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Full text of "Traité de la fugue et du contrepoint par Marpourg. Cet ouvrage est divisé en deux parties, et suivi de 134 planches d'exemples .."

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THE  LIBRARY  OF  THE 

UNIVERSITY  OF 

NORTH  CAROLINA 


ENDOWED  BY  THE 

DIALECTIC  AND  PHILANTHROPIC 

SOCIETIES 


F781.4 

M3lax 

v.l 


MUSIC  LIBRART 


This  BOOK  may  be  kept  out  TWO  WEEKS 
ONLY.  and  is  subject  to  a  fine  of  FIVE 
CENTS  a  day  thereafter.  It  is  DUE  on  the 
DAY   indicated   below: 


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in  2013 


http://archive.org/details/traitedelafugueeOOmarp 


X    t\.   A   1    1 


DE    LA    FUG 


E  T 


DU  contrepoint; 


Par    MARPOURG. 


CET  OUVRAGE  EST   DIVISÉ  EN  DEUX  PARTIES, 

ET  SUIVI  DE    1^4  PLANCHES  D'EXEMPLES. 


Prix,   36  f> 


j  O/w^   «yS f  cu/ermafi-,  Ôdthu^r    de    ///uJiaue,  jfaefeur   Je<  /làrjptàj 
)jiue   cl'    /a   Jvoi '   jPczâJaye   de> l/uttàuèn>  Gifë'  de  Foi ,  a  /«  C  f<-/   ct'&r- 


AN    IX. 


1801. 


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I 


I    iv  A.  1   1    H, 

DE    LA    FUGUE 


E  T 


DU    CONTREPOINT. 


PREMIERE     PARTIE. 


/ 


L1ERARY  UNIV.  OF 
NORTH  CAROUNA 


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PRÉFACE 


DE     L  AUTEUR. 

•     | 

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J  e  n'ai  d'autre  but,  en  publiant  cet  ouvrage,  que  de  rendre  un  peu 
plus  communes  les  règles  d'un  Art  par  lequel  se  ressemble  encore  la 
musique  de  tant  de  différentes  nations ,  assez  partagées  d'ailleurs  sur 
l'article  du  chant,  l'une  le  voulant  français,  l'autre  italien. 

De  tous  les  genres  de  composition ,  la  Fugue  est  la  seule  qui  se  soit 
toujours  soutenue  contre  les  caprices  de  la  mode.  Les  siècles  ne  l'ont 
point  fait  changer  de  forme  ;  et  les  Fugues  composées  il  y  a  cent  ans , 
sont  encore  aussi  neuves  que  si  elles  l'avoient  été  de  nos  jours. 

Ce  n'est  pas  qu'il  ne  se  trouve  assez  de  livres  de  composition  ou 
l'on  enseigne  la  manière  de  les  faire.  Mais ,  ou  ces  livres  deviennent 
de  jour  en  jour  plus  rares ,  ou  ne  traitent  pas  cette  matière  à  fond  ;  ils 
ne  donnent  ni  assez  de  règles  ni  assez  d'exemples ,  et  renvoient  sans 
cesse  l'écolier  à  la  seule  expérience.  Il  y  en  a  plusieurs ,  où  l'on  dit 
bien  qu'ily  a  deux  sortes  de  contrepoints,  l'un  simple,  l'autre  double; 
mais  c'est  aussi  tout.  Bien  loin  de  toucher  l'article  du  Canon  ,  on 
n'enseigne  pas  même  la  manière  de  faire  le  double  Contrepoint  ;  et 
cependant,  comment  est-il  possible  de  composer  une  bonne  Fugue 
sans  la  connoissance  du  double  Contrepoint  ou  du  Canon? 

J'ai  fait  de  mon  mieux  pour  ne  rien  omettre  de  tout  ce  qui  con- 
cerne le  mécanisme  de  la  Fugue,  sans  multiplier  mal  à  propos  les 
règles  ou  les  observations.  Toutes  les  règles  sont  accompagnées  d'un 
grand  nombre  d'exemples;  j'ai  eu  soin  de  distinguer,  par  le  nom  de 
leur  auteur,  ceux  qui  ne  sont  pas  de  moi;  c'est  aux  artistes  à  en  juger. 
Après  tout,  je  pense  qu'il  n'y  aura  rien  à  redire  aux  modèles  sur  les- 
quels j'ai  composé  mes  règles.  J'ai  étudié  les  Fugues  de  Frescobaldi  , 
de  Bach  et  de  Handel;  j'ai  entendu  les  CaMères  et  les  Daquins;  j'ai 
lu  Rameau ,  Mattheson  et  Scheibe. 


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*A 


Àf- 


if  Préface     de»    l'Auteur. 

Une  chose  qui  m'embarrasse,  c'est  que  j'écris  dans  une  langue  qui 
m'est  étrangère.  Il  est  donc  très-naturel  que  j'aie  pu  faire  bien  des 
fautes  contre  cette  langue.  Mais  seroit-ce  la  première  fois  que  les 
Français  passeroient  à  un  étranger  des  phrases  qu'ils  ne  pardonne- 
roient  peut-être  pas  à  un  écrivain  de  leur  nation  ?  Je  me  flatte  donc 
qu'ils  me  feront  grâce  du  style  en  faveur  de  l'ouvrage,  et  qu'ils  le 
recevront  avec  autant  de  bonté ,  qu'ils  m'en  témoignèrent  autrefois 
lorque  j'eus  l'honneur  de  me  trouver  chez  eux  :  je  ne  souhaite  que 
d'être  entendu;  si  j'ai  atteint  ce  but,  je  suis  satisfait. 

On  trouvera  une  histoire  abrégée  du  Contrepoint  et  de  la  Fugue  à  la  tête  de  la  seconde 
partie  de  cet  Ouvrage. 


TABLE    DES    CHAPITRES 

DE    LA    PREMIÈRE    PARTIE. 

Chap.  I.  Des  différentes  espèces    d'imitation  et   de   fugue i 

Chap.  IL  De   la   qualité   du    sujet  ou    du    thème 8 

Chap.  III.  De  la  manière   de   répondre   au  sujet 10 

i)  Exemples   de  fugues  qui  commencent  par  la  finale   et  restent  dans  le  ton.      .     .  i3 

2)  Exemples  de  thèmes  qui  commencent  par  la  dominante  et  conservent  la  modu- 
lation de  la  finale 14 

3)  Exemples   de    sujets    qui    passent    au  ton     de  la    dominante 14 

4)  Exemples   de  sujets  qui  commencent  par   la   tierce i5 

5)  Exemples    de    fugues    qui    commencent  par    la    quarte    du    ton 16 

'6)  Exemples    de    fugues    qui   commencent   par  la   sixte   du  ton 16 

7)  Exemples   de  fugues    qui    commencent    par  la  seconde  du  ton 17 

8)  Exemples  de  fugues   qui  commencent  par  la  septième 17 

9)  Exemples   de    fugues   qui  finissent. 

a)  Par    la     seconde    du    ton.     .     .           17 

b)  Par    la    médiante    du    ton.      .'."'.' 18 

c)  Par   la    quarte 18 

d)  Par    la    sixte.      . ;......•..  18 

t)   Par   la  note   sensible   du   ton 18 

"  «  "        f)    Par   la    septième    mineure    d'un     ton     mineur 18 

g)   Par  la  note    sensible  de  la. dominante 18 

ART.   ï.    Sur  les    modes  des  Anciens  et  les   tons    d'église.      .      .    '. 18 

Art.  II.  Sur  les  fugues   chromatiques 22 

Art.  III.  Contenant    toutes    sortes    de    sujets 25 

Chap.   IV.  De  la  répercussion   et  du   progrès  de  la  fugue.       . 27 

Table  de  toutes  les  manières  possibles  dont  les  parties  peuvent   s'entre-suivre 29 

Art.  I.   De   la  modulation  ou  de  la  digression   d'un  ton   à   l'autre 3o 

Art.  IL    Des  différentes    espèces  de  cadences 33 

1)  Règles    et   observations   générales  pour  le  progrès   d'une  simple    fugue    à    deux  , 

trois    ou  quatre  parties. 38 

2)  Règles  et  observaùohs  générales  pour  une  double  fugue  à   deux  ,    trois  ou  quatre 
parties  ,   et  davantage, Sg 

3)  Règles  et  observations  sur  le  contrepoint  dont  On  accompagne  le  sujet ,   ou  sa  ré- 
ponse dans  les  différentes  répercussions  de  la  fugue "  .     .  40 

4)  Règles  et  observations  sur  le  contrepoint  dont  on  entrelace  la  fugue  dans  l'espace 
d'une  répercussion   à   l'autre 42 

5)  Exemples  de  fugues  pour  servir  d'éclaircissement  aux  règles  et  observations  précéd.  43 
Chap.  V.    Du     contrepoint 4g 

Art.  I.   Du  double    contrepoint  à  l'octave. 54 

Art.  IL  Du   double  contrepoint   à   la   neuvième .  57 

Art.  III.  Du   double  , contrepoint  à  la  dixième 5g 

Art.  IV.  Du    double    contrepoint   à  la   onzième. 6t 

Art.  V.    Du  double   contrepoint  à  la  douzième 61 

Art.  VI.  Du  double   contrepoint   à   la  treizième 63 

Art.  VII.   Du  double  contrepoint   à  la    quatorzième 64 


TABLE    DES    CHAPITRES 

DELA    SECON  DE    PARTIE. 


Chap.  I.  Du     triple    contrepoint , .     .     .  io3 

Art.  I.  Du    triple    contrepoint    à  l'octave io3 

Art.  II.  Du     triple    contrepoint    mixte , io5 

Chap.  II.  Du     quadruple     contrepoint.      .     ., 107 

Art.  I.  Du   quadruple   contrepoint   à  l'octave 107 

Art.   II.  Dn  quadruple  contrepoint   mixte 109 

Chap.   III.  Du  contrepoint  par  mouvement   contraire ni 

Art.  I.   Du  contrepoint  par   mouvement  contraire   à    deux  parties 112 

Art.    II.  Du    contrepoint   par   mouvement  contraire  à   trois    parties. 114 

Art.  III.    Du    contrepoint  par   mouvement  contraire  à  quatre   parties n5 

Chap.   IV.   Du   contrepoint  par  mouvement  rétrograde 116 

Art.   I.  Du  simple  contrepoint  par  mouvement  rétrograde  à  deux,  trois  et  quatre  parties.      .  117 
Art.  II.  Du  double  contrepoint  par  mouvement  rétrograde  et  semblable  ,  à  deux  ,  trois  et 

quatre  parties.      . 117 

Art.  III.  Du  double   contrepoint   par    mouvement  rétrograde  et  contraire  à    deux  ,  trois 

et    quatre    parties • 118 

Chap.  V.  Du  contrepoint  convertible  de  plusieurs  manières  et  par  plusieurs  mouvemens.     .     .119 

Chap.  VI.  Du  canon 121 

Art.    I.   Manière  de  faire  un  canon  à  l'unisson  en  plusieurs  parties.      . 124 

Art.  II.  Manière  de  faire  un  canon  à  l'unisson  en    plusieurs   parties.       .     .     .     .     .     .126 

Art.  III.  Manière  de  faire  un  canon  à  l'unisson  ,  à  la  seconde  ,  tierce  ,  quarte  ,  quinte , 
sixte,  septième  et  octave,  en  deux  parties,  par  mouvement  semblable  et    contraire, 

à  temps  égaux  et  à  contre-temps  ,  par  imitation  suivie  et  interrompue 127 

Art.  IV.  Manière  de  faire  un  canon  à  plusieurs  parties  par  intervalles  égaux  et  inégaux  , 

par  mouvement  semblable  et   contraire   et  à  contre  -  temps .     .     .129 

Art.  V.  Manière  de   faire  un   canon    circulaire , .  i32 

Art.   VI.    Manière  de  faire  un  canon  par  augmentation  et  diminution.      .      .....  i35 

Art.   VII.  Du   canon  rétrograde i3S 

Art.  VIII.  Manière  de  faire  un  double    canon 140 

Art.  IX.  Manière  de  faire  un  canon  à  deux  parties,  lequel  puisse  se  changer  en  trio  ou 

quatuor.     . 142 

Art.  X.   Manière  de  faire  un  canon  sur  un  canto  fermo ,  ainsi  que  pour  en   faire  un  avec 

une  partie   d'accompagnement.  .143 

Art.  XI.   Du   canon   polymorphus 144 

Art.  XII.    Manière   de  déchiffrer  un   canon 149 

Chap.  VII.  De  la  fugue  vocale.     . .     .     .  i5o 


TRAITÉ  DE  LA  FUGUE 

EX 

DU    CONTREPOINT. 

PREMIÈRE    PARTIE. 


CHAPITRE    PREMIER, 

Des  différentes  espèces  d'imitation  et  de  fugue. 

Répéter  en  Musique,  c'est  faire  entendre  deux  ou  plusieurs  fois  de  suite 
un  certain  chant  dans  la  même  partie  et  sur  les  mêmes  cordes.  Voyez 
table  I7  hg.  1. 

Changer  de  cordes  en  répétant  un  chant  dans  une  même  partie ,  c'est  faire: 
une  transposition ,  iig.  i  ;  et 

Changer  de  partie ,  en  répétant  ou  en  transposant  ce  chant ,  c'est  imiter.} 
On  est  assez  dans  la  coutume  de  confondre  ces  trois  termes ,  et  souvent  mal 
à  propos. 

Toutes  les  parties  possibles  dans  la  Musique  se  réduisent  à  quatre  parties 
principales,  qui  sont  la  Basse,  la  Taille j  la  Haute-Contre  et  le  Dessus  f 
que  l'on  distingue  les  unes  des  autres  par  la  différence  ou  par  la  diffé- 
rente situation  des  Clefs.  Si  l'on  excède  dans  la  composition  le  nombre 
des  quatre  parties  principales  ,  on  double  ou  triple  l'une  ou  l'autre  ?  sui- 
vant le  dessein  qu'on  se  propose. 

§,     I  I. 

Une  Octave  n'étant  composée  que  de  huit  intervalles  ,  toute  imitation ,  de 
quelque  nature  qu'elle  soit,  ne  se  peut  faire  que  de  huit  manières;  savoir,  ou 
i  )  à  F  Unisson ,  tab.  I  j  fig.  3  ;  ou 

i  )  à  la  Seconde ,  iig.  ^  et  5.  La  Seconde ,  de  même  que  tous  les  autres 
intervalles  suivans ,    peut  être  prise  au  -  dessus  et  au  -  dessous  de  la 
première  voix.   Il  faut  donc  bien  distinguer  entre  une  imitation  de 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  l 


2  Traité    de    la    Fugue 

Seconde  ,  ou  de  Tierce ,  etc.  supérieure  7  et  une  imitation  de  Seconde 
ou  de  Tierce ,  etc.  inférieure  ;  ou 

3  )  à  la  Tierce  supérieure  et  inférieure ,  iig.  6  et  7  ;  ou 

4  )  à  la  Quarte  supérieure  et  inférieure  >  iig.  8  et  9  ;  ou 

5  )  à  la  Quinte  supérieure  et  inférieure ,  iig.  10  et  1 1  ;  ou 

6)  à  la  Sixte  supérieure  et  inférieure  ,  iig.  12  et  i3  ;  ou 

7)  à  la  Septième  supérieure  et  inférieure,  iig.   14  et  i5;  ou 

8)  à  Y  Octave  supérieure  et  inférieure,  tab.  1,  fig.  16,  et  tab.  II,  iig.  1. 
Une    imitation  de    Neuvième ■>  Dixième  ,  etc.  7    est  donc  la  même  qu'une 

imitation  de  Seconde,  Tierce,  etc. 

§.    III. 

Le  mouvement  des  notes  qui  composent  le  chant  d'imitation ,  peut  être 
semblable  ou  contraire. 

Pour  déterminer  le  progrès  des  intervalles  dans  deux  différentes  parties 
qui  marchent  ensemble ,  on  se  sert  aussi  du  terme  de  mouvement ,  et  on 
en  distingue  de  quatre  sortes , 

1  )  Le  mouvement  semblable  ;  quand  les  parties  montent  ou  descendent 
toutes  deux  à-la-fois ,  soit  par  degrés  conjoints  ou  disjoints. 

2)  Le  mouvement  contraire;  quand  une  partie  monte  et  que  l'autre 
descend  en  même  temps. 

3  )  Le  mouvement  oblique  ;  quand  une  partie  reste  sur  le  même  degré  , 

et  que  l'autre  en  parcourt  d'autres,  soit  en  montant,  soit  en  descendant. 

4  )  Le  mouvement  parallèle  ;  quand  toutes  les  deux  parties  demeurent 

à-la-fois  pendant  quelque  temps  de  mesure ,   ou   davantage  ,  sur  un 
même  degré  :  mouvement  assez  usité  dans  les  ariettes  italiennes. 

Mais  il  n'est  ici  question  d'aucun  de  ces  mouvemens.  Celui  dont  il  s'agit , 
concerne  la  marche  des  intervalles  dans  deux  parties  différentes  qui  s'entre- 
suivent;  et  c'est  dans  cette  rencontre,  qu'on  nomme  imitation  par  mouve- 
ment semblable ,  celle  où ,  dans  la  partie  suivante ,  les  intervalles  montent  et 
descendent  de  la  même  manière  que  dans  la  précédente  ;  et  imitation  par 
mouvement  contraire  ,  celle  où ,  dans  la  seconde  jjartie .,  on  fait  descendre  les 
intervalles  qui  ont  été  entendus  dans  la  première  en  montant  ;  et  réciproque- 
ment ,  en  faisant  monter  les  intervalles  qui  ont  été  entendus  en  descendant. 

Cette  imitation  par  mouvement  contraire  est  libre  ou  contrainte. 

a  )  libre ,  quand  la  partie  suivante  ne  reprend  pas  le  chant  de  la  première 
dans  le  même  ordre  des  tons  et  des  demi-tons.  Tab.  II ,  fig.  2  et  3. 


et    du    Contrepoint.  3 

b)  contrainte  ,  quand  elle  imite  ton  pour  ton  et  demi-ton  pour  demi- 
ton  ,  fig.  4  et  5. 

Afin  de  ne  se  pas  tromper  dans  le  choix  de  l'intervalle  par  lequel  il  faut  que 
Ja  seconde  partie  réponde  à  la  première ,  suivant  les  règles  de  cette  dernière 
imitation  ;  voici  le  moyen  que  je  propose  :t 

î  )  Pour  les  tons  majeurs. 

Placez  l'Octave  de  la  tonique  en  montant  vis-à^vis  de  l'Octave  de  la  mé- 
diante  en  descendant  ;  par  exemple ,  en  ut  majeur ,  de  la  façon  suivante  : 
ut ,     re  ,   mi ,     fa ,     sol ,     la ,     si ,     ut. 
mi  7    re ,     ut ,     si ,      la ,       sol ,  fa ,     mi. 
S'ilarrivoit  qu'une  partie  commençât  par  un  sol,  ou  par  un  fa,  il  faudroit 
que  l'autre  y  répondit  par  un  la  ou  par  un  si,  et  ainsi  du  reste. 

2.)  Pour  les  tons  mineurs. 

■    Placez  l'Octave  de  la  tonique  en  montant  vis  -  à  -  vis  de  l'Octave  de  là 
Septième  en  descendant  ;  par  exemple ,  en  la  mineur ,  comme  il  suit  : 

la,     si,     ut,     re,     mi,     fa,     sol,     la. 

sol,    fa,     mi.,    re,     ut,      si,     la,      sol. 
Si  la  première  partie  commençoit  par  un  mi,  ou  par  un  sol ,  il  Faudroit  que 
la  Seconde  y  répondît  par  un  w£  ou  par  un  la  ,  et  ainsi  du  reste. 

S.     I  V. 
Quand  une  partie  suit  l'autre  en  rétrogradant ,  c'est  une  imitation  rétrograde  , 
tab.  II ,  fî g.  6.  Cette  imitation  est  souvent  accompagnée  du  mouvement  con- 
traire, fig.  y. 

Voilà  donc  quatre  sortes  de  mouvemens  dont  l'imitation  est  susceptible;  le  mouvement 
semblable,  contraire,  rétrograde,  et  rétrograde  par  mouvement  contraire. 

•     *  §.    V. 

Les  parties  ne  se  répondent  pas  toujours  par  des  notes  de  la  même  figure. 
On  en  diminue  souvent  ou  l'on  en  augmente  la  valeur  dans  la  réplique  de  la 
voix  commençante  ;  ce  qui  produit  deux  nouvelles  espèces  d'imitation ,  celle 
à! augmentation ,  tab.  II ,  fig.  8,  et  celle  de  diminution,  fig.  g. 

Lorsque  l'imitation  est  à  3  ou  4  parties ,  et  qu'à  chaque  reprise  du  chant 
on  augmente  ou  diminue  de  nouveau  et  à  proportion  la  valeur  des  notes , 
cela  s'appelle  imitation  par  augmentation ,  ou  diminution  double ,  triple  ,  etc. 
Yoy.  par  exemple  ?  les  fig.  î  et  i  ?  tab.  III. 

/  §.     V  I. 

En  suspendant  le  progrès  des  notes  par  le  moyen  des  pauses  7  on  gagne  une 
sorte  d'imitation  qu'on  appelle  interrompue ,  fig.  3 ,  tab.  III. 


4  Traité    de    la   Fugue 

§.     VIL 

Lorsque  les  parties  s'entre-suivent  par  des  temps  opposés  ,  c'est-à-dire  , 
quand  l'une  commence  par  un  bon  temps  de  mesure ,  et  que  l'autre  y  répond 
par  un  temps  contraire ,  et  ainsi  réciproquement ,  c'est  une  imitation  à  contre- 
temps, tab.  III,  fig.  4>  $>  6  et  7. 

§.     VIII. 

Quand  l'imitation  se  fait  de  manière  que  les  parties  se  puissent  renverser , 
c'est-à-dire  ,  que  la  partie  supérieure  puisse  être  mise  à  la  place  de  la  partie 
inférieure,  et  réciproquement ,  on  l'appelle  imitation  convertible,  tab.  III, 

%•  8. 

S.     IX. 

Toutes  ces  différentes  espèces  d'imitation,  que  je  viens  d'expliquer,  sont 
ou  périodiques  ou  canoniques. 

Périodiques j,  quand  la  partie  suivante  n'imite  la  précédente  qu'en  partie, 
c'est-à-dire,  pendant  quelques  mesures,  comme  dans  les  exemples  rapportés 
ci-dessus.  On  appelle  sujet  ou  thème,  cette  portion  de  chant  sur  laquelle  roule 
l'imitation  périodique. 

Canoniques ,  quand  une  partie  imite  le  chant  de  l'autre ,  note  à  note ,  depuis 
le  commencement  jusqu'à  la  fin,  tab.  III,  fig.  9.  Un  air  composé  selon  les, 
règles  de  l'imitation  canonique  est  appelé  canon. 

§.     X. 

Il  y  a  deux  manières  d'employer  l'imitation  périodique  ;  ou 

1)  Arbitrairement ,  en  telle  pièce  et  en  tel  endroit  de  la  pièce  qu'on  voudra, 

c'est  une  affaire  de  caprice  ;  ou 

2)  Méthodiquement,  en  soumettant  le  caprice  à  de  certaines  règles 
établies  sur  le  bon  goût  et  sur  la  raison ,  pour  la  conduite  et  la  reprise 
alternative  du  sujet. 

Les  exemples  d'imitation  précédens  n'ayant  été  qu'à  deux  parties,  en  voici 
quelques-uns  à  trois  et  à  quatre. 

A  trois  parties. 
Tab.  IV.  Fig.  1 .  C'est  une  imitation  de  Quarte  entre  les  deux  parties  supérieures,; 
que  la  Basse  accompagne  par  Tierces. 
Fig.  1.  Imitation  à  l'Unisson  et  à  l'Octave. 

Fig.  3.  Imitation  canonique.  Il  ne  faut  pas  manquer  de  faire  attention 
au  nouveau  sujet  qui  se  présente  à  la  septième  mesure  de  la 
partie  du  milieu ,  et  que  le  Dessus  imite  à  la  distance  d'une 

Quinte  inférieure. 

Tab.  V. 


et    du    Contré  p.  oint.  5 

Tab.  V.  Fig.  1 .  Imitation  à  contre-temps. 

Fig.  2.  Imitation  à  l'Unisson  et  à  l'Octave. 
Fig.  3.  Imitation  de  Quinte  inférieure. 

Fig.  4.  Après  les  six  premières  mesures ,  qui  contiennent  une  imitation 
à  l'Unisson ,  on  découvre  dans  le  Dessus  un  nouveau  sujet , 
imité  par  les  deux  autres  parties  à-la-fois ,  à  la  Tierce  et  à  la 
Quinte. 
Fig.  5.  Courte  imitation  canonique  à  la  Tierce  inférieure  entre  les  deux 
parties  d'en  haut. 
Tab.  VI.  Fig.  1.  Imitation  de  Quarte.  Dans  la  septième  et  treizième  mesures, 
la  partie  du  milieu  produit  deux  nouveaux  sujets  ,  imités  par 
celle  d'en  haut ,  à  la  Quarte  et  à  l'Octave. 
Fig.  2.  Imitation  canonique  à  la  Quarte. 
Fig.  3.  Imitation  de  Quinte  inférieure. 
Fig.  4.  Imitation  de  Quinte  et  d'Octave. 
Tab.  VII.  Fig.  Limitation  de  Quinte. 

Fig.  2.  Autre  à  la  Quinte  inférieure  et  à  l'Unisson. 
Fig.  3.  Autre  par  mouvement  contraire. 
Fig.  4-  Autre  de  la  même  sorte. 

Fig.  5.  Outre  que  le  sujet  est  imité  ici  par  mouvement  semblable  et 
contraire  ,  il  faut  encore  remarquer  l'imitation  étroite  ,  dont 
les  parties  se  succèdent  à  peu  de  distance  Tune  de  l'autre  ,  ce 
que  les  Italiens  appellent  Alla  stretta. 

A  quatre  parties. 

Tab.  VIII.  Fig.  1.  C'est  une  imitation  à  l'Unisson  et  à  l'Octave. 
Fig.  2.  Comme  l'exemple  précédent. 
Fig.  3.  Imitation  à  contre-temps. 
Tab.  IX.  Fig.  1.  Imitation  par  mouvement  semblable  et  contraire. 
Fig.  2.  Imitation  étroite. 

Fig.  3.  Imitation  par  un  mouvement  semblable  et  contraire. 
Fig.  4-  Sujet  très-connu ,  qui  occasionne  cette  imitation. 
Fig.  5.  Imitation  par  mouvement  contraire  sur  le  sujet  précédent. 
Fig.  6.  Courte  imitation  canonique  sur  un  sujet  chromatique. 
OBSERVATION. 

On  aura  sans  doute  remarqué  dans  plusieurs  des  exemples  précédens ,  que 

le  sujet  sur  lequel  roule  l'imitation,  est  souvent  pris  par  deux  parties  à-la-fois , 

et  que  ces  deux  parties  vont  alors  par  Tierces,  Dixièmes  ou  Sixtes.  C'est  une 

manière  très-propre  à  répandre  du  jour  sur  le  sujet  de  l'imitation  dans  tme 

Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  a 


/ 


1 


6  Traité    de    la    Fugue 

composition  à  plusieurs  parties  ,  et  dont  il  résulte  toujours  un  effet  très- 
agréable. 

*  §.     XI 

Une  pièce  de  musique  établie  sur  les  règles  de  l'imitation  périodi-méthodique., 

s'appelle  Fugue. 

§.     XII. 

Pour  faire  une  fugue ,  en  autant  de  parties  que  ce  soit ,  il  faut  considérer 
cinq  choses  : 

1)  Le  sujet  ou  thème  ; 

2)  La  réponse  ;  c'est  la  reprise  du  sujet  par  la  partie  suivante. 

3)  La  répercussion  ;  c'est  Tordre  dans  lequel  le  sujet  et  sa  réponse  se  font 
entendre  alternativement  dans  les  différentes  parties. 

4)  Le  Contrepoint ,  dont  on  accompagne  la  première  partie  ,  quand  la 
seconde  entre  pour  prendre  la  fugue. 

5)  Le  Contrepoint _,  dont  on  remplit  l'espace  d'une  répercussion  à  l'autre. 
Voilà  les  cinq  points  caractéristiques  d'une  fugue  >  lesquels ,  observés  à  la 

rigueur ,  suivant  les  règles  établies  pour  chacun  de  ces  points ,  forment  la  fugue 
régulière  j  et  qui ,  négligés  en  partie,  rendent  la  fugue  irrégulière. 

§.     XIII. 

La  fugue  régulière  est  ou  obligée  ou  libre. 

Obligée ,  quand  on  ne  traite  que  du  sujet  durant  toute  la  fugue ,  en  ne  le 
quittant  que  pour  le  mieux  reprendre  ,  soit  en  entier ,  soit  en  partie ,  au  moyen 
de  l'imitation  étroite ,  et  en  n'y  admettant  aucune  harmonie  qui  n'en  dérive  , 
soit  par  augmentation  ou  diminution ,  soit  par  opposition  de  temps  ou  de 
mouvement.  C'est  une  fugue  de  la  sorte  que  les  Italiens  appellent  un  Ricercare 
ou  Ricercata  j  c'est-à-dire,  un  chef-d'œuvre  de  fugue,  sur -tout  lorsque  le 
sujet ,  soit  à  la  fin ,  soit  au  milieu  de  la  fugue  ,  y  est  encore  tourné  en  canon. 

Libre,  quand  on  ne  traite  pas  du  sujet  seul,  et  qu'on  le  quitte  de  temps  en 
temps  pour  passer  à  une  autre  idée  ,  qui ,  quoiqu'elle  ne  soit  pas  tirée  du  sujet, 
doit  néanmoins  y  avoir  un  parfait  rapport. 

§.     XIV. 
La  fugue  n'a  qu'un  seul  sujet ,  ou  en  a  plusieurs.  Une  fugue  qui  n'a  qu'un 
sujet,  est  appelée  simple  fugue,  et  celle  qui  en  a  davantage,  s'appelle  double 

fugue. 

O  B  S  E  R  VA  T  I  O  N  S. 

1)  Le  chant  par  lequel  la  double  fugue  commence,  est  toujours  le  premier 
sujet,  nommé  simplement  sujet;  et  tous  les  autres  qui  le  suivent ,  sont 
autant  de  contre-sujets  ou  contre- thèmes. 


et     du     Contrepoint.  7 

2.)  S'il  est  nécessaire ,  après  les  premières  entrées  ou  répercussions  ordinaires 
de  la  simple  fugue  fixées  sur  le  nombre  des  parties,  que  le  sujet  et  sa 
réponse  se  rapprochent  pour  produire  de  la  diversité ,  la  double  fugue 
demande  que  les  différens  sujets  dont  elle  est  composée  ,  se  présentent 
tour -à- tour,  moyennant  le  renversement  des  parties,  tantôt  en  bas, 
tantôt  en  haut ,  ou  dans  les  parties  du  milieu.  L'une  et  l'autre  de  ces 
choses  exigent  une  connoissance  parfaite  du  double  contrepoint  ,  au 
moyen  duquel  on  apprend  à  renverser  les  sujets,  et  qui,  s'il  n'enseigne 
pas  la  manière  de  les  rapprocher ,  nous  met  du  moins  en  état  de  présenter 
sous  différentes  faces  le  sujet  et  sa  réponse ,  après  avoir  trouvé  le 
moyen  de  les  rapprocher  l'un  de  Fautre. 

'  §.     X  V. 

A  l'égard  des  différentes  espèces  d'imitation ,  on  peut  ranger  celles  de  la 
fugue  sous  cinq  classes  différentes ,  dont 

La  première  contient  les  fugues  à  l'Unisson ,  à  la  Seconde ,  Tierce  7  Quarte., 
Quinte ,  Sixte  ,  Septième  et  à  l'Octave. 

La  plus  usitée ,  et  en  même  temps  la  plus  parfaite  de  ces  fugues  s  c'est  sans 
doute  celle  à  la  Quinte ,  qui ,  par  renversement ,  peut  être  une  Quarte  ;  parce 
que  l'imitation  s'y  fait  sur  les  principales  cordes  du  ton ,  c'est-à-dire  ,  dans  les 
Octaves ,  de  la  tonique  et  de  la  dominante.  Pour  ce  qui  est  des  fugues  à  la. 
Seconde ,  Tierce ,  Sixte  et  Septième ,  on  ne  s'en  sert  que  dans  le  cours  de  la 
précédente,  pour  rapprocher  les  sujets.  Je  traiterai  à  l'article  de  la  répercussion , 
de  la  manière  d'employer  celle  à  l'Octave  et  à  l'Unisson. 

La  seconde  contient  les  fugues  ,  1)  par  mouvement  semblable ,  2)  contraire , 
3)  rétrograde  et  4)  rétrograde  par  mouvement  contraire.  Ces  deux  dernières  ne 
s'emploient  que  dans  le  cours  des  deux  premières. 

La  troisième  contient  les  fugues  par  augmentation  et  diminution.  Elles  ne 
servent  qu'au  milieu  d'une  fugue  ordinaire. 

La  quatrième  contient  les  fugues  à  contre-temps.  On  en  use  comme  de  celles 
de  la  classe  précédente. 

La  cinquième  contient  les  fugues  par  imitation  interrompue.  Comme  à 
l'article  précédent. 

Les  anciens  se  servoient  du  terme  de  fuga  composita  ou  recta  9  quand  les 
notes  du  sujet  alloient  par  degrés  conjoints  ;  de  fuga  incomposita  .,  quand  elles 
alloient  par  degrés  disjoints  ;  de  fuga  authentica ,  quand  elles  alloient  en 
montant,  et  de  fuga  plagalis  ,  quand  elles  alloient  en  descendant.  On  peut  se 
passer  aujourd'hui  de  ces  termes. 


L 


8  Traité    de    la    Fugue 


CHAPITRE      II. 

De  la  qualité  du  sujet  ou  du  thème. 

§.  Ier. 

louT  sujet  nest  point  propre  pour  la  fugue ,  et  tel  thème  convient  à 
une  fugue  pour  les  violons  ou  les  flûtes ,  qui  ne  conviendroit  point  à  la  voix , 
au  clavecin  ou  à  l'orgue.  S'il  est  donc  nécessaire .,  en  inventant  un  sujet ,  de 
faire  particulièrement  attention  à  l'instrument  et  au  nombre  des  parties  pour 
lesquelles  on  compose ,  il  faut  en  général .,  pour  quelque  instrument  ou  pour 
quelques  parties  que  l'on  compose ,  avoir  égard 

i)à  la  longueur,  et 

2)  à  la  mélodie  du  sujet. 

§.     I  I. 

11  est  vrai  que  la  longueur  du  sujet  est  arbitraire.  Cependant ,  pour  ne  s'y  pas 
méprendre  ,  il  faut  faire  attention  au  mouvement.  Plus  le  mouvement  est  lent 
moins  le  sujet  doit  être  long  ;  et  réciproquement ,  plus  le  mouvement  est  vif, 
plus  le  sujet  peut  être  long.  Une  file  de  tons ,  ennuyante  d'elle-même  quand 
il  n'y  a  point  d'accompagnement ,  ennuie  beaucoup  plus  quand  la  mesure  est 
traînante.  Plus  les  thèmes  sont  courts  ,  plus  ils  peuvent  être  répétés  ;  mais  plus 
on  les  répète,  plus  la  fugue  en  est  belle.  Un  sujet  court,  en  est  plus  clair  et  se 
retient  facilement.  Si  l'auditeur  a  la  commodité  de  le  saisir  sans  peine 
dans  toute  son  étendue,  l'organiste  ,  en  le  travaillant  sur-le-champ  sans 
préméditation,  ne  court  point  risque  d'en  perdre  l'idée,  et  de  se  voir  né- 
cessité par  là  à  battre  la  campagne  avant  de  le  retrouver.  Mais  ,  dans 
quelque  cas  que  ce  soit;  qu'on  travaille  sur-le-champ  ou  de  préméditation , 
un  sujet  court  se  maniera  toujours  et  à  tous  égards  plus  aisément  qu'un 
sujet  long  ;  en  un  mot ,  comme  de  la  longueur  d'une  Fugue  on  ne  peut 
conclure  en  faveur  de  sa  beauté  ,  de  même  la  bonté  d'un  sujet  ne  dépend  pas 
de  sa  durée.  Cependant  on  ne  sauroit  fixer  au  juste  le  nombre  des  mesures 
qu'un  thème  doit  avoir  ;  la  diversité  ,  cette  ame  de  la  musique ,  y  perdroit. 
Il  est  à  croire  que  le  sujet  est  toujours  assez  long ,  s'il  renferme  un  sens 
complet  :  mais  il  n'est  pas  toujours  besoin  pour  cela  d'une  demi  -  douzaine 
de  mesures;  une  seule  peut  y  suffire 7  selon  les  circonstances. 

$.  III. 


et    du    Contrepoint.  9 

§.    III. 

A  l'égard  de  la  mélodie  ,  plus  elle  sera  simple ,  plus  il  sera  facile  d'y 
joindre  une  bonne  harmonie.  Ces  sortes  de  tours  et  d'expressions  qui  régnent 
dans  les  Sonates.,  en  doivent  être  absolument  bannies  ;  du  moins  ne  peuvent- 
elles  trouver  place  dans  une  fugue  d'orgue ,  qui  doit  être  grave ,  ou  dans  une 
fugue  que  l'on  compose  sur  des  paroles.  Le  clavecin  souffre  plus  de  légèreté  à 
cet  égard  que  l'orgue  ;  le  violon  et  la  flûte  encore  plus.  Avec  tout  cela  ,  il  faut 
de  nécessité ,  pour  que  la  fugue  soit  bonne ,  que  ces  fleurs  dont  on  veut  parsemer 
le  chant  ?  se  ressentent  du  véritable  style  de  la  fugue ,  et  non  pas  du  style  d'une 
Sonate.  Ce  haut  et  bas  ,  ces  batteries ,  ces  tremblemens  de  trois  ou  quatre 
mesures  ,  tout  cela  ne  vaut  rien  dans  la  fugue.  Tout  commençant  qui  voudra 
parvenir  à  saisir  le  vrai  de  ce  style ,  fera  bien  d'examiner  les  partitions  des 
bons  maîtres ,  et  d'en  emprunter  un  sujet ,  avant  que  d'en  inventer  un  de  lui- 
même.  Ce  moyen  est  facile;  et  même  en  confrontant  son  travail  avec  celui  du 
maître ,  il  aura  l'avantage  de  voir ,  suivant  la  route  qu'il  aura  prise ,  de  combien 
il  s'en  est  éloigné  ou  de  combien  il  en  approche.  Un  autre  moyen  ,  c'est  en 
imaginant  un  thème ,  de  s'imaginer  en  même  temps  toutes  les  autres  parties  ;  et 
Ton  ne  manquera  pas  de  s'apercevoir  dans  l'instant ,  si  le  thème  inventé  sera 
facile  à  traiter  ou  non.  Il  ne  coûte  pas  beaucoup  d'ajouter  une  seconde  partie  à 
une  première  ;  mais  il  en  coûte  d'y  en  ajouter  une  troisième  ou  quatrième. 
Toute  mélodie  n'admet  pas  une  harmonie  aisée  et  naturelle  ,  sur-tout  à  quatre 
ou  cinq  parties.  Comme  donc  nulle  partie  ne  domine  seule  dans  la  fugue , 
notre  attention  ne  doit  pas  non  plus  se  prêter  uniquement  à  une  partie  ;  il  faut 
envisager  le  tout ,  et  non  le  chant  de  telle  ou  telle  partie  seule. 

5.   1  v. 

A  l'égard  de  l'étendue  de  la  mélodie  ,  si  la  fugue  est  pour  la  voix ,  le  sujet 
doit  être  renfermé  dans  l'espace  d'une  Sixte ,  afin  que  la  portée  de  la  voix  y 
suffise  dans  les  transpositions.  A  cet  égard  les  instrumens  ont  beaucoup  plus 
de  liberté ,  y  ayant  des  fugues  qui  passent  la  Dixième.  Cependant  un 
commençant  fera  bien  de  ne  s'étendre  que  jusqu'à  l'Octave.  On  ne  laisse  pas 
de  composer  de  très-bonnes  fugues  sur  des  thèmes ,  qui  n'excèdent  pas  même 
l'intervalle  d'une  Tierce  ou  d'une  Quarte.  A 

W 

s.    V. 

Il  importe  peu  que  ce  soit  par  un  bon  ou  mauvais  temps  de  mesure  que  le 
sujet  commence;  mais  il  importe  qu'il  se  termine  toujours  par  un  bon  temps,, 
à  moins  qu'en  composant  pour  la  voix ,  l'on  ne  soit  empêché  par  une  rime 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  3 


. 


10  Traité    de    la    Fugue 

féminine.  Mais  cette  rime  ne  doit  pas  embarrasser ,  pouvant  être  tournée  de 
façon  que  la  denière  syllabe  paroisse  non  pas  en  levant ,  mais  en  frappant. 

§.  "  V  L 

Le  repos  ne  convenant  à  la  fugue  qu'à  la  fin  de  la  pièce  ,  il  faut ,  quand  un 
thème  finit  par  une  cadence  parfaite ,  que  la  seconde  partie  entre  sur  le  temps 
de  cette  conclusion ,  pour  entretenir  toujours  le  mouvement. 

^ ...  .-• 

CHAPITRE      III. 

De  la  manière  de  répondre  au  sujet, 

%    I.er 

Les  notes  qui  composent  le  sujet  et  sa  réponse  ,  appartenant  aux  Octaves  de 
la  tonique  et  de  la  dominante ,  on  a  coutume  ,  quand  on  veut  savoir  par  quelles 
notes  la  seconde  voix  doit  répondre  à  la  première  ?  de  se  servir  du  moyen 
suivant.  On  place  les  Octaves  de  ces  deux  cordes  l'une  vis-à-vis  de  l'autre  ; 
par  exemple,  en  ut  majeur ,  comme  il  suit: 

ut  \  re  |  mi  \  fa-sol  \  la  \  si  \     ut     |  Octave  de  la  tonique. 
sol  |  la  |  si  |      ut    \re\  mi  \  fa-sol  |  Octave  de  la  dominante. 

D'où  il  s'ensuit,  que  la  note  de  sol  doit  répondre  à  celle  d'ut;  le  re  au  la  , 
et  ainsi  des  autres.  Si  cette  table  se  pouvoit  appliquer  à  tous  les  cas  possibles , 
on  pourroit  la  présenter  en  chiffres  de  la  manière  suivante  : 

i  |  a  |  3  |  4-5  1  6  |  7  |    8 
5  |  6  |  7  |    8    |  2  |  3  |  4-5 

Et  de  cette  table ,  qui  se  rapporteroit  alors  aux  deux  modes  à-la-fois ,  sortiroient 
ces  trois  règles  générales  :  » 

i)  Que  la  Seconde  et  la  Sixte  se  répondent  l'une  à  l'autre. 

2.)  Que  la  Tierce  et  la  Septième  se  répondent  Tune  à  Vautre. 

3)  Que  la  Quarte  et  la  Quinte  répondent  à  la  tonique  _>  et  réciproquement , 
que  la  tonique  répond  à  la  Quarte  et  à  la  Quinte. 
Mais  il  arrive  assez  souvent ,  qu'au  lieu  de  la  Seconde  ,  on  emploie  la  Tierce 
pour  répondre  à  la  Sixte ,  et  qu'on  répond  par  la  Seconde  à  la  Quinte ,  et  ainsi 
de  suite.  Il  faudra  donc  s'y  prendre  d'une  autre  manière  pour  être  sûr  de  son 
fait  ;  et  comme  la  réponse  peut  souvent  se  faire  de  plus  d'une  manière ,  il  faut 
savoir  au  juste  laquelle  de  ces  deux  réponses  est  la  meilleure. 


et    du    Contrepoint. 


11 


§.  I  I. 
La  réponse  étant  une  imitation  du  sujet,  il  faut  qu'elle  lui  soit  en  tout 
semblable.  Car  ce  n'est  pas  assez  que  le  chant  se  ressemble  à  l'égard  de  la 
figure  des  notes ,  à  l'égard  du  mode  ou  de  la  mesure  ;  il  faut  encore  et 
principalement ,  que  les  mêmes  intervalles  qui  ont  été  au  sujet ,  se  trouvent  dans 
la  réponse ,  c'est-à-dire  ^  que  dans  le  même  endroit  où  le  sujet  procède  de 
Tierce  ,  de  Quarte  ou  de  Quinte ,  etc.  ,  le  chant  de  la  réponse  procède  des 
mêmes  intervalles. 

§.     III. 

Mais  comme  on  ne  trouve  que  quatre  notes  de  la  tonique  à  la  dominante  en 
descendant,  et  qu'il  y  en  a  une  de  plus  en  descendant  de  celle-ci  à  l'autre, 
comme  l'on  peut  voir  par  la  démonstration  suivante  : 

OCTAVE    EN     DESCENDANT. 

Première  partie.  Seconde  partie. 

ut ,  si ,  la ,  sol.  sol ,  fa ,  mi ,  re ,  ut, 

OCTAVE    EN    MONTANT. 

Première  partie.  Seconde  partie. 

ut ,  re ,  mi ,  fa ,  sol.  sol ,  la ,  si ,  ut. 

C'est  autant  pour  ne  pas  transgresser  les  règles  de  la  bonne  modulation ,  que 
pour  égaliser  le  nombre  des  intervalles  dans  les  deux  parties .,  qu'il  faut ,  en 
certaines  rencontres ,  altérer  tant  soit  peu  le  chant  de  la  réponse. 

§•     I  V. 

Il  est  bon  de  remarquer  ici ,  que  par  quelque  note  que  le  sujet  commence , 

ou  il  reste  dans  le  ton  de  la  finale ,  ou  il  en  sort  pour  passer  dans  celui  de  la 

dominante. 

PREMIÈRE     OBSERVATION. 

Dans  le  premier  cas  ,  si  le  sujet  reste  dans  le  ton  de  la  finale  ,  il  ne  faut  que 
le  transposer ,  note  pour  note  ,  dans  le  ton  de  la  dominante  ,  pourvu  que  l'on 
ait  commencé  par  la  note  qu'il  faut. 

DEUXIÈME     OBSERVATION. 

Dans  le  second  caSj,  si  le  sujet  finit  en  passant  dans  le  ton  de  la  dominante, 
il  faut  absolument ,  pour  ne  pas  introduire  dans  la  fugue  une  modulation 
étrangère  au  ton  de  la  fugue ,  qu'on  y  change  un  intervalle ,  et  que  ,  par  ce 
moyen ,  on  le  ramène  dans  le  ton  de  la  finale  ;  et  pour  ne  pas  se  tromper  à 
l'égard  de  l'intervalle  qui  doit  être  changé  pour  un  autre ,  voici  une  règle  qui 


12  Traité    de    la   Fugue 

est ,  qu'il  faut  plutôt  faire  attention  à  ce  qui  suit  quà  ce  qui  précède.  Pour 
la  permutation  de  l'intervalle ,  on  la  pratique  de  deux  façons  ; 

i)  En  transgressant  un  degré.   Cela  se  fait  dans  la  partie   majeure   de 

l'Octave. 
2)  En  répétant  une  note  en  même  degré.  Cela  se  fait  dans  la  partie  mineure 
de  l'Octave. 
C'est  par  le  moyen  de  cette  permutation  ,  qui  se  pratique  aussi  quelquefois 
dans  le  premier  cas  ,  que  l'Unisson  se  change  en  Seconde  ,  la  Seconde  en 
Tierce  ,  la  Tierce  en  Quarte ,  la  Quarte  en  Quinte ,  la  Quinte  en  Sixte ,  la 
Sixte  en  Septième  ,  la  Septième  en  Octave  ,  et  ainsi  réciproquement. 

si   v. 

Ajoutons  à  ces  observations  générales  les  règles  spéciales  touchant  la  pre- 
mière et  dernière  note  de  la  réponse. 

PREMIÈRE       RÈGLE. 

Il  faut  que  la  tonique  réponde  à  la  dominante  .,  et  celle-ci  à  l'autre  sur. 
la  première  et  dernière  note  du  thème. 

C'est-à-dire ,  quand  le  sujet  commence  ou  finit  par  la  tonique ,  la  réponse 
doit  commencer  ou  finir  par  la  dominante  ;  et  quand  le  sujet  commence  ou 
finit  par  la  dominante ,  la  réponse  doit  commencer  ou  finir  par  la  tonique. 
Ce  qui  est  dit  ici  de  la  première  et  dernière  note  du  sujet ,  se  doit  aussi 
entendre  du  milieu  du  sujet ,  quand  on  saute  de  la  tonique  à  la  dominante  , 
ou  de  la  dominante  à  la  tonique ,  pourvu  que  l'on  ne  soit  empêché  par 
d'autres  raisons  de  suivre  la  règle  à  la  rigueur.  Voilà ,  au  reste ,  les  deux  tons 
par  lesquels  on  commence  Ou  finit,  pour  l'ordinaire,  le  chant  d'une  fugue. 

DEUXIÈME       RÈGLE. 

Quand  la  fugue  commence  ou  finit  par  la  médiante  _,  la  réponse  doit  com- 
mencer ou  finir  par  la  Tierce  ou  Seconde  de  la  dominante. 

TROISIÈME       RÈGLE. 

Quand  la  fugue  commence  ou  finit  par  la  Quarte  du  ton  >  la  réponse  doit 
commencer  ou  finir  par  la  tonique. 

QUATRIÈME       RÈGLE. 

Quand  la  fugue  commence  ou  finit  par  la  Sixte  du  ton ,  la  réponse  doit: 
commencer  ou  finir  par  la  Sixte  ou  par  la  Quinte  de  la  dominante. 

CINQUIÈME       RÈGLE. 

Quand  la  fugue  commence  ou  finit  par  la  Seconde  du  ton,  la  réponse 
doit  commencer  ou  finir  par  la  Seconde  de  la  dominante ,  ou  par  la  do- 
minante même. 

Sixième  règle. 


et    du    Contrepoint.  i5 

SIXIÈME       RÈGLE. 

Quand  la  fugue  commence  ou  finit  par  la  note  sensible  du  ton  >  la  réponse 
doit  commencer  ou  finir  par  la  Sixte  ou  par  la  note  sensible  de  la  dominante , 
suivant  les  circonstances. 

s.    V  I. 

Afin  de  mieux  comprendre  les  règles  précédentes  ,  et  les  exceptions 
qu'elles  peuvent  souffrir  quelquefois ,  voici  des  exemples  : 

I. 

Exemples  de  fugues  qui  commencent  par  la  finale ,  et  restent  dans 

le  ton. 

