Debdat. An. Cli. Ph. (3 )-0 1-458-1 861. — ["«; Bxdekek.
ovGoo<^lc
ABSÉNIATES DE COBALT. 1»!
hj-dralé("') dont la foriiiiite s'applique aussi, selon Beitler ("*), au phos-
phate commei'cial, obtenu par précipitation.
ArséQiiires de cobalt- — Aucune étude méthodique des arsé-
niures de cobalt n'ayaut été entreprise, ce chapitre ne comprend que
l'arscniure naturel CoÂs', ou smalline, minéral à éclat métallique,
cristallisé dans le système cubique. Il a été reproduit sjuthétiqueuient par
Durocher en réduisant un mélange de chlorures de cobalt et d'arsenic par
1 hydrogène à haute température ('" ').
Arsénites de cobalt!"' •*•'). — I^orsqu'on verse, dans du chlorure
de cobalt, de l'arsénite neutre de potassium, le précipite forme est un
arsiînitede cobalt, bibasiquc comme le précipitant et soluble dans un
excès de potasse. Si le chlorure de cobalt est mélangé d'un excès de
chlorhydrate d'ammoniaque, l'addition de l'arsénite alcalin ilétennine un
déplacement d'ammoniaque et le précipité est tribasique :
3Co0.2As'O'.4H'0.
C'est un sel d'un rose plus ou moins vif, suivant qu'il est fratchement
précipité ou non, sohible dans un excès d'an^moniaquc, décomposable
par la chaleur avec pei-te d'acide ursénieux.
Pyroarséniate de cobalt Co'As'O'. — L'oxyde de cobalt, dis-
sons dans du métarséniate de potassium fondu à basse température, se
transforme en pyroarséniate, lamelles cristallines bleues, altérables par
l'eau bouilianle, solubles dans les acides étendus (Lefèvre) ("*) .
Orthoarséniate de cobalt Co'As'0* + 8ll'0. — Par digestion
an bain-marie d'un mélange de chlorure de cobalt cl d'arséniale tri-
ammonique, il se forme un précipité très volumineux, constitué par un
enchevêtrement d'aiguilles microscopiques, dont la composition est iden-
tique à celle de l'érythrine naturelle.
Trois moiccides d'eau peuvent être successivement déplacées dans
cet octohydnite par un nombre égal de molécules d'ammoniac; U en
résulte, sans modification d'aspect, trois combinaisons distinctes, très
remarquables par la substilulion quantitative de l'eau par l'ammoniac,
dont elles nous oITrenl un exemple :
CoMs'O» + \zW + 7I1'0 ; Co'As'O* -H 2 Azll' + 6II'0:
Co'As'O* -t- SAzIP -+- all'O (Ducru) (*").
Arsénlates basiques de cobalt. — 4CoO . As'O'. — Un arsé-
iiiate basique cristallin, olfrant à peu près cette composition, a été observé
}iar Svanberg dans la fusion à haute température d'un arséntate précipité
par neutralisation de sa dissolution acide.
— 4CoO. As'O'.H'O. — Lorsqu'on chauffe à 180° une solution de nitrate
Jn. Chem. Phirm. Licb. 84-55M835. — («") Rmoio. C. II. 3*-19i-1852. — (•») Reit-
UB. Jihrob. Ï03-1858. — ("* '} Dikocheh. C. R. 33-82.%1SS1. — {•-«] nKïxow. C. R.
31-«8.!g50. — («"1 A. GrnAnD. C. R. 34-B18-185Ï; 36-7ia^)853. — f"") «Kr.:»*»!.. Bcr.
rjiem.GcK». 31-ÎI6Ô-1898. — (*«) Letéviie. An. Ch. Pli. (61-27-38-1892. — {*«) llccm:.
An. Ck. Ph. (71-aa-160-19W. — ["'I SïWiWB. J. prikl. Cliein. 5*.I87-1851. — ("•) Colo-
ovGoot^lc
192 ANTIHONUTES DE COBALT.
(le cobalt en eicès avec de l'arséniate trisodique, il se dépose par refroi-
digsement des prismes orthorhombiques d'arscniate basique de cobalt,
doués d'un dichrolsme remarquable, bleu et violet ronge (*").
Arséniate acide de cobalt 5Co0.2As'0".5H*0. — Aiguilles
d'unrosepâle, obtenues en cbaufliint en tube scellé, 3 255", la liqueur pro-
venant de la digestion du carbonate de cobalt avec un excès d'acide
arsénique ("•-'«).
SuUoarséniure de cobalt(*>'). — La cobaitine, CoAsS, est le
seul représentant de cette classe de combinaisons, dont aucune élude
méthodique n'a été rapportée.
Antimouiates de cobalt CoSb'C + nlI'O. — L'antimoniato de
cobalt est un sel rose amorphe qui précipite par addition d'acide antimo-
nique ou d'antimoniate de soude k un sel de cobalt. Il contient, suivant
le mode de précipitation et de dessiccation 2, 5, 7 ou 12 molécules
d'eau. A 500", l'antimoniate de cobalt est brun et anhydre; au rouge, il
se décompose entièrement ('""'").
SuUoantimonite et suUoantimoniate de cobalt Co^Sb'S*
et Co^Sb'S. — Ce sont des précipités noirs oxydables, obtenus par réac-
tion, sur les sels de cobalt, des sulfosels alcalins correspondants ("o-"').
Fluovanadate de cobalt CoP.VF'.7H'0. — Le scsquifluorure
de vanadium précipite dans les solutions de fluorure de cobalt des cristaux
clinorhombiques verts de fluovanadate de cobalt. Ce sel ne perd pas d'eau
à 100°, mais il est entièrement déshydraté à 170° (Petersen) (*").
Vanadate de cobalt CoO.Va'0'-l-2, 511*0. — Un mélange de
vanadate d'ammoniaque et de nitrate de cobalt dépose, à l'ébullition, de
petits cristaux orthorhombiques de vanadate hydraté (Ditte) ("').
Fluoxyvanadate de cobalt CoF'.V0FV7H'0. — Une solution
fliiorhydrique d'acide vanadique est additionnée de carbonate de cobalt
en quantité calculée, puis réduite éiectrolytiquement. Quand ta liqueur a
pris ime teinte bleue, elle est iiltrée, puis concentrée, et dépose alors
des prismes dicbrolques verts ou violets, et roses après réduction
vu jioudre. La déshydratation de ce sel commence à 80° et s'achève à
IGO" (Piccini et Giorgis) ("').
Fluoniobate de cobalt Co''H'Nb*F"-+-28H'0. — Cristaux pris-
matiques d'un rouge sombre ("*).
Nlobate de cobalt CoO.Nb'O', — Le niobate de potassium préci-
pite le nitrate de cobalt; en fondant ce précipité avec de l'anhydride
iiiANo. C. R. 103-273-1886. — ('«JKebsie». An. Pli. Chem. Pogg. 60-266-184,). — («")Beii-
tiiKi. An. Pb. Chcm. Pors- 7-27-1836. — («") HErrTE». An. Pli. Cliem. Pn^. 88-448-1 tij'i
— l«Sj SEiiDERESs. D. Soc. Ch. (3)-21 -51-18». — ('»1 Poloet, An. Ch. Ph, 18-5.54-1899.
^ ;"■] RixMEuicRe. An. Ph. Chem, Pof^. 03-236-1841. _("•) Ditte. An. Cb. Ph (e)-13-
22.1-1888. — ('") pETEiiiEs. J. pTikt. Chcm. (21-40-44-1880. — ('"iPitcBi et Gronoia. G.iicl.
eh. ilRl. [l)-a3-55-lS92. — (*") Linssos. Z. «norg. Chem. 13488-1806. — ("•) S*MEsso^.
ovGoo<^lc
BORORE DE COBALT.
borique, on retrouve, après opuisemcntpnr ]'oau, une poudre mstalliiic
bleu soinbm de iiiobate de cobalt (Larsson) 1"').
BORURE DE COBALT
PbêparjlTIO.n. — Le bore pur, obtenu par le procédé de Moissan, s'unit
au cobalt à la température du four électrique et même au four à réver-
bère, c'est-à-dire à partir de 1-200*.
Dans le second cas, plus avantageux eti pratique, on chaulTc, dons un
courant d'bydi-ogéne, 10 à 12 pnrties de bore en poudre avec 100 parties
de mêlai. Le culot obtenu, formé Ac borure mélangé de métal, est épuisé
))ar l'acide nitrique étendu de son volume d'eau : il reste un borure
(xistallisé qu'on lave à l'eau, à l'alcool et à l'étber (Moissan).
PROPBifrÊs. — Le borure de cobalt se présente en prismes brillants,
d'aspect métallique, magnétiques et rayant difficilement le quartz. Sa den-
sité est de 7,25 à 18*.
Le cblore attaque le borure- de cobalt au rouge sombre avec incandes-
■ once, dégagement de chlorure de bore et sublimation de chlorure de
n)balt. Le brome agit moins éner^'iquement. L'iode, nu point de ramol-
lissement du verre, attaque fort peu le borure préparé au four électrique,
cl complètement le borure obtenu au four à réverbère. A la température
ordinaire, le borure de cobalt est inaltérable par l'oxygène, mais il brïde
avec éclat dans ce gaz au rouge sombre. 11 réagit sur le soufre à 700",
avec incandescence. L'air humide l'attaque rapidement, surtout en pré-
sence d'acide carbonique et la vapeur d'eau le décompose entièrement
au rouge sombre. L'acide nitrique le dissout vivement, les acides cblo-
rhydriqueet suHurique étendus sont h peu près inactifs. Le chlorate et le
nitrate de potassium l'osydenténergiquemcnt à chaud, les carbonates alca-
lins et les alcalis fondus le dissolvent avec incandescence (Moissan) ("').
BORATES DE COBALT
— 2CoO.B'0'. — Le cblonirc de cobalt, réagissant sur un mélange
équimoléculaire d'anhydride borique et de duorhydrato de Duorure de
|H>tassium, se convertit en borate bibasique qu'on retrouve, en épuisant
par l'eau, sous la forme de piismes rouge violacé (Ouvrard){'").
— 5CoO . B'O*. — Si, dans la réaction précédente, on diminue la pro-
portion d'acide borique, on obtient le borate tribasique en cristaux
roses aplatis, ayant la forme de rhombes souvent accolés (Ouvrard) ('").
— Co0.211*0M0IP0. — La solution fi-oide du tétral)oratc suivant se
trouble à partir de 4à° et dépose im biborate en cristaux minces et trans-
[tarrnts.
— Co0.4H*0*.12ll'0. — Cristaux roses, abandonnés par évaporation
d'imc solution de carbonate de cobalt dans l'acide borique à saturation
(Hitle)(").
U. S«c. Ch. (2,-34-52-1875. — (*") Moiys.w. An. <;ii. Pli. ni-»-277-t»)6. — (•"; Octhasd.
ami muttxLt.. — [V. t3
ovGoot^lc
194 CARBONATES RE œRALT.
— 5CoO. SB'O^.ilPO. — Lorsqu'on traite un sel de cobalt par une so-
lution de borax, il se fait un précipité rose amoiphe, entraînant un peu de
Tacidc du sel de cobalt et dont la composition est voisine de celle-ci (*"*).
Borate et chlorure de cobalt 6Co0.8B'0'CoGl'. — Un mé-
lange de boronatrocalcilc et de cobalt divisé, traité au ronge par un
courant de cblore, abandonne, après lessivage, des crislaux cubiques de
chloroborale, veHs par transpai'ence, violets par réflexion.
En substituant le brome au cbloi-c, on obtient le bromoborale corres-
pondant (Housscau et Allaire) {"'].
L'iodoboratc, en cristaux cubiques bleu violacé, résulte do l'union
directe de l'iodure et du borate de cobalt (Allaire) (*"),
FONTE DE COBALT
Le cobalt dissout le carbone à haute température, mais, |>ar refroidisse-
ment, il en abandonne la majeure partie à l'état de graphite ; ce qui reste
est une fonte magnétique cassante, pouvant tenir jusqu'à 4 pour 100 de
carbone. Une fonle analogue s'obtient encore en chauffant ie cobalt au
rouge dans un courant de méthane, mais, en somme, il n'a été isolé
aucun carbure de cobalt délini ("^ * "") .
CARBONATES DE COBALT
— CoCO'. — Le chlorure de cobalt, mis en digestion avec le carbonate
de chaux à ibQ" pendant dix-huit heures, ou préci]»ité en vase clos à la
niétne température par une dissolution carbonique de bicarbonate «le
soude, se transforme en carbonate de cobalt anhydre. C'est ini sable très
fin, composé de rhomboèdres uniaxcs (*"), rose clair, inattaquables à
froid par l'acide chlorbydrique (de Sénarmont) ("').
— CoCO'-H'2/.ïIl*0. — Le carbonate hcxahTdraté, maintenu à 20-2'»*
au contact de ses eaux mères, se déshydrate partiellement en donnant
une poudre violacée très dense, dont l'analyse justifie à peu près la
formule indiquée (11. Deville}(**').
— CoC0'-f-6II'0. — Le précipité qui se dépose, lorsqu'on veree du
nitrate de cobalt dans une solution de bicarbonate de soude saturt-e
d'acide carbonique, s'agglomère à basse température en petits cristaux
roses de carbonate hexahydraté (IL DevilleiC").
Carbonates basiques de cobalt ("^'^*"=). — l'n certain
C. R. 130-535-1000. — (•'»1 DrriE. An. Oi. Ph. iri)-30-957-l8N3. — (<•"] Rose. An. Pli.
Clitra. Vof«. 88-299-1 l*r>3. — («'| Hih-ssk.d it Almike. C. H. 118-1255-11194; 110-71-
1891. — {**) Aluwe, i;. R. 137-555-1898. — ;*"; Matsstx. I,c four ^kilrique, l'aris.
Sli'iiLheil, 1897. — [«'i L. Tii<«paos. Chfoi. Ceulr. Bt. eri6-1863. — i""] Gim. .\in, J, Se.
(3,-14-274-1877. — (*") BE»T«.!iD. J. Chcm. Soc. *4- 1082- 1883. — [«=1 De ."(émmost. \n,
Cil. Ph. (31-32-153-1851. — ("") H. I)evii.i.e. Ah. Ci,. p|i. j-îi-SB-lil-lICil. — ["»] 11. Ho-e.
An. Ph. Chcm. Pogg. 84-:>SM85l. — (""î Ukeii. J.pmll. Ctipm. 33-'>l7-IK4t. — («") Seiteb-
.KHo. An. Pli. Clicm. Vofg. I8-:>r)-l8Ô0. — ('«; Kiei.d. J. CIh-hi. .Soc. 14-18-1861. —
('9ï, Bmix. l. Biiil, Clicm. 0-7G-18B7. — ('«; U,iii«:i.sbefio. An. Pli. niipm. Prig(r. 43-114-
ovGoo<^lc
ACIDE COBALTICVAMIVDRIOUE. V.a
nombre de carbonates basiques s'obtiennent en précipitant les sels <)fi
<'obalt |)ar los carbonates ou bicarbonates alcalins. Leurs formules sont
variables avec les circonstances de leur précipitation ou de leur dessic-
cation : 5CoO.C0'.3ll'0: 4CoO.CO'.4l['0;
•iCo0.2CO'.5H'0: 5Co0.2CO*.*II'0.
Tous ces composés sont amorphes; leur couleur varie du rose au bleu.
Ils retiennent facilement de l'alcali, sans doute è l'état de combinaison et
s'oxydent à l'air, lorsqu'ils sont humides. Si l'action du carbonate alcalin
sur le sel de cobalt s'opère en présence d'un oxydant et d'un excès d'acide
carbonique, il en résulte des combinaisons carbonatécs vertes, parliel-
li'meut solubles et se rattachant au sesquioxyde de cobalt (voy. page 170).
CYAHURE DE COBALT CoC'Az' -+-311*0
L'acide cyanhydrique et le cyanure de potassium précipitent dans les
>*'ls de cobalt une poudre rose saie qui devient violette à 100° sans perle
lie poids notable. A 200°, ce cyanure de cobalt retient encore de l'eau:
à '200°, en présence de l'air, il se décompose avec incandescence et laisse
|Hiur résidu imc masse poreuse cnrburée noire. Le cyanure de cobalt est
insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'ammoniaque et dans le cyanure
de poLisstum, avec lequel il forme une combinaison cristallisée, type de
la série des cobalticyanurcs examinés plus loin (Rammeisbcrg) ("').
ACIDE COBALTKYANHYDRIOUE Co>C"Az>H'+H'0 {k 100°)
Le cpnure cobaltiquc normal est inconnu comme le cyanure ferrique,
niais l'acide cobalticyanbydrique complexe peut être envisagé comme un
<lc ses dérives.
Prû>aratio>. — L'acide cobalticyanbydrique se prépare en évaporant
il sec le cobalticyanure de potassium additionné d'acide nitrique et en
épuisant le résidu par l'alcool (Zwcnger) ('*"). Il se forme également dans
l'action de l'hydrogène sulfuré sur les cobalticyanurcs de plomb ou de
<'uivre, mis en suspension dans l'eau, et dans la décomposition du cobal-
ticyanure de cinéol par l'eau. Le cinéol, terpène fréquemment contenu
<lans les huiles essentielles et comhinable aux acides, est éliminé par
extraction à l'éthcr, et l'acide cohalticpnhydrique reste dissous dans la
liqueur aqueuse ("•) .
Propriétés. — Par concentration de ses dissolutions, l'acide cobalti-
ryanhydrique se dépose en fines aiguilles cristallines incolores, très déli-
quescentes, fortement acides, solubles dans l'eau et l'alcool, insolubles
dans l'éther. Ce corps, très stable, pei-d de l'eau à 100° en devenant opaque,
mais sans se décomposer. En cet état, il renferme une molécule d'eau et
ne peut être déshydraté davantage sans altération. A 190°, la décomposition
est notable; elle se termine à température ])lus élevée par une incandes-
n'nre et Iran s format ion finale en mic masse noire de métal carburé.
lir.ï ; 73-H i-itlW. — («•) ZwESSER. An. Chcm. Plurin. Licb. 6a-l57-18i7. — [•»>) WtâEtssv.
ovGoot^lc
196 SULFOCYANATE DE COBALT.
La dissolution aqueuse <le i'acide cobalticyanliydrique peut être sou-
mise à l'ébullitioii sans dccomposition notable. Les acides clilorhydriqur
cl sulfuriqtie étendus dissolvent l'acide coballicyaiihydrique sans l'alto-
rer. L'acide sulfurique concentré ne ie dissout pas à froid, mais le détniit
<i chaud avec fomiatiou d'oxyde de carbone, d'acides carbonique et sul-
fureux et de sulfate de cobalt et d'ammoniaque. Les hydrates, les carbo-
nates métalliques, les aminés aromatiques (***), les alcaloïdes ('") »e
combinent à l'acide coballicyanhydriquc en formant des sels cristallisés.
Enfin cet acide peut être titré directement par le nitiTitc d'argent avec
le chromate de potassium pour indicateur (Braun) ('").
Acide cobaltocobalticyanhydrique. — L'o^ride nitrique
bouillant réduit partiellement l'acide cobalticynnhydriquc avec élimination
d'un précipité rose gélatineux, instable. Ce composé doit être rapproché
du produit obtenu par Zwenger dans la décomposition partielle de l'acide
cobalticpnbydrique par l'acide sulfurique concentré et cbaud (*").
Loring Jackson et Comey lui attribuent, par analogie et non jor ana-
lyse, la formule Co'(CAz)"IP-+-ll'0 et le nom d'ncide cobaltocobalti-
cyanhydrique C"). Ce cor]is peut aussi bien être mi cobalticyanure de
protosyde de cobalt que le type d'une série spéciale de cyanures coin-
pleses. Ses dérivés potassique et barytique seront étudiés à leur place.
SULFOCYANATE DE COBALT CaC*Az'S<+5H<0
Lorsqu'on traite une solution de cobalt par un sulfocyanate alcalin, il
se développe, si la liqueur est concentrée en sulfocyanate, une coloration
d'un bleu intense qui peut être rassemblée diins l'éther ou l'alcool amyli-
que {**"*"'). Pom- isoler la combinaison formée, il suffit de mélanger, en
parties équivalentes, du sulfate de cobalt et du sulfocyanate de baryum,
filtrer, puis concentrer à froid ; il se dépose du sulfocyanate de cobalt en
larges tal)Ies orthorhombiques presque nôtres, violacées sous une faible
éiwisseur.
Ce corps efllorescent se transforme par abandon à l'air en un soi
anliydre brun jaunâtre, qui se dépose en croûtes cristallines, lorsqu'on
évapore la dissolution au bain-marie. Le sulfocyanate de cobalt forme
des sels doubles alcalins.
5ILICIURES DE COBALT
Trois siliciures de cobalt différents, CoSi', CoSi, Co'Si, ont été
isolés par Vigouroux l"') et par Lebeau (»"""'),
Sili. Ak»il. Wicn. 60-261-1869. — ('") I/)>isc Sictsox et Coïei. Ani. Cliem. J, 10-271-1897.
— ('«j BiiAUS. Z. pli. Chcm. 2-2S3-1MK8. — {""] B«ter pI ïh.licku. lier. Chcm. Gi-sell. 34-
2671HB01. — (»"i MEiTïEsiBiirr. An. l'Ii. Cliem. PogR. 00-63-lHi2. — (««l Cuis. An. Chi™.
Plitrra. Licb. 00-54-1856. — {""l StKï. Cliem. K. 16-201-1867. — (•™) Sjcui. I. Krjsl. 3*-
162-1901.— (™*) Kocbsilkoï. J. Sot. cli. russe. 33-354-1900. — («"l Lebeaï. C. R. 13B-f".V
190^. — {'"] l,w-AD. C. R. 13a-5;)6-1901. — [«") Vicomors. An. Cli. Pli. (7;-12-nM89T.
ovGoo<^lc
SILICIURES UE COBALT. 1117
— CoSi'. — Le premier s'obtient en ehaurTant le cobalt avec un excès
<!<? silicium fondu ou mieux cucorc en déplaçant le silicium du siliciur»
lie cuivre par le rubnit en présence d'un excès de silicium, à la tcmpcra-
liiT* du four élcclrique. 200 gr. de siiïciure de cuivre h 10 pour 100 de
l'iijvre, 30 gr. de colmlt et .^0 gr. <le silicium cristallisé sont chaufTés
pendant 5 à 6 uiitiules au creuset de chnrbou, sous un arc de 000 am-
pères et 50 volts. Le culot pulvérisé, épuisé par l'acide nitrique, ta lessive
Je soude et enfin l'acide chlorhydrique, abandonne le siliciure CoSi'.
Ce siliciure se présente sous l'aspect de petits crîstaui probablement
nibiques, de couleur funcée. Sa densité à 0° est de 5,5; sa dureté est
romprise entre 4 et 5. II est attaqué plus ou moins énergiquement par
tous les halogènes, altéré très superricicliement par l'oxygène à 1200*.
inattaquable par les acides, sauf l'acide fluorhydrique. Les alcalis en
solution sont à peu près inactifs, mais les alcalis fondus le dissolvent
rapidement (Lebeau) {"').
— CoSi, — Le siliciure CoSi s'obtient, comme le précédent, par dépla-
cement du siliciure de cuivre, mais sans additioEt de silicium. Les propor-
tions à prendre sont de 400 gr. de siliciure à 10 pour 100 de cuivre pour
4(1 gr. de cobalt : bien que la réaction puisse s'accomplir à la température
d'un four à réverbère, il est préféndile d'opérer au four électrique. Le
i-orps cristallise en prismes très brillants, de densité 0,Ô0 à 20°. Sa dureUi
est un peu supérieure à celle du verre. Il fond à 1500" dans un courant
d'hydrogène et présente les pi-opriétés chimiques générales du siliciure
précédent (Lebeau) ("*}.
— Co'Si. — En cbaulTant un mélange de 10 parties de silicium el de
'M) parties de cobalt à la température du four électrique, l'excès de métal
distille, et, si Ton arrête ropéralion avant la distillation du siliciure lui-
iriéme, on recueille un culot blanc grisâtre, dur et cassant. La masse,
épuisée par l'acide nitrique, laisse un siliciure Co'Si.
Ce corps cristallise en prismes gris acier, plus fusibles que le cobalt
pitr. Sa densité à 17° est de 7,1. Ses propriétés cbimiques, analogues Acelles
'l<-s siliciures précédents, sont néanmoins plus actives (Vigouruux) {'").
Fluoslliciure de cobalt CoSiP + OIPO. — Cristaux rbomboé-
drii|ues rouges obtenus par évaporatioa d'une dissolution de carbonate
de cobalt dans l'acide fluosilicîque {'") C") .
ArsénloslUclure de cobalt CoSi^ As. — Le cobalt réduit, fondu
avec du soufre et du silicium, se combine en une masse grise, cassante,
<liint l'analyse ne concorde pas exactement avec la formule indiquée {""}.
Silicate de cobalt Co'SiO'. — En chauffant au rouge vif, pendant
■|itolques heures, un mélange intime d'oxyde et de chlorure de cobalt avi'c
uu grand excès de silice amorphe, on recueille du silicate de cobalt
mélangé de silice libre qu'on élimine i>ar une lessive alcaline concentrée.
- [«"i BEKi^Lirs. An. Ph. Cliem. Porh. l-liW-lSM. — ""»i \Vim:i,lii. J. prnlil. Oicm. ei-aM-
oyGoO'^lc
m SELS DR COUALT ET [)£ GŒSIIJ.M.
L'orthosilicnlc t\n cobalt est une poudre viulette constituée par des
jKitits oristnus nrthurhonibiiiues, jsouiorpliCH avec ceux du pùridot. Ils
ont une df^nsité de 4,t).' et s'attflquGiit aisément jmr l'acide chlorhydrii|ne
(Bt)urf;eiiis )("").
Stannates de cobalt CoO.SiiO' + BH'O. — l'iic solution foi-rc-
ineiit ammoniacale d'ini sel de cohalt, additionnée de stannnte de potasse
jusqu'à coiiimeiicement de ti-onijte, dépose peu à peu des eiistaiis n)ses
de st4mnale de cobalt (Dilte) ("').
Le lliiostannatc et le chlorostannatc , esaclenient correspondants
CoSi>X*-l-61l'0, cristallisent en rliomboèilres pai' mélanj^e de leiu's
composants (Jôi^ffcnsen) ("').
Chlorures et bromures de cobalt et de cœsium. — Kii
évaporant des solutions riiélaaj^ées de chlorures de cobalt et decœsiuii»,
on obtient, suivant les proportions des deux eonslituanls, difléreiils
chlorures doubles dissociables par l'eau; CoCI'.CsCI.'ill'O, .1res i>elits
cristaux rou^'es tabulaires; CoCI'.2CsCI, larges tablettes bleues, et
(/iCI'.5Cs(]i, en cristaux i-ouf^tes.
Les bromures : CoBr', 2CsBc et CoBr*. ôCsBr, en tablettes vertes vohi-
niineuses, etI'iodnreCol'. 2Csl, également vert, s'obtiennent sans plus <lt>
dinienltéC").
Sulfates de cobalt et de cœsium. — Le suirale de cœsiiiiii
forme avee le cobalt deux sels mixtes. L'un ; Cs*Co(S0*)'-f-6U'O. roum^
et monoclinique, dérive du sulfate de protosvde de cobalt ("') ; raulrc :
Cs'Co'(SO')'+ 2ill'0 est l'alun cobalticœsique bleu, octaédrique, Iri-n
peu sohiblc dans l'eau. Il précipite par addition de sulfate cobaltrquo à
une liqueur sulfurique glacée de sulfate de cœsium; c'est le plus stabl<-
des aluns formés par le sulfate de ses([uioïydo de cobalt ("').
Azotite de cobalt et de cœsiuzn. — L'azotite coballicoesi<]iu^
ou cobaltinitrite de ciesium Co*(A20'|"Cs'-f-lI*0 est un sel jaune, fort
peu soliible dans l'eau (I pour 20100 a 17°) (Rosenbladtjf").
Sulfates de cobalt et de rubidium. — De même que ■«•
ctcsium, le rubidium forme deux sulfates doubles : le sulfate cobalturu-
bidique Rli'Co(SO*)'-i-()II'0 rouge, monoclinique ('"**"), et ralim
coballinibi<iique Rb'Co*(SO')' + 2iH'0, bleu, peu solubleC") et furi
stable à sec, si, après sa préparation, d a été soigneusement lavé h l'acide
acétique glacial, puis à l'acétone anhydre.
Cobaltinitrite de rubidium Co'(AzOY'Bb> + ll'U (à lUO"). —
Ce sel précipite par l'addition d'un sel de rubidium à une liqueur tU*
I8M. _ («0) BoBHOEoH. C. R. 10S-ln7-lgfl9. — I>") Duie. C. H. ©8-701-1 ftltî.
(■>*) Jôbcfhse:!. Rull. Acad. Danirnurli. S-6-1R(I.'î. — {"^] (Aiprell. Am. J. Si'. (■>)-«S-4IX-
IMi. — ("»] TuTToN. J. tlicm. Soc. 69-.>.H-ttl9B. — ("') Howk et O'Nkai.. J. .\m. CIh'ih
Soe. 20-7:rfHlt9«.— ["■) lti)îKsi.i,.ijT. Ber. Oiem. Gosoll. 19-178-1880,— ('") Pebbot. \r
ovGoo<^lc
SlLnTKS 1)K COBALT ET DK l'OTASSlliJl. IBtl
i)ilra{c de cobalt niélai)géc d'acétate de soude: c'est un sel jaune citron,
irtoiiiâ sohible i[ue le cobaltinitrite de potassium (I pour 1980U à 17°).
Fluorures de cobalt et de potassium CoP'2KF. — Ce
roiiiposé se forme par fusion de une partie de fluorure ou de chlorure
dp cobalt anhydre avec i parties de fluorhydrate de fluorure de potas-
sium, ou bien par réaction du chlorure de potassium sur le fluorui-e de
<-obalt anhydre. II cristallise en lamelles roses quadratiques, de densité.
."i,'22, se dissout dans Tean, très peu dans l'alcool et l'éther et possède
les propriétés chimiques générales du fluorure simple ('"). Un fluorure
double difTcrenl et hydraté CoPKF.IPO s'obtient en cristaux roses par
évaporation d'un mélange des sels simples en dissolution ('" "' \.
Oxyde de cobalt et de potassium, ou cobaltite de potas-
sium. — En traitant l'oxyde de cobalt par la potasse fondue au rouge
et |»artiellement peroxydée, Becquerel obtint le premier des' lamelles
carrées noires, isomorphes, a son avis, avec celles que forme l'oxyde
lie cuivre, dans les mômes circonstances ("').
Le meilleur moyen d'obtenir cette combinaison consiste, d'après
Schwarzenberg, à fondre une partie d'oxyde ou de carbonatede cobalt avec
'.> ou 6 parties de potasse, k la température de volatilisation de l'alcali
fil jusqu'à ce qu'une prise d'essai fasse efl'ervcscence au contact de l'eau.
U masse est alors épuisée par l'eau, jusqu'à neutralité du liquide
irépuisemenl.
On recueille ainsi des cristaux hexagonaux, noirs, brillants et non
magnétiques. Le tournesol rouge ne bleuit pas à leur contact, mais lors-
qu'on les calcine, la décomposition partielle qu'ils éprouvent met en
liberté une certaine ([uantité de potasse éliminable par l'eau. Ils se dis-
solvent dans l'acide chlorbydrique concentré, avec départ de chlore, dans
l'acide nitrique, avec dégagement d'oxygène ("*).
L'étude de ce corps, faite par Sebwarzenberg, fut reprise aus-
siUit {uir PébalC""), puis par Mayer("'). La composition la mieux
adaptée aux analyse» de ces trois auteurs s'exprime empiriquement par :
5Co^()',K'0.51l'0, formule qui fait bien pressentir ici l'existence d'un
cobaltite, mais qui sci-ait certainement rectiflée par une nouvelle étude
itt cette combinaison.
Sulfites de cobalt et de potassium. — Le sulfite cobalto-
|)otaa.sique CoK*(SO'j' est un précipité cristaUin rouge pâte, oxydable à
l'air, obtenu par 8chulze en chauffant le chlorure de cobalt avec un excès
de sulfite de potassium C*').
Le cobaltisuinte de potassium Co'(SCP)*K* est une poudre jaune
iiraorphe, insoluble dans l'eau, très peu soluble dans l'acide sulfureux et
Se. ph. liât. ;3i-aB-6M. — I>" ") Wt«!iER. lier. Clicm, Gesell. 10-896-181*8.— ('"; Dkcocehei.,
*n. Ch. li|i. (a)-51-iOJ-lS33. — ('"*) Scmwahiesbïrg. An. Clipm. l'Iurm. Ikb, B7-2I2-
ltt6._ MB- |iÉB^i. An, Cliom. l'Iurm. I.i,.b. 100-aj7-l8W.— ("i) Hmeb. An. Clicm. Pharm.
ovGoot^lc
300 SULFATES DE «lOBALT ET DE POTASSIUM.
qui se forme en chauffant longtemps de l'hydrate de sesquiosyde de cobalt
avec une solution concentrée de sulfite de potassium ("'j.
Un autre cobaltisulfite Co'(SO*)'K*Co -)-xH'0 renfeinie le cobalt à
l'étal d'acide et de base, de sesquîoxyde et de protoxydc; c'est un préri-
pité jaune peu cristallin, obtenu par addition de potasse au set ammonia-
cal correspondant (*").
Sulfates de cobalt et de potassium — K'Co(S0')'-l-6H'0.
— Le sulfate cobaltopotassique se présente en cristaux tabulaires rouges,
monocliniques (■•»*"'), de densité 2,212, solubles dans l'eau.
20 25 SO 35 40 49 (•")
»,4 4'i,3 51,9 55,4 04,6 81,3
— K'Co'{SO')* -H 24H'0. — Cet alun cobaltipotassique se dépose dons
l'électrolyse d'une solution sulfurique du sel précédent, refroidie à 0".
Il se précipite encore lorsqu'on ajoute du sulfate coballique à une solution
sulfurique glacée de sulfate de potassium. C'est un beau sel cristallisé en
petits octaèdres réguliers bleus; sa consen-ation à sec dépend de la per-
fection avec laquelle il a été débarrassé de son eau mère ; il se réduit spon-
tanément à chaud, se dissout fort peu dans l'eau pure, en retotimant
promptement à l'état de sulfate double cobalteux rose (Marshall) ("*).
Séléniate de [cobalt et de potassium K'Co(SeO')* + 6irU.
— Prismes rouges clinorhomhiques, isomorphes avec le sulfate corres-
pondant ('"'"*""') .
Azothydrate de cobalt et de potassium CoAz°,KAz^. —
Le mélange des deux sels, en solutions titrées, dépose un précipité de
sel double, bleu clair, sojeux, stable à l'air sec, assez soluhle dans l'eau
pure, décomposée par l'eau bouillante (Curtius et Rissom) (*").
Cobaltinitiite de potassium Co'(AzO')"K'-f-nH'0 ("'*»'').
— Ce composé, découvert par W. Fischer ('"), s'obtient en mettant un sel
de cobalt en présence d'un excès de nitrite de potassium et d'acide
nitreux. Si ces deux réactifs sont présents l'un et l'autre en quantité
suffisante, la transformation du cobalt sera intégrale, te cobaltinitrite,
comme tous les sels complexes, étant maintenu à t'état de sddiilité par
un excès de ses composants.
En analyse, on se contente d'acîduler le mélange de sel de cobalt et
de nitrite alcalin par les acides acétique ou nitrique, en ayant soin, en ce
dernier cas, de ne pas détruire la totalité du nitrite de potassium ))ar un
excès d'acide minéral. Mais cette façon de faire, suffisante pour le but
analytique, donne un mélange légèrement verdâtre de cobaltinitriles.
Lieb. 101-3«e-1857. — [•») De Sésahwint. An. Ch. Pb. (3]-3 3-391 -1851. — l") Voni.. An.
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C»] ÎNM»™. Der. Cliem. GmcII. IO-I703-1H77. — {"•) Ciio,ii,m. Rcc. Pays-Bus, *.236-t8S5.
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7*4t5-18i8. — ('») St. Evre. C. R. 35-5.52-I8W 33-1 60-1 Sr)^ — ("") Humais. Z. anul.
ovGoo<^lc
PHOSPHATES DE COBALT ET DE POTASSILM. 201
Pour obtenir le sel à t'état pur, Rosenheim et Koppel font passer un
courant d'acide nîtreux dans du nîtrile de potassium tenant en suspen-
sion du carbonate de eobaltC^). Le coba)tinitrite de potassium est un
rorps jaune vif, microcristallîn, tantôt anhydre, tantôt hydraté et pouvant
tenir jusqu'à quatre molécules d'eau. Il est légèrement dissocié par l'eau
pure et lui communique une teinte rose due à une dissolution secon-
daire; les sels de potassium, t'alcool, l'éther ne le dissotTent pas, La
potasse l'attaque difficilement, mais la soude, la chaux et la baryte le
décomposent a chaud en précipitant du sesquioxyde de cobalt hydraté.
Phosphates de cobalt et de potassium — Co'K*(PO'j*. —
L'orthophosphnte double de cobalt et de potassium se présente en pris-
mes roses clinorhombiques, obtenus par fusion de l'oxyde de cobalt
avec le mélaphosphate de potassium ("").
— CoKPO'. — Si l'on opère avec un excès d'oxyde ou avec le pjTO-
phosphate de potassium comme fondant, on obtient ce sel en prismes
bleus orthorhombiques (""-""(.
Hypophosphate de cobalt et de potassium. — L'hypo-
phosphate CoK'P'O'-l- 5H'0 est un précipité cristallin bieuC").
Vanadates de cobalt et de potassium — Le vanadate de
potassium réagit sur le sulfate de cobalt en donnant, suivant les circon-
stances de précipitation, un sel tricHnique CoKVa'0"H- 8,2511*0 ou
des aiguilles cristallines jaune brun Co^K'Va"0'' •+- 21 ll'O ('"),
Carbonates cobaltopotasslques. — Des carbonates doubles
de cobalt et de potassium ont été préparés par Deville en traitant te
nitrate de cobalt par le bicarbonate ou le sesquicarbonate de potassium.
L'on, CoKIIC*0' + 4H'0, se présente en fins cristaux roses, dissociables
par l'eau ; l'autre, CoK'C'O' -f 411*0, cristallise en prismes quadratiques
roses (""■).
Cobaltocyanure de potassium CoC'Az'K* ("*■"*). — En ajou-
tant une solution de chlorure de cobalt saturée a — iO° à une proportion
calculée de cyanure de potassium, il se dépose peu à peu des feuillets
rristallins d'un beau violet.
Le sel essoré, lavé à l'alcool, puis à l'éther et placé dans une atmo-
sphère d'hydrogène, est stable à l'état sec. C'est un corps violet amé-
thyste, très soluble dans l'eau en formant un liquide rouge fonce qui,
par dilution, devient incolore, puis jaunit ensuite au contact de l'air avec
oxydation et conversion en cobalticyanure.
Cette réaction a donné lieu à une singulière remarque de Manchot et
llerzog : lorsqu'une liqueur de cobaltocyanure de potassium est rapide-
inenl oxydée par l'air atmosphérique, elle absorbe deux fois plus
IJki». 6-396-1866. — («"jBiiJiJ-f. Z, »n»I. Chpm. 7^13-1868. — ["*] S.DTLEn. Am. l.Sc. (2|.
M-1M-1870, — {•>») Stuoïkiib. An. Chcm. fhann. Licb. Bfl-SlS-iriS. — 1"" ■) II. Dkvili.e.
An. Ch. Ph. (3)-33-l»-1851.— ["•) Dtai.iips. An. Cti. Pli, {r.j-lB-i30-1878. — (™| H.ïCHor
«HiKoi. Bcr. Chem. Ccapll. 33-n42-l900. — [™| Houmi. Chcm. >. S8-MM8fl3. —
ovGoot^lc
202 CODALTICYAM'KE DE TOTASSIUSI.
d'oxygène qu'il n'en faut ])our satisfaire à la transformation siiivaiiti>
en cobalticj'annre :
2CoC*Az'K'-t-ll'O-i-O = aCoC'Az*K^-F2K0H.
En Dutro, à la fin de la rc-action, tout l'oxygène absorbé est passé à
l'état d'eau oxygénée. L'oxydation est-elle effectuée lentement, tout st^
passe conformé ment à l'équation précédente 61 la quantité d'oiygène
absorbée n'est qu'en léger eicès sur la quantité prévue. Inversement,
quand une solution de cobaltocyannre est simplement bouillie, il se
dégage de l'hydrogène en volume égal à celui de l'oxygène absorbé pen-
dant l'oxydation rapide et chimiquement équi>'alent à l'oxygène requis
par l'équation d'oxydation C""™).
Le cobaltocyamire de potassium, additionné de uitrite de potassium,
prend une <.-uloration rouge intense <[iii ne s'obtient pas avec le coballi-
cyanureC" '^■"'°"). II précipite le nitrate de cobalt en vert en donnant le
sel double (CoC'Aï'jCoK*, les sels de baryum, de strontium et de plomb
en jaune, ceux de une en rouge, d'alnniinium et de cadmium en rose.
1'andis que le cobolticyanure -de potassium est simplement déplacé par
les acides forts, sans précipitation, le robaltocyanure est décomposé
comme le nickclo^yanure et précipite du cyanure de cobalt ou un corps
soi-disant tel.
Cobalticyanure de potassium CoC'Ae'K'('"). — Ce sel s'ob-
tient par oxydation du cobaltocyanure : on verse une solution d'acétate de
cobalt dans iu«! liqueur concentrée de cyaiuirc de potassium ; après
oxydation par l'air, le liquide est évaporé et le sel mis à cristalliser
à plusieurs reprises. La pnrilîcation peut se faire aussi par dissolution
dans l'acide acétique et précipitation par l'alcool.
Le cobalticyanure de potassium cristallisé par évaporatîon de sa disso-
lution aqueuse se présente en prismes anhydres, incolores, monoclî-
niquesl"*), isomorphes du fen'icyauure de potassium. Sa densité est
de 1,!>0IJ: il fond en se décomposant, se dissout abondamment daiis
l'eau, mais non pas dans l'alcool. La lumière décompose lentement ses
dissolutions, avec déplacement d'acide cj'anhydriquc: Icsacides sulfurique
et nitrique en précipitenlà froid dcl'acide cobalticyanhydrique. Ce corps
est stable en pri'sence de la pot;isse et de l'oxyde de mercure ; il donne des
précipités amorphes colorés, avec les sels métalliques, y compris ceux de
cobalt Irose) et ceux de nickel (gris bleuâtre) (Miller et Matlheivs)(^).
Cobaltocobalticyanures de potassium ('*^) — Co* (CAz|"K H'.
ll'O. — Le cobalticyanure de potassium soumis à réhullition avec l'acide
nitrique fort est partiellement réduit et transfonné en un precipité géla-
tineux rouge, contenant tout le cobalt du liquide. C'est un cobaltocoballi-
cyanure monopotassique qui, ajws Inva^ce et dessiccation à 101)*, présente
une coulciu' d'un gris verddtre, mais (pii repasse au rouge en absorbant à
ovGoo<^lc
SULFOCVAKATE DE COBALT ET DE POTASSirM. 20S
froid rhumîdilé de l'air. H se dissout lentement dans l'eau en donnant
une liqueur rouge snmbre fortement acide, qui peut être évaporée sans
dépôt de sel. Traitée par un excès de potasse, sa dissolution devient
bnme, puis précipite à chaud et, daus le liquide filtré, on retrouve du
colH)ltîc)-anurc de potassium.
— Co'(CAz)"K'li.2ll'0. — Ce sel dipotassique est un précipité rose,
obtenu en ajoutant de l'acétate de potassium et de l'alcool à la solution
■lu sel précédent.
Nitrocobalticyanure de potassium Co*(.4zO') (CAz)''K*
-t- .■) IPO. — Dans luic solution de colialtocyanure de potassium refroidie
à (V, on fait passer de l'acide uitreui à saturation et l'on ajoute au litguide
rouge de l'alcool absolu. Il se dépose une huile qui, par trituration avec
l'alciHil, se concrète et, par dessiccation sur l'acide sulfurique, prend la
forme d'une poudre rouge brun, stable à l'état sec, extrcniemcnt solublc
dans l'eau et rapidement décomposée nu sein de sa dissolution ('=*-"').
SuUocyanate de cobalt et de potassium Co(SCAz)'K'
-)-4iI'0. — En évaporant un mélange de sulfocyanates de cobalt et de
))0tas.<ium, on obtient des cristaux bleu intense, très solublos dans l'eau,
solubles dans les alcools et dans l'éther. Dans sa dissolution aqueuse con-
centrée, ce sel est fort probablement à l'état complexe: il est immédia-
tement dissocié par dilution et la couleur du liquide passe du bleu au
rose. Son état de complexité en liqueur alcoolique est démontré par te
fait que, sous l'action du courant, le cobalt de la solution se dépose à
l'anode. Avec le sulfoeynnate de nickel et de potassium, le métal, au
contraire, se rend à la cathode (Rosenheim et Cohu) ("').
Le sel anhydre a été prépare par Trcadwell en évaporant la dissolution
amylique, reprenant (Kir l'acétone et reprécipitant eniin par le chloro-
forme (*").
Kn opérant le mélange des réactifs en liqueur alcoolique, Walden
aurait obtenu un sulFoevanate double différent, quoique bleu :
CofSCAzI'K'-l-eiI'OC^).
Aucune analyse n'étant donnée à l'appui de celte composition, ce sel
jtourniit bien être identique au précèdent.
Silicate de cobalt et de potassium. — A ce sel se rattache
le smalt, matière colorante bleue, aujourd'hui remplacée par le bleu
Thénard, et qu'on préprait eu fondant l'arséniure de cobalt avec du sable
et du carbonate de potasse. On ne connaît pas de silicate double délini.
Fluorure de cobalt et d'ammonium CoF*. SAxH'F. — Poudi-e
viobcée cristalline, résultant de la fusion du chlorure de cobalt avec le
fluorure d'ammonium, puis épuisement par l'alcool de la masse refroi-
die ('"). lin bihydrate de ce sel se forme en cristaux roses lorsqu'on
00. — (•«
ovGoot^lc
204 SULFITES DE COBALT ET D'AMMOMOll.
évapore le inélonge des solutions composantes ou lorsqu'on dissout
l'hydrate de protoxydc de cobalt dans une liqueur chaude de Qiiorure
d'ammonium (""■'").
Chlorure de cobalt et d'ammonium CoCl*. AzIl'CI + 611*0.
— Cristaux rouges, nionocliniques, déliquescents ("*|.
Sulfites de cobalt et d'ammonium Co(AzlI*)'(SO')' + a;irO.
— Ce sulfite double coballeux est un précipité violet microcristallin,
obtenu par double décomposition {'").
— Beaucoup plus obscurs sont les cobaltisulfites d'ammonium, dont
l'histoire confine à celle des cobaltaraines. Lorsqu'on sature d'acide sul-
Ibreux la solution ammoniacale et oxydée d'un sel de cobalt, il se dépose
un précipité jaune cristallin, soluble dans les acides forts; c'est, d'après
Berglund ("*), un cobaitisullite cobaltoammonique :
Co'(S0Y(Az!l')'Co'H-14H'0.
Mais, dans les mêmes conditions, Hoffmann et Hcinsch ont obtenu un
corps de même aspect, auquel ils attribuent une formule très différente :
Co*{S0*l'(AzlP)* + 5IP0, et qui, traité par l'ammoniaque bouillante,
donnerait un sulfite jaune amorphe : Co'(SO')'(AiIF)'-i- 7I1'0("").
D'autre part, dans les eaux mères du premier sel, Berglund a isolé
un cobalti sulfite double différent : Co*(^0')'(Azll')*Co. Enfin, en traitant
ces mêmes eaux mères par l'ammoniaque, il a obtenu, en longues aiguilles
orangées, le cobalt isulfite du type le plus général des cobaltisels com-
plexes : Co'(Sœ)'(Azli*)'-(-HH'0('").
Sulfates de cobalt et d'ammonium — Co(Azll')'(SO*)' + ljlPO.
— Sel rouge polychroique ("") et m o née I inique, de densité i,875(*''),
fort peu effloresccntC"!, soluble dans l'eau ('").
ScE inhyilrc d«iis
100 p. d'où. 8,6 11,6 15,2 17,1 19,8 Î2,3 35 îa,7 34,5 13,3
— 5CoS0'.2{AzH')*S0'. — Cubo-octaèdres cramoisis, précipités
par addition de sulfate de cobalt à un excès de bisulfate d'ammoniaque
fondu ('")•
— L'alun cobaltiammoiiique Co*(Azll*)'(S0')'-+-24U'0 est un sel bleu
octacdrique, analogue à l'alun potassique, mais de stabilité moindre (*").
Dithionate de cobalt et d'ammonium 2CoS'0'.0(AzH')*SH>*
-(-lft,51l'OctSéléniateCo{AzlI')"(SeO*)' + f)II'0. — fos deux sels
sont en cristaux rouges clinorliombiqucs ("'■ "'-'*').
Azothydrate double CoAz'.Az'll'. — Sel cristallin bleu clair,
extrêmement explosif, précipité par mélange de ses composants (*'*).
inorg. Chpm. 33-37:1-1900. — (•») Ocvninn. An. Cli. PI.. !0)-16-323-188e.— (•"} G»*mB.u.
An. Cil. Pli. !«;-8-3IM8B0. — !"» <1 Bekisfs. Z. morg. Ch. S-143-189*. — («■) Bu.,r.
An. Clx'm. Pharm. Lieli. 261-1.33-1889.— {'"] Haitz. An. Chcm. Pli«rm. Lirb. OO-SHi-
1848. — {"») HoiK.s:! et Reinscii. Z. wiorg. Qii-m. 16-ri77-l898. — [""] SftLEH. An. Pli.
ovGoo<^lc
COBALTINITRITE D'AUMOMU». 205
Cobaltinitrlte d'ammonium Co*{AzO*)" (AzH*)' + 1,dH'0.
— Par addition de chlorhydrate d'animoniaquc au cobaKinitrite do
sudiuni, ou mieux encore par action de l'acide nitreux gazeus sur le car-
bonate de cobalt en suspension dans le nitritc d'ammonium, ce sel se
précipite en une poudre jaune, niicrocnstalline, très stable à l'état sec,
lin peu soluble dans l'eau froide et décomposée eu liqueur tièdeC*- "').
Cobalticyanure d'ammonium Co(CAz)'fAzll'}'-HÛ,5II'0. —
(ta sature l'acide cobaltir van hydrique par l'ammoniaque, ou l'on précipite
le cobalticj'anuro de baryum parle sulfate d'ammonium ("*). Le liquide
mporé dépose des tables à quatre pans, incolores, très solubles dans
l'eau, un peu soinbles dans l'alcool, ne perdant pas de poids à lOU",
■nais décomposées à partir de S'iS'C").
SuUocyanure de cobalt et d'ammonium Co(CAzS)'(Azll*)*.
— Par cristallisations successives dans l'alcool amylique, puis dans
l'acétone, d'un mélange de sidfocyanurc d'ammonium et de chlorure de
rabalt, Treadwell a obtenu ce sel en cristaux bleu foncé, solubles dans
l'eau el les alcools("*).
SuUocyanure double Co(Sr.Az)'(AzII')' + 4IP0. ~ Ce sclest
fnliérement analogue au sel de potassium ("'"'").
Phosphates de cobalt et d'anunonium (*"). — Le phosphate
CoAïII'PO' + H'O se dépose eu cristaux nacrés, par digestion d'un sel de
i-obalt avec du phosphate d'ammoniaque à 80". En opérant à froid, tes
cristaux formés appartiennent à un boxahydrate (*") et, si la liqueur est
acide et le contact prolongé pendant une semaine, on obtient des cristaux
roses Tolumineux d'un phosphate acide assez sohible dans l'eau :
Co(AzHn'H'(P0*)' + 4ll'0.
Carbonates de cobalt et d'ammonium('**)Co(AzIP)*C'0'-^4ll'U.
— Petits prismes rouge groseille, formés par digestion d'un mélange de
nitrate de cobalt et de sesquicarbonalc d'ammoniaque, additionné d'am-
moniaque, il l'abri de l'air. Le sel acide Co(AzII')IIC'0' + 411*0
s'obtient avec les mêmes réactifs, mais sans ammoniaque; c'est une
matière rose, micacée, très altérable à l'air avec perte d'ammoniaque. A
(f , les cristaux qui se déposent renferment 5,5 ll'O et sont plus alté-
rables encore.
Fluorure de cobalt et de sodium. — Le fluorure de cobalt
/unit au fluorure de sodium pour donner un sel rose cristallisé CoF',
NaF, irO (Wagner) {""|.
Sulfite et hyposulfite de cobalt et de sodium. — \.c
Milfite de cobalt donne un sel double à peine connu : 5CoONa'Or»SO' {"')
L'hyposulfile, mélangé au chlorure de cobalt, puis additionné d'alcool,
précipite une masse bleue amoi'phe CoS'0'.5Na'S'0M5H'0.
ovGoot^lc
300 COBALT[MTRITES DE SODIIJI.
Cobaltinitzites de sodium Co'(AzO')'*Xa'+ nlI'O. — In mé-
lange de une molécule de carbonate de cobalt et de trois molécules d'à
zolitc de sodium étant sature par un courant d'acide azoteux, on obtient
une liqueur limpide qui, pn''cipilée par l'iilcuol, dépose du cobaltinitrite
de sodium jaune microcrislallin {""■"'■"'). Ce sel, dont l'hydratation est
variable, se dissout dans l'eau en donnant une liqueur jaune, assez stable
à froid, décomposabic à chaud, pennettant du déceler avec sensibilité le
potassium en présence d'aninioniaque{'^).
— l'n sel différent se forme quand, au lieu de précipiter pai' l'alcool,
on évapore la liqueur bnnic de In réaction précédente. C'est un corps
rouge, très lenteinoni, mais abondamment soluble dans l'eau, et dont ta
formule présumée est : 2Na'0.Co'O'.4Az'0' + xU'0('=*).
Phosphates de cobalt et de sodium. — Divers phosphates
mixtes cristallisés ont été obtenus par les mêmes procédés que les phos-
phates cobaltopotassiques. Ce sont les orthophosphates PO'CoNa; (PO*)*
CoNa'C"), le pyrophosphûte violet 10CoO.8Na'O.!)P*O'("*-'"), le phos-
phate hydraté hleu Co*(PO')'-l-2Na'HPO* + 81I'0(="), le triphosphate
CoNa'FO'" -H ISll'O en cnslaux roses oHhorhombiqiies insolubles dans
l'eau (»•-"•) et le Irimétaphospliate CoNa'P*0" -I- 8I1*0("°).
Carbonates de cobalt et de sodiiun l>iNa'C*0*+4IP0 et
lOirO. — Le tétrahydrale en prismes carmin monocliniques, le dcca-
hydrate en rhomboèdres ronge sombre sont deux sels dissociables p;ir
l'eau et formés par digestion d'un sel de cobalt avec le sesquicarbonat<^
de sodium(*"'").
Cobalticyanure de sodiimi CoNV(CAz)*+ 2II'0 ou 4I['0. —
Ce sei, obtenu comme le cobalticyanure d'ammonium, cristallise en
ai^îlles transparentes incolores, très solubles dans l'eau, insolubles dans
lalcool. Il devient anhydre à 100° et fond en se décomposant auKiessus
de celte température ('"'**').
NitrocobalticyanuredesodiimiCo'(AzO'HCAz)'"Na'-HllH'0.
— Une solution concentrée de cobaltinitrite ronge de sodium s'échauffe
par addition de cyanure de sodium solide et le liquide passe au jaune
bnin. Il se dépose ensuite des aiguilles microscopiques, très solubh's
dans l'eau, qui, après dessiccation sur le biscuit de porcelaine, sont
brunes, soyeuses et explosives (*").
Sullocyanate de cobalt et de sodiumCo(SCÂz)'Na'+8II*U.
— Ce composé est bleu et analogue au sel de potassium ("*),
Cobalticyanure de sodium et d'ammoniimi Co'tCAz|"iVt'
(AzIP)'. — Ce composé, tinemcnt cristallisé, a été obtenu par
WesclskyC").
(•") VoKT»i:t cl Paotkhi:. [ter. Clicm. Cl'scII. 32-ÏJ6Ï-I889. — ;™) lliLLvt^:c. Z. mnl.
i;iicni. 39-3t!*-100fl. — [™i W.vu.boih. B. Soc. C.h. i 2) -39-.- 16-1883. — (»'j DEsrAï. C. 11.
Bg-40-186i. — (™] ScnWAHi. 7.. >nurg. Chcni. 8-ÎJ!t-tRyri. — [™) Sr.Mon. Z. «oury.
Chcm. ia-i50-18tlfl. — («O) Unbbo». Bot. Cliem. Gewil. 8-ia2-l875. — (••') Cbissetim.
ovGoo<^lc
COBALTITES DE BAKYIM. 207
Chlorure de cobalt et de lithium. — Le ditonircCoCI'.LiCI.
lill'O, se pi'ésente en cristaux clinorhombiques bleu saphir, trôs di>li-
ijuescents et dissociables par l'eauC"').
Sels de cobalt et de calcium. — Sous ce cbapîlre se fasseni-
blciit le cnbaltisultitc Cû'(SOyCa'-t-a;ll'0(^l, corps amorphe, inso-
luble, à peine décrit, rhypophosphiteGoCa'(PO*H)'H-21I'0, en octaèdres
rouges très altérables, formés par l'ébullition de l'oxalate de cobalt avc(!
l'hj'pophosphitc de calcium ("'). A noter également les cobaltieyanures
mstallisés de calcium et de polassinm Co'(CAz)"Ca*K'-t- ISIl'O, de
i-alcium et d'ammonium Co'(C A2)"Ca'(Azll*)' + 20U'O(*"').
Sels de cobalt et de strontium. — Le cobaltinitrite de stron-
tium Co'0'.'tAz'(P.'2SrO + HIPO, rouge grenatC^), le cohalto- et le
roballicyanure, Co(CAï)'Sr'("°) et Co'(CAz)"Si-' + 20Il'O(*'«) corres-
pondent exactemciil à leurs homologues du baryum. Il en est de même
<les sels bimétalliques suivants :
Co'(CAi)"Sr'K»-j-181f'0etCo'(CAz)"{Sr'(AïlI')' + 20H*0n-
Gobaltites de baryum. — Le sesquioxyde de cobalt, ajouté
|ieu à peu à un mélange de baryte hydratée et de chlorure de baryum
fondus, se transforme après quelques heures en cristaux noîi's qu'on
Hïtrail facilement de leur gangue par Tncide acétique faible. Suivant
la température de la réaction, on obtient ainsi deux sels distincts. L'un
CoO'.BaO est le cobaltite noi-mal et se forme entre 1000 et llOO";
l'autre 2CoO'.BaO, se dépose au-dessous de cette température sous la
Tonne de lamelles hexagonales noires ("*).
En préparant ces oxydes salins, Rousseau donna le premier lu démon-
stration expérimentale de l'existence d'un acide enbalteux CoO*, mais l'hy-
l>othèse qui inspira son expérience est inacceptable. Considérant le sesqui-
uxyde de cobalt lui-même comme un cobaltite CoO'. CoO, il explique la
formation du sel de baryum iiar un simple déplacement de CoO par
IfciO. Or, le sesquioxydc de cobalt perdant de ('oxygène à partir de 170*
|Ktur jKisser à l'état de Co^O*, et le cobaltite de baryum ne se formant
i|u'au rouge, il est évident que le degré de l'oxyde, mis en expérience, n'a
aucun rapport avec le résultat linal.
Cobaltisulllte de baryum Co^SO^l'Ea"-)- 121l'0. — C'est un
M'\ amorphe jaune rougeâtre, inattaquable par les acides, .sauf l'acidf'
sulfurique, précipité par addition de chlorure de baryum à la solution
^iiumoniacale du cobaltisulfite d'ammonium normal {^).
Cobaltinitrltes de baryumC») — Co'(AïO')"Ita'+ 1411*0.
— Tables jaunes hexagonales, insolubles dans l'eau, peu stables, même a
s<'c, résultant de l'action de l'acide uitrcux sur le carbonate de bai'yum
mis en suspension dans une solution de nitrite de baryum.
ovGoot^lc
208 COBALTKVAMRE BE BARYUM.
— Co'C.iAz'CP.SBaO-f-lOH'O. — Dans la préparation précédente,
la solution, iittréc avant saluralion complète puis concentrée, abandonne
ce sel en cristaux rouges oxydables i\ l'air et peu solubles dans l'eau.
Gobaltocyanure de baryum Co(C.\z)'[la'. ~ Ce sel précipite
à l'étal cristallin en violet améthyste, lorsqu'on ajoute de l'alcool à une
solution refroidie de chlorure de cobalt et de cyanure de baryum (").
Cobalticyanure de baryum Co'(C.U)"Ba"' + nirO. — Ce sel
se prépare, soit en neutralisant l'acide cobalt icyanhydrique par le car-
bonate de baryte, soit en oxydant à l'air un mélange de sulfate de cobalt,
cyanure de baryum et acide cyanhydrtque. Il cristallise en prismes inco-
lores, eniorescents, solubles dans l'eau, insolubles dans l'alcool, el con-
tient, suivant les auteurs, 20 ou 22 molécules d'eau('""'").
Il forme avec l'hydrate cl le chlorure de bai'vuiu deux combinaisons
assez singulières et bien cristallisées: Co*(CAi)"Ba'.BaO'H*~l- 171P0.
grands cristaux obtenus par cvaporalion dans le vide des liqueurs com-
posantes, et Co'{CAz)"Ba'.BaCP-|- lôlI'O, moins solublc que le précé-
dent H .
Gobaltocobalticyanure amorphe de baryum Co'(CAz)"Ba
-+-1,5H'0. — On obtient ce corps par addition de chlorure de baryum au
cobaltocobalticyanure monopotassiqiie ("') .
SuUocyanure de cobalt et detaarytunCo(8CAz)*Ba + 8irO.
— Ce composé est analogue au sel de potassium ("').
Cobalticyanure de baryum et d'ammonium ou de
lithium. — Citons seulement les deux composés :
Co'(CAi|"Ba'(AzH')' + 221i'0 et Co'(CAz)"Ba'Li'-i-50H'00.
Sels de cobalt et de terres rares. — Le cérium, le didyme
et l'vttnum sont représeiilés par deux nitrates : CoAz'0* + CeAz'(V
-1-811*0, hexagonale"*"'), 5CoAz'0"-i-2DiAz>0" 4-411*0, cristaux
rouge groseille extrêmement déliquescents ('*). et un cobalticyanure
Co*(CAz)"Yt'-4-5II'0, précipité blanc amorphe, presque insoluble
dans l'eau!"'").
Cobaltlte de magnésium CoO' . MgO. — Lorsqu'on Immecte de la
magnésie avec une solution de nitrate de cobalt, la masse desséchée, puis
calcinée à très haute température, prend une coloration rose, due à la
formation d' un cobaltite de magnésium. Pour isoler ce corps, Dufau calcine
au four électrique Moissan tin mélange intime et calculé de magnésie et
d'oxyde de coball, puis reprend la masse par l'acide acétique. Le co-
baltilcCoO'.MgO reste sous la forme de cristaux grenat par ti-ansparence,
gris métallique |>ar réflexion, plus durs que la lluorine et de densité 5,(>fl
(=«) (,*ïïi:. ]. pr»kt. Clipm. 8a-ir>a-iaal. — (»*) Ho..iih«. J. praln. Clicin. 7B-33M8S5
^ |~") Zs.;ih>:*;he. J. prokl. Clipm. 107-87-1869. — (»«] IUm.ei.siebi:. Dcr. Cliem. CesHI
e-SO-lKTS. — ;"•) FBEmCHSPl S>iTH.An. Cliem. I'lnrni. Li«b. 191-551-1878. — C™) Clèvs
ovGoo<^lc
à 30*. Extrêmement stables envers la chaleur, ils sont au contraire sen-
sibles à l'action des i-éactifs; tous les acides et même l'ammoniaque tes
dissolvent plus ou moins complètement ("').
Sels de cobalt, de zlno et de cadmium. — Le zinc et le
cadmium forment avec te cobalt de rares sels doubles : le chlorure
CoCl'.2CdCl'-i- I2H'0 en gros prismes rouges(*''): le cobaltinitrïte
Co'0'.3Az'0'.2ZnO + IIH'O en cristaui noirs monocliniques (*"), le
cobaltocobalticyaniire Co'{CAz)"ZnIl + 3H'0, rose amorphe^").
Alliages de cobalt et d'aluminium. — Un alliage cristallin,
de formule approximative Cn^AI", résulte de la fusion de 1 partie de
cobalt avec 6 parties d'aluminium, suivie d'un épuisement à l'acide
rblorhydrique faible (■'').
Aluminate de cobalt{"""") Al'O'.CoO. — L'alumine, hu-
meclée de nitrate de cobalt, puis calcinée, se colore en bleu, comme la
magnésie se colore en rose, mais avec une facilité incomparablement
plus grande. Aperçue par Wenzel au xvm" siècle, cette matière colorante
fut relrouvée par Thénard et porte généralement son nom. On l'appelle
parfois outremer de cobalt, le plus souvent bleu Thénard.
L'aluminate de cobalt, dont les applications ont été indiquées déjà, fut
isolé à l'état de pureté par Ebelmcn, en fondant au four à porcelaine un
mélange d'alumine, d'oxyde de cobalt et d'acide borique. Il se présente
en cnslaux octaédri<(ues d'un bleu intense presque noir. Bien qu'il n'ait
pas été analysé, son îsomorphisme avec le spinelle laisse suffisamment
prévoir sa composition^"').
C0BALTAMINE8
DÉFinnoK. — Conformément à l'ordre adopté dans cet ouvrage,
certaines combinaisons ammoniacales du cobalt ont été décrites avec
les sels dont elles dérivent. Ce sont : les composés « d'addition », du
genre de CoCI'. (iAxlP et les sels doubles proprement dits, tels que
Co(.\zU')'P; Co(AzH't'(SO')'-f-6II'0, etc.
Il reste à étudier une troisième catégorie de composés cobaitammoniés,
aussi importants par leur nombre que par leur constitution spéciale et
qu'on désigne sous le nom de sels de cobaltamines. Pratiquement, les sels
de cobaltamines sont des corps colorés, cristallisés, résultant de l'action
simultanée de l'ammuniaque, des sels ammoniacaux et d'un oxj'dant sur
les sels de cobalt. Quant à leur constitution, on peut en donner un pre-
et UœeLtJB. B. Soc. CM. [ ï, -1 «.187.1 87 î. — [•") KcrAU. C. R. ia3-K9-1896. — {"*} tox
Hicn. I. pnkl. Chrm. 68-5»6-lS5e. — (*^) tox Uelmolt. Z. uior;. Chcm. 3- tSl-tSM.
— (*»] BuTKi. Ver. Chroi. Gesetl. 34-!7âM901. — ["*] Eulieb. An. Ch. Ph. (5)-3a-
tiO-iiU. — [■"•'; IJiiivtT. Init. 17-Ï06-1849. — {•"] Sthb. J. prikt. Chcm. (a]-3-*a8-
ovGoot^lc
910 COBALTAMLNES.
mier aper(ïu en disant que leur molécule est généralement divisible en
deux parties distinctes. L'une, constituée par un atome de cobalt lié à six
groupes AzH' partiellement substituables, forme un ensemble complexe,
dont les éléments sont masqués à leurs réactifs ordinaires. L'autre ne
renferme que des éléments normaux.
Désignons par X et ï des radicaux acides, tels que Cl, Br, AiC, SO',
CO't C'O*, etc., et Ggurons cette division de la molécule en isolant entre
parenthèses la partie complexe : les formules schématiques suivantes don-
neront une idée de la constitution de quelques séries :
|Co(AzlI'nX' |YCo(Azir)"|X' [Y'ColAzIFnX
^Is liiL^ocoba]tH|ue«. Sels pilrporé<^>enliiniu0-
colnlliquei. coballHiiu».
Il est clair que le nombre des corps engendrés dans chaque série par le
jeu des substitutions peut être considérable. Mais ce qui fait vraiment
l'importance du sujet, c'est que les types de séries sont eux-mêmes fort
nombreux et qu'ils possèdent des propriétés particulières qui font de leur
ensemble un chapitre à part dans la chimie du cobalt. En certains cas, ces
propriétés sont si complexes qu'on n'a pas encore réussi à classer toutes
les cobaltamines dans un cadre unique et défmitif.
Les premUres recherches sur les cobaltamines. — La solubilité
des sels de cobalt dans l'ammoniaque et les modifications de couleur de
cette dissolution sous l'influence de l'air sont des faits asseï frappants
pour avoir été remarqués dès le début de l'histoire du cobalt^"' "*"■*•*' "*).
C'est en 1822 que Gmelin isola l'oxalate lutéocobaltiquc, le premier sel de
cobaltamine connuC""'),
Trente ans après, le chlorure purpuréocobal tique (CICo(.Azir|'|X', le
sel le plus facile à préparer de tout« la série, était découvert par Clau-
del (*"") et par Ccnth ("") cl, dans la même amiée (185i), Fremy publiait
le premier mémoire d'ensemble sur les cobaltamines ("'}. Il y faisait con-
naître, avec le chlorure récemment trouvé par Claudet, une vingtaine,
d'autres sels, dits lutéo, roséo et fuscocobaltiques. Le sujet ainsi créé se
développe alors par une série d'observations et de travaux d'importance
inégaleC' ' *"), au-dessus desquels se détachent ceux de Gibbs et Gentil
(ISbe))™), de F. Rose (1871 )("*) puis do Gibbs seul (ISTô)!*).
1871.- ('") Gmïlw. J. Chcm. Ph. Schwoig.afl-'irie-lSÎS. — (»'»] pFirr.J.Oiem.Pli.Schwcig.
, 36-3K-18ÏÎ. — {™"1 CnuneT. Ph. %tg. [4)-2-ÏJ3-1851 : An. Cb. Ph. (5j-33-i83-1851. —
(•»1 Vnan. An. Ch. Ph. |3]-34-«H85î ; ( 3 ;-3 0-257- 1852 ; C. R. 32-509-808-1851. — (" ; Cat-
aoBi. An. Chcm.Pbann.Lieb. 87-125-1853. — (■» •) Gestele. J. prakl. Chi^m, 69-1 2!K1 856. —
["■; Kumei.. J. prikl. Chvm. 72-209-1857. — (»>; Geitb. An. Phann. Chem. Lieb. 80-27:>-
1851. — (■") RocoiHi. An. Ch. Ph. (3)-41-ti5-1854. — (■") Gibm cl Gtsn. Rescanèei mi
thc ammonia-coball hues. Wailiington, 18.56. — [•*'] Bti\rs. An. Chcm. Pliarm. Livb. 12S-
153-180.1; 127-373-1863; 132-33-1864; 138-109-1866; 142-50-1887; UiilpprochonitcM
ueber amrooniakal KidiaUverbind. Gottin^n. 1862. — (»') Hcsac. D. Soc. Ch. P. IV. rV-3.10-
1862. — C") GEi:iaEii. An. Chem. Phann. Licb. 128-157-1863. — (•«) Schitt. An. Cbcm.
Phann. Lieb. 121-124-1862: 123-l-5.-)-l862; 12e-.M7-18e3; C. R. 83-410-1861. —
l"»! SI1U.S. Ph. Htg. (41-30-245-1868. — {•»") SIemielejeff. Bcr. Chcm. Gewll. 3-422-1870.
— (»•) Giau. Ber. Clwm. GeKil. 3-42-308-1870. — (•«] BLciisratsa. Ber. Chcm. GckII.
4-41-711-1871.— i»*) Lee. Ber. Chcm. Gei^ll. 4-780-IS7I. — {"•) GiBaa. Ber. Cbcm. Ccscll.
ovGoo<^lc
TRAVAUX DE JŒRGENSE.N. Sll
A cette époque, les coliallamines Tormeiit un assez bel ensemble espé-
rimenlal et deux points importants sont acquis : on sait qu'elles dérivent
du scsqnioxyde de cob< et qu'elles se groupent en séries distinctes.
Mais, malgré les recherches poursuivies en même temps sur les sels pla-
linammoniés et sur les métalamines en général, on ignore par quel lien
rationne) ces diverses séries pourraient être rattachées les unes aux
autres. Les travaux de Jœrgensen viennent combler cette lacune, en met-
tant Gii lumière deux propriétés particulières à ces combinaisons : la
dissimulation de certains élémcnls et l'aptitude à la substitution. L'his-
toire des cobaitamines se confond désormais avec celle de leur constitution
que nous allons examiner.
Les travaux de Jœrgensen. — Dans son mémoire de 1851, Frcmy
avait observé que le chlorure purpuréocobaltique n'abandonne la tota-
lité de son chlore au nitrate d'argent que si l'on maintient le liquide
en ébullilion prolongéeC"). Une observation analo^e avait été Tailc par
Krok avec plus d'exactitude (°") . Jœrgensen précisa définitivement les
faits : lorsqu'on traite à froid le chlorure pui'puréocobaltique par l'acide
sulfurique concentré, les deux tiers du chlore qu'il renferme sont exac-
tement déplacés à l'état d'acide chlorhydrique et le produit de la réaction
est un chlorosulfate dont le chlore n'est pas précipitable à froid par le
nitrate d'argent ("*)..
Ainsi, dans le chlorure purpuréocobaltique, un tiers du chlore est
dissimulé et accompagne le cobalt dans ses réactions. Peu de temps après,
Juergensen obtint des bromures et des nitrates, où le brome(*°°) et le
radical nitrique AzO*(*°'] sont également masqués. Utilisant les formules
schématiques alors introduites en chimie par BlomstrandC*^), il admit
que ces mdicaux dissimulés, qui semblent insé|)anibles du métal, lui
sorti direclement liés, tandis que les radicaux non dissimulés ne sont liés
au métal que de loin et jur l'intermédiaire des groupes Azil'.
L'élude des rapports entre les sels lutéo (*"'*") et roscocobaltiquesl***)
vint lui démontrer d'autre part que Teau, dans ces combinaisons, est
capable de remplacer partiellement l'ammoniac. Ces deux séries de sels
présentent, en effet, des analogies si remarquables de formes cristallines, de
solubilités et de réactions qu'on doit considérer leurs constitutions comme
identiques (*" '). Si donc, nous représentons les sels lutéocobaltïques par
la formule Co*[AzH^)'*V,nH'0, les sels roséo devront être exprimés pai'
Co'tAzH'pdJ'Ol'XStiH'O.
Violons en passant que ce remplacement de l'ammoniac par l'eau, qui
0-SW-I87S. — l*"] i'. Rose. Unlcraudiungcn ucbcr «mmoiiUkil KolullvcrlHnduniccii- Hi'ùlcl-
iKTg. uni.— :•"] Gi»u. Proc. of Am. Ac»d. 10-3Ï-1875; H-l-1876. — ("■) Ki>at.
Laaâs rnivcr». Ar«»lrin, 1870. — [«») JœllllE^sEJ. J. prtkt. Chem. {a).19-»»-lK78 ; (îj-
19-110-1877.— ;*") JixKGEnBX. J. prikl. r.lipm. [ïj-lS-lO-tKTfl ; (i;-aO-l-2D-l879. —
l°") JansKDEX. 1. prikl. ClK>m. [!;-23-37-2>3-1lt80. — ;<*>< *) J<frcrmex. J. pnkl. Citem.
3;-atMn.l882. — |«») JŒneexsr^. J. jM-.kl. ClM-m. (i;-30-l-188*. — (*») Jœbcewïs. J.
prakl. Cbftn. '2)-3tï-il7-11l87. — ["» .^ fai>GE\!Eï. J. pr.M. C.b. (2)-30-WB-m8l. —
■',™: Jœmisjej. j. prtkt. Cliem. (ï;-31-W-262-I88j. — ["«) J. Piteuses. Z. ph. Chum. 10-
ovGoot^lc
21-2 COBALTAMENES.
passait alors pour très singulier, se manifeste d'une façon simple et frap-
pante dans l'arséniute de cobalt hydraté ('").
Il s'agissait maintenant de relier les uns aux autres les sels purpurùo
et roséocobattiques.
Le chlorure purpuréo Co'(AzlP)'"CI* et le chlorure roséoCo'(\zIP)"'CI'
+ 2H*0 ayant même composition, à l'hydratation près, dct-aient, d'après
les idées de l'époque, être absolument analogues. Or, Gibbs et Genth
avaient observé qu'il n'en est pas ainsi : le chlorure purpuréo est inso-
luble et le chlorure roséo, soluble dans l'eau froide ("*).
Les déterminations cryoscopiques de J. et E, Pelersen ('"'■'<"•) ayant
montré depuis que les cobaltamines renferment un seul atome de cobalt
et non pas deux comme on l'écrivait autrefois, rassemblons ces divers<>s
notions pour les exprimer en formules. Lechlonire purpuréo Co(AzIF)^CP.
renfermant un seul atome de chlore dissimulé, donc dircctemimt lié au
métal, doit s'écrire :
Le chlorure lutéocobaltique Co(AzIP)'CP, dont le chlore est intégra-
lement préctpilable à froid, aura pour formule rationnelle :
Co--AiH".AiH'.Aill>.AiH»Cl
^AïH'Cl.
Et le chlonire roséo, construit sur le modèle du précédent ainsi qu'on
l'a dit tout à l'heure, sera représente par
^OH«.CI
Co-AiH^.AiHï.Aim.AïH'CI
^ Ai H» Cl.
Toutes CCS formules, pour être assimilables à celles de la chimie du
carbone, doivent supposer la pentavalence de l'azote et la tétravalence de
l'oxygène.
En remplaçant une seconde fois une molécule d'ammoniac par un«
molécule d'eau, nous arrivons à grouper quelques séries importantes et
réelles en im tableau cohérent, où les termes placés dans l'ordre vertical
offrent les plus grandes analogies, tandis que les flèches indiquent les ten-
dances aux plus faciles transformations :
/AiH^x
Luiéo Co-(A(H>)'S purpurôo Co-(Ail|J)<X
58W80a,- [•<>»•) E. Peierse:,. Z.ph.CWm. 33-410-1897 ; SB-MB-lWl.— («<» >) JtEBce
ovGoo<^lc
STSTÈNE DE WERI4ER. ii^
C'est pour fonder ou vérifier les notions précédenles que Jœrgensen
pnireprit le travail expérimental considérable, dont nous verrons le détail
par b description des cobaltamines. Il en a lui-ménie résumé la mayeure
partie dons un mémoire écrit en français, et présenté à l'académie royale
de Danemark en 1894 ("••).
Le syatëme de WenierC^ ' •"'•). — Le problème était ainsi orienté,
lorsque parut en 1895 un mémoire de Werner sur la constitution des
combinaisons minérales et celle des métalamines en particulière"*).
Jœrgensen admet avec Blomstmnd qu'un radical dissimulé est, par
rcla même, directement lié au métal. Si donc, partant d'un sel lutéoco-
baltique
s passons, dit Werner, au set purpuréo
une nouvelle perte d'ammoniac doit logiquement nous conduire au sel
(k.-(AïH'liX.
*)r, l'expérience montre que dans ce dernier corps, Co(AzIF)'X% les
trois radicaux négatifs sont dissimulés, ce qui est incompatible avec la
théorie de Blomstrand-Jœrgcnsen. Wcnier admet bien comme ses pré-
décesseurs que la dissimulation d'un atome ou d'un radical est due h sa
liaison directe avec le métal, mais il fait observer, avec raison, que l'am-
moniac aussi est dissimulé. Puisque, dans la molécule Cu(AzH')'X', les
m radicaux sont dissimulés à leurs réactifs, c'est que le métal est capable
lie les lixer tous. Et cette aptitude à fixer six radicaux se maintient con-
stante, malgré les mutations de la molécule; si nous éliminons de l'am-
miHiiac, c'est à la condition de le remplacer par un autre radical, qui
venant s'accoler au métal, prendra lui-même le caractère complexe.
En outre, du fait de l'introduction d'un radical nouveau, le groupe
i'omplexe a été modifié dans sa valence, qui peut devenir nulle, pour un
i^prtain degré de substitution. Exemple :
[Co(AïllY|X» [Co(AzIP)»XlX' [Co(AzH')'XTX [Co(AzlF)'X*]
Sd lul^ Sri inirpuréo. Sel de Iclremine. Sel ilc trioniine
Enfin, dans ce dernier sel, remplaçons X par AzO', puis introdui-
rons un quatrième radical AzO*, électronégatif, le groupe complexe
M. Add. Duiemirk, p. 1, 1S05. — (»«| WEH^ER. Z. inorg.Ghcni. 3-ï67-lBg3. — (°") Wer-
<». l. nwag. Chen. 8-153-189-1895. — (°«) Wf.rm:ii. Z. aiiorfc. Chcm. 9-583-1895. _
,"•, Weme.. l.aaorg. Cirem. 1 4-21 -28-1881 ; An. Lieb. 3aa-S61-100î. — [«■«] Weuser
ovGoot^lc
%iy , COBALTAÏDES..
deviendra liii-indine électroncgatif et capable do former un sel mt-falliquc
[Co(AzlP)'(AzO')')M.
Voilà deux Tnits additionnels que, d'après Wciner, la théorie aiiricnnf
ne saurait expliquer.
De telles considérations s'appliquent il tous les métaux et, dans iiur
molécule MX*, les radicaux X peuvent être non seulement de rammoniar,
mais encore de l'eau, du chlore, du cyanogène, du nitrosyle, etc.
Le nombre n varie avec les métaux ; il est de G pour le rhodium, l'iri-
dium, le cobalt, le nickel, le chrome, l'aluminium, le fer,... de 4 pom Ir
platine, l'étaîn, le titane, etc. Mais il est invariable pour un même niélal,
quels que soient son état ou sa valence.
Ceci est démontré par les sels de cobalt suivants, pour ne citer qui'
ceux qui justitîent le système de Werner :
Série.).. Co(AzIF)*CP Co(CAz)*li' Co(.AzOVK=
Bcsquloivilo rhlonirs 1ul^. C(d]allk';i..uit', CalBllinithiF •>•■
iwlav^ium.
s^^i^ Co(Azir)*CP Co(ll'0)'Cr' Co(ll'OrS'0'
du proloIv.K' iniktrurp an mball Cblorurr J« rolull HyiuxulBIr île cnbil'.
ajinnoniinl. Iifuliy.lnir.
Le nombre constant d^alomes ou de groupes d'atomes qui s'unisseul
diredejiiettl à un atome de métal est désigné sous le nom d'indice de
coordination.
Si de plus, nous figurons l'atome de cobalt par un solide à six soini]icl.s
(octaèdre) occupés par les radicaux, les positions respectives des radi-
caux permettront do symboliser on de prévoir les isoméries dont les
cubaltamines offrent quelques exemples :
Nous nous contenterons de signaler cette conception sans la pour-
suivre. Le succès de son application aux sels de cobaltélhyléuamines esl
encore discutét***- "•■*•■*"■•■•■"•■'").
Ce brillant système, bien qu'il ne nous apprenne rien de nouveau sur
tes fonctions chimiques des corps, nous apporte une ri-gle numérique
très précieuse, si elle est exacte. Il nous permet, en introduisant un
nouvel ordi-e dans les formules des cnuibinaisons, d'établir entre elles des
assimilations intéressantes. En ce qui concerne les cobaltamincs, il a en
le mérite de les grouper mieux encore que ne l'avait fait Jœrgensen et df
susciter d'importantes recherches espéri moniales, aussi bien do la pari
de Wemer que de son contradicteur. Malheureusement, la refile de la
coordination est loin d'être infaillible.
Jœrgensen, eu défendant sa propre théorie contre les critiques
de Werner, a montré comment elle était capable de s'appliquer à tous le?
sels do cobaltamines, anciens ou r(!ccinmcnt découverts, à ia condîtioi;
de n'envisager que des combinaisons effectivement connues et iso
lécs(*'°). Il nous est impossible de le suivre dans celte discussion di
et GossLiws. Bci:, Clicm. Ijcsell. 3S-2308-I003. — (""). Jousemes. Z. «norg. Oipin. 19
ovGoo<^lc
aASSinCATlOX des sels COBALTAMHOMËS. 3t5
détail. En revanche, il a relevé bien des points faibles dans la théorie de
lii coordination. Et d'abord, il n'est pas dinicile de trouver des sels où
II' nombre des radicaux est supérieur à l'indice de coordination. Pour
nous en tenir au cas du cobalt, le sulfate ordinaire Co(I['0)'SO* en est
lui exemple. Sans doute, Werner l'écrit sous la forme Co(H'Of*(S0'.H'0},
Mais comment interpréter les cas inverses, tels que Co(II*0)'CI',
ColH'Ot'Az'O», Co(A2lP)'CI'. Co(H*0)»rO* et tant d'autres, où le
nombre des radicaux est inférieur à l'indice?
Même parmi les cobaltamines simples, fort bien adaptées au système
lie Werner, puisqu'elles en sont l'origine, il existe d'importantes excep-
tions. Ainsi : [(AzO')'Co(AïlP)']'SO'+2ll'0; [(AzO')*Co(Aiff)TC'0*
et surtout l'importante série des sels carbonato et oxalatotétramines
|CffCo(AiIP)']X et [C'0*.Co(AiII»)'l\.
Autre objection : le chlorure dinitrolriaminecobaltique
[GI(Aï.O')'Co(AzH')'],
qui appartient au type non électrolyle de Werner M(Azll')'\*, conduit
fort bien le courant, de même que certains sets platinammoniés ana-
loques.
— En définitive, nous avons actuellement deux modes d'interprétation
des cobaltamines. L'un, spécial aux aminés métalliques, se fonde sur l'in-
tariabililé de la valence. Analogue à la notation organique, il se contente
d'accommoder la structure atomique des combinaisons aux données de
leipérience. L'autre, sans nier la valence, l'assujettit à la notion plus
vaste de coordination invariable qu'il impose à l'espérience.
Nous devons au premier système des classements particuliers, mais
basés sur des raisons vraiment chimiques, au second, un ordre plus
pétiéral, mais surtout numérique. C'est assurément le dernier, celui de
Werner qui l'emporte actuellement en faveur, parce qu'il établit un rap-
prochement inattendu entre des espèces toujours mal classées, telles que
W aminés métalliques, les hydrates et les combinaisons dites molécu-
bires. On ne peut oublier cependant les exceptions qu'il comporte.
Ce défaut de rigueur, passable pour une théorie [particulière, ne l'est
plus pour une doctrine générale et le moins qu'on puisse dire du système
de IVemer, c'est qu'il est incomplet.
ClaBSificatiOQ des lels cobaltammoniéa. — Suivant l'avis de Jœr-
pensen lui-même, cet exposé sera divisé en trois parties, correspondant à
divers degrés d'oxydation du cobalt.
I. Cobaltoamines dérivées du protoxyde.
II. Cobaltiamines dérivées du sesquioxyde.
III. Cobaltamines polymétalliques, renfermant, dans une même molé-
cule, plusieurs atomes de métal reliés par l'oxygène ou par un groupe
AiII. Le cobalt s'y trouve à l'état trivalenl et parfois létravalent; encore
n'a-t-on pu le vérilîer que dans un petit nombre de cas.
109-1899. — ("<") Vianu. Z. «norg. Cbem. 14-21-1897. — (•">»] lur.^». Z. Kr«l. 30-
ovGoot^lc
COBALTAHINES.
I. — COBALTOAMINES
Les termes de celte séné peu importante aj'aiit èlé décrits avec les sels
simples dont ils dériTenl, il suffira de rappeler leurs formules :
CoCl».*J»ïB» CoS'0«.5AiH>
CoCI'.eAiH» CoAi'0«.eAiH'.2H*0
CaBri.eAiH* Co>Ai<Oi.AiEI> + TK'O
Cor'.iAïII» Co»Ai'0».SAiH» + 6H'0
C0P.6A1H* Co*Ai*0«.5AiH>-f 5H«0.
Ils s'obtiennent soit par fixation directe de l'ammoniac sec sur le sel .
anhydre, soit par précipitation ou digestion avec l'ammoniaque concen-
trée à l'abri de l'air et il n'est probablement aucun sel de cobalt qui ne
puisse former de tels composes. Ce sont des corps cristallins, générale-
ment colores en rose pâle et dissociables par l'eau pure. La seule action
de la chaleur suffit même à ramener les sela ammoniacaux anhjdres à
l'état de sels simples. C'est par pure spéculation théorique qu'on les
assimile aux cobaltiamincs, généralement 1res stables.
H. — C0BALTIAMINE8
Dmsio.N. — Les cobaltiamines seront classées dans l'ordre décroissant
de leur teneur en ammoniac :
HcuniiiM. Peiilaniim. TiHninlups.
[ColAjH'flX' IXColAîIPflX" |X'Co(AilP)']X
Triiimnss. Ditiniiif*.
[X»Co(AzH')'] [X*Co(AzH')lï
Chaque groupe sera partagé à son tour en autant de subdivisions que
la nature des radicaux dissimulés le comportera.
Il faut observer à ce propos que la valence du groupement complexe
[Y*Co(AzH')') varie avec le nombre et la valence des radicaux Y, suivant
une règle observée par Werner et qui se vérilîe très exactement ; la
valence totale du complexe est égale à celle de l'atome de cobalt, c'est-
à-dire trois, diminuée de la somme des valences des radicaux substituants,
ni l'eau ni l'ammoniac n'intervenant dans ce calcul.
NoHEMCLATURE. — La nomcnclatui-e adoptée est celle de Wemer, basée
sur les conventions suivantesC"" ") :
a) Tous les noms dérivés de la couleur des sels (lutéo, roséo, pur-
puréo, praséo, crocéo, etc.), bien qu'ils offrent souvent l'avantage d'être
plus frappants et plus courts, sont exclus en principe. En effol, certaines
combinaisons de rhodium et d'iridium, exactement constituées sur le
modèle des cobaltamines, sont jaunes ou incolores.
b) Tous les atomes ou groupes d'atomes sont inscrits dans la paren-
thèse et avant le métal, lorsqu'ils sont dissimulés, hors de la parenthèse,
lorsqu'ils sont normaux.
Ut-t904. — (■"] XioLUTi el ttossi. AlU. Ae. K. Lincei. 183-Î33-IS96; Z. mnrg. Cliera. 23-
ovGoo<^lc
COBALTUHINES. 217
e) En ce qui concerne l'appellation verbale, les groupes AzIP et OH'
portent les noms particuliers de aminé et aquo, alin de montrer qu'ils
jouent dans ces combinaisons un tout autre rôle que l'ammoniaque et
l'eau normales. A ces noms, de même qu'à ceux des radicaux dissimulés,
seront adjoints les préfixes convenables, di, tri, etc. Exemples :
[CI'H'O.CofAzIP)']CI, — Chlorure dichloroaquotriaminecobaltique.
[CO^CoiAzfl'I'lAzO*. — Nitrate carbonatopentaminecohaltique.
[CI'Co{AzIP}']SO'H. — Sulfate dichlorotétraminecobaltique.
Il convient d'ajouter que les auteurs étrangers écrivent généralement
ammine et non aminé afin de rappeler la différence qui existe entre ces
corps et les aminés organiques. Mais, dans l'étal du sujet, aucune confu-
sion ne nous parait possible.
Un certain nombre de sels, surtout parmi les triamines et les cobalta-
mines complexes, ont une composition spéciale qui échappe à la nomcn-
clalure précédente; ils seront désignés sous des noms approximatifs.
Observations. — De même que les composés organiques, complexes
eux aussi au sens minéral du mot, les cobaltiamincs ne se forment géné-
ralement pas suivant une équation simple. Autrement dit, l'action mu-
tuelle des réactifs aboutit non pas k un corps unique, mais à un mélange
(le corps en état d'équilibre. Presque tous les auteurs ont établi, pour
chaque cas particulier, les meilleures conditions opératoires et le ren-
dement obtenu. Jœrgensen, a spécialement rassemblé dans l'un de ses
mémoires les modes de préparation les plus avantageux (*"). Ces détails
ne seront pas reproduits.
Les constantes cristallographiques d'un assez grand nombre de sets de
coballamines ont été revisées récemment par Jaeger {'""').
SELS DE COBALTHEXAMIHES [Co(AzH>)*lX'
Les sels de cobaltheiamine on luléocobaltiques se forment, en même
temps que les sels pcnlaminc-purpuréo, par oxydation d'un mélange de
sels de cobalt et d'ammonium dissous dans l'ammoniaque, puis neutrali-
Mtinn par un acide de la liqueur ammoniacale oxydée. L'oxydant peut
être choisi d'une façon arbitraire : oxygène de l'air, permanganate alcalin,
^I d'arRcnt, etc., mais le peroxyde de plomb est particulièrement favo-
rable ("').
Ces corps, généralement solubles et bien cristallisés, de couleur jaune
ou bronzée, se décomposent à sec au-dessus de 100*, ti-ès peu par ébulli-
tion de leur solution neutre, moins encore en solution acide, mais entière-
ment avec les alcalis. De leurs liqueurs froides, ils reprécipiteiit à l'état
cristallin par addition d'acides concentrés et sont décomposés par le
sulfure d'ammonium, avec dépi>l de sulfure de cobalt.
Ils sont caractérisés par les précipités jaunes et cristallins qu'ils
forment avec l'acide nitrique, te pyrophosphate de sodium, le chloromer-
■HO-Vm. — i*"; J<u«EnE:<. Z. inoi^. Ch. 1 7-4.'i:i-l g9S. — ("") Jikhek^ses. Z. aiinri;. Chcni.
ovGoot^lc
■i\K COBALTANtNES.
curatc de sodium et le mélange d'acide sulfurique et de cblonire de pla-
tine. Leur constitution se prête à une comparaison très remarquable avec
les sols alcalins. Ainsi, l'hydrate lutéocubaltique, connu seuletneni en
solution et formé par déplacement du sulfate à l'aide de la baryte, pos-
sède une réaction alcaline énergique et attire l'acide carbonique de
l'air C^). Les fluosels lutéocobaltiqucs se rapprocbcnt des fluosels corres-
pondants de potassium. En un mot, le radical [Co(AzIl')'| se montre
comparable à l'atome métallique K, tout comme le radical Az H*.
Fluorhydrale de fluorure [Co(AiH')']F'.3HF. — Par dissolution du
carbonate lutéocobaltique dans l'acide fluorhydrîque, puis concentration,
ce sel se dépose en cristaux jaune orangé, très solubtes dans l'eau el per-
dant 5HF à 105°. II s'unit h divers fluorures pour former des fluosels
cristallins, jaunes cl peu solubles :
[ColAFH>)«|r,3BF', HK — [Co(A>H'|»]P, 2SiP — ïtColAiHïi'IF. JTÎF'. SHF
[ColAiHY]P.Î)loO*F« ~ (Co|AïH')«]F>.2SbOU-« — 3[Ci>|AiH>)»jK>,5ÏO*F,7llF
[Co|AiH'l'']F».2TuO'F.
La comparaison cristallograpbique de ces corps avec tes fluorures de
potassium n'a malbeureusement pu être faite, en raison de la petitesse
des cristauxC"),
Chlorure [Co(AzlP)*JCl'. — Le chlorure hesamine ou lutéocobaltique
se forme en même temps que le chlorure pentaminepurpuréo en saturant
par l'acide rhlorhydrique une liqueur de chlorure de cobalt traitée à la
fois par l'ammoniaque, le chlorhydrate d'ammoniaque et l'oxygène de
l'air. Aussi est-il un des premiers sels connus dans l'histoire des cohaltia-
mines ('*'■.'"■■"■'"■'").
Le meilleur moyen de le préparer consiste à faire digérer au bain-
marie, en vase clos, le chlorure purpuréo commercial avec 10 parties
d'ammoniaque à 20 pour 100 et 0,8 partie de cldorbydrale d'ammo-
niaque. Le chlorure d 'h examine cristallise par refroidissementet sepurilie
par recristailtsation dans l'ammoniaque lîèdc à 5 pour 100 (•"-•"). Pour
éliminer les traces de sel purpuréopeutamine mélangées à ce chlorure, il
suffît de soumettre sa dissolution neutre k une ébullition prolongée. Le
sel pui-puréo se décompose avec dépôt d'oxyde noir, tandis <])ie le sel
hitéo reste intact (*").
Ce coips se présente en cristaux monoctiniques orangé, de densité 1 ,701
à 20°. Il est stable à l-ïO" et se dissout dans 17 parties d'eau à 10-12°.
L'eau chaude le décompose avec élimination d'hydrate de sesquiosyde.
L'acide chlorhydrique concentré ne réagit pas sur lui, même sous pres-
sion C"^), mais il précipite^ sa dissolution aqueuse, comme le font les
acides sulfurique, nitrique et l'alcool. Les alcalis le décomposent très
rapidement. Ses réactifs particuliers sont l'acide fluosilicique, les chlo-
nires d'or, de mercure et de platine, avec lesquels il forme des combi-
naisons insolubles décrites dans cette même série ("* "").
19-78-iBOT.— («"] JctHCEssEs. J. pr«lrt. Chcm. lS;-*t-435-18W. — [«"IWehkeh et Miourr.
ovGoo<^lc
SELS m COBALTHE\AML\ES. 319.
le bromure [Co(Az[r)']Br' en tables orthorhombiques, jaunes ot
brillantes (""* •") et l'iodui-c [C5|Azll')'JP, en cristaux orangés, préci-
pitent par addition au chlorure lutéu de bromure ou d'iudurc de potas-
sium.
Lechlorate [Co(AzH')'](CI0')'-4-IP0, explosif, s'obtient en brillantes
aiguilles de plusieurs centimètres de long, lorsqu'on traite le chlorure
lutéo par le chlorate de soude, puis qu'on fait recristalliser dans l'eau
chaude ('*'),
Le perchlOTate [Co(AilP)'](CIO*)' résulte de l'oxydation, par le per-
Diauganate de sodium et l'ammoniaque, d'un mélange de perchiurates de
cobalt et d'ammonium. 11 se présente en cristaux jaunes monoclini-
ques, explosifs, et peut former un chloroperchlorate rhomboédrique
[Co(AzHYJCl(C10*)'l"""").
Un chiorogutfite [Co(AzIP)*]SO'Cl -h 3H'0 en cristaux jauness'obtient
par réaction de l'acide sulfureux sur le chlorure (*").
Sulfate lCo(AiH*)*]*(S0')*-+-5n'0. — Le sulfate cobaltoommonique,
Iniilé par le peroiyde de plomb, en présence d'un excès d'ammoniaque,
se transforme en sulfate lutéocobaltique précipîtable par l'alcool ('"). Ce
sel cristallise en prismes orangés dimorphes, peu solubles dans l'eau
froide, aisément dans l'eau chaude et décomposés par l'acide sulfui'ique
étendu et chaud. A 100°, il perd 4I1'0, puis, à température plus élevée,
se transforme plus ou moins profondément en sulfates cobalteux et pur*
puréocoballîque. Il forme avec les sulfates de cérium, de lanthane et de
thallium, des sels doubles cristallisés.
Ses réactions spécifiques sont la formation d'un sulfatochloroplatinate
jaune, par le chlorure de platine et d'un précipité jaune soyeux de iluosi-
licale, par l'acide iluosiliciquc C*"' "' '■ *"■ "*• *"■ "*■ *"• *").
Oilorosulfale [Co(AzHY]SO'Cl + 3H'0. — Ce sel, préparé par KIohb.
cristallise en prismes orthorhombiques, extrêmement voisins du prisme
quadratique l*"). Il existe aussi sous la fomie anhydre ("'■'"■ "*"').
Sulfatopertulfate [Co(AzH')*]*(SO')'S'0'. — l'ne dissolution de sul-
fate de cobalt dans l'ammoniaque à 10 pour 100, additionnée de persul-
fale d'ammoniaque et maintenue pendant 24 heures à l'abri de l'air, dépose
cette singulière combinaison en tables jaunes orthorhombiques, très peu
solubles et très stables envers l'eau bouillante (*").
yilrate [Go(AzH')*] (AïO*)', — Le chlorure Iuléo en solution aqueuse
est converti en nitrate par addition d'acide nitrique et d'alcool. Un autre
procédé très élégant, dii i Jacobsen, consiste à traiter les nitrates de
cobalt, d'ammoniaque et d'argent par un excès d'ammoniaque, de
manière à réaliser l'équation :
Co(AzlP)'(AzO')*-t~ AgAzO* = [Co(A7}P)'{(A7.(V)' -+- Ag.
ï. pJi.ClK'ni. l*.51i-180i. — [«"JWBMFiiclHEmi. Z. ph. Ciicra. 38-315-1001. — (•") We»-
lEH (1 KroLiTi. 1. pb. Chcm. 13-35-1803. _ («■<) Vortiatin ri HinDEVciiG. Bcr. Chcm.
*rt*ll. 2a-a«30-1889. — (•'•) Wire. Am. J. Se. (2;-48-3e3-1870. — («") Klom. C. K.
ovGoot^lc
•iW COBALTAIONES.
Toitl l'argent se dépose quanlilstivement et l'on retrouve, à ]'état
de nitrate lutéo, 84 pour 100 du cobalt employé ('").
Ce ntirate cristallise en tables quadratiques ayant l'aspect de l'or raussif,
violemment décomposées par la chaleur, peu solubles dans l'eau (une par-
tie de sel pour 60 parties d'eau A 15°) p''*'*| et peu dissociées en solu-
tion (*"). En présence d'un excès d'acide nitrique, la dissolution de
nitrate lutéo précipite à froid des aiguilles orangées de nitrate acide
[Co(AzH')1 (AzO')'AzO'H (■").
— 11 eiisle, en outre, divers phosphates [CofAzIP)'PO'] -h4H*0;
(Co(AzH')']'(P0'lI')'-h4H'0 ('"■'») et des pyrophosphates simples ou
doubles (""■"'■ "'•'").
Le carbonate (Co (AilT)']* (C 0*)' -t- 7H'0 est un sel soluble, formé par
double échange entre le chlorure lutéo et le carbonate d'argent; il cristal-
lise en prismes orthorhombiques de couleur blonde ("').
Le carbonate acide lCo(AzH*)']'(CO')'.Cœil'-+- 5H'0 s'obtient en
prismes monocliniques rouge brun, lorsqu'on traite le précédent par
l'acide carbonique ("").
L'oxalatc [Co(AzlP)']'(C'0')* -t-4H*0 est un précipité jaune rougcâlre
insoluble dans l'eau ("**").
Il faut citer encore plusieurs sulfncynnnres simples ou doubles ('"), un
cobaltisulOte ("•' *") , un cobaltinitrite |Co (AïIP)'] . Co (AzO')', jaune, micro-
cristallin et presque insoluble ('"■ "'), un permanganate [Co(AzlP)']MnO')'
en octaèdres noirs ('") et ses dérivés :
[Co{Azir)'J.Cl'MnO'; [Co(AzlP|']Br'MnO*t lCo(AzHY]Gl.KCl.MnO*,
en lames hexagonales ("*), les chloromercurates [Co(.\2H')*]CPHgCi' ot
[Co(AilP)']GP3HgCI' + lPO, l'un, ronge orangé, l'autre jaune, tous
deux très difficilement soiuhles et obtenus par précipitation, le cblorau-
ratc jaune et grenu [Co(AzH^)']CPAuCP, enfm divers chloroplatinates
dont la composition dépend de l'excès du réactif et de l'acidité du
milieu [(Co(AziP)']Cl']'(PtCl')'-|-6II'0: [Go(AzH')']CPPtCP + 0,5IP0;
[(Co(AzlP)']CP]'PtCP -^ 2IP0 ("»• "*■ •"*).
SELS DE COBALTPENTAMINES
Les sels de cobalt pentamines dérivent (Jiéoriquement des sels d'hexa-
mine, par disparition d'une molécule d'ammoniac et incorporation d'une
molécule d'eau ou de radical acide. Suivant l'un on l'autre cas, on
distingue deux groupes importants : les sels aquo ou roséopcntaininc
[ll'O.Co(AzlP)']X' et les sels purpuréopentamine [YCo(AzlP)°]X'.
En pratique, on n'extrait pas directement les pentamines des hexa-
131-1505- 1000; Rcdierclics sur les comb. animanHK:oballiqu»9. Tliisc de plumudc. Nancv.
— ("') J.c™sts. B. Afïd. Roj. Dincmirk 574-iK99. — («>) Werkeb et Miouri. Z. pii.
Chem. 31-237-1896. — (<"») JŒlM!E^sel.. J. prilit. Chem. 12)-*44W891 . — l"*) Vo»r-
»i-i. Bcr. Chcm. Gcaell. îtSMSTg. — (•<•) Pohdimrc. C. II. 93-542-1881; 01-«V1-
1880. — («") Am« cl HiLLDsEvicii. Giiid. cl>. ilil. 31-1I-28S-100I. — (•>') Gehthkii.
An. Cliem. Pliarm. Licb. 138-l97-lKa~. — (<«) JancEnu!:!. Z. aiiorg. Cbcni. 5-UT-
189J, _ [«») Klow. C. R. 103-384-1886. — («») Klou. B. Soc. Cb. (21-«-î41-1887.
ovGoo<^lc
SELS DE COBAI,TPENTAM(fiES. 221
mines. Tandis que, dans la série du chrome, le chlorure lutcochromique
donne quantitativement du chlorure chloropenlamineGhromique, sous
l'action de l'acide chloriiydrique('°*), il n'en est pas de même pour
le cobalt.
Par contre, on passe sans difficulté d'une classe de pentamines à l'autre.
Ainsi, le chlorure chloropurpurèo, bouilli avec l'ammoniaque étendue,
donne le chlorure roséo basique :
(ClCo[.\ilP)')Cl*-f-ïU*0 + AiH'^ [h'OCoIAiII')']^,? + Aill'CI {"" •].
Traités à froid par les hydracides, les sels roséo basiques passent h
t'élatdesels roséo normaux, mais avec les hydracides chauds, ces der-
niers subissent la transformation inverse et retournent aus sels purpuréo.
Suivant la nature de l'acide choisi, on obtiendra ainsi les ditTérenls
t)^ chloro, bromo, nilix), etc., purpuréocobaitiques ("*"').
Sels aqaopentaminecobaltiqaes ou roedopentaminecobalticnieB
[H'O.Co(A^HT|X^
La substitution d'une molécule d'eau Ji une molécule d'ammoniaque
dans le complexe [Co(AzIP)'] a pour efTet d'engendrer des sels, dits aquo
ou roséopentaminecobaltiques, intermédiaires par leurs propriétés entre
les sels hesamine et les sels purpuréopentaminecobal tiques. Ils se rat-
tachent aux premiers par la trivaJence du complexe [[!'O.Co(AzIP)'] et
surtout par l'étroite analogie de formes cristallines, de solubilités et de
réactions, mise en évidence par Jœrgensen (voy. p. 211).
D'un autre c6té, ils se convertissent en sels purpuréo avec une extrême
facilité sous l'action des acides concentrés ou de la chaleur seule; réci-
proquement, pour obtenir les sels aquopentaminc, il suffit de traiter les
sels purpuréo par l'ammoniaque étendue et chaude. C'est ainsi qu'on
[irépare un oxalate roséo qui, en présence des acides convenables, don-
nera tous les dérivés de la série. Physiquement, les sels aquopentamine
sont des combinaisons rouge ponceau, dicbroîqucs, bien cristallisées,
beaucoup plus solubles dans l'eau que les sels purpuréo. Cependant, à
l'époque où ces deux séries furent découvertes par Fremy("*}, leur
distinction était assez délicate pour que Giblis, après les avoir scindées
«n ISàGC"), les ait à nouveau confondues en 1875 ('*').
Les meilleurs réactifs du groupe sont le pyrophospliate de soude (pré-
cipité rose pâle), le chlorure de platine eu liqueur légèrement sutfurique
Iprécipilé rouge cinabre), et le ferricyanure de potassium. Les isoméries
que Vortraann ("•) avait cru établir entre les sels roséo n'ont pu être
vérifiées ni par Jœrgensen, ni par Wcrner.
Chlorure [H'O.Co(AzîP)*]CP. — Le chlorure roséopeataminecobal-
fique peut se préparer en faisant digérer le chlorure purpuréo avec de
— (*"] SŒKmEX. Sludier orer Koliiltiduialatcr. Capenluguc, ISOO. — (^'j Sieke^se.i. Z.
•nnrft. Gbem. S.'369-1SQ4. — (^) Cir>t«»en. De connubiis aDinioniMivMdnlIicû. Berlin,
IH61. _ («Mj TeMEu,. C. n. e2-15lH8a6. — (•»") Smn e( Kkiler. Ber. Cbcm. GeselL
ovGoot^lc
332 COBALTAHINES.
l'ammoniaque étendue et chaude, mais il est plus commode de traiter
Toxalate aquopeutamtiie par l'acide chlorhydriquc, essorer et laver à
l'alcoolC"). C'est une poudre dichrolque rouge brique, devenant anhydre
à iûO° en se convertissant en chlorure purpuréo. Il se dissout dans
4,8 parties d'eau à 10° et retourne à l'état de chlorure purpuréo au sein
de sa dissolution froide ; Il est fort peu soluble dans l'acide chlorhydrique
concentré (1/1 000) ("•• ""■ '"■ "*' "'^' '"■ "'■ "') .
Le bromure et Yiodure cristallisent en octaèdres microscopiques
rouges ("*'"'•'"); le tulfile [H'O.Co(.\zIiY]'(S0')'-HH'0, se présente
eu feuillets jaune brun, difficilement solubles dans l'eau froide ("*-*'') et
forme un sel double sodique brun clair [[PO.Co(AzH')'|(SO'.Na)'(*"); le
ditkionate [II'O. Co(AilP)'] S'O' + 211*0 cristallise en tables rliomboidalcs
cramoisies, peu solubles dans l'eau (*"■ *"),
Le sulfate [H'0.Co(AzIF)T(S0')'-l-5ll'0 est quadratique et soluble
dans 94,6 parties d'eau à 17",2. Chauflë un peu au-dessous de 100", il
penl 3 molécules d'eau sans changer de eafactére chimique, puis une
quatrième en passant à l'état de sulfate puipuréo(™'''^"'). Il forme, par
addition d'acides, des sels mixtes anhydi'es et cristallisés, cliloro, bromo,
iodo, nitrosutfates, et un sulfate acide de formule extrêmement com-
pliquée (»"■ "').
Moins stable que le sulfate, le nitrale roséo [iI'O.Co(AzH')T(AiO')* se
convertit lentement ù froid, immédiatement à 1 00*, en nitrate purpuréo.
C'est un sel rouge, quadratique, soluble dans 10 parties d'eau à
Il faut également citerdeux phosphates, l'un basique [H'O.ColAzIP)^ ou.
PO'H+H'O, en prismes rouf^e sombre, insolubles dans l'eau, l'autre
neutre [H'0.Co(AzH')'j'(P0'lI)'-l-4H'0('"), un pyrophosphate neutre
[II'O.Co(AzlP)T(P'0')'4-121I'0 et son sel double sodique (""■•<"■ •"■•"!,
un pyrophosphate acide [H'O.Co(AzH')']P'0'H, complètement inso-
luble (*"], un carbonate incristallisable et fortement alcalin, formé par
réaction des nitrate et carbonate d'argent sur le chlorure purpuréo-
pentamine C"'"'^),
— Pour obtenir Voxalate, point de départ des principaux dérivés, on fait
digérer le chlorure purpuréopentamine avec de l'ammoniaque étendue,
au bain-marie, on précipite la liqueur filtrée par nu excès d'acide
oxalique froid, additionné d'oxalate d'ammoniaque. L'oxalate roséo est
puriiié de l'oxalate lutéo qu'il renferme par redissoliition dans l'ammo-
niaque froide et reprécipilation par l'acide oxalique("''*").
En saturant d'acide sulfureux une liqueur ammoniacale de chlorure
purpuréo, Geuther a obtenu un cobaltisuliite jaune brun, pulvérulent
[II'O.Co(AzH')'](SO')^Co-!-3ll'0; le caractère roséo de celle combi-
iiaison est incertain ('""').
Le cobalticyanure [H'O.Co(AzlP)']Co(CAz)' précipite on beaux cristaux
33-3374-1890. — (»") C.iRiioT. B. S«. Cl.. (Sj-ï-Wi-KW); C. R. 109-li7-IS89. —
ovGoo<^lc
SELS PENTAHLNECOBàLTIQUES. ii^
rouges, lorsqu'on traîle le chlonire roséo par le cnballicyanure de polas>
sium, en liqueur faiblement acide (**■ *").
Il existe divers chloroplatinates : l'un, rouge brun et dimorphe,
fH'0.Co(Az]P)')'(PtClV + 6H'0, l'autre, prismatique (|ll'O.Co
(Azir")']Cl.(PtCr)'-)-n*0, et je troisième, ronge krique |[ll'O.Co
(AilP)*]Cl'.PtCI*-f-2H'0, Les deux derniers sont dissociables par
l'eau ("*■"'■'"}. Deux bromoplatinates [II*O.Co{Az*H'|")Br.PtBr'-+-Il'0,
rouge sombre, hexagonal et [H'0.Co(AzH'}'|*.3PtBr* + 4H*0, qua-
dratique, précipitent par addition au chlorure roséo de bromoplalinate de
sodium et de bromure de platine ("*).
Sels pentamînecobaltiqaes proprement dits on purpnréopeDtaioi-
necobaltiqoeB [YCo (AzIP)"] V ou [YCoAzIP)'] X.
Les sels pentaminecobaltiques se partagent en autant de groupes dis-
tincts, qu'on y peut introduire de radicaux acides Y difTérents. La valence
du complexe étant modifiée par celle du i-adical Y (voy. page 216), il
en résulte pour ces combinaisons, au moins deux formules génériques
différentes.
Ce sont des corps crislallisés, rouge pourpre, sauf les sels nitropcnta-
niine [AzO*Co(AzlP)']X*, dont la couleur est jaune brun.
Sels cuLOROPE.'VTAXinECODALTiQnEs [CiCo(AzlP)']X*.
Chlorure [ClCo{Azll')']Cl'. — Ce cldorurc, découvert presque on mémo
temps par Claudel (•"*"), Gentil ("^) et Freniy (^( se rencontre presque
inévitablement dans la manipulation des cobaltarnines; il a reçu tour it
tour les noms de purpuréocoballique, ckloropurpuréocoballique, cnfm
chloropentaminecobaltique. Il s'obtient en sursaturant par l'acide clilor-
hydrique une solution ammoniacale de chlorures de cobalt et d'ammo-
nium exposée à l'air (voy. page 155). Le rendement est d'autant plus
élevé que la concentration des réactifs est plus grande et l'oxydation plus
prolongée ; il n'est d'ailleurs jamais total et c'est bien à tort que Terreit
a proposé d'uliliser ce corps au dosage du cobalt (*").
Un autre mode de préparation établi par Sœrcnscn consiste à ti'ansfor-
mer le chlorure tétraminecobaltique en chlorure roséopentamine par
l'ammoniaque et le chlorhydrate d'ammoniaque et le chlorure roséo en
chlorure purpuréo par addition d'acide chlorhydrique("*).
Le sel étant toujours souillé de chlorure d'hexamine, il faut, pour
l'obtenir pur, le redissoudre dans l'ammoniaque à 2 pour 100, filtrer,
puis ajouter du pyrophosphate de soude et un grand excès d'ammoniaque
concentrée. Le sel d'hexamine précipite peu à peu à l'état de pyrophos-
phate double, et, dans le liquide fdtré, le chlorure purpuivo est rùgénéni
par addition d'acide chlorhydriqne ('").
C'est un corps dichrolque, rouge violacé lorsqu'il est en poudre cris-
talline, presque noir quand ses cristaux sont plus volumineux. II est
orthorhombique. isomorphe avec le sulfate aquopentamine ("') et de
•'":\ViuER ctGauESER.Z. inorg. Cbcm. 10-103-1808. — [««) VallTMl^N. Bcr. Chcm.GcwlI.
ovGoot^lc
•ÎU COBALTAMLNES.
densité l.SOâ à âô". Lorsqu'on le chaufTe, il pord facilement de l'am-
moniac ; à 250*, il est converti en chlorure double de cobalt et d'ammo-
nium et passe enlîn à l'état de chloiiire simple, à température voisine
du rouge C**). L'hydrogène le ramène au rouge à l'état de cobalt métal-
lique et cette opération est le plus sûr moyen d'obtenir du métal pur. Il
est fort peu soluble dans l'eau (1 pour 250 à 12°) (*") et sa dissolution se
décompose à l'ébullittonavec perte d'ammoniaque et dépôt d'hydrate de ses-
quioxydc. Les liqueurs fortement chlorhydriques ou chargées de chlorhy-
drate d'ammoniaque ne le dissolvent pas du tout. L'ammoniaque étendue
le dissout mieux que l'eau pure; en réalité, elle Taltèrc et le fait passer
peu à peu à l'état de sel roséo plus soluble. Quant aux alcalis fiscs, ils le
décomposent de la même manière que Tenu, mais plus rapidement. Le
nitrate d'argent précipite à froid les deux tiers du chlore, à chaud la
totalité ('"). L'hydrogène sulfuré, le sulfhydratc d'ammoniaque, l'acide
sulfureux, le linc en liqueur acide ("*) le décomposent à froid ou à chaud.
Enfin, ce sel en dissolution forme un grand nombre de combinaisons,
doubles avec les chlorures métalHques lourds, antimoine, bismuth, élain,
mercure, platine ("* '" '■ ""■ "'■ ""■ ").
Lefrromure[ClCo(AzIP)1Br' et Viodure [CICo{.Uff)']l' ne direrent
du chlorure que par une solubilité plus grande. Ce dernier s'unit à l'iode
en solution iodhydrique pour donner un periodure en longues aiguilles
brunes, instables {"•■ •"■■"»).
Le sulfate [C)Co(AzIl>)'] (SO") + 211*0 s'obtient en traitant le chlorure
purpurco sec par une quantité mesurée d'acide sulfurique concentre,
puis en reerislal lisant dans l'eau chaude. Cristaux rouge pourpre, efHo-
resccnts, peu solubles à froid (1 pour 105 à \T){^), se transformant
rapidement en sulfate aquopentamine au sein di! leur dissolution ('").
Par cristallisation à chaud de la liqueur saturée, c'est le sulfate anbydre
qui se dépose en octaèdres pourpres, plus lentement solubles que le sel
hydraté. L'hydrogène sulfuré sec convertit ce sel en sulfure au-dessus
de 80" (•").
Le nitrate d'argent ne précipite qu'à chaud le chlore de ces deux sul-
fates. — Si, dans la préparation du sulfate, on emploie un excès d'acide
sulfurique, il se forme un sulfate acide que l'eau chaude ramène à l'état
de sulfate neutre hydraté ou anhydre, suivant l'excès du liquide ("•).
Le nitrate [CICo(AzlP)'](AzCP)* est précipité, par addition d'acide
nitrique à la solution du sulfate neutre, en octaèdres microscopiques
rouge pourpre, brusqucjuent décomposés à 110", très peu solubles dans
l'eau froide et décomposés par l'eau bouillante (""■ "*).
V£ carbonate [ClCofAill')']CO' se dépose en feuillets pourpres, très
altérables, lorsqu'on ajoute de l'alcool aux eaux uièrcs du traitement, par
le carbonate d'argent, du ddonire purpuréo. Il se dissout dans l'eau avei;
réaction alcaline et conversion en carbonate roséocobaltique(''').
a3-2M9-lSS9. — («•«) JoncEvuM. J. ptk\. Cbem. (3)-34-ll J-ISW. — [*"] Jiugexui. Z.
ovGoo<^lc
SELS BROHOIÏMjUU.'IECOBALTlQlFiS. 235
Citons encore un sulfite, un hypo$ulfite(*"), un dithîonate (*°*), des
pyrophosphatesf'^'*''"'}, un niolybdale, précipité rose conseillé par
Cumotcomme réactif sensible du coball(*"), un phosphoinolybdateC"),
tics chromâtes, un Quosilicate [ClCo(AzlP)'']F'SiF' en feuillets di-
rhroTques brillants et orthorhonibiques. Ce dernier sel, insoluble et très
«■iractérislique de la série chloropentamine, l'est élément de l'acide
nuosiliciquc:jl a permis à Jœrgensen de retrouver 1 mgr. de silice dans
I gr. d'acide fluorliydrique('").
Enfin, le chloropiatinale (CICo|Azll^)'^CIMtCI' permet de distinguer
les sels purpuréo des sels roséo; il se présente en aiguilles microsco-
piques d'un rouge brun, presque insolubles dans l'eau froide ('").
Sels bromopehtamiicecobaltiqoes [ltrCo(AzH*)'J\'.
Bromure [BrCo(Azll')']Br*. — En transposant le chlore par le brome
dans la préparation du chlorure purpuréocobaltiqiie, on obtient ce sel en
DCtaèdres pourpres dichroiques, microscopiques, de densité 2,483 à
WtS. II se forme encore mieux par réaction de l'acide bromhydrique
sur l'oialate aquopentamine("').
Moins soluble encore que le chlorure purpuréo, il se dissout dans
500 parties d'eau à 16° ("**), et forme les mêmes dérivés que ce derniir
sel. Ses meilleurs réactifs sont l'acide nitrique étendu et le chlorure de
platine (•").
Sew solfitopehtaxinbgobaltiques [SO* . Co(AzH')'] X,
Ce groupe, dont l'histoire est très incomplète, comprend un chlorure
lS(fCo(AzH')'JCI, en beaux cristaux bruns, solubles dans l'eau avec
décomposition presque immédiate, un bromure analogue, un suliitc
|S()^Co(AzlP)'j'.SCF-t-2II*0 en cristaux tabulaires bruns assez solubles.
Ce sulfite se forme par addition de bisulfite de sodium à une liqueur
ammoniacale et oxydée de chlorure de cobalt; il dégage de l'acide sul-
fureux sons l'action des acides et se convertit en clùurure chloropenta-
mine par l'acide chlorhydrique concentré ("*|.
Sel» sulfatoprntahibecobaltiques [SO'.Oo(AzH*)'|\.
Le sulfate acide |SO*.Co(AzIFnSO'II + 211*0 est la nialicre pre-
mière de tout le groupe. ]l s'obtient par réaction profonde de l'acide
suifurique en excès el ii 100" sur le chlorure purpuréo; après dilution et
concentration alternatives, on obtient des tables rectangulaires brilbnteâ,
rouge violacé, i>eu solubles dans l'eau ('•'■"^'"(.
Le sulfate neutre [SO'Co(AzlP)']'SO'-|-ll'0 résulte delà pn>cipitation
par l'alcool de la solution aqueuse du sel acide; il se présente en aiguilles
plates, rouge dichroïque, facilement solubles. Le bromure, le nitrate, le
carbonate précipitent par double échange entre le sulfate acide et les
st>)s ammoniacaux correspondants.
Tous ces corps, dissociés au sein de leur dis.solution aqueuse, avec
transformation probable en sels roséo ("'), se caractérisent au mieux
■norg. Chcm. 11-418-1895. — ["*] Wërxek. Z. taorg. Chem. 32-120-1900. — (Mj HiscEni.
nins MO^uu. — IV. 15
ovGoot^lc
SSri COBALTAHINES.
par le dîthioiiate de sodium et le chlorure de platine. Le premier réactif
donne après 24 heures des tables dichroTques, longues de plusieurs
centimètres et le second, de beaux groupes cristallins, d'un rouge
éclatant |*"|.
SeI^ HITitOrEHTAMINECOBlL'nQOES OU XAHTHO ET IBOXA^fTHOCOBALTlODES
(A80'.Co{Azll*|'lX'.
Lorsqu'on traite par l'anhydride azoteux les solutions ammoniacales des
sels de cobalt ou les liqueurs neutres des sels purpuréo cl roséo, la
liqueur devient brune et dépose après refroidissement les combinaisons
de ce groupe en cristaux d'un jaune brun. Jœrgensen les divise en deux
classes isomériques, les sels xantho ou nitropenlaminccobaltiques el les
sels isoxantho ou nitritopentaminecobaltiques i'"*").
Série xanlho. — Chlorure [AïO'.Co(AzlP)'|Cr. — Pour préparer ce
sel, on peu! partir du chlorure isoxantho qui se convertit en chlorure
xantho par simple dissolution, puis précipitation au moyen de l'acide
chlorhydrique, ou bien traiter le chlorure chloropentamine par l'ammo-
niaque étendue, au bain-inarie, ajouter de l'azolïtc de sodium, de l'acide
chlorhydrique e( enfm de l'alcool. Le sel se dépose eu gros cristaux jaune
brun, assez pt^u solubles dans l'eau (1/40 à 14°). Il précipite un IK-s
grand nombre de sels alcalins, formant ainsi un iodure, un sulfate, un
nitrate, un fluosilicate, un coballinilrite, un chloroplatinate, etc., gêné-
niement jaunes ou orangés. Ses réactifs les plus nets sont l'acide nitrique.
le chloroplatinite et le ferrocyanure de potassium (»"~"^»<^*i«-"ï-«'»-"»|.
Série isoxantho. — Chlorure [AzO'.Co(A7.H')*|CI'. — La préparation
de ce corps à partir du chlorure chloropentamine ne dînêre de celle du
chlorure xantho que par les quantités de réactifs employées et la tem-
pérature de la réaction. L'aspect, la couleur et la solubilité des dcui
chlorures sont notablement différents.
Le chlorure isoxantho est jaune roiigeàtre, cristallin, mais pulvérulent.
Il ne se dissout que dans 400 parties d'eau et retounie à l'élat de chlo-
rure xantho, soit au contact de l'eau, soit à sec et spontancmenl, aprc's
quelques semaines. Avec le chloroplatinite de potassium, il donne un
précipité rouge écarlate, diOërenI du précipité jaune orangé, obtenu uvih-
le chlorure xantho ("^- "").
Sels KmATOPEMiiaNBcoBALTiQUEs |AzU'.Co(.VzlP)'| V.
Cette série de sels rouges a pour réactifs spéciaux l'acide chlorhy-
drique qui les convertit en chlorure chloropentamine el le dilliionate de
sodium qui pn>cipite dans leur solution neutre des aiguilles rouges
soyeuses, de forme caractéristique |*°').
Chlorure |Az(VCo{AzH*)*]CI'. — Corps rouge, liuenieni cristallisé,
précipité par addition d'acide chlorhydrique glacé au nitrate de la niéuic
série; plus soluble que le nitrate ["•'■*").
Le bromure vst complètement analogue au chlorun': le sulfalc, crislal-
I.ÏDOIS. Ch.m. »4-l»)(-l',IO0.— ;"' Si™. Bor. Uicm. Clw». 36-l*.-)7-l903. — <« Vum
ovGoo<^lc
SELS <:A[tD0NATOPË.NTAM[FIBCOBAI,TlQIIES. 337
lise avec une inott'ciile <]'c»u, est, ainsi que le dithionate, difficilement
soluble dans l'eau fi-oid<^
NUrale (AzO*Co(Azll*)']{AzO')*. — Découvert par FreniyC*), puis
retrouvé par Gibbs et GenlK C"), le nitrate nitratopentamine s'obtient en
oijdant le nitrate de cobalt par l'iode en présence d'ammoniaque. On
sépare l'iodonitrate lutéocobaltique qui s'est formé en même temps et
dans le liquide filtré, additiomié d'acide nitrique et chaufTé au bain-
marie, le nitrate nitrato se dépose à son tourp'). 11 s'obtient mieux
encore en chauRant le nitrate aquopentamine, à 100°, pendant quelques
heures (*"). Il cristallise en octaèdres tétrogonaux, rouge intense et diclu-oj-
ques. La chaleur le décompose avec explosion. Il se dissout difficilement
dans l'eau froide (1/27.3 à 16") et se détruit au contact de l'eau bouillante.
L'ammoniaque étendue le dissout en le convertissant en nitrate d'aquo-
pentamineC").
Il existe encore un oxalate, des chromâtes, un cobaltinitrite [AzO*.
Co(AzEr)']'[Co(AzO')'l* + 2H*0("*}, précipité rouge cristallin, formé
par mélange du nitrate nitrato avec le cobaltinitrite de sodium, un
chloroplatînate, etc.
Sgi.S CABBOXÀTOPBNTUHNEGOBALTtODSS |C0*.Co(A2lF)''] X.
Ces combinaisons, brunes ou violet rouge et solubles dons l'eau, ren-
ferment une molécule d'acide carbonique dissimulé, non précipitable
)ar le chlorure de calcium ammoniacal, mais déplacé par les acides éten-
dus. Elles ont été récemment découvertes par Wemer et Gosslinfirs (**•■).
Le bromure [C0*.Co(Aï1F)'J .Br-|-H'0, en gros cristaux rouges qua-
dratiques, et l'iodure [CO'.Co(AzlF)']I +H'0, en tables rouges irrégu-
lières, dérivent du nitrate par addition de bromure ou d'iodure de potas-
sium et d'alcool.
Le nitrate [CO'Co(AzIf )'] AzO* -h H'O se dépose en cristaux d'un rouge
brun lorsqu'on traite le nitrate de cobalt par l'ammoniaque et le carbo-
nate d'ammoniaque à l'air. Il est recristallisahle dans l'eau chaude et
donne, avec les sels alcalins complexes (ferrocyanures, chloromercurate»,
chloroplatinates), des précipités amorphes jaunes ou bruns.
SCLS OXALATOPEflTAIUNECOBAI.TigDES [C'0*.Co(AlH')*] X.
Les sels oxalatopcntaminecobaltiques, très analogues aux sels sulfa-
topurpuréo, ne sont pas précipités par le chlorure de calcium. Leur
réactif de choix est le chlorure de platine qui les amène à l'état d'ai-
touilles microscopiques cliamois, complètement insolubles ("').
Ils forment un chlorure acide [C'0'.Co(Azff)*]CI.IlCI et un bromure
acide précipités en prismes microscopiques écarlates, lorsqu'on traite
foxalate aquopentamine par un mélange d'acide oxalique et d'acide
chlorhydrique ou bi-omhydrîque. Le bromure normal [C*0'.Co(Azir)'j
Br+1,5H'0 précipite en neutralisant le bromure acide par l'ammo-
niaque alcoolique ; l'iodure acide et l'iodure normal correspondent aux
bromures,
■m. lautbh. 404-1885. — '<>*! Rii»:i.9Bek<:. An. Pli. Cliem. Pog^. 08-306-1843. — (M'|Bor-
ovGoot^lc
338 COBALTAMINES.
On prépare le sulfate acide (C'0'.Co(AiIP)']SO'H-f-H'0 en dissol-
vant l'osalate aquopentamînc dans une solution d'acide oxalique au bain-
marie, puis ajoutant de l'acide sulfurique et de l'alcool. C'est un précipité
jaune rosé, soluble dans 100 parties d'eau. Sa dissolution froide, en pré-
sence de l'ammoniaque alcoolique, donne le sulfate normal [€'0*60
(AzH')')*S0' + 3H'0.
Pour obtenir l'oxalate acide [C'0'.Co{AzlF)']'.C'0'.4C*0'H', point de
dépari de toute la série, on fait digérer l'osalate aquo|>entamine avec de
l'eau et de l'acide oxalique au bain-marie. Le sel se dépose par refroi-
dissement en tables hexagonales rouges. Ses eaux mères, neutralisées
par l'ammoniaque, abandonnent l'oxalate neutre [C*0'.Co(AzIIV)'C'O*,
en octaèdres microscopiques rougea("^""'"').
Sels s[ilfoctanoi>ekta)iifiecobaltiqdi;s [CAzS.Co(AzH')']\*.
Ces sels, rouges ou orangés, résultent de l'action du sulfocyanure de
potassium sur les sels aquopenlamine. En pratique, on prépare d'abord
le sulfate pour le convertir ensuite en chlorure, bromure, iodureC"),
nitrate, sulfocyanure ou nitrite par addition des acides ou des sels alca-
lins correspondants (*").
Le sulfate [CAzS.Co(AzlP)']S0'-(-2H'0 s'olUienl en traitant le
sulfate aquopenlamine par le sulfocyanure de potassium et l'acide acé-
tique, dans des conditions déterminées de température, de concentra-
tion et d'acidité. Il se présente en feuillets orangés, difficilement
sulubles dans l'eau froide et beaucoup mieux dans l'eau chaude. Lu
chlore le convertit en chlorosulfate hexiiminecobaltiquc.
Tous les autres sels sont anhydres (•"-•").
SELS DE COBALTTETRAMINES
Les sels de tétramines comme ceux de p^'ntamincs se divisent rn
deux catégories : l'une, résultant du remplacement de Famnioniac pur
une ou deux molécules d'eau, ((ll'0)'Co(AzIPt']X*; l'autre, formée par
substitution de un ou deux radicaux acides [V*Co(AzlP)'| \. Mais alors
que le passage direct des hexa aux pentamines est purement théoriqu4>,
la dégradation des penla aux tétramines est un fait exiiérimental.
Ainsi, les sels de pentanùne cliautTés longtemps avec le carbo-
nate d'ammoniaque se transforment en sels de carbonatotétramine :
|ll'O.Co(AzH=nX'-l-CœiIAzll'=[CO'Co{AzlP)*]X-F2AzlI'X-t-HH>.
Ceux-ci, traités par les acides étendus froids, donnent des sels diaquu-
tétramine :
[CO'Go (AzlP)')X H- 2X11 + 2H"0 = l{H'0)'Co{AzlP)'] X^ -i- CO' -+■ l\M.
Si l'acide est concentré, il se fixera sur la molécule en donnant, suivant
les cas, des sels chloroaquotélramine [ClH'OCo(AzlP)'|X' ou dichloro-
télramine [CI'.Co(AzlP)']X ou dinitrotétramiiie [(AzO*)'Co(Aiir)')X (*"■
■•ss et ReisMH. Z. «norg. Chcm. l«-377-1898. — (««) Jœhgenses. J. [irikt. Chcm. (3j.30-
ovGoo<^lc
I
SELS DIAOUOTÉTRAMINECOBALTIQCES. ^9
Tous les sels téti-aminecolbatiques se dissolvent dans l'acide sulfurîque
concentré froid, après un contact de 24 heures, et, par l'addition d'acide
chlorhydrique concentré, la liqueur dépose peu à peu du sulfate acide
prasèocobaJtique.
A. — Sels DUQUOTËTRAHUCECDBALTIQUES OD TÉTRAmNeROSËOCOBALTIQIlBS
[(\VO)'ColAzlPY]V.
En substituant, dans les sels aquopentamine [H'O.Co(AzIP)']X', une
molécule d'eau à une molécule d'ammoniac, on obtient des sels dia-
quotétramine qui sont aux sels aquopentamine ce que ceux-ci sont aux
sels hexaminecobattiques [Co(AzlP)'|X% c'est-à-dire qu'il existe enti-e eux
une grande analogie de propriétés physiques et cristallographiques.
Les sulfates des trois séries donnent des sulfatochloroplatinates, des
sulfatobromaurates, des cobalti cyanures isomorphes. Par contre, les sels
tétramineroséo ne donnent pas de pyrophosptiate double sodique en pail-
lettes hexagonales, comme font les sels roséopentamine et hexamine,
mais un pyrophosphate normal. On obtient les sels tétramineroséo en
traitant par lesacides étendus, puis concentrés, les sels carbonatotétramine
|H'O.C(F.Co(AzH^)']\ (Jœrgensen) ("*).
Chlorure [(H'0'.Co(AzH')']Cl'. — Le chlorure diaquotétraminc dis-
sous dans l'eau, puis additionné d'acide chlorhydrique, précipite du
chlorure chlorodiaquotétramine, sel roug; facilement sotuble dans l'eau
et reprécipitable par l'acide chlorhydrique concentré ("*).
Le bromure est tout à fait analogue.
Sulfate neutre [H'0)*Co{AzlI')*l'(S0*)'-+-3li'0. — Le sulfate s'ob-
tient en faisant réagir l'acide sulfurique sur le sulfate carbonatotétra-
mine, mais on doit précipiter par l'alcool pour isoler le sel en petits
prismes quadratiques rouge clair, perdant trois molécules d'eau sur
l'acide sulfurique, assez solubles dans l'eau, reprécipités par l'acide chlor-
hydrique à l'état de chlorure dichlorotétramine (•"~^j. Le chlorure
de platine convertit ce corps en un sel hexagonal, rouge brun insoluble
UH'0)'Co{AzlP)*]'(SO*}'.PtCl'('")-
Sulfate basique [H'0]'Co(AïH'1']011.S0'. ~ Le sel précédent dissous
dans un excès d'ammoniaque, puis additionné d'alcool, dépose des petits
cristaux orthorhombiques et tabulaires de sulfate basique. Ce corps
se dissout lentement dans l'eau avec colomtion rouge et faible réaction
alcaline, puis se transforme en sulfate télramine diaquodiaminecobal-
tique (voy. page 244) qui se dépose peu à peu en tablettes hexagonales
d'un brun noir ("•),
B. — Sels CHLOROAQUOTÉTR&HIHECOBALTIQUES ou PDHPintÉOTÊTHAinNECOBiL-
TiQUES |ClH'O.Co(AzH')*]X'.
CA/orwre[CIH'OCo(Azff)']Cl'. — Vorlmann. le premier, a isolé le
chlorure chloroaquotétramine en dissolvant le carbonate carbunatotétra*
mine dans l'acide chlorhydrique. Il est préférable d'oxyder à l'air une
30-18»!. — («") JiiHiissiES. Z. uiorg. Cbem. 3-279-1892. — [™j VoRimm. Ber, Chem.
ovGoot^lc
S30 COBALTAHOiES.
solution concentrée de chlorure de cobalt dans l'ammoniaque et le
cfliiponate d'ammoniaque, d'évaporer en ajoutant du caikonate d'am-
moniaque solide, puis de chauQer avec de l'acide chlorhydrique moyen-
nement concentré jusqu'à séparation de cristaux. Il se dépose un
mélange de chlorures chloroaquotétramine, dichlorotétramine et chlo-
ropentamine ; on les dissout dans un excès d'acide sulfurique étendu
et l'on précipite par le sulfate d'ammoniaque : le chlorosulfate est enfin
transformé en chlorure par de l'acide chlorhydric]ue étendu de son volume
d'eau (*"■'*'"*").
Cristaux pourpres, solubles dans l'eau avec coloration violette et trans-
formation assez rapide en chlorure diaquolétramine, reprécipités [H^sque
intégralement par l'acide chlorhydrique, formant un chlomplatinate en
aiguilles brunes soyeuses [Cl. H'O.Co(AiH'l'| CI'. PtCI*. ('"■•").
Le bromure [CIH'O.Co(AiH')'| Br' précipite en cristitux bleu violet,
plus soIublcs que le chlorure, lorsqu'on ajoute de l'acide broinhydrique à
la solution glacée de ce dernier sel (•^').
Le sulfate [CIH'O.Co (Aziri'jSO* crisUllisc en tables orthoriiom-
biques violettes par addition de sulfate d'ammoniaque au chlorure du
même groupe (*"); le nitrate [CIH'O.Co(AzH')'|(AiO')' violet se
forme dans des conditions analogues ('i'"'), ChaulTé longtemps à 100* il
subit une transformation partielle en chlorure nilratopentaminecobal-
tique. '
Sels suLFiroAQUOTcrnAHiKECOB^LTtoDEs [SO'.ll'O.Co(AzlI']*|\,
Le chlorure carbnnatotétramine, mis en digestion avec le sulfited'am-
monium ammoniacal, se transforme en sulfite sulfitoaquo, jaune brun, cris-
tallisé, difficilement soluble dans l'eau |SOM{*0.Co(AzHY]SO*AzII'
-f- 2H'0, Ce dernier corps, traité par le cyanure de potassium, est con-
verti en cyanure jaune [sœ.Il'O.CotAzIlVjCAz-l-IPO.et par le sulfo-
cyanure d'ammonium en sulfocyanuresulfltoaquo, Jaune bronzé [SO'.H'O.
Co(AzlP)'lCA2S+irO("*' "'),
Sels MTROAQuoTËTRAiiiiNECOBALTiguES [AzO*.Co(AzH^)' J X'.
CA/or«iv[AzOMI'O.Co(AzlP)'|CI'.. — Une solution acétique de
chlorure chloronitrotétramine [CI.AzO'.Co(Az]r)']CI, abandonnée à
elle-même, dépose des tables rouges orthorhombiques de chlomre nitro-
aquo, soluble dans 62 parliesd'eau froide, ramené par l'acide chlorhydrique
au chlorure initial. Traité par l'ammoniaque étendue, ce sel donne un
chlorure basique [AzU* . H'O. Co(AzIP)'] Cl OU, rouge cinnbre, assez soluble
dans l'eau avec réaction alcaline ("*), se transformant sans dînîcultéen
bromure, en .nitrate, sulfate, oxalatc, chloroplatinite, lorsqu'il est mis en
présence des sels alcalins correspondants ('"■ *"■ "*) ,
Sels ^T^lÀTOAQUOTCTRAHI^EC()BALTIgUB^ [Az 0' . H'O . Cû( Az H')'| X'.
A ce type appartient jieut-êtrele nitrate [AzO*. 11*0. Co(AzII*)'](AzO^',
découvert par Vortmann, dans te {produit de la saturation par l'acide
Getell. 10-1*56-18-7. — ;«') Voiit«™. Bct. ^Oicro. GcsclL 15-180I-1K8Î. — {*») I<d-
ovGoo<^lc
SKLS IIICIILOKOTËTRAHINRCOBALTIQCES. 351
nitrique du carbonate de cobalt dissous dnns le carbonate d'ammonium et
iixi'dé à l'air. C'est un se) soluble dans l'eau, cristallisé en prismes rouge
siiiiibre, contenant parfois trois molécules d'oauC*"'),
SsLs DicHLnnoTÉTRitH(:<Erx)BAi.rigttES oD rnASÉocoDALTiQUEs |CI*Co ( AziP)*] X.
Les sels do ce groupe possèdent une coloration verte caractéristique.
I,pnr solution aqueuse est instable même à fn)id ; elle éprouve un chan-
;,'fnient de couleur et un accroissement de conductibilité correspondant à
une transformât ion chimique du corps en solution.
Chlorure {CPCo(AzH*)'|CI.— La solution ammoniacale de chlorure de
cubait oxydôe a l'air, puis saturée d'acide chlorhydrique en refroidis
sant, et additionnée de chlorhydrate d'ammoniaque, précipite, un
iirélange de chlonirc purpuréopentaminc et de chlorure prascotctramine.
Après redissntulion dans l'acide sulfurique et reprécipitation par l'acide
l'hlorhrdrique concentré, on obtient un précipite cristallin vert de sulfate
|)Riséo acide qui, lavé à l'acide chlorhydrique étendu, se convertit en
ihlorurc praséo ("•■ '^' "•■ *") .
Cristaux brillants, verts, faiblement dichrolques, solubles dans ^l'eau,
ln>s peu solubles dans l'acide chlorhydrique étendu, davantage dans
l'aride chlorhydrique concentré chaud, d'où ils recristallisenl en beaux
prismes par refroidissement. Ce sel a été obtenu tantôt anhydre (*^),
tanb'il combiné à 0, ;){*") ou 1 H*0{'"). Sa dissolution aqueuse est
instable, même à froid; clic passe du vert au violet par formation de chlo-
rure chlornaquotélraminc. Avec l'ammoniaque, on retourne au chlorure
purpuréopentamine {""■""■"').
Sulfale acide |CI'Co(AzIF)']SO'H. — Une solution de chlorure chlo-
roaquolétramine dans l'acide sulfurique concentré précipite sous l'action
(le l'acide chlorhydrique de longues aiguilles cristallines vertes, très
raciicment solubles dans l'eau, mais non dans les acides. La dissolution
verte de ce bisulfate passe rapidement au bleu, puis au violet et enfin au
muge.
Par dé|)lacement à l'aide des acides ou des sels alcalins convenables,
ou obtient sans difficulté le bromure, l'iodure, le fluorure, le ditlnonate,
le nitrile, le nitrate, le chloroplatinate, tous sels verts et cristallisés,
moins solubles que le sulfate (*"■ "'■ "*|,
SELBDL'«rniOTÉTRAHINICCOBAI.TIQCESOIiCROCÉOETFLAVOCOBAL'nQCES[(AzO*)'Co
(AzH')']X.
Les composés de ce groupe se distinguent en deux séries isomcriques:
les sels crocéo connus depuis Gibbsj"') et les sels flavocobal tiques,
ilécoiiverts par Jœrgensenl*'*'"-""). Ces derniers ne doivent pas être
confondus avec ceux que (ïibbs avait <)ésignés sous le même nom et qui
n'ont pas d'existence réelle.
La distinction entre les deux séries repose sur des diiTérences de solu-
liilités et de réactions. Les sels crocéo sont beaucoup moins solubles que
"«ti.J. ynit. Clicm. ,a;-*2-ÏH-l8WI.— («i; JcEiitEME». T.. .norg, Cli.'ui. 7-Î81W8M. —
IB. corAux.t
ovGoot^lc
933 COBALTAXINES.
les sels flavo. Les sels flavo sont directement précipités par l'oxalate
d'ammoniaque ; les sels crocéo ne le sont pas. Avec le sulfate d'ammonium,
ils donnent des sulfates cristallisés, pour les uns, en petits prismes, pour
les autres, en tables quadratiques. L'iode, on solution dans l'iodure de
potassium, précipite un periodure noir terne pour les premiers, rouge
cinabre pour les seconds. L'acide clilorhydrique concentré déplace tout
l'acide nitreux des sels Oavo et les convertit en chlorure chloroaquotétfa-
mine; il transforme les sels crocéo en chlorure chloronitrotétraminef).
ChaulTés avec de l'ammoniaque et du chlorure d'ammonium, les
sels flavo passent à l'état de sels xanthopentamine [AzO'.Co(AzH^)']X*,
qui, sous l'action de l'acide uitreux, reviennent à la série crocéocobaU
tique ("").
Série crocéo. Chlorure [AzO')'Co(AeIP)']CI. — On dissout dans
l'ammoniaque du chlorure d'ammonium et de l'azotite de sodium, puis
on ajoute une solution aqueuse de chlorure de cobalt et l'on oxyde par
un courant d'air : il se forme un précipité orangé, qui est un mélange du
nitrate et de chlorure crocéo. On le purifie par dissolution dans l'eau
chaude légèrement acétique et par précipitation au moyen du chlorure
d'ammonium solide ('"' *").
Le chlorure crocéo se forme encore avec du clUorure flavo dans l'action
de l'azotite de sodium et de l'acide acétique sur le chlorure praséo (""■ *" ) .
C'est un sel jaune brun, soluble dans 100 parties d'eau froide, for-
mant, avec les sels alcalins, un grand nombre de combinaisons insolubles,
jaunes et cristallines (•"■*"■•"). C'est ainsi qu'on peut obtenir un bro-
mure, un periodure [(AzO')'Co(Azll')')P, rouge cinabre, un sulfate
[(AïO')'Co(AzH=)']S0' soluble dans 1200 parties d'eau à ib", un nitrate
[(Az0*)'Co(AzlP)']AzO*, soluble dans 540 parties d'eau, à )4", un chn>-
mate, un cobaltinitrite, un chloraurate et un chl<u'oplalinate|"''"''*"' "").
Série flavo. — Le chlorure jaune orthorhombique, très soluble, le sul-
fate, jaune brun, peu soluble dans l'eau froide, résultent de l'action du
chlorure et du sulfate d'ammonium sur le nitrate flavocobaltique ; leui-s
formules sont exactement colles des composés crocéo correspondants (*"-
Pour obtenir le nitrate l(AzO*)*Co{AzlP)']AzO', on dissout dans l'acide,
nitrique étendu et froid le sulfate carbonatotctramîiie, puis on ajoute de
l'azotite de sodium et enfm un excès d'acide nitrique. Il précipite un
magma d'aiguilles jaune sale, mélange de nitrates flavocobaltiques neutrt-
et acide. Un simple lavage à l'alcool suffit pour ramener le nitrate acide à
l'état de nitrate neutre. Finalement, on obtient des prismes jaune brun,
solubles dans 55 parties d'eau froide, donc dix fois plus solubles que l'isn-
mère crocéo ('"■*"••"), Ce nitrate forme, avec le nitrate de potassium, un
sel double jaune brun brillant [AzO')'Co(AzH')'J AzO^-AzO^Kl"').
SblS CHLOnO^'ITROTÊTHAHmECOBALTIQUES [Cl AzU'.Co(A£lPj*]X.
e»*) JtEn6i;.\MN. Z. snoi^. Cliom. l*4ie-1BU7,— («"j Jœhcesse!i. J. prtkt. Chrm. {2;-3B-l j-
DiqmzecbvG00<^lc
SELS aRBOKATOTÉTRAMISECOBALTIQUES. 253
En traitant par l'acide chlorhydrique concentré le mélange brut de
nitrate et de chlorure crocco formé dans la première partie de la prépa-
ration de ce dernier sel, on obtient, après lavage à l'alcool, des aiguilles
d"im rouge brun de cblorure chloronilrotétramine. La solution de ce corps
i-st extrêmement instable et vire promptement du brun au rouge en pas-
sant au chlorure nitroaquotéiramtne {°"' '").
SfXit CARBONATOTÊTR&HLMCOBALTIQtlES [CO^.Co{AzH^)*] X.
Les combinaisons de ce groupe, décrites par Vortmann ("«■"«•«'|j
sous le nom d'octaminepurpuréocobaltiqiies, puis rétablies par Jœr-
{lensenl**') dans la classe des tétramines, font exception à la notation
de Werner. Leur acide carbonique n'est pas précipitabic par le chlorure
de calciiuu ammoniacal, mois les acides minéraux le déplacent, en don-
nant, suivant leur concentration, des sels aquo ou purpuréotétramines.
Les réactifs propres à ce (groupe sont le ditliionale de sodium (tablettes
rhomboJdales cramoisies), te chloroplatinite de potassium (feuillets cra-
moisis brillants] et le chloroplatinate de sodium (précipité cristallin cha-
II existe un fluorure carbonatotctramine [C0'Co(AzIF)']F-j-3H'0,
dont la description est incomplète (*").
Le chlorure carbonatotétramine [CO* . Co (AzIP)'] Cl cristallise en
tables orthorhombiques rouges, solubles dans l'eau. 11 s'obtient en faisant
digérer l'iodure avec de l'eau et du chlorure d'argent et précipitant le
liquide pir l'alcuol ("*■ *"). Le bromure et l'iodui-e, d'aspect semblable,
mais beaucoup moins solubles, précipitent par addition de bromure ou
d'iodure d'ammonium au nitrate carbonato.
Le sulfale [CO'.Co(Azff)'J'S0'.3H*0 se forme en oxydant à l'air une
solution de sulfate de cobalt dans l'ammoniaque et le carbonate d'ammo-
niaque. La liqueur, concentrée à deux reprises en présence du carbonate
d'ammoniaque, puis filtrée, abandonne, par refroidissement, de gros
prismes quadratiques grenat, moins solubles que le nitrate.
Le nitrate [CO^Go{A^H')']AzO'+ 0,511'û se prépare suivant le même
procédé. Il cristallise en tables cramoisies, orthorhombiques, solubles
dans 15 parties d'eau froide.
Le carbonate [CO'.Co(A^lP)']'C0^31^0 résulte de la double décom-
position entre l'iodure carbonato et le carbonate d'argent délayes dans
l'eau. Eji précipitant les eaux par l'alcool, le carbonate se dépose en
feuillets microscopiques rouges, très facilement solubles dans l'eau avec
réaction alcaline. Ce sel, décom[iosable à 100", abandonne au chloruru de
calcium ammoniacal le tiers de son acide carbonique à froid et le tout à
l'ébullition. Sa dissolution, saturée d'acide carlKinique, puis additionnée
<ralcooi,donne un carbonate acide [CO'.Co(Azir)']C0'n{'").
Sels axAMTOitn(Aiii?iECOBAi.TiQiiEs [C'0'.Co(Az[P)*]X.
Les sels oxalatotétramine, irréductibles comme les précédents au sys-
tème de Werner, précipitent avec l'acide chlorbydrique un chlorure
«89. ~ '•"} JaREEMEt. J. praki. Uicin. {î;-tl-(.ïï-18nO. — ("'1 Wer^eh. Z. Bniny. Cliem.
ovGoot^lc
254 COBALTAWSES.
rouge hexagonal, avec le chlorure de platine, un set chamois volumineux.
Le chlorure [C'0',Co(.VzH't']Cl s'obtient en faisant di{((Ter au bain-
marie le chinrure chloroaquotétramine avec l'acide oxalique. Il se dépose
par refroidissement en tables rouges orthovhombiqufit, solubles dans
i40 parties d'eau froide. Ce corps abandonne tout son chlore au nitrate
d'argent et pas du tout d'acide oxalique à l'acétate de calcium acétique.
Dissous dans l'acide sulfurique fruid, puis additionné d'acide cfalorhy-
drique concentré, il se convertit en chlorure dichlorotétramîne. Il donne
aisément un bromure et un sulfate bihydraté, rouges, un oxalatc violacé,
un chlorop latinité pourpre et un cbloroplatinate chamois, tous cristal-
lisés (*").
Sels sULFrroiïTRAMiKecoBiaTiQCEs |SO'.Co(AzlP)'jS(PM.
Ce groupe, qui s'éloigne des précédents par l'incorporation à la molé-
cule d'un atome métallique M, s'en distingue aussi par un «léfaut d'h»-
mogénéité. On y trouve, en cfTet, diverses combinaisons ammoniacales
dont les formules rationnelles ne sont pas déterminées.
En général, les sels suiritotétramine sont des corps jaunes, peu stables,
même à sec, n'abandonnant pas immédiatement leur acide sulfureux aux
acides minéraux, mais décomposés ensuite avec réduction (tartielle.
Lorsque l'on traite par ie bisulfite de soude une solution de chlorure de
cobalt oxydée en présence de carbonate d'ammonium, on obtient un sel
d'ammonium en cristaux brun sombre, assez solubles dans l'eau chaude
etrépondant à la formule (SO'Co.(AilP)']Sœ.Azir 4- 3I1'0. La solution
de ce corps est peu à peu décomposable : les alcalis éliminent l'ammo-
niac et le remplacent, donnant ainsi des sels de rubidium [SO*.Co(.\zlP)'|
SO'Bb+ 2H'0. de potassium [SCCofAiH^j'JSO'K, jaune brun, et de
sodium [SO^Co(AzllY]SœNa-t-2H'0,jauned'orO-
Les hfdroxydes de lithium et de cœsium ont la propriété de former, non
des sels simples, mais des sels doubles, tels que |SO'Co(Azir)*]'SO'AzII*
S0*Li-+-2H'0, en feuillets jaune brun, solubles dans l'eau pure a^ec
décomposition rapide (■").
Différent du sel ammoniacal précédent est le composé anhydre
ISO^CofAzITj'ISCVAzH*, obtenu en traitant le coballisullite d'ammonium
l>ar l'ammoniaque étendue et bouillante. Il cristallise en tablettes brunes,
peu solubles dans l'eau, solubles dans l'acide chlorhydrique concentn'
avec transformation en chlorures praséo et aquotétraminet"').
En outre, suivant la quantité de bisulfite de soude employée dans la
préparation du premier sel ammoniacal, Vortmann et Magdeburg ont
obtenu divers sulfites tétramtnecobaltiques dont les analyses sont assra
incorrectes ('").
Enfin, aux télramines se rattache numériquement la combinaison non
classée, obtenue en feuillets d'un jaune brun par llofmann et Reinsch :
se. Co(A2l!YAzO* ("••"').
16-1*8-1897. — ;«*; Weike». Bcr. Oicm. Gcscll. 34-1705-lilOI. — ;«•) Picxiiii. Z. Hton;.
ovGoo<^lc
SELS m COBALTTRfAMINES.
SELS DE COBALTTRMMINES
Les sels île cohalttrismincs ne Mibtiennent pas cxpériinentaleriK^nt i'i
partir <los séries supéririircs, maïs bien par i'oxydatiun directe des solu-
tions ammoniacales de cobalt. (îénéralement, on ajoute au liquide du
uitrJte d'ammonium pour former, dans des conditions de milieu bien
détenninées, le nitrite (AzO')'Co(AilP)S qui sera le point de départ de la
série. Il est à noter que, suivant la proportion des réactirs, on peut obtenir,
au lieu du nitrite précédent, le sel dediamîne(AzO')'Co(AzlP)*.AzO*AzH*
nu bien encore un sel dinib-otétramine ou crocéocobaltique(*"|.
— A ce groupe des triamines, appartient une catégorie de combinai-
sons particulières, dont le nitrite fommlé plus haut est un exemple.
Josrgensen les envisage comme de vériLibles sels [t'Co(AzIP|*]X. Pour
Wemer, ce sont des corps électriquement neutres et non dissociés, c'est-
à-dire dont les éléments sont intégralement complexes [\'Co|AzH')'].
iVoT. page 213).
Seiâ THlAQDOTRIAIIinECOItALTIQUBS [(IIM))'Co(AzH')']X'.
Le produit de l'évaporation répétée d'une solution de carbonate de
cobalt dans le carbonate d'ammonium abandonne à l'eau un sel préeipi-
(able par l'alcool en houppes cristallines rouges, de formule approxima-
tÏTC [(H'0)»Co{AzH'}'](C'0')\ L'acide sulfurique le transforme en sul-
fate [H*0)'Co(AzH')']'(SO')', sotuble dans l'eau, insoluble dans l'al-
rool("'). Le nitrate [H'0)'Co(AzH')'](AzQ')' se forme dans l'action de
l'eau sur le nitrate triaminocobaltique (voy. page 237).
Sei.s CBLonoDiAgooTRUHinECOBALTiQues (CI(n'0)'Co(AzH')')V. — Lors-
qu'on abandonne à elle-même une dissolution aqueuse de sulfate acide
flichloroaquolriamine, ïl se dépose de lins cristaux violets de sulfate cbto-
rodiaquolriamine [CI{H'0)'Co(AzH')']SO*('"'"'). Si, dans celte mdme
préparation, on précipite le liquide par l'alcool, on obtient alors un sul-
fate isomère gris violacé, aoluble dans l'eau en bleuf*").
Le sulfate violet, en présence d'acide chlorhydrique concentré, donne
un chlorure également violet ("*').
Sels suLriTODiAouomiAMiKECOBALTioties |SO*.(ll'0)'Co(AzlP)']SO*M. —
Ce groupe, d'une constitution particulière, rappelant celle des composés
sulfitolétraminc, n'est représenté que par un sel de sodium [SO'.(H*0)*Co
( AzH*)'] SO'Na -f- 5H'0, en cristaux rhomboédrîqucs jaune foncé, solubles
dans l'eau et formés par réaction du sidlïte de sodium ammoniacal sur
le chlorure carbonatotétramine (**').
Sels suLFATODiAO[io-nuAiii.NECOBALTiQUEs |S0'. (ll*0)*Co(AzIP)'|X. — Ce
groupe est représenté par un sulfate [SO*.(Il'0)'Co(AzH')*]'SO'+HM),
r|ui se forme en traitant le chlorure dicbloroaquotriamine par le sulfate
d'ai^ent en quantité calculée pour l'élimination totale du chlore. C'est
une poudre violette, insoluble dans Teau et sohible dans les acidcsC").
CbM. 8-«7-18ft5. — ("~) Ehbk^ï. J. i>r»lil. i:liBm. 97-W«-l»6(l. — .'""1 Johkemiii. Z.
[H COIUDX.]
ovGoot^lc
'im COBALTAHINES.
Sels OlALATOOIAgUOTRUMINECUBALTlQUES | C'O' . (H'0)*Co (AziP)'l X, —
Le composé (Cl. H'O.C'O'.Co(Azn')'] étant débarcasEé de chlore par le
nitrate d'argent, on retrouve dans ses eaux mères un nitrate oxalato-
diaquotriamine [C'0'.(Il'0)'Co(AzlP)']AiO', en cristaux cramoisis, peu
solubles dans l'eau froide C^).
En traitant le chlorure dichrobaltique par l'acide oxalique, Jœr^cnsen a
obtenu un acide rouge cristallisé, C*0'. Co(AzH')'C'0'H-4-2Ii'0, for-
mant un sel sodique C'0'Co(Az1P)'C'0'Na.5H'0 et un dérivé sulfurique
[C'0*.Co(Aill')'(H'0)pSOMI*0.("').
Sels tlCHLOROJlQDOTItlAHlNECOB<IQOES OU DICHBOCOBALTIQUES [CP.H'O.
Co(AzHY|X.
Chlorure (CIMI'O.Co(AiH')']CI. —Le chlorure dichrocobaltique,
étudié d'abord par F. Roset"), puis par Vortmann("'), s'obtient aii
mieux en traitant le nilrile triaminocobaltique [(AzO')'Co(AiH')*] par un
excès d'acide chlorliydrique à lOO")"*). De la liqueur verte olive, le chlo-
rure dichro se sépare en pyramides hexagonales dichroiques, vertes ou
brunes, selon leur taille. Il se dissout facilement dans l'eau. Sa dissolu-
lion, d'abord verte, passe rapidement au bleu; elle est assez instable
pour que la totalité du chlore en soit immédiatement précipitée à froid
par le nitrate d'argent, sans doute par formation préalable de chlorure
triaquotriamine [(H'0}^Co(AzH*)']CI', sel non isolé d'ailleurs. Si l'on
évapore le liquide à froid, il reste exclusivement du chlorure chlorodia-
quotriamine. A l'ébullilion, il se fait un dépôt d'hydrate de peroxyde
et de chlorures tclra et pentamiuccobaltiques; la destruction en per-
oxyde est complète avec les alcalis fixes.
Avec l'ammoniaque aqueuse, le chlorure dichrocobaltique passe à l'étal
de chlorure aquopentamineeobaltiqueC*''"''*"'"'''").
Un isomère gris de ce sel a été signalé par Werner dans le traitement
du sulfate chlorodiaquo gris bleu par l'acide chlorhydrique concentré (*"|.
Sulfate acide [CI'Il'O.Go(AzlP)']SO'H. — Le chlorure précédent,
traité |)ar l'acide sulfurique concentré, se transforme en fines aiguilles
verdàtres, solubles dans 5 à 6 parties d'eau avec dissociation rapide et
retournant au chlorure primitif par l'acide chlorhydrique concentré.
Dissous dans l'alcool absolu, et traité par le nitrate d'argent, ce sulfate
donne une combinaison argentiquc [CI*.tl'O.Co(AzlI')'jSO'Ag, verte,
instable, même à aec. Avec l'acide nitrique, il se convertit en nitrate
cristallin, gris vcrdùtre [CIMI'O.Co(AzIP)']AzO'('*^'").
— Pour la continuité de l'exposition, les combinaisons triaminées sui-
vantes seront formulées d'après le système de Werner. Néanmoins la
désinence en aminé qui résulte de la nomenclature adoptée, n'est pas
bonne, attendu que ces corps ne sont pas des bases.
Trinitrocoballlriamine ou nitrile dinitrolriaminecobaltiqne
[(AzO')'Co(AzH')'].
inorg. Chcm. 13-173-1890. -~ {^] Wr.Rnr.n. Z. aiioif. Chem. 16-la»-189S. — (•») HiouTi
ovGoo<^lc
SELS DICHLOROAQUOTRIAMISECOBALTWUES. 257
Ce composé, auquel Werner attribue deux formes isomériquGs et
Jœr^nsen une seule, a été découvert par Erdmann(**'}. H faut, pour le
préparer, mélanger en proportions convenables du chlorure de cobalt, du
chlorhydrate d'ammoniaque, du nilrite de sodium el de l'ammoniaque el
abandonner le tout à Toxydation spontanéeC"'*"'"'"''*"' "'■'"). On
recristallise le sel déposé dans l'eau acétique chaude.
Suivant que la cristallisation se fait en milieu acétique étendu et bouil-
lant ou en solution aqueuse à 80", le corps prend l'aspccL de feuillets
rhomboïdaux ou de minces aiguilles jaunes : il est probablement poly-
morphe(*"). Peu sotuble dans l'eau froide, il n'est pas dissocié au sein
de sa dissolution: néanmoins, il se détruit à l'ébullition avec dépôt de
peroxyde hydraté ('"''"}. Il est à noter que sa composition brute est com-
mune à plusieurs sels nitrocobaltammoniés, dont nous rassemblerons
ici les formules : [AzOVCoiAiH')"]' [Co(AzO')T— [(AzO')'Co(AzlP)f
Co(AzO')'— [(AzO')'Co(AzH')'i [(AzO')'Co(AzIP)'] — [Co{AzHy]
(;UO')'Co (AzH')']'"' •"■ •"■ *").
CMorodinUrolriamine [(CI)(AzO')'Co(AzlP)*|.
Le composé précédent échange, au contact de l'acide chlorhydrique
demi-concentré, un atome AzO* contre un de chlore : le produit est
dissous dans l'eau acétique et précipité par l'acide chlorhydrique.
Il se présente en tables quadratiques d'un rouge cinabre, difficilement
solubles dans l'eau froide, précipitées par addition de nitrite de sodium
à la solution acétique chaude, puis refroidissement, à l'état de trinilro-
Irianiine et par l'acide chlorhydrique concentré en chlorure dichroco-
baltique. La mesure de la conductibilité électrique de sa dissolution
montre qu'il est très peu dissocié à 0", mais qu'il s'bydrate peu à peu.
Cependant la précipitation du chlore par le nitrate d'argent est immé-
diate, même à 0°. Cette contradiction peut, à la rigueur, s'expliquer
par la ruptiu'e d'équilibre et l'accélération de l'hydratation dues à l'élimi-
nation continue du chlorure d'argentC'' •»■'").
Werner a décrit un isomère de ce sel, cristallise en feuillets d'un
jaune brunC").
— Sous l'action de l'acide bromhydrique ou de l'acide sulfurique
mélangé d'alcool, le chlorure précédent dépose un bromure analogue
!Br(AzO')'Co(AzIP)'] et un sulfate ((AzO')'Co(Azll')=]'S0' + 211'0,
jaune brun, cristallin, difficilement soluble dans l'eau froide (*").
Le composé oxalique [C'O*. AzO'. Co(Azn')^ rouge brique, insoluble
dans l'eau, résulte de l'action de l'acide nitreux sur le nitrate oxalato-
diaquotriamine (*^^)'
Trinilratotriamine ou nitrate triaminocobaltique [(AzO^)'Co (AzH')*| .
Le mélange de nitrates de cobalt et d'ammonium étant oxydé à l'air,
en présence d'un grand excès d'ammoniaque, puis saturé d'acide
nitrique, on recueille après concentration un dépôt de nili'ate anhydroxy-
<t GmOTraEUj. Z. morf. Chem. 33-368-1903. — [•«) Weh^eh et Hïlius. Z. anorp. Cbem.
ovGoot^lc
258 COBALTAMINES.
eobaltiquc de Vortmann et de nitrate nitratopenlamine. Les eaux mères
sont évaporées à sirrité et l« résidu, débarrassé de nitrate d'aiumouiaque
par épuisement à l'acide nitrique, constitue le nitrate triarainocobaltique,
poudre microcrislalltne, d'un beau rouge violacé.
Ce corps ne se dissout dans l'eau qu'après un contact de plusieurs
heures, c'est-à-dire après hydratation et sa dissolution, évaporée, aban-
donne du nitrate triaquotriamtnecobal tique [(H*0)'Co(AzlF)'](AzO'|', en
prismes cramoisi déliquescents ("'*") ■
Un sel rouge analogue, mais cristallisé avec quatre molécules d'eau, a
été observé par Vortmann dans la préparation d'un nitrate de tétra-
mine{"').
ChlOTooxalatoaquotriamine (Cl.C'O'.H'O.Co(AilP)*]. — Poudre vio-
lette insoluble dans l'eau, résultant de l'action de l'acide chlorhjdrique
sur le nitrate oxalalodiaquotnamine C") .
Un sel extrêmement voisin |Cl.C'0*.H'0.Co(A2H'n -t-0,3H'O se
forme à l'élat de poudre cristalline bleu indigo, lorsqu'on traite lechlu-
nire dichrocoballiquc par l'acide oxalique ("').
SELS DE COBALTDIAMIHES
De même que les sels de triamines, les sels de diamines résultent de
l'oxydation directe des solutions ammoniacales de cobalt. En elTet, le
nitrite [(AiO')'Co(A);lP)',AzO'AzH'], qui en est la matière première,
est préparé synthétiquement et non par dégradation des séries supé-
rieures. Ils se divisent en deux groupes de combinaisons très difTérentes.
Les premières, analogues aux types précédemment décrits, ne renferment
que des métalloïdes. Les secondes sont des sels métalliques de nitrites
et d'oxalates et ne manifestent pas les réactions de leurs acides. Elles
sont, pour Jœrgensen, assimilables aux sels complexes :
Co[(AzOTKpetGo[(C'0')'Kl'
SkLS CHLOROmUQUODIAIlIKECOBALnQDES [CI .(ll*0)^Co (AzlP)*] X*. Cc
groupe est représenté par un sulfate [Ci,(il'0)'.Co(AzH')']SO' + U'0, n\
croates d'nn bleu indigo formées par évaporation dans le vide d'mie solu-
tion de bisulfate diehlorodiaquodiamine(*").
Sels DicHLORODiAonoDumnECOBALTiguEs [Cl*. (lï*U)*Co(AzlP|*JX.
Chlorureg. — U existe deux chlorures isomères, (C1',(H'0|'.
C(i(Aïll')*]Cl, l'un vert, l'autre bleu. Le premier se prépare en traitant
par l'acide sulfurique, puis par l'acide chlorhydrique, le nitrite diamino-
cobaltipotassique ; sa dissolution très instable passe i-apidement du bleu
aurouge. L'autre provient de l'action de l'acide chlorhydrique concentn't
sur le sulfate chlorotriaquodiamineC'j. Le sulfate, vert malachite, est le
premier produit de la préparation du chlorure vert précédent ; sa disso-
lution précipite, par l'acide nitrique refroidi, un nitrate vert sombre,
instable à sec. Tous cescorps sont solubles dans l'eau, mais leurs dissolu-
tions s'altèrent rapidement en changeant de couleur ('""'t.
ie-345-lSln<. ~ ,""; JlujutxsE. C. n. (MJ-34i-l883; B. Soi'. Ch. (ï;-38-l95-306-18g5. —
ovGoo<^lc
COBALTAWNKS POLYMÉTALLIQIES. 25!)
Sels TéTfURirnoDiANiNEcoDALTiQOES [AzO')*Co(AzlP)'|M.
Sfl de polaxnium [(AiO')'Co(AiiF)']K. — Ce composé, appelé fré-
queminent sel d'Erdmann, résulte de l'action du nitritc de potassium en
nàs sur un mélange de chlorures de cobalt et d'ammonium et se pré-
sente en cristaux bruns orthorhombique», solubles dans l'eau eu jaune,
sumbro, dêcomposables à rébulliti»n(*"'""''™'*"''"*^).
Sel d'ammonium [(AzO')'Co(AzH*)']AzH'. — L'opération précédentt%
fait)! en pi'ésence d'une quantité déterminée d'ammoniaque, conduit à la
formation de cristaux bruns, solubies dans l'eau, donnant avec les
sels de ccesium, rubidium, thallium et argent des précipités cristallins,
bruns (•"■*").
Sels oxALATOMNiTitODiAiiiHECOBALTiQUEs [C'O*. (AzU'I'CoiAzH'JTM, —
L'acide oxalique précipite, à ^0*, le sel d'ammonium du groupe précédent
c-n prismes rouges foncés orthorho m biques, solubles dans 30 parties
(l'eau aïec coloration brune. La formule du nouveau sel d'ammonium
ainsi formé est [C'0*.(AzO'}'Co{AiIl')']AïH'-|-H'0; Jœrgensen l'envi-
sage comme [(AiO')*Co(AzlP)*|C'0*.Aill'.ll'0, et l'assimile au sel de
potassium ci-dessus nommé d'Erdmann, qu'il formule de la manière
suivante : [(AzO')'Co|AzH')'](AzO'}'. Sa dissolution précipite presque
tous les sels métalliques à l'état cristallin, en particulier, cens d'alumi-
nium, de magnésium et d'argent.
Le sel de potassium anhydre C") ou nionohydraté, difficilement soluble,
le sel de sodium, bihydraté, plus solublc, sont l'un et l'autre des corps
bruns, de même <[ue le sel de baryum, trthydraté. Le se! d'argent est
rouge cinabre I**' I . )
Soumis à l'action de l'acide nitrique concentré, ce mémo sel d'ammo-
nium se convertit en oxalate dinilrodiaminecobaltique [AïO')'Co(Az1P)1'
C'O*, petites aiguilles insolubles dans l'eau froide, décomposées par l'eau
chaude et ramenées par l'oxalate d'ammonium à l'oxalate primitif. La
formule de cette combinaison ne cadre pas avec la notation de
Wemerr-).
III. COBALTAMINES :POLVMÉTALUaUES
Si l'étude difficile des cobaltiamines est loin d'être terminée, celle
des aminés polycobaltiques est encore plus obscure, bien que certaines
d'entre elles soient isolées depuis longtemps.
Elles se distinguent des précédentes, non seulement par le nombre des
atomes de métal qu'elles renferment, mais encore par le degré d'oxyda-
lion qui peut être supérieur à Co'O* et égal à CoO*. C'est là une observa-
lion déjà ancienne, car bien avant la conception des métalamines, l'assi-
milation de CCS coips à un cobaltite d'ammonium était une opinion
émise et discutée.
I, 'ordre de tciu' exposé sera purement numérique.
;™«, Wkbmb. /. aiiorg. Ciipm. 31-»G-t {3'i0t-l8SO. — 1*^) Joîme.ise:'. Z. jnorj. Cbem. lO-
ovGoot^lc
CORALTAHINRS.
DIPENTAMINES OU OXY ET ANHYDROXYCOBALTAMINES
Découvertes parFremyC"), puis étudiées par GibhsC"), ces combinai-
sons ont été divisées par VortmannC") en deux sections, sous les noms
d'oxy et anhydrosycobaltamines. Elles sont le produit immédiat de l'ac-
tion de l'air sur les solutions ammoniacales de cobalt et dérivent de
l'oxyde CoO'.
Pour Jœrgensen, leurs structures s'expriment par les formulesC") :
OH OH OH \
X(AiH>)'Co — 0 — Co[AïH>,'X et X(AiH>)'Cii — 0 — Co(AiH'l*I
X AïH' AiH»X X AiH» AiH'X
Werner et Mylîus préfèrent les schémas suivants (***) :
^Co[AiB»)'X« ,Co(AiH')»X*
" "-ColAiH'j'X' '■' ^Co(AiH'l'X'
Oij. Anhidroty.
OxTPERTAMiMBB. Cliloruve [Co'lAzIP)'^^!) (II'O)lCl'. — En préci-
pitant par l'alcool la solution anmionîacale de cobalt oxydée à l'air,
Vortraann a observé la formation d'ime huile qui se concrète par Irilm-a-
tion en feuillets îrisésd'un brunverdàtre.Ce corps perd de l'oxygène, soit
spontanément, soit sous l'action de l'acide chlorhydrique, et dans ce
dernier cas, passe à l'état de chlorure purpuréopenlamineC").
Sulfate [Co'(AzIP)"'(OH)([l'0)|(SO*)'-l-3H'0. — Si on remplace l«
chlorure par le sulfate do cobalt dans l'opération précédente, il se dépose
un sulfate vert sombre, peu stable. En présence d'acide sulfurique
étendu, on obtient un sulfate acide 'rouge cinabre, moins stable en-
core {*") .
Mtrate |Co'(A2H')'"(OH)(H'0)](AzO')'h- IPO. — Ce sel, le plus
facile à préparer de toute la série, résulte de l'action de l'air sur ic
nitrate de cnl)alt ammoniacal et cristallise en prismes bruns, presque
noirs, d'autant plus beaux que l'oxydation est plus lente. II perd de l'eau
et de l'ammoniac à froid et se décompose rapidement à 110* en hydrate
de peroxyde et nitrates penlaminc et hexaminecobaltiques. .Vbandoniié
au sein de son eau mère, il éprouve une transformation complexe en
sels lutéo, roséo et fuscocobaltiques (*"■""),
Anhydrosypentamineb. CWorwre 0'Co'(AzI1')"'CP-(-H'0. — Le nitrate
d'oxypeiitamine étant broyé avec de l'acide chlorhydrique concenli-é, et
le produit, recrislallîsé dans l'eau chlorhydrique chaude, on obtient de
longues aiguilles vertes, stables à l'air, mais perdant à 110* une molé-
cule d'eau et deux molécules d'ammoniac en jtassant au rouge. C'est un
corps soluble dans l'eau avec coloration verte, virant promptemenl au
rouge. Il forme des combinaisons cristallines, vertes et insolubles, avet-
les chlorures de platine et de mercure (*""'■ *").
Sulfates, — Vortmann distingue deux sulfates acides et un sulfate
186-1898. — («"] Kleh. l. .iiorg. Clicm. 13-l7r)-IS96. — ("•) Miouixi. Atti Ac. S. Linm
ovGoo<^lc
DITËTRAHINES. 341
rittutre. Le premier sulfate acide [O'Co' ( AzH')"']' (SO*)' -t- 2 SOMI' + 2 H'O,
su forme dans l'oxydation du sulfate d'osypenlamine par l'acide perman-
ganique; il se dépose en prismes d'mi vert foncé, presque noirs, peu
solubles dans l'eau, perdant à 110° une molécule d'eau sans changer
d'aspect, mais détruits k 150".
Le second sulfate acide : [0'Co'(Azff)'")'{SO')' + SO'H' + 3H'0
résulte de la cristallisation du premier dans l'acide sulfurique étendu,
ou bien de l'action combinée de l'eau de chlore et de l'acide sulfurique
t^tendu d'eau et d'alcool sur le sulfate d'oxypentamine (Maquenne)("').
Enfin, si la cristallisation s'opère en liqueur sulfurique très étendue,
il se fait un sulfate neutre d'un vert plus clair que les sels acides, mais
romme eux, peu soluble dans l'eau [0*Co'(Azll')"']'(SO*)'+ 8H*0O.
Nitrate lO'Co'(A^IP)'°l(A^O')^ — Lorsqu'on oxyde par un violent
courant d'air le mélange des nitrates de cobalt et d'ammonium dissous
dans l'ammoniaque, le nitrate anhydroxypentamîne précipite en aiguilles
vert sombre. L'ammoniaque le convertit à chaud en nitrate lutéocobal-
tique ; sous l'iniluence de l'acide sulfureux, il paraît se transformer,
|>artie en sel purpuréopentamine et partie en sulfate de protoxyde de
cobalt (•"■•").
OITÊTRAMINES
En exposant longtemps à l'air une solution ammoniacale de nitrate
(le cobalt, L. Gmelin avait obtenu un nitrate brun qui fut repris et décrit
He nouveau par Frémy sous le nom de nitrate de fuscobaltiaqTie{"*),
puis par Vortmann (""'"'). D'après Werner("'), les combinaisons de
fuscobaltiaques sont des mélanges divisibles en deux groupes : les sels
oiodiimido 'OC taminedicobal tiques et les sels imido-octaminedicobalti-
ques. Les premiers passent aux seconds sous l'action des acides sul-
fureux ou nitreux. L'histoire de ces corps en est toujours à la période
expérimentale et leur constitution est imparfaitement déterminée.
Le point de départ des deux séries est le sel dit sulfate de fuscobal-
liaque de Vortmann. La meilleure manière de le préparer consiste à
oxyder très lentement une solution concentrée de nitrate de cobalt dans
un excès d'ammoniaque, et neutraliser le liquide par l'acide sulfurique:
un recueille après quelques heuj'es du sidfate de fuscobaltiaque, mé-
bngé d'un peu de sulfate aquopentaniine (*").
Sels oxoBHMmo. CA/ortire [(AzH.Co'(AzlIY)'0]Gr-H6H'0. — Pris-
mes verts microscopiques, très solubles dans l'eau, instables au sein de
leur liqueur, sauf lorsqu'elle est acide, formes par digestion du sulfate
de Vortmann avec l'acide chloiliydrique concentrée'), '1 existe un bro-
mure analogue au chlorure et un sulfate :
I(A8H.Co'(AzH')')'0| (SO*)* ^ 6H'0,
sel cristallin gris verdâtre, obtenu en |>récipitant, poi* l'acide sulfurique,
la solution du chlorure.
M4-1N7. — [«»] WiFM et HorMAN.1. Z.inorg. arm. 11.S79-1S93. — (•"') Honu^iet JnKt.
cniE aixitu. ~ IV. 16
ovGoot^lc
m COBALTAML\ES.
Le nitrate l(AzH.Co'(AzlP)')'Oj(AiO')' + 2II'0 s'obtient en traitant
Ir sulfate de Vortmanii par l'acide nitrique; il cristallise en prismes
d'un vert sombre, solubles dans l'oa» avec déconipositinn rapide. Sou»
l'action du carbonate d'ammoniaque, puis de l'acide chlorhydriquc, il
donne un chlorure vert olive, très soluble dans l'eau cbaude, dont la
formule s'éloigne de celle du groupe ; (OCI'Co'(AzIP}'lCI {"*).
Sels wido. Chlorure [Aïll.Co*(AzlPl*jCl' + 51l*0. — La préparation
de ce chlorui-e, à partir du sulfate de Vortmann, ne difTf-re de celle du
chlorure oxodiimido que par des détails d'exécution ; il s'obtient encore
en traitant le nitrate du groupe précédent par l'acide sulfurique cbaud,
puis par l'acide nitrique et enfm l'acide chlorhydrique. Prismes d'iui
rouge sombre très brillants, lentement solubles à froid ("').
Le bromure, le sulfate et le nitrate, également rouges et cristallisés,
correspondent bien à la formule typique du chlorure, à l'hydratation
près("")-
„ riziir.o'so'ii n..,
Sels hvdrosulfato-ihidooctami.neoicobaltiques | , .,1111» * ■ —
Etudiées pai- Wenier et ses élèves, ces combinaisons violettes contiennent
une molécule d'acide sulfurique non précipitable ])ar le chlorure dir
baryum ('•'.•••),
Le nitrate i\ w\'\ (^^^')'< ^'^^^ ^^^ tiitnsformalions ^f
prêtent h la préparation des autres dérives, s'obtirnt en partant du
résidu peu soluble de la préparation du nitrate oxodiimido. Par dissohi-
tion dans l'eau nitrique chaude, puis refroidissement du liquide Piltré,
il se fait un précipité rristalhn soyeux. Ce corps, violet pourpre, à j>ciiu;
soluble dans l'eau froide, décomposable par l'eau chaude, se transpose
avec divers acides en donnant un chloronitratc :
TAïHCo'SO'H "ICI=
L (AzlP)'JA7(y,
un chlorure, un bromure, anhydres et solubles dans l'eau {"').
SbLS HÏDROMTRrrO-niIDOOCTAMNEDICOBAlTlQt'ES
[Ai!H.Co'AzO'Il{AzlP)'lX'.
Le nitrate oxodiimido dissous dans l'eau, puis additionné d'acide
nitrique et de nitrite de soude, précipite un nitrate hydronitrito, en
fiiguilles orangées soyeuses, peu solubles dans l'eau froide:
[AïU . Co'AzOMI (AilP)'] {AiO=)* + IPO.
Avec les acides clilorhydrique ou sulfurique, ce dernier cor|)s passe à
l'éUit de chlorure [AzH.Co'AzO'U|AïH')']C1'-+-11'0 et de sulfalf
|AzIl.Co'A20'H(AzH')'l(S0')'-+-lP0, l'un et l'iuilrc orangés, mais le
premier soluble, le second insoluble dans l'eau ("').
DITRIAMINES
Sels IMOHElAHL'VEDinOBAI.TIQUES ou SELS UËLANOCOnALTtQUE-S. l.;i
Bct. Uieïi». Gcscll. 3*-3»5j-10(H. — ;«') Joim^f-isL-v-, Z. miiirB, Clii'in. 3a-l3.~KtO00. _
ovGoo<^lc
CI institut ion généraln de ce f^rotiiiG est diaciitée ; il est à noter d'ailleurs
(jue ses divers membres n'ont aucune similitude de coiileur("').
Chloi-ure AzH.Co'(AzH')'CI'.HCI. — F. Rose a découvert, dans tous
les précipités formés par saturation, un moyen de l'acide chlorhydriquc,
lies liqueurs ammoniocobaltiques oxydées, un sel noir qu'il a désigné
sous le nom de chlorure mélanocobaltiquc ("*).
Il faut, pour robtenir, abandonner à l'air la liqueur ammoniacale jus-
qu'à disparition i peu près totale de l'animoniaquc, fdlrer, ajouter de
l'acide chtorhydrique, pour déterminer une nouvelle précipitation. L«s
eaus mères du dernier sel déposent à leur tour une croûte cristalline de
<'hlorure noir mélangé. On le purifie par dissolution dans l'acide sul-
fureux et rc précipitât! on par un excès d'acide chlorhydriquc (*").
C'est une poudre brillante, d'un gris foncé, très difficilement solublc
dans l'eau froide. Sa dissolution se décompose l'i chaud en éliminant du
[leroxyde de cobalt ("').
Le bromure AïHCo'(Azll')*Hr*, produit de la précipitation du nitrate
[lar l'acide bromhydrique, est vert sale et très diflicilement soluble dans
l'eau froide; l'îodure AzH.Co' (AzH')'f' est brun clair; le nitrate
AïlI.Co'(.\zlP)'(AzO^)'-+-4H'0, rouge grenat, quadratique, résulte de
b réaction du chlorure sur le nitrate d'argent (**').
Sels ozo-ihiikhibxaxi?iedicobai.tiqdes.
Chlorure 0'.AzH.Co*(AzIP)*Cl',ClII. — L'acide chlorhydriquc pré-
cipite, dans les liqueurs concentrées froides du nitrate suivant, un
chlorure en poudre cristalline vert foncé, presque noir, diflicilement
solublc dans l'eau froide C^).
Nitrate [0'.AzU.Co*(iVziP)'] (AzO')^. — Les eaux mères de la prépa-
ration du nitrate mélanocobaltiquc abandonnent peu à peu cet autre
nitrate, cristallisé en grands feuillets vert sombre, assez solubles dans
l'eau (•"■•").
Citons encore des sels nitrato-imidohexaminedicobaltiques'
[AzII.Co*(AzIIY(irO)'(Az(y)|X",
dont les formules très compliquées s'appuient sur des analyses insuf-
lisamment rigoureuses (*").
Sels tëthamdœdiaquodiahinedicobaltiques anhydrobasiques. — La pré-
sence simultanée des groupes (AzIl')' et (AzH']* admise dans ces combi-
naisons par Jœrgensen, leur auteur, explique leur nom particulier.
Chlorure Co'(Ain')'0. OH. (II'0)'CP+ 311*0. — Ce sel précipite on
tablettes hexagonales violet foncé, lorsqu'on ajoute de l'alcool à une
.solution ammoniacale de chlorure chloroaquotétraraJne. Il est très soluble
dans l'eau, transformé par l'acide chlorhydriquc étendu d'un demi-
volume d'eau en chlorure praséo, mélangé d'un peu de chlorure
■'hloroaquotétramine et précipite des combinaisons généralement jaunes
ou brunes avec un grand nombre de sels alcalins ou métalliques.
™; KooBiiiorr. l. anarf. Chrni. 17-2Î5-1898.
ovGoot^lc
m COBALTAMINES.
Sulfate [Co'(AzIP)*.0(OH|(H'0)']'(SO*)»-t-MI'0. - Le chlorun
précédent, additionné d'un sulfate alcalin, précipite une poudre cristal-
line d'un brun violet, très difficilement solubledans IV^u, perdant ô molé-
cules d'eDU sur l'acide sulfurique et les reprenant k l'air sans la inoindn>
modification d'aspect ou d'éclat. Chauffé avec l'acide sulfurique, ce
sulfate perd de l'oxygène.
Le nitrate lCo'(AzH-)'0(OH)(H'0)*l (AzO*)' t-st gris bnin et un peu
moins soluble dans l'eau que le chlorure (**').
— Il faut également signaler des sels tétrac^baltiques noirs désignés
|)ar Werner sous le nom de selt diozolriimidodécamûn'télracoballiques.
Le chlorure 0'(AzH)"Co*(AzlP)"'CI'-f-2H'0 précipite sous l'action
d'un violent courant d'air dans une solution chlorhydrique de nitrate
il'oxypentamine. C'est une poudre noire cristalline, brillante, très peu
sohible dans l'eau froide et décomposée à l'ébuUition. Le bromure ne
diffère du chlorure que par une moindre solubilité ; quant au nitrate
0*(AzH)"Go'(AiH'}'"(AzO')'.311'0-f-lPO, il est instable envers la cha-
leur et résulte de l'action du nitrate d'argent sur le chlorure du même
groupe {"•).
Enfin, lorsqu'on fait agir sur l'hydrate de protoxyde de cobalt un mé-
lange d'ammoniaque et de sulfure de carbone, il cristallise peu à peu des
rhomboèdres noirs, peu solubles dans l'eau, de formule
G'S'Go*(AzIP)'(").
Sous l'action de la soude froide, cette combinaison n'abandonne pas son
ammoniac, mais elle se détruit à chaud et, traitée par les acides forts, se
convertit en dérivés dont l'histoire est encore très obscure {"*) .
H. COPAUX,
Cliuf des triTMix d'uiilysF
i l'Ëculc de Pllïsique cl de Chimie de P»ris.
ovGoo<^lc
NICKEL Ni = 58 7
État naturelC""). — Les gisements de nickel. — Le nickel est,
ainsi que le cobalt, un métal entraîné des profondeurs vers la surface du
globe par les silicates primitifs ou par remplissage des fissures terrestres.
Ses gites appartiennent à trois catégories principales : hydrosilicates
de magnésie et de nickel, pyrites de for magnctitiues ou pyrrhotines
nickélifères, minéraux de nickel proprement dits, sulfurés ou ai'scniés.
Silicates hydratés de magnésie et de hickelC). — Sous les noms de
pimélite ou degenihile, les silicates nickélifères étaient depuis long-
temps connus en Silésie, en Espagne, en Russie et aux Etats-Unis (Penn-
sylvanie, Orégon, Californie), lorsqu'en 1865, J. Gamier découvrit en
Nouvelle-Calédonie une variété très abondante de pimélite, désignée depuis
sous le nom de gamiérite. L'importance pratique de ce genre de mine-
rais devint alors considérable (").
La Nouvelle-Clalédonie est recouverte sur un tiers de sa surface, soit
environ fiOOOOO hectares, par un énorme bloc de roches éruplives, dont
les sommets atteignent 1000 à 1500 mètres d'altitude. Les observations
ftéologitjues et, tout particulièrement, celles de Classer (") ont montré
ijne ce massif ne se prolonge pas verticalement dans le sous-sol; it
cmerge en biais des profondeurs de l'océan Pacifique et, dans l'ile elle-
même, vient reposer sur un socle sédimentaire, beaucoup plus récent
que lui.
La pérîdottle qui le constitue est un silicate anhydre de magnésie
l'ODtenant du protoxydc de fer avec des traces d'aluminium, de nickel
et de cobalt, inclus peut-être à l'état métallique, mais certainement pas à
I état de sulfures, ni d'arséniures. La proportion de nickel et de cobalt,
ijui se chiffre ordinairement par millièmes, exceptionnellement par cen-
tièmes, n'est jamais nulle.
Le plus souvent lu roche qu'on rencontre est altérée par hydratation
ft perte d'un peu de magnésie, passant ainsi de la péridotite à la ser-
[wntine. Sous l'effet combiné de l'oxygène et des eaux atmosphériques,
die subit des dissolutions superficielles et des remaniements chimiques
tels que le nickel se sépare du cobalt pour se concentrer avec la magnésie
ilans les innombrables fissures dont la roche est ci-aquelée. On y retrouve
le nickel à l'état de garniérile, c'est-à-dire d'un enduit vert pomme de
silicate hydraté, pouvant tenir jusqu'à ■lO pour 100 de nickel.
La largeur de ces veines nickélifères varie depuis des dimensions
:', J. CtMieii. Gciiie civil, 20-306-1891. — (') J, C.rsieh. Génii- diil. 10-196-1891. —
ovGoot^lc
340 N1CK£I,.
imperceptibles jusqu'à plusieurs mètres. En d'autres cns, le silicate de
nickel et de magnésie, moins pur, s'est rassemblé dans Ees déclivilés, aYitr
du quartz, du Ter chromé et surtout du scsquioxrde de fer : c'est ce que
les mineurs appellent le minerai chocolat. Enfin, la décomposition pro-
fonde de la roche aboutit parfois à des masses terreuses, sans aap»!
(lélini, où l'analyse seule relève la présence du nickel.
Lorsqu'on suit un Jilon dans sa profondeur, on constate qu'il s'ap-
pauvrit à mesure qu'on s'éloigne de la surface, pour aboutir finalement à
lit ]>éridotite intacte. Il faut donc admettre, non seulement que les trans-
formations de la péridotite sont d'origine aqueuse, mais aussi qu'elles se
sont produites à partir de la surface, et non pas, comme on l'admrl
ordinairement, de bas en liant par des émissions d'eaux thermales, dont
nulle part on n'aperçoit les passages (Glasser) (*") .
PTiiBHotiNEa nicKËLiFËtiEs. — Lcs pyiThotines nickclifcres se ren-
contrent en Scandinavie, en Italie, dans le duché de Bade, en Sibérie, au
Chili, aux Indes, dans la Ré])ubliqiie Argentine et surtout au Canada, dans
le district de Sudbui-)-. Les gisements du Camuîa dont Tesploitation fait,
depuis 1889, une concurrence énergique aux minerais calédoniens, sont
formés de sulfure magnétique de fer, associé à des sulfures de nickel et
de cuivre, le tout inclus dans un puissant massif de gneiss. Tantôt tu
pyrrhotine, pauvre en cuivre et en nickel, n'est utilisable que si l'on peut
l'abattre à ciel ouvert, tanidt elle forme un riche minerai de cuivre i son-
vent enfm, elle contient plusieurs centièmes de cuivre et de nickel, ce
qui suffit pour la soumettre au traitement.
Arséisiures de dickel et minerais do mgkel coBiLTiFtRES. — Cos minerais
de nickel proprement dits se rencontrent en Allemagne (Schneebei^ et
Uillenburg) , en Autriche (Dobsina, Scbladming, I.eogang),en Espagne, en
Suisse, en Angleterre et aux États-linis.
Les mines de Saxe, bien qu'elles aient beaucoup perdu de leur impor-
tance, sont encore productives; le nickel et le cobalt y sont associés à du
plomb et de l'argent.
tn France, le nicke) n'est connu jusqu'ici qu'en deux endroits, à
Atlemont, dans le Dauphiné, et au Mont Ar, près des ICaux-Bonnes (Fuchs
et de Launay) (voy. Cobalt').
Origines DIVERSES. — Le nickel est souvent associé au platine. Ainsi,
les minerais canadiens renferment de l'arséniure de platine ('"*); invci-
seincnt, le platine natif de ^ischne-Tagilsk (Oural) contient 0,7^ pour 1(11)
de nickel ('). Les météorites sont toujours nickélifères : le fer météorique
trouvé à Sainte-f^therine (Brésil) contient 64 de fer et 36 pour 100 de
nickel ('*"). Le ferdeCaiïon Diablo renferme de 5 à 7 pour 100 de nickel
{Moissan)("'').
|>] CmhkecI Cailktt. Clii-m. N. 87-53-1893. — ['] TtiinEii.. C. II. 83-1116-1876. — (»; P«orsi.
An. Ch. Ch. 35-48-I)tU0. — '») Ukhlks. J. Clu-m. Pli. Si-li*i'ip. 0-324-1812. — n] lirioiET ri
OiMlo iiE Awiin.. C. R. 83-!>17-l8iO. — J' '] JIoissa:.. C. K. llO-ïlR-1893. — (•; Luai.
C. R. 86-8U877. — C) Dmocii. C. R. 84-i78-l«77.— |'«1 WicmiiE. C. R. 88-1200-1877. —
ovGoo<^lc
ESPÈCES. 3IINÉRALOGI0UES. 317
Des traces de ce métal »e retrouvent dans les poussières atmosphé-
riques('"), dans le fer el le plomb industriels ('*) (voy. Cobalt"""], dans
rcrtaines eaux thermales (voy. Cobalt") etenfm dans l'atmosphère solaire.
Les flspèceB mladraloglquAB da nickel. — Métal. — On admet, dans
les fers météoriques cubiques, l'existence de combinaisons définies de
Ter et de nickel [ou de cobalt), dont l'une Fe*Ni (Ni : 15,22 7») a reçu le
nom de taenite('*|. La cohénite est un carbure (FeNiCo)'C, de même
origine.
UxTDEfi. — L'oxyde anhydre, ou bunsénite, NiO (Ni : 78,5 7at est un
iriinénd cubique, gris verdàtre, dont un hydrate NiO,2II'0 a été ren-
rontré au Texas(")-
SoLFDREs. — Lamillérite ou nicfte/Ai'e* NiS(Ni : 64,7 7o)> rhorahoc-
ilriquc, la polydijmile Ni'S'(Ni : 59,4 7o)' cubique(") (voy. Cobalt"), la
beijriekile, Ni'S*(Ni : 57,9 7o)' sont des minéraux d'aspect gris métal-
lique ou bronzé. D*après Laspeyrès("), la millérite. le plus important
d'entre eux, ne sentit qu'un produit de décomposition de la beyrichite,
dont la vraie formule devrait s'écrire (NiCoFe)S, comme celle de la pcnt-
landite ou ntcopyritc |MFe)S.
En certains cas. les ])yrrhotines du Canada présentent des compositions
définies (NiFc)'°S'', mais l'identité de telles espèces est douteuse.
Il existe un telhirure, dit mélonite, Ni'TeS hexagonal et gris acier.
Arsêmures. — La nicAe/ine ou A:up/'ernti:A:e^NiAs(Nt : 45,97,). hexa-
gonale, la chhnnlhiti' NiA3'(Ni : 28,17,,). cubique (voy. Cobalt"), et la
vammelsbergite, de môme composition, mais orthorhombique, ollrent
toutes le même aspect gris métallique.
L'arscniure plusieurs fois décrit sous le nom de placodine est un pro-
duit industriel et non un minéral("'") (voy. Cobalt").
Ahtimonidbes. — L'antimoniure Ni$b(Ni : 52,8 7ol ou breithauptite
est heiaf^nal; il s'unit à la nickeline isomorphe, pour donner une série
continue d'antimonioai-séniures.
Arsèsiosulfure. — La disomose ou gersdorf/île ou encore nickelglam
.\"iAsS(Ni : 35,4 7«) <*»* "i minéral cubique, blanc argent, isomorphe
avec la cobaltine.£,Vin^iTnonioitu//urf,NiSbS(Ni : 27,87j(")t est connu
sousie nom d'ulmannitcou niekelantimonglanz, cubique. Par substi-
tution d'arsenic, il forme la corynite, arsénioantimoniosulfure. On con-
iiait aussi un biimuthosul/'itre, ou tjruenauite, cubique.
.") ItippoH ïiir l<^ Irsviiit d.- St. MpunaT. C. II. 80-S15-1S79. — (•>] Piluti. Z. ml.
llhno. 1S-59-1K79. — (" 1.iwHK.iki! Saira. C. n. e2-Sf.'S-18«l.— (■•) Becqverkl. C. R. 03-
TH-IMI. — {■!; Seixi. <:. H. 113-171-IKOl. — {■■) Cdh». >. Jihrii. Hin. U-38(I-t8gg. —
r■)1ml^alK». C. R. 83-75-11)76. — [") W. IIaïeh.J. Chem. Soc. 17^77-1864. —I'") St. Mïï-
>iKa.C R. 87-855-lKV)(. — '»] Cqhe:! ul Wei:.3«iib>k. An. Mus. Wirii. Q-151-t)l9l._ (■■) Sil-
UIU.AD. Pb. Oii'ni. PvRx. 73-IISi-lUtl.— i*';l.t9PETnÉ<. J.pnkl.<:hcm.{ï)-lV397-l876.—
,''|Li»mlÉs. Z.Krnl.20AV)-lll»î. — i") Ksop.Jshrb. t. Min. 531-1873.— ("] lV,[.«i.. Am.
J.St. '31-*7-.'îl2-lWli. — ("] E«E«. Monit. Sdunl. 42-910-1893. — l") pEsniLB. Am. J.
Sr. 46-194-1895. — (■*} Wukhleii. An. Ph. Chcm. P<^. 3S.30MS33. — {«) Bheithiitt. An.
Pt>. Chem. PoKB. 63-ii.'îl-l8H. — (»; PuiTNEB. An, Ph. Chi-m. PciRt. 58-2)B-l8*3.— ("] C
R"«. An. Ph. Chcm. Pugg. 84-180-1801. — ,>*; Scuiuiel. An. Ph. Chcm. Pogg. 84-585-1 8il. —
ovGoot^lc
— parmi les minerais oxydés, tous vert plus ou moini; foncé, le
aulfate, ou morenosite, NiSO'. 7I1'0 (Ni : 20,9 7e) ^sl orthorhombiquc ;
Varséniatc, annabergite ou nickelocre, Ni'As'O'-l-H'O (Ni : 29,4 "/J
est monoclinique et se rencontre aussi à l'état de forbesite, arséniatc
basique hydraté, fortement mélangé de cobalt. Le carbonate, texasîte
ouzaratite, 3NiO.CO', 611*0 (Ni:46,9 7„) est amorphe.
Aux ailicatet appartiennent la genthite ou nickelgymnitc, silicate
hydraté de nickel, chaux et magnésie, amorphe ; la pimélile, variété
alumineuse de la précédente, et enfin la garniérite.
La gamiérite, à laquelle on attribue la formule limite '
(NiOMgOlSiO' + nH'OC*)
ne se présente jamais à l'état défini et cristallin. Son aspect est très
divers, tantôt verl sombre et onctueux, tantôt vert pâle et happant à la
langue, enfin quelquefois brun. Par exception, Pélatan a trouvé en Nou-
velle-Calédonie, tapissant les parois d'une fissure béante de la serpentine,
un silicate hydraté de nickel et de magnésium cristallisé (" * ^- "• ") .
De même que la genthite et la pimélite, ta garniérite ne renferme ordi-
nairement que des traces de cobaltC'**),
Historiq[Ue — Le nickel, appliqué depuis longtemps par les Chi-
nois à la fabrication de l'alliage nommé pacfong, a été isolé pour la pre-
mière fois par Cronstedt, en i 751 . Cronstedt observa que le kupfernickel
(arséniurede nickel), exposé à l'air humide, se recouvre de petits cristaux
verts et parvint, en les calcinant avec du charbon, à en extraire un
métal impur, auquel il donna le nom de nickel (gnome), en annonçant
sa découverte à l'Acadcmic de Stockholm.
Bergman, reprenant en 1775 ce travail très discuté, confirma l'iden-
tité du nouveau métal ("), dont les principales combinaisons furent étu-
diées par Thénard("), Richter("), Proust (voy. CobaW*) et Tupputi(").
Préparation. — Extraction des minerais. — Les teneurs indi-
quées précédemment à la suite de chacune des espèces nickélifères sont
purement théoriques. Altérées en pratique par substitution d'éléments
isomorphes, elles oscillent entre les valeurs indiquées ci-après.
TanauTB eztr6m«a
les mtneraia da nickel
as plus Importante.
POLÏDÏHWE
A'iClELIIIE
GlUKIliBItS
Hi
Co
Fc
S
As
Sb.
S3
i
W
1 i2
0,r, k 1
33 à44
0 i 1,5
4 i i
33 à 53
0*28
20*38
0 i 14
1 i 15
11 iîî
NiO
mko
Al'0>-i-Fe«0».
SiO"
H«0
lOÏ 45
3 è m
0,5 i 1.S
35 * 5U
6 1 S3
|ïS] Plittxeb. An. PI.. Chcm. Pogg. 8B-tfil-18.52. — (") Bbito. Jahrb. f. Sin. i-W-1880. —
nGïEiMAHr.C. n.-«>-984-1855. — [») J. Gamieh. C. II. 83-1451-1876. — {") Ttp«. Cbcm.
ovGoo<^lc
TRAITEMEM DES )llI^£RAIS. M9
Dans les premières années de l'exploitation, en Nouvelle-Calédonie, on
recueillait exclusivement les enduits verts de gamiérite très riche en
nickel en suivant, par des [paieries profondes, les fissures les plus impor-
tantes. Aujourd'hui, on abat indifféremment le minerai vert, le minerai
chocolat et tous les intermédiaires, pourvu qu'après triage et dessicca-
tion à 100°, ils ne renFerment pas moins de 7 pour JÛO de nickel. En
outre, on procède à ciel ouvert, en pratiquant au pic et à la pince, sur le
flanc des montutrnes, des carrières disposées en gradins. Toute la sur-
lace étant ainsi enlevée, la quantité notable de matière stérile mélangée
au minei-ai est éliminée par triage; le minerai est ensaché, rassemblé
par cAbles aériens jusqu'à des postes centraux, d'oii il gagne la côte
par voie ferrée, pour être enfin transporté en Europe.
Au Canada, l'exploitation des pyrrhotînes se fait aussi à ciel ouvert;
mais les facilités de transport et les conditions économiques en général
sont tout à l'avantage des minerais canadiens. Ils sont enrichis sur place,
puis traités définitivement aux États-Unis. Par contre, le minerai est
moins riche, le traitement plus compliqué. Enfin, le métal, moins pur
que le nickel calédonien, retient 0,8 pour 100 de cuivre, un millième
d'arsenic et un demi-millième de phosphore^*).
Traitement des minerais. — La préparation du nickel est depuis
longtemps abandonnée par les laboratoires et se pratique industrielle-
ment.
Parmi les nombreuses méthodes conseillées pour le traitement des
minerais, les unes n'ont plus qu'un intérêt analytique ("}, d'autres ont
disparu de la pratique ("***) (voy. Cobalt"), d'autres, enfin, n'y sont pas
entrées encore(**'"). Il suffit de les noter en s'arrétant aux deux sui-
vantes actuellemenl en vigueur. Leur description est duc à M. Lodin,
professeur à l'École nationale des Mines.
A. Minerais oxydés de Nouvelle-Calédonie. — La garniérite à l'état sec
a pour composition moyenne : SiO*, 45 à 50;Fe'O', 16 à 14; NÎO, 8à7;
MgO.12àl0;Al'CP, 3à5; H'O et 0,16àU.
Elle est traitée en Europe par fusion au four à cuve avec des matières
s. 3V193-187e. — i») LivEMLME. Chem. S. 30-9-1877. — (>») J. Gumek. C. R. 86.«84-1878.
— '*•) P^uTU. Génie ciTil. 30-383-1891. — (") LivERsrDGE. J. Choin. Soc. ia-«13-lS71. —
.«. HomiL. Chcm. N. «2-180-1890; 70-379-1894. — {") Hkmaio. J. prakt. Chem. 103-M5-
1887. — [") MeiuossiE». C. R. 83 229-1876. — (") Hoon. Jthrb. f, %n. 3-15-1885. —
"ICluib. Am. J. Se. 3B-U3-1888. — [•') toh FoniLoi. Z. Krpt. 34443-1895. — ("j Aschkr-
■u». Z. KrjsL 33-100-1899. ~ («) Gusser. An. Uin. (10)-4-30t -397-1 003. — («) CHRisTDyi.E
rt BoiriLMET. BrcTcl françïls, I1I59I-187Ô. — |"] Law-wc. An. Ch. Ph. (1)- 3 1-274-17». —
;") TutïiEB. An. Ch. Ph. 11)-IJO-in-1804. — (") KrcMTEii. An. Ch. Pb. (L)-03-1M-1803. —
I») TtpptiTl. An. Ch. Ph. ( I )-78-133-18l1 . — (»«) Udsie». An. Ch, Ph. (2)-8-268-1818. —
<")BEciioii. An. Ch.Ph. (1)-S5-137-1805. — (") Bertmeh. An. Cli. Ph. (2}-3B-94-t824i (2j-
33-49-1826. — [••) Erdusx. J. Ph. Ch. 48-129-138-1836. — (*°) Bremerg. J. prikt. Chem. 93-
Ï4!-I8â1: 54-79-1851. — ("') Whiobt, B. Soc. Ch. (ll-B-475-1866. — («) Parïei. Brevet
^|^i^ 910-1877. — ("] Bibocreib. An. Uin. [7]- 13-237-1 87 7 ; Ltnoca». PoIïC. J. Iliiigler 338-
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2e-ltiO-18S4. — (*°) EliiTnGT<)>. ;. Soc. chem. Ind. 1-258-1882. — ("'I liEHRï^9CHllrI.T et
CviuE. B. Soc. Ch. {2}-l-7e-18K9. — (") N.tdmb. Brcvcl olkmand, 52055-1889. — (°*) Scihz-
1EB. Chem. Zeit. 1475-1890. — (™) K^DTT^TVFrE.Jahrob. 627-1804. — ;") SraREH. BratcDlle-
ovGoot^lc
^50 MCKEL.
sulfurées, des marrs de soude le plus souvent. On obtient ainsi uiio
mattc contenant Ni, MlàTt^; Fe, !25à50; S, 16àl8.
Ces mattes sont coiirentn^es, soit au réverbère en deux opérations,
soil au convertisseur en une seule, jusqu'à ne contenir que U.à pour 100
de fer. La matte conrentréc pst broyée tîn, grillée sur une sole de révei -
itère pendant 8 heures, broyée à nouveau, puis grillée au réverbère pen-
dant 6 beures. L'opération se termine au rouge vif et fournil de l'oxyde
de nickel ne tenant jtius que ti.U4 pour 100 <le soufre.
B. Mlm;rais sdlfitkês et curRiFKREs UE Sldburv (Caa'àda). — On grille en
tas les sulfures bruts, puis on les fond au four ii cuve. La matte obtenue
tient en inovenne :
Cu, 19,7: Ni, 19,7; Co, O.ô; Fe, 56,5; S, 2-t.
Cette motte est caneenlrée au convertisseur .Manliès("| jusqu'à élimina-
tion à peu près (.-om{>lète du fer. Le sulfure mixte de cuivre et de nickel
qui en résulte est fondu au four à cuve avec moitié de son poids de sul-
fate de sodium et le produit liqnèné est reçu dans de grands récipients
coniques en fonte, où il se solidifie lentcincnt.
La matte étant démoulée, on st'pare les ])oîntes qui représentent le
tiers environ du total et les bases qui forment le reste.
Les pointes sont du sulfure de nickel retenant encore du sulfure de
sodium et 0,4 pour 100 de cuivre; les bases sont du sulfure cuivrens,
associé à un peu de sulfure de nickel et à 20 |)our 100 environ de sulfuiv
de sodium.
Les deux produits étant concassés sé|Kirénient, on les laisse se déliter
il l'air, puis on les lessive. Le sulfure cuivreux, provenant du lessivage
des bases, est refondu pour séparer le sulfure de nickel qu'il entraîne.
Le sulfure de nickel, abandonné par le lessivage des pointes, est séché,
puis transformé eu oxyde par grillage.
Quant aux liqueurs d'épuisement, elles sont éva|K)rées à ser et leur
résidu retourne à In fusion.
Les usines Cbristolle à Saint-Denis traitent les mattes nickélifères et
cuprifères par voie humide ("'},
Ces mattes son! dissoutes dans l'acide chlortiydriqiie; l'hydrogène sul-
furé qui se dégage sert à prf'cipiler te enivre dans une dissolution prt'cé-
dente. Le fer est alors éliminé par addition ménagée de cblonire de chaux
et, dans les eaux liltrées, le nickel est précipité à l'état d'hydrate par uit
lait de chaux.
préparation dn métal. — Le nickel métallique s'extrait de ses coni-
pusés par les mêmes moyens que le cobalt, c'est-à-dire : réduction de
l'oxyde par l'bydi'ogène on le carbone, réduction du chlorure par l'hy-
di-ogène (") (voy. Cobalt) ("'), calcination de l'oxalate à l'abri de l'air, ri'-
duction électrolytique du sulfate ou de l'oxalate double ammoniacal.
ovGoo<^lc
EXTIiACTION PAIt LE NICKEL CARBONVLE. ■ibl
(léplacemciit pnr le z>nc(''). fl résulte en outi-e de la décomposition du
nickel earbonvle à 200* (Mond) et de la réduction du chlorure par le
t-arbure de calcium.
Parmi ces procédés, la pratique industrielle a choisi les suivants :
A) Rédvciion de l'oxyde. — L'oxyde obtenu par les méthodes exposées
plus haut est mélange avec du charbon de bois pulvérisé. Le tout,
a^loméré eu cubes ou en disques, est noyé dans du charbon de bois,
puis chaufTé dans de gitinda inouftlcs pendant 24 heures. Après réduc-
tion, la charge est reçue dans des étoull'oirs en tùlc, rel'roidie et tamisée,
'hi sépare à l'aide d'un trieur magnétitpie les grenailles de nickel mélan-
ffées au charbon.
Les cubes entiers sont recueillis et lissés par rotation dans un cylindre
i-R fonte.
B) Extraction par te nickel carbonyte. — La formation, à basse
Icmpérature, de nickel carfaonyle volatil et la décomposition de ce corps
i une température plus élevée ont été appliquées par Moud, l'auteur
(te la découverte du nickel carbonyle, à la préparation industrielle du
iiiélal.
La matière traitée est le produit du ratissage des mattes canadiennes,
épuisé par l'acide sulfurique pour éliminer le cuivre et contenant ainsi
h\i pour 100 de nickel.
L'appareil où s'accomplit le traitement final se compose de trois cylin-
dres verticaux. Les deux premiers nommés réducteur et volatiliseur,
mat divisés en compartiments et agencés de telle sorte que la matière
l'ircule continuellement de l'un à l'autre. Le troisième, dans lequel
s'opère le dépât du métal, est rempli au préalable de nickel en gren&iUes.
L'oxyde contenu dans le réducteur est converti en métal par le gaz d'eau,
à 550°; le nickel, convoyé à l'abri de l'air dans le volatiliseur, est soumis
au contact de l'oxyde de carbone à 50°-00°. Les gaz de la réaction pas-
sent dans la dernière chambre chauffée à 2UU°, où le nickel se dépose sur
les grenailles, tandis que l'oxyde de carbone retourne au volatiliseur.
Une centaine de tonnes d'un métal remarquablement pur (99,8 pour
100 de nickel) ont été ainsi extraites à l'usine d'essais de Smethwick
jirès Birmingham (" * "l.
C( Séduction électrolytique des matte» de nickel (raffinage élcclro-
IjliqueC^ ' **), — Le raffinage par électrolyse s'applique beaucoup moins
facilement au nickel qu'au cuivre. Le dépùt de nickel, des qu'il atteint
une épaisseur notable, prend en elfet une structure écailleuse et tend à
se détacher de la cathode. Cependant, grâce â des artifices opératoires
plus ou moins secrets, le problème semble aujourd'hui à peu près résolu.
mi. — {^) Tlofo. Clicm. ^. 72-283-1895 ; Kiiviic gi-iitralu cbimic pure cl appl. 2-lïl-lWO ;
Bnrtl ■IleDuiKl, 9IW43-1S9)(. — (") RoseRTS-AtiaitK. Clicm. K. 78-360-1898. — ("j (iuiLLEt.
I.mc ùvil, 41-73-190!. — (™) Titcs I'i-kk. HoiiU. Scient. 49-450-1897. _ (>°j Petehs. Elcclri)-
métillurKii-. Htrlkbcn. Wit-n. 1900. — (•"] Fiersteii. Z. Eickir. 4-160-1897. — (") Kdgel.
Krcrcl ■llcmuid, 117054-1900. — (") Tltc9 Ui.tE. MoDÎt. livienl. Sl-tï3-l89H. — (^j FniiEn.
ovGoot^lc
S52 NICKEL.
Voici, d'api-ès la description de son auteur, le procédé de Titus Ulki'
appliqué à Cleveland (Ohio), par la Canadian Copper Cy :
Les mattes provenant de Sudbury sont coulties en plaques et iinmorgécs
comme anodes solubles dans une dissolution sulfuriquc de matte gra-
nulée, contenant 8 pour 100 d'acide libre. Le cuivre est déposé sur ra-
thodes de cuivre; le nickel reste dans la solution acide. Les demière»
portions du cuivre étant précipitées par le sulfure de sodium, cl le fer
par l'hydrate de nickel après peroxydatîon, on neutralise le liquide et
l'on poursuit l'clectrolyse, en remplaçant les rathodes de cuivre par des
cathodes de nickel (").
Le raffinage électrolytique se pratique également sur le nickel bnil
à 93 pour 100, en solution cyanurée. C'est ainsi que les usines de Bal-
bach (New-York) sont parvenues à fabriquer du nickel électrolytique eu
plaques de 4 dmq de surface et 9 mm. d'épaisseur.
Le point faible de tous ces prnc(>dés est le déchet considérable cause
par la désagrégation et la chute des anodes et qui peut atteindre
40 pour 100 ("'•*).
Fuelon et coalôe du nickel indnstriel. — Le nickel a été fondu
pour la première fois par DeviJlc au four à vent^**). Quelquefois on aflinc
le métal pendant sa fusion, c'est-à-dire qu'on élimine le fer et les métal-
loïdes par addition de biosyde de manganèse ("""), de pennanganale de
potassium {"], ou simplement par injection d'air (**"*") .
Mais, pendant sa fusion à l'air, le nickel absorbe de l'oxygène, dissout
son propre oxyde cl devient aigre après refroidissement. Itien des arti-
fices ont été proposés pour remédier à cette oxydation, par exemple :
la coulée dans des moules en sable sec, à l'entrée desquels brûle une
forte mcche de pétrole (voy, CobaW^); l'addilton de 1/8 pour 100 de
magnésium, qui réduirait non seulement l'oxyde de nickel, mais encore
l'oxyde de carbone auquel Fleitmann attribuait autrefois la dureté du
métal C"]; l'addition de manganèse métallique, d'aluminium ("), de
phosphore (""") ou de cjunure de potassium (").
Le phosphore est incorporé au métal sons la forme d'un phosphure à
6 pour 100 de nickel; sa proportion totale ne doit pas dépasser 5 mil-
lièmes. Jusqu'à cette teneur, le métal reste très malléable.
En définitive, les meilleurs échantillons de nickel industriel tiennent
aujourd'hui 99,2 à 99,5 pour 100 de nickel pur. Les analyses suivantes,
faites par M. Ilollard sur des échantillons très récents, indiquent la nature
et l'importance des éléments étrangers ; la troisième se rapporte à un
produit de raffinage électrolytique :
Z. ingcw. Clipm. 1021-1900. — |") Hopfmir. Z. sngcw. Cbem. 1IM-1000, — («•] DmtLK.
An. Ch. Ph. [3;-iO-183-l8Sfl. — (") Skue et I.otibr. BrcTet «llenuind, a.%7e»-1883. —
I") UuoM). C. II. 110-243-1800. — {<*>) FLEinu^. Jahrnli. oa»-18!)4. — (>°) Usines -h-
Bcrndarr. Urevot allemuid. 380X0-1881, — {*■) tiiLcimrsr Thomas. Brcrct aiiKli», 169U-
188Ï. — (»») HtKHiiB. Brevcl illpmiii<l, 47M4-i88K. — (W) Fi,KiT«*N:i. Bcr. Cbom. Cl-sII.
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ovGoo<^lc
puRinanON. 255
Cu. Co. Fe. Si 0« + C. S As
1 0,334 O.IW 0,391 0,858 > 0,(m
n 0,084 1,338 0,2B0 0,495 0,015 0.010
lit 0,010 0,710 0,046 0,014 • olOW
Purification du nickel et de ses selsC'**) (voy. aussi Ana-
lyte). — Malgré les progrès de l'industrie du nickel, le degré de pureté
du métal qu'elle fournit n'est pas encore comparable à celui du cuivre.
Il est possible d'obtenir, au laboratoire, des produits plus purs que ceux
do l'industrie.
a) Sels purs. — Le moyen le plus pratique d'obtenir un sel de nickel
pur consiste à éliminer d'abord le cobalt par l'azotite de potassium et à
précipiter ensuite le nickel à l'état de chlorure ammoniacal NiCl'ÔAiH',
insoluble dans l'ammoniaque et le chlorhydrate d'ammoniaque. Dans une
solution très concentrée de chlorure de nickel commercial, débarrassée
de métaux lourds par l'hydrogène suiruré, on verse un excès d'azotite de
potassium et l'on fait passer un courant d'anhydride azoteux : dans ces
conditions, le cobalt précipite intégralement à l'état de cobaltinitrttc de
potassium. Les eaux filtrées sont additionnées d'acide chlorhydrique
jusqu'à lin d'effervescence, puis précipitées par une solution saturée de
chlorhydrate d'ammoniaque dans l'ammoniaque.
Le précipité cristallin violet de chlorure de nickel ammoniacal est
débarrassé d'ammoniac et transformé en chlorure anhydre, par calcina-
tionà250'(Sœrensen}("") (Copaux).
Richards et Cushman, en vue de la détermination du poids atomique
du nickel, transforment en bromure le métal obtenu par décomposition
du nickel carhonyle, puis ils font recrislalliser au sein de l'ammoniaque,
à O*, la combinaison NiBr'.OAzIF. Ce bromure, débarrassé d'ammo-
niaque par calcination légère, est ensuite volatilisé dans un courant de
gaz bromhydnque ("').
b) Métal pur. — Le nickel, pas plus que le cobalt, n'a jamais été
fondu sans altération, et c'est là un problème que l'auteur de cet article
étudie actuellement. Il semble que l'unique moyen de le résoudre consiste
<i fondre le produit de la réduction du chlorure dans un creuset d'alumine
et sous un courant d'hydrogène, opération difficile il exécuter, d'ailleurs,
à une température aussi élevée que celle de la fusion du nickel.
Proprlétéa physiques («^'") (voy. CobaU"-*"). — Le nickel
<-st un métal gris, plus dur que le fer et facile à polir (voy. Cobalt").
Il cristallise dans le système régulier ("") et présente à pai'tir de 340°
une modification dimorphiquc (voy. Cobalt"). Sa densité à l'état fondu
est voisine de 8,9 (valeurs citi-èmes : 8,279 (") et 9,25 (voy. Cobalt").
- '*^) BansTffiiDi,T. 0. n. SS-50fr-1878. — {>*] Kmnon. An. Chcm. Plivm. I.ivb. 34-190-
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ovGoot^lc
11 pst très mnllûablc, se laisse étirer en lames iinncei! et en fils aussi
fins que Ton veut ("). Sa ténacité est supérieure à eclle <lu fer dans la
proportion de 3 à 2 (Deville) : la charge de rupture est de yy kg par mmq
pour des fils recuits au rouge ; elle reste sensiblement constante jusqu'à
500", puis décroît rapidement dus températures supérieures ('°*j.
La détennination des constantes mécaniques du nickel a été faite par
Ch.-Ed. Guillaume ('"). Sur le même sujet, Wedding et Rudeloff( '*') ont
présenté à la Société d'Encouragement à l'Industrie, de Berlin, un rap-
port très détaillé. Leurs espéricnces, faîtes sur des écliantillons commer-
ciaux à !>7-98 pour 100 de nickel et 1 pour 100 de cobalt, ont monln-
en particulier que la résistance à fa traction est tivis variable, mais que
le métal martelé est toujours plus élastique et plus résistant que le mêlai
fondu.
D'après Boussingault C'), le métal n'acquiert par carbui'ntion aucune
propriété mécanique nouvelle, et son élasticité n'est pas augmentée par
ta trempe.
Le nickel fond entre 1400" et 1000° ('""'") (voy. Cobalt"^) en une
masse très fluide C'")- Ajouté à l'acier, il a la propriété de réunir les trois
points de transformation du fer en un seul point critique, placé entre
oweioeo-C").
Coefficient de dilatation linéaire:?^ (1248 + 0.74') 10-*. ou (1280
+ 9,75") 10""*, suivant les auteurs ('"■'"•) (voy. Cobalt"-^).
Chaleur spécifique (Tildcn), (Naccary)("') (voy. Cobalt "-«■'=''(.
— ISa i, +)50 -1-15 i 100" 15 i 550» 15 à OW 1000»
0,(m3M 0,1084 U.ltSe O.IMC 0,ia0T
Conduetibililé électrique {'" ^ '") . — En prenant [mur unité la con-
ductibilité du mercure à 0", celle du nickel est de 7,ôTi à 0° (vov.
Ci^all''), 8,264 à 15°("'), 2,160 au rouge sombre("').
La résistivité d'un lil de nickel éiccirolytique, recuit dans rhydrogcnc.
a été trouvée par Heming égale à 0055 microhms-cm, à 0', avec un
coefficient de température de 0,00618 ("").
Mngnéligme {"*~'"}. — Le nickel est attirabic à l'aimant, mais avec
moins d'intensité que le fer (voy. Cobalt"^). Par élévation de tempéra-
ture, l'intensité de l'aimantation diminue ('""'") (voy. Cobalt""""):
An. Pli. Chrm. Piifg. 10 7-448-1 R50. — ("■; W'eomui: iA ItcDELorr. ïanil. Sricnt. 47-74-J-
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('«) l'Hisso» cl Gu-Lissit:. An, Ch. Ph. 35-119-1824. — i'") BEugraiiKi.. C. H. 30-
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES. 355
yen 540% la transformation magnétique est totale : le métal n'est plus
atlirable à l'aimant ('""'") (voy. Cobalt""). D'apiès Toiulinson, cette
transformation se fait A une température variable avec la force magnéti-
sante à laquelle le métal a été soumis {'").
Le nickel, déposé à froid par électrolyse, manifeste après recuit une
augmentation considérable de magnétisme. A l'état divisé, il est plus
magnétique que sous forme compacte et la capacité magnétique de In
mousse de nickel peut être supérieure à celle du ferC").
L'aimantation du nickel est accompagnée de ces clfets moléculaires,
propres aux métaux magnétiques ('"* '") (voy, Cofca/("*' '"'). Ainsi une
barre de nickel se contracte dans nn champ magnétique tandis que le
robalt s'allonge (voy. Cobalt""). En outre, la conductibilité du nickel
Himinue dans le sens des lignes de force, et augmente dans le sens per-
{)cndiculaire ("*) . Les sels de nickel présentent, comme les sels de cobalt.
des propriétés magnétiques. Leur pouvoir rotatoire magnétique a été
l'Iudié par les mômes auteurs (voy. Cobalt "^^"').
Hpeclroscopie (voy. Cotn/( '"*'"). — Le cblorure de nickel commu-
nique à la flamme du gaz d'éclairage ime coloration pourpre fugace, puis
rouge persistante ('"). Sons l'action de l'étincelle, la solution de chlorure
lionne un beau spectre, dont les raies les plus intenses ont pour lon-
l.'ueurs d'onde : 547,6: 508,1; 471, à. Les sels de nickel absorbent les
radiations rouges et violettes (voy. Cobalt "*).
Propriétés cblxniques. — Entre les propriétés chimiques du
nickel et du cobalt, nous ne savons établir qu'une différence de degré.
Le nickel occlut l'hydrogène plus énergiquenicnt que le cobalt ("')
(voy. Cobalt '"■ '" * '"). Un tube de nickel, placé à la cathode d'un volta-
mètre, absorbe 100 fois son volume d'hydrogène, mais, si l'on plonge le
métal dans l'eau, tout le gaz se dégage peu à peu. L'absorption peut élii!
renouvelée; cependant, à chaque opération, b masse se désagrège de
plus en plus et fuiit par tomber en poudrc("'). Le nickel fondu ne retient
!».< d'hydrogène (voy. Co&d/C").
Les halogènes attaquent le nickel sans incandescence (voy. Cobalt '").
Ce métal s'oxyde difficilement à l'air à la température ordinaire, mais
plus rapidement, s'il est humecté d'eau faiblement acidulée (voy. Co-
ball'"). Il s'oxyde aisément au rouge et, lorsqu'il est divisé, se convertit
mtièrement en protovyde vert. Leprotoxyde de nickel, maintenu dans un
■Durant d'hydrogène à la température de 240"', se réduit et fournit du
nickel pyrophorique (Moissan) ('" ').
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ovGoot^lc
Le nickel réduit est oxydé par le jieroxyde d'azote aussi violemment
que le eobalt (voy. Cobalt '") ; il s'unit au soufre en fusion avec un très
vif dégagement de chaleur (Wîncliclblech). D'après Schùtzenberger,
le nickel pyrophorique, attaqué par le gai clilorhydrique sec, se trans-
forme en chlorure et en un composé volatil de nickel (Ni Cl 11). Lorsqu'on
chauffe en un point le gaz ayant passé sur le métal, on obtient it droite et
k gauche de la partie chaulTée un dépàt de chlorure de nickel anhydre,
dont la formation peut s'expliquer par la réaction suivante ("') :
NiCin + Clll = NiCI'-j-U'.
Le nickel décompose lentement la vapeur d'eau au rouge (voy. Co-
balt '"), il se recouvre dans l'hydrogène sulfuré d'une croûte cristalline,
facilement fusible ('") et se sulfure également au rouge dans le gaz sulfu-
reux (voy. Cobalt "•). 11 est oxydé par la chaux fondue à la tempé-
rature de l'arc électrique (Moissan) (voy. Cobalt ").
L'oxyde de carbone est décomposé par le nickel à partir de 250", en
carbone et acide carbonique. Cette réaction est fonction du temps et Je la
température ; elle estcomplcle à 550" et jusqu'à 445* ('") (Voy. Cobalt "*').
A 50°, le métal pyrophorique se combine à l'oxyde de carbone et se
volatilise. L'acétylène passant sur le nickel pyrophorique subit vers 200°
une décomposition complexe en hydrogène, éUiane, étbylène, carbures
cthyléniques supérieurs, benzine et homologues. En même temps, le
métal foisonne et se transforme en une matière noire et carfaurée ('"•)
(Voy. Cobalt "*). Lorsque l'acétylène est mélangé d'hydrogène, les deux
gaz se combinent à froid au contact du nickel réduit et donnent des
carbures forméniques liquides et gazeux ("*).
Tandis que le cobalt se cuivre instantanément dans une solution de
chlorure de cuivre, le nickel, bien que sa chaleur de combinaison soit
presque égale à celle du cobalt et très supérieure à celle du cuivre, ne
paraît pas déplacer ce dernier métal de ses sels ('"*"•). Mais, si l'on
remplace le chlorure simple par le chlorure double de cuivre et de
potassium, la réaction s'amorce immédiatement. 11 semble que le nickel
se soit recouvert dans le premier cas d'une pellicule invisible de cuivre
qui arrête l'action ultérieure.
L'action combinée de l'ammoniaque et de l'air le dissout promptcmcnt,
sans formation d'azotite (voy. Cobalt'"). La potasse caustique, en solu-
tion très concentrée ou à l'état fondu, oxyde fort peu le nickel, mais la
soude l'attaque énei^iquement ('").
Action des acides. Les acides dissolvent le nickel plus faiblement que
le cobalt. En 15 heures, 18 gr. de métal ont perdu 0,150 gr. dans l'acide
21-339-1880.— ['»') Stii«iiEK«EBSER. C, R. 113-177-1881- — 1'"] Lokbm. Bcr. Cl.eni.
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ovGoo<^lc
PHOPRIÉTÉS. PIIVSIOLOGIQIJES. 257
rhiorhydrique fumant et 0,032 gr. dans l'acide sulfuriqiie étendu de deux
fois son poids d'eau ('"). L'.ittaque, par l'acide sulfurîquc, est d'autant
plus lente et commence à une température d'autant plus élevée que l'acide
est plus étendu. Elle dégage de l'acide suirurcuK, mélangé d'hydrogène
en proportion croissante avec la dilution de l'acide et l'élévation de la
température ('").
L'acide nitrique étendu de deux parties d'eau dissout très lentement
le nickel avec formation d'azote, de protoxyde, de bioxydc d'azote et
(l'ammoniaque (voy. Cobalt '") ■ L'action de l'acide nitrique fumant et très
rariable, tantôt violente et accompagnée d'une pulvérisation du métal,
tantôt complètement nulle ("'■ "'"Xvoy. Co6a/ï'"). Cette passivité, attri-
Imée par St-Edme ('*') à la présence de l'azote dans le métal, persisli;
cependant, après l'avoir chaulTé au rouge dans l'hydrogène, et sa vraie
cause est mal élucidée (""). Avec la solution d'acide sulfureux, on observe
nne dissolution sans dégagement de gax : il se forme du sulfite, de l'hjpo-
sulfite ("*) et un peu de sulfure de nickel ('").
Propriétés phjrslologiciues ("""") (voy. Cobalt '""''"). — Les
sels de nickel sont antiseptiques. Ils arrêtent la fermentation ("■'<") et la
croissance des plantes : les végétaux meurent lorsqu'on les arrose avec
une eau contenant 2 mgr. de nickel par litre ('"). Longtemps même, les
sels de nickel furent réputés toxiques pour l'homme, à tel point, qu'en
1886, un décret fut rendu, en Autriche, interdisant l'usage de ce métal
pour les récipients alimentaires. Cette opinion a été complètement
infirmée par les travaux de Riche et Lahorde ('"""•).
Rxception faite pour le nickel carbonyle (llanriot) ("""'"}, les sels de
nickel sont absorbés par l'intestin et par les reins avec une facilité telle
i|ue les cobayes et les chiens les supportent sans inconvénient à dose
rioUible. Ainsi un chien pesant 0 kgr. 55 a pris sans danger, pendant
ri'2 jours, 0 gr. 5 de sulfate de nickel par jour. A la dose de 1 gr. a
I gr. b, les vomissements et la diarrhée apparaissent, mais il suflit
d'abaisser la ration à 0 gr. 5 pour rétablir l'état normal. Le nickel, à l'état
de sels, ne produit de véritables effets toxiques qu'à la condition d'être in-
troduit dans l'organisme par injection hypodermique ou intraveineuse, à une
dose moyenne de 0 gr. 5 àl gr. de principe actif )>ar kilogramme d'animal.
Dans ces conditions maxima, les phénomènes caractéristiques sont les
l'onvidsions, la mideur tétaniforme, chez les rongeurs; les vomissements,
la diarrhée, chez les chiens; l'affaiblissement paralytique et cnfm l'as-
phnie, chez les uns et les autres.
Kn injection stomacale, à la dose cfTicace de 0 gr. 5 au moins et .) gr.
-;'"■ DiTTE. \n. Ch. Ph. :6)-ie-80-lS!)0. — {"»] StaoLi. Ar. der Piiarm. 232-67-188*. —
''"M'ts tUicL Booi. RcTuc itileniiliniulc Hrs falsifications, 31-1887. — I"°) tlin^iitiii. Polvt.
J. Ili>«lcr. 2411-515-1885; 2SO-421-1883. — (">■] Schcli. Bied. Iluntral 3eO-lK84. ~—
'", «DiitE«. Chcm. Ci-ntr. Bl. «-188Ï. — C") H.sELHOFr. Laod*. Jshreib. 22-882-1891.
- '"IHiaïf, J. Pharm. CM. (:>)-17-l-18KR. — "") UemiOE «l Uicue. J. Hiarm. Qi. [ô|-17-
-<^97-IK88. — ,■>•) HiiHiOT. B. Soc. r.li. ,î)-t}-â7l>-IS91. — ;"') SIai: KEvnutuii vl SraiMiu<.
tnillE IIAËBALE. — IV. 17
[ir. C0P40J.]
ovGoot^lc
au plus, le nickel rvovoque le vomissement et la diarrhée, jamais la mort.
Donc, l'usage du nickel dans l'outillage pharmaceutique et dans les
cuisinesdoit ôtre considéré comme dépourvu de tout danger pour la santo.
Le seul composé de nickel préconisé en thérapeutique est le bromure
hypnotique et sédatif ('").
Caractères. — Les sels de nickel sont verts à l'étal hydraté, jaunes
à l'état anhydre. Ils sont i-éductibles sur le charbon en paillettes métal-
liques magnétiques et donnent par fusion avec le borax des pertes vio-
lettes à chaud, bt-unes à froid. Le magnésium réduit à l'état métallique le
sulfate, mais non le chlorure de nickel légèremenl acide, le zinc ne les
précipite qu'en solution ammoniacale.
Réactifs généraux. — L'hydrogène sulfuré précipite les sels de nickel
en liqueur acétique.
Le sulfhydrate d'ammoniaque, incolorect saturé, donne un sulfure com-
plètement insoluble, mais, si le réactif est fortement ammoniacal ou
persulfuré, il redissoul le précipité en formant une liqueur brune.
La potasse et la soude précipitent de l'hydrate de protoxyde vert, inso-
luble dans un excès de réactifs, peroxydable en virant au noir par le
brome ou l'hypochlorite de soude, mais non par l'eau oxygénée ou l'iode.
La présence de certains corps organiques entrave la précipitation par les
alcalis {voy. Cobalt""-'").
L'ammoniaque donne avec les sels de nickel un précipité éphémère,
sol ubie dans un excès de réactif avec coloration bleuâtre. Cette liqueur
n'est point oxydable, comme la solution ammoniacale de cobalt.
Le cyanure de potassium précipite d'abord du cyanure de nickel vor-
dàtre et le redissoul ensuite. Les acides décomposent le cyanure double
sotuble ainsi formé et reprécipitent du cyanure de nickel. En outre, si
l'on ajoute du brome et de l'alcali au cyanure de nickel et de potassium, il
est entièrement décomposé et précipité <i l'état d'hydrate de sesquioxyde.
Les oxalates alcalins précipitent les sels de nickel de la même manièie
que les sels de cobalt.
RéactilS spéciaux ('"~'") (voy. Cobalt ""). — Le nickel ne possède
pour ainsi dire aucun réactif spécial, c'est-à-dire à k fois sensible ol
caractéristique. Bien que le sulfocarbonatc de potassium communique
une coloration brune aux sels de nickel, même extrêmement dilués, cette
réaction n'a qu'une faible valeuranalytique, parce qu'elle est commune aux
sels de cobaltetde nickel. Aussi, tandis qu'on retrouve sans peine le coball,
en présence du nickel, le cas inverse est beaucoup moins facile à traiter.
Rbch^che du nickel ew prêsekce du coimlt ('" ""). — a) Le procédé de
recherche le plus ancien, dû à Plattner, est basé sur la différence de réduc-
tîbilité desdeux oxydes à haute température. Intéressant en principe et fort
précis, il esta peine employé, en raison de la délicatesse de sonexéculion ( '**),
British mtàa. 1. 1^15-ISUI. — ("«) Dniiw. Plurni. J. IKMT.— {«>») Pahsocli. Gnzivl. di. il>l.
e-ôOD-lSTO. — (■"] n-RiEKDLtTT. J. Soc. Cil. rusw 50-1886. — ("•) Jdiiissex. Z. toi il. Chviii.
21-308-1882 . — (i"l Hn rekkiuidt cl Capellr. Cobalt cl nirkcl. Rouen, 1888. — (**>) Dox.ith.
ovGoo<^lc
ANALVSE. 25«
b) La méthode classique de Liebig se fonde sur la différence d'action
de la potasse envers les cyanures doubles alcalins, en présence d'un oxy-
dant. La solution des deux métaux, additionnée de cyanure de potassium
jusqu'à limpidité, est soumis(> à l'ébultition. puis refroidie et additionnée
d'un excès d'hypochloritc de soude. Le nickel précipite à l'état d'hydrate
noir de sesquioxyde, graduellement et intégralement, mais en entraînant
un peu de cobalt. La presque totalité du cobalt reste à l'état de cobalti-
n'anure de potassium, soluble et inaltéré par les alcahsC**).
c) Certains auteurs ont pris pour critérium la solubilité du sulfure
de nickel dans les polysulfures alcalins ('"*"").
Villiers ajoute au liquide, exempt de sels ammoniacaux, de l'acide tar-
Irique et un excès de soude, puis fait passer à refus un courant d'hydrogène
sulfuré. Iles traces de nickel suffisent àcoloreren brun la liqueur filtrée ['").
d) L'élher chargé de gaz chlorhydrique possède la propriété de
dissoudre le chlorure de cobalt et de faire passer le chlorure de nickel
à l'étal anhydre et insoluble. La couleur jaune de ce chlorure anhydre est
un signe très net de la présence du nickel. Il est bon. pour donner au
procédé toute la sensibilité possible, de saturer la liqueur par un courant
de gaz chlorhydrique et d'opérer à 0° (Pincrua) {'").
(•) D'autres réactions moins éprouvées s'appuient sur la différence
de solubilité des ferrocyanures ("""'J ou des nitro-prussiates ('") dans
l'ammoniaque et sur la précipitation du nickel par le mélange de bichro-
mate de potassium et de sel de Seignette ("*).
f) Quant à la recherche du nickel par l'oxyde de carbone, sa sensibilité,
très grande pour le nickel pur, diminue à mesure qu'augmente la quan-
tité de cobalt mélangé (11. Copaux) ('").
En somme, le procédé le plus caractéristique est celui de Pinerua, qui
permet de reconnaître jusqu'à 1 mgr. de nickel dans 1 gr. de cobalt. —
Pour dépasser cette approximation, il faut recourir à la méthode spectrale
et l'appliquer sous la forme suivante : après avoir traité la solution des
deux sels par le réactif de Licbig (cyanure de potassium et hypochlorite
de soude), on dissout dans l'acide chlorhydrique le précipité renfermant
tout le nickel avec plus ou moins de cobalt et l'on photographie le spectre
d une étincelle éclatant sur celte dissolution. 11 ne reste plus qu'à repcrei'
sur le cliché les raies caractéristiques du nickel,
Dosago(™*"'), — Le nickel est quantitativement précipilable sous
la forme d'hydrate de protoxyde. de sulfure, de phosphate ammoniaco-
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Iir. coPiiDJt.i
ovGoot^lc
nickeieux ("*) et. moins bien, d'oxalatc ('" '"). Il se pèse à l'étal de métal.
d'oxyde, de sulfate on de pyrophosphate.
Tout ce qui concerne le dosage électrolytiqne du cobalt s'applique à
celui du nickel ('•""•) (Voy. page 159).
Méthodes volumétriquas ('•""■). — Les méthodes volumétriques pro-
posées pour doser le nickel sont toutes approximatives. Les résultats los
plus acceptables s'obtiennent en titrant par iodométrie l'hydrate desesqui-
oxyde de nickel précipité par le brome et le cyanure de potassium ('*•).
A ce |j;enrc de procédés, se rattache la mesure colortmétriquc proposée
autrefois par Winklcr pour le cobalt et pour le nickel ('*"*»),
Séparation du nickel et dn cobalt ("*■ ™ ' *"), — Ce problème analy-
tique a fait l'objet d'un nombre considérable de travaux, dont la biblio-
graphie a été dressée par l(rearlcy("'). Voici les principaux réactifs pré-
conisés pour le résoudre : cyanure de potassium en présence d'oxydanis
(»»■*"■'"), carbonate de baryte additionné de brome (■"'""■»«|^ azotite
de potassium (■"■'"•"'■'"■"°), mélange d'ammoniaque el de jwtasse ("").
phosphates ammoniacaux ('"■"'■ «"■»".»"), xanthate de poLissium (*"■"'),
nitroso ^ naphtol ('"■*"), éther saturé de gaz chlbrhydriquc ("'"*),
sulfocyanate d'ammoniaque en présence d'éther et d'nlcool amylîque (*").
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ovGoo<^lc
SËPARATIO^ llU MCKEI. ET llC COBALT. â61
Kn outre, deux recettes étectrolytiques ont été proposées en ces der-
nières années. L'une consiste à ajouter au liquide un métal facile à déposer
comme le cuivre ; tout le cobalt doit se réunir à l'anode sous forme de
jieroiyde l*^'). Dans l'autre, l'électrolyse s'accomplit en présence de sulfo-
vyanate d'ammonium, d'urée et d'acétate d'ammoniaque. 11 se dépose h h
uilliode du sulfure de nickel; le cnbait reste en solution. Ces procédés,
intéressants en principe, ne sont pas suilisammcnt éprouvés. Les méthodes
de précipitation nous offrent, au contraire, deux réactifs surs, à savoir :
l'azotite de potassium quand le liquide renferme peu de cobalt avec
beaucoup de nickel, et le cyanure de potassium dans le cas inverse.
Méthode à l'azotite. — A la solution assez concentrée des chlorures
nu des nitrates, exemple de métaux lourds, de fer et d'alcalino-terreux,
on ajoute i cm. c. d'acide nitrique concentré, puis 15 cm. c. d'une
«olution à 40 pour 100 d'azotite de potassium, légèrement acidulée par
l'acide nitrique. Quand le précipité jaune orangé de cobaltinitrîle s'est
déposé, jeter sur un petit filti'c, arroser le précipité avec 15 cm. c.
d'azotite, puis dissoudre dans l'acide sulfurique étendu et chaud. La
liqueur est neutralisée par le carbonate d'ammoniaque, additionnée d'oxa-
late d'ammoniaque et enlin éicctrolysée ('").
Méthode au cyanure ("'). — Tandis que le procédé à l'azotite se prête
surtout au dosage du cobalt dans le mélange des deux métaux, celui-ci
n'applique mieux au nickel. Comme il n'a reçu aucune niodilîcation
récente, sa description sera laissée aux traités spéciaux.
SêPAJtATio;! DU H1CKEL ET i>v zwc ("*"""). — Lorsqu'on ajoute à un
mélange de sels de zinc et de nickel, du cyanure, puis du sulfure de
potassium, le sulfure de zinc précipite à l'état pur {"'"*"). Quant à la
séparation de ces deux métaux par l'hydrogène sulfuré en liqueur acé-
tique ("'"*"), elle ne réussit que dans des conditions précises : la liqueur
doit renfermer 1 0 pour 100 d'acide cristal lisable et rester froide (*").
A l'acide acétique, on peut substituer d'autres acides faibles, par
exemple: les acides 3uifocïanhydrique("'), formique(™""), oxalique ("*),
lartrique, citrique (**) et succinique (**°).
Qollard et Berttaux ont décrit, en outre, divers procédés éicctfolytiques
pour la séparation de ces deux métaux (""').
Analyse irtousmiELLE. — L'analyse des minerais et des produits finis
de nickel varie ses procédés avec la nature et la prupoi-tion deii ma-
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ovGoot^lc
852 >fOKEL.
tières accessoires. Aussi noterons-nous simplement les mémoires ana-
logiques traitant di?3 minerais ('"*'**l, du métal industriel ^•w*''») et ile
ses alliages (•""").
Poids atomique. — Il a été publié, depuis 182fi, une vinglaini!
de chilTres pour le poids atomique du nickel, oscillant entre 58,01 et
5{),45. Leurs bases principales sont : la rédurtion du protoiyde, Tanalrse
du chlorure, du bromure, de l'oxalate, du «ulfate et û Nynlhèse du chlo-
rureC'"") (voy. Cobalt »«"■•.'" ii**»>".iiij_
A cette question, se rattache une controverse, aujourd'hui oubliée,
mais qui fit quelque bruit, sur le dédoublement du nickel et du cobalt.
En 1889, au cours d'un travail sur les poids atomiques de ces métaux,
MM. Kriiss et Schmidt soutinrent que le nickel et le cobalt, tels qu'on les
avait préparés avant eus. renfermaient l'un et l'autre quelques centièmes
d'un élément étranger. Cet élément, dont ils avaient isolé l'oxyde, oITrail
à peu près les caractères d'un métal alcalino-terreui ("") .
Winkler, de Freyberg (""), et Fleitmann, d'Iserlohn (**), initiés par une
longue pratique de la métallurgie de ces métaux à tous les détails de
leur histoire, s'efforcèrent de réfuter les expériencesdeKrùss et Schmidt.
tâche diflîcile, d'ailleurs, car elles étaient brevetées et, par suite, eipo-
sées en termes assez vagues.
Il ne peut aujourd'hui subsister aucun doute sur leur inexactitude,
après les travaux si méthodiques de Th. W. Richards et de ses collabora-
teurs.
Richards et Cnshman ont transformé le bromure de nickel sublimé,
d'une part en sel d'argent, de l'autre en nickel métallique, par i-éductioii
dans l'hydrogène. Ils ont trouvé dans le premier cas, le nombre oK,6!> el
dans le second, 58, TOC").
Les soins apportés à la purification de la matière première, et surtout
l'extrême concordance des deux séries de déterminations indiquent assez
la confiance qu'elles méritent.
La Commission internationale adopte en 1904 le nombre 58, 70 (0=: 1 6).
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ovGoo<^lc
APPLICATIOSS. 265
Applications. — La durelc du nickel, son (-clôt à l'état poli, l'inal-
U-i-abitité ou la résistance mécanique qu'il communique aux autres mé-
taiii, telles sont les qualités utilisées dans l'application, chaque jour
croissante, de ce métal.
N'icKEL Pin. — La fabrication des prenners objets de nickel pur est
■itlribuée à Wharton, de Cambden (Étals-UnisIC^).
Quelques ustensiles domestiques et les creusets de laboratoire seraient
les seuls produits de cette fabrication, xi l'on n'avait émis récemment,
ilans divers pays, de la monnaie de billon en nickel.
Plus important par le nombre de ses applications est le revêtement des
métaux étrangers par placage, dépôt électrolytique ou nicketage au trempé.
Placage. — Le nickel se soude aisément au fer. En passant au lami-
nnir une lame de fer et une lame de nickel applif[uées l'une contre l'autre,
il chaud, la tùle de fer se recouvre d'une couche adhérente et solide
<le nickel. C'est ainsi que se fabriquent cerljiins rénecteursC').
yickelage galvanique. — Ce procédé, découvert à peu près à la même
époque par BÎettger et jKtr Becquerel, n'est devenu vraiment industriel
(fu'en 1H69. après les essais d'Adams. Le cuivre et ses alliages se
prêtent facilement au nickelage direct. Il en est de même du fer et de la
Tonte soigneusement polis, mais le nickel se dépose mal sur le zinc, qui
doit être cuivré d'abord ("').
Pour nickeler une pièce de fer ou d'acier, on la dégrossit d'abord à la
meule, puis on la polit au tour, sur un disque de bidUe enduit d'émeri.
La pièce est dégraissée, c'est-à-dire passée un quart d'heure à la potasse
tMiuilEante, rincée, brossée à la ponce délayée dans l'eau et enfin lavée à
fond. Quand ce dégraissage est convenablement exécuté, le métal se
mouille sur toute sa surface; il est alors suspendu par un crochet de
mivre dans un bain de nickel. Après quelques heures d'électrolyse, l'objet
est enlevé, rincé, poli au colcothar.
Les formules de bains sont extrêmement nombreuses ("*); les plus
a\-an(agcuses, au dire des spécialistes, ont été données par Itoseleur, dans
son ouvrage sur la galvanoplastie (^°). En pratique, la simple solution,
3 10 pour 100 de sulfate de nickel et d'ammoniaque, donne d'excellents
résultats, à la condition de maintenir le bain en état d'acidité légère et
<le proportionner la densité du courant à la surface de cathode à recou-
vrir. Si l'intensité est trop faible, le dépôt est sombre ; dans le cas inverse,
il est cassant et peu adhérent. Il est possible d'obtenir un nickelage
bronzé, en déposant le métal en présence de pyrophosphatc de soude,
additionné ou non de cyanure de potassium. Eu ce dernier cas, le dépôt
est absolument noir('"). L'épaisseur du métal déposé par nickelage est
estimée à 1/40' de millimètre.
i;lioni. >. 48-81-IWO. — (•") Moisx.f el Odïb.iiid. Le nii'kul. Vtns, Mïssori. IHl». — (™) C<-ui«
ri.it. atJ.290-lltfl4:2B-7iK2;.M896. — (••')BEr«0Ei.Ei.i;.It.7O-ir.7-I81-1tn0.— •»)G»iF.K.
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ovGoot^lc
Nickelage au trempé. — Celte opération, qui ne s'applique qu'à des
objets à bon marché, consiste à déposer, sur un métal, une couche léger»
denîckel, en procédant par simple immersion dans le bain. Un tel pro-
cédé n'est évidemment applicable qu'à des métaux plus électropositiFs
que le nickel, au fer, en particulier. L'objet de fer, soigneusement poli rt
dégraissé, est trempé dans un bain bouillant de chlorure double de nickel
et d'ammoniaqut!, auquel on ajoute parfois du chlorure de zincC"). On
peut nickeler le cuivre par immersion, mais en le mettant en coutacl
avec du zinc métallique, plus électropositif que le nickel. Ce n'est qu'une
ctectrolyse détournée, et désavanUigeuse d'ailleurs, car le nickel se
dépose à la fois sur le zinc et sur le cuivre.
Le nickelage par décomposition du nickel carbonylc, procédé très élé-
gant préconisé par MoniJ, n'a pas encore rc^u d'extension industrielle.
Fabrication électrobjtique des clichés de nickel. — Pour augmenter
la durée des clichés typographiques de cuivre, un leur fait subir quelque-
fois un nickelage superficiel, qui a le défaut d'empâter la gravure ef de
ne pas résister longtemps à l'action corrosive de certainesencres. A ce pro-
cédé, M. Boudreaux, industriel à Paris, a substitué la fabrication Ju
cliché direct de nickel relativement épais. L'empreinte d'une photogra-
vure ou d'une gravure sur bois étant prise sur cire à la presse hydrau-
lique, on plombagine la surface pour la rendre conductrice et l'on y
dépose le nickel par galvanoplastie, jusqu'à l'épaisseur de 0,15 milli-
mètres. On passe alors au bain de cuivre et quand le dépôt a pris une
épaisseur totale de 1 millimètre et, par suit«, quelque rigidité, il est
détaché et consolidé en coulant, au revers, un alliage fusible.
A finesse égale, un cliché de nickel peut tirer un nombre d'épreuves
hait à dix fois plus grand qu'un cliché de cuivre.
Moulage galvanique. — Un procédé intéressant dans son principe,
bien que son importance actuelle soit insignifiante, consiste dans la re-
production d'objets de nickel pur, par moulage clectrolytique. Il consiste
à déposer, sur un moule conducteur, une couche de nickel assez épaisse
pour donner à l'objet la rigidité indispensable. La forme de la pièce doit
évidemment se prêter à l'enlevage du moule, après l'opération.
La difficulté de toute électrolyse du nickel à épaisseur étant d'obtenir
un métal homogène et non feuilleté, Kugel et SteinwegC"') emploient
pour cathode un moulage en plomb soigneusement poli et l'entourent
d'une anode creuse en verre ou en ébonitc perforée, dont la surface
interne suit aussi exactement que possible la surface externe du moulage.
Celte anode est remplie de grenailles de nickel.
La distribution régulière du courant due ù la forme des électrodes
permet d'obtenir un dépôt homogène.
l'oljl. I. DiiigliT, 331596-1876. — (««•'') 1,. thjMit. An. Min. [ 10)-1 -357.1902. — {"•) Gûnii:
tiTil. ia-372-1887. — (•»•) Ktoki, e\ STKisnuc. lirevit ■llciniiid, 113871-1800. ~
(»") Ch.-Ei.. GoiLLiciiE, C, R. 134-n8-752-l5ia-18i)7; Redierclies sur le nickel el ïm
■IliigGS, 1808; l^s ipplititions des «icre tu nirlicl, 1901. Pwîs. Gaulhicr-Villirs. —
[»» ■] RosEiEuR. Guide pr»ti<|uc du (wlïinoplaslc. l'ïris, 181)3. — ['"'j Cubie. Am. i. Sr.
ovGoo<^lc
ALLfAGES. 365
Alliages de :>icbei.. — La plupart des niclaux onl été alliés au nickel,
icaig les alliages vraiment importants sont les bronzes etsurtout les aciers
au nickel .
Bronzes de nickel. — On désigne sous le nom de bronzes les alliages
lie cuivre et de nickel. Ils s'obtiennent par fusion directe des nu'-taux, eu
proportions voulues et s'appliquent à la fabrication des couverts de table.
Jcs objets polis en général, et surtout des alliages monétaires.
Voici la composition de quelques-uns de ces alliages, avec l'époque de
leur adoption en différents pays :
Suiue ISMI M 10 £i 15
Belgique 1860 > -, ,.
AltenuKne W* \ ^''
ÉUls-l'nis Ifô7 Kt n > •
Onli 1873 70 90 10 >
Les maillechorts diffèrent des bronzes par l'addition du zinc ; leur cnni-
]x>sition type correspond à bO parties de cuivre pour 50 p. de zinc et
20 p. de nickel. L'alFénide, l'oréide, le pacfong, le métal anglais, l'ai^
gent allemand, etc., ne sont que des modifications du maillecborl.
Le nickel augmente la résistivité électrique des métaux en général et
fait ordinairement partie de la composition des rhéostats. L'un de ces
alliages spéciaux, le constantan. possède une résistance, non seulement
élevée, mais invariable avec la température; il contient 55 parties de
cuivre et 45 de nickel.
Acier» au nickel. — Les applications précédentes furent, pendant
longtemps, l'unique débouché de la fabrication du nickel. Elles ont passé
au second plan depuis l'estension des aciers au nickel qui promettent le
plus bel avenir à cette industrie, restreinte jusqu'alors.
Quand on incorpore du nickel à un acier plus ou moins carburé, les
qualités du mêlai ne diflêrent pas de celles d'un acier ordinaire tant que
la proportion de nickel ne dépasse pas une certaine limite. Au delà de
cette limite, l'addition du nickel fait apparaître des propriétés physiques
L't mécaniques toutes différentes. Les aciers s'adoucissent considérablement
l»ar la trempe et nedurcissent que par f'écrouissage (L. Dumas)!*"').
On admet que le nickel pur ajouté au fer pur ne lui communiquerait pas
ces propriétés particulières et qu'elles sont dues, soit à l'action du nickel
sur le carbone, soit à la transformation allotropique du fer. 1^ théorie
de ces phénomènes très importants sera traitée dans un article spécial.
Ouelie qu'en soit l'explication, voici ce qu'on observe en pratique.
Il existe deux classes importantes d'aciers au nickel renfermant, les uns
^ à 8 pour 100, les autres 22 à 40 pour 100 de ce métal. Les alliages
intermédiaires n'ont jusqu'ici aucune valeur d'application.
Les aciers de 2 à 8 pour 100 permettent d'obtenir, à égalité de résis-
7.,-13-ïltl-1817. — ("') ScBiFf. An. Clicm. Pliirm. Lieb. 108-21-1851.. — C»; Kookjiïoit.
ovGoot^lc
266 MCKEL.
tancG, une réduction de poids de 50 pour 100, et constituent, par ce fait,
une matière sans rivale pour la construction. La fabrication des plaques
de blindage, des rails, des hélices, du métal à canons et en général, des
tôles destinées aux constructions métalliques et navales sont les appli-
cations principales de cette catégorie de métaux.
Les aciers à forte teneur se consomment infiniment moins, en raison
de leur prix élevé, mais ils possèdent une propriété particulièrement
curieuse : leur coefficient de dilatation diminue à mesure qu'augmente
leur teneur en nickel. A la teneur de 56 pour 100 de nickel, l'alliage ne
se dilate plus et demeure en outre presque inaltérable à l'état poli. C'est
un mêlai précieux pour la construction des étalons de mesure et des
appareils géodésiques (Ch. Ed. Guillaume] C^). EnOn les aciers au nickel
sont employés aujourd'hui pour la fabrication des pièces d'artillerie.
Statistique de la production du oickel et de ses minerais (voy.
Coball^^). — Les gites calédoniens, signalés pour la première fois par
J. Garnier, en 1865, furent exploités vers 1875 (""). Une tentative de
fusion sur place fut essayée en 1879, mais la production du métal,
alors dépourvu d'application, dut s'arrêter devant lu chute des cours et,
en 1885, les hauts-fourneaux furent défmitivement éteints. A partir de
cette époque, les usages du nickel se développent ; l'exportation du mine-
rai brut reprend une activité croissante, jusqu'à atteindre 50 000 tonnes
par an, lors des premières applications des aciers au nickel.
Une nouvelle crise survient, vers 1889, avec l'apparition des minerais
canadiens; la valeur du métal s'abaisse davantage encore et les expor-
tations de Nouvelle-Calédonie diminuent. Depuis 1896, une entente s'csl
établie pour le maintien des cours entre producteurs canadiens et calé-
doniens, et les exportations de Catcdonîe ont repris la marche ascendante,
que montre le tableau suivant :
1896 1897 laOK 1899 tSOO 1901 1003
r>7«7 57859 74614 103908 11(0319 133676 Iî9e53
— Voici, d'autre part, la production très florissante des mines de
Sudbury en ces dernières années :
1898
124000
ïe, par
usines du Havre et de Kirkintilloch (Ecosse) : au Canada, par plusieurs
compagnies, dont les plus puissantes sont la Canadian Copper et la Orford
Cupper Cy. En somme, il s'extrait dans le monde entier, les quantités
de métal indiquées ci-après, en tonnes métriques :
ovGoo<^lc
PRODUCTION DU MÉTAL.
AinfES
1896
1897
1898
4899
leoo
1901
Nouvelle-Ca<i<lonie
QmaiU
Tonnea.
2972
1M1
8
16
Tonnct.
Î858
1813
15
Tonnes.
5608
2503
5
Tonnes,
2605
9
47
Tonnes.
4676
3212
4
B202'
4033
3
164
4537
4886
6116
6506
7892
10401
La part qui revient à la France dans le commerce ilu nickel est repré-
sentée par les chifl'res d'importations suivants, empruntés à la Statisti-
*|ue du commerce extérieur :
A^x£is
Ul]iEEIAI
Calësumkh
SitTAL
Vi:tai.
llËT>L
H.LIÉ
Tonnes.
.39 500
58300
Tannes.
282
128
Tonne*.
53
92
Tonnes.
199
208
— Quant DU prix du métal, ou plus exactement de la fonte de nickel,
il s'est abaissé de 62 francs le kilogramme en IS.ïO, à 35 francs en 1850,
el à 12 francs en 1880- Tombé à 2 fr. 40, lors de la concurrence du
Canada et de la Nouvel le-Calédonie, l'entente des producteurs l'a fait
remonter à 3 fr. 50. sa valeur actuelle.
Le prix du métal pur (99 pour 100) est environ deux fois plus élevé.
FLUORURE DE NICKEL Ni F* = 96,7 (Si : 60,70; K : r>9,2Bl
Le fluorure de nickel se prépare par l'action de l'acide fluorhydrique
gaseux sur le chlorure (Poulenc) (^''). Il se présente en prismes jaune
verdàtre, transparents, monocliniques, de densité 4,03. il se volatilise
sans fondre au-dessus de 1000°, s'unit aux fluorures alcalins et se dissout
difficilement dans l'eau. Il forme deux liydrales. L'un, .\iF',2IP0, est
un sel vert cristallisé, soluble dans l'eau froide, transformé par l'eau
tiouillante en oxyfluorure f voy. Cobalt '") . L'autre, ÎNi F' . 3 H'O, a été obtenu
par dissolution de l'hydrate de nickel dans l'acide lluorhydriqueC"').
On connaitNiP,2KF, Ai F', 2AzH*F (*« •"">»).
Chaleur de formation du titiorurc dissous (*"*) :
Ni + F" + eau = NiF'diss H- 120800"'.
CHLORURE DE NICKEL NiCl*=129.6 (M : 45.20; CI t 54,70)
Le chlorure denickel anhydre s'obtient pardessiccation à 1 40" du chlorure
hydraté, puis sublimation dans un courant de gaz chlorhydriquc sec ("*).
"•») WuxED Ber. Clicm. Grsell. 19-800-1886.— (»») Dhossb*™, Bcr, Cliom. Gesell. 3S-9I-
ovGoot^lc
-16» ClILORI RE DE NICKEL.
Il HC présente en houppca crislâllinos. Jaune soufre, de densité
2,56('°'). Il est dinicilement volatil dans un courant d'acide carbonique
(voy. Cobalt *^): au cunti-aîre, le gaz chlorhydtiquc l'entraine à de très
grandes disUnees, ce que Scliùtïen berger attribue à la formation d'un
chlorhydrate de nickel (''") (voy. Cobalt'").
Le chlorure de nickel est réduit par l'hydrogène au rouge, converti en
protoiyde amorphe par calcinntion à l'air (voy. Cobalt "') ; il se conduit
comme le chlorure de cobalt envers le soufre et le phosphore
(voy. Cobalt"^). Avec l'ammoniac ot les bases organiques (éthylène-
diaminc, pyridine, quinoléinc), il foriite des combinaisons cristalli-
sces("') (voy. Cofca»("' *"*)■
Chaleur de formation : Ni~l-Cl' = NiCl'8ol. -j- TiTOO^'C^I.
Il est soluble dans l'alcool. Très avide d'eau, il se combine à ce liquide,
en dégageant ld200"'(^), puis disparaît en donnant une solution verte.
Les hydrates ainsi formes sont au nombre de trois.
Hydrates. — NiCI'.ll'O. — Le monohydr.ite, cristallin, jaune verdùtrc,
se sépare d'une solution de chlorure additionnée d'acide cblorhydrique
(voy. Cobalt*').
— XiCI'.SlI'O. — L'hexahydrate ordinaire, desséché dans le vide
sec, se transforme en un bihydrate jaune serin, dont la tension de déshy-
dratation, nulle A température oi'dinaire, atteint 125 millimètres à 100"
(voy. CoM/ (""""").
— NiCI'.(ill*0, — Ce sel représente la forme la plus fréquente et
par suite la plus importante du chlorure de nickel hydraté: il se forme
par dissolution du nickel, de son oxyde ou de son carbonate dans l'acidi.*
chlorhydrique. Le liquide abandonne par évaporation des cristaux verts
d'hexahydrate ("**"") (voy. Cobalt'*'*'"-"').
Monoelinique et isomorphe du chlorure de cobalt (voy. Cobalt*^), il
est déliquescent à l'air. La quantité d'humidité qu'il absorbe correspond
à la formule d'un hydrate à 171l'0 et ne dépasse pas cette valcur(''°). Il
se dissout dans l'alcool et dans 1,66 partie d'eau à 10" (voy. Cobalt*^)
avec une absorption de chaleur de 1200 "'("").
Poids spécifique des solutions aqueuses, 3 17,5° : (voy. Cobalt*'^).
NiCI* dans 100 p. sol 5 10 45 30 '£>
d 1,0493 1.0995 1,1578 ),2ï*5 1,300,-.
Conductibilité électrique des solutions très diluées à 18" : {Hg à 0"
=i)r).
MCI< ilanK 100 p. mI 0.0079 COIOJ
r g8â.I(h" 2I1.10-"
La solution saturée se congèle à la température minima de lIV.Su
(voy. CobaW"),
Une liqueur, saturée de chlorure de nickel, soumise à l'action d'un
Mm. — (="1 a.R.o\«. Al.. Cil. Pli. (:.)-8-4Hî-i878. — (»•) Bïcfli-EiiEi. An. a., ph. (5)-ia-
tft-1877. — {»») H.iE. 1. Cliem. Sw. PrcK. 34-1896. — l»'", Vicesiis.. Alli di Torino, 30-
ovGoo<^lc
BROMURE DE MCKEL. 34I1I
rourant de gaz chlorhjdrique, donne un abondant précipité jauno de
monohydrate. En même tcmp^^, ta solubilité diminue à tel point quct
t litre de liquide, qui renrermait 600 gi-ammcs de chlorure à 10", n'en
contient plus que 40 après saturation par l'acide (voy. Cobalt"*).
Le chlorure de nickel s'unit au chlorure d'iode en formant une combi-
naison crisUllisée 31Cl\NiCI'.8II'0 (voy. Cobalt*^.
L'oxyde de mercure le précipite complètement à l'élat d'oxyde dans
ses dissolutions (voy. Coèa/C^'). Avec l'hydrate cuivriquc Cu'OMOll)',
il se fait une poudre cristalline vert pâle d'osychlorure mixte :
NiCI'.2CuO,6IPO. L'hydrate de cuivre bleu de Péhgot donne un précipite
amorphe, vert et de composition diiïérente : NiCl'.5CuO. 411*0 (voy.
Cobalt^).
Chlorure de nickel ammoniacal NiCI'.OAzlI'. — Le chlo-
rure de nickel anhydre absorbe, avec dégagement de chaleur, six molé-
cules de gaz ammoniac et prend alors l'aspect d'une poudre blanche (voy.
CobaW**). Le môme corps s'obtient on gros octaèdres violets, lors<]u'unG
solution fortement ammoniacale de chlorure de nickel est évaporée ou
additionnée d'alcool("').
Ce composé, qui correspond à l'hexahydrate de chlorure, perd quati-c
molécules d'ammoniac à 100° et le reste, dans le vide. Si la calcination est
rapide et violente, l'ammoniac provoque une réduction partielle à l'étal
lie métal. Deux hydrates de cette combinaison ammoniacale ont été obtenus
[wr André: NiCP.6AzlI=.0,yH'O et NiCI*. 6AzU'.5irO('").
BROMURE DE NICKEL Ni Br>=: 218,62 (^i : 26,85; Br : :7>,H]
Le bromure de nickel s'obtient par combinaison directe de ses éléments
cl volatilisation du produit au rougo clair, dans un courant de gaz brom-
hydriqoe(''') (voy. Coball"*).
Après sublimation, il offre un aspect jaune ou bronzé. Sa densité est de
4,04. Il n'est pas très hygroscopiqiie à froid, mais, à haute température,
des traces d'air ou d'humidité l'altèrent avec formation proportionnelle
lie protoxyde.
Ce sel, presque insoluble dans l'eau froide, se dissout lentement, mais
complètement dans l'eau bouillante. Sa dissolution très stable ne dépose,
même par ébullition prolongée, aucun précipité d'osybromure et ne peni
pas traces de brome. Il est soluhle dans l'alcool.
IItdrates. — Le bromure de nickel se combine à 3, 6 ou 9 molécules
d'eau.
— Ni Br' . .' 11*0. — Une dissolution de nickel dans l'eau de brome nu
il(^ carbonate de nickel dans l'acide hromhydrtque ou enfin de hromurir
anhydre dans l'eau, abandonne, par évaporation sur l'acide sulfuriqui-,
des cristaux verts de bromure trihydraté (voy. Cohall^}.
Chaleur de formation : .Ni + Br'liq. +eau^.\illr'diss-f- T'iTtOO'"" (""').
.K6».I8SI. — ;ï;', Ehumin,. J. praki. Clicm. 7-26(H)l36; 10-415-18(0. — ("*l .UmH. C. H.
ovGoot^lc
270 tODURE DE PHCKEL.
— NiBr'.fiH'O et NiBrVSH'O. —Ces deux hydrates ont été formulés
par Bolschakoft sans autre description. Ils fondent, l'un k 4-28*ià avec
décomposition, l'autre, à — 2*',5, sans décomposition ('").
Bromure de nickel ammoniacal. NifirVCAilP. — Le bi-o-
mure de nickel anhydre fixe directement le gaz ammoniac pour donner
une combinaison qu'on obtient encore par addition d'un excès d'ammo-
niaque à une solution concentrée de bromure. C'est un corps violet clair,
cristallisé, insoluble dans l'ammoniaque concentrée froide, soluble dans
l'ammoniaque chaude et incristallisable par refroidissement. Il perd tout
ou partie de son ammoniac sous l'action de la chaleur. L'eau le dissout
d'abord, puis le décompose avec précipitation d'un sel basique {*") (vov.
Cobalt"').
lODURE DE NICKEL r<ii'^ril3,4 (Ni : IH.79; I : 81.31]
L'iodure de nickel s'obtient comme l'iodure de cobalt et possède des
propriétés identiques; il cristallise en feuillets gris acier très déliques-
cents ('") (voy. CobaW).
Son hydrate Nil'.BH'O se dépose d'une solution concentrée en prismes
verts, décomposables. La liqueur d'iodure de nickel dissout abondam-
ment l'iode et se colore en rouge bnw, avec formation probable d'mi
periodiire ("") .
lodure de nickel ammoniacal. — L'iodure de nickel forme
deux combinaisons ammoniacales. L'une, NiM.4Az}t', blanc jaunâtre,
résulte de la fixation directe du gaz ammoniac : sa composition n'est pas
rigoureusement établie. L'autre, Nil'.OAzlF, précipite par l'addition d'un
excès d'ammoniaque à une solution d'iodure de nickel. C'est un corps
cristallisé en octaèdres bleus, brillants, devenant verts, puis bruns à l'aîr,
avec perte d'ammoniaque (voy. Cobalt'").
Oxydes de nickel. — Le nickel est moins oxydable que le cobalt,
et le vieil essai analytique de Plattner était une démonstration de cetl«i
propriété : lorsqu'un réducteur, tel que le carbone, agit au rouge sur
im mélange des deux oxydes dissous dans un borate alcalin, le premier
nuital séparé est le nickel.
Cette différence d'oxydobilîté se manifeste d'une autre manière : tandis
que le cobalt possède un certain nombre de combinaisons stables dr.
sesqutoxyde, le nickel n'en forme aucune. Cette propriété s'affirme
encore dans un autre sej^s par l'existence probalile d'im sous-oxyde de
nickel, de^ré de combinaison qui n'a jamais été entrevu pour le cobalt.
A cette différence pi-ès dans l'énergie de leurs afîinités, les deux m('>-
taiix possèdent des degrés d'oxydation communs : protoxydes, oxydes
salins, sesquioxydes et même bioxydes. Les oxydes intermédiaires signalés
1D9-036-1K87. — ["') BïKTiiiLur. Tlicnnoeliiraii', I8U7. — ("*) BoLscHjiorr. J. Soc. Ch. nissi>,
ovGoo<^lc
PROTOXVDE DE NECKEL. 274
par Rose (voy. Cobalt^') et par Schœnbein ('*) ne sont vraisemblable-
ment que des mélanges. Quant à l'oxyde NiO*, d'IIollard, il a été obtenu
en si petite quantité que son exîslence est encore incertaine ("' *).
SOUS-OXVDE DE NICKEL Ni'O (?)
Un sous-oxyde de nickel a été signalé à deux reprises : dans la réduc-
tion du protoxyde par l'hydrogène à 210° ("') et par l'oxyde de carbone à
4'20'f"*). La seconde expérience est certainement inexaete, attendu que
la transformation en métal est complète à 400". Cependant l'existence
d'un sous-oxyde ne ferait que coniîriner certaines analogies connues
entre le nickel et le cuivre et, de plus, Jlollard a montré que dons l'élec-
trolyse du sulfate de nickel, ré<|uivalent électrochimique du métal est
parfois supérieur au nombre pré^ii pour le nickel bivalent. Il s'est donc
Formé, dans le liquide, un sulfate de sous-oxyde de nickel ('"),
PROTOXYDE DE NICKEL Ni0^74,7 [Si : 78,58; 0 : 21,41)
Préparation. — Le protoxyde de nickel s'obtient par calcination vive
du carbonate (voy- CobaW^), du nitrate, du sulfate {"*) {voy. Cobalt"'),
par réaction du nickel métallique sur la vapeur d'eau à haute température
(voy. C<^U ^) ou sur le nitrate de potassium fondu et par réduction du
sesquioxyde dans l'hydrogène à 206" (Moissan) ('■*),
Il se forme dans la double décomposition du chlorure par un carbonate
nlcalin, le déplacement du borate par la chaux vive au rouge blanc ("'),
la réduction du sesquioxyde par l'hydrogène, entre 190 et 250°("*), par
le gaz ammoniac, à i^ù" sous pression, vers 200" sans pression.
Dans quelques-unes de ces prépai'ations, en particulier, dans la calci-
nation du sulfate double de nickel et de potassium et le déplacement du
borate, l'oxyde de nickel obtenu revèl une forme cristalline. Il est d'ail-
leurs nécessaire, en tous les cas, d'opérer à très haute température et de
refroidir à l'abri de l'oxygène pour obtenir un corps parfaitement exempt
d'oxjde supérieur,
pROTHiÉT^. — Le protoxyde de nickel anhydre est vert ou vert jau-
nâtre à froid, jaune à chaud ; son aspect diffère peu suivant le mode de
préparation. L'oxyde artificiel, cristallisé en cubo-octaèdres, a pour
densité 6,60 à 6,8("'"'*'). La densité de la bunsenile, forme naturelle
de l'oxyde de nickel, est de 6,4.
L'oxyde de nickel est dissocié au rouge blanc, sans intervention
d'aucun réducteur ('"). Il est réduit par l'hydrogène à 220", par le car-
bone à 450", par l'oxyde de carbone ô 120"(voy. Co6a/("*),par l'ammo-
'29-m-lW. — (^) HcLLEn. An. Pli. Clicm. Pofcg. 136-51-1800. — ("°) Lowthun Bell.
r.lipm. S. 33-358-187I. — [»") 1Iuu,ikd. B. So*. Cli. (3^-3 1-87-190*. — l"") Hdllobd. B.
Soc. Cil. [3)-39-l51-l«r.. — [>"] Dewaï. C. K. 6a-085-18Hl. — {»■•) Eielucx. C. R. 33-
Sïâ-IICll. — C") MoisM». Ail. Ch. Ph. (5 j-a 1-1 80-1 880. — (»■) Vomteh. Jihresb. 310-1861.
-~ ("") ItiiKELSSEBG. Hindb. dtr Lrjst. Clii'inie. — (^^) Scmueder. An. Pli. Chero. Fagg. 107-
Hj-18S8. — [**) CewM. An. Ph. Chem. Pogg. Q3-15&-1S45. — (»>] WaiiLEa et LiraiG. An.
ovGoot^lc
■iTi HYDRATE t>E PKOTOVYUE DE MCKEL.
niac au-dessus de 200''("'). Il devient incandescent dans le fluor (Mois-
san). Cristallisé ou viofemment calciné, il est beaucoup moins oxydablo
que le protoxyde de cobalt. Par contre, l'oxyde obttmu par réduction d'un
oxyde supérieur, se transforme au contact de l'air en oxyde salin gris,
lentement à froid, rapidement vers 400°. Si l'on élève la température
jusqu'à 600°, la réaction inverse entre on jeu et le peroxyde revient par-
tiellement au protosyde.
L'oxyde de nickel dissocie l'oxyde de carbone en charbon et acide
carbonique ('") {voy. Cobalt "') ; il est décomposé par l'hydrogène sulfunt
avec formation d'oxysulfure 2NiS.NiO, puis de sulfure, à tcmpérntun^
plus élevée (voy. Cobatt"^).
Il se dissout dans les acides, rapidement s'il est amorpbe, très lenle-
ment s'il est cristallisé. .\vec l'acide nitrique, il s'oxyde, puis se dissonl
avec production de chaleur et dégagement de vapeurs nitreuscs. Enfin,
il déplace l'ammoniaque de ses sels (Moissan) et se dissout en violet
dans l'ammoniaque concentrée.
HYDRATE DE PROTOXVDE DE NICKEL NiO*H* = 93,7
Préparation. — Les sels de nickel en solution, traités par un excès
d'alcalis lixes, donnent un précipité gélatineux, vert pomme, d'hydrsic
de protosyde de nickel. Ce précipité i-etient des traces, non seulement
de l'alcah, mais encore de l'acide primitif. Teichmann (*") prétend
l'obtenir pur en précipitant à froid un sel de nickel par un excès di:
soude décarbonatée ou en faisant bouillir une solution ammoniacale
d'oiyde de nickel. Le précipité est lavé à l'eau froide, puis à l'eau
ammoniacale et enfin à l'eau bouillante.
PROPRtÊTÉs (voy. Cobalt"*). — L'hydrate de protoxyde de nickel est
une poudre verte amorphe, prenant ta fonne cristallisée par évaporatîon
lente do sa dissolution ammoniacale. Il est moins oxydable a l'air que
l'hydrate de protoxyde de cobalt; en outre, si le chlore et le brome en
liqueur alcaline le transfonnentbien en sesquîoxyde hydraté, ni l'iode {'"),
ni le peroxyde de sodium (voy. Cobalt^"''} n'opèrent cette transformation.
Quant à l'eau oxygénée, son action est toute particulière : elle se dé-
compose au contact de l'bydroxyde sans lui faire subir d'oxydation appa-
rente (Hienard) ; si l'on renouvelle les additions d'eau oxygénée, l'oxyde
devient seulement plus pâle, sans se peroxyder davantage ("*); finale-
ment, il perd sa capacité de réaction ('"), comme tous les catalyseurs.
L'hydrate de protoxyde de nickel se dissout dans l'ammoniaque comme
son anhydride; cette liqueur possède la propriété de dissoudre la soie et
non le c»t(m("').
l'nc solution alcalinede sulfite de soude, agitée avec cet hydrate, l'oxyde
en même temps que l'air ambiant s'oïunise (^'). Chaleur de formation du
pi-otoxydc hydraté : Ni+0 + cau = NiO hydr + yioOO"'. ('").
■ Ui.PIt. .:i).*7-2ef-l83l. — ;"»; llmimt.uD. D. S.«. Ui. (:);-a6-i8'Mλ1. — (ï«) TelrB«^v.
ovGoo<^lc
SESQiioxvbE m m<:kel.
OXYDE SALIN DE NICKEL Ni^O' = 2'iO,l (Ni : 7:v(; U : 26.05)
l'n courant d'oxvgt'ne humide, passant sur le. chloi-un; de nickd chaiifl'é
à 440*. le transforme en quelques heures en oxyde salin eiistatlisé, gris
iiiétalhque(BaHbigny)(*=).
Le sesquioxyde denirkel, chaufTéâ 100" dans l'hydrogène, passe h l'état
d'oxyde salin gris amorphe. Cet oxyde est converti par une forte chaleur
i'tt un protoxyde de nickel qui ne peut plus repasser à l'état d'oxyde
sii|K>rieur (Moissan} ("°). Il est lentement sohible à chaud dans l'acide
i-hlorhydrîque.
HïDHATE d'oxyde saus DE :<ICKEL Ki*0*.2ll'0, — Lorsque l'on fond do
l'iiiyde de nickel divisé avec du peroxyde de sodium au rouge, on
iclrouve, après épuisement par l'eau, des cristaux lustré», presque noirs,
duce monohydrate. Sa densité est de !>.}! à Ii2°: il se dissont dans les
acides et se convertit au rouge en proloxyde de nickel ("*).
SESOUIOXYDE DE NICKEL Ni>0>^l6r>.i (Ni : 7D.W; 0 : 20.0^)
La décomposition du nitrate ou du chinmie de nickel jKir la chaleur
iM>ï. fioftcf//'*'), la fusion du chlorure avec le chlorate de potassium ('")
<loiinent une poudre noire pn'<sentant sensihiemcnt la composition <!u
«csquioiyde de nickel. Comme le sesquinxyde de cobalt, ce corjis est im-
pur. Il contient, avec des gaz occlus {"'), une partie des éléments de sa po;-
paration, et une quantité d'oxygène insuflisante. Sa densité estdc i,^5 {"').
Il est converti en protoxyde par une faible calcination, réductible par l'hy-
drogène à {>artir de 190* ("*) (voy. Cobalt "*'), soluble dans les oxyacides
avec départ d'oxygène et dans l'acide chlorhydriipie avec dégagement de
chlore. Il oxyde l'hydmgène sulfuré avec dégagement d'eau et formation de
sulfure de nickel (voy. Cobalt"') et prend feu dans le fluor (Moissan).
Htdrxtes de peroxyde de :(ICKEL (voy. Cofro/C^"'). — L'oxydation de
l'hydrate de protoxyde par l'eau de chlore, la précipitation d'un sel de
nii-kel par les hypnchloriles, l'oxydation éleclrolytique d'une liqueur
iiputre de sulfate de nickel donnent naissance fl ilu sescjuioxydc hydrdté
ini it des corps réputés tels.
L'oxyde, précipité par les hypochlorites ou le brome en liqueur alcaline,
fst noir et son degré d'oxydation à l'état humide correspond exacte-
ment à Ni'O" (Carnot) (voy. Cobalt'"). Mais en général, ces composés
{«ssèdent un degré d'oxydation tantôt inféi'ieur, tantôt supérieur au
sesquioxyde ("*), et comme ils se réduisent en outre par dessiccation,
leurs formules n'ont aucune certitude. Tons ces corps sont réduits à sec
Au. Chïin. PbiriD. Li^b. ise-l7-]g70. — [»*) Tbdise!). TliKrmoclicm. L'iiti'rg. cl J. |irakl.
l>in. (3-14-41.VIS76. — (">) Schœxbkm. J. prakl. Clivai. gS-^VriV-IStlf. — P^) Biilkf.
Pli. Vf. :i'-7-)2e-187ft. — C") ScHi.o»SBKBr.F.it. J. prakl. CliiTn. 73-."e9-lS;>M. — [»») \ïicn-.
iibrH>. ÏIJ7-1H65. — (wij B.ïiiiisi. C. R. 87-108Î-1878. — j™) lliiDtBt. Am. Cli.tn. S.k'.
18-90I-IH!)6. — (>=) StlioLiE. J. pnkl. Cliem. (2;-ai-W7-lK«». — (^j Cubsk. Consdi.l»
■■f lulore, 1873. — (»") Ricii.nris .•! R.juers. Am. Clii'in. J. lO-MT-lita-.. — [J») S™i.œi.lb.
CNIIII MIX^BILE. — IV. 18
ovGoot^lc
iU CHLORATES m MCKEL.
par rhydrogùnc, !o«u-bonc, l'oxyde de carbone, àbassctempératiiro(voy.
Cobalt "') et par une solution fraide d'iii-séniU' de sonde (voy. Cobalt ^').
Ils sont niirieiios à i 'état d hydrate de protosyde par l'eau oxygénée ("°|,
à l'étal de suUite et de dithioiialo de nickel par l'acide sulfureux (voy.
Cobalt^'^); ils décomposent les liypocbtoriles plus rapidenteut encore
que l'hydrale correspondant de cobalt (voy. Coia/i"').
Le sesquioxyde de nickel hydraté se dissout aisément dans les acides
avec réduction et formation de sels verts. Cependant, avec l'acide acé-
tique, on observe d'abord une coloration jaune brun qui, au bout de
quelques instants, tourne au vcii. D'après Popp (voy. Cobalt "*) et
NagC"), si l'on ajoute à un sel de nickel de l'ucétate de sodium et du
brome, il se fait une coloration rouge. D'autre part, Pfanhauser(^) admet,
pour des raisons physiques, la formation d'un sulfate niekeliqne à l'anode
d'un bain de sulfate de nickel en électrulyse.
Mais en fait, aucun sel de sesquioxyde de nickel n'a été isolé.
Bioxyde de nickel NiO'. — L'existeiu'c d'un bioxydc de nickel,
très vraisemblable après les observations de divers auteurs sur les
peroxydes pi'ccipités, a été mise hors de doute par la préparation du
diniciiclitc de baryum 2NiO'BaO, obtenu par Dufuu à la température du
four électrique (voj. page 2!)5) ("') (voy. Cotn//""""').
Oxychlorure de nickel Ni CI', HNiO.lôH'O. — En précipitant
un sel de nickel par une quantité insuffisante d'ammoniaque, André a
obtenu un précipité vcrl clair qui, lavé et sédié à 100°, répondait à ccltt'
formule {"'}.
Chlorates de nickelN"iCi'0'+ élI'Oetfill'O. — Le chlorate de
nickel forme deux hydrates verts cristallisés, très instables et doués des
mêmes propriétés générales que les seh con-espoudants de cobalt
(voy. Cobalt "'-wj, Solubilité dans l'eau à diverses températures :
I — 18 — « 0» 18» *y W,:> '>:•" 65» 79«,5
NiC1*0«daii! 100 |i. ml . 40,rt5 51,52 52,60 50,74 01,47 07,6» 68, 7R 69,05 75,50
Bromate de nickel NiBr*0*.6IP0. — Ce sel cristallise en
octaèdres verts, très instables, analogues au bromate de cobaIt("'). De
sa dissolution dans l'ammoniaque, l'alcool pi-écipite une combinaison
ammoniacale : NiBr'(V2.VzIP |voy. Cobalf^}.
10DATES DE NICKEL Nil'Ô*
L'iodatc de nickel, examiné d'abord par Raumielsberg, puis par
Clai'ke, Ditte, et tout récemment par Meusscr (voy. Cobalt ^'"^^"j, forme
d'assez nombreux hydrates: l'un d'eux, le bihydrate. existe sons deux
élJits isomériques. Li' plus stable des îodales de nickel est, au-dessus
de 75°, l'iodate anhydre; an-di'ssous de 75", le bihydrate fl. Les uns et
Uiem. Cciiirnlk a'.1-l-l»'je, — [>™, NiG. Z. ainir(.'. aii-m. 13-10-lS9fi, ~ r>»; Pr.Mi.,cji:ii.
Z, ElPïklv. 7-6!m-1i»01. — '•", i;*»TOH,i. vt TrHi«niiiiKi.:. J. IJ.i-m. .Sm-, 6e-ïr,)<-IK<.U. —
(i"», SiminïH. A». Pli, Uiom, I'uj;p. 94-t1 i-lX:i5. — (=" Kmwxs. J. Clii-m. Sot. 00-151-
ovGoo<^lc
lODATËS UE MCKEL. 37S
les autres sont d'uUleurs (It'tco m po sables par la chaleur avec départ d'iode
et d'oxïgène.
— NiPO', — (in mélange de nitrate de nickel et d'acide iodique, mis
en présence d'acide nitrique à 40 pour 100, se convertît k 100" en
petites aiguilles microscopiques d'iodate anhydre, jaunâtres, très peu solu-
bles dans l'eau
Nil'll" JjiislOOp. wl. . . 1,13 1,07 1,02 0,98
— Nil'0*.2il'0. — L'iodale de nickel bihydraté présente deuwariétés
différentes d'aspect et de solubilité.
Hydrate a. — Lorsqu'on abandonne de 35 à 50" le mélange de nitrate
de nickel et d'acide iodique, il se dépose d'abord un précipité volumi-
neux qui, après quelques jours, prend une structure cristalline rayonnéc.
Solubilité :
^iI<0«t[>nil(HI|>.9<>l. . . . 0,55 0,68 0,86 1,78
Hydrate ^. — Au contact de l'eau à 50°, l'hydrate a. se convertit
en petits prismes à facettes brillantes, moins solubtesque la forme pre-
mîêre :
( 8» 18» 50Û 75" 80»
Sil»0»d.iB 100p.9ol . . . 0,5Ï 0.55 0,81 1,03 1,12
— NiPO'.îilI'O. — Un trihydrate cristallisé en prismes verts a été
obtenu quelquefois par Ditle en évaporant, à température ordinaire, des
solutions mélangées de nitrate de nickel et d'iodate alcalin. Meusser n'a
pu reproduire ni ce sel, ni l'hexahydrate de Clarke (voy. Cobalt^'' '*").
— Nil'0*.4H'O. — Le tétrahydrate s'obtient par évaporation entre
0* et 10* d'un mélange d'iodate de sodium et de nitrate de nickel. C'est
un sel vert, cristallisé en prismes hexagonaux, décomposables dés ta
température de 100°.
^i]<u«<l■l»l00|<
PERIODATES DE NICKEL
— SNiO.I'O'. — Précipité vert bleuâtre formé par addition de
periodatc de potassium à du sulfate de nickel. Séché à 100*, ce précipité
devient anhydre, noir et cristallin.
— ôNiO.I'O'. — Corps amorphe jaune verdàtre, précipité par le
mélange de sulfate de nickel et de periodatc de sodium Na*H'IO*, en
solutions bouillantes ("*).
— 7Ni0.41'0\ — Le carbonate de nickel, traité par l'acide périodi-
que, se dissout iiioomplctement et laisse un mélange de peroxyde noir,
d'iodate et de periodale verts. La solution surnageante, évaporée à très
douce chaleur sur l'acide sulfuriquc, donne des prismes quadratiques
im, — (»; Kksscuti. Sitï. Akiil. Wlcn. 1O-205-1853. —['^) H. Ro-e. An. Pli. CNciu.
ovGoot^lc
370 I>ER1UDATES DE MCKEL.
vert clair, acides, iiicoiiiplétcinont analysés. Ce sel, insoluble dans l'eau
froide, est décompose par l'eau chaude en sesquiosyde et iodale iv
niekel (voy. Ci^alt"'^).
Sulfures de nickel. — La chimie des sulfures de nickel anhydres
est ancienne et peu satisfaisante. Ainsi, le bisulfure de nickel est décrit
depuis plus d'un demi-siècle, très sommairement d'ailleurs, dors que le
sesquisulfure n'a pour ainsi direjamaisélc mentionné (""t. En outre, l'exis-
tence du sous-sulfure Ni'S, acceptée autrefois, est aujourd'hui remise
en discussion.
SOUS-SULFURE DE NICKEL M' S
La plus ancienne préparation de ce corps incertain consiste à réduire
le sulfate de nickel pai- l'hydrogène ou le soufre au rouge ^"'■™). Ou
l'obtient plus simplement en fondant le mélange calculé de nickel et de
protosulfure, nu bien en dis!;ociant le protosulfurc NiS » la température
de l'arc électrique (voy. CobaW*").
En traitant le nickel par le sulfure de carbone au rouge blanc, A. Gau-
tier et Hallopeau ont obtenu deux matières différentes : l'une, noire et
friable; l'autre, dense et fondue(''*). La partie fondue est constituée par
du sous-sulfure. H. Le Chatelier et Ziegfer considèrent le produit résul-
tant de l'action directe du métal sur le prutosulfure comme un simple
mélange. En examinant au microscope le culot poli, ils ont très nettement
reconnu la juxtaposition du métal et du protosulfure ("'). [| faut observer
pourtant que le sulfure de Gautier et Hallopeau, obtenu par un moyen
dilTérent, n'était pas magnétique.
D'après la description de ces derniers auteurs, le sous-sulfure de nickel
a une densité de 5,66. Son aspect est métallique, jaune laiton, confusé-
ment cristallin. L'eau ne le décompose pas, mais il est attaqué lenfemcnt
]>ar les acides chlorhydrique ou nitrique, aisément par l'eau régale.
PROTOSULFURE DE NICKEL ^iS
Le protosulfurc de nickel, dont le type naturel est la millerite, s'obtient:
par combinaison directe de ses éléments ^'") ; en calcinant à l'abri du
l'air le sulfure hydraté ("} ; par réaction de l'hydrogène sulfuré sur
l'oxyde de nickel au rouge, ou sur le sulfate de nickel en solution chaulîée
à 80" sous pression(^") {voy. Cobalt '"); par double décomposition enlr*.-
le chlorure de nickel et le monosulfure de potassium de 16U ù 180", sous
pression (voy. Cobalt'*'}.
Le corps, préparé |)ar le second moyen, possède une comjKisition
bien dérmie, tandis que la fusion d'un composé de nickel avec du soufre,
PogR. 42-5n-lRJ7. — ("') nicviuLT. An. Cli. Pli. (i'.-da-.'îJi-lMe. — ("^ MoxD. Clifin.
S. 64-iOS-ll!H)i. — I»»} .VwïKomx. Ail. PI.. Chem. Pi^. l-6.V18ai. — (™) A. Giimtii
et ll*i.L0i.K.«. C, R. i08-lllM8Sa. — (»') II. Le Ch«ki.ikr «t Ziegleh. B. Soc. Enc. TO*-
ri-itHH. — (=»' ") Foior* et MiciitL Lévi. Sïiithiw .les mLiiùr.m tt ilca roches. — ("»i Gn.».
ovGoo<^lc
SULFURES DE NICKEL. 277
dnns un courant d'hydrogonc, ne donne qu'une combinaison indécise
(Carnot) (voy. Cobalt'^}.
Le pratosulfure de nickel, obtenu par les trois premiers procédés,
est cristallisé et de conteur jaune bronze. Sii densité est de 4,(i0 ("*), sa
fludeur spéciliquc 0,1248 (voy. Cobatl'").l\ estgriset araorphelorsqu'il
est pré|)aré par voie humide.
L'hydrogène n'exerce aucune action sur le protosulfure de nickel au
muge : le chlore C") el la vapeur d'eau l'altèrent difllcilemenl, mais l'oxy-
(Tt-ne le transforme à haute température en sulfate basique de nickel.
Sulfure salin de nickel Ni' S*. — Le chlorure de nickel, traité
par le polysulfure de potassium en solutions chauffées à 160", se trans-
forme en sulfure salin, gris amorphe (de Sénarmont) (voy. Cota//"*).
La solution d'acide sulfureux attaque le nickel à 200° et le convertît en
iTÏstaux riiomboédriques de même composition (voy. Cofro/t'™).
BisuUure de nickel Ni S'. — Le carbonate de nickel, fondu avec
(lu soufre et du carbonate de potassium, donne, d'après Kollenherg, im
bisulfure isolahle par lessivage et facilement transformé par le chlore en
chlorure de nickel (voy. Cobalt^').
SULFURES DE NICKEL HYDRATES
Préparation. — Les sels de nickel sont précipités complètement par
les monosulfures alcalins en solution neutre et par l'hydrogène sulfuré en
liqueur acétique, incomplètement par l'hyposnlfite de soude en liqueur
neutre et bouillante ("»-"").
Le sulfure ferreux en excès se transpose également avec les sels de
nickel el les précipite à l'état de sulfure ("*).
Ces observations s'appliquent aux sels de cobalt; il est même bon
d'ajouter que l'hydrogène sulfuré précipite les deux métaux ensemble et
non l'un après l'autre et qu'on ne saurait fonder sur l'emploi de ce
réactif un moyen de séparation (Baubigny) ("»-'=').
La précipitation de ces sulfures en liqueur alcaline est favorisée par
tes sels ammoniacaux, };cnée par un excès d'ammoniaque libre, annulée
par les acides citrique el tartrique ("'-^),
Propriétés. — Le sulfure de nickel humide est, comme le sulfure
de cobalt, très facilement oxydable à l'air et se convertit alors en sul-
fate basique ("^•"j. La facilité de l'oxydation varie avec le mode de pré-
paration du sulfure; elle csl minima pour le précipité obtenu en liqueur
acétique chaude : le sulfure de nickel n'est donc pas toujours identique
à lui-même et la difTérence d'aspect du précipité, volumineux en liqueur
alcaline, compact en liqueur acide, te démontre à première vue.
Chcm. S. lO-ïtO-iStU. — ("S] F.CKTOR. Z, in«l. Chem. 30-3*0-1000. — (>") Schchim.
*ii. Chcm. Phirm. I.ieb. 3*0-354-1888. — (™) DtLiFs. Ber. Clicm. Gpscll. 13-2182-
11179. — l"«) Bti'trciv. C. R. 108-132-1887. — {"'; Fresemds. J. prakt. Cliem. 83-257-
1861. — (**) KrEiB. Clicm. N, 3-165-186. — ("O) De Clehmomt. C. R. 117-!2e-1805.
— (W| De Ci.EMa.1T «t Gi'toT. C. R. S4-714-1877. — [^') Heu. Z. anorg. Chem. 37.39&-
ovGoot^lc
S78 SULFURES DE MCKEL.
L'aclion des acides on nst une autre preuve. Si. d'après lien {**'),
les sulfures de cobalt et de nickel sont lavés par décantation à l'abri de
l'air, l'acide chlorhydrique étendu les dissout enlièrement. Mais, lorsqu'on
les jette sur lillre. la transformation partielle en sulfates s'effectue et
l'acide chlorhydrique, inème fort, les dissout très mat, à tel point que
Villiers compare leur insolubilité à celle des sulfures de cadmium et
d'étainC').
Conditions de formation des sulfvres de nickel et de cobalt. —
Pourquoi les sulfures de nickel et de collait, si peu solubles dans
l'acide chlorhydrique, ne précipitent- ils pas directement en liqueur légè-
rement acide (""*")? Celte anomalie est en grande partie résolue par
les observations suivantes, dues à Baubigny (^"),
Les sels de nickel précipitent intégralement en liqueur acétique, à lOO*,
même si la quantité absolue d'acide acétique est considéi-able, pourvu que
l'acide soit dilué.
En liqueur neutre, la précipitation .s' opère jusqu'à cG<]ue l'acidité créée
par l'élimination du sulfure atteigne une certaine limite. Cette limite est
fonction de nombreuses variables : nature de l'acide, température, durée
de l'expérience, concentration relative de l'hydrogène sulfuré. Et si, dès
le début, on ajoute, à l'état libre, seulement un quart du poids de l'acide
contenu dans le sel, la i-éaction ne s'amorce jamais.
Le précipité intervient donc dans la réaction. En elTet, si, d'une solu-
lionde sulfate de nickel primitivement neutre, on enlève, par filtralion, le
sulfure déposé, aucun précipité ne se forme plus par l'addition d'hydro-
gène sulfuré. Si l'on remet le sulfure au contact de ses eaux-mères, la
précipitation se poursuit, à la condition toutefois que te sulfure n'ait pas
eu le temps de prendre l'état compact. Baubigny atlribnc ces phénomènes
particuliers à ta formation intermédiaire d'un sulfhydrate de sulfure et
démontre l'existence d'un tel composé |)ar deux raisons principales.
D'une part, l'cxpcnence directe montre que le précipité de sulfure,
quoique exempt de soufre, contient un excès d'hydrogène sulfure; de
l'autre, si l'on ajoute à une solution de sulfate de nickel du sulfure de
zinc précipité, ta précipitation du nickel n'est pas rétalttie; elle l'est,
au contraire, par addition de sulfure de cuivre. Or, ce dernier sel forme
justement un sulfhydrate de sulfure, tandis que le sulfure de zinc n'en
forme pas.
Solubilité du sulfure de nickel dans les sulfures nlea lins {'"""'). —
Les conditions de solubilité du sulfure de nickel dans les sulfures alca-
lins, examinées par de Koninck ('•'*'•») el Vittiersl'"), ont été reprises et
précisées par Chesneau (voy. Cobalt"').
Le précipité obtenu par le monosidfure sodique est un monosulfurc
de nickel Ni S, qui se dissout aisément dans le réactif alcalin en lui
IBOl: 28-,-;i3-lffl)l. — {"") ViuiKBs. B. Soc. Cli. (3)-13-l6ô-189J. — (»»1 Sobs.s cl
(ioTTHBir. J. Ara. them. Soc. 31-4ai-1899. — i»«) BirntM. C. R. ©4-M1 -11 83-1 ÏS1 .1*17.
l«5-ni5-18«î; C. n. 90-34-1882; C. R. 100-751-806-1887. — |W>1 Siolm. J. pr»tl.
ovGoo<^lc
SCLFITE DE NICKK.L. 37»
i-iimmiiniqiiRiit In teinte noir» si souvent constatée. Le sulfure précipité
[Kir le |>nl)'suiriirfî di; sodium saturé de soufre est im persulfure de nickel
ii<|)ondaiit à la fonnide brute Ni S'-*. Ce composé est tif's iiolalilenient
sitiublc en brun noir ilans le niunusulfure sodiquc, mais fort peu soluble,
uii conlraire, dans le polysulfure saturé de soufre.
Chaleur de formation du sulfure précipité : Ni + iS^NiS précipité
Oxysuliure de nickel 2Ni S . Ni U. — Corps noir, observé dans
l'action incomplète de l'hydrogène sulfuré sur le protoxyde de nickel au
n>ii((p (voy. Cobalt"').
SULFITE DE NICKEL MSO>+iH'U et CH'O
La dissolution do l'hydrate de prntoxyde de nickel dans l'acide sulfu-
reux en excès précipite, par évapoi-ntion au bain-marie, une masse cristal-
liue verte de sulfite télrahydraté.
Si l'évaporation se fait à fniid. sur l'acide sulfurique, il se dépose un
liexahydrate en beaux cristaux télraédriques.
Le siiliite de iiickel se dissiout diflîcilement dans l'eau en donnant une
liqueur tnrs oxydable; il se dissout dans l'acide sulfureux et dans l'am-
luoniaque ('") (voy. Cobalt "•-="). De cette dissolution ammohiacale,
l'alcool pnVipitc une combinaison cristalline d'un bleu clair NiSO*
+ 3A2lP + 5H'0.
Le sulfite de nickel , précipité par addition de sulfite de soude à un
sel de nickel, est transformé, fi chaud, au sein de ses eaux-mères en un
si'l basique: 2NiS(V.Ni0'H'.fiH'O (voy. Coia/("°-*").
HyposuUlte de nickel Ni S*0'-f-6irO. — Ce sel, préparé comme
rhyposulfite de cobalt, cristallise eu prismes verts, tricliniques, décom-
imMibles à 100* (voy. Cobalt"'-"').
Il forme deux combinaisons ammoniacales : NiS'O^.OlI'O -H lAzIP
(voy. Cobalf^'), et NiS'Côll'O-^CAzIP (*").
Dithionate de nickel Ni S'(1*-|-«H'0. — Le dilhionate de nickel
s'obtient comme le dithionate de cobalt(^) (voy. CobaU***~^). II cris-
tallise en lonijs prismes verts tricliniques et se dissout dans 0,897 partie
il' eau à 12*, avec une absorption de chaleur do S'tOO"'!"').
Sa dissolution aqueuse précipite jiar raiiimoniaque une poudre bleue
msUlline, de formule : NiS'O'.fi.VzIP.
SULFATE DE NICKEL MSO'^ I5t,76 ;Si : ST.OS; S : 20.71 ; 0 : il.Mj
Le sulfate de nickel s'obtient à l'état anhydre par calcination do ses
hydrates au rouge faible. I) peut cristalliser dans les mêmes conditions et
sous les mémos formes que le sulfate de colialt (voy. Cobalt^"- "^^'").
C'est un sel jaune citron, de densité .",645; sa chaleur spécifique rela-
tive est de 0,216 ("•).
ovGoot^lc
280 SI LFATE IIK NICKEL.
Calciné au-dessus du l'on):!-, il se. IransFoniic en oxyde, ot, s'il ost
iiit'inngé de chni-boii, en tni-tid(^''). Il al>sorbc rhiiiiiidîté de l'air jusqu'à
lixalioiidc six moU'cuIcH d'eau ('"'); au contact direct de l'eau, il s'hydrate
d'aliord tiv-s lentement et se dissout ensuite. Li vitesse de dissolution est
nceélérée par la prt'sence de l'acide <'Iilorhydri(|ue,
— Avec l'ammoniac, l'Iiytlroxylamine, l'aniline, il Tonne des combi-
naisons cristallisées: Ni S0'.6.UlP(voy.Co6aH ""), Ni SCdAïll'. 011 ("';„
NiSO'lC'U'Az)' (voy. Cobalt'^). Le" sulfate de nickel el d'hydraziiie
,\iSO'iAz'IP)'SO' est un i>ch iiliis soluble dans l'eau (|ue le sel de-
cobalt (1/273) (voy. Coball'"^').
Hydrates de sulfate de nickel — Le sulfate de nickel forme cinq liy-
drates dilTéi'enls, dont l'un, l'iiexahydratc, est dimoi'])he,
— NiSU'-l-H'<). — Corps jaune clair, résultant de la dessiccation df
l' lie plativd raie à lOO' (vov. Coball **'), Sa chaleur spécifique est de
0,237 r").
— NiSn' + 2I1'(). — L'acide sulfurique concentré, ajouté en grand
excès à une suintion de sulfate de nickel, préci|>ite un biliydrate. cHslal-
lin, vert pâle {voy. Cobalt ""),
— NiSO' 4- 011*0. — Lorsqu'on ajoute de l'alcool bouillant à une solu-
tion de sulfalc de nickel saturée et maintenue vers 100*, il se déjtose un
Irihydrate cristallisé bleuâtre. Tandis <|ue rhcxahydrale quadrati(|ue reste
inaltérable à l'air, ce trihydrate s'eflleurit dans les mémos conditions.
Cette observation, due à Wvroulwff, (eud à prouver que l'efllorescence
est une propriété du réseau cristallin et non de la molécule chimique ('").
— NiSt)'-f-611'0. — Le sidfale de nickel hesahydraté est dimor-
phe |*"*'*™) (voy. Co6(i//"^|, Lorsqu'on évapore entre 30 el 40' une
solution de sulfate de nickel bien neutre, il se dépose des cristaux d'un
vert bleuâtre d'un hexabydrate quadratique. \a même modification
cristallise, entre 15 et 18°, d'une solution de sulfate; additionnée d'acide
sulfurique oti chlorhydri(|ue.
L'hcxahydrate c/tnoWiomfctçuc cristallise par évaporatioa d'une solution
neutre entre jO et 70°. Si. dans une solution sursaturée de sulfate, on
projette un cristal de sulfates bcxahyilratés de cobalt ou de fei' au mini-
mum, c'est encore l'hexahydrate clinorhombiquc qui se dépose(^). Il
présente une couleur verte semblable à celle du sulfate heplahydraté.
Maintenu vers W, il conserve son éclat cl sa transparence, mais, à la
température ordinaire, il devient, sans changer de poids, 0]>aquc ot
blcuâlre en retournant à la forme quadratique (Marignac) ("') (voy. Co-
i(i/( ■"■'«■"').
Ail. rii. Clirm. Pi^. ia(K.(H)-l8li:.. — '" (;..i-Lis».c. Ah. Ch. Pli. 12-63-t.ïl-18ô6. —
['■»] Bllthkk. Xn. l'Ii. i:h,.ln. l'ont. 00-:.(l-l«iO. — («*1 iBLiisiiCTU. An. Clu-ir. Pliinii.
I,i<'b. 307-ra2.|81W: 31t-l'i7-l!>lKI. — [">; W«n«t«ofr. B. Soc. Ch. (5'-3tH15. iOOI.
— ;"*; l'RiLirn A 0>up>:n. An. Pli. rlipiii. Pi^. 6-<!)i-t8âa. — (""} HtncHERLicii. An.
Ph. àipm. P(CT- 11-3«1-1«27. — ■""l l'iKRRi!. A». Cli. Ph. H)- 18-252-1 8 «. — ;"i) Hrsj.
Jilin-sh. 7.'."-llCi«. —I™) llKi-scB. Àii. Pli. i:iiom. PiigR, 01-317-1 ICif. — l*'») II. Kmr. «.t.
ClK-m. (ii-imil. IXflOT^lSTlI. - O U;oK, ob Ilot^uruBAV. 0. 11. Oe-i07-18W. — (" Km:
ovGoo<^lc
SLLFATES DE SKKEI, ilïDHATÉS. 281
— .\"iS0' + 71IM(. — La cnslaiiisalion d'une solution neutre de auirate
(le nickel, entre Ih et 20°, donne l'Iieptahydrale en prisniea orthorlioin-
biques vert», isomorphes avec les sulfates lieptaliydratés de magnésium
l'I Je linc ("*) {voy. Cobalf*').
Ces cristaux ne sont pas décomposablcs à la lumière (*"), comme on l'n
cru longtemps. Ils s'eflleurissent a l'air jusqu'à perte d'une molécule
d'eau. Leur densité est de 1,877, el leur chaleur spécifique deO.Sil (^)-
Chaufrésà100°, ils fondent et perdent 4 molécules d'eau, puis devien-
nent anhydres vers 500" (voy. Cobalt"*). Ils sont sotubics dans l'eau et
dans l'alcool méthylique (voy. Cobalt "'■ *'").
Solubilité dans l'eaû à diverses tempcmlures ("") (voy. Cobalt '"-"').
( 2 16 20 25 31 41 50 53 60 70
Ni S 0* dm» 100 p. sol . . 30,4 37,4 50,7 41 45,3 40,1 52 54,4 57,2 61,9
Conductibilité des solutions (11^^=: !)('*'"'•') (voy. Cc^lt"').
^iSO» dans tOO p. sol . . 7,10 13,4 1S.9
r 5375x10-^ 3600x10-» 4252x10-»
Chaleur de formation du sulfate dissous : S -4- 0' -H Ni + eau
= SO'Nidiss. -I- 228 700'"' ('").
Chaleur de dissolution : SO'Ni , 7H*0 -+■ eau donne 4250'".
La solution de suifatede nictel dissout notablement le soufre en neurs("*).
l'ne modilîcation mnnoclinique instable du sulfate de nickel hepln-
liydraté a été entrevue par Kedorow ("'°).
Sulfates basiques de nickel. — 0MO.riSO'.4H'O. ~ Corps
iTistallin, vert clair, obtenu comme le sulfate correspondant de cobalt,
mais à lempéralui'e un peu i>lus élevée (voy. Cobalt*").
— 7Ni0.SOM0irOcl SNiO.St)*. KilI'O. — Précipités verts, dépe-
ins par ébullitton d'une liqueur ammoniacale diluée de sulfate de
nickel (^■=») (voy. Cobalt'").
Sulfate de nickel ammoniacal ^iS0^4.\zll^211*0. — Cette
■ ombinaison cristallise par refroidissement d'une solution fortement ammo-
niacale de sulfate de nickel en prismes quadratiques, d'un bleu foncé,
décomposa h les par l'humidité ("'"'*").
SEUNIURES de nickel («->"] (voï. Cobatl "'-*»)
L'hydrogène sélénié réagit sur le chlonire de nickel anhydre, en don-
nant, suivant la température, divers séléniures délînis : NiSe, Ki^Se',
M'Se\ Ni Se'. Les trois premières combinaisons sont cristallisées; la
dernière, qui s'obtient vers 500°, est friable. Les propriétés de ces corps
«ont identiques à celles des séléniures de cobalt. Cliauffés au rouge blanc
liuiktt.fhT. Chem. Gesell. 31^43-1)102. — (») voï Kubell. ]. pnkl. Uivm. 69-931-1856.
- x ' FtjKwnw. But!. And. Prlcreb. 18-15-1903. — (™) DoinnstniioFr. J. ,Soc. Ch. Tins,' 33-
"iO».|9IW._ ;»i .; Stsei.k i-l Joii>s.h. J. Clicm. S,*. 80-11. VI 004.— C*] Botiï. An. Ch. Ph. (li>-3-
IB-ISH. _ [»] Kleij. Ail. Winilm. a7-l5l-lt«6. — (>«) A. S.ihsiiii.l. .ViiiUst. 2*-Wi-lim.
~ ."'j Eii[i«»\. J. prikt. CliGin. 7-219-11(36. — [>") Kt.ii!. Ati. Clivm. Phiriii. LIeb. 36-190-
ovGoot^lc
282 SÉLÉ.MTES DE NICKEL.
ilans riivdriigènc, ils passent ii l'état de sous-siilùiiiuiTJsiiino d'or. Ni'Se.
puis de mêlai filiforme (Fonz<^s-Uîucon) ("°).
— Le prolosélùniure Ni Se se pn^scnte en crîstaiiK tétraiidriiiues d'un }îris
bleuté, de densité 8.46: son hydrate a été signalé par Itei'zélius dans la
précipitation du sulfate de nickel par un séténiurc alcalin (voy. Cobalt^").
Chaleur de t'orniatîon :
... „ ,, i MSecrist-i-9900"' (vov. CofcflW").
>i4-Seuiel.^ i ...., ,i 1 i-nnr.i ■
l Nitiepp** -1-14700"'.
SÊLÉNITES DE NICKEL
— NiSeC-t-O.SH'O. — La solution du carbonate de nickel dans
l'aride sélénieux dépose, lorsqu'elle est chaufTée à '230° en tubes scellés,
des prismes orthorhoinbiques de sélénile neutre, insoluble dans l'caii,
soluble dans les acides, inaltérable à lOC (voy. Coball"^).
— NiSeO'-l-H'O, — Poudre grisâtre, obtenue en précipitant le sul-
fate de nickel par un sélénite alcalin, puis dessiccation sur l'acide
sulfurique (voy. Coball"^).
— NiSeO*-l-2ll'0. — Globules verdùtres, observés |)ar Nilson dans
l'action de l'acide sélénieux sur le carbonate de nickel (voy. Cobalt"'}.
— NiSe'0'-l-5irOctNiSc'0*-f-II'0.— Ces deux selsacides, obtenus
par Nilson, cristallisent, l'un on prismes microscopiques probablement
quadratiques, l'autre sous la forme de tables obliques, peu solublcs
dans l'eau froide (voy. Cobalt*").
Sélénlate de nickel NiSeO'.GIl'O. — Une solution neutre de
carbonate de nickel dans l'acide séléniquc ahandonne, par évaporation
spontanée, des octaèdres quadratiques verts de séléntatc hydraté. Ce sel,
très soluble dans l'eau, ne se déshydraté pas complètement sans décom-
position 1"'"^') (voy. Cobalt "*-""-^").
Telluiure et tellurate de nickel. — Le pi^mier de ces com-
posés, NiTe, obtenu par Fabre, se présente en petits cristaus gris, pré-
parés comme le iellurure de cobalt et possédant des propriétés analogues.
Sa chaleur de formation est de H600'" (voy. Cobalt^").
Quant au tellurate de nickel, c'est un eorps à peu prés inconnu, signalé
par Berzélius dans la précipitation des sels de nickel pr nu tellurate
alcalin (voy. Cofcfl/("").
AZOTURE œ NICKEL
Le nickel divisé, chaulTc dans un courant rapide de gaz ammoniac,
augmente de poids en fonction de la température jus([u'à un certain
maximum qu'on atteint vers 500* et qui correspond à la formule Ni*,4z.
Au-dessus de 000°, la combinaison ne se forme plus. C'est une poudre
noire, facilement décomposée au rouge par l'hydrogène et la vapeur
ovGoo<^lc
. AZOTURE DE MCKEL. aKS
(l'eau, prnmpleinoiit snlublo dans les acides cliIorlivdi'i(|iin et sulfiiriquc
(ïoy. Cobalt'"^].
La foi mule Ni'Az doit élrc évidc minent eensidérée ainme l'oxpressinn
d'un rapport centésimal et non d'une espère dt'tinio.
Ile mtme que le eoball, le niekel lompact. elauffé ii 800* dans le gaz
ammoniac, se ger{:e par formation el destruction alternatives d'nn azoture.
Par double décomposition entre l'azoture de uiagncMiim el le chlorure
(le nickel anhydre. Smits a pu isoler, après mie réaction assez violente,
lin azolurc de nickel pulvéruleni et impur (voy. Cobalt"').
Azotbydrates de nickel. — iNiAz'.H'O. — La dit^solution de
l'azothydrate basique de nickel dans l'acide nzothydrique précipite, par
addition d'alcool et d'éther, le sel normal, à l'état de poudre verte
extrêmement explosive cl soluble dans l'eau (""),
— NiAz^OH. — Une solution de carbonate de nickel dans lacide
aiothydrique laisse déposer par évapuration un sel basique cristallin vert,
dt^oinposi'' avec explosion à ^50°, insoluble dans l'eau, soluble dans
l'acide azolhydrique (voy. CobaW").
Nickel nitré. — Le nickel réduit s'unit au pei-oxj<)e d'azote avec
lieaucoup moins d'énergie que le cobalt. La combinaison qui en résulte
n-pond approximativement à la formule Ni'AzO* et prî'sentc les réactions
Kt^nérales du cobalt nitré (voy. Cobalt ^.
Nitrites de nickel. — NiAi'O'. — Par double échange entre le
iiitrite de baryum et le sulfate de nickel, il se fait un nitntc cristallisablc
à basse température. C'est un sel anhydre, jaune rougeàtre, stable à l'air
et ne se décomposant à sec qu'au-dessus de 100". -Vu contraire, sa disso-
lution aqueuse perd de l'oxyde d'azote dès la ■ température oitlinaire {voy.
Cofca/C").
— Ni'Az'O*. — Dans la préparation précédente. Hampe n'a pas ren-
rontn'i le nitrito ei'istallis<'>; il n'a pu obtenir qu'un sel basique, vert et
amorphe (voy. Cobatl*").
NITRATES DE NICKEL
— >'iAz'0*.5Il'0. — Le nitrate de nickel hexahydraté, fondu dans son
eau de cristallisation et maintenu à 70", al)andonne le trihydratc en gros
(Tislaui tabulaires orthorhombiques. Co sel n'existe en solution qu'à
partir de y.V-, il fond à 95* avec décom{)osition.
Solubilih' dans l'eau à diverses températures :
Siii'O» (bri) lUO p. H.I. . . . 61,01 61,90 63,76 63,a:> -0,16 77,12(vciv. Cobalt^).
— NiAz'0V6H'0(~-^). — La solution de carbonate de nickel dans
I acide nitrique, cristallisée par évaporation de ôO a 40", dépose des prismes
verts cliniirhoniliiques de nitrate hexahydraté. Cristallisé ]»ar refroidis-
Po|B. HtM8j-|86î: 11 0-06*- 1863. — (»=) tiBTii-f tt D.ih.pskt. J. |.™kl. Cliem. {%-ai-
ovGoot^lc
284 MIRATES DE MCKEL.
sèment, le sel offre la même cuinposîlion, mais il se présente alors en
cristaux lamellaires indéterminables. L'azotate de nickel est donc proba-
blement dimorphe (vuy. Cobalt"').
11 est déliqiicseent h l'air humide, efflorcscent à l'air sec avec trans-
formation progressive en trihydrate (voy. Cobalt^"'). Sa densité est de
2,05 (^"}; il fond à56°,7 en perdant de l'eau et de l'acide nitrique et
se convertissant en sous-nitrate (voy. Cobalt^"). 11 se dissout dans l'eau
avec absorption de 7500"' ("') (voy. Cobalt^").
l —21 —12,5 —1(1 —6 0 -+-20 H-« -|-&6,7 (voï.Coia'l'»;.
ilsris 100 p. sol, 39,fii 41,59 i2,ll « «,32 W,08 55,22 82,76
Poids spécifique dos solutions (voy. Cobalt **') :
10 IS 90 25 30 55 40
1,090 1,137 1,193 1,253 1,310 1,380 1,W6
Chaleur de formation :
Ni -F Az' -I- 0* -H eau ^ ISiAz'O'diss -I- 112 600°" ("").
— NiAz'0*.9Il'0. — L'allure de la courbe de solubilité de l'hesa-
hydratc fait prévoir, dans la dissolution, l'existence d'un hydrate supé-
rieur, à partir et au-dessous de — 16* (voy. C(^li*^^).
Nitrates basiques de nickel. — 5Ni0.2Az'(ï'. — En reprenant
par l'acide nitrique, puis par l'eau, le produit obtenu en chauffant le nitrate
de nickel jusqu'à dégagement de vapeurs nitreuses, Dilte a isolé un sous-
nitralc anhydi-e en poudre cristalline, vert très clair (voy. Cofca/('").
— 4NiO,Aï'0'.2,5ll'0. — La dissolution de nitrate neutre de
nickel, traitée par l'ammoniaque en quantité insuffisante pour la- précipi-
tation totale, dépose ce sel basique en llocons amoiphes, vert clair (voy.
Cobalf^).
— yNiO.Ai'O'. 611*0. — Le nitrate de nickel, chauffé avec de Teau,
eu tube scellé Ji )làO°, se métamorphose après deux ou trois jours en beaux
cristaux verts d'un nitrate basique indécomposable par l'eau bouillante (^).
Nitrate de nickel ammoniacal NiAz'0*.4AzlP-+-H'0. —
Une solution de nitrate de nickel dans l'ammoniaque concentrée dépose,
par addition d'alcool ou |>ar refroidissement énergique, une combinaison
ammoniacale en cristaux bleus octaédriques, instables à rairC"'"^*").
PHOSPHORES DE NICKEL
— Ni'P*. — L'n mélange de phospliate acide de chaux, d'oxyde de
nickel et de charbon en poudre, se transforme, par fusion au rouge blanc,
en mie masse de phosphure creusée de cavités, où l'on retrouve ce corps
en longs cristaux métalliques, de densité 7.283 {"").
418-1900. — (=»') tu«EE. Am. J. Se. (3-14-28I-l«77. — {»») Bebiélics. J. pnkl. Clicm. 33-
2:>5.1Ki*. — I™, M.iii.;sAc. Aii. Cii, Ph. ;5i-8-4IO-187ô. — {"') HorssK.c cl Tut. C. B. 141-
Il8i-180a. — ;ï«| SciiivAEi. J. p-alil. Chom. Sl-ôlS-IKT*. — {™, Uchem. .\n. Cli. Pli. ;:>,-
3<r353-l85î. — («») J. C..inr.:K. cil,> par Jwi.i.'tt.i. B. S.«. Mi... 0-17-1882. — {«") Sunt.
ovGoo<^lc
PHOSPHORES DE NICKEL. 285
Le mcme composé résulte de runion directe du phosphore et du
uickel, à la température de iOOClvoy. Cobalt "').
— Ni'P. — Le sous-phosphure de nickel s'obtient par réaction dti
nickel sur le phosphure de cuivre, à ta température de Tare électrique
(voy. Cobatl^), ou sur le trichlonire de phosphore au rouge (voy,
Cobalt'*'), ou enfin en réduisant le phosphate de nickel par l'hydrogène
au rouge blanc (""). C'est un corps cristallise en aiguilles brillantes, de
(leusité li,5, insolubles dans l'acide nitrique concentre et chaud.
Lorsqu'on traite par le phosphore une solution limpide de chlorure
de nickel additiaunée d'acide tartrique et d'un excès de potasse, il pré-
cipite à chaud un phosphure noir. Ce corps, épuisé par l'acide sulfurique
et séché à 100" dans im courant de gaz carbonique, répond à la formule
du sous-phosphure e»»-*").
— Ni*P'. — L'existence de ce corps, signalé par Rose et Schrcetter
(voy. Coball^^^"') dans l'action du phosphore sur le nickel réduit, est
contestée par Granger (voy. Cobalt *"),
— ^i'P. — Le se squi phosphure de nickel, qui s'obtient en traitant le
chlorure de nickel anhydre par le phosphore à 500", offre exactement
r.ispcct et les propriétés du sesquiphosphure de cobalt (voy. Cobalt"^).
Hypophosphite de nickel NiP'0*H* + fiH'0. — Cesel, préparé
nimnie l 'hypophosphite de cobalt, cristallise en octaèdres répjliers verts.
Sa dissolution aqueuse se réduit partiellement lorsqu'on Tévapore à lOU"
en déposant du nickel métallique ; la réduction est complète quand les
cristaux humectés d'eau sont brusquement chauffés à ISCC") (voy, to-
balt"^"*).
Pliosphite de nickel Ni'P'O'H' + ôlI'O. — Le composé, obtenu
fn appliquant au nickel le mode de préparation de l 'hypophosphite de
cobalt, ne correspond pas à ce dernier sel. C'est une poudre verte,
iléfomposable par la chaleur, à partir de 300° (voy. Cofeni("°"*").
Hétaphosphates de nickel. —NiP'O'. — L'acide phosphorique
(lépkice le sulfatedemckel,vers500°, en donnant du mono-métaphosphale
fie nickel anhydre, jaune, insoluble dans l'eau et les acides, soluble
dans l'acide sulfurique concentré. De même que le métaphosphate de
cobalt, ce sel cristatUse au sein de l'acide métaphosphorique fondu
lïoy. Co6a/( "■"'").
— }ii'P*0". — L'hexamét^phosphate de sodium précipite, dans les
blutions saturées de chlorure de nickel, une niasse gélatineuse d'hexa-
iiiélaphosphate de nickel, vert clair, facilement soluhle dans l'eau
pureC^), [| est à noter que les polymélaphosphates de nickel et de cobalt
Je mêmes compositions ne portent pas des noms correspondants.
Pyrophosphate de nickel .Ni'P'0' + 6H'0. — Par mélange de
J. prikt. Chcm. 7O-3.>0-1860. — !*o») StiiFM;ii. J. Clicm. Sw. 27-214-18-4. — (t™) Kvuslk.
An. Chein.Plurm. Lieh. 231 -357-1 8Rr.. — (W) ft«x»ELSEEiiK. Uer. Cliem, Gofell. B-*04-l«73j
~ i""] LtEoeBT. Z. «norg. Chcm. 5-30-189.1. — (*™) ScHVfiRiESBtiic. An. Clicm. Ph»rm. Litli.
jvGooi^le
386 CHOSl'UATRS DE NiaEL.
Kiilfate du nkkol H (le pyrophonpliate de sodium, le |>ymphoâpliate de
nickel se prûiipite à riiLit de poudre amorphe, vert clair, iusolubie dans
l'eau, solublo dans les acides tninéi-aui, dans l'ammoniaque et dans un
excès de ]>yi'opliuspliate sodique. Il se dissout ô^leinent dans l'aride
HulFureui et reprécipite, par éliullition, à l'état eristallin(*^). L'eau le
convertit à 500" en orlhophosphate neutre préci|)ité et en pyrophosphate
acide dissous (vov. t'ofea//"').
Orthophosphate de nickel Ni'P*0* + 7II'0. — En précipitant
un sel de nickel par le phosphate de soude, dans des circonstances variées,
Itammelshcr^; a conslannnent obtenu le phosphate Iribasique de nickel,
blanc verdâtre, passant au jaune par calcînation (*"). L'application comme
matière coloi-ante de ce sel calciné a été proposée par Salvclat("").
SULFOPHOSPHURES DE NICKEL
— Ni'PS". — l'U lîiélnnye de phosphore et de sulfure de nickel, cliaulTé
au rouge, se ti-ansforme en une poudre cristalline bnme de sulfopho»-
phure, composé destructible par l'e^u chaude, Taiblement attaque par
l'acide nitrique, complètement décomposé jiar l'eau régale (*^1.
— Ni'P'S", — 1,'ii partie de phosphore, 2,3 parties de soufre 015,3.")
parties de sulfure de nickel se combinent par calcination prolongée en
donnant im sidfophosphiire ditférenl du précédent et correspondant aux
hvpophospllates. C'est un corps crislallisé en lamelles brunes hexagonales,
très stables à l'itir humide, inattaquables par les acides, mais dissoutes
par le mélange d'acide nitrique et de chlorate de potassium^").
— Ni'P'S''. — Ce thiopyrophosphnte s'obtient par calciiiation d'un
mélange de nickel, phosphore et soufre en proportions convenables
(1,17 : 0,6j : 2,^4). Il est cristallin, brun foncé, altérable par l'eau,
décomposé par l'acide nitrique à 130°, en tube scellé('"').
— Ni'P'S". — Un composé analogue au précédent, mais correspondant
aux orthopliosphates, a été préparé par Glalxel en traitant le chlorure de
nickel par un excès do pentasulfure de phosphore au rouge. Il se présente
en cristaux bruns, d'aspect métallique ("").
ARSÉNIURES DE NICKEL
11 existe trois combinaisons arséniées de nickel : Ni'.Vs',Ni.Vs cl
NiAs'l'")- La première est artilicielle.et cristallisée; les deux autres se
retrouvent dans la nature à l'état compact {'"""*). L'une d'elles, la nicke-
line, NiAs, a été reproduite par Durocher en faisant passer de l'hydrogènf
et de l'acide arsénieux sur du chlorure de nickel au rouge (vov.
Cobalt'*'").
— Ni'As'l'"). — Iji réduction de l'arséniale de nickel ou d'un mélange
65-15S-IB*8. — {'•>■; lU««:Lsiit:lic. An. Pli. tlitm. Vogg. e8->88-l816. — ("•) Suvrt.t.
i;. II. 48-«!r>-m.VJ. — .♦"' Fkriuso. An. Cli. Pli. i7]-17-ii:)-IS«9,— (""j Glitiei. Z. siHirp.
Ui.<m. *-lW>.|8U:t. — .'*" H. Bi«i:. An. PJi. Clu'in. Vogg. a«-Ki-IKK. ~ ;'"i Hol'F■.l^.
Ah. Ph. i;iM!in. \'<yif:. aS-ifôllT.a. — ('", BnniunoiT. An. Pli. Cliem. Pogjt- 6*-IS4-l8i5,
ovGoo<^lc
AftSÉMlRES DE MCKEL. 387
d'arsenic et d'oxyde de mckel [wir le cyaniii-e de potas3Îum{"*), l'action
du IricMorun; d'arsenic sur le nickel à 600° ('") donnent celte combi-
naison en cnsljmx brillants, métalliques, de densité 7,71. C'est un corps
déroiiiposable |kii- ki cbaleiir, snluble dans les acides, facilement attaqué
jmr le chlore et les ulndis fondus.
Arsénites de nickel. — On ne connaît d'autre arsénite de nickel
que le sel vert floconneux, obtenu en pi-écipitant un sel de nickel par un
arsénite alcalin: .lNiO.As*0'+ 41l'0 (voy. Cota/i '"""') ■
ARSÉNIATES DE NICKEL
— .\i'As'O'.HlI'0. — L'arséniate triammonique précipite les sels
de nickel en donnant une masse volumineuse d'un blanc verdatre qui se
l'untracte peu à peu en fines aiguilles clinorhombiques feutrées. Si la
solution de nickel est neutre, le sel est octohydraté et correspond exacte-
ment à larséniate naturel ou annahergite. Il perd 6,5 molécules d'eau
Lorsque lu liipieur est ammoniacale, l'arséniate échange, suivant la
rnncentration en alcali, une, deux ou trois molécules d'eau contre un
nombre é^\ de molécules d'ammoniac, en formant ainsi les composés :
>"i'As'Û'.AiH=.7il'0; Ni'As'0».2AilP.6H'0; Ni'As*0'.5AzH'.5H'O.
Tous ces corps, semblables entre eux, sont insolubles dans l'eau, nota-
blement soltibles dans les liqueurs ammoniacales même faibles, très
facilement solubles dans les acides (Ducru)(voy. Cobalt"^).
— Le sel acide 5Ni0.2As'0^5II'Oet le sel basique 4NiO.As'OMrO
s'obtiennent comme leurs homologues du cobalt (voy. Cobalt'^).
SuUoarsénlures de nickel. — Ces composés, dont le type na-
turel est la gcrsdorffite, NiAsS, n'ont pas été étudies syntbétiquement.
Antimoniates de nickel NiSb'O'-f-nlI'O. — Précipités verts
Hoconneux, formés par l'addition d'acide antimoniqne ou d'anlimoniates
alcalins aux sohilions de sels de nickel et renfermant, suivant les cas,
'J, 5, 6 ou 1-2 molécules d'eau (voy. Co6a/i "*"*").
3uUoantinionite et sulioantimonlate de nickel Ni^Sh'S*
et Ni'Sb'S*. — Précipités noirs, analogues aux sels de cobalt ainsi
feignes (voy. Coï-o/i """'") .
BÏBinuthosidfure de nickel. — Un échantillon de cette classe
de comiHisés nous est offert à l'état naturel par la gruenauile; un autre a
«té préparé par Werther k l'état de cristaux métalliques, dont la compo-
silion est voisine de Ni'Bi"S*("").
VANADATES DE NICKEL
Trois ranadates de nickel différents ont été pré])an''s par Diltc :
NiO.VOMI'O: Ni0.2V'0»..')lI'0; 3NiO.V■0^
ovGoot^lc
288 VANAMTES DE NICKEL.
Le prciTiier se prôscntc en petits prismes Iraiisparcnls, jaune vcrdàtrc,
solublcs dans Tacide nitiiqne ctendn, rormés par ébullition d'un métan^ic
de nitrate de nickel et de vanadate d'ammoniaque en liqueur légèremcnl
acide. Le second, en cristaux plus volumineux, se dépose par concentra-
tion des eaus mères du précédent. Enfin, le troisième s'obtient par réac-
tion sèche de l'acide vanadique sur le bromure double de nickel et di'
sodium Tondu; il cristallise en ai^çuilles prismatiques vertes, insolubles
dans l'acide nitrique et infusibles au rouge blanc ("*) (voy. Cobalt"').
— Le nuoïanadatc NiP. V P. 7 H'O et le fluoxj-vanadate NiF". VO'F. 7 H'O
sont des sels verts cristallisés, analogues aux sels de cobalt correspon-
dants (voy. Cobalt*'"'''*).
Fluoniobates de nickel Ni'll'Nb'F"-!- 19H'0 et Ni'll'iWF^
-l-28H'0. — Le premier de ces fluoniobates cristallise en aiguilles min-
ces, de couleur venbUi'c, insolubles dans l'eau froide et solubles dans
l'eau bouillante, il se forme en dissolvant équivalents égaux d'acide nio-
bique et de carbonate de nickel <lans l'acide fluorhydrique. Le second,
déposé par les eaux mères du {uécédcnt, se présente en prismes d'mi
vert foncé, courts et aplatis (voy. Cobalt*'').
Borure de nickel. — Le borure de nickel NiBo, dû à Moissan, est
un corps cristallisé, gris métallique, semblable par sa préparation et ses
propriétés an borure de cobalt. Sa densité est de 7,59 à 18" (voy. C'o-
balt*'^). Ce composé est détruit par la vapeur d'eau au rouge sombre el
attaquable par les acides.
Borates de nickel. — Il a été décrit trois borates de nickel :
jNiO.B'O'; Ni0.2B'0'.6H'0; NiO.4B*OM0ll'O.
Ce sont tous des sels cristallins, vert clair, obtenus de la môme fa^on
que les borates de cobalt. Les mêmes analogies s'observent entre les bom-
cites de nickel 6NiO. 8B'0^ Ni X', jaunes et cubiques, el les boraciles de
cobalt (voy. Cofra/( "'"").
Fonte de nickel. — Les expériences de Boussingault ont montré
que le nickel fixe le carbone, soit par cémentation, soit par fusion en
creuset brasquc. Dans le second cas, la teneur en carbone peut s'élever
à 2,4 pour 100. Malgré cette altération, le métal conserve son éclat, sa
compacité et sa ductilité : il n'acquiert aucune dureté par la trempe (*'■ "") .
A la température du four électrique, le carbone se dissout, puis se dé-
pose à l'clnt de graphite par refroidissement, sans qu'on puisse isoler
dans aucune expérience un carbure défini (Moissan) (voy. Cobalt*").
NICKEL CAflBONYLE iNiC'O'
Historique. — Le nickel métallique possède la remarquable proprîèl<>
de dissocier coinplèfement l'oxyde de carbone vers 5ô(f* en carbone fi
acide carbonique, alors que cette dissociation reste incomplète sous i'ij»-
fluence de la chaleur seule, à une température plus élevée. C'est eu appro-
[3)-23-aO«-IBOO. — 1"«) Webthktï. J. prakl. Cliem. 05.î27-ls:)i. — ('») Ditik. C. R. 86-
ovGoo<^lc
MCKËL CARfiO^JYLE. 389
Tandissant celle réaction que MM. Moud, Langer et Qiiincbc firent la
ilétonverte iln nickel carbonyle. Pendant le refroidissement au sein de
l'oxyde de carbone, ils s'aperçurent que la flanimiï du gaz brûlé à l'issue
lie l'appareil prenait un éclat pai'ticulier, et déposait sur une soucoupe
dos taches de nickel, comme l'hydrogène arsénié dépose de l'arsenic
dans l'appareil classique de Marsh.
Préparation. — Le nickel réduit à 400" par l'hydrogène, puis refroidi
dans ce gaz et maintenu à la température de 00°, est entraîné poi' l'oxyde
(le carbone sous la forme d'un composé gazeux, rondensabte dans un
iiiélange de glace et de sel("'"""). La combinaison est favorisée par
une augmentation de pression ; elle est notablement gênée par la pré-
■^pnce de traces d'air, mais non influencée [>ar la vapeur d'eau ('").
Formation. — L'oialate d'éthyle est décomposé par le sodium avec
itopart d'oxyde de carbone et formation de carbonate d'élhyle. Lorsque
celte réaction s'accomplit en présence de chlorure de nickel anhydre, le
f^u dégagé renferme des traces de nickel carbonyle (*°).
Propriétés phyflitpieB ("*■'"■"'), — Le nickel carbonyle est un liquide
incolore, mobile, bouillant à 45°, "i sous une pression de 751 mm., soli-
tlilîable à — 2d* en une masse d'aiguilles cristallines. Sa densité à 0° est
(le 1,050. Il est soluble dans le benzène, le chloroforme, l'alcool et
l'essence de térébenthine.
Sa vapeur, contenue dans un tube de Geissler sous une pression de
.') inm., ne révèle à l'eiamen spectral que les raies de l'oxyde de carbone.
Ijuantàla flamme fuligineuse, produite par combustion de ce composé
ù l'air, elle fournit un spectre continu. Le poids moléculaire du nickel
L-arbonyle, déterminé par cryoscopie dans le benzène, est de 170,5
Icalculé 170,0).
La loi de dilatation de_ ce corps est celle d'un gaz normal jusqu'à la
tt'mpérature de Su"!'") et son coeRicient moyen de dilatation, très élevé,
i-st de 0,001853 (*"). Sa température critique est voisine de 195", sa
l>ression critique est de 30 atmosphères (l)ewar et Jones) (*"*).
Sa dispersion est à peu près égale à celle du sulfure de carbone ; son
indice de réfraction, très variable avec la température, est ù 10°, pour la
raieD, égal à 1,4584. Il en résulte pour le nickel une réfraction atomique
l'oosidérable, deux à quatre fois plus forte que la valeur calculée sur les
soU et sur le métal ; c'est une anomalie que Mond et Nasini attribuent au
variations de valence du nickel.
Le pouvoir rotatoire magnétique, aussi exceptionnel que l'indice de
réfraction, vient immédiatement après celui du phosphoi'e; la constante
iliamagnélique est à peu près égale à celle de l'éther éthylique. Enfin, le
nickel carbonyle est un isolant parfait.
1160-1885. ~ i""! Pi!B.L. An. Chcm. Pbuin. I.ieb. 333-160-1886. — ;"') Mosn. Uwïh l'I
Ijtnut. J. Chem. Soï. B7-74B-1890. ~ ("' •) Dfiwii. Brevet allemanil. 14955»-19W. —
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IXK>. -{«•) nmiB. Chem. N. «M-IOS-lSSt.— !"■) Uoid et Nasini. Z. ph. Chcm. 8-145-1861.—
.'■•jJ. Dewu et JoNu. Proc, Roi. Suc. 71-i37-l903. — (*«) BtiirHKL..T. .tu. Ch. Ph. (6)-36-
ovGoot^lc
auO NICKFJ, CARBOSVLE.
La stmctiirp atomique du nickel carhonylo et la valence du métal dans
cette combinaison sont toujours discutées ('""'"),
Propriétés chimiopies ('") . — Stabilité. — Les circonstances de for-
mation et de décomposition du nickel carbonyle ont été examinées par
Mittasch dans un travail très étendu ('""""") et d'ordre plutdt phy-
sique ('"). Dewar et Jones ont poursuivi cette étude et revisé en même
temps les propriétés chimiques générales de ce composéC""*^).
La formation du nickel carbonjle est accompagnée d'un dégagement de
chaleur de 5220()"'["')- Brusquement chauffé à 60", il se délruît avec
explosion. S'il est dilué dans un gax inerte parfaitement exempt d'oxy-
gène, la décomposition s'opère sans détonation; elle est pratiquement
complète à 1 5â°, dans l'azole pur. Les produits de la décomposition pro-
gressive sont, d'une pari, du nickel compact et miroitant, de l'autre, de
l'oxyde de carbone, à peu près complètement dépourvu d'acide carbonique.
Si l'on chauffe à 200° des petits tube.i scellés, remplis de nickel
carhonyle au tiers de leur vnhmie, un peu de nickel .<!e dépose, mais
disparait à nouveau, par abandon à froid.
Réactions. — Le chlore, le brome, l'iode, le cyanogène cl le soufre
dissous dans des liquides organiques décomposent entièrement le nickel
carbonylc en se! de nickel et oxyde de carbone. Le chlore cl le brome
liquides décomposent le nickel carbonyle solide, mais l'iode solide est
sans effet sur le nickel carbonyle liquide. Les iodures de chlore et de
cyanogène réagissent en deux temps, en mettant d'abord de l'iode en
liberté. Le sélénium réagit peu et le tellure pas du tout (Dcn'ar et Jones).
L'oxygène et l'air mélangés au nickel carbonyle le brûlent après
inflammation en donnant de l'acide carbonique et de l'oxyde de nickel.
A froid, avec ou sans humidité, ce corps se convertit en une masse
floconneuse verte ou noire, renfermant de l'hydrate de nickel et de l'oxyde
de carboneC").
Les métaux sont généralement inactifs. Cependant, la manipulation de
ce liquide sur le mercure est aceompagnée d'un commencement de
décomposition.
Les acides chlorhydrîi{ue et bronihydrique gazeux n'entrent pas en
réaction, l'acide iodhydrique réagit faiblement. Conservé sous une couche
d'eau en présence d'air, ce corps s'oxyde très lentement. L'hydrogène
sulfuré sec en précipite immédiatement du sesquisulfure noir; il pré-
sente en outre cette particularité de neutraliser l'influence nuisible
exercée par la présence de l'air sur la formation du nickel carbonyle :
l'hydrogène phosphore dépose lentement du phosphure. Le gaz ammo-
niac pur est inactif, mais, en présence d'oxygène, il réagit avec oxyda-
tion complexe.
Avec l'acide snlfurique, il se fait peu à peu du sulfate de nickel, de
ÛHO-ISQ!. — ["') r,i-siiKR cl LiHfi. J. Am. chcm. Sor. 32-114-1000.— {•"; Glamtoie. Chciti.
y. e7-9l-l»nS. — 1"»]Ab«thoïg. Cliem. S. 07-153-11(93.— («») Kembih, di Siua. B. .'i.--,
Ch. '3)-lS-S-'ï5-18gfl. — ("■) HtisiT el SiuELns. J. clicm. &m. 63-1009-IH0.>. — {", Dm'in
vl Ji'.M... Proe, Roï. Siw. 71-427 ou 627-1903. —1'») Dekah cl Joïes. J. Chern. Soc. SU-ÎIÏ-
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 291
rhjtlrogène et de l'oxyde de carbone : iivec le bîoxyde d'azote, en l'absence
d'air, il se forme «les fumées bleue<< qui se condensent peu è peu et qui
sont détruites par l'oxygène, avec dépôt de nickel.
En général, les alcalis et les acides n'altèrent pas le nickel carbonyle.
sauf lorsqu'ils possèdent des propriétés oxydantes, comme l'aeide nitrique
et l'eau régale. Il en est de mêtne des sels métalliques.
Tous les essais de substitution de l'oxyde de carbone par un grou-
pement bivalent sont restés inutiles.
Enfin ce composé est eilrémement toxique, non seulement par l'oxyde
(le carbone qu'il renferme, mats encore en vertu d'une action spéciiiquc,
dont le premier effet est de paralyser les fonctions de la respiration ('"■ *" ').
AppÛcationa. — L'existence d'un tel composé explique très simple-
ment les transports de nickel observés parfois dans la métallurgie de ce
métal ("*). Dès le début de sa découverte, le nickel carbonyle a servi de
principe à deux tentatives industrielles : l'extracliou du métal et le
nickelage par la cbaleur. Il n'est plus question du second procédé. Quant
au premier, malgré la ténacité de ses auteurs, il n'a jusqu'à présent fait
aucune concurrence aux vieilles méthodes sidérurgiques (voy. page 251).
CARBONATES DE NICKEL
— NiCO*. — Par double décomposition entn; le carbonate de chaux
et le chlorure de nickel, à 150°, en tube scellé, on obtient le carbonate
anhydre cristallisé en rhomboèdres fins, d'un blanc verdStre, insolubles
à froid dans les acides (voy. Cobalt '").
— NiCO',611'0. — Le bicarbonate de soude saturé d'acide carbonique
nu un excès de bicarbonate d'ammoniaque précipite le nitrate de nickel
en donnant un carbonate hexahydraté généralement impur et de cristalli-
sation incertaine (voy. Cobalt'''').
CMtB0.fATB3 BASIQUES. — Les précipités verts, formés dans les sels de
nickel par les carbonates neutres alcalins sont des carbonates basiques de
composition variable et retenant fréquemment une petite quantité de
l'acide ou de l'alcali des réactifs. Le seul de ces composés qui se
retrouve fréquemment avec une formule assez constante est le carbo-
nate, 5NiO.2C0*.5H*O("'-*"} (voy. CoMC"*").
Lorsque la précipitation se fait en présence d'hydroxylaminc. une
partie de cette hase se retrouve en combinaison dans le précipité (*").
SuUocarbonata de nickel ammoniacal NiCS\.^AzlP. —
Ln chaulTant un méLin^e de sulfure de carbone, d'ammoniaque et d'hy-
drate de nickel, le siilfocarbonate ammoniacal précipite peu A peu en
aiguilles rouge rubis, transparentes, instables et peu solubles dans l'eau
Ivoy. Cobalt*^).
[•m. — (*» "1 MiTTASCH. Areli. nxp. P»lli. u. Pharnwli. 40-567-1903. — ("•) J, Garrikh.
t. R. 113-189-1891. — ("•) BiRTBiEi. An. Ch. Ph, 12}-13-fll-1820. — (*") I.k™t. C. K.
37-W8-18W. — C") CoLDSCKWinT et St^anoi. Z. «norg. Chcm. 0-1*5-1893. — (*") Vuiet, B. '
bv'Goo'^lc
3» CVAMRË DE NICKEL.
CYANURE DE NICKEL NiC Az'-f 1,51]iO
Les cyanures iilcalins précipitent les sel» de nickel en donnant un sel
amorphe, btanc vcrdàtre, détruit par la chaleur, solublc dans l'amnio-
niaquc, les cyanures alcalins et alcali no-terreux. Les combinaisonK ainsi
formées no sont pas dissociables )>ar dialyse et peuvent être envisagées
comme dérivées d'un acide complexe, inconnu à l'état libre, l'acide
uickelocyanhydrii|uc. Cependant, l'addition d'un acide détruit ces solu-
tions complexes et v» reprécipito du cyanure de nickel ou, du moins,
un corps désiré comme tel (voy. Cobalt'*').
La chaleur de formation du cyanure de nickel précipité, à partir de ses
éléments, est de Ô0500"' {Varel) (*").
Cyanure de nickel ammoniacal NiC'Az'..\/ll--H0,î»H'O. —
La solution amuioniacale bleue du cyanure de nickel dépose peu à peu
des cristaux aiguillés, à peine attaqués par l'eau et les acides étendus,
transformés en cyanure anhydre, à 2ÙO*("'j.
SuUocyanure de nickel NiC'Az'S' + O.âH'O. — Poudre cris-
talline jaunâtre, solublc dans l'eau et l'alcool, produite piu- saturation
directe de l'ucidc su Ifocpu hydrique par l'hydrate de nickel.
La solution ammoniacale du sel précédent dépose par concentration
un sel ammoniacal ?«iC*Az*S'.4Azll', en cristaux bleus, détruits par
l'humidité (voy. Cobalt^).
Siliciure, lluoslUcate et silicates de nickel. — La prépa-
l'atîon et les propriétés du siliciure de nickel Ni'Si n'offrent aucune
différence notable avec celles du siliciure de cobalt (Vigouroux) (voy.
Cobalt"''").
Le fluosilicate NiSiP,6H'0 cristallise en prismes hexagonaux ré-
gidiers (*") (voy. Cobalt'"'""), et l'arséniosiliciure NiSi'As est une
masse grise et cassante formée par union directe de ses éléments (voy.
Cobalt"*).
— Un silicate anhydre Ni'SiO', en cristaux jaune verdAtre. de den-
sité 4.85, a été préparé par Bourgeois (voy. Cobalt"*): le silicate basique
amorphe, Ni0.5SiO*.4H'0, précipite lorsqu'on traite un sel de nickel
jKir le silicate de 5oude{"').
Stannates de nickel. — Le stemintc de nickel NiO.SnO'.SH'O.
se présente en cristaux cubiques veiis, préparés comme le stannate de
cobalt (voy. Cobali "'), A ce sol correspondent le chlorostannate
NiSnCI*.6H*0, cristidiisé en rhomboèdres verts, isomorphes avec le
chlorostannaledecobalt (voy. Cobalt"'), elle fluostannale NiSnF*.6H'0,
en cristaux hexagonaux verts, isomorphes avecle fluosilicate de nickel (*").
Chlorures et bromiires de nickel et de cœslum ou de
ovGoo<^lc
SELS DE MCKEL ET l)E POTASSIUM. Sur.
rubidium. — Avec le oœsium, le nickel forme <lcn\ chionin'S et un
bromure anhydres jaunes, <lîasorial>le5iparreau:NiCI*,CsCI;NiCI*.3CsCl:
NiBr'.CsBr(vo3. Cobalt"').
Il existe, pour le nibiilium, un chlorure jaune : .\iCI'.2KI>CI("*).
Fluorure de nickel et de potassium. — Le fluorure hydi-nlé
NiP.KF -hII'O se dépose en cristaux jaune soufre, lorsqu'on évapore
un mélange de ses composants (voy. Cobalt ""l.
Sulfure de nickel et de potassium. — Par fusion du sulfate
de nickel avec du soufre et du carbonate de potassium, il se fait un
sulfure double Ni'S'.K'S, en feuilleta cristallins (voy, CobaW*'').
Sullate et sâlôniate de nickel et de potassium. — l,e
sulfate double NiK*(SO*)' + 6I1'0, est vert bleuâtre, monoclinique, iso-
morphe avec le sulfate cobaltupotnssique, mais moins solublc que lui (voy.
Cofca/i *"-"').
NtK*S<0*diuou9ptr lUO |i. <
0 10 1i
ai
30 :* io
r>5 00 75°
5,3 8,9 10,5
15, X
18,6 ÏO.t 37,7
ÔÏ,1S5,4 45.0
Il se déshydrate par calcination en passant au jaune.
— Tout à fait analogue au sulfate est le séléninle NiK'Sc'0'H-OH'O
|"')(voy. CobaU"\
Azotite de nickel et de potassium. — Un azotite de nickel
et de potassium NiAz'O*. 4KAzO' cristallise, i)ar évaporalion dans le vide
de sa dissolution, en beaux octaèdres d'un rouge brun, stables à l'air,
solubles dans l'eau en donnant une liqueur verte, décomposable parébul-
lilion. La couleur rouge, parliculicre à ce nitrite, montre qu'il s'éloigne
des composés normaux du nickel. C'est un sel complexe, analogue sous ce
rapport aux nilrites doubles de cobalt, mais différent en ce qu'il dérive
du protoxyde de nickel, tandis que les nilritc^s de cobalt se rattachent
tous au sosquioxyde (voy. Coûfl/C""^'").
Il forme, avec les nilrites aie alino-terreux, des sels triples, peu solubles
dans l'eau, dont la composition no répond pas aux formules simples,
admises autrefois par Erdmann ; ce sont prohablement des mélanges iso-
morphes ("*■"'- *").
Phosphate de nickel et de potassium. — Le phosphate de
nickel et de potassium est un sel vert cristallisé, obtenu par voie sèche
Ni*K*(PO*)' (voy. Cobalt"'^).
Vanadates de nickel et de potassium. — Lorsqu'on pré-
cipite le sulfate do nickel par le métavanadatc de potassium, il se fait.
— •"; (iocerriinr. Bit. Omm. Gi'i.'ll. 8-9-1875. — (»') H. HosE. J. pmkl. VMem. 60-ÏÏ2-
IKÏ. — {"*] McsïiT. B. Soc. Cil. ;21-24-454-187r.. — ("») RiinuluBKiiG. An. Pli. CliPm. Pogj.
»0-35-1835; 38.373-1856.— ('«) Cub»e. JahrL'sb. 43-1877. — (*") Jeun. Ar. dcr Pharm.
198-108-1872, — ["•) llooM. Chem. N. 68-ÏK-1893 ; 7i-81-180S.— )♦*•] .\DA«elllEiiliicï.
acoi. S.30-187-I872. — l™)MiTCueL. Ar. dcr Phirm. 208-178-1876. — ("') L«g. An. PI..
0»eai. Ppr. 118-290-1863. — («") Pmimu* Ï. «norg. Chi™. 10-435-1807 ; i8-t58-18i«-
ovGoot^lc
M4 SELS DE MCKEI, ET UE l>0TASS1UH.
suivant que la liqueur est froide ou chaude, neuli'e ou acétique.
difTérents vonadates cmtallins, très peu solubles daos l'eau :
KISiVa'0"-i-8,25H'0, vert; K'Ni'Va'°0''H- 17H»0, jaune;
K'Ni'Va"O"-|-27H'0, >crt {voy. Cobatl"').
Carbonates de nickel et de potassium. — Le bicarbonate
et le Besqui carbonate de potassium précipitent dans les sels de nickel,
des corps amorphe? qui, par digestion avec leurs eaux mères, se trans-
forment en dépôts cristallins verts. Avec le premier réactif, on obtient
le carbonate NiKIlC'O'-f- iH'O; avec le second : NiK*C'O'+4H'0et
NiK*C'O*-4-10H'O('") (voy. Cobalt'*').
— On sait que te sulfocarbonate de potassium communique aux sels de
nickel en solution une couleur brune intense, non caractéristique, mais
très sensible. En évaporant un tel mélange dans le vide, Mermct a con-
staté la cristallisation d'un sel double, dont il n'a pas déterminé la compo-
sition exacte {"*}.
Cyanure et sulfocyanate de nickel et de potassium.
— Le cyanure de nickel et de potassium Ni(CA2)*K' + H'0 se forme par
concentration du mélange des sels simples. Il cristallise en prismes d'un
rouge orangé, monoclintques ('"), de densité l.STC"). L'acide chlorhy-
driquc le détruit en reprécipitant du cyanure de nickel ('"). Le zinc le
l'amène à l'état métallique; le chlorure stanncux, en liqueur acide uu
alcaline, l'amalgame de sodium réagissent sur lui en développant une
coloration rouge intense, dont la cause est mal expliquée ('"""•) (voy.
Cobalt"*).
Ni(CAz)' + 2KCAzdiss. = + l'i'*00ealO.
— Le sulfocyanate de nickel et de potassium est un sel vert cristallise
(voy. Cobalt"*).
Chlorure de nickel et d'ammonium. — Avec le chlorhydrate
d'ammoniaque, le chlorure de nickel forme un sel double NiCl'AzH'CI
+ 6H'0, en beaux cristaux verts n lo nocl inique s {'" '") (voy. Cobalt"*).
Sulfite de nickel et d'ammonium. — Le sulfite Ni'(AzH')'
(SU')' -H 1811*0 est un précipité cristallin vert, obtenu par addition de
sidfite d'ammonium à un sel de nickel (voy. Cobalt'*').
Sulfates de nickel et d'ammonium. — Le sulfate Ni(AzH'l*
(S0')*-(-6H'0 cristallise en prismes monocliniques, vert bleuâtre, moins
solubles que le sel correspondant de cobalt (voy. CoôoH *"■'"■'•'),
Trois molécules de l'eau de cristallisation qu'il renferme sont rerapla-
çables par trois molécules d'ammoniac, pour donner un sel bleu ortho-
rhombique : Ni(AzH')'(SO')'-(-r.AzH'-|-ÔH'0 (Amlré) ("*).
ovGoo<^lc
SELS f)E MIJiEL KT ll'ASMOMUM. 295
Un sulfate anhydre : 3(NiS0').2(Azll'i'S0' se dépoîsC en télraèdres
jaunes, lorftiu'oii traite le sulfate de nickol par le sulfate d'ammonium
fondu (voy. Cobalt'").
Dlthionate de nickel et d'ammonium. — Le dithionatc
■JNiS'0'.9(.VzH')'S'0* -f- 16,5II'0 est isomorphe avec le sel de cobalt
(voj. CobaW^), et le séicniate NiScO*. (AzlI')'S(îO'-t-6ll'0 avec le sul-
fate (voj. Cobalt""}.
Azotite de nickel et d'ammonium. — Le nitrite NiAz'U'.
l.\zH'AzO*, rouge, monoclinique, se dépose par addition d'alcool à un
mt^langc d'acétate de nickel et de nitrite d'ammonium en excès. Il se
dissout dans l'eau, avec altération évidente, car la liqueur est verte à
froid et décomposée à chaud.
Phosphate de nickel et d'ammonium. — lin phosj^te
cristallisé a été obtenu par Debraj- sous den\ étals d'hydratation :
.Nii.UH'IPC-Hll'O et 6H'0 (voy. Cobalt"*).
Carbonate de nickel et d'ammonium. — Dniin le carbo-
nate acide Ni{AzH')HC'0* -l- ill'O, en fins cristaux vert pomme, s'obtient
par digestion du nitrate de nickel avec un grand excès de bicarbonate
d'ammoniaque |voy. Cobalt"*).
Sels de nickel et de sodium. — Cette série très limitée com-
prend un fluorure, divers phosphates et un sulfocyanure : NiP+NaF
-hU'O (vov. Cobalt"'): NiNa'(PO'}', -NiNaPO*, .Ni"Na'*(P'0')',
NiNa'PO" -H I21l'0, NiTin-PO" ^ 9H'0 (*"!, .MNa'P'O" -+- H'O
(ïoy. Coia/( "'»•■"'■"•■"•) et 2NaSCAï + Ni(SCAï)' + 4H'0 (voy.
CobaW^').
Chlorure de nickel et de lithium. — Le clilorure NiCI'LiCI
+ fill'O cristallîseen prismes jaune d'or, déliquescents {vo'j. Cobalt'*').
Dinickelite de baryiim -2NiO'l{aO. — Ce composé, fort inté-
ressant en ce qu'il représente la seule forme connue d'un bioxydc de
nickel, a été préparc par Dufau l'n chauffant au four électrique un mé-
lange d'osyde de nickel cl de baryte anhydre. Traitée avec ménagement
par l'eau et les acides, la masse abandonne le nickelite en petits cristaux
bruns brillants, de densité 4.8 à *iO". C'est «n corps peu stable, alté-
l'able par l'eau, même à froid et plus encore par les acides (*").
Nickelocyanures de baryum et de strontium. BaNi(CAz)'
-l-3H'0 et SrNiiCAi)' + xH'0. — Ces composés sont de beaux sels
orangés inonocliniques ('"'-'"j,
,*"| H«DL. Sili. Aliïd. Wion. aa-aie-IHM. — i"») \Vt«;isH. Bcp. CLciii.Gcscll. 2-588-1889.
ovGoot^lc
296 ALLIAGES DE MCKEL ET D'AIUMIMUX.
Azotates de nickel et de cérium, lanthane, didyme. —
Parmi les terres rares, le cérium, 1»^ lanthane et le dîdyine forment avee
le nickel des nitrates doubles, 3NiAz'0*-)-Ce'Az*0"' -f- 2411*0 (ïov.
Cobalt """•) et 5NiAz»0'-f-2DiAï=0'-h56II*0(voy. Coia/C*).
Alliage de nickel et de magnésium. — Un alliage nickel-
magnésium à 10 pour 100 de magnésium a été obtenu par Coehn en
électrolfsant une dissolution des sulfates mélangés (**').
Alliage de nickel et de zinc. — L'alliage de nickel et de
zinc, chaufTé à haute température, se dissocie en laissant pour résidu du
nickel malléable ('«~'«).
Sulfates de uickel et de gluciniiizn, de magnésium, de
zinc. — n existe également des sulfates doubles de nickel et gluci-
nium, magnésium et zinc observes par Klalzo el par Etard(**' *"*°).
Chlorures de nickel et de cadmium. — Deux chlorures de
nickel et de cadmium : 2NiGl'.CdCl'H- 12H'0; NiCI'.2CdCI'-H 12ll'0
ont été obtenus en gros prismes verls par von Hauer (voy. Cobalt*'').
Alliage de nickel et d'aluminium. — L'aluminium s'unit
au nickel, soit en projetant sur un bain d'aluminium fondu un mélange
d'oxyde de nickel et de limaille d'aluminiom (Moissan) ("'), soit en
plaçant sur ce même bain du sulfure de nickel (*"). Au-dessus d'une
teneur de 20 pour 100, l'alliage devient fragile et cristallin, par suite
de la formation prépondérante de combinaisons définies. Deux de ces
combinaisons ont été décrites : l'une. Ni Al', se présenterait en cristaux
brillants, de densité 3,68, lorsqu'on reprend par l'acide chlorhydrique
à 3 pour 1 00 le produit de la fusion de 1 partie de nickel avec 6 parties
d'aluminium (*"); l'autre, KÏAl', également isolée par l'acide chlorhy-
drique, s'obtient dans l'action de l'aluminium sur un mélange de chlo-
rure de nickel et de chlorures alcalins fondus (*").
Les alliages d'aluminium et de nickel ont été préconisés en ces der-
niers temps, suit pour leurs qualités mécaniques, soit pour leur résis-
tance aux acides faibles et aux lessives alcalines.
H. COPADX,
Cher des Irgviui d'anilyM
s l'Ecole lie rbïsiquc cl Chimie.
— ("') KuTW. J. praki. Clicm. 1 06-330- 1 MO. — ("•) Vohl. An. Cliem. Phirtn. Lieb. 04-
57-1855. — ("•) Is. Pitam:. An. Cli. Pli. (3)-lfl-23il-18iÛ.— (•") tuiiB. C. H. 87-602-1878.
— («') HoiMiK. C. R. 132-130!-lH(ie. — l**") Ch. Comks. C. R. 132-1483-1800. —
{***) Bacnici. Ber. CIicid. Geaell. 3V3755-ieOI. — C»*) Xkmel et WaiiLra. An. Cliem. Pbtrm.
Lieb.ll6-10ï-18BO— C^lCïiTiKB. J.Gh. Ph.SeliHHi(r. 48-1-t1-18a8. — («"IHcTissios.lonil.
Scienl. 2O-100-188r.. — (Wj Cw»i. Z. Elcdrocli. 8.591-1902.
ovGoo<^lc
FER Fc=i
État naturel. — Le fer est le métal le plus répandu : tandis que
les autres mélaiix ne se trouvent qu'en filons et par petits amas, il n'esistc
]>resqiie pas de roche où le fer ne iigure an moins comme clément acces-
soire. En raison môme de l'abondance du métal, on ne considère comme
minerai, et on n'exploite industriellement, qu'une classe (rés restreinte de
roches : les oxydes et les carbonates. La pyrite ne devient un minerai
que d'une manière secondaire comme résidu d'autres industries.
L'élude des roches ferrugineuses appartient à la géologie, celle des
minerais sera développée ailleurs. Nous ne nous orcuperons ici que des
minéraux dans lesquels entre le fer.
Fer natif. — Il a été rencontré par Nordenskiôld(') it Ovifak (Groen-
bnd), en masses atteignant jusqu'à 20 tonnes, empâtées dans le basalte,
r.cfer, qui a une structure cristalline, renferme du soufre, du nickel, du
cobalt, du cuivre, et jusqu'à 4 à5 pour 100 de caiboneC"). Dans deux
variétés, Moissan (*) a trouvé du graphite foisonnant, dans une seule du
graphite ordinaire, dans aucune du diamant ; cependant le fer de Canon
Uiablo (Arizona) (*~*) renferme du diamant noir (Friedel) et même des
diamants transparents bien cristallisés (Moissan) (' "j. Le fer natif a toutes
les propriétés du fer métallique artificiel. P. sp. : 7,5 à 7,8; Dur : 4,5;
il est cubique.
Alliage de fer. — Le fer nickelé ou Awaruite (Ni'Fe) a été ren-
contré récemment dans les sables aurifères et platinifëres do la Nou-
velle-Zélande.
Fera môtéoriqaes. — Ils sont constitués par l'association d'un certain
nombre d'espèces minérales (°").
X" Une masse générale de fer nickelé, mélange de diverses substances
dans lesquelles ont été caractérisées : la Tœnife Fc*Ni, la Kamacile Fe"Ni.
la Plesgite Fe"Ni ('-^ et VOclibbekile Fc Ni' ("•) : 2° du fer carbur*; (" * ") :
r»° du sulfure de fer et de nickel ou TTOïlite{"): 4° de l'oiyde salin PVO'(") ;
Ti" du phosphure de fer ou Sckreibersite caractéristique des météorites ('•) :
6° la croûte extérieure ou vernis ; 7° des silicates généralement magné-
(■l NouixmiSld. C. R. 110477-1893. — |< •) Cl. Wihkler. Z. Krf<l. 37-380-101)5. —
;', H. HoissjLi. C. R. 121-183-1805. — (' '] Hodmx. C. R. IIS-SHS-IKBS cl 139-775-1904.
- [>; )f.u.uii>. C. R. 114-8I2-18B3. — ('] Frieml. C. R. 115-1037-1892. — ("; Daubuék.
r,. R. 04.08.^1867; C. R. 74-1541-1872. — (• «) Daoibék el Stabulis Seoïie». C. R.
70-540-1872; 113-nî-18W. — («j ST.mstn Meumeb, Tbi'se de la FKullé de Psris. Gui-
thia^TilIin, 1869. — i^} De RiicnEsitcH. An. Ph. Clirm. Pogfi:. 1 14.00-250-26 M7 7-180 1 .
- C) LiwK^cE Shitii. Aro. J. Se. (21-30-240-1860. — (•) !.. Sjhth. Am. J. Se. (2i-3I-15r
Î5«-I8flt. — (") Taïlor. Am. J. Se. (2j.24-29î-i857. — [•') Sciiïpu.!». Am. J. Se. (2]-*3"
Îï-18fl7. — ("j I,. Sïrii. Am. J. Se. f2;-l 0-554-1 850. — ;") Borsar.xcAn.T. C. R. 74-1287-
1872. _ /!•) C, RosK. An. Cli. Pli. (2)-2O-109-1825. — {» «) G. Rosk. An. Cli. Ph. (3)-31-
K1-1826. — {") TKHKWWi. Siu. Akïd. Wien. 22 féïrier 1S72. — ('"] Fiïe. C. R. 07-804-
ovGoot^lc
398 P£R.
siens ; 8° du caiboiiu libio ; 9* des gca. ovciiis, particuliùrciiifiit de l'hyilro-
gène el de rhélium("^'*y; 10° exceptioniielieiiiont du fer chroiiié ('**") et
du protoclilorure de fer.
Aux recherches de St. .Meunier sur les méléorites, il convient de
joindre celles de Presion{"), Cohen C), Locliyer("), G. LinckC), Mois-
san (" ") et Flight. Celte importante question a été résumée dans l'ouvrage
(le Stanislas Meunier (" ') et dans celui de Cohen ("').
Minerais oxydés. — On a trouvé le sesquioxyde et l'oxyde salin Fe*0'.
respective? ment isomorphes avec t'aluminc et le spinellp.
Le sesquiosyde anhydre ou Fer oligiste csl rhoinboédriquc : i'Hémalilt'
rouge, le Fer spéculaire sont des variétés qui doivent leur nom à leur
couleur ou à leur éclat. La Marlite est du sosqutoxyde anhydre oclaé-
drique. Certaines variétés sont titanifères et préparent ta transition vers
le fer titane : le rhomhoèdre de l'oligiste étant de HH" 10', celui du fer
titane de 85" 40' à 86' 10'.
Le sesquiosyde hydraté constitue la GœÛtile Fe'O'.H'O, et l'Hématite
brune ou Limonile '2Fe'OS3H'0, ainsi que les variétés auxquelles leur
fonne fait donner les noms d'ooUlkigueelpisoHihique. Les Ocres jaunes
sont des limonites terreuses.
L'oxyde salin ou Magnétite peut être niagnéti-polairc, il constitue alors
la Pierre d'aimant. C'est un spinellc, comme le montre sa formule, sa
forme cristalline, et surtout l'existence des minéraux suivants où le fer
remplace isomorphiquement le magnésium, le zinc, le manganèse (RO),
ou raluminium, le chrome, le manganèse (R'C) :
La Hercynite (Fe,Mg)AI'0*, ne renferme plus que 5 pour 100 de ma-
gnésium. Dans la Gahnite (Zn,Mg,Fe)(AJ',Fe')0' lé remplacement est
double; il y a en général, pour 100, de 0 à i) de Fe'O', et de 0 à 4 de
FeO; cependant Fe'O* peut atteindre 42, et FeO, 14 pour iOO.
LeFCT-cftromé(Fe,Mg)(Cr,AI)'0'contientdel9â38 pour IOO deFeO.
Eulin la Franklinite (La, Fe,Mn) (Fe'Mn')O* renferme 7,à8 de protoiyde
de fer et 58 à 64 iwur 100 de Fe'œ.
Sulfures. — Le protosulfure FeS constitue la Troïlite des météorites.
La Pyrrkotine, appelée aussi Pyrite magnétique, a une composition
variable comprise entre Fe'S' et Fe"S'*; elle est rarement cristallisée en
prismes hexagonaux. La Pyrite jaune ¥v^* est cubique.
La Pyrite blanche ou Marcaasite KeS' est rhomhoédri(|ue : une niitcle
très fréquente constitue la Sperkise.
Sulfures complexes. — .Nous citerons la Ckalcopijrite Cu'Fe'S', ren-
fermant de 29 à ."2 pour iOO de fer; YErubescite ou Cuivre panaché
Cu'Fe'S'; la Beyrichite (Ni,Fe)''S'; la Nicopyrite Fe'NiS"; la Stember-
gite .Vg'Fe'S'; VArgentopyrite .Vg'Fe'S'*; la Frienéite Ag'Fe'S".
IHlO.— (") (iRiNiM. C. n. 04-f 067-1867. — i" «' Wriuht. Am. J. Se. [S]-! 1-253-1876. —
(") R.IISAI. C. n. 12O-l040-lH9à. — ('»] hwuiiH. C. R. BB-àHl-lsai.— i*) Skcpabb. Am.
J. Se. .:2)-lB-3«3-IHM. — (") Stimsl.w Mei-sikii. C. 11. OO-lMa-IBBâ. — («) Prestoï.
Am. J. Se. (.(;-0-e3-ai9-l«9«. — ,")CoKEs. Sili. picrts». Akml. li-IW-IBSe. — (») Loc»rïn.
Cbcm. a. 69-8'J-18tti. - "»J U. Lnnï. Z.'Krjst. 30 «W-IK'H. — "* "j Ho.ss.s. C. R. 121-
ovGoo<^lc
ÉTAT NATUREL. 31111
.Chlornres. — La Molysite Fe'CP, se ditgngc de lu lave du Vésuve; la
Kremersilc (KCI + AzH'CI)', Ke'Cl', ÔH'O est on octaùdros régulin-s
rouges.
Arséninres. — La Lôllingile tV-As' est rhoinbîi|uc; la Leucopyrtle a
une composition variant de Fe'As' à Fe'As'.
ArséDiOBaUnrea. — Le Mispickel ou Fei' arsenical FeAsS, est rhoiii-
iiîque; la Danaïle est une variété cobaltifère qui établit le passage du
niispickel au Glaucodile (Co,Fe)As.S. La Tennantile ou Cuivre gris
arsenical a pour formule : (Cu*Fe)'As'S'.
SnlfoantimoniureB. — La Panabase renfernie de 1 il 4,5 pour 100
de fer associé A de l'argent, du cuivre, du zinc, et à de l'arsenic.
Snlfatea. — Les sulfates naturels sont nombreux.
Phosphates. — A câté des phosphates qui ne renfernicnt que du fer :
la Vivianite Fe"P'0'*ll", la Dufrénite Fc*P*0"ll*, il existe des phosphates
complexes <n'i le fer et le manganèse s'échangent :
VHureautite (Mn,Fe)*P'0'°l['*, avec 6 à H pour 100 d'oxyde ferreux;
la Triphyline (Li,Mg,Fe,Mn)'P*0", qui renfeime plus de fer que du
manganèse; la Triplite ( Fc, Mn)^P*0' H- (Fe.Mn )!•''! la ChUdrenite
(Fe,Mn)' ArPO"!!'; la Klaprothine (Mg,Fe,Ca)'Al'P*0'"ll', avec \ à
10 pour 100 d'oxyde ferreux.
Arséniates. — Citons la Scorodile Fe'.Vs'O'MI', rhoinbique; la Pkar-
macosidérile ¥e*As*0"H'", pseudo-cubique; la Sidéritine Fe'As'O"!!**;
V Anéniogidérite fe'Ca* As*0^*l\" ; la Durangite, cristaux rouges inouo-
i-liniques, qui renferment de la soude, des oxydes ferreux et mangancux,
et de l'alumine.
Autimoniates. — On renconli-e lu Bomélnc (Ca,Fe,Mn)'Sb^O''; la
Alibioferrile Fe'H'Sb'O", qui renferme 3,85 pour 100 de Fe'O'.
Borate. — La Jeréméiéwile a pour formule (Al, Fej'B'O*.
CarboDates. — Citons la Sidérose ou Fer spathique, rhomboèdre de
\Gr;hPislomésile MgCO'-l-FeCO"; la Mesiime 2MgC0'-+-FeC0'. U
Hreunérite est encore une variété intermédiaire pri>duile par l'isomor-
phisme du magnésium et du fer, qui renfemie de ô à 16 pour 100
<r oxyde ferreux et 51 à 42 de magnésie.
^cates. — Le nombre des silicates <]ui renfeiment du fer est exces-
sivement grand. L'urthose peut contenir 1 pour 100 de fer ou de magné-
sium, et l'outi-emer de 1 à 4 pour 100 d'oxyde ferriquc. Dans les micas
iMeroxéne, Lépidométane), l'alumine peut être remplacée par Fe*0', de
manière à atteindre 15 pour 100 dans la première variété, et dans la
seconde, h donner une masse magnétique. Certains de ces silicates,
comme ta Ckaniosite, qui renfcnne 60,5 de FeO, 7,8 d'alumine et
14,5 pour 100 de silice, sont d'excellents minerais de fer. La propor-
lion peut être encore plus considérable : dans la Berthiérine, on trouve
74,7 pour 100 de fer. II ya lA des remplacements isomorphiques certains.
[R. JfCrzWER,]
ovGoot^lc
bien qu'ils cchappont l(> plus souvent à une forinulo chîmiifuc dans Itiquellr-
figure le fer.
Voici maintenant des minéraui où le fer entre de manifre plus explicite.
ïiiLiCATE DES RocBEs ACIDES. — La CorditrUc Mg'(AI', t'e'l'Si'O'" ren-
ferme de 1 à 11 pour 100 de Fe'O': \ts Tourmalines ferrifères 17AI'CP.
9FeO, 2Na'0. 24SiO', fiB'O', 7irO (Jannash), qui correspondent h
U pour 100 de FcO. Dana VAxinile HMCa,fe,Mn,Mg)*B'AI'Si'0", lefei-
entre sous les deux états :2,80deKeO et 0,78 pour 100 de F'e'O'; la Cérile
H'(Ca,Fei'Ce'Si*0": l'Or H'(Ca,Fe)|R')'Si*0«, avec R = AI, Fe, Ce, I)i.
La, Y, Er.
Silicates des hoches basioies. — Le Diopside Ca(Fe,M(î)Si*0*, renfer-
Fe 1
mant de 1 à 4.5 pour 100 de FeO, avecn- <=■ La 3/«/flco/i7f , de mcmi'
Mg o
Fe 1
formule, mais avec l>>rj->=- La Diallage, isomorphe avec le dio])-
side. mais contenant jusqu'à 14 pour 100 de fer. VHedenbergite, ren-
ferme de 15 à 20 pour 100 de FeO, et 7 de magnésie. Ces minéraux
contiennent de l'alumine, qui peut provenirde l'union isomorpliique aver
MgAf'SiO*; l'Augitc peut ainsi renfermer jusqu'à 8 pour 100 d'alumine.
le diopside de 0,2 à 2, le Diallage de 1 ai.
PïROXÈscs soDiFÈREs. — • L'J/jiriiie Na'Fc'Si'O"; ÏEnslotite (Mg,F('^
SiO', renferme de 3 à 5 pour 100 de FeO : les ^■arictés Bi-^nzile et Hy-
pm'sllii'ne en contiennent res|)cctivcmcnt jusqu'à 12 e( 34 pour 100.
Amphilioles {Mg,(ii,Fc)'Sî*0". — La Tremolite i-cnferme an plus T*
pour 100 de FeO; VAclinole, qui lui est isomorphe, en contient jusqu'à
12 à 13, avec une transition continue. Enfin certaines amphiboles, les
Hornblendeg, peuvent être très ferrifères puisqu'elles peuvent renfer-
mer de 7à29deFeOet deOàlOdeFe'U*;r^n(opAy//j"(e (Mg.Fe)SiO-':
la Wérfri/e, mélange de la précédente avec (Mg, Fe)AI'SiO'. VMnigma-
(lïf Fe'Na* (AI'.Fc*) (Si,Ti)"0" est Iriclinique, tandis que les autres
amphiboles sont moniicliniques ou rhombiqnes.
Pebidots (Mg.Fe,Mn)'SiO*. — Les variétés ferrifères sont la Chryso-
lite avec 9 pour 100 de FeO, Vllyalosidérite avec 28, enfin la Tephroïfe
dans laquelle le manganèse remplace le magnésium et le fer.
Silicates de MÉTAHORPHisHes. — 1* Silicates d'alumines anhydres, ré-
sultant de la cristallisation d'une masse primitivement argileuse el
amorphe, comme la Hlaurolide H'(Fe.Mg)'(AI,Fe)"Si"0".
2' Grenats— IPR"Si'0", avec R==Ca,Mg, Fe,Mn etR' = AI,Fc,Cr.
tous cubiques. Les éléments des deux groupes peuvent se remplacer en
proportions très diverses pour donner : ÏAlmandin ou Grenat oriental
Fe'AI'Si=0'*: la Mélanile Ca*Fe'Si'0": Vldocrate H'{Ca,Mg)'(AI',Fe')"
Si^O", renferme de 2 à 9,55 de Fc'OMa fleft/timVp Ca'(AI.Fe)'Si'0"';
la Partschim; grenat alumtneux, qui renferme pour 100 ; 29 de Mnt),
Dunod, 1887. — {^'■) JtcQiuT d Willi. Le; piui mininilcs de U France. PiHs, Biudry, IKOi.
ovGoo<^lc
ÉTAT NATUHEL. :,01
14 de FeO et 5 de CaO: VHelvinc (Mn,GI,Fe)'Si'0"S: la Hamboldlilile
(Ca,Mg,Na')*(Al,Fe)*Si*0", avec 4 pour 100 de FeO. Les liumitet
H'(Mg,Fe)"Si'0"F'.
Silicates htdhatês. — Epidotes : H*R'R'*Sî'0'',avt'cR=:Ca,Fe;R' =
Al, Fe, Mn, Ce. — VEpidote proprement dite H'Ca'tAP.Fe't'Si'O" rcn-
feniie de 5,5 à 17 pour 100 de Fe'O"; la Piémonlile ll'(Ca,Mn)*(Mn'.
Ar,Fe*)'Si'0" contient jusqu'à '24 pour 100 de Mn'œ ; VllvaUe
ll'Ca'Fe'Fe'Si'O'* est magnétique; la Ripidolile H"'(Fe,Mg)*AI'Si'0"
«■ontient de 15 à 29 pour 100 de FeO; VAphrosidéj-ite, h Stilpnomélane,
la Chloriloïde renferment respect ive ment 44, 46 et 24 pour 100 de
feOi VOllréliUs H'(Fe,Mn, Mg)(AI',Fc')Si'0°.
Minéraux des terres rares. — yffro<anïa/i7e (¥,Ce,Fc,U,Ca)°(Ta,
-Nb)'0". La Tanlaliie (Fe.Mn) (Ta,ISb)'0' peut renfermer de 15 à
16 pour 100 de FcO, et 1 à 5 de MnO. La Fergusonile et la Samarskile
sont des niobales ferrifèrcs (Y,Ce,U,Fe.Ca)'Nb'0' et (U,Fe,Y)'Nb'0'".
Tuagatates. — Le Wolfram (Mn,Fe)WO'; le manganèse et le fer peu-
vent y entrer chacun pour 5 ù 20 pour 100.
L'en lira ération précédente des minéraux rerrifères suffit à montrer les
remplacements isomoiphi(|ues du fer et des métaux voisins, manganèse,
niagnésium, zinc, quand il s'agit de FeO, manganèse, aluminium, cbrome,
quand il s'agit de Fe'O'. Le manganèse et le fer en particulier sont con-
stamment associés : certaines braunites renferment jusqu'à 10 pour 100
doiyde ferrique.
Eaux ferragiuenses. — Le fer se rencontre dans la plupart des eaux
minérales en très faible proportion, eu général à l'état de protoxyde; il
«st exceptionnellement indiqué à celui de sesquioxyde. Les eaux bicarbo-
natées sont celles où l'on constate le plus fréquemment sa présence; on
admet qu'il y est h l'état de bicarbonate. D'autre part, certaines sources,
celles de Ci'ansac, de Passy, d'Auteuil, renferment des proportions nota-
liles de sulfate de fer, ordinairement associé à du sulfate d'alumine. L'eau
^fe la Vida au Pérou contient par litre 0",0 de sulfate de protoxyde de fer.
Voici, par litre, la teneur de quelques eaux en carbonate ferreux :
Orezza (Corse) : 0*M28; Spa (Source du Ponhon) : 0",092; Spa (Source
tie Geronstcrc) : 0'',0483.
La dissolution du fer dans ces sources est due à la présence du gaz
carbonique et du carbonate de soude. Le départ de l'acide carbonique
amène le dépôt du carbonate ferreux, qui, à l'air, donne du peroxyde. L'ac-
tion des sources a donc aidé puissamment à la diffusion du fer à la sur-
face du sol. Quelquefois, les dépôts ainsi produits sont assez importants
pour être exploités sous le nom de minerai de prairie, minerai de Lie (").
G. Binz, ayant examiné 12 échantillons d'eaux ferrugineuses commer-
<:iales, y à trouvé la majeure partie du fer dissous ù l'état d'hydrate, ce
<|ii'.Vdler explique par l'action de microbes particuliers. La plupart des
— (") Ujkiio. \a. ai. Pli. (31-37-92-172-1810. — («) liGutt. An. Ph. Chcm. Pi^. Suppl.
ovGoot^lc
eaux ferrugineuse!' renfiTinciit en mfme temps de l'arsenic en quantitt-
notable (La Maloii, Hérault). Il est impossible de citer les sources feiru-
gineuses ; Jacquot et Willm ont dressé la liste des sources françaises ('^).