Table  X.  Fig.  1.  Sujet  transposé  note  pour  note,  suivant  la  première  et 
la  deuxième  règle  du  §.  V,  à  l'égard  du  commencement  et  de 
la  fin,  et  suivant  la  première  observation  du  §.  IV ,  à  l'égard 
de  la  modulation. 

Fig.  i.  Comme  l'exemple  précédent. 

Fig.  3.  Comme   le   précédent  ,   excepté   que  la   fugue  finit  par  la 
tonique,  et  la  réponse  par  la  dominante. 

Fig.  4  et  5.  Comme  ci-devant. 
Tab.  XI.  Fig.  î.  La  Quinte  qui  se  trouve  entre  la  troisième  et  la  quatrième 
note  du  sujet,  se  change  dans  la  réponse  en  Quarte,  suivant 
la  remarque  qui  accompagne  la  première  règle  du  §.  V.  Ce 
changement  d'intervalle  en  produit  un  autre  dans  la  deuxième 
mesure,  où  la  Tierce  (  ut  —  la)  devient  Seconde  {fa  —  mi  ) 
suivant  ce  que  j'ai  dit  au  §.  III  et  IV  de  la  permutation  des 
intervalles,  causée  par  la  moitié  inégale  de  l'Octave. 

Fig.  2.  Comme  l'exemple  précédent ,  avec  cette  différence ,  que  la 
Seconde  se  change  en  Tierce. 

Fig.  3.   Il  faut  remarquer  ici  la  répétition  d'une  note  en  même 
degré. 

Fig.  4»  Exemple  transposé  note  pour  note. 

Fig.  5.  Autre  de  la  même  sorte. 
Tab.  XII.  Fig.  î  et  2.  Ce  saut  de  la  tonique  à  la  dominante  étoit  défendu  parmi 
les  Anciens ,  comme  n'annonçant  pas  assez  le  ton  de  la  Fugue. 

Fig.  3.  Outre  le  changement  de  Quinte  en  Quarte  et  de  Seconde 
en  Tierce ,   l'on  observe  ici  la  permutation  d'une  croche   en 
noire  ;  permutation  toujours  permise  à  l'égard  de  la  première 
note  ,  quand  l'harmonie  y  gagne. 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  4 


__ 


14  Traité    de    la    Fugue 

Fig.  4-  Transposition  parfaite  du  sujet. 

Fig.  5.  Comme  à  la  fig.  3  ,  touchant  l'altération  des  intervalles. 

Fig.  6.  Ce  sont  les  trois  premières  notes  qui  souffrent  un  peu  d'al- 
tération en  conséquence  des  règles  et  observations  précédentes. 

Fig.  y.  La  noire  par  laquelle  la  Fugue  commence ,  se  change  en 
croche  dans  la  réponse. 

II. 

Exemples  de  thèmes  qui  commencent  par  la  dominante ,  et  conservent 

la  modulation  de  la  finale, 

Tab.XIII.  Fig.  î.  La  tonique  répond  à  la  dominante  suivant  la  I.re  règle. 
Par  une  transgression  de  degré ,  la  Seconde  devient  Tierce  , 
pour  gagner  le  ton  de  la  dominante. 

Fig.  2.  Comme  ci-devant. 

Fig.  3.  Remarquez  le  changement  de  Tierce  en  Seconde. 

Fig.  4 •  Il  se  trouve  ici  entre  la  seconde  note  du  thème  et  la  seconde 
de  la  réponse  un  mi  contre  fa ,  ce  que  les  Anciens  nomment 
Diabolus  in  musicâ.  Cette  relation  est  ici  excusable ,  et  ne 
peut  pas  même  être  évitée ,  à  moins  qu'on  ne  veuille  répéter 
la  première  note  de  la  réponse  ;  mais  cela  gâteroit  le  chant , 
et  le  feroit  dégénérer  en  fanfare. 

Fig.  5.  Comme  à  la  iig.  3.  La  partie  mineure  de  l'Octave  exige 
ces  sortes  de  changemens. 

Fig.  6.  Seconde  changée  en  Tierce  pour  passer  au  ton  de  la  do- 
minante. 

Fig.  7.  Le  changement  de  la  seconde  note  fait,  le  reste  se  trans- 
pose note  pour  note. 

III- 

Exemples  de  sujets  qui  passent  au  ton  de  la  dominante. 

Tab.  XIV.  Fig.  1.  Tandis  que  le  chant  du  sujet  module  dans  le  ton  de  la 
finale,  la  réponse  reste  dans  le  ton  de  la  dominante.  Mais 
aussitôt  que  l'autre  se  détourne  vers  la  dominante ,  celle  -  ci 
change  de  modulation  pour  repasser  dans  le  ton  de  la  Fugue. 

Fig.  2.  Comme  l'exemple  précédent. 

Fig.  3.  Après  avoir  parcouru  l'Octave  de  la  dominante,  la  réponse 
devoit,  conformément  à  la  règle,  changer  les  notes  dW  —  sol 
en  sol —  ut y  et  non  pas  en  sol —  re.  Cependant  cette  licence 


et    du    Contrepoint. 


i5 


ne  laisse  pas  de  faire  un  assez  bon  effet,  à  cause  de  la  répé- 
tition du  passage  final. 

Fig.  4*  On  sait  que  la  finale  et  la  dominante  sont  les  cordes  dans 
lesquelles  les  premières  répercussions  doivent  se  faire.  Voici 
le  contraire  à  l'égard  de  la  dominante ,  qui  se  trouve  obligée 
de  céder  sa  place  à  la  Quarte  ;  c'est  une  licence  fondée  sur  un 
des  modes  anciens  ;  car  selon  les  règles  du  ton  mineur ,  il 
falloit  faire  la  réponse  comme  elle  se  trouve  à  la  même  fig. 
après  le  mot  ou. 

Fig.  5.  Il  se  trouve  entre  la  troisième  note  du  sujet  et  la  même 
de  la  réponse  ,  un  mi  contre  fa ,  relation  permise  en  toutes 
occasions  pareilles.  On  peut  encore  remarquer  le  changement 
de  figure  de  la  note  initiale. 

IV. 

Exemples  de  sujets  qui  commencent  par  la   Tierce. 

Tab.  XV.  Fig.  1.  Sujet  transposé  note  à  note  dans  le  ton  de  la  dominante. 
Fig.  2.  La  partie  supérieure  contient  le  sujet  qui  passe  au  ton  de 
la  dominante.  La  partie  inférieure  contient  la  réponse  qui  fait 
rentrer  le  chant  dans  le  ton  de  la  finale.  Il  me  semble  qu'on 
eût  mieux  fait  de  commencer  la  réponse  par  la  Seconde  de 
la  dominante  ,  en  mettant  : 

Si     —  mi  —  la  \  re  —  mi  fa*  —  sol  si  la  sol  \  fa*  mi  re 
à  la  place  d' Ut*  — fa*  —  si  \  mi  —  mi  fa*  —  sol  si  la  sol  \  fa*  mi  re 
Cette  marque  *  tient  lieu  du  diézis. 

Cette  réponse  est  plus  naturelle.  Et  comme  les  quatre  premières  notes  par 
lesquelles  le  sujet  commence  ,  rendent  le  ton  de  la  Fugue  incertain  ,  on 
feroit  encore  mieux  de  tourner  la  médaille ,  en  prenant  cette  dernière  ré- 
ponse ?  qui  commence  par  si j,  pour  sujet,  et  le  sujet  pour  réponse. 

Fig.  3.  La  Tierce  de  la  dominante  répond  à  la  médiante  sur   la 
première  note.  Le  sujet  passe  à  la  dominante.  La  réponse  ra- 
mène la  Fugue  dans  le  ton. 
Fig.  4-  Contre  la  règle  :  que  la  tonique  et  la  dominante  doivent 
se  répondre  sur  la  dernière  note  ,  l'on  trouve  ici  une  exception , 
excusable  par  l'harmonie  et  d'autres  circonstances.   Selon   la 
règle ,  il  falloit  arranger  la  réponse  de  la  manière  suivante  : 
mi  -ut  |  re  -  sol  -fa  \  mi  -  ut  ut  -  re  mi  \  fa. 
Fig.  5.  Pour  ne  se  perdre  pas  dans  la  modulation  de  la  mineur , 


16  Traité    de    la    Fugue 

étrangère  au  ton,  la  réponse  change  d'intervalle,  et  regagne 
par  là  le  ton  de  la  finale. 

Fig.  6.  Beaucoup  d'altération  dans  le  chant  de  la  réponse ,  pour 
repasser  d'autant  plus  commodément  dans  le  ton  ;  quoiqu'on 
eût  pu  aussi  répliquer  de  la  manière  suivante  : 

si  -la-  sol  -  re  -fa*  -  sol  \  sol  -  re  mi  -fa  -  mi  -re  ut-  si. 

Fig.  7.  C'est  la  Seconde  de  la  dominante  qui  répond  ici  à  la  mé- 
diante  de  la  tonique ,  pour  ne  pas  gâter  le  chant. 

Fig.  8.  Comme  l'exemple  précédent  à  l'égard  du  commencement. 

Fig.  9.  A  la  place  de  la  Seconde ,  par  laquelle  on  répond  à  la  mé- 
diante ,  il  auroit  mieux  valu ,  conformément  au  chant  fonda- 
mental qu'on  trouve  à  la  fig.  10,  répondre  par  la  Tierce,  de 
la  manière  suivante  : 

fa  -fa  sol  -fa  -  mi  re  \  sol  sol  -  sol  fa*  -  sol. 

Fig.  11.  Ce  n'est  pas  la  Tierce  de  la  dominante,  en  tant  que  mi- 
neure ,  mais  la  sensible  du  ton  qui  répond  à  la  médiante ,  ce 
qui  se  peut  pratiquer  dans  un  petit  thème  de  cette  sorte. 

Fig.  12.  Bonne  réponse  faite  par  la  Seconde  de  la  dominante  , 
quoiqu'on  eût  pu  la  faire  également  par  la  Tierce  ut*  ,  cet 
exemple  n'étant  qu'un  renversement  du  précédent. 

Fig.  i3.  C'est  moyennant  le  changement  d'une  Quarte  en  Tierce, 
que  la  réponse  interrompt  la  progression  du  chant  pour  ren- 
trer en  ré  mineur. 

Fig.  14.  Le  sujet  se  termine  sur  la  seconde  du  ton.  La  réponse 
imite  son  chant  note  à  note. 

V. 

Exemples  de  fugues  qui  commencent  par  la  quarte  du  ton. 

Voyez  la  table  XVI ,  fig.  1 ,  2  et  3.  Le  sujet  y  est  toujours  régulièrement 
imité  d'un  bout  à  l'autre. 

V  I. 

Exemples  de  fugues  qui  commencent  par  la  Sixte  du  ton. 

Voyez  la  table  XVI,  fig.  4  ?  5,  6,  7 ,  8  et  9.  Dans  ces  exemples,  la  Sixte 
de  la  dominante  répond  par  tout  à  la  Sixte  de  la  tonique.  En  voici  un  à 
la  fig.  2,  tab.  XVII,  où  l'on  peut  répondre  par  la  Quinte  à  cette  Sixte.  Tab. 
XVII ,  fig.  2  ;  mais  il  faut  commencer  autrement ,  en  prenant  le  sujet  pour 
réponse ,  et  la  réponse  pour  sujet ,  ce  qui ,  dans  ce  cas  et  en  plusieurs  autres  , 
est  indifférent.  VII. 


et    du   Contrepoint.  17 

VIL 

Exemples  de  fugues  qui  commencent  par  la  Seconde  du  ton. 

Tab.  XVII.  Fig.  1.  La  réponse  se  fait  par  la  Seconde  de  la  dominante. 

Fig.  1.  Comme  précédemment. 

Fig.  3.  La  réponse  se  peut  faire  ou  par  la  Seconde  de  la  domi- 
nante ,  ou  par  la  dominante  même. 

Fig.  4»  Comme  aux  fig.  1  et  2  ,  à  l'égard  du  commencement. 

Fig.  5.  Comme  auparavant.  Dans  l'endroit  du  sujet  où  le  ton  se 
change ,  il  se  change  aussi  dans  la  réponse  par  la  permu- 
tation d'un  intervalle. 

Fig.  6.  La  réponse  se  peut  faire  de   deux  façons  ,  par  la  domi- 
nante, ou  par  la  Seconde  de  la  dominante. 

Fig.  7.  Pour  ne  pas  gâter  le  chant  ,  il  faut  que  la  réponse  com- 
mence par  la  dominante ,  comme  ici. 

Fig.  8.  C'est  la  Seconde  de  la  dominante  qui  commence  la  ré- 
plique. 

VIII. 

Exemples  de  fugues  qui  commencent  par  la  Septième. 

Tab.  XVIII.  Fig.  1.   Réponse  faite  par  la  sensible. 

Fig.  2.  Sujet  répliqué  par  la  Sixte  de  la  dominante,  par  rapport 
à  la  suite  du  chant. 

Fig.  3.  Comme  l'exemple  précédent. 

Fig.  4.  Réponse  faite  par  la  sensible  de  la  dominante.  Pour  re- 
gagner le  ton  de  la  finale  ,  elle  change  une  Seconde  en 
Tierce. 

Fig.  5.  Le  thème  ne  changeant  point  de  ton ,  la  réponse  ?  en 
l'imitant ,  reste  toujours  dans  la  modulation  de  la  domi- 
nante. 

Fig.  6.  Réponse  faite  par  la  Sixte  de  la  dominante. 

Fig.  7.  Comme  précédemment  par  rapport  à  la  note  initiale. 

IX. 

Exemples  de  fugues  qui  finissent 

*    a)  Par  la  Seconde  du  ton. 
Tab.  XV.  Fig.    14. 
Tab.  XXVIII.  Fig.  5  et  6.  Les  deux  réponses  sont  bonnes. 

Traité  de  la,  Fugue.  I.re  Part,  5 


iS  Traité    de    la    Fugue 

Fig.  7. 

b)  Par  la  médiante  du  ton. 
Tab.  X.  Fig.  1  et  2. 

Tab.  XXVIII.  Fig.  9.  La  voix  d'en  bas  contient  le  sujet,  et  celle  d'en  haut  la 

réponse  ,  qui  finit  par  la  Seconde  de  la  dominante, 
c)  Par  la  Quarte* 
Tab.  XXVII.  Fig.  7. 

d)  Par  la  Sixte. 
Tab.  XXVIII.  Fig.  8. 

Fig.  9.  La  voix  d'en  haut  contient  le  sujet,  et  celle  d'en  bas  la 
réponse. 

Voici  un  exemple  où  la  réponse  finit  par  la  Quinte  de  la  dominante. 

Sujet:         ut  J  mi — ut  \  si  — la. 

Réponse  :  sol  \  la  —fa  \  mi — re. 

é)  Par  la  note  Sensible  du  ton* 
Tab.  XXVIII.  Fig.  10. 
Fig.  11. 

f)  Par  la  septième  mineure  d'un  ton  mineur., 
Tab.  XXVIII.  Fig.  12.  Les  deux  réponses  sont  bonnes. 

g)  Par  la  note  sensible  de  la  dominante. 

1.  Sujet  :       ut  —  si  —  la  —  sol —  J  fa*. 
Réponse  :  sol  —  mi  —  re  —  ut  —  J  si. 

2.  Sujet  :       ut  —  mi  ut  —  la  —  sol  —  |  fa*. 
Réponse  :  sol  —  la  fa  —  re  —  ut  —   |  si. 

SUITE    DU    CHAPITRE    TROISIÈME, 

Article     premier. 
Sur  les  modes  des  anciens  et  les  tons  d'église. 

5.     I." 

Le  plain-chant  étant  établi  sur  ces  modes  et  tons ,  tout  organiste  et  maître 
de  chapelle  ,  employés  à  l'église ,  en  doivent  avoir  une  connoissance  parfaite  , 
pour  régler  là-dessus  leur  jeu  et  leur  composition  ;  faute  de  quoi ,  ils  courront 
risque  de  commettre  à  tout  instant  des  bévues  excusables  à  tout  autre 
musicien  ,  mais  non  pas  à  eux. 


it    du    Contrepoint.  iq 

/ 

§.    I  I. 

La  suite  et  l'ordre  des  cinq  tons  et  deux  demi-tons  qu'il  faut  pour  composer 
une  Octave ,  n'étant  pas  encore  fixés  par  les  deux  modes  d'aujourd'hui  ,  les 
anciens  reconnoissoient  autant  de  modes  principaux  ou  authentiques ,  que  la 
situation  des  demi-tons  se  pouvoit  changer  dans  la  progression  diatonique  des 
six  premiers  intervalles  de  la  Gamme.  Ces  six  modes  authentiques  étoient  selon 
l'ordre  établi  entre  eux  : 

1)  Le  mode  Dorien ,  procédant  par 

re  mi  fa  sol  la  si  ut  re. 

Ce  trait  v /  qui  embrasse  deux  notes  à-la-fois  ?  est  pour  indiquer  la  situation 

des  deux  demi-tons. 

2)  Le  mode  Phrygien .,  procédant  par 

mifa  sol  la  si  ut  re  mi, 

3)  Le  mode  Lydien,  procédant  par 

fa  sol  la  si  ut  re  mifa. 

4)  Le  mode  Mixolydien ,  procédant  par 

sol  la  si  ut   re   mifa  sol. 

5)  Le  mode  Eolien  _,  procédant  par 

la  si  ut  re  mifa  sol  la. 

6)  Le  mode  Jonien  ,  procédant  par 

ut  re  mifa  sol  la  si  ut. 

A  ces  six  modes  authentiques  ou  principaux ,  ils  ajoutaient  autant  de  modes 
plagaux  ou  moins  principaux ,  qui  ne  différ oient  des  premiers ,  qu'en  ce  que 
le  chant  des  modes  authentiques  rouloit  sur  les  cordes  de  l'Octave  du  ton ,  et 
que  celui  des  modes  plagaux  parcouroit  les  cordes  basses  de  la  dominante  du 
ton.  Mais  on  peut  se  dispenser ,  aujourd'hui  ^  de  faire  attention  à  cette  distinc- 
tion des  modes.,  la  modulation  du  chant  ne  laissant  pas  toujours  décider,  s'il 
tire  son  origine  d'un  mode  principal ,  ou  moins  principal. 

§.     III. 

Il  s'est  trouvé  des  curieux  qui  ont  tenté  d'augmenter  ces  modes  des  deux 
suivans  : 

1)  D'un  mode  principal,  qu'ils  nomment  Hypereolien ,  composé  de  si  ut  re 
mifa  sol  la  si, 


SO  TrAïTÉ*DEI,àFugue 

2)  D'un  mode  moins  principal .,  qu  ils  nomment  Hyperphrygien ,  composé 

de  fa  sol  la  si  ut  re  mi  fa. 

Mais  comme  dans  le  premier  de  ces  modes  ,1a  Quinte  de  la  tonique  est  fausse, 

et  que  par  conséquent  il  riy  a  point  de  dominante  ,  et  que  par-là  le  deuxième 

mode  qui  doit  s  y  rapporter,  tombe  de  lui-même,  c'est  pour  cela  que  ces 

deux  modes  ont  toujours  été  re  jetés. 

D'autres ,  pour  y  remédier  ,  ont  changé  le  fa  en  fa  dièze,  ou  ils  ont  changé 
le  si  en  si  b-mol,  en  retenant  le  fa ,  de  la  manière  suivante  : 

si,  ut  _,  re,  mi  >  fa*  ^  la,  si, 

ou 
si  b-mol j  ut  ,  re  ,  mi _,  fa_,  sol ^  la  ,  si  b-mol. 

Mais  cette  tentative ,  ne  produisant  rien  de  nouveau ,  étoit  inutile  ,  parce 
qu'en  regardant  la  situation  des  demi-tons ,  il  se  trouve  que  le  premier  mode 
avec  le  fa  diéze_,  n'est  qu'un  mode  phrygien  transposé  ;  et  que  le  second,  qui 
commence  par  si  b-mol,  n'est  qu'un  mode  Lydien  transposé. 

'%.     I  V. 

Ce  fut  saint  Ambroise  ,  évêque  de  Milan  qui ,  dans  le  quatrième  siècle  ,  choisit 
les  quatre  premiers  tons ,  pour  composer  là  dessus  le  chant  d'église  ,  que  saint 
Grégoire  ,  surnommé  le  Grand >  entreprit  de  corriger  au  sixième  siècle  ,  et 
augmenta  des  quatre  premiers  modes  moins  principaux. 

§.     V. 

Il  ne  devoit  donc  y  avoir  que  ces  quatre  premiers  tons  principaux  avec  ceux 
qui  s'y  rapportent .,  pour  servir  de  modèles  aux  huit  tons  d'église.  Mais  on 
verra ,  par  la  démonstration  suivante  ,  que  plusieurs  tons  ont  subi  quelques 
changemens  depuis  ce  temps-là. 

Premier  ton  en  re  et  Dorien ,  diffère  de  celui  de  re  mineur  à  l'égard  de  la 
Sixte  de  la  finale.  Mais  on  le  traite  presque  par-tout  comme  ce  re  mineur:  c'est 
un  abus  difficile  à  réformer. 

Second  ton  en  sol.  Il  est  proprement  en  re  et  Dorien  ;  mais  on  le  transpose 
pour  la  commodité  de  la  voix  en  sol  mineur. 

Troisième  ton  en  la.  Il  devoit  être  en  mi  et  Phrygien  ;  mais  le  ton  Eolien  en 
la  s'est  introduit  à  sa  place. 

Quatrième  ton  en  mi.  Il  est  presque  Phrygien.  Traiter  ce  mi  connue  le  mi 
mineur  d'aujourd'hui ,  où  entrent  le  fa*  et  le  re*  ,  c'est  donner  des  preuves  de 
son  ignorance. 

Cinquième 


et    du    Contrepoint.  21 

Cinquième  ton  en  ut.  Il  est  proprement  en  fa  et  Lydien  ;  mais  on  le  trans- 
pose en  ut  majeur  pour  la  commodité  de  la  voix. 

Sixième  ton  en  fa ,  ton  Lydien ,  dans  lequel  le  si  b-mol  s'est  glissé  déjà 
depuis  long-temps. 

Septième  ton  en  re.  Il  est  proprement  en  sol  et  Mixolydien  ;  maison  le  trans- 
pose pour  la  commodité  de  la  voix  en  re  majeur. 

Huitième  ton  en  sol.  C'est  le  ton  Mixolydien  en  sol  qui  ne  diffère  de  celui 
de  sol  majeur  qu'à  l'égard  de  la  Septième  ;  mais  cette  Septième  s  y  est  déjà 
changée  depuis  long-temps. 

Voici  quelques  exemples  de  fugues ,  suivant  les  six  véritables  modes  des 
anciens,  qui  serviront  à  faire  connoitre  leur  nature  et  leur  usage. 

1)  Dans  le  mode  Dorien  en  re , 

Voyez  la  table  XIX,  iig.  1,2, 5, 4, 5^6,  7, 8, 9,  où  l'on  verra  la  différence 
qu'il  y  a  du  mode  Dorien  au  re  mineur  d'aujourd'hui. 

2)  Dans  le  mode  Phrygien  en  mi, 

Voyez  la  table  XIX,  hg.  10 ,  1 1 ,  12 ,  i3 ,  14  ;  et  table  XX ,  fig.  1 ,  2 ,  3,  4 ,  5. 

3)  Dans  le  mode  Lydien  en  fa  _, 

Voyez  la  table  XX,  iig.  6  et  7.  Conformément  à  la  modulation  de  notre  fa 
majeur ,  la  réponse  du  premier  sujet  devroit  se  faire  par 

ut  |  la  —  si  b-mol —  sol —  ut  \  fa. 
Et  celle  du  second  sujet ,  par 

ut — la  fa  |  re  ut — si  b ,  la  >  si  b  \  ut  si  b  —  la  fa, 

4)  Dans  le  mode  Mixolydien  en  sol , 

Voyez  la  table  XX,  fig.  8,  9  et  10.  En  sol  majeur,  il  faudroit  faire  la  réponse 
de  la  fig.  8  ,  par 

sol  sol — fa*  la  —  si  sol  fa* — mi  la  sol  |  fa*. 
Et  celle  de  la  fig.  9,  par 

sol  si  la  —  sol  fa*  mi  re  —  sol  mi  —  la  sol  \  fa*. 

5)  Dans  le  mode  Eolien  en  la  , 

Voyez  la  table  XX,  fig.  11,  12,  i3,  14,  i5.  Selon  la  modulation  de  notre  la 
mineur  ,  il  faudroit  répondre  au  sujet  de  la  fig.  1 1 ,  par 

la —  la  |  la  sol— fa*  sol— la  fa*  \  sol  \  fa*  je  te. 
A  celui  de  la  fig.  12 ,  par 

mi  fa*  —  sol  fa*  \  mi. 
Et  à  celui  de  la  fig.  1 3  ,  par 

la  la  la  la  —  la  sol — fa*  la,  etc. 

6)  Dans  le  mode  Ionien  en  uty 

Voyez  la  table  XXI ,  fig.  1  et  2.  Avant  que  de  finir  cet  article ,  je  vais  résoudre 
quelques  questions  touchant  les  modes  des  anciens. 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  6 


22  Traité    de    la    Fugue 

Table  XXI ,  figure  3.  Cet  exemple  se  rapportant  en  tout  au  sol  majeur 
d'aujourd'hui ,  il  n'est  sûrement  pas  du  ton  Mixolydien.  C'est  donc  un  mode 
transposé  ;  et  en  faisant  attention  à  la  situation  des  demi-tons ,  on  trouve  que 
c'est  un  ton  Ionien  transposé ,  comme  l'on  voit  à  la  figure  4 ,  table  XXI  :  car 
pour  qu'il  fût  du  ton  Mixolydien  ,  il  faudroit  faire  la  réponse  comme  à  la  fig.  5  , 
table  XXL 

Table  XXI  \  fig.  6.  C'est  encore  un  mode  Ionien  transposé  ,  comme  il  paroît 
par  la  réduction  de  l'exemple  à  la  fig.  7.  Si  on  l'arrange  comme  à  la  fig.  8,  il 
devient  un  ton  Mixolydien  transposé,  comme  l'on  peut  voir  à  la  fig.  9. 

Table  XXI,  fig.  10.  Le  b-mol,  qui  se  trouve  dans  la  réponse  ,  fait  voir  que 
cet  exemple  n'est  pas  du  mode  Dorien.  La  situation  des  demi-tons  montre 
évidemment  que  c'est  un  mode  Eolien  transposé ,  fig.  11. 

Table  XXI,  fig.  i3.  Encore  un  mode  Eolien  transposé  ,  comme  l'on  peut 
voir  à  la  fig.  14.  Dans  le  mode  Dorien ,  il  faudroit  faire  la  réponse  comme  à 
la  fig.  i5. 

Table  XXI,  fig.  16.  Cet  exemple  se  rapportant  en  tout  au  sol  majeur,  n'est 
qu'un  ton  Ionien  transposé  ,  fig.  17.  Pour  être  du  mode  Mixolydien,  il  faudroit 
que  la  réponse  fût  comme  à  la  fig.  18. 

Table  XXI  y  fig.  19.  Exemple  qui  est  bon  pour  la  mineur ,  mais  non  pas  pour 
le  mode  Eolien.  La  réponse  qui  se  trouve  à  la  Ci^.  20,  est  mauvaise  ,  parce 
qu'elle  doit  finir  par  la  dominante  mi ,  et  non  pas  par  la  quarte  re.  Celle  de  la 
fig.  2 1  ne  vaut  rien  non  plus ,  parce  que  la  cadence  y  par  laquelle  elle  finit , 
n'étant  pas  conforme  à  celle  du  sujet ,  il  s'y  trouve  un  mi  contre  fa,  sans  né- 
cessité ;  en  transposant  donc  l'exemple  de  la  fig.  19,  dans  le  véritable  ton  ?  on 
trouve  qu'il  est  fondé  sur  le  mode  Dorien.,  comme  on  le  voit  à  la  fig.  22. 

Table  XXI,  fig.  23.  C'est  un  mode  Eolien  transposé,  comme  il  paroît  par 
la  fig.  24.  En  arrangeant  cet  exemple  comme  à  la  fig.  25  ,  c'est  alors  un  Dorien 
transposé,  fig.  26.  Mais  c'est  assez  parler  des  modes  et  tons  des  anciens. 

Article     IL 

Sur  les  Fugues    chromatiques. 

§.  i.er 

Il  y  a  trois  sortes  de  progressions  de  chant ,  la  diatonique  ,  la  chromatique 
et  X  enharmonique , 

La  progression  est  diatonique  _,  quand  elle  est  conforme  à  la  succession  na- 
turelle des  cinq  tons  et  des  deux  demi-tons ,  qui  constituent  l'Octave  d'une 
tonique. 


et.  du     Contrepoint.  ^5 

Chromatique ,  quand  elle  ne  procède  que  par  demi-tons. 
Enharmonique _, quand ,  sur  le  même  son,  représenté  par  deux  degrés  diffé- 
rens  ,  on  passe  d'un  ton  à  l'autre  ;  par  exemple , 

ut —  re —  mi  b-mol — re  diéze  —  mi —  si. 


§.     î  I. 


.    • 


La  progression  chromatique  n'a  pas  seulement  lieu  dans  les  tons  mineurs , 
mais  aussi  dans  les  tons  majeurs.  Si  les  sujets ,  composés  sur  un  chant  diatonique, 
ne  se  rapportent  qu'au  ton  de  la  finale  ou  à  celui  de  la  dominante  ,  les  sujets 
chromatiques  parcourent  au  contraire  plusieurs  tons  de  suite. 

§.     III. 

Pour  bien  régler  la  réponse  d'un  sujet  chromatique ,  on  n'a  qu'à  le  changer 
en  sujet  diatonique ,  en  ôtant  les  dièze  et  les  b-mols  ou  les  b-carres.  Voyez, 
par  exemple ,  le  sujet  suivant  en  la  mineur  : 

la  |  ut  —  ut*  —  re  —  re*  \   mi. 

Quand  on  retranche  Yut*  et  le  re*>  comme  des  demi-tons  étrangers  au  ton 
de  la  mineur  j,  il  nous  reste  ce  chant  fondamental  en  progression  diatonique  : 

la       ut  —  re       mi. 

Dont  la  réplique  se  peut  faire  par 

mi   |   fa  —  sol   \    la. 

Placez  à  présent  le  sujet  et  la  réponse  l'un  vis-à-vis  de  l'autre  ,  comme 

•  sujet  :  la    \    ut  —  re    \    mi. 

réponse  :  mi   \  fa  —  sol  \   la. 

Comme  le  premier  demi-ton  du  sujet  chromatique  se  fait  sur  le  degré  de 
la  note  ut ,  et  le  second  sur  celui  de  re  ,  il  faut  donc  imiter  ces  deux  demi- 
tons  sur  les  mêmes  degrés  qui  représentent  cet  ut  et  re  dans  la  réponse.  Ces. 
degrés  sont  celui  de  fa  et  celui  de  sol  :  en  conséquence  ,  la  réponse  se 
présentera  vis-à-vis  du  sujet ,  de  la  manière  suivante  : 

sujet  :         la     |    ut  —  ut*  —  re   —  re*        mi. 

réponse  :    mi  \  fa  — fa*  —  sol  —  sol*  \   la. 

C'est  de  cette  façon  qu'il  faut  s'y  prendre  pour  tout  sujet  chromatique , 
en  quelque  ton  que  ce  soit ,  en  montant  et  en  descendant. 


z/b  Traité    de    la    Fugue 

Exemples  de  Fugues  chromatiques. 


Tab.  XXII.      Fig.  i.  Les  notes  fondamentales  de  cet  exemple  en  progression 

diatonique  sont  : 

sujet:         re   \   la —  ut  — sib-mol  \   la. 
réponse  :   la   \   re  —  sol  —  fa  \   mi. 

Fig.  2.  Le  chromatique  se  trouve  entre  le  fa*  et  le  fa  naturel 
du  sujet. 

Fig.  3.  Exemple  transposé  note  pour  note. 

Fig.  4.  Comme  l'exemple  précédent,  sinon  que  les  deux  pre- 
mières notes  ont  souffert  un  peu  d'altération. 

Fig.  5.  Sujet  transposé  note  pour  note,  à  la  troisième  note  près. 

Fig.  6.  Exemple  un  peu  bizarre  quant  à  l'harmonie  ,  quoique 
juste. 

Tab.  XXIII.     Fig.  1.  Le  chromatique  est  dans  un  ton  majeur.  La  modula- 
tion exige  la  permutation  des  intervalles ,  qui  se  trouve 
ici. 
Fig.  2.  Les  notes  fondamentales  de  cet  exemple  en  progression 
diatonique ,  sont  : 

sujet  :  mi  —  re  —  ut   \   si. 

réponse  :    la  —  sol  — fa   \    mi. 

Fig.  3.  Exemple  d'un  chant  chromatique  un  peu  caché. 
Fig.  4-  La  réponse  de  voit  proprement  se  faire  comme  il  suit  : 

la  —  si  —  ut  —  ut*  —  re  re  \  la. 

Fig.  5.  Exemple  facile  à  entendre. 
Fig.  6.  Exemple  d'imitation  étroite. 

Fig.  7.  La  Septième  par  laquelle  le  sujet  commence ,  se  change 
dans  la  réponse  en  Sixte. 

Tab.  XXIV.      Fig.  i,2,3,  4  >  5.  Concevant  bien  les  exemples  précédens  ,  on 

comprendra  facilement  ceux-ci ,  sans  autre  explication. 
Fig.  6.  Dans  le  premier  des  exemples  que  cette  figure  ren- 
ferme ,  le  sujet  est  chromatique ,  et  la  réponse  suit 
diatoniquement.  Dans  le  second,  c'est  tout  le  contraire. 
La  réponse  se  peut  encore  faire  ici  comme  au  dernier 
exemple. 

Fig. 


E  T     D  U     C  O  N  T  R  E  P  O  I  N  T.  ^5 

Fig.  7.  La  première  réponse  imite  mieux  pour  la  modulation , 
la  seconde  pour  la  mélodie  :  celle-ci  l'emporte  sur 
l'autre.  - 

Tab.  XXV.      Fig.  1 ,  1 ,  3,  4?  5.  Toutes  les  réponses  sont  justes. 
Fig.  6,  7.  La  seconde  réponse  est  la  bonne.     - 
Fig.  8.  Les  notes  fondamentales  du  chant  sont  :  - 

sujet  :         mi  —  re     \   ut  —  si. 
réponse  :    si  —  sol   \  fa  —  mi. 

C'est  un  exemple  qui  se  rapporte  au  mode  phrygien.  Selon  le  mode  de 
mi  mineur,  on  pouvoit  l'expliquer  par 

si  1  la*  —  la  —  sol*  —  sol  \  fa*. 

Article      III. 

Contenant  toutes  sortes  de  sujets. 

Tab.  XXVI.     Fig.  iet2.  On  observera  que  dans  le  premier  exemple,  c'est 

la  Seconde  du  ton  ;  et  dans  le  deuxième  ,  la  tonique 
qui  répond  à  la  dominante  la  dans  la  seconde  mesure. 
L'imitation  du  sujet  est  étroite  et  canonique. 
(  Fig.  3.  Fugue  qui  finit  sur  un  mauvais  temps.  On  peut,  si  l'on 

veut,  prendre  la  réponse  pour  sujet,  et  le  sujet  pour 
réponse. 
Fig.  4'  On.  ne  risqueroit  rien  de  reprendre  la  fugue  de  la  ma- 
nière suivante  : 

la  sol*  |  ut  si  |  mi  re  >  etc. 

Fig.  5.  Selon  la  règle ,  la  réponse  devoit  commencer  comme 
à  la  fig.  6.  C'est  une  licence  de  goût.  A  la  place  de 

fa*  re , 

par  où  la  réponse  finit,  on  devoit  aussi  prendre 

mi  —  ut  f 

en  faisant  entrer  sur  ce  mi  la  troisième  voix  :  mais 
l'auteur  en  a  jugé  moins  rigoureusement. 

Fig.  7.  Les  deux  réponses  sont  justes. 

Fig.  8  et  9.  La  première  réponse  est  meilleure  que  la  seconde, 
parce  que  le  chant  y  est  moins  altéré.  La  règle  que  la 
tonique  et  la  dominante  se  doivent  répondre ,  même 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  7 


26  Traité    de    la    Fugue 

dans  le  milieu  d'un  sujet  ,  n'a  été  donnée  que  pour 
faire  éviter  les  digressions  dans  un  ton  étranger  au 
mode.  Quand  il  n'y  a  rien  à  craindre  de  ce  côté-là , 
la  règle  peut  toujours  souffrir  une  exception. 

Fig.  10,  11,  12 ,  i3.  Répliques  qui  ne  peuvent  être  faites  au- 
trement. 

Fig.  14 ,  i5?  16.  Si  Ton  ne  vouloit  pas  répondre  aux  notes  de 
sol  —  si  par  celles  d'u£  —  mi  ,  il  faudroit  prendre 
ut  —  y#*  ;  mais  cela  n'est  pas  si  naturel  que  de  l'autre 
manière. 

Fig.  17 ,  18,  19.  Ce  sont  des  fugues  où  le  sujet  peut  servir  de 
réponse,  et  réciproquement. 

Tab.  XXVII.     Fig.  1.  La  réponse  se  faisant  dans  le  ton  de  la  Quarte .,  elle  se 

rapporte  au  ton  Mixolydien  en  sol.  Selon  notre  fa 
d'aujourd'hui ,  elle  devoit  se  faire  dans  le  ton  de  la  do- 
minante, comme  l'on  voit  à  la  iig.  2. 

Fig.  3.  Comme  l'exemple  précédent ,  à  l'égard  du  ton  de  la  ré- 
plique ;  laquelle  devroit  proprement  se  faire  comme 
l'on  voit  à  la  suite  de  l'exemple. 

Fig.  4*  L'imitation  étroite  et  canonique ,  par  laquelle  les  voix 
s'entre-suivent ,  demande  cette  réponse  ,  qui ,  sans  cela , 
se  devoit  faire  comme  à  la  fig.  5. 

Fig.  6.  Il  en  est  de  cet  exemple  comme  du  précédent.  La 
vraie  réponse ,  en  tout  autre  cas ,  se  trouve  à  la  suite  de 
la  première. 

Fig.  7.  Le  sujet  finissant  par  la  Quarte ,  la  réponse  iinit  par 
la  tonique  ;  c'est  dans  la  règle. 

Fig.  8 ,  9.  Exemples  de  sujets  qui  peuvent  servir  de  réponses , 
et  réciproquement. 

Fig.  10.  C'est  la  seconde  du  ton,  et  non  pas  la  tonique,  qui 
répond  à  la  dominante  en  finissant  ;  ce  qui  ne  fait  rien 
quand  la  modulation  n'y  perd  pas ,  et  que  le  chant  y 
gagne. 

Tab.  XXVIII.  Fig.  1.  La    première   réponse,    quoiqu'elle  finisse    contre  la 

règle  à  l'égard  de  la  dernière  note ,  est  bonne ,  parce 
que  la  bonne  modulation  n'y  est  point  blessée.  La  se- 
conde réponse  est  dans  la  règle  ,  mais  le  chant  y  souffre. 
Fig.  2.  Bon  exemple. 


e  t    d  u    Contrepoint.  £7 

Fig.  3,4-  La  première  réponse  se  rapporte  au  sol  majeur 
d'aujourd'hui,  la  seconde  au  mode  Mixolydien  ;  bonnes 
toutes  les  deux. 

Fig.  5,6.  La  première  réponse  finit  par  la  Seconde  de  la  do- 
minante ;  la  seconde  réponse  finit  par  la  dominante 
même. 

Fig.  7.  L'entrée  du  sujet  par  la  troisième  voix  nous  fait  perdre 
la  dernière  note  de  la  réponse ,  ce  qui  peut  se  pratiquer 
toujours. 

Fig.  8.  Les  deux  réponses  sont  également  bonnes. 

Fig.  9.  Le  sujet  finit  par  la  Sixte  du  ton ,  la  réplique  par  celle 
de  la  dominante. 

Fig.  10.  Sujet  qui  peut  servir  de  réponse,  et  réciproquement. 

Fig.  1 1.  Le  sujet  finit  par  la  note  sensible  du  ton ,  et  la  réponse 
par  celle  de  la  dominante. 

Fig.  12.  Sujet  qui  admet  deux  réponses. 


CHAPITRE     IV. 

De  la  répercussion,  et  du  progrès  de  la  Fugue. 

§.     Ler 

Il  n'importe  que  ce  soit  le  Dessus  ou  la  Basse  ,  la  Haute-Contre  ou  la  Taille 
qui  commence  la  Fugue.  Mais  l'ayant  commencée ,  il  est  nécessaire  ,  pour 
produire  de  la  variété,  d'observer  un  certain  ordre  entre  les  parties  à  l'égard 
de  la  prise  et  reprise  du  sujet  ;  du  moins  faut-il  observer  cet  ordre  dans  les 
premières  entrées ,  et  on  ne  le  peut  transgresser  que  dans  le  cours  de  la  Fugue. 
Pour  la  réplique  du  sujet  à  l'égard  du  temps  de  la  mesure  ,  il  faut  remarquer 
que  le  premier  et  le  troisième  temps  étant  également  bons  ,  et  le  second  et  le 
quatrième  étant  également  mauvais ,  il  est  indifférent  quel  bon  ou  mauvais 
temps  réponde  au  sujet  ,  pourvu  que  la  réponse  se  fasse  par  un  bon  temps 
quand  la  Fugue  a  commencé  par  un  bon  temps ,  et  réciproquement  du  mau- 
vais temps. 

§.     I  I. 

Dans  une  Fugue  à  deux  parties ,  le  sujet  et  sa  réponse  se  font  entendre 
alternativement  dans  le  Dessus  et  dans  la  Basse ,  et  l'on  n'interrompt  guère  cet 
ordre  qu'après  un  passage. 


28  Tu  A  IT  ^      D  E     L  A     F  U  G  U  E 

§.      III. 

Dans  une  Fugue  à  trois  parties  _,  la  troisième  voix  peut  également  prendre  la 
Fugue  à  l'Octave  de  la  première  et  à  celle  de  la  seconde  partie ,  suivant  que 
les  circonstances  l'exigent. 

§.     I  V. 

Dans  une  Fugue  à  quatre  parties ,  le  Dessus  se  rapporte  à  la  Taille,  réci- 
proquement ,  comme  la  Haute-Contre  à  la  Basse ,  et  réciproquement.  C'est  donc 
dans  la  première  et  troisième  voix  que  le  sujet  doit  paroître ,  et  dans  la  seconde 
et  quatrième  ,  que  la  réponse  se  doit  faire ,  dans  les  premières  répercussions 
de  la  Fugue. 

On  comprend  aisément  que  ce  n'est  pas  le  Dessus  que  j'entends  par  première 
partie.  Je  désigne  par-là  toute  partie  qui  commence  la  pièce ,  soit  qu'elle  soit 
Dessus,  Haute-Contre,  Taille  ou  Basse. 

■s.   v. 

Comme  on  en  use  à  l'égard  d'un  sujet,  on  en  use  de  même  à  l'égard  de 
plusieurs.  La  double  Fugue  n'a  donc  d'autres  règles  que  celles  de  la  simple 
Fugue ,  quant  à  la  reprise  du  sujet  et  de  la  réponse. 

§.     V  I. 

Dans  une  Fugue  à  plus  de  quatre  parties  ,  toutes  les  voix  paires  ,  comme  la 
seconde ,  quatrième  et  sixième ,  etc. ,  se  rapportent  l'une  à  l'autre.  Il  en  est  de 
même  des  voix  non-paires,  comme  de  la  première,  troisième,  cinquième,  ect. 

§.     VIL 

Quoique,  suivant  ce  que  je  viens  de  dire,  les  premières  répercussions  d'une 
Fugue  doivent  être  alternatives  entre  le  sujet  et  la  réponse ,  on  a  néanmoins  la 
liberté ,  même  dans  les  premières  entrées  ,  quand  les  circonstances  l'exigent , 
de  répéter  le  sujet  deux  fois  de  suite  en  deux  différentes  voix  au  moyen  de 
l'imitation  à  l'Octave ,  et  d'en  faire  autant  à  l'égard  de  la  réponse.  Voyez  la 
table  XXIX  ,  iig.  i ,  2 ,  3  ,  4« 

§.     VIII. 

Ces  dernières  entrées  à  l'Octave ,  jointes  à  celles  qui  se  font  à  la  Quinte  ou 
à  la  Quarte ,  donnent  en  tout  vingt-quatre  manières  d'entrées  ou  de  répercus- 
sion, comme  on  peut  voir  par  la  table  suivante. 

Table 


et    du    Contrepoint,  39 

TABL.E 
De  toutes  les  manières  possibles  dont  les  parties  peuvent  s  entre-suivre. 

a)  Quand  le  Dessus  commence. 

1)  Dessus  ,  Haute-Contre  ,  Taille ,  Basse. 

2)  Dessus ,  Haute-Contre  ,  Basse ,  Taille. 

3)  Dessus  ,  Basse  ,  Haute-Contre  ,  Taille. 

4)  Dessus  ,  Basse  ,  Taille  ,  Haute-Contre. 

5)  Dessus,  Taille,  Haute-Contre,  Basse. 

6)  Dessus ,  Taille ,  Basse  ,  Haute-Contre. 

b)  Quand  la  Haute-Contre  commence. 

1)  Haute-Contre  ,  Taille  ,  Basse  ,  Dessus. 

2)  Haute-Contre ,  Taille ,  Dessus ,  Basse. 

3)  Haute-Contre  ,  Dessus  ,  Basse  ,  Taille.: 

4)  Haute-Contre  ,  Dessus  ,  Taille  ,  Basse. 

5)  Haute-Contre  ,  Basse  ,  Taille  ,  Dessus. 

6)  Haute-Contre  ,  Basse  ,  Dessus  ,  Taille. 

c)  Quand  la  Taille  commence. 

1)  Taille,  Haute-Contre _,  Dessus,  Basse. 

2)  Taille,  Haute-Contre,  Basse,  Dessus. 

3)  Taille,  Basse,  Dessus,  Haute-Contre. 
.   4)  Taille  ,  Basse ,  Haute-Contre  ,  Dessus. 

5)  Taille  ,  Dessus  ,  Basse  ,  Haute-Contre. 

6)  Taille  ,  Dessus  ,  Haute-Contre  ,  Basse. 

d)  Quand  la  Basse  commence. 

1)  Basse  ,  Taille ,  Haute-Contre  ,  Dessus. 

2)  Basse ,  Taille  ,  Dessus ,  Haute-Contre. 

3)  Basse  ,  Dessus  ,  Haute-Contre ,  Taille. 

4)  Basse  ,  Dessus  ,  Taille  ,  Haute-Contre. 
6)  Basse  ,  Haute-Contre ,  Taille  ,  Dessus. 
6)  Basse  ,  Haute-Contre  ,  Dessus  ,  Taille. 

C'est  au  goût  du  compositeur  à  juger  de  quelle  manière  les  parties  peuvent 
le  mieux  s'entre- suivre.  Encore  une  règle  pour  lui,  c'est  que  le  sujet  et  sa 
réponse  ne  doivent  pas  seulement  se  faire  entendre  dans  les  parties  extrêmes  ; 
il  faut  encore ,  lors  même  que  toutes  les  parties  travaillent  ensemble  ,  que  celles 
du  milieu  y  participent  aussi  bien  que  le  Dessus  et  la  Basse,  Il  est  vrai ,  qu'en 
travaillant  sur-le-champ ,  cette  prise  de  la  Fugue ,  par  une  moyenne  partie ,  est 
Traité  de  la  Fugue.  I.™  Part.  8 


3o  Traité    de    la    Fugue 

ce  qui  est  presque  le  plus  difficile  dans  la  Fugue  ;  mais  c'est  aussi  par-là  qu'on 
reconnoît  la  main  et  le  génie  du  maître. 

5.     IX. 

Malgré  toutes  ces  différentes  manières  de  prendre  la  Fugue ,  il  n'y  auroit  pas 
assez  de  diversité  ,  si  l'on  n'y  employoit  que  l'Octave  de  la  tonique  et  celle  de 
la  dominante.  Il  faut ,  au  contraire  ,  qu'après  les  premières  entrées  ,  la  Fugue 
passe  de  temps  en  temps  dans  un  autre  ton ,  sans  pourtant  la  traiter  en  rondeau , 
ni  en  observant  une  progression  géométrique  de  mesure ,  la  partager  en  couplets., 
en  terminant  chaque  section  par  une  cadence  parfaite.  C'est  assez  la  manière  de 
quelques  organistes  qui  n'entendent  pas  le  métier.  Pour  se  mettre  au  fait  de 
la  bonne  modulation ,  il  faut  consulter  les  Fugues  des  bons  maîtres ,  en  tâchant 
de  les  imiter.  Il  est  impossible  de  réduire  tout  en  règles  ;  mais  afin  que  l'on 
sache  ce  que  c'est  que  moduler  et  cadencer,  voici  en  deux  articles  une  idée  de 
ces  termes  : 

Article     premier. 
De  la  modulation  ou  de  la  digression  d'un  ton  à  Vautre. 

§.     I." 

Toutes  les  modulations  possibles  sont  ou  régulières  ou  irrêgulières. 

Régulières ,  quand  on  passe  dans  un  ton  contenu  dans  l'Octave  de  la  finale. 

Irrégulières  ,  quand  on  passe  dans  un  ton  qui  n'est  pas  contenu  dans  l'Octave 
de  la  finale ,  ou  qui ,  quoiqu'il  y  soit  contenu,  n'a  pas  sa  dominante  dans  l'Octave 
du  ton. 

§.     I  I. 

La  modulation  régulière 
d'un  ton  majeur  ?  d'un  ton  mineur , 

Consiste  à  passer  dans  le  ton  de  la         Consiste  à  passer  dans  le  ton  de  la 
Seconde  j  Tierce , 

Tierce  _,  Quarte  > 

Quarte ,  Quinte  , 

Quinte  ou  Sixte  et     (     • 

v  v"  ^mineure. 

Sixte.  Septième.) 


ET      DU      CôNTREHlNT.  3  1 

REMARQUE. 

La  Tierce  telle  qu'elle  se  trouve  naturellement  dans  l'Octave  de  la  finale  , 
décidant  toujours  du  mode  ,  on  ne  peut  passer  du  ton  d'ut  majeur  dans  celui 
de  re  majeur  ou  de  fa  mineur;  il  faut,  au  contraire,  que  le  ton  de  re  soit 
mineur 7  et  celui  de  fa  ,  majeur,  et  ainsi  de  tous  les  autres  tons.  Quand,  au 
préjudice  de  cette  règle  ,  on  change  îa  qualité  de  la  Tierce ,  qu'on  passe  ,  par 
exemple ,  dans  le  ton  de  la  dominante  ,  et  qu'on  y  emploie  la  Tierce  mineure , 
comme  Couperin  et  d'autres  compositeurs  ont  fait  dans  quelques  allemandes 
et  courantes ,  c'est  alors  une  licence  de  modulation  faite  par  goût ,  qui  peut  être 
imitée  en  toute  autre  j^ièce ,  mais  non  pas  dans  la  Fugue. 

§.     III. 

La  modulation  irrégulière 

d'un  ton  majeur  ■,  d'un  ton  mineur , 

Consiste  à  passer  ,  ou  1)  dans  le  ton  de  Consiste  à  passer  ,  ou  1)  dans  le  ton  de 

la  Septième  majeure  >  en  haussant  la  Seconde  majeure  y  en   haussant 

sa  Quinte  d'un   demi  -  ton  par  le  sa  Quinte  d'un    demi  -  ton   par  le 

moyen  d'une  feinte  ,  ou  moyen  d'une  feinte ,  ou 

i)  dans  le  ton  2)  dans  le  ton 

delà  Septième  mineure,  en  baissant  de  la  Seconde  mineure >  en  baissant 

la  Septième  naturelle  de  la  finale  par  la  Seconde  naturelle  de  la  finale  par 

le  moyen  d'une  feinte.  le  moyen  d'une  feinte. 

Ce  n'est  qu'en  passant  qu'on  peut  se  servir  de  ces  modulations  irrégulières  , 
sans  y  transposer  le  sujet  ou  la  réponse  :  l'on  ne  peut  même ,  dans  aucune  bonne 
composition,  y  faire  une  cadence. 

•  §.     I  V. 

Après  ces  modulations  régulières  et  irrégulières ,  il  faut  encore  connoître  les 
modulations  enharmoniques  ,  introduites  depuis  peu ,  et  qui  ne  sont  pas  encore 
connues  de  tout  le  monde  ;  quoiqu'elles  ne  soient  d'aucun  usage  dans  la  Fugue , 
et  que  l'on  ne  puisse  s'en  servir  que  dans  des  pièces  de  caprice  ,  elles  peuvent 
cependant  être  expliquées  ici.  On  les  fait  pour  l'ordinaire  par  le  moyen  des 
dissonances ,  que  l'on  sauve  tout  autrement  que  le  ton  où  l'on  est  ne  le  demande , 
en  se  représentant  un  même  son  sur  deux  degrés  différens  ;  et  c'est  par  cette 
résolution  étrangère  que  l'on  passe  tout  d'un  coup  à  un  tout  autre  ton.  Voici 
quelques  exemples  qui  serviront  à  en  imaginer  d'autres. 


3.2  Traité    de    la   Fugue 

premier  exemple. 

!la  au  Dessus. 
mi  b-mol  à  la  Haute-Contre. 
ut  à  la  Taille. 
Ja*  à  la  Basse. 
Qu'est-ce  que  l'oreille  attend  après   cette  dissonance  ?  Sûrement  l'accord 
parfait  de  sol  mineur;  mais  on  la  trompe  enfaisant  paroître  toute  autre  harmonie 
et  même  il  y  a  trois  manières  de  la  tromper  ;  savoir ,  en  se  représentant  les 
quatre  notes  qui  forment  cette  dissonance. 

la 


1)  Ou  comme 


2)  Ou  comme 


re* 
ut 

fa*  ,  ce  qui  nous  mène  au  ton  de  mi  mineur, 
la 
re* 


3)  Ou  comme 


si' 

fa* ,  ce  qui  nons  mène  au  ton  d'ut*  mineur, 
la 

mi  b-mol 
ut 

sol  b-mol ,  ce  qui  nous  mène  au  ton  de  si  b-mol  mineur. 
Voilà  donc  quatre  tons  différens  où  je  puis  passer  par  le  moyen  d'un  accord 
de  Septième  diminuée ,  ou  par  un  de  ses  accords  renversés. 

SECOND    EXEMPLE. 

fa 

re 

Imaginons-nous  l'harmonie  de  ' 

si 

sol.  Basse. 

Il  n'est  personne  qui  ne  sache  sauver  cet  accord  de  Septième  conformément 
au  ton  d'ut  ;  mais  pour  en  sortir  tout  d'un  coup,  on  change  la  Septième/^  qui 
devoit  descendre  d'un  degré ,  dans  la  Sixte  superflue  de  mi* ,  qu'on  est  obligé 
de  faire  monter  d'un  demi-ton.  Il  faudroit  un  traité  entier  sur  toutes  les  modu- 
lations enharmoniques  possibles ,  qui ,  employées  avec  goût  et  discernement , 
surprendront  toujours  agréablement  l'oreille.  Les  Italiens  s'en  servent  avec 
succès  dans  leur  récitatif,  et  un  des  premiers  qui  en  ait  fait  usage  ,  c'est  S  cariât ti 
le  père,  artiste  très-célèbre  à  Naples.  (*) 

(*)  Ou  trouve  chez  l'Editeur  de  cet  ouvrage  les  célèbres  Fugues  de  Domenico  Scarlatti. 

ARTICLE    SECOND. 


- 


et    du    Contrepoint,  53 

Article      II. 

Des  différentes  espèces  de  cadences. 

§•     Ler 

On  entend  par  cadence ,  une  chute  ou  conclusion  de  chant ,  composée  de 
deux  notes  dans  chaque  partie.  Ces  deux  notes  sont  appelées  essentielles,  et  les 
autres  qui  leur  servent  d'accompagnement  ou  de  préparation ,  se  nomment 
accidentelles. 

§.     I  I. 

Toute  cadence  est  parfaite  ou  imparfaite. 

Parfaite ,  quand  elle  satisfait  de  façon  qu'elle  ne  laisse  plus  rien  à  désirer 
après  elle. 

Imparfaite  _,  quand  elle  laisse  encore  désirer  quelque  chose  après  elle. 

'§.      I  II. 

La  cadence  parfaite  sert  non-seulement  au  milieu  d'une  pièce  de  musique , 
pour  y  faire  distinguer  une  partie,  une  reprise  ou  un  couplet  l'un  de  l'autre, 
mais  elle  sert  encore  à  finir  totalement  une  pièce.  Elle  se  fait  par  degrés  con- 
joints et  disjoints  ,  en  montant  et  en  descendant;  et  pour  la  connoître  à  fond, 
il  faut  faire  attention  à  toutes  les  quatre  parties  de  la  musique  à-la-fois. 

Dans  le  Dessus  elle  se  fait  sur  la  tonique ,  ou  en  y  montant  de  la  sensible , 
Tab.  XXX  j  iig.   1  j  2  ,  ou  en  y  descendant  de  la  Seconde  du  ton  ,  iig.  3. 

Dans  la  Haute-Contre  elle  se  fait  sur  la  dominante  ,  ou  en  la  faisant  en- 
tendre deux  fois  de  suite ,  Tab.  XXX ,  iig.  i ,  i  ,  5 ,  ou  en  y  descendant  de 
la  sensible  ,  fig.  1 1. 

Dans  la  Taille  elle  se  fait  sur  la  médiante  ,  ou  en  y  descendant  de  la  Quarte 
du  ton ,  Tab.  XXX,  iig.  î ,  5 ,  ou  en  y  montant  de  la  Seconde  du  ton,  iig.  i. 

Dans  la  Basse  elle  se  fait  sur  la  tonique ,  en  y  montant  ou  descendant  de 
la  dominante,  Tab.  XXX,  fig.  î  ,  2,  5. 

O  B  S  E  R  VA  T  I  O  N  S. 

1)  Les  parties  ne  finissent  pas  toujours  par  les  intervalles  qui  forment 
leur  cadence  ;  elles  les  permutent  souvent  entre  elles ,  et  c'est  de  là 
que  proviennent  les  cadences  par  renversement.  Voy.  par  exemple , 
Tab.  XXX ,  iig.  4  ,  5  ,  6 ,  7 ,  8 ,  9  et  10. 

Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  9 


34  Traité    de    ia   Fugue 

2)  Pour  préparer  une  cadence  parfaite ,  on  se  sert  ,  pour  l'ordinaire  , 
de  l'accord  de  la  grande  Sixte ,  ou  de  celui  de  la  Sixte-Quarte ,  ou 
de  celui  de  la  Onzième.  Afin  que  la  dernière  note  de  la  cadence  par- 
faite se  puisse  faire  sur  un  bon  temps  de  mesure ,  cet  accord ,  qui 
lui  sert  de  préparation ,  doit  se  faire  entendre  d'avance  sur  un  bon 
temps,  Tab.  XXX,  fig.  12 j  i3 .,  14» 

3)  Quand  on  fait  demeurer  la  Basse  quelque  temps  sur  la  dominante 
ou  sur  la  tonique ,  en  suspendant  l'accord  final  par  toutes  sortes 
d'harmonies ,  qui ,  dans  une  fugue  ?  doivent  se  rapporter  au  sujet  , 
cela  s'appelle  point  d'orgue,  Tab.  XXX,  fig.  i5,  16. 

$,     I  V.  ' 

La  cadence  imparfaite  ne  peut  servir  régulièrement  qu'au  milieu  d'une 
pièce  ,  malgré  l'usage  contraire  qu'on  en  fait  quelquefois ,  en  la  faisant  servir 
à  la  fin.   Il  y  en  a  de  trois  sortes  : 

La  première  se  fait ,  quant  à  la  progression  de  la  Basse ,  de  la  tonique  à 
la  dominante,  Tab.  XXXI,  iig.  1,2. 

La  seconde  se  fait ,  quant  à  la  progression  de  la  Basse ,  de  la  Quarte  à  la 
tonique.  L'harmonie  qu'on  fait  porter  à  la  note  pénultième .,  est  ou  l'accord 
parfait ,  Tab.  XXXI ,  iig.  3  et  4  ?  ou  l'accord  de  la  grande  Sixte  ,  iig.  5  et  6. 
M.  Rameau  la  nomme  ,  dans  ce  dernier  cas  ,  cadence  irrégulière  ;  et  M.  Leclair 
s'en  est  servi  pour  iinir  une  pièce.  Voy.  la  Sonate  IV  en  trio  de  son  quatrième 
œuvre  ,  page  17  de  la  Basse  continue,  dernière  ligne. 

La  troisième  ,  qui  n'a  lieu  que  dans  le  mode  mineur ,  se  fait  à  l'égard  de 
la  Basse  ,  de  la  Sixte  à  la  dominante.  Elle  tire  son  origine  du  mode  Phrygien 
en  mi-,  ou  elle  se  fait  de  la  Seconde  re  à  la  tonique  mi,  Tab.  XXXI,  fig.  8. 
La  Basse  change  quelquefois  de  note  pénultième ,  en  mettant  à  la  place  de  la 
Sixte  ou  la  Quarte,  iig.  9  ,  ou  la  Seconde.,  fig.  10.  Pour  l'ordinaire,  cette  ca- 
dence ne  s'emploie  aujourd'hui  que  dans  une  musique  d'église ,  où  la  note 
pénultième,  précédée  en  même  degré  de  l'accord  de  la  Septième,  porte  l'ac- 
cord de  la  Sixte  ou  celui  de  la  petite  Sixte.  Dans  toute  autre  musique  on  se 
sert  de  l'accord  de  la  Sixte  superflue  sur  la  note  pénultième  ,  iig.  11. 

S.     V. 

Toute  cadence  peut  être  évitée  de  deux  façons  : 

1)  Quand  la  Basse  change  de  progression. 

2)  Quand  les  parties  supérieures  changent  d'harmonie  sur  la  dernière 
note  de  la  Basse. 


et    du    Contrepoint.  35 

Ces  sortes  de  cadences,  que  l'on  nomme  aussi  cadences  feintes  ou  rompues , 
écartant  le  véritable  intervalle  ou  la  véritable  harmonie  que  l'oreille  attend  , 
servent  à  entretenir  une  longue  suite  de  chant  et  d'harmonie ,  d'autant  plus 
nécessaire  dans  une  fugue ,  que  jamais  les  parties  ne  doivent  se  reposer  toutes 
à  la  fois;  mais  que  le  tissu  d'harmonie  ,  une  fois  entamé,  y  doit  être  continué 
sans  interruption  et  tout  d'une  haleine  d'un  bout  à  l'autre.  Voici  quelques 
exemples  de  cadences  évitées  : 

Tab.  XXXI,  fig.  12.  (a)  et  (c).  La  dominante  monte  d'un  ton  au  lieu  de 
passer  à  la  tonique.  C'est  sous  (b)  (d)  (e)  et  (f)  que  l'on  trouve  le  ren- 
versement de  ces  exemples ,  à  l'égard  de  l'harmonie.  Auprès  de  (g)  et 
(h)  ,1a.  Basse  descend  de  Tierce.  Voy.  (i)  (h)  (l)  et  (m)  pour  le  ren- 
versement. 

À  (n)  et  (o) ,  la  Basse  monte  de  Quinte.  La  suite  alternative  d'accords  de 
Quarte  dans  une  progression  de  Quinte  en  montant ,  et  de  Quarte  en 
descendant,  s'observe  dans  le  premier  exemple.  Les  renversemens  du 
second  exemple  se  voient  auprès  de  (p)  (a)  et  (r). 

À  (s)  et  (t)  ,  l'harmonie  se  change  sur  la  note  finale  ;  d'où  il  résulte  la  suite 
d'accords  de  Septième  ,  assez  connue  dans  une  progression  alternative 
de  Quarte  et  de  Quinte.  Auprès  de  (u)  (v)  et  ( w)  on  trouve  le  ren- 
versement du  premier  exemple. 

A  ( x) ,  la  cadence  s'évite  sur  la  note  pénultième  par  la  Tierce  mineure. 

SUITE    DU     CHAPITRE    QUATRIÈME. 

Les  premières  entrées  d'une  fugue  coûtent,  pour  l'ordinaire,  peu  de  peine. 
Le  progrès  en  est  accompagné  d'un  peu  de  difficulté  ;  mais  on  trouvera  le 
moyen  de  le  surmonter  également ,  si  l'on  fait  attention  aux  règles  et  obser- 
vations suivantes,  pour  la  pratique  desquelles  je  suppose  qu'on  ait  inventé 
un  thème  traitable ,  i  )  par  rapport  à  l'harmonie ,  i)  par  rapport  à  l'imita- 
tion ,  et  sur-tout  3)  par  rapport  à  l'imitation  étroite ,  par  laquelle  le  sujet  et 
sa  réponse  doivent  s'entre  -  suivre ,  tantôt  en  bas ,  tantôt  en  haut ,  à  deux  , 
trois  et  quatre ,  suivant  le  nombre  des  parties.  Cependant ,  comme  tous  les 
thèmes  n'admettent  pas  toujours  cette  imitation  étroite  en  entier ,  il  est  alors 
permis  à? abréger  et  de  couper  le  thème. 

On  appelle  abréger  le  thème  ,  quand  on  n'en  prend  que  les  premières 
notes  pour  les  travailler  selon  les  règles  de  l'imitation  étroite.  Remarquez 
bien  la  condition  d  imitation  étroite ,  sans  laquelle  il  ny  auroit  pas  grand 
mérite  d'abréger  le  thème.,  tout  ignorant  en  étant  aussi  capable  que  l'habile 


36  Traité    de    la    Fugue 

homme.   En  abrégeant  le  thème ,   on  peut  joindre  toutes  les  autres  espèces 
d'imitations  à  l'étroite. 

On  appelle  couper  le  thème ,  quand  on  le  partage  en  différentes  portions  , 
et  qu'en  distribuant  ces  portions  à  différentes  voix ,  on  les  travaille  l'une 
contre  l'autre  au  moyen  de  l'imitation.  Des  exemples  nous  vont  mettre  au 
fait. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Le  thème  se  trouve  à  la  fig.  i3,  Tab.  XXXI.  Les  figures  14,  i5,  16  ,  17, 
18  ,  19  ,  20  ,  21  et  22 ,  contiennent  les  imitations  de  Seconde,  Tierce  ,  Quarte, 
Quinte  ,  Sixte ,  Septième  et  Octave ,  dont  il  peut  être  traité.  Plusieurs  de 
ces  imitations  sont  convertibles ,  comme  l'on  pourra  en  faire  l'épreuve.  Dès 
la  fig.  14,  les  voix  s'entre-suivent  toujours  à  contre  temps.  L'exemple  de  cette 
fig.  14  peut  être  mis  à  quatre,  en  haussant  la  réponse  à  la  distance  d'une 
Octave ,  et  en  augmentant  alors  chaque  voix  d'une  partie  à  la  Tierce,  de  la 
manière  que  j'ai  eu  soin  de  le  désigner  par  des  guidons.  Pour  épargner  la 
place ,  je  n'ai  mis  ici  que  le  commencement  de  la  plupart  des  exemples  :, 
on  pourra  toujours  les  continuer  jusqu'à  la  fin  du  thème. 

DEUXIÈME      EXEMPLE. 

Le  thème  se  voit  à  la  fig.  i?  Tab.  XXXII,  et  toute  la  page  est  remplie  de 
ses  imitations.  En  les  suivant  de  figure  en  figure  ,  on  voit  comment  la  ré- 
ponse se  rapproche  toujours  de  plus  en  plus  de  son  sujet.  Aux  fig.  18  et  19, 
les  deux  parties  s'entre-suivent  à  contre-temps  par  mouvement  semblable  et 
contraire.  Aux  fig.  20  et  21,  les  voix  prennent  le  sujet  à  deux  et  à  quatre 
parties  à-la-fois,  par  l'addition  des  Tierces ,  dont  l'une,  à  la  fig.  21 ,  se  change 
en  Seconde  ,  pour  ne  pas  violer  les  règles  de  la  bonne  harmonie.  A  la  fig.  22, 
on  voit  l'étroite  imitation  du  sujet  à  trois  parties.  C'est  aux  17  premières 
imitations ,  que  le  double  Contrepoint  à  l'Octave  ,  Dixième  et  Douzième ,  a 
beaucoup  de  part  ;  mais  nous  passons  là -dessus  ,  n'ayant  pas  encore  expliqué 
les  règles  du  double  Contrepoint. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Dans  les  deux  exemples  précédens ,  il  ne  s'agissoit  que  d'un  seul  thème  : 
en  voici  deux  à  la  fois  à  la  Tab.  XXXIII,  fig.  1.  Le  sujet  principal  est  mar- 
qué par  (1),  le  contre-sujet  par  (2).  C'est  de  ces  sujets  abrégés  et  coupés 
que  naissent  les  exemples  des  fig.  2  et  5. 

QUATRIÈME 


et    du    Contrepoint.  5^ 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  XIII,  fig.  4,  pour  le  thème;  et  la  Tab.  XXXIII,  fig.  4  et 
5,  pour  le  travail. 

CINQUIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XXXIII ,  fig.  6.  C'est  un  exemple  d'imitation  étroite ,  combinée  avec 
une  imitation  d'augmentation  et  une  autre  par  mouvement  contraire.  A  la 
fig.  7,  les  voixs'entre-suivent  encore  plus  étroitement. 

SIXIÈME       EXEMPLE. 

.  ■ 

Cet  exemple  se  trouve  dans  les  planches  de  la  seconde  partie  ,  Tab.  XLIX  , 

fig.  1,  où  le  travail  fait  là-dessus,  commence  à  la  lettre  (a)  ,  et  ne  finit  qu'à 

celle   de  (z).  On  ne  voit  par -tout  que  thème  contre  thème,   entier  et  en 

partie  ,  en  toutes  sortes  d'imitations  ,  à  deux ,  trois  et  quatre  parties. 

SEPTIÈME       EXEMPLE. 

Il  se  trouve  à  la  suite  du  précédent ,  aux  planches  de  la  seconde  partie  , 
Tab.  L ,  dès  le  n.°  1  jusqu'au  74.  C'est  encore  thème  contre  thème ,  et  cela 
toujours  en  entier.  Plusieurs  de  ces  exemples  étant  un  peu  dénués  d'har- 
monie ,  il  est  à  remarquer  qu'ils  ne  sont  pas  faits  pour  être  pratiqués  de  cette 
façon.  On  n'a  voulu  démontrer  par  là  que  la  possibilité  de  traiter  un  seul 
sujet  par  toutes  sortes  d'imitations  étroites.  Il  ne  sera  pas  difficile  d'ajouter  de 
l'harmonie  aux  exemples  qui  en  ont  besoin. 

SUITE     DES     RÉFLEXIONS  de  la  page  55. 

Lorsqu'on  a  examiné  un  sujet  de  la  façon  que  je  viens  de  dire  ,  ayant 
eu  soin  de  mettre  par  écrit  toutes  les  différentes  espèces  d'imitations  à  deux, 
trois  et  quatre  parties ,  avec  les  autres  tours  d'harmonie  et  de  mélodie ,  qui 
.  résultent  de  cet  examen  ;  on  a  fait  alors  plus  des  trois  quarts  du  chemin  ;  il 
ne  s'agit  que  de  se  former  un  plan  pour  mettre  ensemble  tous  ces  différens 
lambeaux.  Mais  ce  plan  doit  être  réglé  de  façon  que  les  coups  d'art  se  succè- 
dent toujours  de  plus  fort  en  plus  fort ,  afin  que  ,  quelque  beau  que  soit  le 
commencement ,  le  milieu  l'emporte  sur  la  fin ,  et  la  fin  sur  le  milieu.  C'est 
la  remarque  d'un  grand  maître,  le  célèbre  Bononcini. 


Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  10 


38  Traité    de    la    Fugue 

I. 

Règles  et  Observations  générales  pour  le  progrès  d'une  simple  fugue 

à  deux ,  trois  ou  quatre  parties. 

1)  Les  premières  entrées  faites ,  on  fait  une  cadence ,  ou  dans  la  tonique , 
ou  dans  la  dominante  ,  suivant  que  l'harmonie  qui  précède  semble  l'exiger 
le  plus  naturellement. 

2)  Mais  comme  cette  cadence  ne  doit  point  du  tout  interrompre  le  mou- 
vement de  la  pièce ,  il  faut  qu'une  des  parties ,  notamment  celle  où  la  fugue 
n'a  pas  été  en  dernier  lieu  ,  reprenne  le  sujet  ou  la  réponse ,  ce  qui  est  in- 
différent ,  sur  un  des  temps  de  la  cadence. 

3)  C'est  à  présent  qu'il  faut  rapprocher  la  réponse  du  sujet  ,  ou  le  sujet 
de  la  réponse  ,  en  répliquant  à  cette  nouvelle  entrée  par  les  autres  voix. 

4)  Le  tour  de  la  deuxième  prise  de  fugue  étant  fait,  on  fait  une  deuxième 
cadence,  mais  dans  un  autre  ton  que  la  précédente. 

6)  Après  avoir  achevé  la  troisième  prise  de  fugue ,  qui  commence  par 
cette  cadence ,  et  qui  doit  être  encore  plus  étroite  que  la  précédente  à  l'égard 
de  l'imitation ,  on  fait  rentrer  la  fugue  dans  le  ton  de  la  finale.  On  y  tra- 
vaille le  thème  de  nouveau  et  plus  que  jamais,  après  quoi  la  pièce  finit. 

Voilà  la  manière  dont  tout  commençant  en  doit  user ,  jusqu'à  ce  qu'il  soit 
en  état  lui-même  de  se  tracer  un  modèle  de  fugue  plus  long  ou  plus  court, 
comme  il  le  voudra. 

REMARQUES. 

1)  Autant  pour  rendre  les  rentrées  plus  frappantes,  que  pour  que  les  voix  ne 
s'entortillent  pas  l'une  dans  l'autre  ,  et  afin  de  laisser  un  peu  respirer 
les  voix ,  on  a  la  liberté  de  faire  taire ,  pendant  quelque  temps ,  la  partie 
qui  doit  ensuite  reprendre  la  fugue  ;  mais  il  faut  que  la  dernière  note 
de  la  partie  qui  doit  garder  le  silence  ,  ne  fasse  pas  une  dissonance 
contre  une  autre  partie ,  tout  silence  ne  pouvant  se  faire  absolument  que 
sur  une  consonnance. 

o.)  Ce  qui  se  dit  dans  la  remarque  précédente  d'une  partie  à  laquelle  on 
fait  garder  le  silence ,  doit  aussi  s'entendre  de  plusieurs  parties  que  l'on 
fait  cesser  ou  à-la-fois ,  ou  l'une  après  l'autre. 

5)  Comme  l'on  traite  la  fugue  par  mouvement  semblable  à  l'égard  des  en- 
trées ,  on  traite  au  même  égard  la  fugue  par  mouvement  contraire  , 
d  i  te  Contre-Fugu  e. 


et    du    Contrepoint,  S9. 

I  I. 


Règles  et  Observations  générales  pour  une  double  Fugue  à  deux ,  trois 

ou  quatre  parties  et  davantage. 

1)  Tout  sujet  doit  se  distinguer  l'un  de  l'autre  par  la  quantité  et  la  qualité 
des  notes  ,  comme  par  le  temps  du  commencement  et  de  la  iin. 

2)  Les  différens  sujets  doivent  être  convertibles  entre  eux,  sinon  en  entier, 
du  moins  en  partie ,  afin  qu'en  les  faisant  changer  de  place ,  c'est-à-dire  ,  en 
employant  la  Basse  pour  le  Dessus,  et  réciproquement,  on  puisse  du  moins 
faire  entendre  une  portion  de  l'un  avec  une  portion  de  l'autre  ,  s'il  n'y  a  pas 
moyen  de  les  faire  entendre  entièrement  ensemble. 

C'est  le  double,  triple  et  quadruple  Contrepoint,  qu'on  expliquera  ci-après, 
qui  nous  rendra  les  deux  règles  précédentes  plus  intelligibles  au  moyen  des 
exemples. 

3)  Il  est  bon ,  quand  on  peut  le  faire  ,  de  donner  à  la  Fugue  une  partie  de  plus 
qu'elle  n'a  de  thèmes  ;  par  exemple,  quand  elle  est  à  trois  sujets,  il  est  bon 
qu'elle  soit  à  quatre  parties ,  et  ainsi  de  suite.  L'avantage  de  cette  voix  de  plus 
se  manifestera  à  tout  instant  dans  le  cours  de  la  Fugue ,  tant  pour  le  repos 
alternatif  des  parties ,  que  pour  le  renversement  des  sujets  et  pour  l'entretien 
de  l'harmonie  en  général. 

4)  Il  est  libre ,  en  commençant  la  Fugue  ,  d'accompagner  tout  d'abord  le 
sujet  de  son  contre-sujet,  ou  d'attendre ,  pour  l'entrée  de  celui-ci,  que  le  chant 
de  l'autre  soit  fini  ,  c'est  la  même  chose.  On  en  peut  encore  user  comme  de  la 
simple  Fugue,  en  travaillant  d'abord  le  premier  sujet  pendant  quelque  temps, 
avant  que  d'introduire  le  second  ;  et  ce  second  sujet  peut  également  être  travaillé 
pendant  quelque  temps  ,  avant  que  de  les  joindre  l'un  à  l'autre.  Cela  dépend 
de  la  longueur  ou  de  la  brièveté  que  la  Fugue  doit  avoir. 

5)  Les  entrées  de  la  double  Fugue  faites ,  on  est  libre  de  recommencer  la 
prise  par  le  sujet  ou  par  le  contre-sujet. 

6)  Il  n'est  pas  nécessaire  que  le  sujet  et  le  contre  -  sujet  s'accompagnent 
toujours  ;  on  peut  quitter  l'un  ou  l'autre  pour  quelque  temps ,  et  travailler  l'un 
séparément ,  avant  que  de  les  reprendre  ensemble. 


4o  Traité    de    la    Fugue 

III. 

Règles  et  Observations  sur  le  Contrepoint  dont  on  accompagne  le  sujet 
ou  sa  réponse  dans  les  différentes  répercussions  de  la  Fugue. 

I    §.  I-er 

Ce  Contrepoint  de  remplissage  sert  de  suite  au  chant  du  thème.  Quand  la 
deuxième  voix  imite  ces  notes  de  remplissage  de  la  première  partie  ,  pendant 
que  la  troisième  reprend  le  sujet ,  et  lorsque  la  troisième  en  fait  autant  quand 
la  quatrième  voix  paroît ,  c'est  alors  que  ce  Contrepoint  de  remplissage  sert  de 
nouveau  sujet ,  et  que  se  forme  par  conséquent  une  double  Fugue  qu'il  faut 
avoir  soin  de  cultiver.  Dans  la  simple  Fugue ,  les  voix  suivantes  n'imitent  pas 
le  chant  de  remplissage  des  précédentes.  On  peut  diversifier  ce  chant  toutes 
les  fois  que  la  Fugue  se  reprend  ;  mais  ,  pour  ne  pas  s'égarer  ?  on  fera  bien 
de  se  proposer  toujours  telle  ou  telle  espèce  de  simple  Contrepoint ,  pour  régler 
là-dessus  la  manière  de  ce  chant  :  c'est  le  moyen  d'être  sûr  de  son  fait.  Dans 
des  Fugues  à  plusieurs  sujets ,  il  y  a  moins  de  difficulté  à  cet  égard  ,  les  diffé- 
rens  sujets  s' entre-servant  de  remplissage  l'un  à  l'autre. 

§.     I  I. 

Plus  il  y  a  départies ,  moins  le  Contrepoint  de  remplissage  doit  être  bigarré  ; 
mais  il  ne  faut  pas  non  plus  qu'il  ressemble  à  un  accompagnement  de  clavecin. 
Ce  n'est  pas  telle  ou  telle  partie  seule  qui  doit  avoir  du  mouvement.  Ce  mouve- 
ment perpétuel,  que  la  Fugue  doit  avoir,  doit  être  alternatif  entre  les  parties  ; 
c'est  tantôt  l'une ,  tantôt  l'autre  ,  qui  tient  ferme  quand  celle-ci  marche ,  et 
ainsi  réciproquement.  C'est  par  ce  mouvement  bien  ménagé,  qu'on reconnoît 
d'abord  l'adresse  d'un  compositeur  ,  et  on  peut  conclure  hardiment  que  celui- 
là  qui  ne  le  fait  pas  observer ,  et  qui  plaque  les  harmonies  comme  s'il  accom- 
pagnoit  du  clavecin ,  n'entend  pas  son  métier.  Il  y  a ,  au  reste  ,  deux  moyens 
d'entretenir  toujours  le  mouvement  des  parties  : 

1)  La  Syncope ,  et 

2)  La  Supposition. 

Mais  il  faut  que  la  syncope  soit  régulière  ,  c'est-à-dire ,  que  les  deux  notes 
qui  la  composent  soient  liées  ,  et  non  pas  simplement  répétées  par  mouvement 
parallèle  ,  cette  dernière  espèce  de  syncope  ne  convenant  nullement  à  la  Fugue  , 
quoiqu'elle  jouisse  être  d'un  très-bon  usage  dans  d'autres  pièces  de  musique. 
A  l'égard  de  la  supposition  ,  comme  ce  terme  n'est  peut-être  pas  connu  de  tout 

le 


I 

et    du    Contrepoint,  41 

le  monde ,  ou  que  plusieurs  n'en  ont  pas  une  idée  juste ,  je  m'en  vais  expliquer 
ce  que  c'est.  La  supposition  consiste  à  entrelacer  les  notes  essentielles  du  chant: 
par  des  notes  accidentelles. 

Toute  note  qui  est  comprise  dans  l'harmonie  de  la  Basse  est  essentielle. 

Toute  note  qui  n'est  pas  comprise  dans  l'harmonie  de  la  Basse  n'est  qu'^c- 
cidentelle. 

Cette  supposion  est  ou  régulière  ou  irrégulière. 

Régulière  _,  quand  la  note  essentielle  précède  la  note  accidentelle. 

Irrégulière ,  quand  la  note  accidentelle  précède  la  note  essentielle. 

Exemples  de  suppositions  régulières. 

(a)     (h)      |      (a)     (b)   | 
Dessus  :     sol  —  fa      |     mi  —  re    |    ut. 
Basse  :       ut  |      ut         -    |   ut. 

Autre. 

Dessus  :     sol         -      j      sol         -    |   sol. 

(a)       (b)      |      (a)       {b)  | 

Basse  :       ut  —  re      j     mi  —  fa    j    sol. 

Au  premier  exemple,  la  supposition  est  au  Dessus,  au  second,  elle  est  à  la 
Basse.  Pendant  que  l'une  de  ces  parties  se  meut  par  deux  croches ,  l'autre  tient 
ferme  sur  sa  noire.  La  première  de  ces  croches ,  marquée  de  la  lettre  (a)  , 
contient  la  note  essentielle  du  chant  ;  et  la  seconde,  marquée  de  la  lettre  (b),  en 
contient  l'accidentelle.  Comme  les  notes  accidentelles  sont  toujours  précédées 
des  notes  essentielles ,  la  supposition  est  donc  régulière. 

Exemples  de  suppositions  irrégulieres. 

(a)  (b)  |  (a)  (b) 
Dessus:  fa — mi  |  re  —  ut. 
Basse:       mi      -      |     mi 

Autre. 

Dessus:     la  |  re       - 

(a)     (b)  |  (a)     (b) 

Basse:       sol  —  fa  |  mi  — re. 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  1 1 


i 


42  Traité    de    la    Fugue 

C'est  de  la  lettre  (b)  que  les  notes  essentielles  sont  marquées  ici ,  comme  les 
accidentelles  le  sont  de  la  lettre  (a).  Ces  notes  accidentelles  précèdent  les 
essentielles,  il  en  résulte  une  supposition  irrégulière.  Toutes  les  deux  espèces 
de  supposition  sont  bonnes  dans  une  Fugue ,  comme  dans  toute  autre  com- 
position. 

§.     III 

Les  intervalles  des  parties  ne  devant  être  ni  trop  proches ,  ni  trop  éloignés 
les  uns  des  autres  _,  il  faut  toujours  garder  un  milieu  raisonnable  entre  ces  deux 
extrémités  ;  mais  c'est  une  affaire  de  composition  dont  nous  supposons  ici  que 
les  règles  sont  connues. 

§-    I  V. 

Il  est  aussi  peu  nécessaire  que  les  entrées  se  fassent  toujours  sur  une  conson- 
nance  que  sur  une  dissonance.  Dès  qu'on  voit  du  jour  pour  prendre  commodé- 
ment la  Fugue ,  il  ne  faut  pas  manquer  de  le  faire ,  sans  faire  attention  si 
l'harmonie  est  dissonante  ou  consonnante  ;  mais  il  est  toujours  certain  que  les 
entrées  faites  sur  une  tenue  dissonante  ,  surprennent  davantage  ,  et  qu'elles 
sont  par  conséquent  à  préférer  aux  entrées  consonnantes  ?  quand  il  y  a  moyen 
de  le  faire. 

§.     V. 

Les  voix  qui  composent  la  Fugue  devant  toutes  être  obligées ,  tous  ces  passages 
à  l'Unisson  et  à  l'Octave  ,  si  fréquens  dans  les  concertos  ,  symphonies,  etc.  ,  en 
sont  exclus  absolument.  Pour  les  arpégemens  et  les  batteries,  on  les  abandonne 
aux  Fugues  à  violon  seul  avec  une  Basse-Continue  :  ils  ne  valent  rien  ailleurs. 

I  V. 

Règles  et  Observations  sur  le  Contrepoint  dont  on  entrelace  la  Fugue 
dans  l'espace  d'une  répercussion  à  l'autre. 

§.     Ler 

Ce  Contrepoint  de  passage  commence  là  où  celui  de  remplissage  finit ,  ou 
plutôt  il  ne  fait  que  le  continuer ,  et  sa  durée  s'étend  jusqu'au  temps  de  la 
reprise  de  la  Fugue  par  l'une  des  parties.  Il  doit  donc  avoir  un  rapport  parfait 
au  Contrepoint  de  remplissage  ;  d'où  il  s'ensuit  que  les  arpégemens  et  les 
passages  à  l'Unisson  et  à  l'Octave  n'y  peuvent  trouver  place. 


et    du     Contrepoint.  45 

§.    I  I. 

Mais  malgré  ces  passages  de  rapport,  sur  lesquels  on  peut  établir  le  Contre- 
point dont  il  s'agit  ici,  il  vaut  encore  mieux  le  tirer  du  sujet  même  ,  en  l'abré- 
geant et  en  le  coupant  en  même  temps,  et  jouer  de  ces  portions  détachées  du 
sujet ,  jusqu'à  ce  qu'on  trouve  l'occasion  d'introduire  le  sujet  en  entier  ,  ce  qui 
fera  un  effet  charmant. 

§.     III. 

Pour  que  le  sujet  puisse  se  faire  entendre  assez  souvent ,  il  ne  faut  pas  que 
le  Contrepoint  de  passage  soit  trop  long. 


§.     I  V. 

Il  n'est  pas  nécessaire  que  toutes  les  voix  participent  toujours  à  ce  Contre- 
point :  on  y  peut  faire  taire  la  partie  qui  doit  ensuite  prendre  la  Fugue. 

S.     V. 

Toutes  les  Fugues  finissent  ou  par  le  thème  même  ou  par  une  harmonie  de 
rapport  ;  il  y  a  des  exemples  de  l'une  et  de  l'autre  manière  :  la  première  cepen- 
dant est  meilleure,  et  par  conséquent  à  préférer  quand. les  circonstances  le 
permettent.  De  quelque  manière  que  l'on  finisse  ,  il  faut  que  toutes  les  parties 
se  rejoignent  sur  la  fin  et  qu'elles  terminent  la  pièce  ensemble. 

V. 

Exemples   de  Fugue  pour  servir  d'éclaircissement  aux  règles  et 

observations  précédentes. 

PREMIER       EXEMPLE. 

C'est  une  simple  Fugue  à  quatre  parties.  On  la  voit  à  la  table  XXXIV. 
Avant  que  d'en  faire  l'analyse ,  il  est  à  remarquer  que  ,  suivant  la  manière 
des  anciens  encore  imitée  dans  le  style  alla  Capella  de  plusieurs  compo- 
siteurs, le  sujet  n'y  est  travaillé  que  dans  l'Octave  de  la  tonique  et  dans  celle 
de  la  dominante.  Il  y  a  sept  répercussions  à  remarquer  dans  cette  Fugue. 

La  première  répercussion  s'étend  de  la  première  à  la  neuvième  mesure. 

La  seconde  répercussion  commence  au  lever  de  la  neuvième  mesure ,  et  va 
jusqu'à  la  vingtième.  Les  entrées  se  font  dans  le  même  ordre  que  ci-devant , 


44  Traité    de    la    Fugue 

avec  cette  différence  cependant ,  que  les  parties  qui  avoient  le  sujet ,  ont  à 
présent  la  réponse ,  et  ainsi  réciproquement. 

La  marque  (*)  sert  à  désigner  les  petites  imitations  dont  le  tissu  d'harmonie 
est  entrelacé. 

La  troisième  répercussion  commence  au  lever  de  la  vingtième  mesure  ,  et  va 
jusqu'à  la  vingt-septième.  Les  entrées  se  font  d'une  autre  manière  qu'aupa- 
ravant ,  tant  au  sujet  de  l'ordre  des  parties ,  qu'au  sujet  des  intervalles  dont 
l'une  imite  l'autre  ;  elles  finissent  par  une  cadence  en  si  b-mol. 

La  quatrième  répercussion  s'étend  de  la  vingt-septième  à  la  trente-quatrième 
mesure.  Le  sujet  et  sa  réponse  s'entre-suivent  au  moyen  de  l'imitation  étroite, 
après  quoi  les  parties  continuent  à  travailler  entre  elles  une  portion  du  thème  , 
jusqu'à  la  cadence  qui  finit  cette  répercussion. 

La  cinquième  répercussion  commence  au  lever  de  la  trente -quatrième  mesure, 
et  finit  à  la  trente-septième.  La  Haute-Contre  et  la  Basse  prennent  le  sujet ,  à- 
la-fois,  à  la  Tierce;  le  Dessus  et  la  Taille  y  répliquent  de  la  même  manière. 

La  sixième  répercussion  va  de  la  trente-septième  mesure  jusqu'à  la  quarante- 
quatrième.  La  Haute-Contre  et  la  Taille  prennent ,  tout-à-la-fois ,  le  sujet  à  la 
Tierce  ,  après  quoi  la  Fugue  continue  par  une  harmonie  relative  au  sujet. 

La  septième  répercussion  s'étend  de  la  quarante-quatrième  mesure  jusqu'à 
la  fin.  Le  thème  y  étant  encore  rebattu  de  la  manière  précédente ,  la  pièce  finit. 


SECOND       EXEMPLE. 


Tab.  XXXV.  Fig.  1.  C'est  le  commencement  d'une  simple  contre-Fugue. 
L'imitation  renversée  ,  dont  la  deuxième  partie  répond  à  la  première ,  est  libre. 


TROISIEME       EXEMPLE. 


Tab.  XXXV.  Fig.  2.  Comme  ci-devant. 


QUATRIEME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  3.  Comme  ci-devant.  Observez  ici  l'imitation  étroite  du 
sujet  à  la  cinquième  mesure. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  4.  Exemple  de  contre-Fugue,  où  l'imitation  renversée  du 
sujet  est  contrainte ,  parce  qu'elle  imite  ton  pour  ton  et  demi-ton  pour  demi-ton. 

Il  ne  faut  pas  confondre  la  Fugue  convertible  avec  la  contre-Fugue  dont  je 
viens  de  donner  des  exemples.  Par  contre  -  Fugue ,  l'on  n'entend  autre  chose 

qu'une 


et    du    Contrepoint.  4-> 

qu'une  Fugue  où  le  sujet  et  sa  réponse  s'entre  -  suivent  par  un  mouvement 
opposé.  Par  Fugue  convertible ,  l'on  entend  une  Fugue  composée  de  façon 
qu'on  en  puisse  renverser  le  mouvement  dans  toutes  les  parties  d'un  bout  ài'autre. 
JNTous  en  verrons  des  exemples  dans  la  seconde  partie  de  ce  traité ,  au  chapitre 
du  double  Contrepoint  par  mouvement  contraire  ,  qu'il  est  nécessaire  de  savoir 
pour  donner  dans  cette  sorte  dé  composition.  | 
'  ■  ■  •  ■  ■  j  in 

SIXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVI.  Fig.  1.  C'est  le  commencement  d'une  double  Fugue  à  deux 
voix  égales.  Les  chiffres  (1)  et  (2)  distinguent  les  deux  sujets  l'un  de  l'autre.  Les 
imitations  qui  se  trouvent  de  la  première  répercussion ,  laquelle  finit  par  une 
cadence  en  si  majeur  à  la  seconde  terminée  par  une  cadence  en  fa*  mineur  7 
et  de  celle-ci  à  la  digression  dans  le  ton  $  ut*  mineur ,  se  voient  trop  clairement , 
pour  avoir  besoin  d'explication.  Le  renversement  des  deux  sujets  est  fondé 
sur  le  double  Contrepoint  à  l'Octave. 

SEPTIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVI.  Fig.  2.  Autre  exemple  d'une  double  Fugue  à  deux  voix  égales. 
Les  sujets  se  renversent  comme  ci-devant. 

HUITIÈME       EXEMPLE. 

f 

Tab.  XXXVI.  Fig.  3.  Comme  précédemment. 

NEUVIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  1.  C'est  une  double  Fugue  à  deux  voix  inégales.  Le 
Contrepoint  à  l'Octave ,  sur  lequel  les  deux  sujets  sont  composés ,  les  cadences 
rompues ,  au  moyen  desquelles  se  font  plusieurs  rentrées  ?  et  les  imitations 
relatives  au  sujet,  sont  ce  qu'il  faut  examiner  ici. 

DIXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  2.  C'est  le  commencement  d'une  double  Fugue  à  deux 
voix  inégales,  où  le  premier  sujet  est  traité  ,  pendant  quelque  temps ,  avant  que 
le  second  y  paroisse ,  lequel ,  de  même  que  le  premier,  est  travaillé  seul  pendant 
quelques  mesures  ?  avant  qu'ils  se  joignent  ensemble.  Le  renversement  des 
sujets  se  fait  à  l'Octave. 

Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  12 


r 


46  Traité    de    la   Fugue 

ONZIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XXXVIII.  Fig.  1.  Les  deux  sujets  se  renversent  à  l'Octave.  Dans  la 
douzième  mesure,  on  observe  les  deux  rentrées  du  sujet  par  imitation  étroite. 
A  la  fig.  2  de  cette  table ,  on  trouve  deux  canons  composés  sur  le  premier 
sujet  ;  le  premier  canon  est  à  trois  parties  et  à  contre-temps  ;  le  second  est  à 
deux  parties  :  le  commencement  de  l'un  et  de  l'autre  est  désigné  par  cette 
marque  *.  Les  imitations  canoniques  finies ,  la  Fugue  reprend  son  cours  comme 
auparavant. 

DOUZIEME      EXEMPLE. 

Tab.  XXXIX.  On  voit  aux  figures  1  et  2 ,  deux  sujets  que  l'auteur  a  d'abord 
traités  chacun  séparément ,  avant  que  de  les  prendre  ensemble.  Après  l'étroite 
imitation  dont  l'un  et  l'autre  sont  travaillés  dans  les  figures  1  et  2 ,  c'est  à  la 
iig.  3  qu'il  se  présente  une  imitation  étroite  et  canonique  du  second  sujet  seul , 
produit  à  la  Tierce  par  deux  parties  à-la- fois.  A  la  figure  4  >  les  deux  thèmes 
s'unissent  :  c'est  la  même  chose  à  la  figure  5 ,  avec  cette  différence ,  que  le 
premier  sujet  est  ici  précédé  du  second.  Les  petites  marques  au-dessus  des 
thèmes  désignent  le  renversement  des  parties ,  établi  ici  sur  le  Contrepoint  à 
la  Douzième.  A  la  figure  6 ,  les  parties  travaillent ,  tour  à-tour  ,  les  sujets  à  la 
Tierce. 

TREIZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XL.  Fig.  1 .  C'est  le  commencement  d'une  double  Fugue  à  quatre 
parties.  Les  deux  sujets  se  suivent  immédiatement  l'un  après  l'autre  dans  la 
voix  commençante.  A  la  figure  2 ,  où  il  se  joignent ,  il  faut  remarquer  la  double 
reproduction  du  premier  sujet ,  par  le  moyen  des  Sixtes.  A  la  figure  3 ,  se  fait 
la  même  chose ,  quoique  par  des  Tierces ,  et  cela  avec  tous  les  deux  sujets. 

Au  chapitre  du  double  Contrepoint ,  on  apprendra  la  manière  de  faire  aller 
les  parties  par  Tierces,  Dixièmes  ou  Sixtes. 

QUATORZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  5.  C'est  le  commencement  d'une  double  Contre -Fugue. 
Les  sujets  y  étant  distingués  les  uns  des  autres  par  des  chiffres ,  et  le  mouve- 
ment opposé  par  lequel  les  entrées  se  font.,  sautant  de  lui-même  aux  yeux ,  il 
n'est  pas  nécessaire  d'en  dire  davantage. 


et    dû    Contrepoint. 

QUINZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XLI.  C'est  une  double  Fugue  à  trois  parties  ,  dont  les  sujets  marqués 
par  (  1  )  et  (  i  )  se  renversent  à  l'Octave.  Après  le  Contrepoint  de  passage  , 
qu'on  remarque  à  la  lettre  (e) ,  et  qui  est  tiré  du  premier  sujet  employé  par 
mouvement  contraire ,  la  troisième  voix  entre  à  la  lettre  (f) ,  en  prenant  le 
premier  sujet.  Cette  répercussion  finie  ,  les  parties  forment  à  (g)  (h)  et  (i)  une 
imitation ,  marquée  comme  de  coutume.  A  (k)  ,  on  remarque  à  la  Basse  la 
rentrée  du  premier  sujet ,  imité  par  le  Dessus  à  contre-temps  et  par  mouvement 
contraire  ;  mais  le  sujet  y  est  abrégé,  et  ce  n'est  qu'au  lever  de  la  mesure  que 
le  Dessus  le  prend  dans  le  vrai  mouvement  7  pour  le  faire  entendre  en  entier. 
Après  un  Contrepoint  de  passage,  relatif  au  premier  sujet  et  à  l'imitation  pré- 
cédente de  (g)  (h)  (f) ,  c'est  à  (p)  que  la  partie  du  milieu  et  celle  d'en  haut ,  en. 
prenant  le  premier  sujet ,  s'entre-suiventpar  imitation  canonique,  à  la  distance 
d'une  noire  l'une  après  l'autre.  A  (r) ,  la  partie  du  milieu  reprend  ce  premier 
sujet  par  mouvement  contraire ,  et  la  Basse  y  répond  ,  par  le  même  mouvement 
à  contre-temps,  par  imitation  étroite  et  canonique.  A  (t)  (u)  et  (t>) ,  aux  marques 
accoutumées ,  on  observe  une  imitation  des  parties ,  relative  au  chant  initial  du 
sujet ,  et  suivie  d'autres  harmonies  de  rapport  jusqu'à  (z) ,  ou  l'on  observe  les 
différentes  rentrées  du  premier  sujet  par  mouvement  semblable  et  contraire. 

SEIZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XLII.  C'est  une  double  Fugue  à  trois  parties ,  pour  deux  violons  et 
une  basse.  Les  deux  sujets  ,  désignés  par  les  chiffres  1  )  et  i  ) ,  se  rapportent 
au  Contrepoint  à  l'Octave.  La  première  entrée  finit  à  {k)  ;  l'harmonie  du 
passage  dont  elle  est  suivie ,  détournant  la  modulation  vers  le  ton  de  fa , 
c'est  à  (o)  que  les  sujets  se  transposent  sur  d'autres  cordes  en  rentrant. 
Cette  seconde  répercussion  finit  à  (u).  Un  Contrepoint  de  passage  qui  suit, 
change  la  modulation  de  l'harmonie  ,  pour  commencer  par -là  la  troisième 
répercussion ,  ce  qui  se  fait  à  (w)  et  (x).  A  (dd) ,  il  se  commence  une  quatrième 
répercussion ,  laquelle  étant  finie  à  (hh) ,  c'est  à  la  même  lettre  que  la  cinquième 
paroît;  celle-ci  se  terminant  par  une  cadence  à  (oo),  fait  jour  à  un  Contrepoint 
de  passage  qui  finit  à  (uu) ,  où  la  sixième  et  dernière  répercussion  commence , 
et  c'est  par-là  que  la  pièce  finit.  Dans  tous  les  Contrepoints  de  passage  de  cette 
Fugue ,  il  faut  faire  attention  aux  imitations  qui  y  ont  lieu  et  au  chant  des  notes 
dont  quelques-unes  se  rapportent  toujours  au  sujet. 


48  Traité    de    la    Fugue 

> 

DIX-SEPTIÈME       EXEMPLE. 