Parmi les eaux ferrugineuses carbonatées on peut citer celles de Spa,
PjTmont, Souitzbach, les sources Lardy et des Céleatins de Vicby, de
Schwalbacb (Nassau), d'Orezza (Corse). Parmi les eaux crénatécs, celles
de Porla (Suède), Forges, Bussang. Enfin les eaux sulfatées, de Cransar
(ATejTOn), Passy. Auleuil.
L'eau minérale par excellence, l'eau de mer, en renferme par litre :
Méditerranée, 0".0028 (") : mer Noii-e, (1M271 (""=").
Le fer dasB les ponsBières atmosphAriqaes. — G. Tissandier a
trouvé et étudié des globules de fer météorique dans l'air. Il les sépare
de la masse totale des poussières recueillies, avec un aimant(°).
Le fer dans les êtres Tirants. — Le fer est un des douze éléments
des matières vivantes : c'est le plus lourd. Sa présence dans les tissus
est une conséquence de sa diffusion dans le. milieu ambiant. On le ren-
contre engagé dans des combinaisons nombreuses mal connues : les unes,
comme la Ferrine de Dastrc, se rapprochent des matières salines ordi-
naires [fer salin) par leur action sur les réactifs (oxygène, i-caclif de
Bunge, etc.), les autres, comme X hémoglobine C"ll'"°Az"'0'"STe, dans
lesquelles le fer échappe à ses réactifs ordinaires, engagé qu'il est dan.s
une combinaison organique véritable, très difficile à détruire (" ' "|. Le
fer est cependant peu abondant dans les organismes animaux, c'est par
dix-millièmes qu'il se compte (*'). Le corps de l'Iiomme au total n'en
contient pas plus d'une ou deux parties pour 10000 (Loi de Bunge). Le
sang, qui est le tissu ferrugineux par excellence, n'en renferme que
5 dix-millièmes ("), le foie des quantités assez mal connuesf"""), mal-
gré l'intérêt que présente la question (Yoy. plus loin); la rate, si l'on déduit
le sang qu'elle renferme, n'en contient qu'une quantité insignifiante,
excepté dans les étals [latho logiques (tuberculose, mal de Bright), où il
v a destruction totale des globules rouges("); on rencontre alors des
granulations d'hydrate ferrique : SFc'O', 5H'0 {Rubiginc de. Lapicque).
Chez les invertébrés, le foie possède une faculté de fixation élective
pour le fer (Dastre) qui le rend, chez les céphalopodes par exemple, 25
fois plus riche que le reste du corps.
Le fer du jaune d'œuf est lié à une nucléine et fi de l'albumine (hénia-
togène de Bunge|, et pendant l'incubation elle donne normalement nais-
sance à de l'hénioglobine. Le fer du lait doit subir une transformation
analogue.
Le fer ne s'introduit pas dans l'organisme au dépens de ses composés
1-I87-1B4!. — (") FoBCHuiBiii. Ph. T. Roy. Soc. lBtS-ao.'^t8e5. — ["j Mjajscrr. Dgmk:»*
el SuiEtE. An. Cli. Ph. (ô)'a8-lî»-1850. — (") G. Tiuiubikii. Les pousùôrcF <lr l'air, p. J9.
(iaulbier-VilUn, 1877. — ["1 aniti-i;». J. Phirm. Cli. 17'^C6li-1894 : Froc. Roï. Soc. 07-
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.10-1899. — |»'| [jPKiicii. B. Sot. Biologie. 669-1880. -.(=», >oïr. Annali di Chemici. XiUnv
ll'^iS-lBM. — (") C[:n.LE«oi»T. B. Soc. Bidope. 33-1897. — [*») GnLLRMaNtT el I.iricwE. Ar.
ovGoo<^lc
ÉTAT NATUREL. 305
salins qui, comme ceux de manganèse, ne sont pas assimiles : ti-nns-
formés dans l'estomac en chlorures, dans l'intestin en oxydes ou carbo-
nates, ils sont TinDlement précipités à Tétat de sulfures et rejetés. Il n'en
est pas de même pour les aliments ferrugineux de nature organique.
Les nombreuses préparations martiales dé la thérapeutique ne seraient
pas absorbées, mais empêcheraient simplement le fer organique d'être
dé^it : ce dernier résistant davantage aux sulfures alcalins de l'in-
lestinC '").
Le fer s'élimine surtout par l'intestin à raison (par 2i h. et pour un
homme sain) de 20 à 50 mgrC) dont une partie provient d'une non-uti-
lisation des matières alimentaires, et le reste de sécrétion et desquama-
tion de la paroi intestinale.
L'urine normale n'en contient que des traces : l'élimination par celte
Toie correspondu environ 1 mgr par jour chez l'homme (""); labilefonmit
une évacuation plus complète de b mgr par jour (" ' "). Le lait contient
très peu de fer, c'est donc un aliment insuflisant à ce point de vue, dans
les premiers temps de la vie.
Le fer se rencontre dans les tissus végétaux, il n'entre pas dans la
com|Kisition de la chlorophylle, mais n'est pas indifférent à sa produc-
tion. Raulîn a montré que chez les organismes inférieurs (aspergillus
niger) l'addition du fer rend le développement incomparablement plus
grand {900 fois) (""( ; c'est donc un clément nécessaire ou tout an
moins utile dans la vie végétale. Le fer étant précipité des eaux {Voy. pi.
haut) est diffusé dans fa terre arable, il y est pris par les racines, ce qui
amène fréquemment une décoloration facile à apercevoir quand on sec-
tionne un sol argileux : les veines blanches ont toutes pour axe une
racine. La décoloration continue d'ailleurs quand la racine se détruit
en engendrant des acides qui entrainent l'oxyde de fer dans les eaux du
sous-sol à l'état de crénate ("),
Le fer dana le monde sidéral. — Les météorites nous apportent la
preuve de l'existence du fer en dehors de la terre. D'autre part, l'étude
(les spectres établit sa présence dans les étoiles. Dans les étoiles blanches,
comme Sirius, on trouve déjà les raies du fer. Le spectre de la photo-
sphère y accuse nettement la présence de ce métal par plus de 500 raies
dont la coïncidence a été établie par Angstrôm. Rayet{"), SecchiC)
ont également trouvé le fer dans le spectre des protubérances, comme
aussi dans celui de la lumière réfléchie par les planètes intérieures.
Hlstoricpie. — Le fer n'a été connu et utilisé que bien après les
métaux natifs. Sa métallurgie suppose, en elfet, la réduction de composés
dp Physiologie. 6-)ti3-180«. — («">) Bi.me. Z. phrsiol. Cliom. 13-^04-tS81l. — ('■] AvsrnEK
rtLiPicqcE. Ar. il; Physioloi^r. 300-1898. — {••) HiÏicdrii. Arcliiri'ii miilic. belges 33 467-1 SSÏ.
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Mfd. 1(M97. — ("j LtrKODK. Thfsc de l« Fstullè de Piris. Carré et Siud, 1S97. — ("} Wiion-
sdDsti. Bol. Zeil. 3el-18SR. — ("j Ricus. Thèse de U Faeiitti'- .le Puris. 1870. — (»J Du--
ovGoot^lc
rm FER.
très exothermiques, et, d'aulre part, il est ires difficile a foudre et k tra-
vailler.
Les Hébreuï désignent Tubal-Caïn comme travaillant le fer ôl30 avant
J.-C, mais il est probable que sa découverte est bien plus ancienne.
2000 ans avant notre ère, le fer était très répandu parmi les Égyptiens et
les Phéniciens, et certains patéologues eu font remonter la découverte!
à 6000 ans avant J.-C. On en a trouvé dans tes ruines de Nînive. Les
Grecs attribuaient sa découverte à des personnages fabuleux. Homère
signale la trempe (") . D'après Hérodote, la propriété importante du fer de
se souder à luî-môme n'a été connue que 550 ans avant notre ère. Dans
la Gaule, le fer était travaillé par les Venètes à l'époque de J. César; ils
en faisaient des ancres et des chaînes. A l'époque de la découverte de
l'Amérique, les Mexicains et les Péruviens n'avaient aucun instrument
en fer. La rouille, la pierre d'aimant ont élé rapidement reconnues et
la première utilisée en thérapeutique aux mêmes usages qu'aujourd'hui.
Préparation. — Le fer du commerce le mieux préparé contient
toujours au moins du carbone et du silicium. Le fil qui sert à raonttT
les fleurs artificielles renferme encore 0,4 pour 100 d'impuretés, il est
cependant préférable au Til de clavecin.
Méthodes par rôdactioD. — Depuis que Quevenne a proposé l'emploi
eu médecine du fer réduit, sa preparation a fait l'objet de nombreux tra-
vaux ("~"). — I.On a particulièrement réduit les oxydes par l'hydrogène.
De Luca (") a mis en évidence les difficultés de l'opération eu égard à lu
pureté des réactifs, oxyde el hydrogène, GrOner (*') a montré la difricullé
de remplacer ce gaz par l'oxyde de carbone ; enfin Moissan (**) a fixé )c
rôle capital de la température : la réduction très lente k 440* (12 heures)
et à 350° (56 heures) a lieu surtout entre 500° et 700°. Le métal obtenu à
440° est pyrophorique; au-dessus, il ne possède plus celte propriété ("~").
Les fers réduits du commerce renrcrinent souvent du soufre, de l'ar-
senic, de la silice, du cuivre, et des sels solubles dans l'eau ("°"")- *
II. Péligot("), en i-éduisant le protochlorure ferreux par l'hydrogène, a
obtenu du fer cristallisé très pur. Poumarède (") a indiqué la réduc-
tion du même sel par les vapeurs de zinc. Capitaine (") réduit le chlorui'e
dissous, à l'ébullition, par du zinc pur. Aucun de ces expérimenta-
teurs n'a publié d'analyse. — III. On a encore propsé la réduction de
nvit. An: JliD. (*;-! 0-55-184». — (•«] Ratit. C, R. 67-756-1868. — ("j Seccbt. C. R.
70-903-1870. — (<») aoattic. Oiyttic 0-393. — (») GtiLnEn de Ci.il'brv. Bull. Soc. crtconr.
li.Tl. oclobre 1858. — (") Dns.iiT. J. Pharm. Cli. (3!-39-4i5-18ei . — («l M.ttbiessïï tl
SzcziFUowni. Chem. ». 30-101 -ÔM-l 860. — (") De Uc. C. R. 81-333-1860; 62-107-
mi. — 1") GnCsEH. An. Ch. Ph. (41-36-8-1872. — («] Hoissab. C. R. 86-1Î98-1877. -
{•"] Tbibierge. j. Phinii. Ch. {3]-8-l 32-1 815. — (*«) Deschibfi. J. Phirm. Ch. ( 3 j-3 8-350-1 860.
— î^') SoniEiBui et [liiii.tNc. J. Pliann. Cli. (3]-4-lS7-1843. — {«') Mitbiksseii el Sicnruowui.
Chcm. N. 18-H4-I808. — (") Siekert. J»lirc«b. 17-365-1864. — (™) Wriobt el Lui». J.
Chem. Stxi. (3)-33-504-lS78; Chcm. N. 3S-338-1878; An. l'fa, Chem. Po^. 136-51-1860.
— ["jÏAesus. An. Ph. ClHïm. Pogg. 3-81-1825: Aii.Ch. Ph. (2)-3O-105-I825. — (") Satiile
l'i:.:ii. Ph«rm. J. 61-130. — (» «l Hoissaii. C. R. 88-176-1870. — ("j Pblibot. C. R,
1O-670-18H. — (") pOTBjBtDt. C. R. al>-518-18«. — (™] CAPrTAi!<E. C. R. O-737-1830 ;
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 506
razotiire("), puis celle de l'oxalate ou du carbonate (^) par l'hydrogènp,
piifin l'action au rouge du ferrocyanitre de potassium et du carbonate de
potasse sur l'oxalate ferreux; mais ces produits n'ont pas été analysés.
Méthodes par oxydation. — Troost(") a utilisé la méthode indiquée
en 1855 par H. Sainte-Claire Deviïle, en oxydant les impuretés de la
fonte supposée ne renfermant que du carbone, du silicium ci du soufre.
L'opération s'efTectue dans un creuset de chaux vive; par l'emploi du
chalumeau oxhydrique on fond d'abord la matière, puis on augmente la
proportion d'oïygcne; il se forme un laitier dans lequel passent les
impuretés, et qui est peu à peu absorbé par la matière du creuset. En
élevant ensuite la température, on fond le fer qui est ainsi d'une grande
pureté. Il n'a pas été analysé.
I.enz a proposé l'oxydation de l'hydrure.
ËlectrolyBe. — Elle peut être intéressante au point de vue de la galva-
noplastie C"") mais il faut faire remarquer que le métal auquel elle
conduit n'est jamais pur : il renferme toujours des gaz, et toutes les fois
qu'on électrolyse une liqueur renfermant des composés organiques, le
produit contient du carbone (""*'*). Klein ("} obtient des dépôts très cohé.-
rents et qui se prêtent admirablement à la reproduction des médailles, au
clichage, etc., par l 'électrolyse du sulfate double de fer et d'ammoniaque
en associant è l'anode soluble de fer une lame de cuivre qui maintient
la neutralité du bain.
Lenz(**) a électrolyse un mélange de sulfates ferreux et magnésien
maintenu neutre par du carbonate de magnésium ; on obtient ainsi un
métal gris clair très cassant et dur (dureté 5,5), qui renferme des pro-
portions variables de gaz. Dans une expérience, iï a obtenu la compo-
sition suivante :
Gu cirboniquc 12
Oijdo de orbone 15
Aiotc 15
Eau 3
Hydrogène 45
100,0
L'électrolyse du chlorure ferreux, additionné de sel ammoniac, donne
encore un métal dur, renfennant de l'hydrogène ("). Si on agite la li-
queur et qu'on élève la température, on peut obtenir im dépôt cohérent
An. Ch. Ph. (5)-3-136-18il. — ('«) WSuer. An. Chem. Phirin. Licb. 94-123-1855 ; 05-192-1855.
— (") ZlmenLE. ftep. ror Phinn. <)-!7-lK.^7. — (") L. Truoit. 1). Soc. Cli, (3j-S-!50-1868',B.
Sw. Eue. (3)-lS-5W-1867. — C») Feuqdières. B. Soc. Enc. (2)- 14-559-1 SflT. — (») Virkex-
Turr. Polyl. J. Dii«ler 187-152-1808. — 1") Stumer. Poljt. J. Dingler 190-116-250-
1868. — ("l Skith et Mimii. Jourail ot th» BmljUcal Chvm. (amérininj B-MS; Clicm. Zeît.
15. Rcp. S73-190<>.— ("<■) Paroih cl Hacuaizinj. Giiicl. ch. liai. S-t69-lS78.— ("■ *] Wn-
WM el Grou., Bcr. Chem. Gescll. 33-806-1S99. — (*>) Sirrii. Elcetroclicmisclie Analysa 3-
9i-. — (*> *) Ateri et DiLEs. Dur. Chem. GeKil. 33-2333-1899 ; B. Suc. Cli. (3J-34-
«T-igOO.— |nt) AvuRict Du.ei. Bcr. CKcm. Gcscll. 3a-IM-1899. — [") Kieis. B. SocEnc.
lS-StO-1808. — (") Uki. b. Soc. Cli. (3) -13-551 -1870 ; Hèm. Ac. Pétera. 14-.337-187D. —
(") UicE O'SaE.. Etecirkiin 843-1805, — (") Bkbce, D. R. P. 136-830. — (" •] A. Sebo-
OnWE lUtBAI.E. — )V. SO
ovGoot^lc
en plaques (**). Skrobal aurait obtenu du fer trôs pur juir rlirtrolyse du
sulfate ferreux acide (**°).
Propriétés physiques. — le fer pur et foudu a un éclat gris
bleuâtre, il u une légère odeur, ce qui peut tenir (**) à ee qu'il a une très
faible tension de vapeur ou qu'il émet des particules odorantes; il pos-
sède une saveur faiblement métallique, ee qui lient 'ù la facilité avec
laquelle il s'altère eu présence des liquides salins.
H cristallise dans le système cubique ("'). le plus souvent en cubes on
en octaèdres (Péligot) (") ; celui obtenu ]»ar Capi(aine('°l était en den-
drites. Le fer fondu cristallise par refroidissement, ce qui le rend cassant :
|}our éviter cet inconvénient , il faut le marteler à chaud . Les déformations
produisent la cristallisation dit fer a la température ordinaire;. Kohn (") a
soumis une iaine de fer de SjTie ii des torsions successives ue dépassant
]His la limite d'élasticité,, chacune d'elles était accompagnée d'mi choc.
^*2 000 chocs n'avaient produit aucune altération sensible, mats celle-ci
se manifestait après 129000 opérations, elle devenait beaucoup plus pro-
fonde au bout de 088005. Après .ï 880 000 chocs, le métal axait l'aspect
lainelleuK de la foute blanche ; certains cristaux atteignaient ?> mitlimè-
ti'cs de diamètre. Les essieux de wagons, soumis à des chois répétés, se
rompent quelquefois à la suite de la cristallisation. Par le laminage, le fer
s'écrouil, et pour continuer l'opération il faut le recuii-e. Il est rayé par
le verre : sa dureté est 4.5 : le fer électrolytique a une dureté plus grande,
ô,5, mais on sait qu'il n'est pas pur. La chaleur enlève au fer sa dureté.
C'est un métal très tenace : un lil de fer de '2 millimètres de diamètre
ne se rompt que sous un poids de ^ÔO kilogrammes (*"). Sa ténacité
est plus faible a 100" qu'à 0", mais clic augmente ensuite, et à 200
elle est plus grande qu'il 0*. U est ductile et malléable. Si l'on ajoute que
le fer est comme le platine un métal qui se soude a lui-même, on com-
|n-end les raisons qui font du fer le plus précieux des métaux usuels,
t'ette faculté du fer de se souder à lui-même appartient à la glace qui.
comme le fer, diminue de volume ci] prenant l'état liquide : la sotidun;
du fer par le martelage serait un phénomène analogue au i-egel.
Dengilè. — D'après Ilcrapath la densité du fer fondu serait 7,20,
celle du métal forgé 7,70 ("|. D'après Robert^ et Wrightson les densités
du fer pur ou modilié par le martelage, un |iar l'union avec le carbone
seraient les suivantcs(")
Kcrpur. 7,85 i ",«8
Vertargi 7,19 i 7,»&
Aeicr 7,60 > 7,80
Fonic blwiihc 7,68 ■ 7,75
Kontc gris« 7,03 i ",lî
Fer ftiiulu B,88
11..,. IkT. Cliuro. GfMlI. 3B-3«i-190ï. — i"i Pelut. r.. II. 133-101-1896. — (■>• Fucbs.
.\ii. Chi'in. I>h«nn. Udi. 84-ï>7-i85ï. — (") WaNLER. An. Pli. Cliem, P(i([((. 36-182-1833. —
'"] KoH.'t- Iti'pcrioire Je chîmii> ippliquéi' l-■^5-f858■ — {"^ ') BicmimiiT. \u. Ch. fli, fô]
30-31I-lïi;>n. - (M) Hfrap.th. a», ilu Bur. iloa Ung. i26-100i. — ("; I,* mh,i.t. Pl.ysii
ovGoo<^lc
l'imi'KIËTËS l'HVStlJtJES. 3»7
<hi adojite )^éitéraleniciit 7,80 comnifi densité inuvennc du Ter pur.
Fosion. — Les points de ftisîuii donnés par les ditTérenU auteurs
[iri'si'ntenl la inôiuc discordant^c. Poiiillet l") indique iJMJ" ù 1600*,
lfcinieli{") 1587°, Caiwlkvi") 1804', Piclel l") 1600*. La fonte blom-hc
r.md beaucoup plus bas :IOJ«'ài 100" |PoiiilIet(185li),Grinier(1874)("l|.
Lodcbur ( IFiW. Beibl., 1881) indique 1075"; la fonte grise fond iiu
jH'ii plus haut : 1100" à 1275° (même source), enfin l'aeier de 1300' \\
IlOO*.
A une lempératui-e plus élevée, le l'ei- sti volatilise!*). Moissan a réalisé
riipération iiu four électrique, avec ini <-nui-ant de 5^0 ampères et 70 volts :
upn-s 7 minutes, on recueille sur un tube traversé j>ar un courant d'eau
Troide une poudre grise présentant <|ueli]iies surfaces brillantes très min-
les, mameluunécs, assez malléables pour se plier sous une lame de canif,
lÈiélungée à une poussière ayant la couleur du fer réduit. Cette poussière
devient brillante par le brunissage et lechantillon entier se dissout dans
l'aride cUlorhydrique étendu en produisant un dégagement d'hydrogène,
CoetScieDt de dilatation. — Le fer réduit comprimé a un coefTtcieul
<le dilaliition linéaire égal à 0,000011 88 à 40" avec une variation ^ de
•2.0r)X 10~* par degnj; le fer doux des électro-aimants : 0.000012 10;
le fer météorique de Caille U,0000109î> lA = l,7â); le nombre coiTts-
poiidantà la fonte grise est plus faible : 0,00001001. La valeur absolue
(les nombres indiqués pour les sortes industrielles n'a en général que
]<(.-u d'intérêt parce que les variétés examinées n'ont pas été analysées.
L'acier Huntsman ("*''*') correspond, entre 0°ct 100', à 0,00001077
iVoir aussi '"-'«i.
L'accroissement du coenicieut de dilatation avait déjà élé signalé ]iar
bidong et Petit ('"*) qui avaient trouvé enli'c 0* et 100" : ,,1^,, et entre
II" et 500*: j^^.
11. Le Cliatelier (""^), par des expériences directes, a uuuitré que te
i-oefiicicnt vrai augmente réguliêi-emcnt jusque vei-s 000° où il atteint la
valeur de 17 millionîèuies au lieu de ll.'i millionièmes qu'il avait à 0".
(•uis le fer éprouve une contracture considérable répartie sur un intervalle
lie température peu étendu et reprend ensuite sa marche ascendante.
Ilettc température, beaucoup plus élevée que la transformation magné-
tique, correspond assez sensiblement au passage du fer ^ au fer v.
Chaleur gpécifiqae. — D'après Dniong et Petit elle est \"* ') :
I)e0 i lUO» 0,1008
— OiMO» 0,1150
— 0 à 300" 0, lailf
— 0i350" 0,1255
lilirm. TiImILti. Berlin, 1SB3. — !>*) Pwillki. Traité il<- pliM>ii|iii'. 3-7gO-])G(t. — (") Di-
MHi. Pli. T. Bov. Soc. 1830. — n CiMiLiEi. Bïr. Clwm. liiscll. i3-Hl-187a. — ("] Pic-
■•t. i;. R. 88-r315.|8TO. — ("] GuBiEB. An. Si». (7 ]-*-*• M «73. — ") Mous.:.. B. So«. Ch.
"i-lt-SîtJ-lWtt. — ('«>] KiiKio. r,. B. 68-llï5-18«9. — ""; Kiit.a. An. Ch. Ph. (*)-3-113-
|l«l. _ (iw; H. kor». Aii. Ph. Clicm. Pogg. eO-loti-IKii — ,'»») (Jwtilu An. Ph. Ckem.
PuBî.l60-»7-1877. — ("») Di-lo:.u cl Pktit. \a. CI., Pli. "> -7-ir)-l«18. — If»» •) Dnuiw
ovGoot^lc
Regnault C") donne le nombre 0.H38 vers 15° à 20*. Lorrni, Nar-
cari, Bystrom ont mis en évidence rnugmentation de cette chaleur spcVi-
fique avec la lenipcrature ('"""') . Pionchon ('") a repris ces détermi-
nations, et 8 l'exemple ttc Bystrom, les a poursuivies à dci^ températmes
élevées. Il a opéré sur du fer doux du Berry presque chimiquement pur,
et ne présentant aucun phénomène de trempe, de sorte que, à une même
température, les résultais obtenus étaient toujours les mêmes quels qw
fussent les états antérieurs par lesquels le métal était passé. Les résultats
des expériences rapportés à 1 gramme peuvent se représenter :
Entre 0" Dt e60°p»rç,' = O.HOI2( + 0,«)OOÎ533333(» + 0,OOOI)00054«668(».
De eWà 7Ï30 — ^o'-OtS''**'" — 0.Wl*3598/' + O,00000MU5(i.
De liSfi àlOOO" — ï„' = 0,ïl8r — 39.
— 10000*1150" — q^' = 0A986l — 1ô,U.
Dans ce dernier intervalle la chaleur spécifique (0,218) est à peu près
le double de celle obtenue à ^0°, ce qui conduirait, en appliquant la
loi de Du long et Petit, à un poids atomique voisin de 28 ; ce phénomène csl
en relation avec une modification qui se produit vers 700° dans l'état du
métal (voir plus loin). Le fer réduit pur donne les mêmes résultats, à In
condition d'être parfaitement dépouillé d'oxygène (à cause de rénorme
dilTérence qu'il y a entre la chaleur spéciliquc du métal et celle de son
oxyde) .
Trowbridge, par l'emploi de l'oxygène liquide, a obtenu pour In
chaleur spécifique entre — 181", 4 et -H 15' la valeur 0,1 8ô3, et 0,21 ïri
entre 23* et 100*.
Chaleur de fasion. — Grûner("') estime la chaleur de fusion de lu
fonte blanche à 55*^ et celle de la fonte grise à 23"^' (par kilogramme),
ce qui s'accorde avec les températures de fusion déterminée par
Pouillet.
Conductibilité calorifique ("*~"'). — Les résultats obtenus sont
variables : ainsi à 0°, Berget a trouvé K^lo,87("') tandis qu'Angs-
trôm("°) accuse 19,88, Neumann("') 16,58, Lorenz 16,65('").
Conductibilité électrique. — La résistance éleetiique du fer est de
0°'"",12I6 on 12,7 si on représente celle de l'aident par 100 ; elle aug-
mente avec la température, mais sa variation s'écarte beaucoup de cellfs
des autres métaux ('»*-"• »"}. D'après Benoit("°) , elle peut être calculée entn'
et' Petit. Journal ite l'École Polyl. IS' cahiir 2-1S9-18S0. — [^'* ») H. I.e Chiteueu. B. Sot.
Enc. «S. — ('") ltEcs.iii.1. An. Cb. Pli. [3)-0-52î-lM3. — (<") Touhiisot. Proc. Roy. Sor-
37-107-18W. ~ (""1 Kow. An. Ph. Chem. Pogg- 86-156-1852; An. Chcm. Phutn. I.ùb.
ai-l-lSTiï. — ("*) T.ii. Ph. Slig:. [5)-13-l 47-1 881. — ("»] Nmcibi. Atli ai Torino 33-107-
1887-88. — {"°| BiiTKÙi. lEfvcn k. Vet. Ak, tôt. handl. StocLalm. 17-307-1800.— [■<>; I'"-
TERsa^ et Heqelids. J. prall. Chcm. 34-12Q-Ï93-1SS1. — ('"jTtLiiEii. Proc. Roy. Soc. 66-3tl-
1»00. — ('") PioMnoi. An. Cil. Pli. [6)-l 1-73-1887. — ("») GrOser, An. HIn. 17)-*-ï24-l873. -
;■"<) WuEK. Jalirosb. 25-90-1873. — (■") Kmcixancl HEsiExtin. An. Ph. Chem. Pofg. (91-B-l-
1880; |2;-13-«6-18Sl. — ('"IKomes. Edimb. Trans. 34-73. — ("•) Beboet. C. R. 107-ÏÎ7-
1888, — ['"jAscsTiiùii. An. Ph. Chcm. Pogg. 118-4Î3-1883.— ('"I Neouask. An.Ch.Ph. [S'-
eO-183-18B2. ~ {"») Ubejii. An. Ph. Chem. Pogg. |îl-13-43ï-1881. — {«) W. SiatK. An.
Ph. Clicm. Pogg. ilO-1-1860. ~ ('") W. Kihiiraiucm. An. Ph. Chem. Wiedm. 33-4Î-188K.
— {">} Dr.H-.« .■! FI.E1IIN6. Ph. Slag. (il-34-3ï6-189ï. — ("•) Touuvms. Ph, N>g. (.il-aO-
ovGoo<^lc
I
MAGNÉTISME. 509
0" et 860" pur la formule :R, = R„(l-»-0,004ûl(U -1-0,00000 5828t*.
Le Cluitelier a examiné la ^-ariatioii jusqu'à 1060° )"'). Cuillctet cl Bouty {'")
la représentent, entre 0° et — 9'2% parla formule R,=: 11,(1 -t-O.OOÎOï).
ItergelC") a trouvé 1,7x10' pour le rapport des conductibilités élec-
triques calorifiques.
Magnétisme. — Le fer est susceptible de pi'cndrc un magnétisme
li'mpomire, les aciers peuvent recevoir un magnétisme permanent. Cette
«lemière propriété appartient au fer oxydulc, qui agit immédiatement
sur l'aiguille aimantée; une purtie des variétés de fer oligiste est
!<usceptibie de la même action et elle s'étend à certains minerais de fer
Diydé bruns ou jaunàti-es; on la rencontre encore dans nomlire d'autres
corps où le fer n'entre que comme élément accessoire tels que les gre-
iiats('""'"). Le fer arsenical, le fer sulfuré, chauffés quelques instants à
la flamme d'une bougie, deviennent magnétiques; dans d'autres cas, il
faut remploi du chalumeau.
Le fer pur n'a pas de force coercitive, qu'il vienne d'être fondu, ou bien
<|ue par des chocs on lui ait donné une texture cristalline, mats la moindre
Irace de carbone ou d'hydrogène lui permet d'acquérir un magnétisme
permanent. Cailletet ('""'") recommande de maintenir les feuilles de
tôle destinées à la confection d'élcctro-aimants pendant longtemps aune
haute température. La propriété magnétique du fer disparaît très brus-
quement vers 783°: à 770° le fer doux est au moins ÏOOÛO fois plus
magnétique qua 785" (Becquerel) ('") et présente un maximum entre 10"
elSSO'lRowland)!'").
P. Curie ('"}, confirmant les vues d'Osmoiid, en plus du point de trans-
formation magnétique normal à 745", a trouvé entre 860 et 890", une
baisse très rapide et anormale des propriétés magnétiques, et à 1280" un
accroissement brusque du coefRcicnt d'aimantation qui en double pres-
que la valeur. Entre 925" et 1280" le fer est faiblement magnétique
comme l'oxygène et le palladium.
Par son union avec d'autres corps simples, le fer perd toutes ses pro-
priétés magnétiques ou seulement une partie, mais dans ce dernier cas
la combinaison possède une force coercitive plus ou moins prononcée.
Spectre. — C'est un de ceux qui stmt pris le plus souvent comme
terme de comparaison, à cause de l'éclat et du nombre de ses raies, et
aussi de la facilité avec laquelle on l'obtient. Les raies du fer apparaissent
jin-sque toujours comme raies d'impuretés, quand l'arc électrique se pro-
duit entre des électrodes du charbon, et lieaucoup de ces raies sont
assi'i Unes pour fournir de bons repères('*'} Lockyer.
77-llK». — ('") L™. An. Ph. Ch™. Pc^. 4B-105-1838. — ('») Mattbiibwi.. An. Ch.
Pli.:,(^J4.ï55-1858. — ("») AmoTsiii, An. Ch. Ph. (3)-84-440-18ô8. — ('») BiraîV. T.. B.
7a-j(î-(g73. — ("') Le Cbiiruhr. C. R. 110-283-1800, ~ ('"1 Cjiiu,etet et Bonn. C. B.
100-1188.1885. — ('MJ Behget. C. R. 110-76-1(190. — {"*) HaBï. An. Ch, Pli. |a)-7-M
iJUg. _ (la) Gmuj. An. Ph. Chfm. PogR. 08-478-185S. — |'») Chliïtii. C. 11. *B-ill5.
IXa. — (W] CiiLLETET. C. R. 80.5ID-IH75. — '™] BïcgoïRit. C. B. 30-1708-1845. —
.">; Boni.)». Ph. Xiig. ( ï)-ftfl-l (0-1873 ; (4)-48-321.187i; Itbrvsb. 38-115-IS73. —
ovGoot^lc
:»I0 FER.
Aussi le specli'e (lu Frr a-I-îl étt; détci-niin^ par de noinbreiix pxpérinicit-
tateiirs : Thalèn, Kay»cret Riingc, Rowlaiid, pour la partie visible; Cornu.
Ilartley et Adeiicy, Kayser et Uunge, Ruwland pour l'ultra violeiC"""'!.
Plus récemnieut Permt et Kabry ont repris ces déterminations ("'). \oiri
les longueurs d'onde qu'ils ont Iruiivées pour les princi]>ales raies du
spectre électrique du fer, nombres un peu différents de ceux de Rowlaiiil
qui se rapportent au soleil, et de ceux de Kayser et Runge qui no sont p»>
exacts
473,6-85
485,9763
500,1887
508,5345
530,2331
545,fô2!i
:.3s,6-7:>
561 ,5657
576, awr.
fl«,548'>
62:1,073.-.
64»,iB9î
L'indice du fer a étft essayé, mais les résultats rontrndictnircs obtenus
montrent assez la diflicullé des mesures : on a Iroiivé pour le rouge dt's
valeurs qui varient entre l,8i et ô,0(i|,"°"'"')-
Solubilité des gaz. — Porositâ. — Le For peut absorber des gaz : il
peut en renfermer jusqu'à 12 fois son volume, qu'il perd peu à prii
(piand on le chauffe au rouge dans le vide; il peut ensuite réabsorhrr
environ 1/2 volume d'bydrogène cl plus de 4 volumes d'oxyde de cai-
bone (Grabam), et d'avantage en opérant sous pression. IL Sainte-Clain'
Deville, Troost et Hautefeuille, Muller, Cailletcl("*"'") ont examiné I»
question pour la fonte et l'acier; enfin les fers météoriques renfemienl
(le l'hydrogène, de l'azote, de l'oxyde de carbone et de l'hélium: on peut,
après épuisement, leur faire réalisorber de rhydrogèneC""'"). Cette dis-
solution de l'hydrogène est d'ailleurs liée à l'existence d'une combinaison
probable (Yoy. plus loin), qui permet d'expliquer dans une certaine me-
sure la porosité du métal pour les ga-/.("*""').
II. Sainte-Claire Deville et Troost ont multiplié les expériences qui
établissent la porosité du fer pour les gaz, la suivante est la pins
démonstrative : 1 tube de fer doux complètement exempt de carbone, ri
de 3 à 4 millimètres d'épaisseur, était placé dans un tube de porcelaine
d'un bon fourneau à réverbère; il était en relation par une de ses extré-
mités avec un appareil à hydrogène pur. et le gaz sortait par l'autre extn'-
mité à travers le mercure d'un vase placé à 1 mètre environ en contrr-
{'"'] CuHiB. Ari. Ui. Ph, (7]-B-405-IS9r>. — ('") Ldckveh. Pror. Roy. S.)c. B4-3ôO-IMI(.
— l'M) TBAii». An. cil. Ph. (*!-lB-226-24.1-186B. — ('"] Cniisr. An. <lc lÉtolc normol.'
supérieure [2)-9-2l-106-1880; J. de Php. !l;-10-l25-i8M.— (»•] II*i.tlei pt Adbsei. PI.. T.
Hoy. Soc. 175-63-130-1884. — ('") KAïw.n pt Rcm:e. Ak.d. Berlin Auii. 3-39-1888. -
(»•) RoB-tA-n.. Ph. Htg. (5J-36-49-I893. — ("') ilxKMiT. An. de l'École nomule sup^fim-
il 1-4-7-1861. — ('*•) Pkhbot el F.wi. Aii, Cli. Ph. (7j-ao-08-l»02. — ('*•] HArcnrot,
Ph. T. Roy. Soc. 1S3-81-1863. — ('•• »j Voiïiit. An. Ph. Chem. Wieilm. 23-104-1881. —
( '"] PriBoER. An. Ph. Chero. Wiedm. S8-iU5-lS9e. — ("'] Kcuor. An. Ph. Chem. Wi.ihii.
34-477-1888; 38-824-1889. — (•"] SjHsrE-Ci.iiRE Deïim.i: el Troost. C. B. 60-«3-18e8. -
('») Troost el lUoTEyEtii.Lr, C. R. 76-562-1873; 80-788-1875. — ('") Thooit el H,,ir.-
reciuLE. An. Ch. Ph. ;:.)-7-l.'>5-1876. — |'«) Cim.lftïi. C. R. 61-830-1865. — ("»] Gruh».
C, R. 64-1067-1867. — ('") Gh>iiui. An. Ch. Ph. (4-14-315-1868. — ('") Culletet. C. R.
66-847-1868. — {'"j JICi.i.eu. Bit. Chcm. (Icsell. laÂV187fl. — (f») Gr.vH..i«. .\n. Ph. Chem.
PiTO- 131-ir.l-lK67, — ('«') Odum. Chim. iS. 1 6-32-tB-m67 ; Jnhresh. 20-89-1867. -
['") S«iJiTE-t:Llr«K llFïnic el Troost. C. II. 57-illi:>-l(163. — [««ï; Suite-Ci. mhe Deiim.e. C. I!.
ovGoo<^lc
bas, celle dislancp ('■tant i-nrheh'o par un liibe vorticai do vorre. l'or mu-
chaude préalal)le do S » 10 heurrs, le rniiraul it'hydrogène débarrasse
l'intérietir du tube de toute trace doxygènr et do vapeur d'eau : si aliu-s
on interrompt brusquement \c }iassage du gaz, le vide se fait dans le
tube de fer, et le mercure monle fi 7^0 millimètres environ ("*).
Catllclet a rapproché do ce phénomène de dissolution ol de perméabi-
lité la formation des tiouftiures que présentent parfois l'acier au sortir
des caisses de cémonlation, on les pièces do forge de grandes dimensicms
quand elles sont extraites des fours ii souder. Si, en effet, ayant appliqué
2 lames de for de 5 à 1 0 millimètres d'épaisseur l'une contre l'autre, on
les soude sur in péi-iphéric dft manière à constituer un sac aplati et
qu'on jette celui-ci dans un four à réchauffer, on constate, surtout si on
introduit dans le four do la vapeur d'eau que la haute tempraUiro dé-
compose, que les 3 lames se séparent : le sac se gonllo de manière à
constituer une lentille qui est remplie de gaz sous pression, gaz qu'on
peut extraire en portant les lames sur l'eau.
Sainte-C 1311*0 Deville et Troost ('") ont montré le danger des foui"-
neaux de fonte, celle-ci étant capable au roufje do se laisser Iraverser par
loiyde de carbone.
Graham explique le passage des gaz à travers les métaux, en assimilant
ces derniers à des parois colloïdales, capables de dissoudre les gaz à la
lempéralure de l'expérience, et de les laisser échapper ensuite par voie
de diil'usion.
CaillelelC") a montré que le fer était perméable mémo à froid pour
l'hydrogène : il constitue un sac aplati, avec 2 lames de tôle de grande
surface (l™ X 1)".20| et de ^rr à jrrrr de millimètre d'épaisseur; un tube
fin de cuivre met en relation l'intérieur du sac avec l'extérieur. Si on
plonge alors le sac dans de l'eau acidulée et tiède, on recueille de l'hydro-
gène par le tube de dégagement, alors même qu'on oblige le gaz à tra-
verser une colonne de mercure de O^jt^S. Le phénomène tient à la pres-
sion considérable que l'hydrogène acquiert à l'intérieur du métal, dans
lequel l'attaque détermine bientôt des intervalles capillaires ; ceux-ci
opposent une résistance considérable au dégagement du gaz du ci^té
humide, et beaucoup moindre du cdté de la paroi sèche. L'expérience no
réussit pas avec des sacs en zinc. A froid et à sec, une lame de tôle de
■1
çr de millimètre d'épaisseur ne laisse pas passer l'hydrogène.
Propriétés chimiques. — Le fer possède les propriétés chi-
miques générales qui caractérisent la famille naturelle (Co, Ni,
Fe,Mn,Cr) à laquelle il appartient; c'est surtout du manganèse qu'il
convient de le rapprocher. Il est facilement oxydable, mais ses oxydes
sont moins esothermiques que ceux du manganèse; l'acide ferrique est
S8-92g-186i. ~- ['"l Snstt-Cr.Aiiiï Df.tii.i.e. C. R. B9-I03-I8ei. — ('») C*ii.letkt. C. R.
ovGoot^lc
instable comme l'acide mungonique et leui's sels sont des oxydants éner-
giques ; enfin on ne connaît aucun compose de fer analogue à l'acide
permanganique. Le cyanure de fer est facilement décomposablc, si bien
qu'il n'a jamais été obtenu à l'état de pureté, mais il est susceptible de
former, avec les cyanures alcalins, des sels très stables cyano ou cyani-
seis qui sont les types de ces genres de composés. Le protoxyde et ses '
sels sont facilement oxydables, la forme stable étant le pei-oxyde, contrai-
rement à ce qui arrive pour le manganèse : de même on ne connait pas
de bioxyde mais un bisulfure très répandu.
Valence. — On connaît deux chlorures de fer dont les formules
moléculaires sont FeCI' et Fe'C!'. La première implique pour le fer une
capacité de saturation égale à 2 : il y a toute une classe de composés du
même ordre dans lesquels le fer est divalent : on donne à celui-ci le nom
de ferrotum. La seconde formule exige une valence plus élevée : si on
admet que la pyrite FcS' renferme du fer tétravaient. on comprend la
constitution du perchlorure, en admettant que les 2 atomes de fer qui
le constituent sont aussi tétravalents, et échangent entre eux deux valences.
Le f^roupement Fe* devient hexavalent et prend le nom de ferricum. Il
existe donc au moins 2 capacités de saturation différentes, bien qu'on
ait put combiner un atome de fer à 4 éléments monoatomiques("*).
Action snr les corpa Bimples. — Il parait exister une combinaison
hydrogénée du fer, bien qu'on n'en connaisse pas la formule.
Le fluor attaque lentement le fer compact à la température ordinaire ;
s'il est légèrement chauffé, le métal brûle en donnant des étincelles; au
rouge l'absorption du fluor est rapide, avec un dégagement considérable
de chaleur. Avec le fer porphyrisé, au-dessous du rouge, il se produit
une violente incandescence ; enfin le for réduit par l'hydrogène se combine
à froid avec une très grande énergie (Moissan)('"). Le chlore, le brome
n'attaquent pas le fer massif à la température ordinaire, quand ils sonttrùs
secs, ce qui permet de conserver le chlore liquéfié dans des réservoirs en
acier, mais l'attaque se produit à chaud avec incandescence. Avec l'iode
en présence de l'eau, il y a formation plus ou moins facile d'iodure fer-
reux suivant la nature du fer employé. L'énergie de ces différentes réac-
tions est mesurée par les nombres suivants(B(îrthelot){"').
[■'c + F' kbi=KgF' solidp + T .li!w.us+ ISTC-l.l
Ke-(-CI*Km«^FoO'soli.le-|-B2,2 diœom + 100C«l, 1
Fp-i-Br<ga> — FcBr* solide -i- y diswiis-f «V^'.O
Fe-i-1* Ru=:Pfl' eolide-f-a dissuus-f 6I<^,3
L'oxygène et l'air secs sont sans action sur le fer à la température ordi-
naii'e, mais l'oxydation a lieu an rouge sombre, et. an rouge vif, le métal
brûle en lançant de brillantes étincelles d'oxyde Fe'O'. La fixation d'un
atome d'oxygène sur le fer dégage 6T^',1, et comme avec le fluor, il est
possible de produire la combinaison à la température ordinaire à ta con-
ovGoo<^lc
ACTION DES CORPS SIMPLES. 513
ilition de prendic le fer sous une forme convenable : Mojssnn a inonlié
<)ue le fer réduit par l'hydrogène à 440° est pyrophorique ("*), c'est-Ji-
dire s'enflamme spontanément à l'air è la température ordinaire. La dé-
4-ompusition de l'amalgame donne un métal qui juuit de la même pio-
priélé (''"). La formation de la rouille est un phénomène coriiplese dans
lequel interviennent la vapeur d'eau, l'acide carbonique; il y a d'ailleurs
des actions secondaires (formation d'ammoniaque) ; d'autre part, il existe
un couple voltalque au contact du fer métallique et de l'oxyde formé.
Le fer brille dans la vapeur de soufre ou de sélénium. En présence
de l'eau lasulfurationalieu àla température ordinaire (volcan deLémeri).
I.'uzote ne se combine pas directement au fer, bien qu'il existe plusieurs
azotures le phosphore et l'arsenic agissent à une température conve-
nable. Le niobium se combine au fer à sa température de fusion ('").
I,e bore chaufTé avec du fer entre 1100° et 1200* (Moissan) produit un
véritable phénomène de cémentation, et, bien avant la température de
fusion du métal, il se produit une fonte borée. On obtient au four élec-
trique le borure BF'e ('"""').
Le carbone donne un carbui'e bien défini CFe* qui est endothermique
et qu'on rencontre dans presque tous les fers carbures ('"). W. Hempel
a comparé l'action des diverses variétés de carbone sur le fer douK dans
une atmosphère d'azote : c'est le diamant qui se montre le plus actif; il
ii^itàparlîr de H 60°: le charbon de sucre et le graphite n'agissent qu'à
l.'i85 et 140U°('"'). Moissan a combiné te silicium avec le fer à la tempé-
rature de ramollissement de la porcelaine {'''*).
Action dea acides. — Hydracides. — Le fer décompose les hydrogènes
sulfuré, sélénié, tellure, secs, en donnant des composés cristallisés; en
présence de l'eau l'attaque s'arrête très vite. Le gai chlorhydrtque est
décomposé par te fer au rouge, avec formation de chlorure ferreux,
l'acide dissous se comporte de méme('"). L'action d'un champ magné-
tique modifie à peine la chaleur de dissolution (Hemptinne) C^").
Les acides bromhydrique et iodhydrique agissent à une lempcrature
plus basse. Avec l'acide fluorhydrique anhydre l'attaque est faible, le
fluorure ferreux ne se volatilisant que vers 1100" (Poulenc).
Acidet oxygénés. — Le fer réagissant sur l'eau à une tenipcrature peu
élevée, la décompose bien plus facîlementen présence des acides étendus,
KrâcB à l'énergie supplémentaire dégagée dans l'union de l'oxyde eldc
lucide. Avec l'acide sulfureux il y a, mt'-me à froid, formation de sulfure,
puis de soufre; à chaud la réaction est bien plusvive, et il peut se produire
de l'hydrogène sulfure. A 200", en tube scellé, une dissolution d'acide
Kiodiimic. Pvii. Giulhier-VilUrs 3-3X7 -2HS-1 8117. — l"»] lloi»>:(. Tliùsu <le 11 Faculté de
['*ris. Gaulbier-Villm, 1880. —(i^) Joule. J. Chcm. Boc. l-t3l-tSt7.— ("■; Hmsst:!. B. Soc.
i:h. (j)-a7-i3ï-100î. — ['») SIoimo. B. Soc. Ch. 13)-13-955-1«>o. — (*'») W*éuie>. B. .Soc.
r.h. [3)-l 8-1288-1897. —1'") TïoosTel H*iiTErïnii.tE. C. R. eO-8M-1875.— ['"jW. Henpel.
Ber. Chem.Gwpll. 18-908-1885, — (<™ •) F. Omo-to. C. R. 113^78-1891. — ('■•] SoiSi.>.
B. Soe. Ch. |5)-1 0-126-1 Ï9e-1 806. — ("'| Cosbot. J. Chem. Soc. Tiid. 3O-31B-1901. —
'" ') Hekptlixe. b. Soc. CIi. (3)-38-3-1002 ; Z. ph. Chcm. 34-ee&«8-i-l»00. — {■") Bjtte.
ovGoc^lc
siilfiireiix donne du snllilp. do Hijposuiritcn'crrenx, cl dos cristaux jaiiiu-s
dp pyrite. L'acide sidfniiquc, concentré et fioiil, attaque lentement le l'ei-
en donnant de l'hydrogène : si on chaiifte. on .1. suivant Li lempénitiirc.
dii gaz sulfureux, puis «le l'acide suirhydrique et du soufre. Avec un acide
plus étendu que S0* + 4,5H'0, et quelle que soit la température, on
n'obtient que de l'hydrogène; cependant un acide très étendu e( fcoid
donne des traces d'hydrogène sulfuré, et le fer noii'cif par suite de h
formation de sulfure('^). L'acide iodique même étendu attaque le fci'. eu
donnant undép<H d'iodate de proloxydc. qui, à rébullition, se transforme
en iodale ferrique, avec mise en libertt' d'iode.
Ferpangif. — L'acide azotique agit de fai'on très différente suivant sa
concentration. L'acide monohydi-alé semble ne pas l'attaquer, tandis qu'a-
vec l'acide ordinaire l'action est très vive ; de plus, le séjour du fer dans
le premier, semble lui communiquer une immunité vis-à-vis du second :
on ditque le fer est devenu passif. Varcnne("") explique la passivitt* ]»ar
la formation sur le métal d'une gaine protectrice d'oxyde azotique; il
a donné une grande force à -son explication, en faisant la synthèse du fer
passif, c'est-à-dire en lixant, sous une pression de 25 atmosphères, le gaz
siu* le solide : le métal ainsi modifié ne s'attaque plus dans l'acide étendu.
Mousson, et api-ès lui Ramann, attribuent la passivité à un dépôt sotirle
d'oxyde fen'oso-ferrique, dépiH qui serait provoqué par un courant.
L'azotate d'argent ammoniacal, l'azotate d'ammonium, les azotates de fer
rendent le métal passif. Ramann ("") représente par des éqiwtions la pro-
duction d'oxyde salin dans chaque cas. Ainsi avec l'azotate d'ammonium
on aurait successivoment :
|Hii< 'l[Ail|i;»l'e4-8H«O+llKc^4AiOïAiH'+5Ff»0*
Quant à l'hydrogène, il ne se dégage pas et réduit l'azotate anuuo-
niacal. Hittorf prétend que la formation d'oxyde salin est impossible ('")
et HigleyC") avec de l'acide de densité 1,4 a obtenu du peroxyde d'azote
à peu près pur.
Toutes les causes quipeuvent briser la couche protectrice font cesser la
passivité : ébranlement, frottement, vide, courant gazeux, dépoiarisation
produite par des couples dont le fer constitue un des pâles. Le phéno-
mène dépend non seulement de la cou cent rat ion de l'acide azotique, mais
de l'état du fer et de la température. Cette dernière a une grande
influence ; plus l'acide contient d'eau plus il faut abaisser la température
[>our produire le phénomène ('") : l'attaque est lente à la lempéralure
ordinaire pour tout acide de densité supérieure à 1,21 ; on n'obtient la
passivité à 60° qu'avec un acide dont la densité est au moins 1,ô8.
Scnderens {'") a montré que le fei- écroni no se comporte pas comme
An. Ch. Ph. [Bl-lO-flK-i800. — ('■») ViHri™. C.R. 88-7 S-Vl 879. — ('•') H**»™. Ber. chi-m.
G«wl]. 14-li3a-t8«l; It. Soc. Ch. (2)-37--tl7-t88S. — (<•", Hittiht. Z. |>I>. Glicm. 34-ôKi-
«ï-laOO; B. Sof. Ch. (S -aS-a-lWia. — ('«; llir.i.Kï. km. Chcm. J. ai-S77-39î-t8»9; 1!.
Sw. Ch. (fî'-aa-SOl-tSW. — ('«■ Rrniih.. C. II. 7O-i:>9-50K-187<. — ("•) SKm^ERï^^, 11.
ovGoo<^lc
PASSIVITÉ. .>!.%
l'rlui qui esl recuit. Dnns Ir dernier cas, l'acide azuticjiie ordinaire esl
sans action sur le métal, et lo rend passif pour un acide plus étendu.
La passivité n'est d'aillfurs qu'une apparence ("*) . Gautier et Chariij
ont en efTet constaté qu'à la température ordinaire, avec un aride de
densité 1 ,21, le fer luen décapé et exempt d'oxyde qui paraît ne pas s'at-
taquer, se dissout en réalité puisqu'il diminue de poids; il n'y a pas
dégagement de gaz, mais la liqueur neutralisée par la potasse précipite
toujours de l'oxyde de fer; il se forme de l'azotate defer, des traces d'am-
moniaque et do l'oxyde azotique qui reste en dissolution.
Schcenn {"^ ') et de Regnon ("*) ont attribué un rôle, qui parait cer-
tain, au courant élertrique qui se produit dans ces expériences : un cou-
rant entrant par le fer dans l'acide azotique rend le métal passif en même
temps qu'il se dégage de l'oxygène, le courant inverse fait cesser la pas-
sivité. Un frottement sous l'eau du fer, passif avec un autre fer passif ou avec
une baguette de verre, ne fait pas cesser la passivité. Les corps oxydants
sont sans inllucncc sur la passivité du fer; les corps desoxydants la
détruisent, le phénomène serait donc dû à un transport d'oxygène pola-
risant la surface; la passivité cesse sous l'action d'un courant inverse, ou
par une absorption de l'oxygène polarisé. Or précisément la force électro-
motrice d'un couple (fer, platine, acide azotique) diminue brusquement
quand on passe d'un acide de densité 1,2& à un acide de densité plus
grande (Heathcotej ('"),
Il semble résulter de tous ces faits que, dans l'acide azotique, le fer est
attaqué (*") d'ime manière continue, mais suivant deux modes différents :
l'un, rapide, accompagné d'un dégagement de gaz, l'autre lent et sans
dégagement gaieux ; la passivité correspond à ce dernier mode, et non a
l'absence de dissolution du métal.
Avec de l'acide plus étendu, on obtient des résultais différents avec
la concentration. Dans l'acide de densité 1,U54, il ne se forme que
de l'azotate de protoxyde mélangé d'azotate d'ammoniaque ; avec une
densité 1,075 on voit apparaître un peu d'azotate ferrique que l'on
obtient seul avec un acide de densit»! supérieure à i,22à.
L'attaque de l'acier dans l'acide étendu s'arrête après une vingtaine de
secondes, et ne continue pas même dans l'acide bouillant (Saint-Edme).
Acide carbonique. — Une spirale de fer, rougic par un courant élec-
trique, transforme paitiellement le gaz carbonique en oxyde de carbone,
avec formation de protoxyde non attirable à l'aimant :
C0' + Fe = FeO -h CO— T'-'.O.
,\ froid, le fei- porphyrisé décompose l'acide carbonique bumide en don-
nant de l'hydrogène et du carbonate ferreux (Golfier-Besseyres, de Hauer) :
COV,, -I- H'O -*- Ve = COTe,.,, + IP + 9"' A
c'est en réalité une décomposition de l'eau. Cette attaque diminue quand
Soc. a. ;3)-HS-691-1R96. — ('»)Cactier pI Cinni-v, C. II. iia-tWl-lSei.— ("» «) Scini;i:<.
An. Ph. Chiin. Po«t. Siippl. tU';i9.1K71. — ;'•«) De Rkdhos. C. II. 78-299-1874. —
('") llcjiTur.uTE. 7.. |il>. (;h*m. 37-308-3".V100l ; D. Soc. Ch. [5;-a8-3-HH>î. — [""j A. Kh-
m. HBTMIII!K.i
ovGoot^lc
?16 ViLR.
-\
la tenipéralure s'élève : à 15", un lUrc d'eau sattirce de g.iz cirbuiiiquo
dissout ainsi l'',390 de carbonate ferreux; Ji '20°, l'Mi'2 ot à 24"
seulement 0*^.39S. L'oxygène de l'air transforme ces disssolutionsenoiydc
ferrique; la présence des chlorures et des sulfales augmente leur stabi-
lité; les carbonates alcalins, en s'eniparant de l'acide carbonique, hâlcnt
au contraire la précipitation (J. Ville) ('").
Oxydée môtaUiqoes. — Le fer décompose focilemcnl tes oxydes moins
ejothermiques que les siens: 2Fe-i-5PbO = ^'c*0' -î-3Pb -l~i3'^',2.
D'après Moissan("°), le fer est rapidement attaqué pai' la eliaux en
fusion, el avant que la réaction soit terminée, le métal restant a pris sur
certaines parties un aspect cristallin très net: le fer est oxydé, et la chaus
prend une teinte foncée. La soude attaque ie fer vers IjO* ('*'), l'action
augmente avec la température el la pression ("'~'").
Action de l'ean. — Le fer ne ^'altère pas 'à froid dans de l'eau parfai-
tement privée d'air et d'acide carbonique, mais l'attaque commence déjà
à lOCJOeville, Ramann, Mûller ('"'"*)]; 10 grammes de fer réduit ont
fourni à Ramann, après quelques heures d'ébuUitîon, 12 cm' d'hydrogène.
Les réactions : Fe + H'O = FeO -H H' -(- IC',*
3Fe -1- 4II'0 = Fe'O* -+- iW'-hô&^'.-î
sont limitées par les réactions inverses. Les équilibres qui se produisent
ont été examinés parH. Deville entre 150* et 1600"; ils dépendent, comme
dans tous les cas de systèmes partiellement homogènes, de la tempéra-
ture, de la pression et de la composition du mélange d'hydrogène et de
vapeur d'eau. A l'état statique et à une température quelconque il y h
toujours en pi'ésence les quatre substances, si l'on rompt l'équilibre en
entraînant l'un des deux produits gazeux, l'une ou. l'autre des deux
réactions inverses, réduction de l'oxyde ou oxydation du fer, prédomine.
DehrayC*') a déterminé qiiels étaient les mélanges d'hydrogène et de
vapeur d'eau qui donnaient du protoxyde, et quels étaient ceux qui au
contraire réduisaient l'oxyde.
.V la température ordinaire, le fer s'oxyde dans l'air humide ou dans
l'eau aérée : il y a toujours formation d'une petite quantité d'ammoniaque.
Si la couche d'eau est profonde, c'est-à-dire si l'oxygcnç n'arrive que
lentement, il se forme un oxyde satin noir; à l'air, c'est du sesquioxyde
qui prend naissance. L'acide carbonique joue certainement un
rôle dans cette oxydation ; celle-ci ayant lieu deux fois plus vite dans l'eau
distillée qui en est chaînée. Lue quantité limitée de gaz carbonique peut
d'ailleurs favoriser l'oxydation d'une quantité illimitée de fer comme le
montrent les deux réactions exothermiques (Petit) ("*|
Ke -(- CO' + 0 -I- eau = CO^Feh^™,^ + «i^^'-S
2C0'Fe „,,,„, -1- 0 = 'iCO' + Fe'0= ,,,„„ + 24'^',! .
Le fer ne s'altère pas dans l'eau alcaline ou dans l'eau de chaux qui
dissolvent autant d'oxygène que l'eau pure, mais qui ne peuvent renfer-
ovGoo<^lc
ACTION DES COHPS NEUTRES. 517
mer d'aride carbonique libre. Les ehloriires alcalins on alr<iIîno-terreux M
cplui du magnésium activent la formation de la rouille (A. Wagner) ('");
les corps gras retardent l'oxydation. L'eau oxygénée donne, avec le fer pur,
des bulles de gaz et de l'hydrate ferrique (""). Dunstan attribue à la for-
mation de traces d'eau oxyt^énée une grande importance dans la produc-
tion de la rouille (™"). Lindet (""^J vient de démontrer que la benzine
accélère la formation de la rouille.
Gaz ammoniac. — Au rouge sombre dans l'ammoniac le fer augmente
de poids de manière très sensible au rouge vif, après 12 heures de
chauffe, il y aurait fixation de 0,5 pour 100 d'azote sans modilication
apparente des propriétés (*").
Action des corps neutres. — Oxyde de carbone. — ' Il s'unit au fer
pour donner du fer carbonyle P'e(CO)' (Voy. plus loin). ,
Peroxyde d'azote. — Il oxyde le fer réduit à la température ordinaire
avec incandescence, en produisant l'oxyde Fe'O'. Si on dilue le gaz oxydant
avec de l'azote, il y a absorption, mais dès que celle-ci est devenue un peu
notable, il se produit une déflagration aux dépens du gaz emmagasiné C"').
Oxytle azotique. — Il oxyde superficiellement le fer massif; avec le
fer réduit par l'hydrogène, ce phénomène se produit dès 200° avec une
vive incandescence, en donnant du prolosyde gris noir. L'oxydation peut
avoir lieu à froid en présence de l'eau, mais elle est b-ès lente : après
i8 jours il reste encore quelques centièmes d'oxyde azotique, mais la
destruction est complète après 78 jours. Le gaz restant se compose alors,
pour cent, de 61 d'oxyde azoteux, 56 d'azote et 5 d'hydrogène.
6 AzO -h SFe = Fe'O' ,,,,. -h 3Aï'0 4- 261'=",7.
La petite quantité d'hydrogène qui se forme doit être attribuée à Tac-
lion du fer sur l'eau au contact du mercure (Lavoisier et Guébart).
Oxyde azoteux. — Le fer réduit brille dans ce gaz au-dessous de 1 70"
en donnant du sesquioxyde; si le fer est en limaille, il agit lentement à
froid en présence de Tcau, et noircit en se recouvrant d'oxyde magnéti-
que hydraté ; la liqueur devient ammoniacale, il se produit de l'aMte, et
lies traces seulement d'hydrogène (Sabatier et Senderens).
Acétylène. — Moissan et Moureu ("') ont montré que le fer, réduit à
basse température, devient incandescent dans l'acétylène en excès, en
produisant des fumées abondantes. Si le métal n'a pas été produit à assez
basse température, la même réaction se produit, mais il faut l'amorcer en
chauflant en un point ; l'expérience est très brillante : il y a production
de charbon divisé qui ne tarde pas à obstruer le tube, et le métal est dis-
B. S«c. Ch. (3j-ltS-1250-18e6. — (•") W. Prc». Z. Eleklr. 7-713-1001. — ('") Deïllle. C. R.
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lit MSTSUBA)
ovGoot^lc
018 FKU.
sftinîné (laiiii le cliarbon : quant au gax qui se dégage, t'est de d'hydro-
f(ène jHir: uuc [Mulie de l'acétylène duiuie les produits d(> <-(iiidensatioii
ordinaires (Berthclot). Dans un inélau^rc d'hydrogène et d'ucétylène, le.
fi^r réduit obtenu ù 400* ne donne licti à aucune attaque â froid, mais
vers 180° commence une hydrogénation régulière, avec foi-mation de car-
Inves éthyléniques ; une faible proportion de charbon carbure le Ter, ou
se dépose sur lui à l'état d'enduit noir solide. Ces réactions de l'acéty-
lène sur le métal réduit doivent cire attribuées ù ce que. étant poreux, il
absorbe énei^iquenient le gaz en dégageant une quantité notable de cha
lf!ur qui provoque la polymérisation et linalement la deslriiction du gaz :
l'incandescence est due iiu dégagement de clialcur qui accom]>agiic cette
destruction.
Éthylène. — Il n'agit pas sur le fer réduit. Avec un mélange dTiydro-
g(>ne et d'éthylène il n'y a pas non plus action à froid, mais seulement à
400°, et l'action devient d'autant plus lente que le métal est plus carburé.
Sulfure de carbone. — Sa vapeur donne le sulfure Fe'S* (Frémy).
Sels. — l.e fer décompose les sulfures d'antimoine, de plomb et même
de ztnc : Sb'S* + 3Fe = 5FeS-l-2Sb + 57<='',e
PbS-hFe = KeS + r)'",r)
ZnS -H Fe = FeS-l-Zn — IQ'^'.O.
Le chlorure mercm-ique est ramené à l'état de inercm'e ou de calomel.
filIgGr-(-6Fe = 6FeCI'-)-tilIg+i75'^',4
fillgCI'-f-2Fe = Fe'CI' + JHg'CI* + 60*^"'.r>,
n'-uctions utilisées dans l'analyse des carbures ou siliriures de fer,
1,'iodure mercurique donne des réactions analogues.
Le fer décompose également les sels ammoniacaux dissous, en déga-
geant de l'hydrogène, et en s' unissant au radical électro-négatif du selC").
Propriétés physiologiquesC""). — Le r<)le fondamental du fer
dans l'oi^nisuie tient à hi pi-opriété chimique qu'il possède d'élre uri
agent d'oxydation pour les matières organiques. Une trace d'oxyde de fer
déposée sur un linge suffit A détniire complètement la fibi-e végétale. Le
fer, comme ou dit vulgairement, brûle te linge, ce qui est exact. L'oxy-
dation du fer clanl une opération facile à la température ordinaire en
présence de l'oxygène de l'air et di' l'eau, puisqu'elle est forlenicnt
exothermique, conduit au peroxyde hydraté Fe'O', 511*0. L'oxygène
ainsi lise par le fer peut être ensuite cédé [urtiellemcnt à des matières
organiques, car si la réaction Fe'0'=:2FeO +0 — 05*^,3 est endother-
niique. il ne faut pas oublier que la combustion de la cellulose, par
exemple, rapportée à )fi2" (C*I1"0') exige 12 atomes d'oxygène et dégage
ti80*"'",4, de sorte que la réaction totale de combustion est encore exo-
thermique par 16"',8. L'oxyde fcrrique peut donc céder son oxygène et
revenir à l'état d'oxyde ferreux, que l'oxygène transforme de nouveau en
oxyd<! ferritiue surtout en présence de l'acide carboni<{ue (Voy. plus haut)
i:. It. 60-'tJ-IH(h>. — ;•" *, D.ISTKE. Uidiormain; di: jiliyâiuluflo. 6-3CD. Pari». Alcin. 1901.
ovGoo<^lc
KTATS ALKHROl'IlJliKS. Tilll
i<l. (l'uiut iiiaiiiùro ^'uùrnlc, vu pitisciice lios ucidos i]iii duiineiil iivi-c
Ttaydc lerreuï des sels Uvs stables, c<' i|iii l'sl juste k' contrairi* di' et!
ipii se produit avec le peroxyde. Le fei* opère donc la combustioii <les
matières or^^niques par catalyte, à la iiiaiiièred'un véi-ïlidile trantporlvur
d oxygène.
Dastrc et Floresco ( '^"'°*) imt iimntri' que le fer existe dans le foie à
Trlut de eonibitiaisDus aiiulogues aux sels ferieiix et feiritiaes, et ijue
l'oxygène ehari'ié |UU' le sang y produit le jeu de basenle entre les piT*
tiiiers et les seconds : ils ont donné à celte fonction comburante du foie,
II' nom de fonction martiale. D'autre part, toujours dans le foie, le fer
jime un second rôle, il a une fonction liéiiiatique (Quiiieke, i880) pur
laipielle il sert à la reconstitiilioii <le l'hcmuglobine dans laquelle le l'er
l'tUre sous iu)e forme organique complicpiée, susceptible de transporter
I iiiygèiie, mais par un mécanisnit; tout difiéi'cnt de celui de la fonction
iijartiale(— ).
Les préparations ferrugineuses ont i'-(é jiivconisées de Ions temps : on
;i<iiiiel aujourd'Imi que le fer niinéml inséré nVst pas assimilé, mais qu'il
ciiipêche rôliniination du fer organique des aliments.
h', fer est un métal dont les sels sont toxîqiu's ù une dose qui serait .
il'iiprès Btmcliard et Tnprel, de 0",70 par kilogramme irnniuial.
États allotropiques. — Le fer, comme tuus les métaus, est sus-
l'i-ptîbic de présenter vis-à-vis des réactifs des modes d'action très difl'é-
iciits en raison des aspects différents qu'il |)eiit présenter. Le fer mas-
sif, par oseinpie, denicur)! inaltt'ré dans l'uir sec. tjuand il est obtenu \mi
réduction de son oxyde à 440°, ou qu'il a été séjiaré de sua amalgame à
'l'Mf, il est pyn)]>horiquc ; il cesse de l'être si la n^duction de son oxyde
SI- fait entre 600 et 700°. De même le fer réduit à diverses tempéi-alures
iijlît de manières très différentes surracétylène(Moissan et Moureu); le fer
iViluit décompose l'eau cliaudc, le fer massif donne un résultat presque
iiiil. Suivant ijue le fer a été fondu, martelé ou sinqilcment soumis ii des
déforma lions successives, il se niodilic, sa densité varie cl avec elle nu
l'i'iiain nombre d'autres propriétés.
A cdté de ces variations continues, il y a des variations brusques, cor-
n<s|H)ndant à de véritables variétés isomériques dont l'existence a été
surtout mise en évidence par les travaux d'Osumnd. et par ceux de Pion-
rhun. Le Clmtclier, Charpy, etc....
GoreC") avait remarqué qu'un tîl de fer abandonne au refroidisseiiient
■I partir du rouge clair, n'éprouvait pas un retrait régulier, el que vers le
i«uge sondire, ce retrait était brusquement interrompu |)ar un allonge-
ijienl momentané. BaretI, qui a vérilté ce fait (""), a constaté en outre, en
chauffant un lil, le-plicnomèue inverse : lui l'accourcissemcnt se produi-
s;int à peu près à la même température que l'allongement anormal de
— ""I l».»TBE. C. R. iaa-576-1808. — :•*' Fl<i<ik»»>. Vii-M i\r la Kicullr Jo l'iris. Slciii-
h-ii, tiw8. — (*• ■) utKWK. V.. n. ia4-ioi4-i«n. —
Ïiw-IMO.— (*") BiRCTT. m. Mig. 'i-»8-t-S-1873. — "
tn. METZffBR.]
ovGoot^lc
520 FER.
Gnre : en répétant l'expérience de celui-ci dans l'obscurité, il a vu ]e fil
remonter du i-ouge sombre au rouge clair. Barett a donné à ce phéno-
mène le nom de recale8cence{*").
Les mesures thfrmiques de Pionchon ("°) ont donné TexpUc^ition de
ces anomalies ; lu détermination systématique de la cimleur spécifique du
fer jusqu'à 1500° lui a permis de constater deux absorptions anormales
de chaleur, l'une entre 660* et 720°, l'autre entre 1000" et! OriO". Le pre-
mier changement absorbe 0*^',28 (pour Fe^^oO), le second 0"',34.
Osmond, d'autre pari, a observé de son cdté, en laissant refroidir du fer
pur électrobque (renfermant 0,08 pour 100 de carbone], un arrêt brus-
que vers 855°, avec une station prolongée à cette température ; le ther-
momètre reprend ensuite brusquement sa marche descendante, t'n ralen-
tissement progressif se manifeste à partir de 750" et présente nn premier
maximum entre 737° et 720°, et un deuxième maximum entre 708' el
702", et prend fin vers 690° ("').
Ces arrêts dans le refroidissement qui se produisent à certaines tem-
pératures (points critiques) sont dus à un dégagement de chaleur et
correspondent à d'autres phénomènes concomitants. L'apparition du
magnétisme par exemple commence avec le point critique inférieur (740°-
700°). D'autre part. Le Chatelier('°) a trouvé vers le point critique supt-
rieur {830") un changement brusque dans la dilatation du fer doux.
L'étude de la conductibilité électrique a conduit le même auteur à des
constatations dn même ordre, en permettant de relever deux points de
transformation à 800° et 820". L'application de ce dernier mode de
recherche exige qu'on maintienne le métal à une température constante
pendant un temps noiable, ce qui permet bien l'établissement de l'équi-
libre moléculaire, aussi ne faut-il pas être surpris qu'Hopkinson par la
même méthode ait été conduit à 855" et 815°("').
Il y a donc une véritable transformation moléculaire qui conduit ù
considérer 2 états du fer : l'un a au-dessous du point critique inférieur,
l'autre p au-dessus du point critique supérieur. La première variété est
celle du fer électrolytique au-dessous de 720" : elle est malléable ; cette
variété domine dans tes aciers refroidis lentement à partir du rouge, et
d'autant plus qu'ils se rapprochent davantage du fer pur. La seconde est
dure et cassante, elle s'obtient en chauffant du fer électrolytique au-
dessus de 855° et en le refroidissant brusquement, ou bien eu soumettant
le fer à froid à une pression mécanique capable de produire une défoi'-
mation permanente. Charpy("*} a montré qu'en soumettant une barre dtï
Fer il l'essai de traction, et en construisant la courbe qui représente les
allongements en fonction des elforts, celte courbe indique au moment de
la transformation un allongement notable sous charge constante.
Entre 720° et 855" le métal contient un mélange des deux variétés
nBisiit. lerkonlorels. Aiin. I.nvicr 1885. — {»•'] Plo^c■o:>. C. B. 103-HS3-1886; C. R.
102-i*S4-1886. — ('"I OsnoM. C. R. i03-74.% et 1155-1888. — ("'| Homuksot. Pto. R.
Sw. *7-l 38-1880-90. — (""J Ciuhin. C. R. 117-850-1893; C. R. llS-418 el 1258.1894.
ovGoo<^lc
CARACTÈRES. 331
ot^t^; les propriétés d'un échantillon dépendent de leurs proportions
relatives.
Osmond a constaté d'autre part que, pour une teneur convenable en
carbone, il se praduit dans le refroidissement deux phénomènes distincts :
le premier est diï à la transformation moléculaire du fer, et le second,
qui correspond à la recalescencp de Bai'ett, à un changement dans les
relations entre le fer et le carbone, ce dernier passant île l'étal de car-
bone de trempe à l'état de carbone de recuit. Dans les aciers, le carbone
dissous retarde d'autant plus la modification du fer qu'il est pi'ésent en
plus grande quantité.
Usmond ("*) a étudié l'induence générale des matières associées au fer
sur la position des points critiques : les corps étrangers à faible volume
atomique tendent h faire prendre ou conserver au fer celle di; ses formes
moléculaires sous laquelle il possède le moindre volume atomique, et les
corps à grand volume atomique produisent l'eltet inverse.
Caractères et analyse. — Le fer donne naissance à deux oxydes
basifîables formant deux catégories de sels dont les coiactèrcs sont dif-
férents. D'autre part, le fer entre dans la constitution de quantité de
matières où il échappe aux caractères ordinaires des matières fernigi-
ncuses; cette seconde catégorie de substance se divise à son tour en
deux classes : ce sont d'abord des matières organiques complexes comme
l'hémoglobine et, dans un second groupe, des matières plus simples
(cyanures complexes), plus nombreuses et mieux connues que pour aucun
autre métal.
Les matières organiques qui renferment du fer sont généralement inso-
lubles; la première chose à faire pour y caractériser le métal est de les
détruire par combustion. Les cyanures complexes à base de fer sont au
contraire de belles matières cristallisées et solublea. II est cependant
aussi indispensable que dans le premier cas de détruire la combinaison
avec le cyanogène ; on y parvient par exemple en attaquant par de l'acide
sulfurique concentré en excès, excès dont on se débarrasse finalement par
évaporation. Le résidu repris par l'eau, ou au besoin par l'acide chlo-
rhydrique étendu, permet d'obtenir une liqueur où il est alors possible
de caractériser le fer.
En général, les sels de protoxyde de Fer sont blancs quand ils sont
anhydres e( vert» à l'état hydraté, tandis que les sels de sesquioxyde,
également blancs quand ils sont anhydres, sont jaunes quand ils sont
hydratés; cette règle est loin d'être absolue : il existe des substances qui
ne renferment que du sesquioxyde et qui sont vertes.
Sels ferreux. — L'union du protoxyde de fer avec les acides dégage
des quantités de chaleur voisines de celles produites par l'oxyde de man-
ganèse avec les mêmes acides : ce sont des sels stables en dissolution,
mais la réaction : 2FeOh,dr. -l-0 = Fe*0'i,jdr -1- i53*^',2 montre qu'en
— {«>^ OaxKiD. C. R. 110-3W-18eO. — ("■) Boiiicii. ArcUv ier nilurw. l,uidetdun:lifDr-
[h. >rr»m.|
ovGoot^lc
présence de l'oxygène el des oxydants, ils se transfornieiil facilement en
sels de sesqiiioxyde, d'oii la nécessité d'éliminer l'action de l'air quand il
s'agit de caractériser un sel de proloxyde.
Les sels ferreux ont une saveur astringente et métallique.
Uhydrogène sulfuré ne précipite pas leurs solutions acides, excepté
dans le cas des acides faibles.
Le sulfure d'amtnonium, dans les dissolutions neutres, donne du mo-
nosulfure, insoluble dans les alcalis et les sulfures alcalins. Si le sel est
étendu, il y a d'abord une coloration verte, puis très lentement dépdt de
sulfure.
La potasse, la soude, \'aminoniaque donnent un précipité volumineux
d'oxyde hydraté, qui n'est blanc qu'avec des précautions spéciales élinii-
nunt toute trace d'oxygène dissous, et devient rapidement, k l'air, vert
sale, brun, puis rouille. Les sels ammoniacaux empêchent partiellement
la précipitation par la potasse et complètement celle par l'ammoniaque.
Les acides organiques lixes, le sucre, etc., empêchent ou contrarient
é;ralement la réaction.
Le cyanure jaune donne un précipité blanc bleuâtre de ferrocj-anure
double de potassium et de fer K'Fe*(FeCy*)', qui bleuît en absorbant de
l'oxygène; l'acide azotique et le chlore hâtent la transformation. La
réaction réussit en présence de l'ammoniaque et de l'acide tartrique.
Le ferricyanure de potassium produit un précipité bleu de ferricya-
niïre de fer Fe*Fe'Cy" (bleu de Turnbull), décomposable par la potasse,
mais insoluble dans l'acide chlorhydrique -, avec les dissolutions tri's
étendues, il y a seulement une coloration vert-bleu.
Le sulfocyanure de potassimn est sans action, si on ]>arvicnt à se
mettre à l'abri de toute trace d'oxygène.
Les carbonates alcalins donnent un précipité blanc qui verdit à l'air.
L'acide oxalique produit un précipité jaune d'oxalate ferreux, qui se
forme lentement, et se dissout dans l'acide chlorhydrique.
Le succinate et le benzoale d'ammoniaque ne forment pas de préci-
pité non plus que le tanin.
Les sels ferreux se comportent comme des réducteurs, l'oxyde azo-
tique, l'acide azotique les colorent en brun; ils réduisent le chlorun-
d'or.
Sels teniqnes. — L'union du ses<piioxyde de fer avec les acides
dégage |)eu de chaleur, aussi les sels con-espondants sont-ils décompo-
sables par l'eau, et ont-ils toujours une réaction acide. Avec le temps,
f^i-àce à la polymérisation de l'oxyde, celui-ci se sépare complètement
de la liqueur (Berihelot).
La potasse, la soude, ['ammoniaque en excès donnent un précîpilé
gébtineux d'hydrate ferriquc, rouge brun. Les sels ammoniacaux n'em*
pèchent pas cette précipitation, qui n'a pas lieu en présence de certaine»
matières organiques (acide tartrique}.
-rhiiiig V. Ilôiimi'ii. Prague. 3--2Î-1877. — ("^j Stiimur. Opr. Uicni. Gcscll. 37-336-1891.
ovGoo<^lc
ANALYSE. 5'i:>
Les carhonales et bictn'bomilex alcalins doniioiit le iiicirie prûiipUé,
uvcc dégagement d'acide carboni(]iic.
l.' hydrogène «ulfuré réduit li-s suis feiTÎques à l'élut de sels ferreui
uvee dépôt de soufre, |)uisi|ue :
ll'S + 0:^H'0-l-S-HS!r-".à
(■'•■A,,,. -}- 0 = Fe'O'^.j, + àS-^-'-S
t>t i|uc loâ sels ferreux sont bien plus stables que les sels ferriijues.
Le sulfure d'ammonium, siuiout en présenre <It<s sels iiininoniacnux.
iiffit conunc sur les sols ferreux.
Le cyanutv jaune, uiénie dans les dissolutions très peu étendues,
<lnime un précipit»' de hieu de IVnsse KcIFeCy*)*, u» peu soluble dans
lin excès de eyanui% jaune, )ieu soluble dans l'aeide ehlorhydiique,
et déeouiposé par la {mtasse avec Formation d'hydrate ferrique; la rcac-
lioii n'est pas sensible en ])résGnuc d'un grand excès d'acide chlorhy-
driqiie ou de chlorhydrate d'ammoniaque.
Le ferricyanure de potassium ne donne pas de pi-t'^cipité, mais colore
lu liqueur en rouge plus foncé.
Ia> sulfocyanure de potassium est un des réactifs les plus sensibles
lie ces sels. Il produit, en effet, une coloration rouge san^; très intense par
s4iitc de la formation de sulfocyanure de fer et de potassium solid>le. On
pousse à l'extrénie la sensibilité <le la méthode, en rassemblant le produit
nhlenu avec de l'éthcr. Kii pi'éscncc «le l'acétate de soude, des acides
oxalique, tartrique, citri4[ue, malîque, îodiquc, pliosphorique, arsénique
l't lluorbydrique, la coloi-ation ne se forme qu'en présence d'un grand
r\cès d'acide chlorhydrique.
Le carbonate de baryte préci])ite à froid tout le peroxyde de fer.
Les sels ferriques font passer au vert la couleur bleue obtenue quand
iiii déshydrate par l'acide ehlorhydiique concentré du chlorure de cobalt.
Le tanin fournit un précipité noir.
Réactiona an cbalomean. — Le borax et le sel de phosphore donnent
une jierle, l'uuge foncé à chaud, jaune à fi'oid.
Dans la flamme réductrice, le borax produit une perle verte, qui
devient plus pâle {>ar le refroidissement; avec le sel de phosphore, on
tililicnt, dans les mêmes conditions, une perle rouge.
Réactions microchimiqaeB ("') . — Sels ferreux. — Leurs solutions,
traitées par l'acide oxalique, fournissent, même en présence de l'acide
flilorhydiique, de l'oxalate ferreux l solubilité _ ^ \t petits pi'ismcs vert-
jaunâtre pâle, rhombiqucs, labiés allongées ^ arêtes courbes, qui pola-
risent vivement et éteignent en long.
Ne/» ferriques. — Les cristaux de fluorure de fer et d'ammonium
IV'l''*,GAïlI'F sont de be^nx cristaux octaédriques incolores que l'ammu-
Jiiaque colore en jaune brun. On peut encore former un oxalatede baryum
- "') IlosK. .4n. Ph. Clwin. PoKg. ilO-lïG-l»W». — "" H.iKuctiurrt. .Vii. Cli. Pli. i3 -IS-
ovGoot^lc
524 FER.
et de fer, qui constitue des cristaiiK courbés réunis en Taisceau et colorés
en brun clair.
Dosage en poids. — Le fer est ordinairement évalué a l'état de ses-
quioxyde, quelquefois à l'étal de sulfure ("•-"'^ ou de succinate.
La précipitation à l'état de peroxyde (après oxydation préalable si on a
aflaire à un sel de protoxyde) est le procédé le plus usité, elle s'effectue
par l'ammoniaque ; bien surveiller le lavage, et calciner.
Méthodes Tolamôtriqnea. — a) Si l'on est en présence d'un sel de
protoxyde, on dose celui-ci par le permanganate (Margueritte) ("'"**).
La méthode réussit particulièrement bien en liqueur sulfurique.
10S0'Fe + 8SO'H'-t-Mn'O'K»=5(SOYFc'+SO'K'-f-2SO'Mn + 8H'O
On fixe le titre avec le sel de Molu- ou par l'acide oxalique (Hempel ("'|.
On applique cette métbode aux sels de peroxyde, après une réduction
préalable au moyen de zinc exempt de fer (™~*°), quelquefois par le
protochlorure d'étain {"*'*"), l'acide sulfhydriquc, l'acide sulfureux ou
les sulfites ('"), La présence de l'acide chlorhydrique doit être évitée, car
elle complique inutilement le dosage ('"""'). *
b) Un sel de protoxyde étant donné, on peut aussi chercher la
quantité d'une liqueur titrée de bichromate de potassium nécessaii-e pour
le peroxvder (liqueur fortement acide)
eVeO,,,,. -1- 2 CtO\,,_ = 3Fe'0%^,. + Cr-O^ -t- 25'=",2 x 6.
L'essai se fait à la touche, avec du prussiate rouge qui ne donne plus de
coloration bleue quand l'opération est terminée (*"). Si l'on a un sel de
peroxyde, on peut le réduire par une quantité connue et en excès de
réducteur : on titre ensuite cet excès ; les réducteurs employés sont le
protochlorure d'étain (*") et l'iodure de potassium (""-•")
Fe'0'M-2KU =2FeO-i-2I-(-K'O^u.+20'=",0x2
Dosage électrolytique ("-"") . — La méthode proposée par Parodi et
344-1846. — ("*) Gr«t»er. Ar, der Pliirm. 340-89-74-1003; B. Sot, Ch. (3)-a8-3.W-i90S
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:3;-2O-lB59-1901. - («•) S.ko,. B. S»c. Ch. [3;-lO-l09B-18»3. - ("J] IThir el fino,^
km. Ch. Soc. 305-1895; B. Soc. Ch. (3) -14-833- 1895. — :••) Ansits et Geo. B. Hcarr Am
J. 4-282. — C") LŒWEiiTnAL cl Lkmiek. Z. ami. Chorà. 1-329-1863. — («»} FiiEsimi-.'
Z. «ni. Chem. 1-361-1863. — |»') Kiuleh. Ber. Chem. Gcscll. 15-2755-1883- Z anal
Chem. 21-381-1882. — («>•) Ziheri.xx. Ber. Chem. Gcsell. 14-779-1881. -- f'nsj (;.„'
et ncEMCER. J. Am. Chem. Soc. 19-.57&58I-1897: B. Soc. Ch. (3J-18-H97-18B7 —
!»') WiLEi Twita. Am. J. 4-359-1883. ~ («») Khctwic et Cocheteïi Ber Cliem
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[«") C. D. B»ira. Z. anil. Chem. 3-453-1864; J. pralt. Chem. 81-433-1860 _ (««i v
Soi». An. Chem. Phariii. Lieb. 113.257-1860; Z. anal. Chem. 3-24.V1863 — (Wi c ' .'
C. H. 130-175-lBOO; B. So«. Ch. (3 )-2 3-1 92- 1900. - (•") Ch,s»e.. Ber. Chem Gesell
17-646-1884; B. Soc. Ch, (2 1-44-51 8- 1883. ~ {•"] Wi«l«,,. Ber. Chem. C-setl i?^ H
et 2951-1884. — l»*] Classes. Ber. Chem. Gc^ll. 17-2351-3467-1884; 18-168-1885 -
("•) CtjMEX el Reim. Ber. Chem. tiesell. 14-1821-1881. — («) Smith Am J ' S
13-214-1877; Ber. Chem. Cciell. 23-1M9-I889; B. Soc. Ch. (5)-10-l!i06-1893' -
(W) SiCHOUB» el .^ïEKi. J, Am. Chem. Soc. iB-6;>4-(897; B. Soc. Ch. (31-16-1761.1896 —
(■"! A*iii< el Dales. Ber. Chem. Gesell. 32-64 et S233-1890; B. S«. Ch. [3!-33-H|.
ovGoo<^lc
PO[»S ATOMIQUE.
â'ii
Mascazzini en 1878 (**') a été rendue pratique par Otasseu el do Reiss;
elle consiste à étectrolyser les oxalates doubles de potasse ou d'ammo-
niaque, et de fer, qu'on forme facilement en ajoutant un sel Ferreux ou
fcrrique à un excès d'osalate alcalin. L'électrolyse se fait bien entre
20° et 40°, avec un courant de 0,5 à I ampère (pour 100") et un voltage
lie 3,6 à 4,3 volts. Le dépôt de fer obtenu, d'une couleur gris d'acier, est
roinpact, bien adhérent, et surtout, peut être conservé à l'air pendant
plusieurs jours sans altération.
Dosage colorimétriiioe (""-»"), — On utilise, pour les faibles teneurs,
la coloration du sulfocyanate de potassium.
Poids atomique. — Dans ime lettre de Berzélius à Laurent, en
I844(***), celui-là adincltaïl que le poids équivalent du fer était sensi-
blement un multiple de 12,50; on emploie aujourd'hui comme poids
atomique le nombre 55,9.
Les méthode? qu'on a successivement utilisées sont peu variées:
1° On a cherché le poids du fer correspondant à un poids connu
doxyde réduit par l'hydrogène (Bei7élius, Rivot, Richard et Baxter) ;
"2° L'opération inverse a été réalisée par Berzélius ;
ô° Maumené pesait l'oxyde obtenu par dissolution du fer et précipitation :
4° Dumas a dosé le chlore des deux chlorures de fer.
Les difficultés de la réduction sont multiples : l'opération est de longue
Jui'ée, et doit être effectuée à température élevée pour éviter le méUtl
pyrophorique (Moissan); il faut aussi de l'hydrogène absolument pur, car
on ne peut employer l'oxyde de carbone. Avec les chlorures, la moindre
Irace d'humidité est k craindre ; le protochlorure, d'autre part, s'obtient
difTicilement exempt de fer ou de pcrchlorure.
Lesdivers nombres obtenus sont résumés dans le tibleau suivant (*"""') :
M,»
51,56
56,006
58,03
55,86
51,12
56,00
!S,95
55,86
53,gt
S6,IS
55,88
96,00
55,86
55,883
Bencliua
Cipiliinc
ErdiDinn et Mirelitnd
Berzélius
Svinbeif et Nurlîn . . ,
Erdmann et Hirchuiri . .
Puims
Never cl Scube ri . . . .
Ostwild-Undoll, Seuberl.
F. W. CUrkc
Rîchird's cl Baxlcr . . .
Rcdnction île Pc*0> p>r K.
Id.
RèduclLon de FeCI*.
— l'e'Cl*.
'0 = 15.96).
(0=16).
Réduction hYdrog.éluvIralytiq. iWO».
im. — [•») UoMB. Chem. N. S3-
. [■") E. SMrTH. Eleclpochimie»! «ulyse
ovGoot^lc
Applications. — Il 9&I aussi diMicile dv. d^iinnibi'er les applications
du fer que d'éirirc avec certitude son liisloîrc. On se bornera à rappcli'r
{[ue son point de l'usion élevé rend son travail difficile dans certaines cir-
constances; d'autre part, sa facile altération oblige souvent à le protéijei
par de minces coucbcs de métaux ctran^rers (étatn, zinc, plomb), moins
altérables. Tant que In couche ainsi disposée est continue, la pmleeliim
est efficace, mais, dès qu'apparaît une partie du métal sons-jacent, Uf
phénomènes électriques ont tdl fait d'amener une destruction rapide.
Le fer pur est utilisé dans la construction d'appareils scientifiques 011
rien ne peut le remplacer, puisqu'on y utilise ses propriétés inajfiié-
tiqucs.
Allié à de faibles proportions de carbone ou avec dn silicium, du
nickel, du chrome, de l'ahiminium, du manganèse, etc., il constitue li^
sortes connues sons les noms de fontes et d'aciers, dans lesquelles ses nier-
veilleuses propriétés de résistance : ténacité, dureté, malléabilité, s'oa-
gcrent; ses défauts : infusibilité, solubilité des gaz, altérabilité, s'atté-
nuent ou disparaissent, non seulement avec la proportion des matièiTs
introduites, mais aussi avec le mode de travail employé. L'emploi judicieux
des Fers est une des questions les plus délicates de Tart de ringéuipur.
Dans l'industrie chimique proprement dite, le fer sert à Ui préparation
de quantité de matières salines très employées (cyanures, sulfates, etc.).
HYDRURE DE FER
On ne sait encore si l'hydrogène et le fer se combinent, et Cailletel ('"'l
dénomme très justement le métal hydrogéné qu'où connaJt dn nom dm-
sociation.
Wanklyn et Carius (") en faisant agir de l'iodure ferreux sui- du linr
éthyle ont obtenu une l'éaction qu'ils représentent par :
Fel'+(C'IP)'Zn — Znl*-|-FeH' + 2CMr.
[S* Mil. angliis.-; 02. — (»'; Voht.hi, B. Soc. Ch. (7. 1-13-520- 180*. — i*") E. S«ith
rt MuHR. Chem. Zeil. IB Rep. S72-1900; Jnurn*l uf tlic in*ly(ii-ll diomistr^- (unFririin
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— 1'") C.piTATNE. An. Ch. ph. 15;-2-t 26-1 841. — (•"} M.ceexé. An. Ch. Ph. (3)-30-r.Wl-
1850; An. Chem. Phirm. Licb. 76-220-1850; J. priLt. Clicni. Bl-350-1850.— ("<] Sv.imix.
M NoiLix. An. Ch<<in. Pharm. Lieh. BO-4.12-1844;. An. Ph. Chem. Pngg. 63-270-18U. -
{•^} RiïoT. An. Ch.Ph. ;3)-3O-i92-l«50; An. Qu-m. Phtrm. li.-b. 78-214-1831. — [»^*i Eït^
»sm et HucHjmii. An. Chem. Pharm. Lieb. S3>312-184i. — {«•] RicniRDS el Buitkr. Z. invi^.
Chem. 33-245-1900.— ;'"' Beiii£iii;9. An. Chem. Pharm. Lieh. BO-43'2-1R44; An. Ph. Chem.
PoRR. S-185-1830. — (<"| SO.MERG irt NoRLi-f. An. Pli. Clirm. Pe»^. 63-270-I8M. -
C^', CtiLLETRi. en. 80-.'5Hl-187.">, — ('™)W.i»LïïetC.Rius. An. Chrin. Pliarm. Lieb. 130-
ovGoo<^lc
IIÏDftLlRE DE FER. ml
L'iodure ferreux avait été préparé par l'at-tion du fer sur l'iode au
rouge ; on Ip plaçait sous une couche d'éthor, dans lequel on versait du
zinc éthyie additionné de son volume du même liquide. Il se mani-
feste une réaction vive qu'il convient de modéier en refroidissant le
mélange, et il se dégage un gaz qui renferme de 65 ii 90 pour 101)
d'éthjlène, de l'hydrure d'étliyle et de rhydrogcne. La matière solide qui
reste dans le tube, lavée à l'éthcr, constitue une poudre noire, qui dégage
de l'hydrogène pur quand on la chaulTe légèrement. Elle se conserve sans
altération dans l'air sec, mais l'humidité la détruit, car, eu présence de
l'eau, le dégagement de l'hydrogène est immédiat et il se forme de l'osyde
ferreus. Au contact de l'acide chlorhydrique, la même réaction se produit,
et le gaz formé représente celui qui était associé au fer, augmenté de
celui qui prend normalement naissance par l'action du métal. La compo>
sition exacte de celte substance n'a pas été déterminée.
Caiiletel, en électrolysant une solution de chlorure de fer neutre addi-
tionnée de sel ammoniac, a obtenu au pôle négatif une matière mamelon-
née, brillante, fragile, assez dure pour rayer le verre, qui, après avoir
été lavée, dégage sous l'eau de l'hydrogène pur. A l'air libre, cette sub-
stance ne perd qu'une partie de l'hydrogène qu'elle renferme : un échan-
tillon, conservé 15 jours en tube ouvert, dégageait encore par la chaleur
plus de la moitié du gaz primitivement renfermé qui était de 40" par
gramme. Le volume du gaz extrait à chaud dans le vide est constant
quand on fait varier les conditions du dépôt (concentration de l'électrolyte,
force électromotrire) : il est en moyenne de 241 fois le volume du métal.
Quand on approche le fer hydrogéné d'une flamme, l'hydrogène dégagé
brûle, entourant le métal d'une flamme légère. Si, après avoir éliminé
tout l'hydrogène, on se sert du métal comme électrode négative d'un vol-
lamètrc, il ne reprend pas d'hydrogène.
Le fer hydrogénéa une force coercitive considérable qui, évaluée par la
méthode des oscillations, donne les résultats suivants :
Fer hydrogène non unuiité 1 ,OflO
— liinintc t,em
Ver dépouillé d hydraté ni- cl aiminlé 1 ,61 1
Le fer électrolytique ne peut donc pas servir à la fabrication des élec-
tro-aimants.
\a densité du fer déshydrogéné était de 7,502. Quant à la substance
primitive, les analyses lui assignentia formule Fe"H*('"°).
Dupasquier ("*) avait cru trouver la preuve d'une combinaison gazeuse
(tu fer et de l'hydrogène, dans ce fait, que le gaz qui se dégage dans l'at-
taque du métal par l'acide chlorydriqiie brûle avec une flamme jaune,
qui, écrasée sur une soucoupe, y produit une tache de rouille. Krésénius
eiSchlossbergcr (*") ont montré que ces taches, qui sont volatiles, ne ren-
69-|g6t.— (■*>) G- Hrix. SUhl und Eiun 30-827. — (><■) D([fa>o<iieii. C. R. 14-511-1843.
- (*■) Fbuë:»»! h SaiLosniniiEii. An. Chcm. Ph«rm. Lirl. 01-415-1811. — I'*') Schkhkex-
ovGoot^lc
^■i» FLIOKL'RE FERREl'X.
fcnuent pas de fer; en faisant barboter préalablement le gaz dans du
mercure, il perd la propriété observée par Dupasquier, en formant un
précipité jaunâtre qui renferme du mercure, du chlore, du soufre, mais
pas trace de fer.
Comjbùmtson da far aoac tes halogèn$t. — Il existe dans chaque
casdeui combinaisons FeM'et Fe'M*: les premières s'obtiennent toujours
par l'action des bydracides correspondants secs ou gazeux, les secondes
par l'action des halogènes en excès.
Combinaisons du fer avec le fluor. — Elles ont été signalées pai*
Scheele et préparées par Gay-I.ussac et Thénard, niais Scheurer-Kestner ("*)
a montré que les produits ainsi obtenus étaient hydratés. Leur étude com-
plète a été faite parC. Poulenc qui, le premier, lésa obtenus anhydres (""1-
FLUORURE FERREUX FeP = 95,d iF:iO,47; Ke:5B,53)
Préparation. — C. Poulenc l'a obtenu anhydre et cristallisé par l'action
du gaz fluorhyitrique sur le métal ou sur le chlorure ferreux anhydre.
Avec le fer réduit, l'action n'a lieu qu'au rouge ; le tluonire obtenu
fond en une masse blanche et cristalline, puis se volatilise vers HOG":
sa vapeur se condense alors sous la forme de petits prismes blancs
ramifiés, maïs la moindre trace d'humidité fournit un produit coloré en
brun par de l'oxyde ferrique ou de l'oxyfluorure. Avec le chlorure ferreux
la réaction se produit à froid : elle donne du fluorure amorphe.
Propriôtôs. — Cristaux clinorhombiques ; D=:=4,0d. Il est réduit par
l'hydrogène à partir du rouge sombre, et la séparation du métal est com-
plète à plus haute température.
Calciné à l'air, il forme du sesquîoxyde de fer. Dissous lentement par
l'eau, sa solution s'altère en s'oxydant et précipitant de l'hydrate ferrique.
il est insoluble dans la benzine et l'essence de térébenthine. La vapeur
d'eau le transforme en sesquioxyde, l'hydrogène sulfuré en sulfure, le
j!p3. chloi^ydrique en chlorure, cette dernière réaction est inverse de celle
(|ui peut lui donner naissance. Il n'est dissous que partiellement par les
acides chlorhydrique et (luorhydrique. L'acide azotique, l'acide sulfnri-
que, l'oxydent avec formation de sels fcrriques.
Les carbonates alcalins l'attaquent facilement.
FLUORURE FERREUX HYDRATÉ Fc F<, 4 11' 0 = 165,98
(F:ïï.8»; Kc:33,6e; U'0;«.43)
Préparation. — II s'obtient en attaquant du fer à la température ordi-
naire par l'acide fluorhydrique.
Propriétés. — Il est plus soluble dans l'acide fluorhydrique que dans
l'eau. L'oxygène le transforme en oxyde feiriquc : sa solution s'altère donc
à l'air, elle décolore le permanganate de potasse. Il s'altère dans l'hydro-
KkiTïEU. Ail Ch. Pb. .;r.)-e8-WCHK03. — (*») PociEst. Thtsc ëp I* ricult.> de P«rb. Uta-
ovGoo<^lc
SESQlJlFLUORURE l)E FER. 539
^'éiie dès 80". Il disparaît dans les acides chlorhydriqiic, azotique et sul-
fui'ique, et, avec les carbonates alcalins, donne du sesqiiioiyde de fer.
SESQUIFLUORURE DE FER te' F'i= 325,8 (F:5U,U; Kc:«>,âi)
Historiqoe. — II. Deville, en chaulîant son hydrate à 1res haute tcni|té-
rature, avait obtenu quelques cristaux anhydres et incolores.
FrdparatioD. — C. Poulenc l'a préparé amorphe, en traitant le chlo-
rure ferrique par le fluorure d'ammonium, el décomposant le fluorure
double ammoniacal par la chaleur, dans un gaz inerte.
On l'obtient cristallisé : 1° Par l'action du gai fluorhydrique sur le
chlorure correspondant; l'action commence à froid; à 1000° te produit
se volatilise et cristallise ; 2" en remplaçant dans l'opération précédente
le chlorure par l'oxyde ferrique ; 5' en chaulTant dans une aUnosphère de
f[az tluorhydrique le sel hydraté. Dans les deux derniers cas, il se forme
totyours de l'oxyfluorure.
PropriAtés. — Poudre verdàtre formée de cristaux microscopiques,
cubiques (Deville) ("*) ou tricliniques (Poulenc) (*"). D=;3,18.
Calciné dans l'air ou la vapeur d'eau, il donne du sesquioxyde de fer.
Il est réduit dés le rouge sombre par l'hydrogène. L'hydrogène sulfuré,
le gaz chlorhydrique l'attaquent au rouge en donnant du sulfure ou du
chlorure ferrique. Il est peu soluble dans l'eau bouillante, insoluble dans
l'alcool; les acides chlorhydrique, azotique et sulfurique, ne l'attaquent
que faiblement, même à l'ébullitîon.
SESQUIFLUORURE DE FER HYDRATÉ Fe>F', »HM} = ô87,98
;F:3e.39; Fe:ï8.81; H*O:ii,70)
Préparation. — il s'obtient en dissolvant l'hydrate ferrique dans de
l'acide Uuorhydrique. La masse s'échaufl'e et fournit une dissolution in-
colore. L'oxydation du fluorure ferreux par l'acide azotique en présence
d'acide fluorhjdrique conduit au même résultat.
FropriétAs. — L'évaporation de ces liqueurs donne des cristaux ren-
fermant Fe*Cl*,flll'0, peu sulubles dans l'eau, insolubles dans l'alcool.
A 100* ils perdent 3H'0;si on les chauffe plus fort, ils se décomposent et
laissent un résidu d'oxyde ferrique.
Les alcalis ne le décomposent pas complètement ; l'ammoniaque produit
dans sa solution un précipité jaune de fluorure basique, auquel la potasse
ii'enlèTe pas tout son fluor, même à l'ébullition : ce composé a une
composition constante Fe'JFKO*. Si on le desséche, il se produit une pou-
dre jaune rouge qui finalement se transforme en oxyde ferrique (*'"'").
CoznbinaÎBons du fer avec le chlore. — On connaît 3 chlorures de
ffr correspondant aux 2 oxydes saliliables FeCI* et Fe'CI'. Peut-être
existe-t-il un chlorure salin FeCI'Fe'CI'=rFe'Gl'.
Ihicr-Villm, ISOl; C R. 115-9*1-1892. — («; S»iiie-Cuire Dhillb. An. Ch. Ph. (3)-*4-
lû-1855. — (W) Skbabhi. J. Soc. Ph. Ch. Russe, a4-30*-189ï. — (•") Wei^ilard cl
[H. VErsirm.]
ovGoot^lc
r>50 CHLOMRK FFJIRRIX.
CHLORURE FERREUX hVa'=: l!2l>,8 (UtV.,m: F.>;U,08>
État naturel. — Il n l'ir icncoiilir dtms cjiipIijucs iiiéti'oriles("*).
Préparation. — 1" l/»ttii(]ii(> du for |»ar le paï lluoi-liydi-iqiio sec s'i-r-
fri'liiR facilnii^nt au rouge soiiilm< :
t-V -h "2 IICI = FpCI' h-H' ■+- m"".
On peut reuiptacer le gaz chlorliydrique |>ar du sclauiiuoniact"').
2" Le chlonire hydraté put ^tr^ dessôché k lonipérature peu élcvri-
dausun courant d'hydmgène hion sec. l'aelinu de l'oau sur le ehlore fi-r-
rpux étant fortement ondothenniiiuc :
5KeCI' + 4II'0=FeMV-f-(iHCl-Hn' — 77*=",«.
")" Le chlore dirigé sur une longue oolonni> de tournure de fer, ou If
perchlorurc de fer trailé par un excès de mêlai, donuoitt un produit (pi'il
est plus difficile d'avoir bien pur :
tV'a'-t-Fe = r.KcCI'-l-S.t'^,0.
i" WôhlerC^) indi(|ue de Irailer te percldorure sublimé par un rou-
i-aiit d'hydrogène : Ke'Cl'-i- H' = 2Ha + 2Fef.l'-(-l(î'*', mais il ne
faut pas dépasser une certaine température, car le chlorure ferreux sei'ail
n'-duit â son tour en donnant du for métallique sous forme de petits
cristaux cubiques (Peligol) (*").
Propriétés. — Masse blanche formtH' de petites écailles brillantes (*"t :
préi)aré avec le sel ammoniac il a l'aspect de grandes lames C""""'). D'a-
près de Scnarmont il ap)>artient au système bexagonal(*"), tandis que
Iterzélius annonce qu'il est cubique; 1) = 2,^28. Sa densité de vapeur
entre 1300* et 1400' a été trouvée de 4.54 à 4,28 : la formule FeCl'
correspond à é.lîTàC*). V. MeyerC") en opérant dans «ne atmosphèn'
de gaz chlorhydrique a trouvé 6,07 et 6,5H, nombres intermédiaires
entre celui qu'exigent les formules FeCI' et F'e'CI' (8.78). ce qui (end à
montrer qu'à basse température la molécule est Fe'CI', et FeCI' à haute
tempéi-alure(*").
Il est réductible pai' l'hydrogène au rouge blanc. L'oxygène et les
oxydants lo transforment à chaud en sesquîoxydc avec mise en liberté de
chlore. Chauffé à l'air, il se transforme on un mélange de sesquioxydo ri
de chlorure ferrique.
Il absorbe le gaz ammoniac en formant FoCI'.C.lzII* ("*) : poudn<
blanche perdant do l'ammoniac par la chaleur et s'oxydanl en partie .'■
l'air; au rouge il se produit du sel anmioniac et de l'azolure de Ter
Fe'AzM'^"').
Kr.pi.KS. l. inorg. Cli.'ni. aa-îe6-l!)00. — [*") Smiih. J»hr,'sl,. *O-10!5-tll85; 37-1341-1871.
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ovGoo<^lc
CULORURK FtRIIKUX ifVDRATË. .V.l
L'acide sulfiiriquo le décompose, même à fitùd. Ln i-apeiir d'eau, scidc-
mentau rouge, eu o\yde mngnètiqiic et ncide ehlorhydriquc("").
Hydrates. — Le chlorure ferreux est soliibtc dans l'eaii, e(, par refroi-
tlissement, ln liqueur laisse déposer CeCl'.ill'O. Lescœur, dans les mêmes
conditions, a obtenu KeCI'.GH'OC^*""). Ces produits sont transparents,
bleuâtres et clinorhnnibiquos ; ils s'efTIeurissent dans le vide eu perdant
211'0; ou produit la même déshydratntiun, en faisan) arriver un courantdo
gaz chlorhydrique dans une solution saturée de chlorui-e ; il se sépare de
fines aiguilles transparentes FeCI**2H'0. On obtient encore le même sel en
dissolvant du chlorure anhydre dans de l'acide chlorhydrique concentré
et chaud. Sabaticr{"*) a trouvé :
FeCl' -H 2irO = FeCI',2IP0 + C'"",92.
FeCI*, 2H'0 -H 2H*0 = FeClMH'0 -+- 2^',52
Le chlorure ferreux sec absorbe l'oxyde azotique en donnant un
produit roiigeàtiT dont la composition varie entre ÏjFe'Cl'.AïO et
OFe'Cl'.AzO. Cette substance se conserve sans altération à l'air sec et w
perd rien dans le vide. Tandis (pie le chlorure ferreux absorbe des qnnu-
tilés assez grandes de peroxyde d'azote, le chlorure nitrosé n'en fixe pas.
En présence de l'eau, celui-ci ne perd qu'une quantité négligeable d'oxyde
azotique en donnant une solution plus ou moins rouge. Les dissolvants
iiputres, éther, alcool, etc., le détruisent en donnant des produits com-
plexes (*'"). On obtient le même composé dans l'action de l'oxyde azotique
sur Ift chlorure ferrique, il se produit en même temps que Fe'CI'.AzO
(voir plus loin) . Si l'on prend te chlorure ferrique en solution aqueuse, il
nbsorbe également l'oxyde azotique, mais la quantité absorbée ne parait
pas correspondre à une formule définie (Gay) ("') . Dans l'alcool on obtient
ime absorption qui conduit à la formule de (îraham("*) Fe'Cl',2AzO. On
obtient une antre conibinaison cristallisée renfermant Fe'CI*, 2AzO,2H*0,
en satiu-ant d'oxyde azotique une solution éthérée de chlorure ferrique,
puis évaporant dans le vide. H se sépare ainsi des aiguilles noires qui
à 60* se transforment en cristaux jaunes de la combinaison anhydre ('").
Le peroxyde d'azote bien sec est absorbé par le chlorure ferreux solide,
en formant 2 Fe'Cl',AzO*; c'est une matière noire. Avec le sel ferreux
dissous, l'absorption est beaucoup plus facile.
L'éthyléne chauffé vers 140-150* en tube scellé, avec une dissolution
éthérée de chlorure ferreux, produit une matière formée de petites
aiguilles légères, presque incolores, facilement solubles dans l'eau :
C'H*,FeCl',2H'0(*"); la réaction est plus rapide en présence du phosphore
1*") Faiïi. C. B, 82-321-1861. — (W) tin-Lnsa.c. An. Cli. Pli. 32-423-224-1823. —
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WA. — C") ScHiars. Silz. Akid. Wicn. 4-457-1850. — (*"} Jox.s. An. Ph, Chem. PugR.
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(»') itMim.™. J. pnkl, Chem. 106-254-1860. — (»») Bkutfrl-.t. An. Ch. Ph. (51-4-189-
ovGoot^lc
533 CHLORIHE FERRIQI'E.
et du sulfure de carbone, mais elle n'a pas lieu avec Cèlher anhydre
Thermochimie ("'-'") Fe -»- Cl* = FeQ',., + 82^,2 ,™..+ lOO"'.
CHLORURE FERRIQUE Ff* CI' = 324,5 .CI : 05...5 ; Fc: 34,15]
Etat naturel. — On la rencontré dans le cratère de quelques
volcans où ïl accompagne l'acide chlorhydrique : il constitue 2 minéraux
rares, ta Molysite et la KremersUe.
Préparation. — On t'obtient anhydre : 1" En Taisant passer un
excès de chlore sur du chlorure ferreux ou sur le mêlai; dans ce der-
nier cas il y a incandescence.
2° En calcinant poids égaux de sulfate ferreux et de chlorure de cal-
cium, puis en distillant ("').
Propriétés. — C'est un solide volatil formé de lames violettes qui,
produites lentement, constituent des hexagones rouge grenat à rellets
verts. PE=280"-285°. Sa densité de vapeur est H.n9 vers iWC"),
elle diminue quand la température augmente C""**), par suite d'une dis-
sociation.
Grûnewald et V. Meyer("') ont trouvé dans une atmosphère d'azote les
résultats suivants :
*«»
M*>(P*S»)
806° (SnCl')
7S50-778" (four Pprro*..
Vers 1050»
— 1300"
5,530
;>,307 É 4,01.^
5,010 ■ 5,061
. Dëcomposition Tiri*ltlc.
Au-dessous de 4i0°, dans une atmosphère de chlore, on trouve la den-
sité théorique 11,25: elle s'abaisse brusquement entre 000° et 750".
Biltz a confirmé ces résultats ('") : à 518° it a trouvé 9,21 à 9,66.
Les déterminations ébullioscopiques, elTectuées sur les solutions alcoo-
liques ou éthérées, ont conduit à la formule moléculaire FeCI^(™).
Thermochimie ('") :
Fe' -H CI' = Fe'a'„,i,. + 192^",.'> (Thomsen).
Fe'C!'„Md, H- eau = Fe'CI',.,„„, + 65'"",4 (Sahatier) H-
On en conclut que la Kxation d'un atome de chlore sur le chlorure
ferreux dégage moins de 14*^', ce qui explique l'action dissociante de la
chaleur sur le chlorure ferrique. L'hydrogène facilite cette dissociation,
il agit ensuite sur le chlorure ferreux.
1875. — ["•) Trohei. ThcnooclB-m. linlcri. 3-288. — (>") Divn.i.E «t TBOosr. C. B. Bï-
UÎO-llffll.— (»•) Deyiilï ci Thdost. c. R.40-8ÎI-I857. — ("»} V. al C. Se.m. Ber. Chcm.
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V. JIkirr. Bcr. Ch<-m. Gmll. 21-687-1888. — (™j Bilii. Z. ph. Ctwm. ♦0-185-21 M OOS;
B. Soc. Ch. 13)-a8-087-l00a. — '"^ Mi'li.eb. C. R. lia.6H-l89*. — ;») Tbwsss. Ibn-
ovGoo<^lc
ACTIOS DE fEAt). 335
De la inémciiianiêrt', l'oxygène le décompose au rouge sombre en don-
nant de l'oxyde ferrique et du chlore : c'est en léalîté sur le protochlo-
rure qu'agit l'oxygène. Avec l'ammoniaque, il se produit une masse rouge
fe'CI*,2AzH^, assez facilement décomposahle par la chaleur, soluble dans
l'eau.
Le chlorure ferrique anhydre absorbe à froid le peroxyde d'azole bien
sec en donnant une poudre jaune brun, très déliquescente Fe'Cl', 2AzO*,
stable dans l'air sec et dans le vide, insoluble dans CS' et CHCP, décom-
posable par la chaleur, détruit par l'eau avec formation d'acide azoteux ("*) .
Avec l'oxyde azotique, il se forme, à froid, une poudre brune Fe'CI^,
AzO; à 50* le produit est rouge et correspond à 2Ke*CI*,AzO ('"). Si on
chaufTc davantage, il distille d'abondantes vapeurs qui se condensent en
un produit jaunâtre Fe'CI'.AzO : il y a réduction avec production de chlo-
rure de nitrosyle: Fe'CI*-t-2AzO = Fe*CI* + 2AzOCI.
Action de l'eao. — Le chlorure ferrique est très déliquescent. Il esl
décomposé au rouge par la vapeur d'eau, en donnant du peroxyde spécu-
laire semblable à celui des volcans. De Sénarmont a utilisé cette réaction
en vase clos pour faire cristalliser Fe'O" ("*""*),
Le chlorure dissous s'obtient : 1° Par l'action de l'eau sur le chlorure
anhydre: 2° en traitant par le chlore une solution de chlorure ferreux,
jusqu'à ce qu'elle ne donne plus de précipité avec le ferricyanure de
potassium; ô" en dissolvant l'oxyde ferrique dans l'acide chlorhydrique,
oxydant par l'acide nitrique, et évaporant jusqu'à consistance de sirop ; la
liqueur laisse déposer des cristaux rouges (Berzélius).
Les solutions aqueuses sont jaunes et ont une réaction acide. Voici,
d'après Gobley, les densités de quelques-unes d'entre elles :
Fe* Cl* pour 100 .... 53,8 34,fl ïl,7i 16.5
Deiuité 1,45 1,30 1,16 1,1t
AréocDètro B.umê. . . . ib» 39" 20" 15"
Le tableau suivant de FraiitzC") correspond à la température de 17°,5.
Dansitis d«B Bolutlona d» psrcblorurs d« f«r.
Onmmii
Qdihtitëi
<Ju«HTITt;i
Q»«.1TÉ»
Jf
Demktês
de
da
Démîtes
PMTIOO
pourlOO
p.» 100
pour 100
S
1,0146
18
1,1578
34
l.lOgH
50
1.4887
i
1,039!
20
1,1543
5«
1.3190
53
1,5163
6
1,0439
n
1,1746
38
1,5411
54
1,5439
8
1,0587
24
1,1950
40
l,56ïï
56
1,5729
10
1,0734
sa
1 3155
42
1,3870
58
1.6023
13
1,0894
Î8
1.3565
44
1,4118
60
1,6317
14
1,1054
30
1,3568
46
1,4387
16
l.liM
32
1 ,2778
48
i,4«n
ira. Vnler». 3-467. — [»] Tiimju. B. Sot. Ch. (3)-* O-l 001-1 896. — ["•) Eri.e«eii;b.
(«. ifOTWeB)
ovGoot^lc
AU aiLOKUKE FEItillQUE.
La dissolu H on est accompagnée d'un grand dégagement de tlialeur, el
il y a forntation de plusieurs hydrates renfermant Ti, (», l'î molécules
d'eau ("*""'|.
— Ke'CP.lSH'O, — Il s'ohticnt en i-ognons crislullisés. durs et déli-
i|iu<scents, jaune citron, ou en tables rhombiques opaques, quand on
évapore lentement à froid une solution conreiitii'e obtenue en liquéfiant
|»ar un courant de gaz chlorhydrique le clilornre en plaques du com-
merce. Le liquide obteim, plocé sous une cloche en présence de polasst^
caustique, perd peu à peu de l'acide chlorhydrique et abandonne l'hydrate
(Engel) (""l- Dans le vide, cet hydrate se liquéfie d'abord, en perdant d<>
l'eau, puis le liquide cristallise de nouveau en dontiaiil des cristaux déli-
quescents d'un rouge fonce Fe*CI', ôll'O : l'hydrato liquéfié dans le vide
donne donc des cristaux par addition ou soustrartion d'eau (Sabatier) C**).
— Fe'CI*, 511*0. — (in peut obtenir cet hydrate en chauffant pendant
quelques heures à 11)0* le liquide qui donne le )ireniier hydrate, puis
en laissant refroidir (Kngel). Saluiticr a trouvé :
Ke'CI* H- y ll'O = FeM'-l*, SII'O -+- 1 4"",'2.
b'e'CI", âiPO H- 7 11*0 = Fe'Cr, 1211*0 -+- 2{f",Tî.
La chaleur d'hydratation paraît donc cunstonfe.
L'hydrate à 1 '2 ll'O fond à i>7", celui à JII'O à àO" (Roozebooin) J*"!.
Il existe, d'après Iloozeboom, un hydrate à 711*0, en cristaux jaune
brun fondant à .)'2°,5, et un autre à 4 ll'O fondant à 73%5. Entîn, en
présence du set nnmioniac. il se formerait des cristaux mixtes à 811*0
(Wùrtz).
Les cristaux il bll'tt, en absorbant du gaz chlorhydrique, se transfor-
ment en un liquide jaune verdâtre. qui. refroidi. dé|H)se des lamelles
(ransliicides rectangulaires, brun jaunâtre, extrêmement déliquescentes
Fe*CI','iHCI,4U*0 (Salratier et Engel) ("'}.
DissociatioD. — Le chlorure ferrique est dissocié par les dissolvants
eau (*"'*"), alcool, élher. Cette dissociation est activée par l'action de
la chaleur ou de la lumière, el elle est fonction de la dilution ; elle se
pi'oduit lentement dès la température ordinaire.
Une solution, assez étendue pour pai-aitre incolore, se leiule a partir de
27°, et se décolore de nouveau par le reln)idisspinent('"), avec des solu-
tions moycntiemenl concentrées, la coloration persiste. Flic n'est pas
s. Jibrl., i'Iurm. 0-S. — ."') fitissiEit. Ar. J.r I'li»rra. [£;-SS- 150-1 850. — (»■; Go»i.tn.
i. Pbinn. i:li. ;3)-0-30l-mM; 38-259-185*. — [») IJtmx ue Buissos. C. R. 38-89-185.1.
— ;="; SisBHocï. Ar. cicr Plurm. (î]-74-î8W853, — (="] WiTTiiErx. Hep. fur Plum. (S .
3<M0-lKm. — (=•) .\TTmu>. Plural. J. ;21-6-396. — '=o Kb.hti. I. pnkl. Cliem. (2 -
O-ili. — ,'»'l OBn«.ï. .\ni. J. Se. 12)-»0-5fflt- 18(15. — (») Vu-ncm cl Stew. Rop. fiir
l'hinn. 13-!6t. — (»■) Haim. Sn. Clicm. Pharm. Ue\,. 39-173-1839. — {>^^) Wiucileh.
n.>p. fur !'li»nn. 67-i50-l«39. — C") KmiscnE. J. |.r»kl. Clicm. 18-«9-1830. — [») Lts-
.iiKiin. A». Qi. Ph. !7)-3-7B-lB04. — («o) Kxgel. C. H. iO*-n08-1887. — ("') Bxiiru i-l
It.KuxBoui. Z. pli. Clicm. 10-477-1892. — ;«•] Sib.tikh. B. Soc. Cli. ;2j-36-197-l«81 ; C. II.
104-1M9-1887. — ■=") Sphim, «. Ac. Bdg. [5)-34-2:(0. — ,»') II. Dm. Clicm. Zcil. 35-
lim. _ (»>) V„c,:t, J«ri>*li. 33-a68-l»69. — J») Kntst.itrî. Z. iikI. C.hai\. 6-92-1867. —
^'"1 TitnBon^E. PrucuciliiiBs "f Hic rujïl Irish. Acxlcmv, 1871. — [«•) Kiie.:i.i.- 1. prikt. awm.
ovGoo<^lc
DISSOCIATION DES SOLDTIOXS. 5.Vi
(lui; à une perte d'at-îde chlorhydrique, coi- elle se pi-udnit en lube scellé ;
d'autre pari, la liqueur est profoiidéineiit luodiliée : an lieu d'un préri-
|iilé de bleu de Prusse avec le cyanure jaune, elle ne donne plus qu'iui
[irécipité bleuâtre: avee le sel marin, elle fournit un prêei|)ité d'oxyde de
ffr iDodilié soluble. La dialyse en sépare de l'hydrale i'olloïdal("*^^.
I)('bi'ay(*^') a expliqué ees phénomènes, en admettant que les solutions
Teiriques se trausfort lient par la chaleur en dissolution chlorhydrique
il'oxyde de fer modilié. Si on opèi'e à 100", c'est l'oxyde ferrîque inso-
luble qui se foi tue, plus haut, comme dans les expériences de de Sénar-
luont (230°-300"). on obtient l'oxyde anhydret"^).
La dissociation est augmentée par la dilution; une solution à 1 pour
IIIO renfenne euviron, à 20°, 10 pour 100 de fer à l'élat colloïdal, celles
•piisont très étendues ne donnent que de l'oxyde amorphe, celles qui
mifennent plus de 4 pour 100 de chlorure ne se dissocient pas avant
IIIO", elles donnent d'abord de Toxyde, puis un oxychlorure amorphe
<|ui se décompose à sitii tour à température plus élevée: une solution à
Ti'i pour 100 fournit l'oxychlorure à 120", et de l'oxyde hrun à 140";
avec des liqueurs concentrées renforniant au plus 80 pour lOÛ de per-
rhlorurc, la dissociation n'est notable qu'à partir de CO". Kn opérant
l'atre 100" et 180", on obtient des cristaux d'oxychlorure facilement
siilubles dans l'acide clilorhydrique, de sorte que la séparation de cet
'i\ychlorure est limitée par l'action inverse (*").
O'après Krecke, une liqueur renfermant moins de 1/10 pour 100 de
■ hlorure se décompose à la himière, môme h •>" ou O*, tandis qu'une solu-
tion à 1/8 pour 100 se conserverait sans altéi-alion à la température
ordinaire.
L'étude de la proportion dissociée a été tentée par plusieurs mé-
thodes : celle de la densité n'a rien donné ù Krecke ; Wiedemami a utilisé
le maf^nétisme en le compai^nl à celui du perehlorure non décomposé
l't il celui de l'oxyde colloïdal qui en est seulement les 10 centièmes C") :
l'iilin Foussereau ("*) a mesuré la variation de la résistance électrique. Le
l'ocflicient d'altération tend vers une limite déterminée, variable avec hi
tiiiipcralure, la dilution et la présence d'acide libre. A 100", l'altération
est trùs rapide et la résistance électrique va en dùninuant, l'hydrate fer-
rîque et l'acide chlorhydrique étant plus conducteurs que le chlorui'e fer-
rique d'où Ils proviennent. Après le refroidissement, la liqueur revient
lri-3 lentement vers son état initial. Les solutions fraides et étendues
iimnifeslent d'ailleurs |>ar ce procédé leur altération. La modilication est
il'aulant plus lente q[ue la concentration est plus faible.
La dilution des sohitions concentrées a donné les dégagements de cba-
li'urs anormales suivants (Lemoine) (*") :
:! 1-3-286-1871. — {«>') Kuuel. 7.. iihvïiol. Clium. 3.158-1879. — (»•) Gbah>i. Ah. I:Ii. l'Ii.
">-eO-177-lMÏ.— (»'] l)™ii»ï. C. li. 08-915-1860. — »«; Dk Sétaiiiiom. C. 11. 33-7^-
IICil. — (Wj WiEnmwj. An.l'Ii.Cliem. l'^tfî. ;'';-5-i5-187«.— (»•) FoosEKmo. C.B. 103-
iUim. — *"■■ I.KiunF. <;. R. 11O-R80-IB03. — (»» '} .V Cahsot. An. Mm. .'9-8-557 H
ovGoot^lc
CHLORURE rERROSO'FERRIQUE.
i + l/f litre <l
■eu dép«c. . .
. . eKifi
+ 9/3
. 5<^,2
+ »
. . ic«i,5
+ 5 litres c
Iciu dcg^nl. . .
. - 2",*
+ ï
. , t^-so
avec 1/2 Fe*Ct" dans 1 litre on a encore S*",!; cette dilution correspond
à Fe*CI' -I- lOSH'O, c'est-à-dire qu'on est très loin de l'hydrate à l'iH'O.
La colorimétrie, en montrant d'ailleurs que la teinte ne varie pas pro-
portionnellement à l'épaisseur pour des dissolutions de concentrations
différentes, accuse encore sous une autre forme la dissociation.
Les dissolutions dans l'aicool et l'éther, même étendus, ne seraient
que faiblement dissociées ; en présence de la lumière etie.s s'altèrent assez
rapidement, l'ne solution aqueuse de chlorure ferrique agitée avec di'
l'éther cède le chlorure à celui-ci. On utilise cette propriété en analysf
(Rothe), pour isoler les métaux associés au fer dans les sortes indus-
trielles ("" °).
Le chlorure ferrique n'est pas entraîné par la vapeur d'eau pendant
l'évaporation ou réhullition de ses dissolutions aqueuses ou chlorhy-
driques, qu'il y ait ou non des sels ammoniacaux en présence; le résidu
peut être séché à 150° sans perte. Il en est autrement en présence de
l'eau régale ("•-«"")-
Le chlorure ferrique est ramené à l'état de chlorure ferreux par la plu-
part des réducteurs, hydrogène naissant, fer, zinc ("''*'); il attaque ii>
platineC*^"'). Avec l'iodure de potassium on a la réaetion("') :
Fe'Cl' -H SKI = 2t'eCI' -f- 2KCI -1- IV
Les sulfures amènent aussi la réduction en générai, avec dépôt de
soufre ("*).
L'acide oxalique déplace en grande partie l'acide chlorhydrique ("'"'").
L'oxydation de l'acide oxalique en arid<> carbonique a lieu sous l'in-
fluence de la lumière et de la chaleur; à l'obscurité, elle ne commence
qu'ù 50* el augmente jusqu'à 1 00".
Usages. — Hémostatique à l'intérieur et à l'extérieur.
Chlorure lerroso-tenique Ke'CI' — FeCt*, Fe'CI'. — D'après
LefortC"*), on obtient ce composé combiné à ISH'O en évaporant, eu
présence d'acide sulfurique et de chaitx, la dissolution de l'oxyde Fe'O'
dans l'acide chlorhydrique.
Chlorure Intermédiaire. — Hensgen aurait obtenu des aiguilles
vert clair Fe*Cl',5H'0 en dissolvant du sulfate ferreux dans de l'acide
chlorhydrique saturé, et précipitant par du gaz chlorhydrique au contarl
de l'air.
lM-1805. — (>«) Talkit. Am. Chcm. J. 10-59-1807; B. Soc. Cli. [3} -18-531 -1897. -
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ovGoo<^lc
BROHURES DE FER. 557
Chlorures de fer azninoiiiacaiix — Fe'Cl*, 12AkIP. — C'est
une poudre blanche obtenue par action dîi'ecte ; à une douce chaleur, elle
se décompose en donnant une substance cristallisée 3Fe'CI',4Aiff' {'*').
— Fe'Cl*,2Azli'. — Le chlorure ferrique et l'ammoniaque ne réagis-
sent pas à froid, mais en chauflànt doucement, il se produit une combi-
naison qui se sublime, en se décomposant partiellement en chlorure
ferreux et sel ammoniac. C'est une matière hygroscopîqiie, soluble dans
l'eau avec dégagement de chaleur ("' "•'*),
BROMURE FERREUX FeBr< = ai5,g2 (Br : 74,1 ; Pc: 25,00)
Préparation. — En traitant le brome par du fer en excès, l'attaque ne
se produit pas à froid, mais se poursuit vers le rouge ("'""*). On peut
remplacer le brome par le bromure d'ammonium. On l'obtient en solu-
tion en attaquant le fer par le brome ou l'acide hromhydrique.
Propriétés. — Masse jaunâtre, très fusible, cristalline et lamelleuse
après fusion et refroidissement ; l'oxygène la décompose en perfaromure
et oxyde fen-ique, ou en sesquioxyde et brome. I! se combine à l'éthylène
(C'l[',FeBr', 'iH'O) (''"), a l'ammoniaque. Sa dissolution laisse déposer par
évaporation et refroidissement des cristaux FeBr*, 6I1'0 ('") : ce sel reste
facilement en sursaturation jusqu'à — ÔO". A 50°, 2 molécules d'eau sont
éliminées. Le nouvel hydrate FeBr", 4H'0 est en petits cristaux vert clair.
Si l'on chauffe plus fort, le sel continue à se déshydrater. A 200° il n'est
pas encore fondu.
Le bromure ferreux absorbe l'oxyde azotique en donnant :
Au-dessous de 10" : 6FeBr',4AzO
Au-dessus de 10* : 2FcBr', AzOC").
Thermochimie. Fe ■+- Br'g,. -^ eau = FeBr\™„ -H Sd*^,**.
BROMURE FERRKUIE Fe'Br'^ 591.56 (0r:8t.1ti Fe:1g,ltO)
Préparation. — On traite du fer par un excès de brome, ou bien
on chaufie de 170* à 200* le bromure ferreux avec deux fois son poids
de brome.
Propriétés. — Sublimé formé de tables hexagonales d'un rouge
foncé, très déliquescent. Sous l'action de la chaleur, il se dédouble et
donne du brome, c'est donc un bromurant (^'*) . Sa dissolution dans l'eau
est rouge; on peut l'obtenir directement en attaquant du fer par le
brome et l'eau ; il est également soluble dans l'alcool et l'éthcr.
Sa dissolution aqueuse est partiellement décomposée (Spring) : si on la
concentre elle laisse déposer un oxybromure et dégage de l'acide hrom-
hydrique. Il existe un hydrate FeBr'jOH'O ('") qu'on obtient en évaporant
(i>. |4)-10-81-l8aO. — [>") Berthemot. An. Qi. Ph. (3)-44-39l-1S50 ; J. Pbarm. Cli.
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- ("♦) BouciEioFT. J, russe Ch. Ph. Gea. 3O-M0-1808. — ("»] L. 1,. ni Ko:<iin:«. Z. «ngKW.
cNiin mvtnkLt. — IV. !!
[It. MBTMItBIt.i
ovGoot^lc
358 lODURE FERREUX.
à très bosse lempért*ture, sur l'acide sulfurique, la dissolutian renfermant
un excès de brome : agrégat d'aif^iulles veites, fusibles sans décomposi-
tion à -t-27", solubles dans l'alcool et dans l'éther. A l'ébullition, sa
solution serait dédoublée en brome et bromure ferrcuï (*"""'),
Thermochimie : Fe'-HBr'guH-eau = Fe'Br'ai™„-H 212''"J (Ber-
thelot).
CHLOROBROMURE FERRIOUE Fe'Cl'Br'
Préparation. — Leiiormand l'obtient ("') en chaulTant pendant
2 jours, en tnbe scellé, 2 grammes de chlorure ferreux et 10 ce. de
brome, il se sublime des tables hexagonales à reflets verts, eitrêniemenl
déliquescentes, insolubles dans le brome, mais solubles dans l'eau,
l'alcool et l'éther, insolubles dans le sulfure de carbone.
La chaleur le décompose facilement; cependant on peut le distiller
dans la vapeur de brome.
On peut l'obtenir dissous, en faisant agir du brome sur la dissolution
de chlorure ferrons. La liqueur est jaune quand elle est étendue, rouge
foncé quand elle est concentrée.
lODURE FERREUX l''cl> = 509.S (1:81.94: Fe:18,lfô)
PrâparatioQ. — On l'obtient anhydre en chauffant rapidement au
rouge sombre de la limaille de fer sur laquelle on projette de l'iode. On
chauffe jusqu'à cessation de dégagement des vapeurs d'iode, puis on laisse
reft'oidtr, ce qui amène, à un moment donné, un dégagement brusque
de vapeurs d'iode ('").
On l'obtient en dissolution, en ajoutant peu à peu de l'iode à de Li
limaille de fer en excès placée dans de l'eau légèrement chauffée.
Propriétda. — C'est une masse lametleuse, blanche ou un peu grise.
(|ue la vapeur d'eau rend verdàtre. Chauffé à l'air, il perd de l'iode, el
laisse un résidu fortement magnétique ("*). Il est déliquescent; sa disst»-
lution concentrée est d'un verl clair, elle est très oxydable, et on ne peut
l'évaporer que dans un gaz inerte (Berzélius). Elle dissout l'iode en don-
nant une liqueur brune qui, traitée par du carbonate de potasse, laisse
pi-écîpiter de l'hydrate d'oxyde salin, ce qui peut faire admettre l'exis-
tence d'un iodure ferroso-ferrique.
On connaît de nombreux hydrates d'iodure ferreux (""""*) : 1° Sa solu-
tion dans 10 molécules d'eau abandonne, surtout vers 0*. des tables hexa-
gonales très déliquescentes el oxydables : Fel', 411*0 ; ces cristaux devien-
nent noirs vers 50". pour reprendre leur couleur à froid. PK : 90-98*.
Une solution dans ^""''.S d'eau, refroidie à — 16° donne l'hydrate à
OH'O, déliquescent, fusible à 8* en donnant le tétrahydrate("').
Cliom. 6-149-1880, — (="! NiŒLta. An. Ch. Pii. (i)-! 0-51 8-1 «fll. — (»") C. Lrtobu.to,
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Mag. (3j-7-156-18l'.. — (M") KERHEn. An. Chrm. Pl.arm. Licb. 39-185-1839. — (»«j Jki-
ovGoo<^lc
PROTOXYDE DE FER. S59
Enfin il existe un autre hydrate à 9H*0 fusible entre 0° et 2'',5(/").
Lescœur signale deux hydrates à une et à deux molécules d'eau (™).
Thermochimie {'"). Fe -i- 1* H- eau :=Fel*^„„, -H 61*^',5.
Usages. — Il sert à préparer les iodures alcalins, et en médecine.
lodure ferrique. ~ Son existence probable repose sur les faits
suivants ('•'""') ; 1" Dans la préparation de l'iodure ferreux par la mé-
thode de Carius, il se dégage de l'iode pendant le refroidissement;
i° L'hydrate ferrique se dissout dans l'acide iodhydriquc en donnant
une solution brune.
lodure ammoniacal Fel* , 6AilP. — Poudre blanche et amorphe
<|ur perd son ammoniaque dans un gaz inerte. Elle se dissout dans
l'eau liède; elle absorbe jusqu'à 74 pour 100 de brome en donnant
AiH'Br.lBr.FeBr^.elc.C").
ComJttnaisons (ta fèr aoec f oxygène- — il existe 5 oxydes de
fer bien connus : un protoxyde FeO, un sesquioxyde Fe'O', et un oxyde salin
Ke'O*, mais ce ne sont pas là certainement tes seuls degrés d'oxydation du
métal. On a signalé un oxyde inférieur, puis plusieurs oxydes salins
secondaires, enfin, bien qu'on n'ait pas isolé l'anhydride, ni même
l'acide correspondant, l'existence d'un composé FeO' n'est pas douteuse.
Sous-oxydes de 1er. — Les matières qu'on a désignées sous ce
nom ne. paraissent pas avoir d'existence certaine ("'"'").
PROTOXYI» DE FER FcO = 7l,tt [Ff.T!.'ir,; 0:22.55)
État naturel. — Il ne se rencontre jamais à l'état libre; ses combi-
naisons naturelles sont nombreuses, il entre en particulier dans la consti-
tution des spinelles (1er chromé, pierre d'aimant, hercyuite, fran-
lilinite, etc.).
Préparation. — 1" Debray l'a préparé(^), en faisant passer sur
(lu peroxyde chautTé au rouge, un mélange à volumes égaux d'oxyde de
carbone et d'acide carbonique.
2" Moissan l'a obtenu bien pur, en réduisant, à 500'', l'oxyde ferrique
par l'oxyde de carbone pur et sec ("').
3" La réduction de l'oxyde ferrique par l'hydrogène ne doit pas être
recommandée : il est assez difficile de préparer un produit exempt de fer
ou d'oxyde magnétique C"), cependant Moissan a réalisé l'opération, en
chauffant l'oxyde ferrique pendant 20 minutes à la température de 500".
4* On obtient encore un bon résultai par la calcination de l'oxalate
sn ï( DiuT. Am. Chem. J. 34-15-51-1900; B. Soc. CIi. (Jj-a4-863-llKW. — [»•) VaLHA<i>.
J. Soc. Ph, a. Riuse 1-239-18B4. — (™j Mtnrvot. Hiermochimie 3-388. — (»•) Kehmer.
Kn. Chem. Phârm. Lieb. 30-117-1830. — ("»| SaiimE. Ph. Mig. (3)-9-79-183a. — [>") Lts-
MKiE. J. Ch. lléd. B-^'f. — ("') Osbhdouffei. N. Br. Ar. 32-206. — i"*) Uttcuwo. i.
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ovGoot^lc
340 PROTOKVDK DE FER IIYMATË.
ferreui ("") et laissant refroidir le produit dans l'oxyde de carboiii; sit
(Moigsan).
5' G. Hssandier (***) oxyde le Ter par le gaz carbonique vers 100(1°.
6° L'oxydation lente de l'amalgame de fer exposé h l'air sec donne aussi
de l'oxyde ferreux (Férée) ("*).
7° Mills C") a proposé d'utiliser la réaction : Fe'O* + Fe:= 3FeO.
Propriétés. — Moissan C") a montré qu'il existe deux variétés
allotropiques de protoxyde de fer.
a) Obtenu vers 600^ par réduction on par calcinatïon de l'oxalali',
c'est un corps pulvérulent noir d'ivoire. Il a une grande affinité pour
l'oxygène (3FeO + 0=Fe'0' 4- 35'^',!îà); la combinaison a lieu sponta-
nément avec incandescence, il se forme du sesquioxyde qui, en raison
de la température élevée de la réaction, est partiellement ramené à l'étal
d'oxyde magnétique sous forme de petites masses fondues analogues aux
globules que l'on trouve dans l'air |"). Il décompose l'eau, lentemeiil,
à la température ordinaire, plus rapidement à 100°. Cet oxyde pyro-
phorique devient incandescent au contact de l'acide nitrique. Il sultit
de chauiler légèrement pour produire le même phénomène aux dé|H-iis
des oxydes azoteux et azotique. 11 déplace rapidement l'ammoniaque de
ses combinaisons; les acides étendus le dissolvent facilement (Moissan).
b) Si l'on calcine vers 1000* l'oxyde précédent, on obtient un produit
identique à celui préparé par Debray. Il n'est plus pyrophorîqne, il ne
décompose pas l'eau; avec l'acide nitrique, il dégage des vapeurs
nilreuses: il donne par sa combustion de l'oxyde magnétique. Il iiVsl
plus soluble dans l'acide acétique étendu. Enfin les deux variétés
dilTèrent encore par les oxydes magnétiques auxquelles elles conduisent
{Voy. plus loin).
PjXïtoxyde de fer hydraté Ke(Oll)'. — On l'obtient en précipi-
tant parune base un sel de protoxyde parfaitement exempt de sesquioxyde,
on lave dans une atmosphère d'azote, on sèche dans l'éÛier. qu'on élimine
ensuite en chauffant légèrement dans l'hydrogène ("*]. Précipité amorphe,
blanc, quand il est parfaitement pur, non magnétique, s'oxydant rapide-
ment au contact de l'air, en donnant de l'oxyde salin avec un dégagement
de chaleur qui porte parfois la masse au ronge. C'est un réducteur, il agit
comme tel sur l'acide iodique, sur les sels deplatineetdc mercure. Il dé-
compose l'eau à la longue en donnant de l'oxyde salin, la réaction est surtout
rapide à l'ébullition (Liebig et Wôhler) ("*) . Fjt présence de l'ammoniaque
qui le dissout facilement, l'oxydation très rapide conduit à l'hydrate fer-
rique. La potasse à l'ébullition produit un dégagement d'hydrogène.
L'eau en dissout 1/150 000: la solution a une saveur ferrugineuse très pro-
■KTBK.Ar.der Plunn. 30-379; 3S-ï3-tS13. — (i") I.iehic. An. Chem. Phum. Lieb. BO-IIU-
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— (»] Hills. Pilenlbl«U 17-M!. — C") ¥oi»tR. Thbse de la Fteaité Aet KÎcnces de Pan;.
Ututhicr-Villtn, n* US, 1880. — l'*") Smkiiit. An. fÀicm. Pbann. Licb. 3G-1I>I-18U. —
(>») LiEitc et Wôbleh. .An. Ph. Chcm. Pagg. ai-.'i8^1S31. — (*oo] Binead. a R. 41-;iO<J-
ovGoo<^lc
OXYDE FERROSO-FEMIQUil. UI
noncée et une réaction alcaline, elle se trouble rapidement à rair{"*).
11 se dissout dans la potasse et surtout dans la soude ; de Schulten a
utilisé cette propriété pour préprer l'hydrate cristallisé (hexagonal) ("") :
i) suffit de dissoudre du chlorure ferreux dans de la soude chauffée dans
du gai d'éclairage, la matière se dépose par rerroidissemenl.
Tkermochimie. Fe -i- 0 ^ FeO anhydre + 64*^' ,6 ("*),
Fe4-0 + eau = Fe0hydi-até4-68'^',9n-
Sels ferrenz. — L'oxyde Terreux donne avec les acides des sels
nombreux et importants. La saturation dégage les quantités de chaleur
suivantes :
Les sels Terreux sont, en général, altérés par l'oxygène atmosphéri*
que, même à Troid, et transformés en sels basiques de sesquioxyde.
OXVDE FERROSO-FERHIOUE Fe>0* = 251,T ^'toNp
|Ke:7î.58: 0 ; Ï7,68) |J(,/"
Historique. — BcrzéliusC") n'admettait que deux oxydes de fer;
c'est Gay-Lussac qui a découvert l'oxyde intermédiaire, dans l'action de la
vaptiur d'eau sur le mélal("").
Ctat naturel, — II constitue la pierre d'aimant, quelquefois cris-
tallisée en octaèdres ou en dodécaèdres rhomboidaux ; on en trouve aussi
dans les fers météoriques et dtms les poussières atmosphériques. De Lau-
nay l'a reproduit en réduisant du fer oligiste par le pétrole à 250° (**")■
Prépax*ation. — Il existe sous deux variétés isomériques corres-
pondant aux protoxjdes qui s'obtiennent dans les circonstances suivantes :
1" variété. — fl) Combustion du fer dans l'oxygène;
b) Action de la vapeur d'eau sur le fer au rouge (Gay-Lussac) :
c) Calcination de l'oxyde Terrique au rouge viT (Sidot) ("*),
^ variété. — 1° En réduisant Fe'O" par l'hydrogène ou l'oxyde de
carbone à 500* <Moissan):
'2° En chauffant au rouge sombre du Ter réduit ou du sesquioxyde de
Ter, dans une atmosphère d'hydrogène saturé de vapeur d'eau à 90° ;
y Par la calcination modérée du carbonate Terreux (Hoissan) ;
4* Par action au rouge sombre de gaz carbonique sur le même car-
bonate (Moissan) ;
5° En maintenant du fer réduit dans du gaz carboniqueà440° (Moissan).
L'oxyde cristallisé a été obtenu par Sidot (Voy. plus loin), puis par
Ueville C") , dans l'action du gaz chlorhydrîque sur du protoxyde de fer,
1855. — (•«) De Sckcltik. C. R. 1O9-S6&-1880, — {■<") Li Ciateuer. C. R. i30-63i-1895.
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ovGoc^lc
543 . OXÏDE DES BATTITURES.
parBeville et Caronj*"), dans l'action du fluorure fen-eux suri anhy-
dride borique, par Debi-ay, en faisant agir du phosphate de fer sur du
sulfate de potasse fondu pur. La calcînation d'un mélange de carbonate
de soude et de protochlorure de fer en a également fourni à Lîebig
et WûhlerC"- «"*'").
Propriétés. — 11 appartient au groupe des spinelles et cristallin?
comme eux sous la forme d'octaèdres cubiques non modiliés (""),
Les deux variétés allotropiques ont été caractérisées par Moissan. La
première est noire, magnétique, inattaquable par l'acide azotique con-
centré et bouillant, inoxydable parcalcination à l'air; D:= 5 à 5,09.
La deuxième variété est noire, très magnétique, attaquable par l'acido
azotique; la calcination à l'air l'amène à l'état d'oxyde fcri-ique:
D = 4,86.
La seconde variété se transforme d'ailleurs en la première, quand on la
chau0e au ruuge blanc dans un com^int d'azote. D'autre part, si l'on prend
du protoxyde pyrophorique et (|u'on le chauffe au rouge sombre dans un
courant de gaz carbonique, il donne naissance à de l'oxyde magnétique
de la seconde variété, ce qui établit la correspondance entre le protoxyde
et l'oxyde salin obtenus à basse température. Le magnétisme disparaît
après calcination à température élevée.
Au chalumeau, l'oxyde salin prend une teinte brune, mais ne fond pas.
Moissan l'a fondu au foui' électrique en un liquide qui cristallise partiel-
lement par refroidissement.
C'est le plus stable des oxydes du fer :
SFe'O" = 2Fe'0' + 0 -t-45<^' ,2 (Le Châtelier).
D est réductible par l'hydrogène et l'oxyde de carbone (Voy. réduction
de t'oxyde ferrique)("'""t. Chauffé avec du soufre, il fournit du gaz
sulfureux et du protoxyde de fer.
L'acide chlorhydrique étendu, employé en quantité insuflisanle, donne
du protochlorure et du sesquioxyde de fer.
Thermochimie. — Fe' -l- 0' = Fe'O* (2* variété) -h 6T^'.7 X 4.
FeOi„,r. + fe'0\,^,. = Fe'a' + 8'^-,8.
Oxydes des battltures. — A câté de la combinaison équimolé-
culaire des oxydes ferreux et ferrique ("•""), on en a signalé d'aulres
qu'on obtient par combustion du fer rouge, et qui se détachent de celui-
ci par le marteau.
Berthier a signalé le composé 4FeO, Fe'O' ('"*""'), Mosander ('")
(»«) Deviu-k Pt Chos. C. R. 46-164-1858 — ("l H»der. Siti. Akid. Wien. 13-^46-i56-
18S4. — O DuiAi. G. B. B3-08o-lSei. — {"<] Ebbliien. C. R. 33-536-1851. -
(•'•j GBïEL. i. prakl. Clieni. «-5W-1835. — ('") Regs.ult. An. Ch. Ph. (î) -S 3-346- 1838. —
("*i U»L.T et L.UIIENT. An. Cb. Ph. (aj-(HW06-1837. — ["•) Bmtheloi. Au. CL. Ph. (S)-
33-118-1881. — ("") kcwtnaïf cl S*R>stiiBir. Ber. Chem. Ge»e!l. l*-783-1883. -
("») Lactieot. An. Ch. Ph. (S)- 85-423-1 837. — ("«1 H.usïwir. CSIlioger N«b. 177-185Î.
— {«») Berthieii. An, Ch. Ph. (S|-37-19-ie34. — («■) Beaujcu et MIkb. C. R. 01-1135-
1865. — ['") MoitniEii. An. Ph. Chem. Po^. 0-35-1826. — ("*) Dœbehiuiik. At. Pbirm. (!V
ovGoo<^lc
HÏMUTES D'OXYDE FERROSO-FCRttlQlE. 5fô
6FeO,Fe'0', Dœbereiner ('") 3FeO,Fe'0'; enfin on a trouvé dans les
hauts fourneaux deux oxydes ayant pour formule Fe'0',Fe"O"{*").
On a représenté ces deux derniers de la manière suivante :
K<-0-Fe/" Ke^n-Fe— 0/
I \o-Fexo ,. |\0_F«_(K
I /O — Fe/" '■' I /O — Fe — O/"'
F<.^û~Fex Fe^_Fc-(Kp„
\0--Fp/" \0— Fc — O/"'
Quand du fer s'oxyde au rouge, les couches successives n'ont pas la
même composition : la couche estériem-e correspond à 6FeO,Fe'0', elle
«■st d'un gris noirâtre, poreuse, légère et magnétique: la portion inté-
rieure contient plus d'oxyde ferrique, sa composition est variable, elle
«■st plus rouge et plus magnétique que la première couche.
Aucune de ces matières n'a été obtenue cristallisée : on est vraisem*
bbiblement en présence de mélanges.
HYDRATES D'OXYDE FERROSO-FERRIOUE
Préparation. — L'hydrate Fe'0*,H'0 s'obtient en dissolvant de
l'oxyde salin dans de l'acide chlorhydrique et Imtaiit ensuite par un excès
de potasse ou d'ammoninque.
L'hydrate 2Fe'0', 5!I'0 se prépare en versant un mélange équimolé-
fulaire de sulfates ferreux et ferrique (*''"'"'] , dans un excès d'alcali
bouillant ; si l'on faisait Topération inverse, tout l'hydrate ferrique serait
précipité le premier, et l'on n'aurait qu'un mélange.
Les précipités ainsi obtenus sont d'un vert foncé ou noirs, fortement
magnétiques C"-"'! ; on peut les laver à l'air sans qu'ils s'oxydent, ils
perdent leur eau par calcination.
L'action de la limaille de fer sur l'hydrate ferrique en suspension
dans l'eau bouillante donne un dégagement d'hydrogène et de l'hydrate
ferroso-ferrique.
L'hydrate 6FeO,Fe'0', 4H'0 s'obtient en précipitant un mélange de
six molécules de sel ferreux et une molécide de sel ferrique.
Propriétés. — Les deux derniers hydrates ont des propriétés très
dilTércnles. Le premier, que Lefort appelle Vhydrate ferroso-ferrique,
forme, avec les acides, des combinaisons salines très bien définies, bien
que leur préparation soit longue à effectuer, la dissolution étant tente, et
ime température de 40° détruisant ces matières. Le second produit
«hydrate de l'oxyde des battttures de Mosandert se dédouble en présence
des acides en donnant un mélange de sels ferreux et ferriques.
41-S»-18tt. — |«"1 LwRBin' et Houis. An. Ch. Pli. (3i-6O-;H0-l((3;>. — i'») Liewg et
WôauR. Ad. Ph.Chein. Vogf. 31-583-1881.— ["') H. Asich. An. Ph. Chem. Po|cg. 23-3M-
m\. ~ (lit) WôBiER. An. Chem. Plurm. Licb. 23-56-1X57. — ('«) Her^eh. Ph. Uig. 30-
5»-lMî. — ("ILïTOUT. C. R.34-4«»t-18JÎ.— !«»] Pbems. An. Ch.-in. Ph»rm. Lieb. 30-96-
1858. _ (ui) WOttïB. An. Chcm. Pbinn. Lieb. a8-»a-i838. — ("•) H.iil. Quirt. J. Se. Lill.
ovGoot^lc
su SESQUOWDE M FER.
L'oxyde ferroso-ferrique absorbe complctemenl les azolales de plomb,
d'argent, de cuivre, de zinc, les sulfates de cuivre. Terreux, de zinc de
leurs solutions. I) décompose l'alun ordinaire et celui de chrome, l'ênié-
tique, en donnant des dissolutions où il ne reste que le sulfate de potasse
ou du l^rtrale de potasse. On ne peut retirer les sels ainsi absorbés par
un lavage à l'eau, même chaude.
Les sels des métaux alcalino-terreux sont absorbés lentement. Les sels
de magnésie et les sels alcalins ne le sont pas, non plus que le birhlonire
de mercure.
L'oxyde ferroso-ferrique calciné absorbe moins facilement ces dilTê-
reiits sels.
Lefort a obtenu les composés suivants :
5|FeO, Fe'CPlîCO». iOH»0; FcO, Fc*0*4SO'.2H«0: KcO,Fe'0»*PO*, 78*0:
FeO.Fe'O'iCrO», 3II»0: îlF«O.Fc«(t=;. lAsO*. HH'O; (FeO,Fe«0»l Ai'O*, 8H»0;
SlFcO, Fe«l>')P«(P, 15H'0; FcO.Fp*<P.iI«I)'. 10IPO.
SESaUlOXYDElDE FER Ke*0> = iri9.8 ;F« : 60.97: 0 : 30,0:i)
État naturel. — C'est un minerai important à l'état anhydre ou
hydraté, et Tune des substances les plus difl'usées : c'est lui qui colore
les argiles.
Historique. — Les alchimistes préparaient l'oxyde de fer par les
procédés actuellement en usage, et le désignaient par des noms dilTé-
reiits suivant son origine : Crocus marlis adstringena provenait de l'oxy-
dation directe du métal ou de l'oxyde magnétique. Caput mortuum
vitrioli, de la décomposition du vitriol (sulfate ferreux). Crocus marlis
zweferi, de l'oxydation par le nitre.
Préparation. — 1° Calcination de ses hydrates (*") ou du carbo-
nate (*""*") . 2" Calcination à l'air du sulfate ferreux, ou fcrrique. de
l'azotate ferrique ou de l'oxBlate[*"). 5° Oxydation du fer ou de l'oxyde
salin par une longue calcination à l'air, ou même par le salpêtre.
On l'obtient cristallisé directement : 1° En calcinant un mélange de
sulfate ferreux hydraté et de sCl marin C").
2* En chauffant, pendant une dizaine d'heures, un mélange de sulfate
de cuivre et de sulfate ferreux, à 210° (de Sénarmont) ("'"*").
3* Par l'action de la vapeur d'eau sur fe perchlorure (*").
4° En faisant agir du chlorure ferrique sur la chaux au rouge (Dau-
brée).
5* Par l'action de la vapeur d'eau sur le fer au rouge (Haldat) ("*).
Arli 7-55. — (*») H, Mac Colloc». Pilenbltll. 17-470. — ("») Bobine. C. R. 114-51-
189Ï. — ("•) ScHBcEBiiti cl STJUiBtMASN. D. R. P. 113706. — ["») Pàwkll. P«l. Aogl. Srp-
ttmbre IMI. — (>") Tkrreii.. Fal. Angl. (tHI i9»i. ~ {"*] D'AiiMit. Pitcnt-BhU lO^.
— (•») VooBi,. Poljl. J.Dinglerl3a-a75-1854.— (**•) DirTE.C.B.13+«l7-)90î: B.Soc.Ch.
|3)-a7-703-100a. — (»') De Sâ«Mo«, An. Ch. Ph. 15;-32-l«-1851. — (**•) Wibkl. Réduc-
lian TDD KupreniijiJsalzen. Hambourg 9-1804. — (">) JliTiCBEiiLira. An. Pb. Cfacm. tofg. IS-
850-1829. — (t") H.U..T. Kn. Ch. Ph. (2) -46-70-1 831 , — ("•) Dbtiu.«. C. R. B2-lS6t-1861.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 345
D'autre part, on peut faire cristalliser l'oxyde amorphe en faisant agir
sur lui :
I' Du gaz chlorhydrique au rouge (*") ; 2° De la vapeur d'eau à 600°, ren-
fermant une trace de fluorure d'ammonium (""-"•) ; 3* Du chlorure de
calcium ('") ; 4" En traitant du borax fondu au chalumeau par de l'oxyde
fernque, jusqu'à ce qu'il prenne une couleur d'un vert grisâtre. La
masse reprise par de l'&cide azotique chaud, laisse de l'oxyde ferrique en
prismes rhombiques à 3 ou 6 pans ('").
Propriétés. — Elles sont très difîérentes selon le mode de prépa-
ration. L'oxyde obtenu par calcination de l'un de ses hydrates, à b plus
basse température possible, est d'une couleur rouge un peu sombre
et facilement solubin dans les acides. Si on le chaufl'e, il devient subi-
tement incandescent, en même temps que ses propriétés se modifient de
manière profonde : il est devenu plus dur, d'un rouge plus vif, bien plus
difficilement soluble dans les acides, et sa chaleur spécifique a varié.
L'oxyde non magnétique, obtenu à haute température, a pour densité 5,17
à î),04. Son coefficient de dilatation est 0,00004 (Fiieau) (*") et sa
chaleur spécifique 0,1734 identique à celle du fer oligiste.
D'autre part, il peut être ou non doué de propriétés magnétiques, ^fala-
gutti {"') a montré qu'on l'obtient magnétique, par calcination à l'air des
sels de fer à acides organiques ou du carbonate de protoxyde qui s'est
suroxydé à l'air, ou encore de la rouille, ou enfin des dépôts ocreiix qui
existent dans les eaux ferrugineuses carbonatées. Lorsqu'on fait déflagrer
l'oxyde salin magnétique avec du chlorate de potasse, on obtient égale-
ment un oxyde ferrique magnétique. Au contraire, il est non magnétique,
quand il provient de la calcination de l'hydrate précipité, ou de l'oxydation
d'un sel ferreux à acide minéral.
De Liica ("') avait pensé que le magnétisme dépendait de la présence
de traces d'oxyde ferreux, mais Lallemand (*") a montré que le sesqui-
oiyde de fer très pur avait une puissance magnétique égale à celle de
l'oxyde salin. Smith (***) a trouvé que l'oxyde do fer provenant des
météorites était magnétique; après élimination complète du nickel et
<Iu cobalt, le magnétisme ne s'observe plus; enfin, si à du chlorure
ferrique on ajoute des traces de ces métaux, qu'on précipite l'oxyde
ferrique et qu'on calcine, le produit est magnétique.
D'après Beudant et Delesse le fer oligiste pur est magnétique.
Le magnétisme du fer et de l'oxyde ferrique sont dans le rapport de
100000 à 759 (PlûckerJC').
Voici, d'après Lallemand, la chaleur spécifique des diflërentes variétés
et leurs densités (*") :
- !**<) KvBLMAN^. C. R. 02-1383-1861. — {"'] Higm. SiU. Akad. Vikn. 13-4ââ-IS5i. —
1""! Bdimss. Chem. Centr. Dl. 3-S86-1889. — {**') AMcTOwaii. Z. tnotg. Chcm. 6-577-1S94.
-(">] FiiBit. An. Ch. Pb. (4)-8-355-i8a6.— ("') MiLAurm. An. Ch. Ph. (3|-fl9-2H-1863,
~ C"} Dt LocA. C. fi. WMlS-lSea. — ("»1 Ullemaïl. An. Cli. Pli. [3)-89-2ï3-1863. —
!*"! Sm™. An. Ch. Ph. (3)- 10-120-1844. — (•"] Mawootii et l.aLtmm>. An. Ch. Ph. (3)-
«4-ïlH8t«.— [*«)RBBKAi]Li.Jihre«b. 16-257-1863.— [«'] PlOcheb. An. Ph. Chem. Pogg.
[B. MCniTEM ]
ovGoc^lc
346 SESQUIOXYDE DE FER.
noicolh». d'après Renault (•*«] 0,1736 >
OijiIg noii nuguéliquc desséché « 500> 0,1803 4,7M
Oxyde non magnéUque chiulTè lu rouge lii .... 0,1731 a,14f
Oiyde iDignétiquG chiuffè m rouge vif 0,1730 t
Oiyde roKcmcnt magnéliquc 0,1794 4,080
D'autre partLeChàtelieratrouvé {l. ci"(.)Fe'(ynot.,— Fe'O'^i^+S*^',!
<>t il estime à 800* et 900° la température à laquelle on passe rapidement
d'une variété à l'autre.
L'oiyde ferrique est très hygroscopique. Sous l'action de la chaleur, il .
se tmnsforme en osyde salin (Rose). Moissan l'a fondu dans un arc de
ôO ampères et 550 volls : en même temps il se décompose, l'osjde
magnétique se liquéfie et cristallise en partie, pi;is s'unit partiellement
iivec la chaux du creuset en donnant des combinaisons très bien cristal-
lisées ("*). D'après Elsner(*"), il se volatilise en petite quantité à la tem-
pérature du four à porcelaine (2500" à 3000").
Le caractère chimique essentiel de l'oxyde ferrique est d'être un
«sydant, soit à froid, soit à chaud : une tache de rouille sur un linge y
détruit la libre ; le bois des navires chevillés en fer est rapidement briïlé.
Achaud, l'oxyde de fer facilite l'incinération des matières organiques (*"):
il agit à la manière d'un transporteur d'oxygène. Ce râle oxydant est bien
mis en évidence par les réactions suivantes : si on agite de la teinture de
curcuma, de campéche ou de cochenille avec de l'oxyde ferrique, il se
(orme des laques dans lesquelles le fer est à l'état de protoxyde; avec
l'essence d'amandes amères, il donne du benzoate ferreux ("'"**'). On
lui a attribué un rôle dans la nilrilication ou plus généralement dans la
nutrition des végétaux. Daubrée signale que, dans (es terrains argileux
fortement colorés, chaque racine est entourée d'une gaine de terre
complètement décolorée.
A chaud, il est réduit par l'action de l'hydrogène, de l'oxyde de car-
bone ou du charbon. La réaction est, à chaque température, limitée par
la réaction inverse (***) et il s'établit un équilibre qui dépend de la
pression et de la composition du mélange gazeux en présence. Si l'on
empêche, à une température donnée, l'équilibre de s'établir en entraînant
l'un ou l'autre des gaz(H, H'0,CO, CO'), on a ou l'oxydation totale du fer
ou réduction complète, Deville et Debray ont tiré parti de ces équilibres
pour obtenir des produits cristallisés : ainsi, avec un mélange de 1 vo-
lume de vapeur d'eau et 1 à 2 volumes d'hydrogène il y a formation
d'oxyde ferreux; avec 4 vol. d'hydrogène pour 1 de vapeur d'eau, il
y a réduction complète. Si l'on se place au point de vue de la réduction
seule, elle s'effectue avec un réducteur gazeux de manière progressive.
Moissan a montré qu'à chaque température, après un temps convenable,
74-321-1848. — ("■] Soiis»^. C. R. Il»-1034-I89a ; il. Soc. Cli. (3) -9-172-1 893. — C») Iw-
MB. J. pMkt. Chem. 80-257-1860, — (•»") Gmca. An. Oiem. Phami. Licb. 111-124-185B.
— ("") Pbimos. B. Sm- Ch. (3)-7-322-1807. — («»1 Gheim. An, Ph. Chero. Pugg. 88-478-
J850. — C»! R.i«ELSBraG. An. Ph. Cliem. Vogg. 10*497-1858. — (•") Hïbï* Uxsco». C.
It. *»-3l5-1859, — {*«) TbS^.bd. C. R. *9-ï89-1859. — (•") Romn. C. R. 48-500-1859. —
[>*-] KvHui.i:!>. C. n. 48-257-128-1859.— (•") Hblueb. An. Ph. Chem. Pogg. 14*809-187î
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 547
on produit des réactions totales conduisant à l'oxyde magnétique ou au
protoxyde de fer, ou enfin au fer métallique.
A 228' l'action de l'hydrogène est nulle, elle ne commence, en effet,
qu'à 350' (plomb fondant), et conduit alors k Fe'O*; il en est de même à
550'' et à 440°. A 500* il se produit un nouveau dégagement de vapeur
d'eau et la réduction fournit du protoxyde de fer, parfois pyrophorique ;
avec l'oxyde de carbone, mêmes résultats : l'oxyde est plus facilement
combustible.
Vers 600* enfin, on obtient le fer métallique, mais qui n'est pas pyro-
phorique, contrairement à l'assertion de Magnus, On peut cependant
obtenir le fer à cet état, maïs il faut opérer vers 440". La réduction est
alors particulièrement lente : elle dure 96 heures. (Moissan.)
La réduction par l'oxyde de carbone peut donner du fer carburé ('").
Le charbon produit la réduction à basse température, grâce à l'oxyde
de carbone qu'il est impossible d éviter, et l'on obtient de l'oxyde salin. A
température plus élevée, te carbone intervient lui-même, et la réduction
est complète. Les carbures Cil', C'H' produisent Fe'O* ou FeO suivant la
température ou k durée de l'opération; en chauflant davantage on ob-
tient du carbure et du charbon (*"°),
Le chlore attaque lentement l'oxyde ferrique à haute température, en
produisant du chlorure ferrique qui se sublime ("'}; en présence de l'eau,
il y a oxydation et formation d'acide ferrique. Des traces d'acide chlorhy-
drique produisent la cristallisation de l'oxyde (Deville): dans un courant
rapide du gaz acide, il y a formation de Fe*Cl*(*"). Le gaz ammoniac
donne de ta vapeur d'eau et un azoture de fer. Le soufre produit du gaz
sulfureux et du sulfure de fer. Le gaz sulfureux fournit du protoxyde et
de l'acide sulfurique, et jiar suite du sulfate de fer.
Les acides dissolvent facilement l'oxyde de. fer non calciné. L'oxyde cal-
ciné est insoluble dans l'acide nitrique concentré ; son meilleur dissolvant
est un mélange de 8 p. d'acide sulfurique avec 3 p. d'eau (*""'").
11 agit sur quelques sulfates, notamment sur le sulfate de chaux, avec
dégagement d'anhydride sulfurique et de ses produits de dissociation :
le résidu cède de la chaux à l'acide acétique. Fn présence de chlorure ou
de fluorure de calcium, la décomposition de l'acide sulfurique est empê-
chée, mais les creusets sont détruits. Un mélange de 175 p. de g^psc,
100 p. de fluorure de calcium et 100 p. d'oxyde ferrique dégage de
l'anhydride sulfurique sur un bec Bunsen. Les sulfates de plomb et de
magnésie se comportent comme le gypse("').
Usages. — En raison de sa dureté, il sert à polir le verre et les
métaux {rouge d'Angleterre), dans ce cas, il doit être en poudre impal-
pable. U est aussi employé comme matière colorante insoluble.
— 1** ■) WmoEi et LcrF, J. Chcm. Soc. 33.609-1878. — ("»] St.mmbr. A». Pli. Chem.
Pore- 83-136-1851. — (*") ÏClleb. An. Pli. Chcm. Pogit. 132-139-188*. — {'") Vime.
An. Ph. Chem. Pogg. 113-619-1861; Jibresb. 14-1*8-1861. — ('") Detili.i. C. R. 02-
mi-Xmi. — l^) HmcBEBLicH. J. pnkl. Chem. 81-tll>-1860. — ("'| SiEwtRT. Jibrcib.
17-386-186*. — ("') SoiEBiiiiii-llMiNEH. C. B. 09-876-188*. — ('") Pé.x ne S*ist-Gtile».
ovGoc^lc
548 SESQUIOXVbE DE FER.
OXYDE FERRIOUE HVDRATÊ
État NATi'fiEL. — Parmi les hydrates ferriques naturels, les suivants
présenlent la composition des hydrates artiriciels les mieux définis :
Hématite hrune 2 Fe'O', H'O; Goëthile 2 Fc'0% 2 WO;Limonile (rouille)
2Fe'iy,5\VO: Minerai de Rashau Fe'0',2H'0: Turgite aFe'O^.lTO.
L'hématite brune constitue en France un minerai très important.
Hydrates artificiels. — On connaît un grand nombre d'hydrates dont
plusieurs sont susceptibles de se présenter sous plusieurs aspects :
2Fe'0',H'0; Fe'0%H'0: SFe'CSH'O; 3Fe'0',H'0; Fe'0',2H'0;
Fe'O^, 3 ll'O ou hydrate normal.
Ces divers hydrates ne s'obtiennent que difficilement avec une compo-
sition constante : ils renferment, en effet, de l'eau d'imbibition dont il est
assez difficile de se débarrasser, puisque ces matières perdent leur eau de
constitution sous l'action de la chaleur et qu'elles sont plus ou moins
hygroscoptques. Les différents auteurs qui ont signalé les hydrates définis,
semblent avoir seulement fixé les conditions particulières de temps et
de température qui permettent de s'arrêter au point voulu dans la dessic-
cation. Une autre difficulté, signalée par Berzélius, c'est l'élimination des
alcalis quand ceux-ci ont servi à la précipitation. A ce point de vue, on
devra préférer l'emploi de l'ammoniaque dont l'élimination comporte un
contrôle facile : en efl'et, l'hydrate lavé, mis à bouillir avec de l'acide
acétique, donne en présence de traces d'ammoniaque une liqueur fortement
colorée en rouge foncé.
L'hydrale normal Ke' (OH)' est probablement celui qu'on obtient dans
la précipitation d'un sel ferrique par un alcali. Si on le dessèche dans
le vide, il ne correspond plus qu'à 2Fe'0', 3H'0 (Berzélius, Péan de
St-Gilles), mais dans cet état il parait avoir perdu de l'eau, car il peut en
reprendre à l'air une quantité presque égale à celle qu'il renfermait déjà
(P. de St-Gilles).
Le fait capital de l'histoire de ce composé a été mis en lumière par
Péan de St-Gilles (*") qui a montré un phénomène d'allotropie des plus
nets, faisant suite à celui signalé pour les oxydes ferriques anhydres.
Il existe 2 variétés d'hydrale ferrique caractérisées par des affinités
absolument différentes :
i° Le produit obtenu à froid a une couleur qui varie du jaune au brun
ocreux,il est facilement soluble dans les acides et, avec le ferrocyanurc, il
se transforme immédiatement en bleu de Prusse.
CbaufTé au rouge sombre avec précaution, il perd d'abord son eau, puis
présente un phénomène subit d'incandescence, en produisant un oxyde
insoluble dans les acides même concentrés.
2* Si l'on fait bouillir l'hydrate précédent dans de l'eau pendant 0 i
S heures, on constate les changements suivants : De jaune ocreux, la
teinte devient rouge brique, semblable k celle de l'oxyde calciné.
An. Ch. Ph. :.ï;-*6-i7-185C. — (*«' *) Tomuui. Ber. Cliom. Gisell, 13-l«t»-S33t-1870 : fl.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 54»
H est à peine attaqué pur l'acide nitrique concentre et bouiliant;
l'acide chlorhydrîque concentré ne le dissout qu'à l'ébullition, et par une
digestion très prolongée. Avec l'acide acétique et à 100°, il doune une
liqueur très colorée, trouble par réflexion, qui ne présente aucun des
caractères des sels ferriques, puisqu'elle est précipitée par la plus faible
(Voy. plus loin] titice d'un sel alcalin ou d'un sulfate. Mis en contact avec
un mélange d'acide acétique et de cyanure jaune, l'hydrate modifié ne
se transforme pas en bleu de Prusse. Chauffe jusqu'au rouge, il ne pré-
sente jamais le phénomène d'incandescence.
La composition de cette deuxième variété est représentée par Fe'O',
irO. Y a-t-il simplement deux hydrates difîérents, ou bien est-on en pré-
sence d'un phénomène certain d'allotropie? Péan de St-Gilles a constaté
qu'aiH-ès 2 à 3 minutes d'ébullition, l'hydrate présente déjà la composi-
tion Fe'O', H'O; il n'est alors que très incomplètement modifié, car il
régénère aisément le bleu de Prusse et se dissout en grande quantité
dans l'acide nitrique. Ce n'est qu'après plusieurs heures d'ébullition
que, sans que la quantité d'eau combinée varie notablement, les caractères
positifs de la première variété disparaissent totalement. Si l'on tient
compte de la difficulté que présente le dosage de l'eau combinée et si
l'on se reporte à l'incandescence observée avrc l'osyde séché lentement,
il y a lieu de penser qu'on est en présence d'un véritable phénomène
d'allotropie igui continue celui signalé chez les oiydes ferriques.
En réalité la composition varie un peu avec le temps :
Fe'O", Van.
Hydrate non modilii; séi-hé Janilevidc H5,7ô 1J,35
— après quelques minutes d'ébullition . . . . 80,55 1U.15
— aprÈa 7 licurea d'ébullition 00,1 0,9
— *prë> 30 heures d'ébullilion 01,6 8,i
— iprès 3 jours d'ébullition 0-2,9 7,1
Un est donc en outre en présence d'une deshydratation faible, mais
continue ; de Senarmont a d'ailleurs obtenu l'oxyde anhydre ù 1 80°.
Ces deux variétés correspondent à une division ininéralogique : les
hydrates cristallisés naturels ne renferment que 10 pour lOU tl'cau, et
leur poussière est brune comme celle de l'oxyde modifié ; les hydrates
naturels amorphes renferment 14 à la pour 100 d'eau, et donnent une
poussière jaune ocreuse.
Tomasi('"*) a essayé de classifier de même les hydrates artificiels :
d'après lui, ceus qui proviennent de la précipitation d'un sel ferriquc
par un alcali, sont bruns, ils perdent leur eau plus facilement en donnant
un oxyde anhydre de même couleur (D=:5,ll), aisément solublc dans
les acides; ceux qui résultent de l'oxydation du protoxyde de fer, ou de
l'oxyde salin, ou du carbonate ferreux sont d'une couleur moins foncée,
leur nuance est jaune, ils perdent leur eau plus difficilement, et donncnl
un oxyde anhydre jaune difficilement solublc dans les acides ; I) := 5,95.
Soc Ch. (!)-38-153-I8SSi Monit. Scienlif. {{]-a-l 04-1888. — ('^) Schiff. An. Chem. Pbimi.
ovGoot^lc
^'>0 OXYDE FERRIQUR mitRATË.
L ebullitioii n'est (l'ailteurs pas indispensable pour produire la modifica-
tion, elle la rend simplement plus rupide : Schifl a observé (*") la même
transfonnalton sur un oxyde conservé pendant 15 ans sous l'eau. La
Uimière ne paraît pas avoir d'influence("").
P. de St-Gilles a cru trouver dans la décomposition de l'acétate ferriqiie
une conformation de vues précédentes, en établissant l'existence d'un
oxj'de de fer pseudo-soluble. Voici ses expériences : si l'on prépare A froid
de l'acétate ferrique bien pur, on obtient une liqueur rouge vineuse
qui a tous les caractères des sels de fer au maximum : si on la porte Ji
t'ébullition, sa coloration devient tout à coup 4 à 5 fois plus intense, il
se dégage une odeur prononcée d'acide acétique, sans qu'aucun dépôt se
produise; il s'est formé un sous-sel, comme permet de le reconnaitre la
précipitation par un sulfate soluble, puisque le sous-sulfate de fer est
jaune et insoluble. Par refroidissement la modification subsiste un cer-
tain temps, mais après quelques jours, l'acétate primitif est régénéré. Si
l'on chauffe, en laissant échapper par distillation l'acide acétique, l'oxydp
modifié se sépare par refroidissement. A 100" en tube scellé, après
quelques heures, la liqueur se décolore progressivement : vue par
réflexion, elle est trouble et opaque; par transmission, même au micro-
scope, elle apparaît transparente et homogène; elle a perdu la saveur
métallique des sels de fer pour prendre celle du vinaigre, le cyanure
jaune ne fournit plus de précipité, une trace d'acide sulfurique précipite
tout l'hydrate ferrique sous la forme rouge brique, insoluble dans les
acides. Les acides nitrique et chlorhydrique concentrés précipitent instan-
tanément tout l'hydrate en une masse grenue, qui, séchée, se dissout
dans l'eau en donnant une liqueur trouble par réflexion, n'ayant aucune
saveur, et que la moindre trace d'un sel étranger précipite.
Tous ces faits s'expliquent, si l'on remarque que l'acétate ferrique est
décomposé par l'eau à toutes les températures: à 100", l'oxyde qui se
sépare est dans les conditions voulues pour passer à la variété insoluble.
Lorsqu'on maintient cette température un temps suffisant, la transforma-
tion est complète grâce à une déromposilion totale de l'acétate, celle-ci ne
pouvant être limitée par la présence de l'oxyde modifié incapable de régé-
nérer l'acétate. L'acétate modifié est constitué par un sous-sel. Si l'on en
précipite l'oxyde, c'est l'hydrate modifié qui se sépare ("*).
Berthelot a repris l'étude de ces phénomènes au point de vue tiier-
niique et a confirmé les vues de Peau de St-Gilles.
lini' iliualution d'irt-lale modifié M-gagr- avec la polusc (K 0 H). 13<^l,71
L'acMr acétique pur 13<^i,30
l/act^Hlc récent itïRijtc i . 8'î*',W
Berthelot a trouvé, d'autre part, que la coagulation de l'oxyde de fer
pseudo-soluble répond à un phénomène thermique très faible sinon nul.
Voici la conclusion à laquelle l'a conduit cette étude :
Lich. llO-SaVKtôa. — (f»] Bmibïlot. An. Cli. Pli. [3)-fllH77-18aï ; An. Ch. Ph. 30-
ovGoo<^lc
I-ROPRIÊTÉS. K.t
■ L'oxyde de fer et les acides ne sont unis que d'une manière incom-
plète dans les dissolutions de sels ferriques, l'eau intervient dans les équi-
libres qui caractérisent cet ordre de combinaisons : équilibres qui ne
devraient pas être confondus avec la dissociation, attendu que les corps pro-
duits par l'action de l'eau (acide hydraté et oxyde hydraté) ne préexistent
pas dans le sel décomposé. Le rùle chimique de l'eau est surtout mani-
feste lorsqu'elle décompose les sels ferriques formés par les acides faibles
comme l'acide acétique, il est accru par l'élévation de température, la
réaction n'est pas instantanée mais progressive, enfm les effets ne sont
pas toujours réversibles par le seul fait d'un changement réciproque dans
les conditions de température ou de proportions relatives, attendu que
l'oxyde de fer, une fois séparé des acidrs, prend certains états moléculaires
nouveaux comparables à une condensation polymérique qui le rendent
incapable de régénérer les combinaisons primitives. >
L'élévation de température est un moyen commode d'activer la polymé-
riiiation. La distillation permet de séparer dans quelques cas (acide acé-
tique) l'acide libéré; la dialyse conduit au même résultat. Graham ("•)
aj'ant dissous de l'oxyde de fer dans du perchlorure, de manière ii en
avoir à à 6 molécules pour une d'acide, et placé la solution dans un dialy-
seur, a observé une élimination régidière d'acide chlnrhydrique : 8 jours
après, la liqueur renfermait 97,6 pour 100 d'oxyde ferrique et 2,4
d'acide chlorhydrique ; après 10 jours il s'y trouvait ÔU,5 molécules du
premier pour une du deuxième. Le métaperoxyde soluble se coagula
spontanément 5 semaines après. Son caractère essentiel réside dans su
précipilalion sous l'inlhience d'une trace d'acide sulfurique. Le coagu-
lum n'est plus redissous par l'eau même chaude, mais il cède facilemeni
aux acides étendus. Graham admet que cet hydrate dont la composition
n'a pas été établie est une variété isomérique de l'hydrate ordinaire {""j.
Debray("'), par l'étude du chlorure feirique, Scheurer-Kestner (*") par
celle des azotates ont émis la même opinion que Graham.
Wyrouboffet Verneuil ('")ont repris l'étude des condensations de l'oxyde
de fer : ils nient l'existence de l'oxyde colloïdal de Graham. Voici sur quoi
ils basent leur manière de voir. Si l'on i^oute successivement de l'hydi'atc fer-
rique à une solution de perciilorure de fer, et qu'on chaulTe vers (10°, en
arrêtant l'opération quand la liqueur limpide et acide donne un précipité
Fe'ft* 1
par l'acide chlorhydrique, on constate qu'on a dans la liqueur = j.
Si l'on ajoute un alcali, il ne se produit de précipité que quand la moitié
du chlore est saturée ; les chlonires et nitrates alcalins, les sulfains amènent
la précipitation complète en donnant des pioduils (Fe'O^}*, 4HCI et
(Kc'0*)*SO*H'. Avec l'acide chlorhydrique Bcchamp et Ordway ont obtenu
des termes plus avancés de la condensation de l'oxyde ferrique. Ils sont
Ii1-186-I813. — [™1 ««LUI. An. Ch. Ph. (3;-65-n7-303-18«2 : Phil. Trim. 1861. —
(>*,(;u».>.ï. B. Soc. Ch. (ï;-*1-50-157-I«K4: C. K.SS-105-188:..— ("') ScHEriim.KKSTNKii.
Jilireit). a3-3fti-1860; An. ih. Pli. ir>:-67-£>MS5n. —l**", WïnwBorr et Verxecie.. fi. Soc.
ovGoot^lc
353 OKVUE FimRIQUE HYDRATE.
parrenusà dissoudre, dans le chlorure ferrique, de l'oxyde jusqu'à obtenir
le rapport -nr^ =-jr (Béchamp) et j (Ordway). Grahamaété plus loin
encore et prétend que l'oxyde dialyse renfermait seulement, 19 jours
après, l,4â pour 100 de chlore. WyrouboFT et Vemeuil ont reculé la limite
à 1,37 (16 : 1) après 50 jours de dialyse. Enfin Magnier de la Source (*")
a obtenu des liqueurs perdant encore du chlore par dialyse, et corres-
pondant à it6Fe*0',Fe*CI*; le hquide extérieur ne précipitait plus par
Az(PAg : on avait atteint une Hmite qu'on ne saurait dépasser sans
rendre l'oxyde insoluble.
D'après ces faits, l'oxyde de Graham est un sel acide, aj-anl à peu
près pour formule (Fe'0')**,4HCl; il devient insoluble par la dessicca-
tion. L'oxyde qu'on obtient par précipitation, au moyen de l'ammoniaque
de ces chlorures acides, est volumineux et présente, pendant la calcination,
le phénomène de l'incandescence. Le nitrate ferrique conduit aux mêmes
conclusions : Scheurer-Kestner a obtenu des nitrates acides pour lesquels
le rapport de l'oxyde à l'acide était de 1/2. WyroubofTet Verneuil en opé-
rant à chaud ont reculé la limite à3/2 : le produit de coagulation auquel les
a conduits la dialyse (6 mois) correspond exactement à |Fe'0')'*,4AzO'll,
c'est-à-dire que l'oxyde de fer y présente la même condensation que dans
le produit de Graham.
Tout aude est l'oxyde modifié de Péan de St-Gîlles, WyroubofT et Ver-
neuil qui ont repris son étude indiquent d'abord un procédé commode
pour l'obtenir; il consiste à cbaufTer à 300* le produit obtenu en satu-
rant aussi complètement que possible du chlorure ferrique par de l'hy-
droxyde. Le produit perd de l'acide chlorhydrique et parvient, au bout
d'un temps plus ou moins long, à un poids constant. 11 a alors complète-
ment changé d'aspect, il est devenu rouge brique, et soluble dans l'eau,
en donnant une liqueur comme celle de Péan de S(-Gîlles, limpide par
transparence et trouble par réflexion ; il renferme encore 3,l!2pourl00
de chlore. 11 jouit de toutes les propriétés de l'oxyde modifié; sa solution
précipite par les acides, les nitrates, les chlorures, les sulfates; avec ces
derniers, il y a formation d'un corps insoluble dans l'eau.
Il est très peu soluble dans l'eau (0,085 pour 100), mais ce qui a pu
tromper Péan de Saint-Gilles, c'est qu'il a un pouvoir colorant énorme :
à 0,00085 pour 100 sa solution est encore très nettement jaune ;
cette faible solubilité a pu faire croire qu'il suffit d'une Irace d'un
alcali pour produire la précipitation; en réalité il faut ajouter assez de base
pour saturer la moitié du chlore; sa formule est (Fe'(>')",4HCI. L'oxyde
qu'on en retire par l'action de l'ammoniaque est rouge brique, lii-s
dense, et ne présente pas le phénomène de Tincandescence pendant sa
calcination.
WjToubolî et Yemeuil proposent aloi-s de miiger les oxydes de fer
cil. i5)-al-t37-1899. — C") Sacmer >e l» Socbci. C. R. 9O-135S-I880. — {»") D»«es. J.
ovGoo<^lc
HYDRATES DE ^SQUIOXYUE DE FER. 555
Cil deux séries dislinctes : l'Ceux obtenus à température élevée, (Fe'O')"
inattaquable aux acides, ou (Fe'O^)" se combinant aux acides pour faire
des sels acides rouf^s opalescents; la dialyse en sépare un hydroxyde
roUfçe : on les appellera paraoxydes.
'2° Ceux obtenus par voie humide, en dissolvant l'hydroxyde dans le sel
neutre, ou en éliminant l'acide par dialyse, avec deux degrés de polymé*
filiation (Fe'O^)* et (Ke'O*)", tous deux susceptibles de se combiner aux
acides en formant des sels acide et neutre rouge brun, très solubles,
et donnant des solutions parfaitement limpides. La dialyse produit une
polymérisation de l'oxyde (Fe'O')', mais ne transforme en aucun cas le
sol en hydroxyde ; on les appellera métaoxydes.
Entre ces deux séries, il y aplusqu'une différence de condensation, car,
outre des proprïétés physiques complètement différentes, les action», qui,
dans la deuxième série, font passer d'une condensation à une autre
K) fois plus forte, ne permettent pas de transformer le composé de Péon
de Saint-Gilles (Fe'œ)",4HCI en celui de Graham (Fe'0')",4HCl; il ya
une véritable isomérie analogue à celle des sels verts et violets de chrome.
Ferrites. — L'hydrate ferrique fournit, en combinaison avec les oxy-
dfs métalliques, de véritables sels Fe'O'.MO, qu'on appelle les ferrites
l't qui seront décrits plus loin.
Hydrates de sesquioxyde de fer. — 2Fe'0*,H'0 ("'). — Ce
roinposé s'obtient en chauffant un mélange de sel ferrique et d'alcali
|)endant une centaine d'heures à 100°; on obtient par dessiccation entre
50" el 100" une poudre rauge {D=; 4,545), soluble dans l'acide chlorhy-
drique et bien plus lentement dans l'acide nitrique.
— Fe'O'jH'O. — Brunck el Grabe (*") l'ont trouvé cristalhsé comme
k' fer s]>éculaire, dans le produit de l'attaque d'une chaudière en fonte
piu* de la soude ; D = 3.91 . Il est inattaquable par les acides azotique et
sulfurique étenduii, et est dissous lentement par l'acide chlorhydrique
froid: il perd son eau vers 200°. Koussin(***) l'a obtenu cristallisé par l'ac-
tion de la potasse concentrée à chaud sur les nitrosulfures de fer ou sur le
nitroprussiate de potassium. Cet hydrate prend, entre 16° et 22°, après un
si'juur de <)7 heures dans une atmosphère saturée d'humidité, une quan-
tité d'eau correspondant à Fe(0 il)*, mais l'hydratation continue jusqu'à
correspondre, après 192 jours, a Fe'O^.HH^OO-
Rousseau el Bernheim ('") ont obtenu par l'action, à 1100*, de l'hydrate
f<-rrique sec sur CO'Na* des lamelles d'un rouge violet, dans lesquelles il
V a des molécules en nombre égal d'eau et d'oxyde ferrique, si on néglige
celle cii-constance qu'une partie de l'eau est remplacée par de la soude.
Ou l'a encore préparé (G. Bousseau) en faisant agir de l'eau bouillante sur
<:i»-iii. Soc. (î;-*-«9-l8«a. — l**i BnoKi fl GhUe. Ber. Cliem. ficwll. 13-7a5-f8tl0. —
"■> Kuissii. \a- Cil. Pb. (.V5a-ï8Ô-l85B. — C") Cross. Clicm. S. 47-239-18871. —
•« To><*»i et Pelum*!!.. B. S«. CIi. (ïj-37-19e-188î. - {>»] Uoijseau et Ukiiskew.
IL R 106-lj30-l888. — ["») (i. BocssE.if. C. R. 113-M2- 1»9I. — (*•') ïct». Jïhrpsli.
ovGoot^lc
354 HYDRATES DE SESQUIOXYDE DE FER.
l'osychlorurc tVCI'.aFe'CSirOC"), on en versant (Muck) dans du
sulfate ferreiis à Vébullition un mélange de carbonate et d'hypochlorîte
de soude 1"'-'*^).
— '2Fe'CP,3H'0, — C'est la composition de l'hydrate feirique desséché
dans le vide et de la rouille, Wittstein (*") a prétendu qu'on pouvait l'ob-
tenir cristallisé en abandonnant longtemps à lui-même roiydeferriqut'.
Van Bemmelen et KIoblie ('") nient que le produit obtenu soit cristal-
lisé, et qu'il constitue même un hydrate défini.
La formation de la rouille est un phénomène complexe. L'eau puri- et
l'oxygène sec sont sans action sur le fer, mais l'eau aérée le rouille, ut
l'acide carbonique joue un rôle important dans le phénomène; la forma-
tion de carbonate ferreux est en eflet possible :
CO' + O + Fe + Aq. — C0'Fe„^„,;-|-84'^,5.
Celui-ci, très oxydable, se détruit ensuite, car ;
2CœFe K,d™,* -1-0 ^ 2C0' + Fe'0\,,„^ + 24«^M .
Il se forme en outre toujours des sels ammoniacaux.
— 5Fe*0', àH'O. — Muck l'obtient en ajoutant du sulfate ferrique
basique à de la potasse en fusion.
— Fe'O', ill'O. — Muck l'a obtenu à froid par le même procédé qui
lui a donné Fe'O', ll',0, et WellzienC"), en traitant par la potasse le pro-
duit obtenu dans l'action de l'eau oxygénée sur le sulfate ferreux, ef
séchant à 1 00".
L'hydrate, précipité d'une solution étendue de chlorure feirique par
l'ammoniaque, lavé et séché sur l'acide sulfurique, renferme, même
après 5 mois, 13,6 pour 100 d'eau; lavé à l'alcool puis à l'élher, le
même précipité renferme, a]>rès 2 mois de dessiccation dans les mêmes
conditions, une quantité d'eau qui correspond à Fe'O^, 2I1'0, et dont la
moitié est éliminablc à 100" (**^).
— Fe*0',3H'0. — C'est l'hydrate normal Fe'(OII)' <*"""")■ Hampe (™'i
a mesuré, aux différentes températures comprises entre 0° et 100", quelle
était la composition de l'oxyde précipité du perchlorurc. II a trouve :
Tempèr»lurrs. . . 0» 20» 2.V> M» W 60^ 80» 100»
Kc'(l" 5».6 51,* 'J>,i «,i i 66,î 70,1 .
Les températures de 40° et 100" donnent des quantités d'oxyde variant
pour la première, entre 45,0 et 52,2 et pour la seconde, entre 72, ô «
02,7; ces sauts brusques sont en relation avec les états multiples et l'as-
pect des oxydes obtenus (V. plus haut).
— Fé'O*, 4H'0, — Spring C") l'obtient en précipitant à froid une
30-387-1867. — (••»} Scii.rraEi.. An. Cherii. Plisrm. Lieb. 01- m-l»«. — (*»] Ksh.ilw^-
iitB. Bep. fur Pharm. (2)-*i-158. — (»»] Wittstbw. Viertel. f. Pbinn. 2-27M8.>5:
I). Soc. Cil. f:^]-l 0-600-1805. — ["■) EEnuLEi el E. A. Kloiue. J. pr«kl. Clipm.
lïj-M-WV-ISea. — (*») VfELTirK.i. An. Chem. Plurm. Liub. 1 3S-1 39-1 866. — (*") BBLa:irv
J. pr.kt. Clirin. ;2 -3-27^-1871. — |'"j Wittstkw. Vierlel j. f. Pb«rm. 2-312-18:i5. -
;">) l,i.™n.;tii. ViiTld j. T. Pb.rm. 2-372-18,^. — [">») H*»pe. Clicni. Cerli-. Bl. 3-906-188!'.
— i"<) W. Swsii. It.T. P«j»-Bm. 17-222; B. Soc. Ch. '3)-21-8M899. — (""j Rotf, B.t.
ovGoo<^lc
ANHVURIDE FERRIQUE. 55&
^lulioii étendue de chlorure ou de sulfate ferrique par raininoniaque, et
abandonnant le précipité à la dessiccation à l'air libre : c'est un corps
vitreux qui perd de l'eau quand on le dessèche nu-dessus d'acide
sulfurique.
Otto ItufTC*") a examiné l'influence de la pression sur les transformations
de l'hydrate ferrique précipité. Son appareil se composait d'un bloc d'acier
présentant une cavité doublée en cuivre et fermée par une vis. Il plagait
dans ia cavité l'oxyde et l'eau (pure ou mélangée de divers sels). En tour-
nant la vis, on pouvait exercer une pression de 3000 atmosphères» puis on
maintenait l'appareil pendant plusieurs jours à des températures con-
stantes pouvant aller jusqu'à 100°- L'hydrate rouge colloïdal s'est ainsi
transformé en 20 jours en Limonite Fe'C, I.dH'O, en opérant au-dessous
i\f 42°,5; entre 42'',5 et 62°, 5 c'est la Goêtbique qui prend naissance,
liifin, au-dessus de 62", 5, il se forme de l'Hydrohématite Fe'O',0,5H'O.
La précipitation des hydrates de fer peut être empêchée par certaines
Fiiatières organiques (™ °~™ '). Roskowski (■") a examiné, à ce point de vue,
lies alcools, des phénols, des acides, des cétoncs, des aldéhydes, des
liydrates de carbone, enlîn 53 combinaisons cyanées diverses. Les résul-
tats varient avec le sel métallique employé. Quant à la facilite d'empêcher
la précipitation, elle parait augmenter avec le nombre des oxyhydriles
l'ontenus dans la substance organique employée : elle est donc surtout
notable chez les alcools d'atomicité élevée, on eu peut dire autant des
acides. Les acides à fonction simple ne l'empêchent pas.
Thermochimie. Fc' + 0'=Fe'0'„h,d™iMo-)+ iST"^',? ou t)5"',!)xô
Ke' + 0" -1- eau = Ke'0\j,„,( (p^tipn* pr i,, .k.M,i -1- i95*^',l ou W\4 x 5
2Fe0tj4„„ + 0 = Fe'O' -^ SS-^'.^.
Anhydride lerrique FeCP. — Ce composé n'est pas conim non
|ilus que son hydrate KeO'H*, mais ses combinaisons avec la potasse, la
liaryte, la strontiane peuvent être obteimes. Fréniy, qui a découvert ces
substances, a déterminé la formule de l'acide constituant, en mesurant
l'itxygène qui se dégage et le sesquioxyde de fer qui se dépose, quand on
ilnompose le ferrate de potassium par la chaleur. J. de Mollins a confirmé
lit formule FeO^ par l'analyse du ferrate de baryum, eu déterminant la
i|uantité d'iode que ce sel peut mettre en liberté d'après l'équation :
■>FeO*Ba + 8KI -)- 16HCI = 2BaCI' -H 8KGI -f- 2KeCl' -^ 8H'0 + 41'.
Il a en outre mesuré l'oxygène mis en liberté sous l'action de l'acide
iiitriqueC").
OKm. Ces*!!. 3+^n-'î430-t90l ; B. Snc. i:li. (:i)-aa-ï31-l90ï. — ;«« ") Au.ti. ot IIau-
!-«». An..Cliein. Plurm. Lieb. 0-177.1895. — (»« ») Spilleb. J. pr»kl. Cliem. 73-5fl-1S;)8.
- ■>« '1 LSWE. Z. tatl. Chem. 9-20-1870. — («» 'l] l'm.s. J. ptM. Cliein. 1B-83-I83B. —
'■* •) Gkothe. j. pnkt. Chem. 02-175-1864. — I"* 0 PmtM. C. B. «WiO-lST)?. —
™»1 WuTB, Ber. Chem. Gewii. 0-542-1X76. — (™»*j Si.dbleb ol Kridse. JatiresL. B-THi-
IH.'»*. — ("» ') Cura. J. pnkt. Chem. 4-65-1871. — (>" J] Dosaios. .\ii. Clifiii. Ph«nn. I.ii'h.
140-I74-Ig«g. ~ («X t) Horannu. An. Chem. Pliinn. LIeb. 180-6-1877. — (»> ') Hw-
<ftr.tic. l. ph. Chem. 17-577-1K95. — (>"} ItosiowsBi. Z. anorR. i:Iiiti. 14-1-20-IH97; B.
S.*. Ch. [V-ia-tm-im. — i™) J. bï Jlo^l.I^s. Ber. Clicni. (Ji.jell. 4^026-1871. —
[R MBzfifen.j
ovGoot^lc
5S6 OXTCHLORURES DE FKR.
Hypero^doB de fer, - ■ On a signalé d'autre part la fonnation
d'un oxyde de formule FeO' ou Fe'O*, en particulier dans l'action osy-
dante de l'eau oxygénée sur l'iodure de potassium en présence du sulfale
ferreui. La première formule résulte de l'action de l'oiygènc sur le sulfate
ferreux en présence d'une solution alcaline concentrée d'acide arsr-
nieux ("*""').
Oxyfluorures de 1er. — L'ammoniaque produit, dans les disso-
lutions de fluorure ferrique, un précipité jaune d'oxyfluorure("°).
Oxychlorures de fer. — Il existe 2 séries d'oiychlorurcs de
fer : l'une est formée de composés insolubles ("•"""*), l'autre de combi-
naisons solubles("').
Si on abandonne longtemps à l'air une dissolution de chlorure feneiiï.
il s'y dépose peu à peu une poudre jaune rouge, qui est un mélange ou
une combinaison renfermant du fer, de l'oxygène et du chlore. Le chlo-
rure ferrique abandonne, dans (es mêmes conditions, une poudre brune
qui correspond à Fe'CI',6Fe'0', SIPO, celle-ci se transformerait pr
calcination à l'air en Fe'Cl', 5Fe'0', H'O.
BéchampC") et OrdwayC") ont préparé des matières, dont ils ont fait
des oxychlorures, en dissolvant de l'oxyde ferrique dans du chlorure fer-
rique ; plus récemment, WyroubolT et Vemeuil ont avance, par analogie
avec les circonstances de production du chlorhydrate céréso-cérique,
qu'on était en présence de composés analogues du fer. Voici les l'ésul-
tats obtenus par Béchamp : Dans la préparation du chlorure ferrique pnr
l'action de l'acide azotique et de l'acide chlorhydrique sur le chlorure
ferreux, il arrive, quand la quantité d'acide chlorhydrique est trop faible,
qu'on obtient un dépôt insoluble jaune, remarquable par l'énergie aver
laquelle il retient le chlore ; ce composé, difllcilement soluble dans
l'acide chlorhydrique, renferme Fe'Cl*, ISFe'O'; en présence de l'eau,
il donne naissance à un produit encore plus basique Fe'Cl*, ITFe'O':
après 24 heures de contact avec l'ammoniaque, le précipité deviciil
Fe'Cl',144Fe'0', et après ébullition avec le même liquide, il renfemic
encore 0,8^ p- 100 de perchlorurc. Ces résultats correspondent à une
opération où on avait employé un peu plus du tiers de l'acide chlorhy-
drique nécessaire, calculé d'après la formule :
GFeCl' -+■ 6I1CI -i- Az'OV. = :îFe'CI' ■+- 5n'0 + 2AzO.
Si on fait varier la température et la quantité d'acide chlorhydriinie.
la composition du précipité varie.
Si l'un chaulTe à 100* une dissolution neutre très étendue de chlorure
feriique, la liqueur de jaune devient rouge, puis louche. Après un quart
;*»; SliM.iioT el 0. WiLHE... Bcr. Chpm. Cescll. 34-a«9.3i90-1901. — (««i) S.\cimr f!
UI,^3EK. Z. anoTf. Cliem. a7-i20-i32-i901. — ("") MisoiiOT et Hertioc. Z. «nor^. Chi'ni.
27-.W7-ia)-l«(H : It. .Soc. Oi. |S]-28-406-(90S. — (™) PtirEi-KOfiiR. Rep. ffir Phorin. 3 -
41-a8B-!N92. — (™j Piirtups. Ph. M«fr. (") 1-3-75-1 855. — !"•>) S^mchkr Keïtjeii. An. I',!..
pli. l31-68-i71-lK«i. — ('") WiTTSTMs. Rep. fur Pliirm. (âi-31-30-l»87. — 1"" Bkihh,-,
Au. Cil. Mi. (5)-B7-S96-18:i9, — ("') Oi.b«»ï. Am. J. Si', (à) -2 8-107- 1858. — [»i'. Hmv
ovGoo<^lc
OXYCHLORURES DE FER. 557
(l'heure, il se produit un précipité jnune qui a pour composition '2Fe'CI*.
'i5Fe'0', 41H'0. Si l'ou dissout de l'hydrate ferriquc dans de l'acide
chlorhydrîque jusqu'à saturation, il s'en dissout de grandes quantités. Il
est assez difficile de fixer la limite, car la dissolution, très rapide du début,
se ralentit très vite : Bcchamp n'a pu dépasser ta composition Fe'CI*,
20Fe'O*, Ordway a été jusqu'à Fe^CP.SSFe'O*. Si l'on n'atteint pas
Fe'CI*. iOFe'O', on obtient des liqueurs qui, évaporées à siccité à 40*,
donnent des matières solubles ; au delà il y a modification, car le produi'
de l'évaporation n'est plus entièrement soluble. On sait que Graham,
WjroubofT et Vemeuil ont obtenu des matières solubles encore plus riches
en oxyde.
Les dissolutions des oxychlorures ferriques ont une réaction acide;
elles ne se troublent pas par l'addition d'eau ou d'alcool, ni par l'ébuUi-
lion, mais l'addition d'un sel ou d'acide chlorhydrique donne immédia-
lement un précipité. U semble que les matières précédentes sont des
mélanges d'un petit nombre de substances plus simples (Wyroubofl et
Vemeuilj ; aucune n'est cristallisée.
OxychlorureB cristalliaés. — Rousseau ('") a obtenu ces com-
posés par l'action de l'eau liquide ou en vapeur sur le chlorure à des tem-
I>érature3 comprises entre 1 60" et 400°. Si l'on emploie des dissolutions
renfermant moins de 30 pour 100 de chlorure (Krecke), la décomposition
ne fournit que des oxychlorures amorphes ou de l'oxyde cristallisé.
Rousseau a opéré sur des dissolutions renfermant plus de 80 pour 100 de
perchlorui-e en détruisant au fur et à mesure l'acide chlorhydi-ique produit
par du marbre. En tube scellé, à 200*, il se forme Fe'Cl''.2Fe'0',3H'O
en prismes orthorhombiques rouge brun e( d'un vif éclat. L'eau bouil-
lante (120 heures) les change par épigénie en Goèthite, à condition de
détruire l'acide au fur et à mesure de sa mise en liberté par du marbre :
Fe'a% 2Fe'0',3H'0 + nlI'0 = 5Fe=0'H'0 H- 6HC1 -i-{n — 3)H'0.
Entre 225° et 280°. il se forme des lamelles d'un rouge brun: 2Fe'0',
Fe'CI*; enfin entre 300° et 340*, on obtient des lamelles d'un noir bru-
nâtre : SFe'œ.Fe'CI'.
Ces oxychlorures anhydres sont dînicilement solubles dans les acides
minéraux étendus. La vapeur d'eau, en agissant sur le chlorure ferrique,
fournil les mêmes produits anhydres aux mêmes températures {"'}. à la
condition de détruire le gaz chlorhydrique formé sans toucher au pcr-
tbiorure. A des températures supérieures, Rousseau n'a pas pu préparer
d'oiycfatorures plus riches en oxyde.
Hypochlorite de 1er. — Il ne se produit pas dans l'action de
l'acide hypochloreux sur l'oxyde de fei- hydraté, ni dans l'action du
chlore ; il semble qu'on l'a entrevu dans l'action de l'acide hypochloreux
sur le perchlorure de fer.
Chlorate lerreux {CIO')*Fe. — On ne le connaît qu'à l'état de
tt.t. C. R. 110-t03M8W ; 113-542-18B1. — ("') G. RonssEAB. C. R. 118-t88-18W. —
ovGoot^lc
358 OXVBROMI RES DE FER.
dissolution incolore qu'on oblient par double décomposition entre le
chlorate de baryum et le sulfate ferreux. Il est tn-s instable et se décom-
pose en donnant un liquide brun et acide par suite de la formation di'
perchlorure de fer et de chlorate ferrique ("*),
Chlorate Ionique lCI(F|*Fe'. — Il parait se former dans l'action
du chlore sur l'oxyde de fer eu suspension dans l'eau, ou dans la décom-
position du chlorate ferreux. Thomsen a trouvé :
Fe'{OH)' + iiCIOMI,,., + eau = (CIO')*Fe' + 6 H'O-t- 32^,5r>.
Perclilorate lerreiuc. — t)n l'obtient dissous par action du per-
chforate de baryum sur le sulfate ferreux (■"'), ou par l'action du fer sur
l'acide perchlorique("'|.
Il forme de petits cristaux verdàtres, très déliquescents, qui se colo-
rent peu à peu à l'air : ils renferment ti molécules d'eau qu'ils ne pei'dent
pas à 100°: à une température plus élevée, le sel se décompose. Projeté
sur des charbons, il déllagre. Sa dissolution s'altère à l'air en laissant
déposer un perchlorate ferrique basique.
Perchlorate ferriiiue (CfO')*Fe*. — Il s'obtient en dissolvant de
l'hydrate ferrique dans de l'acide pcrchlorique ; il n'a pas été obtenu cris-
tallisé Michaêlis.
OxybromureB leniques. — Le bromure ferrique dissout
l'hydrate ferrique gélatineux aussi facilement que le perchlorure. Après
trois mois de contact, Béchamp a trouvé dans la liqueur le rapport
correspondant à la formule Fe'Br*,14Fe'(}^. Ordway dissout l'hydroxyde
dans une quantité insuffisante d'acide bromhydrique. Loëvig a obtenu
aussi des oxybromures en évaporant des dissolutions aqueuses de bro-
mure ferrique, ou en les précipitant par une quantité insuffisante d'al-
cali, enfin en oxydant à l'air du bromure ferreux.
Les dissolutions d'oxybroraures sont rouge foncé ; elles possèdent un
pouvoir colorant aussi grand que celles des oxychlorures.
Bromate terreux. — Il s'obtient en dissolvant à refus le carbo-
nate ferreux dans l'acide bromique. En évaporant dans le vide, il se
sépare des octaèdres ré^liers qui se décomposent facilement en laissant
un sous-sel ferrique.
Le bromate île potassium ne précipite pas le chlorure ferreux ; quant
à l'action sur le sulfate ferreux, elle fournit un précipité brun rouge de
sulfate basique qui se dissout dans une plus grande quantité d'eau ; h
liqueur renferme en outre du brome (™}.
Bromate ferrique. — L'hydrate ferrique récemment précipité se
dissout dans Facide broiuique étendu, mais là dissolution, évaporée dans
le vide, devient sirupeuse sans laisser déposer de cristaux. Au bain-
marie tout se prend en une masse que l'eau dissout partiellement en lais-
ovGoo<^lc
lODATES DE FER. 55»
sant un rcsidu de bromate basique 5Fe'0',Br*0*,5n'0 ([tammelsberg).
lodate ferreux. — La dissolutian du fer dans l'acide iodique
fournit par ébullition un précipité blanc("'). La précipitatiou du sulfat«
ferreux par l'iodate de potassium donne un produit blanc jaunâtre, peu
soluble dans Tacide azotique, décomposable par la chaleur, soluble dans
un excès de sulfate en donnant une liqueur qui laisse déposer à chaud
un iodale ferrique basique, pendant que de l'iode est mis en liberté ("'""') .
La précipitation du chlorure ferreux fournit une substance qui renferme
du L'blure (Simon).
lodate lerrique I'0',Fe'0'. — A. DitteC") l'a préparé en mélan-
geant deux dissohitions bouillantes d'un sel ferrique et d'un iodate alcalin :
on a ainsi un précipité brun amorphe, insoluble dans l'acide azotique
bouillant étendu de son volume d'eau . On l'obtient en très petits cristaux,
et avec une très grande diHiculté, par l'action d'une dissolution nitrique
de nitrate de fer sur de l'iodate de sodium, les liqueurs étant étendues et
chaudes. Le précipite se redissout à mesure qu'il se forme, et par évapo-
ration il se sépare de nouveau. C'est une matière inaltérable à l'air,
décomposable par la chaleur.
En chauQant avec de l'acide azotique en excès un mélange de chlorure
ferreux et d'iodate alcalin, on obtient un précipité jaune léger. Si on
n'emploie qu'une petite quantité d'acide nitrique, on obiient Fe'0*,PO',
»ous la forme d'un précipité rouge. Un excès d'iodate de potassium donne
avec une solution d'alun ferrique un précipité jaune : 21*0", Fe'O'.SH'O,
qui brunit peu à peu à l'air en pei'dant de l'iode. Rammelsberg a enfin
indiqué des matières amorphes qui auraient pour composition .^Fe'O^,
5l•0',^5I^OetFe'0^21'0',8H■0. BellC') a préparé l'iodate normal
Fe*œ, 3 1*0'.
Periodate lerreux. — Benckiser (*") l'aurait obtenu sous la forme
d'une poudre d'un blanc jaunâtre, soluble dans l'acide azotique concentré,
en précipitant un sel ferreux par du periodate de potassium. Itamnicisberg
nie l'existence de ce composé qui serait, d'après lui, le sel ferrique.
Periodate ferrique Fe'O', 1*0' -l-22H'0. — Cette formule est
celle du produit brun jaune obtenu en précipitant un sel ferrique par
du periodate de potassium (Bammelsberg, loc. ciL).
CombineiBoas du fer avec le soufre. — Elles ne correspondent
pas à celles obtenues avec l'oxygène. Si ou connaît des composés corres-
pondant à FeO et Fe'0*,Fe'0', c'est parce qu'on les a cherchés avec
soin : encore n'est-on pas sûr de l'existence du dernier; en tout cas, ces
matières sont loin d'avoir l'importance des composés oxydés. Au con-
Chem. Pojg- BB-«8-lM2. — ("') Cowill. N. Edrmh. Phil. Joiu'ntl 3-72. — (•«) R.oelj-
«tiiii. An. Ph. Chem. Pogg. 44.559-1858. — ("») Gmicbr. Hag. Plurm. 0-25Î. —
<**) Pleucbel. Hiiidbuch der Chemic Gmelb. 3-3M. — (">) Ditte. An. Cli. Ph. (C|-
ai-157-1890. — (»") BïLi. Pturm. J. (31-1-6Î4. — ('"l Bf^chheii. An, Cliem.
ovGoot^lc
360 SOUS-SULFtlRGS DE FER.
traire, te bisulfure est un corps 1res répandu, bien cristallisé, auquel rien
ne correspond parmi les oxydes. On peut en dire autant du composé
Fe'S'.qui cristallise (rès bien. Enfin on admet l'existence de trois ma-
tières assez mal caractérisées : Fe'S, Fe'S, et Fe*S*, auxquelles on
peut ajouter P'eS*, qui n'est connu qu'à l'état de combinaison.
Sous-sulfure de fer Fe'S ('"). — Quand on fait passer au rouge
de l'hydrogène sur du sous-sulfate feirique 2Fe'0*,S0', il se forme de
l'eau, du gaz sulfureux et de l'hydrogène sulfuré. Le produit qui reste
(environ 60 pour 100 du poids du sulfate employé) est une poudre d'un
gris foncé et d'un éclat métallique terne: il renferme les proportions de
fer et de soufre qui correspondent à la formule. Quand on l'attaque par
un acide étendu, il se comporte comme le mélange 7Fe+FeS.
Sous-sulfure de fer Fe'S. — Si, dans la préparation précédente,
«n remplace le sulfate ferrique par du sulfate ferreux, les produits qui
distillent sont les mêmes : au début, de l'eau et du gaz sulfureux, puis
de l'acide sulfhydrique (Arfvedson). La réaction peut se représenter par
l'une des deux équations ;
2S0*Fe-f-9H'=Fe'S + II»S-»-8H'0
4SO'Fe-Hl5H*=2Fe'SH-H'S-Hi4H'0 + SO'.
Le poids de sulfure obtenu est sensiblement celui qui leur correspond.
D'autre part, Kopp a signalé l'existence d'un sulfure double 3Fe'S.
Na'S (■»).
Bertbier, utilisant une remarque de Berzélius sur la solubilité du fer
dans son monosulfure fondu, a chauffé dans un creuset de charbon b par-
ties de monosulfure avec 5 parties de fer : par refroidissement, la matière
se sépare en deux couches ; la plus légère est du monosulfure pur, au
milieu duquel on aperçoit quelquefois des grains de métal ; quant è la
plus lourde, c'est une masse homogène, qui renferme 2,5 pour 100 de
soufre. On ne peut donc pas désulfurer par ce moyen le monosulfure.
Le sulfure Fe'S obtenu à partir du sulfate ferreux a le même aspect
que le sulfure Fe'S; traité à chaud par l'hydrogène sulfuré, il se trans-
forme comme lui en pyrite magnétique.
Sous-sulfure de fer Fe*S\ — Obtenu par A. Gautier et llallo-
peauC") en chauffant le fer à 1300°-1400' dans la vapeur de sulfure de
carbone. Masse cristalline d'un gris jaunâtre à éclat bronzé-, D:=6,057:
Dureté ^.'î à 4; un peu plus magnétique que FeS, inaltérable à l'air,
et qui s'oxyde difficilement, même au rouge.
E œ FER Fe S = 87.96 (Fe : «3,55 ; 0 : 30,45)
État naturel. — C'est la Trolile des météorites. On le rencontre
aussi dans les mines de houille où sa présence est dangereuse, parce que,
ïilurm. LLeh. 17-270-1836. — [">} AHïrEMOi. An. Ph. CWm. Pogg. l-72-)8M. —
(»", Korr An. Ch. Ph. [3)-48-in-1856, — ("«) G.ûtiek el H.iaok.hi. C. H. lOS-
ovGoo<^lc
MONOSILFURE DE FER. 5C1
au contact de l'aîr humide, il se U'ansforme en sulfate avec une étévatioii
de température sulTisante pour amener des inflammations (Bei'zélius). Il
est le plus souvent mélangé avec la pyrite. Berthier a trouvé au Brésil
une pyrite presque entièrement formée de monosulFui'e, et semblant pro-
venir de hi réduction du sulfate ferreux par des matières organiques:
il est quelquefois cristallisé. En combinaison avec le sulfm'c de -cuivre,
il constitue le Cuivre panaché.
Préparation. {Voie sèche). — 1. SidotC') l'a obtenu cristallisé par
l'action de l'hydrogène sulfuré sur l'oxyde salin de fer à température
élevée. Il se dégage d'abord de l'eau el de l'acide sulfurique : si l'on
chaufle ensuite plus fort, il reste des cristaux hexagonaux noir» ou
jaunes. R. Lorenz obtient le même résultat en attaquant du fer pur au
rouge sombre par l'hydrogène sulfuré (*").
II. On le prépare ordinairement en attaquant le fer au rouge par du
soufre. Si on emploie des lames de métal, au rouge blanc la combustion
se produit; st on fait alors distiller le soufre en excès, le sulfure qui
se détache des lames de fer est soluble dans les acides sans laisser de
résidu et sans dégagement d'hydrogène : le fer el le soufre s'y trouvent
donc dans les mêmes proportions que dans le sulfate ferreux. Mais si,
comme on le fait d'ordinaire, on opère à une température suffisante
pour fondre le sulfure qui se forme, la substance obtenue peut renfermer
un excès de fer à l'état de sous-sulfure ; il s'attaque alors bien par les
acides, mats fournit une proportion d'hydrogène qui peut aller à la
moitié du gaz. Si au contraire on élimine par l'excès de soufre, le pro-
duit s'attaque mal aux acides, en laissant un résidu de soufre (Berzélius).
Donc, à moins de précautions spéciales, l'attaque du fer par le soufre ne
fournil pas le composé FeS, et les plaques du commerce ne correspon-
dent pas en général à cette formule. La fonte ne convient pas pour cette
préparation. Suivant H. Warren, le soufre fondu avec un grand excès
de fer fournirait FeS seul, comme le prouve la dissolution éleclroly-
tique (") .
III. La pyrite FeS*, chaufl'ée au rouge vif, perd du soufre, surtout
dans l'hydrogène, el fournit encore du protosulfure-, le mélange en pro-
portions convenables de fer el.de pyrite donne le même résultat ("*""').
IV. Les sulfures inférieurs, chauffés avec du soufre, engendrent
aussi FeSC^''**).
V. Les oxydes de fer, en particulier l'oxyde des battitures, peuvent
remplacer le fer ou les sels de fer à acide volatil {"*).
YI. Le sulfate ferreux peut être réduit par le charbon ou même par le
soufre (Slolba).
KOfrlSS». — [»') SriKiT. C. R. 66-1257-1868. — (»") Loiikm. Ber. Cliem. Gi'Scll. 24-1504-
I89r. — i*^] WtBREi. Cliem. N. 08-m-l»«8. — (»=•) Rose. An. Ph. Chcm. Pogj- 6-553-
1M5. — (•") Hàmsa. An. Ph. Chuin. Pogg. 47-569-1839. — (•") StHAfraoïMii. An. Pb.
Oh™. Pogg. 00-533-1840. — (W'I R,»»ELfiBKiiE. An. Ph. Clicm. Pogg. 121-34Î-1864. —
(«l Eni!i. .An. Ch. Pb. (31-35-106-1824. — C") Càïmu. Chem. Cnnlr. Bl. 18-K88-1887. —
[R. METMnEK.l
ovGoot^lc
563 UONOSULFURE DE FER.
VII. Enfin la sulfuration de la limaille de fer peut être obtenue par le
sulfure de carbone en vapeurs C"!.
Vni. L'union directe du soufre et du fer peut être obtenue (Springl
par des compressions succeBsives à fîôOO atmosphères, d'uu mélange
de limaille de fer et de soufre en fleurs. Le produit obtenu, à cassure
homogène, se dissout dans les acides étendus en dégageant régulière-
ment de l'hydrogène sulfuré. X\ec un excès de soufre on obtient de^
polysulfures inattaquables par les acides ("').
Propriétés. — Substance jaune, métallique, cassante et magné-
tique. Celui qui provient du bisulfure de fer est gris foncé, non altirable
à l'aimant. Il est indécomposable par la chaleur seule, même au rouge
blanc, et irréductible par l'hydrogène et le charbon. Fondu avec du fer,
il se sépare de la majeure partie de celui-ci pendant le refroidissement
et l'on obtient un double culot que l'on divise aisément par un choc
(Berthier). ChautTé avec du charbon et des carbonates terreux, des sili-
cates, notamment celui de manganèse, il est décomposé: en métallurgie
on se fonde sur cette propriété pour empêcher le soufre du combustible
de passer dans le métal, en cmploviint un excès de castine. A l'air, il se
transforme à cliaud en soufre et oxyde de fer, qui s'oxydent en donnant
de l'oxyde ferrique et du gaz sulfureux ; à froid, il ne se forme que des
traces d'acide sulfuriqueC").
Les acides cblorhydrique et sulfurique l'attaquent en dégageant de
rfaydrogène sulfuré, sans dépôt de soufre. L'acide azotique le dissout
avec formation d'oxyde azotique. La vapeur d'eau le transforme à rhnud
en oxvde salin avec dégagement d'hydrogène et de gaz sulfhydrique.
5FeS4-4H'0 = Fe'0' + 3H*S-i-H',
la réaction n'est jamais complète (*").
Le chlore ne l'attaque pas à froid ; mais, à chaud, il distille un mélange
de chlorure de soufre et de perchlonire de fer (*").
Avec le protoiyde de plomb en excès, tout le soufre s'en va à l'état
d'acide sulfureux, il reste du plomb métallique et de l'oxyde fer-
reux (""*; avec moins de litharge, il se forme en outre du sulfure de
plomb. La chaux et la baryte se cuniportent de la même manière, mais la
niasse est moins fusible (■**). Avec le carbonate de soude, on obtient du
sulfure de sodium.
Hydrate de suUure de fer. — PréparatioD. — 1. Il se produit
dans l'action directe du soufre, du fer et de l'eau {Volcan de Lemery):
si l'on opère à l'air, il y a en même temps oxydation partielle.
11. Les sulfures alcalins, les sulfhydrates. le précipitent des sels
ferreux, sous la forme d'une masse noire volumineuse, avec dcgngement
d'hydrogène sulfui-é dans le dernier cas :
"'■ Smiwg. Ber. Oii-m, (ipwll. 16-lmH-l)(K.ï. — •". WAKvrH. Poljl. J. Dmgicr. leXiril-
1889.— "ï, Rfl;^^l■|,^. An. Cti. Pli. lî -62-.V9-l»t.î«. — ("♦, Rme. An. Pli. Cheni. Pow-
42-5»-l837. — [*«, Beuthieii. An. Ch. Pli. ;î,'-39-lV%-mï8. — (««1 Btuiniu. An. Ch.
ovGoo<^lc
SESQUISDLFURE DE FER. 363
FeCl'-J- K*S =FeS-i-2KCI
FeCP -I- 2KHS — FeS -+- 2KCI -+- ÏPS.
Avec les sels ferriques il y a en outre séparation de soufre.
Fe'CI* + 3"K'S = 6KClH-2FeS-»-S.
ni. Il s'en produit aussi dans faction de l'hydrogène sulfuré dissous
stu" le fer.
PropriétéB. — Il est un peu soluble dans l'eau, surtout chaude,
en donnant une liqueur d'un vert foncé, beaucoup plus soluble dans les
alcalis et surtout dans les sulfures alcalins ("').
Il se dissout (Berihier) dans deux fois son poids de carbonate sodique
fondu : la masse refroidie est noire, cristalline et magnétique. Il est
bien plus facilement attaqué que le sulfure anhydre par les acides éten-
dus: les sels amiiionincauK le dissolvent lentement C^). L'air l'oxyde
facilement, avec mise en liberté de soufre et formation d'oxyde ferrique.
Dans la vapeur de sel ammoniac, il fournil un sublimé de chlorure
ferreux, et plus loin un dépôt de sel ammoniac et de sulfure de fer
anhydre (Lorenz, loc. cit.).
Thermochimie. FeH-S-Hcau=FeSh^„^ -h24*^',0
H'S„.,.-HFeO,,,,. = FcS^ip(„-l-H'0-l-14'=",6.
Sulfure de 1er Fe'SV — £tat naturel. — C'est la pyrite magné-
tique naturelle ; mauvais minerai de soufre, puisqu'elle n'en renferme
que 59,5$ pour 100- Prismes hexagonaux, d'un aspect bronzé, magné*
tiques. On a proposé les formules de constitution : FeS',6FeS et Fe'S',
.'iFeS; ce qui est peut-être prématuré, car on ne parait pas certain de sa
composition qui pourrait être Fe*S'('^).
Durocher l'a reproduite, en faisant agir une dissolution de chlorure de
fer sur de l'hydrogène sulfuré C").
PrdparatioD. — 1° Calcination du bisulfure (Stromeyer) (•*') ;
2* Action de l'oxyde de fer sui' un excès de soufre;
5° En traitant le fer au rouge blanc par du soufre, on obtient un pro-
duit qui contient le plus soUvent un excès de ce dernier.
Sulfure de 1er Fe'S'. — Stromeyer a décrit ce sulfure, qui corres-
pond à l'oxyde salin.
Sulfure de fer Fe'S*. — Rammelsberg("'") l'a obtenu en proje-
tant du soufre sur du fer incandescent : c'est une matière poreuse ;
D=;5,067. Pulvérisé et chaufTé avec un excès de soufre, il se transforme
en Fe'S'.
SESOUISULFURE DE FER Fc*S' = 207,»8 {¥<■ :53.7Ô; S : «.£i]
Ëtat naturel. — On le rencontre en combinaison avec le sulfure de
cuivre : CuS, Fe'S' et 3CuS,Fe*S'.
Ph.l9)-33-170-18S8.— (»') V*ir(i™i.ra.J.Ph«rm.Cb. (5)-l 3-366-) «37. — («"} Dr IIiïmwt.
B. Soc. Ch. (3]-31-M^187S. — [•** 'j Raueuieig. An. Ph. Clicm. P«gf- 121-337.tS64.
^(M*) LnnanJia. Ber. Chem. GeBell. 9-85)1-1870. ~ ["»} DmacHEii. C. R. 32-833-1851. --
I. An. Ph. Chem. fofg. 17-371-1839. — (°=>*j Bkescide. Polyt. J. Dingler 192-
ovGoot^lc
364 . BISULFURE I>E FEH.
PrAparatioD. — Il se forme quanti on chauiïe au rouge sombre
le bisulfure de fer, ou par l'action, à 100*, de l'h^drogèiie sulfuré
sur le sesquiosyde de fer hydralé, car il est sans action sur l'oiyde
anhydre ("'""),
Propriétés. — Masse d'un gris jaunâtre, inallèrable à l'air, peut être
magnétique; 1)^4,41. Soluble en partie dans les acides en dégageant
de l'hydrogène sulfuré et laissant un résidu de pyrite.
Hydrate de sesquisulfure de fer. — Quand on précipite par
des polysulfures ammoniacaux une solution de chlorure ferrique, renfer-
mant du chlore libre ou un h\-poclilorite, on obtient un précipité flocon-
neux, yert foncé, qui parait noir après dessiccation et qui renferme
2Fe'S*,5H*0. Il est soluble en vert dans l'eau ammoniacale ("*) et se
combine avec le sulfure de potassium : c'est donc un sulfure acide ("*|.
Sulfure de fer Kc'S'. — Buccal"") a trouvé ce produit sur le
lut d'une cornue à distillation de soufre à Catane sous la forme de tables
hexagonales irisées, fortement magnétiques |D:^4,545;Dureté=rr»,5).
BISUUURE DE FER FeS'= 120,02 {F.- ; W.r.T; S : 53,»5
Ëtat naturel. — Il constitue deux minerais très répandus : I " La
pyrite jaune ou pyrite martiale, cubique, le plus souvent en masse d'un
jaune doré tirant parfois sur le vert. On la trouve dims les terrains ignés
en amas cristallins ou fibreux; elle est très dure et fait feu au briquet.
D = 4,55 à 5,2.
i" La pyrile blanche (sperkîse ou niarcassite), orthorhombiquei 106" 2'l:
se rencontre dans les couches sédimentaires à l'état de dépots ou d'im-
prégnations. D =: 4,66 à 4,88. Le rapport des densités des deux variétés
est le même que pour tes deux variétés de soufre cristallisé (Wôhicri.
Reproduction — La pyrite jaune étant un minerai de filon, il y a lieu
d'attribuer sa formation à des émanations ininéralisantes :
1° Si l'on fait passer de l'hydrogène sulfuré sur du sesquioxyde de fer
anhydre, à une température inférieure au rouge sombre, on obtient fina-
lement du bisulfure. Si l'on agit sur le caibonate ferreux on obtient une
épigénie et, à température plus haute, de la pvTÎle magnétique.
•î" Le fer. chaulIc doucerucnt avec un excès de soufre, donne du bisul-
fure ( RammeIsbergK
5" Wôhler l'a reproduite en chautTant au bain de sable un mélange
d'oxyde de fer, de soufre et de sel ammoniac l"*|.
^' il s'en forme quand on fait agir CS' on vajiour sur l'oxyde fer-
rique.
I&l8)i9. — "î Wu-.n. J t;li.in. S.*. 43-1 J6-IKK.>. — «• PmrfOf. Chun. S. 30-139-
1871. — "^ Su%E1i.li. Ail. l'h. ClLin. l'occ. 1 3«-W«- 1 «W : i3e-î9»«0H»«». —
*« • Bci .. Z. Krv!t. Xa-^'M. — ^ K.-.1II.K. An. Ph. C.\„-m. Pem- 37-2M-IKΫ. —
»: ScHi.„i,t:tii.nTE]i. J. l'Iurm. Ch. r,)-3«-i::^l)(;«t. _ «• tinrsEB. An. Cbem. Phum.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTËS. 365
à" Dans l'action de l'anhydride sulAn'cux sur le fer, il y a formation
simultanée de sulfate et de sulGte fen'eux(*"].
<)" Deville a obtenu ce sulfure en fondant du sulfure de potassium, du
soufre en excès et du sulfure de fer,
7* Il s'en forme dans certaines décompositions lentes produites par la
pile.
8" V. GlatzelC') l'obtient cristallisé, en chauQant au bain de sable,
puis h feu nu, dans une cornue de grès, du chlorure ferrique anhydre
avec du pentasulfure de phosphore. Le résidu abandonne par lavage e1
lévigation des dodécaèdres pentagonaus àe pyrite :
5Fe'CI» + 2P'S' = 5FeCl' + 5 FeS' -H 4PSCI'.
it* L'action des polysulfures de potassium sur PeCI* à 180% ou sur le
sulfure k 165° a permis à de Sénarmont de la reproduire C*').
Propriétôs. — Sous l'action de la chaleur, la pyrite perd une partie
de son soufre pour former Fe''S*et FeS. Elle est attaquée vers 200° par le
Ouor. Chauffée à l'air, elle dégage du gaz sulfureux et laisse du sulfate
ferreux ou, à température plus élevée, un sulfate ferrique basique ('*'~'^).
Tandis que la pyrite jaune est inaltérable à l'air, la pyrile blanche
s'eflleurit en donnant des cristaux de sulfate ferreux :
FeS' +70-1- irO = SO'Fe H- SO'H*.
L'hydrogène la réduit à l'état de protosulfure.
L'eau la décompose à 120" en produisant de l'acide sulfurique, des
sulfates ferreux et ferriques et de l'hydrogène sulfuré (""),
Elle est inattaquée par les ncîdes chlorhydrique et sulfurique éten-
dus, et se dissout mal dans l'acide azotique et dans l'eau régale, mais
beaucoup mieux dans l'acide hypochloreux. L'oxyde de plomb la désul-
fure, mais ii en faut employer bO fois son poids. L'hydrogène phosphore
donne, à une température inférieure à celle oii a lieu régulièrement le
départ du soufre, un phosphure de fer avec dégagement de soufre et
I l'acide sulfhydrique.
i. Locïkat"") propose de considérer la pyrile comme un composé
, S
fi-rreux Fe ^ ( • eu se fondant sur ce que, par l'action de l'acide sulfurique
toncenlré, elle donne, comme le fer et les combinaisons ferreuses, du
sulfate ferreux cristallisé, tandis que, dans les mêmes circonstances, les
i-onibi liaisons ferriques fournissent le sulfate ferrique.
PersuUure de fer. — Il correspondrait à l'anhydride ferrique
iVoir plus loin Sulfoferrale).
OxysuUure de fer. — Il est assez remarquable qu'on ne con-
l-iHi. 12B-350-18W. — (w; Ci.athi. Bcr. Cliem. GpspII. a3-37-t8»0; B. S«. Cli. (S-S-
WII-1890. — ["»] De StiCÀMOïi. An. Cli. fli. (3j-30-129-i8rrfl. — 1»") Kopp. B. Sm-. Ch. :î -
lO-fti-ISM. — (*") POI1T1..S5. PlIjI.J. Dingler 187-155-1868. — (™i Kounrer. An. Ch. Pli.
■i -55-3:16-183*. — ("l BEBiÉurs. An. Ch, Ph. iî)-O-«0-182l. — (>«') Scbereh. An. Pli, Cliem,
l'oçK- 40-188-11138. — [>«*} KOHim. An. Pli. Clicm. Pi^g. 14-91-1828,— (""") Behghirbi,
riH-m, S. 37-tII-1878. — !«•) 1,oci«.i. Bi-rj. HSII. Zril. B2-209. — ("» ") RAMEisnens. An.
ovGoot^lc
r,66 HÏPOSCLPITE FERREUX.
naisse pas d'oxysulfure naturel ; k cette pénurie correspond la connais-
sance d'un seul produit de laboratoire. Si l'on fait agir de l'hjdrogêne
sulfuré, au-dessous du rouge, sur de l'oxyde ferrique, on obtient un
oxysulfure Fe'O^.SKc'S' (|ue l'hydrogène transforme en un mélange de
sulfure ferreux et de fer métallique, et au rouge vif en un produit inter-
médiaire entre Fc'S* et Fe'S' ("" '). D'autre part, quand on calcine rapi-
dement du sesquioxyde de fer avec un excès de soufre, il se produit un
sulfure légèrement magnétique qui retient toujours de l'oxyde.
HYPOSULFITE FERREUX S'OFe + ôH'O
Préparation. — 1° Il s'obtient en même temps que le suliîte, par
l'action, à l'abri de l'oxygène, du fer sur l'acide sulfureux :
2Fe + 5SO* = FeSO'-l-FeS'0=.
Il se produit en môme temps du sulfure de fer et du soufre!*"""").
Une partie du sulfite se sépare spontanément; la liqueur mère, évaporé*.-
dans le vide sur l'acide sulfurique, fournit des petits cristaux souillés de
soufre et de sulfate ferreux. On peut d'ailleuru, dans la liqueur précé-
dente, séparer facilement le sulfite de l'hyposulfite par de l'alcool à !>0".
dans lequel le dernier sel est beaucoup plus soluble que le premier; on
réduit ensuite la petite quantité de sel ferrique formé par l'action du
fer ('"). 2° Rammeisberg opère une double décomposition entre le sul-
fate ferreux et l'hyposulfite de baryum (""). 3° Enfin, on en obtient en fai-
sant digérer du soufre avec du sulfate fen'cux.
Propriétés. — Petits cristaux d'un bleu vert, très hygroscopiques.inal-
téi'ablcs à l'abri de l'air, mais très facilement oxydables. Au contact du
fer, ils donnent du sulfure puis de l'acide sulfureux et du soufre.
L'oxydation fournit un hyposulfite ferrique basique qui, aux dépens de
)a substance non altérée, engendre du tétratliionatc. VogelC') signale
aussi l'existence d'un hyposulfite basique.
Sulfite ferreux 2FeSO',5irO. — Ce sel. qui prend naissancr
dans la préparation de rhyposidrite,est peu soluble dans l'eau pure, bien
plus soluble dans l'acide sulfureux, très peu .soluble dans l'alcool; il
s'oxyde très vite à l'air quand il est humide (=^-'").
Sulfite ferrique neutre. — Ce composé très instable n'est connu
qu'en dissolution, on obtient celle-ci, en dissolvant de l'hydrate ferrique
dons de t'acide sulfureux, ou par action du sulfite de sodium sur le
chlomre ferri(juc. Si l'on opère dans un mélange réfrigérant, on obtient
une liqueur qui ne renferme ni sel ferreux ni acide sulfureux.
Elle est rouge et s'oxyde rapidement à l'air {ce qui la décolore) en si'
Ph. Cliem. Pcuof, iai-337-l86i. —('">) BERtHOLLEi. An. Cli. Pii. •2-3-58-1830.— (>"1 \i.
r,tt. J. praki. CliRm.8-IOÎ-l8ô6, — (>") Korbos H Gim. 1. Pli»nn^ Ch. (3).*~'î3.'i-18r.. —
{"^l Kœse. An.Ph. Clicm. Po(!i{. 63-af5-t3I-lHH. — (««j Rjiucuiieiig. An. Ph. Cliem. f-^.
5e-5(l6-184ï.— 1'"] Xisi.R*T7. An. Chem, Plwnii. Ueb. 04-2»-18i7; Ph. }lêg. (31-30-«4-
1847. — ("•) UtM. Clifro. OiJlr. Bl. i2-7J«B-l80a. — (■"■) BEUTiiiEB. An. Cli. Ph. (ïi-OO-
ovGoo<^lc
DITHIONATES M FER. 567
transfomiant en sulfate ferreux, puis en sulfate fcniquc. Quand on la
produit aux dépens du chlorure ferrique, la décoloi-atiou est presque
immédiate, surtout à chaud, on la retarde par l'addilion d'acide chlor-
h}-drique. D'après Buîgnet(*"), la transformai ion se fuit en sulfite et sul-
fate ferreux : (SO')'Fe'=SO*Fe-l-SO'Fe-t-SO'.
Sulfite ferrique basique. — Quand on éva|Kire à chaud la
liqueur précédente, l'excès d'acide sulfureux dispai'ait,el,apri's quelques
joars de contact avec l'air, on obtient ('") une poudre ocreuse insoluble,
qui serait un sulfite ferrique basique : (Fe*0'|* SO'h- 7H'0. L'action de
l'alcool permet de séparer un autre sel basique jaune brun "iFe'ff',
5SO'-(-3H'0.
HypOBuUate ou dithionate ferreux. — Il s'obtient en pn'--
cipitant une dissolution d'hyposulfate de baryum par h quantité équiva-
lente de sulfate ferreux : il cristallise par cvaporation. Cristaux clino-
rhomhiques, verts bleuâtres, qui renferment S'0*Fe + MI'Oj"°l. D'après
Topsoe, ils seraient tricliniques et renfermeraient 711*0; D:= l,87r>:
ils .sont assez solubles dans l'eau, insolubles dans l'alcool; l'air les noircit;
la dissolution s'oxyde facilement en donnant du sulfale ferreux.
Ryposulfate ou dithionate ferriqae. — On le prépare dissous
pur double décomposition : c'est une liqueur rouge. Quand on essaye la
neutralisation de l'acide hyposulfurique pur l'hydrale ferrique, on obtient
une poudre d'un rouge bnm qui est un sel basique 8Fe'0'. S'O', *20H*fl.
Tétrathionate ferreux S'0*Fe. — On l'obtient en ajoutant
f;outte à goutte de l'hyposullitc ferreux dans une solution de chlorure
ferrique : Fe'Cr-l-2SWKe = 5FeCI'-l-S'0*Fe.
C'est une liqueur très instable, qui se dédouble facilement suivant
légalité: S'0*Fe=;S0*Fe-|-S0'^-S.
Pyrosulfate ferreux S'O'Fe. — Bolas("') l'a obtenu sous la
forme d'une poudre blanche prismatique, en mélangeant une solution
saturée de sulfate ferreux avec 9 fois son volume d'acide sulfuriquc. A
l'air, le pyrosulfate fixe une molécule d'eau et finalement régénère le
sulfate ferreux.
SUIJ'ATE FERREUX SU' Fc = 151,96 (Fe^Ôtt.iS; S:îl,09;O: li.ll)
Historique. — Ce se) était connu au moyen âge {vitriol on couperoxe
vei-te). Basile \alentin en avait extrait l'huile de vib-iol dès i'iôO. On le
pré|)ai-ait (Vigani, 1683) par action du fer sur le vitriol bleu.
État naturel. — C'est la Mélantérite qui provient de l'alti-ratiun
de la Sperkise. Le plus souvent, il est entraîné par les eaux : on exploite
cellesw;i dans certaines mines (Fahlun).
Préparation. — 1° Neutralisation de l'acidesulfuriqueparduferou
ovGoot^lc
Ôtl8 SULFATE FERREUX.
lie l'oxyde ferreux. 2° Industriellement, on l'obtient par l'oxydation à l'air
des pyrites efllorescentes, ou des pyrites jaunes préalablement ffrtllées ou
l'haulTées en vase clos : dans ce dernier cas, on obtient un sulfure magné-
tique très oxydable. Les schistes pyriteux se sulfatisent à l'air et, par
lessivage, donnent une dissolution qu'il siinït de faire cristalliser. Le sul-
fate industriel renferme en général des sulfates de cuivTe, de zinc, de
manganèse, de magnésium et de calcium. On élimine facilement le cuivn-
par le fer métallique qui réduit en même temps le sulfate ferrique. mab
la séparation des autres sulfates isomorphes avec lui est beaut'oup plus
(liflîcile.
Propriétés. — Les dissolutions fournissent un hydrate à 7IP0;
on obtient le sel anhydre par dessiccation, a l'abri de l'air, à 500*. C'est
alors une poudre blanche tiés hygroscopique. On peut encore produin? la
déshydratation, en dissolvant 1 molécule de sulfate ferreux dans 9 molé-
cules d'acide sulfurique : il se sépare alors sous forme de prismes mi-
croscopiques l'"" '). 0^2,841 (Kilhol). Au rouge sombre il donne :
2S0*Fe = Fe'0= + SO' -H SO"
qu'on utilisait a la préparation de l'acide fumant, mais il se produit quel-
quefois un sulfate basique de formule |SO')Fe*0 si l'on opère à l'abri de
l'air, ou SO'Fe'O* au contact de l'air {"'). Chauffé avec du charbon, il
fournit un peu de sulfui-e FcS, puis de l'oxyde ferrique et du ga/. sulfu-
reux (""l. Le ga.7. chlorhydrique n'agit sur lui qu'à une température oii il
est décomposé. Chaulfé dans l'ammoniaque, il fournit du fer métallique
renfermant I ou 2 pour 100 de soufre l™).
Suliate ïerreux hydraté. — En présence de l'eau, le sulfate
hydraté devient vert : on connaît des hydrates qui correspondent à 7, (>,
."», r». 2 el 1 molécules d'eau.
— S0'Fe,711'0. — C'est le sulfate ordinaire. Il est dimorphe, car
habituellement monoclinique, on peut (obtenir orlhorHombique ("""'i,
en introduisant un cristal de sulfate de zinc, qui a cette fonne, dans une
dissolution sui-saturée de sulfate ferreux. La Tauricite est orthorhom-
liique, F,n(in, on peut aussi désursaturer du sulfate ferreux par un cristal
trittinique de sulfate de cuivTe (""); 1) = 1,904 iFiibol): Di., = l,88î)
(Playblayr et .loule): D= 1,884 (Scbiff); D= 1,909 (Buignet). Le
composé naturel a pour densité 1,852. Sa saveur est dite glyplique. Sa
dissolution aqueuse est d'un vert légèrement bleuâtre: 100 parties de sel
exigent, pour se dissoudre aux différentes températures, les quantités
d'eau suivantes!'") :
iflû i:.o u" «o 00" 900 \oao
lei 115 81 66 38 27 M
l.L«li. 17a-10H-18:i. — ("'•] BiiL.a. J. Chcm. Soe. i2}-21-366-)87*; An. Chcm. Plurm.
Liih. 172-in(H87l. — ;"»•; Wurr.. Rep. fur Pliirin. 41-498. — («l Cii-I.c»ac. An. €h.
l'h. (2i-03-4ôr;-IKri6. — (•«] llunonM» el TfitM:iiE. Chcm, N. 60-325-1892. ~ ("•) Rm-
ïELSBKiir.. Ati. Pli. Clii-rn. Pog^. 91-Sai-J8ji. — (•») Volbkk. l.eorh. J.liresb. Slin. 1.53-l|t;«.
— (M-) Ui.i.« iiK Il..i,i.,n.R»!(. B. S«-. Ch. (Îi-8,'^m7. — (*", Bk.mies et Fiiii.u>b.:>i. Ar.
ovGoo<^lc
mOPBIÉTÉS. 569
llauer, Gerlach, SchilT ont mesuré les densités et la composition des solu-
tions saturées ('*^'"'), Il est k peu près insoluble dans l'ulcool : une
solution aqueuse, additionnée de son volume d'alcool, ne relient que
0,5 pour 100 de sulfate : le précipité est du sel à 7H'0 ("'). 11 est com-
plètement insoluble dans l'acide acétique cristallisable. Il perd rapide-
ment 3irO dans une atmosphère niainlenue sèche par SU'II*, puis
trois nouvelles molécules entre 00" et 80°, '2/6 de la dernière entre ÎOO"
ot leO", 1/6 entre 160* et 180*, et le reste entre 160' et âOO'C"' "').
D'apri's Thomsen : SO'Fe-t-WOll'O^SO'Fe^i^ +i'^',510.
Tous les oxydants le transforment en sel ferrique : c'est un réducteur.
Sa dissolution dans l'acide chlorhydrïque concentré absorbe du gaz
l'iilorliydrique en se transformant partiellement en chlorure : les eaux
mères fournissent le sulfate ii 611*0 (""). La dissolution aqueuse absorbe
l'oxyde azotique en devenant brune ; si on lui ajoute alors de l'alcool,
jusqu'à ce que le précipité cosse de se redissoudre, et qu'on rcfi'oidisse
a or, on obtient de petits cristaux bruns, moins liohes en XzQ que la
liqueur, facilement altérables à l'air en perdant la majeure partie de leur
^z C**) . La dissolution brune perd son gaz dans le vide à Hù' : elle dégage
de l'oxyde azoteux, traitée par uu alcali, elle fournît le niénie gaz, puis
de l'azote, de l'oxyde salin de fer et enlin du sesquinsyde. Cay a trouvé
pour la quantité retenue par un atome de fer à l'état de sulfate dissous :
de OOi 10" 10.3 de AïO
— 12" i 17" 7..'i —
— 2b» i al»» .■i,0 —
La condiinaison dégage de la chaleur :
ï>0'Fe a,,™. d^,„,H'n-i-AzO,„,„„ii„ dégage iT-"
elle a un spectre d'obsorption C"-^} analogue à celui du protochlorure de
«dirome chargé de .\zO.
Autres hydrates!**). — S0'Fe-|-6H'0. —Cristaux tabulaires (^).
— SO'Fe + oH'O. — Isonioiplie avec le sulfate de cuivre.
— S0'Fe + 4H'0. — Monoclinique, isomorphe avec le sulfate man-
ganeux. Se sépare à 80" de la dissolution (Regnault) (*").
— S0'Fe + 3H'0. — Ce composé s'obtient j>ar dissolution du sulfate
dans l'acide chlorhydriqne concentre (*"*■"*).
— SO'Fe -H 2irO. — En ajoutant peu à peu de l'acide sulfurique a
Apol. 7-«5. — C"! H.IIEI1. J. prikl. Clicm. 103-11 4- IttCtt. — {"") Gi.hl«m. polyl. J. Kii.
fier 181-1Î9-18M. — ("") Scmrr. J»hresl. 11-38-IK58; Au. Cbem. Phmn. LÏeb. US-
rie2-lg61. — (•"] Cj«o. An. Cbera. Ph»™. Lii-b. 165-39-1873. — l""] Scutitiiu. Z, Knet.
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197-1835. — [»") JucctELMU. An. C. (3]-7-1 04-1 843. — {«"•) Usssii>. J. ,,niki. Chpm. 82-
:^186). ~ (•") W. KtiLE el W. pRUiiiw. Jaliresb. 14-30:>-18el. — ("•] Gmm». Ph Mur
t -»-2B6-1828. — ("•) Gat. An. Ch. Ph. («1-0-1*5-1885. — ("•) Mabigsw. An. Jlîn. (51-8-1-
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ï-l&W. —(•<") KcM. J. Cbem. Ph. Sdiweig. 61-33J-I831. — («'") Boxihiohff. An. Ph. Chem.
C..IE Ml!.É«Atï. - lï. 34
[H MBTtKen]
ovGoot^lc
570 SULFATE FERRIQIE.
une solution concrnlrée jusqu'à : D=l,i)5, il a»i sépare d'abord d'autres
hydrates ; celui à 2 11*0 cristallise le deniier (RunsdorlT) ("*).
— SO'Fe-(-H'0. — On peul l'obtenir par calcination du sel("'"*"i
ou par l'action de l'acide sulfurique sur une solution concentrée ("'"*").
Le sulfate ferreux s'unit à molécules en nombre égal avec les sulfates
de la série magnésienne pour donner des combinaisons isomorphes qui
renferment 6H*0. D'autre part, il entre dans la constitution des aluns.
Thermochimie. S -i-O* -j-Fe + eau=SO'Fc ^i,^, -4- 254'''",!)
SO*H'^i.„„. + FeO ,^,p, dégage IV",^.
Usages. — Il a servi longtemps à la fabrication de l'acide sulfurique
fumant. En teinture, on utilise ses propriétés réductrices (indigo); il
entre dans la composition d'un grand nombre de mordants et de cou-
Ictus ferrugineii.'%es. Il sert à fabriquer le bleu de Prusse. Enfin c'est un
désinfectant.
Sulfates ferreiix acides. — BonsdoriT (/or. cit.) a prépan''
SO'Fc, SO'H',CH'0, en lamelles bleuàtnis très peu solubles dans l'eau.
Jeremin (*"), par l'action d'un grand excès d'acide sulfurique sur uni'
dissolution concentrée de sulfate ordinaire, n obtenu des petits cristauv
brillants : SO'Fg,5SO'11',51PO.
Siilfates ferreux basiques. — Si l'on fait passer un courant
électrique de 0',5 dans une dissolution à 50 pour lUd de sulfate ferreux,
à l'obscurité, la liqueur se fonce. Si après un mois on fait agir ta lu-
mière, il se sépare de l'hydrate salin et du sulfate ferreux : îl reste
dans la liqueur du fer et de l'acide sulfurique de manière :'i oinstituer li
formule SO*Fe-+-FeO (Tickwinski) ('").
SULFATE FERRIOUE (S 0*)' Fe' = 599,98 (Fe:27,e5; 0:18,0; S:M.M).
État natnrel. — H. Rose a découvert un minéral {Coqiiimbite) qui
correspond à (SO')'FeMtlI'O.
Préparation. — On l'obtient : 1" En dissolvant l'oxyde ferrique ou le
sulfate ferreux dans l'acide sullurique concentré et chaud (•"-•'*) ; 2» p|,
oxydant d'abord la solution ferreuse par l'acide nitrique, et eu faisan!
bouillir ensuite la liqueur additionnée de la quantité convenable d'aciilc
sulfurique ("') : '■2S0'Fe + 0-HS0MÏ'^(S0YFe'-|-H'0.
On en a ti-ouvé accidentellement dans les chaudières de platine qui
servent h la concentration de l'acide sulfurique (*"). A. et P. Buisine l'oul
retiré des cendres de pyrite, en les traitant, au-dessous de ."lOO*. par de
Po^. 31-m-183(.— ["'} JliTMiiKm.icii.An. Pli. Chpm, Pogg. 18-l.%2-i«j0, — (»") Gbiiil.
Ph. JIiK. a-t-^t-lS.î-'S. — ['"] Jereun. Brr. Clirm. Gcirll. ai-MO-ltUtS. — (""] Étabd. C. [l.
87-aOJ-l87M. — (•") jEiiEiccï. J. Soc, an™, rurao. 1^168-1888. — ("•) TtcKniTiui, J. S.--,
Ph, Ch.PQsw 6Jll-l«ai; B, Siw. T.h. [5;-13-8SM89*. — [■") Hose. An. Ph. fhcm. Poff.
37-309-1833, — (•"] IUbt. Wircsb. 7.3(C-185i, — [•'•) Grii-Ki. Clipm, H. 01-21S-18K,'..—
i««»| Lob, Silï, Aktil, Wion. 01-191-1870. — ("■; Bertels. Jilirrsli. 37-368-187*. -
(•") EscBWFOE L'mniu. Clicm. Cpnir. Bl, (2J-4-857-1859, — («"j ItrisnE. C. R. lltJ-51-
ovGoo<^lc
SULFATES FERRIQUES RASIQUES. 371
l'acide sulfiirtque à SO'-CC B(""). D'autres procédés ("'""*) sont d'une
iipplication moins générale.
Propriétés. — Ces! une poudre d'un blanc jaunâtre quand on t'a pré-
|>aré par évaporation. Ulrichl"*) l'n Irouvé cristallisé en pyramides rhom-
boidales tronquées fleur de pécher. Il se dissout lentement dans l'eau,
plus rapidement en présence d'nne trace de sulfate ferreux ("^**"). B.
Franz (*") a dressé le tableau des densités de ses solutions aqueuses :
Sel pour cent. . 10 2Q 30 40 SO 60
Dcnsitf .... 1,0854 1,1S25 l.SOOO 1,4506 1,6148 1,8006
U est insoluble dans l'acide sulfurique concentré et dans l'acide chlor-
h\-drique. Il s'altère à l'air humide et est décomposé par l'eau dans ses
dissolutions. Si celles-ci sont étendues, elles se troublent par l'action
de la chaleur avec dépdt de sulfate basique. Cette décomposition a été
étudiée par Scherer (*") et par Berthclot (**') qui a déterminé l'influence
de la dilution, du temps, de la chaleur, de la proportion relative d'acide
ou de base, enfin de la présence d'un autre sel de même base ou de
même acide.
L'oxyde de fer et l'acide sulfurique sont unis d'une manière incom-
plète, même dans les solutions peu étendues.
Un certain nombre de métaux, dont le fer, l'hydrogène sulfuré, l'acide
sulfureux, réduisent le sulfate ferrique dissous. L'argent le réduit à 100*,
tandis qu'à ta température ordinaire le sulfate d'argent est réduit par le
sulfate ferreux avec dépôt d'argent. Traité par le carbonate de potassium,
le sulfate ferrique est transformé lentement en sulfate ferrique basique.
L'hïdrate(SO')'Fe',10H'0('") s'obtient (Bertels, loc. cil.) par l'action
combinée de l'acide sulfurique et de l'acide azotique sur le sulfate ferreux.
rAmn(M:Aimie.S' + O"-i-Fe'H-eau=3SO',Fe'O%,„^ + 650'^',5.
5S0'H'*.„„. -+- Fe'Cp^ip dégage W'A ou S"^',? x6 H
3Sœ,Fe'0*(2/3 litre) -H 4/.5 lit. eau dégage 4*^',8
3Sœ,F€'0'(21itres) + 2lit. eau — 0*=",4 (•")
— -J-6lit.eau — 0'",6iBerthelot)
SSO", Fe'O" (12 lit.) -H 3S0'H' {i mol. = 4 lit.) dégage 4- 2'=",8
Usages. — Le sulfate ferrique forme, avec les matières organiques, des
composés très stables et imputrescibles ; il est employé pour épurer les
eaux industrielles et les eaux d'égout, pour coaguler le sang et le trans-
former en engrais ("■"•").
Sulfates lerriques basiques. — On en a signalé un grand
1891; B. SocCh. (5)-7-700-tS9!. — (""I IIkuite elDnoosc. J.Soc. Chem. [nd. 13-i:>2-lS0)<.
-!•"] D«Bin3».J. Soc. Chem. lod. 13-690-1883. — ('") lli.aicii, Polyt. J, Dint^or 102-395-
IS59. — [>"] BuuiwiLL. Pharm. Ceninibl. lS-604-t84a. — {™\ Nilms el PBTTE><so^. Ber.
awm. Geiell. 13-1450-1880, — (•») Fmm.J. prilit. Cliem. {31-8-374-1872. — («Oj Scnii-
>e>- Sa, Ph. Chem. Pogg. 44-453-1838. — (^") Behtiiklot. Esmi Hc mùcaniquE chimique.
fir'a, DiuimI. 2-484-1879. — ("') Ocdehass. Roc, P>}»-Bbs. 3-33I-18H5, — j«Sj Behtkeloi
.\n. Ch Ph. (4)-30-156-1873. — (»•) Lemoi.ie. Au. Cli. Ph. {61-30-375-1893. — («"( A. et
f- Btnj,»i. C. R. lla-875-18M ; 116-661-1802. — («•] A. el P. BniLti!. B. Soc. Ch. (31-
8-46H803. — {«') A. et P. Bbisfsi. B. Soc. Ch. 13)-9-54a-1893. — («»' ') XtcuurtaM
[A. KETMMBH ]
ovGoot^lc
7Û-Î SULFATES IISRRUSCVFERRIUIES.
nombre, ce (jui est en relation avci' sa facile déconiposiliun par l'eau.
Voici le tableau de ces composés, eu les classant d'après le rapport de
la quantité de soufre à celle du fer; un grand nombre de ces matières
sont des uiînéraus (Mackintosh) ("'*).
ttLEl-iia
■w
rounitEi
j
.....
•t.. . .
j
5
j
_.. . .
!.. . .
V- ■ ■
1
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SFV'CP.&SOï-l-lîll'O
SFe-Oi.ôSOi + tHH'y
Fo«<)».aS(P+(l«0
Fe*O'.!iSO> + 7H'0
F.-»:0H.' S0»,< + 1511M)
3Ke«(P.r.SI)> + 27H«»
3Fp'(I'.:)S0» + ÏH«I)
2Fc««*.3S(1ï-|-7H»0
_ _ 4-i:,lli(i
- - +KH«0
— _ +iH*()
4Kc«U>, JSI)=4-15l|t()
K^'0',SUi + 3U'0
3rc*(i>. ts(i' + 9ii»n
ÎFeMy.Sd^ + aH'O
3Fc'O»,S0> + 8H'Cl
ÔFe'œ.SlP + OlPO
_ _ +4H«0
4Fu'(P,S(t' + llH'0
»IFe'l)>.3S()' + 31.51l'il
10Fc»0'.S0>,H«O
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Cliurrh '««,. Pk-toritig .•").
Meirtcr «» . ■.
Schcrer (""1. \
HcHluin vn ^^»lO^■^'.
SUIDATES FERROSO-FERRiaUES
— (SO')"Fe'+ iirO. — A été obtenu par BareswiU en ajoutant de
l'acide sulfurique concentré à une soltriion froide de 5 molécules de
sulfate ferreux et de 2 molécules de sulfate fernc|iie. Composé b-ès
instable.
Am. i. St. (3,-38-243-1 SWt. - (•"; S
ML. Clicm. Cenlr. Ul. 19-t02-18»8. -
(•"} WnTBTEiN, Buchncr'g Rf|>. (3,-1-i.
f.. R. 58-2t2-ll«*. — ;»"l SoBBniiAï.
i:. R. 103-271-1886. — !•«) Suc. J.
Clirm. l'hinn. Uch. 13S-131-ItJ«e. — i
\m. \a. Ph. Uitm. Pi^. H-77-I8S7. — ("•) Fbl>-
■ i**"] ÏEisTïR. Bit. Chini. C-wIl. 8-771-1875. —
- 1»"; JI«LK.r.. R. 13a-l560-19W.— iW) PiuM.
An. Ch. Ph. 12;-**,-îï9-1830. - («"l Ai»*n»sé«;u.
|ir.lil. CliiTn. 90-lft->-l8«ÎO. — ■'*-\ \VEi.Tire,i. An.
■* - II. i;hci»:n. I. Kr*st. a8-2(fô-18fl7. — I»*»-, p,t.
. 37-K07-lK8fl: 43- 125-1 HKï; Bcr. Clum. Cosell. 14-311-1881 <-l -
16-IIW7-I883. — 1™"; SciiLREB. An. Pli. Hirm. Pogg. 4*-i3ô-l8r)K. — («i) A:sTni.v.
ovGoo<^lc
SËLË-MIRES Iff. FER. 3TS
_ SCFe + eiSO'j'Fe'-i-lOH'O (Pouinarèile). — En versant 5 à fi
fois son poids d'eau sur un mélange de sulfate ferreux et ferrique, la
lempérature s'élève de 25°, et |>ar refroidissenieni îl se dépose des
prismes vert pâle.
— 3S0'Ke-l-2(S0*)*Fe'. —Se rencontre à la Bourboule où il pro-
vient de l'oxydation du sulfure de for.
— SSO'Fe-j-lSO'l'lFe'O')' + 5f»H'0. — Petits cristaux rouges trou-
vés par Berzélius dans un minerai de cuivre de Fahlun.
— {S0*)-Fe-f-S0'Fe-+-2S0'ir. — Limelles hexagonales roses se
déposant par refroidissement d'une solution concentrée des deux sulfates,
additionnée d'un grand excès d'acide sulfurique et chauffée à 200": inso-
luble dans l'eau qui le décompose lentement (Etard) (*"),
s£lEn<ures de fer
En faisant arriver des vapeurs de sélénium sur des fils de fer portés
au rouge, il y a pitKluclion de chaleur et de lumière. On obtient ainsi un
composé gris jaunâtre, à éclat métallique, dur, qui ne fond qu'au chalu-
meau, en s'oxydant partiellement. Les acides le dissolvent en dégageant
de l'hydrogène sélénié. Si l'on chauffe le produit précédent pulvérisé
avec du sélénium, une nouvelle combinaison semble avoir lieu : on
obtient une poudre brime insoluble dans l'acide chlorbydrique, qui se
décompose quand on la chauffe fortement, en perdant une partie de son
sélénium (Berzélius).
En opérant sons une couche de borax, on obtient un produit corres-
pondant à Fe*Se^ brun jaunâtre, facile à pulvériser, qui est très fusible
D = 6,38(""'"'). Par double décomposition entre te sulfate ferreux et
leséléniure de sodium, on prépare le même produit amorphe (Fabre).
Ce composé s'obtient encore en faisant agir au rouge sombre l'hydrogène
sélénié sur l'oxyde ferrique : c'est alors une poudre grise à rellets bleutés.
FabreC"), en opérant un refroidissement lent à l'ahri de l'air, a
obtenu une combinaison cristallisée. Celle-ci, chauffée au rouge blanc
dans un courant d'hydrogène, qui ne réduit pas le séléniure, correspond
exactement à FeSe.
Konzes-Diacon (*") a préparc Fe'Se* puis FeSc', par action du clilorure
ferrique sur l'hydrogène sélénié dilué dans l'azote. Le dernier produit
est inattaquable par l'acide chlorhydrique gazeux ou dissous. L'acide azo-
tique fumant le transforme en sélénite; le chlore, l'oxygène l'atlaquent;
l'hydrogène le ramène à l'élat de FeSe.
Thermockimie. Fe,^ H- Se„4„, ^ Fe Se„i„ H-18'^',44
Fe^' -1- Se„,„, = FeSe.™^, -h 1 5'^\6\ .
Sélénltes de 1er. — Nilson (***) signale les sélénites suivants :
Rïl>. fur Ph«rm. 81-257-1843. — {"•] ËrtHo. C. R. 87-802-1818. — I»*) Littlk. An.
Cbem.Pbinn. Lieb. Ha-Sll-185B — (•■) C. F.bbb. An. Ch. ie)-10-SSO-1887, — (»•] Fokikï-
Ducos. B. Soc. Ch. [3)-a3.8H.l»00; C. R. i3O-t710-1900. — ["') Reei. 1. Phtrm. Cli.
(4j-fl-173-lg60. — (•") HiuoK. B. Soc. Ch. {i]-23-'iaO-Wb. — (•") B. BonTionuroo. An.
(IL VEnVEIL]
ovGoot^lc
S7i AZOTtRE D£ FER.
3Fe'œ,)i Se O'+SSIPO.obtenu par double (iécomposilion;Fe'0*3ScO*
+ TH'O, en ajoutant de ['acide sélénieux au précédent; enfin 2 sels
acides:5Se0'Fe' + 7H'0-i-Se0'iret5S«0'Fe'-|-Se0'H'+7H'0O.
Boutzoureano, en chauiïant le premier en tube scellé avec de l'eau, a
obtenu des cristaux prismatiques mordorés Fe'O^.SSeO".
A des températures convenables, et en présence de quantités variables
d'acide sélénieux, on aurait obtenu : Fe'O',3SeO'-i-10H'O, puis le
même sel avec 5 et 1 molécule d'eau ; enfin des séléniles acides : Fe'tV,
4SeO' + lPO et Fe'œ.eSeO' + SH'OC").
Séléniate ferreux $eO'Fe + TH'O. — Il résulte de l'action directe
du fer sur l'acide sélénique. A 0°, il cristallise comme le sulfate ferreui;
à température plus élevée, comme le sulfate de cuivre. Il perd facilement
son eau en devenant opaque (Wohlwill) ("').
Séléniate ferrique. — Il s'obtient par double décomposition. Il
parait exister des sels basiques.
Tellurure de 1er FeTe, — Fabre l'a obtenu {"*) cristallisé par la
méthode de HargottetC*^), en chaufTant au rouge sombre, dans un cou-
rant d'azote, des quantités correspondantes des deux éléments.
C'est une masse cristalline d'un gris d'acier, très dure, qui raye le
verre et se laisse difficilement pulvériser. Il n'est pas volatil dans un
courant d'azote. Peu attaquable à froid par les acides, il s'altère dans
l'air humide. 11 se dissout facilement dans l'eau de brome.
On a trouvé (Fabre, loc. cit.) : Fe„i. + Teeri.,, = FeTe-(- i5<=",58.
Telltirites de 1er. — Le composé ferreux serait gris jaunâtre: le
tellurite feirique, jaune : on les a obtenus amorphes et par précipitation.
On a signalé nu Honduras un ntinéi-al verdàlre la Durdenile : Fe' (TeO^)*
+ 41l'0 (Dana et Wells) (•").
Tellurate de ier. — Le tellurate ferreux sei-ait blanc, facilement
altérable à l'air en déposant de l'oxyde ferrique.
AZOTURE DE FER
Historique. — Ce corps a été découvert par Despretz C^) : il lui
attribuait la formule Az'Fe' qui est la dernière admise (Fowler).
Frémy a voulu faire jouer un rôle important à l'azote dans l'aciération,
il admettait qu'il était dans l'acier à l'état de carbazoture ('™ ' "*}.
État naturel. — 0. Silvestri ("•) a trouvé Fe'Az' {Siderazote) dans la
lave de l'Etna oii il constitue un enduit métallique couleur d'argenf,
magnétique; 0 = 3,(47. Chauflé dans l'hydrogène, ce minéral donne
du fer métallique et de l'ammoniaque; dans la vapeur d'eau, on obtient
de l'ammoniaque et de l'oxyde salin ("'""').
Ch. Ph. (61-18-325-1889. — (">| MtsMiATt. J. Cli. Soc. 2-5S-I818. — (<") Worn-wai An
Chem. Ph«m. Lieb. 114-169-18(Î0. — (»«") Fuse. An. Cli. Ph. [6)-14-H0-l888.— («») ï.i^
■oiTïT. An. St. Éc. Sorm. (2)-8-2«-I8-9. — [««) D*«i .1 Wttu. Aro. J. St. (3I-40-78-
1890. - |~»1 Ues-reti. Ai,. Ch. Ph. (ï)-42-iïï-I829. - ;«•) 0. Sitn-wuu. An. Ph. CSicni
ovGoo<^lc
AMONEITRE DE FER. :>7:>
PaÉPARATioH. — Quand on fait agir au rouge du gaz ammoniac sur des
lils de fer, on conslnte, d'après les différents auteurs, des résultats très
rariables : l'augmentation de poids sei'ait nulle ou atteindrait 12 à 15
pour 100. Lu fait certain, c'est (jtie les propriétés physiques du métal sont
modifiées ("•) et, au microscope, il appai-ait avec une structure spongieuse
due au dégagement de minuscules bulles de gaz. L'absorption de l'azote
dépend de l'état d'agrégation du métal, de la tempéinture, de l'excès
d'ammoniaque et du temps.
L'influence de l'élat du fer fait qu'en général, à une température
donnée, une paKie seulement du métal entre en réaction, et qu'on obtient
des mélanges {'" *■•").
Le fer provenant de l'oxalate ferreux (*'°), ou de la réduction de l'oxyde
par l'hydrogène, absorberait, d'après Briegleb et Geuther, 2 pour 100
d'azote. L'azoture cristallisé serait plus fusible que le fer.
D'après Frémy^*"), on obtiendrait Az'Fe'; d'après Stablschmidl,
.Vz'b'e'C") ; suivant Rogstadius, kt'ïe' et Az'Fe': le second donnant nais-
sance au premier par l'action de la chaleur, en perdant la moitié de son
azote (*"). G.-J. FowlerC"), enfin, par ti-ois méthodes différentes, a
obtenu un produit AzFe* qui parait mieux étudié. Il a fait agir successive-
ment du gaz ammoniac sur le chlorui'e ou le bromure ferreux, sur le
fer réduitde l'amalgame, sur le fer réduit par l'hydrogène.
La première méthode parait la meilleure ; elle fournit une poudre grise,
d'apparence vitreuse au microscope, magnétique; D:^6,25. Celte poudre
M décompose au-dessus de 600° et s'oxyde dans l'air ou l'oxygène sec à
;!00*. Le chlore la transforme en chlorure ferrique, mais le brome et sur-
tout l'iode n'ont que peu ou pas d'action. Le gaz chlorhydrique n'agit
qu'à partir de 220°. Le gaz sulfhydrîque l'attaque suivant l'équation :
2Fc>Az -+- eirS = 4FeS -H 2.\zll*HS + II*.
Sa chaleur de formation a été trouvée de S'^'iOit*").
Sa formule développée serait: j >Az — Az< 1
^^ hV ^Fe
Ammoniure de 1er. — L'électrolyse d'un mélange de sel ferreux
cl de sel ammoniac donne un dépôt métallique qui ressemble A de l'acier
poli: on a fait de cette substance tm ammoniure {"*) ou un azoture ("°) ;
P«nr. lS7-itt5-i«76. — [«") GoOTi. B. Soc. Ch. [5 }-a 7-1190-1 90Î. — («") Romïll. C. B.
131-041-1896. — (•«) BiiLii. Heuderson. J. Chom. Soc. 7B-1M5-1 356-1 Ml ; B. Soc. Ch.
r>,-a8-51-]9D!. — (>^) BniEGLEB. Gedibek. An. Clicm. Phtrm. Lieb. 123-238-1863. —
'■'i StTuir- .\n. Ch. Ph. [2:-3 7-326-1 828 ; An. Ph. Chem. Pogg. 13-172-1828. — (•") Bek-
'""Ukt. An. Ph. Gilbert 30-318. — |«">) Tbé.'î.iu.. An. Cb. Pli. {11-88-61-18)3; An. Ph.
liillœrl 46-967. — |'") Botf. An. Chem. Phum. Licb. 83-575-1852. — (»") Fut.*',. C. R.
B3-.'ï21-l861. — [•») St.hlscmuit. An. Ph. Chcm. Po(ï[. 13S-37-1S6S. — {*"] RociriDrcs.
'■ ftAt. Chcm. 88-307-1883. — |«") G.-J. Fowlbr. J. Chcm. Soc. 79-285-1901; B. Soc.
Ih, '3)-a6-337-19(M. — (O™) Fowi,™ cl Hartio. J. Cl.cm. Soc. 79-209-1901 ; B. Soc. Ch.
■'-a«^9-1901. — l»™) FW«T. C. R. 01-567-1860; 02-3Ï1 -4 15-t24-3 18*26-998-1 162-
laiM861.— ("Oj CBeïHïm.. C. R. 02-435-1861. — ("') SintRiet Bukk. J. Chem. Soc.
17-390-186*. — (">) CiRos. C. R. O1-567.1860; 02-415-424-618-626-098-1163-1248-
IWl. ~ (•») XtBGDEKiTiE. C. R. DS-339.5 18-7 30-821 -1043-1 864. — («•) Heidi^geb. PoIjL
ovGoot^lc
57l( A70TATE FERREI X.
Cailletel, dans des conditions analogues, a obtenu un h;drurp(").
Azothydrate ferreux. — Il s'ol>tient par prt-cipitation sous la
forme d'une matière rouge, insoluble, très expiosibIe(Curtius)("').
Chlorure de 1er et de nitrosyle Fe*CI*,2AzOCI. — Quand on
chaufTe du chlorure ferrique au milieu des vapeurs bien desséchéos
(CaCI') fournies par l'eau régale, il se forme des croûtes cristallinps
noires, facilement fusibles, et volatiles sans décomposition, très hygrosco-
piques, solubles dans l'eau en dégageant de l'oxyde azotique (Wcber) ("').
AZOTATE FERREUX Az'0»Fe
PnÉPAnATiOK. — Il s'obtient : l'par double décomposition entre le sul-
fate ferreux et le nitrate de baryum ; 2° en dissolvant le sulfure ferrpui
dans de l'acide azotique d'une densité inférieure à 1,12(*"); on peul
évaporer la solution vert pâle obtenue, vers 60°. Le produit qui cristal-
lise correspond à (AzCP)*Fc +611*0. Il y a production d'ammoniaque
venant d'une réduction par l'hydrogène et on obtient quelquefois uiir
combinaison des deux azotates.
PHOFHitris. — Sel verdâtre, monoclinique, très altérable. Sa disso-
lution neutre, légèrement chauffée, donne un nitrate ferrique basi-
que C"); l'altération des solutions acides est bien plus rapide. Les
cristaux bien dépouillés d'eau mère, subissent la même transformation.
Voici, d'après OrdvayC'), la quantité d'eau nécessaire pour dissoudre
160 parties de sel.
Tenipènturp 0" 25» 50"
Eau 50 40,8 53,3
Dunsilé — 1,48 1,50
Thermockimie. Az'-(-0'-)-Fe + eau = Az'0*Feai.^+ UO*^',©.
SAzC, H„.... H- FeOh,,. = lii'O'Fe^^ + 21'=^,5.
AZOTATE FERRIOUE NORMAL (Azœ)'Fe'
pRÉPADATioK. — Il s'obtient en dissolvant le fer dans un acide de con-
centration convenable; avec un acide de densité inférieure à 1,034, la
dissolution a lieu sans dégagement de gaz : il se produit un azotate
double de fer et d'ammoniaque ; avec un acide de densité comprime
entre 1,054 et 1,115, on a un mélange d'azotates ferreux et ferrique; »
partir de 1,11 à il ne se forme plus d'azotate ferreux, mais si la concen-
tration est trop grande il se produit im azotate Itasique. On obtient un
bon résultat, en prenant un acide de densité 1,5.'>2, et en y dissolvant du
J. Dingler 103-283-1882.— («»; Kbieier. Ap. dcr Pherm. (3;-10B-S84-186l. — (") Ccii-
Tics. Ber. Chem. Geseli. 33-3033-1800. — ["} A. S. Hilleh. Am. chum. J. 17-570-1893.
— ("■) Rom. An. Ph. Chcm. Po^. a*-3«î-18ô2. — ("«} Wkbkr. An. Pli. Chem. Pt>HI.
H8-481-1863. — («») C.-L. Jicïsoj clJ.-H. Demi. Ain. Chcm. J. 34-15-1002. — («j P. T.
Walde». Ï. morf . Chem. 7-331-1894. — (""j Ordw.t. Am. J. Si-. ('il-O-SO-IUJO. — (*•) Efi>£-
Liiii. An. Ph. Chem. Pogg. 37-131-1833. — («") Oudw". Am. J. Se. (îl-40-3S5-186.'>. -
ovGoo<^lc
AZOTATES FERBIOIES. 577
fer jusqu'à ce que la deusîtô soit (teveniie ] ,5. Par icirroidissenicnt di*
celte liqueur, il se sépare des cristaux limpides et incolores (•*"""),
Propriétés. — L'azotate ferrique cristallise avec diverses proportion»
deau : ISH'O, 12H'0, 6H'0(-*"™*). Le plus ordinairement, on obtient
l'hydrate à 18H'() : celui-ci fond à iV.'i, et bout à 12â° en se décompo-
sant; D„o=l,683à. Sa solubilité a été déterminée par Funk C").
7'Aermocftiin)>("*).A2'-l-0"+('V-(-eau=5A7.-0',Fe'0'ji., -1-311'","..
6 AeO'IU.. -f- Fe'O^pp dég. 35'^',i ou ô*",9 X 6.
La dissolution s'allèro avec le temps, car :
5AI'O°,Fe'O'(^2"')-^eau(60"') absorbe 2'^',2 immédiatement, et
absorbe 2'"',1 après trois semaines.
Azotates lezriques basiques. — Les azotates basiques sont
nombreux ; ils sont tous incristallisables, et leur présence empêche même
la cristallisalion de l'azolate normal. L'azotate ferrique est partiellemeul
décomposé dans sa dissolution; aussi I ebullition, ou la dialyse, en élimi-
nant (le l'acide azotique conduit à des sels basiques, comme aussi la pré-
ripttation par les carbonates alcalins, ou la dissolution d'oxyde ferrique
ibins la liqueur.
On a signalé : 2Az'0',Fe*0'; Ai'O', Fe'O*; AE'C.ÎFe'O'-t-ÏPO:
Az'CC.ôFe'CP-f-SIPO : A/'0',4Fe'0'-)- 51P0 (Schcurer-Kestner) ;
Az'O-.SFe'O^^- 12H'0 (llaussmann) (™); 2Az'0',8Fe'0'-(-8H'0 ;
Ordway a obtenu jusqu'à 24Fe'0' pour une mol. de Az'0'("").
NITROSOSULFURES DE FER
Historique. — Ces combinaisons ont été découvertes en 1858, jNir
Z. Roussin (*'"), qui les avait dénommées nitrosulfnres de fer. Ces com-
posés présentant toujours, à côté des éléments du sulfure de fer, le
j^upement .4zO, on les désigne aujourd'hui sous le nom de nilrososul-
fiireg. Le fer n'y est pas révélé par ses réactifs ordinaires, et on ignore
encore la formule exacte de ces composés, ce qui tient, d'une part, aux
difficultés de t'analyse, mais surtout à ce qu'une légère variation dans
les concentrations des liqueurs où ils se forment suffit à produire des
matières totalement différentes.
Voici l'expérience fondamentale de Roussin : quand on ajoute goutte
a goutte, et en agitant sans cesse, du sulfate ferrique à un mélange de
sulfure d'ammonium et d'azotate de potassium en dissolution aqueuse,
on obtient un précipité noir et volumineux qui se rcdissoiilà l'ébullition.
La liqueur très colorée, séparée du soufre qui a pris naissance, cristallise
(••) ScKTOER-Kur-E», An. Ch. Ph. !3)-OO-330-18M. — ("•) Hti-ur. J. pr«kt. Chem. 00-Î68-
1863. — C") RsuEii. Poljl. J. Dii^lfir 13tM47-lt<55. — (™) Orbw«ï. Am. J. St. (31-37-
14-1859; JihresJ). 2M-18fl5; Am. J. Se. (2)-9-50-<S.^ia; Cliem. Crntr. Bl. 28l'l)!50. ~
(X*) WiLDiisTEiK. J. pnkt. Chem. 84-!i3-l»(l. — (^) IIacsujoiic. Jdircsb. 0-MM855i An.
Cbem. Phêra. Lieb. 80-108-185*. — (™] Dnrï. C. R. 8B-5M-1870. — (™) Sciiô»nirï.
An. Ph. Chem. Pogg. 39-HM836. — (™«) Fan. Ar. Kisli.fr. 1*-156. — i'^] frvt. Ber.
Cbem. Gesell. 33-96-1^99; B. Soc. Ch. (3 ;-3 3-440-1 899. — (^] Bekthelot. An. Ch. Ph.
|4;-30-167-1873. — ("*) HACMmu. An. Chem. Phirm. Lich. 80-109-1854. — [''"'] Roosiii.
[R. METtntn.i
ovGoot^lc
378 MTROSOSDLFURBS M FKR.
par refroidissement en donnant dos crisiniix noirs; à mpsiirc que s'pffpf-
tue le dépôt, la liqueur se décolore. Si l'an emploie un sel ferrcui, la
réaction est la même, à cela près qu'il n'y a pas de soufre mis en libeiitV,
Roussin a donné pour composition de son produit Ke'S'(AiO)'HV
Porczinshy obtient le même composé en ajoutant, jusqu'à neutralisation,
du sulthydrate de sodium à une solution de snlfale ferreux saturée d'oiyde
azotique, chauffant à l'ébullition et évaporant In liqueur lîllrée. l'orc-
zinskyC") propose la formule Fc'S'(AzO)*,2IIM>. Rosi>mberg liic à
Fe'S'(AzO)",4II'0 la composition du produit qu'il a obtenu ("').
W. Demel ('"), sous le nom d'amidoniirosulfure de fer, repi-csente
par Fe'S'lAzO'ClAiir)* un produit qu'il pré|M)nut en ajoutant du sulf-
bydrate d'ammoniaque à une dissolution bouillante d'azotite de potas-
sium, puis versant tinalement dans le liquide une dissolution de sulfate
ferreux. Le précipité noir qui se forme se redissoul et par l'efroidisse-
ment il se sépare àes cristaux noirs.
0. Pavel ("*) remplace le sulfure d'ammonium par le sel de sodium :
l'analyse lui a donné l'VS'(AzO)'*H*. Le produit qui se dépose par refroi-
dissement lent de la liqueur bouillante est en aiguilles clinorhombiques
ayant quelquefois 2 centimètres de longueur; elles ont l'aspect de l'iode,
sont très dures, solubles dans 2 fois leur poids d'eau bouillante et s'en
déposent en grande partie par le refroidissement. Elles sont très solubles
dans les alcools étbylîquc, métliylique, amylique, dans l'acide acétique
cristalli sable et absolument insolubles dans le sulfure de carbone et le
chloroforme ; une trace de vapeur d'éther suffit pour les liquéfier. Les
dissolutions même étendues sont fortement cnlorées. Les crislaux sont
inaltérables à l'air s'ils proviennent d'une liqueur alcaline. Si, au con-
traire, celle-ci est acide, l'altérabilité du produit est très grande.
Mai-ie et R. Marquis ('") ont montré cette influence de la neutralité
ou de l'acidité dans la préparation de Roussin. Avec des liqueurs absolu-
ment neutres, on n'obtient aucune trace de nitrosulfure, mais simple-
ment une liqueur veile par suite de la dissolution du sulfure de fer
dans le sulfure de sodium. Une trace d'acide suffit pour amener la pro-
duction du nitrosulfure, qu'on peut extraire au moyeu de l'éthcr. Il
semble que l'acide agit pour libérer de l'acide azoteux qui agit ensuite
sur le sulfure de fer, seulement l'emploi d'acides énergiques aurait l'in-
convénicut de détruire les nitrosulfures de fer plus sensibles à leur
action que les azotites.
Marie et Marquis ont alors réalisé de la manière suivante' la formation
synthétique du nitrosulfure de fer. Rs préparent à part du nioiiosulfure
de fer par l'action du sulfure de sodium sur le sulfate ferreux. Après
lavage, le précipité est mis en suspension dans une solution d'azotite de
At>. Ch. Ph. (J)-S3--iS5-18Ô8. — ['") Pouuie^y. An. I^hem. Pliinn. Livb. i3.tyS0ii»Si.
— {"•] 0. RostmEBs. Bct. €h™. «.■«■II. 13-1715-187». — ;"•) W. Ok.ei.. Ber. Chfin.
(IumII. 12-481-187»; U. Sor. Cii. (-.i 1-33-510-1870. — {'"*] U. P>vei,. lier. Chem. Ge.<cll.
12-1407-19^9-1870. — [":) M«niE et 1). Moqih. C. li. 133-^7-1»». — |">) liu-i-
ovGoo<^lc
PROPKIÉTÉS. 37«
sodium ; pnr une douce ehaleur, et sous rinfluenre d'un t-oiirtint de gax
carbonique, luutle sulfure de fer disparaît en quelques heures, et, par
rerroidisscnient on obtient un produit ayant tous les caracttVes extérieurs
(le ceux décrits par les auteurs; à noter cependant qu'il est solufale
dans le chloroforirie. L'analyse conduit i tVîi*Az'0*+ 1,511*0, formule
assez voisine de celle de lloseniberg. La réaction serait :
mreS + 30AiO*H = fl(IVS'A2>0« + l,5H*0H-4S'0>H» + !iO*JI' + SO^H» + 3 ll'O
()n a en effet caractérisé dans les eaux mèi-es la pi-ésence de Thyposulfite
et du sulfate de sodium. Marie et Marquis ont propose la formule de
constitution suivante, qui est celle d'un azotite :
AzO* — te , -
^ ^''^AzO
Ce pi'oduit est spontanément altérable à l'air, en donnant des vapeurs
rutilantes. Celui de Pave! ne se décompose qu'entre 115° et 140"
en donnant d'abord des vapeurs rutilantes qui disparaissent bientôt, puis
du sulfate ou du sulfite d'ammoniaque, du soufre, de l'azotate d'ammo-
niaque qui se subliment : ce sont les produits normaux multiples qu'on
obtient avec un ntélange d'oxyde azotique, d'oxygène, d'acide suif-
hydrique et d'acide sulfureux. En tous cas, la matière chauffée sans
précaution déflagre cl hrûle avec incandescence, en dégageant des fumées
blanches qui rappellent l'odeur de la poudre. Chauffé à 220° eu tube
scellé avec de l'eau, le produit de Marie et Marquis donne du sulfate
d'ammoniaque, de l'oxyde ferrique et de l'azote libre. A 200" on obtient de
l'hyposulflte, du sulfite et du sulfate d'ammonii^que, et un composé vert.
Les acides sulfurique, chlor hydrique, azoticpie, concentrés, attaquent
vivement cette substance, tandis que les acides tartrique, oxalique,
citrique paraissent sans action. L'ammoniaque précipite presque compli'-
tement la matière, qui se redissout quand on chasse le précipitant par la
chaleur. Les dissolutions de potasse ou de soude la décomposent égale-
ment. Le chlore, l'iode, le permanganate de potasse, l'oxyde puce do
plomb, etc., la décomposent. Le sulfhydrate d'ammoniaque, les ferro- et
ferricyanures de potassium ne permettent pas d'y reconnaître le fer. Les
sels d'urgent, de cuivre, de mercure, ferriques, fournissent le sulfm-e
correspondant avec dégagement d'oxyde azotique. Los sels d'or sont
réduits, le sulfate fen-eux n'a pas d'action. A signaler l'azotate de plond)
qui fournit des prismes rhombocdrîques obliques, peu solubles dans
l'eau, déliquescents dans la vapeur d'éther, cl qui renferment du soufre,
de l'oxyde azotique et du plomb (Roussin).
NltrosuUure suliui>é do ier. — Une réaction remarquable et
caractéristique est fournie par les dissolutions concentrées de potasse
LEAUi et J. Sicni. Z. anorg. Cbcni. 3-115-1802. — p") 0. Pivel. Der. Clicm. GcsulJ.
ovGoot^lc
380 ItlTKOSlLFilRE StII.FLiRlJ M FEU.
OU de soude. A froid, il n'y a pas action, mais vers iOO", il se dégage d<"
)' ammoniaque et il se dépose de l'oxyde feirique monuhydraté cristal-
lisé. La liqueur filtrée laisse déposer de grosses trémies noires, pro-
bablement cubiques, à saveur nmère, très solubles dans l'eau et dans
l'alcool, mais insolubles dans l'cther, qui se décomposent vers i20° en
donnant à peu prés les mômes produits que la substance primitive,
Etoussin iixe leur composition à Fe*S^(AzO)*,5Na*S et leur a donne l«
nom de nilrosulfure sulfuré de fer et de sodium.
La potasse et l'ammoniaque précipitent la dissolution de ce corps -sous
la forme de sels où elles remplacent .la soude. L'iode et le chlore, les
sels mercuriques, de cuivre, ferriques, donnent les mêmes résultats qu<*
précédemment; )'aïOtate de plomb donne un précipité rougeàtre snlublp
dans la potasse ; le sulfhydnite d'ammoniaque, le cyanure jaune et le
tannin ne produisent aucune réaction, mais le ferricyanure de potassium
donne un dégagement d'oxyde azotique et du bleu de Prusse. Enfin et
surtout, les acides donnent à froid un précipité floconneux rougeâlre
qui se dépose bien, facile à laver dans de l'eau sulfhydrique, car il est
décomposable par l'eau à laquelle il cède de l'bydrogène sulfuré. Pour
Roussiu ce produit est un nouvel acide nitrosé Fe*S'(.AzO)',5H*S, qu'il
appelle nilrosulfure sulfuré de fer.
Porczinsky a constaté que les cristaux primitifs perdent 16,5 pour 100
de leur poids à 100" et qu'ils sont alore représentés par FeS,(AiÔ)',Na*S.
Pavel a successivement indiqué Fe^S'", 18AzO,Na'S,27H'0, puis Fe"S*,
14AzO,Na', 211*0; enfin, Hosemberg attribue a» nouvel acide la for-
mule Fe'SM8AzO,H','i4II'0,
Le nitroaulfure sulfuré de fer se décompose spontanément quand il est
sec, en dégageant de l'oxyde azotique et de l'ammoniaque, et laissant du
sulfure de fer. Il est soluble dans l'alcool et l'éther, en donnant des
liqueurs colorées, d'où il cristallise mal. Il s'unit facilement aux alcalis
dissous, ainsi qu'avec la chaux et la baryte. Le sel de soude est le plus
soluble. On obtient les sels des autres métaux par précipitation avec des
sels métaUiques solnliles correspondants, ou bien, si le nouveau sel est
soluble, par usage du sel barytique.
Un nitrosull'urc sulfuré de fer et d'ammonium peu soluble s'obtient
facilement par double décomposition entre le sel potassique el le car-
bonate d'ammoniaque. D'après Pavel, il aurait pour formule Fe"S*(AzO}"
(Azil')*-(-!2II*0; il cristallise dans l'eau ammoniacale chaude, en tables
clinorhombiques dures qui se décomposent à 80°.
Nitrosuliure sulfuré de fer ferreux : Fe'S'(AzO)"Fe-!- 81l'0.
— Il s'obtient avec le sel de baryum et le sulfate ferreux, ou en traitant
le sel de soude par un acide étendu :
2Fe'S»(AiOi**Sii* + iS0'H»=:;tVS>(AiO;"Kp + 2S0'S4« + SS(l'Fc + [AiOi«Fe' + *H*S+S
on le purifie par cristal Usât ion dans l'cther. Il se décompose déjà à ââ*.
lS-SeOO-<g83. — ("" "] Cheïmïl. C. R. 43-12g-lSâ«. — ('") MorniAii;) el Wru». Z.
ovGoo<^lc
ACinii: FfcJtRODIMTnOSUTIIIOSULFURIOlK. 381
Les acides, en agissant sur le nitrosulfure sulfuré de suude, non plus à
fruid mais à lebullition, donnent un dégagement d'hydrogène sulfuré
et précipitation d'un corps nuir. dense, insoluble dans l'eau, l'ali-ool <!(
l'éther, qui renferme Fe'S'(AzO)*, ou nitrosulfure de for.
Celui-ci, ({uand il est sec, se décompose lentement en laissant du sul-
fure de fer et dégageant de l'osyde azoti(|ue. Itécemuicnt préparé, il
brille comme de l'amadou. 1) est soluble dans les alcalis, avec séparation
d'un peu d'oxyde de fer, intégralement dans les sulfures alcalins, en
donnant une nouvelle série de composés qui cristallisent par évaporation,
et qu'on sépare de l'excès de sulfure alcalin par I ether qui dissout
seulement le composé complexe.
L. Marchlewski et J. Sachs("'), en préparant le sel de Itoussîn d'après
les méthodes de Pavcl, ont obtenu pour formule ^'e'S^(A^O)^ KH'O
d'accord avec le poids moléculaire fourni par les méthodes d'ébullîtion
et avec les dernières recherches de Pavel("') : on peut le dénommer
heptanitrososulfunate de fer potassique.
Acide ferrodinitrosothiosulturique. — L'o\yde azotique, en
agissant sur une solution concentrée de sulfate ferreux et d'hj'po-
sulfite de soude, donne naissance à un produit qui a pour composi-
tion ("*) Fe(AzO)'S'0'K,H'0 et qui est le sel potassique d'un nouvel
acide niti'osé.
En résumé, on obtient un nombre considérable d'acides mixtes qui
renferment à la fois du fer, du soufre et de l'oxyde azotique. Hosemberg,
0. Pavcl ont essayé de classer ces composés. Suivant ce dernier, les nitro-
sulfures contiennent toujours un autre métal que le fer. Ils se divisent
en deux classes ayant respectivement pour formule Fe'(AzO)^S'M ou un
multiple, et l''e(AzO)*SM, avec de l'eau d'hydratation. Si ces classîfica-
lions sont nécessaires pour se retrouver parmi tant de substances, comme
elles reposent sur des analyses an sujet desquelles l'accord semble loin
il'étre fait, elles n'ont qu'une valeur relative.
CombineiBODB du fer avec le phosphore. — L'union directe du
phosphore et du fer donne des résultats variables avec la température. Au
rouge sombre, c'est du protophosphure qui prend naissance; au rouge
vif, du suus-phosphure ; enlin, au voisinage du rouge blanc, l'union a
•■ncore lien, mais on n'obtient plus que du fer phosphore retenant d'au-
tant moins de phosphore que la température est plus élevée : au rouge
blanc le fer n'en lixe plus que quelques centièmes. Un a signalé un très
grand nombre de phosphores de fer dont la plupart ne sont que des pro-
duits de décomposition; c'est lecas de Fe'l**('"), Fe'P'(''"), Fe'P'C"),
Ff'P'(™), Fe'P("*). Cette question, au point de vue de la mêlallograpbie.
;i été étudiée par SteadC"").
>iioi^. Cbem. 8-518-189^; 0-30.VllflP:i ; 11-3S8-189!. — {'») Mvo^lfjif. An. Cliem.
l'hirni. Lieb. 1OO-00-I856. — {'•°) Pkii<:i. N.-lillui^tr, Hi^ulwli von W<'d<lmg XlM-tSet.—
"» •! Bowioni. B. Soc. Cli. IÏ-2M-l(ie6. — :^; Si:hi;!ik. J. tliem. S'k. 38-826-1873. —
ovGoot^lc
383 PHOSPHURES 1)E FER.
On connoit de mamci-c rerluinc cinq phosphurea : Fe'P, Fe'P", Fe'P*.
Fe'FelFe'P'C"-"').
Ces substances ne sont pas magnétiques et sont à peu près infusibles.
L'acide chlorhydrique ne les attaque qu'à l'ébullition. en donnant tli'
l'acide phosphorique et de l'hydrogène phosphore; elles s'oxydenl par
t'acidc nitrique ou l'eau régale, et atissi par l'acide sulfuriquc
Sous-ptaosphure de fer Fe'P. — PnÉPABAnoN. — II |jrend nais-
sance quand on réduit le phosphate ferreux par le charbon, ou dans la
calcînation ménagée du protophosphure, ou bien encore dans l'aclion du
phosphore sur le fer au rouge vif. Maronneau ("*) l'a obtenu au foui'
électrique (900 amp. x 4& volts), en traitant 100 parties de phosphure
de cuivre par 10 parties de limaille de fer.
Propriétés. — Iilaticre grise, plus claire que l'acier, prismatique :
0 = 6,57 (Maronneau). Ce composé est attaqué par le Huor au rougr
sombre (Moissan). Chaullé à l'air, il brùlo et se transforme en phosphate
P'0*,2Fe'0' (Benéiius, Struve, Freese) ; il est insoluble dans tous les
arides, sauf dans le mélange d'acides azotique et Quorhydrique.
Protophosphure de 1er Fe'P'. — Préparation. — Schrôtter(^)
Ta découvert en unissant les deux éléments au rouge sombre. Rose et
Freese ("') l'ont préparé par l'action du chlorure ferrique sur Thydrogèiip
phosphore. Freese en a également obtenu en faisant agir l'hydrogène
phosphore sur le sulfure ferreuï('" ') .
Prophiiîtés. — Poudre crislallined'un gris bleu ou noire ; D = 5,21 ;non
magnétique, inaltérable dans l'eau froide et au rouge dans un gaz inerte;
ehaulfé dans l'oxyde de carbone, il perd une partie de son phosphore ;
il brille quand on le chauffe à l'air, en laissant du phosphate ferrique.
Phosphure salin de 1er Fe'P*. ~ Il a été signalé par Rose ('" *),
puis par Freese, dans l'action des pyrites ou du chlorure ferreux sur
l'hydrogène phosphore.
3FeS'-i-4PH' = Fe=P +6H'S {Rose).
3Fe'S' + 52PH^=8Fe'P+27H'S-t-21H'(Frfese).
SFe'CI' + 8PIP = Fe'P'-hl2HCl4-6H'(ftose, Freese).
Propriétés. — Poudre d'un gris bleuâtre, D:= 5,04, non magnétique,
inaltérable A l'air à la température ordinaire. Il briile quand on le ehaulfe.
en produisant des fumées d'anhydride phosphorique, et laissant du phos-
phate ferroso-ferrique. Chauffé dans l'hydrogène ou l'oxyde de carhone.
il perd du phosphore et laisse du protophosphure.
Phosphure de 1er Fe'P'. — Il a été entrevu par Struve qui n'a
obtenu qu'un produit impur; Freese avait nié son existence. Gran^r
{™] STHDve, B. .Kt. Pèlcrabourg 1-453-1800; RipcrI. dp diim> ipidiquce. 308-1860. -
["•) SiDOT. C. 11. 7*-liar.-1873. — (■•»•} Stca». Journal of Ihi- Iron «iil Slwl [nstiliile.
11-1900. — (™1 Fbïrsï. An. Ph. Chem. Pojt((. 13 3-22.'!- 1887. — ("') Cpumeii. An.
Ch. Pli. (7)-14-«-1898. — ("»] ViROKiEii'. C. R. 13O-(l56-l900 ; B. Soi. Ch. [5)-a4-
3i3-i000. — C") SchbSttîr. Siri. Akid. Wicn. a-.'Wi-18(0. — l'") Fmesk et Rcbk. Aa.
Ph. Chcm. Po(v. 3*301-1852. — ('" "j SnirvK. D. Ac. PclrnboïK^c. 1-453-1860. -
ovGoo<^lc
IIYI>OI>EIOSI>HITES DE FER. 385
l'obUci»t("*) on Taisanl passer un courantde vapeur de trichlorure de phos-
phore sur du fer réduit de l'oxalate. La vapeur de bi-iodure de phosphore
conduit au même résultai, mais h température plus hasse.
Propriétés. — Matière grise, à éclat métallique, cristallisée en pi-ismos,
très peu altéi-ée par l'eau régale, insoluble dans les acides chlorhydrique
et azotique. Le chiure et les alcalis fondus le détruisent facilement. Au
rouge, il perd du phosphore.
Sesquiphosphure de lorFe'P. — Granger Ta découvert C"»)
dans l'action du phosphore en vapeur sur le chlorure ferreux ou fen'iqiie.
Avec un courant lenl, et au rouge très sombre, le produit est cristallin.
I^oPRiÉTÊs. — Substance gris d'acier, prismatique, qu'on peut chaulTer
au contact de l'air jusqu'aurouge sombre, sans le décomposer oul'altérer; au
rouge vif, elle perddu phosphore. Insoluble dans les acides chlorhydrique
et azotique, et dans l'eau régale. Au rouge sombre, le chlore l'attaque
lentement. Le hrome n'agit qu'à une température beaucoup plus élevée.
Chlorure de 1er et de phosphore Fe*CI',2PCI'. — Les deux,
chlorures s'unissent directement. On peut encore préparer la combinaison
m attaquant l'oxyde de fer par le perchlorure de phosphore ("').
Hypophosphlte ferreux (P0'H')'Fe-i-61l*0. — 11 s'obtient
sous la forme de petiLs cristaux verts octaédriques.en dissolvant, à l'abri
de l'air, du fer dans de l'acide hypophosphoreux (Kose) (™), ou bien par
double décomposition entre le sulfate ferreux et l'hypophosphile de ba-
ryum (Wurt2)(™). C'est une matière très oxydable.
Hypophosphlte ferrique. — Si l'on traite de l'oxyde ferrique,
récemment précipité, par une dissulution aqueuse et froide d'acide
hypophosphoreux, il s'y dissout lentement et, par évaporalion, on obtient
rhypophosphite ferrique sous la forme d'une poudre blanche, peu soluble
dans l'acide en excès, qui donne par l'action de la chaleur un dégagement
d'hydrogène phosphore. On ne peut songer à activer la préparation en
chauffant, car il y a réduction et formation d'un mélange d'hypophos-
pbites ferreux et ferrique.
Phosphlte terreux. — Phêpabatiom. — On précipite le sulfate
ferreux par du trichlorure de phosphore, on neutralise par l'ammonia-
que. Le précipité, lavé à l'eau bouillante, est séché dans le vide('*").
Propriétés. ■ — Précipité blanc, facilement oxydable en devenant ver-
ilàtre. Chauffé, il dégage de l'hydrogène et laisse du pyrophosphate ferreux :
la réaction est rréqnemment accompagnée d'un dégagement de lumière.
Phosphlte ferrique. — Phèparatio:^. — On l'obtient dtsuous en
attaquant de l'oxyde ferrique par de l'acide phosphoreux (Grûtzner)!"').
1^*) RoiE. An. Chcra. Pli. Pogg. 6-212-1858. — (™) A. Gh.sokb, B. Sac. €li (Sl-iB-
IOS6-t896; C. R. 133.176-1(196. - C") Gb.uïeii. C. U. 12 3-936-1 «M. — (™l Wkbeb
J. prdtt, CbMn. 70-110-1806. — ('») lloae. An. Ph. Cheni. fagg. 13-2U4-1828 —
('*) WcMi. An. Ch. Ph. |31-10-19t(-1846. — ('") Rost. An. Ph. Chcm. Pogg. 9-35-
mi. — (i"j GiCtz^eh. Ar, der Pliarm. 33a.3{<-t8e7. — ('«j R«nEL»EnG An Ph
ovGoot^lc
3Kt UttTHOI'UOSPIlATES DE FER.
Si, dans la préparation du phosphite ferreux, on remplace le sulfate fcr-
l'oux par le sulfate ferrique ammoniacal ou par le perchlorurc de fer, on
obtient, surtout à chaud, un précipité hiauc, qui disparait d'abord parce
qu'il est soluble dans un excès de sel de fer. Il faut éviter l'emploi d'un
excès d'ammoniaque qui favorise l'oxydation du produit qui est un phox-
phile basique. Après lavage à l'eau et dessiccation, on obtient une poudre
blanche, hydratée, que la chaleur décompose en dégageant de l'hydro-
gène, et laissant un résidu de pyrophosphate ferrique et de phosphate
feneux{"**"").
Phosphates ferreux. — État naturel. — Le phosphate ferreux
neutre est représenté par h Vivianite : 5FeO,P*0', 7H'0. D^2,6ttl.
La Du fréiiite 4FeO, P'O", 5H'0 est un phosphate basique.
On a trouvé du phosphate ferreux dans le poumon d'un phtisique (Frie-
drich); Schlossberger ('"} lui attribue la coloration bleue du pus. Nîcklês
en a l'encontré dans des os ayant séjourné longtemps sous terre.
, A. Gautier a réalise la synthèse de ces minéraux aux dépens de la sidé-
i-ose et du phosphate d'ammoniaque ('").
Orthophosphate trilerreux. — Phétaration. — 1' Action du
fer sur le phosphate d'ammoniaque :
2" Le phosphate difcrreux, chauffé avec de )'eau à 'i50°('"), fournit de
petits cristaux d'un vert foncé identiques avec la Vivianite;
5° Horsford l'a reproduit, en chauffant en tube scellé un mélange de
sulfate ferreux et der phosphate de soude, dans une atmosphère de gaz car-
bonique: une partie de celui-ci est réduit à l'étal d'oxyde de carbone ('"):
i" L'électrolyse du phosphate de soude avec une anode de fer en u
fourni à Becquerel('").
PROPaiiîTÉs. — Il est insoluble dans l'eau pure; l'eau chargée d'acide
carbonique en dissout environ 1 gr. par litre; cette solubilité est augmentée
]kar la présence de deux millièmes d'acide acétique et diminuée par l'aré-
tatc d'ammoniumC"}.
Orthophosphate dllerreux PO'ilFe-f-irU. — Prépahatio». —
Debray l'a obtenu en faisant bouillir de l'acide phosphorique avec du fer
métallique, ou en faisant réagir à l'ébullition du sulfate ferreux avec du
sulfate de magnésium (loc. cil.}.
Propriétés. — Petites aiguilles pai-faitement incolores, qui bleuissent
un peu à l'air, hisolubles dans l'eau, mais solubles dans les acides éten-
dus et dans l'ammoniaque.
Orthophosphate monoferreuz. — On l'obtient par l'action du
fer sur l'acide phosphorique : 11 se produit d'abord un sel acide, qui
se transforme plus tard en sel neutre.
Chrin. i'oKR. 132-;0I-IMr>:. ~ ("^) SmLoutERGEii. An. Cliim. FWm. LIeh. Sl-413-1844.
— ('") A. GiiiTiEH. C. II. lie-liUl-ISOS. — ('«•; Dïmii. Ad. CIi. Ph. (5)-01-43T-l86l.
— i"*j HonsroRD. Sili. .\k»<l. Wio». 87-*M}-i87:.. — ;'") Be<wiïhw.. An. Cli, Ph, (S;-S4-
ll'MKK. — ('*») le. PiiMt. An. V.k. Ph. (j:-36-7«-18j3. — ('«) EnLEnercn et HsjxtKu.
ovGoo<^lc
PHOSPIIATFIS fERREyiF-S. 585
Erlenmeyer et Heiiirich ('") ont opén'î avec 'lu fer divisé et un acide à
48 pour 100; on obtient ainsi une liqueur verte, d'où l'eau sépare un
précipité amorphe blanc. Cette solution s'oxyde rapidement à l'air-, en h
concentrant dans l'hydrogène, il se st'pnro une poudre cristaDînr qui,
lavée à l'éther pour lui enlever l'acide en excès, correspond k un sel acide
(PO*ll')'Fe + 2H'0. Celui-ci est solublc dans l'eau, insoluble dans l'al-
cool : sa solution aqueuse est très oxydable. C'est une matière très hygro-
scopique, que l'eau réduit en une bouillie d'un gris bleu qui redevient
ensuite blanche et compacte, puis prend linalernent une teinte rouge en
donnant un phosphate ferrique basique ('''').
Pyropbosphate ferreux. — Il se produit dans l'action de la
chaleur sur ie phosphate ferreux, ou dans la réduction du phosphate fer-
rique par l'hydrogène, enfin, par double décumposition entre le pyro-
pbosphate de soude et un sel ferreux. C'est un corps blanc très altérable
ù l'air, en devenant vert, puis brun ("').
PbospbateB farriques. — L'acide phosphoriquc et l'oxyde ferriquc
se combinent suivant un assez grand nombre de proportions, le phosphate
le plus acide étant .iP'0',Fe'0'.2*irOct le plus basique P'0',2Fe'(P('").
I.a Deloauxine et le Cacoxène sont des phosphates ferriques naturels,
qui ont respectivement pour composition : P'0%2Ke'O*,24H'0 et
P'0',2Fe'0',I2H'0.
Hexaptaosphate ferrique3P'0=,Fe'0'4-6ll'0. — HautefeuiUe
et Mai^ottet ('") l'ont obtenu cristallisé en tables clinorhombiques en
dissolvant, à 100°, lîj pour 100 d'oxyde ferriquedansde l'acide trihydraté.
k iî>0"-2O0", les cristaux sont des lamelles rectangulaires, peu altérables
par l'eau, inattaquables par l'alcool, qui ne renferment plus que 4I1'0.
.lu-dessus de 200*, le produit est anhydre; les cristaux obtenus de 200*
i 290° sont ortborhombiques, de 250° au rouge naissant, tricliniqucs ;
enlin, au rouge, clinorhombiques.
Tâtraphosphate lerrique 2P'0',Fe'0*,8H'0. — RtÉPAHATios.
— 1* Il se produit dans l'oxydation à l'air du phosphate ferreux acide
|PO'irj'Fe + 211*0.
2* Si l'on introduit de l'hydrate ferrique dans une solution d'acide
phosphoriquc à 48 pour 100, jusqu'à ce qu'il se produise un dépôt
blanc, on parvient à une liqueur qui renferme alors 14P0'1P pourFe^lT.
Levaporalion au bain-marie fournit une croûte cristalline rose qu'on
débarrasse de l'acide en excès par de l'éther et qui tombe en déliquescence
à l'air en perdant de l'acide phosphoriquc et laissant le phosphate 2 1"<>^,
Fe'O'.SH'O (Erlenmeyer, loc. cit.).
S' Il se dépose en cristaux quadratiques d'un rouge vif (Erlenmeyer),
An. Cliein. Pbum. Licb. 194-176-187)1.— (>») Pëlicot. An. Cli. Ph. (3;-64-317-1)ir>g. —
(^1 S<:H«»iieiKiie. An. Clnni. Ph>rm. Litb. Sa-153.]Si8. — (™) TàiLXjn. It. Soc. IIIi.
33-!fi-1874; C. R. 83-S»-t87tl. — f"} ai.viencii.Lt et HtRoonn. C. R. 106-iri t-INII j.
ovGoot^lc
T>m (•tfOSPtlÀTK DE FKR .NORMAL.
l'i) éTaporant iino solution du piiosplialt' trifunique dans un rxi-t's d'acide
jihosphoi'ique.
■i' Enfin Millot, en dissolvant de l'hydrate fenique ou un phosphali>
moins acide dans l'acide phosphoriqu<;, a obtenu un produit <lilTérent des
liréeédents.
PnopRiÊTES. — Les cristaux d'Erleinneyur sont inulléiables à t'aîr et
insolubles dans l'eitu IVoidc; Tcau bouillante les décompose en acide
libre et phosphate triferrique. Le produit de Millol est nue ])oiidre cris-
talline jaune, qui fond à température élevée en pei-danl de l'eau, inso-
luble dans l'acide acétique, soluble dans le citrate d'ammoniaque, dccom-
posable par les alcalis.
^— 7P'0',4Ke*0',!)llMt. — Poudre cristalline rose, déeomposahie
par l'eau, obtenue par Erlcnmeyer en concentrant à l'air la solution de
phosphate ferreux acide.
TriphoBphate terrlque l,.">P'(>',Ke'0'.4H'0. —a : Rainmels-
bcrg l'a obtenu en cubes, en abandonnant pendant lui an une solution
salmée de sel normal dans un excès d'acide, b : En dissolvant de l'oxyde
dans un excès d'acide phosphorique, étendant d'eau et faisant bouillir,
il se produit un précipité cristallin blanc qui se redissout lentement à
froid dans son eau uière (Millot). c : on l'obtient aussi en faisant bouillir
une solution d'un sel fenique neutre avec du phosphate acide d'ammo-
nium.
Phosphate de 1er normal P'O^.Fe'O^. — Prépabation. — 1" On
l'obtient avec 4H'0, en ajoutant un phosphate alcalin à du chlorure fer-
rique, ou bien (Debray), sous la forme de mamelons cristallisés blancs,
par l'action de l'air sur une solution de fer dans un excès d'acide phos-
phorique. 2" Par l'action de l'acétate de sonde sur les sels acides précé-
dents. 5° Quand on fait bouillir l'hexaphosphate ferrique avec de l'eau.
Propriétés. — Le phosphate précipité offre rarement une composition
constante: l'eau lui enlevant de l'ucidc, même à froid; les solutions de
sels neutres, ou à /or((ori les solutions alcalines, agissent de même. La
décomposition se manifeste par une coloration brune du précipité. Les
sols acides, l'acide hnmiquc lui enlèvent au contraire du fer {™|.
En vertu de cette décomposition, Schneider f™) a obtenu par dialyse
im phosphate gélatineux peu basique, solublc dans l'ammoniaque en don-
nant une liqueur brun ronge à laquelltt la dialyse enlève presque tout son
phosphate d'iunmnniaque ('"'). Le phosphate précipité est suluble dans
les acides chlorbydrique et azotique, citrique, tartrique, insoluble dans
'acide phosphorique et le phosphate de soude {"'). Il est soluble dans
12500 fois son [poids d'eau chargée d'acide carbonique, et dans les
matières huuiiques (Isidore Pierre).
— '**) Licinmios. Hoiutsh. Clipm. 13-r>:i7-IM1>2. — ('"; E.-\. Scuxkidcii. ?.. inoi^. Cliem.
S-KUSai; 0. Si*, cil. :i-16-'.>ît-189«; ï. mmg. Oiem. 7-3Ktt-UWl. — '» ■) O.ïes. J.
S-ir. L-lii'm. I11.I. 15-17-lNHO. ~ ^''•^] litïDtsiiEicii. Ck™. >". *-i:.8-l86l. — '") BiMMjtn.
ovGoo<^lc
l'YKOl'IlOSl'llATE FERRiyiE. 387
Phosphates de 1er acides. — (PO*)'(PO*H)'hV. — H a été
oliti'iiii en vorsaiit dans 21 fuis son volume d'eau bi)uilliiiili% nue solu-
liiiii lie une niolénile <ri)xyde TeiTique dans 14 d'acide j)hos|)liorn(uc.
— (P0')'(P0'1P)FV. — PréiipUc gris jaunâtre, obtenu en Taisant
a^'ir l'eau froide snr 1» uiêinc liqueur acide.
— (PO*)'(PO'll)'Fe'. — S'olitient de même par l'action de l'alcool,
l.'oau bouillante décompose tous ces sels, en les rapprochant de plus
en plus du phosphate normal ( Krlenmeycr) .
Phosphates de 1er basiques. — 2(P0')'Fe'.Fe'0' + 811*0.
— Il est précipité par l'ammoniaque de la solution dans l'acide phos-
]iliurique des phosphates acides précédents et est insoluble dans te ctlrale
(l'ammonium, mais soluble dans l'oxalale (Millot).
— (PO')*Fc',Fe'0'. — Il se précipites par l'ammoniaque de la solution
ncidc du précédent: il est un peu soluble dans le citrate et l'oxalate
(l'aiumoniaque.
Pyrophosphate lerrique (P'O')'Fe'. ■— Prépahation. — Quand
lin verse du chlorure ferrique dans du pyrophosphate sodiquc, le précipité
se redissout dons le pyrophospliute en excès, jui^qu'à ce qu'on ail atteint le
rapport d'une molécule de cidorure pour 3 de sel sodique; si l'on double
la proportion de chloiiire, la précipiliition est eontpicte, et la liqueur ne
reiifenne plus de fer. Le pyrophosphate ferrique est de mente soluble dans
i[ii escès de chlorure ferrique {"').
Propriétés. — Poudre blanche renfermant 911'0. Il est soluble dans les
iicidi>s, mais l'ébullilion suffît à le séparer de nouveau, eu donnant mi pro-
<luit de même composition, mais moins soluble ('"). II se dissout dans
TiuMmuniaque. Riecklier a préparé un pyrophospliatc anunoniacal (™).
Usages. — Ce sel a été employé en médecine.
Uétaphosphate ferrique. — Madrell (^) l'a obtenu amorphe par
iiii-lion du percldoruie de fer sur un excès d'acide phosphorique étendu,
rvHporant, et cnkinanl ii "tOO". llautefeiiille et Mar^ottct Tout préparé
en longs prismes orthorhombiiiues, jaune vert très pùle, en dissolvant de
t'oxyde ferrique ou du iihosphate |iréeipité dans de l'acide métaphosplio-
rique fondu ("').
Ferrosullophosphate de terFc^ (P'S*)*. — Glatzel('") l'aoblenu
«laiis l'action du penlusulfure de phosphore sur le stdfale ferreux :
riFeS + P'S' = Fe*P'S' : c'est un thioorlhophosphate.
Tbiohypophosphate de ferFe'P'S*. — Il a été découvert par
Kricdel("'> en chuuiïunt au rouf(e du fer, du soufre et du phosphore rou^e.
Laines hexagonales d'un f^'ris noir, ressemblant au fer oligiste, alta-
•|nal>les par l'acide azotique.
An. i. Flurni. 7a-[fô. — '=") HiLkx. Clit'in. Zeil. Ifôfi. -- i'») Riki lutH. Ji<in-sb. 18-
ÏBÏ-1865. — (^) Xadukll. 111. Xig. (r,;-30-323-18i7 ; Jslirvab. l^Ti-MÏ-lKn-IRtH : An.
llwin, flium. U-b. 61-ÔB-IK17. — ("i; Har«EiiUE et Smcontr. i:. R. 90-8t9-llia.
IHC. _ ('M) Gl*i«l. L siiorg. O^m. 4-186-1885. — '■»') Ksikdei.. H. Soc. O,. 3-11-
ovGoot^lc
38B ARSËNfURES DE FE(t.
Thiopyrophosphate ferreux ^*S'Fc^ — Il se produit par com-
binaison directe, en 36 heures, ati rouge ceris»^ (**').
Thiophospbite ferreux (PS^)*Fe\ — Fcrrand l'obtient par l'ac-
tion (lu soufre et du phosphore sur le sulfure ferreux. Lamelles faeiagn-
nales opaques, insolubles dans les acides froids et dans les alcalis.
Sélénio-phosphure de 1er PSe'Fe*. — Il a été obtenu par action
directe (^).
PyrophoBphaminate ferrl<(ue Ke'{P*0*A7.1l')* + 2irO. — Il
s'obtient en chauffant du chlorure ferrique avec une solution d'un sel
d'acide pbosphamique. Le précipité est desséché à i 00°.
pROpmÊTÊs. — Poudre d'un brun clair, hygroscopiquo, insoluble dans
les acides étendus, mais solubles dans l'acide sulfuriqiie concentré, el
surtout dans l'ammoniaque. A .ïâO'' il devient brun foncé en perdant de
l'ammoniaque et un sublimé blanc ("^~""'). Il est probablement identique
avec le phosphaminate ferreux de SchiffC"").
Le pyrophosphaminate ferntjue d'ammonium parait exister dans le
liquide rouge obtenu en dissolvant le précédent dans l'ammoniaque.
Pyrophosphotriaminate ferreux. — Il s'obtient dans l'ac-
tion de l'acide libre sur le sulfate ferreux. C'est une poudre jaune gris
insoluble dans les acides étendus.
Arséniures de fer. — État naturel. — Le fer est susceptible de
s'unir en plusieurs proportions avec l'arsenic. On a trouvé des minéraux
qui répondent aux formules FcAs',Fc'As* {Fer arsenical}el FeAs*, enlîn
un Rulfoarséniure Fe As'S {Mispickel) . Le fer arsenical est orthorhombiquo
(l'^SMS') ; D=7,22. Le mispickel est aussi ortborhombique (lll'lS'K
Ù = 6,12. Enfin, on a signalé un minéral qu'on peut considérer comme
formé par l'union de Fe.is avec SnS("'), L'arsenic ne parait pas avoir
beaucoup d'affinité pour le fer, ou au moins les arséniui-es de fer ne
sont guère stables; dans les fers qui en renfei-mf^nt, il est à l'étal
libre ('™), mais dans les aciers tren4)és, on a constaté la présence d'un
arséniureFe'As.
Arsénite ferreux. — L'hytlrate ferreux se dissout dans l'acide
arsénieux : on obtipiit l'arsénitc correspondant, par l'action de rarsénilt'
d'ammoniaque sur le sulfate ferreux, C'osl un précipité blanc verdâtre.
qui jaunit avec le temps, il est insoluble dans les sets ammoniacaux,
soluble dans l'ammoniaque en donnant une liqueur d'un jaune vert. I, 'ar-
sénite acide de potassium donne, avec le sulfate ferreux, un précipité
de méta-arsénito ferreux :
1057-189*; C, R. 110-260-180». — {'«) Fehb.sd. C. R. 133.621-1890: An. Cli. PI.. '
17-400-1899. — I™] Kbiebei et CiruiwÉ. D. Soc. CEi. (Sl-lS-lei-IHBS. — ('••) Heidd
Im. J. Se. (4)-5-93-189H. — I"™) Cartot et Godi*l. C. R. 131-93-1900. — ("'J A»ia
ovGoo<^lc
ARSÉNIATES DE FER. 589
K*A8'0' + SO*Fe = (AsO')'Fc -+- As'O^-H SO'K'.
Le précipilé calciné laisse un rcsidu d'arséniure.
Arsénites terriques. — iFe'0',As'0',5II'0. — Poudre d'un
brun jaun&tre (^~"'), altérable à l'air quand elle est humide ('"""'), qui
s'obtient en précipitant l'acétate Terrique par l'acide arsénieux.
— SFe'OMiAs'O', 7H'0. — On l'obtient en traitant par l'acide arsé-
nieux une solution de sulfate ferreux oxydée par l'enu régale, puis neu-
Iratisée par l'ammoniaque ("*).
— Fe*0*, As'O'. — Précipité jaune, devenant l'ouille à l'air quand il
c-sl humide, qui se prépare comme l'arsénite ferreux. Arznini et Schûtz
ont obtenu cristallisé ("') l'hydrate Fc'iAsO')' + lOH'O.
Appucatio>. — Quand on fait digérer l'hydrate ferrique récemment
précipité avec une solution aqueuse d'acide arsénieux, ce dernier passe
 l'état de sous-sel insoluble : De là l'emploi de l'hydrate ferrique comme
runtre-poison de l'acide arsénieux.
Arséniate terreux. — État naturel. — On connaît un minéral
{Symplésite) qui a pour composition Fe*(AsO')' ■+- 6H'0.
Préparation. — Il s'obtient en faisant agir de rarsénialc d'ammoniaque
sur le sulfate ferreux (Chenevix).
Wittstein en a préparé par fa réaction ("*) :
4SO'Fe4-4AsOMINa*z=(AsOVFc' + (AsO*H')'Fe + 4SO'Na'
Il est insoluble dans les sels ammoniacaux. Avec l'ammoniaque, il donne
une liqueur qui verdit à l'air en s'oxydant.
Fischer (^) a signalé un arséniate moins basique: Wittstein, un arsé-
niate d'oxyde ferreux et ferrique {/oc. ci7.)(ÎFeO,3Fe'0',As'O*+52H'0.
Arséniates terriques. — Leur nombre est considérable.
— Fe'(As0')'-H4H'0. — C'est la Scorodile naturelle. Elle a été
reproduite par Verneuil et Bourgeois ("*) en chaufTant à 150° du fer avec
une dissolution à 50 pour 100 d'acide arsénique. Wittstein {loc. cit.) a
obtenu l'hydrate à 8H*0.
— Fe'œ.SAs'O'-f-lîH'O. — Il s'obtient en précipitant Fe'CI'
par AsO'HNa' {'"-"').
— SFe'C.As'O'-t-lSH'O. — 11 a été rencontré dans la nature
\Eisensister). D'après Berzélius, on l'obtient on oxydant le sel ferreux
neutre par l'acide nitrique, et évaporant l'acide ou précipitant par l'am-
moniaque.
Metzlte(^*), par l'action d'une dissolution d'alun, de fer et d'ammoniaque
sur de l'arséniate de soude, en présence d'acide arsénique, a obtenu les
« Scifn. Z. KrfBt. 23-530-1804. — i^", RticKiim. Ber. Chem. Gcscll. 2 7-10] 0-t 037-1 804 ;
B.Soc.Ch.(3)<ia-10e3-18e4.— ("<} Bi'MKM pIBemikm.d. DuEiwiihyilroiyd.Geuingcn. 1834.
- !™1 Feiluc. An. Chem. Plunn. Lii^b. (!)-74-87-t8&U. — ("») Gnmorar. J. Ch. Méd. 15-
306-1839; Br. Ardi. S. F. 23-89. — ["•] Wiiisieis. Jdircih. 18-243-1866. — C") Fw-
i^ui- Ao.Ph. Chem.Po^. 9-W2-l)l27. ~ (">) VEMcuact Bociincoia. C. R. 9O-Î23-18S0. —
I™} WitTtTEis. Bep. lit Phirm. 03-3Î9.— (™") BEHiïtius. ' Th -m. Ph. SchweiK.-32-16S-
lllil. — (Wj DSnui.'iER. J. Chem. Pli. Sclwcig. 2Q•i^i■^i*J — (™) Iethe. Z. inorf.
ovGoot^lc
590 ALLIAGES DR FER ET D'ASTIMOISE.
arséniales suitants : Fe'O'.SAs'CP.lO.TH'O: 2Ft''0'.5As'0=.22,âH'O
Fe'O',As'O'.(8-10)H'O; FeCAs'OMTO ; 4Fe'0',3 As'OMà.iini.
(Pharmacosidcrito): 4F(!'0=. SAs'C. 204H'0:4FeW,4As*0',55.51P(»:
il a aussi reproduit la scorodile.
Enfin il existe des arséniates ferros'>-furriques : le Wurfela-z (FcO)^ As'< f
H-2(Fe'0')A8'0'-î-24H'0 est en cubes opaques vert rimcé : l) = r».0.
SuUoarsénites et suUoarsénlates. — lis s'obtiennent par
double décomposition. Le suiroarsùnitc ferreux est noir, le sel ferrique
vert olive. Le sulfoarséniatc ferreux est brun foncé, le sel ferrique gris
verdatre (Berzélius).
ArséniosuUate ferrique. — Il existe un minerai iPittiztle) qui
d'après Stromeycr correspond fi 4(SO',Fo'0^),2Fe'0^As*O'-l-45H'0.
Alliages de ter et d'antimoine. — On préparc ces alliages en
chauffant le mélange des deux métaux, à haute lempérattire, dans ini
creuset brasqué.
Ils sont remarquables par leur dureté. Celui qui est connu sous le nom
d'alliage de Réaumur renferme 70 pour 100 d'antimoine et fait feu an
briquet; si on diminue la propoilion d'antimoine, la dureté augmente
encore. Ils sont beaucoup moins fusibles que l'antimoine. Leur densité,
supérieure à celle du fer, accuse une contraction considérable. Leur
chaleur spéciliquo est aussi plus grande que celle qu'on peut calculer
par la règle des mélanges. D'autre part, Weiss ('") a trauvé que les pro-
priétés magnétiques de ces alliages augmentent brusquement quand la
proportion de fer atteint Fe'Sb*.
Antioaonlure de fer. — Il semble exister une combinaison des
deux éléments, Lahorde('") lui attribue la formule Fe'Sb*. Maey(™), par
application de sa métliode des volumes spécifiques, la fixe à FeSb.
Antimoniates de ter. — Ils s'obtiennent par double dcconi[K)'
sîtion. L'antimoniate ferreux est un précipité blanc, devenant jaune gri-
sâtre par dessiccation ; le sel ferrique est jaune clair (Dei'zclius). On a
trouvé au Brésil un minéral qui correspond à 2FeS, Sb'O* ("*).
SuUoantimo niâtes. — On les obtientpar double décomposition (^'j.
Le sel ferreux est noir, ti'ès altérable, il se décolore pendant le lavage par
oxydation.
BORURE DE FER BFe [R : 16,44; Fc : 83,56)
Préparation. — Ce coips a été découvert par H. Moissan C"). On l'ob-
tient : i" Par l'action du chlorure de bore sur le fer réduit, au rouge
CheiD, 19457-ttl90. — [■•■■■) Wktss. TIii*' .le la Fs.-iill.- <lo»' Ri-ionres <lc Paris. 18%. —
{■^) Lmunï. C. R. 133-227-1896. — (™») JliEï. Z. ph. tlicm. 38-29fr306-19»l ; B. Soc.
Ch. (3).a8-i8-l90!. — ;^' Hus.s.,s el Phiob. N. J»hr. f. Min, 1-*1-1899. — C") Rimmeis-
■ehb. An. Pli. Chom. P.çg. lî3-ÎÂH84t. — [«) Hoissis. B. Soc. Ch. (3)-13-95«-189:.:
ovGoo<^lc
BÙMRE DE PEIt. r>dl
sombre : il se produit du chlorure de fer volatil, et il reste du borure de
for amorphe gris. 2" Pnr union directe du fer réduit et du bore amorphe
dans un courant d'hydrogène de 1100" à 1200". 5' En cbaulTant au four
électriqiie dans un creuset de magnésie brasquc avec du bore des mor-
ceaux de fer de Suède.
Propriétés. — Cristaux brillants de plusieurs millimètres de long, gris
un peu jaunâtre. Inaltérables dans l'air sec, se recouvrant d'une couilii^
ocreuse à Thumidité. D:= 7,15. Le chlore l'attaque au rouge avec incan-
descence ; le brome agit plus facilement encore ; l'iode et l'acide iodhy-
Jrique sont sans action. Il brûle dans l'oxygène, et In réaction, commencée
en un point, se continue seule. Le bonire amorphe est attaqué par le
soufre un peu au-dessus de son point de fusion; s'il est cristallisé, la
rénction a lieu avec incandescence, mais à une température plus élevée.
I« phosphore fournit au rouge des phosphures. Le chlorate et l'azotate de
potasse fondus en déterminent l'incandescence. Les alcalis et les carbonates
alcalins fondus l'attaquent rapidement. L'acide sulfurique est sans action
à froid; l'acide concentre et bouillant l'attaque. L'acide chlorhydriqw
étendu est sans action, ce qui permet de le sé|:arer du métal en excès;
l'acide concentré, comme l'acide fluorliydrique, le dissout lentement à
chaud. Il est rapidement oxydé par l'acide nitrique ou l'eau ri-gale(Moissan).
Alliages de fer et de bore. — Moissan a pu obtenir des alliages
de fer et de bore à teneur variable. Le bore produit sur le fer une véri-
table cémentation bien avant le point de fusion du fer. La fonte à 9 )>our
100 fond à 1050°, le point de fusion s'élève ensuite, aussi est-il plus com-
mode de les obtenir au four électrique (500""'x65'°"'). Warren C") a
préparé un fer bore renfermant i pour 100 de hore et 1,5 pour 100 de
carbone, en réduisant par le charbon un tnélange des oxydes.
Le bore ("*) déplace le carbone des fontes. Il communique au fer la
propriété de prendre une trempe spéciale (Moissan et Charpy) ("').
Borate ferreux. — Il s'obtient par double décomposition sous la
forme d'une poudre jaune pâle (Scheele), ou verte (Tûnnerman) (™).
fusible au chalumeau. L'eau lui enlève sou acide borique.
Borate ierrique. — On trouve dans la nature la Lagonite de for-
mule Fe*0^ 5B'0*, 3H'0 (™'). On obtient, par double décomposition, un
précipité volumineux jaune, insoluble. Si on le chauffe, sa couleur se
fonce, puis il fondC").
Chloroborate terreux 8B'0',6l''oO,FeGI'. — Il se produit dans
1 action du chlorure ferrique en vapeur sur un mélange de borate calcique
*t de fer (ce dernier destiné à réduire le chlorure ferrique). On lave
t. R. 120-173-1895. — p"] W,i,«en. Chem. S. «8-300-1893. — C") Ho.m.h. C. R.
il»-illî-18W. — ("") MOHMN et Cbàkpï, C. R. 130-130-1895. — C»») Ocmseeiibs. Jibrb.
'■ «in. 1-272-1889. — C") Bkcbi. Am. I. Se, (ïi-17-12»-18&*; (2^-10-119-1855; J.
pnkl. Cbem. Sl-fô7-1S54; 04-433-1855. — {^] TGuseulik. KisUi. Ardi. 30-31. —
1^) Hoa. An. Ph. Cliem. Pogg. SO-473-1853. — ('°°) Rous9£ad cl Auui». C. R. Iia-tl9;i-
ovGoot^lc
593 CARBURE DE FER.
et on enlève le fer eu excès par un acide élendu ("*). Cristaux ciibif[iics,
gris, transparents, ayant les mêmes caractères optiques <)ue la boracîle.
Bromoborate ferreiiz 8B'0\6FeO,FeBr'. — lise prépare comme
le chloroborate. Poudre cristallisée grise (Rousseau cl Allairej.
Carbures de fer. — Le fer et le carbone sont constamment associés
dans les fontes et les aciers, ces matières renferment du carbone dissous
ou combiné ; les proportions des deux variétés dépendent du mode de pré-
pamtion, et aussi de celui de refroidissement (Voy, Métallurgie du fer}.
CARBURE OE FER Fe=C= 179,79 (Fc : 95.35; C : 0,67;
Historique. — Les travaux de Sir F. Abel(""), Deering, MfdlcrC"),
Osmond et Wœrth (1885), Arnold et Read (1894) (™*), Mylius, Fœrstcr
et Schône (1896) (""), Campbell (ISOeX™), Jùpliier (1896)(»"), ont
montré que l'acier fondu ou recuit renferme un carbure cristallisé Fe^C
(cémentite), que Moissan ("") a obtenu à Tétat de pureté en 1897.
PréparatioD. — On chaulTe au four électrique 500 gr. de fer de Suède
dans un creuset de charbon : Après 5 minutes, avec 900""'' X 600'"",
on plonge le creuset dans l'eau froide. Le culot est dur et cassant, il ne
renferme pas trace de graphite, mais 5 à 4 pour 100 de carbone combiné.
Pour sépai'cr les cristaux de carbure de fer, apparents dans le métal, on
place le culot dans de l'acide chlorhydrique à 7 pour 100, et l'on en fait
l'électrode positive en le reliant à deux cléments Bunsen, la cathode étant
formée par une lame de graphite. Après 24 heures, il reste une masse
friable formée de carbure de fer, de carbone amorphe, et de carbures
d'hydrogène liquides ou solides, peu sulubles dans l'éther. Si l'on cfTeclue
l'attaque par des acides étendus, l'opération exige un temps beaucoup
plus long, à moins d'o[>érer à chaud.
Le mélange complexe obtenu est traité par l'acide nitrique fumant, qui
n'attaque pas à froid le carbure de fer, mais seulement à l'ébullitton; on
accélère la purification en ajoutant un peu de cidoi-ate de potassium.
Finalement, le carbure est lavé par décantation, avec de l'eau, de l'alcool,
puis de l'éther, et séché à 100" dans l'acide carbonique, d'oij on ne
l'extrait qu'api-ès complet refroidissement.
Propriôtôfl. — Cristaux brisés d'un blanc brillant; D,^ = 7,07.
Il est inaltérable à froid dans l'oxygène sec, mais se décompose rapide-
ment à l'air humide. Il brûle dans l'oxygène dès 150°, s'il est en poudre;
il devient incandescent vers 500° dans la vapeur de soufre, au-dessous
de 100° dans le chlore, rers 100" dans le brome; il s'unît seulement au
rouge avec l'iode, et sans incandescence. L'acide azotique monohydralé
IH5-f893.— C") Sir F.Aïei. Proc. [nrt. Hccliin Engin. 30-1883. — (™i HruLtR. Slalil und
Kiicn, n°5. — ['<Wj Ab.\old el Read. J. Cliem. Soc, OQ-7S8.S01-1Sa4. — ("«j Xiuci, FocMTEm
et SchSii. Ber. Oiem. Gtsell. 38-2091-1896.— {•»*) Caipull. Am. Ghem. J. 18-836-1896.
— (■») itmtt. Cbera. Zuit. 30. Rcp. 241. — [•») JloiMis. C. B. 134.716-1887. —
ovGoo<^lc
VKR l'ËMACAItltOWLK. 303
no l'attaque pas à froid, mais l'addition d'un peu d'oau on produit la dis-
solution; les acides étendus l'attaquent moins i-apidcincnt que te for, les
acides bouillants fournissent des mélanges variables d'hydrogène et de
méthane. L'eau et les solutions saturées de sel marin ou de chlorure de
magnésium ne l'attaquent pas à 150" en tube scellé (Moissan).
Suivant Troost et Hautefeuiile (*""}, la chaleur de formation du car-
bure de fer est négative. 11. Moissan a montré que, si au lieu de refroidir
brusquement le métal porté à 5000°, on le laisse revenir lentement à
la température oixlinaîrc, on obtient une fonte grise, où il ne reste
qu'une très petite quantité de carbone combiné. Si, prenant le métal vers
1500* à 1400", on te refroidit brusquement, on a à la fois du graphite et
du carbone combiné : c'est la fonte blanche. Moissan explique ces faits
en admettant que le carbure de fer, comme l'ozone, peut se former à une
température très élevée, puis se décomposer progressivement par une
diminution de température.
On a signalé d'autres carbures de fer, dont rexistcnce est beaucoup
moins certaine. Fe'CC"-*"), Fe*C' (""""'). FeC'O, FeC ("-"'), ce
dernier identique avec la Cohenile trouvée dans la météorite de Magura;
enfinFeC(*"), Fe'C (Gurlt), FeC'O.
FER PENTACARBONVLE Fe(CO)° (Fe : 28.53; C : 50M; 0 : *0,S4)
Historique. — Il a été signalé pour la première fuis par Berthelot("*),
puis quelques semaines plus tard par Mond et Ouincke("'); Mond et
Langer ("*) ont fixé sa formule.
Préparation. — Le fer divisé obtenu par calcination ménagée de l'oxa-
late, ou par réduction de l'oxyde dans l'hydrogène, se combine à l'oxyde
de carbone à ib". .Mond et Langer conseillent de réduire l'oxalate de fer,
séché à 120*, dans do l'hydrogène, on élevant peu à peu h température.
On fait ensuite bouillir le fer réduit avec de l'eau, on l'essore rapide-
ment, et on le dessèche à 300" dans de l'hydrogène, qu'on remplace par
de l'oxyde de carbime, on évitant toute rentrée d'air ; !24 heures après,
ou chauffe à 120", dans un courant It^nt d'osyde de carbone, qu'on refroi-
dit à sa sortie à — 20"; on obtient ainsi 1 gr. du composé pour 100 gr.
de fer employé,
La réaction doit donner lieu a des équilibres, carGuntz("') a montré
que si l'on fait agir à froid de l'oxyde de carbone sur du fer divise, obtenu
par distillation de l'amalgame à 260", on obtient un gaz liche en fer car-
',"=•) TnowT et IhciEreiitut. c. R. 8O-08(-l8"5: An. Cli. Pli. [;>;-0-56-l875. — ("») Ueh-
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[H. METIMEK.J
ovGoot^lc
Ô!H CARBO.NATK FERRKUX.
bonylc. A 150°-160" il y n, en outre, fornialion de charbon et d'oxy«le
rcrretis, ce qui ost bien conforme a une remarque de Deville que con-
firme le signe Ihermique de : Fe-j-CO = C-+-J>0 -|-S9"'',6. Donc, a
température relativement basse, h fer est altéré par l'oxyde de carbone.
Iiuidis qu'à une leiupératuro, éli^vêc rien ne se produit, le signe de la réac-
tion se l'enversant.
Le fer compact ne donne pas une quantité sensible de fer carbonyle, il
doit cependant s'en former dans les opérations métallurgiques ; certains
transports de matières dans les caisses de rémentation ou dans les fours
Siemens doivent, d'après Berlhelot, lui être attribués. Le gaz d'éclairage
épuré avec des matières ferreuses {"'"), le gaz à l'eau conser\-é dans des
réservoirs en acier ("'-'*°), le gaz des hauls-fourneaus, après un refroidis-
sement uu peu prolongé (*"), brûlent en donnant dos dépôts ferrugineux
qui lui sont attribuaidps.
Propriétés. — C'est un liquide d'un jaune pfile. un peu visqueux;
Dz:^ 1,466. Réfraction moléculaire- =69,.'iO : il bout à i02",8 sous la
pression de 749 millimètres et se solidifie ii — 21" en aiguilles jaunâtres.
Sa densité de ^■apeur prise dans une atmosphère d'oxygène, est G,4y (den-
sité théorique 6,77). Sa vapeur se décompose à 180" en donnant, à l'abri
de l'air, un dépdt de fer méLilliquc: il rend éclairante la flamme de
l'oxyde de carbone qui, écrasée, donne alors un dépôt gris de fer ou
d'oxyde ferreux. A une température élevée, sa décomposition fournit en
outre des flocons noirs de diarbon. Au contact de l'eau aérée, il dépose de
l'hydrate ferrique. Il est un peu soluble dans le pétrole, le benzène.
Il n'est pas attaqué par les acides étendus et froids. L'acide sulfuriqut'
le dissout en le décomposant. Avec l'acide azotique, le chlore et le brome,
il fournit un composé ferrique et de l'acide carbonique. Les lessives alra-
linits l'absorbent et fournissent ensuite un dépàt d'oxyde ferreux ou fer-
rique, suivant qu'on est ou non en présence de l'air,
La constitution du fer carbonyle a été étudiée par Perrcira da Silva.
GLidstoneet Armslrong {""""").
Fer heptacarbonyle Fp(CO)'. — Le fer carbonyle se conser^e à
l'obscurité, mais à la lumière, il donne un dépôt de lamelles jaune d'or,
ayant pour composition Fe(CO)' (""J.
Fer dicarbonyle tV(CO)V — Résidu obtenu par Morell el CofTHi
dans l'action de l'acier sur les acides chlorhydrique ou suifurique ('").
CARBONATE FERREUX CO'Fe= 115,9 (Pu : 4S,2.->; FoO ; 6i.03; r.O» : 3Ï.9Ï;
État katurel. — Le carbonate anhydre (Sidérose) est un excellent
281-1893. — (*■>] RoscoE (■( SomiDEn. Ber. Cbcm. Gcs«ll. 24~.'SS15-1891; B. Soc. Ch. (J'-8-
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1893. — («») Hoxi) cl [.ASBEB. Clicm. S. 64-294-1891.— (•«) SIouell et Coms. EnKinrcrinp
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 50:.
miiierai dp for: D^r»,82i* ; il est rhomlioôdriquc {107"). On renconln-
aussi dans la nature du carbonate ferreux hydrate, caractérisé par sa
facile solubilité dans IfS acides, il est nmnrphe et peu oxydable.
pRÊPARATiOK. — La sidérosp a été reproduite par de Sénarmont, en
chauffant en tube scellé, à ibO°, du chlorure de calcium et du chlorure
ferreux (*"), pendant an moins 12 heures.
Les précipités qu'on obtient par double décomposition entre les sels
ferreux et les carbonates alcalins sont très oxyables à l'air, qui les dé-
truit en déga^rcant de l'acide carbonique, et laissant de l'hydrate fer-
rique magnétiquc|'"'). Si l'on élimine toute trace d'eau, on obtient un
produit grenu, blanc verdûlre, auquel on ne peut faire perdre son eau
sans le décomposer en même teni])s{'").
Propriétés. — Sous l'action de la chaleur, il dégage de l'acide carbo-
nique, et le protoxrde de fer pyrophoriqne mis en liberté réagit sur ce gax
pour donner fuialeinent de l'oxyde de fer magnétique et de l'oxyde de
rarbone (Moissan) (""). A l'air humide, il se convertit lentement en
hydrate ferriquc. La potasse, à température élevée, en dégage de l'oxyde
de carbone et laisse de l'oxyde s;din. Le chlore le transforme en oxyde et
chlorure ferriques, avec dégagement d'acide carbonique [*"). Il se dis-
sout dans les sels ammoniacaux, et difTicilement dans les acides ("°).
Il est insoluble dans l'eau pure, mais se dissout dans l'eau chargée
d'acide carbonique: on obtient facilement une telle dissolution, en fai-
sant passer du gaz carbonique dans de l'eau tenant en suspension du fer
réduit ("'""^'j. La solution s'altère vite à l'air ; les chlorures et les sulfates
retardent cette décomposition. J. Ville a trouvé pour la solubilité dans un
litre d'eau chargée d'acide carbonique à différentes températures (H = 760
millimètres) (""l-
Tcmpi'ralurca. . . Vif ]»" 20» 24"
CffiVu It'.SQO ip.lBo If-.IW l-,liaiA
L'acide sulfhydriquo ne précipite pas la liqueur si elle n'a i)as été
exposée à l'air (""'). Les carbonates alcalms ou alcalino-terreux précipi-
tent immédiatement le carbonate ferreux, tandis que les bicarbonates
sont sans action.
TAermocAîmieO. FeO-l-CO'=FeO,CO'-l-12'^',().
Carbonate ferrique. — Voici les raisons qui militent en faveur
de son existence : a. Si l'on précipite un sel ferrique par un carbonate
alcalin, le produit lavé dégage encore du gaz carbonique par les acides,
mais les formules obtenues sont variables et ne correspondent pas au
carbonate neutre (•"-"') (Parkmann). b. Les bicarbonates alcalins dissol-
ud Hinb« loamtt. 4S-367; Berf. HSU. Znil. 49-162. — {'"] De S^siridst. C. R. 38-
695-l8«. _ («r .j He Lre, ni Kàïiiai. C. R, 00-fi15-186!. — ("•) Ciissej. An. Chem. Pli»™.
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[II. MEWEII.]
ovGoot^lc
306 CÏANUliE FKRRËUX.
veat l'hydrate fcrrique et ne précipitent pas ensuite ii l'ébullilian .
c. Enfin, le précipité, d'abord rornié par du carbonate d'ammoniaque dans
du chlorure feiriquc, se l'edinsout ensuite, et la liqueur étendue d'eau
ne précipite que lentement l'hydrate ferrique.
- SuUocarbonate ferreux C S' Ke. — Quand on ajoute un sulfocar-
bonate alcalin à du sulfate ferreux, on obtient une liqueur rouge vineux
foncé, qui brunit peu à peu, et parait noire comme de l'encre par
réflexion. Un excès de réactif augmente la teinte; un excès d'oxjsel
ferreux précipite la combinaison sous forme d'une poudre noire (Bené-
lîus), qui perd du sulfure de carbone à 100° ("").
NitroBosuUocarbouatQ de 1er CS'(AiO)'Fe'4- 3H'0 = Fe'S
(AzO)',CS'-l-3H'0. — Cette combinaison découverte par 0, Lôw, se
rattache aux combinaisons nitrusulfurées de Itoussin.
Pbétaratioh. — Un ajoute peu à peu im mélange de sulfocarbonatc
ferreux et de nitrate de sodium à du sulfate ferreux, en élevant lentement
la température jusqu'à l'ébullition. La liqueur bouillante, liltréc, laissR
déposer par refroidissement des aiguilles noires, qu'on purifie par cristal-
lisation.
PitOPiUETÉs. — Il est soiuble dans l'eau et l'alcool, déliquescent dans la
vapeur d'éthcr. Entre 80 et 90% le produit perd de l'eau, puis de l'oxyde
azotique. Le cyanure de potassium le transforme en nitroprussiate alcalin
(Lôw).
Sullocarbonate feniciue. — Précipité brun foncé, insoluble
dans l'eau, qui s'agglomère en grumeaux. Il ne s'altère pas par la dessic-
cation et donne un produit couleur terre d'ombre. Chauffé, il perd d'a-
bord du sulfure de carbone, puis à température plus élevée, donne du
soufre et un résidu de sulfure ferreux.
Cyanure terreux. — On n'est pas bien sur de l'avoir obtenu {"").
Bobiquet admet comme tel le résidu obtenu dans l'action de l'hydrogène
sulfuré sur le bleu de Prusse. Gebrardt indique de précipiter par le cya-
nure de potassium du sulfate ferreux bien exempt de sulfate ferrïque,
mais le produit ainsi obtenu renferme encoredupotassium("°). Toutefois,
il se dissout dans le cyanure de potassiuin en donnant du ferrocyanui-e, et
la potasse le convertit en le même produit comme le voudrait la réaction :
5PeCy*H-4K01l = FeCi-*K' + 2Fe(OH)'.
A l'air, il absorbe l'oxygène et bleuit("').
K.-C. Browning C^), contrairement à l'opinion de Gehrardt, l'aurait-
obtenu en chaullant pendant 2 heures, à 500°, l'acide ferrocyanhydrique
à l'abri de l'oxygène. Au rouge sombre, le produit obtenu se décompose
en azote, fer, carbone, carbure de fer et trace d'azoture.
Cyanure ferrique. — Les essais faits pour l'isoler ne paraissent
jwi) P.BM1US». Am. I. Soc. [a)-34-3ï)-i86ï. — {*») Lôw. Vîorlelj. f. Ph.rni. 14-375-
1865. — («"j BomoDKi. An. Ch. Ph.l7-19tt-1821.— 1»") BEiuÉiira. J. Chem.Ph.Schweig. N.
aO-!S-lSâO. — (■*'] Fresësiui. An. Chem. Phum. Ueh. 100-310-1858. — ('" ' "
ovGoo<^lc
CYANURES COMPLEXES. 597
pas avoir donné de résultat. Le cyanure de potassium ne donne avec le
chlorure ferrique qu'un précipité d'hydrate ferrique. Quand on ti'aite le
ferricyanure de potassium par l'hydrolluosilicate ferrique de manière à
précipiter toute la potasse, on obtient une liqueur d'un brun jaunâtre
foncé, qui, par éraporalion, donne du bleu de Pru.sse. On a encore signalé
sa formation dans l'action du ferricyanure sur le chlorure ferrique,
dans celle du cyanure de potassium sur le cyanure d'argent, et aussi
en faisan! bouillir du cyanure de potassium avec du chlorure d'ammo-
nium (Wyroubofl).
Cyanuz^s complexes. — En opposition avec l'instabilité des cyanu-
res de fer, on connaît des sels complexes très stables, les Ferrocyanures
et les Ferricyanures, qu'on peut envisager comme des combinaisons de
cyanures ferreux ou ferrique avec d'autres cyanures suivant les formules
FeCy'M'=FeCy',4MCyetFe'Cy"M* = Fe'Cy',6MCy.
On obtient, par exemple, les ferrocyanures alcalins en dissolvant le
cyanure ferreux dans les cyanures alcalins. On préfère regarder ces com-
posés comme les sels d'acides complexes, les acides fiTi-o- et ferricyanby-
drique FeCy'H' et I''e'Cy"H', qu'on a préparé de manière cerbine, et à
partir desquels on peut obtenir les sels considérés. Erlenmeyer ("' ■)
représente l'acide ferrocyanhydrique par la figure A.
I I II
Ai t — Fe~C
-C — Ai Ai:
/Ai = C C=Aï— H
Friedcl (*") a proposé une constitution hexagonale R qui s'apppuie sur la
découverte par Mûller d'une nouvelle classe de ferrocyanures. Dès 1884,
Etard et Bémont avaient indiqué la formule hexagonale ("').
EnQn K.-C. Browning a proposé plus récemment (1900) la formule sui-
vante ;
H — Az = C. ,C = Az — H
I >C = Az— Fc-.\z = C< I \i-
II — Az — C/ \C = Az— II
ACIDE FERROCYANHYDRIQUE FeCy'll'
Historique. — Il a été découvert par Porret, en 181 4 ("").
Préparation. — On l'obtient en décomposant les ferrocyanures par les
acides : Kuhlmann l'a préparé industriellement à partir du fen-ocyannre
(le baryum et de l'acide sulfurique. Posselt{'") avait utilisé la précipita-
tion du ferrocyanure de potassium concentré par l'acide chlorbydrique, en
[A. KBTMnEn.l
ovGoot^lc
59tt ACIDE KErtROCVA.\IIYURItJi:E.
employant l'élher pour usstircr une st-paration coiiiplètti, Elaiil el Bé-
mont ont monlié (|ue le produit niiisi obtenu est une coiiibinaison avec
l'élher FeCj-'H',"i{C'H'|'0, qui se détruit lentement à l'air, plus rapide-
ment sur de la soude, en laissant de l'acide ferrocj'anhydriciue pur.
FropriâtdB. — En généml petites aiguilles blanches. Suivant Porret, il
serait cubique ; d'après Bei-zélius et Itobiquet, quadratique. Il est soluble
dans l'alcool et dans l'eau. En présence do l'éthcr, il se gonfle en ga^^ant
69,4 pour 10O de son poids, pour donner la combinaison indiquée plus
haut. Il absorbe l'oxygène, même à la température ordinaire, et beaucoup
plus vite quand on le chauFTe, en dégageant de l'acide cyanhydrique el
déposant du bleu de Prusse {"')
7FeCy*lP + 0'= ^ilICy H- -iU'O + Ke'Cy".
D'après Browning ("*), après plusieurs jours, à lOO", il ne reste plus
que de l'oxyde de fer. ChaulTé à 60° avec de l'eau privée d'air, il laisse
(Browning) du cyanure ferreux. ChaulTé à 300°. il donne en quelques
heures ie même résultat. Au contraire, d'après Etard et B(>mont ("'), à
440*, il se titinsfor nierait en pentacyanure hvdrodiferreux (v. plus loin) :
2FeCy'H* = (FeCyVCyH V TCyH.
A l'ébullition en présence de l'eau, l'acide fcrrocyanhydrique ("') laisse
une substance cristallisée jaune uitran : FeCy'b'eII','211'0; en dissolution
alcoolique, il fournit par un coumnt d'aiide chlorhydrique, un composé
complexe : C"H"A2*0''FcCI*('"-'").
L'acide ferrocyanhydrique est un acide fort, qui, à la température ordi-
naire décompose les carbonates, les acétates, les taitrates, les oxalates.
Il se combine avec les oxydes pour donner des ferrocyaniires. t)n l'a com-
biné aux alcaloïdes et aux aminés ("'""'). H est tétrabasi(|ue.
rA<'rmoc/ii"/m"c("').6C + GAz-l-H*-t-Fe = Cy*Fell'— l'i'2'^',0.
Cv' -+- II* + Fe = C\-*FoH' + m'^,1
4HCy,i,-+-Fe-)-Cy* = Cy*FelI'-l-40",il.
Cy'U*Fc..i + eau ^ (?FelI^i,^u. -t- 0*^.4.
l)CyH(^„ -f- FcOp^ip. = Cy'FeHV + IPO -4- 'li^'Au
Neutralisalion. Cy'FelPji„ +4K0Hji„ dégage 13'='',6x4.
Pentacyanure hydrodiferreux (FeCy*)'CyU^=FeCy*FeH. —
11 bleuit à l'air, en fixant de l'oxygène et de i'eau. On peut le considérer
par son hydiugène coiuuie un acide. On obtient son sel d'ammonium en
calcinant le fcrrocpnurc d'ammonium ù 440° jusqu'à poids constant :
2 |FcCy*{AzH*r. 5IP0| = Fe'Cf Azll* -I- 6I1'0 -i- 7Cy(AzII*).
Ce sel, à une température plus élevée, se détruit à son tour en laissant
un cai-bure qui parait avoir pour cunipusilion FeC :
Cliem. Pliirm. I.ii'h. «a-le^lMia.— (•*°) RlmilXM cl [:>iiic9. An. aicni. Pliarm. l.icb. 113-
SlHHflO. — :"■) ÉTHui el Bk-oït. C. il. BB-lOïi-IMt. — (•") Bcrr. An. Cl.cni. Phirm.
Llub. 81-a.'>5-mr>4. — [•") Vnrxta,. Ber. clium. C-soll. 21-!jril-l»88. — (•») Bemhelot. \n.
r.h. {5)-9-l«i-1S75.— ["")E. KiwiïEi. An.Chei». Pliirm. l.ieli. 1BO-IN4-1S77. — [^ Eues-
REna. An. Chvm. Pliarm. Ueb. aO6-2i55-lg80. — (•*>) KRiKuiJi.ineH et Weuiiiis. Bcr. chtm.
lifxU. 31-JI2:>-1SSS.— <"") Beikuuti. Ar. iIlt l'iiirm. 338-517-1890: »or. CWin. U»<HI.
33-601-1890. — i»»l C. Wimitn el !.. Ruseb. Bcr. Clirai. Gm-ll. 13-I82i-1B(9.— (•"; Jow-
ovGoo<^lc
XCWE FKRRir.YAMIYDRIUUi':. r>!l!l
Ke'Cy'.UH* = 2FeC' -I- Cv Aill* -f- An'.
A ces (;oiii[H)sés sv l'atlacheiit tiens sortes de sols ; un i viinuro forrosiH
reiii(|ue (b'eCy')*!"»'. ainsi qun le sel de Slaedeler FeCy'FeK, et des tiiti'u-
fcrricj-anures KoHj*KeAïO (Etard et llémont).
Ferrocyanure d'antimoine Sb'(FeCy')' + àHM). — Prmpité
libuic obtenu par l'itction du trichlonn-c d'antimoine sui- le ferrocyanure
de ]H»tassiuin('").
Ferrocyanure de bismuth Bi'(FeCy')'-i-.MI't). — Wyron-
i)olï("') l'a obtenu en trnilnnt l'acide ferrocyanbydrit|ne par le nili-ntc de
hismulh (*").
AaOE FERRICYAMHYORKXUE Cy«Ke'll'
Préparatio". — Giuclin ("^) l'a piéparé dissous, en décomposant le
rerricyauitre de plomb par l'acide snllurique dilné, mais on ne l'a |)as
obtenu â i'étal solide. D'ailleurs, le ferricyanurc de plomb renferme en
^'énéral de l'azotate, et le produit obtenti présente les réactions des nilro-
feiTocyaniires (Joannts).
Propriétés. — Il est beaucoup plus instable que l'acide feri'ucyanliy-
tirique. Il précipite en bleu les sels feri-eux, et ne précipite point les sels
ferriques auxquels il communique seulement une coloration brune 1"°"""),
7'AennocAi"H»>.Cy"+Fc'-j-H'-|-eau=Cv"FeMrai„H-148'-",:)(Joanni»).
(Cy* •+■ Fe') -f- OIlCv,,.., dégage 72^',!»
ll'Fe'Cy'V -H ir = 2H*VeCj\„, -+- 29^,'2 X 2
.\('ulralmilion. Cy"Fe'll'di„_ -*- (iKOl^s,. dégage l-i'^'.î) x Ti.
FERROCYANURE DE FER OU BLCU DE PRUSSE
llisTOHiotiE. — C'est le premier composé du cyanogèni' (|ui ail élê
connu. Sa découverte est due à Oiesbach de Berlin, et à Dipiicl []70i).
Woodward découvrit, en 17'i4, le premier procédé industriel (jne l'on
suit encore aujourd'hui (Voir Préparation "2").
Pbèparatios. — 1° On précipite une dissolution de ferrocyanure de
jHilassium par un sel ferriquc. — T On peut employer un sel ferreux,
c'est même ce que l'on fait le plus souvent, mais alors l'oxygène de l'air
inlenient dans la réaction — 5" On traite un mélange de sels ferreux et
Terrique par du cyanure de potassium :
18KCy-Hr)FeCP-l-2Fe'Cr=18KCI-FFp'(:y".
Il faut se garder d'un excès de sel ferreux, car alors le précipité se
nii)proclie du bleu de Tutnbull
si!'.HN.Oi.l'li.(5-a6-51*-I8»î — •>• Wiimnii B.Soc.C.li. .a-3*-.>&o-l(t7:i. — ("'jWïhoi-
i>Hr..Vii.Cli.l>h.[J)-S-U0-lt!7ti — (""i XiiK Jaliresk 30-^8^1877. — [■»] Guldi. J.Clicm.
l'h. Sl'hwev. S4-33;>-IX23. — !»<>, SciiiMmci Mtrab. 16-r«g-lK0J. — ;•») Rahkiîlsiiehu.
J.|<nlit. Clicm. ;^:-3e-Wf-lSW — '^' LiHin<.t aa».xs:s. An. Clictii. Phiriii. Lii'k 113-
ovGoot^lc
400 BLEU DE PRUSSE.
4° En faisant agir de l'acide cyanhydrique sur l'hydrate rerroso-ff rriqnc.
3° Par le mélange d'un sel ferrique el de cyanure ferreux.
6' Par l'action dos osydanls sur l'acide Terrocpuliydrique {"•').
7* En oxydant le cyanure ferroso-potassique :
GFeCy'Fek' -H 0" = Fe'Cy" + SFeCy'K' -H Fe'O".
On l'obtient avantageusement, en mélangeant & parties de sulfate fer-
reux avec 6 parties de ferrocyanure de potassium, les deux sels étant dis-
sous chacun danslS parties d'eau. On ajoute ensuite au mélange une partie
d'acide sulfurique concentré et 24 parties d'acide chlorhydrique fumant.
Quelques heures après on verse par petites portions dans le mélange
une dissolution clai-iliée de chlorure de chaux. On lave ensuite le prérî*
pité et on le sèche. Dans l'industrie, on utilise surtout l'oxydation à l'air
du cyanoferrure ferroso-potassique. Si le bleu de Prusse est préparé en
utilisant un sel qui renferme du potassium, il en retient toujours une
certaine quantité à l'état de bleu de Prusse soluble, celui-ci ne disparaît
que quand on s'est débarrassé pai- lavage des sels au milieu desquels a eu
lieu la précipitation, et dans lequel il est insoluble.
Le bleu de Prusse renferme des quantités d'eau variables selon son ori-
gine, celui qui provient des sulfates renferme 4 II'O; celui qui provient des
chlorures 811'0; des nitrites,9H'0; souvent il renferme ISIl'O (•"""').
Gintl("*) l'a obtenu cristallisé, en évaporant sa solution dans l'acide
chlorhydrique concentré,
pRiii'RiËTÊs. — Sa composition a été mise en doute par Schorlemmer et
Reindel(*") qui la fixent à Fc'Cy"; il n'en est rien ("'"""). Voir aussi
Robiquet (""').
Substance d'un bleu (rés foncé avec reflets cuivres, inodore, sans
saveur, sans action sur l'économie. Insoluble dans l'eau, l'alcool, l'éther.
les acides faibles ; soluble dans l'acide chlorhydrique concentré et, en
s'altérant lentement, dans l'acide oxahque. Il est encore soluble dans l'acide
uiolybdique, le tartrate, le molybdate et le tungstate d'ammoniaque, enlin
dans le mélange d'acide sulfurique et d'alcool absolu (***). La chaleur le
décompose en gaz carbonique, oxyde de carbone, carbonate et cyanhydrato
d'ammoniaque, acide cyanhydrique et peut-être l'azote (Thomson) ("•(.
L'acide sulfurique concentré forme, avec lut, une masse blanche, pois-
seuse, sans dégagement d'acide cyanhydi'ique, ni formation de sulfate de
fer : l'eau reprécipite le bleu de Prusse. Si l'acide sulfurique est chaud,
il est réduit. L'acide azotique a une action analogue. L'eau altère le bleu
de Prusse lentement (Berxélius). L'ammoniaque s'unit d'abord avec lui.
puis au contact d'un excès d'alcali, le détruit. L'hydrogène sulfure fournit
la réaction Fe'Cy"+2H'S=2S-l-Il'FcCy'+6FeCï'.
41-1860. — i»^] TissiKR. C. R. 45-2-72- 1X5 7 . — (•»>) Williaisoï. An. Cbcm. Phirm. Uek
B7-225-2î8-l!<4(l. — {»«) «mil. Cliem. Ceiilr. Bl. 11-3Ô7-1880. — {'*»] Reimsi. J. pnU.
Cliem. 102-38-1861. — («') Shiaip. An. Cîipra. Pb.rm. Licb. 18«-371-1877. — 1"" «) R«-
soiBS, J. Cliem. Soc. Bl-6«-i887. — [«' *) ItmiflcEi. An. Cil. PI.. 12-277-1810. — ("■) E.
GiiGSKT. C. B. 108-178-1889. — (•<») IT-onsoj. An. Phil. 13-302; ltM»2; 16-217. -
ovGoo<^lc
FERRICVAMIRE FERREUX. -MI
Par la potasse, il y a formation d'hydrate ferriquc cl de ferrocpnure de
potassium. Les carbonates alcalins agissent de même, plus lentement. Les
carbonates alcalino-terreui le décomposent {'^) . La chaux fournît un com-
posé basique, jaune clair. Le fer, lezinc, l'élain, le chlorure cuivreux font
du cyanure ferreux. Les polysulfures alcalins le transforment en sulfocya-
nale de potassium FVCy"H- 9K'S'= 18GyKS-H Fe'S'("'"'^).
Bleu de Prusse soluble. — Il se produit <|uand on précipite du
chlorure feiTique par un excès de ferrncj'anure de potassium. Le précipité
obtenu ne tarde pas à se dissoudre partiellement en bleu dans les eaux de
lavage. Guignet a indiqué différents procédés de pit'paration de ce com-
posé ("**"•).
Sa constitution, discutée par Berzélius, Robiquet, Kékulé ('"-»"}, a été
filée par Wyroubolf à {FeCy')*Fe'K'. C'est un ferrocyanure qu'on peut
former par l'action du ferricyuuure potassique sur un sel ferreux. Il pré-
cipite les solutions métalliques en donnant des sels pour lesquels Wyrou-
boffa trouvé les compositions suivantes :
(FeCy')'FeZn' (FeCy')'Fe'Pb'
lFeCv')'Fe*Cd' (FcCy*)'Fe'CuK*
(FeCy°)'Fe'Cr' (FeCy')'Fe'NiK'
(FeCy')*FVMnK' (FeCy*)'FeCu*
qui renferment le radical Fc'Cy".
Thermochimie. Cy" 4- Fe' = Cy'nV + Ô48'=^,l
l8HC)di,.. + 3FeOp. + 2Fe>0V=3Cï«FcH'+2Ke«0'p.= Cï'«hVp -f-6H'0 + 75'",6.
Ferricyanurelerreux ou Bleu de Turnbull Fc'Cy "Fc'-t-a;H*0.
PRÉPAftATtON. — On précipite du chlorure ferreux en excès par inie solu-
tion de prussiate rouge bien exempte de pnissiate jaune ; on laisse digérer
quelque temps avec un excès de sel de fer, et on lave à l'eau bouillante.
Proi>riêtês. — Matière bleue avec des reflets violets. On ne peut le
<léshydratcr sans le décomposer, avec perte d'acide cyanhydrique. A l'air,
il se convertit en bleu de Prusse et oxyde ferrique :
6 Fe'Cy" + 0= = Fe'O* -H i Fe' Cy".
Traité à chaud par de la potasse ou du carbonate potassique, il donne
(le l'hydrate ferroso-feiTique, et la liqueur retient du prussiate jaune on
dissolution : ceci distingue le bleu de Turnbull du bleu de Prusse,
tehiî-ci donnant dans ces conditions de l'hydrate ferrique :
Fe'Cy" H- 8K0H = -iFeK'Cy' + Fe'(Oll)'.
Usages. — Il est employé dans la teinture sur calicot {"""""j.
Ferricyanure ierroso-lerrique ou Vert de Pelouze :
Fe''Cy>' + xH'0 = (Fc'Cy'yjJ'^^,^,
<:">1 ScBEELE. Opuiculi. 3-148.— [«»] Cbevrecl. C. h. 39-304-1849. — (<") Vm\.. J. prakl.
l^ism. 81-4*-1860. — {»™1 Stefs. Z. qd»1. Chcni. 9-128.1870. — ("«) Sic.lès. Poly(. l. Din-
lEler 190-341-1868. — ("*) Schohu. Ber. Chi-m. Gescll. 3-11-1870. — (•") Dicul. Jihresb.
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- i"™) WmooDOM. B. Soc. Ch. (2]-37-160-1877. —1*™ ') BeUcke. Jtliresli. 19-SR8-189fl. —
1"°) Wiu,u«oE.. An. Cliem. Phtnn. (jeb. 07-354-1846. — (*') Wùhler el VcacsEL. An.
CBUIE VtXÉHJLE. — IV. 26
[H. HrrurSH.]
ovGoc^lc
Mi AODE MTROSOFERAlCYiMlTbRlQIE.
Pbéparatio.n. — H se précipite, quand on fait passer on courant de
chlore dans du pnissiate jaune ou rouge. On le purifie par ébullition avec
de l'acide chlorhydrique bouillant, qui lui enlève l'oxyde ferrique et le
Itleu de Prusse qu'il renferme toujours.
pRorBiÉTÉs. •— Il s'altère lentement à l'air ou sous l'action de la rhnionr
en donnant du bleu de Prusse, mais incomparablement moins vile que le
bleu de Prusse; par l'acide cblorhydrique, il donne un m^ange de chlo-
rures ferreux et ferrique. Le chlore In détruit difTicilcmenl.
La potasse le transforme en hydrate ferrique, ferro- et ferricyanure de
|>utassium. L'action de l'ammoniaque psI la même, mais plus lente (""|.
Sulfocyanate ferreux |CySrFe + 5irO. — On l'obtient par l'ac-
tion du fer sur l'ncide fermcynnique en prismes clinorhombiques, volu-
mineux, verts, solubles dans l't^u et les alcalis, qui s'altèrent rapide-
ment à l'air en s'oxydant.Snm l'action de la chaleur, il dé<>:age du sulfure
de carbone et laisse du mellonure defer l**') t'e'C'Az".
Siilioc7anate ionique (CïS)*Kc'4-6IP0- — Phépahatiom. —
On l'obtient (Claus, /, c.) en dissolvant de l'hydrate ferrique dans de
l'acide sulfucyanhydrique. ou par double décomposition.
Propriétés. — Cubes d'un rouge foncé, légèrement solubles dans l'eau
et les alcalis. Sa dissolution est extrêmement foncée: en présence d'une
grande quantité d'eau, elle se décolore en déposant un sel basique brun.
La présence des acides phosphorique, arsénique, iodiquc, fluorhydrique,
oxalique, acétique, malique, citrique, lactique empêche la coloration dn
sulfocyanate de fer de se produire; on la rétablit par un excès d'acide
cblorhydrique. La formation du sulfocyanate ferrique constitue une des
réactions les plus sensibles des sels de fer ("*"*").
ACIDE NITROSO-FERRICYANHYORiaUE FeCy*H'AzO
HisTORiQrE. — Les nilroprussiates ont été découverts par Playfair en
1850; l'acide qui les constitue a été obtenu par la décomposition de son
sel d'argent par l'acide cblorhydrique. ou du sel de baryum par l'acidi'
sulfuriquc.
Sa dissolution est très instable, même à la température ordinaire, cl
elle perd de l'acide cyanhydrique, même dans le vide. Cependant on peul
obtenir des prismes obliques, très déliquescents, d'acide nitroso-ferro-
cyanhydrique, L ether ne précipite pas sa solution aqueuse ('"), En pré-
sence des bases il donne des sels bien caractérisés, les Nitroprussialen.
FoRHATioK. — Les nitroprussiates peuvent se former dans les conditîuns
suivantes : 1° Action de l'oxyde azotique (Cerhardt) sur les fciTicyanures
Oiem. Phum.LiBb. 3&C.J9-18».— [»») Pei.oïie. An.Cli. Ph. (2)-O(M0-1838. — ["»} Cur.-
,\n. Ciii-m. Ph»rm. lieb. 00-40-1850.— (»«*i Migsuihi. Z. ph. Clicm. S-1-1801. — (•") fio-
fir.:siiGW l't Con.v. Z. aiiorK. Clicm. 37-a«l^5Ur>-1901. — C") Lixcelot A-tiiuv.-;. Chcin. N-
7O-16r>-ll(0i. — ,"^| I,^^.l:gl■^:. B. Soc. Ch. p;-7-Sl-189i. — (•*] Kbdss ef «obist. Z. »nor|t.
Chcm. 1-Ô09-181K, — {•»'] ïckv.n. Cliïm. N. 66-m-10l-'2l>î-214-1892; 67-66-1893. -
(•") CiiusTow:. CI»™. S. a7-l-IK9ô. — ;*■) II. BowEB. P.lenl-BlllL. 17-7J8. — (": Pl"-
ovGoo<^lc
PROPREÉTÉS. Mr.
OU sur les ferrocj'anures, ces derniers étant d'abord tranaformés en ferri-
cyanures suivant : Fo'C}"H'-t-2AzO = 2HCj -(-Fe'Cy"'H*(AiO)'.
2* On trouvera décrit le procédé de Plajfair page 426.
3* Roussin a indiqué la méthode suivante, analogue à celle qu'il a
employée pour les nitrosulfures : à un mélange d'azotite de potassium et
de perchlonire de fer. on ajoute du cyanure de potassium et on fait
bouillir. En faisant cristalliser, il se sépare du nitroprussiate.
4° Action de l'oxyde azotique sur une solution de sulfate ferreux
auquel on ajoute ensuite du cyanure potassique.
5° Double décomposition entre un nitrosulfurc et le cyanure de
mercure.
Les réactions 5, 4 et â établissent bien les relatidns entre les nitro-
prussiatcs et les nitrosulfures.
PROPiuêTÉs. — Les nitroprussiates alcalins et alcatino-terreux sont
solubles dans l'eau, les autres sont insolubles, ib sont en général très
colorés : le plus souvent en rouge foncé. Les solutions de nitroprussiates
alcalins sont inaltérables à chaud, excepté le sel d'ammonium. Le chlore
n'agit pus sur les nitroprussiates dissous. Leur réaction caractéristique
consiste dans la coloration pourpre qu'ils développent avec les sulfures
alcalins : elle est eïtrémement sensible, et permet de reconnaître des
traces de nitroprussiate, de sulfure ou même d'alcali, après sulfuration
préalable. La coloration pourpre n'est pas pennanente ; elle disparait avec
formation d'acide cyanhydrique, d'azote, d'ammoniaque, d'oiyde de fer,
de fen'ocyanure ou de sulfocyanate de potassium. La décoloration se pro-
duit plus rapidement à chaud, en donnant un nitrosulfure. L'acide suif-
hydrique produit la même transformation. Le composé pourpre a été isolé
par l'alcool.
Les alcalis décomposent les nitroprussiates à l'ébuUition en oxyde de
fer, azote, ferrocyanure et azotite,
Co.fSTTTUTioH. — Elle a été l'objet de nombreux travaux de Playfair,
Slffideler, Gerhardt, Roussin, Weith, etc. (*"""*). Plus récemment,
0. i^avelC") paraît avoir montré que ces sels renferment un groupement
Fe(AzO)*Cy' analogue à celui des nitrosulfures. La formule brûle du sel
de soude Fc(AzO)Gy*Na',2H*0 pourrait alors se représenter par :
( reCy 2NaCy '
ce qui s'accorde avec les propriétés du sel. C'est ainsi qu'à chaud, dans
une atmosphère d'acide carbonique, il y a séparation en ferrocyanure,
bleu de Prusse, cyanogène et oxyde azotique.
On peut revenir des nitroprussiates aux nitrosulfures en faisant passer
ru*. Ph. T. Roy. Soc. 3-171-1819; Ph. )t«K. (3)-3«- 107-271-348.1850; J. pr«kl. Cbem. 00-
36-1850; An. Chem. Ptiarm. Lieb. 74-3-iù-t850. — (■») .Stxdeler. An. Chem. Phirm. Litb.
161-1-1869. — (•»') OtPEXHEi». J. pr»kl. Chem. 81-505-1860.— («•) Roussis. An. Cb. Ph.
(.■î;-Ba-3«5-18.S8.— (■*) CiMiHBT. C. R. Jes tnviui do chimie. 147-1850. — [«") IIadow et
Wkmb. An. Ch. Ph. (4)-17-«6-1869. — ("•) Kîit. An. Chem. Phirai. Lieb. T^JiO-lSSO.
— («") 0. P«rEt. Bct. Chem. Ceiell. 15-3613-1899. ~ (<«il Bem£liii>. Ah. Cb. Ph. (11-81-
ovGoot^lc
4U4 SILICIL'HES DE VER.
ilans les solutions Je l'hydrogène sulfure : il y u fonitalinii d'aciile cyan-
hydrique, de bleu de Prusse, de cyanure vt^rt et de soufre, et la liqueur
bouillie et (îltrée laisse déposer des cristaux de fiTrinilrososuiriire.
Fenicyantire de bismuth. — Préeipitt' brun obtenu par double
décomposition {Muir) ("*).
SIUCIURES DE FER
HiSTURiguE. — Berzélius, en 18I2{"*). obtint une fonte silieiée. vn
chauffant ensemble de la silice, du charbon et de la limaille de fer. Bous-
singaull ("') , Hahnl"") ont obtenu des résultats analogues, f* dernier
signale l'existence d'un siliciure amorphe FeSi'. Frémy("*), lepii-micr,
a obtenu une combinaison cristallisée (Ke'Si'); enfin, plus rccemnient,
MoissanC*") a préparé, cristallisé. Ko Si". Ue Chalmotl*") a prépan'' Fe'Si'
et FeSi'. Lebeau{*^) a indiqué un mode de préparation de FeSi. Tnwtsl
et llautefeuille ont établi que l'union du silicium et du fer pour les pro-
portions que l'on rencontre dans les produits métallurgiques déga^i^
une quantité de chaleur sensiblement nulle (*°'~"'j.
— SiFe. — PiiÊPABATifi-N. — Moissan l'a obtenu par union directe à
1200' dans un courant d'hydrogène, ou en traitant au four électrique
(OOO^p-X jO'""'), soit un mélange de 400 gr. de fer et de iO gr. de sili-
cium cristallisé, soit de Fosyde ferrique avec un excès de silicium; dans
ce dernier cas, la silice produite se volatilise. On sépare le siliciure cris-
tallisé obtenu i>ar l'acide nitrique étendu qui ne dissout que le fer.
Propriétés. — Petits cristaui: prismatiques brillants à éclat métallique,
magnétiques ; D^- ^7,00. Leur point de fusion est intermédiaire entre ceux
du fer et de la fonte. 11 est attaquable par l'acide fluorhydrique et l'eau
régale, par les hydracides gazeux, entre le rouge sombre et le i-oiigc vif,
et lentement par l'acide chlorhydrique, quand il est en poudre fine. L'a-
cide nitrique, l'azotate et le chlorate de potassium, à leur point de fusion,
sont sans action sur lui. Les carbonates alcalins l'attaquent lentement, et
facilement quand on les mélange avec du nitrate potassique (Moissan).
— Si'Fc^. — De Chabnol ("') l'obtient au four électrique avec du fer,
du carbone et de la silice.
Cristaux ayant jusqu'à 1 centimètre de longueur; 1) =^ 0,50. lia se dis-
solvent lentement dans l'eau régale, bien plus facilement dans l'acide
fhiorhydrique et les carbonates alcalins.
— SiFe. — J" En faisant agir au rouge un gi'and excès de chlorure de
i7IW812.— '"") B0CSÏ11GAC1.T. Ail. Ch. Ph. 16-15-1821. — {"») Hiiiv An. Clicm. l'iiann.
Ueh. 130-â7-IMti4. — («"j Peludze d Fr£«v. Traité dp diîmic. 3-l)Ut-lltll4. — {**] Udi'm<.
Cil. 131-631-1803. — :•") De Ciialiot. .\iii. Cbcm. J. iS-llS-IROT; B. Soc Oi. !j'-18-
««0-1897; Ani Clioin. Sot. 31-53-1800; B. Soc. Cli. ;3i-32-T.'*-IIW». — ("•) P. Leii.i.
11. R. 138-9.'i5-18!>0; U. Sot. Cli. '3)-34-K)fr-18OT ; B. Sot. Oi .'iî -35^-34-1901 ; f.. «■
133-681-1901; A». l'Ii. Oi. (TI-m-tBOi; B. Sut. Cli. {3J-37-.T9-1W2. — («oi) I»o«*r n
lliDiEFEciLLi;. C. n. 81-264-1875.— [^] JorvK. H. Soc. Cli. (ô) -30-910-1901. — (™1 De'iiik
«tCiiuw.C. R. ♦5-16.M8r.7. — [»">; Viavx». I. pnkt. Cliem. »1-193-I86i. — (»") Ch.>m
tl (ioïTAL. C. fi. 135-148-1897.— [""i (J. (Jiv Z. Klelilrolochii. 8-30î-lB0i. — ("*; D"""
etHjissic SkIiI uuiI EUuii. 17-4)70.- {^\ De Uiiuxot. 1. Am.Clicm. Soc. 17-023-1805: i-
ovGoo<^lc
SIL1UTE8 UE FER. 403
silidiim sur une potilc quantité de fer, Frcmj- a obtenu de petits cris-
taux cubiques, d'un jaune gris à reflots inclalliques.
2° llahn attaque un siliciure impur SiFV par de IWide fluorhydrique.
5° Lcbeau mélange du siliciure de cui^Te à lû-20 pour 100 avec 10
pour 100 de limaille de fer pur : en 4 minutes, au four olectriqup,
iOôO""'' et 450'°"') on obtient un culot homogène k cassure cristalline.
La matière concassée est débarrassée du siliciure de cuivre en excès par
l'acido nitrique étendu de son volume d'eau, puis par la soude.
Propriétés. — Cristaux isolés (lcbeau), tétraédriqucs, groupés comme
roux du silicium; D,^ = 6,17. Au rouge, l'bydrogène et l'oxygène sont
sans action sur lui. Le Quor l'allaque à froid avec incandescence, le
chlore et le brome seulement au rouge. Les acides minéraux étendus
ou concentres sont sans action. Le mélange d'acides nitrique et fluorhy-
drique le dissout, ainsi que les alcalis et les carbonates alcalins. Il est
soluble dans le siliciure de cuivre fondu.
— SÎ'Fc. — De Chalmot l'obtient comme résidu de l'attaque duferro-
silicîum à 59 pour 100 par l'acide fluorhydnque.
Silicates de fer, — État nituiiei.. — Il existe de nombreux miné-
raux qui renferment de la silice et du fer, mais rarement sans association
avec d'autres silicates.
Silicate lerreux. — SiO',2FeO. — État natiibel. — C'est la
Fayalile (ile Fayal). Il se produit dans les hauts fourneaux et dans le
raflinagc du cuivre brut.
Propriétés. — Cristaux rhombiques, vert fonce avec des teinles rou-
geàlres, magnétiques (*'*).
— SiO*.FeO. — C'est la Grunérile. On l'a reproduit* en chauffant
jusqu'à fusion dans un creuset de charbon les poids correspondants de
silice et d'oxyde.
Le Chôtelier a trouvé ; FeO-+-SiO' = FeO,SiO' + 5'^ ("'""').
— SiO*,4FeO. — Il se formerait (Scherer) en chauflant du fer brut
à l'air.
~ SiO',FeO-H6H'0. — C'est b Ckloropkœile (Mac Culloch)!
D = 1,809.
Silicates teniqueB. — Ils sont très nombreux dans la nature,
surtout en combinaison avec d'autres silicates. Les minéraux suivants
ont des formules bien définies :
4Fe'0S 9 Si 0', 1 8 H'O. — Uisengerite trouvée à Reddarhytton (Suède) :
n = 5,040.
Fe'0\3SiO',r)lI'0. — NoiUronile.
2Fe'0',9SiO',2ll'0. — ^n(Ao8irf(?ri7e. D = :i,0.
3FeO,Fe'0",2SiO',3H'0. — Cronsledtile.
L'hydrate ferrique décompose les dissolutions de silicates alcalins. Le
I. Ari.Ch. Ph. (3)-24.359-lS!3. — 'x°; Bdthe. J.pnkl. Chem. 78-SSMS50.
ovGoot^lc
Ue ALLIAGES DE ¥ER ET D'ÉTAIN.
silicate 4SiO',Na*0 produit, avec les soUitions de chlorure ferrique, un
précipité qui se rf^dissout immédiate nient et presque complètement en
Fournissant une liqueur brune qui, par évaporation, donne une matière
à laquelle l'eau enlève du sel marin et du chlorure ferrique, en laissant
un résiilu qui ne renferme plus que du fer et de la silice.
Fluosilicate terreux FeSil'''-H6H'0. — Isomorphe avec les
fluosilicates de manganèse, nickel et cobalt ['").
Alliages de fer et de titane. — Ces alliages s'obtiennent dif-
ficilement. Il paraît s'en former au haut fourneau. Moissan a réalisé leur
préparation au moyen de sou four électrique. Par raluminothennie(*"|
on aurait obtenu FeTi.
Fluorure double de 1er et de Utane FeP,TiF',611'0. — Par
la dissolution du fer titane dans l'acide fluarhydrique, on obtient des
cristaux prismatiques d'un jaune verdàtre, inaltérables à l'air (Weber).
Tltanate de 1er. — État »ati'rel. — La Minakonile est un miné-
ral noir de jais, qui renferme 45 pour 1 00 d'acide titaniquc et 51 d'oxyde
de fer. Vherùie parait être un litanate neutre. Le Ckriclonile (Bourg-
d'Oysans. Dauphiné) correspond à FeO.TiO'.
Les Fers titanes sont des mélanges des minéraux précédents avec des
fers oxydulés (de Marignac) ; celui de Washington (d'Arendal) correspond
à (FeOf (Fe'œi'.TiO' (Mosander).
ALLIAGES OE FER ET DËTAIH
Les alliages de fer et d'étain sont nombreux : ils sont cassants. Le fer
diminue la malléabilité de l'étain, ternit sa couleur et le durcit. L'alliage
de 6 parties d'étain et une de fer a le grain de l'acier, est dur el cassant.
Q a été découvert parBibercI à la lin du xviii' siède {alliage polychrome).
On a signalé de nombreux alliages cristallisés.
— FeSn* ou FeSn*. — Rannneisberg ("') l'a trouvé dans les produits
de minerai de Schiakcnwalde.
— Fe'Sn. — Il provient de la distillation dans des vases de fer de
l'amalgame à étamer les glaces. On le sépare de l'excès d'étain par les
acides azotique ou chlorhydri(|iie qui ne l'attaquent pas (Lassaigiie).
Aiguilles prismatiques; D = 8,7.ï2 ; »e fond qu'au rouge blanc. Brûle
avec étincelles en formant des fumées blanches d'oxyde d'étain.
— FeSn'. — Texture cristalline, inattaquable aux acides chlorhj-
drique et azotique ; soluble dans l'eau régale ; D = 7,44 (*").
— FeSn. — Deville el Caron l'ont obtenu en prépoi'ant le titanate d'é-
tain. Substance brillante formée de larges lames métalliques; inatlaquc
pai- l'acide chlorhydrique.
Ileadden (•") signale 9 alliages d'étain :
— ("0) Dunr. B. Soc. Mb. 24-118-1901. — ("') SwvEirHMeJ et E. StBtcB.iii.. Ber. Chfm.
Gi'soll. 35-009-190Î. — («•; [t.iiEi.siiEiis. An. Ph. Cbera. Pogjf. 120-54-1865. — (™j Nœii-
>«. An. Chtm. Pb>rm. Lieb. 1 i(î-ï53-t860. - (™] Hejbdes. Am. J. Se. [3)-44-W*-189S.
ovGoo<^lc
SELS DE FF.K ET DE CŒSIllM.
Fc"Sii*"*"'(n^l à y) puis tVSn; Fe*Sn; Fc'Sii;
le premier seul étant nettement cristallisé en prismes rhombiques. Il l«8
obtient par réduction du minerai pai' la chaleur en présence de fer réduit,
lis sont durs, lourds, solubles complètement dans l'ucide chlorhydrique.