C'est  une  double  Fugue  à  deux  parties ,  dont  les  sujets  se  renversent  à  l'Octave , 
h  la  Onzième  et  à  la  Douzième.  Elle  se  trouve  aux  planches  de  la  seconde  partie 
k  la  table  LVI. 

(a)  Premier  sujet. 

(b)  Reprise  du  premier  sujet. 

(c)  Second  sujet  qui  entre. 

(d)  (e)  Contrepoint  de  passage. 

(/")  (§)  Continuation  de  ce  Contrepoint  par  un  canon  à  l'Octave ,  dont  le 

chant  se  rapporte  au  premier  sujet. 
(h)  (i)  Transposition  du  canon  précédent  dans  un  autre  ton. 
(k)  (/)  Rentrée  des  deux  sujets. 
(m)  (n)  Comme  le  précédent ,  excepté  que  les  sujets  sont  ici  renversés  à 

l'Octave. 
(o)  (p)  Canon  à  la  Quinte  inférieure  ,  tiré  de  la  mélodie  des  deux  sujets , 

et  servant  de  Contrepoint  de  passage. 
(q)  (r)  Renversement  à  l'Octave  du  Contrepoint  de  passage ,  observé  ci- 
devant  à  (d)  et  (e). 
(s)  (t)  (u)  (v)  Reprise  du  canon  de  (f)  (g)  (h)  (i)  par  d'autres  tons  ,  et  par 

renversement  à  l'Octave. 
(w)  (x)  Rentrée  du  premier  sujet  qui ,  au  lieu  de  son  contre-sujet ,  s'ac- 
compagne du  Contrepoint  de  passage  remarqué  à  (e). 
(/)  (z)  Imitation  étroite  du  premier  sujet  à  contre-temps  ;  mais  comme 
l'harmonie  ne  permet  j)as  de  suivre  le  sujet  note  à  note,  le  Dessus 
passe  une  croche  ,  et  c'est  ce  qui  sert  à  rapprocher  encore  plus 
étroitement  les  parties,  comme  l'on  voit  à  (bb)  et  (aa). 
(ce)  (dd)  Les  doubles  croches  ,  par  lesquelles  le  chant  du  premier  sujet 
finit  à  (dd)  dans  la  Basse  ,  se  font  entendre  d'avance  à  (ce)  dans 
le  Dessus,  quoique   par  mouvement  opposé  ;    mais   le  chant 
chromatique  de  la  Basse  à  (ce) ,  s'imite  dans  le  Dessus  à  la  Quinte 
à  (dd). 
(ee)  (ff)  Rentrée  du  contre-sujet ,  qui ,  à  la  place  du  sujet  principal , 

s'accompagne  du  Contrepoint  de  passage  remarqué  à  (e). 
(gg)  (hh)  Comme  à  (ee)  et  (ff) ,  avec  cette  différence  ,  que  les  parties  y 

sont  renversées  suivant  le  Contrepoint  à  la  onzième. 
(ii)  (hk)  Les  deux  sujets  se  rejoignent. 

(//)  (mm)  Comme  à  (ii)  et  (hk) ,  avec  cette  différence ,  que  les  sujets  y  sont 
renversés  par  le  Contrepoint  à  la  douzième. 

(nn)  (oo) 


e  t    du'  Contrepoint.  4g 

(nn)  (po)  Les  deux  thèmes  paroissent  encore  une  fois  ensemble. 

(pp)  (qq)  Imitation  canonique ,  étroite  et  à  contre- temps  ,  tiré  du  premier 

SU]  CL.  i 

.  lfK»><  il  .1    ......  '.  ;■       i.     :     .  !£j  ...'■'.. 

(rr)  ($&)  Comme  précédemment ,  excepté  que  les  sujets  se  renversent  à 

l'Octave. 

(tt)  (uu)  Canon  tiré  du  contre-sujet. 

(ww)  (xx)  Renversement  à  l'Octave  du  canon  précédent. 

(yy)  (zz)  Portion  du  premier  thème  qui  s'imite  à  l'étroite,  et  par  où  finit 

la  Fugue. 

. 
Je  finis  ce  Chapitre  par  quelques  canons  que  je  présente  aux  curieux  pour  les  résoudre  à 

loisir.  Il  les  trouveront  aux  tables  XLIII  et  XLIV.  Si  je  n'ai  pas  marqué  par  où  et  comment  on 

doit  en  commencer  la  prise,  c'est  que  les  personnes  peu  instruites  ne  m'auroient  pas  compris  malgré 

ces  avertissemens ,  et  que  je  n'ai  pas  voulu  priver  celles  qui  sont  plus  habiles ,  du  plaisir  de  la 

solution.  Mais  je  me  réserve  de  servir  les  premiers  dans  la  seconde  partie  de  cet  ouvrage ,  où 

je  traiterai  à  fond  du  Canon. 


CHAPITRE     V. 

■ 
Du  Contrepoint 

§.    I." 

JLje  terme  de  Contrepoint  tire  son  origine  de  la  manière  des  anciens  qui ,  avant 
l'invention  des  notes ,  se  servoient  de  points ,  qu'ils  mettoient  l'un  contre  l'autre. 
L'usage  de  ce  terme  s'étant  toujours  maintenu  dans  la  musique ,  on  s'en  sert 
encore  aujourd'hui ,  soit  pour  désigner  en  général  toute  composition  qui  fait 
harmonie ,  soit  pour  marquer  en  particulier  un  ou  plusieurs  chants  composés 
sur  un  sujet  donné. 

§.     I  I. 

Ce  sujet,  qu'on  peut  mettre  également  au  Dessus,  à  la  Haute-Contre,  à  la 
Taille  et  à  la  Basse  ,  et  qui,  par  conséquent,  peut  être  aussi  bien  au-dessous 
du  Contrepoint,  tab.  XL  VI ,  fig.  î,  2,  3,  qu'au-dessus,  table  XLV, 
fig.  1,2,  10 ,  se  tire  de  l'imagination  ou  plain-chant ,  quand  c'est  dans  une  mu- 
sique d'église.  A  la  figure  5 ,  table  XL VIII,  on  voit  un  exemple  de  Contrepoint  f 
où  le  sujet  est  à  la  Taille. 

Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  i3 


5o  Traité    de   la    Fugue 

§.    III. 

Tout  Contrepoint  est  ou  égal  ou  inégal. 

Egal ,  quand  les  notes  du  sujet  et  du  Contrepoint  sont  de  la  même  figure  et 
valeur;  par  exemple,  ronde  contre  ronde,  blanche  contre  blanche,  et  ainsi 
de  suite. 

Inégal ,  quand  les  notes  du  sujet  et  du  Contrepoint  sont  de  différente  figure 
et  valeur  ;  par  exemple ,  deux  blanches  contre  une  ronde  ,  quatre  croches 
contre  une  blanche  ,  et  ainsi  de  suite. 

Le  Contrepoint  inégal  s'appelle  aussi  Figuré  ou  Fleur tis;  quand  le  sujet  en 
est  produit  d'imagination ,  et  que  le  chant  de  ce  sujet  procède  indifféremment 
par  toutes  sortes  de  notes ,  de  même  que  celui  du  Contrepoint ,  on  l'appelle 
Contrepoint  composé. 

'  §.    I  V. 

A  l'égard  du  mouvement  des  notes ,  le  Contrepoint  peut  se  faire  ou  par 
degrés  conjoints  fen  Italien  ,  Contrapunto  alla  diritta)  ,  tab.  XLV  ,  figure  1  , 
ou  par  degrés  disjoints  j  (Contrapunto  di  salto).  Fig.  2,  Frescobaldi  a  composé 
une  Fugue  à  quatre  parties ,  où  le  chant  va  par  degrés  disjoints  par  toute  la 
pièce.  Voyez-en  le  commencement  à  la  figure  3 ,  table  XLV  ;  l'un  et  l'autre 
Contrepoints  sont  confondus  dans  le  Contrepoint  de  triple  (  Contrapunto  in 
saltarello) ,  qu'on  nomme  ainsi  quand  on  emploie  deux  différentes  espèces  de 
mesure  l'une  contre  l'autre.  Tab.  XLV  ,  fig.  4  >  et  table  XL VI,  fig.  2. 

§:   v. 

Quel  que  soit  le  mouvement  des  notes ,  la  syncope  peut  toujours  y  avoir  lieu  ; 
de  -  là  vient  le  Contrepoint  syncopé  ou  lié ,  dont  on  voit  des  exemples  à  la 
table  XLV ,  fig.  5 ,  6 ,  7 ,  8 ,  et  table  XLVIII.  fig.  3. 

Quand  les  points ,  par  lesquels  la  syncope  se  fait  en  quelques  -  uns  de  ces 
exemples ,  ne  servent  qu'à  rendre  les  notes  inégales  sans  contribuer  à  l'harmonie^ 
comme  à  la  figure  9 ,  table  XLV  ;  c'est  alors  un  Contrepoint  pointé. 

Quand  dans  le  Contrepoint  syncopé  ,  les  notes  se  suivent  par-tout ,  de  façon 
qu'il  y  en  a  toujours  une  ronde  entre  deux  blanches ,  une  blanche  entre  deux 
noires ,  et  ainsi  de  suite ,  comme  à  la  figure  7,8,  table  XLV  ,  on  l'appelle 
Contrepoint  boiteux  ,  (  Contrapunto  alla  zoppa.  ) 

§.     V  L 
Ou  Ton  se  propose  un  certain  plan  pour  le  tour  et  la  manière  du  chant  qui 
doit  remplir  le  Contrepoint ,  ou  l'on  ne  s'en  propose  point ,  laissant  le  cours  à 
son  imagination.   Un  Contrepoint  de  la  dernière  sorte  s'appelle  Contrepoint 


ET     DU     CoNTREPOIKT.  £$ 

libre  ou  mixte ,  (  Contrapunto  sciolto)  ,  et  l'on  en  trouve  un  exemple  à  la 
table  XLV ,  figure  10.  Un  Contrepoint  de  la  première  sorte  s'appelle  Contre- 
point obligé  ,  et  peut  se  faire  de  deux  façons  : 

1)  Ou  par  manière  de  Fugue,  (  Contrapunto  fugato.) 

Tab.   XLVI.  Fig.  2.  Le  sujet  est  à  la  Basse  et  les  deux  parties  supérieures 

forment  une  Fugue  contre  ce  sujet. 

Tab.  XLVI.   Fig.  3.  Le  sujet  est  à  la  Basse,  et  le  Contrepoint  que  les  trois 

voix  supérieures  contiennent ,  consiste  dans  une  double 
Fugue. 

Tab.  XLVII.  Fig.  1.  C'est  le  sujet  lui-même  ,  travaillé  par  une  Fugue  à  six 

parties.  Remarquez  dans  la  neuvième  mesure  l'imitation 
étroite  entre  le  Dessus  ,  la  Taille  et  la  Haute-Basse  ,  qui 
prend  le  sujet  par  augmentation. 

Tab.  XLIX.  Fig.  1.  C'est  une  Fugue  perpétuelle  ou  canon  à  l'Octave  infé- 
rieure sur  le  commencement  d'un  noél. 

Tab.  XLIX.  Fig.  2.     Le  sujet  se  voit  dans  la  portée  supérieure  où  il  est  travaillé 

par  un  canon  à  la  Quarte  inférieure  entre  les  deux  parties 
supérieures.  Le  Contrepoint ,  fait  contre  ce  sujet ,  se  trouve 
aux  deux  portées  inférieures. 

2)  Ou  en  assujettissant  la  manière  du  chant  à  un  même  mouvement , 
passage  ou  figure  des  notes. 

Les  Italiens  appellent  un  Contrepoint  de  la  sorte,  Contrapunto  perfidiato , 

ostinace  ,pertinace ,  ou  d'un  sol  pas so ,  c'est-à-dire,  un  Contrepoint  obstiné  ou 

dun  seul  passage.  En  voici  des  exemples  : 

Tab.  XLVII.  Fig.  2.  C'est  toujours  le  même  passage  qui  revient  ,  quoique 

transposé. 

Tab.  XL VIII.  Fig.  1.  Le  passage  ,  sur  lequel  le  Contrepoint  est  établi ,  ne  se 

travaille  qu'à  l'égard  du  rhythme ,  c'èst-à-dire  ,   à  l'égard 

du  nombre  ,  de  la  figure  et  du  mouvement  des  notes. 

Fig.  2.     Comme  le  précédent.  Remarquez,  à  cette  occasion,  que 

tout  Double  d'un  air  ,  n'est  qu'un  Contrepoint  de   cette 
espèce. 

Fig.  3.  Le  Contrepoint  est  au  Dessus,  et  le  rhythme  en  est  par- 
tout le  même. 

Fig.  4*  Contrepoint  d'un  seul  passage,  composé  dune  noire  et  de 
deux  croches. 

Fig.  5.  Le  sujet  est  à  la  Taille.  Ce  sont  les  trois  croches  initiales 
du  Contrepoint  qui  en  règlent  la  suite. 


5a  Traité    de    la    Fugue 

Tab.  XLIX.  Fig.  3.  Le  sujet  est  au  Dessus.  Le  plan  du  Contrepoint  se  développe 

tout  d'abord  par  les  trois  doubles  croches  du  début. 
Fig.  4*     Le  sujet  est  au  Dessus.  Les  cinq  premières  notes  de  la  Basse 
servent  de  règle  pour  former  le  Contrepoint. 

Tab.  L.  Fig.  î.  Le  sujet  est  au  Dessus,  et  le  rhythme,  sur  lequel  le  Contre- 
point doit  s'établir  et  qui  est  composé  de  deux  doubles 
croches  ,  suivies  dune  croche  ,  se  trouve  partagé  entre  la 
Basse  et  les  deux  parties  du  milieu.  La  Basse  ,  prise  seule , 
contient  un  Contrepoint  d'un  seul  passage  ,  qui  ne  fait  que 
se  transposer  sur  d'autres  cordes  de  mesure  en  mesure. 
Fig.  2.  Le  thème ,  par  lequel  la  Fugue  débute ,  sert  ensuite  de 
canto  fermo  (*),  au  Dessus  où  il  se  reproduit  à  chaque 
instant ,  et  cela  toujours  sur  les  mêmes  cordes ,  quoiqu'avec 
un  peu  de  changement  au  sujet  de  la  figure  des  notes. 

§.     VII. 

En  quelque  Contrepoint  que  ce  soit ,  ou  les  parties  peuvent  s'y  renverser  ou  elles 
ne  le  peuvent  pas.  Renverser  les  parties .,  c'est  employer  le  Dessus  à  la  Basse  , 
et  réciproquement  employer  la  Basse  au  Dessus ,  et  ce  renversement  sert ,  ou 
pour  produire  une  autre  harmonie  ,  ou  pour  en  changer  seulement  la  face. 

Quand  le  Contrepoint  n'est  pas  composé  de  façon  que  le  renversement  des 
parties  y  puisse  avoir  lieu  sans  violer  les  règles  de  la  bonne  harmonie  ,  on  le 
nomme  simple  Contrepoint. 

Quand  le  Contrepoint  est  composé  de  façon  que  les  parties  en  peuvent  être 
renversées  sans  faire  tort  à  l'harmonie ,  cela  s'appelle  double ,  triple  ou  qua- 
druple Contrepoint ,  suivant  le  nombre  des  parties  qui  le  composent. 

O  B  S  E  R  VA  T  I  O  N  S. 

î)  A  la  place  du  terme  de  renversement ,  on  se  sert  souvent  de  celui 
d'évolution. 

2)  On  retranche ,  quelquefois ,  le  mot  double  de  celui  de  Contrepoint ,  en 
y  ajoutant  l'intervalle  par  lequel  se  fait  le  renversement  ;  par  exemple , 
Contrepoint  à  l'Octave ,  à  la  Dixième  ,  etc. 

3)  Sous  le  terme  de  double  Contrepoint ,   on  comprend  pour  l'ordinaire 

en  même  temps  le  triple  et  quadruple   Contrepoint ,   généralement 
parlant. 


(*)  Voyez  la  Table  Alphabétique. 

4)  Le 


et    du    Contrepoint.  53 

4)  Le  double  Contrepoint  se  divise,  à  V égara  du  mouvement  dans  le  Con- 
trepoint , 

(1)  Par  mouvement:  semblable ,  quand  chaque  partie,  en  se  renversant ,  conserve  le  mou- 
vement de  ses  notes. 

(2)  Par  mouvement  contraire ,  quand  les  parties  ,  en  se  renversant ,  changent  de  mouve- 
ment à  l'égard  des  notes. 

(3)  Par  mouvement  rétrograde ,  quand  les  parties ,  en  se  renversant ,  prennent  le  chant  à 
rebours. 

(4) Par  mouvement  rétrograde  et  contraire,  quand  les  parties,  en  se  renversant,  ne 
prennent  pas  seulement  le  chant  à  rebours ,  mais  encore  par  mouvement  contraire. 

Ce  n'est  que  du  double  Contrepoint ,  de  la  première  sorte ,  que  je  me  pro- 
pose de  traiter  ici ,  réservant  tout  le  reste  pour  la  seconde  partie  de  ce  livre. 

§.     VIII. 

Tout  renversement  ne  pouvant  se  faire  que  de  sept  manières ,  il  n'y  a ,  par 
conséquent ,  que  sept  espèces  de  double  Contrepoint ,  qui  sont  : 

1)  Le  Contrepoint  à  la  Seconde  ou  Neuvième» 

q.)     —     —      —       à  la  Tierce  ou  Dixième. 

3)  —     —     —       à  la  Quarte  ou  Onzième. 

4)  —     —     —       à  la  Quinte  ou  Douzième. 
6)     —     —     —       à  la  Sixte  ou  Treizième. 

6)  —     —     —       à  la  Septième  ou  Quatorzième. 

7)  —     —      —       à  V Octave  ou  Quinzième. 

O  B  S  E  R  VA  T  I  O  N. 

Les  intervalles  composés  ne  diffèrent  des  simples  qu'à  l'égard  de  la  hauteur  ;  et 
entre  le  renversement  d'une  partie  à  la  Seconde  et  Neuvième ,  ou  à  la  Tierce  et 
Dixième,  il  n'y  a  d'autre  différence  ,  sinon  que  l'harmonie  y  change  de  lieu, 
sans  changer  de  nature.  C'est  pourquoi  Tonne  peut  compter  que  pour  un,  le 
Contrepoint  à  la  Seconde  et  celui  à  la  Neuvième  ,  et  ainsi  des  autres  ;  malgré 
ce  que  plusieurs  auteurs  enseignent  du  contraire  à  cet  égard ,  l'expérience  y 
contredit. 

§.     I  X. 

Avant  que  de  traiter  séparément  de  ces  sept  différentes  espèces  de  double 
Contrepoint,  il  est  nécessaire  d'observer  : 

1)  Que  pour  faire  un  double  Contrepoint,  il  faut  que  les  parties  se  dis- 
tinguent l'une  de  l'autre  ,  autant  que  faire  se  peut  ?  par  la  valeur  et 
Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part.  14 


54  Traité    de    la    Fugue 

figure  des  notes ,  de  même  que  par  le  commencement  et  la  fin ,  c'est- 
à-dire  ,  que  le  Contrepoint  doit  être  inégal. 

2)  Qu'il  ne  faut  pas ,  sans  raison ,  faire  croiser  les  parties  ,  c'est-à-dire  , 
faire  passer  une  partie  au-dessus  de  l'autre. 

5)  Que  dans  tous  les  Contrepoints ,  excepté  dans  celui  à  l'Octave ,  il  n'est 
pas  seulement  permis  ,  mais  il  est  même  souvent  nécessaire  d'altérer 
par -ci  par -là,  la  proportion  des  intervalles  des  parties  renversées, 
quand  la  modulation  l'exige. 

4)  Que  les  règles  qui  vont  suivre  ne  regardent  le  double  Contrepoint , 
qu'autant  qu'il  est  à  deux  parties ,  et  que  ,  dès  qu'ony  en  ajoute  d'autres , 
plusieurs  de  ces  règles  peuvent  souffrir  des  exceptions . 

Article     premier. 
Du  double    Contrepoint  à  l'Octave  ou  à  la  Quinzième. 

§.     I." 

Quand  dans  une  composition  à  deux  parties  ,  le  renversement  de  l'une  se  fait 
contre  l'autre  à  la  distance  d'une  Octave  ou  Quinzième  ,  c'est  un  double  Con- 
trepoint à  T Octave  ou  Quinzième. 

exemple. 

Tab.LI.  Fig.  1.  De  ces  trois  parties,  que  l'on  trouve  réunies  sous  une  seule 
figure  ,  il  n'en  faut  envisager  que  deux  à-la-fois ,  ou  la  partie  du  milieu  avec 
celle  d'en  haut,  ou  la  partie  d'en  bas  avec  celle  du  milieu.  En  prenant  les  deux 
parties  supérieures  pour  le  Contrepoint ,  les  deux  inférieures  en  font  le  ren- 
versement ;  et  en  prenant  pour  Contrepoint  les  deux  parties  inférieures  ,  c'est 
alors  que  les  deux  supérieures  en  contiennent  le  renversement. 

Il  faut  faire  attention  à  cette  circonstance  pour  tous  les  cas  semblables  qui 
suivront. 

Fig.  2.  Le  renversement  se  fait  à  la  Quinzième  ou  à  la  double  Octave. 

Fig.  3.  Bon  exemple  pour  une  Fugue  à  la  Seconde  inférieure,  ou  Septième 
supérieure. 

Fig.  4*  Exemple  de  Fugue  à  la  Tierce  inférieure  ou  Sixte  supérieure. 

Fig.  5.  Exemple  de  Fugue  à  la  Sixte  inférieure  ou  Tierce  supérieure. 

Tab.  LU.  Fig.  1 .  Exemple  de  Fugue  à  la  Septième  supérieure  ou  Seconde 
inférieure. 


ET      DU      CONTIEPOINT,  55 

§.      I  I. 

Pour  apprendre  à  faire  un  Contrepoint  à  l'Octave ,  il  faut  savoir  de  quelle 
façon  se  changent  les  intervalles  par  le  renversement  des  parties.  Cela  se  peut 
faire  au  moyen  de  deux  rangs  de  chiffres,  dont  ceux  de  la  première  ligne  dé- 
signent les  intervalles  du  Contrepoint ,  et  ceux  de  la  Seconde ,  les  intervalles 
qui  en  proviennent  par  renversement ,  ainsi  : 

1234^678 
87654^2  1 

Il  paroît  par-là  ,  que  l'Unisson  se  change  en  Octave ,  la  Seconde  en  Septième , 
la  Tierce  en  Sixte,  la  Quarte  en  Quinte,  et  ainsi  réciproquement.  C'est  ce 
changement  qui  donne  lieu  aux  règles  suivantes  : 

1)  Que  Y  Octave  et  l' Unisson  ne  s'emploient  guère  ,  (  comme  ne  faisant 
pas  assez  d'harmonie  dans  une  composition  à  peu  de  parties)  ,  excepté 

a)  Au  commencement  ou  à  la  fin. 

b)  Pour  faire  une  syncope  ,  table  LU ,  fi  g.  2. 

c)  Quand  on  ajoute  des  parties  d'accompagnement  à  celles  qui 
forment  le  Contrepoint. 

2)  Que  la  Quinte ,  parce   qu'elle  devient   Quarte  ,    ou   ne   peut   être 
employée  que  par  le  moyen  de  la  supposition ,  ou  de  la  manière  suivante  : 

a)  Quand  elle  est  précédée  sur  la  note  fondamentale  d'une  Tierce , 
Sixte  ou  Octave,  table ,  LU,  lig.  3,4,5. 

b)  Quand  elle  a  servi  de  Tierce  ,  Sixte  ou  Octave  sur  la  note  pré- 
cédente ,  comme  aux  figures  6,  j ,  8  ,  g ,   10. 

Mais  dans  les  deux  rencontres  il  faut ,  ou  qu'elle  demeure  pour  devenir 
Sixte  ,  fig.  3  ,  4  ?  5 ,  ou  qu'elle  descende  d'un  degré  pour  devenir  Tierce , 
Triton  ou  Sixte ,  fig.  6,  7,  8,  9.,  10;  c'est  donc  à  dire  cjue  la  Quinte  doit 
être  traitée  en  dissonance. 

§.      III, 

La  règle ,  que  les  parties  ne  doivent  s'éloigner  de  plus  d'une  Octave  l'une 
de  l'autre ,  est  fondée  sur  ce  que  les  intervalles  qui  excèdent  les  bornes  de 
l'Octave ,  ne  se  changent  point ,  c'est-à-dire ,  que  la  Tierce  reste  Tierce  ,  la 
Sixte ,  Sixte  ,  et  ainsi  des  autres  ,  et  que  ,  par  conséquent ,,  l'harmonie  reste 
toujours  la  même,  comme  l'on  peut  voir  à  la  mesure  troisième  et  suivantes 
de  la  figure  11 ,  table  LU.  C'est  donc  pour  cette  raison,  qu'en  excédant  l'é- 
tendue de  l'Octave ,  si  le  cas  l'exige ,  il  faut  que  le  renversement  se  fasse ,  non 


56  Traité    de   la   Fug^je 

pas  à  la  simple  Octave ,  mais  à  la  double  ;  au  moyen  de  quoi  l'on  peut  rectifier 
l'exemple  précédent ,  comme  on  le  voit  à  la  figure  12,  table  LU. 

Encore  une  observation  qui  regarde  la  Neuvième  j,  laquelle  ne  pouvant 
être  sauvée  comme  telle ,  doit  toujours  être  traitée  comme  Seconde ,  quand 
on  passe  au-delà  des  limites  de  l'Octave. 

§.    I  V. 

1)  Quand  on  ne  se  sert  que  de  la  Tierce ,  Octave  et  Sixte ,  en  évitant 
toute  dissonance ,  à  moins  qu'on  ne  la  passe  par  le  moyen  de  la  sup- 
position. 

a)  Qu'on  évite  de  faire  deux  Tierces  ou  Sixtes  de  suite. 

3)  Et  que  l'on  n'emploie  que  le  mouvement  contraire  et  parallèle  :  c'est 
alors  qu'on  peut  mettre  le  Contrepoint  à  l'Octave  ,  non  -  seulement 
à  trois,  mais  même  à  quatre  parties  ,  en  augmentant  l'une  ou  toutes 
les  deux  d'une  partie  à  la  Tierce  supérieure. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  table  LII  j  figure  i3 ,  pour  le  Contrepoint.  A  la  table  LUI ,  figure  1  ? 
on  le  voit  à  quatre  parties  ;  et  à  la  figure  9 ,  on  en  trouve  le  renversement. 
Pour  le  pratiquer  à  trois ,  on  n'a  qu'à  en  ôter  telle  de  ces  parties  ajoutées  que 
l'on  voudra.  Aux  figures  2  ,  3 ,  4  ->  5 .,  6 ,  7  et  8,  on  voit  les  Tierces  du 
Quatuor  changées  en  Sixtes  et  en  Dixièmes  :  ce  même  changement  peut  se 
pratiquer  en  renversant  le  Quatuor.  Que  l'on  ne  s'étonne  pas  de  voir  plusieurs 
de  ces  exemples  commencer  ou  finir  par  l'accord  de  la  Sixte.  Il  s'agit  ici,  non 
pas  de  finir  ou  de  commencer ,  mais  d'un  moyen  de  varier  les  faces  de  l'harmonie  ; 
et  quant  à  la  manière  de  s'en  servir ,  nous  nous  en  rapportons  aux  exemples 
que  nous  en  avons  vus  au  chapitre  précédent. 

DEUXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LU.  Fig.  14*  C'est  une  imitation  à  contre -temps  et  par  mouvement 
contraire,  établi  sur  le  Contrepoint  à  l'Octave.  A  la  figure  10,  table  LUI,  on 
voit  cet  exemple  changé  en  Quatuor. 

§.     V. 

Pour  se  mettre  au  fait  de  la  manière  d'ajouter  des  parties  de  remplissage 
ou  d'accompagnement  à  celles  qui  forment  le  Contrepoint ,  il  faut  faire  atten- 
tion aux  exemples  des  figures  11   et  12  ,  table  LUI.  C'est  la  Basse  qui  sert 

d'accompagnement 


et    du    Contrepoint.  Bj 

d'accompagnement  à  la  figure  11  ;  mais  à  la  figure  12 ,  les  deux  voix  extrêmes 
forment  le  Contrepoint,  et  le  remplissage  se  trouve  dans  les  deux  parties 
moyennes. 

Article      II. 

Du  double  Contrepoint  à  la  Neuvième  ou  à  la  Seconde. 

$.     I.er 

Quand ,  dans  une  composition  à  deux  parties,  le  renversement  de  l'une  se  fait 
contre  l'autre  à  la  distance  d'une  Neuvième  ou  Seconde  ,  c'est  un  double  Con- 
trepoint à  la  Neuvième  ou  Seconde. 


. 


PREMIER       EXEMPLE. 


Tab.  LIV.  Fig.  1 ,  2 ,  3  et  4.  Aux  fig.  1  et  1,  c'est  la  partie  supérieure  qui 
descend  de  Neuvième  ou  de  Seconde  pour  se  renverser;  et  aux  fig.  3  et  4,  c'est  la 
partie  inférieure  qui  monte  de  Seconde  ou  de  Neuvième  pour  se  renverser. 
Remarquez  bien  que ,  conformément  à  la  fig.  1  ,  je  nomme  partie  supérieure 
celle  qui  commence  par  la  note  de  la ,  et  inférieure  celle  qui  commence  par  la 
note  de  re.  Voilà  donc  une  expérience  propre  à  réfuter  ceux  qui  regardent  le 
Contrepoint  à  la  Neuvième  ou  Seconde ,  comme  deux  Contrepoints  différens  :  à 
cet  égard  ,  il  en  est  de  ce  Contrepoint  comme  de  tous  les  autres.  Encore  une 
observation ,  c'est  que  toute  partie  supérieure  pouvant  aussi  bien  descendre , 
que  toute  inférieure  peut  monter  pour  se  renverser ,  pendant  que  l'autre , 
ou  tient  ferme  ou  ne  change  simplement  que  d'Octave ,  on  gagne  par-là  deux 
sortes  de  renversemens ,  qui  ne  diffèrent  cependant  l'un  de  l'autre  qu'à  l'égard 
du  ton ,  comme  l'on  peut  voir  en  confrontant  la  fig.  2  avec  la  quatrième ,  ou 
la  fig.  3  ,  avec  la  première.  Ce  qui  se  dit  ici  du  Contrepoint  à  la  Neuvième ,  doit 
aussi  s'entendre  de  tous  les  autres  Contrepoints. 

SECOND,     TROISIÈME     ET     QUATRIEME     EXEMPLES. 

Voyez  la  Tab.  LIV.  Fig.  5,  6  et  7. 

CINQUIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  LIV.  Fig.  8.  La  portée  supérieure  contient  le  double  Contrepoint ,  et 
on  trouve  à  l'inférieure  une  Basse  qui  lui  sert  d'accompagnement.  A  la  suite 
de  cet  exemple ,  à  la  même  figure ,  on  le  voit  renversé  entre  les  deux  parties 
Traité  de  la  Fugue.  I.e  Part,  1 5 


58  Traité    de    la    Fucie 

extrêmes ,  celle  du  milieu  ne  servant  que  de  remplissage.  Les  deux  transposi- 
tions du  renversement  se  trouvent  à  la  fig.  9. 


SIXIEME       EXEMPLE. 


Tab.  LIV.  Fig.  10.  Le  Contrepoint  est  aux  deux  parties  extrêmes,  et  celle 
du  milieu  ne  leur  sert  que  d'accompagnement.  Le  renversement  et  sa  transpo- 
sition se  trouvent  immédiatement  après. 


SEPTIEME       EXEMPLE. 

t 


Tab.  LV.  Fig.  1.  Comme  le  précédent. 

HUITIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LV.  Fig.  2.  C'est  un  canon  perpétuel  entre  les  deux  voix  extrêmes. 
La  partie  du  milieu  est  une  partie  accessoire  ?  relative  à  la  supérieure. 

§.     I  I. 

Le  changement  des  intervalles ,  par  le  renversement  des  parties ,  se  reconnoît 
par  les  chiffres  suivans  : 

1234^6789. 
98765432  1. 

L'Unisson  se  change  en  Neuvième ,  la  Seconde  en  Octave ,  et  ainsi  de  suite. 
La  Quinte  ,  faisant  ici  l'intervalle  principal ,  mérite  aussi  le  plus  d'attention , 
soit  pour  commencer  ou  finir  ,  soit  pour  préparer  et  sauver ,  non  -  seulement 
les  intervalles  dissonans  par  eux-mêmes ,  mais  encore  ceux  qui  le  deviennent 
par  le  renversement.  Pour  ne  pas  nous  embarquer  dans  des  règles  spéciales  à 
cet  égard ,  comme  trop  prolixes  et  embarrassantes,  je  renvoie  le  lecteur  aux 
exemples  des  iîg.  1  ,  5 ,  6  et  7.  Tab.  LIV ,  où  les  chiffres ,  par  lesquels  la 
suite  des  intervalles  est  marquée  ,  serviront  à  en  faire  connoître  l'usage.  La 
syncope  de  la  Quarte  ,  sauvée  par  la  Tierce  ;  celle  de  la  Septième  ,  sauvée  par 
la  Sixte  ;  la  supposition  régulière  et  irrégulière  ;  l'addition  d'une  partie  de 
remplissage  :  voilà  les  moyens  propres  à  se  faciliter  la  composition  d'un  Contre- 
point à  la  Neuvième  ,  lequel ,  dans  une  composition  régulière  ,  doit  se  renfermer 
dans  l'étendue  d'une  Neuvième.  Aux  fig.  11  et  12  ,  Tab.  LIV  ,  on  voit  deux 
Tierces  de  suite  ,  qui  se  changent  en  deux  Septièmes.  La  suite  de  ces  dernières 
étant  permise  aujourd'hui ,  il  n'y  a  rien  à  dire  contre  les  deux  Tierces. 


et    bu     Contrepoint.  5o, 

Article      III. 

Du  double   Contrepoint   à  la  Dixième  ou  à  la  Tierce. 

§.     I." 

Quand ,  dans  une  composition  à  deux  parties ,  le  renversement  de  l'une  se 
fait  contre  l'autre  à  la  distance  d'une  Dixième  ou  Tierce ,  cela  s'appelle  un 
double  Contrepoint  à  la  Dixième  ou  Tierce. 

PREMIER      EXEMPLE. 

Tab.LV.Fig.  3,4,  5,  6. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  LVI.  Fig.  î.  Les  renversemens  peuvent  s'y;  faire  à  la  manière  de 
l'exemple  précédent. 

S.     I  I. 

Le  changement  des  intervalles ,  par  le  renversement  des  parties ,  se  voit  par 
les  chiffres  suivans  : 

123456*789     10. 
10    98765432       1. 

L'Unisson  se  change  en  Dixième,  la  Seconde  en  Neuvième  ,  et  ainsi  de 
suite  ;  ce  qui  donne  lieu  aux  règles  suivantes  : 

1)  Que  l'on  ne  peut  faire  deux  Tierces  ou  deux  Dixièmes  de  suite  par 
mouvement  semblable  >  parce  qu'il  en  résulte  deux  Octaves  ou  deux 
Unissons  consécutifs  ,  défendus  dans  la  bonne  harmonie. 

2)  Que  l'on  ne  peut  faire  deux  Sixtes  de  suite  par  mouvement  semblable , 
parce  qu'il  en  résulte  deux  Quintes  consécutives  défendues  dans  la 
bonne  harmonie. 

3)  La  Quarte  et  la  Septième  ne  peuvent  s'employer  que  de  deux  manières , 
ou  parle  moyen  de  la  supposition ,  ou  comme  à  lafig.  2 ,  tab.  LVI  ;  mais 
il  est  bon  d'y  ajouter  une  partie  d'accompagnement  comme  à  la  fig.  3 
à  l'égard  de  la  Quarte  ;  et  c'est  aussi  de  cette  façon  qu'on  peut  faire  deux 
Quartes  ou  Septièmes  de  suite .,  comme  à  la  fig.  6. 

4)  Qu'il  faut  sauver  la  Neuvième ,  ou  par  l'Octave  ou  par  la  Quinte. 
Tab. LVI. Fig.  4,5. 


6o  Traité    de    la    Fugue 

%    III. 

Pour  faire  d'un  Contrepoint  de  la  sorte  un  Trio ,  on  y  ajoute ,  ou  une  partie 
en  haut  à  la  distance  d'une  Dixième  contre  la  Basse ,  ou  une  partie  en  bas  à  la 
distance  d'une  Dixième  contre  le  Dessus.  En  se  servant  à-la-fois  de  ces  parties 
accessoires  ?  on  en  fait  un  Quatuor. 

PREMIER      EXEMPLE. 

Tab.  LV.  Fig.  3.  Pour  faire  un  Trio  de  l'exemple  ci-dessus  rapporté ,  on 
fait  entendre  à-la-fois  le  Contrepoint  et  son  renversement.  Pour  renverser  les 
parties  de  ce  Trio ,  on  augmente  celle  du  milieu ,  ou  par  une  partie  à  la  Dixième 
supérieure ,  en  retranchant  alors  la  Basse  ,  ou  par  une  partie  à  la  Dixième 
inférieure ,  en  retranchant  alors  le  Dessus  ;  c'est  la  même  chose. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  LVI.  Fig.  1.  Comme  le  précédent. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LVI.  Fig.  7 ,  à  deux.  Fig.  8  ,  à  trois.  Fig.  9 ,  à  quatre. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LVI.  Fig.  10.  La  portée  supérieure  contient  le  Contrepoint,  et  l'infé- 
rieure contient  la  partie  accessoire ,  relative  à  la  voix  la  plus  haute.  A  la  fig.  11  ? 
on  y  ajoute  une  quatrième  partie. 

CINQUIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  LVII.  Fig.  1.  Et  pour  le  renversement ,  fig.  3.  Aux  fig.  2  et  5 ,  on  le  voit 
à  quatre  ;  là ,  par  le  moyen  des  Tierces ,  ici ,  par  celui  des  Dixièmes.  A  la  fig.  4 , 
on  en  voit  le  renversement  à  quatre  ;  d'une  autre  manière  aux  fig.  6,7,8,9,  10. 
Après  le  Contrepoint  à  l'Octave ,  c'est  ce  Contrepoint  à  la  Dixième,  qui  vient 
d'être  enseigné ,  avec  celui  à  la  Douzième ,  qui  est  le  plus  nécessaire  et  le  plus 
utile  dans  la  composition. 


Article  IV. 


et    du    Contrepoint.  61 

Article    IV. 

Du  double  Contrepoint  à  la  Onzième  ou  à  la  Quarte, 

§.  I.er 

Quand ,  dans  une  composition  à  deux  parties,  le  renversement  de  l'une  contre 
l'autre  se  fait  à  la  distance  d'une  Onzième  ou  Quarte,  cela  s'appelle  un  double 
Contrepoint  à  la  Onzième  ou  à  la  Quarte. 

PREMIER      EXEMPLE. 

Tab.  LVII.  Fig.  u ,  22  et  23. 

SECOND      EXEMPLE. 

Tab.  LVII.  Fig.  12. 

§.     I  I. 

Le  changement  des  intervalles ,  par  le  renversement  des  parties ,  se  voit  par 
les  chiffres  suivans  : 

1       2     3    4    5     6     7     8    9     10     11. 
11     10    9    8    7    6    5    4    3      2       1. 

L'Unisson  se  change  en  Onzième ,  la  Seconde  en  Dixième ,  et  ainsi  de  suite. 
La  Sixte  faisant  ici  l'intervalle  principal ,  ce  n'est  que  par  elle  que  Ton  peut 
finir  ou  commencer ,  et  c'est  par  elle  qu'il  faut  préparer  et  sauver  ,  non- 
seulement  les  dissonances ,  mais  encore  les  consonnances  qui  se  changent  en 
dissonances  en  se  renversant ,  comme  l'on  peut  voir  tab.  67,  fig.  i3,  14,  i5, 
16,  17,  18,'  19  ,  20  et  21.  L'intervalle  de  la  Onzième  sert  de  borne  à  ce  Con- 
trepoint. 

Article     V. 
Du  double   Contrepoint  à  la  Douzième  ou  à  la  Quinte. 

§.     I.er 

Quand  ,  dans  une  composition  à  deux  parties,  le  renversement  del'une  contre 
l'autre  se  fait  à  la  distance  d'une  Douzième  ou  Quinte  ,  cela  s'appelle  un  double 
Contrepoint  à  la  Douzième  ou  à  la  Quinte. 

Traité  de  la  Fugue.  I.re  Part,  16 


62  Traité    de    la   Fugue 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  LVIII.  Fig.  1,2,  3,  4. 

SECOND      EXEMPLE. 

Tab.  LVIII.  Fig.  5.  Les  renversemens  peuvent  se  faire  à  la  manière  de 
l'exemple  précédent. 

§.     I  I. 

Le  changement  des  intervalles  ,  par  le  renversement  des  parties  ,  se  voit  par 
les  chiffres  suivans  : 

1       2      3      4^67891011     12. 
12     11     10    9    8    7    6    5    4      3      2      1. 

L'Unisson  se  change  en  Douzième  ?  la  Seconde  en  Onzième ,  et  ainsi  de  suite  ; 
ce  qui  produit  les  règles  suivantes  : 

1)  Que  la  Sixte  t  parce  qu'elle  devient  Septième  ,  doit  être  préparée  ,  soit 
par  en  haut  ou  par  en  bas  ,  et  la  Basse  doit  ensuite  descendre  d'un 
degré.  Tab.  LVIII.  Fig.  7,8,9,  io?  11.  Item,  Tab.  LIX.  Fig.  1. 
Remarquez  les  deux  Sixtes  de  suite  aux  fig.  12  et  i3  de  la  table  LVIII. 

2)  Que  la  Neuvième  ne  doit  être  traitée  que  comme  Seconde ,  à  moins 
qu'on  ne  la  sauve  par  la  Septième,  comme  à  la  iig.  2.  Tab.  LIX. 

C'est  Tintervalle  de  la  Douzième  qui  sert  de  limite  à  ce  Contrepoint ,  le  plus 
nécessaire  et  le  plus  utile ,  avec  celui  à  la  Dixième ,  après  le  Contrepoint  à 
l'Octave. 

§.     I  I  I. 

Quand  on  n'emploie  que  le  mouvement  parallèle  et  contraire,  et  qu'on  évite 
les  dissonances ,  le  Contrepoint  à  la  Douzième  peut  être  mis  à  quatre ,  par 
l'addition  d'une  partie  à  la  distance  d'une  Tierce  au-dessous  de  la  supérieure , 
et  d'une  autre  à  la  même  distance  au-dessus  de  l'inférieure.  Pour  en  faire  un 
Trio ,  on  en  ôte  une  de  ces  parties  accessoires. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Le  Contrepoint ,  avec  son  renversement ,  se  voit  à  la  fig.  5 ,  tab.  LIX ,  et  le 
Quatuor  avec  son  renversement  à  la  fig.  5. 


et    du    Contrepoint.  63 

SECOND      EXEMPLE. 

Le  Contrepoint ,  avec  son  renversement ,  se  trouve  à  la  tab.  LIX,  fïg.  4  ;  et  le 
Quatuor ,  avec  son  renversement ,  à  la  fïg.  6 ,  ùem,  fig.  7 ,  8 ,  9  et  10. 

TROISIÈME      EXEMPLE. 

C'est  un  canon  perpétuel  qui  se  voit ,  de  même  que  son  renversement ,  à  la 

iîg.  11  ?  tab.  LIX. 

Article     VI. 

Du  double  Contrepoint  à  la  Treizième  ou  à  la  Sixte. 

§.    i.er 

Quand,  dans  une  composition  à  deux  parties ,  le  renversement  de  l'une  contre 
l'autre  se  fait  à  la  distance  d'une  Treizième  ou  Sixte ,  cela  s'appelle  un  double 
Contrepoint  à  la  Treizième  ou  à  la  Sixte. 

EXEMPLE. 

'    Tab.  LIX.  Fig.  12,  et  tab.  LX.  iig.  23., 

§.     I  I. 

Le  changement  des  intervalles ,  par  le  renversement  des  parties ,  se  voit  par 
les  chiffres  suivans  : 

1      2      3      4      5    6    7    8    9     10    1 1     12     i3. 

i3,  12     11     10    9    8    7    6     5      4      3      2.      1. 

La  Treizième  se  change  en  Unisson ,  la  Seconde  en  Douzième .,  et  ainsi  de 
suite  :  la  Sixte  et  l'Octave  sont  ici  les  principaux  intervalles.  Voici  les  règles 
les  plus  nécessaires  pour  faire  un  Contrepoint  à  la  Treizième: 

1)  On  ne  doit  pas  faire, deux  Sixtes  de  suite  par  un  mouv émeut  semblable , 
parce  qu'elles  deviennent  autant  d'Octaves  consécutives  par  renver- 
sement. 

2)  La  Septième  ne  pouvant  pas  régulièrement  être  sauvée ,  ce  n'est  que 
par  le  moyen  de  la  supposition  qu'on  peut  la  passer. 

3)  La  Seconde  ,  Tierce,  Quarte  ,  Quinte  et  Neuvième ,  doivent  se  préparer 
par  la  Sixte  ou  par  FOctave ,  soit  par  en  bas  7  soit  par  en  haut ,  et  se 
sauver  ensuite  par  un  de  ces  intervalles.  Voyez  la  tab.  LX ,  fig.  1,2, 
3,  4>  5,  6,  7,  8,  9,  10,  11  et  2.5. 

L'intervalle  de  la  Treizième  sert  de  borne  à  ce  Contrepoint. 


64  Traité    de    la    Fugue 

Article     VII. 
Du  double  Contrepoint  à  la  Quatorzième  ou  à  la  Septième. 

ï,     I.er 

Quand ,  dans  une  composition  à  deux  parties ,  le  renversement  de  Tune 
contre  l'autre  se  fait  à  la  distance  d'une  Quatorzième  ou  Septième ,  c'est  alors 
un  double  Contrepoint  à  la  quatorzième  ou  à  la  Septième. 

EXEMPLE. 

Tab.  LX.  Fig.  12  et  24. 

§.     I  I. 

Le  changement  des  intervalles ,  par  le  renversement  des  parties ,  se  voit  par 
les  chiffres  suivans  : 

1      2,      5      4       5     6    7    8    9     10     11     12     i3     14. 

14     i3     12     11     10    g    8    7    6      5      4      3      2.      1. 

L'Unisson  se  change  en  Quatorzième  ,  la  Seconde  en  Treizième  ,  et  ainsi  de 
suite  :  la  Tierce  et  la  Quinte  sont  ici  les  intervalles  principaux.  Les  règles  de 
ce  Contrepoint  sont: 

1)  Qu'il  faut  éviter  de  faire  deux  Tierces  de  suite  par  mouvement  semblable, 
parce  qu'elles  produisent  deux  Quintes  consécutives ,  défendues  dans  la 
bonne  harmonie. 

2)  Que  toute  dissonance  ,  de  même  que  l'Octave  et  la  Sixte  7  qui  devien- 
nent des  dissonances  en  se  renversant ,  doivent  se  préparer  et  se  sauver 
ou  par  la  Tierce  ou  par  la  Quinte.  Voyez  la  tab.  LX ,  fig.  i3 ,  14  ,  i5, 
16,  17, 18 ,  19,  20,  21,  22,  26  et  27,  pour  leur  usage. 

L'intervalle  de  la  Quatorzième  sert  de  borne  à  ce  Contrepoint. 


FIN    DE    LA    PREMIÈRE    PARTIE. 


TRAITÉ  DE  LA  FUGUE 


E  T 


DU    CONTREPOINT. 


SECONDE    PARTIE. 


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HISTOIRE   ABRÉGÉE 


DU 


CONTREPOINT    ET   DE   LA   FUGUE. 


0»Oao©C»oocO<>xOccOC»aOoo©OocOooO 


t 

Quoi  qu'on  en  dise,  il  n'est  pas  vraisemblable  que  l'harmonie  ait 
été  inconnue  aux  Anciens.  Tous  les  hommes  ont  du  penchant  pour 
l'harmonie  ;  et  les  intervalles  d'Octave ,  de  Quinte  et  de  Tierce  ne 
nous  sont  pas  moins  naturels  que  les  sept  degrés  successifs  de  la  voix. 
Il  arrive  tous  les  jours  que  deux  personnes  qui  n'ont  jamais  appris  la 
musique ,  chantent  ensemble  à  la  Tierce ,  et  qu'elles  changent  la 
Tierce  en  Quinte  ou  en  Octave  dans  de  certaines  chûtes  du  chant. 
Ces  personnes  ont  bien  pu  retenir  l'air  d'une  chanson  ;  mais  qui  leur 
a  appris  à  y  faire  une  Basse  ?  la  chanson  étoit  faite  sans  Basse ,  et  elles 
ne  l'ont  jamais  entendu  chanter  en  parties.  Ces  racleurs  de  guitare 
qui  rodent  le  pays  ,  ne  connoissent  pas  sûrement  ni  l'accord  parfait , 
ni  aucun  de  ses  dérivés ,  et  cependant  ils  s'en  servent  en  accompa- 
gnant ce  qu'ils  chantent  ;  sans  parler  de  beaucoup  d'autres  expé- 
riences qui  fortifient  ce  que  j'avance. 

§:  ri. 

La  nature  opère  assurément  aujourd'hui  de  la  même  manière 
qu'elle  opéroit  il  y  a  deux  ou  trois  mille  ans.  Or ,  si  elle  se  mani- 
festoit  de  cette  façon  à  des  gens  qui  n'avoient  pas  étudié  la  musique , 
est-il  raisonnable  de  croire  qu'elle  ne  se  soit  encore  plus  manifestée 
à  ceux  qui  en  faisoient  leur  métier,  à  des  musiciens  philosophes,  à 
un  Pythagore ,  à  un  Aristoxène,  et  à  tant  d'autres  qui  se  faisoient 
une  étude  d'approfondir  la  nature  de  la  Musique? 


lxvhi  Histoire     abrégée 


§.     I  I  L 


Toutes  les  histoires  sont  pleines  des  effets  de  la  Musique  ancienne. 
Je  veux  croire  qu'il  s'y  trouve  aussi  beaucoup  d'exagération.  Dans 
ces  premiers  temps  ,  les  qualités  de  musicien  et  de  poète  étoient 
réunies  dans  une  même  personne.  Le  poète  vantoit  les  exploits  du 
musicien  :  et  qui  auroit  osé  contredire  le  poète  ?  Les  fables  à  part, 
il  est  constant  que  la  musique  des  Grecs  a  puissamment  agi  sur 
l'esprit  de  ses  auditeurs  ,  et  que  conséquemment  elle  doit  avoir  été 
fort  belle.  Mais  peut-on  s'imaginer  que  les  Grecs  aient  atteint  ce 
but  sans  le  secours  de  l'harmonie,  et  que  leur  musique  n'ait  été  que 
monodique  ,  en  ne  chantant  et  ne  jouant  toujours  qu'à  l'Unisson 
ou  à  l'Octave?  Que  l'on  élève  la  mélodie  tant  qu'on  voudra,  si 
elle  suffisoit  seule  pour  exciter  toutes  sortes  de  mouvemens  dans 
l'ame  ou  pour  réjouir  l'oreille  ,  pourquoi  ceux  qui  jouent  du  violon , 
de  la  flûte  s  ou  de  tout  autre  instrument ,  jouent-ils  rarement  seuls  et 
sans  accompagnement?  A  quoi  sert  donc  un  orchestre  à  l'Opéra? 