Cbiorures de 1er et de cœsium : 6CsCI,tVCr+21l'0;
iCsCI,Fc'CI' + 2II'0: 2CsCI,Fc'CI' + IPO.
Ces composés sont dos sels rouges (WaldenK"").
Bromtires de fer et de cœsium. On a signalé les sels doubles
suivants :
Fe*Br»,2CsBr, en tables minces (Walden).
Fe'Br%4CsBr + 2H'0.
Alun de 1er et de cœsium.— Cs'SO'-i-Fe'(SO'}'-f-24H'0.
Il a été isolé par Howe et Néal ("').
Chlorure de 1er et de rubidium Fe'CI',4RhCI + 2H'0. —
C'est un sel non hygroscopique (Neumann).
Bromures de 1er et de rubidium Fe*Br*,4nbBr -|- 2H*0 et
FeBr',Fe*Br',RbBr-|-3H'0. — Ces sels ont été isolés par Walden.
Alun do 1er et do rubidiumBb'S0'-l-Fe*(S0')' + 24H'0(*").
— li a été isolé par Howe et Néal.
Ferrocyanure de rubidium FeCy'Bb'-{-21l'0. — On l'ol)-
tienl, on saturant l'acide ferrocyanhydrique par le carbonate de rubidium ;
oncristaui jaunes tricliniques {*"), solubles dans le 1/5 de leur poids
d'eau (Wyrouboff).
Alliages de 1er et de potassium. — K*Fe^ — Catverl et John-
son en chaulTant au rouge blanc un mélange de fer et de bitartralc de
(mtassium ont obtenu K'Fe', plus blanc et plus fusible que l'argent; i)
[)€ut être soudé et forgé; il s'oxydo facilement.
— K'Fe'. — On l'obtient en chauffant le précédent avec du charbon
pulvérisé, c'est peut-être un mélange ("'),
Fluorures de 1er et de potassium. — 2KP, FcF*. — Cristaux
jaunes, légèrement vcrdàtres, solubles (Berzélius, Scheurer-Kestner) ("").
— FeFe',KF,2H'0. ~ Cristaux couleur chair.
— 4KF, Fe'P.H'O. — II s'obtient par le mélange des 2 sels, le fluo-
— ;«*») WiiDE^Z. inorg-Chcm. 7-331-1804.— l"*) Howe cl Néal. J.Am. Cbcm. Soc SO-
T;iâ.f808. — I"*) PtcciBD. J. prtkt. Chcm. 86-449-1863. — (•") Cirarb et Ponu.ni. Chum. >".
4S-1870;Bcr. Cliem.Go«ll. 3-5^-1810.— (»») Scii*iFCOMCi.,An.Ph. Cl.em. Pogg.Licb. 43-
117-1838.— ("l MiiKiiEHUcii.a-221. Berlin, 1835. — (»») Cbobkew, J.prakt. Cliem. 38-321-
HU3. _ (»M] s»L«-HonsT«Aii. J. pnkl. Clicm. SB-340-1S5S. — ("•) G. RoossEtc f 1 BuniiHEiif.
C. R. 1O7-240-18S8. — (™) BEviiLErr el Ki.omik. J. pr«kl. Chera. (ij-AO^lil-iSOi. —
;"='l Fbémt. An. Ch. Ph. (S)-ia-365-18«; C. B. 13-23-1841 ; 14-i2i-1842 ; 18-1106-1842;
16-187-1843. — f»"] n. SuiTH. An. Ch. Ph. (3}- 10-120-1844. — {™; G. ÎIem. J. prakL
Chem. 101-260-1867. — («") Hosk. An. Ph. Chero. Pogg. BO-315-1843. — ("*) PooceNDORï.
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['*■( FoRsiER. Ber. Chem. GcicIL 13-840-1879. — ("•) W. Retcirs. Z. ph. Chem 10-.'iï9-
1892. — (»» •) Waoser. Ber. Cbeni. Gcscll. 18-807-1886. — ["') Bemélids. An. Ph. Chcra.
ovGoot^lc
408 FERRITE DE POTASSIUM.
nire ferriquc étant en excès (Berzéltus) (•"), ou par dnnble décomposition
entre le sel sminoniacal correspondant et le sulfocjTinure de polassiuni,
ou enfin en Taisant agir du fluorure de potassium sur le chlorure fer-
rique en présence de succinate d'ammoniaque (*" *). Cristaux incolores
peu solubles dans l'eau froide ("*).
— 6KF,Fe'P. — Il s'obtient comme le précédent, mats avec excès
de fluorure alcalin.
Chlorures de fer et de potassium. — 2KCI,FeCr -h 211*0.
— Cristaux prismatiques vert clair, obtenus dans le mélange des deux
dissolutions bouillantes et concentrées (•**).
— 2KCl,FeCI',Il'0. — Prismes rouges, très hygroscopiques
(Frilsche)O.
— 4KCI,Fe'a' -H 2H'0. — S'obtient on dissolvant d'abord à cbaud
un grand excès de chlorure ferriquc dans l'acide chlorhydrique con-
centré, puis le second chlorure. Sel rouge déliquescent, décoraposablt'
par l'eau.
Bromure de fer et de potassium KBr,FeBr',Fe*Br*,5H'0.
— Ce bromure a été préparé par Walden.
Ferrite de potassium t-c'O'.K'O. — L'oxyde ferriquc se dissout
un peu dans la potasse caustique concentrée (Wohier). Une molécule
d'oxyde, en se dissolvant dans le carbonate potassique, met en libertô
une molécule de gaz carbonique (*"). Fremv, Mitscherlich (*") ont ob-
tenu, par oxydation du fer au moyen du nitrc ou par calcination de Toxa-
late polassoferriquc, des masses amorphes jaunâtres, que l'eau décom-
pose (™-"').
G. Rousseau et Bemheim(*"), en présence de clilorure de potassium
fondu, ont préparé de petits cristaux rouges à formule complexe :
84,9Fe'0', 5,65 K'O + 1 1 ,451l'0.
Plus récemment Bemmelen et Kloblîe ('"), en faisant agir de l'oxyde
ferriquc sur une dissolution concentrée de potasse, ont séparé de petites
tables microscopiques qui paraissent rhombiques. En chauffant plus fort,
de manière à éliminer toute l'eau, on obtient des octaèdres réguliers
Fe'O'K'. Ceux-ci prennent encore naissance en cliauffant de l'oxyde fer-
rique avec du carbonate et du chlorure potassiques. L'eau transforme ces
combinaisons en hydrate ferrique.
Ferrate de potassitixn. — HiSToaiQUE. — L'oxyde ferrique n'est
pas [c terme le plus élevé d'oxydation du fer; il existe un oxyde FcO^
qu'on n'a pas isolé non plus que son hydrate, mais qui donne des sels
que Frémy ("*) a préparés le premier par l'action de l'oxyde ferrique sur
les alcalis en présence de l'oxygène ou des oxydants (*"). Si, de ces com-
binaisons on essaye de séparer l'acide ferrique, il se décompose :
2H'FeO' = Fe'O' H- 211'0 -1- 0".
ovGoo<^lc
FËRRATE DE POTASStU». 40!)
Pr£daratio.>i. — On peut obtenir le ferrate de potassium :
1° En Faisant agir an rouge i'azotale de potassium sur l'oxyde de fer;
1" Par l'action du chlore sur t'hydrate fcrri(}ne en suspension dans
l'eau alcaline : Ke'O'-i- iOKOll -f- 6Cl = 2K'KrO' + OKC! + 511'0.
5° En faisant passer un courant rapide de chlore dans une solution
rcnremiant 5 parties de potasse, une partie de chlorure ferrique à 45° B
et 50 parties d'eau : il faut empêcher la tcmpérattne de s'élever("*);
4* En électrolysant une solution de potasse renfermcc dans un vase on
fonte (Poggendorff) (•""*') ;
5" Par l'action du peroxyde de potassium sur le fer métallique :
ti" En saturant d'iode une solution de potasse, et calcinant le résidu
salin dans un creuset de fer pour décomposer t'iodure de potassium ;
7° L. Moeser délaye 30 h 90 gr. d'hydrate ferrique en pâte dans 80 gr.
d'eau, avec 50 gr. de potasse solide, puis y ajoute à froid 50 gr. de
brome, et de la potasse solide jusqu'à saturation en chaullant à 60°. On
essore ensuite le ferrite de potassium déposé, on le lave à l'alcool absolu,
on le dissout dans un peu d'eau et on le précipite par l'alcool ("") ;
8" On peut encore utiliser rhypochloritc de sodium comme oxydant ("'),
Propriétés. — Le ferrate de potassium est assez stable quand il est
solide ou en solution concentrée, mais ses solutions étendues dégagent
de l'oxygène et laissent rapidement déposer de l'oxyde ferrique. Sa solu-
tion concentrée, de couleur rouge, supporte i'ébullition, surtout si elle
renferme du chlorure de potassium ou un sel minéral. Les acides, les sels
ammoniacaux, les réducteurs, produisent une décomposition rapide. Red-
gers a émis l'opinion qu'il serait isomorphe avec le sulfate de potassium (*").
Sulfure de 1er et de potassiiun K'S,2FeS.— On l'obtient (•")
en chauRant K'S,Fe*S' dans l'hydrogène ou encore en traitant 1 p. de
fer par 5 p. de carbonate de potasse et 5 p. de soufre. Dans le dernier
cas, il est en cristaux aciculaircs ou en tables épaisses, ressemblant par
leur éclat au permanganate de potassium (*"), solublcs dans les acides
sans dépôt de soufre.
SuUolerrite de potassium K'S.Fc'S'. — Préparatioh. — R.
Schneider l'obtient en chauffant une p. de fer en poudre, 6 p. de carbo-
nate de potassium sec, et 6 p. de soufre; en reprenant par l'eau, le
sulfoferrile reste fi l'état d'aiguilles brillantes, pourpres, longues et
flexibles, réunies en une masse feutrée. La préparation réussit mieux
en ajoutant une p. de carbonate sodiquc. H se rencontre comme produit
accessoire dans la préparation du sulfocyanurc de potassium.
Propriétés. — Il s'altère à l'air; chauffé, il brûle en produisant du
gaz sulfureux, de l'oxyde ferrique, et du sulfate de potassium. A l'abri
de l'air, même à c)iaud, il ne s'altère pas; dans l'hydrogène, il fournit
K'S, 2FeS. Les acides, mêmes étendus, l'attaquent en dégageant de l'hy-
drogène et déposant du soufre.
Chem. l»483-183e.— («T StiwiDïii. An.Ph. Cl.niii. Pogg. 138-160-1869. - l»") Pnïis. J.
ovGoot^lc
Sulioferrate de potaBsiuxn K'S,FeS\ — Foniiule probable
de la masse noire obtenue en traitant par l'bydi'ogéne sulfuré une solu-
tion concentrée de fcrrate de potassium. La solution, assez stable â
l'air, se décompose par la cbaleur en déposant du sulfure de fer.
SulUteB de ier et de potassitun. — 2S0'K'-+-Fe'0'(SO*)
-l-5H'0. — Précipité jaune cristallin qui se prépare en faisant agir de
la potasse sur la solution de suinte ferriquc (Muspratt).
— S0'Fe'0',2KllS0'-hH'0. — Poudre jaune ('"').
Sulfate ferreux et sulfat» de potassium SO*Fe,SO*K',
6H'0. — Sulfate du groupe magnésien, qui s'obtient par le mélangi'
des dissolutions des deux sulfates, ou en dissolvant du fer dans du bisul-
fate de potassium.
Cristaux verts, monocliniques, D^2,18!t. Fji présence d'un esct's
d'acide, il cristallise avec 4II'0. et à 60° avec 211'0(""™). Sa solubi-
lité dans l'eau, à difTérentes températures, a été déterminée("*).
Sulfate ferrique et sulfate de potassium, — SO'K'
-t- (SO*}'Fe' -{- S^H'O yalun). — Prêp^ation. — 1° Action de l'acide azo-
tique sur une solution renfermant 2 molécules de sulfate ferreux, une
molécule de sulfate de potassium et une molécule d'acide sulfuriquel*^).
2" Action de l'acide sulfurique sur un mélange pulvérulent de sulfate
ferreux et d'azotate de potasse (llointz).
PftopniÉTÉs. — Sel cubique, incolore, ou d'un violet ti'ès pâle. Par la
chaleur il se décompose en acide sulfurique, sulfate ferrique et 2S0*K'
+ 2S0MV<f C'-^).
— S0*K',(S0')'Fe',311'0 et SO'K',(SO')'FeMI'0. — Ils provien-
nent du traitement des eaux mères de l'alun de fer (2°) C").
— Fe'(St)')'(01l)',2K'S0* et 5S0'K',Fe'(S0')'(0H}'.— Ils ont été
obtenus par Maus ("") .
— 2K'0,Fe'0',4S0'4-6H'0 ou 5K'0,3Fc'œ,12S0M8H'0 (Ma-
rignac) ("')■ — Si^l obtenu par l'action de la potasse sur les dissolutions
d'alun de fer, ou encore en ajoutant une dissolution bouillante de sulfate
de potassium i^ une solution sursatui'ée de sulfate ferrique (Maus) ("").
Prismes à six pans transparents d'un brun jaunâtre.
— 2K'0,3Fe'0',8SO' + 2211*0 — On fait agir du sulfate ferrique
normal sur du carbonate de potassium jusqu'à ce <|u'il se forme un pré-
cipité permanent. On précipite alors la liqueur par l'alcool, et on lave
le produit avec le même liquide, car il est décomposable par l'eau (Sou-
beiran) (**'").
pr»kl. Chem. 107-10-1869. — (•*» ') Kœse. An. Clicm. Pli. PoRlt. e3-l*4-l)tH. — (•»] B%
Sémbhosi. Au. Cli.Ph. [31-33-391-1101. — (»™lSI.BiG.iic..\n.l(in.(r>)-0-1ft-1856.— («M) L.>eï.
Ail. r.rell. 1-30-1790. — {<"*) Hitscuqilicii cl Bhchsteh. J. CliGm. Ph. Scliwci|r. 33-3il. —
(«") Toillu. An. Chim. Pliarm. Lû-b. SO-l!)3-lSa5. — (O») Ricfitih. Rep. fur Pliirm. 76-
301-18W; Ar. Apol. a3-3l6-18i0. — {^') Heirti. kn. Chem. Ph»nn. Liol). *4-i7i-IM2.
— («w) H.u». An. Ph. Cliem. P.^. 11-78-18Î7. — («•') Rr<:«TEFi. Rep. (ûr Plnrm. 76-361-
1842. — («w; SciiEBER. Xn. Pli. Cli«m. Porr. 87-73-1852. — |*"j Rom. An. Ph. Chem.
Pogg. 8*-i59-lR*.. — ;™) :\iriiio,i. Rp|>. ffir Plnrm. 70-361-1842. — ("'l M.RitiAC. An.
ovGoo<^lc
FERROCÏANIRE DE POTASSIUM. 411
— K'0,4FcH>',5SO',15irO. — Masse ocreiise iiaturelle{"^'|.
— K'O,6f'V{P,10S0M8H'0. — II se produit dans l'action de l'eau
chaude sur le résullat de la calcination de l'alun (2li'0,Fe*0',4SO').
— 8K'0,6Fe'0=,24S0'-i-59H'0; 5K'0/2Fe'0',8SO'-H9ll'0 ;
5K'0,3Fe'OM2SO'-|-12H'0. — Ces sels ont été préparés par Scherer.
FerrisuUatesulfltes de potassium. — R. A. Hormann a pré-
pai'é les composés suivants (*")
SO'FeSO'K; SO'K,Fe(SO'K)'; Fe'(S0')*S0*K',5II'0.
FERROCYANURE DE POTASSIUM OU PRUSSIATE JAUNE DE POTASSE
FeCï'K*=: 368,74 (K;i2.«; FcMS.W; Cj : 42.37)
HUtoriqae. — Macquer (4749) l'a découvert dani> l'action de la po-
tasse sur le bleu de Prusse. Baume et Berthollet en 1773 y montrèrent la
présence du fer. Sage (1772) etBergmann (4775) ont indiqué la prépara-
tion par voie sèche.
Formation. — On en a obtenu dans l'action :
1° Du cyanure Ferreux sur celui de potassium ;
2° Du cyanure de potassium sur un sel ferreux :
FeA -1- 6KCy = K'FeCy' -H 2KA;
ô" De l'oxyde ferreux sur le cyanure de potassium :
FeO + 6KCy = K'FeCy*-(-K'0,
ou de la polassc sur le cyanure ferreux :
5FeCy'-+-4KOH = K*FeCy*-t-2Fe(OH)';
i' Du fer sur le cyanure de potassium dissous avec ou sans dcga-
f;ement d'hydrogène, suivant qu'on opère à l'abri ou en présence de
1 oxygène :
6KCyH-Fe-t-2H'0 = K'FeCy*-H2KOII-HH'
6KCy -F Fe + H'O -h 0 = K'FeCy* + 2K0H;
ô° De la potasse sur le bleu de Prusse :
Fe'Cy" + 12KOII = 3K*FcCy*+2Fe'(OII)'.
Préparation. — 1° L'ancien procédé industriel consiste à ajouter des
matières organiques et du fer à du carbonate de potasse en fusion.
2* On utilise les résidus de l'épui-ation du gaz d'éclairage (mélange de
sulfate de chaux et d'hydrate ferriquc) (procédé Gauthier-Bouchard). Ces
rt'sidus, traités par la chaux, fournissent du ferrocyanure de calcium
qu'on traite ensuite par du carbonate de potassium.
5° Procédés fondés sur l'emploi de l'asote de tair. — A la base
des hauts fourneaux, il se forme une masse de cyanure de potassium
(Clark) qui est engendré (Bunsen, Playfair), aux dépens de l'azote de la
souRIerie. LangloisC") a montré qu'au rouge blancC") le carbonate de
Mi". (ô)-0-H-1856. — l*" ■) SocBEiii,:.. Al.. Cli. Pli. (2j-*4-3'i9-l830. — ["') [1«mei.s«kiiu.
iB-Pli. Cbem. Pugg. 43-l5-i-Ig.')8. — (Ml') Sciiehkh. An. Ph. Clivin. Pog^. 46-188-1X38. —
;°") K,.\. HoFNixx. Z, aiiarg. Chem. i*-a82-1897, — |°«'l Umlois. An. CIi. Ph. [S]-1-1H-
mi._(M>) PLATTini. Chcm. Cenir. Bl. 11-300-1891. — (■»■} GC>ouum et TcHERVtr,. Brevets
ovGoot^lc
413 FERROCVAKl'RE DE POTASSIIH.
potassium et le charbon donnent, dans un courant d'azolf, du cyanurt>
alcalin. De nombreux brevets ont utilisé cette méthode.
4* Procédé fondé sur l'emploi de {"ammoniaque et des tels ammo-
niacaux. — Gélis a indiqué en 1863 im proi'édé remarquable qui a élt'
appliqué par Gûnzburg et TchermacC**).
Il consiste à faire agir, en vase clos, et sous pression, du sulfure de
carbone sur de l'ammoniaque d'où résulte du thiosulfocarbonale d'am-
monium : 2AilP-i-CS' = H'Az — es» — Azll*.
Celui-ci en solution aqueuse se décompose vers lOû' en sulfocyanate
d'ammonium et hydrogène sulfuré :
H'Az, GS', AiH* = CyS, Azll' + H'S.
Par distillation avec de la cliaux, on fait le sel de calcium en ré^ént^
rant moitié de Tammoniaque utilisée pour la préparation :
2CyS AiH' -H CaO ^ (CïS('Ca + 2 AilP ■+- H'O.
Le sulfate potassique permet de passer au sel de potassium :
(CyS)'Ca -+- SO*K'= SO'Ca + 2C?SK
qui, en agissant sur du fer métallique a 450* fournit le cvanure alcalin :
CïSK-f-Fe = FeS-f-CyK.
La masse, reprise par l'eau, donne directement du ferrocyanure
«KCy + FeS — K'FeCj' + K'S.
b° Ortlieb et MidlerC"') utilisent la triméthylamine. WiirtzC^ a en
effet montré, qu'au rouge, elle se décompose en aridecyanhydrique, cyati-
hydrate d'ammoniaque et gaz carbures. 11 suffit de faire absorber ce&
gaz par des lessives alcalines additionnées d'oxyde ferreux (celui-ci pro-
venant de l'action de la chaux sur le sulfate ferreux), et on obtient du
premier coup du prussiate jaime qui cristallise (*" * "'),
Propriétés. — Cristaux d'un jaune citron, clinorhombiques, qui
contiennent 3 molécules d'eau t"'"*™), difficiles à pulvériser à cause de
leur élasticité. D = 1,855 (Thomson), ],860(™), 2,052('*).
Il a une saveur salée et amère mais n'est pas vénéneux("'|. Inalté-
rable à l'air, à la température ordinaire, il se dissout dans 2 parties
d'eau bouillante, ou dans 4 parties d'eau froide (258 gr. par litre à lô"
D= 1J44)("')- Il est insoluble dans l'alcool.
Le ferrocyanure de potassium sec, chauffé dans le vide, sur une grille
à analyse jusqu'à fusion pâteuse, ne dégage aucun gaz : une partie du set
est transformée en c\-anure de potassium et en sel de Williamson :
2FeCy*K* = FeCy'K'Fe -l- 6KCy.
rraDE«ù : larivricr 1878; 25 «rril 18Ï9; 24 dérembrc 1880. — {"» «; Procédé Obiliu ol
]|ri.L». B. Soc. Cb. (2-41-4t9-188i. — (•") Wcbti. Aii, Ch. Ph. ;:> -30-*5*-IBJO. —
(•■) KiiiaoDT. Jahresb. 10-6*5-1857.— (•*) U.iici. J.bresb. 9-79*-1856.— C™; Horr.iss.
An. Cbem. Pharm. Lieb. 113-81-1860.— (•'*) Liebk. An. Chcm. Phirm. Lidi. 3S-W-I841.
— («nj Biic!i(|CïLt. Jihresb. 0-791-1856. — ("', NûtLitn. An. Chem. Pbum. Licb. 108-8.
1858. — ["') MoiiE.Pilenl-Blall. 18-272. — ^■») Gdeblkr H Wiciit-ix. P*lcnt-B1*(l. Itt-
e03. — 0 Wrwicmrr. An. Ch. Pli. (H-l 6-294- 18B9. — ("«') Dottr. C. R. iaO-5ï7-189.V
— 1*^, fii'Mci. An. Ph. Chcm. P<^. 30-404-1830. — {"*; Sciirr. An. Clifm. Pbwm. Ucb.
113-199-1860. — ;«> BciciïT. J. de Phirm. 4O-10M861; Mircsh. 14.15-1861. —
l"») Caïa. ]. Pbirm. Ch. ,:> -10-480-1889. — '•»», JIicbel et Kruw. An. Ch. Ph. (3'-
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 415
Le cyanure ])eut ctrc extrait par l'alcool; quant au sel de Williatrison,
il est insoluble dans l'eau et décomposable à son tour au rouge :
FeCy'K'Fe = Fe' + 4KCy-l-4Cï,
Le résidu u'e;«t donc |)as du fer oxydé C") mais du fer pur cristallisé {'•').
Le prussiate jaune s'altère lentement à la lumière ; il en est de m^uie
de sa dissolution, qui dépose de l'oxyde ferrique et devient alcaline en
dégageant de l'acide cyanhydrique ; i'ébullttîoi] lui fait perdre de l'ammo-
niaque.
Son électrolyse fournit du ferricyanurc potassique et au pôle négatif
de l'hydrogène et de In potasse C""™),
Chauffe au contact de l'air, il s'oxyde vers le rouge sombre, en donnant
de l'oxyde ferrique et du cyanate de potassium. Les oxydants : chlore,
brome, ozone, eau oxygénée, les bioxydes de plomb et de manganèse (le
dernier, surtout en présence de l'acide sulfuriquc), l'aride chromîque, le
permanganate de potassium, les acides chlorique et iodique, agissent de
même (•*'*"•).
Le mélange de chlorate de potassium et d'acide sulfurtque fournit du
perferricyanurc de potassium.
L'oxyde de mercure donne de l'oxyde ferrique, un peu de bleu de
Prusse, de la potasse et du cyanure de mercure; si l'on emploie peu
d'oxyde, on obtient aussi des petites tables rhoniboédriqnes qui parais-
sant être une combinaison de ferrocyanure de potassium et de cyanure de
mercure, quelquefois même il se produit du mercure métallique (Vau-
quelin).
L'acide azotique étendu, outre le ferricyanurc, donne du nitroferri-
<'\'anure de potassium; s'il est concentré, on obtient du cyanogène, de
l'azote, de l'oxyde azotique et des azotates.
Le soufre donne entre autres réactions la suivante :
K'reCy' + 5S'=2K'Cy'S»-HFeCy'S'.
Le chlore sec produit d'abord :
K'FeCy* + Cr = 2KCI -+- K'Ke'Gy"
puis du cyanure vert insoluble (Pelou/e).
Avec le brome l'action s'arrête à la ti-ansformation en ferricyanurc ("").
L'iode, en plus du fcrricyanure de potassium fournil, 2KI, K'Fe'Cy'*("").
Le cyanogène est absorbé par sa dissolution("").
La vapeur d'eau le décompose vers 380°, en formiate de potassium,
oxyde ferrique et carbonate d'ammonium ("').
L'acide sulfurique concentré fournit do l'oxyde de carbonet*""""),
[■■eCy*K'-|-CS0'II'-l-()H'O = '2SO'K'-i-SO*Fe + 3SO*(AzH')'+6CO.
41-171-1854,— ("=) Tebsuii.. C, R. 8a-«5-187e, — l»*) Ét.md cl Béhubt. C. R. 100-108-
ISKTi. — (W) SchS.shl''. J. iinklChcm. 30-1i5-IS43. — l^] ScHLiGDEMi.urrE^. J. dcPhirm.
l'>>-*4-100-l«63. — ("") BitiTB.:». J. prakl, Chem. 76-238-18M. — [»«) Brome. An. Ph.
llliem. Pogg. 120-3tfi-1863. — ("•) Welthsï. An. Chem. Pliwm. Lieb. 138-Ha-I86a. —
""; PlEvss. AnChem, Phsm. Licb. 30-.'i23-18.18.— («") Umems. J. Chem. Ph. Sdiweif. 34-
"•5U-18ÏÎ. — f»»'l Hi!Tso«.An,ai.Ph.|3)-40-lll-l8û&. — («»>)FowKn.An.Clicni.Ph«'ni.Ueb.
«-5Ï-1M3: Ph. Mag. :3]-a*-al-l844.— (•*') limMOl Rjlsdoiiii. An.Uicm.Plisrm. Lii!b.98-
ovGoot^lc
m CARBOSÏLFERROCYAHUHES DE POTASSIDH.
Avec l'acide étendu on obtient de l'acide ejanhydriquc C"""*)
2FeCy*K' + 3S0'H' + Aq=:^ 6HCy •+■ 5S0*II' -l-FeCy'FeK' + Aq.
Les acides étendus séparent de sa dissolution de l'acide ferrocyanliy-
drique qu'on peut rassembler par l'éther.
Les sels donnent lieu ii des réactions variées qu'on trouve décrites à
propos de chacun d'eux; on utilise en particulier en analyse la coloration
obtenue avec les dissolutions métatliqnes pour les caractériser, retle
précipitation donne des résultats différents ea présence du tartralR d'am-
momum {'").
Les sels ammoniacaux et surtout te chlorure Tournissent de nombreux
dérivés étudiés autrefois par Bunsen ("') et depuis par Ëtard et Bémoiil.
On a ainsi obtemi : FeCy'(AzH')2AzlI'CI: FeCï*(AzII')'K,2AzH*CI,
et FeCy*(Azll*)KH',2AzH'CI.
Ces sels, dissous et maintenus longtemps à 100*, donnent des sels
doubles CyH,MCI.Cy(Azll*), puis déposent lentement des produits crîs-
talbsés verts, insolubles dans tous les réactifs ; ils constituent, par leurs
propriétés et leurs combinaisons, un groupe bien caractérisé de sels com-
plexes qu'Elard et Bémont ont appelé Glaucoferrocyanures.
Avec parties égales de ferrocranure et de sel ammoniac on obtient par
exemple après 20 jours un sel C"ll''Az''Fe'OK'0 que ses réactions con-
duisent à écrire (FeGy'Fe)'K'(Azll')'CyH',H'0 susceptible à son tour
de nombreuses réactions ("*).
Thermochimie : C + Az" + Fe + K* = K'FeCy'„i -l- \^T^,'i
Cf + Fe -H K* = K'FeCy* -^ 358<",9
4KCy -H Fe + Cy' = K-FeCy" -i-ii'î'^'A
Dissolution: Cy'FeK'-l-eau^K'FeCy'di,, -h 12"=",0.
Cy-FcKS 5H'0 + eau = K'FeCy',,„. -f- 16<=",9
(Bertbelot).
Carbonylferrocyanure de potassiuza. — On a extrait
d'eaux mères de ferrocyanure de potassium un produit (FeK'C'Az'O)'
+ 7H'0 que l'ensemble de ses réactions conduit a écrire [Fe^GO)Gy'K^j'
m
-H 7I1'0, le radical FeCOCy' étant trivalent Fe/^ | , et auquel cor-
respond un act'rfe carbonytfeiTOcyankydrique. On prépare celui-ci en
produisant d'abord le sel de cuivre insoluble, qu'on décompose ensuite
au sein de l'eau par l'hydrogène sulfuré. Par évaporalion, l'acide se
sépare sous forme de cristaux foliacés, incolores, à saveur acide avec
arrière-goùt astringent. Il décompose les carbonates alcalins.
Sa solution, soumise à l'ébullition, dégage de l'acide cyanhydrique et
laisse déposer un précipite blanc qui, traité par la potasse, régénère le
carbonylferrocyanure et im peu de carbonylferricjTinure.
137-1856. — [««l \V[tT3iEi\. Jahresb. «-i37-1855. — ("•) Asc.iofr. Jil.rmA. 14-338-mi. —
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ovGoo<^lc
FERRICVANURE DE POTASSIUM. 415
l,f carbonj-lferrocyaniii-c do potassium se présente sous la Torme
(l'écaillés minces ou de tablettes rectangulaires, très solublos dans l'eau ;
il est neutre au tournesol et â la phtaléine{"™),
FERRICYANUftE DE POTASSIUM OU PRUSSIATE ROUGE DE POTASSIUM
K'Fe'Cj" = 229,57 (K : JD.OI ; Fe : 16.00; Cy : 47,41)
Préparation. — i" Il s'obtient dissDus, en oxydant le fcrrocyanure
par le chlore. Il est important de s'an-étcr quand la transformation est
complète (ce qui est facile à constater au moyen de l'action d'un sel
ferrique bien exempt de sel ferreux), car si l'on continuait te courant
de chlore, il se formerait du cyanure vert: or celui-ci s'oppose à la
cristallisation du produit et il est difficile à séparer, bien qu'il soit inso-
luble, parce qu'il posse à travers les (litres : d'ailleurs, quelque précau-
tion qu'on prenne, il se forme toujours une petite quantité de sel reit
qu'on rend minima en agitant la matière.
2° L'oxyde puce oxvde bien le ferrocyanure :
2K'FcCï'-i-PbO' + 2CO' = Fe'Cï"K*-l-CœK' + CO^Pb.
Industriellement, l'oxyde puce nécessaire à la réaction s'obtient, mé-
langé de carbonate calcique, par la décomposition du plombate de calcium
par le carbonate de sodium :
PbO'Ca* + 2C0'Na= 2Na'0^i„ •+■ 200=03 + PbO'.
Quant au plombate, on le prépare on fondant ensemble un mélange
de chaux et d'oxyde de plomb, et il se régénère du mélange de carbo-
nates de plomb et de chaux par calcination (""'}.
5" Pour obtenir un produit absolument pur {'"*), on fait agir du ferro-
cyanure de potassium sur du cyanure ferricopotassique :
2FeCï'K*-H(KeCy*)'Fe'K' = Fe'Cy"K'-l-2FeCy*FeK'.
Il suffît de laisser digérer les deux substances, en mettant un léger
excès du composé ferricopotassique, on filtre et on fait cristalliser
("■"""•")■
Propiiétéa. — Cristaux rouges, monocliniques et anhydres, iso-
morphes avec le manganicyamirc de potassium ('"" *"*"); sa poudre est
jaune. D ^1,8004 (Schabus), 1,8(15 (Wallace) i'™), 1,849 (SchifT) ("'•) ;
1,817 (Buignet}. Sa sohibilitc (Wallace) varie de la manière suivante :
Tempériluro i»,! 10» 15»,« 3T>,8 100» lOO^.i
Eiunéceuiirt! pour Jissmidn' 1 gr. Je sel. 3", 03 ï",73 2^,54 ir,'iO l'-.SO If ,21
Densité de la solution saturée à 15° : 1,178 (Schiiï). 11 est insoluble
dans l'alcool.
Chauffé en vase clos ou au contact de l'air, il dég-ige du cyanogène et
I8II7: An. Ch. Ph. (6;-17-&ri-IKS0. — (<"») G. Ki^^^h. Cliem. Zeil. t3-ITM'188B; Clirm.
Outr. Bl. 1-Ï55-I8ei . — ('•"! Wii.Lt.i««.x. Aii. Chom. Phirm. Lieb. B7-237-lH4«. — ('«o] Gnr-
Uï. J. Cliem. Ph. Sliwei(t. 34-325-11(22. — ('">*] RKrcmiiRB. Cliem. Ccnir. Bl. 981-181(0.
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4«!-18gO. — ('"") I1.TOI.. Jahresh. 12-270-1850. — |"™) StBAïuj- J.liresh. 3-359-iR50. —
I"») WiLLjiM. Jibrob. 7-47«-matt. — ("""j Scuiïr. An. Clicra. Phnrm. Li.'b. 113-199-1860,
ovGoot^lc
410 FERRICÏANURE DE POT.tSSlI.M.
de l'azote, cii laissant, dans le proinier cas, un résidu complexe, et dans
le second, surtout de l'oxyde ferrique et du cranure de potassium. Sa
dissolution bouillie régénère du ferrocyantire de potassium, surtout en
présence de la potasse (Boudault) (""').
La lumière produit lentement la même altération, Télectrolyse agit de
incmc : c'est la réaction inverse de celle qui a été signalée avec le fer-
rocyanure. ChsufFé avec l'oxyde de cuivre, il devient incandescent; avec
l'azotite d'ammoniaque, il détone.
Le chlore forme, dans sa dissolution, le cj-anure ferrique vert, qui se
précipite par la dilution ou l'ébullition.
L'acide nitrique le dissout en donnant ime solution brune qui laisse
déposer de l'azotate et du nitroferricyanure de potassium.
L'acide sulfurique le colore en jaune, et, si l'on chauCTe, il se dégage
des gaz combustibles (C 0, Cy II) (WiUiamson). L'ammoniaque en dégage
de l'azote :
eK'Fe'Cj" + 16AzH' = SK^FeCv' + Ô (AzH')*FeCy* -+- 4Az.
La potasse, en agissant sur les dissolutions concentrées et chaudes,
régénère du fcrrocyanure ; il se dépose du bleu de Prusse et il se dégage
du cyanogène. Les oxydes suroxydablcs fixent de l'oxygène : c'est ce
qui arrive à l'oxyde manganeux, aux sels stanneux, à t'oxyde de plomb :
avec ce dernier on obtient :
K'Fe*Cy" -H KOH -I- PbO = 2K*FcCy -H PbO' + H'O.
Le cldorure ferreui donne un précipité de bleu de IVusse. Certains
agents désoxydants paraissent le ramener à l'état de fcrrocyanure : tels
sont l'acide phosphoreux, les hypophosphites, les sulfites, les hyposid-
lites, le phosphore. Le fer, le zinc, mais seulement en présence de l'air,
donnent un précipité bleu qui, par l'ébullition, passe au vert, puis au
gris sale: la hqueur renferme du ferrocyanure. L'antimoine, l'arsenic, le
bismuth, l'étain, le plomb et plus difficilement le cuivre, le cadmium, le
mercure cl l'argent donnent des réductions analogues. Les acides sulfby-
drique. sélénhydrique, telturhydriqiie, les hydrogènes arsénié, phos-
phore, antimonié, forment du ferrocvanure (Monlhiersj (Williarason).
2K'Fe'Cy"+2ll'S = 3K'VeCy»-f-2S-HlI*FeCy'.
11 est réduit par les acides formique, acétique, larlrique, par la criny
sote, la morphine: avec le sucre, l'alcool, l'action ne se manifeste avec
énergie qu'en présence des sels ferriques. L'acide oxalique libre n'agit
pas et empêche même l'action des autres réactifs : hydrogène sulfuré,
oxyde azotique, sucre; mais en liqueur alcaline, il fournit presque ins-
tantanément des carbonates.
L'iode, chaulTé à I00°-I2()*en vase clos avec du ferrocyanure de potas-
sium, fournit de l'iodatc de potassium et du cyanogène, du bleu de
Prusse et du perfen-î cyanure de jtotassium. Le brome donne, dans les
mêmes circonstances, le produit amorphe Fe'(ly'51l'0. Celui-ci se tnuis-
— |"«'j BocoitLi. J. PLirni. Ch. i5j-7.B?-l8l5. — (""'] Rei^tous. J. Chem. Soc. 03-71)7-
ovGoo<^lc
PERFERRICYANURE DE POTASSIUM. 417
fornic par la potasse ea hydrate Terrique et ferrocyanure ; en agissant
sur le ferricyanure sec à 220*, il fournit du tribromoferricyaaurc, puis
de l'acide cyanurique C"'"); l'acide chlorhydrique le dissout lentement
en donnant des chlorures ferreux et ferrique; à l'air, il se transforme
lentement en bleu de Prusse :
5Fe'Cy'+6H'0 = Ke'H'0' + Fe'Cy"' + 6CyH
La réaction est plus rapide en présence du chlore et du brome ("").
La potasse, en présence d'eau oxygénée ou de bioxyde de baryum, dégage
de l'oxygène très pur (Ka9sner)('°"},
BaO' + Fe*Cy"K* = (FeCy'K*)'Ba + 0'.
Le cj^nure de potassium réagit suivant l'égalité :
Fe'Cy"K' + CyK + 2irO = 2FeCy'K' + Cy 11 + AzlP -1- CO".
L'indigo est immédiatement décoloré (blanchiment des étolTes teintes)
lMei"cer}('*"). Le ferricyanure de potassium se comporte donc, le plus
souvent, comme un oxydant, surtout en liqueur alcaline : l'action du
phosphore et du soufre devient alors très intense, le sucre, l'amidon, le
papier sont complètement brûlés.
Thermochimie : C" -+- Az" -|- Fe' -f- K' = Cy"K'Fe'^ -H 169'^',5
Cy" + Fe- + 6K = Cy"K'Fe'„i -+- 552^',!)
6 K Cy,i„ + Fe* + Cy' = C'K'Fe'j^. -+- Zm'^'.T,
Dissolution : Cy"Fe*K' sol. + Aq. = C'*Fe'K*d(„. — 28'^',8
Perlerricyanure de potassium. — Ce composé a été enlreru
par Staedeler ('*"). Bong a indiqué le mode de préparation du sel auquel
il donnait le nom de Prussiaie noir.
Phép\ratio:h. — Si l'on forme une pâte claire avec du ferrocyanure
de potassium dissous et du chlorate de potassium, et qu'on la traite
par l'acide sulfurique, il reste, si l'on chauffe, une masse noire signa-
lée par Bong('°"). En la reprenant par l'eau, neutralisant par le car-
bonate de soude, puis évaporant, on obtient une cristallisation con-
fuse.
Phopbiétês. — Ce prussiaie noir se dissout dans l'eau en violet foncé,
cl à peine dans l'alcool. C'est un sel très oxydani, il est immédiatement
ramené au Jaune par les sulfures alcalins. L'acide azotique le transforme
facilement en nitroprussiate. D'après Bong, ce corps Fe'Cy"K' serait
le générateur des nitroprussiates et des nitrosulfures (""').
Nitroferricyanure de potassium P'e'Cy"'{AzO)*K* + 2irO.
— Il se prépare comme le sel de sodium (Playfair) (page ■126).
Cristaux clinorhombiques d'un beau rouge rubis qui se dissolvent
dans leur poids d'eau à 16", en donnant une liqueur de laquelle l'alcool
précipite un composé basique K*Fe'Cy"'(.^7.0)'iK0Il, A la lumière; la
dissolution dépose du bleu de Prusse {'°"~""°) .
IK1«. — ('"3) Meri el Weiti. Ber. Clieni. Gcscll. 16-2890-1885. — ('«•) KâsssEK, Clicm.
7-'il. 13-i7W-188». — {'«>) Xeuceb. Ph. Mjg. 3HÏ6-t8-i7. — {>»"■ Shedeieii. An. Cliciu.
l'iarm. I.Lcb. 101-22-1869. — ['"") Boso. B. Soc. Ch. (a;-2*-268-'875. — ('"») Sm.iip. An.
Cbem. Plunn. Licb. 180-368-1877. —{'•>"'] Suhce. Jahri-sb. Tcdin. 83-1866. — ("^) Hamiw.
ovGoot^lc
•il» SULFOCTANATES DE FER ET DE POTASSIIM.
Sulfocyanates de fer et de potassium. — Fe*(CyS)',i8KCyS
-1-4H'0. — Prismes rhombiques, violet rouge foncé, 1res hygrométri-
ques, diflicilcs à dessécher (Kmss) ('"'). Ils ont alors un aspect vert
(iichroïi^uc. Ils sont dccomposés par l'éther.
— Ke'{CyS)*,15KCyS + 8ll*0. — Prismes hexagonaux ou rhom-
boèdres, hj^roscopiques.
— K'Fe(CyS)'+4H'0etK*Fe(CyS)'+4H*0(Ro8enheimelCohn)("'").
— Fe'(CyS)*,6KCyS-|-4H*0. — Petits cristaux hexagonaux rouge
orangé très hygroscopiques.
Ferrocyanure de fer et de potassium K'Fe'Cy*. — La for-
mule précédente est celle de AVilliamson. WyroubofT lui assigne In
composition K'Fe'(FeCy')°. C'esl le composé blanc insoluble qui se forme
dans la préparation de l'acide cyaiihydrique à partir du ferrocyanure de
potassium et de l'acide sulfurique. Il se produit encore dans l'action d'un
sel feiTeui sur le cyanure jaune. On l'obtient bien incolore, en se
servant pour la précipitation delà liqueur obtenue en dissolvant, en vasi-
clos, du fer dans l'acide sulfureux. Il bleuit rapidement à l'air ("^).
Ferricyanure de fer et de potassium K'Fe'Cy". — a) Pro-
duit bleu obtenu par l'action du chlore sur le composé K'F'Cj-*.
b) Eu chauHant, à 100°, 1 p. do ferrocyanure double de potassium et
de fer avec 1 p. d'acide azotique étendu de 20 fois son poids d'eau, ta
matière devient bleu foncé. Le produit, séché à tÛO", renferme
K'Fe'Cy" + |1I'0 : il est d'un beau violet. Chaulté avec une .wlutînn
aqueuse de pni.sRiate [jaune, il la transforme en pnissiate ronge. Si on
a un excès de |)ru.ssiate jaune, il se forme par une ébulhtion prolongèt*
un produit bleu moins foncé qui serait K'Fe"Cj":= K'Fe*Cj", 2 K'Fe'Cy*.
Alliage de fer, de potassium et d'antimoine. — SeniU
las a obtenu un alliage triple, en chauffant à une temjH'rature élevée
parties égales de for. (ranlimoine, et de crème de tartre.
Ferrocyanure de potassium et de bismuth. — BiKFeCy'
+ 7H'0. — Précipilé jaunâtre volumineux (Atterberg /. c).
Silicates de fer et de potassium. — K'SiO^, Fe' (SiO^r. —
C'est un feldspath. Il a été obtenu par Hautefeuille et Perrey ('"*), en
chauffant pendant plusieurs mois k 700", dans un creuset de platine,
un mélange de 7,8 p. de vanadate de potassium, 20 p. de salpêtre, 10 p.
de silice et 8 p. d'oxyde ferrîque. Cristaux clinorhombiques, jauni-
ambre, présentiuit les macles de l'orthose.
— iSiO', Fe'O', K'O. — Icositétraèdres, obtenus par les mêmes an-
leurs, en traitant un mélange de silice et d'oxyde ferrique par le vana-
date de potassium en fusion.
JsliiTsb, Todin. r.7fl-1860. — {'«"] Kki la. An. CliFin. Phirm. U«b. 300-302-181». — ('"": Ri.-
»rKiiE» «I CoHN-. 7-, Jiiont. (;h?m. a7-2l«l-llMMI. — (™) Wiluubo^. An. Clii™. Phinn, Li.-|.,
07-aî7-18l6. — ('"=, H.«TErïuiM.f: et Pkrhei. C. fi. 107- 11 50-1 Wtl*. — («*> •) Wicilès. I.
ovGoo<^lc
FLUORURES UE FER ET D'AHHOMUH. 410
Fluorures de fer et d'ammonium. — AzH'FKeJ', -l-2II'0.
— Octaèdres verts (R. Wagner) (Marignac).
— 2AzH*F, FeF'. — Cristaux bruns (R. Wagner, Berzélius)('"'*').
— GAzH'F, Fe'F'. — Oclaèdres réguliers peu solubles dans IVau
(Marignac, Wagner) (""^'').
— 2AzH'F, Fe'P'e*. — Nicklès ^'"'•) Fobtient en précipitant lo
lluorurc d'ammonium par le cliloiurc Terrique non en excès. L'alcool
ujciuté au mélange en sépare la totalité du Ruorure double. Il est très
[wu soluble et décomposé à l'ébullition ; le sulfocyanatc ne le colore en
i-uuge qu'après élimination de l'ammoniaque.
Chlorures de 1er et d'ammonium. — 2AzH'CI, FeCP. —
Il s'obtient : a) par le mélange des deux dissolutions (1 p. de chlorure
fcrreuï el 4 p. de chlorure ammonique (Winkler) C""*); b) en fai-
sant bouillir du chlorure d'ammonium avec de b limaille de fer (Bcr-
zélius et Hisinger) i'"^'); il se dégage de l'ammoniaque et de l'hydrogène:
'1 enlin par l'action du sulfate ferroso-ammunique sur un mélange de dis-
solutions de sulfate ferreux et de sel ammoniac ('***).
Sel très légèrement soluble, qui se décompose quand on le fait bouillir
avoc du zinc, en recouvrant celui-ci de fer métallique (Roettger).
— 4A7.H'CI, Fe'CI* + 2II'0. — Il se forme par le mélange des
lieux dis!iiolutions (Fritsche), ou par l'action de l'acide chlorhydrique au
<'Outact de l'air sur le sulfate ferroso-ammonique (Hensgend). {Voir Neu-
iitann, T.Walden)('""— "•').
Cristaux rouge grenat, décomposables par l'eau. De i5 à 20°, ce sont
lies o<:taèdres l'éguhers; vers 40", ceux-ci se transforment en aiguilles
juune» qui reproduisent le sel primitif par un abaissement de lempéra-
hm'. Il y a probablement plusieurs hydrates (Genth) ("*). Du chlorure
uRiinunique cristallisant au sein d'une liqueur renfennant du chlorure
rcrrii|uc donne des cubes rouges magnifiques qui ne renferment que
2 pour 100 de sel de fer (Fritsche).
Bromures de fer et d'anunoniiun 2AzH'Br, Fe'Br*~H2H*0.
— Sel vert Foncé déliquescent (Walden) obtenu en mélangeant 50 gr. du
l'i-eniicr bromure et 2r)0 gi". du second, Walden n'a pas pu obtenir de
^'1 correspondant au chlorure ferriammonique.
SULFATE FERROSO-AMMONiOUE Sa> (AzH*)< FeS0' + 6 H*0
PitopRiÉTÉs. — Cette substance, appelée quelquefois Sel de Mahi;
s'ulilicnt en faisant cristalliser une dissolution équimoléculaire des deux
sels, «u bien en traitant une dissolution saturée de sulfate ferreux par
l'innii. c;ii. (41-7-15-186)1. — («« »i H.iiiowc. An. CI.. PI.. [3;-6O^"Me-l8tt0, — ;'«» <] R,
tt«s..R. Ber. Chcm. Gewll, 10-897-11(86. — ('™ *] W.s«ib«. Kop. fflr Phorm. 69-1 71-1 «".fi-
— ■'"•» <j H.«i<GiH el BEBIÉL.UÏ. An. n. Gilbert a7.27.'i,— ('«"| Vwki.. J. pr»kt. Cliom. 2-
IW-IIR*. — («» <,Fii.TecNE. J. pr»ll. Owni. 18-t«,7-l85l). — ('"•>] G. SurïAWi. An. Oiem.
l'Imnii. Uct. a44-.1W-l8M8. — ['«" r, WitnKi. Z. aiiorg. Cl.eni. 7-35l-1tlU4. — (">"; 7n
ovGoot^lc
430 SOLFATES FERRlOO-AMllOMQliES.
une solution concenirée de sol ammoniac. Dans ce dernier cas, il ^
forme à la Tots un chlorurt- el un sulfate doubles; ce dernier, moins
soluble, cristallise le premier.
Phopriétês. — Prismes volumineux d'un vert pâle, isomorphes des
sulfates de magnésie et d'ammoniaque ; 0^1,815 ('***). H est beaucoup
moins altérable à l'air que le sulfate ferreux, d'où son emploi en
analyse.
Sa solubilité, à différentes températures ('"") est, pour iOO parties
d'eau :
0» lî» îi* 50" 5e» 45" M» «0» 65» 7:."
i!,îl n.â 21,6 28,1 31,8 3«,î M,3 «,6 W.8 56,7
L'acide chlorhydriqiie concentré le transforme en chlorure ferrico-
ammoniquc (Hensgen).
SULFATES FERRtCO AMHONKUIES
1" SO'(Azl[')', (SO')'Fc'+ 24n'0('°'' """*). Quand on mélange des dis-
solutions des deux sulfates, on obtient des cristaux qui ont la forme
et la composition des aluns. Ce sel se forme encore en ajoutant de IVidc
azotique à une solution renfermant 2 molécules de sulfate ferreux,
une molécule de sulfate de potassium, et une molécule d'acide sulfuriqno,
ou enfin, en traitant par l'acide sulfurique un mélange d'azotates ferreux
et d'ammonium. Octaèdres volumineux, violet améthyste; D^],T12
(Kopp), il est soluble à 15° dans 5 fois son poids d'eau. Vers 150°, il perd
'25 molécules d'eau, la dernière ne disparaissant qu'à 230° (Liipton) ('°^l-
2° 5(AzII')'S0*, 3Fe'0', 7SO=+181l'0. Si, à la dissolution du sel
précédent on ajoute de l'ammoniaque tant que le précipité se redissoul,
et qu'on fasse cristalliser lentement, il se sépare des prismes hexagonaux
réguliers, jaune brun, terminés par une base perpendiculaire à Vaxv
sans modification. Ce sel a été découvert par MausC**"), mais c'est Mari-
gnac(""*) qui a fixé sa formule.
5° On obtient C™) différents sulfates ferrico-ammoniques cristallisés,
en traitant le fer ou le sulfate ferreux par le sulfate d'ammoniaque fondu,
à diverses températures.
A 275" il se forme (S0*)'Fe',S0'Fe.'4S0'(Azir)'+ 3H'0 : aiguilles
incolores, que l'eau chaude transforme en sel basique fD^ 2,02).
A une température plus élevée on obtient (SO')*Fe', 3S0'(.Vzl!'l' :
aiguilles blanches, jaunes à chaud, insolubles dans l'eau froide, et décum-
posables par l'eau bouillante, (D = 2,5), puis (SO'j'Fe', SO'(AzH'|' :
hexagones d'un blanc rosé, jaunes à chaud, décomposables lentement
par l'eau (D^5,05).
BLER. An. €liem. Pharm. Licb. BO-l 05-1855. — (■«") FoRonmcia. Amuls uf PhiloaiiiiliT S-
iOB, — l"**) Kerielics. Sïliercra An. 7.2S8. — ('owj Luptm. J. Otem. Soc. (ï)-i3-înl-
1875. — 1'"=') H*cs. An. Ph. Oiem. Pogg. 11-70-1827. — ("»•) Iahicrac. An. Min. l'i-
9-11-1M56. — ["^} HiHC Lach*vd et Cn. Lipiehiik. li. Soc. Ch. (â)-7-356-1892. — ('™! Otro-
ovGoo<^lc
FERROCYAMIHE D'AHUOMUM. 4U1
Tous c(>s sels sont décomposés par la chaleur en laissant de l'oxyde
ferrique.
Phosphates de fer et d'ammonium. — PO* Fe (Âzll') + Il'O.
Ce composé s'obtient en mélangeant du chlorure ferreuï avec du phos-
phate disodique et de l'ammoniaque, en opérant à l'abri de l'air et avec
des dissolutions chaudes (Otto) ('""). 11 est d'abord floconneux, mais de-
vient rapidement pins dense et cristallise lentement vers 80".
Corps verdàtre. insoluble dans l'eau, soluble dans les acides étendus,
tant qu'il est hydraté, mais insoluble quand il est sec, même dans
les acides concentrés.
— (P0'll)'(AzH')*l''e-+-4H'0. — Dehray l'a obtenu en cristaux très
iipts('°"), en laissant digérer le sel précédent avec une solution concen-
trée de phosphate acide d'ammoniaque.
Phosphate ammoniaco-fenique. — En dissolvant le phos-
phate ferrique dans l'ammoniaque, Dobere'tner a obtenu une liqueur
brune que l'évaporation débarrasse de l'excès d'ammoniaque.
Heptanltrososulf onate d'ammonium Fe' (.\z 0)^ S^ (Az H')
-H 11*0. — U s'obtient par double décomposition à partir du sel de
sodium et du carbonate d'ammonium (Pavel){""°).
Ferrodinitro8othiosullated'anunoniamFe(AzO)'S'0*(AzH*j
+ H'0. — Lames noires peu solubles obtenues comme le sel de potasse
(Hofmann et Wilde) {"").
FERROCVANURE DAMMOHIUM (AzH')*FeC}^+ôH'0
PitÊP.MiAnoif. — On l'obtient facilement en saturant, à froid, de
l'acide ferrocyanbydrique par l'ammoniaque, et précipitant par l'alcool.
Berzélius avait indiqué l'action du ferrocyanure de plomb sur le carbo-
nate d'ammoniaque. Suivant Bette, ce procédé ne donne pas de bons
résultats ('•"}.
PROPBifrrês. — Cristaux jaunes, isomorphes avec le ferrocyanure de
potassium, solubles dans l'eau, insolubles dans l'alcool. La chaleur les
décompose en donnant du cyanure ammonique, et du cyanure ferreux ou
les produits de sa décomposition. En dissolution, on obtient la même
altération : il se dépose du bleu de Prusse, et il se forme du cyanure
d'ammonium qui empêche le reste du sel de cristalliser.
(Azll*)*FeCy', 2AzH'CI + 5H'0. — Bunsen("') l'a obtenu par le
mélange des dissolutions, ou bien en faisant réagir parties égales de
fcro-yamin' de sodium et de sel ammoniac dans 6 parties d'eau.
Crir.taux volumineux, rhomboédriques, transparents et jaunes, inalté-
J. pnkl. Chem. 2-460. — (<°») Deimi. C. R. 60-11-1864. — (■«°<) Glidstoe. Jihresb.
ÏKi-IHbO. — ("^j GuMiOTE el HowBR. Jahreib. )W-t864. — ('«») Scmfr, Jahrpsb. 103-
1Ï51. _ (lOM; GL.DSTOKÏ. Jahrosl., 149-1886. — (•"») P»vei. Ber. Chem. Graell. 13-1949-
lO: 15-Î600-188Ï. — ("»") Hotx»™ et Wii-BB. ï. mof^. Chem. 9-295-1895. — (""1 Bette.
[■. MET»WBm.\
ovGoot^lc
i33 FERRICYAMTRES 11 AMNONIUH.
rabics à l'air, très solubles dans Teau. La solution aqueuse se décom[iosi'
à l'ébullition comme le ferrocyanure d'ammonium :
FeCy'(Azll')*,2AzH'CI=:l''eCI'-I-6AiH*Cy.
ce qui montre d'une Tafou nette, que, dans le ferrocpnure, le fer fonc-
tionne comme ferrotura. ChaufTés au conlacl de l'air, les cristaux d<''cré-
pitent et laisscnl de l'oxyde ferrique. L'acide sulfurique dégage de racidi*
chlorhydrique (Etard et Bémont).
— (Azll')*FeCï', 2AzH*Br-i-3ll'0. — Il s'obtient comme le [irécé-
dcnt. Il est rhomboédriquc et très solulde dans l'eau ('°"|.
Feiricyanures d'ammonium. — Fe*Cy"(Azll')* + ()ll*(). II
provient de l'action du chlore sur le ferrucyanurc correspondant, ou du
sel ammoniac sur le ferricyanure d'argent (""). Prismes obliques vprts.
à base rhombe, qui bleuissent à l'air, extrêmement solubles dans l'eau,
solubles dans l'alcool ("»•-'""). Sa dissolution est très stable.
— FeCy"(Aïir)'Fe' -H l.Ml'O. — Il est plus stable que le sel cor-
respondant de potassium, et ne peut pas être séparé de sa dissolution par
l'alcool.
FeiTOcyanure ammoniaco-lerrique, ou Bleu de Prusse
ammoniacal. — Fe'Cy'*6AzH'-t-9H'0.—PRÉPAHAT[os. — Du fer pur
ayant été dissous dans l'acide chlorhydrique, on neutralise la liqueur par
l'ammoniaque, et on la reçoit filtrée dans du ferrocyanure de potassium.
Le précipité blanc obtenu (Monthiers), exposé à l'air, donne ('"'')
9(FcCy', (Azll*}'0) + 30 = Fe'Cy", 6Ailf -I-9H'0 + Fe'0'.
On sépare l'oxyde ferrique par digestion à 80° sur du tartrale d'am-
moniaque.
Pnopmr.TÉs. — Poudre d'un bleu légèrement violet. CliaulTé au-dessous
de iôO", il dégage de l'acide cyanhydrique sans ammoniaque. Par csdci-
nation il laisse de l'oxyde de fer. L'oxyde de mercure le décompose lente-
ment à froid, rapidement à chaud. Les alcalis en dégagent de l'ammo-
niaque et laissent un résidu d'oxyde. L'ammoniaque en sépare, à l.i
longue, de l'oxyde de fer, avec formation de ferrocyanure d'ammoniuni-
Les acides agissent comme sur le bleu de Prnsse, mais plus lentement. Il
est insoluble dans le tartrate d'ammoniaque.
Nitrosoferricyanure d'ammoniumFe'Cy"'(AzO|'(.4z II')*+I1'0.
Il s'obtient par l'action de l'ammoniaque sur le nitroprussiate de fer.
Sel très altérable ; sa dissolution se détruit par l'ébullition en donnaiil
d'abord du bleu de Prusse, puis, quand on la concentre, des cristaux
orthorhombiqucs de sel non altéré (Miller, Playfair).
Suif ocy anates de Jer et d'ammonium. — Fe' (Cy'S)', \ 8 (AzH'l
An. Clicm. Ph.rm. Li^b. 33-120-1837. - ("") Hiiat et BmEN. Ad. Ph. Ctiem. Pogg. 38-
•208-1836. — ('""] nEiJîBii. J. pnkt. Cbcm. 70-3*3-1867. — l'»") T.iiuci. C«ct. fli. '"<l'
ao-l 1-25-1 896.— ("»•) j,CQu™ii. Jihresb. 17-MS-186i.— ('»') Bbtte. An. Chein. Pharm-
Lieb. aa-li8-1837; 33-115-1837. — ("»"] Moktiiiefs. C.R. a3-435.18«.— ('»•) ^lalï^■
Jihrbuch lût prikt. Phïrm. (*)-10-l*. — (">*») Ih:mLE. C. R. *3-»7(H85e. — ("*') '■■
ovGoo<^lc
FERRITES DE SODOIM. 425
Cy S -+- «H*0 et Fe'(CyS)', 6 (AiH'jCy.S. — Sels semblables aux com-
posée; corresfwndants (le potassium (KriisR|.
Ferrocyanures d'ammoaium et de potassium. — (AzII*)
K'KeCj*-|- SH*©. Il se produit dans la réduction du ferrocyanure de
IHitassiiim par du glucose, en présence d'amuioiiia(]UC|lteindel).
Fe'Cf'K' + 2AiH' + H' = 2FcC)'K'Azll'.
Après quelques jours, l'alcool sépare, de. la liqueur devenue jaune, de
petits cristaux de même couleur, isomorphe!^ avec le cyanure de potas-
sium, facilement solubles dans l'eau, surtout chaude. Ohaullés, ils déga-
gent de l'acide cyanhydrique et du cyanhydratc d'ammoniaque. Avec les
solutions métalliques, ils forment les mêmes précipités que le lerrocyanure
de potassium. La soude et ta potasse y déplacent l'ammoniaque.
— (Azll*f'K*Cy'Fe. — Il s'obtient en précipitant par le sulfate d'am-
monium le sel correspondant de baryum, ou le sel de 1er par l'am-
moniaque (Iteindel) ("").
Fluorures de 1er et de sodium. — 4.NaF-l-FeT, ll'O. — Par
action du chlorure ferrique sur une dissolution concentrée de fluorure
modique, on obtient un précipité qui se redissout dans un excès du sel
ferrique : l'alcool sépare de la liqueur un précipite floconneux ayant la
composition ci-dessus. Le fer n'y est pas sensible au sulfocyanate de
potassium (Nicklès) ('"**).
— 6NaF, Fe'P. — Ce fluorure double a été préparc par R. Wagner.
Chlorure de fer et de sodium. — l)evillc('°'*) a observé que
le chlorure ferrique donne, avec le sel marin, vei's 200*, une matière fon-
due, fluide à cette température.
Ferrites de sodium. — Salni-Uorstuiaii et Scliaffgotsch (*"""')
ont signalé la formation d'un ferrite semi-cristallin dans l'action de
l'oxyde ferrique sur le carbonate de soude en fusion. U. Rousseau
et Bemheim("'), en chauHant, pendant une heure et demie, de l'hydrate
ferrique à 211*0 avec du carbonate de soucie, ont obtenu des aiguilles
d'un brun rouge : SOFe'O", "..%*0, r.211'0. Van Benunelen et Klobbie (•"),
en opérant comme pour le potassium, ont obtenu Fe'O'.Na', sous la forme
de prismes entrecroisés. En chaulTant assez fort pour chasser toute l'eau,
un obtient des lamelles hexagonales transpaientcs.
Ferrate de sodium. — Il n'est connu qu'en dissolution ; celle-ci
s'obtient ("«"-'«'j en chauffant un mélange d'oxyde ferrique et de bioxyde
(le sodium, puis versant le produit de la fusion sur de la glace, ou encore,
en traitant une dissolution concentrée de soude tenant en suspension de
l'oxyde ferrique, par un courant de chlore. L'oxydation de l'oxyde
Rmeu. J. Am, Cliem. Soe. 17-160-180:): B, Soe. Cli. (5)- 16-221-1806. — {"»<] Kiîpblocii,
Phirm. I. ♦4-T80. —("»■) Foiteii. J.Chem. Soc. 1M9; B*r. Chem. U.'sell. 12-8W-1879.—
('°"1 Buwu. Oiem. S. 5*.43-1886. — ("«») G. ïniBiTo. Chetn, Zeit. 12-Wf>-1898. —
[K. MBTMKBR.J
ovGoo<^lc
iU SULFURES DE FER ET DE SODIUM.
ferrtque peut encore être produite par un hypobromite alcalin (Poster) |'°"l
ou par du brome (BloxamJC^).
Liqueur rouge, instable, de laquelle la soude ne précipite pas le ferrate.
Perferrate de sodiiun. — Si l'on fait passer à chaud un
courant d'atr dans de la soude à 54 pour 100, placée dans un vase de
fer, cl tenant en suspension de l'hydrate feirique, il se dissout du fer
sans qu'il y ait coloration. La lessive ne se colore spontanément qu'au
bout de quelques jours, ou instantanément par dilution : elle laisse
déposer de l'oxyde ferrique. L'hydrogène sulfuré donne, dans la liqueur
claire, un précipité vert-noir. G. Zimito admet que la solution primitive
renferme un perferrate de sodium ('*").
Sulfures de 1er et de sodium. — Na'$,2FeS. — Brùnner a
obtenu ce composé en cristaux prismatiques bronzés, en calcinant de
l'hyposuliile de soude avec de l'oxalate de fer ("**).
— Na'S, Fe'SS4H'0. — On l'obtient ('"") en fondant ensemble une
partie de limaille de fer, 6 parties de soude et 6 parties de soufre. En
reprenant par l'eau la masse refroidie, il se sépare des tables microsco-
piques d'un brun jaune foncé. Klles ne perdent qu'une partie de leur eau
à lOO". A 120°, le produit brûle à l'air en dégageant du gaz sulfureux.
L'acide chtorhydrique étendu fournit de l'hydrogène sulfuré et du soufre.
L'action' du nitrate d'argent conduisant à FeS*Ag' montre que les
2 atomes de fer ne sont pas identiques. Schneider rattache ce composé
ô un acide complexe „ ~ o/Fe^o^Fe
Sulfates de fer et de sodium. — S0*Na',S0'Fe + 4H'0.— Le
mélange des 2 dissolutions fournit ce sel au-dessus de 45", car, au-
dessous, les 2 sulfates cristallisent séparément (Marignac). On peut aussi
traiter le mélange des deux sulfates par ^ d'acide sulfurique (Bilti) ('"").
Tables clinorhombiques.
— S0'Na',4Fe'S0'(0}l)*-i- 7H'0. — Substance naturelle, Irouvéeà
Modum (Norwège), qui s'obtient par l'action des pyrites de fer sur l'alun
de soude.
— 3SO*Na%Fe'(SOy-|-6H'0 ('•"-'"").
Ferrisulfitsulfates de sodium. — K.-A. Hofmann C^) a pré-
paré NaSO'—Fe= (S0'Na)'-i-6H'0et Fe'SO'(SO')'Na'ir t 2H'0.
Heptanitrososulfure de sodium et de fer Fe*(AiO)"S'Na'
-t-2H'0. — n est analogue au sel de potassium, légèrement solid)lc dans
l'eau, plus facilement décomposable (Pavel).
TetranitroBosuUure de sodium et de ter Fe'(A7.0)'S'Na'
-(- SIPO. — Ce composé a été obtenu par Pavel.
('«•) BHrïUBR. Ar. Se. ph. nit. 32-68-186.".. — ('"«] Schmider. An. Ph. Chem. tofg. i38-
502-1869. —l™')Hc™«. Z. iDil.nheni. 12-373-1873 et Bim 13-126-187*. — (<«) )l«aii>-
losB. Chcm, Centr. Bl. a.261-t800. — ('™1 GtiiT» et Pei.hei.ii. Chem. Centr. El. 2-l«l-
1890. — ("»") Amini et Fbehiel. Z, Krvsl. iS-S95-1S90. — ('"') Persoi. An. Cb. Ph. (j;-30-
ovGoo<^lc
FERROCYAMIRE DE SUDK'M. 42^
Ferrodinitrosotbiosulfate de sodium. — Moins stable que
le sel de potassium; il ne se conserve que dans une atmosphère d'oxjde
azotique; il cristallise dans l'alcool aqueux en aiguilles ou en lamelles.
Ferropyrophosphate de sodium. — Ce corps n'est connu
qu'en solution (Persoi) {'"').
FezTipyroptaosphate de sodium2.\a*P'0',Ke'(P'0')'+14IP0.
Phéparatioiic. — On traite une dissolution bouillante de pyrophosphate
de soude par un excès de pyropbusphatc ferrique, la liqueur liltréc est
précipitée par l'alcool ("*'). ■
pROPBœnis. — D'après Milke, il renfermerait 20H'O ('"" " '"*'). Le sel
marin le précipite de ses dissolutions : l'hydrogène sulfuré le colore en
brun, mais sans le précipiter. Le sullhydrate d'ammoniaque donne
d'abord une coloration verte, puis nn précipité qui se dissout dans l'eau
avec une coloration d'un vert brun. Les acides en pivcipitent du pyro-
pbosphate de fer; le ferrocyanure et sidfocyanate ne permettent pas d'y
reconnaître le fer.
— Na'Fc'IP'O')'. — Ce sel s'obtient crislalUsè, on fondant ensemble
du sel de phosphore et de l'oxyde ferrique (Jorgensen) ('"").
FERROCYANURE DE SODIUM Na'FcC)'+ 12 H'O
Prep&hatiox. — 1° Ce sel, étant moins solublc que le ferroci'anure de
potassium, peut être préjmré aux dépens de celui-ci et d'un sel de soude
quelconque; on le purifie par une seconde cristallisation. .Marlius ("**) a
signalé sa combinaison avec les nitrates de soude et de pola.'<se, mais
WjTouboff a discuté rciistcnce de ces composés ;
2" On l'obtient très pur en satumnt l'acide ferroryanbydrique par de
la soude ;
3" L'action du bleu de Prusse snr la soude permet de l'obtenir facile-
ment, mais il est ainsi rarement pur, le bleu renfermant de la potasse;
4° Les méthodes industrielles, appliquées pour le sel de potassium,
peuvent être utilisées, mais il n'est guère employé parce qu'il renferme
un poids d'eau beaucoup plus fort;
5° Précipitation du ferrocyanure de cuivre par le sulfure de sodium C"").
Propriétés. — C'est de tous les ferrocyanures celui qui donne les plus
beaux cristaux. Prismes eiinorhombiques jaune pâle ('"'-'»•']. l|s s'eHIeu-
rissent à l'air chaud jusqu'à tOIl'O, et sont alors bien moins sotubles
dans l'eau. A l'état ordinaire, il est soluble dans 4ID parties d'eau
froide, insoluble dans l'alcool et l'éther. L'alcool précipite de la dissolu-
lion aqueuse l'hydrale à !)1I*0.
315-t8H. — ('»•) Fi.EiTM.XN el H. Hesseïem. An. Cliem. Pbtrm. Ueb. 6O-30U-18i8.
-(■"») SiLKK. Julireib. 18-263-1865. —("**) Jdbgcksek. J. pnlit. Ch.™. (21-i6-3i2-m77.
- ("») Sauttoi. J. pr.kl. Cbem. 97-502-1866. — ("*») Reisdel. i. pnVt. Chem.
103-*î-ll«n. — {'<"■') BcMSEj. An. Ph. Chem. P.^. 36-tl3-183i. — {"•^] Wihoubopp.
An. Ch, Ph. (*)-iO-28-1860. — (•«»] Kr.ii». J. Pbirm. Cli. 10-98-1829. — [""") Puttair.
ovGoot^lc
»26 MTROSOFEBRICÏAMRE DE SODIUÏI.
FERR1CVANURE OE SODIUM .Na<Fe<Cy"-|-2 H*0 (Bi-tLc)
Suivant Gmelin, il renferme 511*0. H se prépare comme le sel di'
putassiuru et avec les mêmes précautions.
Cristaux rouges orthorhombiques, déliquescents, solubles dans
5,4p. d'eau froide e( daus 1,'25 p. d'eau bouillaute, solubles dans l'alcool;
sa poussière est jaune; PF = 50°(""). Chaullés, les cristaux décrépitenl,
deviennent verts, cl se décomposent.
Parl'acide sulfuriquc, il devient jaune paie, puis blanc bleuâtre, cnfm
il se forme des sulfates de fer et de sodium.
NirROSOFERRICYANURE DE SODIUM Fe>Cy"'{:\zO)*Na* + 4H'U
PRÉPABATion. — Playfair(""°) indique le procédé suivant t\m s'applique
aussi au sel de potassium : On traite du cyanure jaune pulvérisé (422 p.)
par de l'acide azotique (850 p.] étendu de son poids. Le cyatiure se dis-
sout, la liqueur se refroidit, devient laiteuse, puis brune; il se dégage de
l'azote, du gaz carbonique, du cyanogène, de l'acide cjranliydrïque et la
liqueur renferme du nilroprussiate de sodium, du nitrate de potasse, de
l'oxamide et de l'acide cyanique. A la tin de l'opération, on chaulTe légê-
i-eiueiil, et on s'assure que la liqueur ne renferme plus de sel ferreui.
Par refroidissement, il se dépose de l'azotite de potasse et de l'oiamide.
L'eau mère est neutralisée par du carbonate do soude, puis on la fait
bouillir; on sépare un précipité vert qui se produit par cristallisation et
évaporation, il se dépose des cristaux rouges qu'on sépare facilement du
nitrate qui se produit en même temps. On purifie le produit par cristal-
lisation (""-'•"-'•^-1'"') ,
pHomiÉTËs. — Sel i-ouge rubis, clinorhoiubique (Playfair), ou rhom-
bique('"')n.^,, = l,6876C"*)oui,7I5 à 1,8.M ('""). Il n'est pas déli-
' quescent, se dissout dans 2 p., à d'ean à 15". Il ne perd pas de son poid>
à 100°.
Sa solution devient verte au soleil, dépose du bleu de Prusse,'et dégage
de l'oxyde azotique {""*), mais elle se décompose déjà lentement à l'obscu-
rité, A l'ébullition, elle laisse déposer de l'oxyde ferrique et il se forme
de la soude, du nitrate et du forrorynimre de sodium ('"). Le zinc, l'étatn,
l'acide rblorhydrique sont sans action. L'hydrogène sulfuré donne du bleu
de Iterlin, du soufre et du lerrocyanure de sodium. En solution acide, il
est sans action sur les oxydants, tels que CI,Itr,MnO'K; en solution alca-
line, c'est un oxydant énei'gique. H se colore en rouge foncé par les sulfu-
res alcalins. Les bases organiques, les sels dissous à réaction alcaline.
An. Chcm. Phirm. Lieb. 74-3n-18!>0. — (""') Oïemem. J.hreit.. 8-*
(""') RoKs^N. Jnlipcri). 8-B8-185Î. — ("^) Vlan. An. Chcm. Ph»nn. Lieb. 147-3J7-
1868. _ (i(r:4) iiiiuTt,,. Org. Oœm. 1-681-1881. — l'"™) Rimxelscmc. ItUrnb. B-i39-
1852. — 1"^") Ci.ME. Jihwsb. 30-43-1877. — (<"") Si^HHfintK. Ber. Cbem. Gc«U. 13-
1073-1880. — {'«^] OïïMïci. ,Vii. Ph. Cliem. Pogg. 87-110-185Ï. — (»«") St^ilib.
ovGoo<^lc
FIRROCYANLRES DE SODIUM ET DE POTASSHM. i!27
lels que le carbonate sodiqiie, le borax, Ii> phusphate PO^.Nii'H donnent,
ii|)i-cs ti-ailement par l'hydiogi^ne sulfuré, une coloration semblable |iar le
oilropnissinte <le sodium (Oppenheim){'°*°). La solution de sidfure do
ralcinm n'est colorée que si elle est confentrée. à cause île la dissocia-
lion des solutions étendues qui fournil de l'hydrogène sullur*'("*'|. La
.-«ibstance colorée a été séparée, mais elle est impure ("•'""").
Sulfocyanates de 1er et de sodium. — Na'Fe(SCy)'+ l'211'O
(Rosenheim et Cohn). — Par l'action de l'acide cyanique sur le carbonate
ferreux et le cyanutu de sodium.
— Na'Fe(SCy)*-l- i2H*0. — Cristaux foncés à rettcts vfits, donnant
dans l'eau et dans l'alcool absolu un liquide violet.
Ferrocyanures de sodium et de potassium.
— KNa*FeCy',9il'0(Reindcl)(""), ou l2ll'0(Wyrouboff|. — H s'ob-
limt en faisant agir de la soude sur le ferrocyanure de potassium. Cris-
laui Jaune pâle, isomorphes avec le ferrocyanure de sodium, s'efllen-
rissant à l'aîr.
— K'Na'FeCy*-l-8H'0. —Cristaux rhomboîdaux ('"*) obtenus en
traitant à l'ébullition 5 parties de ferrocyamire de potassium et de baryum
par 4 parties de sulfate de sodium qui se combinent avec le nitrate de
potasse pour donner le composé Na'K'FeCy* -}- 4K\zO'|"*").
— K*NaFeCy'+4H'0. — On l'obtient à partir du composé corres-
pondant d'ammonium, ou en ré<Uiisant le ferricyaruire de jtolassium par
le glucose en présence de soude caustique.
Prigmes orthorhombiques voisins du prisme quadratique, qui n'aban-
donnent pas leur eau au-dessous de 200*("''). Il est Irt-s soluble daasi'eau.
Ferricyanure de sodium et de potassium F(''Cy"K'Na'. —
On l'obtient par le mélange des dissolutions des deux sels.
Cubes rouge grenat qui décrépitent par la chaleur.
Laurent ('"") a obtenu aussi des prismes hexagonaux à base courbe,
d'un brun noir, qui renfermaient (iH'O : leur dissolution reproduisait la
variété cubique.
Ferrocyanare de lithium FeCy'Li'-H-fllI'O. — C'est un sel
très déliquescent paraissant appartenir au système dinorhombique
(Wyrouboff).
SuUocyanate de fer et de lithium Fe*(CyS)', IS LiCyS-HlI'O.
— Ce sel double ressemble au sel de potassium, mais est bien moins
soluble (Krûss).
Ferrocyanure de lithium et de potassium FeCv'K'Li'
Ad. Chcni. pliirm. LieU. 101-17-1809. - ('«>"| (Ipit-sheik. J»1ire»b. I3^2rj.*i-I880. — ;«"'] B(-
tniip. Jahrcsb. Teïli. 12-382-1866. — "°«»| Km. \n. Chem. ]'h»rm. I.ifh. 7*-3i0-l850. —
("~) hiBou. Rcp. fOr Phsmi. a4-2tï. — ('•») Opr-EUHRi», J. prakl. Clmm. 81-30.V1860.
- ("»j Rkddel. Z. fur Chemie (ïj-4a01-l86R. — (•'»') Rmar-i.. ). fnki. Chem. iOO-6-
miil. tut Chemie 288-1867. — [i"'] S.Bni;». Jihn^sb.Tcïiin. 13-.->l»-l86ï.— i'"*) Rm-
otL. J. pnkt. Chem. e5-»0-18S&. — ('<") Laohknt. C. R. des lri«»uï •\e ïhimic 594-l8i9.
ovGoot^lc
an FERRITE m CALCllIH.
-«-6H'0. — Par le mélange des 2 sels, ou en décompasant le bleu de
Prusse par de la lilhine caustique, on obtient ce composé en cristaux
clinorhombiques.
Ferrocyanure de lithium et d'ammonium FeCy'Li'(AzIf')*
-I- 5 II'O. — Par mélange de ferrocj-anure de lithium et de feiTOCj-anure
d'ammonium, onl'ob tient sous la même formeque le précédent (^Vp-ouboGT).
Ferrite de calcium. — (GaOj'Fe'CP. — Pelouze("") l'a obtenu
en ajoutant de la potasse à un mélange de une molécule de chlorure fer-
rique et 4 molécules de chlorure de calcium. A froid, le précipité est
d'abord coloré, mats devient bientôt blanc si on évite soigneusement la
présence du gaz carbonique. A chaud, il est immédiatement blanc.
PfiDPlUÉTÉs. — Poudre blanche, légère, amorpbe, insoluble dans l'eau,
décomposable par les acides, même les plus faibles. L'eau pure et l'eau
sucrée ne lui enlèvent pas de chaux. L'acide carbonique le colore immé-
diatement, mais on peut le faire bouillir avec de la potasse sans raltércr.
Percy 1'°") l'a préparé en cristaux volumineux A éclat métallique:
D = 4,695, en chautTantau rouge blanc, et laissant refroidir lentement,
un mélange d'oxyde ferrïque et de chaux.
— CaO,Fe'0\ — Corps magnétique brun obtenu en précipitant du
chlorure ferrique par de l'eau de chaux : c'est une spinelle ('*"). La
chaux fondue attaque le fer en donnant un oxyde double (Moissan) ('*~},
Fen>ate de calcium. — D'après Rosell [loc. cil.) il serait soluble
dans l'eau.
HeptanitrososuUura de fer et de calcium. — On l'obtient
en traitant le sel d'ammonium par la chaux (""')■
Ferrocyantu-e de calcium Ca'FeCj^'+^lSlI'O. — Il s'obtient
par neutralisation de l'acide ferrocyanhydrique, ou en faisant agir(l(tner)
un lait de chaux en excès sur du bleu de Prusse : l'acide carbonique
atmosphérique précipite l'excès de chaux ('"*).
PRoraiÉTEs. — Cristaux jaunes, tricliniques, à saveur anière,
D = l,6798. A 40°, 11 perd 11,5H'Û, le reste persiste jusqu'à la
décomposition du sel (Wyrouboff). Trè> soluble dans l'eau : à9()*. \ p.
de sel se dissout dans 0,66 d'eau. Il parait moins soluble à chaud qu'à froid.
Ferricyanure de calcium Fe*Cy"Ca' -+-12 H'O. — Par l'action du
chlore sur le ferrocyanure correspondant. On l'obtient en aiguilles déli-
quescentes se conservant bien à l'air sec. L'alcool précipite ses dissolutions
aqueuses.
Nitroprussiate de calcium CaFeCy^AzO^- 4 H'O. — Prismes
clinorhombiques d'un rouge foncé (Playfair) qui se produisent dans
l'action d'un lait do chaux sur le sel de cuÎAi-e.
— ('«"( PEtoDïE. An, Ch. Ph. (5}-33-.'i-185l. — {"»'] Pebcï. Ph. Mig. (ii-*6-*55-ia75. —
(">"] Lisr. P!i. Mag. (()-*0-4ij5-lii73. — ("»■) Moisa.s, An. Cb. Ph. n)-a6-a«ï-1«02. —
i'™*) BEBïÉtfDS. J. Chom. Ph. Sdiwcig. 30-12-1830. — ["»»] Habchaiio. J. Cb. Médic. aO-
ovGoo<^lc
FERRATE DE STRONTIUM. M»
FezTOf^yanure de calcium et de potassium KeCy'CaK'
+ 3 H'O. — II prend naissance en précipitant à chaud un sel de chaus
par une solution neutre de feiTOcyanure de potassium ; il se sépare lente-
ment à froid.
Propriétés. — Poudre cristalline blanc jaunâtre qui se dissout dans
785 p. d'eau froide ou 144,7 p. d'eau bouillante ('*"), soluble dans
l'acide azotique (0 = 1,2), sans dégagement de gaz. Il se dissout dans
l'iicide chlorhydrique étendu, et l'acide plus concentré le précipite. Sous
l'influence de la lumière (Campbell), sa dissolution aqueuse se colore en
rouge, même à l'abri de l'air et en présence de la potasse ; elle redevient
incolore à l'obscuiité. Pour se comporter ainsi, la solution doit être alca-
line et contenir du cj-anure jaune, car si on la précipite par un sel de
cuivre, elle perd cette propriété pour la reprendre de nouveau quand on
lui ajoute du ferrocyanure de potassium.
Ferrocyanure de calcium et d'ammonium FcCy'Ca(AzII')'.
— On le prépare en épuisant lesrésidus d'épuration du gaz d'éclairage ('"'),
Ferrocyanure de calcium et de sodium CaiNa'FcCy*. —
Il s'obtient difficilement par le mélange des dissolutions. CpsI le seul
ferrocyanure anhydre. Cristaux quadratiques (Wyroubofî).
Ferrato de strontium l-'eO*Si-, — PRÉPAnATion. — Après avoir
dissous 10 gr.de FcO'K', dansûOcm' d'eau, on verse en afjitantlaliqneur
dans une solution saturée à 20° de bromure de strontium bien neutre. Le
précipité, essoré mr nn entonnoir de Bûchner, est lavé successivement
avec du bromure de strontium, de l'alcool et de l'éthcr. La substance ren-
ferme 61 centièmes de KeO'Sr, le reste étant formé par de l'oxyde ferrique,
du carbonate et du bromure de strontium.
Propriétés. — Poudre d'un rouge foncé, un peu soluble dans l'eau
avec décomposition, moins altérable par les solutions salines neutres,
détruit par les acides. Les solutions saturées de bromure de strontium,
l'alcool, l'élher ne le décomposent pas. Les sulfates, carbonates, oxalales en
précipitent la strontiane, ce qui permet de préparer les ferrâtes de potas-
sium, cœsîum, rubidium, sodium, lithinm, calcium, magnésium, baryum.
Les trois premiers peuvent être séparés par un excès d'alcool absolu j'"").
Ferrocyanures de strontium- — Sr'FeCy'+lbll'O. — Il
s'obtient par saturation de l'acide feiTocyanhydrique ("*")•
Prismes rhomboldaux obliques, jaune pâle qui perdent 8H'0 à l'air sec,
et 14 molécules k 100°. Soluble dans 2 parties d'eau froide et moins
d'une partie d'eau bouillante. Très peu soluble dans l'alcool.
— Sr*FeCy* + 8 11*0. — 11 s'obtient en faisant cristalliser le sel pré-
cédent entre 20* et 25" en présence du ferrocyanure de lithium. Cristaux
Iricliniques ('"•),
.-.riHKa — ("»i] KdkhkU cl H. Zl«!lEIl■*^i^. Poiji. J. Dîngler aBa-«tt-181*l. — l'»") W.
Eiw,n et L. acME«. B-T. OiPin. Gesf II. 36-2490-1903. — {'•*•) Deitk. .tn. V.bi-ta. Plurm.
(.i,'h. 23-1*8-1837. — l*"») Wïhodboff. An. Cli. Ph. (,4;-16-280-18S«. — ["<•'; Vi\r,oaiott.
ovGoot^lc
430 FERRATE DE RARYIX.
Ferrocyanure de strontium et de potassium SrK'FoCv*
+ 3H'0. — On l'oblient en dccomposiinl h Meu de Prusse par l'eau de
slrontiane, ou en mélangent les solutions des deux sels.
Prismes ob[û|iies, à TaceKcs généralement courbes, très solublcs dans
l'eau froide, moins solubles dans l'eau chaude, peu solubles dans l'al-
cool {'""). Il iterd la moitié de son eau à I JO".
Ferrocyanure de strontium et de calcium SrCaFeCv^
+ tOirO (Wyrouboiï). — Cristaux tricliniques très volumineus, ohle-
nus par le mélange des deux ferrocjauures.
Alliages de barjrum et de ier. — Lampadius chaulîe au rougi-
blanc i parties de barrte, 4 parties de for et une partie de charbon vu
IKtudrel'""). Clarke, à la même température, opère sur 2 p. de bar%-te
pour une de fer("").
Ces alliages sont très facilement oxydables.
Ferrite de baryum BaO.t-'e'O'. — G. Rousseau et Bemheira ('"",
l'ont préparé en chauffant le ferrale correspondant, bien exempt de car-
bonate bantique. à 1I00^ dans un mélange de baryte et de cbjonire de
baryum. LisI l'a aussi obteim comme celui de calcium en cristaux lim-
pides d'un brun noir.
Ferrate de baryum BaO,FeO* + H*0. — On l'obtient en prcci-
pilant le ferrale de potassium par du nitralp dv baryum. Roscll {loc. cil.\
fait réagir le ferrate de sodium sur le chromale de baryum.
Propriétés. — Poudre rouge pouiprr, insoluble dans l'eau. C'est le
plus stable des ferraleg : on peut le faire bouillir sans le décomposer ; le
|Ktpier des fîltrei< ne le décompose pas. Il se dissout dans l'acide acc'tiqm-
ei) donnant une liqueur rouge, qui se décolore, quand on chaulTe. en
dégageant de l'oxygène. Les acides énergiques en séparent immédiati--
meut l'oxygène (de Mnllins),
FerronitrosoBulfure de baryum. — Ce sel est analogue à
celui de calcium (0. Pavel).
Ferrocyanure de baryum Ba*FeCy* + 6irO. — Préparation.
— I" Margiieritte et de Sourdeval l'ont obtenu induslriellemeitt, en
faisant d'abord [lasser un courant d'air sur un mélange de charbon et
de carbonate barytiquc. On passait ensuite du cyanure au ferroryanun'
j>ar l'action du sulfate de fer ;
2" Action du bleu de Prusse siu' une S[>[ulion bouillante de ban1e el
s''-{Hu-ation de l'oxyde de fer ;
."" Saturation île l'acide ferrocj-anhydrique ;
4° Action de 2 dissolutions bouillatiles de cyanure jaune (une molé-
cule) et de chlorure de baryum (2 molécufes).
ovGoo<^lc
ferbh:yam;re de barïim. 431
Propriétés. — Petits erist^iix jaunns, transparents, cliEiorhombiques,
qui ne s'allèrent pus à l'air. Ils pcnlent [\,h IPO à 40°; au rouge, ils si'
ilécomposent en azote, carbure de bnryuni et carbure de Ter. Ils sont peu
solubles dans l'eau. Une ]>artie de ce cor|>s se dissout dans 10^0 i>arties
(l'eau (Thomson). 1800 (I^orret), 584 (Duflos), âOO (JoannisJ. L'aride
suiruriqne en sépare de l'acide fermcyan hydrique. Sa dissolution, traitée
par un courant de chlore, devient blanc bleuâtre, et laisse déposer un
précipité verdàtre (jui passe au rouj^e l"'").
Ferricyanure de baryum Ba*(FeCj-') + 20II'O. — Il prend
naissance par saturation de l'acide ferricyanhydrique.
NitroBOlenicyanure de baryum Ke*Cy"'(AzO)'Ba'-4-4II'0.
— Beaux octaèdres quadratiques très solublrs dans l'eau, qui se dés-
hydratent dans le vide à 100°. Lii dissolution se (rouble à l'ébullilton.
Ferrocyanure de baryum et de potassium K'BaFeCy"
+ àll*Ol"°" """•). — On l'obtiont par l'action d'une dissolution concen-
trée de chlorure de baryum sur le ferrocyanure de potassium en escès.
Crislatis rhomboédriques jaune pale qui perdent la moitié de leur eau
i|iiand on les cbaufTe, solubtes dans 7tH parties d'eau froide et 9,5 parties
d eau bouillante. Les oxydants le transforment en ferrocyanure de potas-
sium et sulfate de baryum. Les sulfates sohibles forment avec lui des
ferrueyanures doubles de la base nouvelle introduite.
Ferricyanure de baryum et de potassitmi K'B;i'Fe'Cy"
4- OIPO. — Prkpabation . — Si dans le composé précédent on fait passer
un courant de chlore à refus, puis qu'on chasse l'excès de gaz, le ferri-
cranure se sc|>are facilement par addition d'alcool.
Propaiétés. — Cristaux hexagonaux courts, noirs, presque opaques,
rouf^e foncé par ti-ansparencc (hunelle mince). Poudre jaune brun. Inal-
térable à l'air (|ui se ramollit |)ar la chaleur et s'agglomère sans fondre,
[mis se décompose ('"").
Cyanure de fer et de thorium. — Le ferrocyanure de potas-
sium donne avec les sels de thorium une poudre blanche, dense, insoluble
<lans les acides, soluble dans l'eau, et se décomposant par la potasse aver
séparation de thorine (Cleve) i""i.
Alliages de 1er et de glucinium. — On eu auiait obteiui :
I" En fondant ensemble du fer, du potassium et de la glucîne; 1" En
éleclrolysant (1000 éléments) avec 2 électrodes de fer, de la ghuiiie
humide, dans une atmosphère d'hydrogène.
Chlorure de fer et de glucinium Fe*CI',3GtCl'-h2IPO. —
Cristaux orangés obtenus par Neumann.
- '"") BoMci. An. PI.. Clicm. Pore- 30-tl«-IKri. — {"•^] Diti.os. J. C!ii-m. Pli. Sclmeifr.
a8-îr..V183!. — ["") REisntt. J. (»skl. Clii-io. a6-34S-im2; Hépcrtoirc Je dntah-
|iur« ill-tSSO. — [■<«') UusMSEn. An, Pli. Clieiii. PogR. 29-390' 1)(-Ti. — {"">: Kiitk. Au.
Chom, Ph«rm. Liel., 2a-t8-1K>7; a3-li:>-IKr,7. — ("<"; Cl(.yk. H. Soc. Ch. ,2;-21-tl3-
ovGoot^lc
433 FERRITES DE MAGNËSa'H.
Ferrocyanure de gluclnium. — L'action du rerrocranure de
plomb sur le bisulfate de glucinium (Berzélius) fournit une matière
bleuâtre, soluble dans l'eau ; elle est toujours partiellcnient décomposée.
Par l'ammoniaque il se sépare lui ferrocranure basique Gl'KeCT', 8GI0,
laH'O. '_
Alliages de ier et de magnésium. — Les essais pour obtenir
ces alliages (Bcnélius, Clarke) ont été elTeetués en chauffant, à tempéni-
lure élevée, du fer et de la magnésie, pore ou mélangée de charbon.
On obtiendrait ainsi une substance brillante fondant au chalumeau.
Étant donné le rapport des chaleurs d'oxydation du fer, du magnésium
et du charbon, le procédé ne doit pas conduire à de très bons résultats.
Chlorure de fer et de magnésium PCI', 2 MgCI* + 2H*U. —
Cristaux jaune brun obtenus par Neumann.
Ferrite de magnësium MgO, Ke'O*. — Préparation. — Il sp
produit en faisant passer un courant lent de gaz chlorhydrique sur un
mélange de magnésie et d'oxyde fcrrique jDeville). Cristaux octaédriquc^
(spinelle), noirs, inattaquables par l'acide nitrique bouillant.
Ferrites de magnéstum hydratés. — 1* En précipitant du
chlorure ferrique par la quantité voulue de magnésie, on obtient un
précipité brun, très magnétique, qui, séché sur de l'acide sulfurique,
correspond à .MgO.Ke'O', iH'0("");
2° Si on précipite par la potasse un mélange de 6 molécules de
chlorure de magnésium et une molécule de chlonu'e ferrique, on obtient
un précipité blanc que l'ammoniaque ne décompose pas :
tiMgO,Fe'0',!HrO(""):
5° Enfin, on a trouvé en tables hexagonales nn minéral de formule :
6MgO,Fe'OMJll'O0'").
SuUate de 1er et de magnésium S0*Mg,S0*Fe + 14lP(>. —
Il se dépose, par le mélange des dissolutions, eu cristaux verdâlres.
D= l,7ôô (Schiff). On apréparé aussi un sel doubleSO'Mg-l- (SO')'Fe'
-»-24H'0("")-
Enfin, on a obtenu les sels triples :
4(.Vzin'SO*.5FeSO',SO'Mg-)-24H'0:
2S0'(Aïll')',S0*Ke.S0'Mg+;i2H'0
et 2SO'K=,S0*Fe,S0*Mg + l'>ll'0(""-"").
Heptanitrosulfure de 1er et de magnésium. — On l'ob-
tient comme le sel de calcium.
Chloroborate de ter et de magnésium. — On a trouvé (hms
la nature de beaux cristaux verts avant la composition : Mg'B'O", Fe'B"
0'% MgCl' ('«).
IKTl. — ,»"; List. Ber. Cliem. C'wll. ll-lôli-1878. — "•"] K»itT. Arder. Phjrm.
'i-12S-36-186J-, iihrrsb. 10-191- IKtïS. — '"S Icelt^trôi. Jihrcsb. ïîu. 607-l)t07. —
"<> VoHL. An. Chem. Phvm. IJvb. 84-57-1 Môri. — "iE; Scmrr. An. CWm. Plumi. I.I.Ji.
107^i9-18ô». —("'"■] Bunck. Plisnn. J. 13-639. — ,"■" Can-nr el lotnfos. An. Oi. l'ii.
ovGoo<^lc
ALLfAGES DE FER ET t)E XINC. 455
Ferrocyanure de magnésium Mg*KeCy*+ lOII'O (Ifctte). On
l'iiblioiit par s.itumtinn de l'acide ferrotvadhïdriqtie. Kincs aiguilles grou-
[tws et) étoiles, iiiultcrablcs h l'air, soliibk's dans 5 partie» d'eau froide.
Ferrocyanure de magnésium et de potassium M^K'Fof^y*.
Il SI' préiiare quand on niêic des dissolutions concenliées de fenocjanure
dr (Htlassinm et de sel magnésien. Poudre blanche, légère, soluble dans
lôTh parties d'eau ù là" el dans 278 parties d'ean bouillante.
Ferrocyanure de magnésium et d'eanmonium. ~~ Prcii-
)iité qui se Tonne lentement à la tempcratuie ordinaire, ou iiumédiate-
iiient à 100", dans l'action d'une dissolution de sel anutiouiac «t de sel
iiiagiiôsîen sur du feiTocjnnure de potassium. Il renfenne toujours du
|iiitassiuin. Fortement chaufTé, il dégage du cyanogène.
Ferricyanure de magnésium. — Musse brune, amorphe, qui
ue parait jkis pure, signalée par Betle dans l'aetion du chlore sur le
fiTrocjanurc correspondant.
Alliages de fer et de zinc. — Ils n'ont pas été obtenus par
i'iisinn, il cause de la volatilité du zinc.
^ FeZn". — Calvert et Johnson l'ont trouvé au fond dune cuve à
^'alvanisatîon. Le métal de celle-ci ne renfermait que des Iraces de fer.
Corps très dur, peu fusible, à texture grenue ('"""*'). D= ti.T,
— t'eZn". — Obtenu par Oudemans dans les mêmes conditions que le
|>ir>cédent(""). Masse à cassure brillante, plus hlandie et plus taniellcnse
ipie celle du zinc.
KeZn* et Feiin'. — Ces alliages ont été préparés par Fréuij en clianf-
rjiil l'alliage précédeiil.
WaiTcn ("") a obtenu un alliage triple de ningnésimu de fer et de
/.inc, qui renfennaît 70 [ onr 100 du premier, 12 pour 100 d» dernier.
Fluorure de ier et de zinc Fe'F', 2ZnF*-i- 14irn. — Ce sel
Tcirine de petits crislaux rongcàlres (Weiidand et Kôppen| l'""'').
Ferrite de zinc ZnO, Fe'O". — PnÉPARATiii.\. — Kheliiien("") l'a
obtenu en ehaulhmt au rouge blanc, pendant plusieurs jours, 1 partie
'l'osjde ferrique, '2 parties d'oxyde de zinc et 2 parties d'aidiydride bori-
que. La masse Friiide reprise pai' l'acide chlorhydrique en sép.ire le pro>
iluii insolubli'. Ilauhrée ("") fait réagir les vapeui-s de chloruies ferrique
et zincique en préseni-e de la chau\. Knfin Lislz ('"') l'a pré|iaré par voie
humide, en précipitant un mélange de chlorures ferreux et linéique |)ar
lie la potasse, et laissiuit le produit s'oxyder ti l'air.
PROPiniiriis. — Petits octaèdres cubiques, noirs, très Inillunls, qui
II. J. pratt. Clitm. 1 3-8115- IKIT. — 'l* n,"riii.:H. An. Cil.
Bin. !r.;-17-6r,2-18iU.— ("'I' (H-hehu-. j. ji. .m. I^in'm, 106-
ii.S.67-7K-l)ia3. — ('"î WKisn^Dfl KS >. /.: rg. Clu'iii.
An.Cli. Pli. :i'-33-(7-l>l.-,t. — [11*=, llimiui . C. It. 39-155-
. Gl-wII. 11-IJI-M87B. — "'*^; lloij-i«.,.i. ..A.i. Pli. CWm.
ovGoot^lc
*Si FERIIOCYAXIRE DE ZIHC.
resscmblentâ la Franklinite. D„. = 5,J52. L'acide chlorhydrique ntr
les attaque que s'il est concentré et bouillant.
Sulfure de zinc et de ler5ZnS.FeS. — Ce sulfure double a H^
rencontre dans la nature ("").
SuUates de zinc et de fer. — SO'Zn + SO*Fe + 14H'0. —
Les deux sulfates cristallisent ensemble. Avec plus de 15 pour 100 de
sulfate ferreux, celui-ci lui impose sa forme, autrement le sel prtMid
celle du sel de zincC").
— 2(S0'Zn)(S0'Fe).S0'H'. — Sel rose formé en précipitant le mé-
lange des dissolutions concentrées par l'acide suif urique froid en excès ("**)-
— SO'Zn.SO'Fc,2S0'K' + 12iPO et S0'Zn,S0*Fe,2S0'(A/IPj'
H- i2H*0. — Ils s'obtiennent par le mélange des dissolutions. Le dernier
est isomorphe avec le sel correspondant de magnésium.
— SO'Zn + (SO'rFe' + 24H'0. — Sel préparé par Bastick{'"').
Ferrocyanure de zincZn*FeCy*+5H'0(Schendeler)(""}ouill*0
(Wyroubofl). ^ 11 se forme par précipitation du sulfate de zinc en li'jtt'r
excès, par du ferrocyanure de potassium, ou mieux, saturation de l'acide
ferrocyanhydriqup. La formule de ce composé serait 5Zn'FeCy' -?- K'Fc Cy*
-h 12H'0 (WyroubofT). Poudre blanche à laquelle on ne peut enlever que
la moitié de son eau sans la décomposer.
Le ferricyanure de zinc ammoniacal Zn'FeCj-'-)-0AzH^-|-2H*O ("*'""''!
s'obtient en traitant un sel de zinc par de l'ammoniaque, puis par du
ferrocyanure de potassium, dans certaines conditions.
Ferricyanure de zinc. — Poudre orangée obtenue en précipi-
tant un sel de zinc par le fenicyanure de potassium ; elle est insoluble
dans l'ammoniaque et le sel ammoniac, et se transforme en ferrocyanure
correspondant par l'action du sulfate de zinc nu de l'iodurc de potassium :
dans ce dernier cas, l'iode est mis en liberté (dosage des ferricyanures).
Nitrosolerricyanure de zinc ZnFeCy'AzO. — Précipité rose
saumon, peu soluble dans l'eau froide, obtenu par le nitrosoferricyanuic
de potassium et un sel de zinc.
Chlorure de fer et de cadmium 2CdCl*,FeCI'4-121P0. —
Ce sel, isomorphe avec le chlorure de cadmium et de manganèse, s'ob-
tient par le mélange équimoléculaire des 2 composants (V. Hauer) ("").
Sulfiu'e de fer et de cadmium. — On l'obtient par action du
chlorure de cadmium sur le sulfure double K'S, Fe'S'.
Ferrocyanure de cadmium Cd"'K'(FeCy')',22irO. — Wjtou-
boH précipite le ferrocyanure de potassium par le sulfate de cadmium et
obtient un précipité blanc, peu soluble dans l'ammoniaque, soluble dans
les sels ammoniacaux. L'ammoniaque conduit au sel {Cy*Fe}'Cd''i (AzIl'O).
Pogg. 17-309-)8W. — {"") Muiun^. Sili. Aki.l. Wipii. 27-172-1H58. — ("«■) ÉTino. C.
R.S7-e02-18TS.— {•"») S<:nE'rDELER. Hag». fitrPhirtn.aH-71. — !•">) Houthieii!. J. Plan».
Ch. (31-Ii-S:>3-I8i7. — {"») HosKJ. An, Pli. Chcm. P.wf. 3*-i30-18M. — ("" y. IIauer
ovGoo<^lc
ALLUGES DE FER ET D'ALI tlINllX. 453
Ferricyanure de cadmium — l^écipilé jaune, soluble dans
l'ammoniaque e( les sels ammoniacaux, qui s'obtient aux dépens du ferri-
i-janure de potassium et du sulfate de cadmium.
Ferrocyanure de cadmium et de potassium K'Cdt'eC)''
-hH'O. ctCd'K'4FeCy'-+-12I!'0{""). — Ces deux sels ont été pré-
p.irés par llermann.
Nitrosoierricyanure de cadmium Cdb^C^'ÂzO. — On l'ub-
tient par Taction du nitrosoferricyanure de potassium sur le nitrate de
cadmium. Précipité couleur chair {"*•).
Alliages de 1er et d'aluminium. — Ces matièi-es importantes
ont été étudiées par Crace-Calvert et Johnson (""), qui ont obtenu Al'Fo'.
Michel {'"•) a préparé FeAl'; Koberts-Austen, puis, plus récemment, Guil-
Ict ('"') sont arrivés à des résultats importants.
Les alliages actuellement connus sont les suivants :
— AI'Ke*. — Galvert et Jonhson chauiTuient au rouge blanc 20 atomes
de fer en limaille fine, 4 molécules de chlorure d'aluminium et autant
de chaus.Lo produit était ensuite traité par le charbon.
— APFe'. — Cristaux tétraédriques obtenus par Guillet par l'alu-
minothermie, avec I'*,990 d'oxj-de ferrique et l'*,010 d'aluminium de
thermile. Les cristaux se séparent très bien de la masse générale; ils
sont couleur de fer. D,^ := 5,56, ce qui correspond à une forte contrac-
tion, la densité théorique du mélange étant 4,20. L'eau et l'oxygène ne
Tallaquent qu'à 500-550°. L'acide sulfurique étendu le dissout, l'acide
azotique n'a qu'une action tente même à froid. L'acide chlorhydrique et
l'i^au régide le dissolvent rapidement. La potasse l'attaque lentement en
dissolvant l'aluminium. Le chlore le décompose rapidement à 150-200°.
— Al'Fe*. — Wôhlcr et Michel en faisant réagir iO gr. d'aluminium
sur 5 gr. de chlorure ferreux et 20 gr. de chlorure ferricosodique ont
obtenu un régule cristallin qui, traité par l'acide chiorhydrique étendu,
a laissé des prismes hexagonaux.
— APFe, — 11 s'obtient (Guillet) avec un mélange d'oxyde ferrique et
d'aluminium correspondant à Al'Ke, cl chauffé au préalable à 800*.
Cristaux prismatiquesde plusieurs centimètres de longueur. D^= 5,57
(densité théorique D^5,754j (""). L'action des réactifs est la même
(juc surAPFe', cependant la potasse agit plus rapidement.
— AIFe(""). — Celalliagea été décrit par llogg.
Sulfates de fer et d'aluminium. — (SO')^Al', SÛ'Fc + 2iH'0
(alun). — C'est un produit naturel {HalotrickUe) qui a été trouvé dans
li's mines de mercure de Morsfeld. On le reproduit en mélangeant les
deux dissolutions additionnées d'un excès d'acide sulfurique ("").
Siti. Akid. Wi«n. 17-531-1855. — ("»j Heriia''». An. Chcm. Phlirm. Lipb. 14S-a57-1868.
- "»1 Noarox cIJusL». Aid. Clicm. J. 10-3Ï2-I888. — ('■»] Hichkl. An. Clicin. Phirni.
Ul.. llO-lOÎ-lSeO. — ("»') (lriu.ET. IWrw du Pir», 1903. — ["») 0. Baudet. B«r. Chcin.
i;.mII. 34-Ï735-I90I. — ;"») lloGG. 1. Soc. Cl.fm. liiJ. 13-ï51H8e3.— ('"") Kubeh. A».
[R. KeTE^ÊM-l
ovGoot^lc
— {SO*)'AI', SSO'FV, SO'H'. — Obtenu par EtarJ comme le précédent
en présence d'un grand excès d'acide, cl en chauflant à 206°. Lames
hexagonales blanclies insolubles dans l'eau qui tes décompose à lalongur.
— vSO')'AI*Fc' ■+■ 15H'0. — A été Irouvé à Idria.
Ferrocyanure d'aluminium. — L'aluminium se dissout on
petite quantité dans l'aeidc forrocyanhydriquc, mais la liqueur se dr-
coinposc quand on veut l'éraporer. WjroubofF a obtenu le compost'
At'(FeCy*)'+ 17H'0 en mélangeant des solutions chaudes et concen-
trées de ferrocyanure de potassium et d'alun. Tissier('') a préparé un
bleu de Prusse aluminique SKeCy'-i-SAI'Cï'.
Alliages de fer et de cobalt. — On ne connait pas de combi-
naison délinie de ces deux métaux qui paraissent pouvoir se mélanger en
toutes proportions ("" ' "").
Ferrite de cobalt CoO, Ke'O'. — Précipité cristallin obtenu en
précipitant par la potasse un mélange d'un sel fcrrique et d'un sel de
cobalt. Très magnétique (Elliot)("").
Arsénlure de fer et de cobalt (Co, Fe*)As. — Il a été trouvé
à Modum (Norvège) (""). Le fer se rencontre dans beaucoup d'arsé-
niures de cobalt. Le fer accompagne souvent les cobalis gris.
Ferrocyanure de cobalt Co'FcCy*H-7H'0. — La neutralisa-
tion de l'acide fermcvanhydriquc donne Co'FeCy*-!- 7II'0 qui est verl
émeinnde, et en présence d'un excès de sel de cobalt Co'(FpCv*i'
-(-22Il*0l"**). Quand on précipite une dissolution cobaltiquc par du
ferrocyanure de potassium, on obtient un précipité bleu verdâlrc qui
s'altèi'e rapidement à l'air en devenant rouge. Chauffé, il perd une jtarlic
de son eau, mais en se décomposant et devenant vert. A 360", il i>eni
en même temps du cyanhydrate d'ammoniaque: plus haut il se décom-
pose complèteinenl. 11 se dissout en vert dans lammoniaque. en violet
dans le carbonate d'ammoniaque. Avec l'acide sulfurique, il produit une
véritable combinaison, qui se dépose de la dissolution : elle est décom-
posable par l'eau. D'après Wymiiboff, le produit obtenu ainsi serait iino
matière neutre K'CoFcCy' violet ou Co'*K"'(FeCyY281i'0 gris rosé lei'
dernier en présence d'un excès de sel de cobalt).
Ferricyanure de cobalt Co'(FeCy')'. — Précipité rouge qu'on
obtient par action du ferricyanure de potissîum suc le chlorure cobal-
teus. L'ammoniaque le transforme sans le dissoudre en une masse brune,
qu'on peut encore obtenir en ajoutant de l'ammoniaque à du ferricyanint'
de cobalt en présence de l'air Co=(FeC)^)' iAzll* + CIl'OO"")-
Alliages de fer et de nickel. — On eu trouve dans les météorilc^.
hiin. Plurm. I.i.-l). 14-afil-l«.M, — ""' Fleiiwjj. B.^r. r.liMii. CvscM. 12-51 06- 1 RTS. -
11"- Km.ii.>ï Jaliroîl). 19-'ir,9-IB«<l. — '"") WtiwKB. Jalin'^li. 1 9-1210-1866.— ("*• Eiimt-
iH^nrlii- .■miibinatimi. t^ilMiiiRoii TM-IStil — '<» Sr-HKEH.iH ri Khiicis. An. Ph. V-hi-ni. hw
iO-:'l!i-IKlO.— "•", VViBDiiHir.. J»lir.>l.. ae-rill-lBTiJ. — '»■ Unu-.. Ah. Cli,-.n. l'bnu.
ovGoo<^lc
ALLIAGES DE FER ET DE MCKEL. i57
\a- nickel y est associe au fer dans la proportion de 5 i> 10 pour 100. On
n'a signalé aucune combinaison dérinie des ti métaus, qui peuvent se mé-
laii^ei- en proportions quelconques, eu donnant des matières importantes
en raison des qualités que le nickel communique a» fer. Le fer et le nickel
>c pénétrent par soudure dans la forge à 500-600" au-dessous du point
(If fusion. En présence du nickel, te fer se volatilise déjà au rouge ('"*"'*")■
Signalons aussi que l'alliage à 25 pour 1 UO du dernier métal n'est
plus ma}(néliquG, mais après un refroidissement énergique il est forte-
iiienl attirable à l'aimant ("" '""" *). D'autre part, un alliage h moins de
'25 pour 100 refroidi du rouge à — 80", présente im allongement anor-
mal à partir de 120° environ et qui pour 25 |>our 100 est voisin de C mil
liiiièlres |iar mètre, phénomène non réversible.
Sulfates de 1er et de nickel. Le sulfate ferroiiickeltquc est une
matière vorle pn'parée par Link, et qui s'oïjde à l'air {"")-
— Ke'(SOy, SO'Ni, 2S0'1I'. — Obtenu par Etai-d comme le sel de
liiic correspondant (") .
Volilf"'^) a préjwiré les com|)osés triples : 2S0'K', SO*Fe, SO*?>i
-i-1211'0 et 2S0'(Aïll')*, SO'Fe, Sœ-Vi-HlSlPO.
Ferrocyanure de nickel Ni'FeCj*-)- 14H*0 et IIII'O. — Le
précipité vert pomme obtenu piir l'action du ferroryanure de potassium
sur un sel de nii:kcl est, d'a))rès VVyrouboff, un produit triple
-NiFeK'Cy'Iîll'O.oii, enprésenced'unexcèsdecjTinurejaime, Ni'K'KeCy*,
lôlI'O. Le ferrocyanure de nickel s'obtient en faisant agir de l'acide
ferroryan hydrique sur un excès de sel de nickel, ou en faisant bouillir le
ffiiocyanure ammoniacal.
Ferrocyanures de nickel ammoniacaux Ni'FeCy'lOAxH'
-f-ill'O, — Ce composé s'obtient en précipitant un sel de nickel addi-
tionné d'une grande quantité d'ammoniaque par du ferroryanure de potas-
sium {""). Ce corps sec se conserve bien, mais s'il est humide, it perd
(II' l'aminoniaque. A l'ébullition, il laisse dn ferrocyanure de nickel pur.
les acides faibles agissent de mémo, les acides forts le décomposent.
— Xi'FeCy*. 12AïlI'-}-911'0.— CintlC"*) le prépare en dissolvant le
ferrocyanure de nickel dans un excès d'ammoniaque. A l'air, ce pro-
duit se transforme en Ni'FeCy', 2Aï.lP, Oll'O. A 100", il perd une partie
<ie son eau en donnant un produit brun foncé Ni'FeCy', 2Aïll', 41l'0.
A la même (cmpérature dans nn courant d'ammoniac, on obtient le com-
posé Ni*FeCy',4AzllMll'0.
R. Met/\kh,
rrof.'5suur aiPjuiiil > ITtiivi-uil^ de DijcBi.
r.H-b.iaB-lM-1883.— '"" L.np.orc-.. J. Ch™. Pli. SchwcJs:. 10-n6-im4. — :'<»■ f.k.u.v
«STm.111... An.Pli.Cilb.Tte6-3H!l.— i"»: Rilet. Qiem. Ci'Hlr. Bl. 1-09(1-1800. — {"", Fi.t.i-
■11». Slihl luiil Eisfii 11* I, 18K0. — !"•' • l[oKi\tin.i. l'rur. Hov. Sof. 47-T.-l«HK —
,"» ^, hcmiT. Ar. Sr. Ph. mI. 5-V.i-l8U8. — ("" '] llïs,». (;. H. i29-t2-l«09. —
"'* LiM. C II. i-ll-nUB.— ;">') Vohu An. Ciiem. Plianii. Lk'l.. 94-:.7-l«.V>. — I"«j \ït-
«nfimvf. B. Foc. Ch. 12-99-1868.— ;'!«) 1Ikï«iso. An. Ch. Ph, 5 -30-SJ2-lKr.O. — ;"") Uistl.
ï. fur Ulicm. a -4~Vi5.
ovGoot^lc
MÉTALLURGIE DU FER
Le. développement <lc la niétailurgie du for est l'un des faits les plus
caractéristiques du xif siècle; la production mondiale de Ter, qui était
en 1800 de 825000 tonnes, s'élevait à 4 700000 tonnes en ] 860 et a
atteint 41 000000 de tonnes en 1900.
Les progrès industriels qui ont amené et suivi ce développement doi-
vent être réunis en plusieurs groupes ; il faut d'abord signaler les pro-
cédés de fabrication, basés sur des principes nouveaux, qui ont été appti-
qués successivement. Le développement rapide de l'industrie du fer a
commencé avec la fabrication de la fonte au haut fourneau et la substitu-
tion du coke au charbon de bois, qui date de la lin du xvin' siècle. Le
mode de fabrication de la fonte est resté le même, en principe, jusqu'à
nos jours; mais les procédés d'affinage permettant de transformer \a
fonte en fer ou en acier ont subi de nombreuses modifications.
Le puddlage, imaginé par Henry Cort en i784, ne s'est développé qu'à
partir de 1840, quand Joseph Hall eut indiqué Tiimploi des soles de four
en oxyde de fer. Le puddlage est encore employé maintenant pour Li
fabrication du fer, mais son importance diminue graduellement à mesure
que se développent les nouveaux procédés de fabrication de l'acier.
En 1855, Henry Bessemcr prenait ses brevets et, l'année suivante,
Mushet indiquait l'emploi du ferromanganèse pour désoxyder le Itain
d'acier après le soufflage. La fusion de l'acier sur sole, dans les fours
Siemens, réalisée à Sireuil par Martin, date de 1865. Enfin en 1878, le
procédé Thomas et Gilchrist permit d'étendre l'affinage Bessemcr aux
fontes phosphoreuses et de mettre ainsi en valeur les énormes gisements
de minerais phosphoreux d'Allemagne et de Lorraine.
Une deuxième cati'gorie de progrès de la métallurgie du fer est relative
aux procédés qui ont permis d'améliorer le rendement des opérations, de
diminuer les consommations de combustible et par conséquent d'abaisser
le prix de revient. Dans cet ordre d'idées, il faut citer surtout l'utilisation
des gaz de hauts fourneaux, dont on comprendra l'importance si on
remarque qu'un haut fourneau produisant 100 tonnes de fonte par jour
dégage pendant ce temps 110000 mètres cubes d'oxyde de carbone,
représentant 550 millions de calories, sans compter l'hydrogène et les
carbures.
Les gaz de hauts fourneaux furent d'abord employés au chaiiCEige de
fours, dès 1809, par Aubertot. C'est en 1837, à Wasseralfingen, qu'on
les utilisa pour la première fois au chaufl'age du vent soufflé, chauffage
dont Neilson avait montré, des 1828, les avantages considérables et qui
ovGoo<^lc
iiistoriqi:e. 459
■l'a PU pleinement son îniluencc économique qu'à partir du moment 011
il a été elTectué en utilisant la puissance calorifique, jusque-là perdue ou
mal utilisée, des gaz du fourneau.
Les gaz des hauts fourneaux, utilisés depuis longtemps pour le ehauf-
Hige des chaudières, sont, depuis quelques années, employés à actionner
directement des moteurs à gaz qui commandent généralement soit des
^'énéralrices électriques, soit des machines soufflantes des fourneaui.
L'invention des fours Siemens à récupération de chaleur a conduit
aussi à une diminution considérable de la consommation de combustible
{Huir les différentes opérations de chauffage qu'exige la métallurgie, et a
seule permis d'obtenir la fusion de l'acier sur sole.
I^ rendement des appareils métallui^lques a été modifié notablement
par suite de l'augmentation de leurs dimensions. Les hauts fourneaux au
bois avaient primitivement une capacité de 6 à 8 mètres cubes, et les
liants fourneaux au coke du commencement du xix* siècle, une capacité
(le ôO mètres cubes environ. Cette capacité a atteint 500 mètres cubes
en 1860, et en 1870, on a construit des fourneaux allant jusqu'à
1 170 mètres cubes. Mais ce développement a été reconnu exagéré et l'on
est revenu actuellement à des capacités de 300 à 600 mètres cubes en
Europe, de 700 à 800 mètres cubes en Amérique.
Les convertisseurs Besscmer ou Thomas conlienncnt généralement de
lï) ù 20 tonnes. Dans certaines usines américaines (ïlomeslead), les
convertisseurs acides sont disposés de fa^on à produire 160 à
180 charges par 21 heures. Les opérations au convertisseur basique sont
un peu plus longues et les aciéries Thomas produisent, en général,
iHt à 70 charges par 24 heures.
Les dimensions des fours Siemens-Martin ont laugmenté considérable-
mi'nt aussi ; les fours oscillants Wellminn rccumment construit* pour
lapplicatton du procédé continu Talbot ont des capacités de 100 tonnes
et même davantage et coulent jusqu'à trois fois par 24 heures en four-
nissant dans chaque coulée de 70 à 80 tonnes d'acier.
Nous ne ferons que signaler le développement de la puissance de l'ou-
lillage et des moyens de manutention mécanique. Les marteaux-pilons,
introduits en 1842 au Creuset par Bourdon, et en Saxe par Nasmjth, ont
atteint le poids de 100 tonnes et ont été détrônés par les presses à foi;ger
qui permettent d'atteindre de plus grandes puissances encore, telle la
presse à forger de 14 000 tonnes de l'usine de Bethléem.
Fjifm, après ce développement successif des procédés de production
et des outils de transformation, la métallut;gie tend actuellement à étendre
la gamme de ses produits par l'introduction d'éléments autres que le fer
elù obtenir l'améliorafion des qualités par des traitements mécaniques et
thermiques appropriés, de façon à fournir toute une gamme de métaux
spécialement adaptés aux différentes applications.
!1 n'entre pas dans le cadre de cet ouvrage de suivre dans leurs détails
les difTé rentes phases de la métallurgie du fer; mais il a paru utile de
ovGoot^lc
410 UETALLIROE Dl' FKR.
rassembler dans Eps pngos <)iii suivent <|iielqiiGs indications rclaltveniriit
ntix mélliodes suivies pour déterminer la composition et la constitiitiim
des protluits sidérurgiques, aux procédés d'élaboration et aui propriélé-
des plus usuels de ces produits.
PRODUITS DE LA METALLURGIE DU FER
Les protluits de la mélallui^ie du fer sont divisés généralement en
trois catégories, les fers, les fontes el les aciers, sans que, d'ailleurs. I;i
signification de ces trois mots soit définie d'une façon bien précise. Pen-
dant lonjflcmps, on a appelé fer» les produits ferreux qui 'ne durcissaienl
pas notablement par la trempe, et aciers, ceux qui durcissaienl parl:i
trempe, mais la démarcation ainsi tracée est loin d'être nette, et du jour
où l'on ne s'est plus contenté d'apprécier la dureté d'un métal en essaranl
de le limer, on a di"! reconnaître que tous les produits ferreux étaient
modifiés par la trempe à des degrés divers ; on s'est alors appuyé sur une
considération d'un tout autre ordre, et l'on a convenu, d'une façon assez
générale, de désigner sous le nom d'aciers tous les produits ferreux mal-
léables obtenus par fusion, et sous le nom de fers, les produits ferreux
malléables obtenus sans passer par l'étnt liquide ; les aciers sont donc di->
métaux l'ondos. et les fers des métaux soudés.
Les fonles sont les produits ferreux non malléables, et, par couséqiienl.
toujours obtenus par fusion.
Quand les produits ferreux contiennent, en proportion notable, ries
éléments autres que ic fer et le carbone, on les désigne sous le nom
d'aciers spéciaux s'ils sont malléables, et de fonles spéciales ou de fernis
(ferro-manganèse, ferro-siiiciumi s'ils ne sont pas malléables.
Cette classification sommaire ne se rapporte, bien entendu, qi)':ui
langage courant : pour les applications industrielles, on a besoin d'un
classement plus serré, (pic l'on réalise en considérant à lu fois les pni-
priétés mécnniqucs et la composition cbimiquc.
.Nous rappellerons brièvement ici les modes d'essai qui permettent de
déterminer ces propriétés.
DtTERMlNATION DES PROPRIÉTÉS MËCANI(U)ES DES MÉTAUX *
Essais de traction. — Les ess.'iis tes plus employés de beaucnup
sont les essais de traction ; ils consistent h soumettre un barreau (le
métal, de forme et de dimensions déteruiînées, à un eflort dirigé suivant
son axe, et graduellpm:'nt croissant, au moyen d'une machine qui donne
à chaque instant la mesure de TelTurt appliqué au barreau. Le barrenu
'*) TrivaiK <lc la lti>miiii''iitiii ili'i H.'lliuilci A'e<i»i des miUTÎiui iIl' conslrucliun. iii^^lilo"'
au miriislm' •<<'" Traviiii Piii>)ii>. Paris. Impriment ^aiiunile. 18!I4-I1)00: Congr.'-s .k- l'A"-'
.-ialion Tiilc-intliMiak- •1.--' Nrlliu.li-s •IVi^^i cl.'< imIériaiiT de ïon^Irudiim. ParU. I!HW. Bu l'-
p«sl, 1902.
ovGoo<^lc
KSSAIS HËCAMQUES. iil
ainsi essayé s'uHonge graduellement, et liiiit par se rompre: on relève ii
divers moments les efforts snpporlés et les dérormalions prudtiifes.
LVssai de traction se trouve complètement résumé par im diagramme
(luiiimnl tes allongements en foiiclion des charges, aux diverses ])ériodrs
(le l'essai; des appareils enicgistreurs permettent dWitenir automati-
quement ee diagramme-, mais, le plus souvent, on se contente de noter
<|uelr]iies valeurs numériques |)articulières, ce sont les suivantes :
La limite éUutique est la charge sous bqiieile le barreau commence ii
présenter tm alloiigenicnt permanent apprccialtle ; on l'exprime en kilo-
grammes par millimètre carré de section initiale du barreau.
I.a ri'sislance du métal, que l'on appelle souvent à tort la résistance à
II) rupture, est la charge la plus élevée supportée par le harieau au cours
(le l'essai; on l'expiime en kilogrammes par milUmètre carré do section
jiriuiitive du barreau; ainsi, si l'on essaie un barreau dont la section
initiale est de 100 miltimèlres carré^, et si la plus forte charge indiquée
|iar la machine au cours de l'essai est de 50(10 kilos; on dira que le
métal présente une résistance de ÙO kilos par millinrètre carré, sans se
préoccuper de la section (|n'avail réellement le baiToau, au moment où
lu chai'ge était de tiOOO kilos.
VaÙongement à la rupture est le rapport de l'aiijjnicntation de lon-
gueur du barreau après la rupture à la longueur primitive; ainsi, si un
barreau (te JOO millimètres de long présente jtprcs rupture une longueur
de 120 millimètres, on dira que rallongemenl à la rupture de ce barreau
est de 20 pour 100.
Enlin, on note généralement aussi la siriclion; c'est le rapport de la
diniinulion de section au point le plus contracté à la section primitive,
l'n mêlai à forte striction est un métal dans lequel il se produit une forte
rotitraction locale avant la nipture.
Les grandeurs que l'on considère te plus souvent poui' délinir tm acier
Mont la résistance et l'allongement. Ces grandeurs, il ne faut pas l'oublier,
n'ont aucune signilication théorique; ce ne sont que dos termes conven-
tionnels de comparaison: encore les résultats de deux essais de traction
lie sont-ils coujparables que si ces essais sont faits dans les mêmes condi-
tions, à la ménjc lempéruturc, avec la même vitesse, et sur des barreaux
do mêmes dimensions.
Essais mécaniques divers. — Les essais de traction sont,
comme nous l'avons dit, de beaucoup tes plus usités. On fait cependant
quelquefois aussi dans certains cas des essais d'une autre nature, à la
fli-xion, à la compression, à la torsion, etc....
Les essais de llexion sont surtout employés pour les fontes, pour les-
(|iie!les les essais de traction ne conviennent pas bien, ù cause de la
faible plasticité de ces métaux; les fontes sont aussi essayées souvent »
la compression, car on utilise le plus souvent ces mélaux en les faisant
travailler à la couipi-ession ; mais, dans ce geiue d'essais, on ne déter-
ovGoot^lc
lia HÉTALLIRGIE Dl FER.
mine généralement pas de coefTicient numérique, Pt l'on se contente <lv
vérifier que la fonte résiste à une pression déterminée sans se rompre.
Les essais de dureté sont peu pratiqués, malgré que le mot de dureti'
soil souvent employé pour définir la nuance d'un métal : les mesures
scléromciriques sont très délicates et ne donnent sur les métaux que des
résultats peu certains ; le procédé recommandé |>ar Brinnell (^) consiste a
enfoncer une bille d'acïer dans le métal sous une pression connue, el »
déterminer lu profondeur de l'empreinte ; on obtient ainsi des resullals
qui varient comme la résistance k la traction ; en fait, quand on parle d'un
métal dur, on veut souvent dire un métal préscnlant une résistance élever
à la traction.
Essais de choc. — Les essais que nous venons de signaler pro-
cèdent tous par elTorts graduellement développés; il faut tenir compte
aussi, pour définir les qualités d'im métal, de la fa^on dont il résiste aux
actions dynamiques qui interviennent forcément dans le plus grai:d
nombre des applications. Les métaux sont donc essayés au choc afin de
les classer au point de vue de la fragilité. Ces essais sont en général
purement empiriques; ils consistent à déterminer le nombre de coups
d'un mouton de poids donné tombant d'une hauteur soit constante, soit
(graduellement croissante, qui détermine ia rupture d'un barreau de
dimensions déterminées.
Depuis quelques années, on a cherché k rendre cet essai moins empi-
rique et à déterminer une valeur numérique de la fragilité. Le (H^tcédé
auquel on s'est généralement arrêté consiste à employer des barreaux
préalablement entaillés de façon à localiser la déformation au voisinage
immédiat d'une section déterminée, ce qui permet d'obtenir la rupbire
mi>me dans le cas des métaux très peu fragiles, et à produire celte
rupture par un seul choc au moyen d'un dispositif qui permette de
mesurer le travail absorbé. Plus le travail nécessaire pour produire la
rupture d'un barreau de section déterminée est considérable, et moins le
métal est fragile. On appelle quelquefois ce travail, rapporté à l'unité de
surface de la section de rupture, la résilience du métal. La résiliencc
est l'inverse de la fragilité. La fngilité, qui était souvent un peu n^bgèc
jusqu'à ces dernières années, parait être une des propriétés des aciifs
qu'il importe le plus de considérer et l'importance des essais de choc
s'accentue chaque jour davantage.
On ne peut plus se contenter aujourd'hui, comme on l'a fait souvent
jusqu'ici, de définir un métal au point de vue mécanique, par sa résis-
tance, telle que la donne l'essai de traction ; il faut joindre au moins à
cette grandeur une évaluation de la résilicnce ou de la fragilité, dont ia
grandeur n'a d'ailleurs aucune corrélation avec celle de la résistance à
la traction.
(') Bbi\>ell. Ripimrt prvwnlv *a (longrËt Inleriiatiunal des Si-llioiks d'craii des ■iulir»»!
ovGoo<^lc
courosmoN ues ai:iers. «5
DÉTERMINATION DE LA COMPOSITION CHIRIOUE DES ACIERS
Les opérations de chimie analytique qui servent, dans la pratique
inctallur);ique, à déterminer la composition chimique des aciers sont
jisscz spéciales pour qu'il ne soit pas inutile d'en résumer brièvement
les principes.
Il s'agit de doser des proportions généralement très minimes de sub-
stances très diverses en présence d'une proportion considérable de fer,
ce qui rend les séparations souvent des plus délicates. Il faut, en outre,
tenir compte de ce que les analyses sidérurgiques, sur lesquelles doit se
ivgler à cbaque instant la fabrication, doivent être obtenues très rapi-
dement, et pouvoir être facilement effectuées en séries. Aussi préfère-
t-on, toutes les fois que cela est possible, les métbodes volumétriques
<m colorimétriques. Ces méthodes devraient donner des résultats exacts
<'n valeur absolue ; il n'en est malheureusement pas toujours ainsi, et il
arrive souvent que les résultats obtenus dans une usine, parfaitement
comparables entre eux, ne sont pas comparables à ceux fournis par
d'autres laboratoires.
Les éléments que l'on dose couramment dans les produits sidérur-
f(iques sont : le carbone, le silicium, le manganèse, le soufre et le phos-
phore. Ce sont là les corps qui existent normalement dans les fontes et
aciers, les uns provenant des minerais ou des fondants et combustibles
employés dans Télaboration du métal, les autres provenant de matières
ajoutées au métal pour en facibter l'élaboration ou en modifier les pro-
priétés.
En dehors de ces éléments, ceux dont on peut avoir à déterminer la
teneur se réduisent à peu près, en pratique, au nombre de trois : Le
chrome, le nickel el le tungstène, seuls métaux réellement employés
(l'une fafon courante dans la fabrication des aciers spéciaux.
Dosage da carbone. — Le carbone total contenu dans un produit fer-
reux est généralement dosé par combustion et pesée ou mesure volumé-
Irique de l'anhydride carbonique produit. On peut séparer le carbone du
métal par dissolution au moyen du bit?hlorurc de mercure (Boussingault)
ou du chlorure double de cuivre et de potassium. On peut aussi brûler
directement le métal dans un courant d'oxygène et recueillir l'anhydride
carbonique forme en apnt soin de tenir compte de ce qu'il peut se former
de l'anhydride sulfureux.
La combustion directe du métal, qui est évidemment le procédé le plus
rapide, donne des résultats très précis quand on a soin d'opérer à une
température suffisamment élevée pour fondre l'oxyde de fer produit. On
détermine souvent aussi l'oxydation complète du métal, par voie humide,
en le dissolvant dans un mélange d'acide sulfunque et d'acide chro-
mique.
.ic eoratniclion, 1900. — («) ïloatHTs-Ai »tkï. Prue. of llic liislilution i f ïvvliirnol Eng i-
ovGoot^lc
Ul MËTALI.I ItOlK m KKR.
Lr carboiu' gi-a|)l)iti(itie est Aasv |ii'iiii'i|Kili'iiii'rit dans les routes, ou i>ii
l'isole on dissolvant k> inôiul dans l'iii-idc ii/(>(iqii(? coiiroiitit' et cliaiid. f.i'
résidu, insoliililc dans cet acide, est eorisidéré comme graphite (on peiil
vérilier, en cITet, qu'il donne hieii la réaction de l'oxyde graphitiqnel cl
dosé [Kir coinliustiun dniis r(i\yf,''ètie.
Le carlinne dit combiné est olitenu par différence entre le carboin'
total cl le graphite. Ibns la grande majorité des aciers, il n'y a cl'aillt'iir>
que du carlmne combiné.
On emploie souvent dans les aciéries, pour déterminer le carbone coin-
biiié, la méthode d'I^ggertz qui consiste à dissoudre nu certain poids dr
m.'tiil dans un volume déterminé d'acide azotique à h température de lO'l"
et n comparer la coloration de la liqueur ainsi obtenue avec celles i|i]>'
doiuieut lims les mêmes conditions des aciers types de teneurs encarbimr
connues. Chi obtient ainsi ti'és rapidement des résultais assez e£acl>.
{Hunvu que les.métimx comparés aient tous été soigneusement recuit*
dans les mêmes conditions. La lrem|ic modilîe en efTet beaucoup la coh>-
ratioii du liipiide obtenu dans l'essai Kggerlz, ce qui a conduit à admellri'
l'existence d'uiic variété sptViale de carbone dite carbone de trem|)e, sur
laquelle nous reviendrons plus loin.
Dosage du sUicinm. — Le silicium est toujours pesé i\ l'état de silici'
obtenu eu dissolvant le métal dans un mélange oxydant (|ui est soit un
mélange d'acide azotique et d'iicide suirurique. soit un mélange d'acide
chlorby<h'irpie et d'acide azotique. La silice doit être bien purifiée d'oxydf
de fer et de graphite, ce qui se reconnaît û ce qu'elle ne présente ps de
coloration.
Dosage dn phosphore. — Le phusphore est en général précipité dnii>
la solution .izoliqne du métal par le niolybdate d'ammonium. Il importe
si l'eau rég;de a été employée pour dissoudre le métal, que l'acide chlor-
hydriquc ait été éliminé par évaporation: il est bon également de brûler
les matières organiques par une addition d'acide clironiique à l'acide a/.o-
lique (Carnol).
Le préci|iité de phos|ihomolybdate peut être pesé après dessiccatinn ;
on peut aussi le redissoudre et précipiter le phosphore à létal de phos-
liliale atnmoniaco-mngnésien ou le titrer volumélriquemeut.
Pour les analyses rapides, on se contente souvent de rassembler le pré-
ci]>ilé dans un lube de forme convenable à un état de compacité délcr-
ininée, au moyen d'un rapide ntouvenient de giration, et d'évaluer h-
vohune qu'il ociupc aloi-s.
Dosage du sonlre. — Le soufre est en général séparé ii l'état d'acidi'
sulfliydrique (pii se dégage quand ou attaque le métal par l'acide clilor-
hviiriqne ou l'acide snil'urique étendu. Il se forme aussi dans ces condili«ii>
des gaz snlfocarhoiiés qu'il importe de détruire en les faisimt passer dan>
un lube cbaulfé au ronge.
ovGoo<^lc
DOSAGE DU MANGA?iJ-SK. 415
(In poul aussi dégnger le sourrc d'un acier en chatiffiiiit la limaille vers
100(1" dans un courant d'hydrogène et d'anhydride carbonique (Itollet).
L'acide suirhydrique dégagi^ peut être absorbé par des solutions titrées
lit! (litTérents sets métalliques, azotate d'argent (Boussinganlt), azotate de
plomb (Kresenius), acétate de zinc (Campr<>(lonj, dans tesquellfis on dose
volumélrifpiement l'excès de sel après absorption.
Pour les dosages rapides, on a une indication assez approchi-e par des
méthodes colorimétriques consistant à faire agir les gaz produits par l'at-
taque du métal sur un papier imprégné d'un sel de plumb, ou d'un sel
lie cadmium (Wiiiorgh) et à comparer les colorations obtenues à celles
(|iic fournissent, dans les mêmes conditions, des aciers de teneurs en soufre
ton nues.
Dosage du manganèse. — Le manganèse peut ^tre précipité à l'état
lie biosyde par l'action de différents mélanges oxydants, notamment le
(hloralc de potasse et l'acide azotique, ou par l'eau oxygénée en |)réHencr
lie l'ammoniaque ((^arnot). Le précipité de bioxyde de manganèse peut
être calciné et [«se ou redissous dans une quantité connue d'un réactif
réducteur (acide oxalique ou sulfate ferreux) dont on litre l'excès au
moyen d'une solution de permanganate.
On peut aussi transformer le manganèse en acide manganique par le
iiioxvde de plomb en liqueur azotique ou par le tétroxyde de bismuth.
I)n obtient ainsi des liqueurs colorées en violet que l'on peut titrer volu-
mclriquement ou utiliser pour une compamison culorimétrique avec des
liqueurs provenant d'aciers de composition connue.
Dosage du chrome. — Le chrome, contenu dans un acier, peut être
miené à l'état de cbromate en attaquant la limaille par fusion soit avec un
iitélange de potasse et de chlorate de pot;issium, soit avec du bisulfate de
|iolaiisium, soit avec du bioxyde de sodium.
Le chromate en solution peut être titre avec du sel de Mohr ou préci-
|iité à l'état de chromate de plomb ou d'oxyde de chrome.
Dosage du nickel. — La séparation du nickel et du fer se fait le plus
souvent par l'ammoniaque qui précipite le fer fi l'état de sesquioxyde et
retient le nickel en dissolution. Mais la séparation n'est pas complète et,
|wur isoler tout le nickel, il faut à plusieurs reprises successives redis-
siuidre le précipité de fer qui a retenu le nickel et précipiter à nouveau
pr l'ammoniaque; on réunit les solutions de nickel obtenues dans les
précipitations successives et on y précipite le nickel à l'état d'oxyde ou
bien on le sépare par l'électrolyse. On peut môme obtenir des résultats
'ipfirochés en faisant l'électrolyse sans séprer le précipité d'oxyde de fer
lOiicru), ce qui accélère beaucoup l'opération.
£lâmentB divers. — Fn dehors des dosages dont on vient de rappeler
Mimmairement le principe, et qui sont tout ii fait courants en niétal-
Imgie, on peut avoir à rechercher dans les produits sidérurgiques les
l^uilnhuliui à l'ùtudi! des illliigi's iiii'tal]iiiii<.-9 [lublii' |iar la Sociùli- J'Ëiii;uuragL'meiil pour
jvGooi^lc
U6 1IËT.U.LIIRGIE Dl FER.
éléments les plus divers, en particulier, ie tungstène, ie molybdène. If
Tanadiuiu, le titane, l'aluminium, qui serrent à la préparation de cer-
tains alliages spéciaux, le cuivre, l'étain, l'arsenic, etc... qui peuvent étrp
introduits dans les métaux par les matières premières employées à lenr
préparation. Il est souvent très important aussi de connaître la propor-
tion d'oxyde de fer ou de scorie que l'on détermine en volatilisant If
métal dans un courant de chlore, ou les gaz dissous qui se dégagent
quand on cliaufle le métal dans te vide, mais en raison de la dinicullû
que présentent ces opérations, elles ne sont pas entrées dans la pratiqua
industrielle courante.
CUtôSinCATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES
Ayant résumé les essais ordinaires pratiqués dans les usines, nous
pouvons reprendre avec plus de précision l'exposé des modes de classili-
cation des produits sidérurgiques.
Les résultats des essais mécaniques dépendent évidemment de la com-
position chimique, mais la relation n'est pas simple ni facile •■ mettre en
évidence. On a proposé pour l'exprimer diverses formules : H. Deshayes.
ingénieur a Terre-Noire, a donné la première de ces formules en 187j). Il
exprimait la résistance d'un acier en fonction des teneurs en divers élé-
ments, par la formule suivante :
R = 30-i-i8C-i-56C' + 18Mn + 10SiH-lbPh.
De nombreuses formules analogues ont été proposées depuis cette
époque; nous citerons seulement celle de Webster établie en IS^i en
opérant sur des aciers Bessemcr ou Martin à teneur peu élevée en
carbone. M. Webster donne pour l'acier Bessemer :
R = 24,4 + 56,2G-i-l!),iMn — 10,iMn'4-K.Ph-)-5D,2S
et pour l'acier .\lartin :
R = 2'2,9-i-50,2C + 19,iMn — 10,iMn'-4-K.Ph+35,2S
te coeflicient K variant de 50 à 100 quand la teneur en carbone varie de
0,08 à 0,25 pour 100.
Signalons aussi la formule établie par Juptner en J8!)7, qui est la
suivante :
n o-^^200„ , 200.. , lOOu
R = 2j4--=-C-+--p-Si + -=-Mn,
ot s'applique à des métaux ne contenant que des traces de phosphore et
de soufre. La variabilité même de ces formules montre qu'il ne faut leur
demander que peu de précision et qu'on ne peut comparer entre eux Jes
métaux provenant de procédés do fabrication différents. En pratique, on
indiquera donc toujours le mode de fabrication du métal examini'
(acier Bessemer, Martin, etc., fonte au bois, fonte au coke, fonte tic
2' fusion, etc.). On notera pour définir la qualité, la teneur des
éléments considérés comme nuisibles, notamment le soufre et le plios-
riiiilustric Nalloiialc, 1900,. — (', CiiiHpr vl Gkk\ei. B. Soe. Eni.-. .IHO-I»»!. — ^, Fiwuii-
ovGoo<^lc
phore; enfin on définira la nuance de dureté tantôt par des essais méca-
niques, (antdt par la teneur en carbone. Pour les produits contenant des
éléments divers antres que le fer et le carbone, ce sera naturellement la
composition chimique qui servira à les caractériser.
D'après ce qui précède, voici donc comment on pourra définir et
classer les principaux produits métallurgiques.
Fers. — Les fers sont des produits sidérurgiques obtenus par un
procédé (le puddlage) qui ne produit pas la fusion du métal. Les fers
contenant une teneur élevée en carbone et durcissant par la trempe, que
l'on appelait souvent fers acîcreux, ou aciers puddlés, ou aciers natu-
rels, ne sont plus fabriqués qu'exceptionnellement; et quand on parle
de fer actuellement, il s'agit toujours d'un métal de nuance douce.
On distinguait autrefois les fers d'après l'aspect de leur cassure en
fers à nerf el fers à grain; l'aspect nerveux de la cassure indique, en
générai, qu'il est resté une proportion notable de scorie interposée,
tandis que l'on a du grain si cette scorie a été plus complètement
eipulsée par le travail du métal, mais cette distinction ne correspond pas
à une réelle ditFérence de qualité ; on distingue le plus souvent aujour-
d'hui un certain nombre de classes de fer, d'après les résultats des essais
mécaniques el d'après la façon dont le métal se comporte aux essais de
forgeage.
Voici un exemple de celte classification.
Mc-^fUM
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E«.«».T«.c™.
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DE PLUGES
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Quililù .TdirMirc du commerce.
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ÏOi 25
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s i 10
10 h 12
Aciers. — Les aciers sont les produits ferreux malléables obtenus
par fusion. Les aciers, dits ordinaires, sont formés de fer el de carbone,
Ifs autres éléments n'existant qu'en proportion relativement peu élevée.
Les aciers qui contiennent des proportions notables d'éléments autres
t|He le fer et le carbone sont dits aciers spéciaux.
La teneur en carbone des aciers varie de 0,0j jusqu'à 1,50 pour 100
environ. On classe séparément les aciers contenant moins de 0,70 à 0,811
de carbone, employés pour la construction el les pièces de machines et
l''s aciers contenant plus de 0,70 à 0,80 de carbone qui servent seule-
ment pour la confection des outils.
. ch. Ph. [rv-aa-tc-isHi.
; Asïi.. Proc. uf lliu Institution ot MliIi»
ovGoc^lc
iiS )iÉTALLrRr.lE l»l FKR.
i^>3 aciers peu rarburt-s siinl rlassi'-s d'après leur ré^iâtance à la Iri"-
tiou, mpsiirée. en f;i>iiéra[. sur bariraux fi>rf;és el $oi)nieu^menl reciiih.
Le lablcaii suivant donne l'une des cla^silitations adoptées pour aeier>
fubni|ués au Tour Martin ; pour chaque eaténorîe on a indiqué la teneur
inoveune en carl)o:ie.
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[wur 100.
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l.e tableau suivant donne encore un exem]tle de elassilication pour li
aciers dcphosphorés fabriqués au convertisseur Hioiiias.
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Pour les aciers (rês carbures qui, comme nous l'avons dit, soiil
employés seulement pour la confection des outils, les essais de li-actimi
ne présentenl plus d'inlérét; la cbssi lient ion a lieu d'après la teneur en
carbone; ou distingue gcnéralemcnl (pinti'e ou cinq numéros de durcie,
dans lesquels la teneur en carbone varie depuis 0.7.*> envirmi
jusqu'à \,W ou l.yO.
l'anni les aciers siiéciaux. il n'en csl pas ([ui ait reçu de nom parti-
culier; on les délinit par leur cumposition chimique.
Fontes. — Les fontes sont les prodnils ferreux non malléables obtetKo
p:ir fusi(m: elles contiennent toujours plus de '1,^} pour 100 de carboi»'.
Ou n'utilise ])as d(^ ]>ruduits fcireux intermédiaires entre les aciers (1mi>
Eii.ïi»fm:.i;-IS85;5(:-lW5, — - .\iimi,D ot lli in. J- .Mu. S.k.-. li5-7KK-lS8t- — '■ HoiX».
ovGoo<^lc
el les fontes, c'est-à-dire contenant depuis 1,50 jusqu'à 2,50 pour 100
(1g carbone. Les fontes sont classées d'après l'aspect de leur cassure en
fontes blanches et fontes crises. Les fontes blanches sont celles dans
lesquelles tout le carbone se trouve à l'état de carbone combiné; les
fontes grises sont celles dans lesquelles il existe du graphite libre; on
dislingue généralement plusieurs numéros de fontes grises, suivant que
la cassure est plus on moins noire, ce qui indique, grossièrement, que
la proportion de graphite est plus ou moins élevée. Les fontes intermé-
diaires, entre les fontes grises et les fontes blonclies, sont dites fontes
traitées; elles sont formées par de la fonte blanche, au milieu de
Inquelle se distinguent des taches isolées de graphite. On distingue aussi
les fontes, d'après l'emploi auquel elles sont destinées, en fontes de
moulage el fontes d'afiinage, c'est-à-dire en fontes destinées à être trans-
formées par affinage en fer ou en acier. Les fontes de moulage sont des
fontes grises et les fontes d'afSnage sont généralement des fontes
blanches.
Les tableaux suivants donnent les classifications de deux usines et la
composition des fontes finns, c'est-à-dire très pures en soufre et en
phosphore ; la seconde est formée au contraire de fontes phosphoreuses
préparées avec les minerais de Meurthe-et-Moselle.
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DfSUItTIOX
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DE II CISSURK
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1
0
1
Gris foncé
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1,17
1,78
0,015
O.OOB
Gris clair
0,4(t
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1,38
1,67
0,015
0,012
ï
Id
0,60
3,1)6
3,7b
0.05
1,35
0,020
0,010
Trailéc
1,44
2,25
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0,80
1,IS
0,015
0.013
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0,18
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1,15
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Blsnchc
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3,70
0,50
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0,40
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2,70
1,30
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0,04
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2,50
1.10
0,07
0,06
3,00
2.00
0,90
0,10
0.05
1,30
2,50
1,40
0,85
'""■'«— !££ :
0,50
3,00
0,20
1,50
2,00
0,04
j,Goo<^lc
450 MÉTALLURGIE W FER.
Les fontes ordinaires contiennent déjà des proportions nssez notable'
de divers éléments, carbone, phosphore, silicinm, manganèse. Lorsque
la proportion des éléments autres que le fer et 1r carbone augmeiilr
encore, on obtient <los produits que l'on l'approche des fontes, mais
auxquels on donne des noms spéciaux.
Nous citerons :
Les spiegels contenant depuis 5 jusqu'à 25 pour 100 de manganèse.
Les ferro-manganèsea contenant de 70 à 60 pour 100 de manganc»*'.
Les ferro-siliciutns contenant 12 pour 100 de silicium «environ, maii-
que l'on obtient maintenant, au four électrique à !2ii, î»0 et màiji'
80 pour 100 de silicium.
Les silico-spiegeU contenant de 10 à H pour 100 de silicium et dp
16 à 30 pour 100 de manganèse.
Enfin \es feri'o-rhrotne, ferro-tungaténe, ferro-tUatie, elc.
CONSTITUTION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES
Les essais mécaniques et chimiques que nous avons décriLs fournis-
sent seulement des moyens de définir et de caractériser l<>s produits sîdé-
rui^iques. Us ne nous apprennent que peu de chose sur la constilutioEi
de ces produits, sur le mode de groupement des éléments qui les consti-
tuent et les modifications qu'apportent à ce groupement les diverses
opérations qui constituent les procédés métallurgiques. De nombreuses
hypothèses ont été émises sur cette constitution dos produits niélal-
liqucs, sans qu'aucune soit complètement satisfaisante et coordonne tous
les faits connus.
Pour étudier ta constitution des produits métalliques, on a recours »
des procédés directs et à des procédés indirects. Parmi les procédés
directs, il faut citer d'abord les études d'ordre chimique dans lesquelles
on cherche à faire l'analyse immédiate des métaux, à en séparer les
constituants sans les résoudre en leurs cléments. Il faut citer aussi
l'étude microscopique des métaun qui a pris un développement tel qu'wi
en a fait une science à part, la métallographie microscopique, et qui
conduit, par des moyens tout ditTérents, aux mêmes résultats que l'arei-
lyse chimique immédiate, en donnant quelque chose de plus, la slrucUire
et la répartition physique des constituants.
Los procédés indirects consistent à étudier les différentes propriélés
physiques des métaux, et à rapporter ù des changements de constiluliun
ou à des transformations des métaux toutes les anomalies observées dans
tes variations de ces propriétés. Les propriélés, que l'on a surtout étudiô-s
à ce point de vue, sont les propriétés électriques et magnétiques, les
chaleurs spécifiques, les coefiicients de dilatation. L'une des principales
difTicultés que l'on rencontre dans cette élude provient de ce que le^
produits sidérurgiques sont toujours très complexes; il est à peu pn'^
C. R. 134-716-IW7. — {■») SlvLicrs, ionn» cl S<:i>û^£. Z.'niial. U«-m. 13. — {"} Curttii-
ovGoo<^lc
PRODUITS SmËKIRGlQUES. i5l
iiiipossiblG d'éliininor complètement les divers ciomciils que nous avons
signalés comme figurant normalement dans les produits sidérurgiques et
(l'obtenir, soit du fer rigoureuse m(>u( pur, soit du Ter allié ù un élément
déterminé, à l'exclusion de tout autre. Il faudra donc toujours une inter-
prétation pour dégager des expériences, telles (]u'on peut les exécuter,
des conclusions relatives au l'Ole d'un élément particulier. Aussi n'a-t-on
rien pu déduire de bien net de l'étude des alliages Ferreux pris isolément,
que l'on avait considérés tout d'abord, et n'est-on arrivé à classer les
faits relatifs à ces alliages que lorsque l'étude des alliages métalliques
plus simples eut permis de déterminer les lois géiiéi'nles applicables à
loHS les systèmes complexes de ce genre.
Nous résumerons d'abord les résultats qu'on peut considérer comme
nrquis, relativement à la constitution des alliages di; fer et de carbone,
l'n indi([uant sommairement les procédés d'étude employés, et nous
indiquerons ensuite comment viennent modifier cctti; constitution les
principaux éléments autres que le fer et le carbone cjne l'on rencontre
«lans les produits sidérurgiques.
Combinaisons de 1er et de carbone. — Le carbone se dissout
facilement dans le fer en fusion, en proporlion d'autant plus grande que
la température est plus élevée. D'api-és Moissan, le fer liquide à 5500*
ilissout iO pour 100 de carbone; .sous cet état il est jt&teux et ne coule
pas lorsqu'on renverse le creuset. La courbe de fusibilité des alliages fer-
»;.
\
S
s
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K
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y
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^
.._
<Si > J^«E> .e«»faii»
Fi». I.
caibonc est assez mal connue. D'après les plus récentes déterminations
'lues à Roberts-Austen (*), elle présenterait la forme indiquée dans la
ligure 1.
Le point de fusion du fer étant à lâTa", la température de
fusion s'abaisse quand la teneur en carbone augmente; le mélange
]"rihc [ron.and Stccl Inslilute 08-1809. — ,'•) OsiioMiet Webiii. Aiu Viti. ;g)-8-6-188û. —
ovGoot^lc
i.*>4 VËTALLIRGIE W FER.
eulecli(]ue cotitient environ 4,5 pour 100 de carbone el fonA à
1150. Les mélanges pins riches en carbone commencent à se solidifier
h une tempénture plus élerée; il se sépare d'abord du graphîle
qui, en vertu de sa légèreté, tend à se rassembler à la surface du métal.
On conçoit donc que, quelle que soîl la proportion de carbone que l'on
ail pu faire dissoudre dans le fer liquide, il soit difficile d'obtenir dans
le produit solidifié une proportion decarbcme supérieure à 4.5 pour lOU.
C'est ce qu'ont montré de nombreuses expériences, entre autres celles de
Dick. Hochstâter el Eliley(^).
Dans la solidirication des mélanges contenant moins de 4,5 pour 100
de carbone, il se sépare d'abord du fer, ou plutôt une solution solide con-
tenant du fer et du carbone; la proportion de carbone qui se sépare ain^i
à l'état combiné varie beaucoup avec la vitesse de refroidissement.
Kakhuis-RoozeboomI*) suppose que la solution solide contient envinui
'2 pour 100 de carbone, mais Moissan, en coulant dans l'eau froide du
fer satiu'é de carbone à 5000*, a obtenu près de 4 pour 100 de carbone
combiné.
Le carbone, comme nous l'avons déjà indique, existe dans les alliages
de fer el de carbone, à l'état de graphite insoluble dans l'acide azotique
chaud, et de carbone combiné, que l'on dose par difléreniie entre le car-
bone total et le graphite. Chacune de ces variétés se subdivise elle-même
en deux: on dislingue souvent le graphite et le carbone graphitique de
recuit (Ledebur); quant au carbone combiné, il comprend le carbone île
cémentation ou carbone de carbure, et le carbone de trempe.
Le carboae graphitique de reçoit se forme quand on réchauffe à une
température suffisamment élevée un alliage assez riche en carbone, dans
lequel mie proportion élevée de carbone combiné a été maintenue par un
refroidissement rapide. Il se forme avec une vitesse d'autant plus grande
que la température est plus élevée, entre 700 et 1200*. Aux basses tem-
pératures, la réaction, très nette dans les fontes contenant du silicium,
s'amorce 1res diflicilement dans les alliages ne contenant que du fer el
du carbone: mais, d'après Charpy et Grenet(*), il suffit d'amorcer la
réaclion à une températiu*e élevée pour qu'elle se continue ensuite à
basse température; il semble même qu'elle ne cesse que lorsque la tota-
lité du earlioiie est transformée en graphite.
Le carbone graphitique de recuit ne se dislingue pas du graphite an
point de vue chimique. Comme ce dernier corps, il est insoluble dans
l'acide azotique chaud et donne avec l'acide azotique et le chlorate de
potasse la réaclion de l'oxyde graphitique. 11 se transforme en carbures
d'hydrogène quand on chauITc le métal à lOOII' dans un courant d'hydro-
gène (Forquignon)!'), mais il en est de même du graphite proprement
dit. La seule difiëreace entre ces deux corps est dans leur aspect physique.
et provient de leur mode de formation. Le graphite, formé pendant la
:", ao:<i. J. »r tlic trun a<i<] Sk'd Inslilute 61-116-1903. — ■") 0»
ovGoo<^lc
carblrf: \}E fer. 455
soiidiflcation de la fonte, se présente sous fortiip depaillettesdapparence
oristalliiie, le carbone graphitique de recuit, formé au milieu d'un corps
solide, se présente sous forme d'une poudre très ténue,
Carbare de fer on cémentite. — On a admis de]>uis fort longtemps
rpxislence dans )cs alliages ferreux d'un ou quelquefois de plusieurs
carbures de fer défmis, mais les différents expérimentateurs leur îittri-
Ijuaient des formules très différentes. D'après les travaux les plus récent»,
il semble établi actuellement qu'il existe dans les alliages de fer et de
carbone un seul carbure délîni, répondant à la formule FVC. Celte for-
mule a été établie nettement pour la première fois par Abel(^) qui sé|)arait
le carbure des fontes et aciers en employant comme dissolvant un mé-
lange d'acides sulfurique et chromiquc. Arnold et Read [') en dissolvant
le fer au moyen d'un courant électrique faible ont obtenu également le
corps Fe'C el ont signalé qu'il se présente sous deux formes ayant même
composition chimique; savoir : 1° des grains microscopiques ou des
lamelles extrêmement Unes foiinant une poudre grise et "2" des cristaux
plus ou moins développés. Arnold et Rejid signalent aussi qu'il y a
toujours une (lifTcrcnce entre la proportion de carbone que l'on peut
doser dans un métal et celle que l'on peut séparer h l'état de carbure.
Celte perte, plus grande dans les aciers trempés que dans les aciers recuits
et dans les aciers durs que dans les aciers doux, n'est jamais nulle, quel
que soit le métal sur lequel on opère. -
.MoissanC) a retiré le carbure Pe'C d'une fonte obtenue en saturant
du fer de carbone à 5000" et le coulant dans l'eau. Ce métal était traité
[lar des solutions acides étendues et le résidu de l'attaque lavé avec l'acide
azotique fumant.
Mylius, Forster el SchôneC") enfin, qui ont repris longuement l'étude
des carbures contenus dans les fontes et aciers, el ont comparé les diffé-
nnilos méthodes de préparation, concluent également à l'existence du
tarbure Fe'C. Ils recommandent, pour séparer ce produit, l'attaque des
métaux [lar les acides très étendus, les acides organiques en {Kirticulicr,
t't signalent l'intérêt qu'il y a à opérer à l'ahri de l'air, pour éviter toute
oxydation. Le carbure de fer s'oxyde, en effet, au contact de l'air quand il
est humide.
On ()eut donc considérer comme défmitivement établi (pi'il peut se
former dans les fontes et aciers un carbure dclini correspondant à la
formule Fe^C, Ce corps, qu'on désigne souvent sous le nom de cémen-
life, se rencontrera surtout dans les fontes blanches et dans les aciers
très carbures non trempés. Mais, en i-aison des difficultés très réelles que
présente sa séparation, on n'a jusqu'à présent aucune donnée quantitative
tout à fait certaine sur la façon dont varie la proportion de carbure
contenue dans les aciers et les fontes avec la teneur en cai'bone et avec le
traitement calorifique appliqué à ces produits.
l'rluile Jpt (]Jia)[c< ini'laltiqiies IpuhMc par la Soriili' i<'Etic<iiirngt'mi!ii1 pmir l'iniluitrîi'
j,Goo<^lc
4M MÉTALLURGIE DU FEIt.
Diverses rechcrclics ont t'ié effecluéea aussi pour déteiininer l'élal Ji'
combinaison du carbone dans les aciers d'après la nature des carbure>
d'hydrogène qui se dégagent quand on attaque les métaui par tes acides,
Campbell ("), sans considérer ces recherches comme terminées, concltil
que, pour expliquer la formation des divers carbures obtenus, il faut a»
moins admettre l'existence de divers étals de condensation du carburi'
de fer Fe'C, de la forme Fe*"C°. L'attaque des divers états de condensa-
tion du carbure de fer donnerait des carbures d'hydrogène plus ou moiib
condensés ou apparltmant à diOecenles séries.
Carbone de trempe. — Faraday avait remarqué, dès 1822. que l<-
résidu charbonneux de la dissolution de l'acier dans un acide n'était pis
le même suivant que l'acier était trempé ou non. Eggertz, puis Camot ri
Spencer avaient signalé que la méthode de dosage colorîmétrique Au
carbone par dissolution dans l'acide azotique ne donnait pas cle boib
résultats si les aciers étaient trempés plus ou moins énergiquement. La
coloration de la liqueur, fournie par un acier trempé, est notablement
moindre que celle de la liqueur produite par la dissolution du même acier
recuit. Un acier trempé accuserait donc à l'essai t^ertz une teneur m
carbone inférieure à celle qu'il contient réellement. Osmond et Werth(")
ont montré que l'action de l'acide azotique sur im acier varie suivant quf
cet acier est trempé ou non. Pour interpréter ce phénomène, ils ont
suppose que le carbure de fer, contenu dans l'acier, se dissocie quand on
chauffe le métal à une température suffisamment élevée. Si à ce moment
on refroidit brusquement le métal en le trempant, le carbone ne peut s«'
recombiner au fer pour former à nouveau du carbure, et reste à l'état de
carbone libre, amorphe, disséminé ou dissous dans le fer. C'est ce car-
bone libre, carbone de trempe, qui serait oxydé & froid par l'acide azo-
tique et ne serait pas dosé par conséquent dans l'essai Eggertz. Le car-
bone de trempe est donc défini par l'écart entre les indications fom'nics
par la méthode F^^gertz sur un acier trempé et sur le même acier recuit.
Si un acier trempé indique k l'essai F^gertz une teneur en carbone de
0,40, alors que sa teneur exacte est de 0,60, on dira que l'acier contient
0,20 pour 100 de carbone de trempe.
Cette défmition suffit pour évaluer numériquement des teneurs en
carbone de trempe, mais ne nous apprend rien sur la nature de ce corps.
On peut supposer avec Osmond et Wertli que c'est du carbone amorphe
provenant de la dissociation du carbure de fer; Hogg(") admet que les
aciers trempés contieiment ini carbure de composition inconnue qui se
décompose au contact de l'acide azotique froid; Sauveur a émis l'idéf^que
les faits obsenés peuvent s'interpréter suffisamment en admettant que
la trempe maintient lu cémentite Fe^C dans un état d'extrême division
physique.
En résumé, les recherches d'ordre chimique sin- les alliages de fer et
Nilionalc]. — ('<; Stud. J. uf Uic Irnii «kI Stwl Iruliiutu, lUOÏ. — i"; Chjdk. ipfi'àl*
ovGoo<^lc
ËTIDE HICROGRAPIIIQUE DE L'ACIER. 45»
(le carbone nous apprennent que le carbone peut exister dans ces
iillia^ea : 1° sons forme d'un corps présentant tous les caractères chi-
miques du graphite et pouvant se former soit pendant la solidilicalion,
soit par recuit subséquent; 2° sous forme d'un carbure défini, Fe'C, ou
de {)olymères de i-e carbure; 5° sous une forme encore mal déterminée et
iijipelce carbone de trempe qui peut être soit du carbone libre, soit un
carbure diiïcrent de Fe'C, soit même un état de condensation particulier
(le l-VC.
t^es éludes chimiques n'ont d'ailleurs pas été poussées bien loin; elles
n'ont si)rement pas encore fourni tous les résultats qu'on peut en attendre.
Étude micrographique de l'acier. — Rappelons d'abord briè-
vement quelle est la technique adoptée dans l'étude micrographique des
inctaus. Les échantillons à examiner doivent d'abord être soigneuse-
ment polis. Après y avoir pratique une face plane au moyen d'une
aiacbtne-outil, on fait disparaître toute irrégularité de surface en
l'uiployant d'abord des limes ou des meules de plus en plus fines, puis
dos papiers d'cmeri [du plus en plus fins ; enfm, on achève le polissage
uu moyen de poudres spécialement préparéos par Icvigation, de fa^on à
éliminer tout grain susceptible de produire une rayure: on emploie dans
ce but, soit la ]>otée d'émeri, soit le colcothar, l'oxyde de chrome,
l'alumine précipitée, etc....
Le polissage suftît déjà, dans un certain 'nombre de cas, ù faire appa-
raître en relief les cléments les 'plus durs du mêla! ; mais, le plus
souvent, on a recours à l'action d'un réactif chimique qui, attaquant
inégalement les constituants, permet de les dilTérencier les uns des
autres.
Dans l'élude micrographique de l'acier, les réactifs les plus usités
sont l'acide azotique étendu et la teinture d'iode. Oi) obtient aussi
(l'eicellents résultats avec une solution alcoolique d'acide picrîqiie.
Les réactifs n'agissant pas toujours d'une fafon parfaitement uniforme
sur les différents points de la surface, on a quelquefois avantage à con-
tinuer le polissage en même temps que l'on elTectue l'attaque. Osmond ('*)
a recommandé la méthode qu'il a appelée le polissage-attaque et qui
ronsistc h polir le métal en le frottant sur du parchemin en même temps
qu'on le soumet à l'action d'un réactif; Osmond emploie une décoction
lie bois de r^lisse, mais on peut aussi obtenir de bons résultats avec des
liquides mieux définis chimiquement, tels que les solutions étendues de
sels ammoniacaux.
On peut aussi utiliser, comme réactif, l'oxygène de l'air à une tempé-
rature sudisamment élevée. Quand on chauffe graduellement un échan-
tillon de métal poli, les colorations dues à la formation d'oxyde se déve-
loppent successivement sur les diQ'ércnts constituants suivant qu'ils sont
plus ou moins oxydables. Ce procédé, préconisé d'abord pour les alliages
pour l'eumeii miixrisciiiiiquc dm coq» apai|irc3. Reroe Goni'ralc âai Sciences pures el
jvGooi^le
456 MÉTALLURGIE DU FER.
de cuivre, sur lesquels il donne de magnifiques résultats, a été appliqué
avec succès à l'acier par M. Stead (").
L'échantillon, ainsi préparé, est examiné au moyen d'un microscope
muni d'un dispositif spécial pour l'éclairage des corps opaques. Ce dispo-
sitif consiste généralement en un prisme à 45* couvrant une partie de la
surface de ['objectif et renvoyant un faisceau de lumière suivant t'axe du
microscope (").
L'csamen microscopique d'un échantillon de métal poli permettra
quelquefois de distinguer certains constituants qui ont une couleur difTè-
rente de celle de la masse; mais, le plus souvent, il faudra avoir recours
ft l'attaque chimique qui mettra en évidence des parties claires cl des
parties sombres. Ces dernières sont celles qui ont été attaquées ou colo-
rées par le réactif employé. La défmition d'un constituant microscopique
sera donc donnée en général par sa forme et son degré de résistance à
un certain mode d'attaque chimique. Il sera donc nécessaire, en général,
d'employer successivement plusieurs réactifs, car on conçoit facilement
que, dans un corps qui contient trois constituants, un réactif en attaque
un et laisse intacts les deux autres que l'on sérail ainsi amené à con-
fondre. Si l'on se propose de définir chimiquement ces constituants, il
faudra comparer les résultats de l'examen micrngraphique à ceux de
l'analyse chimique et chercher comment varie la proportion de tel con-
stituant quand on fait varier la composition chimique d'une façon déter-
minée. Cette étude peut même prendre un caractère quantitatif si, comme
l'a proposé M. Albert Sauveur, on mesure au moyen du planimèire la
surface occupée sur une coupe microscopique par un constituant déter-
miné, ce qui revient à déterminer la proportion de ce constituant dans
le corps examiné.
Les premières recherches sur l'étude microscopique de l'acier sont
dues à Sorby(") et datent de 1864.
Sorby distingue trois constituants dans les aciers recuits. Ces consti-
tuants sont aujourd'hui désignes assez généralement sous les noms de
ferrite, cêmentUe, et perlite.
La ferrite est formée par des grains cristallins de fer à peu près pur;
la cémenfife correspond au carbure de fer, Fe^C; la perlile, enfin, ou
constituant perlé de Surby, est formée par des lamelles très fines, alter-
nées de cémentite et de ferrite ; quelquefois, à la place de lamelles, ce
sont des grains mélangés de ferrite et de cémentite.
Sorby a signalé que les aciers, à faible teneur en carbone, sont formés
de grains de ferrite entourés de perlile, ce dernier élément augmentant
en même temps que la teneur en carbone. Dans les métaux contenant
plus de ] pour 100 de carbone, la perlite entoure des grains de cémen-
tite, ces grains devenant plus grands et plus nombreux quand la teneur
en carbone augmente. Les alliages contenant de 0.7 à 1 pour 100 de
i|>pllqufc5. — C'J Son». SliefHfld liMcnry ind pliilofopliical Society. Iltst; J. uT ttw
nGooi^lc
STRUCTURE HICROSCOPKH'E DES ACIERS. 457
carbone sont formés par de la pertîtc à peu près pure, c'esl-à-dire ne
présentant ni ferrite ni cémentile en excès.
En examinant les aciers trempés, Sorby a trouvé qu'ils présentent une
texture sensiblement homogène; il les regarde comme formés par un
constituant unique, très dur, qu'il appelle ■ le constituant perlé non
cristallisé >, il signale que, dans les aciers riches en carbone, il
i-este parfois au milieu de ce constituant des grains de cémentite peu
développés.
Les fontes blanches sont formées de cémentite en excès et de perlite,
(II) du constituant dur des aciers trempés. Dans les fontes grises, on
distingue facilement le graphite mélangé avec de la ferrite et de la
pcriite.
Les résultats obtenus par Siirby ont été complètement vérifiés par
toutes les recherches ultérieures et forment, encore aujourd'hui, la
majeure partie de ce que nous savons sur la texture microscopique
lies aciers.
Osmond et Werth, dans leur théorie cellulaire de l'acier ('"), ont
interprété de fa^on différente des observations microscopiques. Ils
considèrent Tacier comme formé de cellules (probablement les grains de
ferrite entourés de perlite), mais cette théorie semble complètement
abandonnée aujourd'hui et l'on est revenu à la conception de Sorby,
cherchant à déterminer dans les métaux des constituants chimiquement
(iênnis.
Parmi les études eflectuées récemment sur la structure microscopique
(le l'acier, plusieurs ne se rapportent qu'indirectement au problème de
la constitution de l'acier et ont plutôt pour but de déterminer les atnic-
tures correspondant soit à diverses qualités, soit à divers traitements
thermiques de l'acier. La plus importante est due à Stead ("} qui a
démontré les variations de texture de l'acier et notamment de l'acier
tloux avec le traitement thermique. Stead en particulier a établi que les
(trains de ferrite qui forment l'acier doux pouvaient se développer consi*
(lérablement, au point d'acquérir des dimensions de plusieurs millimè-
Ires, par recuit h des températures peu élevées, 600 à 700°, et cjue cette
cristallisation conférait à l'acier une grande fragilité.
Osmond a consacré d'importants mémoires à la constitution de
l'acier. En dehors des constituants décrits par Sorby, il en admet
d'autres qui se rencontrent surtout dans l'acier trempé et qui, d'ailleurs
sont assez imparfaitement défmis.
Osmond appelle martensile le constituant dur qui, d'après Sorby,
forme Jes aciers trempés; il a montré que ce constituant n'est jmis com-
plètement amorphe et laisse voir dans certaines conditions d'atta([ue des
sortes de stries ou de fibres orientées parallèlement aux trois càtés d'un
triangle équilatéral. il admet, de plus, l'existence des constituants
suivants :
Iran ind SImI Inslîtuli!, 1SS7. — {'»] Steid. i. nt tlie trou otxl Stcpl Inslîlule 03-145-1898.
ovGoot^lc
ib» MÉTALLURGIE DU FER.
La sorbile formerait, dans i[uelques cas. les lamelles douces de la
pcriite qui, dans certaines conditions, se colore par les réactifs, ce qui
indiquerait qu'elles contiennent du carbone: la sorbile sei-ait donc de In
Territe contenant une faible propo^ion de carbone dissous, proportion
non dérinie d'ailleurs, car Osmond parle de perlile formée de ■ deui
sorbi tes inégalement colorées >.
La trooslite formerait des bandes interposées entre la martensite et la
ferrite dans les aciers mi-durs li'empés incomplètement, « la troostile est
une forme de transition entre le fer doux et l'acier trempé ».
Enfin, Osmond a encore admis l'existence d'un autre constituant
des aciers trempés, i'austéniie, qui se produirait en trempant, dans l'eau
très froide, des aciers très carbures chauffés à hatitc température, et
aurait pour principale caractéristique d'être notablement moins dure que
la martensite.
L'austcnît*-, la martensite, la troostite, la sorbite, ne sont pas, à pro-
prement parler, des constituants ; d'après Osmond lui-même, ce sont
« des étapes, partiellement immobilisées à la température ordinaire, que
' parcourent les fers carbures n en passant de l'état coniplèternenl trempé
à l'élat complètement recuit.
Il n'existe donc, comme constituants microscopiques des alliages fer-
carbone nettement caractérisés, que ceux définis par Sorby, la ferrite et
la cémentite, et le mélange des deux appelé perlite, plus toute une
gamme de produits intermédiaires, d'apparence homogène, donnant,
dans les conditions indiquées au paragraphe précédent, une jiroportion
plus ou moins grande de carbone de li-cmpe, mais sur la constitution
chimique desquels on n'a aucune donnée.
Étude physique des transformations des fers et aciers.
— GoreC") remarqua, en 1869, qu'un fd d'acier chauffé à haute tempé-
rature et abandonné à lui-nicmc ne se refroidissait pas régulièrement,
mais subissait tme variation brusque de longueur, semblant correspondre
à un dégagement de chaleur ovant d'arriver au rouge sombre. Ce dégage-
ment de chaleur, étudié depuis par Barrett (") et d'autres, constitue le
phénomène de la recalescence. Il est l'indice d'une transformation que
l'on a cherché à étudier par des méthodes plus précises. Ces méthodes
consistent en général à déterminer la variation avec la température d'une
propriété physique; il faut citer à part la méthode (]ui consiste à suivre
la vitesse d'échauffement et de refroidissement et à déduire des variations
brusques de cette vitesse les absorptions ou dégagements de chaleur pro-
duits dans les aciers.
Essaie par la méthode du refroidissement. — Le procédé indiqué
par ¥. Osmond (") consiste à employer le pyroniètre thernio-<'dectrique
Le Chàtelier dont la soudure est sen'ée entre deux fragments du métal à
étudier; on chauffe le méitil au moyen d'un four à gaz et on le laisse
~ ('») GoBK. Proc. Uoy. Soc. 17.26j-18e0. — |») BtRiierr. Pli. Hig. 46-47i-1873. —
ovGoo<^lc
ÉTVm DES TRANSFORMATIONS DES ACIERS.
ovGoot^lc
i60 MÉTALLURGIE Dli FER.
refroidir en notanl les durées qui s'écoulent entre des intervalles égaux
de température.
On représente graphiquement le résultat de l'observation en portant en
ordonnées les temps qui s'écoulent pour parcourir un intervalle de tem-
pérature déterminé et en abscisses les températm'es. On obtient ainsi àes
courbes telles que celles de la figure 2. Les pointes formées à certaines
températures indiquent qu'à ces températures le refroidissement a subi
un ralentissement qui doit correspondre à un dégagement de chaleur.
Celte méthode a subi de nombreuses modilications de détail, qui
rendent l'observation plus ou moins commode, mais ne changent pas
notablement les résultats. Il faut citer cependant la méthode de Boberfs-
Austcn (^) dans laquelle les deux soudnres du pyromètre sont placée.-:
l'une dans le métal à étudier, l'autre dans un métal ne présentant pas
d'anomalies de refroidissement, tel que le platine, et chauffé à câté dti
premier. Les déviations du galvanomètre indiquent ainsi les difrérencer^
de températiu'e entre les deux métaux, différences qui s'accentuent
lorsque l'un des métaux donne lieu à un phénomène thermique anonnal.
Par cette méthode, on obseiTe divers dégagements de chaleur à des
températures que l'on désigne habituellement sous le nom de points
critiques.
On observe d'abord très nettement dans les alliages de fer et de car-
bone un dégagement brusque de chaleur qui se produit un peu nu-dessous
de 700*', et dont l'intensité, très faible dans les aciers peu carbures, aug-
mente avec la proportion de carbone, atteint un maximum pour la teneur
en carbone de 0,90 environ et diminue ensuite si le carbone (combiné)
continue à augmenter.
Ce point critique, qui correspond au phénomène de la recalescence,
est désigné par la notation o,. C'est le seul qui se présente dans lesaciei-s
à teneur moyenne en carbone.
Dans les aciers à faible teneur ea carbone, on obsene d'autres points
critiques, moins bien marqués en général. Cependant, dans les métaux
qui se rap|)rochent le plus du fer pur, on observe nettement un d^ge-
ment de chaleur vers 880"; quand la teneur en carbone augmente, il
semble que ce point critique, que l'on désigne par la notation Oj.
s'abaisse graduellement et vienne se confondre avec a,.
On observe aussi dans les aciers très doux (moins de 0,5 de carbunei
im point critique beaucoup moins net et qui semble s'étaler sur un
grand intervalle de températui'e de part et d'autre de 740"; on le désigne
par la notation a,.
En dehors de ces trois points a,, a,, a., il en a été signalé d'autres. Lp
W Bail (") a observé un point critique à une température de 114(1"
environ; Arnold (") a signalé vers 950* nn point qu'il attribue, il est
vrai, à ia présence du soufre dans le métal, et, au lieu d'un point a,élalé
(«} Oanost. Mémorial île l'ArlilIcrie Je M»rint 10-575-I887 ; 19-l-l)(ltl. ■- («;■ BiLi. i.
ovGoo<^lc
ËTCDE ms TRiVNSFORMA'nONS DES ACIERS. 161
(le part et d'auti-c de 740°, il a observé deux points, l'un à 71 7", l'autre à
755°. Roberts-Atisten a obtenu dans la plupart des aciers un point
vers 600° et dans le fer électrulytique des points vers 580", 490'' et 260*,
qu'il attribue à la présence de l'hydrogène.
Dans les aciers durs, contenant plus de 0,9 de carbone, on observe,
outre le point de 700°, un deuxième point, très peu accentué, à une tem-
pérature d'autant plus élevée que la teneur en Carbone est plus forte.
Quand on cherche à résumer tous ces résult^its, on voit que le fait qui
sr dégage le plus nettement est l'existence du dégagement de chaleur de
la recalcscence, qui parait lié à la teneur en carbone. D'autres transfor-
mations existent certainement, mais il est dirficile de les localiser aussi
nettement et de séparer la part qui revient dans leur existence aux impu-
retés toujours contenues dans le fer. On a souvent publié que le fer pur
présentait deux points critiques, savoir : a, vers 740", a^ vers 880°; en
fait »n n'a Jamais obtenu de fer pur, Osmond a obscr\-é ces deux
|)nints sur du fer éleclrolytique, mais ce fer éicctrolytiquo contenait 0,08
de carbone et d'autres impuretés, [loberts-.lusten a également opéré
, 1890. — (**] A»>uii>. J. of Ihc Iroi
■nd SIeel Instilule,
ovGoo<^lc
Mi HËTALLURGIE DU FRR.
sur ^11 fer électrolytiquo dont il ne dunne pas l'analyse: il a obtrnii
5 points, dont 2 correspondent, il est vrai, à d, et n,; il attribue les
antres à l'hydrogène, car ils disparaissent après chanffagc dans le videel
reparaissent après chauflage dans l'hydrogène, mais Ips chanfl'ages qui
font disparaître les points inférieurs, atténuent considérablement, d'apri-s
Roberls-Austen, les points de 780 et 740'; on ne peut donc i-onsidérer
ces points comme complètement indépendants des impuretés.
RoberU-Austen a résume ses recherches, les plus récentes et les plus
étendues sur ce sujet, dans le diagramme reproduit dans la figure ô,
diagramme qui a servi de base à la plupart dos discussions récentes sur
la constitution de l'acier. Il faut faire remarquer cependant qu'il n'y a ftas
un point critique a,, mais bien une transformation qui se produit dam
un intervalle de température étendu et d'ailleurs mal défini par les expi''-
riences de refroidissement, la ligne horizontale, tracée sur la ligure, inter-
prète donc mal le phénomène observé.
ttnde des propiiôtâB physiqaes. — Les propriétés physiques des
aciers qui ont été étudiées à diverses températures et donnent des indi-
cations relativement au<[ transformations des aciers sont : les propriclès
magnétiques; la résistance électrique: la thermo-électricité; la dilatation.
Résistance électrique. — La variation de la résistance électrique de
l'acier en fonction de la température a été étudiée d'abord par I[o|>-
kinson (") qui a trouvé qu'it une certaine température, la courbe, repré-
sentant les résistances en fonction de la température, subissait un changt^
ment brusque de direction ; la température de cette transformation était
de 835° pour un acier 1res doux et de 812° pour un acier à 0,72 de car-
bone.
]i. Le Châtelier trouve ({ue, pour le fer, la transformation de 850*.
difficilement visible par la méthode du refroidissement, est au contraire
très nettement accusée par la méthode électrique. Cette transformation
existerait dans les aciers comme dans le fer doux. Au contraire, la trans-
formation de 740' et celle de la recalescence se font à peine sentir sur la
résistance électrique.
Boudouard (") a récemment consacré un important travail à l'étude des
résistances électriques à diverses températures, en multipliant les précau-
tions expérimentales. L'ensemble des résultats obtenus établit d'abord la
parfaite réversibilité des transformations à réchauffement et au refroidis-
sement. La courbe de variation de la résistance électrique, en fonction de
la température, subit un changement de direction quand on airive A la
température de 700° environ où commencent les transformations. H se
produit alors des transformations nettement progressives et embrassant
un certain intervalle de température, puis, à une température qui cor-
respond à celle du point critique a^, la courbe de variation de la rcsislance
prend une forme sensiblement recliligne et peu inclinée sur l'aie des
températures.
lOOi. — ;") HoKissoï. Pli. Hig. *7-i3»-1880-)8M. — ;«) UotoorAiu». Bulklin -"^
ovGoo<^lc
I
. PROrRlKTÉS VAGNÉTIQtES DES ACIERS. iliS
Propriétés magnétiques des aciers. — La variation dos piopriétés
magnétiques <lu fer a été étudiée d'abord pai' Hopkinson (") qui a trouvé
une transformation ma^i^nétique vers 770". Curie (") a étudié également
des échantillons de fer dont il ne donne malheureusement pas la compo-
!«ition, mais qui étaient certainement très peu carbures; il conclut que
« l'esamcn des courbes montre qu'il n'y a pas une température déterminée
pour laquelle le Ter se transforme. D'une manière générale, l'intensitt't
d'aimantation baisse d'abord lentement, puis de plus en plus vite
i|uand )a température s'élève et la chute du magnétisme atteint sou
maximum de vitesse vers 740" ou 730"; les courbes ont alors un point
<]'int]exîon. L'eipression température de transformation magnétique
du fer, qui est d'im usage très commode, a donc une signification un
peu vague d.
Les essais magnétiques de P. Curie ont montré [une transformation
brusque et très nette vers 1280", c'est-à-dire sensiblement à la tempéra-
ture oiî le D' Bail avait si^alé un dégagement de chaleur.
Thermo-Alectricltâ des aciers, — La mesure de In foi-ce électro-
motrice à difîérentes températures d'une pile - thermo- électrique formée
l»ar un acier et un métal non transformable, tel (|ue le platine, a été
employé comme moyen d'étude des transformations |)ar Dsmond et
Bayard C*^, et plus récemment par Belloc (").
Betloc conclut de ses essais que la courbe, représentant en fonction
dE
toujours 1' un minimum commun à tous les couples, vers TiSO"; 2" un
masimum dont la position change avec la teneur en carbone, (|ui varie de
fîSO à $30" et coïncide sensiblement avec le point a, de la coiu'bc de refroi-
<lissement; 3' un minimum correspondant à une température difTérant
lie relie du maximum de i20" environ.
D'autre part, Belloc conclut de l'étude des cycles ihcrmo-éleclriqnes
que < le fer et les aciers sont le siège de transformations isomériques ipiî
s'opèrent dans un intervalle de températures s'étendant de 700 àl^îiO"».
Les essais de Belloc ont fait voir combien sont importantes les varia-
lions de composition des aciers chauffés soit dans le vide soit dans les
gaz supposés inertes. La décarburation intense, qui se produit dans les
couches superficielles do fragments d'acier chaulTés, peut modifier gran-
dement les résultats des mesures faites sans tenir compte de cette parti-
cularité.
DilatatiOD. — La dilatation des aciers aux températures élevées a
été étudiée par Svedelius, par H. Le Châlelier ("), ))ar Cbarpy et
Grenet ("|.
D'après ces derniers observateurs, il se produit vers 700", dans les
alliages fer-carbone, une contraction' brus<{ue dont l'amplitudfi augmente
l'iriv Encoang^rmciil.- 44^1003. — {"} Cdbie. Tliùsc <le Doclonil, GiitlIiiiT-Vilkn, lll!i;i.
ovGoot^lc
464 MÉTALLURGIE DU FER.
avec la teneur eu carbonp. atteint un maximum pour la teneur de O.S.'
environ, et dccroil ensuite.
Après la transformation brusque de 700°, il se produit dans les acien^
à moins de 0,85 de carbone une transformation graduelle, correspondant
à une contraction pour les aciers à moins de 0,85 de carbone, à uni-
dilatation pour les aciers à plus de 0,85 de carbone, et dont la limite m'
peut être fixée avec quelque précision, par la méthode dtiatomclriqur.
que pour les aciers doux.
La contraction brusque de 700* correspond au point critique a, de la
méthode calorimétrique; la fui de la transformation graduelle parait cor-
respondre au point a^ de la méthode calorimétrique; aucune particularité
de la courbe de dilatation ne peut servir à défmir la position d*un point
intermédiaire a,.
Les transformations des acici's ne contenant que du carbone sont
réversibles et se produisent aux mêmes températures à réchaufTement et
au refroidissement, à condition que les variations de température soient
très lentes.
Hypothèses relatives à la constitution des combinaisons
fer-carbone. — Diverses hypothèses ont été mises en avant pour
interpréter les résultats que l'on vient de rappeler, ainsi que les variations
notables de propriétés que subissent les aciers quand on les trempe,
c'est-à-dire quand on les refroidit brusquement après les avoir chanfTés
?i une température supérieure à la température de transformation.
Nous ne signalerons que les plus récentes.
Osmond et Werth admettaient dans leur théorie cellulaire de l'acier
que le carbure de fer se dissociait au moment de la recalesccnce em fer
et carbone qui se dissolvait dans le fer et gardait cet état sous l'inHuencr
d'un refroidissement brusque, produisant ainsi le carbone de trempe.
L'hypothèse la plus répandue aujourd'hui, qui a été développée princi-
palement par Bakhuis itoozeboom (") consiste à admettre que c'est lt>
carbure de fer qui se dissout dans le fer, sans se dissocier.
Dans cette hypothèse, l'acier, au-dessus de la température de la reea-
lesceuce, forme une solution solide homogène. Si on laisse refroidir cetlt^
solution, il se sépare à un certain moment des cristaux soit de fer (fer-
rite), soit de carbure de fer (cémcntite), suivant que la teneur en carbone
est plus ou moins élevée ; la composition de la solution varie ainsi jusqu'à
ce (pi 'elle suit arrivée à la composition du mélange eutectique de fer et
de carbure de fer. Ce mélange eutectique se résout alors brusquement
en ses éléments, qui se séparent sous forme de fines lamelles, comme
tous les mélanges eutecliques, et forme ainsi la pcrlite. La résolution du
mélange eutectique serait la cause du phénomène de la recalesccnce : il
se produit au pointa, ; le poinln, correspondrait à la fin de la dissolution
da. la leirite -aw- de k» eéntentite- créera» k tpnipéraiurtf Mwwdanti^, au.
— ("j OsiiDSD el Bjlyakd, Mi'inwiiil i\c rArtillerii! de Marine, 1887. — [") Bïiloc. "Oii-ae
ovGoo<^lc
CONSTITUTION DES AOERS. 465
commenofimenl de la séparation de ces corps à température descendante.
Cette hypothèse interprclc bien la plupart des faits observés et résumés
])lus haut. Osmond admet cri outre qu'il se produit au point a, une
Imnsrormation allotropique du fer, qui serait à l'état k au-dessous de a,
et à l'état p au-dessus do a'; cette hypothèse n'est nécessaire que pour
expliquer l'existence du point critique a, dans le fer pur, existence assez
incertaine, d'après les observations que nous avons résumées plus haut,
l/hyputlièsede la dissolution du carbure de fer dans une modification du
for se produisant à la température du point a, parait suffisante pour inter-
préter tous les autres faits observés. La variation considérable que produit
la trempe dans les propriétés des divers aciers se conçoit assez bien si l'on
admet que le refroidissement brusque maintient l'acier à l'état de solution
solide qu'il présente à boute température. Suivant que cette solution solide
serait maintenue plus prés de son état initial ou aurait subi au contraire
un commencement de résolution, on aurait lesapparcnces microscopiques
diftérentes dénommées austénite, martensite, troostite, etc., états inter-
médiaires entre la perlile et la solution solide. Il est naturel d'admettre
ipie cette solution solide et les états intermédiaires obtenus soit par trempe
incomplète, soit par un recuit consécutif à la trempe, présentent des
))roprîétés très dilférenles de celles de l'acier.
André Le Châtelier (") a émis l'idée que la variation des propriétés
mécaniques de l'acier, produite par la trempe, pouvait s'expliquer sans
recourir à l'hypothèse de l'immobilisation par le refroidissement brusque
d'une modification physico-chimique de l'acier; les effets de la trempe
seraient dus à l'écrouissage qui se produit dans le métal par suite de la
variation de volume qui correspond à la transformation, écrouissage in-
tense quand la transformation se produit alors que les parties extérieures
de l'acier sont déjà complètement refroidies jpar la trempe. Il semble bien
<|ue cette influence purement mécanique de la trempe peut être au moins
dons un certain nombre de cas une des principales causes de la variation
des propriétés mécaniques de l'acier, Charpy et Grenel(") ont montré en
efTet que, si une trempe extrêmement énergique modifie le coefficient de
(lilalatioi) de l'acier, ce qui semble indiquer que l'acier trempé peut con-
server au moins partiellement l'état de solution solide qu'il avait à chaud,
!•! coefficient de dilatation n'est aucunement modifié par des trempes plus
modérées, qui augmentent cependant beaucoup la résistance mécanique.
llans ce dernier cas, l'augmentation de résistance paraît devoir être attri-
liiiée à l'écrouissage produit parla transformation.
&i résumé, les principaux faits, observés relativement à la constitution
ili's alliages fer-carbone, peuvent s'interpréter de la façon suivante : Les
alliages de fer et de carbone contenant moins de O,f)pour 100 de carbone
^>nt formés, quand ils sont recuits, par des grains de fer à peu près purs
Iferrite), entourés de perlite; la proportion de ce dernier constituant
lie Doclont. Giuthier-Villars, 1003. — (^) H. Le ChItelier. Conlrihution * l'élude des Mimgn
CNUn nminlt. — IV. 30
ovGoot^lc
466 HËTALLIRGIE DU FER.
augmente avec la teneur en carbone et forme k peu près la totalité du
métal à 0.3 pour 100 de corbone. Quand on élève la température graduel-
lement, il se produit à 700° une absorption de chaleur, la perlite s'homo-
génise et produit une solution solide ; si la température continue à s'élever,
la ferrite en excès se dissout graduellement et le métal devient complète-
ment homogène au-dessus d'inie température (a.) d'aulânt plus élevée qut'
la teneur en carbone est plus faible. Par un refroidissement brusque on
peut maintenir partiellemeot 1 état correspondant à la température ii
laquelle était chauflé le métal, surtout dans les parties extérieures, on
maintient certainement les constituants à un état de division extérieure,
et l'on produit sur le métal un écrouissage énergique, toutes causes qui
peuvent, suivant les circonstances, avoir une influence prépondérante, cl
qui tendent à modifier les propriétés du métal dans le même sens, aug-
mentation de la résistance et diminution de la malléabilité.
Les alliages de fer et de carbone, contenant plus de 0,9 pour 100 do
carbone, sont formés, quand ils sont recuits, de cristaux de carbure de fer
(ccmentite) enveloppés de perlite dont la proportion diminue quand In
teneur en carbone augmente. Quand on chautTe le métal on obtient encore,
à 700°, i'homogénisation de la perlite, et, au-dessus, la dissolution gra-
duelle de la cémentite. La trempe agit encore comme sur' les aciers moins
riches en carbone.
Cette constitution est aussi bien celle des aciers durs que celle des
fontes blanches ; mais, quand la teneur en carbone devient très élevée, ta
cémentite tend de plus en plus à se dédoubler en formant du graphite,
sous l'influence d'une élévation de température, et l'on peut obtenir des
mélanges fer et carbone dans lesquels ce dernier élément est partielle-
ment ou même totalement à l'état de graphite. Il paraît même probable
que le mélange fer-graphite est l'état le plus stable des alliages fer-car-
bone.
État des éléments autres que le ier et le carbone
contenus dans les produits sidérurgiques. — Les éléments,
autres que le carbone qui se trouvent mélangés au fer dans les produits
sidérurgiques, peuvent s'allier soit au fer, soit au carbure de fer, soit
entre eux et donner des complexes très variés suivant leur teneur l't
suivant le traitement thermique subi par le métal. Les données que l'on
a sur ce sujet sont encore assez incomplètes.
Silicinm. — Le silicium peut formei*, avec le fer, dîfTérenls composés:
on a signalé Fe' Si, Fe' Si', FeSi, Fe Si'; dans les ferro-siliciums riches,
préparés au four électrique, Lebeau a pu isoler le composé Fe'Sil**!-
Dans les produits sidérurgiques ordinaires, il semble que le silicium est
k l'état de Fe Si ; Carnot et Goulal {") ont retiré ce composé de diverses
fontes et ferro-siliciums ; si le ferro contient du manganèse, on y trouve
un siliciure double de fer et de manganèse et mieux, si la proportion de
mùUlliques [édité p*r U Sociùlù il'Encouragemïnl pour l'Industrie Nationale). — {"} Caur^
ovGoo<^lc
PRODUITS SIDERURGIQUES. 1C7
manganèse est assez élevée, tout le silicium parait passer à l'clat de sili-
i-iiire de manganèse.
Le silicium semble exister dans les aciers à l'état de solution solide
ilans le fer; l'aspect microscopique des aciers contenant 2 à ôpour 100
de silicium est exactement le même que celui des aciers au carbone de
nicnie teneur en carbone. Le silicium agit sur te carbone de l'acier dont
il Tacilite beaucoup la séparation à l'état de graphite. On a obsené depuis
fort longtemps que les fontes grisRs, dans lesquelles il se sépare du gra-
phite au moment de la solidification, contiennent une proportion élevée
de silicium. Moissan a publié des expériences concluantes sur ce sujet (" ").
Le silicium facilite aussi la sépai-alion du carbone à l'état de gi-aphite par
recuit. D'après Charpy et Grenet ("} la séparation du graphite par recuit
i-ommence à une température d'autant plus basse et se produit avec une
vitesse d'autant plus grande à température déterminée que la teneur en
.tdicium est plus forte.
Phosphore. — Divers phosphures de fer ont été sij^alés, mais il semble
que le seul que l'on ait rencontré dans les produits sidérurgiques soit le
phosphure Fe'P. Ce corps a été isolé dans les fontes par Léopold Schneider
<'l par Carnot et Goûtai ("). Ces derniers expérimentateurs ont vérifié que
les résidus retirés des aciers, soit recuits, soit trempés, avaient la même
(■(imposition. La trempe ne modifie donc pas l'état de combinaison du
phosphore et du fer.
Suivant Stcad (") le phosphore existe dans les aciers doux h l'état de
liiitulion solide tant que la teneur ne dépasse pas 1,70 pour 100. L'aspect
microscopique n'est pas modifié sensiblement par le phosphore, mais les
^'rains deviennent beaucoup plus volumineux et subissent moins facile-
ment des variations de dimensions par te traitement thermique. C'est là
une première raison pour (]ue le métal phosphoreux soit plus fi'agile.
I)e plus, quand la teneur en carbone augmente, la proportion de phos-
phore, qui peut rester dissous dans le fer, diminue considérablement et il
tend à se séparer du phosphure de fer «jui forme une sorte de liséré
autour des grains et constitue une surface de faiblesse. Le phosphure de
fer, comme le carbure de fer, peut donc se présenter soit à l'état libre,
soit à l'étal dissous. Le phosphure diminue la solubilité du carbure de
fer comme le carbure diminue la solubilité du phosphure de fer, mais
CCS deux corps ne semblent pas agir chimiquement l'un sur l'autre.
Dans les métaux carbures et phosphoreux, on peut distinguer les cris-
limi de carbure de fer el ceux de phosphure de fer.- La plupart des réac-
tifs agissent de la mfmc fafon sur ces deux corps, mais on peut les
distinguer en chauffant graduellement le métal au contact de l'air. Dans
ces conditions, le phosphure de fer se colore à une température notable-
ment plus élevée que le carbure de fer.
Soufre. — Los composc's du soufre qui paraissent intervenir dans les
cHiBESET. H. Soc, Enc. 46H1NI5. — ;") U CuItemer. B. Soc. Eue, I*>(H8(I5. — (»] I.K-
ovGoot^lc
468 MÉTALLURGIE DU FER.
produits sidérurgiques sont le protoaulfure de fer FeS et le protosulfure
de manganèse MnS. Dans les alliages ferreux ne contenant pas de man-
ganèse, le soufre est à l'état de sulfure de fer, corps jaune fusible au-
dessous de 1000°. Carnot et Goûtai (") ont isolé le sulfure de fer par
dissolution du métal dans le chlorure de cuivre el de potassium (neutre).
Le Chàtelier et Ziegler (") ont étudié micrographîquement la répartitimi
du sulfure de fer dans les métaux sulfureux. Par suite de sa grande
fusibilité, le sulfure de fer se solidifie en dernier lieu et forme autour
des grains de ferrite des enveloppes qui constituent des surfaces de
faiblesse surtout à chaud, et rendent le métal rouverin, c'est^-dirc
impossible à laminer ou marteler.
Quand le métal contient du manganèse, le soufre se combine de pré-
férence avec ce métal. Le sulfure de manganèse, qui fond à une tempe-
rature supérieure à la température de fusion du fer, se présente dans le
métal sous forme de globules isolés qui n'ont pas grande influence sur
ses propriétés mécaniques. Brinnetl a montré qu'un acier contenant
0'',50 de soufre et 1 pour 100 de manganèse se laminait parfaitement.
Arnold et Waterhouse (") ont étudié micrographîquement des aciers
contenant en diverses proportions du soufre et du manganèse. Les sul-
fures de fer et de manganèse se voient au microscope sur le métal
simplement poli, sans qu'il soit besoin de recourir à une attaque chi-
mique; le sulfure de fer est coloré en jaune, le sulfure de manganèse
est violacé. D'après Arnold et Waterhouse, dans un' métal contenant
0*M0 de manganèse et 0",42 de soufre, le soufre est à l'état de sulfure
de fer; dans un métal contenant 0".45 de manganèse et 0*^47 do soufre,
on observe des quantités à peu près égales de FeS et de Mn S ; enfin, dans
un métal contenant i'%07 de manganèse et 0'',54 de soufre, le soufre
paraît entièrement à l'état de sulfure. Carnot et Goûtai (") ont également
déduit de leurs études chimiques que, dans tes produits manganèses, le
soufre est à l'état de sulfure de manganèse.
Dans les produits carbures, le soufre doit former aussi des composés
où intervient le carbone, car il se dégage dans l'attaque par les acides
des produits carbo-aulfurés qui n'agissent pas sur l'aiotate d'argent el
se décomposent en formant de l'hydrogène sulfuré quand on les chautTe
à 1000° environ.
MaDgaoëse. — D'après ce qui vient d'être dit pour les éléments précé-
dents, on voit que le manganèse, dans les produits sidérurgiques, sera en gé-
néral combiné soitavccle soufre, soit avec le siUcium, soit avec le carbone.
Si la proportion de manganèse contenue dans l'alliage dépasse celle
qui est nécessaire pour saturer ces diflërents corps, le manganèse en
excès semble former avec le fer une solution solide. Il produit alors une
augmentation considérable de la résistance électrique et abaisse la tem-
pérature des points critiques, phénomène qui semble caractéristique des
DUD. C. R. 131-5S3-1000. — (») aniroT et Goutil. An. Min. (0)- 18-263-1900. — (■> •] B.
DiqmzecbvG00<^lc
INFLUENCE DU NICKEL. 469
corps dissous. C'est ce qui se produit dans les aciers à haute teneur en
niiinganèse étudiés par Hadfield ("). Le métal à 15 pour lUO de manga-
nèse, appelé souvent métal Iladrield, ne présente plus de points critiques.
Les traitements thermiques ne modifient pas sensiblement ses propriétés
(|ui sont à peu près les mêmes dans le mêlai trempé et le métal recuit.
Nous reviendrons sur cette particularité à propos des aciers au nickel.
Dans les fcrro-manganèses, Caniot et Goûtai (") ont isolé les carbures
doubles répondant aux formides :
suivant que Ton part d'alliages contenant une proportion plus ou moins
forte de manganèse.
Le carbure de manganèse est, d'après Troost et HautefeuilleC), formé
avec un grand dégagement de chaleur et est comparable aux corps les
plus stables de la chimie. Il élève notablement 1» limite de solubilité du
carbone dans les fontes; les forro-manganèses riches peuvent contenir
jusqu'il 7,5 pour iOO de carbone. Au point de vue de la formation du
graphite, le manganèse agit en sens inverse du silicium, tant au moment
de la solidification que dans les recuits consécutifs, c'est-à-diro qu'il
maintient le carbone ù l'état combiné et gène la séparation du graphite.
Dans les fcrro-manganèses on retrouve la cassure caractéristique des
fontes blanches, c'est-à-dire que tout le carbone est combiné, même
quand la teneur en silicium s'élève jns(|u'à 2 et 2,5 pour 100.
Nickel. — Le nickel est l'un des éléments que l'on ajoute le plus fré-
quemment au fer pour la préparation des aciers spéciaux. Nous revien-
drons plus loin sur les propriétés des aciers au nickel usuels. Le nickel, qui
peut s'allier avec le fer en toute proportion, semble former avec ce métal
une solution solide. Carnot et Goutal(") n'ont pu isoler aucun composé
soit du fer et du nickel, soit dn nickel et du carbone, d'alliages h diffé-
rentes teneurs. L'examen micniscopîque confirme cette conclusion, au
moins en ce qui concerne les aciers ne contenant qu'une teneur assez faible
l'n nickel et dont la structure est identique à celle des aciers ordinaires.
Comme le manganèse, le nickel abaisse la température des points
criliques, tant à réchauffement qu'au refroidissement ; l'abaissement est
beaucoup plus rapide pour le point critique au refroidissement, de sorte
i[u' il se produit entre les points critiques a réchauffement et an refroi-
dissement un écart qui croit avec la teneur en nickel.
Quand on chauffe progressivement un acier, il prend, au-dessus du
point critique à l'échauffement, un état que, sans rien pnjuger sur la
nature des transformations subies, on peut appeler état stable h chaud ;
quand le métal se refroidit, il reprend, en traversant le point critique
Mon.», c. R. 110-1172-1894. — («) Le daTEiiES et Zikbleii. 0. Soc. Enc. 368-1909. —
ovGoot^lc
«0 JIÉT.aLLRGIE M FER.
au refroidissement, l'état stable à froid. Dans les aciers au nickel (connut'
dans les aciers au manganèse), les points critiques à l'cchauffennont cl
au refroidissement ne se produisant pas à la même température, on peut.
dans (oui intervalle qui sépare ces deux points, obtenir le métal indif-
féremment sous l'un ou l'autre état. Quand la proportion de nirkel
devient sufiisammcnt élevée (pins de 20 pour 100), le point critique au
refroidissement s'abaisse au-dessous de la température ordinaire. Le
métal échauffé et refroidi lentement reste alors normaiemi-nt à réial
stable à chaud, quand il est revenu à la température ordinaire, alors
que pour les alliages fer-carl>ono les trempes les plus énergiques ne
maintiennent cet état que d'une fa^on très incomplète : pour le rameni-r
à l'état stable à froid, il faut le refroidir au mojen d'un mélange réfri-
gérant. Ces mélaus existent donc, à la température ordinaire, sous deux
états différents ; l'état stable à chaud se caractérise par l'absence de pn>-
priélés magnétiques, la résistance électrique élevée, les variations consi-
dérables du coefiicient de dilatation aux températures peu élevées avec
la teneur en nickel et ne présente pas non plus la même stnicluri''
microscopique que l'état stable h froid. Les propriétés des alliages fer-
nickel ont donné lieu, dans ces dernières années, à de nombreuses études
que nous ne considérerons pas ici, car elles ne se rapportent pas à la
métallurgie proprement dite.
Dans les métaux ferreux carbures, le nickel semble favoriser un peu la
séparation du carbone à l'état de graphite, lorsqu'il est en proportion élevée.
Chrome. — Le chrome peut s'alfier au fer non carburé et semble
donner alors avec ce métal une solution solide; mais, en présence du
carbone, il tend à se combiner à cet élément, et (orme des carbures
doubles de chrome et de fer. Le carbure de chrome Cr'C, préparé par
Moisson au four électrique, parait être le composé du chrome qui
intervient le plus généralement dans les produits sidérurgiques.
Caniot et Goûtai (") ont retiré de ferro-chromes contenant environ
60 pour 100 de chrome et 9 pour 100 de carbone un carbure double
répondant à la formule Fe'CôCr'C'.
Dans les aciers faiblement chromés, on peut séparer des carbures
doubles dans lesquels la proportion de carbure de fer et de carbure de
chrome semble varier avec la teneur en chrome de l'alliage examiné.
Carnot et GouLil ont extrait d'aciers à 2 pour 100 de chrome un carbure
répondant à la formule 5Fe'CCr'C*. Le carbure de fer et de chrome
se retrouve même dans les mélaux qui contiennent, outre le chrome,
d'autres éléments tels que le manganèse et le nickel.
Le carbure de chrome est stable comme le carbure de manganèse ; le
chrome agira donc comme le manganèse, sur la solubilité du carbone
dans le fer, en gênant la formation du graphite et élevant la teneur eu
carbone qui correspond à la saturation.
[''] Aktoli. cl W.TEiinousE, J. ot tho Iroii nul Sieel Instiliile. 63-136-1903. — (") Riifiel».
ovGoo<^lc
GAZ IHSSOUS. m
Un ferro-chrome à 50 pour 100 de chrome peut contenir 7,5 pour 100
(le carbone combiné; un ferro-chromc à 60 pour 100 de chrome peut
t'ontenir jusqu'à 10 pour 100 de carbone combiné.
Tungstène. — Le tungstène peut s'atlier au fer non carburé ; il
forme alors avec ce métal, d'après Carnotet Goûtai, un composé répon-
dant h la formule Fe'Tu. Dans les métaux carbures, aciers au tungstène
ou ferro- tungstène, les mêmes expérimentateurs ont isolé un carbure
double Fe^CTuC.
Gai dissOQB oo combinés. — Les éléments que nous venons d'exa-
miner rapidement sont ceux qui se présentent le plus fréquemment dans
les produits sidérui^iques ; il en est d'autres cependant qui doivent
intervenir d'une façon très générale mais que l'on néglige souvent non
parce que leur rôle est sans importance, mais plutôt parce qu'il est dilTi-
cile de les reconnaître et de les doser. Ce sont les éléments gazeux à la
température ordinaire et notamment l'oxygène, l'hydrogène et l'azote,
cléments de l'air et de la vapeur d'eau qui sont à peu près forcément en
l'ontact avec les métaux aux diverses phases de leur élaboration et notam-
ment au cours de la fusion. Les métaux fondus absorbent facilement les
gaz et les laissent partiellement dégager au moment de leur solidification,
tiiais il en reste une certaine proportion dans le produit solide. Muller (")
m forant des trous dans des blocs d'acier plongés dans l'eau, et recueil-
lant les gaz que laisse dégager le métal pendant cette opération, a trouvé
<[u'ils étaient formés d'azote, d'oxyde de carbone et d'hydrogène, ce
dernier élément étant en proportion dominante. On peut aussi obtenir
des dégagements de gaz en chauffant la plupart des métaux ferreux dans
le vide. Les gaz, ainsi dégagés, sont toujours formés d'azote, d'oxyde de
carbone et d'hydrogène, en proportion variable; quelquefois, on a de
|>etites quantités d'anhydride carbonique, d'ammoniac et de cyanogène.
Troost et Ilautefeuille (*') ont retiré d'un cylindre de fonte au bois,
pesant 500 grammes, en le chauffant à 800°, 16",7 de gaz contenant
7i pour 100 d'il, 5,5 pour 100 d'Aï, 16,7 pour 100 de CO et
^6pour 100deCO2.
D'après Troost et Ilautefeuille, on peut extraire à 800" les gaz dissous
dans les métaux ; au-dessus de 800° il se produit généralement entre les con-
stituants solides des réactions qui dégagent des gaz et viennent compliquer
la réaction. C'est ainsi que les métaux carbures, contenant des scories, des
silicates ou autres substances oxygénées, se décarburent peu à peu quand
on les maintient au-dessus de 800°, en dégageant de l'oxyde de carbone.
L'oxygène paraît exister dans les métaux ferreuxà l'état de protôxyde de
fer. Ce corps ne paraît pas rester dissous à froid dans le fer; il reste
séparé comme le sulfure de fer, et rend également le métal rouverim
l'oxyde do fer existe surtout dans les métaux doux, peu carbures, obtenus
par oxydation d'un métal carburé. Tous les éléments plus oxydables que
J' or Uk [ron >Qd SIeel Inilitulc, 50-1SSS. — {"] Troost cl H:kUTET£U[Lu. An. Ch. Ph,
ovGoot^lc
472 HËTALLURGIE DU FER.
le fer que l'on ajoute à ce métal au cours de l'élaboration tendent nafu-
rellenient à détruire l'oxyde de fer et le font disparaître complètement si
les opérntions ne sont pas trop rapides. On ne trouve donc généralement
pas d'oxyde de fer dans les métaux ijui contiennent en proportions nota-
-blés du carbone, du manganèse ou du silicium.
L'hydrogène se dissout nettement dans le fer, soit à froid, soit à
chaud; il agit sur la température et l'importance des points critiques et
rend le métal très cassant.
Le fer éleclrolytique contient de fortes proportions d'hydrogène qu'il
laisse dégager quand on le chauffe dans le vide; il réabsorbe ce gaz quand
on le chauffe dans un courant d'hydrogène. On a attribué aussi à l'ab-
sorption de l'hydrogène la fragilité que présentent certains échantillons
de fer ou d'acier après avoir été décapés dans un acide étendu, fragilité
qui disparait par un chauffage à 300 ou 400*.
L'azote peut également être absorbé par le fer. Frém; admettait que
ce corps jouait un rôle important dans le durcissement de l'acier par
la trempe, mais ces idées sont assez généralement abandonnées aujour-
d'hui. Il existe certainement de l'azote dans les gaz de sonHlures, dégagés
au moment de la solidification et, d'autre part, on a obtenu quelquefois
de l'ammoniac en chaufTanl de l'acier dans un courant d'hydrogène.
Tollander (*'| a trouvé dans des échantillons très variés des proportions
d'aiote allant de 0,006 à 0,02.
Composition immédiate des produits sidérurgiques. —
D'après ce qui vient d'être résumé ci-dessus, on voit que l'état de combi-
naison des divers éléments constitutifs d'un métal peut varier considéra-
blement avec la proportion de chacun de ces éléments et aussi avec les
conditions dans lesquelles le métal a été préparé et avec les traitements
thermiques et même mécaniques qu'il a subis. Pour rapporter les propriétés
d'un métal ù sa composition chimique il est donc nécessaire de consi-
dérer non les résultats de l'analyse élémentaire, mats ceux de l'analyse
immédiate et, dans beaucoup de cas, cette analyse immédiate n'est pas
obtenue sans hypothèses. A titre d'exemple, nous donnons ici l'analys«-
élémentaire et l'analyse immédiate d'une fonte telle qu'elle a été établie
par Carnot et Goûtai ("}.
Fer : . . . .
.... 94,00
Fit lihre M,M
Sulfure di: nuiifcinùsu 0,m
Phosphore
Silifiurc de ro.nK.i.wc 0,82
Carbure de fer et de mangiiièsc
Soutro . ;
.... 0,12
l'»n)f«»ï««
... 3,00
4Fe>C Jln>C 7,«
Cirbonc ramUnè
.... 2,45
Cïrbure doriTFc>C M,70
Gnphilc
... 0,60
Carbure h l'élit de wus-ctrburc
100,0»
non défini 0,52
Graphite O.flO
Silicium non combiné D,4S
100,00
nGooi^le
RÉACTIONS UËTALLURGIQUES.
PROCÉDÉS D'ÉLABORATION DES PRODUITS SIDÉRURGIQUES
Réactions métallurgiques. — Le fer s'obtient toujours à l'élat
métallique en réduisant par le charbon un produit oïjdé. L'étude théo-
rique des opérations métallurgiques doit donc nvoir pour premier
objectif la détermination des équilibres et des transformations des
systèmes formés par le fer, le carbone et l'osygène et les composés
définis de ces éléments, savoir : le carbure de fer, les oxydes de fer,
l'osfde de carbone et l'anhydride carbonique.
L'élude des transformations de ces systèmes est loin d'être complète
et on n'a que des données partielles sur un certain nombre de points.
Nous avons déjà signalé quelques indications sur les équilibres des
systèmes fer-carbone.
La courbe de fusibilité des allia|^es fer-carbone, telle qu'elle résulte
des mesures de Roberts-Austen, est indiquée dans la ligure I .
Dans les alliages solides, on admet, comme nous l'avons indiqué, que
le fer et le carbone donnent, au-dessus d'une certaine température, des
solutions solides ; la composition de ces solutions est différente suivant
qu'elle est, à une même température, en équilibre soit avec le carbone
libre (à l'état de graphite), soit avec le carbure de fer ou cémentite. Les
fourbes de solubilité soit du graphite, soit de la cémentite, sont imparfaite-
ment déterminées.
Pour le graphite, Royston (**) a trouvé que le fer dissout h 720*,
0,82 pour 100; et à 1030*, 1,50 pour 100 de carbone en présence du
graphite.
Cliarpy et Grenet (') ont trouvé :
à 7S0» 0,4.'^ IMiur 100 du cirbonc dUwui.
i 800» i.r.i - -
à 1000» l,7i — —
à 1100» 1,74 — —
k 1170" 3,71 — —
Pour la cémentite, on n'a pas de détermination directe; on admet que
la courbe de solubilité coïncide avec la courbe des points criti([ues a*,
soit avec la branche AB de la figure 5. Mannesmann (") a déterminé hi
teneur en carbone qui sature le fer soumis à la cémeiilatiou à différentes
températures et en a déduit les chiffres suivants :
1 700». 0,« iMiurlOO.
1 900». 0,75 —
i 1000». 1 ,50 —
i 1100" 4,00 —
i 1170» f),MI —
-Mais Charpy (") a montré que dans la cémentation à température cons-
i,ô;-B-56-1S76. — C) HClleb. Génie Cît!! .fr^SS. — (•<) lnoon et Huin>Eini.u. An. Ch.
ovGoot^lc
474 XÉTALLURGIE DIT FER.
tante, on n'obtenait pas une solution solide pure et qu'il se produisair
dans la gcnonilité des cas soit du graphite libre, soit de la céinentite en
excès.
Nos connaissances relativement aux systèmes fer-carbone se réduisent
donc à des indications sur la courbe de fusibilité de ces alliages, et sur
les courbes de solubilité de la cémentite et du graphite dan^ le fer solide.
L'action du carbone sur les osydes de fer produit la réduction à des
températures variables avec la nature et l'état physique de l'oxvde. D'apK's
Lowthian-Bell (**), on observe un commencement de réduction de certains
minerais à b température de 200*; et le degré de l'éduction de l'oxyde
augmente à mesure que la température s'élève, comme s'il se formait
toute une succession de produits oxydés intermédiaires entre le fer et le
sesquioxyde Fe'O*.
D'après Ledebur ("), il faut atteindre une température de 800* cnTiron
pour ramener les oxydes de fer à l'état de fer métallique.
La réduction du sexquioxyde de fer par l'oxyde de carbone donne
successivement, d'après Moissan (**), les différents oxydes du fer; on
obtient les réactions :
FeO + CO = Fo-(-CO'
Ces réactions sont réversibles et l'anhydride carbonique peut jouer le
rôle d'oxydant vis-à-vis du fer et de ses différents oxydes; on ne peut
donc, comme l'a fait Lowthian-Iiell, résumer l'action de l'oxyde de carbone
et de l'anhydride carbonique sur le fer et ses oxydes par un tableau indi-
quant une température limite pour chaque réaction. H faut déterminer
une série de courbes donnant à chaque température la composition du
mélange de CO et CO' qui est en équilibre soit avec le fer, soit avec les
différents oxydes.
Les expériences qui auraient pu donner des points de ces courbes ont
été souvent faussées par l'intervention d'une autre réaction
2C0 HT CO' -+- C
qui se produit surtout en présence du fer et do l'oxyde de fer, mais sans que
ces corps interviennent autrement que pai- action de présence. Si l'un se con-
tente de déterminer l'anhydride carbonique produit, on ne distingue pas
la proportion de ce gaz qui provient de la réaction de CO sur l'oxyde de
fer et celle qui provient de la dissociation de CO avec formation de carbone.
Baur et Glassner (") ont résumé, dans les diagrammes de la figure 4,
leurs recherches sur les équilibres entre les oxydes de cai-bone et les
oxydes de fer. Ces diagrammes constituent les données les plus probables
que l'on ait sur les réactions qui interviennent dans la métallurgie du fer.
La courbe supérieure indique la composition du mélange CO-t-CO'qui
est en équihbre à diflércntes températures avec un mélange de Fe etFeU.
Ph. (SJ-7-150-1S76. — ("J TouiMiEB. SUhl uni] Eisen, 1889.— {*>) Ronro!'. l. oTIhelroii
ovGoo<^lc
ÉTUDE DES RÉACTIONS. 475
La courbe inférieure indique la composition du gaz en équilibre avec
un inélan^G de FeO -H Fe'O*.
La courbe transversale, en pointillé, représente l'équilibre
2C0;^C0'-|-C
d'après Boudouard(").Cc8dJ(Féreute3 courbes correspondent à la pression
alinosphérique.
Entre autres consé({uences intéressantes au point de vue pratique, on
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1
Fig. i.
déduit de ces courbes que le carbone n'est stable en présence de Fe'O* et
d'un gaz de teneur déterminée en CO et CO' que jusqu'à 645"; entre 645
cl 683" il n'est stable qu'en présence de Fe 0 ; et au-dessus de 685° qu'en
présence du fer métallique. Le dépôt de carbone provenant de la réaction
'2C0=C0*-hC qui est parfois très gênant dans les hauts fourneaux
n'apparait donc qu'aux températures inférieures Ji 685° et peut être dimi-
nué par accroissement de la température,
On voit aussi que la réduction des oxj'des (le fer exige ime proportion
doiyde de carbone dans le mélange gazeux d'autant plus faible que
1 oxyde est plus riche en oxygène et la température plus élevée.
Charpy ("} a constaté que i'oxyde de carbone en excès peut r
■ndStral [nititule 51-166-1807.
("1
r. Z. der Ver.
EterSrJerui^ des
jvGooi^le
47G HËTALLURGIE RU FER.
oxydes de Ter à l'état de fer mctaltique à toutes les températures comprises
entre 200 et HOO*, mais, par suite de la décomposition de CO enCO* -\-C.
il faut un excès considérable de gaz aux basses températures.
Les phénomènes de réduction et de carburation que l'on vient de
considérer sont ceux qui interviennent dans l'extraction du fer de si>s
minerais et la préparation de la fonte. Ce sont au contraire les phéni>-
mènes d'oxydation qu'il y a lieu de considérer, en ce qui concerne la
transformation de la fonte en acier.
Dans un allin>;e de fer et de carbone, Toxygéne se portera de pi-éfé-
rence sur le carbone, comme on peut le prévoir puisque le carbone
réduit les oxydes de fer. Quand l'oxydation est très rapide, en pai-ticiilier
quand on fait passer de l'air à travers la fonte liquide, l'action de l'oxy-
gène donne, à la fois, de l'oxyde de fer qui se dissout dans le métal et df
l'oxyde de carbone qui se dégage. La proportion de fer oxydé dépenil
principalement de la température, de la vitesse du courant gâteux et des
substances qui forment les parois du récipient et peuvent se combiner
plus ou moins facilement avec cet oxyde à mesure qu'il se forme. On est
donc ti'cs loin des conditions qui correspondent à l'établissement d'un
équilibre chimique.
La môme observation s'applique aux phénomènes de réduction qui
sont fortement modifiés non seulement par la présence de corps autres
que le fer et le carbone, mais aussi par l'état de division et de compacité
des corps mis en présence, par la vitesse des courants gazeux et par In
durée des contacts à différentes températures. Les données chimiques
qu'on vient de rappeler, tout en donnant des indications générales sur la
marche des opérations métallui^iques, ne permettent pas d'en prévoir les
détails qui doivent être examinés directement dans chaque cas particulier.
Minerais de fer. — Les principaux minerais de fer sont formés
de carbonate de fer (for carbonate spathique et sphéi-o-sidérîte), de ses-
quioxyde de fer (hématite rouge si le scsquioxyde est pur et anhydre,
hématite biime si le sesquioxyde est pur et hydraté), d'oxyde magnéti<|ue
de fer (magnétile). On utilise couramment les minerais qui contiennent
au moins TiO pour 100 et même 25 pour 100 de fer. Nous donnons, dans
chacune des trois catégories, des analyses de minerais riches et de
minerais pauvres ^voir le tableau, p. 477).
Les minerais, principalement les plus pauvres, sont soumis à diverses
préparations destinées à les enrichir et à en faciliter la réduction; ces
préparations comprennent le broyage, le lavage, qui sépare les matières
terreuses, le grillage, qui rend les minerais plus poreux et plus facile-
ment réductibles; élimine au moins partiellement les matières volatiles
telles que l'eau, l'anhydride carbonique, et, dans certaines conditions,
le soufre et l'arsenic; le grillage est appliqué généralement aux minerais
carbonates et aussi aux minerais magnétiques compacts.
<:ewcrbn.,187e. — ["ICwupt.C.R. 137-120-1003. — I") LowiniAS-Dïu.. Priiidpcs de U filu-i-
ovGoo<^lc
1 Fer spttliiqae de llarienhflttc. . . .
I<l. de ScisNii
[d. Id. .le DiU-o
Id. H. ImineU.-)
Id. rouira de HokU
Id. Id. de Watidulic. . . .
Id. M. du lac Clumpliiii
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54,80
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il, m
63,73
48,35
1.81
0,74
i.ïa
0,17
0,37
0,40
1,93
0.13
0,36
0,10
1,10
10,13
8,76
S3,i3
K.SO
16,63
3,80
7,19
6,48
30,05
7,63
1,55
l[l5
4,B5
1,71
i,ia
1.35
1,70
15,90
3,80
2,15
0.30
0,50
5,60
21, M
0,75
0,C5
S, 47
2,20
0,51
0,OÎ
0,40
0.50
0,67
2,14
0,40
0,10
0,15
0,06
0,04
0,10
0.03
0,04
0,02
0,01
0,02
0,21
0,24
0,57
O.UÏ
1.13
0,OJ
0,15
0.02
0,04
38,80
35,41
ÎR.25
T77
10,35
11,78
Enfin, dans certains cas, on souincl le minerai à un triage magnétique
qui permet de séparer les matières non ferrugineuses.
Procédés directs. — Les minerais de fer ont d'abord été soumis
à l'arlion réductrice du charbon dons des appareils rudimentaires appelés
foyers catalans, bas-foyers, fours à loupe, etc.... En réglant convenable-
ment la proportion de charbon et le soufflage du foyer, on arrivait à
obtenir directement le fer à l'état de grumeaux que l'on assemblait par
soudage. Ces procédés, à peu près complètement disparus, ne subsistent
|>iug que dans quelques contrées éloignées où l'on traite des minerais trèit
riches au charbon de bois, notamment en Finlande et en quelques points
<lc l'Amérique du Nord,
On a essayé, [wr un très grand nombre de procédés, d'eslraire directe-
ment le fer de ses minerais, sans passer par l'intermédiaire de la fonte,
notamment en réduisant le minerai par l'oxyde de carbone préparé dans
les gazogènes. Aucun de ces procédés n'a réussi jusqu'à présent et la
presque totalité des minerais exploités est passée dans les hairts
fimrneaux.
Hauts Fourneaux. — Dans les hauts fourneaux, on introduit par
la partie supérieure, appelée gueulard, le minerai mélangé de coke ou de
charbon de bois et de diverses substances destinées à jouer le riMe de
fimdanU et à faciliter la formation du laitier. Le lit de fusion, ainsi con-
stitué, descend à travers la cuve du haut fourneau qui va en s'élargissant
jusqu'en un point appelé ventre; au-dessous, le diamètre du liaut four-
neau se rétrécit, formant une partie conique appelée étalages qui con-
tait les matières en face des tuyères pr où l'on insuffle de l'air génôra-
Iciiieiit chauffé préalablement. C'est dans la région des tuyères, appelée
1 ouvrage, que se produit la fusion de la fonte qui tombe à l'état liquide
dans le creuset, d'où on la fait écouler à intervalles réguliers.
ulion du fer el de l'icicr. Tradoctiou lUitopeiu, 18SS . — (*') Ledeiitr, Uanuel de li llèlal-
ovGoot^lc
478 HÉTALLUnCIE DIT FER.
Le coke brùlo ati contact du vent soufné par les tuyères et les ^z pro-
duits se dirigent vers le haut du fourneau it travers les matières du lit ûe
fusion. Dans tonte la hauteur du fourneau, la température fa en décroissant
graduellement. Le minerai, à mesure qu'il descend, se trouve donc porli-
aune température de plus en plus élevée, tout en étant en contact aver
du charbon et avec un gaz contenant une forte proportion d'oxyde de
carbone. Il se produit alors les phénomènes de réduction des oxydes et do
carburation du métal réduit que nous avons indiqués précédemment. Aux
températures nioyenncmcnt élevées, c'est la réduction par l'oxyde de car-
bone qui joue le principal rôle ; la décomposition de l'oxyde de carlwne
donne en même temps du charbon très divisé en contact direct avec le
minerai. Aux températures très élevées, le minerai commence â se
ramoUir et même h fondre; il vient alors en contact intime avec le ear-
bone qui agit comme réducteur et comme carburant. La proportion di-
coke, ajouté au minerai, est variable avec sa composition et avec le pro-
duit que l'on se propose d'obtenir. Pour élever la tempéi-aturc, il faut
augmenter la proportion de coke et aussi élever, si possible, la tempé-
rature du vent, La température doit être plus grande quand on veut faire
passer dans le métal des éléments dont les oxydes sont plus dinîciicmeni
réductibles que l'oxyde de fer, notamment la manganèse et le silicium.
Si on laisse de côté la préparation des ferro-mangancses et des ferro-sili-
ciums, qui nécessitera des températures très élevées et des proportions
considérables de coke, pour ne considérer que les fontes, on comprendri
qu'il faudra une température plus élevée et par suite une proportion de
coke plus forte pom* la fonte grise (qui doit contenir du silicium) que
pour la fonte blanche. Les fondants ajoutés au lit de fusion doivent être
déterminés de fafon qu'en se combinant avec la gangue du minerai
ils forment un laitier suflisamment fusible pour se séparer nettement et
facilement de la fonte, et assez réfractaire pour ne pas fondre prématuré-
ment et entraîner de l'oxyde de fer, non encore réduit ; enfin, il faut une
proportion convenable de laitier.
On modifie pour cela le rapport entre les teneurs en chaux, sihce, ahi-
mine et magnésie du lit de fusion. Dans la majorité des cas, la gangue du
ininerai contient un excès de silice ou d'alumine et l'on peut se conten-
ter d'ajouter comme fondant de la chaux soit à l'état libre, soit à l'étal de
calcaire ou casiine, ou encore de la dolomte. Dans quelques cas, on a
des gangues basiques ; on ajoute alors au lit de fusion des matières sili-
ceuses. D'après ce qui a été dit pour les températures de formation di-
la fonte blanche et de la fonte grise, on comprend que les laitiers
])our fonte blanche devront se former à température plus basse et ^Ire
plus fusibles que les laitiers pour fonte grise. On obtient ce résultat en
faisant varier la proportion de chaux et d'alumine. Les laitiers de fonte
grise au coke contiennent généralement de 50 il 55 de silice, de 10 à
lurgie ilu ter. Tniluclion BarliarvE do Un^raJe. Pnif, 1903. — |"; ]Iai9!>\. An. Oi. l'ii. .". -
ovGoo<^lc
HAUTS FOURNEAUX. 479
15 d'alumine et de 50 a 55 de chaui et magnésie: les laitiers de fonte
blanche contiennent de 5d à 40 de silice, de 10 à 20 d'alumine et de
45 à ba de cliaux et magnésie.
La proportion de silicium contenue dans le lit de fusion qui passe dans
ia fonte varie donc dans une proportion considérable avec la température
réalisée dans l'ouvrage et les étalages ; il en est de même pour le man-
l^nèse, dont une fraction importante est toujours perdue, tant dans les
laitiers que par volatilisation.
Le soufre peut être absorbé en partie par les laitiers, surtout quand ils
sont chaînés en chaus. Le phosphore, contenu dans le lit de fusion, passe
en majeure partie dans la lonte dans ia presque totalité des cas.
Voici, à titre d'exemple, d'après Lcdcbur, les principales données rela-
tives À la marche d'un liaut fourneau au coke ayant 25 mètres de hau-
teur, 580 mètres cubes de capacité et produisant par 24 heures
63 tonnes de fonte grise.
Le lit de fusion comprend 2440 kilogrammes de minerai (hématite
grillée), 625 kilogrammes de rastine (ù 43 pour 100 de CO*) et
1100 kilogrammes de coke à 8 pour 100 de cendre. Ces quantités pro-
duisent 1000 kilogrammes de fonte contenant 3,4 de carbone, 1,2 de sili-
cium, 0,5 de manganèse, 1,3 de phosphore et 1480 kilogrammes de laitier.
Ou souffle du vent chauffé à 780°; les gaz, sortant du gueulard, con-
tiennent environ 29 pour 100 d'osyde de carbone et 14 pour 100 d'an-
hydrjde carbonique et ont une température de 412°.
Les quantités de chaleur fournies a l'appareil proviennent de la com-
bustion du carbone (en partie à l'état de GO, en partie à l'étal de CO'),
soit 3553 calories, et de l'air chaud qui apporte 914 calories, en tout
■t447 calories.
Cette quantité de chaleur est einpioyée :
1* A produire l« réduction dci Ëlémenti de la tunte, fer,
silicium, mit^n^sc, phosphore, soil 1864 culoriei.
S» A ïsporiscr l'eau, décompoier les cirbonalua. etc . . . . S70 • —
y UneiBrIicctt emporlée par la funlo, les laitiers, les |tai. HJ67 —
4* La différence entre les chaleurs absorbée] et lei chaleurs
fournies correspond aui pertes par rayunnement, re-
froidissenieiLl des tuyères, elc 54fl —
Préparation du ter soudé. — Affinage. — Puddlage. —
U fonte peut être transformée en fer sous l'influence d'une action oxy-
tlante qui élimine le carbone et en môme temps les éléments plus oxy-
dables que le fer, silicium, manganèse, phosphore, sans qu'il soit besoin
d'aller jusqu'à la température de fusion du fer. Les particules de fer
dcrarburé, mélangées de scories, peuvent èlrc réunies par soudage et
former une loupe ijue l'on soumet ensuite a» cinglagc sous un marteau-
pilnn pour éliminer la majeure partie de la scorie qui est encore liquide.
L'affinage de la fonte s'obtient soit au bas-foyer, ou feu d'aflinerie, où
l'oxydation se produit à la fois sous l'influence de l'air soufflé et sous
21.|0g.ig80. — >;") Bjcn cl Gli93m;h. Stabl oiid Eisen. 55t)-l!K)ô. — («>) Bocdocird. Tlicsc
10, CMASPr i
ovGoot^lc
4S0 VËTALLl'RGIE DU FER.
l'inQuence de minerais ou de baltilures que l'on ajoute au métal, snil par
le pTocédè d\J puddlage, à peu prèsseul employé aujourd'hui. Lepuddla|!f
consiste à chauffer la Tonte dans un four à réverbère au contact d'oiydr
de fer. en brassant continuellement le mélange de fa^on à assurer le con-
tact entre la fonte el la scorie oxydante, et à rapprocher les grains de fer
à mesure qu'ils se forment pour les agglomérer en loupe. L'oxydation
porte à la fois sur tous les éléments de la fonte; les produits de l'oxyda-
tion se rassemblent dans la scorie ; l'ordre et la vitesse de l'éliminalinn
varient considérablement avec la température et avec la composition ilf
la fonte et de l'oxyde employés ; le silicium et le manganèse s'éliminenl
très rapidement dès le début de l'opération, surtout quand ils sont en
forte proportion ; le carbone diminue d'une façon à peu (M'es régulière;
quant au phosphoi'c, il reste d'abord dans le métal et ne passe dans In
scorie qu'à la fin de l'opération, quand le métal est déjà nettement dé-
carburé et que la scorie contient une forte proportion d'oxyde de fer.
Préparation de l'acier fondu- — Procédés Bessemer et
Thomas. — L'affinage de la foule, d'apn'-s le procédé Ilcssemer, est
produit par l'oxygène de l'air que l'on insuffle à travers la fonte préala-
blement amenée à l'état liquide. Cette opération ne peut èlre elïectuée
avec un alliage de fer et de carbone, car la chaleur, dégagée par la com-
bustion de CCS éléments, n'est pas suITisante pour maintenir le métal à
l'élat liquide en raison de l'élévation du point de fusion qui correspond»
la décarburation. Pour que le métal reste liquide pendant toute la durée
de l'affinage, il faut que la fonte contienne des éléments oxydables dont
la combustion dégage une quantité de chaleur considérable.
Ledehur donne les valeurs suivantes pour l'élév-ation de tempéralun-
produite dans un bain de fonte à 1500° par la combustion de 1 pour lOIl
de divers éléments :
L'opération, d'après le procédé Bessemer, est effectuée dans uni'
cornue ou convertisseur, garnie de matières réfraclaires siliceuses. Dan.*
ces conditions, la scorie qui se forme par union des produits de la com-
bustion avec le garnissage du four est nettement siliceuse et ne peul
dissoudre de phosphore, l'acide phosphorique étant réduit immédiati'-
ment par le métal. L'élément combustible à utiliser est donc le silicium.
Les fontes destinées à être traitées par le procédé Bessemer acide, c'esl-
à-dire par garnissage siliceux, doivent donc contenir une certaine pro-
portion de silicium, de 1 ù 2 pour 100 et quelquefois plus. Le niangaiiêsi'
peut également jouer le rôle du combustible; il diminue la proportion de
de l>aclant de t'iuivcniti; de Paris. Giulliier-Viltars, 1001. An. Cli. Pb. 2A^5-i90i. ~
ovGoo<^lc
PROCÉDÉ BESSEMER. 48t
fer oiyd^. Le phosphore ne doit exister qu'à l'état de trarcs. piiisiiu'il se
retrouve presque intégralement dans le uiétal. I.c suul're s'éliiiitne par-
tiellement, mais jamais d'une fafon complète; il ne doit donc exister
iju'en très faible ])roportion. Suivant la température, i|ui varie avec la
température initiale de la fonte, et la ra|iîditc du soufflage, l'oxydation
sp |H>r(e plus rapidement sur Tun ou l'autre des élénienls combustibles.
A hîmle température, le carbone semble s'oxjder plus vite ([ue le silicium
i^t le manganèse; c'est l'inverse à basse température. On aura donc, en
p'-néral, «n départ rapide de silicium et de mang-,mùse au début de l'opé-
ration, puis b vitesse d'oxydation de ces éléments diminue, tandis que
lelle du carbone augmente. La durée de l'opération doit être réglée
ompiriquement pour chaque nature de fonte. L'aspect de la flamme qui
surt du convertisseur, examinée soit à l'u'il, soit au moyen du spec-
troscope, permet de suivre approximativement l'élimination des divers
l'iéments et de tenir compte, par conséquent, des différences qui se pro-
duisent forcément d'une opération à l'autre.
Thomas et Gilchrîst ont montré, en 1878, qu'on pouvait utiliser, dans
le procédé Bessemer, des fontes phosphoreuses en employant un garnis-
^ige basique (à base de dolomie) et en ajoutant de la clinux dans le
L'ouvert isseur. II se forme une scorie qui contient une faible proportion
(le silice et qui peut relenir l'acide phosphorique sans que celui-ci soit
réduit par le fer métallique. Cette réduction n'est arrêtée qu'autant que
le fer est à peu près décarburé: elle reparaît dès que l'on introduit du
rarbone dans le métal ou que la proportion de silice dans le laitier
dépasse 20 pour 100 environ. Les fontes employées dans le procédé Res-
semer basique, ou procédé Thomas, ne doivent donc pas contenir de sili-
cium en proportion notable, mais cela n'a pasd'inconvénient,car le plins-
[ihore peut jouer le rôle de combustible pour élever la température.
Les fontes Thomas contiennent générniement utoins de 0,8 de silicium,
2 à 2,5 pour 100 de phosphore et j,50 à 2 pour 100 de manganèse.
L'élimination du carbone, du silicium et du manganèse commence
(lès le début: celle du phosphore n'a lieu que lorsque le carbone a été en
majeure partie éliminé. Pour assurer l'élimination complète du phos-
phore, on prolonge le soufflage pendant quelques iiistanls après que le
i-arbone a presque complètement disparu; c'est pembnt cette période de
siirsoufflage que le phosphore passe dans la scorie et peut ne subsister
dans le métal qu'à l'état de traces. Cette manière de conduire l'opération
la prolonge naturellement un peu et augmente la perte de fer par oxyda-
tion. L'opération Ressemer acide dure de 10 à Ih minutes et donne un
déchet de 12 pour 100 en moyenne; l'opération Bessemer basique dure
lie 14 à 20 minutes et donne un déchet de I i pour 100 environ.
Dans les deux cas, le métal après soufflage retient en dissolution une
certaine proportion d'oxyde de fer et rendrait le métal roiiivrini on
Tétimine par une addition de ferro-manganèse ; le manganèse, plus
("i Le four cliM.-trH{iic, G. Stcinhcil. Paris, IS97.
CIIKII >UtfRlL>. - IV. 3i
ovGoot^lc
482 NËTAlLllRGIIi DU FEIt.
oxydable, rcdiiîl Toxydc de fer et se scorilic racilcmeiit. L'itdditîon d.>
ferro-mangniiése permet en inôme temps d'introduire du carboni' d
d'augmenter ainsi la résistance de l'acier.
Fusion de l'acier sur sole. — Procédé Martin. — L'acier
peut cire obtenu par Fusion sur sole, au moyen des fours Siemens ii
récupération de clialeur. Cette maiiièn; de procéder, imaginée par Marlin.
à Sireuil, en 18C5, donne lieu fi de nombreuses variantes.
On peut opérer sur sole acide ou sur sole basitjue, de même que <b)ii<
l'opération Besseincr, La sole aeide, (pii donne lieu à des l'éactions InV
ralenties, avec un Initier bien fluide ipii n'a jtas d'action osydanle sur le
bain et te protège contre l'action des flammes, sera à prérèrer quand on
traite des matières très pm-es et que l'on veut préparer des métaux df
nuance dure. Sur sole basique, 1rs réactions sont au cuntiaîre beaucnit]»
plus rapides, le laitier est nettement nxydanl; le earlionc du bain dis-
paraît rapidement, on peut dune pn'>]>arer des métaux de nuance douce
et employer des matières premières phosphoreuses, le phosphore passant
dans le laitier dès que le métal est sufitsamment décarbiin».
L'opénition Marlin peut être une simple fusion, avec affitiage tK's
restreint si on emploie des riblons de fer et d'acier auxquels on ajoulr
une quantité de fonte juste suffisante pour compenser l'osydalion pro-
duite pendant la fusion, ou un véritable affinage où un bain de fonte est
additionné de minerai. Le procédé aux nblons et le procédé an niinemi
peuvent <^tre employés indilTéremment dans les mêmes appareils d
suivant les matières premières dont on dispose.
De nombreuses variantes ont été proposées et appliquées, soit en
combinant le procédé Bcssemer avec le procédé Martin, soit en ti-availlani
avec deux fours dans l'mi desquels ou traite la fonte par le minerai,
tandis que dans l'autre on additionne le métal provenant du premier de
riblons et de matières carburantes (procédé Rertrand Tbiel), soit enfin an
moyen des fours oscillants Wellmann qui permettent de couler seuleiiieni
une partie de la chaire du four et de conserver sur la sole un bain liquide
que l'on oxyde ut dans lequel on ajoute de la fonte liquide de fai'Oini
produire une réaction très rapide (procédé Talbol).
Le procédé Martin, malgré les améliorations qu'il a remues récemnienl.
parait rester plus coûteux que le procéilé Bcssemer ; il a l'avantage de |ier-
niettrc l'utilisatinu des chutes et déhiis do fer et d'acier; d'autre pari, il
permet de régler l)eaucou|i plus commodéirient la marche d'une opémtinri
qui dure plusieurs beures au lieu de durer quelques minutes ; il est loiil
naturellement indiqué poiu' la préparation des produits de qualité siijh'-
rieure, pour la composition desquels on doit se maintenir entn- des liniile?
très rapj)rocliéos. et pour la préparation dc^s aciers spéciaux dans lrs([nels
on doit introduire diverses substances en pi'opnrtions déterminées.
Fusion de l'acier au creuset. — Rien que les réactions soieril
beaucoup moins intenses dans )c procédé ALirtin que dans le promté
liessenier, elles ne sont i>ns nulles; it n'est pas possible, noiainineiil.
ovGoo<^lc
FUSION DE L-AQER AU CREUSET. AU
d'éviler coiRplètemcnt l'indiience oxydante d^s flammes ; c'est pourquoi,
dans les aciers de quulîU' tout à Tait supérieure, on cinpiote encore la
fusion ail creuset, dans la({uelle les réactions sont à peu pn's nulles et se
réduisent à une faible action du silicium et quelquefois du cariione
contenu dans le creuset lui-même. La fusion an creuset, qui était avant
l'apparition du procédé Itessemer le seul procédé de préparation de l'acier
fondu, est aujourd'hui réservé presque exclusivement à la fabrication des
aciers pour outils ou pour (piciques pièces mécaniques particulièrement
délicates. On y utilise seulement des matières premières de qualité supé-
rieure, notamment des fers (le Suèdf.obtenusparuftinage de fontes au bois
que l'on carbure par cémentation et que l'on refond au creuset ensuite
Fusion de l'acier au Jour électrique. — Le four électrique,
qui s'est développé rajùdement dans ces dernières années, a surtout été
iippliquc à la préparation d'alliages très réfracfaires, ferro-chromes,
ferro-lungstèncs, ferru-silicium, ferro-titane à haute teneur. Ces prépara-
tions industrielles décoident des études de ^toissan sur le four électri-
que ["). Mais diverses tentatives ont été faites pour appliquer également
cet appareil à la production des fontes et des aciers ordinaires. Nous
rappellerons à ce sujet les essais de Gin et Leieux, de Gysinge, de Schnei-
der et surtout ceux de Slassano qui remontent à l'année 1898. L'électri-
cité fournit un moyen de ehauffage extrêmement puissant et maniable, qui
jieut, dans certaines conditions spéciales, devenir moins coûteux que le
chaufl'age au charbon, et pour lequel on peut prévoir, par conséquent, de
nombreuses et importantes applications en métallurgie. Jusqu'à présent,
t-n dehors de la préparation des fontes spéciales qui sont obtenues au four
éiectrique plus facilement qu'au haut fourneau ou au cubilot, on a surtout
employé l'électricité à la fusion d'ariers de qualité supérieui-e, destinés à
se substituer aux aciers ati creuset. C'est donc seulement une fusion que
l'on effectue en chaulTant le métal soit pr le courant qui passe entre deux
élceti-odes plongeant dans le laitier qui recouvre le bain métallique (procédé
lléroult), soit en développant dans le métal même des courants de Fou-
cault au moyen d'un cliiunp magnétique variable (procédé de Gysinge).
Solidilication de l'acier. — L'acier provenant d'un convertis-
seur ou d'un four est généralement versé dans une poche garnie de
matières rcfractaires et de là soit dans des moules en sable, soit dans des
Hngotières métalliques. Pendant la solidilication de l'acier, il se produit
iliflêrents phénomènes qui ont une grande importance au point de vue
lie ta qualité des produits que l'on veut fabriquer. Tout d'abord, l'acier,
en se solidifiant gi-aduelleinent, a une grande tendance à cristalliser,
(l'abord sous forme d'aiguilles ]>erpcndiculaires aux parois du moule ou
de la lingolière, puis sous forme de grains polyédriques se limitant mu-
tnellemenl. Il sera nécessaire de détruire le plus complètement possible
ri'ltfi cristallisation par un traitement mécanique ou thermique convenable,
curies faces d'arcolemeni des cristaux sont des surfaces de faiblesse. Pen-
ilanl cette cristallisation, les <lifrérents éléments contenus dans l'acier ne se
ovGoot^lc
t*i HËTALLI'RGIE MJ FER.
déposent paii siniiillanément el la composition de la partie liquide se mo-
difie lentemont. Les diFTérentes portions du lingot, après solidificalion.
n'auront donc pas la même composition: ce phénomène de Uquation onde
gégrégaiion est d'autant plus accentué que la solidification est plus lente:
il apparaît nettement pour le carbone et surtout pour le phosphore dont
la teneur peut varier du simple au double en divers points d'im lingot.
Pendant la solidification d'un lingot d'acier, il se produit, en général, tin
dégagement de gaz à une période de la solidification qui varie considéra-
blement avec la composition du métal et les conditions de la roulée, ainsi
d'ailleurs que l'intensité du dégagement. Il se produit de ce fait, dan»
l'intérieur (lu lingot, des cavités ou soufflures qui, suivant les -ras. si'
répartissent sur toute la section ou bien se localisent dans une région
plus ou moins rapprochée de la surface du lingot. De nombreuses hypo-
thèses ont été émises relativement au méi-anisme de la formation dis
soufflures; aucune ne peut être considérée comme complètement satisfai-
sante. Mais il est parfaitement établi que l'on peut éviter complêtemenl
le dégagement de gaz et les soufllures qui en résultent en introduisant
dans l'acier, au moment où on va elfectuer la coulée, certains éléiiieuts
Tacilement oxydables, notamment le silicium et l'aluminium. Il suflil
d'ajouter, dans la poche où l'on verse l'acier fondu, 0,5 à 0,6 pour 100 de
silicium, ou 0,1 à 0,'2 d'aluminium pour que le métal se solidifie sans
donner lieu à un dégagement de gaz et présente par suite une teiliin'
absolument compacte. Si même dans le métal en voie de solidification.
au moment où il se produit un dégagement de gaz, on projette un fni;-
ment d'aluminium, le dégagement s'arrête instantanément.
Enfin, par suite de la contraction que subit le métal en passant ilc
l'état liquide à l'état solide, il se produit, à la partie supérieure et suivani
t'axe du lingot, une cavité appelée relassurc qui peut prendre une impor-
tance considérable. Pour la diminuer on peut maintenir le métal de b
partie supérieure à l'état liquide pendant assez longtemps, de façon qu'il
puisse abreuver les parties inférieures où se produit la solidification:
on obtient ce résultat soit au moyen d'une source de chaleur cxiérieun'.
soit en entourant le métal d'une enveloppe noti conductrice en matières
réfractaires et créant ainsi une ma&Kelotte qui se refroidit beaucoup pins
lentement que le corps du lingot: dans les deux cas, ou ralentit beaucouji
la solidification et on favorise par suite la ségrégation. <Jn a cherché aussi
à obtenir la suppression de la retassurecn comprimant l'acier liquide pi>j>-
dant sa soli<lilication. Le procédé Ilannet est incontestablement le plus
parfait à ce point de vue : il consiiîto à pousser le lingot par la partie Mf-
rieure dans une lingotière conique, et à le resserrer ainsi graduellemenl
de fai,-on à compenser le retrait (le solidification ; on arrive ainsi à sH|^rinii'r
la poche de retassement, et, comme on peut produire sans inconvénieril
une solidilîciition rapide, on diminue considérablement la ségrégation.
Traitement mécanique et thermicpie de l'acier. ~ Les
lingots d'acier, après solidification, sont soumis aux opérations de Tiir-
ovGoot^lc
TRAITEMENT MËCAMOUË ET IHERHIQUE UE L'ACIER. 4B5
^cagc et de laminage qui les amènent à la forme sous laquelle l'acier doit
être utilisé. Ces opérations, en dehors de ces modirications géométriques,
ont une influence incontestable sur la texture el les propriétés de l'acier.
Cette influence est considérable dans le fer soudé dont lesi éléments
séprés par des inclusions de scorie prennent des formes et dimensions
1res variables suivant le corroyage donné à la pièce; dans le cas de
l'acier fondu, le corroyage a moins d'importance, mais il agit néanmoins
(parfois d'une fai'un nuisible), car il y a toujours dans un bloc d'acier
quelques défauts ou irrégularités dont l'action est modifiée suivant qu'ils
sont plus ou moins déformés.
Les propriétés des aciers sont fortement modifiées suivant la dimension
(les grains formés par les conslituants. Ces dimensions peuvent être mo-
tlifiées par les traitements thermiques, c'est-à-dire par des opérations de
chauffage A des températures plus ou moins élevées suivies de refroidis-
.«eirients lents ou rapides ; c'est-à-dire par des recuits ou des trempes.
D'après ce que nous avons dît précédemment, ('acier maintenu à une
leuipératiirc supérieure à celle où se pi-odiiisent les transformations tend
à fonner une solution solide à peu près homogène; quand on le laisse
refroidir, les conslituants se séparent à nouveau en cléments de formes et
<|p dimensions variables avec les conditions de refroidissement. On peut
donc modifier le grain d'un acier, et par suite ses propriétés, rien que
par une succession d'échauffements et de refroidissements : c'est ce que
l'on fait sur les moulages d'acier qui reçoivent directement à la coulée la
forme sons laquelle ils doivent être utilisés. Pour les pièces forgées et
laminées, les déformations mécaniques facilitent considérablement les
transformations de grain que peuvent produire les traitements thermiques,
La trempe d'une pièce d'acier produit, comme nous l'avons déjà
iitdiqué, une augmentation de la résistance mécanique variable avec la
composition du métal et avec la vitesse de refroidissement. Cette vitesse
ne peut pas pratiquement subir de variations systématiques bien notables ;
en fait on n'utilise d'une fa^ron courante que deux modes de refroidis-
sement, la trempe à l'huile et la trempe à l'eau. Pour obtenir toutes les
nuances que l'on demande actuellement aux aciers, on corrige les
effets de la trempe plus ou moins complètement par un recuit à tempé-
rature plus ou moins élevée.
La trempe doit être effectuée à partir d'ime température supérieure aux
piiints de transformation des aciers, et les variations de température peu
étendues qui satisfont également k cette condition ne modifient pas nota-
blement l'efTet de la trempe. Le recuit d'une pièce trempée commence
dès les plus basses températures el agit graduellemenl jusqu'à la tempé-
rature oii commencent les transformations des aciers. L'effet de la trempe
est alors complètement détruit, sauf en ce qui concerne le grain, que la
trempe affine beaucoup et qui parait agir surtout sur la résistance au choc,
il une manière générale, on peut dire qu'un acier sera, à résistance t^le,
beaucoup moins fragile s'il est trempé cl recuit, que s'il a été simplement
ovGoot^lc
48< MÉTALLURGIE DU FER.
recuit après forgeage. Aussi soumet-on auK opérations de trempe et de
recuit toutes les pièces pour lesquelles on recherche une j^nde résislatirc
au choc ; si l'on veut exagérer encore cette propriétii, il faut avoir recoure
aux aciers spéciaux, notamment aux aciers au nickel sur lesquels le trai-
tement thermique agit encore d'une fa^on beaucoup plus effective que sur
les aciers au carbone.
Importance relative des divers procédôs d'élaboration.
— Bien que la production sidéruigique de la France ne représente qu'une
petite fraction de la production mondiale, on se fera une idée assez exacte
de l'importance relative des divers procédés suivis dans la métallui^e du
fer en considérant les productions annuelles des divers produits. Les
chiffres que nous donnons ci-dessous sont relatifs i\ la production niélal-
lurgique en France au cours de l'année 1905, ils proviennent des docu-
ments officiels recueillis par le service des mines.
La production de la fonte au haut fourneau a été de 2 827 000 tonnes,
comprenant 2 258 000 tonnes de fonte destinées à être transformées par
divers procédés, en fer ou en acier, et 569000 tomics directement
utilisées sous forme de moulages en fonte. La sixième partie environ de
ces moulages est obtenue en première fusion, c'est-à-dire directement
au sortir du haut fourneau. Le reste est moulé en deuxième fusion, c'esl-
à-direque la fonte préparée au haut fourneau est refondue dans un cidiilnt.
La production en fer soudé, obtenue à peu près exclusivement par
puddtage, a été de 595000 tonnes. Ce chiffre indique une décroissuice
rapide de la fabrication du fer soudé ; on avait produit, en effet, 639 OOll
tonnes en 1902 et 855 000 tonnes en 1899. Le fer est employé d'une
façon il peu près exclusive à la fabricMion de poutrelles et fers laminés
divers; il fournit, en outre, 45 000 tonnes de t6)es de fer.
La production en acier, fondu an 'convertisseur, a atteint 1 172000 ton-
nes de lingots comprenant environ 300 000 tonnes par le procédé fiessemer
acide et 872 000 tonnes par le procédé Thomas. Ce métal a fourni environ
210 000 tonnes de rails, 450 000 tonnes de poutrelles et laminés divers,
et 90 000 tonnes de tiilcs.
La production en acier fondu par le procédé Siemens-Martin a atteint
680 000 tonnes de lingots, qui ont fourni 20000 tonnes de rails,
315 000 tonnes do poutrelles et laminés divers et 200 000 tonnes de lilcs.
C'est le procédé Martin qui fournit exclusivement les produits spéciaux
pour chemins de fer, bandages de roues et essieux notamment, ainsi que
les produits militaires (canons, blindages) et les aciers spéciaux quelque-
fois employés pour lus pièces délicates de construction mécanique.
La production en acier fondu au creuset a été en 1905 de 12000 tonnes,
à peu près exclusivement destinées à la confection des outils à travailler
les métaux. Georges Charpv.
Doilour I'! sripiicps,
Oiroiluur des Korgps de SI-JaiijiiL'S, à Honllupii.
nGooi^lc
MANGANÈSE m„=m
Etat naturel (' *"). — ï.e, iiiniigiiiic'-sc iist tn*^ réiKindn dans la
iialtiro. L« régne iiiiiiéi-al ost particuliùrciueiit riche en cciiiiposés iiianga-
iit'siri'i'es. Les difTcrcnts oxydes (hausmannile, braunUe, pyrolusite.
< Kr.tFiioTi.An.Ch. {|}-«}.VIIW.. — :>l V«ri}i-t:i.i^. J. .kiUincs, 0-Wl Ai> V[[.— {>; Bk*-
laiEH. An. rh. Pli. ; 2,-» 1-79-1832. — ('| ilMr.rtii. An. Jfin. (i;-a-21tl-iJWl. — ;») Trasui.
I. Chrni. Pli. Sa'liwGig. B6-1BS-1KÎ9. — [") Limikse. An. Ch. Pli. (2]-40-riî&-183l>. — ('; 11»-
lELutHC. .tn.Pli. Clicm. PuKg. 134-.'>ir>-l8â:i. — ("J Dobirt. C. R. 1 6-1 r>4-lill3 ; 17-1388-
IKTi. — .;■) RusK. Ail. Ph. Clirm. Poge. iai-3tg-l8U. — ;>°) SlmAnsKi f\ Stiiul. J. pnll.
i:hi-ni. -i-lS-îSS-ISTÏ. — ("j SIl-ir. Uicm. S. 35-6-11177. — (■>) U.weut. C. R. 14-5M-
IK4S. — "ij JlKcirim. G. n. 111-661-1800. — ('•) Dk Scklteï. C. R. 10tHa6.V1887. —
" lltti rt PEXFiEtD. Am. J. Se. (r>V3S-ait-t8))8. — ['") Goiin>:r. C. R. 110-Ï47-1)IOO. _
"; nnwEi-. B. Soc. Ch. (j)-e-4g6-l)l»3 ; B. Soc. Hin. 10-96 et iriVlSlS. — ;•* Ki». Ani. J.
Sr. i J)-34-t77-18S8. — ( ">) Weltziem. An. Uiem. Pliirm. LL'b. BS-litlKTiO. — (•") Bnowsimi.
Am. J. Se. ;.-| 1-40-375- 1800. — (") Ukei-mno. 3. J.hrt.. f. Xin.T. 13-26.VI900. — j") Ioei-
■■nâ». l. Krpl. 23-45-1893; 27-601-llt»7 ; 31-346-1803; 33-ni)U-lKI) 4. -- (0)lGEUTi5a.
CWm. llrntr. B[. 144I-IS8T : 198-1870. — ("j IgeutiiSm. J. praki. Uwm. 101-4.'S1-1S67. —
"l IgeuthSi. An. Pli. Clicm. Vogg. 133-181-1864. — [•>; luti^rar». Ain. J. Se. ISl-SO-
inA-lHOO; IcEUnSM et Riuimond. Am. J. Se. 44-301 -181». — C') 11eiitiioi.iet. .\n. Ch. ;i)-
10-148-1791. — "i U CHEÏ.UEII S.pim. An. Ch. ;i;-10-l 48-1 79t. — ,•" Boi»i!«:.ti.T. C.
K. gS-318 et 5«8-1883. — y^) Wiukii. Am. Chem. J. 10-41-1888. — i><l Houue. Chpm.
I>-Blr. III. 8-1877.— (") P»riELD el Fuotï. Km. J. Se. ■4i-4-lftV1837. — ;>'l Lut. An. Ph.
iVm. ?off. 11O-33I-1860; Ber. Chi-m. Gncll. 11-1513-1878.— ',") Kuiei.l. i. prikt.
lihFin. ;3;-1^33-l870. — ("j ScnnikttxGiB. Z. Kry«1. 1-.J38-1877. — ^; Sthihieikr et
ll.c»tM. An. Ph. Chem. Pom. 31-157-1884. — (>') Bnouti. Am. Cliem. J. 0-07-1884. —
"', .\pjoi» el Klve. An. Pli. Chcm. Pogg. 44-471-1838.— (") Bue» el Di\i. Am. J. Sr. (31-
30-301-1800.- ;«>) Steadbex. Am. J. Se. [3 )-t 1415- 1801. — ;"] BERitLits. An. Ch. Pb.
5>12-.*4-1819. — («) Geït». Am. J. Se. (3 1-«3- 184-1802. — [") SjOueev. Chem. Cenlr,
m. 3-663-1879; Ber. Clicm. Gviell. 13-1733-1870. — j") Siidiergeh. lilirluulicr ilci
Ver^ins Mr Nilurknnde. llerzoglhum ^inu, '0)-a-46-1)»3. — (") ]lAi.ve>x Uks. Am.
liinn. J. 3-430-1SB3. — ("j Dkcsii. Am. J. Se. {21-40-340-1 868. — ■ [»] pE.triELO et Sperm.
Am, J. Se. {3)-30-31 7-1888. — {») WOelu. Ad. Chem. Phinn. Liub. 1BO-8.VI870. —
"") IK»EHG. Rcp. CJicm. ZeiL 4-2.^1-188». — [•») Koeell. J. priht. Cliem. 97-180-1860.
- ■"] Piaisi. C. n. 70-1543-1878. — f») Poeu-iw. Cliem. Centr. RI. 1136-1888. —
", KiHE. Cliem. Cenlr. Bl. 20-1888. — (") Fus». !.. Krï»t. 18-361-1801. — j") Su>i».
i:bein. S. 40-193-1883. — {•■) S.:eiiei»i.eb. Chem. Centr. BÎ. 1016-1888. — (") Uu^ltotoii.
Am. Chem. J. 4-138-1883. — (") THCïeTT. l. inarg. Clicm. 3-113-1892. — ("} Weiboll. Z.
Krwi. 32-613- 1900. — ;") BIc.st.Or. Cbem. Cenlr. 111. (1)-1319-1807. — (") Bii». S. Rcp.
l-lumi. BOthncr. 30-1-1871. — (°j W.ioDw.no. Clim. S. 40-S4I-18M2. — l") IjeoAH».
i:hpm. Cenlr. Bl. 817-1883. — [«) Uwio. Chem. Cenlr. Bl. 518-1882. — ("I Tebhiiii.. B.
Soc. Ch. (2,-37-350-1877. — 1", DtEtiirirr. C, R. 90-718-1883; 08-.'i80 et 634-1884. —
**. BCCBIEH. Rep. fur Pharm. 3-97-18&3. — [">) HAnioiEwui. Ar. der Phinn. <3;-13-4S9-
)K7K. — ("] Tisrau. laiem. S. 4B-81-1883. — ['*] RSmi.eii. Ar. licr Pli»rni. [3;-ilM9-1879.
- (^i Grriu.. C. R. 97-1173-1883 ; B. Sor. Ch. (2;-*O-420-188.3. — (») Hiccubdi. C. R.
94-J86 et 1657-1882. — (") CuEir. C. R. 86-315-1878. — (") CrCnw. C. R. 135-311-
1837. — [17) Bu.L*». C. R. 125-430-1807. — ["j 11k Vei. Chem. S. 33-1X1-1871. —
''} Goflin Bemvei. An. Qicm. Pliann. Ijcii. 100-100-1856. _ («>) Rechi». C. K. 4B-8e.V
Vm.— (") CuH-Asi. B.T. Chem. GesiOl. 0-S87-1872, — i«) Cottebe.iv. J.lipe.h. 530-184».
- "; BcEis DE BiTssoi. Jihresb. 377-1852. — (") HonsruRi.. Jihresh. 003-18.51. — i»j Be-
'H»ii. Jihrcsh. IÏ94-I876. — i"} Forwh.ïïeb. Jahresb. 1121-1850. — (•'] Lipp»*w. Ber.
'Ji™. Ccsell. 3O-3037-IRB7. — f"] l'ii^iiiBn. C R. 126-550-1808. — ;"] Divt. An. Ch.
ovGoot^lc
48H MANfiANËSE.
acerdèse) constituent les minerais ios plus répandus, mais on le trouve
encore sous forme de carbonate (rkodockrosite), de protosulfiire (oM-
bandine), de bisulfure {hanérile}, de silicate {rkodonile, téphroïle). di-
borate (sussexUe), etc. Les espèces minérales les plus diverses renfer-
ment fréquemment du manganèse. Ce corps simple s'y trouve le plus
souvent sous forme de proto\ydc remplaçant une quantité équivalente
d'une bose bivalente comme la magnésie, la cbaux, la baryte; quelque-
fois aussi à l'état de sesquinxyde à la façon du sesquioxyde de fer et d'nlu-
mine on même de bioxyde, jouant alors un rôle analogue a celui que joue
la silice dans les nombreux silicates naturels.
Cette dilTusion si grande permet d'expliquer la présence du manganèse
dans lui grand nombre de métaux du commei'ce, le zinc, par exemple.
Ilîcciai'dL a constaté également l'existence du manganèse dans les cendres
volcaniques de l'Etna, et Cornu dans l'atniospbère du soleil.
D'après Guérin, le manganèse exislerait sous forme de combinaisons
luicléiniqnes dans le tissu ligneux de presque tous les végétaux, et les
cendres de certains d'entre eux sunt si riches en sels de manganèse,
q^ue Maumenc a attribué à l'insuRisancc ou à l'absence de métal dans le
terrain, l'insuccès observé dans la culture de certaines plantes (tabac,
thé, café). Si l'existence du manganèse dans le sang ne parait pas encore
démontrée d'une façon irréfutable, il est hors de doute cependant que ce
métal se i-encontre couramment dans le règne animal.
Historique. — La magnésie noire (bioxyde de manganèse naturel l
parait avoir été connue de toute antiquité, mais elle était confondue avec
l'oxyde de fer magnétique. On Pcnqiloyait couramment dans l'industrie,
entre autres comme matière épurante dans la fabrication du verre (*'l.
Un distinguait du reste, suivant Pline, dilférentes espèces de ■ magnes ■
dont l'uiU!, entre autres, i'tnil noire et tout ù fait dénuée de propriétés
magnétiipics. variété qui 1res vraisemblablement n'était autre que le
bioxyde de manganèse.
Pott, en 1740, ajoute un fait précis à l'histoire de la magnésie noire :
il prouve que cet oxyde noir ne contient [kis de fer et qu'en partant de
cet oxyde, on peut obtenir une série de sels bien définis (").
Les mémorables expériences de Scheele, qui le conduisirent directe-
inenl k la dôc'euveiic de trois éléments nouveaux, le chlore, le mangii-
nèse et le baryum, ont été publiées en 1774 et rassemblées dans les
« Opuscules > parus en 178^("|. Le manganèse n'était pas isolé, mais
son existence chimique était incontestablement étabhe. Les travaux de
Srfieele, et ceux de Bergmann très intéi'essants aussi pour l'époque ("i,
permirent alors aux chimistes d'esquisser à grands traits l'histoire du
nouveau métal,
11 semble du reste que le métal impur fut obtenu pour la première fuis
J -Oe-l'jri-imri. — C"; Poit. Exiiil'h clumii-nm in»gnpfit vElirarioriuni gcrnisiib Dnunsipin.
niO. — ,*"] SiiiiEKi.E. Opuscules, lï!<5. — j**) BnHGïAa.f. Dca mines île fer llïnthijs. Ihùs,.
Diq.izeobïGoO'^lc
PRÉPARATION. 48»
pnr Bergmanii, car, dans sa thcsc, ce savant mentionne la réduction de
haiilettes faites avec de l'huile et de la magnésie noire au creuset brasqué
t-oniine donnant naissance à un régule ou plus souvent à plusieurs petits
régules de densité ^6,850. Klaproth, en 1790. confu'nie les résultats
de Bergmann ("). Dès cette époque, la propriété caractéristique du man-
^ranése de fournir des sela très fortement colorés, soit en rouge, soit en
vert, est mise nettement en évidence, et indiquée comme une méthode
très sensible pour la recherche du nouveau métal. Les diiTérents oxydes
étaient déjà connus des le début du xix" siècle, comme en témoigne un
mémoire de John, paru en 1807 ("~*°).
Préparation. — Les diiTérents procédés, proposés pour la prépa-
ration du manganèse métallique, peuvent être ramenés aux tj'pcs suivants :
1° ftéduclion d'un oxyde par le charbon {^ ***'), — C'est la méthode
la plus ancienne. Cette réduction nécessite une température élevée. On
peut l'elTectuer sur un oxyde quelconque, en aidant la réduction, par
»ddition de produits carbonés tels que huile, cyanure alcalin, etc. On uti-
lise, comme creusets, soit des creusets de magnésie brasqués avec de
l'uxyde de manganèse, soit des creusets de graphite ou de chaux : mais
lin peut dire que, jusqu'aux recherches de Moissan, le manganèse était
une curiosité de laboratoire.
La méthode de préparation de Deville est aujourd'hui avantageusement
rempliicée par le procédé indiqué par Moissan. Ce savant utilise la chaleur
de l'arc électrique, obtenu avec un courant de 500 ampères et 60 volts,
Kn partant d'un mélange intime de protoxyde pur et de charbon, la ré-
duction est complète en 5 ou 6 minutes et donne 120 gr. de métal. Il
reste, au fond du creuset de graphite où s'est faite l'opération, un culot de
manganèse bien rassemblé. En présence d'un excès de charbon, on ob-
tient une fonte de manganèse riche en carbone; mais, le plus souvent
le métil réduit retient une certaine quantité de carbone (4 à ti pour 100|.
La méthode peut s'appliquer non seulement aux oxydes purs, mais aux
oxydes de manganèse naturels. Elle fournit le métal en grande quantité.
.Uec un léger excès d'oxyde il est même possible d'obtenir du manganèse
liiempt de carbone.
liin opérant dans un creuset fermé pour éviter la facile volatilisation du
manganèse el en employant un courant de 500 ampères sous 60 volts,
Moissan a obtenu, en six minutes, de 4 à tiOOgr. de fonte de manganèse
renfermant de 5,6 à 4,5 pour 100 de carbone. Cette fonte, cbaufl'éc à la
for^^e dans une brasquc d'oxyde, peut s'affiner superliciellemenl et donner
un métal pur très doux qui se lime avec facilité (""').
IhI. Itoproiluît •lu» li's opuscules du ^lillll^ lutRur publii*^ en -1785. — (^] KLiMtOTii. An.
Oi. !l)-6-5-]790. — (••) Jobs. J. Clirm. Ph. Oclili-n. 3-i5^1lt07. — [»] BKiiiEiulis. An. Cli.
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'"■ t. B. lie-540-l8a> et Le four {■lprlri(|Ui', 217-18117. — i"") Hubo-Timm. Clicm. S. 26-
II 1-1872.— [uBi] Moisu>. An. Cli. Pli. (7)-3-28C-lK9fl. — (<"} Cii. fl Atis. Tissier. C. 11.43-
ovGoot^lc
490 V.OiGÀ>ÈSE.
Nous rappellerons aussi la préparation industrielle des rerro-manf^nèsos
titrant de 80 à 87 pour tOO de manganèse, préparaliou qui se Tait au-
jourd'hui soit au cubilot, soit au haut fourneau.
2° Réduction de fojrydepar f aluminium. — La rt-duction des osydcs
de manganèse par l'aluminium en poudre grossière ost une belle cxp<'>-
rience de cours et Coldschmidt ('") a pu obtenir, jiar cette méthode el
très rapidement, de grandes quantités de métal. Celui-ci est, bien en-
tendu, exempt de carbone et souvent aussi d'aluminium lorsqu'on a
la précaution d'opérer en présence d'un excès d'oxyde, mais quand il est
préparé avec des oxydes naturels, ce qui est le ras général, il cwitienl
des quantités variables de silicium. La réduction du mélange se produil
dans un grand creuset en terre rérractaire, et la réaction put être alluroéi-
au moyen d'une cartouche formée d'un ruban de magnésium entouré de
bioxyde de banum. Ce procédé est aujourd'hui industriel.
5° Réduction des dérivés halogènes. — Le premier procédé en dad'
est celui de Bnmiier. Il consiste à réduire 2 parties de fluorure de man-
ganèse anhydre par une partie de sodium. Le mélange est recouvert d'unf
couche de chlorure de sodium et de spath fluor pur chnuR'é au rouge. Ou
obtient en général im culot de manganèse impur, avec un rendeineiil
de 50 pour 100 environ. Si le manganèse n'esl [las bien rassemblé, on
le fond il nouveau sous une couche de chlorure de sodium additionm''
d'une petite quantité de nitrate ou de chlorate de potassium . Cette addition
a l'avantage d'éliminer en partie le silicium que le culot ]KHirrait retenir.
On peut i-eniplacer le fluorure par le chlorure de manganèse ('*'^"*), le
sodium par le magnésium ('"-«•) .
D'après Glatzel, on \ieut, par exemple, préparer rapidement du man-
ganèse en opérant de la façon suivante : On chauffe dans un four à veni
un mélange de 100 gr. de chlorure de manganèse fondu et de 200 gr.
de chlorure de potassium pulvérisé. A la masse fondue, on ajoute, en i
ou 5 fois, 15 gr. de magnésium en petits morceaux, en l'espace de 'î
il 5 minutes; on chaufi'e jusqu'à ce qu'on aperçoive, ù la surface de ht
■nasse fondue, un léger nuage blanc : on laisse alors refroidir. Le ren-
dement est de 20 à 25 gr. (""). En faisant réagir la vapeur de sodium sur
la vapeur de chlorure de manganèse, Prémy a ])u obtenir <les échantillons
de manganèse cristallisé C"").
La l'éduclion électrolytique du manganèse de ses solutions a été tentée
par Bunsen. Ce savant a pu préparer le métal par l'élcctntlyse de soluUons
concentrées de chlorure en opérant avec des courants de forte intensîti*.
Si l'intensité n'atteint pas une certaine valeur, on n'obtient tpte de l'oxyde
salin Mn'O*. Le procédé a été étudié pins récemment, par Uîehl entr>^
auti-es, mais, au point de vue de ta préparation du mêlai, il est encore
sans application ('*"""*),
l<S7-ltt5fi. — {■«>! lijii;.\XEii. Polvl. J. Diiigli-r, 144-l8i-t)C>7 ; 146-il'1)C>7 ; Aii. Pli. Cbnr.
Pogg, lOS-i^lHôti. — ('"] U'risneh. Au. VU. CliL-in, Pogg. lOl-aftHKT)?. — ('«) Bot-
toc». Cbcm. N. 60-3l)-H!89. — ("»; Cutiei,. Itcr, Cbcm. Ilosell. 33-2857-1889.— <"") Kiofii.
ovGoo<^lc
PROPRIËTf:S mVSIQl'ES KT ClltVIQUES. 4111
4' Réduction des solution» de manganège par différents métaux. —
1^ méthode n'est inlércssnnte (ju'aii point de vue théorique, car le nictn-
iranèse, ainsi réduit, s'oxyde avec une exMine rapidité au contact de l'eau.
On peut observer cette précipitation du manganèse avec le zinc, lalumi-
uiuin, le magnésium ('"'*"). Pratiquement, lorsqu'on veut obtenir du
manganèse par celte voie, il faut amalgamer le métal au iimment de sa
formation. A cet efTet, ou eGTcctue la réduction au moyen de l'nmaigame
(le sodium ("'«""j^ on, ce qui est prérérable, comme la indiqué
Moisson ('"), en électrolysant une solution concentrée de chlomre en pré-
sence d'une électrode négative de mercure. Dans ce dernier cas, un
obtient un amalgame bien crislallisé renfermant 4 pour 100 environ de
manganèse qu'il abandonne, par distillation dans un courant d'hydro-
Propriétés physiques. — Le manganèse it l'élut fondu, tel
qu'on l'obtient, par exemple, par réduction des oxydes au moyen du
charbon, est un métal de couleur grise, dont l'aspect rappelle celui de la
fonte de fer; celle couleur grise lui est communiquée par la petite
quantité de charbon qu'il renferme. Le métal pur est brillant comme le
fiT, mais possède un éclat rougeâtrc, qui rappelle celui du bismuth. Il
fst cassant. Le mélal, préparé et affiné par Moissan au four électrique, ne
raye pas le verre, ('*").
La présence de petites quantités de silicium augmente considérable-
ment sa dureté, et lui permet de rayer l'acier le mieux trempé (Wôbler) {"*).
Le mélal, provenant de b distillation de l'amalgame, constitue une
niasse d'un gris noirâtre, très poreuse, se réduisant en poudre sous la
simple pression du doigt. Lorsque la décomposition de l'amalgame a été
(■ffectuée à basse température vers 500° par exemple, le métal obtenu
est pyrophoriquc (Moissan) ('").
La densité du métal varie considérablement, suivant la méthode de
préparation : elle oscille entre 6,S5 et 8,015. Son point de fusion, supé-
rieur à celui du fer, serait de 1900°, d'après de Weyde ('"). Lt chaleur
spécifique est de 0,155!2 entre 15 et 97°, d'après Itegnault; de 0,127,
d'après Kopp ('"""'). Chauffé ti-ès fortement, le manganèse se volatilise
iJordan) ('"), Cette volatihté est déjà apparente à une température peu
iiupérieure à son ]>oint de fusion. .\u four électrique, avec un cuurant de
';. R. *4-a3î-I857. — ['"} ÙLMiis. An. Ch. Pli. ( 3 )-41 -.'535-1854. — I™) DiKni.. Cliem. Zcil.
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ovGoot^lc
492 MANGANÈSE.
380 ampères et 80 volts, Moîssan a pu volatiliser, en tO minutes, près
de 400 gr. de ce métal {'").
Le spectre des sels de manganèse en solution se compose d'un cer-
tain nombre de lignes assez nettes dans l'orange, le bleu et le ïiolet; la
vapeur de manganèse fournit un spectre cannelé très caractéristique avoc
une absorption continue dans le bleu et le rouge : c'est le spectre tyae
présentent les gaz sortant du Bessemer "" * '"'. Réfraction moléculaire du
manganèse dans les sels : 0,222; dans les permanganates : 0,476 ('").
Le manganèse exempt de fer n'est pas magnétique ("*) ("*}. Chaienr
d'ionisation pour une valence : 240 (O&twald) ('*°|. Le métal est insoluble
dans l'ammoniac liquide (Gore) ('").
Propriétés chimiques. — L'bydrogène est sans action sur le
manganèse à toute température. A l'air, il s'oxyde lentement, l'attaque
se faisant d'autant miens que le métal est plus riche en carbone,
d'autant mieui aussi que le métal est plus divisé et a été obtenu à tem-
pérature plus basse (Manganèse pyropliorique).
Stone a prétendu que l'anhydride permanganiquc pouvait se former par
combustion du manganèse à l'air {'" ').
Il se combine directement aux halogènes |Davy, Berthemot \'"\.
Moissan ("'}], au soufre, à l'azote (Prelinger) ('"), au phosphore (Pelif-
tier}("'), au hore, au carbone et au silicium. Les hydracides l'attaquent
rapidement avec dégagement d'hydrogène: l'eau t'attaque, suivant son
état de division, à des températures très variables ; la décomposition se
produit déjà à la température ordinaire avec le manganèse électrolytique.
L'acide sulfurique le convertit en sulfate avec dégagement d'hydro-
gène ('"); avec l'acide concentré et surtout à chaud, on obtient du gaz
sulfureux.
Le métal pyrophorique de Moissan devient incandescent au contact dr
l'acide azotique concentré. Quelques parcelles de ce manganèse projeléi'.*
dans une Ramme, brûlent en donnant comme le fer de brillantes étincelles.
Il en est de même si on laisse tomber une pincée de cette poudre sur du
chlorate de potassium en fusion. D'apntsGuntz, le manganèse pyrophoriqui'
réagit sur' le gaz sulfureux avec formation simultanée d'oxyde et de sul-
fure ('*'). Le bioxyde d'azote, à la température ordinaire ou sous l'action
d'une chaleur très modérée {'" " '"), donne, à son contact, du protoiydi'
et du [teroxydc d'azote, avec un peu de nitrate de manganèse i'"""".
L'oxyde de carbone ne se combine au manganèse à aucune tempéra-
ture, mais, avec le métal pyrophorique, il est décomposé vers 500" en
Mil. An, Cil, Pli. (7;-0-13VI«l6. — |'"; Low:« et IIeisleb. Z. inoP(t. Oieoi. a-ïî*!*»"'-
— ('=») TiiAtts. An, Cil. Pli. (i)-lS-aOÏ-186:., — ('") Gobi. An. Cli. Ph. (5)-18-99-I879.-
('", WtiTS. Ph. SiR. l*i-*0-81-l873. — ('») Locïïers el Robkuts. Proc. Rov. Soc, a3-^ii-
187.'i. — ('") SixiLEn, An. Pli, Chcm, Pnmt- 116-2i2-18flS. — (™] Gladstow. Ph. Mu-
(■i)-36-31l-ttt68; Pmr. Ilnv. S™. IS-HHMO. — {•"] l'iRtnti. An. Pli. Cliem. Pogg. 70-
r»-18n. — {'*»i OsTW.1,11. z. |ili. Chem. il-501-IH»5. — ('"1 Gum. Proc. Rov. Soc. 31-
IW-IR'j. — ['" «] ii. C. Sfost. J. AmiT. Chcm. Soc. 18-MO-1806. — ('"j Bïrihebot. An.
Ch. Pli. i2;-44-31l2-IK.>0. — ('"] Prei.imeb. Jlomlsli. aicm. 15-391-1894. — j'"j Coii,
ovGoo<^lc
CARACTÈRES. 493
-iiiérae temps que se produit un dépôt de charbon. Le manganèse, forte-
ment chauffé, ne réagît que beaucoup plus difiicileinent même au rouge
sombre (Guntz) {""). L'anhydride carbonique se comporte d'une façon
toute semblable ('"■ '" " '"),
Le manganèse pyrophorique, légèrement chauffé, brûle dans un courant
<le chlore ou de percblomre de phosphore (Moisson).
Le chlorure de bore réagit sur le manganèse avec un grand dégage-
ment de chaleur ; presque tout le bore se retrouve après l'expérience sous
forme de borure de manganèse (Gunlz, Jordan) ("»'"»).
La difTérence d'activité chimique du manganèse fondu et du manga-
nèse pyrophorique est mise du reste nettement en évidence par les me-
sures calorimétriques de Guntz et Ferèe :
Mn„^. + O=MnO,rt..-Hfl0600caI.
(!t comme Thomsen a montré que la réaction
Mn ro„^ -h 0 = Mn 0 ,rf,. dégage 94 800 cal .
il en résulte que
Mupjrop ■— ' Moroniiu dégage 5 800 cal.
Le chlorhydrate d'ammoniaque attaque rapidement, en solution, le
manganèse préparé par distillation de l'amalgame : il y a dégagement
d'hydrogène et formation de chlorure double (Prelinger) ('*'). La chaux
en fusion attaque aussi très facilement le manganèse en le transformant
«n oxyde manganeux (Moissan)('").
Le manganèse précipite de leurs solutions im grand nombre de mé-
taux : citons entre autres le fer (Shild) ("°), le nickel, le cobalt, le
rhrome, le cadmium, le zinc, le plomb, le cuivre, l'antimoine et l'arse-
nic. Il transforme les solutions de sulfite alcalin en hydrosuliile ('").
La solubilité des gaz dans le manganèse fondu a été étudiée par Troost
et Hautefeuille ("').
Caractères et analyse. — La recherche de très petites quantités
de manganèse se fait avec une extrême facilité, en utilisant l'une des
réactions suivantes :
Réaction de Crum, — Toute combinaison, renfermant du manganèse à
l'état solide ou dissous et exempte de chlorures, chauffée avec de l'oxyde
puce et de l'acide azotique, fournit de l'acide permanganiquc caractérisé
par k coloration rouge violacé extrêmement intense de sa solution.
Limite de sensibilité l/oOO de milligramme de manganèse ("°~'"j.
Transformation en manganate vert. — Tout compose de manganèse
solide, fondu avec un mélange oxydant alcalin, ou tout simplement un
alcali caustique ('"), se tranforme en manganate vert. Limite de sensibi-
C. R, 114-115-18lfi. — ('"1 FrcBs. An. th. [l)-10-5.W.n97. — 1'») Eiicn. Monilsh. Oicni.
10-375-1894. — (<«") LoRtM et HKtii.u. Z. titorg. Chem. 3-1-1X1». — [■•■) liv^ti et Sinx-
•iiiea. Z. anftcw. Clieni.e-7S»-I893.— '>">! Shild. Oicm. Csnlr. 61.1166-1888. — [■•■)Sci('t-
iEiKReu. C. h. 6O-I96-1860. — {■") Troost e[ HtiTKrxrtLLit. An. Ch. Ph. (.^ 1-7-1 55-1876.
— "»' CïCM. An. Chcm. Pli»rni. Lieb. 55-219-18*5. — ('") Hoppk S^yieb. J. pr»kl. Chem.
90-303-1803. — ('»•) A. Seteweti «l P. Tb*witï. B. Soc. Chim. (3) -3 0-87 1-1905. —
'», RusB. An. Ph. Chcm. PogK- lOO-asO-lBûB. — ("*) Cham.iij. Ph. Uig. |&)-3-459-
ovGoot^lc
lité l/IOO de milligramme de inangaiièse. D'après A, SeyewoU et P. Tra-
wttz, la Ininsformntion peut ctrc faite eneore et d'une façon plus sensIMc
en eniployant comme agent oxydant une solution suturée de persulfate
d'ammoniaque ('" '].
Transformation en phosphate manganique. — Tout eomposé Ji'
manganèse, chauffé avec de l'acide phosphorique sirupeux, en [M-ésenre
(l'une trace d'oxydant (AzO^K par exemple), donne un verre de couleur
améthyste très caractéristique. Limite de sensibilité 1/100 de milli-
gramme de manganèse. On peut remplacer l'acide phosphorique piir
l'acide arséniqtif, mats la réaction est moins sensible ('^' '" " '").
Transformation en peroxyde. — La transformation en peroiïdc
permet aussi d<> retrouver de très petites quantités de mangciiièse. Les
solutions, soumises à l'essai, penvent être oxydées par un très grand nom-
bre d'agents, )>armî lesquels les plus employés sont les bypochlorilcs cl
les hypobromite:*. L'oxydation électrolytique parait le proci^c le plus
recummandable : Luckow a pu déceler, grâce à lui, mie [lartie de man-
ganèse dans !>0000 parties d'eau '""' "".
Dosage di: MA«GA^ÈsE. — Un dose généralement le manganèse à l'élal
d'oxyde Mn'O'. Dans ce but on peut le précipiter, sous forme de peroiydi'.
de carbonate, de sulfure, de protoxyde ou d'oxalate. La pesée à l'état de
sulfure est moins commode, ta pesée à l'état de sulfate donne d'exccllcnlï
résidtats, mais la méthode est longue. I^ pesée, à l'état de pyroplios-
phate. conduit aussi à des i-ésultats exacts ('*"* '"). La précipitation élw-
Irolytique du manganèse, sons forme de bioxyde, permet aussi, dans uii
grand nombre de cas, une séi>aralion rapide, du métal C**"'),
Pour le dosage vohimétrique, on transforme le plus souvent le man-
ganèse en permanganate qu'on titre ultéiieuremcnt avec un réducteur
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Oiiin. >. 4S-176-I88.\ — (">, Uihpe. Bcnc. Ilmi. Zcit. 40-328-1885. — (■») Beiuti» fI
JtwKis. Brr. CliPin. Gewil. 13-1338-1870. — ;"') Kone. Trsns. Inst. Am. Min. Et^rcn. *
3.47. — (■"; RrBK. J. prakl. Owm. 94-246-1803. — (■") Lcsas^s. J. pr«kl. Ohcm. 81-40"-
1800. -- :«») t'RLoi^i». Z. «drI. Clipm. 11-290 el 413-1872 ; 6-415-1867; J. pnkt. Chcm.
83-263-1861. — :"" .\U!m. Z. «iioiK- Clicm. 17-272-1808.— ('•>; Gowh cl Awm. Z. incn.
Un™. 17-274-1808; .\m. J. Se. (4; -6-233- 1898. — ('"l Cussïs. B. Soc. Ch. !2w30-IW-
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C"' HiuK>s. {;ii S. Sl-i:)-iaO(l. — ['«'} Kchtm.. z. morR. ai..m. 16-367-1898. -
ovGoo<^lc
POHIS ATOMrQUE. 495
uppropriê, quelquefois aussi en phosphate de sesquioxyde qu'on déter-
tniiic ensuite an moyen de sel d'urane, ou de sel ferreux. Dans cei-taines
nnalyscs, on a intérêt à ramener le dosage du manganèse à un essai
iodométrique; le miinganése est, dans ce cas. amené à l'état d'oxyde salin
qu'on traite ensuite |)ar l'acide chlorhydrique ; le chlore dégage est
alors rei;u dans une solution d'iodure de potassium ou d'arsénite.
La méthode de Guyard, employée couramment dans l'industrie, est
hnséo sur l'oxydation des sels niangnneux par le permanganate (le potasse
en liqueur neutre. Le dosage colorimétriquef qui est toujours discutable
et qui a été utilisé pour la détermination de très petites quantités de
métal, repose sur la transformation en (lermanganate et sur la compa-
raison de la coloration des solutions obtenues avec des liqueui's-types.
i-enferinant une quantité connue de manganèse ('*'""■ "'**"). Brunner
puis Oâmimd {^ °) ont appliqué cette mi'thode au dosage du manganèse
dans les produits de la métallurgie du fei-.
Poids atomique. — Le poids atomique, d'après les meilleures
<léterininatio[is, est de ôo.' Les déterminations sont du reste très nom-
breuses. Les unes ont été déduites de l'analyse des oxydes (Marignac) ou
du chlorure anhydre (Itei7.é{ius, Dumas), d'autres rcsuitcnl de la réduction
du sulfate à l'état de sulfure.
Schneider a déterminé, dans l'oxalate, le rapport existant entre le car-
bone el le manganèse. Dewar et Scott sont arrivés à des résultats moins
concordants en elTectuant des analyses de permanganate d'argent ("""").
Valence. — Le manganèse est un élément à valence paire. En général
•« Ckaiàbd-Z. »i>I. Clicm. ll-ÔOS-IOlî. — I"»' BcressiïG.rLt. Aii. Ch. Pli. (■">) -5-181-1 875.
— w) VoKLULD. An. Clirm. Plurm. Li<-b. 108-318-1879: 190-60-187)1. — («j Gobgei-. An.
i:ii. Ph. l3)-6e-160-18e:i -. ll, Sm. Cli. [ô,-9-!2il ri 490-I80Ô. — I*») Kkseieh. Z. mil. Cliiin.
18-*-l870. — (•") SoB.wsH et SI15CL.J. pr«kl. Clioin. (2;-18-«H878. — '«"ILECtEK. en.
75-iï(KI-l87î, — !") Foiiorn:.™. An. Cli. Pli. (r.;-a3-M7-18KI. — {*">] Pkhjiui. C. R.
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ovGoot^lc
196 FLUORURE HA.NGANEUX.
bivalent (sels niangancuK), il parait jouer dans certaines combinaisons
le rùle d'élément tétra, hcxa, et même octovalcnt.
Applications. — Le manganèse n'est utilisé industriellement que sinis
fonnc d'alliages, dont les plus importants sotil les fen-omanganêses et \v<
bronzes de manganèse.
Fluorures de manganèse. — Les principales recheiTlies sur les
fluorures de manganèse sont dues à Brunncr, Chrislensen, Rôder, Nicklf-s,
Moissan, Weinland et Laucnstein. Deux fluonires ont leur histoire liien
établie : ce sont les fluorures manganeux MnF* et manganique Mn'l'''.
L'existence du perfliiorure MnF' ne parait pas douteuse, car on a signalé
de nombreux sels doubles bien cristallisés dérivant de ce composé C***""!.
FLUORURE MANGANEUX MnF< = 93 ()lu;5».U; V-.MM)
Préparation. — D'après Moissan et Venturi ("*) le fluorure manganeiii
se forme : 1" par l'acliun du gaz fluorhydriquc sur le manganèse ou les
fontes de manganèse au-dessous du rouge;
2° Par dissolution du carbonate de manganèse, ou du manganèse
métallique dans Tacide fluorhydriquc aqueux.
L'attaque du métal est ici rapide et la solution, chauflëe k rébullitioii.
se trouble avec dépôt de fluorure anhydre. Sî l'on évapore la solution à
température ordinaire, on obtient des cristaux de fluorure hydraté.
3° La décomposition du fluosilicate de manganèse, dans Un courant
d'acide fluorhydrique, veis 1000*, fournit aussi du fluorure anhydre.
4' Pour obtenir le fluorure bien cristallisé, le mieux est de faire
cristalliser le fluorure amorphe dans du chlorure de manganèse fondu. On
place dans un creuset de platine 220 gr. de chlorure du manganèse fonJii
et 160 gr. de fluorure amorphe bien sec. Le creuset de platine est dis-
posé dans un creuset de porcelaine que l'on brasque avec du charbon dans
un creuset de terre. Cet appareil est chaulfc modérément au rouge pour
amener ki fusion du mélange, puis on laisse refroidir lentement, (hi lave
ensuite h l'eau froide, puis à l'acide acétique étendu et à nouveau à l'ciiii
froide (Moissan et Venturi).
PnorRiËTÉs. — Le sel anhydre est en beaux cristaux rosés, à peu pn's
insolubles dans l'eau, l'alcool et l'éther. D : 3.98. PK : 8ô0°.
L'hydrogène ne le réduit que lentement à oOO°; mais, vers 1000°, la
réduction est rapide. Le fluor le transforme à froid en fluorure man^'»-
niquc Mn'P; le chlore ne i-éagit (ju'au rouge sombre avec formatioLi ili'
chlorure manganeux. Avec i'oxygènc bien sec, l'attaque commence vers
iOO*. A 1000*, elle fournit de l'oxyde Mn'O* bien cristallisé. A la inèim'
température, le soulre donne du sulufre vert. Le carbone est sans actimi
?<Vg. 101-S64-mr>7. — ["•) CmiisrEssKs. J. priikl. Cliem. (2]-3tW7 cl 16MHH7 ; SO-^il-
|HK';._[»o] RôtiiiB, Tliùsi'. Mltmgen, IBtO. — (»'] Sicm.Ès. C. R. 80-107.1867.— («', ïu.-
sn. C. H. 13O-6ÏM900. — C") Mtiiss*™ i-l Vewhi. C. R. 130-H58-1TOO. — («*) ï.isl.m.
el I.M'E^>iEr^. l. «iiurf. Clicm. 3O-4l>-lti90. — {»", Core, Pmc. Itov. Sx:. 31.140-I87J. -
ovGoo<^lc
FLUORURE HANGAMQUE. 4!t7
à l'iOO*. Le silicium, donne, vers 1000" du siliciurc, le bore, un l>oruro,
tous les deux bien cristallisés. L'eau l'attaque lentement à chaud avec
Tormation d'un oxyfluorure; à hante température (1200-1300°), ou ob-
tient du protoiyde vert. L'hydrogène sulfuré donne, dans les mêmes con-
ditions, du sulfure vert. L'ammoniac liquéfié ne dissout pas le fluorure
Mianganeux ("") , mais l'ammoniac gazeux fournil une combinaison double
ô MnF' . 2 AzIP, poudre cristalline facilement dissociable. A haute tempéra-
ture (1200"), on obtient un azoture (Moissan et Venturi).
Les métaux alcalins, l'aluminium, le magnésium, le réduisent avec
formation de manganèse impur.
Le fluorure est peu soluble dans les acides chlorliydrique et azotique.
Les oxydants, tels que la potasse fondue, le nitrate ou le chlorate potiis-
ïiiqucs, le transforment, à la température de fusion, en inanganate et fluo-
rure alcalin H .
Fluorure manganique Mn'P. — Ce composé a été préparé et
éludié par Moissan ("'). — PHËPARAno.\. — On l'obtient par l'action directe
de fluor sur le manganèse, le protoiluonire ou le protochlorure, mais
il est difficile d'obtenir ainsi un produit pur. Le mieux est de faire
n>agir à froid le fluor sur l'iodure manganeux. Tout l'iode est entraîné à
l'i'-tat de fluorure d'iode et il reste, dans la nacelle de platine, du fluorure
manganique qui a conservé la forme des cristaux d'iodure.
Propriétés. — C'est un composé de couleur lie de vin, de densité 5,54,
qui, sous l'action de la chaleur, se décompose en fluor et fluorure man-
ganeux. La tendance à- ce dédoublement caractérise du reste toute l'his-
toire du fluorure manganique, qui, dans les diflërcntes réactions, parait
se comporter comme le mélange 2MnF' + P.
ChaufTé dans l'hydrogène, il donne du fluorure manganeux et de l'acide
fluorhydriquc. Il n'est pas attaqué par les halogènes à la température or-
dinaire, mais au rouge sombre, il se forme des composés complexes. Le
soufre réagit à 440° avec formation de fluorure de soufre gazeux et de
fluorure manganeux. La vapeur de phosphore, à la même températui'e,
fournit un phosphure et un dégagement de tri- et de pentafluorurc île
phosphore. Le silicium, le bore et le carbone réagissent au rouge sombre
en donnant les fluorures gazeux des métalloïdes. Mis en présence d'une
petite quantité d'eau, îl la décompose à froid avec formation d'acide fluor-
hydrique de protofluorure et d'un oxyde hydraté de manganèse. En tube
scellé à 150°, il décompose le trichloruie de phosphore suivant l'égalité :
ÔMn'F*-(-2PCP=2PF'CI'H-6MnF'-t-CI'. Avec le tétrachlorure de car-
lione, il s'est formé un fluorure de manganèse blanc et il s'est dégagé du
chlore et du gaz fluorure de carbone (Moissan).
Fluorure manganiiiue hydraté Mn'P.fllI'O. — Berzélius,en
concentrant des dissolutions d'oxyde manganique dans l'acide fluorhydri-
<|ue a obtenu des prismes rouge rubis, renfermant d'après Christensen,
("«] Biutuni. Triilè de Chimie. 1831. — [»•'; Nicklès. C. R. 67-418-1808. — (>"] Chiii^
cn*tt MUiuu. — IV. 33
ovGoot^lc
im aiLORURE HJU4G1NEUX.
GII'O. Les solutions de ce sel, additionnées de fluorures alcalins, laissent
déposer des scb doubles ("* " "*) .
Fluorure salin de manganèse Mn*P.10H*0. — Ce com-
posé qui, Traisemblablement, est un fluorure salin Mn'F*.MnF', a élê
obtenu par Ntckiès ("'} dans certaines préparations de perfluorure MnF*.
Il formerait, d'après ce savant, des cristaux bruns hydratés lilevnunl
anhydres à chaud. Il se dissout dans une petite quantité d'eau en donnuil
une liqueur brune qui aurait la propriété de dissoudre Tarant en se
décolorant.
Tétrafluorure de manganàse MnF*. — Ce composé ne semble
avoir été obtenu qu'en solution. H se formerait, d'après Nicklès(*'), par
dissolution du bioxyde dans l'acide fluorhydrique concentré ou par l'aclîon
de l'acide fluorhydrique sur une solution éthérée de tétrachlorure.
Quoique ces douuées soient contestées par Christensen(*"), l'existence
dans ces solutions d'un tétrafluorure parait hors de doute, puisque
Wciiiland et Laucnstein ont obtenu des sels doubles dérivés de iinf*
par simple addition de fluorures alcalinsC'). La solution de tétraBuo-
rure possède des propriétés oxydantes très énergiques : elle décolore
l'indigo et fournit, avec l'aniline, des dérivés colorés.
CHLORURE MMIGANEUX MnCI>=t3â,9 (l(n:41.68i CI:5«.3I.)
pRÉPAitÀTion. — Le sel anhydre prend naissance dans un assez grand
nombre de réactions, mais lorsqu'on en veut préparer des quantités nota-
bles, les procédés les plus recommandables sont : 1° l'action du gaz
acide chlorbydrique sur le manganèse métallique. Cette opération est
aujourd'hui des plus faciles; 2" la calcination au creuset de terre d'un
mélange intime d'oxyde et de chlorure d'ammonium. Cette préparation
se fait avec du bioxyde de manganèse pur additionné de la moitié de son
poids de sel ammoniac. Le résidu de la calcination, traité par l'eau
bouillante, fournit un chlorure de manganèse exempt de fer; 3° la dessic-
cation lies hydrates dans un courant d'acide chlorbydrique ; 4° l'aUaque par
le gaz chlorbydrique soit des oxydes, soit du carbonate ("*"**).
Propriétés. — Le chlorure anhydre constitue une masse lamellaire de
couleur rose très déliquescente; il est soluble dans l'eau avec un déga-
gement dcchalcur notable, et insolubledansTammoniaque liquide ("*" ***).
Il est soluble dans l'alcool absolu et la solution abandonne par évapora-
tion des cristaux roses constitués par une combinaison double HnCI'
5C*1I'0. Les cristaux sont efflorescents et perdent tout leur alcool à
IStt-SOO'Dia^l.î». Chaleur de formation : 2560"' (Bourion) (•"").
De petites quantités d'impuretés lui communiquent des teintes très
TEnn. J. pnlil. Utea. {i;-34-M-tS86. — (•*) Rœ. Ad. Ph. Otem. Poffi. 37-Slt-ltSS. —
(«") \ïi.wB. An. Ph. Cheni. Pd^. 1 1 a-fllMSÔl . — ("') FEusnns. An. Ph.Ctoai. Pst»-
BO--fi-18lO. — !""] Sotworouoh. J. Chera.Soc. 58-655-1891. — (««ITraEiïit. B. Sue. 01.(2.-
ai-awi-lKTl.— {■»> «i Kimoiut» C. R. 55-846-1863. — t*«) D»ti. PU. Tru». lOa-IW-
ovGoo<^lc
PRWRIÉTÉS. 490
diverses: la présence d' oxyde de manganèse lui donne une teinte brune;
la masse vire au rouge ou au jaune en présence de sel de fer, au bleu ou
au vert en présence de sels de cobaltC""^") (Kastle) (***•). D = 2,478
(SchraderjO-
Chauffé à l'abri de l'air, le chlorure fond au rouge. Dans un courant
d'acide chlorh^rique, il se sublime facilement en lames minces ('"*). Mé-
langé avec de l'azotate de potassium et chaufFé vers 280*, il se transforme
en oxychlorure 3 Mn'0*.MnCI'("'). L'hydrogène ne le réduit à aucune
température (*") . Le fluor l'attaque à la température ordinaire et, si l'on
évite un trop grand dégagement de chaleur, il se produit surtout du
fluorure manganique (Moissan).
L'oxygène le transforme à chaud en oxyde salin Mn'O*. La vapeur
d'eau réagit de la même fa^on & température relativement peu éle-
vée (■"*"•). Le soufre le transfonne partiellement en sulfure, l'hydro-
gène phosphore en phosphure (*") . En présence de silice, le chlorure
manganeux se décompose déjà vers lOO-lûO", dans un courant d'air mêlé
d'acide chlorhydriqoe avec dégagement de chloreC™). Un grand nombre
de métaux le réduisent. Le magnésium, par exemple, donne du manga-
nèse métallique ("*); avec le itinc, la réaction est explosive (*") . Chauffé
avec du nititite de sodium à 230", il donne des vapeurs nitreusea et un
oxyde de manganèse suffisamment riche en oxygène pour pouvoir servir
àû préparation du chlore (Kuhlmann) (**"). Le chlorure manganeux
colore la fUunme en vert intenseC*"""').
Solutiong de chlorure manganeux. — Les hydrates de protochlorurc
s'obtiennent facilement en dissolvant les oxydes ou le carbonate de man-
ganèse purs dans l'acide chiorhydrique. Suivant la température où l'on
opère la cristallisation, on obtient diflërents hydrates. Lorsqu'on emploie,
pour la préparation, les liqueurs mères ayant servi à la production du
chlore, le produit obtenu est impur et nécessite pour la purification des
opérations assez longuest*^*"""** ""l.
Les solutions de chlorure manganeux sont légèrement colorés en rose.
Le chlore, à l'abri de la lumière, est sans action; mais, sous l'influence des
rayons solaires, par suite même de sa transformation, au contact de
l'eau, en acide hypochloreux, il précipite du bioiyde de manganèse ("' * '").
1812. — (M) p»„:,T.Jouni. GeMea 3-i30-lg07. — ("•) Pruiiuh el Kuv*. Am. Cbem. J.
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B-iB-ltns. — ("• •) Kastié. Amer. Chem. J. 33-500-1900. — («) WHrsBT et Hexib. J. Chcm.
S«.37-ïï.|880. — 1«") P**ir Ht S»ii.T-GiLLti. C. R. 86-329-1863. — (■") Ebb«ï-i. An. CI..
Ph. [T-r^a-m-Ki^. — C») Bmtmiot. C. H. 86-638-1878. — (»») Koe-bek. Jahrcsh. U!(-
1861, — (««) GoMïB. C. R. 108-7*3-1888. — [»™«) P. WmiEK. l. inorg. Cb. 30-371-
lm. _ {V-] Bu,,. i„_ ph. Cbem. Pog|[. 24-335-18.12. — (*"] T0WIISEI.D. Bcr. Clieni.
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laa.S3S.1866. — {") Bt«iti. j. prtkl. Chcm. B-35-1833. — («j Koui. J. pr»kl. Chi-iii.
3-405-1811. — (•*) lïLLEi.. J. pr«kt. Chem. 6-ô5-l8.'W, — (»"1 Piiii. Bcr. Chcm. Gcx-ll. 10-
889.1877. — («•) C.UI.I1I1ÉI DE CiiuwT. B. Soc. Enc. (2;-li7-633-l858. — (""j Balabd. An. CI..
PI». [2;.57-2a3-1834. — (™) Hillok. C. R. 28-42-18W. — [»«•) Èkiht.e et Klime-iiio. Bit.
ovGoot^lc
500 CHLOROE MANGAIVEtJX.
Si cependant, la liqueur renferme des chlorures alcalins ou alcalino-tor-
reuK, la précipitation du biosyde se produit à l'abri de la lumière(™|.
L'acide nitrique donnerait, d'api'ès Schlessinger, du nitrate de man-
ganéseC"). Le chroniate de potasse donne, avec les solutions neutres.
une précipitation lente d'oxyde renfermant du chrome et du manga-
nèse (Brearlej) (*"). Le permanganate fournit un manganite de manga-
nèse plus ou moins complexe.
Un certain nombrede métaux, le magnésium entre autres, précipite I«
manganèse de ses solutions de chlorure. La précipitation, qui est accom-
pagnée d'un dégagement d'hydrogène, est complète si la liqueur ne ren-
ferme ni ammoniaque, ni chlorhydrate d'ammoniaqucC"""). Le chlo-
rure de manganèse donne, avec d'autres chlorures, tels que ceux
d'ammonium et de rubidium, des sels doubles bien cristallisés.
Les solutions de chlorure ont été l'objet de nombreuses détermina-
tions physiques. La densité a été mesurée par Gerlach; la capillarité, par
Valson ; la chaleur spécifique, par Marignac et Blùmke l"* ") ; la conductibi-
lité, par Bouty et Long C^ *) ; la rotation électro-magnétique, par Quincke :
l'abaissement du point de congélation, par RiidorH'etdeCoppet("* * *•' '),
Solubilité dans l'eau, pour lOO :
635 eS5 625
62,S 87,5 106 (Bruidei) (*■}.
Densité des solutions aqueuses (Gerlach) :
ynCl'.lU'OpourlOOd'ou. 5 10 SO 30 40 50 60 70
l»,s 1,0285 1,057 1,H6 1,180 1,250 1.331 1.419 1,508
Chaleurs spécifiques des solutions (Marignac, Bliimke) :
Sol. 150 pour 100 de Hn Cl*. 0,608; 1 30 pour lUO. 0,733; i 3.5 pour 100. O.Oôâlî
Conductibilité électrique des solutions à 18' {les chiffres ci-dessous
représentent la conductibilité X iO') :
Teneur pour 100 vii »nCI*. I 10 15 30 15 SS»
U 492 790 987 1061 lOiO 950
A i5*, Bouty a trouvé 7264 x 1 0 "" pour une solution à 0,006 pour 100
de sel. Abaissement du point de congélation : 0,158 (calculé pour i gr.
deMnCI*. 12H'0). La détermination du poids moléculaire du chlorure en
solution diluée a donné des nombres compris entre 151,3 et 141, 2(^').
Cliem. Gesell. 29-478-1896. — ("») Somero et Selki. An. Ch. Ph. [3 1-30-161-1850. —
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ovGoo<^lc
CHLOKl'RES MANGANEUX IIYDKATÉS. M\
liera a étudié les phéiioniones d'équilibre entre le chlorure de manga-
nèse el certains sels ainmoniacaui("').
Chlorures manganeux hydratés. — MnCI'.'ïlI'O. — C'est
le sel qui se dépose des solutions k température ordinaire. Il est en
prismes monocliniques d'un rouge rosé isomorphes du chlorure de
sodium NaQ, SlI'Ol"'). Le sel est assez soluble dans l'eau Troide. Sa
solubilité est sensiblement constante dès qu'on dépasse la température
(le ()0°("'~™). Le sel se transforme en hydrate à 2H'0, lorsqu'on le
rliauffe, à 57'',85, sans subir une fusion complète C"**"). PF : 87",5.
Des solutions sursaturées de chlorure de manganèse, Marignac a obtenu
le létrahfdrate sous une forme instable, isomorphe de chlorure ferreux
IVCI',4H'0. Cette variété, plus soluble que la forme ordinaire, ne peut
iwr suite s'observer ((u'avec des dissolutions sursaluréesC"""*!. On
l'obtient, par exemple, en refroidissant à 5° une solution saturée à 50", et
amorçant la cristallisation au moyen d'un cristal de chlorure ferreux.
Le sel stable est soluble dans l'alcool, insoluble dans l'étber. A l'air, il
pst hygrométrî(]ue ; dans le vide, sur l'acide sulfuriqtie, il perd de l'eau
ft se transforme, d'après Lescœiir, en un dihydrate, ou d'après Snhatier
cnunhTdratedefonnule5MnCi'.5iI*0("'-'"). D = 1,50 (John). 2,015
iBoedekVr), 1,913 (Schrader) ("'-'").
— MnCl'.'iirO. — Tandisqueleselà ill'O est stable de 0 à -î-58",
l hydrate à 2U'0 n'est stable qu'entre 58 et 108°. On peut l'oblo lir très
.«imph'ment en saturant de gaz chlorhydriquc une solution de chlorure
(Lescœur, Ditte), ou par déshydratation du tétrahydrateC"* •"''').
Saunsders a pu préparer ce sel en prismes monocliniques en agitant une
}.Tande quantité de chlorure manganeux à 41{*0 avec une solution
aqueuse concentrée de chlorure de lithium ou de magnésium. D'après le
même chimiste, le sel perdrait une molécule d'eau k 105" ("' ' "*),
— MnCl',6i['0. — Ce sel, que Stortenbecker ('") n'avait pu isoler que
^ims forme de cristaux mixtes avec le chlorure de cobalt, a été obtenu plus
récemment par KouïnekoffC") en refroidissant à — 10" une solution de
ihlonire manganeux de composition MnCl',1 1,7I1'0. Ce sel n'est stable
qu'au -dessous de — 2*. A température plus élevée, d donne du tétrahy-
ilrate. Il est obtenu en gros prismes incolores.
— MnCI'.5H'0, — Cet hydrate a été indiqué par Boyer{*").
— 5MnCl'. 5n'0, — On obtient ce sel d'après Sabatier, par efflores-
'" FtunEL»E>ui. An. Ph. Chem. Pc^f. B4-D07-1 Rïi. — ''™1 Ét*bb. C. R. 98-993-1 8M. —
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[F rKOMAI.]
ovGoot^lc
50S CBLORLRE HA.\GA.MQl'E.
cence du tétrahjdrate dana le vide sur l'acide sulfurique. ainsi que par
l'action dugazchJorhydnquesur les solutions dechlonire. (Voir ci -dessus,
diliïdrate)('"-"').
Thermochimie Mn-(-G'=MnCI' + lil990"'.
Mnû* -i- 4 IPO = MnCr • 4H'0 -H 14470-*.
MnCl' -4- V.ll'O ^ MnCl' . '/.H'O + 4500"'.
MnCr.*/,H'O-t-'/.H'O. = Mna'.4II'O + 4200"'.
Mna*^-y MnCr^,. -*- leoio"*-
MnCI'.4li'0^.^MnCl*a... + 1540"'r ""').
CHLORURE MANCANIOUE Hn'CI*
On a signalé, comme pour les Huorures, les deux combinaisons Mn*Cl*
et MnCl*. L'existence d'un tétrachlorure est loin d'être démontrée, mais
elle semble cependant vraisemblable. Touterois, comme l'ont établi des
travaux récents, l'action de l'acide chlorhjdrique sur les oxydes A«
mai^anêse MnU' et Mn'CP ne parait donner que des solutions renfermanl
du sesquichlonire.
Le chlorure manganeux, dissous dans l'eau, n'absorbe que des quanti-
tés insignifiantes de chlore. L'absorption ne se produit en quantité notable
qu'en présence d'acide chi or hydrique, par suite, vniisemblabicment, de In
formation d'un chorhydrate de chlorure, dissociable au contact de l'eau,
dissociable aussi par élévation de température. On obtient une liqueur
brune identique à celle obtenue dans l'action de l'acide chlorhydrique
sur le bioxyde de manganèse ("') . Ces solutions brunes peuvent êtn-
considérées très vraisemblablement comme des dissolutions de chlon'
dans les solutions de chlorure manganeux : Mn0' + 4IIG1 = (MnCI'
4-CI-f-Cl) -f-211'0. Pour chaque molécule de bioxyde attaqué, on peut
en eflèl éliminer très rapidement de la solution un atome de chlori'
Ichlore dissous). On n'airive à éliminer un deuxième atonie de chlore,
sous l'action d'un courant d'air, qu'en prolongeant l'expérience pendaiil
plusieurs jours; b liqueur ne renrernie plus alors que du protochlonire.
En décomposant les liqueurs brunes par un grand excès d'eau, il y u
]>récipitation de bioxyde de manganèse et la quantité de peroxyde régé-
néré ne correspond, même ^ à 30*, qu'à environ 47 pour 100 du poids de
bioxyde employé, comme si la décomposition s'était produite suivant
l'équation : Nfn'Cl'-h2H'0 = M»0'-l-MnCI'-»-4HCI. Si l'on faitfatta-
<jue du bioxyde par l'acide chlorhydrique en présence de protochlorun'.
le rendement en percblorure est considérablement augmenté, car h
liqueur obtenue régénère par dilution environ 80 pour 100 du man-
ganèse employé sous Tonne de bioxyde ; MnO'-i-41ICl-l-Mi>CI'^Mn'Cl
+ 2H'0.
Si l'on part, non plus du bioxyde, mais du sesquioxyde, la dissolulie"
I8S5.— {»i)TiMW3Ex. TliennacUen, Uniers. Uipiig.— {:») Bcrtrelot. C.R. 01-3JI-I8HU'-
ovGoo<^lc
TÉTRACHLORURE DE IIA>GA.\i;:SË. ;>U5
par l'acide se fait sans dégagement gazeux sensible et de la solution
obtenue on peut facilement régénérer tout le sesquioxjde employé :
Mn»Cl'-l-5li'0 = 6Ha-i-Mn'0\
Tous CCS faits concordent bien avec l'bypothèse de la formation d'un
chlorure Mn'CI' et sont contraires à l'hypothèse de la formation en solu-
tion d'un tétrachlorure. Malheureusement, les faits eux-mêmes sont con-
testés par rertains chimistes ('""*""*'). En se plaçant dans des condi-
tions particulières, Meyer et Best^") ont pu, de ces solutions, précipiter
des sels doubles de formule MnCI'5KQ, et MnCI'2KCI. donnant un
nouvel argument en faveur de l'existence d'un tétrachlonire (voyez Corn-
binaisona du manganèse avec le potassium).
Tâtrachlorure de manganèse MnCl*. — D'après Nickiès, ce
tétrachlorure s'obtiendrait sous forme d'une solution verte, en attaquant
le bioxydc de manganèse par le gaz chlorhydrique en présence d'alcool ou
d'éther. L'action du chlore sur le protochlorure en présence des mêmes
solvants conduirait aussi à un résultat identique. Cette solution verte est
décolorée par tous les agents réducteurs J'"). Suivant d'autres auteurs,
rctte solution verte ne renfermerait du reste que du sesquichlorurc. La
solution du tétrachlorure dans l'éther serait bleue, et s'obtiendrait,
d'après Franke, en dissolvant de l'anhydride manganiqueMnO* dans une
solution chlorhydrique d'élher. La dissolution verte ainsi obtenue, traitée
par un excès de gaz chlorhydrique, laisse déposer du protochlorure et
vire au bleu.
La solution bleue de tétrachlorure ainsi obtenue, refroidie dans la
glace et soumise à l'action prolongée du goz chlorhydrique, fournit,
à son tour, des gouttes huileuses de chlorhydrate MnCI'll' (Franke) ("'}.
Heptachlorure de iranganèse — Ce chlonirc indiqué par
Dumas, est aujourd'hui considéré comme un oxychlonu'u.
Bromure manganeux. — On ne connaît bien que le bromure
MnBr*. obtenu dans les mêmes conditions que le chlorure correspondant,
et, en particulier, par l'action des vapeurs de brome sur le manganèse
chaulfé.
Le sel anbydre est très déliquescent (^). Chauffé au contact de l'air, il
se décompose avec dégagement de brome et formation d'oxyde Mn* 0*
(Goi^eul ("*). Il se dissout très làcilement dans l'eau ("'), il est insoluble
dans l'ammoniac liquide ("^***), insoluble aussi dans te cyanogène
l"*) KnciiEK.J. Chem. Sm. 33-409-ltl"8. — ('"IMmii. Chem. S. 44-237-1881.— (>») ProKC-
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(^) Gmi. Proc. îtoj. Soc. 31-140-1875. — ("■) rnLftLi.i et KKits. Am. Chem. J, 30-
ovGoot^lc
504 lOUlRE NA.NGA>F.IX.
liquide C"). L'hydrate MnBr'. 411*0 est rtiydntle stable à lenipi-mluri'
ordinaire. Il est isomorpbc du chlorui-c caiTes[)on(]ant (Marignaci i/'i
PF: fi4''r> (Kouznezoff) ("'). L'hydrate MnBr'.SH'O est l'hydrate slabl.^
au-dessus de (14*,"!, Il s'obtient par déeoiiiposition de l'hydrate prcmleiit
^Lcscœnr) ("""").
L'hydrate MnBr*. 011*0, est t'hydrale stable aux basses températures.
A («mjwrnlurc ordinaire, il se transrorine en sel à 411*0. On l'obtient pir
refroidissement des solutions saturées à — 1 1"!"").
L'étude de In dissociation du létrahydrate met nettement en évidenc'
l'existence d'un monohydntte MnRr'.ll'O qui s'obtiendrait, d'après
LesciFur. en laissant s'eflleurir, à température ordinaire, le télrahydrale.
La solubilité du bromure a été étudiée par Etard ("'|. La capillarité if^
solutions de bromure a été étudiée par Yalson (**).
Thermochimie : Hn-f-Br'H- Aq — Mnllr'^i., -(- lOOl-iO"' (Th.mi-
sen)("').
Perbromure de manganèse. — Ce perbromun;, beaucoup
moins stable que le composé chloré corres[iondatit, se fonneriiit, d'après
Nicklcs, dans des conditions aiialoj^ues (*").
lodure manganeux Mn I'. — Le protoiodui-o anhydre s'obliciil
facilement par la déshydratation des sels hydratés dans le vide. Se« pro-
priétés sont tout il fait cumjHirables à celles du bromure nianganeux. imi>
il est moins stable (Gorgeu) (*'°). Il est moyennement .'%tilubic dans l'am-
nioniar, liquide (^), à peu prés insoluble dans l'iodure d'arsenic (P. t^al-
den) ('""),. Les hydrates s'obtiennent facilement par la dissolution du rnr-
hnnate dans l'acide iodhydrique l"'). Un a cité les suivants :
— Mnl'-î- 411*0. — C'est l'hydralc stable à la température ordinaire
et qui, par conséquent, se forme [)ar évaporatiou spontanée des solutions
il l'air. Il est en petites lamelles d'un rouge-rosé, li'ès déliquescentes,
brunissant à l'air. Sa tension de dissociation de 85°"" à 10(1*, estàpt'u
jirès nulle à la température ordinaire. En étudiant la dissociation de if
composé. Lescœur a mis en évidence l'existence des hydrates ;
— MnP -+-211*0. — Cet hydrate a une tension de dissociation à 1011"
de 47"'".
— Mt>I' H- li'O. — Sa tension de dissociations lôO" est de 1 80"°". A basse
tempénilurt', on obtient des hydrates plus riches en eau ; en refroidi-*-
aniità — T)" une solution .«aturée à 0°. on obtient Mnl' H- GH'Ocii prismes
incolores décomposables à — !i"7 avec formation de télrahydrale {Les-
cœur, Kouzne/.oll). Kn refroidissant une solution de composition I.Mn'
-i-HII'0)ii— 2(^ on obtient un hydrate Mnl* + ftH'0: PF: — !»"r». ea
petites tables (Kouzneaitr) ("').
La solubilité de l'iodun; manganeux et la capillarité des solution!' on'
été déterminées par Etard ("') et par Yalson ("*) .
WK-I89II. — "> "■; TsnTvriTsiiHHini. J. S.K:. Ph. Qi. Tasse. 33-M5-19(H. — ("°! '■'"'■
ïEioFr.J. S."-. Ph. Omm. l'ii*».., 29-",(l-lH!)7. — [«', Cu-lukh de CLa-im. R. Soc. Enr. :>■
07-055- IKTjM, — ;"-"j Kiiit^KincF. J. Sut, 1>I.. Clipin. niss.' 32-Î90-I91K». — |»") \ÏEi!itJW '■'
ovGoo<^lc
OXYDES DE HANGANËSE. SOô
Periodure de manganèse. — Ce composé, de même que le
jjorbroiiitire, a été indiqué par Nickiès ("').
Chlorure manganeux et chlorure d'iode MnCI',2ICI'
+ 8H'0. — Cette combinaison est en fmes aiguilles d'un rouge orange.
0[i l'obtient par l'action du chlore sur une liqueur renfermanl 12 gr. de
ihlorurc MnCl' + 4ll'0, 22 gr. d'iode et 10 gr. d'eau (").
ComMnalsons du imnganisB aoac roxygèna. — Le manganèse
l'oumit, avec l'oxygène, une longue série d'oxydes dont les termes les plus
iinporlanis sont :
Le pi'oloxydc MnO, oxyde à fonction basique très accentuée el d'où
dérivent les sels manganeux.
Le bioxyde MnO', trt's abondant dans la nature; cet oxyde se comporte
lu plus souvent comme un agent oxydant et ses hydrates possèdent des
]iropriélès acides nettement accentuées (acide manganeux).
Le trioxyde MnO', oxyde mal connu, mais dont les propriétés acides
sont mises nettement en évidence par la facilité avec laquelle il se
rombinc en solution, avec les bases, pour donner toute une série de sels,
IcK mangiiiintt's.
L'heploxvdc Mu'O", oxyde connu seulement en combinaison avec
I <-Hu . C'est Tncide pcrmanganique dont certains sels présentent une grande
importance. On a signalé également un oxyde supérieur, MnO*, mais son
existence est loin d'être certaine.
Les autres oxydes de manganèse intermédiaires peuvent être envisagés,
avec certains auteurs, comme dérivant d'acide manganeux plus ou moins
rondensé. C'est ainsi qu'en admettant pour l'acide manganeux la formule
hypothétique
les sesquioxyde el oxyde salin de manganèse peuvent être considérés
riimme les sels mono- et dimanganique de cet acide :
Un /[;> Jl»/»}!»^ Mn/JJ) SIrO + H*0,
Cet acide manganeux, |)ar condensations successives, fournirait des
arides plus complexes :
^H\„ /(Ku„/nH
qui, d'une fa^on générale, correspondraient à la formule ;
;; {[> IM» O'I- > Jtn <S îl «« {; H) [«,. 0»l-> Mn = 0.
De ces acides complexes dérivent les nombreux manganites |MnO*|",
.•^KLMELMKi. l. «iiorg. Clifni. 3O-tri0-1002. — i"', Smiso et Li:cio>, B. Soc Cli. [7>]-Z-k-
ovGoot^lc
r>U6 l'ROTOXYItE ll£ HA>CA^tSt:.
MO (!tf=:niétal divalent) qui ont été décrits par certains auteurs et.
en particulier, par Rousseau.
L'oiyde Mn'Ô' dont dérivent les sels manganiques ne représente pa»
le terme stable d'oxydation du manganèse à haute température. Par
cakination des oxydes à haute température, on obtient toujours Toxyde
salin Mn*0'. La constitution de ces oxydes est discuté dans dilîérents
mémoires (Guyard, Franke, Christensen) ("""» "••'j^ ainsi que leur sta-
bilité suivant la température!"***").
PHOTOXYDE DE MANGAHÈSE HnO = 7t (Hn : 77.M; 0 : Sï,&4.)
Le protoxyde anhydi'e constitue la manganoaite ('°*^'°).
Oxyde anhydre. Préparation. — Le protoxyde représente le t«ine
de réduction le plus avancé qu'on peut obtenir par l'action sur les oxydes
supérieurs, soit de l'hydrogène, soit de l'oxyde de carbone. Moissan a
pu fondre ce protoxyde à IdûO" dans un courant d'hydrogène sans obte-
nir de réduction ('"). Il a démontré, d'autre part, que le bioxyde se
réduisait dans l'bydrogène, au voisinage de 260°, en donnant du
protoxyde. En effectuant cette réduction au rouge cerise, danx un courant
d'hydrogène renfermant de petites quantités d'acide chloriiydrique,
Deville a obtenu de l'oxyde bien cristallisé.
La décomposition des sels peu stables de protoxyde, sous l'action de la
chaleur, fournit aussi du protoxyde amorphe, lorsque l'acide du sel
n'est pas susceptible de réagir sur l'oxyde formé. Tel est le cas, par
exemple, avec le carbonate et l'oxalate de manganèse. Toutefois, alin d'évi-
ter l'action de l'air, il est commode d'effectuer la décomposition dans
un courant d'hydrogène.
Pour avoir l'oxyde cristallisé, aulrementque par la méthode de Deville,
on peut décomposer par la chaux le borate de manganèse (Ebelmen).
ou fondre, au creuset, un mélange de chlorure de manganèse anhydre,
de chlorure d'ammonium et de carbonate de soude (Wôhler), Rappelons
encore que l'oxydation directe du manganèse est susceptihle de fournir
du protoxyde absolument pur en prenant, comme agent oxydant, l'oxyde
de carbone (Gûntz) ("•*"'),
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Chem. ZcLl. Rep. 11.154-1896 ; J. prikt. Chcm. [^)-3frJ0-l883. — '>«) AiirmnnMj. J. Ph.
Chem. Sclmcie. Ai-Wi-mt ; An. Ph. Chcm. Pof^. 1-50-1834. — {">) LiKmc. An. Clwin.
Ph«nii. LiKb. 90-1 IG-iriS. — (»•) Rowas, Bcr. Chcm. Ccsell. ♦«58-1K71. — ("•) Kiul»-
Z. ami. Chem. 11-270-1872. — |»"1 Pmwms«. An. Ch. Phann. Lisli. 171-1(5-1871.-
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18M. — P') ScHEELi. Optncule 1-227-1785. — [»") IUcri»». Icil. Ch. Ph. Jlalh. «lï-
ovGoo<^lc
PK0PRI£1 KS. 907
Propriété. — L'oxyde de Deville est vert, transparciil ivcc un cclat
ailaniaiitiii et une réfringence considérables, tji niasse, il ressemble nu
vort de Schweinfurt. Les cristaux consistent en oclaèdros ou en cubo-
uctaèdres, n'exerçant aucune action sur la lumière polarisée. A l'air, lea
i-rititauxne subissentaucune altération. D=5,0!II (itainnielsb(>r^)('"~'*^|.
Chaleur spécifique : 0,15703 entre i,ï-!t8° (Regnauil) ('").
La température à laquelle le protoxyde a été préparé exerce du restt>
une influence considérable sur sa stabilité : en opà^nl la réduction des
oxydes de manganèse dans l'hydrogène à 200", Moissan a obtenu un
pi-otoxyde de couleur vert d'herbe qui est pyrophorique, lorsqu'on le
projette dans l'air après l'avoir chauffé au voisinage de 140".
Cet oxyde résiste d'iuie façon remarquable à l'action des réducteur^'.
Le charbon ne le réduit qu'à une température extrêmement élevée.
(Tissier) (^). Chauffé h l'air, il s'oxyde a température variable, suivant
son mode de production, et en fournissant diflércnts oxydes : l'oxyde
salin Mn'O', et le sesquioxyde Mn'Q' ("*""'), la vapeurd'eau l'oxyde au
ronge en donnant l'oxyde salin (*•*). L'hydrogène sulfuré l'attaque à
peine ("^'••) ; le protoxyde d'azote le transforme avec incandescence en
nxyde salin vers 550°; le bîoiyde d'azote se comporte de même; le
(«roxyde d'azote fournit, au voisinage de 500", du sesquioxyde, réagis-
sant ainsi à la façon de l'oxygène atmosphérique!"'). Avec le gaz carbo-
nique, en tube scollé, on n'obtient pos trace de carbonate, même à
'iôO' ("***")■ L'oxyde manganeux déplace l'ammoniac d'une solution de
chlorure d'ammonium (Rose). Le sulfure, d'ammonium le transforme
à 100°, en sulfure rose (***). La glycérine, en liqueur alcaline, le dissout
en rouge, en présence d'oxygène (Donath) (**).
PROTOXVDE DE MAHGAHÉSE HVDRATÉ Mn(OH)'
Cet oxyde constitue la pyrockroïte. — Préparatio:*. — Il se précipite
par addition d'alcali à une solution d'un sel de manganèse. Si l'on emploie
de l'ammoniaque pour effectuer ta précipitation, la moitié du manganèse
reste en solution sous forme de sel double. La réaction est analogue
â celle observée avec les sels de magnésie, mais s'en distingue par la
formation probable de cathions complexes dans la liqueur ("'~^}.
IBO; e-nS-tUl. — ("S] LuMie>iE.An. Ch.Ph.<;l]-40-3i»-l»2a.— ;"*| Gei^reii. lenùxU.
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ovGoot^lc
508 l'HOTOXÏbE DE MANGANÈSE HVDKATÉ.
Weinschcnk a oblciiii de l'oxyde hydraté, en laissant s'oxyder le iiuii-
ganèse au contact des solutions ammoniacales C*^'^). De Schullen a ri'-
prodiiit In pyrochroîte, bien cristallisée, de densité 3,258, par l'action
des alcalis sur une solution de chlorure de manganèse C*^). On opère de U
façon suivante : 300 gr. de potasse à l'alcool sont dissous dans 500 gr.
d'eau, on ferme la fiole avec un bouchon et. tout en faisant passer dans lu
liqueur un courant d'hydroftène ou de gai d'éclairage, on chauffe lu
solution à l'ébullition pour éliminer tout l'air de l'appareil. On laisse
refroidir en maintenant toujours le courant gazeux, puis, sans introduin>
d'air, on ajoute goutte ii goutte, une dissolution récemment bouillie ren-
fermant de 15 à 17 gr. de chlorure MnCl'. 411*0 dans 15 ce d'eau. Il sf
précipite de' l'hydrate manganeux gélatineux. On chauffe à nouveati.
jusqu'à ce que celui-ci soit cuniplètouient dissous, ce qui arrive en
général vers 100*. Les cristaux d'oxyde hydraté se déposent par refroi-
dissement. On lave à l'eau, à l'alcool, puis à l'éther en opérant toujours
dans une atmosphère d'hydrogène. On sèche à une douce chaleur. Si l'on
emploie, au lieu de potasse, une lessive de soude, l'hydrate formé ne $e
dissout pas, mais cristallise par élévation de température.
Phopriétës. — Le protoxyde hydraté |)ur est une poudre blanche qui
brunit très mpidement a l'air en se transformant en oxydes su|»é-
ncurs('""°'). Kn présence de l'eau et d'un excès de sel de manganèsr.
on obtient le manganite MnO*, 2MnO|Mn'OM> pins ou moins hydralè,
inanganite qui s'oxyde ensuite lentement et tend à se transformer en
mangnnite MnO'.Mn()(Mn*0'). En présence d'alrali ou d'oxydes alcaliuo-
terreux, l'oxydation est aussi trt's i-apide et il se forme des manganite»
alcalins ou alcalino-terreux plus ou moins complexes ('*°). D'après Engier
et Weisherg C™') l'oxydation de l'oxyde manganeux hydraté donnerail
d'abord du bioxyde hydi'até et de l'eau oxygénée, celte dernière oxydcrail
ensuite une autre partie de protoxyde.
L'iode n'oxyde que lentement le protoxyde hydraté de manganèse, mai^
le chlore el le brome le brunissent rapidement el le transforment fina-
lement en acide inanganeux (ihiO' + Aq) ("M- L'acide périodique est
réduit avec formation d'iodatc manganique(*"). L'acide borique le dissoul
en donnani une liqueur stable à Tair ["'^).
L'hydrate de protoxyde est soluhlc dans les solutions de chlorure
d'ammonium avec mise en liberté d'aumioniaque : il est soluble aussi
dans les solutions de chlorure de manganèse et de calcium. Le sulfim'
d'ammonium le transforme en sulfure de manganèse; la transformatimi
est pénible avec le sulfure de sodium (""l.
Thermochimie. — Mn + 0 = MnO H- 1)0800"' (Le Chatelier) .Mn + 0
-f 11*0 = Mn(OU)'-i- 94700"'.
f.i2-187K. — l"»l Hum. Z. tnorg. Qii™. 31-315; 23-370-m»9. — {*•) Lowbs. Z »i»it-
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fl*H»S9; B. SiK. cil. (r))-l-tl(I.VI8(l9. — (•■««; RsoLKR ft WErBUEBB. Kriliihe ïludien ûbff Ait
ïOPeânKc UiT >utuoiv<lalion. lll-190i. — "') Hu-n. l. them. 6-1870. — (*") U™ois.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS I)KS SELS )iA^^■A^ElX. ;>09
Chaleurs lie noutraliaatîoii par :
isO'H»:aa480"' AiO'H:3i9jO"i HCIiS-IBSO-' is»O«ll';î2780"'(ThomKii:.
JlnOhyd. + 0 =: MnO'hyd. + 21 ,5H' (ThomsenX""™).
PropriétAs générales des sels manganetix. — Le» sels mangaiieui
sont des composés tr>s faiblement colorés en rose, lorsqu'ils sont purs,
qu'ils soient cristallisés ou en solution (""'""), Les solutions étendues
sont à peu près incolores. Même sous des concentrations moyennes, les
solutions sont dissociées, si bien que toutes les solutions neutres laissent
déposer, par oxydation à l'air îles flocons brunâtres. L'oxyde précipité a
du reste une composition variable suivant l'acide du sel ; cette composi-
tion reste comprise entre les limites représentées par les fonnules MnO',
t>MnOet3MnO',2MnO.
Cette hydrolyse des solutions de sels manganeux permet facilement
d'expliquer la propriété très curieuse qu'ils possèdent de pouvoir fixer
l'oxygène sur un certain nombre de composés, ce qui explique l'inter-
vention du manganèse sous forme de ferment soluble dans les oxydascs
(G. Bertrand). En présence d'une trace de sel de manganèse, les solutions
d'hydroquinone, de pyrogallol, de pammidophénol, sont rapidement
oxydées. Le proloiyde, formé par hydrolyse, s'oxyde à l'air et se trouve
réduit par la matière organique. I) en résulte immédiatement que ce sont
les plus hydrolysables qui sont les plus actifs ('"""). Les sels solides
eux-mêmes paraissent, à température convenable, activer l'oxydation de
certaines substances ; c'est vraisemblablement dans des phénomènes
d'oxydation et de réduction successive, qu'il faut chercher l'explication
de cette réaction dont quelques-unes sont employées industriellement.
11 nous sufiira ici de rappeler que le borate de manganèse est utilisé sur
une grande échelle pour la préparation des huiles siccatives j'"-'").
Une des propriétés intéressantes des sels de manganèse est l'influence
qu'exercent des traces de ces sels sur la phosphorescence de certains com-
posés (Lecoq de Boisbaudran). En chauffant, par exemple, 5 heures au
rouge vif du carbonate de manganèse avec une très grande quantité de
sulfure de strontium, on obtient une masse possédant une belle fluores-
cence verte {Mourelo) ("•"'").
L'oxj'dation des solutions de sels manganeux fournit, suivant le cas,
du bioxyde (ou des manganites de manganèse très riches en bioxydes). des
sfis manganiques on de l'acide permanganique. En solution alcaline, on
An. Ch. Ph. (3)-34-ï57-185ï.— ("•jT,„,E,, c. n. 3B-I9ï-I8:il. — (*>«| Le CiiiTEUFii- C. R.
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ovGoot^lc
ÔIU CjUtACT&RES èES SELS HANGANEUÏ.
obtient en général du liioxyde; en liqueur acide, de l'acide pennanga-
nique,et en liqueur trèsacide, avec des solutions renfermant, par exemple.
ôUpour 100 deSO'IP, des sels nianganiques. L'acide hj'pochloreux donne,
avec les suis de manganèse, un dépôt de biosyde (Balard)(""). 11 enesidc
inômc de l'ozone (Schônbeiii) ("'*) et de l'électrolyse (Riche) ("'') ("'*'"i.
Cauctëres analïtiques des skls kangahcui. — Alcalis fixes. — IV^-
cipité blanc d'bydmle, insoluble dans un excès d'acide, soluble daiis un
excès de chlorhydrate d'ammoniaque, s' oxydant rapidement i l'air.
Ammoniaque. — Précipitation partielle d'hydrate manganeux qui
peut être empêchée par addition de chlorhydrate d'ammoniaque.
Carbonates alcalins. — Précipité blanc de carbonate qui ne brunit
pas à l'air; peu soluble dans le cidorhydrate d'ammoniaque. Si l'on
effectue la précipitation à chaud, le précipité renferme une quantité
notable d'oxyde ("'*"').
Hydrogène sulfuré, sulfure d'ammonium. — L'hydrogène sulfun-
ne précipite pas les solutions de sels de manganèse en liqueur faiblc-
menl acide ou neutre, mais le sulfure d'ammonium y détermine la for-
mation de sulfure rose très soluble dans les acides, même dilués. La
précipitation est gênée par la présence de matières organiques ('"***').
Carbonates de chaux et de baryte. — Pas de précipité C*'"™).
Bicarbonates alcalins. — Pas de précipité ("').
Phosphate de soude. — Précipité blanc de phosphate manganeux.
stable à l'air.
Tous les sels manganeux, en présence de chlore, de brome ou d'iode,
colorent la flamme en vert (limite de sensibilité) : 1/85 milligramme de
mimganèseC"). Ces composés, chauffés avec du nitre et de la ))Otasse.
donnent un manganate de couleur foncée qui, avec l'eau, fournit une solu-
tion verte. Les mêmes couiposés donnent à froid avec i'acide nitrique el
dubioxyde de plomb (en l'absence de chlorui'e) une coloration rouge i*"".
D'après L.-L. de Koninck, en dissolvant un composé manganeux quel-
conque dans de l'acide chlorhydriquc fumant et en ajoutant une ou deux
gouttes d'acide nitrique ou une petite quantité de nitrate, il se produit,
lorsqu'on chauffe une coloration noir verdàtre très foncée, dispaniissani
par dilution nu par l'action prolongée de la chaleur. 1^ présence àv
chlorate, la réaction à lieu à froid^" ").
C, B. ia»-lï5».m«l. — ,*" •, Raumd. Aon. a, Ph. (Î)-B7-M«-183*. — ('" ») SrateHi^.
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ovGoo<^lc.
erOXYDK DE MANGANËflK. 511
BtGXYOE DE MANGANÈSE UnO* = 87 [llii:63,i3; 0:36.7».}
£tat natorel. — Le btoxyde naturel constitue (a pyrolugUe. C'est le
niLiKtrai de beaucoup le plus important du man^nèse. Le bioiyde est eti
prismes rtiombiques ou en masse cristalline irradiée. Sa densité est voi-
sine de 5 (4,81 d'après Pkjrair et Joule)('"). Chaleur spécifique : 0,159
(Kopp) ("*). De nombreuses analyses de bioiyde ont été publiées, et les
chiffres obtenus ont servi de base aux théories sur la formation des
dépôts de pyrolusite. Nous rappellerons simplement ici les travaux de
Pbipson, Eltlîn^, Gorgeu et Dunnington {"•*"^. D'après nii|>son, l'ana-
lyse qualitative d'un bioxyde de manganèse, couramment employé dans
les laboratoires et dans l'industrie a permis d'y déceler les composés
suivants : Fer, alumine, yttrta (0,10), baryte, chaux, strontiane, plomb,
cuivre, bismuth (trace), nickel, cobalt et zinc (trace), thallium (0,10),
oiyde d'indium (trace), acide phosphorique, acide azotique, potasse,
lithine (trace). La polyanite naturelle est isomorphe de la cassitérile, du
rutile et du zircon.
PrtparatloB. — Gorgeu a pu reproduire la pyrolusile par simple
grillage de l'acerdcse entre 270-510'; les cristaux obtenus conservent la
forme des criâtaux d'ocerdêse(*^). En chauffant lentement et longtemps
entre 155>162* de l'azotate de manganèse, le même savant a pu repro-
duire des cristaux tout à fait identiques h la polyanite artificielle.
D ; 4,84 à 4,88. Dureté : 5 à 5,5 ("'). Ce procédé rappelle celui propose
depuis longtemps pnr Berthier et qui consistait à calciner à l'air l'azotate
de manganèse et à reprendre le résidu par l'acide azotique ("***"). En
cbaufTant des oxydes inférieurs du manganèse, l'oxyde rouge ou le car-
bonate (Moissan )(*"), avec des substances oxydantes (diloralc de potasse,
par exemple), on obtient aussi de bons résultats (*"-**•).
Propriétés. — Le bioxyde de manganèse, préparé par décomposition
de l'azotate, comme l'a indiqué Berihier, se présente sous forme d'une
poudre noire que la chaleur décompose en le transformant d'abord en
wsquioxyde, puis, à plus haute température, en oxyde salin Mn'O*.
L'oxyde obtenu dépend non seulement de la température, mais aussi
de la pression d'oxygène existant dans l'appareil (Dittmar) ("'"'). Chauffé
dans le four électrique, le bioxyde fond rapidement et se transforme en
grande partie en protoxyde (Moissan) ("*"*"),
Les réducteurs fournissent, comme terme ultime de réduction, un
composé manganeux. L'hydrogène donne à 230*. du sesquioxyde ; à tem-
pérature un peu plus élevée, t'oxyde salin : à 260° apparail le protoxyde
43-185-18*2. — |»*1 Dmi-enw. Am. J. So. (5|-3(»-175-188S. — (««l finiiiiiD. C. R.
lOB-HW-IMB. — t*") GoME*. C. H. S8-796-1870. — ["•) Bhtkim. An. Ck. Ph.
(!j-aO-in-|8«. _ («J St»i6tiw. C. R. BB-Î84-I8BS. — ("*) li««.zii.. Pol^. J. Din-
ïlar ail-aS-IBTi. — (") Gfciv. J. Chei». Ph. .Scliwfig. 07-TT-1B5. — [«•) forr.
io- Chtm. Phim. Ufb. Snppl. S-WO-ISM^S. — 1^*') SciwnDra. A<i. Ph. diem. Pose.
107-e»-|85fl. — ("^ Dimia. J. Cliem. Soc. 17-»*-lMt. — (M») GivnEii. Jauiwh.
Wl HS7.11t65. — (*») HoiMiii. An. Ch. Ph. (71-4-136-1895. — (*•») Norat». An. Ch.
ovGoot^lc
512 BIOXYDE DE HA.NliANËSE.
vert (Moissan) {"'). Ces chiffres n'ont d'autre importance, du reste, que
de montrer la marche de la réduction : on ne saurait leur attribuf>r une
valeur absolue, car la température de réduction varie notablement sui-
vant les conditions dans lesquelles le bioxyde a été obtenu (""■'»). Lt
soufre, chauffé avec lebioxyde, donne de l'anhydride sulfureux et de l'ox)-
sulfure de manganèse. Le charbon, à très haute température, le réduit
il l'état de manganèse métallique.
L'acide fluoriiydrique ne le dissout qu'en très petite quanttlc (***). Lt-
gsa chlorfaydrique liquéfié transforme le bioxyde en une masse blanche,
sans dégagement gazeux (Goie) (*"). Les hydracides donnent naissance â
des réactions complexes avec mise en liberté de chlore, de brome et
d'iode (Berthelol) (*"*). Les chlorures ne fournissent de chlore qu'en piv-
sence des acides forts, les bromures donnent du brome avec les acides
faibles, comme l'acide acétique ; les iodures sontdéjà décomposés en pré-
sence d'acide carbonique ("' "*■) . Un mélange d'acide azotique et d'acide
chlorhydrique attaque le bioxyde de manganèse en donnant du chlore et
de l'azolate manganeux (Schlœsing) (""■).
Le bioxyde de manganèse décompose les solutions de chlorure d'am-
monium en présence de certains métaux, le zinc, pai* exemple. Il se
dégage de l'hydrogène en même temps qu'une petite quantité de métal
passe en solution (Divers) ("'). Chauffé au rouge avec du chlorure de ma-
gnésium, il donne de la magnésie avec dégagement de chlore (*"* "*).
L'eau oxygénée se décompose au contact du bioxyde de manganèse
IThenard], aussi bien en milieu alcalin qu'en milieu acide. En liqueur
acide, la quantité d'oxygène dégagée est double de celle obtenue en
milieu alcalin :
Nilieuicide . . )lnO'-|-H'0' = )lnO-|-H"0-j-0»
Milkni ilcalin. . Hii 0' + H«0' = ¥nO' + H'0 + 0 (Mtà"i*).
L'hydrogène sulfuré le réduit à l'état de protosulfure (*""'| ; les sul-
fures sont oxydés et passent à l'état d'hyposulfite ; celui-ci est du restt^
mélangé en quantité variable de sulfrte et même de sulfate ^'^'*") : le
manganèse se retrouve, après oxydation, à l'état de sesquioxyde. Si l'on
emploie le sulfure d'ammonium, celui-ci transforme le bioxyde naturel
Ph. 15)-21-ÎÔ 1-1880. — |«') HfLLEii. An. Ph. Chcro. Pogg. 136-60-1869. — ;>«) Wniar
«t LoFF. J. Chem. Soc. 33-504-1878. — (*») Cbhistehsei. J. pnkl. Chcin. (a)-30-Mt-
1887. — l*») Gobe. Ph. »f. (*]-aa-5M-1885. — ("• ■) BErTBEWT. B. Soc. Ch. (s;-36-
601-1S81. — ("') VoHiBAM. Ber. Chem. Cetcll. 13-325-1880. — (*■) Holler rt Kiki».
Iter. ChEm. Gesell. 10-812-1882. — ("») Pollici. LOrosi 8-32S-1885. — {»} «Eimi
An. aicm. Pluriu. Ueb. 107-100-18â8. — {*^ •] Sciuzeuii. C. K. SO-28i-1861 -
(*") biKERS. Chem. N- 40-359-1882. — (*«•) Bims el Micohejcie. J»hresli, 659-1861 -
1"») TownsEBli. Bcr. Chem. Cescll. 8-648-1876, — ('«) Tiqdet. BreTcl ilicmand. Chom.
Ccnlr. Bi. 511-1885. — ("•] B.UBaiKosi. C. fi. 63-839-1866. — ("«i Mahtisos. B. Soc. Cli.
(ï)-*3-355-1885. - ("') GoEisEcr. B. Soc. Ch. |3)-3-402-I890; C. fi. 11O-8S7-1890. -
(*") Btuwï^c. Z. ingew. Chem. 3-72-1890. — (™1 Cir:ioi. C. R, 116-1295-189Î- -
l"0] OiitNoi. B. Soc. Ch. i3).l-277, 400,591 el 78M889; 9-ÏU et 6IM8g3. — (*" *' ^.
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tlCLL.iEH. Poljt. J. Dingler 267-143-1888; Berielit ûber des osterreichiachen GeKU. lir
ovGoo<^lc
PROPREÉTÉS. JI5
(•I) sulfure vcH, et, cliose curieuse à noter, le bîuxyd» iti'ltfieii>l en sul-
fure rose C"). Le gaz sulfureux bien sec ne l'éagit [ms sur le Iiioxydc do
tnanganèse, mais en présence de l'eau il y a formation de ditliionate ot
de sulfate de manganèse ("""). L'acide sulfurique concentré fournit du
sulfate mangaiiique ("*) . L'acide de Caro, chauffé avec du hiosyde de inan-
^.-anèse, donne lieu à un dégagement d'oxygène ozonisê(*"''). L'ammoniac
clonne, vers 300°, du sesquioxyde avec dégagement d'azote {*") ; à haute
Icmpératm'e, il se forme des vapeurs nitreuses (Michel et Grandmou-
gin) C*"), Le sulfate d'hydrazinc est oxydé avec dégagement d'azote et
formation de sulfate de manganèse (Pui^lti) ("').
L'uxjde azotique, agité en présence de l'eau avec du bioxyde de
manganèse, forme des traces de nitrite, sans nitrate. Le peroxyde
d'azote donne de l'azotate ("'"*'). L'acide nitrique, en pii'-seiice d'acide
l'Iilorhydrique, met la majeure partie du chlore en liberté : avec un
mélange de 12p.nCi,2.'ip.AzO'H et ôàp.H'O, il ne se forme pas de
ïapeurs nitreuses et on recueille 0(i 0/0 de la quantité de chlore théo-
rique ('"). Le trichlorurc de phosphore est sans action, même fi 200" (***).
tondu avec du nitrate de soude, le bioxyde ne donne de manganate
(ju'en présence d'oxygène ("'**"), Le nitrate d'ammoniaque est dccom-
[>osé entre 360 et 500" avec dt'^geiuent d'azote et formation d'azotate de
manganèse ("°). En présence de solutions alcalines, le bioxyde fait passer
l'acide ar se nieux à l'état d'acide arséniquc; la réaction se produit déjà
vers bO" jReichard) ("'}.
L'oxyde de carbone, mcinc à 100°, ne fournil pas de carbonate ('").
Les alcalis, fondus avec du bioxyde dans une atmosphère d'azote, le
réduisent à l'état de sesquioxyde ; la formation de manganate ne se pro-
duit qu'en présence de l'air (•"""'). Mis en suspension dans une liqueur
d'alcali caustique, le bioxyde est transformé, par l'action du chlore, eu
permanganate, mais la réaction est pénible, beaucoup plus lente que
■relie observée avec les bioxydes hydratés. D'après Rivot, Beudant et
Oaguin, la formation de permanganate ne se produit pas à basse tempé-
rature. En faisant l'expérience au-dessous de 0°, on n'obtient pas de per-
manganate, mais un corps brun paraissant être un oxyde hydraté. Si on
laisse alors la liqueur s'échauffer lentement jusque vers 15 ou 20% on
voit la liqueur renfermant un excès d'alcali se colorer peu à peu en vert
foncé (manganate) ("').
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CHIWE ■ilXÉKlLE. — IV. 33
ovGoot^lc
514 BIOWDE DE «ANGA.NJISF. IlYDRATlv.
Le bioxyde de mnnganèso transfomio les vapetirii d'alcool en an'-
toneC"). En pi-ést^nro d'un grand nombre de composés organiqnes, L'
bîoxjde se dissout 1res racilement dans le<i acides dilués, à l'état de .«•'!
manganeiix, l'oxygène disponible étant utilisé |>our l'oxydation de lu
matière carbonée. Nous rappellerons ici la dissolution du biosyde dai.-
l'aeide sulfurique dilué en présence d'acide oxalique [Gûbel (***} et Bit-
thier ("* * *")] et l'oxydation de l'alcool par «n mélange de bioxyde de maii-
ganèse et d'acide suiruriquc (UôbereinerlC""!.
Enfin, l'action qu'exerce le bioxyde sur la décomposition du chlorate il<
potasse a été indiquée précédemment(''*""[. ainsi que la régénéralim:
du bioxyde dans l'industrie C""'"*).
BIOXVDE DE MANGANÈSE HYDRATÉ [Acide manga„fu^.)
On rencontre dans la nature un bioiyde Iiydraté MnO', 2II'0, \apsilii-
inélane, dans laquelle une partie de l'hydrogène est souvent remplacn'
(lar du baryum.
Préparation. — Tandis que le grillage de lacerdèsc ou la calrinatin»
de l'azotate de manganèse conduit à un oxyde dont l'analyste correspond à
la formule MnO', il est très difficile de préparer, par voie humide. irti
bioxyde hydraté ptir. Il en faut chercher la cause dans les propriéli':?
acides elles-mêmes du bioxyde hydraté. Cet oxyde, se comporlanl àhi
façon d'un acide faible, tend à se combiner avec les oxydes basiques
pour donner des produits à composition complexe de formule [.MnO']'..Ml)
(M:= métal divalent).
Lorsque le bioxyde se produit en milieu alcalin, on obtient des maii-
granités alcalins, composés dans lesquels le rapport entre l'oxygène et Iv
manganèse est souvent très voisin, sinon égal à celui exigé par la for-
mule MnO', mais ces composés renferment des quantités variables dal-
cali qu'il est impossible d'éliminer par lavage. Lorsque le bioxyde i''
produit en liqueur acide, il y a formation de manganites de mangani-se
(MnO')°.MnO, on même de manganites doubles de manganèse et d'alcali
si la liqueur renferme des sels alcalins ; l'analyse des produits obleiuts
ainsi indique toujours un déficit pins ou moins considérable en o\)-
Ces pscudo-bi oxydes de manganèse se préparent facilement dit resli'-
soit par oxydation des sels manganeux, soit par réduction des permanga-
nates. Pour l'oxydation des sels manganeux, on peut employer le c)iloi'<'-
le brome en liqueur alcaline, l'hypochlorîte de chaux (""), le chlitn'
.•1 t.mos. B. Soc. Ch. [3)-3-l-i890. — C"! MitscHERticB. An. Pli, Chpm. Pnfig. aO-î8V-lf'i.
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ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. M 5
i!ii liqueur ncc(i<|ue on présence d'acétale (le soude, l'acide azotique
additionuc ou non de rliloi-ate, l'eau oxygénée, ou plus simplement encore
t'osy^ne alinosphérique en milieu alcalin. L'acide périodique, ou les
periodates, en réagissant sur le carbonale ou le sulfate de manganèse,
11' {lersulfate d'animoniatjue en réagissant sur la solution de sidfate, four-
nissent aussi du bioxyde (•"""*■ """**" " "^-"'), Avec le persulfate, l'ac-
tiiiii oxydante cependant peut aller plus loin: à l'ébullition avec des solti-
lions saturées de persulfate, on obtient du pwmanganate ('"').
Propriôtôs. — Les bioxydes de manganèse hydratés, obtenus par l'un
des procédés précédents, constituent des poudres bmnes ou noirâtres ren-
fermant des quantités d'eau variables comprises entre les limites MnOV
"ill'O et 4MnO'. 11*0- Aucun hydrate n'est stable à l'air, ce qui explique
les divergences entre tes travaux des didérents auteurs qui ont décrit suc-
.essivement: 4MnO*.H*0: SMnO'Il'O: 2MnOMI'0: 3HnO'2HO
pl MnO^.IPO. Ce dernier hydrate, le mieux défini peut-être, se forme
aussi par éleclrolyse d'une solution d'acétate ou de nitrate de manga-
nèse. Sa densité est de 2,504 ("•""■ weunj g^j„g j'action de la chaleur,
les différents hydrates ne perdent la totalité de leur eau, ni à lUO", ni
tiiéme à 200°, température à laquelle ils commencent à perdre un
peu d'oxygène t™"" **')■ Chauffé progressivement dans l'bydrogène, il
(loiuie, vers 250°, dusesquioxyde, puis à température uu peu plus haute,
de l'oxyde salin. A 200", on obtient déjà du proloxyde pyrophorique
lMoissan}('*'*'**').
Tous CCS oxydes hydratés ont des propriétés acides nettement accen-
litées qui leur permettent de rougir te tournesol, de décomposer les
carbonates soluhles ou insolubles, les acétates et même les sulfates, ce
que ne fait pas le biuxyde anhydre. Ils absorbent aussi les bases alcalines
avec formation de manganites : cette particularité s'observe aussi, il est
vrai, avec les oxydes anhydres, mais l'absorption est, avec les hydrates,
bcimcoup plus rapide ('"). Le bioxyde hydraté décompose l'eau oxygénée :
le phénomène ratalytiqne a été étudié en prticulier par Gorgcu C""*").
*" hinjusï. C. fi. 66-2«J-l80î. — («* '] ErTHv.t cl Kikkxso. Bcr. Chem. Gpiell. 30-
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ovGoot^lc
516 aiiiuk: H.4>GA>EU\.
Dans un grand nombre de rûa<.'tions, lo bioxjdc hydialù ac. coiiipuHi'
eomme un oxydant, à la façon du bioxyde anliydre ('"). Le thioriire slan-
neux passe à l'état de chlorure slannique (""""'}. Le sulfite d'ammo-
niaque, les sels mangnn eux, en solution ammoniacale, le réduisent à Pélal
d'oxyde salin ('")■ L'acide sélénieux est osvdé à l'état d'acide séU--
nique ("-").
Basicité de l'acide kancaneux. — Rousseau a pu mettre en évidence lu
fonction acide complexe de l'acide manganeui. Cet acide se comporlerail
à la façon de l'acide phosphorique ou, mieux, de certains acides or;:»-
iiiques, comme l'acide salicylique. La mullibasicité de l'acide se mani-
feste en effet dans des conditions difTérentes et le caractérise en mèine
temps comme possédant une fonction analogue à la fonction alcoolique.
La fonction acide apparaît en milieu fortement alcalin, tandis que la fonc-
tion alcoolique ne peut être décelée qu'en présence de fondants très ba-
siques.
Propriétés générales des manganiles. — Les seuls maitganites qui
soient bien connus sont ceux qui ont été obtenus par voie sèche. Ils s<uil
tous cristallisés ; les manganites, produits par voie humide, sont le plus
souvent amorphes. Ils sont insolubles dans l'eau et décomposobles à
très haute température avec formation d'oxyde salin Mn'O*. On les obtient
par décomposition sous l'action de la chaleur des manganates ou des per-
manganates, soit seuls, soit en présence de différents fondants. Itisler(^"i.
par fusion de permanganate de potasse avec un excès de chlorures et
reprise par l'eau, a préparé les manganites àMnO'MO où M représente Ca. Ba
ou Sr. Les composés obtenus ont des compositions variables suivant
la température. L'acide manganeux parait subir une série de polymérisa-
tions et de dé polymérisations successives, telles qu'un même com|)osé ne
se trouve stable d'une part qu'à une température relativement basse et
d'autie part à une température très élevée. Du reste, pour cliaque tem-
pérature, et lorsqu'on opère en creuset découvert, il s'établit un équi-
libre complexe entre les différents manganites et le manganate. qui tend
à se reproduire par l'action de l'oxygène sur les manganites eux-
mêmes (Rousseau) ('").
iVnalïses kes itioxTDES DE HAKGAisÈSE. — La plupart des méthodes de do-
sage proposées sont basées sur l'une des trois réactions suivantcst"*""*!,
l'Action de l'action cbtorhydriquc sur l'oxyde et titrage du chlore déga^i-
MnO' -+- 4HCI = MnCI' -l- 2H'0 -l- CI'.
18-*-1877. — ;"*) ïomwsm pl Stiisl. J. |ir»kt. Chem. ,'3!- 18-96-1878. — [W», 5,^^
C. R. 11O-958-1890. — ("'} Schône. An, Chcm. Phsrin. Liek 106-71-1879. — (»« Bt-
niE. An. Th. Chem. Pogg. 130-518.1803. ~ i'»] Bôitceb. Clwm. Cenir. Bl. 331-1880 -
(•«) VoGtt. Ar. Ksilncr 33-85-1832. — (»") HAiiwEr. Cbem. N. *7-ï-1883. — («il Sib,«.
LEKiER et Tborpe. Chcin. S. 47-2-l»H. — (»"] VimsEt. Smoi. J. prskl. Chem. OS-I.Vi-
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ovGoo<^lc
MAMiAKfTES DE MANGANESE.
517
2' Action du bioxydc sur un esct;s de solution d'acide oxalique litroo,
dosage de l'excès (i'acîiio non oxydé
MnO'-i-nCO'H.COMf-HS(yil*
= SO'Mn H- 2C0' + H*0 -H (« — 1 jCCII. CO'H.
ô" Décomposition du bioxydo par la chaleur, pesée de l'oxyde salin
..bicnu 5MnO' = Mn'0'+0*."
7"Am«ocAimj>. — ("»-"')Mri + 0'=MnO' -î- ^ 26 000"' (Le Chatelier) .
Bioxyde de manganèse colloïdal. — L'oxyde colloïdal s'oli-
lit'iit en lavant à fond le bioxyde précipité. Au moment où l'eau do lavage
u'enléve pins ni base, ni acide, ni substance saline, le précipite passe à
travers le Tiltre eu donnant une liqueur brune plus ou moins roncce ijui
iii- se trouble ni par agitation, ni par un rc))os prolongé de plusieurs
semaines. Par addition à la liqueur d'un sel soluble, on obtient un
[iréripité qui, d'après Sprtng et Bœck, correspondrait à la fonnule
Mn'0".41P0. C^"").
Hanganites de manganèse. — Sous ce nom nous décrirons
les difTérents oxydes signalés par certains auteurs et de fonnule MnC.
avec I <C H <; 2. Ces mangnnites se forment, le plus souvent, par l'action
des réducteurs sur le permanganate de potasse. Ce n'est qu'exception-
ticlleiiient que dans l'oxyde précipité le rapport entre le manganèse et
I oxygène est égal h i/i. Le tableau ci-dessous montre très nettement la
l'aiiation de composition du précipité :
rt combiné ï Mn»0« M|.rim« on niâmes d.ns le pr.tipilè obtenu en réduisinl
par itilTi'Tciils réduetcurs i\ci solutiuns ilc
SnO«K(»*).
Rébucievks
SoLBTiojOEÏnO'Kiu 1/100
Soitiio^BE Ml. O'Kact 1/1000 1
Nculrc
Atolinc
Neutre
Alclinc
l.'W
i.rrit
1.«t
1,77
1,81
1,03
1,35
1,33
1,K3
ï,00
2,00
1,00
1,tl6
1,97
1,99
1,66
1,59
i.tta
1,K.
1,85
1,06
2,00
!.M
1,57
1,90
1,9»
1.88
1,98
1,U
2,00
1,97
1.97
1,69
1,78
Arst-nite de K
- '■'"ï'iq"'^
- «nvlKjue
AcHie oiiliquu
Parmi les nombreux manganites décrits, les suivants paraissent les
mieux définis :
18-713-1803. — (»") GoRGKr. C. R. 108-948-1880. — '"*) Vïle». J. Cbem. Soc. 41-56-
llWi. _ ;h») Whight el LcvF. J. ClM-ni. Soc. 33-5ai-1878. — {»•) PiwEWje. J. Chcm. Soc.
ovGoot^lc
518 OXYDE SALIN DE MANGANKSt).
— lOMiiOV MiiO. — Ce serait, d'après ceiiains uuleurs, Ip produit
d'osydation des sels nianganeux ])ar l'acide azotique ndditionné ou ii<»ii
de clilorate de potasse ("'■•»••' "=).
— SMnO'.MiiO + ii(j. — Gorgeii a obtenu d'une façon constante (■■
composé en abandonnant du htaxjde de manganèse produit à froid au
ccmtact de carbonate de manganèse, en présence d'eau. C'est le menu-
iiianganite qui se forme par l'action dit bioxyde sur luic solution main-
tenue rigoureusement neutre d'un sel quelconque de manganèse.
Si, aune liqueur contenant deux molécules de chlorure de manganès''.
on ajoute, eneffet, une solution renfermant une molécule de permaf^anali-
dépotasse, tout le manganèse est précipité, d'après l'équatioi)
2Mn0'K-l-4MnCl*4-ôir0 = 3MnO*.Mn0-|-61ICl4-2KCI
H la condition de neutraliser l'acide qui prend naissance au fur et à niesiiD'
de sa production (addition, par exemple, de carbonate de chaui).
L'oxydation des sels manganeux par le chlore, le brome ou l'eau oit-
gênée fournit aussi dans des conditions appropriées du pcntamanganite.
Avec l'eau oxygénée, et en présence d'ammoniaque à l'ébullition, Camol
obtient le pentamanganitc qui peut servir au dosage du manganèse|*^'|.
En chauffant une partie de sulfate de manganèse hydraté avec 10 parties
d'azotate de potasse, Lepierre a obtenu, après quelques heures, le man-
ganile anhydre 5MnO', MnO, en petites houppettes de D^5,41 (" * ""
Plusieurs hydi-ates ont été signalés renfermant respectivement pour
C atomes de manganèse : -i— H'O : 'i II'O et ^ H'O.
— 4MnO*.Mn(). — Ce manganilea été obtenu par Gorgeu.
— 3MnO*.MnO. — t'ranken a obteiui ce composé en petites la-
melles jaunâtres brillantes, en décomposant par l'eau le siilfale dniibb-
[Mn'(S0')*.]'5S0'K', Lepierre l'a obtenu, dans les mêmes conditiou>
que le pcntamangimite, mais en anhydre remplaçant le sulfate de man-
ganèse par de l'azotate.
— 2 Mn 0', Mn 0. — Ce composé est cité par Reissig C" ' '*°).
OXYDE SALIN DE MANGANÈSE Mn^O' ^239 (Un- 72,05; 0=37,95)
L'oxyde anhydre est la kansmannile natni-elle.
PHËPAiiATro». — Cet oxyde, étant le composé stable à liaute tempéra-
ture, se produit par calcinatîon de tous les autres osy<les de nianganè.-^f :
les oxydes supérieurs pei-dent de l'oxygène, tandis qu'au contact de l'air
les oxydes inférieurs augmentent de poids. Tous les sels de manganè.^i'.
dccomposablcs aous l'influence de la chaleur, hissent aussi par cons<''-
qnent, à tempéralure élevée, un résidu d'oxyde salin ("' '***). Pouravoir
30-6:)4-l879. — ;"'] l,EPiEK»E. C. R. 120-021-1895. — ("*) Fii»«e. J. prskt. Clicm. 1-
36-166-1887. — (»», I'hii.ipps.'ITvrm:!!. J, Clium. l'h. SfhwHg 36-186-1829. — »"■ Bti»Mt-
A". r.\n-m. IHiarni. I.ii-h. 103-a7-llC>7.— "-1; \\\,t„j pi |,c„. I^t. Clicm. GescU. ll-ÏU-"-
ovGoo<^lc
PBOPRIÉTÉS. hVJ
l'rtxyde cristallise, le plus simple consiste a calciner soit le sesquioiyde,
soit le bioxyde (Sidot). Un peut aussi calciner à l'air le chlorure double
de man^nèse et daniinoninm (llaiierj ou le sulfate double de man-
•canèse et de potassium (Debray).
La réduction du bioxyde dans un courant d'hydrogène fournit aussi,
vers 250", de l'oxyde salin (Moissan) ("• ' '") .
PRoraiÊTÊs. — L'oxyde, préparé d'après la méthode de llauer ou celle de
llehray, est identique à la hausmannite naturelle ; l'oxyde de Sidot n'est
[liis en octaèdres cubiques isomorphes avec l'oxyde magnétique de fer,
tomme l'avait signalé ce savant. Les cristaux sont quadratiques {'") .
L'oxyde amorphe se transforme en oxyde cristallisé par fusion avec du
b->rax, de l'acide borique ou du chlorure de calcium. Un obtient toujours
un oxyde quadratique identique à la hausmannite.
Si l'oxyde de fer peut être classé dans la série des spinelles FeO.Fe'O^,
l'oxyde de manganèse a une constitution qui paraît dilTércnte : on peut
1 envisager comme un mangunite dimanganeux.
Toutefois des recherches récentes de Gorgeu tendent à faire admettre
dans la hausmannite l'existence du scsquïoxyde de manganèse comme
élément acide. Ce savant a en elTet pu préparer toute une série de
iipinelles quadratiques du type hausmannite B'O^.RO dans lesquelles on
peut opérer dans leur partie acide R'O', comme dans leur partie basique
UO, des substitutions semblables à celles que l'on observe dans les
spinelles naturelles ou que l'on peut réaliser dans les spinelles arti-
licielles ("» '■ * •' "»" "•■ '"'■ '"■ "*) .
L'oxyde salin se décompose à la température du four électrique en
oïygène et protoxyde (*" ' "') . Lorsqu'il a été préparé à basse température,
il est susceptible d'absorber l'oxygcne vers 300-550* avec formation de
sesquioxyde, mais s'il a été obtenu à haute température, il ne peut plus
s'oxyder (Moissan) (voy. aussi **""").
D^i.T-tS à 4,(J55 (Playfair et Joule) (•"). Cette densité est inférieure
à relie de la Hausmannite naturelle (D = 4,856) (***). Ihiretc : 3,5.
Les réducteurs réagissent comme sur le bioxyde; l'oxyde de carbone
fournirait, d'après Wright et Luff, du carbonate de protoxyde. Chauffé â
1878, _ [itf s,DOT. C. R. 8O-20I-I869. — («"l Deiiih. C. R. 02.985-1861 ; An. lliii. [■,]■
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I^i LUJ.IOJE. An. Ch. Ph. ll).4O-3ï9-1820. — {•"] Vum,.RD. An. aiem. Pliirm. Licli. 108-
ViO-IHie. — |>«^] Sphiki: cl Licii». B. Soc. Cli. (3)-3<4-1800. — ;™) Goiiciir. C. 11. 06-
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th. '5)-31-34 1-1880. — (•") UiniHii. J. Chtim. Soc. 17-Î94-I86i. — ("'] Soiir.ï»BJM.o. An.
Pb.Chcm.Pogg. Il*-«l'2-t86l.— ""') Ebeil. Polyt. J. Dinuler 330-155-1876. — («'; Kcbl-
wij. C. H. 03-1383-1801. — l»"] Ueyille. C. R. 103-199-1886. — (■"*) Rose. Ah. PU.
thfm.Pcigj(.iai-"il8-1861. — (»"; Hem«x. J. prskl. dieiB. (li-*3-50-t891. — ("•; Cmils-
TEwo. J. prikt. Cb™. (■2J-38-1-1883. — («"j Pkieiii.w. *4-2Ï5-I(«1. — ;■*>) Geihiku.
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Chem. Pogj. 107-605-1859. — !™) Clabee. CohsUhI. of n»1iire. \V»jliinKton, 188«. —
1"*, RuDuuaEHG. Il«nd. dcr Krvslallog. ami plijs. Clictn. Lcipiif, l!J8l. — C^ '} Gonti.L. ]i.
ovGoot^lc
hid SF.SQIIOXVUE DE MAMIANKSE.
l'abri de l'uir, avec un cxops dechlorinY (l'aiiiiiioiiium, il se transfonnc
l'H chlorure iiiaiigiiiii'iix anhydn* (llosc).
L'osyde sali» n'est pas saliliabie. Les acides, en solution concenlnv.
tendent à le dédoubler en protosyde et sesquîoxyde (formation de sels
inanganciix et manganiques)
Mn'0* = MuO-l-^^n'0^
Avec les acides non susceptibles de se combiner avec io sesquioit'de.
l'acide azotique por exemple, on obtient un dépôt de tiioxyde avec for-
mation de sel Mianganeux.
Hydrates. — Ces oxydes mal définis se forment par voie buiiiiile
dans les mêmes conditions que les manganites de manganèse déi'ril-
précédemment.
La précipitation au moyen d'alcali d'une liqueur renfermant un
mélange équimoléculaire de sel manganeux et de sel manganique, l'oiv-
dation à l'air des solutions ammoniacales de chlorure ou de l'hydrate di'
protuxyde, la réduction du bioxydc hydraté par les solutions amnioiiia-
cales de chlorure ou de sulfhydrale d'annnoniaque, la réduction du per-
manganate de potasse par le protoxyde hydraté, sont autant de réaclioiis
susceptibles de fournir de loxyde salin hydraté (■"-"') ; mais l'oxyde ainsi
obtenu partage les propriétés du bioxydc hydraté : sa teneur en eau,
souvent aussi sa teneur en oxygène ne sont pas constantes ("* ' *"|.
Les oxydes hydratés constituent des |>oudres dont la couleur varie du
jaune briu] au brun chocolat et qui perdent facilement leur eau suus
l'action de la chaleur.
Thermochimie. — Mn' + 0* = Mu'O* + 328 000"' {"'}.
SESOUIOXYDE PE MANGAI^ÊSE Mn* 0^= 158 [Xn :G9.63; 0:50,58;
(Oivdu iitiir.j
État NATunEi., — Il se rencontre en assez grande quantité dans Li
nature. Le sesquîoxyde anliydre constitue la braunite, le monohydrale.
la manganile ou acerdHe.
L'oxyde naturel est en petits cristaux ou en masse crislaliîne d'uugri^
noir. Les cristaux sont quadratiques et ne sont pas isomorjilies des cri:--
taux do sesquioxyde de fer : il semble par suite que leur constitution soit
différente. Christens en envisage la braunite comme possédant la structure
Mi. = n
I >o
Mn = U
il paraît cependant possible de lui attribuer aussi la formule proposiV
|Hir certains auteurs, d'un manganitc monomanganeux
OII/""xO[[ 0_»n^p^lln.
En admettant cette dernière formule, on comprend la variété de cumjNi-
silion des braunites qui souvent renferment de la baryte et de la silice :
Su.-. Cliiin. (5;-
ovGoo<^lc
PRÉPAKATinK. !>2t
In barjle y i-eiiipluce une quantité correspondaiile de protoxjde de monga-
ni'se et la silice une certaine quantité d'acide maiiganeux (MnO'} (""-^i,
Préi'aration. — Ln braunite ne semble pas avoir été reproduite nrtilî-
<'icll(-ment. On obtient le sesqnioxyde aithydie et amorphe pr l'action
d'une chaleur modérée soit sur le bioxyde (llermann) ("') et le nitrate
{vers 250"), soit sur le carbonate on l'oxalate en pn-sence de l'air (■*'*"*),
iMoissan) (""*' '"), (Schneider) (""). La décomposition des chlorure, bro-
mure et iodurc manganenx dans un conrani d'oxygène conduit de même,
dans des conditions de température appropriée, au sesqnioxyde (Berthe-
loti (>»*-"'). La trituration au mortier d'im mélange de chlorure de man-
gaiH'se cristallisé et de biosyde de baryum fournit aussi du sesquioxyde
iSpringet Lucion) (**'). En rhauflant le bioxyde de manganèse dansl'hydro-
ttène il 280", la réduction se fait avec incandescence, et va jusqu'au pro-
lijxydc. Au contraire, h 250°, on obtient une poudre marron possédant la
r(iin|iosition et les propriétés du scsquioxyde (Noîssan).
L'action de la chaleur sur les oxydes hydi-alés Mn'O' -f- aq. constitue
lia moyen très rapide de préparer de grandes quantités d'oxyde anhydre.
D'après Lepierre, on obtient l'oxyde anhydi-e confusément cristallisé en
L'Iinufîant ensemble un mélange de carbonate de manganèse et d'azotate
lie potasse fonduC"').
pRorRiËTÉs. — L'oxyde des laboratoires est une poudre de couleur
brune; D:=4,u68 à 4,6I9(°"). Cette densité est inférieure à celle de
l'oxyde naturel; D : 4,75 à 4,82. La chaleur le convertit en oxyde
saliu ("'""'). L'hydrogène et d'une façon générale tous les réducteurs le
iiiduisent à l'état de protoxyde j™-""), |l produit de l'oxygène avec l'acide
sulfurique bouilbnl, et à froid du sesquichlorurc de manganèse avec
l'iicide chlorhydriquc (Moisson). L'hydrogène sulfuré donne du prolosul-
fitre ("'). Chaleur spécilique : (),1620("'|.
Le scsquioxyde se comporte vis-à-vis des acides dilués à la façon de
l'iiïyde salin (Berthier) ('"), (Turner) (*l. Avec les acides concentrés on
iililientdes sels de sesquîosyde.
Hydrate Mn'O' . II'O, — L'acerdèse est en masse cristalline, le plus
^ollvenl d'apparence fibreuse, d'un gris foncé presque noir. Les cristaux
Miiit orthorhombiques. D^4,2 à 4,4. Dureté 4.
Pkétaratiom. — Cet hydrate qui se forme, comme tous les manganites
liydratés, soit par oxydation des sets manganeux, soit par réduction du
jifrinanganate de potasse {'"* "' ""), peut se préparer en décomposant par
l'hirm. Lifb. 03-372-1855. — (■") SomrFiKn. An. Chcm. Phêrm. Lieb. 51-l«H8i4. —
'*, Hekwj. Ah. Ph. Chem. Po^. 74-3(l5-181S. — (•»"( Posi. Cmelin Htiidbueh, 1881.—
:*", BEHfLiL-j. Aa. Ch. B-119-17'J0. — [<^) Bsmtx el Hu^tn. An. Chcm. Pbum. Lieb.
87.ffi7-18j3. — 1"*1 CiissEi. Z. «n«l. Cbcm. 16-.îl5-*-l ; 18-175-1879.— [«"j Chwste»-
tn.J.|)r«kl.Chcili. (2)-aê-i-l»83. -[»«•] Tbhseii. J. CbL'in. Ph. Scbweig 50-160. — ("«] BsR-
heloi. An. Ch. Pli. [.^1-lB-l 85-1 878. — ("") K.f.w, Qiem. [nd. WM878. — [«"1 Pliifui.
'l Jocis. J. Chcm. Soc. 3-57-1846. — (™) ÏPli.ei.. An. Pb. Cbem. Po^. 138-60-1869.-
'^1 CniisTE»i!!i. Chrm. Zeil. K<-p«rl. 11-154-1896. — («<1 WtGXEs. Pot)l. J. Uingler lOS-
ïiilSTO. — (•«] GoRGEv. C. H. 108-»i8-l)<8'J; B. Soc. Ch. (2)-81-I el 605, 1889. —
ovGoot^lc
522 SESQLIOXTOE UE MANCA?iÈSE.
l'eau le sulfate vert de manganèse obtenu facilement {>a'r dissolution du
bioxyde de manganèse dans l'acide suifurique à 140* (*"""*) (Carius).
PROPfirÉTÉs. — L'hydi-ate, obtenu par Franke (*"), se présente sous fonne
d'une poudre cristalline d'un gris d'acier stable à l'air. CliautTé, il perd de
l'eau, pais à haute tcmpéi-atm-e il se convertit en oxyde salin. L'eau osy-
génée. en liqueur acide, se décompose au contact du sesquiosyde i-n
le réduisant à l'état d'oiydo salin ('"'~*°'). D:=4,55ô ("*). Chaleur sih--
cifique entre 19 et 49° : 0,I76("*).
Cet oxyde est soluble dans les solutions d'acide tartrique concenin''.
Les solutions rouges ainsi obtenues se décolorent lentement avec dégage-
ment d'acide carbonique et formation d'acide formique. La rcduclton. à
l'état de protoxyde, se produit également avec les acides oxalique et
maliquel""). Le gaz sulfureux, au contact de l'eau, le transforme pu un
mélange de dithionate et de sulfaler"").
Pai- agitation de l'hydrate de sesquioxyde avec des solutions de sulfatas,
de zinc ou de chrome, on obtiendrait, d'après Scumti-Manzoni, un dép<it
d'oxyde de zinc ou d'oxyde de chrome avec formation de sel de man-
ganèse (**).
Beichardi aurait réalisé la transformation de l'azote atmospbéi-iquc en
azote nitrique au moyen du sesquioxyde de manganèse: ce savant pn*-
tend en effet que, par agitation du sesquioxyde hydraté encore humide au
contact de l'air et en présence de magnésie, ou de carbonate alcalin, on
obtient des nitrates ("").
L'oxyde colloïdal a été étudié par Spring et Uœck (•"-"=),
Propriétés générales des sels de sesquioxyde de manganèse. —
Les sels de sesquioxyde de manganèse, ou sdt manganiques, sont des
composés possédant une coloration intense, et en général fort instables.
Tous les agents réducteurs les transforment avec une extrême faciîiti- en
sels manganeux.
En solution, ils ne sont stables qu'en présence d'un grand excès d'acide
concentré. Par dilution, ces solutions laissent déposer de l'oxyde noir de
manganèse. Le phosphate cependant fait exception h la règle et présente
une stabilité remarquable (*'") (H. Rose) (*"}.
Oxydes de manganèse Mn'O" — Mn^O' — Mn*0". — Mailfert n
signalé la formation de ces peroxydes dans l'action de l'ozone sur les sels
manganeux; mais leur existence est problématique (Maquenne) ("'"^"f.
AHHVORIDE MANGANiOUE Mn(>> = 10ô (Du ^ 53,30; 0; iO.OO)
PfiÊrARATio?). — Ce composé a été diîcrit par Franke qui l'obtenait en
dissolvant du pennangana te de potassium dans l'acide suifurique concentn-.
(««] Fiii:iKE. i. prakl. Cliem. I3;-36-43l-J8SH. — (««) C.iRii'i. An. Cliom. Plnnn. Lirb. 98-
5S-IS56. — ™»)GoFOKï. C. B. llO-KiS-IIWO. — !•") Hautixom. B.Soc.ai. i31-43-35a-IN8:.,
— (*»j Kopp, An. Qirm. l'harm. Licb. suppl. 3-290- 18fW-65. — (»*) ScuKATC-Jli.iio.'a. C»«,^.
di, iol. 14-:>59.1M8*. — (6">) Reiciubot. J. fflr Lsn.lwirlwli. 2«-167. — (•"; ŒsiRt.
Œfïcrs. k. Vut. Ak. Furhjncll. Sluclliolm 43-43-1S85. — ;•") SpM^B cl BiKK. Brr. rJi,™.
ovGoo<^lc
. ANIIÏDRIDE «A.NGAMQl E. 525
Il se forme une solution verte qui, chaulTce vers 50", en présence d'un
f\cùs de permanganate, fournit des vapeurs violettes. Ces vapeurs se
condenseul en une masse range foncée, constituée par un mélange
(l'anhydride niangaiiiqiie et de hinxyde de manganèse.
Pour le préparer, le procédé le plus simple consiste à décomposer la
solution verte de permanganate dans l'acrde sulfuriqnc par la quantité
«alculée de carbonate de soude ou de potasse (Thorpe et llainkly) ^"■-""j,
Phopriét^:s. — Ainsi obtenu, l'anliydride manganique constitue une
masse d'un rouge foncé, presque noire, se sublimant à hQf en subissant
une décomposition partielle en oxygène et bioxyde cristallisé. Sa vapeur
est violette.
Au contact de l'eau, il se dissout en petite quantité en donnant une
solution rouge clair (acide manganique) qui se décompose très rapide-
ment avec dégagement d'oxygène el séparation du biosyde; on n)éme
temps, la liqueur vire au rouge foncé par suite de la formation d'acide
pcrmanganique.
L'acide chlorbydrique en solution dans l'éther absolu le dissout et
fournit du trichlorurc vert, lin excès d'acide donne une coloration
bleue intense |.MnCI*) en même temps que se précipite du ppotochlorure
hlanc de manganèse. L'acide aqueux donne une solution brune avec mise
011 liberté de chlore.
L'acide sulfurique donne une solution jaune qui bientôt se décompose
nue précipitation de bio:\yde et formation de sulfate vert.
Propriôtéa générales des manganates. — Les manganates alcalins
cl alcaHno-teneux s'obtiennent chaque fois que l'on calcine un oxyde de
[nangauèse au contact de l'air avec des alcalis ou des bases terreuses ("").
On peut remplacer les alcalis caustiques par les carbonates. Les manga-
iiiites alcaliiia-terreux sont, le plus souvent, préparés par double décom-
position.
les manganates solubles fournissent des solutions vertes douées de
propriétés oxydantes énergiques. Sous l'action de la chaleur, ils donnent,
suivant la température, des manganites ou de l'oxyde salin.
Les solutions ne sont pas stables et tendent à se dédoubler en bioxydes
et permanganates. Tous les acides, même l'acide carbonique, provoquent
immédiatement cette transformation ; la solution passe du vert au rouge
violacé.
ANHYDRIDE PERMAHGAHiaUE Mn> (f = m (Mn : iO..%5; U : 50,13)
Cet anhydride se forme par l'action de l'acide sulfurique sur le per-
aianganate de potassium. Quoique sou histoire soit encore très mal connue,
il a été mentionné dans les premiers mémoires sur le manganèse (•'"*™|.
WkU. 30-677-1887. — l»") Sp«i™. Bcr". Oicm. GttseU. Ifl-lUS-ISM. — («"") Tboïïs-
i"f. hlirii. 354-U'.">4. — ("*] Mulfem. C. R. a*-860 cl 1186-1882. — |""j S.ccexse. C.
11.94.795-1883. — ;"•) Fiu:<ke. J. pnkl. Ommii. (2;- 36-51-1887.— (»") Thokpe et H.ïiilï.
i. i:heiii. Soe. 53-175-1888. — (•") Cbevuiot cl Ekwakdb. An. Cli. Ph. (3i-8-337-l81«. —
[V. TBOMAS.i
ovGoot^lc
524 AMIYDBIDE PERHANGAXIQl E.
Pbépabatior. — Pour le préparer, Terreîl opèrp de la fafon sui-
vante ('") : On dissout, en évitant toute élévation de température, du
permon^nate de potassium dans une liqueur sulfurique renfermant
pour 11 p. d'acide concentré 0 p. d'eau. On obtient ainsi une liqueur
vert-jaunâlrc qu'on introduit dans une cornue tuhulée. Par distillation, on
obtient vers 60 à 70° des vapeurs violettes tout à fait semblables aux
vapeurs d'iode. Ces vapeurs se condensent en gouttelettes huileuses d'un
noir verdâtre.
Terreil n'a pu effectuer l'analyse du produit qu'il a\aH préparé, mais
l'nverdorben ("*), qui avait, depuis longtemps déjà, obtenu dans des
conditions semblables, un composé tout à fait analogue, avait été conduit
à lui attribuer la formule Mn'O'.
PHOPRrÉTÉs. — Cet oxyde est très instalile et possède des propriétés
oxydantes très énergiques qui rendent son étude très délicate.
Le composé de Terreil est un liquide très lourd qui tombe au fond
de l'acide sulfurique concentré. Il ne se solidifie pas à — 20°. A l'air, il
s'hydrate rapidement et répand l'odeur de l'ozone. Sous l'action de la
chaleur, vers 50 à 40", vers Gb" seulement suivant d'autres auteurs, il
détone violemment. Il se dissout en vert dans l'acide sulfurique ron-
centré sans paraître éprouvei- de décomposition. Il se dissout en violet
dans l'eau. Il a une grande tendance à se dédoubler en bioxyde et
oxygène.
Au contact d'im très grand nombre de corps réducteurs, il se détruit
en provoquant de violentes explosions. Ainsi réagissent l'hydrogène,
l'hydrogène sulfuré, le soufre, le phosphore, l'éthylène, les vapeurs
d'alcool ou d'éther, le papier, etc. Toutes les matières organiques du
reste sont très rapidement attaquées par ce composé, d'où la nécessité
absolue d'éviter complètement le liège et le caoutchouc, dans les appa-
reils qui servent à sa préparation.
Il se décompose à froid au contact des oxydes d'argent, de mercure et
de manganèse (P. Thénard)("').
Franke ('"), qui a étudié les oxydes supérieurs du manganèse, esl
arrivé à cette conclusion que cet anhydride Mn'O' ne représente pas un
composé défmi , mais un mélange d'anhydride manganique MnO' cl d un
tétroxyde de manganèse, MnO*; ses conclusions sont du reste contcslées
par Thorpe et llambly ("""*").
ACIDE PERMANGANIOUE MnO' H =120,01 ()■■■: U,lil3; 0:53.33; H^Ui]
Cet acide n'est connu qu'à l'état dissous. Il se forme par dissolution
de l'anhydride Mn'O' dans un grand excès d'eau.
La plupart des méthodes de préparation consistent à décomposer un
|«'»1 FnomitM. J. Cliem. Pli. Scliweig. *1 -337-1824 ; An. Pli. Ch*m. Pqgg. 31-679-1834, -
(«») UsiEBDORBES. Ail. Ph. Chom. Pogg. 7-522-1826; 32-80-1834. — ("'l' TuisAiii), C, H.
*3-382-18ôfi.— (™) AjcHOFf. A». Pli. Clicm. Pogg. 111-2I7-)8B0. — ;«») UrjEKL». SXbm.
ovGoo<^lc
ACIDE l'ERMANGA-MIJlE. 52J
permanganate pur un acide susceptible de s'unir h la base, et de la |>ré-
cipiter sous îitrme insoluble. On a préconisé, entre autres, lo décom-
position du permanganate de baryte, soit par l'acide sulfurique, soit )>ar
l'acide phospborique ou la décomposition du sel de plomb par l'acide
sulfuriquet"').
Morse et OIsen, en électrolysant une solution de permanganati^
de potasse, sont parvenus à prépai-cr des solutions d'acide avec
un rendement variant de 87 à 92 pour 100 du rendement théo-
rique (•"**^).
On emploie, à cet elTet, une solution aqueuse de permanganate de con-
centration supérieure à 4 pour 100. Pour éviter toute réduction, on
entoure le pôle positif d'un vase poreux, et on filtre de temps en temps
|H)ur séparer l'oxyde. On siphonne chaque jour le liijuide alcalin rcn-
rcrmé dans le vase poreux et l'on ajoute A l'extérieur de la solution de
permanganate à 4 pour 100. Grâce à une sorte d'osmose électrique, on
linit par avoir une solution d'acide permanganique absolument exempte
d'alcali.
L'acide permanganique, en solution, est d'un beau rouge cramoisi par
réflexion, violet par transparence. Son pouvoir colorant est très
intense : les solutions virent au rouge au fur et a mesure que la dilution
augmente.
Le spectre est très caractéristique et se coiupose principalement de
cinq bandes noires très nettes situées dans le vert et dans le jaune. Ce
spectre permet de distinguer très rapidement les solutions d'acides per-
manganiques, des solutions de sels manganiques, dont la coloration
rappelle celle des permanganates.
Les solutions d'acide permanganique ont des propriétés oxydantes très
accentuées ; elles se comportent dans toutes les réactions comme les
solutions acides de permanganate de potîisse (Schôiibein) (""J.
La conductibilité des solutions a été étudiée par Franket"').
Propriétés générales des permanganates. — Les permanganates
alcalins et le sel de barjte s'obtiennent à partir des manganates verts.
Les solutions de manganate se ti'ansforment déjà en solutions de per-
laanganate pur simple ébullition. En général, on effectue la transfor-
mation au moyen de l'acide carbonique ("").
Les autres permanganates s'obtiennent à pai-tir du sel de baryte ou du
^1 d'argent par double décomposition, le sel d'argent pouvant être hii-
Pli.^hwcig.aO-l-îS-lgôO. — '«'IPEBSONSECt L'HtiiiÉiTiE. J. PIlirm. €h. (5>-i9-H5-t851. —
™) BûTT«Eii.J. prikt. f-hoiii. 90-l3«-1863. — {«"l Smess. J. praki. Cliem. (2j-l-431-187n.
- i™| Teebeil. nep. Cil. ippliquéc. 2-iO-ISÔ3. — ;"»*) Kobeul. J. prikt. Chcm. (a).Ha.V
IS70. — (M»] WaHLER. An. Chem. Phirm. Lieb. 86-373-1853. — 1™) Catilo«-mï. Chem.
tfnlr. Bl. 501.1883.— (»'] Vnxni. 1. pnkl. Chom. (2)-30-t66-tt!«7. — («"j HtracBEFLicii.
An. Ph. Chem. PoRg. 30-287-1832; An. Ch. Ph. 'aj-49-U3-t832. — («») Joss. J. prakt,
ibcm. 1-125-183*. — («•] MoHSE cl Ouen. Am. Oiem. J. 23-431-1000. — (™) a.flCEsN.:.
*'■■ R. 84.795-1882. — |«=«; Hiii.rEiiT. C. B. 94-8fiO cl 1186-1882. — 1»") SciiùsiiEn. J.
prikl. ClKm. il)-«l-235-l847, — ;•»'") Cheullot et EuwAniii. An. Ch. ;l)-4-M7-IB17: 8-
ovGoot^lc
Ô9S lETROXlDE DE 1A.NCA.NÈSE.
même racilemeni oblrnu à partir de l'azolate d'argeni et du pennan-
ganate de potasse.
La plupart des sels sont crislallisiis et facilement solubies dans l'eau.
Ce sont des agents d'oiydalîon énergiques, dont les solutions, sou-
l'inOuence des réducteurs, tirent au vert, puis se décolorent. Les atidr-
forts les décomposent en mettant l'acide permanganique en libert<'.
(Voyez aussi Permanganate de potassium).
La réduction des permanganates se produit déjà par simple ébullilioii
de leur solution avec un excès d'acide azotique ou d'acide sulfuriquo. Oii
arrive plus rapidement au but en eRecluant la réduction au moyen <!<'
solutions de sel manganeux, d acide oxalique, de glycérine, d alcool, etc..
en liqueur neutre. La décomposition catalytique des pe^nanganate^
par l'eau oxygénée donne aussi, en liqueur acide, un dépôt d'oiyitf
brun (FrcmyK*""^"").
Tétroxyde de manganèse MnO*. — D'après Pninke, ce com-
posé se formerait, en même temps que le Irioiyde MnO*, par dissolution
du permanganate de potasse diuis l'acide sulfurique; on robtîendnil.
d'après ce sa\'ant, en faisant passer dans cette solution sulfurique un cou-
rant de gaz carbonique. La séparation des composés MnO^ et MnO' sérail
possible par suite de la plus grande volatilité du tétroxyde.
C'est un corps violet bleu, amorphe, se dissolvant dans l'eau avec
dégagement d'oxygène et formation d'acide manganiqvie. Il se distingue
du trioxyde par sa couleur violet bleu. Sa x'apeur est d'un bleu fonré el
non violette. Il est décomposé par l'éther absolu cl par l'acide sidfuriqur
concentre. Sa formation pourrait s'expliquer d'après les formules :
2MnO'K-l-SO'H»=(SO')!Mnœt'-f-K'0-(-ll'0
(SO*llMnO^)'-l-H'0 = MnO'-t-.MntP-l-SO'H'.
Ce composé possède des propriétés rappelant celle de l'ozone l**""""
Oxyfluorures de manganèse. — Ces combinaisons ont été
à peine entrevues. Wôhler, dès 1827, en traitant du permanganate de
potasse par du Huorure de calcium et de l'acide sulfurique, a obsenê la
formation de vapeurs jaunes dèdoublables par l'eau avec formation d'acidi*
permanganique et devenant immédiatement d'un rouge intense au contact
de l'air. Ces vapeurs constituent vraisemblablement un oxyfluorure per-
manganique (Dumas) ("»-•"),
Nicklès parait avoir aussi préparé des oxyfluorures correspondants aux
lluorurcs MnF' et Mn't'*, mus forme de combinaisons doubles aveclr
fluorure de jiotassium ("'|,
Ox7Chlorures de manganèse. — D'après Frankei""""!. àf>
solutions de tétrachlorure additionnées d'une petite quantité d'alr^i
:.37-18l8 — «X BûtTCKEB. J. prikt. Ch™. 86-5---186!. — (■" Fuie. Cbem. S. 73-IS
IW». — [••", WSblek. An. Pli. Clivm. Pogp. 9-610-1827. — (*"; Dcbas. An. a. Ph. i-
3e-SI-lS2(. — ■"•, >icu.i*. C. H. 6[H07-1867: An. Ch. Ph. ;l -S-iftl-18«5.— I*" Ltu.
ovGoo<^lc
OXÏCHLORIÎRES DE HANCASÈSE. 527
tlilui', fournissent un oxychlorure rouge en solution, qui correspondrait
il la Tormule
MnOCl'ir ou |[^|)MnOCi'.
En attaquant le pennanganate par l'acide sulfurique en présence d(>
chlorure, on obtient un composé volatil à vapeur brunâtre cnndensabic
vers — 15 à — 20* en un liquide brun verdAtre. ATair humide, ce liquide
se décompose rapidement avec formation d'acide permanganique. Ce
compose ne représente pas le perchloruré MnCF, comme l'avait signalé
Dumas, mais très vraisemblablement un oxychlorure de formule MnO'CI
(Aschoff)!*"""^)-
— MnO.MnCP. — Gorgeu Ta obtenu en fondant le chlorure au rouge
sombre, en présence de vapeur d'eau à l'ahri de gaz oxydant. 11 est en
Unes aiguilles décomposables par l'eau et, quoique plus diflicilemeni, par
ralcool(*").
— ôMnO.MnCl'. — Il se forme par l'action ménagée de la soude
sur une solution chaude et concentrée de chlorure (Gorgen) C^).
— 5Mn*tf.M(iCI'. — Péan de Saint-Gilles l'a obtenu en chauffant,
nu bain d'huile vers 220", dans un vase imparfaitement bouché, un mé-
lange de chlorure manganeux et d azotate de soude. C'est une |>oudrc
noire insoluble dans l'eau ("').
Chlorate manganeux. — Ce composé se forme par double
décomposition entre les solutions de sulfate de manganèse et de chlo-
rate de baryte; mais, par concentration, les solutions laissent dégager du
jhlore avec dépôt de bioxyde hydraté(\Vâchtor)("'),
Perchlorate manganeux. — L'acide perchloriquc est sans action
sur le bioxyde de manganèse. Le perchlorate de manganèse s'obtient
l'acilenienl par double décomposition entre le sel de baryte et le sulfate
de manganèse. On fait crislalîiser à l'étuve. Le sel se dépose en longues
aiguilles très déliquescentes, solubles dans l'alcool concentré ("'"j.
Bromate manganeux. — Ce composé est encore plus instable
que le chlorate {RammeisberglC").
lodate manganeux (lO^)Mn. — On l'obtient en décomposant
|)iir l'iodate de soude une solution d'acétale ou de nitrate de manganèse.
Le sel est en petits cristaux roses, brîllanfs, anhydres, solubles dans en-
viron 200 fois leur poids d'eau, d'après Rammeisberg. D'après Ditte, le
''cl serait tout à fait insoluble dons l'eau. Il est complètement insoluble
dans l'acide azotique et l'ammoniaque. Chauffé, il perd de l'iode et
laisse un résidu d'oxyde rouge (Dittei ("*-"'),
l- «ni. Chem. 8-405-IR69. — ("»; Akhoff. J. pr.kt. Cliem. (i)-8* -29-1 860. — (•») Pé.-.
ne SiHi-CcLLE». C. B. S6-32t)-186â. — (««) WÂniTEH. J. imikl. Cliem. 30-521-1843. —
"*"'] SïBctijs. An. Ch. Ph. [î ] -48-305- 1 «31. — («') «onciEr. C. R. OT-lSa'i-lSSa; An-fli.
l'h. (6;-4^15-18«5. — [""iGoiiBKc.C. H. 94-J4T!5-i88ï. — [<*'] Hakheubhg. A". Ph. OWm.
I''¥B- B5-ô8.1Ma. — («", ItiMELïHEiiG, Ail. Pli. Clium. Pogj. 44-558-1838. — («') Diitk.
ovGoot^lc
J28 PROTOSir-HIRB DK «ANCORSE.
lodate manganique (iO'l'Mn. — BerR l'a préparé en dissolvinii
le bioxyde de manganèse dans l'acide îudi<iue eu présence d'itMlnle ninii-
ganeux. C'est une poiidre dont la couleur varie du gris lilas au linm
violet suivant son état de division (*""*").
PROTOSULFURE DE MANGANESE MnS. = 87,06 (M.. : Ki.lT; S : X.n,
État HATDiiEL. — Le protosuirurc, à l'étal nalm-el, constitue Vatabnii-
dine. Il cristallise en octaèdres réguliers. l) = 5,fl». Chaleur spéti-
fique: 0J592 (Stella) (*"'}. On la signalé également dans les produits de-
hauts fourneaux oit il se trouve à côté des eyano-azotures de tilanc. Il
est, dans ce cas, mélangé de petites i|uantilés de fer qui lui rommuniotio
la propriété d'être attirable à l'aimant ("').
— Préparation et formatios. — Baubigny a reproduit ralahandiiic fu
précipitant les solutions d'acétate de manganèse par l'hydrogène sulfur''
et abandonnant le précipité amorphe obtenu pendant ti-ês longteni|»
(d ans) au sein de la liqueur à une température comprise entre i> H 5.V.
Kn opérant en vase clos vers 100", la cristallisation du sol aniorjihr
K'etTectue rapidement.
Mourlot a utilisé la réduction du sulfate par le charbon et Schneidir
la réduction par le soufre en présence de carbonate de soude. A la tein-
péralure du four électrique, Mourlot a obtenu des cubes ou des octaèdres
transparents n'agissant pas sur la lumière polarisée. D(crist.)=rô !»•'
Dr«,du = 4.06.
Le sulfure amorphe se transforme aussi en sulfure jaune verdâlre ciiï;-
tallisé dans le système hexagonal lorsqu'on le chauffe dans un courant de
gai sulfhydrique bien sec {Sidot)("'"*"|.
Parmi les différents procédés d'obtention signalés, mentionnons l'actiiui
du soufi-e ou de l'hydrogène sulfuré sur l'oxyde ou le carbonate (•" ' "'i,
l'action des lessives de sulfure alcalins sur les sels niangnneux vers ISO',
la déshydratation dans un courant d'bydi-ogène sulfuré des sulfuris
hydratés {'"""*'), l'action de l'hyposulfite sur les solutions de sulfate de
manganèse entre HO à 200°("'), enfin l'action du sulfure de carbone sur
le manganèse, les oxydes ou les permanganates alcalins (*"*"').
PnopniËTÊs. — Le sulfure anhydre est un corps à peine colore en verl
qui brunit au contact de l'air. Chauffé à t'abrî de l'air, il ne fond qu'à
An, Ph. Ch. (flj-a 1-1 57-1890. — [•"] Bkro. C, B. laS-«73-l8»9. — ("") LtMeiiNS An lli
Ph. |.>)-3*-2â7-l8ryi. — (•■' «j SiEiu. (ifiU. SiiMir., 3IJ, 181M. — (•"} H«m*n> 'in-i
3*-lOÏ-1856. — ("») BjiBHjn. C. R. 104-1373-18(17. — [O»; Sotri.ot. An. Cb PI, 7-17
510-1890. — {«"1 SciiMiDEB. Au. Ph. Cliem. Pont. 101-419-187.1. — («"; De SÉï.Rmti \„
Cil. Ph. (3)-3O-JÎ9-1850. — (»«*1 Viou. Bit. tlicm. Uns..!!. 10-293-1877. — I-k] |16k.h
M». J. Cliem. Ph. Schweie.l4-20R-I8l5. — (»•') BEiiTmtH. An. Ch. Pli. (a'-3e-25a-183!t -
(">| WiiiïKiiï-«. Z. Krvsl. 186-1890. - [««) Pl.tt.k .-l Jodle- J. Chpm.'Sw. 3-57-l8hi
— («B «; SimiT. C. R. 8©-1257-18B8. — (««i ««.seii. An. Cli. Plorm. Lipb. B8-35-I846 -
(M») FEit.E!no.o. An. Ph. Chcm. PugK- 00-76-18W. — (««1 Akfbbthok. An. Ph. Chcm Pie-
l-5»-l8ît. — (•") lioan el tEs":'. An. Ph. Chcm. PogR. 110-120-1880. — (««) Asro« H
Uuiiai. (i»iwt. di. inl. aa-1-3ti0-l«93. — 1»") Ebelien. An. Ch. Ph. (3-30.92-11(49 -
i-»o] GiviiE» « H*i.Lui.nu. C. H. 108-800-1889. — [«;■; MfLLEii. An. Ph. Chem. Po^ 137-
ovGoo<^lc
SULFURES DE MANGANÈSE. 539
titis haute lempci-ature. Tandis que k' sulfure de fer est très fusible,
celui de manganèse est moins fusible que le fer lui-même et cette faiblf^
lusibililé permet d'expliquer le rôle favorable exercé par le manganèse
sur les aciers sulfureuxC"}. ChaufTé à l'air, il s'oxyde avec dégagement
de gai. sulfureux et formation d'oxyde rouge. L'hydi'ogènc ne le réduit
pas, mente à 1200" (Mourlot), La vapeur d'eau le décompose lentement
avec fonnatinn d'oxyde s^in et dégagement d'un mélange d'hydi'ogène et
ilhydrogène sulfuré (Regnault)('^). Le chlore t'attaque à peine ('"'■'"'),
A froid, vers 330". l'attaque se produit avec formation de chlorure de
stmfre. Le fluor ne réagit qu'au rouge. Le brome l'atlatiue à une tem-
pérature élevée. Avec l'iode, la réaction se produit à 600" en tube
scellé (Vfourtot). Chauffé à l'abri de l'air avec de l'oxyde de plomb, il
«lonne du gaz sulfureux cl laisse im résidu de protoxyde (Berthier) (•"),
Tous les acides, même dilués, le dissolvent facilement avec dégage-
ment de gaz sulfhydrique. Le gaz carbonique le décompose avec mise en
liberté de gaz sulfhydrique (""),
PROTOSULFURES DE MANGANESE HYDRATES MnS + Aq.
Les sulfures hydratés se forment lorsqu'on précipite une solution de
M-\ de manganèse par les sulfures alcalins. Suivant les conditions de
I expérience, on peut obtenir du reste deux composés se différenciant
iirjriiédiatement par leur coloration : l'un est rose, l'autre est vert.
On a décrit au»si des sulfures hydratés de couleui-s différentes : rouge
fi'ii, rouge brique, jaune, etc., mais ces diverses colorations sont duos
vniisemblablement. soit à des traces d'impuretés, soit à des mélanges en
)>roportions variables des deux sulfures rose et vert('™},
A ces variations dans la couleur (variété rose et variété verte) corres-
|Hindent du reste, comme l'ont signalé de Clermont et Guyot, des pro-
|iriétés chimiques également différentes. Le sulfure vert est stable, k-
>ulfure rose instable. On ne sait pas encore exactement ce que repré-
sentent ces deux variétés de sulfures. Il semble cependant démontré que
I liypothêse de deux états d'hydratation dilTérents, proposés par certains
iiuleurs, ne puisse être admise. Non seulement la transformation du
sulfure rose en sulfure vert ne peut s'eflectuer en chauffant en pi-é-
M'Mce d'agents de déshydratation (potasse aqueuse ou alcoolique), mais
'clte ti-ansformotitu) qui a lieu par exemple dans un courant de gaz
cLirbonîque à 320*, n'est accompagnée que d'une perte de poids de 0.^1
piiur 100. La différence de coloration et de propriétés chimiques sem-
Mi'rait plutôt due à un état de condensation de la matière plus avancée
'laiis le sulfure ver! que dans le sulfure rose(''" " '"}.
404-1866 — i";i •] U Chaieuer el Iœclk-. B. Soc. Qùm. [ô)-a 7- 11 40-1902. — ("•) Nob-
™j. Z. inorg, Chem. 38-Î2Ô-1904. — ("") Reos.dlt. An. Ch. Ph, (2-63-319-1856 —
'■') Row. An. Cheni. Pliarm. Licb. 37-190-1838. — C™) Johs. An, Cliem. Plisrni, Licli.
28-101-1858. — («Mj De Ci.Eii»osT cl Guioi. An. Cli. Ph, ;5;-ia-Ill-1877; [|. Soc. CIi. {3)-0.
CKdlll! HnÉMLE. — lY. 5*
[F. TBOVJSJ
ovGoot^lc
:.5U SLLFCRES bE MA.XC.V-NKSE.
Soltnre rose. — Préparatios. — Le sulfiir« rose s't^lient facili--
nienl en prét-ipitani uiie solution de sel de luan^ncse éleiidtie par de-
sulfurps ou des sulfliydrales alcalins. La pKt'ipitatioii par le sulfun-
d ammoniiiiii nVsl eoinpléte qu'en présence de ehlorhydrale d'ammo-
niaque. Si la Ii4|ueiir renferme de rammoniaque libre, la précipitntioii
est pénible et peut même èlre empêchée (Teireil) (*~J. La coideiir du pn--
ciptlé varie du blanc au rose sale. D'aprt-s Wùlher, l'acéiate de mangaiù'?--
précipite, quoique difficilement, par l'hydrogène sulfuré ; le précipiti'-.
surtout lorsque lopéralion a été faite au soleil, serait de la couleur du
minium i*"!.
La double décomposition entre les sels de manganèse et les sulfun-!-
alcalins n'est pas complète el dépend de la concentrai ion des liqueur.-:
avec le sulfure de sodium, par exemple dilué au l'IOOO el employé en
quantité exigée par l'équation Na'S-HSO'Mn=: MnS-i-StyNa'. plii>
du cinquième se retrouve inaltéré et n'a pu réagir même après i jours l*~''.
La précipitation est, du reste, soit jiartîellentent, soit lolalemenl empêchée
par l'addition d'un grand nombre de matières organiques, acides citrique.
lartrique, oxalique, entre autres Ivoy. *** et dosage du manganèse à l'éUil
de sulfure). Bayer a indiqué un procédé de préparation du sulfure i par-
tir des lessives brutes provenant de l'attaque du bioxyde naturel [lar
l'acide chlorhydrique("').
Propriétés. — Humide, le sulfure rose brunit rapidement à l'air: mais,
à l'abri de l'oxygène, on peut le laver à l'eau froide sans altération. Par
dessiccation dans le vide sur l'acide sulfurique, il devient si avide
d'oxygène qu'au contact de l'air, il s'échauffe et devient bientôt incan-
descent en se transformant en sulfate et oxyde bnui. Par contre, il perd
sa tendance à l'oxydation par l'ébiitlition avec une solution de chlor-
hydrate ou de tartratc d'ammoniaque. Il devient alors si stable qu'on
peut le sécher à l'éluve sans altération.
Chauffé avec de l'eau, il se dissocie avec formation d'osvde et mise en
liberté d'hydrogène sulfuré [Mucli{***), de Clerinont et Guyot |. L'hydro-
gène est sans action à la température ordinaire. Le gaz sulfureux, en
présence de l'eau, donne du sulfite de manganèse ; un excès de gaz réagit
sur l'hydrogène sulfuré qui a pris naissance avec formation de soufre, i-e
qui conduit finalement à b formation d']iyposullUe|'"~*"|. Tous les
acides, même les plus faibles, les acides carbonique et borique pnr
exemple, le décomposent facilenientl*""**').
Les solutions chaudes de potasse, les stilutions de tartrate de potassium
en tube scellé à 150°, le transforment en liydi'ate de protosydc. L'amal-
game de sodium effectue au contact de l'eau la même transformation.
L'ammoniaque le colore en jaune ; la coloration serait due soit à la forma-
H9eti80-miM; C. R. 85-.-.7-73 cl 40.f-l877; 84-6J.VIH77 ; 88-97Î-187». — 1"") Tïmci..
C. R. 45-Ki2-l8:>3. — ■", JocMs. An. Cli. Ph. [4 .30-375-1875. — ;">; Swum. Cb.™.
S*. Ouïrt, J. 1O-1I0-1858. — ;"■] Bheh. J. prill, Cliem. '2]-»-U3-ltt72. — •" tittaocr.
C. R. 70-1276-1872. — '", Rjuhelireu. .\ii. Ph. Clirm. P.igR. 06-505-1812. — i*», Tisaipi.
ovGoo<^lc
SULFCRE ROSE.
lion de sulfure d'ammoiiinm , soit à la fonnaLion ilacides de In sctic
lliioiiiijuc (Mucii, Je CIcrmont et Gujot).
In gi-niid nombre de solutions salines sont déeoniposées par digestion
avec le sulfure de inatiganèse ; mentionnons enti'c autres les solutions de
sidfates de cadmium et de enivre, les solutions de nitrates de cobalt, de
nickel et d'argent, les solutions d'acélate de plomb, les solutions de
chlorure fcrrique. Les solutions des sels ammoniacaux sont aussi dccom-
{mscs par ébullition avec le sulfure de manganèse. Il est cependant assez
• urieux de noter que la réaelion avec le chlorhydrate d'ammoniaque ne
se produit pas à Tabri de l'air (Muek)(**).
La teneur en eau du sulfure rose séché dans le vide serait, d'après de
Clermont et Guyot, de 18, 84 pour 100 (soit à peu près MnS.II'O); pour
le sel séché it 105*, dans un conrant d'hydrogène, la teneur en eau
siibaissei-ait à 8,99 pour 100 (soit environ 'iMnS.ll'O).
Transformation dn anlhire rose en soUore vert. — La transfor-
mation du sulfure rose en sidfure vert s'eiTcctue dans des conditions tout
à fait ^'ariablcs. On l'obsene très bien en chauffant le sulfure dans un
•'durant de gaz carbonique ou d'hydrogène sulfuré. La réaelion, en piv-
sence du gaz carbonique, se produit vers S'iO'C"). Le sulfure vert ainsi
obtenu est si stable vis-à-vis de l'oxygène que de Clermont a pu prê-
roniser son emploi pour l'impression des papiers de tenture.
OiaulTc vers 50â°, avec une grande quantité d'eau, le sulfui'e nn-v
reste inaltéré: mais, si la quantité d'eau est très petite, la transformai ion
en sulfure vert s'effectue facilement et semble due ici ù l'action partieu-
lière de la vapeur d'eau. L'ammoniaque et l'hydrogène sulfure en solution
provoquent la même transformation, le premier vers 250°, le secoinl
vers 'i'iO*.
I.es sulfliydrates, et en particulier relui d'ammoniaque, donnent aussi
(lu sulfure vert. Dans certaines expériences d'.\ntony et DomiuiC") par
•■temple, du sulfure rose amorphe de D:=5,25 à 5,55 était totalement
Iransfomié après 9 jours en sulFuix; vert cristallisé de D:=5,74à 5,C<>.
L'action prolongée de l'hydrogène sulfuré sur les solutions ammonia-
cales de sels de protoxyde de manganèse fournirait aussi, même it 0".
<iu sulfure vert. Cependant, d'après de Clermont et Guyot, les monosulfures
iilcidins, absolument exempts de sulfhydrate, seraient sans action sur le
sulfure rose.
Une transformation intéressante du sulfure rose en sulfure vert a été
signalée par Geuther (*"). On l'observe facilement en précipitant une
solution très diluée de chlorure de manganèse par un très léger excès de
sullhydrale et congelant le mélange par un refroidissement énergique.
Au sein de ce mélange solide, la ti'ansformation s'elTectue totalement du
jour au lendemain. De Clermont et Guyot n'ont pu, il est vrai, observer
Ir phénomène, mats les exjiérienres de Geuther ont été confirmées plus
ovGoc^lc
532 Sl'LFLTlES VE HANCA>ÉSi:. I
récciunipitl rncore par Vîltiers. Ce domier atlrilttie la (ransFonnalioii ilii
sulfure rose amorphe en sulfure vert cristallisé à la pression résultani df
la prise en inassel***|.
Snltnre vert. — Pour préparer \e sulfure vert, le procédé le plus ^irnpl>'
consiste à traiter certains sels de manganèse solides par un excès de sul-
fure d'ammonium. On peut employer le chlunire, le sulfate, le pho^- !
phate, l'oxalate. Avec le nitrate, la transfumialion est lente ; avec le car-
bonate, elle est très rapide à chaud. Les solutions ammoniacales des st'l^
nianganeui, et en particulier doialate, laissent aussi très facilenienl
déposer, à l'ébullition, du sulfure vert par addition de sullhydrale.
Ce sulfure vert, asseï stable à l'air, est eu tables carrées ou oclogoiia)i>>.
Sa solubilité, dans les sels ammoniacaux, est moindre que celle du sulfun-
rose. Le sel, séché dans le vide, renfermerait 13,39 poiu* 100 d'eau. \r
«el séché à 105" serait anhydre (Priwoznik)!***).
Bisuliure de manganèse MnS*. — Ce bisulfure constitue l;i ,
Itaûerile des minéralogistes. Le produit naturel qu'on rencontre eu Hou- '
j;rie est en gros octaèdres cubiques dont la couleur varie dn ronge bniii
foncé au noir brun. D:=5,4t>.>. Ihireté 4(**"l.
De Sénannonl l'a reproduit sous forme d'une [koussière niii^e hrîqui'.
amorphe, inaltérable à l'air lorsqu'elle est sèche, à peine allénible lors-
qu'elle est humide, en chauflant en lul>e s<-ellé. entre 100-170". un mt-
lange de sulfate de manganèse et de polysHlfure alcalini^'l.
Sulfure salin de manganèse Mn^S*. — Ce sulfun' s'oblirut
en chaulTant nu rouge blanc le silicate de uiaiigaiièse naturel (Ithodotul<'>
dans la vapeur de sulfure de carbone. C'est un corps d'apparence semi-
métallique facile û pulvériser, décompttsable lentement par l'eau fn>ide.
plus rapidement par l'eau cliaude. avec dégagement d'hydrogène sutrun'
et dépôt de hioxyde hydraté. Les acides même très diliuîs le dissolvciil
facilement: les solutions ainsi obtenues précipitent, par addition di'
sulfure alcalin, un sulfure vert noirâtre (Gautier et ll3llopeau)|***|.
Oxysiilfure de manganèse MnO.MuS. — Cet oxvsulfun' si'
prépare |>nr réduction ménagée du sulfate. On peut, comme agent de n''-
duction. Hii ployer soit l'hydrogène, soit l'oxyde de carbone. C'est iiik'
pondre vert clair qui se transforme facilement en oxyde Mn'O' lors<[u"oii
la chauffe â l'iiii'. Les acides bi dissolvent avec dégagement d'hydrouèm'
sulfuréi™ *"i.
HyposuUite de manganèse S'O^Mn. — Ce sel est mal connu.
Il a été signalé par Raunueisberg (*") qui l'obtenait par double déi-om-
[lositioii entre le sulfate de manganèse et l'hyposullile de strontiniie. b
liqueur obtenue ne peut être évaporée s;uis que rhyjtosullile m- »■
2-1i;-lKli-V — *" ViiiiEit*. i:. B. laO-ISi-lRnô. — ** PminH^tim. An. Omn. Plnrni
Li.l. 171-ll5-l«7i. — «"i Piitm. A.1, l'k ClH-m. P.icc. iaO-lMUfti.'.. — •■ Ih >e-u-
i.ivT. \n. Cil. rii. r. .30-ll»-l)Cin. — ■« «i.rii» h H>ii<h>e>c. C. R. 108-S06-llt)<!> -
*■■ \f.i:«i.s..i. Ail. l'ii. Ohiii. Picp. i-'-HKil, — ■« Sr.»w«. An. Ph. t.Wm. P.ire.M-
ovGoo<^lc
SULFITE DE MANGANÈSE. Xa
(Iiji'uiiiposc. El) l>royniit de rhyposulfitc de Itaryiiin avec une solution
roiicentroe de siiirale de manganèse et prccipitani la liqueur obtenue par
un mélange d'éther et d'alcool, Vortmann et Vadbci^ ont pu isoler le.
sel solide, cristallisé avec 5 molécules d'eau. Fock et Klfiss ont repris
cette étvide et ne sont pas arrivés aux mêmes résultats ("'"•").
Les solutions se décomposeraient Tacilcment avec formation de snllilo
l't précipitation de soufre.
Sulfite de manganèse SO'Mn + Aq. — Le sulfite de man-
ganèse se forme par l'action du gaz sulfureux sur te carbonate de man-
ffanèse tenu en suspension dans l'eau {•"*"•). On le prépare plus facile-
ment encore |>ar double décomposition entre le sulfate de manganèse et
le suIGte de soudeC*^™). D'après Meyer, l'action du gaz sulfureux sur
le bioxyde de manganèse donne de petites quantités de sulfite C"').
Un a signalé plusieurs hydrates :
— S0*Mn.3II'0. — C'est l'hydrate que l'on obtient à la température
ordinaire. Pour l'obtenir, on dissout, d'après DenigèsC"), 100 gr. de
sulfate de manganèse cristallisé dans 1000 centimètres cubes d'eau; à
cette liqueur acidulée par 2 centimètres cubes d'acide acétique, on ajoute
une solution de 100 gr. de sulfite de soude dans 1000 centimètres cubes
(l'eau également acidulée par 2 centimètres cubes d'acide acétique. La
cristallisation ne commence qu'après un certain temps ("2 heures environ) :
l'Ile est terminée en un jour.
11 est en petits prismes d'un rose pâle très jieu solubles dans l'eau,
beaucoup plus dans l'eau chargée de gaz sulfureux. II est insoluble dans
l'alcool et dans l'étlicr. Il s'oxyde rapidement à l'air, surtout s'il est
humide. Chauffé, il perd de l'eau, vers 70". Si l'on continue à élever la
température, il se décompose, à l'abri de l'air, d'après l'équation :
XSO'Mn = SSO'Mn -h .MnS -+■ iMnO -+- 4S0'.
Les oxydants, le chlore, le brome et l'iode, le transforment facilement
on sulfate tGorgeu)('°'),
— SO*.Mn.!2II'0. — Cet hydrate se produit chaque fois qu'on effectue
la précipitation du sulfite de manganèse à lOO" ou à une température
plus élevée. Ce sel est très instable : abandonné nu contact de son eau
mère, il se transforme en sel à 3H'0 (Gorgeu) (™').
— SCPMn.S.âH'O,. — Ce sel, signalé par Rammeisberg, puis par
llùhrig, se produit dans les mêmes conditions que le sel à 5U'0(™'''"').
— SO^Mn-IPO. — Denigès prépare ce composé en projetant par
petites portions dans l'eau bouillante, la combinaison bisulQtique de
manganèse et d'aniline (SCUnlI + âC'IP.AilI'). Ce se) se dissocie tout
136-1851. — (•») VoIlI».^ H P.bw:m. Ber. Ciicra. Ccjell. 2a-ït07-1889. — (*«| Fock pt
lii.E«. Ber. Ciiein. G^scll. 23-J.''4-18B<l. — {-«») Beutweii, An. a. Pli. (î)-7-78-18i8. —
:"*) HnratTT. An. Chcm. Ptiarm. Licli. SO-980-f8W. — C™) R>»EL:iii:fiG. An. Pli. Cliem.
fofg. «7-2.15-1846. — m Go»GEr. C. U. 98-3^il-l8«3. — l"*) De(I6ès. B. Soc. CI». [31-7-
rififl-lSBî. — [™») Secbebt el I;i.i.e>, Z. inurR. Clicm. 4-81-I8S3. — (™) ROinra. J. prskt.
t:lMni. (î;-37-în-l88«. — [™>) MtTEH. Blt. Ciicni. Gescll. 3*-3606-190i. — ("») WVrri*-
ovGoot^lc
:i51 SULFATE )IA>fiA\EtX.
d'aijord on aniliiir cl bisulfite; le bîsiiKito se dé('0in|>o!4c à sim tour nt"
ilè^'agement do ^at siilfuroux et dépcU de suKilr orthorliombiqite n-ii-
rcrmant une nioléctilc d'eau (Ttôtlinf^er) ("''i .
Suinte de manganèse basique âSO'Mn -f-'2Mn(OII|*-f-A'|.
— (^e sulfiti? basique se pro]>are en chaiilTanl ù 1 ebullition des solutituf
iviifcrmaiit un mélange de sulfite de soude el de sulfate de nianf^êse.
Ave(! des solutions assez conceulrces on obtient un précipité gris, qui
séchéàlOO", renferme 5S(PMn -H2MnlOn)'-f-8H'(). Avee de» s<.tii-
tions beaucoup plus étendues, il se fomie un hydrate à 1 f H'O (™' ** '"^ .
Sulfite manganique (SO*)'Mn'(*"|. — Ce corps prendrai!
naissance, d'après Mcyer, dans l'action du gaz sulfurens sur le bioxvili'
de manganèse et se dédoublerait ultérieurement d'après l'équation
(SO')'Mn' = S*0*Mn + SO'Mn.
SULFATE MANCANEUX S()')ilii= IM.OC ()li.:M,4l; U:M,57; S : îl*'.
État .naturel. — Le sulfate innnganeux existe dans li nature à l'êtiil
d'bydi'ate et à l'état de sulfate double. Carnot l'a si^^nalé, sous foniK'
' d'heptahydralc S0'Mn,7H*0, dans la mine d'argent de Lurky-Boy, aux
États-Unis : c'est la MallaydUe(^']. Le monohydrate constitue la Simikitf
nalurellc(""). Parmi les combinaisons doubles, signalons le sulfate ovm-
gauo- magnésien et les nombreuses combinaisons telles que :
bSO'lIn •+- SO'Zn -h SO'Fe -i- SSIÏM).
Sel anhydre. — Préparation. — On le prépare facilement à |)arlirdit
bioxyde de manganèse naturel. Le bioxyde, purifié d'abord par un trai-
tement à l'acide azotique étendu, de fai'on à éliminer les carbonates dr
chaux et de magnésie, est chauffé avec son poids d'acide sulfiirique
concentré. Lorsque la dissolution est terminée, on continue à chaiifriT
pendant environ une heure de favon à décomposer les sulfates de cuivn'
et de fer qui ont pu se former. En reprenant la masse par l'eau, le sulfale
de manganèse se dissout (™). L'acide sulfuri<|ue peut être remplacé \ar
le sulfate ferreux desséché. Pour une partie de biosyde, on prend S à
;> parties de sulfate de fer. Brunner a recommandé de passer par riiilci-
inédiuire du sulfure de manganèse. A cet effet, on calcine le bioxydi'
(100 parties) avec 40 parties de soufre el lO parties de poussier de char-
lirin. .\près réduction, on reprend par l'acide sulfurique étendu. Lr
sulfure est décomposé avec dégagement de gaz sulthydrique ; la soliitiun
renferme le manganèse ù l'état de suifate(''"|.
En Angleterre, on effectue la réduction du hioxyde à l'état de proloxydc
au moyen du charbon de terre (10 pour 100 du poids du bioxyde), puis
le proiluit de la calcination est dissous dans l'acide sulfurique. Quel <|ii<'
LF-B. An. Chcm. P1i.rm. LL.'l.. 01-Wr.-I8H. — i™) C.rsoi. C. B. 88-1268-lH:fl, -
{■"'] SI;llB»clil^OEn. l. Krisl. l-riaH-l^T. — [™, G.ii:<.tiek oe Claohv. D. Sot. Enc. Ji-ST-
CAI-IBr*. — ("o; BrisCeb. Ah. Pli. Cliem. Pcigg. 101-aO*-I85", — ("') BiUEsniu. An.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. :>5>
soit lo procédé suivi, le sulfate obtenu est loujuui-s impur. Il ni' convient
pas aux besoins des laliomtoires et ne peut être employé, à cause du fer
ipi'il contient, dans un grand nombre d'industries.
Les méthodes de purificatioa proposées sont très nombreuses, mais
peuvent se ramener à (juciques réat-lions simples que nous indiquerons
mpidcment :
1° Di/féivnce de stabilité des sulfates de manganèse et de fer sous
radian de la chaleur. — Lorsque l'on chauffe au rouge un mélange de
sulfates de fer et de uianginiése, le sel de manganèse fond sans se déconj-
[iDser, le sel (le fer se détruit en laissant un résidu d'oxyde. La masse,
reprise par l'eau, laisse tout le fer insoluble, le manganèse passe dans la
liqueur. Le sulfate de cuivre se com[iurte à la façon du sulfate de fer,
l'I se trouve éliminé par le uièuie procédé.
2" Différence d'action de l'hydrogène sulfiin' sur les solutions neu-
tres de manganèse el d'autres métaux. — L'hydrogène sulfuré ne pré-
cipite jHts les solutions neutres de sel de manganèse. Dans les mêmes
conditions, le cuivre, le nickel, le col>all, le fer, précipitent totalement.
Pratiquement, ou opère sur des solutions renfermant en suspension
lies carbonates insolubles, baryte, chqux, par exemple ou mieux encore
(lu carbonate de manganèse (Muck) ('""'"),
3" Action du sulfure de manganèse pi-écipité sur les solutions
métalliques en présence d'hydrogène sulfuré. — En traitant une solution
impure de sulfate de manganèse par l'hydrogène sulfuré en présence de
sulfure de manganèse précipité, le fer, le cuivre, le nickel, le cobalt sont
totalement précipités (Gorgeu) ('").
Le procédé indiqué par Dellfs, pour obtenir directement, à partir du
liioiyde naturel, du sulfate exempt de fer, consiste à dissoudre ce bioxyde
|>ar le gaz sulfureux au contact de reau("').
Le sulfate obtenu par une des réactions précédentes cristallise avec des
ijiiiuitités d'eau très variables, mais tous les sels hydratés deviennent
anhydres lorsqu'on les chauff(! au voisinage de 280".
Propriétés. — Le sel anhydre constitue une masse blanchâtre à saveur
l'''goreuient amère. D. 3,28'J. "(,192 à 16° (PapeK"""'"). Chaleur spéci-
Iique0,i82 (Pape) {■'").
Au rouge, le sel fond sans se décomposer: àplus haute température, il
subit une décomposition analogue à celle qu'éprouve le sulfate ferreux et
laisse un résidu de sesquioxyde. 1^ rédnctio» par le charbon fournit succes-
sivement de l'oxysulfure, puis de l'oxyde. L'hydrogène, l'oxyde de carbone
Si' comportent de même. Chauffé avec du soufre, il se transforme en
sulfure(''*). Chauffé avec du niti'ate de sonde, il donne des vapeurs ni-
treusfs et laisse de l'oxyde suflisamment riche en oxygène pour pouvoir
s<OTir à la préparation du chlore ("*').
r,li. Ph. (3)-17-ô3-1846. — ("», Sites. ?.. fOr Ck-m. 13-626-1869. — ;■») Uobbec, An. U>.
Vh. iS: -42-70-18;*. — ;■<>] lHu.n. Z. (. Cliem. 3-RI-1(i60. — ("■} Thobve cl W*t«. J. a.pin.
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ovGoot^lc
J36 SULFATE HANGAKEUX.
Le sel anhydre est déliquescent^") avec l'eau, il fait prise <
plâtre. Il se dissout dans l'eau en s'hydratant. Il est insoluble dans IVi'-
lone(^). Il absorbe lentement l'ammoniac en fournissant une poudre
blanche de composition SO'Mn H--lAzlF, qui brunit lentemeiil à l'air et
perd tout son ammoniac lorsqu'on a chaufféC"), mais ne se dissout fat
dans l'ammoniac liquide (Gore)('").
Soh;tioss de sulfate de manganèse. — Les solutions de sulfate soiil
stables; toutefois, lorsqu'elles sont très étendues, elles s'oxydenl lente-
ment au contact de l'air, avec dépôt d'oxyde brun. La teneur pour KHI
d'une solution saturée de sulfate de manganèse est donnée ]>iir les for-
mules d'EtardC") :
formules dans lesquelles C= quantité de sel existant dans 100 parties de
solution saturée, H := température comptée à partir de la tempénilun-
minimn à laquelle s'applique la formule (™~"'i).
Densité des solutions d'après Gerlach("'"""^') :
Tcnpur de la suliilîan en :
SO*Mii. . . . 3,:i)l7 0,775 10,160 IS.MO 10,035 30.519 T.,70e 37.0^ SO.tTH
SO'JIn.ill'O. 5 10 15 ao 25 30 .->5 M *i
D,, 1.03*0 1.0090 1,1035 1.1433 1.1835 1,2255 1,2095 1,3135 l.SfiHi
La solubilité du sulfate dans l'alcool absolu est nidle[™).
Solubilité dans l'alcool aqueux à là° :
Les solutions ne sont altérées ni par ébullition avec du soufi-e, ni rii
les chauffant avec de l'hyposulfite de soudeàiaO"!™). Vers 140-200",l'hjp.)-
sulGte donne un mélange de prolosulfurc et de soufre (Norton) ("'*•).
L'acide chlorhydrique, même par évaporatîon, ne déplace qu'uni'
quantité extrêmement faible d'acide sulfurique(™}.
L'électrolyse des solutions étendues de sulfate donnent, au pôle {msitif.
du biosyde de manganèse et, au pôle négatif, de l'hydrogène, si l'on em-
ploie de faibles forces électromotrices ; avec des forces électromolrices
plus grandes, on obtient, au pôle positif, un dégagement d'oxygène el an
pôle négatif un dépôt de manganèseC").
J urikLCIicm. 91-30.f-1g«. — ("') Ïiom. Bcr. Chein. (iewll. 10-293-1877. — (™) Buiw.f.
An Ph llliem. Pogg. 30-556-1830. — ('"] Eibuasn. Disse rlition. (iiesscii. 1899. — C',. llo-t.
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et ï»uos. C. R. 7B-!«8-l 050-18:*. — ("') V.ilm-.. C. 11. 74-103-1872. — ,'« ., 1\.-H.
WiiirmiDcii. Z. Ph, Ch. 39-129-IflOl. — i'"! Vokmh^s el Pjihebc. Bcr. Chem. Graell. 33-
a6(i-1889. — ('"(Prévoit. Oiuni. S. 36-178-1S77. — ;'« «J Sobtuj. Z «norj. Ch.38-ïiV
ovGoo<^lc
In grand nombre d'aiilres déferminations physiques ont été égaloriu'nt
effectuées sur les solutions; mentionnons celles qui sont relatives à
rabaissement des points de congélation!''*), à ta dissociation C^), au
pouvoir rolatoire électromagnétique (^), à la dilTusion C^), à la capil-
jarilé Ç" " '" ') et aux chaleurs spécifiques (^^'"-"«j.
Point d'éhullition des solutions :
TL-ncur lie la «ululîun pour 100 i'eta ta :
SO'JIn. 4H«n. . . 37.5 W KK, 131 1.^0
P.Eb 100»,:i 101" I0l",j nW" IOΫ,li(icriichi,™«l
Clialeur spécifique des solutions :
Pour I00:SO*Sn. I9.ii: = 0.8*4
— . i,«C — 0,95W
En désignant pars la viscosité spécifique des solulions, et par x la
roncentration exprimée en molécule, on a, à 25° : s ^ A^, avec A = 1 ,5à66
(Wagner) ('*").
Conductibilité électrique des solutions de sulfate à 18" (Klein) (""').
Teneur pour tOO du 11 BolulioD. 4,04 10 ^ 35 39.70 55,1
).. 10* 1784 3949 4056 J084 3590 3809
Les phénomènes d'équilibre dans les solutions entre le sulfate de
manganèse et le chlorure d'ammonium ont été étudiés par Hera ("").
Sulfates maaganeiuc hydratés SOMn.H'O. — Il s'obtient
par dessiccation du pentahydrate aux environs de iOO*("**"*''**). Les
solutions de sulfate saturées à froid laissent aussi déposer du mono-
hydrate lorsqu'on les additionne d'un égal volume d'acide sulfurique
concentré 1"*"'").
Linebarger a observé également sa formation dans un certain nombre
de circonstances, par exemple, en déshydratant le sel à 4li'0 par l'alcool
bouillant. Les solutions de sulfate renfermant plus de 70 pour 100 de sel
déposent le monohydrale, loi'squ'oii les chauffe entre 00-70*.
Les solutions à 70 pour 100 fournissent encore le même sel lorsqu'on
les traite à 47°, par leur volume d'alcool à 98 pour lOOl'" " '").
Tension de dissociation : ll""",8à20°. D=2,8i5t"').
La densité de l'hydrate naturel serait, d'après SchrÔckinger, dcô,lù.
Le monohydrate n'est stable qu'entre les températures limites ;>7* e(
117° (Etard) ("*). Au-dessous de 57", il tend à s'hydrater. Au-dessus
de 117*, il donne le sel anhydre. La solubilité de ce sel a été étudiée
par Linebarger {'"""*).
1991. — C»} yen S^mg. l. prtkl. Cliem. 103-110-1868. — C') J.hs. An. Chcm. Pli«rin.
U'b. a8-IOt-1838. — (™) Rrboiirr. Jahresb. 55-1871. _ ('») Towek. Z. pli. Uicrn. IS-
17-1895.— ("•) BiHraELOT. C. R. 83-757-1881.— i™l(JinïCiï. An. Ph. Chcm. Wiedm. 34-
«96-1885. — C») luuutc. J.hrcsb. 40-1874. — (™j P«ua:<i. An. Ph. areoi. Wicd, B. 6-
te-lm. — '™] ViiiiG»c. Ar. Se. ph. lul. (nauvcllt sérk'] BQ-tlS. ~ t'") Gore. JiIi-
feîli. 1S-J878.— C»') Ceblac». Z. An»l. Cli. a«-415-18l!7. — ("« ») Waokï». Z.PIi. Cbcm.
tWI-lggO. — l» ') Klein. A». Ph. Ch«m. Wici. 37-151-1886. — (■«) Hcri. Z. «oorg.
i:tieiD. a2.379-l8W. — ['") Cb«»». Pli. Vtg. 13|-6-4S0-t855 ; J. jiratt. Chem. 5-105-18S..
ovGoot^lc
hùH SILFATE MANfiAMiil'X.
— SO'Mn.SII'O. — Ce sel, successivement signalé pardifférenls auteurs,
a vil récemment son existence contestée par Schieher ('" " '**■ "*■ ""'].
Ce se], qui n'est stable qu'entre 40-57", s'obtient facilement en pi-ismcs
rhonibîques, par évaporation des sohitions de sulfate au bain-marie jus-
qu'à apparition d'une eroi'ite à la surface. On abandonne alors la cristal-
lisation à 45". La déshj'dnitalion des'solutions de sulfate par une quantilt'
convenable d'acide sulfurique peut donner aussi naissance au dihj'drale.
D = 2,526.
— S0'Mn.5H'0. — C'est le composé stable entre les températures de
.'iO-40". Signalé par de nombreux chiinisles, il n'a pu, lui non plus, êtn'
reproduit par Schieber('"' "''"'■''"•' '""').
D'après Linebarger, on l'obtient en désbydralant le sel à 4H*0 par<l<>
l'alcool à 98 pour 100 à une température voisine de 20°. Il se forme
aussi par déshydratation de ce même bydrate dans le vide, soit sur IViile
sulfurique, soit sur le chlorure de calcium. L 'évaporation des solutions
de sulfate entre 30-55" donne encore du trihydrate. Il est en cristaux
quadratiques de D = 2,550.
— S0'Mn,4H'0. — C'est l'hydrate stable entre 18-30°. Le plus simpif
pour le préparer consiste à agiter, avec de l'alcool concentré, une solution
saturée de sulfate. Il cristallise en gros prismes, d'un rose clair, transpa-
rents, isomorphes du sulfate de magnésie quadrihydraté i™*"™). Suivant
Schieher, le sel serait dimorphe. Obtenu par cristallisation des solution:!
saturées entre 25-51*, il se dépose en prismes rhombiques. Si l'on fait
cristalliser entre 5540°, on obtiendrait un télrahydrate cristallisé en prismes
inonocliniqucs. Le sel s'elïleurit lentement à l'air (™'). D=: 2.105 ('").
— S0*Mn.5H'0. -^ Cet hydrate, stable entre 8 et 18°, s'ohticul en
faisant cristalliser les solutions entre 10-15* ('"). D'après Brandes, le sel
à 7H'0 se transforme en penlahydrate par un lavage à l'alcool anhydre,
mais le fait est contesté par Schieber. II est en cristaux Iricliniques loiil
à fait semblables aux cristaux de sulfate de cuivre. D = 2,005. Chaleur
spécifique : 0,558 (Pape) ('"), 0,525 (Kopp) {™). PF. (54°) (Tilden). La
dissociation de cet hydrate a été étudiée par Mûllcr-Erthacht™).
— SCMn.Oll'O. — Il est stable entre — 5"etH-8'. Brandes la
obtenu par déshydratation du sel à 7 ll'O à 1 0*. Les solutions chaudes de
sulfate de manganèse, renfermant 80 pour 100 de set anhydre, reiroidies
vers 2-5°, fournissent très facilement des cristaux d'hydrate à 6IP0.
— SO'Mn. 711*0. — M est en cristaux rouges monocliniques, qui
ne seraient stables, d'après Linebarger, qu'entre — 10° et — 5". On
l'obtient en faisant cristalliser une solution renfermant 60 à 70 parties
de sulfate pour 100 d'eau, à une température inférieure à — ^°
— ('") SciiitBER. ïonilsli. Chem. 19-Ï80-I898. — ['") Lescieuk. An. Ch. Ph. (7)-*-!J*IKKi.
— ('") WïhouBOFT. B. Soc. Min. 13-.W6-liœO. — (»•) Ln.KiuHCiEit. Am. Chpm. J. IB-ÎÎJ-
1895. — ['»•) Kl<iix et ŒiiLmi. Scliweigcr'a ]. 61-Ï.19-1831. — ['"] Brimid. An. Pb.
Clifin. V(¥ic- 30-556-1850. — ('*•) Reosai-lt. An. Ch. Ph. {5]-l-200-18M, — ['"i «..bîm.
J«lirc!)i. 380-I8ÔJ. — (™; SIcLDEB. Sehpikimg ïcriisinlel Buttcni»ni, 1884 (™) Kow. A».
Che™. Pinrm. LLcb. supiil. 3-300-1 8IH-B3. — i™j .MtLLen-EiiiMCB. An. Pli. Chem. «iedin-
ovGoo<^lc
SILFATB BASIOIE. t>7,9
('''"'"), 11 est isomorptiL' avee le sulfate de fer avec lequel il foiiniil
lies cristaux mixtes (■""■' ™^). Pf. 19°. Le sel s'effleurit lentement à l'air.
On a vu que Carnot l'a tmuvé dnns la nature, c'est la tnallardHe {'''").
Li solubilité des difTérents hydrates a été étudiée réremment parCotrell,
par Richards et FraprieC"""').
La coloration que possèdent certaines préjmrations de sidfate de luan-
;.Mnèse a été examinée par dilférenls auteurs ("'**'").
Snlfates doubles. — Le sulfate de manganèse fournit un grand nombre
(II' sulfates doubles. Avec les sulfates de zinc, de magnésium, de fer
I ferreux), de cuivre, il donne des sels doubles cristallises avec des teuems
t'[i eau variable et appartenant à des ty|)es cristallographiques différent.
Avec les sulfates alcalins, il fournit plusieurs séries de composés, à savoir:
SO*M' + SO'Mn -I- 2II'0 SD-M' -«- SO'Mii -h 4H'0
fl SO'M'H-SO'Mn-t-GirO.
Pour la formation de ces sels doubles et pour les mélanges isumor-
pliiques, voyeï les mémoires de Rammelsberg(™'), Sohaùflelel™'),
V(ihl(™), Marignac C") et surtout celui de Relgers ('") qui contient mie
bibliographie détaillée de la question.
Thermochimie. — S + 0' + SO' = SO'Mn -h i 78 790'".
SO'Hn^-»-SO*Mn<u., +13790'".
SCMn», -H Il'O = SO'Mn, R'O + 5970"'.
SO»Mn, 2 1I*0„| ^ SO'Mn, 2 11'0^„ + 6200'"'.
SO'Mn, 3 IFO^-*- SO'Mn, 3 H'O^^ -+- 4200'".
SO'Mn, i irO„,~»- SO'Mn, 4 H'Oj,,, + 224t)"'.
SO'Mn + aH'0=SO'Mn,5H'0+137oO'". (TTiornsen) {""'"").
Sullates acides de manganèse. — Ces sels ont été étudiés
imrSchuli('').
— (SO')*MnlI'. — Il s'obtient en dissolvant le sulfate neutre dans
l'acide sulfurique concentré et chaud. Le sel, peu soluble dans l'acide, se
<li''l>ose par refroidissement. Lorsqu'un emploie pour faire la dissolu-
tion de l'acide D = 1,C, on obtient des lamelles à éclat perle cousti-
liiées par un monohydrate : (SO*)*MnlI'H-ll'0.
— (SO')'Mnll'. — Ce sel est en petites lamelles fusibles avec décom-
]iti»ition parlieHe.
Sullate basique de manganèse r)Mn0.2SO'.5ll'0. — Il
s'obtient en versant doucement une solution chaude renfermant .' à
20-1^1-18X5. — [î^j CoTitEU. J. of Pliïs. Ciiem. 4-637-1900. — ('*•) Kkiurds H FiurniE.
Vid. Cliem. J. 36-75-1001. — ('») TiiOMsiKMn'. J, Trumsil. 10-48. — (™) BmsDtMiiini.
J. Clicm. Pli. Schncîi;. lV3t6-lttir>. — ('") Bichx.li-i. Cliemische Ablnndliinfn'n Qbi-r
■\3i nuiigiD 62. — ('"i Fhohxdcri. j. Clium. PI.. Schwcig. ♦4-53318ïi. — ["•) HUse-
tf t», J. Oiem. Ph. Sdiwcig. Ba-laMBSB. — i™) Ramelseero. An. Ph. Cbcm. Pumr- 01-
3îl-|g5*. — ('«1 ScHiiiFO-t. J. prskl. Chem. ai-SI-18«; 88-371-1852. — ('»■) Vobl.
An. Chem. fhann. Lieli. 0*-S7 et 75-1855. — ('•») Mjiiiioïai:. Itbresb. 381-1856. —
I'*, RCTïfM Z. pli. fJicni. 16-577-1)195.— C") Schilz. RiB.Tl.ticm. Berlin. 1868; An. Pli.
aiem. Pagg. 13 3- 137-1 «Ht. — (■"l Gobceu. C. fl. 84-1125-1882; 90-82-1882. — l"') Ciiii-
ovGoot^lc
5U Sl'LFATE MANGAMOUK.
5 pour 100 de potasse dans une liqueur buuillanlc à ^0-â5 pour 100 ilc
sulfate cristallisé. En le maintenant à l'ébullition, le précipité blanc volu-
mineux, formé tout d'abord, se transforme en un dépôt lourd de crisL-iiii
rosés, appartenant au système rhomboîda! droit.
Lorsqu'on les chauffe, les cristaux ne perdent rien, niéme à 200". A»
rouge sombre, ils deviennent anhydres; au rouge blanc, ils laisseiil mi
résidu d'oxyde salin.
Si l'on elTectue la préparation de ce sulfate basique en présence df
sulfates alcalins, on obtient des sels doubles bien cristallisés (Gorgeu) (''*>-
Sullates de bloxyde de manganèse. — Ces composés ont
été signalés par Frémy(™*), Le meilleur mode de préparation consiste
à dissoudre 100 gr. de permanganate dans bOO gr. d'acide sulfuriqnc
concentré étendu au préalable avec 150 ce. d'eau. It se forme de l'anhy-
dride permanganiquG qui se ras^ienible en gouttes huileuses. Ces gouttes
se décomposent au sein du liquide avec dégagement d'oxygène ; lorsque
tout dégagement gazeux a cessé, la liqueur est colorée en jaune et lient
en dissolution du sulfate de bioiyde. Cette solution n'est stable qu'en
présence d'un grand excès d'acide. L'addition d'eau détermine immé-
diatement la précipitation de bioxyde. Exposée à l'air, elle laisse précipi-
ter des sous-sulfales à compositions ^-ariables. In de ceux que Frémy n le
plus souvent obtenu correspond à la formule SO^.MnO'aq. Il se fonnr
aussi par addition de sulfate de potasse h h solution de sulfate jaune.
Le sulfate de bioxyde est susceptible de se combiner avec un certain
nombre de sulfates métalliques en donnant des sels doubles. Le mieux
étudié est le se) double formé avec le sulfate manganeux.
Sulfate de protoxyde et de bloxyde (SO')'MnO'.(SO*)'Mnti
-+- 9H'0. — Ce sel qui parait se former dans un grand nombre de cir-
constances s'obtient facilement en ajoutant une solution concentrée de
sulfate manganeux à un excès de solution de sulfate jaune. Il est en labiés
hexagonales, déliquescentes, décomposables au contact du papier. L'acide
sulfurique le dissout en rose. Les alcalis le décomposent avec précipitation
de protoxyde et non de sesquioxyde de manganèse. C'est là une pro-
priété qui parait d'autant plus curieuse que Christensen a observé ^t
formationen traitant par l'acide sulfurique, soit l'acétate, soit le phosphate
manganiquc (™).
Lorsqu'on fait cristalliser ce sel en présence de bisulfate de potasse,
on obtient toute une série de corps également cristallisés de couleur
marron, représentant vi-aisemblablement des sulfates doubles du type iln
sulfate rose, mais dans lesquels le bisulfate manganeux serait remplacé
en tout ou en partie par le bisulfate de potassium.
Sulfate manganlque (SO')'Mn'. — Les premières (lonnécs sur ce
sel se trouvent dans les traités de chimie de Berzélius et de Giiibnm
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 511
IHto(™'~'''). Son éludp a été faite par Caritis, Franko et Chrtsten-
PnÉPARATio>'. — a) Dapi'és Carîus. on faîl une bouillie avec du biosyde
bit'n sec et de l'acide sulfurique concentré, puis on chauffe le mélange
piiigressivemcnt. Il se produit d'abord un dégagement d'oxygène qu'on
voit disparaître dès qu'on atteint 1 10°. A ce moment, la masse s'épaissit
en une bouillie d'un gris violacé qui redevient tout à fait liquide et
|)rcnd une teinle verte intense aux environs de 158°. C'est une solution
siilfurique de sulfate manganique. On laisse refroidir et l'on recueille
le précipité.
b) D'après Franke, on dissout 8 gr. de permanganate dans 100 ce.
(l'acide sulfurique concentré. Kn chauffant progressivement, l'anhydride
pfnnanganique,d'abord précipite, se redissout, puis vers 70", apparaît un
dêfpigement d'oxygène en même temps que prend naissance un composé
rmige cristallin. C'est un sulfate manganique acide. Au fur et à mesure
<{W- la température s'élève, ce sulfate rouge se transforme en sulfate
iii'utre. Aussitôt que ce sel s'est formé, ce qu'on reconnaît à la coloration
vi-rfe de la liqueur, on laisse refroidir et l'on recueille la bouillie cristalline-
I.e précipité obtenu est débarrassé de l'pscés d'acide qu'il retient en
essorant sur de la porcelaine. On sèche ensuite au bain de sable jusqu'à
vu|iorisatioii complète des dernières traces d'acide.
pRorRiGTÉs. — Le sulfate manganique constitue «ne poudre verte très
déliquescente, décomposabic par l'eau avec dépât d'oxyde brun, soluble
>'n brun dans l'acide chlorhydriquo, en violet dans l'aride sulfurîque
chaud et concentré : l'acide sulfurique étendu le dissout en rouge avec
formation du sulfate acide (voyez ci-dessous). Il est peu soluble dans
l'acide azotique concentré. Chauffé, il se découq)osc avec dégagemeni
d'oxygène et d'anhydride sulfurique. Le résidu est constitué par du sul-
fate manganeuï. C'est un oxydant énergique (Schônbeîn) C^'].
Sulfate manganique acide (SO')'Mii' + SO'H' + 4H'0. — C'est
le composé rouge qui prend naissance dans la préparation du sulfate
vi-rt par le procédé de Franke. Lorsque c'est le sel rouge qu'on désire
ri-cueillir et non le sel vert, il ne faut pas dépasser iOO°. Les cristaux
nutgcs se déposent par refroidissement. On les recueille et on les purifie
en les lavant à l'alcool, puis à l'clher. il se forme aussi dans l'action de
l'acide sulfurique sur le bioxyde de manganèse, en opénmt vers 1U0°.
l'Jiaufl'é, il perd de l'eau et de l'acide et se transforme en sel veii
I Franke).
Dithionate de manganèse S'0'Mn + Aq. —Ce sel résulte de
l'iiction du gaz sulfureux ù froid sur le bioxyde de manganèse en présence
de l'eau (voy. Acide dilhioniqiie). La petite quantité d'acide sulfurique
qui a pris naissance est éliminée par addition d'eau de baryte (ou de di-
tlilmic (S-édit.] 3-.%C), — f"', (Ittii. Tniit<- *■ cliimio 'i
';ii.'m. Phirai. LiHi. ga-V^lX:*. — C^i Fii«ïE. J,
ovGoot^lc
r>t:i SÉLËN1URE DE HÀNGANl-St:.
tliionale) et ta solulioii est évaporée. I/actioii du gaz siilfiireiix sur le
seaquioiyde de manganèse hydraté donne aussi du dithîonate avpc nu
rendement de 75 pour lOU environ du rendement thétii'i(pie (Carperi-
ter) ('"' "). On connaît deux hydrates :
— S'0'Mn-(- ")I1'0{'"*), — Kraut l'a obtenu en cristaux rhonibiqtii-
par évaporation spontanée des sohitions.
— S'O'Mn + tiH'O. — Il est en crishinx roses trit-liniques dr
D=l,7â7(^-™).
Thermochimie. — Mn + 0* + '2S0' -(- OH'O = S'O'Min- OH'n
-t- I88fi00"'. Chaleur de dissolution : — iil.ïO"".
Mn (OH)' + S'O'II' = S'CMn diss -i- 23 780'".
Séléniure de manganèse MnSe|^'^'). — On le prépare bii-n
cristallisé en lines aiguilles prismatiques en faisant riVigir, au rou^r
sombre, sur du chlorure de manganèse desséché, un mélange d'azote il
d'hydrogène sélénié.
La rt>ductîon au four électricfue <ln séléiiîate par le charbon de sucir
fournit un culot de séléniure cristallin de D = î>,5!) à 15°. Fn prenant
une partie de séléniate pour i parties de charbon de sucre ul eliaiifraiil
avec un courant de 80 volts et 1 10 ampres, la réaction se Tail en 10 mi-
nutes (Fonxes-Diacon). Par voie humide, il se fonne jiar l'aclion de l'hy-
drogène sélénié sur les solutions de sel de manganèse. )l se présente
alors sous forme d'une |)oudre jaune oi'nnge amorphe. Si l'on mélange ii
l'hydrogène sélénié une petite quantité de gaz chlorhydrîque, on l'ob-
tient cristallisé en petits cubes d'un gris noir, opaques.
Tous les acides l'attaquent : le chlore donne du chlorure inanganen\
et du chlorure de sélénium; l'oxygène au rouge sombre donne de l'oxyde
salin; l'eau à l'ébuliition l'attaque tiTS légèrement; l'eau oxygénée Ir
transforme en séléniate. Thermochimie. Chaleur de formation : S«'l
crist. riHW'. Sel amorphe 27J00"'(™').
Oxyséléniure de manganèse. — Ce compose prend naissance
dans les mêmes conditions que l'oiysnlfurel'^). C'est une poudre vertr
friable, attaquable par les acides. L'oxygène le décompose avec forma-
tion d'oxyde salin et d'anhydride sélénieux.
Sèlènltes manganeux ('««tn^w). — L'addition de sélénile al-
calin fi une solution neutre d'un sel de manganèse y détermine un pn''-
cii>ité blanchâtre amorphe, qui, jieu à peu, se transforme en tabler
([uadratiques d'un roscjauuAlre renfermant SeO'Mn.H'O (Nilson)!/").
,'"> '] ScNci^neii. An. Clirm. Phirm. 108■161-tS.^9. — ("'j HnriL. An. Clicm. rWm. Ue\>.
118-flR-186I. — ("t «; CAHKNrEH. J. QiPm. Soc. 81-1-lMÎ. — 1'") Xa«icb»c. Jthrrab.
ri80-185.'i. — !"•) ToMdE. J»hrpsb. 165-1872. — ('"l Tho»ks. Tbcrmoclipm. Unton. J:tipiie-
IMMS. — ("'■) Ihoïso. Jshrrsb. «8-IR7S. — ("•; K.ïiit. Tlu-ie do ITmï.-miU- dp Ptri-,
IHSU. — ;"™) FnsiES-lluciK. i;. R. 130-1 035-1000. — t™") REueLir*. Trail.- ilc rtimie. —
ovGoo<^lc
SÊLËMATES DE MANGANÈSE. 5i:>
On obtient un hydrate à 'iH'O, soit en dissuivant du carlionatr de
monganèse dans une solution d'acide sélénieux(™), soit en précipitant
une solution de sulfate par du bisélénile do putnssitim. Il est en cristaux
niicroscopiqueâ facilement fusiltles, insolubles dans l'eau, solubles dans
l'acide chlorhydri<|uc. Si on le fond au contact (le l'air, il perd de t'nnhy-
Jride sélénieus en même temps que ie prutoxyde de manganèse absorbe
l'oxygène atmosphérique.
he bUélénite !2SeO'.MnO se forme par l'action de l'acide sélénieux sur
le sel neutre. Il est en tables (juadratiques microscopiques. Cliaulfé, il
pt>rd de l'anhydride sélénieiis et laisse du sélénite neutre.
Sélénltes manganiques. — Leur étude a été faite par Laugier ("").
Le bioxyde de manpnèse hydraté se dissout en brun dans une solution
d'acide sélénieux. La liqueur, très instable, se décompose presque immé-
diatement avec formation d'une matière d'un jaune orangé insoluble : la
liqueur renferme alors du séléuiate de proloxyde.
La liqueur hrune parait renfermer un télénile de bioxyâe. Le corps
orangé est un sélénite manganique de formule SeU'.Mn'O' impur.
— 4SeO'.Mn*0'. — ]) s'obtient en chauffant ti 140°, en tube scellé, une
inolécule de bioxyde hydraté, ti molécules d'acide sélénieux et de 1000 c. c.
d'eau. Soug l'action de la chaleur, vers 600", le sel peiil de l'acide sélé-
nieux et se transforme en séléniate manganenx. Chauffé à 140* avec de
l'eau, il se décompose avec formation de sélénite basique '2SeO'.Mn'0'.
Ce sélénite basique peut du reste s'obtenir directement en chauffant à
I tO" un mélange fonné de 2 mol. de bioxyde et 2 mol. d'acide sélé-
nieux en solution concentrée. Il se présente en prismes veris,
Sélénite ôSeO'.Mn'O'.ûH'O. — On l'obtient en laissant le sel pré-
cédent pendant un temps suHisont au contact d'une solution d'acide sélé-
nieux. C'est un composé rouge bien cristallisé qui perd toute son eau à
^iOO°. A 600", il perd de l'anhydride sélénieux et laisse un résidu de séhv
iiite basique 2SeO'.Mn'0°.
Séléniatos de manganèse. — On ne connaît que les sels man-
paneux Ç"). Deux hydrates ont été décrits :
— SeO'Mn-t-2H'0. — C'est l'hydrate qui se dépose des solutions
vers bO-ôO". II se présente le plus souvent sous forme de tables rhombi-
ques.isomorphesdu sel de cadmium correspondant. D^2, 049 (Topsoc)('").
il se dissout facilement dans l'eau : a : b : c = 1 : 0,9959 : 0,8849 (™).
— SeO*Mn -(- 511*0. — C'est l'hydrate qu'on obtient par cristalltsa-
lion des- solutions à température ordinaire, D = 2,ô.i4 (Topsoê). Il se
dissout facilement dans l'eau.
Les solutions de séléniate ont une tendance marquée à se décomposer
avec dépôt de sesquioxyde de manganèse.
'*; Rîh. J. Phsrm. Ch. [l)-8- 173- 1889. — ;"•) Sus™. Mrrsli. 208-1871-163; B. Soc.
Hiim. (Î1-23-Î56-I875.— (">) SnH-mTr. An. r.l.em. Phim. LicL. 70-374-18«.— (™*1 L.ir-
■iiiFuCn. 104-1508-1887. — (™>) TomoR. Scleiis. Salle. Copenhague 19-1870, — {"») Toroè
ovGoot^lc
AZOTATE DE SANCANÈSE.
Combinaisons du manganèse avec le tellure. — Les seules
données qu'on ait à ce sujet sont dues k Berzélius^*'). Ce savant a pu
préparer les deuï composés TeC.Mn et TeO'Mn, sous forme de pré-
cipités floconneux légèrement rosés.
Azoture de manganèse Mn'Ai!'. — On l'obtient en cbaulTant an
rouge, dans un courant d'azote, le manganèse ou son amalgame {''"i-
C'est une poudre d'un gris foncé avec un léger éclat raélalliqur
D„=6,6. CtutufTédans un courant d'hydrogène, il donne de l'ammoniac:
l'hydrognèe sulfuré fournit du sulfure d'ammonium ; au contact de l'eau,
il ¥ a formation d'ammoniai|ue. Le chlorhydrate d'ammoniaque le dé-
compose d'après l'équ&tion :
Mn'Az» + 20AzH'Cl = 5(MnCl*.2AzH'Cl).-i-12AzIP + 2ir.
Les acides l'atlaquent facilement. L'acide sulfurique concentré donni'
du gaz sulfureux, l'acide azotique du faioiyde d'azote. Par fusion avec lc>
alcalis, il fournit de l'ammoniac. Chauffé dans un courant d'ammoniar.
il donne l'azoture Mn^Vz'.
Azoture de manganèse Mn'Az'. — Cet azoture se forme e»
petite quantité par la combustion du manganèse h l'air, ainsi que par
l'action de l'ammoniac sur le chlorure mangancux. Pour le piéparer, ou
chauffe le manganèse ou son amalgame dans un courant d'ammoniac.
Il se distingue du précédent par son aspect métallique plus accenluê.
sa couleur plus foncée et sa résistance un peu plus grande aux diiïérenls
réactifs, D„ = 6,21. ChaulTé dans un courant d'azote, il donne l'azotun'
précédent!™).
Aztttkydrale basique Mn(OH)Az*. — On l'obtient en dissolvant le rar-
bonate de manganèse dans l'acide azothydrique. La liqueur, traitée par
l'alcool et l'éther, kisse précipiter non pas le sel normal MuAi*, mais Ir
sel basique (Curlius et DarapskylC"').
Sulfammonium et chlorure manganeux. — Le chlorure de manganèse
donne, avec le sulfammonium, de petits cristaux jaunes (Moissan) ('"*!-
Azotite de manganèse. — Mitscherlich l'a décrit sous fonne
d'une masse cristalline déliquescente obtenue par évaporation de *.i
solution dans le vide. Lang, qui a repris ces expériences, n'a pu li'
reproduire; lorsqu'on concentit; ses solutions, celles-ci laissent déposer
du sesquioxyde hydraté (™').
AZOTATE DE MANGSANÈSE (.AzCP)'Ma
Ce compose qui, d'après Gnyanl ("'). se rencontre dans le nilre brul
<|u'il colore en violet, a été signalé pour la première fois par Schecle. On
l'I CimistKxsKï. .V". r,li. Pli. ',"i -1-Î.VlKU. — l™'! n>:M*i.ii:». An. Pli-Chem, ?off. 28-jM-llG.";
3a-l-«77-IK">(. — ("*. PBEi."«t:K. M(m.lsh. Oicm. IS-Wl. — (^ *) Cn.m-1 H hi«iW.
J. iinikl. Oi. 'î-ei-ilO-IfflHI. — ;■*"■ MoisjiJ. U. S.H-. Chiin. 5i.a7-6r>9-i9llî. -
ovGoo<^lc
PltOPRlÉTI^S. 515
[teiit l'obtenir facilement par dissolution du carbonate dans l'acide azo<
li([nc pur et étendu.
Le bioxyde de manganèse ne s'attaque par l'acide azotique, même
■ uncontré, qu'en présence d'agents susceptibles de provoquer la forma-
tion d'acide azoteux; l'attaque par suite se produit sous rinlluencc des
rnyonfl solaires. En cbautlant entre 165-200* un mélange de bioxyde et
(le nitrate d'ammoniaque, il se dégage de la vapeur d'eau et de l'azote
cl il reste de l'azotate de manganèse C").
Le sel anhj'dre est très soluble dans l'ammoniac liquide ("'). Chauffé ii
200", il se décompose en bioxyde et vapeurs nitreuses Deville l™**),
lReilstein)("").
Les phénomènes d'équilibre de la solulion du nitrate niangoneux et
<lu chlorure d'ammonium ont été étudiés par Herz ("'') ; la dissociation
(les solutions, par Tower {"*). Les déterminations relatives à la densité, à
la chaleur spécifique, Ji la capillarité et à l'abaissement des points de
congélation sont dues à Gerlach, Valson, Oudemans, Marjgnac et Rù-
dorlT('"'-"'-™'""").
Densité des solutions, d'après GerlacbC") :
M inhvdrv «/o irciu. 0,337 12,471 18.711 n,9W 31,185 37,422 45,059 49,886
S«là6H«0 10 M 50 40 50 M 70 80
D 1,054 1,107 1,168 1,230 1,302 1,381 1,406 1,55«
Chaleur spécifique des solutions :
En appelant z la viscosité spécifique des solutions, x la concentration
l'iprimée en molécules, on a z^k' avec A =; 1,1837 (Wagner) ('"•}.
De ces solutions, le nitrate ne cristallise que difficilement par suite de
sa très grande solubilité Ç"). On a décrit un certain nombre d'hydrates :
— (AzCj'Mn-f-Oll'O. — Il est en longues aiguilles monocliniques
blanches striées qu'on ohtientparévaporation des solutions sur l'acide sul-
furique ("* •""). Uannay a obtenu le même hydrate par cristallisation
îles solutions dans l'acide nitrique C""), Le sel est très déliquescent à
l'air; il ne s'effleurit pas sur i'acide sulfurique (John). PF: 2ô°,8('").
Le sel fond à 25°,8 et reste très longtemps en surfusion avec décomposi-
tion et formation de peroxyde. PE : 129,5, D„_,^l, 8199. La densité du
sel fondu est un peu plus faible : 1,8104.
L'hexabydrate est très soluble dans l'eau {""), solublc aussi dans
- 1*1 l\fe. An. Ph. Chem. Pogg. 118-290-1863. — [""] Ubiiiid. B, S<k. Cli. (2)-22-60-
im. — CMj fustus cl Kradi. Am. Cliem. J. 20-828-1898. — (^') Beiutei^'. Chem.
Cïiilr. Bl. 750-1873.— (™* *) DEmLE. An. Ch. Pli. (4J-38-10-1855. — f™) Hui. Z. u»rg.
Chem. 23-279-1899. — f*") Tdoek. Z. ph, Ciiem. 18-17-1895. — ('*') Uerlich. Z. anil.
Oion. 28-475-1889. — (""■lOnoEïAsa.Z. mal. €h. 7-410-1868. —I™] SiLtos. C. R. 14-005
IRli. _ ("0] H.I.I11Ï. J. Chem. Soc. 273-1878. — 1™| OBDwir. Am. J. Sr. (2 )-3 7-1 4-1 859
-i*")Fiw>. Ber. Chem. Geicll. 32-100-1899; Z. hihuk. Chem. 20-39r.-1899.— ("») Tbmw.
iCbcro. Soc. 33-367-1878. —[«■) Dmc. C. B. 80-641-1879; An. Ch. Pli.{5)-18.320-1879.
cmii ni«»t«. — VU. 35
ovGoot^lc
M« PEiOSIIIURES l)E MANGA7IÊSE.
l'alcool. Traité par l'acide chlorhydrîqiie, il fournil du chlore en menu
temps que se forme du sesquichlonire et du sesquioxyde C^}.
— (AzO'j'Mn.SIl'O. — Ce! hydrate qui fond à 35".5 a été obtenu
|>ar Schuitz-Seltack en faisant cristalliser dans le vide des solutions dai\<
l'acide nitrique concentré. 11 est en petites houppes tivs soinbles ihii<
reauC**) PF^3à'',5l"")- D'apm Kunk, tandis que l'hesahydrnle e<t
stable au-dessous de 25". H, le ti'ihydrate n'est stable qu'au-ilessus di-
cette température.
En opérant dans des conditions analogues, Ditte a obtenu des hydral<'>
renfermant des quantités d'eau v'ariables et comprises entre 1 et '2..>
ll'O (•"). L'existence d'un hydrate à ilIl'O est aussi assez proitable (""i.
Azotate manganeux basique A/'U'.2MnOH-5ll'0. — ('■or^'i'ii
l'a obtenu en ajoutant de la soude concenti'ée à une solution de nitrate
de manganèse à f>0 pour ]00. Apres ébullition et filtmtion, la liqueur
abandonne, par refroidissement, de fines aiguilles feutrées orthorhimi-
biques, brunissant à l'air, décomposahles pr l'eau avec séparation de
protoiyde. 11 se décompose déjà au-dessous de 100* avec dé^geinenl df
vapeur d'eau et de vapeurs nilreuses(*").
Azotate tnanganlque. — Barfœd n'a pu obtenir ce compo^o
ni par l'action de l'acide azotique sur le sesquioxyde hydraté, ni par
double décomposition soit entre le sulfate manganique et l'azotate de
baryte, soit entre l'azotate d'ai^eut et le chlorure manganique.
AmidosuUonate de manganàse Mn(SO'Azli')' + .)H'0. —
Bei^lund l'a obtenu par double décomposition entre le sel de Ijarjtf cl
le sulfate de manganèse. C'est une masse cristalline rosée exlrémenicnt
soluble dans l'eau (*•).
SuUate de manganèse et d'hydrazine SO'Mu -i-SO*(Az'l[')'.
— C'est une poudre blanche cristalline soluble dans 60 fois sou poiii<
d'eau, obtenue par concentration d'une solution renfermant les deux
constituants ("').
PHOSPHURES DE MANGANÈSE
Les phosphures de manganèse |>rennent naissance dans un grand
nombre de circonstances, mais leur préparation est toujours délicate i*'
Dès 1 792, Pelletier avait mentionné ta combinaison directe du phos-
phore et du manganèse au rouge. Schrôtter, en 1819, prétend nvoir
obtenu directement un composé dél'mi, mats le fait semble douteux.
La réduction du bioxydc par le charbon en présence des cendres d'<>5.
— (tw) CoBcii'. C. n. B4-1«r>-1882. — (*"; DïBfii.irtn. B. Soc. Cli. lî;-a«-4ïâ-lin>i.
— ("») PKLltTIÏ». Ail. Ch. Pli. [l)-13-1.n-IÏH3.— (""IJrpTSER TON JO-XSTOIIVF. ŒXMTnihli.
/«it. B. HOII. 42-20R-I894. — ;•": ScHnflrreR.Sili. Akïd. Wcn. 40,Wl-18«. — ("'; Ino-^r
plH.ciEKmn.i:. An. Ch. PI.. {U]-0-M, «i cl 00-1878. — ("'| Se.cïei el WÛitEn. Aii. a.-ni-
l'Iunn. Liob, 8fi-J71-lS5.'i. — («nj Snart. I. pnikl. Cliem. Tfi-W el SIS-ISM). -
ovGoo<^lc
PHOSPHITE MA.\UA.NEIX. 547
lu réduction du phosphate mongatieux par le charbon en présence de
lioras conduisent également à un phosphitre complexe, variable suivant
li!S expériences et se i-aj^i'ochant de la formule Mn'P* (Merkel et Wôhler).
I.t;s expériences ultérieures de Struve sur la réduction du phosphate n'ont
|)as élucidé la question et, suivant ce chimiste, même à la température
<lu four à vent, la réduction est incomplète.
Le seul phosphure bien défini est celui décrit par Granger, de formule
Mii'P'. Le meilleur procédé de préparation consiste à faire réagir, sur du
chlorure de manganèse, des vapeurs de phosphore en présence d'hydro-
gène. Si l'on remplace l'hydrogène par le gaz carbonique le chlorure reste
inaltéré. L'action du phosphore ou du trichlorure de phosphore sur le
manganèse ne donne qu'un produit impur.
Le phosphure Mn^P* est en petites aiguilles très fuies, réfléchissant
furtement ht lumière et dont réclat,la couleur rappellent l'acerdèse. L'eau
régule l'attaque facilement; l'acide azotique est sans action ; le chlore le
décompose avec incandescence. Chauffé à l'air, il s'osyde lentement.
Hypophosphite manganeux (POMI*)*Mn + II*0. — Ce sel
s'obtient par double décomposition sott entre l'oxalate de manganèse
i-l l'hypophosphite de chaux, soit entre le sulfate de manganèse et l'hypo-
phosphîte de baryte. Il est en cristaux roses brillants scalénoédriqucs, inal-
térables à l'air. ChaulTé à 100", le sel ne perd pas d'eau. L'eau d'hydra-
tation ne se dégage que vers 150' ("'^'').
Phosphite manganeux PœHMn-^Aq (*"*■"). — On l'obtient
suit par neutralisation directe de l'acide par le carbonate de manganèse,
soit par double décomposition entre un srI de manganèse (chlorure,
sulfate, acétate) et le phosphite d'ammonium.
C'est une poudre d'un blanc rosé qui, séchée à l'air, renferme une
molécule d'eau de cristallisation. Ce monohydrate perd sur l'acide sulfu-
rique 1/5 de molécule d'eau. Le nouvel hydrate ainsi formé ^PCHMn
+211'0, chauffé vers 200°. perd toute son eau et se décompose finalement
» plus haute température avec formation de phosphate et d'hydrogène phos-
phore, La décomposition parait du reste se produire différemment, sui-
vant les conditions de l'expérience, car In réaction donnée par Rose
j PO»Mn 11 = P'O" Mn' -+- PIP + H'
ii'a'pas été confirmée par Rammelsberg. ï>uivant cet auteur, on aurait
7PO'Mnll = 3P'0'Mn' + MnP-h7H.
Orthophosphate trimanganeux (PO')*Mn*. — Le sol anhydre
^'obtient par déshydratation ù température convenable des sels hydratés-
Daprcs Struve, en maintenant pendant tri's longtemps au rouge blanc
'lu pyrophosphate dtuis un coui-ant d'hydrogène, on obtiendrait du phos-
phate trimanganeux
3PO'Mn' = 2(PO')'Mn'-i-P'0"("").
"'j GniKEi. C. R. 13*-I1I0-1897 ; TIhsc dp lliiivirsili Ar Psris. 18«*. — ("•) Roje. Ah,
Pli. Cbtm. Pof|. I3-87-18Î8.— (•") WCbti. Aii. Cli, Pli. (r>)-ia-1Ur>-184e, — (»»] Hose.Ah.
ovGoot^lc
618 OltTIIOPHUSPlIATK l)IMA>GANEIIX.
On a indiqué ptusieui-s hydintes: — (PCfj'Mn'-l-TH'O. — Cet hv-
drate, le plus anciennement connu, se précipite par Paction du pho^-
phate neutre de Boudc sur une solution de chlorure ou de sulfate de
manganèse. C'est une poudre blanche amorphe, presque insoluble dans
l'eau, solubte dans les acides dilués, soluble aussi dans l'eau chargéf
de gai sulfureux, Chau[ïé à 100', il perd 4H'0; les trois dernières mo-
lécules ne sont éliminées qu'au rou^e (""'"'). Il se dissout partiellemriit
dans les solutions de chlorure, d'azotate, de suliate et de succiiiate
d'ammoniaque ('"-'").
— (P0')'Mu'4-i>H*0. — Cet hydrate s'obtient facilement en pclilt;
grains cristallins très brillants, en faisant bouillir une dissolution d'acide
phospliorique en excès avec du carbonate de manganèse pur. La dèconi-
position par l'ean chaude du phosphate dimanganeux conduit encore au
phosphate trimanganeux à 5H*0 (voyez aussi Debray) ('").
Cet hydrate est stable Jusque vers 140-1 50"; à température plus élevée,
vers 250", il se transforme en monohydrate (PO')'Mn' . il'O,
Erlenmeyer et lleinrich ont encore signalé d'autres hydrates (**') :
— (P0')*Mn'-+-5,àll'0. — Il se formerait eu abandonnant l'hyilrali-
à 7II'0 sur l'acide sulfurique.
— (PO'l'MnS 4,5 à 5,5 H'O — Il résulterait de la décomposition
par l'eau du phosphate dimanganeux PCHMn.^ll'O. Séché sur l'at-ide
sulfurique, le sel se transformerait en sel à 3,5H'0 (Gerlandl) (""i.
OrthophoBphate dlmanganeux PO'MnH. — Le sel anhydn-
s'obtient en chauffant les hydrates à "200", ou par l'action de l'alcttol
bouillant sur le phosphate monomanganeux ('"). Le sel hydraté a pour
formule : PO'MnlI + SH'O C""**"*"). Pour le préparer, on précipite
une solution de sulfate de manganèse pai' te phosphate de soude, (lu
agite la liqueur contenant le |)récipité et on la partage en deux parties
égales. Dans une partie, on ajoute de l'acide chlorhydrique jusqu'à redis-
solution du précipité, puis on mélange avec ta seconde partie. Le phos-
phate de manganèse se dépose en tables incolores rhombiques.
Debray précipite le chlorure manganeux par le phosphate d'amiDo-
niaque. Le précipité, d'abord gélatineux, devient bientôt cristallin.
On peut encore en préparer de grandes quantités en laissant digérer à
70 degrés une solution d'acide phosphorique sur un excès de carbonate
de manganèse. La liqueur, additionnée d'alcool jusqu'à trouble persistant,
laisse déposer le sel à 511*0; si l'on chauffe à 100 degrés, on a le sel
tribasique (Debray). Le même sel prend naissance par l'action ménagée
de l'acide phosphorique sur le sel trimanganeux à 7 H'O et par décompo-
sition à l'eau froide du phosphate monomanganeux (PO' 11')* Mn. 2 H' 0,
Chauffé à 100°, le trihydrale perd 2,5 H'O; la dernière 1/2 molécule n'est
Ph.-Chem.Pagg. 0-.'BcI334-lS2T.— {"■*) RtixiLSBEtiii. An. Ph. Cliom. Pogg. 131-576-l8l'>7:
Siti. prilM. Alud. 31-537-1866 ; 33-21 1-1887. —("") Vimfo. Plwrm. Ceninl. H»H. .«MRÎ-
1899.— I") Stboïi. Jihresb. 78-1860. — («') WEj^n, An. Ph. Chom. Pogg. 74-H9-t8l9.
— (•») Deb»«. An. ai. Ph. (.Jj-ei-Wi-lBel. — (••') EnLESJKïïa el HeiïWcii. Au. Cliem.
ovGoo<^lc
ORTIIOPHOSPHATE M0N0S1A\GA\EI X. 549
t'hiniaée que vei's 200" ("'). ,V plus haute leiiipérature. Il se transforme
l'ii pyrophosphate P*U^Mn*. L'nctïon prolongée de l'eau le Recompose,
iivec formation de phosphate trihasique ("'). Il se dissont très iégèrement
dans les solutions salines, et cette solubilité permet d'expliquer la trans-
foimation du sel amorphe en sel cristallisé, lorsqu'on l'abandonne au
contact de la liqueur où il s'est précipité (Debraj) (*"),
Ortliophosphate monomanganeuz (PO'ir)*Mn+2H'0. —
il s'obtient par dissolution des phosphates di et tribasiques ou du sulfure
lie manganèse humide dans l'acide phosphorique. La solution évaporée
laisse de petits cristaux prismatiques solubles dans une petite quantité
d'eau (" ""*),
Au contact de l'eau froide, le sel se décompose en donnant le phospliate
dîmanganeiis. Arec de l'eau chaude, la décomposition est plus avancée
tl Ton obtient une combinaison doid)le(PO')'Mn' II* + (PO')' Mn' + 4IP0,
imudrc rose, constituée par des crtslims monocliniques, qui deviennent
anhydres nu-dessus de 150" C"'""""). ViardC"*"), qui a étudié avec
soin cette décomposition par l'eau, a montré qu'à froid, à 0° par exemple,
l'Ile était d'autant plus grande que la quantité de sel employée était elle-
ni^me plus grande. Il en est encoi'e ainsi lorsqu'on opère avec de l'eau
à 100* tant que la teneur en sel nionobasique employé ne dépasse pas
!J0 parties de sel pour 100 parties d'eau, mais pour des concentrations
pins fortes, on observe un phénomène invei'se : la décomposition devient
(II' plus en phis faible à mesure que la proportion de sel augmente. Inal-
térable à l'air sec, le sel s'altère à l'air humide : il se transforme en
pliosphate dimnnganeux trihydraté. A 100", il perd de l'eau et de l'acide
phosphorique. Si l'on élève davantage la température, de l'anhydride phos-
plioriqne se volatilise.
Pyrophospbate manganeux P'O'Mn'. — Le sel anhydie s'ob-
tient par l'action de la chaleur sur les sels hydratés, le phosphate di-
manganeux ou le phosphate ammoniacomanganeux (PO'} MnAzH'.
Ii„=5,5847. [)„=5,b742 ("'}.
ChauRé longtemps au rouge bhinc dans un courant d'hydrogène, il
laisse un résidu de phosphate trimaiigancux ('"}. Les hydrates suivants
ont été préparés :
— P*0'Mn', ôll'O. — Cet hydrate s'obtient par l'addition de pyrophos-
|Jiatc de soude à une solution de sulfate de manganèse ; il constitue une
poudre blanche, amorphe, sohibic dans les acides forts, suluhle aussi
dans les solutions de pyrophosphate de soude ("'). Pour l'avoir cristallisé,
II" plus simple consisterait, d'après Schwanenberg (""),& le dissoudre dans
Plarm. Uth. 1BO-19I-I877. — (»o) Cehlandt. J. prakt. Ch. (21-4-97-1871. — ("«) Joelis.
■\''- Ch. ph. (i;-30-î72-l873. — C"] Bh.bï. Z. kiiI. Chcm. 7-3i0-186)(. — ["■] Deihiy.
C- B. 5B-(0-lft6i. — ["«) BrtBEiE». An.f,hero. Phwm. Licb. 60-206-1849. — |"»') Vr.iir..
'■■ 11. 129-tia-18»9. — (»») IltisHortn. Ah, Chcm. Pliarm. Licb. 100-201-1877. —
•■* Rose. An. Ph. them. Pogg. 70-1S-18W. — (•") Scrw.hiksmiic. An. Cl.cm. Ph.rin. Lieb.
W.I50-1S48. — [»') VoRTïÀX^. Ber. Clicm. Gosell. 21-1105-1888. — i*^] T.uor. Am. J.
[r. rBOKAS.j
ovGoot^lc
:>50 )|£TÀPH0SPNATES 1I(A\GA.NEL\.
une dissolution <lc gaz siiiriireiix; par évaporatîon, le sel se déposerait eii
belles lamelles perlées. Il est probable cependant i]iie ces laniolles rx-
représentent pins le sel neutre, maïs le sel acide décrit eî-dessoiis.
1^ sei ne perd rien à 100*; à 120° il donne le nionohydrate P*0'Mn'.
ll'O {-»—).
— P'0'Mn*+ !)irO ['^). — Cet hjdrate a été décrit par Pahl.
Pyrophospbate manganeux acide P'O'Mnll'-i- 411*0. —
Pahl l'obtient par dissolution dii sel neutre dans l'acide oxalique an daii<
l'eau chargée de gaz sulfureux. Il est en petits prismes rbonihique?.
solubles dans Teaii I"').
Mâtaptaosphates tnanganeux. — On a signalé un grand nom-
bre de sels dérivant d'acides (Pdl)" ("'""').
— Sel A. Le sel qui se forme lorsqu'on évapore une solution de M
de manganèse (sulfate par exemple) avec de l'acide phosphorique est un
métaphospliate correspondant au point de vue de la polymérisation df
l'acide métaphosphorique au sel de sodium décrit T III. p. 572 en F. On
obtient le même composé, par double décomposition, entre le diméta|ihi>i-
phate d'ammoniimi et le chlorure de manganèse ('""'"),
Warschauer, dans un travail récent, a montré que cette variété de méUi-
phosphate, connue du reste te sel de sodium (sel F.), considéi-c jusqu'il-!
comme un diniétaphosphate, était en réalité un tétraniotapliospbatei'"';.
Kleitmann l'a obtenu cristallisé et correspondant à la formule [(PtPi"
Mn -h 2H*0]'. 11 ne perd pas d'eaii à 100*. Chauffé plus fort, il fond aver
dégagement de vapeur d'eau.
— Sel B. — Le métapbosphate de soude décrit en E (T. III, p. 372).
en solution concentrée, précipite les solutions de sel de manganèse crin-
centrées. Le précipité consiste en mélaphosphatc {lrwiêlaphosphalp\
goluble dans un excès d'eau. On a signalé trois hvdrates différents de ir
sel. [(PO')'Mn]', i^lI'OC"), [(PO")*Mn]MI H'OC"""') en belles lamelle^
blanches peu solubles dans l'eau froide et «PO^)'Mn]', flH'O ("').
— Sel C. — Le métapbosphate de soude, désigné sous le nom de >el
de Gmham (T. 111, p. 371, sel A), donne, avec les solutions de sulfate df
manganèse, mi liquide rose laiteux, qui bientôt laisse déposer des goutte:^
huileuses se prenant finalement en une masse rose visqueuse. SérhiV
sur i'acide sulfurique, celle masse se transforme en un verra Iranspa-
i-ent rose clair. Si l'on effectue la dessiccation fi chaud, on obtient une
pondre gris rougeàtre d'hexamétapliospltate [(PC)' Mn]* -(- aij, très peu
solublc dans l'eau, soluble dans les acides ("*""").
Sï. |2)-BO-2W-1870. — ("•) P*»!.. «Tïers. ot Sï. Vet. Ak. Fôrii. 30-15-1875. — '.*^. »•-
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Ansker.. I87i. — (»<) Wiïsle». Z. morft. Cliem. 28-177-11)01. —(•*•) Wuuidcer. l. ami-
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Cliom. O-là-l80i. — (»"] T«iiA-TS. 1. pnkl. Chem. (2J-45-M7-1892. — {"■') Bamu»»!".
ovGoo<^lc
ORTIIOPHOSPHATE )IA^G&i^IQIIIl:. Voî
— Sel D. — Fin traitant une solution d'un sel de manganèse pnr une
dissolution de uiélaphospluite d'ammoniaque peu soluble dans l'eau Troide,
un peut obtenir, par double décomposition, un sel coiTespondant au sel
alcalin. Tammann ("*) a pu ainsi préparer l'hydrate [(P0*)'Mn]"'2iH'0,
Phosphates mangaiiigiies. — L'existence dos phosphates manga-
iiiques n été signalée depuis longtemps. Leur étude est due surtout à
Christensen et Schjerning. Guyard a préconisé leur emploi pour le dosage
de l'uranium ('") .
ORTHOPHOSPHATE MANGANIOUE (PO*)»Mn'2H*0. C*-"").
Préparation. — Ce sel, d'après Christensen, s'obtient par dissolution
de l'acétate inanganique dans l'acide orthophosphori<{ue concentré.
Pour préparer l'acétate, on dissout i à 5 gr. d'oxyde salin bien set'
préparé d'après la méthode de Otlo('") dans iûQ à 200'" d'acide acctiquc
pur à température ordinaire. On agite la liqueur qui, après un cerlàiii
li'tnps, se colore en brun. En l'abandonnant à elle-même, elle finit par
laisser déposer de petites aiguilles jaunes en se décolorant. On chaufTe
ulors il 100", on iîltre et l'on ajoute peu à peu quelques centimètres ciibes
(l'eau qui précipitent l'acétate.
On peut du reste obtenir le phosphate beaucoup plus simplement en
(hiisolvanl de l'acide orthophosphorique dans trois fois son poids d'eau it
100° el ajoutant peu à peu à la liqueur une solution concentrée d'azotate
de manganèse. La liqueur prend bientôt une teinte améthyste et se
trouble en laissant déposer le phosphate manganique.
L'action de l'eau sur le pyrophosphate manganique conduit aussi vrai-
semblablement k la formation du même sel (*"""'). Il en est de même
di> l'oiydation du sulfate manganenx par le permanganate de potasse en
présence d'acide phosphoriqiie et d'un peu d'acide acéliquo.
PnorRiÉTÉs. — C'est une poudre cristalline d'un gi-is vert, insoluble
(tans l'eau, soluble dans l'acide chlorhydrique avec dégagement de chlore,
inattaquable par les acides sulfurique et azotique étendus, même à l'ébul-
lition. L'acide sulfurique concentra le décompose avec formation du
sulfate de Fremy. Le sel se dissout en violet dans l'acide orthophospho-
rique fondu à HO". Si l'on chauffe vers 170-180* et que, dans la liqueur,
on vienne à dissoudre à nouveau de l'orthophosphatc, on observe, après
un certain temps de chauffe (24 heures), la formation du pyrophosphate
aride manganique. Si l'on chauffe plushaul encore, vers 'iiO', on obtient
an nouveau sel ronge bien cristallisé qui n'a pas été étudié, mais qui
pourrait bien être identique au métaphosphate manganique signalé par
Schjerning.
C, H. 44-677-1857. — {'*»] Ueiimakii. An. Ph. Cliein. fogf. 7+J03-l8i8. — («wj Crbi>-
"MEv J. pnU. Chem. (21-28-1-1883. — ("»] S«»jeb!iinc. J. prilil. Ctiom, (3 ■-46-515-1893.
- l"»') GmjiiB. B. Soc. Ch. (ÎJ-1-80-1864. — l»*) Otto. An. Cliem. Pliirm, LicI). 93-373-
iKÙ. — (•«) BosE. An. Ph. Cliem. PogR. 105-289-1N58. — (»*] LjspïmE. J. prakl. Chcm.
;îl-lB-3aO-1877. — j"») CH«iaTE«iw. Chcm. Zcil. Rcp. aO-lJl-l«06. — :"'•] Shith. Am.
ovGoot^lc
552 PÏROPHOSPHATES MAXGAMQUES.
PyrophOBphate manganique neutre (P'0')=Mn*-i-aq. —
Hermaim a signalô un liydmte à till'O. Aiigor a repris récemnieiil l'<'tii(li'
de ce pyropliosphulc auquel il aitribue 14 molécules d'eau de orislalli-
sation. On l'obtient on chaufTant, vers 310", 50 gr. de nitrate de man-
ganèse avec lOO gr. d'acide orthophosphoriquc en solution à 60° B*. hi
solution ainsi formée est additionnée de 1/2 vol. d'alcool à ita jiour ItH).
En maintenant le toul au bain-niariu vers 60-70°, il se w'pare de petites
lamelles couleur chamois.
Le sel est soluble en violet dans l'acide sulfurlque concentré, en rouftc
dans l'acide dilué, en violet dans l'acide pliosptioriquc. La dissolution
[)bosphflri(jue laisse déposer un compose gris vert, très probaLlenieni
l'ortliopliosphate manganique de Christensou, en même temps qu'elle se
décolore (""-'").
Pyrophosphate manganique acide P'O'HMn. — Ce sel.
signalé par Christensen, est celui qui parait se former lorsqu'on chaufTi*
de t'oHhophosphatc manganique avec un excès d'acide orthophospho-
riquc vers i7!)-180°. C'est un composé de couleur pensée, insoluble dans
l'eau, décomposabte par tes bases ô température ordinaire. Les acides nr
le décomposent qu'à chaud. La solution dans l'acide sulfuriquc concenln'
est verte et fluorescente. Par dilution, elle vire au rouge. Un excès d'eau
précipite du bioiyde. Par fusion, le sel fournit du mélapliosphale
manganeux (Schjerning).
Métaphosphate manganiq[ue (P(P)'Mn. — Ce sel, signalé par
llermannC^') qui lui attribuait une molécule d'eau de cristallisation,
puis par Schjerning, s'obtient facilement d'après les indications d'Augcr
en mélangeant dans un tôt à r<Mir 100 gr. d':mhydride phosphorique avec
100 gr. de biuxydc de manganèse hydraté. Le mélange s'échauffe en
formant une niasse bleue ; on élève la température jusqu'à ce qu'elle
durcisse. Après lavage, on obtient un produit pur {environ llb gr]. Le
sel est anhydre. Le même métaphosphate se forme en chauffant l'ortho-
phosphate manganique avec de l'acide oi thophosphorique vers 550*.
Apatite de manganèse 5{P0')'.Mn*.MnlKCl)'. — On l'obtient en
fondant au creuset de charbon un mélange de fluorure maiiganeux et
de phosphate d'ammoniaque avec un excès de chlorure manganeus('*'|.
Ditle a réussi à préparer une apatite bi'omée en maintenant fondu,
pendant très peu de temps, un mélange de bromure de manganèse et de
phosphate d'ammoniaque. Elle se présente en longues aiguilles canneh^'s
faiblement colorées en hi-un par suite d'une légère oxydation ("*).
'Wagnérites de manganèse— (PO*)'Mn'.MnCl'. — Elle soI>
tient en chauffant an rouge vif un mélange de phosphate d'aminoniuin
Chcm. J. 13-329-1890. — [««I HoreE-SEii.ER. J. |)ralil. Oiem. 00-303-1863. — ("») JIemon-
Aii. Pii. Clicni. Po0f. 10tS-289-18&8. — (•«>) Aigeii. C. R. 133-94-t90i. — (•»" •) HtMi"-
An. Pli. Chcm. Pogg. 74-303-1819. — ("») Simi-CurnE Detiile et Cuiox- An. Cli. Ph. ^') -
a7-il3.18K. — (•"] DiTTE. C. R. 9e-8t6-18S3. — [■»] fimiEt. l. «mn^. Chem. 4-1(16-
ovGoo<^lc
ARSËMURE DE HAHGANËSE. 55Ô
■Avec iiii excès ilo chlorureC"). Le produit do la fusion, repris par l'eau,
liiisse la wngiu'rilc en cristniix luaclés enchevêtrés. On a obtenu ainsi un
composé brome analogue : (PO'l'Mn'.HnBr'C").
SuUophosphate de manganèse (PS']'Mn'. — On le préparc
ni chaufTant du sulfure de nian^nose {"il") avec du penlasulfure de
phosphore (*"*). Le produit de la réaction, repris par l'acide chlorhy-
drtque, laisse ce sulfophosphate en petites houppes vertes insolubles
dans l'eau et h plupart des solvants (Rendement ttO"). L'acide sulfu-
rique chaud et concentré l'attaque avec dég'ageinent de gaz sulfureux,
l'acide azotique avec dépâl de soufre ("*). Fondu dans un creuset à t'abrî
de l'air, il se dédouble en pentasulfure de phosphore et sulfure de man-
i^inèse. Si Ton opère en présence de l'nir, il brûle sans fondre avec déga-
«Tment de gai sulfureux.
Phosphamate de manganèse. — C'est un précipité blanc
iilitenu par double décomposition entre un sel de manganèse et le phos-
phamate d'ammoniaqueC""'").
Amidophosphates de manganèse (*"). — Stockes a obtenu le
sfl neutre et le sel acide. Ce dernier est en cristaux hydratés microsco-
piques granuleux ou lenticulaires difficilement solubles dans l'eau.
Le sel acide se forme en mélangeant une solution fortement refroidie
avec de la glace d'amidophosphate acide de potassium, légèrement aci-
difié par l'acide azotique, avec une solution de chlorure de manganèse.
l.e sel est difTicilement sohtbie dans l'eau.
Le sel neutre s'obtient dans des conditions analogues en partant du sel
neutre de potassium.
Arsèniure de manganèse. — On rencontre, à l'état naturel, la
kanéite qui est un arsèniure correspondant sensiblement à la formule
Mn'As'. Le minéral est d'un blanc grisâtre et se recouvre à l'air d'une
poudre noire. D = r».53("*).
Araénites de manganèse. — Ces composés peu connus ont été
étudiés par Stein, Stavenhagen et Reichard. ils s'obtiennent en traitant
une solution de sel de manganèse par tes arséniles alcalins ("***").
— .is'O^.â.MnO.MI'O (Stein). — Il est obtenu au moyen de l'ar-
sénite d'ammoniaque. C'est une poudre rose, lirunissant rapidement à
l'air. ChaulTé, il perd de l'eau, puis de l'anhydride arsénieux : le résidu
l'st un mélange d'arscniale et, peut-être, d'arséniure. Le sel, peu
soluhle dans l'eau, se dissout bien dans les acides ('™).
— As'O'.ôMnO.îill'O. — Il s'obtient en précipitant une solution
d'arélate de manganèse par une solution neutre d'arscnitc de potasse. Le
imi. — .;•»] ScBirr. An. Cliem. Phirm. Lieh. 103-172-1817. — (»••) Ci.BaTOHE «I Hoibes.
J. Chem. Soc. 17-225-1804. — [•") .Sio.:sk5. Am. Chem. J, 10-2l»-18ftî. — {•») Kaik.
i.Hiilïrly. J. of Se. (nouvelle lérip] 6-38i-lS.ïO. — (™) Steis. An. Cliom. Phirm. Lieb. 7*-
ÏIK-1850. — t*™] SnvEïiMsiï. J. prakl. Chom. (2; -51 -36-1 805. — {"''] ItEicBiiiit. Bcr.
ovGoot^lc
:>r>* ARSÉMATES M.V\"CA>EU\.
précipité lavé à l'alcool, séché sur l'acide siilfuriquc, puis dans l'hyiln)-
jfêne, relient 5H*0('''*).
— ÎAs'O'.SMnO. — C'est le précipité qui se forme par addition
d'arsénite de potasse à une solution diluée de sulfate de mangaiicse(*''i.
Si l'on remplace l'arsènite de potasse par le sel de soude, on obtient,
d'après Reichard, l'arsènite As'O'.ôMnO + aq. (1I'0=: 17 pour 1001.
Tous cesarsénites s'altèrent rapidement à l'air.
ArséniateB de manganèse. — Un grand nombre de combînai»iii>
arséniées ont été signalées dans la nature, telles que lasarkînileet lacher-
droarsénile. Nous nous bornerons ici A menlionncr l'arséniate As'O'.
tMnO. ll'O. signalé par Igœlslrom ("'"'") .
Arsénlate trimanganeux (AsO')'Mn' + ll'O. — On l'obtient en
fines aiguilles, de couleur marron, en cbaufTant en tubes scellés, vers I T.V.
un excès de sulfate de manganèse avec de l'arséniate Irisodîque (*'').
Arsénlate dlmanganeux AsO'HMn.Il'O. — DebrayC^), en pré-
cipitant par l'arséniate d'ammoniaque une solution de sel de riiangaiiésr.
a obtenu un précipité gélatineux qui, à 100°, se transforme en arséniatc
cristallisé retenant une molécule d'eau. Le même corps prend naissant'*'
par digestion de 4 gr. de carbonate de manganèse avec une solution ren-
fermant 60 gr. d'eau et l'i gr. d'acide arséuique. La gelée, qui se fomic
tout d'abord, se transforme à l'ébullition en un arséniatc cristallisé t'''l.
Arséniate monomanganeux (\sO'H')*Mn. — C'est le sel ob-
tenu en dissolvant le carbonate de manganèse dans un excès d'acidi'
nrsénique. Il est en tablettes quadrangidaires("'"'^).
Pyroarsénlate manganeux As'O'^Mn'. — Lefèvrc l'obtient en
dissolvant les oxydes de manirniièse ou le carbonate dans le méta-arsèiiiatc
de potassium fondu.- Le sel est isomorphe du pyroai'séniate de zinc.
D„ = 3,68ô2à3,6927("^).
Arséniate de manganèse basique 2As'0%.')MnO.MI'0. —
Ce sel, qui est en prismes clinorbombiques, résulte de l'action de l'eau
bouillante sur l'arséniate dimangancux. En chauffant en vase clos, vprs
1^0", 1 gr. d'arséniate dimanganeux avec 25 gr. d'eau, on obtient un
hydrate à 2]l'0 cristallisé en prismes clinorliombiijues ou tricliniqucs.
Arséniate manganique l.is0*)'Mii*-i-2H'0. — Chrisfensenra
obtenu comme le phosphate correspondant sous forme d'une pnndn>
grise ("").
Wagnérlte arséniée de manganèse .— As' 0* . r> Mn 0 + Hn Cl'.
Cbem. Gewll. 37-1010-188i; 31-3163-1808. — (■"] [ctL«r»Ô«. Chem. Cenlr. Bl. 14i1-m7.
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ovGoo<^lc
ASTIMOMATES IIE MANGANÈSE. :)55
— Ce compos<> a élé oblenii par Lcchartier en r<iii(laiit l'arséiiiatc d'am-
moniaque avec un grand excès de chlorure.
Ditle, en opérant dans dos conditions analogues, a préparé une wagné-
rite bromo-arseni'ée sous forme de prismes cannelés d'un brun rosé, faci-
lement soluble dans l'eau C*'""*).
Par les mêmes procédés, mais en présence de moindres quantités de
bromure, on peutobtenirrap«/i7eirowio-rtrs^Hif'^ (?lMnO,As'0*)*.MnBr'
([litte).
Sulfure de manganèse et d'arsenic. — Ces composés sont
mal connus. Berzélius ('") a signalé l'existence de sulfoarsénite et de
sulfoarséniale.
Antimoniure de manganèse. — D'apros Troost et llautefeuîlle,
on l'obtient en chaufTant de l'antimoine avec du cai'bnre de manganèse (***) .
Antlmonlates de manganèse. — f<»>3-«»>| 1^,,^ autîmoniatcs
existent à l'état naturel. La basililhe, par exemple, signalée par Igœlstrôm,
correspond à la formule H Mn'O'.Sb'O'.lil Il'O.
Ebell a décrit le composé Sb'0*Mn.àH'0, Plus récemment, Sendcrens
a obtenu, en précipitant une solulton d'acétate de manganèse par une
solution d'acide antimonique, un précipité jaune prenant une teinte très
foncée, par dessiccation. Cette substance se laisse réduire facilement en
une poussière jaune paie qui, sécbée à l'air, a pour formule Sb'O'Mn.fiH'O.
Abandonnée sur l'acide sulfurique, elle perd 4H'0. Elle devient anbydre
nu-dessous de 500* en brunissant. Au rouge sombre, elle se décompose
«n donnant une matière tout à fait noire.
SuUoantimonlte de manganèse Sb'S'Mn'. ~ Pouget l'a ob-
tenu par double décomposition entre le sulfoantimonite de potassium en
solution diluée et une solution de sel de manganèse. C'est une masse
nmorphed'un rose sale. On l'obtient par contre bien cristallisé, en décom-
posant par l'eau le sulfoantimonite dmible SbS^MnKC"').
StUfoantimoniate de manganèse. — C'est un précipité rouge
que Rammeisberg a obtenu par double décomposition entre le sel de
soude et le sulfate de manganèseC"*).
'Vanadate de manganèse V*0'Mn. ("""'"). — Il se forme en
décomposant une solution de métavanadate d'ammonium par le sulfate
de manganèse. C'est une poudre brun rouge qui, maintenue longtemps à
rébullition au sein de In liqueur où elle s'est formée, se transforme en
lamelles hexagonales de formule V'O'Mn.
Phn. (î]-33-180-a72 . — (»•) Tnousi cl Tl.tTi!Fn:ii.i.E. A». Oi. l'Ii. {.%; -0-56- 1876. —
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Am. J. Se. [Î)-AO-'240-1808. — (**! pRsrrtLu pI SrtiiRï. Am. J. Sf. ;3;-36-.'in-i888. —
ovGoot^lc
5&e DORURES DE HA^GAKESE.
Bomres de manganèse. — On obtient un borure MnB' i?ti
petits cristaux d'un gris violacé en cbanfTant un mélange d'ucide borique
et (le carbure de manganèse. 11 est soluble dans les acides avec dégn-
gement d'hydrogène. L'acide chlorhydriqiie gazeux ne l'attaque qu'an
rouge sombre. L'enu ne le décompose qu'à 100°. Le bichlortire de mer-
cure humide le transforme en chlorure de manganèse. Chaleur de forma-
tion pour 1 gr. : 24«7"'('"'} (Troost et llaulcfeuille) .
En réduisanf, au four électrique, le pi^otoiyde de manganèse par le
bure, Binet du Jassoneix a obtenu un borure de manganèse cristallisé
MnB de D = 6,2 ("'").
Borates de manganèse. — Ils ont été signalés dans la nature;
mentionnons entre autres la susgexite{'^~*").
— B'O'Mn*. — Ouvrard l'a preparé par voie sèche en faisant réagir
du chlorui'e ou du sulfate de manganèse sur im mélange équimoléculairr
renfermant KF,HK-»-B'0'. Le produit est en aiguilles plus ou moins
colorées en hnin, mais transparentes et agissant vivement sur la lumière
polarisée. Si dans la préparation de ce borate on emploie un excès de
chlorure, on obtient une boracUe fluorée ("" ' "") . On obtient encore le
môme composé en remplaçant le chlorure de manganèse par une quautilé
équivalente de carbonate ou de borate de manganèse précipités.
Le borate manganeux est couramment employé, à l'état impur, pour
faciliter l'oxydation des huiles siccatives ("").
— B'O^Mn. — Smith le prépare en ajoutant, à une solution de sulfate
de manganèse, une solution de borax. Par addition d'un volume i^l
d'alcool, le borate se précipite en flocons C""*").
Boracites. — 6Mn0.8B*0'.MnCi'. — Rousseau et .\llaire l'ont
obtenu par l'action du chlore sur un mélange de boronatrocalcite et de
carbure de manganèse. Le composé est souillé par des quantités notables
d'oxyde, d'oxychlonire de manganèse et de charbon. Pour le purifier, on
dissout l'oxyde et l'oxychlorure dans l'acide chlorhydrique fumant et on
élimine le charbon, en utilisant la diflérence de densité à l'aide du bm-
moforme ou de l'iodure de méthylène. Après purification, le corps se
présente en petits cristaux d'apparence cubique, mais agissant sur la
lumière polarisée.
Dans des conditions analogues, on peut obtenir des boracites bromes
etiodé8,6Mn0.8B'0\MnBi-'et OMnO.SB'O'.MnrC*'"").
Carbures de manganèse {"""*"}. — Brown a signalé la forma-
tion d'un carbure de manganèse MnC dans ta décomposition du sulfo-
cyanurc, mais son existence chimique a besoin d'être démontrée.
■ — CMn'. — Le carbure CMn* a été étudié par Troost et HautereuîHc (**).
(«") Obvii«bd. C. h. 13a;i3."vl900, — l") Ebelmev. An. »in. (K)- 134*2-1887. — ("] U
CiUTELiEii. C. K. 11340.'H-I891. — (<"} SciwEissisoKH. PliBrin. Ccnir. H.lle 3»-eM(B7. -
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(»"] IloDsiKABcl Almibe. C. B. 118-1Î.">5-18M. — (•") Allaibe. C. R. 137-555-1898.-
ovGoo<^lc
CARBURES DE MANGANÈSE. 557
C'est un composé d'une grande stabilité qui existe dans les fontes man-
ganésiées et Joue un rôle dans In métallurgie. Il se forme en maintenant
le manganèse en fusion dans un creuset de charbon, et mieux encore, en
réduisant au four électrique un mélange de 200 gr. d'oxyde salin Mn'O'
et de àU gr. de charbon de sucre. Avec un courant de 9U0 ampères sous
(ÎO volts, la réduction est presque instantanée ("") (Moissan). Le même
rarbure prend naissance par fusion au four électrique d'un mélange de
carbure de calcium et d'oxyde salin de manganèse.
C'est une niasse cristalline d'aspect métallique, à cassure lamellaire,
de D„ :=■ 6,89, et qui, au contact de l'eau, se décompose en donnant un
mélange composé, à volume égal, d'hydrogène el de méthane (Hoissan) :
CMn'-+-6ir0 = 5(Mn(0H)')-4-CH' + H'. Les acides étendus l'atU-
quenl à la façon de la fonte de fer :
Cj,™. -I- Mn' ^. = C Mn» ^. -f- 9900"' (Le Chatelier).
Le fluor l'attaque à froid avec incandescence, le chlore à température
un peu plus élevée. 11 brûle dans l'oxygène l'oxyde azoteux et l'oxyde
azotique, lorsqu'on le chauffe légèrement. L'ammoniac donne nu rouge
un dégagement d'hydrogène avec formation d'azoture (Moissan). A très
haute température, le carbure se dissocie avec volatilisation de manganèse
et formation de graphite.
— C'Mn. Il se formerait par l'action du sulfure de carbone sur le
manganèse vers 1400°. Il est en cristaux octaédriques brillants ("') .
CARBONATE DE MANGANESE CO*Kn = llo (C : 10,4.'^; 0 : U,74; Ha ; 47,83)
Le carbonate de manganèse se rencunti'e à l'étal naturel (spath man-
^eux), le plus souvent mélangé i s om orphique ment avec les carbonates
de chaux, de magnésie, de fer; quelquefois aussi sous forme de carbonate
double de manganèse et de cadmium, [""-•"-i*-"-'").
De Sénarmont a pu obtenir te carbonate anhydre sous forme d'une
poudre blanche très légèrement rosée en chaulTant, dans le vide, en tube
scellé, une solution de chlorure de manganèse soit avec du carbonate de
soude vers 160°, soit avec du carbonate de chaux entre 140-170* ("').
Weinschenk a reproduit le spath manganeux avec sa forme naturelle en
chauffant, vers 180*, un mélange de sulfate de manganèse et d'urée ("').
Dans le laboratoire on le prépare en décomposant une solution de chlo-
rure de manganèse par une autre solution de bicarbonate de soude. Le
précipité est lavé avec de l'eau chargée de gaz carbonique.
I™) RoD>tt.ij el AiLimE. C. R. 118-71-1894. —(«*| Bbown. J. pnkl. Cltfin. 17-492-1839.
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ovGoot^lc
r>!>H CARBONATES DE NANfiANÈSE.
Le sel est très peu soluble dans l'eau, même chargée de gai carbo-
nique ("'"*"). D'après Lassaigne, une partie de sel exigerait pour se dis-
soudre 2o00 porlies d'eau salurêe de CO". 11 est insoluble dans le cj-anure
de potassium ("'). ChautTé, il s'oxyde : la teneur en peroxyde formé est
d'autant plus grande que la durée de l'expérience est plus prolongée et b
température plus élevée. Au rouge sombre, le suroxyde formé se réduit
h son tour en donnant de l'oxyde salin ; à 500°, après 5 heures de chauffe,
la teneur en bioxyde est voisine de 74 pour 100 {*"]. D'après Joulin, k
sel perd déjà du gaz carbonique vers 70*, et, jusqu'à 200*, le phéno-
mène serait régi par les lois de la dissociation (*"),
Au contact de l'eau aérée, l'oxydation se produit déjà à la température
ordinaire. L'oxyde formé, d'après Gorgeu ('"), est le sesquioxyde Mn'O'.
En aucun cas, l'oxydation n'est plus avancée: il semble par suite qu'on
ne peut admettre les hypothèses dç Boussingault et de Dieulafait relatives
à la formation du bioxyde à la surface de quelques roches ("*'■ •"*).
Le déplacement de l'acide carbonique par l'oxygène est du reste con-
forme, comme l'a montré Berthelol, aux lois de la thermochimie ("'l.
Thermochimie : Mn 0 -I- CO* = CO*Mn -+■ 27 ,600. (Le Chatelier (") .
On a décrit plusieurs hydrates :
— CO'Mn.IPO. — C'est le précipité qu'on obtient en ajoutant, à une
solution de sel manggneux, la quantité équimolécukire de carbonate ou df
bicarbonate alcalin soit à froid, soit à chaud. Toutefois, le produit formé
dépendrait, d'après certains auteurs, de la concentration de la liqueur
et aussi de la quantité des masses réagissantes, lin excès de carbonate
facilite la formation de sels basiques (•""''*^''*").
D'après Lefort, le monobydrale perd son eau à 90°, sans altération sen-
sible. C'est une poudre blanche très légèrement rosée.
— CO'Mn.O,MI'0 cet hydrate fut indiqué par ft-îor (•").
Carbonate basique de manganèseCO>Mn+6Mn(OII)'+5n'0.
Ce sol a été préparé par Rose ("•).
Sesqulcarbonate de manganèse. — Ce sel fut obtenu par
Iterzélius ("*).
Carbonate de manganèse et hydroxylamine. ^CO^Mn.
5AzH'(UII) + 211*0. — On obtient cette combinaison en ajoutant, à une
solution renfermant 4 molécules de carbonate de soude, une liqueur
Cliem. Pharm. Lifb. S8-25.>-t)US. — {»"') Wic^cr. J. pnkl. Chem. 103-«>3-m7. -
(»•») FtuLOT. An. Cil. Pli. (3|-39-(60-IS53. — (>*>) Rvnn. An.Chem. Phirm. Uth. 103-îl-
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'51-a7-î«a-i882. — (*** "1 UiEuupirT. C R. 101-SM-ÔOQ el B76-188S. — {"^) BtniMun.
C. R. 80-88-1883; An. Ch. Pli. (5j-30-fit5-1883. — (™) Umxo. J. Cli. MW. |3;-7-«06.
_ (iw) PniMi. Z. «ml. Clipni. 8-(35-lKe9. — (»") Litokt. C. R. a7-î68-l««. -
(•"jRow. An. Chem.Plwrm. Upb.80-Ï55-I8.il. — [«"l T*iiii. J.hresb. B10-187S. — (",Ffic-
sÉM<:s. l. mil. Cliom. 11-135-1872. — C»') Rose. An. Pli. Chcm. Pdgg. S4^2-18St. -
I*") WSlkeh. An. Clicin. Pliartn. Licb. 09-55-1846. — (<^) Guluschxidi el S(^GRM. Z. ai»r|t.
Oii'ia. S-13K-1894. — C^) DrniïLirs. Tniti' At chimie. — [*") Balard. C. H. lO-tKW-lSH.
ovGoo<^lc
SULFOCÏA^ATE DE MANGANÈSE. 559
i-ontenonl une molécule de chloi'ure inangaiieui; et 6 molécules de chlor-
liyd l'aie d'hjxlrosylamiiie.
Les acides le décomposent avec dégagement de gaz carbonique et for-
iiiation de sels de manganèse et d'hydroïvlamine (*").
Cyanure de manganèse MnCy' (•""•"). — Ce composé ne parait
pas avoir été isolé.
Acide manganocyanhydrique MnCy'H*. — Descamp a obtenu
ce compose sous forme de petites houppes incolores, peu solubles dans
Tnlcoo], insolubles dans l'éÛier et très facilement altérables, en décom-
posant le sel de plomb par Thydrogène sulfuré (**').
SuUocyanate de manganàse. — Le sulfocyanate a été signalé
par MeitzendorfT qui l'obtenait par dissolution du carbonate manganeux
dans l'acide sulfocyanhydrique (*").
KournakolT el P. Wcimarn ont récemment repris l'étude de ce com-
posé qu'ils obtenaient par double décomposition entre le sel de barjte et
le sulfate de manganèse. La solution diluée est rose faible; par concen-
tration elle donne un sirop épais, de couleur verte, qui, parcristallisation,
pst susceptible de donner naissance à 3 hydrates dilTérents renfermant
respectivement 2, 5et4H*0. Suivant ces savants, l'hydrate à 5H*0 forme
des tables rhombiques jaune verdàtre efflorescentes à l'air.
— Mn(CAzS)'.4H'0. — Cet hydrate est le plus stable des hydrates à
la température ordinaire. Il forme de grands cristaux vert clair fondant
à iô° dans leur eau de cristallisation el donnant le sel anhydre jaune.
Le sel est très soluble dans l'eau.
— Mn(CAzS)', 2H'0. — Ce sel, comme du reste l'hydrate à
.'ill'O, se dépose des solutions sursaturées. Il est en belles tables hexago-
nales remarquables par leur dichroismc("").
CbaulTé à l'abri de l'air, il devient anhydre à lOO^C"') et se décom-
pose au rouge en une poudie noire avec dégagement d'azote, de cyano-
gène et de sulfure de carbone. D'après Brown, le résidu consisterait eu
carbure CMnt*"), la décomposition pouvant être représentée par l'équa-
linn Mn (C AzS)' = MnC + kt' ■+■ CS'.
SILICIURES DE MANGANÈSE
WohlerC"), en étudiant divers échantillons de manganèse préparés
suivant les indications de Brunner en réduisant par le sodium un mé-
lange de fluorure de calcium et de chlorure de manganèse dans im creu-
set de liesse, reconnut dans ces produits la présence d'une proportion de
silicium combiné variant de 1 à 6 pour 100. En répétant la préparation
PII présence de matières siliceuses afin de préparer un composé défini de
- ('») E.TOï H FiTTic. An. thcm. Phomi. Lî^b. 146-157-1868. — (•") Descaïp. An. Ph.
i:h. iJ)-34-17e-IX8l.— I"*) MMTiEJDoHyK. An, t'ii. Chrm. Pogg. 8e-a3-18i2.— C») Bbow\.
J. pr.kt. Chcm. 17-(»î-l«5tl. — [*» •) KurRs.kun ,■! Weih.kn. J, Sck. Ph. Cli. R. 34-518-
IflOï. — ["«; Wi".»..!;!!. Chem. Cenlr. Bl. [l)-ï((7-l«o7. — ["« ") SErsTuoi. J»hresl. 10-1Ï5.
ovGoot^lc
MM SILICIURES DE ]IA^'GA.^ÈS»:.
silicium el de inangancsc, il obtint des cuInU inélalliques i-oiitenant dH
0 à 1ô pour 100 de silicium. Il signala un siliciurc SîMii* cristallisé i-ri
prismes. Ce composé n'a pu être reproduit depuis. Des manganést^
siliciês furent préparés ensuite par Sefstrom ('""), Troosl et Haute-
reuillc("') ont fait l'étude calorimétrique de quelques produits raélal-
lurgiques siliciês et ont constaté que les phénomènes thermiques qui »■'
produisent dans l'attaque des siliciures et des carbures de manganèji>
sont comparables.
Les siliciures défmis de manganèse, dont l'existence a été nellemetil
établie à la suite des recherches de Lebeaut""') sur les composés silicii'>
de ce métal, répondent aux formules suivantes : Mn'Si, MnSi et MnSi*.
— Mn'Si. — Ce composé a élé obtemi par Vigouroui l"'), par
combinaison directe du métal et du silicium au four électrique, par
l'action du silicium sur l'oxyde eu présence d'hydrogène, «ii encore \m
l'action du carbone sur un mélange de silice et d'oxyde.
Lebeau qui récemment a fait une étude complète des siliciures de nian-
f^anèse el des manganosiliciures du commerce a reproduit ce siliciurc dan^
des conditions toutes différentes. D'une façon générale, on l'obtlcnl
chaque fois que l'on fait réagir par voie de fusion le cuivre, le manganiff
et le silicium en quantités telles que ce dernier soit en proportion relati-
vement faible par rapport aux deux autres. Les deux procédés de prépa-
ration utilisés par Lebeau consistent soit à traiter au four électrique pen-
dant 3 minutes, dans un creuset de charbon, 100 grammes d'nn alliagi'
<Ie cuivre et de manganèse titrant 32,55 pour 100 de ce dernier niclal
et iO grammes de silicium cristallisé, soit à projeter dans un creuset àv
terre réfractaire chauffé au rouge, au four Perroi, un inciange (]<'
184 grammes de sodium, 264 grammes de ftuosilicate de {wlassiuni.
i)2 grammes d'oxyde Mn'O' et 100 grammes de cuivre et à maintenir
30 minutes la température.
Le culot métallique est, dans les deux cas, traité alternativement par
l'acide azotique dilué de son volume d'eau et par la lessive de soude ordi-
naire additionnée de 10 volumes d'eau. Le résidu (environ -2b grommesi
est constitué par de très beaux cristaux, d'apparence quadratique de
D„^6,3d, beaucoup moins attaquable par les acides que le siliciurc pK'-
paré d'après la méthode de Vigouroux.
— MnSt. — Carnot et Goûtai ('"*) ont signalé la présence d'u»
produit amorphe répondant sensiblement à cette fonnule dans Ipj
résidus de l'action de l'acide sulfurique étendu, à l'abri de l'air, sur
— [<*") Tioosr et HiuTEretriLLE. An. Cli. Ph. |5)-fi-56-lST6. — {'**] Vicouroux. C. R.131-
771-1805; An.Ch.Ph.[7)-la-153-1897. — (•«) Wjlmw. Cliem. S. 78-318-1898. — ("'Ck-
xoT cl GocTAL. C. R. iaO-îl3-1897. — (»«'} Lctk.c. B. Soc. Chim. (3i-a9-i85-)SS-:o;-
1903. — (»" *] C.I.50T ni GoiTiL. Aiin. Min. (9)- 18-271 -1900. — («* 'l Dt Caïuior. AmM.
Oœm. }. 18-53e-18M. — (*">j Stdlbi. CHcra. Cenlr. Bl. 293-1885. — {>m) JIurichu. Si<-
i:h. Ph. 3)-OO-:£88-lt!60. — (>"j Icslethoi. fier);, llûlt. Zeit. 39-S-tM7. — ("■) Hun»-
Clieni. tnilr. Bl. KW-»-l89ô. — ;«•) ItEBTiiiEii. \n. Cli. Ph. fïi-a*..-i55.I«i3. — ;"») B.n-
ovGoo<^lc
SJUCIUUES m MAKCANKSE.
Us fontes oi'dînairos. Lcbeau l'a ol)t(.-iiu daiis les iiiôtnos coiidîtioiis que
If siliciui'c précédent, en partant de proportions diffénnites.
100p. SiHJiuiii.
Sir)"'. Fiiin*iliiaLc ili' [Wliiisium.
Ce silicture se présente en bennx cristaux tétraédriques ttùs brillants
lli,:=o,!)0. Il est plus dur que le stliciurn Mn'Si, il raie la topaze, mais
oon le corindon. Parmi les métalloïdes, seuls les liulogèiies l'uttaquent
fucilement. L'oxygène et la vapeur d'eau ne produisent une oxydation
siiperlicielle visible qu'au-dessus de lOUI) degrés. Le carbone et le sili-
rium réagissent sur le ailiciure fondu. Le premier fournit du siliciure
do carbone et du manganèse: le second, employé en proportions crois-
antes, donne d'aboni un mélange de ce corps avec un siticiure plus
riciie et finalement un produit fondu dans lequel le silicium lui-même
se dissout en grande quantité. Les liydracides gaxeux l'attaquent faci-
lement. L'hydrogène sulfuré est sans action sensible à SQU degrés.
L'acide azotique et l'acide sulfuriquc concentrés ou étendus sont sans
action à froid ou à cbaud. L'acide chlorbydrîque concentré et bouillant
dunne una attaque superficielle très lente. On peut utiliser cette pro*
priété pour séparer ce composé du silicîure Mn'Si, qui est plus rapi-
dement dissous.
SUiciure MnSi'. — De Chalmot (*" °) a signalé l'existence de ce sili-
l'iure, dans des produits bruts de la réduction au four électrique d'un
mélange do quartz, d'oxyde <lc manganèse, de chaux et de charbon.
Lcbeaii a montré que ce siliciure prend naissance comme les siliciures
précédents, à la condition d'augmenter considérablement la teneur en
!«ilicium. C'est ainsi que des culots offrant ù l'analyse les chilVres siii-
vauls : Cu : 1 4,90. Si ; 80,43 Mn : 3,23 abandonnent par traitement è l'a-
cide azoti<(ue et Ji la soude im résidu très bien cristallisé et très liomo-
lïcne, correspondant à la formule MnSi*.
Ce siliciure est en cristaux assez petits d'un gris foncé, d'aspect octaé-
lirtqne. D,j = 5,24. Ils sont inattaquables par l'acide azotique et l'acide
('h)orliydriq(ie. L'acide Hnorhydrique les dissout facilement, même à froid.
Les alcalis concentrés le détruisent aussi très rapidement.
FluosiUcate de manganèse (*"^'"') SiPMn.tiU'O. — .Marignac
a obtenu un hydrate à 6H*f) en cristaux rhomboédriques tout à fait
iitalogue au sel de magnésie. D,,»,^! ,9(157 (Stolba). a:c = i : 0,0043.
Indice de réfracti<m suivant les 3 axes. 1,5052; 1,3430; 1.5i75(**").
Silicates de manganèse. — Un a signalé un grand nombre de
silicates naturels : les uns nc! renferment que du manganèse, mais la
l'hipart sont complexes ("'-'*').
ovGoot^lc
jfl2 SrUCATKS DE MANCASfiSE.
— (SiO')'Mii']lMI'0. Ce silicate constitue r<t(}no/i7/tc.
— SiO'.MnO. — C'est la ï-AodomVc notureile. 0 = 4,00 ii 4. i2.
— SiO'.2MnO. — C'est hléphroîle. D = 3,55.
Gorgeu a reproduit i:cs ticux derniers silicates eu Taisant passer sur un
mélange fondu de une p. de silice et de 10 p. de chlorure de inan^iirsr.
au rou);e cerise, soit uu courant d'hydrogène, suit un courant (h- ^i
cari) (ini(| lie siiluré de vapeur d'eau. On obtient d'abord le bîsilicnlc en
cristnux roses très nets, puis, l'action continuant, il se forme le siliralf
SiO'.MiiU en beaux cristaux gris qui restent souvent uiêlangés avec une
petite quanti té de sel rose ("*').
Pour séparer les cristaux de la masse fondue, on reprend [tar l'i-au cl
l'on purifie la partie insoluble en traitant )>ar l'acide chlorhydriqur.
dilué de 2 vol. d'eau pour le monusilicate, dilué de 50 vo). d'«>aii [wiir
le bîsilicate.
Tliermocitimie : SiO* (quartz) + MnO = SiO'Mn -+- ùiOO"'!""!.
Silicate et chlorure de manganèse .'^iO'.â.MiiO.MnCl*. —
tlbteiui comme les 8ilicate.s précédents, mais en opérant en preseiue d'un
excès dechlorurc(l partie de SiO', '20paftiesdeMn(U*|, il se pi-ésente on
gi-audes lamelles à arêtes vives sans action sur la Inniière polarisée. L'air
sec ne l'altère pas, mais l'air humide le brunit. L'ean le déronqHise an
contact de l'air, avec dépdt de silice et formati<m de tiioxyde. En préseini-
de l'eau, les acides carbonique et sulfureux le décomposent lenleuicnl
mais complètement.
Le même composé prend naissance en chaulTant dans un courant d'iiy-
drogène un mélange de silicate neutre et de chloiniv, ce dernier étant
employé en excès.
Avec le bromure et l'iodure de manganèse, ou obtient des compost'»
tout à fait semblables ('°').
Silicates manganiques. — On ne connatt que des prodnil."
naturels. Mentionnons, par exemple, la kleipsteinile (^}.
Bleu de manganèse. — Il s'obtient par fusion de la silice aveeilc
l'oxyde de manganèse et du carbonate de soude en présence des liascs
{chaux, baryte, par oxeuipicl dans une atmosphère oxydante. La propoi-
tion du manganèse n'inilue qne sur l'intensitédelu couleur. En prè^rnit'
d'excès d'alcali, on obtient un composé vert, en présence d'nn excès ili'
silice, la couleur vire au violet. Ces couibinaisuns représentent ppuf-("-ln'
des silitomanganales alcalino-teneus avec excès de base iBong) ("^1.
Fluotitanate de manganèse TiPMa + OH'O. — Il est en cris-
taux hexagonaux isomorphes avec le silicate correspondant ("'*•'«').
Titanates de manganèse. — On rencontre, dans la natnn>, un
litimate «le formule TiO'Mu, h pyrophanite. Bourgeois l'a reproduit en
Fondant de l'acide lilani<pie avec du chlorure mangaueux (*").
Ari.l'Ii.Cliwm.Pt^g- 4-I-lK:;i.— ,»»; IknjFtïois. Clicm. Ci'iilr. Bl.' it;-ïîO-imi. — ;«=, llic-
ovGoo<^lc
SELS DE HANfiANÈSE ET DE CŒSIl M. SC."
~ llaiitoreiiille a obtenu un titonnte de Tonnult^ TiO'Ma* f"') en lomlant
l'iicitlc litaniqiie nvec du clilorure ou du fluorure de iriaugant^se eu pi'é-
si'iice (le chlorure de sodium.
Fluozirconates de manganèse. — ZrPMn + MI'O. Il es! en
)ictits prismes rliomboîdiuis o))li<|ues isomorphes du sel de ina^mésie.
— ZrF*.2Mnr' + i)H'0, Il est en prismes rhomb»ldau\ droits (»»'^'"').
Fluostannate de manganèse SnF'°Mn -j-6ir0. — Ce sel se
présente en [letits prismes hexagonaux ("'),
Chlorostannate de manganèse SnCI'Mn.OH'O. — Il est en
(Tisl^mx rhomboédriques (**").
Bromostannate de manganèse SnBr'Mn. 611*0. — Le sel
[itnne de gros cristaux fitililemeiit colorés en jaune et très déliques-
cents ("').
Stannate de manganèse. — Ce sel aété signalé par Moberg^"'").
Chlorures de manganèse et de cœsium. — GodelTroy n
Mjjnalé trois composés difTércnts MnCI'.2CsCl; MnCI'.'iCsCI.2,.MÏ'0
l't MnCI*.2CsCI.^H'0.Saunders a montre que deux composés seulement
fiaient définis à savoir MiiCl*.CsC1.2H'0 et MnCI'.2CsCI. H-2II*0. Le
[ireniicr sel t'St orthorhombiquc. Le second est trioliiiique. Les deux sels
[lerdenl toute leur eau à lO*»" ('"*""*').
Permanganate de cœsium MnO'Cs. — Le sel, isomorphe de
celui de potassium, se prépare par double décomposition [AgMulV + CsCI
«Il SO'Cs* -+- (MnO')Mta]. Les cristaus;, d'un violet très foncé, sont peu
solubles dans l'eau froide, un peu plus solublcs à chaud ('"""'*") .
Sulfates de manganèse et de cœsium SO'Cs' + SO'Mi>
-hlilI'UC"'*'""'». — C'est le sel de la série magnésieime, angle des
aislaux 72",33. a : b : c = 0,7274; 1 : 0,4913.
Alun de manganèse et de cœsium SO'Cs' + (SO')'.Mn'
4-'24ll'0. — Piccini a observé sa formation dans l'o-xydalioii électro-
)yli(|ue d'une solution renfei'uiant un mélange en proportion voulue de
siiirale de ewsium et de sulfate mauganeux. On peut l'obtenir facilement
ea dissolvant à la température ordinaire î>"^5 d'acétate manganique dans
iO" d'un méinngi; de i vol. d'acide sulfurique et 5 vol. d'eau. On ajoute
;'i cette golutîuu, une solution de sulfate de cœsium renfermant Ti^^d de
sel dissous dans 10"' du mélange sulfurique précédent. Par refroidissi'-
iiient (le la solution vers — h", on obtient de gros cristaux nuige gre-
aat que l'eau décompose avec dépôt de bioxydc. Les cristaux sont sohi-
An. Illi. Pli.
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J. pnkt.
jvGooi^lc
r>Gt SELS DE MANGANÈSE FT M RUBIIIll S.
bles en rouge viiteii\ dans l'acide sulTuriquc dilué do 5 fois son voluiuc
d'eau; avec un acide dilué seulement de son volume d'eau, on a une
solution d'un rouge violacé. L'acide chloi-hydriqiie le dissout en tinin
avec formation de chlorure manganique ("""'**).
Fluorure de manganèse et de rubidium MnPItb'. — Il pst
en tables hexagonales aiialngiios au sel de potassium a. : c ^ 1 : 1,6185 ( ""[,
Chlorure de manganèse et de rubidium MiiCl*Rb*.3II'li
(""""")■ — Il s'obtient en itiélangoant des solutions coucentrées de
chlorure de manganèse et de chlorure de rubidium dans l'ncide chlorhy-
drique concentré. Le sel renferme 2 H'O et non 5H'0, comme l'avail
signalé GodefTroy. CliaulTé à 110". il perd toute son eau.
Il n'est pas déliquescent et se dissout dans l'acide chlorhydriqne con-
centré. La solution, d'après Godeffroy. laisserait déposer le sel anhydre.
Les cristaux sont tricliniques.
Permanganate de rubidium MnO'Rb. — 11 s'obtient par
double décomposition entre le sulfate de rubidium et le permanganate
de baryte. Le sel est tout à fait semblable à celui de potassium (""l.
Sulfates de manganèse et de robidium. — On a sij;nalé
les deux composés anhydres :SO'Mn — SO'Rb'ct 2S0'Mn + StyRb't'"'!.
— S0'Rb'-l-S0'Mn + 611*O. 11 se dépose des solutions de ses deux
constituants on cristaux roses très pâles. D^^Sï-tW. N„:^1,480!H.
C'est le sol double de la série magnésieune, a : b m =0,7i>82 ;
I : 0,49r>8 (""-""). Angle des cristaux li^ô'.
— S0*Rb'.S0'Mn-l-21IMI (""-"<»'). Ce sel se forme lorsqu'on évaiiore
à 60-70° ime solution contenant molécules égales des deux cunstiluanls.
II se dépose d'abord des cristaux du sel double ci-dessous, puis des cris-
taux roses du sel S0*Rb'S0'Mn2ll'0. I) = 2.!)80.
Alun de manganèse et de rubidium (S0')'Mn* + SO*Ilb'
-H 24H'0. — Chrislensen l'a obtenu par dissolution de l'acétalc manga-
nique dans l'acide sulfurique et addition de sulfate de rubidium ("'*).
On opère eoininc pour le sel de cœsium en partant des proportions :
SO'Rb' 2'' 66 ' '*l'^''î"iS« sulfurique. Tiii'"
' ' } Acétate inanganique. 5*'^. 56
Fluoruresde manganèse et de potassium ('*'*"'"). — Mn^P.
iKF.2H'0. — On l'obtient soit en dissolvant le scsquioxyde de manga-
nèse dans l'acide fluorhydrique et précipitant la dissolution par addition
de fluorure de potassium, soit en chauffant au bec Runsen, un métanf^i'
Clicm. (1}
ovGoo<^lc
MANGAMTES DE POTASSIL». &6r.
lie bioiyde de manganèse et de fluorhydrate de fluorure de potnssinni.
(.'acide oxalique, en solutioit, le dissout ti froid on se roloranl en brun;
à cliaud, il y a oxydation cl dégagement de gazcarboni(|ne.
Le sel ne pei-d pas d'eau à 100°; il se dissout en brun dans l'acide
ihlorhydriqiie, en ronge jaune dans l'acide azotique, en améthysle dans
l'acide suirui'iqne, en rouge violet dans l'acide pho3phori<|ue.
— MnF'.SKF. — Les combinaisons de ce type ont été signalées par
Xicklés; leur existence, mise en doute par C!iristonsen(""). a été con-
lirmck^ par Wcinland ol Lauenstein ("').
On nbtierit le composé MnF'2Kt' par dissolution du permanganate
iLins l'iicide fluorhydrique à 40 pour 100. La liqueur violette, ainsi
obtenue, laisse dépnsiT par concentration une poudre brune microcris-
talline formée de tables ïiexagonales. a : c := I : 1 ,1)41-1.
Chlorures de manganèse et de potassium — .\InCl*-.KCI.
■JII'OC""*"). — Ou l'oblieiit en petits rrislaux blancs ti'icliniques en
laissant refroidir une solution cliaudc de cblonire de manganèse addi-
tioiuiée de chlorure <le potassium.
— MnCl'.2Kei + Il'0('''"-^). — Il sobtient en précipitant, par
adililion de chlonue alcalin, la dissnluliou brune obteimc par disso-
lution du btuxyde de manganèse dans l'acide chlorhydrique à froid.
ChiuilTé dans un courant de chlore ou d'atide cblorbydrique, le sel se
décompose avec perle de cblore.
— MnCr-SKCIC"). — MnCI'.MuCl=.:)KCIO- — Ces deux compo-
M's prennent naissance eu dissolvant le pennanganute de potasse dans
l'aride acétique et traitant la solution bnine. ainsi obtenue, par le ga/
chlorhydrique, à basse température.
L'action dinicle du gaz cblorbydrique fournit MnCl'.'iKCI; si, avant de
faire passer le gaz cblorbydrique, un ajoute de l'acétate de potasse, un
nbtient Mndl'.MnCP.àKCl, En prolongeant l'action de l'hydracide. ou
arrive fmalcment au composé MnCl'.2KCl + ll'O.
— Mn'OF'.iKf. — MnOF'.2KCl. — Ces deux combinaisons ont
fié isolées par JiicklèsC").
MANGANITES DE POTASSIUM
Les manganites les mieux connus sont ceux préparés ])ar voie sèche et
signalés par Rousseani"^"). En décomposant, sous l'action de la chaleur,
en présence ou nrm de fondants alcalins, le manganate de potassi% re
savant a obtenu une série de manganites bien crislallisés. En épuisant le
ri'sidu de la décomposition par l'eau, il reste des sels anhydres ou liydralés
suivant qu'on a opéré en l'absence on en présence de fondanU voyez aussi
acide manganenxj.
-iiis. Z. iii.ffir. Chpm. 20-i0-18g0. — '™; SirM.KHs. Am. Clwni. J. l*-ia"-18i>ï. —
'"* Hfcot. Oicm. lU'iilr. Bl. l-TBl-IKUTi. — "'" Hiok. J. Rlioni. Soi-. 73-'2:iK--lX'JK. -
■■" Nr,c«»«. Monatsb. Chi-m. 1B481I-IKU(. — "■"■ Mkïeu A m>T. L aaoTg. CIil-mi. 33-
Ifill-lgaO-lilUO. — ■"' iloi-KK.1-. C. II. ia«-7K(ii-l I7!HHHK7; 114-TM«ya.— ;'''>,R.ii«-
ovGoot^lc
:>\}ii MASCANATE DE POTASSTLIJI.
Vers 600", il se forme K'O.lfiMnO'.fiH'O; fintrc 700" el 800' : K'O.
8MnO'.ÔIPO;eiitn- SOO-lOOO'.réappai-aîtio composé K'O.IGMiiO'.eiI'O.
Au ronge oi-ange, on obtient K'O.ô2MnO'-10H'O. Si l'on opère en pré-
sence de vapenr d'eau, la décomposition du manganate est rendue plus
Facile et l'on obtient successivement au rouge sombre TSInO'.K'O, puis
SMnO'.K'O: vers SOO'on.a lOMnO'.K'O et. à IGOO", 12MnO'-K'0.
Tous les rnanganites hydratés deviennent anhydres lorsqu'on les
ehaiifTe entre 130 et 200°. Itammeisbcrg (*") a mentionné égalemoni la
formation d'un manganite 2MnO'.K'0 comme résidu de dérompositioii
sous l'action de la chaleur, du permanganate.
Parmi les rnanganites obtenus par voie humide, les uns résultent df
l'osydation en présence d'alcah, de sels manganeux, les autres de la
réduction du permanganate de potasse. L'un des mieux étudiés est \e
manganite Mn'O'-RU' (ou 8MnO'.K'0."»H'0). .Morawski et Slrugi("i
l'ont obtenu d'une façon constante par réduction du permangnuale iiii
moyen du sulfoeyanatc ou de l'alcool en liqueur neutre. La ivduclioii
par la glycérine conduit au même résultai. Ce composé est du rat'me lyp<>
que le manganite de Rammeisberg 2MnO'.K'0,ce dernier représentant
un sel neutre Mn'0'"K*, tandis que le sel de Morawski et Strugl serait le
sel acide. Lorsqu'on traite par l'eau le sel de Rammeisberg, on n'obtieul
pas de pentamanganite SMnfl'.K'O, mais le sel acide Mn*0"'KlP.
Sotstcin a obtenu le mime manganite par l'action de l'iode sur le per-
manganate et Glâser est arrivé au même résultat en remplaçant l'iode |»ar
l'hyposulfite. L'existence de ce manganite est, par contre, contestée par
Wright et Menke ('"*'""""). Los manganîtes signalés par Gorgcu sont
assez nombreux. Le plus important est le pentamanganite îiMnO'.K'd
(comp. Li-dessus)(°'*) obtenu par l'action du gait carbonique sur les solu-
tions alcalines de manganate. En abandonnant du bioxyde hydnité au eun-
lact d'une solution de pofasse étendue, le liioxyde s'empare d'une partie
de la base et se tnmsformc en manganite ISMnO'. K'O ■+- aq. ('").
Manganites de manganèse et de potassium (voyez acide
manganeux).
MANGANATE DE POTASSIUM MnO'K*^l97.5 (Hn:37.8T; 0:52.K: K^ïa.SK.
Le manganate de potassium a été signalé par Seheele et la transfor-
mation réciproque dti manganate vert en manganate rouge a été I objet
de nonibrciiY travaux.
PHÉrARATio.>\ — On l'obtient en cbaulTant à l'air un oxyde de maiifp-
nèse avec de la potasse caustiipie ou carbonatée. L'addition au niél-in^i'
d'un oxydant, tel que nitrate ou chlorate, aide considérablement la Ir.m^-
formatton. Lii présence de l'oxygène ou des oxydants n'est \»ts iiidispen-
■RLaiiERo. Dcr. Clicjii. Gi'si'II. 8-25'2-IS7:). — i*"') Souawsiîi cl Stuigl. J. jh-.Ii1. C.lii-i'i.
"il-18-7B et 'Jfl-1H7M. — («>; Sc.i.stiis. Plurm. Zoit. 32-«50-1887. — !""; fimoi. Slwul'h.
Cliem. 7-651-IK8e, — (»", Wbi.^ht cl Skxiîe. J. Clii-in. Soc. 37-ÏÎ-IS80; — '•'•■(ioi.tpi. *■'-
CI.. Ph. (ô)-66-l57 el r.8-IH62; C. R. 84-77-1877. — (•") Poït. Brr. Chem. G«rll. 13-
ovGoo<^lc
l'KRMANGANATE DE POTASSIUM. Ml
sable fi In pi'odiK'tioii de ntangnnatc, si l'on emploie le biosyde; mais,
iluns i-(! cas, la ti'aiisrui'mation n'est que partielle :
3MnO'-^-2KOH=MnM)»-HMnO'K*-+-ii*0.
Uans les laboratuires, la préparatiun peut se Taire facilement en cliaul-
fuut graduellement, au rouge, un mélange de 2 parties de bioïjde fine-
ment pulvérisé, une partie de chlorate de potasse et "2 parties de soude
caustique dissous ilaiis le minimum d'eau. La masse, reprise par l'eau el
idiandunnée dans le vide, Tournit des cristaux de ntan^auate. Industriel-
lement, on oxyde par l'oxygène almusplicri<(uc le mélange fondu de
liiosydc et de carbonate al(ralin{*'**'"(.
Pbopriktks. — Le manganate de ]>otassium est en cristaux rhombiqnes
d'un vert noirâtre, isomorphes des suirate, séléniate, et chromate
correspondants C**"^}. Ses solutions aqueuses se décomposent lentement
avec formation de permanganate et dépôt de manganite de manganèse.
Lu décomposition se trouve limitée par lu présence dans la liqueur d'un
excès d'alcali caustique. Tous les acides non réducteurs, y compris
l'iicide carbonique, déterminent la même transfonuation ("'"*"). Ses solu-
tions, se comportent vis-à-vis de l'eau oxygénée connue les sohitions de
permanganate.
Chauiié vers àOO", dans un courant de vapem' dVau, le manganate se
<lt>doiiblc en bioxyde, alcali et oxygène ; le mélange de bioxyde cl d'alcali
aîttsi obtenu, chatifTé dans un courant d'air sec, se transforme à nouveau
en manganate vert. Les deux réactions ont été proposées pour l'extrac-
tion de l'oxygène de l'air (*'*'*').
En présence de l'eau, le soufi* donne de l'hyposulfite et de l'hydrogène
sulfuré : le manganèse est réduit à l'état de sesquioxyde(°"). En pré-
sence de rmnmoiiinque, les solutions de sel!> annnoniacaux transforment
If uianganate eu }>ernianganate.
5MnO'K»-H4Aïll*Cl = 2MnO'KH-'iKCI + 4AzH=-h4Il'On.
bayer el van ClecfT ont étudié l'action des sels ammoniacaux sur le
manganate el sa transformation en permanganate (•"").
Le sulfure de carbone donne avec le iimngimale, du gaz carbonique cl
«les sulfures (Mùller) (*").
PERMNCAHATE DE POTASSIUM MnO'K = l6S,15 [)lii :.>{. 78; 0:40,47; K:24,-M
11 a éfé signalé par Scheele, et la facilité avec laquelle ses solutions,
'l un rouge violacé très intense, virent au vert, lui ont valu d'attirer l'at-
It'iilion de nombreux chimistes. Les méthodes de pré|)aration consistent
r^VIRMI. _ (m») Sits.;iiei>i,ii:h. An. Pli. CJicm. Pogg. 25-287-1853. — (9™| (:HEïir,i.0T oi
EowiBBs, Ail. Cil. Pli. (2;-4-a90-mn. — /°»i KtxMW. Ail. i:h. Pli. [3)-57-m'>lK50. —
:*i BEïEiofi-. B. .'™. Cil. i-45-18.-i9. — ("■; Uuot p1 Stobeh, Wiiïsb, 201-186!. —
'*^i FuiMmciiG. i. Glium. Pli. Si'hnclfr. 41-357-1821. ■- («"1 Ditschermch. An. Ph. Chcm.
!''«?. 36-387-1852. — (""] Smmr.EH. An. Clipm. Plunti, l.ipb.' 91-46-185*. — j»«"i Mcluïii.
Jiliri^. 581-1858. — (") Uroc» et Ik-BTEK. J. Clifin. Soc. Iiid. 13-.ï«i-lK94. — I"»»] IttTHE»-
"■" Pt Lcftii. J. Pharm. Cli. j6' -6-092-1807. — («">] TKSsrÉ irn HiiTim. J. Pliann. Cli. (4;-7-
19-1868, — (•», Wepfo. .Vr. .1,-r Plwrm. (2;-i94-7MR70. — («") Sesuebem. M. Soc. Cli,
ovGoot^lc
568 PERHA.NGANATK DF. POTASSIL'H.
en géniiral à dccomposcr les solutions de mangannte en présence d'acide
ou simplement par une cbullition prolongée ('" •' *" ' '™). Comme acide,
on emploie de [M'éfércnee le gaz carbonique. Stâdeler (°") u recominamli'
d'efTectuer la transfonnution au moyen du chlore gazeux.
Peai'sall attribue, à la formation du pennanganatc. la coloration roii<.'r
cramoisi que prennent les sels de manganose en solution lorsqu'on les
traite dans certaines conditions par le chlore et les alciilis("°''""""i.
L'électrolyse des solutîous très acides des sels ntangimeui fournit aussi
de l'acide perinanganiiiue : en liqueur alcaline, les permanganates ne ^i'
produisent qu'en lïtîsaut usage d'anode en manganèse (ou alliage de man-
ganèse). L'électrolyse d'une solution alcaline, renfermant du bioiyde imi
suspension, ne donne pas de peimanganateC""'""*).
Préparation. — Poiu- le pré|)aivr en quantité notable, on peut suivie
les indications de Ilécliainp. On prend : iO parties MnO' pulvérisé, I2|>.ir-
tics KOH caustique fondue. On ajoute de l'eau de façon ù en fain- iiii''
pâle au feu. On desséche onsuite rapidement en remuant le mélaujii'
avec une spatule de fer de façon à obtenir de petits fragments ]ioreii!L.
Le mélange, placé dans une cornue de grès, est ensuit»' chauffe au
l'ouge sombre dans un courant d' oxygène. La masse, reprise par l'eau,
contient du mangauate et du permanganate. On fait alors passer dans la
solution un courant <le gaz cnrboniijue. On laisse déposer ^4 heures cl
l'on fait évaporer rapidement la solution. Pour un kilogramme de bi-
oxvde, on obtient de 350 à 400 gminines de permanganate.
Industriellement, on tend maintenant à le produire par oxydaliuii
électroljlique des solutions de manganate (""'""").
Formule du permanganate. — Lt formule MuO'K pour le perman-
ganate de potassium, aujourd'hui hors de doute, a été longtemps dis-
cutée, certains auteurs voulant le considérer comme un bimanganatedi'
formule MnO'KH (""""").
Propriétés physiques. — Le permanganate de potassium est en pris-
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ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 5G9
mes ihombiques. duliroiques, isomorphes de ceux de pen-liloratc de
[Kitasaiuiir ^"i"*'"*«j^ perdant rapidement leur éclal h l'air. D^2,7I. Le
::el esl anhydre et peu soluhle dans l'eau qu'il colore en raiifîc violacé
livs intense ("^'). ta coloration des cristaux et celle des solutions ont été
étudiées au point do vue physt(|uc pur do niimbreux auteurs : le spectre
d'absorption eu solution aqueuse e»t identique au spectre de l'acide
prinan^niqiie. La dispersion anormale a été étudiée par Soret et par
tiundt (""•""*"" '"') . Le permonjcanate est très suluble dans l'ammoniac
liquéfié ('"=•-'""), soluhle aussi dans l'acétone ("°^). La chaleur spécifique
du sel solide est 0,I7!)("*'). La conductibilité électrique des solutions
a été étudiée par Itrcdip, Franke et LeprandC""*'"*''"""-"^). Jones et
louglax ont étudié la dissociation des solutions de permanganate 1'"°°).
Sons l'action de la chaleur, il se décompose avec formation de niaiiga-
iiate et de hioxvde :
iOMnO^K^ÔMnO'K'+TMnO' + CO'+SK^OC""^'"").
Propriétés chimic[aes. — Le perman^nate est un composé très faci-
lement réductible. Les cristaux ne perdent leur éclat par simple expo-
sition à l'air que par suite d'une réduction superficielle. Les alcalis,
lorsqu'ils sont purs, le réduisent à rébullition avec dégagement d'oxy-
fîcne : 2MuO*K-i-2KOll = 2MuO'K'-l-ll*0 +0.
La réduction s'opère très bien avec les lessives de potasse de den-
sité 1,7)5. Cette réduction, à l'état de nianganate vert, se produit à
froid, en milieu neutre ou alcalin, avi'e toutes les malières réductrices
}H'Héne}'giqties, alcalis impurs, papier, trace d'hvposullite, sucre, gomme,
alcool, amidon, ferrorpunni, Sidfocyanate, etc. (i°>s«i»iiti«*|
Ihiiis la majorité des cas, la réduction est plus avancée. Le plus sou-
vent, en liqueur acide, le permanganate cède 2,& atomes d'oxygène en se
mUiisant à l'état de protoxyde: en liqueur neutre, il cède l.ti atome
doxvgène et se transforme en bioxvde ou en manganate de potassium
Mii'Ù'"KlP. {'«").
2MnO'K^2MnO + K"U-f-0',
2MiiO'K= aMnO" + K'0 + 0=.
'l I/IIemittk. J. Plarm. Cli. ir.)-19-ll5-l«.-il. — ('"»i \V5Hi.tii. An. Pli. CLcm. Pogy. 27-
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ovGoot^lc
570 CERMANCOATR DE POT^SSIIM.
Il est par suite d'un usage courant en aimlyM* vuliimplrique. Sos solu-
tions r4>|M>ndant ne so conservent pas bien et baissent de tilre Iciitr-
ment [">'**"^*]_ [^ lumière parait avoir une inilucnre inarqut-e mji
l'abaissement du tilre. maigre le dire de certains auteurs (|ui l'attribu^nl
eiciusivenient à li diTomposition catalyti(|iie du permanganate au coulait
du biosydc de manganèse que peut contenir la solution. Il nous suflim
de rappeler ici son emploi pour le titrage des sols ferreux("*° *'***). d'-lii-
cidc oxalique et dos n!Uilates(""* "»»■'"»■'»«">'*«"•:'), des iodnn*si'°"*'' '
des acides ars<'nieu\ et antimonieuxC""*'""*), des nïtrilos ('""*'••'). ,\,-
rhydroxylamine('""|, do ["hj-draiine ("*""""*), de l'acidophosphoreunl
dos phosphites ('""), de l'oxyde de chrome i'"»-"**)^ Je l'osyde de miihl"
done Mo'O* ("""), do l'oxyde de vanadium yO' ("*'"""*'), dos sels iiii-
vreux("*'|, du bioxyde d'a/ole('™), dos sols niangancu\ (vov. dosajrc ilii
manganèse), des sels tbalteux {'*")• «te.
Avec los bioxydes alcalins et l'eau oxygénée, on obtient un dêgagemriil
d'oxygène, celui-ci provenant, en milieu sulfiirique, moilié du j>eroxyit>'.
moitié du poimanganate. La réaction esl intéressante en ce i|uo le dé^n:-
gemont n'apparaît qu'à )>artir d'une certaine tem]>érature. A basse tfiiigH^
i-ainre, dans des mélanges réfrigérants par exemple, il n'y a pas ilr
dégagement gazeux, ce qui a conduit quelques auteurs à admettre daii>
ces solutions l'existence d'un peroxyde d'bydrogcne('"** "°*1, l>e n'tli'
Bor. f,hem. Ci;s..||. 8-2I2-l(t7.i. — «« tiiMa. Jlniiittli. Uiem. 6-549-1 RKi : 7-«;.l-t!W..
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Gi'scll. 33-l5IMS-l»00. — .'""i; BttER cl ViixitEK. Brr. Glii-m. Gewll. 33-!t88-l!Kia. -
;"™, MtiiTi\o>. B. Se*. Ch. 43-.î3.VI8M:i. — '"»; GoHOKr. C. R. HO-1C>8-1890; B. .«■<
Ch. ■3-3-101-1890. — f'"" BBiiinn. An. Ph. Chcm. Pupt. 120-31S-18U3. — '"* • S.*.'-
rsis. S.«. Hi. Uiom. P.w;. 78-lû-M«S9. — "■« " )li»ist. B. Ch<-m. G.'*ell. 30-»8-l«* —
ovGoo<^lc
PROPIIIÉTÉS. 571
(lérmiiposition calDlytiqiio du pcrniaiigaiialc par IViiit imgcnên cl les
itioxydcs alcalins, on doit rapprorlier l'action qu'exercent sur les solu-
tions de pennangunDtP, certains bioxydos, celui de manf^anèse par
exemple. Toulefuis la réaction est ici fort complexe. Avec le bioxyde de
mai);^nèse, le dégagement d'oxygène provient exclusivement du per-
manganate si celui-ci est en excès. La vitesse de décomposition dépend
à la fois de la température, de la (]iianlilé de bioxyde employée et de
l'acidité de la liqueur.
Avec le bioxyde de plomb en présence d'acide a/^tique, on peut, dans
(les conditions déterminées, aiTiver à précipiter coinpiètement tout le
inangatièsG fi l'état de bioxyde :
2MnO'li-4-.'iPbO'=2MnO'-f-5i»bO-i-50' + H'0.
Cette décomposition permet d'expliquer pourquoi il est nécessaire, pour
rechercber le manganèse d'après !a réaction de Crum, d'opérer avec un
îtrand excès de bioxyde de plomb et des quantités très faibles de nianga-
nèseC"» •■»■'■ ''■'■'■)(=■).
1^ pitq>arl des corps simples, susceptibles de se combiner à l'oxygène
ilêeomposent le jtermanganate .soit à froid, par simple bi-oyage avec les
cnrps solides, soit ji cliand et souvent avec dégagement de chaleur et de
lumière. Ainsi réagissent l'hydrogène, le soufre, le phosphore, l'arsenic,
l'antimoine, le carbone. L'acide chlorhjdrique liquclié détermine le
boursoutlement des cristaux de permanganate sans les dissoudre; le
residu de l'attaque ne colore plus l'eau (GoreK""*). L'acide gazeux est
décompose à froid avec ]U"oduction d'eau, de chlore et de chlorures
itiélalliqucs (W. Thomas) ("'").
En présence de l'eau, on observe des oxydations analogues, mais
l'ependant moins violentes. L'hydrogène est brûlé ('"»-'"*) avec formation
d'uau; l'iode donne de l'acide indique ("""""). L'acide chlorhydrique
aqueux fournit un dégagement régulier de chlore, sans trace de peroxyde
iC. Grœbe) ('""). Le peroxyde de chlore donne du chlorate avec dépôt
de bioxyde (Furst) ('"*). Le soufre, comme du reste tous ses composés
inférieurs d'oxydation sont convertis en sulfiile. Dans certaines condi-
'iins, suivant certains auteurs, il se formerait aussi des dithionutes.
Les sulfures donnent de l'oxyde ou du sulfate avec ou .sans dépôt dtr
fmtve, suivant les conditions de l'expérience. D'iiprcs Alamler, les hypo-
"iillilcs donnent, à c6té de sulfates, de petites quantités de tétrathio-
iiat:'j"'**). Toutefois, d'après Péan de Saint-Gille (""■}, les dilhionates ne
seraient pas attaqués. L'hydrogène sulfuié donne un dépôt de soufre ("'*).
"une façon générale, l'oxydation parait plus facile en liqueur alcalîiu'
''"" '] H'iMK, Nriptiis i't W.LiiiR, AnuT. Chi-iii.J. 18-40I-18W1. — ['"*"] MnH»: et IIke»
Aincr. Chcm. J. 30-b!M8et). — (■■«' ') Mkieb cl IlEnri. Jirr. CWm. Gisrll. 2g-ilJSIt-l»(g<l.
- '«• / AixKS. niwerlalLO». Ballininn-, iS9i. — '"<") Gam. Pli. lUf;. [i)-29-5«(-l««i. —
'"" W. T.o«s. J. Ilbem. Soc. 33-S67-lin8. — (i"«. Joïks. J. Qicm. S.*. 33-U.V1878.—
'"•, WntLVN ft r:«iPRK. Vh. MsK. T) -©-■2K((-IK7K. — {'""; l'u.s nu Sjlwi-Ciubb. An. Cli.
Ph, ..ï,-(ÏB-374-|s;)0. ~ ["'"'] Al«si.f,b. l. annl. Cil. 40-j74-l!M)l. — ['"ij I.OSCI l't Ilo^•-
ovGoot^lc
.172 l'ERMASCANATE DB POTASSIUM.
qu'ei) liqueur acide. Le sulfhydrate d'ammoniaque donne du siilfurp itist'
de manganèse ('i'"-"" "" ' "" <■' '*»). l/acîde de Caro, toi^u'îl est pur,
ne décompose pas le peimanganatc. Les solutions possèdent un jwtivuir
oïydant remarquable. En dissolvant, par exemple, 2 grammes de per-
sulfiitc de potassium, H grummes d'acide sulfurique coiicenli'é, versant
après quelques minutes sur de la glace pilée, diluant à 40-50", et ajou-
tant du permanganate en solution jusqu'à coloration violette très accen-
tuée, on obtient une liqueur qui est décolorée instantané ment par ïv
benzène, les acides phtalîque et adipique ("" ').
L'acide fellureux passe à l'état d'acide tellurique, et le bioxyde fonm'
reste en dissolution dans la liqueur ("''-■>*^^, L'anunoniaqne et ses seU
fournissent des produits d'oxydation complexes. Il se produit un dégage-
ment d'azote, en même temps que se forme du nitrite qu'un excès de jht-
nianganate transforme en nili-dte de potasse ^'i»*. "»«*"" ""«").
L'oxyde azoteux est sans action sur les solutions de permanganate [""
eiiiM). l'oxyde azotique, en liqueur neutre ou acide, se transforme eti
nitrate (""). Le phosphore, l'ursenic, l'antimoine sont rapidement alln-
qnés(""). L'hydrogène phosphore est successivement bridé à l'étal Ji'
phospbite, puis de phosphate {""). Les hypophosphales passent à l'étal
de phosphates (Salier) (""). L'hydrogène arsénié donne de l'acide arsé-
aique avec formation de sesquioxyde de manganèse en liqueur ncii1n>
ou alcaline, et formution de sel nianganeux en milieu acide. L'hydn^ènc
antimonic donne de l'antimoniate de potasse ('"^ '"'). Le bore réduil
déjà à froid les solutions de permanganate (Moissan) (""). Le siliciimi.
provenant de la décomposition, sous l'influence d'étincelles élertriqucs,
de l'hydrogèiit! silicié Si'I!*, réduit lentement à froid, très rapidement à
chaud, les solutions neutres de permanganate (Moissan et Smilcs) (""'i.
L'hydruro de silicium se comporte de même.
L'oxyde de cai'bone fournit du gaz carbonique et du pei'oxyde de
TU. C«iiol. di, il«l. 28-I-5Ï5-I898. — ("" "1 Ba»:» p1 Williceh. Bcr. Chrin. Gfwll. 33-
Ï4K«-1!)00. — [""; S01.TSIKS. Plmrm. Zoit. Sa-OSS-UW". — ('"* •] C. Ghœbe. H.T. CWni.
Grscll. 30-43-1)102. — ;""! Vaus-r. An.Clirm. Pliarm. Lîeli. 206-75-1)181.— ;"'». B™«i,
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niiem. 33-:i5-18ii5. _ ;■"■) IlOnu. Monatsli. Chem. e-102-m5; llô.iic et Zitieiî. Vonitsli.
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UïKH.urFo. J. l'iispm. au '41-20-1in-l«74. — [""j Schihikisu. J. |iralil. Ch.m. .3-«-
r>lK-l8e3. ~ {■>«) BmisEn. Miiiialsli. Uifm. 1 1-^26-1 X'JO. — ("") 'Sœ.ttis et F», .tin.
Chem. J. 2O-27R-iS0R. — '""1 Cuei ft livicsRT. C. H. *8-1il0-l»b8; *7-7l(H»:.8. -
("*» "' A. GivmK. t, n. 1 26-87 1-IBIW. ~ ("») WÔKLEn. An. Clwm. Phirm. Liib. 136-
aSfl-miJ. — ("■■"' [[innEwiRFï ot V. Doiir An. Chom. Pharm. [jdi. 20*-n3-llM). -
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ovGoo<^lc
lODATE DE MANCANKSK KT DE POTASSILH. 575
innni^nèse, sans dognf^ment «l'oxygène, o.i\ milieu neutre, bji liqueur
aiidc, il se clé^ge eu même temps de l'oxygnicC"*' ""■ '"*• *' ^"").
Avec le sulfure de c.irbone, la réduction est lente: elle est plus rnpide
sous l'influence des rayons solaires ( "** " ""), Le cyanopènc, l'acïde cyan-
hydrique, les cj-anures, les sulfocyanates réduisent rapidement les solu-
tions raémeà froid (""•"'"""")•
Ungrand nombre de métaux s'osy<ienl au contact des solutions de per-
tiian^uatr. Le mercure s'altère rapidement, le tliallium plus lentement.
Le zinc, le cuivre, l'aluminium, le magnésium ne paraissent pas s'oiyder.
L'oïyde de chrome est ti-ansformé en acide chromique j'i'"«"»»-'i").
Les bromures et iodures alcalins sont également oxydés ("*'). Les dé-
rivés halogènes du cuivre, à l'exception cependant des chlorures, sont
facilement attaqués. Baubigny et Rivais on étudiant avec soin ces réac-
tions en ont déduit une méthode de sé|)aration des halogènes (""). Les
sels manganeux, en liqueur neutre, sont précipités à l'étal de bioxyde
(ïoy. Dosage du manganèse et '"'). Le fcrroeynnure de potassium
(]ui, employé en petite quantité, fournit du manganate vert, donne
aussi, lorsqu'on l'emploie en excès, un dépôt d'oxyde de manganèse ("").
Les matières organiques peuvent être égnlonient. dans des conditions
appropriées, totalement brûlées parte ]>erinanganate : mais employé en
quantité modérée, il peut être considéré comme un agent d'oxydation
souvent commode. Rappelons simplement ici la transformation de l'éthy-
lène en acide formique, de l'acide acétique en acide oxalique (""'"").
iRonnet. Reynoso, etc.) ("»'""»),
Par suite de ses propriétés oxydantes, Berthclot avait pensé à utiliser le
permanganate comme agent d'oxydation dans les mesures thermiques,
mais ce savant a montré qu'en milieu nlcalin, comme en milieu acide,
son emploi ne conduit pas à des résultats constants ("").
Chaleur de réduction du permanganate de potassium :
En liqueur elilorhjdriquv )O060"'
[)our chaque atome d'oxygène mis en liberté (Berthelot) ("").
•^ MnO'K 4-MnO'K'. — Gorgcu a obtenu recomposé en tahles hexa-
gonales du système monoclînique à éclat cuivré, par concentration des
ïohilions des deux constituants ('""j,
lodate de manganàse et de potassium (lO^i'Mn + 2ltPK.
— Le sel, en petits cristaux presque cubiques d'un brun violet résulte
1-1 ll'JN-1009. — ('"•} GiiBS. aicm. S. 18-20i-l807. — ["»} Cbockes. Chcm. N. 16-204-
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ovGoot^lc
Ô7i SILFIRE DE MA.NtiANKSE ET IIE POTASSILÎH.
ili; l'action de l'Dci<)«> iixltqtio sur le bin\ydc de maiigniièse en ]>ri-soiu-i'
d'iudnte de potussiiim ("^).
Sulfure de manganèse et de potassium '2MnS.K*S. —Il
(.'onslitiie vraiseniblablenient les lamelles rou^eàti'es obtenues pur Sclinci-
der, en même temps ()He le sulfure vert, par Fusion de une partie de sul-
l'ate de manpincse avec fi parties de earboiinte de potasse e( (î jiarlii'?
de soufre (""). Le sel s'oxyde très facilement à l'air.
En fondant une partie de sulfate ite umnganèse avec l;j de son )ioliI>
<le noir de fumée, 5 parties de carbonate de potasse et 7t prties Ai-
soufre, Wœlher a obtenu un composé anaEogut< auquel il assigne In
formule K'S,ôMnS("" ').
Sulfite de manganèse et de potassium SOlu.SCPK'. ~
Le sel se présente en plaques hesagoiinles, faciles à obtenir d'apri's \r>
indications de Gorf^en. Pour le pn'parer, on sature de gaz sulfureux uni'
dissolution de sullite renfonnanl 15 à 20 pour 100 de sel alcalin, ou ;
fait dissoudre 5 à 4 pour 100 de sullite de manganèse et on aliandoiUK'
sous une cloche en présence de substances susce[itibles d'nhgorber U
gaz sulfureux.
La liqueur mère d'où les cristaux précédenis se sont dé[K>sés. cbaulTt'i'
nu bain-marie, dépose ordinairement une nouvelle (juanlilé du rucmc ïtl
double sous forme de prismes à 0 pans, groupés en étoiles régulière»:
d'autres fois les cristaux consistent en longues et Qnes aiguilles à i pan--"
d'un nouveau sel double de fonnule'2S0'Mn-(-Sl)*''K'.
Le sulfite StFMn + SO'K' ne cède rien à l'eau; même avec de l'caii
bouillante, l'attaque est très faible. Les deux sels s'oxydent à lair:
l'oxydation est d'autant plus prononcée que l'nir est plus chai^'^ <lr
vapeur d'eau.
Sulfates de manganèse et de potassium. — Les sulfales
doubles ont été l'objet de travaux assez nombreux j""*""'|, Lpg coiiipo.«éï
qui ont été signalés sont les suivants :
— SO'MuH-SO'K'. 11 a élé préparé par Mallel (""').
— S0'K' + 2S0'Mn. — Mallet l'a obtenu par fusion des deux in-
stituants en petits tel raèdres d'un rouge pâle {""].
— S(VK' ■+■ SU'.\ln + 411*0 ("»' " '"'). — On fait crislalliser les solu-
tions des deux constituants vers 10-1'2'' dans le vide. Les cristaux déri-
veul d'un prisme clinorbonibique et se présentent sous forme d'écaillé^
d'un blanc rosé assez solubles dans l'eau froide, eOLore plus dans l'eiiii
cbaude.
«7.>t81«. —:■"") S.;iHEiBEii. An. Pli. UiLTn, Pi.fnr- lOi-ni-lSTt. — ;""! GoKer. C. B.
80-37ft-1883. — ■"«; Peerhe. An. Cli. l'ii. ;.T-te-2r,9-l8W. — .;"«, Hclbeb. SrkiHW-
VwlMiidH. RoUentom. IHI-HW». — :""') St-i.H.osr. An. i;li. Pli. (r.;^3J91-llOI. -
("M; TH<llls«^. J. iirakl.Clioin. 2 -1S-1-IS7S. — :"'"} Thoïsei. Thi-rmorlipin. l'nler*. Lfipiie-
3-271. _ .lin- JI,Ricx,t. An. siin. ;5 -O-i:.-!»:*.— :"" "; JIaukt.J. CliL-m. Soe. 81-lSW-
I011Î-— ."«•', Tirri.N. J. i:\.tm. W. 83..V.7-l>i.T. ; 69-:.l«l-IK08. ~ ;""; ILliei. J. Ilbem-
ovGoo<^lc
PHOSPHATES W. JIASGASÈSE ET DE POTASSIUM. hVt
— S0'K',S0'Mii + 2ll*0. — Il s'obtioiit (>ar cHstallisatioii des solu-
liiins vers iO-àO*.
— SO'K'-l-2SO'.5MiiOH-3li'0. — Pour le (iréparer, on laisse di-
i,'i'i'er tiDc liqueur renfermant un mélange di; snlfatc de manganèse et de
siiirate de potassium avec une lessive diUute d'alcali. Le sel est en cris-
Iitux orthorhom biques perdont de l'eau à 'J'2()° l"*")-
— (SO')'"Mn'+SO'K'. — Ce sel manganîques'obtienten traitant les eaux
mères provenant de la préparation du sulfate acide (SO^)^\ln'. $U'll'.4n'()
pur (in perman^nale. On cliaulTe le mélange avec iioVautio» jusqu'à
(1er omposi lion complète de l'anliydritle perman^nique (pii a pri» tout
'l'abord naissance. Lu liqueur laisse déposer le scï double par refroidis-
smient (h'rnnkK"").
Le sel est en cristaux iwiges très déli«|uescenls qu'on purifie par lavages
successifs à l'alconl pur et à l'étlier. L'eau le décompose avec dépiU de
liiiixyde. Les alcalis précipitent de ses solutions une poudre cristalline
i-Nis d'acier, de formule Ma'O'.H'O. les acides étendus le dédoublent
l'itbioxydc et en sel manganeux.
Alun de manganèse et de potassium. — On le j^-épare en
ili^ïolvanl de l'acétate rnangani(|uo dans l'acide sulfurique et en ajou-
luul. à la solution, du sulfate de potasse. On opère comme pour le sel de
(''l'siuiri en remplaçant le sel de ciesium par l'^iGi SO'K' dissous dans
Ul-lù ce. de mélange sulfurique. Le sel est peu stable et très difficile à
"lilcnir à la tempéralure ordinaire (Cbristcnsen) ("'') .
Séléniate de manganèse et de potassium (SeO')*MuK'
— 'JH'O ('">-"■'). — |,(. sel se dépose de ses solutions à toutes les tem-
[Hraturcs comprises entre i et 70".
Hypophosphate de manganèse et de potassium P'O'Mnil'
-i-P'O'K'H' -1-511*0. — Le sel constitue le précipité légèrement rou-
Kvùlie qu'on obtient par addition d'hypophospliale dipotassique à une
sulution de sulfate double de manganèse et d'ammonium. Le précipité,
aaiurphe, se transforme peu a peu en un précipité blanc et crîsttillin.
i:imiilTé à 2r»0", il perd 211*0 (HansaK""»).
Phosphates de manganèse et de potassium. — P'O'MnK'.
— Oïl l'obtient par dissolution de l'oxyde de manganèse dans du méta-
liliiis|iliate de potasse, chaulTé à sa tcm|>érature de fusion (Ouvrard) ('"').
— PO'MnK, — 11 s'obtient, comme le précédent, mais en employant
M lieu de métapiinspbate du p\To-oiide l'orthopliospliate potassique ("").
-- P'O'MnK' -1-8H'0. — P'0'MnV2P'0'K' + lOH'O. Ces deux pyro-
|iluisphates ont été obtenus par Pahl l""|.
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ovGoc^lc
57C MANCANOCÏASLBE l)E POTASSIIM.
— P'O'MnK. — il a été prépré par Schjcmîng, en ajoutant du iilio>-
phate tnanganiqiio P'O'MnlI à île raitolato de potasse fondu ("^t-
Arséniate de manganèse et de sodium AsO'MiiK. — b-
sel, en prismes rosés isomorphes du sel correspondant de magnésie,
s'obtient par fusion de l'oïydc ou du carbonate de manganèse avur
l'ortho-, le pjro- ou le métaarséniatc de potasse ("*").
Sulioantimonite de manganèse et de potassitun Sb S^'MiiK.
— On le prépare en ajoutant à un excès de solution de sulfoantimonilf
de potasse, une solution de sel de manganèse. Il se précipite tout d'a)K>nl
un sulfoantimonite Sb'S'Mn' qui, au contact del'excès de sel alcalin, «■
transforme rapidement en sel double Pouget) ("*')■
Vanadate de manganèse et de potassium V'0"Mi)K
+ 8H'0. — Il est en cristaux asymétriques qui ont été étudiés par
Fock {"").
Carbonate de manganèse et de potassitun (CO')'MnK'
H-41i'0. — Le sel se dépose des solutions renfermant un mélnngf
d'acétate de manganèse et de carbonate de potasse (IteynoldH""*).
CyaDures de manganèse et de potassium. — On a décrit un
certain nombre de cyanures doubles qui paraissent se rattacher à deus.
séries différentes : les manganocyauures et les mangaiiicjtinures ; ce>
deu\ séries correspondant elles-mêmes ans ferro- et aux ferrîcyanures.
Les principaux travaux sur ce sujet sont dus à Katon et l'ittig, i)escaiii|K:
et Christenscn ("*** '"*).
Manganocyanure de potassium Mn (CAz)'K* + ôlPO i""'
""), — On le prépaie en dissolvant 40-50 gr. de cyanure de potassium ii
98 pour 100 dans 100 gr. d'eau chaude. A la solution, on ajoute 10 gr,
iracétate de manganèse, puis à nouveau 15-20 gr. de cyanure de ()otas-
sium solide. On obtient ainsi une solution verte d'où le sel, tivs ]ifii
soluble dans les solutions conceiitrees de cyamu-e, se dépose facilcinciil.
Par rccristallisation, on l'obtient en tables quadratiques d'un violet foiiié
analogue au ferrocyaniiro. Abandonné â l'air, ce sel s'altère rapideiuciit
en se transformant en manganicyanure et sesquioxyde. Tous les oxydante
le transforment en manganicyanure. Le sel perd toute son eau à ]|0'.
L'iode, d'après Beilstein et Jawein ('""), précipite de sa soluliini
aqueuse tout le manganèse à l'état de sesquioxyde. L'eau le déconip^i'
du reste rapidement en donnant du cyanure de potassium et un maiigaiiu-
cyanure double de mangimcse et de potassium :
2Mn(CAz)°K* = 6KGAz-i-Mn(CAnr(K'Mn).
Le gai carbonique réagit sur les solutions de ce sel ('"* '),
riis-isiî. — ["w) UiÈvBï. c. it. iio-iavi800. — (""j PoicEr. c. n. ia9-iiB-Uiw. -
(■"») Koc«.Z. Krïsl. 17-l-)8g9.— ("«jHEiïoLn. J. Clicni. Snc. 73-203-1898.— f""' Emo^
.■I KiiTio. Au. i:li,!m. Plurm. I.icl.. 145-157-18(18. — ["") Dkscikp». Ah. Ph. CJi. '-'i -34-
178-1881. — {"»] Chbistkssk:". J. prakl. Ch™. !»-31-16ri-l885. — ("*'| HEiijiEt el ïu-
stsics. An. Uicm. Plurm. licb.Aa-lôilRW. — i'"») UmfTMN «1 Jjwm. Bor. aicm, t™!l.
ovGoo<^lc
J
SELS DE MANGANÈSE ET DE RUBIUIUSI. 577
Hanganocyanure de manganèse et de potassium
Mn(CAi)'MiiK'. — Ce sel, étudié surtout par Eaton el Filtîg et par Des-
ranips, se forme, d'après les indications de ce dernier, par l'addition
ménagéd d'acide dans une solution de inanganocyanure de potassium.
C'est un précipité vert soluble dans un excès d'acide. On peut le préparer
pn ajoutant une solution de cyanure de potassium dans un sel de man-
l^nèse. Le précipité rose devient rapidement vert par addition de cjanurc
(le potassium. [i.-X. Muller) ('"*').
Manganocyanure de potassium et chlorure ou iodure
de potassium. — Ces combinaisons, signalées par Descamps, s'ob-
tiennent par la cristallisation des dissolutions de manganocyanures dans
\f cyanure de potassium en présence de chlorure ou d'iodure alcalin.
Hanganicyanure de potassium Mu (C Az)°K' {""■ "" "■' "s""»').
— Le manganicyanure est en cristaux peu colorés isomorphes des cris-
taux de ferricyanureC"). Il se forme par abandon à t'air d'une disso-
lution de manganocyanure additionnée de cyanure de potassium. On
l'obtient facilement en dissolvant l'acétate ou mieux le phosphate man-
ganiqne dans une solution de cyanure. Le sel brut peut être purilié par
cristallisation dans une solution renfermant 25 pour 100 de cyanure de
potassium. Les solutions ne sont pas stables. Par une ébullition prolon-
gée, elles laissent précipiter tout le manganèse a l'état d'oxyde. 'Traitées
par l'acétate manganeux, elles fournissent un précipité rouge chair ana-
logue au bleu de Prusse.
Nitroprussiate de manganèse. — Il s'obtiendrait, suivant
llcscamps, par l'action du bioxyde d'azote sur une solution de mangano-
ranure ('"*).
Fluorures de manganèse et d'ammonium. — Mn*F°.4AmF'.
— H est en petits prismes noirs (""( faciles ii obtenir par dissolution
du sesquioiyde de manganèse dans l'acide fluorhydrirjue el précipitation
(le la solution par un excès de Duorure d'ammonium.
— On a signalé aussi le fluorure MnF'.SAmFC"").
Chlorures de manganèse et d'ammonium. — MnCI' +
AmCI-f-2H'0. — Ce sel double, le seul composé défmi que puissent
12-1528-1879.— (""';J.-A.SItLLEÉi. B. Soc, Cliiiii. aO-ÏJ-lWS. — ["») B*i.akd. C. II. 10-
!)0!)-IK((, _ (ii">) niiiii.3iienG, An, Pli, Chcm. P(^. 42-1I7-ISÔ7. — ("•'; Hi>di,. ithreth.
Ïîe-Wai. — ["") LOC.B et Ebwimb. Am. Cliera. J. aO-S0*-189g. — (»») Weixwmi el
UcExATE». Z. innr^. CItem. aO-iO-JttltO. — (■■") Godeffrov. Ar. der Pliarm, ('. 1-12-47-1878,
— :""( SiDSMBS. Am. Chom. J. 14-127-1894. — ('"*) Mïthhakx. Ikr. Uiem. Gtscll. 26-
HIIM-1893. — {"»-■] ToTio^. J. ClifiB. Soc. ÔS-ÔSl -189.1. — ("») Pediiot. Ar. Rc. pli. nat,
aft-î8, -;"") MiBiowc, An.Hin. ;:.)-0-l.V18J6, — ('"iIWïRocBOFF, B. Soc. Min. 14-23.--
\m. — ["«) )|„B, pt BesT. Z. snorg. Chcm. 32-169-I8K9, — ('"°; Tiirus. Z. Krjsl. 31-
Wl-1893. — (!»») CBRtSTEJBïK, Z. snorg. Uiem. 27-312-1901. — ('») Pira.ir. Z. »norg.
«iMii, 17-354-18JI8; 20-12-1890, — ('"«) Khiske. C.liemiscli.' Al.lianilluiigen 1-55-1889.—
'."^, CuBBTE-isiï. J. prakl. Chem. ;2;-34-.il-1888 ; 35-lfil-tB87. — ['««) HitTi. An. Oicn),
coixn MT^tuLE. — IV. 37
[V. TBOKAS I
ovGoot^lc
57S PERMANGANATE I>'AHHO^[UM.
former, d'après Saimders, le chlorure de manganèse et le chlorure d'ani-
inonîum, est en cristaux monodiniques solubles dans 1 ,;> fois son poids
(l'eau à la température ordinaire ("**'*"),
— MnCi'+2AmCl-t-H'0. — Ce, sei serait, d'après Rammelsberf;.
en crislauï réguliers (""""").
— MnCI'. 16 AmCI.Il'O ('"'). Ce sel a été isolé par Clcrmont et Guio).
— MnCP.SAmCl. — Pour le préparer, on dissout le bioxyde A-
manganèse dans l'acide chlorhydriquc à froid, on iîUrc et on ajoute à b
liqueur brune, ainsi obtenue saturée à nouveau de chlore et de gaz chlor-
hydrîque, du chlorure d'amnionium. Les cristaux, d'un brun ^iolel, sont
solubles dans l'eau en donnant une solution qui, très rapidement, lais»'
déposer du bioxyde (""). Les cristaux renferment une molécule d'eau,
d'après Rice, et sont d'un rouge rubis ('*"}.
Permanganate d'ammonium ïbiO'Am. — Ce sel s'obtient par
double décomposition (MnO'Ag+- AmCI), outiMnO'jl'Ba-l- Am'SO'].—
Un bon procédé de préparation consiste k décomposeï- le permangaiiali-
de potassium par le chlorure d'ammonium t"" * "") .
Le sel est isomorphe du perchlorate d'ammonium ("'')■ U n'est pa.-'
stable et détone très facilement, lorsqu'il est sec, par le frottement (""i.
La ehali'iu' de l'été snflit à le décomposer :
2MnO'. .\zH*= AzO' . AzH* 4- 'iH'O -|- Mn'0=.
Chauffé vers 50°, il se décompose de la même fa^'on; toutefois, il se
forme une petite «(uantitè d'oxyde azotique. Lorsqu'on le maintient
quelque temps au voisinage de 58°, la décomjmsition se fait aver
(explosion. Traité par l'eau bouillante, la même décomposition se produit
l'ucore. Si l'on emploie de l'eau ammoniacale, il y a dégagement d'azote
l't formation de nitrile et d'une petite quantité de nitrate. I^r l'action
de l'acide azotique, on obtient, comme produit de décomposition, un
oxyde de mangonèse de formiJe â2MnO'..Mn0.28lI'0.
lodate de manganèse et d'ammonium il(P)'Mn.3IO'Au>.
— Ce sel s'obtient comme celui de potassium. C'est une |H>udre d'un
brun violet ('"'(.
Sulfite de manganèse et d'ammonitun (SO'i'Am'Mn. —
Le sel est en lamelles hexagonales régulières et peut être obtenu comoïc
eelui de jiotassium (""-""). On le prépare plus facilement encore l'ii
chauflant au bain-marie une solution dos deux sulfites saturée de gaz sul-
rturm. Lieb. 66-285-l«i8. — |""1 Sjuswun. Ain. Cliem. J. i4-lî7-I8»2. — [>*>•>} Picit-
B[KC. J. ChRm. Sdc. t)7!-lST!}. — [""j HAnn. Silz. ikad. Wien. 13-4j3-lS^4; i. pntl-
Gieni. e3-i3«-)85i.~ ("") RiimELMiiui. An. Pli. Orem. Pcfg. &4-507-I855. — (""| Pre-
i-rawK. Hontlih. Chem. 14-355-im)3. — (>"») Clehiiomt el Grior, C. It. BO-.Î7-IH7.-
,'*■>] >EiiHA!i:c. Slonalsh. Chein. IS-MB-lSOi. — {>»"] Ries. J. Chem. Soc. 73-ÎJK-llt!H<.
— (■"') Berc. C. It. laa^TMSQO. — [■"■) SiyKRiRLicn. Aii. Pli. Chcm. Pc^. 3B-9<7-
mi. — i'"*] DÔTTcin. J. iimkl. Clit.in. 90-150-1805. — {"*>] Huikuseiig. \n. Pb.rJirBi.
Po([R, 01-3^1854. — (""] liHOiii. An. Ph. aiem. Pogi;. 133-193-1868. — ('"*) Bemio».
Tliisc de doclorW. LuiiJ., 1873; B. Sop. Cli. [31-31-213-1871. — :i'^\ Cobïei. C. It. 96-
ovGoot^lc
SULFATES DE MASCANftSE ET D'AHMOMIS. :,19
furotii. Il résiste mieux à l'oxytlation que. les sels coiTcspondanIs de
potassium et de sodium. Les lavages à l'eau froide ne lui enlèvent que des
traces de sulfites d'ammoniaque. Chauffé à 180°, il ne change pas de poids.
Ditbionate de manganèse et d'ammonium. — Le sel est
isonioi'phe du dithionate double de fer et de manganèse. Il renferme
MnO:5,ti3et (AiH')'O : 18,41 ("").
SuUates de manganèse et d'ammonium. — Plusieurs sels
mit été décrits :
— S(l'Am' + SO'Mn-+-(iIi'0. — C*; sulfate double appartient à la
•^liric magnésicime. On l'obtient par évajioration d'une solution renfer-
mant les deux constituanlsC"""'"*).
— SSO'Mn + SO'.Vin'. — Pour le pivparer, on ajoute ù du bisulfate
d'ammoniaque 1/5 de son poids de sulfate de manganèse cristallisé. En
thauffant le mélange vers 180-200°, il se déshydrate en même temps
ijue se Tonnent de gros cristaux cubiques du sel double. D„=: 2,56.
L'eau le décompose et la solution abandonne, par évaporation, le sulfate
ilouliie de la série magnésienne ("")■ Par calcination, il laisse un résidu
lie sulfate anhydre.
— 5MnO'.'2SO'+ S0'Am.U-|-5n'0. — Il est en prismes oitho-
l'hombiques qui perdent leur eau vei-s ISO"!"").
— jS()')'!Hn' + SO'Am'. — Ce sullale double manganique s'obtient
en chauffant, jusqu'à dcsbydralalion, mi mélange de bisulfate d'ammo-
iiLnque et de sulfate de manganèse, et ajoutant au résidu un mélange
l'oiircnnant volumes égaux d'acide sulfurique et azotique. La solution
violette, ainsi obtenue, laisse déposer de petits cristaux hexagonaux
violet!!. D„^2,40. Le sel est insoluble dans l'alcool, le benzène et l'acide
sulfurique concentré. L'acide dilué le dissout en violet, l'eau le <lécom-
|K)se avec dépôt de sesquioxyde.
Chauffé, le sel se décompose d'après t'éqnution :
|{S0y.Mn'-i-S0'Am'] = 0-+-S(>'+[2S0*Mn + S0'Am'].
Dans le composé, on peut avoir une partie du mangant'-sc remplacé
isomorphtquemcnt par de l'aluminium, du fer ou du chrome et une
partie de l'ammonium remplace par du sodium, du potassium, de l'am-
inonium ou du thallium (Lepierre).
Alun de manganèse et d'anmionium. — L(^ sel serait,
(1 après Christensen, analogue ati sel potassique (""-"'=).
On l'obtient, comme le sel de cœsium, en rempla^-ant le sulfate de
tœsiuni pur \^,52 de sulfate d'ammoniaque dissous dans 50"^ de mélange
f*iilfurique.
Phospliate de manganèse et d'ammonium PIl'AmMn.lI'U.
"a l'obtient en précipitant une solution ammoniacale de sel de manganèse
ovGoot^lc
580 PHOSPHATE AHHONUCO-NANGANIQtJE.
par le phosphate de soude ou l'acide phosphorique. Le précipité blanc
de phosphate de manganèse, formé tout d'abord, se transforme, aprcs
quelques minutes, en petites houppes stables à l'air, insolubles ou très
peu solubles dans l'eau et l'alcool, facilement solubles dans les acido
dilués. Chaufié, il perd de l'ammoniaque et laisse un résidu de pm>-
phosphale {'"""").
Phosphate anunoniaco-inaiiganique PO"Mn*(AziP)'. — 0'
composé, signalé par Barbier, s'obtient en chauflant dans une capsule de
platine 1 p. de bioxyde de manganèse avec 4 p. de phosphate d'ammo-
niaque et un peu d'eau pour fonner une pâte ; au moment de la fusion
du se), il se produit une réaction avec dégagement d'ammoniaque ea
même temps (jue la masse prend une coloration violette. Quand la masse
est sèche, on ajoute un peu d'acide phosphorique sirupeux et l'on chauffa
à nouveau en agitant. La matière épuisée complètement par l'eau laisse
une poudre violette soluhle dans l'acide chlorhydriquc avec dégagement
de chlore et à laquelle Barbier assigne !a composition
0=P^O.AzH' AzH=0-^P=0
Les alcalis décomposent ce sel avec dégagement d'ammoniaque et for-
mation de sesquioxyde. Sous l'action de la chaleur, il laisse du inétn-
phosphate manganeux (""'),
Arsénlate de manganèse et d'ammonium. — Il s'obtient
par l'addition, à une solution ammoniacale, de sel de manganèse, soit
d'acide arsénique, soit d'arsénîatc d'ammoniaque. L'arséniate manganeux.
qui se forme au début, se transforme, après un certain temps, en arsé-
niatc ammoniaco-manganeux. Le sel est en petits cristaux stables a
rair('-}.
Manganocyanure d'ammonium Mn (CAzl'Ara' ('"'). Ce com-
posé a été préparé par Eaton et Fittig.
Manganocyanure de manganèse et d'amxnonium
Mn(CAz)*.MnAin'. — Ce sel s'obtient comme celui de potassium, mais il
est beaucoup moins stable ("^').
Fluorure de manganèse et de sodium Mn'P. 4 NaF. —Ce
sel, obtenu conune le sel de potassium, est en tables rectangulaires ("""i-
Manganites de sodium. — En introduisant dans un mélange
11. iaO-02i-l«0J, — I'™) Goiiciii-. C. II. StS-8^1!t8â. — {***»; Oito. J. de Schwpiï«.
aO-aSS-lWa. — i''=*') nusinn. n. Suc. eu. ':'2,-ll-47ô-186e. — ^'^^') Heuky. Ph. M*.
(-i)-ie-l»MSt.K. — ('*») Bii«Ds. Z. iiml. Cliem. 7-31Ô et 540-1888. — ('«»] ||o-.„. .ir.
l'h. Cliem. INiRK. 74-H9-UU8. — ("=', Cibbs. J«lircsl.. Htj-1867. — ('"») Debmi. i:. K.
Oe-W-lW*. — ('*» ") BjiBHiKi.. C. n. 138-1109-1002. — ('«•) Otto. J. |inkl. Chein-
il)-2-il8-llCt. — ['«'j EtToset KirTit. An. Chein. l'hirm. Lteb, 140-157-1868. — i'™, R"r^
ovGoo<^lc
PERMANGANATE bE SOUICÏ. 581
(le rhlonirc ali'nlin et d'azotate de soudp, du chlonirc de manganèse, on
iibtient un maiiganate qui se décompnsc à haiife température avec for-
mation de mangaiiites. En efToctuant la décomposition au nnige sonibi'C
ou au rouge blanc, on ublicnt le man^nite 12MnO*.Na'0. Au voisinage
(lu rouge orange, il se forme 5MnO*,Na'0. Le premier (le ws nianga*
iiiti?s est en aiguilles noires, le second en rhomboèdres ("").
Kit faisant varier les conditions des expériences, Rousseau a pu obtenir
également la série suivante de manganites :
— 8MnO*.Na*O.MI'p, — Pn-paré- vci-s 300' et entre les lerapén-
liircs de 1200-1500'.
— 12MnO'.Na'0. 411*0. — Obtenu vers 800".
— lOMnO'.Na'O.SH'O. — Préparc par Rousseau vers 1000* ("").
Onant aux manganites obtenus ]>ar voie humide, ils se forment dans
les mêmes conditions que ceux de potassium.
Manganate de sodium. — Ce composé se prépare de la même
fafon que le sel de potassium. Toutefois, il est difficile de l'obtenir
(Tistallisé. Gentcle a bien mentionne la formation de cristaux à lOH'O,
mais il est très vraisemblable que ces crisliuii, qui sont peu colorés, ne
sont pas constitués par du manganate (""-"").
Permanganate de sodium MnO'!Sa + r)ll'0 (voy. aussi Sel de
liolatsium). — Ce sel peut être prê[>aré à ))artir du manganate ou par
double décomposition (MnO'Ag -f- NoCI) ('"* ' ""). Le sulfate de magnésie
réagit aussi sur le manganate pour le transformer en permanganate d'après
l'équation
r)MnO'.\a' + 2SO'Mg + 2H'0 = 2Mg(011)'-l-MnO'-)-2SO'Na"-l-
iMnO-Na
Le sel est très soluble dans l'eau et difficile |>ar suite à obtenir cristal-
lisé. Le sel anhydre, provenant de la dessiccation du bihydrate, est solu-
ble dans l'ammoniac liquide (i'"-""),
Suliures de manganèse et de sodium. — Us s'obtiennent
]>3r réduction du sulfate de manganèse en présence d'un sel de soude,
soit par le charbon, soit par le soufre : Schneider a décrit le composé
Na'S, 2MnS et Berlhier un composé Na'S, 2,5MnS[Na'S : 26 pour
mO] ('"•*'»'). Le solde Scbnciderflp.S0'Mn + 6p.C0'Na'-i-fip.S)
csl en petits cristaux insolubles dans l'eau. Le sel de Iterthier(10 p. de
SO'Mn -H 5 p. SO'Na'), chauCfé dans un creuset de charbon, constitue une
masse blanche à cassure cornée.
>"r. C. R. 103-261-1880. — ("») Rotjsse.,o. C. R. Ha-ôï-VlSOI. — ("») (JiaTàLE. J.
linlil. Cheni. 82-50-1861. — ('«>] Kiss. Ikr. Clii-ni. Ccaoll. 33-3896-1900. — ['"*) Mit-
-nnucH. Ao. Ph. Chem. Po^. 30-287-1853. — [■■*>} Chevillkt et Edwarm. An. Cli. PS.
i,-«-.l"-181«. — {'»*) KuoiÉ.»Kiiï. J. Cbfm. Pli. Siliwoig. 41-i->7-18a(. — ;'"•) Kn.-'ki.ui
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- '""•! Beitiiei. An. Cil. l'Ii, (2)-22-S74-l«2.'i. — l'™| Sc«^sll»Ell. An. Pli.'Chcra. Po([e.
151-1.-.1-1874. — :""] Dbdme». Ar. Se. uh. iiat. 22-08-1K80. — ;'*" •) Wôhle.. An.
ovGoot^lc
:»82 SILFATES DE MANliASÈSE ET DE SODIUM.
Wohier a oblomi un sel auquel il altriliue la Formule NVS.âMnS en
petites itigiiilles briUnntes d'un rouga clair, 1res factlcment oxydaLlf-^.
en opérant dans 1rs mêmes conditions 4|uc pour In préparotion <lu sel dr
polassium ('"").
Sulfites de manganèse et de sodiumSO'Mn+sœNa'+IfO.
— Ce sel, prépare par Gorgeu, présenterait la propriété assez curieus.'
d'être complèleiiienl dédouhiable par l'eau froide en quelques tninuli's,
tandis que l'eau bouillante ne l'altérerait pas d'une façon sensible (""i.
Pour le préparer, on ajoute à une solution saturée froide de sulfite àv
soude et contenant une petite quantité d'acide sulfureux libre, une solu-
tion de chlorure de manganèse à 20 pour 100 de MnCI'. On pnric à 80"
environ. On arrête l'addition de rhionire, lorsque le précipité formé tout
d'abord ne se dissout plus dans Ja lîqiieur. Par abandon, le sel doubl»'
ne tarde pas à se dé))oser. M ne perd son eau qu'au-dessus de 1 50*.
Si l'on emploie une solution saturée de sulfite, diluée de la inoilio di'
son volume d'eau, on obtient ic sel S0^Na'-l-4S0*Mn,
— S0'Na'-l-4S0^Mii. — Ce sel est à peine attaqué pai- l'eau froide:
l'eau chaude lui enlève 1 pour 100 de sulfite sodique(""|.
Sulfates de manganèse et de sodium. — SO'Mn + SO'.Na'
-t-2H'0. — Ce sel est en cristaux nets et brillants. tTaiscmblablemeiil
tricliniques. Il se dépose des solutions renfermant les deux constituants
par cristallisation à la température ordinaire ("**'"").
— S0'Mn-HS0*Na'-H4H'0. — 11 est en lamelles efftorcscenfes ii
I air (""" ""). (^est le sel qu'on obtient par cristallisation des solutions au
voisinage de 40-50*.
— 2Sœ.r;MnO + SO'Na'-+-yH'0. —Cristaux décomposddcs jar
l'eau, devenant anhydres à 150° ("°').
Hyposuliite de manganèse et de sodium 2S*œ.W
-l-S'0'Mn-l- i(>II'0(""). Ce sel a été décrit par Jochum.
Phosphates de manganèse et de sodium. — Ces composta
oxislent dans la nature. La natrophylUe en est un exemple {""). On en
a préparé un cei-tain nombre :
— P*0'Mn.\V, 911'0. — On l'obtient par fusion du pyrophosphali'
manganeux dans le pv^phosphate de soude. II est on prismes couleur
chair("""""|.
— 2PO'.\a'+ÔP'0'Mn'-(-24!l'0("»').— Ce sel est décrit pîirPahl.
— PO'MnNa. — En dissolvant de losydc de manganèse dans le pyro
ou l'orthophosphate de soude fondu, Ouvrard a obtenu rorlhojihosphatc
PO'MnNa en cristaux orthorhombiques. Avec le mélaphosphate de soude,
on obtient soit le sel de Pahl ('""), soit le composé (PO')'MnNa'("",).
Ch. Plwnn. LiHiijr. 5g-3S-lK«. — (""i Comei. C. II. »ft57«-1883. — ("») Uncu. tf-
Pliifm. 11-27-ltHJ. — ('"»] SI.ÏTC1.U:. Ap. Min. (9) 15-1850. — (""j Gomid. C B. 90-
R3-188a. — ■ ('•") JocBDii. Chem, Cenir. Bl. 643-1893, — ('"') Iabï. An. Ph. Cheai. P"n
118-Î8Ï- ISM. — i'*"! Brush oL ni'iv. Am. J. .Se. (.1,-39-201 -1890. — ('•») Pm. Bft-
ovGoo<^lc
l'IlOSMIiTES DE HA-NGA-NËSE ET 1>E SODIVU. S85
— (PO'j'Mn^Na'- — llollander et Tammaii lont obtenu en cristaux
du système cubir|ue ("")■
— (PO')*MnNa + 3II'0 ('"'). — Ce phosphate a été préparé par les
indnies auteurs.
— (PCPj'MuNa. — Schjeriîing le prépare par fusion de l'orlhophos-
{>hate manganeux avec le sel de phosphore et l'acide orthophosphorique.
Il est en cristnux incolores insolubles dans l'eau, snlubles dans les
acides ('*").
— P'0"'MnNa' + 12II'0i(""). — Pour préparer ce phosphate, on
précipite une solution de sulfate de manganèse par du tripbosphate de
soude. Il se ferme un corps rougeâtrc amorphe (peut-être P'0'°Mn'Na)
t[ni, en prcsenre d'un cscés de sgÎ alcalin, se dissout en un liquide rosé.
Ito cette solution, le composé se dépose en cristaux d'un blanc de neige.
— (P'O')'Mn'>V-l-i0H'O. — On l'obtient en dissolvant l'acélale
inanganique dans l'acide acétique et ajoutant à la liqueur froide un excè^
lie pyrophosphate de soude. C'est un sel rouge bien cristallisé (""). Si l'on
r>père à rébullitiun, on obtient un sel de couleur plus brune. On peut
préparer plus simplement encore ce sel en ajoutant un excès de pyro-
phosphate de soude à la solution bnine obtenue par dissolution dans
t'acide chlorhydrique soit du sesquioiyde soit du bioiyde.
Arséniates de manganèse et de sodiiun. — Lefèvrc en a
décrit deiis qu'il a obtenus dans les mêmes conditions que les arsé-
niates manganopotassîques : 3As'0*.'4Ma'0.2.MnO en petits prismes
incolores; (AsO')*MiiNa' en cristaux roses transparents n'agissant pas
sur la lumière polarisée (""). Ce dernier sel se prépare ti'cs facilement
<'n dissolvant les oxydes ou le carbonate de manganèse dans le pyro- ou
Torlho-arséniate do soude fondu.
Cyanures de manganèse et de sodium. — Ils ont été obte-
nus exactement comme les cyanures potassiques. Les composés suivants
ont été décrits ('"') :
— Mu(CAz)',Na'-l- 811*0 (manganocyanurc) en octaèdres rouge amé-
Ihystet"*').
— Mn(CAz}*.Mn..Na' (manganocyauure double).
— Mn(CAz)'Na*H-4H'0{manganicyanure)en octaèdres presque noirs.
— Mn(GAz)*iSV -t- 211*0 (manganicyanure) en prismes rougt-s.
Phosphate de manganèse, de sodium et d'ammonium
(PCf'Mn^NaAm. —Ce sel triple a été obtenu par Otto (""(.
Chlorure de manganèse et de lithium. — MnCI'.LiCI
4-61l'0. — Il se présente en longues aiguilles déliquescentes qui de-
f^han, Ccstll. e-l*l.VI87.'î, — ('•<»} W.llbotm. B. S». Ch. (a)-39-.M6.l883. — (""1 Ou-
v(m. C. H. 106-l7ï»-18W<. _ (■"■j Holli^der et Tuu». J. pnlit. Cbem. (2)-«6-417-
lliSî, — (i«b; ScBiamtso. i. priAl. Oiem. (2;-*5-Jl5.18»2. — ('••') Susm. 2. inote-
ovGoot^lc
àU SLXFATES DE MANGANÈSE ET DE HAGNËSIl».
viennftiit anhydres à \'20°, en m^me temps qu'elles perdent de Tiicidi-
ehlorhydriiiiie (""). OnTobticiit en mélangeant une inoléeule de chlorure
inanganeux avec une molécule de chlorure de lithium et concentrant au
bain-maric jusqu'à ce que la solution devienne jaune paille. Le sel, dis-
sociable par l'eau, n'est stable qu'en présence d'un escês de l'un des
constituants.
Peimanganate de lithium MnO'Li + SIPO. — il s'obtient par
double décomposition [LiCI -t- MnO'Ag]. Il est trj's soluble dans l'eau:
une p. se dissout dans 2,5 p. d'eau à 16". Kn présence d'un excès df
lithinc, il se transformerait en manganatc (""-'"'}. La conduclibilili'
moléculaire des solutions a été étudiée par Frante ('***).
Phospliate de manganèse et de lithium. — La Ulhiophi-
/iVe naturelle est un phosphate double de formule PO*LiHu("^),
Chlorures et bromures de manganèse et de magné-
sium. — Les chlorures et bromures doubles 2MnCI', MgCl*, 12I1'0
et 2MuBr'.MgBrM2H'0 ont été décrits par Saunders ('"*),
Manganites de magnésium. — En tant que combinaisons défi-
nies, les manganites de maf^ésium sont très mal connus. On peut citer
le manganile 2MgO.MnO'("'' » i«*-iit.j
Spinelle magnésien Mn'O'fMn.MgjO. — Gorgcu a obtenu un
spinelle quadratique avec substitution partielle de la magnésie au pro-
ioxyde de manganèse dans les mêmes conditions que le spinelle. quadra-
tique de zinc {"*°).
Permanganate de magnésium (MnO')'Mg-i-6H'0. — lls'ob
tient par double décomposition [AgMnO'+MgCl* ou SO'Mg+(MnO')'Ba].
Les cristaux s'efUeurissent rapidement à l'air.
Sulfates de manganèse et de magnésium. — Ces composés
existent dans la nature (""-"™), Mentionnons la fauserite SO'Mg
4-2S0'Mn + 15II'0 eu cristaux ortborhombiques de D^ï,888.
L'étude des mélanges isomorpbiqucs et leur forme cristalline ont
été faites par (Ilammelsbeig )('"*).
— Vohl a décrit plusieurs sulfates à formules complexes {""] :
S0'^fg + S0'Mn + 2llI*0: SO'Mg-l-SO'Mn + SO'Am'+ 1211'0. et
SO'Mg H- SO'Mg+ SO'Am' + 12II'0.
awm. 124Si-1896. — ('W) CHni*ies9Ei<. J. prakt. Chora. |Î).28-M»83, — ('*«) UrtiM.
C. n. llO-405-l«tt(. — (»»'i Dkscjups. An. Cil. Ph, (j)>a4-178-lS«l. — {"*'] Orro
J. pnkt. Cbcm. 2-41g-lS:U. — I'*") Ciusieïasi. C. II. 1 lS-il3-l892. ~ ['™] Umaa-
LicH. An. Pli. CliFin. PogK. 2S-2S7-1S32. — (""| Ascnnrp. At>. Ph. Clioin. lll-ilMXa)
— ("") S.ui.miis. Am. Cli. J. 14-127-1892. — [""j Wiioo». B. Soc. Ch. (2) -19-283-187:..
— (""; Lekui»!!. An. Min. {7;-3-5-1873. — "■'•) Ol-fai.. An. CI., l'b. (7)-ia-S.)7-t«B7.
— (■*") Stroneveu cl II.l'milvn. An. Pli. Cliom. Pc^. 31-157-lSM. — (■*») VotLSU.
Korg. Hûll. IvH. 24-301. — :'>'''J Hmxelsberc. An. Ph. Cl.cni. Pagif. gis>^M854 -
ovGoo<^lc
MASGAnrrES de CAtCUlM.
Silicates de manganèse et de magnésium hydratés. —
lf((rU(rôm a si^nalii un (.ertiiiii nombre do produits naturels qui répon-
dent à celle composition ('""-""j.
Manganites de calcium. — Hn chauflant au four Forquignon
iLii mélange de chlorure de calcium, de chaux anliydrc et de chlorure de
manganèse desséché, Rousseau a obtenu plusimirs manganites cristalli-
si's, de composition variable, suivant la température : au rouge blanc, il
si; forme MnO'.2CaO; à température plus basse, on obtient 'iMnO'.CaO,
r.MnO'CaO et Ci0.Mn0»O.
Risler, en chauflant au rouge un mélange de permanganate de potasse
rldechIorurcdecalcium,apuobtenirunpentaman({anite5MnO'.CaO("*'~
'" ' '"'). Quant aux manganites préparés par voie humide, ils constituent
des précipités brunâtres qu'on obtient en précipitant un sel de irianga-
uèse (nitrate, par exemple) par un excès de chlorure de chauï{'""). Ces
manganites, peu connus, ont au point de vue industriel une grande impor-
InncG : il nous suffira de rappeler ici que c'est sur la formation des
l'oinposés similaires que repose le proci-dé indiqué par Weldon pour la
l'i'fténération des résidus de manganèse provenant de la pré|)anitîon du
ihlore (""*'■").
Uanganate de calcium ('"^ *"**!. — Le sel de Dulaurier, comme
du reste tous les manganates alcaline te n-eux décrits, ne coirespondent
[>asà la formule des manganates : ils renferment moins d'oxygène qnc
ne l'exige la formule . Ce sont des composés do formule Mn'O'M'H'O
*[u'Augor et Billy proposent de désigner sous le nom de manganî-manga-
iiatp ('"").
Permanganate de calcium (Mn(>')'Cu + 511*0. — Ce sel, qu'on
prépare par double décomposition entre le peiinanganate de soude et le
l'Iiliiniredecalcium, forme une masse cristalline trèsdéliqnesccntei'"'""'^.
l-haiiiïée vers 200*, elle fournii-ait du mangnnatc de chaux et du bioxydc
(If manganèse. Par l'action prolongée de la chaleur, le bioxyde disparaît
à son tour en doimant du manganite de cliaux ("*■). La conductibilité des
snlutions a été étudiée par Franke ('*").
'"•"i ll.>i.LX><iH. Z. Ph. Cil. 40-581-1002. — ["") IcŒi.wHfi». Am. J. Se. (Ô)-3O-i60-189«.
- 1"", IcŒLSTRBir. Cliem. Cciilr. W. 438.'l)-lg9l . — (i"*] ïom.. An. Chem. l'Iwrm. Licb.
99-lïi.|S56; ©«-BT-lliSS. — ("") Rcms.sb.b. C. R. 103-41'.- 1886. — (™) lti«..:ii. B. Soc.
Ch, (-,-30-110-1878. — ['"•) RoL-MEtD. C. R. 101-167-1885.— ("W] Rucs^oc. C. R.
110-1860-189.Ï. — ['"1 Dor.ir. An. Cli. Ph. ( 7 )-l 3-257-1 8»T. - ["»] GoHr.Er. An. Ch.
fb. ;5,-66-158-I86î. — ("«») JiiLBii. Poljl. J. DiriRlcr 310448-1875. — C"") l.usr.t;. Poljt.
J. Dii^ler 343-314-1881. — ('"") WiEni'ii. Z. toficw. Chom. 7-Ï.J7-1894. — ('*«; Wklmi!.
B. Snr. Ch. {2)-l 0-383-1873. — (■■») Fouschuiieh. De Maiigano Hiftiiie niss)^^lDti[Hl, 1830.
- ,"°>; FRaiiiERG. J. Chcm. Pli. ScliwElfrer 41-2^7-1824; Au. Pli. Clicm. fogg. 31-077-
IK-.l. _|u» .1 AcuER et Bntï, C. R. 138-500-1904. — ("») JIiik«eiii.ii;«. Xn. Ph. Cliein.
''"en- 2B-387-183Ï. — l'") \K»OTr. Vfhfr .lie rLerniangniiMarc. bis5ïrl»lion (iûlliiitîcii,
IKCI. _ (■«») BocuKin. C. R. 1O4-780-I887. — {'™) Bolill^E.^^-^,I. C. R 08-.'il8-.ï(J8-
ovGoot^lc
58» tU.NGAMTKS DE STRONTIDll.
Phosphate de manganèse et de caldiim naturels. —
Nous mentionnerons la fairfieldite (P0')'(MnCa)'-i-2II'0('"').
Dolomie znanganésilère. — Ce produit naturel a pour formuK-
CO'(CaMn) et ronfernui de pt^liles quantités do majçiu'sie ('■•).
Hanganocyanure de calcium MnICAzi'Ca'. — t/est un prt'-
ripité bleu crislallin cpii s'oMienI en mélaii)feanl des solutions d'arôtiilv
de soude et de eyanure de calcium ol précipitant par l'alconl. Il exisli'
aussi un man^anocyanure double Mn:(CAz|*MnCa.
Hanganicyanure de calcium Mn*(CAz)"Cii'. — Il est en cris-^
tflux dun roiige clair ("*^'"').
Silicates de manganèse et de calcium naturels. — - 4 lu
en a sij^iialé un certain nombre (Fniiilon) ("*').
Manganites de strontium. — Ces composés se fonuont daii>
les mômes conditions que les sels de cliaux. Les composi's suivants uni
été signalés :
— MnU*.SrO. — Il prcml naîssaiico au-dessusde 1100°ouati-dessou^
de 1000" (Rousseau).
— 2MnO*.SrO.— Il prend naissance entre 100» et 1100' (Rousseau).
— ôMnO'.SrO (Risler).
— MnO'.2SrO (Rousseau) ("""~ '»"" "■").
Hanganate de strontium MnO'.Sr. — C'est une poudre d'un
verl bleu, insoluble dans l'eau ('""■ '"""*").
Permanganate de strontium (MnO't*Sr-t-4H'0 (""-'*"■■»'-
'"*•"*'). Ce sel D été étudié par Frommberg. MittstUerlich, Rousseau, ele.
Hanganocyanure de strontium Mn(CAz)'St*.
Manganocyanure de manganèse et de strontium
Mn{CAz)'MriSl. — Ce composé est indiqué par Descamps ('*').
Manganites de baryum. — Reaucoup d'osjdes doubles natu-
rels représentent probablement des uianganilcs très riches en manganèse.
Certains échantillons de varvacile rorrespondenl à lu fonuule Mn*0'*Bîi
H- ^ill'O ('=").
Rousseau a préparé et décrit les manganites :
— 2MnO'.RaO qui est stable vers 1000°.
— MnO'.HaO qui est stable au-dessus de 1100' ou au-dessous dv
lOOO". D = 5,8ô.
— Par décomposilion du permanganate de barjle et en prolongeant
l'action de la chaleur, on arrive à un manganile plus riche encore en
manganèse: 7MnO'.RaO('~' '""""').
18KÏ. — I""' E.TOS rt KiTTio. An. Ctwm. Plurm. Lipli. 140-157-1868. — l'»") Dt-
c.^Hn. An, Pli Ch. 15.-34^178-1881. — ('»■) Fim.i.«s. Cbem. Cenlr. Bl. 1136-1888. —
1"») r-HBïiLLoT et Ei.*.i,D.. An. Ch. Ph. (ÎJ-4-Ï87-1M7: 8-557-1R18. — ["-*; Su>l^.
Cliem. >-. 46-lBâ-l88a. — ["«; Bebo. C. Et. 128-(n3-1899. — ('*«: Walïm. Am. Cbon.
ovGoo<^lc
PERMiNCA>ATE DE BARÏCM. &87
— SMnO'.BaO, — Ce maiiganito a élc propnré jMir Itisicr (""""*'}.
— MnO' . BaO -f- II'O, Ce eoiiipnsé a été obtenu par Itassner et Kollcr.
Voyei Manganale.
Manganate de baryte. — Ce cuinposô est employé comme
matière culoraiilc soiis le nom de vert de Cassot, vert de manganèse,
vert de Rosenslhiel. Li composition dépend de son mode <le production.
Rosensthiel a obtenu, j)ar exemple, la combinaison lîBa0.2MiiO^ sons
forme de lamelles hexagonales insolubles dans l'eau, en chaiifTaitt un
mélange de 5-4 parties de baryte anhydre, de 2 parties d'azotate de baryte
et 0,5 partie de pmtoxyde de manganèse ('"'' '""). Donath a préconisé,
lH>nr préparer le vert de Casscl, de chaufTer, avec du bioxyde de baryum.
soit du carbonate soit du bioxyde de manganèse ("'*). II se formerait
Hussi du manganate, d'après Gorgeu, par laction de l'eau oxygénée sur le
permangauattï de baryiun; mais la réduction peut aller plus loin, car
d'après G. Kassneretll. Kessier, on a pu obtenir jhir ce procédé un man-
[Wnite de comiiosition MnO'.BaO.ll'O ('""■ ""■ '""""'•'),
Fischer a obtenu le manganate vert en précipitant une solution de
l'crnianganate par le chlorure de banum à l'ébulIiUon et chaufTanl le
pn'-cipité rouge violacé, ainsi obtenu, avec un peu de harjie. G. Kassner
et H. Kcller ont oiitenu directement le manganate par double décomposi-
tion entre le manganate de potasse et le chlorure de baryum. Le sel.
toujours souillé de traces de carbonate de baryte, d'oxyde de manga-
nèse et de permanganate de baryte, correspond à Informulé MnO'Ba + Afj.
I.r sel, séché dans le vide, retient 1,14 pour 100 d'eau ('*"■). D'après
Auger el Biliy ('"*■), on l'obtient facilement en chauffant un mélange
de permanganate et de baryte. Le rornjtosé correspond à ia formule
Mn'0*Ba"H'O et ne perd pas d'eau au rouge.
Permanganate de barjrte [MnO'J'Ba. — Ce sel, signalé depuis
longlemps(""' ""), s'obtient, d'après Rousseau et Brnnenu, en beaux
octaèdres orthorbombiques presque noirs, en saturant une solution de
penuanganate de potasse par l'acide hydroduosilicique, traitant la liqueur
obtenue par un lait de baryte et faisaiit cristalliser ('""). Les autres modes
de préparation, proposés par différents auteurs, ne conduiraient, d'après
ces savants, qu'à de mauvais résnllal^ ("'" ' ""' "" *' "^). Ce|>endant la
Iran^ormation du manganate de baryte en permanganate a été réalisée
dans de bonnes conditions par Midlimann qui, en parlant du permanga-
nate de potassium, a réussi à le Ir.msfonuer successivement en man-
ganate de baryte, puis en permanganate avec un rendement de (15 à
XOpourlOOdn poids dn sel de potassinm. employé (""|. A cetelTet.on
J, lO-tl-lSgD. — '""') noij^ov cl StbiiK». i:. R. 9fl-139-ia8(.— C™"/ RoBSïEir et Bm-
«ic. C. R. OS-ïitU-l)lgi. — [''">) BôrivEi J. prikt, Chem. QO-lâÔ-IKU. — ("") Schim»».
J. pnkl. Chem. B0-lil-18B:>. — ("<>) Wûhlek. An. Ph. Cliein. l'ogg. 37-6ÎT et 008-183.^
- ("") ltlITH■t^x. BtT. Clicm. liosL-ll. 2e-IUI6-lKH5. — ('"*) RtisKsitmi;!.. J. Plurm. Ch.
'S,-4»5i:)-ma4. — C"*! (■•!..«. l. KrviH. rliein. 18-Ô6I-I1»0-9I. — ['"«l Doptm.Poljt. J.
Dindlcraoa-aW-lWt?.— [»") GoiSKi. C. R. 110-958-1890. — ;'»'"i Roissun. C. R. 103-
ovGoot^lc
588 OXYDES DE !IIASGA:(fiSE ET DE Zl.fC.
traite i 00 gr. du permanganate de potassium par un peu plus de la quan-
tité théoriquement nécessaire de nitrate de baryte ^140 gr.) dissons an
préalable dans &00 ce. d'ean cliaude; on ajoute à (a solution 20 gr. di'
bar)'te hydratée, par petites portions. On chaufTe au bain-ninrie jus<]u a
cessation de dégagement des gaz. On ajoute à nouveau 20 gr. de kirytc.
puis on chaude quelques heures et l'on continue l'évaporation jusi|n';t
ce qu'on obtienne un liquide incolore ; on filtre, un lave juir décantation
et l'on transforme le manganale en permanganate par l'action d'un cou-
rant de gaz carbonique à rhaud (voy. aussi "").
lodatede manganèse et de baryum. (IO^}'Mn + (lO')'fia.—
Il est en petits cristaus d'un jaune brun très nets ('"").
Manganocyanure de baryimi Mn(C.4z)'Bo'. — Le sel est en
petits cristaux bleus, solid>les dans l'eau froide ('*»-""'),
Manganocyanure de baryum et de manganèse Mn (CA:)'
BaMn('™). Ca sel a élc décrit par Descamps.
Manganicyanure de baryum [MntCAzj'j'Ba*. — I) est en
cristaux d'un rouge clair ("™).
Chlorure de maiiganèse et de cadmium. MnCI' + 'irJCl'
+ 12H*0. — ['ctits cristaux perdant lOH'O à 100*, le reste à ItiOl""!.
Spinelle de cadmium .Mn*0'(MnCd)0. — Il a été obtenu fai
Gorgeu comme celui de zinc en cristaux quadratiques.
Permanganate de cadmium (MnO')'Cd + 7II'0. — .ischoirTa
obtenu par double décompositi,on entre le permanganate de baryte et le
sulfate de cadmium.
Carbonate de manganèse et de cadmium. — Ce compost',
qui constitue unediatogilc naturelle, a été reproduit par de Schulten ("").
Fluorure de manganèse et de zinc 2 Zn F'. Mn' FI*+ 8 H' 0 ( ''" i -
Oxydes de manganèse et de zinc naturels ("**). — Spi-
nelle Mn'O'ZnO. — Gorgeu l'a préparé en cliaulTant longtemps, au
rouge vif. un mélange de 5 p. de sulfate de manganèse, 1 p. de sulfate de
soude et I p. de sulfate de zinc sec. On continue la chaufTe jusqu'au
moment où les lamelles de zincite commencent à disparaître. On coule
alors la masse fondue, et un épuise à l'eau chaude, puis à froid avec di;
l'eau additionnée de 5 pour 100 d'acide acétique {^'). Cristaux qua-
dratiques.
— ("""j G, K«sïRR Cl II. KESsi.tB. Anii. f. Piwrm. a3O-4i.'i-190l. — ;'»»1Rei!-
dcrPh»™. ;:)j-3-500-1g73 — |"»; Lr™™.Z(!it.Cliein.la-i*a-18e8. — i'»i'(r.-
Akid. Wien. 17-5jl-lKr..'i. ~ r"Hj Dk ScHitiiw. B. Soc «in. aO-l95-ltll)!. -
.. BPr. Clicm. Cfscll. 33-^15-1890. — ('»») Tebueii. D. Soc. Ch. (2)-ai-2)i9-lli;t.
) Li:":i GrruKT. C. «. 134rt3fi-190î. — ('»«»] ûmrsTOSO. J. pnki, Clicni. 'îr
ovGoo<^lc
ALLIAGES DE HANGAT4ÈSE ET D'ALUHLMUM. 3H9
Hanganite de zinc bMnO'.ZnO. — Il furme unn masse d'un
ruiig'e foncé dans laquelle on distingue un grand nombre de cristaux ('*"),
Permanganate de zinc (MnO')'Zn-t-6irO (""-'"T.nti-isMi —
C'est un sel ti'ès déliquescent, obtenu par double décomposition entre le
sulfate de zinc et le permanganate de baryte.
Permanganate de zinc ammoniacal (MuO')'/n + 4AzIP.
— Ce composé a été obtenu par KlobbC"*).
Sultate de manganèse et de zinc SO'(Mn.Zn)Âq. — Dani-
melslierg a décrit un sel ayant cette formule("" """t.
SuUates de manganèse, de zinc et d'ammonium. — Vuhl
Ml a préjKiré un certain nombre. Les sels SO'Zn -l- SO'Mn -+- 2S0'Am'
-f-i^H'O et SO'Zn + SO'Mn + 2S0'K' + 1211*0 sont en tables ou en
prismes clinorbombiques. Le sel de magnésie SO'Zn-HSO'Mn-|-SO'Mg
+ 2IH'0, este» grandes tables ou en gros prismes d'un rose clair ("*"'"').
Azotate de manganèse et de cérium (AzO')'Ce'+5 (.AzO')'Mn
+ 16H'0. — Cristaux hémièdres isomorphes du solde zinc correspon-
dant décrits par Fock ("" ■).
Azotate de manganèse et de thorium (AzO')'Th*+2[(AzO*)*
Mn| ■+- 16n'0. — Ce composé a été préparé par Meyer et Jacoby ('"' •).
Combinaisons du manganèse avec le glucinium. —
Quelques combinaisons doubles ont été signalées dans la nature. Men-
tionnons entre autres la trimérile SiO'(M»Gl) cl 17iem(e SSUVCP.
Mn S ('"*=""■)
Alliages du manganèse avec l'aluminium. — Le plus an-
cien de ces alliages a été signalé par Michel. En fondant un mélange de
10 gr. de chlorure manganeux anhydre, 50 gr. de chlorure alcalin et
li> gr. d'alimiinitnn, ce savant a obtenu un alliage auquel il attribue
la formule APMn('"'). Pour l'extraire de la masse fondue, on épuise le
régule par l'acide cltlorhydrîque dilué : il reste sous forme de prismes
quadratiques de D =. 5,402. L'acide azotique concentre ne l'attaque qu"à
cliaud. La .soude lui enlève de l'aluminium. Brunck, par fusion directe
<lu manganèse (1 p.) avec de i'alumininm (5 p.), a obtenu un alliage de
l'oinposîlion voisine AI'Mn'C""), Cet alliage, isolé par ini ti-ailement à
Tacide chlorhydrique dilué, est en lamelles cristallines d'un blanc d'élaïn.
L. Guillet, qui a repris l'étude de la réduction de l'oxyde Mn'O' pur
l'aluininium, a montré que la limite d'inllamniation correspond au
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J90 SI1NËLLE HAMiANtFKRE.
mélange avec lci]ticl on obtiendraîl le composé Mn.Vl'. En rhauffanl au
préalable la matière, on peut reculer la limite d'inHamnialion jusqu'à
.\lnAI*. Lors(|u'on fait réagir l'aluminium sur l'oxyde mangonique, suivajit
les proportions correspondant à MnAI', on n'obtient qu'une masse de
corindon dans laquelle se rencontrent asiM<z rarementdu rcstt! desrogiMMis
mélalli<|ues contenant des cristaux iiliformes tri>s nets de formule MnAI'.
Les culots obtenus avec les pro[K)rl)ons théoriques, correspondant k
MnAI' et MnAl', semblent tous renfermer le composé MnAI'. En portant
des mélanges compris entre Mn'AI et Mn*.Vl, on obtient des culots d'où
l'on peut isoler une combinaison de formule Mn'AP ('*"•).
En faisant réagir l'aluminium sur le chlorure mangaiieui anhydre.
Terreil a pu préparer un allia^ très dur, raj'anl le verre, de formule
AiMn'("").
SpineUe manganifère Al'O*. MnO. Ce com{><isé prend naissance,
en cliauffant au four électrique un mélange d'alumine (.3,3 p.), de pro-
toxyde de manganèse (2,27 p.) et d'acide borique fondu (2,2& p.). Il f>l
en lames cristallines rayant facilement le verre ('"*).
Du fau est parvenu à pn-pnrercet aluminate en chauffant 5 minutes
avec un courant de 1000 ampères, sous 00 volts, un mélange de 100 p.
d'alumine anhydre et de 230 p. d'oiydc salin Mn^'O'. Il se forme une
masse boursouflée d'un bnm noir qui, après concassage et Irailemenl â
l'acide chlorhydrique bouillant, abandonne l'atuminate sous forme d'une
poudre jaune clair. 1)» = 4,12. Les cristaux consistent en octaèdres mo-
diliés sur les aréles et sur les angles. Ils rayent le quartz, et sont inso-
lubles dans l'acide chioHiydrique. Le fluor les attaque au rouge. Le
brome et l'iode sont sans action à la température de fusion du verre. Ils
sont solubles dans les acides fluorhydrîque, azotîqueet sulfurique.CbaufTé
il l'air, cet aluminate s'oxyde en se colorant en brunC"").
Permanganate cl'aluininluin('*"). — Ce composé a été oht<>nu
]Kir Aschoff.
Sulfates de manganèso et d'aluminium. — SO*.Mn
+ (S0')'A1'h-2M1'0). — Il se rencontre dans l'Afrique du Sud. Kaiie
admet 2yIIM)et Apjohn 20il'O. D'après Kane, le sel perd ISII'O à 100"
cfiiH'O àl-iS-O^).
Liidvig a trouvé des produits naturels bien plus complexes, pouvant
renfermer de l'ammoniaque et de la magiu'sie ('™). Les sulfates doubler
naturels de Teunesse currcpondraiont à la formule généi-alc
(U")'. AI'(SO')*U'0(")
oùR"i=Mn dont une partie peut cftre reniplacée i»ar Fe,Mg.Co,^i et
Cur^~'« '■■•").
lier. Ch™. (;™.HI. 3^-iT^-lmi. — ,""- EimtN. Aii. Ch. l'Ii. i:.;-aa-2l3-tH4H. —
>ui a iirMr. i:. K. 130-963-191)3. — \'^] Apjiuiï .'I KiSE. An. l'k Ùicm. Paf;. 44-171-
tioa. — ('™l LrimiK. Ar. Ai-r l'hann. 103-97-tSTI). — ('="] Um>w\. Am. Cbfm. J. 8-»;-
H<K4. — 'î», SmiKfcTiui et II.isji.ïn. A.i. l'b. tlkin. PufSf. 31-l57-1ir>*. — .«■) Êta.».
ovGoo<^lc
CERNANGANATB LUTÉOCOBALTIOUE. Ô9I
— (SO')'Mn*-l-(SO')' AI'. — C'est un sable bleu crislallin, insoluble
(ians l'eau pure qu'Elard a obtenu en évaporant une solution renfermant
(les sulfates d'alumine et de proloxyde de manganèse en présence d'un
méliiiige d'acide sulfurique et d'acide nilri(|iie ('"').
Silicate de manganàse et d'aluminium ^(SiO*, 2MnO|
+ ôSiO',2Al'0'. — Le produit naturel {.^esiartine, grenat mangané-
' sifère) a été reproduit par Gor^cu en chfiufTant, au creuset de platine,
I gr, îi d'argile blanche et 21) à 25 gr. de chlorure manganeui dans un
courant d'hydrogène. Les cristaux, qu'on peut facilement séjmrer par
traitement à l'acide chlorhydrique dilué de 50 à 50 volumes d'eau, con-
sistent en icositétracdres de couleur jaune clair. 0 = 4,05; dureté : 6
D'autres silicates doubles naturels, ont été aussi décrits ('*" '"'
Fluorure double porpuréocobaltique. — Ce fluoi-ure est
e\i tables rectangulaires ("" ' '"'}. ■*
Permanganate lutéocobaltique (CoM2Azir)(MnO*)*. — On
l'obUent en mélangeant des solutions saturées à froid de chlorure lutéo-
cobullîque et de permanganate de potasse. Il se forme un précipité qu'on
lave à l'eau froide et que l'on redissout dans l'eau chaude. Par refroidis-
sement, le sel se déftose en petits cristaux microscopiques noirs, qui dé-
tonent sous le marteau ou lorsqu'on les chauffe au-dessus de 100°. Il se
forme aussi en partant de solutions renfcnnant une molécule de chlorure
l'I 12 molécules de permanganate de potassium. Dans ce cas, il est
niélangc de lamelles hexagonales violacées (voyez ci-dessous) qu'on peut
l'Iiminer par un lavage à l'eau.
L'action du chlorure sur le permanganate d'argent donne le même
romposé. L'acide chlorhydrique le décompose avec dégagement de lu-
mière. Ce composé fournit des sels doubles avec une extréute facilité.
Chloropermanganate lutéocobaltique (Co*. l2AzIP)CIMMn
IC)*. — Il s'obtient par combinaison directe du chlorure et du [terman-
k'anate lutéocobaltique.
Bromoperznanganate lutéocobaltique (Co*. 12 AxIF) Br*,
'.JMnO*. — Le sel se présente en petites lamelles brunes, paraissant
iioin-s par réflesâon ('^). Pour le préparer, le mieux est de partir des
solutions renfermant 6 molécides de permanganate de potassium et
'1 molécules de liromure. On l'obtient aussi par 1 action du permanga-
nate lutéocobaltique sur le bromure de potassium.
Chloropermanganate lutéocobaltique et chlorure de
potassium (CoM2Azir)CI'(MnO')'-l-2KCI. — Ce sel se forme, entre
r. R. 8e-iriO»-187lt; 87-602- 1 87«. — ['""j Gonr.Et. C. It. OT-irKTi-lKMr.. — (""; k.fL-
'inû.. Z. Krjst. a7-fl(H-I«07. — 1'™) l'iix-^i. C. R. 7»-15ia-l87ï. — ('"') Km». An. Ch.
1-h, (l-la-r^lWÎ. — (■>»] GuiROT. An. Ch.(l]-3»*MI«». — ("'»; K..BELL. J, j»-.kt. Ck™,
i,-l-itt-lfi:0. — ">!■) lc*L!THô.. Chcm. Cciilr. Bl. 4WI,-l(t9J; Z. KpvsI. 14-B2)l-1««(.
ovGoot^lc
592 BROMOPERMAMfiA^iATE LUTÉOCOBALTIQDE.
autres, dans la préparation du permanganate I il téocobal tique, lorsqu'un
emploie des solutions renfermant une molécule de chlorure pour ['1
molécules do permanganate de potusse. Le sel est eu lames hcxagonali's
violettes.
On l'obtient aussi par combinaison directe du cldorure de poLissium
avec le chloropermanganatc. En remplac^int le chlorure de potassium par
te chlorure d'ammonium, de sodium ou de lithium, on obtient des con)[>o-
sés analogues.
Le bromure de potassium donne un dérivé semblable, mais moins sta-
ble ; les composés, obtenus avec les bromures d'ammonium et de lithium,
sont très instables.
Le permanganate hitéocobaltique se combine aussi aux sidfalp^ tl
nitrates lutéocobaltiques.
Sulfates de manganèse, de cobalt et de potassium ou
d'ammonium. — On a cité les deux sels triples suivants :
SO'Ci) + SO'Mn + 2 SO'Am'-i- 12U'0
SO'Co H- SO'Mu -h 2 (SO'K*) ^- I2H'0 ('"»).
Fluorure de manganèse et de nickel. — Il a été prépara
par Christensen (""),
Permanganate de nickel ammoniacal (MnO*)*Ni, iAzIP
il a été obtenu par Klobb ("").
Sulfates de manganèse, de nickel et d'anunonium ou
de potassium. — Vobl a décrit les composés : SO'NÎ + SO'Vn
-[-2SO'Am'-|-l2H'0; SO'M+SO*Mn-(-2SO'K'-l-12II'0 qui perdenl
complètement leur eau à 180°.
Alliages du manganèse avec le fer ('"^). — Ces alliaf;!'^
ont acquis, dans ces dernières années, une certaine importance indus-
trielle. Au point de vue purement chimique, ils n'ont été l'objet d'auriirn'
étude particulière.
07des de manganèse et de fer. — On a signalé un cerlain
nombre d'oxydes doubles naturels, dont quelques-uns ont été reproduil>
ai'tificicllenient l"'^~'"°). Nous mentionnerons :
MnO.Fe'0»(""); SMnO'-.ÏFe'O'O: (Mn'œFcW) -|-211'0('"i:
MnO'.t'eO. D. 4,!)i5. Dureté. 0 à 6,5('"') et aussi
-^ 2(MnO')^ (.MnC. MnO)Ke'-hl2H'0('=').
— (""] Chrl-tesso-. J. pmkt. Cliem. [2 j -35^161-1887. — ["") Pkfirib el Foote. lin.
J. Se. [*j-4-l05-18a7. — ['"") Lisr. Ikr. Chcm. Ces*», 1 1-1 ti 12-1 87K. — (™": Siriii. >■
Soc. aiL-m. Iiid. 6-l)S-IR87. — ('»>j HiïXiï.J. aicm. SM.33-a69-l878. — [<"^ Scon. J
Clioin. Suc. 71-:iW-J81)". — ;'=") ItnisEiis. Z. ph. Clii-in. 16-577-I8B5. — 1'™ •; li><-
iiEi.si.EUG. Ail. Pli. Clicm. l'uKK. 01-321-1851. — [""] Mjlïkiui Iles. Am. Chem. I. 3-lfl*-
1882, — j'™| SiisTi;-(;L.Miti:-llini,uE cl C.»ro:î. Ah. Ch- Pli. |n;-67-H3-18K>. — |'"»i IW-
ïÉuia. Ail. Ch. l'Ii. ;2,-12-.'ii-l81!>. — ('»') Bnrsii H Dan*. Am. J. Se. ir>;-3O-20l-IKW. -
ovGoo<^lc
SULFATES DE HANGAN'Ê^ ET DE FER. SOS
Sulfates de manganèse et de ierS0*Fe + S0*Mn + 2H'0. —
Ce sel double a été décrit par Scolt ('"'),
— S0*(Mn.Fe),5H'0. — Lescristauxdesulfatedoubleà SH'Oontune
loueur minima de 92,62 pour 100 de sulfate manganeux calculé en
SO'Mn.SH'O. Les cristaux mixtes, renfermant moins de manganèse, ne
Miitplus tricliniqiies, mais monocliniques et renferment 7H'0 ("").
— (SO*)'Fe'-t-SO*Mn-+-3S0'Ii'. — On l'obtient en évaporant une
solution renfermant les deux constituants. C'est une poudre jaune qui
IxTdaSO'H' à 180°.
Le nouveau sel ainsi obtenu (SO'}' Fe' + 2 SO' Mn -t- SO* H' est plus foncé
i|ue le sel primitif et s'en distingue par son insolubilité dans l'eau froide.
— (S0')*Fe' + (SO')' Mn*. — Il est en cristaux le plus souvent agglo-
iiicrés, décomposables par l'eau bouillante avec dépôt de bioxyde. 11
s'obtient comme le précédent, mais en ajoutant, avant évaporatioti, un
mélange d'acides sulfurique et nitrique ('^*)-
Sulfates de manganèse, de fer et de potassium ou
d'ammonium. — VohI a signalé les deux composés ("") : SO'Fe +
S0'Mn + 2SO'K'-M2H'O et S0'Fe + S0'Mn-i-2S0*Am» + 1211*0.
Ces sels, en grandes tables ou en prismes facilement solubles dans
IViui, s'oxydent facilement à l'air.
— SSCMin-SO'Zn-t-SO'Fe-haSirO. — Prismes, vraisemblable-
itimt orlhorhombiques, que l'on rencontre au Colorado. D = 2,1627.
Dui-elé 0,75 ii 1 ('"*).
Wagnérite mixte de manganèse et de fer. — Ce composé
a été obtenu par Sainte-Claire Deville et Caron ("") ■
Phosphates de manganèse et de fer naturels ('»<-">'|.
— Mentionnons la Reddingite (PO')'(MnFe)'-l- 3H'0.
Arsèniates et antUnonlates doubles naturels. — Les com-
[lusés de cette nature ont été rencontrés par Igœlstrôm{'"'' """"").
Carbures de manganèse et de fer. — A. Carnot et Gou-
lnl("") ont mis en évidence dans les ferromanganèses l'existence des
lr.)is carbures doubles :
2Fe=C-l-Mn*C ; Fc"C4-2Mn'C et Fe'C-t-4Mn'C.
D'une façon générale, les ferromanganèses sont attaqués par l'eau bouil-
lante d'autant plus vivement que leur teneur en manganèse est plus
t'Ii'vi'c. A une teneur en manganèse à 74 pour 100, ils ne sont plus
'iltaqués d'une façon sensible par l'eau bouillante, mais ils le sont, même
il froid, par l'acide acétique à o pour 100. Le résidu est d'autant plus
■■•) kiLSTiH... Am. J. Se. [:>)-3O-160-1860 ; 44-'28l-1883. — f""') Iimelstiiqii. Z, KtïsI.
i:ii- 21--li0-l8gï. — ('«") luKUTHita. Z. Krysl. Ch. 22-45-1893. — ("W'j WT»oD«oi't. Âii.
a.. Ph. ,:)|-8-47i-l87û. — ["•'] Stu:<e et Ijoks. J. Ain. Clicm. Soc. 19-5(2-1897. —
''-'^ HiLLEict ^«iTHEW.'i. J. \m. Chem. Soc. 10-517-1897. — {'»*] Blk. l. mal. Clieni.
30.î«a-((t9l. _ (<»») 11,,.!.,;,. J. Am. Chem. Soc. 18-1100-1896. — i'^} H.li.*bi». B. Soc.
^•». 12-421-1889.— (■>•'] Stujos. Z.inDTft. Clicra, O-«-I805. —'(""] llurnoi et Gokhl.
<:. II. 128--i07-t899. — B.Soc.Enc. ll.|<iS-lgU7.
UII1IIE xrn^RlLE. -. IV. 38
ovGoot^lc
594 FERROCYANVRE DE HANGAKËSE.
abondanl que le ferromanganèse est moins riche. Les alliages riches sonl
presque complètement dissous par l'acide acétique à 5 pour 100. Ils sonl
de même très énergiquement attaqués par les solutions de chlorare
d'ammonium même ammoniacal. Ils se dissolvent lentement dans 1rs
solutions ammoniacales d'acétate d'ammoniaque à rébullition. Ce réactif
permet la séparation des divers carbures définis.
Avec des alliages à 84 pour 100 et 79 pour 100 en manganèse, le
résidu est constitué parie carbure 4Mn'G,Fe'C, cristaux innttaquabivf
par l'eau bouillante, solubles dans l'acide acétique étendu cl froid, non
magnétiques. Avec des alliages à teneur plus faible en manganèse |ile
74 à 60 pour 100), les ferromanganèses ne sont plus attaquables par
l'eau et laissent, par traitement à l'acide acétique au 1/20, des cristaiii;
non magnétiques du carbure Fe'C.2Mn*C. Avec une teneur de 60 li
55 pour 100 de manganèse, le résidu de l'attaque consiste en un mélaii;.'e
de carbure précédent avec le carbure 2Fe'C.Mn*C également inaltérable
à l'aimant. Ce carbure double atVG.Mn^C parait avoir quelque tendaacr
à s'isoler pendant le refroidissement des blocs de ferromanganèse.
Manganlcranure ferreiuc. — Ce composé Fe'(CAz}"Mn' qu'on
peut aussi considérer romme un inanganocyanure fenomanganique s' ob-
tient par l'action du sulfate de fer sur les dissolutions du mangnnocyanurr
de potassium. C'est un composé bleu, peu stable, que les alcalis décom-
posent facilement avec formation de Ferrocjanure alcalin ("*')■
Ferrocyaiiuz-e de manganèse FeiCAz)'Mn'-f- 711*0. — On
l'obtient en précipitant par l'acide ferrocyanliydrique une solution de sel
de manganèse. On peut remplacer l'acide par le sel de potassium ; il faiil
avoir soin, dans ce cas, d'opérer en présence d'un excès de sel de maji-
ganèse sous peine de voir se produire un ferrocpnure double ('"' * ""i.
Ferrocyanures de manganèse et de potassium ou
d'anmionium. — On a décrit les sels suivants: Fe(CAi)'MnK'|'"'i-
i)Fe(CAz)'MnK'+Fe(CAz)*Mn' ou 15Fe(CAz)*MnK'+Fc(CAz)'Mn'('*i:
r)Fe(CAz)'Mn'-H4Fe(CAz)'K' + 4irO ('"'). Ce dernier est obtenu rn
précipitant une solution de prussiatc jaune par un sel de manganèse. Ph-
cipité blanc rosé.
— Fe(CAz)'Mn(AzH')*('"'). 11 se forme en décomposition une solu-
tion ammoniacale de sel de manganèse additionnée de chlorure d'aninn»-
nium par le forrocyanure de potassium.
Siliclure de fer et de manganèse. — Mallard a signalé
u» siliciure complexe bien cristallisé renfermant Si:tl FeMiti
Mn:21 C:2pourlOOO.
Silicates complexes de manganèse et de fer. — Ils ei\^-
tent à l'étal naturel; mentionnons la pyrosmalitheC*).
V. Thomas,
Hiilrr dr CiMLri'rencci i l'I'niTorsitc du Ctennio^t-
nGooi^le
CHROME cr=5w
Ëtat naturel. — Ce métal se rencontre dans la ehromile {fer
chromé, sidêrochrome), qui est un ehromile de fer Cr'O'.KeO (Vauque-
lin), et qui constitue le minerai le plus important. Il provient des ser-
pentines ou des sables de désagrégation de cette roche. Il se présente en
masses grenues d'un noir de fer à poussière brune et éclat semi-métal-
lique. Il contient de 44 à 64 pour 100 de sesquioxyde de chrome. Il se
rencontre en France dans le déparlement du Var, en Grèce, en Asie
Mineure, en Turquie, en Algérie, au Canada, à TafTercha en petite
quùnlité et au Transvaal. On rencontre encore le chrome dans hcrocoïse
Iplomb rouge) ou chromate de plomb, CrO'Pb (Vauquelin). Ce minéral
aélé découvert à Bérésowsk, en Sibérie, dans les liions quartzeux, au
milieu des roches primaires. On l'a trouvé aussi au Brésil dans un gra-
nit décomposé. Il en existe au Transvaal, dans le district de Lydenburg,
associé à de la galène, et dans les gîtes d'étain du Swaziland. Le chrome
se rencontre aussi dans la mëlanochroïte Pb'Cr'O'; dans la vauqueii-
(u7eCu'Cr'0°-l-2Pb'Cr'0', minerais Taisant partie du quartz de Bese-
ri)w (Oural); dans l'ocre cAj'om^ CrO. 011. Il se trouve en petites quan-
lilés : dans certains micas, tels que la fuschite, mica chromifère non
magnésien, de Zillerthal, le chromgUmmcr, mica chromifère magnésien
(le Schwartzeustcin (Tyrol), se présentant en lamelles vertes; dans des
minerais de fer d'où il passe dans le métal ; dans divers grenats consti-
lués d'alumine et de traces de chrome; dans quelques serpentines de
couleur verte, silicates hydratés de magnésium associés au fer chromé
iRose) ('); dans les rubis, les corindons, les spinelles, notamro^t dans
la picolîte du lac de Lhen (A. Genth, Kammerer) (*"') ; dans des gra-
phites anglais (Plattner. W'eger) (*); dans la mine de platine (Vogel) (') e(
dans diverses météorites à l'état de ehromile et de daubréélUe KitCr'S*
iClouft, Pélîgot, Christomanos) ('"').
C'est h l'oxyde chromique Cr'0^ ou à ses composés, qu'est due la
riiuleur verte de l'émeraudc, de la serpentine et d'autres miaéraux.
tjilin, un a constaté la présence de chromate de potassium dans les
mires bmts du Pérou (Guyard) ("),
Dans le règne végétal ou dans le règne animal, le chrome on ses com-
(' Ru4E. 1800. — (■) A. Geitm. J. piM. Chem. (2)-g-40-18T4. — d Kamiui. i. prikt.
•:iitin. ït-l 1-79-11(75. — (*) Weg». btr (iraplih. Brrlin 11-187!. — {'] Vogel. Jiliresb. Wl-
nns. — (o; Ctocït. Bpr. Cliem. Gcsell. 17-1771-1)18*. — ('] Pïlicot. PoIjI. J. Dinglcr
ISS-lO-ISt». — {•) CanunwuM. Ber. Chem. Geiell. 10-349-1877. — (■ ') Goiam. B. 6m.
ovGoot^lc
&9« CIIROMI::.
posés ne semblent jouer aucun rôle oir, du moins, on n'a pu jusqu'ici
en déceler, d'une fafon normale, aucune quantité sensible.
Les principaux gisements exploités de fer chromé se rencontrent en
Asie Mineure, en Turquie, à Brousse, à Salonique et en Gri'oe. Ia-
marché de Salonique alimente les usines d'Europe. Le prix de la tonnt-.
r.fndiie à quai à Marseille, varie de 111 à 123 francs. Il existe aussi d'im-
portants gisements à Ekaterinbourg, dans l'Ouml. On rencontre eiicnrt-
des mines de fer chromé en Norvège, en Silésie et en Sfyrie. En Amé-
rique, on exploite les mines de Baltimore et du Maryland. Enfin, la pro-
vince de Québe<r, au Canada, exporte de notables quantités de ce ntinèral.
Nous signalerons aussi les mines de la Nouvelle-Calédonie, de Sainl-
Domingue et les gisements d'Eubée et de ThessalicC ").
Historique. — Ce mêla! a été découvert en 1797, dans le plomb
rouge ou chromate de plomb de Sibérie, par Vauquelin ('), qui lui a
donné son nom (de 'j^pù^ia, couleur) en raison de la coloration de ses
composés. Le chrome a été retrouvé, quelques années après, dans le ft'r
chromé par le même savant, dont les expériences ont été répétées par
Richter, Klaprath ("}, Mussin-Puschin ("), Gmelin et Godon. On ;i
cai-actérisc. depuis sa présence, dans un grand nombre de minéraux, vl
l'on n étudié la constitution de ses composés (Berzélius, Branderburger.
Diibereiner, Meissner, l.anaique, Berthier, Grouvellc, Thomson, l'nver-
dorben, Moser, Mans, Bose) ('*""). Clouet[*l a fait l'analyse de quinze
échantillons de fer chromé. Péligol("), en 1844, après ses rccherrlies
sur les sols de protoxydc de chrome, a cherché à interpréter la l'oriiiul<-
de ces compiisés.
Du reste la constitution et, la couleur des composés chromés ont faîl
l'objet d'un grand nombre de travaux (Moberg, ilerlin, Tranbe. Klliot et
Storer, Krémy, Sie ne rt ("""') qui, dans ces dernières années, ont été cmn-
plstés pur lesrecherchesdeBecouraetpar celles d'Etard, de \VTniuht>ff("'>
ei de Moissan.
Préparation. — Le chrome peut s'obtenir par la réduction de mui
oxyde.
1" Cette réductioji se fait au moyen du charbon [Vauquelin ('}, Rich-
ter ('")1 ; Dcville ('') a réalisé cette opération en traitant l'oxyde de chrome
pur par un poids calculé de charbon bien mclangé aver l'oxyde dans un
creuset brasqué, ou mieux dans ini creuset de chaux à une 1res haute
température obteime au moyen d'un four à veut. On préjHire ainsi, eu
très petite quantité, un métal assez impur par suite de la fonnalion do
carbure et de siliciure qtii se forment aisément dans ces conditions.
Le chrome, préjiaré par tous les procédés décrits jusqu'en 1895, n'était
qu'une curiosité de laboratoire. En utilisant la haute température de .son
CIr. :l,-a3-;lO-lK7(. — ;> *, Zi;suiiF.i.is. i- fjiiijtrw .k di. .p|.l.. 190:i. -- •) V.cquiil.j. An. Cl..
Pii. aS-.l r\ l!ii-179K; 7O-;0-180U; An. Crull. l-lSTi-aTC-lTlW. — ("') HiciiniR. S. i;,i.;.
Jor Cliciiiii- *3-">i): ll-"i7 ; J. Uiem l'h, Gulil, B-5;)l. — ;") lIr!iM>-l'iirBiN. .Vu. troll. 1-"kw;
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 5«ï
four électrique, Moissan a rendu cette prépaiation pratique et indua-
triel!e(=').
On sait que le four électrique de Moissnn, présente à l'Académie des
sciences en 1892, est formé de deux parai lé lipipèdes de carbonate de
l'haiiic placés l'un sur l'autre (lig. i). Le bloc inférieur porte une rainure
Fig. I. — ik'lK-ma <lii l'uur c'I.i:Ii'h}uo JioisMii.
longitudinale qui reçoit les deux électrodes et aii milieu se trouve uue
i-avilé qui contiendra le creuset. IiCs électrodes sont rendues facilement
mobiles au moyen de deux glissières qui se meuvent sur un madrier. Le
bloc supérieur est légèrement ci-eusé dans h prtie qui se trouve au-
dessus de Tare de façon à former un dôme qui réfléchit tonte la chaleur
sur le creuset. Cet appareil est un four électrique à réverbère, avec élec-
trodes mobiles.
En chauffant dans cet appareil un mélange intime de sesquiuivde de
chrome et de charbon de sucre aggloméré, au préalable, en petits cyiin-
lires de 7 à 8 c. c, on obtient, avec facilité, une fonte de chrome renfcr-
iriantde 8 à 10 pour iOO de carbone. Cette préparation peut se faire au
«reusct (lig. 2) d'une façon intermittente ou bien dans un appareil con-
2-m.-,'*) Bkbiéuus. An. Ch. Tli. 17-7-lltal ; J.Cliem. Pli. Selincift. 2a-i.VI818; An. Ph,
f^hem. pdgj. 1^4-ISM ; An. Chom. Phïnn. Lioli. 49-347-1844. — 1"] Hbjmierbïbclh. J. Cliom.
ovGoot^lc
linu. Dans ce dernier cas, Moissan emploie un four électrique qui contient
un tube de charbon légèrement incliné, recevant à restrérailé supérieure
le mélange aggloméré de sesquîoxyde et de cai-bonc et laissant couler h
l'extrémité inférieure le métal liquide.
Dans ses premières recherches, Moissan a préparé ainsi 20 kilogramme^
de chrome métallique. Voici comment ce savant s'exprime à ce sujet:
< Nous avons cherché à afiiner la fonte de chrome, on la chauflant en
présence d'un excès d'oxyde. Le carbure métallique, concassé en frag-
ments grossiers, est placé dans un creuset de charbon brasqué avec soin
à l'oxyde de chrome et recouvert du même oxyde. Ce mélange est sounii»
à nouveau à la température de l'arc électrique; l'oxyde superficiel fond,
puis le métal entre aussi en fusion et perd alors peu à peu tout le carbone
qu'il renferme. Le chrome, ainsi préparé, chauffé dans un courant d<-
chlore, se transforme en chlorure volatil sans laisser trace de charbon.
On arrive bien dans ce cas à enlever tout le carbone, mais le métal est
saturé d'oxygène; c'est, au point de vue métallurgique, un mêlai
brûlé.
« L'affinage de la fonte de chrome t été effectué alors en présence de
chaux fondue, et nous avons pu, en opérant chaque fois sur 1 kilogramme
de métal, retirer la majeure partie du carbone contenu dans le chrome.
On suit, en effet, avec quelle faciUté le carbone et la chaux se combi-
nent pour donner du carbure de calcium. Cette réaction nous a fourni, le
plus souvent, un métal à grain fùi dont la teneur en carbone oscillait
entre 1,5 et 1,9. Lorsque le chrome est ainsi purifié, bien qu'il renferme
encore une petite quantité de carbone, il cristallise avec une grande
facilité. Nous avons obtenu, maintes fois, de très belles trémies de chromo
cristallisé, dans lesquelles les cristaux atteignaient une longueur de
3 à 4 millimètres. Ces cristaux ont, à première vue, l'apparence de
cubes et d'octaèdres. Leur groupement rappelle celui des masses cristal-
lines de bismuth.
a La méthode d'affmage par la chaux en fusion, que nous venons
d'indiquer, ne peut cependant pas nous donner le métal absolument
décarburé. Nous avons remarqué, en efi'et, que, si le chrome était sufli-
saniment pur, en présence de la chaux liquide et des gaz du four, il se
produisait une réaction inverse. Tout le métal était ramené à l'état
d'oxyde double de calcium et de chrome très bien cristallisé. Nous avons
pris alors cet oxyde double, qui se produisait si facilement dans notre
four électrique, nous en avons forme une hrasque dans un four de chaux
vive et, au milieu, nous avons refondu de la fonte de chrome. Dans ces
nouvelles conditions, l'affinage se produit et l'on obtient un métal bril-
lant, ne rayant plus le verre, pouvant se limer et se polir avec facilité.
C'est le chrome pur qui, à l'analyse, ne donne plus trace de carbone. »
pli. Sïliweig. 13-274-1815. ~(")|ISbeiieiseii.J. Chem. Pli. Sïhweiff. 32-«6-1818. — (") Mhî-
iNEÉi. An. Ph. Gilbert 00-366.— ("j L.SArguE. An. Ch. Pli. 14-299-18Î0. — [") Bnn»*. An. Ch.
Pli. 17-56-1821. — C) Ghouïeue. An. Ch. Ph. 17-3*0-1821. — ('») Tiioism. A. Phii. 16-
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 59»
Cette métbode deMoissan a été appliquée industrieltement à la prépa-
ration du ferrochrome. ■
2° On sait, depuis longtemps, que le sesquioxyde de chrome peut être
réduit par les métaux alcalins, le magnésium et l'aluminium. Moissanl"*)
a démontré, en 1896, qu'en .mélangeant le sesquioxyde de chrome à de
l'aluminium en fusion, on obtenait un alliage très riche en chrome.
H. Goldschmidt a fondé sur cette réduction un élégant procédé de prépa-
ration. On obtient tout d'abord un mélange bien sec d'aluminium pulvé •
risé d'une façon particulière et de sesquioxyde de chrome. Puis, dans un
creuset pouvant contenir une charge de 200 à 300 kilogrammes et formé
par l'assemblage de briques de magnésie cerclées de fer, on verse une
certaine quantité de ce mélange. La réaction est ensuite déterminée en
un point de la surface par l'allumage d'une cartouche de poudre d'alu-
minium additionnée de bioxyde de baryum. On ajoute ensuite, peu à peu,
la totalité du mélange de manière à recouvrir la partie incandescente. Le
chrome fondu plus dense tombe au fond du creuset tandis que l'alumine
reste à l'état liquide à la surface. En une demi-heure, on peut obtenir
ainsi 200 kilogrammes de métal dont le prix de vente est de T',bO le
kilogramme environ.
Ce procédé est de suite devenu industriel. Le métal, préparé dans ces
conditions, présente l'avantage de ne pas contenir de carbone, seulement
il renferme du silicium provenant du sesquioxyde ou des briques de
magnésie qui, le plus souvent, contiennent de petites quantités de silicate.
Cette opération, faite en petit sur 20 à 50 kilogrammes du mélange,
fournit une belle expérience de cours.
Goldschmidt a généralisé cette réaction, mais elle ne s'applique bien
qu'aux oxydes de chrome et de manganèse. Avec les oxydes plus difficile'
ment réductibles comme l'oxyde d'uranium, le métal obtenu est toujours
souillé d'une quantité plus ou moins grande d'aluminium.
Formation. — 1° Par réduction du chlorure chromique. Cette
réduction a été réalisée par Wôbler("), en appliquant, au chlorure violet,
la méthode qui lui avait permis d'isoler l'aluminium au moyen du potas-
sium, et qui lui a donné le chrome sous forme de poudre grisâtre faci-
lement inflammable. Frémy (") a modifié ce procédé en faisant passer sur
du chlorure de chrome de la vapeur de sodium entraînée par l'hydrogène
pur et sec, et a obtenu des cristaux de chrome. Wôhlei- ("| a obtenu ces
Sît. — [») UxvERDOME!). Trommad. S. J. Phsrm. B-l-M. — ("] Moseb, Abhïndl. Ûberdii Cr.
Tien., 1824 _ (") Maci. An. Ph. Chem. Pogg. 9-127-1831; H-83-18M. — [») Rmi. An.
Ph.CbeiD. Po^. 37-565 ; *0-183-1838. — |") Pèlisot. C. R. 1IMW9-754-1M*; An. Ch. Ph.
H3-!73-1833; (31-ia-5î8-18«; 14-239-1845.— ("1 HoBEiia. J. jwïlil, Cliem, 39.175-1845;
2».n5-|g43; ♦3-IÏ5; *^332-1848. — (»j BeBirs. An. Ph. Chem. Pogj. 67-558-1846. —
niiicii. An. Chem. Phinn. tieb. 86.87-165-1848. — (") Eluoi et Stohbb. Proc. of tJie
Am. Ae. Se. 5-192. — {"] Frïmt. C. R. 47-883-1858. — 1") Siïwïht. An. Chem. Phinn. Lieb.
iaWô-mi; Jriireib. 14-240-242. — [»') Siihtï-Clum D^yiliï. An. Ch. Ph. (3)-»6482-
IBôfl; C. R. 4+«76-1857. — (") W9n,Eii. An. Chem. Phuni. Lieb. 111.117-230-1850.
-C) ftm. C, R. 4**5S-18S7. — [»] Bobsek. An. Ph. Chem. ?ogg. 01-61»-18.'i4.
ovGoot^lc
600 tiUROHE.
mêmes cristeiis en fondant dans un creuset un mélange de chlorures de
chEOme, de potassium et de sodium avec du zinc. Zeltnow(") remplace le
chlorure de chrome par le chlorure double de chrome et de potassium,
tilatzel (") fait agir le magnésium en limaille sur le chlorure chromico-
potassique 2KGI.Cr*Cl'. Dans toutes ces préparations, on nettoie le culot
obtenu par l'eau et par l'acide azotique étendu pour le débarrasser des
impuretés et des métaux étrangers qui le souillent. Enfin Bunsen ("), en
réduisant la dissolution de sesquichlorure de chrome par la pile, a obtenu
sur des lames de platine un dépôt cohérent de chrome métallique poSM-
dant une surlace brillante et ayant l'aspect du fer. Placet a repris celte
préparation électrolytique en partant de l'alun de chrome et il a préparr
ainsi un métal cassant à peu près pur ("*). En èlectrolysant une solution
de une molécule de chlorure chromique et de 5 molécules de chloruir
de potassium, Férée (" *) a obtenu un métal gris d'acier titrant 99,82 de
chrome.
2° Par réduction de chromate de plomb au creuset brasqué dans un
fourneau à vent (Debray) ; on obtient ainsi un culot de plomb que l'on
traite par l'acide azotique étendu, et qui abandonne des cristaui de
chrome.
5° En distillant à 550°, dans un courant d'hydrogène, l'amalgame de
chrome obtenu en traitant une solution concentrée de chlorure chro-
mique par l'amalgame de sodium pâteux, on obtient du chrome amorphe
[Hoissan ("), VincenlC), Roussin (")]. En distillant cet amalgame à une
température peu supérieure à 550°, Moissan a préparé du chrome pyro-
phorique.
Enfm, un certain nombre de modifications de détail ont été apportées
à ces préparations par divers auteurs [Longblien, Rouff("), Berzé-
lius('*), Neumann, Férée{**), Moberg(**)], L'oxyde de chrome sérail
réduit facilement par l'alliage de cérium et d'yttrium obtenu dans le
traitement des résidus du nitrate de thorium (Weiss et Aichel)("').
Propriétés physiques. — Comme on l'a vu plus haut, le chrome,
pendant longtemps, n'a pu être obtenu à l'état pur ; il était plus ou niain$
mélangé ou combiné à du carbone ou à du sihcium provenant de la
brasque des creusets de réduction. De plus, certains procédés ne per-
mett-iient-dc l'obtenir qu'à l'état de masse poreuse et amorphe, tandis
que d'autres le fournissaient à l'état cristallisé, mais toujours impur.
— 1» «) Plaéit. C, R. 118-B45-1MS.— (»*) Finie. B. Soc. Ch. 13J-aO-6n-1801. - ("
loniu. B. Soc. Cil. (!)-31-l40-1S70; C. A. 116-34»-lg95: ll(M85-t8M; La fourde.-
Irique, 1B97.— {» °) Moisus. C. R. 123-1303-1806. — (" <'} lousui. An. Ch. Cb. iil-
I90-I8S0. — (>« c) Ferïe. C. r. 131-833-1805. — (") GoLiiscKiiitT. An. Cbem. Pbinn-
Lieb. 301-19-1808, — |") Zetwow. An. Ph. Chpm. Pogg. 1*3-477-1871. — i») GLm.i.
Ber. Chcm. Gescll. 23-31Î7-1860. — ("j Vucbst. Jihreib. l*«-i86S. — (") Hors*-.
Jâhn-fl.. 170-1866. — (") Robpf. Ber. Chcm. Gesell. 21^83-1888. — ("jFÉBÉt. B. SM.Ck
(3)-30-61 7-1901. — ("1 «oiiio. J. prâtt. Chem. **^S2-18«, — |M •) Vitut et JùatL. M.
Ph. Ciiem. ?ngg. 337-370-1004. — ;•'] B<h.i. y. Se. Quart. J. 13-333. — (») JisE> ri
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. SOI
(l'est ce qui explique la divergence des propriétés qui ont été assignées
à cet élément.
Il a été signalé comme une poudre crïsUdline d'un gris clair formée de
rhomboèdres (Wohler) (") ou de pyramides quadratiques (Bolley) (") ;
comme un dépôt cohérent semblable au fer (Bunsen) ("); comme une
poudre d'un gris clair cristalline au microscope (Glatzel(^); en beaux
rhomboèdres blanc d'étain (Jager et Kruss) (") : en cristaux pouvant se
fondre en une masse métallique (Moissanj (").
Densité du chrome fondu : 6; du chrome cristallisé : 6,8 à 20°; 6,81
à 25° (Wôhler)("}: 6,7 (Bunsen)("). Densité du chrome en poudre
cristalline : 6,7284 à 16* (Glat2el|("). Densité du chrome pur : 6,92
à 20° (Moi8san){").
Le chrome fond à une température plus élevée que le platine [Moissan,
van der Velde, Lewis (")]. La dureté du chrome de Deville égale
a. Le chrome pur, préparé par Moissan, ne raye pas le verre. Il se lime
avec facilité. Il n'est pas magnétique [Moissan, Glatzel("), W6hler(")];
mais, d'après ce dernier auteur, il le devient à — 15° ou — 20°. Ce
sujet a été étudié aussi par Faraday (") et par Wicdemann (").
Chaleur spécifique moyenne entre 0" et 98*, 24 est 0,12162; par suite
sa chaleur atomique est 6,36 (Jâger el Kruss) (**).
Le spectre d'étincelles a été déterminé par Thalen, Huggins, Lecoq de
Koiabaudran, Ciamician ("*"); le specti-e de flamme par Vogel("); le
spectre de fluorescence par Lecoq de Boisbaudran (") ; le spectre d'ab-
sorption, par Zimmermann, Vogel, Vierordt, Sabatier, Glan, Nichols,
Camelly, Akrojd, Bayley, Hasselberg ("'").
Propriétés clllllli<iues. — Les propriétés chimiques, déterminées
par Moissan (") sur le métal pur, sont les suivantes :
Le chrome pur, bien poli, se ternit légèrement, après quelques jours,
(lans nn air humide; mais cette légère oxydation n'est que super6cielle et
ne se continue pas ; le chrome peut être regardé comme inaltérable à l'air.
Chauffé à 2000'' dans l'oxygène, il brûle en fournissant de nombreuses
étincelles plus brillantes que celles produites par le fer. Il reste, après
l'eipérience, des fragments fondus de sesquioxyde de chrome.
La limaille de chrome, chaulfée vers 700° dans la vapeur de soufre,
ilevient incandescente et se transforme en sulfure. Le chrome, chauffé au
(m de forge dans une brasque en charbon, fournit le carbure cristallisé
K»css. fltr. €hem. Gescll. aa-!052-1g8g. — (») Le»-ii. Chera. N. 88-13-1902. — C*) F.n.D.t.
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ovGoot^lc
603 . CRROHE.
CCr*; à la température du four électrique, U se forme le composé crislal-
lisé C'Cr*. Le silicium, le bore se combinent facilement au chrome dan!
les mêmes conditions.
L'acide chlorhydrique, à l'état gazeus, réagit sur le chrome au rouge
sombre en donnant du protochlorure cristallisé; en solution, il attaque
le chrome lentement à froid, plus vivement i chaud, surtout à l'étal
dilué. Sous l'action d'un courant électrique, le chrome étant placé au
pôle positif, la dissolution se produit dans l'acide étendu.
Le chrome, avec l'acide sulfurique concentré à l'ébullition, dégage de
l'acide sulfureux; avec l'acide étendu, à chaud et à l'abri de l'air, il se
fait du sulfate cristallisé de protoxyde de chrome bleu. L'acide nitrique
fumant, l'eau régale n'ont pas d'action sur le chrome. Au contact de
l'acide azotique concentré, le chrome devient passif. Le bichlorure de
mercure, en solution, attaque lentement le chrome en poudre avec produc-
tion de chlorure chromique. A 1200° dans un courant d'hydrogène sd-
furé, le chrome se transforme en un sulfure fondu. A cette même tem-
pérature, l'acide carbonique attaque superficiellement le chrome, t'oiyde
de carbone est réduit avec formation superficielle de sesquioxyde el
carburation du chrome, ce qui explique pourquoi Deville ne pouvait pa»
obtenir de chrome pur. Au rouge sombre, la potasse en fusion n'attaqut'
pas sensiblement le chrome ; le nitrate de potassium et surtout le chlo-
rate de potassium l'attaquent avec énergie.
D'autre part, Moissan avait démontré antérieurement que le cbrone
pyrophorique qu'il avait obtenu, par distillation de l'amalgame, se dissal-
vail dans l'acide sulfurique étendu et dans l'acide azotique concentré
contenant des vapeurs d'hypoazotide. L'acide chlorhydrique l'attaque
assez lentement à chaud en dégageant de l'hydrogène ; chauflé au rouge
sombre dans un courant d'acide carbonique sec, il se transforme en
scsquioxyde (" ") . Férée a établi que ce chrome pyrophorique, préparé par
distillation de l'amalgame dans le vide à 500°, fixait à la fois l'oxygène
et l'azote de l'air, et que, chauffé légèrement, il devenait incandescent
dans un courant d'azote ou de gaz carbonique ("').
États allotroplcpieB. — Berzélius(") pensait que le chrome,
obtenu par réduction du chlorure violet par le potassium, constituait une
modification allotropique parce qu'il était plus altérable que le chrome
fondu ou cristallisé ; mais ce fait tient évidemment h son état de division
et aux impuretés qu'il contient.
L'étude de l'existence de deux états actif et inactif du chrome a clé
poursuivie par Hiltorf, Ostvrald et Brauer (*"'*).
Hittorf a remarqué que le chrome, préparé par le procédé Goldschmidt.
ajil-iSSO. ~ {"] BehzClici. An. Cbcnt. Pturm. Licb. 40-S47-i8t4 ; TnHA de diimir. 3' ^i
fnnç.a-ÎOj. — (")OsiwALB.Z.ph. Cliem. 3(^^-304-1000. — [•**)REKM<)iin.u. Die Pisti'iti!
dei Ghroms. Thosc. Xmiich. 1004. — ('«; BRtuRH. l. pli. Cliein. SS-Ul-lMH. — [^ *l Doiiim. J.
prakt. Ciicin. flO-65-lOOÏ. — (» ►) Cirïeih cl SCott. Jour, of , Ph. Chem. 9-231-1005. — ;") Piu-
ovGoo<^lc
CARACTÈRES ET ANALYSE. 605
peut être attaqué, plus ou moins difficilement, par les acides. Pour Ostwald,
cette attaque présenterait un caractère de périodicité. Le dégagement
d'hydrogène, d'abord lent, passe par un maximum, puis se ralentit ensuite.
La durée des périodes dépend de la surface et de la qualité du métal, de
la concentration de l'acide et de la présence des impuretés. En présence
des liqueurs oxydantes, la longueur de la période est augmentée jusqu'à
rendre le chrome passif. Brauer a repris cette étude et a conclu, de ses
espériences, que les impuretés seules interviennent dans ce phénomène
oscillatoire. l)oring("*) attribue à la présence de la silice l'attaque du
métal qui fournirait ainsi un dégagement d'hydrogène. Ce dégagement
étant d'abord provoqué par catalyse et la réduction réversible du sesqui-
chlorure en protochlorure produisant la longueur de la période. Cett«
réaction serait représentée parles deux formules 2CrCi'-f- 2HCI = 2CrC]'
+H' et 2CrCI'-l-H*^2CrCI'-|-2HCl. Avec le chrome pur, préparé par
électrolysc du chlorure, Carveth et Mott n'ont observé aucune périodicité
dans l'attaque par l'acide chlorhydrique.
Caractères et analyse. — Les oxydes de chrome peuvent
posséder soit des caractères basiques comme les oxydes proprement dits,
soit des caracicrcs acides, comme l'anhydride chromiquc. Les réactions
dus composés du chrome varient naturellement selon l'état dans lequel se
Irouve le chrome dans la molécule. Nous nous bornerons ici à rappeler
les caractères des sels de sesquioxyde de chrome et des chromâtes, ren-
vojTint aux traités spéciaux d'analyse pour de plus amples détails.
Les sels de sesquioxyde de chrome ont une couleur verte ou violette.
Certains d'entre eux sont solubles dans l'eau, presque tous dans l'acide
chlorhydrique ; les dissolutions en sont aussi vertes ou violet foncé; cette
dernière couleur passe au vert par l'action de la chaleur. Les sels à acide
volatil le perdent au rouge; ceux qui sont solubles dans l'eau rougissent
la teinture de tournesol.
Ces sels ne précipitent pas par l'hydrogène sulfuré en liqueur chlorhy-
drique; le sulfure d'ammonium, l'ammoniaque précipitent de l'hydrate
chromique vert gris dans les solutions vertes, et de l'hydrate bleu gris
dans les solutions violettes; la précipitation de ces hydrates est complète
â chaud. Les hydrates de potassium ou de sodium précipitent de toutes
les solutions chromtques un hydrate vert bleu soluble ou vert émeraude
dans un excès du précipitant. L'ébullition ou l'addition de chlorure
d'ammonium précipite de nouveau l'hydrate.
Les carbonates alcalins précipitent du carbonate basique de chrome;
le carbonate de baryum précipite de l'hydrate vert mélangé de sel basique,
le phosphate de sodium précipite du phosphate de sesquioxyde vert clair
[■(vcr + siro.
Les réactions caractéristiques des sels cbromiques consistent dans leur
transformation en chromate qu'on décèle ensuite facilement. On effectue
<M. An. Cb. pk (3)-ia-530>ISU. — H Siiwi». J>hn«b. 311-1861. — C*} Jtaiiiic. J. pnkl
ovGoot^lc
cette transformation soit par éliullition du sel avec de la potasse ou de la
soude en présence de peroxyde puce de plomb (il se fait alors du rhro-
mate de plomb qui reste dissous dans re<(cés d'alcâli), soit par fusitiii
avec un mélanfje oxydant (azotate et carbonate de sodium) donnant un
chromate alcalin.
Les chromâtes sont presque tous rouges ou jaunes; ceux des métaui
alcalins sont solubles dans l'eau en jaune pour les sels neutres, en rougf
pour les sels acides.
Ils sont réduits par l'acide sulfhydrique, par l'alcool en liqueur acide.
par les acides sulfureux, tartriquc, oxalique, par le chlorure stanneiix. If
zinc, à l'état de sels de sesquioxyde verts. Le sulfure d'ammonium préci-
pite des chromâtes, de l'hydrate Cr'(OII}*, vert gris brunâtre. Le chlorun-
de baryum précipite du chrotnale de baryum jaune soluble dans les
acides: l'azotate d'argent dépose du chromate d'argent rouge brunâtre:
l'acétate de plomb, du chromate de plomb jaune.
Les réactions caractéristiques des chromâtes sont les suivantes : agitii-
tion avec de l'eau oxygénée et de l'éther qui devient bleu, par suite de
formation d'acide perchromique ; addition de teinture de gaj'ac ou de
sulfate de diphénylamine donnant une coloration bleue; action sur
l'amidon humecté d'iodure de potassium, ce qui donne une coloration
violette.
Dans les sels de sesquioxyde de chrome, ce dernier est dosé par prét-i-
pitation à l'état d'hydrate et calcination ; ou en le transfonnant en aci<]p
chromique qu'on peut doser soit en poids, soit volumélriquement.
Dans les chromâtes, l'acide chromique peut être dosé en poids en
l'amenant à l'état de sesquioxyde de chrome ou miens de chromate dt-
plomb ou de mercure. Volumélriquement, on peut le déterminer notam-
ment en appréciant la quantité d'un sel ferreux peroxydée jKir l'action dn
chromate, ou en dosant la quantité de chlore dégagée par l'action d'un
excès d'acide chlorhydrique fumant sur le chromate. La meilleure mé-
thode de dosage est celle de Rose qui consiste à amener le chrome à ) Vl»l
de chromate mercureux en liqueur acétique, à calciner ce composé el à
peser le sesquioxyde obtenu.
Poids atomicpie. — Bcrtélius(~') a déterminé le poids atomique
du chrome en pesant le chromate de plomb fourni par un poids donné
d'aiotate de plomb desséché mis en présence d'une quantité indéterminée
de chromate neutre de potassium. Le chiffre de Berzclius était trop
élevé. Les déterminations qui concordaient d'abord le mieux condui-
saient au nombre ■')2,4 (avec 0 =: 15,96) auquel sont airivés Péligot (~'|
par l'analyse de l'acélate chromeux et Berlin (") par celle du chromate
d'argent. Kessler("), en comparant la quantité de bichromate de potas-
sium à celle de chlorate nécessaire pour oxyder un poids déterminé
d'anhydride arsénieux, est an-ivéau nombre Û2,2, tandis que l'analyse du
Chcm. 43-114-1848; 4V333-1S4S. — ['•) KEmER. An. Ph. CIimd. Pofcç. OO-SIO-1855. —
ovGoo<^lc
POrDS iTOHlQUE. 60:.
chlorure chromiqiie a conduit Siowerl (") au nombrp 52,0. BaubignyC*),
en pesant te résidu obtenu en chaufTant à 440" le sulfate de sesquioxy<l<<
de chrome bien purifté, a trouve Cr= 52.10 pour S = 52.074 Pt Raw-
sini("), en calcinant ut pesant l'oxjde de chrome obtenu par précipitation
ammoniacale du bichromate d'ammonium pur réduit par l'alcool et l'acide
chlorhydrique, a été amené au nombre a2,061 pour 0 = là.96.
Le poids atomique du chrome a aussi été déterminé par Moberg("),
Ififort {% Wildcnstein ("), et Meïneke (").
La Commission internationale des poids atomiques a adopté le chiffre
ri'2,1 comme poids atomique du chrome.
Applications et Industrie. — Le chrome métallique, préparé
ptir le procédé de Goldschmidt et les rerro-chronics obtenus au four élec-
trique par la méthode de Moissan sont employés aujourd'hui en notable
quantité en sidérurgie pour la préparation des aciers chromés.
La teinture de la laine mnrdancée par un chromate alcalin au moyen
d'une solution de bois de campéche consomme des tonnes de chromâtes.
L'emploi du sesquioxyde de chrome et du chromate de plomb comme
couleurs insolubles, l'utilisation de quelques composés du chrome dans
la céramique, l'importance de l'acide chromique comme oxydant donnent
à ces composés des débouches industriels importants.
Enlin, nous mentionnerons aussi le tannage au bichromate de sodium,
la fabrication du noir d'aniline et l'emploi des chromâtes sensibilisés pour
lu photographie et la phototjpie.
Protofluorure de chrome CrP. — Ce composé est obtenu par
laition de l'acide fluorhydrique sur le chrome au ronge. Masse verte cristal-
lino fusible à 1100°, non volatile à 1500°, de densité 4,11 (Poulenc) {").
SESUIIFLUORURE DE CHROME CrF*=:109, l> : 4TJG: V : .%2,24.
Itn obtient ce fluorure en traitant l'oxyde de chrome anhydre par l'acide
lliKirhydrique et en chaulTant fortement le mélange après l'avoir desséché
(Ucïille) ("): ou en décomposant le chlorure CrCP par l'acide fluorhy-
<lrii|ue (Poulenc) ("). C'est une substance d'un vert foncé, fusible à haute
leiiipérature, sublimable à 1200" en octaèdres ou en aiguilles, de densité
ô,7Jj[Deville(*'), Poulenc (")].
Sesquifluorures de chrome hydratés. |CrP)V7lP0. —
<)i' composé est constitué par des prismes d'un veil clair, obtenus en
lr;iitant par l'alcool la solution 3(|ueuse du corp« précédent (Poulenc) (").
"■ HEinÉLitri. Ben. Jilireib. 35-16. — {'»>] Lefort J pr«kl Clicm. (Sl-2fll-1RâO, —
"". \ViiBo,rei,i. J. iir»kL Cliflm, 5S-27 -185.1. — ("] BEniÉiirs An I h. Clwm. l'ogc. 8-23-
INM. _ (!.[ BEBtB. 1. pr»kt. Clicm. 38-1*5-1848, — ^l Uaibig»! (. R. 98-146-l«Ki. —
'" n^H-Kn. J. Clicni. Soc. 6S-2I~i-lStlII. — (") )lE1^EU An rliim Pligrm. LkL. 261-
r^f-IWII, — (") PotLKHc, C, R. 110-353-1893; A" U Ph 7 2 J-18M. — (»'; Deih.le.
ovGoot^lc
006 PROTOCHLÛRURE DE CHROÏE.
— CrF'.4H'0. — H a été obtenu par solution de l'hydrate dechromp
dana l'acide fluorhydrique (Kœpp) (").
— (CrP)*9H'0. — Fabris {") a préparé ce sel en ajoutant du fluorure
neutre d'ammonium à une solution de sulfate de chrome violet, en éTiUuil
un excès de chaleur et de fluorure.
C'est un corps peu soluble dans l'eau, insoluble dans l'alcool, solubli>
en violet dons l'acide chlorhydrique et en vert dans la potasse. Il ne pamil
pas donner de sels douhles avec les fluorures alcaUns.
Le fluorure de chrome CrF . 4II'0 peut être employé dans l'induslrie (li'>
teintures et apprêts, comme un mordant énergique et de prix peu é[c\i:
PHOTOCHLORUnE DE CHROME Cra* = 125; Cr : ti,35i Cl : 57,U.
Ce chlorure a été découvert presque simultanément par Mobergi*'!,
et par Péligot ("), puis a été étudié plus tard par Moissanl*").
On l'obtient : 1" en faisant passer un courant d'hydrogène sec sur du
chlorure chromique chauflé au rouge (Moberg.Pélignt) (*"); 2° parrartimi
de l'acide ehlorhydrique sur du chrome (Ufer) ("), ou mieux sur de la
fonte de chrome portée au rouge (Moissan) ("•) ; 5" en faisant passer dcri
vapeurs de chlorure d'ammonium sur du sesquichlorure de chrome mniii-
tenu au rouge (Moissan) ("). Recoura l'a préparé par dessiccation h 'JlMT
des cristaux de protochlorure de chrome hydraté (").
Le chlorure chromeux est blanc, moins volatil que le chlorure chro-
mique; sa densité est de 2,751 à 14* [Grabfield f"), Clarke (")]. Sa den-
sité de vapeur est de 7, 7; densité théorique: 4,256 (NilsonelPettersoiill"):
il y a décroissement régulier de la densité quand on élève la lempéi'atiJii'.
Le protochlorure est soluble dans l'eau eu donnant une solution bli'iif
qui absorbe énergiquemenl l'oxygène en donnant un oxychlorure Cr'CI'l'
[Péligotn, LôwelC), Manchot et Herzog ("")].
La chaleur de dissolution h-9"',3 (RecouraH*"}.
Protochlorure de chrome hydraté CrCI'. 6iP0. — Cel hy-
drate s'obtient en réduisant, par le zinc, une solution de sesquichlonire n
labri de l'air (Moissan) ("} ; ou en dissolvant le protochlorure de chroiiio
anhydre dans un peu d'eau (Recoura) (").
Cristaux bleus paraissant appartenir au système du prisme oblique à
base rectangle, fondant au contact de l'air en un liquide vert en s'échniif-
fant sensiblement [Moissan (**), Pfordten(")]. D'après Chesncau C^']. h
solution de chlorure chromeux. maintenue à l'abri de l'air sous anc
couche de pétrole, absorbe l'oxyde azotique en donnant une liqueur d'un
rouge foncé ne dégageant pas de gaz lorsque l'on vient à la chaulTiT,
C. R. ♦3-910-1856. — (») Kuspp. Cliem. Ccnlr. fll. f*32-18«8 — (») Fjinij, fiaiwt.
di. iUl. 30-582-1890. — (") Pélioot. An, Cli. Ph. [ 3 }-l 3-328-1 8«. — [«) Houk. J. pnt(.
Uicm. 29-175-184.'>: 4*-32ï-tR48. — l") Hoism». C. H. 93-792-1881. — ("j Urei. \n.
Chtm. Plisrm. Lieb, 113-302-1850. — ["') Recoctra. An. Ch. Pli. («)-iO-M8«7. -
"} GR.BPiKLD..\ra. Chcm-J. tS-!40-1885. —(«1 Cub«. Se. Amer. J. Se. l3)-l*-S81. — (") Xiiw'
ft pETTïRioK. CR. 107-599-1888.— (»)LSwïi,. An. CkPli. ;3)-40-*5-1854. — [» «i M"-
ovGoo<^lc
SESQUIOHLORURE DE CEIROHE. 607
Il se formerait de l'ammaniaque ou de l'hydroxylamine suivant que la
liqueur est neutre ou acide (Koblschùtter) ("'). La solution de chlorure
chroiiieux, traitée par la potasse à l'aLri de l'air, fournit un précipité
inarron d'oxyde magnétique hydraté (Péligot). Elle réduit une solution
de protochlorure d'étain et fournit de l'étain métallique (Lœwel). Elle
ramène à l'état de calomel une solution de chlorure mercurique (Péligol).
Elle réduit à froid les solutions des sels d'or (Moissan).
Chlorhydrate de protochlorure de chrome 5CrCl', 2HCI,
1511*0. — Ce composé s'obtient en faisant passer dans une solution
concentrée de protochlorure un courant d'acide chlorhydrique sec et
ilépouiilé d'oxygène. 11 se dépose en poudre fine, stable à 0° dans l'eau
mère, instable à 20°, s'oxydanl très facilement. On la purifie par lavage
nu benzène et on la sèche dans un courant de gaz chlorhydrique exempt
il'osygène [Recoura("), PrudhommeC)],
SeSOUKHLORURE DE CHROME CrQ" ou Cr*a*=158,45; Cr : 32,SS; Cl; eT.lS.
Ce composé se prépare : 1° en chauffant au rouge, dans un courant de
chlore, un mélange d'oxyde (te chrome et de charbon (Wôhler) ("°);
'i° en traitant par un courant de chlore du sesquioxyde de chrome non
«alciné à 440° (Moissan) ("") ou un fragment de chrome à 600° (Michae-
lis)(""); 3° en traitant le chlorure de chromyle par le tiichlorure de
phosphore (Michaelisj (""), ou en chauffant à 500*600* dans un tube un
mélange de chlorure de chromyle, d'oxyde de carbone et de chlore (De-
rnarçay)('°'); 4° en soumettant l'oxyde chromique à l'action d'un
mélange de chlore et d'oxyde de carbone au rouge (Quantin) ('°*)
Cr'œ + 3C0 + 3Cf=Cr*Cl* + 5C0';
y en faisant passer un courant de chlore sur du ferrochrome, chauffé au
rouge, les chlorures de fer et de chrome formés en même temps se sépa-
rant par sublimation (Vosmaer) C**).
Ifer, Fellenberg, Brunner, Curie, GauthierdeCIaubry('°* **'"), (Matignon
<'t Bourion ("^') ont indiqué diverses modifications à ces préparations.
Le meilleur moyen de préparation du sesqui chlorure de chrome con-
^liile à chauffer du chrome dans un courant de chlore en ayant soin que
t^^e gaz se trouve en grand excès.
Le sesquichlonire de chrome cristallise en larges lames couleur fleur
de pêcher, onctueuses au toucher, de densité 2,757 à 15° (Grablield) (")
'2,357 à i7'',2 (Clarke) ("j; insolubles dans l'eau froide, difficilement
sulubles dans l'eau bouillante. Sa densité de vapeur 5,47 est rigoureuse-
ment égale au nombre théorique, à 1200* p«ur la formule CrCP; au-
ilessiis de cette température, elle diminue par suite d'une décomposi-
tion partielle (Nilson et Petterson) (").
«or el ItmioG. Ber. Chem. GcseU. 33-t74!-1000. — (<") Xoiimn. An. a. Pl>. (5|-aO-10l-
llWî. _ j»7| prmiDTrs. An. Chum. Pbirm. Lieb. 338-112-1885. — (^ ") Cherieid. C, R.
las-ioo-igog. _ {" *) KoiLsciOTTu. Bvr. Chetn. GeKlI. 37.3053-1004. — (■") Rmdvii.
ovGoot^lc
606 SESQUICHLORURES DE CIIKÛÏE UYDRITÉS.
Le scsqut chlorure de chrome devient soluble dans l'eau quand on
ajoute à la liqueur 1/10000 de protochlorure (Péligot) ('"). Cêlte pro-
priété inexpliquée a été étendue par Moberg au protochlorure d'étaîn, il<-
fer et de cuivre ou lorsqu'on met le chlorure violet en présence de zinc e1
d'acide chlorhydrique étendu. Pelouze ('") a également étudié ce sujet,
Moissan("") a démontré que le protoiodure, le protobromure et mêmt-
l'acétate de protoxyde de chrome jouissent de la même propriété à l'^anl
de l'un quelconque des persels haloldes du chrome.
La chaleur spécifique du sesquioxyde de chrome est de 0,1 4->
(Kopp) (■").
Chaulîé dans un courant de fluor, la décomposition se produit avei
incandescence et le sesquichlorare se recouvre d'un dépôt jaune inso-
luble dans l'eau (Moissanj. Maintenu au rouge dans une atmosphcri'
d'hydrogène, il est ramené à l'état de protochlorure (Môberg, Péligot),
Calciné à l'air, le chlorure chromique anhydre donne du sesquioxydf
de chrome vert. A 440", dans un courant d'oxygène, il se Iransforme en
chbrure de chromyle; il en est de même dans le chlore humide, ce gaz
fournissant ainsi l'oxygène nécessaire ù la transfonnation (II. Moisson) f"*i.
Dans un courant de ga7. ammoniac à haute température, le scsqiiî-
chlorure de chrome donne de l'azoture de chrome; en présence du chlo-
rure d'ammonium, il fournit du protochlonn-e ; dans l'acide sulfhydrique.
il se change en persulfure de chrome cristallin noir; chaufTé en fuhr
scellé avec de l'alcool éthylique, il produit du chlorure d'éthyle (Bai-
reswill, Lôwel, Itecoura, Bunge, Rohiand ("'"").
Sesquichlorures de chrome hydratés Cr'CI'.OH'O. —
La dissolution du chlorure chromique, préparée par l'action de l'acidi-
chlorhydrique sur l'anhydride chromique (Moissan) exposée dans le vide
sec, fournit cet I ydrate à la longue, sous forme d'une masse verte,
amorphe, déliquescente, soluble dans l'eau avec dégagement de chu-
leur et dans l'alcool (Péligot) ('"). Quand on le dessèche davantage, il
perd de l'acide chlorhydrique et se transforme en sous-sel ; mais à 250*,
dans un courant de gaz chlorhydrique, il passe à l'état anhydre et reprend
sa couleur ordinaire. Les produits de décomposition du chlorure de
chrome hydraté ont été étudiés par Moberg. A 120*, on obtient d'abord
C. II. lOO-1ï21-18Sj. — (») pHcimuMiK. Cliem, C'iilr. Bl. l-6fi«-I890. — i"») WftiiLeii.
An. aiGin. Phsrm. I.icb. Ill-i33-]8âg. — (■<>■} Moissis. Aii. Th. Th. ri.-3S-40l-IR8i:
C. n. ea-IOai-lSSl. — (>«} HicntEui. J. pnkt. Chem. !!2)-4-140-1871 ; B. Soc. Oi.
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707-1884; 104-933-I887. — ["»] Vi)s..er. Z. miJ. Chpm. a8-3î*-1889. — ("»■ Irt».
An. Cliem. Phinn. I.icb. 112-S84-1859. — (■'") Felle.iïgrb. Ad. Ph. Cheia. Vogf. IK>-7V-
IHIO. — ("") BMitMiit. Palvl. J. Dingler 150-riri6-lS6l. — (""] Cnmi. Chem. N. 3S-5|t:-
187S. — t""] GtcTuiin »e d.iinRT. An. Cb. Pli. 4S-1I0-I830. — [■■■) Pt.\.KOT. An. Cli. Pli.
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.\a. Chem. Phu^. Liob. suppl. 3-ï04-18&i. — [■") B«>tiiE9n'ii.T.. J. Pharm. i Ti v-t-C^l 8 li
— i"»j LdwtL. J. Pb«rm. {31-7-424-1845. — ("«) Becdch.. C. R. 10a-9ïô-ll«6. —
(■", BL-miK. Oii-ni. Crnir. Bl. a.lK-lKGà. -. ('<*} rtonLiNn. Z. inoi^. Clii-iii. 39-l31>-l<H)]. —
(■■'-') Huam. An. Ch. Ph. (3)-12-537-18-H. — (>■« ■" Uckhk. Inmifc. DisicrI. Zuri.-h, IMH):
ovGoo<^lc
SESQUIGIILORURE HYDRATÉ. 60Q
un oxyclilorure 4Cr'Cl*,Ci-'0',2iIl'0, sous forme de masse verte, délU
quesceiile, soluble dans l'eau ; ii i 70°, il se produit deux sous-chlorures :
:.Cr*CIVCr'OMI'0,soluble,et2Cr'CI',Cr'0%8H'0. poudre rouge, pesante,
insoluble dans l'eau; enfin au rouge sombre, à l'abri du contact de l'air,
il se fait le composé Cr*Cl',2Ci'0'. Ces états successifs ont fait aussi
l'objet des travaux de Berzélius ('"), Béchamp, (Péligot) ('").
— Cr'GI',81i*0. — Cet hydrate est obtenu Rnalementpai l'exposition
â l'air sec de l'hydrate Cr'CI', iOH'O; c'est une poudre d'un vert pâle,
peu hygroscopique (Godefroy) ('").
— Cr'CI',91l*0. — La dessiccation à 100* de chlonire chromique
vei-t, obtenu par l'action de l'acide chloi^ydrique sur l'oxyde hydraté, donne
lin hydrate à î) molécules d'eau (chlorhydrate de sesquioxyde de chrome
(U- Chcvreiil).
— Cr'CIM'ilPO. — Le chlorure chromique anhydre, dissous en
présence d'un peu de protochlorure, donne un liquide vert comme celui
qui résdtte de la dissolution de l'oxyde de chrome hydraté sous sa modili-
cation vei-te ; cette liqueur, évaporée sur l'acide sulfurique, laisse déposer
lies cristaux très solublesde l'hydrate Cr'CI*,12ll'0 [Péligot ('"|,Moberg].
— Cr'CI*121P0. — Gubser et lligley("*°t oui préparé ce sel par la
méthode de Becoura un peu niodiliée et ont établi sa formule CrCP6H*0
à l'état vert et violet par des déterminations crjoscopiques, en désaccord
avec Becoura qui trouvait i).5 ll'O. Péligot avait montré que les deux
licrs du chlore étaient seulement précipités par l'azotate d'argent dans le
chlorure vert. Werner et Gubser ('" *) ont établi, avec des sels purs que,
tandis que la totalité du chlore était précipitabic dans le set violet, le ûers
seulement était pris par l'a/olatc d'argent dans le chlorure vert. Dans ce
ciiinposé, l'ionisation ne se produit que sur un tiers du chlore.
larorniuledu chlorure Tiolet serait représentée par Cr(OIP)*CP, celle
ilii chlorure vert par [Cr(Clll'0)'(OIP)']CI. Les solutions de chlorure
vert donnent des cristaux jaunes brillants avec le tétranitrodiaminc
robaltauimoniuin
|Cra'(011')'.Co(AïO')*(AïlP)']2Il'0.
Avec l'acide chloroplatiniqiie, on a de même un précipité (Gubser).
— Cr'Cl'.l.ïlPO. — Becoura ('") a obtenu cet hydrate en faisant
|Kiïscr un courant de gaz chlorhydrique dans une solution saturée de
ililonire chromique ; cet hydrate est d'un vert cmcraude et se dissout dans
l'eau en donnant une liqueur verte qui passe peu a peu au bleu violacé.
Si l'on chaulTe à 80", pendant quelques minutes, une solution du chlo-
rure vert précédent dans son poids d'eau, qu'on la refroidisse à 0° et
qu'on y fasse passer un courant de gaz chlorhydrique, il se dépose un
chlorure gris, isomérique avec te précédent, et se dissolvant dans l'eau
eu une hqueur violette. La transformation du chlorure vert en chlorure
gris se fait avec absorption de 2.6() calories.
IIklli. J. Ani. Cliem. Soc. 6I3-I90t. — (■'>*} Werne* <M Gcncn. Bcr. Clirm. Gvm». 34-
i:i7U-190l. — ('■>) Bcmtuijs. Tr«lè ilc clûmic 4-109. — ;'"j Cobefboï, C. R. 100-tOr>-
GHiait iirtniLE. — IV. 39
ovGoot^lc
610 PROTOBROHORE DE OOtOKE.
Les deux variétés : verlf et grise, s'obtiennent aussi en partant du
chlorure chromeui. En faisant passer un courant d'air, puis un courant
de gaz chlorhydrique dans une solution de chlorure chromeusL, on a un
dépôt de chJorure gris. Si l'on mélange le chlorure chromeux avec une
solution concentrée d'acide chlorhydrique et qu'on fasse alors passer un
courant d'air, on a le chlorure vert. Pour le chlorure chromique, la
tninsformation du composé violet en composé vert est complète avant
que l'on ail atteint la concentration pour laquelle se produit la cristalli-
sation. De sorte que la dissolution de ces sels dépose nonnalement des
cristaux verts.
La solution de sesquichlorure se décompose par la dialyse el fournil
un liquide ne renfermant plus que 1 ,b d'acide pour 98,5 de sesquioxyde.
MarchettiC").
— Cr'CI*,20ll*0. — Ce composé a été obtenu par Godefroy("), dans
l'action du chlore sur le bichromate de potassium en présence d'alcool. Il
se présente en aiguilles vertes, triclintques, brillantes, extrcmcmenl
hygrosco piques, fusibles à -l- 6 ou 7", et se transformant à l'air sec dans
l'hydrate à ï'iH'O, puis dans celui à 8H'0.
Péligotf'") a déterminé la composition du sesquichlorure de chrome:
Lœwd, Sénarmonl ('""'") ont fait des observations de divers ordres sur
ce sel el le premier de ces auteurs a étudié notamment l'action du zinc,
du fer et de l'étain sur ses dissolutions. Le zinc réduit ces solutions en
précipitant de l'oxychlorure ; le fer donne des sels basiques sans amener
de réduction sensible; l'étain enlève au sel une partie de son chlore en
se transformant en protochlorure d'étain qui amène ensuite une réaction
inverse.
Protobromure de cbrome CrBr*. — Ce composé s'obtient :
par l'action de l'acide bromhydrique à haute température sur le chrome
ou sur la fonte de chrome [Wôhler et Bauck('*^), Moissan ('")]: par le
passage de vapeurs de brome entroinées \mr un courant d'azote pur et
sec sur de la fonte de chrome (Moissan) ('"); enfm, par la réduction par
l'hydrogène du sesquibromure anhydre (Moissan)('").
Le broumre chromeus se présente en petits cristaux blaiirs. jauuissanl
pr la fusion, d'une saveur stypttqnc, facilement solubles dans l'eau eu
donnant une solution bleue, qui absorbe très L-aptdcment l'oxygène de
l'air (Moissan)!'"). Ce composé est suluble dans l'alcool qu'il colore en
bleu.
Sesquibromure de chrome Cr'Br'.Cr : 17,8i;l(r: 8'2,16. —
Ce bromure se prépare Ji l'état anhydre par le passage de vapeurs de
brome sur un mélange intime de charbon et de sesquioxyde de chrome
ISxr,. — ('«) Rjxoi-nx. C. .R. 10a-515-^»-8IÏ.V9al-l886: An. cil. Ph. «-lo-u-iss:. —
■'" SlAkcHETTi. ElcnHie. Ac. LiiicGi (.ij-l-ïl5. — ('") fiuenT. An. f.h. Pli. ',1 -14-25! >-
IKi.-!, — !'«! WntL. An. Ck Ni. {:>)-! *-24e- 1845; 40-»5-i854. — ('*•; St^.MHWM. C. R.
33-'6ï-iK5l. — ("'■] WôHLKR H B*uo«. An. Chcm. Pharm. I.iil.. 111-Â8.VII!59. —
("*) JloriSAX. <:. rt. 93-l05l-ttJ81 ; Ai>. Cil. Ph. {S)-3O-40l>-IS8£. — ^i*', Bcituwjt.
ovGoo<^lc
SESQUIIODURE DE CHAOHE. 611
porté au rouge ; ou par l'action des vapeurs de brome sur de la fonte de
chrome dans une atmosphère d'aiote [Berlheniot('"), WohleretBauck{'"),
Moissan ("*)] . 11 se présente en écailles hexagonales, noirâtres, insolubles
dans l'eau, solubles dans la solution étendue des sels de protoxyde de
l'hrome. Ces cristaux s'oxydent quand on les chauffe à l'air; ils sont faci-
lotiieut réductibles par l'hydrogène (Moissan) ('**). Ils sont attaqués au
ronge sombre par le fluor.
Sesquibromures de chrome hydratés. — Le sesquibromure
hydraté s'obtient en dissolvant l'hydrate de sesquioxydc de chrome dans
l'acide bromhydrique ; ou en laissant digérer du chromate d'argent dans
(le l'acide bromhydrique alcoolisé. La solution obtenue, évaporée dans le
ville sec, donne des cristaux verts qui, par hydratation, se transforment
en une masse brune déliquescente. Chauffés à l'air, ces cristaux forment
des oxybromures,
— Cr'BrM2H'0. — Cet hydrate a été préparé par Recoura ('") sous
deux formes isomcriques.
U variété verte se prépare en mélangeant une solution saturée d'acide
chromique avec un excès d'acide bromhydrique à 50 pour 100; par
éi-nporation , il se dépose des aiguilles vertes, déliquescentes, très solubles
iliiiis l'eau et l'alcool, insolubles dans l'éther; la dissolution dans l'eau
.%age 1"',36.
Ce corps est très stable à l'étal solide, maïs sa solution passe au violet,
avec dégagement de chaleur surtout en élevant la température.
La variété violette est ainsi la seule stable en solution. On l'obtient à
l'état solide en faisant bouillir une solution concentrée de sesquibromure
TGrI et en saturant par le gaz bromhydrique après refroidissement. Il se
dépose l'hydrate en poudre fine, gris-bleu, très hygroscopique, très
soluble dans l'eau, insoluble dans l'alcool. La dissolution dans l'eau
d,'-age28"',70.
— Cr'Br", 1611*0. — Ce composé a été obtenu en beaux cristaux vio-
lels dont la forme a été déterminée par Wjrouboff en traitant le tri-
chromate de potassium par l'acide bromhydrique (Varenne) ('").
Protoiodure de chrome CrP. — .Moissan ("•) l'a préparé à l'étal
anhydre en réduisant le sesquiiodurc par l'hydrogène ou bien en atta-
quant au rouge le chrome par l'acide iodhydrique. On le prépare hydraté,
mais mélangé de sel de zinc, en réduisant par ce métal une solution de
sesquiiodure renfermant un exdcs d'acide iodhydrique.
C'est une poudre d'un blanp grisâtre, soluble dans l'eau et dont la
solution a des propriétés identiques à celles du protochlorure et du proto-
bromure. Elle absorbe facilement l'oxygène en présence d'air humide en
donnant une solution verte,
Sesquiiodure de chrome Cr*l'. — Ce composé s'obtient en
\"- r.h. Ph. 44-383-1830. — [*») RECom... C. R. 110-1020-1103-1890. — ('") V.iaEsst. C.
Il- 83-737-1881. — (<») »oiEiic. J. pritl. Chcm. 43-119-1818. — j'"j Fïhée. B. Soc.
ovGoot^lc
PROTOXVDE DE CHROME.
cristaux rtfugeàtres en faisant agir, sur du chrome métallique maintenu
au rouge, des vapeurs d'iode entraînées par un courant d'azote; on en
laissant digérer du cliromate d'argent dans de l'acide iodhydrique alcoolisé.
Sa solution évaporée ne cristallise pas (Moissan) C").
PROTOXYDE DE CHROME CrO
Cet oxyde n'a pu être isolé par réduction du sesquioxyde par l'hydro-
gène (Moberg) ('^} ; mais Férce ('") l'aurait obtenu sous forme d'une pou-
dre noire par oxydation de t'amalgame de chrome à l'air.
On connaît un hydrate qm a été préparé par précipitation du chlorure
chromeux par la potasse ne renfermant pas d'air en dissolution, som
forme d'un précipité jaune très avide d'oxygène, qu'on peut sécher sur
l'acide sulfuriquc ctqui, par la chaleur, se transformerait en sesquioiïde
(Moberg) ('") ou en oxyde Cr'O' (Péligot) ('").
Oxydes salins de cbrome. — Quelques oxydes de chrome
peuvent être considérés comme formés par l'union du protoxyde avec le
sesquioxyde ou même l'anhydride chromique : nous les décrirons rapide-
ment.
— Cr'O'.H'O ou (CrO.Cr*0')H'0. — Ce composé a été préparé \ar
Péligot('") en chaulTant le précipité obtenu par l'action d'mic soluliun
de chlorure chromeux sur la potasse. C'est une ]>oudre de couleur marroa
peu soluble dans les acides.
— 2Cr'0',511'0, — Cecomposé a été obtenu par ladécompositiondu
carbonate double de protoxyde de chrome et de potassium dans l'eau
bouillante, privée d'air (Baugé)('"). C'est une poudre jaune brun araor))lie
lie densité 5,49. Assez stable en présence de l'air sec, il s'oxyde rapide-
ment au contact de t'air humide. Chaufle dans le vide à 250°, il se dé-
compose sans incandescence en donnant du sesquioxyde de chrome et Ae
l'hydrogène. C'est un puissant réducteur. A -+- AO", il décompose l'acide
suLTurique étendu et la réduction peut aller jusqu'à la formation d'hydm-
gène sulfuré. Il n'a pas pu être déshydraté.
— CrO'ouCr'O'. — (2CrO,Crœou3CrO.Cr{P). - Ce corps auiail
été obtenu par Bunsen ('") dans l'électrolyse d'une solution de chlorure
chromeux. Geuther("*) n'a pu le reproduire.
SESQUIOXYDE DE CHROME^: i5%iii (Cr:G8,47; 0 : 31,53)
Préparation. — Cet oxyde, découvert par Vauquelin, est le plus im-
portant et le mieux connu dos o.xydes du chrome. Il se présente ii l'élal
amorphe ou à l'état cristallisé.
CI..{31-3S-610-1WI.— ""JPiLiGOt. An. CI.. Ph.|31-13-528-1RH, —['"«) Sloiis.\.Aii.i:h.
Pli. ; 51-36-401- 1883. — ["»] B«l-gé. C. R. 137-ri5I-18!t«. — 1'»( Braso. An. Ph.Chcoi.Nî.
91-eîS-J8r>*. — ('") GïiTHKii. An. Chf m. Plurm. Lleb. 1 18-«fi-1861. — (»«; D.riaï. An. Orna.
Pli*rm. Lift. 60-«e-1846. — ("») WBjiler. An. Pli. Glieni. Pogg. 10-t6-1897. — [i") Dïl.tv.-
ovGoo<^lc
SESQUIOXYDE DE CHROME. filS
On l'obtient à l'état amorphe par réduction des chromâtes su moyen
de divers procédés : 1" par calcinatioii du chromate mercureux ;
2(l[g'CrO') = Cr'0» + 0' + 41It:;
2" Par calcinatton d'un mélange intime de bichromate de potassium
I i parties) et d'amidon (1 partie), et lessivage de la masse (Barian) ("*) ;
3" Par calcination d'un mélange de chromate de potassium (3 parties)
€t de sel ammoniac (2 parties); c'est l'hydrognie de l'ammoniac qui,
dans ce cas, constitue l'agent réducteur |WôhIer('"), de Lnna ("*)];
i' Par calcination du bichromate de potassium avec le soufre et lessi-
ïa}.'edelamasse(La8saigne.Dieterich)("').Cr'0'K'-HS=S0'K' + Cr'0*:
h" Par combustion d'un mélange de bichromate de potassium, de
chlorure d'ammonium et de poudre à canon et épuisement par l'eau
(Bôltger)!'").
L'oxyde chromique cristallisé peut être obtenu : 1* en faisant passer
(les rapeurs de chlorure de chromyle dans un tube de porcelaine chauflé
au rouge (Wôhler)('") : 2CrO*Cl' = Cr'0'-t-0-l-Cl':
2° Par le passage sur du chromate neutre de potassium chaulTé au rouge
d'un courant de chlore (Frémy) ("') ou d'acide chlorhydriquc (Millier) ('") ;
ou par fusion avec du chlorure de sodium (Schiff) ('") ;
5° Par transformation de l'osydc amorphe par fusion (Frémy) ('"),
ralcination dans un courant d'oxygène (Sidot)("*), fusion avec l'acide
borique et le carbonate de calcium (Ebelmen) ("^).
4* Par calcination d'un bichromate avec du sel marin. La cristallisa-
tion, dans ce cas, trouve son explication dans les propriétés du chloro-
chromate de sodium qui se forme et ne tient pas à une solubilité de
l'oxyde dans les chlorures alcalins en fusion (Ditte) ('").
Enfin Gentele ('") obtient l'oxyde cristallisé en chauffant au rouge du
bichromate de potassium; Otto ('"), par le passage de gaz hydrogène sur
le chromate de potassium au rouge; Ullgren ('"), par addition de quan-
tités insuffisantes de chlorure d'ammonium ou d'huile sur le bichromate
de potassium fondu; Kletschinsky ('"), par fusion du corps KCrO'GI;
(Eïan9("*), EbelIC"), Blake('*')l, par décomposition de sesquifluorure ;
Moissan, par grillage à l'air du sesquibromure ou du sesquiiodui'e.
Propriétés. — L'oxyde chromique amorphe est une poudre verte,
devenant hrunfttre par la chaleur et d'une couleur plus ou moins foncée
suivant son mode de préparation ; l'oxyde chromique cristallisé est en
cristaux rhomboédriques, hexagonaux, isomorphes avec ceux de sesqui-
An. Ch. Ph. (3J.88-183-1863. — ('"] Dieterici. Z. Oiera. ,273-1866. — !'••) BflTTcM. J.
pnkl. them. 30-265-18«. — 1"*}Wôh[,ef. An. Ph. Chcm. Pcgg. 33-341-1834. — ('") Fsèit.
An.Clicm. Phïnn. Lieb. 48-274-1844. — ('"JUllm. Aii. Ph. Clicm. Pt^g. 127-404-1886.—
i'")SciiiFF. An. Chcro. Phu-ra. Lleb. 106-114-1858. — ('"] Fntm. C. 11. 44-634-1837. —
"*) SiBOT. C. R. O9-901-1869. — 1'") Emlveic. An. Ch. Ph. l3)-39-3ll-1848. — ('"| Gkk-
TiLE. J. pnkl. Chcm. 81-418-1860. — ('"jOrro. An. Chem. Ph«fm. LLeb. 143-103-1867.—
;'"; iLumcir. Jihretb. 18-141 . — ('") KiïiscaiwiT. Jihreih. 30S-18W. — ("») Evuia. l. ingew.
.Chem. 18-1891.— ('•«) Emll. Pol^LJ. Dii^ler 320-64-1870. — (•") BLME.An.Chem.Pliarm.
Udi. 78-121-1851 . — ('") DiiiE. C. B. 134-536-1902. — ('") Rose. An. Ph. Chem. ?ogg. 33-
ovGoot^lc
UU SESQUIOXYDE RE CHROME.
oxyde d'aluminiiini et de fer (Rose) ('"), de couleur verl noirâtre, raj-ani
le verre comme le diamant; de densité à, 21 [SVôhler {'**), Frémy('"'i-
6,2 (Schiff) ('") ; 5,01 (Schr(ider)("°}. Chaleur spécifique : 0,196 (Neu-
mann); 0,179(i (Regnault); 0,177 (Kopp) ('"}. Ce corps possède dt??
propriétés magnétiques [Faraday ('"), Nilson et Petterson ('")]. L'oxyde
de chrome anhydre est insoluble dans l'eau, les alcalis et les acides:
mais s'il provient de la calcination ménagée des hydrates, il peut >e
dissoudre dans les acides [Traube, Le Chatelier, Gore ('**""*)]. Si on le
porte au rouge naissant, il devient tout d'un coup incandescent et perd
sa solubilité. Il fond difficilement au feu de forge (Fremy) (") et facile-
ment au four électrique (Moissan).
Le sesquiosyde de chrome est indécomposable par la chaleur (Elsner) ( "' i.
Il n'est pas L'éductible par l'hydrogène, ni par i'oiyde de carbone
(A. Bcll)("*); mais il l'est à haute température par le carbone, les mé-
taux alcalins, le magnésium [Berzélius, Parkinson ('"), Gattermann l'^'i].
Le sesquioiyde non calciné est oxydé quand on le chauffe dans un couranl
d'oxygène à 440° et donne l'oxyde CrO' (Uoissan) ("'), en le chauffant ater
une base, en présence d'oxygène ou avec du chlorate ou du nitrate de
potassium (Liebig e( Wôhler) ('"), il fournit des chromâtes. Il se dissout,
quand il est chauffé, avec du permanganate de potassium (Bohiig) ('~i.
avec un mélange d'acide sulfurique et de bioxyde de plomb ou de bioxyde
de manganèse, ou de chlorate de potassium (Storer) ("'). Le scsquioxyde
(le chrome dégage du chlore quand il est chauffé avec du chlorure de
potassium dans l'air sec (Hai^reaveset Robinson)('^); chaufTé, puis sou-
mis à l'action du chlore au rouge, il donne les corps CrO'CI' et CrCl'
(Wcber) ("*} ; il fournit aussi du sesquichlonire lorsqu'on l'attaque par
le protochlorure de phosphore (Weber)(*"), ou quand on le chauffe en
présence de charbon dans un courant de chlore. Lorsque l'on maintient
du sesquioxyde fortement calciné dans un courant de chlore sec ou
humide à 440*, l'oxyde n'est pas attaqué. Si l'on répète l'expérience eii
employant un courant de chlore sec et de l'hydrate de sesquioxyde que
l'on porte lentement à 440°, il se dégage d'abord de la vapeur d'eau,
puis d'abondantes vapeurs rouges de chlorure de chromyle (Moissan) ('"i-
Le chlore, mélangé de vapeurs de chlorure de soufre, constitue le
meilleur agent de transformation du sesquioxyde de chrome en sesqui-
chlonire au-dessous du rouge (Matignon et Bourionj (""). Le soufre n'agit
344-1834. — [<«") ScHBÛDEK. An. Ph. Chem. Pogg. 100-336-1850. — (■■•) Koff. in. Chrin.
Phnrra. Lieb. suppl. 3-394-1S64. — i»^] F«hd«i. An. Ph. Chem. Pogg. 70-33-18*7. —
(iM] Nilsum;! Pettehsoii. Ber. Chem. GcmII. 13-1459-1880. —('••) Tbicbe. An. Chem. Ph»™.
I,ipb.ee-88.1848. — ;'»)LBCH«ei.mB. 8. Soc. Ch. (2)^7-300-1887. — ('») Co»b. Pb. Mk-
(4)-a8-51l-1865. — ("') EuiiER. J»bresb. 35-186fl.— ['") A. Bell. Chtm. S. a3-!58-1871. —
(u»] PiRiiKioN. J. Cbeœ. Soc. 5-306-1653. — (<^ Gattebmux. Ber. Chem. Gescll. 3X197-
1889.— ("') Moissin. An. Cli. Ph. (5 )-a 1-199-1 880. — ('") Lfebm el Wfi.LM. An. Ph. Chem. Vofg.
34-171-1832,— ('"jBoHLio. Z. mil. Chem. 0-357-1890.— ['") Stoieb. J^hreab. 680-1859. —
("•) H.BSBE*YEi et RoBinsoK. Ber. Chem. Gescll. O-1064-187Ï. — ("•) Akiibb. An. Ph. Cliro».
PoK.lia-8ie-18ei. — ['"jWek». An. Ph. Chem. Pogg. 107-3T5-185B. — ("") B.lisiio^
et BoowoK. G. R. 138-760-1904. — ('"j Awai. Ph. Utg. (4] -8-7 7-1 853. — (™j Xuiom. B. Sot
ovGoo<^lc
SESQUIOXYDE DE CHROME. 615
pas sur l'oxyde chromique, mais le sulfure de carbone le transforme en
sulfure de chrome à une lempcrature très élevée (Ashby) ('").
L'eûu oxygénée, en liqueur neutre ou acide, n'agit pas sur le sesqui*
cisydc (le chrome ; mais en milieu alcalin, il y a formation d'un chromale
(MartinontC").
SESQUIOXVDE DE CHROME HYDRATÉ
Berzclius admettait l'existence de deux hydrates isomériques dont l'un
donnait naissance aux sels verts, l'autre aux sels rouges et violets.
I,owcl(""), sans se baser sur des expériences concluantes, pensait qu'il
existait quatre modifications isomériques : les modifications verte, bleu-
violel, rouge carmin, donnant de véritables sels neutres de couleur cor-
respondante : la quatrième verte s'unissait seulement à deux équivalents
dacide pour donner des sels verts. Pour Leforl('"), ces divers hydrates
possédaient une composition différente, les oxydes verts étaient à 5 et
6H'0, l'hydrate bleu contenait 7H'0 et l'hydrate rouge 9H'0.
Frémy ('") a montré que les sels verts de chrome par la potasse, et
l'ammoniaque, donnent, un oxyde bleu verdàln' solublc dans la potasse ou
la soude; l'ébuUition et l'évaporation dans le vide de cette solution donnent
un dépôt d'oxyde vert anhydre insoluble dans les alcalis. Les sels violets
de chrome, par l'ammoniaque, fournissent un ovyde bleu violacé, soluble
dans l'acide acétique et dans un excès d'ammoniaque en rouge vineux.
Cet hydrate perdrait ses solubilités sous l'influence de causes très
faibles : contact de l'eau, de solutions salines, dessiccation à l'air libre ou
ilans le vide, etc. Ces hydrates contiendraient OH'O.
Recoura ('") a constaté l'existence de trois modifications de l'hydrate
de sesquioxyde de chrome : la première, obtenue par précipitation du
chlorure vert ou gris Cr'Ci', lôll'O ou des sels de chrome violets ordi-
naires par 5 équivalents de soude, est soluble dans 2 équivalents d'acide
et dans 9 équivalents de soude ; la seconde est précipitée par-2 équivalents
de soude de l'oxychlorure naissant et est soluble dans 2 équivalents
d'acide chlorhydrique et dans 3 de soude; ia troisième prend naissance, en
précipitant par l'acide chlorhydrique, la solution sodique des deux modi-
fications précédentes.
Suivant Wyrouboff (*"), l'hydroxyde de chrome, comme les autres
sesquioxydes, se combine aux acides pourformer des sels normaux, sans
''liminati on d'eau. Lorsqu'il y a élimination d'eau, il se produit un corps
complexe qu'on peut assimiler à une sorte d'éther.
L'hydrate chromique existe sous deux états possédant des fonctions
'lifférentes,qu'on peut représenter par laformuleCr'(0 H)' etCr'(OH)*(OH)',
l^li. (îi-46-864-)886. — ('") Lôkei.. J. Plunn. Ch. (S ,-7-391-401 -124- 18i5. — ("'j I.etout.
<:. R. SO-tlO-ltCiO. —(**') Fii£». TraHiï Je chimie de Pclouzc e^ F'r^m^ 3-460; C. R.
47-885-1858. _ jiw] Recoti... C. B. 103-865-1886; 130-1333-1805: An. Cli. Ph. {6]-
IO-5î«l-1887; B. Soc. Cli. (3| -«-909- 1801. — |"»| KrCser. An. Je MiHoii et Rei»ct 137-
ovGoot^lc
Vtli SESQUIOWDE DE CHROME: HYDRATÉ.
la première donnant généralement des sels violets, la seconde des sels
verts.
Dans les composés verts normaux, l'hydrosyde est combiné àunemoli-
cule de monoxyde ou à deux d'acide bivalent. Si l'on introduit dans ces
composés une troisième molécule d'acide suirurique, par esemple. il
s'élimine une molécule d'eau, et l'on forme le sulfate vcrtdeRecoura qui
est un composé complexe renfermant 6 hydroxyles susceptibles de donner
des sortes d'élbers acides, les acides chromusulfuriques de Itecoura.
L'hydrate de sesquioxydc de chrome existe à l'état naturel dans I*'
chromocre (Christomanos)('"). Divers modes d'obtention ont été si^a-
lés : on précipite un sel de chrome par une quantité suffisante de polass*-
dont un excès donne mie solution verte {Losekann) ("*), par rhydrogèiii'
sulfuré, par l'alumine, le carbonate de zinc, le sulfure de zinc, le zinc
métallique (Caslelaz et Leune) ("^) ; par l'action de l'hydrogène sulfuré sur
une solution de bichromate de potassium (Baubigny, Meineckej ('*'~"*j:
en chauffant un chromate alcalin avec du soufre (F'rick) ("•); par IV-
tion du chlorure cbromique sur un hydrate alcalino-terreux et dialysf
ultérieure [Becquerel, Grahani, Bemmelen ('"""'")].
L'hydrate de sesquioxydc de chrome est une poudre verte amorphe,
ti'ès hygroscopique, se transformant par la chaleur en bioiyde, puis en
sesquioxydc vert {Krûgei'}('"). Précipité par Faiumoniaque et séché sur
l'acide sulfurique, il retient 7H'0; il en perd 3 dans le vide. Schrûtler.
Schaffner, Prudhomnie ('""'*') indiquent d'autres quantités d'eau relf-
nues dans diverses contritions.
L'hydrate chromique perd son eau par la chaleur |Beriélius|('*^i:
à 220°, il se ti-ansforme en Cr'CP . ICO insoluble dans l'acide chlorhydriqiie
étendu. Il donne, après dessiccation dans un courant de chlore à 440*. des
vapeurs rouges de chlorure de chromyie (Moissan) ("*) et est oxydé par li'
permanganate {Cloëz et Guignet) ('").
Les transformations de l'hydrate cbromique ont fait l'objet de divers
travaux de Rose, d'Hertwig, de Lowel, d'Ktard, de. Siewert, de Doyer van
Cleeff, d'HartIcy, de Péligot, de Herz ("•-*«•).
Les chaleurs de neutralisation ont été déterminées par Berthelul.
Thomsen, Pettersonf*™""').
lSi5; An. Pli. f.licm. Piigg. 61-218-407-1844. — ("») Chiiistobaïos. Ber. Clicm. Getfil. 10-
lB-1877. — ('»«} l-nacBiss. Bcr. Clicm. Gcselt. la-56-18"0. — ('•') Cistelii H Uvsl. ».
Suc. Ch. |S).lO-n0-l«68. — {'"j BiiTiHfiM, C. R. 98-100-1884. — ("») Meisecm. An. Che».
piiann. Licli. 361-541-1801. — l'") fma. An. Pli. Cliem. Pofô. 13-*04-l8at. — ['") tedci-
KEL. Cit. 67-1083-1868. — (■«JGrabu. Au. Cliem. Pliirm. LIcb. iai-â3-18«'i. — {«> Bf<-
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37i-1875; Chcm. S. flB-lM892. - ("'| Pélicot. An. €b. Ph. [3)-14-239.1845. — {"^ IImi.
ovGoo<^lc
' SESQUIOWDE DE CUttOME HÏDflATË. 617
A côté des hydrates signalés ci-dessus, existe un hydrate Cr'O^, 2H'0,
connu sous le nom de vert de chrome, vert éineraudc, vert Guignet,
que Ton préparc en décomposant par l'eau bouillante, un borate double de
chrome et de potassium. Cet hydrate est insoluble dans les alcutis, dans
l'acide azotique, soluble lentement dans l'acide chlorhydrique et trans-
formé par l'acide sulfurique chaud en sulfate insoluble de chrome. Cette
couleur verte est employée en grandes quantités dans l'industrie des
toiles peintes, des papiers de tenture et des fleurs artificielles (Guignet,
Scheurer-Kestner, Salvetat, llanlisch) ("'""°).
Le sesquioxyde de chrome est susceptible de s'unir aux oxydes métal-
liques pour donner des chromites.
L'électrolyse des solutions alcalines de sesquîoxydc de chrome a été
étudiée par Geuther("*). Li solution alcaline verte dissout l'oxyde de
cuivre avec réduction ultérieure {Prudhomme) {'") ; elle dissout aussi
une certaine proportion de sels de fer, de manganèse, de cobalt, de nickel
el précipite par addition d'une proportion plus grande de ces mêmes sels
(Cliurch) (*") ; elle dissout le bioxyde de plomb en formant du chromate
l('hancel) ('"). Le sesquioxyde de chrome donne, suivant les conditions,
(liverses colorations avec l'acide stannique [Leykauf, Malaguti("*^'"|] et
avec l'alunnine (Lecoq de Boisbaudran) ("') .
Oxyde de chrome magnéUqpie Ci-'O'ou (CrO',2Cr'0*). — Ce
corps se forme parle passage d'un rapide com-ant de vapeur de CrO'CI* à
travers mi tube chauffé (Wohier, Geuther) ('"""'); et aussi en chauiTant
l'anhj-dride chromique; il se présente en petits cristaux rhombiques,
brillants, verdàlres, mais un peu violacés, de densité i à 10°, très magné-
tiques, insolubles dans les acides, peu solubles à chaud dans les alcalis et
dans la potasse fondante (Geuther) ('").
L'hydrate CrO'.2Cr'0\ 9H'0 qui serait le plus stable (Popp) ("") est
«ne poudre volumineuse, jaune, brun foncé, hygi-oscopique, soluble dans
les acides étendus en vert; les solutions acides sont décomposées par
1 ammoniaque avec précipitation d'hydrate chromique et formation de
chromate d'ammonium. Par calcination, l'hydrate perd successivement
de l'eau et de l'oxygène, ce dernier phénomène s'accompagnant d'incan-
descence.
Chromâtes de sescpiioxyde de chrome. — Un certain
nofnbre d'oxydes de chrome peuvent être considérés comme formés par
I union de l'anhydride chromique et du sesquioxyde de chrome, en pro-
Z. iDorg. Cliero. 28-342-1901. — {">) Bfii.iiii!i...t. C. R. B6-ÔÔ6-I8S3, — (*«>] Tbo»sm.
TTHTinoch. rnlcra. 1-366.— [>■') Pettebsob, Ber. Uicm. CcmII. ai-3257-lSS8. — l"')tiiiiG»".
B- Soc. Ch. l'19S<lSe4. — (">) ScHECHïB-KESTaER. B. Soc. Ch. ( 2 ;-3-2&41 3-1885, —
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w.ltoisB.iiBB.s,C.R. 1O7-490-1888. — !•") WÛHr.Ei.. An. Chem. Phirm. Lie!.. 111-117-1851».
- :'») «ecTHEB. An. Chem. Ph.rin, l.ieb. llS-62-1861. — (**>) S.os.An. 1*. f.hcm. Pogg.
ovGoot^lc
dis CHROHATES DE SESQUIOXYDE DE CHROME.
portions variables. Il n'est pas certain que tous ces oxydes soient àei
composés bien définis.
— (CrO' ou (Cr'O', Crû'). — Ce composé qui peut être conRÎdéré
comme mi chromate de chrome ou comme un bioiyde prend naissance ;
par digestion de l'hjdrnte de chrome avec de l'acide chromique; par
précipitation des sels de chrome par un chromate [Maus ('"), Beiisch('"p":
par oxydation de l'hydrate de chrome chauffé à l'air à 200-250" [Krû-
ger{'"), Moissan ('")]; par réduction de certains chromâtes parle biosyd*'
d'azote ou l'hyposulfite de sodium [Schweitzer, Grouvelle, Elliot el
Storer, Kopp, Popp {'""'"1], ou par l'alcool [Schwan (*"), VogelC^'i].
ou par l'acide oxalique et l'acide nitrique concentré à chaud [Schiffl*"!.
Hintz ("')]; par le traitement de l'hydrate ou du chlorure chromique par
le chlorure de chaux (Schiff) (""),
Cesl une poudre noire, 1res hygroscopifjue, un peu attaquable par Iï
chlore et l'acide chlorhydrique (Hintz) ("'). Par l'eau oxygénée, en
liqueur alcaline, elle donne un chromate sans dégagement d'oxygène :
CrO'-)-2KOH + H'O*=CrO*K'-l-2H'0;
en liqueur neutre, la réaction est très lente ; en liqueur acide, elle four
nit un sel de sesquioxvde de chrome avec dégagement d'oxygène (Martî-
non) (•») : OCrO' + iH'O' -i- 0 SO'H' = 3 [(SO')'Cr*] + 0^ + 13IP0.
— Cr'O*, 3H'0. — Composé obtenu par Godefroy ("*) par action mé-
nagée du chlore ou de l'iode sur le bichromate de potassium en présente
de l'alcool. Après lavage à l'eau, on obtient de petites lamelles bril-
lantes, brimes, insolubles dans les acides étendus, perdant à 300' dt?
l'eau, puis de l'oxygène en donnant un produit isomérique avec le ses-
qui oxyde de chrome.
— Cr'O" ou iCr'O'.âCrO'). — Cet oxyde prend naissance par le chauf-
fage de l'anhydride chromique au-dessus de 250°, sous l'aspect d'une
masse noire, amorphe, se convertissant peu à peu sous l'action de l'eau
chaude en une niodincation solubie[Traube("°), Hintz ("')].
— Cr*0" ou (Cr'0'.4CrO'). — Ce composé se forme par évaporali'Hi
de U solution d'hydrate chromique dans l'acide chromique; c'est une
masse brune, soluble dans l'eau et l'alcool [.Maus ('"), Lowel ('*'i.
Klliot et Storer ("M].
— Cr'O". I2H*0. — Ce composé a été isolé par Braun("').
— 5Cr*0'.2CrO', 9IP0. — Cet oxyde fut signalé parRammelsbergl*"!.
et par Trauhc("°).
9-127. — {'•»] Bebscm. An. Ph. Chem. Pogg. liO-88-18«. — (•") KhCgeb. An. Ph. Ch-'in.
Pngf. 61-219-1811. — !•") MoissAS. An. Ch. Pli. (51-3 1-198-1 880. — (™) Stawtirm. !■
prikl. Clicm. 30-369-1816. — (>»] Ghocvelli. An. Cli. Ph. 17-319-1821. — ("■; Euion M
SrtiHiiii, Jnlirosl>. 2.M-1HC1. — (»')Koïp. Clicm, N. 11-1«-1S«.Ï. — l*")?!»!-. An. Chem. Plurm.
Licl. 156-90.1870.— [*») Scbwak. Poljt. J. Dingler 199-130-1871. — (»») Vock,. J.pnkt
Chcm. 77-182-1819. — ["•) Schiff. An. Clicm. Ph«mi. Licb. 120-307-1861 ; 171-H6-lli;i
— (»') llrNTi!. An. Chem. Plunn. Lieb. 160-307-1875. — («•] HtiiT^os. B. Soc. Cli. ,î-
45-«0.i-18«8. — (™'. «nmriioi. li. Si*. Ch. (î)-«)-168-1883. — (*«>} Trime. Mt. Ch™.
Pliarm. Lith. 66-108-1848. — ("') Bb*u\. J. prakl. Chi-m. 00-356-1863. — [«') Rtnii-
11EB0. An. Ph. Chem. Piigx- 68-274-18.te. — («>») Saiufeut. C. R. 9*-863-188i — ("*) lim-
ovGoo<^lc
ANHTDRIDE CHROMIQUE.
TRIOXYOE DE CHROME OU ANHYDRIDE CHROMIOUE CrÙ> =100,1
(Cr:52.05: Or«,05)
Ce composé a été préparé, pour la première fois, à l'état pur par Un-
verdorben (""),
Préparation et formation. — On t'obtient : l^parladécompositiondu
Ruorure chromique par l'eau fUnverdorljen)(*"): 2° par l'oxydation du
sesquîoxyde de chrome au moyen de l'ozone (Mailfert) (*") ; 5" par la décora-
position des chromâtes ou des bichromates par divers procédés : décom-
position du bichroraale de potassium par l'acide hydroiluosilicique
(Maus) ('") ; décomposition du bichroraat« de potassium par l'acide sulfu-
rique [Bunsen, Frifzsche, Warington, BoUey, Traube, Zettnow, Ficinus
C""***)], décomposition du chromate de plomb par l'acide sulfurique
(Schroctter) {"*) ; décomposition du chromate de baryum par l'acide azo-
tique [Siewert, Duvillier (■""■") ] ; décomposition des chromâtes de stron-
tium ou de baryum par l'acide sulfurique ^uhlmann, Rowell {*""""')!;
ciccomposition du bichi'omate de potassium par le chlorure de baryum
iPrudhomme et Biiider) ('") :
Cr*0'K*+BaCI'=CrO*Ba-t-2KCl + CrO';
par décomposition du chromate d'arj^ent à 200° par un courant de chlore
iKrutwig) ("•) ou par l'acide chlorhydrique (Thomsen) (*").
Pnritication. — Selon la méthode de préparation employée, il con-
vient, pour purifier l'anhydride chromique obtenu, d'employer l'une des
méthodes suivantes : on enlève le sulfate dcpotassium qui y est mélangé,
en ajoutant du sulfate d'aluminium qui détermine la formation d'alun
iFiti-Gérald et Molloy)(*"); l'excès d'acide sulfurique peut être enlevé
par une fusion, qui détermine la séparation de deux couches : nnhydiidc
chromique et acide sulfurique , puis on coule sur une plaque de porce-
laine [Schafafik, Moissan (*""'")].
Propriétés. — L'anhydride chromique se présente en aiguilles rouges,
rhombiqucs (Nordenskjôld) f"), de densité 2.78 (Zettnow) (*") à 17",î)
(!tqui peuvent être fondues au-dessous de 180° sans décomposition; il
cristallise par refroidissement à 170-172°; pendant cette cristallisation,
le thermomètre monte à 193* [Zettnow (*"), Traube (■="), Moissan("=)l.
MBUi. S. J. Tromnud. 9-36. — (*») SIaus. An, Ph. Clicm. Po^t. 9-127. — ("'•] Bimkn. An.
•:ii£m. Phirm. Licb. 148-290-1808. — (<*') Kritisuiie. Akid. Pétenbouri;. >>. I31-18.'l<. —
{"•) W.wjGnH,. i. pr.kt. Clicm. 27-202-1842. — C") Bolieï. An. Cliem. l'iiirm. tiel>.
Ott-1 13-1845. — («"jTï.raE. An. Clicm. PWm. Licb. «8-165-1848. — ("'i ÏEtrsow. An.
Ph. Cbcm. Pogg. 143-468-1871. — ("««IhnHta. Clicm. Ccntr.Bl. 757-1873. — i"*)SciimKiTi:ii.
An. Chcm. Pharm. Lkb. 48-225-1843. — [»♦) Sieweht. J»liresb. 146-1882. — {"*] Ditvii.i.ie».
C. R. 70-711-1872. — ['«) K™i.»M!t. An. Ch. Ph. (51-54-400-1858. — ;"'l Howeli.. Ilfr.
i;hcm. GïMli. Rcf. 18-677-1885. — (««) Phvmohme et Bi^der. B. Soc. Cli. :2)-37-ie4-l«82.
- I"") KHtiwrc. Ber. Chem. Gesell. 14-306-1881. — (™) lna»iEf. An. Ph. Clicm. I'o((g-
140-515-1870. — I»') Hin-GÉEiALD el STollat. lier. Uwni. Gesell. 8-177-1875. — ('") Sïiu-
"«!■. An, Ph. Chem. Wiedm. 47-254. — [•<»] ÏIoissaï. An. Ch. Ph. {6]-B-468-1885. —
("*) ?iouE!(ujoLD. An. Ph. Chem. Pogg- 114-612-1861. — (<••] Ztirtow. An. Ph. Cliem.
ovGoot^lc
1,1569 .
1,0957 .
1,0679 .
630 ANHYDRIDE CKftOHlIjUE.
La densité de l'anhydride fondu est de 2,80 (Zettnow), de 2,810 à 20*
(Schafarik)!"").
L'anhydride chromique est très soluble dans l'eau. Les solutions
aqueuses d'acide chromique prcscnteut les densités suivantes à 18-20*
(Zeltnow) (*") :
Pentilé. \àie °|,.
1,7»Î8 [Mlurtol 62, Î3
1.5UI S7,80
l.îtei Sî,59
I.ÏOÎI 51,83
Ostwald, par des considérations physiques, admet l'existence dans cette
solution d'un acide dichromique Cr' O'H' («"•-"••-"'},
L'anhydride chromique est soiul)lc dans l'alcool étendu; cette solution
est décomposée par la chaleur et la lumière, et donne finalement une
gelée d'un brun noir de chromate d'oxyde de clipome hydraté 2 Crû* . Cr'O'.
9II'0. L'alcnot concentré, au contraire, la décompose inslantanémenl
(Trauhe) i,"*).
Chauffé au-dessus de 200", l'anhydride chromique fondu déllagre vu
donnant du sesquioxyde de chrome et de l'oxygène.
L'acide sulfuriqne concentré dissout à froid de grandes quantités
d'anhydride chromique et parait former avec lui plusieurs combinaisons:
Gay-Lussac et Bolley ('") ont admis l'existence du corps CrO' . SO*. ll'O qui,
par absorption d'humidité, laisserait déposer son acide chroniiqut^.
Schrcetler(*"} a obtenu le composé CrO* (S 0^)*. A chaud l'acide sulfuriquo
forme, avec l'anhydride chromique, du sulfate de sesquioxyde de chrome
avec dégaRcment d'oxygène (GawalowskilC").
La chaleur de dissolution de l'anhydride chromique dans une molécule
d'eau est de 580 calories [Moi^gos, SabatierC""^)],
La chaleur de neutralisation a été étndiée par Sabatier, Thomsen,
Berthelot, Scttegast ("'"'"); la chaleur spécifique de la dissolution, par
Marignac {"') ; les points de congéhition des solutions chroniiques, par
Ostwald, Field) (•""'"). La conductibilité électrique a été déterminée par
Bleekrode (•") , Hittdorf ('"), Miolati et Mascetti ("•) ; l'électrolyse a fait
l'objet d'un travail de Morges ("').
L'anhydride chromique est réduit pai* un grand nombre de corps ; par
l'hydrogène, surtout en solution concentrée (Ludwig) ("'): par l'iodf
(Walz) ("**) ; par les acides chlorhydrique, bromhydrique, iodhydrique en
Pogg. 143-474-1871. — ("" ') Osiwalb. l. ph. CUem. 3-78. — ("•) Sch.ikjiiii. J. pnkl.
Cliem. 90-15-1863. — ["') JicgCEMi». C. R. 79-.^23-1874. — (*"] T(i,rr»E. An. de Chim. rfc
Millnn et Kviscl liS-IS.iO. — (•») Giw.i.uwsKr. 1. mal Chcm. 179-1878. — (*»>) Slotcii. t.
n. 86-I443-1S7S. — ("•) S.xriEn. C. R. 103-138-367-1886. — (>'•) Tboisei. TlipmiodtHii.
IntPrt. 1-353, — {*^] Bebihelot. An. Ch. Ph. (6H-B5-1884. — ("') Setteout. An. Ph.
Chem. Pogg, (21-7-243-1879. — {"») SCmicv.c. An. Ch. Pii.(5|-8-llO-1876. — ["«l Ojr*ui.Z.
ph. Cbcm. 3-78-1888. — [i'') Field. Cliom. N 65-159-1892. — l*") Blaerdiie. An. Ph. Chem.
P»«g. (Ï1-3-102-IK78. — (««jHiiTimiir. An. Ph. Chcm. Pi^. (2)-4-374. — ["»)XiounMï.f-
cETTi. GbiiuI. ch. iul. |a;.3O-565-1900. — (»') Moroks.C. B. 87-15-1878.— («"ILniwrc.Aii.
Chem.Ph«nii.Licb.l63-47-1872.— (»«']W*u.Chem.S.36-2i5-1872.— ("•IHiHm.Au.a™.
ovGoo<^lc
CHROMATES. G^I
solulton aqueuse bouillante; par l'hydrogène sulfure (Darten) (**'): par
l'acide sulfureux qui donne du sulfate de Hesquioxyde de chrome
iTraube) ('") ; par Tacide sulfurique concentré, par le phosphore, à chaud
lOppenheim) ["*) ; par l'oxyde de carbone dans certaines conditions |llar-
^•reaves et Itobînson) C^); par l'acide arsénieux, les sels ferreux, stan-
iieux, mcrcureni et par les substances organiques.
Le chlore ne réagit pas sur l'anhytlride chromîque: ce dernier, avec
l'acide chlorhydrique sec, fournit !e chlorure de chromyle h froid :
Cr»' -1- 2HC1 — CrO'Gi' + H'O (Louis Henry) (»").
L'eau, formée dans la réaction, réagit sur une portion du chlorure de
rhromyle et l'on trouve à la Tin une matière huileuse, de couleur foncée
qu'on peut obtenir aussi en chauffant en.tube scellé, à 100°, une petite
quantité d'eau en présence d'un excès de chlorure de chromyle (Hois-
sanH""); le soufre, le phosphore, le sodium se combinent à l'anhydride
l'iiromiqne avec incandescence (Moissan) (*") ; dans une atmosphère d'am-
moniac, l'anhydride se décompose aussi avec incandescence en laissant
(le l'oxyde vert de chrome.
.Uec l'iodure de potassium, il se sépare de l'iode [Donath, ftichter,
M(ihr| (*"""*'); LebeauC") a constaté que le silicium n'était pas attaqué
|Kir l'anhydride chromique. Enfin Le BlancC'), Schukarewf*"), Mœser
et Eidmaun (*") ont également étudié l'anhydride chromique à d'autres
points de vue moins importants.
(îë.néhalitïs sur ij;s chbohatrs. — Les chromâtes neutres des sections
supérieures sont généralement insolubles; il en est de même des chromâtes
basiques. Au contraire, les chromâtes acides et les chromâtes neutres
alcalins sont solubles. Traités par l'acide chlorhydrique à i'ébullition,
tntis les chromâtes dégagent du chlore. I^es corps réductcuri, tels que
l'aride sulfureux, l'acide sulfhydrique, t'alcool, etc., ramènent l'acide
chromique des chromâtes à l'état de sesquioiyde de chrome. Avec un
^rand nombre de sels, les chromâtes forment des sels doubles dont la
fiirmule est souvent très complexe. La chaleur décompose tous les chro-
mâtes des métaux des sections supérieures avec production de sesquioxyde
de chruiiie ; les chromâtes acides des métaux de la première section ^nt
l'ii pareil cas transformés en chromâtes neutres, avec formation de ses-
quioxyde de chrome.
Les chromâtes neutres sont généralement jaunes ; celui de mercure est
l'uiijtr; celui d'argent, rouge foncé; les bichromates sont d'un rouge
oi^ngé. beaucoup de ces coips foncent par la chaleur (Houston) ("•). Les
['lumi. Li.t.. 37-3rrfl-lgH. — (>"j Trhue. An. Chem. Phirm. Lieh. Ca-lftï-lSW. —
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ovGoot^lc
6Sj CKROIUTES.
chromâtes alcalins se font par l'oxydation d'un composé chromé en pré-
sence d'un alcali ; les bichromates se produisent par addition d'acide aux
chromâtes en solution; enfin, les autres chromâtes s'obtiennent par dou-
ble décomposition.
Les chromâtes peuvent encore se former par l'oxydation des chromiles
ou d'autres composés chromiques, soit directement (DuFau) C"), soit avec
un mélange oxydant (Schullie) ("*) ; ou par l'action du chlorure de sodiuni
sur le sesquioxyde de chrome en présence d'oxygène: par l'oxydation dt'
sels de chrome en solution alcaline par divers agents : ozone, eau oxy-
génée, halogènes, chlorure de chaux, acide nitrique et chlorate de potas-
sium, ferrocyanure de potassium, permanganate de potassium, bioiydedt-
plomb, bioiyde de manganèse, oxyde àm cuivre ; par l'oxydation de sel;
de chrome en solution acide par les bioiydes de plomb, de manganèse,
le permanganate de potassium, le nitrate de chrome [Holzmann, Keyera-
band, Heinzemann, Fitz-^erald, Jean, Upmann, Wagner, Rômer, Chn*-
(ail, Rowell, Me Culloch et Donald, Drummond et Donald, Gormann, Pill,
Donald, Polter et Higgin, Gormann, Gilchrist Thomas ("""'")].
La tension de vapeur des solutions de chromâtes a été déterminée par
Tammann ("'); leur solubilité dans le nitrate de sodium Fondu a été
constatée par Guthrie ('"). La conductibilité électrique des chromâtes a
fait l'objet de travaux de Walden, Lanz, Bouty ("*-»*>) ; la chaleur spéci-
fique des solutions de divers chromâtes a été étudiée par Marignac {'*')-
L'électrolyse deS chromâtes a été réalisée par Buff, Morges (5"'=").
Gladstone, Fouqué ('"""') ont étudié les propriétés optiques des chro-
mâtes; Slotte (""), la viscosité de leurs solutions; Schrôder (™1. a
recherché la constitution des chromâtes et Faraday ("*) a déterminé leur
pouvoir magnétique.
Les chromâtes sont vénéneux: leur pouvoir antiseptique a été étudie
par Chamberland et Roux, Miquel, Laujarrois ("'"'") .
Acide perchromique Cr*0' (Barreswill)(°*); CrO',H'0' («ois-
san)n; Cr'OMI'0'2H'0 (Berlhelot)^"); CrO*,5H'0 (Fairle))(°1. -
m-188-l8ï}. — l"») StHOLTiE. J. prakt. Chcm. (a)-ai-430-1880.— {*»)HoLiiijtfs.J.pnli.
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ovGoo<^lc
ACIDE PEHQIROMIQDE. 633
L'eiistencc de ce corps a été démonti'ce, en 1847, par BarreswillC"), qui
a indiqué qu'en mélangeant des solutions étendues d'acide chromique et
ilVau oxygénée, on obtient une coloration bleue fugace qu'il a attribuée à
la présence d'acide perchromiquc, sans pouvoir isoler ce corps. Moissan (*")
l'a obtenu à — W, sous forme d'un corps huileux, facilement décoinpo-
sable, à la façon de l'eau oxygénée, par l'acide phosphorique et les sub-
stances avides d'eau, par les acides et les bases, tes bioiydes de plomb ef
de manganèse, le charbon, le minium, l'oxyde de mercure, le sodium.
llerthelot(™) a repris l'étude de ces réactions. La couleur bleue du coni-
|H)âé subsiste même en solution étendue (Carnot) ("'). Les autres solvants
de l'acide perchromique sont : l'alcool amyliquc, l'éther acétique, les
élliers amylacétique, éthylvalérianique, etc. Grosvenor ("*), Martinon,
Aschoff, S chônbein {""""') ont constaté que les solutions éthérées bleues
de ce corps se colorent en brun par le carbonate de cuivre et l'eau.
I^r l'action de la solution aqueuse d'ammoniaque à 10 pour 100 sur
la sobition éthérée d'acide perchromique, on obtient des cristaux bruns
CrO'SÀzH' qui détonent avec flamme à une température peu élevée. La
solution éthérée d'ammoniac à — 10° Fournit avec la solution éthérée
d'acide perchromique une poudre cristalline violette CrO'.A.zH*H'0'qui se
décompose spontanément en donnant du bichromate d'ammoniaque. La
solution de ce composé produit des doubles décompositions avec quelques
sels de baryum, de plomb et d'argent (VViedc). La solution éthérée bleue
d'acide perchromique donne aussi, avec une solution alcoolique de potasse,
des cristaux de formule CrO'KII'O' qui sont très explosifs (Wiede) ("").
Ilofman et Hiedlmaier ("'"), en faisant agir de l'eau oxygénée sur une
bouillie d'hydrate chromique et d'ammoniaque refroidie à 0", ont obtenu
•li's cristaux qui correspondraient à la formule CrO°(AzH')*, composé
explosif comme les précédents. Patten("") a fait remarquer que la solu-
lion éthérée bleue précipite par l'acétate de sodium.
Acide dloxychromique CrO*|OII)*. — En refroidissant une
Ijouillie d'hydrate chromique précipité par l'ammoniaque étendue de la
iniiitié de son volume d'eau, et en ajoutant à 3 parties en poids de ce
mélange 2 parties d'eau oxygénée à 50 pour 100, en continuant à
refroidir, puis enfin eu ajoutant ô parties d'ammoniaque à 10 pour 100,
on obtient de petits cristaux d'un rouge foncé, très altérables par l'eau,
itifme à froid, qui les décompose violemment en oxygène et chromate
d ammonium. Leur composition est CrU'(Aïll*)', sel neutre d'un acidr
dioxychromique CrO'iDll)' non isolé. Ce sel possède la propriété curieuse
(le dèilagrer comme de la poudre à canon quand on le chauffe à sec on
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ovGoot^lc
624 0\YiniLOBURES DE OJROJIE.
qu'on le touche avec de l'acide sulfuriquc concentré. H détone violem-
ment par le choc, en laissant un résidu de sesqutuxyde de chrome {Wuïl-
raann et Hieldraayer)("*').
Fluorure de chromyle CrO*F'. — Ce composé s'obtient par la
distillation d'un mélange de bichromate de potassium et de fluorure de
calcium avec de l'acide sulfurique dans une cornue de platine Oli-
vieri|*"K Unvcrdorben, Dumas, Ro8e("''*"}.
C'est un liquide ronge sang, possédant une forte tension de rapeur.
émettant des vapeurs rouges, et se décomposant par l'eau en acide chni-
mique et fluorhydrique (Evans) ("'), Il donne, avec !e chromate d'aitt-
monium, un fluorochromate.
Oxychlorures de chrome. — En chauilant du sesquichlorun>
de chrome en présence d'eau et en saturant avec de l'hydrate de chrome
dans diverses conditions, on obtient les composés : Cr'Ci'0,4II'0. —
Cr'Cl'(OII)'. — Cr'CI'.Cr'O'. — Cr*CI'(OH)*. — Cr'CI(Oll)' [Schill.
Katschinsky ("""""")].
Monochlorhydrlne chromictue CrO'CIOH. — Ce composi^
n'est connu qu'à l'état de sel de potassium (bichromate de chlorure de
potassium), de magnésium e( de chrome Cr'O'CI' (chlorochromate de
chrome basique).
Chlorochromate de chrome basique CrO'CIOCrOCICrO'. —
Ce corps s'obtient : par l'action d'une température de 180° sur la dichbir-
hydrine chromique CrO'Cl' (Thorpe)!"") ; par l'action du chlore sur li'
chromate de chrome (Ilinlz); dans la préparation de la dichlorhydrinc
chromique par traitement du chlorochromate de potassium par Vac'nlr
sulfurique concentré (Zettnow)("*) ; par l'action del'iode sur la dichlorln-
drine chromique (Mac lvor)(*") : 3CrO'Cl* + r = Cr'0*Ci'-f-.*CII. C-ir
une poudre noire, amorphe, dcliquescenle, dont la solution répand
l'odeur du chlore. L'hydrogène la réduit à une faible chaleur, soib
l'influence de la lumière, en acide chlorhydrique, eau et sesquioxyde lir
chrome; l'acide chlorhydrique la décompose en chlore et chlorui-e chn>-
mîque ; l'ammoniaque, en chlorure d'ammonium et chromate de chronu'
(Thorpe)C").
_(ï»]OuviK«i. GKiiet.ch. ital. lG-!l8-i880. — C") UsvERnoRMM-TaoïÉMKiBFr. S. 1. Wunu.
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-a41-IB70. — ("»] Zeiisow, An. Pli. Chem. Pogg. 143-328-1871. — (»"; Jltc Ivo». Cb™,
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ovGoo<^lc
CULOniiRE bR CHROMVLE. &ib
CHLORURE DE CHROMVLE [aeide chlorochromique, dichlorhydrinr rhromiqac]
CrO*Cl*=15S; Ci:3:..CI; 0:20,M: Cl:f..7r.
C(! composé prend naissance par la distillation d'un chromatc ou «l'un
l)i-cliroiiiate addUionné de chloniro de sodinin en présence d'acide sul-
furique (Wôliler)(*').
:î(:rO'K'+6>"aClH-12SOMl'=6SO*Kll-(-6SO'i\"aII+3CrO*a'+61l'0.
On l'olttient aussi par 1' action de l'acîde clilorliydi'iqiie sur Tacide cliro-
[iitque seul ou dissous dans l'acide sulfurique concentié (Henry, Ileniiiann
et Kôclilin, Mois3an)('"~^'); en chaufTant un mélange de chlorure violet
Ci'CP et d'acide chromique, ou de pcrchlorure de 1er et d'acide chro-
inique (GeutliurU™) ; par l'action du composé CISO'll sur le clironinte
<le potassium (llcumannct Kûchlin)(^")t du perchlorure de phosphore sur
l'acide chromique ou le bichromate de potassium (Sclii(I)(''*): en chauf-
fant le sesquioxyde de chrome dans le chlore; on chaulfant un chlurii-
chromate; par l'action de l'acide cldorliydrïque sur un bichromate.
\a: chlorure de chromyle constitue un liquide rouge foncé, de densité :
1,013 à 10». . . . (TlKKiBfln;'"!!. I 1,961 il)-..
1,71 à SI» ... ;Wilterji™i. 1 l,751«àlï.bi
! [Tlioqie' ■•
Il buur 1 :
s 760 -/- . . (Willrr) [""), i ll7",2»ous7:>(-/-. ICinlaiijeii; =
ii:,".i)
n(™!- I '
Ses vapeui's sont d'un rouge jaunâtre (Stoney et Reynolds) ("'). La den-
sité de vapeur est de :
- 6,".0 i WP [Orstaiijeii).^"',
Le chlorure de chromyle ré[>and fi l'air des fumées épaisses, provenant
(le l'action de l'eau qui le transforme en acides chlorhydrique et chro-
mique. Ces vapeurs, introduites dans la flamme d'un bec Bunsen, domient
un spectre cai-actéris tique (Gosschalk et Dreshchel)("*).
Derthelot ("') a déterminé la chaleur de dissolution.
Le chlorure <le chromyle se décomposerait s|)ontanéinent à la lon^nic
en chlore et hioxydc de chrome (Etard)("^), mais Car8tanjen("°l met
en doute cette assertion. Par la chaleur, à 180", il se convertit en chlo-
mchromatc de chrome en perdant du chloi-e (Thor|ie) i^*) ; à une tem-
|H'ratm-c plus élevée, il se transforme en oxyde sahnet^sous rinflucncedc
l'hydrogène, il produirait d'ahoixt du biosrdc de chrome (Schafarik)("'|.
Le chlorure de clirumyle eserec une action extrêmement vive sur tons
les corps susceptibles de se combiner avec le chloi'c et l'oxygène, puis-
qu'il jHîut facilement céder son chlore et une pai-tie de sou oxygène.
L'ammoniaque agit violemment même à 0", et moins violemnjont si l'on
— *") GciTTScnALï et DRtsHciiKL. J. |ir»kl. Clicm. 88-«*lg8."]. — {"•) nEnTHEi.oT. C. U.
oe.i>9a-iiwi5. — (*"; Et...». a», cii. pii. (r>;-a2-ii8-iHMi. — ,>«) schifahu. d. s.*.
i:h. 1-2I-18M. — (»'j llewr!.:. J. \,tM. Clitm. lï)-4-ïlï-187l. — (»«; SIiciiaei.u. J. prikl.
ov Google
m> BltOHATË DR CIIFIOUE.
opère en milieu acoti<nic et chloroforniiqiie; dans ce dernier cas, il se fail
un sel bi'un, incristallisafile, peu suliible dans l'eau, de chromate ('hn>-
inoso-amiiioniaque Cr'O'fOAzII')' iHoinlzcif"').
L'acide stilfhydrique, le phospliine d'hydrogène, certains sulfurer im^
talliqiies, le soufre, le mercure altaquont violemment le chlorure de rbro-
niyle, le phosphore le fait détoner; Il en est de même ]>our h< Irichlonm'
de phosphore, qui donne la réaction iMicliaelisH"*). ■iCrO*CI'4-
6PCP= 2Cr'CI' + PCP + POGl' + P*0\
Les hydrocarbures, l'alcool, les huiles grasses, le camphre, les Inalièn■^
organiques, en général, agissent sur le chlorure de chroinyle, souvent avii
production de lumière, en subissant une action à la fois oxydante et chlo-
nirante, d'après l'équation : iCrO'CI' = Cr'CP-l-2Crb'-l-0' + i:i'.
Ces réactions ont été étudiées par Carsianjen, Etard, Kenip ("*"*''). Ellf>
ont fourni à Étnrd une méthode générale de formation des aldéhydes, des
acétones et des quinones.
Le chlorure de chromyle donne avec le corps CISO^II nu composé dr
chrome insoluble dans l'eau (Heuniann et KôchlinJC**); il n'agit que
lentement sur le perchlorure de phosphore (Schiff) ("'); l'action de
roxychlorure de phosphore a été étudiée par Casselmann C") et celle dr
l'ammoniaqire par Uideai ("'} et lleintïe("") :
5CrO'CI' + 8:UIP — (i.Vzll'CI -+- CrO=.Cr*0' + Ai'.
Chlorate de chrome. — Il se forme une solution par l'action clii
chlorate de baryum sur l'alun de chrome; cette solution violette dcvieiil
verte à 65" et se dédouble par la chaleur en composés oxygénés du chloir
et en sesquioxyde de chrome (Prudhomme)('").
Bromate de chrome. — Ce composé a été obtenu en évaporant
dans le vide la solution liltrée d'un mélange de sulfate chromjquect de
brumale de baryum (Itammelsbergl r^).
lodate de chrome. — Ce corps |irend naissance ]iar l'action du
chlorure chromique sur l'iodale de sodium sous forme d'un précipité
brun clair (Walz, Rose, Giraud)(""^^).
Acide chromoiodique CrOMIlO*. 2irO.— Ce corps, erislallist'
en prismes orthorbombiques rouf;e rubis, s'obtient en mélangeant dr-
sohitions d'acide chromique et d'acide iodique [Berg (""), Blomstrand l*')]-
Il fond à +iCi°. Il est susceptible de former différents sels (Bcrg)l'™i.
SULFURES DE CHROME
— CrS, — Ce composé s'obtient en chaufl'ant du chlorure chromeui
Cr CI' dans l'hydrogène snlfun'-: ou par l'action prolongée de la chalcui'
Clwm. (2)-*- «9-1 871. — !"») ansr.NJKv. D-'r. Ch.-m. Gescl!. X6.J2-1869. — l"»i £„„.
C. R. 8*-3ai-1877; U. Soc. Cli. [%-^7-->i9 ; 28-27:.-18:7 ; Tittx de la F»cul(t ik-
Scienri-4 de Piris, I8S0. — (''') hfiip. J. Phann. 30-tlô-IKM. — (»"; Sc»iFf. An.
CIkih, l'Iiarm. Lich. 103-111-1807. — ,"■-] {;hiei,>iiï.\. Au. Chem. Pharm. Licb 98-ïl^.
ovGoo<^lc
SULFURKS DE CIIHOME. GÏT
sur le sulfure Ci^'S' au seiii de riiydrogène (Miiisaaii) ("'i: on on vpi-
saiit une solution de sulfure alcalin dans une solulimi de pi'utoohloiiirc
il(i ehroine (Mobcrg) ; ou eniin en clianffunt du chrome métallique dans
un courant d'hydrogène sulfuré au four clcclrique (Mourlot) ('").
Le sulfate de chrome, chaulTé dans un courant d'hydrogène au rongi>,
se réduit avec ignition et donne de l'eau, du gaz sulfureux et du soufre
en laissant un résidu pyrophoriquc de sulfure Ci-*S' d'après Kopp (*"),
niais plutôt un mélange de CrS et Cr'O' d'après Traubel™").
Le sulfure CrS constitue une poudre noire, diffieilement attaquable
par les acides (Moissan)(""), de densité 4,08 (Mourlot) O.
— Cr'S'. — Ce sulfure s'obtient en portant an rouge un mélange
iiitimcd'anhydridechromique et desoufre.C'est une niasse noirâtre, soluble
<luns l'acide azotique sans dépôt de soufre, insoluble dans l'acide snl-
ftirique bouillant (Grôger) (™}.
~ Cr'S^ — On l'obtient : en faisant passer un courant de sulfure dr
carbone sur du sesquioxyde de chronK- (Rose} ou du chronie fortement
chaulTé (Gautier et llnlIopeau)(^"); en fondant à haute température du
polysutfure de potassium avec de l'oxyde de chrome (Beizélius, Fellcn-
berg) ("**), avec du biclu'omate de potassium (Muller)("*); en décompo-
sant au rouge le sesquichlorure de chrome jKir l'hydrogène sulfuré: en '
L'iiauifant le chlorure chi'omique violet a 4iO° ou le sesquioxyde de
chrome non calciné à moins de iW dans un courant d'acide sulfhydriquc
[Moissan(™), Harten("')]. Le sulfate et l'oxalate de chrome donnent la
même réaction [Traube("'), Moissan C")].
Ce sulfure se présente en paillettes noires ou en poudre amorphe,
bmiie, de densité 3,77 (Schafarik), soluble dans l'acide nitrique ou
I eau régale, perdant du soufre par la chaleur en donnant le corps CrS,
sa transformant en sesquioxyde pur calciiiation à l'air et en chlorure
dans un courant de chlore au rouge (Moissan) ("").
Le sesquisulfure Cr'S' donne, avec les autres sulfures, des sulfures
doubles comparables aux chromites formés avec Cr'tP, notamment avec les
sels de sodium, d'élain, de zinc, de cadmium, de plomb, du cuivre, d'ar-
gent, de manganèse, de fer, de cobalt, de nickel. [Grôger, Berzélius,
l'hipson, Moissan, Bender (""*"')].
IS56. — ("') Rite»., i. CWm. Soc. *0-567-IS«6. — (">j Phcdhuiie. Chcin, Ceiilr. Bl. 1-
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ovGoo<^lc
6-1» SULFATE CHROMEl'X.
Sulllte de chrome. — Ce. (-flmposé se forme pnr la dissolut ion
de riiydrale de chrome dans l'acide sulfureux et prôcipitatîoii par l'alcuM.
Poudre d'un blanc verdàtrc. jMnspraUl"*), Manioni C")].
Cr'(S0^}'-Cr'0M()ll'O. — Il prend naissance )Hir l'action de la chaWr
sur la solution du sel neutre |l>anson)('"|. ou sur la solution d'hydrate
dons l'acide sulfureux en présence d'alcool (RûKrig)(*"). Poudre verdàtre.
Dlthionatede chrome Cr'fti'O'j*-»- 181l'0. — II se prépare par
l'action des deux composants. Octaèdres d'un bleu violacé, solubles dans
l'eau et l'alcool. La solution devient \crlc à 70* (Krûss)('").
.^Cr'O'.IS'O'-l-îiM'O. — II se forme dans la réaction donnant
naissance nu rorps précédent quand il y a excès d'bydrate de cbronic.
Coips brun, amoqihe, soluble dans l'eau, insoluble dans l'éthcr.
SuUate chromeux CrSU'+7irO. — Ce sel se prépai-e jtar
dissolution de l'acélate chromeux bumide dans l'acide sulFurique étendu:
on le sècbe à froid dans une atmosphère de gaz carbonique (Muissam.
On peut encore dissoudre la fonte de chrome dans l'acide sutrurii)ue
[Péligotl""), Moissan).
Cristaux bleus, isomorphes avec les sulfates de protoxydo de fer à
7 molécules d'eau (Moissan), solubles dons l'eau, insolubles dans l'alcool,
absorbant l'oxygène de l'air, donnant avec l'acide sulfuriquc coiiccnln''
le composé CrSU' + ll'O (Moissan). Ce dernier est moins altérable à
l'air, formé pai- une poudre blanche, reproduisant le sulfate â 7II'0 en
présence d'une petite quantité d'eau et qui, calciné, laisse un résidu do
sesquioxyde de chrome en dégageant des acides sulfureux et siilfun((ue.
D'après van Bommelcn (""], ce corps maintenu longtemps au rouge
détonerait .spontanément. WhilneyC"') a constaté que ces solutions vio-
lettes deviendraient vertes j>ar la chaleur, avec formation du sel :
|Cr'0(SOV]SO'.
SULFATE CHROMiaUE Cr'(SO')'
Ce sulfate anhydi'e s'obtient en chauflànt les sels hydratés dans lui
courant de gaz carbonique à 280", ])iiis h ime température un peu jilos
élevée, mais inférieure au rouge (Schrôltcr, Siewert)('^"'°'). Corps rose,
insoluble dans l'eau et les acides, de densité 2,745 à 17*,!2 (Favre cl
VaIson)('°'); chaleur spécifique 0,1718 (Nilson et Petterson)('°'|.
fitard ("") a étudié des sels doubles de formule (SO')'Cr'-i-(SO')'N'.
Le sel hydrate a pour composition : Cr'(SO')' + IHIPO.
Cet hydrate est obtenu :
Par dissi4utiou de l'hydrate de chrome dans la quantité calculée
Caurl. ck iul. 14.060-1884. — (*^} Dinsos.Sc. Qiurl. J. a-!05-l!i48. — C^i] RGiihig. J.|inl>l-
llhcm. (i|-37'2n-tS»8. — ,"") IîrFss. An. Clii-m. l'iurm. Lidi, 2*6-18M8tW. — ;>"■ ['tuOTi.
.\n. Ch. PU. (3;-la-.'>t8-l84.(. — C*) tto»m,.ty. Rer. Pivs-Bup. 6-S0S-1887. — "«, Wiiuti-
Z. |>h. Chcm. 30-W 1K90. — ;"»| ScHniErTEii. An. Pli. Cliein. Pu(tK- B3-.VM. — [*« S[E*rtr..U.
Chem. Ph.rm. I.ich. 12a-fOI-t863. — (*«) Fiïhe cl Vjisoï. C. t|, 77-:.:9-l87J. -
(-'; RiLios etpKiTBBsos. BcT. Chom. Ccstll. 13-liôe-l880. — (*i") Emkd. B. Scie. Ch. ;î,-
ovGoo<^lc
SULFATE ClOtOïIQVE. 629
d'acide sulfiirique chaud*, après plus d'une semaine de repos, on obtient
une masse cristalline d'un vert bleuâtre qui se dissout en bleu dans l'eau
et qui prâ'ipito par l'alcool (Schrôtter)("') ;
En chaulant l'hydrate pur avec de l'acide nitrique étendu, traitant
ensuite la solution par l'acide sulfurique et précipitant par l'alcool
(l.ôwel)("'). BaubignyC'^) opère de même avec l'hydrate préparé par
réduction du bichromate de potassium par l'hydrogène sulfuré;
Kn réduisant une solution sulfurique d'acide chromique par l'alcool ou
In vapeur d'éther. On place une solution de 100 parties d'anhydride chro-
mique dans 150 parties d'adde sulfurique ot 22à parties d'eau dans
une capsule contenant un petit creuset de porcelaine plein d'éther. Le
tout est recouvert d'une cloche. Après un certain temps, il se forme une
masse épaisse de cristaux qu'on essore sur une plaque poreuse et qu'on
lave ensuite à l'éther (Traube, Étard) ('"""").
Ce composé est constitué par des octaèdres réguliers, de densité 1 ,696
à"2'2*(Schrôtter), 1,867 (Kavre ot Valson)("'), perdant peu à peu de l'eau
à JCff* (Doyer van Clee(I) (*"). Il est soluble dans l'eau en donnant une
solution rouge en lumière transmise, devenant verte à 65-70° et aban-
donnant par évaporation un produit gommeux vert: devenant par le
i-epos bleu violacé (Schrôtter). La solution est dissociée par la chaleur
(Tiehborne)("'); la dialyse en a été eflectuée par van Clcef("') et la
chaleur de dissolution a été déterminée par Favre et Valson('").
Le sel solide peut être chauffe avec l'alcool sans décomposition (Traube)..
l'nc solution violette à 24 pour 100 de sel marque connne densité
1,1619 et 1,1486 après passage au vert. La solution violette devient
verte pr les alcalis ou les carbonates (van CleefT), par les acides sulfu-
rique et azotique, pai- le Irichlorure de phosphore, L'azotite de potassium
et le sulfocyanate provoquent la transformation inverse (Ktard)("*). Le
sidiate de chrome donne, par fusion avec le soufre, du sulfure de chrome
H du soufre (Violi) {'").
l-a solubilité du sulfate vert dans l'alcool permet de le séparer facile-
ment du sel violet.
Recoura a fait remarquer qu'à l'inverse des chlorures, les dissolutions
de sulfate chromique déposent normalement du sulfate violet, parce qu'à
la concentration pour laquelle la cristallisation commence, la transforma*
lion du composé ïîolet en composé vert n'est pas commencée ("").
Colson ('"■} a ohtenu un sulfate normal veil qui diBère de celui de
Upcoura en ce qu'il conserve sa couleur et précipite les sels de barite
comme les sels violets. Il est préparé par l'action du gùt sulfureux à 0"
sur la solution d'anhydride chromique et évaporation dans le vide. Ses
31-200-1870. — |*"lScpii6iTeii.An. Ph. Chem. Po(tK. 53-513.18»!. — (»") Wwel. J. Pl«rm.
■| -7-;Si.lg*.-,. — (">] B.BB1SKT. C. R. 08.100-1884. — ("') Etui.. C. R. 84-108W877. —
'" Thube. An. Chem. Plurm. I.ieb. aS-leS-ISW. — ('") Kaïue el V.lsoï. C. R. 77-80.'!-
lKT3._{'"]DoTEK txx r-LKEri-. J.|)rslU.CIipm.(2)-23-58-70-l88t.— ;"*) Th:»bûbse. Chcm.S,
«-îl»-l«71. — (*'»; Etabd. c. rt. 80-I.i06-I875 ; 84-1090.1877. — ['») Vioi-i. Ber. Chem.
«•■soll. 10-29*1877.— {'»*)COLTOï.C. R. i4O-*2-372-1905. — ['") Bicucb*. C. R. 112-
ovGoot^lc
GÔO SULFATES DE CIIROSE BASIQUES.
crislaux correspondoiU à la fonmiic Cr*|SO'|M0il*O, cotilirniée par dt^
(If'lrrmtnations crvoscopiqncs, elle poul s'écrire
/S0\
SO* = Cr — Cr = SO*.
A 100°, c» suiratc se. dédouble comme le soi violet :
2Cr'^SO'^'-+-H'0 = SO'Ir+2Cr'0^5Sœ.
Lorsqu'on chauffe une solution de sulfate chromique violet Cr'(t',r>Sll'
elle se dédouble complètement en acide sulfiirique libre et sulfaN'
basique vert 2Cr'0',âS0*. Ce sel vert n'est pas un suiratc basique or<Ji-
noire, maislesulfatenormal de lnl>aseù radical complexe (4 S0''2Cr*0')ll'll
ou hydrate de sulTocliromyie ; l'acide sulfurique de celte hase y est dis-
simulé aux réactifs ordinaires. Par refroidissement, la transformation
moléculaire produite disparail, et le sel redevient sulfate de chmiiii'
viole! onlinaire.
L'bydrate Cr*(r2ll'0 précipité de la solution verte par un alcali iii'
peut ensuite fixer que deux molécules d'ncîde sulfurique pour donner li-
sel Cr*0'2SO*, sel basique ordinaire, vert, dans lequel l'acide sulfuriquc
n'est pas dissimulé.
En cliauffant modérément le sel violet Cr*0'5SOM81l*0 solide, on.i
Cr'O'SSO'-l- 8H'0, cristallisahle vert. Cr el SO'il' y sont masqués pour
leurs réactifs habituels. Ce composé lîxe les sels métalliques pour donner
par exemple : Cr'ÔSO'SO'Cu: Cr'SSO'SO'K*; Cr'ôSO'.SO'll' solubles.
combinaisons dans lesquelles Tacide sulfuriquc total est masqué. Le com-
posé Cr'âSO'SO' H* est laeide chromosulfurique de Recoura. Cet auteur .1
obtenu aussi Cr'3SO*,2SO'll'; Cr'ÔSO'ôSO'll', acides chromodisuiru-
rique et cbromolrisulfurique colorés en vert.
Les acides chromosuiruriqucs dé^^agent plus de ohaleur en se combi-
nant aux bases que l'acide sulfuriquc.
En chauffant au bain-marie l'acide chromosulfurique avec de l'acide
sulfurique, la couleur disparait presque complètement et à 120", il resti'
un composé qui renferme Tr'âSD* + SO'll', isomère de l'acide chromo-
sulfurique. Il précipite tous les sels métalliques, donne, par exemple :
■iSO'Cr*0''CuO; 4S0',Cr'0'K'0 insolubles ; ce sont les sul(ocbi-o>mli->'
(Itecoura) (*" ").
Wyrouboff, en reprenant quelques analyses de ces composés, a trouvé
pour le sulfate vert obtenu en cbaufTant le sel violet h. 110' : 5II'0.
Recoura avait donné 8II'0 et Étard GIl'O. Suivant Wyrouboff. le premici-
terme des acides cbi'omosulfuriques de Recoura renferme 4 bydroxyles
de nature spéciale que l'acide sulfuriquc peut éliminer à chaud pour
donner l'acide sulfuchromique de Recoura qui précipite les sels métal-
liques.