.§.   iv.  \ 

Tout  ce  que  nous  pouvons  croire  au  désavantage  des  anciens  , 
c'est  que  l'usage  de  la  supposition  leur  étoit  peut  -  être  inconnu  , 
et  qu'ils  ne  pratiquoient  pas  la  suspension  des  harmonies ,  c'est-à- 
dire  ,  qu'ils  ne  se  servoient  que  du  Contrepoint  égal,  et  qu'ils  n'em- 
ployoient  que  des  consonnances.  Peut-être  les  pièces  imitatives  leur 
étoient-elles  encore  inconnues,  de  même  que  le  renversement  des 
harmonies;  mais  aussi  voilà  tout. 

fi,   v. 

En  effet,  s'ils  n*avoient  point  eu  connoissance  de  l'harmonie,  et 
qu'ils  ne  l'eussent  point  pratiquée,  pourquoi  donc  leurs  écrivains 
nous  parlent  -  ils  de  symphonia  discors  ,  de  chorus  qui  multorwn 
vocibus  constat,  etc. ,  endroits  assez  connus  et  cités  de  tous  ceux 
qui  ont  écrit  sur  la  musique  des  Anciens  ?  ,    . 

fi.    VI. 


du  Contrepoint  et  de  la  Fugue.       LXIX 

§.    V  L 

On  ne  doit  donc  assurément  aux  siècles  modernes  que  la  perfec- 
tion de  l'art  de  composer  à  plusieurs  parties ,  l'introduction  des  dis- 
sonances et  celle  du  contrepoint  inégal,  l'invention  de  la  Fugue,  et 
le  renversement  des  harmonies  suivant  les  différentes  espèces  du 
double  Contrepoint. 

$.  v  II. 

On  ne  sait  pas  précisément  en  quel  temps  ni  par  qui  toutes  ces 
choses  ont  été  inventées.  Dunstan ,  archevêque  de  Cantorbery ,  qui 
vivoit  dans  le  dixième  siècle ,  a  toujours  eu  l'honneur  d'avoir  com- 
mencé ,  ainsi  que  d'avoir  frayé  le  chemin  aux  autres.  Il  rédigea  en 
ordre  les  règles  de  la  composition  à  quatre  parties ,  et  par  -  là  donna 
une  nouvelle  époque  à  la  musique,  dont  Guy  Aretin  (a)  et  Jean 
de  Mûris  (b) ,  ces  fameux  réformateurs  de  l'art ,  facilitèrent  ensuite 
la  connoissance ,  l'un  par  l'invention  des  lignes,  et  l'autre  par  l'innvetion 
des  notes.  Les  premiers  qui  se  distinguèrent  dans  l'art  de  composer 
à  plusieurs  parties  suivant  la  méthode  de  Dunstan,  furent  Guillaume 
Dufay ,  Caron ,  Conrad ,  Binchois  et  Busnoë. 

j.     VIII. 

Mais  l'art  du  Contrepoint  étoit  encore  fort  simple  alors.  Ce  n'est 
que  dans  le  quinzième  siècle  que  l'on  commença  à  l'orner  et  à  le 


(a)  Moine  bénédictin  et  directeur  delà  musique  à  Pomposa.  Il  vivoit  dans  le  onzième  siècle. 
C'est  lui  qui  a  introduit  l'usage  des  six  syllabes  ut  re  mi  fa  sol  la  ,  tirées  de  la  première 
strophe  de  l'hymne  de  St.  Jean;  et  ce  fut  Erycius  Putéanus ,  flamand,  qui,  au  commencement, 
du  dix-septième  siècle  ,  y  ajouta  une  septième  syllabe  nommée  bi\  afin  de  faciliter  la  manièrede 
solfier.  Voyez  sa  Pallas  modula  ta  ,  sive  septem  discrimina  vocum ,  imprimée  à  Milan  en  i5gg , 
et  réimprimée  en  i6i5  à  Louvain  ,  sous  le  titre  de  Musathena.  La  syllabe  si  dont  on  se  sert 
si  communément  aujourd'hui ,  est  de  l'invention  d'un  maître  à  chanter  de  Paris ,  nommé 
Métru  ,  lequel  en  augmenta  la  gamme  environ  l'an  1676  ,  suivant  l'Histoire  de  la  musique 
par  Bonnet. 

(b)  Docteur  de  Sorbonne  et  chanoine  de  Paris  ,  qui  Yivoit  dans  le  quatorzième  siècle. 

Traité  de  la  Fugue.  II. e   Part,  18 


LXX  Histoire     abrégée 

polir  ;  et  ceux  qui  y  excellèrent  le  plus  ,  furent ,  suivant  Prinz , 
Walther,  et  d'autres  Historiens  de  la  Musique  :  1  )  Bernard,  Alle- 
mand de  nation ,  et  organiste  à  Venise ,  où  il  inventa  la  Pédale  en- 
viron l'an  1470.  3.  )  Jacques  Obrecht,  Flamand,  qui,  suivant  Glarean, 
avoit  tant  de  feu  et  d'imagination  ,  qu'une  nuit  lui  suffîsoit  pour 
composer  la  plus  belle  messe.  3  )  Jean  d '  Ockenheim  ou  d'Okegam , 
Flamand.  Il  a  composé  plusieurs  motets  pour  neuf  chœurs  à  36 
parties,  et  il  excelloit  dans  toutes  les  espèces  de  Fugue.  4)  Jossien 
Desprez ,  Josquinus  ou  Jocodus  Prœtensis,  Flamand  et  élève  d' Oc- 
kenheim. Il  fut  d'abord  maitre  de  chapelle  à  Cambray ,  et  passa  en- 
suite en  cette  qualité  à  la  cour  de  Louis  XII,  roi  de  France,  qui, 
pour  lui  marquer  un  jour  sa  satisfaction ,  lui  promit  une  prébende, 
mais  comme  le  roi  tardoit  à  accomplir  sa  promesse ,  Jossien  composa 
un  motet  qui  commençoit  par  ces  paroles  :  Memor  esto  verbi  tui. 
Le  roi  ne  s'étant  pas  d'abord  aperçu  de  l'intention  du  musicien , 
celui-ci  fit  un  second  motet  sur  ce  texte  :  Portio  mea  non  est  in  terra 
viventium.  Le  roi  en  ayant  compris  le  sens ,  tint  parole  à  son  maître 
de  chapelle ,  et  lui  donna  un  beau  bénéfice  ;  sur  quoi  Jossien  com- 
posa un  trosième  motet  sur  ces  paroles  :  Bonitatem  fecisti  cum  servo 
tuo.  On  a  dit  de  Jossien  ,  qu'il  étoit  maitre  des  notes  ,  et  qu'il  en 
faisoit  ce  qu'il  vouloit  ,  mais  que  les  autres  musiciens  en  faisoient 
ce  qu'ils  pouvoient.  Malgré  son  beau  génie  et  son  grand  savoir  ,  il 
ne  se  pressoit  jamais  en  composant ,  revoyant  toujours  de  temps 
en  temps  ses  compositions ,  et  ne  les  publiant  qu'au  bout  de  quel- 
ques années. 

f.   11. 

L'exemple  des  Flamands,  qui  jusqu'à  la  fin  du  quinzième  siècle 
étoient  presque  les  seuls  qui  excelloient  dans  la  musique  et  sur-tout 
dans  l'art  de  la  Fugue,  commençoit  à  influer  sur  les  autres  nations. 
Les  Français  furent  les  premiers  à  les.  imiter  ;  et  ce  ne  fut  que  vers 
le  milieu  du  seizième  siècle  que  les  Italiens  les  suivirent,  mais  avec 
tant  d'émulation ,  que  depuis  ce  temps-là  ils  l'ont  presque  toujours 
emporté  sur  les  autres  nations ,  pour  le  nombre  des  compositeurs 
habiles.  L Allen^agne  commença  à-peu-près  dans  le  même  temps  à 


du    Contrepoint    et    de    la    Fugue.  LXXI 

produire  de  bons  auteurs.  Les  autres  nations  s'y  sont  pris  un  peu  plus 
tard.  Voici  les  auteurs  les  plus  connus  du  16. me  siècle.  1)  Jean  Mouton , 
Français ,  élève  de  Josquin  ou  Jossien ,  et  maître  de  chapelle  de  Fran- 
çois I.er  On  lui  attribue  l'invention  de  plusieurs  figures  de  compostion. 
2.  )  Adriano  Tf^iïlart  {  Vuillaerte  )  de  Brugges  en  Flandre ,  élève  de 
Mouton ,  et  maître  de  chapelle  de  la  république  de  Venise.  Il  fit  un 
voyage  à  Rome  sous  le  pontificat  de  Léon  X ,  où  l'on  exécuta  un 
jour  avec  beaucoup  d'applaudissement,  dans  la  chapelle  du  pape,  le 
motet  Verbum  bonum  et  suave  qu'on  croyoit  être  de  Josquin  ;  mais 
s'en  étant  avoué  l'auteur,  les  musiciens  ne  voulurent  plus  l'exécuter 
à  la  suite  du  temps,  soit  par  malice,  soit  par  ignorance.  Voyez  Zar- 
lino ,  vol.  I,  p.  4,/?.  448,  édition  de  i58o,.  3)  Gioseffo  Zarlino ,  de 
Chioggia  en  Italie,  élève  de  Willart ,  et  maître  de  chapelle  de  la 
république  de  Venise  en  i54i.  Il  n'est  pas  le  premier  qui  ait  écrit  de 
la  Fugue  et  du  Contrepoint  (c) ,  mais  il  est  sûrement  le  premier  qui 
en  ait  publié  des  règles  correctes  dans  ses  Istitutioni  harmoniche. 
4)  Costanzo  Porta,  de  Crémone,  florissoit  en  i55o,  et  s'est  fait  beau- 
coup admirer  à  Rome  par  ses  excellens  motets ,  dont  il  y  en  a  plu- 
sieurs d'imprimés.  5)  Andréa  Gabriele,  de  Venise,  a  fait,  entre 
autres  ouvrages  ,  Madrigali  et  Ricercari  à  quattro  voci  in  V^e- 
nezia  i58g.  6)  Le  père  Artusi  (  Gio.  Maria  ),  de  Bologna,  a  écrit 
Arte  del  contrapunto ,  réimprimé  en  1698.  7)  Gio  Maria  Nanino  , 
célèbre  en  i58i.  Liberati  l'appelle  valoroso  compositore  et  Contra- 
puntista.  8  )  Cyprianus  Rorus  (  Cipriano  Rore  )  ,  de  Malines ,  a  été 
maître  de  chapelle  dans  plusieurs  villes  d'Italie.  Il  a  composé  des 
madrigaux  et  des  messes  à  4>  5  et  6  parties.  8)  Jacques  de  TJ^ert , 
célèbre  en  i58o,  à  Venise.  10  )  Orlando  de  Lasso ,  natif  de  Mons 
en  Hainault ,  dont  les  ouvrages  ,  à  2  et  à  12  parties  ,  se  voient 
encore  aujourd'hui.  Il  est  mort  en  i5g4,  à  Munich,  où  il  a  été  maître 
de  chapelle.  11)  Pierre  de  la  Rue  (  Petrus  Platensis  )  ,  Français  de 
nation ,  maître  de  chapelle  à  Anvers ,  a  composé  des  messes  et  des 


(c)  Lungo  sarebbe  il  voler  raccontare  tutte  le  specie  délie  consequenze  d'una  in  una,  et  il 
voler  dar'  un  essempio  particolare  ;  ma  perche  de  queste  ne  sono  i  libri  pieni ,  perô  lasciarè 
di  raggionarne  più  oltra ,  etc.  Zarl.  Vol.  I.  p.  5.  p.   272. 


LXXII  Histoire     abrégée 

motets  en  i549-  12)  Jacques  Àrcadet,  Français,  et  élève  de  Josquin. 
Ses  messes  à  4,  5  et  7  parties,  ont  été  imprimées  à  Paris;  il  flô- 
rissoit  vers  le  milieu  du  seizième  siècle.  1 3  )  Alexandre  Vtendal  , 
Allemand,  a  publié,  en  1570,  plusieurs  motets,  messes  et  magnificat, 
à  4,  5  et  6  parties,  et  d'avantage.  14)  Jean  Knefel,  Allemand,  et 
maître  de  chapelle  à  la  cour  Palatine  en  1671  ,  célèbre  par  plusieurs 
ouvrages  à  5,  6  et  7  parties.  i5  )  Louis  Senjli  {Ludovicus  Senfelius) , 
natif  de  Zurich  en  Suisse ,  maître  de  chapelle  en  Bavière ,  en  1 53o. 
Un  de  ses  motets  les  plus  renommés  est  sur  ces  paroles  :  Non  moriar 
sed  vivant.  16  )  Infantas  {Ferdinand  de  las)  Espagnol,  a  publié  en 
1570  Plura  modulationum  gênera  quœ  vulgo  contrapuncta  appel- 
lantur ,  super  excelso  Gregoriano  cantu,  outre  plusieurs  autres  ou- 
vrages. 17)  Ammon  Blasius ,  Allemand  ;  natif  du  Tyrol,  a  mis  au  jour 
plusieurs  messes  et  motets,  à  4,  5  et  6  parties;  il  florissoit  en  i5go. 

18)  Ottavio  Bariola,  Italien  et  organiste  à  Milan,  a  publié  en  i585 
Hicercate  per  suonar  d'organo  ,  et  en  1 5g4    Capricci  over  Canzoni. 

19)  Annibal  Patavinus  (c'est-à-dire  de  Padoue) ,  organiste  célèbre 
à  Venise  en  1 56o ,  et  auteur  de  plusieurs  beaux  ouvrages.  20  )  Orazio 
Columhani,  célèbre  en  1676  ,  a  publié,  entre  autres  ouvrages,  des 
pseaumes  à  6  parties.  21  )  Jacques  Hœnel ,  autrement  Gallus ,  natif 
de  Crain  en  Allemagne ,  célèbre  en  1 58o ,  a  fait  entre  autres  un  motet 
à  24  parties  pour  quatre  chœurs;  le  commencement  en  est:  Cantate. 
22  )  Pietro  Pontio ,  de  Parme ,  a  fait  imprimer  plusieurs  messes  à  4  , 
5  et  8  parties ,  outre  un  dialogue  délia  musica  theorica  e  pratica  ;  il 
florissoit  en  1 58o.  23  )  Michèle  Varoti  a  fait  des  messes  à  2  et  à 
8  parties,  en  1 588.  24.)  Orazio  Vecchi ,  de  Milan,  auteur  de  plu- 
sieurs livres  de  canzonettes ,  messes  et  lamentations  ;  il  florissoit  en 
i58o.  25)  Severin  Cornet,  de  Valenciennes  ,  maître  de  chapelle  à 
Anvers,  a  écrit  des  motets  à  5  ,  6  ,  7  et  8  parties  ,  en  i582.  26)  Nicolas 
Gomberti ,  élève  de  Jossien  ou  Josquin,  Flamand  de  nation,  et  maître 
de  chapelle  à  la  cour  impériale  en  1 541  ,  a  publié  plusieurs  messes  à  4 
et  à  5  parties.  2y)  Jean  Léon  Hasler,  de  Nuremberg,  excellent  or- 
ganiste, et  connu  par  plusieurs  ouvrages  imprimés  en  i5go  et  i5gg. 
28)  Jacques  Paix,  natif  d'Augsbourg,  et  organiste  à  Lauingen ,  a 
publié,  en  i583,  un  livre  d'orgue,  et  dans  les  années  suivantes,  un 

livre 


du     Contrepoint    ee    de    la    Fugue.  LXXIII 

livre  de  fugues  et  un  de  motets  ,  etc.  29)  Gio.  Battista  Pinelli ,  de 
Gènes ,  maître  de  chapelle  à  la  cour  de  Dresde  en  1 58.2 ,  a  publié 
plusieurs  messes  et  magnificat.  3o  )  Gio.  Maria  Rossi ,  florissoit  à 
Brescia  en  i56o,  et  a  publié  à  Venise  des  motets  à  5  parties.  3i  )  An- 
tonio Scandelli  ,  maître  de  chapelle  à  Dresde  en  1 570  ,  auteur  de 
quelques  bonnes  messes.  3:2  )  Christoph.  Moralis ,  compositeur  es- 
pagnol, célèbre  en  i56o;  il  a  fait  des  messes  et  des  magnificat. 
33)  Nicolaus  Rostius,  natif  de  Weimar,  maître  de  musique  à  la  cour 
Palatine ,  a  composé  deux  musiques  de  passion ,  une  latine  et  une 
allemande ,  à  1 1  parties ,  outre  nombre  de  motets  ;  il  florissoit  en  1 583. 

,  §•   x. 

Ceux  qui  se  sont  fait  connoître  dans  le  dix-septième  siècle  sont,  1  ) 
Camillo  Angleria ,  Italien;  il  a  écrit  Regole  del  Contrapunto  en  1622. 
2)  Ludovico  Viadana,  savant  organiste  et  ensuite  maître  de  chapelle 
à  Mantoue ,  inventeur  de  la  basse  continue.  Il  a  composé  plusieurs 
messes,  pseaumes  et  magnificat,  et  florissoit  en  1620.  3)  Allessandro 
Millevïlle ,  d'abord  organiste  en  plusieurs  cours,  et  ensuite  maître  de 
chapelle  à  Ferrare  en  1622,  a  fait  des  pseaumes  et  des  motets  à  2 , 
3  , 4 ,  5  et  6  parties.  4)  Ercole  Pasquino ,  de  Ferrare ,  élève  de  Milleville , 
et  organiste  à  St.  Pierre  de  Rome.  5)  Girolamo  Frescobaldi ,  de  Ferrare , 
et  organiste  à  St.  Pierre  de  Rome ,  l'organiste  le  plus  consommé  que 
l'Italie  ait  jamais  produit.  Ses  Capricci  et  Ricercari ,  etc.  ,  sont  des 
chefs-d'œuvre;  il  florissoit  en  1642.  6)  Teodoro  Casati ,  d'abord 
organiste,  et  ensuite  maître  de  chapelle  à  Milan,  célèbre  par  plusieurs 
messes  et  motets  en  1667.  7)  Luigi  Battiferri ,  natif  d'Urbin  ,  et  maître 
de  chapelle  à  Ferrare,  a  publié  plusieurs  Ricercari,  à  2,3,  4 >  5  et  6 
sujets  ,  des  pseaumes  ,  des  litanies  et  des  motets.  8)  Leandro  Galerano > 
natif  de  Brescia ,  où  il  fut  d'abord  organiste ,  devint  ensuite  maître  de 
chapelle  à  Padoue  ;  il  a  fait  des  messes  ,  motets  ,  complies  et  litanies  , 
à  deux  et  à  huit  parties  en  1629.  9)  Giovanni  Palatini ,  Italien, 
et  organiste  à  la  cour  impériale  en  1619,  connu  par  plusieurs  bons 
ouvrages.  10)  Piet.  Francesco  Valentini ,  de  Rome,  a  publié,  en  i655, 
Canoni  Musicali ,  ouvrage  d'un  savoir  profond.  1 1)  Romano  Micheh , 
de  Rome,  où  il  étoit  maître  de  chapelle  en  1616,  et  où  il  a  publié 
Traité  de  la  Fugue.  Iî.e  Part.  19 


LXXIV  Histoire     abrégée 

des  compiles  à  6  parties.    1 2  )  Athanasius  Kircherus ,  de  Fulde  en 
Allemagne ,  savant  jésuite ,  et  connu  par  son  Ars  magna  Consoni  et 
Dissoni  ou  Musurgia ,  imprimée  à  Rome  en  i65o.    i3)  Jean  André 
Herbest ,  (  vulgo  Autumnus  )  Allemand ,  et  maître  de  chapelle  à  Nu- 
remberg ,   connu  par  de  bons  ouvrages  théoriques  et  pratiques  en 
i65o.     14)  Jean  Jacques  Froberger,  natif  de  Halle  en  Saxe,  élève 
de  Frescobaldi ,  florissoit  en  i655.  Ses  ouvrages  sont  assez  connus 
des  artistes ,  et  ils  seront  toujours  des  modèles  d'une  bonne  Fugue 
régulière.    i5)  Jean  Gaspar  Kerl,  Saxon,  élève  de  Giovanni  Valen- 
tini,  fut  d'abord  organiste,  et  ensuite  maître  de  chapelle  à  Munich  ;  il 
a  composé  plusieurs  messes  en  i63g  ,  outre  plusieurs  autres  ouvrages. 
16)  Jean  Bosenmùller    Saxon ,  et  maître  de  chapelle  à  la  cour  de 
Wolfenbùttel  en  1670,  très-renommé  pour  la  justesse  de  l'harmonie 
qui  règne  dans  ses  ouvrages.    17)  Claudin  le  jeune,  de  Valenciennes, 
maître  de  la  musique  de  Henri  IV,  a  fait  imprimer,  en  1607,  des  Mé- 
langes,  contenant  toutes  sortes  de  musique  vocale  à4,  5, 6,  8  et  10 
parties  :   la  seconde  partie  de  ces  Mélanges  n'a  paru  qu'en   1612, 
quelques  années  après  sa  mort.   18)  Le  Bègue,  organiste  de  Louis  XIV 
en  1678;  il  a  publié  trois  livres  d'orgue,  où  il  y  a  de  fort  jolies  Fugues 
pour  les  commençans.    19  )  Jean  Henri  dAnglebert  florissoit  à  Paris 
en  1680.   Les  cinq  Fugues  qu'il  a  ajoutées  à  son  livre  de  clavecin  , 
et  qu'il  a  travaillées  toutes  sur  un  même  thème,  renferment  beaucoup 
d'art.   20  )  André  Hammerschmidt ,  de  Bohême ,  directeur  de  la  mu- 
sique à  Zittau,  grand  maître  dans  l'art  du  Contrepoint;  il  florissoit 
en  i65o.   21  )Angelo  Berardi,  auteur  de  plusieurs  bons  livres  théo- 
riques ,  entre  autres  de  Documente  A rmonici y  où  il  traite  de  la  Fugue 
et  du  double  Contrepoint,  imprimés  en  1687.   22)  Lorenzo  Penna , 
de  Bologne ,  connu  par  le  traité  Li  primi  Albori  Musicali;  il  floris- 
soit en  1660.   23)  Francisco  Podio ,  maître  de  musique  à  Païenne, 
où  il  a  fait  imprimer,  en  1604,  un  livre  de  Ricercari.  24)  Gianetto 
Palestina  (vel  Prenestini)  natif  de  Campagne  de  Rome.  C'est  en  sa 
considération  que  les  papes  ont  conservé  la  musique  d'église ,  qu'ils 
vouloient  abolir  à  cause  des  abus   qui   s'y  étoient   glissés.   On  voit, 
encore  aujourd'hui  de  ses  messes,   chefs-d'œuvre  de  Fugues  et  de 
Contrepoint  ;  il  florissoit   en   1608.    20)    Giov.  Frajic.   Ca petto  ,  de 


du  Contrepoint  et  de  la  Fugue.      LXXV 

Venise ,  organiste  à  Brescia ,  a  publié  plusieurs  ouvrages  ;  il  fiorissoit 
au  commencement  de  ce  siècle.  26  )  Fr.  Immanuel  Cardoso ,  sur- 
nommé Pacensis ,  Portugais,  a  fait  imprimer  à  Lisbonne  plusieurs 
messes  à  4,  5  et  6  parties,  etc.  en  i6i3.  27)  Giovanni  Battista  Lulli , 
Florentin,  le  créateur  du  goût  français,  mort  en  1687.  ^)  2^  )  ^n~ 
dreas  Finold ,  de  Thuringe ,  a  composé  plusieurs  magnificat  à  8  par- 
ties en  1616  et  1620.  29)  Vincentio  G allô ,  maître  de  musique  à  la 
cathédrale  de  Palerme,  a  fait  imprimer  plusieurs  messes  à  2  et  3 
chœurs  ;  il  fiorissoit  déjà  sur  la  fin  du  seizième  siècle.  3o)  Jean 
Klemrne ,  organiste  à  la  cour  de  Dresde  en  i63i  ,  a  publié  trente-six 
Fugues  pour  l'orgue.  3i  )  Giov.  Paolo  Cima ,  organiste,  et  maître 
de  chapelle  à  Milan ,  a  publié  ;  en  1 609 ,  Canzoni ,  Consequenze  et 
Contrapunti  doppii  à  2  ,  3  et  4  parties.  32)  Gasparo  Villard,  organiste 
à  Piacenza  ,  célèbre  en  1 6 1  o  ,  a  fait  imprimer  des  messes  et  des  vêpres. 
33)  Jean  de  Cousu ,  bon  compositeur  français  ;  l'on  a  de  lui  un  Capriccio 
à  4  parties  qui  se  trouve  dans  la  Musurgie  de  Kircher.  34)  Giovanni 
Croce ,  maître  de  chapelle  à  Venise ,  a  fait  des  messes  ,  des  vêpres  , 
des  motets,  des  canzonettes ,  etc.  e)  35)  Giacomo  Carissimi ,  maître 
de  chapelle  au  collège  allemand  de  Rome  en  1649.  36)  Paoli  Lo- 
renzani ,  de  Rome  ,  élève  d'Orazio  Benevoli ,  maître  de  musique 
à  la  cathédrale  de  Messine ,  passa  ensuite  en  France  au  service  de 
Louis  XIV,  et  a  fait  imprimer,  à  Paris  ,  un  livre  de  motets.  37  )  Gio- 
vanni Legrenzi,  organiste  à  Bergamo ,  et  ensuite  maître  de  chapelle 
à  Ferrare ,  célèbre  en  1 660 ,  a  publié  des  motets  à  2 ,  3  et  4  parties , 
des  litanies  ,  des  complies  ,  etc.  38  )  Jean  W^oltz  ,  organiste  à 
Heilbronn  ,    a  fait    imprimer,    en    1617  ,    un    recueil    d'un   grand 


(d)  L'Histoire  du  théâtre  de  l'Opéra  Français  ,  etc.  dit  :  qu'il  n'excelloit  pas  seulement 
dans  la  musique  française ,  mais  qu'il  a  aussi  composé  plusieurs  motets  à  grands  chœurs , 
comme  le  Te  Deum  ,  l'Eccaudiat,  le  V^eni  creator ,  Plaudite  gentes  ,  le  Miserere  et  le  de 
profundis.  Il  me  semble  que  l'on  n'est  pas  ,  chez  plusieurs  autres  nations ,  aussi  exact  qu'en 
France  ,  où  l'on  fait  une  distinction  entre  la  musique  de  théâtre,  de  concert,  etc.  ,  et  la  musique 
d'église.  Cette  distinction  fait  honneur  au  goût  des  Français ,  et  ils  ne  manqueront  pas 
sûrement  de  bonnes  musiques  d'église  ,  tant  qu'ils  seront  de  ce  sentiment. 

(e)  Une  canzonetta  ou  canzone  signifie  ,  parmi  les  anciens  compositeurs ,  une  fugue  faite 
sur  un  petit  sujet  vif,  tiré  pour  l'ordinaire  d'une  chanson  sacrée  ou  profane. 


LXXVI  Histoire     abrégée    • 

nombre  de  motets ,  fugues  et  Canzonnettes  de  sa  façon  ,  et  de  celles 
des   meilleurs  organistes   italiens  et  allemands  de   son   temps.  3g) 
Tarquinio    Merula  ,   maître   de   chapelle  et  organiste   à  Bergamo , 
a  fait  imprimer  ,   en  i63g ,  des    messes  et  des  pseaumes  à  2  et  à 
12  parties.  4°)  Claudio  Monteverde ,  maître  de  chapelle  à  Venise 
en  1620,  auteur  de  plusieurs  motets.   41  )  Gio.  Antonio  Rigatti,  a 
fait  imprimer  à  Venise,  en  1640,  plusieurs  messes  et  pseaumes  à  2 
et  à  8  parties.  42  )  Francesco  Turini,  organiste  à  Brescia ,  a  publié 
à  Venise,  en  164^,  un  livre  de  messes  alla  capella.   43)  Jean  Sta- 
delmeyer ,  natif  de  Freysingen,  maître  de  chapelle  à  Graitz ,  a  fait 
imprimer  plusieurs  messes  et  pseaumes,  magnificat  et  d'autres  musi- 
ques d'église  à  4  et  à  24  parties  ;  ilflorissoit  en  1612.  44)  Giovanni 
Rovetta  ,  maître  de   chapelle  à  Venise,  a  donné  plusieurs  messes  , 
pseaumes  et  litanies  à  4  et  à  8  parties  ;    il  florissoit  en    1660.  4^) 
Antonio  Savetta,  maître  de  chapelle  à  Lodi,  célèbre  en    i63o.    Il 
a  publié  des  messes  et  des   litanies   à  4  et  à  9  parties.  46)  Marco 
Scacchi ,  de  Rome,  maître  de  chapelle  à  Varsovie,  assez  connu  par 
ses  ouvrages  pratiques  et  théoriques  ;  ilflorissoit  en  1640.  47)  Bernard 
Klingenstein ,  directeur  de  la  musique  à  Augsbourg  en  i6o5,  auteur 
de  bons  motets.  48  )  Gius.  Scarani  -f  organiste  à  Mantoue ,  a  fait  im- 
primer des  motets  à  Venise   en   1641.    49)  Benedetto  Palavicino  y 
maître  de  chapelle  à  Mantoue ,   célèbre  au  commencement  de  ce 
siècle    par  ses   compositions  à  deux  et  à   16  parties.  5o)  Abbatini, 
maître  de  chapelle  à  Rome,  a  publié  des  motets  en  i638.  5i)Agaz- 
zario  {Agost.^) ,  de  Sienne,  célèbre  en   1607  par  ses  madrigaux  et 
motets  à  4>  5,  6,  7  et  8  parties.  52)  Oraz.  Benevoli,  maître  de  cha- 
pelle du  pape   en   i65o.   53)  Stéfano  Bemardi,  italien  célèbre  en 
1623,  à  Véronne ,  et    54)  Christophore  Bernard,  Allemand,  célèbre 
à  Dresde  en  1682;  tous  deux  connus  par  de  bons  ouvrages.  55)  Gius. 
Anton.  Barnarbei ;  il  florissoit  sur  la  fin  du  siècle  dernier,  de  même 
que  56)  Giov.  Batt.  Bassani,  maître  de  chapelle  à  Bologne.  57)  Cons- 
tanzo  Antegnati,  organiste  à  Brescia,  a  fait  des  motets  et  des  messes 
à  12  parties ,  en  1619. 


<$    XI. 


du  Contrepoint  et   de   la  Fugue.  LXXVII 

{.    XL 

Voici  les  compositeurs  les  plus  célèbres  depuis  la  fin  du  dix-sep- 
tième jusqu'au  milieu  du  dix-huitième  siècle.  C)Jean  Baptiste  Samberi 
Allemand ,  et  organiste  à  Saltzbourg ,  a  publié  ;  en  1 704 ,  un  traité 
de  composition ,  sous  le  titre  de  Manuductio  ad  organum  :  il  y  traite 
de  la  manière  de  faire  une  fugue.  2  )  Marc  -  Antoine  Char- 
pentier, Parisien  ;  élève  de  Carissimi  et  maître  de  musique  de  la  S.te- 
Chapelle ,  savant  compositeur ,  mais  qui  n'a  pas  fait  graver  de  motets , 
autant  que  je  sache  ;  il  est  mort  en  1702.  3  )  Henri  Desmaréts  , 
Parisien ,  aussi  connu  par  ses  talens  que  par  les  vicissitudes  de  sa 
fortune  ;  il  est  mort  en  1741.  4) André  Campra ,  Provençal,  maître 
de  musique  à  la  cathédrale  de  Paris  ;  il  s'est  autant  distingué  par  ses 
opéras  que  par  ses  motets.  5  )  Michel-Richard  de  la  Lande ,  Parisien  , 
sur-intendant  de  la  musique  du  roi  de  France  ;  il  est  mort  en  1726. 
Ses  ouvrages  n'ont  paru  qu'après  sa  mort.  6)L 'Alouette ,  maître  de 
musique  à  la  cathédrale  de  Paris,  auteur  de  plusieurs  bons  motets. 
7  )  Madin  qui  a  fait  un  traité  du  Contrepoint.  8  )  Alessandro  Scarlatti , 
compositeur  excellent,  à  Naples.  9)  Thierri  Buxtehude,  Allemand  , 
organiste  à  Lubeck  ;  il  y  a  beaucoup  d'art  dans  ses  fugues.  10  )  George 
Muffat,  et  Amadée  Muffat,  Allemands,  père  et  fds,  tous  deux 
célèbres  organistes  à  la  cour  impériale,  et  auteurs  de  bons  ouvrages. 
11)  Jean  Godefroi  Vl^alther ,  Allemand,  organiste  à  Weimar;  c'est  le 
Brossard  Allemand  (a).  12  )  Gio.  Maria  Bononcini ,  grand  compositeur 
qui  s'est  fait  également  connaître  à  l'église  et  au  théâtre.  i3)  Jean 
Theil,  Allemand ,  a  composé  23  messes ,  8  magnificat ,  1 2  pseaumes ,  etc. 
à  2  et  à  11  parties  obligées.  14)  Jean  Krieger,  de  Nuremberg, 
et  directeur  de  la  musique  à  Zittaux ,  a  publié ,  en  1699  ,  des  Ricercari 
et  Fugues  à  1,  2,  3  et  4  sujets.  i$)Jean  Gaspard  Ferdin.  Fischer , 
Allemand ,  maître  de  chapelle  à  Baden ,  a  composé  plusieurs  musi- 
ques d'église ,  outre  des  pièces  de  clavecin ,  c'est  le  Couperin  Allemand 
pour  le  goût.  Il  ne  faut  pas  le  ^confondre  avec  plusieurs  autres  mu- 
siciens de  ce  nom.    16)  Jean  Christoph.  Schmidt ,  Allemand,  maître 

(a)  Brossard,  Français,  auteur  d'un  dictionnaire  de  musique  très-estimé. 

Traité  de  la  Fugue.  IL"  Part.  20 


LXXVIII  Histoire     abrégée 

de  chapelle  à  Dresde,  mort  en  1728,  n'a  pas  composé  beaucoup  , 
mais  a  fait  des  choses  exquises ,  dont  ses  messes  et  quelques  autres 
musiques  d'églises  font  foi.  17)  Arcangelo  Corelli ,  mort  au  commen- 
cement de  ce  siècle,  assez  connu  par  les  excellentes  fugues  de  violon 
qu'il  a  composées.  18)  Francesco  Maria  Veracini ,  Florentin,  grand 
professeur  de  violon ,  pour  lequel  il  a  fait  plusieurs  fugues.  19)  Zaccaria 
Tevo,  moine  franciscain,  a  fait  imprimer,  en  1706,  à  Venise,  son 
Musico  Tes  tore.  20)  Franc.  Xavier  Antoine  Murschauser ,  de  Sa- 
verne  en  Alsace,  élève  de  Kerl,.  et  maître  de  musique  à  Notre-Dame 
de  Munich  ,  a  publié  plusieurs  ouvrages  pour  l'orgue  ,  outre  des 
pseaumes.  21)  Giov.  Maria  Casini ,  organiste  en  Toscane,  a  publié, 
en  1704,  des  Fugues  d'orgue  à  4  parties,  sous  le  titre  de  Pensieri 
per  ïorgano  in  Partitura.  22)  Jean  Henri  Buttstett,  Allemand ,  élève 
de  Jean  Pachelbel,  et  organiste  à  Erfurt,  auteur  de  différens  ouvrages. 
23)  Jean  Zelenka ,  de  Bohême,  maitre  de  chapelle  à  Dresde  en  1729, 
a  fait  de  belles  messes  et  d'autres  ouvrages  pour  l'église.  24)  Festing, 
Anglais ,  dont  les  Fugues  de  violon  insérées  dans  ses  sonates ,  sont 
assez  connues.  25)  Pebusch ,  Allemand,  qui  a  passé  en  Angleterre  , 
où  il  a  fait  graver  plusieurs  musiques  instrumentales  dans  lesquelles 
se  trouvent  d'excellentes  Fugues.  Il  est  mort  depuis  peu  d'années.  26) 
Pascal  Colasse ,  Parisien ,  maître  de  chapelle  de  Louis  XIV  ,  mort 
en  1709  ;  ses  motets  lui  ont  fait  beaucoup  d'honneur  ;  je  ne  sais  s'il 
en  a  fait  graver.  27  )  Antonio  Lotti ,  organiste  à  Venise  en  1721, 
auteur  de  plusieurs  madrigaux  et  messes  à  2  ,  3  ,  4  et  5  parties.  28)  De 
Brossard ,  musicien  savant  et  qui  méritoit  de  vivre  plus  long-temps 
pour  accomplir  la  promesse  qu'il  avoit  faite  au  public  dans  son 
Dictionnaire  de  Musique ,  d'écrire  un  traité  sur  le  renversement  des 
harmonies;  il  a  publié  plusieurs  livres  de  musiques  d'église.  29)  L'abbé 
Bernier ,  dont  les  motets  admirables ,  mêlés  des  plus  excellentes  Fugues , 
font  encore  aujourd'hui  les  délices  des  connoisseurs.  3o)  Jean 
Kuhnau,  directeur  de  la  musique  àJLeipsick,  mort  en  1722  ;  les  livres 
de  clavecin  ,  qu'il  a  publiés  ,  sont  tous  entremêlés  de  simples  et 
doubles  Fugues,  écrites  dans  un  goût  aisé.  3i)  Jean  Pachelbel ,  élève 
de  Kerl ,  organiste  à  Nuremberg  ,  et  auteur  de  plusieurs  bonnes 
Fugues  pour  l'orgue  et  le  clavecin.  32)  Jean  Joseph  Fax ,  sur-intendant 


du  Contrepoint  et  de  la  Fugue.       LXXIX 

de  la  musique  à  la  cour  impériale;  son  ouvrage  ,  qu'il  nomme  Gradus 
ad  Parnassum ,  sera  toujours  un  des  meilleurs  livres  pour  apprendre 
la  composition  ;  ses  messes  et  motets  sont  tous  remplis  de  Fugues 
exquises.  33)  Francesco  Cotiti ,  Italien  ,  et  maître  de  musique  à  la 
cour  impériale  ;  ses  harmonies  sont  un  peu  bizarres.  34  )  Antonio 
Caldara ,  Italien  ,  et  vice-maitre  de  chapelle  à  la  cour  impériale  ;  il  ne 
s'est  pas  moins  distingué  dans  la  musique  d'église  que  dans  celle  de 
chambre.  35)  Jean  David  Heinichen  ,  Saxon  ,  maître  de  chapelle  à 
Dresde  ;  sa  musique  d'église  est  remplie  d'admirables  Fugues,  aussi 
élégantes  qu'harmonieuses.  36)  Gode/roi  Henri  Stœlzel ,  Allemand, 
maître  de  chapelle  à  Gotha ,  mort  depuis  quelques  années  :  on  exé- 
cutera toujours  ses  messes  et  ses  motets  avec  le  même  ravissement. 
37)  Jean  Boivin ,  Français ,  organiste  à  Rouen  ;  quelques  courtes  que 
soient  les  Fugues  qu'on  trouve  dans  ses  pièces  d'orgue  ,  elles  font 
voir  que  l'ouvrage  qu'il  méditoit  sur  la  composition ,  et  que  la 
mort  l'a  empêché  d'exécuter,  auroit  mérité  l'attention  de  ceux  qui 
aiment  la  justesse  de  l'harmonie.  38)  François  Dandrieu ,  organiste 
à  Paris,  a  publié  un  livre  de  pièces  d'orgue ,  où  il  y  a  de  jolies  Fugues. 
3g)  Jean  Sebastien  Bach ,  natif  d'Eisenach  ,  né  en  i685,  maître  de 
chapelle  et  directeur  de  la  musique  àLeipsick,  mort  depuis  peu  ;  homme 
qui  réunissoit  en  lui  seul  les  talens  de  plusieurs  grands  hommes ,  une 
science  profonde ,  un  génie  vif  et  fécond ,  un  goût  aisé  et  naturel ,  et 
les  plus  excellentes  mains  qu'on  puisse  s'imaginer  :  le  défi  qu'il  re- 
çut à  Dresde  du  célèbre  Marchand  ,  organiste  français  ,  est  assez 
connu.  Il  fut  glorieux  à  Pompée  de  ne  pouvoir  être  vaincu  que  par 
César,  et  à  Marchand  de  ne  l'être  que  par  Bach.  Outre  quantité  de 
belles  musiques  d'église  ,  on  a  de  lui  plusieurs  recueils  de  Ricer- 
cari  à  un ,  deux ,  trois  ,  quatre  et  cinq  sujets ,  par  mouvement  sem- 
blable contraire ,  etc. ,  dans  les  24  tons  (#). 


(a)  Le  plus  recherché  de  ces  recueils ,  contenant  48  Fugues  dans  tous  les  tons ,  est  gravé , 
à  Paris ,  chez  Imbault  ,  éditeur  de  cet  ouvrage. 


LXXX  Histoire    abrégée 

$.    XII, 

Me  voici  au  siècle  des  auteurs  vivans.  Les  plus  connus  pour  la 
théorie  de  la  Fugue  sont ,  (1)  Rameau;  (2)  de  Mattheson  ; (J5~)  Scheibe 
et  (^4")  Spies.  Dans  la  pratique ,  (J?)  Handel  ;  Q6^)  Teleman  ;  (jj^  et 
(8^)  les  deux   Graun;   ^9")  Hasse  ;  (^10)  et    OO  les  deux  Bach; 


(1)  Célèbre  compositeur  d'opéras  à  Paris,  et  qui  a  publié  un  Traité  de  V harmonie ,  ouvrage 
excellent ,  où  il  se  trouve  un  chapitre  sur  la  fugue ,  accompagné  d'un  quinque. 

(2)  Conseiller  de  légation  à  Hambourg,  qui,  outre  nombre  d'écrits  de  musique  sortis  de 
sa  fertile  et  savante  plume ,  et  outre  un  recueil  de  fugues  de  sa  façon  ,  a  écrit  le  Maître 
de  chapelle  parfait ,  où  il  traite  ,  en  abrégé  ,  de  la  fugue  et  du  contrepoint. 

(3)  Maître  de  chapelle  du  roi  de  Dannemarck ,  natif  de  Leipsick ,  qui  ,  dans  son  Musicien 
critique ,  ouvrage  périodique  et  ingénieux ,  traite  de  la  Fugue  et  du  Contrepoint. 

(4)  Savant  bénédictin  ,  prieur  d'Yrsée  près  d'Augsbourg  ,  et  membre  de  la  société  de 
musique  d'Allemagne;  il  a  inséré  des  règles  de  la  Fugue  et  du  Contrepoint  dans  son  Tractatus 
musicus  compositorio-practicus. 

(5)  Compositeur  à  Londres ,  natif  de  Halle  dans  le  duché  de  Magdebourg  ;  auteur  classique 
qui  ne  s'est  pas  fait  moins  de  réputation  par  ses  musiques  d'église ,  remplies  de  fugues  ad- 
mirables ,  que  par  ses  ouvrages  pour  le  théâtre ,  par  ses  belles  ouvertures  ,  ses  fugues  (aj  pour 
le  clavecin ,  et  celles  qu'on  trouve  dans  ses  trios  pour  le  violon. 

(6)  Maître  de  chapelle  et  directeur  de  la  musique  à  Hambourg ,  natif  de  Magdebourg.  Il  y  a 
très-peu  d'églises  en  Allemagne  qui  ne  retentissent  de  la  musique  expressive  et  touchante 
de  ce  compositeur  excellent.  Ses'  ouvertures  serviront  toujours  de  modèle  dans  ces  sortes  de 
compositions. 

(7)  et  (8)  Charles  Henri  Graun ,  sur  *  intendant  de  la  musique  du  roi  de  Prusse  ,  génie 
inépuisable  et  toujours  neuf ,  soit  qu'il  travaille  pour  le  théâtre  ,  où  il  charme  par  sa  mélodie ,  soit 
qu'il  travaille  pour  l'église,  où  il  transporte  par  son  harmonie.  Jean  Amadèe  Graun  ,  maître  des 
concerts  du  roi  de  Prusse  ,  et  frère  du  précédent,  a  composé  quelques  messes,  outre  nombre  de 
musiques  instrumentales  ,  d'ouvertures  et  de  trios  ,  où  il  se  trouve  de  belles  fugues. 

(9)  Sur-intendant  de  la  musique  à  la  Cour  de  Dresde.  Les  Italiens  regardent  ses  compo- 
sitions pour  le  théâtre  comme  des  chefs-d'œuvre,  et  ses  pièces  d'églises,  soit  en  latin,  en 
italien  ou  en  allemand  ,  seront  toujours  estimées  de  tous  les  amateurs  du  beau  chant. 

(10)  et  (11)  Guillaume  Friedman  Bach,  fils  du  célèbre  Jean  Seb.  Bach,  directeur  de  la 
musique  et  organiste  à  la  cathédrale  de  Halle  dans  le  duché  de  Magdebourg.  Charles  Phil. 
Eman.  Bach ,  frère  du  précédent ,  ordinaire  de  la  musique  de  la  chambre  et  de  la  cha- 
pelle du  roi  de  Prusse.  Us  sont  connus  par  leurs  savantes  fugues  et  autres  compositions. 


(a)   Elles  sont  gravées   par  l'éditeur  de  cet   ouvrage. 

(ii)le 


du  Contrepoint  et  de  la  Fugue.       LXXX 

(12)  le  père  Martini  à  Bologne  ,  en  Italie  ;  03^  Mondonville  ; 
1  '£)  Le  Clair  ;  (  1 S)  Geminiani  ;  (1 6)  Graupner  ;  (j. 7^  Fasch  ;  (_  1 8^)  Ums- 
tadt;  {iq)Hofman;  (26)  Eberlin;  (2.1)  Krebs;  (22)  Mtyer  ;  (2$)  Hur- 
lebusch  ;  (2/^)  Février  ;  {2^  Kolbe;  (^26^  Benda;  {2j*)  Smith;  ^28")  et 
Kelner. 

Je  pourrois  placer  ici  quantité  d'organistes  et  de  maîtres  de  musique 
excellens ,  à  Paris  ,  et  dans  plusieurs  cathédrales  de  la  France  ,  qui , 
quoiqu'ils  n'aient  encore  rien  donné  au  public,  en  fait  de  Fugues , 
autant  que  je  sache ,  méritent  ,  par  l'habileté  et  le  savoir  qu'ils  ont 
acquis  dans  cet  art,  et  qu'ils  prouvent  tous  les  jours  avec  succès  à  leurs 
auditeurs ,  que  leurs  noms  soient  conservés  dans  l'histoire  de  la  Fugue  ; 
mais  comme  l'auteur  ingénieux  du  siècle  de  Louis  XV,  m'a  devancé 
sur  cet  article  dans  les  quatrième  ,  cinquième  et  huitième  de  ses  lettres 

(12)  Il  ne  faut  pas  confondre  ce  compositeur  admirable  pour  l'orgue  et  pour  le  clavecin, 
avec  un  autre  Martini ,  écrivain  dans  un  genre  de  musique  bien  opposé  à  celui  de  la  Fugue,  (a) 

(i3)  Un  des  grands  professeurs  de  violon  à  Paris  ,  qui  a  composé  plusieurs  motets  et  d'autres 
ouvrages  qui  lui  valent  les  justes  applaudissemens  que  lui  donnent  les  connoisseurs. 

(14)  Célèbre  violon  à  Paris.  Voyez  ses  trios  et  ses  trois  premiers  livres  de  solos  ,  où  il  y 
a  des  Fugues  admirables. 

(i5)  Assez  fameux  par  ses  concerti  grossi. 

(16)  Maître  de  chapelle  à  Darmstadt. 

(17)  Maître  de  chapelle  à  Zerbst ,  élève  du  précédent. 

(18)  Maître  de  chapelle  à  Bamberg,  élève  de  Fux. 

(19)  Organiste  et  directeur  de  la  musique  à  Breslau. 

(20)  Organiste  à  Saltzbourg.  Ses  Fugues  sont  dans  le  goût  de  celles  d'Handel. 

(21)  Organiste  à  Zeitz ,  élève  de  feu  M.  Bach. 

(22)  Organiste  à  Hanovre. 

(23)  Organiste  à  Amsterdam. 

(24)  Organiste  à  Paris  ,  qui,  de  même  que  le  précédent,  a  joint  quelques  Fugues  à  ses 
pièces  de  clavecin. 

(25)  Employé  à  Strasbourg  dans  les  affaires  du  roi  de  France. 

(26)  Maître  de  chapelle  à  Gotha. 

(27)  Organiste  à  Londres. 

(28)  Organiste  à  Graefenrode  près  de  Gotha.  Les  Fugues  qu'il  fait  sur-le-champ  sont 
meilleures  que  celles  qu'il  compose  par  écrit,  c'est  le  sort  de  plusieurs  grands  génies. 


(a)  Cet  ouvrage  a  été  publié  en  1756.  M.  Martini ,  l'un  des  cinq  inspecteurs  actuels  du  Conservatoire  de  musique  de 
Paris,  ne  s'étoit  pas  encore  fait  connoitre.  U Amoureux  de  Quime  ans ,  son  premier  ouvrage,  n'a  été  donné 
qu'en  1771.  Note  de  V Editeur. 

Traité  de  la  Fugue.  II. e   Part.  21 


LXXXI  Histoire  abrégée,  etc.; 

sur  les  hommes  célèbres',  j'y  renvoie  le  lecteur  pour  ne  pas  le  copier 
ici.  Le  nom  de  M.  Bibault ,  que  j'y  trouve,  me  rappelle  celui  de  trois 
autres  aveugles,  également  renommés  pour  l'orgue  et  le  clavecin ,  et 
qui  sont  1)  M.  le  baron  d'Erlach,  qui  demeure  à  Berlin;  2)  M.  Jacobi , 
organiste  à  Magdebourg  ;  3  )  et  M.  Stanley  ,  organiste  à  Londres  , 
presques  tous  trois  aveugles  de  naissance.  Il  faut  encore  placer  parmi 
les  habiles  organistes  de  notre  temps ,  qui  n'ont  encore  rien  publié  en 
fait  de  Fugue;  1)  M.  Lustig,  organiste  à  Groningue  ,  en  Hollande, 
Allemand  de  nation ,  auteur  de  plusieurs  suites  charmantes  pour  le 
clavecin,  et  d'un  Inleiding  tôt  de  Musykkunde  ,  traité  admirable; 
2)  et  M.  Keeble ,  à  Londres. 

Je  ne  doute  pas  que  je  n'aie  sûrement  omis  ici  plusieurs  grands 
artistes  de  ce  siècle,  morts  ou  vivans;  mais  n'ayant  d'abord  eu  en  vue 
que  de  faire  une  histoire  abrégée  du  Contrepoint  et  de  la  Fugue  ;  et 
d'ailleurs  ne  connoissant  pas  tous  les  auteurs ,  je  laisse  la  liberté  à 
chacun  de  joindre  ici  les  noms  de  ceux  à  qui  le  public  et  les  connois- 
seurs  ne  refuseront  jamais  de  justes  éloges. 


TRAITE  DE  LA  FUGUE 

E  T 

DU    CONTREPOINT. 

SECONDE     PARTIE. 


CHAPITRE    PREMIER. 

Du   triple   Contrepoint. 

§•     I-er  ..     . 

Quand  trois  différentes  parties  peuvent  se  renverser  de  façon  que  chacune 
puisse  devenir  Basse ,  Dessus  ou  partie  moyenne ,  cela  s'appelle  triple  Contre- 
point. 

§.     I  I. 

J'en  distingue  de  deux  sortes  ;  l'un  ,  qui  ne  se  rapporte  qu'au  seul  double 

Contrepoint  à  l'Octave  ,  c'est  le  triple  Contrepoint  à  l'Octave  ;  l'autre  y  qui  se 

rapporte  à  plusieurs  doubles  Contrepoints  à-la-fois  .  c'est  le  triple  Contrepoint 

mixte. 

Article     premier. 

t 

Du  triple  Contrepoint  à   l'Octave. 

§.     I." 

Les  règles  qu'il  faut  observer  pour  la  composition  d'un  Contrepoint  de  cette 
espèce  ,  sont  les  mêmes  que  celles  que  l'on  emploie  en  faisant  un  double  Con- 
trepoint à  l'Octave  ;  savoir  : 

1)  Que  la  Quinte  doit  être  traitée  en  dissonance ,  parce  qu'elle  devient 
Quarte  en  se  renversant. 

2)  Qu'il  faut  éviter  deux   Quartes  de  suite  ,  parce  qu'elles  deviennent 
Quintes  en  se  renversant. 


io4  Traité    de    la  Fugue 

3)  Que  la  Neuvième  ne  peut  être  employée  ?  parce  qu'elle  ne  peut  être 
sauvée  régulièrement. 

§.     IL 

Chaque  Contrepoint  de  cette  espèce ,  traité  comme  il  faut ,  peut  se  renverser 
de  six  manières  ,  comme  on  peut  le  voir  par  la  démonstration  suivante  : 

Premier  Ordre. 

112. 

2  3       3. 

3  2  1. 

Second  Ordre. 
3       2       3. 

112. 
2  3  1. 

Ces  chiffres  servent  à  distinguer  les  trois  différens  sujets  qui  composent  le 
Contrepoint.  Quand  un  Contrepoint  admet  les  trois  renversemens  de  l'un  de 
ces  deux  ordres ,  il  admet  aussi  ceux  de  l'autre.  Il  n'est  donc  nécessaire  de 
faire  attention  qu'à  l'un  ou  l'autre  de  ces  ordres  ,  n'importe  auquel. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  I.  Fig.  î  ,  i ,  5.  On  ne  voit  ici  que  les  trois  principaux  renversemens 
des  sujets.  La  table  de  renversement,  rapportée  au  paragraphe  II,  servira  de 
règle  pour  y  ajouter  les  trois  autres. 

SECOND      EXEMPLE. 

Tab.  I.  Fig.  4-  C'est  sur  ces  trois  sujets  qu'est  établi  le  canon  perpétuel  à 
l'Octave  de  la  iig.  5.  Quiconque  voudra  l'essayer,  pourra  pratiquer,  de  cette 
façon ,  tous  les  autres  Contrepoints  de  cette  espèce ,  en  y  ajoutant  seulement 
quelques  notes  pour  faire  la  connexion.  Il  n'importe  par  quel  sujet  le  canon 
commence. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  I.  Fig.  6  et  y  ,  et  Tab.  II.  Fig.  t. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  IL  Fig.  2,  5  et  4. 

§.    III. 


et    du    Contrepoint.  io5 

§.    III. 

Il  y  a  encore  une  autre  manière  de  faire  un  triple  Contrepoint  à  l'Octave: 
elle  consiste  à  ajouter  une  Basse  permanente  au  -  dessous  des  trois  autres 
parties ,  et  alors  il  n'est  pas  nécessaire  de  faire  attention  aux  règles  données 
ci-devant  au  sujet  de  la  Quinte  et  de  la  Neuvième  ;  il  suffit  d'éviter  de  faire 
deux  Quartes  consécutives. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  V.  Fig.  i.  Pour  faire  les  renversemens  de  cette  figure ,  il  faut 
laisser  toujours  la  Basse  à  sa  place,  et  ne  renverser  que  les  trois  parties 
supérieures. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XXXI.  Fig.  i.  C'est  un  canon  à  FOctave ,  entre  les  trois  parties  supé- 
rieures ,  sur  une  Basse  permanente  ;  on  en  peut  user  de  même  du  premier 

exemple. 

Article     II. 

Du  triple  Contrepoint  mixte. 

Un  Contrepoint  de  cette  espèce  se  compose  plus  aisément  des  deux  manières 
suivantes  : 

PREMIÈRE       MANIÈRE. 

On  fait  un  double  Contrepoint ,  soit  à  l'Octave ,  soit  à  la  Dixième  ou  à  la 
Douzième ,  mais  de  façon  qu'il  puisse  devenir  Trio  par  l'addition  d'une  partie 
à  la  Tierce ,  suivant  ce  qui  a  été  enseigné  à  cet  égard  dans  la  première  partie 
de  cet  ouvrage.  L'ayant  fait ,  on  en  varie  les  sujets  par  toutes  sortes  de  figures  , 
suivant  les  règles  du  Contrepoint  inégal ,  afin  de  les  distinguer  assez  les  uns 
àes  autres. 

EXEMPLE. 

Tab.  LU.  Fig.  3.  On  n'a  qu'à  jeter  les  yeux  sur  les  deux  parties  supérieures 
qui  procèdent  par  Tierces ,  et  l'on  s'apercevra  d'abord  que  l'une  d'elles ,  forme 
contre  l'autre  une  partie  accessoire.  Il  est  bon  de  remarquer  à  présent,  que 
toutes  les  compositions  de  cette  espèce  se  rapportent  toujours  à  l'un  ou  l'autre 
de  ces  trois  Contrepoints ,  à  celui  à  l'Octave ,  à  la  Dixième  ou  à  la  Douzième , 
comme  on  peut  en  faire  l'essai  en  comparant  une  voix  avec  l'autre.  Mais  ce 
n'est  pas  entre  deux  voix  seules  que  le  renversement  a  lieu  ;  toutes  les  trois  y 
participent  ,  comme  on  peut  le  voir  à  la  fig.  1  ,  tab.  V  ,  où  les  trois  sujets 
variés ,  suivant  la  règle  du  Contrepoint  inégal ,  sont  renversés  ,  savoir  ;  à  la 
lettre  (a)  à  la  Douzième  inférieure  ;  à  la  lettre  (Z>)  à  l'Octave  ;  et  à  la  fig.  4, 
Traité  de  la  Fugue.  II. e   Part.  22 


io6  Traité    de    la    Fugue 

tab.  LU ,  à  la  Dixième.  Le  renversement  qui  se  trouve  à  la  lettre  (c),  fig.  1  , 
tab.  V ,  n'est  proprement  qu'une  transposition  de  sujets ,  relative  à  la  lettre  (b) 
ou  au  commencement  de  la  figure. 

DEUXIÈME       MANIÈRE. 

Les  dissonances  ne  sont  pas  tout-à-fait  exclues  d'un  triple  Contrepoint  de 
cette  espèce  ;  mais  plus  l'harmonie  en  est  consonnante  ,  plus  souvent  et  plus 
commodément  les  sujets  peuvent  se  renverser.  Il  faut,  après  cela ,  que  toutes 
les  voix  se  rapportent  au  Contrepoint  à  l'Octave  ;  mais  il  faut  qu'il  y  en  ait  deux 
qui  se  rapportent  à-la-fois  au  Contrepoint  à  la  Douxième  ,  et  même  ,  si  cela  se 
peut ,  à  celui  à  la  Dixième. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  tab.  II ,  fig.  5  pour  la  composition  du  Contrepoint;  les  iig.  6  et  7 
pour  son  renversement  à  l'Octave  ;  les  iig.  8  et  9 ,  10  et  11  pour  son  renver- 
sement à  la  Douzième. 

DEUXIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  tab.  III ,  fig.  1  pour  la  Composition  du  Contrepoint;  les  iig.  2,  3 
pour  son  renversement  à  l'Octave  ;  et  les  iig.  4  >  5  pour  son  renversement  à 
la  Douzième.  Aux  iig.  6  et  7  on  le  voit  renversé  à  la  Dixième.  Pour  mieux 
entendre  ce  dernier  renversement ,  il  faut  ôter  la  plus  haute  de  ces  deux  voix  , 
qu'on  voit  aller  par  Tierces  dans  la  portée  supérieure.  Cette  quatrième  partie 
n'a  été  ajoutée  que  pour  montrer  comment  un  triple  Contrepoint  de  cette 
espèce  peut  être  mis  à  quatre  parties.  On  verra  facilement  que  le  premier 
Quatuor  dérive  de  la  iig.  4  >  et  le  second  de  la  fig.  5. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  tab.  III  ,  iig.  8  et  9  ,  et  la  tab.  IV ,  fig.  1 ,  2.  Quiconque  aura  bien 
compris  l'exemple  précédent  7  n'aura  pas  besoin  d'explication  pour  celui  -  ci. 
Il  ne  faut  pas  manquer  de  faire  attention  au  Quatuor  de  la  iig.  3  7  où  l'on  trouve 
les  sujets  renversés  à  la  Dixième. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  tab.  IV ,  iig.  4«  Cet  exemple  n'étant  pas  trop  régulier  pour  le  Con- 
trepoint à  l'Octave ,  il  n'est  pas  susceptible  de  tant  de  renversemens  à  l'Octave 
que  les  autres.  En  voici  un  à  la  iig.  5.  Les  renversemens  à  la  Douzième  se 
trouvent  aux  iig.  6  et  7 ,  et  changés  à  la  Dixième  en  Quatuor ,  fig.  8. 


et    du    Contrepoint. 


107 


CHAPITRE     II. 
Du  quadruple    Contrepoint. 

§.    I-er 

Quand  quatre  différentes  parties  peuvent  se  renverser  de  façon  que  chacune 
puisse  devenir  Basse ,  Dessus  ,  ou  partie  moyenne  ?  cela  s'appelle  quadruple 
Contrepoint. 

§.     I  I. 

Il  y  en  a  de  deux  sortes  ;  l'un  ,  qui  ne  se  rapporte  qu'au  seul  double  Contre- 
point à  l'Octave  ,  c'est  le  quadruple  Contrepoint  à  l'Octave  ;  l'autre  ,  qui  se 
rapporte  à  plusieurs  doubles  Contrepoints  à-la-fois ,  c'est  le  quadruple  Contre- 
point mixte. 

Article     premier. 

Du  quadruple    Contrepoint  à  l'Octave. 

s.  i.er 

Les  règles  qu'il  faut  observer  pour  la  composition  d'un  Contrepoint  de  cette 
espèce ,  sont  les  mêmes  que  celles  que  l'on  a' vu  ci-devant  à  l'article  du  triple 
Contrepoint  à  l'Octave  ;  savoir  : 

1)  Que  la  Quinte  doit  être  traitée  en  dissonance  ?  parce  qu'elle  devient 
Quarte  ou  Onzième  en  se  renversant. 

2)  Qu'il   faut  éviter  deux  Quartes  de  suite ,  parce  qu'elles  deviennent 
Quintes  en  se  renversant. 

3)  Qu'il  faut  éviter  l'harmonie  de  la  Neuvième  7  comme  ne  pouvant  être 
sauvée  régulièrement. 

Le  quadruple  Contrepoint  à  l'Octave ,  composé  dans  les  règles,  peut  se  ren- 
verser de  vingt-quatre  manières ,  comme  on  pourra  le  voir  par  la  démonstra- 
tion suivante  : 

Premier  ordre  de  renversemens. 

14^2 
2  1  4  ^ 

3^14 

4  3  2  1 


io8  Traité    de    la    Fugue 

Second  ordre  de  renversemens. 

1  4  2  3 

3  1         4        2 

2  3         1         4 

4  ^         3         1 


Troisième  ordre  de  renversemens. 

1 

3 

4 

2 

2 

1 

3 

4 

4 

2 

1 

3 

1 

3 

4 

2. 

1 

Quatrième  ordre  de  renversemens. 

1 

3 

2 

4 

4 

1 

3 

2 

2 

4 

1 

3 

3 

2 

4 

1 

Cinquième 

ordre 

É?e  renversemens 

1 

2 

4 

3 

3 

1 

2 

4 

4 

3 

1 

2 

2 

4 

3 

1 

Sixième  ordre  de  renversemens. 
12  3  4 

4  1  2  3 
3412 
2341 

Il  y  a  cependant  une  différence  entre  ces  vingt-quatre  renversemens ,  c'est 
qu'il  n'y  a   que  ceux  de  chaque  ordre  (  il  n'importe  de  quelque  ordre  que  ce 

soit) 


et    du     Contrepoint.  109 

soit)  qui  méritent  le  plus  d'attention,  les  vingt  autres  n'étant  en  effet  qu'une 
transposition. 


PREMIER       EXEMPLE. 


Voyez  la  table  V,  figure  4?  et  la  table  VI ,  figure  1,  2  et  5.  Il  ne  sera  pas 
difficile  d'ajouter  ,  à  ces  quatre  principaux  renversemens ,  les  vingt  autres. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.VII.  Fig.  1.  C'est  sur  ces  quatre  thèmes  qu'est  établi  le  canon  perpétuel 
à  l'Octave  de  la  figure  4  ?  table  VI. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Voyez  la  table  IX ,  figure  3. 

§.     I  I. 

Pour  se  faciliter  la  composition  du  quadruple  Contrepoint  à  l'Octave  ,  on 
peut  le  composer  sur  une  Basse  permanente  ,  de  même  que  cela  s'est  pratiqué 
ci-dessus  à  l'égard  du  triple  Contrepoint  ;  il  n'est  nécessaire  alors  que  d'éviter 
seulement  deux  Quartes  de  suite.  L'harmonie  de  la  Neuvième  y  trouve  place , 
et  la  Quinte  s'y  peut  employer  comme  l'on  veut. 

EXEMPLE. 

1 
Voyez  la  table  V ,  figure  3.  En  renversant  entre  elles  les  quatre  parties  supé- 
rieures de  cet  exemple  ,  on  laisse  toujours  la  Basse  à  sa  place. 

Article     II. 

Du  quadruple   Contrepoint  mixte. 

Quand  les  sujets  d'un  quadruple  Contrepoint  peuvent  se  renverser  égale- 
ment à  l'Octave  et  à  la  Douzième  ,  ou  à  la  Dixième  ,  cela  s'appelle  quadruple 
Contrepoint  mixte  ;  il  se  compose  de  la  même  manière  que  le  triple  Contre- 
point. 

PREMIÈRE       MANIÈRE. 

On  fait  un  double  Contrepoint ,  soit  à  l'Octave ,  à  la  Dixième  ou  à  la  Douzième , 
mais  de  façon  qu'on  puisse  l'augmenter  de  deux  parties  à  la  Tierce  ,  c'est-à- 
dire  ,  que  l'on  en  puisse  faire  un  Quatuor  ;  l'ayant  fait,  on  varie  les  sujets  par 
toutes  sortes  de  figures  ,  pour  les  faires  distinguer  les  uns  des  autres. 

Traité  de  la  Fugue.  IIe  Part.  ^3 


no  ThaitédelaFugue 

ÏOMIIR      EXEMPLE. 

Voyez  le  Contrepoint  à  la  figure  8,  table  IX.  Les  renversemens  de  cet  exemple, 
avec  les  variations  des  sujets,  se  trouvent  à  la  figure ,  4?  5  ,  6  et  7. 

SJlCtïlNJD      EXEMPLE. 

Tab.  X.  Fig.  1.  Nous     avons  omis  les  renversemens.    On  peut  en  user 
comme  de  l'exemple  précédent.  Les  sujets  sont  déjà  variés  ici. 

DEUXIÈME       MANIÈRE. 

Elle  consiste  à  arranger  les  parties  de  façon , 

1)  Que  la  Basse  puisse  se  renverser  à  l'Octave  contre  les  trois  autres  parties , 
et  réciproquement  ; 

2)  Que  le  Dessus  et  la  Haute-Contre  puisse  se  renverser  à  la  Douzième  l'un 
contre  l'autre. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  table  VII ,  fig.  2,3,  4>  5;  et  table  VIII,  fig.   1  et  2.  C'est  un 
exemple  composé  à  la  rigueur. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  VIII.  Fig.  3 ,  4*  Exemple  composé  avec  plus  de  liberté ,  et  qui,  par 
conséquent ,  n'est  pas  susceptible  de  beaucoup  de  renversemens. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  VIII.  Fig.  5 ,  et  tab.  IX.  Fig.  1 ,  2.  Une  sera  pas  difficile  de  distinguer , 
dans  les  exemples  précèdent ,  les  différentes  sortes  de  renversemens  les  unes 

des  autres. 


et    du    Contrepoint.  m 


CHAPITRE      III. 

Du  Contrepoint  par  mouvement  contraire. 

§.     I." 

Une  composition  dont  les  parties  prennent  le  mouvement  contraire  en  se 
renversant,  s'appelle  Contrepoint  par  mouvement  contraire. 

\     I  I. 

Comme  le  mouvement  contraire  peut  être  libre  ou  contraint  j  je  renvoie  le 
lecteur  à  ce  qui  en  a  été  dit  dans  la  première  partie,  chapitre  premier,  pour 
déterminer  le  ton  par  lequel  il  faut  commencer  quand  le  mouvement  doit  être 
contraint.  A  l'égard  du  mouvement  libre  y  on  ne  l'emploie  pour  l'ordinaire  que 
des  deux  manières  suivantes  : 

PREMIÈRE       MANIÈRE. 

On  place  l'Octave  de  la  tonique  ,  en  montant ,  vis-à-vis  de  l'Octave  de  la 
tonique  en  descendant ,  par  exemple  ,  en  ut  majeur  : 

ut     re     mi    fa     sol     la     si     ut. 

ut     si     la     sol    fa     mi     re     ut. 

La  tonique  redevient  tonique  ;  la  seconde  du  ton  se  change  en  Septième, 
et  ainsi  de  suite.  S'il  arrivoit  donc,  que  le  chant  du  Contrepoint  commençât  par 
un  mi  ou  un  sol ,  il  faudrait ,  en  prenant  ce  chant  par  mouvement  contraire  , 
changer  ces  intervalles  en  la  ou  en  fa,  et  ainsi  des  autres. 

SECONDE       MANIÈRE. 

On  place  l'Octave  de  la  tonique,  en  montant,  vis-à-vis  de  l'Octave  de  la 
dominante  en  descendant,  par  exemple  ,  en  ut  majeur: 

ut     re     mi    fa     sol     la     si     ut. 
sol    fa     mi     re     ut     si     la     sol. 

La  tonique  se  change  en  dominante  ;  la  seconde  du  ton  devient  Quarte  ,  et 
ainsi  de  suite.  S'il  arrivoit  donc,  que  le  chant  du  Contrepoint  commençât  par 
un  fa  ou  un  sol ,  il  faudroit ,  en  prenant  ce  chant  par  mouvement  contraire  , 
changer  ces  intervalles  en  re  ou  en  ut ,  et  ainsi  des  autres. 


t  11a  Traité    de    la    Fugue 

§.     III. 

De  quelque  sorte  de  mouvement  que  l'on  se  serve ,  en  renversant  les  parties 
d'une  composition ,  les  intervalles  restent  toujours  les  mêmes ,  la  Tierce  reste 
Tierce,  la  Sixte ,  Sixte  ,  et  ainsi  des  autres  ;  malgré  cela  ,  on  ne  peut  se  servir 
Commodément  que  des  intervalles  consonnans  ,  comme  de  la  Tierce ,  Octave , 
Quinte  et  Sixte  pour  la  composition  d'un  Contrepoint  par  mouvement  con- 
traire ,  généralement  parlant ,  les  dissonances  ne  pouvant  être  ni  préparées 
ni  sauvées  régulièrement ,  et  ne  pouvant ,  par  conséquent  ,  être  passées  que 
parle  moyen  de  la  supposition.  Il  y  en  a  cependant  quelques-unes  que  l'on 
peut  employer  contre  la  règle  générale  ;  mais  il  faut  alors  que  les  parties ,  en 
se  renversant  ?  ou  prennent  le  mouvement  contraint ,  ou  le  mouvement  libre 
de  la  seconde  manière ,  au  moyen  de  laquelle  la  tonique  se  change  en  domi- 
nante. J'en  parlerai  en  son  lieu. 

ARTICLE       PREMIER. 

Du  Contrepoint  par  mouvement  contraire   à  deux  parties. 

Les  intervalles  dont  on  peut  se  servir  ,  sont  :  la  Tierce  >  la  Quinte  ,  la  Sixte 
et  ï Octave.  Pour  les  dissonances  ,  il  n'y  a  que  la  fausse  Quinte ,  la  Quarte 
superflue ,  la  Seconde  superflue  et  la  Septième  diminuée  ,  qui  puissent  être 
employées.  Tab.  LUI.  Fig.  6  ,  7  et  8. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  tab.  X,  fig.  1.  Cet  exemple  est  renversé  par  mouvement  contraire 
à  la  figure  4>  où  le  Dessus  est  changé  en  Basse  et  la  Basse  en  Dessus.  Pour 
ce  qui  est  des  deux  clefs  renversées ,  dont  la  véritable  clef  de  la  figure  1  est 
précédée ,  en  voici  l'usage.  La  première  sert  pour  indiquer  le  ton  dans  lequel 
le  renversement  doit  se  faire  suivant  l'intention  du  compositeur  ;  on  n'a  qu'à 
tourner  la  feuille  et  regarder  à  rebours  l'exemple  en  question  ,  en  tirant  de  la 
droite  à  la  gauche  ,  et  on  en  trouvera  de  suite  le  renversement.  La  seconde 
clef,  qui  est  celle  du  milieu ,  sert  à  reconnoître  ce  renversement  par  le  moyen 
d'un  miroir ,  en  tournant  seulement  la  feuille  ,  sans  être  obligé  de  lire  de  droite 
à  gauche  ;  mais  on  ne  se  sert  pas  de  ces  deux  clefs  à-la-fois ,  et  ce  n'est  que  dans 
le  canon  que  l'on  en  fait- le  plus  d'usage. 

SECOND  EXEMPLE. 


et    du    Contrepoint.  ii3 

SECOND       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  X.  Fig.  7  et  8. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  X.  Fig.  11  et  12.  C'est  un.  canon  perpétuel. 

§.     I  I. 

• 

Quand  on  évite  de  faire  deux  Tierces  de  suite  par  mouvement  semblable , 
on  peut  faire  de  ce  Contrepoint  un  Trio  ;  et  en  évitant ,  en  même  temps  ,  de 
faire  deux  Sixtes  de  suite  par  mouvement  semblable ,  on  peut  en  faire  un 
Quatuor  :  les  Tierces  s'ajoutent  au-dessous  du  Dessus  et  au-dessus  de  la  Basse. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  X.  Fig.  5  et  6.  Compositions  qui  se  rapportent  aux  figures  2  et  4. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  X.  Fig.  9  et  10.  Compositions  qui  se  rapportent  aux  figures  7  et  8. 

§.     III. 

On  fait  souvent  prendre  aux  parties  le  mouvement  contraire  ,  sans  les  ren- 
verser en  même  temps  ;  comme  alors  les  intervalles  ne  restent  pas  les  mêmes , 
mais  qu'ils  se  changent ,  il  est  nécessaire  de  se  proposer  un  des  doubles  Contre- 
points ,  soit  à  l'Octave ,  à  la  Douzième  ou  à  la  Dixième  ,  pour  régler  là  dessus 
sa  composition. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  LUI.  Fig.  2  et  5.  C'est  à  la  lettre  (a)  que  l'on  trouve  un  Con- 
trepoint à  l'Octave  renversé  à  (t);  à  la  lettre  (c)  ce  Contrepoint  prend  le 
mouvement  contraire ,  sans  que  les  parties  en  soient  renversées;  et  à  (d)  on 
en  voit  le  renversement.  Voilà  une  composition  praticable  de  quatre  manières. 

SECOND       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  X.  Fig.  2  et  3.  Exemple  fait  suivant  le  Contrepoint  à  l'Octave , 
comme  le  précédent. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LIV.  Fig.  8.  Composition  établie  sur  le  Contrepoint  à  la  Dixième. 
Traité  de  la  Fugue.  II. e  Part.  24 


n4  Traité    de    la    Fugue 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LIV.  Fig.  9.  Composition  établie  sur  le  Contrepoint  à  la  Douzième. 

Article      II. 
Du  Contrepoint  par  mouvement  contraire  à  trois  parties. 

On  vient  de  voir  de  quelle  façon  il  faut  s'y  prendre  pour  faire  un  Trio  ou 
Quatuor  d'un  double  Contrepoint  par  mouvement  contraire.  Il  s'agit  maintenant 
de  faire  une  sorte  de  Contrepoint  où  toutes  les  trois  parties  se  distinguent  les 
unes  des  autres ,  c  est-à-dire  un  triple  Contrepoint  par  mouvement  contraire  : 
il  y  a  deux  manières  de  le  faire  aisément. 

PREMIÈRE       MANIÈRE. 

On  laisse  la  partie  du  milieu  à  sa  place  ,  et  l'on  ne  renverse  que  le  Dessus 
et  la  Basse  ;  comme  au  moyen  de  ce  renversement  les  intervalles  des  deux 
voix  extrêmes  restent  les  mêmes ,  de  même  que  dans  le  double  Contrepoint 
par  mouvement  contraire  ,  il  n'y  a ,  par  conséquent ,  d'autres  règles  à  observer 
que  celles  qui  ont  été  données  ci-devant  au  §.  I.er  article  premier  ;  mais  ce  qu'il 
y  a  à  observer ,  par  rapport  à  la  partie  du  milieu  ,  c'est  qu'il  ne  faut  pas  qu'elle 
fasse  l'intervalle  de  Quarte  contre  le  Dessus  ,  à  moins  que  cette  Quarte  ne  soit 
préparée  par  en  haut ,  et  qu'elle  ne  se  sauve  ensuite  par  la  Sixte  ;  ce  n'est  que 
contre  la  Basse  que  la  partie  peut  faire  une  Quarte. 

EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  XI.  Fig.  1.  Pour  le  Contrepoint,  et  la  figure  2  pour  le  renver- 
sement. 

SECONDE       MANIÈRE. 

En  faisant  prendre  aux  parties  le  mouvement  contraire  ,  on  les  renverse  de 
façon  que  le  Dessus  prenne  la  place  de  la  Haute-Contre ,  la  Haute-Contre  celle 
de  la  Basse,  et  la  Basse  celle  du  Dessus.  Les  règles  à  observer  ici  pour  les  deux 
voix  supérieures  ,  sont  les  mêmes  que  celles  qui  ont  été  expliquées  ci-devant 
au  §.  III.  article  premier  ,  où  je  renvoie  le  lecteur  pour  ne  pas  répéter  toujours 
la  même  chose.  Par  rapport  à  la  Quarte ,  il  faut  éviter  d'en  faire  deux  de  suite 
entre  les  deux  parties  supérieures,  parce  qu'elles  deviennent  autant  de  Quintes 
consécutives  en  se  renversant.  Pour  l'usage  de  la  Quarte ,  entre  le  Dessus  et 
la  Basse  et  entre  les  deux  parties,  on  peut  voir  la  table  LUI ,  figure  4  et  5. 


et    du    Contrepoint.  ii5 

v 

EXEMPLE. 

Tab.  XI.  Fig.  3  et  4-  C'est  le  commencement  d'une  Fugue  convertible ,  établie 
sur  le  triple  Contrepoint  par  mouvement  contraire  de  cette  dernière  sorte ,  que 
je  viens  d'expliquer. 

Article     III. 

Du  Contrepoint  par  mouvement  contraire  à  quatre  parties. 

§.     I.er 

On  a  vu ,  au  premier  article  ?  comment  d'un  double  Contrepoint  par  mou- 
vement contraire  ,  on  peut  faire  un  Quatuor.  Il  s'agit  maintenant  de  faire  une 
sorte  de  Contrepoint  où  toutes  les  quatre  parties  se  distinguent  les  unes  des 
autres,  c'est-à-dire  un  quadruple  Contrepoint  par  mouvement  contraire. 

-      §.      I  I. 
» 

En  renversant  les  parties  on  change  le  Dessus  en  Basse  ,  la  Basse  en  Dessus, 
la  Haute-Contre  en  Taille  ,  et  la  Taille  en  Haute-Contre. 

%      III. 

Il  ne  faut  se  servir  que  des  intervalles  consonnans  ,  comme  de  ceux  de 
Tierce  ;  de  Sixte,  d'Octave  et  de  Quinte.  Pour  la  Quarte  on  peut  l'employer 
sans  risque  entre  les  deux  parties  moyennes ,  et  même ,  quoique  préparée  et 
sauvée  ,  entre  la  Basse  et  une  des  parties  moyennes.  On  peut  voir ,  par  les 
renversemens  des  exemples  qu'on  trouve  à  la  table  LIV ,  figure  ij  2,  3., 
comment  on  peut  s'en  servir  plus  commodément  entre  le  Dessus  et  une  des 
parties  mitoyennes- 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XII.  Fig.  \9  et  Tab.  XIII.  Fig.  î.  C'est  le  commencement  d'une  Fugue 
convertible  établie  sur  le  quadruple  Contrepoint  par  mouvement  contraire. 

SECOND         EXEMPLE. 

Tab.  XXXIII.  Fig.  i.  C'est  un  canon  perpétuel  que  l'on  trouve  renversé  par 
mouvement  contraire  à  la  figure  3.  Le  premier  ordre  des  clefs ,  qu'on  voit  à  la 
figure  i ,  désigne  le  renversement  du  canon  dans  les  tons  naturels  ;  et  le 
deuxième  en  désigne  le  renversement  dans  les  tons  transposés.  Dans  l'un  et 
l'autre  renversement^  la  composition  reste  toujours   sur  les  mêmes  degrés  ? 


n6  Traité    de    la    Fugue 

comme  l'on  peut  voir  en  comparant  la  figure  2  avec  la  figure  3 ,  et  en  lisant  à 
rebours  cette  dernière  figure. 


CHAPITRE    IV. 
Du  Contrepoint  par  mouvement  rétrograde. 

U  ne  composition  faite  de  façon  qu'elle  puisse  s'exécuter ,  non-seulement  du 
commencement  à  la  fin ,  mais  encore  de  la  fin  au  commencement ,  s'appelle 
Contrepoint  par  mouvement  rétrograde  :  ce  Contrepoint  est  ou  simple  ou 
double. 

Simple ,  quand  on  fait  prendre  aux  parties  le  mouvement  rétrograde  sans 
les  renverser  en  même  temps. 

Double ,  quand  on  joint  le  renversement  des  parties  à  leur  mouvement  ré- 
trograde. 

Le  double  Contrepoint  rétrograde  se  fait  ou  par  mouvement  semblable  , 
quand  les  parties ,  en  se  renversant  ,  prennent  le  chant  à  rebours ,  mais  par 
mouvement  semblable  ;  ou  par  mouvement  contraire ,  quand  les  parties,  en  se 
renversant ,  ne  prennent  pas  seulement  le  chant  à  rebours ,  mais  encore  par 
mouvement  contraire. 

S.     I  I. 

Je  traiterai  de  toutes  ces  différentes  sortes  de  Contrepoints ,  par  mouvement 
rétrograde  ,  en  trois  articles  différens  ,  après  avoir  fait  encore  remarquer  que , 
pour  faire  un  Contrepoint  de  la  sorte  ,  il  ne  faut  employer  que  des  conson- 
nances.  Pour  les  intervalles  dissonans  ,  on  ne  peut  se  servir  que  de  la  fausse 
Quinte  et  du  Triton  _,  de  la  Septième  mineure  ,  de  la  Dominante  ,  de  la 
Septième  diminuée  et  de  la  Seconde  superflue .,  quoiqu'avec  discrétion.  Voyez 
la  Tab.  LIV.  Fig.  4,  5 ,  6  et  7.  Comme  les  notes  régulières  de  la  supposition 
se  changent  en  irrégulières  ,  et  réciproquement ,  il  vaut  mieux  se  servir  d'abord 
de  la  supposition  irregulière  que  de  la  régulière  ,  parce  qu'on  voit  d'avance  ce 
qui  en  résulte  ,  au  lieu  qu'en  faisant  le  contraire,  il  en  peut  résulter,  dans  la 
suite,  une  très-mauvaise  harmonie.  Pour  ce  qui  est  des  pauses,  des  points  et 
tenues  ,  il  faut  pareillement  faire  attention  de  ne  pas  en  mettre  dans  un  endroit 
où  on  les  trouveroit  très-déplacés  en  prenant  le  chant  à  rebours. 

ARTICLE    PREMIER. 


ETDuCoNTREPOINT.  ï  1 J 

Article     premier. 

Du  simple  Contrepoint  par  mouvement  rétrograde. 

On  vient  de  voir  en  quoi  il  consiste ,  et  quelles  règles  il  faut  observer  pour 
en  composer  un.  En  voici  quelques  exemples. 

a)  A  deux  parties.  , 
Tab.  XIII.  Fi  g.  2  et  3.  On  peut  faire  rétrograder  de  la  même   manière  la 

Fig.  3  ,  Tab.  XIII  ;  de  même  que  la  Fig.  ï  et  ï ,  Tab.  LI.    Voyez  encore  la 
Tab.  XXI.  Fig.  7  et  8. 

b)  A  trois  parties. 
Tab.  XIV.  Fig.  i  et  ï. 

c)  A  quatre  parties.  ■    ■ 
Tab.  XIV.  Fig.  3  et  4. 

Article     IL 

Du  double   Contrepoint  par  mouvement  rétrograde  et  semblable. 

a)  A  deux  parties. 

La  règle  est  qu'il  faut  éviter  la  Quinte  ,  parce  qu'elle  devient  Quarte  ou 
Onzième,  et  que  le  Contrepoint  rétrograde  n'admet  pas  une  dissonance,  au 
moins  de  cette  espèce. 

Voyez  la  Tab.  LI.  Fig.  1  et  2;  et  encore  la  Fig.  3  comparée  avec  la  Fig.  4, 
Tab.  XIII. 

b)  A  trois  parties. 

Quand  on  ne  renverse  que  les  deux  parties  extrêmes ,  et  qu'on  laisse  celle 
du  milieu  à  sa  place  ',  on  peut  se  servir  de  la  Quinte  entre  la  Basse  et  la  partie 
du  milieu ,  mais  non  pas  entre  les  deux  autres.  Deux  Quartes  de  suite  ne 
peuvent  se  faire  nulle  part. 

On  trouve  un  exemple  d'un  Contrepoint  delà  sorte  à  la  Fig.  4  et  5,  Tab.  LI. 

Pour  renverser  les  parties  de  façon  que  la  partie  du  milieu  devienne  Basse  , 
le  Dessus  partie  du  milieu  et  la  Basse  Dessus  ,  il  faut  1)  éviter  la  Quarte  entre 
le  Dessus  et  la  partie  du  milieu  2),  il  faut  éviter  la  Quinte  entre  la  Basse  et  la 
partie  du  milieu. 

Un  Contrepoint  de  cette  espèce  se  voit  à  la  Tab.  LU.  Fig.  1 ,  (a)  et  {b). 

c)  A  quatre  parties. 

La  Basse  devient  ici  Dessus,  et  le  Dessus  Basse  ;  la  Haute -Contre  devient 
Taille,  et  la  Taille  Haute-Contre.  Il  faut  1)  éviter  deux  Quartes  de  suite  ,  et  2) 
ne  point  faire  une  Quinte  entre  le  Dessus  et  une  des  trois  autres  parties. 

Voyez  un  exemple  de  ce  Contrepoint  à  la  Tab.  LUI.  Fig.  1 ,  (a)  et  (b). 
Traité  de  la  Fugue.  II.e  Part.  2  5 


n8  Traité  de  la  Fugue 

Article  III. 

Du  double  Contrepoint  par  mouvement  rétrograde  et  contraire. 

Dans  un  Contrepoint  de  cette  espèce  les  intervalles  restent  toujours  les 
mêmes  ;  la  Tierce  reste  Tierce ,  quoique  renversée,  la  Sixte  Sixte  ,  et  ainsi  de 
suite  :  il  n'y  a  que  des  intervalles  consonnans  que  l'on  puisse  employer  ici. 

a)  A  deux  parties. 

Voyez  la  Tab.  XIV.  Fig.  5  et  6.  Les  clefs  renversées  qu'on  trouve  à  la  suite 
de  la  figure  5  ,  servent  à  désigner  les  tons  dans  lesquels  le  renversement  doit 
se  faire  ;  on  n'a  qu'à  tourner  le  livre  et  lire  ensuite  de  la  gauche  à  la  droite , 
pour  s'assurer  du  fait. 

Quand  î  )  on  n'emploie  que  la  Tierce ,  la  Sixte  et  Y  Octave ,  en  évitant  la 
Quinte,  et  2)  qu'on  ne  se  sert  que  du  mouvement  contraire  et  oblique  pour 
l'harmonie,  alors  un  Contrepoint  de  cette  espèce  n'admet  pas  seulement  toutes 
les  quatre  sortes  de  mouvement ,  mais  il  peut  encore  être  mis  à  trois  parties 
par  l'addition  d'une  partie  à  la  Tierce.  C'est  suivant  ces  règles  que  l'exemple 
de  la  figure  1 ,  tab.  XVI  est  composé ,  lequel  peut  se  transformer  de  dix 
manières ,  comme  on  le  verra  par  la  démonstration  suivante  : 

1)  Les  deux  thèmes  qui  forment  le  Contrepoint,  se  voient  à  la  figure  1, 

tab.  XVI ,  entre  les  deux  parties  supérieures. 

2)  Le  renversement  des  deux  thèmes  se  voit,  à  la  même  figure,  entre  les 

deux  parties  inférieures. 

3)  Les  deux  thèmes  prennent  le  mouvement  contraire  à  la  figure  3. 

4)  Le  renversement  des  deux  thèmes,  figure  3. 

5)  Les  deux  thèmes  prennent  le  mouvement  rétrograde  ,  figure  5. 

6)  Le  renversement  des  deux  thèmes ,  figure  5. 

7)  Les  deux   thèmes  prennent  le  mouvement  contraire  et  rétrograde  , 

figure  6. 

8)  Le  renversement  des  deux  thèmes ,  figure  6. 

9)  Le  premier  Trio  par  mouvement  semblable  ,  figure  2. 
10)  Le  second  Trio  par  mouvement  contraire  ,  figure  4. 

b)  A  trois  parties. 

La  partie  du  milieu  reste  à  sa  place ,  le  Dessus  se  change  en  Basse ,  et  la 
Basse  en  Dessus.  Il  faut  éviter  la  Quarte  entre  le  Dessus  et  la  partie  du  milieu. 
L'exemple  de  ce  Contrepoint  se  trouve  à  la  tab.  XV ,  fig.  1  et  2. 

c)  A  quatre  parties. 

Le  Dessus  devient  Basse ,  et  la  Basse  Dessus  ;  la  Haute  -  Contre  devient 
Taille,  et  la  Taille  Haute-Contre.  Les  règles  de  ce  Contrepoint  sont ,  qu  il  faut 


et    du    Contrepoint.  119 

éviter  la  Quarte  entre  le  Dessus  et  la  Haute-Contre  ,  et  entre  le  Dessus  et  la 
Taille. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  XV.  Fig.  3  et  4. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XV.  Fig.  5.  Par  les  clefs  qui  se  trouvent  à  la  suite  de  l'exemple  ,  011 
verra  comment  il  faut  le  renverser. 


CHAPITRE     V. 

Du  Contrepoint  convertible  de  plusieurs  manières  et  par  plusieurs 

mouvemens. 

JN!  o  u  s  avons  vu ,  dans  la  première  partie  de  cet  ouvrage ,  comment  on  peut 
changer  ,  en  Trio  ou  en  Quatuor ,  un  double  Contrepoint  à  l'Octave  ,  Dixième 
ou  Douzième.  Aux  deux  premiers  chapitres  de  cette  partie ,  nous  avons  re- 
marqué qu'un  Trio  ou  Quatuor  composé  de  cette  manière ,  se  rapporte  toujours 
à  ces  trois  Contrepoints  à-la-fois ,  à  ceux  à  l'Octave ,  à  la  Dixième  et  à  la 
Douzième.  Par  le  chapitre  troisième  et  quatrième ,  nous  avons  appris  à  faire 
des  Contrepoints  susceptibles  de  plusieurs  mouvemens  :  il  s'agit  maintenant 
de  joindre  la  pluralité  des  mouvemens  à  celles  des  Contrepoints.  Pour  le  faire  ? 
il  faut  composer  un  Trio  ou  Quatuor  tout  consonnant  dans  le  Contrepoint  égal , 
et  en  varier  ensuite  les  sujets  suivant  les  règles  du  Contrepoint  inégal ,  en  se 
souvenant  alors  de  ce  qui  a  été  dit  au  chapitre  du  Contrepoint  par  mouvement 
rétrograde  ,  au  sujet  de  la  tenue ,  du  point  et  de  la  supposition. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XVI.  Fig.  g.  C'est  un  Quatuor  établi  sur  les  trois  Contrepoints ,  à 
l'Octave  ,  Dixième  et  Douzième,  fig.  i3,  14,  i5.,  et  susceptible  de  tous  les 
quatre  mouvemens,  fig.  9,  10,  11,  12:  on  en  trouve  les  sujets  variés  par 
mouvement  rétrograde  aux  iig.  4?  5,  6  et  7 ,  de  la  tab.  IX. 


i2o  Traité     de     la     Fugue 

SECOND         EXEMPLE. 

Tab.  LU.  Fig.  2.  (a)  Les  deux  parties  supérieures,  marchant  par  Tierces, 
se  rapportent  l'une  à  l'autre  ;  c'est  un  Trio  établi  sur  les  trois  Contrepoints 
principaux ,  à  l'Octave ,  Dixième  et  Douzième  ,  comme  on  peut  le  voir  aux 
lettres  (b) ,  (c)  et  (d).  Pour  distinguer  les  deux  parties  supérieures  l'une  de 
l'autre ,  on  a  varié  celle  qui  fait  le  Bas-Dessus.  A  la  lettre  (e)  l'exemple ,  prend 
le  mouvement  rétrograde  ;  à  (f) ,  il  se  renverse  par  mouvement  contraire  ; 
et  à  (g) ,  par  mouvement  rétrograde  et  contraire. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XVII.  Fig.  1 ,  5  et  4-  Ce  Quatuor  se  rapporte  à  quatre  Contrepoints 
différens ,  à  ceux  à  la  Sixte  ,  Octave  ,  Dixième  et  Douzième.  Je  passe  les 
mouvemens  dont  il  est  capable,  chacun  en  pouvant  faire  Fessai  lui-même.  On 
peut  encore  distinguer  j  par  des  figures ,  les  sujets  de  ce  Contrepoint  qui  ne  le 
sont  point  encore. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XVII.  Fig.  2  ,  5  ,  6.  Comme  le  précédent. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XVII.  Fig.  7.  Cet  exemple  se  rapporte  à  toutes  les  sept  espèces  du 
double  Contrepoint.  On  le  trouve , 

1)  A  l'Octave  ,  à  la  Fig.  8. 

2)  A  la  Neuvième ,  Fig.  g. 

5)  A  la  Dixième,  Tab.  XVIII,  Fig.   1. 

4)  A  la  Onzième  ,  —         Fig.   2. 

5)  A  la  Douzième ,  —         Fig.  3. 

6)  A  la  Treizième  ,  —         Fig.  4« 

7)  A  la  Quatorzième ,  —         Fig.  5. 


CHAPITRE  VI. 


I 


et    du     Contrepoint. 


1  2  l 


CHAPITRE    VI. 


Du  Canon. 


<§<.    I.er 

Une  pièce  de  musique  ,  composée  selon  les  règles  de  l'imitation  canonique . 
s'appelle  Canon. 


§.     I  I. 


Il  y  en  a.  de  plusieurs  espèces.  Pour  les  savoir  toutes  ,  il  faut  faire  attention 

a)  Au  nombre  des  parties. 

Le  canon  peut  être  à  deux_,  trois  ou  quatre  parties  et  davantage. 

b)  Au  nombre  des  solutions. 

Il  jades  canons  qui  n'admettent  qu'une  seule  solution;  il  y  en  a  qui  en  admet- 
tent davantage.  Un  canon  qui  admet  beaucoup  de  solutions ,  de  même  que 
celui  dont  les  parties  montent  à  un  nombre  très-haut ,  s'appelle  chez  les  anciens 
Canon polymorphus  ,  dénomination  grecque  de  7roÀo$  beaucoup  j  et  /x,opq>o<; forma, 
comme  qui  diroit.un  canon  qui  peut  se  former  en  bien  des  manières. 

c)  Au  nombre  des  voix  principales. 

Ou  il  n'y  a  qu'une  seule  voix  qui  sert  de  règle  aux  autres,  ou  il  y  en  a  plu- 
sieurs. Un  canon  composé  d'une  seule  voix  principale  ,  s'appelle  Canon  simple , 
tab.  XLI.  iig.  i3.  Un  canon  composé  de  plusieurs  voix  principales,  s'appelle 
Canon  double  ,  triple ,  etc.  ,  suivant  le  nombre  de  ses  parties  principales  ? 
tab.  XLII ,  iig.  5.  Le  Dessus  et  la  Taille  sont  ici  les  deux  voix  principales  ;  la 
Basse  répond  au  Dessus ,  et  la  Haute-Contre  à  la  Taille. 

d)  Aux  intervalles .,  par  lesquels  se  fait  la  reprise. 
"Il  y  a  des  canons  à  l'Unisson  , 


à  la  Seconde 


à  la  Tierce 


Traité  de  la  Fugue.  II. e  Part. 


/Supérieure. 
V  Inférieure. 

/Supérieure,  {inEpiditono.) 
Vlnférieure  \  (Hypoditono.) 

(Supérieure .,  {in  Epidiatessaron.) 
Inférieure ,  (in Hypodiatessaron.) 

?    ,      _    .  /Supérieure ,  {in  Epidiapente.) 

Vlnférieure  ?  (in  Hypodiapente.) 

26 


122  Traité    de    la    Fugue 

(Supérieure. 
Inférieure. 

_     _      .  /Supérieure, 

à  la  Septième     (  _   *    . 

L  Viniérieure. 

(Supérieure ,  (in  Epidiapason.) 
Inférieure ,  (in  Hypodiapason.) 

Les  canons  à  la  Neuvième ,  à  la  Dixième,  etc. ,  se  comptent  au  nombre  de 
ceux  à  la  Seconde  >  à  la  Tierce ,  etc.  Quand  dans  un  canon ,  à  plusieurs  parties , 
les  différentes  voix  suivent  les  deux  premières  alternativement  à  l'Octave , 
c'est  un  canon  à  intervalles  égaux  ,  tab.  XXXV,  fig.  1  ;  et  quand  ce  n'est  pas 
à  l'Octave  ,  mais  par  d'autres  intervalles  ,  c'est  un  canon  à  intervalles  inégaux  > 
tab.  XXXIV,  fig.  i. 

ê)  A  la  durée  de  l'imitation. 

Tout  canon  se  compose  de  façon ,  ou  que  la  voix  suivante  répète  le  chant  de 
la  première  en  entier,  et  que  pendant  que  l'une  des  parties  finit,  l'autre  puisse 
recommencer  le  chant  de  nouveau  ;  ou  il  ne  se  compose  pas  de  cette  façon , 
la  voix  suivante  ne  répétant  le  chant  de  la  précédente  que  jusqu'à  une  certaine 
distance  marquée ,  et  la  pièce  finissant  par-là. 

Un  canon  de  la  première  sorte  s'appelle  Canon  perpétuel  (m.  obligé,  (en  Italien 
canone  infinito) ,  tab.  XXVI ,  fig.  4  >  et  ^e  second  s'appelle  canon  libre  ou 
non  perpétuel  (canone  fmito)  ,  tab.  XXV,  fig.  1. 

Quand  le  canon  perpétuel  est  composé  de  façon  qu'à  chaque  reprise  on 
change  de  ton,  et  qu'il  fait  faire,  par  conséquent,  le  tour  des  douze  modes, 
on  l'appelle  Canon  circulaire  ,  (canone  cercolare)  ,  tab.  XXXI ,  fig.  3. 

f)  A  la  figure  des  notes. 

Quand  l'imitation  des  parties  se  fait  par  augmentation  ou  par  diminution , 
il  en  résulte  un  canon  par  augmentation  ou  diminution;  et  cette  augmentation 
ou  diminution ,  peut  être  double  ou  triple ,  et  davantage. 

g)  Au  mouvement. 

Il  y  a  des  canons  par  mouvement  contraire  ,  par  mouvement  rétrograde ,  et 
par  mouvement  rétrograde  et  contraire. 

h)  A  la  qualité  des  parties. 

On  fait  des  canons  sur  un  canto  fermo*  tab.  XXV,  fig.  î  ;  on  en  fait  d'autres 
avec  des  parties  accessoires  à  la  Tierce ,  tab.  XLII ,  fig.  î  ;  on  en  fait  encore 
avec  une  partie  qui  sert  $  accompagnement ,  tab.  XXXI ,  fig.  i. 


et     du     Contrepoint.  i^3 

i)  Aux  temps  de  la  mesure. 
On  fait  des  canons  à  contres-temps ,  dans  la   classe  desquels  on  peut  aussi 
ranger  ceux  par  imitation  interrompue. 

k)  A  la  manière  d'écrire  le  canon. 