Sulfates de chrome basiques 5Cr'Û^2SCP.14H'0. — t>
corps s'obtient par saturation d'acide sulfuriquc très étendu par l'hydrate
1439; 113-857-1891. — ("' '] Rttorni. An. €li. Pli. |T;-4-49i-l8g.î; Cdiifêrence (û\t à la
ovGoo<^lc
AaDES CIIHOMOSI'LFURIQUES. 651
lie chrome jus(|u'à (lisjtaiitioii de Li rî'actioii acide et éviipoi-aliitti | SclirôU
Icr) ('"). ]l perd par lava^'e prcs<|iic tout son acide siiirurique (SclùfT) ('").
— Cr'O'.SO'.ClI'O. — Il se préparc en traibinl la solntioii chlorhy-
drique eliaude du corps précédent [Wir une quantité insuflîsante d 'amnio-
iiiaque (Schifr}("^).
— ^Cr'O'.SSO'.xH'O. ^ Ce composé a été indiqué par Bun-
sen ("').
— 5Cr'0*.8S0'.a;II'0. — Il se produit en chauffant une solution de
mirate clu-omique avec de l'hydrate de chrome (Siewerl) ('").
— Cr'CP,2SO'.5ll'0. — Il prend naissance d'une favon analogue au
rorps ôCr'0^.2SO'.I4n*0, mais en opérant en présence d'une moindre
quantité d'eau et en évaporant à 00° [SchiffC"), SchrotlerC")]; ou en
saturant le sulfate de chrome blcii jKir l'hydrate de chrome.
Ce composé constitue une masse amorphe, verte, peu solublc dans
Icau [Siewerl ('"). Talbol].
— àCr'O*. lîSO^xll'O. — Ce corps est ohtcnu en traitant une solu-
tion concentrée de sulfate hk'u |>ar l'alcool, chauffant jusqu'à dissolution
puis précipitant par Téther. C'est un sirop verdàtre (Siewcrt) ('").
SuUates de chrome acides 2CrMS0*)'.H'S0'. — Ce com-
posé prend naissance jtar l'action de l'hydrate de chrome sur l'aride sulfu-
lique concentré [Trauhe, Sicwert ('•'-»"|| ; ou par digestion de cet acide
avec l'alun de chrome ou le bichromate de potassium. C'est une poudre
rou;ïG, insoluble dans l'i'au ou les acides, donnant, par la chaleur, du ses-
quioxydc de chrome: par l'hydrogène, un mélange pyruphori([ue de ses-
ijtiiosyde et de sulfure, par l'hydrogène sulfuré, du scsquisulfurc Cr'S'
[Ti-aube, Knpp, Schumann (**""'")].
— 2Cr'(SO')'-|-7SO'll'. — Poudre insoluble se formant en chauffant
l'anhydride chromiquc avec l'acide sulfnrique (Iliggins) ("' ').
Acides chromosulfuriques Cr'(SD')Ml'SO'. — (CrV4S0')lI'.
— (]omme on l'a vu au sulfate de chrome, ce sel violet, solide, ehaulTé
modérément, donne un composé vert on le chrome et l'acide sulfurique
sont masqués à leurs réactifs ordinaires. Ce compose fixe l'acide sulfu-
rique pour donner les acides chromosulfuriques. (Recoura) ("'""') Whit-
n.vC").
Pour obtenir l'acide chroniosulfurique, on évapore au bain-niarie une
«lissolution d'une molécule de sulfate chromique avec une molécide
d'acide sulfurique. La masse verte est desséchée à 1 10-12lt^ On obtient
SocitlB chimique jur ks composiia <lu rliromo. Psria, 1893-1000. — (***) StiiKfiTTEB. An.
Ph. CltcDi. Pogg. 03-J16-l8il. — (>ij ScHtFr. An. Clicm. Pliarm. lich. 134-107-186^.
— ('"; BïisEX. An. Pli. Clitm. Pogp. 158-330-1875. — 1"»] Sikwert. An. Clicro. Pliarni.
Lieb. 120-07-1803. — i"') Tn.r.E. An. Chcm. Plurm. LLeli. 66-87-1848. — i*") Sieweiit.
.\a. Ch™. Pli.rra. Ufb. iaO-IOÎ-1863. — (*"] Kopp. C. R. 18 1I56-18H. — C") Sckï-
«i.ïï. An. Cbm. Pbirm. l.icli.I87-5U5-1877. — ("') Recoitii,». C. R. llvm-1893. —
,"'; ItEcacm. An. Ch, Pli. :7;-*ja4-l805; B. S*c. Cli. [3)-15.5l5.1896 ; 17-034-1897.
— (•»] \Vuit:i£i. Z. pli. CAkoi. aO-H. — ("'] Boli.eï. An. Clii-m. Pliïrm. Licb. 06-
ovGoot^lc
r>52 IIÏDKATE SCLFOCHROJIIOIE.
une poudre amorphe contenant 5 Il'O. C'est un acide lûbasiqne (Cr'i SO' 1 H*.
On prépare l'a il de même les acides clirotnodisulfurique et Irisulfuriqnr
(Cr*5S()'|II' el (Cr'fiSO'}!!' avce deux et trois molécules d'acide siil-
fui'iqiie.
Ces acides, stables à l'élat sec, sont sohibles dans Icau en toutes pro-
l>orti(ins. En solution récente, l'acide sullurique et le chrome y sont dis-
simulés. Après quelques jours. leurs solutions sont transformées en sul-
fate violet et acide suiruriquc. On prépare les cliromosuirales en rempla-
çant l'acide sulFurique par les sulfates métalliques.
Acides chromosultochromiques. — En dissolvant le suiral<-
vert dans une, deux et trois molécules d'acide chromique et évaporant
au bain-marie, RccournC'*) a obtenu les acides cliroino-sulfocliromiqur.
chromosuirodichromique et cbromosuirutrichromique {Cr'5SO*CrO*|ll*.
(Cr'ÔSO'2CrO*)ll'(Cr'3SO',")CrO')H*. Composés amorphes, soluhlesdan-
l'eau, dans lesquels l'acide chromique et l'acide suifuriquc ne précipi-
tent pas l'azotate d'argent et le chlorure de baryum.
Anhydride chromic[ue et acide sulturtque CrOMPSO*.
ou (CrSO'Il"). — Ce corps se prépare en abandonnant plusieurs jours
nn mélange d'acide cliromique dans l'acide sulfurique concentré. Corps
jaune ocreux. On en connaît le sel de potassium (liolley)("'|.
Acide suUochromeux Ci-*SMI'. —Ce composé a été obtenu en
feuillets d'un gris bleu par l'action de l'acide cldorhydrique sur Na'Cr'S'
dans le vide. A l'air sec il se transforme en sesquisulfure I *").
— Cr'S'Na'. — Ce composé se prépare en chaulTant une partie dp
chromate de sodium avec 2Ô parties de soude et 24 parties de soufre. On
obtient des aiguilles d'un rouge foncé. On a préparé de même que les
précédents les composés Cr'S'II' et Cj-'S'K'.
Acide suUodicliromeux CrS'il. — Ce composé a été préparé par
Schneider!"'^).
Hydrate sulfochromique ll(SO=)*Cr*0'H*0. — C'est le com-
posé qui prend naissance dans l'action de l'acide sulfurique à i 10* sur
l'acide chromosnifurique. Il donne, avec les sels métalliques, des préii-
pités ou sulfochromites insolubles, déjà signalés au sujet du solfale Je
chrome (Recoura). Suivant WyroubofT, l'hydrate sulfochromique a pour
formule Cr'0',4S0'3ll*0("*). Il donne à 250° un premier anhydride,
puis, à jdO", un second, insoluble dans l'eau.
ChlorosuUates de chrome CrSt)'Cl-t-irO. — Masse verte
amorphe prenant naissance par l'action du sulfate basique sur l'acide
cblorhydrique conccnti-é (Schiff) ('"). Les hydrates à 5 et à ti moléruies
d'eau ont été obtenus par Recoura("').
113-lKtJ. — («""J HicKiNS. J. Cliom. Soc. *1-115. — C») Sa«Eii.En. J. iirakl. Chrm.
.•2:-5Q-i01-1t«l7. — i"«,Sr.iiirF. Al.. Clicm,. l'Iurm. I.icb. 12*-I76-I86a. — (•='■ IIkoti.., E.
S...'. Cil. ;ô,-27-i lr«-liHia. — ;'«, Wvnoi,-».*-!-. B. s™.-. Cli. ;r>)-a7-066 et 7 lO-lOOS.- '» Mw!
ovGoo<^lc
AZOTATE DE CURffllE. 6S5
Le se) à 611*0 ne précipite pas par t'azotate d'argent mais précipite par
If chlorure de baryum; le sel à 511*0 ne précipite aucun de ces deus
rcactirs.
Protoséléniure de chrome CrSe. — Poudre noire résultant de
la réduction au rouge du sesquiséiéniure par l'hydrogène (Moissan) ("')■
Sesquisélénîure de chrome Cr*Se^ — II s'obtient en chaufTanl
If ses<|uioxyde de chrome dans lu vapeur de sélénium entraînée par un
courant d'hydrogène ou d'azote (Moissan )(*"); ou par l'action de l'hydro-
<;ène sélénié sur le chlorure chromique.
Poudre amorphe d'un brun marron, difficilement attaquable par les
acides. Le second mode de préparation le fournit à l'étal cristallin. Grillé,
il donne un sesquioxyde de chrome d'une belle couleur verte.
Sélénite de chrome Cr'O'.SSeO'. — Il se prépare en traitant à
Tébullition le chlorure chromique par le sélénite de potassium. C'est un
prt-cipilé vert pâle, insoluble dans l'eau, peu solublc dans un excès
d'ucide sélénîeux, solublo dans l'acide chlorhydrique bouillant, se dé-
composant au rouge en acide sélénieux et scsquioxyde de chrome. Traité
par l'acide nitrique, il donne du disélénile, en lamelles iri-égulières,
M>luhles dans les acides, ft peine solubles dans l'eau (Taquet) ("*).
Sélénite acide de chrome Cr'0'.6SeO'. — Il se forme en
même temps que le corps précédent quand le chlorure chitimique ren-
ferme un excès d'acide chlorliydrique.
Azotures de chrome. — CrAz. — L'azoture de chrouic s'ob-
tient en chauflant au rouge blanc le chrome au sein de l'azote (Briegleb
cl Geuther) ("') ; en chaulTant le sesquioxyde de chrome violet dans un
courant do gaz ammoniac sec (Schrôtter, îfer) ('"""'); en chauffant du
chlorure de chrome et du chlorure d'ammonium dans l'hydrogène
(Uhriaub) {"'): en distillant de l'amalgame de chrome dans l'azote
(Férée) ('"), Guntz {*"). Poudre brune insoluble, brûlant vivement à l'air
en dégageant de l'azote et en donnant de l'oxyde vert de chrome.
Cl'* Ai. — Ce corps se formerait par l'action delà chaleur sur le composé
précédent au sein de l'ammoniac. Poudre noirâtre [Uhrlaub("'),Baur ("')1.
Azotate de chrome Cr(AzO')' + 0n'O. — On l'obtient en chauf-
fant un excès d'hydrate de chrome avec l'acide azotique, ce qui donne une
solution verte de sel basique, puis en décomposant par un excès d'acide
azotique. Prismes rhombiqnes, ronges, solubles dans l'alcool, fondant vci's
5t)',à. donnant à 100" le composé Cr'0'.2Az*OM2irO (Oi-dway) (**■).
i«. C. B. 90-817-1880, — ["•) Tautet. C. R. 97-li3S.1883. — ['"] Dhibgle» cl CKBiHeri.
An. Chem. Phirm. Ueb. 133-239-1862. — (*") ScNnArroi. An. (;liuni. Pharm. Licl>. 37-
1tt-18il. — [»») Uper. An. Chem. Pliirm. Licb. 113-281-1859. — ("*) InriLin». Wrbin-
iluiifpjn cinigiT mctdJe mrl Ai. GBUinKcn. 1850. — (">) Fétits. B. Soc. C.h. 'r>;-3O-618-100î.
- ("•] Gdjti. D.Soc. Cil. (3)-37-l 100-1902; C.R. 136-738-100!. — ("'j D.i-ii. Bpr.Chem,
Cifcll. 34-S385-I0OI. — (««) Ordew«. Am. J. -Se. '2j-9-:rfl. — ('"] ScniFr. An. Chem.
ovGoot^lc
634 PHOSPHtlHE DE OmOSe.
Azotates basiques de chrome — Cr(AzO')'01l.— CrAïO^iOlli'.
— Coi'ps VPi't.s amorphes. Ces sortes d'azotates ou leurs analogues ont
fait l'objet de travaux de la part d'Ordwav, deSchîff.ct de Siewert("'""'i.
^■^ Cv(Az(r)*CI. — Composé préparé en dissolvant le corps Cr (OU l'Ill
dans l'acide nitrique. Corps vert, amorphe (SchifTlC**).
Cr(A2œ)Cl'. — Obtfinu en dissolvant le corps CrCl'lOlll dans
l'acide nitiique. Feuillets amorphes, hygroscopiqtics, solubles dan»
l'aicool (SchifTlC*).
^— Cr(AzO')SO'. — Ce composé a été préparé en traitant le snlfati"
basique par l'acide azotique (ScIiifT) ("*).
Phosphuz^ de chrome CrP. — On obtient ce composé : 1° par
faction directe du phosphore sur le chrome ; S'en réduisant !e phosphate
de chrome dans un creuset brasquc au feu de foi'ge (Itenélius) ; ô° e»
faisant passer un courant de phosj)hure d'bvdrogcne sur du sesquioiji!''
de chrome porté au rouge (Uose) (''') : 4 " par l'action de vapeur de phuf-
pliore sur le bichromate de potassium (Mai-tias) ('") ; à" par l'action liii
phosphore sur le chlorure chromique (Granger ('"').
Poudre noire, insoluble dans les acides, à peine soluble dans l'enii
régale, attaquable seulement par les alcalis fondus.
Chlorure de chrome et de phosphore CrCC. PCP. — Cp
composé se forme en chauffant à haute température du sesquiclilonirp
de chrome ou du chlorure de chromyle en présence d'un excès de per-
chlorure de phosphore. Cristaux bleus (Cronamier, Weber) ('"•-"""[.
Hypophosphite de chrome (;r'0(PO'll')' + *H'0. — Coq»*
vert foncé amorphe, perdant de l'eau h 100" en devenant insoiublf
(Wurlz)(-}.
Phosphite de chrome. — Ce sel a été décrit par Rose ('"1.
Phosphate chromeux Cr'(PO')' ■+ U'O. — Il a été obtenu sous
forme d'un précipité gélatineuse bleu, li-ès soluble dans les acides, par
l'action d'un sel alcalin sur une solution de protochloi'urc de chrome. Il
ne fournit pas comme le fer des sels doubles ammoniaco-chroiiicui
(Moissan) (''^),
Phosphate chromique violet CrPO* -f- fllI'O. — Il s'obtient en
traitant le pliospluite de sodium par un excès d'alun de clu-ome. Préci-
pité volumineux devenant cristallin, perdant 5 l/SH'O i» lOD* en devi'-
Pliirm. I.ich. 134-170-186^. — ('™j Sieiveht. An. Clicm. Plurm. Licb. 136-99-1*65.-
("'jRosE.An.Pli.Cbem. P»^. 24-333-1832.— {"') 1I»«ticj. An. Cliem. Plurm. Lieb. 109*-
18jQ. — ('""j CitoxiïiiKn. UpsaU Init. Amkr., 1873. — ('"' *) Wkbeh. An. Ph. Cliem. Pop.
107-386-18M). — ("'0 Cbisoeii. An. Cli. Pli. (7)- 14-40- 1898. — ('") Wû»ii. An. Clu
PU. '3)-l 6-196-1846. — ("*) Rose. An. Pli. Chera. PogR. 9-40-18i7. — ['»] «oBsis. i"-
Cli. Pli. (o;-25-415-lS8S. — (•«'1 R.ïmelsbero. An. Ph. Chem. P«gg. 68 585-1846. -
("') Etjbk. C. n. S4-l«91-18n. — ('»i Cm^ot. C. R. 04-1313-188^. — {'"i Biinn.
ovGoo<^lc
PHOSPHATES DE CHROME. Ki',
liant vert (Rammelsbcrg) ('"); se dt'sliydratant aussi par les acides siil-
fiirifiiic et a7Xitique concentrés, par le trichlonire do phosphore (Etard) ("") ;
[jeu soluble dans l'eau [Carnot, Bloxam C™"'")].
Phosphate vert CrPO' + SH'O. — 11 se prépare comme le pré-
cédent en employant un excès de phosphate de sodium |Rammelsberg){'").
Précipité amorphe, insoluble dans l'acide acétique, soluble dans les
acides minéraiii étendus et dans les alcalis ; les solutions alcalines préci-
pitent par la clialeur [Dowling et Phmkett ('*"), Kammerer("')|.Bloxain(''')
donne la formule avec 2 1/2 H'O.
Phosphate acide CrlP(P0')*+8ll'0. — Cristaui asymétriques
étudiés par lIaushofer("").
Pyrophosphate de chrome Cr'(P'O')'. — Il s'obtient par
double décomposition, ou en saturant avec du sesquioxyde de chrome à
liaute température le métaphusphate de sodium fondu (Ouvrardj C'') .
Petits prismes clinorliombiques, transparents, verts, insolubles dans
les acides, de densité 3,2 à 20° (Ouvi'ard) i"*). Scliwarzenbcrg ("') l'a
obtenu sous forme d'un précipité. Ce corps ne serait pas altérable par le
sulfure d'ammonium (Persoz) (*").
Walroth (*") et Ûuvrard ("") ont obtenu les sels doubles de potassium
et de sodium.
Métaphosphate de chrome Cr(PO')'. — Ce corps prend nais-
sance en dissolvant l'hydrate de chrome dans un excès d'acide pliospho-
riquc, évaporant et portant à 516'*|Madrell)^''^) ; ou par fusion du sesqui-
«xyde avec l'acide mélaphosphorique (llaulefcuille et JlargoWct) C") ; ou
en cliaulTant le sulfate avec l'acide mélaphosphorique (Johnson) ("°).
C'est un sel vert, insoluble dans l'eau et les acides (Madrell}(""), en
cristaux orthorhombiques (Ifautcfeuillc cl Margottel) ("*|, de densité
■2,974 (Johnson) (*").
Arnaudon, Plessy, Kôthe ('■'"'") ont préparé des couleurs vertes inso-
lubles constituées pardes phosphates de chrome plus ou moins complexes.
Arsénite de chrome CrAsO^ — II s'obtient en chauffant une
solution d'acide chromïqne avec de l'acide arsénieux (Nevtlle) (""). Poudre
Je couleur vert sombre (Etard).
Pyroarséniate de chrome Ci-'(As'O')*. — Ce composé se pré-
pare en fondant l'arséniate de sodium ou de potassium avec du sesqui-
a»m. s. Oa-194-1885. — ('«; DowuNo et Plctsett. Cb,™. J. 2Î0-1858. — [*«] Kimneker.
l. «inl. Clwm. ta-375-1975. — ;«•) [I.usiiofE.. Z. Krjsl. 7-203-1882. — («>) Odvb.rb.
An. a. Ph. (6)-! 0-289-1889. — (**•} KciiwinioBEnG. An. Clicm. Pharm. Licb. 6a-119-
IBiU, _ fW] pEBsoi. Ail. Cl*m. l'btrm. I.icb. 65-170-1818. — (*«; Walhotï. Btr. Cliem.
W^ll, 16.3059-I88S. — ('") S.DnEi.i.. Môm. Cli. Soc. 3-273-1815. — ("•] H.UTEFïmi.E
<:> MiMOTTEi. C. R. ee-849.1883. — CW) jo,|,8o:i. Ber. Cliem, Gcacll. 23-978-1889. —
."") AxiiuMx. Rjp. aiim. «ppE. 1-301. — C") Plessï. Polvt. J. Dinglor 167-397-1863.
— (""j KûtiiE. Polît. J. Uiiigler al4-if). — l*"^] NevilIe Chem, >. 34-210-1876.
ovGoot^lc
036 URBURES DE CURONE.
oxyde de ehronic. Prismes vcrls, insolubles dans les acides étendu^:
(Lefévrc) ('"). On a oUlenii aussi les arséniatcs doubles de chrome et (!■■
potassinm K*Cr'(AsO')Vl de sodium Na"Cr'{AsO')" (Lefèvre)(*"|, et I»>
corps 3 .is'O' . 4 K'O . SCr'O' . 10 11*0 (Schweiier) (*") .
Sulfoarsânlte de chrome. — Composé de couleur jaune, fon-
dant avec dégagement d'acide araénicus, d'arsenic el de soufre.
Sulfoarséniate de chrome. — Précipité jaune, obtenu parBer-
zélius).
Chlorantimoniate de chrome (SbCiyCr + lâH'O. — Ce com-
posé a été préparé par l'action du pcntachlorurc d'antimoine sur le chlo-
rure chromique. Pfeifler ('"*), par la même réaction, a obtenu le sel vio-
let [SbClY(Cr(011'n 7H'0 et le sel vert {SbCI')[Cr(0IIYa*]6H'0. Ces
composés sont très bien cristallisés (Vcinland et FeigelC").
Chromâtes de bismuth Bi'0'.2Cr0'. — Il a été obtenu par
l'iiclion du nitrate sur le bichromate de potassium. Précipité cristAlIin
rouge orangé, donnant avec l'eau, à chaud, le corps 5Bi'0*,2Cr(T
(Lûwe) (*''). La présence d'une plus ou moins grande quantité d'acide ou
d'alcali permet d'obtenirles composés lii'œ.CrO'—Bi'O'.iCrO'.H'O—
I!i'Û'.2CrOMl*0 — 3Bi'0'.7CrO' — 5Bi'0^. liCrO' ([ui Tonnent des
corps jaunes ou rouges, cristallins, insolubles (Muir) ("").
Borure de chrome CrB. — Il s'obtient en chaulTant les deux
composants au four électrique. Corps verdàtre, de densité 3 (Tucker et
Moody)!""').
Borate de chrome. — En fondant ensemble du bichromate de
potassium et de l'acide borique, on obtient un borate décomposable par
l'eau.
Carbures de chrome. — Une fonte de chrome a été préparée
par Devillc. par la réduction du sesquioxydc de chrome par le charbon :
par Devilie et Debray aecidentellement(""), dans la réduction de l'osydr
de ruthénium contenant de rosydcdcchromcdansun creuset de charbon.
MoissanC") a pu préparer deux composés définis de carbone et de
chrome en opérant la réduction du sesquioxydc par le charbon dans son
four électrique.
— C'Cr". — On chauffe dans le creuset du four électrique pendant
10 à 15 minutes du chrome métallique en présence d'un grand excès de
— («>*) UvÈvBi. C. R. ill.36-1890. — (•") Schkeher. J. prakl. {'.htm. 3B-267-18tfi.
— C"') Weiilimi et Feige. Ber. Clicm. Gcscll. 36-2U-1M3. — {•<" <) Pfciffcr. Z. tuor'
Clipm. 30-.'ii9-IflO,l. — {'«) r,5«K. J. prakt. Clicm. 67-288-483-11156. — ("•) Se», j
Chem. Soc. 114-1870; ïi-015-ian. — (™) Toc«ii et Moonr. J. Chern. Soc. 8i-H-l90«
— (»") DïmiE et Debrai. An. Ch. l>h. (3'-56-40«-lKJ9. — ["»; Chileu pI ll.iioMir
C. H. 108-111-1883-808. — C") Horsaiv. C. II. il9-18r>-189*. — i**; SIoissiï. An. Ch. l'h.
ovGoo<^lc
CVANURES DE CIIROUË. 637
rliarbon, eii employant un courant (le 550 ampères sous 70 volts. On
nbticnt un culot fiiablc rempli de cristaux du carbuje C'Cr* qui se pré-
sente en lamelles très brillantes d'un aspect gras, inatta([uablcs par
l'acide chlorhydrique concentré, par l'acide nitrique fumant et hydraté,
par l'eau régale, mais attaquables lentement par l'acide clilorbydrique
étendu. La potasse en fusion a peu d'action sur ce carbure, Lindis que le
nitrate de potassium fondu le détruit avec facilité. Sa densité ont de û,62.
Il ne décompose l'eau, ni à la température ordinaire, ni à 100". C'est le
carbure de chrome stable à haute température (Moissan).
— CCr*. — Dans les préparations de la fonte de chrome au four élec-
trique, Moissan a vu parfois des lingots métalliques de 20 kilogrammes
SI- recouvrir d'aiguilles à aspect moi'doré présentant souvent une longueur
de 1 à 2 centimètres. Ces cristaux repondaient à la formule CCr'. On
li's rencontre aussi sous forme d'aiguilles brillantes dans les géodes qui
se forment au milieu de la fonte de chrome. Leur deiisîté est de 6,7â.
Carbonate chrometix CrCO". — Précipilé gris, amorphe,
obtenu par double décomposition avec un sel chromeux sniubic; il est
peu solublc dans l'eau chargée d'acide carbonique, chaufTé il donne de
l'oxj'de de carbone en abandonnantdu sesijiiioxydc de chrome (Moigsan)(*^) .
Carbonates chromiques. Les composés suivants ont été indiqués :
4Cr'0\C0'.H'0. — (BerzéliusX'^j: — aCr'O'.CO'.fillH). — (Lan-
fjbis)!"*); — Cr'œ.CO'.ill'O. — (lefort, WaIlacc)C"'-'^); — Cr'0\
^CO'. — (ParkmannjC^j.Ccderniersel est une poudre violette cristalline.
Ces composés s'obtiennent par double dccomposilioii entre les sels
de chrome cori'espondants elle carbonate de sodium; ils se dissolvent,
ijuand ils sont fraîchement précipités, dans un c^cès de carbonate ou de
liicarbonate de potassium et dans un excès de borax (llebberling) ("°|.
Cyanures de chrome Cr(CAï)'. — Les solutions de proto-
chlorurc de chrome sont précipitées en blanc par le cyanure de putas-
!iium. Le corps obtenu, sobible dans un excès de cyanure de poljissium,
vsl très altérable à l'air et se décompose en donnant du cyanure chro-
inique et de l'oxyde de chrome.
— Cr(C.Vz)'. — On préparc ce corps en traitant une solution neutre
de sesquichlorure de chrome par du cyanure de potassium en excès et
|K)rtant à l'ébuilïtion. C'est un précipité bleu verdâtrv qu'on peut sécher
.'1 l'abri de l'air sans altération, suluble dans les acides étendus el dans
les alcalis avec lesquels il donne de l'oxyde de chrome et des cyanures
doubles. (Iterzêlius}("').
Oxycyanure de chrome. — Ce composé a été étudié par
UawsonC").
:<-35-ili-lHil^. — ;*", Behi^lils. U-lirli. — ("«•) LiwiJin. An, Cli. l'Ii. 5;-«-WI2-I8jfi.
- *"1 l,tP0iiT. C, R. 37-a69-l8W. — {'^} W.ti.cE. Qipm. Gai. Kr>.i.-is. ilO-IlC.S. —
>"■ piii«w!.ï. SiH. Am. J. .2;-3*^SI-186i. — L"",}lïBii™i.i«.aif.". C.Tilr. Bl. I22-1B70.—
*"l BïUKucs. Jihresb. a»-307. — ("•] fUw«,s. Clicm. .^. OB-I «4-1889. — [>"; Stwb»-
ovGoot^lc
638 SlUaURU: M CKP,0»E.
Ferrocyanure de chrome. — (Stridsberg, Kaiser)|"'""'). Pi-Ori-
pité jaune obtenu par l'action (tu chlorure chiomeux sur le fcrroryanuri-
de potassium en solulioii.
Sulfocyanates de chrome Ci'(CAzS)^ — Il s'obtient \m
la dissolution de l'Iiydnito de chrome fraichcment précipité dans l'acide
sulfocyaniquo et cvaporalion. Corps gris, amorphe, solublc dans l'eau en
verl Tiolacé (Clason) (*"), ne précipitant pas par l'azolJite d'argent et Tam-
moniaque (Speransky) ("').
^^ Cr(Azir)'(SCA7.)'.]l'0. — Ce composé bien délini se forme par
la fusion du sulfocyanate d'ammonium avec le bichromate de potassium
(Morland, Christensen, Nordenskjold ("'"*")].
Cr(AzlI'|*.(SGAit)'.2H'0. — On eliaulTe le sel ammoniacal
CrjAzH')'(SCAz)'AiH' avec de l'eau oxygénée et de l'acide chlorhy-
di-ique. Un recueille de grandes tables purpurines, hexagonales, soluble^
dans l'eau et l'alcool, insolubles dans le benzène (Christensen, Nur-
denskjold) ('^"-="j.
StLiaURE DE CHROME
— SiCi'". — Ce corps a été obtenu par Zeltcl ("") en chautTant ensemble
un mélange de cuivre, d'aluminium et de sesquioxyde de chi'ome dans
un creuset de terre réfractaire, et en traitant le produit fondu et concas*»'
par l'eau régale, puis lavant à l'eau,
Lebcau et Figueras ("') l'ont préparé en fondant un mébnge de chrome
et de cuivre avec une quantité relativement faible de silicium.
C'est une poudre cristalline, grise, formée de cristaux arborescente,
de densité 6,52 à -+- 18", raput te verre, inattaquable par les acides,
sauf l'acide fluorhydrique, décomposable par le chlore ou le brome an
rouge, peu attaquée par le soufre, le chlorate de potassium, la potiiese
fondue, détruite rapidement par le mélange oxydant de chlorate de potas-
sium et d'acide azotique (Zettel) ("").
— SiCr*. — Ce siliciure a été découvert par Moissan ("°), qui a donni'
les procédés suivants pour sa préparation :
i° On chauITe dans une nacelle brasquéc au silicium de la fonte Ji'
chrome, â 1200", dans un courant d'hydrogène.
2" On cliauffe au four électrique dans un creuset de charbon du
chrome non carburé avec 15 pour 100 de son poids de silicium en
employant un courant de 900 ampères et 50 volts.
iiEM. Mae^. 30i-lS«4. —■(■»; Kaiseb. Ah. Clicm. Pliu-ni. Licb. supp. 3-163-1861.-
("•) Cusïx. ]. prakt. tli«m. 90-55t-18«5. — ("«j Si-minssi. J. Soc. Cli. niMt 1 -'■î'-
1891). — [>ii) Vont*™. St. Quart. J. 13-252-1860. — ;"«) CBBisTKrat». J.pnM. Chein. i-*»-
Ï2I. — ;"») HunBBiiSïitM.1.. Z.nnorg. Clicm. 1-135-1892.— (•'• «)Zbttel. C. K. 136-853-IK98. -
['«] Soies». C.B. 131-621-1893. — ("') Cbilmoi. Am. Cliem. J.19-«9-1847. — (""Ijuh'
ovGoo<^lc
SILICATE m ClIROMt. 650
")" On chauffe au four électrique un mélange do silice, de sesquioxydc
lit' chrome et de charbon de sucre, en opérant avec un courant de
!IÔO ampères et 70 volts.
Les culots métalliques, obtenus dans ces opérations, sont pulvérisés,
lavés à Tacide fluorhydrique concentré et froid, puis à l'eau. Le silicîure
de chrome obtenu est toujours mélangé d'une petite quantité de siliciurc
(le carbone.
Enfin Lebeau et Figneras("*) l'ont obtenu par l'application de la
(Méthode de préparation décrite par le premier de ces auteurs, et qui
consiste à faire réagir le silicium en proportions croissantes, sur le métal
en solution dans le cuivre.
C'est un corps cristallisé, d'aspect méLiItique, raj-ant le quartz cl le
l'urindon. Il réagit à froid sur le fluor. Il est attaqué au rouge par le
chlore avec incandescence ; l'acide chlorhydrique gnzens à 700° donne des
i'hiorures de silicium et de chrome; le nitrate de potassium fondu le
transforme en chromate et silice ; la potasse fondue l'attaque lentement
iMoissan).
— ïii'Cr'. — Ce composé a été découvert par Lebeau et Fignerasl*").
On l'obtient en chaulTant dans un creuset de charbon 100 grammes de
siliciure de cuivre à 12 pour 100 de silicum et i grammes de chrome,
l'ii employant soit le four électrique, soit un four à vent. On lessive le
culot obtenu à l'acide nitrique à 50 pour 100, en ayant soin d'alterner
avec des lavages à la soude étendue et à l'eau.
Co corps se présente en prismes quadrangulaires, de densité 5,6 à 0°,
ni\*ant le verre. Il est attaquable parle brome et le chlore au rouge, inoxy-
dable à froid et très peu oxydable à 1100", dccomposable jwr le gaz
rhlorhydrique ou par la solution concentrée et chaude, par l'acide fluorhy-
drique, et par les mélanges oxydants alcalins (Lebeau et Figueras) ("').
— Si'Cr. Ce siliciure a été signalé par Ue Chalmot("') dans les pro-
duits de la réduction par le charbon d'un mélange de sesquîoxyde de
chrome et de silice en excès, mais ce chimiste ne put isoler ce composé
ù l'état de pureté. Lebeau et Figueras out pu le préjNirer en soumettant.
à l'action de la température élevée du four électricpie, du siliciure do
cuivre riche en silicium libre avec du chrome. On l'isole sous forme de
petits cristaux d'un gi'is foncé par des traitements alternés à l'acide azo-
li(iuc et à la lessive de soude.
•^ ClCr.4AzlP.ll'0.SiF'. — Tables rhombiques bien cristallisées
pré|Mirée8 par Jôrgensen {'").
-^ CI-Cr.5AzH*'SiF*. — Cristaux rhombiques de même forme ohte-
nus par Jôrgensen ('").
Silicate de chrome. — On trouve en Itussie un silicate hydraté,
la Wolkonskoïte, sous forme d'une masse amorphe à cassure conchroidale
UKnL-i:«u. 8. Soc.Cli, (5)-ae-790-11MC.— i"S)Jû«tExsEx.J.pr.kl.€licin-(ï!-42-ÏO6-2l8-180O.
ovGoot^lc
640 CHBOMATE DE ŒSK H.
d'un beau vert. Le eliromocre constitue une variété silicoalumineuse de
ce minéral.
Chromate d'étain. — Quand on verse une solution de chroinati^
de potasse dans le chlorure slanneux, on obtient un précipité jaune brun
floconneui tandis qu'en versant le sel slanneus dans le eliromatc, on 3
d'abord la réduction du chromale puis la production d'un précipité vert.
Ces précipités calcinés donnent une poudre violette employée dan-: h
peinture sur verre cl sur porcelaine.
Avec le chlorure slanniquc.on a un précipité jaune citron (Bcrzéliusi.
SuUocfaromite d'étain SnCr'S*. — Ce composé a été pn-paré
iwr l'action d'un sel d'étain sur le sulfochromile de sodium Na*Cr'S'.
Stannate de chrome. — l)n a employé sons le nom dr Phi';
colour, pour la peinture sur porcelaine, un mélan^^e de sLinnate df
calcium coloré par du chrome {Leykanr, Mala^utti, Petrick ('""*-*i].
Chromate de coesitun CrO'Cs'. — On obtient ce sel en traitant
des solutions bouillantes de ehromnle d'urgent neutre en léger cscès jxir
le chlorure de cœsium. Longues aiguillos jaunes (Cliabrié)('"'j.
Bichromate de cœsium Cr'U'Cs'. — Ce composé est préparé
en dissolvant dans une solution du corps précédent 0,36 pour 100 de
son poids d'anhydride chromique. Petits cristaux, d'un rouge orange, très
brillants (Chabrié) {"').
Chromate de rubidium Rb'CrU'. — On neutralise l'acide chro-
mique par le carbonate de rubidium, ou bien l'on fond ensemble du scs-
quiosyde de chrome et du nitrate de rubidium, t'.rislaus rhombiques.
jaunes à réaction alcaline |(Piccard|('"), Gi-andeau ('")].
Bichromate de rubidium Itb'Cr'O'. — Petits cristaux isolés
par Grandeau ("*), isomorphes avec le sel de potassium.
Alun de chrome et de rubidium. — Les aluns sulFurique cl
séténiquc ont été obtenus très bien cristallisés et étudiés par Pcller-
son ('" ■) .
Fluorures de chrome et de potassium CrP'.2KF + l('0.
— On traite luic solution fluorhydrique d'hydrate chromique par le
fluorure de potassium. Précipité vert presque insoluble dans l'eau, soluLIc
dans l'acide cblorhydrique {Christensen)('").
— "', r.KtMii'. J. ijrakt. Ch™. 19-127-lHW. — ("«, SiLMiiTi. An. Cli. Ph. 61-43WS6--
['«^Ptinitii. Pol«I.J. DiHglfr38*-03-I81}-2. — l"'iCiiA»iiii. An. Cli. Pli. (71-a6-î1î-l*lK. -
{"*} Picr.im. J. prakl. Clinn. S6-H0-I862. — («») (Jua^eiit. An. Cli. PI,.' ■.ï'-e7-lîî-ll«J-
— [î"", l'KiTMSJj. .U'W .Soi-. Sdonl. l'iBil ;ri)-e. — ("«. Cbuistessu. j. irai. Clic-.
ovGoo<^lc
CimOSATE (lË POTASSIUM. fiii
— CrP.SKF. — Il s'obtient par la fusion du scifquioxyilo de chrome
iidditionnc de chlorure de polnssiuin avec le corps JIK.KI-', puis lavafjp à
i'<au. Reaux crislaus veris, insolubles dans l'eau [Chrislen^'n (^), l'ou-
Inic (*"•)).
Chlorures de chrome et de potasaitiiu. — CrCI\2KCI
-f- 2H*0. — Ce compose se prépare on Taisant passer du thiore dans un
iijélan^e de bichromate de potiis)i;iiim et d'alcool, en chaufTant avec de l'acide
i-lilorhydriquG concentré et laissant refroidir; ou par le mélaii;re des com-
posants. Corps couleur fleur de pêcher, fnnciint par ta chaleur, décom-
|)iisable par l'acide chlorhydrique étendu (Godefroy , Neumann) (•""*"}.
Citons aussi les deus chlorures CrCP.KCl et CrCP.5KCI préparés par
II<-rzélîus, Zcttnow, Frémy l"*""").
CHROMATE DE POTASSIUM ClO'K'^lSi.-i (Cr r i6.80; 0 -.T.i.iYl: K: W.S81
On pi-épare ce sel on noulralisant le bichromate de potassium par
le carbonate de potassium ou en fondant ce bichromate avec du nitrate
lie potassium (Kletzinsky) 1™), ou par l'action sur le bichromale du chlo-
rure d'ammonium (Étard)("') ou du phosphate de sodium PO'Na'H
lllcrthelol))*"). Le chromate neutre de potassium se présente en cristaux
orlhorhoni biques, jaime citron, isomorphes avec le sulfate do potassium
iMitscherlich, Brooke) l™"*") ; les propriétés optiques ont été détcrmi-
tiêes par Sénarmont, Grailich et Lang, Topsoé et Chnstenscn ("').
Î.691 •;
3,6651 kV 1
a,«eo3 è so» ' >
ï,63ll à 1000 ]
j,6t3 (Ilianison!.
2,705 [Kopp] ;"*;.
2,721 (SchroKler;i
a,71U2,733i3»,8. (M.jfiiretjciuli-j.
Uulpnr spéciSquc ; 0,1»31 (Rrgn«ull]. { Clialpur ^ifiquc : 0,18» (Kui^) {"•).
Ce corps se colore parla chaleur et fond au rouge (Berzélius), 100 par-
ies d'eau dissolvent en chromate de potassium (Alluard) ['") :
» 0» 5R,B0
i 20" 02,M
à 40» 06,1'8
« 100" 70,10
Nordenskjotd et Lindstrùm ("") se sont également occupés do lu solu-
■21-30-161. — («>') PoDLiw. An. Ch. Ph. (7]-2-66-189i. — ("'] Godefboï. C. R. 09-141-
im.— (■") NnuM. An. Clicm. Phiroi. Lieb. 3'M-339-18SK. — (>") Berillids. Ocfi. A. S.
S06-1844. — ('»)Zirr<ow. An. Pli. Chem. Pogg. 143477-1871. — (™] FhSbv. An. Cb. l'h.
:.:-la-381-t8U. — ["«j Kletzwmt. Z. f. CWm. 209-1866. — ("') Etami.C.H. 80443-1877.
- 1*") Bertielot. C. R. 100-200-1885. — ("•] Uitkreklich. An. Ph. Clinn. Pogg. 18-
I6K-I830.— ["°1 B»x>iE.Fhil.Aii. 23-120. — {"■; Sf^ARvan'. An. Cli.Pli. (ÔJ-33413-18.M. —
'"i Ktipp. An. Cbem Phirm. Licb. suppl. 3-20Ô-1364. — (•"] Scbbieder. An. Clicm. Pharm.
ijpb, 172-279-1874. — («j Spumo. Rer. Clicm. CeMll. itHMO-lBKS. — ("') Ai.i.ir.HO.
I.. R, 80-500-1801. — (**<] :JDiiDJE.'(3uaLD cl l.nnsinaii. An. Ph. Cbcm. Vogg. 138-314-1860.
— (*^) ScBirr. An. Cbem. Pliinn. Livb. 110-74-1850. — (»") Khkmehs. An. Pli. Chcm. Pi^.
Ba-65-lS55. — (""] JlDMts. C. R. 88-1445-1878. — (»') GciHiii.:. Pb. llnf. ; tl-49-18-1875.
ui>i( niibuc. — IV. 41
ovGoot^lc
CCJ BIC]IRO»ATE DE POTASSIl'H.
hilité, SchilTet Kie»K'r8('"""°) de la densité des solutions: Morgcs("').
de In chaleur de dissolution.
Les solutions possèdent une rénction alcaline, un goût amer et mcLil-
lique. Les crjohydratos ont été déterminés par Gutliiief"'): l'abais-
seiuent des points de congélation par de Coppet, RaoultC"); la diffir-
sion, par de Vries(*"). Le spectre d'absorption a été étudié par Vierordi,
Salialicr, Krûssl'^"'*'); el la réfringence, par Fouqiié {"•).
; IiO chroinate de potassium est insoluble dans l'alcool et dans l'acide
cJilorhydrique liquélié qui se colore, cependant, en rouge (Gore) ("*) ; il m-
dissout Oans les solutions de sulfate de potassium (liauer, Rammeisberg.
Groth)(°"~'"). II donne, avec le nitrate de potassium, un mélai^c
cutectique (Guthrie) ("'): il se décompose au rouge avec le carbone ou
l'oxyde de carbone en sesquioxyde de chrome et carbonate de potassium
(Stanimer) ("") : avec le soufre, il donne du sesquioxyde de chrome; aver
l'hydrogène sulfuré ou le sulfiu'e de carbone, il se transforme en sesqui-
(ixyde et scsquisulfure de chrome. Les solutions aqueuses sont réduites
|iar le [«entasulfure, l'hyposnlfite et l'hydrate de potassium (Dôpping) ("*).
par l'hydrogène sulfuré, l'acide sulfureux (Berthier) ("'), par les sub-
stances orf^niques. Par les acides faibles, le chromate se Ii-ansforme en
bichromate (Schweilzer, Marguerite) l"*""*); il en est de même aver
divers sels : chlorure d'ammonium (Wuodcook, Mobr)!""^"'), sidfale de
cuivre, azotate d'ai^ent, azolale de mercure (Meyers)("), Le chromate
de potassium est vénéneux, même à faible dose.
BICHROMATE DE POTASSIUM Cr'0'K' = 294.5 (&:. 55,38; 0 : 38,0S: K : «.:*
i'.ç sel se pré|>are : 1' ymr fusion du fer chromé avec l'azotate d<-
potassium, en reprenant par l'eau la masse fondue et saturant par Tacidf
sulfnrique ; 2° d'une façon indirecte, par double décomposition : a) en
]tassant par le sel de calcium; on calcine à l'air du fer chromé aver du
carbonate de calcium ; on reprend par l'eau et l'acide sulfunque, et l'on
ajoute du carbonate de jMitassium, ]tuis on fait cristalliser (Jaequelain) ('^);
ou on chauffe le fer chrome avec de la chaux el du sulfate de potassium
et on lessive la masse (Schwarz, Pontius) (>"-*") ; b) ou prèférablemenl
en {tassjmt par le sel de sodium (voir ce sel), en le faisant bouillir avec
— !»•; lUonti. C. II. 87-167-1878. — ("] Dk Vwbs. Rec. P»j!-B»s 3-37.V18W- —
("«> ViEHiiiiDT. Ber. Clipm. Gctell. S-.'>t-187!2. — ("'] Sjaitiek. C. R. 103-19-1886. —
(™| Knriis. Bcr. Clicm. tincti. Itt-lSiVlSSi. — <"'] fovQVt. C. H. 64-lll-IDfi7. —
(>») Go»:. Ph. Hig. (4'-3e-riil-lg()D. — ("■! TI.N Hauer. J. pnkt. ChtMii. 103-1IM86»- -
{»") HAiHKiJUïRa. An. Ph. Chem. Pogg. 01-35,-1-1 Kr> t. — ("*} Grutii. An. Pli. Clvin. P(«|l-
133-19^^1868.— («») GcTiKii:. Pli. SI»g. {;i)-17-«2-IH84, — l"*] Staheb. Pïtepl-DWl.
S3-15:>. — l'"*] [Him^G. An. airin. Phimi. I.lib. 46-17S-lSi.>. _ (•«') BcKinn. An. I^>>.
l'ii. {3J-7-77-I8Ï3. — s»; !;.;itwEiiiBii. J. prikl. Clinm. 68-177^-1855. — (»•; MiMtotm. J.
Phanii. ,ri;-a7-ïl-l8rh.. — =^1 Woodcouk. j. Uliein. Soc (2)-9-785-1871.— ;"'j Soiiï.I. «u'-
Clu-m. 0-8-1872. — I'"} Mni-B*. B.T. Oicm. GwH. 6-U1-1873. — [">) J.wceulv An. CL
Pli. lÔ!-al-478-18*7-ri7a.— '•*, Schwam. Pulvt. J. Dingicr 198-157-1870. — [">) PusriM. Bw.
ovGoo<^lc
VROCRIËTÉS PUÏSIQUES. G15
ilii chlorure au ixilassiiirn (Rûmer) C^) ou du sulfate de potassium
|Chrystal)(*"): 5' on ajoute un acide quelconque (nitrique, sulfurique,
acétique) à une solution de chromate de potassium et Ton fait cristalliser.
Des applications de ces procédés à la préparation industrielle du
bichromate de potassium ont été indiquées par Tilghman, Gorman, Vatel,
Carrill, Chnstal, Rômer, Ward. Swindells, Rowell, Drummond et Donald,
Segali (*""""'), et par Kilzinger, Donath, Heintzemann j"'-"i).
Le bichromate de potassium se présente en }{ros prismes tricliniques,
d'une belle couleur orangée [Schabus, Wyrouboff (*""'"), Ileer ("*), a étu-
ilié ses propriétés optiques] ; fondant facilement à une basse température
en tlomiaiit, après fusion, des cristaux identiques à cplix obtenus par voie
humide, mais tombant rapidement en poudre (Mitscherlich) ("*). Au rouge
blanc, le hîchroniale de potassium se décompose en chromate neutre,
i>xy};ène et sesquioxyde de chrome.
: 2.60S . . .
, iK.r»l-n;.
1 Don-ité
: !,ïîl.
[Plcïf..r «l
2,6B34r.".9,
, (Schibii,);"").
1 -
2,711.
IStLiir (•*-!■
Schroderl"'» a trouvé 2.751 pour le sel fondu, qui après sa transfor-
■nation spontanée en poudre n'a plus qu'une densité de 2,677.
Chaleur spécilique : 0,189* (Regnault); 0,186 (Kopp)!'"). Berthelot,
Keyerabeud, Thomsen, Morges ('*"•*') ont déterminé la chaleur de disso-
lution.
100 parties d'eau dissolvent en bichromate de potassium :
Alliurd (""j. KromiTS ;«";.
La densité des solutions a été ctudiéeparKremersC"); le point d'ébul-
lition, par Kreniers (**) et Alluard (*") ; lescryohydratos, paiGulhrieC").
i;i«™. GcmII. i6-813-188.-. — ("«)Tii.GH«.ï,i.Bw,Cl«îra.Gesell. 10-2SO-i877. — (•") lio«i«.\.
ï. f. Oiem. aiT-ISM. — (™1 V.tkl. B. Soc.Cli. (3)-6-57 1-1891, — ("•) C*iihi.l. Z, f. Chetn.
181-1873. — (■»! tmisTii.. Z. f. Chein. 347-1886. — !•") Rûnim. Z. r. Chem. 45.S-1883. —
«; Wuu.. Polyl. J. Dinflpr 177-Î39-J865.— (•"] &wniBa.Lii.Pei}l. S. Diiçlcr 133-359-1885. —
W) Rowell. Eor. Chi-m. fiewll. 30-27-1887. — (•") DucmioM. el UiH»i.n. Bor. Chem.
(<ie1l. H-1:î8'-I878. — l""] Sioall. Ber. Clwra. Ccwl!. 33-216-1891". _ («i; rsmer. Ber.
Chpin. Ge9.'ll. 30 Rcf. 7»^1887. — ("•) CimtiT*L. Ber. Chcm. GcmII. 1» Bef. 15l-t886. —
w, KiuiME». y»M. J. Dinfler 331-93-1876.— («") Do^ith. P^«1. J. [Pinglcr 348-72-I883. —
««) HïWTiEii.M. 'U. P. 1878. — (»") SeiiABU*. Sonslsh. Berl. Akid. 5tl8-185((. — ("») Wï»ou-
«wr. B. &«.■. Hiii- 1880. — (»*} Bkb. An. Ph. Chcm. Pogg. 83-429-1831. — l") Himckeb-
Licii. An. Pli. Clu-m. Pi«g. 38-lï(KI833. — {•"(Sciirrr. Au. Chem. Pliarm. I.ipli. 110-T4-t85«.
- (•") SchhCdfei. Bit. Cbem. Gescll. 11-2017-1818. — ("") Kiipp. \n. Chem. Plurm, LicL
<uppl. 3-204-1804. — C*) Bbsthelot.CR. 96-390-536-1883. — '.«™y KeiEimfiii. Chrm. Ind.
:*.1878. — ("«jTiioiw!!. 1. pr»kl. Cliem. [a)-17-17ù-1878.— ;**) »<»"■••»■ C. II. 86-1443-1878.
- ("1 ALiotiiD. C. «. 59-.WH8tM. - («") K.ï«iis. An. Pli. O.em. PogK. e3-4fl7-1854.
- '*>) Kbe»:fis. .\n. Ph. Chem. Poff. 66-83-1853. — (■«•; lirniB.t. Pli. ï*^. (4;-40.18-
ovGoot^lc
fi4i TRlCIfROVATE UK TOTASSIUM.
La dissolution du bicliromalc de potassium possède uno saveur amère et
métallique, et rougit le tournesol (Thornseii) ; elle absorbe le biosyde
d'azote (Schwcitzer) ,
tes solutions concentrées, traitées par l'acide sulfurique, déposent de
l'anhydride chromique (Traube, Schwarz) {'"'■'"*). En chautTant, il *c
forme de l'oxygène et de l'alun de cbrome (Balmain) (°"). Le bichromate
de potassium réagit avec les diflerents agents réducteurs -. hydrogêui'
snlfuré, en donnant du soufre et du sesquioxjde de chrome : acide sulfu-
reux, en donnant du sulfate et du ditbionate (Berthier); phosphore
(Kopp)(*'°|; magnésium (Kem)("'); carbone dont l'action est assez vio-
lente; enfin, le trichlorure de phosphore fournit du chlorochromale de
potassium, du chromate de chrome, du chlorure de potassium et de
l'oxychlorure de phosphore (Michaelis) ("').
Le bichromate de potassium du commerce est presque cbimiqucmeni
pur. II est très employé dans la teinture et l'impression, dans la pholo-
typie et dans la photographie dite ( au charbon >, qui repose sur l'action
de la lumière sur la gélatine ou la gomme associées au bichromate qui
sont alors rendues insolubles.
Trichromate de potassium Ci-'O^K*. — On obtient ce com-
posé en dissolvant le hidiromate de potassium dans l'acide nitrique àe
densité 1,19 (Jâger et Krùss, Sicwert, WyroubofT, Bolhe] ('"-•"); ou dans
l'acide chromique chaud (liguer, Jâger et Krûss)('"}, Prismes] mono-
cliniques rouges {]îothe("'), WyrouboIT (*")], de densité 2,676 (Schni-
der) (*'*), fondant à 250", dissociables par l'eau en bichromate etacidf
chromique.
Tétrachromate de potassium Ci-^0"K*. — On dissout le
liichromate de potassium dans l'acide nitrique chaud de densité 1.41 et
on laisse refroidir. Tables rhombiques, de densité 2,649 à 11*, fusibles
il 215°, décomposables par l'eau [Jâger et Kriiss f"), Sîewert {'").
Schwarz ("')], identiques avec le nitrochromate de potassium de Dann-
slâdter ('"), (Wyrouboff} ("').
Perchromate de potassiuxn KCrOMl'O*. — Poudre crislalhne,
violette, explosive, prenant naissance par l'action d'une solution éihérée
d'acide perchromique snr une solution potassique dans l'alcool absolu, r
basse température {Wiedc)("").
Fluochromate de potassium CrO'FK. — Il s'obtient par
l'action rapide à chaud de l'acide lluorhydrique sur le bichromate de
IXIL — t^^lTiuDiiE. An. Clicm.Plnrm. Licb. 68-166-1848.— i"») Schwam. Polvi. J, Bintfc»-
186-31-1877. — (««)B.tM»is.Ph. H^. 21-43-18*2. — (ew]Koi.». Clicm. K. 9'!78-lgM.-
""jKiM.CIiem.N. 33 230-1876.— (•")irii:mEU5.J.pr.lit.Oicin.(Sj-*45î-187t.—[("',JWB
.'( KhCu. Bcr. Chcm. Geidl. 33-3038-1889. — («■•) SiGnEHT. Z. t. Ges. Niturcw 19-15. -
6i>) WïBouBOFF, B. Spt. Cil. (21-30-182-1881. — (•") BoT»e. J. pnkl. Chein. 40-184-18».
— ["■} SchrSdeu. An. Cliem. Pharm. Lich. 174-246-1871. — (>»| Schwi». PoItI.
J.Dinglcr 188-31-1877. — l™) DmvsTiDTER. Btr.Chom. GewIU 4-117-1871.— (•"«IWitit
ovGoo<^lc
CIlLUltOClIROHATE DE l>OT.lSStUllf. BkU
iwtassiii:!]. Oclaèdres qurnlraUques, rouge rubis, peu solublcs dans l'eau,
se iléeuin[iosant par élcTation de température en ses constituants : bichro-
mate et acide fluorhydrïque. Chauflë, il fond d'abord, puis perd du
fluor (Sti-eug, Oudemans('*'"'"j).
Chlorochromate de potassium CrO^CIK. — On prépare ce
corps par l'action de la chaleur sur une solution chlorhydrique étendue
de bichromate de potassium, ou par l'action du chlorure de chromyle
sur une solution de chlorure de potassium [Péligot(*"), Geuther ('")] ;
ou par fusion du bichromate de potassium avec du chlorure chromique
((ieulher) (*"*) : ou par l'action du trichlorure de phosphore sur le bichro-
inale de potassium (Michaclis) (*") :
IOCr'0'K' + 14PCP=6Crœ(:iK-hyPO'KH-14CrO'-H9KCI+9POCP.
Cristaux orlhorhombiqnes d'un brun rougo, de densité !2,497, fusible
par la chaleur, décoiiiposable d'après la formule (Oudemans) ('") :
4CrO'CIK = K'Cr'O' -h tr'a» -f- 2Ka ■+- CP -i- 0';
dissociflfale par le contact avec l'eau en bichromate et chlorure de potjis-
sium; donnant avec l'acide sulfurique du chlorure de chromyle CrO'CP
iPéhgot); avec l'ammoniaque, un sel Cr^O*K* en petites écailles; avec
l'ammoniaque, en présence de chloroforme, de l'amidochromate di'
[Mitassium [Ileintze (•"), Kletschinshy (**)].
1^ chaleur de dissolution a été dclerminée par Morgcs ("°}.
BroxnochFomate de potassium CrO'FtrK. — Il se produit
|>ar l'action d'acide bromhydrique fumant brome sur ntic solution cliaiide
<lc bichromate de potassium. Cristaux d'un brun foncé (llcinlzc) ("').
lodocfaromate de potassium CrOMK. — Dn chauffe du bichro-
mate de potassium pulvérisé avec de l'acide iodhydrique, et on laisse
refroidir. Cristaux rouge grenat, se décomposant par l'eau en acide
iniihydrique et bichromate, et par l'acide iodhydrique à chaud en iodurc
chromique et iodelGu)ot)('").
Chromoiodate de potassium KCrOMC. — Il s'obtient par
l'action de l'acide iodiqur sur le bichromate de potassium, ou par l'action
(le l'iodatc de potassium sur l'acide chromique. Ce composé a pour den-
sité .ï.tïO; il se décompose par l'eau (Bcrç, Blomstrand) C""*").
GhromosuUate de potassium de Reinsch CrSO'K'. — Ce
corps prend naissance par la fusion du chlorochromate de potassium avec
Urr. chfm. Gr>i'II. SI-rilO-lttOR. —I—) Stbeic. An. Chfm. Pharm. Licb. 130-225-1)164. —
."i OcnriiM. II.-C. I>i}s-B.»5-Il0-I88«. — [•») Péugot. A». Cli. Pli. 03-atl-'-lH3. —
(•», Geciher. An. Clicm. Pliirm. Lieb. 1 00-2*0- 18!>B. — (■») GïmiEii. An. Clirm. Pliimi.
I.icb. 108-68-1858. — (») SirmcLn. J. |iriht. Cbcm. {2;-4~iiO-IHT1. — :""; Oiriieio^.
Hit. Piv5-Bm O-tll-1886. — (™) Hkiitie. 1. prikl. Chem. ;a;-4-îl8. — (•"; KleisckissM.
I. f. Ch'pm. I27-1R66. — («") Jtmam. C. H. S0.14B-t87«. — ("'] Heintk. 1. prskL
Chi-m. 3'-4-ÏÎ.V18"l. — (™i lliïiw. C. B. 73-16-1871. — '•") Beso. C. H. IO*-I.Mi-
ltW7. — I*»} Bxwrni'^p. J. |)r»kt. Cl.fm. Il -AO^itt. — (™i Rki^cm. J. pr»kl. Cl.fm. 28-
ovGoot^lc
646 ALON DE CHROME.
le eutfatG de potassium et dans la prépai-ation de l'acide chmmiqiio par
le bichromate de potassium et l'acide sulfuri(|ue. Ce sel est décompu-
sable par l'eau (Reïnsch, Schiff) (™-^).
SuUodiohroniite de potassium Cr'S'K*. — On fond du clint-
mate de potassium, de la potasse et du soufre dans un creuset. Feuillets
d'un bleu gris (Schneider) {"').
ALUN DE CHROME ET DE POTASSIUM O*(S0')< + K<$0'-f-:24II*0
Ce sel double, isolé d'abord par Mussiu-Puschin ("'), s'obtient par h
réduction du mélange bichromate de potassium et acide sulfurique, par
l'acide sulfureux (Schrôtter) (*") ou par l'alcool (Fiscber, Traube) {*""*"),
ou par l'acide oxalique (Lielegg) ("'), ou enfin, par l'oxydation des ma-
tières organiques au moyen du bichromate de potassium.
Beaux octaèdres d'un pourpre foncé, ronge rubis, par li-ansmissioii
(Stiassny, Polis, Rammeisberg, SchifF) ("*"'") ; la solution aqueuse esl
d'un bleu sale avec une teinte rougeâtre; elle devient verte à (M) ou 80*.
Les deux aluns, violet et vert, sont précipitables par l'alcool.
Deii»ilé ; i,845. /Schiff; («-l. 1 Dciiiit.\ : I,8*a»a0»,8. ;PNlïr*m).
— I-HÔO, ..Plïvfuir !■! Joule). — 1,817, . . . >(;i..Wonp] (»'..
— 1,848. (liopp](««j. I — l,82»3i0».
Clidcur ^dnquc : 0,32i (Kop)>; ;*").
Le coefficient d'élasticité a été fixé par Gladstone (*") et les propriétés
thermoélectriques, par Gore(*").
Ce composé fond à 89° (Tilden) (*") en une masse verte. L'alun de
chrome se décompose à l'air, perd 12 11*0 à la tempéiature ordinaire dans
l'air sec (MuHer, Enbach (*"), Lescœur, Maihurin (""), perd encore 9H'(1
à 116' (van CleeOC"), devient anhydre de 300 à 350°, en restant solublt-
et devient insoluble au delà de cette température (Lôwell) C").
L'alun pulvérisé, chautTé sans fondre vers 110°, se transforme en chro-
mosulfate en perdant 20 molécules d'eau (Recoura).
Lecoq de BoisbaudranC") a constaté que la solution du sel vert se
modifie en passant au bleu verdâtre en renfermant une certaine quantité
511-1843. — ("•) ScuiiT. An. Chcm. Pliinn. Lieb. 130-171-1863. — ("'] ScasEioc». J. pratl.
Chem. 131-50-101-1897.. — {■») HEtSTïE. J. prakt. Cliein. [i;-4-214-1871. — ,"»"] W«o™»..
B. Soc. Ch. (.'ï 1-1 1-845-1894. — (•»] Werkkie. .Vn. Ph. riipm. Pofy. 1B9-575-1876.-
(•») RgcoDU. C. n. 114-477-1803. — ("') HcMiK-Pcacnix. An. CrcK. 2-i61-lfûi. -
{«") SchbOtteii. An. Ph. Chem. Pogg. 53-328-1841. — («") Kikmeii. Ar. KasI. 14-164; !«-
Slfl.-1873. — (««) TwtM. An. Chem. Phnm. Lieh. 00-169-1848. — i<*») Ijelem. Poirt. J.
Dinglcr 207-3S1 .—(«»•) Stiisni. PtJït. i. Dinglpr 303-191-lSTl. — i"'l Polis. Rt. Oem.
Cesell. 13-360-1880. — [•*•) Rihelskiig. An. Ph. Chem. Pogg. 91-35l-18ii.— («Scan.
An. Chem. Ph.nn. Liob. 107-81-1858. — («") Kofp. An. Chem. Phinn. Licb. suppl. 3-3M-
1884.— (•") GixMT<at. Ph. Utg. (aj.20-162-1885. — ^««)Co^^E.An.Ph.Chcm.Pûgs.lifleiW-
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Chem. (21-23-78-1881. — 1«') Uweii,. An. €b. Pli. (.■.)-4*^S0-18Ki. — («•) lio>o «r
ovGoo<^lc
SULFATES DOIBLES. 017
(le sel TÎolcl et inversement. D'après (lemez C^'), la sohitïuii verte peut
(l'istalUser en uinorfanl au moyen d'un cristal d'alun. Los densités des
solutions d'alun de chrome à 17°,5 sont, d'après Franz("°) :
1,0070
.%0 i»
rtOO. . . .
. . . 1,127*
1.0342
:»
. . , 1.1IH7
1,0746
Les chaleurs de solution et chan^^enients de volume ont ctc détermi-
nés par Favre et Valson("'); la diffusion a été étudiée par Rûdorff (*") ;
le spectre d'absorption, par VierordU"*) : la dissociation dans l'eau, par
llanbigny et PéchardC**). Les transformations des sels vert et violet on
été étudiées, à divers points de vue, par Cernez. Jacquelain, Mohr, Lecoi^
de Boisbaudran, van Cleeff, Kriiger, Siewerl, Lôwell, Tishborne, Rc-
i-oura C"""'): les applications de l'alun de chrome, ont été étudiées par
llauer, KIocke, Spring, Schumann, Jean (*'*"").
Sulfate chromeux «t de potassium CrSO', K'SÛS t>H*0. —
i'.v composé cristallisé, de couleur bleue, a été préparé par Péligot)*™")
«'11 Taisant réagir une solution de chlorure chromeux sur une solution do
sidiate de potassium à l'abri de l'air. On précipite ensuite par l'alcool.
SuUate chromique et de potassium. — t'e composé s'ob-
tient en chauffant de l'alun de chrome à SOO-SSO"; an delà de cetle leni-
pératurc, ce corps, d'abord vert et soluble, devient jaune verdàtre et
insoluble dans l'eau. Il se forme aussi en chaulant en présence d'eau
Ir corps Cr*(SO')*, K'SO', ll'SO* (Wernicke, lïecoura) ("•-<*'}.
— Cr'(SO')'. K'SO*. ll'SO*. — Ce corps prend naissance en même
temps que d'autres composés, quand on traite le bichromate de potas-
sium ou l'alun de chrome par l'acide sulfuriquc (Trauhe) (**').
— Gr*(SO'}' -i- ^K'SO* ou Cr'(SO'K)'. — Il se forme par raclion du
4-hlorure chromique sur le bisulfate de potassium fondu et extraction îi
i"«iu (Êtard) (*"). Aiguilles vertes, devenant d'un rouge violacé à la cha-
leur, insolubles dans l'eau et les acides, solubles dans la potasse chaude
on dons le nitrate de sodium fondu (Wernicke) ("*).
— Cr'(S0')\Cr'0\K'SO*.!)H*0. — Poudre amorphe (Mitscher-
lirh) (•"), trouvée à l'état naturel (Chromoj-yde-Lowigite).
DonttiDiuic. B. Soc. Ch. 13-5^1869. — ("*! tiE»:iEi. C. II. 79-1353-1874. — («"] Kbiiï. 1.
l>r^t. Cbem. )ij.O-274-380. — («') PtviiE et V4i.so:<. Jihrcili. K0-lS7â. — («•■) HrMnrr. Ber.
(Jwin, GckII. 31-3045-1888. — {'^} Vr^oMii. Ber. Clhcm. G.feii. 5-34-1872. — [«") II^^BIe^r
-.iPUcmi.. C. R. 115-804-1802.— l»»] Giiucei. C. B. 70-1332-187*.— (•") Jjkoïeui'î. i;.
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An. Ch<-m. Plum. Lie!.. lS7-.-iOT-1877. — («•) Jk.s, C, B. «8-198-1809.- •'™ «1 PÉLicoi.An.
«11. Ph. [r>;-13 516-1841. - («»J Hccov^k. C. R. ll*-*77-IK!t2. — j"') Sist'scheiiii™. J. pnW.
ovGoot^lc
tflK l'HOSPflATE IH- mUtiVE ET DE hlTASSIUH.
ChromosuUates d« potassium iCr*4S0*) K'lCr*5S0'i K'
iCr'OSO'lK*. — Ces sels ont élé préparés (U^couraM"') par l'act'on <ln
suiratc MTt sur It- suirule dfr potassium. Ils sont sotubles. Le premÛT
s'olitieiil rucilemcnl en chauffant peu à peu à 1 10*, sans le Tondre, l'alun
de chrome (*•).
ChromosuUoohrotnates de potassium (Cr'ôSO'CrO'i K*
(Cr'5SO"L>CrO*)K'|f:r'r>SO'r»CrO'lKV — Le sulfate \ert se combiiii-
au chroin»lt> de potassium pour donner des sels analogues aux préré-
denls('"|.
SuUochromite de potassium iSlFi'Cr^O'lOK)* se précipilf
sous furnie de poudre grise insoluble par l'action de la solution de l'hy-
drale snirochromique (SfVl'Cr'O'lOIll'sur un se! de potassium. Le sul-
fochroinite insoluble a la même cnini>osition i|ue le cbroniosuirale |lt<--
coura).
Cliromaïuinate de potasBiuin*CrO'.K..Vzir. — On Tait pass."
de rainiiioi)iac dans de l'étlicr tenant en suspension du rhlororhni-
mate de piilassium; on dissout après '24 heures dans l'eau; on liltre pi>iir
scjtarer un composé Cr'0*H'Az'(?) ot l'on évapore à cristallisalimi.
Iteaus prismes, d'un rouge grenat; la potasse décompose ce corps en don-
nant de l'ammoniac; l'acide azoteux dmine du bichromate et de l'azote
(lleintze) (™). WyrouIiofT (•" '( a mis en doute l'existence de ce composé.
Phosphate de chrome et de potassium K*0,Cr'0''2P'()\
— Ce pyropiiosphato, insoluble dans l'eau et les acides, cristallise en
prismes verts, clinnrhombiques. II est obtenu par fusion du mélaphosphate
de potassium avec le sesquioxyde de chrome ou par fusion du phosphalr
de chrome avec le pyropliosphate de polassinm (Ouvrard) ('*^|.
Phosphochromate acide de potassium ^K'O.P'O^.iCrtt'.
II'O. — H se fait par l'action du bichromate de potassium sur i'acidi'
phosphoriqiie . Rhoniboèdies brillants rouges (Friedheim et Moïkinll'"'.
Arséniate de chrome et de potassium K'Cr*(AsO')'. — Il
s'olilicnt par la fusion de l'arséniale de {lutassium ovec une proportion
lie sesquioxj<ie de chrome supérieure à 7 pour 100. Prismes verts, mont-
cliniques, transparents (Lefèvre)(""|.
5As'f)'.'tK'O.5Cr'()*.10H'O. — Il se forme par le mélange de soin-'
tions de chromate de potassium et d'acide arsénieux, en lavant à l'eau la
jfcléc vorle qui se produit et séchant à 1 00" (Sohweizer) (**').
Arséniochromate acide de potassium ->K*O.As*0*.Kri*'.
Uipm. 83-17T-1XG1. — (""■ TmuBt. An. CliPin. Phann. Lirk Sâ-9:>-IM8. — (»: Et»».
C R. S4-l(»t9-!«77. — («i WtHjn^it. An. Pli. Cliem. P.wt- 180-:)76-l876. — '««l REimii.
Ail. ChiTii. Pluinn. Liob. 136-1 15-18(13. — («": >"oH..f:>s(«.i.i.. l. «nory. Clifui. i-135-189*.-
J««'l Chbihkises. J. frakl. Clii-m. «i-aHMSiK. — ™; R<»i;\hkiii cl Con-i. Z. luwjî. Cbi'in.
37-2811-1001.— ("•'iFniEi.iiBiii.'l McffsLv Z. .iiorjt. Cliem. O-îî.'-lHtU.— I"*; Urtm. C. R.
.lll-r*lS90.-i'*';SciBTi*r.i..J.pr.tl.Chcm.3»-'JI)7-l8i6.— ;"',DiroÉ.r-.II.ia3-*7H«W:
ovGoo<^lc
UIROMOCYANURE BE i'OTASSIl H. CM
iVO, — Ou l'obtient piir l'action de l'acitlc iliminiquc sur l'aiséninte
ou le bichrouialc de polussiuiu et l'aeide arsénique. Cristaux muf^s bril-
lants (Friedheiui et MozIùn)("').
Carbonate de chrome et de potassium [CœK'.OO'Cr}'.
TiirO. — Itaitgé ("•') a pu obtenir deux variétés de ce corps : l'une jaune,
l'autre d'un ronge brun.
1^ première a été préparée en dissolvant l'acétate chromenx par une
solution de cnrbonate de potassium dans un courant d'acide carboniigue ;
i>u en traitant l'acctale huinMe par une solution saturée et tiède de Licar-
bnnnte de potassium.
Ce sel es! en prismes hexagonaux microscopiques jaunes, solubles
dans l'eau, polj mérisables à la longtie en s'insolubiJisant, très oxydables,
devenant rouges par la chaleur à l'abri de l'air, se décomposant à 2}{(}°,
attaquables par le chlore et l'hydrogène sulfuré, solubles eu bleu dans
les acides étendus (Baugé) ("').
I>a seconde variété s'obtient en faisant passer du gaz carbonique dans
de l'eau bouillie tenant en suspension le corps précédent; elle est facile-
ment décomposable (Baugé) ('")■
Chromocyanure de potassium K'Cr(CAz)*3ll'0. — Cbris-
Icnsenl*") a obtenu ce composé en dissolvant l'acétate cbioineux dans le
cvanui-c de potassium; il se dépose des cristaux bleus. La préparation doit
èlre faite dans un courant d'hjrdrogène, car, au contact de l'air, on
n'obtient que du chromicyanure en cristaux jaunes. Cette circonstance
explique que te dernier sel ait été décrit souvent comme chromocyanure.
Ainsi, le sel préjraré par Kerzélius (*") en faisant digérer à \ 00" du cyanure
chroiiiique dans du cyanure de potassium et précipitant par l'alcool,
scrîiit du chromicyanure ; il paraît en être de même des sels obtenus par
Krésénius et Haidien (*") et Moissan (••*). Par réduction du chromi-
cyanure, au moyen de l'amalgame de sodium, on aurait produit du
chromocyanuiT (**).
Ctiromicyanure de potassium K'Cr(CAz)*. — On obtient ce
composé (Hir la digestion de l'hydrate chromique, récemment précipité.
Jans la potasse et l'acide cyanhydrique (Bœckmann)('''). On a proposé
>i ce mwle opéniloirc un certain nombre de modilicutîons. Kaiser |*"| fait
Ji|tércr l'alun de chrome avec le cyanure de potassium. Moissan (*') a
obtenu ce composé : 1" eu traitant l'acétate de protoxyde de chrome
par une solution aqueuse de cyanure de potassium ; 2" en faisant réagir
le chlorure chromeux sur le cyanure de potassium; 5° en chauffant en
130-1177-1^1)7: 138-1^60 -lg9B;Ar. Oit. Pb. (7;~10-I5)<-teuO. —(M) Chhntehk.i. J. prakl.
(:i>i'in.(i,-31-ltC>-18S5.-.;<M] ^oisixs. C. R. 93-107g-i8Hl.— ('")>iAisi!ii. A». Clicm. Ph. IJ^.
^'Wl- 3-16,V1(W4. — («") BacKï.xN. l'.liimic de LFchiB, édit. franc, t-171.— ("") WAiiEs. J.
ph. tlNm. 3-«l.l8W. — ;«■) l!Eiitt:i.iiis. Jihrisl.. 35-307. — ;"^ Fniîsiisirs i>t UjintES. An. Chem.
Hiirm. Lieb. 43-n'i-l8«. — ('«') Dïmimps. C. R. ()7-WH8e8 ; An.Oi. Pli. ( 5;. 34- L 78-1 881.—
!'■'] Cmnmsrï, J. prikt. Clii-m. (2) 31-170-1885. — (™ ") Homxs. C. R. 93-1079-1881.—
ovGoot^lc
«50 CHROHICYANDRE DE POTASSIVH.
tube scellé à lÛO'du chrome porphyrisé avec le cyaiilirc: 4° ou encorv
par l'action du cviinure sur le carbonate chromeux ; a° oniïn en chaufTanl
un mélange de chrome porphyriaé, de sang et de carbonate de poissa'.
Chrîstcnsen ("') obtient le eh romi cyanure par ébulUtion de l'acétate chru-
inique avec le cyanure de potassium.
Le chroniicyanure de potassium se présente en gros cristaux jauno».
monocliniques, maclés (Moissan), isomorphes avec le ferricyanup'
1 Kaiser) (*"), de densité 1,71, solubles dans l'eau (10 et. d'eau à !20*en
ilissolvent 3"^, 255) (Moissan) ("")■ La solution est stable et précipite un
«ortain nombre de sels métalliques [Kaiser (*"), Bueckmann i"'|.
Walden (*")] : elle ne précipite pas les sels ferriques, mais donne avec
les sels ferrenx un précipite rouge (Moissan). L'analyse des crîslaui
obtenus par Moissan, publiée récemment, correspond bien à la composi-
tion du chromicyanure.
Le chromicyanure passo rapidement dans la circulation, il est inof-
fensif et est éliminé par les urines (Moissan).
Suliocyanate de chrome et de potassium K'Cr(CAzS)*
-f-41i*0. — On mélange des solutions concenti-ées de sulfocyaiiale de
potassium et d'alun de chrome, on précipite le sulfate de potassium par
l'alcool et l'on fait cristalliser le sel dans le méthylène. Cristaux fonces,
presque noii-s. rouge rubis par transparence; de densité 1,7107 à 16';
solubles dans ii',12 d'eau et 0'',94 de méthylène; la solution aqueuse est
rouge et devient verte à chaud (Rosier, Clarlîc) {'*'"'"). Les sulfocyauale^
doubles de chrome et de potassium ont été étudiés par Rosenbeim cl
Cohn("«).
— Cr(AziP)*(SCAz)*.SCAzK. — Ce composé s'obtient : par dijics-
tiondusel d'ammonium avec la potasse (Reinecke)^"); ou par l'action
d'une solution concentrée de chlorure de potassium sur une solution con-
centrée et chaude du sel d'ammonium (Nordenskjold,Christiensen)('"""'|:
ou par la Tusion du sulfocyanate d'animonium avec le bichromate de
potassium (Nordenskjold) {"**). £cailles brillantes ou petits hexaèdres, un
peu solubles dans l'eau et les solutions salines, donnant avec l'iodure
de potassium iodurc le corps Cr(AzH')'{SC Az)'.SC.\zK.I.
Fluorures de chrome et d'ammonium. — CrP.^AzII'F
+ H'O. — Ce cor{)s se |)répare en traitant, par l'ammoniaque, le fluo-
rure chroniiquc CrP, puis en additionnant d'alcool. Oclaèdres d'un vei-l
émeniude (Wagner) (™*).
— CrP.ôAzll'F. — Il se produit en dissolvant le sesquioxyde di'
chrome dans l'acide fluorbydrique, évaporant et ajoutant un excès àt-
fluorure d'auunonium. Poudre cristalline verte, formée d'octaè<ire3 r^u-
ovGoo<^lc
OIROUATES D'AMHOMIU. «61
lLf>rs, solubles dans l'eau, >in peu snliikles dans le nuoi'uro d'aniniunium
(Wagner, Petterson) C"-'**).
Chlorure de chrome et d'ammonium CrCP.'2AzH'CI.IP0.
— Ce sel se forme quand on mélange les deux chlorures en présence
(l'un excès d'acide chlorhydrique sulïîsaniinent concentré. Poudre cris-
talline, décomposable par l'ean (Goilefroy, NeumannlC"*"'"').
Chromate d'axmnonium CrO*{AïlI'i'. — On traite l'acide chro-
riiique pur par un excès d'ammoniaque concentrée de densité 0,00 et l'on
rerroidit fortement. Belles aiguilles d'un jaune d'or, du système clino-
l'hombique, de densité I,88t>à 11", peu stable, se transformant à l'air ou
à la chaleur en bichromate (Jâger el Kruss, Wjrouboff, Schroder, Abbol,
Sabalier)^"*'").
Pnhl('"| a décrit un chromate basique 5(Azll*)'0.4CrO', qui n'a pu
être reproduit par d'autres auteurs (SchabuB,Rammelsberg) ('"""')■
Bichromate d'ammonium Cr'O' (AzH')*. — On l'obtient en
divisant un certain poids d'acide cbroniique en deux parties égales,
saturant une moitié par l'ammoniaque el ajoutant ensuite la seconde
(Abel, Berthelot, Darby) {'"*'"), Gros cristaux monocliniques d'un rouge
firenat (Rammclsberg, WyrouboiT) ("'"''"), de densité 2,567 (Schif^,
'2,15 (Abbot](^"); se décomposant avec incandescence par la chaleur
iBôttger} ("'). La décomposition et les propriétés explosives de ce corps
ont été étudiées par Berthelot, Gentele, Bôttger ("*"**).
Trichromate d'anmionium Cr*0"*(Azir}*. — On obtient ce
composé en dissolvant le bichromate dans l'acide nitrique de densité 1,5!)
l'I évaporant à cristallisation, ou en dissolvant i clûiud le bichromate
dans l'acide chromique. Cristaux d'un rouge vif, très brillants, de densité
'Itîi'-l^ à 10", prenant une couleur foncée à IGO-iHy par suite d'un com-
mencement d'altération, se décomposant avec explosion i^ 100°. Le ti'i-
cbromate d'ammonium n'est pas déliquescent; mais, au contact de l'eau,
i) se dissocie en bichromate et acide chromique (Siewert, Juger et Krûs,
WjTouboff, Schroder) ('"'"•).
Tétrachromate d'ammonium Cr'0"(AzH'j*. — Ce sel peut
être obtenu en dissolvant â cliaud dans l'acide nitrique de densité 1,40.
siȔt le bichromate OVyrouboff)('"t, soit le trichromate d'ammonium
rsoT. C. R. 00-141-1884. — 1™) Ssumass. Ah. Oipin. Pli«rm. Ueh. a**3î9-1888. — "'"t Ucr.n
et KiCss. Ber. Chem. Ccscll. 33-4030-1889. — I»™) Wibotwf. B. Sm. ïin. {1]-lH-m9. —
t"") !k:Hiidiieti. An. Cliem. Pliinn. Lîeb. 173-378-1874. — ('■■; Abbot. Am. J. S<'. 5;-14.
Î8I. — ('") Sawtier. C. n. 1O3-267-1880. — |'") P01.1. An. Pli. r.liftm. Wiedm. O-^gS.
1879. — ("»| ScFiim. Best, rtur Krj-st«llgcBl. 10-18Ô5. — f") Rtii»UBEiic. Kn-s1. pli. Chi-m.
.■,88. _ (71.) ^,gL. An. Chem. Plwrm. Lieb. 7O-a51-l«50. — ('■ ■! BK>iTiiKi..n-. An. Ch. Pli.
iflJ-1-93-1884. — C"] Dmit. An. Chcin. Phwm. I,i«h. G5-ï»4-t8iM. — I"'! IttinEUBEHu.
An. Ph. Cliem. Pogg. 118-158-1883. — ['") WinumoFr. B. Sm-. Uin. 1880. — (»'] BûTtGEK.
Xn. Chem. Pli»nn. Ueh. 47-3.-6-18*:.. — ;'*■; Ht mue toi. l',, R. 9O-400.3it-l883. —
('"ÎGemiix. Poljt J. DinKlcria5-45ai8.-.l.— ,■", DSttgeb. J.prikt. Cli.-m. 103-.">I4-I888.
— ["•) SiEwïST. l. dcr g™. .Xiturwiswiiscli. 10-17. — ['»; Haut cl KEfss. Btr. Cliein,
ovGoot^lc
IJ52 (tiltOIKUilATE H'AHIUOMI M.
(Jii^pr et Krâssi (™). Il se di'-post' |mr rofroidissemoiit en mamelons fi-U-
Uillins, altiniiit l'hiimidîh' de l'uii- el s<? dissoeiant en liichroninte el aridi-
chromique, de denaîté 2,515 à 10", fusililrs à liO" et dècoin)>osalili-s
subitement à lïà'fWyroulMtiri™), Itainmelsberg(™|, Jti)ïerPtKrris8('*'i].
Ces derniers auteur!< auraient obtenu des clirnniates d "ammonïnni di-
plus en plus riches eu acide ehromique en traitant » chaud le lrichn>-
inate par l'aride nitrique ilo plus en phis concentré.
Perchromates d'antunonium CrO'5.Vzir. — Cristaux bnius
pré|)arés par l'action de l'ammonîa<|ue à 10 pour 100. sur une solution
cthérée d'acide |>eri'hrami<|uc (\Viode(('"'|.
— CrCAiII' If'O*. — Poudre cristalline, d"un violet foncé, facile-
ment décom[Kisnble, formée par l'action de solutions èthérées d'aride
pen-hroniique et d'ammoniaque à — h", — 10* (Wiede) j™').
— CrO'fAzIl')', — Ce sel a été décrit à prufios de l'acide )>erchr(i-
mique.
— CrO*II.AxH'. — Ce sel acide a été préparé par l'action de l'eau
u\y)(cnée, concentrée en solution acétique sur la solution saturée de chro-
matc d'ammonium à 0*. C'est un précipité rouge violet moins explosif
que le sel précédent (llofmann et lliendlmaier) ("* ').
Chlorochromate d'ammonium (CrO^CI.AzH*. — Il s'obtient
par l'aclîon du cliliirure de chromyle sur une solution concentrée de chlo-
rure d'annnonium; >l est semblable au sel de potassium correspondant
(PéligollC").
Chromoiodate d'ammonium CrO'.AzHMO'-HlI'O. — Sa pn-
paration et ses propriétés sont semblables à celles du compose polas
sique (Ilerg). Chauffé, il déflagre vivement.
Fluorochromate d'ammonium CrO'Aî;II'.F. — Il s'obtient
en versant du bichromate d'ammonium pulvérisé dans une solution
chaude d'aeidc fluorhydrique en excès. Cristaux rouges, décomjwsables
par la chaleur (Varenne) (^).
^^ GrO*,AiII' + 2CrO'P. — Il se prépare par l'action de l'acide
fluorhydrîque sur une solution nitrique de trirhromate d'ammonium.
Aiguilles rouges, décomposables par l'eau (Varenne) ("'),
Alun de chrome et d'ammonium (SO'fCr' + StViAzIIN'
+ 2411'0. — Il se forme en mélangeant les dissolutions des composants
et cristallise en octaèdres, de densité 1.756 h 2t°(Schrôlter) (™); 1,7'iH
à 20° (Petterson); 1,71» (Gladstone) ('"). Ce corps s'efflcnrit à rnir.
Cesell. 32-20ÏK-1889. — '"; \\i»Mffr. B. Soc. Min. 1880 et 1882- — {'« SemieF».
J.hrMh. 5I-IB7fl. — ;■»■ Wvnui-iOK. L. Sof. Ch. (5,-35-18^1** '■ — ''"'' R«»n.<»t:«*. -In.
Ph. Cliem. roR);. 04-SI0-1K55. — f»*; Wie>e. Brr. Chcm. tiiwll. 30-3IT8-ini;. -
;-»»] UitDE. lier. Chi>m. Gc«oll. 31'5i6-18gK.— ("■] Juhmx. J. pnkt. Chem. S2-!6l-lK-'ii-
— ("•IKoM'.Chi-m. S. 11-16-1805. — [™1 Et.w. C. R. 85-iiï-i877.-. ['"; S*..ti«.C. H.
103-267-1886. — [■») Pélicot. An. Qi. Pb. 53-283-1833. — (™; ï.m^se. t. H. ©1 JKO-IW.
— l"';VàiiEï*E.C.R. 93.728-1881.— i'MjUi-.EM. C. R. 131-lll-l»00. — ('"ISciEôirtr..
.\ii.Ph.i:hcm. Pnre.63^26-l«(I. — |'") KLon. B. Soc. Ch. '3j-9-««3-l(WÎ. — ('"' Ui.iBrot.
ovGoo<^lc
CARIKINATE DE rJlROME LT D'AMMOMLM. fir.n
fondàl00''enpcrdanH8H'O[Schrotlep("'),vanCIeelT("")|. La soliilinn
;ir|ueiifle est d'un bleu violacé, e( devient verte entre 7Ù et 80° (Schrôt-
ler)(™).
Sulfates de chrome et d'ammonium SO'Cr+ SO'(A/ll')'
-t-fili'O. — Laurent (™) a obtenu ce sel en décomposant l'aoélatc
«hromeux par une quantité convenable d'acide sulfuriquc pur étendu,
faisant bouillir et ajoutant la quantité correspondante de sulfate d'ammo-
nium, en opérant en présence de gaz carbonique. Cristaux bleus, soiubles
dans l'eau, insolubles dans l'akool, très oxydables à l'air (Laurent) (™).
— (S0YCr*.5[S0'(.VzHY]. — (SOYCr'.SO'(AiII')'. — Klobb("°)
a obtenu ces deux sels en fondant avec le sulfate d'ammonium les dif-
férents oxydes de chrome, l'alun de chrome et d'ammonium, l'acide
(bromique, le chrumate d'ammonium, et même le sesquichlorure de
c'irome cristallisé.
Le'prcmier composé est en aiguilles vertes, peu attaquables par l'eau,
décomposables par les alcalis. L'acide sulfurique concentre et bouillant
donne le sulfate rouge 2Cr'0',7SO' (Traube).
Le second corps est l'aluu anhydre île chrome et d'ammonium ; il est
4;n cristaux tabulaires hexagonaux et présente à peu prés les mêmes pro-
pnél«;s que le sel précédent (Klobb) ("*).
Alun de chrome etd'hydroxylamine(SO*fCr'-f-SO'(AzH'0)*
■+- â4ll'0. Ce composé a été obtenu en octaèdres par Meyerîngh ('"),
Phosphochromate acide d'ammonium 3(AzH')'0.P*0'.
*t>0*,H'O. — Obtenu par l'acide pbosphorique sur le bichromate d'ani-
<niinium (b'riedhcim et Mozkin)!^**).
Arséniochromate acide d'ammonium 'i(Azll*)*0.As'O'.
■iOrO'.ll'O. — Analogue au précédent (Friedheim et Mozkin)('").
Carbonate de chromeetd'ammoniumCO*(Azll')VCO'Ci-.ll'0.
— On obtient ce corps en faisant passer un courant du gaz carbonique
'dans une solution ammoniacale d'acétate chromeus: ou en faisant
t>ouillir cette même solution avec du carbonate de sodium en opérant
dans un courant d'hydrogène (Baugé) ('").
C'est une poudre Jaune, cristallisée, très oxydable, attaquable au rouge
par le chlore, l'hydrogène sulfuré, soluble à l'abri de l'osygène dans les
acides sulfurique et chlorhydrique étendus, en donnant des liqueurs
bleues (Baugé) ('").
— ^ Cr(Azll*)'(SOAz)*.SCAz.Azll*. — (Christensen ("") admet une
molécule d'eau en plus]. — On ^oule, par petites portions, à du sulfocya-
iiate d'ammonium fondu, du bichromate d'ammonium (Nordenskjold) ('")
ou du bichromate de potassium.
Ph. Hig. [5:-aO-16a-188J.— ('"i V.ï Cieeft. J.prïkl. Chem. (a|-23-72-IH8I .— ['") Seieringh.
bfT.Chem. Gcsell. 10-1946-18:7. — ('"J FliEDiin cl Huurri. Z. inorg. Chcm. 0-273-1894.—
'«,Biii<ir!..C.R. 133^74-1800: 135-1177-1897; 138-15ee-it)98.— ('«|CHHi!TE^9Kx.J.pnk(.
Chem. (S)-48-219-.150-189î. — ;'"] >'oiiiie.i9uoli>. t. uiorg. Chcm. i.lî5-181K.— .("»| Mom.*»*.
ovGoot^lc
e51 CHROHATE DE SODIUM.
Petits cristaux réguliers ou g^randes écailles rouges, un peu soliibles
dans l'eau et l'alcool, insolubles dans le benzène, décomposables par l'mu
cliaude et par les acides étendus [Christenscn ('**), MorIand("*|, Nor-
denskjold ("')].
-^ Cr(.VzlP)'(SCAz)*AzlIM. — Il s'obtient en trailanl par une
solution d'iode une solution du sel d'ammonium. Petits hcsacdres, jaunes
ou bnins, difficilement solublcs ( Nordenskjold) ("').
- CpfA!!EP)'(SCAz)*.H'0.— II s'obtient par la fusion du sulfocva-
nate d'ammonium avec <tu bichromate de potassium [Morlaiid ('"(,
Christonsen {'")].
Cr(AzH')'(SCAi)*.AzH*.SCAz. [Cbristensen C"), Nordeii^
kjold("')]. (Voir aux composés ainmoniés du chrome.)
Cr(AzlP)'(SCAz)'.2H'0. — On cbauffe le corps CrtAzIl^i'
(SCAz)*.AzH' avec de l'eau oxygénée et l'on décompose le précipite
obtenu ]>ai' l'acide cblorhydriquc. Tables hexagonales, purpurines, solu-
bles dans l'eau et l'alcool, insolubles dans le benzène [Nordenskjold (''').
Christensen ("*)].
Chromicyanure d'ammonium (AzlI')'Cr(CAz)*. — |] se foniu-
en traitant le sel de plomb par l'ammoniaque. Corps facilement déconi-
pDsable (Kaiser) ('").
Chromate de potassium et d'ammonium CrO'.K.Azll'. —
Il s'obtient en traitant, par l'ammoniaque, le bichromate de potassium:
ou en mélangeant des solutions chaudes de chromate de potassium et de
chlorure d'ammonium (Kopp. Étard) ("'"'"). Aiguilles jaunes, perdant
de l'ammoniaque à l'air (Johnson) ("'). Les chaleurs de formation et de
dissolution ont fait l'objet d'un travail de SabatierC").
Fluorure de chrome et de sodium CrF*.2NaF + H*0. —
8'obtient par le fluorure de chrome et le fluorure de sodium en solution
fluorhydrique (Wagner) (™°).
Chromate de sodium CrO'Na'. — Preparatiox. — Le fer cbroniè
qui eonstilue le minerai de chrome et qui renferme de 45 à 55 de ses-
quioxyde, est d'abord porphyrisé et lévigé, il est ensuite mélangé avec un
lait de chaux, auquel on ajoute du sulfate de sodium et du chlorure dv
calcium qui ont pour but de donner a la masse chaufTéc une demi-fusion.
Pour 50 p. de minerai à 50 pour 100 de Cr'0\ on prendra 100 p- àv
chaux vive, 50 p. de sulfate de sodium et 10 p. de chlorure de calciunt
(ou de sodium). On dessèche le mélange bien intime et on l'inlroduil
dans un four tournant chauffe par un gazogène, d'une fa^on progressive
Se. Quirl. J. 13-I'i3-I860. — ('»J Kxam. An. Glinm. Pharm. Lieb. auppt. 3-lK3-1f>6t. —
.1») WiuNïK. Bur. them. GcicU. ie-89M8S8. — [^ •) Biltieh. Rciue <■« chioùe pure «<
ovGoo<^lc
BICHROMATE DE SODltJM. lià^
il très haiilc tenipi'-iaturc. On rend la flanime très oxydante en activant
Ips ventilateurs.
2KeO.Cr»0'-H4CaO -H- 70= 4CrO'Ca -j-Fe'O'.
Le inélniige oxydé, sot-ti au four, est délajé dans l'eau et chaulTé dans
un autoclave nnmi de malaxeurs. On ajoute ensuite la quantité de sulfate
acide de sodium pour transformer à peu près tout le chromate de cal-
cium en bichromate de sodium solnble. On fait monter la pression jus-
qu'à 2 kilogrammes. On laisse déposer le mélange, on passe au filtre-
presse; t'oxyde de fer, la silice et le sulfate de chaux insolubles sont
séparés de la solution. Celle-ci est titrée el l'on transforme tout le chro-
mate en bichromate par l'acide chlorhydrique. On élimine le sulfate de
sodium par l'addilioii de chlorure de calcium. La liqueur est ensuite
filtrée, puis évaporée, elle laisse déposer du chlorure de sodium que l'on
i^nlève pendant la concentration qui est poussée jusqu'à la prise en
masse.
Le bichromate de sodium peut servir de matière première à la prépa-
ration de tous les composés du chrome. Par double décomposition avec
le chlorure de potassium ou le sulfate d'ammonium, il donnei-a les
bichromates de potassium et d'ammonium. Pour la préparation du
bichromate de potassium, on préfère souvent le préparer directement
en parlant du chromate de calcium obtenu au four que l'on traitera par
le sulfate acide de potassium [Beltzerf') Johnson ("')] .
Propriétés. — Par évaporation à 0", on obtient des cristaux monocltni-
qucs, d'un jaune citron, à 10 molécules d'eau, isomorphes avec le sulfale
(le sodium correspondant (Brooke, WjTOuboff) ('*'"'"). Densité : 2,7104
;i 16°,5 (Abbol). Ce corps est déliquescent, fond par la chaleur de la
main et abandonne à 30° des cristaux anhydres [Kopp(^|, Lescœur(™),
Johnson, BiTthelot]. Il est un peu soluble dans Teau et dans l'aicool; la
solution sursaturée dépose du sel à 4H'0 (Cernez) ('"), La chaleur de
dissolution et de fusion a été déterminée par Bertlielot(™).
Le sel anhydre est isomorphe avec le sulfate de sodium anhydre
lTraube)(""). D'après Mylius et Funk (""), el Salkowskyt'"), il formerait
trois hydrates : à 10, 6 et 4 molécules d'eau.
Bichromate de sodium Cr*0'Na' + 211*0. — Il se prépare d'une
façon analogue au bichromate de potassium. Voir aussi Potter el Higgiii.
(■orman("'~"*). Prismes hexagonaux, minces, d'un rouge hyacinthe,
•pp.. iWn et 190;).-- ;n>) Jonraox. J. prakl. Cliem. 63-^1 -1 )<.'>4. — (™] Brooie. An. Phil.
33-187. — ('"^ WïBOcBopi. U. Soc. Vin. 1882. — ['») Kopp. An. Chcm. Pliirm. Licb. 43-
»B-18iî. — (™«) Lmchb». C. R. 103-1280-1888.— l™-] Gerhei. C. R. 84-171-1877. ~
C") BEBTitLOT. C. n. 87-573-1878.— Il") Tn.niiE. Z. Krvsl 33-138-1893. — l"») Hylids et Fm.ii.
Bh. Chem. CskII. 33-3680-1900. — i''^') Kisskek. B. Sm. Cb. [3i-13-liTi-1894. —
{"*■) SiuowsiY. B«r. Cliem. Geu'll. 34-1047-1001. — (»") Pomn e( Higgix. Her. Clicni.
<i«Kll. 17 ftef. 318-1884. — C") Uork>h. Ber. Cliem. ticull. 18 Réf. 30T-18R.'>- —
{■'*) SrtwMT. Z. dcr Ges. S»lur«iMenscli. 19-17. — ('»i Sr«ic. Z. KrUul. 14-62-1888. —
("•IWTMBiorF. B. S«.»in.fr. 14-77.— (™') Stislei. Cl.ciii. ^.54-104-1886 — ["•) ïosH.iteii.
J. pnkt. Ckem. 83-350-1881.- (">] Rmk. Ad. PU. Chcm. P<«g. 53-585-1841 . — |"o; PnÉiuRtirs.
ovGoot^lc
sr).KATKs iiK (;hhome >:t ue sohuji.
extrêmement soliibles (Sîewert, Mûnzig, Wj-rouboff) ('"*■"'), de dt-nsité
^,ô20t} a l<>°: lUU |mi-tii>s dVau dissolvent û
0". 107,1 de liirhromilcilc sodium.
3ff> IIB.fl —
lUO" IM,8 —
IW. aio,7 —
Il fond à ÔW et se décompose à iOG*! Stanley) ("'■).
Trichromate de sodium Cr^Û'^Na'. — Il s'obtient [mr le blchn^
mate et l'acide chrumique. (Cristaux brillants, un peu solubles dans l'oaii
(Stanley)!"').
Tétrachromate de sodium Cr'0"NV-t-4H'O. — iMylins el
Knnlt) ("*). Cristaux jfrenats ohtemis par l'évaporation d'une solution di'
chromate avec un excès d'acide chromi<|ue.
Chromate tétraaodique 2Na*(I.CrO'-+-ir»iPO. — (Mvlius .1
l''nnk)('*°). Cristaux jaune pâle, obtenus par l'acide cliromiquc et la
soude.
Perchromate de sodium Cr* 0" Na*. '28 H* 0. — Ce sel se forme-
i-ait par l'action du pcroxvde de sodium sur un sel eliromiqne iKas-
sner) (™").
Cfalorochromate de sodium CrO'CIXa + SIl'O. — Il s'obtient
<<n abandonnant à lui-niéinc un mélange de cbromate de sodium et de 4-bliv
iiire de chromyle avec nu |)eu d'eau. Prismes durs, jaune roufîeàtn-
foncé, fondant h la cbalenr de la main, se décomposant i 110° iPit-
loriustC''): la solution aqueuse se décompose aussi par la clialeur.
Chromoiodate de sodium CrO'Na*.IO' + il'O. — Analogue au
sel de potassium. Densité ^Ti, 21. Cristaux d'un ronge jaunâtre.
SuUochromite de sodium Cr'S'Na*. — On fond ensemble de
l'hydrate de cbroine séché avec du carbonate de sodium et du soufrt'. cl
l'on purifie par l'eau et l'alcool. Poudre amorphe, rouge brique, insoluble
dans l'eau avec laquelle elle fait émulsion en s'oxydant a l'air. Par réartion
sur les solutions de sels métalliques privées d'air, on obtient, par double
décomposition, des sulfochromites aiûdogucs [Groger ("'), Schneider (^i'.
SuUate chromeux et de sodium CrSO'+Na'SO'+'tll'O.
— Ce composé a été préparé par l'action de l'acétate chromeux sur un
mélange de sulfate de sodium et d'acide sulfurique (Laurent))''*').
SuUates de chrome et de sodiujn. — (SO*)*Cr'-(-SO'^a'
4- tJ4H'0. — Il s'obtient par l'action de l'alcool sur le mélange sulfurique
de bichromate de sodium. Cristaux confus, perdant 1811*0 à lOIT
(Schrôttcr).
An.au!m.Ph«nn.Ui;b.aOi-HHt(««.— ("'IGnûsEii.SoïKldi. f.Chem. 3-243-1880.— ;'^ shsh
BU. J. jirjkl. CtiLin. ;ïj-Ba-1UI-1)id7. — C^ ■) LAtnEvr. Thi'M PhsrmKJi;. Ptra, IMD. —
ovGoo<^lc
(CHROMATES M LITHIUM. f;57
^ (S0')'Cr' + 5S0*Na'. — Aiguilles vertes, analogues au sel do
pulassiuiii (Wernicke, Étard) (^""*).
Arséniate de chrome et de sodium Na'Cr'(ÂsO')^. — Il se
prépare lomme le sel de potassium (LefcvrelC"). Cristaux dodécaèdres.
Carbonate de chrome et de sodium CO'NV.CO'Cr. —
Cerorps se prépare d'une façonanalogueausel de potassium (Baugê)("*).
II forme deux hydrates : L'un, à 10 molécules d'eau, est en losanges
niirro!!copi<|ties, d'un rouge brun, cnioresrents, très oxydables, sohihlcH
dans l'eau et se polymérisant à la longue en devenant insolubles, per-
dant peu à peu de l'eau dans le vide et se transformant à 100° dans le
second hydrate.
Celui-fi, renfermant une molécule d'eau, est une poudre jaune, deve-
nant rouge à chaud, à l'abri de l'air et redevenant jaune à froid, déeom-
posable i 300°, donnant de nouveau l'hydrate à lOH'O dans l'eau privée
d'air. Ces corps présentent des propriétés réductrices analogues à celles
du composé du potassium (Baugé) ("').
Sulfocyanates de chrome et de sodium Na'Cr(CAzS)'
+ 711*0. — Il se fait par le sulfate de chrome et le sulfocyanate de
swliittii. Écailles vertes (Rosier) ("').
— Cr(A2ff)'(SCAz)'.SCAiNa. — Il s'obtient par l'action du chKi-
nire de sodium sur le sel ammoniacal (Christensen) (^).
Chromate de sodium et de potassium CrO*Na' + CrO'K\
— Ce coniposé se forme par le mélange et l'évaporation des solutions des
doux constituants; cristaux jaunes, isomorphes avec le sulfate doulde
correspondant |llauer(™|, Rose("*)].
Chromate de lithium CrO'Li' + 2H*0. — Prismes d'un rouge
brun, peu sohibles dans l'eau (Rammelsberg) ('*°).
Bichromate de lithium Cr'O'Li' ■+- 2H'0. — Il s'obtient par le
chromate et l'acide chromique. Cristaux brillants, d'un brun foncé (Ram-
melsberg) ("")■ Tables épaisses presque noires (Schulerud) C").
Chromochromate de lithium CrO'ClLt (LowenlhalJC").
Chromoiodate de lithium CrCFLi. 10' -f-ll'O. — Cristaux roi;-
ges, obtenus par l'action de l'acide iodiquesur le bichromate de lithium.
Sulfate de chrome et de lithium (S0')'Cr'-H3S0'Li'. —
Aiguilles d'un vert grisâtre (Wernicke) C"), peh solubles dans l'eau.
C") Wtiiiic.ï. Ar. Ph. Chem. Pogç. 109-578-1876. — ("')- Eiard. C. R. 84-1089
W77. — (■") Urti-M. C, H, lH-56-mM. — ("•) Bimi'. C. R. 133-471-18!»; 120-
1177-1897: 130-1566-1808. — (^^') RSsi-Eii. An. Cbcm. Pharm. Licb. 14i-IS5-ISU7. ~
1™, CamOTENSHi. J. prikt. Chem. 40-319-1808. — ["•JMous.k, B. Soc. Ch. (3)-37.130j-l903.
— t'~l RAKMExnuc. Ka. Ph. Chem, Po^. 138-323-1806. -^ C™*) ScHutEiiun. J. pr«kl. Cliuni.
cniwiE ■i.ifaALi. — IV. f2
ovGoot^lc
6b8 CHROMATES DE CALCIUM.
Ghromate de lithium et d'ammonium CrO'UAzII*.
Aiguilles d'un jaune brun (Rammclsl>erg) C").
Chromites de calcium Cr'O'Ca. — Il s'obtient par l'aclûm
de la chaleur sur le bichromate de potassium et le chlorure de calcium
et extraction par l'acide chlorhydrique concentré. Poudre cristalline d'un
vert olive foncé (Gerber)!'").
— Cr'0*.2CaO. — On précipite de l'alun de chrome mélangé de chlo-
rure de calcium par de la potasse et l'on enlève rexcès de chaux par une
solution de sucre. Précipité gélatineux vert (Pelouze) (^).
— Cr'0'.4CaO. — Ce corps se forme en volatilisant le sesquioivdf
dans la chaux (Moissan), au four électrique, en combinant directemenl
les deux oxydes dans un arc de 1000 ampères sous 50 volts (Dufau) (^i:
ou en affinant la fonte de chrome dans im four électiique en chaux (Mois-
san) ("*). Cristaux verts lamellaires de dureté 6, transparents, décompo-
sables par l'eau. 0=4,8.
Gbromate de calcium CrO'Ca +■ 2H'0. — On le prépare in-
dustriellement par l'action de l'oxygène de l'air sur un mélange de fer
chromé en poudre et de chaux à haute température. Il se produit aus5i
par le mékngc des solutions de chromate de sodium et d'un sel de cal-
cium ou par l'action de l'acide chromique sur le carbonate de calcium.
Cristaux jaune rougeâtre, solubles dans 241'', 3 d'eau à 14° |Sicwerl|,
Le sel. anhydre a été étiiilié par Bourgeois et Guthrie ('"-"'»). Donald
'fliomas-Gilchrist (™''^"') se sont aussi occupes de ce sel. D'après Mylius
et Wrocem{"'), il fournirait 5 hydrates.
Chromate dicalclque CrO'Ca' + CaO -f- 5lt'0. — Ce composé a
été obtenu par la saturation de l'acide chromique avec un lait de chaux
lMyliu3etWrocem)n-
Bichromate de calcium Cr'O'Ca -f-SH'O. — On l'obtient en
traitant par l'acide chromique le chromate neutre de calcium, ou cii
saturant incomplètement l'acide chromique par le carbonate de calcium.
Paillettes soyeuses, d'un jaune brun, assez solubles (Bahr) (^').
Tétrachromate de calcium Cr'O'Ca + 6II'0. — Crislam
rouge foncé (Mylius et Wi'occm){'").
CadoxxKihroniate de calcium (CrO'CI^'Ca -+• 5H'0. — Cristaux
jaunes, hygroscopiques, fusibles à 56* (Pretorius) ('").
(3)-l».3e-1870. -- (™} LavESTHiL. Z. uiorg. Chcm. S-Sj-VISM. — (™) Werucu. in. Pb.
Uiem. Pogf. 1B9-57W876. — i'«) fiEMEK. B. Soc. Cli. tï)-27-t5e-1877.— C»; Doricdi.
Cil. Ph. [7)-12-!Sl-1867.— l'"l »<"«*>■ B- Soc. Ch. (5i-a7-e64-190î. — C") Pelotk. A». Ch.
l'h. {3}-33-9'18&l.~(™') BomtHus.C. R. 88-SÎÎ-181B. — (i**) Goth.ie. J. Chcm. Soc 47-
(IM885. — ("«) DosiiD. Ber. Chem. Gou-tt. 18 Réf. M7-t»t5. — (™} Tumas-Cilciiiiict. Bit.
Chum. Gescll. IS llcf. 508-1885. — C") Himus et Wrdcei. Ber. Chem. Gtstl\. 33-r>6(»-
1900. — (™) Bin*. }. prikl. Chrm. 0O-6O-IIO5. — ["^i PHBiaRim. \n. Chrm. Plnm. Lv-\>-
aDl.35-1880. — (») SciiwEtTiEu. J. prikt. Chem. aO-Ml-lSM. — (^] Ranxeuurc. Jn. Pli-
ovGoo<^lc
CKRONATES tiË STRO.NTtlM. (iâi)
Chromâtes de calcium et de potassium.
— âCrO'Ca -i- CrO'KV — Il s'obtient pai- l'action <lu chlorui-e de cal-
riiim sur le bichromate de potassium (Bohr) (^'].
— iCrO'Ca-HCrO'K' + 'iif'O. — Ce cnmposé a éli- préparé sous
furniedc lamelles cristallines par Schweîtïer("').
— CrO'Ca + r.rO*K'-f-2H'0. — Il prend naissaiiro en saturant le
liirhromate de pot^issium par la chaus, en même temps que le corps prû-
ri'dent. Grands cristaux jaunes, fondant facilement (Schweitzer, Bam>
riiclsliei^, Schrikier)(™'"'*'). On a décrit aussi les sels CrO*Ca-HCrO'K*
+ H'O. — CrO'Ca ■+- 2Cr 0*K'. — CrO'Ca + CriVK' + CrO'Na' -h H'O.
Ifannayt'").
Silicate de chrome et de calcium. — Ce silicate de la famille
lies grenats se rencontre avec le fer chromé dans l'Oural. Il se présente en
(loilccaèdres rbomboTdaux d'un vert éincraude, de densité 7, y à 8 et con-
stitue lOuwarovite.
Chromate de strontium CrO'Sr. — 11 s'obtient par double dé-
composition. Poudre jaune, de densité 3,ô^J (Schrôder) (^), sofuble
dans 810 parties d'eau. Bourgeois (*°°) l'a obtenu en écailles rhomboé-
driques par fusion avec le chlorure de strontium. Mescliezerski ("'),
(î)ithrie(™) a constaté sa solubilité dans le nitrate de sodium fondu.
Bichromate de strontliun Cr'O'Sr + ôU'O. — Il se prépan-
(l'une façon analo);ue au bichromate de calcium (Itahr) ('"), et par diges-
tion d'acide chromique solide avec du chromate de strontium fraichement
précipité (Preis et Reimann) ("'). Tables monocl iniques (Wirouboff) l"") ;
^'nnils cristaux d'un rouge brun, assez solubles dans l'eau, perdant leur
eau à 110° (Wyrouboff) et se dissociant à une faible température (Bahr).
Trichromate de strontium Ci^'O^Sr + 5II'0. — Ce composé a
été étudié par Preis et ReîlmannC^*).
Cblorocfaromate de strontium (CrO'CI)'Sr + ill*0. — Prâ-
torius {*"). S'obtient par l'action du chlorure de chromvie sur le chlorure
(le strontium.
Chromite de baryum Cr'O'Ba. — Ce corps est analogue au sel
correspondant de calcium. Poudre cristalline verte, dense [Gerbcr(**°),
Mitscherlich (*")]. Dufau l'a prépai'é au four électrique Moissan en chauf-
fant un mélange de sesquioiyde de chrome et de bante. Il obtient des
cristaux noirs deD;=5,4 aussi durs que le quarli('").
Clwm. Pore- 9*5n-mij. — C^l Scmôde». J»hrMb. 31-1878. — C») H.smï. J. Clii-ni.
S«. 33-90-l8n. — f") ScBBûDEB. Diditeii. Hcidciborg, 1873. — |«") BoiasEoi». C. U.
88-.'iS'£-l879. — (»•) SlïscBEiBsui. Z. nul. Chem. 390-188!. — ;*») Pre» cl KKinux.Bcr.
llhim. Gescll. IS-SW-ISKO. — [>"; WiiuicBurr. B. Soc. Miii. fr. l*-77. — [•«) pRlnuin.
An. Oiem. Phirm. I.kb. 30I-3i-l!«0. — i"»] Gkmeb. B. Soc. Cli. fî,-a7-K6-1877. —
(■■; )Iiis.:heiiucb. t. prikr. Clicm. 83-l8->-I86l. — {«"'j Ha-xu,. C. R. 113-30-180*. —
ovGoot^lc
6m ClIHOHATlilS DE DARYt H.
Perchromate de baryum CrO'Ba. — En traitant une s<)l.:-
tîon d'acide chromique par un excès dVau oxygénée et en décompo-
sant le liquide obl«nu par l'eau de baryte refroidie, on obtient un pn-
cipité de couleur chamois, très instable, qu'on peut laver par décantalii>ii
et sécher sur l'acide sulfurique dans le vide. Ce corps détone par le chm
et la chaleur et devient bleu avec l'acide sulfurique étendu en dégageai. I
de roxj(;ène (Péchard) (**').
Chromate de baryum CrO'Ba. — Ce composé s'obtient pnr
double (lécomposilion [Khroustchoulî et MartinofT, Morris C"*"'")]. llcriv
tatlisG par fusion avec le chJonire de baryum (Bourgeois) (""). Poudre JauiU'
citron pSie ou cristaux isomorphes avec le sulfate dclKirj'um, de densité^, !N'
(Bâdeker et Gisecke); 4,3 (Schrodcr}("'); 4,49 à 25* (Schafarik); 4,lili
à l'état cristallisé (Boui^eois) (""). Ce corps est soluble dans 23 000 parti*"
dVau à lOO'IMeschezerski) (*"), insoluble dans l'acide acétique, solubii'
dans les acides nitrique, chlorhydrique, chromique (voir Fleiscber]!"').
L'acide sulfurique, le carbonate de sodium à chaud ou à l'état fondu, li'
décomposent partiellement ou lentement (Schwarz, Rose, MalagultiJ("'"*''i;
enlin le chromate de hanum est un peu soluble dans le nitrate de sodium
fondu (Guthrie) (""). Ce composé est stable au rouge et a été employé daii-
la peinture sur porcelaine.
Bichromate de baryum Cr'O'Ba. — Il prend naissance par
l'action de l'acide chromique solide sur du chromate de baryum fraiche-
mcnl précipité. Aiguilles d'un jaune brun |Prcis et Reiniann) ("*). Los
eaux mères du corps précédent abandonnent un hydrate à 2H'0 en lahiis
rhombiqnes d'un jaune brun, décomposables par l'eau (Preis etReiniaitn.
Bahr, Zettnow) ("'-»).
Chlorochromate de baryum. — Il s'obtient en faisant agir it< >
quantités calcuiécs de chromate de baryum et de chlorure de chroiiijlr
en solution dans l'acide acétique. Ce corps, très instable, présente alor-
la formule (Cr<PCI)'Ba-+-4C'II'0 + 21l'0. Tables jaunes.
•^^ BaCI.CrO'CI. — Ce composé se prépare en traitant les eaii\
mères du corps précédent par l'acide chlorhydrique. En employant l'ariili'
étendu, on obtient un sel à 2H'0. .\iguilles d'un jaune d'or, hygrosm-
piques (Pretorius)("').
SuUocyanate de chrome et de barjrum Ba'Cr'(CAzSi''
-i- ICII'O, — Il prend naissance par l'action du chlorure de chnune sur
le sulfocj-anate de baryum (Rosier) ("").
("•1 KHniit'iciiuurr >'l ItonTiTOFr. An. Cl>. Ph. i,6)-i.l-^t-lf»l. — ("») Honn». A>. Or
F-liarm. I.ieb. 313-25.^181(9. — i*'"- Bourcko». C. R. 88-5KJ-18T0. — ;>") ScuSkk. .t..
r.l..m. l'Iurro. Ik-h. 173-378-1874. — i""*! XEtciiEiEmti. l. mil. Chcm. 3M-lg8i. -
"":. Ki.BiuHEn. J. pnlt. Chcm. [J'-S-ô'ili-ltl'.'i. — (•"} Schuori. Polvl. J. ninslcr 186~<'
mi.— (KO) RiHK. An. Pb. Chcm. Pogg. 95- iïS-l 1(5.'). — [<"] Gctmie. J. a.cin. Soc. 47-
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Chcm. eO-tiO-lKô.). — [•"] Zkttmi«. .*ii. Ph. Chem. PogK- 145-le"-1873. — (•") Pinotn-.
An. Uieiii. Phirm. IJub. aOl-IO-tXXU. — ;•"; ItûMitR. Aii. Uiqui. Phirm. Licb. 141-li< -
ovGoo<^lc
CURO»IT£$ \i¥. MAOÉSIU». «Il
^^ |Cr(AïH*)'(SCA]i)'(SCAz)]'Ba. — Ce corps se précipite en ajou-
ririt (lu chlonire de baryum au sel uininunineal cniTespondant. Écailles
l'ougrs, brillantes, solubles dans l'eau et diuis l'alcool (Nordenskjold) ["").
Trichromate de baryum et de potassium ^iCr^O^Ba
— CrO'*K'-f-3ll'0. — Ce coiujiosi' a éti! ilvcrit par Babr(''').
Chromate de gluclnium La solution de glucine dans l'acide
r!iromii|iie eiit iiicristallîsablo. Le précipité foi-nié par un sel de gliici-
jiiuni sur le chromate de potassium est un sel basique (pii, pour 15 mo-
lécules de j^lucine, renferme une molécule d'acide chromiquc (Atten-
lierg) (■"')■
Chlorure de chrome et de magnésium CrCP.MgCl' + IPO.
(îniiiposé étudié par Naumaïui ("").
Chroxnites de magnésiuzn SCr'Cf.MgU. — Ce composé s'ob-
tieiil en précipitant un mélange de sulfate de magnésium et d'alun de
chrome par le chlonire et le sulfure d'ammonium. On le purifie par dis-
sohition chlorhydrique et précipitation (Nichols) ("*).
— Cr'OMgO. — On fond ensemble du sesquioiyde de chrome, de
la magnésie et de l'anhydride borique (Ebelmen) ('") ; ou du biehromale
de potassium et du chlorure de magnésium (Gerber) : ou l'on chaufl'i; au
rouge du chromate de magnésium (l'ersoz) C**) : ou du chromate double
de magnésium et de potassium et l'on épuise à l'acide chlorhydrique
(Schweitïcr) ("^}. Octaèdres d'un vert foncé, de densité l.iK) à 16*,
rayant le verre, insolubles dans l'acide chlorhydrique concfiitié (Ni-
ch(ils)(™). DufauC"'), en chauffant, au four électrique Moissan, dans une
brasque en magnésie, un mélange intime de scsquiosyde de chrome et de
inagncsie, a obtenu une masse cristalline qui, reprise |)ar l'acide chlnr-
Kydrique et ensuite par l'acide azotique bouillants, abandonne des cristaux
vert foncé de chromite, octaédriques, de densité 4.6 et plus durs que
le quartz. Ils sont attaquables par l'acide sulfuriquc bouillant.
- Cr*0'.2MgO. — '2Cr'0\3MgO. — 4Cr'0=.5MgO: — Ces sels
ont été obtenus et étudiés par Mcholsl*") et Viard ("*'). Le premier
M'obtient par la calcination du chromate de magnésium au rouge nais-
saut sous forme d'une poiidie d'un brun clair. Si l'on poursuit la calci-
nation, il se forme le dernier composé (Viard) ('").
Les mêmes produits peuvent se préparer d'une fa^on identique eu
chauffant un mélange de chromate neutre de potassium, de sulfate de
magnésium déshydraté et de sulfate de potassium; ou en calcinant le
chromate double de magnésium et de potassium ( Viard |("').
186-. — l"») >oBiH!siiuoLB. l. tnatg. Uiem. i-ISj-lBM.— (««) B.hji. J. |)r>kl. Uifiii. «O-
IHHKJ3. — ("» •) AnE.soEiiG. B. Soc. Ch. (31-HW9H-189S. — (*", Sif«*SN. An. <:hcin.
riiurm. Ueb. 344-5'2Q-IKgS. — (*«i Nkhols. Sill. Am. J. (•il-47- 10-186». — ('"; Vuiin. B.
ovGoot^lc
64<2 IIFIROHATES DE HiAGNÉSfL'H.
L'action du bichroiiiale de polassiiim sur la inagnésie pormet d'oblenir
un (;flmj)Osé intermédiaire 'iCr'OMJMgO entre les deux précédents, tl
qui se présente sous forme d'une poudre brune (Viard) ('")-
Chromate de magnésium CrO'Mg -f- 7II'0. — On l'obtionl jar
ta dissolution de la maf^nôsie dans l'acide chromique (Vauquelîn). Grand"
cristaux, jaune topaze, transparents, isomorphes avec les sulfates de liar
et de magnésium (Grai)ich, Topsoë et Christensen) , de densité 1,01) à
ij*(Koppii1,7(>l à Ifi", un peu solublesdans l'eau, perdant 6H"0 à \W
(.Vbbot).
Chlorocbromate de magnésliim (CrU'CI|*M};-+-dH*0. — iin
dissout du chromate de mugiiésium en môme temps qu'un excès d'acidr
chroniiqne dans l'acide chlorhydrîque étendu, on évapore et l'on sii'chi' ii'
produit obtenu sur une pla<|ue poreuse: ou on dissout des quantités «.al-
culées de carbonate de magnésium, de chlorure d<j chrumylc fi d'acide
chromique dans une petite proportion d'eau.
CristaiLx brillants, d'un jaune roux, fusibles à fHV, dégageant, pari»
chaleur, du chlore et de l'eau (Pretorius) ("•).
Chromate de magnésium et de potassiiun CrO'M;:
+ CrO'K' ■+- 2II'0. — On le prépare en traitant le bichromate de potas-
sium par la magnésie (Thomson) ("*). Petits cristaux monoclinîques, de
densité 2.() (Schweitzer, SchrÔder) ('*'), solubles dans l'eau, fusibles au
rouge en se décomposant [lluuer, Âhbi)t|.
CrO'K' + CrO'Mg -h 6 ll'O. — Ce sel s'obtient par l'ébullition d»
chromate alcalin avec de l'acétate de magnésie (Briggs) (''').
CrO'K*H-2SO*Hg-l-9H'0. — Grands prismes moiiocliniques jaunes,
obtenus en faisant cristalliser ensemble les proportions nioléculaïres leLi-
tives des sels composants (KlardlC™).
Chromate de magnésium et d'ammonium CrO'Mg'
+ CrO*(Aill')'-f-6H'0, — il est obtenu en traitant par l'ammoniaque
une solution de chromate de magnésium dans l'acide chromique. (irands
cristaux monocliniques jaunes, isomorphes avec le sulfate correspondanl
(Gniilîcb)("*). de densité ],84 à if:)°(AbbDt), se décomposant pr la dif-
fusion (Rùdoi-ir)("°).
Chromate de magnésium et de sodium CrO'Mg -HCrO'?ia'.
— Ce sel double a été obtenu par StanPey("").
Chrom,ites de zinc Cr'O'.îtnO. — Il prend naissance d'une
manière analogue aux chromiles de magnésium et de calcium (Ebelmen,
Soc. cil. (.li-a-'ûl-lBSOîS-orin. — (*")E«Ei»K^.An.Cli.Pli.{31.33-15.|831. — (•») Phiiso.
C. Et. 53-fill-lR«I.— I»»] ScHwEiTïEii. J. [H^kt. CWm. 39-255-1846. — (■") Dont. C K.
1214W-lft9.'>: 123-113.'): 133-K8t>-l)(lHi ; .Vu Ch. Ph. ;' 1-12-907-1 1*97. — (•>') Bik»..
J. Chem. Sm. 85-677-1901. — ("=>; Phctohim. Un. Chcin. Pfaimi. Urb. 201-.VIWill. -
(«•j Tbomwv. Phif. l^âns. 3ît-1K37. — ("") Si:Riuln». A.i. Chem. Ptonn. Lit*. 17«-!t»-mî;'.
ovGoo<^lc
CHROMATES 0E ZINC. 663
(Icrber) ; au par action des vapeurs de clilonire de zinc entraînées par un
courant lent de gaz carbonique ou d'azote sur le chroniate de potassium
chautTé au rouge (Viard) ("*}. Octaèdres d'un vert foncé, rayant le quartz,
do densité 5.509 (Ebclmen); 5,29 à 15° (Viard)('").
— 2Cr'0*.5ZnO. — âCr'O'.GZnO. — La calcination du cliromate
de zinc à 440° a permis à Viard {"*) d'obtenir le premier de ces sels
sous forme d'une poudre d'un noir violacé, et l'action du bichromate do
potassium sur l'oiyde de zinc a donné naissance au second corps qui se
présente sous forme d'une poudre d'un brun rougeâtre.
Chromâtes de zinc CrO'Zn.711'0. — D'après Malaguti et Sar-
zeau('"), àll'O. Ce sel serait isomorphe avec le sulfate de zinc; il se
prépare par le carbonate de zinc et l'acide chromique. Freese a indiqué
que ce sel cristallin pouvait être du sulfate de zinc coloré par du chro-
mate. CrO'Zn est un sel brun, incrislallisabic, se dédoublant en sels basi-
que et acide ("')■
— CrO'Zn. ZnO-f- 211*0. — Il se forme par la précipitation du sul-
fate de zinc parlechromate de potassium ou par digestion d'oxyde de zinc
avec l'acide chromique ^Prûssen et Philîppona, Thomson, Freese) ^'"~"').
Poudre d'un jaune clair, un peu soluble dans l'eau.
— CrO'Zn, 5ZnO + 51I'0. — Ce composé perd son eau à 270" (Prris-
scn et Philippona ("*), FreeseC").
Chromâtes de zinc ammoniacaux CrO'Zn. 4AzIF.oH*0. —
On l'obtient en traitant le chromate CrO'Zn. ZnO par l'aminoniaque.
Petits cristaux cubiques jaunes, se décomposant à l'air et par l'eau [Ma-
laguti et Sarzeau (*"), Bieler ('")].
Chlorochromate de zinc (CrO'CI)'Zn + 9H'0. — Il se préparc
en faisant cristalliser dans un milieu réfrigérant un mélange de chro-
male de zinc, d'acide chromique et de chlorure de chromyle. Cristaux
fondant à 37',5, se décomposant à partir de 100° (Prâtorius)('").
Sulfochromite de zinc CrS'Zn. — Il se forme en chauffant le
chromite de zinc dans un courant d'hydrogène stdfuré. Poudre brune
lGrô((er)('").
Cliromate de zinc et de potassium 5CrO'Zn. CrO'K'.ZnO
+■ 311*. 0 iPrussen et Philippona) ('"). Précipité par le sulfate de zinc en
présence d'un excès de chromate de potassiutn (*")■
2CrO'Zn.CrO'(Az[l')'.iOAzIP+lOI[*0. — On sature l'acide
chromique par l'oxyde de zinc et l'on précipite par un excès d'ammoniaque
et par Palcool. Précipité cristallin jaune (Malaguti el Sai-zeau) (*").
— (■«) Eimn. C. B. 88-4*4-18:7. — (*"j RPoqnrr. Ber. Qiciii. Gescll. ai-3047-lJWW.
- (•") Smuei. Cliem. >. 04-19*-lg«6. -1"jVi*i.d. C. R. 10B-I«-1K89: B. Sœ. CI..
r.|-a-5ÏI.Ig«g; 0-033-M(II. — (•«) llAwsiTt et S.MK.ir. An. Cil. Pli. (.■>l-9-431-l8*3, —
{'"] PttaEs et PaiLirmit. An. Chrm. Pharm. Licli. i.A9-0i-iim. — (""] Tiiaisai. Pb. Ittg.
ovGoot^lc
r>|-i4 AIXUGKS M CHROME ET [fALUHINlUII.
Cbromlte de cadmium Cr'O^.CdO. — Il s'obtient comme le sol
i\f. zinc. Cristaux noirs, en octaèdres verdâtrcs, rapnt le verre, dr <)en-
»ité;K7«hl7MViard)0-
Chromate de cadmium CrO'Cd .CdO.ll'O. — On !.■ pr.'-[»an'
par {iréci|)ilatii>n du sulfate de cadmium au mojen du chromate d<- |><)t.is-
sîtun [Frecse (""), Malaffuli et Sarzeau i'")].
CrO'K'.2CrO'Cd.Cd0.2irO. — On l'obtient par le nitrate do
cadmium et le chromate de [tnlassium (Preis et Iteimann) (*").
^— CrO'Cd.4AzlP,?)ll'0. Ce compose a été obtenu par Maia^iiti et
SiiJieauC").
Sulfochromite de cadmliunCi-'S'Cd. — Il se prépar.! comme
les composés correspondants.
[Cr(AzlP)*(SCAz)'.(SCAz)|'Cd.irO. — Poudre cristalline r.mfîP,
1res i»eu soluble dans IVjm, surtout à froid (Chrislenscn) ("*■').
Alliage de chrome et d'altuninium CrAl. — On fond
ensemble de l'aluminium avec du chlorure double de chrome el de
[lotassinm et l'on épuise le résidu par l'eau et la soude. Cet alliage se pré-
sente en tailles quadrali(|ues, blanc d'élain, de densité 4,9, fusibles à
une température plus élevée que le nickel, solubles dons les acides
chlorhydrique et sulfuriquc, insolubles dans l'acide nitrique concenlré
et dans la soude (Wôhler) ('"). Motssan a préparé des alliages de chrome
et d'aluminium par la réduction de l'oxyde de chrome par le métal C*')
t'n e\cèï<. La préparation consiste à projeter sur un bain d'aluminium
liipiide, un mélange de sesquioxyde de chrome et de limaille d'ahmiinium.
(Inillct a décrit les alliages CrAl elCr'Al ("").
Chromate d'aluminium. — Quand on dissout l'Iiydrate d'alu-
minium dans l'acide chromiqnc, on obtient une solution dont ou ))eut
]>n''eipiter par le chromate de potassium ou par évaporalion le sel d'alu-
minium Al'C.CrtP-î- 7II'0 iMaus, Fairlie, Elliot et StorerK ""-"•).
Sulfates de chrome et d'aluminium (SO')'Cr'+ iSO')*.Vl'.
— (SO')'Cr'-+-(S0')'Al'-f-2SO'll*. — Ce sulfate double se form.-
en traitant par un excès d'acide sulfuriquc une molécule de chlorure d'ahi-
nitninm pur et 2 molécules d'acide chromique. C'est un précipité cris-
t:i]lin vert pâle, insoluble dans l'eau et perdant au rouge sombre une
parlic de son acide sulfuriquc pour se transformer en At'|SO')'Ci'
(r:iard)(").
A. a-HI-IRÎS. — (■«} Kbeese. npr. Chem. Gesell. 3-47)(-1lt6e. — (•") Puîtohics. An. Chmi.
Pluirm. IJeb. 20 1-1 3- 1)*)». — '**'] CiHSiiKn. Monibsli. Cbem. 913-1880. — (••*] Bieleh. An.
VA,.-m. rb.rm. Lieb. 151-2i3-l8«e. — [»"] Cbuistioten. J. pr*kt. Chom. «Wlt-lSSl -
(»» l'BKis ft Rewink. J.hrrsb. Vl«-ltWO. — {'^') WmncK. An. CWm. Ph.rm. Li.-!.. 100-111).
jKiH. — (««a)Gu,ii.w. ■niùw. Piris, 190Î. —(""•; Mils. A». l'Ii. Clifim. Pofcg. ll-XI-lgî?. -
ovGoo<^lc
CHROUiTE DE COBALT. ti6â
Siliciiire de chrome et d'aliuninium Cr'AISP. — Ce coin-
piisi! existe en crisbiiix hexagonaux, il'un blanc gris, de densité 4,7. II
• si insoluble dans la soude, les acides nitrique et sulfurique. Tenu
n'gale. Il s'albique par l'acide flnorhydriquo et les alcalis fondus.
On l'obtient en fondant, au four Perrot. un mélange de bichromate de
{Kibsse avec du lluosilicate de potasse et de l'aluminium et reprenant par
l'acide chlorhydriquc (W. Manchot et Kieser) ("'")•
Chromate d'indlum. — Le sel acide est soluble et incristallî-
sable. Le sel basique est insoluble (R. Meyer) ("").
Fluorure de chrome et de cobalt CrP.CoF'.TH'U. — Poudre
iTislallinc verte préparée par Pettersont"').
Chromite de cobalt Cr*0'.CoO. — Il se forme pai- double déconi-
[iiisition. Précipité vert foncé, non magnétique (bllliot) ("').
Chromate de cobalt CrO'Co.CoO-t- 211*0. — Précipité rouge
Unin, insoluble dans l'eau (Frcese, Malagulti et Saneau) C^""').
Chlorochromate de cobalt {CrO'CI)'Co -h 9H*0. — On décom-
|Nise une solution cbrunùque d'un sel de cobalt par le chlorure de chro-
itiylc. Corps cristallisé jaune rouge, fondant dans son eau de cristallisa-
tion à fO", hygroscopique, soluble dans l'eau (Pretorius) ("').
Sulfochromite de cobalt. — Se prépare par double décompo*
sitioii.
Chlorobichromate praséocobaltique [CI'Co(.\zlP)*]*Cr*0'
-t- I/'2IP0. — Il s'obtient en traitant le chlorure praséocobaltique par le
Itichromate de potassium. Précipite jaune verdàtre, peu soluble dans l'eau
tVortmann) .
Chromate crocéocobaltique [(\zO')'Co(AzH')']'CrO'. — Ai-
^'iiilles brillantes, jainie citron, isoniorpbes avec le sulfate, peu sohibles
dans l'eau (Gibbs) (**').
Bichromate crocéocobaltlque[{AzO*)'Co(A£lP)']Cr'U'. — Ai-
t;iiiHes d'un jaune orangé (Gibbs) C").
Chromate tétraminechlorocobaltique |C1. Co{AzlF)'. OII'I
CrO'. — Précipité pulvérulent brunâtre, en aiguilles microscopiques,
assez solid)lc dans l'eau froide {JôrgensenJC").
Chromate tétraminecobaltlque [Co (Azll')*]'(CrO')^iOU')'
+ '1 ll'O. — On traite par le bichromate de potassium une solution froide
">", KiFRitE. I. Chem. S«r. «-SOO ; J. priki. Chcm. 55-2.t.t-1I(33. — ("•) Ellioi- el
S70K11, ï, ft. Phsnii. lO-W». — {»') Etihb. C. R. 80-1390-1878; B. Soc. Ch. [i]-
31'300-lgTO. — (*"•) ïiacHOT et Kirskr. An. Ph. Chvm. PogR. 337-353-1jO(. —
(■" '' MEni. B. SocCh. (21-1 0-1 8-360- 1868 ; 13-ï3!-lSfl9. — (<»>) Pitturson. J. prakt. Clicm.
1î:-40^îS-18K9. — ("•! Elliot. On the mipiclic comp. tiôUiiiKC". I8R2. — (•») Fbkeje. \n.
Vh. IVm. PogK- 140-35t-|g7U. —(■«') Mti.tGtrrrr et S>bze«d. An. Ch. Pli. (3)-9-U1-181.>.
-;"«) Pbetoriii.. \n. Chcm. Phïrni. Tifib. aOl-S-1880. — ("«i Uiniiâ. Proc, Am, .\c. 10-1;
ovGoot^lc
6f>6 (JIROHàTE LUT£OCOBALTlQtJE.
de chloi'ui'e Ictraminepurpuréocobaltiqiic et l'on soumet le précipité bniii
obtenu ù l'action de l'acide acétique et de l'eau chaude qui laisse dé-
poser de petites écailles bronzées de la composition indiquée.
[Co(Azll')'OH'|'(CrO'}'-+-8H'0. — Ce corps s'obtient par précipi-
talion d'une solution de chlorure téti-aminepurpuréocoballique par Ir
chromate de potassium ; il se transforme dans le corps précédent par
l'addition d'acide acétique (Vortmann) {'*'}.
Chromate pentatninechloropurpuréocobaltique |CI C"
(AzH')']C^O^ — On l'obtient en précipitant une solution de chlorosulfati-
neutre ou de chloronilrate correspondant par le chromate de potassium.
Poudre d'aspect cristallin rouge brique ou rose chair.
Bichromate pentaminechloropurpiiréocobaltique [CIC»
(AzH')*]Cr'0^. — H se fait d'une façon analogue au corps préoédeitl
(Jôrgensen)!**^).
Chromate pentaminebromopurpuréocobaltique (BrCd
(AzH'l'ICrO'. — Ce composé a été obtenu par Jôrgensen (**).
Chromate pentaminenitratopurpurôocobaltique [Azû'
Co(AzlP)']CrO'. — Il s'obtient en précipitant par le chromate de potas-
sium une solution froide du composé nitratonitraté correspondant. Cris-
taux niicroscopiquesoclaédriqucs d'un jaune d'ocre ou d'un rouge brique,
décomposabics par la chaleur [Vortmann ('*'), GibbsC*), Jôrgensen].
Bichromate pentaminenitratopurpuréocobaltique [Aiff
Co(AzH')']Cr'OMl'0. — Analogue au corps précédent.
Bichromate roséocobaltique [Co(Azll')'(OII')l'Cr'0'-+-5ll'0.
— On précipite une solution du nitrate correspondant par le bichromnti'
de potassium; ou l'on oxyde une solution ammoniacale de nitrate de
l'oball parle bichromate de potassium. Écailles bronzées ou d'un mu>;r
orangé. {Cibbs)("").
Chromate lutéocobaltique [Co{AzIP)*['(CrO')'-+-5H'0. — II
se fait en traitant le nitrate correspondant par le chromate de potassium.
Précipité jaune (Gibbs et Gentil, Braun) (•"-'").
Bichromate lutéocobaltique |Co(AzH')*j'(Cr'0')'-+- 511*0. —
.\nalugue au corps précédent. Aiguilles d'un jaune orangé (GibbsH'^i.
Chlorochromate lutéocobaltique |Co(AzH')']CrO*Cl+l,^r>
H'O. — (Gibbs et Genth) ("°), Cristallisé en prismes rhombiques.
Bichromate d'anhydrooxycobaltamine [Co'|AzH^)'°(00lli;'
)Cr'0')* + 8ll'0. — On précipite une solution nitrique du chlonin-
correspondant par le bichromate de potassium. Précipité jaune verdâln'
(Vortmann. Gibbs, Fréniy) (*"~*"l.
11-1. - (»»1 Whkessk. J, iinikl. Chpm, (2)-4a-2in-1800. - ("«l ïoj«tb«%. Ber, Cb,ia.
Gnscll.aa-âG^S-lKXg.— (»'; Jôbce^sev j. fnU. f-h<-m. (ï)-lS-S3i-l8T8. — ("«l JflKi'M'-
J. pnkl. Chi-m, 12)-1B-W-I87!1. — ("") Gi»m. Prut. Am. Ac. 10-5Ô ; 11-6. — l*»; Co«
ovGoo<^lc
OIROHATKS DE NICKEL. 067
Chlorobichromate mélanocobaltique Co'|AzIP)'.AzH'Cl.Cl*
Cr'O". — 11 s'obtient jiar double décomposition. Précipité brun foncé,
solubie dans l'eau chaude (Yorlmann) ("').
[Cr(AïH')'(SCAz)'(SCAztî\[Co(A2lP)'.— Pi-é€ipit« rouge clair
(ChristensenX"').
Cr.5AzH\Co(CAz)'+H/211'0. — Ce sol cristallisé a ^té
|iréparé par double décomposition {Christensen, Jiirgensen) (*""'").
- Ci'.6Aïll'.Co(CAx|'. — Précipité jaune obtenu comme le précé-
dent (Jôrgenson|(*").
Fluorure de chrome et de nickel CrP.NiF'.71l'0. —
Ce composé a été obtenu par Peltcrson ('").
Chromite de nickel Cr'CPNiO. — Ce rhromite est analogue
.111 composé cobaltique.
ChromateB de nickel CrU'Ni.2Ni0.5l['0. — Précipité rouge
brun (Freese) {"'}. 2Crl)'.\i.3M0-Hl2H'0. CrO'Ni.NiO.GH'O. —
Schmidt. Ces corps amorphes sont obtenus par Ip sulfate de nickel et le
chromate de potassium.
Chlorochromate de nickel (CrO'Cll'Ni-l-flirO. — Analogue
iiu sel de cobalt. Précipité cristallin jaune verdâtre.
Suliochromite de nickel NiCr'S'. — Se prépare pai- double
<léconiposition avec le sel de potassium.
Chromate de nickel ammoniacal CrÛ'Ni.GAzIP. — Il s'ob-
tient en versant de l'alcool sur la solution ammoniacale de chromate de
nickel. Cristaux volumineux dichroïques (Schmidt).
Alliages de chrome et de 1er. — On obtient des ferrochromes
en chauBant ensemble un mélange de sesquioxydes de fer et de chrome
<lans un creuset brasqué ou un mélange de fer chromé, de silice et de
chaux (Bedhier)^'). Cette élude a été reprise irarBoussingault (*""). On
peut encore chauffer au rouge vif un mélange de silice et do charbon
avec les chromâtes el les bichromates (V. et E. Rouff) (•").
Techniquement on arrive au cubilnt jusqu'aux teneurs de 7î) pourlOO
lie chrome (Bnistlein, Busek) (*"). Guitat et Chavanne, Schneider, Mal-
lard, Itiley, Dehays, Usmond, Cruner, Carlington ("*=""') unt étudié les
l'iliEïTn. nescm-b; Am.J. Sf. (31-33-249-1857. — f«») Braus. |inlcra. C5llini!en .W-ISea. —
n ïonm^s. Sun>ltd>. Chcm. 6-404-1885. — («*] <iiau. Proc. An. Ac. ll-Ta. — (•")
fiÉin. An. Cliem. PWm. I.ipb. «3-227-889-1853. — |"'l CnlllSTl;^s.;». J. pnikt. Chcm. *0-
■•'1-18*8. -. ("») CmiisTexsKi. J. prakl. Oiem. 1 3) -33-36-1881. — (•") Jûugussu. J. pnkt.
Uieoi. (3)-34-74-18St; 39~tl3-t88i. — i™] i«Kar.stx!i. J. pnkt. Chom. (3,-39-100-1881:
30-1-188*. — fi») Pettemo>. j. prakl. aicm. (3]-«M3-1889. — C»] Freeïb. An. Plu
'■hm. Pogjt. l*O.ffil-1B70. — (•") Bertiii!». An. Cli. Ph. I7.5r>-1891. — (««") Boossiv
"«LT. An. ai. Pli. ;5)-l 5-91-1 878. — [«o) V. cl E. Iloi'rr. Bet. Chcm. Gcscll. 31 tlcf. 3*^
ovGoot^lc
«68 i:ilR(})IATF.S DE FER.
(lifTérentcg conditions pratiques de la préparation de ces alliages. Moissan
il démontré que l« ferrochroine pouvait s'obtenir avec facililé au four
êleclriquo ("*') et cette préparation est devenue industrielle.
Chromite do 1er Cr'O'.KeO. — Ce corps se rencontre à Iclat
naturel ; on l'appelle souvent /"cr c/iromé. On le trouve assez alwndani'
nient en Asie Mineure, en Grèce et au Canada; il constitue le minerai il<!
clii-onn!.
Btllimurc 45 pour rcnl du CHlV^
Sorw.'çe Mà*5 — —
Fr»ricc (V«r) 51 — ■ —
IltHiini^ 3! — —
Oural W,5 — —
Cilirornic 12,2 — —
Asie llincurc 53 — —
On le reproduit en chauflant le boi-atc double de chrome et de fer avi-*
de Tacide tartrique (Elielinen)!'"), ou un mélange, de bichromate ili'
IKitassium, de carbonate de fer et de fer mèlallique (Meunier) i"'i.
Octaèdres, Dr=4,!>7 (Ebelmen) ('"). Kopp, Gnétat et Chavaniie('"""'i.
Chromate de fer Fe'O^.^CrO*. — Il s'obtient par digestion
d'hydmte de fer avec l'acide chrocniquc. Corps brun, amorphe, solulili'
dans l'eau et les alcalis (Elliut et Storer) {""l.
— Fe'O'.CrO", — Il se prépare en précipitant l'alun de fer par ii'
cbroiimte de potassium. Précipité brun, décomposable par l'eau (Elliot
et Storer, Kletzinsky} ("'""').
Sulfochromite de 1er Cr'S'Fe. — Il se trouve dans h ifaiibree-
lite ; on l'obtient en cliaurTanl du chromite de fer dans l'hydrogène sul-
furé (Smith, Grôger) ("•"'*•),
Chromicyanure de 1er Fc'[Cr(CAz)*]'-t-20H'O. — Précipil.'
rouge (Kaiser) (••').
[Cr(AilP)'(SCAz)=.(SCAz)]'Fe. —Il se forme en prècipilanl !-■
sel d'ammonium correspondant par le perchloriirc de fer. Ecailles jauiif
d'or, brillantes (Nordonskjold) (*").
Enfin on a indiqué l'existence d'un composé cristallin Cr.à.lzHMV
188S. — (•») BosM. Slilil. uiul Ersk-ii 9-7S7. - l"«) Ciit»t cl Cu.vwst. W. J. MO.mKV
— ("«i ScHXEtMii. W. J. IKO-lMttô. — ('*') Hallibu. Cliem. Ccnlr. Bl. {l;-.18l-IIW. -
(•"1 HiuiiT. Polïl. J. llinglrr a2B-*00-1877. — e»») Daun. An. Xln. i7)-15-3S6-l879. -
("") 0»mwn. C. R, i04-Wa-1««7. — ("j littysti. C. R. 06-187-188.3. — («•! C>»iisci..«.
Pohl. J. Dinirier 318-371-1875. — (•" •; JIoisun. C. B. 118-185-1894. — [«W) Ewurv
.\n. Cil. Pli. {3:-33-i5-1851.— («") MEtsmi. C. H. 107-H53-1888. — ("iJKow. An. !%■".
Phanii. I.li>b. suppi. 3-29t-11Wf.— (m| dttTM ftCKivi.snc. Rnr. Cliem. Ursrll. IS-lSOt-IM;.
— '"'■] Ei.i,ini el Stobeii, l'ror. Ani. Ac. «f art." O-IOS. — ("■) Ki.ktii^i. I'oItI. J. Utofht
307-83-1873. - [«»j Sitiin, An. Oicm. Phu-in. LU*. 19V30t-187K. — ["") Cnîca. «on.Uè,
lllicni.'>tî-l8S0. — «"ijKusEH. An. Chem. Pbimi. Ucb. iu))pi. 3-la3-18W. — ("•; «oi»»
C. il. 93-1070-1881. — [«"i .NonuevsMoi.0, Z. uwff. Chcm. l-135-t8B!. — ;«*) Hi>i-^F>
ovGoo<^lc
CHROMATES DE UaNGA.NËSK. m'A
(CAz)''+lI/21l'Ode(CI.Cr.5Azir)'.t'e|CAz|* + -iH'0 cl d'un piTci-
pik' jaune Cr.eAzlP.Fe(CA7.)*.
Chromate de ter et de potassium CrOK*.(CrO*)'Fe'.4irO.
— Il s'obtient par l'action du bichromate de potassium sur le chlorure
de fer. Corps crislallin jaune roiigeàtre (Ilensgen)("").
Chromate de 1er et d'ammonium CrO'(AzH*)'.{CrO')'Ke*.
ilI'O. — Analogue au composé précédent.
Chrotnite de manganèse Cr'O^.MnO. — Il s'obtient par calci-
nation du chromate de manganèse. Poudre cristalline bnme (Gerher) ('"}.
Chromate de manganèse basique Cr'CfMn.MnO -(-2irO. —
On le prépare en chauflanl une solution de chromate de potassium et de
sulfate de manganèse. Précipité cristallin brun (Freese, Beiisch)(""'**').
Chromate de manganèse CrO'Mn, — On précipite le chromate
(le potassium par un excès de sulfate de manganèse. Précipité brun.
SiiUochromite de manganèse Cr'S'Mn. — Il prend naissance
t-ii chauffant du chromite de manganèse dans l'hydrogène sulfuré (Grô-
Sulfates de chrome et de manganèse (SO')'0r'(SO*)'Mn*. —
Ce composé a été obtenu par Ëtnid (*"), en tmitant deux molécules
de sulfate manganeux par deux molécules d'acide chromique, en chaiif-
fant à 250", et ajoutant peu à peu un mélange d'acides sulfurîque cl
azotique. C'est un précipité cristallin vert jaune foncé, dégageant du
chlore avec l'acide chlorhydrique.
— lSO')'Cr'(S0')',Mn',2S()'ll'. — Ce corps se dépose avant le pri'-
cédcnt. eu laissant refroidir la liqueur. Lamelles brunes, solubles d»n.s
l'eau en se décomposant, et donnant, par ealcination à l'air, une poudre
ïerlc du sel Cr'(S0')\5SO*Mn, puis un sel basique blanc (Étard) (■").
Chromate de manganèse et de potassium "2 CrCfMn.CrO'
li' + 4H*0. — Ce sel s'obtient en précipitant le chromate de potassium
par le sulfate de manganèse et faisant digérer le précipité formé en tube
"celle avec une solution chaude d'acide chromique. A 1TU°, il perd la
moitié de son eau et, à plus haute température, il se décompose (llens-
Chromate de manganèse et d'ammonium 2CrO'Mn.CrO'
lAïli'|'-|-4H'0. — Analogue au sel précédent.
Ferromanganochrome. — On l'éduit dans un four Besseuier un
UiT. Cbera. Gesell. 1 a- lJOO-1 «56-1870. — ("») Eckjrut. Disr. Chera. Gestll. 31 c-90î-l8Kf'.
- 1"*) Umieii. B. Soc. Q,. [S).27-43«-1877. — ("^j FHttsï. An. Pb. Cliera Pogg. 1*C-
ovGoot^lc
«70 COMPOSES CHROKAMXOMQUES.
mélange de fer chromé, àc minerai de Ter inanganésilcre et de bri()ueltps
de goudron (Kckardt) [^).
COMPOSÉS CHROMAMmONiauES
Frémy(*") a constaté en 18l)8 que te sesquioxyde de chrome scella
solvaitdans l'ammoniaque, surtout en présence des sels ammonîacaur :
«Il additionnant d'alcool cette solution, on obtient un sel chroinammo-
nique qui, par l'ébullition, se détruit en donnant le sesquioxjde. Ce sel.
abandonné à l'air pendant quelques heures, se décompose en laissant un
corps violet amorphe, pouvant servir à préparer une nouvelle base amido-
chromique, appelée base roséochromique.
Les composés chromammoniques ont été étudiés un peu plus tard
par Qèvc(*") qui a décrit surtout les combinaisons tétrammoniqnes el,
plus récemment, par Jôrgensen ("*) qui a décrit les combinaisons penlam-
m 0 niques.
Les composés ammoniés du chrome se divisent en sels roséochro-
miques, purpuréochromiques, xanthochromiqiies, rhodochromiques et
crythrocliromiqucs, rhodosochromiques et lutéochromiques.
Le clirome s'unit à l^ammonîaque dans les deux proportions suivantes
qui constituent les groupements :
(Cr,4AzH') el (Cr.SAzIi').
Ces bases teira ou penlammoniées se combinent avec 3 atomes d'ha-
logène ou avec ô molécules d'acide monobasique, mais, sur ces ô molé-
cules, une jouu un riMe particulier et n'est jamais déplacée.
Par le chlorure chromique, le chlorhydrate d'ammoniaque et Tamnio-
niaque, on obtient le chlorure de chlorochromotétramine CI.Cr.iAill".
II'O.CI' préparé par Frémy, puis par CIcve, de couleur rose (cninp<is(''
roséochromique qu'il ne faut pas confondi'e avec ceux de Christenscii
signalés plus loin). On a obtenu de même les chlorures de bromo el
de iodochromotétramine dans lesquels le brome et l'iode sont coininr
le chlore dans la base el ne précipitent pas par l'azotate d'argent.
D'autre part, le chlorure chromeux en solution dans le sel ammoniac i>l
l'ammoniaque donne, à l'abri de l'air avec dégagement d'hydrogène, le
chlorure roséochromique penlamiue Cr.5Azli'.CI' (Christensen) (*"i-
Par un refroidissement convenable de la solution précédente, on auniil
le chlorure lutéochromique Cr,<>AzlP.CI'. Après un long repos à froîil
on peut arriver à obtenir le chlorure rhodosochromique (Oll)'lCr'.
6AzU')a*.
Si l'on fait passer de l'air dans la solution annnunîacale de ce sel, oit
donne naissance au chlorure rhodochronii(|ue OH(Cr*.10AzIf)CP.
Tous les sels précédents, à l'exception des sels rhodoso, se transfomifut
par l'acide chlorhydrique bouillant en chlorure purpuréochromique pcn-
«7-1870. — ("«) ■flEL-icH. Aa. Pli. Clicm. Pug.-. a5-fl8-18W. — (•»)■€.»« Au. W-
ovGoo<^lc
CONSTITITIOS. ini
tamine CICr5AzH^CI' <|ui correspond au chlorure de chtorochromotélra-
mine, et cristallise dnns la même forme. Il résulte de lu subiîtîtution
d'une mulécule d 'ammoniaque à une molécule d'eau du chlorure tétra-
mine comme le montrent les formules :
Ci.Cr.ÔAztf.CI'
CI.Cr.4AzllMl'0.Cr.
V.n faisant digérer le chlorure purpuréochromique avec l'osyde d'nr-
jjmt et en neutralisant l'hydrate formé par l'acide chlorhydrique, on
nlilient un isomère, le chlorure roséochromique dans lequel les trois
aliiniGs de chlore sont précipitabies. Ce sel se transforme de nouveau en
sd purpuréo par ébullition avec les acides chlorhydrique, bromhy-
tlrique, iodhydrique. Avec l'acide nitreux, on obtient le chlorure xantho-
chromique AzO'.Cr.SAzH'CI'.
Les sels rhodochromlques, par simple repos en solution alcaline, se
transforment en sels éryûirochromiques qui comprennent deux séries :
les sels normaux et les sels basiques ■
OH.CrMOAzffX' ■
OH.CrMOAilPOHV.
Oïl peut ainsi déduire les unes des autres les différentes séries des
chromamines.
Jœrgensen (•"""*) et Petersen(*"} ont donné la constitution de ces sels.
La constitution du chlorure de chromotétramine peut être représentée
p.p /Oirci
P^"- *^'*^<,AzIP)*CI'.
Comme le chlorure rhodosochromiqiie se transforme par l'acide chlo-
rhydrique en chlorure de chromotétramine, on peut admettre pour ce
coi'ps la formule
CKAzHy/'^' """'-' N(AzHYCI'.
Le chlorure purpuréochromtque coirespond à la formule
'''^'^^(AzIlYCI'.
Les chlorures rhodo et érythrochromiques isomères donnent naissance,
par l'ébullition avec l'acide chlorhydrique, à ce dernier sel, ce qui justi-
fierait leur formule exprimée par
CIH'Ox^ 4 „ P /AkIPCI
a(AzlF)* /'-'■" *;;^ ~ '"'^ V (AzU'I'Cl
H Cl
Le chlorure roséochromique correspondrait à
,0H'G1
Cr-AzlPCl
^ (AzIF}'CI
l:hon. Wiedn». 81-531. — [«">) Hectch. Bec. P.js-Biis 4-212-1885. — (""IFhéut. C. R.
47-885-1858. — (»"| aiïe. 1. pr*kt. Clicm. 8fl-47-l862. — ("•») JOiwïiraES. J. pr«kt. Cliem.
(1,-30-105-1879; 25-351-1882. — ("'j 0. T. Chuibtemes. J, pnVl. Chcm. 12)-a3-2e-1881.
ovGoc^lc
an coHPOsËs rosëocuhokiques.
alors que dans le chlorure lutéochroiniquc, la molécule d'eau sérail
remplacée par une molécule d'aiumoniac
/AzlPCI
Cr-AiirCi
^ (AzH'l'CI.
Werner ("""). dans une série de mémoires sur la constitution des com-
binaisons ammonioniétalliqucs, fait remarquer que l'eau des hydrates <)'■
chrome peut être remplacée par l'ammoniac.
Au chlorure violet (Cr(H'0)*)CP correspondent : (Cr(AiH'|'|CP, clili>-
rure lutéo et (Cr(AzH')'H'0)Cl', chlorure roséo; au cbloruri' vert
(CrtlI'0)'CI)Cl' se rattachent (Cr(AzIP)*.H'O.CI)Cl', chlorure roi^™-
tétramine et (Cr(AzIF)*Cl)Cl*, chlorure purpuréo.
D'ailleurs des formules dans l'espace rendent compte des isomérïe!- ilo
sels, tels que les composés rhodo et érythrochromiques.
On peut adopter la nomenclature de Verner pour classer ces comiMisi's
comme on l'a fait aux cobaltaminet.
Composés roséochromlquestétranunoaiques(Cr4AzlP|\'.
Gbloruras chlororosAochromiqnes CICr4AzlPCI'll*0. — Ce $e\ a
été préparé par Frém j (*") en dissolvant l'hydrate chromique dans r.mi-
moniaque additionnée de chlorhydrate d'ammoniaque. On précipite (>ar
l'alcool, on dissout ensuite le précipité dans l'acide chlorhydrique el l'on
fait cristalliser.
On obtient des octaèdres roses {Clève}('"). L'acide sulfurique ni'
déplace à l'état de gaz chlorhydrique que les deux tiers du chlore, l'aiii-
late d'ai^enl agit de môme (Jôrgensen) ('"). Le poids moléculaire a v\v
déterminé par la méthode de Raoult.
Ce sel donne des composés cristallisés avec le chlorure mcrcuriqiii' n.
l'acide chloroplatinique Cl.Cr.4AzH'H'OCI'-i-5HgCI'el CI.Cr.4Aï.Ii".
H'OCl* + PtCl'.
Bromore CI.Cr.lAzIPBr'H'O. — Il s'obtient, par le chlorun' ri
l'acide bromhydrique, en aiguilles groupées en étoiles (Clève).
lodare CI.Cr.4AzH*PlP0, — On l'a préparé par l'action de l'iodiirp
de baryum sur le sulfate. Il cristaUise en prismes rhonibiques brillatil^.
Sulfate CI.Cr.4AzlP.S0*.H'0 (Clève). — Il est obtenu par l'arlion
de l'acide sulfurique sur le chlonire, cristallise en tables rhombiqut's.
Azotate Cl.Cr.4AzlP(AzO')'II'0 ( Jôrgensen) . — Il se prépare comme
le précédent par l'action de l'acide azotique sur le chlorure.
Chromate Cl . Cr . 4AzlPCrOMPO (Clève). — Il est insoluble dans leaii.
Flnosilicate CtCriAzlPSiF'H'O (Jôrgensen). — Tables rhombii|in"
plus facilement solubles que le sel pu rpuréochro inique.
Chlorure bromoroBéochromique Br.Cr.4AzIP.Cr.H'0. — <'"
l'obtient |iar une solution aqueuse du bromure dans un excès d'acidi'
chlorhydrique concentré. i
— ("»] 0.. T. CBRisrE-'SBN. J. prakt. Chom. (ï)-a 3-54-1 881. — (•"; Jôocbïks. J. ftA'
ovGoo<^lc
COMPOSÉS ROSÉOCHTtOMiQLES PENTAHMOKIQUES. 617.
Le Bromure Br.Cr.4AilPBr*.H'0 s'oblieiU par l'action du bromure
d'ammonium et de l'ammoniaque sur l'hydrate chromiqiie fraîchenirnl
prt'cipité (Ciève).
L'Iodnre iodoroBéochromique I.Cr.4.V/.IPiMI'0 s'obtient comme \c
précédent. On le précipite par l'alcool en crîsta'us microscopiques roses
ottaédriqiies.
Composés roséochromiques pentammoniques (Cr,5.U
ilM^i.*- — Ils ont été particiilicreinent élndiés par 0. T. Christensen (*").
Hydrate. — Il est obtenu par l'action de l'hydrate d'argent fraicliement
jirécipité sur le chlorure chloropurpuréochromique h l'abri de la lumière.
On a ainsi une solution ronge, alcaline, donnant avec les acides des sels
cristallisés, se décomposant lentement.
Chlorure (Cr.5AzlF)CI',ll'0. —On sature l'hydrate par de l'acide
chlorhydrique faible, on filtre et l'on évapore. C'est une poudre cristalline
oi-angée, très soluble dans l'e.tu, insoluble dans l'alcool, dont la solution
se décompose lentement h la lumière et donne, par l'acide chlorhydrique,
du chlorure chloropurpuréochromique. Le chlorure roséochromiquc pri':-
cipile avec les acides nitrique et bromhydriqne, avec le chlorure de pla-
tine, le chloroplatinate de sodium, les ferro et ferrtcyanures de potas-
sium, etc. Il ne précipite pas l'acide iluosiliciqnc. La totalité du chlore
est précipitée par l'azotate d'argent.
Bromure (Cr.5AilP)Br',H'0. — On le prépare d'une façon ana-
logue au chlorure. C'est une poudre jaune, cristalline, très soluble dans
l'eau, dont la solution se décompose lentement 6 froid, rapidement ii
chaud, perdant, à i 00", son eau de cristallisation, en laissant comn:c
résidu le sel anhydre violet.
lodure (Cr.5AzH*)IMl'0. — On le prépare d'une favon analogue
nnx deux corps précédents. C'est une poudre cristalline, jaune, très
siiluble dans l'eau, dont la solution se décompose spontanément.
Sulfate (Cr.5AzlP)'(S0')',3ll'0. — On sature l'hydrate par l'acide
snifuriqueetron précipite par l'alcool. Prismes quadratiques, très solubles
dans l'eau, dont la solution se décompose à chaud. Le sel sec se décom-
pose lentement, même à l'obscurité; il perd 4IP0 à 08° et se détruit
àlOO*.
MUrate (Cr.5Azir)(AzO=)%II'0. — On sature l'hydrate par l'acide
nitrique et l'on fait cristalliser. Sel orangé, très soluble dans l'eau, per-
dant H'O à HO».
Bromoplatinate (Cr.5Azir)Bi^,PtBr',2II*0. — Précipité cristallii!,
obtenu en mélangeant tes solutions concentrées de bromure roséochni-
iiiique et de bromoplatinate de sodium. L'acide bromhydrique à l'ébul-
lilion le transforme en sel bromopurpuréochrornique.
ChloroplatinoauUate (Cr.5AïlP)'(S0')'PtCl'. — On traite par h-
chlorure de platine une solution étendue de sulfate roséochromiquc.
CUem. (a)-3O-01. — ("', Chii.stesskx J. |.r»U. Chcm. (^ 1-04-74-1 881. — ;"») lUnuKuscx. 1.
ovGoot^lc
S74 COMPOSÉS PIRPCRËOGHROMIQIES.
Il se précipite des cristaux jaune d'or, peu solublcs dans l'eau, trans-
formablcs en sel chloropurpuréochromique par cbidlitioii avec l'acide
clilorhydrique.
BromopktinosuUate (Cr.5.\zlP)'(S0*)'PtBr'. — Oiile prépare comme
le sel pi-écédent, auquel il est entièrement comparable.
Ghloromercurate (Cr.5AzIP)Cl'.51lgCI'.2n'0. — Oa précipite par
du cblorure mercurii|ite une solution concentrée de chlorure roséochro-
mique. Aiguilles orangées, peu solubles dans l'eau, que l'acide chloriiy-
driquc transforme à l'cbullition en sel cidoropurpuréochromique.
Bromocbromate (Cr.5AïIP)Br(CrO'). — Il se forme en mélangeant
les solutions concentrées de bromure roscoc bromique et de chromate de
|)0tasstuin. Prismes rectangulaires, peu solubles dans l'eau, instables
à lOD" et dont la sohition se décompose spontanément.
Ferricyanure. — On mélange des solutions moyennement coucentréej
de chlorure roséochromique et de fcrricyanure de potassium. Précipité
cristallin, se décomposant à 150", que l'acide chlorhydrique transforme
CEI sel chlorupurpuréocbroinique.
Gobalticyanure. — Prismes microscopiques obtenus en mélangeant
des solutions de cblorure roséochromique et de cobalticyanure de potas-
sium.
Chromicyanure (Cr.SAzll')Crl'CAz)*,3IP0. — li s'obtient comme
les corps précédents. Composé crititalliii, perdant son eau à lîiO°, s'alté-
rant {lar ébullition avec l'eau et transformé par l'acide chlorhydriqiie en
sel chloropurpuréochromique.
Composés purpuréochromiques (XCr.5AzlI')Y'. — Sels
chloroparpnréocbromiques (ClCr.5AzlP)Y' (Jôrgensen) (*'*).
Les sels c h lo ro pu rpiiréoc bromiques ne précipitent pas par le phosphate
et le pyrophosphate de sodium, le sulfate d'ammonium, te chlorure d'or,
le fcrricyanure de potassium.
GMorun (CICr.5A7JP)CI'. — Ce sel se prépare : 1° en chauffant le
chlorure chroinique dans un courant d'hydrogène sec et en dissolyanl
le produit obtenu dans une solution ammoniacale de sel ammoniac ; In
solution s'oTEyde h l'air en déposant des cristaux prismatiques d'un rouge
cramoisi (de chlorure roséochromique probablement) ; on peroxyde par
un courant d'air, et l'on verse dans l'acide chlorhydrique fumant qu'on
fait bouillir; il se dépotée une poudre rouge carmin qu'on lave à l'acide
chlorhydrique. à l'eau et à l'alcool (Jôrgcnsen) (*"} ; 2° en réduisant le
bichromate de potassium par l'alcool et l'acide chlorhydrique, puis par
le zinc et l'acide chlorhydrique, et en additionnant de chlorure d'ammo-
nium ; on continue comme ci-dessus (Cbristensen) ("*).
Le cblorure chloropurpuréochromique se présente en octaèdres micro-
scopiques, de densité 1,687 ô 15°, solubles dans 150 parties d'eau à tli°,
en une solution rouge violacé altérable à la lumière en donnant de l'hy-
■[.ralil. aiom.;2;,-2B-3JI-188a.— fi'-'; Jf.RsemEi..J.pr»kl,Clicm. (2J-25-598-188Î.— :"", JS.-
ovGoo<^lc
COMPOSÉS PURPL'RÉOCimOMWUES. 675
drate chromiquc; celte solution acidiiléc est plus stable. Par une ébul-
tition prolongée, ce sel se transforme eu sel roséochromique ; avec
rnmmoniaquc, il se dissout a friiid et se détruit h chaud. Les acides
chlorhydrique el bronihydrique transforment les solutions aqueuses de
rc chlorure en chlurochlorure et bromochlorure ; avec l'iodure de potas-
sium en poudre, il se fait le cbloroiodure. L'acide hydrofluosilicique,
l'acide azotique, le chlorure de platine, donnent les sels correspondants.
Les deux tiers du chlore sont précipitables par l'azotate d'argent.
Bromure (CICr.5AzlP)Br*. — Il se prépaie en versant la solution
nqueusc froide du chlorure précédent dans l'acide bi'omfaydriquc concen-
ti-o. Octaèdres microscopiques, rouges, anhydies, solubles dans l'eau, de
ilcnsilc 2,075 il 15°,8.
rinosilicate (GICr.5AzlP|(SiP). — Petites labiés rhombiques, d'un
rose foncé, |ieu solubles dans l'eau, insolubles dans un excès d'acide
liydroDuosiliciqiie, isomorphes avec la conibinai.'«on cobaltîquc correspou-
daiitp.
CUoroplatinate (CICr.5AzlP)(PtCr|. ~- Précipite cristallin, brun
chamois, peu soluhte.
Chloromercnrate (CICr. ûAzH'rilIgCI*). — On obtient ce corps par
précipitation en aiguilles roses, anhydres, altérables à la lumière, décom-
posables par l'acide cblorbydriquc.
BromoinercnratB4(C!Cr.5Az[P|(ltr') -f-9Hfrl(r'. — On le prépare avec
le bromomercurate de potassium, sous forme de lînes aiguilles violettes,
peu solubles, altérables à la lumière.
lodomercnrates (CICr.î>AxlP)l'.'>IIgl*. — On obtient ce corps en
traitant le chlorure par une solution saturée froide d'iodure mercurique
dans l'iodure de potassium. Précipité volumineux de couleur chamois,
formé de petites aiguilles et dédoublahles par l'eau froide.
— (CICr.aAzIl'jr.lIgl'. — On le prépare en employant un eicés
d'iodure de potassium dans la préparation précédente. Larges lamelles
rhombiques, rouge lilas.
AKrtate (CICr.5AzIP)(AzO=)'. — Ou verse la solution sulfurique
(lu chlorure dans l'acide azotique ù 0". Octaèdres microscopi<[ues d'un
muge carmin, solubles dans 71 parties d'eau à IT'.à.
SaUnre {CICr.SAzH'jS*. — Û s'obtient par addition de sulfure d'ant-
inonîuin, puis d'alcool, à la solution de chlorure. C'est un précipité
cristallin, à odeur sulfliydrique, peu sohible dans l'eau, décomposable
|Kir l'acide acétique.
HypoaoUate (CICr.r)AzlP)(S'0'). — Il s'obtient par double décom-
position et se dépose en longues aiguilles d'un rouge carmin très peu
solubles dans l'eau froide ou en prismes orthorbombiques terminés par
des pointemenls.
SaUate neutre (GlCr.5AilPnSO').2irO. — Il se prépare en trai-
tant le chlorure chloropurpuréoehromique pai" le carbonate d'argent, en
«Emx. J. prakl. Chem. (2;-aB-t09-lR83. — ,^'j Jûrcexie:*. J. |>rnM. Cliem. (2;-30-l-t884.
ovGoot^lc
676 SK{.S BROKOPinrrRËOCfmOMlQUES.
saturant la soltilioii loiigo obtenue par l'acUIc sulfurique et prêcî|)ttaiil
par l'alcool. Longs prismes ronges, assf^z sotnbles dans l'eau, so di'slty-
(Iratant dans l'air sec.
Sulfate acide (t:iCr.r>AilP)'(SO'nSO'lh*. — Longs prismes.
Chromate (r.lCr.r>Azli'')(CrO'). — Précipilû cristallin rouge brique.
BfctirQmate. — Longues aiguilles orangées, pou solubles dans l'oau.
Molybdate. — Potilcs lamelles rliombiqiies, roses.
Ozalate (CICr.5.UIP)(C'0'). — Prismes rectangulaires anbydres, pcn
solubles, d'uTi ronge cramoisi.
Picrate. — Longues aiguilles jaunes, peu solubles.
Ferrocyanure (CICr.;).\7,IP)'Fe(CAz)',41l*0. — On ajoute, à wu^
solution froide de cblorure cl iloropnrpuréocbro inique du rerrocyanuri'
de potassium, puis de l'alcnoL Cristnu\ orangés.
S«1b bromopDrpnréochromiques (ltrCr..'iAxll')Y'(J()i^ensen)(*''|.
Bromare. — On le prépare ; I" d'une façon annloguc au cblorun-;
2' en faisant bouillir l'iiydrate cbloropurpuréochro inique ou le broinuiv
roséochi'oinique avec de l'acide broinbydri(|uc. C'est une poudre cristallli»'
violette, on octaédi-es microscopiques, insolubles dans lalcooL soUiblt-s
dans l'eau en une solution ronge violacé décomposable par la chaleur et
par la lumière. L'ébuliition avec la soude le décompose, l'hypochlorite
de sodium en dégage tout l'azote avec formniion d'acide chromique. Klle
précipite par les acides chlorbjdriqno, nitrique, hydrofluosiiicique, jwr
i'iodure, le cbroiiiato et l'iodomercurate de potassium, par le chlnriin-
de platine, par le bromoplatinate et le chloromercurate de sodium.
Chlorure (RrCr.îi.UÎI'lCI'. — Octaèdres violets rouges.
Nitrate {BrCr. 5,VziPK.U0^)'. — Octaèdres d'un rouge violacé.
Chromate (BrCr.r>.\zH')(CrO'). — Précipité rouge brique.
Bromoplatinate (BrCr.î)AzlPi(lHBi'*). — Précipité cristallin hi-iut
orangé, peu suluble dans l'eau, décomposable par agitation avec l'aciile
brombydriqne en bromure de platine et bromure bromopurpuréochro-
miquc.
Sels iodoporpuréochromiqnes <ICr.5AzlP)¥' (Jôrgensen) (*").
lodure (lOr.rtAzlPjl*. — On fait bouillir l'ioiUire roséoehroniiqui'
avec l'acide iodhydrique concentré. L'iodure se pivsente sous foniie
d'une poudre cristaibnc violette, Irès peu snlublc dans l'eau, insoluble
dans l'alcool et dans l'acide iodbydrique dilué.
Chlorure (ICr.r)Azll')CI'. — On l'obtient en triturant l'iodure avec
un excès d'acide chlnrhydrique. C'est nue |>oudrc i-ougc violacé, doni la
solution aqueuse est violette et qui se transforme, à la longue, en m'E
rosé oclironii que.
Bromare. — Octaèdres d'un bleu violet.
Nitrate (ICr. jA/IF){AzO=)*. — Poudre violacée.
Chloroplatinate (IGr. 5.Vzll') {PtCI"). — Poudre d'un jaune brun.
— C») JûiitCT««. J. |.r»kl. i:i.im. ;2'-2S-l0tl-lt;8l ; 42-atO-l890; «-260-^71- IKW. —
ovGoo<^lc
COMPOSÉS SANTBOCHROMIQUKS. «77
Composés xanthochromiques (AïO'.Or.r3A7.n')X* (Chrislcii-
Chlornre (AzO'.Ci'.;)Aï1P)CI*. — Il s'oliliciit eii Tiiisaiit bouillir le
l'Iibnire cliioropiirpuréocliromiqtie en soliitiun avec (|ucl([iies goutles
d'acide nitrique el ajoutant, après refroidissement, du nitrite de sodium
cl (le l'acide chlorhydrique. Il est eonslitué par des octiièdres jaunes, \m
peu solublcs dans l'eau en une solution décomposable à ehaud par les
iicides. Les bases, soude el ammoniaque, ne le décomposent qu'à chaud.
Ainsi que les sels suivants du môme ordre, le chlorure précipite par
le chlorure de platine, le tliloromercui'ato et le ditliionate de sodium,
pir le chromate, le bichromate, le chlorure de potassium, par le chlorure
U'amnioniuui : U ne précipite pas par l'acide hydroBuosilieique, ni par
Ir ferro el le ferrîcjanure de potassiun].
Bromure (AïO'.Cr.oAïH')Br'. — On traite le cidorure par le bro-
mure de pnLissium oti d'ammonium. Octaèdres microscnpiqucs jaunes.
lodnre (.\.ïO'Cr.3AzlF)l'. — Il se prépare conune le bromure.
Poudre cristalline rouge,
Nitrate (A/0'.Cr.5Azll'}(A70^)'. — On traite le chlorure pai' le
nitrate d'ammonium, ou le chlorure roséochromique par l'acide nitrique
et le nitrite de sodium. Octaèdres microscopiques jaunes.
Sulfate (AzO'.Cr.5A7.1P)(SO*),Il'0. — On triture un mélange de
chlonire santliocbromiquc et de sulfate d'arj^ent avec de l'eau, on fdtre
et l'on précipite par l'alcool, en opérant fi l'abri de la lumière. Pi'écipilé
jaune, se décomposant à 100*.
Dithionate (AzO'.Cr.r)Azir)(S'0*),ll'0. — On précipite un des
sels piv'cédents par le dithionate de sodium. Cristaux prismatiques jaunes
se déshydratant à 100°.
Chromate (AzO'.Gr.âAzlF)(CrO'). — Cristaux jaunes, peu solubles
dans l'eau.
Bichromate (AzO'.Cr.5Azn')(Cr'0"). — l'oudrc cristalline jaune.
Carbonate (AzO'.Cr.5A)ilP)(CO'). — On triture le chlorure avec
lîe l'eau et du carbonate d'argent, on (illre et l'on traite par l'alcool. Pré-
cipité cristallin.
Hydrate. — Le chlorure \anthochromique, trituré avec de l'eau et de
l'oxyde d'argent, donne une solution alcaline, précipitant les métaux de
leurs sels el donnant avec les acides les sels décrits ci-dessus.
Cet hydrate décompose les chlorures alcalins en mettant les alcalis eu
lilicrté et précipitant du chlorure xanthochromique.
Ghloroplatinate (A/.0*.Cr.àAzlP)Cl'(Pta').-— Cristaux prismatiques
jaunes, insolubles dans l'eau, décomposabtes par l'acide chlorhydrique
chaud.
Ohloromercnrate {AzO'.Cr.5AzlP)CI*(HgCI')'. — On précipite par
le chloromercurate de sodium le chlorure ou le nitrate xanthochromique.
l'oudre rouge, décomposablc par les acides.
;■■ Peterse.i. Z. ph. Chero. 1O-S80-I89Ï. — ("5") Weh^eu. Z. «iiurg. aiem. 3-267;
ovGoot^lc
G78 SELS KlfODOCHROMIQUES NORVAl'X.
Sels rhodochromiques normaux (l(OCr'.10Azll')\S n aq.
Bromure {IIO.Cr'.]l)AiH')Br,[l'0. — On le préprc en dissolvant
l'hydralt; cliromi(|iie par l'nciile bromliydnigiic, on réduit par le zinc,
ot l'on ajuiite à la solution de rniiniionia(|ue<>tdu lirouiiire d'ammoniitin:
on oxydo par un courant d'air: on traite enfin la poudre Ideue de st-l
basique, ainsi obtenue, par un excès d'acide hroinhydriqnc dilué.
Le bromure rhodochromiqiio est une poudre cristalline rouge, perdant
une molécule d'eau dans l'air sec, décomposalde par la chaleur, peu !^o-
lid)le dans IVan, insoluble dans l'acide bromhydrîque dilué, le bromiirf
d'ammonium, l'alcool. L'acide bromhydriipie le transfornie. quand il e^l
dilué et bouillant, en bromure roséocbrontique ; quand il est concentré.
etàlOO", en bromure bromopurpnréocbroniique. Il se dissout dans les
alcalis ti l'état de bromure rbodoebromiquc basique.
La fiolulion aqueuse précipite par les acides chlorhydrique, broinby-
drique, nitrique et hydrofluosilicique, par le bromure de platine, par l<'
bromomercurnte, lo ferro e( le ferricyanure. le cliromalc et le bichroiiiale
de potassium, par le ditluonate et le pvi'ophospbatc de sodium.
Chlorure (110. Cr*.10AïlP)ClMI*d. — On la obtenu comme le bro-
mure, ou en traitant une solution aqueuse de ce dernier par l'acide
cblorhydriqtie. Petites aiguilles cramoisies, résistant à !a fempéraluro de
12:)*, solubles dans l'eau, en donnant une solution précipitable par les
cblorurcs d'or, d'élain, de mercure, \iar l'osalatc d'ammonium, par )>'
chlorure de platine eu fouinissant des aiguilles orangées du composé :
(IIO.(:rM(î.\zll')CP.PtCI*.(HO.CrM0.\ilP|CUPtClY.
Le chlorure rhodochromique, traité par le nitrate d'ai^ent. perd sim
chlore: par le carbonate d'argent, donne du carbonate rhodocbromitjue:
par l'oxyde d'argent, il donne de Thydrale rliudochromique; par l'neidi'
nitrique, du nitrate.
lodnre lllO.(:r'.)0AilP)P,irO. —Il se j)iv|)are eu ajoutant de Tani-
moniaque et de l'iodure d'ammonium à une solution de chrome dans
l'aeido iodhydrique et en faisant passer un courant d'air dans la masse
obtenue. Petits prismes rouge violacé, peu solubles dans l'eau, inso-
lubles dan« l'acide iodhydrique et l'alcool.
Nitrate (lIO.Cr'.lOAiH^) (AzO^)'. — Aiguilles rose paie, déeoin|io-
sabtes par la chaleur, peu solubles dans l'eau, donnant, avec le chlorure
de platine, des aiguilles orongées du composé
(I10.Cr'H)AïlF|AzO'.2PlC!Mll'0.
Sulfate(l!O.CrM0Azir*)'(SO')*.2IPO. — Il est obtenu [wr addition
d'acide sulfurique et d'alcool à la solution aqueuse du chlorure. Tabl<'s
quadratiques d'un rouge carmin, peu solubles dans l'eau.
Dithionate (lIO.CrM0AzlPKS*O")'.211'O. — Prismes oHho-
rhnmbiques d'un rouge carmin, presque insolubles dans l'eau.
Chloraarate (HO.Cr*. lOAzlP) CP (AuCP)', 2II'0. — Ce composé s'ob-
8-IM; 9.5gï; 14-SI ; ;D. foc. Ch. (S)-lS-12!t2-l8t)7. — {"') RïrsîcsE. An. Uum.
ovGoo<^lc
SELS ftHÛUOCHROMIQUES BASIQL'ES. 679
tient en ajoutant du chlorure d'or à une sohttion saturét- à froid de chto-
Mire rhodoc bromique et lavant le précipité â l'alcool. — Ik'lles aiguilles
orangées, perdant2!l'0 à 100".
Sels rhodochromiques basiques (IIOCrMOAzll').OII.X'.—
(Jôrfîcnscn)(*").
Bromure (IIO.Cr'.iOAïlP.OIDBr'.ir'O. — On le prépare en opé-
rant comme pour le bromure rbodochromiquc nunnnl. Il constitue des
octaèdres groupés en ci'oi\, de couleur bleu sombre, se décomposant
surtout par la chaleur, insolubles dans l'alcool, peu solubles dans l'eau,
dans laquelle il Torme du bromure érythrochromique basique.
CWoro-iodnre (IIO.GrMOAïIF.OII)Cl'l». — Obtenu en ajoutant
une solution aqueuse d'iodure d'ammonium à la solution ammoniacale de
chlorure rhodochromiqne normal. Précipité cristallin d'un bleu sombre,
peu solublc dans l'eau, insoluble dans l'alcool.
Dithionate (110. Cr". I0.\z1IMIOKS'O')',H'Ô. — Il se forme en ajou-
tant du dithionate de sodium à une solution ammoniacale d'un sel rhodo-
chroniique normal. Sel bleu, insoluble dans l'eau et les alcahs, ac
décomposant lentement.
Hydrate. — Solution bleue obtenue en dissolvant le chlorure rhodo-
cl^romique normal dans les alcalis; elle précipite [jar le dithionntc,
riiyposutnte, le phosphate et le pyrophosphale de sodium, par le chro-
niale, le ferro- et le ferricyanure de potassium, pai- l'iodure et le bromure
d'auunonium, par le chloropialinate de sodium ammoniacal, par l'alcool.
Sels ârythrochromiques normaux (!IO.Cr'.10.V7.IP) V. —
iJœr{,'cnsen) ("'i.
lïitrate (UO.CrMOAzIF) (.Vz0')',ir0. — Le chlorure rbodochro-
miquc, en solution aiiunoniacale, se transforme, à. la longue, en chlorure
érylhrochi-omi([ue basicpic que l'on traite alors par l'acide nitrique.
Le nitrate se présente sous la forme de petits octaèdres d'un rouge cra-
moisi, instables, assez solubles dans l'eau, dont la solution est aisément
décomposable ; elle donne avec l'acide nitrique, Jk l'ébullition, du nitrate
roséochroiuique.
L'azotate érythrochromîque est insoluble dans l'alcool, dans l'acide
nitrique dilué, soUible dans l'acide nitrique fort, dans l'ammoniaque en
donnant un sel basique, et fournit, par l'ébullition avec l'acide chlorhv-
drique dilué, du chlorure chloropurpuréochromique.
La solution aqueuse précipite par les acides nitrique et sulfurique
dilués, chlorhydriquc concentré, bronibydrique et hydrolluosiltcique :
par le chlorure de platine et l'alcool, par le ferro-, le ferricyanure, le
bichromate et l'iodure de potassium, par les chloromercurotes de sodium
et de potassium, par le pyrophosphate de sodium.
Bromure (IIO.Cr'.10AzlP|lîi'°,ll'O. — Il se prépare comme le
niti-ate. Aiguilles cramoisies, se transformant à 100" en bromure rhodo-
Plurra. Lieb. 1 38- 1 13-1863 ; J. Clicm. Sot. 13-252-1875. ~ i™"; SoRDumuoi,!.. Z. inoiç.
ovGoot^lc
«MO SELS LITHÊOCHROHUXES.
(-lirotiii(|iie, très soliibUis diiiis IVaii. Avec l'oxyde d'argent, il donne une
s{)lution alcaline rouge d'hydi-ale éryUmchromiqtie, très instable.
Sulfate (liO.CrMOAziPl'(SO')'. — On traite le iiromure par IVidv
snlfuri^ne et l'alcool. .Vigiiilles eninioisîes, presque insolubles dans l'enu.
Chloro-iodure (irO.CrMOAitIPiCIIMrO. — Obtenu en trailanlpai
l'iodure de potassium une solution concentrée de c!ilorurG érythro-
cliromiqiie. Petits prismes rouges, se tinnsforiiiant à 100° en chloro-
iodure rbodoch comique.
CUoroplatinate (110 .Cr*, 10AïIP)(I'tt^l't'. lOII'O. — Pi-écipilé cha-
inoiâ, forméd'aiguillcs, presque insolubles dans l'eau, obtenu en ajoutanl
un excès de chlorure de plaline et de l'alcool à une solution saturée de
nitrate érylbrocliromique.
Sels érythrochromiques basiques (IIO.Cr*.iOAxll'.OII)\'.
— (Jôrgensen)("*).
Bromure (HO.Ci-MOAiH'.OII) Br'Jl'O. — Ou traite par lalcoolla
iiiilution ammoniacale de bromure érythrochromiquc normal, lamelle*
briibntes, d'un rouge violacé, très solnblcs dans IVau; lu solution préci-
|iitc par le ferro- et le ferricyanurc de potassium, par le dithionalc et te
cliloroplatinate de sodium, par le bromure mcrcurique.
Mitrate {HO.Cr'.10AzlP.OII)(AïOy,,".5ll'0. — 11 se pivpare
comme le sel précédent. Lamelles cramoisies, se décomposant lentement,
£olubIes dans l'eau.
Dithionate (IIO.CrM0A7.II'.OH) (S'0')','2I1'0. — Aiguilles bril-
lantes, d'un rouge violacé, perdant à 100° 2 molécules d'eau et 2 moli'--
cules d'anmioniaque, insolubles dans l'eau froide, solubtes dans l'eau aci-
dulée cblorhydriquc, bromhydriquc ou nitrique.
Sels lutéochromiques (Cr.OAzIP)X^. — (.lôrgenscn){"').
Nitrate (CrOAzIl') (AïO')*. — On réduit, par l'alcool, une solution
•rblorbydriquc de bichromate de potassium; on y ajoute un niélan};i'
d'ammoniaque et de chlorure d'annnonium ; on laisse refroidir dans une
atmosphère d'hydrogène; enOn, on précipite par un excès d'alcool. Le
chlorure, ainsi obtenu, est dissous dans l'eau et versé dans l'acidu
nitrique refroidi.
Le nitrate se présente en lamelles brillantes, orangées, du système
quadratique, solublcs dans 5b à 40 parties d'ea» froide, peu solubles
dans l'acide nitrique dilué, insolubles dans l'alcool. L'éliuhition aver
l'eau le décompose. La solution aqueuse précipite par les acides brotii-
hydrique et iodhydriqiie concentrés, sulfurique dilué, (wir l'acide hydro-
iluosilicique, par l'acide cblorhydrique et l'alcool, par les chlorui'es de
platine, d'or, de mercure, par le sulfure d'ammonium alcoolique, par le
cbloromercuratc et le ditliionate de sodium, par l'oxalate d'ammonium
ammoniacal, par le cliromate, le bichromate, le ferro-, le ferri-, ie coballi-,
et le chromi-cyaniire de potassium, par l'iodure de potassium iodurè.
Clicm. l-15:i-IK92. — i*-»; CNPJ5TE^■«;^. J. prakl. Clrein. 40-S 10-556-37 1-1 89S. -
ovGoo<^lc
SELS LUTÉOCiUtOUlUUES. m
Nitrosollate (Cr.6AzH')(.VzO')(SO'|. — On pRuipito la solution
ii<|iieuse (In iiîtrato par l'acide sulfurique ou le sulfale d'ammonium.
Oïliiédrcs microscopiques, quadratiques, jaunes cl lirilbnls.
Chlorure (Cr.6AzlI')CI*,n'0. — On le prépare pnr l'aclion d'un
mélange d'ucide chlorhydrique et d'alcool sur le nitrate, ou par la décom-
IMiâition du chloromercuratc par l'hydrogène sulfuré. Beaux cristaux
jaunes, très soluhles dans l'eau, que l'acide chlorhydrique transforme en
chlorure chiuropurpurcochromique.
Bromure (Cr.6A!iIP).Br*. — On traite la solution saturée de nilralc
\iar l'acide bromhjdriqiie concentré. Lames rhombiques, microscopiques,
orangées et brillantes.
lodare (Cr.6AzH')l'. — Il s'obtient par double décomposition entre
l'iodure de [potassium et le nitrate lutéochromique. Lamelles rhombiques,
brillantes, jaunes, peu solubtes dans l'eau.
lodosoUate (Cr.(iAzlP)l(SO'). — On ajoute un mélange d'iodurc
i-i de sulfate d'ammonium à une solution ammoniacale de chlorure.
Oclaèdres microscopiques.
Sulfate (Cr.6AiIP)'(SO')%5II'0. — Le bromure hitéochroinique t^t
l'oxyde d'argent donnent une s«lulion alcaline d'hydrate, qu'on neutra-
lise [Kir l'acide sulfurique et qu'on précipite par Talcool. Aiijuilles
jaunes, longues et brillantes, assez solubles dans l'eau.
Orthophosphate (Cr.6Azll=) (PO'} ,411'0. — On l'a obtenu par double
déconipoiilion. Aiguilles jaunes et brillantes.
Hitroohloroplatiuatfi (Cr.6AzlP)(Az0').(PtCl*),H'0. — En mélan-
geant des solutions aqueuses de chlorure de platine et de nitrate lutéo-
cobaltique, ce composé se précipite à l'état cristallin, jaune orangé, inso-
luble dans l'alcool.
Chloroplatinatea (Cr.6A7,lP)*3PtCl%011'0. — Précipité orangé en
tailles hexagonales mici-oscopiqucs, formé en traitant une solution étendue
(le chlorure par le chloroplalinate de sodium.
— (Cr. 6AzlP)CI.PtCP,jIP0. — Longues aiguilles orangées, for-
iiiées en ajoutant du chlorure de platine à la solution acide résultant de
l'action dL'l'hydrogènesulfurésurlechloromercurate(Cr.6A2lP)CP, HgCP.
— (GrM2.4zlP)CP.PtCP.21l'0. — Ce composé se forme en lovant
le sel précédent à l'acide chlorhydrique faible. Limelles rhombiques,
microscopiques, orangées.
Chloromercurates (Cr.6AzIP)CP.lIgCP. —On ajoute, à une solu-
tion aqueuse saturée de nitrate lutéochromique, de l'acide ctilurhy-
(liique et du chlorure mercurique. Précipité jaune formé de lamelles el
J octaèdres réguliers.
— (Cr.6AzlP)CP.3ngCI',lP0. — Longues aiguilles de couleur cha-
uinis prenant naissance eu dissolvant le sel précédent dans une solution
bouillante de chlorure mercurique.
{"'i MosLisi». J. SiK-. Qu4i1. 13-302; An. Clicm. Pliarm. Lieb. 126-1 i:>-IS63. — ,^"J JBn-
ovGoot^lc
682 COMPOSÉS HHODOSOClIROMlQliES.
Bromoplatinate (CrM2AzlP)'3PtBi-',41l*0.— On mélange des solu-
tions étendues de bromure lutéochromiquc et de bromoplatînale Af
sodium. Précipité rouge cinabre, en lamelles microscopiques.
SuUochloroplatinate (Cr'.12AzIP)(S0*)'PtCI'. — On Tobtienl par
l'addition de chlorure de platine à une solution de niti-ate lutéochro-
miquc dans l'acide sulTurique. Précipité orangé, formé de lamelles
bexagonales.
Oxalate (Cr'.l'2AzH'}(C'0')%4II'0. — On traite pai- l'oxalalc d'am-
monium une solution ammoniacale de nitrate luléocbi'oniiquc. Précipifé
cristallin jaune.
PyroplioBphateBoilico-luléochromiiioe(CrM2AïIP)(P'0')"Na,23IIH>.
— Ou ajoute dn pyrophosphate de sodium et de l'ammoniaque a une solu-
tion étendue de nitrate iutéochromique. Lamelles hexagonales, microsco-
))iques, jaunes et soyeuses.
Ferricyanure (Cr,6AzH'}Fe{C.\/)°. — Aiguilles microscopiques, ob-
tenues par dinible décomposition.
Cobalticyanure (Cr.6.\zIP)Co(CAz)°. — Prismes microscopiques
jaunes.
ChromicyaDiire (Cr.OAzIP)r.r(CAz)*. — Il se prépare par doubla
décomposition entre le chromicyaniire de potassium et le nitrate lutéo-
diromique. Longues aiguilles orangées, peu solublos dans IVau.
Composés rhodosochromi^es (nO)'{Gr'6AzIP)X=.
Chlornre (II0)'(Cr'6AzIP)Cl'. — Ce sel, qui sert à préparer tous
les autres, se produit par la transformation du chlorure Iutéochromique.
LSi l'on abandonne un mélange de clitorure chromeux, de sel ammoniac
et d'ammoniaque à lui-même dans un vase elos, le chlorure lulco se
transforme Icntenient en chlorure rhodosocliromiquc suivant l'équation
2(Cr6AzlP)CP + 5U'0=:: (HOr{Cr*liAzIF)CP + r).Vzli'CI -f- SAzIP.
Après décantation, les cristaux du sel sont séparés du chlorui-c d'atii-
monium par des lavages successifs avec un peu d'eau acidulée par l'aciile
chlorhydrique, puis avec l'acide chlorlijdriquc étendu (i : 3) enfin
débarrassés d'acide par l'alcool. On puritie par dissolution dans t'cait
faiblement chlorhydrique, on précipite par le sel ammoniac et on lare
comme précédemment.
Ce sel se présente en pnsmes rhoinhoédriques microscopiques, roufri"
cramoisi et li'ansparents (Jôrgensen) ('").
Son poids moléculaire, calculé, correspond à 364,5; il a été frciuvé
égal à 350 (Petersen) (""^j. A l'ébullition, ce sel dépose de l'hydrali'
clironiiquc. L'acide bromhydrique, le bromure et l'iodurc d'ammonium,
l'hyposulltte de sodium, l'acide lluosilicique, les chlorures de platine H
de mercure, et beaucoup d'autres sels précipitent le chlorure rhodoso-
chromique.
Bromure (»0)^(Cr'6AzlP)Br\2U'O et Iodure(IIO)'(Cr'6AzH')F21l'0.
KESiEi. J. praU. Clii'in. |3,-44-6.Vl8ill. — {•^} Sïmi cl Kelles. Ber. filiem. twMI.
ovGoo<^lc
SIILFOCVANATES DES BASRS CUROXAHHOMËES. 6fô
— Ces (Ii;ux SL-Is cramoisis sont moins solubles quo le chlorure.
Chloroplatmate(JIO)'(Cr'.6AzlP)CI.PtCI*2H*0. — Il se précipite par
l'action du chlorure de platine sur le chlorure, en aiguilles rouge pâle.
SnUate [(lIO)'(Ci-'(iAzlI')}'3SO'!2II'0. — On l'obtient par l'action du
chlorure siu' le sulfate d'ammoniaque sous lo forme d'un précipite rouge
cramoisi.
Sallate acide [(H0)=fCr'.6AiIl'}l'S0'.Sœil.51l'0. — II se forme
jiai' l'addition d'acide siilfurique et d'alcool sur le chlorure.
Chromate [(110)]={Cr'.6AzH')]'5CrO'71I'0. — C'est un précipité
rouge brun produit par l'action d'un chromate sur le chlorure.
PerBolfnre [(llO)'(Ci'.6Aïir)]'S"4JI'0. — Il s'obtient par l'action
du sulfure d'ammonium sulfuré sur les chlorures sous forme d'un préci-
pité jaune confusément crislalUsé.
SuUocyanates des bases chromammoniées. — Aux com-
poses chromammoniés précédents, se rattachent les sels déjà décrits
comme sulfocyunates et engendrés par l'action du sulfocyanatc d'ammo-
nium sur le bichromate de potassium. L'un d'eux, d'abord décrit par
Morland (**'), est un sulfocjanate Cr(AilP)'(SCAz)MPO, un autre a été
préparé par Reinccke ('") : c'est un sulfocyanate double ammoniacal,
(;r(Azll')'(SCAz)'.SCAz.Azll'. NordcnskjnId(*") et Christensen ('") ont
repris l'étude de ces composés.
— Cr(AïlP)'(SCAz)'SCAïK. — Ce se! a été préparé (Reinecke) par
digestion du sel ammoniacal avec la potasse, ou par l'action du chlorure
cic potassium en solution concentrée sur la solution chaude du sel ammo-
niacal (Christensen).
t^ailles brillantes ou petits hexaèdres. |»eu solubles dans l'eau.
— Cr(.\zIP)'(SCAz)^SCAz.Azll' (Reinecke). — Ce composé se forme
va même temps que le sel de Morland ))ar l'action du bichroniale de
(Mitasse pulvérisé (40 gr.) sur le sulfocyanatc d'ammonium (200 gr.) par
petites portions e( en agitant. On !avc In masse obtenue jusqu'à ce que
l'eau de lavage soit rouge, il reste un mélange des deux sels. On lave à
l'eau froide. Le sel de Morland est plus soluble, le sel de Reinecke est pré-
cipité de sa solution par le sel ammoniac en solution concentrée.
Il se forme des lamelles brillantes, rouges. Avec la plupart des sels
métalliques précipitables par l'hydrogène sulfuré, on obtient les sels
correspondants insolubles.
Ue méuie les sels d'amincs et d'alcaloïdes donnent des précipités inso-
lubles : aussi ce sel a été propose pour les rechei'ches des alcaloïdes
(Christensen) .
— Cr(AzlP)'(SCAz)'SCAzKii. — Il se prépare comme le sel de potas-
— [Cr(AzlP)'(SCAz)=]'[SCAz]*Ita. — On l'obtient par l'action du chlo-
ovGoot^lc
1)81 SILFOCVANATES DES BASES CIIROMAMMOMÉES.
nire de baryum sur \c. sel ammoniacal, sous la forme d'écaillés brillantes
rouges.
— (CrAzIl')'(SCAz)^)'(SCAz)'Ug. — Précipité amorphe rouge claii-
oblcnu avec le chlorure mcrcuriquc et le sel ammoniacal.
— Cr(Aïll')'(SC.\z)MrO. — CestlescldcMorland;il s'obtient en même
temps que le sel de lleinecke qui est enlevé par l'eau froide. En dissol-
vant ensuite dans l'eau bouillante, on a, après rerroîdissement, le sel cris-
tallise, que l'on purifie en faisant recristalliser dans l'alcool. Lamelles
microscopiques. Le sel de Morland, dissous à chaud dans l'ammoniaque
étendue, se transforme en sel de Rcinecke préeipitable par la solution de
sel ammoniac.
D'après Christensen, la formule attribuée à ce sel serait inexacte, elle
correspondrait à Cr(SC;\2)'.iAzH'.SCAïAzll' et rattaclierait ce corps
au chlorure purpuréocbromique CrCI' , 5AzH' dans lequel CI' serait rem-
placé par (SCAz)' et un AzIP par SCAz.AzH'. On aurait ainsi un sulfo-
cyanatc double d'ammonium et de chromététramine. Le même auleui'
compare l'acide du set de Itcinecke au chlorure chromique télrammonié
CiCl'.iAzIF et sa formule serait Cr(SCAz)'2Az[l'.SCAzH.ll'0 dans
laquelle SCAzII et 11*0 remplacent deux molécules d'ammoniaque.
Alexandre Hébert,
Clicr-iiIJaiiil dea Iniau^ diiroiijues
k l'Ëuok CcDlnli'.
ovGoo<^lc
MOLYBDÈNE
État naturel. — Lrs minerais les pins importants sont le sulfure
(le molybdène MoS*, ou mohjbdénUe, et le molybdalc de plomb MoO'Pli.
ou mélinose.
La molybdcnite se rencontre en Norwège, en Saxe, en Corse, dans les
terrains anciens, smis Tormc de masses lamellaires. Le moirbdatc de
plumb forme des couches en filons dans les terrains supérieurs des cal-
caires de transition {Bleiber};, Forstenkirchen, Garmiseb, etc.). La
molybdénite peut s'oxyder à l'air et se trouver associée à de l'acide
motybdîque (molybditc) : on trouve ce minerai au TjtoI, en Suède, ou
Chili, etc. Outre ces deux minerais principaux, on rencontre encore :
un oxyde bleu formé par un molybdate d'oxyde molybdiqne {ïlseman-
»ile], du molybdale d'urane {inolybdvrane), du molybdale do fer {molyb-
(loferrile), du molybdate de fer et de cobalt (péléraïle). Les scories fer-
rugineuses, provenant de la production de ccrtaînes foules, et ces fontes
elles-mêmes peuvent contenir du molybdène (Wôhler) ('). Les scories
des mines de cuivre de Mausfeld renferment de 9 à 28 pour 100 de
molybdène (Heine) {*). On a ti-ouvé également du molybdène dans cer-
taines eau!^ minémles (Mazade) (*).
Historique. — On donnait autrefois le nom de niulybdène è des
minerais colorés en gi'is de plomb et ressemblant à du graphite. Cron-
stedt distingua le premier le gi-aphite du sulfure de molybdène {molyb-
dàiujlam): en 1778, Scbeele('), en grillant ce minerai analogue au
^phite, obtint une terre acide et volatile Ji haute température; c'était
l'anhydride molybdique. Le molybdène métallique, contenu dans celle
■erre, a été isolé en masse assez grande par Iljclm('), chimiste suédois,
l'n 1790. Depuis, un grand nombre de chimistes, Iterxéhus, Svanberg et
Struve, Ri-omstrand, Itammclsberg, Debray, Moissan, Guichard, Péchard,
Muthmann, etc., ont fait de nombreuses redierches sur ce métal et ses
composés.
Préparation. — Pour avoir du molybdène métallique, on réduit
im de ses oxydes soit par Thydrogène, soit par le charbon, ce dernier
réducteur étant de beaucoup le plus pratique depuis l'emploi du four
électrique. La réduction de l'anhydride molybdique par l'hydrogène, réa-
lisée déjà par Wôhler (') et Ranimelsberg('), n été employée par Debray ('}
pour obtenir du molybdène pur et pour fixer le poids aloiiiique de ce
inétal. L'anhydride molybdi({ue dnit d'abord être purifie par sublimation
■; Wûmleh. Minerai lualvwn. G01lill|^^n 1H7 et i70-ili55.— ,^] llti\t. J. prikt. Clicm. ,i;-
8-ï0f-183*.— Cl ll«ADf."c. n. 3a-08J-18JI. — I'; Schkelh. Kongl. Vd. Akail. HsinU. 217-
n7K. — (»j Hjelï. Vît. Akï.1. It»ndl. 5O-81-170(i. — (") Wôiii.eb. An. i;]iein. J'Iiirm. Li.-li.
ovGoot^lc
GS6 MOLVBIlÈiNE.
<lans un lube de platine, la porcelaine introduisant dans le sublimé de la
silice et de l'alumine. L'anhydride suittiiné est très volumineux; pour
le rendre compact, on le dissout dans l'ammoniaque, et le molybdalc
obtenu, calciné, laisse un acide dense et exempt d'oxydes inférieurs. On
transforme l'oxyde volatil en oxyde rouge fixe, en le i-éduisant par l'hy-
drogène à la plus basse lempérature possible dans un tube de verre; on
achève la réduction dans un lube de porcelaine vernissée, à 1res haiilc
température et en prolongeant l'opération jusqu'à ce qu'il ne se dégage
plus d'eau. Le molybdène, attaquant la porcelaine à cette température,
l'oxyde devra être renfermé dans une nacelle de platine protégée elle-
même de la porcelaine par une lame de platine. L'hydrogène, employé
dans celte préparation, devait être pur et exempt d'oxygène, et la réduc-
tion ne pouvait être considérée comme complète qu a la lempérature du
ramollissement de la porcelaine. D'après .Meyer et ilaas|') et Lîechfi et
KempeC"), la température de réduction n'a pas besoin d'être aussi éle-
vée {"■"'■* ^' ") si l'on prend la précaution d'éliminer, par un courant
d'acide clilorhydriqiie, les oxydes non réduits; d'après Van der Berghe|"l
et Giiichard("), cette purification ne s'effectue nullement. Guicluird("| a
montré que la réduction tolale du trioxyde ou du bioxyde en métal élail
possible, à partir de 500".
Wôhler et llslar (") ont isolé le molybdène en réduisant au rouge,
dans un tube de verre, d(^s chlorures de molybdène par l'hydrogène; le
métal se dépose alors sur les parois du tube sous forme de miroir brillant
couleur d'acier clair cl pouvant être détaché et lamine. Van der Pfordtcn ("I
recommande la réduction, par l'hydrogène, du sulfure Mo S' ouMoS^dans
un creuset de Rose. Férée (") a oblenu un molybdène très actif par dis-
tillation de l'amalgame préparé en élcctrolysnnt l'acide molybdique dis-
sous dans l'acide chlorhydrique, avec cathode de mercure.
Actuellement, on prépare plus facilement le molybdène en employant
le charbon comme réducteur. En réduisant par du charbon des oxydes de
molybdène dans des creusets brasqués. njelm(") et BucliolzC) avaient
obtenu de cette façon des culols arrondis de molybdène fondu, mais le
métal contenait de 4 à 5 pour iOO de charbon ("). Longhlin(") a pu
également préparer du molybdène en chauffant 3 parties d'acide molyb-
dique avec J parties de cyanure de potassium dans un creuset de pooe-
lainc hité et renfermé dans un deuxième creuset de porcelaine, l'inlor-
vallc étant lempli de noir animal. Stavenliagen a indiqué la l'éduclioii de
9*-te5-ll*5ù. — 1') Rmielsieru. Ah. PI.. Cl.em. Vo^. 127-284.1806. — (») Phui.
C. R. SO-lSS-iaBS. — |>J Neveu et Hi.ss. Bm. Cliem. Gcscll. 6-991-1875. — ;'•) litw"
Gt Keife. An. Clicm. Pliirm. Ueli. 160-.>4t-1873. — (<■) GmcHtni.. An. Ch. Ph. (71-33-
507 1001. — {<>) V«?i DER Berghe. B. Ac. Be\g. (5 )-3 0-337 -1895. — (») SvLmu d
Strute. J. prakl. Clicm. (l)-M-302-lS48. — |") Ruémelsieis. 1. prakt. Cbem. (1-07-
ni-lffee. — (") S.iiatibr el SEyocnENs. D. Soc. Cil. (31-7-503-1893. — ('•; Ïoumi. .tu.
Cil. Ph. (5)-2 1-1*90-1880. — ("1 WôHLKK ei Usl.h. An. Chcra. Plwnn. Licb, B4-ÎSe-
lS5o — (") Vos DER Pfordteii. Bor.Chpm. QtseU. 17-;3!-188t. — (•*) Hieu. VcI. AlnJ.
Handl. 380-1788. — («>) Ddcrolz. Vct. Akail. JUiidl. I(5-I8SÔ. — {"} Oemx. C. R. 46-
1098-1858. — (**) L(»GLnc. Aro. J. Se. (!)-«5-31-l8U. — ["j Stavemuen. Ber, Clmn.
ovGoo<^lc
l'anhydride molyhdiquc par l'alunriinium additionne d'air li<]iiidc. Le ren-
dement est faible à cause de la volatilité de l'oxyde C).
Préparation du molybdène as four électriinie(*'). — Pour pr/'parcr
le molybdène, Moissan calcine d'abord du molybdate d'amiiioniiini dans
un creuse! en terre réfractaire; on obtient ainsi mie pondre dense, d'un
"ris violacé, ronnée en grande partie de bioxyde. On mélange 10 parties
de cet oxyde de molybdène avec 1 partie de charbon de sucie; la poudre
Cil lassée dans un creuset de charbon et soumise à l'action calorifique de
lai-c, de manière à éviter de fondre complètement le métal et à laisser une
couche solide au contact du creuset qui, sans cette ])récaution, serait
attaqué par le molybdène liquide. Le courant employé est de 800 ampères
et 60 volts, et l'opération se fait en 0 minutes. Si la réduction dure plus
longtemps, le molybdène fond, attaque le creuset, cl l'on obtient une
fonte de couleur grise, dure et cassante. On a pu ainsi, en une seule opé*
ration, obtenir et couler un lingot de fonte de 10 kilogrammes. Cette
funle, chauffée pendant plusieurs heures dans une brasque de bioxvde de
molybdène, s'affînc superficiellement.
t)n réduisant au four éicctriqttc de Moîssin la molylHlénite par ic
charbon, Guichard {^) a obtenu directement une fonte de molybdène
exemple de soufre et ne renfermant d'autre impureté qu'un peu de fer.
Propriétés physiques. — Le molybdène pur est un métal bhnc
aussi malléable que le fer; il se lime et se poiil avec facilité, et se forge à
rhaud ; il ne raye ni le quarU, ni le verre (Moissan). Obtenu par la réduc-
tion des oxydes ou des sulfures par l'hydrogène, c'est une poudre grise
iiui prend, par la pression, l'éclat métallique. Deliray(') considérait ce
métal comme infusible; d'après lui, il ne fondait, à haute température,
dans un creuset de charbon que parce qu'il se carburait. Moissan (") l'ob-
tient fondu au four électrique. Il a (wur densité 9,01 (Moisson)('). Les
échantillons préparés antérieurement avaient pour densité : 8,y6 Longh-
linC), S.eaBucholzC") et 7, S Hjelm("), nombres inférieurs ù celui que
Moissan a obtenu avec du molybdène pur. Sa chaleur spécifique est
0,072-2 Regnaiild(") ou 0,072 à 93",0,Û74 à 28relO,072à4W"(llefacqz
rt Guicha«î)(''). Le spectre du molybdène n été étudié par Tbalen (*")
Lockyer (*'"), Exner et Ilaschek"'). IV l'observation dos spectres fournis
par le molybdène et les métaux voisins, llassetberg ('"') a pu déterminer
les nombreuses lignes du spectre du molybdène et éliminer les raies
étrangères.
Propriétés chimiques. — Le fluoi' attaque le molybdène pulvé-
risé et donne un fluorure volatil sans incindescence. Le chlore l'attaque
au rouge sombre sans incandescence et le brome au rouge cerise. L'iode
est sans action sur le molybdène (Moissan) (Guichard).
Le molybdène pur ne s'oxyde pas sensiblement à l'air au-dessous du
Cracll. 32-3065-1899. — n Soiisw. C. H. 116-1225-1893 ; 130-1520- 1*195. — (•«, GïrcBuii.
C R. 133-1270-1893. — i"j Rks-uclt. An- CI.. Ni. 1 2] -73 -49- 1819. — [»■] riEv.icgi d GricB.»».
ovGoot^lc
li8X MOLVBbËNE.
roufiP sombre, et l'on pont le conserver plnsietirs jours sans allémlinn
dans l'eiiu ordinaire. ChaufTi'vrrsW)!)*, il se recouvre d'une p4'Hicule irisée
coiniiic il! foit l'acier, et donne de l'anhydride molybdiqtie qui se mhi-
tilise lentement. l'n rraginent de molybdène, eliaulTif dans un tube de por-
celaine incliné sur une grille h analyse, fournit dans la partie supérienr<'
du tube un feutraf^e de cristaux d'anbydride molybdiqnc. Au cbalumeiiu
oxhydrifiue, le moljbdèiie brûle sans fondre en donnant des fumées
d'acide molybdique et un oxyde bleu fusible. Cbauffé dans un couranl
d'oxvf^ène, il prend feu entre 500* et COO", et la combustion se conliniu'
d'elle-même. Le chlorate de potassium en fusion attaque violemment Ir
molybdène, qui brûle avec flamme en répandant des fumées d'anhydridi'
molybdique. L'azotate de potassium fondu l'eltaque avec moins de vin-
iencc et donne un molybdale de potassium, l'n mélange de molybdène
en pondre et d'oxyde puce de plomb, chauffé dans un tube à essai, pru-
duit un trcspri'and dègageiiicnt de chaleur et de lumière (Moissan).
Le molybdène, chauffe dans un courant de vapeur d'ciin, donne d'abnni
du bioxyde, puis de l'anhydride molybdique (Regnault) ("""); à SOC.
dans un mélan^ d'hydrogène et de vapeur d'eau, il y a transformation <tii
nu-tal en bioxyde lorsque la tension de la vapeur d'eau dans ce mélange
est supérieure à IJùO™", b pression totale étant 760°"" (Guichard).
Le soufre n'agit pas sur le molybdène à 440", mais l'hydrogène sulfun''
à I20û*le transforme en sulfurcgris bleuté, amorphe, ayant les propriétés
du sulfure naturel et laissant une trace noire sur te papier (Moissan).
Le molybdène est insoluble dans les acides fluorbydrique, chlorhydrique
et sulfuriquc étendus. Un mélange, â parties égales d'acide Huorhydriipii'
et azotique, l'attaque avec énergie; il se produit un liquide rose qui ni'
lai'de pas à se prendre en gelée (Moissan). Le molybdène est soiuble dans
l'acide azotique, l'eau de chlore et dans la potasse en fusion. L'acide ^iil-
fnrique concentré l'attaque à 160" et donne une dissolution verte qui de-
vient bleue et enfm incolore, et contient alors l'oxyde: en même temps, ii
se dégage du gaz sulfureux |^futhmann) (")■ Le molybdène, obtenu par
réduction de l'oxyde, ne se combine pas, à haute température, à Ihydni-
gène et à l'azote. Au rouge vif, il décompose l'ammoniac en azote et hydm-
gène{Tuttle)(*'). Le phosphore ne se combine pas au molybdène. Cbauffé
dans tm courant de gaz carbonique, le métal donne de l'anhydride moiy!>-
dique et de l'oxyde de carbone, et inversement l'oxyde de carbone petil
réduire l'anhydride molybdique (Vanderberglie) ('*). Le molybdène se vola-
liliî'e entre ihO" et200° dans un courant de chlorure de carbonylc (Siiiilii
et Uberholzer)("). Le bore s'unit au molybdène à la température du four
électrique et donne un culot fondu, gris fer, renfermant des géodes tapis-
An. Cil. rh. ;7)'a4-l 39-1001. — ["*] Thilu. >'ov>U kU Soc. [>al. lll-l8Sil, -
('" '■■■ LocKfEn. Proc. Rov. Sck-. 27-IS7S. — (" () Eikeh kI H.miiik. Sili. AtwI. ^'i'"'
10«'lNie. — i" 1*] H.WELIEHG. Kgn. sv. vcl. AcaJ. Iland. 36-11103. — {") Gcjciiiïb. C. H.
1 31-9118-1 3(HK — i") riÉuMCLT. An. Cli. Ph. •■41-83-516-1836. — (") llciiuisj. An. Ch.-n.,
riioriD. Licl. 338-131-1887. — ("| Tuitli. An. Clicm. Phirm. Lieb. lOl-WJ-WT. -
,'" Ï^^DEnBEltl:llE. Z. taorg. aium. 11-507-1706. ("j Sxin rt OituBor.iEB Z. tnorf: Oieia-
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS rjlIHIQUES. «89
séos (l'aiguilles prismatiques. Dans les mêmes conditions, le silicium domie
un siliciure crtsIalliBé, infusiblc au chalumeau oxhydrique (Moissaii).
Le molybdène décompose les solutions ammoniacales de sels d'argent
et le chlorure d'or avec iriisc on liberté du métal ; il transforme le su-
bliiuc corrosif en calomel; mais il ne décompose pas les sels de plomh,
de bismuth et de cadmium (Smith) ('*).
Dans l'électroljse d'une solution chlorhydrique d'acide molybdiquc
avec cathode de mercure, on obtient un amalgame duquel on retire, par
distillation, une forme très active du molybdène. Ce métal rougit dans
un courant de gaz sulfureux ou de peroxyde d'azote et, dans ce dernier
cas, il se produit «n nitrite de molybdène (Féréo}(").
Le molybdène peut se combiner au carbone et donner une fonte que
l'on prépare avec facilitt; au four électrique (Moissan)("). Celte fonte a
pour densité 8.6 à 8.1). suivant sa teneur en carbone. Quand elle est
salun-e de carbone, elle est beaucoup plus fusible que le métal: elle est
grise cl cassante. A.2,ô pour 100 de carbone, elle devient blanche, est dif-
lirile à briser et présente tous les caractères du molybdène étudie par
DebrayC). Klle peut dissoudre du carbone et l'abandonner par refroidis-
sement à l'état de graphite, La fonte grise est très dure; elle raye l'acier
cl le quartz; elle fond facilement en donnant un liquide mobile que l'on
|)eul couler, cl, en même temps, une partie du molybdène brdle en don-
nant des étincelles brillantes et des fumées d'acide molybdique. Dans
la pi-éparation de la fonte, si l'on emploie un excès de charijon, on
peut obtenir des prismes allongés du carbure défini Mo'C (Moissian).
Le molybdène pur, cbauiTé dans un creuset à 1500*, au milieu d'une
masse de j>oudre de charbon se cémente; sa dureté augmente : il peut
rayer le vorrc. CbauiTé à 500° et refroidi brusquement il se trempe,
devient cassant, et peut rayer le quartz. Inversement une fonte de mo-
lybdène, cliaulTée dans une brasquc de bioxydc <le molybdène, s'affine cl
piend les propriétés physiques du nu'-tal. Cette propriété des fontes de
molybdène permettra peut-être de les utiliser au lieu des ferromaiiganèses
dans la métallurgie du fer. Le molybdène aurait le double avantage de
dnimer un oxyde volatil qui brasserait la masse métallique et de laisser
un métal ayant les mêmes propriétés mécaniques que le fer (Moissan) |'^|.
Caractères et analyse. — Ou peut reconnaiti-e de petites quan-
tités de molybdène mélalliipie en chaulTant la substanre à essayer dans
un tube à essai avec un peu de perchlorure de phosphore. Il se fonue
des fumées rougeàlres de chlorure et d'oxycblorurc de molybdène qui
se condensent en un anneau brun plus ou moins foncé. Cet anneau alian-
douné quelques minutes à l'air humide prend une couleur bleu intense,
due à la formation probable d'oxyde hleu (Moissan) (''). (Voy. Propriiiléa
des mohjbdates, page 70t.) Le dr)sage du molybdène métallique s'opère
Clicm. 5-65-il«4. — i") KÉrnii. C. R. 133-7r>3-l8!». — (») Mmsm. le four élwlrique,
l-i,>ditionî27-i897. — » <) C»itEsuni il Itozir. lita. CIhih. liai. 35-228-1005 — ;'=) Skitii.
CaiMIC «IIÏKILE. — IV. H
jvGooi^lc
f.gO FLlIOftl'RBS DE MOLYBDÈNE.
toujours en transformant le métal en acide molybdique et dosant ce der-
nier soit à l'état d'oxyde MoO', soit à Iclflt d'anhj-drîde molyMiquc
comme on le verra à propos de l'anhydride molybdique, soit à Télat de
molybdate de plomb (Chatard|.Chitcso1li et Rozzi ont indiqué un procédé
électrolytiquc de séparation ("').
Poids atomique. — Pendant longtemps le poids atomique adoplr
pour le molybdène était 92. Dumas ("|, le premier, en réduisant lanhy-
dride inolybdique par l'hydrogène à haute température, a obtenu If
nombre 96 comme moyenne de cinq espériences faites surdes échantillons
purs d'anhydride molybdique et ce nombre a été conlii'mé par des eipé-
rienccs postérieures. Debray(*), par la même méthode, et s' entourant de
toutes les précautions indiquées dans la préparation du métal, a obtenu
le nombre 95,96. Le tableau ci-joint indique les résultats obtenus par
les différents expérimentateurs et les méthodes employées.
Sviiiborg ol Slnivc(*°j . Tniitformatjaii ic H«0' en HoO* 88,8
— — Mo»0> cil UoO" 90,5
Duron I"; ~ ¥oO»<!ii Mo 85,65
Debrtjl') — — 95,86
Rimmclibei^ (") . ... — — 96,18
BebrajC) — J(oO> en MoO'Ag» 85,78
ïon ïcjcr l") — Ko CI' tn Mo S».
HoCl* m ArCI 96,91
NoO'CI'cn AgCl 99,4
HoS'rci AjtCl Ki.O
AitI'Mu'0" + 3H'0en)l<.(l'. BI,flll
lloCPh on (AiO>)*Pb. . . . 95.21
Un dernier travail de Smith et Maas (") a donné le nombre 96,087
obtenu eu faisant passer un courant d'acide chloriiydrique gazeux sur le
molybdate de sodium MuO'Na* et pesant l'acide moljbdique obtenu. Le
nombreadopté par la commission inlei-nationale des poids atomique est !H).
FLUORURES DE MOLYBOËME
Le fluor attaque à froid le molybdène pulvérisé et donne un fluorure
volatil (Moisson). Les combinaisons du fluor et du molybdène ont été peu
étudiées : on connaît surtout les oxyfluorures et leurs sels doubles.
Les petits cristaux violets qui proviennent de l'évaporation des eaux
mères de l'oxylluorure MoOF*.2KF.H'0 correspondent peut-être à la
formule MoP. En dissolvant l'acide molybdiquc dans l'acide flum'hy'
drique, Berzélius (") obtenait une dissolution de laquelle il précipitait na
corps blanc floconneux ou cristallisé, par l'addition d'un fluorure alcalin
et qu'il admettait être un fluorure.
La dissolution de l'hydrate de bioxydo de molybdène dans l'acide
fiuorhydriquc donne, par concentration, de petits cristaux noirs, solubles
Z. inorf . Chcm. i-360-189î. — (") Drjus. An. Cb. Pli. [5)-5»-I*S-18S9. — (»j RAHcuniii.
Itcr. Cliem.Gcscll. 9-1577-1876. —I») Von IIever. An. Oiem. Phirm. Ucb. 160-360-1873.—
{*«) Rose. An. Pli. Cbcro. Pog^. 4O-W0-1837. — ("J Berlin. J. pnkt. Cbcm. (1}-4S-Ut-I83D.
— («) llEi.iÊi.n'i. An. Pli. Chrm. Po.'jt. 8.23-1836. — (") Siira et Mau. Z. «nofg. Ckm.
B-ÏSO-llWl. — f") 8e»£uuj. An. <".:. Cbcm. Po^. 9-369-1837. — (") ïsbro et P»stwura-
ovGoo<^lc
DtCHLORUHE DE HOLYBDÈNE. 691
clans l'eau avec une couleur rouge. Cette dissolution qui pi-écipitait par
les fluorures alcalins contiendrait le fluorure Mof* (Berzélius)("). En
dissolvant l'oiyde MoO' dans des solutions étendues de lluorliydrate de
fluorure de potassium ou concentrées de fluorhydrate d'ammonium, on
obtient des dissolutions rouges qui laissent déposer des cristaux d'un
rouge brun du fluorure MoF' (Mauro et Panebianco) (").
DICHLORUREpE MOLVBDÈNE MoCI'^ 166,0 iJla:r.:.Sl; Cl: 41,48)
ou chlorure de ckloromolybdènt CI')lu>CI* (")
Ce compose a été préparé par Blomstrand en faisant passer un courant
de gaz carbonique sur du trichlorure chaufTé à haute température ; il se
produit du tétrachlorure volatil el le bichlorure reste dans la nacelle qui
sert à l'opération. Il faut dans cette prération éviter l'accès de l'air ou de
rhumidité. 11 y a intérêt à partager le produit dans plusieurs nacelles sur
lesquelles on fait passer un courant lent de gaz carbonique; la première
nacelle contient un oxychlorure que l'on peut enlever avec de l'acide azo-
tique très étendu (liechti el Kempe] ("). Ce corps se produit également
en même temps que du trichlorure en chauffant il plusieurs reprises du
molybdène avec du chlorure mercuriqnc ou en faisant passer sur du
molybdène chauffé im courant de gaz carbonique mélangé à un peu de
chlore. On en obtient aussi dans la préparation du pcntachlorure.
Le bichlorure de molybdène est amorphe, jaune, inaltérable à l'air et
difficile à volatiliser. Chauffé à l'air, il donne des fumées blanches, se
transforme en oxyde noir, puis en anhydride ntolybdique. Il est insoluble
dons l'eau; l'alcool et l'éther le dissolvent et le laissent déposer par éva-
poration sous forme d'une masse amorphe. Les hydracides, l'acide siilfu-
rique concentré le dissolvent également; l'acide azotique le dissout très
peu. L'ammoniaque à chaud le dissout un peu et le transforme en une
jmudre riche en azote. La potasse et la soude étendues le dissolvent avec
une couleur jaune: les alcalis concentrés le décomposent à rébullition
en donnant un oxyde hydraté. La dissoltltion jaune, obtenue par les alcalis
étendus abandonnée h l'air laisse déposer l'hydrate Mo'CI'(OH)' de chlo-
romolybdène par suite de la présence du gaz carbonique. Les acides faibles
tels que l'acide acétique précipitent ce même hydrate. Les acides forts
donnent dans ces conditions les sels de chloromolybdène. Les acides brom-
hydrique ou îodhydrique réagissant, sur le bichlorure, peuvent rem-
placer deux atomes de chlore par deux de brome ou bien deux d'iode.
Tous ces composés contiennent 4 atomes de chlore non précipilables par
l'azotaled'argent.cequi indiqueponrce composé la formule (Cl'Mo'jCl'C*).
formule qui a été vérifiée par l'ébullioscopie (Muthmann et Nagel) (").
L'hydrogène sulfuré ne donne pas de précipité avec le bichlorure en dis-
solution acide, mais le détruit en solution alcaline. Le ferrocyanui'e de
potassium ne donne pas de précipité.
B(r. Clicm. Cc«1l. IB-KID-KWÎ. — ['•) BiuastniMi. J. pnkÉ. Clicra. (Ij-TÏ-W-lSM; 83-
ovGoot^lc
iS9i lltlCIlLORURE DE HOLYBDËNE.
Hydrates de bichlorure de molybdène (Mo*CI'|CI* -|-51tMI
— Ce sont deS'Ccailles minces, jaunes, obtenues par ta dissolution du bi-
chlorure dans l'acide chlorhydrique très étendu. Iji dissolution, abandon-
née h elle-même, laisse déposer l'hydrate (Blomstrand) (").
— (Mo'CI*)Cl*H-61P0. — La dissolution de bichlorure (tans l'acide
chlorhydrique étendu, évaporée au bain-maric, laisse déposer de lines
aiguilles ou de beaux prismes de cet hydrate, solubles dans l'eau, l'ahool
et l'éther. Les solutions aqueuses laissent facilement déposer l'hydrate .i
5II'0. Par cristallisation dans l'eau chaude on obtient un troisième
hydrate à 4,511*0 en aiguilles peu solublcs (Liechti et Kempc) (").
Trichlonire de molybdène MoCI'. — Il so produit quand on
chauffe légèrement le pentachlorure soitdans l'hydrogène (Blomslrand))"l.
soit aïec le métal. On chauffe à 250* te pentachlorure, dans le tube ni^ie
où on l'a préparé, pendant qu'on fait passer un courant d'hydrogène sec;
le pentachlorure qui reste peut être enlevé par sublimation. On peut
encore l'obtenir en chauffant le pentachlorure à 250° dans un courant
de gaz carbonique ne contenant pas d'air ; il se produit des vapeui-s abon-
dantes qui forment un amas cristallin dans les parties froides du tube.
Cet amas chauffé avec précaution donne le chlorure bien pur par une
. sorte de distillation fractionnée.
Le trichlonire de molybdène a l'aspect du phosphore rouge. Il est inal-
léi-ahle à l'air, à la température ordinaire. Chauffé à l'air, il donne
d'abondantes fumées blanches, puis brunes, et enfin d'un beau bleu
foncé, et il reste un résidu de bichlorure impur. Il est insoluble dans
l'eau froide et dans l'alcool; à l'ébullition l'eau le décompose et donne
une dissolution brune de laquelle ta soude précipite en hydrate brun. Les
alcalis le décomposent avec production de scsquioiydc; l'ammoniaque
agit peu à fi-oid, mais à chaud, doime une combinaison contenant de
l'azote.
L'acide chlorhydrique ne le dissout pas, même à l'ébullition ; l'acide
azotique l'attaque rapidement, surtout à chaud. L'acide sulfurique le
dissout avec une couleur bleue qui devient verte quand on chauffe cette
dissolution ou quand on l'étend d'eau (Liechti et Keinpe) (").
Hydrate de trichlorure de molybdène. — Le lii|uide
brun que l'on obtient en dissolvant l'hydrate molybdique dans l'acide
chlorhydrique laisse déposer une masse amorphe d'hydrate solublc en
grande partie dans l'eau. Cet hydrate desséché dans le vide, laisse une
poudre noîre d'oxychlorurc insoluble dans l'eau.
Tétrachlorure de molybdène MoCI'. — Berzélius a prépare
ce composé par l'action du chlore sur le molybdène à une température
peu élevée. Blomstrand(") l'obtenait en cliauflant dans un courant de
l^J-lSel. — (") Slormi-ixel Siskl. Bcr. Clii-m.GcMll. 31-Î009 et 18W-1808. — f*! Lmim
ot KiiupR. An. Cliem. Pliarin. I.icb. ieO-55t-t873. — ('•) OLOunii». J. pnkl. Chem.
7*-fâl-l«57. ~ ;") »E8R*ï. C. a. 40-1008-1858. — (") Liechti et Keife. An. thcm.
ovGoot^lc
PEHTACHLORUKE DK HOLÏBDËKE. C95
rlilorc, sflit le mélange de MoG* avoc du charbon, soîl le sulfure MoS'.
Plus (ani, Debroy("| le prépara par l'action du chlore sur le molybdène,
niais lui a((rîbua la formule MoCP en déterminant sa composition et sa
densité. Ce n'est qu'en 1873 que Liechti et Kempe(") établii-enl l'exis-
tence des deux chlorures MoCI* et MoCP. Il est donc difficile de savoir
auquel de ces deus chlorures se rapi^rlent les travaux anciens.
Le tétrachlorure s'obtient en chauffant le Iricblorurc au rouge sombre
dans un courant de gaz carbonique sec. 2MoC)^ = MoCI' + NloCI*. Les
vapeurs de tétrachlorure sont entrainces par le courant de gaz et recueil-
lies dans un large lube de verre. Poudre cristallisée d'une façon confuse,
s'altérant facilement à l'air; dans l'acide carbonique sec, elle ne se con-
serve pas, aussi n'est-elle pas volatile dans ce gaz sans décomposition. Ce
chlorure semble se décomposer spontanément en MoCI° et HoCI'. ChaufTc
k l'air, il donne les composés HoO'CI' et MoO*.'2IICI, et il se dégage du
chlore e( <lc l'acide chlorhydrique.Au contact d'une petite quantité d'eau,
il fait entendre un sifilemont et donne une dissolution bleue instable.
Lalcool et l'éther agissent de même. L'acide sulfurique le dissout avec
une coloration d'un bleu verdàtte qui devient jaune brun quand on ('étend
(l'eau. Berzélius décrit comme hydrate de tétrachlorure la matière amorphe,
facilement oxydable à l'air et soluble dans l'eau qu'il obtient en évaporant
la dissolution de l'hydrate de bioxyde de molybdène dans l'acide chlor-
hydrique.
PENTACHLORURE DE MOLYBDÈNE MoCI'= <27r>.3.^ {Ho : 35.13; Cl : 64.86).
Ce chlorure est celui quel'on ohiicnt le plus facilement. C'cslDcbrayO
qui a établi sa composition. Pour le préparer, on chauffe du molybdène
bien exempt d'oxydes dans des nacelles contenues dans un tube de verre:
on fait passer dans ce tube un courant de chlore bien exempt d'oxygène,
en chauffant très légèrement, car le pentachlorure peut se dissocier ("). Il
se [H^uit une incandescence et il se dégage une vapeur rouge qui se con-
dense dans les parties froides sous forme de paillettes cristallines. A la fm
de l'opcratian, on enlève l'excès de chlore par un courant de gaï carbo-
nique, ou mieux, on scelle aux deux extrémités la portion du tube quiren-
fenne le chlorure et on le conserve ainsi dans une atmosphère de chlore,
11 est avantageux de remplacer le métal de réduction par de la fonte de
molybdène préparée au four électrique fMoissan).
On peut encore l'obtenir par l'action du molybdène sur le pentachlo-
rure de phosphore (Ehrenfeld}(").
Le pentachlorure de molybdène se présente en cristaux noirs; ils ont
quelquefois une couleur d'un vert mousse quand ils renferment de l'oxy-
chlorure MoO'Cl'. Il fond à 194° et bout à 268°, en donnant des vapeurs
rouges. DV à 350* : ff.iû a 9,53 (DV théorique : 9,47). Il donne avec
l'eau une dissolution rouge sans dégagement de gaz, et avec l'acide
ovGoot^lc
CH BICIIRONIRE DE MOLYBDÈNE.
chlorhydrique une solution verte, et In dissolution contient du tctrachli-
rure hydraté, de l'acide inolybdique et de l'acide clilurhydrique(") un
bien de l'oxychlorurc MoCP et de l'acide chlorhydrique (**')■ Par oxyda-
tion à l'air de cette solution aqueuse, il se furme de l'acide molybdiquf
qui déplace peu à peu l'acide chlorhydrique pour donner de l'oiydc bleu.
Ce déplacement peut f-irc total si l'on chasse l'acide chlorhydrique par
évaporation (Guichard). Les alcalis donnent avec la dissolution du penta-
chlorurc de l'hydrate de bioxyde cl un molylxlate. Il est soluble dans
l'alcool et l'éther avec une coloration verte. A l'air, il s'oxyde un peu
en donnant de |>eliles quantités d'oiychlorures. L'acide azotique le di^
sout sans coloration et l'acide sulfuriquc avec une coloration bleu verdàirr.
Bibromure de molybdène ou bromure de bromomol^déne
(Br'Mo^IRr'C). — Cette formule (") a été fixée pr l'ébullioscopie. G-
composé s'obtient en chaufTanl le tribromure MoBr''. Blomstrand {^) le
prépare en chaufTant fortement du molybdène dans la vapeur de brome.
Le bibromure non volatil se trouve mélangé à du molybdène métallique
que l'on sépare par lévitation. On l'obtient encore mieux en faisant pas-
ser sur du molybdène chanfTé r.n courant de gaz carbonique enlrainanl
des vapeurs de bromi* (Atterberg)(").
Le bronuire Mo'Br* est une masse jaune rougeâlre, stable sous l'action
de la chaleur, insoluble dans l'eau et les acides ainsi que dans l'etiti
régale. Les alcalis étendus et bouillants le dissolvent avec formation
d'hydrate de bromomolybdène ; les alcalis concentrés le décomposent.
Tribrotnui>e de molybdène Moltr'. — On obtient ce tribromure
en faisant passer de la vapeur de brome sur du molybdène chauffé mmlé-
rément ou sur un mélange d'oxyde MoO* et de cl'arbon. 11 se produit de
petites quantités d'oxybromure : ensuite se sublime le tribromure sous
forme d'aiguilles vert uuir, enchevêtrées et bouchant facilement le tube.
En même temps il se produit du tétrabronmre qui est beaucoup [dus
volatil et que l'on peut sépai'er. Le tribromure est insoluble dans r<^u.
dans les acides et les alcalis étendus. Les alcalis concentrés le décom-
posent et donnent l'hydrate Mo'O* . H'O de couleur rouille (Blomstrand) (").
ÔhaulTé, le tribronmre est difficile à sublimer, car il se décompose en
partie en bibromure et brome.
Tétabromure de molybdène MoDr*. — Il se produit dans la
préparation du tribi'umure. 11 est formé d'aiguilles noires, fusibles, se
décomposant en partie par sublimation en bibromure et brome. Il est dé-
liquescent et se dissout dans l'eau en doimnnt une dissolution jaune brun
d'où les alcalis précipitent l'hydrate Mo*UMI'0(") (Blomstrand).
Fluobromiire de molybdène Mo*Br'P' + 5H'0. — On Ta
obtenu par l'acide fluorhydrique et l'hydrate de bromomolybdène sous
forme d'une poudre jaune insoluble.
77-TO-185»; 83-137-1861. — (") Attbmbïo. Jihresb. 3tt-360-187!. — (**) Bsurfoet,
ovGoo<^lc
lODURES DE HOLVDDÈnE. G95
Chlorobromures de molybdène Mo'Cl'Br' + SlI'O. — Ce
bromure de chloromolytidène s'olitieut par l'action tle l'acide broinhy-
driqtie sur le chlorure de chloromolybdène. Ce sont des écailles minces,
insolubles dons l'eau et les acides étendus (Blomsti'and) (").
— Mo'Cl'Br'-i- 6H'0. — Oii l'a obtenu comme le pi-écédeut par éva-
poration rapide; il est peu soluble dans l'eau qui le détruit peu à peu,
soluble dans l'alcool et l'éther. La décomposition, par l'eau, donne l'hy-
drate Mo*CI»BrOH -f- 2II'0.
Au bromomolybdcne(Mo'Br') peut également correspondre un chlo-
rare de formule : Mo'Br'CI' + ôlI'O obtenu par l'actiou de l'acide
t-hlorhydrique sur l'hydrate Mo'Bi'*(OII)'. C'est une poudre jaune, lourde,
<[ui se détruit lentement par ébullilioit avec l'eau.
lodures de molybdène. — L'iode n'agit pas sur le molybdène; en
dissolvant le sesquioxyde et le bioxyde de molybdène dans l'acide iodhy-
drique, BcrzéliusC) a obtenu des dissolutions rouges qui, par évapora-
tion, laissentun résidu cristallisé. Ces combinaisons n'ont jwts encore été
l'tudiécs. Guichard a décrit un btodure anhydre. Par l'action en tube scellé
H 100° de l'acide iodhydriquc liquéPié sur le pentachlorurc on obtient des
cristaux noirs qui ont probablement pour formule Mol'lduicliard) (").
Biodure de molybdène Mo P. — Guichard préi>are cet iodure
en faisant passer un courant d'acide iodbydriqne gazeux sur le penla-
chlorure, vers le rouge sombre. C'est une poudre brune amorphe, de
<lensité4, 3, oxydable à chaud et lentement décomposée par l'eau bouil-
lante (").
Chloroiodures et bromoiodures de molybdène Mo'CIM*
+ 3II'0. — On l'obtient par l'action de l'acide iodhydi-ique sur le chlo-
rure oit l'hydrate correspondant à chaud; on a ainsi un précipite d'écaillés
cristallisées (Blomstrand) (**).
— Mo'CI'l*-+-61L'0, — Il se préparc comme le précédent; par l'évapo-
intion on obtient des prismes donnant avec l'eau chaude un précipité ne
contenant plus d'iode (Blomsti'and) (").
Par l'action de l'acide iodhydriquc sur l'hydrate de bromomolybdène,
ou obtient un iodobromure combiné à l'hvdrate : Mo'Br'i'-+-Mo'Bi'*(Oll)*
-1-8II'0 ou Mo'Br'l{OII) + ilI'O.
Oxydes de molybdène. — Le molybdène donne avec l'oxygène toute
une série de composés parmi lesquels les plus importants sont l'anhydride
inolybdique MoO\ le bioxyde MoQ* et le scsquioiyde. Ces oxydes ont la
propriété de se combiner entre eux pour donner un oxyde salin bleu
i-onnu sous le nom de bleu de molybdène. Le trioxyde est connu sous
forme anhydre et hydrathée. Le bioxyde anhydre est facile à obtenir. Le
Triilé de L-hÛDie 4-37B-IS47. — (•«) Guiciaui. C. [t. 133-821-1896. — ("j GciciAim.
[PÉCMAaO.J
ovGoot^lc
r.9ll SESQllOXÏDP. M H0L\'BDOE.
bioxde liytlraté nVst pas complctcmeiit ôtudu*. Le sesquioxydc n>sl
coiinti (|iic sons forme d'hydrttte.
La potasse concfînlivc réagit sur le clilorure de «-liluromolTbdèiie ou It-
hrotniirc analogue ot donne un précipUé noir qui était considéré par
Blomstrand onnime l'Iiydratc de protoxyde de molybdène ("). Muthiuann
et Nagel ont montre qu'il se forme réellement da sesqiiioxyde |").
Berlin (*') et MnUimann ("| pensaient obtenir un corps ayant pour for-
mule Mo'O" n\ calcinant du molybdale d'ammoniaque. ItufTC**) croyait
obtenir l'oxyde Mo'O* par électrolyse de l'acide molybdique fondu ; mai*
Guiehardl*') a montré que tous ces corps étaient du bioxyde impur.
On a encore décrit les composés Mo'O", oxyde à éclat nivtaltiqiie
obtenu en chaulTant l'acide molybdique avec riodurc de potassium et
l'oxyde Mo'O" qui serait la formule de l'IlsemanniteC"), mais tous ce*
oxydes ainsi que t'oxyde Mo'O' ont une existence des plus douteuses.
Nous eitei-ons aussi un oxyde intermédiaire Mo'O' = 2Mo'0', MoO qui
a été décrit par von dcr Pfordten. Ce degré d'oxydation s'obtient par uiii-
i-éduction aussi complète que possible, au moyen du zinc, d'une solution
chlorhydrîqueousulfuriquc d'un molybdate alcalin. La dissolution dvvieut
jaune, verte, rouge puis ronge brun. Cette dernière coloration, qui cor-
respond à la réduction la plus avancée, est difficile à obtenir. Il ronvienl
d'employer nue dissolution d'acide cblorliydriquc à 27 pour 100. Ccl
oxyde se transforme i l'air et doimo Mo'O' ('*j. Le permanganate de potas-
sium le transforme en acide molybdique.
SESOUnXYDE DE MOLYBtlËNE
Cet oxyde a été décrit par Berzélius comme étant le proloxyde (^"i:
Blomstrand (") et Bammelsberg (") ont fait connaître sa véritable com-
position.
D'après Svanberg et Struve, l'anbydride molybdique cbauflédans un cou-
i-ant d'hydrogène ii haute température donne du sesquioxyde ("). D'apri-*
^luthmann l'oxyde obtenu est MoO* (*' ) ou d'abord l'oxyde violet Mo*0'* (*^).
Des rechercbes récentes de Guichai-dC) montrent que, à ITO* In ré-
duction conduit au biuxydc sans s'arrêter à des oxydes inférieurs; an-
dessus de 470° le bioxyde se transforme en métal sans donner le
sesquioxyde. Par oxydation du uiolylxlêue par la vapeur d'eau, on ne |)eul
obtenir le sesquioxyde et de même par im mélange d'hydrogène et de
vapeur d'eau, on n'obtient pas d'autres oxydes que le bioxyde et le
trioxyde. Si l'on dessèche l'hydi-ate dans le vide, on obtient une masse
noire, insoluble dans les acides, dont 1« composition ne correspond pas à
la formule Mo'O*, Cet oxyde ne semble donc pas exister à l'état anhydn'
et n'est connu qu'à l'état d'hydi-ale (").
An. cil. Ph. i7)-a3-5ft3-190l, — i», Di.o.s™.™. J, pnkl. Oicni. (l;-77-M-18». —
»1 Deri^lii'i. .\u. Ph. Chem. Pugjr- e-.'WO-lXïO. — («>) Dlu»tiii». J. prakt. Cliem. 7f-
.tJ6-1857.— ('")R»i>ïu>eiir..J. pnkt.Clicm. :i)'07-l71-1866. — (•*) STAXBEMi ttSnriE. J.
pnkl. Clicm. 44-3^7-1)11)1. — (<°] VcTait^K. Au. Chcm. Phinn. Licb. 338-I0I4-I8S7. —
ovGoo<^lc
SESQIIIOXÏDE DE HOLVBDËM;. W
Dans b déshydratation de l'Iiydrato, ce dernier prend feu dans le vide
au ronge naissant et prodnit nno vive dt'tlIngTation. Par digestion de
rnnh}~dride molybdiqne fundii ou sublimé avec de l'acide chlorliydriquc
Gtdu zinc, ou obtient une masse noire, devenant d'un jautic laiton du
soleil, soluble dans l'acide sulfuriquc concentré cl plus oxydable à l'air
que l'hydrate; ce corps se transforme en oxyde bleu, insoluble dans l'eau
quand on le chauffe à l'air & une faible température.
L'hydrate fut obtenu par Berzélius (") en dissolvant un molybdate alcalin
dans une petite quantité d'eau, versant dans la liqueur di; l'acide cblorby-
drique jusqu'à ce que le précipité formé d'abord se redissolve et ajou-
tant du zinc distillé; la liqueur devient bleue, brune puis noire et con-
tient du chlorure de zinc et du chlorure de molybdène. On verse dans la
liqueur la quanlîté d'ammoniaque nécessaire pour précipiter seulement
l'oxyde de molybdène qu'on lave A l'eau ammoniacale, puis à l'eau dis-
tillée. On enlève les dernières traces d'oxyde de zinc en lavant le prcci-
dite avec do l'acide chlorhydricpie très étendu (Blomstrand) (•*). L'oxyde
liien lavé est desséché entre du papier k filtrer puis dans te vide sec. Le
précipité d'abord noir, devient de plus en plus clair en s'oxydant dans
les lavages. On peut également l'obtenir exempt de zinc eu versant sur
du mercure une dissolution d'acide molybdique dans l'acide cblorby-
drique ajoutant de l'amalgame de sodium peu riche en métal alcalin et
précipitant par l'ammoniaque le scsquîoxyde de molybdène. On peut
également obtenir cet hydrate par électrolyse d'une dissolution de molyb-
date d'ammoniaque en solution neutre, faiblement alcaline ou acide
i"""). Blomstrand (*") a obteim le même hydrate par l'action de la
potasse sur le trichloriire de molybdène. L'acide molybdique en solu-
tion cblorhydrique est également transformé en sel de scsquîoxyde par
le cuivre (Itammelsbei^) ("). Les analyses de ce corps sont peu concor
dantes, la rcduclion de l'acide molylHlique conduit à une perte de 16 à
17,61 pourJOO d'oxygène {"'"')•
L'hydrate est un précipité noir amorphe qui, par oxydation tente à
l'air, devient rouge bnni. Il perd de l'eau dans le vide et devient pyro-
phorique. Difficilement soluble dans les acides en donnant des solutions
noires et opaques; insoluble dans la {Httassc et le carbonate do potassium,
mais soluble dans un excès de carbonate d'ammonium. Il réagit lente-
ment sur l'azotate d'argent avec séparation d'argent métallique (Isam-
bcrlM").
Sei.s db sesqdioxïde de holvbdèhe. — Les sels produits par la dissolu-
lion de i'hydrate dans les acides sont d'un gris foncé ou noirs : leurs dis-
îwlutions sont noires ou de couleiu- pourpre. Ils sont peu altérables ù
l'air, de sorte que l'on peut évaporer leurs dissolutions, l'hydrogène sul-
furé en précipite lentement un sidfure brun ; les alcalis et les carbonates
['*, UoiciiHB. An. Ch. Ph. (T;-a3-504-tOOI. — {«) Sxitn. Ber. Chïm. Gcscll. 13-751-1880.
- 1") Sbitii cl IID3IIS90.1. Am. Cbom. J. 7-90-188Ô. — ;"') Koieli. J. pnkl. Chem. (l)-»!-
I5K-1IM7. — («) ls»>£HT. C. H. 80-1087-1875. — ("j tioocH cl Pcum». Z. aiwif. Chom.
ovGoot^lc
698 BIOXYDE DE HOLVBDËNG.
alcalins, sauf le carbonate d'ammonium, en précipitent l'hydrate de se»-
quioijde. Le chlorure, Piodure, le lluorurc, l'azotate et le sulfate son!
sohibles. Un sulfate basique et un tartrale douille de potassium sont peu
solubles. Les autres sels tels que le phosphate, l'arséniate, l'oxalate, le
ferro el rerrîcyanui'e sont insolubles et sont obtenus à Tétat de précipités
par double décomposition.
En réduisant un molybdate en solution chlorhydrique par du zinc ou
de l'acide jodhydrique (Gooch et Pulmann) ("), on obtient du sesquioxydc
de molybdène en solution chtorhj-drique qui peut être décolorée par \v
permanganate de potassium, d'oîi un procédé de dosage de l'acide mo-
lybdiqne (Pisani) (Rammelsberg) (""").
BIOXrOE DE MOLYBDÈNE MoO> = 128 {Ma : 75; 0: 35)
Cet oxyde se produit dans un grand nombre de circonstances, telles que
l'oxydation du molybdène ou du sesquioxyde; la réduction de l'acidt'
molybdique ou du molybdate mercureux par l'hydrogène ('°] ou par un
mélange d'oxyde de carbone et de gaz carbonique (") donne égalcmcDt le
bîoiyde. Svanberg et Slruve(^'), en réduisant pendant plusieurs heures
au rouge vif dn trimolybdate de sodium ou de potassium par l'hydrogène
et lavant ji l'eau pour enlever le molybdate neutre formé, Ullick (^|
en fondant 5 p. de trimolybdate de sodium avec I p. de zinc et lavant
successivement à la potasse et à l'acide chlorhydrique, ont obtenu le
bioxyde sous forme d'une poudre brune brillante. Le produit, ainsi pré-
paré pouvait contenir du molybdate de zinc (Muthmann)(^*). On |>eut
encore obtenir ce bioxyde par la calcination du molybdate d'ammoniaque.
En cliaufTant à fusion dans un creuset de porcelaine pendant quelques
secondes un méhinge de 8 gr. de molybdate d'ammoniaque, 14 gr. de
carbonate de potassium et 7 gr. d'anhydride borique, et épuisant à l'eau,
on obtient le bioxyde |"). C'est jtarun procédé analogue que Berzélius t'i
obtenait cet oxyde en chauffant rapidement un mélange de molybdate de
sodium sec et de chloruré d'ammonium et lavant à l'eau bouillante In
masse refroidie. Le bioxyde obtenu par ces derniers procédés (emploi de
sels ammoniacaux) contient toujours de l'azote l^").
On obtient encore le bioxyde de molybdène en calcinant im mélange
d'anhydride molybdique et de molybdate d'ammoniaque. Après calcioa-
tion, on débarrasse le produit de l'excès d'anhydride molybdique par des
lavages à l'ammoniaque. Berlin (") obtenait ainsi le composé Mo'O".
Uhrtaub (") ayant montréquecet oxyde contenait de l'azote, Muthmannl")
Ht suivre les lavages ammoniacaux par des lavages à l'acide clilorhydrique
39^S.t»02. — [») PiuM, C. R. 50-301-lSfif. — (''J Riwtci.»KmG. Z. mil. Chcm. 0-
305-1860. — (") Voi DKM PronDTEj, B*r. Clicm. CcmU- 10.11K5-I883. — (») nsMui. C B.
4B-10il>-lg57. — p') StANBLuc cl Strdve. J. prdd. Chem. 14^1-1838. — (»} Ullu. Ah.
Chcm. Pbarm. Lieb. 144-227-1867. — (^) Hutmiiti:!. An. Cbem. Phvm. Lieb. 33S-lt(-
1SS7. — {■'■'] DEniÊLivs. Trailè de diimic 4-5S1-IM7. — {") tniLtoi. Jtbresb. 10-197-
1857. — ;'»; ToTii-E. Jsbresb. 10-104-1857. — (") Berlin. J. prakt. Clwm. (l)-4B-iH-
ovGoo<^lc
BIOXYDE DE UOLYBllfiKE. «09
t't attribua au corps ainsi obtenu la formule Mo'O". En lavant le produit
de la calcination par de la soude et de l'acide cldorh)'drî(|ue pour le puri-
Jier coioplèlcnjent, on arrive, d'après Guichard, à préparer du bîoïyde
orislallisé et pur (").
L electrolyse de l'acide molybdîque Tondu douue un produit auquel
Biiff('") attribuait la formule Mo^O'etqui est en réalité le bioxyde cristal-
lisé et pur (Guichard)(").
Le bioxyde de molybdène cristallise en prismes quadratiques d'un bleu
violet à reflets de cuivre quand il est préparé à partir du molybdate d'am-
moniaque (Bucholi). 0^5,666; il conduit I électricité et est insoluble
dans l'eau e( dans la potasse bouillante.
la potasse fondue l'uxyde lentement à l'abri de l'air avec dégagement
d'hydrogène.
L'acide chlorhydrique bouillant ne le dissout pas; l'acide azotique
l'oxyde rapidement et le transforme en acide molybdiqiic Le chlore le
transforme en osychlorure. Le bioxyde de molybdène réduit les solutions
ammoniacales des sels d'argent, mais pas les solutions des sels de cuivre
et de mercure (Smith et Skinn) (").
HYDRATE OE BFOXYOE DE MOLYBDÈNE
Il a été obtenu par Berzélius (") en faisant digérer une solution acide
d'acide molybdique avec du molybdène en pondre jus(|u'à ce que la
liqueur bleu foncé ait pris une couleur rouge et précipitant par l'am*
moniaque.
Berzélius l'obtenait également en précipitant par Tammuniaque une
dissolution de pentachlonire de molybdène. Mulhmann (") en faisant
digérer du molybdène métallique avec de l'acide suifurique, a obtenu
seulement un oxyde bleu, mais qui par les alcalis laisse l'hydrate et un
molybdate qui se dissout. On peut encore préparer facilement cet hydrate :
l'en électrolysant une dissolution suifurique ou oxalique d'un molybdate
l't précipitant par l'ammoniaque la liqueur rouge pourpre ainsi obtenue :
"2° en chaufiânt avec de l'iodure de potassium une dissolution chlorhy-
drique d'un molybdate alcalin ; la liqueur devient bleue puis d'un beau
rouge avec mise en liberté d'iode qui se volatilise. On précipite de celte
liqueur l'hydrate (Péchard) (*^) au moyen de l'ammoniaque.
L'hydrate de bioxyde de molybdène possède la couleur rouille de l'hy-
dnile ferrique et peut être confondu avec ce dernier. Le sulfocyanate de
potassium donne avec les sels correspondants la niéme coloration pourpre
' qu'avec les sels ferriques ("*). Cet hydrate est soiuble dans l'eau, mais
s'en sépare en présence des sels. Sa dissolution présente tous les carac-
lères des colloïdes. Ce fait est important dans la préjiaratioii de l'hy-
lïbû. _ [«■) U«iitim. An. Pli. Clicm. Pogg. 101-605-1857. — ;••] Suthbwj. An. Clicm.
PhuTii. Lieb. 238-117-1887. — (":S.iï»el SïiM. Z. «norg. Cbcm. 7-i7-180i. — («1 R«-
nuiEHs. An. Pb. Chem. Pogg. 127-390-1866. — (••) PteuM. C. R. llS-804-tSM. —
ovGoot^lc
700 A?IIIVnitlDE MOLVBblOUE.
drote; il faiil laver d*<il>ord le précipité avec du chlonire d'ammoniiuii
puis avec de l'alcool f)ui n'eu dissout que (rès peu("). Les lavages à
l'eau pure donnent rapidcinent une dissolution rose qui est acîd«> au
tournesol et se coagule par addition de chlorure d'ammonium. Évaj>on'i"
à l'air, la solution rose se prend d'abord en gelée et donne finalemenl
un hydrate hnm foncé et insolulilc dans l'eau, tandis que le précipité
obtenu en coagulant la dissolution est solubie. L'hydrate molybdiqne
est insoluble dans la potasse, peu solubie dans le carbonate de potassium,
plus facilement dans le bicarbonate. Le carbonate d'ammonium le dissout
facilement et le laisse déposer sans altération à l'éhullition. L'hydrate
humide se recouvre rapidement à l'air d'une couche d'oxjde bleu.
Un hydrate 2MoO*. 15H'0 serait précipité en vert olive par l'action de
la potasse concentrée sur le sel Mo'S'O'AïH'll (Kniss) (").
D'après les recherches de Peler Kloson ("}, les solutions rouges de
molybdène chiennes par réduction de l'acide moljbdique correspon-
draient au degré d'oxydation Mo'O* et t'hydrate rouge précipité par les
alcalis serait un hydrate M*0'5II'0 qui n'a pu être obtenu coinplctemenl
pur. Dans l'acide carbonique, a chaud, cet hydrate laisserait l'oxytle
anhydre Mo'O'.
Sels de bioxtoe ue holtbdèke. — L'oxyde anhydre est insoluble dans
les acides, mais ou peut dissoudre l'hydrate ou encore mieux attaquer le
molybdène par l'acide dont on veut préparer le sel et ajouter par petites
portions de l'acide azotique jusqu'à ce que la couleur bleu foncé dispa-
raisse pour faire place à la coloration rouge. Les sels ainsi obtenus sont
noii-3 quand ils sont anhydres; hydratés, ils sont rouge bmn. Eji solu-
tion très acide ils sont verts. Il ont une saveur ficre. légèrement acide et
à arrière-goùt métallique. Les dissolutions chaufTées à l'air s'oxydent et
bleuissent. L'hydrogène sulfuré donne un précipité brun de sulfure. Les
alcalis les précipitent à l'état d'hydrate; les carbonates alcalins les pré^
cipitent également, mais le précipité se redissout dans nn excès. Le
chlorure, le sulfate, le Quosilicalc sont des corps amorphes et solubles
dans l'eau. On connaît le Quorure cristallisé; le fluorure double de
potassium est peu solubie: le hoi-ate, l'arséniate, le ferrocyanure sont
des précipités insolubles. Les sels donnent avec les molybdates l'oxvde
bleu, avec les tungstates une liqueur rouge.
ANHYDRIDE MOLYBDIOUE MoO = I4i (Vu : 00,60; 0: :i3.3J:
C'est le composé le plus important du molybdène. Il se forme, dans
l'oxydation du molybdène, des oxydes ou des sulfures de molybdène à -
l'air ou par l'acide azotique. Il se produit en lames minces parcalcina-
tiou du sel ammoniacal à l'air (") ou en calcinant ce sel dans un creuset
de platine traversé par un courant d'oxygène (Muthmann) ("), Lorsqu'on
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 701
(issaic de l'obtenir cii traitanl un molybdate par un acidu, on obtient tou-
jours un molybdate très acide, peu soltible. On le produit encore par
calcination du molybdate de mercure MoO'IIg.7ll'0. CVst n partir des
voinposés naturels, molybdénitc et molybdate de plomb que l'on préparc
cet oxyde qui sert de point de départ à la production de tous les com-
|K)sés du molybdène.
Préparation à partir de la molybdénite. — Le grillage du sulfure
<le molybdène permet de préparer l'anhydride niolybdiquc. C'est ainsi
que Rerzélius et Wôhler (*') ont pi-èparé de l'anhydride molybdique impur.
Brunnerf*'} est arrivé le premier à préparer d'assez grandes quantités
(l'anhydride molybdique par ce procédé : le sulfure de molybdène mélangé
il du sable est chaufTé dans des capsules plates en fer. On dissout dans
l'ammoniaque l'acide formé et on recommence l'opération sur le résidu
insoluble. La matière dissoute est débarrassée du cuivre par le sulfure
d'ammomum, on filtre et on fait cristalliser le sel ammoniacal. Svanberg
i?l SliiiveC") ont employé le proecdé suivant qui donne un corps très
|)ur. Le sulfure, réduit en poudre line,, est grillé et l'anhydride molyb-
dique formé est dissous dans l'ammoniaque; pour éliminer les impuretés
uilumine, acide phospfaorique, oxyde de cuivre, etc.), on ajoute à la
dissolution im excès de carbonate de potassium cl on évapore à sec. La
matière reprise par l'eau abandonne de l'alumine ; il reste une dissolu-
tion de sulfate, de molybdate, de carbonate et de phosphate de potas-
sium que l'on évapore de nouveau à sec; le i-ésidu est calciné dans un
creuset avec le double de son poids de soufre jusqu'à ce qu'il ne se.
dégage plus de vapeurs de soufre. Le mélange, lavé ii l'eau chaude, laisse
ilu sulfure de molybdène pur qu'il suffît d'osyder soit |)nr l'acide azo-
tique, soit par grilloge.
Préparation A partir dn molybdate de plomb. — On purifie d'abord
le minerai par l'acide chlorhydrique étendu, puis on fait différer avec
l'acide concentré qui sépare du chlorure de plomb ; on enlève encore du
|iloinb par l'acide sulfurtque et la matière oxydée par un peu d'acide
azotique est évaporée à sec. Un reprend par l'ammoniaque qui précipite
Je l'alumine, de l'oxyde de fer et dn plomb: on achève la purification
par le sulfure d'ammonium et on fait cristalliser le molybdate que l'on
calcine à l'air pour avoir l'anhydride ("*) . Le procédé d'Elbers ("*) permet
(l'opérer sur une grande quantité de minerai ; ce dernier, finement pul-
vérisé, est attaqué par l'acide sulfurique concentré dans une capsule de
fer ou de porcelaine jusqu'à ce que la matière se dissolve. La dissolution
refroidie est additionnée d'eau qui précipite le sulfate de plomb; le
liquide filtré est évaporé pour chasser l'acide suiruri()ue et l'anhydride
molybdique se dépose sous forme d'un précipité blanc. On peut encore
34-l*8.1«H. — (»»] Ui,Ltii. An. CI.. Ph»nn. Lieli. 1*4-!W5-1R67. — j"} Hdthiiiss. An.
l'Iicra. PlHrm. Licb. 33S-1IM8S7. — ("; WûiiLtm. Jiliresli. B-:)71-ltt50. — ['^j «Hux.Nt;».
Iihrctb.ll.l5e.l8ô8. — (*») Sïjmikkb et Sthbve. J.pr»lt(. Chom.**-257-IS48. — (»>) Ui.ui.
An. Cbcm. Plunn. I.irt. 144-205-l8»7. — 1>*>) Eldkiu. An. Clii-m. Pharm. Lîch. S3-2I&.
ovGoot^lc
m ANBVDRIOG MOLVBOrQVE.
attaquer le minerai par l'acide azotique ("). ChristIC) retire égnlemeiil
l'acide molybdique en Tondiint dans un creuset de fer le minerai pu)-
viVisé avec son poids de carbonate de sodium. Le plomb se sépare à
l'état d'oxyde et on obtient du molybdale de sodium qu'on dissout dans
l'eau et qu'on évapore à sec en présence d'acide azotique. L'oxyde de
plomb peut, dans cette opération, attaquer le creuset; on eflectuc celti'
fusion dans un creuset do liesse et on ajoute du tartre calciné jwur que
le plomb se sépare à l'état métallique. On peut également «.-hauBer le
molybdate de sodium formé avec du chlorure d'ammonium et oxyder \e
bioxyde recueilli après des lavages à l'eau (DelflFs) (").
U'autres méthodes ont été également employées qui seront indiquérs
rapidement : attaque par un courant de chlore d'un mélange de mi-
nerai en poudre et de noir de fumée; en reprenant par un alcali, on
obtient un moiybatc que l'on décompose par l'acide azotique {" ^"i.
Fusion du minerai avec du foie de soufre (Wittslcin) (""). Attaque du
minerai par un mélange de soufre et de potasse ou d'ammoniaque (Môh-
1er) (""). Un très bon procédé pour retirer l'anhydride molybdique (De-
bray) ('") consiste à laver le minerai pulvérise avec de l'acide chlorhy-
drique étendu ; la matière lavée est mise en suspension dans de l'ammii-
niaquc et on fait passer dans la liqueur légèrement chauiTée un courant
d'hydrogène sulfuré, en ayant soin d'agiter la masse. La liqueur devient
rouge pourpre ; on la Pdtre et on soumet te résidu au même traitement.
La dissolution de sulfomolybdate d'ammonium ainsi obtenu est alors
décomposée par l'acide chlorhydrique qui dépose tout le molybdène a
l'état de sulfure brun. Le précipité bien lavé et .«éché à basse tempéra-
ture est olors calciné violemment dans un double creuset dont l'inter-
valle est garni de poussière de chariion. Cette calcinalion, qui a l'avan-
tage de volatiliser les sulfures étrangers, transforme en bisulfure le
trisulfure de molybdène. Ce sulfure est transformé par l'acide nitriqui'
en anhydride molybdique que l'on sature par de l'ammoniaque; on fait
cristalliser plusieurs fois le molybdale et on le calcine ix l'air.
Propriétés. — L'anhydride molybdique est une poudre blanche, ana-
logue au talc, et jaune citron à chaud; il fond au rouge en un liquide
bruu et se prend par refroidissement en une masse cristalline radiée:
il se sublime déjà à la température de fusion et les vapeurs se conden-
sent en prismes orthorhombiques (Nordcnskiold){*") très allongés. Sa
densité est 4,5 ("*), celle du corps fondu est, à 21", 4,39 ("*"'*'). A létal
fondu, il peut être éleclrolysé ("*) et donne le bioxyde cristallisé ((rtji-
chard) ("**)■ Il se dissout dans 570 parties d'eau froide, plus facilemeiil
dans l'eau chaude. Sa dissolution rougit le tournesol et brunit lecur-
cuma (Mûllcr) ('"*).
i8y2. — ("1 Dkifm. An. Ph. Chem. Vogg. 8045I)-I8iî. — H airbtl. Polvl. J. DJngler 134-
308-1851.—;"] Btri:iisi:H el)liBi.EH. An. Oium. Phtrm, Lieb. 83-3S0-I8M. — ("») Wwr. An-
Clicm. Plurm. Lieb. llS-ij-lBBI. — l"") Witisieh. J.lirpi.1.. 0-31I-1W5Î. — (*»] «"■■
An. Clicm. Plimn. l.ii-l). B5-J74-l«5.>. — ("°| Dinim. C. R. 46-10911-1858. — l"", »■■
k.'<miOli. An. Pli. Cbem. Pn!«. 122-ltll).lW*. — (""1 Egbmti. J. pr»ln. Chtm. 7»-i«-
ovGoo<^lc
ACIOK NOLÏBDIQIE. 10^
L'anhydi-ide raolybdique se dissout dans les acides, mais iipr^s calci-
luitïon il n'eiit plus soluble que duiis te tartre bouillant ou le bisulfate de
potassium fondu. Kraichement préparé, il se dissout racileinent même
ibns les acides borique, chrouiique et oxalique. Ces dissolutions ne sont
]H)S des sels correspondant à l'osyde Mo 0^ mais constituent des acides
i-omplexes très nombreux et très intéressants. Les alcalis dissolvent
l'anhydride molybdiqne même calciné et donnent des niolybdates. L'hy-
ilrog(-ne réduit l'anliydride molybdique à l'état de bioxyde puis de métal,
sans donner d'autre oxyde (Guichard). L'hydrogène sulfuré le transforme
à cliaud en sulfure MoS'. L'ammoniac donne des combinaisons conte-
nant de l'azole. L'acide cfalorbydrîque gazeux le transforme en chlor-
hydrine Mo(F.2IICI. Chauffé avec des chlorures métalliques, il donne
MoO'CI("*l. Les oxydes a7,oteux et azotique, le gaz sulfureux l'amènpnt
il l'état de MoO'; selon Blair et Whillîeld, et Ebrenfeld, il se formerait,
|Kir n'>diiclion au moven du zinc et de raliiminium, les composés
Mo'œOo'xleMo'O'i'").
Hydrates d'acide molybdique (■"-"•) MoO', 211*0. — Le
!i<'ul hydrate vraiment bien délini est MoO'. 211*0. Corps jaune qui se
dépose spontanément du réactif niolylMlique sous forme de cristaux cii-
iiorhombiques (Vivier) ('"). L'eau en dissout 0",5 par litre et cette
dissolution rougît le tournesol. Ces cristaux s'effletii'îssent h l'air et dans
le vide perdent II'O. Cet hydrate se volatilise dans l'air et l'acide chloi-
hydrique gazeux. L'acide azotique concentré lu transforme en anhy-
diide MoO*.
— ôMoOMI'O ou !)MoO'.2irO. — Cet hydrate correspondrait à
la composition de l'acide obtenu pur voie humide et des.séché sur l'acide
sulfurique.
— MoO'. II'O (Vivier) ("•). — Il se prépare comme l'hydrate précé-
dent, rilik ['") l'obtint une seule fois en petits cristaux en mélangeant
le molybdate de magnésium MgMoO'.7Il'0 avec de l'acîde azotique et
abandonnent cette dissolution à elle-même.
Acide molybdique colloïdal. — Grahain ("") a obtenu l'acide molyb-
dique soluble en dialysant une solution chlorhydriquc de molybdate de
sodium. Il obtenait une solution jaune astringente et acide au papier de
tournesol. Concentrée, la dissolution laisse un résidu gommeux qui,
chauffé au i*ouge, ne contient pitis d'eau. La matièi'e gommcuse desséchée
{Mandant cinq semaines sur l'acide sulfurtque conserve encore 7 II'O ("*)
cl est soluble dans l'eau; sa solubilité déj)eiid de sa dessiccation. Son
poids moléculaire est compris entre 608 et G3I (cryoscopie) eorrespon-
1860. — {««^ Sciir.iiE. SiU. Aliad. Wion. 1SJ-47.Î56-I86J. — ('«'1 C.«u.iti. J. Cliero. Sot.
33-373-1878. ~ {'•»] Blacuoh. An. Pb. Clwm. Wirdm. 3-l61-187t<. ;•» •] G«i<:H«n. An. Cli.
Pk. f7;-33-M7-igOI. — (lO) KriiEii. Jihrcib. 13-15»-lg60. — ['■«) Schcitie. I. (inkt. Chem.
i.-ai-441-1SgO. — {■■'] EBiEur».». J. Am. Clicm. Soc. 3-81-1805. — (■") Buik (^ Wiirriiui.
J..^^l.Ch.Soc. 17-7*7-llWe. — ("»]ain.w«i. Hindb.6iiu;liii-Kr»ul[î,-2-170-l8M.— ("')P«-
iimiK. C. R. 9S-S39-I883. — (<■•) De Scirtm. D. Sw. Hin. aâ-A-IMT).— ("*: Vivn». C II.
10fr«H-igW. — C") Uluï. J.lircsl.. 33-365-I870. - (""l Cm»»»- C. H. OU-ITUSM. —
ovGoot^lc
704 ACIDE UOLÏBDIQUE.
tianl h la formulfi (MnO')'. Il se produit encore de l'acidG iiiolybdiqiif
soiuble dans la décomposition par l'nride suifurique ('") du uiolybdalr
de baryum oblonu en précipitant par le chlorure de baryum un niolyb-
date de sodium ou dmnmoninui. La dissolution séparée du suirate ili-
baryum est incolore, d'une saveur acide; desséchée sur l'acide sullii-
rique, elle laissr une masse amot^)lio, toujours colorée en bleu ou en
vert. Récemment préparé, ce résidu est soiuble dans l'eau; après une
dessiccation prolongée à froid, il contient encore 6,62 pour 100 d'eau
et apourformiileMo'OMP. Pardessiccationà 100", 120*, 1 70", un obtieiil
des hydrates de composition Mo*0"II',Mo*0"ll', etc., et, à 250*, l'anhy-
dride molybdique. Quand on fait bouillir la dissolution soit seule, soit
avec de l'acide sulfurique, on obtient des précipités blancs que l'Ilik ('°'i
considère conime-des hydrates d'acide molybdique.
FoitcUon acide de l'acide molybdique. — L'oxyde MoO' se com-
l>ortc comme un anhydride, il se dissout en effet dans les alcalis pour
donner des sels qui dérivent de l'aride normal MoO'H'; ces niolybdale^
neutres ont une faible stabilité et tendent à former des polyniolybdale^
lMoO*It',sMoO'| on molybdates acides. Les biniolybdates sobticnm-nt
jiar fusion de l'anhydride molybdique avec tes axotates alcalins, les ti'Ira-
molybdates par l'action de l'unydridr molybdique sur les carboiialei^
alcalins dissous et par concentration, leurs dissolutions donnent dvi
triuiolybdates. Par l'artion des acides forts, on obtient des molybdates
encore plus acides, l'n ou plusieurs atomes d'oxygène peuvent ètn;
remplacés par du soufre, du ililnre et du brume dans les mono, bi el
trimolybdati's. Weinland et Kuôll ont obtenu ('*"') un acide triehloronio-
lybdique et des séries de molybdates chlorés el bromes. L'anhydridf
molybdique peut encore enti-er dans la constitution d'un grand nombre
d'acides complexes dont le plus important est l'acide phospbomolybdiqiie.
pBOrDIÊTËS GlNÊRALES DBS Hfll.VUDATES HÉTALUQUES. — LeS Ululybdates
solubles sont précipités à l'état de molybdates acides par l'acide cblor-
hydrique ou l'acide azotique. Les acides snlfunquc, acétique, oxalique,
tai-trique, ne donnent point cette réaction. L'hydrogène sulfuré les culon*
en jaune, puis en vert ot en bleu, et dnnue finalement un précipité
bi-un de sulfure soiuble dans le sulfure d'ammonium, pour donner
«les sulfosels qui ont la propriété de dissoudre des sulfures, tels <)ue
CuS{"'),FeS.llgS, CoS("'). Les solutions de nmlybdales prennent une
teinte i-onge avec le sulfui'e d'anuiionium. Les réducteurs donnent des
colorations vertes, rouges, bleues ou brunes suivant le degré d'acidité de
la liqueur, et l'intensité de la réJuctioi). L'influence de l'acidité sur lu
coloration produite a été examinée par (îuiçhard ('" *). lue rt>action tivs
sensible des molybdates est l'action du zinc sur un mélange de ces sels et
de sulfocyanate de potassium. On obtient une colomtion rouge (wurpre.
soiuble dans l'étlicr. Le chlorure stanneux donne une réaction analo-
("*, S.BA>EJErF.Cbcm. Ci-iilr. Bl. [1;-I«-I1WI. — {"") Itiu. An. CÀKm Pluirui. Uvh. 144-
ovGoo<^lc
APPLfCATrON. 705
fîite(*"|i[iiieslsensilileaii 1 .lOOOOO.I.o tanin, en lii|ui;ur acétique, <lunnc
une cimimir rouge, bleue ou jaune l""). Les alcaloïdes donnent également
des colorations ("°| ; les phénols donnent df^s colorations rouges (Ulom-
slraiid) {").
On a étudié des spectres d'alisorptiou des molybdatesl"') et des sulfo-
molïbdatcs (*"). Le spectre d'étincelle est difficile à oUlonir (*".). Les
inolybdatcs alcalins iiiodiriont beaucoup le pouvoir rolatoire diis substances
nr^niques actives ("', "*, "*,*"). Ils donnent, avec l'hydroxylamineC") et
mec la phénylhydrazine("'), des réactions colorées intenses et caractéris-
liqiies.
Pour le dosage de l'unliydride motybdique, on nuicne ce composé, soit
Il I état de bioxyde ("' "' "*j ou de métal par réduction, soit à l'état de sul-
fure Mo S' ou sous forme de clilorhydriuc (Péchard) ('") MoCP.SlICI ou
encore, à l'état de molybdate de plomb. Un peut encore employer des
mélhodes par liqueurs titrées; par exemple, précipitation par l'azolatc
(ie plomb avec le tanin comme indicateur ('") ou réduction par le linc et
titrage au permanganate de potassium, etc.
Application. — Iji principale npplii'ation du molybdate d'ammonium,
ilaiis le laboratoire, est la séjKiration de l'acide pliosphorique. On prépare
il cet efTet lo réactif niolybdique de la manière suivante : on sature de
l'anhydride molybdi<|ue par de l'ammoniaque étendue : une partie d'am-
moniaquc de densité 0,!) et 2 parties d'oau. On tyoute de l'azotate d'aui-
tiioniuiii et un ^and excès d'acide azotique étendu au i,'5. Le (irécipité
ruruié (l'abord, disparait et la liqueur, ainsi obtenue, se conserve bien ("').
La dissolution à analyser doit ctre concentrée et peut contenir de
l'acide sulfurique et de l'acide azotique libres. Ou ajoute, à cette dissolu-
lion du phosphate, un excès de réactif niolybdique, tel que pour une |)artie
il'acide phosphoriquc, il y ait 40 parties d'anhydride molybdique et on
ab.indonnc ce mélange à iO" pendant 12 à 24 heures. Ou constate, )>arune
l^rise d'essai, que l'on u mis assez de réactif molybdique et ou liltra le
|iréi-ipité qu'on lave ave ■ un mélange de 100 parties de réactif molybdique,
•iO parties d'acide azotique {d = l,^i) et 80 parties d'eau. On peut encore
l:ivrr le précipité avec un mélange de réactif molybdique et d'azotate
d'ammonium ("") à 15 pour 100- On dissout dans l'ammoniaque le phos-
|ihomolybdate recueilli et on ajoute à cette dissolution les )H)rtious du
^1 qui, restées après les parois du vase, sont dissoutes dans l'auimo-
niaquc. Dans ce liquide, on dosera l'acide phosphoriquc à l'aide du i-éactif
iitagnésien.
Cette méthoile de séparation donne des résultats excellents iKrese-
nius) ("*), même en présence du fer ou de l'ahunine, à condition que,
dans la liqueur, il n'y ait ni acide arsénique, ni silice, qui précipite-
niient en même t«mps que l'ai'ide phosphoriquc à l'état de sels complexes
d'ammonium. La précipitation est incomplète en présence de l'acide
'•iS-1887; 153-373-1870. — ;'") PiuinHo. C. 11. H2-flï8-1K01. — ;■" ") Gi:h:m*«ii. An. Cli.
caiiii Miiiiuu. — IV. U
ovGtX^X^Ic
704! ACIDE PERNOLYADIQUE.
oxalique, de l'acide tarlriquc et des acides oi'gniiiques analogues. La
liqueur à analyser ne doit pas contenir trop d'aei<te chlorhydrique et Ac
sels ammoniacaux, saul l'azotate d'ammonium qui peut conirebalancer
l'action nuisible d'un exccs de sulfates ou d'azoUites (nichter)(^|. La
liqueur ne doit pas surtout contenir de sets ammoniacaux organique»,
tels que : oxalate, citrate, tartrate, elc.("').
AUDE PERMOLVBIMOUE (■<>) HoO'H OU Oiomolybditfae HoO^H' + AqC").
Les molybdalea, en liqueur acide, sont jaunis par l'eau oxygénée ('*^i.
La coloration jaune n'est pas absorbée par l'étherC") et parait être plus
stalile en présence d'acide sulfui-iquo. Cette dissolution jaune n'est pas
décolorée à rébutlition (Denigès) ('"), L'hydrate jaune MoO'. 211*0 ;*■
dissout facilement dans l'eau oxygénée et, par concentration, laisse un
résidu amorphe jamic ou rouge ne se dissolvant plus. Le même corps a
été obtenu en faisant digérer de l'acide molybdique avec de l'eau oxygénée
à 25 pour 100 et évaporant la dissolution. La dissolution de cet acide
décompose tes hypochloriles et l'oxyde d'argent avec dcgagcuient d'oïv-
gène; avec les hydracïdes, les halogènes sont mis on liberté. 1^ consti-
tution do cet acide et de ses sels n'est pas encore fixée; on peut le
regarder soit comme l'acide pennolybdique MoO'Il (Péchardll'"), soil
comme MoO'Il' acide ozomolybdique (Muthmann et Nagel)('"), soil
comme une combinaison de l'acide molvbdique et de l'eau oxvgénéi'
SMoff.ll'O'.
MOLYBDATE DE MOLYBDÈNE OU OXYDE BLEU
Historique. — Buchoh, le premier, observe la formation d'une
liqueur bleue dans la réduction, par voie humide, de l'acide molythlique.
BerzéliusC") a indiqué la préparation de l'oxyde bleu par double
décomposition entre le bimolybdate d'ammonimii et le clilorure de molyb-
dène. Le précipité était lavé au chlorure d'ammonium dans lequel il esl
peu soluble, puis à l'eau pure; mais les lavages étaient incomplets el
cependant Berzélius remarqua que ce corps devait être un sel, car les
alcalis le dédoublent en mulybdate et en bioxyde. Il attribua, à ce corps,
la formule MoO'.iMoO\ HammelsbergC"), en mélangeant deux disso-
lutions chlorl) jdriques de bioxyde et de trioxyde de molybdène, obtint uo
précipité bleu qui, lavé à AzlI'Cl, puis à l'alcool, et séché, correspon-
drait à la formule Mo'0',311'0.
Muthmann hù donne la formule MoO',2MoO^.Laracileoxydationde sa
dissolution utilisée comme liqueurréductricel'") permit de l'anal^r("*l
et d'avoir une idée de la composition de l'oxyde. La réduction d'une disso-
Ph. (7;-33-517-inOI. — ['•*;iliiTBimscl Nacei.. Bcr.Oicm.GfMM.ai-tKW-lgOS.— "«iW»-
THEH.J. pnhl. Cliem 83-105-1 KGI. — (>*>) Iii>wii.ii. Cbem, Centr. Bl. 424-1885. — (<■*! bcotb.
C. n. 110-1007-1890, — |'"1 Sun. An. r.l.rm. Ph.rm. Licb. 110-275-1859. — ('"IBarf-
Lict. An. Pix. Uiem. Pogg. 6-5H0-1826. — ("') Rimgl»ebg. Aii. Ph. Cbem. Pi«;. IXJ-λ1-
18M. — ['■! JI*Kiiit. Z. (nul. Zeil. 12-581-1875. — ("«) ]l[in»5ii. An. Chrni. Pbmi,
ovGoo<^lc
OXVI>£ DLEl DE HOL^BIIÈ.NE. T«7
liition dilurhydriqiic de molybdalc d'ammoniaque par l'îodure de potas-
sium ou par ('Iffcti'olyse ("') doniie également cet oxyde bleu. Par l'élec-
trolyse d'une dissolution chlorhydrique d'acide inolylxlique, HarciH<lti ('")
uulitenu un hydrate cristallin et ayant pourrormulc MaO*.2MoO'.Ml'0.
Rerz<'liu8('") pensait avoir obtenu un autre molybdalede molybdène
de formule .MoO*.2MoO' par l'action de l'ammoniaque sur le pentachlo-
rure ; mais il avait évidemment des mélanges, car cette réaction donne
en définitive l'oxyde bleu (Guicbard).
L'oxyde bleu a été, en 1900, étudié complètement parC") GuJchird,
qui a fixé sa composition et ses propriétés. Pour lut, l'oxyde bleu est uti
oxyde salin hydraté de formule Mo'0",6H'0 ou HoO',4MoO'6U'0.
Fin 1901, P. Klason considère les oxydes bleus comme des composés
complexes renfermant l'oxyde Mo'O'C"). 11 a obtenu les deux composés
Meus : M«'0=.24MoO=.2ill*0 insoluble, et Mo'OM8Mo (P. 21 H'O solu-
ble. Ces oxydes n'ont pas été prépaies à l'abri de l'air et sont probable-
ment constitués par l'oxyde bleu, décrit phis loin, et un excès d'aciik'
[iiolybdique (Guicbard).
En décomposant le sulfate Mo'0'.2S0^ par le molybdate de baryum,
on obtient l'oxyde bleu foncé Mo'0=.2Mo(V. Gll'O(Bailhache) (1901 )('")■
Avec un mtilybdate acide, on obtient (Mo'0y(Mo'0")'I81P0. De ces faits,
Bailhache déduit l'existence de toute une série de composés bleus qui
seraient des molybdalcs contenant te radical Mo'U' (Molyhdyle). Ces corn-
posés n'ont pas été caractérisés par des propriétés différenles; le premier a
sensiblement la même composition centésimale que l'oxyde de Guicbard, le
second peut renfermer de l'acide molybdique non combiné (Guicliard) ('**).
Préparation. — Pour avoir ce composé bien pur, on fait réagir à
froid le molybdène, ou la fonle de molybdène sur l'acide molybdique en
suspension dans l'eau. La solution bleue est iiltrée «près quelques jours
et mise A digérer avec du molybdène qui réduit les dernières traces
(l'acide molybdique dissous. On peut encore dialyscr le compose bleu
obtenu par l'action du molybdate d'ammonium dissous dans l'acide chloi-
hydrique sur une dissolution clilorhydrique de bioxyde.Ou lave le préci-
pite à l'acide chlorhydrique étendu, puis h l'eau privée d'air. Lorsque tout
le chlorure alcalin est éliminé, on évapore la solution bleue dans le vide.
It est encore préférable d'opérer de la manière suivante : On précipite
3 froid, du molybdate d'ammoniaque dissous dans l'acide chlorhydrique,
par une solution rouge de tétrachlorure hydraté, prise en excès. Le pré-
cipité bleu, nitré, est lavé avec de l'eau bouillie, acidulée par l'acide chlor-
hydrique, puis à l'eau bouillie seule. On opère dans une atmosphère
de fjai carbonique et l'on sèche dans le vide (Guicliard) ('").
l'oxyde, ainsi préparé, en évitant tout excès d'acide molybdique et l'in-
fluence oxydante de l'air a pour composition Mo 0', 4MoO\ Cette formule
est celle qu'avait indiquée llerzéluis. Il renferme 6H'0 ('").
l.ieb. 338-108-1887. — ("'
Clicm. 10-391-1890. — {'^
ovGoot^lc
708 0\Y[)E BLEU DE MOLYBDÈNE.
Propriétés. — Le inolybdate de molybdène est une poudre d'un Mtii
foncé de ilensitc ô,(i. Il est forme de petits fragments vitreux, très bril-
lants, qui lui donnent l'apparence de cristaux. Il présente les propriélés
des colloïdes; il est très sohible dans l'eau lentement à froid, rapideiiieiil
)i àO'; un grand nombre de sols le précipitent de sa dissolution concen-
trée; les sulfates de sodium et de magnésium n'ont aucune action; il t'st
soluMe dans l'alcool. On ne peut le déshydrater par la chaleur, car, niènn'
dans le vide, il se transforme en bioxyde et en anhydride molybdique. Il ii<'
s'altère que lentement à Fair k la température ordinaire ; à chaud, il k'
transforme en anhydride molybdique ; sa dissolution s'oxyde lentement à
la température ordinaire. L'acide chlorhydriquc gazeux le dédouble vit^
le rouge et volatilise l'anhydride molybdique à l'état de chlorhydrine |'^!.
Les alcalis le décomposent en bioxyde et molybdate; ces deux réactions
conflrment bien sa constitution indiquée par Berzélius ('") . L'oxyde bl*>ii
se comporte en toutes circonstances comme un véritable oxyde snlin
Guichnrd ('"). L'acide chlorhydriquc étendu diminue la solubilité di-
l'oxyde bleu. L'acide plus concentré le décompose en donnant le tétra-
chlorure et l'acide molybdique. Il se produit un équilibre entre l'aciilc
molybdique, le tétrachlorure et l'acide chlorhydriquc, de sorte que rncidr
chlorhydriquc concentré dissout l'oxyde bleu avec une couleur verte (jui
devient bleue si l'on étend d'eau, et la dissolution laisse déposer l'oxjde;'"!.
L'acide sulfurique donne des n'sullats analogues. L'acide azotique »|.'il
d'abord de même, puis oxyde le composé bleu.
On a fait des essais pour utiliser le bleu de molybdène en teinture ("'""'i.
Oxynuorures de molybdène MoOP — Cet oxyfluorm-e wl
connu surtout à l'état de fluorure double, obtenu en dissolvant soitMiiCI',
soit l'hydrate do bioxyde de molybdène dans le fluorhydrate de potassium.
— MoO'F'. — Il se produit ('™) on chaufTant de l'anhydride niolybdiijiir
avec des fluorures (ciyolîthe, fluorure de plomb, etc.) dans un couraiU
de gaz carbonique ou d'oxygène. On obtient ainsi un sublime blani-
bleuâtre, non cristallisé, et se volatilisant à une douce chaleur (Schultzi'i.
Chaulfé à l'air, il se détruit el donne de l'acide fluorhydrique et île
l'anhydride molybdique.
Cet oxyfluorure se combine avec les iluorurcs métalliques pour donniT
des fluuxynmlybdates cpii sont des sels très bien cristallisés et très impor-
tants au point de vue des analogies avec les lluoxytungstates, les fluoxy-
stannalos, It-s fluoxytitanates et les fluoxyzirconates. Le fluor j>eut doni'
remplacer Toxygéne dans lc:i molybdates neutres et les polymolyb-
dates pour donner ces composés intéressants (Itclafontaine) ('"'"'),
lOOt. — ;■") S<:hi;i»i;. J. prikl. aiein. (3 }-3 1-140-1 g«0. — ('»j HSrEH. Z. fur Hiii. '•<'■
i871. —I'") Klisos. Ber. Chcm. Gcecll. 3*-i58-IH«l. — 1'") Bailhaciie. C. B. 133-IîHi-
iOOl. — !'"] GciciiAnD. C. B. 134-175-I90J. — [■») SciirLnE. J. prikl. Clirm. (j|-3l-ll:f-
IHtlO. — (*") Behiëlids. An. Cli. Ph. |i!-38-.ie9-18!5. — (■") l)ELiF0XTAn». Ch. Se. pb. ui.
30-M3-I867. — I"') PtTTBicii. .*n. thein. Plinrm. Lieb. 301-123-1880. — .'"1 Biowi"»
J.pr»kt. i:lipm.71-i62-l8r>7. — ('»)RosE. Aii.Ph. C.lieni.P.wK.7tWI0-11U8. — ■">l!lic«aiK
Kliresb. 34-210-1871. — [>**', Sciiirr. .'^^. Chem. Pliirm. Lîib. 102-lt6-lg:i7. — ('"iScanm.
ovGoo<^lc
OXYCIILOitlRËS llE MOLYBDÈNE.
0XYCHL0RURE5 DE MOLYBDÈNE
Il existe de iiombroiix oxyliclonires de molybdène dont los pins im-
portants currespondcnt nu lypc Mo\*,X pouvant être remplacé par Cl on
par l/'2 0. Les coniposrâ suivants correspondent n des types inférieurs :
— Mo*0'CI'. — Il s'obtient dans la préparation de MoOCI'. C'est un
sublimé brun clair facilement volatil (Puttbacli) ("*).
— Mo'O'Cr. — On réduit ('") par l'hydrogène MoOCl' légèrement
('haiifTé; on reprend par l'eau et on obtient des aiguilles d'un brun rou^e,
tri's volatiles sans fondre, peu solubles dans l'acide clilorhydriqnc, solu-
bles dans l'acide azotique cl les alcalis.
— Mo'0*Cl'* ou Mo'O'CI*. — Oxychlorure brun qui se produit en
général dans l'action du chlorure de molybdène sur des combinaisons
oiygénccs. Pour l'obtenir, ou fait passer un courant de chlore sur Mo*0';
on laisse de càU- les premières portions qui se subliment et on purifie le
corps ainsi obtenu par sublimation dans un courant d'hydrogène. Sublime
lentement, cet oxychlorure se présente sous forme de cristaux d'un rouge
brun, fusibles, facilement volatils en donnant nue vapeur brune. Ce
composé se dissout dans l'eau et donne une li(|ueur d'abord incolore,
mais devenant verte, puis bleue (Bloinstrand)('"|.
Oiychlorures correspondant au type MoX*. — MoO'CI'. — Cet
oxrchlonire se produit quand on chauffe le chlonire de molybdène à l'air ;
à froid, le chlorure s'oiyde lentement. On l'obtient plux fucilement en
chauffant le bioxyde de molybdène dans un courant de chlore ou en
chaulfant, dans un courant de ce gaz, un mélange d'anhydride niolyb-
(lique et de charbon. 11 se produit, dans cette réaction, d'autres oxychlo-
nires('"). Par ce dernier pi-océdél'"), on a pu en préparer d'assez grandes
quantités. On peut encore l'obtenir en chauffant l'anhydride molybdiqne
avec le trichlorure de phosphore; il se produit, en même temps. un oxyde
bleu ("* ' "'). Cet oxychlorure ne se forme pas quand on chaulTe avec du
sel marin une solution sulfuriqueconcentrée d'anhydride molybdique('").
Cet oxychlorure est un corps blanc jaunâtre, amorphe, fusible en vase
clos; lise sublime k basse température à la pression ordinaire en feuillets
minces ou en cristaux ressemblant à de la mousse et qui, par le repos,
se transforment en tables quadratiques minces. Il est solnble dans l'eau
et dans l'alcool et donne du bioxyde quand on le chaude dans un courant
d'hydrogène à une température peu élevée ou dans un courant d'oxyde
de carbone au rouge (Putlbachi("').
— Mo'O'Cl". — Oxychlorure rouge qui se produitqnand on clianlTe
I oxychlorure suivant h une tempcralure un peu plus élevée que celle de
sa formation. Il se produit en même temps les oxychlorures MoOCl*
et MoO'CI*. Ce dédoublement s'effectue suivant la formule : CMo'O'CI'
]. prikt. Chrm. 'Si-Zl-MI-lSW. — ;>■*; Dniti. C. R. 46-1101-1858— ;■■», rËCHiMkC.R.
ovGoot^lc
7i« CULORHTOBrSE MOLVBDIQIE.
— Mo"0'CI'-t-t)MoOCl' + 4MoO'CI'. Ou obtient ainsi des aîgiiill.s
d'un rouge clair, stables à l'air, insolubles dans lacïde clilorhydrique d
l'acide su1fHri<{ue Troid, soluble dans l'acide azotique cl l'acide suif»-
ri4|ue chaud en donnant une solution incolore.
— Mo'O'Cl*. — Cel oxycldorurc violet, obtenu par Bloii)strnndl'"i
dans b jHréparation de l'oxychlorure MoOCl', se produit cga[rnienli'''i
quand on sublime MoOCI' dans un courant d'hydrt^ène ou de gax car-
bonique en même temps que de petites quantités de Mo'O'Ct'. Col oxy-
chlornre est formé de prismes violet foncé, se sublimant dirTicileiiieiit
sms fondre, déliquescents et solubles dans l'onu ; de sa dissolution se
sépare un précipité blancf'"). Cbauffé à Tair, il donne de l'oivchloruri?
MoO'CI'et du chlore : Mo'œCl* ■+- 0 = 2MoO'CI' -t- 2C1 ('").
— MoOCI*. — Cet oxychlorure vert, obtenu d'abord par lîloni-
strandC") qui lui donne la formule Mo' 0*CI" se prépare facilenienl a»
moyen de la réaction snivanteC") : 2MoCl''-l-2MoO'CI'-H2Cl=4»oOt:i':
i cet efTel, on prend les poids de molybdène et de biosyde correspun-
dant à cette formule et on fait passer sur ce mélange un courant de
chlore. Le produit se forme quand on voit apparaître des vapeiu^ d'un
bleu rouge ; on puriTie le corps par plusieurs sublimations.
Cet orycblorure se présente en écailles cristallines vert foncé, avec éclat
métallique. La lumière du soleil semble le détruire: il fond et se vapo-
rise au-desMius de lUO". 11 se dissout dans l'eau avec dégagement de
chaleur en donnant une dissolution verte qui, additionnée d'eau, devient
bleue el laisse déposer un précipite bleu. Chauffé, il donne l'oiiychlonire
Mo'O^Cl* el vaporisé dans l'hydrogène, l'oxychlorure Mo'O^Cl'. \a mn^c
sombre, dans un courant d'hydrogène, il donne du molybdène el les
composés MoiyCI et MoCI' ('"),
Chlorhydrine molybdique Mo0.21ICl ou Moo/JJ„j.- -
L'acide chlorhydrtque gazeux passant sur de l'anliydride molybdique ou
un molybdale ou un composé oxygéné quelconque, donne nn amas de
fînea aiguilles blanches, très volatiles de la chlorhydrine molybdique. Ce
corps est très soluble dans l'eau et sa dissolution évaporée laisse nn
résidu d'anhydride molybdique amorphe (Itebray) ("*). Cette facilité de
production de ce corps permet de doser aisément le molybdène contenu
dans un niolybdate quelconque. On fuit passer sur le composé rhaulTr ;'<
560*, un courant d'acide chlorhydrique et l'on recueille la cblOThydrine
dans de l'eau; le tube où se fait l'opération est lavé à l'acide aiotiqne
pour recueillir les composés qui s'y sont formés ; le liquide recueilli e»l
évaporé à sec et son poids donne l'anhydride molybdique {Péchard) ('"),.
La méthode est assez sensible pour avoir donné une bonne déterminali'iR
du poids atomique du métal (").
1^ chlorhydrine molybdique est également très soluble dans l'étherf'')
114-175-1801. — ;'">; ÏUDEXBERCME, B. Aï. Iloi . B*-I(t. (3;-20-38l-18e5. — ('";ScmTif. J-
ovGoo<^lc
OWBROHL'RES DE MOiïBDË.NE. Til
avec le<|ucl elle donne une combinaison forméo de gros cristaux s'efDeu-
rissant à l'air. Ces cristaux s'altèrent rapidement en dégageant de l'éther
et de l'acide chlorhydrique et laissant un i-ésidu d'anhydride molyb-
diqno; on peut très facilement obtenir cette combinaison éthérce en
versant, dans un molybdate, de l'acide chlorhydrique jusqu'à ce que le
précipité, d'abord Tormé, disparaisse. En agitant cette dissolution avec
de l'éther, ce dissolvant rassemble toute la chlorhydrine molybdique i{ue
Ton peut obtenir k Vclal de combinaison éthérée par évaporation. La
tonométric des solutions élhérces ou cétoniques de ce composé lui assigne
la formule MoO(Oil)'CI' (van den Berghe) ('").
Hydrates de chloromolybdène Mo'CI*(On)'4-2ll'0('*). —
Le chlorure de cbloroinolybdonc Mo'Cl'CI', dissous dans la potasse,
donne par l'addition d'acide acétique un précipité amorphe, jaune, inso-
luble chins l'eau et dans l'alcool ; il est légèrement soluble dans les acides
et soluble dans la potasse. C'est la base contenue dans les sels de chloro-
molybdènc (Riomstrand) (").
- Mo*CI'(OII)'4- 811*0, — Petits cristaux jaunes, qui se produisent
<|uiind on fait passer un courant de gaz carhoiit(ine dans une dissolution
alcaline de l'hydrate précédent.
Oxybromure de molybdène MoO'Br'. — On peut obtenir ce
composé en chauffant le bioxyde de molybdène dans la vapeur de brome
ou encore en fondant de l'anhydride molybdique avec de l'acide borique
ou de l'acide phosphorique et en chauffau' avec du broinute de potas-
sium ce produit pulvérisé ("). L'anhydride molybdique décompose un
grand nombre de bromures en présence de l'oxygène et domic cet oiy-
bromure (Schuitze) ("'). Ce corps se présente en écailles cristallines un
on cristaux tabulaires, assez nets, jaune rouge quand on le sublime dans
un tube chautTé. Il est déliquescent, soluble danf l'eau on chauffant légè*
rement; sa dissolution est incolore.
Oxyiodttrede molybdène NoO'l. — lise produit en dissolvant un
niolybdale dans l'acide chorhydriqne et chaniïant cette dissolution avec
de l'iodure de potassium de favon à éliminer l'iode formé. La réaction se
fait quantitativement selon la formule :
Moœ-t-21ll = MoO*l-l-irO-t-l
et peut servir au titrage du molybdène. Après le départ de l'iode, on
obtient une liqueur d'un rouge foncé qui donne, avec l'ammoniaque,
un précipité d'hydrate de bioxyde de molybdène (Berlîni (**).
AcideiodomoIybdlqueMoO'llP-(-H'Oou(Oll|MO.OMoO'.OH
+ H*0 ("•"'"). — II se produit par l'action d'une solution étendue d'acide
sulfurique sur un mélange convenable de molybdate et d'iodalc de baryum,
en chauffant légèrement. Masse amorphe, peu soluble dans l'ean. Chré-
tien ('*') a repris l'étude de ce composé et l'a prépai'c en dissolvant 'i mo-
pnkt. rjiem. (2;-a8i-il*-1883. — ["*) Dlo»«bixd. J. prikt. i:licni. (2;.40-M5-l8)». —
ovGoot^lc
713 BISULFURE DE HOLYBDRNE.
léculcs d'hydrate jaune d'acide molybdique dans une molécuie d'acide
iodique en solution étendne. On obtient un liquide jnune, sirupeux,
duquel on peut retirer de l'acide iodomolybdique cristallise en ajoutant '.i
cette dissolution chaude le tiers de son volume d acide azotique et éva-
'porant lentement au bain de sable. On obtient ainsi des prismes mi-
croscopiques qui forment un amas blanc qu'on lave & la trompe cl qu'on
dessèche dans le vide au-dessus de la potasse qui absorbe les dernières
traces d'acide azotique. Cet acide a pour formule l'0',2MoO'-l-2IPO.
Il est eitrémcment solublc dans l'eau et ne cristallise pas parévaporation:
il est insoluble à froid dans l'acide azotique, mais soluble h chaud. Il est
soluble dans l'alcool. Cet acide donne des sels peu solubles que l'on obtient
en le faisant agir sur les azotates métalliques (Chrétien ("').
Acides molybdopeziodiques. —Ces acides {'°), isolés par Itlunt-
straud ("'), montrent l'analogie des acides périodique et pbosphoriqiie dar.^
ces combinaisons. Leur composition peut être représentée par la formule
générale lO'H^ (MoO')', x pouvant être égal à 1 ,i ou 6.
Acide hexamolybdoperiodique lO'U' (MoO^)*. — Il s'obiîenl
par l'action de l'acide périodique sur du molybdatc de barjum et de
l'acide sulfurique étendu, les proportions de ces corps correspondant
à la formule indiquée. Li dissolution évaporée laisse déposer un résidu
transparent, soluble dans l'eau. Cet acide donne des sels dans lesquels
il est pentabasique, de sorteque sa formule peut s'écrirc('") : (011)' =
lO = (OMoO')*= (OH)*. Blomstrand a étudié les sels correspondant à
cet acide et aux acides lOMI'.MoO' et IO*IP(MoO'}* : ces deux derniers
n'ont jNis été isolés.
BISULFURE DE MOLYBDÈNE MoS = lfiO,i2 [)Id:5»,»5: S: 40.01;
Il s'obtient en chaufTant le trisulfure h. l'abri de l'air. Il se produit éga-
lement par l'action du soufre ou de l'hydrogène sulfuré sur l'anhydride tnu-
iybdique; mais il est diflicilo d'obtenir une transformation eoniplèle ('"j.
On peut encore l'obtenir en ehatiffant du soufre et du molybdale de potas-
sium et purilJaiit le sulfure par des lavages l> l'eau et i l'aride chlor-
hidrique. De Schultcn("') a obtenu ce composé avec la forme cristallii:!-
de la molj'bdénitc, en fondant du molybdate de sodium avec du soufre
et tyoïitant peu à peu de l'anhydride molybdique. En faisant réagir rh\-
drogènc sulfuré sur le pentachlorure de molybdène, on obtient un sid-
fure toujours méhingé de chlorure.
On prépare facilement du bisulfure cristallisé en cliauffant au four
Perrot un mélange de carbonate de potassium, de soufre et de bioxyde
de molybdène. Le produit, repris par l'eau, laisse du sulfure ciisl»!-
(■") RosEMiEii cl LtEi>\E<:iiT. \n. Clicm. Pliarni. LitU 3OS-40-1SW. — (»'} Cmétieï. C. R.
laslTR-tSW. — : ■") BiovïTRiND. Z. Biiorg. Cliem. 1-10-189!. ~- [■"} Sv>\bksg et Stritte.
l.pnVt. Cliom. 44-257-181R. — ;■"; Dk Sciidite^. D.Soc. Jlin, la-5»-)8t». — ('») iiitMw*i.
ovGoo<^lc
SESQl'ISrLFURE DE NOL¥BD)v.NF:. 713
liséC"). En i-emplaçant le bioxyde par le tiiolybdatc d'ammoniaque, on
obtient du sulfure gris bleu, très bien cristallisé et identique à la mo-
lybdénile {"*). En cbaudant, dans les mèmea conditions, le molybdale
d'ammoniaque avec du soufre, on obtient lebisulfnre amorphe avec un
rendement plus élevé (Guichard).
La molybdénite ressemble au graphite; c'est nn coi-ps gras au toucher
et laissant une trace verte sur le papier; il cristallise dans le système
he]£agonal, mais les cristaui sont souvent mal définis; sa densité varie
de 4,4 à 4,!), celle de la molybdénite artiaciellc est 5,0(S ['") ou 4,80 ('").
Il s'oxyde facilement à l'air en donnant de l'acide sulfureux el de l'anhy-
dride molybdique.
L'acide sulfurique coneenlié el bouillant l'attaque avec dégagement de
gaz sulfureux. L'acide azotique le transforme en anhydride molybdique
sans le dissoudre. Le chlore, et plus difficilement le brome, l'attaquent
on donnant des chlorures et bromures. Les alcalis ne le détruisent pas.
L'hydrogène le décompose à haute température et le ramène à l'état de
mèlal("°). Le bisulfure, chaude au four à vent, devient bnllant, mais ne
présente ni fusion ni décomposition ; au four électrique il perd du soufre
ot donne du sesquisulfurc, puis du molybdène (Gutclianlj ('").
Sesquisultux-e de molybdène Mo*S\ — Du bisulfure cris-
tallisé ou amorphe et aggloméré en petits cylindres, est chauffé quelques
minutes au four électrique ('™). Il se produit un culot métaUique formé
par un mélange de molybdène et de sesquisulfure.
Par des lavages à l'eau régale, on enlève le mcdybdène et nu obtient
le sesquisulfurc sous forme d'aiguilles d'un gris d'acier, ayant plusieurs
millimètres de longueur, de densité 5,9. Ce sulfure brûle à l'air en don-
nant d'abord du bioxyde, puis de l'anhydride molybdique. Le chlorate et
l'azotate de potassium, l'acide azotique concentré l'oxydent également.
CliaufTé dans im Goiirant de vapeur de soufre, il se transforme en bisul-
fure. H est ramené par l'hydrogène à l'état de métal ; maintenu quelque
temps dans l'arc électrique, il est décompose et donne du molybdène
plus ou moins carburé (Guichard) ('").
TrîsuUure de molybdène MoS\ — On sature un molybdate
alcalin avec de l'hydrogène sulfuré, ou bien on le chauffe avec une dissu-
liilion de sulfure d'ammonium en excès; on produit ainsi une dissolution
rinige de sulfomolybdate que l'on décompose par l'acide chlorhydrique
ou l'acide sulfurique étendus et chauds. On obtient un précipité gélati-
neux, brun plus ou moins foncé, devenant noir par dossiccntinn. Chauffé
il l'abri de l'atr, il perd du soufre et se transforme en MoS', Ce sulfure est
difficilement soliible dans la potasse et facilement dans le sulfure de
polassiuml'**}. Dans un courant d'hydrogène, il donne, à haute tempéra-
ture, du molybdène (Van der Pfordten){"°), Ou a obtenu ce sulfure à
l'état colloidal (Winnsingei') ('").
Z. «notî. Uipm. 8-3IM885.— ('") Gbichaeu.. A». Cli. Ph. (7;-33-557-H)0l.— ("«)V.imi£b
ovGoot^lc
7U TÉTRASULFVIIE M MOLYBDÈNE.
TétrasuUure de molybdène MoS'. — On obtient ce suUiirc en
(Icroinposaiit par un acide un persulfomolylidate. On sature k ib' par l'hj-
drogènc sulfuré une dissolution de bimotybdate de polassium, et on éva-
pore au kain-marie jusqu'à ce qu'il commence à se séparer des cTislaui
rouges (]ui se déposent rapidement par refroidissement. En même temps
se déposent les sulfures MoS*, MoS' et des sulfomolybdales gélatineux:
on lave la masse à l'eau glacée, puis à l'eau froide, Jus4|u'à ce que les
eaux de lavage ne précipitent plus en brun, mais en rouge par i'acide
clilorhydrique. On dissout le précipité avec de l'eau à 50*-40°, et on pré-
cipite ta dissolution par l'acide chloHiydrique. Le précipité est lavé i
l'eau, à l'alcool et au sulfure de carbone, puis séclié à 60°. Il contient
alors G pour 100 d'eau, mais séché à 140°, il a pour formule MoS*; on
peut encore obtenir ce composé en dissolvant du trisulfure de molybdène
dans le sulfure de potassium ; on obtient une poudre couleur cannelle,
s'oxydant un peu à l'air et se dissolvant dans l'acide sulfuriquc avec une
couleur jaune rougcàtre, et dans le sulfure de potassium avec une couleur
rouge (Krûss) (""''•'),
Aux sulfures de molybdèues correspondent des sels bien dé&nis (sulfo-
molybdates). On a préparé les deux acides MoSMI et Mo S'il'.
Acide hexasullomolybdique MnS'Il. — Il s'obtient sous forme
d'aiguilles noires en décomposant par l'acide chlorbydrîque l'hexasnlfo-
molybdale d'ammonium MoS'AzH' (llon'mann)('*'l.
Acide persuIioniol7bdlqueMnS''II'. ~— On l'obtient en précipi-
tant, par l'acide acétique étendu, une dissolution du sel MoS'KII. On lave
le précipité à l'eau, puis à l'alcool, l'éther et le sulfure de carbone, et on
desscclie dans le vide. Poudre d'un brun rouge, insoluble dans l'eau,
qui se dédouble par l'acide cblorhydrique en MoS' et il'S. L'acide sul-
furique le dissout avec une couleur jaune rouge. Chauflc à 140°, à l'nbri
de l'air, il donne MoS', et, à l'air, il brûle en donnant MoO' et SC. La
potasse le détruit a l'ébullition. 11 est soluble dans le sulfhydrate et le
sulfure de potassium en donnant les sels MoS'KII et Mo S'K' ('*'), Benélius
décrit un grand nombre de persulfomolybdates qui, d'après KrûssC"),
seraient des mélanges.
Sulfate de bromomolybdène Mo*Br*.SO'H-3JI'0. — Lby-
dratc de bromomolybdène(") est attaqué à chaud par l'acide sulfuriquc,
et donne une poudre jaune île sulfate, insoluble dans l'eau, sohible dans
un grand excès d'acide sulfurique concentré.
SuUates de molybdène Mo0'.Mo0*.2Sœ (Bailhache)('"). -
La dissolution de l'acide molybdique dans l'acide sulfurique concentré
peut éti-e réduite facilement par l'Iiydrogène sulfui-c; il se produit un
précipité noirâtre que l'on sépare facilement du soufre qui, mis en liberté,
.iKi. An. Ph. Cheni. Pogg. 74M-
- ('") KbOss. An. Chem. PliMTil-
ovGoo<^lc
SËLÉ.MIRE ET TELLllRURE DE HOLYBDË.NE. 7IÔ
vient ik la surface. C» précipité s(^ dissout dans l'eau, lentement à froid,
4^1 plus rapidement à chaud. La dissolution brune ainsi obtenue se colore
«■Il vert, puis en bleu; les molybdates la colorent également en bku. ('^
('omposé chauOë donne de l'anhydride uiolybdique et les anhydrides sul-
fureux et sulfurique. L'hydrogène le ramène à l'état de bioiydc ; chaufTé
nvec un chlorure ou un bromure alcalin, il donne du bioxyde avec déga-
gement de MoO'CI' ou MoO'Br*.
— La réduction de l'acide snlfomolybdique par l'alcool (Péchard) ('")
donne, immédiatement à froid, une liqueur bleue qui, neutralisée par un
iilcali, ne se décompose pas, comme le précédent, en molybdatc, sulfate
l't bioxyde, mais donne des sels complexes bleu.s.
La dissolution bleue non neutralisée laisse déposer, après quel-
ques jours, un corps cristallisé bleu, et répondant à' la formule :
TMoO'.SMoO'. 7S0'A<i. Ce corps, très solublc dans l'eau, donne, avec
la alcalis, des sels, et constitue donc un acide complexe dans lequel
l'acide sulfurique ne précipite pas par les sels de baryum.
Sulfate molybdique Mo'(SO')'-i-2H*0. — Sol noir, obtenu pai-
dAnderson ('*"), en dissolvant l'hydrate dans l'acide sulfurique, qui n'a
pu être reproduit pai' Schultz et Sallack("*),
Ax^ide aultomolybdique MoCP.SU^ ou MoO'.SO*. — Ce composé
se forme quand on dissout de l'anhydride molybdique dans de l'acide suU
Furique concentré et chaud (Schuitze et Sallack) ('**). On obtient des cris-
taux inculoi-cs qu'on lave à l'alcool et à l'éther. Ces cristaux sont déli-
quescents, très solubles dans l'eau (Muthmaim) ('•*""''") et, chauffés,
dégagent de l'anhydride sulfurique.
Acides molybdosulfureux. — L'acide sulfureux passant ^ refus
dans une dissolution de mnlybdate acide de potassium, de sodium ou
d'ammonium, donne un sel blanc contenant un acide complexe de l'acide
sulfureux elde l'acide molybdique. Ces sels ont pour formule : 5M*0.2SO'.
SMoO'C"') ou 4M'O.5SU'.10MoO'("'). L'acide molybdosulfureux n'a
pu être isolé, car sa dissolution bleuit rapidement et contient de l'acide
sulfurique et du bioxyde de molybdène. Les sels sont plus stables, mais
cependant bleuissent légèrement à la longue, soit à l'état sec, soit en
dissolution.
Séléniure et telltirure de molybdène. — Lorsqu'on fait
passer dans une dissolution d'un molybdatc un courant d'hydrogène
sélénié ou tellure, on obtient une dissolution brun foncé d'un sel cor-
respondant aux sulfomolybdates. Les acides en précipitent un séléniui'e
ou un tellurure brun: ces corps ne sont pas des composés définis {'"*}.
IJob. 226-»-18«*. — ["*} BiMÉLiïs. An. 1*1.. Cliem. Pojtg. 7-261-1826. - - {"»] Horr-
«us. Z. «norg. diem. ia-55-l»>8. — ('") B^lhacbe. C. R. 133-175-1901. — ('«') Vt-
<.>iui. C. H. 133-6!g-lMH. — (>«] Axdermx. BRraù1iu« J. 32-161-1817. — {"»] Schdltik
•^i SiLLtct. Bcr. Chem. Gesctl. 4-1I-1IJ7I. — (■<" ") Hitiiïa.is. An. Chrm. l'iiarni. Licb.
ovGoot^lc ■
7K> AZOTIRES IIE NOLYBDÈNi::.
Acide molybdosélôoteux àMoOVScO' + Aq. — En décompo-
sant le inulvlKlosélônite de barjuin par la quantité cniTONpondaiite d'acide
siilfurique. on obtient une disHolulion Jaune încristallisable. La dissolu-
tion de col acide peut encore dissoudre <Ic l'acide inolybdique, ce qui fait
admettre l'existence d'autres acides anaio^es (Péchard) ('"').
A20TURES DE MOLYBDENE
Si l'on fuit passer de l'ammotiiac sec sur du chlorure de molybdèiK'
provenant de l'action du clilore sui- le ractal, il y a réaction à basse lein-
pémture et il se défrage du chlorure d'animoniuiu("'). En chauffant, il
se produit une masse grise, boursoiinée qui, broyée dans l'eau, laisse en
dissolution du chlorure d'ammonium et du chlorure de molybdène: il
reste une pondre grise qui, chaufTéc à l'air, dégage de l'ammoniaque cl
brûle spontanément en donnant do l'anhydride molybdique. Ce corps gris
dégage de l'azote au contact des hypochlorites et, avoc de la potasse fon-
due, ou cliaulTé dans un cnitranl d'hydrogène, donne de l'ammomac. $a
composition dépend de la température à laquelle il a été préparc ; à Ws>'
température, sa formule serait : Mo'Ai'°H' ou 4MoAi* + Mo(Aïll')'; au
rouge sombre : Mo'Aï.'*1I' ou 4Mo'Az'--(-Mn(AzH'|*: au ronge vif:
Mo' Aï'. L'existence de ces composés semble douteuse. La réduction if
l'anhydride molybdique par l'ammoniac à chaud donne des combinaisons
du molybdène avec Aï, 11 et 0. A plus haute lompéralnre, les combinai-
sons ne contiennent plus que Az et û et, enfin, au rouge blanc, on obtient
le métal('^). Os coiidHuaisons complexes ne dégagent pas d'ammo-
niaque au contact de la potasse fondue.
WôhlerC"), par sublimation des chlorures de molybdène avec dn chlo-
rure d'ammonium a obtenu des substances noires, d'aspect métalliqu)'.
contenant do l'hydrogène et de l'azote et dégageant de l'ammoniac avci'
la potasse en fusion.
Holybdamide MoO'(Azll*)'. — Corps noir obtenu par l'action Je
l'ammoniac sur l'ox y chlorure MoO'CI'. Au contact de l'eau, ce corp!
abandonne facilement de l'ammoniaque, et donne un composé avant pour
formule : MoO'.AzHVOIIC").
Phosphure de molybdène. — En chauffant fortement dan:: un
creuset de charbon un uu'^lango d'anhydride molybdique et d'acide pho*-
pliorique contenant im peu de chaux, on obtient une masse métalliqi"'
aaS-iae. — :"") Roseîiie™, Z. »nt.rB. Chcni. 7-176-189*; 10-180-1*97. — ('=') Pùws.
C. R. 116-I«I-I893. ~ {'"j l'iïcHAiip. C. II. 117-104-1803. — ('"j Utuïnv -li.
Ctiem. Pliirm. Lirb. i 16-|-r>-IS60. — (■->] ruKLin. An. Th. Clirm. Pi^. 101.W.V
1H^7. _ ,i;s, Ti-TiLB, Ail. CliPin. Phirm. Lieb. 101 -285-1 8.Î7. — (■») Deih». «■
Chem. Plarcn. I.irb. 108-a:*-l8r*. — ['") SiiTii el Fi.ece. Z. »norg. On. 7-5il-
ovGoo<^lc
ArjllES PIIOSPHOMOLTrBDlQUES. 717
^rise{'") présentant des cavilt>s lajtisiifjcs de j>ctits mslaus; t'cKc masse
est purifiée par des tavagos av<>c dn l'aride chlorhydriqiic, puis avec de !a
soude. Ce phosphure, de rommle Mo'P, a pour densité (1,17, et est diflî-
rilement fusible. Il conduit Iclcelrieitc. 11 s'oxyde Ji l'air sans Hammo
quand on le chautTc. L'acide azotique chaud le transforme en acide phos-
phoriquc et en acide molybdique. L'aiolate de potassium fondu l'oijde
avec flamme. Chauffé dans le chlore, il se transforme avec dégagement
(le lumière en chlorure de molybdène et chlorure de phosphore.
Chlorures de molybdène et de phosphore. — En chauf-
fant du pentachloriirc de phosphore avec du tétrachlorure ou de i'oxy-
chlorure de molybdène, ou obtient des cristaux Iileuâtrc!<, snltrbhis dans
l'eau avec une coloration brune, et ayant pour formule Mo CI' . i PCP. Ce
corps, chauffé, abandonne du pentachlorurn de phosplion' et donne la
combinaison MoCl'.PCP constituée par une niasse A éclat métallique,
donnant, avec l'eau, une dissuhiliun noirâtre (Cronanderj [''').
Acides phospbomolybdiques, — Bci-zélius ("") a observé, le pre-
mier, ()ue l'acide molybdîque se dissolvait dans l'acide phosphoriqiie
cliaud en donnant une liqueur jaune, laissant par évaporatiou une masse
visqueuse ne présentant pas trace de cristallisation, et facilement sohihlc
dans l'eau et dans l'alcool. On sait depuis longtemps ("') que l'acide plios-
jthorique précipite les molybdatcs en liqueur acide, cl en présence de
sels ammoniacaux; le précipité contenait de Tummoniaque et de petites
quantités d'acide phosphoriquc que Gmelin considérait comme impuretés.
SvanbergctStruve('"), en dissolvanlde l'anhydride molybdique dans l'acide
pliosphoriquc obtinrent une dissolution jaune, incri^itallisablc, mais don-
nant parTammoniaque, en liqueur acide, un précipité jaune qui contenait,
d'après leurs analyses, des quantités constantes d'acide phosphorique.
Cette dissolution était un réactif sensible de l'acide phosphoriqne, et le
produit jaune était le sel ammoniacal d'un acide molyl>dique modifié.
Sonnenschein("*), en calcinant ce sel ammoniacal, obtint un cor])s per-
mettant de reconnaître la présence d'ammoniaque, d'aminés ou d'alca-
Inides. Il montra i>galcment l'emploi de celte réaction pour doser l'acide
phosphorique. Les acides pyro et métaphosphorique ne donnent ])oint
luette réaction {'") mais réadmissent seulement après leur transformation
en acide orthophosphoriqueC"). EggcrtzC") reprit l'analyse de ce sel et
lui trouva une composition constante, et constata que sa production était
empêchée par l'acide tartriqne. Le citrate et l'oxalate d'aunnonium
jîcnent également la précipitation de ce sel ('"'). Lipowit7.("'), ivprenant
l'analyse de ce composé, montre que sa composition est constante, mais
l«9(. _ i>"] Wrôu» et [t.i.TEï«K.>.s. An. Chem. Ph.rm. I.icli. 109-7.71-] 859. — ;'■'! Cb..-
sisBEit. B. Soc. Ch. (2;-19-5(M)-lK75. — ['*•) DEMtLiti. Tmilc ilc tliiinic *,187-m«.
— i'"j Gmeuï. UiDilbucli 2-50l-18t4. — "») Svmkbg H Sntrii:. J. |irilil. Clifin. **-
Ï57-18«. — (*»i| SowtuMiEis. An. Cli. fk |3)-37-M-I8:m. — '"'j IIoth. An. Pli. Clu'm.
l'içg. 76-26-IM9. — (««l Stucïe. J. iir.kl. OiPm. 8*-2t«-l8:.l, — ("«^ f.a,:r.nTi. il. S.u'.
Lh. 2-328-ISfiO. — ('") KcrsiB, B. Soc. Cli. 17-908-1872, — i'**, LirciviTi. B. S.k. CIi.
ovGoot^lc
718 ACIDES PHOSPHOMOLVBDIQl'ES.
(iiril est soiivrnt soiiilli' |»ii' <lcs molybdatos acides insolubles. DeltrayT")
isola (le ce sel l'aeiile lAosphoniolyhdiqiic en brûlant son ammonisque
|>ar l'eau r<-gale, et il' en fît une élude inicressante au point de vue de
la constitution et des applications de c«t acide, auquel il donna la for-
mule P'0'-20MoO'-t- 2511*0. Cel acide donne des sels jaunes; les sels
de |)olassiuin, d'auimonium, nihidium, cœsîum, thallîum et des bases
or|;;nniques sont insolubles.
Les phosphomolybdates jaunes, mélangés avec un excès d'alcali, se
transforment en molybdates neulr<'s et en d'autres phosphoniulybdates
blancs, solublc» en solution alcaline, et plus riclies en acide pliospho-
rique. Ces sds blancs sont décomposés par les acides ave»; fonnatioi)
d'acide pliosphorique et de pbosphomolybdates jaunes, de sorte qu'un ne
connaît pas l'acide correspondant aux sels blancs dans lesquels le rapport
dcP'O'àMoCPest l,:».
La composition de l'acide phosphoniolybdiquc a été contestée depuis le
fi-avaii do Doliray, qui avait trouvé comme rapport P'O' et MoO* : I 20.
D'après certains auteurs {'") le rapport serait 1/22, et pourd'autres("' *'"i
1/24. Malgré ces divergences, l'existence de ces composés ne peut plus
être mise on doulc.
En dehors des sels bien définis, dans lesquels le rapport de T'O* à Mol)^
est t,^0 ou 15, on a décrit de nombreuses combinaisons("*) dans les-
quels ce rapport est égal à 1/16 et 1/22 ou se rapproche de ces nombres.
On a même trouvé des nombres supérieurs à l/'24 ('** * '*').
Ces incertitudes sur la composition des nombreux phosphomolylKlates
tiennent h la gronde difficulté que présente leur analyse.
AaOE nWSPHOROLYBDiaUE I»0',â(l)lu0' ou •HHoO'. ou 2il(oO>.
Oebray obtient cet acide en préparant du phosphomolybdatc d'ammo-
nium bien pur, et le décomposant par t'eau régale en excès, tn chauiïani
doucement, l'ammoniaque est détruite, et un obtient une liqueur jaune
qui, par évaporation spontanée, donne de beaux cristaux de cet acide. On
peut encore très facilement obtenir cet acide en dissolvant l'hydrate jaune
MoO'. 211*0. Tmemenl pulvérisé dans une dissolution chaude d'acide
phosphorique et en faisant cristalliser.
L'acide pbosphomolybdique peut former, avec l'eau, plusieurs hydrates
suivant qu'il cristallise dans l'eau régale, dans l'acide azotique ou dans
l'eau. Les formules de ces hydrates sont 20MoO*.2PO'iP + 21ll''*
(prismes clinorhombiques), on 58I1'0 (prismes rhomboldaui), ou
4811*0 (octaèdres) (Debray) l"*).
Les quantités d'eau varient suiranl les auteurs : 27, 46, à!) (Gibbali'"»
ou '2Î>, 58 (Finkener) C"'). On peut donner à cet acide la formule dére-
loppée :
0 = P(OMoO' — OMoO' — OMoO' — OMoO' — OU)' ("•*■"».
a-117-1860. — ,"») IlEMAï. C. R, O6-70Î et 132-1868. — (■"
ovGoo<^lc
ACmES HYPOPtIOSPHO)IOLVfifllQCE$. 719
L'acide phosphomolybdique est très soliible dans l'eau. CliaiifTé à i40\
il peixl son eau de cristallisation sans se décomposer. L'acide actaédrique
se dissout dans un peu d'élher en s'écliaiilîant fortement; cette propriété
permet d'enlever l'acide à sa solution aqneuse, et la dissolution ctliérce
obtenue, laisse déposer des octaèdres par évajHkration (Dreclisel) {"*), La
suluiiilité de l'acide dans l'éther dépend de la température, comme l'in-
dique le tableau suivant :
»,e 8i.7 96.7 103,9 107.U
l'ne solution éthéréG saturée ne se mélange pas à de nouvelles quan-
tités d'éther, de sorte que si l'on chaufTe une dissolution saturée à basse
température, le liquide se sépare en deux couches, et la couche supé-
rieure est de l'éther pur (Paniicnlier) ("•}.
Acide phospholutéomolybdl(ïueP'OM8MoO'.5iro + Aq.—
il s'obtient ("') par le sel correspondant de potassium et l'acide sulfu-
rique, puis épuisement à l'éther. On le Tait cristalliser [ku* évaporation en
prismes transparents d'un rouge orangé.
Acides hypophosphomolybdiques. — L'acide hypophospho-
l'eus peut réduire à chaud l'anhydride molybdique à l'état d'osyde
Ho'0*("').On a pu, en opérant à froid ('"), obtenir les deux acides: Mo'O"
iP0'lP)\51[*0 et Mo'0'=(PO'll*)Ml*0 ijui, avec les chlorures métalli-
ques, donnent les sels correspondants; on a préparé le sel de bai'yum :
BaO.Mo'0*'3(PO*ll')l2ll'Û. Le sel ammoniacal corresjiondant est formé
de lamelles d'un bleu verdàtre.
Chlorure de molybdène et ozychlorure de phosphore
MoCl'.POCI'. — En chauffant à 170", en tube scellé, 3 molécules de
IKïiitachlorure de phosphore avec une molécule d'anhydride molybdique,
on obtient un liquide rouge brun mélangé à des grandes aiguilles d'un
vert noirâtre qui correspondent à la formule MoCl'.POCI'. Ces cristaux
fondent à ISa'-IS?', et se décomposent vers 170" eu pentachlorure de
molvbdène et oxychlorurc de phosphore. Ce corps est soluble dans le
sulfure de carbone et se détruit rapidement à l'air (Blomstrand) l*"').
Phosphate de broinoittolybdàneMo'Br'(PO'IP)\ — On l'ob-
tient en mélangeant l'hydrate correspondant avec de l'acide phosphorique.
Poudre jaune, décomposée par l'eau ("}.
ACIDES AnSÉNIOMOLYBDiaUES
L'acide arséniquc forme avec l'acide molybdi(|ue des acides complexes
analogues à ceux que donne l'acide phosphorique {"') ; le uiolybdut» -
d'ammonium, en solution axotique, donne, avec l'ammoniaque, un préci-
ovGoot^lc
720 AQDES ARSËMOHOLÏBOIQUES.
{iit« jaune d'ai'SfiiiiomoIrlxlatc d'ainmoniiim, duiguel on peut retirer detii
ncides dans lestiuds le rapport de Aa'O' à MoO' est 1/20 on 1;6 ("' " '").
Ce dernier rapport a élc contesté et trouvé égal à 1,7 ("'). En décom-
posant par l'acide gulfiirique du molybdate de baryum, en suspension
dans une dissolution d'acide arsénique, on a obtenu des acides présen-
tant le rapport 1/18 ou 1/19 ('") et 1/16 (*"). Enfin, en faisant bouillir
de l'acide arsénique avec des inolybdates alcalins, on a obtenu le ra|>-
portl/2C").
En faisant bouillir avec de l'eau régale l'arséniomolybdale d'ammo-
nium préparé comme le phosphoinolybdate, on obtient une dissolution
jaune qui contient les deux acides As'0'.20MoO'-t- 27ll'0 (jaune) et
As'0',6MoO'-t- 1611*0 (blanc)("*). Pour séparer ces acides, on éraporc
à sec la dissolution obtenue précédemment et on reprend la masse des-
séchée par une petite quantité d'eau qui dissout les dcu\ acides complexes
et laisse un résidu d'anhydride niolybdiqne. La dissolution, additionniV
d'une petite quantité d'acide nitrique, est évaporée dans le vide, et de In
solution sirupeuse se déposent des cnstaux jaunes et bbncs que l'on
peut trier. L'acide jaune est cristallisé en prismes clinorhonibiques,
très solubles dans l'eau et tout à fait analogues à l'acide phosplio-
molybdique.
Un a attribué à l'aoidc blanc des formules diiïérentes de celle indi-
quée plus haut : As'O'.TMoOM^II'Of'") ou As'O'.GMoO*-!- 18(='M ou
16H'0("°). Cet acide cristallise en prismes orthorhombiquos incolon-s
et transparents qui deviennent ojNiques quand ils cristallisent dans dr
l'acide azotique. Cet acide est très soluble dans l'eau et est très stable en
présence des acides. Il peut être neutralisé par les alcalis et donner des
ppécipi té s gélatineux blancs, peu soluble^i dans l'eau froide, solubles dans
un excès d'alcali ou dans les acides. La dissolution, dans les acides, les
transforme en des sels moins basiques et que l'on peut obtenir cris-
tallisés.
Acides arBéniomolybdlquea jaune ou rouge As'O'.
l!tMoœ-(-39irO(jaune)etA8'OM8MoO' + 50ou 2811*0 (rouge). —Ces
deux acides obtenus, en même temps, au moyen des sels correspondants
se présentent en cristaux jaunes ou rouges ('") et semblent être deux
composes isomères; l'acide rouge, par cristallisation ou abandonné dans
1889. — [i»t) Pkmmtoï. lier. Piein. CmoII. 16-3633-1883. — ("■; Giwa. Ain. Chem. I. 3-
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ï. mal. Clicm. 10-305-1871 1 Jiiircib. 34-1160-1881. — (■°*J Ricitehs. Z. mal. <ii«ii-
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IIÔ««. Z. iHoi^. Chcm. 7-406-1804. — ("»J tsinGB cl Smitk. J. Ani. Soï, 21-381-18!»- —
ovGoo<^lc
CARBURES DE MOLYBDIilNE. Tii
un endroit sec sf. change, en elTct, en acide jaune. I/acide rouge est
extrêmement soluble dans l'eau ; 1 ce de solution satui'ée contient 2",!'^
d'acide et la dissolution a pour densité à 18° 2,45. Ces acides donnent
(tes sels cristallisés.
Acide arsânosomolybdique. — L'anhydride arsénicux peut se
dissoudre dans les molybdates acides pour donner des sels dans lesquels
le rapport de As'O* à MoO* est 5,12. On n'a pas isolé l'acide correspon-
dant (Gifabs)!"').
Acides antimoniomolybdlques. — Les sels correspondants
s'obtiennent par l'ébullition de l'oxychlorurc d'antimoine avec le
molybdate d'ammonium ordinaire; on ohtienl ainsi un sel ammoniacal
insoluble dans l'eau froide, dans lequel le rapport de Sb*û* à .MoO*
est 5, 17 ("*).E)n faisant bouillir le molybdate d'ammonium avec deTocide
nntimoniqnc, le sel ammoniacal obtenu est cristallisé et soluble dans
l'eau. Dans ce sel le rapport de Sb'O* à Mo(P est 4/7 I'").
Acide molybdovanadique Va'0'.8MoO'.ûH'0 ('"). — On le
prépare en décomposant le sel ammoniacal par l'eau rc«ale ii l'ébullition.
On obtient un précipité rou^^e, formé de lines aiguilles orangées. Les sels
correspondants se préparent en dissolvant l'acide vanadique dans lest
molybdates ou en chauffant de l'anhydride molybdique avec les vana-
dates (*").
Borure de molybdène Mo'B*. — On l'a obtenu en chauCTant au
four électrique un mélange de bore et de molybdène. (I forme une masse
crislaUine, cassante, de densité 7,105 et atloqiudilc par l'eau régale (*").
CARBURES DE MOLYBDENE
— MoC(*'*). — On chauffe au four électrique 25 grammes de fonte de
molybdène grossièrement pulvérisée, 25 grammes d'aluminium en petits
fragments et 0''',2 de coke de pétrole. L'opération se fait avec un courant
de 500 ampères et 100 volts et dure 5 minutes. Le culot métallique est
Imité successivement par un mélange de potasse et de soude, par l'acide
(">i Hicao. Z. inoij. Cliem. 2-^1803. — [*■') Soni^ncKEn. J. prakt. Chcm. 83-3i.1-
1851. — (*») Stkdte. J. pnkl. Chnn. 08-t93-l85.V — ("■) Debhat. C. R. 78-IW8-1H74.
- ('") Scnui*. Bcr. Clwro. Gc«ll. 7-381-187*. — (•») ftrxut. Bcr. Chcm. Cpjell. 17-
117-1884. — ("•) DiiTE. c:. R, 103-<Oil-l88a. — [■") FRtiBiiiia. Z. anurg. Chera. 3-3H-
IBW. _ (•") Gou. .\m. Clwm. J. 3-40î-18«1.t8l«. — ("•) Gi». Am. Chera. J. 7-39S-
IK8J. — (*>) Gtm. .\m. Chero. J. 4-377-1 SDÏ-l 883. — |*"] Giw. Ara. Cbcm. J. 6-3S1-
ISSJ-ISM. — {•«] Tk.kr cl SlooBï. Ara. Ch. Soc. ei-It-190î. — ("•} Hoissaj cl Momi-iK.
ovGoot^lc
TâS SILICIllRE DE HOLYBIHlNE.
sulfuriquD et l'ncide cfalorhydrique. On obtient une poudre grise rorméo
do petits prismes brillants, de densité 8,4, qui raye le quartz. Ce car-
bure est otlnqué à froid par le fluor, et au rouge par le «rhlore. Il brûle
dans le chlorate ou l'azotate de potassium fondus. Il est k peine altéré
par une solution bouillnnte d'aeide chlorhydrjque, mais il est décomposé
fi froid par l'ncide azotique (Moissan et IlolTmann).
— Mo'CC"). — l,c molybdène, préparé au four électrique, peut comme
le fer donner une fonte grise et une fonte blanche. On a préparé un car-
bure (*") cristallisé en chaufTant au four électrique 250 grammes de
bioxyde de molylHlène avec 50 grammes de charbon. On chauRc 8 à
10 minutes avec un courant de 50 volts et 800 ampères. L'excès de char-
bon se retrouve dans la masse sous forme de graphite. On obtient un
culot lilanc brillant, à cassure cristalline, s'écrasant facilement sur Ten-
cluine, et donnant des prismes allongés de densité 8,9 et correspondant à
la formule Mo'C. Ce carbure n'est pas décomposable par l'eau (Moissani.
Acide oxalomolybdique (Mo0'.C'0')II' + II'O. — Berzélius a
constaté que l'anhydride molybdique peut se dissoudre dans l'acide
oxalique ("*). Pour obtenir cet acide, on dissout l'anhydride molvbdîque
et mieux l'hydrate jaune dans l'acide oxalique: par évaporalion, on
obtient un Uquide sirupeux duquel l'ucide azotique étendu précipite de.<:
cristaux clinorhombiques incoloi-cs. Les cristaux secs se conservent même
ô la lumière, mais It l'humidité ils bleuissent. Un |)apter imprégné d'une
dissolution de cet acide et séché dans l'obscurilé bleuit à la lumière et
peut servir de papier photographique (PéchardjC").
■ Des combinaisons analogues de l'acide molybdique avec les acides
citrique, lactique, malique, mucique ont été obtenues, ainsi qu'un cer-
tain nombi-e de sels correspondants (Henderson Orr et Witehead)j*"l.
Siliciure de molybdène Mo'Si'. — En fondant au four élec-
trique (50 volts, 1000 amp.) dans un creuset d echarbon du silicium cris-
tallisé avec le mélange d'anhydride molybdique et de bioxyde de molyb-
dène obtenu en chauSant du inolybdale d'ammonium, on recueille une
masse métallique que l'on emploie comme anode pour électrolyser de
l'acide chlorhydrîque concentré qui met en liberté le siliciure (Vigou-
roui) (*^). On peut encore obtenir ce corps par la fusion du silicium et du
molybdène (Wnnen) ("'). Ce siliciure hrûle à 300' avec incandescence
dans le chlore, en donnant du tétrachlorure de silicium et du pentachlo-
rure de molybdène.
ACIDE SILICOMOLYSnaUE
l^s recherches de Marignac sur les silicotungstatcs permettent de
prévoir l'exislence de combinaisons analogues du molybdène. Pamien-
>") XoisstN. C. R. 120-l:t^tR95. — (*") Beu^cs. An. PIt. Chrai.
" ■"■ " - -— — . |Di>) Vkoohmii. C. B. la»-
ovGoo<^lc
ACIDE SILICOHOLYBDIQIE. TS3
ticr a isole un acide complexe SiOM2MoO' + 2611*0. Pour cela un
prépai-c par double décomposition entre le nitrate iiiercureux et le siliro
inolybdatc d'ammoniiini un sel mercurenx, caséciix; ce sel, insoluble,
qui, mis en suspension dans l'eau, est traite par de l'acide clilorhydrique
«tendu que l'on ajoute par petites portions jusqu'à décomposition com-
plète. Il faut éviter un excès d'acide, car le sel niercureux, qu'il est dif-
ticile de débarrasser complètement du nitrate, donnerait de l'eau régale
qui décomposerait l'acide siiicomolybdique.
La dissolution jaune, ainsi obtenue, est évaporée à l'air libre en élevant
faiblement sa température (00°) ; une température plus élevée détruirait
l'acide. On obtient ainsi des cristaux jaunâtres, translucides, appartenant
au système cubique. Ces cristaux sont très solubles dans l'eau et solubles
dans l'éther; sa solubilité dans l'eau et l'ôther présente les mêmes carac-
tt'res que celle de l'aride phosphomolybdique octaédriquo. On peut se
servir de cette propriété pour prépai-er l'acide en épuisant à l'éther un
mélange de silicomolybdate de sodium et d'acide sulfurique.
Les cristaux de l'acide, chaufîés à ib", fondent, se décomposent au-des-
sous de 1 00*, et, ù température élevée, dégagent de l'anhydride molybdique.
et il reste de la silice. Les acides dissolvent, puis décomposent cet acjde
avec mise en liberté de silice. Les alcalis, l'ammoniaque le décomposent
«paiement, de sorte qu'on ne peut obtenir les sels correspondants qu'en
liqueur acide. Les sels correspondants d'ammonium, des aminés et des
alcaloïdes sont insolubles : les stiicomolybdates de cœsium et de rubi-
dium le sont peu ; les autres sont très solubles, sauf les sels de thailium
et le sel mercureux (Asch) ("').
ACIDES TITAMOMOLYBDIQUE ET ZIRCONOMOLYBDIQUE
L'acide titanique et la zircone donnent des composés analogues à l'acide
siiicomolybdique, et ces trois acides peuvent être obtenus par le même
procédé : de l'acide fluosilicique ou son sel ammoniacal, ajouté à chaud à
du molybdate d'ammonium, donne un liquide jaune, qui, par addition
d'acide chlorhydrique, précipite du silicomolybdate d'ammonium; la
liqueur contient du tluoxymolybdate d'ammonium. En employant du
fluotitanate ou fluozircunale d'ammonium, on obtient une réaction ana-
logue. Les sels ammoniacaux obtenus ressemblent au silicomolybdate:
ils sont jaunes et peu solubles dans l'eau.
Pour obtenir les acides, on décompose le sel mercureux |ur de l'acide
chlorhydrique ou, mieux, on agite avec de l'éther une solution chlor-
hydrique du sel ammoniacal. On obtient une dissolution éthérée, jaune,
lourde, qui, évaporée, donne l'acide TiOM2MoO*-+-22H'0 en octaèdre»
Iiï8-tlt99. — [*"; WiiiMi. Cliera. N. 78-235-1898. — (*") Hejm«ioï 0«ii cl Wimbiab.
Am, Chem. Soc. 7IÏ^3'I899. — (■»; PtaiEXTieii. C. R^04-ÎI3-18B2. — (»») Akn. Z.
•norj. Cliem. 38-573-1901. — (•»] Pé.:«m. C, B. 117-788-1803. — («; l»««jir. C. B.
ovGoot^lc
tu SELS DE NOLYBDËNE ET DE CŒSIUH.
jaunes, fondaiU à 60*. On prépare de même l'acide zirconomolybdiiiui'
analogue.
SilicomolybdateB de caesium et de rubidium. — L'aride
silicomoiyl>diqne est ,un excellent réactif des sels de ridtidium et dt-
cœsiuni, car ces deux sificnmolybdates sont beaucoup moins solubles que
les silicoinolybdates alcalins ot on peut également séparer ces deux sels,
celui de cœsium étant complètement insoluble dans les acides el celui de
nibidium un peu soluble{*").
Trlmolybdate de rubidium Rb'Mo*0"' + 2ll'0. — On Ta ob-
tenu en faisant fondre le carbonate de nibidium avec un excès d'anh\-
dridc molybdique. La masse, reprise par l'eau bouîllantG, donne um>
dissolution qui laisse déposer de petits prismes brillants, hexagonaux,
solublos dans l'eau froide et très solubles à (-liaud("'). On a également
préparé les nzomoljbdatcs de rubidium et de c(psium(*") :
.iltb'O.lOMoO'.UH'O; Rb'0.2MoO'.MoO'. 311*0;
3Rb'0.5MoO'.3MoO'.6H'0 et 5Cs'0.7MoO*.3MoO*.ill'0.
riuoxymolybdate de rubidlumC") MoO'F'.RbF-»-21I*0. —
L'eau mère, résultant de la préparation du Irîmolybdate, est additionnée
d'un excès d'acide flnorhydriquo. Par refroidissement, il se produit de
fines aiguilles soyeuses, solubles dans l'eau el pouvant recristalliser.
L'analyse de ce sel a été faite sommairement et correspond à la Tor-
iniile indiquée.
Les chlorures MoOCI\2RbCI et MoOCI'.2CsCI sont des octaMres
verts (Nordenskiold){"").
Chlorure, bromure et lodure de chloromolybdène et
de potassium ("). — Le chlorure de chloromolybdcne(CI'Mo')CI' dis-
sous dans la potasse est neutralisé par de l'acide vhloi4iydrique et 8oumi.s
à l'évaporation ; on oblicnl des cristaux jaune paille ayant pour formule :
Mo'CI*.CI' + 2KCI+2H'0.
Ces cristaux sont dissociés par l'eau (") . ftir une préparation analogue, â
partir du bromure CI'Mo^.Br*, on obtient le compose cristallisé jaune
Cl'Mo'.Br* ■+■ 2KBr -+■ 21l'0, De même au moyen du chlorotudiin'
Mo'Ct'l' dissous dans la potasse et neutralisé par l'acide iodhydriqiie, on
obtient des cristaux d'un rouge sombre du composé :
Mo'Cl*.l' + 2KI-t-2irOn.
Molybdate neutre de potassium MoO'K*. — Il s'obtient par
le procédé suivant, qui parait être le meilleur (*") ; on ajoute à une disso-
lution de potasse dans l'alcool, à 95", du trîmolybdate par petites por-
tions. Le tout est placé dans un flacon fermé, qu'on agite fréquemment.
Le spI neutre se sépare en une couclie huileuse qu'on sépare et lave h
96-1616-1885. — (*"] Storcii. Ikr. r.licin. tiescll. 18-2015-1883. — (•») Bttry. 1. mm\.
ovGoo<^lc
HOLÏBDATES DE POTASSIIV. 725
l'alcool. La dissolution évaporée donne des prismes ù i paas, termines
par dos facettes. Ces cristaux contiendraient '/,H'0 (*") ; on n'a pu repro-
duire cel hydrate. On peut encore obtenir ce sel en fondant poids ôqui-
moléculaîres d'anhydride inolybdique et de carbonate de potassium ("*|.
liji reprenant pnr l'eau cette masse fondue et faisant cristalliser sur l'acide
sulfurique, on obtient le sel anhydre en petits cristaux. Dans ces mêmes
conditions, Delafontaine (*") obtient le sel MoO'K*+ 511*0. On peut dans
ces préparations, par voie s<!che, remplacer l'anhydride niolybdiqitc par le
molybdate d'ammonium.
Le molybdate neutre fond facilement en un liquide clair, légèrement
jaunâtre, qui cristallise par refroidissement; au-dessous de 100', il semble
subir une transformation et se transforme en une poudre blanche.
Ce sel est déliquescent; il absorbe à l'air du gaz carbonique et se trans-
forme en d'autres molybdates. La dissolution de ce sel es( nettement
alcaline.
Blmolybdate de potassiuin Mo'O'K*. — Il s'obtient en fondant
dans des proportions voulues du carbonate de potassium et de l'anhydride
molybdique. En reprenant jiar une petite quantité d'eau chaude la masse
ainsi obtenue, on a, par refroidissement, de gros cristaux qui se décom-
|>oscnt spontanément dans l'eau mère et qu'on ne peut faire recristalliser.
Ce sel n'a pu être analysé (*") à cause de son instabilité: on admet sa
formule, d'après sa préparation.
Molybdate ordinaire de potassium Mo^C'K'H-'iirO. —
C'est le sel que l'on préparc le plus facilement. On lui a attribué égale-
ment la formule :
Mo*0"K'-)-(iH'0{'^).
Ou l'obtient en traitant l'anhydride inolybdique par du carbonate de
potassium en excès et en évaporant à sec. En reprenant le résidu farineux
obtenu par la quantité d'eau chaude nécessaire pour li^ dissoudre, on
obtient, par refroidissement, de beaux prismes clinorhombiques, iso-
morphes du molybdate ordinaire d'ammonium {'"). On le prépare égale-
ment, en versant de l'acide azotique ou de l'acide siilfuriqne concentré,
dans une dissolution d'acide molybdique dans le carbonate de potas-
sium; le précipité formé d'abord se redissout et de la liqueur opa*
linc ainsi obtenue dépose lentement le sel en rhomboèdres groupés en
étoiles ou en prismes hexagonaux. On ne peut purifier ce sel par cristal-
lisation, car l'eau le décompose en trimolybdale et en molybdate neutre.
Chauffe, il se déshydrate et, à plus haute température, fond en donnant
[>ar refroidissement une niasse cristalline peu soluble dans l'eau.
Trimolybdate de potasaiiun Mo'0'*K' + 5H'0. — Ce sel se
produit fréquemment dans la décomposition par l'eau d'autres molyb>
Chcm. 3^9-1863; «-««-1861. — !™) Sciikdlu. Z. inil. Uieni. a7-lJ7.l8»t. — ['") LIïï.
C. R. 103-11^1886. — (»') Va» dek Pfokdtkx. ^n. Clicm. Phtrm. Lreli. 333-1 J7-lSgt.
— i"*! KrCu. An. Clicm. Plurm. Lieb. 330-38-1884. — ['"] Tkilêse. An, Ch. Ph. ;*)-18-
ovGoot^lc
720 PERMOLÏBOATE DE POTASSILM.
dates, par exemple, le moljbdolo ordinaire. Pour le préparer ("'), on tond
une molécule de carbonate de potassium avec 2 molécules d'anhydrïd»'
molybdique ot ou fait bouillir avec- de l'eau la mosse fondue. Le lirfuïdc
se prend en masse de eristniix du sel : ou peut égalemenl saturer par
l'acide molybdique une dissolution bouillante <Ie potasse et laisser repo-
ser (*"). l-c trimolybdate cristallise en aiguilles soyeuses, anhydres à llW
et moins solubles que le inolybdnle correspondant de sodium. Si, dans
la préparation précédente, on ajoute à la dissolution du trimolybilate de
l'acide azotique, il se sépare un molybdate acide ayant pour formule :
Mo'0"K' ou Mo^O^K'!*") : ce sel est une poudre blanche, à grains fins.
et qui, fondue, peut perdre de l'anhydride molybdique. L'existence de
ce sel a été mise en doute (Ullik) ('" ).
OctoniolyMateMo'0"Kil-+-6.àiI'0. — On mélange de l'anhydride
iiialybdîque à du trimolybdate, jusqu'à ce qu'il commence à se faire un
précipité; on chaufle alors la dissolution et on laisse reposer. On obtient
ainsi des cristaux 1res brillants, décomposes par l'eau pure ("").
Permolybdate de potassium MoO'K + 2H*0(*"|. — Si l'on
mélange de IVau oxygénée à une dissolution de trimolybdate de potas-
sium, on obtient une liqueur jaune qui, évaporée au bain-marie, dépose
de petits cristaux jaunes. Ces cristaux, chaufTés dans le vide, perdent de
l'eau, puis de l'oxygène, (leviennent blancs, et laissent MoMVK*. Ces
cristimx sont solubles dans l'eau, peu dans l'alcool. Par éhullitiun avec
de la potasse, ils dégagent de l'oxygène, avec l'iodure de |>otassium de
l'iode, et du chlore avec l'acide ehlorhydrique. La constitution et la coni-
[Kjsition de ce sel ne sont pas encore fixées définitivement. On lui donne
également la formule : 0K'O.l«Moœ4H'0' -f- I31i'0('"l combinaison
d'un molybdate avec l'eau oxygi-née ou K'0.2MoO'.MoO'.5Il'0("')
ozotrîmolybdatc de potassium. On a encore obtenu le sel siiroxygéué
K'O'.MoO'II'O' qui s'obtient eu mélangeant un Cïcès d'eau oxygénée au
bimolybdatc de potassium, additionné de potasse; se) rouge brique qui
perd de l'oxygène à l'air ci détone quand on le pulvérise ("').
Fluoxymolybdates de potaBBium. — LcsoxylluoniresMoOP
etHoO'F' i>euvent se combiner aux fluorures alcalins pour donner dos
sels doubles cristallisés :
— MoOP.2Kt"-t-ll'0. — En faisant réagir le pentacblorure de molyb-
dène bu l'hydrate de bioxyde sur une dissolulioii concentrée et chaude
303-1869.— (*") GEDNei. C. H. 1 00-803- 1887 ; 108-II4Ï-1889 ; lOgiôl-IftgD: 110-
52B-I890: 111-1365-1800; 113-fi6-ISOI; 113-1031-1891; fl4-t80-lK9î; 11945-1894.
— (>») Ufoon. ïonalsli. iinLis. Akail. 957-1887. — (">) 3Iithx>m. An, Clicm. rbarm. Liek
338-111-1887. — (Mij ScinDLUi. Z. iiid. Chom. 27-137-1888. — [*") Kuxsm M Kûam.
lier. Clii-m. Gcscll. 34-3916-1901. — [•'•] R<bemiri« et Ytik. Bct. Chi'in. Cœll. 33-
707-19UO. — (•») Horrxix. An. Clipm. Pliarm. Liul). 307-314-1899. — (*"; Smegel n
Hit9. Bcr. Chcni. Gcscit. 3e-l-:il2-1903. — [■'■) Ullii. An. Cliein. Pliirm. Lieb. 14«-
398-1809. — (">J l)u.tnnT>t». J. prakt. Clicin. 00-136-1865. — C'] ItELtroKTtni. An. Pb.
IlUcm. P.igg. 137-293-1866. — («•) PÉiimni.. C. H. il3-7î0-l89l. — («"j m«wAi». Cbmi.
C^ntr, Bl. 431-1885. — (•") Hdtkhxx cl Nigel. Der. Clicm. Gricll. 31-I836-I8W. —
ovGoo<^lc
FLIIOXÏHOLÏBDATES M POTASSIUM. 727
(le fluorhydratc de putassium, on obtient l'oxyGuorure cristaElisé et, dans
le cas où l'on emploie le bioxyde, une eau mcrc rouge qui laisse déposer
lL'fluorHreMo['''('*). On peut cgalfinent l'oblenir par i'électrolysc du sel
>loO'l''*.âKF.H'0. Ce sont des lamelles monocliniques, d'un gi-is Mpti,
brillantes, solubles dans les acides avec une coloration bleue et se délrui-
sant au contact de l'eau en donnant un précipité biini rouge. Ce sel
l'éduit le permanganate de potassium et l'azotate d'argent ammoniacal.
— 3MoOF'.5KF + II'0. — En dissolvant le sel précédent dans l'acide
tluorhydriquG et eonccntranl, on obtient une liqueur bleue qui laisse
déposer des aiguilles bleues, hexagonales, solubles avec décomposition
dans l'eau {*"). Ces sels correspondent à l'oxyde .Mo'O"; les sels suivants
correspondent aux molybdates dans lesquels de l'oxygène est remplacé
par du Quor.
— MoO'F*.2KF + ll'O. — Pour le préparer, on dissout l'anhydride
uiolybdique dans l'acide flnorhydriiiue et on ajoute du fluorure de potas-
sium ou, encore mieux, on dissout le molybdate neutrede potassium (*" " '*^)
dans un excès d'acide tluorhydrique ; on chaulTe lii liqueur pour la con-
centrer et, par refroidissement, le sel cristallise en tables tricliniqucs,
minces et transparentes, ressemblant à l'acide borique et isomorphes de
la combinaison correspondante du tungstène. Ce sel est soluble dans l'eau
bouillante qui le laisse déposer par refroidissement. Il est inaltérable à
l'air; chauffé, il perd son eau à lUO", et au rouge, il fond en un liquide
pâteux en dégageant de l'acide lluorhydrique et Uissant du molybdale
neutrede potassium.
— MoO'P.KF-l-ll'O. — On l'a obtenu en dissolvant le précédent dans
l'acide fluorhydrique ou mieux endissolvant un muiybdate acide dans l'acide
tluorhydrique et évaporant. Ce sel cristallise eu aiguilles prismatiques
transparentes, d'un éclat soyeux et s'effleurissant lentement. Chauffées à
l'air, elles donnent du fluorure de inolybdcue et laissent du bimolybdate
de potassium. Ces cristaux sont analogues aux composés correspondants
du tungstène.
— MoO*F'.KF-|-II'0. — Il se prépare endissolvant à chaud dans l'eau
oxygénée le composé .MoO'F"2.K F + n'0. Par refroidissement, on obtient
des écailles jaunes, stables, peu solubles dans l'eau froide, solubles à
chaud. A lOt)" il dégage de l'oxygène, et il réduit le permanganate de
potassium avec dégagement d'oxygèneC"), On peut même oxyder plus
profondément ce set et obtenir le composé MoO'.SKF.H'OC") qui, par
l'acide sutfurique, dégage de l'eau oxygénée et de l'oxygène ozonisé.
— MoOCP.2KCl.2ll'0. — Ce sel a été obtenu en réduisant par l'acide
iodhydrique une dissolution chlorhydrique d'acide molybdique(*"). Par
refroidissement, après que l'iode a été chassé, on ajoute du chlorui'c de
potassium et le sel cristallise en prismes rhombiques verts.
!""; Mhwo. Ginct. ch. il»l. 10-170-189!; Z. iiiorg. Clicm. 3-3J-I892. — ["»] Besiëucs, An.
a. Ph. (!}-3Q-3a»-lBÎ5. — (•»] DEL*roKT«SE. Ar. Se. yh. nit. 30-2W-I867. — (■») Ueli-
•orr et Pitsiuiwut. Bcr. airm. Genll. 31-«53-lS»8. — C*^ Bcmitui']. Trailé de cbimic
ovGoot^lc
738 lODOMOLÏBDÀTES DE POTASSIUM.
lodo et periodomolybdates de potaBsium KICP.Mo(P
-i-2H'0 ou ^jj;:IO — OMoO' — OII + H'OO- — L'aiide iodiquo,
dissous dans une solution ainlique de molybdote neutre de sodium, puis
addilionné d'une solution concentrée d'azotate de potassium, donne un
ftrécipilé blanc formé d'aiguilles microscopiques peu solubles.
En dissolvante") l'hydrate jaune d'acide molybdique dans l'iodatc de
potassium bouillant, on obtient une liqueur qui laisse déposer, par rcFroi-
dissement.de petits prismes microscopiques I'0'.2MoO'.R*OH-li'0. Ce
sel est peu soliible dans l'eau, i) est plus soluble tbns l'acide azotique.
En faisant réagir l'acide molybdoiodique C") sur de l'azotate de potassium
£oit seul, soit en présence de quantités croissantes d'acide azotique, on
a préparé les seU acides :
(l'0'.2MoO')\4K'0 + 7HH), (l'0'.2MoO'}V2K'0 4- 1311*0,
0'O'.2MoOVK'0~»-4H'0, (l'0'.2MoO')'.K'0 + 7U'0,
€t (l'0".2MoO')*K*0-*-5H'0.
Tous ces sels se présentent en cristaux microscopiques d'aut;mt plus
£oIubles dans l'eau qu'ils sont plus acides.
Holybdopeiiodates de potassium lO'k^(MoO')' + (ill'O ou
IO'KH(MoO')'-l-6H'0. — Ce sel s'obtient en chauffant 6"-' de MoO".
l""" de lO'K et un peu moins de 2™" de CO^K'; en évaporant la dissolu-
tion, on recueille de grands prismes brillants tricliniques et assez solu-
bles dans l'eauC").
On a encore préparé les deux sels suivants dont les fommles sont incei^
laines : 18K'O.I'0'.52MoO'-H50H'Oet 7K'0.2l'0'.24MoO'-j-55H'0
en faisant agir l'acide périodique sur des molybdates très acides.
Sultomolybdatee de potassium. — Ces composés correspondant à
la série des molybdates ont été étudiés et découverts par Berzélius (*"j .
Le sel de potassium de Berzélius coi'respondait au molybdate neutre:
mais on a découvert toute une série de sulfosels de potassium différents
^u sel normal.
Sullomolybdate de potassium normal MoS*K*. — Pour
l'obtenir (***), on chauffe dans un creuset un grand excès de bisulfure
MoS' avec du carbonate de potassium, du soufi'e et un pett de charbon
en poudre. On porte progressivement le creuset jusqu'au louge blanc; la
masse refroidie est noire, poreuse et donne, avec l'eau, une dissolution
rouge foncé; on évapore la dissolution à 40° et il se dépose peu à peu
<les cristaux que l'on essore. Les cristaux, formés de prismes à 4 ou
S pans, sont d'un rouge foncé, vert cantliaridc par réflexion. Ce sel est
soluble dans l'eau et sa dissolution aqueuse est pi'écipitée par l'alcool
en une poudre rouge cinabre du sullomolybdate. Il s'altère peu à peu,
même en tube scellé, en donnant une matière brune plus ou moins foncée.
ovGoo<^lc
SDLFOMOLVBMTES I>E POTASSIUM. Ti9
CfiaufTé dans un cotirnnt d'hydrogène, il se décompose lentement en sul-
fure de molybdène et snlfure de polassiimi(*"). Ce sel permet d'obte*
iiir, par double décomposition, les sulfomolybdatcs insolubles dos tné-
laux lourds,
Siilloctimolybdate de potassium Mo'S'K*. — Si l'on mélange,
à une dissolution étendue du sulfomolybdate MoS'K', une quantité
d'acide insuffisante pour le décomposer, elle cliangedc couleur et devient
brune sans formation de précipité. (Lvaporée, elle se dessècbe en une
masse brillante, d'un gris noirâtre de sulfodimolybdate ("') . On peut
ulilenir ce dernier cristallisé en mélangeant le sulfomolylnlatc neutit:
avec de l'acide acétique jusqu'à coloration rouge du tournesol.
Sulfomolybdate basique de potassium Mo^'^'K' ou
''^^U^^Mo — S — Mo'^i'^^^'C"). — Loi-8<ju"on fait passer de l'hydi-ogène
sulfuré dans une dissolution de 5 p. MoO'K'avec 10 ce d'eau et àO ce
de lessive de potasse |d = 1 ,4G) on obtient le sulfomolybdate neutre (*").
Mais si.danscettepréparation, on emploie pliisde|)otassc(60ccd^l,5b|.
le sel basique se sépare de suite dès que l'un fait arriver le courant d'hy-
drogène sulfuré. On obtient ainsi des tables microscopiques, solublesdans
l'eau avec une couleur d'un jaune orangc't et insolubles dans l'alcool et
l'éther.
Le sulfomolybdate neutre peut, en cristallisant avec de l'azotate de
(lobssium, donner une combinaison ressemblant beauconp au sidfomo-
lybdate et ayant la propriété de brûler comme de la poudre noire, qimnd
on la chaulTe.
SultoTymolybdates de potaaaium. —Dans ces composés une partie
seulement de l'oxygène de l'acide molybdique est remplacée par du soufre.
Dîsulloxymolybdate de potassium MoO'S'K*. — Il s'obtient
m projetant du Irimolybdate de potassium obtenu par voie sèche et fine-
ment pulvérisé, dans du sulfliydrate de potassium faiblement chauffé et
ajoutant de l'alcuol; il se sépare un liquide huileux, jaune, duquel se
déposent peu à peu des aiguilles jaunes qu'on lave à l'alcool, à l'éther,
iiu sulfure de carbone et qu'oif dessèche lînalement dans un courant d'air
sec à 140'- Ce sulfure est hygroscopiqiie, très suluble dans l'eau avec
coloration jaune. L'acide acétique brunit cette dissolution et il se sépare
lentement le sulfure MoS'. L'acide chlorhydrique le décompose immé-
diatement. Il se dissout dans l'acide sulfurique concentré avec une colo-
ration d'un jaune brun (*") .
— Mo'S'O'K'. — Ce sel se produit dans la préparation précédente et
se dépose du liquide huileux après le précédent.
Trisultoxydimolybdate de potassium Mo'8*U^KIi.— Onl'ob-
Ittse.— [M») K>Cu. A». Cbcm. Pbirm. Ltcb. a3&^3-18S4. ~ {"•>] Hoiatxj. l. morg.
ovGoot^lc
730 PERSULFOHOLYBDATES DE POTASSIUM.
tient cil faisant bouillir le molybdate neutre de potassium avec du sulOiy-
drate de potassium el njoiitaiit du chlorure d'ammonium. Par refroidis-
sement,on obtient une pmidre d'un Jaune citron, soluble dans l'eau et don-
nant, avec les sels, des métaux lourds des précipites rouges ou bruns (***i.
Persultomolybdates de potassiiun. — Ces sds n'ont pa^
d'analogues dans les composés oiygonés, et leur existence n'est pa$
encore bien certaine.
— MoS'KH. — Dans la préparation du tctrasulfure MoS*, on oblîenl
des cristaux mêlés aux sulfures MoS' et MoS'. Pour isoler ces cristaux,
on reprend par de Tenu h ^(V-Hy et par refroidissement on obtient des
paillettes transparentes, d'un ronge rubis. Ce sel est très peu soluble tlans
l'cim froide, mais soluble dans l'eau cbaude; cette dissolution n'est pa»
stable: elle se décompose lentement en donnant du bisulfure di-
potassium et il reste un résidu de bisulfure de molybdène cristallisé.
L'acide acétique précipite, de cette dissolution, l'acide MoS'H* et l'acide
chlorbydriquG le sulfure MoS'("').
— MoS*K', — Ce sel a été décrit par Bcrzélius (**'), mais il parait être
un mélange ("*|.
HexasuUomolybdateB de potassium .\IoS*K + II'0. — Il
s'obtient à l'état de cristaux noii-s en mélangeant une solution alcaline d<>
molybdate de potassium avec des polysulfures de potassium {*'-°).
MoIybdosulHte et molybdosâlénite de potassiumt''').
— Une dissolirtion cliaudc de bimalybdute de potassium .ibsorbc le gaz
sulfureux et donne par refroidissement le sel :
10MoO*.3SO'.4K'O-l-10H'O
en beaux cristaux prismatiques ambrés, soliibles à chaud. LeselchaulTé
dégage du gaz sulfureux qu'il n'abandonne totalement qu'à la fusion.
Le molybdate acide de potassium peut également dissoiulre à chaud
l'acide sélénieux et donner par refroidissement le sel :
10MoO'.3SeO'.iK*0-l-5irO .
cristallisé en tables be<i:agonales incolores. Ce sel, chauffé, se déshydrate et,
à In température de fusion, il laisse dégager de l'acide sélénieux.
Molybdosuliate de potassium. — La solution sulfurique
d'anhydride molybdicjtic réduite par l'alcool n'est pas décomposée par les
dissolutions alcalines : la |Kitasse en précipite un sel cristallin bleu,
soluble dans l'eau et insoluble dans la potasse en excès ('").
Phosphomolybdates de potassium. — Aux différents arides
phosphoiiiolybdiques correspondent les sels de potassium suivants :
— 2PO*K\20MoO' + 3II'O("'}. — Il se prépare en ajoutant de l'acid.'
phosphorique à une dissolution de molybdate de potassium dans l'acïdt^
nitrique : on obtient, eu chauffant légèrement, un précipité jaune formé
de petits cristaux ardiydres. On a encore donné à ce corps les formules
Clicm. 13-55-1S06. — ["') ZïNt^n. J. prakl. Clioin. BS-36I-IK53. — ("•] Dewi>. C. R.
ovGoo<^lc
PHOSPHOMOLÏBDATES DE POTASSIUS. 731
2PO'K'ir.24MoO'.3n'0('") et 2PO'K'.22MoO' + 2PO'K*ll.22Mi>0»
+2iii'on-
E.es phosphomolj'bdatcs blancs de potassium sont :
— 2PO'K^5MoO'-l-171l'0("'-"'). — La solution d'acide molyb-
dique dans l'acide cldorliydrique est évapore à l'étal sirupeux après l'ad-
dition d'un peu d'acide phosphoriqnc et neutralisée par de la potasse; il
se dépose des aiguilles ressemblant à de l 'amiante ("'). On peut encore le
préparer en fondant le sel ammoniacal correspondant avec de l'azotate de
potassium et faisant cristalliser (*"). Ces cristaux sont stables h l'air; on
l>eiit les fondre. Chatiffé» avec un acide, ils donnent un sel jaune avec
mise en liberté d'acide phosphorique.
-2PO*K'.5MoO'.9n'0-(-6AïO'K("'). — En faisant bouillir le
phospbomolj'bdale d'ammonium avec un excès de potasse et en neutrali-
sant par l'acide azotique, on obtient ce sel cristallisé.
— 3K'O.P'0'.âMoO'+7II'0('"). — Cristaux incolores et très sta-
bles, obtenus en fondant du carbonate de potassium avec de l'anhydride
inolybdiquc et ajoutant à la dissolution de l'acide phosphorique.
— 5K'0.2P'0'10MoO' -H 2011*0. — On le prépare en dissolvant du
Irimolybdate dans le moins possible de potasse et ajoutant de l'acide
phosphorique (*^).
k ces sels qui sont les plus importants, nous devons ajouter les suivants:
— li*O.P*0*.15MoO'. — Obtenu en ajoutant un peu de potasse au
sel jaune (™).
— 5K'OP'0'l7MoO'. — Écailles d'un jaune citron, obtenues par
Taclion du bicarbonate de potassium sur le phospholutcomolybdale (*").
-2K•OP'0'.5MoO'-^-6U'Oet2K'O.P'0=.5MoO^ — Ce sont des
sels blancs ("*).
— 2K'O.P'0=.4MoO'-t-8H'0. — Se! impur se produisant par l'ac-
tion de MoO' sur le phosphate monopotassique.
— K'O.P*0».2MoO' + 13IPO. — Obtenu en faisant cristalliser un
mélange d'anhydride molybdiqne et de phosphate monopotas«ique {"').
Arseniomolybdates de potasBlum. — Ces sels ont été
obtenus comme les sels de potassium correspondant à l'acide phospho-
rique. On a décrit les sels jaunes : 5K'0.Aa*O*.20MoO'("'), 3K'.
nA3'œ.l8MoO'+28II'0("'), K*O.As'0'.18MoO^+2fill*0("Vtlessels
Mânes : K'O.As'O'.OMoœ-HîiH'O cl SK'O.As'O'.GMoO'-H Aq("')-
PyrosuUoarsôniosuUomol7bdateAs'S'.2MoS\2K*S+8II*0.
— Cristaux rouges obtenus en dissolvant du sulfure MoS* dans le sulfo-
arséniatc de |>otas.sium.
PyrosultoarséniosuUoxymolybdate As' Mo' S'" 0^ K' -i- 6 H' 0.
— Aiguilles jaunes d'or, préparées en dissolvant Mo S* dans la potasse et
ajoutant à chaud le sulfuré As'S".
88.7(W-1868. — (•"; ItiuELsuiiG. Ber. Clicm. ticsell. 10-1776-1077. — {•'*] Fbiediei> cl
ovGoot^lc
733 ONALOUOLVBDATE DE POTASSIUM.
MétasuUarséniosulf oxymolybdate AsS' (MoO'S) K + 2.5 \V0
— Poudre rouge orangé obtenue en chauQaul le sulfure As*S* avec de
l'anhydride molykdique et du sulfhydrnle de potassium ('").
Cyanure de molybdène et de potassium Mo(CAz)*R'21IH).
— Cristaux jaunes obtenus par Cliilesotti ("*').
Combinaisons du biozyde et du bisullure de molyb-
dène avec le cyanure de potassium. — Le bîoiyde de molyb-
dène hydraté dissous dans Ig cyanure tle potassium ilunne, par cristalli-
sation, des aiguilles bleues, MoO'Cy',2KCy (""). La solution additioniit-e
d'acide concentré donne un précipité brun MoO'Cy'.
Avec le bisulfure de molybdène, on obtient des aiguilles MoS'Cy',4KCy.
Combinaison du bioxyde de molybdène avec le sulio-
cyanate de potassium. — Le biosyde donne, avec les sulfocya-
nales, une coloration rouge qui disparaît par les acides forts. L'acide
acétique donne une coloration jaune et la liqueur, par évaporation, donne
des prismes jaunes du sel Mo'0'*K*.CAïSK-(- ICO. La dissolution chlorhy-
drique de ces sels prend une couleur pourpre quand on y ajoute du zinc
ou de l'élherC").
On a signalé rcxislcnce de nombreux composés analogues tels que :
MoO*.4KCyl0IP0;Mo'S'6KCy.5H'O,Mo0*SOC)*4KCy.411'O,elc.(*^|.
Sulfocyanate de molybdène et de potassium K'MofCAzSi*
411*0, — Ce sel a été préparé par Chilesotti ("').
Oxalomolybdate de potassium (MoO'C'O'jK't'"). — Cristaus
incolores, peu solubles et obtenus en saturant l'acide par la potasse.
Oxalomolybdite de potassium MoOtOHj'C'O'OlIKC"). —
Cristaux rouges, obtenus en chauffant â rébullîtioi) le sulfate Mo*0'!2S(_f
avec de l'acide oxalique. On précipite l'acide sulfurique par de la banlo
et on neutralise par le carbonate de potassium. Mélangé avec de l'acide
chlorliydrique et du chlorure d'ammonium, ce sel donne le composé
MoOCP.2AzIl'CI. L'acide azotique le transforme en oxalomolybdate.
Silicomolybdate de potassium ("") 2K'0 . SiO'. ISMoO'
+ 1411*0. — Il se produit par l'action de l'acide silicomolybdique sur le
chlorure de potassium ; en faisant évaporer ce mélange on obtient de
longues aiguilles d'un beau jaune que l'on peut purifier par cristallisa-
tion. On peut également préparer ce sel par l'action de l'acide fluosîli-
cique sur un molybdate de potassium acide.
Titanomolybdate et zirconomolybdate de potassium^*") .
— Ces deux sels s'obtiennent en mélangeant des dissolutions chaudes du
sel ammoniacal coiTespondant et de bromure de potassium. Par refroi-
ovGoo<^lc
MOLYBDATE ORDINAIAE D'AVMOMl')!. 755
(lissement, il so dépose des sels jaunes crisbillisos en prismes pcti solii-
bles dans l'caii froide et plus solublcs k eliaud. Ces deux sels eorrespon-
denlauxfonnules:2K'O.TiO'.12MoO*-|-lf)HM)et2K'O.ZrOM2Mo(y
-l-18H'0.
Chlorures de chloromolybdàne et d'ammonium 2AzH*Cl.
Mo'CI'.C1'h-2H'0. ■ — On l'obtient en dissolvant le chlorure de chloro-
inolfbdènc dans rammoniaque et neulmlisant par l'acide clilorliydrique.
Cristaux jaune paille; il est analogue au sel de potassium (*^).
— 3MoCl'.2Azll'CI + 611*0. — Ou l'a obtenu en évaporant un mélange
(le tétrachlorure de molybdène et de chlorure d'ammonium au-dessus
de l'acide sulfurique. Gros cristaux rouges, oclaédriques, se liiiuéfiant h
l'air en donnant une dissolution brune. L'ammuniaquc donne dans sa
dissolution un précipité hrun("').
Chlorobromures de molybdène et d'ammonium 2. VzII'Br
+ Mo'Cl'Br'-h2H'0. — Ce sel a été préparé par Biomsti-and {"").
Chloroiodure de molybdène et d'ammonium 2AzH'I +
Mo'CI'l' -H 211'0. — Il se prépare comme le sel correspondant de potas-
sium en mélangeant du bi'omure et de l'iodure de chloroiuolybdènt' et de
l'ammoniaque, puis neutralisation par l'acide bromliydriqtie ou l'acide
iodhydrique. C'est un corps cristallisé.
Holybdate ordinaire d'ammonium Mo'0''|AzlI')' + 411*0.
— On a doimé à ce sef un grand nombre de formules C") et c'est
DelafontaineC""'") qui, par des analyses précises, a adopté la formule
ci-dessus ("■),
On obtient ce se! en concentrant une dissolution d'anhydride molyb-
dique dans l'ammoniaque.
II se produit de beaux cristaux clinorhombiqucs (*"*"'). Ces cristaux
sont incolores, mais une trace de matière réductrice les colore en bleu.
En évaporant les eaux mères, il se déposerait le sel :
Mo'0"(AzII'}'-t-i2n'OC").
Ce sel est soluble dans l'eau et sa dissolution bouillie pendant long-
temps laisse déposer des niolybdates plus acides. Il est stable à l'air,
mais chauffé, il dégage de Teauct de l'ammoniaque et laisse de l'anhydride
molybdique coloré en bleu. Les acides donnent, dans sa dissolution, des
précipités blancs de molybdates très acides qui se redissolvent dans un
excès de l'acide. La dissolution azotique, employée pour le dosage de
189*. -. (•"] Voy BER Hkibe tl «onxsa. 1. «norg. Ctiem. ia-!n-l896. — [™; Biamciii:.
i:. K. 133-1910-1901.— i"»! Soubessïiold. Dcr. Chcm. fieicIL 34-157a.1W1.— {""j Bu»-
!««n. J. prïkt. Clrem. 83-435-1861. — (»«) BuoœTii.wii. J. prikl. Clicm. 71-*58-1857.
— C") DiijromniE. J. pnkl. Cbcm. 96-136-1865. — {'*'] Ki.im». Ucr. Clicm. Gl-mII.
34-155-1001. — ("*| liiiï. An. Cbcin. Ph»rm. Uck l*t-216-I867. — (•»») Beiilib. J.
pnki. Chem. (l)-40-U5-18bO. — l*^} T. Bith. An. Pk Chem. Pa^c. 110-101-1800. —
ovGoot^lc
751 PRnvm^'BMTf: D'AmOMIH.
IVide phosplioriqiie, est incolore à froid : à chaud, elle laisse déposer dcK
mnlybdates blancs et acides. Abandonnée à elle-même, celle dissolulioii
laisse déposer lentement soit un précipité blanc, soit les hydrates
MoO'. 211*0 et MoO'.irO. En faisant passer dans la dissolution de
■nolybdate un courant d'air ou de vapeur d'eau, il se produit un préci-
pité blanc soluble dans rammonia((ue(*°). C'est à partir de ce sel que
l'on peut préparer les autres molybdatcs d'ammoniumC"***).
— Mo'CiAzII'I'h-.ïU'O. — Fines aiguilles obtenues i)uaiid on dis-
sout le molybdate ordinaire dans une solution concentrée d'azotate d'am-
monium. Le dépôt du sel ne se produit pas quand on y ajoute de VatiAp
azotique!"),
— Mo*0"(AiII'l H-2H'0'(""""). — On dissout le molyljdate ordi-
naire dans l'acide azotique ou chlorhydrique jusqu'à disparition du pré-
cipité formé d'abord ; on laisse reposer et on ol>ticnl de fines aiguillrs
blanches, presque insolubles dans l'eau, et légèrement solubles à
chaud ("•).
Trimolybdatfl d'ammonium Mo'0'*(Azl[')*+H'0. — Cristaux
mamelonnés ou croûtes feutrées (|ue l'on obtient en faisant bouillir uni-
dissolution de molybdate ordinaire ou m la laissant reposer lon)^-
tcmpsC"). On a pi-éparé le même sel anhydre!"*). Par l'ébullilion du tri-
molybdate de sodium avec du chlorure d'ammonium!*"). ■' ^(' produit
un sel amorphe ayant pour formule : Mo'0"(Azll')' ■+■ ll'O,
— Mo'0'(.Vzll')'-|-ll'0. — Il s'obtient |>ar l'action de l'ammoniaqui-
sur le fluoxymolybdate en tables épaisses clinorhojubïquesl'" •'' "•).
Molybdate neutre d'ammonium MoO'(Azir)*. — On l'ob-
tient en dissolvant, dans l'ammoniaque, le molylidate ordinaire ou un
molybdate acide. On concentre la dissolution en chauiïant et le sel se
dépose par refroidissement, ou mieux, on ajoute à sa dissolution froidi'
de l'alcool à il>°. Il se produit des prismes microscopiques clinorhom-
biquesC^I qui abandonnent Ji l'air de l'ammoniaque et se transforment
rapidement au contact de l'eau en molybdate acide.
Permolybdate d'ammonium. — Qiumd on verse de l'eau oxygé-
née("' " "'l dans une dissolution chaude de molybdate ordinaire, on obtient
une liqueur Jaune qui, évapoK'e au bain-marie, laisse déposer de beaux
cristaux prismatiques Jaunes du pennolybdate MoO'(Azn') + 2II'0.
Ce sel est très soluble dans l'eau cl la solution saturée a pour densité
1 ,480 ; il est stable à l'air, cependant, quelques années après, il se recouvre
de points blancs provenant de sa décomposition jKirtielle. Qiaulfé, il se
décompose en donnant de l'ammoniaque et de l'oxygène et il reste de
l'anhydride molybdique. On a également donné à ce même corps la for
mule ISMoO' . 1 4AzlP . 5 ll'O' . iSirOf").
{<^] HmDiTGEii. Eilimb. J. of .Soc. 1-100-1897. — (■"} Sutexu. Ar. Se. pli. Mt. .'>0-l867.
— (*"] RAiNELSiEnr,. Kry^tolln^. Clieni. 1-505-1881. — (*») HnbEHUE:!. Z. liul. Chem.
aS-lflQ-1880. — ;•*<) Kni. i;liriii. >'. 37-U8-I818. — [•") Smsct. Uhrtab. 3V-S7I-
ovGoo<^lc
FLUOXY'SIOLYBUATES D'AHNONIUM. 736
On a «ncore décrit les composes siiruxyi^ciiés suivniils :
Heptozoheptamolybdate d'ammonium ?i|Aziri'0.7MoO'.
I2I['0. — Cristaux «l'un rouge orange se produisant pnr l'action de Tenu
oxygénée sur le molybdate d'ammonium.
Diozobeptamolybdate d'ammonium 3(Azll')'0.3MoO*.
")MoO'.6II'0, — Cristaux d'un jaune orangé obtenus avec l'eau oxygénée
étendue (Mulhmann et Nngel) ("^j.
Molybdate de molybdène-ammonium AzIP.MoO'tMoC)*.
MI'O. — Il s'obtient en mélangeant une dissolution chlorliydritjue de
bioxyde de molybdène à du molybdate ordinaire. Il se produit un oxyde
bleu et en même temps une masse cristalline brune, peu solublc dans
l'eau cette dissolution est instable et dccomposable par In chaleur en
donnant l'oxyde Mo'O*.
Oxyfluorures de molybdène et d'ammonium MoOP.
2AïI['F. — On dissout l'hydi-ate de bioxyde de molybdène dans l'acide
fluorhfdrique et on ajoute, à cette dissolution, de l'aiitmonia<[ue jusqu'à
coloration jaune rouge et de l'acide fluoi'bydrique jusqu'à ce que ta
dissolution devienne verte et on évapore. On peut encore le préparer en
èlectrolysant le fluoxy molybdate (Mauro) (*^) en solution fortement Quoi*-
hydrique ; on obtient ainsi des cristaux bleu vert, isomorphes des com-
posés correspondants du niobium.
— îîMoOF'.bAzII'F.ll'O. — Ce sel s'obtient en dissolvant le sel pré-
i-édent dans l'acide fluorhydrique et évapoi'aiit. Petits cristaux hexa-
{^.iinaux bleu ciel.
Fluoxymolybdates d'ammonium. — Ils ont été obtenus par
IlcIafonlaineC**); l'étude en a été reprise par Maiiro{''''); on a préparé
les composés suivants :
— MoO'FV2AzH'F. — Ce lluoxymolybdate normal se forme en addi-
tionnant d'ammoniaque une dissolution de molybdate oi-dinaire et trai-
tant Lt liqueur par de l'acide fluorhydrique. Ce sel cristallise en tables
hexagonales et contient IPOC"), ou bien il cristallise anhydre en tables
orthorhombiques (™). ChaufTé, il fond, dégage de l'eau, de l'acide
nuorhydri<|ue et du fluorure de molybdène et laisse un résidu bleu.
On a encore obtenu les lluoxymolybdates suivants : MoO'F*.AïH'F(***)
Hlonoclinique,MoO'F^.\^^l'F-^I^O(*")rhomboédrique,3.MoO*F•.5AzH'F
-hII'OC™) hexagonal, MoO'F*!iAzH*F prismes oi-tborombiques ("•),
MoO'F',4A^H'F-^MoO'(A^II'^•0 oclacdriqnc. MoO\2Azll'F préci-
pité cristallin obtenu en mélangeant du fluorure d'ammonium et de l'am-
moniaque à l'oxyfluorure MoO'^''('").
Cbloroxymolybdate d'ammonium (Azll']*MoOCI'ouMoOCP.
2.Aïll*Cl. — Octaèdres brillants, verts, sohibles dans reau('*), obtenus
mt. — [«) FiMiEHEK. Dcr. aii-m. GcmII. 11-1040-1878. — :») Xiu». Bit. Chem. Gcscll
ovGoot^lc
73« SILFOMOLÏBOATES D'AMUONRII.
en (lissolvanldu iiioEybdatc d'ammonium dans de l'acide chlorhydriqiii'
concpntri! el ajonlont un mélange convenable de chlorure et d'iodiiri'
d'ammonium, l/iode étant chassé au bain-maric, on ajoute de l'ncidt'
chlorhydrique et on fait cristalliser.
lodomolybdate d'ammonium AzIIMO'.MoO'+ll'O. —On
verse dans une dissolution de molybdale d'ammonium une dissolution
azotique d'acide todiquc; en ajoutant une dissolution d'azotate danimo-
nium, le sel précipite; il est moins soliible que le sel de potassium ('"|.
L'acide indique donne Ji froid un précipilc dans la dissolution ie
molyb<lale d'ammonium dans l'acide azotique: ce précipité, sohible à
chaud, donne par refroidissement des cristaux microscopiques, ajiinl pour
formule (l'0*2Moœ)'.3(A2ll*l'0-l-6ll'0. La dissolution d'hydrate molyb-
diquc jaune dans l'iodate d'ammonium donne un sel peu soluble dans
l'eau froide et correspondantàlaformulei'0'.2MoO'.(AzlP)'0 + lPO("'|.
PeriodomolTbdatod'ammoiiium(Azll*)MO*{MoO')*-j-6H'0("'i.