Ou  l'on  ne  met  par  écrit  que  la  voix  principale  du  canon ,  pour  en  faire 
deviner  les  autres  au  lecteur ,  ce  qui  s'appelle  Canon  fermé,  (en  Italien  canone 
chiuso  ou  canone  in  corpo)  ,  tab.  XXXV \  fig.  i  ;  ou  l'on  y  joint  toutes  les  autres 
voix  consécutives  en  les  mettante  n  partition,  ce  qui  s'appelle  Canon  ouvert 7 
(en  Italien  canone  risoluto  ou  canone  in  partito)  ,  tab.  XXXV,  fig.  i. 

Le  canon  fermé  a  une  inscription  ou  n'en  a  pas  ;  quand  il  n'a  point  d'ins- 
cription ,  ou  que  celle  qu'il  porte  n'est  pas  assez  claire ,  quelques-uns  l'appellent 
alors  canon énigmatique  _,  tab.  LV  ,  fig.  8,9,  10  et  n. 

Pour  faire  l'inscription  du  canon  , 

1)  Il  faut  indiquer  le  nombre  des  parties  qui  le  composent  et  la  distance 
du  temps  à  laquelle  elles  doivent  s'entresuivre.  Cela  se  fait  communé- 
ment par  le  moyen  d'un  certain  signe  qu'on  met  au  -  dessus  ou  au- 
dessous  des  notes ,  sur  lesquelles  la  seconde  voix  ou  la  troisième ,  etc  , 
doit  entrer.  Voyez  la  Tab.  XXX.  Fig.  6  et  7. 

2)  Il  faut  marquer  l'intervalle  par  lequel  la  seconde  voix  doit  répondre  à 
la  première ,  si  c'est  à  la  Quarte  ou  à  la  Quinte  ,  et  notamment  à  la 
Quarte  inférieure  ou  supérieure ,  etc.  Cela  se  fait  communément  par  un, 
chiffre  qu'on  place  auprès  du  signe  que  je  viens  d'expliquer.  Si  la  réponse 
doit  se  faire  par  en-liaut ,  on  met  le  chiffre  au  -  dessus  du  signe ,  et  si 
c'est  par  en-bas  ,  on  le  met  au-dessous,  tab.  XXXV,  fig.  7  et  8. 

A  la  place  de  ces  signes  on  emploie  souvent  les  clefs  des  différentes  parties 

du  canon ,  que  l'on  met  les  unes  après  les  autres  suivant  l'ordre  de  leurs  entrées , 

sur  la  ligne  où  le  canon  est  écrit  ;  mais  il  faut  toujours  choisir  ces  clefs  de  manière 

que  toutes  les  voix  en  conséquence  n'occupent  que  les  mêmes  degrés  dans 

l'espace  des  cinq  lignes.  Par  exemple ,  si  le  canon  commence  par  le  si  de  la 

troisième  Octave,  et  que  la  seconde   voix  y  doive  répondre  par  la  Quinte 

inférieure  mi ,  la  troisième  par  Mut ,  par  où  commence  la  troisième  Octave , 

et  la  quatrième  enfin  par  le  fa  de  la  seconde  Octave  ;  il  faut  prendre  alors 

ou  les  clefs  d'ut  sur  la  première  ,  troisième  et  quatrième  ligne  avec  la  clef  de 

fa  sur  la  quatrième  ;  ou  la  clef  de  sol  sur  la  première  ligne  avec  celles  d'ut  sur 

la  première ,  deuxième  et  quatrième  ;  ou  encore  la  clef  de  sol  sur  la  deuxième 

ligne  ,  celles  d'ut  sur  la  deuxième  et  troisième ,  et  celle  de  fa  sur  la  troisième  ; 

c'est  toujours  la  même  chose.  Pour  marquer  le  temps  de  l'entrée ,  011  peut 

joindre  à  chaque  clef  les  pauses  que  la  voix  doit  observer ,  et  on  peut  indiquer 


2^4  Traité    de    la    Fugue 

par  un  chiffre  placé  au-dessus  ou  au-dessous  de  ces  pauses  ,  l'intervalle  par 
lequel  la  reprise  doit  se  faire.  Voyez  la  Tab.  LV.  Fig.  4. 

3)  Si  la  seconde  voix  doit  répondre  à  la  première  par  mouvement  opposé , 
par  diminution  ^  par  augmentation ,  à  contre  -  temps  ,  par  imitation 
interrompue ,  etc. ,  il  faut  l'indiquer. 

4)  Si  le  canon  admet  plusieurs  solutions  ,  il  faut  l'indiquer ,  soit  par  des 
paroles ,  soit  par  des  clefs  renversées  à  la  suite  du  canon. 

5)  Quand  le  canon  n'est  pas  perpétuel ,  il  faut  mettre  le  signe  du  repos  sur 
la  note  où  la  voix  suivante  doit  finir. 

§.     I  I  I. 

Après  avoir  expliqué  les  différentes  espèces  de  canons.,  je  traiterai ,  dans  les 
articles  suivans  ,  de  la  manière  d'en  faire  un. 

Article     premier. 

Manière  de  faire  un  canon  à  T  Unisson  en  plusieurs  parties. 

On  imagine  une  harmonie  à  autant  de  parties  que  l'on  veut ,  et  on  la  met 
en  partition.  Voyez,  par  exemple  ,  la  tab.  XXVI ,  fig.  3  :  on  fait  ensuite  entrer 
ces  différentes  parties  l'une  après  l'autre,  comme  à  la  iig.  4?  et  voilà  le  canon 
achevé.  Il  n'importe  par  quelle  partie  de  l'harmonie  on  commence  le  canon, 
et  en  quel  ordre  les  autres  se  suivent.  Les  intervalles  restant  toujours  les  mêmes , 
on  n'est  point  du  tout  gêné  du  côté  de  l'harmonie  ,  tout  accord  y  pouvant 
trouver  place  ;  mais  par  rapport  aux  entrées ,  il  faut  faire  suivre  les  sujets  de 
façon  que  jamais  les  règles  d'un  Duo  n'y  soient  blessées  ;  car  ce  qui  est  bon 
ensemble ,  ne  Test  pas  toujours  séparé.  Encore  une  remarque ,  c'est  que  l'har- 
monie du  canon  ne  doit  contenir,  tout  au  plus.,  que  l'étendue  d'une  Douzième, 
pour  qu'il  puisse  être  commodément  pratiqué. 

Pour  mettre  ce  canon  sur  une  ligne  ,  on  y  transcrit  les  sujets  dans  l'ordre 
qu'ils  entrent  l'un  après  l'autre.  Le  premier  sujet  fini ,  on  met  le  signe  de 
prise  auprès  de  la  note  qui  commence  le  second ,  et  ainsi  de  suite  ;  et  comme 
tous  les  canons  de  cette  espèce  sont  perpétuels ,  on  y  ajoute  des  signes  pour 
marquer  par  où  on  doit  recommencer  le  canon.  Ces  signes  sont  communément 
des  points  qu'on  met  au  commencement  et  à  la  fin  du  canon.  Tout  cela  se  verra 
plus  clairement  par  les  exemples  suivans  ; 


PREMIER    EXEMPLE. 


ET      DU      CoNT   RE   P   0   1   N    T.  1^5 


PREMIER       EXEMPLE. 


C'est  le  même  canon  à  trois  parties  qui  a  déjà  été  allégué  et  qu'on  trouve 
àlafig.  3et4,tab.  XXVI. 


DEUXIEME      EXEMPLE. 

C'est  un  canon  à  trois  parties  dont  la  partition  se  voit  à  la  fig.  6 ,  tab.  LI; 
on  le  trouve  écrit  sur  une  seule  ligne  à  la  iig.  y.  C'est  au  premier  signe  que  la 
seconde  voix  entre ,  et  au  second  que  la  troisième  le  fait ,  toutes  à  l'Unisson. 
Les  points  mis  au  commencement  et  à  la  fin  servent  de  renvoi  pour  recom- 
mencer le  canon. 

TROISIÈME   ET   QUATRIEME   EXEMPLE. 

Tab.  XXVI.  Fig.  6,  et  Tab.  XL VIII.  Fig.  î.  Les  signes  qu'on  y  trouve 
tiennent  lieu  d'explication. 

CINQUIÈME,    SIXIÈME,    SEPTIEME,    HUITIÈME    ET    NEUVIEME    EXEMPLE. 

Ces  canons  sont  à  quatre  parties ,  et  on  les  trouve 

à  la  Tab.  XXIX.     Fig.   i. 

Tab.  XXVIII.  Fig.  3. 

Tab.     XXX.     Fig.  5. 

/VÎoj  Lfi  —       —  -Fig.  6. 

—       —  Fig.  7. 

DIXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  5.  Canon  à  six  parties. 

ONZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVIII.  Fig.  1.  Canon  à  douze  parties. 

REMARQUES. 

Malgré  les  différens  sujets  qui  composent  un  canon  de  cette  espèce ,  il  n'est 
réputé  que  simple  canon ,  parce  que  pour  écrire  ces  différens  sujets  ,  on  n'a 
besoin  que  d'une  seule  portée  de  lignes  ,  au  lieu  qu'il  en  faut  deux  et  davantage 
pour  un  double  canon. 

Traité  de  la  Fugue.  II. e   Part.  27 


izG  Traité    de    la   Fugue 

ARTICLE         IL 

Manière  de  faire  un  canon   à  T Octave   en  plusieurs  parties. 

On  imagine  une  harmonie  à  autant  de  parties  que  l'on  veut ,  on  en  règle 
les  intervalles  sur  le  triple  ou  quadruple  Contrepoint  à  l'Octave ,  et  on  fait 
ensuite  entrer  l'un  après  l'autre  les  sujets  qui  la  composent. 

PREMIER      EXEMPLE. 

Tab.  I.  Fig.  4  et  5.  C'est  à  la  fig.  4  qu'on  voit  en  partition  l'harmonie  ima- 
ginée ;  et  à  la  fig.  5 ,  on  la  voit  réduite  en  canon  par  l'addition  de  quelques 
notes  pour  faire  la  connexion. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  VI.  Fig.  4,  et  Tab.  VII.  Fig.  1.  Il  en  est  comme  du  précédent. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXIX.  Fig.  2. 

QUATRIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XXX.  Fig.  8. 

REMARQUES. 

1)  Quoiqu'un  canon  de  cette  espèce  soit  composé  de  différens  sujets,  on 
le  compte  pourtant  au  nombre  des  simples  canons ,  parce  qu'il  ne  faut 
qu'une  ligne  pour  l'écrire ,  et  qu'il  en  faut  davantage  pour  un  double 
canon. 

2)  Quand  dans  un  canon  de  cette  espèce  les  voix  s'entre-suivent  quelque- 
fois à  l'Unisson  à  la  place  de  l'Octave,  on  fait  cela  pour  que  les  parties 
ne  s'éloignent  pas  trop  l'une  de  Fautre.  Au  reste,  il  faut  bien  distinguer 
un  canon  à  l'Octave  d'avec  un  canon  à  ï  Unisson. 

Pour  ce  qui  est  du  canon  à  l'Octave ,  où  seulement  quelques  parties  se 
répondent  par  l'Octave  ,  et  les  autres  par  d'autres  intervalles,  nous  en  parlerons 
à  l'article  IV. 


et    du    Contrepoint.  127 

Article     III. 

Manière  défaire  un  canon  à  T  Unisson ,  à  la  Seconde ,  Tierce ,  Quarte  j  Quinte  _, 
Sixte ,  Septième  et  Octave ,  en  deux  parties ,  par  mouvement  semblable 
et  contraire ,  à  temps  égaux  et  à  contre  -  temps ,  par  imitation  suivie  et 
interrompue. 

Voici  la  manière  dont  il  faut  s'y  prendre  pour  composer  des  canons  de  cette 
espèce. 

i)On  imagine  un  chant  de  deux  ou  trois  notes  ou  davantage,  et  on  le 
met  dans  la  partie  qui  doit  commencer. 

2)  Ce  chant  se  transpose  dans  la  seconde  partie  ,  et  se  répète  ou  à  l'Unisson 
ou  à  la  Seconde  supérieure  ou  inférieure , 

à  la  Tierce  —  — 

à  la  Quarte  — 

à  la  Quinte  —  — 

à  la  Sixte  —  — 

à  la  Septième        —  — 

à  l'Octave  —  — 

par  mouvement  semblable  ou  contraire ,  à  temps  égaux  ou  à  contre- 
temps ,  par  imitation  suivie  ou  interrompue  ,  selon  le  dessein  qu'on  se 
propose. 

3)  Cela  étant  fait ,  on  retourne  à  la  première  voix  dont  on  continue  le 
chant ,  de  façon  qu'il  s'accorde  avec  le  chant  de  la  seconde  voix. 

4)  Le  chant  qu'on  vient  d'ajouter  à  la  première  voix  se  transpose  dans  la 
seconde  ;  et  c'est  de  cette  façon  qu'on  continue  ,  jusqu'à  ce  qu'on  croie 
le  canon  assez  long  ;  si  ce  canon  doit  être  perpétuel ,  c'est  par  la  pre- 
mière voix  qu'on  le  recommence ,  dès  qu'il  se  trouve  dans  la  seconde 
un  intervalle  convenable  pour  cet  effet ,  c'est-à-dire  ,  dès  que  l'harmonie 
le  permet. 

S'il  arrive  que  les  deux  voix  ne  s'accordent  pas  ensemble  ?  il  faut  toujours 
revenir  à  la  première,  et  y  changer  un  intervalle  ou  une  progression. 
a)  Canons  à  V  Unisson. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XIX.  Fig.  1.  Canon  perpétuel. 


128  Traité    de    la    Fugue 

SECOND      EXEMPLE. 

Tab.  XLV.  Fig.  t.  Ce  canon  n'étant  pas  perpétuel,  on  trouve  sur  la  fin  le 
signe  de  repos.  Voyez  les  XVlïl  Canons  mélodieux  ou  VI  Sonates  en  Duo 
par  M.  Telemanj,  où  l'on  trouve  de  semblables  exemples. 

b)  Canons  à  la  Seconde  supérieure  et  inférieure*  , 
Tab.  XIX.  Fig.  2  et  3. 

c)  Canons  à  la  Tierce  supérieure  et  inférieure. 
Tab.  XIX.  Fig.  4  et  5. 

d)  Canons  à  la  Quarte  supérieure  et  inférieure* 
Tab.  XIX.  Fig.  6  et  7. 

Tab.  XVIII.  Fig.  1 1. 

é)  Canons  à  la  Quinte  supérieure  et  inférieure. 
Tab.  XIX.  Fig.  8  et  9. 

f)   Canons  à  la  Sixte  supérieure  et  inférieure. 
Tab.  XIX.  Fig.  10  et  11. 

g)  Canons  à  la  Septième  supérieure  et  inférieure. 
Tab.  XIX.  Fig.  12 ,  et  Tab.  XX.  Fig.  1. 

h)  Canons  à  l'Octave  supérieure  et  inférieure. 

PREMIER      ET      SECOND      EXEMPLE. 

Tab.  XX.  Fig.  2  et  3. 
i)   Canons  par  mouvement  contraire. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XVIII.  Fig.  8. 

SECOND       EXEMPLE. 

—       —       Fig.  9. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 
—  —  Fig.     10. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XX.  Fig.  5. 

CINQUIÈME      EXEMPLE. 

—       —       Fig.  6. 

SIXIÈME  EXEMPLE. 


et     du     Contrepoint.  129 

SIXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XL VII. 
Dans  l'article  du  canon  polymorphus  on  trouvera  encore  d'autres  exemples. 

Ti)  Canons  à  contre- temps. 

Tab.  XXXIX.  Fig.  14,  i5,  16  et  17. 

T)  Canons  par  imitation  interrompue. 

Tab.  XXXIX.  Fig.  10 ,  11 ,  et  Tab.  XL.  20  et  21. 
Tab.  XLI.  Fig.  9  et  10. 

Article     IV. 

Manière  de  faire  un  canon  à  plusieurs  parties  par  intervalles  égaux  et  iné- 
gaux ,  par  mouvement  semblable  et  contraire  et  à  contre-temps. 

Pour  composer  un  canon  à  plusieurs  parties ,  voici  la  manière  dont  on  s'y 
prend. 

1)  On  commence  par  inventer  un  chant  de  deux  ou  trois  notes. 

2)  Ce  chant  se  transpose  dans  la  seconde ,  troisième  et  quatrième  voix , 
et  se  répète  par  la  Quarte  ,  par  la  Quinte  ou  par  tel  autre  intervalle  , 
par  tel  mouvement  et  par  tel  temps  de  mesure  qu'on  veut. 

3)  Cela  fait ,  on  rejoint  la  première  partie  pour  en  continuer  le  chant , 
lequel  doit  s'accorder  à  la  seconde  voix. 

4)  Ce  chant  ajouté  se  transpose  dans  les  autres  parties ,  et  c'est  de  cette  façon 
qu'on  continue  jusqu'à  la  fin.  Si  le  canon  doit  être  perpétuel ,  on  le 
reprend  par  la  première  partie  dès  qu'il  se  présente  dans  la  dernière 
partie  ,  un  intervalle  contre  lequel  on  puisse  le  faire  commodément  sans 
blesser  l'harmonie.  La  seconde  ,  troisième  et  quatrième  voix ,  ect. , 
suivent  et  reprennent  le  canon  à  proportion  :  voilà  le  canon  achevé. 

.REMARQUES. 

1)  Pour  rendre  le  canon  capable  de  se  renverser  par  mouvement  con- 
traire ,  etc. ,  il  faut  éviter  toute  dissonance ,  en  n'employant  que  l'accord 
parfait  et  celui  de  la  Sixte. 

3)  On  peut ,  sans  crainte  ,  doubler  la  Tierce  dans  l'accord  parfait ,  de  même 
que  l'Octave  dans  l'accord  de  la  Sixte ,  toutes  les  fois  que  le  cas  l'exige. 
Voici  des  exemples  d'un  canon  de  la  sorte. 

Traité  de  la  Fugue.  IL6  Part.  28 


i3o  Traité    de    la    Fugue 

(A)     A  intervalles  égaux. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XXVIII.  Fig.  1.  C'est  un  canon  à  la  Quarte  inférieure  en  trois  parties  ; 
la  troisième  répond  par  l'Octave  inférieure. 

SECOND      EXEMPLE. 

Tab.  XXVII.  Fig.  2.  Canon  à  l'Octave  et  à  la  Quarte  supérieure  ,  en  trois 
parties. 

TROISIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  1.  Canon  à  la  Quinte  inférieure   en  quatre  parties  ;  la 
troisième  se  rapporte  à  la  première ,  et  la  quatrième  à  la  seconde. 

QUATRIÈME,   CINQUIÈME,    SIXIÈME    ET    SEPTIÈME    EXEMPLE.. 

Tab.  XXXV.  Fig.  2,4?  5  et  8.  Comme  le  canon  précédent. 

HUITIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  3.  Canon  à  la  Quinte  supérieure  en  quatre  parties  ;  la 
troisième  se  rapporte  à  la  première ,  et  la  quatrième  à  la  seconde. 

NEUVIÈME     ET     DIXIÈME     EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  6  et  7.  Comme  le  canon  précédent. 

Tous  ces  canons  admettent  les  quatre  mouvemens.  Nous  en  traiterons  plus  amplement  à 
l'article  du  canon  polymorphus. 

ONZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVI.  Fig.   11.  Canon  à  la  Quinte  inférieure   en  six  parties  ;   la 
manière  dont  les  voix  entrent  l'une  après  l'autre  ,  se  voit  à  la  suite  du  canon. 

DOUZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LIV.  Fig.  10.  Canon  à  contre -temps  dont  les  trois  parties  s'entre- 
suivent  l'une  après  l'autre  à  la  distance  d'une  noire. 


E 


t    du    Contrepoint.  i3i 


TREIZIEME       EXEMPLE. 


Tab.  XXXIV.  Fig.  5.  (a)  C'est  un  canon  à  quatre  parties  d'une  espèce  - 
singulière  ;  la  seconde  voix  répond  à  la  première  par  la  Quarte  supérieure  et 
par  mouvement  contraire  ;  la  troisième  voix  imite  la  première ,  et  la  quatrième , 
la  seconde. 

QUATORZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  3.  Canon  à  huit  parties  et  à  deux  chœurs ,  dont  l'un 
répond  à  l'autre  par  mouvement  contraire.  Si  Ton  fait  attention  à  la  troisième 
et  quatrième  mesure  ,  et  que  l'on  regarde  les  parties  dans  l'ordre  suivant: 
1)  la  plus  haute  ,  i)  la  septième  ,  3)  la  seconde ,  4)  la  huitième,  qui  est  la  plus 
basse ,  5)  la  troisième  ,  6)  la  cinquième  ,  7)  la  quatrième ,  et  8)  la  sixième  partie  ; 
on  trouvera  alors  qu'elles  s'entre-suivent  toutes  l'une  après  l'autre  à  la  distance 
d'une  noire  ,  et  que  ce  canon  n'est  alors  qu'un  canon  à  l'Unisson.  Comme  ce 
n'est  que  sur  le  seul  accord  parfait  majeur  d'ut  que  ce  canon  est  établi ,  l'auteur 
l'appelle  Trias  harmonica. 

QUINZIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  4.  Canon  à  huit  parties  et  à  deux  chœurs ,  par  mouve- 
ment contraire  et  à  contre-temps.  Il  en  est  de  celui-ci  comme  du  précédent  à 

l'égard   de   l'harmonie  ,  n'étant    établi  que    sur  le  seul  accord   parfait  d'uù 
majeur. 

(B)     A  intervalles  inégaux. 

Etant  libre  de  faire  que  les  différentes  voix  s'entre-suivent  comme  l'on  veut , 
il  seroit  trop  long  d'en  dénombrer  toutes  les  manières  possibles.  En  voici  quel- 
ques-unes qui  serviront  de  modèles  à  en  inventer  d'autres. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XLII.  Fig.  1.  (b)  Canon  à  contre  -  temps  en  trois  parties,  lesquelles 
s'entre-suivent  toutes  par  Quintes. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XXXIII.  Fig.  2.  Canon  à  contré-temps  en  quatre  parties ,  lesquelles 

s'entre-suivent  de  différentes  façon  ;  à  la  fig.  3  on  le  voit  renversé  par  mouve- 
ment contraire. 

Pour  faire  un  canon  de  cette  espèce , 

1)  Il  ne  faut  employer  que  des  intervalles  consonnans. 

1)  Il  ne  faut  faire  ni  deux  Tierces  ni  deux  Sixtes  de  suite  par  mouvement 

semblable  entre  la  première  et  la  seconde  partie. 


i32  Traité     de     la     Fugue 

3)  Il  faut  observer  le  mouvement  contraire  et  oblique. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXIV.  Fig.  1.  Gomme  le  canon  précédent. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

XXXIV.  Fig.  2.  Comme  ci-devant  à  l'égard  des  intervalles  dont  les  voix 
s'entre-suivent ,  mais  non  pas  pour  le  temps  de  l'entrée. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVIII.  Fig.  1.  Canon  à  neuf  parties,  lesquelles  s'entre-suivent 
toutes  l'une  après  l'autre  à  la  distance  d'une  Tierce  inférieure. 

Au  reste ,  tous  les  canons  circulaires  dont  nous  traiterons  séparément  dans 
l'article  suivant,  sont  du  nombre  de  cette  sorte  de  canons  à  intervalles  iné- 
gaux, dont  nous  venons  de  voir  des  exemples. 

Article       V. 

Manière  de  faire  un    canon    circulaire. 
(A)     A  deux  parties. 

Un  canon  de  cette  sorte  se  compose  de  la  même  manière  qu'un  canon 
ordinaire  à  deux  parties ,  suivant  les  règles  de  l'article  troisième ,  avec  cette 
différence  cependant, 'qu'on  en  règle  l'harmonie  sur  le  Contrepoint  à  l'Octave, 
et  qu'au  lieu  de  répéter  le  canon  par  les  mêmes  intervalles  ,  dont  il  a  été 
entendu  la  première  fois ,  on  tourne  le  chant  de  façon  que  cette  répétition 
puisse  se  faire  la  seconde  fois  par  d'autres  intervalles.  Après  avoir  donc  fixé  la 
progression ,  au  moyen  de  laquelle  on  veut  faire  le  tour  des  douze  tons  ,  on 
recommence  le  canon  par  la  première  voix  ,  dès  qu'il  se  présente  dans  la 
seconde  partie  un  intervalle ,  contre  lequel  on  puisse  le  faire  commodément 
suivant  le  plan  que  l'on  a. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XLI.  Fig.  12.  C'est  par  une  progression  de  Quinte  en  montant,  et  de 
Quarte  en  descendant ,  que  ce  canon  parcourt  les  douze  tons.  La  marque  *  sert 
à  désigner  la  reprise  du  canon. 

SECOND         EXEMPLE. 

Tab.  XX.  Fig.  7.  C'est  sur  une  progression  de  Quinte  en  descendant ,  et 
de  Quarte  en  montant,  que  ce  canon  est  établi. 

TROISIÈME    EXEMPLE. 


et    du    Contrepoint.  i33 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XLI.  Fig.  i3.  Le  cercle  se  fait  par  une  progression  de  Quarte  en  des- 
cendant. 

QUATRIÈME,    CINQUIÈME,    SIXIEME,    SEPTIEME    ET    HUITIÈME    EXEMPLE. 

Tab.  XXXIX.  Fig.  12  et  i3. 

Tab.  XL.  Fig.  22. 

Tab.  XLI.  Fig.  1  et  2. 

Tous  ces  canons  sont  par  mouvement  contraire.  Les  progressions,  par  lesquelles  ils  vont  d'un 
ton  à  l'autre  ,  sont  différentes. 

(B)     A  trois  parties. 

Un  canon  de  cette  espèce  se  compose  comme  le  précédent  ,  suivant  les 
règles  du  Contrepoint  à  l'Octave.  Quand  la  deuxième  partie  entre ,  on  continue 
tout  de  suite  le  chant  de  la  première  ,  conformément  aux  règles  de  ce  double 
Contrepoint ,  et  lorsque  la  troisième  partie  paroît ,  on  en  use  encore  de  la 
même  manière.  Le  chant  ajouté  à  la  première  voix ,  se  transpose  toujours  à 
proportion  dans  la  seconde  et  troisième  voix ,  pendant  que  la  première  recom- 
mence le  canon ,  quoique  dans  un  autre  ton  suivant  la  progression  fixée. 

PREMIER       EXEMPLE» 

Tab.  XXVI.  Fig.  5.  C'est  par  une  progression  de  Quarte  en  montant ,  que 
se  fait  le  tour  des  douze  tons. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XXVII.  Fig.  1.  Canon  circulaire  établi  sur  une  progression  de  Quarte 
en  descendant. 

REMARQUE. 

Quand  dans  un  canon  circulaire  les  parties  montent  trop  haut  ou  qu'elles 
descendent  trop  bas ,  on  renverse  la  progression ,  en  changeant  celle  d'une 
Quarte  en  montant,  dans  une  progression  de  Quinte  en  descendant,  et  ainsi 
réciproquement. 

(C)     A  quatre  parties. 

Il  y  en  a  de  plusieurs  façons  >  comme  on  le  verra  par  les  exemples  suivans  : 


Traité  de  la  Fugue.  II.e  Part,  29 


i34  Traité    de    la    Fugue 

PREMIER      EXEMPLE. 

» 

Tab.  XXXI.  Fig.  3. 

SECOND        EXEMPLE. 

Tab.  XXXII.  Fig.  1. 

TROISIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XXXIII.  Fig.  2. 

Ces  trois  canons  circulaires  à  quatre  parties  sont  tous  composés  suivant  le  Contrepoint  à 
l'Octave,  et  ils  font  tous  le  tour  des  douze  tons  de  la  même  manière  ,  par  une  progression  de 
Quinte  en  montant,  ou  de  Quarte  en  descendant. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXIII.  Fig.  1.  C'est  un  canon  d'un  genre  tout-à-fait  nouveau.  Sans 
le  recommencer,  après  les  quatre  entrées ,  par  un  autre  ton ,  la  première  partie 
n'en  prend  que  la  modulation  ;  les  autres  parties  suivent  à  proportion,  jusqu'à 
ce  que  le  tour  des  douze  tons  soit  fait  ?  ensuite  de  quoi  on  peut  recommencer 
le  canon. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVI.  Fig.  10.  Si  le  ton  se  change  ,  à  chaque  entrée  ,  dans  les 
exemples  précédens ,  il  ne  se  change  ici  que  quand  toutes  les  quatre  entrées 
sont  faites  ;  le  canon  se  fait  d'abord  entendre ,  en  son  entier ,  dans  le  ton  prin- 
cipal ,  et  ce  n'est  que  sur  la  fin  qu'on  en  transpose  le  chant  dans  un  autre  ton. 

SIXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  1.  Comme  le  précédent. 

SEPTIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  LV.  Fig.  7.  Encore  de  la  même  manière. 


et    du    Contrepoint,  i35 

Article     VI. 
Manière  de  faire  un  canon  par  augmentation  et  diminution. 

§.     I.er 

Il  en  coûte  aussi  peu  de  faire  un  canon  non  perpétuel  par  augmentation , 
qu'il  est  difficile  de  faire  un  canon  perpétuel  de  cette  espèce.  Nous  commen- 
cerons donc  par  le  premier. 

§.     I  I. 

Pour  faire  un  canon  perpétuel par  augmentation ,  on  s  y  prend  delà  manière 
qui  suit  : 

a)  On  invente  un  chant  de  quelques  notes  qui  doivent  être  d'un  mouve- 
ment un  peu  vif. 

b)  Ce  chant  se  transpose  dans  la  voix  suivante  au  moyen  de  l'augmentation., 
soit  par  mouvement  semblable  ou  contraire ,  soit  à  temps  égal  ou  à 
contre-temps ,  par  imitation  suivie  ou  interrompue ,  à  l'Unisson  ou  à 
l'Octave ,  à  la  seconde  ou  à  la  Tierce ,  Quarte  ,  Quinte  ,  Sixte  ou 
Septième. 

c)  Cela  fait ,  on  revient  à  la  première  voix  dont  on  continue  le  chant  de 
façon  qu'elle  fasse  harmonie  contre  l'autre. 

d)  Ce  chant ,  ajouté  à  la  première  voix ,  se  transpose  de  la  même  manière 
que  le  précédent  dans  la  seconde  partie  ,  et  c'est  de  cette  façon 
que  l'on  continue  jusqu'à  la  fin.  Le  canon  étant  prêt ,  on  l'écrit  sur  une 
portée  de  lignes,  en  marquant ,  par  le  signe  de  repos,  la  note  par  laquelle 
l'imitation  doit  finir ,  le  reste  du  chant  de  la  première  voix  ne  servant 
que  d'accompagnement.  Ce  reste  de  chant  en  question  s'appelle  pour 
l'ordinaire  Queue ,  en  Italien  Coda.  Souvent  on  ajoute  encore  à  la 
seconde  voix  une  espèce  de  queue  ;  mais  alors  on  ne  sauroit  écrire  ce 
canon  sur  une  seule  ligne. 


Tab.  LV.  Fig.  5. 


PREMIER       EXEMPLE. 


SECOND       EXEMPLE. 


Tab.  LV.  Fig.  6.  On  remarque    encore  ici  l'imitation  par  mouvement 
contraire. 


i36  Traité    de    la    Fugu 


F 


TROISIEME       EXEMPLE. 


Tab.  XX.  Fig.  8.  Canon  qui  peut  être  renversé  à  l'Octave.  On  en  voit  le 
commencement  à  la  Fig.  g. 

$.     III. 

Quand  le  canon  doit  être  par  double  augmentation ,  on  fait  entrer  la  troisième 
voix ,  lorsque  la  deuxième  a  répété  le  chant  de  la  première  jusqu'à  l'endroit 
du  chant  où  elle  est  entrée.  A  l'égard  de  l'harmonie  ,  il  faut  qu'elle  soit  toujours 
consonnante ,  du  moins  entre  les  deux  premières  parties. 

EXEMPLE. 

Tab.  XXVII.  Fig.  5.  Pour  mettre  ce  canon  sur  une  ligne  ,  on  l'écrit  en  son 
entier  tel  qu'on  le  voit  dans  la  portée  supérieure  au  Dessus.  Le  dernier  signe 
de  repos  marque  la  iin  de  la  simple  augmentation ,  et  le  premier  marque  celle 
de  la  double. 

OBSERVATION. 

Quand  on  règle  l'harmonie  du  canon  par  simple  augmentation  sur  le  Contre- 
point à  la  Dixième ,  en  évitant  de  faire  deux  Tierces  ou  deux  Sixtes  de  suite 
par  mouvement  semblable  ,  et  en  observant  le  mouvement  contraire  et  oblique, 
on  peut  changer  ce  canon  en  Trio  par  une  partie  accessoire  à  la  Tierce  ;  et 
en  faisant  la  même  chose  à  l'égard  du  canon  par  double  augmentation  ,  on  peut 
le  changer  en  Quatuor. 

EXEMPLE. 

Tab.  XXX  Fig.  1.  La  troisième  voix  entre  par  mouvement  contraire.  C'est 
à  la  Fig.  2  qu'on  voit  ce  canon  changé  en  Quatuor  par  l'addition  d'une  Tierce  ; 
il  est  en  même-temps  renversé  à  l'Octave. 

§.     IV. 

Si  le  canon  doit  être  par  triple  augmentation  >  il  faut  faire  entrer  la  quatrième 
voix ,  quand  la  troisième  a  répété  le  chant  de  la  première  jusqu'à  l'endroit  où 
elle  est  entrée.  Pour  l'harmonie ,  elle  doit  être  consonnante ,  du  moins  entre 
les  trois  premières  parties. 

EXEMPLE. 

Tab.  XXX.  Fig.  3.  Ce  canon  n'est  pas  fini ,  et  peut  encore  être  continué  ; 
outre  l'imitation  par  mouvement  contraire  ,  il  faut  encore  remarquer  celle  à 
la  Septième. 

§.  5. 


et    du    Contrepoint.  137 

§.    V. 

Pour  ce  qui  regarde  les  canons  perpétuels  par  augmentation  >  on  n'en  trouve 
qu'à  deux  parties.  Comme  dans  un  canon  de  cette  espèce  la  première  voix 
achève  deux  fois  son  cercle ,  pendant  que  la  seconde  ne  le  fait  qu'une  fois ,  il 
faut  donc  arranger  l'harmonie  de  façon  que  la  première  voix  puisse  s'accorder 
deux  fois  avec  la  seconde  :  voilà  la  seule  règle  qu'on  puisse  donner  pour  un 
canon  de  cette  espèce. 

PREMIER       EXEMPLE.  < 

Tab.  XLI.  Fig.  1 1 .  L'augmentation  des  notes  se  fait  par  mouvement  sem- 
blable. 

SECOND        EXEMPLE. 

Tab.  XXI.  Fig.  3.  L'augmentation  des  notes  se  fait  par  mouvement  con- 
traire. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXI.  Fig.  5.  Comme  le  précédent. 

QUATRIÈME,  CINQUIÈME,   SIXIÈME,   SEPTIÈME  ET  HUITIÈME  EXEMPLE. 

Tab.  XXXIX.  Fig.  8. 
Tab.  XL.  Fig.  16,  17  et  18. 
Tab.  XLI.  Fig.  7. 
Tous  ces  canons  peuvent  se  changer  en  Trio  pa/  l'addition  d'une  partie  à  la  Tierce* 

§.    V  I. 

D'un  canon  par  augmentation  on  en  fait  un  par  diminution  en  le  faisant 
seulement  commencer  par  un  autre  endroit  ;  savoir  ,  par  celui  où  le  chant 
d'augmentation  précède  celui  de  diminution.  Voyez ,  par  exemple ,  le  canon 
d'augmentation  par  mouvement  contraire ,  à  la  fig.  5 ,  tab.  XXI.  Dans  la 
huitième  mesure  de  ce  canon  on  voit  deux  marques  ;  c 'est-là  que  les  deux 
parties  se  rencontrent ,  et  que  la  Basse  a  un  chant  que  le  Dessus  imite  par 
diminution  ;  mais  c'est  par  cet  endroit  du  canon  qu'il  faut  commencer  à  l'écrire , 
s'il  doit  avoir  l'air  d'un  canon  par  diminution.  Voyez  la  Fig.  6 ,  de  la  même 
Tab.  XXI.  Il  en  est  de  même  du  canon  à  la  Fig.  4  et  de  celui  à  la  Fig.  1  ; 
celui-ci  dérive  du  canon  par  augmentation  ,  dont  on  voit  le  commencement 
à  la  Fig.  2 ,  et  l'autre  dérive  du  canon  qu'on  trouve  à  la  Fig.  3. 

Traité  de  la  Fugue.  II.e  Part.  3o 


i38  Traité    de    la    Fugue 

Article      VII. 

Du   Canon  rétrograde. 

§.     I." 

Le  canon  rétrograde  se  compose  communément  à  voix  paires  ,  c'est-à-dire , 
ou  à  deux  ou  à  quatre  parties ,  etc.  Tout  canon  rétrograde  à  deux  est  simple, 
parce  qu'une  seule  ligne  suffit  pour  l'écrire ,  et  tout  canon  rétrograde  à  quatre 
est  double ,  parce  qu'il  faut  deux  lignes  pour  l'écrire ,  et  ainsi  de  suite. 

§.     I  I. 

Pour  faire  un  canon  rétrograde  à  deux  par  mouvement  semblable ,  il  faut 
s'y  prendre  de  la  manière  suivante  : 

1)  Après  avoir  fixé  le  nombre  des  mesures  que  le  canon  doit  avoir ,  on 
fait  un  Contrepoint  rétrograde  à  deux  parties  de  la  moitié  du  nombre 
de  ces  mesures  ;  par  exemple  ,  si  le  canon  doit  être  de  huit  mesures , 
on  fait  un  Contrepoint  de  quatre  mesures  et  ainsi  de  suite. 
d)  Après  quoi  on  écrit  les  deux  parties  sur  une  ligne  ,  et  cela  de  façon  que 
la  partie  supérieure  fasse  le  commencement ,  et  que  la  partie  inférieure 
la  suive  à  rebours  :  voilà  le  canon  achevé.  Pour  le  pratiquer  ,  l'un 
chante  ou  joue  du  commencement  à  la  fin ,  et  l'autre  chante  ou  joue 
de  la  fin  au  commencement.  En  répétant  le  canon  ,  chacun  retourne 
sur  ses  pas  ;  celui  qui  commencent  par  la  fin  ,  chante  à  présent  du 
commencement  à  la  fin ,  et  celui  qui  débutoit  par  le  commencement , 
chante  à  présent  de  la  fin  au  commencement. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XIII.  Fig.  2.  C'est  de  ce  Contrepoint  rétrograde,  dont  on  voit  la  preuve 
à  la  fig.  3  que  se  compose  le  canon  à  la  fig.  5. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XIII.  Fig.  4.  Pour  écrire  ce  canon  sur  une  ligne  ,  on  peut  opter  entre 
la  partie  supérieure  ou  inférieure  ;  c'est  la  même  chose  :  ici  on  le  voit  tel  qu'il 
doit  être  exécuté.  Les  cinq  premières  mesures  en  contiennent  le  fondement. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXI.  Fig.  7.  Le  Contrepoint  sur  lequel  ce  canon  est  établi,  est  renfermé 
dans  les  quatre  premières  mesures,  et  contient  une  imitation  à  l'Octave 
inférieure. 


et    du    Contrepoint.  i3g 

QUATRIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XXI.  Fig.  8.  Les  dix  premières  mesures  de  ce  canon  en  contiennent  le 
Contrepoint ,  dans  lequel  on  remarque  l'imitation  des  parties. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXII.  Fig.  i .  Canon  par  augmentation. 

SIXIÈME,    SEPTIÈME,    HUITIÈME    ET    NEUVIÈME    EXEMPLE. 

Tab.  XXIII.  Fig.  i  et  2. 

Tab.  XVI.  Fig.  7  et  8.  Ce  sont  des  canons  rétrogrades  fermés ,  dont  il  n'est 
pas  difficile  de  trouver  la  solution. 

§.      III. 

"Un  canon  rétrograde  à  deux  parties  -par  mouvement  contraire ,  se  fait  de  la 
même  manière  que  le  canon  précédent  ,  avec  cette  différence  qu'il  en  faut 
régler  l'harmonie  sur  le  double  Contrepoint  rétrograde  par  mouvement 
contraire. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Voyez  la  Tab.  LV.  Fig.  1.  Pour  le  Contrepoint.  Le  canon  qui  y  est  contenu 
peut  s'écrire  des  deux  façons  suivantes  : 

On  commence  par  mettre  par  écrit  la  partie  supérieure ,  quoique  à  rebours 
et  par  mouvement  contraire.  L'ayant  fait,  on  écrit  aussi  la  partie  inférieure, 
mais  sans  en  changer  le  mouvement ,  c'est-à-dire  ,  telle  qu'elle  se  trouve  dans 
la  partition  :  voilà  la  première  façon  d'écrire  un  canon  de  cette  espèce  , 
tab.  LV.  Fig.  2. 

La  seconde  façon  consiste  à  écrire  d'abord  la  partie  inférieure  ,  quoique  par 
mouvement  contraire  et  à  rebours.  On  y  ajoute  ensuite  la  partie  supérieure  , 
sans  en  changer  cependant  le  mouvement,  c'est-à-dire,  telle  qu'elle  se  trouve 
dans  la  partition ,  Tab.  LV.  Fig.  3. 

De  quelle  manière  que  l'on  écrive  ,  il  faut  avoir  l'attention  de  mettre  au' 
commencement  de  la  ligne  une  clef  convenable  ,  et  d'en  mettre  une  autre , 
quoique  renversée ,  à  la  fin. 

La  solution  de  ce  canon  se  voit  à  la  tab.  XXII.  fig.  2. 


s 


240  Traité    de    la    Fugue 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XIV.  Fig.  7.  Deux  personnes  qui  se  tiennent  vis-à-vis  l' Une  de  l'autre, 
peuvent  chanter  ce  canon  sur  la  même  ligne. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XV.  Fig.  6.  Comme  le  précédent» 

•    §.    I  V. 

Le  double  canon  par  mouvement  rétrograde  à  quatre  parties ,  se  compose 
selon  les  règles  du  Contrepoint  rétrograde  à  quatre  parties  ;  on  fait  un  Contre- 
point de  cette  sorte  d'autant  de  mesures  que  l'on  veut.  Pour  le  canon  qui  y  est 
contenu ,  on  le  met  sur  deux  lignes  de  la  manière  qui  suit  :  On  commence  par 
écrire  le  Dessus  sur  la  ligne  d'en-haut ,  et  on  y  ajoute  ensuite  sur  la  même 
ligne  la  Haute-Contre  quoique  à  rebours  ;  cela  fait ,  on  écrit  la  Taille  sur  la 
ligne  d'en-bas ,  et  puis  on  y  ajoute  la  Basse  sur  la  même  ligne  quoique  à  rebours  : 
voilà  le  canon  fait  et  écrit. 

EXEMPLE. 

Tab.  XXIX.  Fig.  4-  On  ne  doit  d'abord  envisager  que  les  quatre  premières 
mesures  de  cet  exemple  :  elles  nous  présentent  un  Contrepoint  rétrograde  à 
quatre  parties.  Regardez  à  présenties  deux  parties  supérieures  en  entier  ;  toutes 
les  quatre  parties  du  Contrepoint  y  sont  continues ,  et  c'est  de  cette  façon  qu'il 
faut  Técrire  pour  le  mettre  sur  deux  lignes.  Pour  en  avoir  la  solution,  et  pour 
savoir  de  quelle  manière  il  doit  être  exécuté  en  qualité  de  canon  ,  il  faut 
regarder  le  tout. 

Pour  les  doubles  canons  d'un  autre  genre  ,  j'en  traite  dans  l'article  suivant. 

Article      VIII. 

Manière  de  faire  un  double  canon. 

Il  est  question  de  savoir  d'abord  si  le  double  canon  doit  être  perpétuel  ou 
non  ;  s'il  doit  être  perpétuel ,  il  n'y  a  que  des  intervalles  consonnans  qu'on 
puisse  employer  ;  s'il  ne  doit  pas  être  perpétuel  ,  on  peut  employer  telle 
harmonie  que  l'on  voudra  :  voici  la  manière  dont  il  faut  s'y  prendre  pour  com- 
poser un  double  canon. 

1)  On  invente  un  chant  de  quelques  notes  ,  et  on  le  transpose  dans  la  voix 
qui  doit  répondre  à  la  première.  Cette  transposition  peut  se  faire  en 
toute  sorte  de  mouvement,  et  par  tel  intervalle  que  l'on  veut. 

2)  On 


et    du    Contrepoint.  14.1 

2)  On  invente  ensuite  un  nouveau  chant,  qu'on  donne  à  la  troisième  voix, 
et  que  l'on  fait  répéter  par  la  quatrième. 

3)  Toutes  ces  entrées  faites ,  on  repasse  à  la  première  et  seconde  partie , 
pour  y  continuer  le  canon. 

4)  Puis  on  continue  le  canon  entre  la  troisième   et  quatrième  partie ,  et 
voilà  comme  on  en  use  jusqu'à  la  fin. 

Quand  on  fait  garder  le  silence  à  une  des  parties  principales  pendant  quelque 
temps  ,  il  faut  que  l'autre  partie  imite  exactement  le  temps  de  ce  silence. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XLIII.  Fig.  1.  Le  premier  canon  est  entre  la  Basse  et  la  Haute-Contre, 
et  le  second  entre  la  Taille  et  le  Dessus.  Les  imitations  se  font  à  l'Octave  supé- 
rieure et  par  mouvement  semblable. 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XLII.  Fig.  3.  Comme  les  sujets  des  deux  canons  se  répètent  à  la 
manière  de  la  Fugue  périodique  ,  nous  ferons  une  analyse  de  cet  exemple.  Le 
premier  canon  est  à  la  Quarte  inférieure  entre  le  Dessus  et  la  Basse ,  et  le 
second  canon  est  à  la  Quinte  supérieure  entre  la  Taille  et  la  Haute-Contre. 

(a)  Premier  canon. 

(b)  Second  canon.    Cette  marque   *  sert  à  désigner  une  imitation  d'un 
certain  passage  qui  s'y  fait  entre  les  quatre  parties. 

(c)  Nouveau  sujet  qui  se  travaille  entre  les  deux  voix  du  milieu. 

(d)  Nouveau  sujet  qui  se  travaille  entre  les  deux  voix  extrêmes. 

(e)  Les  deux  voix  mitoyennes  prennent  le  premier  canon  en  le  renversant 
à  l'Octave. 

(f)  Les  deux  voix  extrêmes  prennent  le  chant  qu'on  a  vu  à  la  lettre  (c)  entre 
les  parties  du  milieu,  et  le  renversent  à  l'Octave. 

(g)  Le  premier  canon  rentre,  quoique  transposé  dans  un  autre  ton. 
(h)  Rentrée  du  second  canon  tel  qu'il  commençoit  à  ]a  lettre  (b). 

(*)  Les  deux  voix  du  milieu  prennent  encore  une  fois  le  premier  canon 

par  renversement  à  l'Octave. 
(A)  Passage  relatif  à  celui  de  la  lettre  (d),  qu'on  travaille  entre  les  quatre 

voix  jusqu'au  signe  de  repos  ,  après  quoi  l'imitation  des  parties  cesse 

et  le  canon  iinit. 


Traité  de  la  Fugue.  IIe   Part.  3i 


i4^  Traité    de    la   Fugue 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVII.  Fig.  2.  C'est  un  canon  perpétuel ,  par  mouvement  contraire , 
entre  les  quatre  parties  inférieures ,  celle  d'en-haut  ne  servant  que  d'accom- 
pagnement. 

Article     IX. 

Manière   de  faire  un  canon  à  deux  parties  ,  lequel  puisse  se  changer  en 

Trio  ou  Quatuor. 

Pour  faire  un  canon  de  cette  espèce  7  il  faut  faire  tout  ce  qui  a  été  enseigné 
dans  la  première  partie  aux  articles  du  Contrepoint  à  l'Octave,  à  la  Dixième 
et  à  la  Douzième  ,  au  sujet  d'un  Contrepoint  de  cette  espèce  ?  c'est-à-dire  , 
t  )  Il  ne  faut  employer  que  des  consonnances  ; 

2)  On  observe  le  mouvement  contraire  et  oblique  ; 

3)  On  évite  de  faire  deux  consonnances  imparfaites  de  suite ,  si  la  com- 
position doit  être  mise  à  quatre  parties  ;  car  si  elle  ne  doit  être  qu'à 
trois  j  on  peut  bien  faire  deux  Sixtes  de  suite. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XXIII.  Fig.  3.  Canon  par  mouvement  contraire  à  la  Quinte  supérieure, 
établi  sur  le  Contrepoint  à  l'Octave. 

! 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XXIII.  Fig.  4»  Canon  à  contre-temps  par  mouvement  semblable  ;  la 
composition  se  rapporte  au  Contrepoint  à  l'Octave. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXX.  Fig.  4.  Canon  à  l'Octave  supérieure  par  mouvement  contraire  ; 
la  composition  se  rapporte  au  Contrepoint  à  la  Douzième. 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXIV.  Fig.  3.  (c)  Les  voix  principales  sont  le  Dessus  et  la  Haute- 
Contre  ;  la  composition  se  fonde  sur  le  Contrepoint  à  la  Dixième. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXI.  Fig.  1.  Comme  le  précédent. 


et    du    Contrepoint.  143 


SIXIEME       EXEMPLE. 


Tab.  LIX.  Fig.  11.  Aux  planches  de  la  première  partie.  Les  deux  voix 
extrêmes  sont  les  voix  principales  ;  la  composition  est  établie  sur  le  Contre- 
point à  la  Douzième ,  comme  on  le  voit  par  le  renversement  de  ce  canon. 

Article     X. 

Manière  de  faire  un  canon  sur  un   canto  fermo  ,  ainsi  que  pour  en  faire 
un  avec  une  partie  d'accompagnement. 

§.     L« 

Le  canon  sur  un  canto  fermo  est  une  des  plus  difficiles  espèces  de  canon , 
et  l'on  fera  bien  de  ne  s'en  occuper  que  quand  on  saura  bien  toutes 
les  autres.  On  en  trouve  une  si  prodigieuse  quantité  de  règles  dans  les  Docu- 
mente Armonici  de  Berardi ,  que  l'on  en  est  effrayé  ;  et  après  tout  elles  ne 
peuvent  servir  que  dans  certains  cas  ?  lesquels  étant  changés  elles  ne  valent 
plus  rien.  La  principale  règle  est,  qu  il  faut  toujours  avoir  les  yeux  sur  dçux 
notes  à-la-fois  du  canto  fermo,  tant  à  l 'égard  de la  première  que  de  la  seconde 
voix  du  canon  :  voici  quelques  exemples  d'un  canon  de  cette  espèce ,  qui , 
quoi  qu'ils  ne  soient  pas  fort  harmonieux  ,  ne  laisseront  pas  de  montrer ,  mieux 
que  les  règles ,  la  façon  dont  il  en  faut  user  pour  en  faire. 

Tab.  XXIII.  Fig*.  5.  Canon  à  l'Unisson  sur  le  canto  fermo  qu'on  trouve  à 
la  Basse. 

Tab.  XXIII.  Fig.  6.  Comme  le  précédent ,  excepté  que  la  deuxième  entre 
un  peu  plus  tard. 

Tab.  XXIV.  Fig.  i  et  1.  Ce  sont  des  canons  à  la  Seconde  inférieure  et 
supérieure. 

Tab.  XXIV.  Fig.  3.  Canon  à  la  Tierce  inférieure. 

Tab.  XXIV.  Fig.  4  et  5.  Canons  à  la  Quarte  inférieure  et  supérieure. 

Tab.  XXIV.  Fig.  6  et  7.  Canons  à  la  Quinte  supérieure. 

Tab.  XXV.  Fig.  1  et  2.  Canons  à  la  Sixte  inférieure  et  supérieure. 

Tab.  XXV.  Fig.  3  et  4«  Canons  à  la  Septième  inférieure  et  supérieure. 

Tab.  XXVI.  Fig.  1  et  2.  Canons  à  l'Octave  inférieure  et  supérieure. 

§.     I  I. 

Pour  les  canons  avec  accompagnement ,  il  y  en  a  de  perpétuels  et  non- 
perpétuels:  voici  des  exemples  de  Tune  et  l'autre  espèce. 


144  Traité    de    la    Fugue 


PREMIER       EXEMPLE. 


Tab.  XXXVII.  Fig.  7.  Canon  perpétuel  à  l'Unisson  ,  et  dont  on  voit  l'accom- 
pagnement à  la  fig.  6. 

Un  canon  de  cette  espèce  se  compose  de  la  même  façon  qu'un  canon 
ordinaire  à  l'Unisson  en  plusieurs  parties  ;  on  prend  ensuite  une  de  ces  parties , 
n'importe  laquelle  ,  pour  servir  d'accompagnement. 


SECOND      EXEMPLE. 


Tab.  XXXI.  Fig.  2.  Canon  perpétuel  à  l'Octave,  composé  sur  un  triple 
Contrepoint  à  l'Octave.  C'est  de  la  même  manière  qu'on  peut  changer  en 
canons  le  triple  et  quadruple  Contrepoint  7  qu'on  voit  à  la  Tab.  V.  Fig.  2  et  3; 
on  y  ajoute  seulement  quelques  notes  pour  faire  la  connexion. 

TROISIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XL VIII.  Fig.  1  ,  et  Tab.  LIX.  C'est  un  canon  non  -  perpétuel  à 
l'Unisson  avec  accompagnement  :  à  mesure  que  le  canon  se  fait ,  l'on  y  ajoute 
d'abord  l'accompagnement. 

Article     XI. 

Du   Canon   -polymorphus . 

On  a  vu  ci -dessus  ce  que  c'est  qu'un  canon  polymorphus  :  en  voici  des 
exemples. 

PREMIER       EXEMPLE. 

Tab.  XXII.  Fig.  3.  C'est  un  canon  à  l'Unisson  par  mouvement  contraire  ; 
à  la  Fig.  4?  il  se  renverse  à  la  Douzième  ;  à  la  Fig.  5 ,  il  prend  le  mouvement 
rétrograde  ;  et  à  la  Fig.  6,  on  en  voit  le  renversement  à  la  Douzième- 

SECOND       EXEMPLE. 

Tab.  XXXIV.  Fig.  3.   (a)  (b)  (c). 

TROISIÈME      EXEMPLE. 

Tab.  XLII.  Fig.  1.  (a)  et  (b). 

QUATRIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVIII.  Fig.  3.  Canon  à  neuf  chœurs  en  36  parties. 

PREMIER    CHOEUR. 


et     du     Contrepoint.  145 

PREMIER       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  commencent  en  même  temps ,  la  Basse  telle  qu'on  la 
voit,  la  Taille  à  la  Douzième  supérieure  et  par  mouvement  contraire;  la.  Haute- 
Contre  entre,  après  le  silence  d'une  ronde,  par  l'Octave  supérieure  j  et  le 
Dessus  entre  en  même  temps  ,  mais  par  la  Douzième  supérieure  et  par  mou- 
vement contraire. 

SECOND       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  à-la-fois  comme  précédemment ,  mais  après 
une  pause  de  deux  rondes  ;  la  Haute-Contre  et  le  Dessus  en  font  autant ,  mais 
après  une  pause  de  trois  rondes. 

TROISIÈME       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  une  pause  de  quatre  rondes  ;  la  Haute- 
Contre  et  la  Basse  après  cinq  rondes. 

QUATRIÈME       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  six  rondes  ,  et  la  Haute  -  Contre  et  le 
Dessus  après  sept  rondes. 

CINQUIÈME       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  huit  rondes,  et  la  Haute -Contre  et  le 
Dessus  après  neuf  rondes. 

SIXIÈME        CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  dix  rondes ,  la  Haute^Contre  et  le  Dessus 
après  onze  rondes. 

SEPTIÈME       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  douze  rondes  ;  la  Haute  -  Contre  et  le 
Dessus  après  treize  rondes. 

HUITIÈME       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  quatorze  rondes  ;  la  Haute  -  Contre  et  le 
Dessus  après  quinze  rondes. 

Traité  de  la  Fugue.  II. e  Part.  32 


146  Traité    de    la    Fugue 

NEUVIÈME       CHOEUR. 

La  Basse  et  la  Taille  entrent  après  seize  rondes  ;  la  Haute-Contre  et  le  Dessus 
après  dix-sept  rondes. 

CINQUIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XLII.  Fig.  2.  Canon  par  augmention  et  qui  peut  se  transformer  de 

quarante  manières  ,  pouvant  être  employé  huit  fois  comme  Duo ,  dix  -  sept 

fois  comme  Trio,  et  quinze  fois  comme  Quatuor;  il  suffira  de  rapporter  les 

huit  Duos  qui  en  proviennent,    chacun  pouvant  y   ajouter    des  parties  à  la 

Tierce ,  Dixième  ou  Sixte ,  pour  en  faire  des  Trios  et  des  Quatuors. 

1)  La  solution  du  canon  se  fait  à  l'Octave  inférieure;  toutes  les  deux  voix 
commencent  à-la-fois  ;  l'inférieure  qui  imite  par  augmentation  ,  finit  par 
la  dernière  note  de  la  troisième  mesure ,  pendant  que  la  supérieure  se 
termine  en  même  temps  par  les  deux  dernières  notes  de  la  dernière 
mesure  :  cette  solution  est  le  fondement  de  tous  les  changemens  suivans 
de  ce  canon. 
à)  On  renverse  à  l'Octave  la  solution  précédente. 

3)  On  la  renverse  à  la  Dixième  supérieure. 

4)  On  la  renverse  à  la  Dixième  inférieure. 

ô\  Ces  quatre  derniers  Duos  résultent  des  quatre  précédens ,  en  faisant 
6l  prendre  aux  parties  le  mouvement  contraire ,  sans  cependant  les  ren- 
7/  verser:  on  les  commence  toujours  par  les  intervalles  des  canons  dont 
8'  ils  dérivent. 

SIXIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXVIII.  Fig.  4.  Berardi  appelle  ce  canon  Nœud  de  Salomon;  et 
Kircher  l'appelle  Labyrinthe  ;  il  est  composé  pour  quatre-vingt-seize  voix  à 
vingt-quatre  chœurs.  Il  en  est  de  ce  canon ,  tant  à  l'égard  de  la  solution  que 
de  l'harmonie ,  comme  de  celui  à  la  fig.  3  qui  a  été  expliqué  au  troisième 
exemple. 

SEPTIÈME         EXEMPLE. 

Tab.  XXXVIII.  Fig.  5.  Canon  susceptible  de  plus  de  deux  mille  solutions  ? 
et  sur  lequel  Valentini  a  écrit  un  assez  grand  livre  in-folio,  sous  le  titre  de 
Canoni  musicali.  In  Roma  MDCLV. 

HUITIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXV.  Fig.  5.  Canon  à  la  Quinte  inférieure.  Comme  il  n'importe 
par  quelle  note  on  commence  le  canon  ,  et  qu'il  est  composé  de  sept  mesures, 
il  s'en  suit  qu'il  peut  se  changer  quatorze  fois  à  l'égard  du  commencement. 
Voyez  la  fig.  9  depuis  la  lettre  fa)  jusqu'à  (oj.  Quand  on  change  ensuite  les 


et    du    Contrepoint.  147 

temps  du  canon  ,  en  rendant  faux  ceux  qui  sont  bons ,  et  en  rendant  bons  ceux 
qui  sont  faux,  comme  à  la  Fig.  10 ,  et  que  l'on  en  use  ensuite  à  l'égard  du 
commencement  comme  auparavant ,  on  gagne  encore  quatorze  autres  chan- 
gemens  de  ce  canon  ,  ce  qui  fait  en  tout  vingt-huit  changemens.  A  la  Fig.  6 , 
on  le  voit  renversé  par  mouvement  contraire  ,  d'où  il  résulte  un  cajion  à  la 
Quinte  supérieure  ,  lequel  admet  pareillement  les  vingt  -  huit  changemens 
expliqués. 

Quand  on  altère  un  peu  les  notes  par  supposition ,  on  peut  renverser  le  canon 
par  mouvement  rétrogradé  ,  dJoù  il  provient  un  canon  à  la  Qninte  supérieure  , 
lequel  admet  également  les  vingt  -  huit  changemens  en  question  :  voyez  la 
Fig.  7. 

En  renversant  le  canon  précédent  par  mouvement  contraire ,  comme  à  la 
Fig.  8,  on  en  reçoit  un  à  la  Quinte  inférieure ,  capable  de  se  changer  vingt- 
hnit  fois  comme  les  précédens  :  voilà  donc  cent  douze  changemens  en  tout. 

Aux  Fig.  11,  12,  i3  et  14,  on  voit  quatre  nouvelles  solutions  du  canon, 
lesquelles  se  peuvent  changer  pareillement  cent  douze  fois  :  voilà  deux  cents 
vingt-quatre  changemens.  fc 

Aux  Fig.  i,a(,  3  et  4  ,  tab.  XXXVI ,  on  découvre  quatre  nouvelles  solutions  ; 
il  en  est  comme  des  précédentes  à  l'égard  du  changement  :  voilà  donc  trois 
cents  trente-six  changemens. 

Aux  Fig.  5  et  6  ,  tab.  XXXVI ,  on  voit  deux  nouveaux  canons  ,  dont  chacun 
peut  se  changer  vingt-huit  fois.  Ces  cinquante  -  six  changemens  ajoutés  aux 
autres  ,  font  trois  cents  quatre-vingt-douze  changemens. 

Aux  Fig.  7  ,  8  et  9  ,  on  voit  trois  canons  à  contre-temps ,  qui  donnent  quatre- 
vingt-quatre  changemens  :  voilà  donc  quatre  cents  soixante-seize  changemens. 

Les  dernières  solutions  du  canon  se  voient  enfin  à  la  Fig.  10  ,  tab.  XXXVI , 
et  à  la  Fig.  1  ,  tab.  XXXVII  :  voilà  en  tout  quatre  cents  soixante  -  dix  -  huit 
changemens. 

NEUVIÈME       EXEMPLE. 

Tab.  XXXIX.  Fig.  t.  Dans  ce  canon  polymorphus  les  voix  peuvent  s'entre- 
suivre.,  non-seulement  par  tous  les  intervalles ,  mais  encore  par  tous  les  quatre 
mouvemens  à  contre-temps ,  par  imitation  interrompue,  par  augmentation 
et  diminution,  à  deux ,  trois  et  quatre  parties. 


148  Traité     de     laFugue 

(A)  A  a  eux  parties. 

1)  A  V  Unisson  et  à  l'Octave.  Tab.  XXXIX  ,  depuis  la  Fig.  1  jusqu'à  i3  ; 
les  renversemens  des  Fig.  1,  2,  5  et  4,  y  compris  :  voilà  dix  -  sept 
changemens. 

2)  A  la  Seconde  et  Septième.  Tab.  XXXIX.  Fig.  14,  i5,  16  et  17,  et 
les  Fig.  1  ,  2  et  3  ,  tab.  XL.  Ces  sept  figures ,  y  compris  les  renverse- 
mens, donnent  onze  changemens ,  et  onze  et  dix- sept  en  font  vingt- 
huit. 

3)  A.  la  Tierce  et  Sixte.  Depuis  la  Fig.  4>  Tab.  XL,  jusqu'à  la  Fig.  2, 
Tab.  XLI.  Pour  avoir  les  solutions  du  canon  à  la  Sixte ,  on  renverse 
la  Fig.  16  ,  Tab.  XL ,  et  la  Fig.  2 ,  Tab.  XLI.  Ces  vingt-trois  figures , 
y  compris  les  deux  renversemens ,  ajoutées  aux  changemens  précé- 
dens ,  en  font  maintenant  cinquante-un. 

4)  A  la  Quarte  et  Quinte.   Voyez  la  Fig.  3,  Tab.  XLI  jusqu'à  la  Fig.   10. 

Ces  huit  figures,  ajoutées  aux  précédentes,  font  monter  le  nombre 
des  changemens  à  cinquante-neuf. 

Les  canons  qu'on  voit  1)  à  la  Fig.  5  ,  Tab.  XXXIX  ;  2)  à  la  Fig.  6;  3)  à  la 
Fig.  7;  4)  à  la  Fig.  1 ,  Tab.  XL  ;  5)  à  la  Fig.  2  ;  et  6)  à  la  Fig.  3  ,  peuvent  tous 
être  changés  en  sept  manières,  comme  aux  Fig.  1  ,  2 ,  3  et  4?  Tab.  XXXIX. 
Ces  six  fois  sept  changemens  ,  ajoutés  aux  autres  ,  en  donnent  cent  un. 

Les  canons  qu'on  voit  1)  à  la  Fig.  i3 ,  Tab.  XL  ;  2)  à  la  Fig.  t  5  ;  3)  àlaFig.  4, 
Tab.  XLI;  4)  à  la  Fig.  5;  et 5)  à  la  Fig.  6,  peuvent  tous  être  changés  en  six 
manières ,  comme  la  Fig.  4  de  la  Tab.  XL ,  se  change  aux  Fig.  6,7,8,9,10 
et  11.  Ces  cinq  fois  six  changemens >  ajoutés  aux  autres,  en  donnent  en  tout 
cent  trente -un. 

(B)  A  trois  parties. 

Tous  ces  Duos  peuvent  se  changer  en  Trios  par  l'addition  d'une  Tierce  ; 
exceptez-en  les  Fig.  1,  2  ,  3  et  4?  Tab.  XXXIX,  avec  leurs  renversemens. 
On  aura  donc  cent  vingt-trois  canons  à  trois  parties ,  qui  en  font ,  avec  les 
autres,  deux  cents  cinquante-quatre  en  tout.  Quand  on  change  ensuite  les 
Tierces  en  Dixièmes ,  on  gagne  encore  cent  vingt-trois  changemens  ;  et  quand 
on  change  les  Tierces  en  Sixtes ,  on  en  gagne  encore  cent  vingt-trois  autres. 
Ces  deux  cents  quarante-six  changemens ,  ajoutés  aux  deux  cents  cinquante- 
quatre  ,  donnent  en  tout  cinq  cents  changemens, 


(C)  A  quatre  parties. 


et    du    Contrepoint.  14g 

(C)     A  quatre  parties. 

Les  Quatuors  dérivent  des  Trios ,  en  y  ajoutant  une  quatrième  partie  à  la 
distance  d'une  Tierce,  Dixième  ou  Sixte.  Je  n'ai  pas  examiné  de  combien  de 
Quatuors  le  canon  peut  être  susceptible ,  je  laisse  cela  aux  curieux  ;  cependant 
à  n'envisager  que  ces  exemples ,  on  diroit  presque  que  tous  en  sont  susceptibles. 
Supposé  qu'il  n'y  en  eût  que  trois  cents ,  voilà  un  nombre  de  huit  cents  chan- 
gemens. 

•  article      XII. 

Manière  de   déchiffrer  un   Canon. 

î-     I.er 

Il  faut  que  celui  qui  entreprend  de  déchiffrer  un  canon ,  se  connoisse  déjà 
un  peu  à  ce  genre  de  composition  ,  et  sur-tout  qu'il  connoisse  toutes  les  espèces 
d'imitation  ;  s'il  ne  réussit  pas  à  résoudre  le  canon ,  après  en  avoir  fait  l'essai 
de  toutes  les  manières  possibles ,  c'est  une  marque  que  le  canon  est  faux ,  et 
qu'il  n'est  pas  susceptible  de  solution  ;  mais  voyons  la  chose  de  plus  près. 

§;    il. 

J'exige  d'abord  que  la  voix  principale  soit  exactement  écrite.  La  mesure  de 
l'air  se  trouve  assez  facilement ,  quand  elle  n'est  pas  marquée  ;  et  il  en  est  de 
même  des  clefs  ,  s'il  n'y  en  a  point.  Le  nombre  des  parties  se  retrouve  encore 
le  même  ;  et  par  les  différentes  épreuves  qu'il  faudra  faire ,  on  verra  facile- 
ment si  le  canon  est  susceptible  de  plus  d'une  solution  ou  non .,  ect.  Nous  avons 
donc  à  faire  ici  à  un  canon  qui  se  présente  sans  clef  „  sans  mesure  et  sans  les 
autres  signes  d'inscription;  moins  il  y  manque  de  ces  signes,  moins  le  canon 
est  caché. 

§.     III. 

La  première  chose  qu'il  faut  faire ,  c'est  de  donner  une  clef  aux  notes ,  les 
mettre  en  mesure ,  et  les  écrire  dans  le  ton  le  plus  naturel  ;  ensuite  on  com- 
mence à  essayer  toutes  les  huit  sortes  d'imitation ,  celle  à  l'Unisson ,  à  la  Seconde, 
à  la  Tierce ,  à  la  Quarte  ,  à  la  Quinte ,  à  la  Sixte  ,  à  la  Septième  et  à  l'Octave , 
en-haut  et  en-bas  :  on  essaie  ces  imitations  par  mouvement  semblable  et 
contraire^  par  mouvement  rétrograde  et  rétrograde  contraire  ,  dans  un  temps 
égal  ou  à  contre -temps  ,  après  la  pause  d'une  ronde  ou  davantage  ,  d'une 
blanche ,  noire  ,  croche  ?  etc. ,  par  augmentation  et  diminution ,  et  par  imitation 
interrompue. 

Traité  de  la  Fugue.  IXe  Part.  35 


i5o  Traité    delaFugue 

§.    I  V. 

Après  avoir  déchiffré  une  partie  du  canon ,  ce  qui  se  connoit  quand  elle 
s'accorde  avec  la  partie  principale,  il  ne  sera  pas  difficile  d'en  trouver  les 
autres ,  s'il  en  admet  plusieurs. 

§.    V. 

C'est  par  la  connexion  qu'on  connoît  si  le  canon  est  perpétuel  ou  non-per- 
pétuel ,  et  par  le  Contrepoint ,  s'il  peut  être  augmenté  des  parties  à  la  Tierce  ., 
ou  s'il  peut  être  renversé  par  mouvement  contraire ,  ou  s'il  admet  plusieurs 
solutions,  ect. 

§.  v  i.    • 

Voilà  tout  ce  qu'on  peut  dire  de  la  méthode  de  déchiffrer  un  canon.  Outre 
une  connoissance  de  tous  les  tours  possibles  d'harmonie ,  il  faut  du  temps  et 
de  la  patience.  A  la  Tab.  LV.  Fig.  8,9,  10  et  11 ,  on  trouvera  quatre  canons 
fermés ,  sur  lesquels  un  curieux  peut  essayer  ses  forces.  Il  n'y  a  peut  être  que 
celui  à  la  fig.  10  qui  soit  un  peu  difficile  ;  les  autres  se  déchiffreront  sans  peine  , 
et  l'on  peut  commencer  par  ceux-là  ;  quiconque  n'a  jamais  déchiffré  des  canons 
aisés  ,  n'en  déchiffrera  jamais  de  difficiles. 


CHAPITRE     VII. 

De  la  Fugue   vocale. 

§.     I.er 
On  compose  la  Fugue  vocale  ou  sans  ou  avec  des  instrumens  obligés. 

§.     I  I. 

Quand  les  instrumens  ne  sont  pas  obligés ,  on  les  fait  aller  à  l'Unisson  des 
voix ,  c'est-à-dire ,  le  premier  violon  va  avec  le  Dessus ,  le  second  violon  avec 
la  Haute-Contre  ,  la  Quinte  avec  la  Taille  ;  les  haut-bois  ,  si  l'on  y  en  ajoute  , 
vont  avec  les  violons  :  voilà  la  première  manière  en  même  temps  la  plus 
naturelle  de  placer  les  instrumens. 


et    du    Contrepoint.  i5i 

§.    III. 

Mais  on  ne  se  contente  pas  aujourd'hui  de  cette  manière  de  disposer  les 
parties;  on  fait  souvent  aller  le  premier  violon  à  l'Octave  supérieure  de  la 
Haute- Contre  ,  le  second  violon  à  l'Unisson  du  Dessus  ,  et  les  Quintes ,  tantôt 
à  l'Unisson ,  tantôt  à  l'Octave  supérieure  de  la  Taille  ;  c'est  cependant  par 
cette  disposition  qu'il  arrive  que  non  -  seulement  deux  parties  fassent  des 
Octaves  perpétuelles  l'une  contre  l'autre  :  cette  disposition  fait  faire  encore 
deux  ou  plusieurs  Quintes  de  suite ,  quand  deux  parties  du  chant  procèdent 
par  Quartes. 

§.     I  V. 

C'est  pour  cette  raison  que  plusieurs  compositeurs  se  sont  avisés  d'une 
troisième  manière  de  disposer  les  instrumens ,  pour  garder  un  milieu  entre  la 
première  et  la  seconde  manière  ;  elle  consiste  à  ajouter  des  flûtes  ,  et  à  les  faire 
aller  à  l'Octave  supérieure  de  la  Taille  et  de  la  Haute-Contre,  pendant  que  les 
violons  et  les  haut-bois  s'unissent  aux  voix  en  marchant  à  l'unisson  avec  elles. 

Si     V.       • 

Si  la  Fugue  doit  être  à  instrumens  obligés .,  il  faut  composer  les  parties 
instrumentales  en  même  temps  que  celles  de  la  voix ,  et  non  pas  attendre  que 
toutes  les  places  de  l'harmonie  soient  déjà  occupées.  A  l'égard  de  la  manière 
de  composer  le  chant  instrumental ,  comme  cela  peut  se  faire  de  différentes 
façons ,  soit  en  inventant  un  passage  commode  pour  établir  là  »  dessus  un 
Contrapunto  perfidiato ,  soit  en  faisant  des  imitations  relatives  à  celles  des 
voix ,  etc. ,  il  est  plus  facile  de  se  mettre  au  fait  de  cela  par  des  bonnes  partitions 
que  par  des  règles. 

§.     VI. 

Pour  ce  qui  regarde  les  paroles  d'une  Fugue ,  il  vaut  mieux  se  servir  de  la 
prose  que  de  la  poésie  ,  étant  plus  aisé  et  plus  naturel  de  composer  une  Fugue 
sur  un  Kyrie j  Credo,  Magnificat,  Pseaume,  etc.,  que  sur  un  Hymne.  En 
composant  sur  des  paroles  en  vers ,  il  faut  toujours  suivre  les  règles  de  la 
déclamation ,  et  non  pas  celles  de  la  scansion  ;  par  exemple  ,  les  trois  syllabes 
de  datum  est ,  ne  doivent  pas  être  changées  en  dat1  est;  mais  que  l'on  compose 
en  prose  ou  en  vers ,  il  est  de  conséquence  d'observer  par-tout  l'accent  de  la 
déclamation,  et  de  prendre  garde  aux  syllabes  longues  et  brèves. 


i$$  Traité    de    la    Fugue 

§.    V  I  I. 

Quand  on  est  obligé  de  traîner  un  mot  par  le  moyen  d'une  roulade ,  il  faut 
bien  prendre  garde  que  ce  ne  soit  pas  sur  un  i  ou  unw,  n'y  ayant  que  les 
voyelles  a ,  e  et  o  qui  y  soient  propres  ;  mais  il  faut  encore  éviter  ces  roulades 
tout  au  commencement  d'une  Fugue  ,  à  moins  que  ce  ne  soit  sur  des  paroles 
de  peu  de  mots ,  comme  sur  le  Kyrie  eleison ,  Amen ,  etc.  ;  en  faisant  des 
roulades ,  on  doit  toujours  se  souvenir  que  l'on  écrit  pour  la  voix  ?  et  non  pas 
pour  des  instrumens. 

§.    VIII. 

Il  faut  que  le  chant  d'une  partie  ne  s'étende  tout  au  plus  que  jusqu'à  la 
Douzième  ;  il  est  donc  de  conséquence  de  choisir  un  ton  commode  pour  le 
sujet  que  l'on  veut  traiter,  ou  plutôt  il  faut  régler  le  sujet  sur  le  ton. 

§.     I  X. 

Quand  le  sens  des  paroles  est  fini ,  soit  en  partie ,  soit  en  entier ,  il  faut  que 
la  dernière  syllabe  vienne  en  frappant  ;  la  même  chose  doit  s'observer  ,  quand 
on  fait  taire  une  partie  pendant  quelque  temps.  Il  y  a  cependant  des  cas  où 
l'on  ne  sauroit  suivre  cette  règle  à  la  rigueur  ;  mais  ce  qu'il  y  a  à  observer , 
sans  exception ,  en  faisant  garder  le  silence  à  une  partie ,  c'est  qu'il  faut  que 
le  silence  se  fasse  toujours  sur  une  note  qui  ne  fait  pas  une  dissonance  contre 
une  autre. 

§.     X. 

Dans  une  double  Fugue  j  où  chaque  sujet  a  ses  propres  paroles ,  il  faut  que 
toutes  les  parties  Unissent  par  les  mêmes  mots  en  terminant  la  pièce. 

§.     X  I. 

Par  les  exemples  qu'on  trouve  à  la  Tab.  XLII.  Fig.  5  ,  et  Tab.  XLIII.  Fig.  i  , 
Tab.  XXVIIL  Fig.  i  ,  on  peut  voir  de  quelle  façon  on  emploie  le  canon  à  la 
musique  d'église  ;  on  y  peut  encore  ajouter  le  canon  libre  de  la  Tab.  XLIV. 
Fig.  i.  Voici  au  reste  Y  analyse  d'une  Fugue  vocale  :  la  Fugue  se  voit,  à  la 
Tab.  XL VI.  ,  et  elle  pourra  nous  servir  à  différentes  fins  _,  étant  vocale  , 
par  mouvement  contraire  et  à  trois  sujets  :  la  Basse  instrumentale  va  tantôt 
séparément  et  tantôt  à  l'Unisson  de  la  Basse  vocale. 


(a)  Premier  sujet. 


et.  du    Contrepoint.  i 53 

{a)  Premier  sujet. 

(b)  Le  même  par  mouvement  contraire. 

(c)  Second  sujet. 

(d)  Premier  sujet  par  mouvement  semblable  ,  servant  de  réponse  à  (a). 

(e)  Second  sujet  par  mouvement  contraire. 

Remarquez  le  mouvement  contraire  que  les  deux  sujets  prennent  aux 
lettres  (d)  et  (e) ,  en  comparaison  de  (b)  et  (c) ,  sans  se  renverser  en 
même  temps. 

(/)  Premier  sujet  par  mouvement  contraire,  servant  de  réponse  à(^). 

(g)  Second  sujet  par  mouvement  semblable ,  servant  de  réponse  à  (c). 

(h)  Premier  sujet  par  mouvement  semblable. 

(  i)  Second  sujet  par  mouvement  contraire ,  servant  de  réponse  à  (e). 

Remarquez  le  renversement,  par  mouvement  contraire  ,  des  deux 
sujets  à  (i)  et  (h)  en  comparaison  de  (b)  et  (c).  Les  marques  qu'on 
voit  près  de  la  lettre  '(i)  dans  le  Dessus ,  et  près  de  la  lettre  (e)  dans 
la  Basse ,  désignent  la  diminution  par  laquelle  ces  voix  font  entendre 
le  commencement  du  second  sujet. 

(k)  Premier  sujet  par  mouvement  contraire. 

(/)  Second  sujet  par  mouvement  semblable. 

(jti)\ 

(n)l 

(o)l  Les  voix  introduisent  successivement  le  troisième  sujet  par  imitation 
(/?)  [canonique. 

CO- 
CO] 

co 

C"), 

(  v  )1    Rentrées  des  deux  premiers  sujets  abrégés  et  en  entier  :  on  remarque 
(w)l ici  le  changement  de  la  modulation. 

(*> 

(r)] 
U\ 

{ad)  Premier  sujet» 

(bb)  Second  sujet. 

(ce)  Imitation  étroite  du  second  sujet 

(dd)  Premier  sujet. 

(ee)  Troisième  sujet. 

Traité  de  la  Fugue.  II.e  Part.  34 


i54  Traité    de-    la    Fugue 

(ff)  Second  sujet  abrégé. 
(gg)  Troisième  sujet. 

C'est  la  deuxième  section  de  la  Fugue, 
Qih)\ 

.  _ , }  Troisième  sujet. 
(kk)l 

pi)) 

{mm)  Premier  sujet. 

(nn)\ 

(  oo  )(  Premier  et  second  sujet. 

Remarquez  le  changement  de  la  modulation. 

(PP)\  T    .     . 

fqq\)  Imitation  étroite  du  premier  sujet. 

(rrj) 

\  Imitation  abrégée  du  troisième  sujet  contre  le  premier. 

\  Troisième  sujet. 
(uu)  ( 

{vv)  Premier  sujet. 

C'est  la  troisième  section  de  la  Fugue, 
(ww)) 

( '  ccoc  )  \ 

}  Imitation  du  troisième  sujet  en  partie  et  en  entier. 

Remarquez  le  point  d'Orgue. 

(A)) 

(B )\  Imitation  du  troisième  sujet. 
(C)\ 

(D)    Premier  sujet. 

(E)\ 

(F)\ 

>  Autre  imitation  du  troisième  sujet  sur  un  point  d'Orgue. 

(H)\ 

C'est  la  quatrième  section  de  la  Fugue. 

FIN  DE  LA  SECONDE  ET  DERNIÈRE  PARTIE. 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 

DES    MATIÈRES 

if 

DE    LA    PREMIÈRE    PARTIE. 


A. 

Abréger  le  thème,  ce   que  c'est.     .     .  35 

Ambroise  (  St.  )    compose  le  chant  d'église.  20 

Authentiques.   (  les  modes  ) ig 

C. 

Cadence;   ce    que    c'est.     .»..,.  33 

—  parfaite 33 

—  imparfaite .34 

—  renversée. 33 

—  évitée  ,  rompue   ou  feinte.      .      .      3/j.  et  35 

—  irrégulière  ,  ce  que  M.  Rameau  nomme 

ainsi 34 

Canon  ;    ce  que   c'est.      .                ....  4 

—  exemples  de  plusieurs  canons.  49 
Canto  Jermo  ;    c'est  par  ce   terme   que   les 

Italiens  désignent  un  sujet  de  contre- 
point tiré   d'un    chant    d'église.      .      .  62 

Chant  diatonique,  chromatique,  enharmo- 
nique.    . 22  ,  23 

Chromatique  (  la  progression  )  ,  ce  que  c'est.  23 

Contre-fugue ,  (  la  )  n'a  d'autre  règles  que 
celles  de  la  fugue  par  mouvement  sem- 
blable   3g 

> —  n'est  pas    à    confondre  avec  la   fugue 

convertible. 44 

Contrepoint  ;   ce    que    c'est 4g 

—  au-dessus  et  au-dessous  du  sujet.     .     .  4g 

—  égal 5o 

—  inégal 5o 

—  composé 5o 

—  par  degrés  conjoints.      ......  5o 

—  par  degrés  disjoints,     ......  5o 

—  de  triple 5o 

—  syncopé.    .     .     .' 5o 

—  lié. 5o 


Contrepoint  pointé ,%     •     •  5o 

—  boiteux. 5o 

—  libre  ou  mixte 5i 

—  obligé 5i 

—  par   manière    de   fugue. 5i 

—  obstiné  ou  d'un  seul  passage.     .     .     .  5i 

—  simple.       .......■•-•  52 

—  double,  triple,  quadruple.      .      .      .      .  02 
double  ;  pourquoi  il  faut  le  savoir  pour 

composer    une    fugue 6  ,   7 

—  de  passage.      .      .      .      .      .      .  ■  ,      .      .  42 

—  un    des    points    caractéristiques    de   la 

fugue. 6 

—  de  remplissage 4° 

—  un    des    points    caractéristiques    de   la 

fugue 6 

—  double  par   mouvement   semblable.     .  53 

—  —,  par   mouvement  contraire.     ...  53 

—  —  par     mouvement    rétrograde.      .      .  53 

—  —  par  mouvement   rétrograde   et    con- 

traire       ....  53 

—  sept  espèces  de  double  contrepoint.      .  53 

—  à   l'octave.      .     , 54 

—  à  la  neuvième 5"j 

—  à  la  dixième 5g 

—  à  la  onzième 61 

—  à  la  douzième 6i 

—  à  la  treizième.      ........  63 

—  à  la  quatorzième 64 

•  —  à  la  quinzième 54 

—  à  la   seconde 5] 

—  à  la  tierce 5o 

—  à  la  quarte 61 

—  à  la  quinte.     2 61 

—  à  la  sixte 63 

—  à  la  septième 64 

Contre-sujet.  (Voyez  Fugue).     .....  6 


i56 


Table     alphabétique 


Contre-thème.   (Voyez  Fugue  ). 
Couper  le  thème  ;    ce   que    c'est. 


6 
35 


Fugue  par  mouvement  contraire ,  dite  contre- 


fugue. 


D. 


Diatonique  ,  (  la  progression  )  ce  que  c'est.  .  22 

Dorien.  (  le  mode  )  voyez  Modes  des  Anciens.  19 
Double  d'un  air  ,   c'est  un  contrepoint  d'un 

seul  passage 5i 

Double  fugue  ,  voyez  Fugue.-    ■ 6 

—  contrepoint  ,    voyez  'Contrepoint.     .     .  49 

E. 

Enharmonique ,  (  la  progression  )    ce    que 

c'est 22,    23 

—  la    modulation    enharmonique.      .     3i  ,  32 
Entrées  de  la  fugue,  voyez   répercussion. 
Eolien{\t  mode).  Voyez  Modes  des  Anciens.    .      19 

Evolution;  ce   que  c'est. 52 

Exemples  d'imitation  à  trois  parties.     ...       4 

—  à  quatre. ,       5 

—  à  deux.     .     .     .     ..'.'.1,2,3,4 

—  de  plusieurs   fugues 43 

—  de  plusieurs  canons 49 

F. 

Fleurtis  ;    ce    que    c'est.     ..;...     5o 
Fugue  ;  ce  que  c'est.  (  Voyez  sujet  thème  ré- 
ponse ).      .  6 

Fugue ,  cinq  choses   à  considérer   pour  en 

faire  une ;  6 

—  régulière * 6 

—  irrégulière 6 

—  obligée 6 

—  libre 6 

—  simple, 6 

—  double 6 

—  à  l'unisson 

—  à   la   seconde 

—  à  la  tierce 

—  à  la  quarte. 

—  à  la  quinte 

—  à  la   sixte.      ...;..,,. 
■ —  à  la  septième. 

—  à  l'octave ,     .     .     .     . 

—  par  mouvement  semblable.     ,     .     .     . 


—  par  mouvement  rétrograde 

—  rétrograde  par  mouvement  contraire. 

—  par  augmentation. 

— ■  par  diminution 

—  à  contre-temps.  ........ 

—  par  imitation  interrompue 

— "  fuSa  composita,  incomposita  ,   authen- 

tica,   plagalis 7 

—  du  progrès  de  la  fugue  simple  et  double  , 

par  mouvement  semblable  et  contraire 
27  ,   38,  35,  40 

—  exemples  de  plusieurs  fugues.     ...     43 

—  contre  -  fugue  ,    n'a  d'autres  règles  que 

celles  delà  fugue  par  mouvement  sem- 
blable. •    .'...-.-.....     38 
— -  ne  doit  pas  être  confondue  avec  \z.  fugue 

convertible 44 

G. 

Grégoire  (St.)  corrige  le  chant  de  l'église.     .      20 
...  H. 

Hypereolien ,  et 

Hyperphrygien.  (  mode  )  Voyez  Modes  des  An- 
ciens  19 

I. 

Imiter;   ce   que  c'est.     .......  1 

Imitation    à  l'unisson 1 

—  à  la   seconde 1 

—  à  la  tierce 2 

—  à  la  quarte 2 

—  à  la  quinte. 2 

—  à   la    sixte 2 

—  à  la  septième 2 

— 1  à  l'octave 2 

—  à  la  neuvième 2 

—  à    la    dixième,     etc 2 

—  par    mouvement  contraire.     ....  2 

—  —  rétrograde 3 

—  par  augmentation 3 

—  pat    diminution.       .  3 

—  interrompue.    .........       3 

Imitation 


DES     MA 

Imitation  à  contre-temps 4 

—  convertible 4 

—  périodique 4 

—  canonique -.     .  4 

—  exemples  d'imitation  à  trois  parties.     .  4 

—  exemples  d'imitation  à  quatre  parties.     .  4 

—  étroite 4 

jfonien.   (mode)  Voyez  Modes  des  Anciens.     .  19 

L. 

Lydien,  (mode)  Voyez  Modes  des  Anciens.     .  îg 
M. 

Mi  contre  fa  ,  diabolns  in  musica.     ...  14 

Mixolydien.  (mode)  Voyez  Modes  des  Anciens.  îg 

Modes  des  Anciens,  leur  différence.     .      18,  îg 

—  Il  y  en  a  six.   (  Voyez  Tons  ).      ...  îg 
Modulation  ,  c'est  la  digression    d'un  ton  à 

l'autre. 3o 

—  régulière 3o 

—  irrégulière 3o  ,  3i 

—  enharmonique 3l  ,  32 

Mouvement  des  notes  en  fait  d'harmonie, 

—  semblable 2 

—  contraire 2 

—  oblique.      .           2 

—  parallèle 2 

—  en  fait   de  mélodie  , 

— -  semblable 2 

—  contraire 2 

—  libre 2 

- —  contrainte 3 

—  rétrograde 3 

—  rétrograde  par  mouvement  contraire.     .  3 

—  la  fugue  doit  avoir  un  mouvement  per- 

pétuel entre  les  parties 40 

P. 

Parties    de    la  musique.     ......  4 

Phrygien,  (le  mode)  Voyez  Modes  des  Anciens.  ]  g 

Plagaux.  (les  modes) ig 

Plein-chant,  établi  sur   les  modes  des  An- 
ciens.    .     .  • 18  ,  20 

Points  caractéristique  d'une  fugue.     ...  G 

Progressions ,    trois  progressions    de   chant.  22 

Traité  de  la  Fugue.  II. e   Part. 


T  I  E  R  E  S. 


|% 


R. 


Renverser  les  parties;  ce  que  c'est.     ...  52 

Répéter;  ce  que  c'est 1 

Répercussion  ;    ce  que  c'est 6 

—  de  la  répercussion  et  du  progrès  de  la 

fugue 27 

—  table   de   répercussions 29 

—  voyez  fugue. 6 

Réponse,  (  en  latin  cornes  );  ce  que  c'est.  .     .  6 

—  de  la  manière  de  répondre  au  sujet.     .  10 

—  voyez  Sujet.     .     .     4     Fugue.     ...  6 

—  comment   elle  doit  se   faire  ,    quand  la 

fugue  commence  ou  finit 12 

—  par  la    tonique 12,  1 3 

—  par    la    dominante 12,  14 

—  par   Ja   médiante 12,    1 5,  18 

—  par  la    quarte    du   ton.      .      .      12,    16,  18 

—  par  la  sixte  du   ton.      .      .      .      12  ,    16,  18 

—  par   la    seconde    du  ton.     .     .     .      12,17 

—  par  la   note  sensible   du  ton.      i3,  17  ,  18 
Réponse  pour  la  fin  , 

—  par  la  septième   mineure  d'un  ton  mi- 

neur   18 

—  par  la  note   sensible  de   la  dominante. 

voyez    Sujet ,  18 

—  quand    le  sujet  est  chromatique.     .     .  23 

—  quand  le   sujet   se    rapporte  à  un  mode 

ancien 19 

Ricercata  ou  Ricercare  ;  ce  que  c'est.     .     .  6 

I  S. 

Simple  fugue,   voyez   Fugue.       .      .      »       .       6 

—  contrepoint,   voyez  Contrepoint.     .       .     49 
Sujet  (  en  latin  dux  )  ;    ce    que  c'est.     .       .     4,   6 

—  de    la   qualité  du  sujet 8 

—  de  la  manière  de  répondre  au  sujet.     .      10 
Sujet  ,  toutes  sortes  de  sujets 2$ 

—  voyez  Réponse ,   Thème,   Fugue.     ...       6 
Supposition  (enlatin  transitus);  ce  que  c'est.  40,  4.1 

—  régulière ^j 

—  irrégulière ^1 

Syncope,  doit  être     régulière     dans    la   fu- 
gue  40 


35 


i58  Table    alphabétique 

t. 

Table  de  répercussions.     .......      29  Thème ,  abréger  le  thème ,  33 

Thème-,    ce  qae     c'est 4t  6  Tbras ,    les    huits    tons    d'église.    .      .18,  nj 

—  voyez  Sujet ,  Fugue  f  Réponse.     .     .     ,       6  —  voyez  Modes 19 

■—  couper  le  thème,  .      .      .      .      .      ^  .     35  Transposition  ;    ce   que    c'est.           •      *      *  1 


TABLE    ALPHABÉTIQUE 

DES    MATIÈRES 

DE     LA     SECONDE     PARTIE. 


B. 

Jjerardi  donne  trop  de  règles  pour  faire 

un  canon  sur  un  canto  fermo.    .     .     .143 

1        c. 

Canon.  Manière  de  faire  un  canon  à  l'unisson 

en  plusieurs  parties 124 

—  Manière  de  faire  un  canon  à  l'octave  en 

plusieurs  parties 126 

—  Manière  de  faire  un  canon 

à  l'unisson    "\ 

à  la  seconde  ien  deux  parties  par  mou- 
à  la  tierce  fvement semblable etcon- 
à  la  quarte  (traire,  à  temps  égaux  et 
à  la  quinte  j  à  contre-temps  ,  par  imi- 
à  la  sixte        Itation     interrompue     et 

àlaseptièmelsuivie 127 

à  l'octave      J 

—  Manière  de  faire  un  canon  à  plusieurs 

parties  par  intervalles  égaux  et  inégaux, 
par  mouvement  semblable  et  contraire , 
et  à  contre -temps 12g 

—  Manière  de  faire  un  canon  circulaire 

à  deux  parties i32 

à  trois  parties.      -     •     .     .     .     .  i33 

à  quatre  parties i33 

—  Manière  de  faire  un  canon  par  augmen- 

tation  et  diminution J  35 

—  Manière  de  faire  un  canon  rétrograde.    1 38 
— •     —  par   mouvement  semblable.     .     .   1 38 

—  —  par  mouvement  contraire.     .     .     .   i3g 

—  Manière  de  faire  un  double  canon  par 

mouvement  rétrograde  à  quatre  parties.    140 

—  Manière  de  faire  un  double  canon.     .     .   140 

—  Manière  de  faire  un  canon  à  deux  par- 

ties ,  lequel  se  puisse  changer  en   trio 

ou    quatuor 142 

—  Manière  de  faire  un  canon  sur  un  canto 

fcrmo ,  ainsi  que  pour  en  faire  un  avec 
accompagnement 143 


Canon  exemples  du  canon  polymorphus.     . 

—  Manière  de  déchiffrer  un  canon.     .     . 

—  ce   que  c'est. 

—  ses  espèces 

—  il  y  en  a  de  deux,  trois,  quatre,  etc. 

parties , 

—  polymorphus.      ........ 

—  simple ,    double ,   triple ,   etc.      .     .     . 

—  à  l'unisson 

,  ,  ,      r  supérieure.  1 

—  a  la  seconde    1   .    f,  .  V      .    . 

\   intérieure,    j 


à  la  tierce 


i  intérieure,    "i 
\  supérieure.  / 

,   ,  f  supérieure.  > 

—  a  la  quarte     l   ■   c    ■  Y 

n  \  intérieure,    j 

î 

} 


,    ,  .  f  inférieure. 

—  a  la  quinte     /  .  . 

n  \  supérieure 

inférieure, 
supérieure 

inférieure, 
ipérieure 


—  à  la  sixte         ) 

y  ,  . ,        r  in: 

—  a  la  septième  ) 

—  à  l'octave 


f  supérieure.    } 
\  inférieure.    ) 


—  in  Epiditono 

—  in  Hypoditono 

—  in  Epidiatessaron.     . 

—  in  Hypodiatessaron. 

—  in  Epidiapente.     . 

—  in  Hypodiapente.      . 

—  in  Epidiapason 

—  in  Hypodiapason 

—  à  la  neuvième  ,  dixième ,   etc. 

—  perpétuel 

—  non-perpétuel 

—  obligé . 

—  libre 

—  canone  finito 

—  canone    infinito 

—  par  augmentation.  .     . 


144 
149 
121 
121 

121 

121 
121 
121 

121 
121 
121 
121 

122 
122 

122 

121 
121 
121 
lîl 

121 
121 

122 
122 
122 
122 
122 
122 
1  22 
122 
122 
122 


160  Table    'alph 

Canon  par  diminution 122 

—  par  augmentation  ou  diminution  double, 

triple  ,   etc 122 

—  par  mouvement  contraire.      •      .     .     .122 

—  par  mouvement  rétrograde 122 

—  par    mouvement  rétrograde  -  contraire.   122 

—  sur  un  canto  fermo 122 

—  avec   accompagnement.      .     .     ,     .     .122 

—  à  deux  parties  ,  qui  peut  se  changer  en 

trio  ou  quatuor 122 

—  à  contre-temps 1  23 

—  par  imitation  interrompue 123 

—  fermé 123 

—  ouvert 1  23 

—  canone  chiuso 1  23 

—  canone  in  corpo 123 

—  canone  risoluto.      . ï23 

—  canone  in  partito j  23 

—  énigmatique 123 

—  l'inscription  du  canon 1  23 

Contrepoint.   Le  triple  contrepoint;  ce  que 

c'est io3 

—  triple  contrepoint  à  l'octave.     .      .      .    io3 

—  peut  se  renverser  de  six  manières.     .     .104 

—  triple  contrepoint  mixte io5 

—  le  quadruple  contrepoint;  ce  que  c'est.   107 

—  quadruple  contrepoint  à  l'octave.      .      .107 

—  peut  se  renverser  de  24  manières.     .     .107 

—  quadruple   contrepoint  mixte.     .     .     .109 

—  par  mouvement  contraire 111 

__    —  à  deux  parties 112 

—  —  à  trois  parties 114 

—  —  à  quatre  parties n5 

—  par  mouvement  rétrograde 116 

—  est  simple  ou  double 116 


ABETIQUE,  €t€. 

—  exemples  du  simple  contrepoint  par  mou- 
vement rétrograde  à  deux  parties.      .    117 
à   trois   parties.     .   117 
à  quatre  parties.     .    117 

—  exempks  du  double  contrepoint  par  mou- 

vement rétrograde  semblable  ,  à  deux 

parties .     .     .     .117 

à   trois  parties.     .    117 
à  quatre  parties.     .    117 

—  exemples  du  double  contrepointparmou- 

vement  rétrograde  -  contraire,  à  deux 

parties.     . ng 

à  trois  parties.     .118 
à  quatre  parties.     .    n8 

—  exemples  du  contrepoint  convertible  de 

plusieurs  manières  etparplusieursmou- 
vemens ijq 

F. 

Fugue  vocale  sans  instrumens  obligés.      .     .   i5o 

—  avec  des  instrumens  obligés i50 

—  il  vaut  mieux  se  servir  de  la  prose  que 

de  la  poésie i5i 

—  pour  traîner  un  mot  par  le  moyen  d'une 

roulade i5i 

—  en  faisant  garder  le  silence  à  une  partie.    1 5i 
— •  analyse  d'une  fugue  vocale i5t 

T. 

Teleman.   Six  sonates  canoniques  en  duo  de 

sa  façon ,128 

V. 

Valentini  a  écrit  un  grand  livre  in-folio   sur 

un  seul  canon 146 


F  I  N. 


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THE  LIBRARY  OF  THE 

UNIVERSITY  OF 

NORTH  CAROLINA 


ENDOWED  BY  THE 

DIALECTIC  AND  PHILANTHROPIC 

SOCIETIES 


F781.4 

M31ax 

v.2 


MUSIC  LIBRAEY 


This  BOOK  may  be  kept  out  TWO  WEEKS 
ONLY,  and  is  subject  to  a  fine  of  FIVE 
CENTS  a  day  thereafter.  It  is  DUE  on  the 
DAY   indicated   below: 


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Fig.l.  Kirnberger 


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731 


26 


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Sujet 


TABLE   XXV. 


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2.Frescobaldi 


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731 


Fig.l  .  Rameau 


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— - — r— -44        O  II      .  lltV     ^         Pi  "  I  T^        ,       !  I   /3-i-iL» 


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Fig,  13.  Kirnberger 


Fig.  14 


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TABLE   XXX11 


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Fig.12 


Fig.13 


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34 


Figé  1.  Handel 


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TABLE    XXX111 


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731 


Fig.^.idem 


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Fig.  7.id 


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35 


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TABLE   XXXIV. 


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TABLE   XIV. 

Fig.2 


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Marpour^     2.    Parti 


731 


TABLE   XV 


Fig.  2 


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Fig. 6  Kirnbcrger  canon 


Marpourg    2e.    Partie 


TABLE  XVI . 


Marpourc    Ze.  Par" 


de 


73]  'R<;n\ersr.  à  1   8  .  à  la  10 


à  ia  12. 


Fig.l 


TABLE  XV11. 

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751 


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.Fig.2 


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TABLE  XIX. 


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731 


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Fig.l .Kirnber^er. 


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TABLE  XX 

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F.7.  Liberti. 


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