— Tables quadratiques transparentes ou rhuniboédriqucs, obtenues par
l'action de l'azotate de l'ammonium sur le sel correspondant de sodium.
Il est soluble dans l'eau et est dimorphe.
— (AzH')'U,IO'.(MoO')* précipite cristallisé qui se produit par addi-
tion d'ammimiaque à la dissolution concentrée du sel précédent. En rediï-
solvant le précipité dans l'eau chaude, on obtient de gros cristaux pris-
matiques par refroidissement.
SuUomolybdates d'ammonium MoS'(AzIl'|^ — Ce com-
posé s'obtient en faisant passer de l'hydrogène sulfuré dans une dissolu-
tion de molybdate ordinaire additionnée d'ammoniaque, nu encore en
dissolvant le trisulfure de molybdène dans le sulfure d'ammonium : il sp
forme une dissolution rouge sang que l'on évapore jusqu'à ce qu'il com-
mence à se déposer des cristaux. Par refroidissement, on obtient de
beaux cristaux rouge sang, verts par réflexion (Krilss)^"), se détruisant
lentement à la température ordinaire, rapidement à lOO"!"'""'!.
— MoS*AzIl'+ 11*0. — Cristaux noirs, obtenus par le méhinge d'une
dissolution ammoniacale de molybdale d'ammonium avec du polysulfure
d'ammonium (llofmann) ("°),
Sulfoxymolybdates d'ammonium Az 11*11 . .Mo'S'O*. — Il
se produit en versant goutte à goutte du sulfliydrate d'ammonium dans
une dissolution de molybdale d'ammonium. .Le précipité jaune ruugr
obtenu est lavé à l'eau, à l'alcool, puis au sulfure de carbone. Il est
anhydre et se détiiiit par la chalenr. Il est un peu soluble dans l'e^i'
avec une couleur jaune. Avec la soude concentrée il donne (MoO*)*151l'l*
vert olive. L'ammoniaiptc fournit un précipité brun de formule probabk
©-38-1873. — (*") RiuFsnKiii. Z. «norft. Clfem. 10-187-1897. — [""] Bmiii. J. preki. Ch™.
{Ij-tS-UMS-iO. — (*>") KIMKRER. J. iirikl. Chf^m. [3)-Q-,'ra8-1873. — (»"; Jsii. C. R. 78-
1136-1871. — ["■: Jlti'Ru. Bit. ai«Tii.(ics<-ll.l4-137a-188l. — ;x>°) KLAws.Bcr.Clicni.Cwll.
ovGoo<^lc
PHOSPHOHOLYBDATE D'AHHO.MUN. 737
MoO'S. Un excès de sulfure d'ammoniuin le transforme en suiromolyb-
dale noriiiaI("*),
— (AzH'O)'MoS*. — On Tait passer de l'hydrogène sulfuré dans une
dissolution glacée de molylidalc d'ammonium additionnée d'ammoniaque ;
il se produit des aiguilles jaunes qu'on lave à l'eau, puis à l'alcool ['").
Ce sel exposé à l'air devient rougcàtre et sa dissolution se détruit pen fi
|)eu (5»-»»" "^j.Chaniré dans un courant d'hydrogène, il perd de l'eau, de
l'ammoniaque et laisse MoS' ; on n'obtient pas ainsi l'oxysolfure MoOSC"!. -
Molybdosullites et molybdosélénites d'ammoniumC").
— Le gaz sulfureux est absorbé par une dissolutinn de molybdale d'am-
inunium et donne une liqueur jaune, puis bleue, de laquelle se précipite
le sel incolore: 10Mo<y .3S0'.4(AzlI')'0-+-61['0 en petits cristaux.
Mélangée à du bromure de potassium, une dissolution de ce sel donne
de longues aiguilles ambrées, peu solubles dans l'eau du composé :
lOMoO'. 3S0'.4(AïH*K)0 -H 9Ii'0.
L'acide sclénieux se dissout dans le molybdate d'ammonium chaud et
donne de longues houppes d'aiguilles plus solubles à chaud qu'à froid du
sel : 10MoO'.3SeO'.4(.Vzll')'O-|-4H'0. Les acides donnent, avec ce
sel, un sel acide jaunâtre et un molybdate. Dans cette préparation, en
craplopnt moins d'acide sélénieuK, on obtient une poudre cristalline,
blanche, se déposant à chaud du sel : aMoO'.SeO'.2(AzH')'0 + 2H'0,
HolybdoBuUates d'ammonium. — En neutralisant par l'am-
moniaque la dissolution bleue, obtenue en réduisant par l'alcool l'acide
tnolvbdosulfurique, on obtient les deux sels bleus :
5AzII'.MoO'.Sœ.7MoO* + 811*0,
en lamelles hexagonales si on neutralise par un excès d'ammoniaque et
3A^H^MoO' . sœ. 7MoO' -!- loiro,
en prismes, si on neutralise exactement. Ces deux sels se déposent eu
(liinnant des miroitements dans la dissolution. Ils sont solubles dans l'eau
et les alcalis, ne les décomposent pas à froid, mais, à 80°, ils donnent un
dépôt brun d'hydrate molybdique et une dissolution de molybdale et de
sulfate ('•").
PHDSPHDMOLYBDATE D'AMMONIUM
Précipité jaune obtenu quand on chauffe légèrement une dissolution
azotique de molybdate d'ammonium avec de l'acide phosphorique ou un
phosphate. On a donné à ce sel les formules suivantes :
{AiII')'PO' . 20Moœ + SII'O ("•) :
2(AzHYPO'.24MoO' + 2(.\iH*)'HPO*.24MoO' + 16H'0('"),
ou encore {Azll')'PO'.12MoO'. Cette dernière formule correspondrait
à un composé délim, à condition de le dessécher à 130*-150°, et elle
ovGoot^lc
75)4 l'KOSI'IIOI,lTÉOHOLYWIATE BAMMOMUM.
sci-ait imlépcndantc des proportions d'acides ou d'ainiuoniaqtio ciii'
ploy('cs(^). Dans le cns où on ciriploic un excès d'acide chlorliydrique
ou azotique, le sel retirndrait 2 molécules de ces acides, que ton peut
èliminci' à une douce chaleur. Ce sel est une poudre jaune qui parait
amorphe quand on l'obltent à froid. Ohtenu ù chaud, il cristallise en
octaèdres microscopiques. On peutrolitenirf'**) en petits cristaux jaunes,
brillanls, en mélangeant du pyrophosphatc de sodium h la dissolution
nitrique dcmolybdate d'ammonium. Le sel se dépose lentement à mesure
que le pyropliosplmte se transforme en phosphate. Il se dissout l""|
dans lOOOU parties d'eau froide ou fjUlX) parties d'eau contenant
I pour 100 d'acide azotique, dans 550 parties d'acide chlorliydriquc
d^ 1.12, dans <)'20 [)arties d'alcool et dans 5 parties d'acide sulfurique
concentré à 100". Il est complètement insoluhle dans des dissolutions de
cldonirc ou d'azotate d'ammonium. Il est soluble dans les sels de sodium
en donnant le phospliomolybdale de sodium, suluhle et précîpitable par
une dissolution d'azotate d'auuiionium; il est beaucoup moins soluble
dans les sels de potassium. Les sulfates, pbnspliates et molybdales le
dissolvent facilement et donnent des solutions incolores qui reproduisent
le sel jaune avec l'acide azotique. Les oxalates et les tartratcs empêchent
la pri'cipitation de ce sel. Il est solublt! dans l'ammoniaque et donne, (lar
concentration, un molybdate et un pliusphopentamulybdate blanc. En
répétant les dissolutions du sel et les évaporations, on finit par obtenir
un phosphate et un molybdate acide. Le grand nombre de fonniiles
données à ce sel provient de la diflîculté que presente son analyse(^"i.
On a encore décrit les sels suivants :
2(AzirrP0' . 22MoO=H-l'ill'0(""),
10.VzlP.3PHV.(iOMoœ+ ICIl'O.
ut le sel blanc cristallisé, soluble dans l'eau :
2(AzliyPO*.16MoO'+ mi'Op).
Phospholutéomolybdate d'ammonium 5(.VziP)* 0P*O'.
I8MoO^ . 1 iH'O. — Gros prismes rouge orangé, obtenus en décon)pos»nl
le sel de baryum de l'acide duodécimolybdique par l'acide sulfiiriquc et
ajoutant du chlorure d'ammonium (*").
Phosphomolybdate d'ammonium blanc 2POMAzll')'.5MoO^
-1- 7 ll'O. — On l'a obtenu en dissolvant le sel jaune dans l'ammoniaque
et faisant cristalliser: les eau\ mères laissent déposer le sel (AzIl't'Mo'O"
-+-4I1'0("''"' '""). On peut également le pri'parer en concentrant des dis-
solutions de phosphate et de molybdate(*"). On obtient ainsi de grands
prismes à éclat soyeux ou vitreux, stables à l'air sec, très solubles dans
i'eau chaude. Sa dissolution, maintenue à l'ébullition, se détruit lépèrc-
nient. Avec les acides, il redonne le phosphomolybdate jaune. On peut
inrji el So[riiEDi.n fier Gli«in. Ueselt. 18-i7-»-l»tti.
. — [^ ] BoiiE\sy*D J pr«kl. Clicra. 78-18»-1RKI. —
Ï.HI.I889 — is») SiB>rKEr., Wn.iiKE el W«-.e». 7.
ERntc 7 «nal (hem 14-l:M8ïô. ~ ("<! Zcnrii. ].
ovGoo<^lc
ARSËNIOMOLVBIIATES D'AHHOMUV. 739
obtenir un sel moins basique en dissolvant l'anhydride molybdiquc dans
le phosphate d'ammonium ("').
^— Les acides phosphoreux et hypophosphorenx pnuvenl doimer des
sels complexes avec le molybdate d'ammonium; Gibbs a isolé les com-
posés suivants : 3(Azn')'0. 4PO'AzH'HMOMoO=+ !)1I'0(="(, et
giAziiYO.apœip.sp'O'.TiMoO'-i-ssii'or").
Par cbullilion de l'acide phosphoreux avec le molybdalc d'ammo-
nium, on a obtenu nu précipité enslallin, jaune pâle, insoluble dans
IVau froide : 2(A/,H')'0 . âPO^IP . ISMoC + Aq.
De même l'acide hypophosphorcux donne :
2(AzlP)'0 . 2P0'H' . 8Mo(y-l-2n'0("').
Arséniomolybdates d'ammonium ("'*'"*). — On a décrit des
sels analogues aux phosphomnlybdates.
— 5{Azn')'0.As'0°. 20MoO'(*").Ce sel, auquel on a donné encordes
formules suivantes : 10AzlP.As'0'.I6MoOVI.2(AzlP)'O.As'OM8Mo(y
-i-l 7I1'0 ('"), correspond au phosphomolybdate jaune et s'obtient de même.
On a également les sels blancs : (AzII')'O.As'0'.6MoO'-f-41l'0, que
l'on obtient en mélangeant du molybdate d'ammoniaque dissous dans
lacide azotique avec la quantité calculée d'acide arsénique. En concentrant
vers SC-GO*, on obtient de gros octaèdres quadratiques incolores (*"),
Arsénosomolybdates d'ammonium. — En Taisant bouillir
(le l'anhydride arsénieui avec une dissolution de molybdate d'annnn-
nium, on obtient ime solution gommeuse qui, au contact du sulfate de
ï.inc, donne le sel : r>(AitlP)*0.ï»A3'(P. 12MoO' + 24H'0 en cristaux
incolores^"). On a également obtenu le sel 5(Az!I')'0.As'Û', l8MoO°-l-
14ll'0, qui a son analogue ibns les composés arséniques. C'est un sel
très instable ("*}.
Antimoniomolybdates d'anunonium. — Par ébidlition de
•SbOCl avec le molybdate ordinaire d'annnoniuni, on obtient un pi'éeipitc
blanc, insoluble dans l'eau froide, du sel :
6 lAzlP)'0 . 5Sh'0' . 1 7MoO= -t- 21 IPO (''').
En faisant bouillir de l'ocide anlimonique avec du molybdate d'ammo-
niuMj, on obtient des cristaux incolores, solubles, el avant pour formule :
à(AïH')'0.4Sb'0'.7MoO»H-1211'0(=").
Ozalomolybdate d'ammonium. — Kn satui-aut l'acide oxalu-
niolybdique par de l'ammoniaque au méihyloi-angc, on obtient, |)ar éva-
poration, des cristaux blancs, assez solubles dans l'eau du sel :
(MoO'.C'OY(AzU')' + Aq.
Ces cristaux, renfermés dans un flacon, bleuissent lentement t) la
lumière ('"). On a obtenu un oxalomolybdite d'ammonium qui, chauffe,
SI' décompose avec incandescence (''*).
- ('") Gibbs.
nGooi^le
740 SILICONOLVBOATE D'AXHUNllJi.
Sillcomolybdate d'ammonium. — Ce sel se pré|rare en all.v
quant par la silice j;ékitiiteuse un iiiolybdatc crammoniuiii très acide, mi
encore en ajoutant à une dissolution azotique de uiolrbdate ordinaire Av
la silice soliible ou un silicate dissous dans l'acide azotique. La liqueur,
d'almnl im-ulore, devient d'un beau jaune si l'on élève sa lempéraluiv
à 70°, et, par refroidissement, on voit se déposer des octaèdres ni>cros«ii-
piques de ce sel. On peut encore l'obtenir (*"| en ajoutant de l'acide fluii-
siliciquc à une dissolution cbaude de molybdate d'ammonium. Ce sel e^t
solubie dans l'eau fi-oide, plus soluble à chaud. Sa dissolution, chau(li'<'
à lUO* en tulics scellés, se dtVolorc et donne des siticomolybdates blanr^.
Les acides étendus et froids le dissolvent, mais, à chaud, le décomposnit
avec mise en libert<! de .<%ilice. .Vussi ne peut-on pas pré|iarer l'acide en
décoinposanl ce sel par l'eau réi^le. Le sillcomolybdate d'ammonium e^t
insoluble dans les sels ammoniacaux et précipite les alcaloïdes et les
aminés.
Titanomolybdate et zlrconomolybdate d'amznoDium.
— Du (luotitanate d'ammoniiuu, ajouté k tmc dissolution cliaudc dr
molybdàte d'ammoniuml*"), donne une liqueur jaune qui, addîlionmV
d'acide chlorhydriqiie, laisse déposer de petits octaèdres jaunes, solnbles
dans l'eau et insolubles dans les sels aminoniacaus: ce sel a pour for-
mule 2(Azll')'O.TiOM2.MoO'H-llHl'0.
On |)réi«re de la même façon le zirconomolybdate, analogue au sel
précédent et au siticomolyMate : 2(.VzU*)'O.ZrOM2MoO' . -t- lOll'O.
Holybdovanadates d'ammonium. — En dissolvant de l'nrid'-
vanadique dans le uiolybdate d'ammonium, on a obtenu les sels :
(ÏMoC. V'O" . 2(.VzII')'0 -+■ 5II'0("'), en octaèdres jaune citron :
-iMoœ.aV'O^.SlAzII'l'OH-flil'Of"), euaifruilles blanches soinblcs
dans l'eau; IHMoO\ Y'O*. «(AzII'l'O ■+■ làll'O (*"), en cristaux labubires
verts, et 28MoO'.-iVO*.VOMUAzli')M)-i-20irO{»').
Silicomolybdovanadates d'ammonium. — Par le mélanjit'
des silicomolybdatos et molybdovanadates d'ammonium, on a obtenu de
nombreux sels dans lesquels le rapport SiO'àV'0'=:l et le rapport
.MoO'à SiO' = 1). la. Il, 12, !:»(*"), par exemple, le sel :
■2 (Azll')*0 . SiO' . V'0= . (MoO^l" + 8H'0.
Ces sels sont jaune vert ou rouge brun.
Holybdate neutre de sodium Mo0*Na*-l-21PO. — 0nlcpi-é-
pare en fondant ensemble les quantités correspondantes de carbonate d<'
sodium et d'anhydride molybdiqne ("') et reprenant par l'eau, ou encan'
par saturation de l'anhydride molybdiquc ou d'un moIybdate acide par
une dissolution c!iaude de carbonate de sodium ^'""""j. En évaporatil ;•
Am. Cl>em. J. 7-3i3-i8K'', — ;""; KKHR■<^^. 7.. «iiorg. Clirm. 7-400-181)1. — ;"•; Si.'-
ovGoo<^lc
XOLÏBDATF.S DE SODItlN. 741
Tabri de l'acide carbonique de l'air, on obtient des écailles nacrées ('"),
on des rhomboèdres aigus {'"}. II présente queli)Ucfois l'aspecl des tables
Hiomboîdales du tungstatc de sodium corrospondant("*). On obtient, en
faisant cristalliser la dissolution à une température inférieure à ù", de
lîros prismes striés analogues au sulfate <lc sodium et de formule :
MoO'Na*-t- 10H*O{"'""'). Ces cristaux sont cfRorescenls ; ils fondent en
rhauQant légèrement, et donnent l'hydrate à !2II*0.
Bimolybdate de sodium Mo'O'Na'. — Il se forme par fusion de
l'anhydride molybdiquc avec le carbonate de sodium en quantité conve-
nable et reprenant par l'eau. On peut(*"') encore le préparer en fondant
une molécule d'anhydride molybdique et 2 nioléeules d'azotate de sodium ;
en reprenant la masse fondue par de l'cun, on dissout de l'azotate de
sodium et on obtient ainsi de petits cristaux soyeux et peu solublcs dans
l'eau à froid ou à chaud. En faisant cristalliser une dissolution chaude d^.
<'c sel, il se dépose des prismes quadratiques, un peu soiubles dims l'eau
<'t de composition :
Mo'0'Na* + ll*Or").
Oii a également décrit rhydralcMo'0'Na*+ 7I1'0("'), mais son existence
l'st douteuse.
— Mo'0"Na*-}-22H*0. — Ce molyhdate acide s'obtient en dissoK-ant
(le l'anhydride molybdique dans un petit excès do carbonate, ou encore
en saturant de l'anhydride molybdique par le carbonate de sodium et
ajoutant de l'acide azotique jusqu'il ce qu'il ne se forme plus de préci-
ripilé ("*). On l'obtient encore en cliaufTant l'anhydride molybdique avec
une dissolution de borax {''^). Ce sel cristallise en gi-ands prismes à éclat
vitreux, fondant dans l'eau de cristallisation et devenant anhydres à 150".
Il s'effleurit à l'air, est peu solublc dans l'eau froide, plus solnblc dans
I eau chaude qui le laisse déposer jKir refroidissement. Le bimolybdate
se décomposant en molybdate neutre et en molybdatc Mo'0"Na', il en
r('>sultc que l'on peut considérer ce dernier comme une combinaison du
luolybdate neutre et du bimolybdate.
Polymolybdates de sodium. — En faisant passer un cou-
rant électrique dans le molybdate de sodium fondu, on obtient à la
cathode des aiguilles quadratiques indigo du bronze de molybdène
NVMo'0"("*).
•^ Mo*0"'Na' -H 7IP0. — Ce composé s'obtient en même temps que
le précédent en faisant bouillir de l'anhydride molybdique avec une solu-
tion saturée de soude. On l'obtient encore eu mélangeant un grand excès
d'acide acétique à une solution du sel précédent {"*), ou encore en
décomposant par l'acide azotique une dissolution sodîque d'anhydride
molybdique tant que le précipité ne disparait pas. On obtient de fines
aiguilles qui perdent 6I1'0 à 100° et soiubles dans l'eau.
n.«o rt SncTE. J. pnkl. Cliem, 44-'ij7-l848. — 1*'°) DEUroxTiwE. J. pr«ki. Clicm. OO-
lW-itB5. — [»>) Llmi. An. Oicm. Plurm. Lieb. 144-ïli-Itki7. — ("') Cbxtelk. J. pnkl.
ovGoot^lc
7iS ilOLYBDATES DE SODIU».
— ^ Mo'0'*Na*. — Il se produit dans la préparation du sel précédent
et se sépare iiar évaporation. On peut égaleinenl obtenir l 'hydrate à
51/2U*0("'') qui est soliible, en évaporant rapidement une dissoliitîuii
dans le carbonate de sodium d'anhydride niolybdiqiie en excès. En ajou-
tant une quantité convenable d'acide chlorhydrique au niolybdate neutn-.
on obtient l'hydralo Mo*0"Na'+ Bll'O, Croûtes cristallines peu soluble»
à froid, plus solubles dans l'eau bouillante (^*<'~*'^).
^— Mo'O'^NaH + 811*0. — On l'obtient en concentrant un mélanpi'
de 4 molécules de molybdate neuti-e et 7 molécules d'acide chlorhydiîqiif.
On obtient de grands cristaus ("'), â éclat gi-as, très Triables, devensnl
anhydres à 160", Tondant au rouge et solubles dans l'eau. Ce sel se
combine avec la soude pour donner le sel Mo'0"Na' -t-CH'Ot*^).
^— Mo"0"Nall -+- lÔH'O. — Il se produit en dissolvant de l'anhydriilf
molybdique dans une quantité calculée de soude ou dnsel Mo'C'Na'.Ai].
Prismes brillants (^), solubles dans leau et cristallisant par évapnnitiiin
de la dissolution {"*).
Mo'0"Ka' + 411*0 et Mo'O^NalI + 4H'0. — Ce dernier s'oblicnl
en faisant bouillir le molylxJale neutre avec un excès d'acide azoliquf
concentré ("*). On lave le précipité h l'acide azotique étendu et, quelles
que soient les proportions d'acide azotique, on obtient toujours ce mèinr
composé. t)n ajoutant à ce molybdate une quantité calculée de cnrboualc
de sodium, on obtient un corps blanc, insoluble dans l'eau, et qui (^t
roctomolybdateMo'0"Na*+ iH'Ol"*).
^— Mo'°0*'Na' + 121l'0. — Il s'obtient en cIiaulTanl une dissolution
cblorbydrique de molybdate neutre : c'est une poudre cristalline blanche,
peu snluble dans l'eau. En dissolvant do l'anhydride molybdique dans
du bi ou trimolybdale de sodium, on obtient de gros crîstaui friable»,
solubles lentement dans l'eau d'un hydrate à 2111'0.
— Mo*0"Na'K + 1 tll'O. — On le prcpai-e en siiturant, par le car-
bonate de sodium, te trimolybdate de potassium humecté d'eau, on en
neutralisant du trinmlybdate de sodium par du carbonate de potassium.
Ce sel cristallise en prismes hexagonaux ("'i, transparents, légèrement
solubles dans l'eau et fondant an rouge ("°).
iNV(Azll')"Mo"0"-i-IMI'0ouNa'(Az!I')"Mo"O'"' + r)0ir0. -
Il se produit \n\r l'action de l'ammoniaque sur le molybdate de so<liuni cl
addition d'acide azotique ("'),
— >'a.Vzll'Mo*0"'~|-n'0. — Précipité blanc caséeuxl*") obtenu par
l'ébullition d'une solution de borax avec le molybdate d'ammonium
ordinaire.
Permolybdate de sodium MoO'Na + 511*0 ('"). —II se prépan>
en chauffant le bimolybdate avec de l'eau oxygénée; sel jaune li-ès .«oIhWc
ChPTT. S5-liU-lM.i. — ,"*; Zkvker. J. iwakt. Clti-m. 98-4!)0-tfô3. — [=", Mïriii.. 6<i«l.
ch. Htl. 11-2I*-18»1. — [«'; Stjïeibagfv et ¥.s,-.els. Ber. Clicm. GpspII. 28-SîtHH8». -
(3*«) fu-iii. Al.. Uicm. Pli.rm. tkb. 103-373-1870. — (»•) /,E»*iionicii. Siti. At.<l. Viis-
08-II2-187J. — ("') Mahibnac. Ar. Se. pli. uM. 33-8-1805. — [^] Kufsi. An. «i™-
ovGoo<^lc
WOLÏBDOIODATES DE SOUIUM. 7i5
(bus l'eau froide ef Tondant » 80" djins i'i-an de erislallisation ; il a ('•té
déi-rii comme le sel Na'O'.MoOMI'O* que l'on a obtenu sous l'aspeel
dune huile jaune se détruisant déjJi à — lO'C").
Fluoxymolybdate de Bodiiua MoO'F'.'iNaF H- l/211'O. — On
l'obliput nn traitant le molyhdate neutre par un léger excès d'acide
Iluorhydriquc et faisant cristalliser. Sel formé de croûtes cristalliiies qui,
cliaufTi'es à l'air libre, donnent le molybdatc neutre(*").
Molybdoiodates de sodium.— lemoIybdoiodatelW.SMoO'.Na'O
+ 11*0 se prépare très facilement en dissolvant de l'anhydride uiolyb-
diquc dans une dissolution bouillante d'iodntc de sodium ("*). Par refroî-
dis^-ement, le sel cristallise en aiguilles très fines groupées en étoiles.
M est très peu ^oluble dans l'ean, plus soluble dans l'acide azotique.
Molybdoperiodate de sodium 10'Na*iMoO=|' + 17II*0('").
— Il s'obtient en chauffant du periodate disodique avec de l'anhydride
niulybdique et du carbonate de sodium; la dissohition évaporée donne
ce sel cristallisé en rhoniboL-dres très solubles et on obtient en même
li'iiqis les sels suivants :
— lO'Na'MoO'-H 15ll'0. — Sel cristidiisé eu tables jaunes tridi-
iiiquesl'").
— IO»(.\zir)'NalI*MoO'-l-81I'0. — Soi qui se dépose sous forme
(le précipité rristnilin, (juand on verse goutte à goutte de l'ammoniaque
(liins la dissolution de l'hexamolybdoperiodate de sodium. Un obtient ainsi
des cristaux trieliniques p<!u solubles dans l'eau. Ou a encore préparé ce
."^cl par addition d'azotate d'nmiiioniuin <■ un mélange convenable de perio-
date disodique, d'anhydride molybdiqne et de caibonate de sodinm.
Sullomolybdates de sodium MuS*Na'.— On l'obtient en traitant
jar l'hydrogène sulfuré le molybdate neutre do sodium dissous. La
liqueur évai»orce donne, après forte concentration, de petits cristaux
t'renns rouge foncé. On n'a pu le produire en chaulTaut du bisulfure de
molybdène en excès avec du carbonate de sodium ("')■
Sulfodimolybdate de sodium Mu'S'Na'. — H se prépare
comme le sel correspondant de potassium, en ajoutant à une dissolution
(lu sel précédent une quantité d'acide insuffisante pour le décomposer.
Masse brillante gris noirâtre ("*).
SuUoxymolybdates de sodium. — Le molybdate Mo'O'VNa*.
finement pulvérisé, est dissous dans un excès de sulfbydrate de sodium ;
en ajoutant de l'alcool, on obtient une huile jaune de laquelle se sépare,
après quelques heures, uu précipité cristallisé qu'on lave à l'alcool, h
léther et au sulfure de carbone. C'est un corps déhquescent qui est
C\atm. Lieb. 2aO-6-18«i. — {"») So.N»os.;iiiiiK. An. Ch. Pli. (3)-B3-atl-1858. — C"! Asch.
ï. morj. Chem. 38-275-1001. — (W) DEurmiiist. Ar. Se. ph. ml. 33-5-1865. —
(=», L'LLm, An. Cliem. Phsnn. Ijcl). 144-231-1867. — (»>) SwTii el Bbadbubo. Ber. Chem.
ovGoot^lc
m PHOSPHOMOLVBDATES DE SODIIM.
soluble dans l'eau, avec une couleur jaune, dans l'acide acétique en vfrl
et en bleu foncé dans l'acide suirurique. Le sulfure (l'ammonium le dis-
sout et le transforme en sulfomolybdate. Sa dissolution précipite les sels
des métaux lourds ('"}.
PTrodisulfomolybdate de sodiiim MoO'S'œNali. — Onle
forme par l'action du siilfhydrate de sodium sur le moljbdatc Mo'O'^
Na* +22II'0 ou par l'action de la soude concentrée sur le sulfoxj-molyli-
date d'ammonium. Sel tout à fait analogue au sel ammoniacal, mais plus
soluble que luif"*).
Holybdosulfite et molybdosélénite de sodium^'''). — Ix
molybdate ordinaire de sodium saturé de gaz sulfureux donne une dis-
solution bleue qui laisse déposer par cvaporation les deux bydrales ;
10MoO*.3SO'.4Na'0-Hl21I'0 et -f-lGH'O. L'acide sélénicus se dis-
sout également dans le molybdate acide' de sodium et donne par è\a-
poration une solution sirupeuse sursaturée qui, par frottement, dooni'
de fines aiguilles. Ces cristaux repris par l'eau et évaporés donnent
des octaèdres du sel : fOMoCP.SSeOMNa'OH- 1511*0. Ils sont \rh
solubles dans l'eau, insolubles dans l'alcool et se décomposent par b
chaleur.
Phosphomolybdates de sodium 2PO'Na\24.MoO'+û8H*t)<"'i
ou aPO'Na'.SOMoœ-t-AqC"). — Ce sel, extrêmement soluble daii':
l'eau, donne une dissolulion jaune d'or qui est très employée comme
réactif de l'amuioniaque, de la potasse, des aminés et des alcaloïdes l^"i :
il peut, dans ce but, remplacer l'acide pliosphomolybdique. On peut
l'obtenirC") en calcinant le phosphomolybdate d'ammonium pour chas-
ser l'ammoniaque. Le produit obtenu est dissous dans le carbonate di'
sodium et on ajoute h cette liqueur alcaline un excès d'acide, ce qui
donne le réactif pliosphomolybdique. On peut, si l'on veut avoir le sel.
faire bouillir le sel ammoniacal avec une quantité de soude exactement
sunisante pour remplacer l'ammoniaque. La liqueur claire ne doit plus
alors précipiter par l'acide azotique. On a encore isolé le sel jaunei*! :
2P0'Na* 18MoO*-+-25H'0, extrêmement soluble et dont la dissoluliim
ne précipite pas par l'addition d'azotate d'ammonium; si l'on ajoute uu
grand excès d'acide azotique, on obtient le sel jaune oi-dinaïre.
Phosphomolybdate de sodium blanc 2PO'Na'.bMoO'—
14H*0. — il s'obtient en calcinant le sel ammoniacal correspondant avec
de l'azotate de sodium et faisant cristalliser la masse dissoute dans l'eau.
Ce phosphomolybdate doime avec l'azolate de sodium tm sel double :
3AzO'.\a +2PO*NV.5MoO' + Aq.
Arséniomolybdates de sodium — H existe, comme pour les
phosphomolybdates, des sels jaunes et des sels blancs. Le sel jaune s'ob-
ovGoo<^lc
SILICOMOLYBDATE DE SODIIJU. 7i5
tient comme le phosphomolybdate correspondant el sa formnle est :
r..NVO.A3'OM8MoO'-l-2iirOC")ou3Na'O.As'0».20MoO'-)-Aqn.
(le se) est très soluble dans l'ean et a les mêmes propriétés que le phos-
phomolybdatc.
Le sel blanc Na'O.As'0^6MoO'-l-i2I^O{•")ou5^VO..\s'0'.6Moœ
-<- Aq ("*) s'obtient en faisant bouillir avec de l'eau uit mélange d'acides
orscnique et molybdique et de carbonate de sodium correspondant k la
formule. La liqueur fdtrée et évaporée devient sirupeuse et laisse déposer
«le beaux cristatii prismatiques.
PyrosulfarsânlosuliomolTbdate de sodium .\^s'S°.2MoS'.
'2Na*S ■+■ 1411*0. — Il se prépare en dissolvant le sulfure MoS' dans du
sulfomolybdatc de sodium en présence d'acide salicylique. Cristaux rouge
sombre rhomboédriqiies("').
MôtasuUarséniosuUoxnolybdate de sodium NaAsS^MoS'
-h 6II'0. — Poudre rouge brique, obtenue en pulvérisant le sel précé-
dent avec de l'eau et de l'acide salicylique ('^).
Oxaloznolybdate de sodiximC"). — L'acide oxalomolybdique
dissous cl neutralisé par de la soude an méthyloi'angc donne par éva-
poration un liquide sirupeux duquel se déposent des cristaux incolores,
très solubles dans l'eau du sel : (MoO'.C'O')Na'-i- lOH'O.
Sllicomolrbdate de sodium 2NVO.SiOM2Moœ 4-21H'U.
— Ce sel s'obtient en saturant une solution chaude de silicate de sodium
par de l'anhydride molybdique. Il se sépare de la solution jaune en
prismes clinorhombiques qui peuvent servir à préparer les autres silico-
iiiolybdates. En ajoulAut de l'acide chlorbydrique à la dissolution, on
obtient dans les eaux mères des tables hexagonales jamies du sel
l,5>VO.SiOM2MoO' +2III'0. On a déterminé le poids moléculaire
(lu silicomolyhdate de sodium par cryoscopie dans le sulTate de sodium ;
le nombre trouvé : 1912 lixe la formule NVSiMo"0" et celle de
l'acide (*").
Titanomolybdate et zirconomolybdate de sodium. —
Ces deux scIsC") s'obtiennent en mélangeant du molyhdate acide de
^ium avec du Huotitanate ou du fluozirconate de sodium. La dissolu-
tion jaune obtenue, évaporée, donne un liquide sirupeux se transformant
m croûtes cristallines jaunes, très solubles dans l'eau froide.
Holybdate de lithium MoO'Li'-l-2/5irO. — Ce sel s'obtient
soit eu fondant des quantités correspondantes d'anhydride molybdique
et de carbonate de lithium, et dissolvant dans l'eau la masse fondue, soit
en décomposant du carbonate de lithium en suspension dans l'eau par de
I anhydride molybdique ajouté par petites portions jusqu'à ce que l'ef
"'1 OliwiL*. Chcm. Cciitr. Bl. 124-lttKj. — l™} Behi>:i.iiis. Traité Ae chimie 3-564-1817.
ovGoot^lc
746 MOLÏBDATES DE CULCIIJM.
fcrvescoiicc cesse. La dissolution concentrée jusqu'à consistance siru-
peuse laisse déposer des cristaux ("'). On a également décrit l'hydrale
MoO'Li'-(-8,5irO, obtenu en li-ai(ant un inolybdale acide de lithium
par du carbonate de lilliiiiiu jusqu'à dissolution complète; on obtient
ainsi des tétraèdres clinoHiombiques('").Nous rappellerons le rôle miiir-
ralisatcur de ce composé utilisé par llautefeuille et Perrey pour la repro-
duction de l'énieraude.
Holybdoiodate de Uthium I'0\2MoO'.Li'0-i- à '2H'0. -
On chaulTe une dissolution d'iodatc de lithium et on y ajoute par pelilt^
portions de l'hydrale d'acide niolybdique finement puivérist-. La liqueur
limpide, évaporée au bain de sable, se prend en une masse de cristaii!;
très petits qui se desstH'hent dirficileuient. Il est tivs soluble dans l'eau,
moins soluble dans Tacidc azotique qui le précipite de ses solutions
aqueuses. La dissolution de ce sel peut encore dissoudre de gran(le>
quantités d'hydrate d'acide niolybdique; mais les dissolutions cvapori't^
ne crislalliscnl qu'en présence de l'alcool et donnent toujours le mèmi'
sel ["').
Holybdoperiodates de lithium. — Kn chauiïaiit avec de IV^iu
de l'anhydride périodique, de l'acide molybdique et du carbonate de
litbiimi, on a obtenu les deux sels IO*Li'. (MoO^)' -1- làlI'O en rhoiii-
bocdies. et IO°Li'. (MoO^)' -t- DII'O on prismes qui se retirent des eaiii
mères du sel précédent.
Arsôniomolybdates de lithium- — On a décrit deux arsénio-
uiolybdates de lithium: .ïLi'O. As'O'. i8MoO'-4-ôtirO, cristau-t jaiim-s.
analogues au pbospbomolybdale de lithium, et Li'O. As'C. CMdO'
-H 1 ilI'O, cristaux blancs j"').
Molybdate neutre de calcium MoO'Ca. —Un l'oblient en pnii-
pitanl le molybdate neutre de sodium j)ar le chlorure de calcium (*")- Celti-
pré<.-i|iitalion ne s'efTectue que si l'on fait bouillir la dissolution, ou sil on
ajoute de l'alcool au mélange des deux sels. La présence de l'aoîde or*'-
tique empêche la précipitation. Le précipité, desséché et fortement calfiné,
correspond it la formule dn molybdate neutre (""). Ce sel a été obleo"
cristallisé |>ar une méthode qui s'applique aux autres métaux alcalino-
terreux : on fait fondiT du molybdate neutre de sodium avec du si'l
marin et du chlorure de calcium.Par refroidissement, on trouve une masse
formée de petits rrislanx télragonaux ayont pour formule MoO'Ca[^l.
Trimolybdate de calcium Mo'0"'Ca-)-6II'0("'). — En dis-
solvant le molybdate neutre dans l'acide acétique et faisant cristallijier.
il se produit une poudre blanche cristalline de tnmolybdati.'.
Tétramolybdate de calcium Mo*0"Ca-f-9irO ("'). — liaéir
otitemi, soit eu dissolution, soit à l'étal de masse amorphe hydratée en
— ■™, ÙIÏUI5M1S. J»1H-C9l.. IS-tUt-IRtki, — ;=>"; IUh«a>s TtircZ. «ihk?. Cliem. ai-IMSW-
ovGoo<^lc
MOLÏBDATE DE STRONTIllI. 747
fiiîsant bouillir de l'enu tenant en suspension de l'anhydride inolybdiqtie
et (lu rarbonate de calcittm. La dissolution abandonne la sel par évapo-
ration.
Octomolybdate de calcium (Mo*0")'CaII'-H ITII'O. — Se prc-
|)are en mélangeant le sel neutre à une quantité convenable d'acide chlor-
bydriqiio; la dissolution évaporée laisse ce sel suus forme d'une poudre
pi>i( soluble dans l'eau Troide, plus soluble dans l'eau cbaude.
Holybdoiodate de calcium. — Il se produit dans TactLon de
l'acide niolybdoiodique sur l'azolnte de calcium ; en évaporant doucement
la dissolution, on obtient <b!S petits cristaux réunis en une masse
blanche pulvérulente, assez sotubles dans l'eau et avant pour formule :
l*0'.oMo(P.CaO-t-6irO('").
Molybdoperiodates de calcium. — On a pn^parc les deux
sels suivants : {'"* '") :
— [IO'(MoO')»]'Ca''-h26H'0. — On l'obtient par l'action de l'acide
correspondant sur le carbonate de calcium. En évaporant, on obtient
tles cristaux confus.
— Ca'HIO'(MoO')' + 1011'O. — Il se foiine c» chauffant avec de
l'eau une molécule d'acide périodique, 6 molécules d'anbydride molyb-
(liqiie et 2"'"',â de carbonate de calcium. Avant que tout soit dissous, on
lillre et on évapore; il se dépose des prisuies minces, brillants, moins
sobibles que le sel précédent.
SuUotrimolybdate de calcium Mo^S'^Ca + Aq. — On fait
liouillir une dissolution de sulfure de calcium avec du trisnlfure de mo-
lybdène; on filtre la dissolution dans un entonnoir à liltrations chaudes
et on laisse refroidir. On obtient ainsi des aiguilles transparentes, bril-
lantes, rouge vermillon, sotubles dans l'eau et décomposées par l'acide
chlorbydrique avec mise en liberté de trisulfure MoS'l*").
Arsâniomolybdates de calcium. — On a décrit deux arsé-
niomolybdates ("') correspondant aux séries jaune et blanche : 5CaO.
As'œ.ISMoO' + S'ill'O et CaO.A3'0'.6Mon'-+- lOll'O. Ils, ont été
préparés par double décomposition comme tous les arséniomolybdates des
métaux lourds.
Holybdate neutre de strontium. — Le inolybdate neutre
MoO'Sr est analogue au sel de calcium C"), U se produit cristallisé par
le mâmc procédé. Obtenu par précipitation, c'est un corps blanc, cris-
lallin, soluble dans 9600 parties d'eau à Sô^C").
Molybdoiodates de strontium ('"). — Ku faisant bouillir un
mélange d'azotate de strontium avec de l'acide inolybdoiodique, il se
IToduit par refroidissement un corps solide blanc, qui envahit tout le
- l"'i Hitchcock. J. Am. Sw. 183-1895. — (»')■ Diuieji. C. R. 102-825-1886. -
ovGoot^lc
748 MOLYBDATKS DE BàRVUM.
liquide. C'est une niasse spongieuse forméG de cristaux microscopiques:
par dessiccation, il donne un corps jaunâtre, très dur, ayant pour Tonnulr
(l'0'.2MoO')*.3Sr-i-15H'0. Ce sel est trôs peu soluble dans l'eau: k
molybdoiodate normal ne peut se préparer par ce procédé, mais on
l'obtient por double décomposition entre )e sel de lithium très soluble et
l'azotale de strontium ; par évaporation on obtient le sel :
(l'Cf.îMoœiSrO-Hâll'O.
Holybdoperiodate de strontiiun et de sodiiun NaSHlC
(MoOY-H lOH'O. — Il s'obtient en i^outant du chlonirc de strontium
au sel de sodium. On obtient ainsi une croûte blanche formée de petits
prismes enchevêtrés ('**).
Arséniomolybdates de strontium. — On a décrit les ileui
sels suivants, absolument analogues aux sels de calcium :
.ïSrO.As'OM8MO'-HÔ'2ll'0 (jaune) et SrO.As*O'.6MoO'+101I'O("*i.
Holybdate neutre de baryum MoO'Ba. — On l'obtient pu
précipitant par le chlorure de baryum le molybdate ordinaire d'am-
monium additionné d'ammoniaque. Le précipité est une poudre cris-
talline {"*) très peu soluble dans l'eau. En fondant du molybdale île
sodium avec du chlorure de sodium el du chlorure de baryum, on
le prépre en beaux cristaux ("*) insolubles. Le molybdate précipité,
calciné, devient bleuâtre parce qu'il renferme toujours un peu d'ammo-
niaque et il est soluble dans 17 200 parties d'eau.
^Jl mélangeant du molybdate ordinaire d'ammonium avec du cblorurr
de baryum, on a obtenu aussi un précipité floconneux ("') Mo'0''Ba'
-hOiroo-
Trimolybdate de baryum Mo^O^Ba + âU'OO. — II se pro-
duit dans le mélange du Irimolylidate [de sodium et du chlorure de
baryum. Précipité floconneux, qui fond en se déshydratant et cristallise
par refroidissement.
Molybdate ordinaire de baryum Mo'0''Ba'-f-9H'O.— llesl
probablement identique au sel Mo''0"Ba'. Quand on le préparc avec le
molybdale d'ammonium, on obtient un sel assez soluble; avec le sel de
potassium on obtient un sel peu soluble, se dédoublant immédiaterneni
en un sel anhydre et le sel Mo'0"Ba'-H6H'0.
Octomolybdate (Mo'0")'ltaH'-l-17H'0. — Ce sel se produit
quand on dissout à chaud du carbonate de baryum dans l'acide molyb-
dique soluble, tant que le sel semble se dissoudre. On fdtre et par refroi-
dissement se déposent des prismes bi'illants, insolubles dans l'eau froide
et décomposés par l'eau chaude. On peut encore l'obtenir par double
■nisï, B. Soc. cil. a3-19*-l«75. — [ï») Coss.1. C. R. 9S-000-1)tM. — (») Com. C. B. 103-
iril5-lB8fl. — 1***) Stbuve. t. prakt. Clicin. 81-410-1854. — {»') Ului. An. Clicra. tlura.
ovGoo<^lc
SULFONOLVnUATE RE BARYIIM. U\t
décomposition cnlro le chlorure de barytiiii et \f. sel : Mo'0'*NaH-|-8H'0.
Il se présente alors sous l'aspect d'un précipité cristallin.
Nonomolybdate de baryum (Mo»0'*)BaH-4II'0{'"). — Il se
produit quand on traite le molybdate neutre par t'acîde nitrique. Ce sont
des prismes hexagonaux, insoliiitles dans l'eau et décompnsables diRicile-
incnl pnr l'acide sulfurique. L'action de quantités variables d'acide ozo-
liqtte donne des sels cristallisés contenant d'autres proportions de banle.
Pemtolybâate de barjmoi. — Précipité jaune, cristallin, obtenu
en mélangeant du permolybdate d'ammonium et du chlorure de baryum.
Il a pour formule (MoO')'Ba("*). Ce sel a encore été décrit comme com-
binaison de l'oaii osygénée IflMoO'. BaO. 211*0' +15I1'0('").
Holybdoiodate de baryum.— Ils'obtientparractiou d'un excès
d'azotate de baryum sur le molybdoiodate de sodium à rébullition. Par
refroidissement, la liqueur se prend en une masse spongieuse, formée
d'iiiguiltes extrêmement fines, peu solubles dans l'eau froide et se con-
trartanl beaucoup par dessiccatton. Ce sel, décomposé par l'acide sulfu-
rique, donne l'acide correspondant. Il a pour formule :
l'CP.SMoœ.BaO + aH'Oi'").
Molybdoperiodate de baryum et de sodium Ita'Xii'
llll'(MoO')']* H- 2«I1'0 {'"""). — Si l'on mébnge des dissolutions de
rhlorure de baryum et de molybdoperiodate de sodium concentré tant
qu'il se produit un précipite, ce sel se dépose en prismes minces,
rtiomboédriques, très peu solubles dans l'eau.
SuUomolybdate de baryum Mo'S'°Ba. — Il s'obtient en faisant
bouillir du sulfure de baryum avec un excès de sulfure MoS^. La disso-
lution bouilbmte est liltréc à chaud et donne par refroidissement des
lielils cristaux brillants jaune orangé et les eaux mères renferment du
^ulfomolyhdate neutre incristallisable. Ce sel donne par double dceoui*
position des sulfomolyhdates analogues (™).
Phosphomolybdate de baryum et arsôniomolybdate
de baryum. — On a décrit un sel contenant de l'acide métapbos-
phorique et de formule : Ba0.3[|P0'f*Baj liMoœ-l-yjirO("') ell'arsé-
niomolybdate Ba'As'.Mo'0" qui correspond à l'acide blanc.
Oxalomolybdate et oxalomolybdite de baryum. — L'oxa-
lomolybdate de sodium donne avec les sels de baryum un précipité blanc
du sel (MeO^C'CtRaC*). En faisant bouillir de l'anhydride molybdique
et de l'oxalate de baryum en suspension dans l'eau, on obtient im sel cris-
lallisé en lines aiguilles et de formule (MoO'.C'O')Ba -Klil'Ol"").
L'osalomolybditc d'ammonium donne avec un sel de liaryum un préci-
pité cristallin et peu soluble du sel acide|MnO(OiI|=C'0'H]'l(a-Hll'0 ('■').
lieli. 144-212-1887.— ('"j ZAP.Kowiio.Siti. Alud. \Vicn.i2;-08-ll5-l873.— ("»; SciiftTZE.
ovGoot^lc
110 HOLYBOATES DE M.IGNÉSILM.
Molybdates de céritun et de dldyme. — Le suirak-df wmm
précipite inciiiiiplùteinont le inolylxilale iiciitn> «le sodium. Le iiioljlNlak
(MoO*)'Ce* ulilcmi renrcriiie loiijours de l'acide sulfui'i<juc("'i. Le
inolytidatp MoO'Cc isoiiinrpht; do la schéelite, a été pré|)aré par viiie
sèclic("'~"''"'). 0» a olitfiiu de iiiciiie par voie sèche le molybdatc ili-
didymeMoO'Di[=").
Molybdate de thorium. — l'iimulvlidate alcalin donne avec une
dissoliiliim d'aKolate de tlioriiini un précipité Idanc flocomieui. suliibir
dans l'acide chl(>rliydrii[ue i'"|.
Molybdate neutre de magnésiiunMoO'Mg-t-ùlI'U. — Ilsob-
tienl en Taisant bouillirde la magnésie hlanclic avec de l'anliydride iiioMi-
ditjue inisenRnspensiondans l'eau tant qu'il se dégage du gaz carl>oni<|iiv.
La dissolution (iltrée et évaporée par la chaleur laisse déposer |Kir l'efi'oi-
dtsscinent des prismes clinorhoniliiques transparents, très nets cl nmi
plusieurs millimètres de ccMé. Ces cristaux sont inaltérables à l'air, îiifii-
sildea nu rouge et soluhles dans l'canl*"). A 100*, ils abandonnent 3 11' 0.
— MoO'Mg + 7 11*0, — L'iiydrale s'obtient dans la préparation de l'Ii;-
drate précédent, mais en laissant sa dissolution s'évaporer spontanéiiifiit.
Ce sel cristallise au fond du v.ise, par évaporatiou, eu aiguilles niiitrcs.
groupées en rayons, transparentes et s'effleurissant à l'air r''|.
Molybdate ordinaire demagndslum ^VO*'Mg' + '20l)'0.—
ll se produit par l'actiini d<' l;i quantité calcub-e d'acide azotique sur le sel
MoO'Mg ■+- 7I1'0. Ce sont de prtits prismes aigns, réunis en mamelons,
très solnbles dans l'eau et fondant au ronge sans décoin|>osition('*').
Trimolybdate de magnésiiun Mo^O'°Mg-(- 1011*0. — t>i*-
tauï manietouiu's s'obtenant par l'action d'nn escés dVide acétique sur
leseIMoO'.Mg+711'O.
Octomolybdate de magnésium (Mo'O")'Mgll'+20H'0. —
On l'obtient par l'action d'un excès d'acide azotique sur Ihydnil''
MoO'Mg + 7n'0. 1^ dissolution laisse déposer des crislaui peu solulili's
dans l'eau froide et solubles dans l'eau chaude!"').
Tétramolybdate de magnésium (Mo'0")'Mgir+ HUrO.-
On le prépare conune le sel précédent et il est formé d'aiguilles à w-lat
vitreux, solubfcs dans l'eau froide. Il fond au rouge; il se volatilise ilaii$
cette fusion un peu d'anhydride molyhdique.
Molybdate de magnésium et de potassium Mud'-^l^'
H-MoO'K'-f-2n*0. — il se produit quand on évapore le mélange df^
deux sels en cristaux brillants mamelonnés, se dissolvant lentement iLin$
l'eau froide; chauffé, ce sel perd son eau et fond en un liquide iacolurc
qui, par refroidissement, se prend en une masse cristalline l"').
An. Ciiem. Phirm. I,irl,. 126-Ï9-I8t).-. — i^) Coi.omaxo. H. Sw. Cli. SO-ftMS» -
ovGoo<^lc
MOLVBDATë m ZINC. 751
Holybdate de maguésitun et d'ammonium MuOMg
+ MoO'(AzH*)' + 2n'0("'). Ce sel crislnllise du mélange des dissolu-
lions des deux sels neutres, ou encore en mélangeant de l'aitiinoniaque
au inolybdate neutre de maguésiuni, filtrant le précipité roriiié et évn-
jiorant le liquide obtenu. Cristaux volnmineiix paraissant isomorplics du
sl'I précédent ("').
Ces sels doubles ne sont pas analogues aux sulfates correspou<lants qui
contiennent 611*0. Par contre ('"), il a été obtenu un chroinoinolybdate
double CrO'MoO*.(MgK') -t-2li'0 en cristaux jaune clair isomorphes
du molybdate double correspondant. On a pu d'autre part obtenir des sels
doubles dans lesquels des quantités variables d'acide niolybiliqiie sont
remplacées par de l'acide sulfurique et dérivent de ta formule :
MoO' {Aill')* -h MoO*Mg + 611*0.
Ces sels cristallisent en prismes ou en tables vitreuses dont les angles se
i-appmchent de ceux des sulfates doubles de la série magnésienne, quand
ils contiennent peu d'acide inolybdiquc et se rapproclient de ceux du
sulfate SO'Ni + SO* K* + 611*0, quand ifs contiennent beaucoup d'acide
mi»iybdique("').
Oxyde de molybdène et de zinc ti/u0.3MoO*. — Cetle
l'ombinaîson du molybdène s'obtient en fondant du ti'imolybdate de
."^dium avec du zinc; on couvre la masse fondue avec de l'oxyde de zinc
et on cliauffe fortement; la masse refroidie est lavée successivement avec
de l'acide chlorbydrique et de la potasse; on sépare ainsi de la boue
formée par le bioxydc de molybdène des cristaux gris sombre, niiero-sco-
piqucs et donnant avec l'acide sulfurique une dissolulton verte (''').
Molybdate neutre de zinc MoO'Zn. — On le jirépare cristallisé
en fondant ensemble .j uiolècules de cbliirnre de zinc, tî molécules de
chlorure de sodium et 3 molécules de molybdate neutre de sodium. On
obtient une masse fondue de laquelle on peut retirer des aiguilles micro-
scopiques fusibles ('").
.MoO'Zn -f-irO. L'iiydrate résulte du mélange des quantités convena-
bles de molybdate d'ammonium et d'azotate de zinc. .\près un long repos,
il se dépose de fines aiguilles mélangées d'un sel basique qu'on [leut
enlever par lévigatioii {^).
Molybdate de zinc ammoniacal MoO'/n + 2AzIP + ll*0. —
Cristaux obtenus en faisant digérer du molybdate d'ammonium ordinaire
avec de l'oxyde de zinc et de I ammoniaque ("'1.
Trimolybdate de zinc Mo'0'°Zn. — On l'obtient pai- dissolution
de tétramotybdate et concentration par la chaleur; jiar refroidissement
ii se dépose des aiguilles soyeuses, solubles dans l'eau chaude et très peu
solubles dans l'eau froide C").
,'"', SosXE.t!<cHii'<. J. (iTikt, Dicm. B3-33fl-tti:il. — ;"'; HtrintN:!. Ai». i:iiein. Pliirm. Liel).
ovGoot^lc
Tj'i NOLVHtATE hE UMfltH.
Tétraxnolybdate de zinc Mo*0"Zn. — Coq» amorphe obtenu fn
faisant bouillir du carbonate de zinc avec de l'anhydride nM^Tbdiquf t-ii
siis{M>n!iion dans l'pfln. Après filtralion, h liqueur dépose le lélramolili-
dale par rerroidisseiiient.
Fluoxymolybdate de Elnc MoO'P.ZnT.+eiPO. — Ce sel s.
[tréparf en dissolvant du zinc ou de l'oxyde de zinc et de l'anh^dridi'
molybditjne dans l'acide Duorhydrique; la liqueur évaporée laisse dépn>iT
des cristaux hexagonaux, isomorphes du sel de lîtaneTiF'ZuF'H-lill'H.
CliaulTés fortenicnl, ces cristaux donnent de l'oxyde de zinc et du ninhb-
date neutre j"'j de zinc. <hi connaît éf^leiucnt le composé cristallisé bleu
MoOP.Znr.-GII'OC").
Molybdoiodates de sdnc. — On peut obtenir le sel normal
IM)'.2Mot)'.ZnO-(-5irO("') en faisant réagir l'acide inolybdoiodi<|nf
sur nnc dissolution chiiude d'azotate de zinc. En évaporant lentement la
dissolution, il se produit des prismes microscopiques très solubles dans
l'rai). Si dans la préparation précédente, on ajoute de l'acide azotique, ou
obtient le sel acide ll'C.SMoO^'ZuO-l-iOll'O en petits cristaux mitn>-
■■icopiques très solubles.
Araéniomolybdate de zinc ZaO.As*0*.0.\loO'+l3irO. -
^el blanc obtenu par double décomposition avec lu sel de sodium cl li-
chli)nire deziiicl'").
Molybdate neutre de cadmium McOCd. — llseproduitqunnd
un mélange les «piantités correspondantes de molybdate neutre dcsiHliuiit
et d'azotate de cadmium. La précipitation est complète et donne um-
jioudrc lourde, grenue, insoluble dans l'eau et solublcdans les acides (^^i.
Un a pu obtenir ce sel cristallisé en petits prismes, en fondant ? partio
de molvlidate de sodium avec 0 parties de sel marin et 7 |>arties de chlo-
rure do cadmium ("").
Fluoxymolybdate de cadmium MoO'F'.OIt' + tiH'O. —
Ce composé, analogue au sel coiTcspondant du zinc, se prc'pare en disscil-
vaut de l'oxyde de cadmium avec de l'anhydride molybdiquc dans TariJe
Iluorhydrique et évaporant la dissolution ("').
Molybdoiodate de cadmium. — Il s'obtient en faisant agir l'azo-
tate de cadmium sur une dissolution bouillante d'acide molybdoiodique :
jKir refroidissement, il se dépose le sel acide (l'O'.SMotPl'SCdO-f- Uill'C
en très petits cristaux |)cu solubles dans l'eau. Le sel normal analogue an
sel de zinc ne peut être préparé, car il se décompose en îodate et niolïl-
doiodale acide ('").
Arséniomolybdate de cadmium CdO.As'O'.GMoO' + lSli'O.
— Ce composé est analogue au sel de zinc("*).
. ("Sj Sjubo. Z. aiiarg. Cliom, 2-35-18W. — C) Sma Biu>Kiii- I
ovGoo<^lc
IIOLYBDATES IfAHMlSlUH. 755
Alliage d'aluminium et de molybdène MoAl'. — L'anhy-
dride niolybdique est dissous dans de Tacidc tluorhydrique, et ce mê-
lant est évaporé à sec : le résidu est fondu avec de la cryolithe, du chlo-
rure de sodium, du chlorure de potassium et de Taluminium. Le culot
mctalhque nbteitu est traité par une solution bouillante de soude et on
obtient des prismes microscopiques qui sont noircis pur un dépôt super-
liciel de molybdène que l'on enlève par l'acide azotique étendu ; c'est un
alliage gris fer, soluble dans l'acide azotique et l'acide chlorhydrique
chauds {■").
tin réduisant l'anhydride niolybdique par l'aluminium, Guillet a pré'
paré les 5 allit^cs Al^Mo, APMo et AIMoC*) en beaux cristaux; selon le
grain de l'aluminium employé, il obtient encore les alliages : Al'Mo,
AlMo* et AIMo"'('*').
Holybdates d'aluminium. — BAPCSMoCP + Aq. — On
l'oblient en précipitant de l'alun par du molybdate neutre de sodium.
Précipité blanc, amorphe qui devient corné par la dessiccation. Ce sel
est soluble dans l'acide chlorhydrique et l'ammoniaque ne précipite de
cette dissolution que le tiers de l'alumine j™''*'). Ce sel est mal déRni,
mais on a isolé les sels doubles suivants :
— K'O.Al'O'.lOMoO' + làll'O. — Ce sel double se produit quand
on cbaufle à 150" du molybdate de potassium M'O^K* avec de l'alumine
gélatineuse et un peu d'eau; il se produit un dépât cristallin. Il se
produit également quand on fond de l'alumine anhydre avec du bimolyb-
date de potassium ("°). De la masse fondue on peut isoler le sel double
cristallisé à condition de ne pas élever la température beaucoup au-dessus
du poùil de fusion. Si, au contraire, on maintient la température élevée,
l'alumine se précipite cristallisée et par une suite de réchaulTements et
de refroidissements successifs, on obtient du corindon de plus en plus
gros, grâce à df-s transformations réversibles.
— SK^O.Al'O^.lSMoC-i-SOIl'O. — Pour préparer ce sel double,
on chauffe pendant longtemps du trimolybdate de potassium avec de
l'hydrate d'aluminium ou avec le précipité obtenu dans la préparation
du molybdate d'aluminium et on laisse cristalliser la dissolution. On
obtient des cristauï tabulaires ou prismatiques, stables à l'air, et per-
dant g*™* d'eau k 100*, solublcs dans 41 parties d'eau ii 17*. Ce sel peut
fondre par la chaleur et il devient alors difficilement soluble dans l'eau
cl dans les acides ("').
— 5Na'O.AI'O*.12MoO*.22ll'0. — On prépare ce corps en dissol-
vant dans l'acide chlorhydrique le précipité obtenu par l'addition de
molybdate de sodium à l'alun de potassium. La liqueur évaporée laisse
déposer de fines aiguilles 1res solublesl"*).
— 3(AzH')'O.Al'O*.12Mo0'-i-20H'O. — Il s'obtient en faisant
r.licm. Ottett. 34-Se35-lSgi.— (">, Wûuleii el Hkhu.. An. Chem. Phinn. Lieli. IIC^
Ittî-iSM. — C»! GDm.i!T, C. R. 13a-132ï-i«I. — (»") Gdillït. C. R. 133-ÏBl.|9(H. _
ovGoot^lc
75t HULVBOATKS llK COftAI.T.
bouillir de rulumiiie gélatineuse avec du molybdiilc ordinaire d'uimii»-
nium: par refroidissument la dissolution laisse déposer de petites lalili-s
iiri 111)11(0.4.
Alliages de molybdène et de cobalt. — Ils ont été oblciin^
par Sarj^ent en réduisant au four életlriquc des mélanges d'oxydesC'i.
FluoxymolybdateB de cobalt MoO'F'.Cof'.till'O. — Onlnli-
ticnt en dissolvant de l'Iiydralc de cobalt et de l'anbydride niolrbdi<|iii'
dans l'ncîdc fluorhydri(jiie. La dissolution é%*aporce laisse déposer ilc
beaux rristaux isomorphes du (luosilicate de cobalt ("').
Au moyen du fluorure littéocobnltique, on obtient de même le sic)
cristallisé : Co{AzH')'P.2MoO'F'(="|.
Molybdate de cobalt MoO'Co. — Produit naturel impur app<-li-
Paléroïle qui se produit par fusion de une [uirtic de molybdate de sodium
avec 2 pailies de cblorure de coI>atl et 2 parties de chlonu^ de sodium,
(h) obtient par refroidissement des cristaux mal définis, gris vcrdàtre(^l.
L'hydrate MoO'Co.-l-n'O s'olitienl comme le sel de zinc en mélangeant
des quantités convonablesde molybdate d'ammonium et d'azotate de coball.
Par évnporatîon, de fines aiguilles analogues, au sel de zinc, se déposent.
Trimolybdate de cobalt Mo'0'°Co + iOU'O. — Il s'obtient par
étitdiition du carbonate de cobalt avec l'anhydride molybdiqiie. En ron-
centrant, il se dépose des cristaux roses, mamelonnés, solubles dans l'eau
chaude ("') .
Molybdolodates de cobalt ('^*). — Lorsqu'on mélange de l'azit
Intc de cobalt à une dissolution d'acide tufllyl>doiodique,on obtient uiii'
dissohition incristallisable que l'on précipite par l'alcool. Le précipité est
redissous dans l'eau bouillante ot doime par évaporaliou une masse
cristalline, formée de lamelles prismatiques et avant pour formule :
l'0'.2Mo(y.Co04-6II'0;
(le sel est beaucoup phis solulile à chaud qu'à froid. Si, dans la préjia-
mtîon précodcnto, on ajontc un excès d'acide azotique, jusqu'à formation
d'un précipité, le sel obtenu est rose, très solublc dans l'eau et a |>our
formule (l'(y.'>Mo(P)'i;oO+18IPO.
Un a préparé l'arséniomolybdate : CoO.As'0'.6MoO'-+- 1">H'0.
Alliages de molybdène et de nickel. — Ces alliages se pn''-
[larent par réduction au four électrique des oxydes de nickel et de mo-
lybdène, on par union directe des deux métaux.
MolybdatQB de nickel .MoO'Ni. — Ce se), analogue au sel cir
colallC"), est obtenu par le procédé général de voie sèche. Msines
verts el jaunes quand ils renferment du chlore. Le molybdate ammonia-
cal M()0'Ni.AzIP + '2ll'O s'obtient avec t'hydrate de nickel, le moiyl>-
(■■=•, (;r%telk,J. prjki. Clim.. 81-414-1800. — (™j Sihdïe. An. Cliein. PWni. l.iiL. »3-Ki-
ovGoo<^lc
NOLYDUATES DE FER. Ibo
(iiilG d'fliitmoiiiiiin et iiii U'gcr (^xct'S d'amnioninquc. Prismes blcii \exl,
(lôtruits par l'eau ("').
Fluoxymolybdate d« nickel MoO■F^^iF■ + 6I^O. — On le
|irf'pare comme le sel de cobalt. II lui est isomurphe ("*).
Holybdoiodates de nickel ('"). — lis se préparent en mélan-
^'cant de f'ncide io(lomolyl>di<iiie H île ra2otale de nickel et ajoutant de
l'ulcool. Le prédpité amorphe, légèrement verd&tre, est redissous dans
l'rau bouillante et, par une évaporalion lente, on obtient de petits (trismes
verdàtres, ayant pour fonnule i*0'.2MoO\NiO. + tin'0. Si dans ta pré-
paration précédente, on ajoute de l'acide azotique, on prépare par évapo-
ralion le sel acide très soluble dans l'eau : (PO*2MoO=)'2NiO -t- ISH'O.
Alliages de ieret de molybdène FeMo*. — Fn réduisant le
iiidlylidale Tcrrique Fe*0",4MoO'-!- 711*0 par l'hydrogène, on obtient
une poudre grise, fine, mngnétique, peu soluLle dnns les acides, soluble
à froid dans l'acide suirurii|ue. On a relire également des alliages de
nombreuses scories ferrugineuses {"*'"*), MoFe a été obtenu par l'alu-
iiiiuothennie (Slavenhngen et Schuchard) (^} ; au four électrique (Wil-
liams) (™); en chauffant du fer, de l'anhydride molybdique et du coke
de pétrole, Williams a prépai-é le carbure F'e^C.Mo'C en cristaux ressem-
blant à l'antimoine.
Molybdate neutre de 1er MoO'Fe("'). — Il s'obtient [lar voie
^i'i\ie en fondant 5 parties de chlorure ferreux, 2 parties de chlorure de
sodium et une partie de molybdate de sodîuui. Ce sont des prismes
innnorliniqiies brun foncé. En présence de chlorure de manganèse, on
obtient des cristaux mixtes renferimiiit du fer et du manganèse.
HolybdateB-leniquea. — Fc*0*.4MoO' + 711*0. — 11 se préparc
en mclangeanl du chlorure ferrique el du molybdate ordinaire d'ammo-
nium. Trévipité jaune volumineux, soluble dans un grand excès de sel de fer
ou de molybdate. Fond au rouge et cristallise par refroidissement. Les
arides étendus le décoinposent et donnent de l'anhydride molybdique ("').
— Fe'0'.ôMoO' + lOH'O. — Poudre jaune obtenue en faisant passer
uit courant de chlore dans un mélange de trimolybdate de potassium et
de sulfate ferreux. L'ne dissolution de molybdate de potassium ou d'am-
niouium dissout à l'ébullition l'hydrate ferrique et la dissolution jaune
liiisse déposer par évaporation un sel fcrrirpie cristallisé, soluble dans
l'eau (Struve) ('"t.
Les molybdates acides de potassium ou de sodium peuvent, à la fusion,
im. — C") P«iEïTi«. C. R. 84-ni3-i88S. — fW) S.IICKXT. J. Am. Chcm. Sof. 33-783-
19IM. — ;m<> SIiDLiTTi PI RoMi. Rral. Uncei. ( J 1-5- 183-1 SW. — ("i, Sciivi.nE. An. Clirm. Pliina.
Iifb. 144-Î33-I867. — (>«') I'luk. An. Clirm. Pliinn. Lirb. i**-^î-lK7. —{'^i EIkikk.
I. praki. Chcm. B-n5-183«. — (*») Stomït An. Ph. Cliem.Pogg. a8-5:.UIg33. — (»') Steh-
t "0. J, pnkt. Clirm. 8-176-1831. — (»*) Sthsigièr. Vber c-iiiiittf SInh IicImïfA. GdUiniK^i
ti-mi. — (»>. STivENutci:> ol SciirrtirAM. Dcr. i:hi-ro. Gc^H-ll. SS-tlOO-llWi. — l^™] Willuxi.
t. I(. 137^4Sj^l8n8. — ["<) SiEiiioEii. Jihrcsb. 14-3 >tt-l SOI. — (>'■) Stikve. A». Clipin.
ovGoot^lc
7M HOLÏBDATES DE HA^CANËSE.
dissoudre de l'oxyde ferriquc. En attaquant en tube scellé le sesqnioiyde
de fer par le biniolybdate de potassium fondu, on obtient, si la tempé-
rature est peu élevée, dissolution des oxydes et la masse, reprise par
l'eau, donne les mêmes sels que par voie humide. Maintenu à plus haute
température, le mélange donne, par des alternatives de chauffe et de
refroidissement, du sesqnioxyde de fer cristallisé (fer oligiste).
Ferrocyanures de molybdène. — Le ferrocyanure de potas-
sium donne avec les molybdales alcalins des précipités rouges insolubles
dans l'eau et surtout dans les acides étendus. C'est ainsi qu'avec le tri-
raolybdate de potassium, on a obtenu le précipité brun :
(MoO*)'K'(FeCï')' . 2Mo O' + 20Il'O
et, en employant un excès de ferrocyanure, le précipité :
MoO'KMFeCy*)*. 2 MoO' H- 12 H'O O.
Wyroubofr("') donne à des composés préparés d'une façon analogue les
formules : Mo'FcCy*-!- 8 ou 1411'0 et Mo'FeCy*-i-20irO. On a décrit
également le sel double : Mo'FeCy' -l- FeCy'K' + 40H'O (^).
Molybdates de manganèse. — MoO'Mn ("*)• — Us se pré-
parent par voie sèche en fondant dans un creuset 5 parties de chlorure de
manganèse, 2 parties de chlorure de sodium et une partie de molyb-
date de sodium ; la masse fondue reprise par l'eau donne des groupes de
cristaux jaune sale.
— MoO'Mn~l-ll'0. — Ce composé, analogue au sel de zinc, s'ob-
tient ("') en chaulTantdu molybdate acide Mo'0"K'-|-5ll'0 avec du car-
bonate de manganèse. Poudre blanche, lourde, formée de tables prisma-
tiques microscopiques, très peu solubles dans l'eau et indécomposables
à 100*. Ce sel mélangé à des molybdates alcalins donne des sels doubles.
Les molybdates alcalins peuvent dissoudre l'hydrate manganique et
l'hydrate de bioxyde de manganèse et donner de nombreux sels doubles.
Combinaisons du sesquioxyde de manganèse avec les
Violybdates— 5K'O.Mn'0'.16MoO'-+-12H'0("'). — Ce composé
s'obtient en faisant bouillir du trimolybdate de potassium avec de l'hy-
drate manganique, ou mieux, en faisant passer du chlore dans le trimo-
lybdate auquel on ajoute par petites portions du sulfate de manganèse
jusqu'à ce que la dissolution devienne rouge. La liqueur laisse déposer
par refroidissement des rhomboèdres rouge orangé qui perdent 9IP0 à
100° et fondent à plus haute température. Ce sel est soîuble dans 187
parties d'eau à 17°, mais l'eau chaude le décompose. Il donne avec Yato-
tate d'argent un précipité contenant du manganèse et forme de petites
aiguilles jaunes ("') .
Pharm. Lich, 92-206-185*. — !"'») Attmbekg. Jilir«d>. 38-233-1875. — ("*] Wi»«-
noFF. \n. Cil. Pli. (5j-8-48i-t876. — ("'] Aheiukrs. Bcr. Cbem. GciplI. 0-1475-1876. -
(''•) Stbiivi. J. pnkr, Chcin. 01-t6U-IS5t. — {>") RoscxiiEra cl Etiig. Z. toonr. Cbtm.
18-76-180)1. — (^) PïRHtHD. C. R. 135-39-1807. — ("*) FaiRMiiw cl Simuoi. Z. iiiiiq;.
Clicm. a4-ft5-1000. — 1™) Spiniiiss. Z. anorg. Chcm. 17-73-1808. — (»') Beuïuh. Xa.
ovGoo<^lc
PERIODOHOLYBDATE DE MAKGAN'ËSE. 757
— 3(AïHyO.Mn'0'.i6MoO'+12H'0.— Ce sel isomorphe, du sel do
potassium, s'obtient de môme et estsoluble dans 101*,7 d'eau à 17°('").
— 2(AïH')*0.K'0.Mn'0M0MoO' + 5H*0. — On l'a obtenu comme
le sel précédent au moyen des molybdates alcalins, du chlorure de man-
ganèse et de l'eau oxygénée ("'). Ces différents sels semblent être iden-
tiques aux sels formés par le bioxyde.
Combinaisons du bioxyde avec les molybdates de
manganèse. — 3(AzH')'O.MnO'M2MoO* + 5II'0. — L'hydrate de
biuiyde de manganèse se dissout dans une dissolution bouillante de mo-
lybdate ordinaire d'ammonium. La liqueur ronge fonce obtenue ainsi,
laisse déposer des cristaux rouges, peu solubles dans l'eau froide. La
même préparation a donné les sels suivants :
— ôK'O.MnOMaMoO.bll'O. —Ce sont de petiU crislaui rouges
presque insolubles dans l'eau.
— .ïNa'O.MnOM2MoO*-f-15H'0. — Gros cristaux rouge sang,
très solubles dans l'eau et s'efOeurissont à l'air. En précipitant un quel-
conque de ces sels par du chlomre de baryum, on obtient un sel de
baryum rouge pâle, insoluble dans l'eau. Ce sel, mis en suspension
dans l'eau et additionné d'une quantité convenable d'acide sulfurique,
donne une liqueur rouge foncé, très acide, qui évaporée, laisse une
Qiasse noire brillante se dissolvant dans l'eau et les alcalis avec une
coloration rouge ("'),
— 3{Azn')'O.MuO'.9MoO'-)-7H'0.— Sel probablement identique au
sel ammoniacal précédent et obtenu par un mélange de chlorure de
manganèse et de molybdate ordinaire d'ammonium et additionné d'eau
osj^énée. Rhomboèdres rouges ("' " "').
— 3K'O.MnO'.8MoO' + 5H'0. — Ce composé s'obtient comme le
sel précédent sous forme de cristaux rouges, presque insolubles dans
1 eau froide, un peu solubles à choud.
— 4[(Azll')*MnlO.MnO'.10MoO'-)-6n'On. — On l'a obtenu en
chauffant au bain-maric un mélange de bimolybdate d'ammonium avec
du sulfate de manganèse et du permanganate de potassium. Petits rhom-
boèdres rouges.
Par addition du chlorure de potassium i. ce se), on obtient le sel (*^ :
3[K'(Aïll')']O.MnOV8MoOM-4U'0.
Pexiodomolybdate de manganèse et de sodiiun MnNa'
10'(Moœ)*-)-16H'0. — 11 s'obtient par un mélange de sel de sodium
correspondant et de chlorure de manganèse. Il se produit un précipité
de petits cristaux rhomboédriques presque incolores.
Hi. Chem. P(^. 0-38(-18K. — (»•) Si»u.e. J. prakt. Chcm. 61-i57-)8M. — ("») P"-
i«TiM. C. B. 0*-1715-188î. — (») \oi KcniE*. Polît. J. Dingli-r 130-139-1852. —
1") W.0SEI1. Poljt. J. Dingicr 300.380-1878. — (">] Horf»i™. Bcr. uber dio ehcm. Inrl.
l-ll)ie-J875. — i"') Wmoï. J. Am. Chcm. Soc. ie-*45.1897. — (""l Brc«E». Z, util.
Cbeiq. 10-469-1871. — (»») FatiKiius. Z. uiil. Chem, 3-4W-18a*. — (""l Fiiituwi. Z.
•n>l. Chem. 6-W3-IS6T. ~ (") Kce^s. l. mil. Chem. 10-3(fô-IS71.
ovGoot^lc
75)t CllR0)iOHOLYia>ÀTE RE I>OTASSIUM.
Alliages de molybdène et de chrome. — []g onl été obl<<niis
au four élcclrique par réduction des oxydfs("') ou par réduction avec
l'aluminium ("*).
Chromâtes molybdiques. — Par dissolution de riiydral^ di-
bioxyde de niolyl>di'ne dans l'acide chroiiiique, on a pivpai'C ûes ehro-
inates neutre, acide et basique ("').
Acide molybdochromique. — L'anliydride molybdi<|iie se dis-
sout à l'ébullltion dans l'acide chroiiiiqnc et donne un liquide jaune qui.
par évaponitiun, laisse une gelée brun-jaune que t'cau décompose en don-
nant une poudre jaune insoluble.
Chromate de bromomolybdàne Br'Mo'CrO'-F 211*0. —
L'hydralc de bromomolybdène dissous dsns un alcali est mélangé avec
un bichromate alcalin. Les acides donnent dans ce mélange une couleur
intense, rouge sonibi;^ et un excès d'acide concentré précipite ce sel
brun pourpre. Ce sel est insoluble dans les .icî<les coneenirés. Les chro-
mâtes alcalins lu dissolvent un peu et l'acide chlorhydrîqiie le trans-
forme en chlorure de bromomolybdène,
Cbromomolybdate de potassium i^ K'O.O'O*. tâMoi)'
-4-'20H*O. — Il seproduit lorsqu'on bit bouillir de l'hydrale de chrome avec
une dissolution tie Irimolybdate de potassium. Par refroidissement, on
obtient un précipité abondant, formé de tables rose-rouge, stables à l'air.
A 100°, il perd lOlI'O et fond quand on le chauffe fortement ("'). Il est
soluble dans ôS'.S d'eau à 1 7* el donne avec l'azotate d'argent un pré-
cipité contenant de l'argent et du chrome. Les molybdates fondus peuvent
dissoudre le sesquîoxyde de chrome et donnent par refroidissement une
masse, de laquelle l'eau isole un sel identique à celui qu'on obtient |)ar
voie humide. A une température plus élevée, la réaclion est difTérente et
donne du sesquioxyde de chrome crîstatlisé("^).
Cbromomolybdate de sodimn5NVO.Cr'0'.i2MoO'-l-2lll'0.
— Ce compose s'obtient par ébultition du scsquioxyde de chrome avec
du trimolybdate de sodium. La liqueur évaporée donne de petits prismes
clinorhombiques, couleur lilas, qui s'efHeurrssent à l'air et sont tri-s
solubles dans l'eau.
Cbromomolybdate d'ammonium 3(AzH')'0.Cr'0'. ISMoQ*
-f-20 H'O. — Ce sont de petits cristaux quadratiques roses, obtenus comme
le précédent, et qui, à 100*, perdent lOH'O et se détruisent par )a cha-
leur.
Sulfure de molybdène et de cbrome Cr*S*(MoS*)'. — Ce
composé, produit dans l'action du sulfomolybdaie de potassium sur un
sel chromique, es! un précipite brun qui devientverdâtre par dessiccation.
Vècbmiv,
ovGoo<^lc
TUNGSTENE tu=i84
Etat naturel. — Les mineiais de tiingstcnc acconipagiieiit rréqucin-
imiiit \o.s niineraîs d'élaii), ils otil inèiiic été autrefois confondus avec
4'eux-ci ; Ils sont généndenient foiiuvs d'acide tungslïque ou de lungstalcs.
l/iicîclc tungstique anhydre {tungttite; loolframine) ne se rcuKonln
4\uc sous la forme d'une masse tt-tTCiise le plus souvent jaunâtre : il n'a
Jamais été trouvé cristallisé dans la nature.
L'acide tungstique hydraté naturel est beaucoup plus rare. Il a clé
l'encontrc à Meymac (Corrèze), ou il était en contact avec du lungstate
•de chaux, sous ta forme d'une matière amorphe jaune, quelquefois brune;
il accompagnait des minerais de hismuth. (Ad. Carnot) (').
Mais les composés naturels du tungstène les plus abondants sont la
jtckeelile (timgstate de chaux) et le woifram (tungstate ferreux et de
manganèse).
Le lungstate de calcium naturel (tcheelUe, lungslein, tchtverslein)
«st extrait dans de nomlireuses localités, mais principalement, en Saxe :
àltipsberg, à Marienhcrg, à Altemkei^; en Bohême: k Schalkenwalde,
il Rhrenfriedersdorfl ; en Bolivie; au Piémont; en France. Sa couleur
varie du hianc perlé au jaune, au l'ougeàtre. BerzéliusC) et Itantniels-
berg (') (îrcnt de nombreuses recherches sur la composition de ce
minéral.
Le tungstate de fer et de manganèse (Wolfram) est le minerai le plus
répandu du tungstène; connu autrefois sous les noms de ■ spuma
liipi ■ (écume du loup); onde < Inpusjovis ■ (loup de rétain)('), il se
rencontre dans l'Ouinl, â Zinnwald en Saxe et à Chanleloube près de
Limoges. Il est opaque, de couleur noire ou brune. Son étude, tant cris-
tall<^mphique que chimique, a été faite par de nombreux savants :
llaùy (*) : Rose (*) ; Descloizeaux (') ; Damour ; d'Elhuyart (') ; Vauquelin et
llcchU"); Berzélius('); Bernouilli('*); Ebelraen("); SdiaffgolscbC).
On y trouve quelquefois de petites quantités d'acide tantaiique (Sainte-
Claire Deville)(").
■1 An. Ctn^oT. An. Ch. Ph. (5)-3-466-l)l71 ; C. R. 70-177-1874; B. Soc. Cl>. (ï)-aO-188-
18r>. — (', BuiiALiri. An. Cil. (2i-17-13-1831 ; (â)-3-160 et suit. ISIfl. — (') RiMiïUiEiui. An.
rii. Qiem. Pc«K. 77-315-1849. — (*) Encyclopédie mélhodique 1-330 et miir. — (■>) HiCi.
Journal an Minci 4. »• 19, 3. — [') H. Rose. An, Ph. Cbcio. ?cgf. 40-395-1837. — (') i)ra-
<u>iiEtci. C. R. 60-868-1869. — (■) D'EtBoiiHT. Académie tic Toulouse, 3; Journil dea
Hinei 1, n* 4, !5-179t. _ (i°) Vicqiiilix cl Hecit. Journil âa HiiK.'s 4, «• 19. 5. —
(") Bmiocilu. An. Ph. Chem. fofg. 113-607-1860. — (■>) Edelhei. An. Ch. Pb. (3)-8-
-VB-ISlô. _ (") SrHirFGOTKH. An. Ch. Ph. (3)-3-Ma-l841. — (") S.iïie-Claibi Detiu.1
[KO. IMtP4Ca> 1
ovGoot^lc
760 TIXCSTÈNE.
Le tungsLitc de plomb (slolzile) esl beaucoup plus rare que les miné-
raux précédents de méoir que le lungslale de manganèse (hûbnérile} et
que le tunsgtate de chaux et de cuivre [cuproêcheelile\.
Tamm (") a indiqué un nouveau minerai de tungstène d'une densité de
12,5 et contenant 88 pour 100 de tungstène.
Le tungstène paraît peu dinusé dans la nature. Cependant Maïade ('') a
si^ialé sa présence dans les eaux minérales de >érac.
Historique. — Ce Tut Scheele("| qui, en 1781. décou^TÏt, dans un
minéral calcaire, le scliwcrstein ou tungslein, un acide particulier auquel
il donna le nom d'acide tungstîque: Bergman ('*) soupçonna que c'était
un acide métallique et les frères d'EIhuv'artl'j, ses élèves, reconnurent.
en 1783, la présence de ce même composé dans le wolfram; ils indiquè-
rent également qu'il pouvaitfoumir un métal auquel ils donnèrent le nom
de wolfram ou de tungstène.
En 17!)1, Ituprechtet Tondy(**) entreprirent la réduction des mines de
tungstène en chauffant, pendant cJuq quarts d'heure dans un violent feu
de forge, un mélange intime d'acide tungstique et de charbon. D'autres
essais furent effectués par Vauquelin, llattchelt('*). Allen et AikenC),
Buchholz("), BerzéliusC).
Sir Iliimphrj' Davy, le premier, constate la formation des chlonires de
tungstène qui sont ensu'te étudiés par Wohler("), Malaguli("), Por-
cher (••), puis par Riche (") et Sir Henry Roscoe (**). Ces derniers portent
également leurs recherches sur les autres composés halogènes.
Les Inngstates et les métalungslates ont été l'objet d'un grand nombre
de travaux de la part de Margueritle ("), Laurent ("), Persoz(").
Wohier ("). Marîgnac {"), Lefort (").
Les méthodes qui ont été suivies pour obtenir le tungstène peuvent
être résumées de la manière suivante :
1° RëDUCTIOM de I-'aCIDE Tl^CSTIQDE PAR U» ilÊTALLOÎDE (CAIUIO.^E OU HTPnO-
cÈ^EJ ou u.\ MÉTAL (aluhihii'm OU ziRc). — C'cst Ic carbone qui fut le pre-
mier employé ; la réaction s'effectue au muge vif; l'hydrogène donne un
produit plus pur; il suffit d'avoir soin de partir d'acide tungstique pur
préparé spécialement, d'employer de l'hydrogène pur et sec et de chauf-
fcr au rouge pendant suffisamment de temps pour que le métal oblemi
ne contienne plus d'oxygène [Riche C), Sir Henry Roscoe ("}].
Le métal réducteur peut être l'aluminium, mais outre que l'on ne peut
enflammer a la fois phis de 50 grammes du mélange anhydride tungsti-
que et aluminium (Stavenhagon) ("), on obtient ainsi des alliages de
An. cil. Pli. [3;-ei-344-18fll. — ('•) T.»». Chfm, X. 36-13-1875; B. Soc. Cb. [i;-18-
iZ-WÔ. — l") Vaude. C. R. 32-685-1S51. — (••} Scheele. Joumil de Physique 33-::»-
1783. — (»] ItERclvi. EncTclopèaie iDèlhodique 550-1786; Acid. ilc Toulouse 2-153; TrtHé
lie cliimic Bcripl., 2* édit. friiiî. 3-33». — (■>! nuraECHT et To:ibi. An. Cb. Ph. (!>**■
iîSt ; Journal de Plijruque 37-330-1790. — ;") Alleu cl Aiiix. EncvclopMic mèlbodiqiK'
6-3H-t81.V ~ (") BucBUOLi. voir BtRxocitLi. Ao. Pli. CJnem. Pojcp.' 111-576-IR60. -
(B) Behiélici. Ah. Ch. Pli. (aj.J7-13.18ay; An. Ph. Chcm. Vogg. ♦-I47-I8Î5; 8-867-18».
— [-] WfliitïB. An. Ch. Ph. (â)-a8 *3-1825. — ;**! M.L.ecii. An. Cli. Pli. (ÏJ-00-S71.1*»;
ovGoo<^lc
CRÉPARATION. 761
tiiD^tèiie et d'aluminium. La réduction de l'anhydride tungstique par
le zinc au rouge donne un produit qu'il est nécessaire de traiter ensuite
pr l'iicide chlorhydrique et l'acide azotique pour obtenir le mêlai
(Delcpine)('').
2° BÉOtCTIflN- DO CHLOBimB DE TUHfiSTiHE PAR l'hTDROGÈTIE OU LE SODIDN.
Wohler et UsIorC^) ont obtenu le tungstène en faisant passer un
mélange de vapeurs de chlorure ou d'oxychlorure et d'hjdrogène dans
un tube de verre fortement chaufTé ; le produit obtenu se présente sous
la forme d'un enduit métallique, compact et très brillant.
La réduction du clilorure par le sodium fournit à Riche (") une poudre
brune abondante qu'il est nécessaire de purifier par des lavages.
3" DÉcoHPOsmo:* par la chaledr de l'amido-azotdre de tuscstèse. —
Au rouge vif, dans un courant de gaz inerte, l'amido-azoture de tungstène
se décompose pour donner du tungstène métallique (WOhler).
4* Ëlectrolvse D'un TUi\GSTATE ALGALLN. — L'électrotyse du tungstate
de sodium fondu a fourni à Zettnow {'*) une poudre noire amorphe de
tungstène métallique en même temps que des tungstates tunsgto-
alcalins.
Le paratungstate de lithium, fondu dans un creuset en porcelaine porté
à une température de 1150* et électrotysé, a donné une masse qui, après
lavages, a laissé du tungstène cristallisé ; l'action du courant électrique
doit être maintenue pendant trois ou quatre heures pour une intensité
de 2,6 à 5 ampères et iô volts, les électrodes doivent être en platine
(llallopeau) (").
Préparation. — Les méthodes qui ont été indiquées précédem-
ment peuvent, dans quelques cas particuliers, donner du tungstène
pur; mais, dans tous les cas, la quantité que l'on en obtient est toujours
très petite; le procédé le plus rapide et qui peut fournir du métal pur,
fondu, en grande quantité, consiste à soumettre ix la haute température
du four électrique un mélange d'anhydride tungstique et de charbon de
sucre; il faut employer les proportions suivantes :
Anhydride tungstique 81*0 grammes.
Cliarbon de sucre 80 —
c'est-à-dire un excès d'anhydride tungstique: le mélange est chauffé pen-
dant 10 minutes arec un courant de 000 ampères et de 50 volts; il faut
C. B. 1-Ï9Ï-1835. — |")KoiicBtii. J, prikt. Clicm. 80-227-1882; B. Sot. Cli, 5-197-1863.
- (") A. RicHK. An. Cil. Ph. (:>}-50-5-18J7. — (») Roscoe. An. Oiom. Pli»™. Lieb. 163-
549-1872; Cliem. N, 35.61-1873; B. Soc. Hh. 17-209-1872.— (») Jl.i.st.E»iTK. An. Cb.
Ph. [3^17-i^5-18i^î; J. Pbinn. Cb. 37-Î22-1845. — (>") Liuiikst. An. Cli. Pli. (:>)-21-54-
1817; An. Ch. Pli. ( ïj-fl 7-2 19-1 858 ; An. Cticm. Plarai. Lieb. 28-92-1838. — (>') Peéisoz.
An. Ch. Ph. (*)-l-05 el suiv. 1884. — C) Lïto". An. Ch. Pb. (51-9-95-1878; 15,-15-
Sîl.1878; (5)-l 7-470-1879. — 1=) Mt>i«sic. An. Ch. Ph. (3]-6©-W8G3. — (») WCai-m.
An. Ch. Ph. (21-a»-50-1835 ; An. Ch. Ph. [3 1-38-1 87-1 850; An. Ph. Climi. Poff. 2-5^
1821; An. Chem. Plisim. Lieb. 73-190-1850. — [») St*»ksiiibct. Bct. Chem. Gracll. 83-
1515-1890; 33-SW4-1900; 30-909-1005; B. Roc. Ch. (3)-a 8-51 8-1 002. — 1") Dulïmiik.
€. R. 131-184-1000. — (") WOiiLB» et ««.m. An. Chem. Pliarm. Lieb. 04-255-1855. —
ovGoot^lc
103 TINCSTÈNE.
«viler (riinginciitcr la pro|K)rlii>ii de cbarliuii et la fusioii complète du
vulot, car il se rorincraîl une fonte de tungstène; dnns ces conditions,
l'anhydride lungstiqiic en excès esl volatilisé et le cariiiuio du creuset ne
réagit pas (II. Moissan) (").
On peut encore Tolttenir, à l'état pulvénileul, |iar réduclion de l'anhy-
flride tungstique par le zinc ; après des lavages à l'acide chlorhydrique à
la potasse, puis un tniitement par un courant d'hydrogène au rouge, le
produit amorphe obtenu peut contenir 99,9 pour 100 de tungstène
métallique (DelépineX").
Propriétés physiques. — Suivant le procédé qui a été cm|iloïè
pour le préparer, le tungstène se présente sous la fornie d'iuie masse
dont les parties supcriicielles sont fondues et dont l'intérieur est poreux
et brillant ; par électrolyse du pnratungstate de lilliîum, il esl crîslallisé
(llallopeaii) (''I; ou bien il est constitue [tar une poudre grise. Il peut
être pyrophorii|ue (Fci"cc)("'). II est très difficilemeut fusible, plus
infusible que le chrome et le molybdène (Moissan). Quand il esl à l'état
poreux, il possède, comme le fer, la propriété de se souder à lui -même,
par le martelage, bien avant sou (wint de fusion. Il peut se limer avec
facilité et lorsqu'il est pur, exempt de carbone, il ne raye pas le verre
(Moissan): il se cémente avec facilité, c'est ce qui explique pourquoi
Despretz('*) puis Riche(") ont pu le fondre à une tempéralui-e inférieure
à 2000": ii n'exerce aucune action sur l'aiguilleaimantéc (II. Moissan) ("|.
Sa densité a été déterminée par un grand nombre de savants.
Métal provenant de la réduction de l'acide tungstique par le charbon :
n=n.4 AllmclAil'.!.
il.e Buchboli.
17.6 D'Ellior«rt.
n,l.n.3 Bfniouilli.
n,î ZelliKHV.
18,7 H. ïiiiMii.
18.64 Sraitli.
.Mébl provenant de la réduclion de l'acide tungstique par l'hydrogèut :
D=17.0i 18,3, Dcrruiuilli.
1I},0 (IT") ZctUiow.
IMt [IT'l iilcm
l9,lSt) (4°| lt<MCi»e[inovcnnc <loô di'lfiniiiulioi»).
18,26 (ïio; Von Ustirdur le lirngiti'ii; nviik').
Métal fondu par la ptle:
ll~n,9 Riclio.
Mêlai provenant de la réduction du chlorure par l'hydrogène :
D— le.M V,«i UsUr.
(») ÏETTXow. An. PI.. Chem. Pi«g. 130-Itt-I8a7: B. Sot. Oi. (21-8^7 tt 17i-1867.-
(») IUmapud. C. II. 127-7.^VI898, — (» a] Febêe. B. Soc Cli. (3]- 18-123-1898. -
n Dewbeti. c. R. 20-547-1S19. — ("] Bigkk. An. Ch. Ph. (3)-O0-12-l857. — ;" H-
Uoiuii. An. Ch. Ph. [7)-8-570-lS9G; C. n. 110-1325-1803; 0. 11. 133-13-1898. cl Le Fwr
ilrctriquc. I" £i)ilkui. p. 228-1)107. _ ^ii) RurrH. Z. iiiont.aioia. S-203-1S93. — {»} nECMinT.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS CHIKUJIBS. 7iI5
Métal provenant de la décomposition de l'azotiirc par la chaleur :
D=^ n,5 (21") Vdh Us[.r.
Métal provenant de la réduction de l'anhydride tungstiqiie par le zinc :
r)^18.67 nfli'phic.
Le métal pur obtenu au Tour cleciriqiie a une densité de 18,7 (11; Mois-
san), 18,64 à 0* )Smith)("), celle du mêlai cristalliaé est 18,68 à 0° (liai-
lopeau)('*). Sa chaleur spécilîcjuc est <lc0,05ô4'i tlt<^gnaul() (*'), de 0,055
{Ttelarive et Marcel) ("), de 0,0558 (Smith) {"), de 0.0540 à 05', de
0.0556 à 258', de 0,0575 à 425''(*') (Ed. Defacqz et Gui.^ard). La chaleur
d'oxydation est : Tu -i-30 = TuO'-+- 166^'','i4 A voL cinist. et J97"',5 ù
press. coiist. Tu-|-0'=:TuO' + 2x66''',2 à pross. const. (Delépine).
Spectre. — Les principales longncnrs d'ondes du spectre élcctriiiue
dn tunjistènc ont été déterminées par R. Thalenf''), por Lockyerl") ; p.ir
Exner et llascliek ("•) et par W,-J. Ilumphreys ("). Dans ses importantes
recherches sur les spectres des métaux du groupe du fer. qui présentent
de nombreuses lignes souvent peu iulrnses, llasselberg {*"] a pu déter-
miner, au moyen de l'arc électrique, les diverses lignes du sj^ieclrc du
tungstène. Les principales correspondent aux longueurs d'onde 5855 —
5648 — 551 4 — 5224 — 4680 — 4060 — 5484 — 4294 — 426!) — 4074
— 4008 — 56J7. La hgne 4294 se retrouve dans le spectre du soleil,
Propriétés chimiques Le tungstène est atiiquc à la tempé-
rature ordinaire par le fluor pour donner un composé volatil (Moissan);
le chlore sec s'y combine vers 250"-500' |ioiu- donner l'hcxachlorure
(Riche); la moindre trace d'huinidUô donne lieu en même temps h la for-
mation de l'oxychlorure rouge (Roscoe) ("i; le brome réagit à une tempé-
ralure plus élevée pour former, à l'abri de toute trace d'oxygène et
d'humidité, le pentabromure; l'iode n'a d'action que vers le ronge cerise,
température à laquelle l'iodure qui en résulte (le biiodure) est lui-même
décomposé; c'est ce qui explique la petite quantité d'iodure que l'on
obtient par action directe. L'oxygène se combine directement au rou^^e; le
soufre a peu d'action au-dessus de son point de fusion. L'azote et le
phosphore au rouge ne donnent aucune réaction. Au four électrique, h.
carbone se dissout dans le métal pour donner de la fonte de tungstène et
du carbure; le silicium et le bore donnent, également au four électriqnc,
des siliciure et bonire de tungstène d'aspect métallique (Moisson)(").
L'eau ne parait pas l'attaquer, h la température ordinaire, même après
plnsietirs mois; mais i'oxydation est rapide par la vapeur d'eau au rouge
(Riche). Les acides fluorhydrrqne, chlorhydrique et sulfurique ne réagis-
sent que très difficilement, mais l'acide azotique ou l'eau régale le trans-
forme rapidement en acide tungstiquc; le mélange d'acide fluorhydrique
et azotique le dissout complètement (Moissan). Le tungstène réduit les
sulfates et les tungstates alcalins (llallopeau)("'').
An. Cb. ph. (S].73-«-l8M; (3j-fl3-23.1861 ; B. Soc. Ch. 4-85-1862. — ("] Delawte el
ovGoot^lc
764 TtiNGSTÈHE.
Quelques oxydants, tels que le bîoxydc de plomb et le chlorate de
potassium, transfornienl avec une belle incandescence le métal pulvérisé
en acide tungslique. Les alcntis fondus, le carbonate de soude en fusion
l'attaquent lentement; le mélange de carbonate et de nitrate de potassium
produisent rapidement sa transformation en tungstate (Maissan)(").
Poids atomique. — Les méthodes sur lesquelles la détenni-
nation du poids atomique a été basée sont : la réduction de l'acide
tungstique par l'hydrogène et la réoxydation (lu métal ; le dosage de
l'hexachlonirc a fourni quelques résultats, de même que le dosage de
l'eau du mélalungstate de baryum.
Le tableau suivant résume les nombres obtenus par de nombrcui
expérimentateurs : c'est le nombre 184 qui est adopté par la commission
internationale des poids atomiques :
Schneider [*■).
llircliin.1 (•>)
iltèiluction (ciilc tnnipliqiii' 184,06
Oifilitian du méul 185,80
S Réduction Kidc lungitiquc 183,00
OiTiiition du méUI 184,30
TonBorscliC], Réduction de l'icide tunfitique 185,64
Bernouiili — — 186, S
ScbciUcr(**) . Dosage île i'eiu du miUlungalllc de barjuni . . 183,04
Zellnow (Wl i '*^^ *■" '"'' P"" "''■ **"* ■*" ^""P**^ ferrcu». 184,08
«ïiinowi )■ ■) An»lî»edulungïl«lc d'.rgcnt 183,70
Riche (*') . . RéductiDii de (l'aide luuintique 174,14
n mt ( Itâdnclion de l'acide tungilique 183,84
noKoci ,. .j ^njjjc de iiicj^iofure 184,55
L. MeverelSeubcrtC) (H = l) (0 = 15,90 185,6
OrtwiîilC*) [0=161 184,0
F.-W. CiM-ke (••] (H = lj (0 = 15,80) (83,5
Smilh et Pen-( Réduclkm 184,9ÎI
ningti)n(").( Oijditiori 184,704
n»m«i(«') 184,7!2
H«rdin(«; 184,1 i 184,8
Valence. — Les formules des dïOcrentes combinaisons du tungstène,
et en particulier celles des cblorures, indiquent comme valence de ce
corps simple les nombres 2. 4, 5, 6.
Caractères et analyse. — Nous indiquerons k l'acide tungstique
et aux tungslatcs (lungstates neuti'es, paratungstatcs et mélalungstates,
Harcit. Pb. cil. Tabcllcn. Landalt et BarnsLcin 530-1894. — (**) Siiti. Z. ênarf. Chem. 8-
S07-1805. — {*'■] Ed. Dirtcoi et Gukrjuu». An. Ch. Pli. (7)-34-l.)0-ig01. — (») II. Tiiizi-
An. Cil. Ph. (51-18-2*2-1869; Sovi AcU Beg. Se. Upwl (:î}-6-1868. — (") Locsieh. Pli. T.
Roy. Soc. 173-561-1881. — (<«j E»er et Huscin. Siu. Ak«d. Wien, 104-1895: lOS-1896:
lOe-1807. — (") W.-J. HuiniKeTS. Aïtri^yi J. S-160-Ï3S-I80T : Smitbwai'in HiscrlIinMii)
Collectioni 363-190!. — [" ') B. IItuE[.aERC. Kongl. STcnika vetenskops. Akid. B. 38-1904.—
(" »j Hti.i.omn. Ann. Ch. Ph, 1 7). 19-99-1000. — ("1 SciunDEii. J. (irikt. Chem. 50-154-Hfâfl-
— ("1 Haucihib. An. Chem. Ph«rm. Lieb. 77-203-1851. — [") V™ Boisci. J. pnkl. Chna.
S4-Î54-1851. — (") ScHEiBLEit. J. praki. Chem. 83-373-1861 ; 0. Soc. Cb. IV-S54-ffîS-l8eî.
— (M) Zettiow. An. Ph. Chem. Pcfcg. 130-10-1867: Z. tHr Chem. 3-!S3-1867; B. Sur.
Ch. (3)-8-37 cl 174-1807, — (") I.. Neteb e( Seubeut. Die alomgewiehtc dcr Elnn, l.ripi^-
1883; PliarroueuliMbe Rundwliau Von HolTiiunn, Ncw-ïork, 9 iiTil 18B1. — [»j Oimiia-
Lchrbuch der Allcgcmeiucn Chemie 1-30 i 125-1801. — (•*) f.-Vi. Clirse. Pltanamu-
lischc Rundschau Von HolTmann. Ncw-Vork, 9 avril 1891. — (>°) Sxtth et Pumugto.''. Z.
anorg. Clicm. S-203-18lfô : Simi et De». Z. anorg. Chem. 8-S05-1805. — [•■) Tuhd.
J. Am. Chem. Soc. 31-373-1890, — (") H.iid«. J. Am. Chem. Soc. 31-1017-1899. -
ovGoo<^lc
CARACTÈRES ET AKAL\SE. 7Cb
page 182) quels sont leurs caracicrea analytiques. Mais quelle que i^oit la
combinaison sous laquelle se trouve engagé le tungstène, il possède
quelques réaclions caractéristiques qui sont d'une grande sensibilité et
permettent de le déceler facilement.
On peut toujours amener ce mêlai sous Tonne de tungstate alcalin
soluble; si l'on sursalure une dissolution d'un semblable sel par l'acide
chlorhydrique ou sulfurique, il se forme, suivant la quantité d'acide par
rapport au métal dissous, un précipité ou il ne s'en fait pas ; mais quel
que soi! le résultat, l'addition d'une lame de zinc ou d'aluminium à ce
mélange produit, en même temps qu'un dégagement d'hydrogène, par
suite d'une réduction partielle (formation d'oxyde bleu), une belle colora-
tion ou un précipité bleu. L'acide phosphorique influe sur la teinte : la
coloration bleue est d'une couleur plus nette et d'un plus beau ton;
l'acide azotique gène ou empêche la réaction; quelques métaui, tels que
l'clain et le cuivre, produisent la même coloration ; elle est moins sensible
qu'avec te zinc, surtout si l'on emploie le cuivre.
Quelques autres réactions d'une très grande sensibilité peuvent être
également employées. On ramène préalablement la combinaison h l'état
d'anhydride lungstique ou de tungstale soluble ou insoluble; dans la
plupart des cas, le produit lui-même peut servir après dessiccation. La
prise d'essai est placée dans une capsule de platine, et on lui ajoute 4 à 5
fois son poids de bisulfate de potassium, la masse est maintenue en fusion
pendant quelques minutes, puis est additionnée d'acide sulfurique
concentré en quantité telle que le tout soit liquide après refroidissement;
quelques gouttes de cette solution donnent, avec une parcelle d'un certain
nombre de composés organiques, surtout ceux à fonction phénoliquc, et
les alcaloïdes, des colorations d une extrême intensité. Celles qui sont
formées par le phénol (rouge saturne) et par l'hydroquinone (violet amé-
thyste) sont les plus sensibles; leur sensibilité atteint facilement 1/400
i 1/500 de milligramme d'anhydride tungstique ; dans ce cas, la coloration
violette due k l'hydroquinone tire sur le rose (Ed. Defacqz) (**). Une autre
réaction qualitative moins sensible avait été indiquée par J.-W. Mallet(**}.
Dosage. — Les méthodes employées pour doser le tungstène sont
basées sur l'insolubilité dons l'eau et la facile obtention de l'anhydride
tungstique, et sur l'insolubilité dans l'eau de certains tungstates, tels
que le tungstate mercureux et le tungstate de plomb.
Dans quelques cas particuliers, le dosage du tungstène par l'anhydride
tungstique ne peut pas être employé ; de plus, après calcination, l'oxyde
obtenu n'est pas d'un beau jaune; il est souvent verdàtre, quelles que
soient les précautions que l'on ail observées.
La précipitation des tungstates alcalins, légèrement acidulés parl'acidc
acétique, par l'azotate mercureux, donne d'excellents résultats. Le pré-
cipité est facile à laver et la calcination bisse un résidu d'une belle cou-
{"] E», butait- C. R. 133-3(«-l8M. — (••) I.-W. «allei. Bw. CWm. Ccscll. «-831-
[ED. SETitCal.l
ovGoot^lc
7«G CULORIJUES UE TLXCSTÈNE.
leur jaune qui ne présente pas de phénomène de réduction (U. Roseï i**i.
On peut encore doser le tungstène |Mir le tungstate de plomb (Brearley)!"!.
Pour le séparer des autres métaux, il existe un grand nombre de pro-
cédés. Sa st'paralion de l'étain, avec lequel on le rencontre souvent
dans les minerais, a donné lieu aux travaux de Itammeisberg (''"''i.
TalliotU"). D. Mûlner Ç"^']; de l'antimoine, de l'arsenic, du fer, àceux
de Cobenz! ("') ; du gallium (Lccoq de BoisbaudranK^): de l'or (Smith cl
Wallace) ('*), des terres rares et du niobiuni dans la samarskile et la nio-
bilc (Themikn'»). du lilane (Terretl)('*), (Ed. l>efacqï)(")- Son dosage,
dans les aciers, a été l'objet de méthodes spéciales indiquées par Bous-
8ingaull("), R. Scbaiffel(™), Forestier {"•), AucliyC), Kopp ("), A. Cnmot
et Goûtai (*").
CombîDaisona du tungstène avec le fluor. — Ces composés sont
peu étudiés, cependant l'on sait qu'à la température ordinaire ce métal
est attaqué par le fluor pour donner un corps volatil (II. Moissan). Le
lluorure d'argent anhydre réagit sous l'influence d'une légère élévation de
température sur l'bexachlorure de tungstène; cette réaction, eflectuceà
l'abri do l'air, donne un composé blanc, volatil, qui se condense en une
masse cristalline, Tacilement décomposée par l'eau, et qui contient du
lluor et du tungstène ^Ed. Deracq/,).
Hexafluorure de tungstène Tu P. — Ce composé a été préparé
par RufT et Eisner en traitant t'hexachlorure de tungstène de Roscoe par
i'anliydridc fluorhydrique. Ce (luorure est gazeux, dix Tois plus lourd que
l'air. Il se volatilise sans fondre à — 20* sous Ô80 millimètres de pression.
1! Turne à l'air, altatjue le verre et le mercure, et est décomposé par l'eau
et les alcalis("').
CombiDaiBODB du tungstène avec le chlore. — Le tungstène et
le chlore donnent : le bichlonu-c TuCI*, le tétrachlorure TuCI*, le pm-
tachlorurc TuCI'. l'hexachlonire TuCI'.
lia production simultanée de plusieurs de ces corps dans une ménw
réaction et celle des oxychlorurcs TuOCI' et TuO'CI', dont nous parlerons
plus loin, a rendu leur élude très délicate; quelques-uns se dissocient, ï
1875; U. Sw. cil. 3S.«S-187e. — (") H. Rosk. Traita ilc Ciiimie iiialilique, ûdil. FnDçièr
S-lXàO. — (**) BiiEiRtKi. Chftn. N. 7O-04-6ft-1)W9; D. Soc. Cli. a3-Û2-l)»(). — /« Ru-
MEiMaa. An. Pli. Cliem. Vogg. 130-00-1865; D. Soc. Ch. 1.35S-1864. - («| Uk'in. y
i8-ÎO*-1868. — (») T.i.wrt. Chcm. S. a2-î2&-l870. — («) D. Nclneh. B. Sdc. Ch. 40-
890-188». — (") D aa>EH. B. Soc. Ch. [3 j -25-1006-1 OW. — (") A. Co«s(l. Bct. Chem.
(ieaeil. i4-il7-lS81. — C) Lecoq mi Boi»>iiiRt:<. C. H. 96-1696 i^[ 1838-1883; C. R.
g7-eO-l42-2l)3-ri3I-623.730-l88j; B. Soc. Cii. [3 ;-« 1-354-1 884. — (") Shith et \Tiu>o.
Bcr. Clirm. GckII. 39-417-1802. — {"] Ti:be>:iiii. J. Soc. CIi. Russe 34-68* et a95-190i.
— («] Tehheil. b. Sw. r.li. a7-."51-1877. — [") En, DEFtc«i. C. H. 133-8ï>-lS9fi. —
(™) B<«-!simi.*nLT. An. Ch. Ph. (5j-a-165-1875. — j™) Sc.mtïl. Ber. Cliem, Gcscil, 13-
186.T-187lt. — [»; FoiiEiriEii. B. s™-. Cil. (31-13-^80-1895. — {i") Aucit. J. Am. Cli.Sor.21-
aSO-lttOn ; n. .Soc. Cli. 22-7j*-1««9. — («) Kopp. Arn. Cliem. t. i86-1008. — (") A. CiMur
ovGoo<^lc
mtHLOKlRE Dlî TliNliSTÈSE. 7tiT
IV-lat ()g vupeur, cl se coiiibineiil » l'uxy^ène avec une graiiile facilité. On
peut ccfiendaiit tes obtenir purs, mais il est indispensable de se placcr
ciacletncnt dans les conditions précises de rormation de ctiaciui d'eux.
L'histoire de ces composés, qui était si confuse api-ès Btomstrand, peut
ctre résumée dauM l<ï tableau suivniit; les formules d'une même colonni'
verticale sont celles du môme corps,
Tiii'.!« Tiif.1' TuCl'O TiiCI'l.*
Wslik-r (18!*;,";. ... . TuCI» • TiTciJ
HnliRUli (IM.'"] (■"!... » » TuCI» .
II. Rom 1 1838) l"i . . . . > . TuCI' TuCl'O'
VwiBorMli[18r.i) ", . . . TuCI' TuCI* .
Riolie 118n)("; .... . TiiCI' fuClM) .
Blonniniid (1861, ,'«| . . TiiCl" TuCI» TuCl'O TuCPO'
C'est à RoscoeC") que l'on doit le travail le plus précis sur ces combi-
naisons: ses résultais conrinnent la série des chlorures : TuCI*, TuCI',
TuCI*, TuCI' eldcs deus oxvchlorures TuOCI'; TnO'CI'.
BICNLOnURE DE TUNGSTÈNE TliCI' = 25'i.d (Tu; Tj,l8; CI- S7.81)
llisToniguB. — Il a été obtenu et étudié pour la première fois par
Roscoe t").
PnÊPARATio:!. — Ce bichlorure se forme par la l'éduetion de l'hexachlo-
nirc par l'hydrogène, ou encore mieux en chauffant le tétrachlorure dans
un courant de gaz carbonique ; la température doit être suFTii^ante pour
opérer cette réduction, mais cependant pas trop élevée pour ne pas an-i-
ver nu métal.
PnopniÉTÊs. — C'est une masse grise, sans structure cristalline; il n'est
pas volatil et est altérable à l'air. Mis au contact de l'eau, il s'y dissout eu
partie en lui donnant une culoi-ation brime, maïs la plus grande partie
forme de l'acide chlorhydrique et de l'acide tungstique eu même temp»
qu'il y a un dégagement d'hydrogène. Des vapeurs d'acide nitrique,
ciitrainces par un courant d'hydrogène, le décomposent à chaud avec for-
mation d'azotate d'ammonium et d'acide tungstique (Roscoe)('°j.
TÉTRACHLORURE OC TUNGSTÈNE TuCi< = r)'2;).8{Tu:ïa,4T; <:h4:,;>2
llisTOBiQDE. — C'est Riche ("| qui, le premier, l'a préparé en dirigeant un
courant d'hydrogène sec sur de l'hcxachlorure contenu dans un tube de
ïfirre chauffé. Il est très dillicilc de rester dons les limites convenables de
température.
et GotiAi. C. R. iaO-73-]SU7. — ("•) Oito Rurr cl Fbiti. Eiïsbii. Bit. (Uiem. CiL-sdI.
SS-ÏK-IOft-i. — C) «oULEH. An. Cil. Ph. ('2j-29-*3-18î3 ; An, Ph. Cliem. Pogg. 2-3*5-
iKïi. _ (») )|,i.jiii.Ti. Ali. tli. Ph. iï;-60-27 1-1835. — ("! II. Rime An. Pli. Clicm. Voff.
40-395-18.37. — l") V. RoBwir. J. firakl. Chcm. B4-2:i4-)85l. — i", A. R,<.«m. An. Cli.
Ph. (5)-00-l5-18:)7. — (" BLUJiiiHWB. 1. pmkl. Cliem. 82-(08-l8t>l. 89-i50-l865. —
ovGoot^lc
768 PENTACIILORUHË DE Tl'NGSTïM-:.
Prêpiratio:(. — Le tétrachlorure s'olitîenl dans la réduction de l'heia-
chlonire par l'hydrogène. Il reste dans le résidu de la préparation ia
pcntachlorure après la distillation de ce dernier dans un courant de gai
carbonique, mais il est impur; il conlienl de i'heiachlorure et du penta-
chlorurc; il est alors chauffé dans un bain d'acide sulfurique au contad
d'hydrogène ou de gaz carbonique (Roscoe).
pROPBiÉTÊs. — C'est alors une masse crislatline, très légère, d'un brun
gris. Le tétrachlorure est infusible et ne se volatilise pas sous la pression
atmosphérique; il est très hygroscopique, moins cependant que le penta-
chlonire. L'eau le décompose pour donner un précipité d'oxyde brun el
une solution d'un brun vert. ChaufTé à l'abri de l'air, il se décompose en
penla- et en dichlorure. A la température de fusion du zinc, on t^tienl
du tungstène pyrophorique (Roscoe)(").
PENTACHLORURS DE TUNGSTÈNE TuCI^ = 36l,3ô(Ta : 50.93, Cl:49,06;
Historique. — D'après Blomstrand, le chlorure décrit par Nalaguli
comme pentachlorure ne serait autre que l'oxydicblorure TuO'CI*. C'est
lui qui, véritablement, a caractérisé ce composé.
Préparation. — La distillation de l'hexachtorure dans un courant
d'hydrogène donne des chlorures inférieurs; il est important de ne pas
dépasser la température correspondant au point d'ébuUition de fheia-
chlorure. Pour séparer le pentachlorure pur, on redistille, dans un cou-
rant de gaz carbonique, les chlorures inférieurs tels que TuCI' (fii
restant comme résidu (Roscoe).
Propriétés. — C'est un corps qui cristallise en longues aiguille;)
noires et brillantes. Sa poussière est grise ; sa vapeur est jaune rerdàtrc:
il fonda 248* (BoECoe), à 244° (Blomstrand), il se solidifie à 242* et bout
à 27o*,6 (Roscoe) ; sa densité de vapeur est :
à 550° (vapeurde mercure) 179,9-175,6
à 440* (vapeur de soufre) 186,4-186.5-185,7
La densité moyenne pour TuCI* est de 182,8; la densité théorique est
180,7 (Roscoe).
Le pentachlorure est très hygroscopique; au contact d'une grande
quantité d'eau, il se décompose; la liqueur prend une teinte d'un gris
olive en même temps qu'il se forme de l'oxyde bleu et de l'acide cfalo-
rhydrique; le sulfure de carbone en dissout une petite quantité en se
colorant en bleu fonce. L'oxygène, en passant sur le pentachlorure chauffé,
le transforme, avec incandescence, en oxychlorure rouge (Blomstrand).
HEXACHLORURE DE TUNGSTÈNE Tua'=596,7 (Tu: M.SB; Ch 53,6i;
Historique. — C'est le compose qui se forme quand on fait passer un
(»] Roscoe. An, Chem, Plurm. Licb. 163-319-1873; Chcm. N. 29-61-187!; B. Sot. Cb. 17-
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 7(i9
courant de chlore sec sur du mélat chaufTé au rouge quand l'expérience
est faite à l'abri de toute oxydation ou de toute trace d'humidité ; il fut
préparé pour la première fois par Blomstrand, mais c'est Boscoe qui
précisa les circonstances dans lesquelles il était indispensable de se placer
pour l'obtenir pur; ce fut lui cgalemenl qui indiqua ses principales proprié-
tés. L'hexachlorure se forme aussi en chaufTant de l'anhydride tungstique
et du pentachlorure de phosphore en tubes scellés à 200°; il y a en même
temps formation d'oxychlorure de phosphore (N. Teclu) (").
Préparation. — Le tungstène se combine à température modérée au
chlore avec un commencement d'incandescence ; il faut éviter toute trace
d'oxygène et d'humidité; il est donc bon tic faire passer dans l'appareil
et à chaud un courant d'hydrogène sec, puis un courant de chlore. Malgré
tout il se forme des traces d'osychlorurc qui se reconnaissent à ses beaux
cristaux rouges en forme d'aiguilles ; ils se laissent facilement déplacer
jusqu'à l'extrémité du tube dans lequel s'effectue ta réaction (Roscoe).
On l'obtient également par l'action du chlore sur le bisulfure cris-
tallisé (E. Defacqz).
Propriétés. — L'hexachlorure pur se présente sous l'aspect d'une
masse violette noirâtre; elle décrépite par refroidissement, en donnant
une poudre de cristaux. Quand il ne contient pas trace d'oxychlonire
ou de chlorures inférieurs le chlorure pur ne s'altère pas à l'air, mais
b moindre trace d'oxychlorure donne un produit qui répand aussitôt des
fumées d'acide chlorhydrique ; l'eau ne le décompose que très lentement ;
quand il est pur il n'est attaqué que vers 60* (Boscoe).
Il est très soluble dans le sulfure de carbone anhydre, la solution
laisse déposer par évaporation, à l'abri de l'air, de magnifiques cristaux.
il fond à 275° et se solidifie à 270° (Roscoe) ; la moindre trace de chlo-
rure inférieur ou d'oxychlorure change son point de fusion: 183° (Riche);
1 70' (Blomstrand) ; 180° (Forcher) . II bout à 546°,7 sous ÎSg^-.S (Boscoe) .
Sa densité de vapeur prise à 4iO° (vapeur de soufre) est 168.8 en
moyenne (Roscoe), nombre qui se rapproche de celui trouvé par
Debray(**), 170, alors que la formule TuCl' exigerait 198,5; prise à
350° (vap. de mercure) elle est en moyenne de 190,95, cette différence
de densité de vapeur montre qu'il y a dissociation et non pas change-
ment dans le poids atomique comme le croyait Persoz (") (Roscoe).
La dissociation de l'hexachlorure de tungstène a donc été mise hors de
doute par Roscoe.
L'hydrogène le ramène sous l'action de la chaleur à des états inférieurs
de chloruration et même & l'état métallique. Chauffé au contact de
l'oxygène, il se transforme en oxychlorures et surtout en oxychlorure
rouge (Roscoe), (Blomstrand). L'acide bromhydrique gazeux réagit vers
300^ sur l'hexachlorure pour donner du pentabroraure ; le même hydra-
cide liquéfié fournît, suivant la température, deux chlorobromures.
S09-1872. — (") K. Tecio. An. Cbera. Phirni. Ueb. 187-325-1877. — (") Ds»bjii. C. R. 60-
cHian wbCrile. — IV. 49
ovGoot^lc
770 PESTABROMLRE DE Tl.NCSTENE.
L'acide iodhydriquc gazeux sec donne naissance ati biiodurc: liquéfir.
il forme le tétraiodurc (Ed. Dcfacqz).
L'hydrogène sulfuré gazeux laisse, vers 400*, un dépôt de bîaulfurr
amorphe; liquéfié en tube scelle, c'est un chlorosulfure que l'on obtient.
L'hydrogène phosphore gazeux pourra donner dans des conditions de
température déterminées le biphosphure; l'hydrogène arsénié, le biar»-
niure; ce dernier gaz, quand il agira liquéfié et en tube scellé, permetln
de préparer un chloroai'séniure (Ed. Defacqz) (").
BIBRORURE DE TUNGSTÈNE Tu Br> = 54:^,92 [Tu:55.50; 0:46.19
Historique. — Le bibromure de tungstène a été préparé et étudié pnr
Roscoe.
Préparation. — Le pentabromure est chaufiTé dans un bain de chlo-
rure de zinc fondu, au contact d'un courant d'hydrogène sec; il distilir
du pentabromure, de l'oxybromtire, dont ta formation est due à une
petite quantité d'air, et du brome ; il reste du bibromure.
Propriétés. — C'est une masse noire bleuâtre, veloutée dont les pro-
priétés sont semblables à celles du bichlorure.
PENTABROMURE DE TUNGSTÈNE TuBr« = :>85,8 ITii:31.5I ; Ilr;68.48
Hiftoriqne. — Le brome attaque le tungstène à la température (In
rouge pour donner un pentabromure et non pas un hexabromure comme
on pourrait s'y attendre. Le produit, formé dans ces conditions, a été pris
par V. Borch comme un mélange de létra et de pentabromure; Hiclie
l'a décrit comme un hesabromure; Blonistmnd (") a déterminé sa véri-
table composition cl montré que le létrabromure de V. Borch était un
oxybromure.
Préparation. — 1° La vapeur de brome dilué, dans un courant de
gaz carbonique, passe sur du tungstène chauffé au rouge; la tempéraliire
de formation est plus élevée qu'avec le chlore. Il faut éTÎter toute trace
d'air et d'humidité (Roscoe) (").
2" Le pentabromure s'obtient facilement en chauffant A 500° l'hcia-
clilonire de tungstène dans un courant de gaz bromhvdrique parfaitement
sec (Ed. Defacqz) n.
Propriâtâa. — C'est un corps cristallisé, brun foncé, très hygrosco-
pique- il fond à 276*, se solidifie à 275° et bout à 333' (Roscoe). Il se
dissocie à la distillation. Très altérable à l'air humide, il est facilement
décomposable par l'eau froide en donnant de l'oxyde bleu ; il est Iréi^
soluble dans le tétrachlorure de carbone, dans le chloroforme, l'alcool,
l'étber, anhydres. L'hydrogène le transforme, vers 5»0*, en bibromure:
l'oxygène en oxybromure.
890-1805. — («S) Pemoz. An. Ch. Ph. (4j-l-g3-)8G4; Ptnsot, p^rc el fils. C. R. BS-UW-ISU:
B. Soc. ai.lS)-188-i8M. — ("IEd. DEr.tai. An. Cli. Pli. (7).aa-S38-l»l.— («)ED.D«ir«.
ovGoo<^lc
IIEXABROMURE DE TINGSTÈNE.
HEMBROMURE DE TUNGSTtNE TuIlr' = G6:>,76 (Tu : 37,T!; Br : 73,27)
HisTORHiL'B. — Un été préparé par llcrliert, A. Sclioffer, E. Sniilli.
PRÉPARinoN. — La vapeur de brome, entraînée par un courant d'azote,
passe sur (lu tungstène modérément chaulTé; il faut éviter toute trace
(l'air et d'humidité. L'azote ôlaît purilîé <!t desséché tout spécialement
ainsi que le brome; il se forme en mémo temps du bibruinure.
Propriétés. — Ce composé est formé daiguilles bleu-noir qui se
décomposent sous l'influence d'une température peu élevée: il donne des
fumées blanches au contact de l'air. L'eau le transforme en oxyde bleu
e( en acide bromhydrique ; la solution d'ammoniaque étendue le dissout
ot donne un liquide incolore (Herbert, Schaffcrt et Smith) (**).
Chlorobromures de tungstène. — It a été isolé deux chloro-
broinures :
\' TuCt'TuBr*. — Ce composé s'obtient par l'action, à la température
de 15^ de l'acide brombydrique liquéfié sur l'hexachloruro de tungstène
en tube scellé. Après deux ou trois jours k réaction est terminée.
C'est une substance cristallisée d'un vert olive, hygroscopique, faci-
lement décomposabte par l'eau. Ce chlorobromure est soluble dans im
grand nombre de liquides anhydres : alcool absolu, éther, sulfure de
carbone, benzine (Ed. Defacq!).
2° TuCl'STuBr*. — On le prépore comme le précédent en portant à
<)0°-70° pendant quelques heures un mélange, en tube scellé, d'hexa-
chlorure et d'acide bromhydrique liquéfié.
C'est une substance cristallisée qui ressemble à la précédente ot posT^ède
des propriétés chimiques analogues ; elle fond à '202° (Ed. Defacqz] C").
B1IODURE DE TUNGSTÈNE Tul<=ir>7,7 (Tu : 42,03; 1 :;>7.»e;
Historique. — L'action de l'iode sur le métal est peu énergique ;
quand on chaulTe ce dernier dans la vapeur d'iode, il se sublime un pro-
duit mélangé d'iode difficile à purifier ; il paraît contenii* deux substances :
l'une brune serait l'iodure ; l'autre en écailles vertes paraît être un osy-
iodure (Riche); V. Borch n'a pu obtenir d'iodure de tungstène en faisant
passer des vapeurs d'hexachlorure sur l'iodure de potassium ou l'iodure
d'argent, ni en dirigeant des vapeurs d'hexachlorure mêlées k de l'iodure
de mercure, à de l'iodure d'ammonium ou à de l'acide iodhydrique dans
un tube chauffé au rouge.
Prâparation. — On l'obtient facilement en cbauflant entre 400° et
■iâO" de l'heiachlorure de tungstène dans un tube traversé par un courant
de gaz iodhydrique parfaitement sec; la masse bnuie infusible que l'on
retire du tube est lavée au sulfure de carbone, puis à l'alcool absolu et
C. R. 138-1233 Gt iaO-J15-1H09. — I**) IlEMMt, A. S:utrr»T cl E. S«tb. S. Am. Clicm.
ovGoot^lc
77J TÉTRAEODURE DE TlNGSTÈ.Ni:.
sf-chéc; il est indispensable de maintenir la température dans les limites
indifjuées : à 400° la réaction n'est que partielle et à 500* l'iodure e*l
décomposé; c'est ce qui explique tes insticcé)! de Y. Borch (Ed. DehcqK.
FropriâtéB. — Le biiodure de tungstène est un corps ainoqihe brun
insoluble dans Teau, l'alcool, le suirnre de carbone. Il est infusible,
n'est pas volatil sans décoin^tosition. Sa densité à + 18° est 6,9.
L'hydrogène le réduit au-dessus de .^OO", le chlore le transforme lii
chlorure dès 2;)0°. L'osygène l'oiyde sous l'action d'une faible élévaliDU
de tcmpéralure avec formation d'anhydride tungstique et départ dinde.
Lcts acides le décomposent lentement ; la polisse en solution ou fondai'
le détruit rapidement (Ed. Defacqz) ('').
TËTRAIODURE OE TUNGSTÈNE Tul* = G91.i tTu:36,G1: 1:15,38;
Préparation. — Le (étraiodure se pi-éprc en chauffant pendanl
'2 heures ù lOO-tiO" un mélange d'hcsachlorure cristallisé et d'acide
iodhydi'ique liquéfié placé en tube scellé.
Après réaction, la partie solide isolée est placée dans le vide et chauffée
entre ÙO et 60" jusqu'à ce qu'il ne se sublime plus d'iode (Ed. Defacqii.
PropriétâB. — C'est une subsUnce noire à aspect cristallin qui
s'altère lentement au contact de l'air ; elle est infusible et ne se volatilise
jKis «nins décomposition; elle est insoluble dans l'eau, l'élher, le chloro-
forme. Sa densité est 5,2 à -i- 18*.
L'tiydrogéne le transforme en métal bien avant le rouge sombre; l'eau
les acides, les alcalis en solution l'attaquent rapidement à chaut)
(Ed. DefacqzK").
ComblnaiBona du tangatène avec l'oxygène. ~ Trois compst-s
oxygénés du tungstène sont bien connus : 1" le bioxydc TuO'; 2° l'oxyde
bleu intermédiaire Tu'O'; 3' le triosyde ou anhydride tungstique Tuf)'.
Outre les composés oxygénés du tungstène qui viennent d'élre cités, il
en a été décrit quelques autres qui sont d'une moins grande importance:
les uns préparés, depuis longtemps, ont été reconnus depuis comme
l'oxyde bleu; les autres au nombre de cinq, obtenus beaucoup plus
récemment, ne sont peut-être pas des composés bien définis, mais <}e
simples mélanges.
Dans ces conditions, nous citerons les oxydes suivants :
— TuO ou encore Tu*0,TuO*. — Il s'obtient par l'action de l'acidi'
sulfurique concentré sur le tungstène métallique; c'est une substance
bleue insoluble dans l'eau; elle est dwomposée par l'ammoniaque en
tungstène et en tungslate d'ammonium (Desi) ('").
— Tii'O^. — Celui-ci est obtenu par la solution du métal dans l'acide
sulfurique bouillant; il est gris-bleu, précipite l'argent de sa solulîon
ovGoo<^lc
BIOXYDE DE TUSCSTÈÎiE. 7Î3
azotique; rammoniaquc le décompose en métal et en acide tungsliqiic
(Desi)('»).
— Tu'O', ou TuO.TuO'. — Ce serait le sesquioxydc; if se prépui-e
en chautrant le métal avec l'acide sulfurique en tube scellé à 150°; il est
iticu sombre, il réduit les solutions d'argent, et, sous l'action des alcalis,
donne du tungstène et du tungslatc soUibIc (Desi).
— Tu*0'* OH 4TuO'TuO*. — L'action d'une solution concentrée
d'acide suirureux à 110° sur le métal donne, en même temps qu'un
di'pât de souFie, un composé gris qui correspond à cette formule
(Itesi) ('").
— Tu''0" ou 2TuO',TiiO'. — Ce composé, préparé par réduction de
l'anhydride tungstiquc par l'hydrogèneàbasse température fV. Ushir)("*),
n'est autre que l'oxyde bleu.
La calcination au rouge du tritungstiitc d'ammonium donne cet oxyde;
il est rouf^ pourpre à reflets jaunes métalliques (Desi).
— Tu'O". — Il s'obtient jiar l'action de l'oxyde de carbone sur l'anliy-
ilride iungstiqne fortement chaufTé (Gûbel) ('*'); comme le précédent, il
(ïst vraisemblable que ce composé est en grande partie fonné de l'osyde
bleu.
BIOXVDE DE TUNGSTÈNE Tu0* = 2l6 iTu:8J.I8; 0:14.81
Le bioxyde de tun((stène se forme par la réduction de l'anhydride
tungstique par voie sècbe ou par voie humide ; quand le réflucleur est
l'hydrogène, l'opération s'eiïectue au rouge nombre, et il est bien dinîcilc
il obtenir un produit de composition constante; on peut craindre une
ri'duclion incomplète ou une réduction totale qui fournirait, en partie
tout au moins, du tungstène métallique: il se forme aussi par la décompo-
sition du tétrachlorure de tungstène par l'eau (RoscoeJC'j.et par Indécom-
position du hiiodure par le gii/. carbonique vers 500* (Ed. Defacqzi (").
Préparation. — On réibiit l'anhydride tungstiqtie par l'hydi-ogèuc
(Berxèlius) en le maintenant dans les conditions convenables de tempé-
l'ature. et en laissant le liioxydc formé en contact avec le gaz pendant
2i heures (Riche) ("|.
La calcination au roug'' d'un mélange de tungstate neutre de potas-
sium et de chlorhydrate d'ammoniaque donne une masse qui, reprise
par l'eau, laisse le bîoxvde de tungstène en poudre (Wôhler) (""}.
Par voie huntide, il s'olttienl encore sous forme de paillettes d'iui
rouge de cuivre en versant de l'acide chlorhydrique étendu sur de l'acide
lungstii|ue hydraté et en ajoutant à la liqueur du zinc métallique
(Wôlileri ('°°), (O.-V. der rfonlten)!""); la réaction s'cifectuc mieux en
remplaçant l'acide tungstiquc hydraté par le métatungstate alcalin (Itiche).
Pour le préparer à l'état cristallisé, il faut réduire par Thydixi*
ovGoot^lc
77 i OXÏW: BLEU UK TLNCSTK.NK.
gène le junutungstule de lithium. Ce composé, placé dans des nacolle»
disposées dans un tube de verre, est chaulfé dans un courant d'hydrogène
pendant trois quoii^i d'heure à une température voisine de la fusion du
verre; le produit qui reste après refroidissement est purifié par des trai-
tements successifs à l'eau bouillante, ù l'acide chlorhjdrique, avec une
solution alcaline de lilbinc, puis très soigneusement lavé et séché (llal-
lopeauH'*).
Propriétés. — Le bioxjde de tungstène, préparé par voie .sèche,
(réduclion de l'acide tungstique par l'hydrogène) est une poudre brune,
qui. si l'Ile est refroidie longtemps dans l'hydrogène, est stable ; sa densité
est 12,1109 (Karstcn); celui qui est obtenu par la réduction du para-
tiingstate de lithium est une poudre brune à reflets métalliques, composés
de cristaux très petits et complètement opaques (llallopeau) ('") ; préparé
par voie humide, il est d'un rouge de cuivre (Wûbler); il est très oxy-
dable.
ClmufTé dans un courant de chlore, il donne l'osychlonire jaune
TuO'CI' (Roscof)(*'); l'oxygt'nc le tranaforuic au rouge en acide tun-;-
slîqne. Il est o\ydé par l'oxyde azotique et le peroxyde d'iizutc (P. Saba-
tit-r et Sendercns)!""").
Les Di-ides chiurhydrique el sulfurique le dissolvent quand il est
amoi'phe (Riche) ("j.ils n'ont aucune action è froid (ui à clinud quand il c"!
cristallisé (llallopeau) ; l'acide azotique a une action oxydante très lente-,
la potasse concentrée donne lieu à du tungstate de putasse en même
temps qu'il se dégage de rhydrogcne. C'est un réducteur: il agit sur les
sels mercuriques et cuivriques (liiche) et peut être titré ])ar le perman-
ganate de potassium et le sulfate ferreux (O.-V, der Pfoi-dten) ('").
OXVDE BLEU DE TUNGSTÈNE Tu<0>=448 :Tu:B!.ll: 0:17.»;
Historique. — Dans de nondireuses circonstances, l'anhydride
tungstique prend une teinte bicne duc ii un commencement de réduc-
tion: Ik'i'/.élins signala le produit formé, mais c'est Malaguti qui, le pre-
mier, entreprit l'étude de ce composé.
Préparation. — L'anhydride tungstique, réduit par l'hydrogène ven:
2jO"-">00", se tmnsrormo en une poudre bleue de composition conslanle
quand les conditions de Tormalion sont les mêmes (Malaguli)("*|. Un
obtient encore l'oxyde bleu sous forme d'une poudre cristalline eu éler-
trulysant du tuugslatc de sodium fondu (Scheibler, Bnrclthanlt ('*'), ou bien
parélecliolyscd'untungsinte bouilli avec l'acIdcchlorhydriquelSmithiC"!.
Par voie humide : 1° quand un introduit du zinc dans une liqueur
acide renfermant de l'acide tungstique, on obtient une liqueur d'un iK-s
[.ieii. aaaiiiiî-nwt. — ■«'i h>u,ch-kiij. c, n. jaT-stï-istm; b. Soc. cii. io-t»-i««.-
('»■■ »; p. s..*riER H Sexdo.:». li. Soc. cii. ;r.;-7-S04-l8»î i-i ;3;-9-en)t-l8»3. — (•" ïu,-
«tit. An. Ch. Ph. ;2; a0-27l-tH3i; C. H. 1 -263-1 M5. — ('») Dcnuit*». Z. Cbcm. «-ÎIÏ-
IHTO. — ,'Wj SniTN. Dur. Clirm. (Jesell. 13-7ôr^l(W0. — ;"■■, f. Uk:!. C. R. Sl-95-Iini; E.
ovGoo<^lc
AMIÏORIDIv TD>GST1{>UE. 775
joli bleu qui csl probablement une solution acide de l'oxyde bleu; dans
certaines circonstances, on obtient un précipité bleu; 2° par décomposi-
tion pnr l'eau du pentachlorure ou du pentobrouiure de tungstène, il
se forme le même oxyde (Roscoe).
Propriétés, — Ce composé n'a pas été obtenu Ji l'état cristallisé ;
c'est une poudre bleue de nuance variable, allant du bleu verdâtre au
beau bleu franc. Chauffé au contact de l'oiygène ou de l'air, il se trans-
forme eii anbydride tungstique: quand il est préparé par voie humide, il
est facilement oiydé par l'acide azotique on l'ean régale. Préparé par
voie sêclte, il résiste au contraire à l'action de ces deux agents.
ANHYDRIDE TUNGSTIOUE TuO'^r 252 (Tut 70,31 ; O:30,eS)
Ce composé existe à l'état natif (voir Êlat naturel), mais il est impur
cl en petites quantités; on le rencontre le plus souvent sous forme de
roinhinalsons : à l'état de wolfram (tungstate de fer et de manganèse)
l't à l'état de schleeite (tungstate de calcium).
Préparation. — Tontes les pi'éparations sont basées sur une des
réactions suivantes :
1" Calcination an contact de l'air, du métal, de son hydrate, d'un
autre oxyde ou d'un sulfure ;
'J° Décomposition par l'eau, puis calcination, d'un dérivé halogène;
.1° Décomposition par un acide d'un tungstate ou par la chaleur du
tungstate d'ammonium.
PiiÉpAn\Tios A PAHTiR BU WOLFRAM. — 1° Wôhlcr obtient l'anhydride
tungstique en passant par le bîoxyde de tungstène : le wolfrdm pulvérisé
lîst fondu avec deux fois son poids de carbonate de potassium, la masse
obtenue est mise en digestion avec de l'eau, ou ajoute à la solution du
chlorure d'ammonium, on évapore le tout Ji sec et l'on calcine dans un
creuset de liesse jusqu'à complète volatilisation du sel ammoniacal. Le
résidu de la calcination est traité par l'ean cliaude, puis est mis à
bouillir avec une solution faible de potasse; après lavage à l'eau pure,
il reste une poudre formée' de bioxyde de tungstène qui, chaulféc eu
creuset ouvert, donne l'anhydride tungstique;
'2° Le wolfram est transformé en tungstate de calcium par l'action du
chlorure de calcium au rouge. L'acide chlorhydrique, à l'ébullition,
donne, avec ce tungstate, de l'acide tungstique (Wuhler).
Ti' Le wolfram pulvérisé est attaqué par le tiers de son poids de car-
bonate de sodium en fusion, auquel on ajoute 15 pour 100 d'azotate. On
ronle la masse fondue et on l'épuisé [tar IVau (le niohium qui accom-
pagne le wolfram reste dans la partie insoluble). La solution fournit, par
cristallisation, du tungstate de sodium; dans les eaux mères, on pré-
cipite le tungstate de sodiuui par le chlorure de calcium ; l'acide tungs-
Sw. cil. :2>.2B-0j-1S7fl. — ("*) SciiNEioM. J.prakl. Cliem. OO-IJl-lSjO.— ('••) V. Doici.
ovGoc^lc
77G AXIIVDREDE TCNCSTIQIE.
tique est alors retiré soit du tungstalc de calcium, soit directement du
tungstatc de sodium (Scheibler, Zettnow, Riche) ;
4° Un mélange intime de wolfram pulvérisé, de 3 pour 100 de craie et
de 20 à 50 pour 100 de chlorure de sodium, est chaufTé ou rouge; après
refroidissement, on pulvérise la masse et on la traite par Tacidc clilo-
rhydrique bouillant qui dissout la chaux, le fer, le manganèse avec déga-
gement de chlore et l'acide tungslique se précipite (F, Jean) ('") ;
b" On attaque directement le wolfram finement pulvérisé par l'acide
chlorhj'drîque. puis par l'eau régale; le fer et le manganèse entrent en
solution; la masse résiduelle est traitée par l'ammoniaque et la solution
obtenue par concentration laisse déposer du tungstate d'ammonium cris-
tallisé. Ce dernier, sous l'influence de la chaleur, donne l'anhydride
tungstique [Schneider (""), V.Borch('"), Loti (""), Riche ('").Persoz('"l.
Harignac ('")].
Préparation au motem de la scheeute. — La préparation est fort simple:
on traite le minerai bien pulvérisé par l'acide chlorhydrtque ou encore
par l'acide azotique; le tungstate de calcium est décomposé; le résidu
lavé et calciné fournil l'anhydride lungstique.
Il existe encore quelques procédés de préparation de l'anhydride
tungstique; c'est alors un produit secondaire. Les eaux mères, provenant
de la préparation industrielle du tungstate de sodium, traitées par l'acide
chlor hydrique, donnent de l'acide tungslique (B. Franz] {'") ; un obtient
en Angleterre des tungstatcs, facilement décomposables par un acide,
comme sous-produit des minerais de zinc contenant du tungstène (Phi-
lipp) {'%
Préparation de l'anhydride TnisosnoOE pdb. — Les procédés dans les-
quels on a employé, pour l'extraction de l'acide tungslique, un sel alcalin,
fournissent un anhydride qui renferme toujours du sodium ou du potas-
sium, ce qui le rend verdàtre.
Plusieurs méthodes ont été indiquées pour obtenir l'anhydride pur.
C'est d'abord d'éviter l'emploi de ces sels et d'extraire l'acide tungs-
tique du wolfram, de préférence par l'eau régale.
L'ébullîtion du sel ammoniacal avec l'acide azotique, suivie d'une cal-
cination après lavages, donne de l'anhvdride tungstique pur, exempt de
sodium IBernouilliC"), Riche (")1.
On peut encore obtenir l'anhydride tungstique pur de la manière
suivante : le wolfram est traité par l'eau régale cl la boue obtenue est
desséchée au bain d'air chaud ; puis elle est lavée et traitée par l'eau
ammoniacale. La liqueur ammoniacale est divisée en deux parties; l'une
est mise de côté et l'autre est décomposée à chaud par un grand escès
d'acide chlorhydrique pur; l'acide tungstique obtenu est placé sur un
J. prtkt. Chcm. 64-2.54-1851. — (""J I.un. An. Oiem. Plisrin. Lieb. 91-&1-l)tjt. -
('■'} A. RiCHB. An. Ch. Pli. (aj-BO-53-1857. — ('"] PEnsoi. An. CL. Ph. ( 4)- 1-97-1 SCt. -
('"j JC««is*c. An. Cil. PI.. 13)-a»-12-1883, — ("'j B. Fram. J. pr.ki. Chem. |2)-4-ffl8-ini-
— ;"■) Paaipp. Hufidsn Bcriclilc '45-1875, — ("• "J BERnanLLi. An. Ph. Cliero. Pog)[- **'-
ovGoo<^lc
PHOI'RIÉTÉS. 777
fillic et Iqtg avec soin : puis il est ajouté à la moitié de la liqueur ammo-
niacale mise cil réserve; le mélange est mis à bouillir pendant plusieurs
heures ; on décante et la liqueur est acidulée par l'acide chlorhydrique ;
le liquide, clair et acide, est évaporé à sec dans une capsule de platine ;
l'anhydride tungstique obtenu est transformé en lungstate d'ammo-
niaque ; on le Fait cristalliser et on le décompose au rouge dans des vases
de platine (Persoi) ('").
D'après Wadell("*), on obtiendrait également de l'acide tungstique tout
i fait pur de la façon suivante ; le wolfram est traité par l'eau régale,
puis le résidu est fondu avec du bisulfate de potassium; la masse est
dissoute dans l'eau et la liqueur est soumise à une précipitation frac-
tionnée par l'azotate mercureux ; les premières parties sont traitées par
l'eau régale, et l'acide obtenu est fondu avec du carbonate de sonde et de
l'acide oxalique pour sépai-er le molybdène. La masse est reprise par l'eau
et la solution traitée par l'acide chlorhydrique est soumise à l'action
de l'hydrogène sulfuré. Le liquide filtré est mis à bouillir avec 20 à
50 centimètres cubes d'azotate d'argent.
L'acide tungstique et les tungstates contiennent souvent une petite
quantité de molybdène ; pour le sépai-er on additionne le tungstate de
soude d'acide chlorhydrique pour avoir par cristallisation du para-
lungstate (on élimine ainsi les 8 dixièmes du molybdène); on le trans-
forme ensuite en métatungstalc [uir cbullition avec l'anhydride tungstique
en quantitû déterminée; on fait passer, dans cette solution, un courant
d'hydrogène sulfuré qui précipite tout lo molybdène avec une petite
quantité de tungstène, il ne reste plus qu'à en extraire l'acide tungstique
par les procédés connus (Friedheim et Meyer)("').
Propriétés. — L'anhydride tungstique est une poudre amorphe d'un
jaune clair quand il a été calciné; il devient d'un beau jaune orange
sous l'action de la chaleur pour reprendre sa couleur jaune clair par
refroidissement; il n'est pas rare de l'obtenir avec une teinte jaune légè-
rement verdàlre qu'il est difficile de lui faire perdre. Elle est due à des
traces de sodium (Roscoe). Il a un aspect cristallin, quand il provient de
la calcinution du tungstate d'ammonium cristallisé. Suivant Rernouilii ot
Schafarik, on peut l'obtenir cristallisé en soumettant le métal amorphe à
une très vive chaleur en présence de l'air; ou bien par fusion avec le
boras dons un four à porcelaine (Nordcnskjold) ('"). On obtient de petites
tables transparentes ou des prismes du système orthorhombique. On
peut encore l'obtenir cristallisé en faisant passer un courant d'acide chlor-
hydrique gazeux sur de l'acide tungstique chauffé au rouge vif (De-
brayi ("•), ou en faisant passer, au rouge bhnc, un courant de ga/, chlor-
hydrique sur un mélange de tungstate de soude et de carbonate de soude
^W.1860. — ("•) W«DKii,. AiD. Chcm. 1. 8-Î80-I886. — ('") Fuicdhe» «l SCnCT. 1. taorg.
Uiem. 1.76-180Î. — ("•; SciBDïïswoL». An. PU. Ct.cm. Poor. ll-*-«ia-186l,— ("«l Deeui.
*■-■ R. IS6-387-I862. — ;*»«) Wùhleh. An. Cli. Ph. !5;-29-I)t7-IK:>U; An. Cliem. Phtrm. Ueb
73.101-1850.— ;■»■;. EHuxrEL». J.ma. chcm. Soc. 381-18951 B. Sik. cli. [3;-14-9IO-180à
[ED. DETAOat.i
ovGoot^lc
778 AWilES TUSfiSTiQUES.
(Debray) ; il se pi'ésente alors en ciisUus octaéciriques les uns petits,
jnunes et translucides, les auti-cs plus volumineux mais noirs et opaques.
Sa densité à l'état amorphe est de : 5,37 (Herapath);
— — — 6,12 (d'Hhuyart) :
— — — 7,1306 (Karslen) :
— — — 7, 16 (Zetlnow).
Pourl'oyxde cristallisé, elle varie de 6,502 à 6,384 (Nordenskjold).
Sa chaleur spécifique est : 0,07963 ; 0,8003 (Regnault) (°'| ; 0,0804
(Kopp} ; il est très dilTicilemeiit fusible ; il est insoluble dans l'eau.
QiauRë dans un courant d'hydrogène il se transforme en oxyde bleu
vers 250"; enbiosyde de tungstène au rouge sombre; en métal également
au rouge et quand l'action est aufiisamment prolongée ; avec le chlore, il
donne l'oxydilorure jaune TuO'Cl' ; avec le charbon il fournit le métal à
la température du four électrique (II.Moissaiij. Le soufre, en présence du
carbonate de sodium, transforme l'anhydride tungstique en sulfure (Ed.
Defacqz) ("); quelques métaux tels que l'aluminium ou le ziuc le rédui-
sent en donnant du tungstène [Stavenhagen, Delepinc (")]. L'hydro-
gène sulfuré ou le sulfure de mercure donne du sulfure ; l'ammoniac
gazcux de l'oxy-amidoazoture (Wiihlcr) |'"); l'oxyde azoteux et l'acide
azotique n'ont pas d'action ('"'); le percblorure de phosphore de l'hexa-
chlorui*» (N. Teclu) ou des produits complexes [Persoz, Schiff("'|,
Ehrcnfeld ('—)].
L'anhydride tungstique est insoluble dans les acides chlorhydrique et
azotique, l'eau régale, mais il est soluhle dans l'aciJe ftuorhydriquc : il
se dissout aussi dans les solutions de potasse et de soude, dans les car-
bonates alcalins qu'il décompose pour donner des tungstates et dans le
bisulfate et le tungslate de potassium.
Acides tunsgtiques. — P'rappé de la complication que présentaient
les formules des tungstates, Laurent("'), en 1847. arait cherché à les
grouper de manière qu'ils dérivent par substitution de six acides polv-
méres ; mais il n'y a pas lieu de conserver cette classification.
Il existe plusieurs hydrates tungstiques, les uns solubles, les autres
insolubles, mais ils ne correspondent qu'à Jeux classes de sels bien
caractérisés ; on ne doit donc considérer que deux acides :
1" L'acide tungstique TuO'll' ou TuO'.H'O;
2' L'acide métatungstique Tu'0"H',8II*0 ou (TuO')'H'O -h 811*0.
Les hydrates : TuO%2U'0 et (TuO'}'Il'0,se rattachent h l'acide tungs-
tique : le premier donne du reste les mêmes sels et peut être considéré
comme l'hydrate d'acide lunatique.
ACIDE TUHCSTiaUE TuO*H*.
C'est l'hydrafe tungstique insoluble; on peut l'écrire TuO'(Oll)* et le
— ('") Sr;HirF. An. Oicm. Pliirm. Liib. 1 17-94-1861 ; lOT.iSMS'O. — (•") Unnir. C.
ovGoo<^lc
ACmE HÉTATIINSTKJUE. 77U
considérer comme uti anhydride de l'acide ortliotungstiqiie qui aurait
|M)ur rormiilc Tu(OH)'. Les aiilres lijdrates (TuO'),21I'0 el (TuO')'H'O
seront, le premier, un hydrate de l'acide tungstiqtie et le second un
anhydride partiel de ces dctii hydrates.
Préparation. — Cet acide peut s'obtenir en séchant l'hydnite blanc
Tufl%2ll*0 sur i'acidc sulfurique. Il se dépo.se sous forme de poudre
amorphe jaune, quand on précipite à chaud un tungstate alcalin par
Tacidc chlorhydrique en léger excès.
On peut le préparer également en traiRint directement le wolfram par
l'eau régale, ou par un mélange de carbonate et d'azotate de sodium.
(Riche) ou encore en décomposant le sel d'ammonium par le chlore
(Dumas) ("*}.
Propriétés. — L'acide tuugslique est une poudre jaune amorphe;
insoluble dans l'eau. Desséché à lOD-HO", il donne l'hydrate (TuO')'H'0.
|Braun)('"); il est encore stable à 200° (Laurent).
Il est un peu soluble dans l'acîde chlorhydrique (Mallet}{""), inso-
luble dans l'acide azotique, mais soluble dans l'acide fluorhydrique ; il se
dissout facilement dans les alcalis.
— TuO',211'0. — C'est l'hydrate blanc que l'on obtient quand on
traite les tungstates alcalins à froid par un léger excès d'acide (Riche) ("l ;
il prend aussi naissance par la décomposition du pentachlorure et des
oxychlorures au contact de l'air humide [Riche, Forcher("')] et dans
les Livages répétés de l'acide tungsttque.
C'est un composé blanc amorphe insoluble dans l'eau qui se convertit
par ébullition et au contact avec les acides en hydrate jaune ; il contient
toujours, d'après Marignac. nne petite quantité d'alcali. Séché sur l'acide
sulfurique, il perd une molécule d'eau et comme l'acide tungstique à
100-110", il se transforme en hydrate (Tul>)Ml'0 (Braun) ('").
ACIDE MËTATUNGSTiaUE Tu*0"H*,8H'0.
On peut encore l'écrire (TuO')'H'0,811'0; on l'appelle aussi hydrate
soluble ; la formule précédente repond aux analyses des inctatungstates
de Marignac ; elle peut être considérée comme résultant de l'union de
4 molécules d'acide tungstique avec élimination de 5 molécules d'eau.
IIistoriooe:. — Les sels de ce curieux acide ont été découverts par
Margiieritte ("*), mais l'acide a été isolé par Scheibler('").
PnÉPARATiON. — Le mélatungstate de baryum est décomposé par l'acide
sulfurique dilué et le liquide filtré obtenu est évaporé dans le vide sur
l'acide sulfurique (Scheibler).
Le mélatungstate 'de plomb, décomposé par l'hydrogène sulfuré, donne
une liqueur qui, déharassée de ce gaz par l'anhydride carbonique cl
II. 3B-îu)<-lRt7; Aii.r.li. Ch. (:;>31-r4-t847. — (■») Dcxta. An. Cb. Pli. '.'tj^tt-lti-DCiQ. —
■*> •) ITiii-KT. lier. Q»m. Gi^ll. S-Ki]-1R75. — (<") FaxciEH. J. pnkl. Chem. 8Q-tOM-
1883; U. Soc. r.li. O-IOT-lKKi. — ('") Bit.ci. J.pnkt. Chem. 01-59e-18C4. — ('", Haugce-
niTTE. An. Ch. Ph. [5)-17-l7r.-l»l<î; J. l'hïriD. Ch. [5)-7-ÎSÎ-1845. — ['"j StucKLE.. J. prikl.
[ED. OEr^COS.]
ovGoot^lc
780 ACIDES TU.NGSTIQUES.
concentrée dans le vide, laisse déposer l'acide inétatitngsli(]ue (Forchen.
PnoPRiÉTÉs. — L'acide métatungstique se présente sous la forme de
petits cristaux octaédriques, très solubles dans l'eau ; la solution possède
une réaction très acide et une saveur amère très prononcée ; lorsqu'il est
cristallisé, il perd 7 molécules d'eau à 100° et le reste à la calcinalion.
Les solutions ont pour dennité :
à 2,19 pour 100 TuO» I.OÏ.'iT
— 12,08 — 1,1275
— Î7,6I — . 1.3274
— i3,75 — 1,0343
Sa solution aqueuse peut être évaporée à consistance sirupeuse au
baiii-marie ; à l'ébullition, elle précipite l'hydrate tungstique jaune
TuO'ir. Le zinc et le fer se dissolvent dans sa solution avec dégagement
d'hydrogène; l'addition d'acide orlhophosphorique donne immédiate-
ment l'acide phospliotungstique.
La chaleur de Formation des métatungstales est intermédiaire entre
celle des sulfates et celle des nitrates : la transformation des sels de
sodium et des sels de barvum en tungstates normaux dégage 5'^',Ô6 et
""".l (Péchard) ('").
Acide paratungstique. — Cet acide s'obtient par décomposiltun
u tungstatc acide de baryum par l'acide sulfurique. Les solutions, mcnie
rcs étendues, se décomposent spontanément avec foniiatioii d'un
hydrate blanc qui se Iransforme lui-même en hydrate jaune; il est donc,
mpossible de concentrer sa solution môme dans le vide à la température
ordinaire (llallopeau) ('").
Acide tungstique colloïdal. — Historique. — Cet acide
ungstiquc soluble a été découvert et étudié par Graham('^). Son exis-
ence est discutée par SabanagefF{'"').
Préparation. — Il le prépare en plaçant sur le dialyseur une solution
de tungstate de soude à 5 pour 100, à laquelle on ajoute une quantité
d'acide chlorhydrique suffisante pour neutraliser l'alcali. Après 5 jours,
on a l'acide pur.
Propriétés. — C'est un liquide qui, évapore à sec, se presente comme
la gomme ou la gélatine en écailles vitreuses ou transparentes fortement
adhérentes à la capsule. On peut le chauffer jusqu'à 200* sans qu'il
perde sa solubilité; au rouge, il se transforme en acide tungstique
anhydre; il est fi remarquer que la solution de cet acide ne se pectise
ou ne se coagule pas sous l'iniluence dos acides ou des sels, même à
l'ébullition. Sa saveur en dissolution aqueuse est amère et astringente:
ses solutions ont pour densité :
Sululian i TuUi pour 100. . . r> 20 5U 66,5 71),t<
Dirrisil.! à Iff' 1,0175 1,2168 1.S001 2,306 5.213
L'acide tungstique colloïdal, ajouté à l'acide silicique liquide, l'empêche
r.l.oin. 83-310-I8C1; B. Sw. Cli. 4.25fi-lt!C2. — {">] Pécb.rd. C. H. 108-1 167-JK89. -
ovGoo<^lc
TIINCSTATES. 781
(le se coaguler; il eslpi-obablc qu'il se forme les acides silico-tungstiqucs
signalés par Marignoc (Graham) ('"l. Il est à remarquer aussi que la solu-
tion qui renferme 70,8 pour 100 d'anhydride tungstique a une compo-
sition voisine de l'hydrate Tu(OII}' qui en demande 81 pour 100.
Tungstates. — Composition et propriétés générales- — L'acide
tungstique s'unit aux bases en différentes propoi-tîons pour donner des
combinaisons très diverses, et plus nombreuses que celles que l'on a l'ha-
bitude de rencontrer avec un acide minéral.
La composition de ces sels a été interprétée dilTéremmcnt par les chi-
mistes qui s'en sont occupés depuis Berzéhus ("*), et Anthon ('*") jus-
qu'à Marignac ('*') et Schoibicr.
On admettait autrefois qui) existait deux séries de tungstates; les
tungstates neutres, et les tungstates acides ou bitungstales; mais en 1847,
Laurent ('") chercha, à cause des combinaisons multiples de ces com-
posés, à les classer, et il rapporta ces sels à cinq types différents dans
lesquels il admit l'existence de 6 acides isomères ou polymères.
L'ariili: lunj(<<iqiic c.nlitisipp TuO*ll*.
— dUiiiiK«llqitc' Tu*0'H*.
— tritungnliigiii' Tn*0'OH'.
— lèlnlungsl>i[iiu- Tu*0'*H*.
— poMungsliqui-' Tu'0*"H''.
En réalité, l'histoire de ces sels est moins complexe. Après les expé-
riences de Riche, Scheibler et Marignac, tous les chimistes sont actuelle-
ment d'accord pour reconnaître l'existence de deux acides tungstiques,
l'un acide tungstique ordinaire insoluble et l'autre, caractérisé par sa
solubilité dans l'eau, indiqué par Margueritle, désigné par Laurent sous
te nom d'acide mélatungstique (qu'il croyait être l'acide tritungstique)
reconnu par Lotz et par Riche; il a été isolé par Scheibler à l'état libre
et cristallisé. En dehors de ces deux composés, on n'admet pas actuel-
lement toutes les autres modifications indiquées par Laure/it; il basait
son argumentation sur ce que : < Lorsqu'on décompose par les acides
les différents tungstates, on obtient des acides distincts par leur compo-
sition et leurs propriétés, et dont chacun conserve le type du sel d'où
il dérive, de sorte que, même après calcination, il tend à le reproduire,
loi'squ'il entre en combinaison avec une base. * Marignac démontra, que,
quel que soit le sel d'où l'acide tungstique était extrait, il avait toujours
la même composition ou tout au moins les difTérences ne dépendaient
que du degré de concentration des dissolutions salines et de l'acide, des
proportions relatives ou de la température; il n'y a donc actucllemenl
aucune raison suffîsante pour admettre plusieurs modifications de l'acide
tungstique insoluble.
On ne doit donc considérer que deux groupes de tungstates se rappor-
tant aux deux acides précités :
['") BEHtËLiin. An. Ph. Chcm. Pt^t- 4-147-1800; 8-367-1801. — ('") Asiiios. J. praki.
Clii-m. 8-399-1830. B-6 cl 337-1836. — ("•) sr*K»K*c. An. th.Ph. (3)-89-3. 1863; 1*1-3-5-
[GO DEFAcat.j
ovGoot^lc
782 MÉTATUNCSTATES.
i" groupe. — Les tungslates neulret et les tungslates acides (parmi
lesquels les paratungstatea) correspondant à l'acide lungstique inso-
luble TuOMl'.
2* groupe. — Les mélalungstaleg correspondant à l'acide lungslique
soliible on acide métatungstiqne (Tu(F)Ml'0 + 8H'0.
Cependant il est assez dinîcile d'expliquer d'une manière satisfai-
sante :
a) L'absence de rapports aïmpies entre les divers sels du 1" groupe.
Les tungstales neutres correspondent à la formule TuO'M' et les tune-
States acides parmi lesquels les pnratungslates correspondent, suivant
Lotz cl Scbeibler, à la formule TTuŒ.SM'O-f-nlPO, et suivant Laurent
et Marignac à 12TuO',5M'0-f-nH'0: que l'un ou l'aiitrc des 1-apporl.s
7/3 on i2;â, qui indiquent des compositions centésimales très voisines»
soit adopté, il paraît difficile de le concilier avec le rapport i H des luiig-
states neutres et avec les autres types qui font partie du même groupe.
b) L'impossibilité de redissoudre le pamti'mgstate d'ammoniaque,
obtenu par conceutration de la solution du tiuigstale neutre d'ammo-
niaque, dans l'ammoniaque. 11 est difficile de comprendre, si ce sel ren-
ferme le même acide que le tungstate neutre, qu'il ne puisse pas le
reproduire en présence d'un excès d'ammoniaque, alors que l'acide tung-
stique le forme si facilement (Laurent, Marignac).
1" Tongstates oentres et tongstates acides (parattmgsUtes) .
Les tungslates neutres ont pour formule : TuO'M*. Les paralungslates
12TuO*,5M*0,nII'0.
PuÊPARATioN. — On les obtient en fondant l'acide ou l'anhydride tungs-
lique avec les alcalis ou les carbonates alcalins, et en reprenant par l'eau:
le tungstate alcalin formé sert à préparer les autres par double décompo-
sition.
2* Par fusion du tungstate alcalin avec le chlorure métallique sou-
vent en présence de chlorure de sodium [Mannross ('"), Geuther et
Forsberg('"), Schuitze ('")].
5° Par calcinalion de l'anhydride tungstique avec l'oxyde ou le carbo-
nate métallique.
4° Les acides organiques (acétique, oxalique, citrique, lartriqiie),
tr'ansformcnL les tungslates neutres en tungslates acides.
5° Un acide quelconque transforme le plus souvent les tungslates
neuti'es en paratungstates.
Propriétés. — Les tungslates et paratungstates alcalins et ceux de
magnésium sont seuls solubles dans l'eau.
Les tungslates et paratungstates insolubles dans l'eau le sont égale-
ment dans les acides dilués; les acides concentrés les décomposent pour
mettre en liberté l'acide lungstique insoluble (différence avec les méla-
lungstales) ; si l'acide employé est l'acide phosphorique, l'acide lungs-
ISflt - (»■; M.x,«t«. An. Ciicm. Ph.™. Lieb. 81-î«.]852. - ['Wj c„™„ ^ rws-
ovGoo<^lc
OXVDiCULORURK DE TUNGSTÈNE. 7X5
tique s'y dissotit; la présence de cet acide dans les tungstates cmpct-lie
la précipitation de l'acide tungstiqiie par les acides niincraux.
Les acides organiques (acétique, oxalique, Lirtriquc, citrique), ne
séparent pas d'acide tungstique.
Le ferrocyanure de potassium additionné d'acide chlorhydrique, donne
dans les dissolutions de (ungstates alcalins uii pi'écipité floconneux brun
soluble dans l'eau (les niétalungatates ne sont pas précipités).
2" HétatimgsUteti. — Ces composés renrerment, d'après Scheibler,
)TuO'}'M'0,ll'0; ils ont comme composition, suivant Marignac, TuO*M',
.ÏTuO*. Celte dernière formule est adoptée.
Historique. — Us ont été découverts par Msrgueritte (*") et décrits
par Margueritte, Riche, Scheibler, Marignac, t'orcher.
Pbéparation. — Ils se produisent : 1' Par dissolution d'acide tungs-
tique dans les tungstates neutres; 2" par soustraction partielle de la base;
5" par double décomposition du mctatungslale de barjiim avec un sul-
fate métallique soluble.
l'aorRiÉTÊs. — Ces sels sont presque tous solubles dans l'eau et cris-
tallisés; quelques-uns très solubles se présentent sous la forme d'une
masse gommeuse ; ils sont pour la plupart efllorescenls. et ils perdent
lonte leur eau de cristallisation vers lOO".
Les acides chlorhydrique, sulfurique, azotique ne donnent, à froid,
dans les dissolutions de mélatungstates alcalins, aucun précipité.
Les sels de plomb et les sels mercureux donnent des précipités blancs.
L'acide métatungstique et les métatungstates, additionnés d'un acide,
précipitent les alcaloïdes, la réaction est très sensible; l'acide meta-
tungstique donne encore un louche dans les liqueurs ne renfermant que
{;300000 de strychnine ou de quinine (Scheibler) ('").
Acide pertungsUque Tu'0\Aq. — Il n'a pas été isolé; en fai-
sant agir l'eau oxygénée sur le paratungslate de sodium on d'ammonium
e[ en maintenant la liqueur à l'ébuUition pendant quelques minutes, il se
produit une teinte jaunâtre. Cette réaction montre qu'il n'y a plus en
solution de paratungstatc et que l'eau oxygénée a ti-ansformé l'acide
tungstique des tungstates en un acide plus oxygéné Tu'O'Aq (E. Pe-
cliard)('*). D'après Pissagewsky. les solutions d'acide pertungstique
contiendraient les acides TuO' (OH) (O'H) : TuO' (0'H| età basse tempéra-
ture les acides Tu 0' (011) (O'II)' et Tu O'(OMI)' ('""*■
OXYDICHLORURE DE TUNGSTÈNE TuO' CP = 286,9
(Tu:6i,13i 0:11,15; CI:M,7I)
Historique. — 11 a été obtenu par WCfaler qui l'a décrit comme un
chlorure,
ii»t. An. Owm. Phirm. IJoli. 12O-270-1MI ; B. Soc. Cli. 4-KIS-186Ï. — ('") Schcitie.
An. Chem. Phinn. Ucl. 126-50-1863. — |"») Gii.h*«. An. Cli. Pii. (i)-3-128-lS64 ;.
C. R. BS.174-tS64: B. Sot, Ch, 3-185-1804. — ("»•) S»b*ii*seit. Z. anorg. Ch. 14-
K4-1898; B. Soc. cli. (31-30-149-1 8«8. — ('") Hiliope^. An. Ch. Pli. (7)-19-135-lB00.
ovGoo<^lc
784 OXÏTÉTIIACHLORURE DE TUNGSTÈNE.
Préparatioa. — Il s'obtient par l'action du uhlore sur le bioxyde de
tungstène (WOhler) ; il se Forme une petite quantité d'oxjtétrachlonire que
l'ou sépare en s'appuvant sur leur différence de point de volatilisation.
Il se prépare aussi par l'action du chlore sur l'anhydride tungstique;
il est alors presque pur (Riche) ; ou encore par l'action du chlore sur un
mélange d'anhydride tungstique (une partie) et de charbon (4 parties].
Il prend également naissance lorsqu'on chuuiTe l'hexachlorure aier
l'acide oxalique (Debray). Mais le meilleur procédé consiste à faire réagir
le chlore sur le bioïyde (Roscoe) (**).
Propriôtâi. — L'oxychlorurc TuO'CI' forme de petites tables quadra-
tiques transparentes jaune citron ; sa vapeur est d'un jaune foncé et très
dense. Il se sublime sons fondre en feuillets à 4 faces brillants et jaune
citron. 11 fond à 259" et se solidifie à 2^6° (Riche). Sa densité de vapeur
n'a pu être prise à 440" [vapeur de soufre), car il n'est pas complète-
ment volatil à cette température: il se dédouble en anhydride tungstique
et en oxytétrachlonirc. Il est stable à l'air humide et à peine attaqué
par l'eau froide ; mais l'eait chaude le décompose (Roscoe, Riche, tor-
cher).
OXVTÊTRACHLORURE K TUNGSTÈNE TuOCI*=:557,8
(Ta:51,4!;O:S,0S;CI:5O.e3)
Hlstoriqoe. — La fonnation d'un chlorure rouge de tungstène a
d'abord été observée porAVûhlcr; mais c'est Riche qui a reconnu sa véri-
table composition.
PréparatioD. — Blomslrand a préparé ce composé en chauffiint le
pentachlorure ou l'hexachlorure dans un courant d'oxygène ; il y a, en
même temps, dépgement de chlore.
C'est le produit principal de l'action du perchlorure de phosphore sur
l'anhydride tungstique ou sur le lungslate de sodiun). Un sépare en-
suite l'oxychlorure de phosphore formé, de l'anhydride tungstique et de
l'oxychlorure de tungstène (SchifOC").
Cet osychlorure peut encore s'obtenir en distillant le pentachlonirc
avec de l'acide oxalique en quantité convenable (Debray).
Roscoe l'a également isolé à l'état de pureté en chauffant l'anhydride
tungstique ou l'oxychlorure jaune TuO'CI* dans de la vapeur d'hexarhlo-
rure mélangée de chlore; l'action des vapeurs d'hexachlorure sur l'anhy-
dride tungstique avait déjà été observée par Debray.
Mais le meilleur procédé de préparation consiste à foire passer un
courant de chlore sec sur un mélange intime d'anhydride tungstique et
de charbon ; il se forme en même temps une très petite quantité d'oiy-
chlorure jaune, mais il surfît de chauffer légèrement pour avoir l'oxytétra-
chtorure rouge qui est le plus volatil (Riche).
PropriétdB. — L'oxytétrachlorure est le plus beau de tous les dérivéi
— ('") PtCHiRB. C. R. 112-1060-1891; B. Soc. Cli. [3]-(l-550-18W . — («w •) ^ew-
ovGoo<^lc
OXYDIBROMIRE DE TtNCSTÈNE. 785
halogènes; il se présente sous la forme de magnifiques aiguilles ronges
rubis, transparentes.
Il fond à 110°,'* et se solidifie à 206°,7; il boni à 227',5; sa vapeur
est d'un rouge plus clair que celle de Thexachlorure (Uiche),
Sa densité de vapeur a été prise à 440° et à 350* :
ce qui donne une moyenne de 172,5 correspondant à la formule TuOCI'
(-2 vol.) qui exige 171 (Roscoe).
Debray avait trouvé comme densité de vapeur 148.
Cet oxychlorure peut être sublimé dans l'oxygène; cependant il perd
un peu de chlore et se transforme en oxychlorure jaune (Blomstrand))").
En faisant passer ses vapeurs entraînées par un courant de chlore sur du
charbon, Itoscoe l'a transformé en hexachlorure. A l'air humide, il se
recouvre d'une couche d'oxythlornre jaune ; l'eau le décompose eu acide
chlorhydrique et en acide tungstique.
OXVDIBROMURE DE TUNGSTÈNE TuO*Fr' = 375.92
(ru;48,M; 0:8.M; Br:43,M}
Historique. — Les oxybromuies ont été signalés par Bonnet ('"), et
obtenus par Von Borch('"}, mais ils ont été étudiés surtout par Roscoe.
Préparation. — L'oxydtliromure s'obtient quand on fait passer des
vapeurs de brome mélangées d'air sur du tungstène métallique (Von
(torch) ou encore en faisant agir les vapeurs de pentabromure sur
l'anhydride tungstique chauffé (Roscoe). Sa véritable préparation consiste
dmis l'action des vapeurs de brome sur le bioxyde chaull'é. La vapeur
d'un rouge brun clair, se condense en prismes noirs qui, après le re-
froidissement, sont d'un rouge clair transparent et donnent une poudre
jaune (Roscoe) (").
Propriétés. — Il est formé d'une poudre cristallisée jaune; il est
volatil près du rouge, non sans subir une décomposition partielle en
anhydride tungstique et oxytétrabroinurc. Il n'est pas décomposable par
i'cau froide.
OXYTÊTRABROMURE OE TUNGSTÈNE Tu OBr' = 519,84
{ru:35,38; 0:3,08;; Br ■ fll.&ïj
PiiÉPAnATio?!. — Itosroe le prépare en faisant agir des vapeurs de
brome sur un mélange, à parties égales de bioxyde de tungstène et de
métal. Il se forme en même temps de l'oxydibromure ; on le sépare de
ce composé par distillation, car il est plus volatil.
jEWSH. Z. |)h. Chem. *3-HJlH90."i ; B. Soc.Cli. ( 3 i-3 3-264-1 90i. — (™| Otsu l. Am. Cliem.
Suf. ie-2l3-tS97 ; B. Soc. Cii. (31-1 8-08.1-1 MO 7 ; Clicin. Cctilr. Bl. 707-I8U7. — (■») IIbl».
A,i. Cliem. Plunn. Ucb, 94-S23-1855. — ('")M. B.iïïei. C. R.*-1B8-1«37. — {"»)¥. Do»cb.
CBiiiE atnitMX. — IV. ÛO
[ED. DBFACU ]
ovGoot^lc
78« BISILFIRE DE Tn(GSTÈ>E.
Propriétés. ~ H se présente sous la forme d'aiguilles d'un brun
foncé et brillantes: il fond à 277° et bout à 527*; ïl est très déliques-
cent : l'eau le décompose en actde bromhydrique el acide tui^sliqup
(Roscoe),
BISUUURE DE TUNGSTÈNE TuS< = ït)t,lâ :Tu:74.15: SrSS.Si;
PrAparation. — On peut l'obtenir eu cliauffanl, à l'abn de l'air, au
rouge blanc pendant une demi-heure : du métal et du soufre; de l'anhr-
dride tungstique (une partie), avec du cinabre (6 parties): [Benélius. Yon
Borch ("*)] ou bien en chauffant, toujours au rouge blanc, l'anhydride
tungstique avec du soufre en vapeurs on du sulfure de aiiiione: ou par
décomposition du tnsulfure (Berzélius): ou par fusion de trisulfure avec
le cyanure de potassium (Von l'slarl ; ou encore en décomposant le sulfo-
tungstate d'ammonium par la chaleur dans un courant d'anhydride car-
bonique (Corleis) ('") ; il se forme également en faisant agir Thydrogèoe
sulfuré gazeux sur l'heiachlorure de tungstène entre 450° et 500* (Ed.
Defacqï)("').
Mais pour le préparer, la meilleure méthode est celle de Riche légère-
ment modifiée : au lieu de chauffer un mélange de soufre et de bitung-
state de potasse obtenu préalablement par fusion à poids moléculaires de
tungstate neutre et d'acide tungstique (Riche) ('"), il sulTit de fondre un
mélange aussi intime que possible de carbonate de potassium pur et sec,
de fleur de soufre et d'anhydride tungstique dans des proportions déter-
minées :
Carbonalc de pults^lum ll>tt (nrlici.
Anhydride lunpltqiic UH —
SoiilVc en fleun 53)1 —
Le mélange est d'abord jHirté au rouge sombre, puis quand le bour-
souflement est terminé, la lempéralure est élevée de manière à obtenir une
fusion complète et tranquille; elle est maintenue pendant une demi-
heure à trois quarts d'heure. La masse obtenue, après refroidissement, e^l
concassée et épuisée à l'eau froide, puis à l'eau bouillante (FA. Defacqz) ("').
Propriétés. — Préparé dans ces conditions, le bisulfure de tungstène
est une poudre d'un gris noir à reflets bleutés et formée de petib cris-
taux ressemblant au graphite; ils s'écrasent facilement sous le doigt et
tachent le papier comme le fait la plombagine (Riche). Sa densité e$f de
7,5 à + 10" (FA. Defacqz). Il est insoluble dans l'eau.
Soumis, h l'abri de l'air, à l'action de la chaleur, il est encore stable à
la température du ramollissement de la porcelaine; à la température du
four électrique, il perd du soufre sans fondre ]>our donner fînalemeni un
culot de métal fondu (Ed. Defacqz). L'hydrogène ne le réduit pas vers
J.prakl. Chem. 5*-25H851. — {"') V. Bonci. Jahresb. 5*4-1851.— (»•) Cmluîj. An.Cbm.
Plitnn. Lipfa. 233-344 et luiv. Ig»6l D. Soc. Cti. 47-190-l)tgT. — ("■, Rien. .In. a>,Fh. !.'i -
ovGoo<^lc
TRISULFllRE DE TC.NGSTÊSE. 787
fiOy; la réduction ne commence qu'à 800" et s'effectue régultèrcment
entre 800" et 900", il est raoïcnc à l'état de tungstène (Riche), (Cor-
Icïs) sans donner de sous-sulfure (Ed. Defacqi) ('").
Il est facilement attaqué par les hnlogèncs : par le fluor h la tempéra-
ture ordinaire ; par le chlore à 400° pour donner l'hexachlorure de tung-
stène et du chlorure de soufre et par le brome vers 700*. Chauffé au
contact de l'oxygène et même de l'air, il brûle en dégageant de l'anhydride
sulfureux et laisse un résidu d'anhydride tungstiquc»
Les hydracides, en solution ou même gazeux, n'ont aucune action ni à
froid ni à chaud ; il décompose la vapeur d'ean au rouge. L'eau régale
chlorhydnqne l'attaque mais quelquefois incomplètement; l'eau régale
fluorhydriqiie le dissout facilement. Les alcalis, les carbonates alcolins
fondus le transforment aisément en sulfate et en tungstate (Ed. Defacqz).
TRISUUURC DE TUNGSTÈNE Tu S> = 280,18 (Tu : fô,07; S :3i.3îi
Hlstoriqae. — Ce composé a été étudié par Rerzélius et Von Uslur:
c'est Corlels qui a préparé le trisulfure pur.
Préparation. — Le trisulfure de tungstène se forme quand on
dissout l'acide tungstique hydraté dans un sulfhydrate de sulfure alcalin
(Berzclius).
Mais le meilleur procédé de préparation consiste à décomposer un
siilfolungstate alcalin par un léger excès d'acide. Von La!ar ("") obtenait
le trisulfure en chauffant au rouge vif dans im creuset de terre un
mélange d'une partie de wolfram avec 0,2 de charbon pulvérisé, 5 parties
<lc soufre et 3 parties de carbonate de soude ; puis la masse était reprise
par l'eau et traitée par un excès d'acide sulfm-ique. Mais le trisulfure
était impur, il renfermait de l'acide tungstique et dégageait de l'eau
par distillation, il est essentiel de partir d'un sulfotungstate alcalin pur
et de composition nettement déterminée ; il est indispensable également
d'opérer la décomposition du sulfotungstate à l'abri de l'action oxydante
de l'air.
On traite donc le sulfotungstate d'ammoniaque pur par un excès
d'acide chlorhydriquc, en évitant l'action de l'air; le précipité était alors
décanté puis lavé avec de l'eau chargée d'hydrogène sulfuré, fdtré et
desséché vers 100" dans un courant de gaz carbonique (CorleïsjC").
Propriétés. — Le trisulfure de tungstène est une poudre d'une
couleur brune hépatique devenant noire parla dessiccation. Il est légère-
ment soluble dans l'eim froide, plus suluhle dans l'eau bouillante (Bei-zé-
lius); l'addition d'un acide ou de chlorhydrate d'ammoniaque à cette
dissolution reprécîpite le sulfure; par une longue éhnilition avec l'eau,
il dégage une petite quantité d'hydrogène sulfuré due probablement
à un commencement d'oxydation. Soumis à l'action de la chaleur, le tri-
BO--2e-tM7. — ;'") Ed. TtKrir.<fl. C. R. 1 38-000- Ittoa. — ('"1 V. U.i.ah. An, Cliora. l>li»rui.
[ED. ser4cai.]
ovGoot^lc
788 TRISILFURE DE TUNGSTÈNE COLLOÏDAL.
sulfure donne de l'hydrogène sulfuré, de l'eau, puis finalement il st-
sépare du soufre avec formation de bisulfure (Berzélius). Il se clissoul à
froid dans le bicarbonate de potassium (Corleîs) de même que dans l'am-
moniaque et les alcalis caustiques (Corleîs, Berzélius). Il donne des sul-
fosels avec les sulfures alcalins.
Trisiiliure de tungstène colloïdal. — Berzélius avait signali-
la solubilité du trisulfure de tungstène et sa précipitation de celte solu-
tion par un acide ou le chlorhydrate d'ammoniaque, mais sans l'étudier
complètement. Pour obtenir le sulfure colloïdal, on ajoute, à une solution
de sulfotungstale de sodium, une quantité d'acide chlorhydriquc un peu
plus que suffisante pour saturer l'alcali et mettre le sulfure tungstiquf
en liberté ; la solution qui était d'un rouge orangé intense devient d'un
brun très foncé sans perdre sa transparence. Le sulfure est à l'état col-
loïdal (C. Vinssinger)('"j. Le sulfure peut en être précipité soit par l'é-
bullition soit par l'acide chlorhydrique concentré ; ce sulfure colloïdal e^l
caractérisé par la facilité avec laquelle il se dissout dans l'eau lorsqu'on
lui enlève, par lavages, la substance qui en a déterminé la précipitation:
la deuxième solution est encore colloïdale (C. Vinssinger).
ChlorosuUure de tungstène TuCl',3TuS'. — Prépahatio.'ï. —
L'acide sulfhydrique liquéfié mis en contact avec l'hexachlonirc de tun>!-
stène en tnbe scellé donne après trente-sis heures, à la température de
60" à 65° un produit qui isolé correspond à la formule TuCl*,ôTuS'
{Ed. Defacqi) {"').
Propriétés. — Ce chlorosulfure est une poudre brune, complètemenl
insoluble dans le sulfure de carbone, dans l'alcool et la benzine; il est
décomposé par l'eau. Il brûle à l'air vers la température du rouge sombre
et est facilement attaqué par les oxydants : acide azotique, potasse
fondue.
Oxysullure de tungstène. — Il a d'abord été obtenu par Berzé-
lius. Le trisulfure de tungstène se dissout dans les alcalis en donnant à b
fois un tungstatc el un sulfotungstate ; quand on ajoute un acide à cette
solution, le précipité que l'on obtient est un oxyaulfure rouge brun.
Corleîs C") l'a préparé en solution éthérée brun rouge en partant du
sulfotungstate d'ammoniaque qu'il traite par un mélange d'alcool el
d'élher, puis par l'acide chlorhydrique.
Quand le trisulfure de tungstène est en solution colloïdale et qu'on
l'en précipite, le liquide reste coloré en jaune citron et n'est pas coa-
gulatïle. Il parait y avoir de l'uxysulfure en solution, l'analyse donnerait
comme formule TuO'S (C. Vinssinger) ('*').
ACIDES SULFOTUHGSTiauES ET OXYSULFOTUNGSTiaUES
Les acides sulfotungstiques et oxysulfotungstiqnes TuS'Il*; TuSO^II';
Licb. 94-22.1-1855. — ("•) C. Viïssincih. B. Af. Bcig. (5)- 15-590-1888. — ("»«) Bemùic^
ovGoo<^lc
AODES SULFOTLNCSTIQLES. 78»
TuS'O'H' et TuS'OH' n'ont pas été isolés; mais leurs sels sont parfaite-
ment connus et ont été l'objet de nombreux travaux dont les principaux
soiil dus à Borzélius ('** ') et surtout ù Curlels.
Berzélius, le premier, a signalé l'existence des sulfosels de tungstène,
mais pour la plupart, il n'en n pas fait une étude approfondie.
Corleis a montré que les combinaisons sulfurées de tungstène pou-
vaient former deux groupes parfaitement distincts,
l" Dans l'un, les composés ne renferment à côlé du métal que du
tungstène et du soufre: ce sont des sulfures doubles, formes de trisul-
fure de tungstène el de sulfure métallique; on les appelle les sulfo-
tungstatee normaux; ils correspondent aux tungstales neutres et ont
|>our formule TuS'M'.
2° Dans l'autre, les composés renferment en outre de l'oxygène et ont
reçu le nom d'oxtfsulfoiungslales.
Mais la proportion d'oxygène, par rapport aux autres éléments, peut
varier, aussi les a-l-on subdivisés en :
a) Oxymonosulfotungstates TuSO^M';
b) OxybisuIfotungslatcsTuS'O'M'.
c) Oxytrisulfotungstates TuS'OM' (Corleis).
Préparation. — Quoiqu'il soit nécessaire d'indiquer, pour chaque
composé, les conditions dans lesquelles il faut se placer pour l'obtenir
parfaitement pur, on peut cependant énoncer quelques procédés géné-
raux de préparation.
Les gulfotnnggtalea normaux se préparent : i" Par la dissolution du
sulfure de tungstène dans les sulfbydrates ;
2* Par l'action prolongée de l'hydrogène sulfuré sur les tungslates
neutres ;
5° Par double décomposition.
Les oxijsulfotungsinles peuvent se préparer : 1° Par l'action ménagée
de l'hydrogène sulfuré siu- les tungslates neutres;
1" Par fusion à l'abri de l'air d'un tnngstate neutre avec une quantité
déterminée de soufi-e.
ProprlétéB. — Les sulfotungstales des métaux alcalins sont solubles
et cristallises ; un certain nombre de sulfotungstates alcalino-terreux et
métalliques sont solubles, mais laissent, par évaporation, des masses gom-
meuses ou gélatineuses. Ce sont ceux de baryum, strontium, calcium,
magnésium, fer au minimum, manganèse, aluminium, glucinium; les
nutres sont insolubles, tels que ceux de cobalt, nickel, zinc, cadmium,
fer au maximum, chrome, plomb, cuivre, etc.
Les oxysulfolungstates des métaux alcalins sont solubles et cristallisés.
Ces deux séries de composés se distinguent en ce que :
1° La dissolution d'un sulfotungstate nonnal additionnée d'un mé-
lange d'alcool et d'élhcr, puis d'acide clilorhydrique, se sépare en deux
An. Ph. Ch^m. Po|[p. 8-î67-l«ïfi. — ;'«i Df.si. J. Am. Clicm. Sw. iO-21J-lN7.
ovGoot^lc
790 TRIs£LËMURE DE TUNGSTÈNE.
couches : la liqueur cthéréc se colore on brun foncé ; la couche aqueuse
reste incolore et claire. Dans les mêmes conditions, une solution à'o\\-
sulffllungstate donnera une liqueur cthérée qui sera colorée plus ou
moins, mais la couche aqueuse sera laiteuse.
2* Le sulfate de zinc produira des réactions difierentes suivant 1e^
séries de composés :
a) Les sulfotungslates ne donnent pas de précipité.
b) Les oiysulfotungslates précipitent.
a) Pour les motto : le précipité est blanc soluble dons l'acide chli>r-
hydrique et, après quelque temps, la liqueur acide laisse déposer At
nouveau un précipité blanc qui prend bientôt une teinte bleuâtre.
^) Pour les bi : le précipité est jaune clair et, par addition d'atidi'
chlorhydrique, le liquide s'éclaircit et laisse déposer un précipité bleu
sale.
yt Pour les tri : le précipité est jaune-citron et il se dissout dam
l'acide chlorhydrique en le colorant en rouge brun.
Anhydride tungstique et anhydride suUurique TuO^Sil^
— Ce composé, qui est noir, est obtenu par évaporation d'une solution An
tungstène métallique dans l'acide sulfurique concentré (Desi) {'").
Combinaisons du sélénium avec le tungstène. — Le sélénium
forme avec le tungstène deux combinaisons : Le bisclénîure TuSe'; cl
le triséléniure Tu Se'.
Ces composés n'ont pas été étudiés depuis Uelsmann ('") qui les a
obtenus et décrits.
TRISÉLÉNIURE DE TUNGSTÈNE Tu Se* = 431,3 (Tu: 13,67; Se: 56.31)
pRÊPABATio». — Le triséléniure se prépare en saturant par l'acide
sélénhydriquc une dissolution de tungstatc de sodium et en lu décompo-
sant ensuite par l'acide sulfurique.
Phopiuétés. — Le précipité, obtenu dans ces conditions, est noir; i! c>t
soluble dans les dissolutions alcalines, dans les sulfures et les séléniurcs
alcalins ; quand il est chauffé au rouge, à l'abri de l'air, il se décompi''
en laissant comme résidu le btséléniure.
Combinaisons du tellure avec le, tungstène. — On ne connaii
pas de composé binaire du tellure et du tungstène; on sait seulemeni
que l'acide tellureiix se dissout abondamment dans les solutions df
paratungstates des métaux alcalins pour donner des combinaisons qui
seraient des tungstotelhirites ; l'acide telluriquc semble former, dans de»
conditions identiques, des tungstotellurates (D. Klein) ('"). Les sels ii'o»!
pas été étudiés, ni les acides correspondants isolés.
, Jilircjb, Oa-1860. — ("»i D. Klew. B. Soc, Ch. 43-18
ovGoo<^lc
AZOTURE DE TU>GSTENE.
AZOTURE DE TUNGSTÈNE Tu>Az> = 580,08 (Tu:05,15t Aia.Sl]
Il a été préparé par Uhrloub.
PRÉPAHATtON. — L'ainmoniac gazeux réagit à froid, puis à chaud sur
l'hesachlorure de tungstène avec formation de chlorhydrate d'ammo-
niaque ; si l'on chaufTe jusqu'à disparition des vapeurs de chlorure
d'ammonium, il reste un corps noir, dense, ayant l'aspect du charbon
de cornue (Wôhler) ('"); en continuant de clmuffer, dans un tidie de
porcelaine traverse par un courant de gaz ammoniac, à une température
un peu supéi-ieure à celle où s'était formé le composé noir de Wôhler,
Uhrlaub a obtenu un azoture dont l'analyse lui a donné comme for*
mule Tu'Az'.
AZOTURE DE TUNGSTÈNE Tu<Az' = 410,12 (Tu'.S9.73; A>: lO.SIj
Il a été obtenu par S. Rideal ("") en étudiant l'action du gaz ammoniac
liur différents composés du tungstène tels que l'oxyde bleu, l'hexachlo"
rure, les oxychlorures et même te tungstène métallique.
PnÊPARATioH. — Cette combinaison azotée a été préparée en faisant
agir l'oxytétrachlorure de tungstène TuOCt* ou l'hexachlorure sur l'am-
moniac gazeux ; le chlorure d'ammonium formé est ensuite enlevé par
l'eau.
pROPHiÉTcs. — Cet azoture forme une poudre lourde à reflets métal-
liques; elle est insoluble dans la potasse, dans l'acide azotique et l'acide
sulfuriquc dilué, mais elle est attaquée par l'acide sulfurique concentré
en donnant naissance à de l'anmioniaque et à de l'acide tungstique.
AZOTOAMIDURE DE TUNGSTÈNE Tu'Az'U' = 6l2,2
(ru:90,16; Ai:0.n;ir:0,66)
Historique. — Ce composé, de même que le suivant, a été isolé par
Wôhler.
Préparation. — Cet azotoamidure s'obtient en chaulfant doucement
l'azotoamidure suivant, Tu'Az'Il', dans un courant d'hydrogène ; il s'en
forme, du reste, dans la préparation de celui-ci (Wôhler).
Propriétés. — Il se présente sous la forme d'une poudre grise qui est
insoluble dans l'eau; chauffé avec de la chaux sodée, il laisse dégager
de l'ammoniac.
AZOTOAMIDURE DE TUNGSTÈNE Tu' Az'H* =^100,8
(Tu:0l,2t; Ai -.8,35: H : 0.40)
Préparatios. — C'est le principal produit de l'action du gaz ammoniac
!"•) W6HtE«. An. Chem. Plurm. Lieb. 73-191-18*9; An. Ch. Pli. (3)-3e-18T-
[E0. DBFAaa* i
ovGoot^lc
792 OXÏAZOTUHES DK TUNGSTÈNE.
sur l'hexathlorure de lungstène: il se fait en même temps de l'azotoami-
dure précédent.
Wôhler faisait passer un courant de gaz ammoniac sec sur du chlorure
de tungstène dans le tube même où celui-ci avait été préparé par
l'action du chlore sur le métal, te chlorure de Wôhler était de l'hcxa-
chlorure de tungstène impur, il contenait, outre du pentachiurure. une
petite quantité d'oiychlorure rouge qui le rendait déliquescent et chait-
geait ses propriétés (Voir Chlorures). Dans cette opération, le chlorun*
s'échauffe, fond en même temps que le chlorhydi-ate d'ammoniaque
formé et se volatilise en partie; la réaction, terminée par une légère
élévation de température, est arrêtée aussitôt après la volatilisation <-ora-
plète du chlorure d'ammonium; on laisse refroidir dans un courani
d'ammoniac.
Propriétés. — Le produit relire est noir, a^loméré comme le charbon
de cornue. ChauQé, à l'abri de l'air, vers 1000', il donne du tungstène
métallique; au contact de l'air, il brûle et se change en anhydride tungs-
tique. Il est complètement réduit au rouge par l'hydrogène.
Oxyazotoamidure de tungstène Tu'Ab'H'O'. — £n chauT-
fant l'anhydride tungslique finement pulvérisé, placé dans iiu tube de
verre, dans un courant de gaz ammoniac Jusqu'à ce qu'il ne se déga^re
plus trace d'eau, Wôhler a obtenu un produit complexe répondant à hi
formule ci-dessus. D'après S. RîdealC"), la combinaison posséderait la
composition suivante : Tu'Az'lPO'.
Il est du reste difficile d'obtenir ce corps avec une composition
constante : si la température est trop basse, la réaction est incomplète ; si
elle est trop élevée, on| le décompose et l'on obtient le métal (Wôbler).
Il se forme des composés analogues dans d'autres réactions, telles que :
l'action de l'ammoniac gazeux sur le bioxyde de tungstène (Wôhler) ou
en faisant passer un mélange de vapeurs de chlorure de tungstène et de
chlorhydrate d'ammoniaque dans un tube de verre chauffé au rouge
(Wôhler) ou bien en chauffant dans im creuset un mélange de tungstate
de potassium et de chlorure d'ammonium sec (Wôhler).
Propriétés. — Cette oxyazotoamidure est une poudre noire insoluble
dans les acides et les alcalis ; chauffée au contact de l'air, elle brûle ; dans
l'hydrogène, elle donne le métal ; elle n'est pas attaquée par la vapeur
d'eau à 230'.
Oxyazotures de tungstène. 1" TuAz'TuO^. — Cette combi-
naison a été obtenue par S. ItJdcal ('") en chauffant l'anhydride tungs-
lique avec le chlorure d'ammonium.
2" Tu''Az"0".' — Cet oxyazoture a été obtenu par Dosi ('*) en chaufTant
l'anhydride tungstique dans un courant d'azote à tempéi-ature élevée.
C'est un composé noir amorphe.
3° Tu'.Az'O'. — La fusion d'un mélange d'anhydride tungstique et
IHÙO. — ("»j s. H[i.E.L. J. Cliera. Soc. BB-ll-1889; B. Soc. Cb. (j]-i -726-1 SW. —
ovGoo<^lc
PIIOSPUIJRE DE 7USCSTÈNB. 795
(le cyanure de potassium effecluée à basse température pci-met d'obtenir
ce composé (Desi).
4° Tu'Az'O'. — On forme cet osyazoture en même temps que le pi-é-
cêdent par fusion du mélange d anliydride tungstique et de cyanure de
potassium a basse tempémlure (Desi).
PHOSPHURE DE TUNGSTÈNE Tu*P'= 798 (Tu :03.35; P:7,7e)
Historique. — Les composés binaires du phosphore et du tungstène
ont été étudiés pour la première fois par Wright("') ; Pelletier ('"), dans
son mémoire sur la phosphuratîon des métaux, parte bien d'un phos-
phure de tungstène, mais il est peu probable que ce soit une combinaison
défmie; il ne cite du reste aucune analyse, ni aucun caractère de ce
composé.
Préparation. — Un mélange d'anhydride tungstique et d'acide phos-
phorique était placé dans un creuset de charbon et chauffé pendant au
moins une heure à la température de fusion du nickel ; après refroidis-
sement, ta masse retirée du creuset était caverneuse avec des géodes
tapissées de très beaux cristaux (Wright).
Propriàtta. — C'est un corps cristallisé en prismes à 6 pans, qui ont
la couleur de l'acier et sont doués d'un grand éclat métallique. La densité
de ce composé est de 5,207 (Wright). Il est bon conducteur de la chaleur
et de réicctricité-, il n'est pas fusible ô la température de fusion du man-
ganèse. Chauflé au rouge, au contact de l'air, il est à peine oiydé; mais
il brûle avec un vif éclat à la même tenipcmture, dans un courant
d'oxygène; il n'est pas attaqué par les acides ni même par l'eau régale;
il se dissout dans le mélange de carbonate et d'azotate alcalin en fusion.
PHOSPHURE DE TUNGSTÈNE Tu P = 215 (Tu : 85.58; PHMI)
Préparation. — Le phosphure TuP s'obtient en mélangeant le biphos-
phure TuP' (une partie) avec du phosphure de cuivre (20 à 50 parties)
et en chauffant le tout vers 1200" pendant 5 à 4 heures. Le mélange est
placé dans un premier creuset en porcelaine qui est introduit au milieu
du noir de fumée dans un creuset de plombagine lui-même disposé dans
un creuset de terre. Le culot, obtenu après refroidissement, est traité par
l'acide azotique étendu pour isoler le phosphure cristallisé (Ed. De-
facqzU'").
Propriétés. — C'est un corps cristallisé en prismes, il est gris à
reflet métallique. Sa densité est de 8,5.
ChautTé au contact de l'air, ou dans un courant d'oxygène, il donne, au
rouge, de l'anhydride tungstique jaune. L'hydrogène n'a aucune action
jusqu'il f)00°, le chlore l'attaque facilement vers 500* avec formation
{"«) IftusiT. An. Ciicm. l'htrm. Uth. 79-3M-185I. — ('") Peu-eiieb. A». CU. Pli. (I)-13-
ovGoot^lc
7»4 BlPaOSPIItinE DE TU^CSTËNE.
d'li«xachlorure de tungstène et de chloi-ure de phosphore. Il est ioalb-
([uable par )es acides fluorliydrique et chlorhydriqiie : l'acide azotique
l'oxyde lentement à chaud ; l'eau régale fluorhydric[iie de même que l'eau
régale chlorhydrique le dissolvent aisément. Les alcalis et les mélanges
oxydants ont une action dissolvante très rapide vers leur point de tusioa
(Ed. Defacqz).
PHOSPHURE DE TUNGSTENE Tu>P< = 676 (Tn : 81,65; P; 18,M|
PnÉPARATiuN. — Ce composé, isolé par Wright, se prépare par union
directe en chauiïan t au rouge du tungstène métallique, pulvérulent ou non.
dans un tube de verre traversé par des vapeurs de phosphore (Wrighli-
PnopRiÉTÊs. — C'est une poudre d'un gris clair, diflîcilement oxydable
contenant de 18,38 pour 100 à 18,87 pour 100 de phosphore (Wright) ('").
BIPHOSPHURE DE TUNGSTÈNE Tul" = 346 (Tu: 74,70: P:35,!U)
Prépabatio.n. — L'hydrogène phosphore gazeux sec réagit sur l'heH-
chlorure de tungstène pom" donner le biphosphure TuP'; la réaction
commence vers 200-250*. mais il est nécessaire d'élever la température
et de la maintenir entre 450-500° pour obtenir de bons résultats. Le
produit qui en résulte contient un peu de phosphore libre qut est éliminé
par des lavages au sulfure de carbone, puis finalement séché à 50° et dans
le vide (Ed. Defacqz) ('»•).
PiiopttiÉTËs. — Ce biphosphure se présente sous la forme d'une sub-
stance solide, noire, à aspect cristallin, d'une densité de 5,8.
11 est insoluble dans l'eau, le sulfure de carbone, l'alcool, l'élher, le
chloroforme, la benzine, l'essence de térébenthine, etc. ; il n'est pas
fusible sans décomposition, ne s'oxyde pas à froid au contact de l'air.
L'hydrogène ne commence a le réduire que vers 600°; puis cesse vers 900*
(il y a formation du phosphure TuP). Les halogènes l'attaquent à des
températures croissantes du fluor à l'iode. Vers 450", il brûle dans l'oiy-
gène avec un vif éclat. Quelques métaux tels que le cuivre, le zinc, l'alu-
minium, le décomposent complètement vers 1000°. Le phosphure de
cuivre n'a qu'une action dissolvante même à 1400°. Les acides fluorhj-
driqne et chlorhydrique, l'acide azotique, l'eau régale, les alcalis et les
mélanges oxydants en fusion ont des réactions analogues à celles qui ont
été indiquées pour le phosphure TuP (Ed. Defacqz) ('").
Acllles pnospItOtungsUqUBS. — HlBtoriqne. — Scheibler ('") qui
avait isolé l'acide métatungstique, avait remarqué que le tungslale de
sodium, additionné d'ncide phosphorique, constituait un réactif trèii sen-
sible des alcaloïdes; mais comme l'acide métatungstique possède de sem-
blables propriétés, il avait tout d'abord attribué cette réaction à la for-
ovGoo<^lc
ACIDES PHOSPHOTtKGSTlQlES. 795
ination de cet acide ; il reconnu! depuis que cette propriété était due ii
une des combinaisons complexes que l'acide phosphorique donne avec
l'acide tiiii^tique. Ces combinaisons et leurs sels Turent étudiés par lui-
même et par Zettnow('"), W. Gibbs ('"), Sprenger ('"), Kelirmann ('**),
Péchard ('"), Soboiew ('"). Scheibler prépare d'abord deux acides à for-
mule complexe et leurs sels de sodium. En reprenant l'étude des com-
binaisons phospbotungstiques W. Gibbs admet l'existence de 6 séries de
composes qui renferment pour une molécule d'acide phospborique : 24;
^2; 20; 18: 16; 14 molécules d'acide tungslique; pour plusieurs de
tes séries, les sels seuls sont connus, il n'en n pas isolé l'acide. Spren-
ger décrit l'acide à 2i molécules d'acide tungstique pour une molécule
(l'acide phosphorique; Kehrmann cehii à 16, et indique sa fornmie de
constitution, puis celui à 18 molécules.
Péchard fait une étude générale de l'action de l'acide phosphorique
sur l'acide métatung.stique et prépare 4 acides distincts contenant pour
une molécule d'acide phosphorique 24: 20; 10; 12 molécules d'acide
tungstique; mais' c'est sur l'acide à 12 molécules et sur ses sels que se
portent principalement ses recherches; les différents hydrates de l'acide
h 24 molécules ont fait aussi l'objet d'études particulières (Sobo-
lew)('-).
Préparatioa. — Quelle que soit leur composition, on les prépare,
d'une manière générale :
1° Par uëthode iadirecte, en formant d'abord les phospholungstates
alcalins par l'action d'un phosphate d'un métal alcalin et d'un tungstate
neutre ou acide; ou par ébullition de l'hydrate tungstique avec un phos-
phate de potassium ou de sodium; puis ces phospholungstates sont trans-
formés en sels de baryum et l'acide est mis en liberté par l'acide sulfu-
rique: ou bien ils sont ti-ansformés en sels mercureux, puis décomposés
par la qiuintité théorique d'acide chlorhydrique ou encore : le pbospho-
tungstate de potassium est traité par l'acide lluosilicique ; ou le phospho-
tungstate de sodium subit un traitement identique à celui que Marignac
a indiqué pour le silicotungslate de sodium.
2" Par méthode sirecte qui consiste à faire évaporer dans des condi-
tions convenables un mélange d'acide phosphorique et d'acide méta-
lungstique en proportions déterminées (Pécliard) {'"),
Propriétés. — Les acides phospbotungstiques sont des solides donnant
de beaux cristaux; ils sont efllorescents, ce qui rend diflîcile le dosage
de Teau dans ces composés. Ils sont très solublcs dans l'eau et celle
solution est très stable; les réducteurs tels que l'hydrogène sulfuré et le
ïinc agissent à peine; ils donnent facilement des sels; l'ébullition pro-
Ber. Chcm. Gfs«U. B-SOt-1873: B. Soc. Cl. 19-33-1873. — ("") Zettsow. An. Pli. Clicm.
Poeg. 13O-259-I807. — ('") W. Gibh. Bcr. Clicm. Gcsell. 10-1384-1877; D. Soc. Ch.
30-31-1878; Am. Chcm. J. 17-167-1895; B. Soc. Ch. ( 3)- 1 4-1 176-1895. — ('"] SfUEiscEK.
J- prikt. Chcm. (9)-32-«8-1880; B. Soc. Ch. (2]-36-22l-1881. — ('») Kebrmàsn. Bcr.
«Inm. CesctI. 30-1805; 30-1811-1887 ; B. Soc. Ch. ♦8-.'i0a-1887 ; An. Cliem. Pii«rm.
'-leb. 340-*5.4>7-l888 ; B. Soc. Cli. (31-3-10-1880. — ('") PfcBiHn. C. B. 108-1167-1880.
(ED. DEFJCai]
ovGoot^lc
796 ACIDES WIOSPHOTUKGSTIQUES.
longée avec les alcalis concentres les dcdouMent en tungstate et en
phosphate; cette réaction a été employée pour leur analyse.
Ils précipitent les alcaloïdes, l'albumine, mais agissent dirTcreminenl
suivant leur concentration sur les diverses matières albumînoîd<^
(Schuize, Wintcr8tein)('"). Ils agissent sur un grand nombre de sub-
stances organiques : alcools, élhcrs, oxydes, éthers-sels, etc..., pour
donner des substances très souvent cristallisées (Bœrer et Villiger) ('**).
ClassiflcatioD. — Les savants qui ont étudié ces combinaisons leur
ont donné des noms qui sont quelquefois difTérents pour le même com-
posé, nous les classerons suivant le nombre de molécules d'anhydride
tungstique Tu CP qu'elles contiennent pour une molécule d'anhydride
phosphorique P'O*, et en commençant par le nombre le plus éleré.
Acide phosphotungstique à 24TuO'.— P*0>,24Tu(F + niro
ou II'PTu'*0"' + 3;U'0 {duodéciphospkotunggtiqup). — Prëfaratiok.
— 1* On Tait bouillir 24 molécules de tungstate neutre avec 2 molécules
de phosphate disodique, on acidulé par racidea2otique,puis on précipite
par l'azotate mercureux ; cette combinaison, décomposée par l'acide chlor-
hydriqueet évaporée dans le vide donne l'acide à 24TuO^(W. Giblis) ('").
2° On met en suspension du tungstate de baryum dans l'eau, puis
on ajoute de l'acide phosphorique; le tout est additionné d'acide siiiru-
rique en léger excès que l'on enlève ensuite par l'hydrate de baryum, la
solution est ensuite évaporée (Sprenger) ('"), (Brandhorst et Kraut) ('*•).
5' Un mélange d'une molécule d'acide phosphorique et de 6 molécules
d'acide roctatungstique est évaporé dans le vide jusqu'à consistance siru-
peuse. Le liquide jaunâtre obtenu, abandonné h l'air sec, donne de beaux
cristaux d'acide à SiTuO' (Péchard) C'").
PROPniÉTËs. — Il cristallise suivant les auteurs soit en cubes, en
octaèdres ou en rhomboèdres; les acides obtenus dîflërent par leur
teneur en eau : 55 suivant Gibbs('"'], 61 suivant Sprenger 55 suivant
Brandhorst et Kraul, 59 suivant Péchard. Ceci tient probablement à ce
qu'ils sont efllorcscents, et qu'il est assez difficile de doser la quantité
d'eau. Suivant Sobolcw, cet acide pbosphotungstiquc cristallise soit
avec 42, soit avec 36 molécules d'eau.
Le premier hydrate se dépose par refroidissement rapide de la solution
saturée, il est cubique; le deuxième se dépose par cristallisation à la
température de 50°, il est alors rhoroboédrique.
Les sels de cet acide s'obtiennent par l'action d'un tungstate sur l'acide
phosphorique ou sur un phosphate mélangé d'acide chlorhydrique,
azotique ou sulfurique (Kehrmann et Frenckcl) (''').
C. It. 109-30l-1SS9i C. R, 110-754-1800; B. Soc. Cli. {3;-3-80!-ia90. — (■«! Somlkw
Z. mur^. Chem. 13-16-1896. — J. Suc. Ch. raste 38-186-1896; B. Sur. Ch. (j}-16-lôl>l-
1611-lKdU. — [""jSciiiJtiï, WiMïusTEw. Z.[)li. Cliein, 33-:i7M003: B. Soc. Cli. ':>'-38-l)tS-
lOOÏ. — ("") Bœii:» cl WiLUBïR. Bcr. CWm. Gcsdl. 34-Î670-2688-190Î : B. î^ic. Cb. 3».
■iSi-iWi.— l^''] Bramiinhot cl Khjct. An. Chcm.Phu-m. Licb. 349^73-11(88; B. Soc. Otera
[3)-3-87-i890. — ('■") PecHtmi. C. II. 1O8-301-1SS9. — ("«•) W. Giw. Ara. Chem. J. 3-
ovGoo<^lc
ACIDES PHOSPHOTUSCSTiyrES. 797
Acide phospbotungstique ft 20TuO\— PCSOTuO^+ôSIPO.
— Préparatiob. — 1° A un mélange d'une solution d'une molécule de
tiingslatc neutre de sodium et d'une solution d'une molécule de phos-
phate bisodique, on ajoute de l'acide azotique en excès, il se dépose
d'abord un sel de sodium insoluble; puis, par concentration, on obtient
de l'azotale de sodium; les eaux mères fournissent ensuite un sel très
ai-idc, bien cristallisé, qui a pour composition l"O',20TuO*Na'O7II'O
-f- 1611*0 ; l'acide que l'on en retire correspond à la formule
P'O^20Tt^O'8H•O-+-a:aq^Gibbs)("').
2° Ce composé se prépare comme le précédent, en prenant une molécule
d'acide phosphorique pour 5 d'acide métalungstique (Pcchai'd) ('"*).
PnoMiiÊTEs. — C'est un corps cnslallisé en octaèdres incolores, lim-
pides, brillants (Gibbs), s'eflleurissant très rapidement au contact de
l'air (Péchard). Quand il est dissous dans une petite quantité d'eau et
soumis à l'évaporation, il donne un compose qui a pour formule
P'O'20TuO' -H 5011*0 (Péchard).
Acide phosphotungstique à ISTuO*. — 5H'0,P'0', ISTuO'
-f- 58H'0. — Cet acide peut être retiré de son sel de potassium on d'am-
monium. (Kchrmann)("').
Acide phosphotungsUque à 16TuO*. — P'C, lOTuœ + nlPO
ou il'PTu*0"+ iH'O. — Prêpahation. — Ce composé aurait pour
formule iPPTu'0'*+ (611*0 et est appelé par Kehrmann ('") acide B
ou a anhydropkotpholutëolungglique. — Pour l'obtenir :
1" On traite son sel potassique par l'acide ftuosilicique: ou son sel
d'argent, parla quantité déterminée d'acide rhlorhydrique ; ou son sel
d'ammonium, par l'eau régale, ou encore on déshydrate Y acide A. (Voir
plus loin l'acide A et page 822 les sels de ces acides).
2* D'après Péchard("*) la composition de cet acide serait la suivante :
■p'O", 16TuO' + 69H*0 ou IPPTu*0"-+-66H'0
et il s'obtiendrait comme les acides à 24 et à 20 molécules de TuO* en
faisant le mélange d'acide phosphorique et d'acide métatungstiquc dans
les proportions d'une molécule du premier pour 4 molécules du second.
PROrRiÉTÉs. — L'acide de Kehrmann se présente sous la forme de beaux
cristaux formés de tables hexagonales, d'un jaune citron, non elTIores-
cents, et fondant fi la chaleur de la main dans leur eau de cristallisation;
solubles à froid dans 1/8^ de leur poids d'eau. Celui de Péchard est
formé d'octaèdres réguliers incolores.
La solution de cet acide saturée par les carbonates ou par les hydrates
métalliques donnent les sels correspondants tous solubles, à l'exception
du sel mercureui; ils sont très stables et difficilement déconiposables par
les acides forts (Kehrmann).
~ ['^'j Ke«»i>!'. Z. inorg. Chom. l-i28-18»i: Hcr. Oiem. U<»<'ll. 24-2i37-
. Uiiu. Bcr. Clicm. Ucm-II. 10-I381-1877 l B. Soc. Ch. 30.11-1878. —
. iDo». Cbcm. 4-t:M-1803.— |"'l KiBRiini. Ber. Clicm. QescM aO-IM)5-
[ED. oteAcai ]
ovGoot^lc
798 ACIDES PUOSPIIOTU.NGSTKjl ES.
Le même autour leur a assigne la rormule de coiistilution suivant*: :
0 < ^Uljl ) P = (OTiiO' — 0 — TuO» — OH)*.
Acide hydrophoBpholuteotungstique. — Il a pour Tormiilc
IPPTu'C-f- xll'O; c'est ce composé que Kchrmonn appelle ^ciWe A :
il dilTère de l'aride précédent ou Acide B par une molécule d'eau di>
constitution en plus. Un l'obtient en même temps que l'acide It dans une
préparation qui sera indiquée aux sels alcalins de ces acides ou mieux en
partant de l'acide précèdent ou Acide B.
La solution de cet acide est portée à l'ébullition et additionnée de car-
bonate de potassium jusqu'à décoloration presque entière; on l'acithile
Fortement pnr l'acide nitrique. onliltrectTon ajoute du chlorure de potas-
sium ; on a le sel de potassium de l'acide A qu'on transforme en sel d'ar-
gent et que l'on décompose par la quantité strictement nécessaire d'acide
chlorhydriqiie. Cette solution concentrée même à froid perd une mo-
lécule d'eau et donne l'acide précédent (Kehnnann) ('''). Sa formule
de constitution d'après le même auteur serait :
lio-Tuo'~0>'* = <«-T"0'-0-T"0'-OH)'.
Acide phosphotungatique à i 2 Tu 0*. — P* OM 2 Tu 0* H- 42 11' U .
— C'est ce composé qui est appelé par Péchai-d acide pliosphotrim<''tii-
tungstique ; c'est lui qui le prépara le premier.
Préparation. — Il se produit quand oii évapore à sec au-dessous de 1 00"
un mélange en proportion quelconque d'acide ptiosphorique et d'acide
métatungstique; c'est de tous les acides phospbotungstîques le plus facile
à obtenir; il est préférable que l'acide phosphorique soit en escèa dans le
mélange; les acides repris par l'eau et soumis à l'évaporation donnent
l'acide phosphotrimétatungstique ; quand au rnniraire lacidc mélalun;;-
stique est en excès il se forme en même temps l'acide à 20 TuO' ou acide
phosphopentamétatungstiquc (Pecbardjl'^). Dans le mélange, cet acide
peut être facilement séparé de ses constiluanls par dialyse |Sobolew)|"*f.
Propriétés. — C'est un corps cristallisé; ses cristaux appartiennent au
système triclinique ; ils ne s'cffleurisscnt pas ce qui peut le faire distin-
guer facilement de l'acide à 20TuO';il est soluble dans l'eau et dans
l'alcool et n'est pas détruit ])ar les acides à froid; mais il est décompusi>
à chaud (Péchard). Sa solubilité et sa conductibilité électrique sont |)iiis
faibles que celles de ses constituants (Soholew).
Les sels s'obtiennent par neutralisation par une base mais un excès
d'alcali les détruit pour donner un lungstate neutre et un phosphate
(Péchard).
Acide ptaosphotungstique à TTuO*. — Cet acide n'a pas été
isolé, on ne connaît que ses sels.
1887; B. Soc. Cli. ■*S-Mï-I887. — ("») PiiciiAÉin. Cil. 110-7JI-I89». — (t™j W. Ci»s. Am.
ovGoo<^lc
BIAnSÊ>[L'RE DE TUNGSTÈNE. 79»
Acide hypophosphotungstique, — Cet acide n'a pas été isolé
mais son sel do sodium et surtout celui de potassium ont été étudiés par
W. Gilibs {'^) et ils correspondraient à un acide qui aui-ait pour formule
1 8Tu0'6 (IPPOOH) 4I1'0 -F n Aq.
BIARSÊNIURE DE TUNGSTÈNE TuAs' = 334 :Tu:55,08: A«t4i,01)
Phéparatiom. — Il s'obtient par l'action de l'hydrogène arsénié gazeux
sur l'hesachlorure de tungstène pur. La température, maintenue d'abord
entre 150-200° est élevée progressivement jusqu'à SÛO"; ou ne doit pas
dépasser ce point; la réaction n'est complète qu'après 6,8 ou même
10 heures (Ed. Defacqz) ('").
Prophiétës. — C'est une substance noire à aspect cristallin, insoluble
dans l'eau, et les difTcrents solvants : benzine, sulfure de carbone, cblo-
roforme. Sa densité à + 18" est de 6,9; elle est inaltérable à l'air à la
température ordinaire. Il s'oxyde facilement au rouge sombre en don-
nant un résidu d'anhydride tungatique jaune. L'hydrogène le réduit à
partir de 400°; les acides fluorhydrique et chlorbydrique sont sans
action; l'acide azotique et l'eau régale l'oxydent à chaud; l'acide sulfu-
rique est réduit; les alcalis en fusion, ainsi que les mélanges oxydants
(chlorate, carbonate et azotate) fondus, donnent du tungstate et de l'ar-
séniate (Ed. Defacqz).
CHLOROARSËNIURE DE TUNGSTÈNE Ta<AsCl* = 762,05
{Tu:4S,2l); As:0.«4; Cl: 41.86)
Préparation. — L'hexachlo4Tire de tungstène pur, chauiïé en tube
scellé, pendant deux heures entre 60° et 70" avec de l'hydrogène arsénié
liquéfié donne un composé qui est un chloroarséniurc (Ed. Defacqz).
Propriétés. — Il se présente sous la forme de petits cristaux d'un
noir bleuté ; ils sont très hygroscopiques et se décomposent lentement au
contact de l'air. L'eau le détruit ; il est insoluble dans le sulfure de car-
bone, la benzine, l'alcool absolu, l'cther anhydre, etc. Les acides réagis-
sent avec énergie sur ce composé de même que les alcalis en solution
(Ed. Defacqz) ("').
Acides ttraéniotungstigues. — Les acides arséniotungstiques et
leurs sels furent étudiés, d'abord par W. Gibbs('"), puis par Fre-
mery("°), et Kehrmann('"); ils sont moins connus que les composés
pbospbotungstiqnes ; nous emploierons la même classification qui nous
a servi à présenter les acides phospholungstiques.
Acide arséniotungstique & 19TuO'. — As'0M9Tu0%ll'O
-4-xfl'O. — pRÉPABATioK. — Cet acidc sepréparcenfaisant digérer BU baiu-
mai'ie le tungstate de baryum, mis en suspension dans une solution d'acide
arsénique, avec une quantité équivalente d'acide sutfurique; il se forme
cQi. C. n. 133-13S-
[GD. DEFACOM ]
jvGooi^le
800 ACIDES ARSËNIOTI'NCSTIQl'ES.
une solution jaune d'or qui concentrée dans le vide, abandonne des rris-
(aux d'acide arséniolungstiquc (Fremerj) ('**).
Phophiétés. — Il est constitué par des tables hexagonales allongées,
iiioitérables à l'air ; sa sohilîon aqueuse saturée a une densité de
.'>.279 à UV. L'analyse en est diflieile, les cristaux n'abandonnant pas
complètement leur eau mère (Kremery).
Acide arséniotungsUque à I6TuO*.— As'0',l6TuCP-î-nH'O
ou ll'AsTu'O" -f- tGIl'O. — Historique. — C'est l'acide % nnhyitroarsé-
nioluléolungslique, désiffné ainsi par Kelimiann qui l'a préparé; il e^t
semblable à l'acide phosphotungstiquc de Formule analogue.
PHrPAniTro.t. — Comme pour l'acide phosphotungstique correspon-
dant, on décompose son sel d'ammonium par l'eau rè^ah (Kehrmanni.
L'acide précédent, préparé par PVemery, ne serait pas d'après Kchrmann
une combinaison homogène, mais un mélange de deux acides qui aurai!
une constitution analogue aux acides phosphotungstiques.
Proprii^ës. — Cet acide cristallise en tables hexagonales jaunes; il
donne des sels par la même méthode que celle qui a été employée pour les
phosphotungstales correspondants.
Acide arséniotungstique à STuO*. — Ce composé n'a pas été
isolé: ses sels de potassium et d'ammonium ont été préparés par
W. Gibbs ("■).
Acide arséniotungstique à 5TuO\ — Lefort a obtenu un com-
posé sodique dans la formule duquel il entre une molécule d'anhydride
arsénique pour .^ d'anhydride lungstii|uc; l'acide qui lui correspond n'a
pas été décrit.
Acide areéniophospliotungBtlque. — W. Gibbs a préparé un
composé complexe en portant à rébullition un phosphotungslate avec de
l'anhydride arsénicux.
Combinaisons des oxydes d'antimoine et de tungstène.
— On ne connaît pas encore de composé binaire du tungstène et de l'an-
timoine. L'oxyde antimonieux Sb'O' cl l'oxyde nntimonique Sb'O* donnent
difTérentes combinaisons qui se comportent comme des acides correspon-
dants aux acides phospho et arséniotungstiques. L'existence d'un acide
antimoniotungstiquc a été signalée ]>ar W. Gibbs ('").
— Sb'0*,6Tu0^8H'0. — C'est une poudre blanche qui résullede l'ao-
Itou d'une sidulion saturée chaude d'émélique surdutritungstate sodiqne
en solution concentrée. Après dessiccation au bain-inarie, elle devient
jaune paille (LerortH'")-
— Sb'OS dTuO* h- ill'O. — Si l'on opère avec une solution debitungs-
7-5rvl88.Vll«6:Ikr. Chem. fipsc-ir. 10-138W878.— ("") Fremeit. Bct. Clicm.CfMlI. 17-
■ilNi-IHKl: II.So,-. i:li. 4a-i,-i7-llt8l. — 1'") Kehruis^. An. CUem. Phirm. [.ieli. a45-i3-:.7-
lltKK: B. Sot. CIi. Ti' -3-1 0-1 «KO. — {"'] V!. Gnm. D<T. Chcm. Geu-ll. iO-138t-IKî8: It.
S.IC. Cil. 30-51-1878. — ;'»=jLe™bt. C. n.87-7j0-1878, — ['"[ HALLorcitr. C. R. laS-IWV
ovGoo<^lc
BORUR£ DE TUNGSTÈNE. SOI
tate de sodium au lieu de trîtungstatc, il se forme une poudre jaunâtre
ourde; elle est notablement soluble dans l'eau sans décomposition
(Lefort) ('").
— 5Sb'0*4TuO'5H'0-t- SIPO. — Ce composé aété isolé et décrit par
llallopeau {'**), sous le nom d'acide antimoniotungstique. Il s'obtient en
préparant d'abord l'antiraoniotungstate de potassium qui se forme en fai-
sant bouillir, pendant plusieurs heures, l'hydrate antimonique, en excès,
avec une solution de paratungstate de potassium ; cet antimonotungstate
de potassium est transfonné en sel d'argent et celui-ci parfaitement lavé
est décomposé par l'acide chloihydrique ; si l'on a soin d'éviter un excès
de cet acide, la dissolution peut être évaporée dans le vide sans subir de
décomposition. Le résidu de l'opération est une masse vitreuse parfaite-
ment limpide. Bien desséché dans le vide, cet acide vitreux n'éprouve
aucune perte de poids ft 100°; il correspond alors ft la formule indiquée
plus haut.
Acides tungatovanadiques. — Comme les acides phosphorique et
arsénique, l'acide vanadique forme avec l'acide tungstique des acides
complexes; ils n'ont été étudiés que par W. Gibbs. Les sels de ces com-
binaisons se produisent lorsqu'on traite l'acide tungstique par les vana-
dates alcalins ou les tungstates par l'acide vanadique.
Acide tungstovanadique à 18 TuO". — VO*. ISTuC, 6H*0
+ âOAq. — Gibbs (*"), avant d'isoler ce composé, avait déjà signalé
l'eiistcnce d'un acide tungstovanadique; il a obtenu celui-ci en faisant
cristalliser les eaux mères obtenues dans la préparation du composé sui-
vant.
C'est un corps cristallisé en belles aiguilles.
Acide vanadotungstique à lOTuO*. — V'O". lOTuO», 6H'0
+ 16Aq. — ]l s'obtient par voie sèche en chauffant, au contact de l'air,
l'acide tungstique avec du vanadate d'ammonium; et en reprenant ia
masse par l'acide azotique; la dissolution prend une belle couleur orange
et la liqueur acide laisse déposer de beaux cristaux d'un jaune de soufre
(Rosenheim) ("»), Friedheim ("*"').
BORURE DE TUNSGTÉNE B»Tu = 206 ;B:10,«7;Tu:88,321
Historique. — C'est le seul composé binaire du bore et du tungstène
préparé jusqu'ici. D a été isolé par A. Tucker et R. Mnody("*),
Préparation. — Un mélange de bore et de tungstène, chauffé au four
électrique, donne une combinaison à aspect métallique et à apparence
cristalline qui raie le rubis avec facilité (H. Moissan) ["''). En chauf-
fant pendant cinq minutes les deux constituants avec un courant de
1896. — ('«) rtost^HEiir. An. Cliem. Pliirm. Ueb. 3»! -107-1889. — l" ") Fmioiem. B«r.
i:iicm. Gcsi-ll. 33-i:iO.VIgOO: B. Soc. Cil. (3i-5-2i-l80l. — ["") Tcmb» el Uoodi. J. Chem.
Sw. 8l-H.n-tl»a;B. Soc. Ch. (3;-28-3o9-i!»î. — C") H. Momoi. €. B. 123-13-1896;
[ED. i>sr4caa.]
ovGoot^lc
803 ACIDES BOROTI'NGSTIQISES.
175 ampères et de 68 volts, on obtient un produit cassant conlenani If bo-
nire (A. Tucker et R. Moody) ('").
Propriétés. — C'est un corps cristallisé en octaèdres microscopiques:
d'une densité de 9,0 et d'une dureté de 8 ; il est peu attaquable par le»
acides, mais l'est assez facilement par l'eau régate.
Acides borotungatiques. — Les acides borotungsliques et leurs
sels ont été découverts et étudiés par D. Klein ('"), toutes ces combinai-
sons peuvent rentrer dans (rois groupes :
1' Dans l'un, une molécule d'anhydride borique se trouve associée à
14 molécules d'anhydride tungsti que.
L'acide de ce groupe a été appelé par Klein acide boroquatuordici-
tuiigslique ou plus simplement : acide borolungttiqve ; les sels qui lui
correspondent sont les borolungslafes;
2° Dans le second, une molécule d'anhydride borique y est associée à
12 molécules d'anhydride tungstique; l'acide a re^u le nom d'acide
bûi'oduod4cHungtlique correspondant aux boroduodécitungslatcs ;
3° Enfin, une molécule d'auliydride borique est combinée à 0 molécules
(l'anhydride tungstique; l'acide porte le nom d'acide tungstoborique H
correspond ans tungstoborales ; l'acide et les sels de ce groupe sont le»
plus nombreux et les mieui étudies.
D. Klein pense qu'il existe encore un ou deux autres acides borotungs-
tiques.
Acide borottmgstique à 14Tu(V. — Ce composé qui parail
instable à l'état de liberté n'a pu élre isolé. Pour obtenir sa dissolution, la
méthode consiste à former le borotnngstate roercureux et à le décom-
poser par l'acidi! chlorhydrique : ce borotungstate est pré]>aré en parlant
du borotungstate de sodium qui prend naissance quand on ajoute
1 partie 1/2 d'acide borique cristallisé à la solution bouillante de 1 partie
de tiuigstatc neutre de sodium dans l'eau (voir page 82!)).
Le borotungstate mercureux, soigneusement lavé par décantation, est
tmilé par l'acide chlorhydrique en quontité suflisanlc ; dans le liquide
filtré, on fait passer un courant d'hydrogène sulfuré pour précipiter le>
dernières traces de mercure; la filtration donne un liquide clair, quel-
quefois coloré en violet; il ne peut être concentré par l'action de la clia-
leur; chaulfé, il se décompose pour donner un précipité d'hydrate tung-
stique et bisser en solution l'acide à 9TuO' ou acide tungstoborique :
Tcvaporation dans le vide le décompose également (D. Klein) ('**).
BorotnngstatflS, — Us s'obtiennent en partant du borotungstate lie
sodium: tous ceux qui ont été préparés sont solubles dans l'eau, sauf le
sel mercureux qui est presque insoluble et celui d'argent qui est peu
soluble. Us cristallisent assez bien par évaporation de leurs solutions; les
acides à froid n'ont pas d'action; à chaud, il y a formation d'un précipilé
d'hydrate tungstique et de tungstoborales; les alcalis et les carbonates
Aii.Ch. Pli, (TI-S-ûTO-IBOO, — ("») D. KLei>. An. CI.. Ph. (31-28.3MM3S-1883. — (iwj D.Kkd.
ovGoo<^lc
AaDES BOnOTdNGSTIQdES. 805
paraissent les décomposer; leur réduction par l'acide chlorhydrique et le
zinc est la même que pour les tun^states : coloration bleue (D. Klein).
Acide borotungstique à l2TuO*. —Acide borodmdécitungs-
tique B'O*, dSTuO", 4n'0H-A(i. — En employant la même méthode
ilont s'est servi Marignac pour Tacide silîcotungslique, on peut extraire
du borodécttungstate dipotassique un acide; il se décompose en partie
par la concentmtion à chaud en présence d'acide chlorhydrique : il se
forme un précipité d'hydrale tungsliquc et de l'acide tungstoliorique
(D. Klein).
BorodaodécitongBtatâs. — Il n'a guère été préparé que deux de ces
sels : le dipotassique et le potassique harytique ; ces deux composés sont
plus stables que les borotungstates ; ils ne sont décomposés que par
l'acide chlorhydrique concentré et par dessiccation à lOO'a
Acide borotunsgtigue à 9ThCP. — Acide tungstoborique
B'œ, 9TuO', 2irOH-22Aq. — Cet acide et ses sels se distinguent des
autres combinaisons borotungsliques par leur stabilité qui est très
grande.
Préparation. — L'acide tnngstoborique peut s'obtenir par différents
procédés :
1* Par concentration et évaporation à siccitc de la solution contenant
l'acide borotungstique ; le résidu repris par l'eau dissout l'acide tungslo-
borique (D. Klein) ('") ;
2* Le borotungstate mercureux, obtenu par double décomposition
à cliaud entre le borotungstate slrontianosodique et l'azotate mer-
cureux, décomposé par l'acide chlorhydrique donne, après élimina-
tion du mercure par l'hydrogène sulfuré, <Ie l'acide tungstoboriqiie
in. Klein);
ô" Le tungstoborate de baryum ou le tuiigsloborate monosodique, traite
I>ar le même procédé que précédemment, donne également de l'acide
lungstoboriquc (D. Klein);
i' Le meilleur procédé, le plus simple et le plus rapide, consiste à
décomposer le tungstoborate dibarytique par l'acide sulfurique dilué;
l'opération peut se faire à chaud k cause de la grande stabilité de l'acide
tungstoborique. La solution est liUrée et concentrée par la chaleur; l'éva-
puration est terminée dans le vide (D. Klein).
Propriétés. — Il cristallise en octaèdres quadratiques basés excessi-
veuienl voisins de l'octaèdre régulier; les cristaux sont généralement
jaunes, ils sont rarement incolores et se conservent très bien à l'air;
iU commencent à fondre dans leur eau de cristallisation à 35°, la
fusion est complète à Hif.
L'action de la chaleur lui fait perdre son eau de combinaison en même
temps qu'il y a perle d'acide borique; c'est une des raisons pour les-
quelles il n'a pas été possible de doser directement l'acide borique
t. R.»l-il5-l8gO.—('»')H.SloiïMS. C.B. 133-13-1890. — ;"*) A. Ilicir. An. Ch. Ph. (3)-
ovGoot^lc
804 . CARBURES DE TUKCSTÊNG.
(D. Klein). Cet acide est très soluble dans l'eau et sa dissolution saturée â
une très grande densité.
Il possède, vis-à-vis des alcaloïdes, les mêmes propriétés que l'acide
métatungstique (D. Klein).
Tnngstotiorates. — Ce sont des composés très stables, bien cristal-
lisés et très solublcs dans l'eau, à l'exception du sel mercureux qui psI
insoluble, du sel d'argent, et de celui de tballium qui sont peu soin-
blés. La densité de leur solution saturée est très grande; celle du com-
posé cadinique atteint 3,281; cette propriété a trouvé son application
dans l'analyse mécanique des minerais (D. Klein). Le plus facile à obtenir
directement et celui qui sert de point de départ de la préparation drs
tungstoborates est celui de baryum (dibarytique) (voir page 856).
CARBURE DE TUNGSTÈNE CTu*=580 (G:3.I6; Ta:f)e.R4)
Historiqaa. — Il a été préparé par H. Moissan ('**).
Préparation. — A haute température le tungstène métallique, en con-
tact avec du cbarbon, se carbure (?c. Riche) ('**); la dissolution du car-
bone dans le métal augmente avec la température.
Pour prépai-er ce composé, il suffit dcchaufTer un mélange intime d'an-
hydride tungstiquc et de cbarbon au four électrique; on prend une quan-
tité de charbon légèrement supérieure à celle indiquée par la réaction :
TuCP + 5C; dans. le cas contraire, il faudrait prolonger la chauffe, il so
formerait du métal qui fondrait, mouillerait le creuset, et c'est celui-ci
qui donnerait le carbone nécessaire pour obtenir le carbure. Le courant
employé est de 900 ampères sous 50 volts (H. Moissan).
Propri6téB. — C'est alors une masse fondue d'un gris de fer. il csl
1res dur, raie facilement \e corindon; sa densité est de 16,06 à + 18*.
U possède les mêmes propriétés chimiques que le métal; les réactions
s'effectuent généralement à une température légèrement ùiférieure: il
dissout le carbone à la température du four électrique et l'abandoniv
par refroidissement sous forme de graphite. C'est le carbure stable à
haute température : è celle de la fusion ou même de l'ébullition du
tungstène (H. Moissan) ('").
CARBURE DE TUNGSTENE CTu = ld6 (C:6,13:Tu:&3,K7)
Historique. — Il a été isolé el étudié par P. Williams ("*).
Préparation. — On l'obtient : 1" en chauffant k un violent feu de foi^e
pendant une heure un mélange d'anhydride tungstique (130 gr.), if
coke de pétrole (20 gr.) et de fer (150 gr.), ou en soumettant le même
mélange pendant 5 à 6 minutes à la température du four électrique.
Le culot métallique est, après refroidissement, épuisé par l'acide chlor-
28-10-1857.— (»") p. WiLMini, C. n.iae-172î-ll»8.— ('») Tieoraoci. C. R. 127-303- ïfW.
ovGoo<^lc
SILIGIUKE DE TUNGSTÈNE. 805
hydrique dilué pour éliminer le fer; le résidu est formé du carbure
CTu et de carbures doubles. On les sépare l'n se basant sur la propriété
qu'ils ont d'être magnétiques, tandis que le carbure CTu ne l'est pas. Le
produit isolé est ensuite soumis à l'action du chlore, qui n'allaquc pas ce
carbure, même au rouge sombre ; les impuretés plus légères que 5,4 sont
éliminées par l'iodure de méthylène (P. Williams).
Propriétés. — C'est une poudre gris de fer formée de cubes k éclat
métallique. Ce carbure esttn-s dur et raie le quartz; sa densité est de 15,7
à lâ^ Sous l'action de la chaleur, il se décompose en CTu* et carbone;
c'est le carbure stable à la température d'ébuUition du fer ou de l'al-
liage fer tungstène, quand celui-ci est en petite quantité (P. Williams).
Les propriétés chimiques sont semblables à celles du carbure précé-
dent ; cependant pour l'action des halogènes : chlore, brome, iode, d s'en
différencie d'une façon remarquable : il n'est pas ottaqué par ces corps
simples; le chlore, en particulier, n'a aucune action sur ce cai-bure à
une température supérieure à celle du rouge.
SILICIURE DE TUNGSTÈNE Si>Tu' = -i55,2 [SiHS.TD; Tu:8t,30)
Préparation. — Ce composé binaire est le seul de cette série. En
chaitiTant du silicium et du tungstène au four électrique il se forme une
combinaison d'aspect métallique ayant une apparence cristalline et assez
dure pour rayer le rubis (II. Moissanj ('").
Il a été isolé par VigourouK ("*j qui l'a obtenu en appliquant la méthode
précédente. La masse fondue est suspendue dans l'acide chlorhydrique
au 1/10' ou elle sert d'anode; le dépât est traité par l'eau régale, puis par
l'ammoniaque pour dissoudre l'acide tungstique formé, puis par l'acide
fluorfaydrique pour éliminer la silice; l'iodure de méthylène en sépare
les parties les plus légères, entre autre le siliciure de carbone.
Propriétés. — Il est formé de cristaux d'une densité de 10,9; il est
fusible au rouge blanc, facilement attaqué par les halogènes. Les acides
fluorhydrique, chlorhydrique, azotique n'ont aucune action ni à froid ni
à chaud; l'acide chlorhydrique gazeux, même au rouge ne réagit pas; il
en est de même de l'eau régate ; l'eau régale fluorhydrique le dissout au
contraire avec énergie; les mélanges oxydants et les carbonates alcalins
fondus le décomposent (Vigouroux). Certaines propriétés font croire
qu'il existerait un autre siliciure de tungstène (Vigouroux) ('").
Acides Bilicotungstiques, — Ces curieuses combinaisons ont été
découvertes par Marignac ; elles ont été de sa part l'objet d'un travail minu-
tieux et ont été décrites par lui avec une très grande précision.
Marignac {'") a reconnu que les tungstates alcalins dissolvent la silice
gélatineuse en donnant des composés complexes auxquels correspondent
— ('»] MuroMi:. An. Cli. Ph. (11-3-5-76-1861 ; C. R. B8-809-18H. — (•"] DnestHEu. Ber. Chcm.
[BD. oerAon ]
ovGoot^lc
806 AClItE SILICOTLNGSTIQtJE.
des acides silicotungstïques ; il en a isole trots dans lesquels le rapport
des moli'cules de l'anhydride siliciqiic à celle de l'anhydride tungstiqiie
est pour les 2 premiers comme 1 est à 12; pour le 3* comme 1 est à 10.
Ce sont :
L'acide silicoduodécitungstique SiO'lâTuO'tlII'O ou acide silicotung-
stique.
L'acide tungstosillcique 12TuO',SiO*,4H'0, isomère du précédent.
L'acide silicodécitungsliquc SiO*,ÏOTuO=,4ll'0.
Les sels d'où l'on isole ces acides s'obtiennent par dissolution de la
silice (gélatineuse dans les tungstates acides des métaux alcalins; la
liqueur qui possédait une réaction acide prendalors une réaction alcaline.
Le sel de potassium du premier de ces acides s'obtient par dissolution
de la silice gélatineuse dans le tungstate acide de potassium. Cet acide
cristallise très bien ainsi que ses sels.
Le sel d'ammonium du troisième de ces acides se forme de même par
dissolution de la silice gélatineuse dans le tungstate acide d'ammonium ;
cet acide silicodécitungstique est incristallisable ainsi que presque tous
ces sels ; il est très altérable et il se décompose sous l'action de la chaleur
pour donner le deuxième acide ou acide tungstosilicique.
Acide sUicotungsUque SiOM2TuO',4ll'OH-nU'0 ou SiTu"
0"H"-(-nll'0.
Préparation. —On le retire de son sel de potassium: la solution
aqueuse de ce sel est traitée par l'azotate mercureux; le silicotungstate
mercureux se précipite; après avoir été bien hivé, il est décomposé par
la quantité exactement calculée d'acide chloriiydrique ; ce que l'on recon-
naît à ce que la liqueur trouble s'éclaircit subitement; un courant peu
prolongé d'hydrogène sulfuré précipite dans la solution les deriiièrci>
traces de mercure. L'cvaporation lente de cette solution laisse déposer
l'acide en beaux octaèdres quadratiques (Marignac) ('"),
On peut encore l'obtenir en dissolvant le silicotungstate de potassium
ou de sodium pur dans une très petite quantité d'eau bouillante, on
neutralise la liqueur par l'acide azotique; par refroidissement, il se dépose
des cristaux qui sont mis à bouillir avec de la silice; les dissolution?
évaporées sont traitées par un grand excès d'acide sulfurique dilué. On
agite avec de l'étlier et l'on évapore au bain-niarie (Dreschel) ('").
Propriétéa. — Lescrislaux, formés par évaporation lente de leur solu-
tion, sont des octaèdres quadratiques volumineux, brillants, nn peu jau-
nâtres et efllorescents ; ils possèdent 2911*0 de cristallisation. Chauffés ils
commencent à fondre à 36' et sont en fusion aqueuse à 53". Cette disso-
lution laisse déposer par refroidissement un acide ayant 22U'0; il est
en cristaux présentant l'apparence de cubo-octaèdres inaltérables à l'air.
Cet hydrate se forme encore par l'évaporation à l'air d'une dissolution con-
tenant un léger excès d'acide chlorhydriqiie ou sulfurique.
Gcscll. 30-1153-1887. — ('»«) GooEmoi. Bcr. Clieni. Cesell. 0-1799-1876. — ('") C. Banm.
ovGoo<^lc
AQDE TCN'GSTOSILrCIQDE. 807
L'acide silicolungstique a SOU'O, chauffé à 100* perd 2dII'0 et lors-
qu'il est maintenu longtemps à 220° il perd encore ÔII'O dont 2Ii'0 de
constitution ; il ne perd les dernières que vers 550* sans qu'il cesse d'être
soluhle dans l'eau ; au-dessus de cette température, il se décompose en
anhydrides tungstique et silicique.
L'acide silicotungstique se dissout à 18° dans 0,104 pour 100 d'eau;
cette dissohitîon a une densité de 2,8i3; il est également très soluhle
dansl'atcool; lu dissolution alcoolique traitée par son volume d'éther
ahandonne une couclie sirupeuse soluhle dans l'eau et contenant, outre
l'acide silicotungstique une certaine quantité d'éther; le même produit
se forme quand on abandonne des cristaux d'acide silicotungstique dans
une atmosphère formée de vapeurs d'éther. L'acide silicolungstique
donne encore avec les alcaloïdes des sels peu soluliles. Il a été recom-
mandé comme réactif de ces composés [Godefroy ('"), G. lîertrand ('**)].
SilicotongBtates. — L'acide silicotungstique agit comme un acide fort;
il décompose les carhonates ; ses sets sont solubles et cristaltisables sauf
le sel mercureux qui est insoluble et ceux de rubidium et de cœsium qui
le sont peu; ils ne sont pas décomposés par l'acide chlorhydrique même
bouillant. Les alcalis les décomposent; le précipité, formé par l'ammo-
tiîaque, se redissout h l'ébullition.
Acide tungstosUiclque ISTuO». SiO', ilPO + 20H'O ou
Tu'*SiO"H* + 20H*O. — Il est isomère du précédent.
Préparation. — L'acide tungstosilîcique prend naissance par évapo-
ration à sec, à l'aide de la chaleur, d'une dissolution d'acide silicodécï-
lungstique. Le résidu, repris par l'eau, laisse une petite quantitéde silice
insoluble et la dissolution filtrée et évaporée jusqu'à consistance sirupeuse
laisse déposer des cristaux d'acide tungstosilicique (Morignac) ('").
Propriétés. — Il est formé de beaux prismes anorthiques ; ils sont déli-
quescents à l'air humide. Sous l'action de \a chaleur, au-dessous de 100°,
les cristaux fondent partiellement dans leur eau de cristallisation, puis le
tout se boursoufle et se dessèche ; fi 200° ils se délitent et se réduisent
en poudre fine; ils ne contiennent plus que 2II'0; l'acide tungstosilicique
n'est pas décomposé à 300*; il se redissout dans l'eau et recristallise,
il est soluble dans l'alcool et se conduit, avec l'éUier, comme son isomère
l'acide silicotungstique.
TnngstoBilicates. — L'acide tungstosilîcique décompose les carbo-
nates el s'unit aux alcalis en solution pour donner des sels; ils sont très
solubles dans l'eau et difTicilement crislallisables. La transformation de
ces composes isomériques avec les sîlicotungslates, les uns dans les autres,
n'a jamais été observée.
Acide BiUcodécitungsUque SiOMOTuO'.-ilI'O-t-SII'O ou
SiTu'°0«ll*H-51P0.
C. R. 138-742-1898 ; B. Soc. Ch. (31-31-434-1899. — i~°) R. Lm»«, B. Soc. CL. 30-17-1881.
ovGoot^lc
808 ACIDE SILICODËCITUNGSTIQIE.
Préparation. — On prépare d'abord .le silicodécilungstate d'ammo-
nium qui se forme en faisant bouillir le paratungstate d'ammonium avec
de la silice gélatineuse; par double décomposition, on obtient les silico-
décilungstates mercureux ou d'argent qui sont complètement laTés à
l'eau froide, puis décomposés par l'acide chlorhydrique en évitant d'en
ajouter le moindre excès.
On concentre ensuite la solution dans le vide et à froid. Quand la pré-
paration a été bien exécutée, il se forme une masse sirupeuse puis goni-
meuse qui se prend en un verre parfaitement limpide et bien desséché et
qui, dans le vide, ne perd pas de poids à 100° et conserve toute sa transpa-
rence (Marignac).
Propriétés. — Il se présente sous la forme d'une masse vitreuse
correspondant à la formule indiquée plus haut. Au contact de l'air, il
tombe en déliquescence en produisant un curieux phénomène de décré-
pitalion.
Soumis à l'action de la chaleur, sa solution, évaporée à sec, se trans-
forme en acide tungstosilicique, en même temps qu'elle met en liberté de
la silice. Sa solution ne trouble pas les sels de baryum, de calcium, de
magnésium, d'aluminium, de plomb, elle donne, avec les sels d'argent
un précipité blanc jaunâtre ; elle précipite les sels mercureux (Marignac).
Silicodécitnngstates. — Ces sels sont très solubles dans l'eau et très
instables, diflicilement cristalli sables. Le sel d'ammonium seul a été
obtenu avec des caractères bien délinis.
Acide titanotungstique. — D'après R. Lecarme(**°) l'anhydride
titanique jouerait, vis-à-vis des tungstates et de l'anhydride tungsliqup.
le même rôle que l'anhydride silicique; il y aurait formation de composes
complexes qui correspondraient aux acides silicotungstiques (acide sili-
coduodécitungstique et acide silicodécitungstîque), mais de semblables
combinaisons n'ont pas été isolées.
Quoique l'acide titanique gélatineux se dissolve en petites quantiléa
dans les dissolutions bouillantes des paratungstates alcalins, il paraîtrait
n'y avoir aucune combinaison (llallopeau) C").
Acide zirconotungstique. — La zirconc gélatineuse se dissout
à l'ébullition dans les paratungstates alcalins; il se forme des lircono-
tungstates analogues aux silicodécilungstates (Hallopeau)('°'), mats l'a-
cide correspondant n'a pas été isolé jusqu'ici.
Tungstate stanneux. — TuO*Sn,6H*0 est obtenu en précipitant
une solution de chlorure stanneux par le tungstate neutre de sodium
(A.ntbon) (*"). C'est une poudre jaune qui brunit sous l'action de la cb-
— ("•) HiLLopiaii. An. Oi. Pli. (7)- 19-82-1 900. — (•»■) Aïihok. J. pnkl. Che™. 9-
ovGoo<^lc
TllSGSTATES DE POTASSIUM. 809
leur en se déshydratant. Ce sel est soluble dans la potasse, dans l'acide
oxalique, il se dissout lentement dans l'acide phospliorique ; l'acide chlo-
rhydrique le* décompose en laissant un résidu d'anhydride tunf^stiqiic
partiellement réduit.
Tungstate stannique 9SnO', lôTuO*. — Une solution de chlo-
rure stannique ammoniacal donne dans une solution de tungstate acide
d'ammonium un précipité blanc floconneux soluble dans un excès de sel
stannique. C'est un précipité amorphe soluble dans l'acide oxalique,
l'acide acétique, l'acide phosphoriquc (Lolz)(''").
Silicotungstate de cœsium SiOM2TuO*4Cs'0. — 11 se pré-
pare quand on verse une solution d'acide silicotungstiqne dans une dis-
solution de chlorure de cœsium. C'est un précipité blanc cristallin. Ce sel.
desséche à 100°, possède la Formule indiquée. H est très peu soluble dans
l'eau froide, 1 partie se dissout dans 20000 parties d'eau à 20* et dans
192 à 200 parties d'eau bouillante.il n'a pu être obtenu en cristaux
mesurables (R. Godefroy)('°').
SlUcotungstate de rubidium SiO*,42Tuœ4Rb*0. — Ce sel
s'obtient comme le précédent; c'est un précipité blanc cristallin; il est
plus soluble dans l'eau que celui du cœsium : 1 partie se dissout à 20°
dans 145 à 150 parties d'eau et à 100° dans 10 à 20 parties.
Comme le précédent, il n'a pas été obtenu en cristaux mesurables
(R. Godeffroy) (*«).
TUNGSTATE NEUTRE DE POTASSIUM TuO*K' + Âq
Préparation. — 1' On prépare facilement le tungstate neutre de
potassium en traitant le wolfram pulvérisé ou mieux l'anhydride
tungstiquc par son poids de carbonate de potassium fondu ; la masse est
reprise par l'eau et soumise h la cristallisation.
2' On fait dissoudre 450 grammes d'anhydride tungstïque en poudre
dans une dissolution de 400 grammes de carbonate de potassium mar-
quant 45° € et maintenue de 60 à 80°; il se fait, à chaque addition d'an-
hydride tungstique un abondant dégagement d'anhydride carbonique.
Apres filtration et concentration, il se dépose, par refroidissement, du
tungstate cristallise; on fait cristalliser à nouveau pour le séparer du
carbonate de potassium (Riche) (**').
3' Par l'ébultitinn d'une solution de potasse ou de carbonate de potas-
sium en présence d'anhydride tungstique [MarignacC"), Anthon ("■)].
4° On petit encore transformer le tungstate neutre obtenu par une des
méthodes précédentes en paratungstate facile à purifier par cristallisation
ovGoot^lc
g|0 ILNCSTATES IlE PÛTASSII ]I.
et le Iransrormer do nouveau en lungslalc neutre par l'addilion, en quan-
tilé convenable, de potasse pure.
PropriMiB. — Suivant son ninde de rrislallisation, on oLlient Ii-
lungslate neutre de |Mtassîum sous des Tonnes cristallines diflèrmlfs:
anhydre ou liydraté. Quand il crislallise par le refroidissemenl d'une
solution saturée à chaud il est anhydre; quand il provient d'une évapo-
ration lenicâ basse tenipt>rature, il contieul 3 molécules d'eau (Marîgnaci;
il a été décrit avec 5I1'U (Autlion) et avec I H'O (Itiche).
Le Uinffslatc neutre de potassium est 1res soluble dans l'eau : dans son
pnids d'eau froide et la 1/2 de son poids d'eau bouillante, la réaction de
sa dissolution est fortement alcaline; il est insoluble dans l'alcool. La cha-
leur ne le décompose pas, même au roupc, température à laquelle il
fond difTicilciucnt; quand il est fondu, il peut dissoudre des quautili's
croissantes d'anhydride tungsliquc el les mélan;i[es sont d'autant plus
fusibles que la quantité d'anhydride ajouté est elle-même plus grande.
Le tungslate tieiilre anhydre TuO'K' donne des cristaux acicuiaires
très minces; ils sont déliquescents; sous l'action de la chaleur il con-
serve toute sa transparence : il décrépite à une température élevée et fond
très dirTiciloment au rouge vif. Des cristaux lamellaires accompagnent
souvent les cristaux acicnlaircs, mais ils ont la même composition IMa-
rignac)!"*).
Le tungalate neutretfe potassium hydraté peut renfermer 2 ou 5II'0.
TuO'K'jSH'O. — Il provient de l'évaporation de sa solution placée
sous une cloche à côté de l'acide snifuriquc à une température qui ne
dépasse pas 10°. Il est formé de grands cristaux prismatiques ou tabulaires
volumineux et brillants; ils présentent un grand nombre de faces qui
ont été déterminées par Marignac; ils sont eniorescenls dans l'air sec et
déliquescents à l'air humide. Itiche décrit ce sel comme formé d'aiguilles
déliées; il aurait alors 1 molécule d'eau.
TuO'K'àll'O. — Il serait formé par des prismes hexagonaux incolores;
il a été préparé par Anthon (*^) ; mois d'après lllik ("") ce sel d'Anthnn
serait un tungstate sodîco-potassiqne.
ParatUDgstate de potassium 12TuO',5K'0-4-11irO. —
C'est ce composé qui a été décrit par .^nthon, par Itiche \^') et par
Lefort("') comme un bitungstate de formule Tu'O'K', 511*0.
C'est pour cette classe de corps que Srheibler et Lotz(*") avaieiil
indiqué le rapport de 7 mol. de TuCP pour 3 mol. M'O; ce rapporta
dti reste des chiffres de composition centésimale qui se rapprochenl
beaucoup de ceux du rapport 12 mol. de TuO* pour 5M'0 de Laui-ent("')
et de Marignac {*").
PréparatiOD. — C'est le sel qni se forme couramment cl constamment
quand on ajoute un acide quelconque à une solution de tungstate neutre.
Un courant de gaz carbonique, barbotant dans une solution de tung-
(««; GoDEPM).. B.T. Clii-m. Cpwll. 9-1503-1870. — ;■") Biens. An. Ch, Ph. (r.,-BO-lS-
ovGoo<^lc
TDNGSTATES DE POTASSIUM. 8tl
state neutre, détermine une précipitation de paratungstate en finos
lamelles nacrées (Iliche).
De l'acide acétique concentré et froid ajouté jusqu'à réaction acide à
une solution é^Icment concentrée et froide de tungstate neutre, déter-
mine un précipité blanc casécux d'un lungslale de formule Tu'0'K*,2H'0
(Leforlj ("'). Ce sel dissous dans l'eau bouillante s'hydrate et laisse
déposer, par refroidissement, des lamelles nacrées qui répondent à la
composition : Tu*0'K*,5ll'0 (Leforl) ('"). Il serait identique à celui
obtenu par Itiche par un courant de gaz carbonique.
Sa véritable préparation consiste à fondre le wolfram avec le tiers de
son poids de carbonate de potassium, de reprendre la masse [wr l'eau et
de terminer par le pmcédé de Riche.
Propriâtéa. — Ce sel est composé de fmes lamelles nacrées douces
au toucher ou de prismes obliques ; il est isomorphe du paratungstate
d'ammoniaque (Marignac). Il est peu soluble dans l'eau, mais l'est beau-
coup plus dans l'eau bouillante que dans l'eau froide. La solubilité de ce
sel est donnée par des nombres très différents.
1 partie exige pour se dissoudre 45 parties d'eau froide; 15 parties
d'eau bouillante (Riche], 100 parties d'eau froide et 8 p. 5 d'eau bouil-
lante (Antbon); à 15° 12 p. 5. Marignac a montré que cette solubilité
varie avec la durée de l'ébullition ; il est probable que le sel se dédouble
lorsqu'on fait bouillir sa dissolution en mctatungstate très soluble et
tungstate neutre qui ne se recombinent que très lentement pour régénérer
le parungstate peu soluble (Marignac). Il est insoluble dans l'alcool. Sous
l'iniluence de la chaleur, le paratungstate se deshydrate, jaunit, puis
fond au rouge sombre en un liquide foncé qui prend une structure
cristalline par le refi-oidissemenl; il s'est dédoublé par la fusion en
tungstate neutre et tétmdécitungstate presque insoluble dans l'eau et ipic
l'on isole en épuisant la masse: il a pour formule i4TuO',5K*0
(V. Knorre) H-
Tritungstate de potassium 5TuO\K'0-+-2II'0 ou Tu'0'°K*
H-2H'0. PnÉPiRATioN. — Ce compose s'obtient en ajoutant la solution
de tungstate neutre dans l'acide acétique bouillant et en opérant en
liqueurs concentrées. Le précipité formé est jeté sur un filtre et lavé
immédiatement à l'alcool pour éviter la production du mélatungstate
(Lefort)n-
Phophiétés. — Il peut s'obtenir en cristaux formés par des aiguilles
déliées ou en prismes. Il est soluble dans 5 à 6 fois son poids d'eau. Par
l'ébullition, si elle est prolongée, il se transforme en paratungstate qui se
1857. — (*»] N.HI0I1AC. An. Ch. Pb. (3;-6B-5 et »u1ï. 1863; C. R, 00-888-1862.—
'"•] AsTBos (Toi, 101). — [""j Ullk. J. prûkl. Chcm. 103-U7-1868 : B. Soc. Cli. 11-50-
1869. _ (in) Ufobt. An. Ch. Pli. 15]-0-93-1876 ; [5]- 15-321-1 878 ; (3)- 17-470-1 8 79. —
('") lori. An. Cil. PU. (31-43-216-1855; An. Clicm. Plurm. Licb. 01-49-1854. — [">) lut-
«EST. An. Ch. Ph, (3i-a 1-54-1847. — ("•) Sl.nres.c ('"T- «•). — ("») C. toï Ksobrb. B*r.
Chcm. Ccscii. 18-819.1886; B. Soc. Ch. 46-.S2-18Sa. ~ i"») Lefobt. An, Ch. Ph. (S)-!?-
ovGoot^lc
812 TUNCSTATES DE POTASSIUM.
dépose cl en tun^tatc neutre qui reste en dissolution ; la solution de ce
sel maintenue chaude pendant plusieurs heures le transforme en luéla-
tungstale (Lefort).
Pentatungstate de potassium STuO'.SK'O + iH'O m
Tu'0"K* -+- 4 H'O. I^ÉPAHAHON. — Une solution concentrée de tun|!slate
neutre vcraée dans l'acide acétique froid en excès donne un dépôt blauc
amorphe qui est lavé à l'alcool faible (Lefort).
Phophiêtés. — Ce composé est nolabiement soluble dans l'eau, 1 par-
tie se dissout dans 20 parties d'eau. Sa solution, évaporée spontanément
dans un appareil dessiccateur, abandonne des tables prismatiques assez
épaisses. 1,'ébullition le décompose (lefoi't) ('").
Métatungstates de potasBium. — 4Tu(}' ,K*0 + 8irO. — Ce
sel s'obtient en soumettant à l'ébullition une dissolution de tungstatc de
potassium à laquelle on ajoute de l'hydrate tungstique Jusqu'à ce que la
liqueur ne précipite plus par l'acide chlorhydrique. Par éraporation sur
l'acide sulfurique, le métatungstate cristallise en octaèdres brillants et
efflorescents (Scheibler)("').
Cette niénie réaction avait donne k Mnrgueritte un composé auquel il
avait attribué la formule suivante : âTuO^K*0 + 8H'0; les cristaux de
ce sel sont prismatiques et sa composition centésimale le rapproche
beaucoup du composé suivant.
— 4TuO*,K'0 -i-MI*0, — L'addition de l'alcool à une solution de mé-
tatungstate de potassium k SIt'O donne un précipité; la chaleur le redis-
sont pour former une solution claire qui, par refroidissement, laisse
déposer le inétalunj^state à 5H*0 (Mnrignac).
Une solution de tungstate neutre est portée à l'ébullition ayec une
quantité d'acide tungstique égale à celle qu'il renferme (Riche) ("*).
La cristallisation du sel octaédrique contient souvent un sel en Unes
aiguilles qu'une nouvelle cristalhsation transforme en sel octaédrique
(Scheibicr); les Qncs aiguilles forment précisément le métatungstate
à SII'O (Marignac).
Ce sont des cristaux prismatiques paraissant appartenir au système
monoclinique; ils sont très solubles dans l'eau. Ce métatungstate ne
diflêre du précédent que par la proportion d'eau; il ne s'effleuril pas i la
température ordinaire et perd 4 mol. d'eau à 100° (Marignac).
Bronze de tungstène TuO'K',Tu'0' ou K'Tu'O". — Cette classe
de corps avait été envisagée par Wàhler ('") comme des combinaisons du
bioxydede tun;;;stoneTuO'; mais, quelques années plus tard, Malaguti(*")
montra que celte conception était inexacte et qu'il rallaîl considérer ces
corps comme des combinaisons d'acide tungstique avec te bioxyde et un
alcali, d'où le nom de tungstates tungstoalcalins qu'on leur donna en
«O-IS'O. — («') ScHiKLER. J. |>r>kl. Cliom. SO-3D4-1S60 ; 83-S73-186I : Ber. Cbeni.GtwH.
5-801-1872. — (•") A. RraiE. An. Cli. Pli. (5)-00-& et iuit. 1857. — ("•) Wô«i.a. An. Ph.
Chcm.Pugj. a-3JO-1824;An. Cil. PI.. (2)-29-i6-18a5. — (™j Miuctri. An. Ch. Ph. [ï-flO-
ovGoo<^lc
ai'OWTUNGSTATES DE POTASSIUM. 813
même temps que celui de bronzet de tungtlène qui leur fut assigné pour
rappclcr leurs couleurs cciatanlcs.
¥.a général on les obtient par la réduction partielle des tungstatcs
acides des métaux alcalins. Le bronze potassique a été isolé par Lau-
rent (■").
PréparatioD. — On fait passer un courant d'hydrogène sec sur du
tungslate acide de potassium cliaufTé au rouge. La masse saline est
reprise par l'eau, elle abandonne du tungstate neutre de potassium qui
entre en solution et il reste de petites aiguilles d'un rouge violacé, cui-
vreux, très fonce cl d'un grand éclat, ressemblant à de l'indigo sublime
(Laurent) (*").
L'électrolyse du tungslate acide de potassium fondu donne des cris-
taux brillants, rouges, de 1 centimètre de long sur 1 millimètre d'épais-
seur. Ils auraient une formule dillérente de la précédente Tu 0' K* + 4Tu 0'
(Zettnow )('").
La réduction par l'hydrogène ou le gaz d'éclairage d'un mélange fondu
de 1 mol. de potasse et de 5 à 4 mol. d'anhydride tungslique; ou celle
obtenue par l'étain sur un semblable mélange ou l'électrolyse d'un
mélange fondu de t mol. de potasse et de 2 mol. d'anhj-dride tungstique
donne un tungslate tungsto-potassique qui aurait pour foimule TuO'K',
TuO'2TuO'ouK'Tu*0"(V.Knorre)l").
L'expcriGncc de Laurent a été repétée par Hallopeau("*). qui a isolé
un composé rouge violacé aux rellets cuivreux auquel [il assigne la
formule TuO'K'TuO^TuO', ou K'Tu'OV D'après Knorrc et SehâferC"') il
n'existe que le composé (TuO')'K' et non les composés (TuCfR' et
(TuO*)'K' admis par llallopcau.
PropriétèB. — Ce corps se présente en petits prismes de couleur d'un
rouge violacé à reflets cuivreux, ressemblant au microscope à des cris-
taux de permanganate de potassium : leur poussière est bleue (Laurent),
leur densité est 7,1 (V. Knorre); ou 7,095 quand ils proviennent de la
réduction du tungstate acide par l'hydrogène ; ils sont insolubles dans
l'eau, dans les acides et les alcalis.
FluoxyiungBtaies de potaasium. — C'est Berzélius qui, le pre-
mier, étudia quelques fluoxy tungstatcs. Quand on fait dissoudre les
tungstales dans l'acide fluorhydrique en excès et qu'on les souiriet long-
temps il l'action de cet acide bouillanl, on ne parvient à chasser que la
moitié de l'oxygène, et les produits obtenus peuvent être considérés
comme des combinaisons de lungstates et de fluotungstatcs (Mari-
gnac) (™) ; ils sont nommes par lui fluoxy tungstatcs.
Ces sels sont presque tous solublcs et cristalUsablcs. Ils s'obtiennent
par l'action de l'acide fluorhydrique sur les tungstates ou sur les méla-
ï7l-igM. — PI L.nMST. An. Ch. Pb. |îj-67-îl9-1858. — ("l Ieitsoyt. An. Pli. Clipm.
Po^.l30-i5l>-18e7. — (•*■; G. To» Kioku. J. pnbl. Cbcm. (3)-a7-4»-lHg3 ; B. Suc. Ch.(!)-
41.625-1884. — {*"] Haliok.u. C. R. 137.57-1888 et An. CU. Ph. ; 7)- 18-92-1900. —
ItB. or/Mcg*.]
ovGoot^lc
KU SILFOTCNCSTAICS DE POTASSIIII.
tungslalfs. L*analjse de ces sels est assez difficile, à cause de la présence
du Fluor iMarîgnac).
Fluo^^tungstate neutre de potassium TuF'O'K' + ^ITO.
PaÉPAiLiTiurc. — On le prépare le plus habituellement en traitant un
tungstate de potassium quelconque, mais surtout le neutre, par l'acide
nuorhydrique. 0» peut le Taire cristalliser plusieurs fois sans aucune
altéralion (Marignac) (*").
PHoraiéTÉs. — Il se présente sous forme de lamelles nacrées très
minces; il est solublc dans l'eau, une partie se dissout dans 17 parties
d*eau à là". Il esl ïnallérable à l'air. Chauffé à 100" il perd toute son eau.
Au rouge il entre en fusion et se décompose petit à petit; le grillage le
convertit à la longue en tungstale neutre (Marignac). Berzélius lui anit
assigné la même composition. Il peut être considéré comme résullani
de combinaison de l'osvfluorure de tungstène el du fluurure de polas*
si«mTuF'0',2KF-f-2[rO.
Fluoxytungstate acide de potassium Tu'PO'K' 4- 2II'0.
Préparation. — On l'obtient eu dissolvant le composé précédent dans
l'acide lluorhydrique ou en traitant le paratungslate de potassium dans
l'acide Ouorhydrique en excès (Marignac).
pROPRrÉrËs. — Les cristaux sont des prismes rhomboldaux droits; ce
sel est isomorphe avec le sel correspondant d'ammonium. L'eau le dis-
socie ; on ne peut donc le faire cristalliser qu'en pi-csence d'acide fluo^
hydrique. Chauiïc à lOO", il se déshydrate et se décompose au rouge.
Comme le précédent sa formule de constitution peut être :
STuPO'.SKF + SU'O.
Tungstoiodate de potassium 2K'0,2TuOM*0° + 3H*0. —
Ce sel est formé par une addition en qiianlité calculée d'iode à une solu-
tion de tungstate neutre: il se sépare d'abord des plaques brillantes de
tungstate ne contenant pas d'iode, puis le tungstoiodate se dépose en
aiguilles microscopiques (Hlomstrand).
SUUOTUNGSTATE DE POTASSIUH K'TuS'
C'est le plus important des sulfures doubles obtenus par Berzélius ("*!■
Pbéparatios. — 1" Il s'obtient en saturant d'hydrogène sulfuré une
dissolution de tungstate neutre de potassium (BerzéUus).
Ce procédé a l'inconvénient de donner un sulfotungstale contenant
toujours du tungstale de potassium et du soufre par suite de l'oijdatioo
de la liqueur.
2° Il se prépare plus facilement en dissolvant à chaud le sulfotun^latc
d'ammonium dans une dissolution concentrée de sulfhydrate de sulfure
de potassium (Corleïs) ("•). Si la solution esl trop étendue pow qu'elle
C» '} KioHM rr ScKHm. B«r. Cbcm. U<^lt. 30.3407-1901. — [*-) Vuiexu. a R- Kl-
888.1862; An. CU. Pb. (3).69-5 et »■>. 1863. - [•") BcuïiRs. Ad. Ph. Cbon. P<W-
ovGoo<^lc
SILFOTUSGSTATES DE POTASSllM. 815
cristaMîso, on ajoute (le l'alcool qtii le précipite; on le redissout de ma-
nière à en Taire une solution concentrée; il contient comme impureté un
peu de sulfotUDgstate d'ammonium ; on peut s'en débarrasser par une
nouvelle cristallisation dans le sulthydratc de siiITure de potassium.
Propriétés. — C'est une substance cristallisée en prismes. Les con-
stantes des cristaux ont été déterminées par Kaikowski : il est anhydre;
soluble dans l'eau, peu soluble dans l'alcool, ne précipite pas par le sul-
fate de zinc, précipite par le nitrate de mercure (Corleïs). Il donne
une combinaison avec l'azotate de potassium (Berzélius).
— K'TuS*,KAz(P. — Le sulfutungstate de potassium forme avec le
nitrate de potassium une combinaison cristallisée (Bei'zélius). Ce sont de
gros cristaux transparents rouge rubis; solubles dans l'eau, insolubles
dans l'alcool, ils sont anhydres. Traitée par les acides, la solution dégage
de l'hydrogène sulfuré. Le sel sec, au contact des acides concentres,
donne des vapeurs nitrcuses.
MonosuUotungstate de potassium TuSO'K' + H'O. — Ce
composé est «n oxysulfotungatate (voir page 789).
Pbépabatiok. — Il se prepare en faisant passer nn courant d'hydrogène
sulfure dans une dissolution de 10 gr, de tuiigstate neutre dans 5 ce.
d'eau, jusqu'à ce que la liqueur commence à se troubler. La liqueur fil-
trée est mélangée avec 4 ou 5 fois son volume d'alcool. Les cristaux obte-
nus sont lavés à l'alcool et A l'éther (Corleïs).
Propriétés. — Cristaux incolores, déliquescents; la dissolution de
monosutfolungstatc précipite par le sulfate de zinc, et le précipité est
soluble dans l'acîde clilorhydrique (Corlels)("").
Tzisullotungstate de potassium TuS'OK' + H*0. — Vré-
rAn*Tio.i. — Il faut employer une dissolution moins concenti-ée que dans
le- ras précédent et prolonger l'action de l'hydrogène sulfuré. On fait
donc psser ce gaz pendant trois ou quatre heures dans une dissolution
contenant 10 gr. de tungstate neutre pour 10 ce. d'eau (Corleïs).
PaorniÉTËs. — Cristaux quadratiques d'un jaune-citron, ils sont déli-
quescents à l'air humide et efflorescents a l'air sec; ils sont très solubles
dans l'eau. La dissolution donne, avec le sulfate de zinc, un précipité
jaune-citron (Corleïs) ("*). Le sel auquel Berzélius a donne la formule
TuO'S*K-f-Aq est peut-être le même composé; la quantité d'eau est la
même, quoique les cliilfres de Berzélius soient légèrement supérieurs à
ceux de la composition centésimale de trisulfotungstate. Le bisulfo*
tungstate n'a pu être reproduit par Corleïs.
Phosphotungstates de potassium — 5K'0,P*0'24TuO'
-t- H H'O. — Il s'obtient directement par l'action du phosphate dipotas-
sique sur le tungstate neutre de sodium en présence de l'acide chlorhy-
8-36-1826. — ("») Com-Ela. An. Chem. Plurm, Liob. a33-2«-1886. — [•») KinuLUi» «t
BShm. Z. inorg. Cliem. ■4-158-1893: 6^86-189*. — («") Kehubisï. Bct. Chem. Gesell. 30-
1805-1887; B. Suc. Cli. 48-502-1887; Ar>. Chem. Phinn. Lieh. 340-15 el suit. 1880; l.
[XD. OBFACat.i
ovGoot^lc
8t6 BOROTL'NGSTATES DE POTASSIUM.
di'ique en excès. Ce sont des cristaux grenus peu solubles dans l'eau
(W, Gîbbs, Kehrmann).
— 7K'O,I»>O»,20TuOMI'O+27Aq. (Gibbs).
— SK'O.P'œ.'iOTuO"-!- ISirO. — Ces deuscomposés ont été obte-
nus par Gibbs en parlant d'un sel de soude de celte m^me série.
— 5K'0,P'0'J8Tuœ + 14H'0. — Sel jaune obtenu par Kehrmann
et Bôhm ("•).
— 5K'0,P'0'.17TuO'-)-24H'0. — Le sel précédent, traité par le
carbonate acide de potassium, donne ce composé (Kehrmann et Bôhm)
L'action de lacide cblorhydrique étendu régénère à l'ébullilion le sel
précédenl.
— K*PTu'0" + 8 H'O. — Ce composé a primitivement été décrit par
Kehrmann avec 20II'O. Ce sont des prismes raccourcis altérables à l'air,
isomorphes avec le sel d'ammonium (Kehrmann) (*").
— 4K'0,2irO.P'0'I6TuO'-f- ISIl'O. — Il se prépare par ébullilion
du paralungslate de sodium avec l'acide phosphorique (W. Gibbs) (***|.
— K'O,P'O',12Tu0*-t-9irO. — Ce sont les sels correspondant à
l'acide phospbotrimétatungstique de Pcchard. On les obtient par l'action
de cet acide sur les carbonates ou les bases. (Pécbard) ("').
Arsônlotungstates de potassium K* 0, .W 0' i 0 TuO^ + i 6 ir 0.
— Il a été préparé en traitant: la solution de l'acide correspondant par
le nitrate de potassium et en concentrant au bain-marie (Fremery). Cris-
taux efilorescents.
— K'AsTu'0"-t-8H'0. — Il est isomorphe avec le sel d'ammonium
correspondant (Kehrmann) ("').
— 3K'0.As'0'6Tu(P-|-5H*0. — Ce sel se forme par J'évaporation
du mélange du paratungstate et de l'arséniate de potassium (Gibbs) (***).
— ^0K'0,4As'O^ As'0',21 TuO* -I- 26irO.— Précipité blanc cristal-
lin résultant de Tébullition de l'anhydride arsénieux avec le paratungstate
de sodium, puis en ti-aitant par le chlorure de potassium (W. Gibbs).
Aatimonio-tungstates de potassium 6K*04Sb'0'12TuU^
+ 25 H'O. — Il se dépose par l'ébuUition d'un mélange d'une dissolution
de tungstate et d'une dissolution d'antimoniate de potassium (Gibbs) ("*).
— 5K'05Sb'0'4Tuœ + 61 H'O. — L'ébulliUon d'une solution de pa-
ratungstate de potassium avec un excès d'hydrate antimonîque donne
cet antimoniolungstate. Ce sont des ci'istaus prismatiques (Hallo-
peau)(").
Borotungstatesdepotessium3K'0,B*0',14Tuœ,H'022U'0.
— Ce composé se prépare par double décomposition avec le sel de ba-
ryum ; il cristallise en fines aiguilles (D. Kleînt ("*).
iKor^. Chero. l-i3î-18M. — (*") W. Gini. Am. Cliem. J. 7 -il 4- 1885-1886. — [») Pi-
c».HD. C. R. 110-754-1890; B. Soc. Cb. (3)-3-80!-l89(l. — (») W. Gim. Am.
Clicm. J. 7-315-1885-1886. — («") Hiixmwu. C. R. 133-1085.1896. — ("■) Ribe»ei>.
Ail. Chcm. Pliarm. Lieb. 3B1-107-1889; B. Soc. Cb. (â)-3-85-lS90. — (*» •) FniiraEii.
ovGoo<^lc
SILICOTU.VGSTATES UK l'OTASSIllI. K17
— '2K'0.!t'tP,l!2TtiO',2iI*(t + iGA(|. — C'esl le iKu-oduodécitiiiiRs-
latt; (|iii s'obtienl en faisant bouillir le pentamclatmigstnto do. potassium
avec i'hvdi'ate tungsliijue (D. Kloin).
— 'iK^O.B'OMtTutP-f-lSirO. ~ II se prépare en versant, dans
Tt litres d'eau bouillante, un mélange de 500 grammes d'acide borique et
TtOO grammes de pai'atungstate de potassium. Il se forme en outre des
|N)tyborates ; le tuiigstoboratc reste dans tes eaux mères; il est beaucoup
plus soinble à chnud qn'à froid cl cristallise en aiguilles hexagonales
II). Klein).
Sillcotungstates de potassium correspondant à l'acide
silicotungstique {Acide à ISTuO*). — Sel octopotassique
SiTu"0"K'-l-14H'0. — Il s'eblîenl en ajoutant à de l'eau bouillante,
tenant de la silice en susptmsion, du tungstate acide <lc potassiiun jiis-
<]n'à ce que le liquide ne se trouble plus sous l'action de l'acide cbiurby-
(Iriquc.
Les croûtes cristallines qui se déposent sont purifiées par une nouvelle
rrislallisation dans l'eau bouillanlo. Ces cristaux ont une apparence de
■ ubes, ils possêilent cependant la double rèfr^tion. Ils sont plus solubles
à chaud qu'à froid. Chauffé à 100°. ils perdenl lOlI'O (Marignac) ("°).
Sel tétrapotafiBiqufi SiTu"t)"K'H'4- IGII'O. — L'acide eblorhj-
(Irtque en excès réagit sur la solution du sel précédent pour donner
ce silicotnngslate. Ce sont de beaux cristaus limpides et brillants, ayant
la forme d'un prisme hexagonal surmonté d'une pyramide obtuse. Ils
sont efllorescents; à 100" ils perdent toute leur eau de cristallisation
et une molécule d'eau de constitution. Us sont très solubles dans l'eau
(une p. pour 5 d'eau à 'iO") {Marignac){'").
Sel tripotasBique !2SiTu"0"K^IP-i-'i5II'0. — La solution du sel
octopotassique conctmtn'H', en présence d'un excès d'acide sulfurique,
donne un dé|>ôt blanc, puis du sel tétrapotassiquc ; ces deux produits en
présence disparaissent tous deux pour former le sel tripotassique. Les
cristaux sont inaltérables à l'air. La solution se décompose par concen-
tration en donnant d'abord du sel Ictrapotassique, puis du sel tri-
potassique en petite quantité, enlin de l'acide silicotungstique impur
(Marignac).
Sillcotungstates de potassium correspondant à l'acide
tungstosilicique {Acide à 12TnO'). — Sel octopotaasiqae
Tu"Si0"K* + '201I'O. — Ce sont des cristaux prismatiques mal déter-
minés (Marignac).
Sel tétrapotassiqne Tu"SiO"K'll'-+- 71l'0. — Il a été isolé sons deux
variétés : soit en prismes courts, soit en lamelles hexa[;onales ; il est très
soInblc dans l'eau chaude, beaucoup moins dans l'eau froide (Marignac).
Il..r filK'io. i;.wll. 33-i:.n5-lH9l; B. .S«c. Cli. ;r,;-5-2)(-1HBI. — "w; D. Ki.ku. B. Sm.
r,h. ,a'-38--20rHlRKl: Ari. cil. l-li. (:.i-a8-r>"0 et sui«. lltlG. — ("") )l,i,reNAU iVfï.JMJ. —
I'"] Kriedueix ri lU^iucRMix. Bit. Chcm. Gnsi'll. 35-0342-1003; B. Suc. Cli. {r>;-30-3IO-
cmMiE ■l^^llIlL£. — IV. 52
[Xi>. OErAcaw.i
ovGoot^lc
KIR TUNCSTATKS li'AÏMOMUV.
Silicotungstates de potassium correspondant à l'acide
silicodécitungstique. — Se] octopouasiqae SiTu"0'*K'+ 1711*0.
— L'acide sitirodi'uitungstiqUG est lUMitralist- par une quantité détiT-
laiiioc de ctirbonato de potassium ; la ntiicentration donne difTéronts pn>-
duits : (les lames rliornboidales qtii sont le sel neutre, un sel aciculairr
ipii est une cuuibiiiaisou de silicotuiigslate et de silicodécilungslalc
(SiTu"0"K"-h ItlI'O) (Marinnac).
Sel titrapotasBiqae SiTu^ft^RMI*-)- 811*0. — L'addition à h
Ni^iue quantité d Wide de la nmitié de la quantité précédente de carbonali'
de potassium donne une solution, qui, par eom'entrations ïuecrssîvi's,
laisse déposer tinalement le sel lélrapotassique.
SiUcovanadiotungstates. riK'O, SiO', VO", IUTuO' + 32IImi.
— Une dissolution rhaude de silicotungstatc de potassium a été ajoutée au
vanadate de {Mitassiuui. Ce sont descristaux d'un brun rouf^e quiseformenl
dans la prtiparation du sel suivante !>TuO*(FriedheiHietHenderson)l"|).
— 7 K*0, 2 SiU', 3 V'O', i STuC -h i'ill'O. — Comme précédemment ou
ehaulTe au bain-marie un mélange de silicolungstate de potassium et ilc
vanadate de potassium, puis o» ajoute de l'acide acétique. Ce sont des
cristaux d'un ronge carmin (Friedheim et llenderson).
— t)K*0,SiO'.5V'0',18Tu(y + 51ll'0. — Leselprccédpnt.rediss«u>
<ians l'eau, se change en un composé qui est également clinorhonibiquc
et rouK^ carmin (Kriedheini et llenderson).
Zirconotungstates de potassium 4K'0,ZrO',IOTu<)^-Hl5irtJ.
— La zirconc gélatineuse se dissout dans une solution bouillante de
paratungstate de potassium. La s(dution est évaporée dans le vide, cl
un fait recristalliser le dépôt. Ce sont des cristaux microscopiques (liai-
lopeaulC'l.
— 4K*O2ZrO'10TuO' -i- 2011*0. — Les eaux mères, provenant de la
cristallisation du ael précédent. laissent déposer celui-ci. Ce sont des cris-
taux prismatitpu's (llallopeau).
Tungstate neutre d'ammonium. — Ce sel n'a pu être isolé : lu
dissolution d'acide tungstique dans l'ammoniaque perd de l'auimoniaquc
par concentration et laisse un sel acide.
Tungstates acides d'ammonium. — Toutes les combinaisons
qui ont été décrites peuvent se ramener à quatre tj-pes en faisant attrac-
tion de l'eau de cristallisation.
Trltungstate tétrammonique '2(AxH')*03Tuœ, 511*0. —On
l'appelle scs(|uilungstate d'ammonium. L'évaporalion d'une solution
uimnonincale, très concentrée, laisse parfois déposer des cristaux inaitii'-
lonnés.ll est peu stable et se tnnsfonnc en paratungstate, soitsiinplemeril
IIHIÔ. — ('"j Hui"fE*ï. Aim. Cil. l'h. (7;-lO-lîS-l900; H. Soc. Ui. {3)-lO-Bn-l«Ni. -
ovGoo<^lc
TCNGSTATES D'AilHOMUX. 8I!I
au contact de l'eau froide ou au contact de l'air par perte d'ammoniaque
(Marignac).
Paratungstate d'ammonlum.—a) E>(Azn*)'0,12TuO',llH'0.
— C'est parmi les lungslales d'ammonium celui qui se fonnc et que l'on
obtient le plus fréquemment, La dissolution d'acide tungstique dans l'am-
inoniaque ou l'addition d'ammoniaque ù une dissolution lîe métatungslate
(l'ammonium le laisse déposer par concentration. Il est dimorphe (Lau-
i-ent): il cristallise en prismes acieulaires ou en prismes aplatis (variété
lamelliûre) ; les deux variétés sont peu solubles dans l'eau (Marignac),
a.) pARATUNCSTATE ACicoLAiHE d' AMMONIUM. — La forme (le ce sel n'a pas
été nettement déterminée; elle serait très compliquée (Marignac). La for-
mule, établie par Marignac, est : 5(.VzH')'0,12TuO'.HH'0: celle don-
née par Lotz et Sebeibter serait 5(AïlI')'0,7TuOS6II'0, Les nombres
des compositions centésimales sont du reste très voisins.
P) PARATinvGsTATE PRisMATiguB d' AMMONIUM. — Ce sont des prismcs quel-
quefois très minces et lamellaires.
— b) 5(AzH*)'0,12TuO',5IP0. — C'est celui qui se dépose quand on
«vapore une dissolution de paratungstate d'ammonium à une température
voisine de l'éliullilion (Marignac),
Lotz et Scheibler("') attribuent à ce sel la formule
Ô(.\zny0, TTuC.SH'O;
à la place de celle qui est indiquée plus haut proposée par Laurent et
admise par Marignac, Ce sel a été également décrit par Riche. Anthon et
Wôhler ont obtenu ce composé en traitant à l'ébullition un tungstatc
alcalin par du chlorhydrate d'ammoniaque. Par le même procédé,
F. JeanC") a isolé le même sel avec "211*0.
Le paratungstate d'ammonium a une saveur amère et une réaction fai-
blement acide; une partie se dissout, à la température de 15% dans 26 à
■28 parties deau; il est peu soluble dans une dissolution d'ammoniaque;
il est insoluble dans l'alcool. A 160", il perd 2 molécules dVau. Le sel ^
ôII'O, par dissolution dans l'eau froide et évaporation lente, se trans-
forme en sel h HH'O (Scheibler). Calciné au contact de l'air, il laisse
nu résidu d'anhydride tungstique d'aspect cristallin.
Tungstate acide d'ammonium 2(AzII')'0,àTuO' + .MI'0.—
Ce sel s'appelle encore Pentalnngstale létrnmmoniquc ; c'est celui qui
a été nommé par Marignac hingstate octogonal. 11 se forme quand on
fait dissoudre dans l'eau bouillante le paratungstate et que les cristaux
se déposent par refroidissement (ilarignac) . H cristallise en lamelles
octogonales du système trichnique et contient 5 molécules d'eau.
Tungstate acide d'animonium5(AzH')'0,8TuO^+8ll'0. —
On l'appelle aussi oclolungslate hexammonique. Il a été obtenu une fois
(■"i ScHtrsLEB J prakl. Uipin. 83-275-1861; 80-20i-lneO; B. Sot. €li. IV-256-1862;
il. Soe. Cil. ||l-r.l-lS«1.-(«'*;K. JEAV.C.R. 78-l«9-187i. -'['») SlâBctwuï. An. Oi.
Ph. (5]-17-t7,i-18(6; i. l'harm. €h. {3;-7-!Wa-IMi5. — {'"l Cobleis. \n. Uiem. Pliirm.
ovGoot^lc
tH-iO TISCSTATES DAJIMOXHS.
par Marignar <>n fiiisant cristalliser à nouveau le composé [trtWdfnt:
il est pn crislaui lamellaires. Laurent avait déjà signalé un sel qui
«■«menait!» molécules deau 5|Aiir)'0,!*TuO' + 9ll'(l.
Métatungstates neutres d'anunoniiun. I°— (Az]|'i*0'4Tu<r-
-+- SIl'O. Préparatio.'S. — 1° On l'ublient en maintenant à la températiiri'
<lc !2^0'' du paralunjistale d'ammonium aussi longtemps qu'il se <lé}::i^'t-
ile l'ammoniac: le résidu dissuut clans l'eau est mis à cristalIiM-r
(Scheiblpp).
2* En faisant buuillii' pendant plusieurs jours une dîsscdutîon de lun^i-
statc ammoniqne ; il se dépoM! de l'acide tungstîque insoluble et du nu'ln-
tungstate (Mat^uerilteil"*).
?>" En ajoutant û une dissolution de lun^late acide d'ammoniuiii
quelques gouttes d'acide azotique: on filtre et l'un évapore (Laurenti. Il
est difficile cejH>ndant de séparer le nitrate d'aiimionium.
Propriétés. — Ce sont des octaèdres quadratiques difTiciles à distin-
guer des octaèdres rt'^liers. les cristaux sont transparents, incolore,
quelquefois colorés en jaune: il est isomorphe du sel de potassium.
Chauffé il fond dans son eau de cristallisation; à 100* il p<>rd :
12,17 jMHU- 100 d'eau (Lotz)
10,0."t — (Richel
10, 8i — (Marignac)
Il est tri-s soluble dans l'eau : une jiartie se dissout dans 0,H4 d'eau
k 15*(Lol£|; dans 0,"»5 d'eau à 4')" (Riche); cette solution est presi{u>-
neutrc. Il est insoluble dans l'alcool et dans l'élher; sa dissulutiun
aqueuse n'est pas précipitée à froid par l'acide chlorfaydrique.
Les formules suivantes lui ont été attribuées.
(Azll')'0,iTutt'-HMI'0 (S»heibler) (Marignac).
(AzH'i'0, 4Tu()' + 7' ,11*0 (LoU).
(AzlI')M).:)TuO'-l-ôH*0(Margueritlc).
(Azll'|Ml'Tu=0'"(l.aurent|.
(AzH')'O,2TuO',r>IPO-l-10H'0 (Riche).
La principale cause d'erreur provient de ce que le nu'tatmi^Lilr
d'ammonium dissout facilement l'acide tungstique, et, malgré les cris-
tallisations, il peut en rester une petite quantité en dissolution (Marignac).
2" — (AzIl'i'D.iTuO^-l-fiH'O. — La dissolution chaude du se! pr.-
cédent est additionnée d'alcool et, par refroidissement, donne le méli<-
tungstatc à C molécules d'eau. Limes rhomboïdales minces; elles per-
dent 8 pour 100 d'eau à 100"; la dissolution est neutre.
Métatungstate acide d'amtnonitun .*) (AzlI')'0,TuOSII'<>
+ 10A(f. — La solution de métatungstate neutre, abandonnée à l'évapora-
tion après addition d'acide chlorhydrique, fournit des cristaux înfolores
et limpides : ils s'eftleurissent rapidement à l'air. La dissolution de ce sel
ijrii. zsa-'^it '■! suit. \mu ii. si«. r,i.. *y.iw-\mi. — ("'. ?««»<. b<t. a<.'m.
lii'wll. 17-->!Hi-lKS4; H. Sui. Ui. «-to'-lWl. — ;*", IV. (iiiu. Am, Chem, J.
ovGoo<^lc
SLLFOTU.NGSTATES D'AMSIO.MUM. 821
est ncidc; il est décomposabic par l'eau pure et donne du méUilungstate
neutre.
Métatungstate d'ammonium et azotate d'ammonium
Tu*0"(Azll')',Azœ(AïH*) + 2U'0 (Marignnc).— Il s'ohlienl quand on
fait cristalliser un mélange de deux solutions d'azolale d'ammonium
l'ii excès et de métatungstate neutre. Ce sont des prismes hexagonaux
réguliers, vnlumineux, qui se décomposent par l'eau.
Fluoxytungstate neutre d'ammonium TnF'0'(AzI[')'. — Il
se prépare par la méthode générale : action de l'acide fluorhydrique sur
le paratungstatc d'ammonium.
Il cristallise en prismes rhomboldaux droits, très snlubles dans l'eau :
ihaufTé, il se décompose sans fondre; par grillage, il laisse un résidu
rl'anhydride tungslique. Calcine très rapidement, il donnerait des vapeurs
Iiiiirdos de lliiorure de tungstène. Il ne subit aucune altéi-ation à 100".
On pourrait l'écrire TuF'0%2(Azll')F.
Fluoxytungstate basique d'ammonium TuPO'(AzH')'. —
Cl! composé se forme quand on ajoute de l'ammoniaque à une dissolution
concentrée du sel précédent. Ce sont des octaèdres réguliers, qui ne se
dissolvent pas complètement dans l'eau pure ; mais se dissolvent entière-
ment dans l'eau ammoniacale. Il ne subît aucune altéintion à 100°; le
grillage le transforme en anhydride tungstique.
Fluoxytungstate acide d'ammonium Tu'0'P(AzII')' + 2HH).
— Il prend naissance accidentellement quand on traite le paratungstate
ummoniqne par l'acide fluorhydrique. Ce sont des prismes du système
orthorhombique. Il se décompose au contact de l'eau ; on peut le faire
cristalliser en présence d'acide fluorhydrique.
SuUotungstate d'ammonium TuS*(Azll')'.
Pkkparation. — Par l'action de l'hydrogène sulfuré gazeux sur une
dissolution concentrée de paratungstatc d'ammonium ; le sel, peu soluble
dans l'eau, se dépose (Benélius). Pour que la préparation se fasse hieu,
il faut employer iOO ce. d'ammoniaque de densité 0,94, 20 ce, d'eau et
100 gr. d'acide tungstique hydraté. Les cristaux obtenus sont lavés avec
une petite quantité d'eau saturée d'hydrogène sulfuré, puis à l'alcool,
à l'éther, et séchés dans le vide sec,
PiiopRiéTÊs. — Les cristaux sont rouge clair (fierzélius), jaune orange
((iorleïs) (**•) : ils sont orthorhomhiques (il. Vater). Le sulfotungstate
est assez stable quand il est sec ; à l'air humide il se décompose facile-
ment : il est très peu sohible dans l'eau, plus soluble dans l'ammoniaque ;
] acide chlorhydrique en excès précipite de] sa dissolution du frisulfure
pur.
Bisulfotungstate d'ammonium TuO'S'(Azll')'. — C'est un
5-3«1.188t;- B. Soc. Oi. :2)-41-6l8-IS84, — (»» ") .ï.'Ditis. An. Ch. Ph. [0)-13-163-
[ED. OEFÂCet.i
ovGoot^lc
m^i BOROTL'Sr.STATES D'AHMOMIJI.
Diysuirotungstale. Il se prépare en faisant passer un counint d'hïdn>-
gêne anlfuré dans une dissolution ammoniacale de lungslale d'aninhi-
niaque. Les cristaux isolés appaiiiennent an système Iriclinique et »<'
décomposent facilement ifuand ils sont himiîdes ou abandonnés à l'air
humide ; ils sont au contraire très stables quand ils sont secs (Bencéliu^.
Corleïs).
Phosphotungstates d'ammonium 5|Az[M*0,P*0','24Tii(i'.
l20H'0. — Cr sel a été préparé par W. Gibbs, puis par Kehrmann.
— :»(AzIl'|*O.P'0°,i8Tu0'J4II'O. — Sdjauiie, préparé comme le
sel de potassium correspondant (Kehrmann et Bôhn) ('").
~ (AzIf')'PTu'0»'-t-8H'0 ou 3(A/ll*)'O.P'0',16TuO=H-8ll*0. -
S'obtient en ajoutant du sol ammoniac aux combinaisons jmtassique «u
sodi<pie correspondantes.
Ce sont des grands prismes d'apparence anortbiquc facilement mesii-
■"ables; il a été décrit aussi comme cristallisant avec 20 molécules d'eau,
mais n'en a en réalité que 8 ; il est isoniorpbe avec le sel de potassium
(Kehrmann) ('*■).
— 6(AzH')'0,P'OM6TuO' H- 2ll'0. — Il aété préparé par W. Gibbj
en partant du sel de sodium.
— 2(AiIP)'0,P'OM2TuO' -1-511*0. — Sel d'ammonium de laciiic
phosphobimétatungstique, qui a été isolé par Péchard ("").
Arséniotungstatos d'ammonium i (AzH')*U.As*0',6TuO^
"ilI'O-f- 3Aq. — Ce sel prend naissance quand on évapore une solution
de paratungstate d'ammonium avec un excès d'arséniate d'aninioniuiit
(W. Gii)bs) ("').
— {AzlI')'0,As'0',i<»TuO'-Hl81PO. — Ce composé a éU- prépar.'
par Fremerj" ('"} par l'action du nitrate d'ammonium sur l'acide arsénio-
tungstique.
Tung8tovanadatesd'ammonium4(Azll'|'0,V*0'.5TuO*+11Aq.
— C'est GibbsC") qui, le premier, isola de semblables cond)inaisons : on
mélange une dissolution bouillante de paralungstate d'ammonium avec
une dissolution de métavanadale d'ammonium.
— 7(A/liyo,V'OM4TuO' + 10Aq. — Par la même mcthodc
Itoscnheim a obtenu ce composé.
— ()(Azll')*O,5V'0M5TuO=M-3ÛH'O. — Ce tungstoranadale ^r
forme par l'action d'une solution bouillante de tungstalc d'ammonium
sur l'acide vanadique; ce sont des octaèdres brillants très foncés, modi-
(îés sur les anjtles (A. Ditte)("")
— 8(Aill')'0,4V'OM6TuO%!Hl'0 + 4Aq. — On le prépre cnlrai-
lant le parutungstale d'ammonium par l'hydrate vanadique (Rosen-
heim) (""'').
Borotungstates d'ammoniiun!)TuO',It'0%2(AzH*('OH-18H'0.
I8RK. — [«• ft) IlostMiM.. An. Chcm. Pli.nn. [,icb. 301-IB7-I889 ; B. Soc. Cli. (,î:-3-)it5-1«1l.
ovGoo<^lc
SILICOTUNGSTATE D'ASIMONIUM. 825
— C'est le. tungstoborate d'ammonium; il se présente sous la forme
d'octaèdres se conTondant presque avec ['octaèdre régulier: il est 1res
efllorcscent et perd de l'ammoniaque à 200" (D, Klein) {*")
SUicotuugstate d'ammonliun SiTu"0'*(Azll')*-+- 1611'0. —
C'est le silicotungstate ocloammonique. Il s'obtient soit par saturation
directe, soit encore par ébullitton prolongée du silicodécitungstate d'am-
monium (Marignac).
— SiTu"0"(AiIl')'il' + 6H*0. — Ce sel acide prend naissance par
l'ébullition de la solution du composé précédent avec l'acide chlorhy-
drique ^Marignac).
Tungatosilicate d'ammonium, — Il n'a pas été isolé de sel
dérinî d'ammonium de l'acide tungstosîlicique ; avec une quantité insuf-
tîsanle d'alcali, on obtient un sel blanc ressemblant au composé précédent
(silicotungstate d'ammonium), avec un eiccs d'alcali, il se forme du para-
lungstate et du silicodécitungslate (Marignac).
SlUcodécltungstate d'ammonitmi SiTu'°0^(AzlP)*+8H*0.
— Il se prépare facilement par l'ébullition de la solution du paratungstate
d'ammonium arec la silice gélatineuse; pendant l'ébullition, on ajoute,
de temps en temps, une petite quantité d'ammoniaque.
Ce sont des prismes courts orthorhombiques. Ce sel est neutre et très
solublc dans l'eau chaude; il perd 4 molécules d'eau à 100°; il donne
facilement des sels doubles (Marignac).
Silicovanadiotungstates d'ammonium 5 (Az l{')*0. Si 0',
V'O',10TuO'~l-2IH'O. — Par le mélange des 2 composants : sili-
cotungstate d'ammonium (10 parties) et vanadate d'ammonium (une
partie), on obtient, en concentrant au bain-marie, de grands cristaux
Dctaédriques d'un rouge brun foncé (Kriedheim et Ilenderson) ("').
— 5(AzH')'0,SiO',V'OS9TuO'-t-24ll'0. — Si dans la prépara-
tion précédente on n'a pas évaporé à sec, on recueille des cristaux sem-
blables aux précédents, mais de formule légèrement dilTérenle (Friedheim
f't Henderson).
Zirconotungstates d'ammonium 5 (Azll')*0, ZrO', 10TuO^
H'0-+- 1311*0. — Il se prépare en faisant bouillir une dissolution de
paratungstate d'ammonium avec de la zîrcone gélatineuse en excès. Les
iTistaux que l'on obtient sont très solubles dans l'eau et faciles à purifier
par cristallisations successives: ils ont une réaction acide au lournesol
illallopeau)("*),
Stanniphosphotungstate d'ammonium 2(AzlI*)*0, P'0%
2SnO*,22TuO'-f- 15I1'0. — Ce sel s'obtient en traitant le phosphotung-
state de soude P'0%24TuO',2Na'0-t-27H'0 parle chlorure d'étain
•immoniacal; c'est un précipité blanc cristallin (Gibbs) ("').
ovGoot^lc
Tr>(;STATES 1»E SOWLM.
TUNGSTATE NEUTRE DE SODIUM TuO'Na>+2U<0
Préparation. — On suit la niômc métliodv qup pour b prépamiion du
lun|j;stale de potassium; nu liicn on attaque le wolfram par le rnrbiiiiah-
de sodium ; on emploie encore le procédé de K, Jean ("*). Pour l'avoir
pur, il est préférable de le transformer en paratungslale, do purilien-f
dernier sel par cristjtllisalion et de le relransformer ensuite en tiin^stale
neutre.
PHOpniËTÉs. — Il crislallise en lames orlhorhomliiqties nacnVs ti'é>
minces, dont la forme a été délerminée par Ttammelslierg et par Mari-
gnac. Il a une saveur amère et possède une réaction alcaline. Il est inallé-
rable à l'air; snluhle dans l'eau froide, il est plus soluble dans l'eau
chaude. Les densités de ses solutions aqueuses ont été déterminées pr
B. t'ranz(*"'i; il est insoluble dans l'alcool qui le précipite de ses solutions
aqueuses. Sous Taction de la chaleur, à "200*, il perd son eau et devient
opaque, il fond au rouge. L'acide acétique, ajouté à sa solution aqueuse, u
des réactions analogues à celles qu'il a données avec le tungslale dt-
potassium : il y a formation de sels acides (Lefort). L'acide tarlrique et
l'acide citrique forment des combinaisons (LeforI)!"'). Le zinc a uiif
action à jteu près nulle sur le tungstate de sodium fondu (llallopeau i*^' ' i.
L'emploi du tungstafe de sodium a été préconisé comme mordant, et
recommandé connue apprêt ignifuge pour les éloiîes (Oppenbeim el Ner^-
nian) (""■).
Paratungstates de sodium. — Les paratungslales de sodium,
différemment hydratés, se préparent en appliquant les méthodes qui ont
été déjà indiquées au sel de poiassium correspondant et aus généralités
sur les tnngstates.
— ^2TuO^ âNa'O -+- 28H'0 ou Tu'*0''No"'-l-28H*0. — Ce sont les
beaux cristaux obtenus par concentration lorsque la cristallisation se fuit
à froid; ce sont des prismes obliques souvent aplatis et oiTraul l'nspeclijc
tables hexagonales, ou même de prismes quadrangulaires terminés par
un pointement à 4 pans](Marignac). Leur forme a été également déteniii-
née par Scheibler. La formule, indiquée plus haut, est celle de Marignac
et de I.aui'ent; Ijotz, Scheibler et Forcher ('") lui ont assigné la formiiti-
suivante : 7TuO% ôKa'O -+- 16H'0, comme à tous les paratungstates.
Sa densité est de 5,897 à 14". Il perd à 100* 21 molécules d'H'O.
ce qui corresponde 10,0 pour 100; la perte totale est de 1.^,96 pour 10(1:
il reste entièrement soluble. Sa densité est alors de 5,49. Il est fusible
et la masse fondue se dédouble sous l'action de l'eau en une partii'
soluble et une partie insoluble; Scheibler et Marignac ne leur assignent
pas ta même comjiosition. Ce paratungstate de sodium hydraté cjif'c
environ douze fois son poids d'eau froide pour se dissoudre: loais.ù
1S78 ; B. Suc. Ch. (5 .a7-M7-IR77. — («' «j II*u*peiu. C. R. 139-Ï83-I90( ; B. S«c. CJi.
ovGoo<^lc
Ti.NCSTATES DE SODIUM. S2à
rébullilion, il subit divei'ses li-ansformations [Marignnc, V. Kiiorrc (*")].
Le zinc réagit sur ce paralungstate fondu pour donner le bronze jaune
de Wôhler et du lungstale neutre de zinc; quelquefois il se forme iin
peu de tungstène (llallopeau) ("' ').
— 12TuO', SNa'O + 25H'0. — Ce sont les cristaux qui se déposent
quand la cristallisation a lieu vers 60*-80*. Ce sont des prismes rhoinboï-
daux obliques aplatis suivant l'une des faces du prisme. ChaulTés à 100°i
ils perdent 18 molécules d'Il'O {9,15 pour 100) (MarignacK'""*"}.
— 12TuO',5Na'0 -(- 21 II'O. — Il se forme quand la cristallisation se
fait vers 100". Ce sont des octaèdres obliques non symétriques du sys-
tème trirfinique qui perdent la molécules dJI'O â 100° (Marignac).
Tungstates acides de sodium TTuC, jXa'0-i-21H'0. —
C'est un des sels qui se dépose d'une solution de paratimgstatc de
sodium modifiée par l'ébullition. Quand on le redissout dans l'eau, il
se converlil en paratungstate. A 100°, il perd ITIi'O (Marignac).
— 7TuOS 5Na'0 -l- lOU'O. — Ce tungstate a été obtenu par la cris-
tallisation d'une solution de paratungstate, renfermant du carbonate de
sodium (Marignac). Forcher("'), dans des conditions analogues, a isolé
un composé ayant 1511*0 an Heu de iti. Il perd 12 molécules d'Il'O à 100";
redissous dans l'eau, il donne le paratungstate.
— oTuC, 2Na*0-|-HII*0. — Ce sel a été trouvé par Marignac au
milieu de cristaux de pai-atungstale, mais il n'a pu le reproduire à vo-
lonté; il a été décrit par Lefort comme ttmgslate acide de sodium
intermédiaire; il le préparait en traitant le tungstate de sodium par
l'aeide acétique dans des conditions déterminées.
Bitungstate de sodium 2TuO% Na'O. — Porcher l'a obtenu
anhydre en fondant une molécule de tungstate neutre avec une molécule
d'anhydride lungstique:
— 2TuOSNa*0-l-2H'0. — Ce sel à 2 molécules d'eau est uue
poudre cristalline qui se précipite par l'action de l'acide cidorhydrique
sur une solution de tungstate neutre (HammeIsbergiC"):
— 2TuO',Na'0, 6,H'0. — Ce composé a été préparé par Lefort ('")
par l'addition d'une demi-molécule d'acide acétique à une dissolution de
ime molécule de tungstate neuti-e. 100 parties d'eau à 15" en dissolvent
lô parties.
Tritungstate de sodium ,'}TuO,3Na*0 + 4H*0. — Il se forme
quand on verse goutte à goutte une solution concentrée de bitungsUite
dans l'acide acétique cristallisable étendu de son jioids d'eau et bouillant
(Lefort). Il a été également préparé par V. Knorre.
Hexatungstate de sodium 6TuO^Na'0-^- !)II'0. — Il a été
obtenu par l'ébullition prolongée de l'acide tungstique avec le para-
tungstate de sodium par Marignac.
ovGoot^lc
82« BROSZES DE TlNfiSTÈNE.
Octotungstate de sodium 8TuO*, NVO + J2H*0. — Une solu-
tion de métatun^late de sodium additionnée d'acide chlorhydrîque ou
d'acide azotique donne, par concentration, des cristaux clinorhombiquos
de ce sel (l]llik)(*"); le mélatungstate sodique, fondu au rouge, puis
repris par l'eau, laisse un résidu d'octotungstate (V. Knorre) C").
Hétatungstate de sodium 4Tuœ, NVO + 10irOonTu*0">"a'
-(- iOH'O. — pRËPARATio». — Il s'obtient par la méthode générale de
préparation de ces composes : ébullîtion prolongée du paratungstate arec
un excès d'hydrate tungstique (Scheibler, Margueritte) .
Propriétés. — Ce sont de beaux cristaux oclacdriqucs. probablement
réguliers, pouvant atteindre de grandes dimensions; très efflorescenls:
leur densité est de 5,84; il est très soluble dans l'eau: une partie d'eau
froide dissout 10,69 parties de sel; IVau bouillante le dissout en toutes
proportions. Il se déshydrate complètement sous l'action de la chaleur
(Scbeibler, Marignac, Forcber). Maiguentte a décrit un sel renfermant
4 mol. d'eau. Le mètatungstate de sodium à iO mol. d'e.iu est isomorphe
avec celui de manganèse, de cadmium à 10 mol. d'II*0 et avec celui
d'ammonium à 8 mol. d'11'0 (Wyrouboffi {"*).
BRONZES DE TUNGSTÈNE SOUQUES
Il a déjà été dit, à propos des bronzes potassiques, quelles étaient les
combinaisons qu'il fallait comprendre sous ce nom. Ce sont des pro-
duits de réduction des tungstates alcalins.
Les bronzes sodiques ont surtout été étudiés par : Wôhler ("*) qui,
en 1825, prépara le premier de ces composés: par Malaguti, Scbeibler (*"),
Zettnow (""), Wright (""), G. V. Knorre ("'), .Philipp et Schwebel ("^j,
puis J. Pbilipp (*"). Ils sont utilisés dans l'industrie des papiers peints et
présentent toutes les colorations et l'éclat métallique.
Préparation. — 1° Le tungslate neutre de sodium fondu dissout
facilement l'anhydride tungstique, la masse obtenue est réduite par
l'hydrogène au rouge sombre (Wôbler) ("*).
'2° Par électrolyse du tungstatc acide de sodium (Zettnow) (Scbei-
bler) ("').
5° En plongeant une lame de fer dans du tungslate acide de sodium
fondu (Zettnow) ("')■
4° Réduction du lungslate acide de sodium fondu par l'étain
(WrighllC).
Fropriétâs. — Ces composés ont une couleur éclatante: ils sont d'un
jaune d'or, rouge pourpre et bleu,a retlels cuivrés: ces couleurs sont dif-
(Jpioll. 19-iii9-1tt86: B. Soc. Cil. 46-5M8a(. — (»») Fumhei. ivn- oïi. _ {»>| Ru-
■elsheug. An. Ph. Chfin. Pogg. 94^511-1855. — («»') Uilik. i. fnVt. Chem. 103-UT-
I86S; R. S.)c Cli. H-:*-l80!l. — ('»( WïHoctoFf. B. Soc. Min. 16-65 el sait. tWÎ:
li. Sof. CI.. (r.;-7-0el-l892. — (*»; S.:heiih.eb ivoy.iHi. _ jïwj ZErrsow. An. Pb. Cbm.
ovGoo<^lc
BROKZES DE TU.NCSTÈSE. 827
fércnlos suix-ant leur moile de production, il en est de même de leur com-
position. Ils résistent à presque tous les agents chimiques; ni l'acide
azotique, ni l'acide sulfurique, ni l'eau régale ne les attaquent; l'oxy-
gène, le soufre, le chlore réagissent, mais à une température élevée;
l'acide fluorhydrique les dissout assez facilement; l'acétate ou l'azotate
d'argent ammoniacal les décompose: il se sépare une quantité d'argent
métallique correspondant à la proportion du liioxyde de tungstène con-
tenu dans le produit; tandis qu'il reste du lungstate alcalin en disso-
lution. Cette réaction a servi k Philipp et Schwcbel pour analyser ces
composés.
Classification. — i, Philipp a préparé les bronzes, obtenus par les
tiumbreux savants qui s"en étaient occupés, en employant la méthode
(le Wright; les produits obtenus ont les couleurs déjà indiquées : jaune
d'or ou orangé, rouge pourpre et bleu; la nature du produit dépend de
l'acidité du tungstate employé, de ta quantité d'ctaJn, de ta température
(^t de la durée de la chauffe.
li admet l'existence de i combinaisons : TuO'Na' (réduction totale);
TuCNa'H-TuO'; TuœNa'-f-TuO',TuCP; TuœNa'-t-TuO',5TuO';
qu'elles soient seules ou combinées entre elles, elles donnent les diverses
variétés de bronzes; on peut du reste passer de l'une à l'autre. Le bronze
pourpre ou le bronze bleu fondu avec du tungstate neutre sera converti
un bronze jaune par soustraction d'anhydride tungslique; inversement,
les bronzes jaunes seront transformés en bronzes rouges ou bleus par
fusion avec du tungstate acide de sodium (J. Philipp).
Brome janne. — Il a été préparé par Wôhler, par Malaguti, par
/ettiiow et Wright. On l'obtient en ajoutant 50 grammes d'étain à (iO et
80 grammes de Iritungstate de sodium fondu et en purifiant le produit
iihtemi ; il répond à la composition suivante :
Tu'0'Na*-^-TuO• ouTu'0*Na'.
Cristaux cubiques D = 6.617 (Wrighl)('*').
La variété jaune ronge aurait pour formule Tu'0"Na'-i-2TuO' ou
Tu'0"Na*. Ce sont des cristaux cubiques.
Bronxe rouge pourpre. — Il a été d'abord obtenu par Wright. On fond
une molécule de carbonate de sodium avec 3 molécules d'anhydride lungs-
tique et 20 grammes d'étain (J. Philipp) ("*). Il répond à la formule
Tu'O'Xa' -I- Tu 0' ou Tu'0*Na', cristallisé dans le système cubique.
Bronxe bleu. — C'est Scheibler qui l'obtint le premier; il a été
préparé à nouveau par Philipp et Schwcbel. Sa composition est : Tu*0"Na'
+ TuO' ou Tu'O '*Na'. Il cristallise en prismes.
D'après HallopeauC*'), les formules de J. Philipp représentant les
variétés jaune et jaune rouge n'ont aucune espèce de vraisemblance.
Bronze sodico-potaasiqne. — Par électrolyse au rouge sombre d'un
h-tw- 130-16-îiO-6.-(-1IWl: Z. fur Cliem. 3-S8Î-1867; B. Sor, Cli. 8-174-1867. —
"I) WmoHT. Ail. diim. l'hirm. lirli. 79-22M851. — (™) G. «o* Ksobhk. J. pnkl. Cli™.
,i]-a743 ei siiiï. I8K3. — (*«, J. Pmh.ipp cl .StHUESEL. Bcr. Chem. CfseK. ia-241H870;
ovGoot^lc
838 ' FLUOXVm'GSTATE OK SODIUM.
mélange à moU-culcs égales de paralungstate de potassttim et de pani-
tungstale de sodium, il se forme dos prismes quadratiques d'un rouge
pourpre fonce de eomposilion: ûTu'0"K'-f-!2Tu'0".\a', ou des rrislaus
d'im ronge plus foncé de furmulc : 3Tu'0"K' + 2Tu'0*>'a' (Keit) (**"),
(G. V.Kuorre).
Pertungstates de sodium. — Ces composés ont été obtenus
par l'action de l'eau oxvgénée h basse température sur le paratungslatc de
sodium. On a décril 2tuO',3Xa'OMI'0'.7irOct TuO',NVOMI'0*('"|.
Fluoxytungstate neutre de sodium Tuf'O'.NiiV — Ce com-
posé a été isolé par Berzoliua; c'est le seul sel que Marigiiac ail pu
obtenir en dissolvant dans l'acide fluorhydrique, soit le tungstnie iieulre,
soil le paralungstate de sodium.
Les ci'islaux ont l'aspect de petits octaèdres basés qui sont probable-
ment des prismes rlioniboïdaus obliques, (le composé fond facilement au
rouge naissant dans un creuset fermé et sans se décomposer. Calciné
plus forlemeni au contact de l'air, par suite de décomposition et de
réoxydation, il ne reste finalement que du lungstate neutre de sndiuni.
Sullotungstate de sodium TuS'.Na'. — Prêpabatios. — Cette
combinaison a été primitivement préparée par Berzélius; Corleîs l'obtient
par double décomposition entre le sulfotungstate d'ammonium et le siilf-
bydrate de sulfure de sodium ; les cristaux étaient purifiés par une nou-
velle crislallisutiaii dans le sutfhydrate de sulfure.
PnopniÉTÉs. — - Ce sont des cristaux de forme analogue à ceux du sel de
potassium correspondant: ils sont beaucoup plus déliquescents.
Phosphotungstates de sodium2.Na*0,P'0','24TuO'+'27l]'0.
— Un le prépare en traitant une solution de pliospliate disodique
par une solution de tungsUite neutre de sodium en présence d'acide
chlorhydrique ; le résidu, obtenu par évaporation à siccité, est traité pour
isoler ce composé ù l'état pur; c'est un sei soluble dans l'caii, solnble
dans l'alcool, insoluble dans une solution de chlorure de sodium JBrand-
hoi-sl et Kraut, GibbsC"), Kelirmann].
— .")Ka'0,P'0*,24THO'-î- 2211*0. —On emploie la même réaction
que précédemment en partant de proportions moléculaires. Poudre ci'is-
talline, incolore, transparente [Brandhoi-st et Kraut, Kebrmaun et
Froinkel (~"i].
— Na'O,P'O',20Tu0'-t-i61l'O.— C'est de ce composé que Gibbsest
parti pour préparer les sels à 20 mol. TuO* et l'acide phosphotungstique à
2t)mol.TuO'. (Voir page 797.)
— Na'O,P'O%20TuO"+2Hl'O. — Ha été préparé par W. Gibbs: <■<■
sont des prismes blancs.
— 2-Na'0,P'UM2TuO=-î-I81l'0. — Il a élc obtenu par Péchard eu
II. Sop. Ch. a^-M-T-imW. — '«*] J. Piiii,ti.p. Ber. Ohcm. GetcU. 15-t90-1882: B. Soc. I il..
aa-iVi-ISSi. — «», II.i.m.p.;iv. Ah. Cil. Ph. (î;-! 9-92-1000: r.. R. 139-283-190». -
i"«) lEir. Itor. ClK'r». (»-f,-l!. ai-l-M-lKBH ; il- So;-. Q. (2]-49-«î9-l)l>W. — («•-) SÉiumr
ovGoo<^lc
eOROn NGSTATE DE SODIUJI. »'1\)
appliquant la iiiûtho<lc généi-ale qu'il a indiquée : action de l'acide phos-
photiings tique correspondant sur le carbonate.
— ijNV0,2r"0', liTuO'-t- *2II'0.— Pai-rcbullition du pratungstate
de sodium avec la 1*2 de son poids d'acide phosphoriquo, il se forme
«les prismes ayant cette formule (Gilibs).
— .ï-NVO.P'O'.TTuC + jtII'D.— ï*ar l'ébullition du lungstate neutre
de sodium avec un léf,'cr excès d'acide pbosphorique jKchnnann, Gibbs{.
Vanadiotungstate de sodium 8Na'0,4V'OM6TuO',9ll'0
-I- 48Aq. — On obtient ce sel par l'aclion du tungslatc acide de sodium
sur rbydrate vanndique (Rosenheim) ou en mélangeant molécule à molé-
cule une solution de paralungslatc de tiodium et une solution Ac Irivana-
date de sodium (Friedheim) ('").
Borotungstate de sodium 2Na'0,B'0',UTuO',4n'0-+-2»Aq.
— Phêpar.vtion. — C'est le sel qui sert à la préparation de tous les autres
boi-otungslati's. On ajoute 1 {hirtic 1,2 d'acide borique cristallisé à 1 par-
tic de tungslatc neutre de sodium dans l'eau. Dos puiyborates sodiques
so déposent d'abord )>ar rcfroidissemenl ; puis, par concentratiun, il s'en
dépose de nouveau, et finalement l'eau niêre très dense, par concentra-
tion dans le vide, donne un dépôt cjistallin. L'addition d'acide chlorhy-
<lrique à l'eau mère très concenti-ée fournit également un dépôt cristallin
(|ui, redissout dans l'eau, dnnne par concentration dans le vide de magni-
fi(pies cristaux (l>. Klein).
pRorHiËTÉs. — Ce sont des prismes bexagonaux bipji-amidés qui per-
dent 25 m.H'O à 100°, et le i-esle au rouge (D. Klein |.
Tungstoborates de sodium. — a] yTuO',I)'0%.\a'0-(-2.îAq.
— Ce sont des oclacilres basés très voisins de l'octaèdre régulier. La solution
saturée à UV renferme 81 parties de sel: cette solution a une densité
de 2,48 (D.Klein).
— b) ))TuO\B'0'.Na'0+ llAq. — Prismes clinorhombiquea très
sulubles dans l'eau. La solution saturée a une densité de 2,7 (D.Klein).
Silicotungstate octosodique SiTu"()".Na"+ 7IP0. — H scpré-
|)are comme le sel potassique correspondant. Sa solution saturée à 10° a
une densité de 0,(15 (Marignac).
SUicotungstate tétrasodique SiTu"0"Na'II'H-jcII'0. — II se
forme par addition d'acide cblorbydrique h la solution du sel précédent.
Quand il cristallise entre ^C-OO", il contient 1 1 ll'O, à fi-oid il en con-
tient 18; SCS ciislaus sont efllorescents.
Il se combine à l'aEotate de sodium ]>our fonner 5SiTu"0*'Ka'IP
H- 4AiœNa-hr.9IPO (Marignac).
Slllcotungstate disodique. SiTu"0*'Na'll'-(- HIl'O. — La
solution du sel pm-édent. traitée j)ar l'acide sulfurique, laisse déposer,
.'I PiartuKwsi». J. S'K. Uli. niFi^.' 30-(:a et juir. 1HII8; II. Snc. Ch f,). 32 -0-1 809. —
ovGoot^lc
)h-^ô1I*0. — C'est le second sel:
850 PARATUNGSTAIÏS SODICO-ANVOMUUES
par concentration, ie sel disodi<[ue. Ce sont <Ifs prismes anoi-thiqurs
(Marignac).
TungstOBlUcate tétrasodiciue Tu"SiO"NaMI*+10H'O. —
(jiiand la solntion de oc sel tctrasodique est additionnée de carbonate de
sodiuni pour former le composé octosodique, elle donne, par concentra-
tion, une masse mielleuse. Le sel tétrasodîque forme des cristaux toIii-
niinenx de rhomboèdres voisins du cube (Marignac).
Paratungstates sodico-potassiques. — (Juand on fait cris-
talliser des dissolutions des deux paratungstates, en projKtrtions » peu
près équivalentes, il se dépose successivemenl ; \' du paraluiigstate de
potassium; ti" un premier sel double; 3° un deuxième; 4° du para-
tungslate de sodium.
a) ^2TuO^^VO,4K'0-Hl5H*OouTu"0"^VK'^-^yfl'0. —C'est
le premier sel double qui se dépose; ce sont des petits cristaux en
lames.
b) 12Tu0',5(^j^K'0;~Na'0)-
octaèdres obliques non symétriques. L'ébullilion du mélange de carbo-
nates alcalins avec l'acide lungstique donne un tungstate sodico-polas-
sique qui a pour formule jTuOSK'0,2Na'0-H i4H*0 ou (TuO*)*K'Na
H- 14ll'0 (L'Ilik) l*"! ; il s'obtient également 'par voie st-cbe.
Paratungstates sodico-ammoniiTueB. — Un mélange de
paratungslate de sodium en léger excès, et de paratungstate d'ammo-
nium, mis à cristalliser, donne deux sels doubles :
r 12TuO', 5 ri Na'O + j (.4iH')'ol + 12II'0. —Ce sontdes lamelles
nacrées rhombiiïdales très minces.
2" i2Tuœ,Na'0,3(AzH*)'0-Hl5irO.— Les lamelles obtcimesresseui-
blent aux précédentes, mais diffèrent par leurs angles (Marignaci. Lotz(*^'i
a également préparé deux sels doubles différents des composés précé-
dents.
5° 7TuO',Na'0.2(.VzlP)'0-(-nAq.— Par le mélange de dissolutions
chaudes et concentrées de timgstale neutre de sodium et Ao chlorhy-
drate d'ammoniaque. V. Knorre a recommencé ces expériences et est
arrivé ii des n^sultats identiques.
4" 7TuO'.3Na'0-l-4(7TuO\.}(AzH')'0)-{- i4H'0ou5i>TuO',5NaU
12(AzH')'0-(-iilI'0. — C'est le deuxième sel deLotz; on emploie aloi-s
1 molécide de liuigslate neutre et 2 motécides de chlorure d'ammoniunt.
â° i2Tuœ,Na'0,4(AzH')'0-+-13H'O.^ lia été isolé par Von Knorre
en suivant le dernier procédé de Loti et par W. Gibbs par on procédé
difFércnt. La composition centésimale de ces deux derniers sels dif-
ovGoo<^lc
TUNGSTATES DE LITHIUM. 851
l'ère peu, et se rapproche de celle du premier compose double de
Marigiiac.
6" l()TuCP,3Na'0,4(AzH'|'OH- ISII'O. —lia été préparé par Giliba;
d'après Knorrcil pourrait s'éirire 12TuO', 2Na'0,5(Azll*)*0 -f-18II'0;
il se rappi'oclierait, à la quantité d'eau près, du deuxième sel double de
Marignav.
Paratungstate potassico - sodico - ammonlque Tu' U"
K'Na*AïH"ll'-+-4Aq. — Ce sel triple de potassium, sodium et am-
monium, a été obtenu par LaurentC'); il fait partie de la série
Tu'0"Rhf.
Silicodécitungstate sodlco-anunonlque SiTu'^CPNa^AzIl'l^
H + nlI'O. — Il prend naissance par addition du chlorure de sodium
à une solution chaude de silicodécitungstate d'ammonium (Marignac).
Tungstate neutre de lithium TuO'Lî*. — Ce sel peut s'ob-
tenir en faisant bouillii* l'anhydride tungstique en suspension dans
l'eau avec le carbonate de lithium (Gmelin) ('^) ou bien en fondant
l'anhydride tungstique et le carbonate de lithium, et en reprenant la
■nasse par l'eau (Anlhon) (*"). Les cristaux sont des prismes courts;
ils sont assez solubles dans l'eau ^ la solution aqueuse a une réaction
alcaline.
Paratungstate de Uthium I'2TuO%5Li'0 + 3311'0. — Par
l'addition d'acide tungstique hydraté à une solution de carbonate de
lithium jusqu'à réaction neutre au tournesol, on obtient une liqueur qui,
par une évaporation lente au-dessus de l'acide sulfurique, laisse déposer
des cristaui de paratungstate (Scheibler).
11 se présente sous foi-me de tables ou de prismes orthorhombiques ;
inaltérables à l'air, et beaucoup plus solubles que les sels correspondants
de sodium et de potassium. Fondu et soumis à l'action de réducteurs :
hydrogène, étain, courant électrique, il donne du bioxyde de tungstène
cristallisé, un bronze lithinique ou du métal cristallisé (llallopcau) ('").
Métatungstate de lithium. — Quand on sature l'acide mctatung-
stique par le carbonate de lithium, ou que l'on fuit réugir le sulfate de
lithium sur le métatungstate de baryum, on n'obtient qu'une liqueur
sirupeuse incristallisable (Scheibler). Cependant, quand on fond un mé-
lange de 5 molécules de carbonate du lithium avec 12 molécules d'anhy-
dride tungstique, on a, en reprenant la masse par Peau, un résidu
d'aiguilles cristallines qui répond à la formule ÎTuU'Li'O (G. Von
Kjiorre) ('*'),
[ED. nerAcat.1
ovGoot^lc
«52 Tl ^GSTATES DE ULCIl'JI.
Bronze de lithium Li'Tu'O". — Prêpabatios. — Scheililer l'a
isolé: il st> foi'iiio lors(]u'ou rédiiil le lungstato de lithium pav rétaiii,
el non par rhydrof^ènc oit [>ar I l'Iertrolyse ; il paraît avoir la formule li-
dcssus (G. Von Knnrrc) (*") ; il a élé reproduit par Hallupenu ("(, on
n^luisant le paratungstiito de lithium par l'étain: il en a déKnitivrnifiil
fixé la formule. C'est une poudre bleue (Feil) coinposéc de prisme^
microsTopiquei) complètement opaques (Hallopeau) qui peut être ron^i-
dérée comme : TuO^Li'O, TuO', 3TuO= (Ilallopeau.
Phospbotungstate de lithium ^Li'O.P'UMâTuU' + 'il U'O.
— Prépart" par Péchard ('"), el appelé par lui phosphotrimétatuiigstale
de lithium, il s'obtient ei> appliquant la méthode générale : action de
lacidepliosphotrimétalungstique sur le carbonate de lithium ou de l'acidi-
métatungslique sur le phosplmte.
Tungstate neutre de calcium TuU'Ca. — A l'état naturel et
cristallisé, ce composé constitue la scheeUte.
PRÉPARATiiKt. — 1" Par la fusion d'un mélange de lungstate de sodium
et de chlorure de calcium anhydre. La masse fondue est, après refroidis-
sement, l'éprise par l'eau, et il reste de petits cristaux octaédriques appar-
Uniant au système quadi-nlîque identique à ceux de la schcelite (Man-
ross)|'""|.
'2" l'or la fusion ait rouge vif de une partie de tungstate de sodium, une
partie 1/^2 de chlorure de calcium et 2 parties de chlorure de sodium
(Michel) ("). Les cristaux obtenus sont semblables à ceux de la scbeelitc.
y Debrayl**") a également reproduit le tungstate de calcium naturel,
cristallisé en octaèdres réguliers, en faisant passer, au rouge vif, un cou-
rant de gaz clilorhydri(|up sur un mélange de tungstate de calcium et de
chaux vive.
4" Ou en fondant le tungstate de calcium précipité avec du chlorure
de sodium (Cossa)!"').
5" Par voie humide, il suffit de précipiter une dissolution de tungslali'
de sodiuin par une solution d'un sel de calcium. Il cristallise en octaèdres
d'une densité de GM à GM.
Tungstates acides de calcium. — \° 5CaO,7TuO^+ iSlI'O.
— Les précipités, obtenus par double décomposition entre les deux
constituants, sont assez mal déterminés; cependant, quand on verse une
dissolution chaude de paratungstate de sodium dans une dissolution
chaude de chlorure de calcium en excès, on obtient un precîpité légère-
ment sohible dans l'eau hnuillanle qui possède la formule ci-dessu.'i
(Knorrel.
— '2" TH'O'"Ca-|-0irO ou GiO.r.TuO'.Cll'O.— Ce précipité cstobfenu
en traitant le tungstate de sodium par le chlorure de calcium (Lefort).
— "■'( 5l.,«iii«.. An. diuin. Plurm. Lii'k 8l-ai.%-l8r>S. — j") Sickel. B. Suc. Sin. 3-UÏ-
11(79. — ,■»■, llnBBA». C. 11. 85-îtt7-IWja. — ■»'■ Cossj. EncjcI. Cbim. ïtimy. luiri-
ovGoo<^lc
DOnOTLNGSTATE OE CALCILM. 855
M6tatungstate de calcium 4TuO'CnO -h lOlPO. — Préparé
par Scheibier par l'action de l'acide métatungstique sur le carbonate de
calcium, il cristallise difficilement.
Sullotungstate de calcium. — 11 prend naissance quand on fait
passer à refus un courant d'hïdrogèni! sulfuré dans de l'eau, tenant en
!iuspen:^ion du lungstite calciquc. Masse jaune pâle.
Phosphotungatates de calcium CqO, P'aMOTuC, 511*0
-(-3H'0, — Ce sel a été isolé par Gibbs ("").
— 2CoO,P'0',12TuO"4-l!)ll*0. — PéchardC^) a préparé ce com-
posé en appliquant la méthode générale qu'il a indiquée.
Arséniotungstate de calcium. — KehrmaniiC*') a préparé un
arséniotungstate de calcium, soluble dans l'eau, qui reste après évapo-
ration sous Taspect d'un vernis.
Borotungstate de calcium 9TuO\B'O',2Ca04-151PO. —
Ce sont des cristaux groupés en houppes, ils sont solubles dans 1 0 pour 100
de leur poids d'eau froide: la solution saturée a une densité de 3,10
tD. KleinlC").
Silicotungstate bicalcique SiTu"0"Ca'H* + 22IPO. — Sa
solution s'obtient en nnutralisant l'acide correspondant par le carbonate
de calcium, cristaux rhomboédriques limpides et brillants (Marignac).
TunsgtoBilicate pentacalcîque (Tu"Si")'Ca'H'-l-47irO. —
11 a été préparé une seule fois par Marignac en prismes anorthiques.
Tungstosilicate tétracalcique. — Ce composé se présente
sous la forme d'une masse mielleuse (Marignac) ('").
Tungstosilicate bicalcique Tu"SiO"Ca'll' -t- 2011*0. — Ce
sei a l'aspect de tables hexagonales, il n'est pas déliquescent
(Marignac).
Bronze potasslcocalcique CaTu'0"-l-àK'Tu'0". — Ce bronze
complexe se prépare d'une manière analogue à ceux de strontium et de
barjum (Engelsjf***).
Tungstate de sodium et calcium Na'Ca'Tu"0" + 5411*0.
— Pour l'obtenir on traite une solution bouillante de paratungstate de
sodium par le chlorure de calcium (Conzalcsj ('"),
Bronzes sodlcocalciq[ues CaTu'0" + 5.\a*Tu'0" et CaTu'O"
-t-lONa'Tu'O*. — Ces deux composés ont été préparés par En-
kM"')-
i:,i, _ [w; Kl:l■llll.^^. An. Clwm.Ph»™. Lîcb. a4B-t.VJ7.|8S9 ; D. Soc. C.b. ( S jl 9-1(180. —
;«>; C. GoniL»:». ]. iirakl. Cliem. C^I-Se-il-Se-ISST; B. Soc. Ch. t''!;-*9-ll5-]Hltg. —
(«») .ScacLiTE. An. Clioni. Pli»rm. I.ieb. lae-tU-tKeô; D. S».;. Cli. V-i0.î-lK63.— {"«) Ptcuin,.
Llt.llO-7rii-I800.— ("•) D. KiïH.An.ai. l'ii. .■5)-a8-.)r*-(.'i2-l883; Tlièsp. Pïrn. ii> W,
18-1885. — ["') Ukdtheh .'I FuHsnEM. Ail. Chum. Pharm. Ijpb. 13O-S70-I8H1 ; B. Soc. Ch.
{jrniE KintoiLK. — IV. 5Ô
[EO. D£P4Ca>.]
ovGoot^lc
834 'nSCSTATES DE STROSTIUM.
Tungstate neutre de strontium TuO*Sr. — Il se préparo :
1" En fondant une («rtîc de tiingslate neutre de sodium avec 2 par-
tics de chlorure de strontium et 2 de chlorure de sodium (S<:hultze) ("'),
(MichelH"'»!;
2" Par voie humide, comme le sel de calcium correspondant. Ce sont
des octaèdres quadratiques.
Tungstates acides de strontium 1° 5SrO,7TiiO' + 4IPO. —
Précipité hlanc obtenu par Lotz, en traitant le panitungstate de sodium
par un sel de strontium; mais d'après Anlhon, le composé ainsi prépan-
aurait pour formule SrTu'0',41l'() ou 2TuO',SrO-l-41l*0.
— '2° ôSrO,ttTuO' + l(iH*0. — C'est un précipité blanc cristallin
obtenu en employant une solution chaude de paratungstate de sodium et
une solution de chlorure de strontium en excès iG. Von Knorre).
— 3''Tu'0'<'Sr,MI'OouSr0.5TuO-f-5H'0.— Obtenu par LeforlC"!
en précipitant le trilungstate de sodium par un sel de strontium.
Métatungstate de strontium iTuCSrOH-SIPO. — Préparé
par SeheiblcrC") par l'acide métatungsliquc et le carbonate de strontium ;
ce sont (les uctacdi'es quadratiques.
SuUotungstate de strontium. — 11 s'obtient comme le com-
posé correspondant de calcium.
PhosphotungsUte de strontium 2SrO, P'O', 12TuO'
-f- 17I1'0. — C'est un des sels de la série des phosphotungstates isolés
parPécbard(*").
Bronze potassicostrontianlque. — SrTu'O" + aK'Tu'O". —
Ce bronze a été préparé comme le composé barytique par EngclsC***).
Tungstate de sodium et de strontium Tu"0".Na'Sr'
+ 2i)II'U. — Il a été obtenu par Gonzalez en appliquant la méthode qui
lui avait ser\'i pour isoler le sel de calcium correspondant.
Bronzes sodicostrontianiques 1° SrTu'0'*-H5Na'Tu'0".
2" SrTu'0'*+ 12Na'Tu*0'. — L'élcctrolyse d'un mélange de tungstak
de strontium et de timgstates ou de carbonates métalliques correspimdanlÂ
et d'anhydride tungstique fournit ces composés (Engels) (""*).
Borotungstate sodicostrontianique 14 TuO^B*0'(ô|SrO
-f-ijNa'O), 6H'0H-29Aq. — Il a été préparé en ajoutant A la solution
dense, de laquelle on extrait le borotungstate de sodium, une solution
chaude et aussi concentrée que possible, de chlorure de strontium.
Ce sel se sépare très raiement en cristaux isolés (1). Klein) (**).
Tungstate neutre de baryum TuO'Ba. — Ce tungstate se pn^
pare par voie sèche en fondant 2 parties de tungstate neutre avec 7 parties
lV-]6â-18U2. — (•") Clame, km. i. Se. (3)-i4-28l-l«77. — "«l SmiH cl BBJMirRi. Ber.
ovGoo<^lc
TIWGSTATES DE BARÏL'M. 855
de chlorure de baryum et 4 parties de sel marin (Geuther et Koraberg) ("')
uu par voie humide en traitant une solution de paratungstate de sodium
|}réalablement additionnée d'acide acétiiiue par le chlorure de haryum
(iîettnow)^"), ou encore en additionnant le tungstate soditobarytique
d'eau de baryte (Scheibler)('"|. Octaèdres quadratiques (Michel) ("'*)■
Sa densité anhydre est de 3,0005 à 15" (Clarke) (""}. Suivant son mode
de préparation, il répond aux formules suivantes :TuO'Ba + y II'O (Schei-
bler).TuO'Ba + |IP0[Zettnow, Smith et BradburgO]-TuO'Ba-l-4irO
(Péchard) ("°).
Son emploi a été préconisé dans la peinture (Sacc) C" ') et la coloration
de la porcelaine du bleu clair à l'indigo (Grangcr) (""*).
Tungstates acides de barsruzn 2BaO,5Tu(P. — Il prend nais-
sance en décomposant le tungstate jTuO'2Na'0 par l'acétate de baryum
(Lcfortl (*"').
— BaO, 3TuO*+4H*0. — C'est le trilungstate qui se précipite
]>ar double décomposition entre le tritungstate de sodium et l'acétate de
baryum (Lefort) ('")•
— BaO, 5TuO'-{- 611*0. — Obtenu par Scheiblcr par dissolution
du métalungslate dans l'eau.
-ParatungBtates de baryum 5BaO,7TuO' + 16H'0. — C'est
la formule qui leur a été assignée par Knorre, il pourrait corres-
pondre à 5BaO, ISTuO' + SSU'O (HallopeanK"'). Il est produit par
double décomposition entre le paratungstate d'ammonium et le chlorure
de barjum (Lotz) ou par le paratungstate de sodium et le chlorure de
baryum {G. von Knorre). Le précipité est homogène, grenu, cristallin,
peu soluble dans l'eau et perd 8 mol. d'eau, quand il est séché sur l'acide
sulfuriquc.
— BaO,8TuO' + 8H'0. — Quand on ajoute, à la dissolution de para-
tungstate de soude, assez d'aciilc phosphorique pour que la liqueur ne
précipite pas pai- lacide chlorhydrique, puis de l'acide chlorhydrique et
du chlorure de baryum, on isole un précipité qui possède la formule ci-
dessus (Zettnow) ; il n'a pas, d'après Sclieibler, une composition constante.
Metatungstate de baryanx l(aO,4TuO'-(-9II'0. — Préparé par
/etlnow dans des conditions spéciales, il s'obtient facilement en mélan-
geant deux dissolutions concentrées et bouillantes de metatungstate de
sodium et de chlorure de baryum (Scheibler){'"), Ce sont des cristaui:
d'un blanc bileux à aspect nacré: d'une densité de 4,028, ils s'eRleu-
rissent lentement à l'air; à 100°, ils perdent (i mol. d'II'O; l'eau froide
le décompose.
Bronze de beiryuinBaOTuO' + TuO'ôTuO'. — Comme tous les
composés analogues, il prend naissance par réduction du paratungstate
lEO. DBFACai.l
ovGoot^lc
836 PHOSPflOTL'.NGSTATES UC BARITM.
de banum par l'hytlntgêne au rouge. C'est une substance amorphe dr
couleur bleue foncée illallopeau) |*"|.
SiiUotiingstate de baryum. — Benélius a ubleno une solution
jaune contenant peu de matière en employant le procédé déjà indiqué an
compoiM: cale i que analogue.
Phosphotungstates de baryum BaO. PU*/>4Tuœ+ OOlPo.
— 2BaO,P*0*,2+TuO' + 5im'0. — 3Ba0,P0'24Tu0' + 58H'O. —
Ces trois sels ont été isolés par ^irenger en saturant l'acide à 24 mol.
de TuO* par des quantités convenables de carbonate de baryum.
— -iBaO. PO*. -2*>Tu()' + 4IH'0. — Cecomposéa élé préparé par
Gibbs par un procédé identique à celui qui déjà a élé indiqué pour l'ob-
tention do sel calcique.
— 7BaO,P'0','22Tu(J*+ àit.âlI'O (Sprenger|. — Ce sel n'aurait que
53 mol. d'eau d'après Kehrmann et Frenckel.
— -iftiO. Pœ, aOTuC, 6ll'0-(-'24.Vq. — tîBaO. PO*. '20Tut)=.
2H'0-)-44Aq. — Ces deux derniers composés ont été obtenus par
Gibbs par double décomposition en partant du sel de sodium corres-
pondant.
— 3BaOP'0',16TuO'-+-arH*0. — Il est composé d'agr^t* de i>e-
tiles lamelles groupées; inaltérable â l'air; c'est un des sels de l'acide B,
de Kehrmann i'"'}.
— 'JBaOP'O*. l'iTuœ-H iàH'O. — C'est le sel banHique de la série
des composés de l'aride phosphotrimétatungstique de Péchard ('").
Arséniotungstate de baryum BaO. .Vs'C, lOTuO" H- jIPO.
— H prend naissance par l'addition du nitrate de baryum à la solution de
l'acide arséniotungstique à \9 mol. d'eau iFremer)-)!**!,
Borotungstates de baryum j" UTuC, B'O*, 3BaO -f-ôiro.
— 11 est diUîcile à obtenir pur; il se prépare par double décomposition
entre le sel sodique correspondant et le chlorure de baryum en évilanl
de faire bouillir, pour éviter sa transformation, par suite ^de l'aride rblo-
rhrdrique, en tungstoborate iD. Klein) (*"!.
'— 2"!tTuO%B'0%'2HaO + i8Jl'0. — C'est le plus important des
tungstoborates, c'est de lui que l'on part pour obtenir les autres cl il se
pré[)are directement. On forme d'abord le composé précédent ou boro-
tungstate de barvum, et on le traile par l'acide chlorhydrique étendu et
bouillant; il se convertit en tungstoborate avec mise en liberté d'acide
tungstique.
11 cristallise en octaèdres quadratiques ou en cubo-octacdres volumi-
neux et effloresccnts (D. Klein) {"")■
Silicotungstates de baryujn SiTu"0"Ba'H' + i IITO. —
SiTu"O"Ba*H'-f-221l'0, — Ces doux siliro-tungslates résultent de la
ovGoo<^lc
TLSGSTATKS SODItOBARÏTIQUES. 857
saliiration de l'acide silicotiingsti([ue par te carbonate de l>arj'uin. Le
liquide filtré coiiccnlré laisse déposer le premier sel ; ce sont des prismes
cliiiorhombiques ; laissé en contact avec son enii mère, il se transforme,
c'est le deuxième sel qui cristallise en rhomboèdres (Marignac).
— Tu"SiO"Ba'-|-ffll'0. — C'est le tungstosilicale qui constitue
une masse vitreuse qui, à 100", renferme îllI'O. Au contact de l'eau
i^haude, cette masse devient pulvérulente et renferme 271PO (Mari-
gnao)("*).
— SiTu'*O^Ba' -f-2H'0. — C'est le silicodécitungslate. Il constitue
une masse vitreuse insoluble dans l'eau (Marignac).
Vanadiotungstates de baiyum l(jTuO',4V'0',aBaO,9H'0
-î-44aq et 12TuO',iV'0',4BaO -(--Haq. — Ces deux combinaisons
ont été (H-éparées par Rosenheim.
Bronze potassicobarytique yK'Tu'0"-(-BaTu*0". — Ce com-
posé a été obtenu en électroljsant un mélange de carbonate de baryum,
de carbonate de potassium et d'anhydride tungstique, fait dans les pro-
portions déterminées (Engels) (*"').
Tungstate sodicobarytique. ~ On l'obtient en même temps
que le timgstatc neutre de barvum (Scbcibler](*"). Il aurait pour formule
TToœ.BaO', 2iNa'0-i-14H'd (Scheibler), c'est-à-dire Tu'0"BaNa'
+ 1411*0, ou mieux 12TuO', 2BaO, .INVOn- 2411'0 (Marignac) (*"),
c'est-à-dire Tu"O"Ba'Na'-(-24Il'0.
Bronzes sodicobarytiques i" 2BaTu*0" -+- 2Na'Tu'0",
2" BaTu"0"4-ôNa'Tu'0*, — Ces deux corps se préparent comme le
composé précédent par l'électrolyse d'un mélange de tungstate de baryum
et de luiigstate de sodium, en proportions calculées (Engels) (""*).
PhoBphotungstatesaminoiiiacobar7tiquesl''j;BaO(AzH*)0
P<)'.22TiiO'-l-ï/H'0. — Ce sel a été isolé par Kebrmann et Fren-
keir).
2' BaAzII'PTu'O^-l-aïlI'O. — Ce compose a été également obtenu
parKehrmann('").
Phosphotungstate 6odicobaxytiqueNa'0,BaO,P*0',2iTuO*
-f-4611'0. — Ce sel a été préparc par Sprenger.
Borotuogstate potassicobarytique 12TuO%B'0^.r>BaO,K*0
+ 28aq. — Une solution concentrée et cbaude du borodéci tungstate de
potassium additionnée de chlonire de baryum cl d'acide cblorliydrique
donne, par refroidissement, de gros cristaux de ce composé (D. KleiQ),
Borotungstate sodicobarytique 12Tu0'(B'f/(ô'/,Ba0,l'/,
Na'0,511'0] -j-29aq. — Ce composé a été obtenu par D, Klein (*") par
le mémo procédé que le borotungstate sodicostrontianique.
ovGoot^lc
858 TUNfiSTATES OE MAGNÉSIUM.
SlUcotungstate sodlcobaryUque SiTu"O"Ba*Na' + 28H'0.
— La solution chaude de silicoluiif^stato tétrasodique en excès, addi-
tionnée de chlonire de baryum, dépose des petits octnèdres de ce com-
posé (Harignac) ("*|. Il est décomposable par l'eau.
Silicodécitungstate anunoniacobarytique SiTu'°0"Ba'
(Azil')'!!. — Il a élé préparé par Marignac en parlant du silicodéci-
tungstate d'ammonium; il est ïncristallisablc (Marignac).
Tungstate de thorium. — Le tungstate de thorium se forme
par précipitation d'un sel de thorium avec les tungslates alcalins; cfsl
mi précipité blanc floconneux (Iterzéliusi l*").
Tungstate neutre de magnâsiiim — a) Anhydre TuO'Mg. —
Ce composé a été obtenu par Geuther et Forsbcrg("') en fondant au four
à vent dans un creuset de porcelaine : du tungstate de soude (1 part.), du
chlorure de magnésium (!2 part.) et du chlorure de sodium {'2 part. ).
La masse, reprise par l'eau, laisse de petits cristaux très brillants; ils
sont orthorhombiqucs (Michel) ("'*).
— b) Hydraté TuO'Mg.TIl'O. — On obtient ce composé en chauffant
de l'acide timgstique et du carbonate de magnésie en suspension dans
i'eau (li|Iik)(»*).
Tungslates acides de magnésium 1" 7TuO',5MgO-i-'2iH'0.
— C'est le paratungstate magnésien décrit par Knorre, et préparé pr
double décomposition entre le paratungstatc de sodium et le sulfate de
magnésium.
2° 3TuO*.MgO-»-4H*OouTu'0"'Mg+4H'0 ou tungstate magnésien
obtenu par Lefort par double décomposition entre le sel sodique corres-
pondant et l'acétate de magnésium.
Métatungstate de magnésium iTuœ.MgOSlI'O ou Tu'0".\lg
-t-811'0. — Ce sont de beaux cristaux brillants qui se forment en trailanl
le métatungstate barylique par le sulfate de magnésium (Scheibler) l'^^l-
Pbosphotimgstate de magnésium 'iMgO, PO*, l:!Tu(i'
-+- lOll'O. — Sel rhombocdrique de la série de l'acide phospbolriméla-
tungstique de Péchard et isole par lui.
Borotungstate de magnésium9TuO',B'0',2MgO + 'i2aq. —
Ce sel cristallise difficilement; ce sont des prismes clinorbombiques; sa
sçlution saturée a une densité de 2,6 (D. Klein) ('").
SlUcotungstate de magnésltmi SiTu"0">ig'lE'H- iSIPO. -
Ce sont des prismes anorthiques limpides inaltérables à l'air; ils per-
dent 2H'0 à 100° (Marignac) ("*).
{"") Beméucs. An.Ph.Chem. Pogg. 16-385-18W.— ("" 'jBwcoi. Chom. Sot. SrMÎÎ-ll»*:
B. Soc. Ui. (ô)-3a-l!t«7-1904. — ("' ») ïichel. B. Soc. mii>. a-iiî-1870. — (•") Goa^-
ovGoo<^lc
TUNGSTATES DK ZINC. 839
Tungstateaininoniacomagnésienl'''2(Aiir)'0,3MgO,12TuO'
-t- 24H'0. — Ce paralungstate double a été préparé par MarignacC*").
en vorsatit du sulfate de magnésium dans une solution bouillante de
poratungstate d'ammonium.
2° (AzH')'O2MgO.7TuO'-i-10H'O. — CeselaéléisoléparLotzO
<>n mélangeant les deux paratungstates constituants; il parait identique
au précédent et sa formule, indiquée par Harignac, représente mieux
les résultats analytiques que celle-ci.
Tungstate potassicomagnésien TuO'K',TuO'Mg-(-2H*0. —
Ce sel a été isolé par Ullik ('"■).
Tungstatesodicomagnésien3Na'0,5HgO,liTuO' + 53H'0.
— Ce composé a été décrit par G. Von Knorre ('"""') comme résultant
du mélange de deux dissolutions contenant poids moléculaires égaux
des deux composants et chauRées à 70°.
Tungstate neutre de zinc TuO^Zn. — Il s'obtient par voie
sèche en chauffant, au rouge vif, un mélange de tungstate neutre de
podium (1 partie], de chlorure de zinc (2 parties) et de chlorure de
sodium (2 parties) [Geuther et Forsberg (""), Zettnow]. Ce sont des cris-
taux du système orthorhombique (Michel) (•"*).
Paratungatate de zinc 5ZnO, ISTuO'-t-STlFO. — Ce para-
tiingstate a été isolé pai" Gonzalès ("").
Hétatungstate de zinc ZnO, 4TuO' + iOll'O. — Il fait partie
de la série des métatungstates étudiée par Scheibler, il résulte de la
double décomposition entre le métatungstate de baryum et le sulfate de
zinc. C'est un sel très solubte et cristallisant diflîcilement.
Fluoxytungstate de zinc TuF'0'Zn + lUlI'O. — Il se pré-
pare par la méthode générale de ces composés. U cristallise dans le sys-
tème du prisme anorthique; il est extrêmement sensible aux variations
atmosphériques ; il fond bien avant 100° dans son eau de cristallisation
(Marignac) ("*).
SuUotungstate de zinc. — C'est une poudre jaune pâle qui
ne précipite de sa solution qu'après 24 heures. Cette solution provient
de l'action de l'hydrogène sulfuré sur du tungstate de zinc en suspension
dans l'eau (licr/élius).
Phosphotungstate de zinc 2ZnO, P'O", 12TuO'+7irO. —
11 a été obtenu par Pécliard C") comme tous les composes de cette série de
l'acide phosphotriuiétatungstique. Cristaux rhombocdriques efilorosccnts.
Borotungstate de zinc. — C'est un tungstoliorate correspon-
b/Goot^lc
84U Tl]^GSTATES »E CADMIUM.
dantà l'acide, à 9TuO'. Il so présente sous ta forme d'aiguilles enche-
vêtrées; il est très soluble dans l'eau; la densité de sa solution atteint
3,15. Il a étt; décrit très sommairement (D. Klein).
Tungstate ammoniacozincique 2ZiiO. (Azir)* OTTuO'
-t-15Ii'0, — Le mélange de paratungstale d'ammonium et de sulfate de
zinc, tous deux en solution, donne un précipité peu soluble à froid de
tungstate double ; il est formé de fines aiguilles blanches, c'est un pam-
tungstate (Lotz).
Tungstate sodicozincique 2ZnO,Na'0,7TuO*+ 1511'(>. —
C'est également un paratungstatc que G. Von Knorre a préparé par le
mélange de deux solutions chaudes de paratimgstate de sodium et de sul-
fate de zinc dans la proportion de une molécule du premier, pour 2 mo-
lécules du second.
Tungstate zincoammouique. — ZnTnOS 4AzlP, 5II'0. —
Ce tungstate double a été préparé parBriggsl"").
Tungstate neutre de cadmium. — a) Anhydre Tuf^Cd. —
Geuther et Forsherg l'ont isolé en appliquant leur méthode : fusion du
tungstate neutre de sodium en présence de chlorure de cadmium et de
chlorure de sodium. Cristaux incolores du système quadratique (Michel).
b) Hydraté TuO*Cd-(-nH*0. — Il fut obtenu par voie humide par
Anthon ("') et par Smith et Bradbury {"').
Paratungstate de cadmium 5CdO,7TuO'+ IGH'O. — Ce
sel a été étudié par GonzalésC").
Tritungstate de cadmium CdO,3TuO=-+-4H'0. — Ce com-
posé fait partie de la série des tritiingstates métalliques de LeforI (™ ).
Métatungstate de cadmiiun CdO, 4TuO' + lOll'O. — Il prend
naisssance comme tous les composés analogues. Ce sont des octaèdres
brillants, inaltéi'ables à l'air et solubles dans l'eau (Scheibler)('"|.
Fluoxytungstate de cadmium. — C'est un composé délique^
cent obtenu par Mnrignac.
Sulfotungstate de cadmium. — Comme le sel correspondant
de zinc et de inaf^nésium, aucune formule n'indique sa composition; sa
préparation est identique au composé zincique, le précipité est immé-
diat, pulvérulent et jaune citron.
Phosphotungstate de cadmium 2CdO,P'OM2THO'-(-15ll'0.
— Cristaux rbomboédriqucs, avec aspect d'octaèdres, peu efRorescenls,
obtenus par saturationde l'acide parle carbonate de cadmium (PéchardlC"!.
Borotimgstate de cadmium OTuOMt'O', 2CdO + 18Aq. —
Ce sont des tables ou des octaèdres orthorhombîques excessivement
■8-399-1830 ; fi-6 el 337-1836. - ("«1 Sïith et Bn.DBfiiT. Bor. Cliem. Gewir. M-2950-
ovGoo<^lc
TUNGSTATES D'ALIMIMIM. 841
solubles cinns l'eau; iOO parties <le ce sel se dissolvent dans moins de
8 parties d'eau â 17"; sa solution saturée est d'un beau jaune clair; sa
densité est de 5,281 à 19°. Les cristaux perdent leur eau de cristallisa-
tion vers 75-80* (U. Klein) ("").
Par cvaporation et refroidisscmenl, la solution de ce composé donne un
deuxième liydrate cristallisé en prismes anorthiques qui paraissent iso-
morphes avec le sel calcique |D. Klein C*^), G. LinckC"')).
Tungatate ammoniaco-cadmicpie 5{AzH*)*0,l'2CdO,55TuO'
-t- 3511*0, — C'est un précipité blanc volumineux qui se forme entre
le paratungstale ammonique et le sulfate de cadmium (Lotz) (*").
Tungstate sodico-cadmique Na'0,2Cd0.7TuOM8H'0. —
C'est un paratungstale double isolé par G. VonKnorrc, comme le composé
linéique coiresponilant.
Alliages d'aluminium et de tungstène. — Ces alliages
peuvent se préparer avec facilité par réduction de l'oxyde de tungstène
par l'aluminium en fusion (Moissan) {'"'). On connail 5 alliages cristal-
lisés du tungstène et de l'aluminiuiu.
1* .\ITu'. — Il se prépare par l'aluminothermie : réduction de l'anhy-
dride tungsliquc par l'aluminium; on mélange ces 2 corps dans les pro-
portions de AITu" à APTu. Ce sont des cristaux insolubles dans l'eau
régale (Guillet)("').
2° APTu. — Les proportions de matières premières cori-espondent
dans ce cas de AI'Tn à AlTu'; ces cristaux, comme les précédents, sont
diflicilcment attaqués par les acides (Guillet).
3° Al'Tu. — Cet alliage cristallisé a été décrit pour la première fois
par Wôhler et Michel C") ; il fondait au rouge soutenu de i'anhydndc
tungstique(15 p.), de lacryolithe (ÔO p.), du chloruredosodium{lîip.),
du chlorure de potassium (15 p.), et de l'aluminium (15 p.).
Il se produit également par l'aluminothermie en employant les pro-
portions de la formule ou celles qui correspondent de AITu à AI'°Tu
(Guillet) C"). Ce sont des prismes rhombiques d'une densité de S,58
(Wôhler et Michel) (^l ; facilement attaqués par l'acide azotique Cft'ohler
et Michel) et par les acides concentrés (Guillet) ("").
Tungstates d'aliiminiiuu. — 1° Tungstate oentre (TuO*)'AI*
4-8HMI. — Le précipité qui se forme quand on mélange une solution
de tungstate neutre de sodium et ime solution d'alun possède la compo-
sition du tungstate neutre; il est soluble dans 1500 parties d'eau.
2° AI'0%4TuO' -H flIl'O. — C'est le bitungstate d'alumine de Lefort:
il résulte de la double décomposition entre une solution d'alun et une
solution de bitungstate sodique.
189Î: B. .S-ir. Ch. {3;-S-a79-189S. — f»»| 11. Ki.eix. An. Ch. Ph. (5t-28-.n0-l8«û ; B. Soc.
Qi. :ï:-38-iB2-i(«l : B. Soc. Hhu *-til>-18l!l. — [»•] (i. I.iw». Z. Krvsl. 12-412-1887; B.
Soc. Ch. (2;-47-Ô62-1887, — l^^i Gu.likt. i;. [t. 132-II12-190I : Tbùsc. P»ris, n» lOM, 13-
ovGoot^lc
H*2 TU^fiSTATES l)E COBALT.
5° Al'0',,MuO' + fiiI'0. — Le nu-lange de tritungsbtle de sodium
et d'acL'late d'aluminium est additiojinc d'alcool concentré ; le dcpât blani'
qui en résulte se change en quelques tirures on une masse mielleuse.
■i° AI'O", 7TuO^-l-!m'0. — Le paratungslate d'ammonium prétipili-
par un sel d'aluminium ; il est considère comme le paratungstate alnnii-
nique [Loti ( *") , Anttion| .
5° Hétatuagstate. — Ce sel rst incristallisable, il se dessèche en une
masse amorphe (Scheibler).
Borotungstate d'aluminium ( »TuO*,H'0= )'2ArO^ -+- (ill'o
H- ^!) aq. — Le tungstohorale cHsbllise difficilement de sa solution siiti-
peuse (D. Klein) ("*).
Sîlicotungstates d'aluminium. — 1" |SiTu'*0")^\l'H"
+ 87H'Oflu ûlicotongatate bialnminiqae. — lise pn-pare par disso-
lution de l'aluiiiinc dans l'acide siHcotungstique ou par addition de chlo-
rure d'aluminium au même acide. Ce sont de magnifiques crislaui
oclacdriqucs limpides et très brillants. L'ammoniaque forme tm sel
double (Marignac) ('").
2" (Tu"SiO")'(.Al')'II'* -H iMI'O ou tongstosilicate bialnminiqae.
— Par l'union directe de l'acide tungstosilicique et de l'alumine, il iJc
sépare en gelée ; il est extrêmement soUible dans l'eau (Marignac) {"*).
Silicotungstate doul)le d'ammoniiun et d'aluxninium.
— (5SiOM2TuO'),'iAI'0',9(.UH')*0 + 7011*0. — C'est le con4>osi'
qui prend naissance quand on ajoute de l'ammoniaque au silicotungstati>
bialuminique et que l'on chasse l'ovcès d'ammoniaque par la chaleur.
— 8(Na'OAl*œ.2SiO')+iNVTuO'-(-i5Ii*0. — Celle combinaison a
été préparée par ThuguttC"') en chaufTanl du kaolin [G gr.} avec de la
soude(Ô gi'.)t't du tungslale neutre (9 gr.) et ht centimètres cubes deaii
entre 180" et 200".
Tungstate neutre de cobalt. — a) Anhydre TuO*Co. — ù'
sel neutre anhydre l'ésulte de l'aclion au rouge du tungstate nculn» Ac
sodium (1 partie) sur le chlorure de cobalt (2 j>arties) (II. SchuIUe) (^"i.
ou encore de la fusion de 6 parties de tungstate monosodique avec une
partie de chlorure de cobalt et C parties de sel marin. Les cristaux son!
alors d'un noir verdàtrc et leur forme est celle du wolfram (Zetlnow) l'**!.
b) Hydraté TuO'Co~l- 2M'0. — Cet hydrate est fourni par doidilc
décomposition entre les tungstates neutres alcalins et les sels neutres <1>'
cobalt à chaud. C'est alors une poudre violette (Antbon) ("").
Tungstates acides de cobalt CoO2Tu0'-+-3H'0. — PnVipilf'
rouge brun obtenu par Anthon par double décomposition.
— Co02TuO'-)-5H'0. — C'est un précipité rose qui devient vcrl
par dessiccation (Lefort).
1002. — C"") iV5iiLïH pt Michel. An. Cliem. Pliarm. Licb. 110-102-1860. — (»=) Tiiccnr.
ovGoo<^lc
TUNCSTATES OE MCKEL. B45
— Co02TuO'+ 811'0, — Cristaux microscopiques qui crislallisent
de l'eau mère du sel précédent.
— 5Co0.7TuOS231l'0. — C'est le paratungstate cobaltiquc; il a été
isolé par Gonzalès ("'}■
MétatungsUte de cobalt Co04Tu0'4-0iI'0. — Ce sont des
octaèdres quadratiques obtenus par Scheiblcr.
Borotungstate de cobalt 9TuO', B'(?2CoO -H 18Aq ou
toogstoborate de cobalt. — 11 se prépare par double décomposition
outre le tungst^borate barytiquc et le sulfate de cobalt; sa solution saturée
constitue le plus dense des liquides transparents connus après l'éthylate
de thallium de Lamv- Cette solution près de la saturation a une densité
de 3,36 à + 19". Il est difficile à obtenir cristallisé; ses cristaux sont
rouges (D. Klein) {'").
Tungstate de sodium et de cobalt .\a'Co'Tu"0" + 30I1'U.
— Ce composé a été préparé par Gonzalès C**).
Tungatates neutres de nickel. — a) Anhydre TuO*N'i. — Le
tungstate neutre anhydre de nickel se prépare de la même manière que
Je sel correspondant de cobalt. Ce sont des prismes orthorhombiques
d'un brun transparent (II. Schultze) d'une densité de l},$84à à SO'rè ou
6,8522à27"(CIarke)n.
b) Hydratés TuO'Ni + 3II'0. — C'est alors un précipité blanc ver-
dâtre amorpbe qui donne le tungstate monosodique traité par l'acétate
de nickel (Lefort) (*').
— TuO'Ni + 611*0. — Cet hydrate est une poudre veidàtre obtenue
par AnthonC").
Tungstates acides de nickel .\i02TuO*,till'0. ~ 11 résulte
de la précipitation d'une solution concentrée de bitungstate de sodium
par un sel de nickel (Leforl).
— NiO,2TuO'7n'0. — L'eau mère du sel précédent laisse déposer
ce sel (Lefort).
Paratangstate de nickel .'jNiO,7TuO^-l-141l'0. — Ce composé a été
étudié par Anthon et Lotz, c'est ce dernier qui a proposé la formule
ci-dessus, au lieu de NiO,5TuO* + 41P0 indiquée par Anthon. C'est un
précipité vert clair.
Métatungstate de nickel NiO,4TuO' + $irO. — Scheibler l'a
obtenu sous forme de prismes clinorhombiques,
Borotungstate de nickel 'JTuO^B'0'2NiO + i8aq. — Sel en
prismes d'une teinte vert pomme assez foncé: sa solution saturée <i
+ 19° est de 5,32 à 5,54. 11 fond dans son eau de cristallisation à 80*
(D. Klein).
[ro. DrrAcai.i
ovGoot^lc
)144 (LtRBlKES DE FER ET DE TINGSTÈNE.
AlUagea de fer et de tungstène. — Coniraiivment à ee qui
se passe avec lifaucoii)i de mctnui, le (ungstêiic s'allie au fer et de pelitp>
quantités de ce corps simple introduites dans les aciers communiqueni
à ceux-ci des qualités précieuses: les proportions de tungstène ajoulé\ii-
rient d'ailleurs suivant les qualités de l'alliage que l'on veut obtenir. Il
nous est impossible de (aire ici l'étude, même sommaire, des propriélt'.'
que communique ce métal au fer, h la fonte ou aux aciers: elle a été
l'objet de nombreuses recherches de savants qui s'en sont occupés depiii>
de longues années. Moissau a préparc avec facilité un alliage aluminiutii-
tun)cstèiie par lu réduction de l'oxyde de tungstène par l'aluminium on
fusion. Cet alliage, ajouté à un bain d'acier fondu, permet de faire \aésvr
avec facilité le tungstène dans cet acier (^'1. Dans Ions ces produits :
fontes et aciers contenant du tungstène, on avait constaté que ce méLil
y était réellement combiné; on sait maintenant qu'il s'y trouve au mniii»
en partie sous forme de carbure double on |wut-étre même de siliciuri-
ou de stlico-carbure de tungstène et de fer [Pbilipp ('"l, BemouilU f" i.
Oxiand ("'), Guitol et Cbavaiine(""|, Le Guen {'"■), Caron ('"). Ileppc '"i.
Osmond ('"), Schneider, Gruner ("*), Carnot et Goûtai ('"). Uad-
field(""ll.
— hVTu. — Quand on attaque un acierau tungstène par l'acide chlor-
hydrique étendu en chaulfant doucement et à l'abri de l'air, on oblicnl
un résidu répondant à cette compnsilion (A. Camol et Goûtai) ("' '!■
— FeTu'. — Cet alliage a été préparé au four électrique; il se forme
en même temps un carbure double KeTu'C. Ce sont des cristaux hexapn-
naux blanc d'ai^ent, de la dureté du rubis (Poleck et Grûlzner) ('").
Garbures de fer et de tungstène. — On connaît deux de ci's
combinai!>ons : Fe'C, TuC; et 2Fc'C, iîTu'C.
— Fe'CTuC. — Les aciers carbures {à 2 pour 100 du carbonel el
qui renferment du tungstène sont traités, à l'abri de l'air, par de l'acidf
chlorliydrique étendu de 10 fois son volume d'eau; le n'sidu est puriliO'
Ce carbure est attirable à l'aimant (.4. Carnot et Goûtai) ('").
— 2Fc'C, 3Tu*C. — La préiKU-ation, au four ôleclrique. de carburt'
de tungstène, en présence du fer, donne une masse fondue qui conlierl-
avec ce composé, un carbure double de fer et de tungstène et «n car-
bure de fer. Ce carbure double se sépai-c par traitement à l'acidu chln-
rbydrique qui détruit le carbure de fer: et au moyen de l'ainiaiil.
puisqu'il est magnétique. C'est une poudre cristalline de 13,4 de den-
sité à + 18° il est magnétique, attaquable par la potasse en fusion o'
ir>02-189B. — ;""; Phh-ihi.. IIi.fmiirs In.l. TiK. — (>") BEh<ocrtu. An. Ph. Ch™. P*'-
111-573-IKOO, —I»i«,OiL.M,.J. École PoMcii.. 1858.— (»"; Gchot et Chatamb. H- R. P ■
1881. — (=", Lk Gces. An. Ch. Ph. ir.-eO-aSO-ISKi ; C. R. 56-593-1803; IJ9-7»6-lt«* :
a3-l!fi7-IK(»; 6*-«19-18li7 : OS-TiM-lSOi). — ="; fjBo^. An. Ch. Ph. ;â -CS-lti-lM^' -
'""; Iki-PE. r.h,.m. Cuiilr. Itl. 15B-18H7. — ■»■ i>iii™. C. R. 104-985-1887. — ■»" 6i-r«'.
i:. R. 98-197-188:5. ~ '='« «] A. C^or cl (lott.L. C. R. 130-315-1897. — '»"■ V«i'a ''
liMiiNKit. Il,-r. Chein. G,-»>-ll, 2«-->.VI8»ô.- "'l Cibmt el Uottil, C. B. la8-207-l«B.-
("1 oj lE.uFitLD. J. iron inil skvl insilLut. Iit05. — ;"«; P. Wilujuu. C. II. 137-1 10- Ht*. -
ovGoo<^lc
TUSCSTATES OE FER. 845
insoluble dans l'acide chlorhydriquc concentré et chaud (P. Williams) ("'1.
Tungstate ferreux. — Tungstale neutre TuO'Pe. — Geuthcr cl
ForsbcrgC") l'ont obtenu par voie sèche en chaulTant dans un fourneau
A vent du lungstale neutre sodique, du chlorure ferreux et du chlorure
de sodium.
Il se forme également en chauffant au rouge blanc, dans un courant de
gaz chlorbydrique, un mélange d'anhydride tungstique et d'oxyde de fer
(Dehray) ('"). Les cristaux nets et brillants ressemblent à ceux du wol-
fram.
— TuO'Fe-)-3ll'0. — Préparé par Authon('"f en trailant un sel
fcn-eux par le tungstate neutre de potassium.
Tritungstate ferreux FeO,r)TuO%4H'0. — C'est une masse
pâteuse brune qui provient d'une double décomposition entre l'acétale
ferreux et le tritungstate de soude en présence d'un excès d'alcool
(Lcrort)C").
Métatungstate ferreux. — L'acide métatungstique dissout le
fer métallique pour donner le njétatungstate de fer; mais il est impur
à cause de la réduction partielle de l'acide (Scheibler) (").
Tungstates ferriques. i" ôTuO'.'iFe'œ + 6H'0. — 2" 2TuO',
Fc'O'H-'iH'O. — 5-.iTuO%Fe'tF-l-41PO. — Ces trois sels sont des
précipités obtenus par Lefort en Imitant des tungstates alcalins par un
sel ferrique.
Mâtatungstate ferrique. — Il n'existe pas à l'étnt cristallisé;
l'évaporation de sa dissolution laisse une masse amorphe (Scbeibler).
Acide ferrotungstlque. — Pour isoler cet acide, il suflit de pré-
cipiter son sel de potassium à 9K'0 [tar le tétrachlorure de platine et
l'alcool (Laurent) (^").
Borotungstate ferreux. — C'est un lungstoboratc dont la com-
position n'a pas été indiquée ; il est extrêmement difficile à préparer à
l'étal de pureté; il se forme, comme produit secondaire, une très fort<'
proportion d'oxyde bleu qui reste en solution suus forme de combinaison
complexe (D. Klein) ('").
Borotungstate ferrique. — C'est également un tungsloborate :
il cristallise difficilement, sa solution est très dense (D:=5 environ).
(D. Klein) ("*).
Cyanures de tungstène de ter et de potassium Fe'(C.47.)"
Tu'^K', 401l'0. — L'addition d'acide chlorhydriquc aux solutions
mixtes de tungstate de potassium et de ferrocyanure de potassium domie
une solution d'un brun rouge et un précipité gélatineux (Atterberg) ('*^).
Ce ferrocyanure double se forme quand on est en présence d'un excès de
,»>) Dintv. C. n, 5O-a«7-i803. — ^'") I.AtMST. C. II. 31-60.')-l 8.tO. — >"; Aitehierc. B.
Soc. Cil. (2|-2*-.'55-18"S. — ;"=) KvnucBOFf. An. Ch. Pk. [5)-8-4iW«î-m70 ; B. Siw. Ch.
i2)-27-nî.-1876. — I»') Gnoin el Abikm. An. Pli. Cliem. Pogg. 149-235.1873. — (») icaxn-
ovGoot^lc
«« TLNGSTATES DE S.OGANÈSE.
rjanurc jnuiic: il a t'io isnic par \\'yroiiboff ("*) qui en a indiqué la fiv-
mule.
— Fe(CAz)"Tu'K', 74H'0. — Celui-ci se produit quand il y a un
excès de lungstate d'ammonium. Ce sont des corps d'un rougi' bniii.
solublos dims l'eau, qui ne se précipitent que par l'addition d'acide clili>-
rhydriqne(\VyronbofF) (***!.
Ferritungatates de potaBslum 9K'0.'2Fe'OM2iro,4JTull^
H-5'tH'O. — C'est ce composta qui donne, par le chlorure platiniquv.
l'acide ferritungstiquc. Le wolfram est fondu avec de l'azotate de potas-
sium et du corLionate de potnssium ; la niasse, épuisée par l'eau bouilknli'.
donne une liqueur qui, par refroidissement, laisse déposer un sel brun
gommeux: trait»; par l'acide chlorhydrique, il forme alors de gn»
prismes à 6 pans réguliers (Laurent) ("**|.
— ISK'O, 2Ke'0',4ôTuO'-l-5ill'0. — Le sel précédent, traité jwr
la potasse, donne ce nouveau composé potassique (Laurent).
Ferrltungstate de baryum 21BaO, 2F»!'0', 4âTuO' + 27II'0.
— 11 a également été préparé par Laurent.
Tungstate neutre de manganèse TuO'Mn. — Il suflit d'ap-
pliquer la niélbode par voie sèche qui a servi fi préparer tes tungstatis
neutres de magnésium, de linc, de cadmium, etc.,. (Geulher et For*-
berg {"'), Zettnow]. Ce sont de gros cristaux rhoniboïdaux de couk'iir
grenat; ils sont transparents (Groth et Arzruni) (""): leur densité est
de 6,7. Le tungstate aHificiel est identique à la hûbnérite (tungstate itiaii-
ganeux naturel).
Paratungstate de manganèse àMnO,12TuO'-t-54ll'0. —
Blanc amoiphe isolé par (îonzolés |*").
Tritungstate de manganèse MnO, 5TuO*+5H'0. — Il ix'
s'obtient qu'en présence d'acoul par double décomposition. L'eau le (té-
compose iLcfoi't) ("').
Métatungstate de manganèse MnO. 4TuO' + lOll't). —
C'est un corps cristallisé en octaèdres quadrati<[ues jaunâtres, inaltéra-
bles à l'air (Scheibler).
Borotungstate de manganèse <)TuO^ B'(P, 2MnO+ lt<A<{.
— Il se présente sous l'aspect de niagniiiqiies cristaux roses qui perdent
leur éclat aussitôt qu'on les sépare de leur eau mère; ils ne peuvent éln'
conservés. Il est extrêmement solublc dans l'eau (D. Klein] C").
Manganitungstate de sodium r)Na'0,5Tuœ,MnO'-f-l!$ll'(>'
— Ce composé a été pré[)aré par Just ("'") par l'action du tungstate df
Kc.i»(;ii. An. Oli. Pli. ;3-2-.W2-1841. — '"ijElelmen. Xn. a. Pli. [3,-8-505- IttB. -
[™ ■] jKsi. Ber. Ciiem. Gospll. 3a-:)BUt-1905 ; B. Sot. Ch. (31-32-368-1904. — 1°*. Btn-
SOTiLU. An. Pli. Clwm. Pi^g. lll-.i73-1WiU. — '">) Rkumclt. .An. Cii. Pli. lô;-l-)ï^ll<tl :
An. Pli. Oii-m, Pogg. 53-«0 e\ aJ-VlSfl. — jS") Kopp. An. Cliem. Pharm. lieb. Sow'-
ovGoo<^lc
TUSfiSTATES DE aiROHE. 847,
sodium en excès sur le sulfate de manganèse en présence du persulfate
(l'ammonium; il est facilement dccomposable par l'eau; nnliydie, il
aurait pour formule Mn{TuO*Na)'TuO'Na'.
Tungstate de sodium et de manganèse 5Na*0,5MnO,
ilTuO' + 3(111*0. — Quand on évapore à 70° une dissolution qui ren-
formc des poids moléculaires égaux de paratungstale de soude et de sulfate
de manganèse, on obtient un précipité blanc jaunâtre qui possède cette
«omposition (G. Von Knorre) ("').
Tungstate de 1er et de manganèse. — Le tungstate de fer et
tie manganèse naturel est le wolfram; sa composition a été indiquée par
Scliaffgotsch ("•), par Wohler("°), par Ebelmen("') et ElernouilliC"). Le
fer y est à l'état minimum et le rspport du protoxyde de fer à celui de
i 7
manganèse varie de =- à j- Il a été reproduit par Geuther et Korsberg
en fondant, en présence du sel marin, du tungstate de soude additionné
en proportions diverses de cbiorure de fer et de chlorure de manga-
nèse anhydres ; Zettnow a obtenu le produit dont le rapport des deux
oxydes était j et ^ • Ce sont des cristaux orthorhombiques d'un brun noir
(Groth et Arzruni). Sa chaleur spécifique est 0,0978 et 0,00825 (Re-
gnaullX""); 0,0894 (Kopp) ("*).
Tungstate de manganèse de fer et d'ammonium
i5Tu0',2['VO',6MnO,i2(AzlP)'O,:.IPO+8iaq. — Les eaus mères
du paratungslale d'ammonium qui provient du traitement du wolfram
par l'eau régale, sont traitées par l'acide chlorhydrique ; il se dépose
des lins cristaux; leur solution ne possède pas les réactions ordinaires du
fer, du tungstène, ni du manganèse (Laurent) t™).
Chromite de tungstène Cr*()^5TuU^ — Ce sont des cristaux
bruns qui ont été obtenus par fusion du bichromate de potassium avec
l'anhydride tungstique (Sinitb)("').
Tungstates de chrome (TuO*|'Cr* + 511*0 {lungstate neutre).
— Par réaction entre l'aîun de chrome et le tungstate de sodium il se
forme un précipité vert sale; il est peu soluble dans l'eau (Lotz) |"*|.
— 2TuO'Cr'0'-)-Ml'0. — Ce tungslate est obtenu pr double dé-
composition entre l'acétate chromique et le tungstate neutre de sodiuiu.
Poudre d'un vert bleuâti'e.
— 4Tuff'Cr'0^ ■^- OII'U. — Celui-ci se forme en mélangeant l'acétate
3-1 et ï80-i86i-t8ti:. II. Suc. Cil. IV-3:.t-l»:.8. — [^) L.ohest. C. H. 31-BB3-lgW. —
(K"j Mois.».:* «I Kocinetiow. C. 11. 137-i»i-1903 ; B. Soc. Ch. (r.;-31-3«S-19U*. —
f»'] S»ii«. J, .\ro. Clicin. Soc. lB-lJI-lN9r>. — f>"j Staveshigen ft .Stiri-CHjmi. B.T. Clipin.
(ip».'ll. 33-ir<l3; 33-30&f-1800; 3S-9IKI-I9UÏ; H. Soc. CI). ( il 1-38-51 8- 11H1Ï. — (>™] Bt.ii-
ituts. .\n. Pli. Clii'iii. fnge. le-'iMJ-lJCi». — =*") W. Gibm, Am. Cliein, J. 17-I87-1K9J;
B. Suc. Cil. (5;-i4-i ne-iMu^.
ovGoot^lc
8W CARBURE OE TUSCSTÈ.SE ET DE CHROME.
cbromique et le bitungstate <Ie sodium en présence d'alcool. Dépôt vert
foncé poisseux (Lefort)!'*').
— 5TuO^Cr*0*-}-5H*0. — Ce dernier est oblemi par la réaction
entre l'acélale chromique et le Iritungstate de sodium en présence d'al-
cool, c'est un précipité blanc verdàtre.
Borotungstate de chrome (Tuœ,B'0*)^2Cr*0',6H'0+ 68aq.
— C'est le tungstoborate chromiffue. Ce sont de petites lamelles rbom-
boïdales, violacées, indélerminablos, très eftlorescentes ; sa solulioii
saturée est d'un vert noirâtre ; elle a une densité de 2,80 (D. Kletni l™].
Carbure de tungstène et de chrome Tu'C.ôCr'C*. — Il se
prépare ; 4° en cliaulîant au four électrique un mélange de tungsli'nc,
de chrome, de charbon pur et de cuivre en excès; 2* en chauffant un
mélange d'anhydride tungstiquc (45 gr.) de sesignioxyde de chrome
(100 gr.) et de coke de pétrole (50 gr.j. Le carbure double est isolé de
la masse fondue en la traitant, soit par l'acide azotique ou par l'acide cblo-
rhydrique. Ce composé est gris, d'aspect métallique très dur; il n'est pas
magnétique; sa densitéest de 8,41 ii 22*. Il est très stable, raye le quartz
et la topaze avec facilité et n'est attaqué par oucun acide ni par l'eau ré-
gale. Les alcalis en fusion le dissolvent (Moissan et Kouznetzow) (°*).
Alliage de tungstène et de molybdène TuMo. — Il se pré-
pare au moyeu de l'aluminothermie, par laréductiond'un mélange d'oxydes
par de la poudre d'aluminium. Il répond à la formule TuMo ( Slavenliagen
et E. Schuchard) ("*).
Acide tungstomolybdi([ue. — Cet acide, dont la formule n'a
pas été indiquée, est retiré de son sel d'ammonium qui prend nais-
sance quand on traite le chlorure de molybdène par le paratungslale
d'ammonium. Les alcalis le décomposent avec mise en liberté d'hydrate
molybdique (Berzélius) ("").
Alliage de tungstène, de molybdène et de titane. — Il
s'obtient comme précédemment et répond à la formule TiTuMo (Stavcn-
liQgen et Schuchard),
Tungstomolybdatee de potassium, de calcium, de ba
ryum 12TuO'MoO'5K*0 ■+- iCH'O. 12TuO'MoO'5CaO -+- Ô2I1'0.
i2TuO%MoO*5BaO-l-30H'0. Ces trois derniers composés ont été ob-
tenus par Gibbs. L'hydrate molybdique se dissout en jaune orange dan.<
une solution de tungstate de sodium. Cette liqueur précipite par les
sels de calciunt, strontium, baryum, ammonium, potassium; ces pré-
cipités par cristallisation dans l'eau donnent des prismes bruns corres-
pondant aux compositions ci-dessus (Gibbs) ("°).
Ed. Defacqz,
Chi-r de IrtVBUi i l'Écolï siipi'rii-iirf <te Phirminc
.le; )XniïCMil.l de Paris.
ovGoo<^lc
URANIUM u=239,5
Ëtat naturel. — L'iiranium, comme la plupart «les corps simples
à poids atomique éleva, est peu i-épaiidu dans la nature. Il entre dans la
ronstitulion d'un petit nombre d'espèces minéralogiques qui ont leur
origine dans les parties les plus profondes de l'écorce terrestre ('). Dans
oes minéraux, ritraiiiuin est constamment associé à l'oxygène et, le plus
souvent, aux éléments rares, aux corps radioactifs et à rliêlium.
Le plus abondant des composés naturels de l'uranium, que l'on exploite
presque exclusivement en Europe, est la pechblende (Klaproth) (* * ") ou
pechurane, substance 1res complexe qui renferme de 40 à 90 pour 100
(l'oxyde anhydre fO". Son principal gisement se trouve à Joacbimsthal
en Bohême; on la rencontre encore à Przibraun (Bohème), à Johann-
Georgenstadt et à Schneeberg (Saxe), à Rezbanya (Hongrie), à Valo
(Norvège), à Itedruth (Comouailles), à Andnnople (Turquie), au Canada
et au Colorado. La cléi'éile{") (Norwège) et la brôggei-ile {") (Norwège)
sont des variétés de pechblende riches en terres rares. La jwmmitet"),
i'éliasHe{") et la pillinile{"~") constituent des oxydes d'uranium hydra-
tés impurs. Tous les oxydes naturels d'uranium sont fortement radio-
actifs. C'est dans !a clévéite de Carisrhuus (Norwège) qu'a été signalée
pour la première fois par Clève la présence de l'hélium ("). ,
L'uranium ligure encore comme constituant principal dans la compo-
sition d'un petit nombre de minéraux soit à l'état de sel oxygéné, soit
à l'état de combinaison complexe d'uranium de calcium ou de cuivre, plus
rarement d'uranium de baryum ou de bismuth. La zippéilei'^), sulfote
d'uranium hydraté, Vuraconiie{") et la vogHaHile{"), sulfates basiques
d'uranium, accompagnent la pechblende à Joacbimsthal.
lAiaedjidile{''), sulfate double d'uranium et de calcium, lajoa/int7e(").
J) De Ltciciv. C. R. 138-71^10(H; Revue générale Jos Sck'iiccs, 30 iiril 1904. —
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JoBcliinulhal Ti^phti 95-18;m. — [<■) Ordwat. Am. J. Sr. ;2|-36-î08-185K : Jalircsk ll5-l8:iM.
— C) I,i%n.>ctEii. ViMcl's (iangvcrhiilt u. Min. 1)I5.>; Dana's Sysl. :>• t'ilil. 068-1804. —
jOj SmTii. Ain. J. Se. [2] -5-5,' 7- 1818 ; Jilircsl.. 14-20-1848. — [") 1,wi..ci,eii. Vogcls (iingvorliSIt
CaiMIE KlMSiUI.C. — IV. ^1
ovGoo<^lc
850 URAMUH.
sulfate double d'uranium et de cuivre et Vurnnockalcile{*^), sulfate triple
d'uranium de calcium et de cuivre se rencontrent à Ândrinople, en
Bohême et en Saxe, à côté des autres minéraux d'uranium.
Quelques composés phosphores naturels sont assez importants pour
être l'objet de traitements industriels notammeul : la chalcholUe(''\ ou
tor6én7c, phosphate double d'ui-anium et de cuivre (PO')* (l]O')'Cu,10H'0
qui fait partie des filons métallifères en Saxe, en Bohème et dans les
Comouailles et Vautunilel" * ") ou uranile phosphate double d'uranium
et de calcium {P0')'(U0'|'Ca.8H'0 trouvé pi-ès d'Autun.
L'autunite est habituellement mélangée à VuranocircUe{^), phosphalt
double d'uranium et de baryum (Weisbach).
A la chalrolite et à l'autunite correspondent Vuranogpinile("), arsé-
niate double d'uranium et de calcium et la zeunérite(''), arséniate doubli-
d'uranium et de cuivre. Ces minéraux se trouvent dans les mêmes condi-
tions de gisement que les phosphates correspondants, mais ils sont moin^
abondants. La mine de Wcisser Hirsch, près de Schneeberg (Saxe), ren-
ferme encore de la /riï(;MVe(°), arséniate d'uranium hydraté, et de laira/-
purgile{**), arséniate double d'uranium et de bismuth.
La carnolile{^), vanadate d'uranium et de potassium (VO')'(UO*)'li',
31P0 a été découverte en 1898 dans l'Âménquedu Sud. Les minerais de
l'état d'L'tah, situé à l'ouest du Colorado, sont actuellement exploités pour
l'extraction de l'uranium et des sels de baryum radifères.
La liebigite{^), carhonale double d'uranium et de calcium, et la
i'0(//i>("""), hydrocarbonate d'uranium, de calcium eldecuivre, forment
un enduit sur la pechblende de JoachimsthaL D'autres minéraux, dont la
composition se rapproche de la voglite, ont aussi été décrits (").
Vuranopbane[") et VvranolUe ("~"), silicates hydratés d'uranium,
d'aluminium et de cilctum, existent dans les mines de Kupferi)erg
(Silésie) et en Géorgie. L'iiranosphérite{"), uranate de bismuth, a été
signalée par Winckler à U'eisser Ilirsch (Saxe).
Un grand nombre de composés naturels de niobium, de tantale, de
titane et de thorium renferment des proportions variables d'uranium.
Les principaux sont : La samarskite["'^") désignée encore sous les noms
d'uranoniobite, uranotanlale, yttrotantalite. C'est un niobate d'uranium
u. «iii. Jonhinwlhil Teplili 95-1K57. — l*») Sc«diic«. B*r. Chem. Gesell. 7-1653-1874. -
n Beiwéuds. \». Ph. Clicm. Poflf. l-383-l82i. — (") Udgieh. An. Ch. Ph. 04-839-1*23.
— (") PÉLI60T. An. Ch. Ph. [5)-5-5-18W.— ("J Pi*in. C. II. 62-817-1861. — 1™) Wiin-un.
Jihrcsh. ror Ber;;. u. HuUenvi'nscn iii Saclueii. 1877. — (") Weuuch. Jihresb. Hiorr. K69-
1871. — [") Whiciier. J. pr«lil. Chero. ( 2) -7-1 -18 73 ; Ch™. Ccnlr. Bl. 5*2-1875. -
{^) Li:<D>cKKR. hhKth. 691-1857. — [») WEnutcn. Jifarob. Miner. 869-1871 ; 5U-I873. -
(») KwEmi. et C™b\ci. B. Soc. Ch. [21-31-338-1899. — [») Lindiceei. J.brfîb. |^l.
Rclch»n<l 4-221 ; Jiliresb. 849-18^3. — [>') Limiter. Jahreib. gcol. Rciclnuiiil4-3Si-18.V>:
Dînas syst. Ti* l'dil. 717-1K.M. — (") Axripotr. Vci^. d. K. rius. lin. Gpwll. 38-»:
Z. Krysl. 30-173-1902. — [^) Webskv. Z. gcol. GpkII. 11-381-1859; 33-92-1870. -
(" ') \V»TW!(. Am. J. S.-. (4)-13-i64-in02. — (») Zepii.rowicr. J.hresb. Miner. 7gO-l87«l.
— (") ScuBAur. Miner, pi-lrotrr. HilUieil. Tschcrm. 158-1873. — (") Wtwaii.E«. J. pull-
llhcm. (91-7^-1873. — ["; Ai.i.e-. I)«u'» TpxI. of Miiiuni. 340-1877. — (»•) Hi«ELfK«c.
An, Pli. Chtin. Pottj. (2 -3-«.')8-1877 ; Jahrcsh. 3i4-l877. — (•*) Cïksis. Sl-Pélprsb. Z. ni».
ovGoo<^lc
lUSTORIOl'K. Kl
lie fer et (ryttrium qui Tait partie des roches granitiques de Miask
(Sibérie) et de la Caroline du Nord. La proportion d'uranium atteint
pnrrois dans ce minéral Itipour 100.
l^ ferguionilel") et la lyrite{"] sont des niobales complexes d'yllriuni
lie cériuni, d'uranium, de calcium et de fer que l'on rencontre à Brenig
l't à Ylterby (Norwège). Elles renrcrmcnt de 3 à 5 pour 100 d'oxyde
d'uranium.
Le pyrochtore{"~") est un uiobate de calcium riche en uranium.
VannérQdUe[") es( un niobotantalate d'uranium et de terres rares.
l,'fua;t*Hi7e("~") est un titanoniobate de ccriuni et d'uranium. Le poUj-
rraseC'*) est un titanolantalatc d'uranium de zinc, de cérium et d'alu-
minium. La thoTile(") et VorangUe{") sont des silicates de thorium ura-
nifères. La plupart des phosphates, silicates, zircunates des terres rares
renferment de petites quantités d'uranium, en particulier : le xénotime{^'),
\'œadiénite['"), la columbilei"), la cérite{'*), la monazile{"}, etc.
La présence de l'uranium dans le soleil a été démontfée par les obser-
vations spectroscopiques de Sir Norman Lockycr("). Le même auteur a
caractérisé les raies des gaz de la clévéite dans le spectre des étoiles les
plus ehaudesC"),
La production annuelle des sels d'uranium est d'environ 12 tonnes.
La plus grande partie provient de la manufacture impériale de Joachims-
Ihal. Les prix comnjerciaux de l'oxyde du nitrate et de l'acétate sont les
stiivants : Oxyde du commerce de 28 à 52 francs le kilogramme. Nitrate
d'uranyle de 25 ù 28 francs. .Veétate d'uranyle de 38 à 50 francs.
Hlstoricpie. — La connaissance de l'uranium date des travaux de
l'cligot publiés en 1842. Jusqu'à celte époque, tons les auteurs ont décrit
i^omme clément simple l'oxyde UO'.
Au cours de recherches analytiques sur la pechblende que l'on croyait
être un minerai de zinc, KlaprothC") découvrit, en 1789, l'oxyde d'un
métal inconnu au([ucl il donna le nom d'urane en l'honneur de la pla-
nète IVanie. L'étude de l'urane fut poursuivie par Bucholz(*'), Rich-
(i'r{"), Lecanu et Scrbat (""").
En 1823, Arfwedaon (") prépara, par réduction de la pechblende dans
un courant d'hydrogène au rouge, do l'oxyde liO' à l'état pjrophorique
lii. Cbim. 3*^i»-iWi. — l^] R-.a»r.iitr.t.a. An. Pb. Chem. Po^. 100-300-1873. —
("1 R*HitisBE«t. An. PI.. Chem. Pn(t|[. 1**-H)I-1B7I «( 150.188-1873. — (*•) Cerm«.
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<:b. 9-U1-18Ï3. — («J I.Ei:.vin. J. Ph.rm. Ch. 1 1-2 79-1 82,n. — («) AnrwKnwj. An. Ph.
ovGoo<^lc
et le coiisidÎTa comme un métal réduit. La propriété siugulièrc de «.tI
oxyda de s'unir par action directe au clilore cl au brome, son aptitude
à foriuer des combinaisons analogues aux sels métalliques, rendaient
très vraisemblable rhj-pnlhèse d'Arfwedson qui fut générnlemcnt admise.
l)e nombreuses rechercbes, en particidier celles de Benélius (**| et df
Itrnnde(*'), so rapportent à cette ppemiêre période de l'histoire de l'uranium.
En I8i0, Péligot (**) obtint un nouveau chlorure dont la composition
était incompatible avec la notion de l'urane, corps simple, et deux ans
plus tard, il isola le métal uranium |Kir l'adion du potassium sur le
lêtrachloruro uraneux. tbelmenC*), Wertheiin(™|, Rammelsbergl") cl
Hermann(^) confirmèrent les Ira^-aui de Péligot et firent connaitre les
principales combinaisons de l'uranium.
Itéceuunonl. Moissan {''l indiqua plusieurs procédés pratiques de préjia-
rationdu métal pur, fixa ses propriétés et. par l'emploi du Tour électrique,
obtint avec facilité la fonte d'uranium.
Préparation. — Les procédés de pn-pai-ation de l'uranium sinit
basés sur la réduction des oxydes du métal par le carbone ou ralinniniuiii
et sur la décoiu position des clilonires par les métaux alcalins. L'élecln»-
lyso du cbiorure diuible d'uranium et de sodium LCI'2NaCl permet é},M-
lemeul d'obtenir l'umnium.
1° Procédés basés sur la rédaction des oxydes par le carbone et
l'alnminiam. — IlÉDucrroN de i.'oxïde vert ITO" pab le carbone ad kocii
ÉLECrniguE. — ProcMé Sioissan{'''). — Les oxydes anbydres d'uraniunt
sont facilenieni réduits par le carbone au four électrique. Le prwédé sui-
vant décrit par Moissan penuet d'obtenir de grandes quantités du métal.
On part de l'azotate d'uranyle que l'on peut avoir très purgrûce à si
grande solubilité dans rptber sulfurique. Ce sel desséché est transformé
par calcînation en oxyde vert que l'on mélange en excès à du charbon
de sucre, par exemple, dans la proportion de ÔOO parties d'oxvde pour
40 parties de cliarlton. Le inélangi! bien tassé est placé dans un four
électrique chauffé par un arc puissant. La réduction s'opère en quelques
minutes, et, si la chauffe est bien conduite, le métal ne renferme que
des traces de carbone.
Les échantillons, préparés par Moissan, titraient 99.5 pour 100 d'ura-
nium.
La densité des courants à employer dépend des dimensions du four,
elle ne doit pas être inférieure à 100 ampères (Aloy) l"),
AniKAGE. — On peut affiner la surface extérieure du métal en le chauf-
fant dans une brasque d'oxyde veii. Le creuset, contenant l'oxyde vei'l cl
l'uranium, doit lui-même être placé dans un second creuset rempli d'une
brasque titanifère ]>our éviter la formation d'azoturc (Moissan).
Chciii. Filtre- i-24.Viaa(. ~ [«; Hfri^mi:!. An. l'ii. Ù.pm. Pogg. 1-3»I8*(. — («) Bw^œ-
Oiurl. J. Sr. I,ill. Aris 1*-S6. — ,«i Pémcot. C. 11. ia-755-IMl: 32-187-1846; 42-7:-
IKMi. _ ;w. Kbkmikn. An. Ch. l'h. ,r.'-0-18«-l842. — l») Wtimiïiï. An. Cli. Ph. :>■-
ll-10-18i(. — ;", n.iij<n.D.:Bc. An. Pli. Cliem. Pc«ir- 55-518; 5e-ia5-IKK. -
ovGoo<^lc
PRÉPARAKOS. 855
ALUMiKOTiiEnuiE DE L'uiiAKiUM. — L'oxjdc uranique anhydre UO' est assez
facilement réduit par l'aluminium en poudre. En utilisant le dispositif
indiqué |)ar Guldschmidt (^j, AIoy(^') a obtenu un culot métalli()uc très
riflie en uranium. Slavenhagen (") a également préparé de l'uranium
))ar réduction de l'oxyde l'^U* au moyen de l'aluminium en présence
d'air liquide. Mais le métal, produit dans ces conditions, renferme tou-
jours des quantités notables d'aluminium (Aloy).
La réduction de l'oxyde «rf par le magnésium (Aloy) (") constitue
encore un mode de formation de l'uranium.
2° Procôdés basés sur la ddcompositios des cblorarea d'uranium
par les métaaz. — Dégoiipositio» du chlorure dourle d'uha:4iuh et de
soDiim UCI'.'iNaCI PAR LE sodium. — Procédé MoissanC^). — Moissan
[tiacc le cblorure double et le sodium par couches alternatives avec des
fragments de sodium dans un tube en fer très épais fermé par un hou-
clion à vis. La réaction, amorcée par un feu de bois, dégage assez de
chaleui' pour porter le bloc à la température du rouge cerise. Après
refroidissement, l'uranium reste sous la forme d'une matière puivéru-
iente que l'on doit épuiser par l'alcool absolu pour enlever le sodium et
laver ensuite fi l'eau bouillie froide, à l'alcool et à l'éther.
L'uranium, préparé dans les expériences de Moissan, renfermait 99,4
pour 100 environ de métal et des traces de sodium.
La décomposition du chlorure double L'CI*.2NaCI peut aussi être
effectuée au moyen du magnésium (Moissan) ("').
DËCOllI'aSlTION DU TÉTRACHLORURE d'uHAMUM PAR LE POTASSIUSI OU LE SODIUN.
— Péligot(™) a préparé pour la première fois l'uranium en chauffant
dans un creuset de platine un mélange de deux parties de chlorure liCI*
et d'une partie de potassium. Plus tard, Zimmermann {") a substitué le
sodium au potassium .
En opérant dans un cyhndre en fer doux en présence d'un grand excès
de chlorure de sodium fondu. Zimmermann a obtenu, à la température
du rouge sombre, de l'uranium pulvérulent et, au rouge blanc, des
globules fondus ayant l'éclat de l'argent.
Ces procédés donnent de mauvais rendements et sont d'une application
tivs pénible à cause de la grande altérabilité du chlorure uraneux.
Tt" Procéda électrolytiqae. — Ëlectroltse du chlorure double d'uba-
NiDH ET DE SODIUM FONDU. — Procédé Moissan ("|. — Moissan place le
chlorure double lîCI*.2NaCI dans un vase de porcelaine fermé par un
bouchon rodé qui livre passage à deux électrodes en graphite pur ; deux
tubes en verre recourbés trovei-sent également le bouchon et permettent
d'opérer dans un courant de gaz inerte. En employant un courant de
P) Hehma^ï. L'ïbor cinigc Urinvcrbind. GôUingen, tSBl. — {") HgissAS. C. R. 118-3i9-
18UJ. — {^>) Ai.oT. Thùsu dR Jodnrit is sdi^nccs. TddIousc, igOI. — ('>) GoLtacHUDT. An.
Cliem. Phinn. Licb. 301-19-1808. — C»] Alot. B. Soc. CIi. (31-25-153-1601. — ('• ") Sti-
vm.iGEx. Ber. Chem. Gcsell. 33-3065-1899. — {") iloisuN. C. R. 122-108S-IX96. —
m Hlkot. An. Ch. Vb. 13)-9-5 et 12-1842. — C») Ziiiiiïb«.>ï. An. Chem. Plurm. Lieb.
316-1-1882. — {*°] FitH^E. B. Soc. Cli. (3)-3S-e22-ldUl. — ("'j Zu^Eitxtxx. An. Chcm.
ovGoc^lc
50 aiiipt-rcs sinis 8 ii 10 vnlts, la tËiiipi-niliirc est suflîsante pour main-
tenir It! haiii en Fusion. L'uranium !<o dépose au pèle négatif en une
('ponge cristalline que l'on épuise à l'eau irâuillie froide, à l'alcool et »
l'étlier. Le métal, préparé par Moïssan, renfermait environ 0,5 pour
100 d'impuretés.
FéréeC") a encore signalé un mode de formation de l'uranium à l'état
pyrophorique par distillation de l'amalgame dans le vide.
Propriétés physlC[U08. — Les propriétés physiques de l'uranium,
pivparé parMoissan, sont assez différentes de celles que l'on attribuait au
métal de Peligot. Elles vaiienl du reste avec les conditions de prépara-
tion. Lorsqu'il provient de la rédurtion de l'oxyde U'O* par le charbon,
l'uranium est un solide binnc moins bleuté que le fer. Il peut être poli
et se lime avec facilité. Prépan'> par dt^omposition du chlorure double
l'CI*,2NaCI par le sodium, il est amorphe et pulvérulent. Obtenu par
électrolyse, il se présente en cristaux très nets pouvant atteindre au voi-
sinage de rélectrodc un millimètre de coté (Moissan)('^), 1> j8,t (Peli-
got) ("), 18,68 Zimmcnnann (").La chaleur spécifique est 0,02 7(i5 (Zim-
mermaun)(").
Le point de fusion de l'uranium n'a pas été déterminé; dans le four
électrique l'uranium est plus volatil que le fer (Moissan).
L'uranium n'est pas magnétique quand il est bleu eiempt de fer
(Moissau). Le spectre de l'uranium a été étudié par Thaleii(") en faisan!
éclater de fortes étincelles à la surface du chlomre.
Cet auteur a caractérisé les raies principales suivantes :
5481.5 Inlontitc 1
47S4.0 Inlemilï
5*79.5 — 1
r.477,U — I
iMiieo
5474,3 — l
X tS45.0 liilensh
53M
it73.5 -
4503.5 -
5037 Ink'iiilU' S
4371.0 -
436ï,0 -
BLKt
4340,5 -
4731,0 Intnn.ilû3
) 5GI9,0 liilL>n,itL' 3
5Ô79.0 — 3
55l>3,5 - 3
5527,0 — 5
54»9,0 — 3
5493,5 — 1
La plupart des sels d'uranyle présentent des phénomènes de phospho-
rescence d'une grande intensité. Les propriétés de la lumière émise oui
été étudiées par E. Becquerel ("),
Les composés jaunes d'uranium sont en général fluorescents et don-
nent un spectre d'absorption bien caractérisé (**). Ils possèdent, en outi'p,
la propriété d'émettre de la lumière d'une manière continue et spon-
tanée. Les sels qui présentent le phénomène avec le plus de netteté soni
ceux dont la phosphorescence à la lumière est la plus vive; rémission
la plus intense est due au sulfate double d'uranyle et de potassiiun. Ir
Plurro. liel.. 23a-310-18«6. — ("i Tiluen. An. Ch. Ph. (4;-l 8-204-585-1889. — (») Bewc
Ml. An. Cil. F'Ii. ir.;-6B-8ti.l)i:)9; 57-101-1K59; 03-5-IHGI ; (4;-a7-5.'t9-I87ï. — ("> !II<«-
Tiffi et BvLTOX. Cliiun. N. 38-t7-ll3-104-l87.~>. — ;») II. Bexuibuel. C. R. 138-I8i-I901
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS PlIVSIQt'ES. 855
nitrate d'uranyle du commerce est très nettement kimineux. (U. Bec-
(|uerel) (").
Becquerel attribue celte luminosité à la phosphorescence excitée sur
le sel lui-même par la radioactivité du métal.
L'uranium et ses combinaisons possèdent en effet la propriété remar-
«Itiable d'émettre des rayons invisibles découverts en 1896 par Ifenrî
ik^cquerelC*).
Dans les premiers tubes producteurs de rayons X, sans anticathode
niélnllique, le rayonnement Rôntgen prenait naissance sur la paroi du
verre rendue fluorescente par les rayons cathodiques. On pouvait dès lors
se demander si cette émission n'accompagnait pas nécessairement h
lluorescenccl"). Ilecquerel chercha à obtenir des impressions photogra-
phiques avec les sels fluorescents d'uranium et en particulirr avec le
sulfate double d'uranyle et de potassium. Cas essais ayant donné un
résultat positif, Itecquerel constata que le phénomène n'est pas relié à la
fluorescence, car tous les sels d'uranium, fluorcsccnta ou non, jouissent
de la même propriété ; l'uranium métallique est le plus actif, iiecquerel
en conclut qu'il s'agit d'une propriété atomique de l'uranium; il donna
aux rayons particuliers émis par ce corps simple le nom de rayons
uraniques.
Ces rayons peuvent traverser toutes les substances solides, liquides
ou gazeuses sous une épaisseur suffisamment faible; ils ne subissent ni
réflexion, ni réfraction, ni polarisation. En traversant les gaz, ils les
ionisent et les rendent conducteurs de rélectricité.
Ce rayonnement est spimtané et continu, il persiste aux plus basses
températures et ne s'aDaiblit pas sensiblement avec le temps. Des échan-
tillons de sels d'uranium, maintenus pendant plusieurs années à l'obscu-
rité, n'ont rien perdu de leur activité (""*•}. En général, les composés
naturels d'uranium sont plus actifs que les espèces reproduites artificiel-
lement & cause de la présence de petites quantités de radium (S. CuneK**) .
Le rayonnement de l'uranium est complexe comme celui des sub-
stances radioactives en général. On distingue trois sortes de rayons que
l'on désigne par les lettres «, ^, y d'après la notation créée par Ituthcr-
ford.Les rayons a, très peu pénétrants, déviakles par un chani[i magné-
tique intense, sont formés d'ions positifs très gros. Les rayons '^ moins
alisorbahles, déviables, mais inégalement, par le champ magnétique,
transportent de l'électricité négative. Les rayons v, très pénétrants, non
iléviables, sont analogues aux rayons X.
li'uranium émet surtout les varioles ^ et a, îl se distingue du radium
par l'absence d'émanation.
I^ radioactivité de l'umniani présente encore une particularité
signalée déjà par Ruthcrford (") pour le thorium radioactif. On peut
— ("; H. BtMajTEHEi.. C. 11. 132-t!l-S01-550-«KB-ll»ie-l)t0e. — '«î Poiscui^. Rpvno gfat-
ralfi Afs Sdpnres. .10 jihtî.t IgJ».— J*. H. DMijt'tiRi:).. C. R. 128-771-1X99. — l") Elite»
et GtiTEL. Bcil). 21.i5J.l90l. — iy«) S. Cdbik. C. il. 137-n5-U{B8. ~ [»*] RrnirRromi ri
ovGoot^lc
RM fHAMlS.
sôiiarei- de l'uraniiini un corps plus actif en précipitant par exemple un
Mci «t'uraniiini par un excès de carbonate d'ammonium; le résidu, non
dissous, qui jouit de celte propriété, porte le nom d'uranium \: t'urantum
privé de ce corps nouveau continue à émettre des rayons a aisément
absorbés ; l'uranium X n'émet que des rayons ^ pénétrants qui a^rissenl
sur la plaque pitotographiquc. L'uranium \, abandonné â lui-même, perd
peu à peu sou activité, en même temps l'uranium recouvre la propriété
d'émettre des rayons f). Ces faits ont amené Rutherford (") à penser qui"
la radioactivité de l'uranium se maintient constante par équilibre entre
deux actions invci-ses : décroissance de l'activité avec le temps et pro-
duction continue de matière active.
La similitude d« rayonnement de l'uranium et du radium, l'associa-
tion des substances radioactives dans les mêmes minéraux établissent
entre les deux corps simples une étroite parenté. Le radium qui. par son
émanation, produit l'hélium, pourrait lui-même avoir pour origine l'évo-
lution de l'atome d'uranium. L'uranium donnerait ainsi naissance au
radium, puis à riiélium, par la série des transformations : uranium:
■•— uranium X ■— •■ radium •— * émanation •— ► hélium (Mac Coy)("l-
Propriétés chimiques. — L'uranium, préparé par i'électrolysr.
manifeste une grande alîmité vis-à-vis de la plupart des corps simples.
Le métal, porté à la haute température du four électrique, est beaucoup
moins actif. L'hydrogène ne se combine pas directement à l'uranium.
Le fluor l'enflamme eu donnant un fluorure de couleur verte : le chlon'
l'attaque avec incandescence ù ISO"; le brome à 210°: l'iode réagit
totalement à 260° (Moissan}(~).
L'uranium n'est pas altéré dans l'oxygène ou dans l'air sec à la tempé-
rature ordinaire. (IhaulTé, il prend feu à 170° et brûle avec une flamnii'
très belle. In fragment d'uranium limé avec rapidité- fournil ime pous-
sière métallique qui prend feu à l'air et brûle avec éclat (Moissani.
Le soufre s'unit à l'uranium à hOVf en donnant un sulfure noir, le sélé-
nium l'attaque avec incandescence.
L'uranium se ctuubinc à haute température avec l'azote : des fragments
de métal chauffés à 1000° dans un courant d'azote se recouvrent d'une
couche jaune d'nzoture (Moissan) ("). Le carbone forme, avec l'uranium,
une combinaison définie et cristalline.
On connaît quelques alliages d'uranium. Péligot avait signalé l'exis-
tence d'une combinaison d'ui'anïum et de platine; Moissan {*') a obtenu
des alliages d'uranium avec l'aluminium et te fer. Stavenhagen et Schu-
chard (") ont prépare ceux de chrome, d'.iluminium, de fer et de colKilt cl
de manganèse par la méthode de l'aiuminothermic.
L'uranium en poudre décompose l'eau à la température ordinaire cl
plus rapidement à 100". Celte propriéfé le rapproche du fer (Moissan}.
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS PJIÏSlOI.OCfOUKS. 857
Los acides chlorhydrîquc et siilfuriqiie dilués le dissolvent en dùg.igeant
do l'hydrogène; l'acide azotique k transforme facilement en azotiite.
L'uranium déplace à froid l'étain, le platine, l'or, le cuivre, le mercure
ft l'argent de leurs solutions salines (Zimmermann) {").
Propriétés physiologiques. — L'uranium, dans des combinai-
sons solubles, se montre toxique comme la plupart des métaux lourds
(Itabuteaii) et peu répandus dans lu nature (Richet). Son action physio-
lo};ique a été expérimentée sui-tout sur l'oi^nisme animal.
Le caractère toxique des sels d'uranium, signalé jmr Gmelin en 1824,
a été bien mis en évidence par Leconte ("). Cet auteur montra qu'un des
signes les plus raractcristiques do l'empoisonnement par l'uranium est
l'apparition de quantités considérables de sucre dans les urines. Cette
obsenation fui le point de départ de l'emploi des composés d'uranium
dans le traitement bomœopathiquc du diabète.
Kn 1886, Cbittenden et Hutcliinson montrèrent que de très faibles
doses d'acétate d'uranyle annihilent l'action de la ptyaline et de la
trypsine.
Chittendcn et Lambert constatèrent l'action nocive exercée par le
nitrate d'uranyle sur les animaux (").
Toutefois, l'expérimentation physiologique au moyen de l'acétate ou de
l'azotate d'uranyle est rendue très difficile par la propriété de ces sels
de coaguler l'albumine. Woroschîlsky (**) s'est servi de tarlrate double
d'uranyle et de sodium. Vis-Ji-vis des mammifères, l'uranium s'est révélé
comme un poison violent, quel que soit son mode d'administration. A la
dose de U'"%5 à 2 milligrammes par kilogi-auune, la mort se produit
avec les symptômes de l'empoisonnement aigu. I)t!s doses plus faibles
produisent les mêmes effets atténués. Au caractère pathologique des
urines (sucre, albumine) ('"*) succèdent de la gastro-entérite et de la
néphrite. L'uranium porte son action sur les parois des petits \'aisseaux
qu'il dilate et sur l'hémoglobine qui cède moins facilement son oxygène
Les composés de l'uranium paraissent moins toxiques vis-à-vis des
végétaux. L(cw('°') a pensé que les sels d'uranyle, grâce à leur grande
sensibilité à l'action de la lumière, pourraient favoriser l'accomplisse
ment de la fonction chlorophyllienne. Il a cultivé des pois, de l'avoine
et de l'orge dans des solutions nutritives additionnées de petites quan-
tités de nitrate d'uranyle. La dose, de 0*',0I pour 1000 ne s'est pas
montrée préjudiciable. A très faible dose le nitrate d'uranyle a exercé
une action stimulante se traduisant par une augmentation notable du
poids de Iti tige et du grain.
L'uranium doit également agir sur les organismes par sa radio-activité,
— (M) Uoissa:*. C. R. 113-3-1)191. — ;»] St>vk!ihack5 et SiiHri:n>RD. Bur. Cli.-m. GcMll
35-000-1002.— («1 ZfïKKUïtsv, An. Clicm. l'Innii. UpIi. 210-14-IHft!. — i»'j Uaaxit
Gtvllc rniid. du l'aris. I»li-1lj5i. — ("j Ciiittcmiks et HiTciirNsm. Slu.)!™ from Un- lib o.
>c«-ll«ïen. a-5S; Z. Bit.1. 23-5ir>-18tHI. — C"; WoBUK:iiri»*ï. Dorp. Arb llofl. 0-1 ;
CitiTTUUEK H l.t»EKT. Clicm. Zi'ilf;. lOCTMKOO; Clirm. Ont. Bl. 367-lNUI. — (<"°; Cirtieh.
ovGoo<^lc
K&8 UH^MliV.
mais rinfliipiicc des rayons iiraniqiies sur les êtres vivants n'a pas encnn
l'té détermmt't-.
A cause <ii'. ses propriétés physiologiques, l'uranium figure sur la liMr
oflicielle des poisons dans plusieurs Etats (Allemagne, Russie). Quelques
auteurs le considèrent même comme plus actif que l'arsenic [Fischer ei
Hartwich) ("*).
GaractàreB et analyse. — L'uranium est facilement attaqué par
les acides dilués et peut être caractérisa à l'état de solution saline.
Les sels d'uranium existent principalement sous deux étals : les S4>ls
au minimum ou sels uraneus et les sels au inaiimuni, appelés plus sou-
vent sels d'uranyle. Dans ces dernières combinaisons, en eifel, le radical
uranyle UO' fonctionno comme un métal.
Les sels uraneux solides sont verts ou blanc verdàtre; les solutions
sont vertes, oxydables, et à n>action très acide. L'hydrogène sulfure est
sans action sur elles; les sulfures alcalins les précipitent en noir: le.-
solutions de potasse, de soude ou d'ammoniaque en brun rouge. Les
solutions dos carbonates de potassium, de sodium ou d'ammonium pn>
dnisent un précipité vert, avec dégagement d'anhydride caibonique. Les
sels uraneux solubles sont également précipités par le phosphate dîso-
dique et |>ar l'acide oxalique.
Les sels d'uranyle, à l'état solide, sont jaunes avec une nuance de vert,
la plupart sont fluorescents et présentent un diehroïsme particulier. Les
solutions sont jaunes et passent facilement à l'clat de solutions vertes par
l'action des agents réducteurs. L'hydrogène sulfuré ne les précipite pns
mais les réduit partiellement, les sulfures alcalins les précipitent eu bnin
rouge. Les solutions de potasse, de soude, d'ammoniaque et les solulion-^
de carbonates alcalins ou de carbonate d'ammonium donnent avec 1rs
solutions des sels d'uranyle un précipité jaune insoluble dans les alcalis
mais soluble dans les bicarbonates alcalins.
11 existe aussi quelques réactions plus sensibles de l'uranium.
Le ferrocyanure de potassium produit dans les solutions de<: sels
d'uranyle un précipité bnm foncé. Celte réaction est sensible au ceni
millième.
Lorsque l'on traite un sel uraneux ou un sel d'uranvlc à l'étal solide
ou dissous, par une solution d'eau oxygénée et que l'on ajoute un excès dr
carbonate de potassium solide, on obtient une liqueur possédani mic bellf
coloration rouge (.^loy) {"").
Par voie sèche, les sels d'uranium donnent, avec le sel de phosphore à
la flamme oxydante, une perle jaune clair à chaud, verdàtre à froid ; an
feu réducteur, une perle verte.
Avec le borax, la perle est jaune en flamme oxydante et verte au feu
l'cducteur.
TlKTaiieuUc pii. 776-I8D1. ~ (""; Iaew. lluU. nf llii- Coll. of Agrir. Toki.i. — ,™; Fisart
ri IIartwk:!!. Han<)budi Phanii. Pnn». 3-1070-1903. — {<^) Stheic. Bcr. (liH'Hi. Ges»[l. 33-
ovGoo<^lc
POIDS ATONIQIÎE. 850
Réactions microchimiques . — On peut utiliser comme réaction
microchiraique la formation d'un acétate double d'uraiiyle et de sodium
LO'(G'IPO'f',NaC'H'0'crisUllisc.
La production d'un carbonate double d'uranyle et de thallium cristallise
UO'CO', (CO'Tl')' est également caractéristique de la présence de
l'uranium.
Pour déceler l'uranium dans nue espèce rare, telle que la samarskite,
on fond le minéral avec le bisulfate de potassium, thi neutralise la solu-
tion par l'ammoniaque et l'on ajoute un excès de carbonate d'ammonium.
On précipite ensuite l'uranium par le nitrate de tballium. On peut aussi
évaporer la solution, reprendre le résidu par l'ncide aci'tiquc et ajouter
une solution d'acétate de sodium (Winctlcr)('").
Dosage. — Pour doser l'uranium on l'amène à l'état de sel d'ura-
nyle que l'on précipite par l'ammoniaque. On calcine le précipité de façon
à le transformer en oxyde U^U'. On se contente parfois de peser cet oxyde
qui renferme 84.90 pour 100 d'uranium. Mais ce procédé n'est pas très
exact car l'oxyde U'O" est dissocie partiellement par l'action de la chaleur
(Zimmermann) (").
Pour pratiquer un dosage rigoureux, on transforme l'oxyde U'O* en
oxyde L'O' dans un courant d'hydrogène au rouge. On laisse refroidir
dans un courant d'hydrogène et l'on pèse. L'oxyde l'O' renferme 88,34
d'uranium pour iOO.
Pour essayer rapidement un minerai d'uranium au point de vue de sa
teneur en métal, on utilise habituellement la méthode de Patera("') : on
dissout le minerai dans l'acide azotique et l'on sursature par du carbonate
de sodium, on fait bouillir et l'on précipite l'uranium à l'état d'uranatc de
sodium que l'on calcine. Cet uranate de formule NaO.SU'O' renferme-
88,3 pour 100 d'oxyde salin U'O". Cette méthode, appliquée à l'usine de
Joachimsthal donne des résultats un peu trop élevés avec les minerais
renfermant du cuivre (Winckler) C").
L'uranium peut aussi être dosé par électrolyse à partir des sels d'ura-
nyle principalement de l'acétate (Smith et Wallacc) ("•-'"").
Voyez pour les autres procédés de dosage. Rose ('**), Pisani {'"•),
fiuyard ("°), Kem("'), Pulman("'), Glasman("M, Giolitti ('") et Harry
Lrearlej \The analylical Cfiemistry of uranium, London, )!)05).
Poids atomique. — La détermination du poids atomique de l'ui-a-
nium soulève deux proldèines distincts: 1* choix du multiple; 2" re-
cherche de la valeur absolue de l'atome.
258; Behrexi. HicroclieinischGii Analyse. laS-'ilI. UipiiK- 1N95. — («>•) Plitehi. Poltl. J.
Mngler 180 el 2*2-1886. — ("»] Whcsleb, Z. f. An. Cliem. 8-587-1868. — ('"•] Shith <-I
W.LL.CE. Chem. Cenlr, Bl. 3-1S16-18e8. — ;"") Kollock el Sjimi. Am, Clicm. Soc. 23-
fi07-1901. — ('"I Rou. An. PI.. Clicm. V<^. 1 ie-S>2-lS03. — ("»j Pii*ïi. C. R. 82-
7ï-lgei. — ("") Uoaud. B. Sm. Ch 1-93-1861. — ['"j Kebs. J. Am. Oh™. Soc. 23-
«185-1901. — ("•) PcLinN. Am. J. Se. (Ij-lfl-ÏM-UKfi! — ['"] Gl«s«a\. Ber. Cliom. Ct^ll.
37-188-100*. — j'") GiouTTi. C«. Qiini. Itil. 3*-llfl-190*. — ('") Mt;ïi.iii.ÉeFr. An.
ovGoo<^lc
KliO rBAMlM.
a] Choix du multiple. — Les premières expériences de Viïi^i
d'Kbeiiiien et de*^Verthcim avaient conduit à adopter pour équivalents^
l'uranium un nombre voisin de 00 soit environ 1*20 pour le poids al»-
niique. Celle valeur fut généraleuient admise jusqu'à l'époque des tra-
vaux de MundéléeirC') sur la classilication périodique des élénienU. (M
auteur, se basant d'une part sur les analogies de l'uranium avec le chromi'.
le molybdène et le tungstène et d'autre part sur l'absence de lacunes diib
la série des corps simples entre l'argent : 108 et l'iode : 127, [miposHiii
doubler le poids atomique de l'uranium. Les déterminations de la ihalm
spécifique du métal et des densités de vapeur du chlorure et du broniun'
uroneus (Ziinmennann)(^') ont confirmé les vues de Mendéléeiï, et l'im
sait aujourd'hui que le poids atomique de l'uranium est approxiroativr-
mcnt 24U.
6j fiecherche de la valeur absolae de l'atome. — Les recberrhrs
primitives de Schonbcrg ('") sur le chlorure d'uranvlc, d'ArfïTedsoni"'
sur le sulfate double d'uranyle et de potassium, de BerzélJus ('") sur le
chlorure double d'uranyle et de potassium, de Péligot ("*) sur tes oivilr?
d'uranium se rapportent à l'urane UO*. Elles constituent de simples essuh
<[ui ont conduit ii des résultats variant de 225,5 b 256,ô6.
£belmcn("^| est le premier auteur qui se soit préoccupé d'obtenir pour
le poids atomique de l'iu-anium une valeur rigoureuse. Six analyses A<-
l'oxalnte d'uranyle très concordantes condntsent à adopter pour t'équi-
valent de l'uranium Ù9,45 pour 11=1, soit 237,17 pour le poids ati"-
miqueaveclesdonnées actuelles. Cette valeur, contestée par Wrrtheinn'"'.
fut acceptée jusqu'aux expériences de Péligot en 1K46. A[irès avoir
démontré que l'oxalate employé par Ebelmen contenait un excès d'afidi'
oxalique, Péligot prépara l'oxalate et l'acétate d'uranyle à l'ébt de pu-
reté et coiilirma par des expériences très précises le nombre 240 qu'il
avait trouvé précédemment. Trois déterminations de Zimniermannl'"'
en 188à,â partir de l'oxyde vert, de l'acétate double d'uranyle et de
sodium et de l'hydrate peruranique, donnent )>our résultats 25!t.0'>
258, 7y et 258,9. soit en moyenne 239.
En 1901. .4liiy('") prépare de l'azotate d'uranyle très pur et cherche \r
rapport entre le puids d'azote dosé en volume par la méthode de Duma^.
et le poids de l'uranium dosé h l'état de UU'; il obtient pour poids ali>-
niique de l'uranium déterminé par rapport à celui de i'azotc 259.4-
Itichard et Mérigold('") en 1902, entreprennent une longue M'rii'
d'expériences sur le même sujet et trouvent 238,5 par l'analyse du li'lra-
hromure d'uranium.
Cet ensendtle de recherches montre que le poids atomique de runiiiiu"
i:iu'ia. thârm. Licb. fiippl. Baad VilI-ISOB. — [">j SchSibebg. De conjniictioiii; (Hni)"
r>juN|uu ralioniliiu tpuliic, 1813. — ('"j .tiiFWEPsai. .\n. Ph. Chem. Po^. l-iVi-IWÂ -
(•"») BKMÏLirs. J«lav9l<. 23-115-1N24. — ("») Pïlibot. C. R. 12-735-1841. — ('"i Emul».
,\ii. Ui. l'Il. (3J-1Ï-I91-HUÏ. — (l'i) Weiitiim». An. Cli. Pli. (3)-l 1-40-lUt. — ■'•«■ Zmu-
J^.^^. An. Clirm. Phirm. l.i,-li. 233-273-11(80. — ('«) Aloï. An. Cb. Ph. (7 -M-Hi-IW
— ;'«, llri:>i.nii er lICiitooi.D. 2. «tiorg. Clipni. 31-235-1903.— (••>) CLJiiSE,Si;rat»T.TBO««.i
ovGoo<^lc
TÉTRAFLl'ORURE U'IiRANIUM. 861
osl voisin de 259, mais la valeur absolue n'est pas cuiiiiuo avec certitude
•"ar les mcthiKles fondamentales de délcrmiiiation des poids atomiques
n'ont pu être appliquées. La commission internationale des poids ato-
miques a adopté pour valeur du poids atomique de l'uranium 239,5 en
I«98et258,àen 1904('").
Valence. — L'uranium fonctionne comme hexavalent dans l'oxyde
rO^ et dans les sels d'uranyle qui résultent de l'uuion du radical ÛO'
avec un résidu bivalent. Les sels uraneus correspondent à la télravalence
du métal. Dans quelques combinaisons particulières, chlorure, oxyde,
l'uranium possède des valences différentes 3,5 et 8.
Applications. — L'uranium métallique n'a pas revu d'applications.
L'uninate de sodium provenant du traitement des minerais d'uranium est
«mployé dans les cristalleries et les fabriques de porcelaine; il est connu
sous les noms de jaune clair et de jaune orangé. L'uranate d'ammonium
ou jaune citron sert aux mêmes usages. Les oxydes d'uranium sont uli-
iisês pour colorer les verres en jaune avec reflets verts et pour la con-
fection de l'émail sur porcelaine ('"j.
La sensibilité des sels d'uranyle à l'action ^c la lumière est quelquefois
utilisée en pbotograpbie (Nicpce de Saint-Victor) ("*t.
TÉTRAFLUORURE D'URANIUM IT* (U : 75,01; F : U.<H]
Préparation. — Le tétrafluorure d'uranium se prépare par l'action de
l'acide Éluorhydriqiie sur l'hydrate uraneus (Boltou) ('") ou sur l'oxyde
l'O' (Ilcrmann) ('"). On peut l'obtenir également en attaquant l'oxyde
vertL^O' par l'acide Ûuorhydrique dilué. Il se forme, dans ces conditions,
une solution jaune et un précipité vert. Ce dernier, d'après Bottou,
constitue le If-ti-afluorure, la solution contenant de l'oxyfluorure UO*P.
Pour Dittc ( '") , au contraire, le tétrafluorure reste dans cotte expérience »
l'état dissous.
Le tétrafluorure d'uranium prend encore naissance quand on fait
brûler l'uranium dans le fluor (Moissan) , ou que l'on soumet l'oxylluorure
l'O'F' à l'action des agents réducteurs (Rolton) ('").
Propriétés. — Le tétrafluorure d'uranium, décrit par Bolton, est un
produit vert, amorphe et pulvérulent, insoluble dans l'eau.
L'hydrogène l'atlaque à la température du rouge en produisant des
vapeurs d'acide fluorhydrique : il reste comme résidu de cette action une
poudre rougeâtie que Bolton ('") considère comme un sons-fluorure.
Le tétrafluorure est instable, il s'oxyde à l'air A la température ordi-
naire et se transforme complètement quand on le chauffe en oxyfluorure
jaune UO'F*. Les acides dilués ne dissolvent pas le tétrafluorure d'ura-
nium, l'acide sulfurique concentré le décompose avec mise en liberté
:i.3e-5-l!>0i.-
ovGoot^lc
HfiS TÉHUCHLORIRE niRANdSI.
d'actdo niinrhydri<|iie. Le télralliiortirc d'uranium s'unîl aux flum-urcs
alcalins pntir foniier dos sels douhips.
La préripitation àes sols d'tiranium à l'étal de duonire après rédurtinn
des combinaisons UV correspondant & rhcxa\'atence au tvpe l \' pfut
être employée avec avantage pour le dosage du niélal (Giolîtti)i"*).
Fluorure d'uranitun bydraté. — Suivant Boltonf'*^), Tariilf
fluoriiydrique produit dans la solution de tétrachlorure d'uranium un
précipité vert volumineux qui, séché à 100°, a pour composition IF'II'IK
Triehlomre d'uranium ICP. — Le Irichlorure d'uranium prend
naissance, d'après Péligot ("), quand on chaufTe le tétrachlorure dan^
un courant d'hydrogène au rouge. Rammelsberg ( '") l'a obtenu par
l'action du gaz ammoniac sur le tétrachlorure ; mais le composé forrur
dans cette réaction renfentie toujours de l'azote (L'hriauh).
Le trichlorure d'uranium est un produit brun foncé extrêmement
siduble dans l'eau qu'il colore en rouge pourpre. La solution peut élri-
oblemie par la réduction de la solution d'oiychlonire l'O'CI' au moyen du
zinc cl de l'acide cldorhydrique|'"|> Elle est très instable, laisse dégager
de l'hydrogène en prenant une coloration verte.
TÉTRACHLORURE D-URANIUN IG' :i' : 63.83; CI : 37,18;
Historique. — Le lélrachlorure d'uranium a été découvert en 18(11
|>ar Péligot qui se servit de ce composé pour isoler l'uranium. Son éUxlr
a été poursuivie par ÎEÎmmermann ("') et par Moissan ("|.
Préparation. — Le léti-achlorure d'uranium se prépare par l'action du
chlore sur le carbure d'uranium chaufTc au rouge sombre lMois5an){'|.
Péligot (") l'obtenait en dirigeant un courant de chlore sec sur un mé-
lange intime d'oxyde vert et do charbon. Le mélange, bien desséché, doit
être chaulTé au rouge dans un tube en verre peu fusible protégé par une
enveloppe de clinquant. Le tétrachlorure se produit encore quand on fait
agir l'acide chlorhydrique gazeux sur l'oxyde UO' (Rose) ('*•).
Le plus souvent, le tétrachlonire résultant de ces diverses réactions ffl
mélangé d'une petite quantité de penlachlorure que l'on doit enlever par
un courant de gaz carbonique à la température de '255° (Roscoe) ("*|.
Propriétés. — Le tétrachlonire d'uranium forme des cristaux octaé-
driques d'un vert foncé presque noir, à reflet métallique. Il est volatil
tk la température du rouge. Sa densité de vapeur, déterminée dans uiio
atmosphère d'azote, a été trouvée égale à 13,3.) (ZîmmermannX'"!-
Le tétrachlorure d'uranium est extrêmement déliquescent et ne pciil
être conservé sans altération que dans le tube même où il est prodiiil-
L'hydrogène à la température du rouge le transforme eu trichlonir».
vorbLiiilungcii. GuUingcn Zi: SAtnh. 360-1X61. — ("*) Diite. C. R. S1'1I5.I8W. -
!""i n niïKi.fDr.in:. An, Pli. Ch™. P<w. 05-518-1843. — ("') Zwïermasn. Ah. Clitm. Man»-
UbU. 313-3211-1883. — '"*, It..-oK, II-t. Chpin. GesoU. 7-1131-1874. — i"») Zniu""-
ovGoo<^lc
TËTRABROHL'RE D'UROrUN. Stt5
Les métaux alcalins, potassium et sodium, le dccomposcnl avec mise
(in liberté d'uranium (Péligot)("). L'hydrogène sulfuré le décompose avec
production du sulfure US (llermann)!'"). Chaude dans le gaz ammoniac,
il donne naissance à un azoture Az*^ (Uhrlanb) ('"1.
Le tétrachlorure d'uranium s'unit par action directe aux chlorures
ak-alins (Moissan) ('") et aux chlorures alcalino-terrcux (Aloy )("').
Le tétrachlorure anhydre se dissout dans l'eau avec sifflement en don-
nant une solution verte. Cette même solution peut être obtenue en rédui-
sant la solution de I'okj chlorure UO'Cl' par le cuivre et l'acide chlorhy-
drique en présence de f races de chlorure de platine (A rendt et Knop) ('"l,
mi encore en exposant la solution d'oxychlonire L'O'Cl' et additionnée
(l"élher à l'action des rayons salaires (Gehlen){"*).
La solution de tétrachlorure d'uranium possède une réaction très acide ;
évaporée dans le vide, elle perd de l'acide chlorhydrique et laisse un
résidu încristallisable constitué par un oiychlorure (Péligot, Aloyj ('*) .
Pentachlonire d'uranium UCl'. — Le pentachlorure d'uranium
se produit mélangé de tétrachlorure quand on dirige un courant lent de
chlore sur un mélange chauffé au rouge d'oxyde vert et de charbon. 11
forme des aiguilles rouge rubis à reflets métalliques verts, très hygro-
scopiques. Sous l'action de la chaleur, il se dissocie en chlore et télra-
chlorure. Le gaz ammoniac le transforme en azoture à la température du
rouge (Roscoc)("°). Le pentachlorure d'uranium s'unit au pentachlonire
de phosphore (Cronandcr)("').
Tribromure d'uranium UBr*. — Le tribromurc d'uranium se
prépare en réduisant par l'hydrogène, à la température du rouge, le
tétrabromure. Il forme des aiguilles d'un brun foncé, peu volatiles, que
l'eau décompose en donnant une solution pourpre (AUbegoff) ('").
TÉTRABROMURE D'URANIUM Ufir'
Préparation. — Le tétrabromure d'uranium a été obtenu par ller-
luann ('") en dirigeant des vapeurs de brome sur un mélange de hiosyde
liO' et de charbon chauffé au rouge vif. Zimmcrmann ("') recommande
d'entraîner le brome par un courant d'anhydride carbonique sec.
Propriétés. — Le tétrabromure d'uranium forme des aiguilles ou des
lamelles brunes presque noires peu volatiles. La densité de vapeur est
19,46 (Zimmermann) ('")■
11 se dissout dans l'eau avec sifilement et donne une solution verte que
l'on peut obtenir en dissolvant l'hydrate uraneux dans l'acide brom-
An. OïL-m. Pharm. Lieb. 316-8-18S2. — l"*) Uxnvu». Uranicrb. Gôttinjicn, 60-1861. —
('") llHRLiva. Terbind àniger m. Fcl. SliclukalT. Gôttingen. 27-I8âft. — [<») Hnssix, C. H.
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ovGoot^lc
mi O-VÏOES D'I'RAMIM.
hydrique diliiè. Celle solution, évaporét* dans le vide, laisse déposer im
hydrate de formule UBr*.8ll'0 (Raiiiiiielsherg).
Le tétrahromure d'uranium possède la |>lupart des prnpriclés «hi-
uiiques indiquées pour le tétrachlonire.
Pentabromure d'uranium. — Le penlabromure d'uranium
n'eiisle pas d'après ZimmermannC").
lodure d'uranium. — Moissan a pu combiner l'uraninui et l'iodf
en faisant hrider l'uranium prépré par éleclrolyse dans la vapeur d'iode
ou encore en dirigeant des vapeurs d'iode sur le carbure d'uranium
chaulTé au rouge.
On obtient une solution verte qui renferme du tctraiodure (Rani-
melsberg, Berzéliusj (*") en dissolvant l'hydrate m'aneux dans l'aeiilf
iodhydriquc dilué. Cette solution laisse déposer par évapoi-alion des cri>-
laux bruns dont la composition n'a pas été fixée.
ComitaaisoRS âa F uranium aoac Coxygèn». —L'uranium forme.
avec l'oxygène, trois oxydes principaux : un bioxyde UO*, un Irioxyde V(l^
ou oxyde uranique et un tétroxyde L'O' ou peroxyde d'uranium.
Par leur combinaison, les deux premiers donnent naissance à un oxyde
intermédiaire U'O*. On a encore décrit un oxyde noir t'O*, des sous-
oxydes et des oxydes supérieurs, mais l'existence de ces divers composés
n'est pas absolument certaine.
SouB-oxydes d'uranium. — 10 et l'^O*. — Ces oxydes ne sont
pas connus à l'état de liberté. Guyardt'") admet leur existence dans la
solution verte ou hyacinthe que l'on obtient par la réduction de la solu-
tion de chlorure uraneux au moyen du zinc et de l'acide chlorhydriqur.
Cet auteur fixe la comjHJsition de ces oxydes d'après la quantité Je
permanganate de potassium nécessaire pour produire leur oxydation.
Ces résultats sont toutefois en désaccord avec les recherches ana-
lytiques de llermaun(""), Volleniusl'"), Belohoubcck ("*) et ZinimiT-
mann('"}.
— L"0*. — Cet oxyde se produit, d'après Péligot, quatid on ajnuif
de l'ammoniaque à la solution de trichlorure. C'est un précipité bnin
volumineux très instable qui se décompose au sein de la solution où il a
pris naissance en dégageant de l'hydro^^ène.
BrOXYDE D'URANIUM CO'=271,5 (U : 8S.3I; 0 : ll,;S)
Historique. — Le bioxyde d'uranium constitue l'ancien uranium, lin
été considéré comme un corps simple jusqu'aux travaux de Péligot ( 18 t'i}.
Plilrm. LK'b. 316-3-l)i83. — ('"J Gebiëmu!. Traité Af c\\m\e. K<li(. tnnç. 439-l)tt:>. -
l"") liiTum., B. Snc. Cil. '■21-l-tl9-lS6+. — ('") HiHvtx^. Unnïprbînd. Ijûltinfccn .ÏT-Iltil.
— ■'»") Fou,KMU». Z. .»«]. Chem. 11-179-1877.—:"»] Bki.ojfoebf.k. Z. ani). Ch™. 16-101-
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 865
Ue nombreux auteurs ont fait connaître des procédés de préparation de
(.n composé a l'élat cristallisé et à Tétat amorphe.
Préparation. — Biowbe cristallisé. — Bucholz, Richter et Klaproth
ont obtenu le bioiyde crislnllisé en réduisant l'oxyde vert U'O^ par le
charbon ou diverses matières organiques riches en carbone. Arfwed-
, son ("') l'a préparé en chauHant dans un courant d'hydrogène un mélange
d'oxychlorure UO'Cl* et de potassium. On peut aussi dissoudre l'ui'anate
d'ammonium dans l'acide chlorhydrique, évaporer la solution et Tondre le
résidu avec un mélange de chlorure d'ammonium et de sel marin (Woh-
ler) ('"). Mais le procédé le plus pratique, d'après Dilte ('"), consiste à
calciner dans un creuset de platine de l'oxyde vert d'uranium additionné
de quelques gouttes d'acide fluorhydrique.
BioxvDE AMOHPBE. — Ou prépare facilement le bîoxyde amorphe en
réduisant l'oxyde vert U'O* dans un courant d'hydrogène au rouge (Arf-
wedson)('"). La décomposition de l'oxalate d'uranyle parla ehaleur, à
l'abri de l'air ou dans un courant d'hydrogène, laisse comme résidu du
liioxyde d'uranium à l'état pyropborique [PéligotC), Ébelmenj.
Le bioxyde d'uranium amorphe prend encore naissance dans un assez
grand nombre de réactions ; en particulier, dans l'action du soufre (Ehel-
inen) ou du soufre et du chlorure d'ammouiuin (llermann) ("*), sur
l'oxyde vert ; dans la réduction de l'aïotate ou du sulfate d'uranyle par
l'hydrogène ; dans l'action d'un mélange de carbonate et de cyanure de
potassium sur le phosphate d'uranyle (Rose) ('").
Propriétés. — Le bioxyde d'uranium, préparé par décomposition de
roxychlorure UO'CI* au moyen du potassium, forme des cristaux noirs,
octaédriqiies, très brillants. Lorsqu'il provient de la réduction de l'oxyde
vert par l'hydrogène, il est constitué par une poudre noire inaltérable
ù l'air. D : Q,i, Klaproth; 6,!), Richter. Chaleur spécifique : 0,061!)
(Regnault).
Dans la plupart de ses réactions, le bioxyde d'uranium ^e comporte
comme un corps simple ; il est irréductible par l'hydrogène aux plus
hautes températures des fourneaux, et s'unit par action directe au chlore
et au brome, à la température du rouge. Chauffé dans l'oxygène, il se
transforme en oxyde vert U'O'.
Le carbone le réduit dans le four électi-ique (Moissan).
Les acides chlorhydri({ue et sulfurique dilués sont sans action sur
le bioxyde d'uranium, les mêmes acides concentrés le dissolvent. L'acide
azotique, môme dilué, ie convertit en azotate d'uranyle.
Hydrate de bioxyde d'uranliun UO'.II'O. — L'addition
d'anjmoniaque à la solution de tétrachlorure d'uranium produit un pré-
cipité gélatineux qui, dans le vide, se transforme en nne matière noire
à cassure vitreuse de formule UO' , H*0 ou L'0{OH)'.
nno. — (iw) z™iïit«.:i!(. An. Clicm. Ph«rm. Ueh. 313-301-1882. — [">] Aiukei«os. .\n.
fi: Chrm. Vo^. I-ISK-ISM. — ('='| ViôuiEt.. An. Cirera. Plurm. lU-h. *l-r.ii-1«2. —
i'"l riitiE. C. R. 91-117-1880. — (■») HïBMiiï. l'rwiïark (lutlmpjn 17-18(11; Wireslj.
ovGoot^lc
sou OXVDË TËRT D'IIfiAMUM.
Cet hydmte, que l'on désigne souvent sous le nom d'hj-drate uraneui.
s'oxyde rapidement à l'air en produisant de l'hydrate de trioxydeUO'.H'O.
11 se dissout facilement dans les acides dilués en donnant naissance aux
divers sels uraneux.
Mis en présence d'une solution neutre de nitrate d'argent, l'hydratt'
uraneux se dissout en donnant une liqueur verte qui, bientôt, devient
jaune. On peut admettre qu'il se forme dans une première pbase de la
réaction de l'azotate uraneux. Ce sel très instable se transforme rapi-
dement en azotate d'uranyle (lsamhert)("').
Oxyde noir U'O". — L'existence de cet oxyde est douteuse. Toutes
les fois que l'on porte à une très haute température un osvde d'uranium
ou un sel à acide volatil, on obtient un produit noir que Peligot (") con-
sidère comme un composé défini répondant à la formule U'O" mais qui
serait simplement, d'après Zimmermann{"^, un mélange d'oxyde vert
IPO" et de bioxyde UO' provenant de la dissociation partielle de l'oxyde
vert.
OXYDE VERT D'URANIUM U'0<~846,5 (lI:S4,S7i 0:15,12)
Historique. — L'oxyde vert d'uranium a été découvert par Klaproth
dans la pechblende de Joachimsthal. Après lui, divers auteurs ont étudit^
cet oxyde et fait connaître de nombreux procédés d'extraction.
Préparation. — L'oxyde U'O' est presque entièrement retiré de la
pechblende qui est le plus abondant et le moins coiUeux des minerais
d'uranium. Une très petite quantité provient des autres composés natu-
rels d'uranium.
TRAITE1IE.NT DE LA PECHBLENDE. — La pechblende est une substance
très complexe qui renferme habituellement de 60 à 75 pour 100 d'oxvde
vert, mélangé à de la silice, des carbonates de calcium el de magnésium
et des proportions plus on moins grandes de plomb, de fer, de soufre
d'arsenic, de cuivre, de manganèse, d'aluminium, de bismuth, d'argent,
de zinc, de nickel et de cobalt. Le sélénium, l'antimoine, le naiiadium.
le tungstène, le molybdène, le ihallium, le niobium et les terres rares
y existent en très petite quantité.
Les procédés, employés pour extraire l'oxyde IPO', varient suivant la
nature du minerai et les conditions économiques, mais tous sont basés
sur la transformation de l'uranium en uranate de sodium ou en uranate
d'ammonium. Ce dernier composé donne l'oxyde vert par simple calcina-
tion. L'uranate de sodium doit tout d'abord être converti en uranate
d'ammonium.
Dans l'industrie, on opère habituellement de la façon suivante : on sf
débarrasse tout d'aboixl de la plus grande partie du soufre, de l'arsenic
et du molybdène par un premier grillage : 100 à 200 kilogrammes de
Ï58-186I. ~ [W) Ro5E. Tmilé de uhunie analytique. Paris 3-738-1862. — |i»»j luntir.
i;.-ll, 80-1 087-1 87 .'i, — ("") Zinkeeimuh. Ah. Chcm. Pliarm. Lieb. 333-375-1886. —
ovGoo<^lc
PRÉPARATION. 867
minerai sont placés sur la sole d'un four à réverbère dont on élève pro>
gressivement la teinpéniturc. Après 10 à 12 heures de chauffe, on ajoute
à la masse environ 15 pour 100 de carbonate de sodium et une petite
quantité d'azotate de sodium et l'on brasse. Ou transforme l'ura-
nium en uranate de sodium. Le molybdène et l'arsenic qui ont échappé
» la première réaction sont transformés ainsi que le vanadium et le
tungstène en sets de sodium solubles. Un élimine ces produits par des
lessivages.
Le résidu insoluble est ensuite attaqué par l'acide sulfurîque dilué qui
iiinène l'uranium à l'état de sulfate d'uranyle soluble. On chasse l'acide
sulfurîque en excès par év8|)oration, on reprend le- résidu par l'eau. La
milice, le sulfate de plomb, le sulfate basique de bismutli et î'arscniate de
hismuth restent à l'état insoluble. La liqueur qui est constituée par du
Hulfate d'uranyle impur est additionnée d'un excès de carbonate de
sodium ; l'uranium est ainsi transformé en carbonate double d'uranyle et
<le sodium soluble; le fer, l'aluminium, le nickel et le cobalt sont préci-
pités. On laisse déposer et l'on décante la liqueur claire qui présente une
teinte jaune paille : on précipite ensuite l'uranium par un excès de soude,
l/uranatc de sodium est enhn débarrassé par des lavages des dernières
traces d'alcali puis desséché et pulvérisé. On obtient ainsi l'oxyde com-
mercial qui sert à préparer les divers sels d'uranium.
Pour obtenir l'oxyde vert à partir de ce produit, on le fait bouillir avec
une solution concentrée de chlorure d'ammonium, l'uranate de sodium
est transformé en uranate d'ammonium. Ce dernier calciné donne ■
l'oxyde vert. Ce procédé a été appliqué avec quelques modilîcations dans
les détails par Vysoky('"),Patera('"),Giseke|'*'),AnthonC"),Kessler('"),
Mann ('"), Kofnmnn et Strauss f"), etc.
Wôhler a indiqué tm procédé un peu différent. L'uranium étant amené
comme dans le cas précédent ô l'état de sulfate impur, on précipite l'arse-
nic, l'antimoine, le cuivre, le plomb et le bismuth par un courant d'hydro-
gène sulfuré. On fait ensuite bouillir la solution avec de l'acide azotique
fumant et l'on précipite l'uranium par l'ammoniaque en excès. L'uranate
d'ammonium formé, mis en digestion avec une solution de carbonate
d'ammonium, est transforme en carbonate double d'uranyle et d'ammo-
nium que l'on fait cristalliser. Ce sel calciné donne de l'oxyde vert à
l'état pur (Wôhler) ('"). ,
D'autres procédés de traitement de la pechblende, basés sur la Irans-
!■") VuoïT. Polyl. J. Dingler 156-305-1860; J«hre»b, 698-1860; 18i-«8; Jshresb. 810-
1886. — l»"i P«K«A. Wien. kt. Der. 355-1849; J. pr.kl. Chcm. «O-lRS-lSia et 51-lîa-
1850. — (»«•] GiiEKE. Ar. drr P1.»rm. (21-88-150-1862 ; Jal.nsb. '779-1852. — ('«'] Astuo:..
Potjl. J. Dinglcr 100-207-1860; Jihrcali. 608-1860. — [■«) Keseleh. J. Pharm. Gh. (3)-31-
182-1857 ; Jahresb, 199-1857, — ["») M.ixs. Z. Oïlcrr 3-25; Cbem. Pliïrm. Cenlr. El. 83-
I87r,. — (""; Hor«»ss cl Stiijdm. Ber. Ukm. GcmH, 33-^120-1900. ~ ('«) Wôhleb. Miiicnl.
anal, (iôlliiiern l.')l>-1861 ; Traiti' pratique d'analyse, édit. franc., 1862. — (""} AFlFWEMo^.
An. Pli. ai«ni. Pogg. l-2i.5-182i. — ("'] Witistein. ftcpcrl. 63-231-I8H. — l"») Lecasd
•■\ .Skreii. j. Pliarm. Cti. 11-141 M 37U-1825. - («») Persoï. An. Cli. Pli. S-203-1B35. —
(*™) ^VE■l^EH. J. prakl. Cliem. la-381-1K."7. — ("' Ludbe. Z. angcw. Clicm. 575-1889. —
ovGoo<^lc
))6K OXÏIkE VERT II'IIIA.NIVII.
formation du minerai pn oxyde vprt, ont été décrits par Arfwedson ('"i.
Wittstcin ('"), Locanu et Serbal(*"), P<'rsoï("'| et WernerC").
Traitckent des miserais raosraoHÊs. ■ — On a proposé de nombreni
procédés d'extraction de l'uranium, à partir des composés naturels ))hos-
phorés (''"-""), Ces procédés sont rarement utilisés, nous signal('r<»n>
simplement les principaux : Laul)o('~') chauffe le minerai jtist)u'à fusinii
avec le carbonate de sodium et sépare ensuite l'acide ph()sphori(|ue »
l'aide de la uitxlun> magnésienne: lleicliardt('") i-ecommande de dis-
soudre le minerai dans l'acide azntii|ue. puis élimine l'acide phosph<m<{iii-
par l'addition de perrhinrure de fer et de carbonate de sodium : lleintz i-l
Savory ('") séparent -l'acide phosphori4|uc par l'aride azotique et l'étaiii:
Knop ("*) précipite l'uranium par le ferrocyanure de jMtassium.
PuRiPiCATiOK DE l'oxvdb vEriT. - L'oxydc vert, provenant des traiti--
ments industriels ne contient que des traces d'impureté. Pour l'avoii-
absolument pur, on doit le transformer en azotate d'uranylc, dissoudre n-
sel dans l'éther sulfurique et le soumettre api-ès l'évaporalinn de rélhcr
k des cristallisations répélées. Par calcination de l'azotate, on oblieul
l'oxyde pur (Zimmermann) ('"),
Les résidus de traitement de la pechblende après séparation de l'urn-
nium à l'état de sulfate sont actuellement exploités industriellement (tour
l'obtention du radium {'" " '").
Formation. — 1/ oxyde vert prend enrore naissance toutes les fuis
que l'on chauffe à la température du rouge, l'uranium, ses oxydes ou
ses sels à acide volatil. Il se produit également dans l'action de la vapeur
d'eau sur le bioxjde l'O',
Propriétés. — L'oxyde FO" est un produit amorphe, à ras]K'i-l
velouté, dont la cmileur \'arie du vert à l'olive foncé, suivant les condi-
tions de la préparation (Remelé) ('"1. D^ 7,I9Ô, Karsten; D^7,."il,
Ebeliuen C). Sa chaleur spécifique est 0,0797, Donath("'). Il est infu-
sible au chalumeau.
Sous l'action do la chaleur, il se décompose en donnant un oxyde noir
(Péligot) (™). ChaufTé dans un gaz inerte, il se dissocie et se transforme
totalement en hioxydc l'O' (Zimmermann) ('"l.
L'hy(h<)f;ène le ié<luit au rouge avec formation d'oxyde UO", le sonfiv
le convertit également en bioxyde. Le carbone, à la température du four
électrique, lui enlève tout son oxygène et met l'uranium en liberté
■(Moissan). Le magnésium ie r<<duit également (Aloy) ("*).
Les acides cldorliydrique et sidfnrii^uc dilués sont sans action sur
;'■•) nïicii.iiuT. Z. ami. Oiem. 8-llW8fl9; Jiliresl.. UtB-IKM. — ;'^; Heisu pl Sxoni-
An. Plupin. i-il-aitJ. — ('") K^nl■. Clicm. Cpnlr. DL i61-l8M. — ('=») hsi. Cb-i»-
tmilr. Bl. SlO-lKTl. — {"•; IlEiciiARDt. Z. «i>[. Ou-m. 13J10-1878; J.hn-ib. Vtt-lf'''-
— ('") lijLWitow-sïi. z. iiw!. Cliem. lO-SK-line. — ("•) Wkrthek. J. prairt. Oicra. 43-
Ml-IMd. - ('") STHOU.EB. Clicni. Cfiitr. Bl. 7.U-IS77. — ('») ZiwiKin*»N. An, Clicin.
Pliarm. Lirli. aiS-^iHK-lHKJ. — (•*<) P. anit, S. CiaiE et Beioit. C. R. ia7-tïlMX^'
.— ('") tiESEL. B«r. Clii-m. Guscll. 3O-300H-191R; SO-TiS-IM.). — (•») llK.ELi. Ao. ri>-
Cliem. l'ojtp. I24-12ft-llWj. — (i») UuïiTu. Bi!r. Clicm. lii-scil. 7(3-1«79. — ;'«> Zi«t"
ovGoo<^lc
TRIOXYDE riLBAMl'HI. 8S9
l'oxjdp vert, les mêmes acides concentrés le dissolvent et donnent un
mélange de sel uraneux et de sel m^nique. On peut donc considérer cet
oxyde (^omme un composé intermédiaire, résultant de l'association des
oxydes UO' et l"0% de constitution D0* + 2U0' (/immemiann).
Hydrates d'oxyde vert. — Arfwcdson et Berzélius ont admis
l'existence d'un hydrate d'oxyde vert dans le précipite obtenu par l'addi-
tion d'ammoniaque ù la solution de l'oxyde vert U'O' dans l'acide sul-
fiiriquc concentre. Kammelsbcrg a préparé ce même hydrate par l'oxyda-
tion ménagée de l'hydrate uraneux précipite du tétrachlorure. Cet auteur
attribue au précipité séché dans le vide la composition U'O" , 6H'0.
Hydrates violets d'oxyde d'uranium. — Ebelmen("') a
ilécrit, sous le nom d'hydrate uranoso-uraniqup , un composé violet qui
se précipite quand on soumet la solution d'oxalate d'uranyle à l'action
des i-ayons solaires. On peut également produire des hydrates violets
d'uranium en exposantau soleil, pendant quelques minutes, une solution
d'acétate d'uranyle additionnée d'éther sulfurique (Aloy) ('") .
On peut encore se servir d'une solution d'azotate d'uranyle neutralisée
[inr l'ammoniaque jusqu'à commencement de précipitation (Aloy).
Ces hydrates violets d'nranium s'oxydent à l'air et se transforment
tolalemenl en hydrate de trioxyde. fis se dissolvent dans les acides dilués
en donnant un mélange de sel uraneux et de sel d'uranyle. Ebelmen les
piHisidérc comme des hydrates de ï'oxyde U*0'. Toutefois, les composés,
pivjiarés par Aloy, n'ont pas de composition constante.
TRIOXYDE D'URANIUM UO"— 287,5 jL : 83,50; 0 : 16,69)
l'RÉPARATio.f. — Le trioxyde d'uranium ou oxyde uranique se prépore
eu portant à 500* l'oxyde hydraté UO'.H'O ou le carbonate double d'ura-
nyle et d'jimmonium (Ebelmen) (**). Jacquelain ('") l'a obtenu en chauffant
l'aiotate d'uranyle au bain d'huile, a 2^0", jusqu'à ce qu'il ne se dégage
\Aus de vapeurs nitreuses.
Propriétés. — L'oxyde uranique est un produit jaune amorphe et pul-
vérulent. Il semble se volatiliser partiellement dans le four à porcelaine
(Klaner)!'"). L'hydrogène le réduit à l'état de bioxyde ; chauffé dans l'oxy-
Rène ou dans l'air, il se transforme en o.xyde vert OM)".
TRIOXYDE D'URANIUM HYDRATE (JCH'O
L'hydrate UO'.ll'O est connu à l'état cristallisé et à l'état amorphe.
Préparation. — a) Hïdrate cristaixisé. — L'hydrate cristallisé se
produit quand on chaull'e en tube scellé, à 175", pendant cent heures,
mie solution à 2 pour 100 d'acétate d'uranyle (RibanlC"). .41oy('") le
«^". An. Chem. Ph.mi. Lieb. a3a-î».T-l«86. — |'"1 Aloi. B. Soe. Cli. (21-3B-3M-1001.
- !'") EoELiiBK, An. Ch. Pli. (3)-15-199-l84î. — ('") Aloi. K. Soc. Cli, !a)-a(S-3*4-190l. —
('"j JicfltELiis. Cliem. Ph«rm. Ccntr. Bl, 193-1845. — ('"») Hibis. C. B. B3-H40-188I. —
ovGoot^lc
870 TRIOXVDE D'L'RAMIH.
préparc en maintenant pendant plusieurs heures les hydrates violets dan>
l'eau à rébuUition. Ce mâmc composé prend encore naissance en faisant
digérer de l'hydrate de cuivre précipité avec une solution d'azotate
d'uranyle (MailhelC").
b) IlvnnATE AMORPHE. — L'hydiate amorphe existe à l'état impur
dans la guinmile {"), VéliagUe {") et la pitlinUe |"). II a été obtenu par
Berzélius ('"), en chauHant au bain de sable de l'azotate d'uranyle jusqu'à
ce qu'il ne se dé|i^);e plus de vapeurs nitreuses; le résidu était ensuite
épuisé par l'eau. On peut encore employer le procédé suivant indiqué
par Malaguti V) : On fait une solution d'azotate d'uranyle dans Taleiiol
fort et l'on chaufTe la solution, sans aller jusqu'à l'éhullition. Lorsque la
concentration atteint une certaine limite, la masse se boursoufle et il
se produit un abondant dégagement de vapeurs nitreuses, d'aldéhyde et
d'acide formique. Il reste une masse sfiongieusc qu'on lave à l'eau bouil-
lante pour enlever l'azotate non décomposé.
PropriâtéB. — L'hydralc l'CP.II'O forme des cristaux jaunes ap|)arte-
nant au système hexagonal (Riban) ou des tables nrthorhoni biques reclaii-
f^^ulaires (Aloy), L'hydrate amorphe est une poudre d'un jaune clair. D : 3,ft:i.
II n'est pas décomposé dans le vide ni dans l'air, à 100°. ChaulTéà
300°, il perd, d'après Ebelmen, une molécule d'eau et se transforme en
oxyde anhydre. D'après Malaguti, il renferme encore de l'eau à iOC, M
ne peut être totalement déshydraté sans perdre de l'oxygène.
L'hydrate l'O'.II'O joue à la fois le rôle de base et celui d'acide : il se
dissout dans les acides en donnant des solutions jaunes qui laissent dépo-
ser par concentration des sels bien cristallisés. Dans ces combinaisons,
le radical L'O* fonctionne comme un atome métallique, aussi Péligot s-l-il
proposé d'appeler les sels jamies d'uranium sels d'uranyle- Cette conce)>>
tion, combattue par KohlschûtlerC"), a été conBrmée par l'étude de la
conductibilité électrique des divers sels d'uranium (Ley, Brunert ("'""').
Les chaleurs de formation des principaux sels d'uranyle ont été déter-
minées par Aloy ("•).
Cb4li.'ur
de diswliitiiw.
UO'H'O-l-IICI 1 mol dans 2 litres. . . 8'",4
UOMPO-l-HBr 1 mol dans 2 litres. . . S*=",8
l'O'Il'O + SO'If lmoldans4litres. . . if'\5
U0'H'0-f-AzœiHmoIdans21iti-es. . . S^'A
Elles sont inférieures aux chaleui-s de formation des sels de zinc et f*"
rapprochent des chaleurs de combinaison des hydrates de chrome c\
d'aluminium.
('»') A1.0T. B. Soc. cil. [•i)-23-36»-1900. — ('«) Mailiie. Tlièsc de doctoral ts scientps. Toulouw,
190Î. — ('»i RKRzti.iis. Don. Jïlircsb. 34-118-1826. — ('«) Vittccri. An. Ch. Ph. ;:>-»■
WÔ-18R.— ('«") KoiciKniTTEB. An. Clii-in. rhsrm, l.ieb, 314-311-1901, — (*"; Ut. ft-r,
Clicm. CefcU. sà-SWiO-WOO. — i'»^) Bbiseb. Z. Ch. Ph. S»lh., 33-1.13-1900. — ('»| .!""■
ovGoo<^lc
TÉTROnm DTRAMUM. 871
Vis-à-vis dos basoa minérales cl organiques, l'iiydrate UO'.H'O joue le
rôle d'un acide L'O'(OH)' et donne naissance à de nombreux uranates
(Aloy)*"*)-
Trioxyde d'uranium bihydraté UO'. 211*0. — Cet hydrate se
produit par l'oxydation, à l'air, des hydrates violets (Ëbelmen)^). 11
se précipite éf^alement quand on porte à l'ébullition ta solution de car-
bonate double d'uranyle et d'ammonium. C'est une poudre jaune clair
qui, ohaufTce à 100*, perd une molécule d'eau. Il est très soluble dans
les acides.
Hydrate de trioxyde d'uranium soluble. — Lorsque l'on
place dans un dialyseur une solution d'azotate d'uranyle additionnée de
sucre et d'un excès de soude, l'on obtient, après sépai'ation de l'alcali, une
solution claire qui renfennc du trioxyde d'uranium soluble (Graham)
On peut aussi préparer un trioxyde d'uranium colloïdal, en traitant l'acide
chloro-uranique parle nitrate d'argent etendialysanl(MyliusetDietz) C™).
Tâtroxyde d'uranium UO'. — Le tétrosyde pcruranique anhydre
a été obtenu cristallisé par Fairley ("'), en précipitant une solution de
nitrate d'uranyle par l'eau oxygénée en présence d'acide sulfurique. Lors-
que la précipitation s'effectue en milieu neutre, il se sépare du peroxyde
hydraté de fonnulc llO' + ill'O, d'après Fairley et UO* -H '2 11*0, d'après
Alibegorr("»).
La constitution de l'oxyde perurnnique est discutée. Fairley l'envisage
comme un composé mixte 210'. L'O' ou rO*(lIO')'. D'après cette con-
ception l'acide peniranique devrait s'écrire UO"!!'. MelikolT et Pissar-
jewsky(*"),àla suite de leurs recherches sur les pcmranates, ont adopté la
formule L"0'(11'0').
Oxyde d'uraniumUO'. — Cet oxyde n'a pas été isolé. Son existence
a été déduite par (Gnyard) {*") de la constitution de l'uranate d'argent.
Pissarjewsky (*•") a décrit un acide hyperuraniquel'0'll' dont la consti-
tution l]0*(OH)(0'll) se rapproche de celles des acides correspondanls du
molybdène et du tungstène.
Oxyde d'uranium UD'. — La constitution de l'oxyde perura-
nique admise par Fairley implique l'esistence de l'oxyde 110', mais ces
vues théoriques ont été combattues par MelikolT et Pissarjewsky (*") .
OxyUuorure d'uranium ou fluorure d'uranyle UO'F'.—
Schmittels (**) a obtenu l'oxyUuorure d'uranium en cliaulTant fortement
à l'air le tétralluorure. On peut également préparer le même composé
eu concentrant la solution qui résulte de l'action de l'acide iluorhydrique
dilué sur l'oxyde vert (Bolton) ('").
C.R. 12a-i;i«-1896. — [»»») Jliuricl PiEH. Rcr. Chcm. GïmII. 2774-1901. — (■") Kmwi.
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ovGoot^lc
»n OXÏCIILORLRE DTRAMUN.
L(^ fliuinire d'iiranylc, décrit par Sclimittels et Bolton, est un produit
jaune rristalliii soluble dans rcaii et dans l'alcool. Il s'unit aux fluorures
alcalins pour Tormcr des sels doubles.
OXVCHLORURE D'URANIUM OU CHLORURE ITURANYLE i;0*a'
Pràparation. — On préparc l'osychlonire d'urnnîuni à l'état anhydre
en dirigeant un courant de ehiure sec sur de l'oxyde UU' chauFTê nu
ronge dans lui lulic en verre peu fusible. II se produit d'abord d(^
vapeurs jaunes (|ui remplissent tout le tube et se condensent ensuite sur
les parois (PéligotH")-
ProprUtda. — Le chlorure d'uraiiyle forme de longues aiguilles trè-
fusibles et ))eu volatiles. Il se dissout dans l'eau en donnant une solution
jainie ijue l'on peut encore obtenir en dissolvant l'oxyde ui-anii[uc ou ses
hydrates dans l'acide chlorhydriigtic dilué. Il est également soluble dans
l'alcool cl dans l'éther. Lorsque l'on porte ù 100° la solution aqueuse do
ehlonire d'uranyle, elle se décompose parlidlement et laisse déposer
(tes cristaux jaunes répondant à la composition CUMICl + âlPO. Mylius
et Dietz {'"') appellent acide chloro-uranique ce composé, La même soin-
tion, évaporée sur l'acide sulfuriquc, devient sirupeuse et abandonne def
cristaux tabulaires à quatre pans^ de l'hydrate L'O'CI'.II'O (Uaprotli) (").
L'oxychlorure hydraté UO'CI'. II'O est soluble dans l'alcool et l'clher,
il se sépare de la solution éthérée en entraînant de l'éflier (Regels-
perger)!™).
L'addition d'ammoniaque à la solution aqueuse d'oxychlorure produit
un précipité qui se redissout jusqu'au moment où la moitié de l'acide est
neutralisé (Ordwayli"*). Par électrolj-se, l'oxychlorure d'iunnium se
dédoidile en chlore et hioxyde UO' (liittdoifj. L'oxychlorure d'uranium
UO'CI* se combine aux chlorures des mclaux alcalins pour donnerdes
sels doubles bien cristallisés. Il s'unit également aux chlorui'es des
bases organiques (Rimbach) (""').
Chlorhydrate d'oxychlonire d'uranium UO'CIMICI.'JII'O.
— Aloy ("") préparc ce composé en dissolvant, jusqu'à refus, de l'oiychlo-
rure d'uranium dans une solution d'acide chlorbydrique saturée à ih" cl
en refroidissant ensuite la solution à. — 10". Œchsuer de Coniiick (™) la
obtenu par l'action de l'acide chlorbydrique sur le nitrate d'uranyle. Le
chlorhydrate d'oxychlorure d'uranium forme des cristaux jaimes miroi-
tants tK<s altérables se décomposant à l'air en dégageant de l'acide chlor-
bydrique.
Chlorate d'uranyle (CI0')'1]0'+j:H'0. — Ce sel, décrit par
Ramnielsherg, se préparc par double décomposiliou entre une solution de
B. Soc. Cil. ;2M-95-1861. — [*>* '] PissiUJEnsti. J. S.»-. Cb. Busse 34-47î-lfl<e. -
{») RFiARLSPEBCEti. .\n. CliuDi. fliinii. Lirb. 227-110-1885. — [*»>) Ohdw.i. .)n>. J. So
(S)-2e'20R.lK&8; Jilircib. 115-1808. -- (*"J DinACH. Bit. Oiem. Gcscll. ST-iel-lMï. -
ovGoo<^lc
lOllATE DTRANÏLE. 875
sulfate d'iiriinylc et une solution de chlorate de baryum. Il est cristallî-
sattle et ti-ùs soliible dans l'eau. Une faible élévation de température le
transforme en oxyde vert.
Perchlorate d'uranium. — C'est im composé très instable qui
semble exister dans h solution de l'hydrate uraneux dans l'acide per-
(-hlorique (Rammelsber^) (").
Oxybromure d'iu'anium ou bromure d'uranyle L'O'Br'. —
L'oxybromtirc d'uranium se prépare par l'action de la vapeur de brome
sur l'oxyde UO* chaulfé au rouge. C'est une poudre jaune assez fusible
et très peu volatile, soluble dans l'eau et dans l'alcool (Hermann) ("°].
La solution de bromure d'uranyle s'obtient on dissolvant l'hydrate ura
nique dans l'acide broinhydrique dilué ou encoi'e en faisant agir le brome
surlebioxyde d'uranium en présence de l'eau (Berthemot)^*"). Cette solu-
tion laisse déposer par évapuration, stir l'acide snlfuri(]ue, des cristaux de
l'hvdrateUO'Br' + TirO.
Bromate d'tiranyle. — La solution de ce sel s'obtient par double
<lé<-umposition entre une solution de sulfate d'uranyle et une solution de
bromate de baryum. Elle peut cire amenée par concentration jusqu'à con-
sistance sirupeuse, mais elle ne peut cristalliser. Si Ton essaie de con-
centrer davantage, il se dégage du brome, en même temps la liqueur
ilevient claire et fmalenient abandonne des cristaux d'un bromate basique
auquel Rammeisbergf'"} attribue la composition 4L'0',5Br'0',l(îirO.
Oxyiodure d'uranium ou iodure d'uranyle UO'I'. —
L'oxyde uranique hydraté se dissout dans l'acide iodhydriijue dilué eu
ilnnnant une solution jaune qui se décompose quand ou ta concentre.
.VloyC") a obtenu des cristaux trt's instables d'oxyiodure en décomposant
une solution éthérée d'azotate d'uranyle par de l'iodm'e de baryum solide.
Il se forme ainsi une liqueur éthérée rouge qui, par évaporation dans le
vide, laisse un résidu cristallin rouge constitué par de l'oxyiodure UO'P.
L'eau le dissout en donnant une solution jaune.
lodate d'iu-anyle (I0^)*1'0'. — Ditte("') prépare le sel anhydre
l'ii mélangeant deux solutions bouillantes, l'une de nitrate d'uranyle,
l'autre d'iodate de sodium en présence d'un grand excès d'acide azotique.
Le mélange, maintenu à 60", laisse déposer des cristaux jaunes prisma-
tiiiues terminés par des pyramides à quatre faces.
L'iodate hydraté (lO')'IJO'.ylI'O se produit quand on traite par de
l'acide iodiquc aqueux ou un iodate alcalin, une solution froide d'azo-
tate d'uranyle. Le précipité jaune amorphe, qui prend naissance dans ces
circonstances, devient peu à peu cristallin.
L'iodate d'uranyle anhydre ou hydraté est inaltérable l'i l'air. La cha
[", AioT. II. Soc. Ch. rai-38-I5.M90I. — i*"j (E<:bweb de Cox.,«k. Rocli,Ttl)e3 lur le
nîmic d'uriuium. Mimlpollier, 1001. — ("") Mkbji..". irrinverh. J.lirusl.. 2tlO-llj«i. —
["'] RERTiiiiKaT. An. Ch. Pli. (4j-4-587-ll«fl. — ("*) [(««uikiig. An. Pli, Chtm. Poffl. 80-
ovGoot^lc
K74 BISULFURE D'ORAMUH.
leur le dccoinposc à 250* eu iode, oxygène et oxyde vert. Il est pfu
soluble dans l'eau et se dissout facilement dans les acides azotique et
phosphorique lorsqu'il a été précipité à 'froid; porté à 100*, il devîenl
insoluble dans les mêmes acides.
Protosullure d'uranium l'S. — C'est une poudre noire amorpht*
qui résulte de l'action de rhydrogènc ou rouge sur le sulfure t'S'i"').
Sesquisulfure d'iiranluxn lî'S'. — Le sulfure U'S* ou sesqiii-
sulfure d'uranium est un produit gris noir amorphe et pulvérulent que
l'on obtient en faisant agir l'hydrogène sulfuré sur le tétmbromure l'Br'
jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus d'acide bromhydrique (AlibegofT) ("'i.
«SULFURE D'URANIUM l'S> = :>0:>,62 (l' :7tt,88; S:!1,lâ;
Préparation. — L'uranium s'unil au soufre vers la température de
500* (Moissan) : à une température plus élevée, il brûle dans la vapeur de
soufre avec un vif éclat en donnant du bisulfure d'uranium (Peligot|.
Pour préparer ce composé, Ilermann (*'°) dirigeait un courant d'hydni-
gùne sulfuré sur du tétrachlorure UCl' chauffé au rouge. Le bisulfure
d'uranium produit dans cette réaction est amorphe. Ilermann l'amenait
à l'état cristallin par fusion dans le borax.
Colani (*") a modifié le procédé d'IIermann en substituant au chlorure
UCl* le sel double UCIS'iNaCI préparé par Moissan. Les avantages de
cette substitution sont multiples : le chlorure double d'uranium et de
sodium est beaucoup plus maniable que le télrachlorurc uraneux, il esl
en outre beaucoup moins volatil, ce qui permet d'opérer entre des hmites
de température plus étendues. Cnlani dirige sur le chlorure double
UCI*,2NaCl un courant d'hydrogène sulfuré ou mieux un courant d'hy-
drogène sec entraînant de la vapeur de soufre. II obtient du bisulfure
cristallise qu'il sépare du chlorui-e de sodium par des lavages â l'eau
houiUie froide. On peut aussi obtenir le bisulfure d'uranium en fondant
le chlorure l'CI'.SNaCI avec les sulfures de sodium, de magnésium,
d'aluminium, d'antimoine ou le protosulfure d'étain (Colani) ("*) .
Le bisulfure d'uranium prendrait encore naissance, d'après Rose {"'i.
en faisant passer des vapeurs de sulfure de carbone sur de l'oxyde L'd*
fortement chaulTc, mais cette assertion a été niée par Ilermann.
Propriétés. — Le bisulfure d'uranium, préparé par Colani, est cris-
tallisé en gi-andes tables nacrées ti-cs minces. Le bisulfure amorplie est
une poudre noire ou gris de plomb. Il s'oxyde à l'air et donne de Toxy-
sulfure UO'S. L'acide azotique le transforme rapidement en sulfate.
-7.I8W. — («S) Aloï. Associilion fr«n(iiiso |Mmr lavimcement dn 9ci«iiM«. V»H. 1900. -
(">{ niTTE. TIl'si' Ae dwlorat n eclciii^cs, Paris, IK'O. — [•■•) ALiBECorv. An. Cljcni. PhinH,
Uoh. 233-131 .'1 i:i5-llt»a. — ("») Coi.i>[. C. R. 137-382-1003. — ;•■') lime. An. Pli.
(lilbcrt. 73-lô»-18l0.— ("') MsxlU. C. H. 88-716-1864. — ("'1 I'.ima. J. pnkl. lï*™-
ovGoo<^lc
OnSULFURE U'CRAMUSI. 8?.')
Bisulfure d'uranium hydraté. — Le bisulfure hydraté est un
précipité noir que l'on obtient en versant une solution de sulfure alcalin
dans une solution de tétrachlorure d'uranium ou d'un sel urancus
soluble : il est peu soluble dans un excès de sulfure alcalin. Exposé à
t'aîr, le sulfure hydraté jaunit et se transforme totalement en osysulfure
UO'S'.
Oxysulfure 2l'S*.U0'. — Ce composé, signalé par Rose ("'), a l'-lé
étudié par Hermann (*"'). Il se préparc par l'action de la vapeur de sulfure
de carbone à la température du rouge blanc sur l'oxyde UU'. C'est un
produit jaune foncé, d'après Rose, presque noir, d'après Hermann. I.e
chlore l'attaque avec incandescence, l'acide azotique le décompose avec
dép6t de soufre.
Ol^BUlfure UO'S. — L'oxysulfure anhydre UO'S ou sulfure d'ura-
nyle se produit par radditinn de sutfhydrate d'ammonium à la solution
alcoolique d'azotate d'uranyle. Le précipité, lavé à l'alconl faible et séché
dans le vide, présente la composition UO'S mais retient toujours une cer-
taine quantité d'eau et des traces de sulfhydrate d'ammonium (Remelé) ('").
L'ojysulfure hydraté prend naissance par l'action du sulthydrale d'am-
monium sur le sulfate d'uranyle, en présence d'un excès d'ammoniaque.
C'est un précipité brun chocolat légèrement solulile dans l'eau qu'il colore
pn brun et insoluble dans l'atcool.
La chaleur le décompose déjà à 180"; à 240° il est totalement trans-
formé en oxyde vert IJ'O*. Les acides chlorhydrique et sutfurique, même
très dilués, l'attaquent en dégageant des traces d'hydrogène sulfuré.
L'acide azotique le dissout avec dépôt de soufre.
Le sulfure d'uranyle se dissout dans le sulfhydrate d'ammonium, bien
exempt de sulfhydrate de sulfure. Itéccmment précipité d'une solution
aqueuse et mis en digestion avec un excès àc sulfhydrate d'ammonium,
il se transforme en une substance rouge sang de composition complexe
que l'on désigne sous le nom de rouge d'urane ('""*").
Sullite d'uranium. — C'est un précipité vert résultant de l'action
d'une solution de sulfite alcalin sur la solution de' tétrachlorure d'ura-
nium. Il est très instable, perd de l'anhydride sulfureux et se trans-
forme en sulfite basique hydraté SO'L'(Oll)' + II'O (Rohrig).
SulMte d'uranyle hydraté. — Le sel hydraté SO'IIO' + 311*0
décrit par Muspratt ("") est un précipité jaune floconneux que l'on obtient
en versant une solution de sulfite d'ammonium dans une solution d'azo-
tate d'uranyle. D'après Remelé ("*), ce précipité est mélangé d'uranale
tl'ammonium.
L'hydrate S0'UO'41I'0 a été obtenu cristallisé par Girard (*") en éva-
Bi-122-1850. — (™; IlKHELÉ, An. Pli. CIlpiii. l'ogg. 124-IÔ8-I865. — ;"] Hiiiii>!(i.
Jahrcsl). 35S-1S6I. — ["') Koiilschviteii A[>. Cliciii. l'hu-m. ; Lictj. 314^311-1901.—
l'Uj 31i')PFiATT. An. Chrm. Phtim. I.icb. SO-'2J0-t860. — ["'; Rkieli!. An. Pli. Chcm. P<«g.
136-238-1865. —(«•)CiBinL.C.R.3*-22-!852. — [*«l r«ioB. i'htmi. l'osl. 34-485-lMl;
ovGoo<^lc
K7li SULFATE DU RAXlli.
poitint une solution d'osjdc uraniqtic dans l'acide sulfureux. Il se s<>pare
on aigtiillos vertes insolubles dans IVau. Kolilschutter ('") l'envisage imn
comme un sel normal, mais comme un composé mixte 0(1'<)*.S0^1I)*.
Cette théorie, qui s'applique aus divers sets d'uranyle, est infirmée par
les recherches de Ley("*) et de Brùner('"( sur la conductibilité élci-
lri<|ue des sels d'uranium.
ThiOBullate d'uranyle S'O^UO'. — Le ihiosuKale d'uranyle *c
produit, d'après Faktor ('") par double décomposition entre un sel d'ura-
nyle soluble et t'hyposulfite de sodium. C'est un sel jaune très peu stable.
Sulfate d'uranium. — Le sol hydraté (S0')'U + 4II'0 s'obtieui
PU dissolvant l'oxyde l''0" dans l'acide sulfurique concentré, en ajoutani
de l'eau à la solution et en évaporant dans le vide. Il se dépose de»
cristaux verts et il reste une solution jaune contenant du sulfate d'ura-
nyle (EbcImenlC"). On peut aussi, comme l'a recommandé Ebelnien.
exposer à l'action des rayons solaires la solution de sulfate d'unmyit'
additionnée d'alcool ; le sulfate d'ui-anyle est réduit et le sulfate uraneui
se dépose en cristaux verts, sur les parois du flacon.
Le sel provenant de ces préparations est inaltérable h l'air, il retionl
encore de l'eau A 2ôO°. Il est isomorphe du sulfate de thorium ^Hllebrind
elMelville)("'|.
L'hydi-ato (S0')'U + 8H'0 cristallise par l'évapoi-ation de la solution
d'hydrate uraneux dans l'acide sulfurique concentre (itammeisbcrg). Od
peut encore le préparer à partir du tétrachlonirc d'uranium, en chaulTanl
ce sel avec un excès d'acide sulfurique, reprenant le résidu par l'eau et
concentrant la solution à une douce chaleur (Petigot). Ou obtient ainsi
des cristaux verts rhomboédriques (Uc la Provostaye) ("*) qui, à 250°, per-
dent 7 molécules d'eau.
Le sulfate d'uranium donne facilement des sels basiques par l'action
d'un excès d'eau sur sa solution. Le composé SO'UO, 211*0 a été décrit
par Péligot (") el Itauimelsberg("). C'est une poudre verte que 1 eau
bouillante décompose en donnant des produits noirs de plus en plus
basiques.
Sulfate d'uranyle acide SO'UO' -f- 80*11*. — Ce sel cristallis.'
quand on refroidit une solution de sulfate anhydre SO'UO' dans l'aciJc
sulfurique concentré, SchuKz-ScUack (*") l'a préparé en évaporant à
200' une solution de sulfate d'uranyle «lans l'acide sulfurique. )1 fonik'
de beaux cristaux jaunes fluorescents très solubles dans l'eau. Des cqiii-
ixisés analogues ont été décrits par Berzélius.
Sulfate d'uranyle SO'LO*. — Le sel anhydre s'obtient en portaiil
l'hydrate S0*U0*j'^II'0 à la température de 500*, ou mieux en faisniil
cristalliser la solution d'hydrate uranique dans l'acide sulfurique con-
centré. 11 forme des cristaux jaunes fluorescents (Schultz-Sellack) (*"|.
Chem. Ccntr. Bl. 878-1901- — [*") EnrLïrJ. An. Cli. Ph. (j;-8-19(HÎ4î. — 1™} IlicLBOii"
ovGoo<^lc
SULFATE D'URAHÏLE. S77
Le sulfate hydraté SO'UO'.ï'''H'0 cristatlise par concentration de la
solution d'hydrate uraniqtie dans l'acide sulfuriquc étendu. On peut
obtenir une dissolution de ce sel en traitant l'oxyde vert 11*0* par lacidc
siiifurique concentré ; il se forme ainsi un mélange de sulfate d'ui'ainuni
et de sulfate d'uranyle; on étend d'eau et l'on ajoute une petite quantité
d'acide azotique pour oxyder le sulfate d'uranium. Œchsner de Coniuck (*^)
l'a également préparc en faisantagir le bisulfate do potassium sur l'hydrate
uranique.
Le sulfate hydraté contient au moment de sa préparation 5,âmolécules
d'eau (Bucholz, Ehelmen). Il forme des cristaux prismatiques allongés
<)'un jaune citron qui s'cflleurisscnt à l'air en perdant une demi-molécule
d'eau. Il possède alors pour composition S0*10' + 311'0 (Péligol) ("').
Séché dans le vide ou porté à la température de 100°, il correspond à
la formule SO'l'O'.ll'O; il perd toute son eau de cristallisation à 300".
Le sulfate hydraté est soluble dans 0,6 partie tl'ean froide et 0,45
[larlie d'eau bouillante, d'après Bucholz; dans 0,47 partie d'eau h 21° et
(),-2H partie d'eau à 100°, d'après Ebelmen. Le sulfate d'uranyle s'unit
aux sulfates alcalins pour former des sels doubles. 11 se combine égale-
ment au sulfate d'hydroxylaminc (Riinbach) (*").
Sulfates d'uranyle basiques. — Il existe plusieurs sulfates
basiques d'uranium naturels : le sel SO'UOM'O' ou zippellei*') se
rencontre à Joachimslhal en cristaux jaune de soufre. Dureté 5. Le sul-
fate hydraté SO'llfl'. 2110*. 1411*0 ou uraconise forme un enduit écail-
leux sur les autres minerais d'uranium,
OrdwayC") a préparé des combinaisons analogues en ajoutant de
l'ammoniaque à une solution aqueuse de sulfate d'ui-anylc jusqu'à neu-
tralisation de la moitié de l'at-tdo. Athansco a obtenu un sulfate plus
tuisique SO'UO*,3rO\71I*0 en portant à 250° la solution aqueuse de
sulfate d'uranyle, il se dépose dans ces conditions une poudre jaune
vcrdàtre formée de cristaux microscopiques.
PyrosuUate d'uranyle S'O'UO". — On pré[Mire ce sel en dissol-
vant le sulfate anhydre SOTO' dans l'acide sutfurique et en ajoutant
une quantité convenable d'anhydride sulfurique ; après un certain temps,
le |)yTosulfate se dépose en cristaux jaunes lluoresccnts très hygroscopi-
ques (Schuitz-Selbck).
Des com|)osés analogues ont été décrits par Bcrzélius (""), Péligot (**')
et Drcnckmann C").
Dlthionates basiques d'uranium. — Krùss ("*) a préparé, par
double décomposition entre le tétrachlorure d'uranium et le dithionate de
••t XttviLLE. Chi-m. Oiilr. Bl. 1-554-1S0Ï. — (•><>) De l. Pkdvdst.ie. An. Ch. Ph. {:>;-S-4»t-
IH42. — (»=": S.;HrLTi-SEi.Lwii. Bcr. Chpm. Crscll. 4-I3-IS71. — ("') PÉtmor. An. Ch. Pli.
r,j-l 2-1*0.18*4. — '«") (l':<;iiwEB DE CosKCK. B. Ac. BcIr. KM-IW*. — (•=] ItniiwB, B.r.
Cliiin. Gesell, 37-f61-100.~i. — |*"] Okdwii. Am. J. Se. (ÏU3e-!08-l)lï8. — {*^, Behi^liis.
Ki'ri.j4hrr!>h. 32-\-l'î-\«H. — |«"] Péi.iooi. An. Ch. Pli. (S)-13-.V«>-18M. — ("•) Ubexe-
«ixj. Jiiliiyîb.'r«-I86l.— ;•»] K»f)s.An. Chcm. Pliim. Lieb. 24a-i:0-l8«8. — (*") Siisox.
ovGoot^lc
87K AZOTLtRE D'CRAMUV.
sodium, <lcs composés verts répondant aux formules : S*0'.6l'0*10110*.
S'0'7llO'8H'0 et S'O'SUO'ai H'O.
Séléniurea d'uranium- — Colani ("') a obtenu des combinaisons
d'uranium et de sélénium par les deux méthodes qui lui ont seni à
préparer le bisulfure US' : 1' action de Thydrogène sec entraînant de?
vapeurs de sélénium sur te chlorure double UCI*2NnCl chaulTc au rnugf :
lorsque le courant d'hydrogène entraînant les Tapeurs de sélénium est
très rapide on obtient un séléniure de formule L'S' (Colani); 2° fusion du
même chlorure double avec divers séléniures métalliques.
Le séléniure d'uranium TJSe' forme des cristaux minces très petite.
Préparé à basiîe température, il peut être pyrophorique. L'acide azotique
l'attaque énergiquement.
Sélénite d'uranyle Se0'U0'2H'O. — C'est un précipité jaunv
citron résultant de l'action d'une solution de sélénite de potassium sur
une solution d'azotate d'uranyle (NilsonlC"). Ce sel, par digestion Afrr
un excès d'acide sélénieus, donne des sélénilcs acides
5SeO*UO%2SeO'7irO et 3SeO'UO',2SeO'.9H*0.
Scndtner("') a décrit d'autres combinaisons de composition voisine.
Tellurure d'turanlum U'Te*. — Il a été obtenu par Colani ('"i en
fondant le chlomre double UCl*2NaCI avec le tellurure de sodium. Il
forme des tables cristallines noires à éclat mclallique.
Azoture d'uranium. — L'uranium possède une grande aflinili-
pour l'azote à haute température. Moissan(*") a obtenu un azoture d'iu?-
nium en dirigeant un courant d'azole sur le métal chauffé à iOOO* rui
sur le carbure d'uranium chauffé à 1100". C'est un produit jaune amorphi.'
qui, traité par la potasse, dégage de l'ammoniaque.
Un azoture de formule IPAz' a été signalé par LTirlauhl*"). Colani l'"'
a préparé le même composé en dirigeant un courant de gaz ammoniac
sur le chlorure double lJCI',2NaCl chauffé au rouge vif. C'est une poudre
cristalline à éclat métalhque.
Azotate d'tiranium. — L'azotate urancux n'est pas connu à Télal
libre, il semble exister dans la solution verte qui résulte de l'action de
l'hydrate uraneux sur le nitrate d'argent (Isambert) {'").
Azotate d'uranyle acide. — L'existence d'un azotate acide d'u-
ranyle admise par Beraélius {'") n'a pas été confirmée.
Azotate d'uranyle (AiO')'(JO'. — Le sel anhydre n'a pu Hrf
obtenu. L'hydrate (AïO')*UOM,yH'0 décrit par Schultz-Scllack i"'.
résulte de I evoporation de la solution de l'azotate (,\zO')'I]0',6H'Odaiis
l'acide azotique concentré. Il forme des aiguilles lluorescenles qui attirent
l'humidité de l'air. L'azotate hydraté (ÀzO')'lIO',5H'0 se produit par
U. Soc. m,. 33- W7. — i'"! Sem
C. El. 122-37M890.— (•") Vm
ovGoo<^lc
AZOTATE D'I'RASYLE. 879
d4!ssiccation dans le vide, de l'hydralt^ {AeO*)M!0*,6H*0. C'est un solide
jaune pulvértdent solublc dans l'eau et dans l'alcool.
AZOTATE D-URANYLE HYDRATE {AzCj'llOSeH'O
Ce sel, le plus important de tous les composés de l'uraniuin, peut étn^
prépare directement à partir de la pechblende.
Préparation. — Traitement de la pechble«de. — a) Procédé Péligot{"') .
— Le procédé d'extraction de l'aïotate d'uranyle, décrit par Péligot, est
basé sur la solubilité de ce sel dans l'étlier sulfurique. La pechblende
pulvérisée est soumise à des lavages qui entraînent les parties argileuses
du minerai puis traitée par l'acide azotique qui dissout l'uranium. On
évapore à siccité et l'on reprend par l'eau ; l'osyde de fer et le sulfate
(le plomb restent à l'élat insoluble. La liqueur jaune verdâtre abandonne
par concentration des cristaux d'azotate d'umnylc imprégnés d'eau mère.
On les égoutte et on les soumet à une seconde cristallisation ; on obtient
ainsi des prismes que l'on dissout dans l'éther sulfurique. Le résidu de
l'évaporation de l'éther, repris par l'eau, donne une solution de laquelle
Tazotale d'uranyle se sépare en très beaux cristaux.
Un autre procédé, du n Ebelmen, consiste à transformer la pechblende
en oxyde l'O' par le grillage du minerai avec du cbarbon. L'oxyde, lavé à
l'acide chlorbydrique, est ensuite dissous dans l'acide azotique. On ajoute,
â la solution d'azotate d'uranyle, de l'acide sulfureux et l'on précipite l'ar-
senic, le plomb et le cuivre par un courant d'hydrogène sulfuré. 11 ne
reste plus dans la solution que des traces de fer que l'on enlève par con-
centration. Les cristaux d'azotate d'uranyle sont ensuite purifiés par des
cristallisations successives ("*).
On peut obtenir facilement l'azotate d'uranyle à partir des autres sels,
en transformant le métal en oxyde puis concenti-anl la dissolution dv
l'oxyde dans l'acide azotique dilué.
Propriétôg. — L'hydrate (AzO')'UO',6H'0 forme des cristaux tabu-
laires d'un jaune serin, appartenant au système du prisme rectangulaire
droit. Leur élude a été faite par ilaberle ('"), de la Provostaye ('"), Ram-
melsberg (**•) et Schabus("°). D 2,807. Il est diamagnétiquc.
Le nitrate d'uranyle émet spontanément de la lumière (Becquerel)("). Il
devientégalement lumineux quand on le broie (triboluminescence}(Tschu-
gaeff). L'eau à 18" dissout 2 parties de sel, l'alcool élhylique 3 parties.
La solubilité, dans divers dissolvants organiques, a été déterminée par
Œchsner de Conlnck {"'). L'hydrate à six molécules d'eau fond à 5i)°
donne une liqueur qui bout 3118". Si l'on élève davantage la température,
il y a départ d'acide azotique et il reste un résidu d'azolate basique (Ord-
- [*•) DEKïiLic. Trailé Je cliimip, idU. tnni., 1815. — ("») Pili.iBcn. Au. Ch, Ph. [3)-ia-
551-1844. — («•) Ebklniii. An. Ch. Pli. ( 3) -O- 186-1 84a. — (■") Habi:hi.£. Ah. Cclil. 4-146-
I854. — |"*| De ,.. p„oïosT»T>. An. Cli. Ph. (3]«48-18ia. — C^] [U»"el5.ebg. fmv
Furscliungun 58-1842.— («»^ Sr.Hincs. Jihrerf.. 320.1850. — j*") a':cHsxEii be Co.i»™. C. R.
ovGoot^lc
mt raOSPHLKE It'l'RAMUM.
way). En élevant progressivement la température, on obtient sul^cessttr'
ment les oiviles L'O" et V'O^.
La solution alcoolique d'azotate d'uranyle est réduite par Faction iVb
lumière avec dépôt d'hydrate uraneui et formation d'aldéhyde et d'acîJt
acétique (Chastaing) ("*). ChanlTéc vers 5SI)*, elle se décompose en aban-
donnant de l'hydrate uranique (Malaguti|. L'azotate d'uranyle se ronibim'
aui azotates de potassium, d'ammonium, de l'ubidîuni, de cœsiuni cl ilr
thallium (Meycret Wendol)(*"). La solution d'azotate d'uranyle, oeutralii^T
par l'ammoniaque, donne avec les sels de motphine une liqueur roiip',
La même coloration rouge se produit en présence de la plupart des com-
posés renfermant un groupe oxhydryle phénolique libre |Aloy) (*"i.
Azotate d'uranyle basique (AzO'j'l'O'.âl'O'. — Ce seiprMxl
naissance, d'après Buchoh et Bercélius, en chaufTant les cristaui d'azul^ilt'
hydraté jusqu'à l'obtention d'un résidu orangé. On enlève, par bvap<>>n
l'eau, toutes les parties solublcR. Ordway a également préparé un >fl
basique en concentrant une solution de nitrate d'uranyle neutralisée |«ir
l'ammoniaque.
Phosphure d'uranium IJ'P*. — Colani ("•) a préparé ce sfl n
fondant le chlorure double UCI',2NaCI avec le phosphure d'aluniiniimi
dans un courant d'hydrogène à lOOO*- C'est une poudre noire crislallinr
facilement attaquée par l'acide azotique.
Chlorure d'uranium et de phosphore UCISPCI*. — fAl'
combinaison, découverte par Cronander, se produit par l'action ihi
perchlorure de phosphore sur l'osyde d'uranium anhydre. C'est uii''
masse jaune rougeàlre qui se volatilise sans se décomposer; chaulTiH'
dans un courant d'hydrogène, elle donne lieu à un dégagement d'aridr
chlorhydrique et de phosphure d'hydrogène. L'eau la décompose i-n
donnant une solution de chlorure d'uranyle et un précipité de phos|)h!iti-
d'uranium gélatineux (Cronander) (*").
Hypophosphlte d'uranyle (POMP)'UOMrO. — Poudre jamu
cristalline que l'on obtient en faisant digérer l'uranate d'ammonium ai<i'
une solution d'acide hypophosphoreux- Ce sel est insoluble dans Traii il
soluble dans les acides. A haute température, il se détruit avec eiplosii'i'
et laisse un résidu de formule P*0*I1 (Ttammclsbcrg) ("*).
Phosphlte d'uranyle. — Précipité blanc dont h composition ji u
pas été déterminée (Dammelsberg) ("')-
Phosphate d'uranium (PO')'LH',5irO. — Aloy("') a préparé l'
phosphate hvdi'alé à l'état cristallisé en précipitant la solution de télrs-
chlorure d'uranium par une solution de phosphate disodique eteii^i'n-
mettant le précipité à des congélations successives.
131-1SI9 el IMJ-lQOd. — ("') CmsTinc Tlicse Ae doctoral <■» scieiiïcs. P«ris fti-lKn. -
('"1 MKïfB n He-idel. Bit. Cliem. «iwll. 3(ï-4«*VIM,->. — ("»] Aïo». B. .Soc. Oi. ï»-
«lO-lUOri. — i*") Croïamie». I'iujI». Viiiv. Areskr, hhrKsh. 222-1873. — ;•»! Ramij.-*'-
ovGoo<^lc
PHOSPHATE irUKANVLE. 881
Le phosphate d'uranium est innlténiblG à l'air, il est insoluble dans l'eau
et dans les acides étendus. Il se dissout dans l'acide (.-hloi-hydrique fumant
t!n donnant une solution bleue qui laisse déposer, par conccntratiun, des
rristaux de chlorophosphate (P0')'UU'LXI',5H'Û (Aloy).
Hétaphosphate d'uranium (P(P)'UO,.'II'0. — C'est un préci-
|iité vert résultant de l'action d'un mélaphosphate alcalin sur un sel
d'uranium soluble (Rnmme]sberg){*^).
Pyrophosphate d'uranium P*0^(U0)'5II'0. —C'est un sel vert
préparé par double décomposition (Bammelsberg) ("').
Phosphate acide d'uranyle ôP'O^.UO'. — Ilautefeuille et
Murgottet ("*) ont obtenu ce composé en dissolvant l'oxyde uranique dans
l'acide niétaphosphorique en fusion. II forme de beaux cristaux d'un
vert éuieraudc dérivant du prisme rhomboïdal droit.
Orthophosphate d'uranyle (PO')'(UO*)'. — Le phosphate neutre
d'uranyle se produirait, d'après Werther ("**), en versant une solution
contenant deux molécules de phosphate trisodique dans une solution
«l'azofatc d'uranyle bien exempte d'acide azotique libre. C'est un pré-
lipilé jaune insoluble dans l'eau.
Phosphate d'uranyle PO'L'O'ÏI. — Le phosphate d'uranyle se
précipite par l'addition d'une solution d'acide phosphorique ou d'un phos-
phate soUible à la solution d'azotate d'uranyle (Debray) ("'). Il reste à
l'état insoluble par digestion de l'oxyde uranique avec une solution d'a-
cide phosphorique.
Le sel produit dans ces conditions est amorphe. Maintenu pendant très
longtemps en contact avec une solution d'acide chlorhydrîque, il se (rans-
fonne en phosphate cristallisé (Bourgeois) (*").
Le phosphate d'uranyle, provenantdels précipitation de l'acétate d'ura-
nyle par le phosphate de sodium, a pour composition 2PO*UO'II,9H'0
(Werther, lleit>tz|('*°). Celui qui résulte de l'action de l'acide phospho-
rique sur l'oxyde uranique contient une demi-molécule d'eau de cristal-
lisation (Werther).
Le phosphate d'uranyle hydraté forme une poudre jaune amorphe,
insoluble dans l'eau. L'acide acétique dissout 1/67 000 de ce sel, l'acétate
d'ammonium l/bOOOO, le mélange des deux 1/50 000 (Kitschin)(*").
('etle insolubilité du phosphate d'uranyle en présence de l'acide acétique
est utilisée pour le dosage de l'acide phosphorique C""'™).
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IKflO. — ;•») YttwxKi. Ncul»iicr u. Lut'k. «nil}'!. Zcitsch. 10-133; Jalirob. 897-1871. —
cuiniE taônue. — IV. 56
ovGoo<^lc
88'i l'YHOPlIOSPHATE ICIRAISÏLE.
Phosphate d'uranyle {PO')'UO'H'-|- 511*0. — Pour préparer ce
sel, on fait digérer de l'oxyde iintiiique avec une solution d'acide phos-
phorique étendu. On obtient ainsi une solution jaune contenant du phos-
phate mono- unini que et un résidu constitué par du phosphate diura-
iiique. Par concentratiiin de la solution, le phosphate moiio-uraniqiie se
sépare eu petits eristaus jaunes, renfermant trois molécules d'eau <!■'
cristallisation (Werther). L'oiyde nranique, traité par l'acide phospb»-
rique sirupeux, donne une substance jaune très soluhle dans l'eau, dont
la composition n'a pas été déterminée (Rose).
Métaphosphate d'uranyle (PO^)'l'O'. —C'est un produit jaune
verdàtre obtenu par Ramrnelsbcrg en oxydant l'hypophosphile d'uranyle
par l'acide azotique.
Pyrophosphate d'uranyle P'O'(L'O')*. — Le sel anhydre se
prépare en portant à la tcinpêmture de 121}" le phosphate hydraté
(Kitschin) ('"). On l'obtient également en versant une solution de niéla-
phosphate de sodium dans une solution chaude d'azotate d'uranyle. Il se
forme tout d'abord un précipité de composition 3P'0'.4UO' qui se trans-
forme Ires rapidement en pyrophosphate.
Ce sel est insoluble dans l'eau, dans l'alcool et dans réther: il »> dis-
sout dans l'acide azotique d'où les alcalis le précipitent de nouveau. 11 se
dissout dans le pyrophosphate de sodium (Girard) ("*),
Le pjrophosphatp hydraté P*0'(U0')'.4H*0 se produit par double
décomposition entre une solution de pyrophosphate de sodium et une
solution d'azotate d'uranyle. C'est un précipité jaune volumineux qui
se transforme en cristaux jaunes, grenus, microscopiques. Ce sel s'ef-
lleurit à l'air et devient jaune jKkle. Il est insoluble dans l'eau, mais se
dissont dans l'acide azotique (Girard) (*") ; Chastaing ("') a décrit nii
hydrate de composition très voisine.
Phosphate d'uranyle azotique. — Les phosphates d'uranyle se
dissolvent facilement dans l'acide azotique, la solution abandonne peu
à peu des cristaux jaunes, prismatiques, du composé PO'l'0'll,.\zO'H,
TII'O. L'eau chaude le décompose et en sépare du phosphate PO'HUO',
.4l/-21I'0{lleintz)("').
Arséniure d'uranium. — Colani (*'*) a décrit im arséniun'
d'uranium qu'il obtient par fusion du chlorure double IICI', 2NaCI avee
l'arséniure de sodium en présence d'un grand excès d'arsenic. C'est une
poudre cristalline de composition l?As'. Il brâle à l'air et donne de
brillantes étincelles quand on la projette dans un bec Bunsen.
Métaarsénite d'uranyle (,\s0')'llO'. ' — Ce sel s'obtient, d'apn'^
Uammelsberg, par double décomposition entre une solution d'aiolale
d'uranyle et une solution de niétanrsénite de potassium. C'est im |)réci-
["") M.Ri:iii:>i. Z. «iwl. Chem. 12-230-1873. — C") Gib.kd.C. R. 34-2a-IK.2. — («^J Iknti.
An. Qii'm. Pliarm. t.icb. ISl-Sie-IKOO. — (*^') ItEicniMiT. Brt. Cbvm. tio^W. i<H»-i«)i. —
['"; Aïoï. U. Sijc. ai.;'2;-21-e!5-l890, — [»") GoLnscHiinT. Clicm. Cciitr. Bl. a-78H8OT.—
ovGoo<^lc
aRSÊNIATE D'URANIUM. «83
pité Jaune insoluble dans IVan et dans rninnioniaque, et qui se dissout
facilement dans Ipr acides (Reichardt) ("*).
Arséniate d'uranium (AsO')'UIP.2H'0. — Aioj (^) prépare ce
sel à I ctat cristallisé, en faisant digérer de l'hydrate uraneus l'ccemmcnl
précipite avec une solution diluée et froide d'acide arsénique, ou encore
en ajoutant une solution du même acide à une solution d'hydiatc uraneus
dans l'acide sulfurique. Il formedcRnes aiguilles d'un vert pâte, groupées
en houppes caractéristiques. II est insoluble dons l'eau et se dissout dans
l'flcide arséniqne en excès, ce qui semble indiquer l'eiistencc d'arséniates
acides. L'hydrate (AsO'}'UH'.41l'0 est un précipité vert résultant de
l'action d'unarséniatcalcalin sur un sel uraneuxsoluble (Rammelsberg){").
Arséniate d'uranium (AsO')'lP. — C'est un précipité vert très
volumineux, produit par l'addition d'ammoniaque à la solution chlorhy-
driquc de l'arséniate (AsO')'UH'.3H'Û (Rammelsberg).
Orthoarséniate d'uranyle (AsO')'(lO')M2H'0. — Cet arsé-
niate se rencontre dans la nature en cristaux jaunes, il constitue la trœ-
gérite. Il a été reproduit artificiellement par Goidschmidt('"). Il perd
son eau par calcination et devient brun rouge, pour reprendre, par
refroidissement, sa couleur primitive (Winkler) ('■'). Fortement chauSë,
il se réduit, quand on le traite par l'eau, en lamelles micacées (Win-
kler) ("').
Arséniate d'uranyle (AsU')*l'0'H. ■ilI'O. — Ce sel se prépare
par l'action d'une solution d'acide arsénique ou d'urséniatc dîsodique
sur la solution d'acétate d'uranyle. C'est une poudre <I'un jaune clair,
insoluble dans l'eau. Il est également insoluble dans l'acide acétique.
Cette propriété peut être utilisée pour précipiter l'acide arsénique d'une
solution (Werther) ('").
Arséniate d'uranyle (AsOTUO'H'.Sll'O. — WertherC'') l'a
préparé en concentrant une solution d'acétate ou d'azotate d'uranyle vn
présence d'un excès d'acide arsénique. 11 se dépose de petits cristaux
jaunes, qui, à 150°, perdent leui- eau de cristallisation (Werther).
Pyroarséniate d'uranyle As'0'(UO'|'. — C'estune poudrcd'un
jaune clair, résultant de l'action de la chaleur sur l'arséniate (AsO')'lIO'H.
ilI'O (Werther) ("') ou sur l'arséniate double d'uranyle et d'auimonium.
Combinaisons de l'uranium avec l'arsenic, l'oxygène et le
soufre. — Berzélius ('") a signalé l'existence d'un sulfoarsénile et d'un
sulfoarséniate d'uranyle. Ce sont des précipités jaunes qui résultent de
l'action d'une solution de sulfoarsénite ou de sulfoarséniate alcalin sur la
solution d'un sel d'uranyle,
Comiiinaisons de l'uranium ayec l'antimoine, l'oxygène et le
ovGoot^lc
8K4 CARBURE U'LRAMUJI.
aoutre. — Colani("*} a obtenu une combinaison d'uranium cl d'anli-
nminc en fondant le chlorure double ICI', '2 NaCi avec un mélange da-
himinium et d'antimoine. C'est une niasse d'un blanc d'argent qui ne
contient pas d'aluminium.
Les antimoniates d'uranium ont été peu étudiés. Le méta-antimoniali'
d'uranium, décrit par Rammelsberg)*), est un précipité tjui résulte de
l'action de la solution de méta-^rséniate de sodium sur la solulioii i\v
tétrachlorure d'uranium. Il est insoluble dans l'eau et dans les acide^
dilués. Le même auteur a signalé l'existence d'un sulfoantinioniat''
d'uranyle obtenu également par double décomposition.
Combinaison de l'uranium et du vanadium. — Berzélius a
décrit comme vanadate d'uranyle un précipité jaune citron, résultant de
l'action du vanndate d'ammonium sur les sels d'uranyle solubles.
Poulot a découvert dans l'Amérique du Sud uti vanadale d'uranyle
natiu'el auquel Friedel et Cutnmeuge ont donné le nom de carnotite ("';.
Ce minéral contient du potassium, du fer et du silicium; il est égalcnicnl
ricbe en substances radioactives.
Combinaisons de l'uranium avec le niobium et le tantale.
— Nous avons signalé à propos de l'état naturel de l'uranium les princi-
paux minéraux de niobium et de tantale uranifères.
Combinaisons de l'uranium avec le bore et l'oxygène. —
Les borates d'uranium sont mal connus. L'addition d'une solution de
borate alcalin à la solution de tétrachlorure d'uranium, produit un piwi-
pité gris vert que Bammeisberg envisage comme un borate iiraneux. Ce
sel est U^s instable, il se décompose par simple lavage et laisse un rûsidu
d'hydrate uraneux.
1^ borate d'uranyle est mie poudre jaune cristalline qui a>sultc de
l'action d'une solution de borax sur une solution d'acétate d'uranyle.
CARBURE D'URANIUM C'[J'=715 (C : 5,03; D; 91.90)
Préparation. — Le carbure d'uranium a été préparé, pour la pre-
mière fois, par Moissan ('"), en cbaulTant au four électrique un mélEUige
bien desséché d'oxyde vert et de charbon dans tes proportions de ôOll
parties d'oxyde et lit) parties de carbone. En opérant avec itOO ampères
sous 50 volts, la réaction dure 5 minutes. Le carbure d'uranium se
sépare en un liquide qu'on laisse solidifier dans le four électrique.
Propriétés. — Les fragments de carbure ont l'aspect métallique el
présentent une cassure cristalline. Leur densité, prise dans le benzène,
à 18", estH.'.>8.
Le carbure d'uranium n'est pas très dm", il raye le verre et le cristal,
mais non le corindon. Le fluor l'attaque à température basse, le chlon-
à 350", le brome à 590", l'iode au-dessous du rouge.
Ci-MOCE. C. K. 128-3jM«W. — {">] Moias.is. C. II. 123-27(-lS96. — |"°i Cbemeii.
ovGoo<^lc
CARBONATE UTRANILM. 883
Il est tn'îs oxydable, il suffit dfi l'agiter dans un flacon en verre épais ou
(le le frapper avec un corps dur pour obtenir de brillantes étincelles
fMoissan). La température de ces étincelles est bien supérieure h celle
que produit la coiidiustion du fer dans te briquet à silex. Elle enSamme
immédiatement un mélange d'air et de grisou (Chesneau) {'").
Le carbure d'uranium brûle dans l'oxygène à 570" en donnant l'oxyde
vert PO'. Le soufre réagit à la température do fusion du verre, le sélé-
nium à une température plus basse. ChautTé dans l'azote, à H00°, il se
recouvre d'un azoture jaune (Moissan). Les acides concentrés l'attaquent
difficilement.
Une des réactions les plus curieuses de ce composé, l'ésulte de son
action sur l'eau. Des fragments de carbure, mis au contact de ce liquide,
donnent lien à un dégagement gazeux, constitué par un mélange de
méthane, d'hïdrogcne, d'éthylène et d'acétylène. Si l'on épuise par l'éther
l'eau qui a servi k h réaction, on peut en retirer un mélange complexe de
carbures d'hydrogène liquides et solides. Il reste dans l'eau les deux
tiers du carbone sous la forme de carbures d'hydrogène liquides et
solides (Moissan). La vapeur d'eau, au rouge sombre, décompose ce car-
bure avec incandescence en fournissant un oxyde noir et un dégagement
d'anhydride carbonique (Moissan).
Carbonate d'uranium. — Le carbonate neutre d'uranium n'a
pu être obtenu. Lorsque l'on verse une solution de carbonate alcalin dans
une solution de tétrachlorure d'uranium, il se produit un dégagement
d'anhydride carbonique, et il se forme un précipité vert constitué par un
carbonate basique. Ce dernier est instable et se transforme en oxyde
noir (Bcrzélius) ('"),
Carbonate d'uranyle. — L'addition d'une solution de carbonate
alcalin à la solution d'un sel d'uranyle entraîne la formation d'un pré-
cipité, jaune, d 'hydrocarbonate d'uranyle. Ce sel, séché à l'air, n'a pas une
composition constante (ParkmannIC"). Cependant, d'après Lecanu et
Peligol, le carbonate neutre d'uranyle existerait en petite quantité dans
le précipité jaune orangé qui se forme par l'ébullition de ta solution de
carbonate double d'uranyle et d'ammonium.
Il existe de nombreux carbonates d'uranyle complexes bien cristallisés.
Sultocarbonate d'uranyle. — Ce sel a été signalé parBerzélius.
H forme une solution brune qui se trouble peu à peu et laisse déposer un
précipite grisâtre constitué par du sulfocarbonate u
Cyanures d'uranium. — Les cpnures d'uranium n'ont pas été
prépar<îs. L'addition d'une solution de cyanure de potassium à une solu-
tion de tétrachlorure d'uranium donne lieu fi un dégagement d'acide
cyanhydrique et à la formation d'un précipité d'hydrate uraneux. Une
réaction analogue se produit avec les sels d'uranyle.
C. n. 13a-i71-1896. — ("') Pafuvax:.. Am. J. St. (2)-34-ô26-1802. — («"l H. Stchm.
ovGoot^lc
88li FLlOftlRE D-IRAMUM ET UE POTASSIUM.
SuUocyanate d'uranium. — En évaporant dans le vide uikt-
dissolution d'hydrate uraneui dans l'acide sulfo«yanhydriquc, Bcrzélius a
obtenu des cristaux verts déliquescents qu'il envisage comme ronstîtui^
par du sulfocyanate umneux. Ce composé est peu stable, l'eau le décom-
pose et en sépare de Thydrate uraneux.
Fluosllicate d'uranium. — l/aclion de l'acide hydroRuosili-
cique sur la solution de tétrachlorure d'uranium doime naissance à un
précipité vert gélatineux, altérable à l'air. Stolba le considère conmi<'
un fluosilîcatc d'uranium. Nous avons déjà indiqué rexistence de sili-
uites complexes d'uranium naturels.
Chlorure d'uranyle et de cœsium lO'Cl'.^CsCl. — Ces!
un sel jaune obtenu par voie humide à partir des composants ( It imbacb ) ( "*i .
Il se distingue des combinais<ms similaires formées avec les autres chlo-
rures alcalins en ce qu'il ne renferme pas d'eau de cristallisation.
Azotate d'uranyle et de cœsium (AzO*)'lO',AzO*CO. — Mevcr
cl Wendel(*") ont préparé ce composé par l'action d'une solution d'azo-
tate d'uranyle sur une solution d'azotate de cœsium en présence d'un exci-s
d'acide azotique. Le même sel acte décrit par Itimbachl'*').
Fluorure d'uranyle et de ruhldium L0'P,2RbF,()H'0. —
Dittc a préparé cette combinaison en évaporant une solution d'oxyde fl)'
dans le llunrhydrate de fluorure de rubidium. 11 forme des cristaux jau-
nes solubles dans l'eau.
Chlorure d'uranyle et de rubidium l'0CI',2RbCI,2iI*U.
— II se prépare comme le chlorure double d'uranyle et de polassiuui
dont il possède les principales propriétés.
Azotate d'uranyle et de rubidlimi (AzO'|H'0*,.\zO>nb. — Il
s'obtient comme le sel correspondant de cœsium (Meyer et Wendel) (""),
Fluorure d'uranium et de potassium l'K'.KI''. — Ce sel
double se prépare en exposant à l'action des rayons solaires une solution
d'oxyfluorure UO'P, additionnée d'acide fomiique ou d'acide oxalique.
C'est une poudre verte, insoluble dans l'eau et les acides étendus,
soluble dans l'acide clilorliydrii)uc concentré. L'acide sulfurique le dé-
cumposc avec dégagement d'acide lluorliydrique (Bolton) {^.
Chlorure d'uranium et de potassium l CI', 'iKCI. — Aloy (""i
a préparé ce composé par le procédé de Moissan : en faisant arriver des
vapeurs de tétrachlonu-c d'uranium sur du chlorure de jtotassiuni
chauffé au rouge. Il forme des cristaux de coideur vert pùle qui attirent
ovGoo<^lc
URANATES DE POTASSIUM. 887
rhuiniditii (le l'air. Il est bien moins altérable que le tétrachlorure d'u-
ranium. L'eau le décompose en donnant une solution verte qui refuse de
cristalliser quand on la concentre.
Bromure d'uranium et de potassium UBr'.2K6r. — Ce
composé a été obtenu, pour la première fois, par Aloy (™), par l'action
directe des vapeurs de tétrabromure d'uranium sur le bromure de potas-
sium, chauiïé au rouge. Il forme une masse cristalline d'un vert foncé qui
possède la plupart des propriétés du chlonu-e double correspondant.
Uranate de potassium II0*K'. — DitteC^) a préparé ce com-
posé par un procédé général qui s'applique h la production de la plupart
lies uranates alcalins cristallisés; on ajoute de l'oxyde vert U'O* à du chlo-
rure de potassium, maintenu en fusion dans un creuset de platine. Si
la partie inférieure du creuset est portée à une température notablement
plus élevée que la partie supérieure, il se forme lentement, à la surface
du liquide, le long des parois du creuset, un anneau de cristaux d'uranalc
di! potassium mélangés h du chlorure fondu. On enlève facilement le
chlorure alcalin par des lavages à l'eau. Zîmmermami (*") a obtenu le
mémo composé, en chauffant jusqu'à fusion un mélange de 6 parties
d'oxychlorure IJO'Cl', de 4 parties de chlorure de potassium etdcJ6
(larties de chlorure d'ammonium, l'n autre procédé, indiqué par Gran-
deati {*"), consiste à fondre un mélange de phosphate d'uranyle et de sul-
fate de potassium. L'uranate de potassium forme de beaux cristaux
rhombiquos jaune verdâtre, insolubles dans l'eau et solubles dans les
acides. Il est infusible à la température du rouge blanc.
Uranate de potassium IJ'O'K'. — Ce sel, qui constitue un bi-
uranate, se prépare à l'état anhydn% en décomposant par la chaleur le car-
bonate doidile d'uranyle et de potassium ou l'acétale double d'uranyle et
de potassium (Wertheim) C"). On peut aussi l'obtenir on fondant un
mélange d'oxyde uranique et de carbonate de potassium.
L'uranate hydraté se produit par l'addition de potasse en excès à la solu-
tion d'un "sel d'uranyle. C'est un précipité jaune qui, séché à 100", ren-
ferme trois molécules d'eau (Patcra) ("*).
Uranate de potassium l'O'K'.àUC. 611*0. — Cette combinai-
son prend naissance, d'après Drcnkmann ["'), par fusion d'un mélange
de sulfate d'uranyle et de chlorure de potassium. C'est un produit jaune
rristallin qui perd sou eau à la température de ôOO".
Peruranate de potassiiun IJO^K'. lOli'O. — Fairley (*")' a pn<>
paré un peruranate de potassium en faisant agir l'eau oxygénée sur la
solution d'azotate d'uranyle en présence d'un grand excès de potasse.
*", Atoi. B. Soc. Cil. ;2;-2i-26i-l890. — (•"[ llrrrr. C. R. OO-088.18«a. — (*") ZniEii-
■ .!.\. An. Chem. Phïnn. I.U-b. ai3-ï«H8«i. — I™) GHiJBEAi. An. Cli. Ph. 16-8-235-1888-
— («"j PiTtRi. J. praki. Clii-m. Sl-i2r>-l850; Jibratb. 31M850. — («"1 DiiEiicuitii.v.
Jihrpfl.. 255-1881. — [»*] Fituttï. J. Chem. Sor. (2;-31.i5*-ltt90. — [«j McLUorr pi
ovGoo<^lc
888 l'fiRI ftASATE ROUGE DE POTASSIUM.
Il se produit, dans cette réaction, une solution d'un jaune orangé igui
abandonne spontanément, ou micui par l'addition d'alcool, des criKlaiu
de peruranate de potassium hydraté. Ce sont des aiguilles jaunes Ire»
instables qui, à l'air, perdent de l'osygcne et absorbent de l'anhydridr
carbonique.
La constitution de ce peruranate jaune est discutée. Fairler le ratlachc
ft l'oxyde UO' ou liO'.SUO'; d'après cette conception, la formule du
peruranate de potassium devrait s'écrire (;0*2K*-I- lOll'O. Melikofl H
Pissarjewsky (*") l'envisagent comme une combinaison de l'oxyde Ml'
avec le bioxyde K'O',
Peruranate rouge de potassium UU'K'.51I'0. — Ce sel, qui
constitue le type d'une nouvelle classe de peruranates, peut être prèpan'
de la façon suivante : à une solution aqueuse d'azotate d'uranyle, l'on
ajoute de l'eau oxygénée en quantité suffisante pour précipiter lotit
l'uranium. L'hydrate peruraniquc formé est mis en suspension dans
l'eau oxygénée additionnée d'alcool. A ce mélange, l'on ajoute une solu-
tion de potasse bien exempte de carbonate de potassium. Il se forme un
abondant précipité qui disparaît peu à peu, et il reste, dans le fond du
vase, une matière rouge très adhérente aux parois. Par des traitements »
l'alcool méthylique, le peruranate se détache et prend l'aspect cris-
tallin (Aloy) ("').
Les cristaux de peruranate rouge sont instables, ilsperdent de l'oxygène
à la température ordinaire. L'acide chlorhydrîquc les décompose en dé-
gagent du chlore, l'acide azotique en sépare de l'hydrate pemraniqiie.
La formation du peniranate rouge de potassium constitue ime réaction
sensible de l'uranium (Aloy).
Fluorures d'uranyle et de pota88lumU0'F*,ôKF. — Le lluo-
rure double d'uranyle et de potassium n'est connu qu'a l'état anhydre. Il
se préparc par double décomposition entre deux solutions, l'une de fluo-
rure de potassium, l'autre d'azotate d'ui-anyle. Il se dépose également par
concentration de la solution d'uranate de potassium dans l'acide fluorhy-
flrique en présence d'im excès de fluorure de potassium (Bolton) (*"). Ce
sont des cristaux jaune citron dérivant d'un prisme droit à base carrée.
100 parties d'eau dissolvent 21,5 parties du sel. Le fluorure double d'u-
ranyle et de potassium est insoluble dans l'nlcool et dans l'éther.
— U0'F'.4KF. — Paillettes jaunes, insolubles dans l'eau, obtenues
parDitte en chauffant de l'oxyde vert U'O' avec du fluorure de polassiuiii
bien neutre.
Baker l"*) a encore signalé l'existence d'autres fluorures doubles cris-
tallins : 2l"0'F',ôKF et '2UO'F',5KF.
Chlorure d'uranyle et de potassium UO'CI'.SKCI. —
ovGoo<^lc
SULFATE IlXRAMCH ET OE POTASSIUM. 889
Aloy ("') prépare ce sel double par l'action directe des vapeurs de chlo-
rure d'uranyle sur le, chlorure "de potassium chauffé au rouge. C'est un
produit jaune, solid)Ie dans IWu, peu soluble dans l'alcool.
On obtient l'hydrate IJ0'CI'.'2KC1.2H'0 eu concentrant une solution
de chlorure d'uranyle en présence d'un excès de chlorure de potassium
(Bcrzélius) ("") ou en évaporant une solution chlorhydrique d'uranate de
potassium. Il se sépare, dans les dcu\ cas, des cristaux tabulaires volu-
mineux dont l'étude a été faite par de la Provoslaye (*").
Le chlorure double d'uranyle cl de potassium chauffé perd de l'acide
chlorhydrique et laisse un résidu d'oxyde [10* qui cristallise dans le chlo-
l'Ui'e de potassium Tondu.
Bromure d'uranyle et de potassium UO'Bi'*.2KBr.2H'0.
— Ce bromure double a été obtenu par Sendtner (™) on concentrant une
solution d'uranate de potassitun dans l'acide broinhydriquc. H forme
des tables rhombiques, d'un rouge brun, très solubles dans l'eau, peu
solublcs dans l'alcool.
Sulfite d'uranyle et de potassiiun. — L'addition d'une solu-
tion de sulfite de potassium très acide à une solution d'hydrate ui-unique
dans l'acide sulfureux produit un précipité jaune cristallin, insoluble
dans l'eau, de formule UO'Oll.bSO'K (Scheller) («'). Kohlschutter ( "")
n'a pas pu reproduire ce sel et a préparé, par la même voie, un composé
mixte SO<y uf^.g^j3if
Sultate d'uraniiun et de potassium (SO^)'U.SO'K'.H'O. —
Ce sel, décrit par Itammcisberg ("'), résulte de l'évaporation d'une solu-
tion équi moléculaire des sulfates d'uranium et de potassium. 11 forme
des croûtes cristallines vertes, peu solubles dans l'eau. La chaleur le
décompose en dégageant des vapeurs d'anhydride sulfureux et d'acide
sulfurique.
SuUate d'uranyle et de potassium S0'U0VSO'K'+ 211*0.
— On l'obtient, comme le précédent, par la concentration d'une solution
équi moléculaire des deux sels composants. U'après Aifwcdson, il forme
•Je petites croûtes d'un jaune citron. Berzélius l'a obtenu cristallisé en
[irismes, Drenckmann en octaèdres. Le sulfate double d'uranyle et de
potassium est beaucoup plus soluble à chaud qu'à froid : 100 parties
d'eau en dissolvent H parties à 22" et 190 parties à 100" (Kbelmen) (").
Cette différence de solubiUté permet de le purifier facilement. Il est in-
soluble dans l'alcool qui le précipite de ses solutions.
Sélénite d'uranyle et de potassium SeO'L'O'.SeO'K'. —
Petits cristaux jaunes qui se déposent par concentration d'une solution
d'uranate de potassium dans l'acide séiénietix (Sendtner) ('■*),
(*") B«EB. J. Soc. Cliem. Iml. 30-760-1873. — (•«'] Ai
;™) Beu«iivs. An. Pli. Cliem. Pogg, l-3ti«-l83i. — [»*
ovGoot^lc
«90 CARBONATE D'URAKÏLE ET DE POTASSIL'M.
En faisant digérer te sel précédent avec un excès d'acide sèlénicux, il
so forme une poudre jaune cristalline qui constitue un sélénite acide
ScO^. 1)0*. 2SeO', renfermant, suivant les conditions de l'eipérience.
7 ou 9 molécules d'eau de cristallisation (Nîlson) ("*).
Séléniate d'uranyle et de potassium. - Ce sel prend
naissance quand on évapore une solution d'oxyde ui'anique dans l'a-
cide sélénique en présence d'un excès de séléiiiaie de potassium. Il s*-
produit encore par c once nti-al ion de la solution d'uranate de potassium
dniis l'acide sclénique. Il forme des croûtes cristallines jaunes, peu
soliibles dans l'eau froide, très solubles dans l'eau bouillante (Sondl-
ncr)n.
Azotate d'uranyle et de potassium {.4zO')UO*K. — Merer
et Wendel (*") ont obtenu ce composé en évaporant un mélange des deux
nitrates en présence d'un excès d'acide azotique.
Phosphate d'uranyle et de potassium PO'UO'K. — Cesi
une combinaison qui résulte de la fusion d'un mélange d'osyde ura-
nique et de phosphate de potassium (Ouvrard) (""). tirandcau ("*) l'a n--
produit en chauflanl du sulfate d'uranyle avec de l'acide phosphorique.
Ouvrard a encore décrit un phosphate double (P0')'K*1'0' obtenu par
fusion d'un mélange d'oxyde ÛO* et de phosphate tripotassiquc.
PyrophOBphate d'uranyle et de potassium P'O'LiQ'K'. —
Ouvrard le prépara en fondant l'oxyde uranique avec du métaphosphale
de potassium. Il forme des cristaux jaunes prismEitiriucs insolubles dans
l'eau. D: 4,2 à 20* (Ouvrard).
Carbonate d'uranyle et de potassiiun C0'U0*,2C0*K*. —
Ce sel, préparé pour la première fois par Chevreul, a été décrit par
Kbelmen C"). On l'obtient en concentrant, à une douce chaleur, une so-
lution d'uranate de potassium dans le bicarbonate de potassium. Il si>
dépose en croûtes cristallines d'un jaune serin. Le jnéme sel se produit à
l'état cristallisé par l'action de l'anhydride carbonique sur le cyanure
double d'uranyle et de potassium (Aloy)("').
Le carbonate d'iu'anyle et de potassium est beaucoup phis soluble a
chaud qu'à froid ; 100 parties d'eau à 15° en dissolvent T,i. Chauffé à .
'air, il perd du gaz carbonique et laisse un résidu d'uranate de potas-
ium. L'eau bouillante te décompose partiellement avec dépôt d'uranate
do potassium; par l'action des acides dilués, la transformation en uranate
est totale (Ebetmcn).
Cyanure d'uranyle et de potassium UO'Cy' . 2 K Cy. — Alov (*"'!
e prépare en ajoutant h la solution d'un sel d'uranyle soluble, acétate
6-lfô-18H.— C") Sesotseh. Vt'rhmd. Jea l'rsns. Erlanger 2.^1877. — ['»] SciiKLUit. Aiu
Clicm. Pharm. Ucl). 144-2iO-IM7. — (™) RjinELSSERG. An. Pli. Chcm. Pcgg. SO-taï-lMt
f™) SiLSos. D.Soc,ai. (i!-23-im-1870. — '>") OtivRiRB.C.R. 1IO-1355-1W0.— {»•; Cuv
iiEAU. An. Cil. Pli. [tV-S-ilS-lSItC. — (™»; Edelmx. An. Cil. Ph. (3)-0-189-184S.— ("ïj Aim.
ovGoo<^lc
URANATE DAMMONIUM. 891
on nzoUtle, du cyanure de polassiuti) en quantité sufTisanle pour prô-
cipitcr coniplètcnieitl l'uranium et dissoudre la in^eure partie du pré-
i-ipité formé; la solution filtrée est ensuite additionnée d'un grand excès
«le cyanure de potassium solide. Le cyanure double, insoluble dans lo
cyanure de potassium en solution concentrée, se dépose en cristaux pris-
iiintiques de couleur jaune pâte. Il est anhydre et se dissout dans l'eau
4>n donnant une solution jaune qui précipite la plupart des solutions mé-
lulliques: elle duuno, dans les sels d'uninyle, un précipité de cyanure
«ruraniuni. Le cyanure double d'uranyle et de potassium attire lentement
l'anhydride carbonique de l'air et se transforme en carbonate double d'u-
ranyle et de potassium cristallisé (Aloy).
Uranste d'ammonium. — Ce composé se rencontre à l'état
impur a JoachimsLbal avec les autres minéraux d'uranium. Il se produit
quant) on ajoute à la solution d'un sel d'uranyle, chlorure ou azotate, un
fxc'ês d'ammoniaque. C'est un précipité jaune, volumineux, qui, à chaud,
se rassemble en une poudre jaune amoqihe.
L'uranate d'ammonium est insoluble dans l'eau ammoniacale. Cette
propriété permet de séparer l'uranium d'une solution. II n'est pas altéré
à 100", mais, à une température plus élevée, il se transforme facilement
fu oxyde vert IPO*. P'ondu avec du chlorure d'ammonium, il laisse un
résidu de bioxyde UO'.
L'uranate d'ammonium, connu dans l'industrie sous le nom de jaune
d'urane citron, est employé aux mômes usages que l'uranate de sodium.
On le prépare en faisant bouillir la solution de carbonate double d'ura-
nyle et de sodium résultant du traitement des minerais d'uranium avec
une solution de sulfate d'ammonium (Stolba) ("*).
Peniranate d'ammonium l'0'(A2li'}'U0V8II'0. — On l'ob-
tient par le procédé Fairley en ajoutant à la solution d'azotate d'uranyle
lie l'eau oxygénée et de l'ammoniaque en excès. La liqueur rouge qui
prend naissance est additionnée d'alcool. Le pcruranate se sépare en cris-
taux jaune orange. Ce sel est soluble dans l'eau, et sa solution précipite
la plupart des solutions métalliques. Fairley ("*) assigne à ce peniranate
la constitution lI0"L0'(AzH*)».81i'0. Melikoff et Pissaigewsky (*") lui
attribuent la formule (lîO')'0'(Aill')*.8U'0.
Fluorure d'uranyle et d'ammonium. — Bolion (**^) a préparé
une solution de ce sel en dissolvant l'uranate d'ammonium dans l'acide
fluorhydrique, ou en traitant une solution d'azotate d'uranyle ]>ar du
fluorure d'ammonium en excès. Par concentration de la solution, le fluo-
rure double se dépose en cristaux jaunes, solubles dans l'eau et insolubles
dans l'alcool (Baker) O-
ovGoot^lc
892 SULFATE R'UR.UIUJI ET D'AMHOMUM.
Chlorure d'uranyle et d'ammonium UO*CI*.2AzirCI.2ll'U.
— Ce chlorurn double se dépose à l'état hydraté par concentmtion dt-
la solution clilorhydriqiie d'uranate d'ammonium. Il se produit égniemeni
par l'cvaporation d'un mélange des solutions de chlorure d'uranyle et
de chlorure d'ammonium. Il forme des cristaux rhomboédriques lirs
déliquescents (Peligot) (").
Le chlorure d'uranyle s'unit également aux chlorures d'ammoniumA
qualematres. Iiiml>ach C^) a décrit notamment les combinaisons
liO'Cl',2Az(CIf)*CI et l'0'CI'2Az(C'IP)*CI
Bromure d'uranyle et d'ammonium U0'BrV2Azll*Br.2iru.
— Ce sont des petits cristaux jaunes obtenus par évaporation de la solu-
tion bromhydrique d'uranate d'ammonium (SendtncrIC").
Sulfite d'uranyle et d'ammonium. — La solution de sul-
fite d'ammonium donne, dans une solution d'oiyde uranique dans l'a-
cide sulfurciis, un précipité dont la constitution serait, d'après Scheller.
UO'OUSO'AzIF. Kohischutter l'envisage comme un composé mixte :
çrt/OLO'SO=AzH'
^"■vOlO'SœAïlI'*
Sulfate d'uraniiim et d'ammonium (SO*}'U.SO'(AkH')*. —
Rammeisberg ("") l'a obtenu pai- concentration d'une solution suifuriqui-
èqiii moléculaire des sulfates d'umnium et d'ammonium. Ce sont de petits
cristaux verts, solubles dans l'eau. La solution, portée à 100°, se trouble
et laisse déposer un sulfate basique.
Sulfated'uranyle et d'ammonium S0'lI0'.S0'(Azn')*.21IM).
— On le prépare en évaporant un mélange des solutions de sulfate tl'v-
ranyle et de sulfate d'ammonium en présence d'un eicès d'acide sulfu-
rique. Il forme des cristaux appartenant au système du prisme oblique
à base rectangle (de la Provostiye) ["'). 11 est isomorphe, d'après Ram-
meisberg, avec les sulfates doubles de sodium et de magnésium et dr
sodium et de manganèse. Son spectre d'absorption a été étudié par
Morton et Bollon("'). Rimbach (*") a décrit également un sulfate douMc
d'uranyle et d'hydroxylamine.
Quand on chauffe l'hydrate précédent il perd son eau de cristallisation
et se transforme en un sidfate double d'uranyle et d'ammonium de for-
nuile2S0'U0*,S0*(AzIl*)', qui se distingue nettement du sulfate douMi-
normal par son spectre d'absorption (Morton et Bolton).
Sélénite d'uranyle et d'ammonium SeO'UO'.SeO'AzH'}'. —
Sendtner('"') l'obtient en concentrant une solution d'uranate d'amnio-
aium dans l'acide sélénique. Il forme des croûtes cristallines, qui. au
microscope, paraissent constituées par de petites tables transparentes.
Ces cristaux sont absohimcnt insolubles dans l'eau.
ovGoot^lc
CARBOATE D'CRA.NÏLE ET D'AMMOMUM. KU5
Sélénlate d'iiranyle et d'ammonium SeO'l'0'SeO'(A.z)l*)',
^ll'U, — Cfi sel se prépare par le même procédé que le préeédcnt, ou
encore en évaporant une solution d'oxyde uraiiique dans l'acide sélcnique
en présence d'un excès de séléniate d'ammonium. II Tonne de petits
rristaui jaunes solubles dans l'eau.
Azotate d'uranyle et d'ammonium (ÀzO*)'UO*AzII'. — Ce
sel se prépare comme le sel correspondant de potassium dont il
possède les propriétés [Meyer et Wendel (*"), Rimbach('")].
Phosphate d'uranyle et d'ammoniiun PO'UO'AzII'-hxII'O.
— C'est un précipité jaune verdàlre produit par l'action d'une solution de
phosphate alcalin sur un mélange de deux solutions d'acétate d'uranyle et
<lc chlorm'C d'ammonium. Il est insoluble dans Tenu et l'acide acétique. La
chaleur le décompose en pyrophosphate d'uranyle (Arcndl cl Knop) ("').
Carbonate d'uranyle et d'ammonium. — Ebelmcn recom-
mande, pour préparer ce sel, de laisser digérer de l'ui-anate d'ammo-
nium récemment précipité avec une solution de carbonate d'ammonium
il la température de 6& à 70". Burker préfère traiter un sel d'uranyle
suluble par le carbonate d'ammonium et l'ammoniaque.
Un obtient, dans les deux cas, une solution jaune qui, par l'évapo-
ration, laisse déposer des cristaux jaunes appartenant au système du
prisme rhoinboïdal oblique. L'étude de ces cristaux a été faite par de
la Provoslaye ("•) et Kefei-steinC"). D = 2,77 (llusemann). Il se conserve
bien en vase fermé, mais à l'air libre il perd du gaz carbonique.
I.e carbonate double d'ui'nnyle et d'ammonium est soluble dans 20 par-
ties d'eau è \b°; il est beaucoup plus soluble dans une solution de car-
bonate d'ammonium. Maintenu longtemps à la température de ÂOO", il se
transforme totalement en hydrate uranique UO'.Il'O (Ebclmen) ; ehauflé
bi'usqucmeiit A haute temiHÎralure, il laisse un résidu d'oxyde UO' pjTo-
p borique.
La solution de ce sel se trouble par l'ébullition et donne naissance à un
précipité constitué par de l'bydrate uranique U0*.11*0 renfermant envi-
ron 2 pour 100 d'ammoniaque (Ebelmen, DrcnckuiannJ.
La composition du carbonate double, déduite des analyses d'Ebelmen,
répond à la formule CCUO'.CO'SAzH'. Toutefois, d'après les recher-
ches de DelITs ("") et de Plate {"') effectuées dans le laboratoire de Grae-
lin. on devrait lui attribuer la formule CU*lia'.2C0' (AzH')'H.
Iterzélius a également signalé l'existence d'un caibunatu double ba-
sique dont la composition n'a pas été déterminée.
Fluorure d'uranium et de sodium UF'.NaF. — Ce composé
le produit, d'après Itolloii ("'), quand on expose à l'action des rayons
lolaires une solutiun de Ruorure double d'uranyle et de sodium addi-
EKitEi». An. rii. Ciieiii. P.^. 00-27j-1)(^6; Mrcsi. r,8l)-l8:rfj. — i^''] Mt.iss.is. B. Sot. Cli.
ovGoo<^lc
894 CHLORURE n'URiMll» ET DE SOIHUS.
tioiinée d'acide oxalique et d'acide l'ormique. C'est un produit vert ifai
possède la plupart des propriétés signalées à propos du sel de polassîon.
correspondant. Il est plus soluble dans l'eau que ce dernier.
Chlorure d'uranium et de sodium UC)'2,NaCI. — Moissan r"i
a préparé ce composé par une niclhodc générale qui permet d'obtenir I>^
divers chlorures et bromures doubles d'unuiium et des métaux al^aliu^.
On dispose dans mi tube eu verre de Bohème des fragments de cari)!^!
d'uranium et, à la suite, une série de nacelles contenant du sel marin
fondu. On chaulTe le tube à la température du rouge et l'on dirige sur Ir
carbure d'uranium un courant de cblore sec. Il se forme des Mipcurs di-
tétrachlorure d'uranium qui viennent se liier sur le chlorure de sodium.
Le chlorure double d'uranium et de sodium forme une masse cristal-
line, d'un vert paie, fusible vers 590°, mais qui peut être chaufTce a»
rouge sans émettre de vapeurs. Il est déliquescent.
Gb sel peut être substitué avec avantage au tétrachlorure pour la pré-
|)aration du métal el de ses combinaisons. 11 est beaucoup plus maniable.
L'hydrogène sulfuré le transforme au rouge en sulfure d'uranium cris-
tallisé : {)ar Taction d'un courant d'hydrogène entraînant de^ vapeurs df
sélénium ou de tellure, il donne naissance à des séicniures et tellurures
(l'uranium (Co)ani) (*"). Il est facilement attaqué par le gaz ammoniar
à la température du rouge avec formation d'azoture d'ui'anium cristallin
(Colani).
Les métaux alcalins et le magnésium le décomposent et en séparent
de l'uranium sous forme pulvérulente (Moissan)(''j. Par l'éleclrolyse dr
ce sel, l'uranium se dépose au pôle négatif, en cristaux très nets(Moissani.
L'eau dissocie le chlorure double d'uranium et de sodium et donne
une solution verte à réaction très acide qui ne peut pas cristalliser quand
on la concentre.
Bromure d'uranium et de sodium UBr*,2NaBr. — Ce sel â<-
prépare par le procédé Moissan, en dirigeant des vapeurs de télrabromurc
d'uranium sur le bromure de sodium chauffé au rouge (AloyH"'l. Le
bromure UBr* est produit par l'action du brome desséché sur un mélange
porté au rouge d'oxyde l'O' et de charbon. Le bromure double UBr',2NaBr
est plus fortement coloré que le chloriu-e double correspondant, il pos-
sède des propriétés analogues.
Uranate de sodium UOVNa*. — L'uranate de sodium s'obtient, à
l'état cristallisé, en ajoutant par petites portions de l'osyde vert VHY
'a du chlorure de sodium, maintenu en fusion dans un creuset de platinr.
11 se forme à la surface du bain un anneau de cristaux (Ditte)(*^i. tin
peut aussi transformer l'oxyde vert en uranate en le faisant déflagrcr
avec dn chlorate de sodium. L'uranate de sodium préparé par ce dernier
;a]-l 7-267-1807. — ("•) Ator. B. Soc. C!i. (2 j-S 1-264-1809. — ("•} ZiavEnaun. An. Ch™.
l'Iiai'in. I.ipl). 313-390-1HS3. — (»>) FATEn>. ffîen. Alud. Ber. 11-SM; Jahrcsii. 740-lXJ.~.
~ {">) lIpxiKorF et PissiKj£wsKY. Uct. Chem. Gcscll. 3O-S902-180T. — (">) Au». B Soc i:k.
ovGoo<^lc
ihanates de sodium. 89&
procédé est amorphe ; il cristallise par dissolution dans le set marin fondu
(Ziinmermann)("*).
L'iiranate anhydre amorphe se produit encore quand on décompose
par la chaleur le, carbonate double d'uranyle et de sodium ou l'acétate
double d'uranyle et de sodium (Wertheim).
Diuranate de sodium U'O'Na'. — On l'obtient h t étal hydraté
|var l'addition de soude en escês à la solution d'un sel d'uranyle. C'est un
précipité jaune insoluble qui, séché à l'air, renferme 6 molécules d'eau
(Patera) ("*). II perd presque toute son eau par dessiccation sur l'acide
sulfiirique et laisse un résidu infusible à In température du rouge blanc.
L'uraiiate de sodium est employé dans les cristalleries et dans les
fabriques de porcelaine sous les noms de jaune clair et de jaune
orangé. Le jaune clair se prépare en décomposant la solution de carbo-
nate double d'uranyle et de sodium par l'acide sulfurique dilué. Le jaune
orangé provient de la décomposition du même sel double par la soude en
l'icès.
Dans l'industrie, on recueille le précipité dans des sacs de toile, on
l'exprime, on le sèche ensuite à l'étuve et on le pulvérise sous des
meules.
Uranate acide de sodium L'*0'Na',l'(V. — Ce composé, décrit
)iai' Drenckmaim (""), se prépare en fondant un mélange de chlorure de
siMlium et de sulfate d'uranyle et en épuisant le résidu par l'eau. Il
fiirme des lamelles rhomhiques à éclat nacré de densité 6,912. II est in-
soluble dans l'eau et soluble dans les acides dilués.
Peruranate de sodium liO'Na', 811*0. — Le peruranale jaune
de sodium se prépare par le procédé Fairley (""1 : addition d'eau oxygénée
)'t de soude en excès à la solution d'azotate d'uranyle. il se produit une
solution d'un jaune orange d'où l'on sépare le sel par l'addition d'alcool. II
forme des cristaux jaunes prismatiques auxquels Faîrley assigne la constï-
lulion l'0».Na',8H'0, dérivant de l'acide UO'H'. MélikoIT et Pissar-
jt'wsky (■") les envisagent comme des combinaisons de l'oxyde 1)0' et de
bioxyde de sodium répondant à la formule lîO'(Na'0')',81l'0, Ces au-
teurs s'appuient sur le double fait suivant : 1° l'acide carbonique les
transforme en eau oxygénée, en oxyde L'O' et en bicarbonate de
sodium; 2' le peruranate de sodium est transformé par l'action de
1 hydrate d'aluminium Al (011)* en oxyde UO' et peroxyde de' sodium.
Fairlej a encore décrit un autre peruranate de formule L'O'N'a'L'O'
<[u il a obtenu en ajoutant, à la solution d'azotate d'uranyle, de l'eau oxy-
P'née et très peu de soude.
Peruranate rouge de sodiiun UO'NaSali'O. — On le pré|>ai-e
comme le sel correspondant de potassium. 11 forme des cristaux rouges
trcs instables (Aloy)("*).
■i,-aa-15r,-1900. — (>») Si;w>tB, Vcrlhul. ilos Urans. Erl»ii(!Cii. aH-1877. — ('») Oi;¥h*»u.
ovGoot^lc
896 CULUnCKE It'URA.VÏLE KT l)Ë SOIIIU».
Fluorure d'uranyle et de sodium L'O^P.NaF. — Ce sel »'i>ït
[-onnu qu'à IVlal liydralt'. L'hydrate l'0'K',NaK4H'0 se dépose par con-
centration d'une solution d'uranate de sodium dans l'acide f1uorliydrii|iit'
dilué. On peut obtenir cette même solution par l'oclion du iluorur'
lie sodium en excès sur la solution d'azotate d'uranyle. Après séparation
de cet hydrate, il reste une liqueur claire qui abandonne des crîstau\
d'un second hydrate renfermant deux molécules d'eau de crislallisaliDii
(Bolton) ["').
Ditte a décrit un uxyfluorure l'O'K'.i.NaF qui résulte de la fusion dr
l'oxyde vert \?(f avec le fluorure de sodium bien neutre. 11 cristallise en
aiguilles jaune d'or.
Chlorure d'uranyle et de sodium L'0*Cr,2NaC]. — Le sel
anhydre se préparc par l'action directe des vapeurs de chlorure d'ura-
nyle sur le chlorure de sodium chaufTé au rouge (Aloy)(^"). (/esl
un produit jaune assez fusible, soluble dans l'eau, peu suluble dans
l'alcool.
Le chlorure double hydraté IJO'Cl',j;NaCI2H'0 cnslallise par concen-
tration d'une solution des deux chlorures composants, ou d'une soluliun
d'uranate de sodium dans l'acide chlorhydrique. Dans \es deux cas, il est
bon d'opérer en pi-csence d'un excès d'acide chlorhydrique.
Bromure d'uranyle et de sodium lO'Br'.SXiBr 2IP0. —
Ce composé, décrit par Sendtner ("*), s'obtient par concentration d'une
solution d'uranate de sodium dans l'acide bromhydrique. Il forme des
erislaux d'un jaune brun très solubles dans l'eau.
Sulfite d'uranyle et de sodium. — On le prépare comnie le.'^
sels de potassium et d'ammonium correspondants en ajoutant une solu-
tion de sulfite de sodium à une solution d'hydrate uranique dans l'acide
sulfureux (Schcller). Il possède la constitution d'un sel basique. Kohl-
schutter n'a pas pu le reproduire.
CombinaisoDB des pbOBpbateB duranyle avec les phosphates
de sodium. — Ces combinaisons sont assez mal connues. Ouvrard("*)
a obtenu un composé mixte PO'UO'.Na par l'action du pyTophosphate de
si>dium sur l'oxyde UO*. In autre sel double (P0')'(r0'|'Na',5H'O,
décril par Werther (""l, résulte de l'action du phosphate Irisodîque sur
l'azotate de sodium. Stokes (""), a encore signalé d'autres combinaisons
complexes.
Pyrophosphate d'uranyle et de sodium P'O'UO'iNa". — H
prend naissance par la fusion d'un mélange de triosyde d'uranium ['<!'
et de métapbosphate de sodium. Il forme des cristaux d'un jaune de
soufre solubles dans i'eau (Onvrard).
l'ne solution de ce sel peut être obtenue plus facilement par l'action
du pyTopliosphate de sodium en excès sur la solution d'azotate d'uranyle.
C. R. llO-ir^iTt-iHIIO. — ("'"iSrokEs. Jttirt-ïl,. 1 06-1 865. — (»•) WsKrasii. J. pr«k(. Chem.
ovGoo<^lc
CULORVRE D'ORANiUM ET DE GALGIIDI. 807
Carbonate d'uranyle et de sodium CœiO',2CO'Na'. —Le
cjirbonate double hydraté cristallise par concentration ^e sa solution.
Cette dernière ]>cut être obtenue en dissolvant l'uranate de sodium
réeeniment précipité dans le bicarbonate de sodium (Ebelinen)("*), ou
bien en faisant agir un excès de carbonate de sodium sur une solution
d'azotate d'uranyle (Antbon)("').
Il Tonne des croûtes cristallines d'un jaune citron, peu solubles, qui
jM^rdent leur eau de cristallisation à basse température, A la tempé-
rature du rouge, il laisse un résidu d'uranate de sodium. Bouilli avec
une solution concentrée de sulfate d'ammonium, il se transforme en
carbonate double d'uranyle et d'ammonium. Le carbonate double d'ura-
nyle et de sodium impur, qui provient du traitement des minerais
d'uranium, est utilisé pour la préparation des jaunes d^urane.
Chlorure d'uranium et de lithium UCI*,2LiCI. — Masse
cristalline verte préparée par Aloyf'*) par le procédé Motssan : action
des vapeurs de tétrachlorure d'uranium sur le chlorure de lithium fondu.
Il possède la plupart dos propriétés du chlorure double d'uranium et de
sodium.
Uranate de lithium LO*Li'. — Ce sont des paillettes cristallines
obtenues par le procédé de Ditte\'") : addition d'oiyde tert au chlo-
rure de lithium fondu.
Peruranate de lithium Li*0'(U0*)*81l'0. — Combinaison
décrite par MelikolT et Pissarjew3ki("') qui se prépare comme le sel
correspondant de sodium dont elle po.ssëde la plupart des propriétés.
Les mêmes auteurs ont préparé un autre peruranate de formule Li'O'UO*.
Ces combinaisons sont instables et possèdent les propriétés des sels
simibires de potassium et de sodium.
Chlorure d'uranium et de calcium UCr.CaCI'. — Âloy("^
a obtenu ce composé par le procédé Moissan : action des vapeurs
de tétrachlorure d'uranium suc le chlorure de calcium fondu, il est
nécessaire, dans ce cas particulier, d'opérer en présence de vapeurs
d'acide chlorfaydrique pour éviter la dissociation du chlorure de calcium.
Le chlorure double d'uranium et de calcium est un produit vert cris-
tallin très déliquescent. L'eau le décompose en donnant une solution
verte très acide.
Uranate de calcium UO*Ca. — L'uranate de calcium cristallisé
se prépare en chaulTant de l'oxyde vert U^O" avec du chlorure de calcium
maintenu en fusion ; il se forme très lentement a la surface du bain un
43^29-1818. — |=««) Ebe»eh. An. fJi. Ph. (3]-8-1W-IM2. — ("') A^wm». Polyl. J. Dinglcr
158-307 et Ï88-IS60; Jihrcsb. CBS-lgeO. — ('") Aloi. B. Soc. Cb. (2J-a 1-285-1 89». —
CBIllE llHtillU. — IV. 57
ovGoot^lc
898 DILDANATE DE QLCIUM.
nniieaii de crisUiux jaunes brillanU qu'on doit débarrasser de l'excès de
chlorure de calcium par des lavages à t'eaii (Ditte) ('").
Diuranate de calcium U'O^Ca. — On rencontre en petite quan-
tité, à côté de Vauluniie, un uranate hydraté U*0'Ca,12H'0 (Beni-
lius). Il se produit en faisant déHagrer de l'oxyde U'O* avec du chlorati- '
de calcium (Drcnckmann) . On obtient par ce procédé un uranate amorpht'
que l'on peut Taire cristalliser dans le cblorurc de calcium fondii
(Ditle) ("). Il forme des paillettes d'un jaune verdàlre insolubles dan;,
l'eau, solubles dans les acides étendus. Il est très réfractairc et ne fond
pas à la température du rouge blanc.
Sulfate d'uranyle et de calcium SO'UO'.SO'Ca.làll'O. -
Ce sel double, qui constitue la medjidite, se rencontre dans la nature eu
amas jaunes fonces transparents a cassure vitreuse de densité 2,5.
Orthophosphate d'uranyle et de calcium (PO')*(UO*i'Cii
+ SII'O. — Le phosphate double d'uranyle et de calcium hydraté natuivl
porte les noms A'autunite ou A'uranite. Il forme des cristaux verdàliv>
d'apparence quadratique, mais qui dérivent du prisme rhomboîdal droil.
biréfringents. Dureté :2 à 2,5; D: 5,05 à 5,19 (Descloiseaux) (***). L'acîdi>
nitrique le dissout facilement.
Orthophosphate d'uranyle et de calciiun (PO')*UO'n*Cii.
— Ce sel s'obtient à l'état hydraté en mélangeant deux solutions, runr 1
de phosphate acide de calcium, l'autre d'azotate d'uranyle : après un
certain temps, il se dépose des croûtes cristallines renfermant di?> |
proportions d'eau de cristallisation variables avec la température de la
réaction.
A 50» ou 60*, on obtient l'hydrate (PO')'llO'H'Ca,4H'0 qui. à KW*.
perd une molécule d'eau et, à 250", deux molécules (Debray) ('*') .
Arséniate d'uranyle et de calcium (AsO')'l)0'Ca,8ffO. —
L'arséniate d'uranyle et de calcium hydraté naturel, ou uranospinite.
forme des crisbiux verts appartenant au système du prisme rhomboîdal
droit. Dureté : 2 à 5; D : 5,45 (Weisbacb)(°'). L'uranospinite est iso-
morphe de l'uranite, on peut l'obtenir en ajoutant une solution de chaui
dans l'acide arsénique aune solution d'azotate d'uranyle (Wînkler)|"'l-
L'uranospinitc a été reproduite artificiellement par Goldschmîdl ("Y
Carbonate d'uranyle et de calcium CO'L'OSCO^Ca, SOIPO.
— Ce sel, qui constitue la liébigile, forme des concrétions mamelonnért'
sur la pechblende de Joachimstbal. D : 2 à 2,5, Il blanchit sans fondre
à la température du rouge et se dissout avec effervescence dans \f^
acides étendus. j
[M») Dkscloiieaui. An. Hin. {5.-11-561-1857; (5}. 14-330-1 858; Jihreih. «87-1857 et îSl- !
IK58. — 1»^ DïM.1. An. Cli. Ph. (Ôj-0 1-419-1861. — (>") Weui.ch. Jihrcsb. Hiiicr. \m-
1872. — ("*) WncïLn. J. pralit. Chem. (3)-7-ll-1873. — {>aj ZEPUANOincH. Jihresh.liiK'r.
ovGoo<^lc
l'ftANATES DE BARVUH.
Silicate d'uranyle et de calcium SiO'Ca,2SiO'lIO',9irO. —
Le silicate double hydraté naturel se rencontre en aiguilles d'un Jaune
citron. Zepharowichl^) et SchraufC**} l'ont signalé en prismes. Il entre
(lans la composition du verre d'urane à base de cbaux.
Chlorure d'uranium et de baryum UCl'.BaClV — Masse
ci-istalline verte qui se prépare comme le chlorure d'uranium et de cal-
cium (Aloy) ("*).
Uranate de baryum DO'Ba. — Dilte(*") l'a obtenu ù l'état cris-
tallin en ajoutant de l'oiyde vert à du chlorure de baryum fondu eu
fusion. Il se forme très rapidement à la surface du chlorure fondu un
anneau de cristaux d'uranate. Ce sont des paillettes jaunes, brillantes,
insolubles dans l'eau, mais facilement solubles dans l'acide chlorbjdriquc
l'tendu.
Diuranate de baryum U'O'Ba, — L'uranate anhydre se prépare
i^n calcinant l'acétate d'uranyle et de baryum (WertheimlC") ou encore
un faisant déflagrer l'oxyde vert U'0*avec le chlorate de baryum (Drenck*
L'uranate hydrate est mi précipité jaune obtenu par addition d'ammo-
niaque au mélange des solutions de chlorure de baryum et d'azotate
d'uranyle (Arfwedson). Ber/élius l'a préparé en précipitant l'azotate d'ura*
nyle par l'eau de baryte en excès.
Peruranate de baryum UO*(Ba'0')8H'0. — Ce composé s'ob-
tient par la méthode de MelikofT et Ptssarjewsky ("'), Il est cristallise en
aiguilles jaunes peu solubles.
Fluorure d'uranyle et de baryum 2UO'P,3BaF',2H'0. —
Ce sel se prépare par double décomposition entre le fluorure d'uranyle
l'I de potassium et le chlorure de baryum. C'est un précipité jaune orangé
très volumineux qui devient peu à peu cristallin. Il est insoluble dans
l'eau et soluble dans les acides (Boltou) {**).
Sullure d'uranyle et de baryum. — L'addition d'un excès
(le sulfure de baryum à une solution alcoolique d'azotate d'uranyle pro-
duit un précipité bnm rouge volumineux très instable ; exposé à l'aïr
lui simplement lavé à l'eau pure, il se décompose en laissant un résidu
d'uranate de baryum hydraté. Rcmelé ("*) a signalé l'existence d'un
sulfure double d'uranyle et de baryum llO'S,6BaS,nlI'0 qu'il a obtenu
cil versant une solution d'azotate de- baryum dans une solution de sulfure
d'uranyle dans le sulfure d'ammonium.
L'étude de ces combinaisons sulfurées complexes aet très incomplète
nt mériterait de nouvelles recherches.
Phosphate d'uranyle et de baryum (PO')'2UO'Ba.8H'0. —
IBO; Jtlirob. 1305-1870. — («"IScBiiAûr. MiniT. pclroer. Silllieil. Ttlirrm. 138; léirah.
ovGoot^lc
«00 l'RA>'ATE DE HAGKËSll'll.
Ce sel double, qui constitue Vvranocircite (Weisbach)!*"), se rencontre
à l'état naturel en cristaux rhombiques d'un jaune verdâtre. D : 5,0!). Il
a étà longtemps confondu avec l'iiranite.
Chlorure d'uranltun et de strontium UCl'SrCI'. — Mof^
cristalline verte résultant de laction des vapeurs de tétrachlorure d'un-
uium sur le chlorure de strontium fondu (AIoj) ("').
Uranate de strontium lO'Sr. — Petits cristaux jaunes obtenu^
en ajoutant de l'oxyde vert d'uranium à du chlorure de strontium fondu.
Diuranate de strontium U'O^Sr. — Le sel amorphe se prépair
en faisant déflagrer l'oxyde vert U'O" avec le chlorate de strontium
(Di-enckinann) (*"). Il cristallise dans le chlorure de strontium fondu.
Uranate de magnésium UO'Mg. — L'uranate de magnésium
préparé par le procédé de DitteC") forme de très petits cristaux. On
obtient des cristaux beaucoup plus volumineux en faisant déflagror di'
l'oxyde vert U'O" avec du chlorate de magnésium et en ajoutant, dès qui'
l'attaque se produit, un grand excès de chlorure de magnésium. En épui-
sant la masse par l'eau, il reste un résidu d'uranate cristallisé en aiguiller
vertes à reflets jaunes.
Sullate d'uranyle et de magnésium: S0*U0',S0*Mg,4H'<l.
Cg sel double se sépare par concentration d'une solution équîmoléculain'
des deux sulfates. Il est cristallisé et contient quatre molécules d'eau de
cristallisation. On a également signalé l'existence d'un hydrate à 7 molé-
cules d'eau.
Uranate de zinc rO'Zn. — Ce sel s'obtient en précipitant, jwr
l'eau de baryte, une solution d'acétate double d'uranyle et de zinc. In
composé analogue se dépose sur une lame de zinc plongée dans uni'
solution d'azotate d'uranyle (Wcrtbeini) ("*•), L'uranate de zinc forme une
poudre jaune amoi'phe insoluble dans l'eau.
Alliages d'uranium et d'aluminium. — Moissau ("*) a pn''-
parc des alliages d'uranium et d'aluminium en introduisant, dans un
bain d'aluminium fondu, un mélange d'oxyde U'O* et de poudre d'alumi-
nium. Il se produit également un alliage d'aluminium et d'uranium
quand on essaye d'isoler le métal par la méthode de l'alumiaotherniic
lAloy)n.
Alliages de 1er et d'uranium. — L'électrolyse du chlonur
double fondu llCl*,2NaCI pratiquée avec des électrodes en fer conduit
ovGoo<^lc
CHROMATE DUR.LNYLE. 90t
à la formation d'un alliage d'uranium et de fer (Moissan) ("). Stavenha-
^ren et Schuchard (") ont obtenu plusieurs alliages de fer et d'ui-aniuni
eu appliquant la méthode de Goldschmidt au mélange des deux oxydes.
Uranate de 1er. — Ce composé s'obtiendrait, d'après Ai-fwed-
son("), en précipitant par l'ammoniaque un mélange d'un sel ferrique
et d'un sel d'uranyle, puis en chauffant le précipité dans un courant
d'hydrogène au rouge. Il est vraisemblable que le résidu est constitué
par un mélange des oxydes de fer et d'uranium.
FexT-ocyanure d'uranium U'FeCy' ■+■ lOH'O. — Wyroubolf ("*)
prépare ce composé en ajoutant une solution de ferrocyanure de potas-
sium à un grand excès d'un sel uraneux. Le précipité brun obtenu est
assez stable pour être séché dans le vide sans décomposition.
Le même auteur a décrit un cyanure double d'uranium et de potas-
sium de formule UrK'FeCy' ■+■ 6H'0.
Ferrocyanure d'uranyle — L'addition d'une solution de ferro-
cyanure de potassium en excès à la solution d'azotate d'uranyle produit
un précipité de ferrocyanure d'uranyle.
Ce sel aurait pour formule (lI0')*K'FeCy*,6ll'0, d'après W'yrouboff.
Atterberg ("•) lui attribue la composition (l'0')'K'(FeCy*)'-f- 1211*0.
Ghrotnate d'uranltun. — Bammeisberg ('**) admit l'existence de
ce sel dans le précipité rouge brun que produit le chromate de potassium
dans la solution d'un sel uraneux.
Chromate d'uranyle CrO'CO',51/21ï*0. — Le chromate d'ura-
nyle, entrevu par Berzélius("*'), Wiesner{"'), John("'), a été préparé
pour la première fois à l'âtat défini par Formanek ("^] : en dissolvant à
saturation de l'oxyde uranique dans une solution bouillante d'acide chro-
mique. Par refroidissement, le sel double se dépose en cristaux jaunes.
Le chromate d'uranyle est soluble dans l'eau, et sa solution précipite
les sels d'argent, de plomb, de mercure et de bismuth; elle est sans
action sur les autres sels (Formanek).
Chromate d'uranyle et de potassium CrCK', 2CrO*UO',
tiH'O. — Formanek ('") prépare une dissolution de ce sel, en traitant
l'uranate de potassium par l'acide chromîque dilué ou encore en fai>
tuuit agir le chromate acide de potassium sur l'azotate d'uranyle. Par
concentration de la solution, le chromate double se dépose en cristaux
jaunes appartenant au système monoclinique. Par ébullition, la solution
^. Ch. 2*-355. — (*") Bebzélics. Traita de chimie, lidïl. fnnçsiap 434-lSi5. — ("') Wiej-
ff-i. J>hri»l>. 333-188'i. — ['"IJoHX- GmFlin-Knut'9. Handbudi. anori;. Chcm. 32-437.1875.
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ovGoot^lc
902 TIIKGSTATE D'LTUSn;»!.
(le chromate double se décompose el abandonne un précîpilé coDsIîtnc
par un sel basique (Formanek).
Chromate d'uranyle et d'ammonitunCrO'(AzH')',2CrO'L'if.
6 H'O. — Ce sel se prépare en concentrant la solution d'uranale d am-
monium dans l'acide chromique. Il forme des cristaux jaunes isomorphe*
de ceux de chromate double d'uranyle et de potassium.
Chromate d'uranyle et de sodium CrO*Na', SCrO'VO*.
lOH'O. — Ce sel résulte, comme les sels précédents, de Tévaporalion
d'une solution d'uranale de sodium dans l'acide chromique. U forme de
petits cristaux jaunes peu stables (Formanek) {'").
CombInaiBona de l'uraniam avec le molybdène. — Starenha-
gen et Schuchard(") ont obtenu des alliages d'uranium et de molyb-
dène par l'aluminothermic.
Les combinaisons que forme l'uranium avec le molybdène el l'oxygênf
sont très mal connues et mériteraient de nouvelles recherches. Ram-
melsbcrg ("') a décrit comme molybdate uraneus un précipité vert
résultant de l'action du molybdate d'ammonium sur la solution de tétra-
chlorure d'uranium. La composition de ce sel très instable n'a pas été
déterminée.
La solution de molybdate d'ammonium précipite également la plupart
des sels d'uranyle solubles. Le précipité obtenu avec le sulfate d'ura-
nyle est jaune, pulvérulent. Brandes ("*) lui attribue la cflmposiiioii
2MoO*UO',L'0'. Il est complètement insoluble dons l'eau et solubie dans
les acides forts.
Tungstate d'uranitim (TuO')*U,TuOS6H*0. — Ce composé :4-
sépare à l'état insoluble quand on verse une solution de tungstate d'am-
monium dans une solution de tétrachlorure d'uranium (Rammelsherg) i/"i.
C'est un précipité brun verdâtre insoluble dans l'eau. L'acide chlorhy-
drique le colore en bleu, puis le dissout en donnant une solution verte.
L'acide sulfuriquc étendu est sans action. La potasse et la soude enlèvent
tout l'acide tungstique au sel humide et une partie seulement au sel sec.
Tungstate d'uranyle. — Lefort("^) a décrit un tungstate acidf
TuO'UO',2TuO',5H*0 et un tungstate normal TuO'CO'. Ces deui sels
prennent naissance dans l'action du tungstate d'ammonium sur les st'ls
solubles d'uranyle. Ce sont des produits jaunes, amorphes, pulvérulent»,
insolubles dans l'eau et solubles dans les acides forts.
Alov,
Professeur i^i^ à 11 FécuIIi' do méditiiit.
de IX'niïersilû ilc TaulouM'.
ovGoo<^lc
GÉNÉRALITÉS SUR LA FAMILLE DU FER
Les propriétés physiques et, plus particulièrement, les propriétés chi-
miques (lu fer commencent à être connues. Mais il en est tout autrement
pour les métaux qui s'en rapprochent par l'ensemble de leurs caractèros,
ou même qui sont souvent confondus avec lui dans les mêmes miné-
raux. De telle sorte que la plus grande difficulté que Ton rencontre,
loi-aque l'on veut saisir les analogies que nous présentent les métaux voi-
sins du fer, c'est tout d'abord de ne connaître que très incomplètement
leurs propriétés.
Nous avons classé les métaux du groupe du fer dans l'ordre suivant :
cobalt, nickel, fer, manganèse, chrome, molybdène, tungstène et ura-
nium.
Comparons, tout d'abord, les minéraux qui nous fournissent ces corps
simples. On les rencontre souvent dans la nature sous forme d'oxydes,
de sulfures et d'arséniures. C'est ainsi que, dans la smaltine (Co, Fe) As',
une partie du cobalt peut être remplacée par du fer. Ue même, la nickc-
Une Ni S se rencontre avec la smaltine, bien qu'elle ne soit pas isomorphe
avec cette dernière. Le mispickel FeAsS et la cobaltine CoAsS ont la
nicme composition. Les analogies du for, du manganèse et du chrome
sont, à ce point de vue, assez étroites. On peut encore rapprocher la
hruunite Mn'O' du fer oljgiste Fe'O*, la haussmanite Mn^O' de la magné-
lite Fe-0', Tacerdèse II'Mu'O' de la gœthite H'Fe'O', la dialogite MnCO'
de la sidérose FeCO'. Le minerai le plus abondant du chrome est le fer
chromé Cr'O'FeO. De plus, les minéraux de ces corps simples que nous
rencontrons dans la nature nous présentent une gradation régulière dans
leur degré d'oxydation. L'asbolane, combinaison hydratée de hioxyde de
manganèse avec oxyde de fer, dans laquelle on rencontre souvent un
léger résidu de fer chromé, contient du proloxyde de cobalt et du
protoxyde de nickel. Le fer se rencontre à l'état de sesquiuxyde et d'oxyde
magnétique, le manganèse se trouve en abondance sous forme de sesqui-
oxyde et de hioxyde, le chrome à l'état d'oxyde double de fer et de chro-
me, mais la crocoise, minéral plus rare, est du chromate de plomb. Le
molybdène va se rencontrer aussi à l'état de composé oxydé sous forme
de molybdate de plomb, la mélinose. Le minerai de tungstène le plus
répandu, le wolfram, aura pour formule : (Mn,Fe)TuO'. Ouant a" degré
d'oxydation de l'uranium dans la pechblende, il est assez difficile de
l'indiquer tant que des expériences de synthèse n'auront pas élucidé la
question.
Les météorites contiennent du fer sous des formes très différentes.
ovGoot^lc
W)* GÊ>ÉRAr.lTÊS SLK LA FAIIIILE DU FER.
Cfi'tains échantillons sont enlièroment constitués par un dlia);c de for et
i]o nickel qui, d'après les recherches de Lanrence Sinitli, contient
presque toujours de petites quantités de cobalt. De même, le nianganêsi-.
le molybdène et le chrome à l'état de fer chromé se rencontrent àam
certaines météorites (').
Comme nous le faisions remarquer précédemment, les propriétés
physiques de ces difTércnls cléments ne sont pas bien connues.
1.8 densité, pour les quatre premiers, est très voisine; Co : 8. S:
Ni:8,8; Fe:7.8;Mn:8; le chrome a pour densité 6,9: pour le mohl>-
déne, le tungstène et l'uranium, (a densilé croît avec rapidité : Mu:!):
Tu : 19; It : 18,7. Le point de fusion de ces métaux va en s'élevant.
D'après Copau\(*), le point de fusion dn cobalt pur serait 155U*, et celui
du nickel pur liVO". Le fer fond vers (575', mais il faut avouer, malp-v
les belles recherches de Roberts-Austen(') sur ce sujet, que nous ne
connaissons pas exactement ce point de fusion, parce que nous ne
savons pas encore préparer le fer pur. Le manganèse, d'après Ilaereiis.
fondrait à 12ib*, mais nous pensons que ce chidre est un peu faible, cl
que ses eipériences mériteraient d'être reprises sur un échantillon de
ntétal absolument pui'('). La fonte de chrome qui, d'après toute vraisem-
blance, est plus fusible que le métal pur, ne fond pas dans le dard bien
du chalumeau oxhydrique, par conséquent, est înfusible à 1800*. Le
molybdène, le tungstène et l'uranium sont encore bien plus infusibles.
Nous rappellerons que, dans leur premier modèle de four électrique.
Siemens et Hnntington(*) n'nnl pu amener à l'étal liquide qu'en ttv>
petite quantité une fonte de tungstène k 1,8 pour 100 de carbone. Le
timgs'tène pur, que nous avons fondu et volatilise dans notre modèle de
four électrique, est plus inlusible que le molybdène et le chrome. Nous
pouvons donc indiquer que le point de fusion va en s'élevant, dans la
»érie jusqu'au dernier, sans fournir le plus souvent aucune valeur précise.
Si les données sur les points de fusion sont très incomplètes, nous
devons reconnaître que nous sommes encore plus ignorants à propos
des points d'ébullition. De tous ces métaux, le manganèse est cerlni-
nement le plus volatil. Le fer peut être volatilisé avec assez de facilité ati
four électrique, et nous avons pu distiller 400 grammes de fer dan^
l'espace de 10 minutes, sous l'action d'un courant de 900 ampères sous
120 volts. Dans des expériences comparatives, on reconnaît facilement
que le tungstène et le molybdène distillent avec beaucoup plus de
diflîculté.
Nous ne pouvons comparer In dureté de tous ces corps, car nous
stivons aujourd'hui qu'une trace d'impureté la modifie profondémeiil.
Nous indiquerons comme exemple le chrome qui, anciennement, était
- (') SrEKCss et HcMLiGTo:!. Dritish ifMciariun
!') K. û.
01)5. — (=
IloiEHTS-AcSItX. PlMC. of lIlC
', lltntEt's
Z. Elei^trochL'mio. 18-lK5-im2
nGooi^le
GËNËRAL1TËS SIR LA FAMILLE DU FER. 905
rt'gardc comme très dur; nous avons démontré que ce métul, quand il
ne renferme ni silicium, ni carbure, ne raie même pas le verre. Enfin,
nous rappellerons que tous ces métaux sont paramagnétiqucs.
L'étude de leurs spectres a été poursuivie par de nombreux observa-
leurs : AugslrÔm, Thaleit, Lecoq de Boisbaudraii, Sir Norman Lockyer,
Liveing et Dewar, Eiuer et Haschek, et, comme ils présentent tous un
très grand nombre de raies, cette étude était particulièrement délicate.
Elle n'n pas permis d'établir, jusqu'ici, de relations barmoniques entre
les groupes de raies. Elle a été reprise récemment dans son ensemble,
pour le nickel, le cbrome, le manganèse, le molybdène et le tungstène,
[Ktr Ilasselberg qui, une fois de plus, a fait voir la grande complication
de ces spectres et la diRïculté de caractériser toutes leurs raies. La
plupart des corps simples qui nous occupent ont été rencontrés dans le
soleil : le fer, le nickel et le chrome par KirchhofT, le cobalt, le molybdène
et le manganèse par Aiigstrôm, parTbalen, puis par Rowland, le tungstène
par llasselbergC).
Les couleurs de ces difTérenls mélaui sont assez voisines, mais la
couleur de leurs composés est très varice. On peut dire qu'ils constituent
un véritable groupe chromogène, et que leurs composés nous présentent
toutes les teintes du spectre. Presque tous fournissent à la céramique
des couleurs de grand feu.
.Nous ne connaissons rien sur les combinaisons de ces métaux avec
l'hydrogène, bien qu'un certain nombre d'expériences semble faire
prévoir l'existence de ces composés.
Le cobalt, le nickel, le fer, le manganèse, le chrome, le molybdène et
le tungstène donnent avec le chlore des chlorures de formule KCI'. Il en
-sera de même pour les composés bromes et iodés. D'ailleurs, nous
retrouverons la même forme pour les composés fluorés depuis le cobalt
jusfpi'au chrome. Si nous poursuivons la comparaison des composés
halogènes, nous remarquons que, tandis que les premiers métaux ne
donnent que peu de combinaisons, au contraire le molytidène, le tungntcne
et l'uranium nous en fournissent un grand nombre. Un a obtenu les
chlorures MoCI*— TuCl' — UCI' ainsi que MoCI'— TuCI' et UCl'. On
connaît aussi les oxychlorures de chrome, de molybdène, de tungstène
et d'uranium de la forme RO'Cl'. Enfin, le tungstène donne un hexa-
chlfliTire TuCl'.
Le cobalt, le manganèse, le chrome, le molybdène, le tungstène et
l'uranium forment des bioxydes. On ne connaît pas de hioxydes de nickel
et de fer, pour lesquels existent cependant les bisulfures corres|>ondants.
Tous ces métaux, à l'exception des trois demiers, donnent des pro-
toxydes anhydres et hydratés, à caractère nettement basique, formant des
sels qui les rattachent à la série magnésienne. Les sulfates, par exemple,
isomorphes entre eux, se combinent avec les sulfates alcalins pour donner
Kuulhtmplon IRK3 et Ann. Cli. Ph. (5;.30-M5-lKSô. — <_'■; llisstLBUiiï. Kungl. arcnski
ovGoot^lc
«W C£>£RALIT£S SLft Là PAIILLE Di: FER.
fies 8<:ls doubles isomorphes. Mais, tandis que les sels de pniloxyde de
cobalt et de nickel sont des composés stables, inaltérables à l'air, ceu\
de Ter et de chrome sont oxydables, et passent plus ou moins rapidement
à l'état de sels de peroxyde. La stabilité des sels de manganèse en disso-
lution est relative; par suit« d'une hydrolyse, le protoxyde est mis on
liberté et. en présence de l'air, il s'oxyde en donnant du bioxyde hydraté.
Les métaux de ce groupe, à l'exception des deux derniers, ont fourni
des sesquioxydes. Nous connaissons : Co'O" — Ni'O" — Fe'O* — Mn'C—
Cr'O' et Mo'O', correspondant aux chlorures du type M'CI*. et doot les
termes sont inconnus pour le cobalt et le nickel. A ces sesquioxydes, que
l'on peut rapprocher de l'alumine AI'O*, correspondent des sels asseï
stables, tels que (SO')'Fc'— (SO*)'.«n'— (SO*)*Cr'. Ces sels nous pré-
sentent nettement des transpositions moléculaires, qui nous fournissent
alors des composés complexes, ne possédant plus les caractères de b
fonction saline.
Le caractère acide appartient à plusieurs de ces sesquioxydes. Le^
oxydes de formule générale M*0', dont on connail les termes Co'O' —
Ni'O* — Mn'O* — fVO* — Cr'O', peuvent, d'une façon générale, élro
considérés comme des oxydes salins de formule M'CP.MO. A ce type cor-
respond la série des spinelles : tVO'.MO — Cr'O'.MO, etc. Il semble qu<'
le composé Mn'O* aurait une constitution un peu différente, et dcTraîl
être représenté par la formule .HnO%2MnO. Enfin, l'existence di'
trioxydes caractérise et rapproche les métaux du groupe du fer. Nous
connaissons, à l'état libre ou combiné, FeO* — MnO" — CrtP— MoO* —
TuCP — UO*, qui constituent des anhydrides analogues àSO', et auxquels
correspondent des acides de formule MO'H*. Les acides MoOMI' — TufVII*
et UO*H*, ont été isolés. Les sels qui en dérivent s'étendent du fer à
l'uranium. Les ferrâtes et les manganates sont peu stables; au contraire,
les autres sels de la série possèdent une stabilité remarquable. Leurs sels
alcalins, en particulier, se comportent, sous l'influence de la chaleur,
comme les sulfates.
D'ailleurs, ces sels alcalins sont isomorphes avec les sulfates corres-
pondants, ei l'on a obtenu les sels hydratés Cr0'Na',10H'O — MoO'Na'.
1011*0— TuO'Na'.lOII'O, isomorphes avec SO'NaMOli'.O, et elTlores-
cents comme hii. De même, on a préparé les composés GrO'Mg,7II*Û et
TuO'Mg, 7H'0 comparables au sulfate magnésien. La similitude s'étend
aux sels de baryum et de calcium, au point de vue de ta forme et et de la
solubilité.
Comme tous les acides polybasiques, les acides de la forme MO'll'
peuvent donner par condensation les acides des types »'0"ll' — M'0'°ll'
— M'0"H', etc. Alors que, pour le chrome, la condensation n'a pu «•
faire, jusqu'ici, sur plus de i molécules, elle peut- mettre en ofVfTv.
pour le molybdène et le tungstène, jusqu'à 10 molécules. Tous ces acides
«lilonsksps. AkiJ. B. 38-llKll. — p, ItLovsTtitMi. J. fOr prakr. Glicm. 77.83-1850. — (», ti-
ovGoo<^lc
GË?JËRALrr£S SUR LA FAMILLE Dtl PER. 907
no. sont pas connus, au moins pour le chrome, mais leurs sois sont bini
dûlïnis et facilement crîstallîsabiGs. Le polysel de chrome qui se prépare
lo plus commodément, et qui est d'une stabilité remarquable, possède
la formule Cr'O'M', Avec ie molybdène et le tungstène, les polyaels,
quel que soit le degré de condensation, sont bien déterminés et Faciles
à obtenir. Ces deux métaux nous Fournissent encore des sels de formule
Mo^CM' qui constituent les paramolybdates et les paratungstates.
L'eau oxygénée, en réagissant sur les acides MO'II' du chrome, du
molybdène, du tungstène, et de l'uranium, ou sur leurs sels, engendre
lies acides peroxygénés, instables, de Fonnule MO'II, dont les sels :
pcrchromates, perniolybdales, pertungstates et perurauates, sont ana-
logues aux persulfates. Avec les oxydes de manganèse, en présence d'un
alcali en fusion et de l'air, on obtient les manganates, qui passent, par
l'action des acides faibles, à l'état de permanganate.
Les bioxydes des métaux de cette Famille, que nous avons déjà signalés,
ont un caractère indifTérent, et peuvent être acides, comme dans les
coballites et les manganites, ou basiques, dans le sulfate SO'UO' et
d'autres sels, UOMIPO' et UO'(AzO'}',6ll'0.
De même, les oxydes intermédiaires de tungstène, de molybdène et
d'uranium peuvent être envisagés comme des combinaisons de bioxyde
et de trioxyde.
Si nous examinons les combinaisons sulfurées, nous connaissons les
sulfures CoS — NÎS — MnS etCrS. La série des bisulfures, plus étendue,
comprend NiS'— FeS' — MnS* — MoS' — TuS' et US'. On connaît
l'ucorc Co'S' — Ni'S* — Fe'S' — Mn^S'. Les sesquisulfures sont repré-
sentés par Co*S' — Fc'S' — Cr'S* — Mo'S^et lî'S'. Les derniers termes,
présentant ime capacité plus grande de combinaison, nous donneront les
sulfures Mo S' — Mo S' et Tu S'. Nous avons ài'jk rencontré un fait analogue
j><)ur les oxydes et les chlorures.
D'ailleurs, le molybdène, le tungstène et l'uranium se distingueront
<lc tous les métaux du groupe par la propriété qu'ils possèdent de former
d<!3 sulfacides MS'il*. On en prépare les sels en faisant passer un courant
d'hydrogène sulfur'é dans la solution du sel alcalin, el l'on obtient ainsi
les sulfomolybdates, sulfotungstates et sulfonranates.
Dans cette famille du fer, les métaux, tels que le chrome et le
molybdène, et vraisemblablement les autres, sont susceptibles de s'unir
étroitement avec les halogènes ou les radicaux pour fournir des noyaux
qui entrent dans des combinaisons plus ou moins complexes dont l'ioni-
sation est très variable. L'attention est aujourd'hui attirée sur ces com-
posés qui nous démontrent l'existence de fonctions nouvelles. On con-
naissait les sels de chloromolybdyle de }{lomsti-and('). On a étudié depuis
les chlorures el les sulfates verts de chrome qui, en réalité, ne sont pas
- (»j llESBi Becocebei.. C. R. 123-421-1800. — [">] Tiibsn.
[B. MOiaSÂM.l
ovGoot^lc
908 GËNËRALITÉS SCR LA FAMILLE DU FER.
des seb, qui n'en possèdent pas la conductibilité électrique, et dam
lesquels le chlore et l'acide sulfurique ne précipitent plus par les sels
solubles d'ar^'ent ou de baryum. Dans ces composés, comme PéligoK*'
l'a démontré depuis longtemps, le chlore ou l'acide sulfurique sont dissi-
mulés, en tout ou en partie, et leur existence ne peut plus être décelép
par les réactifs ordinaires.
Celte capacité de combinaison rend compte du nombre considéral)le
de dérivés complexes que nous fournissent les métaux de cette famille
avec les acides iodique. sulfurique, phosphorique, arsénique, Tanadiqup
et silicique. Ces acides complexes sont, en général, des acides plus forts
que leurs constituants.
A d'autres points de vue, d'ailleurs, les métaux de ce groupe smil
particulièrement intéressants. C'est ainsi que le cobalt et le chrome four
ntssent des séries touffues de composés métallo-ammoniques découvert^
par Fremy, étudiés ensuite surtout par Jccrgensen, puis par Wemer.
Le cobalt, le fer, le chrome et le manganèse donnent, avec le cyanogène,
d'autres composés à édifice moléculaire aussi compliqué, les cobalto et
cobalt icyanures, les ferro- et ferricyanures, les chromo- et chromicj^a-
nures, etc. Bcccmment, l'existence d'un molybdocyanure de potassium
vient d'être indiquée. Dans certains de ces composés, le cyanogène et le
métal sont dissimulés.
Les combinaisons que ces métaux fournissent avec le carbone méri-
tent aussi de nous arrêter. A l'étal fondu, tous ces métaux, sauf le cobalt
et le nickel, dissolvent le carbone et peuvent s'y unir pour donner des
fontes. Lorsqu'ils se combinent à une petite quantité de carbone, ils
prennent de la dureté et fournissent des aciers. Camol et Goulal ont
établi le rôle important que jouent, par exemple, les carbures doubles de
chrome et de fer dans les aciers chromés.
Quand la température s'élève au-dessus de 2000° et, en particulier, au
four électrique, on obtient des carbures définis : tVC — Mn*C — Cr^C
— Ci-'C — Mo*C — Tu'C — TuC et U'C Ce dernier seul est décomposable
par l'eau froide, en produisant tout à la fois des carbures d'hydrogène
gazeux, liquides et solides.
Les combinaisons, formées avec le silicium par les métaux de celte
famille, présentent encore de grandes analogies, du moins pour les piv-
miers termes. Les siliciures de cobalt, de nickel, de fer et de manganèse
sontau nombre de trois pour chaque métal. Leurs formules sont semblables,
et répondent aux trois types suivants : SiM* — SiMetSi'.M. Le chrome
donne aussi, avec ce métalloïde, les siliciures SiCr* et Si'Cr. Le composé
SiCr n'existe pas, mais on confiait les siliciures StCr' et Si'Cr'. L'étude
des composés du silicium avec le molybdène, le tungstène et l'uranium
est encore trop incomplète pour permettre d'en tirer des conclusions cer-
taines. Cependant, les composés Si'Tu' et Si'Mo* ont pu être préparés.
Les propriétés physiques et chimiques de ces siliciures sont comparables.
Les poids atomiques du cobalt, du nickel, du fer et du manganèse.
ovGoO'^lc
GËNËRALITËS SUR LA FAMILLE Dtl FER. 909
sont représentés par des nombres voisins. Ceux du molybdène, du tung-
stène et surtout de l'uranium sont plus grands :
Co— Ni — Fe — Mn— Cr —Mo— Tu— Ur
59 — 58,7 — 55,!»— 55 — 52,1-55-184 — 230,5.
Ce fait sépare le groupe en métaux â poids atomique légers et à poids
plus lourds. Les deux premiers métaux, le cobalt et le nickel, ont des poids
atomiques tellement voisins que, pendant longtemps, on les a regardés
comme identiques. Les trois autres métaux, manganèse, Ter et chrome,
forment un deuxième groupe, tandis que le molybdène et le tungstène
possèdent aussi des propriétés voisines. L'uranium, dont le poids atomique
est plus élevé, vient se réunir à cette famille par des liens plus lâches.
La radioactivité de l'uranium, découverte par Henri Hecquerel ('), a donné
à ce corps simple une allure particulière et ouvert la voie à des recherches
importantes qui se poui-suivent, en ce moment, dans tous les pays.
L'ensemble des propriétés physiques et chimiques de tous ces métaux
permet donc de les réunir dans une famille naturelle. Cette dernière ne
présente pas, d'ailleurs, l'homogénéité du groupe des alcalins, ou deR
alcaiino-terreux. Mais, en chimie, nous comparons souvent des éléments
qui ne se trouvent pas dans les mêmes conditions. Nous voyons bien j]ue
tous ces métaux sont réfractaires, que, par l'ensemble de leurs propriétés
physiques, ils sont voisins, mais lorsque nous cherchons à dégager le
[tarallélisme de leurs composés, nous nous trouvons en présence d'une
grande difficulté. Qui nous dit que le chrome d'un composé chromammo-
uique, de la dtchlorhydrine chromiquc et du sesquioxyde calciné, soient
bien le même chrome? Vraisemblablement l'état moléculaire du corp»
simple n'est pas constant dans tous ces composés. TildenC") vient de
démontrer que la loi de Dulong et Petit s'appliquait au cas restreint du
cobalt et du nickel pris à — 180°. Dans ces conditions, les deux courbes
du pi-oduit du poids atomique par la chaleur spécifique, en fonction de la
température, tendent vers le même point. Plus la température s'élève, plus
les deux courbes divergent. Et même, lorsqu'il s'agit de comparer ces corps
simples, tels que la métallurgie et le laboratoire peuvent nous les fournir,
la question reste tout aussi compliquée. Le fer nous présente plusieurs
variétés allotropiques. L'existence de la premièie de ces variétés parait
établie nettement pai' le dégagement de chaleur dû au phénomène de la
recalescence, deux autres semblent exister d'après l'étude des propriétés
magnétiques. Il nous parait donc utile de faire remarquer que, si cette
connaissance des variélés allotropiques du fer a fourni, depuis une vingtaine
d'années, le sujet d'intéressants travaux, nous ne savons à peu près rien
sur les variétés allotropiques des autres métaux de cette famille. Dans ces
conditions, il est bien diflicile d'établir une classification rationnelle, mats
les essais tentés dans cette voie peuvent toujours servir à grouper les faits
recueillis, et ft en faire prévoir de nouveaux. Hehbi Moissak,
Jlrmhrv de l'Enstiliit,
Profi'ssour k rViiiïrrsilc dp P»riB.
[il. jiofW:tir.]
ovGoot^lc
THALLIUM Ti=mi
État naturel. — ("**) Le thallium est un métal rare. Sa diTTusion
cependant dans le règne minéral est très gi'ande, mais partout où on l'a
signalé, on ne l'a trouvé, pour ainsi dire, qu'à l'état de trace. Il faiii
cependant Faire une exception pour un minerai trouvé par Nordenskjôld.
en Suède, et auquel ce savant a donné le nom de Crookésite, Il est cxm^-
tituc par un séléniure complexe renfermant : Tl:17,2a, Ag:.>,71.
Cu: 45,76, Se: 33.28 (').
Cette grande dilTusion du métal dans les roches (') <■! les miné-
raux (") [lépidoliUie (""'), sphalérite{*),'bio)!yde de manganèse ('*), hié-
ratite{'), sylvine, camallite ("), alun, lorandite ('), hématite ("|. benn-
lianide. eukairite, pyrite ('*■ '*), etc.], est sans doute la cause de sa pré-
sence dans un très grand nombre de produits industriels et dans lc<
résidus de diverses usines où, souvent même, par suite des Iraîteoients
auxquels la matière première est soumise, les composés thallifères se
concentrent. Signalons par exemple, la présence du thallium dans un
grand nombre d'échantillons commerciaux de zinc ('), de cadmium l'*i.
de platine ("), de nitrate de bismutli (" " "), de lessives de sulfate di>
zinc, d'acides chlorhydrique (") et sulfurique, etc.
Le plus souvent du reste, le thallium accompagne les métaux lourds tels
que le cuivre, l'argent, ou très souvent aussi les alcalins. Dans ce dernier
cas, il est associé au cœsium et au rubidium, et se rencontre alors dans
les eaux minérales (" ^ "). On l'a mentionné, entre autres, dans les eaux
de Nauheim et dans celles de Java ("). Dans le règne végétal, Bôltger ( '*)
a pu mettre en évidence l'existence du thallium dans la betterave, le jii«
'de raisin, la racine de chicorée, le tabac, le bois de hêtre, etc.
Historique. — Le thallium fut signalé pour la première foisen1K6l.
par Crookes. Ce savant, en voulant extraire du sélénium des dépâts de$
fabriques d'acide sulfurique de Tïlkerode (llarz), et s'assurer, au speciro-
(■] KoiiDEiiauSLii. An. C}icm. Pliarm. Lirh. 14a-137-lS6X. ~ (■) HinnEi et Hinwe. Oh-id.
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Ià>'b. 310-374-1883. — (") iNaTMTBûN. Z. KrjaL 3S-04-1895. — |") BSttcbm. J. pnkt.
r.\\cm. 80-378-1863 ; 00-ltô cl 479-1863. — ('«) Puifiu. Cliem. K. 30-145-1879. -
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— C") TlcEPPEB. Am. J. Se. (î)-35-420-18«3. — (") W»ekek. Chem. S. 5B-2H-1887. -
("] Heb*p*tii. Chem. fi. 7-77-1863. — (") HEa*Mn.. Phirm. J. *^0Î-1863. — J") Birwïv
ovGoo<^lc
PRËPAKATION. <JM
scope, de l'absence du tellure dans le produit qu'il avait préparé, fut fort
étonné de voir apparaître dans le spectre une ligne verte très brillante,
pouvant rivaliser d'éclat avec In raie jaune du sodium. Après un assez
f^rand nombre d'expériences, ce savant arriva à la conclusion qu'il se
trouvait en présence d'un nouvel élément appartenant probablement au
groupe du soufre et auquel il donna le nom de Ihallium (6aX).ô;, jeune
branche).
L'année suivante, Lamy, ignorant les recherches de Cronkes, fit la même
découverte, en examinant les boues des chambres de plomb de l'usine
Knhimann, à Loos. II put extraire de ces boues une quantité suflisanle
du nouvel élément pour pouvoir le caractériser nettement comme métal.
Le nouveau métal attira de suite l'attention des savants, et les années
suivantes furent fertiles en recherches sur ce sujet. Indépendamment
des nombreux mémoires de CrookesC*"), mentionnons les importanLi
travaux de Lamy ("**•), et ceux de Kuhlmann (*'""), Werther (""").
BôttRcr ("""), Nicklcs (^""j, Willm (") et Carstanjen (**'").
Alors que les propriétés physiques et mécaniques rapprochent le Ihal-
lium du plomb, les propriétés chimiques des composés monovalents sont
analoguf.s à celles des métaux alcalins. On sait en elTet que l'oxyde, le
carbonate, le sulfate et les phosphates sont solubles dans l'eau. Mais
l'insolubilité du sulfure et des composés halogènes le rapproche de l'ar-
gent et du plomb. Cependant le Ihallium s'éloigne de ces corps simples
parce qu'il foime destxtmposéstrivalents qui rappellent ceux du bismuth,
de l'or et de l'aluminium.
Préparation (»■>*»■». «*nj. — Les matières premières pouvant
servir à l'extraction du ihallium sont les pyrites, les poussières des fabri-
ques d'acide sulfurique, les boue^ des chambres de plomb et enfin les
eaux mères de la fabrication du sulfate de zinc. Les méthodes d'extrac-
tion sont basées sur l'insolubilité des chlorure et iodure thalleux, sur
la formafion d'un alun facile 5 purilier par cristallisation, sur la forma-
tion, en milieu alcalin, d'un sulfure de thallium insoluble et aussi sur
ce que les sels thalleux ne sont pas précipités par le carbonate de soude.
Traitement des pyrites. — Quoiqu'on puisse, comme l'a indiqué
CrookesC), extraire directement le thallium des pyrites, on a avantage
à effectuer, au préalable, un enrichissement de la matière en thallium,
en soumettant les pyrites à la distillation. Le thallium passe dans les pre-
An. Chem. Phirm. Licb. 133-108-1805. — (>•) Autipow. J. Soc. pli. ch. rnis« (l)-3S-584-180e.
— (»] LuDwia pt ïàhtxeii. Clwm. Centr. Bl. 742-1879. — [*») Mclder. Chcm. S. 8-8.1863.
— (") Ciiooiu. Chem. N. 3-103-1861. — (») Ckooies. Cbem. N. 3-303-1861. — ("| Chookes.
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Proc. Roj. Soc. 13-150-1863. — (») Cboqies. Chem. S. 7-290-1863. — [») Croohes.
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■Ks. Chem. N. 8-255-1863. — {**) CHooiEi. Chem. K. 8-279-1803. — C) Chooies. r.ltem.
.V. O-l-lse*. — [") CnooK». Chem. ^. 6-57-1804. — {«] Ckooebs. Clfom. N. Ô^W-
ovGoot^lc
niicres parties dislillées. On peut considérer qiîe tout le thallium est éli-
miné de lii pyrite lorsqu'on n recueilli de l.-> à 16 pour 100 du poiils
primitif en produits volatils. Le soufre Ihallilere obtenu est alors traili-,
soit parle sulfure de carbone ou la soude, soit parl'eQu régale (Crookesi.
Dans le premier cas, le rét^idu insoluble est constitué par du sulfure de
thallium impur, renTermant principaiiiment des sulfures de cuivre pt de
fer. Le résidu est dissous dans de l'acide sulfurique additionné d'un peti
d'acide azotique. La solution obtenue renferme du sulfate thalleux et de
petites quantités de sels thalliques. Il suffit de réduire les persels |iar
l'addition de bisullitc pour obtenir, par Taction de l'acide chlorhydriqiie.
la majeure partie du thallium sous forme de protochlorure II CI,
La petite quantité de thallium qui reste en solution peut en être retin'-t-
d'une façon simple : on précipite le thallium, eu même temps que le
cuivre existant dans b liqueur, à l'état d'iodure. Le mélan;^ d'iodures,
traité par le sulfure d'ammonium, laisse du sulfure de thallium. Ce sul-
fure est converti en sulfate, et la liqueur précipitée à nouveau par le
sulfure d'ammonium en présence de cyanure de potassium. Finalement,
le sulfure est transformé en sulfate, et de \a liqueur le thallium est pn''-
cipité sous forme de chlorure.
Extraction des ponsdèrea des fabriqaes d'acide snUoriiiae (^- "-
M.M.ii.M. M,™.Tij_ — Le traitement consiste le plus souvent à épuiseriez
poussières par de l'eau légèrement sulfurique (Gunning) (**). De la solu-
tion, le thallium est précipité sous forme de chlorure (Wilm), de sulfure.
ou de thallium métallique (Carstanjen). Le chlorure précipité est purifié
le plus souvent par transformation en sulfate, puis eu sulfure. Ce dernier
est finalement converti en sulfate (voyez ci-dessus) qu'on peut purifier
par cristallisation, ou transformer en alun (Stolba) |"). Le chlorure peut
être plus simplement encore converti en oxyde thallique par le chlore
en présence de carbonate de soude. Cet oxyde insoluble est transformé
en quelques instants au moyen du gaz sulfureux, par voie humide, en
sulfate SO'Tl' (Gunning).
Lorsqu'on veut séparer le thallium sous forme de sulfure, on élimine
la majeure partie des impuretés de la solution par l'addition de carbonate
de soude, puis on précipite par l'hydrogène sulfuré en présence de cya-
nure de potassium. Le sulfure obtenu est ensuite purifié par transfor-
mation en sulfate (BôttgerjC"").
1861. — (») CnooEEs ut Cmbch. Clicm. S. 8-M883. — [") L»3ii. An. f.li, Vb. '.■.-67-
M5-i8fl3. — (« •) DïMAi. Au. Cil. Ph. { 3 )-« 7-123-1863. — (" ») U«i. L.-cor » l> Sor.
chim. de P.ri», IMM. — {") Ljimi. An. Cli. Pb. (l)-3-573.18M. — (••] L.m. An. Ch.
Ph. (4)-B-H0-m-i. — (") Ki:.i,«s',. An. Cli. Ph. (31-a7-iS8-186ô; C. R. Se-I7M8B.-.
— [>■) KuRLiiAiN. C. R. aS-103T-lS<ll. — [") Weitier. J. jirikl. Chcm. 91-5(&IW1.
— ["] Webihm. J. prakl. Ciicm. 83-128 et 35l-)8eW. — l»! BSitse.. An. Ch™.
Pharm. Lieb. ia7-i75-18«3; J. prokl. Chem. 80-2Î-I863. — {») BairoE». An. Cbm.
Phirin. Lieb. 128-248-1865: J. pnkt- Chcm. 90-151-1863. — (") yicuJa. C. R. 5S-
M7-1864 — (") ^lc:«.t^. J. Ph«™. Ch. (4)-*-t27-1866. — (»; Wii.i.ii. T1i*»e. Pin^
el An. Ch. Ph (i!-0-5-18(i5. — (*>] C»ii.rwic. J. prakl. Chem. 101-55-1867. -
;«) C*iiiT»JEM. J. priikt. Oium. 103-65 et 129-1867. — ("; Schh&ttkh. tlili. Akiit. ftifn.
ovGoo<^lc
l'RÉl'ARATlON. 915
Si l'on vont isoler le Ihalliuni à l'état métallique, on précipite ctirec-
tement les canx <ic lessivage des poussières par le zinc (Lamy). Le niébi)
impur est purifié par transformation en sulfate.
Ces (lifTérentes méthodes peuvent être, bien entendu, combinées
entre elles de multiples' façons et, suivant les cas, on doit donner la pré-
férence à tel ou toi procédé. Fœrster{^}, qui a étudié le dosage élec-
trolytiquc du thailiiim, a préparé lut-mome le métal dont il s'est servi
par un procédé assez rapide et a p». en 'partant de 3 kilogrammes de
poussière, obtenir des quantités de chlorure de thallium variant de 30
à 50 grammes.
Extraction des bottes des chambres de plomb (Lamy) ('''"|. — En
neutralisant bs boucs des chambres par do l'oxyde de plomb ou de la
chaux, on obtient en dissolution des mélanges tout à fait identiques,
connue composition, aux lessives préparées ù partir des poussières des
chambres. Il suflit de leur appliquer Tune des méthodes précédentes.
Extraction des lessives commerciales de sslfate de zinc. — La
teneur de ces lessives en thallium est assez élevée. Bunsen, dans les les-
sives de Goslar, a trouvé une toueiu- de 0,05 pour 100 en chlorure do
thallium. On peut facilement en extraire le métal, |)ar précipitation au
moyen de lames de zinc. Le dépôt, qui renferme surtout comme impuretés
du cuivre et du cadmium, est dissous dans l'acide sulfurique dihié, puis
la liqueur précipitée jiar l'iodure de potassium (" " ").
Lorsqu'on a isolé le métal sous forme de chlorure, d'iodui'e ou de
sulfate, la préparation du thallium lui-même est d'mie extrême simpli-
cité. Avec le sulfate, et d'une fa^'on générale avec les sels oxygénés, le
meilleur procédé consiste à le séparer par électrolyse de ses solutions.
Les solutions de sulfate ou de nitrate thalleux à élcctrolyser sont addi-
tionnées d'ammoniaque ou de soude. On obtient ainsi une éponge gri-
sâtre très oxydable, qui, après lavage, est fondue avec du cyanure de po-
tassium. Le culot formé peut être conservé alors sans altération notable.
Pour séiMirer le métal du chlorure et de l'iodure, il faut opérer par
voie sèche. On effectue une fusion soit avec le cyanure de potassium, soit
avec du flux noir en présence de chlorure de sodium (Willm).
La décomposition de l'oxalate thalleux par la chaleur dans un ballon de
verre donne facilement du thallium (ft'illml. Pour préparer l'oxalate thal-
leux, on dissout un sel de thallium dans l'eau régale, on précipite du •
peroxyde par l'ammoniaque et l'on ajoute de l'acide oxali(|ue qui le
transforme en oxalate ihalleux facile à séparer et à sécher.
Propriétés physiques. — Le thallium est un métal lourd, très
00-'2t>8-186t ; J. prokl. Cliem. B3-a7â-186(. — ■'*] WÛuleu, An. Clicm. PWni. Lifb. 1*2-
aorvlSUÏ. — f«, ttuiiLtii. An. Cliem. Phjrm. Li..h. ia*-74-lS72. — ;«'i Sch.kf.ii;!.. PoKl.
J. Dùiitlûr a08-ùo-1872; Siti. AUd. V,kn. a3-l70-lK71. — '.", Krahï. l'niït. J. Ditigler
al7-,12r,-i87j. — ■'" UuMi^e. Ar. nfprl. Se. Kx. el S«t, 3-l«-lSa»; li. Soc. Cli. ;ï;-10-
r,jl>-llW8. — l'^ CiiAPUAs. l'h. Htg. (r>;-a-397-IH76. — ("■ Srtrrtr. Ar. fur rliarm. I.-.;-?-
5((.V187j. — ;'i, Stolb*. j. Chem. ioc. a7-873-l«74. — ;'•) V. L. Bahtlett. J. Cliem. Sor.
IiKl. S-SttO-lSSU. — .,'') Fœlrsier. l. snorj. Clicm. 15-71-1897. — ('>j Sciii;b«sx. An. Cliem.
cimi >is£iuu. — IV. 58
jvGooi^le
!iU TIIALLIUV.
mon, de dureté l.St'""), facile à fondre. Ces propriéU'S le l'approchent
du plomb : il s'en distin^ïiie par la facililé avec laquelle il se volatilisi'.
Kraichenient rniipt', le thallium possède une couleur d'un lilaiic bleiiâlr>-
douée d'un lif éelat; mais, à l'air, il s'oxyde rapidement el se recomn'
d'une cnuchc brune d'oxyde. Sur le papier, il laisse une trace tioin- ii
reflets jaunes; mais cette trace ne larde pas à s'effacer. Pour la voir
réapparaitre, il suffit de plonger le papier dans une liipieur de sulfure
alcalin.
De nombreuses déterminatious <lc densité, faites sur des écliantillon<
de métal fondu, forpé ou étiré en fils, ont donné des chiffres i-ompris
entre li,8i et i t. 91 ("■"■'»). Le jMint de fusion est de a88°(Crrtokej .
2!)0"(Lamy). I.e métal fondu se prend en une masse crislnlline par le rf-
froidissemenl.Lcsbaguellesdcthalliumfont entendre, lorsqu'on les plcip,
nn bruit analogue au cri de félain. La solidification du métal fondu
est accompagnée d'une contractiou notable, voisine de Ô pour 100 ('')-
Déjà à une température peu supérieure à celle de sa fusion, le mclal m'
volatilise : l'ébnllition ne se produit qu'au rouge vif. La densité ti<-
vapeur est de 14,77, vers 1740", densité qui coiTOSpond sensiblenieiit
au poids moléculaire Tl' (fiilz et V. Meyer) ("■ "■ "' ^ "").
La chaleur de fusion, pour 1 gramme de métal, est de JI20'" i"'), La
chaleur spécifique est de O,©^^^ à 0,0ô5d [Lamy, RegiuiuU l"l], !■■
coeflicicnl de dilatation linéaire, à 40°, de 0,00005021 (Fizeau) ("i.
Le thallium conduit mal la chaleur et réiectricité; sa conduclîbilili'
électrique est voisine de celle du plomb.
X, = 9,16ô — 0,056S9it -I- 0,000081Û4t' (" " "}.
Le thallium, couime du reste toutes ses combinaisons, est diamapné-
liqne l''). Chaleur d'ionisation, pour une valence : -+■ ]0'*' (").
Spectre (" '''°'' "). — Le spectre du thallium et de ses composé.-:,
comme nous l'avons dit incidemment, est caractérisé pai' une raie verte
extrêmement brillante : X = 0^,ôôà (Crookes), Cette raie n'est pas la scuIp
qui ail été obseivée. Le spectre présente encore une raie jaune paie, né-
buleuse et fugitive : À^0-',568, et une raie, située dan.s Tinfra-rou^f.
A^ l^'.lôO (ll.Itocquerel). Le spectre d'étincelle ne présente plus la raie
À = 0'',.')(ÎS. Cette raie se trouve remplacée par un grand nombre dr
lignes nouvelles réparlies sur toute l'étendue du spectre.
Propriétés chimiques. — Le thallium ne se combine pas à l'hv-
drogène. Mis au contact du fluor, à la température ordinaire, le ihallîum
s'attaque rapidement. La couche grise qui le recouvre, en général, devient
riisnn. }M,. 240-0 iO-tSSR. — (■>) De l. Rive. C. n. B6-J88-1 S6.">. — î^i T^meh. ^n
Pli. IJiem. Poff. i2;-03-3iJ-IKil*. — i"') Uili « MnEn. Ber. Cliem. GestÙ. a2-7ii>-lî*;>
— («, DiLi. Clicm. Ccnir. ttt. ll)-770-18fl5. — (™) Roêski. J. Cliem. Soc. OO-jJI-IHW.
— [■"; IIevcock cl :Cevili.e. J. Clirm. Soc. 00-671-1889. — {») Hctcock cl KEritLE. rlr«
N. 73-224-1806. — ("1 Reomcli. C. It. («(-887-1862. — ("i FiiEAr. C. R. 88-ili^llk»
— ("j Jf.iHiEssE^ 01 VwT. Ph. 5l»g. (4)-36-&42-IR03. — (») Sr. SIsieb. llon»l>h. Cbem
aO-.-.B9. — (») 0JT1V.LD. Z. ph. Chem. 11-501-1883. — (") Mielé». Ph. llip. *-36-
5i8-l»lti3. — (**; Gissioi. Pli. Mïg. [ i)-a7 -145-1 8e*. — ("1 Nicelèi. C. R. 58-15*IS>*. —
ovGoo<^lc
l'IlOPRIÉTÉS CHIMIQUES. OFi
iE(< suite IjJaiu'ho: puis le métal foml, devient brillnnt l't <>st ]ioi'to nu
rouge. Il se ti-aiisforiiK; en une inassu liquide hiuiie qui sg snliditie nqti-
doiiiciit à la lin de la n'-action (Moisson)!'"'). Los autres haln^i'iu's l'iit-
Inqiient faciloinctil : avt^c le clildi-c, la combinaison se produit aussi ii lu
tonipôrature ordinaire et se fait souvi^nl avec incandescence.
L'osygt'ue lï'iigil à nne tempcralui-c peu élevée: on obtient, suivant la
(ompératnit!. de l'oxyde thalleux TI'O ou de i'osyde llialltquc T1'0^ jiu
rou{fe avec incandescence (Dumas) i'-"). L'oione, dès la températuiL' or-
dinaire, donne do l'oxyde thallique\"°). A l'air, l'attaque, très lente à
froid ('"). est rapide à 100*. En pri'sencc de l'eau charriée d'oxyj^rèni'.
rosydalioii se poursuit d'une façon réj^ulière; le protoxyde formé se dis-
sout au fur et à ujesnrc de sa formation, si bien que le tlialliniii peut
y conserver p<'ndan( longtemps son ériat. L'eau, oscnipte d'oxy;ri'ue. est
sans aciîon, aussi le conserve-t-on sous l'oau ('"). Le thallium ne décom-
pose l'eiiu qu'au roupie.
Le thallium se combine directement, sous l'action de la cbaleur, au
soufre, au sélénium et au tellure ('"). Si le phosphore ne semble exercer
qu'une action encore peu étudiée, la combinaison avec l'arsenic et
l'antinioiae se produit par contre très facilement à la tempèmluro de
fusion i").
Le carbone, le silicium, le bore sont sans action sur le thallium.
Le thallium se combine directement à un grand nombre de métaux (*"■)
|Laniy ("l. Carstanjen|.
L'eau oxygénée attaque rapidement le thallium : le métal se rec(mvre
d'une coufiie de ))erosyde en même temps qu'il se dégage de loxygène
( Schûnbein 1 1""*"''') ■
Les acides réagissent facilement en donnant le sel correspondant. Les
bydracides. cependant h l'exception de l'acide Huorhydriquc, |iar suite
sans doute de la très faible solubilité des composés formés, n'exercent
qu'une action lente ('"). Avec l'acide sulfuriquc étendu, il y a dégagement
d'hydrogène.
Le thallium est insoluble dans l'ammoniac liquide ("*). Le ga/. carbo-
nique fsl sans action à la température de fusion du métal("''"). La solu-
tion de [lerinanganate est réduite par le thallium dès la tempéralui-e ordi-
naire (Crookes).
l'ne baguette de thallium, introduite dans un grand nombre de solu-
''•: V.HJ1.T. \n. Scinil. K.oir Sorm.lB l-toft-lSe*. — (»') Wilde. Proc. Rov. S.,.-. 03-GÛO-
IS03. _ ■■■'- liLTrELEH. Sil/. preAss. Akml. H."3-18M. — ("i| Jln.iïR. FurtsciiriU.' .Kt Pliïsik.
I»l-I8>i:.: Sai-IKCV — "»; Hccinwi. Phit. Tr«in. 184-130-1804. — [») II. Oomk. C. R.
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Silz. Akn,t. Wioii. r! -76-400-1877. — («IIIimks. An. Pli. Cliïm Pop;. IBS-i'îO-lSTS.
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— 1"*, i!i:,,«i'>:i.Li,. C. !l. 00-376-18Kt. — ,"«) Gnvï. An. Cli. Pli. (j -lS-:*<-1870. —
;"") Un,. VwRt. Z. «luirp. Chcm. 0-4'i-18Bi. — ('»; Sus. Clii'm. N. 73-Mi-'JI6-SSi-211
-•iVJ el ïii3-lii9U, — ['"■■■; C..MI. C. R. 73-352-187!. — ["° '] Moisj.s. An. Ch. Pli.
ovGoot^lc
!)lli TIIALLIISI.
lions niélallitiiics, s'y tlissout avec dt'placcment du métal. Tel est le c;i!
avec les solutions do' sels d'or, (i'argenl, de mercure, de cuivre et il.-
plomb.
Le tlinilium a une grande tendance à fouinir des eombinaisons orva-
ni(|ues. L'altaiiue du métal se produit avec les alcools éthylîque, métln-
liqne l't aniyliqui', rétlier ordinaire, l'éther acétique, etc.. lLamyj'"i.
II. L Meyer et A. Itertheim ("') ('*)].
Caractères et analyse. — Le ttiallium est toujours facilo ;i
(■aractériser, giâcn à son spectre. Par voie humide, on peut en déi-eier
(li'S ([nantîtes même nssr/, minimes en le précipitant à l'état d'îodiire >>ii
de chromate. lïehrens a indiqué aussi plusieurs réactions microchinii-
ques pouvant rendre quelques services ("' | enti-e autres la formation d'iii-
dure et de ehloroplatinatc
Le dosage du tliallium présente de ivelles diflicnltés. Les dusaf^es irm-
viuiélriques sont pénililes, car l'insolubilité des composés du tlialliuui
n'est jamais totale, et leur volatilité très grande oblige, dans la nmjoril<
des cas, à avoir recours à remploi de filtres tarés. Les dosages se font sur-
tout .'i l'état d'iodnrel"" *'""), de clilori)plalinate('"),de chromate ('"■.
de sulfate ("" ""■"). de peroxyde ('") ou de sulfure ("■).
Les méthodes voluinétriques sont, pour les raisons que nous venons
de signaler, parfois plus rccomiuandahles. De nombreux procédés imt
été proposés. Ils reposent soit sur la transformation des sels tlialleus en
sels thalliqucs, au moyen d'une liqueur oxydante appropriée (MiiO'Ki 'i.
BrC"!. AuBi'' ('"), etc.). soit au contraire sur la ti-anslormation inver-i-
des sels thalliques en sels thallcui, au moven d'une liqueur réductrice
titrée |KI-S=0=iNa']i"'"^).
tJn peut encore ])récipiter le thallium, sous forme insoluble, au moyn
d'une liqueur facile à titrer voiniuélriquement. En ajoutant un excès de
réactif, on déduit la teneur en tlialliurn, en déterminant la quantité di'
réactif non ntilrsé("'). l'ii certain nombre d'auteurs ont proposé égale-
ment de réduire le tliallium à l'état métallique et de déterminer le
volume d'hydrogène que le précipité dégage par un traitement au moyen
des acides("^°'''- ■^).
Caractères des sels thalleuT ('■" '"'"«'j. — Les sels ihatleux sontdi-
composés toxiques, coiiune les composés du plomb ('** * "°) |""'|, mai-
ayaiil nvec les sels alcalins une similitude d'allure que de nombreuM':'
;iï;-a*-23i-l8ai. — .'"■ S<nr,M„:i,. J. ,H.,kt. Cliuii. 93-3J-l86i. — ("') Gobe. Ph. Jlf.
.i;-a8-:.lli-ll«i;>. — .'" IMIiigeb. Cl«m. a-nU-. Jll. 623-1870; Polît. J. Diiipler 197
r>7a-l)l'0.— ■»< BiHMitVN. Au. i:licm. Iliarm. Uub, ISS-ISJ-lWa. ~\"^] J. J- Artir.HLi.
.Il II. E. AnïsTiiONr;. J. Cli.'in. Soc. 32-8li-l)l7;. — "* Sftn. Qiem. S. a3-Hia-l87l. -
"S "■; lUu.. Jalir.-,li. ar^^lKti:.. — {"0 M BnKE. i:. R. 111-Ù7-1800. — ■"■. Biwi'-.
/,. anal, riliiiii. 30-lJK-IK'JI. — ("») llïimBMN... An. Cliem. Pli»rm. 134-1 l-l»-^. -
"", Iin-.il M-. C. 11. li3-:.iH)l9l. — [""■ .Neho». IIlT. diciii. Cescll. aO-K^HJ*.*"
— "'I Kiiimiv^. i;. 11. 00-(HW-l8UÏ. — ■,"*! Nii-ïAXv. An. Clicm. Plidrin. Lit-b, 344-
rUîl-lîlNN. — 1*5 tli«»tL,i.Ei.i;, .Vil. Ph. Clioni. VCiedm. lâ-UOI-IXtia. — ('", Bor=sr«iin.
t:. R. 64-Mi;VIMi7. — ('", Webihib. Z. aiul. Uiom- 3-l-IWit. — "«■! Dri>«M>... J-
ovGoo<^lc
relatiniis d'isomorphisme l'eiulciit indiscutabU'l'""''"!. A» poiitl de vue
analytique, ils s'en diatinfriienl imniédinlemoiit par }'iiisiiliiliiliu'' itu Iniit
au moins la faible solubilito d'un corUiin iioinlirc do composas dont Ii-s
plus iin|)ortants sont : les chiorure, hromuro, iodnre et i'hrainal>' thal-
leux. Il en résulte que les dissolutions de sels tlialleux sont pivcipitécs
(Kir les acides chloihydriqiie, bromliydriquc, ioilliydriqne, chroniique
ou leurs sels.
Le snlFure de thalliam, insoluble dans uue liqueui' neutre ou alcaline,
mais soliibic dans les acideii, se précipite sous forme do précijiité noir
par l'action de l'hydrogène sulfnré sur les solutions neutres on aliaiines
<lc sel Duilleux. Les suirures alcalins donnent le même précipilé iLamy).
Les alcalis caustiques ou carbonates ne donnent pas de précipité.
Le chlorure de platine donne un ehloroplatinate très peu soluble dant
l'caii. Unep.de sel exige pour sedisinoudre.à ](.)", plus de lô 000 p. d'eau.
Le sull'ocyanate de potassium donne un précipité blanc cjistallin.
soluble dans l'eau bouillante.
Avec une solution d'hy])osuliîtc de soude, on obtient un précipité blanc
(|iii se dissout à rébuliitiiin avec coloration; l'addition d'un acide préci-
pite le thallium à l'état de sulfure Tl'S (Faklor) (""'l.
Le permanganate en liqueur neutre preeipitc de l'oxyde thalli<|uc. Ei
li(|it<'ur acide, on obtient un sel thallique (Crookes).
l'n grand nombre de uiétans déplacent le thallium do ses solutions.
Mentionnons le zinc, le magnésium, l'aluminium. Le fer et l'étain ne le
jlôpiacent |)as [Lamy, Reid l""")).
Tous les composés du thallium colorent la flamuie en vert (lamyi.
Par voie sèche, les composés du thallium sont facilement réductibles
sur le charbon. Avec le borax et le sel de phosphore, ils fournissent en
Hiiimnc oxydante des verres incolores devenant gris et opa({ues au feu de
réductioiH''' "*"■"■).
Propriâtéa des sels thalliqoes ("'ii«"«"). — Ll's sels tballiques
toxiques, comme les sels thallcrix, sont des composés peu stables. Ils sont
<!ii général beaucoup plus solublos: les solutions s'hydrotysent facile-
ment, la présence d'acide empêche la décomposition. Tous les réducteurs
h's ramonent à l'état de sel Iballeux. Une simple élévation de température
provoque le plus souvent une réduction partielle.
Les alcalis hbres ou cai'itonatés précipitent des solutions de sels thal-
aiii.r!,'. i;(icm. 23-lyâ-lOOO. — :'^] Phipîoï. C. R. 78-J«3-lK71. — j"«) Si^iiinaii. l. taà.
au-m. 31-Si9-1892. — ;'=i V. Tiiom^. D. Soc. CIi. [5]-27-MM\m. — (""; Keit- Z. «nat.
»:ii.in. 28-3l*-1889. — 1"') ^mr/.l. Folïl. J. Dingkr aiB-«li. — ('M. V. Thomas. C. B.
13«-li:):>-t90a. — [">] Cnsor. C. n. 109-177-1889. — '•", Bnonsrsr. el liïn;rm. .\m.
4, Si-. 1-8-460-1899. — ;'") Vui»f..l.uaL Clicm. a-ù03-l(«)7. — ;""; Sctsisï. I(it. Oiem.
'•..■■^cJl ai-JTiO-lgSK. — ("'] A. BmsD. Z. onnL Oicm. a8-J81-l«H!i. — ;'») L. Sihi-cht. Jeli
r..-l(. iTH880 ;2aaell512-l8«r,._, 1=8,; Clause. Ph.M»g.':>i-ia-10l-lKSI, — "'• Cnooïti.
Uicm. N. 36-a3l-lB7a et l'hll. Trn.w. Ï77-1«73. — i"" W^nniKH. J, prnkt. Chera.
104-17X-1KI1K. — ""1' IlEiDKiiL».!. .Vu. Clii'in. l'Iiarm. I.i.'l>. 134-M-IK0:> ["■ l.Ki'iEitnE.
C. II. 116-">f l-lwr.. — "". riusiTH fl JhiEnuoFER. Ber. tUom. U.-*i;l]. i6-IJM8-l885. —
'•-• [.1.1-iis. Ilrr. IMrm. (I.-h-M. ai~i:ill-l!(ltf. — .'") Twkui cl ll,i,Ti:fr;ai,i.E. \h. Cl.. Ph.
ovGoot^lc
918 FLLORLRES lE TILVUIIM.
liques dii punisydc hjdiîité, sous rmme de précipilé gctaliiiciis, ijiji
s':i;;>ttoiiii'i-e rnpidciiiciit à chaud.
L'aiiitiioniatiiip rc comjwrte <t h in>:on de la potassr*. La prt^scncc d'aci<l>'
tat'Iriijiin PEiijK'dic complèlciiicnt la précipitation.
Los iiidiins alcalin» y donnent un précipitù bnni, inélang(> d'iodi- H
d'imtmv lliallonx.
Les aoidos cldoihyiiriquc v\. hroinliydriqite ainsi que leurs sels ii'
prÔL'ipitent pas les solutions dos sels liialliqucs.
Poids atomique. — Le poids atomique est de '20i.i (Clarkel i""' i.
Lrs ]neinières déterminât ions sont dues à Crookes |'"°). Le chiiTiv <lunn>'
pnr ce savant était du reste très voisin du chifTrc adiuis aujourd'liiii. à h
suite (le nombreuses rccherciies. Les déterminations ont porté sur l'ana-
lyse du sulfate (Lamyt, du chlorure, de l'iodure (Werther), du chromât'*
thalleiiv et sur celle de l'oxyde thaHiijiK! Tl'O^ ("" ' '"■ "'|.
Valence. — Le thalliuiu est un élément à valence impaire. Moni>-
valent dans les sels thallen.v, il e-t tri\-alent dans les sels (l)allîi|ues
(Lepsius) 1'").
Hydrure de thalliutn. — Conti-nireuienl au dire de llempathr-i.
le tliallium ne fournit pas d"Iiydrurc. ChaidTé dans un courant d'hydm-
}:èn»'. vers MIO", le thalliuiu n'alisorlie qu'une 1res faible quantité de pu.
sans donner de combinaison (Troosl i-t llautefeiiille) |'").
Fluorure thalleux TIF. — C'est le seul compose fluoré qui suit
bien connu. On l'obtient cristallisé en octaèdres ou en cuba-octaî-dres,
sons l'onne d'une niasse d'un blanc siiliné. très éclatant, par l'arlioii du
<;i\7. fluorbydrique sur le carbonate di> tballiutn à la teuipérature du ron;.'.'
sombre iKuhlmann) ("|.
Kn alUiquant l'hydrate do proloxjde ou le carbonate de tlialliuiit jwr
une solution d'acide ilnnrliydrique, on obtient une liqueur qui laisse, par
évai>oration, déposer des octaèdres incolores, consistant égaleuionl en
fluoinre anhydre (liricliner) ('"|.
Ce sel se dillérencie des e'dornrc, bromure et iodnre corrcspondiut'
en ce qu'il estfacilement solnble dans l'eau, une partie de sel se dissout ii
ItV dans l.'i'} partie d'eau. II est insoluble dans l'alcool et rammom3<
liquélié ('"). A l'air, il est stable. \ la lumière, il se colore en violet.
ChaufTé. il fond, puis se volatilise.
Quoique ce sel soit très soluble. l'attaque du thallinm par l'acidi-
tluorluitrique dissous est lon^'ue.
Fluorure thalleux hydraté. — En dissolvant du carbonate tbil-
lenx dans l'acide Huorhydrique. Kuldmami (^*) a td)tenu des cristaux
prismatiques, probablement clinorbondjiqnes, et qui seraieut constitué.-.
:> ■2-y7:,-IH7S. — :"^i nii.i\i.H. J. praLl. i;li.w. g4-tOi-IHU.'<. — '"] GoBr. Vtm. n-i.
ovGoo<^lc
IltOTOCULUItURE m THALLIISI. ^l•^
jmr un tluuriire liyilraté: AYilliti, iliins des conditions analogiifs, a obtenu
dt's tables lu'vugonalt's, qni ihuiinï't'.-i, pci-dent comme te sej do Kuhlmann
de Tcan et dn g;u lluorlijdrii|U(M "'(.
Comme les solutions df cfs syls ont une réaction acide, ils se com-
portent plutôt i'iunnu' des tluoiliydinlcs do Huorurc qne coinino di'S fliio-
rin'os (Ttoscoe) ("').
Fluorhydrate de fluorure thalleux TIF. liF. — 11 prend naif-
siiace dans les nK'inps conditiuns (pio le fluorure, mais eu opérant en
pioscnce d'un excès d'Iiydracidc, Il cristallise en oclaédros très solubles
dans l'eau, en donnant une solution à réaction acide. CtiaufTé à iOÛ", lo
sol reslo inalloré. A plus liante température, il perd du j^'az lluorhy-
drique iffillm) ('').
Thermochiinie fFI(Oll),„«+nF,„,= TIFji„ + II'0 + lOiW.
'flF,i„+(lF,i„=TIF, 1IF;,„.— y8r/"(Pelersen)("").
Perfluorure de thallium. — Kn ti-aitant du peroxyde par une
solutiiin d'acide fluorhydriiiue, ce peroxyde perd sa teiutelimne et se trans-
Tonne peu à peu en un corps vert olive, à pou près insohible dans l'eau.
La |irécipita)ion du nitrate thalliquc par l'acide lluorhydrique donne
un précipité de mémo aspect. Chauiïé, ce perfluorure devient brun, puis
fond en luic masse orange, devenant blanche par rerroidisscincnt.
Chaunt' plus foi-tcnienl, il se volatilise (Willml ('*).
PROTOCHLORURE DE THALUUMTICi ("■"'"■'■■ '')=^2j9,o:.iTI:!<;,,'20; CI: U.KO)
Fréparation. — Ce chlorure si^nialé dès les premiers travaux sur le
thallium (Lamy), .m' Tonne |)ar l'action direclu dn cbluro sur le niétid.
mais le procédé le plus pratique pour le préparer consiste à précipiter un
sel thalleux par l'acide chlorhydriqnc (Crookes, Wilhn).
Propriétés. — Le chlorure, obtenu par précipitation, constitue une
matière blanche cuilleboltée, se rassemblant très rapidement en un pré-
cipité de cristaux cubiquesi"^''"! plus dense. Il paraît isodimorphe avec les
sols de potassium. Le sel stable à l'air s'altère légèrement à la lumière. Il
devient violet ii la surface, se comportant à la fa^on du chlorure d'argent.
Chaulfé, il fond vers 450"; jmis. à température plus élevée, il se vola-
tilise sans décomposition : PKb : 71!)-7")1"('"). Le sel fondu constitue uu
liquide jaunâtre, devenant blanc par refroidissement. Certains auteurs,
oependant, ont observé, par fusion dn sel, la formation d'nn liquide
Itrun se sotidiliant en conservant sa couleur. Toulofuis, le sol solide en
masse cristalline redevient blanc après un certain temps :
l>«,fc„,m = 7,0-». D,.p=7,raX.7. entre 8."i0"ct 1020" (Roscoe) ('").
Le chlorure est peu soluble dans l'eau, moins soluble encore en pré-
sence d'acide chlorhydriqne. II ne se dissout ni dans l'ammoniaque
aqueuse, ni dans l'ammoniac liquéfié: 1'" d'eau di.ssout, à 18°, 5"', 040
Cliem. 4.58i-l8«9. — ("•) Rosrol!, Her. Cliïm, G.wll. ll-ll%-IR7H. — !'") Pitte. C. II.
ovGoot^lc
930 TRICIfLORUKt: DE THALLIUU.
de. sel. L'eau bouillaiile en dissout des quantités beaucoup plus considii-
rables, et, par refroiilissemeut, ces solutions laissent déposer le sel à
Téliit cristallisé. Il est insoluble dans l'alcool ('"" '").
Les ehloruranls, sudoiil en présence de l'eau, rournissent des chlo-
rures supérieurs; les réducteurs le réduisent facilement à l'état tnélal-
liquc. Ainsi réagit, par exemple, le magnésium (Seubert et Schmidtt i'"):
la réaction est la même qu'on opère par voie sèche ou par voie humide.
L'aluminium donne rapidement aussi un dépôt de métal dans les dissolu-
lions de chlorure (Cessa) ('"). La réduction par le charijon est très facile.
Elle se produit par voie sèche qu'on opère ou non en présence de soimnl
(carbonate de soude) (Wôhler) ("). Le chlorure thalleux se dissout dcns un
certain nombre de solutions de chlorures métalliques : il y a formation
de sels doubles.
En présence des composés organiques, le chlorure de Ihallîuni peul
réagir comme porteur d'halogène, à la façon du chlorure ferriqui-
(Page) ('"); comme le chlorure ferrique, le chlorure de Ihallium réafjil
d'une façon catalytique, mais il entre aussi en réaction. En bromant. par
exemple, du sulfure de carbone en présence de chlorure thalleux, celui-ci
se retrouve, après bromuration. sous forme de bibromurc TI'Br' ("*ï.
Tltermochimû'. — Tl(On),i,> -h IICI., = TlCIdi.. -h H'O + I5740"'
TI-|-CI = TIC1 -+-48600'". Chaleur de dissolution : 10100'" (Tliom-
son) {"'}.
Trichlorure de thalliumTICI' ^i» "••."■" m), _ L'élude de ce
composé, signalé dans le premier mémoire de Laniy, a été reprise dans
ces dernières années par différents chimistes. Le chlorure anhydre s'ob-
tient par déshydratation du chlomrc hydraté à 411*0, en présence d'an-
hydride phosphorique on de potasse. La déshydratation lente à la pres-
sion atmosphérique se fait plus rapidement dans le vide. Le chlorure
commence à fondre, puis, après un temps variable, le produit liquide
obtenu se solidifie à nouveau en une masse cristalline, d'apparence
cornée et très hygrométrique. Contrairement aux données de certain;:
auteurs ("°' '"■'*'), V. Thomas a pu, par le procédé ci-dessus indiqué,
obtenir du chlorure absolument anhydre et correspondant à la formule
TICP{"'). La déshydratation se fait sans perte de chlore.
Ou peut aussi, comme l'a indiqué R. j. Meyer, abandonner le chlo-
rure éthéré TlCl' [C'II"j'0 sur l'acide sulfurique. PF: 25' ('").
Le sel anhydre commence à perdre du chlore vers 40", la décomposi-
tion est rapide vers 100''('"). Exposé à l'air humide, le chlorure s'hy-
02-343-1881. — ("') KôHm.iïfcii. Z. pli. Chcm. 5O-ô55-l90i. — ['") Secbcht p1 Stmitu,
An. Cliem. Plurm. Lkb. 367-aB-l80a. — 1'"] CoM>. >uoïo Cimcnlo (2; -3-75-1 870. -
('M] Page. An. diem. l'IiBrm. l.[,.h. aaB-5M.i8K4. — ('") WÛHr.Ed. An. Chcm. Pluim. Li.b.
144-ï&0-t867. — ('") V. Tho»*s. . Sot. Cn. |3)-a7-480-100a. — («"JTiiowiEï.Thetmodieni.
l-nten. LuipiiR. — (■»] CiR^Eit-EV. J. Clicm. Soc. 39-480-1870; 33-373-281-1878; 3S-J63-
1879, — ('™j R. J. Seïkb. Z. «noiTç. them. 24-.'^3 1-1900. ~ ('") Crsii»is5. Ani. Cbi'm. J.
a4-2î-MflOO: a6-50j-i001. — :"■■') ï. Tiioïvs. C. n, 134-543-1W3. — ;'"; ï. XnotM.
C. R. 13B-la')l-1002. — ;'"; R. J. Muitii. Z.anoi^. Chem. 33-72-1902. — ['"lllic CtcMR.v
ovGoo<^lc
TRICHLORIJRE DE THALlllIM IIYHRATÉ. y2!
drate rapidement et fournit une solution sursaturée d'Iiyclrate (jiii si!
prend spontané ment on longues aiguilles incninrus. Il est solulile dans
l'alcool et l'élher. Le chlorure nnhyitie se combine à l'ammoniac gazeux
avec dégagpuieut de chaleur. L'absorption se produit à la température
ordinaire (Willni) |"). Eu opérant à basse température, dans l'ammoniac
li<|néric, par exemple, on obtient une masse blanche insoluble ('"), cor-
respondant à la formation d'un composé ammoniacal de formule TICP,
;>AzIP.
TricUorure de thallium hydraté TICI'. iU'O. — L'hydrate
le inieui connu est le tétrahydrnte. Un l'obtient facilement en saturant
de chiure une liqueur tenant en suspension du chlorure thalleux. En éi'a-
porant ces solutions ati-itcssous de 00", jusqu'à consistance sirupeuse, et
refroidissant ensuite le sirop obtenu, celui-ci se prend en une masse
cristalline formé de longues aiguilles delétrahydrate. PF: 56-37" (V. Tho-
mas) ('") i3-t5(U. J. Meyer). Les cristans, d'après Cushmann("°), sont
orthorhombiqucs.
Chauffé progressivement, le sel fond et perd de l'eau, La déshydrata-
tion ne saurait être complète sans perte de chlore (Voyez Chlorure
anhyiln). Suivant Clenahan("'), quia étudié la vitesse de dcshydi-alation
dans l'air et dans une atmosphère de gaz chlorhydrique, cette déshydi-ata-
tion fournirait successivement un hydrate à '21l'0, puis à 1 Il'O.
A l'air sec, le chlorure thalliquc est stable. Sa tension de dissociation
est du même ordre que la tension de la vapeur d'eau dans l'atmosphère.
A 17", la tension est de 9""°,ô. La solubilité à 17" csl de 80,2 pour 100-
D„o de solution saturée =z 1,8» (V. Thomas) ("').
— TICP.H'O. — Ce sel, signalé pour la première par Werther |"),
s'obtient, d'après R. J. Meyer, en déshydratant le tétrahydrate à 55", ou
en abandonnant longtemps des solutions de chlorure dans un dessiccateur
en présence d'acide sulfurique.
— TICI"2I!'0, — D'après CIcnahan, cet hydnite se formerait en main-
tenant pendant trois jours le tétrahydrate sur du chlorure de calcium.
— TICP.7,5H'0. — Cet hydrate a été accidentellement obtenu par
Werther en longues aiguilles déliquescentes.
Les solutions concentrées de trichlorurc sont stables; par dilution,
elles subissent une hydrolyse plus ou moins avancée. Les solutions très
concentrées perdent du chlore par ébullition.
Traitées par de l'azntatc d'argent, les solutions de chlorure thallique
ne laissent précipiter à l'état de chlorure d'argent que les 2/3 du chlore
qu'elles renferment, ce qui tend à faire admettre pour le chlorure la for-
mule (TlCl)CI'. [H. J. Meyer('«}, Cushmann {"")].
Chlorhydrate de chlorure de thallium TICIMICl.311'0. —
Ce composé se forme par l'action de l'acide chlorhydrique sur le cldorure
hydraté. Il est en longues aiguilles très déliquescentes. Chauffé, il perd
Z. >norg. Chem. 42- (00-1904. ~ ("■•| V. Tuojias. Sutu inédili;. — ('"J C.iil Wiega.nd.
ovGoot^lc
Dâa aiLORLRES LE TIIALLICH.
de l'eau et do Tticidc chlophydriqiie en laissant un résidu de inonnliy-
drate, puis, à |)Ius haute tempéi'atui'c, un résidu de cliloi'uic anhydre
impur (Clenahan) C**). Le gaz chloihjdrique sec est sans action sur lo
chlorure anhydre ('").
Chlorures intermédiaires de thallium. — Ces composés
sont considérés, le plus souvent, comme des chlorothallatcs thallcus.
— TICP.5TICI[TI'CI']. — Ce composé se forme par l'action inéii,i-
<^éc du chlore sur le chlorure thalleus en présence de l'eau. Ce sont des
lamelles jaune citron (D^5,!)) qui prennent naissance dans un ^;ran<I
nombre de circonstances et en parliculier dans l:i réduction ménagée des
chlorures supérieurs. Le sel est plus soluble dans l'eau que le protochlu-
vure. Lcg'az ammoniac le brunit; à une température plus élevée, il donne
du chlorure d'ammonium, du chlorui-e thalleux et de l'azote [Lamy,
Crookes et Church, AVei-ther, llebberhng, Meyer, Cari Wiegand("*l|.
Il semble, du reste, qu'on puisse obtenir toute une série de conipo^rês
correspondant à une composition comprise entre les limites TICf et
Tl'CP.
— TICP.TICI jTI'Cl']. — Ce compose se produit par l'action du
chlore sur le (hallium à une tcm|)éralure assez élevée pour maintenir la
niasse bien Huidc (Lamy). C'est un composé d'un jaune pille, hygrodio-
piquc qui, au contact de l'eau, se dédouble en TI'CP et TICP. Aussi ne
peut-on pas l'obli'nir facilement par voie humide.
Ce corps prend encore naissance, d'une façon très régulière, en
décomposant, sous l'action de la chaleur, le trichloinire anhydre ou
hydraté. Le chlore liquide |ne le dissout pas. Son existence chimique,
contestée par certains auteurs, ne peut être mise en doute ('").
Chlorures de thallium ammoniacaux TICI'.-^AziP. — Ce
composé, d'après Wjllm ("}, s'obtient |»ar voie humide en ajoutant de l'am-
moniaque à une solution renfermant un mélange de chlorure (hatlique cl
de chlorure d'ammonium. H se forme encore par l'action du gaz ammo-
niac sec sur le IricMorurc desséché. C'est une poudre blanche déroni-
posablc par l'eau cl que l'acide chlorhydrique transforme en cWorurc
double.
— TICP, àAzIP. — C'est le produit qu'on obtient très réguliêrenient
par l'action du gaz ammoniac sur le trichlorure anhydre k la lempératuri*
ordinaii-e (D. Gauthier).
Bromure thalleux TILtr. — Il s'obtient dans les mêmes condi-
tions que le chlorure. II est plus lourd que lui, sa couleur est légèrement
jaunâtre, il fond vers 4(>0"('"| en un liquide jaune foncé qui se solidilie
en une masse 0|>aque jaune clair. D^ 7,54 à 2!",? (Keck) ('"). L'n litre
d'eau dissout, à Î8°, (•''",420 de sel. Sa solubilité à chaud est plus grande,
■nais toujours inférieure à celle du protochlorure (Kôhlrausch) ("').
ovGoo<^lc
BROMURES IIE THALLIDI. U^â
Tribromure de thallium TIBi-= ■+- aq. — En coneentrant dans le
vide une iiîss(diitioii de br-omnrc de (lialliiim additionnée il'uu excès de
Iiiome, II. .1. Mcyti" a ubicnu do tines aiguilles jaunes; mais eclles-ci se
déi'u m posent très rapidement. Les aiguilles corn'spond raient à la for-
iiuile d'un inonoliydrate TlItr^ll'Ol'"'!.
}• e t a l l 'S solutions de tribromure à une douce chaleur, on
ul I I con eio r le cidorurc, des liqueurs sirupeuses qui, par refroi-
d t abindo tent de longues aiguilles à peine- teintées en jaune et
1 o ttet télralijdrateTlltr'.ilt'Ol'").
C t t ihj Irate si stable à l'air, mais ne peut être déshydrate sans,
perle de brome. Pons le vide, comme sous l'action de la chaleur, le
résidu de la décompesition est forme par du bibromure TIBr*. Le départ
du brome est déjà sensible vers ÔO" (V. Thomas) ("").
En tr.iitant par du gaz bromhydriqite le trichlorurc anhydre à basse
température, ver.-; — ilt", on observe une absorption de gaz. Cette absorp-
tion de gaz conduit sans aucun doute ii la formation de composés bromes
du type TIX", car lorsqu'on laisse la température s'élever, la matière
obleuue se décompose avec dégagement de brome ('").
Bromhydrate de bromure de thallium Tl Itr* + H Br + n Aq.
— Le bronuire hydraté absorbe énergiquoment l'acide brondiydrique en
se liquéliant. L'absorption correspond exactement à celle exigée par la
formule TlBrMllir + nAq ('*').
Bromures intermédiaires de thallium TlBr.lîTlBr [TI'Br'j.
— Il se forme dans les mêmes conditions que le ses(]uiehlorure. Le
procédé de préparation le plus simple consiste à précipiter par le bro-
mure de potassium un mélange de sel thalleux et de sel thalliquc. Il
est en lamelles rouges hexagonales que l'eau en excès décompose avec
séparation de bromure thalleux. Chauffé progressivement, il devient noir,
jaune, puis brun; linalement il fond, puis, à température sulïisnninieut
élevée, il se suliliiue on même temps qu'il perd du brome iWîIlni).
— nUr'.TIKr |l"l'Br'|. — Ce composé, signalé par Wilhn, se l'jrmc
«haipie fuis qu'un réduit un sel tliallique par une petite quantité de sel
tlialleux. On obtient ainsi une solution d'oii le sel se dépose eu longues
îiiguilles jaunes. Le meilleur procédé de préparation consiste à opérer
lu bronmration du bromure thalleux par voix sèche. Dans ce cas, en
ell'et, la bronuiration s'arrête toujours au bibromure. Il en est de même
lorsqu'on brome le prutobromure en présence de solvants organiques,
ou de sulfure de carbone, par exemple. Le chlonue Ihalleux, traité par
un excès de brome en présence de sulfure de carbone sec, donne aussi
du bibromure (V. Thomas) ('").
Cliauffé, le hibronuire fond, puis se détruit. Les réducteurs le décom-
posent facilemeiit. l.cgnz sulfureux, par exemple, le réduit en présence de
l'enn à l'état de bronnu'c thalleux.
II. .Sin-. Cil. ::i,-27-i:."i-liHI-2; B. Soc. Scieiil. ot MùilWnli; dp YOafH 10-12-1001. —
ovGoot^lc
•J-n aiLOBOBROMURES DE TirALLriM.
Bromure de tliallium ammoniacal TIBi-^. 5 AzIP. — C'est une
poudre blanche oliteiine comme le chlorure correspondant (Wilhni (^ .
Chlorobromures thalliques. — Us ont élé étudiés par V. Tho-
mas ('"'). Ils s'obtiennent soit (>ar l'action ménagée du chlore sur le bro-
mure ihatieus, soit par l'action du brome sur !e chlorure tliallcus. Ru
opérant, comme il a été dit, aux bromure et chlorure thalliques, on peut
obtenir les deux composés TICIIti'.ill'O et TIClBr*.4ll'0, tout h fait
analogues aux sels chlorés et bromes correspondants. Comme ces der-
niers, ils fixent les hydracides. L'absorption d'hydracide correspond à h
formation des composés :
TICIBrMICI + aq TlCIllr'.HBr + aq TCrBr.llCI H- aq.
En présente d'un excès de gaz bronihydriqnc, le déplacement de
l'acide chlofhydrique se fait d'une fa^on complète : tous ces composés
conduisent |htr suite au bromhydratc de bi'omure('*').
Ces chlorobromures semblent se comporter à la façon de composés
délinis et non de mélanges isomorphicjues. Lorsqu'on cberche à les déshT-
drater, ils se transforment en combinaisons du tvpc TI*X*, à savoir :
Tl=CI'Br' et TPCI'Br' ('"|.
Leur existence chimique semble aussi démontrée par des recherches
thermochimiques; les chaleurs de dissolution de ces différents composés
ont été trouvées de :
TICr.411'0 — '2120'",TICI*Br,4IPO— •2700"',TIClBr',iII'O— SftOll'",
TlBrS iU'O — -i-iW"' ("=).
Chlorobromures de thelliiim du type TI'X°. — On en a dé-
crit un grand nombre. Cushmann a ii>cme signalé la stéréoisomérie pos-
sible de ces différents chlorobromures; malheureusement, l'existence de
ces composés n'a pu être jusqu'ici démontrée d'une fa^on indubitable.
Ont été signalés les composés suivants ('"■ '"• "") :
TI'Cl'Br* TI'CPBi^ et TI'CI'Bi-'.
Tous ces composés sont susceptibles de se former par l'action du
brome sui- le chlorure Ihalleux, ou par l'action du chlore sur le bromure
Ihallcux, par voie humide. La réduction des persels par un composé
halogène thalleux, la décomposition par l'eau des chlorobromui-es du
type [TIV]" conduisent aussi aux mêmes composés.
Tous ces composés sont bien cristallisés en lamelles ou en aiguilles.
Les cristaux sont d'un jaune orangé plus ou moins foncé, et deviennent
d'un rouge intense dès qu'on les chauffe. Le changement de coloration
apparaît déjà vers ïij". Par refroidissement, réapparatt, plus ou moins
rapidement, la couleur orangée primitive (''").
Chlorobromures de thallium du type TPX'. — Ceux-ci s'ob-
tiennent par décomposition dans le vide ou sous l'action de la clialeur d«s
chlorobromures thalliques. En évaporant dans le vide les solutions de ces
(!"] V. TiioïAs. C, II. 131-392-1900; 132-1 187-1000. — |''') Loio. 7.. ami. Choui. 30-
ovGoo<^lc
lODURE TIIALLEUX. 095
chlorobroniurea, on obtient Ips mêmes composés. Ont été signalées les
combinaisons :
— TPCI'Br*. — Il cristallise en petits prismes transparents d'appa-
rence orthorhombiqne de couleur jaune soufre. Cliaufl'é vers lod", il
l'once légèrement de coideur, A Itiâ", il fond en un liquide jaune, pai-ais-
sant éprouver une légère décomposition. ChaulTc plus haut, il pei'd des
<|uanlités notables de brome; vers îitiO", il se Iransformc en un composé
du type ITI'X']".
— Tl'Cl'Bi-*. — Ce eblorobromure s'obtient par décomposition du
chlorobromure TlCl'Br. Il est analogue au précédent (V. Thomas) ('"). .
Chlorobromures de thallium du type T1'X'= [TIX'I". — Le
seul emnposé signalé est le eblorobromure TI'CI'Br', On l'obtient par
voie sècbe. en cbaufTant du chlorure tballeu.f avec du brome (""}.
La formation des chlorobromures par voie humide est intéressante,
car elle met en lumière le processus de la transformation des sels
tballeux en sels thalliques. I) semble que, dans une première phase, il y
ait formation d'un composé d'addition normal TIX', et que c'est ce com-
[Kisé qui, par réduction ullcrieure, au moyen du sel thalleux employé en
excès, fournit les nombreux chlorobromures intermédiaires.
lODURE THALLEUX TM ^ :;ôO.0,*> (Th 01,07; 1:38,35]
Il se forme par la combinaison directe des éléments (Lamy) {"). On
l'obtient par précipitation d'un sel tlialloux par l'iodure de potassium.
Cestun composé jaune susceptible de iristolliser en petites lamelles mi-
t'uitantes rappelant tout h fait l'iodure de plomb. 11 s'en distingue par une
solubilité beaucoup plus petite; sa solubilité est de 1/17 000. II est
encore plus insoluble dans l'alcool concentré; dans les solutions d'iodure
de potassium au 1/10, son insolubilité est à peu près complète. Par contre,
il est un peu plus soluble dans l'ciui ammoniacale, soluble aussi, mais en
ipianlitê beaucoup plus grande, dans les solutions de potasse ('''■'"■ '"• '"),
11 est insoluble dans l'iodure de méthylène {Retgers)f'").
\u moment où il se précipite, il possède souvent une couleur ver-
dâtre, mais après un temps suffisant, sa coloration passe toujours au
jaune. L'iodure, maintenu au contact de l'eau et exposé aux rayons du
soleil, se colore superficiellement en vert. Chauffé, l'iodure jaune proba-
blement rbombique, se transforme en îodure rouge cubique. Le point de
transformation est de 168". Le phénomène a été récemment étudié pai-
Gemez ('^), et est de tout point conqKirablc àcelui observé avec l'iodure
de mercure {'""). D«,p,f,ip„i= 7.072 à 15",5. Ki,^i.= 7-097 ('"). PF :
Chauffé fortement, l'iodure se volatilise en subissant, d'après Crookes,
une décomposition iKirtielIc. P.Eb : 80C*-814°("'). L'iodure résiste très
r.-r.-IR9[. — ['") Ebdu.^,'.. InauR, Diswrt.
3-310-1853. — ('■>) Cebseï. t. 11. 138-
ovGoot^lc
<.y-H; lOlllllES DE TilALLIl-M.
liipii à raclion «les acides et Jos alcalis. Laoîde azotique étendu ne l'at
tnque qn'à chaud; avec lucide concentré, l'attaque se [iioduit à froid.
D'après \YilIni, Icau régale, le chlore le dissolvent sans mise en liherlr
d'iode. Les réducteurs le décomposent facilement : la fusion avec le cja-
nure de potassium, par exemple, donne du thallium métallique. L'oxy-
gène ne le décompose pas.
Thei-mochimU: — Tl„, -h l,„=:TII„i + r>O.USO"
— TI(01l),,i„ + HU. =Tl!„^.-(-lI'0 + 5l.(iI(l"'('rhomsenK"'i.
lodure thallique TIP. — Ce composé est peu staMe. Lorsqu'on
précipite un sel thallique par de l'iodure de potassium, l'iodurc thallique
se décompose immédiatement en iode et iodure llialleui.
On l'obtient hien cristailtsé en faisant réagir l'iode sur l'iodure thal-
leus en présence d'alcool on d'éther ^Nicklés) {'™"'™]. Par Ovaporatiou
des solutions, on obtient de gros cristaus orthot^ombiques isoiiu>rph>'s
des sels de cœsinni et de rubidium corrcs[)ondants. La chaleur de for-
mation de l'iodure ihniliqne en prescncc de l'eau serait. d'apnV
Thomsen, de lOS'iO-^".
lodures intermédiaires de thalliiim. — Le pins ancienne-
ment décrit est l'iodure Tl'l', signalé pour la preuiièrc fois par Slrec-
ker ("") et élndié depuis par Jôrf^ensen ('^'). 11 cristallise en tables rhoiii-
biques d'un noir gris. On peut l'obtenir en dissoUnnt l'iodure thalleux
dans l'acide iodhydrique chargé d'iode, et év'aporant la solution vers TU".
Le produit, formé dans l'action de l'iode sur l'iodure thnlleu\ en pré-
sence d'éther ou d'alcool (voye* ci-dessus), et lavé, à l'éther ou à l'alcool,
jusqu'il ce que cchii-ci ne se colore plus, correspond aussi à la for-
mule TPI'. Cet iodure est insoluble dans l'eau. Par ébullition avec de
l'alcool, il perd de l'iode et laisse un résidu d'iodure thalleux. L'ioduir
de potassium, en solution, lui enlève de l'iode.
— T!'l*. — Cet iodure a été signalé par Knôsc^'").
Combînaisozis du tbedlium avec l'oxygène et les corps de
la deuxième famille. — Le thnilium se combine A l'oxygène |iour
former deux oxydes salifiables ; le protoxydc. TI'O, est solublc dans l'eau.
Il s'y combine en donnant nn hydrate très sotuble également et suscei)-
tible de donner des sels dont l'allure générale est celle des sels alcalins.
Quant au peroxyde TPO^, il est insoluble dans l'eau, mais fournit avec
les acides des sels bien cristallisés dont un grand nombre rappellent par
leurs propriétés les sels de bismuth ou les sels d'or.
Protoxyde de thallium TI'O. — Cet oxyde se forme par l'oxy-
dation du métal à l'air. Toutefois, lorsque l'oxydation se produit entre le
Am. Clii-m. J. O-SlO-IKKt. — ('"■ Cibneillï et WriMiit. J. Oicra. Soc. 33-28I-IK78. —
ji™, Sninti. J. Pliarm. Cli. (4;-l-22-l»W. - ;'") Welu M PeintiD. Z. miwrf. Clu'".
6-3l2.l8!i4. — {"", SiBEciiEH. An. Clicm. Pliarin. I.k'l. ISB-aOT-tSeS. — ■"" JûMtwi-
ovGoot^lc
l'IiOTOXYliE DE TIIALLILJI. !t37
l'ouge sombre cl le rougo vif, plie coiiiUiit non plus au praloxyilf, mais
au peroxyde. On le préparc en diVliydralant Toxyde hjdralé h 100° (Laiiiy).
C'est une pondre noire ruii^eàtrc qui attire l'Iiiimidité atinosphéritjne
et se transforme en Iiydrati! jaune, CliaulTé, il fond au voisinage de 300°;
si l'on effectue la fusion dans un rast; de verre, eclui-ci est rapidement
allaqué, en môme temps qu'il se forme un silicate ('"|. L'hydrogène ne
le réduit que difficilement. La réduction est plus facile avec l'oxyde de
carbone ('"-'"), Les halogènes l'attaquent avec formation de chlorure,
bromure et iodure et mise en liberté d'oxygène. L'oxyde est très rapide-
ment décompose par le fluorure de silicium. La réaction est com|)Iète
après 6 heures à 360°-370° (Rauter) {'"").
L'oxyde thalleux se dissout dans l'alcool absolu en donnant l'alcool
thallique C'II'TIO, liquide très réfringent de densité 5,5 (Lamj). Ce
liquide est décomposé par l'eau en alcool éthyliquc et oxyde hydraté.
Hydrate de protoxyde de thallium Tl(OII), — 1! prend
naissance, comme l'oxyde anhydre, mois en opérant en présence de l'eau.
L'oxydation est déjà rapide à 100*.
On peut le préparer par double décomposition (sulfate ihallciix et eau
de baryte (Lamy) ou oxalate thallcux et chaux). La solution fournit à
l'évaporation des cristaux d'oxyde, toujours mêlé de carbonate, si l'on a
opéré en présence de l'air ("').
Wilhn (") a pu obtenir, accidentellement, deux cristaux volumineux,
exempts de gaz carbonique, appartenant au système rhomholdal et de
formule ïl(OII) + H'0. Le plus souvent cependant l'hydrate se dépose en
longues niguiiEes jaunâtres dont la composition n'a pas été déterminée.
Cet hydrate absorbe très rapidement le gnï carbonique. Sous l'action
d'une faible élévation de température ou même à la teiiipéraluri' ordinaire
dans le vide, l'hydrate noircit en devenant anhydre (Lauiy) (""'). Les
solutions ont une ntaclion fortement alcaline et attaquent la porcelaine;
elles précipitent les sels do cuivre, de zinc et d'aluminium, et donnent,
avec l'hydrogène sulfuré, du sulfure de thallium. L'hydi-atc Sf dissout
bien dans l'alcool.
L'oxyde de thallium hydraté se transforme en oxyde tballi(|ue brun en
présence d'ozone. La réaction, mentionnée par plusieurs auteurs, a été
proposée pour la recherche de l'ozone ("'-""i. L'abaisscnient moléculaire
du point de congélation est de 3ô,l (Itaonlt) ('°°|.
Thermocfiimie. Tl'O,,., H-H'O — 2Tl(0ll)ji>, +5-230-',
Tl + 0 + n=Tl(On) + 56!Hy-'(Thomsen)("').
'2T101Uq H- SO'IPAq = 5i 150^" — TlOIIAq + AiCIIAq = 15690'"
— T10IlAq + HClAq=258iO'" (Julius Thomsen)('").
!. prakl. Qicm. [2]-B.85-i873. — ('«) K\ôsi:i., Ber, Clinm. CcscU. 7-J76 c\ 8B5-187*.
— ('"1 Fl.EM^cl^G. Juiwiiïlie Zoil. f. meil. uriil Sïlurw 4-.'id-l«ti8. — ("*) \^l^^,liLEB. lier.
l^hem. Gl'S.01. 33-788-180(1. — |"«t R*iieji. -Vn. Uipm. Plnrin. Lii'l.. 270-249-189!!.
— !'") BûncER. Poljt. J. Riiiglcr iO7-370-l87U. — {""] Cuheuiiv cl Walh.ii. J. Cliem,
Soc. 53-M-I888. — ('*•) Schôxbeh. J, prïkt. Cliem. 101-.'>21-18U7. — '" Li>iï. B. So-;.
Ch. (2)-li-aiO-1809. — ['■"] RiouLT. C. 1(, 97-B-il-18H3. — ;"") Tiiojiir.s. .\ti. l'ii. Cliem.
ovGoot^lc
OWIIE TIFALLKJUi:.
OXYDE THALLIOUE Tl'0' = 4r>6,2 ;T1^K».18; 0:10.5^;
Ccl oxyde se pmdiiil diri-clciiit'iit e» oxydant le iiiéUil à l'air pnlre le
rotipc sombre ot le i(Hift« vif. Il s'obtient facilenieiit par la détomposi-
lion de l'oxyde hydi-até. Celle déshydratation se produit déjà à 100° [Slrci-
ker('""), l^nnieffie (""')]. I,a formation anodique du |>eroxyde nnbvdrc a i-K-
observée par dilTérents auteurs, entre autres, par Wobler (""^""i.
Pour l'obtenir bien erislallisé, on peut décomposer le sulfate, le nitrate
ou le ebromate en présence de y à (i fois leur poids de potasse au rouj;,'
soinbrel"*): ou, ce qui est jilus simple encore, décomposer simplement
le nilralc sons l'ac lion do la clialeur ('^). L'oxyde se présenle alors au
uiioioscope avec l'aspect des ciishiux d'oligiste. Toutefois les tentalivfs
failcs pour obtenir des cristaux mixtes ont ôcboué. (, 'oxyde a une densité
bien supérieure à celle indiipiée par Lepierre cl (.achaud. An lieu Ju
chiffre î>,j(i donné par ces chiniisles. V. Thomas (""l a trouvé un chiffiv
légêreinpul inférieur à !0 (i',!l).
Chauffé, l'osïde thalliquc ne fond qu'à nue température élevée.
PF : 7J'/ ("'1 ; mais bien au-dessous de celte température, î'oxvde jianiit se
volatiliser. Dans un grand nombre de ri'actious, il tend h perdre de Ioxï-
gène. Il réagit j)ar suite souvent à la façon d'un oxydant. C'est ainsi que
Biittffei- a mentionné ([u'un mélanfre de cet oxyde avec du soufi-e ou du
pentasulfurc d'antimoine prend feu jwir friction ("").
Hydrate d'oxyde thalliqueTl'œ.lI'O (*""). — Cet hydrate, qui
est brun et non noir comme l'iixydc anhydre, se précipite par voie hu-
mide chaque fois qu'on mélanfr'' "n sel tballique et un alcali fixe. L'am-
moniaque donne lui précipite analogue.
On peut le pn^arer facilemeul en oxydant une solution alcaline de
chlorure thalleux par le chlore l Willni) ('") Strecker (""),
L'oxydation de l'Iiydrate thalleux par l'oxygène humide, cl l'oxydation
anodique des solutions neutres ou alcalines de sels thalleux fournissent
encore de l'hydrate tballique (Bôllger) («J. »"■•«').
L'hydrate constitue une poudre brune ou de petites houppes brillnnles
devenant très facilement anhydres sous l'action de la chaleur (100"). Lo
phénomène est du reste plus complexe, car, déjà à la leiupérature de dés-
hydratation, l'oxyde perdrait, d'après certains auleui-s, de l'eau et de
l'ogU. l*3-.*),Hi;l WT-IS"! ul T<>nnolii-iiii>k.; Ili'aiiltiler. Cupciilnsuc 265-l9ai. — "n- itv,
r,. R. 57-iH-t805. —;"") A>t..mo a«ci. .\n. Ch. Fm-m. 2a4KI-l895. — ('", PmEi; c. li"
B7-UI4-tHiri. — ;'"i liRiSBKAC, Insl. rûS-lMiJ. — ('»«] Werther. J. pnkl. Ciicm. lOO-dUl-
1867. — ,'", IlEMiEnuxG. Ail. Clipni. Pltarin. Licb. 134-11-186». — i'Wj Rajinkl^ierc Vn
l'ii. Clum. Pi)KK- l*a-MKMlî72. — ,"» J. Dl.ie. C. R. 111-57-1890. — [•« C*i.vtiitï Cbrra"
N. eO-llVtHS'J. — l'WiK.ST'iB.CI.ïiii.C-iilr.Bt. 70-1-1521-1905, — ;""'Ri>h Benr Huit
7.^it. 40-4"iU-18KÏ. — (*>*: S..BtiT. Ui.TO. S. 19-50»-1869. — (>"•«. BiKMt.rji. An. CW
l'IiRTin. Liyb. 138-15.'>-im. — !*•''', IWliTctit. J. pnkl. Clicm. 00-37-1865. — »• a fuu-
BisB. JbIiiv>1i. 2J1-1W38. — :*"i Luiem. 7.. mnorg. Ctiera. 12-«9-m96. — f™ Litjerr£
cl Lachub. c. R. 113-inô-18Ul. — s»! V. Tuoii.s. C, R. 138-1007-1901 — «^i C.r-
KELLEi «l U'SuEA. J. Cli.'iu. SrK^. 45-109-1881. — (""] DÔTTCER. Cliem. Cciilr. Bl 37lll871 —
ovGoo<^lc
ClILORATK IlE THALf.lLM. VfSi
roxyjrt-ne en même temps que le [iruloxvdc foinié se carboiiaterait au
(onlacl de l'air (" " **•),
L'oïvde est insoluble dans !'eau cl les alcalis. Fraîchement piTcipilé, il
se dissout bien dons les acides; lorsqu'il a été desséché, la dissolution est
iiccompagnée d'une réduction partielle : l'acide chlorhydrique, dans ces
conditions.donnedu chlore.de l'aride sulfurique etde l'oxygène (Lamï)(").
Tous les agents réducteurs fournissent du protoxyde; en présence
d'acide, on obtient le sel thalleux correspondant. L'eau oxygénée produit
catahliqueinent la même réaction (""" '"-"'),
_■ TI(aH)=— [TI'O'.SIPO]. — En chaufiant de l'oxyde thallique avec
<le la potasse fondue, celle-ci dissout une petite quantité d'oxyde avec
rormation probable de thalEite de potasse, mais le sel est peu stable. Si,
après refroidissenieut, on reprend la masse fondue par l'eau, on obtient
(te l'hydrate tballique ordinaire; si l'un prolonge la chaulTe, il se forme,
pai' traitement à l'eau, des limelles cristallines de formule TI(OIl)'. f^es
lamelles très stables ne perdent pas d'eau même à ÔOO" (Carnegie) (*").
D'après Marshall, la décomposition hydrolytique des sels thalliqucs
(sulfate, par exemple) donne un précipité de même composition l"°).
Oxyde thallique ammoniacal TrO'.BAzIP. — Cette combi-
naison a été décrite par Carstanjen.
Oxyde de thallium 2TI'(V."»TI'0 — Wyrouboff a observé la
formation de cet oxyde en abandonnant du Ihalliuni au contact de l'eau.
C'est une substance notre cristalline, soluble dans l'eau en donnant mie
liqueur alcaline ("'),
Acide thallique. — Le ' soi-disant acide thallique, signalé par
Carstanjen et Piccini n'existe pas. La coloration violette obsence par ces
chimistes doit être attribuée à ta présence d'une petite quantité de man-
ganèse ('""").
Chlorate de thallium CIO'TI. — On peut le préparer, soit par
double décomposition [AzO'TI +C10'K ou SOMI' + (CIO')'Ba). soit par
dissolution directe du métal dans l'acide [Crookes, Muir ("'"°)]. h\r
riistallisation, la liqueur abandonne le chlorate sous forme de longues
aiguilles.
Muir l'a obtenu par évaporation de ses solutions sous forme d'une
poudre microcristalline; 1)^5,0047. Le sel, peu soluble dans l'eau froide,
[3,92 p. 100 à 20"] se dissout bien à chaud [57,31 p. 100 à lOO"].
Ses solutions ne sont pas stables; chauffées, elles dégagent des composés
oxygénés du chlore, et la liqueur obtenue fournit, par évaporation ù cun-
sistance sirupeuse, des cristaux de perchlorate CIO'TI -H l.oll'O.
Le chlorate fournil des cristaux mixtes avec le sel de potassium corres-
pondant (Roozcboom) ("'|. il y a isomorphisme, ou mieux isodimor-
phiame ("").
,. Froc, Roy. ,W. E.limli. a3-5!'<i-l89',),
("'; 'Caiisia^je:>. J. ginkl. Qit'm. 101-
ovGoot^lc
115(1 lOIUTKS DK TIIAL[.lt M.
Perchlorate de thalUum CKI'H. — Ce sei, i|iii esl en rristaii\
rhombi(|U(>s hrillimts et non «loliqiicsi'ontR, s'obtient pur dissnliitiiii) du
métal <liin!< IWidi- |>«'rcl)lorii)iK' , on plus siinplciiiont |>ar doubla (liVoiii-
posilion ISO'TI'-HiCIO'i'Biij: 11,-.,»= i.JtU. Il est isontorphe des sel-
cnm-sjKindiints de jiotassiuin rt d'aininoninni l*'*). [Roscoe, Slor-
tcnlii-ker ('"'].
1^ s«lnl)ilit('-. dans l'i'iin froide, est fniblo ( 10 pour 100 à IT)"!: elle ■->t
beanroiip jilns jïi'ande k chaud ( 10$,C |HHir ItH) à lOO"). Il t'st pea solubb'
dtina riili'iKil. ClmufTê nn-dessus de .~Otl", le sel noircît en mi^'iiie teni|i«
(pie se vnialilisi' du lUIornif de Iliallium. PK=5y|"("").
— CIO'TI+ l.Ml'O. — f,(- sel est en cristaux dtVoinposables i<ar
l'eau et l'alcool avec dépôt de Eesipii(t\ydc. Il re])n''sente, \tar suite, du
moins d'une faton très vraiseinblnlile. mtn pas un perciilorale Uiallenx
CI'O' . TIMI, mais un cblorale tballitpie f.l'OMIMP hydratèl* "K
Bromate d« thaUlum BrO^TI. — Ce sel s'obtient par dissolution
dans l'acide bromiijne du carbonate ou du nitrate tlialleuxl'*"- "'). Il esl
en petites aiguilles blanches, opa<pies, racdement sidiibles dans Ipaii fl
les acides dilués l.e sel préjKiré à ÔO-TO" est anhydre. Chaune à 100°. il
devient rou^e, puis noir. Lo résidu consiste sans doute en peroxyde.
Chauiré à lîiO", ii détone.
lodate thalleax lltt^TI ('«"i"'). — n se forme charme fois qu'on
mélange une solution d'un com]H>sé thalleus avec de l'acide iodique ou
un iodate alcalin. Le sel se prc'sente en général sous forme de belle-
aiguilles très ]>eu solubles dans l'eau et les acides, insolubles dans l'alcool.
A 1 J0% il n'est pas altéré: à température plus élevée, il fond eu «m-
masse brune avec perte d'iode et d'oxygène: en même temps de l'ioduiv
.se sublime. Le résidu est constitué par de l'oxyde thallique.
L'ammoniac gazeux le décompose sous Faction de la chaleur: il y a
mise en liberté d'iode et d'oxygène. Le résidu est de l'oxyde thallîipie.
Ditte, en opérant avec des solutions de nitrate tballeux et d'iodate
alcalin de concentration moyenne et en milieu azotique, a obtenu, par
cristallisation ,iu-<lessons de 50", un hydrate IO'TI.0,.MI'0.
lodate thaUique. — 2(10'|'TI-(-:iH'0.— Onl'obtientenchauffanl
du peroxyde hydraté avec de i'acide iadi({uc. C'est un composé brun pris
cristallisé, stable au contact de l'eau, dinicilement solublc dans l'aciili-
azotique et que les alcalis décomposent rapidement.
— ai'O'.nMt^.lI'O + 'ill'O. — Hn faisant bouillir une solution d'io-
date tballeux avec un excès d'acîJe iodique, de l'iode se dépage, et h
liqueur laisse déposer des paillelles cristallines et brillantes perdant fari-
r.r.-t8(n. — ;"^ Pinnni. Cmet. cil. ilal. 17-400-1887. — f'»' Lrmicî. Cliem. Onlr El.
llMlUt-IHill. — ■"> Jlriii. J. ClH'in. Sw. 29-S:.7-l«6. — i"") S.^ii.mibiw. J. |>nkt. Ch™.
B3-.i:)-lmll. - "" SiiHjNii. Ail. Clipm. Wiirm. Licli. 10«-5liM87ft. — ("«, Rooirnioa.
7.. pli. i.lii'iii. 8-:>(li-lt(()l. -~ i"", It<.<..i.(:. Ail. aicin. ['Iitrm. \Àeh. 144-137-1807: J.
Uifin. Suc. ,-;;-4-ri0HM(Hk — (»>; UvrTiNCEH. Sur los coriihiniison* du Ibilliam. Btrii»,
ovGoo<^lc
PROTOSULFURE DE THALULH. 951
Icmcnt leur eau vers 190". Les paillettes sont soliibles dans l'acide siilfu-
l'iqiie étt'iidii et chaud. L'acide chlorhydrirjuc les décompose à froid avec
<lL'gagcnient de chlore, mais sans précipitation de chlorure.
D'après Ditte, ce même iodate prend naissance par l'action de l'acidi;
îodiquR snrle sesquioxvde.
Perlodate thalleux. — C'est un précipité blanc qu'on obtient
suit à partir de l'hydrate et de l'acide périodique, soit par double décompo-
sition entre un sel de thallium et le periodateP0''K'.5II'0.Par dessicca-
lion, le précipité devient l'apidemenl jaune, puis rouge. Vis-à-vis des acides,
il se comporte comme un mélanp^e d'ioitates thaltique et thalleux.
Periodate thallique 5TI'OM'O'.501I'O. — On le prépare par
l'action de l'hydrate llnlliciuc sur l'acide périodique. C'est une poudre
d'un jamie brun insoluble, décomposable par les alcalis.
ProtosuUure de thallium TI'S. — Obtenu par la précipitation
d'une solution neutre ou alcaline d'un sel thalleux par l'hydrogène sul-
Turé ou le sulfure d'ammonium, il constitue un précipité noir amorphe
s'agglomérant facilement à l'cbullition, très facilement altérable à i'air.
avec formation de sulfate (lamy).
Si l'on effectue la précipitation par l'hydrogène sulfuré en présence
d'une trace d'acide sulfurique, on obtient un sulfure cristallisé en petites
lamelles d'un bleu noir qui, vues au microscope, se présentent sous
Torme de tétraèdres, stables à l'air (HeblieHing).
Le sulfure amorphe se transforme du reste facilement en sulfure cris-
tiillisé par chauffage à 150''-300'', pendant plusieurs heures, avec un grand
excès de sulfure incolore d'ammonium ('"). Chauffé progressivement, le
sulfure fond et se li-ansforme en une masse cristalline assez dure; D= S
(Lamy). A la temprature du fom- électrique, cette masse perd la totalité
de son soufreC"). Le sulfure de thallium est insoluble dans le sulfure
(l 'ammonium, les alcalis caustiques ou carbonates, et le cyanure de potas-
sium. Les acides, à l'exception de l'acide chlorhydrique, le dissolvent
fncilemeut. Winssinger C**) a obtenu le sulfure colloTdul dans les mêmes
conditions que le sulfure de bismuth.
Tkennochimie.—'n* -+- S=TI'S+ 21 CeO'" ; Tl'0(i„4-II'S^„='n'S
-H aq + Ô8 4fiO^" (Thomsen ("') .
Sesquisulfure de thallluiu Ti'S\ — Les sels thalliques préci-
pitent par l'hydrogène sulfuré vraisemblablement un sulfure thallique'
très instable, se dédoublant très rapidement en soufre et sulfure thal-
leux. D'après Strecker, l'oxyde thallique en solution ammoniacale,
fournit un [trécipité brun très facilement fusible sous l'eau en un culol
métallique, constitué probablement de sesquisulfure ("").
ovGoot^lc
!ir.2 SILFATK TIULLEIS.
La fusion diivctctiii thnlliiim cl du soufre conduit aussi à un siilfurr Irif
fusible (Cai'sUnjcn)!") so laisannt digâ étirer en fd à la tomppmtinv di<
Tété. A basse teiii])éi'atiir(! (au-dessous de 12"), it devient dur et fOfii'Ar
alors une cassure vilrensc. L'acide sulfurique dilué le dissout à cliaiid
sans perte de soufre. Il ne cède pas de soufre au sulfure de carboi»^. Il
est facilement réductible par l'hydrogène.
Sulfures intermédiaires de thallium. — Ces sulfures <nnl
mal connus. Ils se forment par fusion directe des deux constiluanl^ mi
par la fusion du sulfate thallcux a\ec du soufre, en présence de carlninali'
de soude. Lu précipitation par le sulfure d'ammonium des chloruro
intermédiaires conduit aussi à des sulfures de composition compleir.
Ona signalé les composés 2 Tl' S'. TI'S ("*) ; Tl' S' .TI'S et 5 Tl' S^àTIÇl'Y
Pentasullure de thallium TI'S^. — Ce composé se foraio ]>iir
digestion du rlilonu'e thalleux avec une solution saturée de polysulW
d'ammonium. Le sel est en petits prismes brillants, noirs, oiraquesi"'!.
HyposuUite de thalHnm S'O'Ti'. — Le sel se dépose des snlu-
tions de sels thalleux (nitrate entre autres) par addition ménagée d'hTjxi-
suliite. l'n excès de réactif redissout le précipité avec formation d'hyp-
sulfite double. C'est un prGci|)ité blanc cristallin facilement soluble duns
l'eau bouillante {"), très stable, analogue au sei de plomb. ChaalTf à
150", il se décompose et noircit [Crookes, Hebberling, Jochum (""().
Sullite de thallium SO''n'("'-'^). — On loblient directemenl
par neutralisation des solutions d'oxyde thalleux par le gaz sulfurciu ou
par double décomposition |SO'iNa' -l-SO'TI'j. Le sel se présente son-
forme de poudre cristalline ou de lamelles brillantes stables à l'air:
D,^,B =6,4275; 100 parties dVau dissolvent à 15°,5, 3,54 parties df srl.
Il est moins solublo dans l'alcool que dans l'ejiu. ChaulTé dans un cuuraiil
d'hydrogène, le sel noircit et se décompose eu sulfure, sulfate et mètal-
Sulfate neutre thalleux SO'TI'. — 11 se forme : 1' par dis-
solution du métal dans l'acide sulfurique; '2" par décomposition d'un fv\
d'acide volatil ou facilement déconiposable [TICI, AïO^TI] au moyen lin
l'acide sulfuiique; 5''pardouble décomposition jStJ'Ka'-t- TICI] (Cronkcs,
Lamy). Toutefois, d'après Nietïki ("'), cette double décomposition n'au-
rait pas lieu.
Le sel est en grands prismes orlhorhombiques isomorphes di;s î*"!*
de potassium et d'ammonium, mais dont les propriétés optiques ïoni
difféi-entesC^'). L'isomoi'^ismc des sels thalleux a fait l'objet de Ira-
vaux importants C^"*"*''"). 0^6,603. Rapport des axes O.T-tl"-
1:0,5059 ("'""); 100 grammes d'eau dissolvent 4»',18 de sel ii 18'.
11«',;) à 6->" et 19'Mb à lOS* ("■").
(71-17-:ilO..|(tl(B. — (»«) Wixsswotn. B. Soo. Cli. (â;-4B-(52-I888. — ("*) Soneiw». 1
pralil, Clicm. iS,'-9-20£H874: 10-55-1*174. — («"| K.-H. Hofirjsx el V. HScbil" Bfr.
(jliciu. CpsiiII. 3e-3090-IO»j. — {*"■ J.wircji. Iiiiits. «iîsrrl. Berlin, 1885. — !"»,' SnK"
ovGoo<^lc
SULFATK TIIALI.10UE. 955
Le sel fond ou loiigp sans (U-coiiiposition ; PF.fi.ïâ'C"). On a ainsi
une innssc vitreuse de densité ii.77. Au rouge vif, il se volatilise ('") en
subissant, d'njirès Cnrstnnjeu (*') . une déooiiiposition en peroxyde et gaz
sulfureux. L'hydi-ogène réduit le sulfate à sa température de fusion en
donnant du sulfure et du mctnl ; fondu avec le cyanure de polassiiim, il
donne le ini'tal. L'ammotiiac à haute température le réduit é^lement à
l'ôtat de sulfure (^"). La conduclibiltté des solutions a été étudiée par
Houty("'}.
Sulfate acide de thallium StfTIll + a^. — Œttinger ("") a
obtenu ce sel cristnilistt avec 5]i'<) en abandonnant à cristidlisatton spon-
tanée des solutions très sulfuriijues de sulfate thalleux, Stortenbe-
k«'r ^""'■"') a montré que ce sel pouvait cristalliser à l'état anhydre sou»
deux formes tniompatihles : 1° en lamelles quadrangulaircs brillantes,
Irfîèremeiit hygroseopiques : PK: Hr)"-I20°; les cristaux sont monoclini-
(|ues ; '2" ou aiguilles prismatiques du système orthorhnmbiqne.
La décomposition du sulfate tballlque donne, vers 400* aussi, du bisul-
fate tLamy)!*'). Carstanjen a obtenu également un sulfate acide en dis-
solvant du thallium dans l'acide sulfurique concentré el précipitant la
liqueur par une petite quantité d'eau. Le sulfate se préci|)ite sous forme
(l'une poudre blanclie amorphe (Carstanjen) ("|-
Pyrosullate de thalUum. — Ce sel a été obtenu par Wober ("*).
Sulfate de thaUlum SK'TIH-l-SO'Ti*. — Stortenbeker ("') l'a
ctbtemi eu faisant cristalliser des solutions renfermant, pour une molécule
de sulfate thalleux. 10 molécules d'acide sulfurique. Kn concentrant les
liqueurs, le sel se dépose en tables hexagonales brillantes.
Sulfates tballigaes. — Ces sulfates se forment par l'action de
l'acide sulfurique sur l'hydi-ate thalliqne. Leur étude est péiiUde par
suite de la facilité avec laquelle ils se réduisent et la rapidité avec
laquelle ils se décomposent, avec formation d'hydrate thallique,au contact
de l'eau et de l'air humide.
Sulfate neutre thallique (SO')*TI*. — Le »el anhydre semble
avoir été obtenu par^ Willm (") à l'état cristallisé, pr l'oxyilation du sul-
fate thalleux au moyen du bioxyde de plondi ou de baryum.
Les liulfates thalliques acides laissent aussi, d'après R.-J, Meyer et
ul Eltes. Z, «ior([. Cliem. -i-OS-IHlO. — [*>»] Huiibig. J. pr«lil'. Cliem. '■*] -37-217-1 88«. —
»') S.KTIII. P..lvl. J. Dingler 219-26!-ln:6. — [•") Lamï cl Descloiieaux. C. R. 66-
II16-1868-. An. Q. Ph. ;(;-I7-5ll)-1800. — ,«* «) Ranmrijieug. An. Pli. Clicm. Pogg. 1*6-
:«ï-IS7a. — ,«• *;roci>. l. Krjal. ♦-SIB-IUSU; 6-iai-l81H; 28-351-1807.— ;™ ') Wniot-
wtt. .In. Cil. Ph. ;6:-8-2r>-188U. — l«" ■*) DiiET. C. n. 99-867-I8M. — ;"• '] SoiriT. C.
II. OO-9«0-ll»i. — {•" 0 V. EïK. Z. pli. Chcm. 3O-l5«-1800. — 1"' «1 «OUÏE». Z. Krjsi,
38-119-1003. — (") ScHiiÔDEii. Bit. Chem. Gejcil. 7-676-1874. — ("*) Lamo. Pli. ««g. 1*)-
as-îl8-l8«3. — .*") PuTEOB. An. Ch. Pli. 1.1,-8 7-«8- 1863. — (*" ') Sioutesbkieb. Rec.
Piv,<-B»ïa4.'>3-I!>05. — («M) Borir. An. Oi. Pli. [G)-3-4+6-1881. — (""i Stoute-iib.m.
It«. P»ï»-Bia ai-»7-1902. — («") R. Wïbeb. Bur. Chom. IJi'Sfll. 17-25(H el 2707-188t,
— ™) 'r.-J. Seïeb et C01U3CIIJII1.I. Btr. Clicm. GewR. 36-^58-1905. — C"! Muiiuu.
ovGoot^lc
!I34 SILFATES BASfQlES DE TUALLIIM,
E. Goldsi'hmiilt, lorsqu'on [es chaiific à '220°, un résidu <lo saVàW
auliydreC*"). Un sel à 7II'0 a ôtt' signalé par Strecker ('*"). Ce sel i'Iail
obtenu par dissolution directe de l'hydrate Ihallique dans l'acide siil-
ruriqiie. far concontration de la liqueur, il se déi>ose en linielles incii-
lores. Dans les incines conditions, Willni n'a pu obtenir qu'un sol basique:
à froid, le sel s'hydntlyse déjà avec dépôt de peroxyde.
CliaulTés, ces sulfales se décoiu|)osent en laissant un résidu de .<iil-
fatc acide thalieu\, puis, à pins haute température, un résidu de sulfili-
neutre. Marshall ('"} n'a pu reproduire ces dilTérenta sels. L'cxisfpim'
du sel de Strccker a été confiniiée par R.-J. Meyer (*").
SuUates basiques thalUques. — Kn dissolvant l'oxyde thal-
lique dans l'acide suiïurique moyennement concenln!', Willni ("l n
obtenu une dissolution d'oii se dcposenl successivement par conceiitn-
lion : 1° de lines aiguilles SSO^.Tl'O^.bll'O; 2° des cristaux prisma-
tiques transparents l'iSO'. 2TI'0.,")T1'0*, 2MI'0; 5" une poudre d'.i|i-
parcnce amorphe 2S0'.TI*0".3II'0. Cette poudre se dépose aussi du
reste en mcuie temps qne les cristaux préccdenis. Le dernier sel se pm-
duit encore en précipitant la dissolution par un excès d'acide siilfunqiif.
Marshall ("*) a pu reproduire un composé analo};ue auquel il assi$;ne la
Forniule (SO')TI(OII) -i-2U'0 [TI'0'.2SO',Ôir*0|.
SuUates acides thalliques. — R.-J. .Meyer (*"), en dissolvant.!
saturation de l'oxyde tlialliifue dans de l'acide sulfiu'ique étendu el bouil-
lant, a réussi à isoler de la solution, par évaporatinn au bain-inarie. un
sel acide hien cristallisé de fonuule (SO')'Till + ill'O, Cet acide llial-
lisulfuriquo fournit avec les alcalis une série de sulfates doubie>
fS0')'TIM-)-4H'0. En opérant la cristallisation à plus hassc leiupi'ni-
ture, on obtient un hydrate à (ill'O. Chauffé à 220", ces sidfates aeidr^
donnent le sel neutre anhydre. Des solutions où les sulfates acides si-
sont déposés, R.-J. Meyer a pu séparer le sel neutre de Strecker et les
sels basiques de Willm et Marshall.
Sulfates thaUoso- thalliques .ÏTrO'.2TI'0. 12Sœ-(-2r>H*(l.
— Ce sel, signalé pat' AVilimO (Voyez Sulfates trt«((/He*),correspondnil
plutôt à la formule r;(SO*)''n'-4-2SO'TI' + 24H'0. Les cristaux seflleii-
rissent à l'air)"'). Lepsius('"), en mélangeant des dissolutions cquimuié-
culaires de sulfate thalleux et de sulfate thallique, a obtenu des crisl3U\
réguliers de formule (SO')^TI' -I- SO'TP qu'il considère comme de l'alun
Ihalloso-thallique anhydre. Ce composé, d'après R.-J. Meyer, n'appartt('i>-
dnit pas à la série des aluns, mais à la série des sulfales doubles
(SOM'M.TI. C'est un thalli-sulfale thalleux.
Marshall, par l'oxydation électrolytique du sulfate thalleux. a obtenu uii
sel de formule î)S0'TI'-f-3(S0')'Tl'. Celui-ci, traité par l'acide azotiqin'.
donne un nouveau sel 2S0'TI* + {S0')"TI'. Enfin, en mélangeant mu-
rrot. Hoy. Suc. E.lii.b, 32-006-1899; 3*-r,0:>-l9(H. — (•") r.BrcR el Smrir. J. Xm.
ovGoo<^lc
SËLËMURE UE TUALLIUU. Oô-')
sitiulion <lo siiirati' th3lUi]iic avec de l'eau oxyfîriK'C, il se pi-o<liitt uiii'
■'('•action t'ntniy tique (jui roiiduil à uu autre st<[ cristniliKÙ pluii complexe
<-in;ore 7 SO'TI" + (SO*)"il' ■+■ till'O ("").
Bromosulfate de thalllum TI'Br'(SO')'. — H !>'c)l}lienl en oxy-
dant le sulfate ihallpus par le liroiiic. Il est ou fines aiguilles jaune poille.
très soluliles dans Tenu. Sa solution, traitée par l'acide clilorliydiique,
laisse déposer uti précipité orangé, proWb le nient uu chlorobroimiref"*).
Persuliate de thallium. — Il se fonueparrélectrnlyse d'une solu-
tion sidrurii|ue de sulfate thalleux. C'est une poudre blanche très soluble
dans l'eau. A l'air, il se décompose si npidenient «[ue son analyse n'a pu
être faite. Toutefois, ses réactions sont celles des persulfates |'"~"').
Dltllionate de thallium S'U*T1*.— Le sel est en t.^.;iles brillantes
;uihydrps, qui sont <.-linorhoinbiques ("'"*'•) non isomorphes avec le sel
<Ic potassium (*"'); une partie ilc sel se dissout dans 2. DO parties d'eau
à 18",;»; 1) = Ô.Ô75 (WyroubolFn '"""). Chauffé, le sel perd <iu gaz
sulfureux.
Sôléniure d« thallium Tl'Se. — Le sélénium se combine direc'
teiuent nu thallium, mais il est dîflicile d'isoler du produit de la réaction
uu composé défini ("). Toutefois, ou obtient facilement le st'léniure Tl'Se
on longues aiguilles en opérant dans un courant d'iiydrngène (t'obreK"').
Kuhlmann ("') l'a obtenu en précipitant par l'hydnigène sélénié une solu-
tion de carbonate thalleus. Ainsi obtenu, le composé est en lamelles gri-
sâtres se ternissant rapidement par dessiccation, siilubles dans les acides
chlorhydriquc et sulfurique. L'acide nitrique le Irausfonne en sélénite.
V¥:7>iif. Chaleur de formation du sel crislallisé : SSfiO'" (Fabre).
Sdlônites de thallium. — Le sel neutre Se(>"TI' s'obtient soit
«ni saturant de l'acide sélénieux jNir le carbonate de Ihallinui, soit en
oxydant le séléninrc ]>ar l'acide azotique. Il se présente en paillettes
uiicDcécs, fusibles à basse tenipératuiv, assez solubles dans l'eau, insolu-
bles dans l'alcool el l'éther. Les solutions possèdent nue réactioti alcaline.
Le sel acide SeO'(TlOil) est obtenu en ajoutant uu faible excès d'acide
si'iénieux à une dissolution de carbonate de thallium. Le sel acide est
plus sohibic dans l'eau que le sel neutre. Comme Ini, il est insoluble
dans l'alcool et t'éthcr (Kuhlmaini) ("').
Séléniates de thallium. — Le sel neutre SeO'TlM""''*'") est
obtenu par neuti-alisation de l'acide séléniqUe au moyen du carbonate
tballeux on par simple dissolution du thallium dans l'acide séléniquc.
Itans ce cas, il se dégage de l'hydrogène cl une [lartie de l'acide sélé-
nique est réduit l'i l'étal de sélénium. Le sel est en longues aiguilles
«icm. Soc. ai-934.|I«HI. - i««j HjiHHiuL. J. Ain. Clitm. Soc. a2-lS-1900. — i"V Koc».
Z. Kr«(. 6-161-llWI. — l»*) KiKsï. An. Chtm. i'Iiâmi, Lii-li. a40-«K t- 1 S»0. — j"*"! WiBoii-
um. 'B. Suc. Miii. 5-32-I88i, — ;»', KiiiLiii«:t. li. Soc. Oi. ;2,-I-"iO-lKUt, — '*<; Cl.mk.
Ikr. Clium. CcsdI. 11-1507-1878, — 1"" 'j Fi-t»»™. Z. ffir Cl.cm. 2W-IHti'J. —
ovGoot^lc
g:;n azothydrates ue tiululh.
blanches orthorhombiqties, isoiiioi'|)hes du sulfate tlulleux. Il est peu
soltible dans l'eau froide, plus soliible dans l'ciiu cliaude, insoluble dans
l'alcoot et l'éther.
Le selacideSeO'.TI(OH| -(- jII'U se forme pai- Paddilion d'acide sélé-
niqiie à la solution concentrée cl chaude du sel précêdenl. I,e sel pond
son eau à 100°.
Tellumre de tballium TI'Te. — Oa l'obtient en chauffant un
mélange de tellure et de thalliuin, et biKsanl refroidir le mélange dan-;
un courant d'azote, son aspect rappelle celui de la ^lène.
Tl' ^,^-Te,ri.i=Tl'Te.„„+ 10600"' (t'abrc)!""!.
Tellurate de thaUium TeO'H'. — Il s'obtient par neuti-alisa-
tion de l'acide lellurique au moyen de l'hydi-ate Ihalleux. C'est un préci-
pité blanc floconneux, peu sohdile dans l'eau (Clarkcl ('"|.
Azothydrate de ithallium TIAz=('*'"'"). — L'aiot« np se com-
Iiine pas directement au tballium (Flemming) {'"'). L'azolhydrale TI.Vz' sp
prépare soit en décomposant le nitrate thalleux jKir l'acide azotbydrîque.
soit par double décomposition [Ar'K-i-SO'Tl'oHAz''Ain -+- AzO^Tl]. le
sel se précipite sous forme d'une poudre peu soluble dans l'eau froide,
plus soluble il cbaud. De ses dissolutions cliaiules, le sel se dépose eu
grandes lamelles quadratiqtios jaunes, fortement réfringentes. H est
insoluble dans l'alcool et l'éther. On peut le foudre sans décomposition
dans un courant de gaz carbonique. PK : TtôV. Chauffé brusquement, il
détone. Il détone également sous le choc. Exposés au soleil, les cristaux
brunissent superlicieUemenl. Les solutions aqueuses sont réduites par
l'hydrogène avec formation d'ammoniaque.
Azothydrate thalloso-thalliquei'^l TlAzMIA7*[TIAz*j. — G'
sel se dépose en cristaux d'un jaune brun orthorbombiqnes, des solutioD>
d'hydrate thallique dans l'acide azothydrique. Il détone très farilenient
par élévation de température, par le thoc ou par une légère friction. L'eau
chaude le décompose avec précipitation d'hydrate thallique.
Azotite de thEllllum AzO'TI. — C'est un précipité floconneux
jaunâtre, qu'on obtient en ti-nitant le nitrite de baryte par du sulfale
thalleux("'). Le sel est peu soluble dans l'eau, moins soluble encore dans
l'alcool qui le précipite de se.s solutions aqueuses. Chaufi'é, le sel restt^
inaltéré jusque vers 1 20", Au-dessus de cette leinpérature, le sel s'oxyde. Il
est du reste moins staiile que les nitrites alcalins. A plus haute tempéra-
ture, il se décompose en gi-andc partie en oxyde thialleux et anhydride
azoteux. Il y a, en même temps, formation d'une petite quantité d'azote et
d'oxygène ("").
("») DtMMs Do-iB ût UiLL. 1. Am. Cliem. Soc. 18-970-1896. — {•»<) Ccrtics et Rjjw.. J.
...---.... .=.... :..-! itosEMcscii. Z. KrjEl. 33-09. — (*='' Voett. t
Un cl DEjci.oiihjtï. C, R. 66-n46-l86«. -
ovGoo<^lc
AZOTATES nE TIIALLltM. 957
Azotattt thalleuxAxO'TI. — Il s'oblicnl en dissolvant dans l'acide
azotique le métiil, son oxyde ou son carbonate. La liqueur concentrée
laisse di'[ioser le sel en belles aif^uillos ortliorhom biques non isomor-
phes ^"'"*''| (ics azotates de potassium, d'ammonium el d'arpent ("").
Le nitcalG est du reste dimorphe, ia variété oi-thorhombique se trans-
forme à 142", 5 en mie variété rhomboédrique (*"). Il fournirait des cris-
taux mixtes avec l'azolatc do potassium (*"' **"). Une partie de sel exiffe,
|>our se dissoudre, 10,8 p. d'eau à 18° et 0,17 j). ù 107* (""). Sa solution
fst neutre au tournesol. Il est insoluble dans l'alcool. [i= 5,5 (*"), ou
.■|.8 à l'état fondu (Lamy).
<^liauiré, le sel fond à 205° sans décomposition. Colle-ci ne se produit
qu'au voisinage de 500", avec formation d'oxyde thallique cristallisé el
d'anhydride azoteux, lin élevant davantage la température, une partie du
nitrate se sublime inaltéré dans les parties froides. (V. Thomas) (^'),
("""). Son emploi, en analyse, a été indiqué pai" Spezia (""l, pour la
séparation de l'acide iodhydriquc d'avec les acides bi-ombydrique et
chlorhydrique.
Azotate acide ô.VïOMI-f-.VzO^TI. — On t'obtient en dissolvant
le sel neutre dans l'acide azotique. Rn maintenant un excès de sel neutre
an contact de la solution nitrique, on pcnt constater qu'entre 4" et I H", la
composition de la solution ne cliange pas et est représentée par la for-
mule ^AzO^IIh- AzO'TI. On se trouve en présence d'un sel acide liquide.
L'eau, saturée ou non de nitrate, le décompose avec précipitation de
nitrate neutre. Chaufi'é au voisinage de l'ébuUition, il se transforme par-
tiellement en nitrate thalliqne, (|ue Tcau décompose avec dépdt d'hydrate
Ihalliqne )Ditte)("*l.
— 2 Az OMl -+■ AzO"Tl. — Ce sel liquide, k la température ordinaire, cris-
tallise à basse température en aiguilles incolores (Wells el Metzgcr) ("').
Azotate thallique (AzO')"Tl-j-aq. — On l'obtient en dissolvant
ilu peroxyde dans l'acide azotique. 1^ solution laisse déposer de gros cris-
tauv incolores transparents, déliquescents, qui renferment, d'après
Willm(") 411*0 et 3 H'O seulement d'après StreckerC*"). Le sel se décom-
|>use très facilement, soit par l'addition d'eau, soit par l'action de la cha-
leur, I^ décoiujwsition se produit au-dessous de 200°.
Azotate thalloBo-thallique 2AzO'Tl + (AzO'l'TI. — Ce sel
s'obtient facilement en dissolvant le sulfate thalleux dans l'acide azo-
tique de densité 1,50. L'oxydation du sel thalleux se produit à cbaud.
La liqueur abandonne par refroidissement des cristaux prismatiques,
stables à l'air, el brimissant à l'obscurité (*") . PF : Ibif.
."' •) SriLtR. Pli. Mag. (i;-31-153-180e. — (™) Vis Eiï. l. pli. CWm. 30-130-1(199. —
f", Koci. Z, Krysl. 38-^7-li<97. — (»') Retcbhs. Z. pli. Cliem. *-50:i-1880. —
■"•' A.-A. Ni>iE» ut C-W. ll*w:.«D. Chm. N. 7*-2n-18»J. — («") Spl/i*. Z. inal. Clii^ni.
Il-.î97-187i. — [""i-niTit. U. II. 89-57G ul 611-1870. — (»', Rr.rr.Eiis. J.lirb. f. JCincr.
ll,-18J-lS00, — .;»") H.-J. Welu ci K.-J. Hetwe». Ain. Cliem. J. 26-271-1901. ^^ —
ovGoot^lc
im PIIOSniURE DE TIIALLIC».
Chlorure de thallium et de nltrosyle TiCIMzOCI. — (>
«ompos/^ a été isolû [>ar SiidUorowgli ('").
Amidosulfonate de thallium SO^A^H'TI. — Le sel est mi
prismes itiloiigés et brillants (*").
Phosphure de thalllujn. — U'apivs Laïuv ('"), la combinai-Mm
<[u thalliiiui et du phnsphoi-e se fait (liroclciiit'iit. On n'obtient ]ias ainsi
de conibinaisun délinie. Les antres nu-lhodes géni-i-alcs de |)ré|iaralîon d<'
])hospluires ne conduisent [ras non pins à des i-ésultat.s nets ("• ***■ "*).
En Taifiant [>asser dos vapenrs de phosphore sur dn thallium rhaulTi-
au delà de mn point de Tnâion, le niOtal se reeonvre d'nn enduit grisàtiv
dont raspcl rappelle eehii dn j;raphile. 1/ attaque n'est du reste ipir
superficielle. Le produit obtenu contient â.C> environ de phosphiin^.
(V. ThomasH"-).
Hypophosphite de thallium PO'H'TI. — Ce sel, jnéparê par
double décomposition |SO'TI*-i-l'0'II*N'a| est en cnslaux orlliorhniri-
biques. PK: ihii". Chauflé à une tempci-ature plus élevée, le sel perd de
l'hydrog<;ne phosphore ; le résidu est foi'mé d'ini mélan^ de pyro- et ilr
métaphosphate (Rammelsberg) (■*).
Hypophosphates de thallium ("*|. — Sel nentre P'O'T)'. —
Pour l'obtenii', on sjiluie de carbonate de thallinin une dissolution d';i-
cide hypophosphorique |''°): le sulfate thalleux, en réngissanl en quan-
tité calculée sur l'hypophospliate disotlique, donne encore dn sei nenlre.
Le sel est en aiguilles tivs lînes, soyeuses et incolores fondant à Tatt" avfi-
décomposition. La masse fondue est noire et renferme un mélange dr
thallinni et de métaphosphate. La réaction est analogue à celle observéï-
avec le sel d'argent (Joly), Exposé aux rayons solaires, la surface de ri-
sel se colore en bleu indigo.
Sel acide P'D'II'TI". — Pour le ])ré])arer, on neutralise au niéthyl-
orange l'acide hypophosphorique par du carbonate de thallium. ou bien
l'on décompose le sel nionobarytique par du sulfate Ihalicux (Jolyi.
Le sel est en cristaux clinorhombiques, anhydres, très réfringent.
|)eu sohibles dans l'eau Froide, beaucoup plus solubles dans l'eau chaude.
Ilhaulfé, il fond brusi)nenient un peu au-dessons de '200": la masse fnii-
due renferme vrai se ndtia hic ment un pliosphite. .Vu-dessus de 200', il si'
dégage de l'hydrogène phosphon*. La décomposition est, du reste, atin-
logue à celle observée avec le sel de potassium.
P*0'T1MI'-+- 1 -i. P'0*TI'. — Ce composé a été obtenu par RamÈiipl*-
berg('-).
'•ra] H.4. \V»;i.ij, H.-P. llE.iuusi,t<' et K.-J. Mït^geb. Ain. Clicm. J. 36-27.Vll)OI. -
C") «KRtr.rM.. B. S.K. Cil. ii:-a9-tS5-I878. — [■«) Klmïiso. l. fÛr Cliem. aOÎ-IMÎi II-
Snc. Ch. |2-10-2:m-I868. — ;««. KruscB. An. Chpin. Plurm. Lieb. 231-3W-m». -
»') V. Tnoïu. >'olf iiio.lil.'. — ,'») RtncissKBG. Blt. C1.<™. Cwcll. 8-*m-l8ïï. -
(•»} JoLT. C. R. 118-«t9-lK94. — ;'™i n*»Ki:iJBEHG. J. pr»lit. Chcm. (a -«HÔ6-189S- -
("') R*MtL:,r,F.iir.. Silz. piTÛss. Ak.d. 21-W85. — ['^) R.ïnnsBEiio. Bw. Clicm. Gisl'II. 3-
ovGoo<^lc
PHOSPHATES DE THALUIM. «39
Phosphate tribaslcpie de thallluin('"="^' "'■'") PO'TP.—
t)n l'obtient : 1° par saturation ilc l'aciile phosphoriquc au moyen du
cnrboiiate de thaltium; 2° par double décomposition (S0"n'-+-PO'llNa'
<>ii sol. ammoniacale}; ô" par fusion du métaphosphate thalleiis avec "2
iiiolccules de carbonate de soude.
Ce dernier procède fournit le phosphate en aiguilles longues souvent
<le I il 'i centimètres, blanches, soyeuses, anhydres, peu solubles dans
l'eau, insolubles dons l'alcool, mais se dissolvant bien'dnns les solutions
<Ie sels ammoniacaux et de phosphate acide de protoxyde de thallium.
1 p. de sel exige, à 10(V, pour se dissoudre, l-i!) p. d'eau. La solution
obtenue a une réaction alcaline. Le sel fond au nuige eu m\ litpiide jau-
nâtre se sulidiRant en une masse peu colorée de densité (1,81) à ll)"(Lainy).
Phosphate dibaslque de thallium. — Taudis que, d'après
Itammelsberg, la concentration des solutions de carbonate (lialleux dans
l'acide phdsphorique conduit au sel tribasique, Lamy a signalé, dans ces
circonstances, la formation du phosphate dibasiqne anliydrc PO'IITI'.
Les cristaux de ce sel peu soluble sont dédoubiables par l'eau en phos-
phates mono- et dithalleux. Ce compose se comporte, par suite, à la fa^on
d'un sel double. Au ronge, il perd de l'eau et donne du pyrophosphate.
»=|,77!IO.
En continuant la concentration des eaux mères d'où le sel précédent
s'est déposé, Lamy(") a observé la formation d'un nouveau sel auquel il
nttribue la formule d'un phosphate dillialleux hydraté 2P0'HT1* + H'0.
llanimolsberg l'avait d'abord envisagé comme un phosphate intermé-
diaire PO'll'TI-f-SPCTI'H. Les cristaux sont clinorhombiques (") et
isomorphes du phosphate sodiqucPO'[[Na'.il*U, si bien <[ue le composé
doit correspondre à la formule PO'IITI'. H'U. Chautlë vers 'iOlf", le sel
perd son eau de crislallisalion. Chauffé plus fortement, il se décompose
ut donne du pjTopbosphate, puis du métaphosphatc. Le sel se dissout
bien dans l'eau; il est insoluble dans l'alcool. La solution a une réaction
alcaline. L'addition d'acide azotique aux solutions concentrées précipite
du nitrate thalleux.
Phosphate monobasique de thallium PO'TIIP. — Le sel
obtenu par dissolution du phosphate tribasique dans un excès d'acide
phosphorique est en lamelles nacrées ou en longues aiguilles cassantes,
clinorhomliiqucs, isomorphes du sel d'ammonium. D = 4,725 (").
Le sel est très soluble dans l'eau, insoluble dans l'alrool. Ses solutions
ont une réaction acide. ChauRé, il fond vers 1!(0°. Vers 2111°, il donne du
pjTOphosphate acide P'O' ll'Ti'; au rouge, ou obtient du métaphosphati^
Phosphates thalllques. — Ces sels sont peu connus ("' ""- '").
Les solutions sirupeuses de nitrate thallîque, additionnées d'acide phos-
phorique, puis d'eau, donnent une masse blanche gélatineuse tout à fait
(F. TBOMÂS-i
ovGoot^lc
U4U PYROPHOSPIUTES DE TlfALLIUM.
insoluble dans l'cnu. Soumise à la ilossiccatiiin, la niasse devienl crNlal-
line et correspond à la formule P0'TI,2IIM) (Willm), Le sel esl soliiLI.'
dans l'ocidc azotii|ue concentré cl l'acide chlorhydrique dilué. L'eau à
réitullition, la potasse, le décomposent avec séparation d'oxyde thalliqiu-
hydrnlé (Strecker).
Lorsqu'on ajoute à la solution chlorhydrique de ce sel une petite quantiln-
d'ammoniaque, il se forme tm précipité vert de formule 2T1'0^. PO'. Ml'".
Les solutions de sulfate ihallique donnent avec le phosphate de souilf
un précipité hianr gélatineux de formule -iTI'0\5P*0'.ir»ll'0,st»luljIe en
jaune dans l'ammoniaque. Celte solution laisse déposer, lorsqu'on h
chauffe, de l'hydrate ihallique. ï«i, au lieu de sulfate, on emploie une s"-
lution de chlorure thaltiputassique, le précipité jaune obtenu renfenip
;îTI'0'.'2P0'.ir)ll'0.
Pyrophosphate neutre de thalliuzn P'O'TI'. — C'est lun-
masse opaque crislalline provenant de la décomposition sous l'ai'tion de
la chateur du phosphate dithalleux anhydre. Le sel se dissout dans l'eau
avec séparationd'une poudre bhincho. La liqueur obtenue fournit, paréva-
poration, du pyrophosphate neutre en beaux cnslaux cassants, tnins|Ki-
rents, doués d'unéckl adamantin, du système clinorhombique. I) = ti.780.
L'eau les décompose léj^rement avec formation d'un sel insoluble. Viw
partie de sel exi^e, pour se dissoudre, 2,5 p. d'eau. Le sel se ramollit à
120° et fond à une lompcrature plus élevée (Lamy ("), Descloizeaux l"*'!-.
Les eaux mères du se) précédent, abandonnées à l'évaporalion spon-
tanée, donnent des cristaux tabulaires clinorhombiques de monohydrale
plus solubles que le sel anhydre, se déshydratant facilement au rouge.
Pyrophosphate acide de thallium P'trirTI'^"'. — Laninss<-
gomnieuse obtenue en chauffant vers 240°, le phosphate monobasique di>
thallium se dissout facilement dans l'eau en donnant une solution don
cristallisent de petits prismes courts de pjTopbosphote acide. PF:27(l".
Le sel perd son eau au rouge (Bi-and) {"*).
Hétaphosphate de thallium PO^TI. ~ C'est le résidu de d>--
composition sous l'action de la clialeur du phosphate monobasique et du
pyrophosphate précédent. Le composé forme une niasse vitreuse difii-
cilement sotuble dans l'eau (Lamy).
Sulfophosphate de thalliumPS'Tl'. — On l'obtient en chauffaiil
-42 gr. 77 de sulfure tlialleux et I i gr. 4() de pentasulfure de phosphori'-
tl est en belles lamelles jaunes, insoluble dans l'eau, l'alcool, l'éther. !<■
benzène, le sulfure de carbone et l'acide acétique glacial. Les acides lo
décomposent ; les alcalis le noircissent, mais l'ammoniaque le laisse inal-
téré ('").
Arséniure de thalliiun TLVs. — C'est une masse cristallin''
résultant de la fusion directe des deux constituants, facile à couperaii
('■«I A. UmM.. Z. anal. Clirai. a8-û1i:>-l889, — i*^:] Glitiel. Z. .noi^. Ciicro. *-l«6-)««-
ovGoo<^lc
ARSÉMATES OE TIIALLllM. 041
oniileaii. La coupure froichc, d'un blanc d'argent, se lernil rapidement
il Tair en prt>nant une teinte jaune, puis Itleue. L'arîde sulfurique dilué
l'attaque facilement avec dégagement d'Iiydrogène arsénié (*').
Arsénite thalleux AsO'T)'. — On l'obtient par double décompo-
sition enfai^Eit bouillir une solution de sulfate thalleux avec de l'ortlioar-
sénite de potasse eu présence de quelques gouttes de potasse. Le chloiiire
«le tballiuui donne aussi, dans les munies conditions, de rarscnite thal-
leux. Le sel est en aiguilles d'un rouge jaunâtre, peu solubles dans l'eau
ot l'alcool, facilement solubles dans les acides dilués (Stavenhagen) [™).
Arsénlates de thallium tribasique ("- "- "°) AsU'TP. — Li-
scl est en cristaux d'un blanc éclatant qui se précipitent lorsqu'on addi-
tionne d'ainiuoniaque la solution aqueuse d'arséniate monobasique. Par
dessiccation, les cristaux se prennent en une masse feutrée soyeuse et
légère (»)■
Arséniate de thallium dibaslque AsO'TI*H. — En dissolvant
le thallium ou son carbonate dans une solution d'acide arsénique, on
obtient une liqueur, d'oîi se dépose de longues aiguilles transparentes,
1res solubles, fondant au-dessous de 120". Chauffé plus haut, le sel se
déshydrate, fond, puis se décompose en laissant un résidu noir d'oxyde
Ihaltique [Œltinger, Lamy (*"■")].
Améniate de thallium monobasique AsCfTIH'. — Willm l'a
iibteuu en faisant bouillir de l'oxyde thallique avec de l'acide arsénieux.
Les solutions suflisammcut concentrées laissent déposer de lines aiguilles
4ures et brillantes, assez solubles dans l'eau, inaltérables à l'air, mcini'
à 150".
Arsénlates thalllques. — Ces sels, à peine entrevus, se forment
dans les mêmes conditions que les phosphates correspondants. En ajou-
tant à une solution de nitrate thalljque une liqueur d'acide arsénique.
Willm a obtenu un précipiU'- gélatineux jaune citron et pour Icqiie! il
admet la formule AsO'TI . 2 ll'O.
Arséniosulfure de thallium (*n'>**.«|. _ Le thallium préci-
pite par l'hydrogène sulfuré en milieu acide, en présence de l'arsenic.
Le précipité rauge brique qui se forme est constitué par un arséniosulfure
AsS'TI [.As'S'.TI'S]. La chaleur le décomiiose en ses constituants; les
alcalis le décomposent en laissant un residu de sulfure de thallium.
Antimoniure de thallium TISb ('"). — Ce composé, obtenu
comme l'arséniure, constitue ime masse grise cristalline très dure, maïs
cassante, décomposable par l'acide sulfurique, avec dégagement d'hydro-
gène anlimonié [Carstanjen,Omodei ("*")],
— f*") Statîmukev. J. pr>kt. VMm. (aj-Sl-SO-ISaS. — 1«'»1 Bûttgeh. Au. < ■..■m. Ph»rm.
Ui-li. ia8-i"iO-l(«i.". — <*"t l*cun. Chem. Cenlr. Bl. (1 j-657-1898. — -■" ■; Obobki.
Jilirb. 7J3-18ilï. — "" f) IIkïcoci et 5f.ïu.i.e. J. Chem. Soc. «-«88-I8W. — ■", Ueh-iteh
ovGoot^lc
042 VANADATES DE THALLd'M.
Antimoniate de thallium. — Ce sel a étû décrit par BeilslriQct
V. Blase (■").
Bisinuthur»de thalliuxn Tllli. — Obtenu par fusion d» em-
stitiiants, le composé se présente en masse cristalline se laissant facileiiieDl
couper. La coupure fraîche, d'éclat argenté, jaunit rapidement à l'air.
L'aride sulfurique l'attaque avec dégagement d'Iiydroftène {")■, (lleycock
elNevilleU**"-).
Vanadates de thallium. — En fondant en proportions variablo»
de l'anhydride vanadiqiio el du carbonate thalleus, Carnelley a préparé
les composés suivants ("*) :
— VO'TI'. — La masse fondue, colorée en rouge, est peu solublf
dans i'cau ; une partie de sel exige pour se dissoudre 900 parties dVaii
il 15" et 574 parties à 100°. D = 8,6.
— V'O'Ti'. — Le sel constitue une poudre jaune clair, très peu solublr
dans l'eau. D := 8.21 . On peut l'obtenir encore en précipitant une solu-
tion de sulfate thalleux j)ar l'orthovanadate de sodium.
— V'0"T1". — Poudre jaune de densité 5,80. On peut aussi le pré-
parer comme le sel précédent en remplaçant l'orthovanadate par le pyii>-
vanadale de sodium.
— VO'TI. — Le sel est m lamelles de couleur foncée de densîl«C,OI!)
à 17".
En précipitant une solution de sulfate ilialleux par une solution de
pyrovanadate de sodium additionnée d'anhydi'ide tanadique. on oblicul
une poudre jaune de densité 7,80. très peu soluble dans l'eau el d<-
formule V"'0"TI". Le métavanadate d'ammoniaque précipite des solution>
de sulfate tballeux une poudre blanche cristalline de formule \''*0"TI'.
Tous ces vanadates rappellent, par leurs propriétés, les sels de plomb el
d'argent.
Combinaison du tballium arec le bore. — L'oxyde thalleux »•
dissout dans l'anhydride borique fondu ; suivant la teneur du mélange ea
anhydride borique, on obtient un ven-c incolore ou une niasse crislal-
line dont Guertier (*") a étudié la courbe de fusibilité.
Carbonate de thallium C0=TI' [*'■"■"■"'"•'' """]. — L'h:^nli'
Ihalleux, comme du reste l'oxyde anhydre, absorbe rapidement le pi
carbonique, de l'air en se transfornianl en carbonate neutre. On peut If
préparer facilement soit à partir des solutions d'hydrate et du gaz carbo-
nique, soit par double décomposition [SO*!!' 4- CO'Ba],
Le sel se dépose de ses solutions en longues aiguilles insolubles dan»
v1 ï. BniE. SOlsnKi! Pli. (;li. n. Sl-Pttcrrf). 13-1-1883; Chera. Cenlr. Bl. 803-1880. -
(«>■ C*n!iEi.i.ïi. J. Clicm. Sot. 26-.'iî3-1873. — (««=1 GiBiiiLEii. Z. .norgr. Otem. «-MJ-
IWli. — («*) HiLLEn. Ph. -Unie. (ii-31-)S3-18fla. — (•») Dï tx pROïwu.e, C. R. (MMIO-
180Ï. — (»») Kkmjiss. J. prnkl. Cliem. 81-517-1864. — (»") Sibkw. J. prtkl. Chem. 100-
ovGoo<^lc
CARBONATES DE TtlAUJl M. 045
rali-uol et l'éllioi- nbsolii. Ct's ntguilles sont peu soliible)* dniis l'alcool
iiqiieiis, [tins soliibles daiiK lus s»Iutions alcooliqufs d'ètliylate de thol-
lUiiii. Des blutions ilaiis l'nlcool aqueux, le carliniiate cristallise en
laiiiellts irisées: dvs solutions alcooliques d'élhylate, eu gros cristaux
l'Iinorlioiiibîqucs à éelnt adauiantiu de densité 7.104 (Lainy). 100 parties
(l'eau dissolvent Ti (Kiiiies de sel à 5"; à température d'élmllitioii, 22,i
|Kirlîes. Les solutinns ont une saveur faiblement caustique et luélalliquo
et une réaction alcaline au tournesol. Cette réaction disparaitraît d'après
l^rdmanu, en saturant de gaz cnrbcini<|ue les solutions de carbonate re-
froidies.
Le sel est anhydre. Vers ihiV, il décrépite faiblement; il fond d'après
Carnelley à Sy^"!""): à température très élevée, il pei-d du gaz carbo-
nique. Le résidu, lorsqu'on ojière en présence de l'air, est constitué par
im mélange d'o\ydes tballeux et thalliquc (Carstanjcn).
Bicarbonate de thallium GO'TIII. — En saturant de gaz car-
lionîque une solution saturée et froide, ou obtient nue liqueur d'oii i'ad'
dition d'alcool précipite une paiiie du sel neutre sous forme de poudre
blancbe. La liqueur renferme alors du carbonate acide qui se dépose
par évoporalion en cristaux durs (teneur en Tl : 80,81 pour 100)(")
jWcrther et Lamy {"" "'), Giorgis ("'}].
Carbonate basique de tliallium. — WyrouboITf*") a constaté
la formation de cristaux jaunes clinorhombiques sur du thallium con-
servé pendant plusieurs années sous l'eau. Ces cristaux renferment 95,35
(If lliallîuin et une quantité de gaz carbonique qui n'a pu être dosé. En
l'omptant que ce composé ne renferme rien autre que de l'acide carbo-
nique, le dosage du tliallium conduit à la formule 2TI'0.C0'.
Cyanure thalleux CAzTI. — On l'obtient : 1" par saturation de
lucide cyanhydrtque pai' l'oxyde thalleux; 2" par double décomposition
1KC.\z-kC0=TI'1 ;^1.
Le sel est solublc dans l'eau, soluble aussi dans l'alcool, beaucoup
moins dans le mélange d'étber et d'alcool (*™(. 100 parties d'eau dissol-
vent 16,8 parties de sel à 28".5. De ses solutions aqueuses, le cyanure se
dépose en petites lamelles brillantes, qui, sims l'action de la chaleur,
noircissent en fournissant un mélange de thallium et de matière char-
bonneuse insoluble dans l'aiide azotique. Les solutions aqueuses, à réac-
tion très alcaUne, à odeur d'acide cyanhydrique très accentuée, sont
décomposées par les acides les phis faibles. Le sel, chauffé longtemps
en tube scellé, en présence de l'eau se transforme totalement en amnio-
uiaquc el acide formique (°').
Cyanure thaUosothallique (CAz}'TI'.|TUCAz)\Ti(C.lz)l. —
On dissout, pour le préparer, de l'oxyde thalltque dans l'acide cyanhy-
drique. Il se produit même à froid un dégagement gazeux et la liqueur
I9I-IK«T. — ["•) Ki-iiL«NS. C. R. IÏB-B«7-INUa. — (""; Kii..siirLÎ.KB. Bct. Clicm. Ucscti. 6-
inK-18;r>. — (XI") PuiriiKG. JcnitKliG Inl. t. Jleilii'iu uml nilurw. 4-53-1W8. — (»<) Hïrie».
ovGoot^lc
au FLllOSILICATE DE TIIALLIUX.
s<''paiv(ï, par distiliation, de rexoi>s d'acide qu'elle ronferme, abandonne
par concentration des cristaux incolores orthorhombtques.
Le sel se dissout bien dans l'eau ; 100 parties d'eau dissolvoiit, à Slf ,
27, -"ï de sel; à 12° : lô.ôet, à 0° : 9,7. Les solutions aqueuses sont neu-
tres. Chauffées elles brunissent; elles renferment alors un mélange di'
forniiate de thalliuiri et d'anuuoniaque. du carbonattt d'ammoniaque cl
de l'ammoniaque. Trailées par les alcalis, elles précipitent de l'hydralc
thal]i(|ne. L'hydrogène sulfuré détermine fa formation de sulfure el du
sulfocyanate thalleux. Ce dernier surtout se forme en grande quantité si.
pendant le passage dueoumnt d'hydrogène sulfuré, on chauffe la solution.
Chauffé vers IS^'-JîiO". le sel solide fond avec dégagement de cyanogène,
Cyanate de thallium CAzO.Tl. — Le sel se précipite en petites
lamelles brillantes très solublcs dans l'eau, très peu solubles dans l'alrmil
en mélangeant des dissolutions alcooliques de cyanate de potasse cl d'ii-
cétate thalliquc (Kuhlmann) f"")-
Sulfocyanate de thallium CA/.STI(™*"""). — On le pré-
pare par l'action du sulfocyanate de potassium sur les solutions satni-ées
de carbonate tballeu\. If se forme aussi par l'action du soufre sur les
solutions de cyanure de tliailium el (wr l'action de Thydrogène sulfuré
sur celles de cyanure thallosothailii|ue (Voy. ci-dessus). Le sel est en
petites laniellesl*"), peu solubles dans l'eau à froid, beaucoup plus solu-
bles à chaud, se dissolvant bien aussi dans les solutions de sulfocyanate
de [Kitassîuni.
Fluosilicate de thallium Si fTl*. — Le sel est en tables hexago-
nales ou en octaèdres cubiques, très solublcs dans l'eau, volatils sans
décomposition. Il s'obtient par dissolution du carbonate dans l'acide
hydrotluosilicique. Le sel renferme 2H'0, d'après Kuhlmanni"), D"apn's
Wertberl"). au contraire, il cristallise anhydre. L'ammoniaque précipite
de sa dissolution une masse floconneuse devenant rapidement cristalline.
Silicates dethalHum. — L'oxyde et le carbonate thalleux dissol-
vent la silice à la fa^'on des sels alcalins. De ces solutions. Flemmingl""i
a pu isoler une masse blanche cristalline qui, sécliée sur l'acide sulfurique.
ne change pas de poids à 150". AVyrouboff a signalé la formation d'ai-
guilles jaunes quadratiques de formule probable ôTt'O, 2SiO*.H'0,
comme produit d'altération du thallium conservé pendant longtemps
dans un vase au contact de l'eauC").
Verres de thallium (*"""*). — Le thallium donne des verres bien
houiugènes de grande densité cl à indice de réfraction élevé. Dans n's
verres, le thallium peut remplacer le plomb et le potassium (Lamy).
Fluozirconates de thallium. — Wells et Foote ont préiwréiin
certain nombre de fluorures doubles en mélangeant en proportions varia
J. iinkl. Clicin. e7-i«l-IB66.— j™) Uni. B. Soc. Ch. (2]-5-16i-I86G. — («") Scmiôm».
ovGoo<^lc
SELS DE THALLICM ET BE CŒSJl.W. 945
bics (les Roltitions de fluorure thalieuTC et de fluorure àe zirconium :
Le composé .ITIF.ZrF' est en octaèdres; le sel STlF.SZrF* en aiguilles
nu cristaux d'apparence hexagonale. Ils ont cité aussi TIF. ZrF'. 2)1*0
etTIF.ZrF'C").
Chlorures de thaUium et de cœslum. — TlCP.5CsCl.irO.
— Très petits cristaux, obtenus au moyen des tîolulions des deux chlo-
rures (PratO("*)-
— 2_TlCI'.5CsCl. — Ce sel s'obtient en mélangeant des solutions
renfermant pour 100 grammes de CsCI, ^ à 8 grammes de chlorure Ihal-
li<]uc.
— TlCP.SCsCI, — Cristaux orthorhombiques obtenus par Pratt.
Bromure de tbaUlum et de cœsium !2TIBr',ôCsRr. —
Petits cristaux stables à l'air (Pratt).
lodure de thallitun et de cœsium TH'.CsI. — Ce sel prend
naissance en présence d'un grand excès de sel de thallium C*""*").
SuUates de thallium et de cœsium (SO')'TlCs. ôH'O. —
Criistaux orthorhombiques bémimorphcs.
— (S0')*TlCs,i,5fl'0. — Lamelles orlhorhorabiques hygroscopi-
qucs (*"-"•).
Chlorures de thallium et de rubidium. — On a isolé plu-
sieurs chlorures doubles : TICl',r)RbCl.ll'0, qui donne des cristaux mo-
i«cliniquesetlesdciixcompr?ésTICI'.2Bba.2irO;TlCP5.RbCL
Bromures de thaUium et de rubidium. — TIRr^.5RbBr.
ll'O. — Ce sel donne des cristaux jaune d'or du système létragonal.
— TIBr'.RbRr.H'O. — Ce composé cristallise en aiguilles du système
cubique.
lodure de thallium et de rubidium TIP.RblMl'O. — Cet
induré appartient au système cubique ("*■ "* " *").
SuUates de thallium et de rubidium (SO')'TIRb. 411*0.—
Ce sel, dirficile à préparer, perd très raiilement une partie de snn eau de
cristallisation (Piccini et Forlîni|(*"),
Alliage de thallium et de potassium. — L'alliage obtenu
en Tondant un nombre égal de molécules des deux métaux constitue une
masse blanche cristalline (''") fondant à 535* (point dystectique).
Chlorure de thaUium et de potasBivm TICI'.2KCI, 211*0.
J. prakl. Cbem. 101-519-1867. — (**) Wnu et Kootk, Ara. J. Se. (i)-3-«8-ll!07. —
("•1 GODDerRoi. Zuil. OXerr. Apolh. Vur, 1S-l33-mO. — {•») Pii.tt. Z. 4norg. Chcm. 9-111-
1805. _ (Wj j,„, i^„. Am, Chem. J. a7-ï80-1902. — {'*) A. Piccisi cl V. FomiM. t.
anor«. Chem. 31-451-190!.— (<*°) :<EUM:in. An. Cliem. Pliim. Ueb. a44-33»-lSB)t. ~
J-"'l kcnxuow et PuuuKiiiE. Z. inorp-. Clien. 30-86-1902. ~ (>"■; Vort. Z. Krjsl. O-lUl-
cutins MnrfniLE. — IV. flO
ovGoot^lc
W< SELS m THALLlllH ET D'AHHOMIM.
— Tables monocliniqucs obtenues par neutralisation de l'acide chloru-
Ihallique.
Bromures de thallium et de potassium. — TIBr'.tiBr.
2H*0. — Ce composé se présente en tables orthorhombiques.
— TlBi^.5KBr.3H'0. — Ce sel cristallise en cubes, en octaèdres ou
en dodécaèdres ("' *" ' "").
lodures de thallium et de potassium. — T1I^KI. Gm
cristaux cubiques (").
— 2TI1'.3KI,3H'0. — Ce sel n'a pu être obtenu parMeyer; il esl
vraisemblablement identique au précédent ("*■ "*),
Sulfure de thallium et de potassium TI'SVK'S. — Ce s<'l
est en tables quadratiques, faciles à obtenir en fondant un mélange de
1 p. de sulfate thalleus, 6 p. de carbonate de potasse sec et 6 p. de
soufre. D^4.60. L'hydrogène le réduit avec formation de sulfure ihal-
leux et de thallium métallique. La réduction est totale au rouge ("•"•'t.
Sulfates de thaUiimi et de potassium (S0')<TP0.2S0'K'
ou, d'après Marshall, SO'Ti(01l).SO*K'. — On l'obtient en tables qua-
dratiques par l'action du bisulfate de potasse sur une solution sulfuriqiii'
de sulfate thallique. Un esccs d'acide (SO'H' eonc. ou AïO'Il dilué) If
transforme en sel neutre (SO')'KTl -(-4H'0. Inversement l'acide sulfii-
rique dilue transforme le sel neutre eu sel basique ('** "*'*').
Séléniate double (SeO')'TIK -)-4H'0 ("*). — Ce séiéniale aèti-
préparé par Fortuni.
Nitrate de thallium et de potassium (AïO't'TI, 2:Vz(PK
-f- li'O. — Gros cristaux limpides (R.-J. Meyer) ('").
Chlorures de thallium et d'ammonium. — On connail le
sel TIGISSAmCI, qui forme des cristaux orthorhombiques ("""•*), ou
des crislaux cubiques ("), obtenu par l'action du gaz ammoniac sur le
trichiorure. Ce composé, peut être regardé comme le trichlonirc de thal-
lammonium Tl"'(AzH*CI)'. On a encore TICP.SAmCl, 2H'0, qui cris-
tallise en prismes rhombiques (""'"").
Bromures de thallium et d'ammonium. — On a décrit
deux sels hydrates : le premier TIBr'.AmBr.2IP0, cristallise en tables
orthorhombiques ('*') ; le second s pour formule TlBr'.AmBr.4H*0 ("l.
Ce bromure existe aussi sous forme anhydre.
lodure de thallium et d'ammonium Tl P. Ami. — Ceselciis-
tiillise en tables de couleur rouge (Nickiès) (*"}.
Sulfates de thallium et d'ammonium (S0')'TlAm.4II*U.
jsm. — {»•] WïRooiorr. B. Soc. Miu. 5-52-1882. — (*») Hicïl*i. J. Plum. (ij-I-ï-
1865. — {"*] II. J. Netui. Z. anwf. Chcm. 34-331-190U. — I»] ScnooEB. An. Pli
Cliem. Pogg. 1S3 S38-IS74. — ("») Sgsmeidiii. An. Pli. Chem. Pt^. 13B-t6l-1S70. —
ovGoo<^lc
SELS DE TIIALLUM £T DE SOMIM. 947
-, — Gros cristaux monocliniques. Le sel anhydre (SO')'AiiiTl [se précipite
{>ar l'addition de sulfate d'ammoniaque aux liqueurs mines du sulfate
Ihallique ("^ "•«»»•),
— (SO'j'TIAiti^. — On l'obticut eu aaturaiil de sulfate d'ammoniaque
une solution acide de sulfate thallique {**").
Phosphate de thallliitn et d'ammonium PO'TIAin'
-+- PCAm'. — Prismes quadratiques étudies par Lamy et par Ram-
iiielsberg( •"■").
Alliage de thallium et de sodium ("">). — L'allia^^e NaTI
Tond k 30ô°,8 ; on connaît aussi deux eutecliques fondant à 64° et à 25H"
(Kurnakowet Pouschine)(**).
Chlorure double TICl'.3NaCI-+-12IP0. — Cristaux très solu-
bles dans l'eau (Pralt) {"*).
HTposuUlte de thalliiun et de sodium 2S'œTI' + oS'O'Na'
-h 8II'0. — Petites aiguilles {■•'■'".""*»"} feutrées, obtenues par double
<lécomposition entre i*hyposul(itê de soude et le chlorure de thallium à
rébullitionC").
Sulfates de tbalUimi et de sodium (SO')"n.Na. — Ce sul-
liite se présente en aiguilles incolores ("°).
— (SO')*TINa + 2,5II'0(*"). — On obtient ce sel par addition du
sulfate de sodium à une solution sulfurique de sulfate thallcux.
Dithionate de thallium et de sodium 9S'0'TI'+ iS*0'Na'.
— Tables orthorhombiques décrites par Kluss et Fofk('"'").
SuUate de thaUium et de Uthium {SO')*TILi -f-3l['0(»').
— Ce set se prépare comme le sel de sodium.
Dithionate de thallium et de Uthium5S'0'Tl'+ tS'a°Li'.
— Cristaux luonosymétriques (Kluss-h'ock) ('"■ "*),
Dithionates de thallium et de barrum 3S*0''ïP+ 'iS'0*Bu.
— Ce sel se forme en présence d'un excès de sel de bai-jinn.
— 4S*0*TI'.S'0*Ba, — Ce sel prend naissance au contraii-c en pré-
sence d'un excès de sel de thallium{*'*""'|-
SuUates de thalUum et de cerium. — On a déciit les ti-ois
sels suivants : SO*TI -l-3S0*Ce+ 4H'0, cristaux clinorhombiques ('") ;
r.SO'TI'-htSO'}'Ce' + 2irO, croûtes cristallines; 3S0'Ti* + (SO*)'
Ce' ("* " "'), précipité cristallin.
,""1 Sc»En>EH. J. prikl. Qiera. (2]-ta-50îi-18M). — {*»] Kicst c( SotEHEDH. Uar. Chem.
r,ete\]. 19-9756-1888. — ("») Wmihm. J. pnlit. Ck-m. 81-385-1MI; ga.|38-18M;
ea-172-t864. — ("<) ïoniNANS cl Pibierc, Bcr. CIkid. (icjoll. 33-205T-I889. —
ovGoot^lc
liiii SELS IIG TIULLIVM KT DE Z]>C.
SuUatos de thallium et de dldyme riSO'TI'+ (SO'i'Iii*.
— SO'TI*4-(SOyDi' + '2H*0 (*'•). — Ces composés sont toul à fsil
s<'iiil)l.i)>Ies niix firmUlenlK.
CUorure de thaUlum et de glucinium âTICP.ôGICI'.—
('e sel se pn-sonlf> en (ables orlhorhombiques (Neumanni (*").
Alliage de thallium et de magnésium. — Ces alliages s'ovt-
ilfnt d'auUiiil plus vite que leur toncur en thallium est plus élevée ("""' .
SuUate de thallium etdemagnésiumSO'TIVSO'Mg. <UI1).
— Prismes monodiniqups isolés par \Villm("' '"*).
Alliage de thallium et de zinc. — L'alliage obtenu en fnn-
(Innt 1 atome de zinc el '2 atomes de thallium se coupe racilement au cnu-
le;iu. PK. : T^Gif (Carstanjeu) ("i.
SuUate de tbalUtun et de zinc SO'Tl' -+- SO'Zii + 6H'0 i'* ="
''' ''). — Ce sulfate fait partie de la série magnésienne (Willm).
Sâlénlate de thallium et de zinc Se 0' Tl' + Se 0' Zn + 6 ll'O I " I .
— Ce dernier sel appartient également à la série magnésienne (Wtllnii.
Cyanure de thallium et de zinc 2Tl(C.Vz).Zn|CAz)'. —
Cristaux blancs; 100 p. d'eau dissolvent, à 0% 8,7 p. de sel, à HMI',
211,6 p. ("■).
Alliage de thalliuxn et de cadmium ("-^'""). — L'alliage
obtenu par fusion de 2 atomes de thallium pour I de cadmium est d'un
blanc d'argent. ?V : iHi" (CrookesK Un point d'cutexic existe à 20.'ï*,5('*'|.
Alliage de thallium et d'aluminium. — Par fusion, les deux
métaux donnent un alliage blanc s' oxydant facilement à l'air ('*).
Sulfate de thallium et d'aluminium (n/un) SO*Tl'+(SO'rA)*
+ 2411*0. — Ce sel a été signalé à l'état naturel dans l'alun de l'île Vul-
eano. On l'obtient par évaporalion des solutions des sulfates (Laniy). il se
forme aussi par l'action de l'aluminium sur une solution de sulfate thaï-
leus. Un obtient ainsi des cristaux brillants octaédrïques et cubiques
(Pasteur). D^2.2à7 (Soret)("'). Son coefficient de dilatation présenlc
des anomalies qui ont été l'objet d'études spéciales (»"'*»■ »'•«■!_ (;,.
(>") Wehsck. Chcm. >. 03-51-1886. — («*) Kld^. An. Oieai. Pbinn. Lieb. OtO-iXt-
18X8. — |>") Focï. l, Krvsl. i4-340.i8g«. — ("') Winorawr. B. ,Soc. Sin. l+«-18«.
— (»'») ï-sKBiEKiii!. J. piikt. Chem. 107-98-1860. — ("') Huloii. Chero. S. iO-tC-
IKti7. — (>■■) FaonCLLEH. Ber. Clieni. Gewil. 11-91-18:8. — ('••] llitcoci el >(tilu.
J. Clicro. Soc. 61-903 et 011-189!. — C") Coux. Suoio Cimcnlo (S -3-75-1870; I. f.
Clicm. ; 3.-6-580-1870. — ("') Cuss.. Atli Ac. Lincei (31-3-933-1878. — (»») Retcus. l.
|ili. Uicm. 3-M7-1889. — ;»•) Sprim. B. Ae. Belg. (r>)-8-507.1883. — (») So»i et
lIvi'tRC. Ar. Se. Euirl. ft nat. 31-W-1880. — (»>; Spbiig. Ber. Chcm. Goscll. Ifl-ÎTiS-ISKi.
oyGoof^lc
SELS m THALUIH ET M CEIt. llill
sc-i fournil des c lis taux mixtes SO*(TIK) + (S0')'Ai' + 241l'("'), avec
k' suifale fie potassium.
SuUate de thaUiuzn et de GalUum (alun). S0'T1*+ (SO')^
Gii* ■+■ 241l'0. — Ce composé de densUc 2,477 a été décrit par Soret(*^').
Nitrate de thallium et de col)alt(="}. — Ce sel a été oliteini
par Hoscnkladt.
Cobaltlcyanure de thallium Co'(CAï)"TI*. — Croûtes cristal-
lines d'un jaune pâle qu'on obtient en dissolvant un mélange d'oxyde de
cobalt et de thallium dans l'acide cyanbvdrique, ou par neulralisaliou
directe de lucide cobalticyanhydiique par l'hydrate thalleux.
Gobalticyanure de thallium et depotas8iiiinCo'(CAz)"TrK\
— Tablettes légèrement jaunâtres, orthorhonibiqiies, obtenues en ajou-
tant du phosphate dibastquc de thallium â une solution du cobalttcyaituro
de potassium (Fischer et Benzian) ('"),
Sulfate de thallium et de nickel SO'TI' + SO'Ni -h (ilI'O. —
Cristaux vorls pei-danl leur eau k i20° ("*"").
Le ditbionate de thallium fournit aussi vraisemblablement avec le sel
de nickel un dithionate double (Werther).
Chlorure de theJlium et de 1er 3TlCI.Fe*CI°. — Il se l'onne :
l"par digestion du chlorure thallcux avec une solution très chlorbydrique
de chlorure ferrique; 2° en chauffant à fusion du chlorui-e thalleux dans
de la vapeur de chlorure ferrique. Le sel est on petits prismes rouges ('").
Sulfates de thaUlum et de 1er. — On a décrit deux sulfates
doubles : SO'I''c + SO'TI' + 6I1'0 en cristaux verl clair et SO'TI* -+-
(SO*|'Fe*.'2'iirO (alun), en octaèdres améthyste très solubles dans l'eau,
([u'on obtient en oxydant par l'acide azotique inic solution contenant un
mélange des deux sulfates de protoxyde. Ce sel s elUeurit rapidement ol
perd toute son eau à ib')" (Nickiès). D = 2,58à (SoretlC**).
Sel de Roussin Fe'S'(AïOi'TI-f-irO. — On l'a obtenu par
double décomposition entre le sulfate thallcux et le sel de Roussin à
base de potasse {^- '").
Ferrocyanures de thallium Fe(CAz)'TI'.2iI'0. — Ce sel
signalé par Kiihlmann C"'"*) s'obtient [Kir double décomposition entre
le carbonate de thallium et le ferrocyanurc de potassium. Ce sel est peu
*)luble dans l'eau froide; il devient anhydre il 100°. Chauffé plus fort ii
I abri de l'air, il se décompose avec dégagement de cyanogène. Le résidu
-(»•} SïBi-îc. Ber. Qiera. Cescll. 17-iOt-lfiBi.— C^) Th. UojtNituDT. Bcr. Clicm. (ifwll.
iO-25 et35-1886.— (««) Fbchm cl Demi.!.. Clicm. Zdl. 36-49-1903. — l»») WfiNLKB. An,
l.lH'in. Ph.™. Lieh. 144-Î50-1807. — [™] MtRsci-i.rwïi cl S»chs. Z. »ii«r(r. Cliem. 2-171-
\mi. — |B.) (j_ Pj^.j^ Bgp (jhen,, (icseii, l6.9600-lS8a. — i"') B. J. ÎIeimi et Bkst. Z.
'«■xf. Chem. 23-169-181)9. — {'«)CiiRrsTEïsi;N.Z.»noiy.CUi-in. 37-321-1901. — (^jLemeiir.1
ovGoot^lc
{i:>0 CIIROMATRS DE TIIALUIM.
rpiifprmodiillialliuraiiiPlallique — h'c(CA7,)*K'TlH-Fo(CAi)*K*-t-61P"i,
— Tables jniinos trtri iniques <D : 4,ri4).
Ferricyanures de thalliiim l''e(CAz)'K''n. — Aiguilles rou^^--.
obtenues par doubla (Icromjyosition ontrp le feiricyaiiurc de poUssimn
et 1r sulfate ihallcus.
— r»Kc(CAit*K'TI-(- 4Fc(CAi|'K', cristaux iriin rouge grenat l^i.
Permanganate de thallium MnO'TI. — - C'est un sel qui st> ]>iv-
seule en giTis prismes noirs. On l'obtient en décomposant le i^el de banlf
|)ar le snlfnle lliatleus ("*).
Alun de thalliiun et de manganèse t^|. — Ce sel est )>fu
stable. Il se dédouble lenlemenl en solution sulfurlqiie, en sulfate nian-
ganeux et sulfate thallique.
Chlorure de thallium et de chrome rtTICI.Cr'CIV — llsnl>-
tient par voie bnniide dans dos conditions analogues k celles où prcmi
naissance le sel double de fer (Neuniann) (""l.
Ghromate neutre de thallium CrO*Tl'(**"" """1- — '>
composé se préiipite chaque fois qu'on traite un sel Ihalleux j>ar un
l'hromate alcnlin. On peut l'obtenir aussi en saturant de carbonate nue
solution d'acide cbromique. C'est une poudre Jaune très peu soliible daii'^
l'eau. On l'oblieiit en prismes à 0 pans du système nrlborhombiqnc,
en meltanl à profit sa solnliilité dans les solutions chaudes el conceniréi"'
de potasse. Ce sel semble isomorphe du chromatc de polassel"*), ChaufTr
nu rouge sombre, le chn)matc fontl sans décomposition. Chauffé phi:>
fortement, il perd de l'oxYgène. Le résidu consiste alors en un mélange
d'oxyde de chrome et de bichromate. L'ammoniaque, le carlxtnate d<'
soude en solution diluée ne décomposent pas le chromale de thallium. Li
jKitasse fondue donne de l'oxyde Ihallique cristallisé. Les acides, dans di<<
conditions appropriées, sont susceptibles de fournir successivement du
liiehromale, puis du trichromate (Crookcs); avec l'acide chlorhydriqu-'
très concentré, on peut arriver à une réiluclion complète du chromnle à
Pétat de chlonuT. .\vcc l'.icide sulfurique concentre el l'alcool, on jinrl
obtenir un sulfate double (alun) SO'Tl' + (SO')'Cr' + 24H*0.
Bichromate de thallium Cr'O'TlV — Il .se forme par l'aclion
des acides sur le chromate neutre et par précipitation d'un sel iJial-
leus par un bichromate alcalin. C'est un précipité cristallin jaune oran^i'
que l'action ultérieure des acides (SO'H', .UO'll) transforme en trirfir"-
male. L'acide sulfureux le transforme en alun.
H Uaiu„. C. B. 113-l!»6-t80l. — (»=•) Alf. Poris. Ber. Chem. Iies.ll. 13-J67-I8«>. -
:"«; T. Vi. S11.TEH. r.h™. >-. 37-96-18-K. — ;='] DEL.iFoyr^xF. No.it. Ar. .St. ph. inl. 30-
27,5.1867.— ;>='■ M«iin. Alli At. Lincei ':>>-a-EI-3R2-1893. — î™] SniwBi. Alli M: l'<«---
ovGoo<^lc
NOLYBDATliS TlE THALLILH. DjI
Trichromate de tballium Cr'O'TI'. — C'est une poudre rouge
n-istallîsée très peu soluble dans l'eau. Les cliromales 6e thallium ont été
[iroposés comme pigments colorés (Salter) (*^).
ChlorochromatedethaUiumCrO'CITirCrO'(ç|'^'l. — Il sn
Corme en dissolvant du chlorure de thallium dans l'acide chromique.
Le sel est en petits prismes qnadranguiaires déconiposables par TeauC"!-
Sulfate detliaUiuin et de chrome SO'TI' + (SO'fCr'+ 2iII'0
(alun). — On peut l'obtenir par réduction du bichromate de thallimn
par le gaz sulfureux (\Villni)(*'''°').- D= 2,236 (SoretK'")- " donne
clos octaèdres, noirs rouges foncés par transparence.
Cyanure de thalliiim et de cbrome Cr(CAz)'.3TICAz. —
Tables se préparant par l'ébullîtion du chromicyanure basique de plomb
avec le sulfate thalleux (Fischer et Itenzîau) ('").
Chromate de thallium et de potassium CrO'TI', CrO'K*.
— En fondant du chromate de thallium avec de l'azotate de potasse, le
«rliromate n'est pas décomposé et, par traitement à l'eau, il se dépose
cristallisé. En fondant un mélange de chromâtes de thallium et de potas-
sium, on obtient dans les mêmes conditions un chromate double C^').
Chromicyamu'e de tballium et de potassium Cr(CAz)'.
TICAz.2KCAz. — Petits cristaux d'un jaune clair qui prennent nais-
sance par l'action du cyanure de thallium sur les solutions chaudes el
concentn'^es de chromioyanure de potassium ('**).
Holybdates de thallliun. — Le molybdate MoO'TI' se présente
en lamelles nacrées, peu solubles dans l'eau et les alcalis. On les obtient
par rébultition d'une solution de sel thalleux avec de l'acide iiiolyb-
dique ou par double décomj>ositîon entre le molybdate -MoO'Na' et un sel
Ihatleux. On a décrit en outre les molybdates HMoOMl'O et 8M0O'.
."TI'O (?)('»■"•■"').
Fluoxymolybdates de thallium (=«*="). _ Le molybdate de
thallium se dissout dans l'acide fluorhydrique avec formation de llunxymo-
lyhdates. Lu certain nombre de composés ont été signalés et décrits :
2TlF.MoO'F*, cristaux jaunâtres, brillants, monocliniques; 2TIF.
MoO*F', ll'O; TIF.MoO'P, cristaux jaunes monocliniques. Les mêmes
r.i2-II-«H-1893. — C») F, Viut. An. Cliem, Ph.rm. Licb. 144-204 cl 320-1867. —
«') Df.i«.ï. C. n. 66-70*-1868. — l"») Pum^mii. C. R. ©3-12.14-1881. — (") Ke.t. Brr.
acm. Ci'scll. 21-136-1888. — l"*) Boitoi. Amer. 'Chemist. 3-456-1872. — i»») R. J. Mhhk
et Fnrtz Wexdel. Bcr. Chcm. Gcwll, 30-4055-1 005. ~ [^) Hodguksoi et Fnivcu. Chem. N.
66-223-1895. — (W) Giokch. Henri. Ac. Uncci (r))-3-2-1 04-1 891. — C^) V. Fomisi. LOrosi
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rt;-14-ll5-1888. — (■-■") n. J. JIkïer cl A. Berikew. Bcr. Chcm. Ccscll. 37-2051-1004. —
.»•; IiionsEs. J, (jrakl. Chem. (21-10-1 ; Thurmoclicm. CiKcrs. 3-351. — (""] Soiiet. Ar. Sr.
PI.. S.I. 10-300-1883; 13-553-1884,— (»'] Souet. C. n. 00-867-1884; 101-156-181C..
ovGoot^lc
1153 l'RA^ATES DE TIULLIt».
t-oiiiposés se forment par double déconiposition entre le sulfate tballeui
ot les fluoxymolybdates de potassium.
— STIF.MoOF'. — Cristaux orthorhombîques obtenus en réduî^nl
•^tectrolytiquement une solution d'acide molybdique et addition, à la
liqueur obtenue, de Huoiiire de thallium.
Phosphomolybdato de thalUumSTl'O.P'O'. 20MoO=. — Cris-
(aux jaunes que Debray a préparés en précipitant de l'oxyde de thalliuiu
par de l'acide phosphomolybdique ("').
Silicomolybdate de thallium 2TI'O.SiOM5Moœ + aq. -
C'est une poudre cristalline jaune très dense, très peu soluble dai»
l'eau (Parinenticr) (*").
Tungstates de thaUlum. — Ces sels sont peuconnus. Le seulijui
paraisse bien défini est le sel TuO'TI* obtenu par Flcmmîng soil en
neutralisant, à l'ébullition, l'acide tungstique par du carbonate thalletu.
soit en faisant bouillir une solution de sel thaileux avec du tungslale df
soude TuO*Na' . 211*0, Le sel est en lamelles très réfringentes, Iri-s peu
solubles dans la potasse (*""'"),
Uranates de tballium. — Les combinaisons renfermant ilu tbi-
lium et de l'uranium ont été dcicrites par Bolton ("*).
Azotate de thallium et d'uranyle (AzO'j'UO'TL — Ceselqui
prend naissance en liqueur très azotique est en cristaux Icgèremeiil
fluorescents. L'eau et même l'air humide le décomposent (Mevcr et tt'en-
del)ri.
V. Thomas,
JlaîLrp ili; Confôiunci's ■ M'iiivcrsité de CknDonl , t'i'rniit-
nGooi^lc
PLOMB ri,=2(io,!>
Ëtat naturel : Gîtes ploubifëres iaousthiels, eiL\ÉHAi,iTcâ slr leur
tORllATIOS(').
Les seuls tiiiiicrais du plomb qui soient exploités iiidusliicllement sont
les sulfures ou galènes et accessoirement les carbonates : les principaux
;;ites métJtllirèrcs se trouvent en Espagne, dans la région de Linarés (pro-
vinces de Hurcie, Jaen, Alméria, Badajoz, Gi-enade, etc. )> qui a fouiTii,
eu 1899, 509000 tonnes de minerai d'une valeur moyenne de Hl francs :
au\ Ëtats-Unis qui fournissent des galènes argentifères [région du
Colorado, Leadville| 210000 tonnes; en Allemagne, qui a produit, en
1899. environ 145000 tonnes (Prusse, ilartz (Clausthal), Saxe (t'reiber^),
l'tc); en Autriche -Hongrie dont la production atteint environ 100000
tonnes de minerai à 5.> francs (Bohème, région de Przihram, Carinthie.
etc.) : en Angleterre, on a extrait 50000 tonnes de minerai argentifère à
environ 200 francs (Durhanu Flintshire, Derbjshire, île de Man, etc.) :
la Russie et pai-ticulièrement la Pologne ont produit 58000 tonnes, alors
que l'Italie (Lérici. Toscane et Calabre) a donné 52000 tonnes d'un
minerai fortement argentifère à 210 francs environ.
Des minerais de plomb se trouvent en abondance en Grèce dans la
|)rcsqu'ilc de Laurium (Altiquej. Les minerais fournissent par an de
liOOO à 18000 tonnes de métal brut (Zenghclisi ('").
En France, on trouve des minerais de plomb généi-alernent argen-
tifères a Ponlpéan (Dle-ct-Vilaine), à Ponlgilîaud (llle-et-Vilaine). à Ville-
franche et Asprières (Aveyron), à Sentein et Moncoustans (Ariège), â
Pierrelitte (liautes-Pyrénées) , aux Bomieltes (Var), à Vialas (Loïère), à
Malines (Gard), etc. La production totale a été en 18i)9 de 18 000 tonnes
(le minerais d'une valeur moyenne de ITiO francs, mais de beaucoup infé-
rieure aux besoins de nos industries qui utilisent environ deux fois
autant de minerais étrangers.
Les géologues soiit d'accord poui' admettre que • le plomb exploité a
commencé par se déposer à l'état de galène, et que les autres sels :
carbonates, sulfates, phosphates, chlorures, etc., n'en sont jamais que
des produits d'altération limités au voisinage de hi surface >. Ils sont
moins d'accord en ce qui concerne l'origine du plomb ; b'uchs cl de
LaunayC) pensent que ■ le métal reconnu à la fois dans les microgra-
uulites e( dans le gite ont la même origine : les fumerolles du magma igné
('; Ft'CHS et ne l.iuxtT. Gtlo miniTiDi fl mél
(' ■) Zekcnfiis. V* Congrus de chiinît: ipp, Berlin, 1003, — (' '
ovGoot^lc
!r>4 PLOMB.
pi-ornnd. qui avait il'abonl (loiiiio Itru » l'opaiirhcment de la rot-he, iii^il'
ni! N'i'tail pas encore rofroidi «{uanil le ^risemeiit inétallilière s'esl fonnr ■.
1,0 iriécaniiime par IrqiteE ce plomb, aini^i déposé sous Tonne de ;rjW
cristallisée, a été amené dam sesgitcs acluols par les eaux, n'est pas ii»i
plus bien connu, mais il parait vraisemblable d'ndmelire qu'il .1 i-i
iiinmcntanéinenl dissous par des eaux chargées de sulTures lAnWn-
(|iioiqiie rby[>othi>se ne soit pas à l'abri de toute objection. Le stiiïiij'
une fois déposé n subi les influences almosphcriques qui l'ont transfunii'
en rémsite par l'ailion de l'anhydride carbonique soit complèlemin;
comme on l'a observé sur des échanlillons qui nnl subi cette action di'iitii-
l'an iTtO envii-on de notre ère, soit ineomplctement comme ceh sf ft<-
sente dans les gisements de Leadville où la teneur en carbonate diinimn'
nu Fur et à mesure qu'on s'éloigne de la surface et de In zone ocnipéc j«r
les eaux qui, elles aussi, apportent l'acide cariMmique.
On peut supjwser encore qu'il y a eu oxydation de la galène en «iiltal''
et ceci ex|>tiquo, par la formation concomitante de sulfate d'argent, ]ia'
soiuble dans l'eau que le sel de plomb, la moindre teneur en ar^tnl
des minerais plombifères superficiels : par exemple à Leadville le mpjx'r!
des teneurs en argent des 'érusitcs et des galènes est de iOrHô.
Ce sulfate de plomb a pu uUéi'ieiu'enient subir l'inQuence des soliilicn^
«le carbonates alcalins ou du carbonate de calcium, ainsi que cellf Ac
phosphates, ce qui explique la formation de la cénisite e[ de la pyroiii.ir-
phile, qui sont des minerais superficiels, le dernier entre autres nf >■
trouvant plus au delà de 45 mètres de profondeur. Ces hypothèses ri)J>-
quent également la richesse en plomb plus élevée pour les rouflu'^
superficielles que {mur les couches pi-ofondcs des minerais oxygénés ii
cause de la solubilité des sulfates de fer, de zinc, que l'eau n pu |>nr
suite enlever it ces couches alors que les sels de plomb moins snliiM''^
restaient en place.
L'insolubilité du sulfate, du chlorure et du carbonate de j>I<"iili.
explique que ce métal ne se trouve que rarement dans les eanï m""''
nlest'); cej)endant on l'a trouvé, mais on faible quantité, dans l'''
fucus poussés dans la mer (Malagiiti, Durocher et Snrzeaud) (').
Minerais de ploinb(')- — On rencontre 1res rarement dn plomb iialif-
]tarfois cependant au Mexique, en Suède et au Nassau, on l'a lrini>^'
sous forme de cristaux cubiques, malleablesetductilesdcdcnsitell.il''
et dont la dureté est repi-ésentée )>ar 1,5, Le minerai de bcancoup li'
plus abondant est la gnli-ne on sulfure de plomb de D=7,4à'''''
de dureté variable entre 2,5 et 2,75, cristallisée dans le système ciiH"'''
elle possède l'éclat métallique, est de couleur grise, donne une jwu*-
sière d'un gris noirâtre et contient en général im peu de fer de '"^'
d'anlimniue, de ïéléninm et de 0,01 à i "/» d'argent: ce minerai est d^'j"
cité dans Pline et il est employé, quand il est exempt d'argent, pourvirmr
(9: in. «■■''*■ I
1, «(!,."•"" I
ovGoo<^lc
«ITERAIS. 1155
les poteries (alquifoux); les prîiicijiales variétés sont la largionite qui
rontient 4 °/s d'&nti moine, la sieinmannile qui renferme de l'antimoine
<!t (le l'arsenic et le bleiBchweif {dcpomwi d'éclat). Dans la même caté-
gorie se trouvent la clausthalite {'■ '■ ') de Clausllial, dans le llarz, qui
est du séléniurc : PbSfi (D = 8 et dureté variable entre 2,5 et 5); la
zorgite qui contient de i à 15 7o ^^ cui^TC, et Valtaïle ou tellurure de
plomb, masse blanche que l'on trouve dans l'Altaï et en Amérique
lD = 8,IOetdareté = 3àô,5}.
Les autres minerais importants sont les carbonates, sulfates et sulfo-
carbonales. La cërusile : (ou plombonacrite ou cerussa de Pline) qui est
le compose CO*Pb (D:=6,5; durcté=:5,5} cristallisé dans le système
rbombique, isomnrpbe de la nitbérite et de l'aragonite sous forme de
lamelles transparentes présentant la double réfraction, souvent incolores,
mais parfois légèrement vertes ou bleues à cause du cuivre ; ses variétés
sont le weisgbteierz (plomb blanc) que l'on trouve en cristaux ou en
uiasses compactes dans le cbapeau des gites plombifères; le bleischwarz
<plomb noir), mélange de CO'Pb et de charbon.
La ganomalile trouvée par Nordenskjold dans le i^ngl>andsgrube(*i
est un silicate de plomb et île ealcium SiO* |Pb, Ca).
Vanglésile, sulfate de plomb anhydre (n = 6,2!l à 6,35 et dureté:^
5i, forme des cristaux rhombiques isomorphes de la barytine que l'on
trouve dans l'ile d'Anglesey, en Sardaignc ( '") et en Kcosse; la lanarkile
de composition S'O'Pb (Pisani), est en criïitaui monocliniques, blanc
verdàtre ou jaunâtre et la linarile (de Linarès, Kspagne), est un sulfate
cuprifère hydraté SO'(Cu,Pb),U'0 bleu d'azur et monoclinique.
Les sulfocarbonates (") SO'Pb, 5C0*Pb se présentent sous deux formes
principales appartenant à deux systèmes diiïérents : rhomboédrique et
rbombique, c'est-à-dire avec dimoipliitime très net; les principaux échan-
tillons sont la susannite {") (D=i 2,35 et dureté ^2,5) de Susannah ii
Leadhills (Ecosse), rhoniboédrirjut; avec double réfraction intense; la
It'adhillite {^') (même provenance) du système riiombiquc (D=6,27 à
<>,45 et duretc^2,5) dont les variétés sont la calëdonite |dc Caledonia,
Kcosse), qui est un sulfocarbonateplomho-cuprifère: viil'Pb,CO'(Pb,Cu).
Parmi les oxydes, il faut signaler le massicot : PbO {D=;8, dureté
= 2) qu'on trouve dans certains quartz et dans des roches volcaniques;
le minium : Pb'O' (D = i,6 et dureté ^2 à 3) produit rouge pulvé-
rulent que l'on trouve en enduit sur la galène et en dernier lieu la plall-
nérile, très rare : PbO'|I>= 8,5).
Les phosphates et arsénialcs sont représentes ('") : i" pai \apyromor-
phile ("*") (ou plombéine) P'0"CIPb'(D = *),5 à 7,1 et dureté = 3,5
l^^un lie iDinérilof^i!. Sesaon. l'tdit.. 5H2-1)(»0. — (<>] Sthiheïeh. An. Pli. Clicm. Pogg. 2-
10.1-1824. — l'Oj HosE. An. Pli. Clicm. Pogg. 2-115-1831. — ") Zi.i«kï. An. Ph. Chem, P<^,
3-271-l8il. — Cl Sj5=bf\. lier. Chcm. Gesell. 16-5075 i. 1883. — i'") Sm.i.». Ber. Chem.
(ifsell. 12-1701-1839. — ;"j K^:^™,IT. Sili. Al.«(l. Wi.'n. ll-SSa-lKW. — ('*) Thobsok. J.
prakl. Cliem. 32-il8-l81l. — ("J G. Rose. Aii. Pli. CWm. Vugg. SS-3))4-18:i9. —
<*) (iEiMorr. Siti. Akmr. Wii-ii. lO-ISO-ISj.!. — [") Kkrstkv. Ah. Pli. Chpm. P«^.
ovGoot^lc
ilJO l'LOMU.
il -i) hexagonale, vt-rtc ou linino qui esl isomarj>he avec l'apatile et aw
l'arscniate et le vanadale de plomb : clic contient souvent du calciuin
cl de l'arsenic rcinplufâut atomiqucmcnt le plomb et le phosphore, ell-
accompagne la galène cL forme de beaux cristaux (h^jns, Nassau): l-i
nui£«iVrtVe(") de Nuîssières (Ithône) est une variété impure contenant (!•'
l'arsenic et du calcium; le plonibgomine{*' ^") (ou plomborésinili- on
ploinbgoinmitej est un phosphate de plomh avec de l'hydrate d'alumim- :
(P0')'Pb* + 6(Al'0S5ll*0), la Aite/wfAi/f est un phosphale double tir
plomb et d'aluminium associé à l'alumine : SP'O'Pb'.aP'œAI', iAl'if.
27iro.
'2' par la miniHèse ('") (ou mimétitc) As'0"ClPb' hexagonale is»-
morphc de la pyromorphitc (D = (},92 à 7,5 et dureté^5,5| dont
les varictés sont la campylite et Vkédyphane qui contiennent du cait-ium
ot du phosphore. La beudarUile est un phospho ou arséniosulfale A\-
plomb et de Ter (D = 4 à 4,5 et dureté:=:5,5 à 4,5) que l'on trouve ii
Ûernbach (Nassau), en cristaux rhombocdriques.
Parmi les arsénio et antimoniosulfures se trouvent la sartorite tun
scléroclase) PbAs'S' (*' ' ") gris de plomb, poussière rouge (D = 5,59 f l
dureté := 5) rhombiquc; la dufrénoijaite PbAs'S" (" ***) gris d'aci<T
(D ^ 5,0 et dureté ^ 3) rhombique trouvée à Biunen (Valais) : la siiir-
kénile PbSb'S' isomorphe de la aclàroclase, h jamesonite('*^'''^"\
Pb'Sb'S' dont les variétés sont la plumoaile (fédérer?.) im héléromoi-
phile; la boiilangérile{" "') Pb'Sb'S" rhombiquc. rc trouve à Moliên-»
(Gard) et à Przibram; la bounionile Pb'Cu'Sb'S* rhombique que l'on
appelle encore radenerz (minerai en roue) parce qu'il prend, par suite
de macles, la forme d'un pignon d'engrenage et la freieslebenile, mono-
clinitiue qui contient 30 % de plomb contre 22 à 23 "i, d'ai^enl et par-
fois i ";, de cuivre : Pb'Ag'°Sb"S"; la kobellUe Pb'S*(BiSb)'(" """i.
A signaler encore la wulfénile (ou mélinose) MoO'Pb quadriitique en
cristaux jaune miel ; la plombocalcite {"'") , la plomboaragonile ; la ploiii-
frocu/>ri7e (galène et chalcosine), Iapjoin6o/'errife|spinellede Fe, Mn,Pbi.
la plombomanganite (sulfure de Mn et Pb) ; la plombostannite (antinn»-
niosulfure de Pb, Sn et Fe), hplonthotlibine, vu-iété de houlangérit<>.
l'allopliane plombifère (silicate d'alumine hydraté contenant du plomhl
16-489-1832. — {'•; \V5iil>:ii. An. Pli. Chcin. Poj[g. «-IBl-iSK. — ("] Bxïnrai. \a. Gj.
l'ii. (2-63-217-1836. — ('", .Viniis. An. Ph. them. Pnm. 1OO-207-I8J7. — (". DrmKVn.
An. Ch. Ph. (2)-BO-iitH83:.. — [") Diauvii. An. Sm. {3)-l 7-1 « -1810. — ". GtM-
Jahresb. 687-1857. — [^] Shkpiiit. J>lin-tb. «8»-18o7. — ("j Boula-tcui. An. Vin. (3]-7-r>75-tKïi
— (»] TmcLDw. An. Ph. Clicm. Pcçg. 41-2I6-18.')7. — (» •] nAnELSURG. An. Pli. Cbfin
P"K!t. 46-281-1839. — (»") H.cim.hx. .\n. Ph. Ohpm. Puffi- 47-4a3-llt80. — i") G. ««...
Ali. Ph. Cheoi. Pt^. 38-421-18.13. — (") Bbeituaut. J. pnk(. Chcm. 10-442-1837. —
C') KtBiDT. An, Ph. Chem. Pt^R. 61W02-1845. — (") Sicïige. An. Min. 13)-17-;>Ï5. -
(=■; G. loy fiiiii. An. Pb. Clicm. PoRf. i33-3I2-l867. — ("j C. Hose. An. Ph. Chem. PrtK
7-9I-l8ae. — [>*) Kennooit. SÎIï. Aki<l. Wicn. B-557-1852. — (»; H. Rose. An. Ph. f.\w«>
Pujnr. 8-101-182»; 15-471-1829. — ;" ScNJFrssuTwa. \a. Ph. Chcm. Vogg. 38-405-llC»;.
— {^i R«mEL!iiEnG ctZixKEx. An. Ph. Clicm. P<^. 77-241-1849. — (■) SETTERitM. An. l'k
(Jwm. Pofflt. BO-635-IK42. — {«>, Rwii£i.s»ï«ii. An. Ph. Chcm, Porit. 8»-40*-18.î2. -
(") ^Mitumi. An. Pb. CWui. Pogg- 7-147-189G. — (") Vux Hith. An. Ph. Chcm. l'ip:.
ovGoo<^lc
ÎIISERAIS. 957
l't la brôggerile provenant de Raade (Norvège) dans laquelle on a trouv/t
<ltï l'uranium, du thorium, de l'yttrium et du plomb 9,15 fi !),2$ 7o
(n = !),00etdurcté=5,5)n.
havanadilc\^), chloro\'anadate de plomb, est isomorphe de la pyro-
inorphite et de l'apatite; sa formule est Pb'V'0"Cl (D=::6,8 à 7,2 et
■lureté=:.~), se trouve au Mesiquo, en Carinthie et en Ecosse sous forme
de masses d'un jaune orangé, brunes ou d'un rouge foneé, possédant la
double réfraction ; il existe un assez grand nombre de variétés importantes
<1e ce corps, à savoir : la descloizile [") qui ne contient pas de chlore, mais
(|ui est zinctfère : V'0"*(Pb,Zn)'ll' du système rhombique (D^5,8 à 6,1
i-l dureté ^ 5,5) ; elle contient souvent de l'arsenic qui remplace le vana-
flium ; la cuprodescloizile et In Iritochlorite. La décliénile, un autre vana-
(liite V'0*Pb contenant un peu de zinc {D^5,8 et dureté z= 5,5), se
trouve en Bavière rhénane; Veugynchite ("*") du Brisgau est une déche-
nitc zincîfére V'0'(Pb,Zn)' où les deux métaux se trouvent dans le
rapport 3 de Pb pour 4Zn ou de 5 Pbet5 Zn; ses variétés sont la cliilêite
(|iii- contient du cuivre (Chili), la mollramite cl la ramirile.
La crocoïifl^l.'chromate de plomb CrO'Pb {D^5,9 à 0,1 et dureté
= 2,5 à ô) monoclinique, qu'on appelle encore plomb rouge de Sibérie
lUérésnwsk) ou plomb chromaté, se trouve en lames ou en petits cristaux
«l'un beau rouge hyacinthe dont ta poudre est d'un rouge orangé; an la
trouve également au Brésil-, ses variétés sont la phœiiicite ou mélano-
chroïle : 2CrO'Pb,PbO ("). la vauqueliniie découverte par Berzélius et
(|(ii contient du cuivre : Cr'O'Pb'Cu, la loxmatmite ou phosphochro-
iiiate do plomb :Cr'0"P'(Pb,Cu)' monocfinique qu'on trouve en Sibérie,
en Ecosse cl au Brésil. La scheelinile (ou stoitzite) est du lungstate de
[domb quadratique TuO'Pb (U= 7,9 à 8,1 et dureté =t 3).
Les minerais halogènes sont : la cotunnile{") ou PbCP, petites aiguilles
blanches rhombiques qu'on trouve dans les laves du Vésuve (D =: 5,25) ;
la mallockile{"~") Pb'OGl' quadratique (D=:7,21 et dureté = 2,5 à
5l de couleur jaune miel ou verdàlre, se trouve à Matlock (Ërosse) et
au Vésuve; )am«irfipi7e("-") (de Mendip Hills), oxyohlorurePbCl',2Pb()
(U = 7 à 7,1 et dureté = 2,5 à 5) ; la laurionile (du Laurîum), oxychlo-
rure hydraté qu'on trouve en lamelles incolores. \^!<i phosgénite [") (ou
133-3S0-11HU. — (>i) UivocR. An. Ch, Pli. ;3;.I4-37(>-l)l4r>. — ;•*; StiTamcs v<ki Wulteki-
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Clicm. Pi^. 86-141-I8.'>2. — (<") De Oierikbks de CAsrri.Nii'. Itippnris dii Jury inlirn»-
ovGoot^lc
958 PLOKU.
plomb eorno) est un chlorocaihonatc CO'Pb.PhCI' qiiadi-atiqiic ijii'on
Iruuve DU Launum (U^6 à 6,31 el (IurelD = 2,7J à 5). La schwarzen-
bergile (ou ploiiiboiodite) est un chloro-iodo-oxyde de plomb 2PbO.
Pb(Cl*,l*) riiomboédrique, jaune miel, trouve dans le désert d'Alacama
en Bolivie (D = 6,1 à 6,5 et dureté = 2 à 2,5).
Historique. — Le plomb est depuis les temps les plus reculée-
employé comme métal courant; on a signalé sa présence dans des bijoiiv
égv'ptiens ("■ "■ "), en particulier dans des miroirs dont ilconslitiiait, soh>
Torme de gros fd, la garniture extérieure et dont on avait formé le tain
nu moyen de métal Tondu et appliqué sur le verre découpé dans un
ballon soufflé; par altération, le plomb était profondément transformé.
Sous la domination romaine, les gîtes métallifères d'Espagne el de
Gaule étaient exploités, et le métal, qu'on savait déjà contenir de l'argent,
était employé comme de nos jours pour les canalisations d'eaux. Pline
le dési^^ie sous le nom de plovibum nigrum. Au moyen âge ("), le
plomb était utilisé couramment el son emploi par les alcbimistes qui lui
avaient découvert la propriété de dissoudre les métaux pour former
avec eux des alliages lui a fait donner le nom de Saturne sous lequel on
le désigne parfois (arbre de Saturne), mais qu'on applique le plus sou-
vent k ses combinaisons (sucre de Saturne, extrait de Saturne, etc.).
Un a signalé également la présence du plomb dans les bronzes de la
Chine et du Japon (»■"■").
Les composés du plomb, litharge, minium et céruse, que l'on fabri-
quait anciennement par des procédés qui ne sont pas très éloignés de
nos méthodes actuelles, étaient utilisés comme colorants minéraux.
Préparation du plomb pur. — Voir pour la préparation du
plomb pur la partie industrielle p. 971 et le poids atomique p. 969.
Propriétés physiques. — Le plomb est blanc bleuâtre el sa
section récente est brillante, mais elle se ternit assez rapidement : il e^l
tioml de leOO. ClasM 83, 1-62. — {<») A. \miiii. Rip)>urls ilii Jurt iulurnilionil de I9PII.
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ovGoo<^lc
J
PROI'RIÉTKS PHÏSKJIES. 95!)
mou, facilement percé par certains insecIcsC"' "*■'"). (Sirex gigas et
i^ulltdium sanguiiiouni). It laisse une trace grise sur lo papier, se raye
i'ai-ileinent avec l'ongle et s'agglomère [Wir coiiipressioii ù froid (Spring) ("*),
La limaille, eonipriiiiùc dans le vide sous 2000 atmos[)lières, se pi-cud en
tuic niasse homogène où on ne retrouve pas, même au luici-oscupe, la
trace des fragments antérieurs; ù 5000 atmos|)hcrcs, le plomb s'èchappt'
«-nnime un lîipiide des fissures de l'appareil [Spring, ltalstein('"*)]. Pour
rétain, le zinc, l'aluminium, l'antimoine, le bismuth, le cuivre, l'agglo-
iiiération ne se fait qu'avec des pressions de 3000 à 6000 atmosphères.
I.a résistance du plomb à l'écrasement est peu considérable, mais l'état
final n'est atteint qu'après plus d'une heure; cette résistance varie avec
le travail du métal et particulièi'emenl avec lu proportion d'oxyde qu'il
contient ('"f ; il s'électrise, en se déformant, par la friction d'une cour-
roie ("°). La ténacité du plomb est faible puisque un (il de 2'^" de dia-
mètre se rompt sous une charge de 8*,810{"'); les expériences sur ce '
sujet ont été faites pur Guyton de Morveau, puis par Wertlieim ("**), qui
Iti-écise les conditions en rapportant les essais soit au diamètre initial du
iil, soit au diamètre de la section de rupture ("*).
Wertheini a déterminé les constantes d'élasticité du ploiub et a montré
((u'à 100°, la résistance à la rupture était quatre fois plus petite qu'à 15".
Au contraire, cette résistance est plus grande à basse température, ii
— 182*, elle est doublée {Dewarl ('""). Wertheim a trouvé aussi i|ue le
produit du coefficient d'élasticité par la scpliènie puissance de la distance
moyenne des molécules est le même pour la plupart des métaux, sauf pour
Tétain et le platine.
Le plomb cristallise par fusion en octaèdres réguliers (Stolba) ('"' '")
ot un l'obtient également cristallisé par précipitation lente de ses solu-
tions salines (zinc entouré d'amiante) (\Vari*eu) C*').
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ovGoot^lc
»i;o PLOMB. }
Sn densité est variable suivant sa pureté et son état physique: ik
plonib ilislillé <lfins le vide("*) et cristallisé donne ]>„i= lt,.Vtl'i il
1 1,5470 après compression; du plomb, coulé dans l'eau, a pour ùribitr
1 1 ,5(jô, tandis que des cristaux extraits des géodes obtenues par refriii-
dissement lent donnent 11,254. que du plomb spongieux donne il, Ôii
avant Tusion et 11,225 après('"); du plomb obtenu par calcinaliMi
de l'acétate : 11,376 àl5',5('"), du plomb aggloméré : H,50i:>iaii
lieu de H.î>("'). Les autres valeurs connues sont »H,352("'):l!,ri;is
ù 11, 588 H; 11,5299 à 35°{"'); 10.40 par la méthode de rcnco#i-
mèlre au lieu de 10,65('"*) obtenue auparavant; cette densité diminiii'
j>ar rccrouisscmentC").
Le plomb fond facilement, par exemple, sous un choc violenlj'^nl
son point de fusion dans les conditions ordinaires est compris entrp TmII
ot nôr»"!'") ou à 5Ô4('"), 522" (Daniell) (1830), 526° (Rudberg) |l8iii.
r,2fi» (l^debur) (1881), 325* (Vicentini et Omodei) (1888)., 529'(CallfD-
dar et Griffith) (1888) (""); il distille ensuite entre ICOO et ISOD^rii
la pression ordinaire ou à 1 1 80"(KniffX) (Schuller) ('" " '"•), dans le vide en
donnant une température constante ; déjà au rouge vif, la volatilisalinii
occasionne, en 1 heure, uneperte de poids de 4,21 "/eC"); sa chaleur latenlf
di' fusion: 6,45 fait exception à la règle : zriz^^^" ou Au = chaleur
atomique de fusion ; V ^ volume atomique et T ;^ P.F absolu ; les émrlf
atteignent 25 "/o '*" ''^" ^^ ^^°U P"»"" les autres métaux (Roberlson)!'"!.
La chaleur spécifique, d'api-ès Regnault est 0,0514. Slracciali el
Bartoli ont trouvé entre 15" et 100", 0,030887, sur du plomli à
09,97 "/„ ('"); la conductibilité calorifique est de 8,5 dans l'air el
7,0 dans le vide ("*) (Ag^lOO) et ce résultat qui confirme b
expériences de Despretz ('") confirme par là mdme, la théorie dp
Fourier; la conductibilité électrique est de 7,7 à 17* (Ag = 100âfi'
(Matthiessen). La réfraction atomique évaluée à 25*',2 sur l'acétaleou à
22*,4 sur le plomb tctn>thyle s'élève dans le premier cas à 25,04 et \2,V>')
et dans le second cas à 55,75 el 17,87 (Ghija)('").
Le plomb est insoluble dans presque tous les solvants, saul ceux qui
l'attaquent; il n'y a guère que le zinc qui en dissolve 1,20 7t(^'"'''''''
du zinc dans le plomb : 1 ,6 "/o ('") ; «es deux solubilités augmentent sut
h tempéi-ature jusqu'au moment (température critique) où le» àm
al-l83-l800. — ['«[ KiiiLiiiiii. RuTMPl SiKDLE». l. «norg. Chem. 39-177-190?. — i*)D£'iuJ-
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.■l ItiRrou. G»i2cl. ïh. ilal. 2B-l-389-IIW:>. — ('") Wieoe.ins et K«>m. An. PL*".
ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES, 9«1
corps sont miscibles, ce qui a lieu à 900°, mais déjà le zinc est assez
volatil pour empêcher des mesures exactes de solubilité ('").
Le mercure dissout également le plomb en donnant un amalgame cris-
lailisé : Pb'Ug' dont la densité est 12,49{'"}. Le plomb dissout le sili-
cium et la solubilité déterminée par Moissan et Siemens entre 1250 et
I hb(f augmente avec la température tout en restant toujours inférieure
à 1 "1, {'"').
On avait cru observer la solubilité du plomb dans le pétrole, mais
ceci tient à ce que les hydrocarbures à point d'ébullition élevé con-
liennent généralement des acides; ta solubihté est nulle avec les hydro-
carbures traités par les alcalis el distillés à l'abri de l'oxygène atmo>
sphérique; cette action de l'oxygène explique également la transformation
<1e l'osydede plomb en bioxyde par l'essence de térébenthine ('").
Le spectre du plomb se modifie sous l'influence de la température, du
condensateur employé et de la concentration des solutions salines ("*) ;
la partie intérieure des flammes colorées par le plomb donne une raie
brillante X ^ 4056 que l'on retrouve dans le spectre des portions exté-
rieures de la flamme {"") ; le spectre d'une lumière, obtenue par un arc
jaillissant entre deux électrodes de plomb (ou une de plomb et une de
charbon), donne de très belles raies dans le violet, deux très intenses
dans le jaune, une verte, des bleues très faibles et une forte dans l'in-
<tigo("'); Thalèn a étudié en détail ce spectre el en a dressé la lable('^);
Becquerel en a prolongé l'exploration dans l'infra-rouge ; la plus forte
parmi les raies au nombre de six de cette région correspond à \ compris
entre 1005 et 1015 ('").
Les mesures ('"■ '"1 de In force électromotriee de contact entre le
plomb et quelques autres métaux, par exemple le fer, à températures
variables, montrent qu'on peut représenter ce phénomène par une formule
telle que :
(Pb — Fe) = 0,1 865 (t — 20") — 0,00027 (l — 20°)' ;
d'autres mesures ont été faites à température invariable par exemple
entre Pb(Ag et PbJI^C") ou entre le plomb et des solutions salines{'").
Sous le nom de pulvérisation des cathodes métalliques ('"), on a décrit
l'obtention du plomb dans un état physique particulier; il prend l'aspect
d'une laine noire quand on l'électrolyse dans une liqueur sulfurique à
i grammes par litre, l'anode étnnt en platine et la cathode en plomb
récemment coupé; le phénomène s'arrête, mais recommence si l'on
Pugg. S(M07-IKi3. — ('»] llmHET. An. Ch. Pli. (2)-3e433-1837. — ("•) Ghhu. AUi, Ac.
l-inwi (3)-3-332-i8ïl4. — ('«| «AiTMiïSJE.t et ro» Bise. J. pnikl. Uiem. 84-3S3-tlWi. —
l"«) SmiMet Ro«A.iorf.Z.ïnarB.Chem. 13-29-18117. — ('") B.ieb. Ber.Chcm. GckII. 4-450-
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l"*) E»i[,iK. Ber. Cbcm. Gcwll. 13-3186-1870, — '<•*) l.Rcoit de Boudomu. C. R. 77-
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iiEi,..\n.Ch.Ph. (5)-3O-50-1883. — ('«) BoBBE.An. Ch. Ph. p (-3.21 4-1 1«74. — ("•) 6n:ij»i!<.
An. Ch. Ph. (3j.eO-.'V-186!. - ('") Krocch.oll. An, Oi. Ph. (6j- 17-170.1 889. -
l'**; Cbhiiti. J. Am. Chem. Suc. 37-354 et 420-1902. — (■"■) Krf.mh cl K^ieb. Ber. Cfaem.
cMnit anaiLi. — IV, 61
ovGoot^lc
Wi PLOMB.
renouvelle b surface du plomb : il est activé par la tension électrique il
par la dilution de lelectrolyte (acides chloriiydrique, azotique ou sul-
furique), mais arri^lé par l'acide acétiquept le bichromate de potassium:
avec les alcalis, la concentration est sans influence.
Ce plomb lanugineux est très propre aux réactions chimiques, par
exemple, à la transformation en carbonate quand on réalise rélertrohst-
011 présence de sel de swliuni et qu'on envoie un courant d'oxyg:ràe el
d'anhydride carbonique dans la solution. Il faut probableiiienl reporter
il ce phénomène la découverte des états allotropiques du plomb signalr>
par Wôhter (plomb rouge) ('*•) et dont les conclusions n'ont pas éli-
adoptées par StolbaC"), puis plus tard par Schulzenberger: ils sont
caractérisés par une grande oxydabîtitc et une plus grande activité |'*').
En appliquant cette méthode de pulvérisation à des amalganaes ou à
des dépôts de plomb sur des métaux non pulvérisables on a obtenu l>'
plomb colloïdal iBilHlzer)!"*).
L'occlusion de l'hydrogène par le plomb ('"), invoquée dans la thêoriede>
accumulaleurs('**|, a été démontrée par des expériences directes('**). d'
métal en absorbe 11 */« environ de son volume (^eumann et Streintz)l"*i.
Propriétés chimiques. — Le plomb est assez facilement attaqué
]Hir les agents chimiques, comme tes halogènes, roiygêne ("*), le soufn-,
l'eau, les acides (même l'acide nitreuxK'"), les alcalis. En particulier
l'oxygène ternit sa surface, à la température ordinaire, en formant une
couche protectrice d'oxyde: à cliaud, quand le uiétal est fondu, l'action
est beaucoup plus vive et, si l'on enlève t'oxyde superficiel, la transfor-
mation peut être complète.
Moissan a démontré que le plomb est attaqué à froid par le fluor. Si
l'action du gaz est assez prolongée, la transformation du métal est com-
plète. Si le plomb est légèrement cbaulTé dans le fluor, la combinaison
devient alors très vive; il y a incandescence el formation de fluorure de
plomb PbPfondu("*').
Le chlore attaque lentement le plomb et fournit le chlorure HiCI*.
lijoi-dahl, en traitant le plomb par un mélange de brome et d'alcool, a
obtenu du bromure de plomb en cristaux ortborbombiqiics transparents.
L'iode ne l'attaque que superficiellement.
Des lames de plomb, introduites dans la vapeur de soufre, s'enflammenl
et fournissent im mélange de métal et de sulfure. Le sélénium ou l<-
tellure à l'état liquide se mélange au plomb fondu, puis la masse décrépite
et donne un composé défini.
Pelletier a remarqué qu'en laissant tomber du phosphore sur du plomb
ilcscll. 31-2741-1898. — i™.. «T.iiléii. Ah. Chem. Phirm. Linh, iOO-l«-lffi«. -
'i«| ScHiTiEJLFHCEii. B. Soc. Cil. (ï;-30-3-lg78. — ('"; BiLUTiER. Bpr. Cli*m. Ccsell. 35-
1055 6. 100S. — t,'") (iiiHTOXE el Trih. tter. Cliem. Gescll. lO-MSi b. 1883. — («mj s„a.t.
Bcr. Cl"-m. Ccicll. 36-lM c. 189Î. — ["») SmEuu. Oiem. >". <J5-195-18l«. — ;i"; >ti-
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IWO. — ;'*; l-KACUE. C. R. 9a-!fiO-l81Cl. — i'») Veiti. J.Soe. tlip.n. Jnri. 10-30W«ll.
ovGoo<^lc
PKOPRIÉTËS CUimoUES. %3
en fusion le métal prenait 15 pour JOO de phosphore sans donner de
[>hosphure défini.
Le carbone,, le silicium cl le bore ne paraissent pas former direcle-
inent de combinaisons avec le plomb.
Les métaux fournissent avec le plomb un grand nombre d'alliages.
En raison de Tcmploi des conduites de plomb pour les canalisations de
l'eau (pluie, sources, rivière, etc..) et des propriétés toxiques des com-
])oscs du plomb, l'action de l'eau pure {"') ou de l'eau chaîne de matières
minérales a été l'objet d'un grand nombre de travaux; l'eau distillée
froide parait sans action sur le plomb, mais en présence d'air, l'eau
prend un aspect laiteux ('") comme l'ont observé Baume, Cadet, Milly,
Iiazuriage-Delaville et le métal se recouvre d'une couche parfois cristal-
line d'hydrocarbonate, mais le liquide ne renferme pas de plomb.
Dans la plupart des cas, l'eau n'étant pas pure, le dépôt ("'■ '"' "') a une
composition variable et souvent même le métal passe en solution ("*);
jKir exemple, le dépdt d'un tube de plomb atteignait, après 300 jours.
1/2 millimètre d'épaisseur et contenait 74 °/g de plomb; 8,5 "/t d'acide
phosphorique ; 1,25 "/o de chioi-c, quelques oxydes métalliques et 1,1 */«
d'anhydride carbonique ('"), un autre contenait de l'oxyde, du carbonate
et du valérianaleC"). On a fait des séries systématiques d'essais ("" "')
de l'action exercée sur le plomb : 1° par de l'eau de source exempte
d'ammoniaque, distillée, à laquelle on avait ajouté des quantités variables
d'anhydride carbonique et d'oxygène; quand le premier prédomine, le
plomb passe en solution ; quand c'est l'oxygène, il se fait un précipité
blanc volumineux qui est proportionnel à la quantité d'anhydride carbo-
nique ; si celui-ci fait entièrement défaut, la corrosion par l'oxygène dis-
sous est beaucoup plus lente, mais s'accélère an contact de l'atmosphère,
tille devient sensible en quelques heures si la proportion d'anhydride s'élève
à 0,6 7* ^f* volume ; si elle atteint 1 ,5 % il se fait sur le métal un dépôt
gris sombre et l'eau contient des sels de plomb qui , peu à peu, se déposent.
Si l'oxygène manque, l'eau carbonique, même à 0,60 7o> ne donne pas
de corrosion : le métal se couvre d'une couche grise, l'eau reste claire
indéfiniment; une eau active perd ses propriétés en présence d'ammo-
niaque même en faible quantité comme 0,00115 '/„ en volume('") ou
bien en présence de carbonate ou de bicarbonate d'ammoniaque ; la chaux
et la soude produisent le même effet; le bicarbonate de sodium arrête
également l'activité corrosive. mais à condition que l'eau contienne de
l'anhydride carbonique, dans ce cas il se fait du carbonate de plomb.
L'eau gypseuse exempte d'ammoniaque i^'couvre le plomb d'un dépôt de
sulfate basique que l'eau carbonique dissout; de grandes quantités de
— ('W «) Bmmw. Le nuor cl s.-9 torapmi's. 210-lflOO. — ['■'] W.ïser. Pulvi. J. Diiiglcr.
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ovGoot^lc
mi PLOMB.
«chlorures, de nitrates, de composés ammoniacaux, de sucre, ne modi-
fient pas l'action coirosive de l'eau. Cela confirme un grand nombre
d'expériences antérieures comme celles de Dumas, Bobierre, Marais, Bel-
grand et Le Blanc (1875) avec l'eau de Seine qui recouvre les lujaiu
d'une couche protectrice. On a montré que l'eau contenant de l'oxygène
agit moins fortement sous pression, mais que l'action de l'acide carbo-
nique est indépendante de cette cause; en outre que l'eau passant sur
des silicates se charge de silice (0,75 dans 100000 d'eau) et qu'elle est
alors moins corrosive (Frankland et Frew) ('").
On a prétendu aussi que l'eau, contenant des traces d'acide sulfurique,
n'attaque pas le plomb ("*), pas plus que quand elle contient en outre
des sels de calcium et qu'il se forme alors des revêtements insolubles,
tandis qu'au contraire les eaux dures (10,57 d'acide et 11, 2 de calcium
par lOÙ litres) étaient corrosives("^; mais ceci est inexact, car de telles
eaux dissolvent le plomb (Williams) ("°) et, en outre, le sulfate de plomb
ayant une solubilité qui est plus que double de celle du carbonate, sî
celui-ci se forme, le plomb correspondant passe dans la liqueur (Allen) (*").
D'après Medlock('"), confirmant les essais de Graham, llofmann et Mil-
ler, la cause principale de l'attaque est la présence des matières oi^gani-
ques qui donnent d'abord de l'ammoniaque, puis des nitrites et de$
nitrates capables de former des nitrites basiques : ceui-cî sont décomposée
par l'acide carbonique et recommencent leur cycle de réactions corrosives.
Le nitri le d'ammoniaque se montre particulièrement actif et les eaux de
source qui contiennent presque toujours des nitrates, des matières orga-
niques et de l'anhydride carbonique ont en général une grande activité:
Muir ('**■ '") confirme ces résultats et ajoute que la présence des sulfatci'
diminue la corrosion. Fordos ("'), étudiant l'action des solutions salines :
sulfate et chlorure de sodium, azotates de potassium et d'ammonium,
sulfate de calcium en présence de l'air, trouve que toutes attaquent le
plomb ; les liqueurs deviennent alcalines et une faible quantité de plomb
se dissout : il se fait des sels basiques. Avec les eaux naturelles, le liquide
reste d'abord neutre et ne contient pas de plomb, il se fait un dépôt de
carbonates de plomb et de calcium, mais le phénomène change quand
tout le calcium est précipité et l'eau commence à dissoudre le plomb.
On a proposé de protéger le plomb en le recouvrant d'une couche de
sulfure; mais la précaution serait illusoire, car ce sel n'est pas entière-
ment insoluble dans l'eau (Mayençon et Bergeret) ('").
La vapeur d'eau attai[ue le plomb, k haute températui'e, donne de
l'hydrogène et delalitbarge (Begnault, Stolba) ('""'*) ; la présence de
plomb ralentit l'oxydation du fer eu présence d'eau (Lindet) ("").
— ('") MrtLER. J. prikl. Chem. 36-317-1887. — ('") Smiiuss. Polvi. 1. Kn^a iSO-
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ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS PEItSIOLOGIQUES. 96j
La résistance du plomb aux acides concentrés et, particulièrement, à
l'acide sulfurique a une grande importance pour le fouclionnemenl des
chambres de plomb; l'attaque a lieu même à froid quand l'acide est con-
centré et elle dégage de l'hydrogène; avec du plomb sensiblement pur à
99,959 7o (Inices de cuivre, fer, argent) et ne contenant ni zinc, ni anti-
moine, ni étain, ce dégagement atteint 41 cmc en 48 heures, tandis
qu'il est beaucoup moins important; 1/3 cmc avec du plomb impur(*)
à 99.505 contenant du cuivre ('**) et de l'antimoine, la présence de
cuivre 0.08 °l„, d'étain ou d'antimoine 0,3 6 5 "/„ élève notablement la
résistance ("**°°|. L'emploi de blendes fluorées, qui donnent, en même
temps que de l'anhydride sulfureux, de l'acide fluorhydrique, occasionne
de grands dégâts dans les chambres de plomb; or, l'acide concentré,
seul, donne une couche protectrice de fluorure; cette anomalie s'explique
par ce fait, que l'acide fluorhydrique dilué attaque plus fortement le
plomb que l'acide concentré et que, par exemple, la présence de 37o'dece
réactif augmente de 50 7o l'activité de l'acide sulfurique; sans acide
nuortiydrique, l'attaque est de 9 gr. par mq ; elle s'élève avec lui de 141
k 185 gr. (ProstelHautlC").
A haute température ("') ou à l'cbullition, Pacide sulfurique donne
avec le plomb du soufre, de l'anhydride sulfureux et du sulfate.
L'acide chlorhydrique attaque le plomb en donnant de l'hydro*
RèneC").
Avec l'acide nitrique, le plomb, qui est plus facilement attaqué que le
cuivre, donne beaucoup d'oxyde azoteux et peu d'oxyde azotique ('*} :
avec l'acide sulfurique l'attaque est notablement ralentie. La présence du
plomb ralentit également l'attaque du zinc par les acides (***).
Le plomb employé comme électrodes ("*") dans une liqueur de cyanure
de potassium et avec un courant alternatif n'est pas attaqué, et même à
100 ou 200 ampères pardmq. le dégagement d'hydrogène est insignifiant.
Dans certains cas, le plomb a une action catalytique C"""*) ; su solubi-
lité dans l'ammoniaque et son action sur les huiles siccatives, dont elle
améliore les propriétés, s'expliquent par l'oxydation (Livache) (•"•-"").
Propriétés physiologiques- — Les sels de plomb sont vénéneux
et provoquent des convulsions cclamptiques chez les animaux à qui on
les donne à haute dose(*"~*"), on le retrouve alors dans l'urine, la
salive ('") et les fèces, mais en très petite quantité dans les oiiganes.
cl BuciBET. C, R. 7S-184-1S7t. — l*^) RiG.ttnLT. An. Ch. Pli. (2) .Q 3-357-1 836. —
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ovGoot^lc
966 n.OMll.
Dans les cas d'intoxication lente, ces sols s'introduisent dans la circu-
lation par l'aclion dissolvante des liquides de l'estomac, en particulier
de l'acide chlorhydrique, qui dissout le carbonate et même le sul-
fate{"'""') et ils y séjournent pendant plusieurs nioîsC"). Dans les pre-
miers temps, on les trouve surtout dans l'urine (*°*), mais après i ou ô
jours, on en rencontre des traces dans le sang, de grandes quantités danî:
le cœur, le cerveau ("') et même dans les os où il se localise et iiesl
plus éliminé par l'urine. Son élimination est favorisée par l'absoq>tion
d'iodurc ou de bromure de potassium, alors que le chlorure de sodium
ne produit aucun elTet ("*). On a proposé comme antidote des intoxica-
tions saturnines, le lait ("**) ; les liqueurs acidulées ne donnent aucun
résultat (Lehmann) (*").'
D'après cette toxicité si grande du plomt> et la propriété qu'il possêdi'
de s'accumuler dans tes organes, on conçoit que ce métal et ses compost's
ne doivent jamais être en contact avec les produits alimentaires (A. Gau-
tier) {"" ' ""). Leur absorption par la peau et surtout à l'étal de pous-
sières par les bronches produit aussi des accidents très graves.
Certains animaux inférieurs paraissent insensibles à l'action des sels
de plomb (Hogg) (*").
Caractères et analyse. — Les sels de plomb n'ont, par le fait
du métal, aucune coloration et sont en général incolores, ou raiblement
colorés, quand leur acide ne l'est pas; quelques oxydes sont colorés, do
même le sulfure. Ils sont généralement très denses, d'une saveur dou-
ceâtre et astringente et sont très vénéneux.
Facilement réduits, ils donnent par le cyanure, ou par le charbon, on
par un mélange de charbon et de carbonate de potassium, du plomb
métallique en globules facilement ternis par une oxydation superficielle:
le borax et le phosphate de sodium donnent une perle incolore ou faiblr-
mcnl jaune ; les composés du plomb fournissent une flamme bleu pâle.
Les sels, insolubles dans l'eau, sont en général solublcs dans l'acidr
nitrique étendu ; l'hydrogène sulfuré donne du sulfure de plomb inso-
luble dans l'eau, dans les acides étendus, dans les sulfures alcalins. Li>
sulfure de plomb, mélangé à du bisulfate de potassium, donne l'odeur
d'hydrogène sulfuré et ceci permet un essai rapide des mineniîs("*|. La
couleur du sulfure est très sensible et, pour des solutions étendues, on
peut utiliser la coloration brune qui se forme, pour une estimation quan-
Ind. la-fllft-IMl. — ("•) Leiwa!w. 1. plipiol. Un.-in. 6-I-I8W. — ("') PorcBET. C. R. 8B-
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Chem. 0-538-18*2. — ("» *) Dinn J««. C. R. 70-1076-1870, — 1") Hill. J. km. Cfc«ii.
Soc. 4-«0-l8W. — (•") G. ScBWEiTîER. J. prikl. Chcm. 8-HS-t83«. — [*") C-ïtuuw.
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1860; 60440-1862. — (*■*) Chevreul. C. R. OB-tl3-ISa2. — (»• ■) Poncan. C. R. 03-
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— [»") Lccw. B. Soc. Ch. [3)-l 6-2-1896. — ,"•] Cjliïxecti:. B. Soc. Ch. (3)-a3-7IM-«00. -
ovGoo<^lc
CARACTÈRES. ASALYSE. 967
iitaliye ("•""*""'); en présence d'acide chlorhydrique concentre, on a par-
fois un précipité rouge brun (chlorosulfiirej . L'acide clilorhydrique et sea
sels donnent un précipité blanc solubledans l'eau bouillante, crislallisant
fi froid, dont l'ammoniaque n'altère pas la couleur. Les bromures donnent
un précipite blanc analogue. L'acide iodliydrique et ses sels donnent un pré-
cipité jaune d'iodure, faiblement soluble dans l'iodure de potassium ("'~"^).
L'acide sulfui-ique et ses sels donnent un précipité de sulfate insoluble
dans l'eau alcoolisée, mais soluble dans certains sels, comme le tailrate
d'ammonium, le chlorure stanneux.
L'ammoniaque donne un précipité blanc insoluble dans un exci's de
rràctif.
La potasse el la soude fournissent un précipité blanc soluble dans un
excès de réactif, surtout à chaud, mais la liqueur précipite en brun par
l'addition d'eau de chlore; ce précipité est du biuxyde de plomb qu'on
peut caractériser par une i-éaction colorée (*") ; les carbonates alcalins
donnent un précipité analogue, mais plus difficilemont soluble.
Le chromate de potassium produit un précipité jaune (réaction très
sensible) insoluble dans l'eau, mais soluble dans les alcalis. L'acide oxa-
lique, le ferrocvanure de potassium, le cyanure de potassium donnent
des précipités blancs, le ferricyanure est sans action.
La dipbénylcarbazide en solution benzéniquc donne, après une longue
agitation, une teinte rosée (Cazeneuve) ("*).
Le fer, le zinc, le cadmium précipitent le plomb de ses solutions;
mais l'étain ne le précipite pas; c'est l'inverse qui a lieu.
Ces réactions ne sont pas modifléos en présence des sels d'hydrazinc
ou d'hydroxylamine (Knœvenagel et Ebler) C'*).
Le plomb est généralement dosé sous forme d'oxyde obtenu soil par
l'ammoniaque ; soit par la calcination du carbonate ou du nitrate ; soit
sous forme de sulfure (*"j (dans ce cas, il faut avoir soin, pour éviter
l'oxydation du précipité, de le laver uvec de l'eau chargée d'hydrogène
sulfuré et de le sécher à basse température) ; soit sous forme de sulfate
(il faut aloi-s le laver avec de l'eau étendue de son volume d'alcool); soit
sous forme de chlorure (on évapore à sec et on lave à l'alcool éthéré,
puis on calcine modérément) ; soit sous forme de sulfure ("") ; soit sous
ïbrme de chromate ("), soit sous forme de molyhdoteC"), de phospho-
molvbdalc("*), d'oxalate (*"""'), de ferrocyanurc (*"), de plombC"), de
bioiydcC^K"").
(«l BiKior. Bcr. Cliem. (icsell. 13-130-1870. — (<") Foudoi. B. Sac. Cli. (3)-33-JW cl
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ovGoot^lc
On a proposé plusieurs dosages volumétriques du plomb ("*'"*). eti
particulier, en le précipitant avec une li(|ueur titrée de chromale doni
l'excès est ensuite évalué par une liqueur ferreuse et l'eiccs de celle-ci
par une liqueur de permanganate (*") ou bien encore en le précipitant à
l'état de carbonate qu'on dissout dans une liqueur acide titrée (Kœnigi.
On peut également employer la méthode électrolytique ("' ' "") qui
donne )e plomb soit sous forme de métal, soit sous forme de bioxyde de
plomb; voici par exemple la manière d'opérer et les résultats qu'on
obtient dans des cas les plus divers ("') : 1° plomb pur; on le dissout dans
550 ce. d'eau contenant 80 ce. d'acide nitrique pur ordinaire, on opère
vers 15-20" avec 0'~',i^ pendant 24 heures; le dépôt de PbO' à l'anode
est très adhérent, peut être lave, puis séché à 200* pendant un quart
d'heure; on ne doit pas opérer sur plus de 0",2 de mêlai, la pesée doit
ensuite être corrigée d'après une table ; 2° zinc du commerce : on opère
de même; 5" alliages de plomb etétaïn ou étaïnsdu commerce; si la
teneur en plomb surpasse 4 °/„ on attaque par l'acide nitrique et l'on
obtient une liqueur et un précipité (SnO') qu'il est inutile de séparer:
la précipitation de PbO' se fait comme d'ordinaire; si la teneur est infé-
rieure à 4 7o> l'attaque doit être faîte dans un vase à très large section
pour que le bioxyde d'élain ne vienne pas se fixer sur la spirale où s<-
dépose le plomb; 4" cuivres et laitons : on opère en liqueur beaucoup
moins acide avec une densité de 0,5 ampère et pendant 18 heure>
environ ; 5° s'il y u de l'antimoine, la méthode est inapplicable, car PbO*
entraîne de l'antimoine.
Suivant la nature des métaux qui accompagnent le plomb, on a ima-
giné des méthodes spéciales pour chaque cas et en outre, pour un menu-
cas, on a proposé souvent des méthodes diverses; en voici quelque^
exemples : 1° plomb et bismuth (»**'"); 2' plomb et zinc, plomb et
aaS-tTO-lHOl. — (""l ï.iiciiuE»s»r. Z. Mi^ew. Chem. 3W-189I. — ("■( [.escœd» <M 1(ki»«i.
B. Soc. Ch. (3)-17-W et 13:1-1897. — {•») Sciwirti. Ad. Chem. Fharm. tieb. 84-93. _
(«•j HoujkM>.B. Soc. Ch. (3)-aO-91 1-1808; [3)-33-î»ft-1900. — («■ *j Hollud ei Bnnin.
B. Soc. Ch. 13)-31-liï4-l«)*. — {■") Holl*iid. C. R. 133-1005 et 1065-1896. — [«j PiLon.
Bcr. Chem. Gesell. 37-280 o. 1804. — (•") llii-ioi. B. Soc. Ch. [!;-33-!-18TB. — [~j CuMtv
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ovGoo<^lc
POinS ATOHfOlE. 06»
nickel, plomb et cuivre, plomb et antimoine (*"*»*'); plomb et
chrome ("•), plomb et mercure (""), plomb et thaliiumC"); 3" le plomb
et l'argent dans les galènes (ainsi que les sutres métaux acciden-
tels (»»*"') : 4" le plomb et autres métaux à sulfures insolubles ("*)(""').
Poids atomique. — Pour obtenir le plomb chimiquement pur en
vue de déterminer son poids atomique, Slasj*™) opère de la manière sui-
vante : de l'acétate de plomb commercial mis en solution aqueuse est
maintenu vers 40-50* en contact avec des lames de plomb, ce q«i pré-
cipite le cuivre et l'argent ; la liqueur filtrée traitée par l'acide sulfurique
donne du stdfate de plomb qu'on transforme après lavage en carbonate
par l'action du carbonate d'ammonium dcluyé dans l'eau; le carbonate
de plomb obtenu est lavé, puis dissous dans l'acide nitrique ; il ne con-
tient plus que des ti'aces de fer. Pour les éliminer, on transforme une
partie du carbonate en oxyde par calcinalion dans un vase en platine et
une autre en azotate par de l'acide nitrique en léger défaut ; la seconde
liqueur bouillante reçoit l'oxyde qui s'y dissout en précipitant le fer; la
liqueur filtrée est précipitée par \e carbonate d'ammonium sous forme de
carbonate où l'on ne trouve plus trace de métaux étrangers. Pour obtenir
le plomb métallique, on réduit par du cyanure de potassium fondu deux
fois, de manière que le globule fondu ait une surface bien brillante et
convexe ; on peut également employer le mélange de charbon et de car-
bonate de potassium, mais ce procédé est plus laborieux. On peut aussi
réduire le chlorure ou calciner à l'abri de l'air l'acétate de plomb pur.
Le métal pur fondu ressemble à du mercure; il est beaucoup plus
blanc et plus mou que le plomb ordinaire et s'altère rapidement à l'air.
Le poids atomique a été déterminé en faisant la synthèse de l'aïolate et
celle du sulfate. L'acide nitrique concentré attaque difficilement le plomb
et il faut chauffer continuellement (environ 48 heures pour 200 gr. de
métal) à 70-80°, puis finalement à 125''-150'', maison a ainsi un précipité
de petits cristaux qui peuvent assez facilement se déshydrater, quoique
cette opération soit extrêmement délicate et explique les divergences
obtenues par Berzélïus, Anderson et L. Svanberg; 100 gr. de plomb ont
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ovGoot^lc
370 PÏ.OMB.
donné i5tH',974 d'azotale desséché entre i40"-i60' (moyenne dc6eri»é-
riences) et 159*',96i5 desséché dans le vide à 155' (4 expériences).
La transroimalion du plomb en sulfate pour doser le métal est clas-
sique et cependant elle les présente plus grandes incertitudes (Stas), même
avec les précautions les plus minutieuses; les opérations doivent dln*
faites dans des vases en platine et le sulfate est obtenu, soit avec du
plomb pur, soit avec du nitrate pur; il esL extrêmement dinîcile de retenir
tout le plomb quand on élimine par évaporation, l'excès d'acide et en
outre le sulfate condense une certaine quantité d'air : pour 100 gr. de
plomb, on obtient 146'", 4275 de sulfate (ti eipérîenccs).
De la première série, Stas déduit pour poids atomique 206,920 (azotate
séché dans le vide) et de la seconde 206,900 avec l'hjpothèse O^llî
(et donne en même temps Az^ 14,044 : S = 52,074)-
La valeur donnée par Slas dificre donc assez notablement de eelli-
qu 'avait donnée Berzéliusen 1818, à savoir Pb^^ 207,12 et qu'il conGnna
ultérieurement par des expériences basées sur l'étude de l'oiyde de plomb
et sa réduction par l'hydrogène en liiaut Pb^207,16 ("•). Les autre>
valeurs obtenues sont 207,22 ('"- ""), 207,30 ('"), puis celle de Mari-
gnac : 207,04 (*") obtenue en évaluant la quantité d'argent nccessairp
pour précipiter un poids connu de chlorure de plomb, puis celle de
Dumas, obtenue par la même méthode : 207,10("'|. Celle question a été
reprise au point de vue expérinjental et théorique par Clarke, par Meyer
et Seubert et par Van der Plaals(""), ('"*), ("").
La valeur adoptée par la Commission internationale des poids atomiques
(1903) est 206,9 ("').
Applications ttt alliages. — Le plomb a de très nombreuses
applications; sous sa forme métallique, il sert à la fabrication de fils,
généralement de grosses dimensions et de tubes de tous calibres que l'on
obtient en filant du plomb fondu et comprimé dans t'espace annulaire
ménagé entre deux cylindres concentriques de diamètres inégaux. Ces
tuyaux servent aux canalisations de gaz et d'eau. Sous forme de lames.
le plomb est très fréquemment utilisé pour la construction des parois des
chambres de plomb et pour doubler intérieurement les récipients destinés
H contenir de l'acide sulfurique. Il est employé également comme revê-
tement d'un grand nombre d'objets ('").
Dans la métalluigie de l'argent, le plomb est employé pour la coupel-
lation et il est, au cours de l'opération, transformé en litharge utilisée
directement ou transformée à son tour eu minium dont ou se sert comme
i;hcm. 1-780-mO. — (*•) B»»«. aiem. Zcîl. 14-1777-1890. — C") P. Urait. Chïm. >■
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SttTKBt pt Thohfe. b. Soc. Ch. (5]-3*-«-1005. — [>» •) Vu >eb Pli*ts. An, a. Ph. !« -7-
ovGoo<^lc
NÉTALLCRCrE. »TI
colorant minéral ou comme fevôtemenl des objets en fer. Le minium
entre également dans la composition des joints pour tubes de vapeur.
le plomb est employé aussi pour la Tabrication des projectiles, pour
les armes de guerre; le plus souvent il est enveloppé d'une couche
d^un métal ou d'un alliage, comme le maillechort moins fusible et moins
déformable que lui. Pour les armes de chasse, le plomb est mis sous
forme de grains de divers diamètres que l'on obtient en laissant tomber
le métal fondu d'une hauteur de 50 à 60 mètres, après l'avoir additionné
<le traces d'arsenic.
Concurremment avec ses composés oxygénés ou salins, le plomb joue
un rftie très important dans le fonctionnement des accumulateurs où il
est employé sous forme de plaques, ou de grillages à grande surface ou
de plomb spongieux aggloméré dans des alvéoles de formes diverses.
A côté des applications déjà signalées pour quelques-unes de ses com-
binaisons, il faut mentionner la fabrication et les usages multiples de la
céruse employée surtout comme colorant minéral; elle donne, par
broyage et mélange intime avec de l'huile, une pfttc blanche tj-cs facile ù
appliquer, qui couvre bien, mais dont le maniement n'est pas dépourvu
<le dangers.
Sous forme d'alliages, le plomb est l'objet d'un grand nombre d'appli-
cations, il s'unit, en effet, facilement à la plupaii des métaux et donne
des alliages importants. 11 peut être séparé de ces alliages par distillation
«Moissan et O'FarrelIey) ("*•) :
Métallurgie ("' ""). — L'extraction du plomli repose presque entiè-
rement sur le traitement des galènes, mais celles-ci doivent être traitées
de manières très différentes suivant la nature des gangues et des métaux
t|ui accompagnent le plomb; le principe du traitement consiste :
1* Soit à griller ces galènes dans un four à réverbère, ce qui fournil
fies composés oxygénés, oxyde et sulfate de ptomb, qui, en réagissant sur
le sulfure non encore transformé, donnent du plomb métallique; c'est In
méthode par grillage et réaction;
2' Soit à griller encore ces galènes, ce qui les transforme, par réaction
des oxyde et sulfate obtenus sur les silicates de la gangue, en silicate de
plomb que l'on réduit par du charbon en présence de cbaux : il se fait du
silicate de calcium du gaz carbonique et du plomb métallique; c'est In
méthode par grillage et réduction :
3° Soit à traiter les galènes par du fer qui les désulfure, se transforme
lui-même en sulfure FeS et donne du plomb métallique (Wbile)("}.
Le plomb, obtenu dans ces diverses méthodes, est naturellement de
composition très variable et constitue le plomb d'œuvtv.
La première méthode ne s'applique que dans des cas assez rares où la
galène est pure ou bien ne contient comme impuretés que d'autres com-
posés du plomb tels que oxydes, carbonate, sulfate, etc., mais pas de
Jt9-I886. — [="''1 C...I1ÏF. Phi). ïig. ,'.)-ia-101-i88I. — 1»=«)3Ikïe« cISucbeiit. Dicilom-
[LEiroDtr]
ovGoot^lc
cuivre Après séparation de la gangue formée de carbonate de calcium,
de quartz et d'oxydes de zinc et de fer, le minerai est soumis à un gril
lagc modéré à une température graduellement croissante jusqu'à rusion
du métal ; il ne reste presque pas de résidus sur la sole du Tonr. Lr
rendement peut atteindre, quand on emploie de petits fours, 96 */. du
plomb; quand on emploie de plus grands fours, il y a à craindre une oxy-
dation trop profonde du métal et le rendement tombe en effet vers 811
ù 85 "/„: o" P^"' améliorer ce procédé en ajoutant un peu de charbon
qui réduit les composés oxygénés formés accidentellement. L'opéistioa
est surtout pratiquée en Angleterre (Flintshire) où l'on se sert de fours
à réverbère pouvant contenir 800 kg de minerais; après quelques heiire>
de chaurfoge eu présence d'une quantité limitée d'air, la niasse est remuée
énergiquement pour faciliter l'écoulement du plomb, puis, vers la fin.
elle est additionnée de spath fluor pour atteindre le même but et de
houille; la scorie obtenue est blanche et peut contenir jusqu'à 32 *. d*-
sulfate de plomb.
On est presque toujours amené à employer simultanément la seconde
el la troisième des méthodes signalées plus haut en raison de la com-
plexité habituelle des galènes qui contiennent toujours des pyrites sulfu-
reuses et arsenicales, de la blende, des pyrites cuivreuses, des cuivre»
gris argentifères, des minerais d'argent, qui apportent des métaux étrui-
gcrs et des gangues, formées de roches cristallines, de schistes, qui four-
nissent de la silice (les galènes du Harz contiennent '5i à 55*, dePb;
0,87.d'Ag;0,9*/,deCu: 7 à 87, de Zn et 14 à 18°/, SiO'). Le minerai
est alors traité de la manière suivante : un premier grillage a pour but
de transformer tous les sulfures en sulfates: cette opération se fait à l'air
libre ou dans des fours à marche rapide. Dans te premier cas (Rammds-
berg), on forme un las de 400 à 500 tonnes de minerai reposant sur un
lit de bûches et de branchages qu'on allume; l'opération très lente dure
8 à 9 mois et donne du soufre libre qu'on recueille, de l'anhydride sulfu-
reux et des sulfates métalliques ; on complète ces réactions par uii ou
deux autres grillages complémentaires et l'opération dure au total
15 mois. Le produit obtenu est lavé soit dans des caisses, soit dans det^
tambours en fer avec de l'eau à 80-85° qui dissout presque exclusive-
ment le sulfate de zinc en laissant te fer insoluble sous forme de sulfate
basique ; le sel de zinc est recueilli par cristallisation. Le minerai ainsi
préparé contient en moyenne 10 à 12 7, de plomb.
Dans le deuxième cas (.Mechernich), le grillage se fait dans des fours à
deux soles superposées de 15 m. de long sur 4 m. de large qui peuvent
contenir 50 à 55 000 kg de minerai brut ; celui-ci demeure 5 à 6 jours en
réaction et se rapproche peu à peu des régions de température inaxima
oii il se transforme en une masse pâteuse qu'on défoume toutes les
t> heui'es. La seconde opération ou fusion du minerai grillé se pratique
ovGoo<^lc
MÉTALLURGIE. 91^
tians des hauts fourneaux garnis de tuyères infcrieures et d'un trou de
coulée; ces hauts fourneaux sont chargés soit de couches successives de
minerai grillé et de réactifs, soit de leur mélange préalablement préparé,
inaia, en principe, la nature de ces réactifs est invariable; ils contiennent
<le la scorie d'affinage de la fonte, du fer spathiijue, du carbonate de
i^haux, de la scorie d'opérations antérieures et du coke ; on y trouve donc
les composés dont le rôle a été défîni précédemment.
L'opération est continue et la coulée pratiquée d'heure en heure
donne : 1" du plomb d'œuvre, 2° une matle plombeuse qui surnage le
plomb et qu'on sépare par décantation et 3° la scorie qu'on a soin de sou-
mettre à un dosage rapide (par le borax, la soude et la crème de tartre)
pt qui retourne en traitement si sa teneur en plomb surpasse 0,7 "j,; le
rendement est de 93 à 94 "/o ^^ plomb.
Le plomb d'œuvre est loin d'être pur; sa teneur en plomb est d'envi-
ron 97,7 7o e' ses impuretés sont l'argent : environ 0,468 */,• '* bis-
muth, l'arsenic, l'antimoine, le cuivre, le fer, le zinc, le nickel et le
soufre ; il est rafiiné ultérieurement. La matte plombeuse contient environ
0,12 */« d'argent, i4 "/g de plomb et 1,8 */« de cuivre; elle retourne en
fabrication ; les scories sont évacuées.
Une autre portion importante des produits est constituée par les
poussières et fumées qui sont recueillies avec soin ; les gaz. échappés des
hauts fourneaux, sont canalisés dans des conduites munies de chicanes
qui aboutissent à de grandes chambres en relation avec la cheminée ter-
minale et dans lesquelles se déposent les produits solides, parfois sous
forme cristalline (Brand) (^|. Ces dépôts contiennent 0,041 7o d'argent,
55 7a de plomb, 2 7ii de cadmium et d'autres éléments -, les portions les
plus lourdes se déposent au voisinage dos fours et contiennent surtout
du plomb, du zinc, du charbon, de l'argent et du soufre. Elles sont
remises en traitement avec le minerai brut, de même que les crasses ou
produits de nettoyages (cadmics) des fours qui contiennent 0,078 "j,
d'argent, 56 "/g de plomb et parfois jusqu'à 23 °/g de zinc et 1 2 "/, de fer.
On a essayé quelques procédés comme les tubes réfrigérants ou l'action
<run courant électrique (Walker) ("j à haute tension pour arrêter les
poussières métalliques des fumées, mais sans grand succès.
On a essayé d'employer l'énergie électrique pour la préparation du plomb ;
le procédé (") est basé sur la conductibilité des sulfures naturels agglo-
mérés. Les galènes brutes, mélangées de blendes, sont concassées puis
comprimées et refroidies ; les plaques ainsi obtenues sont suspendues
dans un éicctrolyte formé d'une solution d'azotate de plomb et consti-
tuent l'anode. Théoriquement, l'énergie chimique nécessaire est celle
qu'il faut pour décomposer le sulfure de plomb, car la teneur en azotate
de plomb du bain reste fixe tant que l'anode contient encore du plomb.
Mais, en pratique, la dépense est sensiblement plus grande et le procédé
31-1023-1001. — ;>"; Riche. C. II. S6-14V186!. — i^" *; IIoluib et Berti.ui. B. Soc.
ovGoot^lc
ne parait pas employé. Il en est de même de celui qui consiste i électro-
tyser le chlorure fundii (Lorenz) {'*) obtenu par traitement à l'acide chW-
hydrique des minerais, après grillage et séparation préalable du diloniiv
d'argent (ce procédé régénère le chlore et emploie un courant de 10 voils
environ) ; ou bien le chlorure obtenu (**) à partir du sulfate bouilli a\K
une solution d'un chlorure alcalin ou de chlorure de magnésium et débar-
rassé d'argent par le zinc. On emploie également l'électrolyse directe du
sulfure ou du sulfate, du premier surtout qui donne un dégagement d'by-
drogènc sulfuré {").
Le principe de la métallurgie du plomb par grillage (**) et réaclion a
été récemment mis en doute par llannay (") qui indique la formation
d'un composé volatil de funnule S'O'Pb et rejette les formules simples
habituellement adoptées. Cette manière de voir a été combattue à la foU
l>ar Lodin (") et par Jenkins et Smith (") ; le premier auteur montra
qu'en opérant à l'abri des gaz du foyer dans une atmosphère d'azote (el
non pas d'anhydride carbonique qui peut être réduit) : 1° la galène se
volatilise à 860" sans fondre, sa température de fusion étant compiisf
entre 950" el 940* ; 2' la réaction du sulfure de plomb sur l'oxyde à
710* donne uniquement de l'anhydride sulfureux et du plomb et qu'en
4 h. 1/2 la réaction est intégrale, car il n'y a qu'une très faible volatili-
sation de la galène : et 3° In réaction entre le sulfure et le sulfate de plomb,
qui commence à 670° et s'achève en 5 heures si l'on chauffe jusqu'à
820°, est également quantitative (en tenant compte de la perle en galène
par volatilisation) et donne du plomb métallique et de l'anhydride sul-
fureux. Les seconds auteurs démontrent é^lement que le seul compost-
volatil est le sulfure entraîné par l'anhydride sulAireux, mais que la
réaclion qui l'engendre est limitée par la réaction inverse, celle-ci pré-
dominant vers 500° et s'edàcant devant l'autre aux températures élevées:
les formules classiques :
PhS + 0* — PbO-HSO' PhSH-0' = PbSO*
PbSH-2Pb0 = S0'-t-5Pb PbSO' + PbS = 2Pb-f-2SO'
stmt donc k l'exclusion des diverses réactions proposées à 750*, 900* et
1 fOO° par Hannay la base de la métallurgie du plomb.
On a proposé à ces procédés de nombreuses modifications ('*'^| de
détail qui ne paraissent pas entrées dans la pratique, comme par exnnple
celle de Gross et Wells (*') qui consiste à isoler le plomb sous fonne de
chlorure ou de sulfate, alors que les autres métaux : zinc, cuivre et argent
sont éliminés sous forme soluble, ou celle de Fryl") qui transforme le
minerai en acétates des divers métaui que l'on traite par des com-
posés oxygénés du fer facilement fusibles, ce qui met le plomb en
liberté et fait passer les autres métaux à l'état de scories ; celle de Ha-
vemanii (") qui consiste à plonger le minerai dans un bain de fer fondu
ou bien à lui ajouter après fusion le fer fondu ; celle qui consiste à traiter
Ch. (.:.j-31-llS9-IW)i. — ;"■ *, WiKSESurrsB. Bit. Cii^m. Gcseli. 38 R.r. l-t«l7.
ovGoo<^lc
HËTALLIRGIE. 97r>
le minerai par de la soude cniistique et dit carbonate, ptits à traiter la
li([ueur par de l'acide carboni(|iie; on récupère la soude au moyen du
sulfure de fer qui s'unit au sulfure de sodium.
Raiflnage et désargentatioa do plomb d'œiivre. — Le plomb d'œuvre
contient toujours des impuretés qui lui enlèvent de sa valeur au point de
vue des applications et, dans In grande majorité des cas, de l'argent qu'il
y a intérêt k enlever en raison de sa valeur propre. Le raffinage se fait
■[uelquefois simplement par fusion et écumage, mais la plupart du temps,
il faut éliminer des matières oxydables comme le soufre, l'arsenic, l'an-
timoine, le fer, le cuivre, le zinc et l'on y arrive en fondant le métal brut
en présence d'air que l'on admet h la surface ou que l'on fait arriver k la
partie inférieure par des tuyères. Les écumes recueillies ou crasses ont
une teneur en plomb de Tî) à 80 7a et retournent en traitement.
La désargentation est de beaucoup l'opération la plus importante. La
roupellation n'est applicable que quand on a l'emploi des lîtharges ; en
outre, elle ne permet pas de récupéi-er l'aident quand sa teneur est
inférieure k 1/4 de millième et le procédé est onéreux. Le pallinsùnnage
iMst beaucoup plus avantageux : il repose sur la remarque faite par Patlin-
son que, lorsqu'on laisse refroidir du plomb argentifère, il se dépose
tout d'abord des cristaux de plomb pur tandis que la partie liquide s'en-
richit par cela même en aident. Si l'on sépare et si l'on recommence l'opé-
ration, on enrichit de plus en plus la portion fluide; il est vrai que les
cristaux déposés ne sont plus du plomb pur, mais du plomb légèrement
ai^entifère qu'il faudra traiter à nouveau, mais on conçoit qu'on obtienne
ainsi du plomb pauvre et du plomb plus argentifère qui finalement pas-
sera à la coiipellationl"). Le procédé d'une application assez laborieuse
n été perfectionné d'abord par Boudehen qui agite la masse en refroidis-
sement au moyen d'un moteur réglé d'avance et qui s'arrête dès que
celle-ci a pris la consistance correspondant à la quantité de cristaux qui
doit se former ; il n'y a plus qu'à couler le liquide ; puis par Luce fils et
Kozan ("), qui introduisent à la partie inférieure du plomb fondu un jet
de vapeur d'eau qui brasse la masse et en oxyde les portions oxydables
qui viennent à la surface. On les enlève et l'on coule le plomb enrichi : il
y a ici à la fois affinage et (tcsargcntation et l'on obtient des plombs mar-
chands à ^*^^^ d'argent par tonne et des plombs pour coupellation h
2100 grammes par tonne.
Malgré ces perfectionnements, la méthode est abandonnée et remplacée
par le procédé au zinc imaginé en 1842 par Karsten, puis repris, dix ans
plus lard, par Parkes. Il repose sur te principe suivant : Le zinc incorporé
Il du plomb d'œuvre (ou bien le magnésium, l'aluminium ou l'alliage de
ces deux métaux) (**) forme facilement des alliages avec l'or, le cuivre et
l'argent {*') ; ces alliages, plus légers que le plombfondu, viennent flotter à
sa surface et peuvent êlre écuuiés. La désargentation est pratiquement
— (*"; ùiimX. 11. ia6-ir«9-t8!». — ;*">) Sikpfkd. Z. pli. Chem. «1 Rrf. 715-1003 ot
ovGoot^lc
vompiête puisque la teneur en argent tombe à 14/10 OOd et elle n'eii^'r
qu'une faible quantité de ztnc : 1,5 */, du plomb. Par celte opération ou
obtient, d'une part, une solution d'argent dans le zinc aecompagnéc d'unp
quantité variable de plomb incorporé mécaniquement et du plomb qui e^t
»aturé de zinc, car, à 400* par exemple, le plomb retient par dissolution
0,6 à 0,8 "/, de zinc. Celui-ci est facile à éliminer par oxydation au moTpri
de la vapeur d'eau; il y a donc à traiter les écumes argentifères i*i.
Celles-ci sont obtenues en enlevant de temps en temps la surface du bal»
contenu dans une marmite; on y a introduit le zinc, en quantité calculer,
dans une boite percée de trous et qui sert d'agitateur. Ces écumes con-
tiennent beaucoup de plomb qu'on élimine en chauffant et qui se sépare pir
lîquation. La masse restante qui contient encore environ 40 à 50 * , it
plomb peut être traitée de diverses manières (*~"*) : ou bien on la chàiir-
lait jusqu'à distillation du zinc, comme ou fait pour les minerais de et
métal; ou bien on la fondait avec du chlorure de plomb)'") ou avec de;
chlorures alcalins, ce qui donnait du chlorure de zinc volatil. On obtenait
finalement un plomb très argentifère propre à la coupellation.
Mais le meilleur procédé qui tend k remplacer les autres est le proctitlf
Cordurié ('") ; il est basé sur ce fait que le zinc décompose l'eau au rougf,
tandis que le plomb ne la décompose qu'au rouge blanc (V. Regnaull) l"*|:
quand le zinc a désargenté le plomb et que celui-ci a été évacué, la misse
obtenue est portée au rouge et Iraitée superficiellement par un courani
de vapeur d'eau qui donne de l'oxyde de zinc entraîné par le couiaiit
(■azeux et condensé dans de grandes chambres (Gruner) (***) ; on le litre
au commerce (blanc de zinc] et il reste du plomb pour coupellaticHi. Il
va sans dire que si le plomb d'œnvre contenait une proportion notable
de cuivre, on aurait eu soin de l'enleier par une addition initiale de
zinc en quantité calculée d'après la teneur en cuivre, ce qui doiinc un
laitier qu'on écume et que Ton traite pour le cuivre.
On a apporté aux méthodes ci-dessus des perfectionnements <IIi>-
nold) ('*"■ '**■ '•'), dont quelques-uns sont importants. L'un des plus simpli'i
est dû à Rœssler-Edelmann)"*) et il consiste à traiter le plomb d'a'uvrenon
plus par du zinc, mais par un alliage de zinc et d'aluminium ( '") ; par rem-
ploi de zinc seul, l'écume superficielle qu'on recueille est formée df
grains d'alliage zinc-argent entourés d'oxydes de plomb et de zinc et tle
ces deux métaux, ce qui rend très difficile la Uquation du plomb, abaîs^
la teneur en argent et s'oppose au moulage qui serait désirable pour
l'extraction éleclrolytique de l'argent. L'addition de l'aluminium au zinc
empêche la foi'matioti des oxydes et donne des alliages bien fondue
même quand on a, pour faciliter la désargenlation, battu énergiquenient
le bain. Il faut seulement avoir eu soin, au préalable, d'enlever le cuivre.
On emploie des alliages à 0,5 °/* d'aluminium qu'on coule fondus dans
le plomb en employant 1 ; 1,^: 1,4 ou 1,7 d'alliage pour 0,1 ; 0,^; 0,t
43 ri.-l. 750-1003. — ;»«>) B»scROfT. I. f^^. aiera. ia-SlW.1803. — ("j !!>»«->■
ovGoo<^lc
STATISTIQUE. '.m
et 0,7 •/» d'argent aux températures, qui doivent être bien rcgices, de
-i50", 480°, 510° et 550* : les croûtes obtenues contiennent : Ag ; 10 h
-20 "/„; PI> : 3,4; Zn : 54 à 76 %; Cu de 1 à 2,20 7. on clectrolyse poui-
enlever le zinc et le résidu contient 74 à 80 7« d'argent. Quant au plomb
désargenté, il n'a subi aucune altération.
On a également proposé ("*) de transformer le plomb en oxyde, puis
par l'acide chlorhydrtque en chlorure, d'où l'on élimine le chlorure
d'argent par le sel marin; le chlorure de plomb est ensuite traité élec-
triquement pour donner du chlore et le métal. On a tenté également
le raHinage électrolytique du plomb d'œuvre par le procédé Borchers
hase sur l'électrolyse des sels fondus ('"), ou par le procédé Heith("'}
qui consiste à clectrolyser une solution de sulfate de plomb et d'acétate
de sodium chauffée à 58° en présence d'anodes constituées par des pla-
(|ues de plomh d'œuvre enveloppées dans des sacs en mousseline qui
retiennent l'argent, l'arsenic et l'antimoine. Du plomb d'œuvre, qui
contenait au début 06,36 "/o de plomb, 0,554 7o d'ai'gent, du cuivre,
du linc, du fer, de l'arsenic et de l'antimoine, est transformé en plomb
raHiné à 99,9 7o "'"^'^ 0,00007 7o d'argent, des traces d'arsenic et d'anti-
moine et ne renfermant plus d'autres mélaus.
Par l'électrolyse d'une solution d'acétate de plomb et de sodium,
Tommasi ('"} obtient du plomh spongieux formé d'une multitude de
cristaux; la cathode est un disque métallique qui tourne entre des frut-
teurs qui lui enlèvent le produit déposé ; les anodes sont en plomb et
celui-ci abandonne son argent sous forme de houe ; ce plomb spongieux
peut être employé dans les accumulateurs ("*).
Statistique C'**). — La production d» plomb vient, comme ton-
nage, immédiatement après celle du fer et elle a atteint pour le monde
enUer 580 000 tonnes en 1 807, 740 000 tonnes en 1 898 et 782 260 tonnes
en 1899. Pour l'année 1898, la production se répartit de la manièi-e sui-
vante (en 1000 tonnes) : États-Unis, 201,4; Espagne, 167,4; Allemagne,
132; Mexique, 71,5; Angleterre, 49; Italie, 25; Grèce, 20 ; îiutres pays,
73,7 dont environ 10,5 pour la France. Les principaux centres de pro-
duction aux États-Unis sont la région de Leadville (Colorado) et celle des
Montagnes-Rocheuses; en Kspagne la province de Linarés et Murcie; en
.Vngleteri'e le t'Iintshire, le Yorkshire et l'Ile de Man; en France, ta mine
la plus importante qui donne du plomb argentifère est à Pontpéan (Itle-
ct-Vilaine) et les usines de traitement à Couéron (Loire-Inférieure), à
Noyelles-Godault, à Biache-Saint-Waast et à Marseille.
En 1902, la production des Ëtal.s-lJnis a été de 240000 tonnes de
métal (").
Le plomh marchand fourni par l'industrie est généralement très pur et
contient : Pb*/, : 99,995 (traces de Cn, Ag, Zn, Sb), pom- ie plomh do
ï. pli. Cliein. 6-287-1002. — (»■) Fhéït. An. Oi. Pli. i:i'-»7-2l-180«. — (">) Bemémct.
Ah. Pli. clii-iD. P(^, 1-31-1824. — ("•) Cciti, An. Ch. l'ii. :6;-3-{l-lS81. — (»»j PriicsniF:!!.
cmms MixËiULiE. — IV. Oî
ovGoot^lc
•J78 fluori;re de riovB.
Couéron;Pb7,;99,982(tracesdeZn,Ni, Fe, (kl, Ag. Sb, CuelBi), pour
le plomb espagnol.
L'éluboratîan du plomb et sa transformation en produits marchands
est en France Tobjct d'une industrie importante qui met en œuvre
annuellement 90 000 tonnes de métal ; les principaux produits sont les
tupux de plomb de 1°"" à 175"'" de diamètre, étamés ou non à Tinié-
rieur, les feuilles de plomb laminé, les alliages antifriction, les caractère^:
d'imprimerie (avee antimoine et étain), les plombs de chasse, les grilles
et plaques d'accumulateurs et enfm les produits d'oxydation et les sels
de plomb; il convient d'ajouter à ces usages la transformation du métal
en plomb durci qui augmente son prix de 10 à 12 "!„ mais qui permet,
à résistance égale, une diminution de poids de 15 k 30 °,„ et assure une
plus longue durée.
Le prix du plomb est assez variable, mais il a notablement diminué;
de 50 fr. les 100 kg en 1877, il était tombé en 1887 à 31 fr. 50, puis
en 1892 à 27 fr., puis en 1895 à 20 fr. ; son coui-s actuel (mars 1905>
est de 32 fr. à Londres; à l'entrée en France il acquitte un droit dc
.ï fr. 50 à 4 fr.
FLUORURE PL0M8EUX rbF" = 244,9 ('"■ ^] (PL ; 8i.« ; K : i:..râl
Ce composé ne se forme pas par la réaction de l'acide sur le métal
(Gay-Lussac et Thénard), mais se prépare, soit par l'action de l'acide sur
le carbonate ou l'hydinte ("") et calcinalion, soit par double décomposi-
tion (Fréniy) entre un sel de plomb et un fluorure alcalin sohibles. Moisson
Ta obtenu par union directe du fluor et du ptomb ("')■ C'esl une poudre
blanche (0=8,241), cristalline, extrêmement peu sninble dans l'eau
(5,5 millimolécule par litre), mais un peu plus soluble en présence de
l'acide nitrique et de ses sels. Poulenc l'a obtenu en prismes incolores par
dissolution par voie sèche du fluorure amorphe dans le iluorbydratc de
Huorure de potassium C"*"),
Il fond facilement en un liquide jaune, inaltérable par élévation dt-
température (Moissan) (^), insensible à l'action du chlore, de l'oxygène
cl du carbone, mais réductible par l'hydrogène au rouge vif, et par le borv
au rouge sombre, décomposé par le soufre, qui donne du sulfure de
plomb, de l'anhydride sulfureux et du fluorure de silicium si l'on opère
dans un vase de verre (Plaundler) (^'|. La vapeur d'eau au rouge vif, donne
avec ce fluorure de l'acide fluorhydrique et un oxyfluorure. Il est également
décomposé par l'acide sulfurique, même à froid, qui donne du sulfate de
plomb, par l'acide nitrique à chaud et par l'ammoniaque aqueuse, qui
donne un oxyfliiorm'e. Chauffé avec du pbosphure de cuivre ou du phos-
phore rouge, il donne le gai trifluorure de phosphore (Moisson) (°"l.
SilE. AkiJ. Wieti. «S-SÔS-ISS^. — ("«) Hoissam. An. Cli. Pli. ;6)-24-3i4-1»)I. —
(»« t] MoissA-i. C. R. &9'655-|g84. — (>") Tiorfe et Rodcefi. J. Cheiii. Soc. 766-1888. —
(»») Sloiww.D. Soc. Oi. 13;-a7-l 113 cl 1 147-100!. — ("> «jïoissa», \b. CIi. Pli. (7;-(»-Î58-1896l
ovGoo<^lc
CHLORURE DE PLUUB. 079
CliaufTé dans un tube en plomb avec du pentasulfure de phosplioro.
il donne un gaz incolore PSP (Thorpe et Itodgei-) ('") ; avec de l'iiydrurc
de sodium, il est réduit avec incandescence (Moissan) ("'). Le fluorure de
plomb, broyé avec le carbure de calcium, réagit avec incandescence {^'").
Chaleur de formation : ](W",è (Guntz) ("').
Fluorure plombique PbF'. — Il a été découvert et étudié par
Brauner ("*''^) en décomposant le (luoplombate de potassium PbF'.ôKF,
HF, obtenu également par lui, en traitant le bioxyde de plomb par
l'acide fluorhydrique et le fluorhydrate de Huorure de potassium. Ce sel,
fmement pulvérisé dans une capsule en platine avec un pilon recouvert
de ce métal, est projeté dans de l'acide sulfurique concentré et froid ; ii
se fait de l'acide fluorhydrique et un liquide jaune pâle qui dégage une
odeur analogue à celle de l'acide hypochlorcux ; la liqueur se trouble,
puis se prend en gelée jaune citron. En portant le tout à 100°-1 10°, quel-
quefois même spontanément, il se forme brusquement une poudre jaune
citron très dense qu'un sépare par décantation. L'analyse n'en a pas été
faite, mais le composé reproduit, avec l'acide fluorhydrique, de l'acide Huo-
plombtque et se transforme, quand on le chauffe, en fluorure de plomb
blanc grisâtre et en fluor, qui s'unit très facilement avec l'hydrogène; il
s'est fait, au cours de l'opération, du sulfate plombique(SO')*Pb que l'eau
transforme en sulfate ordinaire et biosyde de plomh. Il se produit encore
par l'action de l'acide fluorbydrique siu' le tiHracétate de plomb ("').
CHLORURE PLOMBEUX PbCI* = 277,8 (Pb : 74,M; Cl : Î5..S2)
Ce composé se forme par union directe; cette deniièie est lente et se
produit sans incandescence, même à chaud. On l'obtient plus facilement
par l'action de l'acide chlorhydriquesurle métal, ce qui dégage de l'hydro-
gène, sur les oxydes {'^) et les sels de plomb (""jou parcelle des chlorures
sur les sels do plomb. Il est alors généralement amorphe, mais on l'ob-
tient cristallisé par un dépôt lent du à une action galvanique (liecque-
ret) {"^]. Un lobticnt également par l'action du chlore seul ou du chlore
mélangé d'air sur l'osyde porté à haute température ; le rendement est
très faible ; 0, 76 "/, et 1 ,25 "/„ ("") .
Le chlorure de plomb, soluble dans l'eau bouillante, se dépose à froid
en cristaux blancs soyeux ou en lamelles du système rhombique {^') dont
la densité est 5,802; il fond à 498° (Canielley) et se solidifie en une masse
blanche cornée dont la densité est 5,68 ; il entre en ébullition vers 860°-
\ OOC'^"") en donnant des vapeurs blanches dont la densité, mesurée à \ 046°,
— (>») ttHtvxEH. B. Soc. Ch. |5)-12-1060-1891; lier. Gbcm. Gesell. 27-56.^ d. 1894. —
C») l!njr»a.. J. Chcm, Soc, 60-393-1894. — i"'J HuTtiirnso» cl Poilah». J. Oicro. Soc.
ea-Si^. — ("• •] JtEcen, Z. BnoTf. Chpm. 37-22-11)01. — ("• ») Podle.'h:, An. Ch. Ph. [Tj-
a-08-1894. — (>") Soisixi. An. CJi. Ph. (61-8-133-1885. — (im| Bihthelot. An. Ch. Ph
01-*-le3-1875. — (""j llMoi!!. E, P. ia953; Bcr. Oicm. CewU. 28-1180 r, 1896. —
{"■] SiiTLBicH. D. R. P. 52420; Ber. U.cm. Gescll. 24-101 c. 1891.- [^] Brcqi'ekcl.
C. K. 34-30-lSSa. — t"") Ck(»< cl SiGUinD. Bcr. Clicm. Gi'soll. 11-1696-1878. —
l""] SciiKta. Sitz. Akail. Wk-ii.'4.fô6-l850. — 1^) Cihiici.let et Wiu.t>i9. lier. Chcm. Geiell.
ovGoot^lc
1*80 TËTaACHLORlKt: DE IH.OKB.
i089M077Vt I070'. s'élèvcà<),l'2-9,72-!),51 et9.64, la valeur théoriqwr
l'on'cspondant au poids moléculaire 277,5 èlant 9,62 (^') (Boscoc). Le
chlorure de plomb est peu soluble dans l'eau, il est encore moins solubip
en présence d'ncide cblorhydriqiic ^"'•""j^ mais, si l'on augmente In
dose de cet acide, la solubilité, qui avait d'abord diminué, augmenl<>.
Dittc a di-essé, pour les températures de 0°, 20", 40°, 55°, 86°, des labiés
qui donnent Li teneur en cblorure de plomb de 1 kilo, d'eau acidulée
à diverses teneurs d'acide chlorhydrique : p. ex, à 20° :
6% S,6 10 1« tifi 31,5 46 .rHCl.
l\,» 7, 1,4 i,» 6,1 13,1 50 dePbO».
Chaleur de dissolution : 6796"' (^').
Le même fait se reproduit poui* l'eau nitrique, la solubilité auguienli-
avec l'acidité (Ruyssen cl Varcnne) {'").
Les solutions aqueuses de chlorure de plomb sont presque totalement
hydrolyséesO.àsavoirraO.l^enPbCl— Cl et 43,77,enPb— CP-.ilm-
i-este que 0,0û88 moléc.-gr. de sel formé par litre à 2î>'.2. Le métal est
précipité par le magnésium, qui donne en outre de roxychlorure('**"'-"^j.
le chlorure est décomposé à cliaud par l'hydrogène, et le plomb appa-
raît dès la fusion du sel (Poti)itxtn) (^) ; il l'est de même par roxygèni'
eonronnénient ans données thermiques (*"), par le soufre, par la vapeur
d'eau qui le transforme vers 20à" en oiychlorure (^"), par l'eau de ciîlon'
à la lumière solaire ou l'acide hypochloreui qui donnent du biosyde et
du chlore ["'), par le phosphure d'hydrogène qui donne du phosphore,
du plomb et de l'acide chlorhydrique (™), et par l'oxyde de carbone, qui
donne COCI' {^). Avec le sulfammonium, Pb CI* donne de petits cristaux
qui noircissentàrair(Moissan){'").Le chlorure de plomb légèrementchaulTé.
est réduit avec incandescence par le carbure de calcium (Moissan) (^*).
Le chlorure de plomb se combine à l'ammoniac dont il absoi-be 9,^\ * .
de son poids et donne 2PbCl',5AzlP pulvérulent (H. Rose). Il se dissout
dansl'bjposuintede soude, dans la glycérine (***) ; il est insoluble dans l'al-
cool, njais favorise néanmoins la dissolution dans ce corps dn bleu de Prusse
(Coffignier) C*"). On avait cru observer que l'électrolysc du sel Tondu,
comme celle de l'iodure d'ailleurs, ne donnait pas aux deux pôles les rende-
ments calculés en métal e( halogène, mais cette anomalie tient aux phéno-
mènes accessoires qui se passent entre l'halogène et l'électrode ("' *• ""), pi
s'explique sans faire intervenirla formation dusous-chlomrePbCl (Faraday).
Chaleur de foifnation : 83*^',9 crist.; 77'^',9 dissous ("').
TETRACHLORURE DE PLOMB PbCI'.
L'action du chlore sur le chlorure plombeus mis en suspension dan$
12-13eO-f87S.— (i")ltDwoK.BRr.Cticm.Ge«i:ll. 11-1196-1818. — I»] EtiGEL.B. Soc. Oi. ^5 -1-
nat-1889. — ('"jDiTTE. C. R. Ba-7t8-l88t. — ;*'*';J.Tao*sK:(.TIicrmokciiii9kcRcsiilU(e]i J6it-
1005.— ("*)HcïsstxrlV>iic'«B.C-R-Sa-t4MI-18SI. — (">}E:<DE.Z.inDrg.Cbc<n.3e-t3SI-tSVI.
— ("•] Cowmiii. t. n. 63-556-1866. — (»') IlouarN. J. Piiinn. Cli [4)-34i3-l»IB6. — [»•: Pm.-
I.ITII.1, J. Soc. TUSM. 4-10-13T-tS72. — (=") Putiliiiix. J. Sot. russe 11-86-1870- — (» ».i.
Lin. C. H. 38-42-1849, — ;™j Rosk. An. Pli. OImw. Pogg. a*j34-183S. — (») Uiuu,. 1. prill.
ovGoo<^lc
UROSILRE DK PI.OHtt. Wl
une solution concentrée de chloruR' alcalin ou alcali no-terreni fournil
une liqueur jaune qui, en vase fcriné, se couserve très bien, mais qui, en
vase ouvert, abandonne du chlore, tandis qu'elle donne, par l'action as
l'eau, des alcalis ou des sels alcalins, un précipilé de ]teroxyde de plomb.
La liqueur a des propriétés oxydantes 1res accentuées, qui sont ducs à la
formation du composé PbCl' |"»"*").
Pour obtenir le tétrachlorure de plomb, on commence par préparer le
composé PbCl*, 2 AzII'Cl en saturant par le chlore une solution de une
partie de PbCI* dans 20 parties d'acide chlorhydrique concetitré. On ajoute
ensuite la quantité calculée de chlorure d'ammonium dissoute dans 10 par-
ties d'eau et l'on fait cristalliser. Ce composé est projeté pou à peu dans
l'acide sulfurtque concentré et froid : il se sépareun liquide huileux, jaune,
réfringent de Uit"^ 5,1 8 qui se solidifie à — ISj'etdont la composition
corres|wnd à l'bCI' (Kriedrich) C*).
Ce composé se forme encore par l'action de l'acide chlorhydrique sur
le hioxyde ("•*'™) ou sur le létracétale de plomb (llutchinson et Pol-
lard|("'), et donne très facilement des composés d'addition avec le sel
ammoniac, avec le chlorure de calcium ("*), avec le chlorure d'alumi-
nium (""( et avec des coipB organiques (*"■"'), dont quelques-uns sont
stables jusqu'à 120*, el correspondent aux chlorostannates.
Ce chlorure se dédouble par la chaleur en chlorure l'bCl* et chlore,
donne, avec un peu d'eau, un hydrate peu stable, et, avec un excès, de
l'acide chlorhydrique et du bioxydc (W. Fischer);""); il s'unit â l'acide
chlorhydrique en donnant PbCP,211CI et il a pu être distillé dans un cou-
rant de chlore en présence d'acide snlfurique à 105", sans décomposition
It'riednch) f***f : au delà, il se décoiiqxise avec explosion . Ce corps ne se
combine ni au chlorure de nitrosyle, ni au biosyde d'azote, ni au tri-
chlorare de phosphore, ni an cyanogène, ni aux nîtrilcs (™), mais il
se combine k l'ammoniac en solution chloroformique pour donner
PhCI*. 4AzHMMatthews)n.
BROMURE DE PLOMB PliBr>=:;ô66,S [Pb : M,4I; Br : 4^50;
Le bromure plombeux PbBr' se forme comme le chlorure el a été
obtenu en très beaux cristaux orthorhoinbiques par union directe des
Cliïm. a^SS-lSJS. — (»») G. Asdui!, 0. R. 97-13011-1883. — C»] Soissas. C. R. 133-510-190! ;
». Soc. Ch. [3)-a7-650-HI02. — ("i] G. Bi.o\.«. thoin. S. Sa-I83-I8M5. — (>*'( Let. Dcr. Chcm.
Ile*..)!. 30-210* b. 1887.— (»») Piemk. Btr. Cliem. Gewll, 7.ri9B-t874. — |»"; (kwFiGsim. B. Soc.
i;t. (3).27-fl07-l«)2. — (»'; .^rEnw.:i(. Z. «iiorir. Clicm. 2B-1-1901. — (»' •] Ai-pelw»!!.
Z.inorg. Clicm. 36-S6-1905; U. &«■. Cli. (5;-3a-1381-190*. — {=«; Sobbïro et Selw. Ah.
i;li, Ph. [r.)-a(M6t-1850. — i=«l ^keùis. An. Ch. Pli. (1)- 10-323- 1807. — ('") Cliue:< el
l^Hotau. Z. iTtoiy. nliem. 4-100-ISft'>. — [>"; Fkiedrich. Ber. Cbcm. Gi^ll. 36-1131-1803. ~-
:"«] IliTTE. c. It. 91-76r.-1880. — [»:i RivoT. Bicd*»! et D.tEis. An. Min. l. ".1-4-339-1 855.
~ (»") MiLLOï. J. Phinn. Ui. !3)-l-a90-l8iS, — [*») >iïolio<is. J. Sw. russe. 17-Î07-
1*85,— jï») W. riscHEn. Ber. Chem. Gesril. 13-819-1879. — (>"1 Hvtciimsox at Pollard.
J. Chem. Snc. 60-312-181». — (">; GœmEi.s. lier. Clicm. Gescll. 28-793 a. 18». —
."^1 MiTiBEKs. Ain. Cliera. J. 20-81:.- 181». — [«'; Eedxan^ et Kokihsf.b. An. Chem. Ph«rm.
I.ieb. 204-71-1807. — (*") Tiiomski. Tlrmiochem. Unten. 3-330. — [''^] Tiiomses. J. prakl.
l'.bem. 13-85-187.-.. — ['"j HfliiiDTiiai.. Z. Krjit. 3-302-1878-79; Ber. Chem. G.-».-!!. 12-
ovGoot^lc
08-2 lODlRË DE PLOMB.
constiluants^'^). Il s'obtienl également, mais en faible proportion, par
l'action du brome seul ou additionné d'air sur l'oxyde chaufTc (*^) (l.fÔ
et 2,14 pour 100). C'est un corps peu soluble dans l'eau fraide, qui
s'hydrolyse fortement ('^), mais soluble dans l'eau chaude, d'où il se
dépose en beaux cristaux de densité 6,6502 et 6,711 qui fondent à
400" i^'" ') sans décomposition en donnant un liquide rouge. La chaleur
de dissolution est — 10000"' ('"')• La solubilité dans l'eau est d'abord
diminuée parla présence d'acide bromhydrique (André) C"), puis elle
auguienlc très vite quand la quantité de ce derniei' augmente, car un
acide <i 7 '2 pour 100 de gaz dissout 500 grammes de PbBr^ par kilo,
à 10°, el plus encore si la température s'élève; à froid, il se dépose
des aiguilles blanches d'hydrate PbBr*, 1,511*0 et si l'on sature de bro-
mure une liqueur saturée d'acide bromhydrique, il se dépose le composé
ôPbBr*, 24HBr, lOH'Oen aiguilles blanches (Dittc)^*'). Les acides nitri-
que et acétique favorisent la solubilisation. Le bromure plombeux est
réduit par l'hydrogène (Poli)itzin) ("') ! décomposé par l'oxygène (Poti-
litïin)(^), en donnant comme terme intermédiaire l'oxybromure. Il est
décomposé également par l'acide nitrique, qui donne du brome, par l'acidt;
sulfurique, qui donne du brome et de l'acide bromhydrique. La lumière
solaire l'altère, et,après quelques jours, met du plomb en liberté; même
quand il est fondu, il brunit rapidement, mais sous une couche d'eau
l'action est très lente (Norris)^").
Le bromure plombîque PbBr' n'a pas été isolé, mais il se forme dan^
les mêmes conditions que le sel chloré, par action du brome sur le bro-
mure de potassium et le bromure de plomb, qui donne un bromopiombsle
PbBr',2KBr('*'} ou par l'action de l'acide bromhydrique sur le bioxydede
plomb, mais il ne se forme pas par l'action de l'acide bromhydrique sur
le léti'acétale de plomb; il se dégage du brameC**). Ses solutions ont les
mêmes réactions (jue celles du tétrachlorure.
Chaleur de formation : Br liquide. 66*^', 5 crist.56'^',5 dissous ) ;^ e«
— Brgaieux. 73^'',7crist.63*^', dissous i^*'"
lODURE DE PLOMB Pbl*= 460,6 (Pb:U,9iil:ï5,0)i:
Préparation. — Ce composé s'obtient en précipitant un sel minéral ou
organique de plomb par l'acide iodhydrique ou un iodure alcalin (Gay-Lus-
sac) ("' ' "") ou par l'action de l'acide sur le métal (Deville)("'), qui donne
de suite le sel cristallisé en octaèdres.
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ovGoo<^lc
lODIiFtB DE PLOHB. 983
Propriétés. — Cet iodure est extrêmement peu soluble dans l'eau,
qui l'ionise presque complètement (Ende) (**') : une partie dans 1255 à
froid et dans 49i à l'ébullitiDn; cette solubilité augmente en présence
d'acide iodhydrique, et la solution concentrée abandonne, soit le composé
Pb I', 2 HI (Guïot)^") , soit le composé Pb 1", 2 H 1. 5 11*0 (*") . Elle augmente
aussi en présence d'acide acétique (*•*) surtout d'iodures alcalins, grâce
à la formation d'un sel double ('"').
Les cristaux obtenus par refroidissement de la liqueur bouillante sont
des lamelles hexagonales jaune d'or, de densité 6,0282, (Karsten); 6,110,
iBoulIay); 6,381, (Filbol): 6,07 (Schiff) qui fondent à 375" ('"'), à 383*
iCariielley) sans altération à l'abri de l'air en un liquide jaune rouge, ou
rouge bnm. Dans l'air liquide, ce composé n'a plus qu'une très
faible nuance jaune (Kastle) (""). L'iodure de plomb bout entre 861*et
954' (CameHey)("**). L'iodure est décomposé par la lumière avec mise en
liberté d'iode ("■■"") cl présente trois coefficients de conductibilité ("').
Il est décomposé par le fluor à froid avec incandescence (Moissan)^") . Il
est très sensible à l'action des agents chimiques qui déplacent l'iode,
comme le chlore, l'acide chlorhydrique (Hautcfeii il le )(*"*), l'oxygène, qui
donne l'oxyde de plomb, quoique la réaction inverse soit vn partie pos-
sible(4,12 '/navec Tiode seul, et 5,63°/» -i^cc l'Iode et l'air) , l'air qui réagit
sur le corps fondu avec formation intermédiaire d'oxyiodure, l'eau (Ca-
ventou)!*") et les métaux comme le fer et le zinc (*"), les carbonates alca-
lins et alcalino-terrcux [P. Boullay ("°'), Berthemot {*")]. L'iodure est un
peu soluble dans l'alcool et soluble dans l'hyposullite de sodium.
L'iodure plombeux absorbe de l'ammoniac à froid en se décolorant : il
se produit un iodure ammoniacal Pbl',2AzlP (Rammelsberg) ('") qui se
forme également par l'ammoniaque aqueuse.
En faisant réagir l'iodure Pbl' sur une solution de sulfure d'azote Az'S*
dans l'ammoniac liquide, on obtient des prismes vert olive ou, après
dessiccation, orangés, dont ta formule est PbAz'S*, AzIP; l'action ména-
gée de la chaleur ou des acides donne un produit noir explosif: PbAz'LS'
(plomb dithiodiimide) (Rulf et Geisel) C"'). {Chaleur (te formation de
PbP cristall.: SO*^', avec l'iode crist.; —hZ'^'\i, avec l'iode gaz) ("*).
L'existence de l'iodure plombique est très douteuse: il semble qu'on
l'ait obtenu, soit par éleclmlyse ("'), soit par l'action de l'iode sur l'acé-
tate de plomb et l'iodure de potassium (*°*),mais il est peu probable qu'il
se forme (""); en tout cas, on ne l'obtient pas par l'action de l'acide
iodhyJrique sur le tétracétate de plomb ("■).
2i7-i83«. — (ï«j IIexot. J. Phïrm. Ch. 30-1-1831. — (""i Ditte, C. R. 93-1^1 ol llàl-1881. —
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ovGoot^lc
i)84 lUILOnUODl RES DE PLOHB.
Sels balogéBés mixtea. — L'existenoe des combinaisons hal<i-
f{ùnècs tiiixles, coiiimc les cMorobrom lires, chinroiodtires, etc., a été nsscz
discutée; niée par certains auteurs ('" '"). elle a élc au contraire tnV
catégoriquement démontrée par d'autres et ne parait ]))us Taîrc auriiii
doute {'"' "').
Fluochlorure de plomb. — lia été obtenu par Uerzélitis en pn'>-
cipitant du Huorure de sodium [or une solution aqueuse de chlonire de
plomb, ou par une solution de sous-aeétate de plomb, en présence df
NaCI, ou en faisant réagir le fluorure de plomb sur le chlorhydrate d'am-
iiioma(|ue (Fonzes-Diacon) ("'). Cristaux du système quadratique <tc
composition PbFCI, pu soliibtes dans l'eau, facilenienl solubles dans
l'acide nitrique, fondant sans décomposition.
— PbF.Br {""). — Ce composé a été obtenu par Tnction du fluorure
PbF* sur le sel AzII'Br; il est analogue au précédent iFonzes-Diacon).
Chlorobromures de plomb. — a) .ïPbCP.PbBr'. — Iles a
signalé dans les produits des hauts-foiiriieaui l'exisleiice d'une combi-
naison contenant du ploinb et les deux halogènes^"'), mais sans en faiiv
l'analyse: llerty et Roggs {'") la considèrent comme un mélange isomorphe
de PbCI* et PbBr'; Thomas ('") est parvenu à obtenir un composé bien
défini 3PbCI',PbBr'; l'action de l'acide chlorhydriqiie sur le bromure
l'bBr' ne donne pas le résultat cherché, pas plus que le système lIBr et
PbCI'; mais en dissolvant 5 prties de chlontre PhCP dans 540 d'eau
et y ajoutant une solution bouillante de bromure de potassium au 1/10.
on obtient à froid de beaux cristaux ayant la composition indiquée qui
ne varie pas pour les depuis successifs ("*) obtenus de 10' en 10*. depuis
20° jusqu'à Wy. Ce composé est inaltérable à la lumière solaire (5 moisi.
Il est sohible dans l'eau avec légère décomposition suilout en liqueur
diluée, un peu soliible dans l'alcool chaud, insoluble dans l'acide acéti-
que et le chloroforme, sohible à chaud mais avec déconij>osition dans les
acides chlorhydrique, bromhydrique, azotique, il n'est pas altéré jiar le
peroxyde d'azote.
— b) PbBrCI. — Il a été obtenu par Thomas {'"} en ti-aitant jKir If
broiiiG le composé PbCII; il fond en un liquide jaune qui cristallise i'i
froid, inaltérable à bi lumière, très peu solublc dans l'alcool, insoluble
dans l'acide acétique, décomposable par l'eau et par les acides conccnirés:
HCl,BrII,metAzO"ll.
CHLOROIODURES DE PLOMB
Ces corps se forment en dissolvant de l'iodure de [iloinb dans l'acide
chlorhydrique et en laissant refroidir (*"' '"), ou bien en mélangeant les
solutions de chlonire de plomb et d'iodure alcalin (Poggiale) ("*) , d~iodui-r
KM-1«97. — ("») Heriï oI Burx. Am. Clicm. J. 18-8H-t8«>. — ;*") FostES-Duciw. B. S" •
Ui. 'r..-17-346-i8B7. — ("') lus. Cliem. K.43-2I0-188I. — (*",T«o«aî.B. Soc. Cli.i3Mfl-i)W
elMK-l8B8. — :*'•', Tniiïva.B. Soc. Cli.(.'i)-2i-532-1809. — (*") LtRone. J. Plwnn. Ci. ,î-*-
328-1815. — i"". hœmu.. Tolvl. J. Dingipr 100-12-1869. — ;♦'» Pmculi:. C. R. aO-l ISMÏf-:
ovGoo<^lc
ClILÛROIOnURES DE PLOMB. i)S:>
lie plomb et de chloruros alcalins ('"' *"' "'). On t'obtient aussi en inélan-
jivsiut les solutions des denx sel» PbBr* et PbP (Enjtelhardt) ('"), on
<riin sel de plomb, elilurnrc on iodnre avec un sel analogue d'un autre
métal : l'a, Ca, Mn, Co, Ni, Zn, Al. Cr, Sn|"").
Par In première méthode, on obtient un liquide rouge qui laisse dôpo-
sor à froid des aiguilles quadrangulairos d'un jaune pâle solubles dans
l'eau, mais décomposées par un escêseniodurePbl*. Ce composé est PbCfl
(Labouré, Dîctzetl). La seconde méthode donne le composé 2PbCl',Pbl*
(Poggiale). La troisième donne, suivant les conditions, dos produits diiTé-
rents; par exempte, en cbaulTant une solution de l'bl* |1 gr.), AzIl'CI
(6 gr.) Gl 50 ce. d'eau, il se dépose d'abord une poudre jaune qui est de
l'oxychlorurc, puis des cristaux verts qui, scchésùlOO', ont pour compo-
sition PhCII, 1/2II'0, puis un chlorure double.En variant les proportions
on obtient les deux combinaisons .'^PbCl*,PbP et 5l%CI',Pbl* (Fieldsk.
Knlin, par la quatrième méthode, on recueille soit un oxyiodure, soit du
chlorure PbCI*, soit, par mélange des solutions saturées, des cristaux dont
la teneur en plomb varie de 68,!)3 "/e à 63,5*/,,, pour le premier dépôt, et
diminue pour les dépôLs successifs (09,53 "/a P'>"i''e second); suivant que le
chlorure PbCl'oul'iodurePbl' est en excès, un a des cristaux dont la coui-
[tosition varie entre celle du terme initial et celle du composé PbCl',Pbl'
et qu'on peut représenter par PbCI'P avec x -I- ?/ = 2 (Engeltiardt). Ces
expériences, reprises une première fois par Herty et Doogs, amènent ces
auteurs à penser que les corps obtenus jusque-là sont des mélanges iso-
morphes de chlorure et d'iodure de plomb. Thomas, reprenant la ques-
tion, démontre que cette manière de voir est inexacte : avec l'acide chlo-
rhydrique en grand excès et l'iodure Pb I', il se forme le composé stable
PbCII dont les analyses sont satisfaisantes (Cl % 9.:i!», 1 "„ 31.42, Pb :
56,01. Théorie 9,6'>; ôi,i7 et ;>5.!)0). l'excès de chlore jH-ovenant d'un
)>eu d'acide chlorbydiique interposé; l'emploi de chlorure Pb CI' el d'acide
ioilhydrique donne uniquement l'iodure PbP; avec un chlorure ou
iodure alcalin et un sel tialofféué du plomb, il se fait uniquement le corps
PbCtl, avec nu peu de chlonire PbCP. Enfin, quand on ajoute à une solu-
tion de chlorure PhCI' (5 gr. dans 2iOcc. d'eau) de l'iodure PbP à lO'/u-
il se fait un précipité jaune qui se redissoul de suite et la solution donne
à fi-oid des cristaux verts PbCll.
L'existence de ce composé est démontrée par l'action du peroxyde
d'azote; ce corps n'attaque ni le chlorure PbCI', ni le bromure PbBr'
■nais décompose l'iodure PbP en donnant de l'oxyde de plomb et de
l'iode ; or le produit étudié est |>artiellement altéré jiar le pei-oxyde .UO*
en donnant de liode en quantité ralculéo et de l'oxychlonirc de plomb
Pb'OCP ; en outre le chlorure et l'iodure de plomb, ne cristallisant pas dans
le même système, ne peuvent donner de mélanges isomorphes et en effet
les dépôts successifs d'une même liqueur sont constitués par le corps
PhCII formé d'aiguilles prismatiques jaunes,
J. prala. Chcm. 38-529-1810— ;^""; Enqf.liihiot. J.i«U. aicm.O7-ï03-W.'>6. — ;"';Kmb.
ovGoot^lc
086 OKÏDES DE PLOUB.
Bromoiodure de plomb PbBrl. — ~ Cristaux d'un jaune intense
obtenus par refroidissement d'une liqueur d'iodure Pb!' et d'acide brom-
hydrique (Thorpe); en employant une liqueur contenant les trois sck
halogènes du plomb, on recueille d'abord de l'iodure Pbl', puis des
aiguilles d'un blanc>jaune d'aspect soyeux et qui contiennent Ji la fois du
chlore, du brome et de l'iode.
Composés oxygénés du plozab. — On a décrit cinq combinai-
sons de l'oxygène et du plomb dont les deux plus importantes sont le
protoxyde PbO et le bioxyde PbO*. Le premier est une base énergique,
le second au contraire est plutôt un anhydride d'acide qui donne des
plombâtes ; les autres composés sont le sous-oxyde Pb* 0 et des combi-
naisons des deux premiers oxydes : Pb'Cf ou 1% 0', 2 PbO, le minium et
Pb'O' ou PbO', PbO, le sesquioxyde. Ces deux derniers se dédoublant
sous l'action des acides. Tous ces composés sont peu stables, facilement
réductibles, parfois môme oxydants et décomposés par la chaleur. Données
thermiques :
Oialcur lie fonnilton ; PliO-f- 50(^1,8 («■). Pb 0* + 63<».t (TKl>«ll2in>) ('*'i.
ChiJeur de neutralisalion île PbO |irÉci|>il£ : HCIdist. [**<) 17<^. 3 [sel dissous]. S3<^.3 s. sol. .
— — — IIBr(liM.(»»j nci,3(dui.). ÎÎC.i,3ij.
— — — HIdiM. (•) . 31CI,6«>I.
Uiilcur ie disaoJution de PbCI* : tfi*\<) {Bcrtitclot) (•»).
Gwleur de rarmalion des iiijliilogénès 1 partir de leurs composiali PbO cl hiliudes:
PI.0,I'I)C1« S'-'l.Sl PbO, PbBr» 5c.i,3l Pb 0, Pb [« [Berlhf Io« "*; .
SPbO.PhO' 6<^l,fl î ('") aPbO, PbBr« 4^',7 f [")
3PbO,PbCI" ff\lS SPbO.PbBp* 6c«i.5 ) lodaresdooblcs.vecK i*» .
Chtlcur de dissoluticm duia li soude de PbO hydntc ; C^',? (Thonucnj {**"■].
Sous-oxyde du plomb H)'0, — Ce composé se forme, d'après
Berzéli us, quand le plomb s'oxyde à une température inférieure au point
de fusion. Dulong l'a obtenu par la calcination modérée del'osalate :il se
dégage vers 500* un mélange en proportions constantes d'oxyde de
carbone et d'anhydride carbonique ('"-»»^"'). C'est une poudre noiri-
d'aspect variable, spongieuse, onctueuse au toucher, qui ne contient ni
plomb, ni oxyde de plomb libre el qui, chauffée à l'abri de l'air, se trans-
forme en plomb et oxyde dont le mélange prend une coloration verte et
dont les constituants peuvent être séparés soit par le mercure, soit par
l'acide acétique. Ce corps absorbe facilement l'oxygène atmosphérique
soit sec (rolley) (""), soit humide eu dégageant de la chaleur, ou lors-
qu'on le chauffe, il se transforme en oxyde PbO. Il se dissout dans les
acides en donnant un sel de plomb et du plomb métallique très divisé.
En générai, il contient un léger excès de plomb provenant sans doute
de la réduction par l'oxyde de carbone, mais en opérant dans une atnio-
aiem. N. 67-157-1805.— ['") fiEtn. J.Clicm. Soc. e3-5«-I893. — (*» «ITiioMSEx.Tlieniwdicni.
L'ulcr». ni-3a9. — ('") TaciiEiTiow. C. B. 100-ltôft-188S. — l»») B^nraELOT. An. Ch. Ph. '5.-9-
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ÎOl-1883.— (*") Tmoiiiii. Ibcrmocbcm. Unter», 1-383. — ("•) BonurccAn.!. An. Cb.Ph. :ï)-B4-
264-IK3:.. — ("»;PELocK.An.Ch. Ph. (3j-t.lOB-184ï. — ("•JBou.si. Polvl. J. BîngJcr. 11»-
ovGoo<^lc
PBOTOXVDE 1)E l'LOMB. 987
sphère d'anhydride carbonique et k très basse tempéraliire, on l'obtient
pur (D=8,342), et contenant de47,72 à 48,907, de plomb (Théone48,14)
(Tanatar)(*"]. L'étude calorimétrique a confirmé l'existence du sons-oxyde
de plomb.
PROTOXYDE DE PLOMB FbO = 222,9 (Pb :9a.8a; 0 : 7.1R)
{Massicot, Lithai'ge)
L'osydc anbydre que l'on trouve a l'état naturel (voir minerais) est
reproduit artiriciellement sous deux étals difTérents : le massicot, qui est
l'oxyde non Tondu, et la lilharge jaune ou rouge, qui est l'oxyde fondu,
puis refroidi; le premier de ces corps est blanc, le second esl coloré par
la présence de minium qui s'est formé au cours de la fusion, leur com-
position ne présente de dilTércnce qu'ù cause de ce minium.
Lt protoxyde de plomb s'obtient par la combustion directe du métal
qui brûle avec une flamme blanche, d'autan! plus facilement qu'il est plus
divisé ; si l'on emploie le plomb en plaques, comme cela se pratique dans
l'industrie, il faut, de temps à autre, mettre à nu la surface du métal ; on
favorise la réaction en employant un courant d'air surchauffé {**""*"), on
obtient alors l'oxyde jaune. On l'obtient encore en chauffant le plomb
dans un courant d'oxyde azoteux, d'oxyde azotique ou d'air à une tempé-
rature inférieure à 500* ("*) ou en décomposant l'eau par le plomb
(V. Regnault) {'") ; mais ce procédé n'est pas industriel. Les produits
obtenus contiennent toujours un peu de plomb qu'on enlève par broyage
d lévîgation ; il se forme également par décomposition du plombate de
calcium au moyen du plomb (Kassner) (*").
La lilharge est le produit de la séparation de l'or et de l'argent par la
méthode de la coupellation ; elle provient de l'oxydation à haute tompé-
ialui-e du plomb d'oîuvre dont elle conserve les impuretés snus forme
d'oxydes qui la colorent plus ou moins; elle renferme aussi du minium.
Si, après l'avoir fondue, on laisse la litharge refroidir lentement, on
a la variété rouge, tandis qu'on obtient la variété jaune par un brusque
refroidissement en coulant dans l'eau, par exemple.
Ces deux variétés ont été obtenues à l'état de pureté par Geuther : la
litharge jaune en décomposant le carbonate ou le nitrate de plomb par
la chaleur, elle est amorphe, si la température a été maintenue basse,
et cristallisée, si le produit a été fondu; ou bien en décomposant par
In soude ou ta potasse bouillante une solution chaude d'un sel de
|)lomb, ou bien encore en dissolvant l'hydrate de plomb pulvérisé dans de la
potasse légèrement aqueuse fondue au creuset d'argent et laissant refroi-
ihr, ce qui donne alors des feuillets brillants. La litharge rouge se forme
quand on chaulfe à 110* l'hydrate de plomb, ou quand on dissout l'oxyde
308-1850. — («<) Tiï*"i>. Z. «noiTï. Chpm. a7-30t-ltM)l. — !"•) ftiMKi.BtECH. J. |ir«ll.
i:li*ni. 10-WT.1857. — ("»i Bkjidlei. h. R. P. *75B"; Ber. Qiem. C.'ïell. 22-518 c. 1880.
— (""INewiL. l.tt. R. P. 43853; Ber. Clicm. licwll. 21-685 c 1888. — i'») P. S»b*tiïb cl
SdBoiEBi. C. K. 12O-atS-lS05. — ("'i Kassseh. b. B. P. 82085 : B«r. Clicm. Gcicll. 28-
ovGoot^lc
1188 ntOTOWIlE DE PLOMB.
dans la potasse foiiiliie cl qu'on rorroidit lentement ou encore (jiiaml
on fait bouillir Tliydrale avec nn eict's de soude ù I'^O'-IjO', La variété
jaune se présente en ciistans rhombiquos, elle a pour densité 9, '29 à
15° et devient orangée par pression ou pulvérisation: l'autre est
grenat, formée de cristaux tétragonaus de densité 9,]'2j: la variété
rouge chaufTée jusqu'à fusion devient jaune. Les deui donnent faci-
lement le nitrate liexabasiqueAzCf PbMi.[AzO* — Pb — 0 — Pb—0 —
Pb (OU)] qui, par perte d'eau à 170°, se transforme en (AzO')'O'Pb':
or le premier de ces sels donne, par la soude, la litfiarge jaune, tandis
que le second donne la rarîété rouge; aussi Geulber propose-t-il de
représenter respectivement par les deui fonuules dimères Pb'O'et Pb'O"
les deux variétés ("' '■ "' '').
Dilte ("•) a obtenu d'autres variétés encore en chauffant avec de l'hy-
drate de plomb des liqueurs alcalines (potasse) de concentrations diverse*
et refroidissant: avec une liqueur k 13% il se fait des feuillets volu-
mineux jaune verdâlre de densité !>,16{)9; à 25*,, des aiguilles jaune
soufre de densité fl,2089; à 30 "„ des aiguilles d'un jaune brun de den-
sité H,8ti3o ; à iO ",„ des feuilles brillantes d'un gris verdâtre de densité
0,5605. Une liqueur alcaline ù 18,5 "„ saturée à l'ébullition de l'o-xyde
PbO donne des aiguilles brillantes d'un noir vert de densité 9,4325; enlin
une liqueur saturée de potasse donne, avec l'hydrate, des feuilles roses
de densité 9,3757 qui se séparent des précédentes par leur forme cris-
talline et qui, chauffées, puis refroidies, deviennent jaunes. L'oxyde de
plomb anhydre est donc dimorphe. D'autres variétés d'oxyde anhydre
cristallisé ont été obtenues par voie sèche (système rhombique )("""*), ou
par voie humide par les méthodes indiquées ci-dessus ('" ' "') en tables
quadratiques, en dodécaèdres rhombiques, en prismes rhombiques ou en
cristaux cubiques.
A l'étit amorphe, l'oxyde s'obtient très racilement, quoique avec des étals
intermédiaires,quandon traite par les alcalis les sels de plomb dissous ('"i.
L'oxyde de plomb est généralement sous forme d'une poudre jaune
rougeâtre extrêmement peu soluble dans l'eau (1,7000), mais plus solu-
ble en présence d'ammoniaque ('"|, que la chaleur fait passer au rouge
brun, puis qui fond au-dessous du rouge sans décomposition; sa densïlé
est 0,2092 (Karslcn), 9,277 (llerapalh), 9,861 (l-'iihol), 9,50 (après fusion.
P. Boullay) 8,02 (produit d'origine ignée, Tiraitich) 7,85 et 7,98 (pro-
duits naturels, Pugh); il se vaporise au rouge blanc seulement ('"i.
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ovGoo<^lc
PROPRIÉTÉS. 9m
il dissout l'oxygène à chaud (*"), puis le lixc; à froid cette conibiuaison
se fait en présence d'eau et à la lumière solaire ('"),
La réduction de l'oxyde de plomb est très facile; avec l'hydrogène, elle
commence déjà vers 190"-i9ô° {™- "*), mais elle se fait mieux à 310° ("'),
•"J30* (**) ; la sulislance brunit, mais la réaction n'est jamais complète, à
moins qu'on n'élève de plus en plus la température, et elle est toujoui-s
r^ulière, ce qui écarte l'idée de la formation de Pb'O (Rerzéliusj ; la dif-
ticultc de la réduction s'explique sans doute par l'état de polymérisation
(PbO)" du composé, car elle ne se pi'oduit pas avec tes sels; avec le char-
bon, elle commence à 423° ("'), taudis qu'avec l'oxyde de carbone, elfe
est sensible vei-s lC0°-)8à° ('") et à 500°, pour la litharge (**■); dans
les deux cas, il se fait du carbonate, celui-ci ne se forme [>as par
l'action de l'oxyde de carbone sur le bioxyde de plomb, mais par celle de
l'anhydride carbonique sur le protoxyde: à 430*, il y a réduction à l'étal
de plomb ('"). Avec le soufre, il se fait de l'anhydride sulfureux et du
sulfure de plomb avec les métaux alcalins, l'antimoine, le tungstcne('*'t,
le molybdène ("'), la fonte (le niobiumC"}, lemaî^nésîum("'), lesbydrures
de potassium ('"), de rubidium et de cœsium {*"), avec les cj'onures alca-
lins on obtient du plomb métallique, le plus souvent avec une vive incan-
descence. Le carbure de calcium vers 1400° réduit énergiquement
l'oxyde, mais il ne se forme pas, comme on l'avait cru, de carbure de
plomb (**') ni d'alliage avec le calcium : le métal est toujours mis en
liberté. Moisson a démontré que le carbure d'aluminium te réduisait rapi-
dement (*^')- Avec les sulfures métalliques, que l'oxyde de plomb soit
en excès ou en faible quanlilc, il se fait du plomb métallique et, suivant
les cas, du sulfure et de l'anhydride sulliireu<c('°'); sous l'influence des
oxydants, il donne des oxydes plus élevés et finalement \f bioxyde PbO*
(Weber)!'™).
Cet oxyde a des propriétés basiques ('") : il bleuit le tournesol et s'unit
très facilement aux acides, y compris la silice avec laquelle il donne des
verres plombeux très fusibles ('^), mais il a aussi de faibles propriétés
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ovGoot^lc
IHIO HYDRATE D'OWDE DE CLOMB.
acides ("'■ '■'■ ''*■ '"'■ ''*), car il se dissout dans les alcalis pour donner de?
plombitesj"'}; il est employé comine fondant ("') et comme mordant ('^(.
Sous l'action de l'osyde de plomb, le chlorhydrate d'ammoniaque
dégage de l'ammoniac jusqu'à ce que la pression ail atteint une ccrtaini'
valeur variable avec la température et augmentant avec elle ('2!>6 mm.
à 17*,5, et 760 mm. à 4t)° et J)'i6 mm. à 489*), mais indépendante de l.i
quanlité d'oxyde de plomb (Isamberl) (**").
HYDRATE D'OXYDE DE PLOMB
Un obtisnt ce composé par l'action de l'eau et de l'air, h l'abri de l'acidi'
carbonique surle plomb décapé (il se fait en même temps 11*0' el de Toione
et la réaction est activée par la présence d'auties métaux : Cu, Pi) (Schôn-
bein). On l'obtient encore par la précipitation, au moyen d'ammoniaque.
d'acétate de plomb(*'''*"j; par précipitation par un alcali d'un sel minéral
de plonibC") oupar hydratation au moyen d'acétate de magnésium de
l'oxyde anhydre f*"), lavage à l'eau distillée à l'abri de l'atmosphère et
séchage dans le vide à 100°. L'hydrate de plomb se forme encore quand
le plomb est employé comme anode dans l'électrolyse d'une solution de
nitrate de potasse {"").
C'est un corps blanc, amorphe, ou formé de cristaux microscopique.^
octaédriques qu'on a d'ailleurs obtenus cristallisés sous divers élat^
d'hydratation, comme SPbO.ll'OC*^**), en particulier en dissahimt â
cliaud l'oxyde dans de la potasse, filtrant pour séparer l'insoluble el
abandonnant la liqueur à l'air; la carbonation précipite l'oxyde de plomb
hydraté sous forme de beaux cristaux incolores, transparents, brillants,
très réfringents en prismes tétragonaux surmontés de pyramides, ou bien
comme 5PbO,llH) (Paven) ("') que Ditte (*•*) obtient en Roulant peuàpeu
de l'alcali à l'hydrate linement divisé en suspension dans l'eau. Celui-ci sr
dissont [iroportionnellement à la quantité d'alcali, puis la solubilité dimi-
nue pour se relever ensuite; à ce moment l'hydrate se transforme en
cristaux (D^7,ti!)2); si l'on augmente encore la potasse, la solubiblé
diminue tout d'un coup et il se dépose de l'oxyde de plomb. Ces hydra-
tes conservent une partie de leur eau à iOO", mais à 180* b déshydra-
tation continueet, àHri", ona PbO("').Cc sont des bases énergiques (""f.
bleuissant le tournesol (""), attirant le gaz carbonique, solubles dans leî^
acides et les alcalis pcl) concentrés ; l'hydi'ate normal absorbe C") l'amuiiv-
niaque eu donnant ; Pb(OII)' et 2AzU',8PbO, 2.\zHMI*0.
OXYDE SALIN DE PLOMB OU MINIUM Pb'O' = 684,7 (Pb : 90,65; 0 : 9,x>
Ce produit est formé par calcination de l'oxyde de plomb à l'air | *"'*'*' i
ou même par oxydation spontanée à la température ordinaire de pluniL
Ar. lier l'Iiirm.aaO-nS-IHtî. — l"»» *; Lol^E^z. Z. iiiorg. Chcm. ia-i3«-1897. — ;»» Sc»ui-
>t:K. An. Cliem. PWm. Liili. 51-175-1X11. — («") LirEOEKi.tc. Am, Chem. J. 13-I». —
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ovGoo<^lc
finciticnt divisé (traces sur papier) (BonsdorlT) , ou du plomb préci-
pité et lavé ('""'»). Celte oxydation est favorisée par la lumière solaire,
par l'humidité et par la présence d'ammoniaque. On l'obtient encore par
voie humide en faisant réagir des solutions alcalines, l'une de protoiyde,
l'autre de liioxyde : le précipité jaune obtenu prend, par une légère calci-
nation, la coloration rouge du minium (Frémy) (*"). Celte synthèse
poun-ait élre considérée comme une démonstration de la formule
Pb'O', surtout si l'on ajoute que, quand on chaulTe les mêmes com-
posants dans b proportion âPbO + PbO*, à 450', à l'abri de l'air, il
ne se dégage pas d'oxygène et il se fait un composé jaune, entière-
ment soluble dans les alcalis, mais qui, abandouné quelques instants à
l'air, devient insoluble dans les alcalis et prend la nuance du minium.
Le bioxyde de plomb, en présence de nitrate de plomb el d'alcali qui préci-
pite puis redissout l'oxyde, donne du minium (Levol) (*"). II se forme
encore par la surosydation du protoxyde au moyen du nitrate de potassium
qui est ainsi ramené à l'étot de nitrite ("") ou au moyen du pci-sulfate
d'ammoniaque (*"). Industriellement, on prépare le minium parla calcina-
tion de la litharge dans un four bas muni d'ouvertures pour assurer la
circulation de l'air et permettre de remuer la masse. Quand on emploie,
comme matière première, te plomb, il faut interrompre l'opération pour
broyer le produit brut et le débarrasser par des lavages du métal excédent,
puis on le reporte après dessiccation au four chaud où il absorbe l'oxy-
gène et se transforme en minium l"^*"). L'oxyde obtenu parla calci-
nation du carbonate ou de la cénise s'oxyde très régulièrement et donne
un produit pur Pb'O': on emploie également les fumées des fours à
plomb, mais il faut alors enlever les impuretés du plomb (Lewis) C").
Le minium commercial contient presque toujours un excès de protoxyde
PbO ('"•"'■ "") qu'on peut enlever par digestion avec de l'acide acétique
ou un acétate alcalin, un alcali, ou du sous-acétate de plomb. Une ébul-
lition avec une liqueur d'azotate de plomb à 10 °/o enlève les traces de
plomb, d'oxyde el de carbonate cl donne le composé Pb'O' (Lôwe) ("'). Le
minium contient aussi les oxydes des métaux qui accompagnaient le
plomb et parfois de la brique pilée ou de l'oxyde de fer ajoutes par fraude
el qu'on reconnaît aisément par calcînation ou par traitement à l'acide
nitrique (Fordos et Gélis) ; la teneur en Pb^O* dans les échantillons com-
merciaux varie de 44 à 92 * , ("*).
i*") MiiEM. Rcc. P»ys-B»j 12-315-1833. — (**) Bbméliiu. An. Ph. Chem. fogg. 20-585-1832.
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J. pr«ki. Oiem. 7*5Î3-18M. — ("'1 Fbé«. An. CI.. Ph. (31-I2-*99-1844.— ("»] Letol. An.
eu. Pli. (21-75-108-18*0. — (•") Bomos. Polïl.J. Dinpler ia7-381-18e3. — (•") Setewetz
Cl T».wiTi. B. Soc. Cil. [31-39-869-1903. — ['"i Soimekht. An. Hid. (e|-l-*9.V18G2. — («•) Uii-
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Liuliihuiéiie. An. Ch. Ph. {21-35-W-I827. - (•») P«[llipj. Pli. Jl«g. 3-125-1835. - ("•) Lôwi.
ovGoo<^lc
1K« RRSQirOXYBE llK l'LOMB.
Le uiiiiiuiii est une ]>oui]rc crîslalirne ruuge ccarhle dont la couleur
s'avive, puis passe au violet quand on le chaulTe, dont la densité varie di-
8,63 k 9,08!2, insoluble dans l'eau, mais soluble dans Tacide acétique con-
centrée") et dans l'acide snlfurique étendu sans décomposition à — IX'.
mais avec formation de )>erox;de et d'un sel de plomb si la tempéra-
ture s'élève. La solution acétique est douée de propriétés oxydantes
(Schônbein) (""); elle contient le tétracétate plombiquc C"') (Colson). Li
cbalcur décompose le minium : la tension de dissociation en oxyfène
est de une atmosphère à CiO", mais elle n'est plus que de quelques mil-
limètres à 445° (Le Cbatelier) (""). Le minium est Taeilcment réduit à
l'état métallique par l'hydrogène à 310'-515''("'), par l'oxyde de carbone
à SlVf"") et il oxyde un grand nombre de corps (SO', AzO'H, etc.l.
11 est attaqué à froid par le fluor (Moissan) ("*). En présence des acides
concentrés, il se comporte comme un mélange de Pb 0 cl PbO' et dégage
de l'oxygène ou du chlore (avec IICI), mais les oxydants le transforment
en bioxyde PbO'('). Mulder a propose, d'après les analyses de lloulon-
Labillardicre {*"), de représenter le minium par Ph'O', mais Phillips (""i
a obtenu avec nn minium purifié à l'acide acétique étendu (54',, dcPbO'.
au lieu de 54,8) qui rorrespondrait à Pb'O'. Colson (**), d'après les
expériences de Hutchinson et PoIIaixl {'^'), considère le minium comme
le sel de plomb de l'hydrate normal Ph(OH)* et non conmie un dérivé
de l'acide de Frcmy PbO(OII)'.
Le minium est employé comme colorant minéral ronge et il entre dans la
c(Hnposition du strass, du flint-glass et du cristal où il remplace avantageu-
sement la lithargc, mais il doit être exempt de cuivre; il est employé dans
la fabrication des émaux, des couvertes de ]ioterîcs et entre dans la ciun-
position du mastic pour joints de vapeur: ri est utilisé comme oxydant
en chimie organique (WilliamsK"').
SCSOUIOXYDE DE PLOMB Pb'œ
On obtient ce composé en précipitant par l'hypocbloriie de sodium
une solution d'un sel de plomb (il se fait en même temps PbCI*), ou
mieux une solution alcaline d'oxyde de plomb ou de sous-acétate de
plomb (""), ou bien pr nn alcali et la solution acétique de minium |^).
Le précipité jaune obtenu est lavé, puis séché, et donne une |>oudrr
jaune rouge, amorphe, qui ne perd pas entièrement son eau à 150* ("').
Il se dissout dans l'acide chlorhydriquc et peut en être précipite par le?
alcalis, mais la liqueur donne facilement PbCl' et du clûore ; les autn-?
acides minéraux fournissent un sel de protoxyde et PbO', les acides for-
mique et oxalique le réduisent en dégageant de l'oxygène, et la chaleur
l'olH. J. Diiigler. 371-*7Î-1S89. — ("») \Vu«n.,„. Am. Ctcm. J. 19-339. — :«<" Sa.""-
■KW. I. ijrakl. Chem. 74-3ÎJ-i85R. — i"" •) Cdlsov C. H. 13Q-CÏ6-l9IKt. -
("«1 I,.; €h.teiihi. B. Soc. C.b. ;.i)-17-M«-l8e7. — (*»} SICu.er. An. Pb. Chem.
P.»!ir. 13a-i)l-1860. — ("0] S<:iii.iKDF:Miicnx c\ Pat.ei.. C. H. 13a<ô0g-ltl»9, -
('»■} Wii.Mi<i«. J. prakl. CliPin. 104-S:i.'>- 186)1. ~ {>") Hl^!«lJl5^. An. Chcni. MiMin. Ijrh.
ovGoo<^lc
PIOXYUE OB CLOHB. 1)05
li> décompose en protoxydc et oiygène, tandis que l'oxydation le trans-
Torme en peroxyde,
Il a été obtenu sous forme d'hydrate : PVO',311'0 en mélangeant les
solutions alcalines de protoxyde et de bioxyde ('") . C'est le métaplombate
de plomb de Frémy que la chaleur décompose en un précipité grenu
rouge et que les acides et les alcalis transforment en peroxyde de plomb.
BIOXVOE DE PLOMB PbO' = 2.^18,9 (Pl> : tttl,6I : U ; n.:>a)
PRÉPuuTio.f. — Ce composé a été découvert par Scheele et existe dans
la nature à l'olat cristallisé (Plaltvérile) . Il est le produit de Toiydation
l'xlréme du plomb ; on l'obtiendra donc par une oxydation énergique, à
condition de ne pas chaulTer trop haut car il se décomposerait. On le
prépare en traitant le minium par l'acide aïoliquc, on laVe et l'on sèche
au-dessous de 100°. On l'obtient aussi, par voie galvanique, en électro-
lysant lentement une solution saline de plomb, Si la liqueur est alcaline,
il se dépose au pôle positif des lamelles cristallines d'un hydrate PbO*,
H'O qui se déshydrate facilement en présence d'acide sulfuriquc ('"""') ;
si la liqueur est neutre ou acide, par exemple, avec l'azotate, le peroxyde
se dépose anhydre ("'""J, à moins que le courant ayant été trop éner-
gique, il ne se dégage de l'oxygène et qu'il ne reste du protoxyde (*"),
Comme oxydants chimiques, ou peut employer les corps les plus variés :
le chlore (VauqueUn), l'acide hypochloreus (Balard) on ses sels sur le
protiwyde ("'-""), je minium ("*), l'acétate (Pelouze), le sous-acétate (*")
ou sur un sel minéral de plomb comme le carbonate (*"), le chlorure^'")
rn présence de chlorure de sodium; ou bien sur une solution alca-
lincC"""*) de l'hydrate d'oxyde de plomb (W6hler)("*). On peut encore
ti-aîter le protoxyde, noit par le chlorate de potassium (licbig et Vôh-
ler) (*""'"), soit par le permanganate de potassium alcalin, soit par les
nitrates alcalins ou l'hydrate d'oxyde de plomb en solution alcaline par le
rerricyanure(*"). On peut également employer le persulfate d'ammo-
nium^***), l'ozone, l'eau oxygénée (Schônbein) ou même l'oxydation par
l'oxygène atmosphérique qu'on réalise en maintenant à chaud de l'oxyde
de plomb dans une capsule de platine, en présence d'unalcaliC^^). Quel-
ques-uns de ces procédés plus ou moins perfectionnés (•" * "' ), sont devenus
Bl-!55-i8M. — [*■•) SciDELL. ]. pnkl. Clicm. (2)-3O-300-1870. — ("•) Betti^tti. An. Ph.
Chem. Pogg- *-139-1825. — (•") Wmsic«ï. An. Pli. Chcm. Pogg. 141-10(1-1870. —
,»■*) BccQCBML, An. Ch. Pli. (3)-8-«»5.l843. — ("•! Bekti. An. Pli. lihem. PogR. 61-300-
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Chera. 33-332-1003. — (»»| Lbtoi,. An. CL. Ph. |2)-7(i-l 08-1 840. — (""} Ju:<(tJei.,ij. cooipl.'
rend, des Ii^t. de ïtim. I-I80I. J. yrâlil. Cbem. 83-151-1851. — l»") Cheïmbi. An. Ch.
CDIUE «.tÉlUtE. — IV. 6.1
ovGoot^lc
mt BIOV^DE DE l'IOïK.
iiiduslrïels, par exemple le procédé à l'Iiypochtorite, mais pour détenir te
biflxydc en grundes quantités, on emploie surtout le procédé qui fonsiMi-
à décomposer le minium par l'acide nitrique ou les alcalis qui dissolvent
le protoxyde seulement (**'), et l'oxydation par les nitrates ("'•).
Phopriétés. — Le peroxyde de plomb naturel esl une poudre Itrune
ou grise, cristallisée ('") dont la densité varie entre 9,593 et 9,44lf : le
produit artificiel est en tables hexagonales ou en houppes cristallines, nu
le plus souvent en poudre d'un brun rougeàtre (oxyde puce) dont la den-
sité esl 8,905 (Herapath) 8.93.'>, (Karsten) 9,190, (P. Boullay).
Le peroxyde de plomb, qui résiste à la chaleur Jusqu'à 510* (ébullilîoii
de la dtphénylamine) (*"}, est décomposé à la lumière en donnant du
minium et de l'oxygène, tandis qu'à température élevée, il se fait du
protoxyde ut de l'oxygène ; c'est un oxydant très énergique. Déjà à l^^''
(Vauquelin)(°") avec l'hydrogène et très rapidement à température plus
élevée ("*), il donne de l'eau; le sOufre ('"), le phosphore (Grindel). la
fonte de nîobium (***). le linc, le plomb, l'arsenic finement divisés, li»5
ncétylures acétyléniques de cœsium ou de rubidium C'll'.C*Cs'(***) sont
violemment oxydés. Le peroxyde de plomb, pulvérisé au mortier avec du
bore, détone violemment (Moissan). Le carbure de calcium réduit 1<<
bioxyde de plomb au-dessous du rouge sombre et le plomb provenant do
la réduction renferme du calcium {Moissan)("'''}. Les hydracides éten-
dus (^^) réduisent le bioxyde de plomb et donnent des halogènes. L'eau
oxygénée et le peroxyde de plomb, en liqueur acide, donnent de l'oxygènt'
cl un sel de pIomb(*""}, l'hydrogène sulfuré sec (Russel)("*) ou hn-
midet*""™), les sulfures métalliques comme MoS'l"') qui fournissent
une incandescence, l'ammoniaque (Michel et Grandmougin)("*) qui esl
oxydée en azote, eau, azotate et azotîte d'ammonium, le sulfhydratc d'am-
moniaque qui est entièrement détruitC^) réagissent vivement sur le
bioxyde de plomb. Les composés peu oxydés : acide sulfureux anhj-dre ou
hydraté (""""') (Vogel), qui donnent le sulfate SO'Pb, les sels mercurcux
qui sont transformés en sels mercuriques, l'acide arsénieui, tes seN
manganeux (de Koninck)("'), les sels ferreuxC"), le bioxyde de man-
ganèse, qui est transformé en acide permanganique, en liqueur aride,
sont autant de réactifs qui peuvent être employés pour mettre en évidenci'
ces propriétés oxydantes. On peut également employer une liqueur d'iodurr
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ovGoo<^lc
tehoxyde de plomb. m:,
alcalin -. (îl se fait de l'iode libre), ou Iiien le chlorure de cobalt (™) avec
l'amnioniaque et son chlorhydrate, ou le ferrocyanure de potassium.
Les matières organiques ('") comme Tacide oxalique, l'acide taitriquc,
le tanin, le sucre,- l'acide gallique, la mannite, la glycérine ('**), le gly-
col, peuvent ôtre enlicremenl hrùlôs ou oxydés modércmcnt i>ar le
hiosyde, suivant les conditions de l'expérience. Une des applications les
plus importantes de ce corps est son emploi en milieu acide pour la
transformation en matières colorantes des dérivés leucos du di et du
triphénylmélhane. On l'emploie aussi pour détruire Ich composés sulfu-
rés, par exemple dans les alcools de mauvais goAt (''*'), en analyse
élémentaire pour absorber le chlore, le brome et les vapeurs nitreuses,
sulfureuses ou sulfuriques(""*). Sa présence intervient dans le fonction-
nement des accumulateurs ("»*"*). On avait projxisé son emploi pour
séparer en liqueur acétique Ifs chlorures des autres dérivés halogènes ("'),
mais la méthode ne parait pas à l'abri de toute critique (^).
Il taTOrise la formation de l'ozoneC^'). Son action sur l'eau oxygénée,
qui dégage de l'oxygène parfois ozonisé et le ramène à l'état de protoxyde,
a été étudiée par Schonbein et reprise depuis ^"'-™), Avec le réactif de
('jiro, il lionne à chaud de l'oxygène ozonisé (Bamberger) ("*),
Le bioxyde de plomb donne des sels comme ThCl', maisl*^'^"") il se
comporte surtout comme un anhydride d'acide ("'} (plombâtes).
Les diverses méthodes employées, pour estimer la valeur marchande
d'un bioxyde de plomb, sont l'action sur l'iodure de potassium, sur
l'acide oxalique ou sur l'eau oxygénée (employée en excès et titrés en-
suite, ou donnant de l'oxygène qu'on mesure) ou bien sur le sulfate fer-
reux ammoniacal ("*""'), la seconde et la troisième sont parfois défec-
tueuses {Ebell} ('■").
Peroxydes de plomb ('"-"*), — Le peroxyde de plomb, obtenu
par êlectrolyse d'une liqueur de nitrate, nti pas la composition l'bO*,
mais contient un excès d'oxygène dont la proportion augmente quand le
1min se dilue : de sorte que le rapport de Pb à PbO'= 0,866 pour le
dosage électroly tique du plomb est trop élevé, et qu'il faut employer
pour le calcul une table qui enregistre ses variations, lesquelles s'éten-
dent de 0,866 à 0,740 pour une teneur de 0 gr. 0106 dans 500". Les
composés obtenus sont fortement oxydés, mais leur nature qui est variable
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ovGoot^lc
Wi l'LOMBITES ET PLOMBATES.
■rcst pas connue. Toutefois, si k la place d'une anode en platine platiné on
utilise une anode en platine dépoli au jet de sable, le rapport prrp prend
la voleur constante : 0,853 quelle que soit la concentration en plomb el
cette cii'constance facilite beaucoup le dosage en supprimant les correc-
tions (llollard) {"").
Ploaahites et plombâtes. — Le protoiydc de plomb et le bioiyde
donnent des combinaisons avec les bases alcalines ou alcalino-terreuses,
et quelques bases métalliques : les premières sont les plombites, les
secondes les plumbates, beaucoup plus importants, découverts par
Frémy ("•"■") en 1844.
D'après Rubenhauer et Hantsch (*"), les solutions alcalines d'hydrate
de plomb ne contiennent pas le plomb sous forme de composé défini, car
la quantité de cet hydrate varie avec la concentration alcaline et les solu-
tions fortement hydrolysées ne sont stables qu'avec un grand excès d'al-
cali ; l'hydrate de plomb se place entre celui de zinc et celui d'élaîn, et
n'a que de très faibles propriétés acides; les liqueurs sont précipitées
par l'élain (Fischer) ("*) et par les solutions alcalines des oxydes de
clu-ome, d'étain (Chancel) ("), d'antimoine, d'arsenîc{'"). La formule de
l'acide plombeux serait ;
^^\pb — (011) et SCS sels : Jj\pb(ONa).
Les plombites sont employés pour le mordansage du coton, de préfé-
rence aux plombâtes (qui donnent PbO' oxydant), parce qu'ils foumî!^-
sunt l'oxyde PbO blanc et inactif, celui-ci donne des laques colorées et se
colore avec les extraits de bois (en noir, avec le campèche, en jaune vert
avec le sumac, en jaune franc avec le bois jaune), les cachous et les sels
métalliques; il donne par exemple le bistre de manganèse (Bonnet) (""l.
Les plombâtes (Frémy) s'obtiennent par l'action du bioxyde de plomb
sur les alcalis, et se divisent en deux catégories : la première qui com-
prend les composés PbO',M'0 (M monovalent), et qui dérivent de
l'hydrate PbO'.il'O forme les métaptombales 0 — Pb<Q^ dont le pre-
mier terme connu aurait été le métaplonUiate de plomb PbCPPb ou ses-
quioxyde de plomb. Le métaplombate de potasse de Frémy PbO*K*.3H'0
peut être considéré comme Pb (OII)'K* ce qui rattache ces sels aux slan-
nates et aux platinates (Belluci et Parabano) C" *) ; la seconde comprend les
Z. uni. Cliem. 41-733-190! i B. Soc. Ch. [3)-3a-U3-lMi. — {*») P. Enu. B^.
Chem. Gesell. 19-364 c. IK86. ~ (•") lloLLmn. B. Soc. Ch. |3}-30-lM-t»-igOS. -
("'1 Couo». B. Soc. Ch. (3)-2B-t«-l»03. — (•«) Tctsit. Am. Chem. I. IW15-1881. -
(™j HoiLuiD. B. Soc. Ch. [3f-31-!39-i004. — ['"1 FmiKi. C. R. 15-1109-1848: J. Ptu™.
Oi. (3)-3-30-1843. — (™) Fitom. Aa. Ph. Cbem, Pogj- 0-S63.18S7, — (»"] Caucn. i .
R. *3-BÏI-185«. — C^ SmEiis. An. Chcm. Ph»fm. Lieb. iaO-SM-18M. — ["«1 Kurmi..,
Bcr. Cbem. Gesell. 15-1264-1883. — (•*>) Venu. Au Pb. Cbem. Pogg. «t-Mt-ISÏT.
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1893. — (*«* <j Beli,vci cl PjiRiBixa. Ac. Lincei Domt [bl-14-278-1905 — (■") Kjuraiit.
ovGoo<^lc
OWFLl'ORURE DE PLOXB.
composés PbO',3M'0 qu'on appelle les orthoplombates et dont le n
serait le premierterme connu lilsdérivnnl (l'un acide Pb(OII)' par exemple:
Pb i^f^y Pb c^j-j^ Pb ; cette dernière formule permet de considérer comme
des sels les composés Pb'C, Pb'O', etc., qu'on regarde parfois comme
des composés d'addilion de Pb'O' et PbO (Kassner) ('").
Orthoplombates. — Outre le procédé de Frémy, on peul employer,
pour obtenir les sels alcalins ou alcalino-terreux.la réaction qui consiste
à chaulTer du plomb, ou ses alliages, de l'oxyde ou du carbonate de
plomb avec une base ou un carbonate alcalin ou alcali no-teireux, en pré-
sence de l'air agissant à la surface ou sous forme de courant gazeux
tnsuiHé dans la masse ("""'). C'est ainsi qu'on a obtenu les orthoplom-
bates de calcium, de baryum et de strontium: ces corps sont insolubles
dans l'eau, Icnlement décomposés par elle, plus facilement décomposés
par l'acide chlorhydrique (qui donne du clilore), par les autres acides,
même l'acide carbonique, par les carbonates et bicarbonates alcalins,
par les alcalis cl l'eau bouillante en donnant du biosyde de plomli
(K.»,nor)r)-
Le sel de plomb anhydre est le minium; on l'a obtenu hydrate:
Pb'O*, 3 H'O ("*) . Ces composés sont employés à la fabrication du bioxyde
de plomb (Bonnet) {'"') ou à la production d'oxygène (Kassner et
Schulti) ("*! ou comme oxydants C""***) des matières oi^niques.
Oxylluorure de plomli. — Berzelius l'a obtenu soit en fondant
ensemble les constituants, soit en traitant le fluorure par l'ammoniaque
aqueuse; il a une saveur astringente, est soluble dans l'eau, mais est
fiécomposé par l'acide carbonique en carbonate CO*Pb et fluorure PbF*.
0XVCHL0RURE5 DE PLOMB
Le chlorure et l'oxyde de plomb fondus se mélangent en toutes pro-
portions, mais on a pu obtenir des combinaisons défmtes de ces deux
composés,
a) ôPbCP.PbO. — II a été obtenu par Vauquclin par la fusion des
deux constituanis, et il possède une couleur d'un gris perle C").
b) PbCI'.PbO. — Produit naturel cristallisé qui est la mHtlockUe{'^\
Ar. derphsrm. aaS-ITI-lTOO; Bcr. Chcm. liescll. 33-tfl2c. elSâl c. 1890. — ("• Skibem..
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Plurm. 33S-178-1H90. — («") Becqueiiel. C. R. 3*-29-l«.')2. — i«^) Ghek. Ph. Vag.
ovGoot^lc
ttlld OWaiLOBUBES DE PIOMB.
que l'on rcimtdiiit en cliaufTant le chlorure de plomb ù l'air, ou |>ar
union directe du chlorure PhCI' et de l'oxyde PbO, ou pur l'action de la
potasse en quantité calculée sur une solution de chlorure Pba'(AndréH'"i
ou encore en dccomjtosanl par l'eau le chlorure double de plomb et d'am-
monium (ArKlréK"*) ou enfin par l'action du chlorure de plomb sur
racctate de plomb (Brandes) (*"). Sa couleur varie dir jaune citron au
jaune pâle suivant le mode de formation: il est cristallin. On l'oblieul
sous forme hydratée I'hCI*,PbO,H'0 (lamelles hexagonales rhomboèdri-
i|ucs) par l'action de l'eau de chaux (Pattinson)(*") ou de l'hydrate de
cuivre (Mailhe)("') sur le chlorure Pb CI' dissous ou par l'acUon de l'eau
il 200* en tubes scellés sur le composé PbCI',3AiIlCl,ll*0 (André) ("').
(■) PbCi*,2PhO. — C'est la mendipite naturelle ('"-•") |d — 7,077i
que l'on obtient en petits cristaux en ajoutant peu à peu de la potasse h
une liqueur de chlorure PhCl' de manière qu'elle reste neutre ou bien en
ajoutant de l'ht'dnite d'oxyde de plomb à une solution de chlorure ilr
jKitassium (•"""») : ce corps est altéré par la lumière qui le colore en jaune,
puis en rouge brun ; les alcalis le transforment en oxyde de plomb.
d) PbCI', îiPbO. — Il s'obtient anhydre par la fusion des deux consti-
tuants et refroidissement ultérieur ; il est jaune verdfttre et jaune pâii-
iiprès pulvérisation ^Dobereiner) , Les hydrates à une {Mailhe) (•''), à trois ("" i
ou k quatre molécuh^s d'eau s'obtiennent, soit par l'action du magnésium
en iil sur le chlorure PhCI', dissous (Tommasi) ("*), par l'action de l'oxj'de
PbO précipite sur le chlorure de plomb dissous, ou sur le chlorure df>
magnésium (Voigt}("°) ou sur les chlorures alcalins (Iterzélius,Vauquelin>
ou alcaliuo-terreui (*'") (Vauquelin) et par l'acétate basique de plomb sur le
chlorure de sodium (Uerzelius); ce sont des sels à peu près insoluble:'
dans l'eau, mais décomposés par les acides qui enlèvent le protoxyde.
c) PbCl',5PbO. — C'est une poudre d'un beau jaune orangé qm-
Itobereincraobteiuieen fondant ensemble les constituants eu proportions
calculées.
f) Jaune deCassel (de Paris, de Venise, etc.). Poudre jaune d'or qu'on
obtient cristalUisée par fusion et qui se prépare en chaulTant le chlorun'
d'ammonium avec de la litharge, du minium on du blanc de plomb, o»
bien du !iel marin ou du PbCP avec de la litharge : la composition cor-
respond a peu près à PbCP, 7PbO.
La chaleur de formation ii partir du chlorure el de l'oxyde solides di'
quelques oxychlorurcs solides a été déterminée en les décomposant par
une solution d'acide chlorhydricpie préalablement saturée de chtoniri'
l'IiCl' (Rammeisberg) ('") :
PbCP, PbO : iV"M-, PbCP,2PhO: 9'",2-i: PbCP.SPbO : W'M
,t;-a-iaH*lfll.— '.<"•; G. Atoiii:. a. n. 97-130i-18*13; 0645J-1883. — 1"" ti. .\ym
i:. n. lOVS-'iO-lSin. — ;•", UmMirs An, Clicm. Plwnn, Licb. 10-373-|g5f. — l«", Pu-
iHsoi. Ciicm. Cai. Kr.ncis. r*6-l8(9. — ,'•",' S^ilue. B. S«. CI>. ;3)-a7-n»^I90ï. -
<■■") G. AJD1.É. n. Sw. Ui. [a;-40-lH8N3. — |«"; DEMÉun. An. Ph. Chem. Pi^. l-*7ï-
isjl. — "10, Xiiiiiiii'9. An. Clicm. Plurm. Liek 6a-57M847. — [*"j Dette. C. II. M-
11SI)-IK8-J. — /■" Miller et Kl>kii.i. Z. j^i. Uiem. 7-250.— («'») Toxsui. B. .Soc. fJi. ">■
ovGoo<^lc
CHLORATE DE PLOMU. 990
Hypochlorite de plomb (ClO)'Pb. — On l'oMieiit par le nitralo
«le plomb et I hypochlorite de potassium (Sehiel} ("*) ou celui de calcium en
liqueur neutre ('j ou l'hypochlorite de baryum en présence d'acidtr
libre (Millon) ("*). Cristaux jaunes, Tacilement dccomposables avec explo-
sion quand on chaulîe vers 100-120° ou quand on les met en contact avcc
im corps oxydable comme la fleur de soufre, nu bien sous l'action de
rhydrtigène sulfuré ou de l'acide sulfurique. Les eaux mères des prépa-
rations ci-dessus ('") abandonnent à la longue des cristaux d'un jaune
paie, assez peu solubles dans l'eau, d'un sel complexe f}CI'0'rh,4PbCl*,
PbU qui détone également avec la fleur de soufre.
Chlorate de plomb (CIO'}*Pb,H'0. — Ce compsé s'obtient par
l'action de Toxyde plombeux ou du carbonate de plomb (***) sur une solu-
tion d'acide chlorique et concentration de la liqueur; il se dépose sous
forme de cristaux blancs brillants à réaction neutre, monucliniques cl
isomorphes du sel correspondant de baryum (Martgnac), solubles dans
l'eau à raison de fi0,2 de ad anhydre dans 100 d'eau à 18° en donnant
une liqueur de densité 1,^)47 ('") et solubles dans l'alcool. Il se deshy-
drate à 150°, détone à 250" en donnant des produits variables avec le
mode de décomposition (*•*) et dans lesquels le chlore varicde44à87,57ii
de la quantité contenue; il se fait en outre le composé PbCl*,PbO*,
un oxychlorurc 2PbCl',PbO ('"), et de l'oxygène; il détone violemment
avec les corps oxydables (Wâchter) ("").
Perchlorate de plomb. — Le sel neutre que Marignac a obtenu
en dissolvant du carbonate dans de l'acide perchloriquc, forme des
aiguilles extrêmement solubles dans l'eau CPO'Pb, 511*0 qui ne perdent
leur eau de cristallisation ni dans le vide, ni à 100° (Roscoé) (*"), Il se
combine à l'oxyde de plomb pour donner un sel basique hydraté Cl'O'Pb ,
l'bO, 211*0 qu'on obtient en employant un grand excès de carbonate de
(itomb, sous forme de cristaux monocliniques dont l'nspect diffère sui-
vant qu'ils se sont formés en présence d'un excès de base ou qu'ils ont
cristallisé à nouveau dans l'eau pure ; ils perdent une molécule d'eau
à 100" et décomposent à chaud le carbonate neutre de sodium (Mari-
gnac) : Marignac a signalé un autre perchlorate très basique,
Oxybromures de plomb. — La chaleur de formation de ces
composés à l'état solide h partir de leui's constituants PbBr* et PbO
solides, déterminée comme pour les oxychlorures, est :
Pbltr',PbO:4'""; Pblîr*,2PbO : C"',IÎ! PbItr',5PbO : 8'",40 p)
a) PbBr'.PbO. — Il s'obtient en chauffant à l'air du bromure (Balard)
ou un mélange de carbonate et de bromure, ou bien en traitant de
31-8t«i-189B. — (•") A. VoiiiT. Cliim. Ztil. 13-C9j-lKMfi. — (»", BtHscH. l. |>li. Clicm.
8-3HÔ-188I. — (•»») n.ii«Ei.(>iiEiio. An. Ph. Cliein. Puf!g. 8B-141-I8àï. — {*"] Schiel. An.
CliL-in. Pluirm. Ueb. 109-5n-l«59. — (•") Mii.w. .\n. Cli, Pli. (S]-7^«-18i.">. — {"•*) Vit-
WKUS. An. Ch. Ph. (11-95-127-1815, — ("««] SoBK-.t. J. Chem. Soc. 77-717. — («"1 SIïlivj
<-l Fcii. Ber. i:\Kta. (leH-ll. 30-ITI)l b. 1S9T. — (*"i mciiTL*. J. pr*kt. Clicm. 30-3!»-
1843; .Vil. Chem. Plnrm Lich. S3-â33-18ii. — {<*>) lloscoi:. An. Clim. Plurni. UcU. 131-
ovGoot^lc
1000 OXYIODURE DE PLOUB.
l'acétate par du bromure ("'). Masse jaune ou jaune pâle que la chaleur
fait passer au jaune l'ougc, puis au brun rouge ; elle fond facileinenl et
donne à fi^id une masse d'un blanc jaunâtre, nacrée. Elle donne un
hydrate criRlallisé, PbBr*,Pb0.11/2H'0 qui se forme, quand on décom-
pose par l'eau le bromure de plornb et d'ammonium PbBr*,6AzH'l^,
il'0(*"), et un second bydrale obtenu transitoirement dans la mcnie
ivaction (André) (•").
Bromate de plomb Br*0*Pb,ll'0. — Il se forme à l'état cristallin
par l'action du carbonate de plomb sur une liqueur chaude d'acide bnw
inique (Raramclsberg)(*"), ou à l'état amorphe par cette même solution
concentrée réagissant sur un sel de plomb (Balard). Cristaux stables à
l'air, isomorphes du sel correspondant do strontium, solubles dans l'eau
|l partie dans 75)("*| qui ne perdent leur eau ni dans le vide, ni à 1(H)°
l't qui se décomposent quand on les cbaulle à iS(f.
Ozyiodure de plomb, a) Pbl'.PbO. — Il s'obtient en ti-ailant
par de l'iodure de potassium un grand excès d'acétate et en abandonnant
quelque temps le précipité formé qui est ensuite lavé à l'eau bouillante
pour enlever l'excès d'iodure ('"). On l'obtient aussi par l'iodure et
l'acétate de plomb, ou bien par l'iodure de potassium et le bioxjde de plumh
à rabrîdel'airsil se dégage de l'iode et il se dépose un hydrate cristallisé
Pbl',PbO,i/'2H'0('"). On l'obtient encore en traitant l'iodure de plomb
par l'hydrate de plomb ou par l'ammoniaque faible : Pbl',PbO,lPO (*"|.
C'est un précipité jaune clair ou en aiguilles d'un jaune verdâtFc(*^i
fondant à 300-350" en perdant de l'iode (*"), insoluble dans l'eau (Denot).
b) PbP,3PbO. — 11 fut obtenu anhydre par Dcnot au moyen d'iodure
de potassium et d'acétate tribasique de plomb; par Dilte par l'action
des alcalis sur l'iodure de plomb ('") et hydraté avec une molécule d'eau
par Kûhn ('"), il se déshydrate à 100*.
c) PbP.âPbO, — il se forme avec une molécule d'eau quand on fait
a^ir un grand excès d'ammoniaque sur l'iodure de plomb, quelle que soit
là durée de l'action ("'), avec 2H'0 d'aprèsKûhn dans les mêmes conditions.
d) Pbl',5PbO. — 11 s'obtient par l'action de l'iodure de potassium
sur l'acétate hexabasique (Denot) ou par la décomposition du periodale
de plomb (Langlois)('").
Oxyiodures lodurés de plomb. Hypoiodites de plomb.
— Quand on traite une solution dç nitrate ou d'acélate do plomb par de
la soude contenant de l'iode on solution, on obtient un précipité bleu s'il
y a peu d'iode ou un precipité violet si celui-ci est en excès ; mais ce der-
nier composé, peu stable, perd de l'iode et bleuit. Ce composé qui se
forme avec l'hydrate d'oxyde de plomb et l'iode est stable dans le vide rt
r».iMB8ï. — l»='i(;. Ambé. c. n. 06-Iôftâ-l8M:>.— (*='! n iKiBi.snEi.0. Ad, PIi. Chem. Pf^r.
B2-90-18H. — (""i Bitte. C. M. 83-r'*1-l««l. — i«'; Kiike. Plmrm. Cent. Utile l-miT.
_ f^] W'HHt el DoHUEN. J. Am. CliPin. Soc. 0-^1N-IK81.
ia^ii-\Hôi, — [""j IlEvor. J. l'iiinn, Cil. 30-I-I131. —
ovGoo<^lc
PERIObÀTES DK PLOMB. 1001
dans l'eau, mais il est décomposé par les acïdfs les plus faiblesl"*). En
précipitant de l'acétate de plomb par l'iodure de potassium ioduré, on
obtient une combinaison vioIettoC") de formule Pbl'.PbO.I' ou, si l'on
opère en présence de carbonate de soude, le composé complexe Pbl'.PbO,
l*,4C0*Pb(*"|. Grogep("'), en mélangeant des solutions alcoolique?
d'iode (lOgr.) et d'acétate de plomb (50 gr.) puis en filtrant et précipitant
(•nsuite par de l'eau, obtient un précipité brun qui prend une couleur
violette A l'air, perd de l'iode par la chaleur et se décompose bioisque-
nient à 200* en laissant Pbl'.PbO (jaune vif) ; le composé obtenu, très
sensible à l'action de l'acide carboniqut', est de l'oxyiodure iodurè PbP,
PbO,l' ou de l'iodohypoiodite de plomb, uni it l'iodure (IO)Pbl,Pbl*.
lodate de plomb (lO^I'Pb. — L'acide iodique ou ses sels alcalins
précipitent le nitrate de plomb sous forme d'une poudre btancbe peu
soluble dans l'eau et l'acide azotique, décomposée, par la chaleur en
donnant de l'iode, de l'oxygéno et de l'oijindure de plomb (Rammelsberg),
par l'acide chlorhydrique en donnant du chlorure PbCl', du chlore, du
chlonu'c d'iode et de l'eau.
Periodates de plomb. — Ils s'obtiennent en précipitant par le
nitrate de plomb mie solution de periodate de sodium ou de potas-
siumC") dans Tncidc nitrique étendu ("*), ou par l'acétate de plomb, en
solution acétique, une bqueur de periodate de potassium (ICIIK) (Gio-
litti) {•"), C'est une poudre blanche insoluble dans l'eau, soluble dans
l'acide nitrique et microcrislalline ("'~*^) qui contient de l'eau, mais ne
la perd ni dans le vide, ni i 140", température A laquelle elle brunit et
perd sa solubilité dans l'acide nitrique ; elle se décompose par la chaleur
en donnant de l'iode, de l'oxygène, de l'eau et le compose Pbl'.àPhO.
Ce sei a pour composition l*0',5PbO,'2ll'0 ("').
Le produit préparé par Giolitti jaunit en séchant, perd de l'eau à 140" et
se transforme en une poudre jaune orangé insoluble dans l'eau : l'O'Pb*.
On aégalement obtenu : l'')10'Pbll,ll'0 poudre blanche qui perd ll'O
à 1 10"; 2") lO'Ph'll cristallisé que l'on obtient par l'ébullition du pré-
rédent avec l'eau; 7t'} rO"PbMI' précipité jaune clair obtenu par le
periodate de potassium et lazotate de plomb en liqueur azotique; décom-
posé [«r les acides en donnant; 4") PO'°Pii'('"}. Poudre d'un jaune foncé,
hygroscopique : i>") !*0'°Pb%H'0 blanc cristallisé obtenu par l'hydrate
Pb(Oll)' et une solution nitrique de periodate lO'Pb-
Les sels â et 4 chauffés avec une petite quantité d'acide nitrique
concentré donnent l'O'Pb^"").
Oxychloroiodure de plomb. — Composé naturel jaune citron
— ["•) KOBS. Ar. lier Plurm. (2J-O0-38I. — (>») Woon cl Rohuex. Am. Clifm. J. 6-318. —
,""j DtiusB. J. PhiriD. Ch. [5)-a-5ti-1842. — {^] JimES. J. Pliirm. Cli. (31-3-^.6-181.).
— ("«) FiLiioi,. C. R. 10-7til-l»84. — (•") Cbooeh. Momlsh. Chem. 13-M0-1893. —
.'■■"')BEKiiiKii.An. Clicm. Phirm. I.icb. 17-254-1836. — (»») Kwnnii. 1. Clifm. Soc. Til-SMl;
0»-3t8-t887. — C»") GiouTTi. Gaizvl. cli. il»l. 33-310-1902. — («") Usctois. An. Oi. Ph.
il -34-4'>7-18S3. — (•«) LAttscH. J. \>nkt. Cliem. 100-65-1867, — ;w" "
ovGoot^lc
1003 SILFIRE DE l'LOMB.
trouvé en rt^vétoiucnt amorphe d'une galène (Atakamii) e! dont l'ana-
lyse faîte par Domeyko {"') a donné ; 2 Pb CI ' , PbP, -i 1 /2 H'U. On a reproduit
Nynthétiquement un composé analogue par la précipitation d'acétate de
plomb par un mclanj^e de chlorure et d'iodure alcalins (Dietzel)(*").
Sulfores de plomb. — Le sulfure nornial PbS ou galène est ài-
beaucoup le plus important; mais on en a décrit quelques autres de for-
mules l'b'S, et Pb'S dont l'existence n'est pas entièrement démontrée
et même douteuse (Mourlot {*").
a) Pb'S. — Quand on chauHe à l'abri de l'air 100 parties de sulfun-
PbS et 84 parties de plomb, on obtient une masse d'un gris sombre
contenant 5,96 °/o ^^ soufre alors que la formule Pb'S correspond à l.i
teneur : ô,12''l^{**').
b) Pb'S. — Si l'on modifie les proportions des deux constituants el si
l'on se gai'antit mieux contre l'action de l'air par une couche de borax
fondu ("") on obtient un composé ayant 7,21 au lieu de 7,17*/, de soufre:
d'autre part, l'action du charbon sur le sulfate SO' Pb donne l'anhydre S(l'
et ce même composé que la chaleur décompose en donnant du plomb(*"i.
l'ourriet l'a également obtenu en chauffant à très haute température de la
galèncl»").
SULFURE DE PLOMB [■bS = 238,96 {Pb : K6.5M; S : <ô,42j
{Galène, plomb ùrillanf) ("' * *")
Préparation. — La galène est un minerai très important du plomb que
l'on peut reproduire amorphe ou cristallisé fMeyer) (*"'}. Il se forme en
elTet par l'union directe des éléments (***) (une lame de plomb brûle dans
la vapeur de soufre et donne le sulfure Pb S fondu ou bien un mélangi.'
de plomb et de soufre brûle quand on le chautTe), par réaction du soufn-
sur l'oxyde et par réaction de l'hydrogène sulfuré des sulfures alcalinsf**^)
ou de cei-tains sulfures organiques ('") sur les sels de plomb ou sur sps
oxydes ; par réduction du sulfate au moyen du charbon ("*), on l'obtiriil
pur, mais amorphe. Le sulfure cristallisé a été obtenu soit par l'action de
l'hydrogène sulfuré sur le chlorure PbCI' à haute température ('™), soil
par l'action de l'eau satui-ée dliydrogène sulfuré sur le sulfure aniorphef'" I.
soit par Faction sur l'oxyde des vapeurs de sulfure de carbone ("'). On
l'obtient encore en chauffant an rouge vif du sulfure amorphe et de 1»
An. Ph. Cliem. Pogg. 134-r>ï5-1BCS. — (*») Koihset. Ah. CU. Ph. ;a)-B!MIMKi. -
(™i KtMi.is. J. Clitfin. Soi-. Bl-,1i6-18B7 ; SB-IM-IWW. — {"*') Dotetw. An. Miti, ,6 ■
B-i53-l)l6i. — (*", DitTiEi.. Pulïl. J. IliiiRlur *1-190-1K08. — !"•] Hdcru>t. C. R. 133-
5U8»<i. — {-^ "i JA\>ET,a. t. U. 77-838-1873. — («"j BmiUBEHt. A... Ph. Chem. Poff-
17-274-1820. — ["'1 litnTaisn. Ati. CIi. Pli. {■î]-22~iiO'lSï5. — («*} Si!imj«s. Ap. Oh-ih.
l'IiBrm. Lieli. 80^7M85i. — ["«1 Kurl. Bprjt- MU. Zeii. 391-1881. — ;««} Kikhj..
Ch. Slig. [(;-aO-8-18fl6. — (•») l(EHTHEi.oi. An. Ch. Ph. (5}-*rl87-1875, — (•"• Smii.
BfT. CMfm. Gcsell. 38-3978-1903. — (^) \VniKi:uii.E[:H. An. Chctn. Pharm. Lieb. M-i\-
1SÎ6. — 1™') KixiwELi.. J. thom. Se*. (S'-l-iS, — [»""] Eikhscx-Rcisolds. J. Chrm. Sik-.
40-167.t»»i; Ik-r. Utcm. Gescll. 17-^19 a. 1884. — (<«*J Boukuird.. B-. Soc. Ch. (3-39-
ovGoo<^lc
PROfRlfjÉS. 1005
iiaie ('"'), 011 bien en niaintenanl à 100° le sulfure atiiorplie au contact
d'hydrogène, d'oxyde de carbone et d'anhydride carbonique ("'). On peut
encore le préparer par l'action des tapeurs de soufre sur le silicate de
plomb ("'), par l'action de l'hydrogène sulfuré sur une solution d'un sel
de plomb acidulée par l'acide nitrique, par la réduction lente au
moyen des matières organiques du sulfate dissous dans l'eau (Gages), par
l'action lente sur l'oxyde de plomb d'un mélange de cinabre et de chlo-
rure de magnésium ("^. Spring l'obtient par une compression prolongée
(70 à 80 heures) et à la lémpérature de 265° du sulfure amorphe ou du
mélange Pb-i-S('"). Moui'Iot le prépare au four électrique à condition
que la réaction ne soit pas prolongée trop longtemps ('"), enfin il a été
obtenu par volatilisation du sulfure amorphe (**^) dans un courant gazeux.
Propriétés physiques. — Le sulfure naturel est cristallisé dans le sys-
tème cubique; sa densité varie de 7,25 à 7,7; d'une couleur grise et
bi'illante, il se pulvérise facilement en prenant une nuance plus rougefttrc ;
il peut être mis en lame mince et laisse alors passer une lumière d'un
brun jaunAtrc (tandis que les sulfun's de mercure et d'arsenic restent
opaques) (™): le sulfure artificiel amorphe est une poudre noire ayant
pour densité 6,024 (Joule et Playfair) ou 7,,")05 (Karsten), le sulfure cris-
tallisé est tantôt en cristaux microscopiques (*") , tantôt en cristaux volu-
mineux formés de cubes et d'octaèdres ("'■'"■'"), Ce sulfure fond au
rouge vif, puis se volatilise sans décomposition (à l'abri de l'air) {""} et
forme en refroidissant une masse compacte et cristalline ('"). Sa résis-
tance électrique à — 187°,2 est inférieure au quart de sa valeur à
-l-20",7 (VanAubel)("").
Chaleur de formation : 20'''"',3 (Berthelot ("").
Propriétés cHurQUEs. — Le sulfure de plomb est totalement réduît.par
l'hydrogène à chaud {""• ***■ *") : à froid, il n'est pas attaqué par le chlore,
mais quand on chauffe, il se forme lentement du chlorure de soufre et
du cliiorure de plomb (•^■""); |c chlorure de phosphore donne d'aboixl
un sulfochlorure, puis du chlorure de plomb.
L'oxygène attaque fortement le sulfure de plomb ; dès que rehn-ci est
cliaulTé H l'air à 125''-150°, il se fonne de l'anhydride sulfureux, du
plomb, de l'oxyde et du sulfate ('"); si le sulfure est divisé et humide
l'absorption de l'oxygène se fait à la température ordinaire C"); l'oxy-
gène d'cleclrolyse l'attaiiue aussi très facilement en donnant du sulfate
et il en est de même pour les antimonio sut fûtes et les anliuiuniobis-
3»i-l90l. — [e'") DcnuCHKK. C. n. 33-8^-l)!5l. — (•"] tin iin^màasT. An. C.h. Pli. {J]-3%-
1Ï9-I85I. — l*'») SciiiAGDEiHAci-Es. J. Pluini. Oi. (3j-3*-ni)-l«58. — («"j Os H.iiifliiï.
i;. n. B8-007-18M. — (»»; S™l»». J. priU. Clipm. 80-1ÎÎ-1863. — {«'■'] Siuor. C. H.
6a-l»99-l86U. — ("") ltt.:«i-K»Kt. Ail. t;ii. Ph. (21-83-100-1833. — ("") Smiim. Bur. Ciicni.
Gojfll. 16-1001-1883; /. pti. Clium. ia4)53-183j. — («"j ïoibiot. C. II. 123-51-1800;
An.ai.Pli.n)-I7-ri03-Hî98. — (0"0« V.x Abki. C. R. 138-734-1002. —i<«; [., He-wi. Bit.
Client, (ii-sotl. 3-553-18T0. — (^iIDkxoiils. Aii. Ui. Pli. (2 ,-BS-{i 1-1833. — [^ IIosk. Au.
Pli Cliem. PogK- 4a-:>i0-1837. _ l«^' Fki.lk»eiig. An. Ph. rlx-m, PifiR. 80-73-1840. —
:««1 BoBwEiL. J. Chcm. Suc. '2>-i-.K-lS63. — (•«;■ Sïitd. B«r. Clitin. Uesoll. a3-2270'«.
1800. — !"" », SiiLFEBT. eu. 84-«tlO-1l80-l88a. — ('»'jHngT. Oïida.m ul Uiiicw. .Vh. Miii.
ovGoo<^lc
lOOi SULFURE DE PLOSB.
muthosulFureg de plomb (***). A froid, l'ozone transforme ie sulfure en
sulfate (***'). Les agents oiydants, comme le chlore en présence d'eau
ou d'alcalis, donnent du bioxyde de plomb {'^') ; en tube scellé, à 300"
avec l'eau, le sulfure donne de l'hydrogène sulfiiré("~'); l'eau en vapeur
au rouge sombre ne produit presque aucun effet; mais si l'on chauffe plus
haut, il se forme de l'hydrogène sulfuré et de l'oxyde de pUanh qui,
réagissant à son tour sur le sulfure PbS donne du métal et de l'anhydride
sulfureux que l'hydrogène réduit en produisant une eau d'apparence bi-
leuHe à cause du soufre formé (*"- ***) ; il j a volatilisation partielle de sulfure
l'bS. La baryte et la chaux décomposent partiellement ce sulfure (***), Ir^
oxydes de cuivre, de fer. de manganèse et de plomb bnllent la galène en
donnant le gaz 80'; si le sulfure de plomb est en excès, il se fonne dfs
sulfures inférieurs. Grâce à la facile oxydation de la galène, ce corps so
dissout dans l'acide nitrique fumant en donnant du sulfate ; dans l'acide
moyennement concentré, il se fait du soufre et de l'azotate de plomb:
dans l'eau régale un mélange de sulfate et de chlorure(**') (tandis qu'avec
MCI seul cile donne ll'S et PbCP); avec l'acide sulfurîque, il se produit du
sulfate et du gaz sulfureux (**°) ; avec le nitrate de plomb solide, elle donne
un mélange qui commence à brûler à 40°-50*.
Parmi les métaux usuels, le 1er, le cuivre, l'élain et le zinc déplacent
le plomb de sa combinaison sulfurée (Berthier}(***).
Le charbon est sans action, l'oxyde de carbone n'a qu'une action très
faible (•"), et donne un peu de sulfure de cariione, mais le cari)ure dp
i^alcium donne du sulfure de calcium et du plomb qui est volatilisé quand
on o(ïère au four électrique (Geelmuyden) (*•').
Les chlorures métalliques réagissent sur le sulfure de plomb de
manières diverses : le bichlorure de mercure donne une combinaison
incolore décomposable par l'eau et noircissant à la lumière : SPbS.lllgCt':
te chlorure de zinc, en grand excès, donne une combinaison analogue
PliS . Zn Cl* ; il en est de même pour ceux de fer, d'étaln et d'antimoine |*") :
uiais à haute température, le chlorure d'argent et celui de mercure llgCl'
donnent du chlorure de plomb el des sulfures (•") : la vapeur de chlonin'
de zinc ou de cadmium, entraînée par un courant de gaz carbonique
décompose le sulfure PbS en donnant des sulfures ("*); mais par voie
humide, on peut à volonté, suivant la concentration, réaliser cette double
décomposition ou la réaction inverse (***), tandis que les sels de cuivrr
et d'argent sont toujours précipités sous forme de sulfures par le sulfure
de plomb divisé.
' Le gaz carbonique et l'anhydride sulfureux n'attaquent pas le sulfure,
.mais en présence il'air, ce dernier donne du sulfate (Iteirasch) (*").
En fondant du sulfure de plomb avec du carbonate de sodium, il m'
(:.)-4-22l-1Rrw. — I"' «1 DôB«. Siti. Akid. Wieii. 8&-2-S54-188Î. — («"} ttiio:i,uiT. An. Ch.
rii. (!i>aa-.>«l-18.ï«. — («'i BmiBJEK. An. Cil. Ph. (2]-33-156-l836. — ("•; Fin. 1>. K.
1'. NKUltl; Bnr. {Awm. (iestll. lO-HiT d. ISM. — [<«"; Ceeuotdek. C. B. i30-l(Wft-l!ttl-
— i"^j l...n.,Lois. C. II. Ofl-1066-1885. — ,<", Vuro. B. Soc. CIi. (.î}-aO-l.V.-t«iS. -
ovGoo<^lc
TUIOSULFATË DE PLOMB. lOO.'i
Toriric dit plomb, du sulfate de plomb, du sulfure de sodium et de l'oiyde
de plomb dû à l'action de Tair; mais en employant un excès de fondant
(i parties pour une de Pb S) le plomb est ramené à la forme mctalIiqueC").
La galène, broyée avec du bisulfate de potasse, dégage de l'hydrogène
sulfuré (Jannelaz) ("').
PolysuUure de plomb. — • L'hydrogène sulfuré, en rt^agi^saiit
sur le tétrac^tate de plomb ne donne que du soufre et du sulfure Pb S ("•);
mais si l'on verse du nitrate de {domb au '/,«, ^ 0* dans du polysulfure de
calcium de manière que le plomb soit en excès, îl se fait un précipité
qui, lavé à l'eau glacée, puis à l'alcool, puis au sulfure de carbone et séché
dans le vide, a une composition à peu près constante représentée par PbS' :
c'est un corps rouge Insoluble dans les sulfures alcalins, que la chaleur,
de même que l'acide nitrique, décompose en PbS et S* (*").
Cbloro, bromo et iodosiUfures de plomb. — Quand on
fuit agir l'hydrogène sulfuré sur une solution chlorhydrique de chlorure
PbCI*, il se fait des précipités jaune, orangé, rouge, brun ou noir ; la portion
noire est du sulfure PbS, mais la portion rouge a été considérée comme
étant soitSPhS, 2PbCI'("*), soîtune combinaison de chlorure PbCI* et de
polysulfure de plomb ("'). En réalité, ce corps est un chlorosuifurc iden-
tique au compose naturel de formule : PbS, PbCI*. Ce composé rouge est
détruit par l'eau, par les acides, par les alcalis qui le noircissent d'abord,
puis le transforment ensuite en une masse blanche (*"].
Le bromosulfure(*") s'obtient de la même manière, mais le bromure
l'bBr* étant assez soluble en liqueur bromhydrîque, on peut opérer en
liqueur plus concentrée et faire agir directement l'hydrogène sulfure ; sa
formule est PbRr',PbS.
L'iodosulfure C*") existe également, mais n'a pas été isole.
Itofmann et WoIff("''] ont obtenu des halogéno-sulfures do plomb, par
exemple en abandonnant à la lumière une solution aqueuse de PbCI' et
d'hyposulfite de sodium à 0°, ce qui donne un produit microcristallin
rouge : Pb'S'Cl'; on l'obtient encore au moyen de polysulfure d'ammo-
nium et du chlorure PbCI'. En remplaçant le chlorure par l'iodure, î] se
fait un composé plus rouge encore Pb'S'P ou Pb(S*Pbl)*; ces coq>s
s'altèrent dès 100° en donnant du soufre, du sulfure de plomb et un sel
halogène de ce métal.
TbiosuUate de plomb S*0*Pb (hyposullite). — Il s'obtient par
double décomposition entre les thiosulfates alcalins ou alcalino-terrcuv
d'une part et les sels de plomb d'autre part (llerschell) f^'), en parti-
culier le thiosulfate de sodium et l'acétate de plomb en quantités mo-
léculairemcnt équivalentes et en liqueurs diluées donnent un précipité
blanc cristallin ('°') ; celte opération se prête à des mesures calorimé-
(«M) Reikui. J. pnll. Cliem. 13-150-1S38. — {"*) HcTcvrxso.v cl roL:iRD. 1. aicm. Soc.
flO-2l2-l8M. — (•«) BoOToci. B. Soc. Cli.[3].a3JHM-iB00. — (""jHraaretD.J. iiraiil. Clicm.
7-27-1836. — {«») PiUEsTiER. C. R. (1*-Î9»-18M. - I™) Horau'N et ftôirr. Ber. Chem.
I^Mell. 37-340-1004; B. Suc. Ch. t3)-3a-T66-lM4. — C^iJ Um. Bcr. Cbcm. GeiclL 3-
ovGoot^lc
1006 IlITHIONATF. DR PLOVB.
triques et si Ion admet pour la chaleur de rormation de l'acide hyp»»-
sulfureuK 59^^', 7, relie de l'hyposuliite de plomb est de 14à'^',6('"): on
l'obtient encore crislallisé par décomposition Npuntanéedu pentathionatc
double de plomb et sodium l™).
Poudre blanche amorphe ou cristalline, qui noircit à 100°, qui brûle à
l'air on donnant les composes SO' — SO'Pb et TbS, et à l'abri de Faîr
en donnant du souTre un plus. Elle est presque insoluble dans l'eau ( I
partie dans 5266 d'eau), soluble dans les liqueurs d'hyposulfites alcalins
par suite de la Tormation de sels doubles C") ; elle donne avec lacétalo
de plomb une combinaison cristallisée très }>eu soluble dans l'eau f^l.
Ce sel est employé concurremment avec le sol de sodium comme vira-
Tisnteur en photographie, mais n'a qu'une action assez faible i'"'), ChauITé
avec le Irichlonire de phosjthore, l'hyposuliite de plomb, donne du chlo-
rure de thionyleC").
Dlthionate de plomb S'O'Pb.Ill'O. — Il se forme par neutrali-
sation de l'acide dithionique par ie carbonate de plomb(™'), mais ne se
produit paRpnr Taclion du ^az sulfureux sur de l'eau tenant en suspension
du bioxjde de plomb ('"■ '**) (Gay-Lussac et Weltcr), Cristaux volumineux.
lrans|>arents, isomorphes dr ceux de strontium et de calcium, inaltérables
ù l'air, décomposés par reau('°*), même à 5" en donnant du sulfite de
plomb précipité et une liqueur acide: il est employé comme viro-fixateiir,
mais a l'inconTénient de <t 'altérer très vite (^). Sous l'action de l'ammo-
niaque, ce sel donne deux composés basiques ('") :
S'0*l'b,PbO S'O'Pb,9PbO,20H'O,
le premier en aiguilles soyeuses blanches, le second en poudre blanche,
que l'acide nitrique transforme en sulfate de plomb.
Chaleur de dissolution : 8'^',6 (Thomsen) ("*).
Trlthionate de plomb. — Il a été obtenu en solution aqueuse ou
il l'clat solide par neutralisation de l'acide au moyen de carbonate (Lan-
glois); il est employé comme viro-fixateur, mais est peu stable dons
l'eau(™) comme à l'état sec el se transforme en sulfure Pb S.
Tétratbionate de plomb. — Il s'obtient par l'action de l'iode
sur le thÎDSulfate de plomb en agitant le mélange ; après une journée,
l'iode est transformé en Pbl* précipité et il s'est formé une solution de
létrathionale de plomb (""} (Fordos et Gelis) ; on peut encore tiirc
réagir l'acélate de plomb sur une solution aqueuse de l'acide (Kessier)
ou le bioxyde de plomb sur le pentathionate('"), ou sur le thiosulfate
de plomb en suspension dans l'eau sulfurique ("' ). La liqueur, qui peut être
employée comme viro^fixateur, abandonne le sel hydraté : S'0*Pb, SH'O.
Pentathionate de plomb. — Il se forme par la précipitation du
!1âî-i870. — (™j FooH. C. R. U0-5ÏÎ-IRW: An. Ch. Ph. (8)31-45-1890. ~ |*«) LrmUE
<'l SEïEnEri. R. Soc. Ch. [y-i7-19ytWi. — ['•> •) Bdchuur. Ber. Chem. G«wll. 3-4Ki-
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130-123-1001. — 1™') Thoiski. T]i«nnodicni. Unten. I-Î85. — ("") Ueerex. An, Ph, Chr".
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ovGoo<^lc
SLLF.1TE DE PLOMB. 10117
|ieutatliionate de baryum par l'acétate de plomb ou par la neutraltsa-
tion de l'acide dissous par le carbonateC^). La liqueur aqueuse peu
stable qu'il donne avec l'Iiyposulfilc de sodium (après élimination du pré-
cipité qui s'est formé) est un viro-Jixateur dont les résultats sont compa-
rables à ceux que donnent les sels d'or et surpassent ceux que fournissent
les autres thionates de plomb. En emploj^nt les proportions convenables
(le réactifs (acide et CO'Pb) un peut préparer mie solution de pentathio-
nate acide (S'O')'PbH' qui ne précipite pas par l'hyposulfite de sodium,
■nais elle dépose du soufre et dégage de l'anhydride sulfureux (™).
Sulfite de plomb. — Il se forme par double décomposition ou
par l'action de l'hyposulfîte de sodium sur le pentatbionate de plomb{'°^)
(il est alors cristallisé), ou par l'action de l'anhydride sulfureux sur l'acc-
tale de plomb ("'). C'est une poudre bLincbe qui se décompose à chaud en
donnant le gaz et un mélange de sulfure et de sulfate de plomb; elle est
facilement oxydée et décomposée par les acides.
L'action de l'anhydride sulfureux sur l'acétate donne un précipité que
le lavage à l'eau froide dissocie ; il perd de l'anhydride sulfui-eux et se
transforme en un sulfite basique 2SO'Pb.PbO,II*0 qui peut remplacer la
ccruse(-^"') : il est d'un blanc bleuâtre et no noircit pas à l'air,
SULFATE DE PLOMB SO'Pb = 302,96("») (PL : «8,29; 0; 21,12; S : 10,:«)
PiiÉPARATio.\. — Le sulfate de plomb se forme avec incandescence, par
l'union de l'anhydride sulfureux et du bioxyde de plomb ou bien par
l'action de l'acide étendu ou concentnî, sur le plomb, ses oxydes ou ses
sels, ou encore par l'action des sulfates sur les composés du plomb ainsi
que par l'oxydation du sulfure. A l'état cristallisé, il forme Vangléstle
naturelle qu'on a reproduite en chauffant au bain-marie une solution
thiorhydrîque de chlorure PbCI' et en y laissant tomber lentement
et goutte à goutte une liqueur sulfurique diluée (2 gr, par litre) ; la pré-
cipitation ne commence pas de suite (de Schulten)("'). On obtient encore
le sulfate cristallisé par l'action sur le sulfure Pb S d'une liqueur de sulfate
do cuivre et de chlorure de sodium (Becquerel) ('"), ou par la fusion du
sulfate de sodium et de chlorure de plomb ('") ou par doubles décompo-
sitions Icnles ("•■■'"). On l'a obtenu accidentellement en beaux cristaux
dans les chambres de plomb (Kuhlmann) ('").
pRWRiËTËs. — Le sulfate de plomb est cristallisé dans le système
rhombique et isomorphe de la barytine et de l'aragoniteC'"""'). Sa densité
est 6,1691 (Karsten), 6,298 à 6,39 (Mohs) et les cristaux sont incolores
Chem. Soc. 81-1-14-1902. — ('■<>] Keuleh. An. Ph. Chem. Vogg. 74-2W-18t8. — P") Crakcel
cl Dijicoi!. C. R. .00-710-1863, — p") Feu.. H. H. P. 50154. — ('"1 Fax. D. R. P.
00-154. — ('"I Dï ScHDHEB. B. Soc. Ch. (3;-2O-726-lB03. — l'"] Bbcoberbu C. R. 34-
29-1852. ~ {■'"] H.M.OU. An. Chem. Phïrm. Licb. 83-348-1852. — (717 *) GriasKT C.
R. 103-875-1886. — ('") IIacé. C. It. 38-825-1855. — ("•) Kii»i««:i. An. CL. Pb. (3)-
1-496-1841. — ('»] L*«. Sil». Alud. Wien. 38-441-185». — ["') Dauiieh. An. Pli. Cbcm.
Pogg. 1O8-U.1-1850. - ('M •) KoBUirtaCH. Z. |.h. Chem. *4-i07-1905. — C") Stu. B.
ovGoot^lc
1008 ^LFATE DE PLOHK.
i-t transparents. Amorphe, il Tortne une poudre blanche qui Tond an
rouge sans décomposilion et cristallise en refroidissant. H est extrême-
ment peu soluble dons l'eau ("* *), mais un peu plus que le sulfate di'
barjuni, à sa¥oir une partie dans 22 816 à 11° (t'résénius) ('"), dans
51 569 à 1 j" (Rodwell) ('") et moins encore dans la liqueur acidulée par
l'acide sulfurique (1 partie dans 36 504) ('") ; néanmoins on peut le dis-
soudre soit dans les acides minéraux, soit dans des solutions sîdines, mais
parfois avec une altération momentanée ou définitive. L'acide sulfurique
concentré le dissout surtout à chaud : 6 °;g environ ('") et d'autant plus
qu'il est plus concentré : par addition d'eau le sel se précipite ; de même par
l'action d'acide chlorhydrique concentré ('"'''*) , par suite de la formation
de chlorure PbCI' insoluble ; la solution sulfurique bouillante de sulfate
l'abandonne à froid en lamelles cristallines. Il se dissout dans l'acide
cblorhydrique d'autant mieux que la liqueur est plus concentrée (Dîltei.
])ar exemple 1 partie dans 68:2 d'acide à 10,6 7. «^^ dans 55 d'acide à
30 */(> la dilution précipite à nouveau le sulfate(^^). Le sulfate de plomb
est décomposé partiellement par le gaz cblorhydrique; à 0", la tensitm
du gaz est de 180™ (Colson) (""); pour l'acide nitrique, la solubilité
augmente, puis diminue quand l'acide se concentre, maïs il s'est formé
alors du nitrate qui est presque totalement insoluble dans l'acide ù
60 °/d(^ '")- I*(irmi les solutions salines qui dissolvent le sulfate de
plomb, on peut citer le chlorure stanneux cblorhydrique (™j, l'acétate de
plomb (et non le sous^cètale), les acétates alcalins ('"'"*) ^à condition
qu'il n'y ait pas de sulfates alcalins dans ces sels), Tazolale, le larlrale el
le citrate d'ammoniaque, qui ne paraissent pas l'altérer, l'ammoniaque,
le chlorhydrate d'ammoniaque (""■ '"), l'azotate de baryum, racélafede
baryum (Thénard), l'hyposullite de sodium (Lôwe) {"*-"•) qui le décom-
posent plus ou moins profondément, puisque, par exemple, dans ce der-
nier cas où l'on suppose qu'il s'est fait un hyposullile de plomb et de
sodium, les acides précipitent du sulfate et du sulfure.
La chaleur de formation de SO'Pb est ■+- 215'^',7 et la chaleur de neu-
tralisation de PhO par SO'U' : 25'",S (Thomsen) 1^").
Le sulfalt' de plomb peut être fondu sans décomposition (Berthierl,
mais aux températures élevées, el en vaseouverl, il perd lentement une
partie de son poids (™) et au rouge blanc il perd toul son acide ("^l. Il
est facilement réduit par l'hydrogène qui donne de l'eau, du gaz sulfu-
reux, de l'hydrogène sulfiiré et du plomb. Il est décomposé par le soufre
At. Bcig. (2)-lO-308-l8«0. — ['" «) FRMïïrus. An. Oiera. Phirm. Llcb. 09-IK-I8K. —
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ovGoo<^lc
SULFATES BASigiKS DE l'LOlIfi. 1000
<|iii parait donner du bisulfate de plomb |""}, pliisdiflicileincnt par l'oxyde
de carbone qui exige une (emptiratnre pins élevée et qui donne de l'anhy-
dride carbonique, de l'anhydride sulfureux, du sulfure de plomh et du
plomb (^);qnant au charbon (""), il donne toujours de l'anhydride carbo-
nique et, suivant les conditions, du sulfure de plomb, ou de l'oxyde de
plomb ou du plomb métallique ('")', l'ammoniac le réduit au roti^e en don-
nant du sous-sulfurc de plomb, de l'azote, et du sulfate d'ammonium (™| ;
de même le cyanure de potassium, le sulfure de plomb et quelques métaux
cucnme le fer et le zinc dont l'action se manifeste soit par voie sèche, soit
par voie humide. Les alcalis et la chaux ('"l décomposent le sulfate de
plomb, les carbonates alcalins, en solution concentrée, donnent à froid
du carbonate l"'} et les chlorures alcalins le transforment rapidement en
chlorure, tandis qu'avec les iodures, par exemple l'iodurc de sodium, il
se produit des décompositions réversibles et des équilibres ('"]; les
nitnites alcalins, chauffésC) avec le sulfate de plomb, donnent des vapeurs
iiilrcuses el la porte de {>oids permet de doser ces niti-ates (^").
Sulfates basiques de plomb n(SO'Pb),prbO. — L'ammonia-
que aqueuse enlève au sulfate neutre la moitié de son acide el donne le sel
basique tîÛ' Pb, Pb 0{'") qu'on obtient encore par l'oxyde et le sel neutre (™),
on bien en faisant agir, sur le sulfate neutre de sodium, le formiale biba-
sique de plomb ; dans ce dernier cas, on a un précipité blanc cristallin formé
d'aiguilles microscopiques, un peu solnbles dans l'eau, fusibles en prenant
une couleur jaune qu'elles perdent à froid et décomposables par les acides
même les plus faibles en sulfate et sel de plomb. Kn étudiant l'action de
l'acide sulfurique sur les oxydes de plomb en vue de voir ce qui se passe
dans les accumulateui-s, Frankland ('") a obtenu, avec du plomb linenient
divisé, un sei pulvérulent jaune rougeâtre 5(SO'Pb),'2PbO qu'il considère
comme la portion active des accumulateurs et, avec le minium, un sel rouge
bnin2(SO*Pb),PbO', âll'O qui intervient également dans les réactions.
On a proposé d'employer le sulfate basique de plomb et d'autres sels
basiques comme succédanés de la céruse(^), et Ton a imaginé un grand
nombre de pi'océdés pour obtenir de tels mélanges de sulfate et d'hydrate
du plomb ; par exemple on cbaulTe du sulfure avec du carbonate de magné-
sium ou de calcium et on traite par l'acide sulfurique, puis par un alcali, le
produit obtenu ("'l.ou bien on traite par l'acide sulfurique de l'acétate ba-
sciGULt. An. cil. Pli. {ii-±2-Vi6-\mi. — (™1 Se™™™ û1 Kilhoi.. C. H. 03-13Ï-I88I.
— (™) RoBWi:!.!.. Chem. .N. 15-137-1807. — ('"] Behiiiieii. An. Ch. Pli. {3-aO-ï75-
I83Î-43-287-1M0. - ("»; G«-[,rBAc. An.Cb. Ph. (ï)-83-*34-l«36. — ;"') Kuii-e. Dingler"»
J. 127-416-1833. — ('") H. lluse. An. Ph. Chcm. Pogg. 00-«6-llfôJ. — (=") Fu.intJT. Z. ph.
i:iiem. 3*-»».— ('"1 Pk»ii«». Cliem. S. 83-105-1001. — ('") Kriis. Ari-h. ilcr Plurin.
;-.!;-BO-2Sl-IM7. — ["») BAKnu. J. prakl. Chpm. 108-1-1880. — ("•] Fb««i.»m>. Ppoc.
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llt-r. 1805 et llAVwt. 2*-n7 Riif. 1801. - ("") Uï.ii. B. R. P. 81 008. — ("') Sclh.ii.
caïaii MUËDALE. — IV. 61
ovGoot^lc
1010 PERSLLFATE bE PLOXfi.
siquc de plomb ; oiipeulmcorcoxyderlc sulfure deiilombr^^'^l.oubicn
incorporer pu sulfate dcK sels à acide peu énei^ique, comme hs borates {~*i.
SuUate acide S(VPb, SCflCilfO ou pyrosuUate de plomb
S*0'PI>,'2II'0\ — Il se forme en feuilles brillnnles quand on abandonne ;i
l'hydratation spontanée à l'air une solution de sulfate de plomli dans l'acide
sulfurique 1^). ti parait se produire dans l'action du soufre sur le sulfate
de plomb (''), car, en reprenant le produit par l'eau et filtrant, la liqueur
n'est pas acide; ce composé ressemble au sel correspondant de baryum.
Persullate de plomb iSOyPb.SlPOC**). — Quand on essaie
d'obtenir ce sel comme celui de baryum en triturant avec l'hydrate Pb (ON i'
une solution de persulfated'animonium.on n'obtient aucun résultat ; mai>
si l'on décompose le pcrsulfate de baryum par la quantité calculée d'acide
sulfiiriqncel qu'on neutralise la liqueur fdtrée par du carbonatede plomb,
on obtient par évaporation (avec une légère décomposition) un cor]>s
formé de cristaux nacrés, très suluble dans l'eau, déliquescent, de formule
(SO'|*Pb, 511*0, analogue au perchlorate. Les alcalis le décom|iosent mi
donnant de l'hydrate, puis du bioxyde de plomb ; l'eau le décompose en
SO'Il'.SO'Pbet oxygène, mais sans donner l'oxyde PbO' et il est probable
qu'il ne joue aucun rôle dans le fonctionnement des accumulateurs (''l.
ChlorosuUates de plomb PbCl*,mS(VPb. — Ces composés .«'
forment par la fusion des dcui constituants (^') ou par l'action prolongée
du sulfate de cuivre et du chlorure de sodium en solution sur le sulfure de
plomb ('"): les produits de fusion correspondant à n^ Ict mr^l,2et-i
sont cristallins ; lesautressontbien cristallisés et formés d'aiguillesjaunes.
Séléniure de plomb. — Il forme la clauslhalite naturelle, voi-
sine de la galène ('*•-="-'••). On l'obtient facilement, à l'état cristallisé,
par l'union directe des éléments et sublimation (Maro[o(tet|(^^'").ou par
réduction du séléniatede plomb au moyen d'hydrogène ou de charbon au
four électrique (80 volts et 140 ampères pendant dix minutes), on
d'aluminium, ou bien encore par l'action de l'hydrogène sélénié sur le
chlorure : ou enfm par l'action du sélénium sur le sulfure de plomb, à
environ 600-700° ; on obtient ainsi des cristaux du système cubique for-
mant des trémies que l'on reproduit aussi par sublimation au four élec-
trique du séléniure amorphe (Fonzcs-Diacon) ("*).
Ce composé a pour densité 8,10 à lâ°; il se sublime facilement en
une vapeur blanche qui brûle au contact de l'oxygcnc en donnani
l'oxyde Pb 0 et l'anhydride sélénieux ; le sélénium est déplacé par le chlore
à chaud, par le trichlorure de phosphore, par h vapeur d'eau au rouj:<'
vif. Il est décomposé ]>ar l'acide nitrique qui donne du sélénite de plouib
K. Soc. cil. (^)-10-^40-lgU8. — ■;'" Sksdereits cl Kilboi. C. R. 93-l5!-t)(8l. — i™ H»-
SHiLL. J. NiH'. .'Iirm. In<l. lO-HW-lKeT. — ('«■' Bektwm. Ail. Cli. Pli. :> -«3-9tî-IKi|l. —
(-"I REj.<icLHEL. c. R. 34-^l>-l)):>2. — ™' Vitn.. An. Cli. Ph. tl -lO-âii-ISS;. —
['« Sthii.ei.:ii ri llii*».>N. An. Ph. Cliem. Port. 2-WS-I1«(. — ™) Hoj£. An. Mi.
i;h.«i, i'osi,'. a-ii-viKai. — '■» tiu»»». c. it. oa-ioensfti. — ='■ «■■couxt. .imak-
ovGoo<^lc
SËLËNIATE DE PLOUB. 1011
et par l'acide sulfurique qui produit du suUatc, du gai suirureux et une
liqueur verte tenant en suspension le sélénium ("*'}. Chaleur de Torma-
tion : 17'^'(Fabre)(™).
Sous-sâléniure de plomb. — Ce composé avait été indiqué par
Bertliier (™) ; mais soneïistenceétaitdoulousc(~') ; il ae se forme pasC")
par la réduction du séléuiate de plomb avec le charbon qui donne du
plomb et du séléiiiure PbSe.
Chlorosôléniure de plomb ('"). — On l'obtient par l'action de
l'hydrogène séléniê sur une solution d'acétate de plomb contenant du
chlorure : il se fait un précipité rouge lie de vin ; ou par l'action des
vapeurs de trichlorure de phosphore sur du séléniurc de plomb amorphe
légèrement chaufTé ; il est alors rouge pourpre. Il est décomposé par l'eau
bouillante, par l'hydrogène sclénié qui donne du séléniure et par les
alcalis ou les hyposulfîtes qui donnent aussi du séléniure eu dissuivant
le chlorure (Fonzes-Diacon).
Sélénite de plomb SeO'Pb. — Ce composé a été rencontré à
l'état naturel (""""'). On l'obtient en précipitant une solution d'un sel de
plomh par une solution d'acide sélénieuic ou de sélénite d'ammoniaque,
ou bien encore en oxydant le séléniure par l'acide aitotiqne ('"). Poudre
blanche, lourde, à peine soluble dans l'eau, sauf en présence d'acide
sélénique légèrement décomposée par l'acide sulfurique fusible avec
décomposition en donnant de l'anhydride sulfureux et un sélénite basique
cristallin (BenéUus).
Séléniate de plomb. — Ce sel a été rencontré dans la nature. U
a été reproduit h l'étal cristallisé en dissolvant la séléniate amorphe dans
un mélange des nitrates de soude et de potasse ("'*) (Michel). Il est
orthorbombique et isomorphe avec l'anglesite. Poudre blanche, insoluble
dans l'eau, obtenue par double décomposition, de densité 6,57 à 22",
fusible, mais avec décomposition, en donnant de l'oxygène et du sélé-
nite ("'), Elle est facilement réduite par l'hydrogène et le charbon (Fonzes-
Diacon) C"). Ce composé abandonne une partie de son acide aux solutions
ammoniacales et se transforme comme le sulfate en un sel basique C").
Tellurure de plomb. — 11 forme r«//ai(e de densité 8,159 et
s'obtient par union directe, à la température de fusion des deux consti-
tuants (Margottet)('*") ; si la teneur en tellure va de 0 à 38 7o' «n ^ •""
mélange de tellurure PhTc et de tellure, ot le point de fusion monte à
M 7* pour le composé Pb Te ; quand on passe de 58 à 78 Vo tic tellure, ce
point de fusion descend de 917 à 397400"; on a alors du tellurure de
Va. Sortntie, 1870. — C»] Little. An. Cliem. Pli.rm. Liub. il2-'ill-18M. — (™»; [usiKa-
llucoN. B, Soc. Ch. (51-33-721-1900 ; TiiÈsc. l'.pis, lOOl. — {™i Kekssikn. An. Pli. Chcm.
Pogg- 46-277-1850. — ("') S>cc. An. Cb. Ph. ;3;-ai- 110-1817. — ("' •] Ïoubiot. An.
Ch. Pli. !7)-17-.MM8»B. — {''' *] Miïhel. Tlii-SL-. Piris, 1880. — ['■') Sr.iijinEirii. Sili. Akad.
Wi«n. •47-âï6-l86J. — ('") IltRVŒO. J. praLl. Clicm. 108-1-1860. — 1"'} PonLiTii:<. Bcr.
ovGoot^lc
1013 AZOTURE DE PLOMtt.
[4onib et un eulectiquc, puis, au delà de 78 '/o. l'oulectique et du tel-
lure!"'). Cristaux cubiques d'un blanc jaunâtre à éclat métallique par
sublimation dans un gaz inerte, oxydés par l'air lorsqu'ils sont maintenus
en fusion, et solubles dans l'acide nitrique (Rose) ('"). Chaleur de fomia-
tion: 6*^,2 ("•).
Il existe des suirntellurures de plomb associés i d'autres métaux ièlan-
mote et nagyagité).
Tollurites neutre et basique de plomb. — Le premier s'ob-
tient par double décomposition sous forme d'un précipité blanc qui jaunit
en sécbant et fond facilement; il se dissout dans les acides et est réduit
par le charbon en tellurure: le sel basique se forme de la même manièrt-
el il est un peu soluble dans l'eau (Berzélius).
TeUtu>ates de plomb, basique, oeutre et acides. — Ces
composés ont été obtenus par llerzélius en précipitanl par les tellurates de
potassium correspondants, en liqueur aqueuse, de l'acctate ou du sou^
acétate de plomb : le sel basique est peu soluble dans l'eau, le sel neutre
un peu plus, le bitellurate plus encore et le tétratellurate est sensible-
ment soluble ; il se dissout dans l'acide nitrique et même dans l'aride
acétique, d'où l'eau le précipite.
Azotiu*e de plomb Az*Pb, — Le corps jaune rougeâtre que l'on
obtient en calcinant l'azotate de plomb el qui, sous l'action des acides,
dégage de l'azote ('"), a été regardé comme un azoture, mais cette ma-
nière de voir n'a pas été acceptée sans contestation C"-"') ; i| semble se
faire un azoture dans l'action de l'ammoniac sur le plomb ('") à haute
température ; l'existence de ce corps a été démontrée par Curtius{*') qui
l'obtient par l'action d'un azoture alcalin (azothydrate) sur l'acétate de
plomh; le précipité, insoluble dans l'eau froide, est soluble (0*'.5 par
litre) dans l'eau bouillante d'où il cristallise en longues aiguilles res-
semblant au chlorure de plomb, mais qui se décomposent avec explosion :
ce corps est insoluble dans l'ammoniaque, soluble dans l'acide acétique
qui dépince l'acide azothydrîque, el décomposé par l'eau bouillante qui
le transforme en un sel basique non explosif(Curtius) ('").
Hypoazotite de plomb (AzO)*rb. — L'hypoazotite d'argent de
Divers el Haga sert à préparer le sel de sodium qui donne avec l'acé-
tate de plomb, d'abord un sel basique (AzO)*Pb,PbO,que l'acide acétique
transforme en sel neutre(Kirchner)("').
AzoUte, azotate, oitroso-âzotates et sels baaiquea de plomb.
~- Il existe à c6té des deux sels normaux : l'azotite Az'O'Pb et l'azotate
Chem. Gewil. 13^7-1879. — ("•;Faï«e. An.Ch.Pli.(61-14-H0-188g. — ("', J.ipI Giilw.
Am. Cbcm. J. 37-8l-1Q(K. — C'») H. Rosi:. Ati. Ph. Chem. Pog;. 18-68-1850. — ["•) Bui.
J. pr.lt. acm. 3»-33-i8*8. — C*»: Siimiifi.. An. Chem. Phwm. Licb. 7O-Î06-I8W. -
('"] BtBi.J. pr.lil. Chem. OO-MO-iSM. — ("•JBmi.bt el Hejdeiim:<. i. Chc™. Soc. 7»-lî*â-
1901.— [-^) CoKTitis. fier. Chem. Gesell. 34-5311 ». ISSI. — {»*) KiicasEK. Z. inoif . Gfaeni.
ovGoo<^lc
AZOTATES DE PLOMB. lOIS
Az'CfPb un grand nombre de composés basiques avec ou sans eau de
cristallisation, puis des combinaisons de ces deux sels (nitrosu-nitnttes),
avec ou sans excès d'oxyde, avec ou sans eau de cristallisaUon. On con-
naît aussi des ozotites triples de formules Az'O' (CuFcNi), Az'O'Pb.CaSr,
Ba,Az'0'(KAnH')'6H*0 qui sont ci'islallisés et s'obtiennent en ajoutant
de Tazotitc de sodium aux nitrates des trois métaux considérés ('"*).
Azotite de plomb et sels basiques Az'O'Pb, nl'bO, nitTO.
a) Az'O'Pb, 3PbO, ll'O. ^ Ce sel se forme [«p l'action prolongée
pendant 12 heures du plomb sur une solution aqueuse chaude d'azotate
de plomb; la liqueur se colore eti jaune, puis se décolore {'""") (Ber-
zélius) (Peligot). Aiguilles soyeuses, brillantes, rosées, ou poudre blanche,
stables à l'air, déshydratées vers 100-150°, solubles dans l'eau bouillante,
beaucoup moins k froid, à réaction alcaline. Ce sel est décomposé par les
acides étendus, même par l'acide carbonique en donnant une liqueur
jaune, il se transforme en azotate par l'action du bioxyde de plomb, en
liqueur acétique.
b) Ai'O'Pb, 2PbO, — 11 s'obtient jwr l'action du plomb sur le nilro-
sonttrate pentabasique dissous dans l'eau (Itromeis) C") ou sur le nitrate
(Peters) {"'). Aiguilles cristallines de couleur variable entre le rouge
brique et le vert, mais présentanl toujours la même composition.
c) Az'O'Pb.PbU, H*0.-^On l'obtient égalementparlaréduclionau moyen
du plomb d'une liqueur de nilrosonitrate pentabasique (Peters) (""). Pris-
mes avec pyramides rhombiques, jaune d'or.
d) Sel neuTRE. Az'O'Pb, 11*0. — Ou le prépare au moyen du sel a
dont on précipite l'excès de base par l'anhydride carbonique [Cbevreul C"),
Peligot) ('"•)] ou par double décomposition entre le nitrite d'argent et le
chlorure de plomb (Lang) ('"). Ceuillets jaunâtres, ou croûtes cristallines
stables a l'air, décomposés par la clialeur, solubles dans l'eau, mais dé-
composés jtar évaporation, en donnant des vapeurs nitrenscs; il forme
des sels doubles (llampe) ('"■ "').
AZOTATE DE PLOMB ET SELS BASIQUES A2>0'l>bn,PbO,mll*0
(AzO')»Pb = 530,98 (Ph:fl2,5: 0:«;,U: 8.40)
Quelques-uns de ces corps se forment par l'union à ^00° de l'oxyde PbO
et du peroxyde d'azote (Sabatier et SenderensK"*) ou du bioxyde de
plomb et de l'oxyde azotique à douce température (Auden et Fowler) {'").
a) Az'O'Pb, DPbO, 11*0. — On l'obtient en précipitant par l'ammo-
niaque une solution du sel neutre (Berzèlius) ("*) ou des sels moins basi-
ques (Athanasesco) ('"■ "*) et en abandonnant ensuite quelques heures à
1Q424-1S9K. — !'"; BnoiEii. An. Clicm. Phirm. liel). 72-38-IR4B. — (""j Peief
tiiorg. Oicm. (1-1IS-1K96. — ('») CaeviiErt. An. Ch. 83-TM8I!. — ('"} Peuoot. An.
Ch. Ph. (3)-a-87-IMi. - ["<»] L.M. An. Ph. Cliem. Pojs. 118-282-1865; B. Soc. Ch. 5-
77-1863. — (™) Haïpï. b. Soc. Ch. (I]-B-321-1863. — t™*) Sahiihi cl Ski'khe.'o. C. H.
130-618-1895. — C») Alub» d Fowleb. Chem. K. 72-163-i895. — C"; Aihisajesco. F
Sm. Ch. (.1)- 13-177-1895. — («•) Lôwb. l. pnkt. Chem. Oe-387-1868. — C») Ath^uesc.
ovGoot^lc
1011 A/OTATES DE PLOMB.
froid, ou bien en traitant le sel neutre ptir île )a potasse ('*'|. Poudre
bifinchc presque insoluble dans l'eau qui. à chaud, jauni! et perd de l'eau,
mais rcprcntl sa couleur à froid : la (ratasse le décompose en donnant
linaleinent l'oxyde PbO anhydre ("') : il peut fixer l'ammoniac ("*).
b) Az'0*Pb. 2PbO (Orthoaiotate Ai'O'Pb*). — On la obtenu par dé-
composition du sel neutre au moyen de l'ammoniaque en très léger eici-s
(Berzélius) ou bien en chaiiiTanl du plomb avec l'axolate neutre dis-
sous ('"), ou en précipitant de l'acélate de plomb dissous par de l'azotate
de potassium ("*)■, suivant la concentration de l'acétate, on obtient un
hydrate à ijll'O dont l'existence a été niée ou bien un mélange de ce
sel et du suivant. C'est un corps soluble dans l'eau d'où il cristallise à
fn}id uu par précipitation dans l'alcool, soluble dans les acides et même
dans l'acide carbonique qui lui enlève graduellement l'eseès de base
pour donner le sel suivant ou le sel neuti'c. G. André a obtenu en aiguilles
cristallines nacrées un hydrate de ce corps : Ai*0*Pb, 2PbO, lll'O (*") et
Lôwe (•") l'hydrate à l/"2 mol. IPO.
Cl Az"0'Pb. PbO. 11*0 ou 2. [AiC-PhlOlDI. — Il se forme par l'actibn
sur l'azotate neutre : soit du plomb raclallique(**'}, soit de l'osydei"'!,
soit du carbonate de plomb ("*), soîl de l'ammoniaque ^quelle qu'en soit
la quantité ("") si la liqueur est bouillante), soil de l'oxyde de zinc (Per-
soz) (•") ou bien encore par la décomposition du nitrate de potassium par
l'acétate bibasique de plomb et cristallisation ultérieure (""). Sa chaleur
de formation est 17*",8 à partir de ses divers constituants (Thomsen)!"*).
Aiguilles ou écailles brillantes, peu solubles dans l'ean ("°) [1 partie dans
500), décomposées par elle en hydrate Pb(OH)' perdant lentement leur
eau à 100" et plus rapidement vers 200°; au delà se produit la décom-
position qui donne dos vapeurs nilreuses, du miniiun, puis de l'oiyde
jaune (Berzélius) {"'). Il est décomposé par l'anhydride carbonique.
Athanasesco fait une dilTérenee entre ce sel et le composé AzO'Pb-OII
obtenu par Ditle, en octaèdres ("*), en abandonnant plusieurs mois le pré-
cipité formé par un faible excès d'ammoniaque dans le sel neutre. Il a été
obtenu également par Klinger ("') dans l'action de l'oxyde de cadmium sur
le sel neutre de plomb ou inversement (aiguilles blanches) et aussi )>ar
Wakemann et Wells ("'*) qui le décrivent sous deui états cristallins diffi--
rcnts ( houppes mono ou tricliniques très réfringentes, ou cristaux prisma-
tiques). Athanasesco obtient ce sel, en chauffant en tubes scellés à 510-
320° pendant 4 ou 5 heures (•"') une liqueur formée en parties ^les
d'eau cl d'azotate neutre; il se forme de beaux cristaux en aiguilles pris-
matiques, insolubles dans l'eau, mais décomposés par elle, solubles dans
B. Soc. cil. (3;-18-i078-189«. — (™'; Diiie. C. R. 04-1 180-1 885. — C"] Cuteeit. C. R-
a2-i80-18«. — ["•) A. VoqiiL. Ah. Cliem. Plurm. Lielt. 04-97-18ÎÔ. — ;•»«; C. Aïpkï. C. R.
100-630-1885. — (""; LawK. J. prakt. Clicm. BS-58S-1866. —(■<»'. Psras. Z. tnorg. Giem.
11-116-1896. — (**) pEioriii;. An. Ch. l'h. (3 1-4-107-1842. — [«") Putsoi. An. Ch. Ph. ,3.-
08-I9I-183Ô. — («"i GcicNET. C. II. 50-358-1863. — (*■) Tikhiex. ThenuoclK^m. LiHers,
I-SB'i. — («0) Pont. Siu. Akicl. Wicn. 6-307-1851. — [•") BEnziiits. An. Pli, Clicn,. Po^-
18-312-1850. — [*") DirtE. C. B. 9+-1I8IM18Ï. — {'"] SLitra. D- Soc. Ch. (.1-37.178-
ovGoo<^lc
AZOTATE SEIJTRE DE PLOMB. lOir.
les acides étendus, perdant leur eau à 250* et se décomposant à 500" : il
donne à ce corps soit la formule AzO'-Pb-UI(, soit la formule AzO'PblI
(sel acide de l'acide orthoaiotique AzO'H'), mais il préfère la première
formule, car le sel est légèrement basii|ue.
Mailhc ('") a obtenu, par l'axotnte neutre et l'oxyde brun de cuivre
Cu'(y(OH)', le composé Az'O'Pb, PbO, 2H'0 ("') en lamelles clinorhom-
bîques.
On a décrit d'autres sels basiques, Az'O'Pb, 4PbO ('"); Az'O'Pb,
5PbO, IPO("'-'") et Az'O'Pb, 2 PbO, 15 IPO [Berzélius, Lowe, Cal-
vert {'"), Gehrardl ("')] Athanascsco nie l'exisleuce de ces sels ("').
On a décrit ("') cgalemcnl, puis considéré comme identique au trini-
tnile de plomb de Lowe C"), un nitrate complexe Az'0"ll'Pb', mnis cette
idcntilîcation n'est pas entièrement justifiée ('"). D'antre part, en cher-
chant à reproduire le nitrate hexabasique a), on a obtenu {**") le nitrate
5(Az'0*Pb), 7PbO de Morawski et de Smolka, mais avec 41l'0a» lie»
de à IPO.
On a propose pour représenter ces divers sels basiques de les consi-
dérer comme dérivés de 3 acides nitriques différents (analogues aux
5 acides phesphoriques) qui seraient : acide ortlioazotique AzO'IP: acide
para Az'O'H', dont Calvert a obtenu le sel plombique Az'O'Pb* ('") et
acide meta (ordinaire) Azû'H, et cette conception se vérifie par quelques
expériences. Le nitrate basique obtenu par le plomb et le sel neutre
Az'O'Pb. PbO. 1.5 ll'O perd de l'eau jl/ô seulement) à 100". mais ne se
désbydi-ate entièrement qu'à 200". avec im commencement de décomposi-
tion; il y adonc lieu de l'écrire (Az'œ.ll'O.SPbO) 0,5IP0, ce qui en fait
l'hydrate de l'ortbaazotate acide de plomb : AzOMIPb J/ill'O; ce sont dn
beaux cristaux inonocliniqucs, inaltérables à l'air et se dissolvant dans
15 parties d'eau (Senderens) (*").
d) Azotate neutre. — Préparation. — On l'obtient en dissolvant dans
un excès d'acide nitrique étendu et bouillant du plomb ("""»") (dégagement
de vapeurs nitreuses) son oxyde ou son carbonate et il se dépose en
cristaux anhydres dont la forme, la grosseur, la transparence varient avec
la rapidité du refroidissement et l'acidité de la liqueur ('") (Knop).
Propriétés. — Ces cristaux sont des octaèdres réguliers ou queiquo-
fois des lamelles clinorhombiques (""), Leur densité est 4.5998 (Karsten)
4,509 (Schrœder), 4,255 (H. Scbiff), 4,581 (Kilbol), 4,255 (Buignet).
4.472 à 5"9 (Joule et Playfair).
1802. — l"') CiïEBi. C. n. 23-480-1816. — (-") Ckhrihot. An. Ch. Ph. (:. -18-n8-1M6.
— (»»)Sloii.«!«. Ber. Clicm. G««II. 14-24M-188I. — {«"1 S-cus*. Soiwlsli. Chpm. 6-1195. —
(•'•) KuTOEB. BcT. Chcm. Cwll. 16-a97-l883. — i»'*) W*1li:i«aw H Wiits. Am. Cbcm. J.
fl-ÎOT, — ["*°1 W.«M.>:« cl Wklli. Am. Cliom. J. Ô MB. — l"«j Siwbfw. B. Sot. Cli.
:i;-ll-llfô-18al. — [""i TiHMSEj. Tltermochcm. l'tilers. 1-378. — 1"*! Bchtihilot. Xa. Ch.
Ph. (5)-4-10l-187à. — C»; St*i. B. Ac. Bctg. f2'- 10-299-1 860. — '■" Ïri.eb. J. Sot. dipin.
[nd. 1O-Î07. — l^'i HtcK». Slli. Akid. Wieii. 39-139. — |«"i Monm,. B. S.*. Jlin. 13-357.
— (<») Hem. An. Ph. Chem. Pofi|>. 13-3e!-1898. — {'^] KREiins. .'^^. Pli, Oiem. Pogg. 02-
497.1801.— ;u<))|icM>i.elKiijitrr. An. Ch. Ph. (3i-41-17l-1S5i. — [*»] Umek. Sili.AUl.
ovGoot^lc
IfllG MTROS<IMTnAn:& IpK PLOMB.
L'nïotatp iiuiltéi-alili- ù l'air Jum|ii'ii 'ÎW)" &e déc»in|>osi> au dflà en don-
nant <l(!s vapeurs acides et des sels ba!iti|ues (*") , puis de l'oxyde de plonili.
Af. l'oxygène et du peroxyde d'nzote : nvec le soufre il détone; il est sulu-
hle dans l'eau C^ * "*) dont il abaisse Tortemeiit la température, mais In
pi'csenrc d'acide nitrique diminue relie solnltililé; dans l'eau pure, on
peut dissoudre une |Kirlie de sel
i . . . . r." 10" S5» i.'," 85» M» 100"
.Un<. . . 2.5K 107 l.Ki l.lTt 0,90 0,83 0.73
et la solution saturée bout ii 105", 5. Il es) insoluble dons l'alcool absolu,
mais soluble dans l'alcool aqueux {"") et d'anlani plus que la température
est plus élevée; son spectre d'absorption, en liqueur aqueuse, a été déter-
miné par llarlley (*") ; sa conducliliililé électrique par de Lannoy (*").
Il est tnrs souvent employé comme oxydant, et il est r('<duit, par
exemple, par l'acide lactique ("") et parles métaux (Berthelot)i'")("*):
avec le plomb entre auties et à l'abri de l'air, le métal se recouvre,
peu de temps après, de cristaux microscopiques formés de plomb très
oxydable (Scnderensl (***) et la liqueur jaunit par suite de la formation
de nitrite, puis de nitrates liasiques ou des uitrosonitrales.
Le mélange equimoléculaire de nitrates de plomb et de sodium fond k
2H2* (Maumené) ("")■ Guthrie a signalé le mélange euteclique lemairedc
nitrates de plomb, de potjissiuni cl de sodium fondant à tSO'f"*"!-
Chaleur de fomiation : 98*", 2 (*"); chaleur de dissolution : 8'^','i
iRcrtbelot) ('") ; chaleur de neutralisation ; PbOanhydre par acide nitrique
étendu: 178*^' |Thnniscn)C").
NITROSOHITIIATES DE PLOMB
Ces composés se forment par l'action du plomb sur les nitrates métal-
liques ou des métaux sur le nitrate de plomb en liqueur aqueuse. On a
décrit un très grand nombre de ces coujposés dont la formule est :
m.Az'0*Pb, nAï'O'Pb, pl'hO, qll'O, et cependant Peters ("') a cru pou-
voir alTu'mer que ces corps ne sont que des mélanges isomorphes de deux
d'entre eux correspondant respectivement à m ^ i n = I , p ^ q ^ 2.
et m^ t, n=: I p^4 et q=2, qu'il obtient par le plomb sur W
nitrates alcalins et sur l'azotate de plomb. Le ty|)e de la maction qui les
engendre est l'action du plomb sur son nitrate qui a donné è Loreuil'")
14 corps nouveaux parmi lesquels : 2 (.VzC-Pb- OU) .\zO'-I1i-OII I 311*0.
Wipn.!9-03.'2al-l(»6. — '«"iKBMKiis. An. Pli. a«>m. Pogg. 9li-ll0-t8ï. : 96-59- 1 lt=ij. -
[»j ScHirr. An. Qicm. Pliarm. I.icb. 108-.^3e-lltûg. — j») fi^Ktunr. An. Ui. Ph. i S-
m-ltMWi. — (>»] Hàutlci. J. Chpm. Soc. 3t-.'>:>6, — "'j S, bï Lmoi. Z, ph. Cliem. 18-
4t3._;«») \,„:,oct lli.sii.. Z. inil. Ch™. 38-506.1»dO. — :»") .Sfmmkess. B. Sot. Ch. S -
lB-2li-20« el 691-1896. — [•" Seuuu»». B. Soc. Ch. '5-11-4Ï4-18W. — ™ <; Ititaai.
C. n. 97-» pt lalMHM. — »" !■] GcMHii. Phii. HMfi. (j]-17.(«î-18W. — ;•" Cjirni.
C. It.33-4K0-1)(M.— >"; PtTFKS. Z.anon;.i:lii'in. ll-116-)89e.— [■»)LoRF.M.]l«»ldi.Ch«n.
a-«10. — i""; Gkbii.iiot cl r.*ciiE%r. C. K. a-166-1838.— (*•) FmTVJS. i. pr«kl. Chcn». 19-
ovGoo<^lc
PllOSI'Ili:»!!: DE PLOJID. 1017
en tables ihombiques d'un jaune clair; A/C-PU-Oll, AïO'-Plj-OH 2/5H'0;
('niables hexagonalesd'unjûiinc citron cl «(AzO"-Pb-0 H), 7 (AzO'-Pb-0!l),
-t 11*0. Ces composés s'obtiennent en faisniit varier la durée de la chauffe
et la proportion entre atomes de plomb et molécules d'azotate. Quand il
V a plus de 2 atomes de plomb pour une molécule de nitrate, il se forme
ie nitrite basi<iue AzO'-Pb-OII. PbO ou Az'O'Pb.ôPbO, II'O.
Le plus important d'entre ces corps, celui qui parait se préparer le
plus facilement, est le nitrosonitrate de plomb monobasi{[ue
^^jj!>Pb, PbO. ou Az'O*. 2PbO (Herzélius, Peligot)
que Sendcrens ("*) obtient avec les divers systèmes : Pb + AzO'Ag;
Pb-«-(AzO')'Cu; r,d + (Az(>')'Pb et AI-+- (AzÔ'j'Pb. Ce sel est soluble
dans l'eau en jaune : sa formation s'accompagne de dégagement gazeux
d'oxydes azoteux et azotique, d'azote et d'ammoniac.
a) Az'O'Pb, Az'O'Pb, ;.PbO, 31IMI (**"). —Aiguilles jaunes du système
rhornbique solubles dans l'eau cbaude. qui se déshydratent en partie au
delà de 100^ solubles dans l'acide acétique en donnant une liqueur jaune
([ue le bioxyde de plomb décolore et transforme en nitrate et acétate de
plomb (Péligot, Bromeis, Ilcrzélius).
b) Az'O'Pb. 3 (Az'O'Pb), 10 PbO, CH'O. — Cristaux orangés très bril-
lants (Bi-omeis).
c) ^Az'O'Pb. Az'O Pb, lOPbO, (îll'O. — Ce sont des cristaux rliom-
biques, d'un rouge brique (Bromeis).
d) Az'O'Pb, Az'O'Pb, 2PbO, 2Ii'0. — Il fut découvert jiar Pi-oust et
correspond, à l'eau d'hydratation près, au composé signalé plus haut
Az(V-Pb-AzO', PbO; on Pohtieut eu chauffant pendant quelques heures,
hlti-lb", une molécule d'azotate de plomb et unatomedeplouiben feuille,
ou par l'action des vapeurs nitreuscs sur le protoxydc de plomb ('"). La
liqueur jaunit et dépose à froid des feuilles ou des aiguilles cristaUinrs
jaunes, brillantes, ou des prismes, à faible réaction alcaline ("'""*), per-
dant leur eau à 100" et se décomposant à plus haute température, solu-
bles dans 85 parties d'eau et dans l'ncide acétique. Ce compose est pré-
cipité par la baryte et donne par oxydation du nitiale de plonib ; il est
décomposé par l'acide carbonique
e) Az'O'Pb, 3 Az'O'Pb, 4 II'O. — On l'obtient en enlevant au précédent
la moitié de son plomb, parl'acide sulfurique dilué; il cristalUse en octaè-
dres [Berzélius, Péligot {"'""'U.
NitrosuUate de plomb. — Divers et ïlagaC') l'ont obtenu ]>ar
le sel correspojidanl de potassium et le sous-acétate de plomb; il est tou-
jours mélangé de protoxyde hydraté.
Phosphure de plomb. — Ou a obtenu des combinaisons de
phosphore et de plomb, qui ne paraissent pas d'ailleurs tivs bien délinies,
ovGoot^lc
1018 PUOSPHITE NEUTRE.
par l'union directe du phosphore et du plomb fondu ("') ou bien par
l'action de l'hydrogène phosphore PH* sur Fncétate de plomb (*"), ou
encore par la décomposition des phosphites ("•). Dans le premier cas, on
obtient un corpsbianc grisâtre (contenant environ 15 \de phosphore), mou
et combustible, en donnant de l'oxyde de plomb; dans le second cas, on
a une masse brun marron qui brûle en donnant du phosphate de plomb.
Granger n'a pu cependant réussir à combiner le phosphore avec le
plomb. De même Taction du phosphore sur le chlorure et l'oxyde n'ont
pu lui donner de combinaison (""). L'existence de ces phosphures est
donc douteuse.
Hypophosphite de plomb (POMI')'Pb. — Use forme par neu-
tralisation à froid (à chaud il y aurait formation de phosphate) de l'acide
hypophosphorenx par l'oxyde deplomhC") ou par le carbonate de plomb ("l
récemment préparé: feuilles ou aiguilles rhombiques à fuible réaclion
acide, ne perdant pas d'eau à 100° et se décomposant par la chaleur en
PH' et en phosphate hydrogène phosphore de plomb; peu soluble dans
l'eau froide, mais soluble dans l'eau bouillante, insoluble dans l'alcoul.
On n'a pas réussi à obtenir de sel basique, les hypophosphites alcalins
ne précipitant pas de suite l'acétate de plomb et donnant, surtout à cliaud.
de l'hydrogène et du phosphite de plomb.
Phosphite neutre PO^HPb, phosphite basique SPO^IIPb,
2PbO,ll'0 et phosphite acide de plomb. — Le premier s'obtient
par neutralisation de l'acide par du carbonate de plomb (Bammelsbergl
ou par double décomposition entre un sel alcahn et de l'acélate de
plomb {*") ou du nitrate de plomb ("'), C'est une poudre blanche, peu
soluble dons l'eau contenant de l'acide phosphoreux, décomposable par
la chaleur en donnant de l'hydrogène et du phosphurc d'hydrogène (Rose.
Bammelsberg), du phosphore et un résidu solide formé de pyrophospliate
et de phosphui-e de plomb ("") ; soluble dans l'acide nitrique sans décom-
position à froid, mais avec oxydationen pyrophosphate à chaud. La chaleiu-
de formation à partir des éléments est ÎS?*^', 7 et la chaleur de neutralisa-
tion : 17*^',1 (Amat) (*").
Le sel basique, obtenu par le contact prolongé du précédent avec l'am-
moniaque, se décompose à chaud en donnant de l'hydrogène sans pho^
phure et un résidu noir; il est soluble dans l'acide azotique. L'action du
phosphite d'ammoniaque sur l'acétate basique de plomb donne des seb
basiques dont la composition n'est pas invariable ("^j, mais se rapproche
de 2(PœHPh), 2PbO, H'O. Le phosphite acide (PO'H')'Pb s'obtient par
l'acide et le sel neutre concentrés ; il cristaUise à froid (Amat) (*").
— |»'l H. Rose. An. Ph. Chcm, Ptigg. 2*526-18.12, — [»' ") Gh.méh. An. Ch. Ph. ("i-l*
7i-1888. — ("") H. RosK. An.Pli. Clifim. Pogg. 12-388-1828. — {«i| Wonii. Aii.Ch. Pb. Ô-
43-337-1855. — l»', H. Hotb. An. Ph, Cliem. l'oœ.O-*2-221-1827. — i"") A»at. C. H. 1 l&afll-
1860; An.Cli.Ph. [R)-24-3l5-lS91. —,'"») Rumeubchg. An. Pli, Ch^m. PogK- 132-489-186:.
— {*")Wciiii. An. Cli.Pb. (5)-16-9l*-l8W, — ;»»;A.iT. C.ll.llO-90l-18«0, — («»1T»0H<B,
J.prikl. Clieni. 22-4^-18*1. — ("«ijGEniiiiiDT. An. (;li. Pli. [3)-22-505-18i8. — i»";irtE>™.,*n.
ovGoo<^lc
PYROWlOSniATK DE PLOMB. 1019
Pyrophosptaite de plomb P'0°H'Pb (*"). — Il se forme en main-
tenant à 140°, dans le vide, le phosphtle acide, qui perd de i'eau; te
corps reprend de l'eau qnnnd on le mol en solution et régénère le phos-
phitc acide.
ORTHOPHOSPHATES DE PLOMB(^)
(Po')'Pb»^ 810,7 [PI.: 76.50; 0 : 15.78; P : 7,08)
a) Sels TniMÉTALLiQUEs : P'0*PI)'e( son sel B-^siqite : P*0'Pb', PbO.
Le sel neutre s'obtient en décomposant par l'ammoniaque le sel
diplombique, ou en déromposant par le sons-ncélate de plomb ou le
nitrate de plomb (*"), le phosphate disodique i"') (la liqueur devient
acide). Corps blanc difficilement fusible que le charbon réduit en plomb
et sel diplombique; il se dissont dans l'acide nitrique en se décomposant
quand la teneur en acide devient sufiisante pour insoluhiliser l'azotate de
plomb formé; si l'on ajoute de l'eau avant ce moment, on pi-écipite le sel
diplombique (Duvjllier) ('").
Le sel basique s'obtient par la calcinalion de l'azolo-phosphate de
plomb (Gerhardt)('"t.
tt) Sel dimêtallique : PO'IlPb. — On l'obtient par le mélange des solu-
tions bouillantes d'acide phosphoriqne et de nitrate de plomb (Hcintz)
ou de phosphate de sodium avec du chlorure de plomb {"°), ou, à l'état
cristallin, par l'hydratation en tube scellé à 2i)0° du pyrophosphate de
plomb (Debray) (""j. Corps blanc, insoluble dans l'eau et l'acide acétique,
que la chaleur transforme en pyrophosphate, que le charbon réduit en
plomb et phosphore.il est dissous sans décomposition par l'acide nitrique,
par les alcalis étendus et par le sel ammoniac, mais il est décomposé par
les acides sulfuriquc et chlorhydrique.
c) Sel MO^oxËTALLlQUE. — Ce composé, mal connu, paraît se former par
la dissolution du plomb, dans l'acide phospiiorique, au contact de l'air, ou
par dissolution des deux sels précédents. Cavalier a préparé un certain
nombre de phosphates mixtes comme [PO'R']'Pb dans lesquels R repré-
sente un radical organique; ils cristallisent bien, fondent régulièrement (*'°)
et ont des propriétés analogues à celles des phosphates (Cavalier) ('").
Pyropbosphate de plomb P'U'Pb*. — Ce sel s'obtient par
double décomposition, par voie humide ou par voie sèche, d'un pyrophos-
phale alcalin avec un sel de jdomh en excès('*°| et sous forme cristalline
en dissolvant de l'oxyde de plomb dans le métaphosphate de potassium.
Poudre blanche formée de prismes orlhorhombiques (d = 5,8) transpa-
rents ('^'), solubles dans l'acide nitrique et les alcahs, insolubles dans
l'ammoniaque, l'acide acétique ("'). L'eau à 280°-300* le transforme en
Ph. Chero. Pogs- 73-lîï-18i8. — [*«1 Dkullieii. Ber. Chem, Gesell. 9-189-1876; C, H.
81-1251-1875. — (Wï) GETiii*Hnr. An. Cticin. Phum. ticb. 72-85-1849. — (■«) Debiiat. An.
Cil. Ph. (S;-01-W'(-I86l. — (™; CiT.ii.iiiB et Pbost. B. Soc. CIi. (3)-a3-679-1900. —
(»'•) C»ï«i.iEh. 0. It. 138-762-1901; B. Sor. Cli. i3)-31 -837-1 90i. — [«") Odi-bard. C. R.
11O-1333-1KU0. — (»^') Sfiiiv,,niENr.Kiic. An. Clicm. Plurm.Licb. 05-133-1848. — (»») Reïboso.
ovGoot^lc
1020 CHLOROPHUSPHATES UE PLOMB.
orthophospliate triplombique et acide orthophosphuriquc (Reynoso) (^''i.
Uétaphosphates de plomb. — Précipitas insolubles dans l'am-
inoniaque qao. donnent le nitrate de plomb et l'acide iiiélaphosphori(|iie
ou qu'on prépare en chaulTant vers 400° de l'oxyde de plomb avec de
l'acide phosphorique (""|.
Le bimétaphosphate de plomb P'O'I'b se dépose en petits cristaux de
la liqueur étendue que l'on obtient en mélangeant une solution de bimé-
taphosphate de sodium et de nitrate de plomb ; ce corps est fusible à
8D0* sans décomposition ("").
Le trimétaphosphale [(PCPl'Pb]', 5I1'0 s'obtient de la même manière
et forme des cristaux monocliniqiies qui perdent leur eau à cbaud|'^t.
Le téti-aniétaphosphate PO"Pb* s'obtient sous forme de beaux cris-
taux insolubles dans l'eau (*") en traitant l'osyde de plomb par un es«-s
d'acide phosphorique.
Tétraphosphate de plomb (PO*H)*Pb. — L'acide phosphorique
et le minium donnent une liqueur incolore forlement oxydante qui s'al-
tère en perdant cette propriété (Sebônbein); il est probable que celte
liqueur est une solution du tétraphosphate plombique que l'on obtient
aussi par l'action de l'acide phosphorique sur le téti-acétate de plomb
Pb(CO'-ClP)* mais qui n'a pas été préparé pur('"t.
Thiotiypophosphate de plomb P'S'Pb'C^). — Ce sel s'obtient
par ta réaction à haute température en tubes scellés de 2 gr. de plomb
sur 2 gr. de phosphore rouge et 5 gr. de soufi-e («u de P'S') : il se forme
une masse cristalline orangée qu'on lave à l'eau pour enlever l'excès de
sulfure de phosphore et qui donne un produit jaune orange crislallisé
contenant 5y,3î) et 6l,iï7 7„ «le plomb (théorie 61,90) (Friedel).
Ce corps diffère de ceux qu'a obtenus Berzéhns (*"), tels que P'S'M'.
P*S'M'"elP'S^M'".
Chlorophospbite de plomb. — Il se forme par le mélange des
solutions de chlorure PbCP avec le phogphite; il esl décomposé par l'eau
qui enlève du chlorure de plomb (Berzélius).
Chlorophosphates de plomb. — Il en existe deux correspon-
dant à 2 et 5 molécules de phosphate pour une de cblonu'e.
n) 'i(P'0'Pb'S, PbCI'. — Il se forme par l'action d'un excès de ehlo-
nire sur l'orthophosphate disodique et constitue un précipité cristallin
insoluble dans l'eau bouillante qui perd du chlorure quand on le chauffe
et donne le composé suivant (Heintz) (**'}. Gehrardt ("*) attribue à ce
C. n. 34-795-1852. — (»™ 'J W.nscB.triii. Z. iihh);. Chera. 30-137-1903 : B. Soc. Ch. ;3'-
3a-«54-190t. — C»; KiEiTMAiR. An. Ph. Cliem. Pogg. 78-25.';-353-18t9. — ;•»; riEinin
cl Hextiebebs. An. Chem. Phirm. l.irb. 66-301-1848. — {*'''] Hcrcni.tsos el Polikd. J. Sot.
chem. Ind. 69-21!. — (■'"} Friedei.. B. Soc. CIi. (3)-I1-1037 ol 1061-1891. — {'») Bcui-
LiDs. An. Ph. Chera. Po^- 09-«7-18i5. — [««») Heimi. An. Ph. Chem. 9ofg. 73-119. —
(«>} Xn^noH. An. Chem. Pliarin. Ueb. 82-348-1853. — f») Detille el Cuwi. .In. Ch.Pli.l3!-
67-151-1883; C. R. 47^83-1858— (««1 Demm. An. Ch. Ph (3)-ai-«9-l861. — [•"JDute.
ovGoo<^lc
ARSËMURE m PLOH&. 1021
corps la fonntile P'O'H'Ph*, PIjCI', parce «[n'a 100" it perd de Veau.
b) 3(P'0'rb'), PIjCI'. — Anhydre, te corps est la pyromorphite ,
iiiiiienii de plomb que l'on reproduit en fondant du chlorure de plomb,
soit ovec du phosphate Irisodique ("') scid, soit avec ce sel mélangé de
chlorure de sodium (""), ou en cliauiïant avec du chlorure de plomb de
l'eau et du pyrophosphate de plomb (***) Debray idans ce dernier cas, il
se fait en outre de l'apatite). Beaux cristaux hexagonaux, brillants, trans-
jiarents (d^ 7,008) ou poudre cristalline.
On l'obtient à l'état hydraté, avec une molécule d'eau, par une longue
ébullition derorthophos[iliate disodique avec le chloriu'e de plomb (Heiatz) .
On a obtenu également le composé (PO')MV-CIPb, 'jtlVO (HeinU).
Bromophosphate de plomb. — La pyromorphite bromée
3(P'0'Ph'), PbBr* s'obtient en fondant ensemble à basse température el
en évitant l'accès de l'air du bromure de plomb, du bromure de sodium
et du phosphate de plomb ; it se forme des prismes hexagonaux jaunes
(DitleX"').
On coiniait aussi l'iodophosphate en cristaux jaunes d'or ("'").
Nitrophosphite de plomb PO*HPb, (Az0'}'Pb (•"). — Il s'obtient
en dissolvant à chaud dans l'acide nitrique k 10 "j^ un mélange à poids
éjpiuTc de phosphite neutre et d'azotate de plomb ; il cristallise à froid :
il est stable jusqu'à 110°, il se décompose h haute température avec ex-
(ilosion, en laissant un l'ésidu blanc, tandis que le phosphite donne PH'
cl un résidu noir. Ce nitrophosphite ne se formant qu'à la longue avec le
pyrophosphite de plomb (au fur et à mesure que ce derniei- s'hydrate)
et instantanément avec le phosphite, donne un moyen de déceler et de
séparer ces deux corps en solution aqueuse (Amat).
Nitrophosphates de plomb. — a) PO*H*-Pb-AzO'. — On l'a
obtenu par l'addition d'acide phosphoriquc uu nitrate de plomb dissous
et évaporation; il est cristallisée""'").
b) P'CPb', Az'0*Pb, 211*0. — Précipité cristallin qui se forme par
l'action du phosphate disodique sur l'azotate de plomb en excès (*"),
presque insoluble dans Vvan froide et décomposé par l'eau bouillante.
Arséniure de plomb. — Le plomb se combine à l'arsenic à
haute température ou sous pression et donne un arséniure ; avec le nié-
bnge Pb* -I- As*, on a, par le second procédé, un blo"; homogène cris-
tallin (Spring) (""); on obtient un composé de même nature en réduisant
l'arséniatc de plomb dans un creuset de plomb : c'est un alliage blanc
semiductile qui se décompose au rouge blanc (Fournct). Par réduction
de l'arséniatc ou par l'action de la vapeur de phosphore sur te métal,
i;. H. 9a-8«-l«7-l81*3. — l»» ") IliTTK. An. Cli. Pli. (6^8-Wî-1886. - [•«) A«*i. C, II.
110-901-1890. — ("=) Bem^Liui. An. Cli. l>h. (2i-a-l6I-im6. — (»«) DuMiini:.. J. prikl.
iWiii, 10-309-1858. — i""! (insiniiiiT. An. Uiem. Plurm. Licb. 7a-8.1-18i9. — l*") W. Sphiïu.
ovGoot^lc
1U22 ARSËNIATES l>E PLOMB.
Dcscamps a signalé l'existence des composés PbAs-Pb*As' etPb'As(*"i.
Ileycock et Neville ont déterminé la Fusibilité du mélange arsenic et
plomb O.
Arsénites de plomb. — a) As'O'Pb^. — Il se forme par l'action
d'arsénites alcalins sur une solution alcaline d'oxyde de plomb (Strcng)!**^!,
ou par la précipitation de l'acétate de plomb par l'acide arsénîeux('"l,
ou i'ai'sénite acide de potassium ("*). Corp! blanc qui noircit à la lumière,
a peine soluble dans l'eau, soluble dans la soude, mais insoluble dans la
potasse (■").
b) As'OTb'. — Il se prépare à l'état de précipité blanc, en traitant
l'acétate de plomb par l'acide arsénîeux saturé d'ammoniac {*") ou par
l'arscnite acide de potassium ("*""'), ou bien encore par l'union directe
de l'acide arsénieuï en vapeur avec l'oxyde de plomb ("'); en liqueur
aqueuse, la réaction n'a pas lien.
c) As'0*Pb. — On l'obtient en précipitant un sel neutre de plomb par
le sel GOi-respondanl de potassium ou par l'acide arsénieux en solution
saturée, ou bien par une solution ammoniacale de cet acide. Cristaux
microscopiques ('°'), peu solublcs dans l'eau, solubles dans la soude t"*).
Arséniates de plomb. — a) Truibtaluque As'O'Pb'. — Il s'ob-
tient par l'arséniate bisodique et un sel <le plomb (*^), ou par l'arséniale
triso(Ûque et l'acétate de plomb (**). Poudi-e blanche, Tusible, qui jaunit
par la chaleur, insoluble dans l'eau, l'ammoniaque et les sels (Wittsleiii),
décomposée par l'acide nitrique concentré C*').
b) BntÉTt,LU.QV% As'O'Pb'II'. — Il se forme par dissolution lenle du
plomb dans l'acide arsénique à l'air, ou par l'action de l'acide arséniquc
sur le chlorure ou le nitrate de plomb, ou bien par double décomposition
entre l'azotate de ptomb ou l'acétate cl les arséniates bialcatins (Berzélius,
Mitscherlich), ou encore par l'action de l'acide nitrique étendu sur le
précédente'). C'est une poudre blanche, insoluble dans l'eau, soluble
dans les acides forts, fusible et réductible par le charbon.
c) Pyroarséniate, As'O'Pb'. — On dissout de l'oxyde de plomb dans
le métarséniatc de potasse fondu. Il se forme des lamelles incolores, iso-
morphes avec les pyroarscniates alcalino-terreux ("*') .
Chloroarséniate de plomb As'O'PbS PbCl'. — Il constitue la
?nifHt'/ffsi/<*(*") (pyromorphite où le phosphore est remplacé par l'ar-
senic) ; on l'a reproduite par fusion des deux constituants en cristaux
facilement solubtcs dans l'acide nitrique étendu (Lechartier) (*"*).
Bcr. Clicra. Gesell. 16-33MB8Ô. — (*» "J Desc«ps, C. II. 86-1065-18:8. — (■« *■ HntoK
cl Neville. Proc. Clicm. Soc. 0-158-1890. — C"! Sthem:. An. Cliem. Plurni. LiÉb. 139-
'J3S-18At. — 1""1 KBns. An. Clicm. Pli»rm. Liob. 69-303-1819. — ("»} Hekhid». Ber. àfm.
Gcaoll. 37-10)9-189*. — {«») Bebiéuus. An. Ch. Ph. 12]-11-2W-1819. — (™. Ka»oi. J.
PhMTn. ai.[î)-l*J31.~[«»l Sl>o.^. An. Ph. Oicm. Po^. 40-411-1837. — [™] Sauna.
Slli. \l«il. Sïien. (31-47-2)6-1 883. — {"•) lliiriHHu. C. R. 31-68-1850. — ;"•, Siuio«sii.].
prskl. OiKcn. 104-lî9-186a. — (•••) «haham. An. I*. Chcm. Pogg. 32-ÛI-I834. — ["• ■ Lc-
ièïhe. Au. Cli. Pii. (6)-27-ï5-1802, — ■•»•) Scniiiu. An. Ph. Chcm. Vogg. 100-497-1107. -
ovGoo<^lc
ANTIMO.MLRH: UE PLOMB. I0>23
Bromoarsénïate de plomb. — Ditle l'a obtenu en cliaufTant des
bromures de plomb et de sodium ci de l'arséniate de plomb ; poudre d'uu
jaune clair ("")("").
On a pri'paré de la même manière l'iodoarséuiate en cristaux très petits.
Sulfoarséniates de plomb. — Ils correspondent aux arséniates
dont l'oxygène est remplacé par du sourre.
a) As'S'Pb', ou dufrénoisite, poudre rouge brune que l'on reproduit
artiflciellementC") en chaufTant au creuset de cliarbon les sulfures de
plomb et d'arsenic (.As' S' orpiment) ; elle se décompose à la chaleur en
donnant un sublimé de soufre et de sulfure As'S'.
b) As'S'Pb, ou gartorile (arsénomélane). Ce composé a les mêmes pro-
priétés que la dufrénoisite,
Antimonîure de plomb et alliages d'antimoine et de
plomb. — On a décrit un antimoniure de plomb Pb"Sb, formé acci-
dcnteltemenl dans un four à plomb, cristallisé en aiguilles bexagonales,
grises, moins fusible que le |)lornb et décomposabte par la chaleur en
donnant un résidu d'oxyde jaunc("*).
On a préparé un nombre considérable d'alliages|*'*') de ces deux élé-
ments et l'on en a mesuré la densité (""■ •") ; ces alliages sont en général
cristallisés (rbombiques) beaucoup phis volumineux que leurs consti-
tuanls{"'). Le maximum de la contraction se produit pour Pb*Sb("*).
Parmi ces alliages, il faut citer ceux qui contiennent 85 tfe plomb et
17 d'antimoine ou 77,9 de plomb et 'il, 88 d'antimoine ("•) employés
pour les caractères d'imprimerie, et celui qui est Tonné de 3/4 de plomb,
qui est ductile. La présence de l'antimoine donne de la dureté au ploml)
et n'enlève pas la fusibilité. On augmente encore la dureté en ajoutant
2 à 10 pour iOO d'étaîn. La formation de ces alliages est importante en
métallurgie, car ils ne sont pas volatils et ceci explique pourquoi l'anti-
moine accompagne le plomb métallurgique sous forme d'alliages (*") :
Pb*Sb (feuilles brillantes), PbSb, PbSb* et PbSb', ces deux deniiei-s
perdant lentement leur antimoine à haute température.
La densité des alliages de plomb et d'antimoine a été mesurée par
Riche ('"), qui en a donné la table ; seul l'alliage Ph'Sb' a une densité égale
à celle que l'on pouvait prévoir théoriquement. Pour tous les auti-es, la
valeur diffère du nombre théorique : en de^à si l'antimoine domine, au
delà si c'est le plomb.
Parmi tes alliages que Ton avait considéréscomme définis, il faut signaler :
Pb"Sb*(Karsten);d:^9,21, cristallisé en prismes à C pans, gris d'acier.
Pb'Sb', stable jusqu'au rouge blanc où il perd un peu d'antimoine.
(«'0) LicB.iiriEB. C. II. 05-173-1807. — !»") IlKirM.Bi.. Ber. Cbam. CpmII. 30-191S b. 1807.
— {W") lliTrr. C. B. 96-846-1883. — l"') Vn.ua. J. Clicm. S«. 13-l;i8. — !•**) Kehhtex. An.
ph, Chom. Pogg. S5-n8-1842.— (="»; Suis. Z. inm-g. Qieni. 36-.'i28-l90.î. — («•) Cai.ïebt
cl Joii-isoy. Pli. 3l»iî. (4i-IS-55t. - ("") RrcBE. C. R. OB-IC-ISW. - (•'") De JtssiEO. C. H.
aS-i:^'2l-l8'e. — C"*! SlufE"- SiW. Ak»d. Wicii. «5-18(9. — ("») KounsEr. An. Cli. Pli. [f,-
ovGoot^lc
1024 SULFOASTmorUTES DE PLOMB.
La coiirbr do fusibilité des alliages, plomb el antimoiiio, est normale,
il n'y aurait donc pas de combinaisons définies.
L'aliia};c eutectique fond à i^S", il conlieni 15 pour 100 d'nulimoiiii'
(II. GauUcr)(™'l ('"*).
Antimoniate de plomb Sb'!)"?!). — L'antimoniate, obtenu pai-
Tacide dissous et l'acétate de plomb, est un précipité blanc qui, séché à
l'air, contient 9II'0; en présence d'acide sulfurique, if perd 7 ll'O et se
transforme en un hydrate Sb'U'Pb, 2H*Ù qui abandonne peu k peu son
eau an rouge sombre et ne parait pas s'altérer une fois anhydre (*"). Les
résultats, donnés antérieurement, sur des produits obtenus par double
découiposition ("'"^) (Berrélius), ne sont pas très concordants et cela
parait pi'ovcnir d'une déshydratation insuffisante, car cette opération est
extrênieriicnt Ienle("'), Ce composé a été trouvé dans la nature (Sibérie,
Cornouaillps)["' *") à l'état anhydi-el^onimo/i/e) et hydraté {Bleinière).
U muniniolite est quadratique et jaune.
On désigne, sous le nom de jaune du .\aples, un mélange complexe
obtenu en chauffant un sel de plomb, ou du plomb métallique, ou un
alliage pulvérisé de plomb et d'antimoine, on de l'éméliquo avec du sel
marin, du salpêtre, du sel ammoniac ou de l'aluni'"}. C'est un colorant
minéral jaune employé en émulsiun dans l'huile ('"1 et formé d'nntimo-
niates de plomb.
SuUoantiznonites de plomb (Tfaloantimonites). — Ces
corps correspondent à l'acide anliinouieux Sh 0*11' et à ses anhydrides
successifs; les sels de plomb sont des composés naturels souvent cris-
tallisés que le grillage décompose en donnant de l'anhydride sulfureux el
des antimoniures de plomb (Fournel). Les plus importants sont :
a) La BouLANGÉRiTE OU THioA^TiMOMTE :<oRHAL : (SbS'j'Pb^, dout Iq bour-
nonite est une variété, où un atome de cuivre a remplacé un atome de
plomb (SbS*)*Pb*Cu. Ce sont des cristaux rhombiques.
b) La zi.NKËniTK ou uëtathioanumonite (SbS*)'Pb. Ce sel se présente en
cristans rhombiques.
c) LaPLUHosrrE ou PVRoTHio-ANniioNiTE Sb'S'Pb'.
Il faut ajouter un grand nombre d'autres composés analogues qui déri-
vent de ceux-ci par fiiation d'une ou de plusieurs molécules de sulfure
PbS ou de Sb'S' comme la t/éokronite : (SbS')'Pb*,2PbS rhombiqne, la
ménéginile (^b*S')'Pb',PbS monoclinique, la p/aj/wni/e) 4Sb'S')'PbS
rhombique, la jamesonite {Sb'S'j'Sb'S* rhombique, etc. (Voir minerais
de plomb.)
Sulfo (ou thio) aatimoniates. — Ils correspondent aux anli-
BO-il2-l831. — C*")!!, Cjutiieii. Cmilrib. à Iclutk ilo>liù«cs. Piris. IWH. — f"» »' Hwija.
TpiH.pirBoudmiïrcl. Lejïlii.xe*. I'»m, 1990. — !™} Sii«Hiï«. B. Soc. Ch. :3;-21-57-i899.-
'»'] BsiMTEis elButsE. Bit. Ctwin. UcsoU. 33-530 c. 1889. — (•") Abeu Bit, aiero. 6t«ll.
aZ-Mti b. 1889. — i™) Budmier. A>i. l'Ii. Clirm. ?ogg. 44-!37-te38 ; J. jrtkl. Chcm. 10-
19«-I837. - |»"| STEîiTOcs. et Hallktt. PoIïI J. Dingler. 182-373-1861. — (»" Rimis-
ovGoo<^lc
VASADATES ilE l'LOBlf. lOiJ
iiioiiiates (.'t se roiriieiit par rnsydnlioii lente des préeédents ; le soufre,
déplacé par rowgèiie, se poi'te sur le résidu uou décomposé et donne
des dérivés de 1 aiihydiide thioanliiiioniquc. Uti les reproduit par double
décomposition entre les sels alcalins et Tacétate de plomb (^); on connaît
le seide plomb Sb'S'Pb' obtenu sous forme d'un précipité brun sombre
que les alcalis décomposent en sulfure PbS insoluble et sulfure d'anti-
irioine que les acides précipitent cl qui, par grillage modéré, perd du
soufre et reproduit la boulangértle.
Alliages de plomb et de bismuth. — Les deux métaux se
mélangent et s'unissent en toutes proportions et forment des alliages dont
la densité surpasse toujours la valeur théorique (Riche) (**") et dont le
point de fusion est toujours inférieur à celui des métaux qui les compo-
sent. Ceux qui sont compris entre les compositions l'bBi'etPbBi* donnent,
en refroidissant, une masse Huide intérieure séparée de la couche super-
ticietlc solide. La présence d'un peu de bismuth domie de la ténacité au
plomb: on n isolé un grand nombre d'alliages cristallisés(*"') en parti-
culier PbBi,Pbl{i', PhBi'C") PhBi'et PbBi': Ph'Bi'(P. F. : 163M71'),
Pb'Bî'C"). mais la plupart d'entre eux sont des solutions et il n'y aurait
que deux composés définis: PbBi et Pb'Bi'("*). LeChatcliera étudié leur
constitution par la mesure des conductibilités ("'). L'eulectique à 45 "/»
de plomb fond à 127° (lleycock et Neviile).
Thiobismutho-antimonlte de plomb. — (SbBi)S*Pb^ —
Ce corps, qui correspond au tliioanlinionite normal Sb'S'Pb% est un mi-
nerai de plouib, la KobellUe{*"~"^),([m le grillage décompose en don-
nant le gaz SO' et de l'oxyde d'antimoine.
Tblochlonire de bismuth et plomb (*"}. — En fondant en-
semble les dérivés halogènes ou thiohalogénés du plomb avec du sidfui'e
de bismuth, on obtient des composés cristallisés de formule PbS,Bi'S%
'JBiS(Cl.Br.l). Kn parlicuher, le sel chloré (d^G.-iS) est formé d'ai-
guilles gris acier, insolubles dans l'eau, décoin|)osées par elle, à chaud en
donnant l*bCI*. et par les acides en donnant de l'hydrogène sulfuré fon-
dant au rouge et s'oxydant en dégageant de l'anhydride sulfureux pen-
dant qu'il se fonne le chlorure BiCI' et de l'oxyde de plomb.
Le dérivé bigorné (d = 6,50) et le dérivé iodé {d = 6,59) ont les mêmes
[iropriétés.
Vanadates de plomb («••""*). — «) Orthovasadate (VO')'Pb'.
— Précipité blanc insoluble dans l'eau qu'on obtient par le sous-acétate
de plomb et l'orlhovanadate de sodium ("').
miHB. An. Ph. Oifiin. VofX- 03-22^1841. — ['^] ItitiiK. C. R. 05-1*3-1862. — (™i Perks.
C. R. aB-4M-l8(-. — O RuBïEM. An. Ph. Clicm. Pogg. 71-46»-t847. — ("' •] Lb Cha-
i£Liïii. B. S«jr. Enc. ( i)- 10-192-385-1 895. — ["' *] HEitocn o1 NEvrij-E. J. Chem. Soc. 01-
K88-1892. — (■" Shepebd. Z. ph. Cirera. 7-15-lOOÏ. — (»"j Skitkihem. An. Ph. Clicin.
Pogg. OB-655-181Ï. — l™i ItiHEUSERC. J. pr«kl. Cbem, 80-3(0-186!. — (»>) DtCAnï.
Jf. Soc. Ch. ;3:-27-y65-1902; C. R. 134-i06l-l!HI2. — [^'; laonson. 1. pnkt. Cliem.
CHINU: II»ËIL1L£. _ IV. 6J
ovGoot^lc
lUâti fl.LDBORATE l)E l'LOMU.
h) P'ïHovASAOATE V'O'Pl)'. ~ Le sel neutre l'onstiliii? la Descloi-
zite (•" ' "^ cristallisc-e dans le syst(>ni«> rhoiu bique et qui o t-tii reproduis
par DitlP (""■ "' I PII tntiluut le vnnailntc d'aïunioiiiaque par l'azotate de
ploinl) et l'ai-ide ai'i'-lii|iie, ve qui doiuic un pm-ipitê jaune que l'ébullitiMi
transforme en cristaux jaiiue soufre.
Le sel basique, avec 1 i l*bO obtenu par le sous-acélate et le pyrovanii-
date de sodium, est lui prcVipitè jiiuiie clair, insoluble dans l'eau buiiit-
lante et indécomposable par elle; soluble dans l'acide nitrique et dècmii'
posé ]).ii' lui; insoluble dans l'acide acétiquel*^].
c) MKTAVAnADATE (VO^|'l'b. — C'est la DéchénUe nalurelle(*"| et un
l'obtient en précipitiuil pr un niélavanadale alcalin l'azotate de plomb l "'i-
Masse jaunittre qui fond en se colorant en jaune rougeàtre. un peu
soluble dans l'eau en jaune et dans l'acide nitrique qui la diTompose ii
cliaud; indécoin possible yar fusion avec le carbonate de potassium, elle
est en partie altérée par l'acide snlfurique et lotnlement |)ar le bisulfate
de potassium.
La mnadile est formée de i;»,? "„ VO" et ùi.r>'„ l'bOi"'*"), clli'
cristallise en octaèdres rhombiques.
Le dimélavanadate de potassium V*0'K',V'0' donne avec l'acétate dc
plomb un précipité jaune un |>en soluble dans l'eau, facilement fusibli'.
qui décom]«>sp à l'ébullition le carbonate de potassium lileru'<Iius).
On connaît également le pervanadale de plomb (VCl'Phi"'!.
Chlorovanadate de plomb. — Espèce naturelle cristallisée dans
le système bexagoaal : c'est la vanttdinUe, isomorphe de la pyromor-
phitel""), de la miinétésile et de l'apatile, et qui a pour composition
3(V0"IVt.PbCP:
on l'obtient par fusion d'o\yde de plnmb.de iblonire de plomb et d'acide
vanadiqne sous forme d'une niasse cristalline jaune sale [lloscoe. Ilaule-
fcuille ("")].
Le bromovanadate de plomb a été obtenu (lar fusion des constituants
et forme des feuillets brillants, transparents, jaune d'or, de composition
el de forme cristalline analogues (l)itfe)("").
Fluoborate de plomb PbK^■2BoF^ — 11 s'obtient juir la nm-
li-alisalion de l'acide Huoborique au moyen de carbonate de plomb jus-
([u'à ce qu'il coinuienre à se faire un précipité ; on éva(>ore la liqueur
qui donne de lon^'ues aiguilles, des prismes ou des tablettes. Ce corgis
est décoiiqwsé par l'eau bouillante en un sel acide soluble cl un sel basi-
que qui se dépose (ller/élius).
Ghloroborate de plomb R'0*Pb,rbClMPO('-*). — Il a été ob-
, II. 138-15avt00(. — («'; lU-KF. An. Pk Chein. P.-C!
. An. Oi. l'Ii. (3 .41-78-I«:.(. — '"i IIkotii. .In. Cii. Wi.
:, n. 104-170;i-18R7. — •"' hiTTE. An. Ch. Pli. 8 -i3-
II. l'h. rlu-in. Piigg. âO-ÔO^tK-'iO. — <•»> T!Cii£Mii. Mu.
P»; Stiiii*iTF. \B. Ph. Cliem. Pnpt. 116-5jJ-lWi. —
ovGoo<^lc
DORATES l)K CLÛMR. 1027
tenu par une solution caiiccntrùc <Ie Iiornx et du chlorure île ploiiib sous
forme (Iv fmes aiguilles iincrosropiques, inallémbics par l'eau froide,
mais (lécoiuposées lenlcmeul à chaud et par l'acide nitritjiie.
BORATES DE PLOMB
Ces coruposés se forment eu fondant un mélange d'oxyde de piunih
<'t d'acide bon<[ue; un obtient ainsi des produits vitreux incolores ou fai-
blement jaunes, insolubles dans l'eau et décomposables par l'hydrogène
sulfuré, mais les sels bien définis se préparent ]>&r doubles décompo-
sitions.
0) [toBATE xEiTRE B'O'Pb.ll'O. — On l'obtient par un sel neutre de
plomb et une solution de borax en présence d'ammonia<(ue (Itosoi-
Poudre blanche insoluble dans l'eau et l'alcool, mais soluble dans l'ucide
nitricfue étendu ou l'ncide acétique ijui ne le décomposent pas, tandis
igiie l'acide sulfurirpie et l'acide cblorbydriqiie et les alcalis le décom-
posent ; il fond en une masse incolore, transparente. I^e coifis perd son
eau à [Kirtir de 120", mois n'est anhydre que vers 250°.
Ce set donne un grand nombre de sels basiques qu'on obtient à l'aide
(le borates de sodium et d'azotate de plomb et en layant, avec de l'eau,
le précipité obteim. Le nombre de molécules d'oxyde PbO varie avec la
température de l'eau de lavage et l'on a décrit les sels ((ui correspon-
dent àB'0'Pb-i-PbO + 2H'0 ou à 5B*0'PbPbO-Hy||'Oet-i- 5PbO
+ 8I1'0 ou encore il r>It'0*Pb+ PbO + OH'Ol"').
b) Sel acioe 2lB*0*Pb),B'0',ill'0. — Il se forme quand on [«-éci-
pite par un excès de solution bouillante de borax un sel de ploiiib("').
l'oiidrc blanche qui perd 2H'0 vers 180-200", puis fend en donnant nu
verre incolore (Hérapalb).
c) Sel acide |B'0'Pb|,B'0', ill'O. — On l'obtient en faisant bimillir
l'un ou l'autre des précédeuls, encore hydrates, avec un excès de liqueur
borique. Poudre amorphe qui perd SIl'O vers :220" (llérapalh).
</| Sel aode B'D'Pb,ÔB'0'. — Il a été obtenu en fondant avec de
l'acide liorique du cadionate de plomb; on isole le produit formé en trai-
tant pai- l'eau qui enlève l'acide borique escédani {*") .
Carbure de plomb. — Il n'est pas défini et ne se forme pas an
feur électrique iMoîsson). Par la calcination du tartrate ou de l'acélalc de
plomb (Proust), ou bien d'un mélange de cyanure, de charbon et d'oxyde
de plomb (Berzélius) ou bien encore en cliauffant du plomb avec du chor-
;»«) HERiriiB. Pli. Hag. .T-34-5"5-18iit. — l»*'] ScHcmER. Z, «nnrg. Cli'Mn. 18-^1- —
.'", ScBABca. An. Ph. Clmm. Poeg. 100-S97-I857. — ;»"] lUcTEfiuiLLi. C. R. 77-8%-
IK73. — (o« •] Diitt. C. R. 9e-:>7JJUB-l8(n. — ("»| C. Rose. An. Ph. Cliem. Point.
39-155-1833. — :"»; IIium.ih. Ph. )l«g. (r,]-34-37.VlM9. — (™) H. Rn.«. An. PI..
t:fMfm. P.i)rg. 87-*70-183a. — i«"l S,heeib*n. J. Plurm. Cli. II^I-ISÏ.). — (»=) U Chitp:-
tiER. B. Soc. Oi. 3;-21-3J-L89Ô. — <"«) Tiioiaos. J. pnkl. Uicm. 22-in-t8ii. —
ovGoot^lc
Hi'iH CAKHONAIDS W. PLOMB.
hon, on obtient des snbt^luncps coiiilmstibles à l'air pli dégageant df
Tniihydridc ciirlHinique et laissant un résidu d'oiydo de j>loml).
CARBONATES DE PLOMB »« to=Pb = 266,9 ;Ph : 77.:>l ; 0 : l^.W: C : 4.i9
Au carbonate normal Ciyi'b qui est l'espèce minérale qn'on appeli>-
le plomb apathique et qu'on reproduit facilement, correspondent des
sels acides et deuï sels iKisiqiit^s dont l'un 2(CO*Pb),PbO,ll*0 constitue
la céruiUe et le produit industriel très important, la céruse ou blanc de
plomb, qui contient en outre un autre carbonate plus basique encwe :
):(rrb.PbO,ii*o.
m CarboDate basique CO'Pb.PbO.ll'O ou hijdrocarbonale. — Es-
pace minérale très rare trouvi'-e par Nordenskjold à Langlmn en Sui-dr.
ptiis par Lacroix à Vanlockead (l!lcosse)('*^| sous forme d'écaillés nacrées
liexagonales à double réfraction <lu type de la malachite. Elle se forme par
l'aelion lente de l'air cl de l'humidité sur le plomb suiiout en pn-senct-
d'un peu d'amHioniaque("'' "*""'), Ce corps, qui se dissout à lëtat de
(races dans l'eau, est facilement décomposé par les acides; il a été
i-iriployé concurremment avec la céruse, mais lui est inférieur, panf
qu'il couvre moins bien qu'elle.
b) Carbonate basique 2iC0'Pb)PbO,H'0. Cérusile, céruse ou blanc
lie plomb. — Espèce naturelle connue déjà au temps de Pline et qui a
été reproduite artificiellement (BourgeoisK**'). Pour cela, on fait réagira
l'ébullition le carbonate d'ammoniaque sur le sows-scétatc de plomb
(obtenu en prenant 1 mol. d'acétate et au moins 1/2 molécule d'oxyde
de plomb): dans la liqueur refroidie, on ajoute de l'urée, puis on filtre
et l'on chaufTc en tubes scellés à 150" environ. Il se fait une abondante
crislalli»)(ion d'un composé en feuillets hexagonaux, ressemblant à la
tridymile, dètiiiit par les acides, par la chaleur, en donnant à 400' du
nia.isicot coloré en rose par un peu de minium. Sa composition csl
2CO',5PbO,ll'0: c'est celle de ia phipart des ccruses industrielles dont
les unes (procédé hollandaisf ne sont pas cristallisées, les auti'cs (procédé
de Clîchy) sont formées de cristaux microscopiques identiques aiut criji-
taux artiliciels, et dont d'autres contiennent, mais seulement en très
faible quantité, ces mêmes cristaux.
Ce composé se forme spontanément dans l'action, sur le plomb, de
l'e^u aérée, même si elle a été auparavant distillée ou par saturation de
l'hydrate l'b|011|', par l'acide carbonique, ou enfin par doubles décompo-
sitions('^**"l. Il se forme également dans un grand nombre de réaction^
qui ont été imaginées en vue de sa fabrication industrielle i**"* ••«) j mais
dans la pratique, on n'emploie guère que les procédés d'oxvdatitHi du
,'■'■". LicRun. B. SiH'. ïiii. S-STi-IKiC). — ;>«"; Yorsk. Pli. H»?. 5-S2-tKiO. — l^j Stiiuuv.
l'iilvl. J. DingliT 180-3e6-iai6- — »="; BuNînmn. An. Ph. Cliem. Poflt. «-«OÎ-ltO:. -
-"I, L. lloiBGEou. B. Soc. l;h. («1-47-81 1l«7: ^4,-00-83-1 «88. — (»mi £,,ït. Ber. Clipm. lifwll.
3-."«.VIK7l); 0-S(M-l8"6: 7-110«-18Tt. — ,'^i IIile ol Milieu. Bcr. Clicm. li«s.'H, 3-.W-
1S7D. _ ,101 Wkbieh. Ber, Oifin. Ilis.-il. 0-1*1-1872. — ;"») now.s. Bcr. Cliem. Gt«!l-
ovGoo<^lc
l'ItÉl'AHATKtN. lOïfl
pluiiil) |>ar l'oxygène atinospUérique on [H'éseiicc d'ntîde acétique et lu
icactîon (le l'anliydridi! carbonique sur los acctatos.
a) MÉrnoDB iiollasdaiseC"""'). — Le plomb, disposé sous forme de
leuiiles minces enroulées ou de plaques à jour pour aiigmeiilcr la sur-
face de contact, est placé dans des pots eu lerre au fond desquels on a mis
(le l'acide acétique étendu qui ue les touche pas; ces pots, en très firand
nombre, sont disposés en couches bnrizontiles, séparées les unes des
autres par des couches de fuuiier, ruaintenncs par des claies en bois de
manière à niéna^'cr la circulation de l'air. Le fumier, en fermentant,
dégage de l'acide carbonique et maintient en outre une douce tempéra-
turc favorable aux réactions; on le remplace nvnntaf;eusenieitt par U;
tan qui fermente moins activement, mais qui ne donne pas d'hydrogène
sulfuré. L'opération, qui porte sur i»0 à Wl tonnes de plomb, dure envi-
ron six semaines.
3l Méthode allemasde ("*) , — Les feuilles de plomb pliées en deux
sont suspendues sur des barres de bois il l'intérieur de gmndes caisses
u« l'on met du vinaigre et du marc de raisin, e1 que l'on dispose dans
de grandes chambres, chauffées graduellement pour atteindre 50", après
quatre semaines, terme de l'opération.
v) Méthode fbakçaise ou bk Cuchï (Tliénard, 1801; Roard à Saiut-
Denis) ("" * '"'). — Le plomb est tout d'abord transformé en acétate ba-
sique (ClF-ClJ')'Pb, liPbO par l'action sinuiltanée de l'air et de l'acide acc'i-
lique sm- le plomb, puis la li<|ueur formée est précipitée par un courant
de gaz carbonique qui donne le carbonate basique et de l'acétate neutre
susceptible d'absorber à nouveau de l'oxyde de plomb. Celle dernière
méthode a l'ni'antage d'être parfois )ilus expéditive que les précédentes
6-I063-l«-:2. — [•«; lliumoTT. Ber. Uiem. Gos.'ll. 7-lOrKHK74. — («'. Moli^ï et Kik-
uERiL. Bit. UiL'in. (icsell. 8.136V1I!75. — C'» liBtuLE.i. Oer. Clicm. Cl'suH. 10-I7:.I-
1877. — .»™) Corwio:!, Ber, Ch^rn. Gesell. iO-nùIH«77. — (•"") Saktis. lier. Clieui.
Cewil. 10-l7.-)7-J877. — '""j Hil>eh. lier. Clipm. {Il-mW. 10-1167-1877. — [""; LiMi.
Btrr. Clicm. Gi^sull. 10-005-1877. — [^^l (iREnr, tt KnosT. lier. Oiem. UckII. 10-7IO-
1877. — ["«'l (;>iu>SKK D. R. P. fâïM; Uct. Umn. (JwoU. Ift-TOTS b. 188S; 12-Hri a.
1879.— ;"=; Kcbel. D. R. P. 3a7fl4;Bcr. Chrm. tira..». ig-e38 c. I88«.— i'"™) Lœwe. D. It. 1'.
itmi; Bcr. Uii^m. Gi'sctI. ai-3Hc. I8H8; Polvi. J. Dinglcr 370-331-18X8. — |<^) Unnxii.
D, n. P. 10 lae ; Hcr. CWiii. CmcII. 93-.^7 c' 1800 — {»">] Bro^xer. D. R. P. 52163 ; Btr.
CWni.liL'H'll. 33-007 c. 1890— {>"] Tiuits. 11. 11. P. 51542; «.t. Oirni. Gusoll. 34-506 c.
1891. — ;««) Bisciior. D. H. P. 06.117! Bw. Chim. Uosi'll. 24-807 c. 1891 — |«") Ztin.ei:.
B. R.P. 61237-, Ber. Clipm.C.-sell. 3B-i52<-. 1802— '»*; DAHr- D. R.P. 64183; Bcr. Clicin.
liewU. 3tI-K!7 e. iUVi. — (■">! Wiuu ol Sxiri». II. R. P. 72888; Bcr. Clirm.Gcscll. a7--i86
d. 1894.— ("•) W.LLEB. II. R.P. 71132: BiT.aifm.Uosial. 37.479^. 1894. — i*»|Hi!ii»*,>s.
D. R.P. 7niO;Bcr.Clicm.Gpscll. 37-760^.11194. — ('•») ïaihewj cl Ho»b. D. R. P. 76Ï3B;
IWr. Chom. «cspII. 37-954 r. 1893. — l»»';Pmm, 1). II. P. 81038; Ber. Clictni. Geiell. 38-fl7&
c. 1893. — j««l Rbad. E. p. 13115; Bcr. Clirm. (.™ll. 38-3 r. IKOà. — [««j Bi.ttb. E. P.
10.'i7J;Der.aK'n]. Cescll. ISJM Réf. 1881.- j*»j Wilson. B. Soc.Ch. i^;-44-343-1885.—
;»'; liEsrtLE. Polvl. J, DiiiRler. 63-196. — "■• Lis«E. Pokl. J. Diiigler. 48-180. ~ |«", H. Rose.
A». Cil. Pli. (3;-3B-l 10-1852. — i"*) Philifps. I. Clicm. Soc. 4-163. — «^') Barreswill. J.
Pluirm. Ol. (3,-2O-a01-lB51. — ;»»») Richabkm». Pli. JUg. (5;-34-ll6. — ^^, Bexso^. Poljl.
J. IliriKli-r. 74-2^3-1864.- 'W) Schdbaiitu. J. prald. Uieiii. a4-3-28-l81l. — {'•»», IIihui-
«TtTTCR. J. prikt. Clvin. 30-338-184-2. — :<'■■><>} Borssi.wACLT. .\n. Oi. Pli. 60-264-1805.
J. pr.kt.(:W.n. 3-102-1834.- (">"') Prlocif. An. Cli. Pli. (3;-4-l 12-1842. — •<"■*, Gijs.l oL
ovGoo<^lc
IU3U ClRBONATES DE l>LOMB.
i-lplirghygiôniqiie.car les réacttoiis se font en présence de l'eau; enoittrt'
«'lie donne des cénises plus blanches que la méthode hollandaise,
dimt le produit est parfois souillé par les émanations et les débris ilii
fumier on du (an, ainsi que par des oxydes supérieurs qui rougissent h-
produit(""''"'°"|. Enfin elle n'exige pas de manipulation jwur réeupéivr
le plomb non attaqué. Mais elle a l'inconvénient de donner du carbonate
cristallin dont la valeur marchande est inférieure à celle des deux anln's
pmduits qui son! amorphes et c couvrent mieux >.
On a proposé de perfecUonner ces méthodes, s<iit en divisant le
plomb |'""°), soit en supprimant l'emploi de l'acide acétique comme inter-
médiaire, l'oxydation du ])lomb ayant lieu aussi en présence d'acide earbo-
niqiie(""" *'*"); soit en se servant comme intermédiaire du chlorure de
plomb basique (obtenu ])ar TbO et NaCI) {""'), ou d'une solution alcaline
d'oxyde de plomb('"'|. On a proposé aussi de remplacer le gaz carlKi-
nîque par une solution de carbonate de sodium, agissant sur l'azotale de
plomb, ce qui donne suivant les proportions des produits variables entre
les compositions PbO,5COTb et PbO.eCO'PbC*"^*").
On a conseillé aussi d'utiliser l'énergie électrique dans celle prépara-
lionl'""). Les méthodes ne présentent aucune nouveauté chimique, mais
|)ussèdent parfois quelques avantages économiques ; dans la plupart des
ras, rénei;gie électrique sert à obtenir une liqueur du sel de plomb qii on
précipite par l'acide carbonique ou un de ses sels ; on emploie conune
élecln»<les des plaques de plomb qui peuvent être argentifères, auquel ca*
l'argent est récupéré, ce qui ne se produit pas dans les procédés chiiai-
ques. Le plus perfectionné de ces procédés électrolytiques |>arait être
eelui de Bi-own : l'élcctrolyte est le nitrate de sodium qui donne de l'acide
nitrique et de la soude séparément ; l'acide dissout le plomb anode et le
sel obtenu est précipité à l'état d'hydrate par la soude eu reprodui^anl
réiecirolylc. L'hydrate de plomb est traité par du bicarbonate de soude
qui donne de la soude propre à absorber de nouveau l'acide carbonique,
et ta cérusc est ici remarquablement blanche parce que l'Iiydrate de
plomb est, par son mode de formation, exempt d'autres métaux, et eu
particulier du cuivre.
La cénise, dont la com|>osition n'est pas uniforme, est néanmoins tou-
jours un corps blanc, lourd, qui s'applique très bien sur les objets en
fer, en bois, etc., et doit à cette propriété son importance industrielle.
Maintenue à i 00-1 05° elle prend un poids invariable, mats si l'on atteint
];)')", elle perd toute son eau, puis un pou au-dessus, vers IflO', elle
commence à se décomposer en perdant de l'anhydride carbonique. Et)e
est très sensible à l'action des acides et en particulier de rhydrogèiie
VtuMin C.n.l6-i:i2"-lBi.1. — "™ WooD. Pfjït. J. Din|rter54-I27-IKV1. — "" Gw.i.
l'„lil.J.l)inBlfrl08-3-r.-18i7-IKi7.— '™i(iiR,«B.B.Soc.Ch.{S,-8-iyvl»i7.— "« i:w<.ii.
i;. 'it. 36-X«-1K55. — ■*'»« •;pr>rE. Clii'm. >. HHW-ISW. — J'™ Toehkii». JdrftJ.
Hi:)H-l8i7-l8H(. — ;""" Paiurr!. J. Oiffin. Soc. 4^165-1831. — («"'i «iXEt. Tnili- dVIcrlnicl»-
mii'. Di r3iig.-r, Parii, 43G-1900.— ">") ]^sci>Eii..Brr.Cbcni.GcK'll.6-il-I87S.— ">" Bu»*
ovGoo<^lc
CARBONATES N'El'TRE ET ACIDE DE l'I.OHB. 1031
sulfurée*") fl"' '" ti'attsfornie en sulfure noir; on a essayé d'alténucr
cot inconvénîrut, mais saiiii le faire disparaîtra, en lui incorporant du
sulfate de liaryuni ; elle ps( en outre tiès toxique, ce qui rend sa prépa-
ration et son inanieuienl asst-z dangereux, quoi<|ue depuis longtemps l'in-
dustrie fournisse aux arts la céruse empâtée dans l'huile prépan!-e méca-
iiiqucment r) n'éinellant pas de poussière.
1^ production annuelle de la céruse est d'environ 16U000 tonnes dont
itOOOO tonnes pour les États-Unis, "20000 pour la France (1808).
Carbonate neutre de plomb CO'Pb. — Il se trouve dans la
nature : c'est le plonih carbonate orthorhombique qui est isomorphe de
l'aragonile. On l'obtient en précipitant un sel neutre de plomh, azotate
ou acétate, par un carbonate alcalin employé en grand excès. Il se pré-
pare aussi ^'•'»' '<"•• '•"! par la décomposition en vase clos à 175° de In
solution de formiate de plomb ('""") ou du sous-acétatc de plomb par
un courant gazeux d'anhydride carbonique: ce qui le donne à l'état cris-
lalliii, comme d'ailleurs la double décomposition si elle est faite lente-
ment (""'"'*"). On l'oblient encore par l'action du plomb surune liqueur
saturée de carbonate alcalin et de carbonate de enivre. Ce corps a pour
chaleur de formation I66'^*',7 et la neutralisation de CO' dissous par PbO
donne H*^'',4 puis 16'"'''(""'). Cristaux blancs de densité 6,465 (Molis),
0,60 (Smith), transparents, insolubles dans l'eau, mais solubles en pré-
sence de sels ammoniacaHs('°"), décomposés par la chaleur et les acides,
mais indécomposables, en raison de leur insolubilité et de celle du sul-
fate de plornb, par une liquetu' même bouillante do sulfate de potas-
sium l'*"). La décomposition par la chaleur est réversible, si l'on détruit
la polymérisation de l'oxyde de plomb par une trace d'eau (Colson). A
580' la tension est de 548""" {'*' *"!.
Carbonate acide de plomb. — Le carbonate neutre, qui n'est
jKLs soluble dans l'eau, est un peu soluhle dans l'eau cliargi'te de gaz
carbonique; celte propriété, qu'on poun-ait attribuer à la formation de
bicarbonate, a été niée dans le cas de l'eau qui ne contient que de l'acide
carbonique, et il semble que la solubilisation, facile à constater puis-
qu'une liqueur aqueuse de protoxyde rb(OH|* se trouble puis redevient
ensuite hmpide jmr l'action de l'acide carbonique, doit être attribuée à
la présence de sels minéraux contenus dans l'eau.
1000 parties d'eau saturée d'acide carbonique à 0 atmosph. dissou-
draient 0,5 de carbonate de plomb C"). Quoi qu'il en soit, Boussin^irault
a obtenu, par la réaction d'une liqueur carbonique de carbonale de sodium
sur l'azotate de plomb, le composé 4C0*Ph,CO' ('**").
l't Krcvkii. Bcr. ClH'm. tii'X-ll. O-^iiô-tSTi. — (><»•; De CLïmoit. B. .Suc. Ch. [■^^-l-StO-lSSO.
— (<«"| Be>ii«uu9. In. i'h. Lhem. Pofic. 4'7-46g-lKVa. — t*""; t-EtviiT. J. Plnrai. Ch.
(r.-II»-26-l8i9. — fxi- VRtM. C. R. 83-714-1866— ["»" *; Rius. C. R, 93-10Ï6-IK81. —
{"»*, DniiïEMANï. An. i:iii'm. Pi«rm. I.i.-I.. 87-l30-ll«rM. — (><w, Efhtmelot. An. Ch. Ph.
(:„^-170-l(t7,V _- '«'i KHEstMrj. .\u. ClH'm. Pbsrm. I,iïl.. 59-li*-m«. — {"»'] llMi.
An. Pli. Chcm. P.isR. SD-iUl-ISiÔ. — ("" ', Cousus. C. II. 140-805-1905. — ('»», Vîibbeh.
ovGoot^lc
Ifl''2 'iWCÏANfHE DE PLOMB.
Cbloro (bromo et iodo) carbonate de plomb CO^Pb. 1*1)0*
0» cœiMiCii".
Le l'hlornrarbnnalc «le plomb est un conijtosé iiatun-l, la phosgé-
niVci""'), iolra^onato, iiifitlon* on jaunâtre. On le reproduit en faisant
bouillir avec do l'enu un uicine nombre de molécules des deux compo-
sants ou de préfêrenee un excès de chloi'ure qui reste en solution ; il i*
fait im corps lourd inroloi-c que l'eau bouillante altère el qui se trans-
forme à haute température en osychlorure de plomb i Dôbereiner, Ber-
zéliiisj.
Kn tube scellé ji ISO*, Kriedel el Sarasiu l'ont obtenu à rêtal crislal-
lisi- ('•"').
ies composés brome et iodé correspondants se prépoi-enl de la mém<'
manière et ont exactement les mêmes proprié lés générales ("""■ "").
Sultatocarbonate de plomb. — Le sulfate de jdomb et le carbu-
nalc de plomb se combinent pour donner des produits d'addition de la
forme m.C()'I'b,nSO'Pb dont <|uelques-uns sont des espèces naturelles
importantes étudiées |)ar Bnurnoii, Bi-ooke, llerzélius et Kcnngott (""i.
— a) 3Ct)'Pb,S0'Pb ('"'t ou LeadhilHle et SuMiinite (llhombiquesi
(d = (),000|('°"). Ce minéral a été reproduit en tube scellé àlStC au
moyen d'un mélange de sulfate, de carbonate de plomb et d'eau (""*).
— b) CœPb.SO'Pb ou /.niiarAi/e, monoclinique, )d = t;,.'il97)(""|.
D'après Pisani, ce minéral serait un sulfate anhydre basique.
Tbiocarbonate de plomb CS'Pb.— Il a été obtenu par Zeise et
par Iterzélius dans l'action des Ihiocsrhonntes d'ammonium ou de calcium
sur les s<>ls de plomb : dans le premier cas, le précipité est brun sombre,
rouge dans le second. Corps peu stable que la cbalciir, l'eau, les alcalis,
le suifhydrate d'ammonium décomposent en sulfures de carbone et de
plomb et qui, mémo dans le vide sulfurique, subit cette réaction.
Oxyiodocarbonate de plomb PbO. Pbl', CO^Pb, 'ill'O. — Il
se forme dans l'action de l'acide carbonique sur une liqueur contenant de
Tiodure de potassium et du bioxyde de plomb, ou par l'action de l'acide
carbonique ou de quelques gouttes de carbonate de potassium sur l'oiy-
iodure de plomb. Aiguilles jaunâtres qui perdent leur eau à cluiud, puis
fondent en un liquide brun (""') décomposé par les acides en donnant de
l'acide carbonique.
Oxycyanure de plomb ("^) . — On l'obtient en précipitanr l'acè-
tatc neutre de plomb par du cyanure de potassium ; ou lave à l'abri de
l'air et l'on sêcbe dans le vide (Joannis). Le composé obtenu en traitant
Johresb. lôfi-IHel. — '"•'; Ui«ELsreiic. An. Ph.Clitin. Pogg. 8B-UI-185*. — ("^ ■! FiiiBiL
cl S,ii.»rs. B. Snc. Miii. ♦-ntt-18Kt. — ('""1 KcuLit.w. An. Cti. Ph. 20-386-1839. -
('"•; SïiTH. Ph. Htf. 'f-a-ial. — {'""; Knroe V. SiBiiA. Jihresb. 164-1850. — I""; Poq-
cuLE. J. prakl. Clicm'. 3ti-S39-UU.'). — "«; Fimni.. J. pr.kl. Chem. 3Q-ôg3-l8i5. —
(■««l Kïi-iwiTT. Sili. Akail. Wen. ll-jS6-t«55. — ('«"1 BcRTU-m. Ber. Cliem. betrll. S-
1058-1872. — ['™; TiHinio^. J. prsU, Chem. 33-H8 tSil. — ("«» "] Priedei el Suisra.
B. Soc. Min. e-IÎMMW. — l'"". Ditte. C. R. 93-ftH8(>î. — ("»•; Ciet^r pi Huxo-
ovGoo<^lc
SULFOCÏANATE DE PI.OMIt. 1055
i'oxyde de plomb par lacidc cpiihydriquo en solution est identique;
tous deux conservent une molécule d'eau et constituent Toxycyanurc
PbCy'.2Pb0,ll'O, dont la clialeurde formationest 18'^',i. Ce composé
s'obtient encore par l'action du cyanure d'ammonium sur l'acélale ba-
sique {"")! il ne se forme pas par l'action de l'acide cyanhydriquc sur
l'azotate de plomb. 11 est insoluble dans l'eau, mais soluble dans l'acide
nitrique.
Le cj'anure de plomb n'eiistanl pas, il est très vraisemblable que le
précipité obtenu, en ajoutant du suirafe de plomb à une solution de cya-
nure de potassium, est aussi un osycyanure (Ditte) ('"").
Chlorocyanure de plomb PbCI'.2(PbCy')(""'). — Composé peu
stable qui brunit rapidement et qui se forme quand un traite du cyanure
de potassium par de l'iodure de plomb.
Cyanate de plomb CO'Az'Pb. — Il se forme, i>ar double décom-
position, d'abord en un précipité amorphe, puis en aiguilles cnstaliînes
un peu solubles dans l'eau chaude. Uécomposable par la chaleur, il donne
du plomb et peut-être du cyanure de plomb.
Sulfocyanate de plomb. — Il existe un sel neutre et un sel basique.
a) Sei. ?ieuTHe (CSAï)'Pb. — I) se forme quand on décompose l'acétate
de plomb par le sulfocyanate de [lotassium et se dé]>ose lentement en
cristaux jaunes opaques, du type clinorhombique ('*"), insolubles dans
l'eau, niais décom|>osés par l'eau bouillante en sel basique.
b) Sel basique (CS.Vz)'Ph,PbO,ll'0. — Il se fonue comme ci-dessus
en rempUçant l'acétate neutre par l'acétate basique; il t-st blanc et cail-
leboté, mais jaunit en séchant.
Le sel neutre est souvent utilisé pour introduire dans les molécules le
groupement CS-ix; par réaction sur les couijKisés chlorés, par exemple
avec l'osychlorure de phosphore, il donne le thiocyanate de phosphoryle
PO(CS.\z)' ('**'). Avec le chlorure de carbonyle, il fournit le composé
CO(CSAz)* (en même temps que de l'acide isopersulfocyanique et du
pseudo-sulfoc]-auo);èiie| ; avec les chlorures d'acides, il remplace le groupe
COClpai'CO.AzC.S('"*); avec le chlorure de titane, en liqueur éthérée,
on obtient le sulfocyanate acide de titane : Ti(C^A2*S'lI')' ("").
On a préparé des suirocyanatcs doubles de plomb avec les métaux alca-
lins et avec le calcium, a,ssez altérables par leau ('"•-!»»«)_ et u» autre
avec le thiocyaiiate double de vanadium et de potassium que l'on décom-
pose par l'acétate de plomb (Cioei) ("")■
PE.Ï. c. R. i08-!ni-m89. — ;■"» Jow™. a», ai. Wi. :> -aa-soa-iKM. — .>•>" eufx-
■Eica. J. praki. Ch.'m. 48-556-18». — |™'] Tooiip. Am. Chem. J. lO-ÏÏU- 1 8(1(1. —
(«») WTBOïiorf. An, di. Ph. (j;-8-WD-1876. — l'""i Wmunorr. An. Ch. Pli. j'-10-40«-
1877. _ (iMoj Moifs*!c. An. Cli. Ph. i6)-24-î:)0-I891. — !'»'] Ditte. An. Ch. Pli'. ;.%)-14.
M9-I818. — («••) S.:k»ii.s, Si[i. Aktd. Wisn. 108-1800. — i"»^ Diïov. J. a.™i. Sw. 7S-
Ml-1901. — ;"">; lliion H Oùnsn. l. Chcm. Soc. 6S-ô0.'>-l8tW. — '■«* IIo^^exiieii l't Cddi.
l. «noif. Clicm. 2e-'r>a-mi. — {">"', l\o-t:ina» vl Ciinx. li<T. Cli.^m. (iL'»'ll. 33-llt-
1000. — ;<"' "1 Wklls. b. &W. a>. ;r.;-3a-l(7-IWi. — ■'"■) Ijoci. (i«iwt. ch. iul. il)-
ovGoot^lc
11)51 MLiaTt lit: l>Ll>HB.
ChlorosuUooyanate de plomb("")PbCI*.Pb(CAzS)'. — Il s.-
rurmr ])ar la réndioii drs deux coniposaiits et crislallise dans IVaii (Gris-
soni).
Bromosulfocyanate de plomb ('"') rbBr*,,Pi)(CAzSf*. —
On le [irépare coinine le prérédeiit iGrissiiiii).
XodosuUocyanate de plomb i""*|. — Cristaux blancs, briltanb.
obtenus en dissolvant l'iwlure Pltl' dans une solution concentrée de sul-
focyanate de potassium (Tliorpr).
ChromosuUocyanate de plomb i'*""™). — On l'a obtenu en
li-ailant te sel eoiTospondatit de potassium par du sous-acétate de plomb;
r'est un précipita roiiffo rosé qtii peu à peu passe au jaune; ce mcmepré-
l'ipité lavi- à l'eau froiile ]>er<i du sulfocyanatc de plomb et donne d'abord
une poudre jiuiue, ])uis une iHindit' orniip'.
Siliclure de plomb. — Il n'a pas été obtenu jusqu'ici par réac-
tion directe des ibnix éléments, en les fondant soit sous une couche de
eryolitlie ('"'*(, sdit dans un courant d'hydrogène (""(. Si l'on chauffe
pres(pie à la liision du verre, on obtient un alliage que les acides dissol-
vent en laissuil un pou de silice. I.e plomb dissout lo silicium au-dessus
de l'JOO" 1"'°). mais ne donne pas de silicîure (Moissan et Siemens).
Fluosillcates de plomb Sit''.Pbl-'',nII'0. — La neutralisation de
l'acide fluo^ilteique {kir l'oxyde de plomb fournît, après évaporation, une
i;unnne transparente, snluble dans l'eau (Ber^lius), mais la concentration
l>eut donner deux hydrates difTén'nts ("").
a] SiF', PbK'.'ill'O. — Prismes courts monocliniques qui rcsistenl
assez peu ù la chaleur; avant 500° ils perdent de l'eau, du fluorure de
silicium et laisseut un résidu (îxe de lluoinire PbF* (Marignar) )'"^|.
b) SiP.PbF'. ill'O. — Tablettes monocliniques assez volumineuses,
fondant au-dessous de 100" en se décomposant en jtartie en eau et fluo-
nu'c de silicium et totalement au rouge sombre en donnant du nuorure
de plomb.
Silicate de plomb. — Il s'obtient soit en précipitant le fluosilicate
de plomb par l'ammoniaque, soit en fondant ensemble de la silice avec de
l'oxyde do plomb, ce qui donne un verre jaune ; avec le minium, le verre
obtenu, quoique ayant la même composition, peut être diversement
coloré : en jaune, en ronge brun ou en noir (Elsneri(""}. Il est décom-
posé par les sels de radium et coloré en noir (PbS) et en violet (sel de
Mn) ('""). La fusibilité et les propriétés (Faraday) ("") des verres obtenus
29-i:.00-ll«K». — '"«"i Gitrisoji cl Tiroupt. Am. Clicm. J. 10-2Î9.188S. — ('«»] Rosler. J. pnil-
a<i-m. 103-5tMfti7. — {"»>, Ciiisço. J. pnkl Chem. 00<i(W8<i5. — '""l iNi"'-
J. Uiciii. S.W. 83-H4-t!»3. — ['"", lloBis. J. Cliom. Sue. 69-3ÏJ-ltl96. — !"« Sa.iù.m.
Ail. Ph. ClK'in, Vi<si!- 1-320-1831. — l'«") WiNhLiR. J. pniH. Chem. Oi-lftVlttei- -
('■*■>; Ei.8stii. .Vil. l'Ii. Cliom. Port. 115-J08-18(H. — (""«j K.b.b.i. A», Ph. €h.>m, fm-
ovGoo<^lc
ALLlAliES DK PLOMB ET KÉTAIN. 1055
varient avec In tciiL'iir rclalîve de. silîip nt d'osydc de ploiiih, et ces divers
silicates associés aux silicates alcalins ou iiiéLalliqitcs entrent dans iacom-
posiiiiin du cristal, du strass et des vernis de poteries ("*') qui ne sont
|>as tous sans danger en i-aîsan du plomb qu'ils renferment.
SinmiondsC"^'") a étudié l'action de l'hydrogène sur les silicates de
plomb (et d'autres métaux) et en a déduit la constitution de ces corps.
Silicoborate de plomb. — Verre mixte jatniâtre, assez dilTici-
lement fusible, obtenu au moyen de l'oïiyde de plomb, de la silice et de
l'anbydride borique (Faraday).
Fluotitanate de plomb ('™'}. — Petits cristaux incolores solubles
(Ums l'eau sans décomposition, de saveur aigrelette, puis douce, agréable
et astringente (Rerzélîns).
Alliages de plomb et d'étain C"'"}.— Ces deux métaux s'unis-
sent en toutes proportions. Les produits obtenus sont plus blancs que
l'étain cl plus durs que lui; le plus tenace de tous est PbSn'; la forma-
lion de ces alliai^cs donne lieu, suivant les proportions, à des contractions
ou à des dilalalions, comme cela rt>sulte de l'élude de leur densité
(*"). Parmi ces nllingcs, quelques-uns sont utilisés, par exemple
la soudure des ferblantiers, qui est furniée de parties égales de chaque
métal; la soudure des plombiers, qui contient 06 7o *^^ plomb; le métal
pour la vaisselle et la robinetterie, qui renferme 8 '/„ de plomb et celui
i{ui est employé dans la fabrication d'objets d'ameublement, qui contient
yO • , de plomb. L'alliage à potée d'étain se compose de 4 à 5 parties de
plomb pour une d'étain; très oxydable il brûle coinnie de l'amadou et
est employé pour vcniir les poteries. Le dosage de ces alliages a été étudié
par llollard et Iterliaux ("").
La courbe de fusibilité a été étudiée par Kuppfer ('""'); l'euteclique
correspondant à PbSn' fond à 18t»" C"").
Alliages de plomb, d'étain et de bismuth. — Ces alliages
lie plomb et de bisnuitbont été étudiés par Itiche ("'), ceux des trois mé-
taux par Cimrpy("'f au point de vue de leur fusibilité et de leur consti-
tution. L'euteclique ternnii-e se solidifie k 90" et contient % ^^'- 3'^!
Sn : 15,5; Bi : bl.5. Sheper ("'), utilisant la méthode de Boncraft (""l,
déjà utilisée par Brown ("'), a montré que l'étain cristallise pur dans
cet alliage, que le bismuth cristallise avec 4 "/„ de plomb, et que le
plomb cristallise avec 5 7o *lc bismuth; il n'y a donc pas de composé
dos (rois métaux; quant à l'étain ainsi cristallisé, il a une densité anor-
male : 8 au lieu de 7.5; en outre, le plomb et le bismuth forment deux
séries de solutions avec contraction.
1S-568-IOI. — ,"■'" TiHiRPi: cl Sihoïuî, J. Cli.'m. Scie. 79-791. — ('"", Simwonbs-
Cliem. y. 83-11W-l!KJr.: II. Sm-. Cli. ;r.)-3a-KW-100i. — |«»'; M.RHix.c. .\>i. Wii. .'il-iO;
351-lH:iB. — ;"»») «tniixirs. ,\ii. Pli. Cliitii. Ptçg. *^l82r.. — (""«, Ki^nm. An. a. Pli.
ovGoot^lc
i05rt S)':f.S l)Ë l'LOMB ET M KL'MlilLM.
Chlorures de plomb et de cœsium. — lU (^'Dbtieiment psir
dissoliilioii (lu chloniro PhCV dans dos liqueurs liouillantes ilu cldoruiv
akalîii ('°"), et b teneur en ciilnriire de cirsinm des sels dutiblcs olileiuis
varie avec la concentration du sel alcalin dans la liqueur; les sels connus
sont : PliCl', 4CsCi, en aijtuilles blanches, PbCl*, Csl^l, jaune pâle,
'i PbCI'. CsCI, aiguille» blamlics. l'hCI', 'iCsCI.
La faible solubilité de ces sels iloubica permet de sépari^i' par l'action
du nitrate de plomb ('"") et du chlore, le ca'sium de ses siilutions saline*
aqueuses, mais le potassium accompagne le cœsium.
Bromures de plomb et de cœsium. — Us s'obtiennent exac-
tement de la même fa^on et dans les mêmes conditions : il y a trois bro-
mures correspondant ans trois rlilonires, et, m outre, le composé PbBr',
Lg bromure de cœsium est dimorphe : Jaune orangé dans un cas, blanc
dans l'autre, et la première forme s'obtient en rliauflant la seconde à
140-r').
lodure de plomb et de coesium. — Le mélan^re des iodures
de plomb et de ro>sinm ne donne qu'un seul sol double de formule
Pbl'.CsI.
Sullocyanates de plomb et de cœsium iSCAzj'PbCs'
{""'}. Ce sont des ]>rismes clînorlumibiques dccomposablcs par l'eau.
Chlorure, bromure, iodure de plomb etde rubidium ("^|.
— Ils s'obtiennent par réaction des constituants en solution aqueuse
bouillante et cristallisent k froid: ils sont incolores à l'exception du sel
iodé qui est jaune pâle; ces corps ont respectivement pour formule :
'iPbCI'.Rba, -iPbCr'.RbBr, Pbl'.libl.-ill'O,
et leur existence est conforme à la règle de Itemseu.
— PbCI','2RbCI C^). — Ce composé, très semblable au sel corres-
pondant ammoniacal, a la même forumle et se prépai-e connue lui {'°*'),
en ajoutant du chlorure de rubidium à une liqueur chlorbydrique de chlo-
rure do plomb saturrà de chlore. Le rondement est pi-esqne intégral, et le
produit est une poudre jaune cristalline qui est décomposée par l'amnio-
niaquc aqueuse en bioxyde de plomb et chlorure de rubidium. Par
l'acide sulfurique concentré, il donne une huile jaune qui est le tétrachlo-
rure de plomb de Friedrich. .Vvec l'acide étendu, il est décomposé eu
chlore et sulfate de plomb ; par la fusion eu chlore et chlorure de plomb
et de rubidium PbC[',2ItbCl. On a cherché à utiliser ce composé pour
séparer qunntitativement le (Hitassium du rubidium ('•"-"*•) en se basant
sur les diflerences qu'il pré.«enle avec le se) anali^ue de potassium, en
particulier une plus grande stabilité ; on ne parvient t|u'à puriller le
rubidium contenant 2 à ^ 7u '''^ potassium; pour cela, on le transforme
■■i>-4O-iKr^t8ÏB.-.;'"«jBE;BTiisr.ntJ:.n.l33-6;t9-li}0l. — .'«■) Wells. ï,aiiur(t.CWm.3-l9:>
l(W2.— ;'»•; Wells. B. Soe. Ch. ôrSe-lOriHOOl ; Am. aiPiii. J. a6-i«.VI901.— ;'•«; Wsiii.
y,, aiiûrj;. U.om. 4-:V5.VlH9l. — ,"■», tiii>iiix> H Kœimjeh. H. Sh-. i;I.. i:.;-18-BI6-1807.-
ovGoo<^(c
HIKUllItES 1)K PLUMlf KT DE fOTASSIlM. 1057
cnPbCI', 2ni>Cl qui ci'islniliac et qu oii déioiiipose ]>ar In <;lialeiir: piiiit
»in reprend [«ir l'eau, et ou précipite le plomb par riiydrogène sulfuro.
Alliage de plomb et de potassium ("'°). — Le plomI> s'unît,
it sa lempcratiire de fusiun, au |)otaitsiuin en donnant un alliugc facilemeut
l'usibie que l'on obtient éf^aleinent en fondant de )a lithai^e avec le bilar-
tratc de potassium. Cet alliage est lentement attaqué par l'eau^"^'), mais
plus rapidement par l'eau acidulée ; il est utilisé en clûmic organique
pour obtenir les composés organo-plom biques par réaction avec les
iodures. On obtient l'alliage K'Pb' cristallise en dissolvant du plomb
(laus le potassainnionium et lavant avec l'ammoniac liquide qui enlève
l'amidure do potassium formé (Joannis) ("**).
Chlorures de plomb et de potaBsium. a) PbCl',KCl('°"|. —
Ce sel a été obtenu juir la i-éacli«n du chlorure de plomb sur le nitrate de
potassium. Il se fait d'abord un précipité (|ui se redissuut à chaud puis,
à froid, dépose sous forme d'aiguilles blanches anhydres, le produit
PbKCl* (chloroplombite de pittassimn): son hydrate à 5/21l'0 s'obtient
de la mémo manière (""*). Le fluorure de plomb se dissout ù chaud, mais
l'ii faible quantité dans le fluorure de potassium, et il est vraisemblable
(fu'il se forme un fluorure double.
0) PbCP,2KCl('°"). — On l'obtient comme le se! d'ammonium ('"■'). Il
se décompose très facilement par l'eau, par l'acide chloHiydrique étendu,
par l'ammoniaque, ou même par l'alcool qui est oxydé et transformé en
nldéhydc.
Bromures de plomb et de potassium, a) PLBr',KBr,lPO.
— I) s'obtient en ajoutant goutte à goutte une solution saturée à 20°
d'azotate de plomb à une solution saturée à 20" de bromure de potassium
et en agitant. Le bromure de plomb formé se redissout, et après quelques
joui-s des cristaux se dcposenl("**) ; on les obtient également en ajoutant,
au même bromure, des quantités décroissantes d'iodure ou des quantités
croissantes de bromure de ploud)(""'*"*"''°'°). Si l'iodure est en quan-
tité notable, on obtient le comjiosé indiqué; s'il est en plus petite quan-
tité, on prépare le suivant.
b) PbBr',2Klir ('""). — Il s'obtient encore en traitant une solution
concentrée d'azotate par un excès de bromure de potassium, fdtrant et
évaporant. Petits octaèdres très solubtes dans l'ean et décomposés en
liqueur étendue en donnant le bromure PbBr' (Lôwig).
Wells ('°™i a, en outre, obtenu les bromures :
PbBr',2Klîr,irO, PbBr',r.KBr, 2PbBr',KBr.
'^] EuiMANV. Ar. lier Pharm, 33a-2,V1R0i. — ('•»«} Fbiedbich. Honitslj. CliiTn. 14-505-1863. —
■"jSÉBiiLLA>.Aii.(:ii.Pli.[a-ai-300-!t«2. — ("»«'JoANsis.(;.R.11.4-û8J-llWi. — 1"~)Hertï,
I. Clicm. J. 14-lin-t«ft!. — "«^■, \Veil9. Z. ïiiorj, Chem. 3-iaS-18W. — {"^] Sikch-
ovGoot^lc
lOSX lUIilItES m PLOKB ET m rOTASSIISL
lOOURES DE PLOMB ET DE POTASSIUM
La question des iodurcs douilles de |iloiiili el At- jKitassiuiii a été très
discutée : W'pIIs ('""•) et llerty ('""^■"'•| ont prétendu <|u'i! n'y a qu'un seul
M>l (le re ((nnre, à savoir : PI)I*,K1,'2II'0. et que (uus ceux qu'on a
décrits jusqu'ici (""■ '"') : Pbl'.iKI iHoullayl ('•^J, Phl*,'>K(.2H'0 el
1>1)1',2KI,4H'0 (Dilte) ('""l, ">Pbl'. tKI.OII'O llloilhelot) ('"'-"«,,
riPblMKU'"") (Field), Pbl*/2Kl,'i,JH'0(""- '*"). ne sont que des
mélanges du seul composé défini avec de l'iodure de potassium en eicês.
Toulcfiiis, les arfiiniations de llerty relatives aux dérivés halogènes mixtes
du plomb (PbCIHr...) ayant été reconnues inexactes par Thomas, il y a
lieu de n'accepter, encore ce jugement que sous résenes.
a) PI)I'.5K1. — Obtenu par Boulloy (""*) (qui l'écrivait, en dépit des
analyses : Pbl',4Kl) en cristaux soyous jauiiftlres par le nilrale de
plotnb et l'iodure de potassium en excès, ou iiar l'induré de potassium
el le composé Pbl',KI.
b) Pl)l',"2KI. — Il a été préparé également j«r Houllay (sous la Tur-
mule riPbI',OKI) en concentrant les eaux mères du préeédenl, sous
forme de prismes jaunes.
L'hvdrate à 2,5II'0 a été utilisé par Sebreinemackers à des expérieuces
de physico-chimie, mais l'auteur, après la i-emarque de Talmadge,
indique que le sel dont il s'est servi est celui de llerty.
L'hydrate à -ill'O (Ditte) se dépose en belles aiguilles brillanles quand
on traite ]Kir Tiodure de plomb une liqueur d'iodure de potassium. Si o»
les chauffe, elles perdent de l'eau et deviennent d'un jaune d'or("*^\
c) ôPbl',4Kl (h'ield). — Ha été obtenu par l'action d'une dissolu-
tion d'iodure do potassium sur l'un quelconque des sels halogcués du
plomb, par exemple, en prenant 75 cm' d'eau, 50 gr. K I et 1 gr. de se!
de plomb.
(i) Phl',2K1.2n'U. — Il a été décrit et obtenu pour la première fois
par Herty, qui ajoute une solution bouillante de 15 gr. d'iodure de potas-
sium dans I ù cm' d'eau à une solution froide d'azotate de plomb ( i fn'-
pour 15 cm*) agitant et refroidissant. \ froid, il se dépose des aiguilles
blanches soyeuses, que l'eau ainsi que l'alcool di'Mromposent ; Schreine-
mackers a montré qOe les solutions aqueuses sont slaldes entre lit°ft
205°; en deià et au delà, il y a décomposition avec dép^t d'iodure île
plomb dans le premier cas, et d'iodure alcalin dans le second.
Par dissolution de molécules eu nombre égal des iodures de plomb el
j[«. J. Soc. Cil. ru^^sc 7-307-I8R5; Ber. Clicm. f,«*.|l, 18-370 Rff. 1885. — 1"»^, Fiuiniiib.
Moiialfli. tnicm. l*-:*ViS'J3. — i"»^') IIebtï. Am. Chcm. J. 16-ôJ7-llt!r.. — l»^') Welis. .\in. ].
Se. «USI. — I ""• RMiKH. Am. CliGin. 1. 14-»1-1)«-1SW. — («»™] HtHn. Am. Chem. J. 18-
•iUtt-lWNi. — ""™ ' hiu».J. tlipm. Soc. 03-510. — ">^) Sossieh. Der. Chi-m.GpwlI. 28-ÎîI
Hif itW.'). — :""»; li..iLL*T. An. Ch. Pli. i2j-34-j70-18a7. — ['<*>, Dim. An. Cb. Ph. (:.,La4-ï»-
ISm. — '<«'; lltnT«E»)T. C. R. BO-0J2-l8g*. — ('»», BeRTUELor. An. Cli. Ph. i5,-39-ÎS'>-
|8Mr.. - ;■•«■ s. Hj.Ei>KMjn..Kiis. Z. ph. Clitm. O-.'iT- IKM 1 10-467-lHOÎ. — ('"") Tauiame. B. ï«-.
di. [:-48-HKn-ltlUï. — ("«; Dure. C. R. 83-13^1(181. — ('•") BsBiHELor. C. R. fl5-9Ji-
ovGoo<^lc
MÉTAE'LOHnATfcS BE l'ÛTASSlI'M. IO:i!i
de potassium, Boullay avait admis lexistencf! en solulioii du coinposi'
Pbl'.KI.
La chaleur de formation des îodiires de plomb et de poLtssium a été
déterminée par Bertlielot ("**) :
PbI',2KI 0""8i. r.Pbl',iKI l*^'.
Pbl',-2KI,2n'0, r-"C2, ôPbP,4K1.6II'0 12^"'j6.
Plombite de potassium. — L'oxyde de plomb se dissout dans
la potasse en donnant une liqueur jaune incristallisablc, que l'on a con-
sidérée comme une solution do ptonibile de potassium. Celle-ci donne,
avec une solution potassique de sesquioxyde de chrome, le composé
Cr'0'.PbO{Chancel) ("**"). l'élcctroiysc de la solution alcaline d'oxyde
de plomb donne sur les métaux un dépôt adhérent de peroxyde ù
l'anode.
M étaplombates de potassium. — PbO'K*, 5I1'0. — Ce composé
s'obtient sous forme de cristaux volumineux oclaédriques (et non pas
rhomboédriques) (Frémy), en dissolvant dans la potasse aqueuse Coii-
due, du liioxyde de plomb et ou laissant refroidir jusqu'à ce que la liqueur
surnageante ne donne plus de bioxyde de plomb par l'acide nitrique, It
est soluble dans les alcalis bouillants et décomposé par l'eau; sa solu-
tion alcaline ne précipite pas de leurs solutions alcalines les oxydes des
métaux solubles dans les alcalis (comme SnO'.AI'CPjZnO); seul l'oxyde
PbO précipite à l'ébullilion.
Bclluci et Parravano adrooltent pour ce sel la formule Pb((HI}'K', ana-
logue à celles des stannates et |)latinatt's et l'existence de l'ion Pb(Oirj'.
Ce plombatc donne, avec la solution alcaline d'oxyde de plomb, le com-
posé Pb(01I}'Pb que Seidel représentait par Pb*0% 5 IPO ("'"),
En chaulTant à l'air une solution de protoxyde PbO dans la potasse
hydratée fondue, on obtient un cfflnposé qui a la composition PbO'K'
(métaplombate) oo Pb'0*K'(5PbO', SK'O) en feuilles hexagonales que
l'eau dissocie complètement en précipitant du bioxyde de plomb (*").
Perchlorate de plomb et de potassium 7CPÛ'Pb,CP0*K',
7PbO, 2111*0. — Cristaux rliombiques obtenus accidenlollement par
Marignac('°").|
HypOBtUtite de plomb et potassiiun S'OTb,S'O^K*, 211*0.
— Aiguilles soyeuses qui se forment quand on dissout le soi de plomb
dans la solution du sel de potassium : il est dfcomposé par l'eau, ne pré-
cipite pas par les sulfates et est dédoublé en soufre, sulfures et sulfates
par la chaleur (Rammelsbergl ('"*).
SuUate de plomb et potassium. — Il est obtenu en précipitant
l'acétate do plomb ou le nitrate par le sulfate de potassium ou en fon-
dant ensemble les deux sulfates ('""'"' I; il est décomposé par l'eau. La for-
'j lÎECol-KI
ovGoot^lc
KUO CIILOItlRKS l)K PLIitlH ET II-AUKUMIH.
iiialion de ec sel explique les doMiffcs tnip élevés de plunth en présence
de la potasse ("*").
AzotiteB de plomb et de potassium. — Ils ont été obtenus
soi', par le itiélanf^e des solutions d'azolate ou d'acétalc de plomb et de
iiilrite de potassium, i-e dernier étant en eicès; soîl par l'action de l'air
et du bioiyde d'azote sur une liqueur alcaline d'aiotate de plomb (liayes).
On a décrit :
n} Az'OTb.'iAzO'K.II'O en prismes rhomboïdaux d'un jaune bnui.
h) 2i.Vz'0'Pb),5.\zO'K,r» ^HMl on prismes orthorhombiques d'un
jaune orangé.
Nitrosonitrate de plomb et de potassium iAz'O'.âAz'C'^,
r)Pb0,.'>K'0,5ll'O ou Az'O'Pb.AïHfKMPO. — Il s'obtient par la
réaction d'un fp-and excès rie nilrite de jiolassium sur l'azotâle de plomb
(Lang), ou )>ar l'action de l'air et du bioxjde d'azote sur une liqueur
potassique de nitrate de potassium (Hayes). Longs piismes jaune orail^é
désbydralés à 100*. décomposés au delà, et donnant, avec un peu de
nitritc de potassium, un autre sel beaucoup moins soluble (Lang) |"^l.
Phosphate de plomb et de potassium P'O'K'Pb'. — On le
prépare en dissolvant l'oxjxle de plctiib ou son carbonate dans le phos-
phate alcalin fondu; il forme des aiguilles rristallines (""').
lodocarbonate de plomb et potassium basique 2Pbl',
12rbO,5CO'K', 211*0 ('"•). — Il ,';e produit en beaux cristaux quand on
ajoute du carbonate de potassinrn à une solution d'iodure de potassium
contenant du bioxydc de plomb avec mise en liberté d'iode.
Carbonate de plomb et de potassium, CO'KSSCœPbi"**).
— Poudre cristalline qui se forme comme ci-dessus, mais en employant
un excès de bicarbonate de potassium, ou bien en traitant par ce réactif
le sel précédent.
Sulfocyanates de plomb et de potassium. — \Vells|""')
a obtenu deux sels différents (SCAz)*PbK en cristaux blancs et (SC.Vzj'
PhK', 2H'0en prismes.
CHLORURES DE PLOMB ET D'AMMONIUM
a) Débivés du chlorure rLoiueux. — Par l'action du chlorure de plomb
sur une solution de sel ammoniac bouillante, mais plus ou moins
concentrée, ou par l'action de l'oxyde de plomb sur une liqueur chaude
et concentrée de clilorurc d'ammonium ( I partie pour 1 d'eau) ("*'), on
1866. — ('o*) ÏIallet. J. Clicm. S«. 7-316. — ("~ •) Beltos. Ciiem. ^. gi-l»l-19(&. —
(i««) Stiometeii. Au. Clicm. Phirm. Lii-b. 96-21 S-ltlliÔ. — ;"»<) Pisieh. An. Pii. Chcni.
Pore- 74-ll;i-1«»(. — {>«"; Um;. B, Sw. Cli. (i;-5-77-t86.1. — ("»] P«.biil», Z. uiory.
Chem. lB-41i)-IK97.— ('«• Ocm.nB. C, R, tiO-i:iM-18W).— ["*"; Dirre. C. B. 9*-H80 tt
13iO-lB82. — ;"W, U. Amiri. c. R. 90 ».">5 <■! Iâ(tt-1885. — ('°*; R*M.*ti. Am. Chem. J.
ovGoo<^lc
CHLORIRES DE PLOM» ET iVAMMOMUH. J04I
obtient une sorte nombreuse de cumposés cristallisés auxquels l'analyse
.iomie pour formule ;
PhCI',9AzlPCl ,1 l/211'O, — Pondre cristalline décomposée par l'eau.
-2PhCIM!AzIPC1.31/2U'0. — Feuillets brillants
PbCP,!)AzlPCI,21,''ilP0: PbCIMSAzH'Cl, 411*0; PbCI'JOAzIPCl,
irO;PbCP,6A/.lPClJI'0et 4PbCi',2AzlPCl,61PO à côté de l'oxy-
i-hlorurc PbCI',PbO,ll'0. Mais il semble (pie quelques-uns de ces ciini-
posés soient des mélanges et qu'il faille en réduire le nombre : les deux
seuls chlorures ('"*■ """l dont l'existence snit certaine, et elle est d'ail-
leurs conforme à la loi donnée par Remsen ('"*), sont :
— 2PbCl',AzH*CI. — Prismes ciinorhombiques, dissociés par l'eau,
décomposés par les ocides et les alcalis.
— PbCP,2AzH*Cl. — Lamelles irisées du système quadratique.
On les obtient en dissolvant le chlorure de plomb dans le chlorure
d'nminonium à chaud et laissant refroidir; il faut avoir soin, avant de 1rs
analyser, de les laver avec une liqueur faible de sel ammoniacal, où ils
sont peu Bolubles{"").
It) Dérives du chlorure plombiqie. — l.e tétrachlorure se combine au
sol ammoniac en donnant le composé PbCP , 2Azll'CI (""■ '"") ; le rende-
ment obtenu en faisant une liqueur cblorhydrique formée de 2AzU*Cl
H- PbCP et saturant de chlore est de 65 °/'„ ("") ; en dissolvant du bioxydr
de plomb dans l'acide cblorhydrique concentré pour avoir le tctracblonu e
PbCP, et lui ajoutant du chlorure d'ammnnium et un esccs d'acide le
rendement s'élève à 70 "/oC")- -^liis il est intégral quand on emploie
une solution de chlorure plombeui dans l'acide cblorhydrique et qu'on
oxyde par du persulfate d'ammoniaque en poudre ('""). Petits cristaux
jaunes qu'on sèche à 70°-80% solubles dans l'eau froide, décomposés
par l'eau chaude et à sec dès 120": ils sont employés comme agent de
chloruration en chimie organique ("°i.
Bromures de plomb et d'ammonium. — En dissolvant h<
bromure PbBr'dans le bromure d'ammonium, on a obtenu le composé
7PbBr',12AzlPBr,7H'0, puis, par concenti-ation de la liqueur, 2PbBr',
1-iAziPBr. 511*0, tandis que la dissolution de l'oxyde adonné une liqueur
d'où se dépose le sel double, Pb Br', G A7,H'Br,H'0 que l'eau froide décom-
pose en oxybromure ("^'); mais il semble bien que cette complexité
doive être attribuée à l'existence de mélanges, et qu'il n'y a que deux
bromures doubles obtenus par dissolution d^s l'eau des deux consti-
tuants ("") :
2IM>Br*,AzlPBr, en aiguiBes blanches.
15-W4-IS9-'t. — ["») FaK»»-Diu:ux. B. Soc, th. (3]-17-3«-)807. — ["<") Bemsiï. Am.
Chera. J. 11-391-ISS9. — (""'jToiikj^. B. Sot. Cli. 1 2 )-l 7-537-1 «7Î. — (""') Diiie. C. H.
93-13i3-l8gl. — ("M] Citsux et Zabdrui. Z. anoTR. Chi-ni. 4-103-ltl03. — ("O) ruEDiiicii.
Uoiutdi. Chem. 14-505-1X93; Bcr. Clicm. Ucwll. 36-1154-189;;. — 1<'°«; Seicweti et TKtwm,
D. Soc. Ch. [31-20-455-1903. — (!«"} Sheketi cl Bwt. li. Soc. Cli. (3;-a9-i83 !îl-9«0-t90:.,
ClIIHIt MR^IUI.I. -> IT. M
ILemooLT.i
ovGoot^lc
iota lODtRES DK P(,01IB ET DAJfMOMLM.
Pli[lr',2AzH'ni', cil lainellcs irisées rappelant l'acîde borique: c«»
cotn1)iiiai:soiis coiT<'S|Hin(leiit aux produits chlorés.
lodures de plomb et d'ammonium. — Avec l'iodure il'iim-
rnonium cl l'iodure de ploHili, on a pu obtenir quclijues composés eris-
tallisés parmi lesquels :
Pl)l'.Aï.llM,4irO("'"); âPi.I*,4A7n'I ("'") et 5Pbl'.4A/Il*I.
(ill'0{""* ""). Fonzes-Diacon pense qu'il u'exisie qu'un seul composé
(létinî de cette nature qui est ."Pbl'.iAzlI'I.Cll'O ("**), longues aiguilles
jaunes dissociables ]«irrenu: cotte manière de voir, conlirmée par uno
partie des résultats antérieurs, n'est pas celle de Herty{""), pour qui lo
seul représentant de la série est Pb I' , Azil' 1 , 2II'0.
SELS OE PLOMB ET D AMMONIUM A HALOGÈNES MIXTES {""]
Ils s'obtiennent en associont de diverses manières les sels de piond»
PbV au\ sels ammoniacaux à halogène diflérent AziPV.
a) 2PbCl',Azil'Br. Cristaux prismatiques clÊnorliombiques.
. b) PbCl',2Azll'Br.41I'0. Cristaux analogues à PbP,2KI,4IPO (Dittei.
on PbP,2iNal.4H'0 (Mosnier)("").
(■) 2PbBr*,Azll'CI. Lamelles irisées Formées de tables quadratiques-
nacrées, onctueuses an toucher.
(/) Pbl',AzlI'CI, 211*0. Petites aiguilles jaunâtres clinorhombiques .
dont la composition n'est pas la même que celle d'un cor]>sPbl*, 5AzlI'Clr
otilenu antérieurement [Kir plusieurs auteurs, par l'action d'un mélange
d'iodure de potassium et de sel ammoniac sur l'acétate de plomb
(Wolekcl)ou de l'iodnre de plomb sur le sel ammoniac (""), et qui n'a pu
être n-produil. pas pins que Ph l',4AzH*CI, 211*0 ("";.
e) Pbl*,Azll*Br,II*0. Longues aiguilles jaunes cUnorliombiques (obte-
nues |>ar AzIl'Pr + Pbl'), qui perdent leur eau en devejiant jaune d'or et
se réhydratent facilement: décomposées par l'eau en formant l'iodnre PbP.
f) 2Pbl',Azll'ltr. Lamelles quadi-atiqnes déconrposées jar la lumière,
par l'eau, les alcalis et les acides forts.
(/) Pbl'.AzlI'CI, 211*0. Obtcmi en dissolvant le composé 5Pbl',4AzlPI.
Cli'O dans le sel ammoniac.
h) Pbl',Aill'Br,2ll'0. Obtenu de même avec le bromure d'ammo-
nium.
Ces deux derniers sels, (/ et A, dissous dans l'iodure d'ammonium,
régénèrent l'iodure de plomb et d'ammonium.
Au cours de ces l'éaclions, dans plusieurs cas, l'emploi de sel à lialo-
gènes dîlVérents, a donné des combinaisons halogénées mixtes du plomb.
|Kir exemple : ."PbCII,ll*0 (par AilPCI et Pbl') ("'^); PbKCI (Beraéliust
— {'"0, KiKui.. ]. Clicm. Sik;, SS-T^O. — 1"") XiMirEH. C. B. 130444-IS95; An. Cb, Ph.
[7; -1X174-1X117. — i""] llf:KTï, Am. Clicm. J. 18-390-I8W. — 1"»J Wôlcïkl. An. Pfc.
Oiom. l'ogK- 8a-'2j2-l8i(. — [""] Poggcale. C. R- 30-1180-1811. — (•'") Ukiiu. Aid.
ovGoo<^lc
ALLIAGES m PlOMn ET DE SOUIC.V. 1043
ll)ar PliF' et A/H'Cl) ; PbFBr (par PbF' et AzU'Rr) (""). Avec le nnonire
tl'amiiioiiiuin et les sels lialogéncs naii lluorés du plomb, on n'a obteiin
aucun corps diffcrent de ceux qui sont mentionnés, el (|uc Fonzes-UWon
it ramené ii trois types : (X = CI,l)rou I ou mixte et A ^ métal alcaltu).
fhXW. PbX'A' Pb'X'A
sels alcaliiisd'acideshalogéuo-plombeus dont im existe :Pfal*ll'(Lassaigne).
Leurs bydmtes conlïrmcnt la loi de Remsen ("").
Thiosulfate de plomb et d'ammonium S'OTb.aS'O'tAzIP)',
rill'O. — Il s'obtient en dissolvant, dans lo sel ammoniacal, le sel de
plomb, sous forme de cristaux rliombiqiu;s solublcs dans l'eau et décom-
posés par elle en donnant du snirure PbS (Rammelsberg) ('""),
Suif ate de plomb et d'ammonium SO'Pb,SO'(AzlP)*. — Le
sel d'ammonium ayant dissous à l'ébullition du sulfate de plomb, le li-
igiiide dépose à froid le sel double en petits cristaux transparents aux-
ijuels l'eau enlève du sulfate d'ammonium et que la calcination décom-
pose on sulfite d'ammonium et oxyde de plomb ("").
Alliages de plomb et de sodium ('" "). — Ces corps, qu'on
obtient paradditiou de sodium dans le plomb fondu, sont cristallisés;
leur poids spécitiqne dépasse notablement les prévisions, puisque, par
exemple, l'alliage à 10 7, de sodium a pour densité 6,9J au lieu de 5,6 et
ainsi des autres à 10,1 et ôl,7 "/g de sodium: ces alliages décomposent
l'eau d'autant plus facilement qu'ils sont plus riches en sodium (""-<"""j
(TammannK""'*). Vautin a préparé ces alliages par éleclrolyse du chlo-
rure de sodium fondu avec une cathode en plomb ('""'). L'action du
plomb sui' le sodammoniuin donne un alliage PbNa', pulvérulent gris
bleu et de l'amidui'c Azll'.Na qu'on élimine par lavage à l'ammoniac
liquide ("") ; il est facilement décompose par l'eau. Par le même procédé,
on obtient aussi te composé Pb'Na,2Aziï* (Joannis){"").
Chlorures de plomb et de sodium. — La combinaison du
chlorure de plomb et du chlorure de sodium a été obtenue par action
galvanique (Becquerel) et la combinaison avec le tétrachlorure PbCP a
(wur formule PbCP,9NaCl(""), Cette dernière combinaison, préparée
en 1850 par Sobrero et Scimi en saturant de chlore une solution de chlo-
rure de sodium additionnée de chlorure de plomb PbCP, a établi l'exis-
tonce du tétrachlorure.
Bromure de plomb et de sodium PbBr',2NaBr. — Cristaux
prismatiques, obtenus comme ceux de potassium (Liiwig).
Clicm.J. 11-20I-18S0; t4-81-l8W. — [""j WÔhler l-I Liitos. An. Oiem. Phirm. Lich.43-
136-1X43. — ("») Crkei et Waiil. Clicm. S. 03-.^i*-18W. — ("•» •) Sici.Z. «noi^. Clicm.
3*-286-IM3. — ("» !>] Taïjiajis, Z. pli. Chcm. 3-HI-IKHI. — ("» 0 Vxunx. Soc. of chem.
iB.I. 1804, p. U8. — ("") Jo*!i»ii. C. R. i l*^5-180a. — ("") Joak:<u. B. Soc. Cli. [3)-7-
ovGoot^lc
1044 THIOSriFATË DK I>L0)U1 ET Ml SullIiX.
lodures de plomb et de sodium. — <i) Phl'.Na). Il se fonni;
par ciiiiiliiiinisoii en lii|iiour (ri-s conci'DtnV des driix roiistttuniitK (""i
on nigiiille); jnimes, e^(^cnlc^l<'llt soliiblos dnns l't'iui. difiicilos à }iurî-
lin- (""i ; cIIps rougissent quand on les ('liaiifTe.
b] Pbl*,2Na]. — Il a élé ohtciiti par Dittci"") on dissolvant l'io-
diire PI>1*, à refus dans l'ioduro de sodium et hissant refroidir. Mos-
nicr ("") n ppi'pnré nn iiydrate à iU'O. On connaît un hydrate à iill'O.
(•) PbP, iSal. — Il a élc oliteini par Poggiale ("").
Hétaplombates de sodium (acide et neutre) C**). — Lo
sel neutre s'olitient de la m^nie manière que le sel de potassium, mais
aussi |Kir la réaction du biosydede sodium sur le protoxyde de plomb ("');
ou sur l'iodiire; il est tri's peu solubie et loan le dooompose en donnant
le sel acide : PbO'HNa.âli'O ("').
Sulfure de plomb et de sodiiim. — Le sulfure do sodium
fondu avec du sulfate de plomb le réduit facilement on donnant un |>oii
de plond) et une masse hrillanto gris bleu que l'eau décompose en sulfmv
de sodium et en sol formé de une molécule Na*S et un pou plus d'une
molécule de sulfure do plomb ("").
Thiosultate de plomb et de sodium SO'P'b, 2 S'0=Na'. — Le
sel do plomb se dissout dans le sol de sodium et donne un sel doublo
qu'on obtient également à partir d'une solution d'hyposulfite de sodium
et d'un sel de plondi : acétate, chlorure, azotate ou sulfate. La liqueur
peut être cinployôc comme viro-fisateur donnant dos images presque inal-
térables ("") ; mais elle est peu active et s'altêi-e assez rapidement ("^).
à moins qu'on n'y ajoute un peu d'acide borique (""j; l'altération donne
du sulfure PhS et elle est complète à l'ébullition ("").
Pour isoler, à l'état solide, le sel dissous dans l'oau, on ajoute de l'al-
cool et on l'abandonne quelque temps; le précipité devient cristallin: il
est un peusoluble dans l'eau et facilement dans l'acétate de sodiuin("°h
ce composé ressemble beaucoup & celui de potassium <'°*'), mais il n'a jkis
une composition constante (""), puisque celles:! peut être représentée par
les formules S'0'Pb,4S'0'.\aM5ll'0 ou 18S'OTb,10S'O=Na',55ll'O.
et qu'on a décrit les combinaisons S*0*Pb,5S'0'NaM21I'0 (Worlmami
et Padbcrg); 2S'O'Pb,5S*O'NV.60H'O (Jochum). Il semble, d'après
Fogh, que la composition de cet hyposulfite double soit : S'O'Pl».
aS'œNa't"").
Pentathionate de plomb et de sodiimi ('"°). — Il se formé
très vraisemblablement dans la réaction du thiosulfate de sodium et du
pentathionate de plomb, parce que le précipité qui accompagne cetto
i50-189î. — l""l SoMEM et .SKt»i. An. Cb. Ph. (:.,-29-ifll-(850. — ("••) Pomuie. C. B.
20-1180-1815. — 1""} llEnir. Am. Clicm. J. 14-I01-I89Î. — [""] Beutiier. An. Cli. Pli.
(3)-2a-ï45-1823. — |"") Jotyg. D. Soc. Ch. (3) 27-861-1902. — ("») Lcwïbi M Seto-
wErt. B. Sot. Ch. |3;-a7.793 cl IW-IOM. — ('"') Sura. Jihrcsb. 307-1855. — ['"•] Ber-
Wu. .An. Ch. Fh. (3]-38-25G-lS3S. — ("") Le». An. Clicm. Plitmi. licb. 40-98-18(1.—
ovGoo<^lc
l'IlOSI'IIATES UK MOMli ET m SODIl'il. lOK'
act ion est forme de soufre e1 de sulfite de plomb cristallisé conformément
à réijimtiim
S'œ.NV -1- 2S=0'Pb = S + SOTb -HNa- S^O'- Pb-S^O'-Nu.
L» solution de ce sel est un viro-lixnleur excellent, mais elle s'aitére et
a perdu son activité après 5 mois : il s'est déposé du soufre et de l'hy-
pdsuintc ci'islallisé.
Sulfate de plotnb et de sodium. — Il a été ohlenti non
cristallisé par Itertliier, en fondant ensemble les deus composants (Ber-
Ihier)!"").
Phosphates de plomb et de sodium. — a) Ortiiophospiu-iï
l'O'PbNa. — Le pyropliospliatc de sodinni di.ssout Foxydc de plundi ou
le carbonate en donnant de petits prismes brillants, facilement fusibles,
très solubles dans les acides dont la composition est PO'NaPh ("'^).
t) PïROPROSPHATEs : P'O'Pi)'. — Il sp formc en fondant du niétaplios-
phatcdc sodium n\w un excès d'oxyde de plomb ("").
— P'O'PbKa*. — Il s'obtient par la combinaison, dans une liqueur
liouillante, des pyrophosphales de plomb et de sodium ; composé blanc
insoluble dans Peau (Gcrhardt) {"").
c) 0P'OM0PbO,8Na'O. — Ouvrard l'obtient sous forme de larges
lamelles transparentes en fondant du métaphospbate de sodium avec de
l'oxvde de plomb ("'').
Carbonate de plomb et de sodium4C0^Pb,f.0^^a^ — On le
prépare en précipitant de l'azotate de ))lonib par un excès de carbonate de
sodium, ce qui abaisse fortement la température ('""), et en faisant bouillir
le précipité, puis le séchant à 160" (Bcrzélius) ('"").
lodure de plomb et de lithium. — a) PbP,2Lil,41I'0. Mos-
nicr )'a obtenu sous formes d'aiguilles jaunes ("")■
b) Pb]',Lil,MPO("").On le préjiare en ajoutant de l'iodurePbl'àune
liqueur chaude et concentrée de chlorure de lithium; on ajoute jusqu'à
<lissolution totale et formation superficielle de cristaux jaunes et après
avoir un peu étendu d'eau, on refroidit; il se fait un dépôt d'aiguilles
qu'on sépare de l'iodure hydraté de lithium en les laissant à 72* entre des
feuilles de papier buvard : ce corps, que l'eau décompose, perd 11*0 sur
l'acide sulFurique ou à 100°; si l'on chauffe à 190", toute l'eau disparaît, le
sel devient gris jaunâtre et peut reprendre son eau par degrés successifs,
Sillcatea de plomb et de métaux alcalins. — La silice
forme avec les alcalis et les oxydes de plomb (protoxyde ou minium) des
verres lourds à indices élevés, fusibles, et qui résistent d'autant mieux
("»| Poon.C. n.llO-:i71-l8nO. — ;"", Oiïtiahu. c, b. It0-I333-Itt90. — (""] Ci!M»bbt.
An. cil. Hi, ir>;-3a-.yiC-IK-(8. — :"-^i Wvi.in%. PI.. Vag. la-WO. — ('""; Deki'.libs, An. Ph.
Citem. P«gs.47-190-tJ«n. — '""i Pn/inïi.i.A. Z. snorg. Clicin. 15-419-1897.- ("") Bocommu.
ovGoot^lc
1046 HÊTAI'LO^IMTE hf. CALClllI.
ft l'hydrogène sulfuré qu'ils sont moins plumbcux; si le plomb est en
grande quantitô, ces verres sont jaunes ou verts (flinlj.
Alliage da plomb et de calcium. — H s'obtient rrislallist'
avec envii-oii 1 "', d'impuretés eu décomposant le chlorure de ealciuin
fondu par l'alliage de plomb et sodium ; il est imtt'coniposable par fusion,
mais décomposé par l'eau (CaronH""l.
Chlorure de plomb et de calcitun PhCI*,16CaCI*(""i- — H
se forme, par action du chloi-c sur un mélange en solution aqueuse con-
cenlrée, des elilorures do calcium et de plomb; il est soluble dans l'eau
qu'il colore eu jaune, il est décompose en liqueur étendue avec formation
de bioxyde de plomb ; de même par les carbonates alcalins. Sa solution
est très oxydante; clic pivcipite le chlorure de manganèse en biosvde de
manganèse, l'acétate de plomb en bioxydc de plomb cl oxyde les maliens
organiques |Nicklès).
lodure de plomb et de calcium '>PbI',Cil%71l'0 (""). —
On )'a obtenu h l'état cristallisé par le mélange des solutions des deti\
constituants.
Oxyde de plomb et de calcium. — Cet oiyde peu solubli'
est obtenu sous forme cristalline en dissolvant l'oxyde de plomb dans l'eau
de chaui bouillante, ce qui donne une liqueur jaune, et en laissant
refroidir (Berthollct) ("*"). Cette solution noircit la laine et les ongles: on
l'a considéré comme un plombitc.
Métaplombate de calcium. — I.e sel de calcium s'obtient i^)
en traitant l'orthoplonibate correspondant par le bioxyde de sodium, ce
qui donne une poudre blanche de fonuule PbO'Ca.ill'û composée dr
cristaux microscopiques cubiques, et qui retourne au type orlbo sous
rnclïun de la soude concentrée. II se l'ait également (^') en cliauffant ;i
250* de l'oi-thojilomlMile seul qui donne de la chaus {^), ou en présencr
de potasse. Ce composé perd très difficilement son eau : .'t 4 à 500*; •■
250°, en présence d'air, il donne un sel plus oxygéné qui est peut-être li'
sel de calcium d'un acide perplombique dérivé de l'oiyde Pb*0'. Il ^i'
produit également jwir l'action du chlorure de chnux, et de la chaux sur le
nitrate de plomb ['*') ; anhydre ou hydraté, ce com|>osé est bnm noirâtre,
il se décompose sous l'action de la chaleur ('*') et par les acides en don-
nant du bioxyde.
Le sel acide s'obtient en chauffant avec de l'eau sous pression à IMI'
l'orthoplombate de calcium à 4II'0; il se fait de la chaux et le composé
cherché PbO*Ca,PbO'll' (•"). On loblienl aussi jwr l'action de Na'O* sur
l'orthoplombate : il se fait un hydrate stable indécomposable par l'eau:
PbO'Ca, 4irO {""). En chauffant à 400" le sel acide Pb'O'Call', il se fait
un tétraplombate basique : poudre légère, jaune, de formule Pb'CCa'II'
1. Soc. Cil. rusM 36-916-1804. — ("'*) Cinos. C. R. 48-il0-185tl. — ("•*) Krcuti. An. Ck.
ovGoo<^lc
OilTlIOPLflMUATK DE STUOMim. lOiT
<iui, ù 5u0°, perd encore de l'eau et donne !e téli-nploiiibnto P^'C^Ca'
neutre (*").
Orthoplombate de calcium. — C'e:it nu composé rougeùlre,
qui Tornic un hydnitc PI)0^Ca*'4ll*0. Il se produit ii l'état atiliydre par
l'action de l'air au rou^e sur un mélange d'oxydudeploniketdc carbonate
de chaux. Ce produit avait été proposé pour l'exlmction de l'uxrj^i'ue de
l'air (Kassncr) ('"' °). A SSO", h tension de dissociation est de i? inilli-
luélrcs, à 1 100* de MO niillimélves (Le ChatelierU'"' '').
Oxychlorure de plomb et de calcium 2PliO,CaCI',Ca",
ÎH'O. — '■ Il peut élre obtenu en dissolvant le protoxydc de plond) dans
une liqueur bouillante de chlorure de calciunit""|: cristaux que l'eau
<léconipose en Pb Cl', 5 PbO. 5 H* 0 (André) .
Hyposulfites de plomb et de calcium S*0'Pb, 2 S'CPCn, 4U'U
( Itammelsbcrg) (""*). — Il se forme en dissolvant le sel de plimib dans
la ïolulion du sel de calcium et en pivcipitant par l'alcool. Sohible dans
l'eau, mais avec décomposition partielle; In liqueur lUt se trouble i>as
par l'action des sulfates.
Fluosulfates de plomb et de calcium. — Ce sont des
composés non crisbllisés, qui sont pent-otre des mélanges, obtenus par
Iterthier en étudiant l'action sur le sulfate de plomb du spallt-fluor, comme
fondant, seul ou associé à la cliaux ou aux sulfates de baryum et cal-
cium {'""l,
Chlorophosphate de plomb et calcium('"'). — Minerai
naturel, qu'on appelle la Nussu'rile, anaivsé par liarrii*'!, qui l'a trouvé
formé de 7,6ô%PbCI'; i9,80P'O=: i6,j'dePbO; 12,3 % de CaOaveo
du foi- ('i,4*7„ KcO),de l'arsenic, (4, Dfi'/.As'O') cl de la silice [l.W\).
Rhomboèdres associés à la pyromorphite.
Carbonate de plomb et de calcium ("-'"==). — C'est un
minerai appelé Plombocalcite isomorphe avec le carbonate de calcium
spalhique; il cristallise en rhomboèdres hémiédriqucs (Descloizeaus).
lodure de plomb et de strontium 2Pbl', SrP, 71l'0(""). —
Il a é(é obtenu cristallisé par le mélange des solutions des deux com-
posants, et contient 27,57 et 27,7(j "/o "l*^ plomb.
Orthoplombate de strontium. — C'est un composé bnin
chocolat. La solution de plombatc de potasse doime, avec la sirontiane,
l'ortheplombate.
Oxychlorure de plomb et de strontiumSrCr, '2PbO,Ml*U.
Pii. (l)-10-323-1867. — (■'"] Bebtroilet. An. Cli. Pli. (i;-l*M7S3. ~ ("" ') Kam-ieh.
Chcin. Zcil. aa-Sî5-l«08. — ("•' S) I.E CiHTtuiER. C. il. 117-1119-1893. — ["»») G. Asbbé.
C. R. 104-350-1887. ~ ('"») Bbbtbieb. An. Cli. Pli. l2j-*3-2fl8-l830. — ("-'j G. B.wuti..
An. Ch. Ph. (2;-6a-îlï-18.'i6. — ["") Kciscorr. Sili. Akiid. W«'n. ia-701-185(. —
(■■»)Jon«Ta;i. An. Ph. Otcm. Pagf. atS-312-IfDJ. — (<■") Kis»>:r. Mil. J. DIngIcr S-lôU-
oyGoO'^lc
IU4K SELS llK t'KlMR ET DE BAR\T]I.
— On l'ii obtenu en Taisant ImuiUir en préspiice de proto^yde PbO unit
liqueur de chlorure de slronliiinu Cristaux brillants.
ThiosuUate de plomb et de strontium. — Il se forme en
dissolvant le thiosulfate de plomb dans celui de strontium, mais n'a ]ni
être isolé; la liqueur ne crislaltiHe jias cl l'addition d'alcool donne un
sirop {Itammelsljcrg) ('"*").
HyposuUate de plomb et de strontium S*0'(l>b,Sr). ill'O
(l)itliionate). — Cristaux bexagnnaus hcmiédriques (de Sénanuont).
Chlorure de plomb et de baryum. — Becquerel la oblciiti
en (Tislaux soyeux, brillants. Sa couche de fusibilité a été étudiée par
Uufl'C").
Oxyde de plomb et de barjrum. — Il se forme par dissolu-
tion de proluxïde de plomb dans l'i'au de baryte (Karsten).
Orthoplombate de baryum PbO'Ba'. — Ce sel est obtenu par
l'action de la baryte, sur la litharge ou bien en cliaufTant les deux carlui-
nates au rouge blanc. C'est un cuuiposé noir (Kassiior)("").
Oxychlorure de plomb et de baryum. — Ce sont de line^
aiguilles blanches que l'eau transforme en oiycblorure de plomb PbCI',
riPbO,5ll'0 et en chlorure de baryum, et qu'on obtient par dissolutioji
de l'oxyde PbO dans une liqueur de chlorure de baryum (André) (""(.
Sulfure de plomb et de baryum. — On l'obtient en chauf-
fant le sulfure de plomb avec du sulfate de hai-yum au rouge blanc, snu!'
forme d'une niasse brillante jaune sale que l'eau décompose en laissant
10",„ de sulfure de plomb (Berthier). Si l'on remplace le sulfate de ba-
ryum par le sulfate de plomb, on nbtient une masse rouge brunâtiv.
vitreuse (t'ournet).
HyposuUite de plomb et de baryum. — Le thiosulfate ili-
plouib ne se dissout pas dans une solution de (hiosulfntc de baryum, mais
on obtient le sel double en précipitant \yar racctate de baryum la solii-
tioci du thiosulfate de plomb et potassium; il se dépose des cristaux.
mais ils sont impurs et contiennent de rhyposultitc de barjum (""I.
Alliages de plomb et de magnésium. — Ce sont des com-
posés cristallins qu'on obtient par union directe (""■"")-, l'alliage Mg'Pb
s'altci'e à l'air et tombe en poussière au contact de l'eau: les autres sunl
moins altérables {""). La courbe de fusibilité a été étudiée par Hcycocl
et Ncville ('""}.
llCi-aâ6-l889. — ("") Ri'KF. Bcr. Clipiu. U.w». 30-2360 b. 1003, — i"»; PuiirNs.v
J. Chcm. Soi-. ;'2;-5-in; J. praki. Cli.m. 101-375-1867. — ('"») Koraxisor el Sict.v.i.
B. S.>c. a. (r>|-3O-e70-l003; J. Srv. Ch. niiw 34-5ÎO-100Î. — ("» >j IIew«» cl Sevilu.
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ovGoo<^lc
I
ALIIACKS DE l'LOJIU ET DE ZIM). 1049
Chlorure de plomb et de magnésium PbCl', 2M^C1%
15II'('l"'°)- — Il se l'orme en dissolvant du chlorure de plomb dans une
liqueur cciiiceiili'i'e l't ohaudede chlorure de magnésium et bissant rcrroi-
dir. I.cs crislaiiv snnl brillanls très hyffroscopiques et sont décomposés
pai' 1 l'an et par l'akool.
Bromure de plomb et de magnésium PhlSr'/iMglErS
1611*0 (""), — On l'a obtenu comme le précédent en cristaux Iranspa-
reiils, clinnrhomhiqnes, hygrosnopi<pie«, se déshydratant entre 100 el
l'iO" et se déconi|msant au delà en perdant du brome*; ils sont décomposes
par l'can et l'alcoal.
lodure de plomb et de magnésium Pbl'.SAfgiMCIl'OC'").
— li a élc obtenu, comme les précédents, en cristaux rhonibiques jaune
miel qui se déshydratent ù I iH" en devenant jaune citron el qui, au delà,
se décomposent en donnant de l'iode ; iis sont décomposés par l'eau qui
dissout l'iodure de magnésium.
Alliages de plomb et de zinc ('""). — Le plomb et le zinc se
dissolvent réciproquement en faibles quantités : I ,'2 % de zinc dans le
plomb et 1,0 °, de plomb dans le zinc (""*""■), cl le métal escédent
se sépare comme on l'a vu dans la ptirilication du plomb (Fournet). La
présence du zinc dans le plomb lui donne de la dureté et permet de le polir.
Oxyde de plomb et de zinc. — Une liqueur alcaline d'oxyde de
plomb, mélangée ù une liqueur analogue d'oxyde de zinc donne un pré-
cipité blanc (Streng).
Métaplombate de zinc PbO'Zn.riH'O (""'). — On le prépare
eu décumposaiil l'acétate de zinc par le métaplombate de calcium. C'est
une poudre cristalline d'un rouge brim. Les acides le décomposent en
donnant un sel de zinc et du bioxyde de plomb, s'ils sont concentrés, et
nn sel de zinc et de l'oxygène, s'ils sont dilués.
Orthovanadate de plomb et zinc Y'0*Pb%V'0'Zn'. — C'est
une espèce naturelle qu'on appelle EusyncfiUe ou Araoxene, jaune rougo,
brun rouge on rouge. (\ ou- Minerais île plomb.
Sulfure de plomb et de zinc (""). — Le sulfure de zinc n'a
aucune afrmitt: pour le sulfure de plomb, et quand on calcine le mélange
de ces deux corps, au creuset brasquc, ta présence de la blende équi-
vaut à celle d'une petite quantité de soufre provenant de sa décompo-
sition par le charbon.
Alliages de plomb et de cadmiumi'"^). — Cesalliages soutirés
ductiles (VVood). Leur constitution a été étudiée par Lauric ("" ') (*'* ')■
R«5-189[. — ("") ï.miiKHKï cl Bise. Jilirpik 27Ma(il. — ;'""] Hiirjr. J. |irskl. Cliem.
7S-32K-18W. — "'»";UjTiHirssi;Tplli«i:. Prcw. Rov. Se*. H-4r*-IB60-18lW. — ("") I)kii«jï.
i:. II. 90-ll9:.-1SIW. — (""•; Spnnr. ri IloUAWr. Z. aimr(t. r.li,™, 13-33-1^07.'—
■""*] H6.IXEI.. Ar. .1..1- riwrm. ■23l-Sn7-IM%. — I'""", J. Koii.sEr. Xi,. Cil. Pli. {2'-00-
ovGoot^lc
!0:.n M.I.IAGE DE TLONU KT DALIMIMIM.
Alliages de plomb de cadmium et de bismuth. — Cus
nlli:i;;i's, éliidirs [i;ir Wood ('""), sont parmi les plus fiisibles que nous
l'imiinissiuiis, nicrption faite di>s ninolgaiiics.
I.'aliinge Ph'CdIti' a pour drnsitc 10,;iG5 ot fond à 8y,5 ("").
L'alliii){e Pb'Cd'Ki' a pour densité 10.702 et fonda !»ô° ("**); le plomb
/'lève la densité et le point de fusion.
C'est un alliafie formé de (i pai-ties de plomb, 7 de liismulh et 1 de cad-
mium ; il a la dureté du bismuth, peut être martelé el fond à 82* ('"') ou
il XS"!""); il présente donc la même fusibilité que l'alliage plus complexe
1 à 2 de cadiniiiui, 7 à 8 de bismulli. "î d'élain et -i de plomb.
Alliage de plomb et d'aluminium. — Ces deux métaux for-
Hii'iit des alliajifs, inattaquables par IVau à 10(1° I"*"""), quand on les
fond ensemble (Deville) ou <[uand on traite l'oxyde de plomb par l'alu-
minium : dai>s ee dernier tas, il se produit une violente explosion fTi,--
sierll"''!. Leur étude a élé poursuivie par Canipbeil et Matbews ("'"letlley-
ciick et Xeville; on obtient aussi des allia'ies d'AI, Sb et Pb("'°""''|.
Sulfate de plomb et d'aluminium ^iSO'Pb), (S0')^^1^
'JlUl'O ("''). — Il se forme en clinuffant un mélan;^e d'alun, d'acétate
et d'atotale de plomb en solution aqueuse; à froid, il se dépose des octaè-
dres réguliers inaltérables à l'air, insolubles dans l'eau ; l'eau de cristalli-
sation cuuuucncc à s'éliminera 150' et l'est compictement à 250°.
Phosphates de plomb et d'aluminium. — Ce sont des espèces
naturelles qui forment le plomb-gomme et la hilchockite{vo[v Minei-aU\.
Cyanure de plomb et de cobalt|"~'). — lue solution d'acé-
tate de plomb, traitée par une solution de cobalticj'anure de potassium
K'Co(CAit'' à 2,û "/„, ne donne aucune précipitation, pas plus ipie quand
on la traite pai- une solution de cbroniicyanure K^CrCy' à j " ,, (ou de pl,i-
tinocyanurc de potassium).
Alliage de plomb et de nickel. — Les deux métaux s'unis-
sent difficilement en donnant un alliage gris feuilleté, peu brillant ("^}.
Lorsque lo plomb contient du nickel, ce métal par le paltînsonage se
trouve dans la partie non cristallisée. Celle-ci, soumise h une secondi-
cristallisation, doDuc une partie fluide contenant 0,007 ";, de nickel,
alors que réeliantillon initial ne contenait que 0,0007 à 0,00057 7„:
IÏ8-1831. — (""] WuoB. Oiem. S. 6-i:iMitm. — ("6* •) LiDRtï. J. Cli.'m. Soc. 50-677-
IKKO. — ('"'j Woun. PdH. J. UingliT ie4-)08-ll*«a; J. pralit. Oicra. ST-rrft-IlKia. —
('"«) V. llivEH. i. iirakl. Cliem. 9*-i56-1S}5. — i"™l Hmiist. Jibresb. 13M-Ifô8. —
("™j Cjipwll cl Matthews. h. Sw. Cil. [3;-a8-637-ltt)î ; Am. Chem. J. 2J3-190S. —
jiiTo t] PËciicri. C. R. laS-lW'i-lOOi. — ;""] A. Wirniiir. Bcr. Clittn. GesM. 33-759
Rcf. 1S90: 27-(!i2 Ri'f. 1891. — ;""*) Tiisieb. C. R. 43-lt87-LKÔ6. — i"" *) Cmpwu. cl
JI.TI1EWJ. J. Ara. Chom. Soi-. 24-^03- LIM.13. — i"^) C H. Bailei. J. Soc. ctirm. Ind. 6^15-
iml. — ("■'; J. A. MtLi.i;n. B. Sw. Ch. ;:i,-29-ril>-ll)0.". — ["■'•i IV. ««EU. J. praU.Clicm.
ovGoo<^lc
ALLIAGE DE PLOÏIB ET KER. lOâl
cette méthode d'cxlraction permel do trouver le nickel, nièiiic dans cer-
tains cas oii l'analyse directe est en délaut.
Nitrite de plomb, de nickel et de potassium ("" '' ""). —
Il se rorme, quand on ajoute à une liqiicnr contenant du nitrite de potas-
sium et de l'neêtate de nickel, une solution d'acétate ou do nitrate de
plomb ; c'est un précipité d'un jaune m-angé fort peu soluble dans l'acide
acétique; ce corps n'a pas une composition constante et sa formation est
un obstacle dans la séparation du nickel et du robalt par les nitritO!*,
ceux-ci doivent être exempts de plomb.
Alliage de plomb et 1er. — Guytnn de Morveau avait constaté
que les deux rnélaux s'unissent diflictlcmcnt pour donner des alliage» con-
tenant l'un beaucoup de plomb, l'autre beaucoup de fer. Par la réduction
d'un mélange d'oxydes de fer et de plomb, on obtient un alliage ("™-"™)
magnétique, dur, gris d'acier, brillant, contenant !)fi,7lî "/« <^'^ ^^'^ "^l
3,247o '!<' plomb.
L'alliage Pb'Fe("'°) est formé Je fines aiguilles magnétiques du sys-
tème cubique, d'un jaune laiton, plus dures que le plomb; il a été trouvé
dans un haut fourneau (Sonnenscbein).
Sulfure de plomb et de fer. — Le sulfure de for accompagne
souvent le sulfure de plomb soit dans les produits naturels comme la
5n/éne(2,87„ de îcr), h jamesonile (5,6ô"„(. la Ao6e»(7e Ci.ftfi*/,), soit
dans les produits métallurgiques; ces composés sont des octaèdres pai'-
fciis volumineux, d'un gris bleu, magnétiques contenant surtout du sou-
fre, du plomb et du fer à coté d'ui> peu de cuivre, de zinc, de magné-
sium, d'argent et d'antimoine (Hammolslierg).
Quand ou ehauffe les deux sulfures, le sulfure de plomb, volatil quand
il est seul, est lixé par le sulfure de for et forme avec lui une malte non
volatile("*'),
Arséniate de plomb et de fer. — Minerai formé de fines
aiguilles riiombiques, rouge carmin, donnant une poudre noire; c'est
la larviinite de formule As'CfPb', Jl.Vs'CfFV) ("").
Ferrocyanure de plomb FcCy'Pb',5Il'0 ('*'). — C'est un pi-é-
cipité blanc qu'on obtient j)ar double décomposition avec le ferrocya-
nure de potassium, ou l'acide correspondant. Il perd son eau par la cha-
leur; puis, une fois anhydre, se décompose en donnant de l'azote et un
mélange qui contient du carbone, du fer et du plomb ; en présence d'eau,
la décomposition est toute différente; il se fait du cyanure d'ammonium.
Ce sel est également détruit {)ar l'acide sulfurique et par l'hydrogène
sulfuré (Iterzélius). Insoluble dans l'eau, il est sohiblc dans l'ammoniaque
»*-180-!865. — ['"ïJTek-ttt. An.Ch. Pli. ;i;-78-133-18!l ; [l)-70-IJj-l8ll. — (""1 D.c-
■icxT. An. Ch. Ph. (Gj-17-l10-tBS9. — [<"'; Staveshagin cl ScnccuitiD. Der. Cliero. GcwH.
32-1313-1809; 3O-lW9-lB0ï. — (""]Bit^ïE»B.J.iiralit. a»'.... 23-352-1811. — (""j IIeldt.
J. ynki. Uicm. 00-ï77-18«>. — ("«) SoNvr.iscirei:.. J. pralil. Clicm. 07-19H- 1816. —
ovGoot^lc
iikj'2 Permanganate m i-lojib.
l't le sel aiiiDioniac, siitloiit à chaud: il est décompose jtar le flunravei'
iiifandescencc ('""),
Ferricyanure de plomb (KeCy'f'Pli', 16H'0("""|. — Ce siiiil
(le petits rristaiis orthor)ioin)ii(|iics que l'on obtient en évaporani h
solutiun ijui résulte de la daiilile décoinjmsition entre le ferricyanure di-
potassium et l'azotate de pinuili, ce dentier sel étant en grand excès ; il
vst décomposé par le llnor eu cyanogène qui s'enflamme ('°"|.
Ce cont[iosé donne un sel double avec le ferricyanure de imtassiuni
sous forme de cristaux orlhorhouibiqnes, transparents, en lames minces
d'un rou^e rubis, qu'on obtient par le mélange de solutions cquimolé-
culaircs d'a/.otnlc de plomb et de ferricyanure de potassium ; leur for-
mule est (KeCy'j'K'Pb', jH'O (WvnjubolF) ; ils s'altèrent à l'air, i»ei-dent
leur eau à 100" el se décomposent ou delà eu donnant du cyanogène ('"^i.
Alliage de plomb et de manganèse. — Les deux mélnux
forment un alliage par union directe (Allen) ("").
Hétaplombate de manganèse PbO^Mn. — On l'a obtenu en
faisant a^ir l'acétate de manganèse sur le plombate de calcium.
Manganite de plomb. — Les oxydes des deux métaux fondus
ciisend)le donnent une masse vitreuse qui s'oxyde à l'aîr en bmnissani
(Bcrlbier). Si l'on chauffe au niuge du permanganate de potassium et du
chlorure de plomb en lé^er excès, ou a une masse qui, lavée à l'eau
bouillante, bisse une poudre noire cristalline, dense, inattaquable pr
les acides concentrés, mais solublc dans l'eau régate et dont la compo-
sition se rapproche de Mn°0"Pb.
Permanganate de plomb. — La double décomposition entre le
permanganate de potassium et l'azotate de plomb donne un précipité brun
entièrement solublc dans l'acide azotique tForschammer); l'oxyde el le
carbonate de plomb décolorent le permanganate de potassium faiblement
alcalin en fournissant un précipité contenant du manganèse et du
plomb ("") ; le bioxyde de plond) et le cblomre de manganèse ou l'azotale
en excès en solution bouillante donnent un précipité noir dont la compo-
sition est -iMnO'.PbO'C'*').
Chromite de plomb Cr'O'Wi. — On le préparc sous forme d'un
précipité vert quand on mélange des solutions alcalines des deux
oxydes("").
CHROMATC DE PLOMB CrO'Pb — 525 (PL: U.oe, 0 : lO.Kl ; Cr ; le.lj
Il existe à l'état de sel neutre et à l'état de sels basiques qui contien-
nent une ou deux molécules d'oxyde.
("»'jS.x»Btni;Eii. An. Pli. Chpiu-Popp. 103-515-1858.— ("«! J. Fourxet. An. Cli. Ph. (3 -00-
435-1833. — ("»)Au.iN.CIieni. >. 33-191-1810 — ["«s ", H>s«tu.. RcpcrI. mit. Clieoi. 5ât-
1881. — 1""} (iiwa cl P.Bï»»". J.hrcfh. 712-1865. — ["•) J. Risleh. B. Soc. Ch. (S -30-
ovGoo<^lc
CIIROMATF, l)E l'LOMB. 1055
fi) Ci-O'PI», 2PbO. — On l'oblicnl en niolangeanl très k-iilcment par
diffusion le ('hroinat(> de polassinni c\ \o nitrate de plomb (""), ou bien
<'n fondant ensemble du chlorure de plomb cl du chromate de potassium,
ou eu maintenant iM>ntlant 2 heui-es au rouge vif im mélange de chlorure
4h> sodium et de chromate neiUrc(""), ce ([ui donne des prismes hexa-
;;onaux brillants, d'nn roufre rubis |""*). Ce corps constitue l'espèce mi-
nérale ([u'on appelle la mélanockroïle m phènicUe h laquelle on attribue,
si)it la fiirmule donnée plus haut, soit la l'ormidc (JrO'Ph, 1/2 PbO ("").
Il a été reproduit par Becquerel ('"■ ') en faisant réagir à travers nnc cloi-
son poreusR, le bichromate et le plombate de potasse.
b) CrO'PbjPbO, ou rouge de chrome. — U" s'obtient en faisant
bouillir le sel neutre avec de la potasse étendue (Grouvelle) (aiguilles
prismatiques orangées) (""), ou de l'eau et du carbonate de plomb (Du-
iong), ou de l'eau et de l'oxyde de plomb (""), ou bien aiec du chromate
de potassium qui se transforme à la longue en bichromate, oti encore,
à froid, avec le chromate de potassium et l'azotate de plomb (Faraday).
On peut également, mélanger une solution de chromate neutre avec une
liqueur alcaline de plomb et laisser l'acide carbonique de l'air neutraliser
t'alcali (on obtient ainsi de belles aiguilles jaunes) (Iloyes) ; on peut éga-
lement fondre du chromate de plomb et du nitrate de potassium (llayes),
laver à l'eau la masse noire obtenue, ce qui laisse une poudre rouge
cinabre. La chromate basique forme des cristaux qui sont, soit jaunes
lllayes), soit d'un rouge cinabre (llayes), soil d'un rouge écarlate("") et
qui cèdent fi l'acide acétique la moitié de leur plomb.
c] CrO'Pb, ou crocoïse, ou plomb rouge, ou jaune de chrome. —
On l'obtient en précipitant l'azotate ou l'acétate de plomb par le chromate
«u le bichromate de potassium ("") (Liebig), ou en laissant du chromate
de potassium au contact Je sulfate de plomb humide ("")> ou bien en
cliauffant du niti'ate de plomb avec de l'oxyde de chrome et portant à la
fusion quand le dégagement gazeux est terminé (""), ou enlîn eu oxydant
|>ar le bioxyde de plomb une solution alcaline d'oxyde de chrome ("•")
et traitant par l'acide acétique. On le reproduit cristallisé ("**), avec sa
forme naturelle, par voie humide, en le formant lentement par diffu-
sion (""), ou par fusion du chromate et du chlorure de plomb ("") (Bour-
geois) ("") ou mieux encore en dissolvant le chromate amorphe dans
l'iicide nitrique étendu de 5 à 6 volumes d'eau et bouillant, puis laissant
refroidir; si la solution est chauflée en tubes scelles à lî)0°> les cristaux
sont plus beaux encore (""1, de couleur d'un rouge jacinthe ou orangt-,
de densité 6,29, chnorhomhiques et très réfringents.
113-1878. — ("■•) CuARCEL. c. R. *3-027-I856. — [""l Dietmima-j. An. Clicm. Pbinn.
t.ieh. 8B-ll-tfô5. — l"", LtcMAiDct LinEDRi. B. Soc. Cb. l5)-0-a<l-23O-ltn>l. — (■■••) Htv
RiKi. An. Clicm. Pliirro. Liub. 83-350-185!. — I"">j Bist». An. Pli. Cbcm. Pngf;. 3-ÎSl-
M-a. — (<■•>) KrHLusi. An. Chcm. Phurm. Ueb. 41-Î%-IS12. — (■<•>) Riut cl Dïllisïe.
Pot>i. I. Uingicr 13tl-l'J5-lfl53. — (■<»') Ton. An. Oiem. Plurm. Licb. 106-1 27- 185K.
— ("»] ïoBi.. An. Cliem. Plarm. Lîpb. 88-114-1803. ~ ("••) L. BoncEois. B. Soc. Cb.
ovGoc^lc
1054 UlClKtONATE t)K l'LOVB.
Co corps, iiisolubli! dans l'eau pure oti chargée de sels ainnioniocaux,
ou d'acide acéti(iue("*^), se pivsentc soit avec une couleur d'un jaune
citron ifuand il est pi'éeipité amorphe, soit avec une couleur rouge
aurore, et la niinnce va de plus en [dus vers le rouge au fur et à mesure
que le sel est plus basique; il fond en un liquide rouge sombre et se
solidilie en une niasse ronge d'un hrnn donnant une poudre i-ougc. Il est
réduit n chaud par l'iiydro^ène qui dnnne du plomb, de l'eau et de
l'oxyde de chrome (""), de même par le chitriion; il est décomposé par la
chaleur en seiquioxyde de chrome et sel basique, de même par la po-
tasse ("") qui le dissout et donne, suivant la concentration, un sel basique
(cristallisé) ou de l'oxyde de plomb cristallisé, ou, si l'on fond, du cfaro-
male de potassium et du bioxyde de plomb. Les acides concentrés le
décomposent en donnant, par exemple, du sulfate de p1omh("°"| (avec
SO'II') ou du chlorure de ploujb, du chlore et du chlorure de chrome
(avec IICI) ou de l'aiotate de pUiuib (avec Az 11*11) ('*"). L'action de l'acide
chromique, en vue d'ohienir du bichromate de plomb, ne réussit pas; on
reproduit le chromate cristallisé ('"•).
C'est un oxydant très énergique à haute température ; on l'associe à
l'oxyde de plomb pour brider les malièies organiques (""*""). C'est un
produit industriel que l'on emploie, en impression, par exemple, pour
obtenir des jaunes résistani à l'oxydation (dessins jaunes sur fond d'in-
digo par rongeage ('"*). On dose ce produit par l'action de la potasse
titrée ('"*). On utilise l'action des sels de jilomb sur le bichromate pour
doser volumétriquement le plomb en présence de l'élain ("" ' '*").
^— Cr'0"rh'. — On l'obtient en fondant le chromate neutre de
plomb avec du chlorure de sodium ; il se fait deux couches dont l'une
formée de chromate de plomb, l/2PbO et l'autre orangée d'un corps
contenant 01, il "/o "l" plomb et 19,2 "/o de chrome ("").
Bichromate de plomh Cr*0'Pb ("°*). — Son existence était
douteuse (""), mais elle est cependant affirmée par 0. Maïer("'°). En
introduisant d« chlorure de plomb dans une liqueur bouillante de
bichromate de potassium et en laissant refroidir, on obtient des aiguilles
prismatiques d'un rouge brun : CrO'Ii},Cr*O^Pb; mais si l'on chauffe
de l'acélate de pIond> et de l'anhydride chi'omique et de l'acide nitrique
(d= ] ,i) au réfrigérant ascendant, pendant quelques heures, on obtient
d'autres aiguilles d'un rouge brun d'un corps actif sur la lumière pola-
risée et contenant 48,9*/» ^^^ plomb et 24,03 7» ^e chrome. (Théorie ;
48,40 et '20,91.) Ces expériences sont à opposer à celles d'Autcnrieth(""),
(■2)-*7-S33 oi 883-18«7. — ("•'] Dieil. J. Soc. clicm. Ind, 157-1883. — (""^ «abmjlvd.
J. prlkl. aiem. 10-ti3-lgM. — |'«w; Sciiw.iii. Putvt. I. Hii^pr ISO-ôl-lgBÎ. — ['■»] Dt-
viiLn». C. n. 70-13ù'M873. — ('™) De Roooe. Ain. Cliem. J. 12-2S6-1890. — ('■»] Ri-
cbahusoii. j. prsLt. Clirm. 11-17K-1837.— ['«j lltTrH.DsEï. I. prikt. Oicm. a5-lH-181«.
— ('"•] CAtE^tivE. B. Soc. Cil. [31-20-761-1001. — ("«•) Roui. 0. Soc. Cli. (i;-35-596-
1881. — ('••!, p, LiDiiiE. Cliim. N. OS-ill-tSaï. — (<"»] Pore. Am. Cliem. J. i8->57-
1t<»0. — C*^. Pre» cl Riiiisi. B, Suc. Ui. (3)-34-:X)i-l880i Bcr. Chem. Gcirll. 13-31»-
1880. _ (ni"| 0. Uaïeii. Bcr. Ckem. Gesoll. 38-1 7 4<i- 1003. — ('"') AvTEmiETE. Ber.
ovGoo<^lc
JIOLÏltDATE DE PLOMB. 1055
antérieures, qui ii'u ]>ii, conli-ai renient aux ariiriuatiuns de Pi-eii> elBav-
iiiaiiiH'""'). obtenir ni le bicliroiiintc do plondi Cr'O'Pii, iii son hvdi-att;
ù 2IP0 {jiic CCS deux auteurs avaient pn'iiarcs par l'ai-tion de l'acide
(-liromiqiip sur le sel neutre.
Phosphochromate de plomb (""). — C'est un beau minerai
(II' couleur oran^'C, souvent crisinllisc eu prismes hexagonaux, que l'on
trouve en abondance lï AVanlockliead et {jui est fonné d'un peu de chro-
tnate neutre associé ù du chluropliosphate basique de plomb.
Carbouato-cbromate de plomb. — Il a été olilenu en beaux
prismes par dilTusion, dans une solution d'azotate de plomb, d'une liqueur
contenant du cbromate et du carbonate de potassium (""').
Alliages de plomb et molybdène. — Les alliaj^es de ces mé-
taux sont durs et plus blancs que le plombquand la teneur en molybdène
cfit faible, mais quand elle augmente, ils deviennent noirs et cassants; le
romposé MoPb s'obtient par la méthixle aluniinothermique ('"').
Molybdate de plomb MoO'Pb (""""•). — Ce minerai naturel,
mt'linose. fut trouvé à Antioquia ('"") et ect un produit accidentel de
métallurgie qu'on reproduit en précipitant par l'azotate de plomb le
molybdntc d'ammonium iBerzéliusj ou le trimolybdatc de sodium ('"');
c'est une ]ioudrc blanche solublc dans l'acide nitrii|ue et les alcalis saut
si elle a été calcinée, fusible au ronge sombre. ()n a pu le reproduire
sous forme de gros cristaux quadratiques d'un jaune clair (D^(i,"l, trans-
parents, en fondant à l'abri de l'air du niolybdate de sodium et du
chlorure de plomb ("*'). [^fanross, Michel ("' '')].
Ce composé est utilise dans le dosage de l'acide moljbdiquc [Chatard,
Smith et Bradbury (""1] on dans celui du plomb en se scrvont comme
indicateur du tanin qui donne avec le molybdate d ammoniimi une colo-
ration jaune perceptible jusqu'à 1;-400000(""1.
Molybdo-hypophospbite de plombi""). — C'est un précipité
bleu que l'on obtient en traitant par un sel de plomb une liqueur do
l'acide correspondant: Mo''0"(PO'lP)',irO.
Ptaosptaomolybdate de plomb. — Il s'ob^ent en traitant le sel
ammoniacal |Kir de l'acétate de plomb à l'abri de l'air ("") ou l'acide
Clicm. Gcscll. 3S-2057 b. 1002. — ("") Pre» et Rivdaw. Dcr. Chcm. Gracll. 13-340-
1880. — (""; DuuiiBFc.li. B. Soc. Cli. (ÏJ47-853 et 885-1887. — («") Tiomox.' J. (irikt. Clieni.
22-418-llHl. — i'»"] STAVENK.UJKÏ cl ScHucdARD. B. Sot. Cil. T. j-SS-S 18-1002. — ["") Daioci
•I DeicLoiMiti. Ail. di. Pli. (.i-51-li5-18r.7. — (""j Diïder. .\n. Pli. Clirm. Vofx- *-07-
267-1839. — ['"»; Joii:.*to:.. Pli. )l«g. 13-387-1838. — ["«>) C Rose. An. Pli. Oiem. lagg.
40-050-1830.— ("■•) SïAXBEHC cl Stkuik. j. pr«kt. Oicin. 4*-2â7-1848.— ("«) lltifRuss.
Ah. Chem. i'iiann, I.ii'li. 81-ai3-I8;)2. — ("") SuiThi l't nniiiit'iir. Bcr. Cliem. Gesoll. 24-
3030-1801. — i""; G. Si:iivïim.f.h. Z. mil. Clk-i.i. 27-1.37. — C*») Mtwii"»-. Z. oiiorn.
aicm. 2S-IOi-I9UI. — "«', ScUcmi.i. J. [K-ak:. Ct.i'm. O7-i79-l8J0. — ;""; Beif.
ovGoot^lc
105C TUSCSTATE DE PLOMB.
phospliomolybdiqne pnr un sel de pinmb on iiqiicnr neutre ou lé^èrc-
mcnl aréliquc (""]. D'après Scligsoîm le produit jaune obtenu, séché ù
100", contient encore de l'annnoiiiaque et correspond aux rapports sui-
vants : P, 3 AzU', Pb", Mo", tandis qne, d'après Beuf, le précipité formé di'
composition constante, insoluble dans l'eau et l'ammoniaque, mai^
itoliible dans la soude, ta potasse, l'acide :)itriiiue et difficilement dans
l'acide acétique, a pour fonnidc 23MoO'Pb,Mo'0' + (PO'Pb|'.7irO.
Son insolubilité permet de doser ]e plomb soit en poids, soit en vohiniP:
dans le premier cas, le précipité séché h 100° est pesé et son poids, mnl-
liplié par 0,5i80'2, donne celui du plomb.
Arséaio-molybdate de plomb;""). — C'est une espèce natu-
relle appelée achroiuatite trouvée à Mexico et dont Ifi composition est
T) [As'O'Ph' -+- PhCl"] + 4 (MoO'Pb') avec un peu de fer.
Vanadomolybdate de plomb ['«•. ikij _ Cette espèce natu-
relle (Lcadiiilh, Kcosse) est voisine des tvulfenttc, descloizile, déchcnitc
et forme ce qu'on appelle l'éosite (niuince rouge),
Alliages de plomb et de tungstène ('"*). — L'al!ia};e PbTii
s'obtient soit en chauffant le plomb et l'acide lungstique [U'EIhujarti,
soit en réduisant simultanément par l'aluminothermie les oxydes des
deui métaux; il est très difficilement fusible ("").
Tungstates de plomb. — L'acide TuO'II' forme avec le plomb
un sel neutre et deux sels acides :
a) Sel neutre TuO'Pb. — Il constitue un minerai naturel, la sfol-
2i7e ('"'■""). On l'obtient en précipitant le tungstate de potassium paru»
sel de plomb ('"* ' "*') ; ou en fondant le sel de sodium avec du chlorure
de plomb en vase clos(""); ou encore le tungstate de soude avec le sul-
fate de plomb ('"' ''); dans le premier cas, on a «ne poudre blanche anhjïli'e
qui, par la chaleur, devient grJse, jaune et fond, elle cristallise à froid;
dans le deuxième cas, on obtient des octaèdres quadratiques transparente,
incolores (D = 8,27), i;isolublcs dans l'eau et l'acide nitrique, solubles
dans les alcalis.
b) SELAcmE5TuO'Pb,iTuO'("''}. — Poudre blanche insoluble dans
l'eau qu'on obtient en précipitant l'azotate de plomb par le bitungstalr
d'ammonium ("") (Beriélius).
c) Sel ACUiB hï-draté TuO*Pb,5TuO% Jll'O, ou tnétatungstale dt
plomb (^'"). C'est un précipité blanc floconneux qui est soluble dans
B. Soc. Ch. (31-3-852-1890. — ;'*") 1Iu.lit. Bor. aicm. Cwell. 8-831 a. 187i. -
('•«'] Scimicr, Bcr. Clicm. Ccadl. ♦-532.1871. — ;""; S<:»s«tf. Proc. Roy. Soe, 19-til-
1870-1871; Bcr. Clicm. GesuU. 35-011-1903. — ;'«"1 Rdivodiu.). Aii. Ph. Oicm. Poîp.
lll-S13-llt60. — ("») Lin. Ka. Ph. Clicm. Pogg, «<il3-Ilj28. — ['•») Bnonn. Pli, H^.
(3'-31-253. — (!"*) Amhos. J. pnkl. Oiem, 9-.')4-2-l836. — i'»") Zcttkow. Ad. Ph. Om.
Pogg. 130-310-1867. — ('«''1 S.IIH Cl Bi..io»DBï. Bit. Uicm. Gcsell. 24-293O-180I. -
ovGoo<^lc
OXVDi: DE PLOMB ET D'CRANILH. 1057
l'acide nitiiquc chaud et qui se forme pur l'action de l'acétate de plomb
sur t'ncide métaliingstique uu sur ses scia en solution.
Tbiotungstate de plomb TuS'Pb. — Beivélins l'a obtenu en
tlccomposant par un sel de plomb le sel correspondant de potassium.
Tung8toboratedeplomb9TuOM('0',2Pb0.21l'0-H9AqO.
— 11 a été obtenu en neutralisant par le carbonate de plomb une solution
(l'acide tuiigstoborique et en concentrant; ce sel peu soluble cristal-
lise très bien par rcl'rni dis sèment de la solution aqueuse.
Hexatungstoperlodate de plomb ("**). — Ce composé se
forme eu précipitant une liqueur d'un sel de plomb par l'hexatungstu-
periodalc de sodium, 12TuO',l'0',5Na'0,16H'0. Sa composition est
analogue à celle du compose sodique.
Pbosphotungstate de plomb ('"') {PTu'0")Pb',nfl'0.— Pris-
mes ou aiguilles jaunes que l'on obtient par double décomposition,
iiolubles dans l'eau, mais décomposés, si la dilution est considérable, en
un sel basique.
Phosphotri et Pbosphopenta métatungstates de plomb
12Tu'0',P'0', 2PbO,ail*0 et 20Tu'OM*0», 2PbO,6ll»0. — Ils s'ob-
tiennent par la réaction de l'acétate de plomb sur les sels de sodium des
acides correspondants, tous deux en fmcs aiguilles blanches peu solubles
dans l'eau froide et plus solubles dans l'eau bouillanle ('*"),
Oxyde de plomb et d'uranium. — On précipite par l'ammo-
niaque un mélange des azotates des deux métaux ("") ou bien l'on fait
bouillir du carbonate de plomb avec de l'acétate d'ui'anium jusqu'à ce
qu'il soit coloré en rouge jaune (""} ou bien encore on précipite l'acé-
tate de plomb par l'azotate d'urtinium {'"*). C'est un corps jaunittrc qui
brunit sous l'action de la chaleur, ({ui est réduit par l'hydrogcuc en un
mélange de plomb et d'oxjde d'uranium, et celui-ci, mis en contact avec
l'air après refroidissement, se réoxyde en reproduisant, avec incandes-
cence, b; corps initial 2t'U^ PbO.
Uranate de plomb ("") 2U'0',5PbO. — Il s'obtient en oxydant
par le chlorate de plomb l'oxyde vert d'uranium, il se forme une poudre
rouge orangé qu'on débarrasse du chlorure de plomb formé par lavages
au chlorure de potassium, puis à l'eau bouillante, enfin à l'acétate neutre
(!»") SiiTi ol Brabbdhi. B. Soc. Cli. (3)-8-2S0-1892, — ('»") Un. J. prstl. Oiera. e3-21t<
(804. — (■«*) ScNEiM.». J. prakt. Cliem. S3-ôt8-llJ0!. — ('*») Kleix. B. Soc. Ch. ['î]-30-
•i01-lU\. — ("") RoiENuiia et LiimECHT. An. Cliem. Pinrm. Ucb. 3U3-iU-l)«9. —
(■») KcHRiATii. Ad. Cltcm. PhiriD. Licb. 3411-46-1888. — (■i") Pfciitao. An. Ch. l'ii. ;6:-
22-Î58 et 235-1891. — ['•") ABrreosoj. An. Ph. Cliem. Pogg. 1-258-1821. — ('"•) Weutheii.
J. prakt. Clicm. 30-ÎÎ8-1843. — ("") Pibîoi. An. Cli. Ph. 12)-56-335-183i. — ('«*] Dhte.
An. Ch. Ph. 16J-1-3MÏ-1884. — ('"'l Cjiiishmo. iàimh. 278-1897.
ciitiiK aattix,.t. — IV. C7
ovGoot^lc
1058 AU.IAGE DE PLOMB ET DE THALLIUM.
de plomb pour enlever l'oxyde de ce mêlai. Le composé obtenu est entiè-
rement solublè dans l'acide nitrique, fusible en un liquide rouge vif qui,
à froid, se prend en une masse cristalline.
Alliage de plomlj et de thalllum. — L'alliage très mou cor-
respondant à PbTP n'est pas cristallin, il se solidifie k 2S0* (*").
Alliage de plomb, de bismuth et de tballlum. — L'al-
liage de 6 p. de plomb, de I p. de thallium et de 6 p. de bismuth est
brillant et dur; il se solidifie à 150* (Carstanjen).
P. Lehoult,
ovGoo<^lc
TABLE DES MATIÈRES
DU TOME QUATRIÈME
I» dani It Traité
CÉMMIQUC
KaoliDi st argilat
Propru'tèi pliviiquc
Proprii'l^i chimi(|UCB
ProduiU cimaûpiaB
PoKHiEi 1 PJLiB arcnatitiz. ■ ■
PoKCKllIxe DUR»
Coniiwsitioii ili' U i)âlo. . . ■
ovGoo<^lc
1060
TAKLE IpES matières.
FLIORmi BE coaiiT
Chlorure de cobalt
Bhoigru ve cou-.t
loDDllE DE CO».[.T
Protozjde de cobalt
OlITDE StLM M CUEILT
SESaHIOIIDE DE CDltLT
BlOITDE RE COEiLT
ClLONlTE, EROKATK, lOPATE HE CO'
SoLFCrilES DE COaiLT
SOLFITEI. RTPtMDLnTE, TRIO:>.tTES
Snllato de cobalt
S£l.£.1ICIES, SËLfilTEt, lÉLlMlTES
AlOIDRE, AlOTITEI DECMILT. . ■
AlOTtTEI DE COIALT
Pl<MFnCRE9 DE C0RI1,T
PnCMPIUTES, (l»ClllTE< DE COIILT.
BoRdRE, iORirES DE COEILT. . . .
ClREC»lTE9, CTITIDRE DE COEILT. .
SkLI de CDBtLT El DE OTSUni, DE
Sels de coealt et de potiuidii ,
SeU BE COBILT. DE CALCICR, BE
>TRO:tIIDll, DE BIETDM
Sei.I BE COailT ET DE HAf^^EM,
Cobaltamlnas
Dt'nnilion
CoiAI.nMKI.1ES
SlU DE
Sels de
SeiJ de CDRl
DiTtrataniEs 241
DlTRIAlIMES Ht
NICKEL. Eut nilure! iK
PrfiMratioii 2M
Propriétés pliystqucs â53
Propri.''ti?s cliiiRi(|ucs S55
CiMcliTe!, EMlysc 2ÔR
Apiilicaliuns !6j
Chlorures de niokel !67
Bsomittc DE ;!ic>EL 209
Protozrde de niokel 271
Sesodioitde de miciei 273
ioDATEI, rLRiaDITES DK MCKEL, . , 274
SûLFCSN DE KICKEL 270
Sulfate de nickel 279
SÉLÈNIDRES OE MrtKI. 281
AlOTDRE DE MCHEL Sft2
AlOTITÏS DE XICEEL 28.1
Prosphures de sicbel 2X4
AlISfMDnE), tES^IFATES DE Mi lEL . 287
Nickel carbonjte 289
Carbonate! de tiixEL W
Ctaxore de KKia. S9i
Sels be mcicl et
Sels de mceel e-
2K.
FER
Eui naturel Î97
Prépiratïon 301
Propriétci pliysiqurs 306
PropricUs cb>uiii|<ips 311
Ëlals allolrofiiqurs 3t0
Csrvdirct, eiuIjh; 311
Poids atomiiiuc 335
HlDIICllC de TER 336
Fleordres de fer 3%
Cblorure lerreni 330
Cblornre lerrique 33!
Dkorures de tk» 357
lonURfS DE fïR 338
Protorrde de fer 339
Oxjde terroio terri qne 341
Sïtqnioxrde de fer 314
Oxyde ferrique bjdraté .... 348
A^HtDRIDE FERRIQVE 35^
OlTCHLORonEa DE FER 356
BhOBATES, IODATES DE riE . . . . 358
HoDoinlfnre de fer 360
SESgmSCLKVRE DE rER 363
UïFOSCLriTE FEIlREtl 366
Snllate terretu 367
Sulfate ferritpie 370
SÉI.£«rBE9 BE FER 373
AlOIUBE DE FER 374
AlOTATRS BE FER 376
NlTRDBOSELFtmu M FEH 371
PhOFPBUBES de FER 382
PnOSPHITEI DE FER 384
AnsKKlOBEI, IRSlUIATE! DE FER . . 388
Bdrere, borates de fer 390
CAHBmtE DErin 39Î
Fer carboifle 393
Carbonates de fer 594
Acide rERHocriSBiBBiiiDE .... 307
Ferroctuiiee de fer 399
Alliacés de FER ET d'^taii . . .
Sels be fer et de potassicx . .
Ferrooyanure de potassinm .
Fen-icjaiHire de potuiivm .
ovGoo<^lc
TABLE DES MATIÈRES.
Seu di
MËTALLUnaïC DU FER
Prodnita de U métallnrgîe dn
ter
P>orai<T£s iiËcixiiires ata ntiÂtx.
CoiFOIlTIIKI CmiQUR DEl jr,\eM . ,
CUHIFICITHIN DES PKOntlTl SIDÏHITII'
CanmcTiox des feodiits hdëhck-
Lt:s PRODDirS llDfRnnCIQTEl. . ,
Élaboration dei produits «idé-
rorglquot
RïtCTiO!» m£tii.Li:bi>i«Ve* . - ■ .
VlXERkH DE TEll
AciEi Fcnti: Bemeieb et Tboim..
PROCtBf UlRTM
ACIEK AC FOVm £|.ECTRIQCE ....
SoLiniriCITIO» DE LICIER
MANUtHËSC. ÉUtniturcI
Pr^pantÙMi
Pro(inctJ<
Cinclèrra, tnilvac
FLtOBDBEt BC llMIt^ilE
Chlorure manganenz
CoLOKIiaE aiNGAMOCE
BbOBTRE. IODCHE de aiTOAHtSE . .
Protoxyda do manganèse. . .
Kexjde de manganiie, ....
OiTDe axLn bk bimu^èu ....
SeXIDIOIIDE de MIEl^ÈMI . ■ . ■
AxnTDBIDE PKBMiraAMHHIE. . . ■
Acide rEiiiii>GA7iigrB
ProtOBiiUiire de muganèie .
Sdlfitks de XUCUlSE ....
SnUate maDganv.^'- . . i ■.-
Sll^MURE D
Pw>irii;iEi
PiKMPRlTES BAWtBIOïEI
Ab>£bidhe9, tHsïxiiM, iiatinm
AKTU0MCBE9. I
GAVt»
BoBUBES, BDRATEl DE a
SlLICICEtS DE aiSBUK^EE, ■
SeU de lAMlStSE ET DE EIBIBIDI.
■anganato, permangaDato do
potasiinm
.SeU DE MASCAIlèSE ET D'AinKKIlCH.
Sels de VAJiCAjeiE et de iodiom . .
Seu de m,
XSltSC E
Sels de iiA»:>\tsE et de inc,
Sels DEiuniA^tsE rt be cobalt,
EHROMC. Élit nilurel
Prépinlion
Propriétés phjiii|ucs . . .
Praprii^lL'i cliimîques , . .
Cirictèrcs, ■nsl^'K. . . .
KlCOUDUE DE CHBOKE
PiiorocHLnHimE de cesoie . .
SMqnichlororo do chromo.
BliaiURES, lODVREl de UIROIB.
PRDTOXfDB DE CBROBE ....
Sotquloxjde de chromo - .
Anhydride ohromiqne . . .
Amdb peechboinjce
clilobdbe de ciimwtle. . . .
SCLECREl DE ClinOBE
AciDEt CBEaBWrLrDHiqOE!! . .
S£1.|!MDB», s£l£3ITE3 ue chbok
AlOTCDE!, AEOTATES BE CIIROBE
ktisixirr.. ibsêiiate db cbuhe
. ChioiuBte ne pouseinm ....
Bichromate de potaiiiiim . . .
Alun doehromeetdepotaHiiun.
CompoiAi chromammoniiniee .
CnBFO&llS ROt^OCBEOBniCEl . . . .
CaxHnÉs TVimtitocnitoiÊiQCiit . . .
CoartmÉs ei
Cairotes H
ovGoo<^lc
1003
TADLE DES HATIËRES.
COMKiati iHTHKaCHKUlIQm. .
COIFMfS RWHMnoCBMMiaiE* .
MOLTBMNE. ËUl luliirrl. . . .
Propriftéi
CvïclâfM, inilyto , . . .
FLCuHcm DE molybiém:. . .
Trichlorure d
Ut
PrataoUorars de molybdèns
BRDIfCBEJ BE KOLTIDÈIE ....
loiHinEl DE ■DLTUt'Il
SeSDOHH'I» m lULIDDtSE . . .
Kozjde d« molybdèns. . . .
Anhydride nolybdiqne- . . .
Aoida molybdique
AcrDE miOLTIDIOCE
Ozjde blan da molybdAna . .
OiichLOREHU de NUlIDDiSE . .
OiiDHOnniiu DE aoLiraï^E. . .
OlTianVREIDE »0lIlDt.1E. . , .
SaUnrat d« molybdino . . .
S£l<1IDRE, TCLLCSDREDr.IIOLIUltM
AcidM photpIiaiiiolTbdltniei .
NolybdaUi de potaeûnm . . .
PLE0ItI10LT>DlTE9 DE FOTUSIEV. .
SuLrOXDLVEDana DU POTIMIUI. . .
Phoiphomoljbdaiei de poUi-
Holjbdatei d'ammoainm . . .
Pboiphomoljbdate d'ammo-
Dinn
XOLINIATEI DE SOUtEH
NOLIDDITE* DE CILCIÏK, DE ITKOX-
MlKTBNtU DE lIACNftIIII. . . .
HOLIEDITU DE I[XC
KOLIDDITES DE COIII.T, DE K1CEX4., DE
TUNQtTtHE. Eut imluri'l
Pr^ptntian
Cirirlârrs, tnilvie
DtCBLOEUEE de TUXGltt»
TltHACILOlDEE DE TmGSTtHE. . .
PEVTACNLOnCEK DE TU:iS>TÈM, . ,
Hexaahlornre de tongaUne . .
BrOXUREI DE TVIGStÈKE
Biozfde de tangsUne
Ozjde bleu de tungattiia . . .
Anhydride tnngiUque
Proiirièlfe
Acides tnngttiqnea. .
OiTCnaEDRES, oinai
SoLnitn DE temitLie
Acides ivLrDTmcaTinrTBï
AiomaEi B
V
Aoidee phoBpbotnngatiqnei
AuÉKIDEE DE n^GITtlE .
Acides ih<hiotc!icstiqcei
BOEIBE DE TD»UTt!n . .
Acides KEOTCRGsngOEi .
Acides silicolnngatiqaes.
Tnngstates de poUssinni.
Tnngatates de sodimn .
URaHIUM. Eut Qitl
Propriétèi physiques S5t
PrnprièU^ cliimiqucs tX
Proffricléa ^yiLologiqucs . . . I&i
C«r*cU.Te!i, iQilvw »S»
BlOMVHES D'EaiXICH
Kaxyde d'araninm
Oiyde Tert d'nraBJBm
Trieiyde d'nraBinm
Un. t. ,rr».î. .^..lORIKEI. rai-
Dranatea da potassium .
Uranates d'ammonium. .
ChLOECHE D'DMXIirl ET DK
Oranatea de sodium. . .
ovGoo<^lc
TABLE DES XATrÈRES.
Seli d'osiuiuv et HE cauick, m
inONTICII, D( UMCII 867
Seu s'uMiinir et de iicnduo,
m une, DE rEH, de cuboke. . . 900
GinérmUUt inr U lanille du
far 001
THALLIUM. Eut nalurct 910
Prépinlion 9H
Proprîc'ti-s ph)'<iquea 913
Propriétés ehimîquca 914
C«rict6rcs, «ndjsc 916
Piùds ■lomîquc. Valence. . . . OIS
FLUDIlDlin UE TRALtlEI «18
Chlomrs* de thalliam 019
BrOXDEEI DE TH1U.IEX 03!
ToiiiiHia DE TBiLunir 0!5
Pretozjd» da thalliam 938
Osjde thallique 938
ChUHKTE, 10D1TE DB THJILLIi:! . . 930
SDLrcEEI DE TEILLIEI 931
Sulfites de hullidj) 93S
AlOTHTMJlTES, aiOTATES DE THlt.-
UCl 936
Phosmude, FEomuTE tt thiluo. 638
ABîfelDRI, insCxiTEl >■ THILLIDI . 940
ClHIOXAm DE THULLIta 943
CTlKtlIltl DE TII1L1.IDI 043
Seu u thallicm et m roTjisutii. 94S
SeLI de TBtLLrOM ET DIIIOMCI,
M MOICN. DE LITUIDI, DE BUin. 946
Sel* de teuluih et de inc. d'ilc-
tain 918
PLOMB 05S
HiDonii 054
Propriêlis phyiiquci 998
Propriélfa chimiques 06S
Propririri phyaiolociques . . . 005
Cun-lËivs. iiialyso 966
Pmds alomiquc 969
ApplicaUani 970
■èUliurgic 071
Sutisliqui- 977
FLDUaDHE M FLOI* 078
CUonm de plomb 070
TtTIUHLOKUDE DE FLOXB 980
Udoidie* ■■ nmn 081
lodnre de plomb 083
1063
984
ClLOIHMODOHn DE FLinB.
Protoxyde de plomb 987
Oxrde laliD de plomb on mi-
nium 990
SE9QVI0IIDI DB rLOHD 993
FeroiTde de plomb 90S
OiTCELOEUaU DE PLO>D 001
Cblobati de pLiun 990
0>Tia»C.E DE FUXB 1009
Peeiodites de FLOVB 1091
SuUnre de plomb 1003
HTPOSC>.r,TE DE FU»a im
THItHriTE. D< PLn« 1006
Sulfate de plomb 1097
SdlFITES EUigHEE DE FLOXE. . . . 1000
SliLtlIUEE DE rLO» tOlO
TlLinaCBE DE FLOil 1011
AhitdeE DE FLOVB 1013
Aiotfttae de plomb 1913
NlTR[Ma:ilTE>TEl DE PLOIE .... 1910
PBOSrajTEl DE FLOVE 1018
AufnicnE DE Fuw» lOïl
AHlfntTES, IRlfollTES DE PtOIIB. . 1913
Mt. 193S
r> . 1034
VlKlIlTES DE FLUU <0S5
UOIUTE DE FLDIB 1030
Carbonate! de plomb 1037
ScirociixiiE DE FLoia 1033
SlUCIVEG, BII.ICtTE DE FLUMi. . . . 1033
ALLI.OES DE FU»E ET Df-TAi:.. . . 1034
Sels de FtaH et de oksiiin on de
FDtlDlCII 1035
loDDRES DE FLOED ET DE rOTlUini. 1037
PlOVEITE. FloailTE DE FOTASMDH . 1037
Chloedees de FLom ET D'uiioincir. 1U40
Alliacei de flou et de sodidii. . 1043
TMIOSCiriTE DE FLOND ET DE Bmilllll. 1043
SEU de FLOn ET DE LITHIDE, >E
ULClEa.DESTHOSTIE-.DEEAEILII. 1044
Sit) DE rUllIB ET DE HACX^SItDI . . 1047
AlLIXCES IiE FLOU* ET DE IIXC. . . 1048
Sei.« de FLOIS ET DE EIVC 1048
Sel) de floie et de cadiile . . . 1048
Sels de ploui et n'ALimi^dCN . . 1049
Sels de ploi* n w xiceel . . . 1049
Alliacés de pumi et de feb . . . 1050
Skls de flobb et de tee 1050
Sels de floub et de »iif<nst.fe, . 1(fôl
Chboeites de PLon 1051
Il0L1ID.tTE> de flobb 1054
TuKSTATtS DB FLOHB 1055
Sels DE FLOBB ET DCMMCK. ... 1056
31807. — Inipnmcris UnnE, nie ite Fl^rus, 9, t r*ri>.
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et leurx appticalions. Comité de réilaclion : d'Anso^v.tL, H. BEcjjcKRiiL, BErj.tRE,
It, iflJlNIKIT. Cu. BoiTJIlKn, 1', lliniR, Ih>ÏSI, l)EBIERSK, Cb, FÉRÏ, Fi^SEÏ,
\'m. e. liuLucscE. Omis, Rcdkns. IkTHSRroRi). — Secrétaire de la rédaction :
i«cqrEs ll(\>K. — l'araissaiil tuus les mois par fascicules graitd in-8' de
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Traité de chimie agricole, développement des végétaux, terre arable,
amendements et engrais, par M. P. -P. l)EiiÉR.tiii, mcuilire de l'institut et de
la Kiiciétr' iiulionale d'Agricullurc. professeur de physioliMic végétale au
Muséum d'Iiistoii'e naturelle et de chimie agricole â 'l'EcoTc d'Agriculture
de Grignon. Deuxième édition, revue et augmenlce. 1 vol. grand in-8 aver
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DiqmzecbvG00<^lc