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Full text of "Traité de l'horlogerie, méchanique et pratique : approuvé par l'Academie royale des sciences"

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TRAITE 

L'HORLOGERIE. 

mÈchanique  et  pratique. 

APPROUVE 

PAR  L'ACADEMIE  ROYALE  DES  SCIENCES, 

Par  T  H  I  O  U  T  l'aîné  ,    Maître  Horloger  à  Paris  ,  demeurant   Quay 

Pelletier  ,  Horloger  ordinaire  de  S.  M.   C  la  Reine  Douairière 

d'Efpagne ,  &  de  S.  A.  S.  Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans. 

ATEC    F  ICU  R  E  S. 
TOMESECOND. 


A     P  A  R    I    S  , 

TCHARLES  MOETTE,ruëde  la  vieille  Bouderie ,  à  Saint  Alexis. 
V    P  R  A  U  L  T  Père  ,  Quai  de  Gêvres  ,  au  Paradis. 
XhYPFOLITE  -LOUIS    GUERIN,    rue   Saint  Jacques  ,  à 
1     Saint  Thomas  d'Aquin. 
^,  J  PIERRE  CLEMENT  ,  Quai  de  Gêvres  ,  près  du  Pont  Notre-Dame^ 

Chez    <  p  I  E  R  R  E-A  N  D  R  E'  DEBATS,  Grande  Salle  du  Palais ,  visà-vis 

Cour  des  Aydes  ,  à  Saint  François. 
U    PU    I  S  ,  à  la  Fontaine  d'Or ,  proche  la  Fontaine 

ANTOINE   J  O  M  B  E  R  T  ,  rue  Saint  Jacques ,  près  les 


M   D    C     C   X    L   I. 
^VEC    AP  P  RO  BATION   ET   P  RIFILE  G  E    D    V    ROT. 


■rn^sn^muL  -lUJam  ~m 


TRAITE 

D     E 

L'HORLOGERIE. 

SECONDE    F  A  RT  1  E. 


^Bs^sfm 


i;i;<«SHâli';'«5*«f 


De  la  conflruclion  des  Horloges  ou  Pendules. 
PLANCHE     PREMIERE. 

N  E  Horloge  efl:  une   Machine  compofée  de  plu- 
Heurs  Pièces  ,  difpofées  de  façon  ,  qu'agillant  les  unes 
avec  les  autres,  elles  divifenc  fenfiblemenc  le  tems 
en  parties  égalesi  par  exemple, en  heures,  ces  heures  fe 
lubdivifent  chacune  en  60  autres  parties,qu'on  appelle 
minutes^  6c  chaque  minute  en  60  fécondes. 
Les  principales   parties  d'une  Horloge   font  les  °Rouës  &:  les 
Pignons  5  chaque  Roue  a  fon  Arbre  dont  les  bouts  font  diminués 
cylindriquement  qu'on  appelle  Pivot  ^  afin  que  l'Arbre  puilTe  tour- 
ner, facilement  dans  les  trous  qui  le  tiennent  dans  fa  direction. 
Un  Arbre  peut  être  commun  à  une  Roue  &:  à  un  Pignon,  c'eft- 
à-dire ,  que  le  Pignon  eft  fur  le  même  Arbre  que  la  Roue  ,  fo:t 
qu'il  en  foit  près  ou  éloigné  i  le  nombre  des  ailes  d'un  Pignon  eft 
Tome  IL  A 


,7»  TRAITE* 

toujours  beaucoup  moindre  que  celui  des  dents  de  la  Roue  dans 
laquelle  il  engrenne. 

Planche  i-  -f  g-  5-  Pour  concevoir  comment  les  R.ouës  agiflent 
les  unes  avec  les  autres,  il  faut  confiderer  deux  Roues» A  B  de 
même  diamettre  &  de  même  nombre  de  dents  qui  engrennent 
l'une  dans  l'autre.  Supofé  que  leurs  Arbres  foient  parallèles ,  ôc 
qu'elles  pu'flent  tourner  librement  entre  les  deux  Platines  C  D 
qui  les  contiennent ,  il  eft  évident  que  fi  on  fait  faire  un  tour  en- 
tier à  la  Roue  A  ,  la  Roue  B  fera  pareillement  une  révolution 
entière  autour  de  fon  centre  ,  puifqu'elles  ont  un  nombre  égal  de 
dents ,  ôc  font  de  même  diamettre. 

Prefentement  foit  deux  Roues  E  F  Fig.  6.  fi  la  Roue  E  eft 
double  en  denture  ,  &  par  conféquent  double  en  diamettre  de 
la  Roue  F,  il  eil  clair  que  fi  on  fait  faire  un  tour  à  la  Roue  E , 
la  Roue  F  en  fera  deux  >  d'où  il  fuit  que  les  révolutions  des 
Pignons  font  aux  révolutions  des  Roués  comme  la  denture  des 
Pignons  eft  à  la  denture  des  Roues.  Le  Pignon  G  Fig.  y.  étant 
de  4  aîles  &  la  Roue  H  de  36  dents ,  le  Pignon  G  fera  neuf  tours 
pendant  que  la  Roue  H  n'en  fera  qu'un  ,  parce  que  la  Roue  a 
neuf  fois  plus  de  dents  que  le  Pignon  n'a  d'aîles.  Suivant  ce  principe, 
fuppofons  prefentement  trois  Roues  I ,  K  ,  M  Fig.  8.  la  première  I 
n'étant  précédée  d'aucune  autre  Roue ,  n'a  pas  befoin  de  Pignon 5 
fuppofons  aufll  que  le  nombre  de  fes  dents  foit  64,  &  qu'elle  en- 
grenne dans  le  Pignon  de  la  féconde  Roue  K  ,  ce  Pignon  fuppo- 
fé  de  8  aîles  &  la  Roue  de  48  dents  qui  engrènera  de  même  dans 
le  Pignon  de  la  troifiéme  Roue  M  de  6  aîles  &  les  dents  de  cette 
Roue  30. 

Pour  connoître  le  nombre  de  tours  ou  de  révolutions  que  font 
chacune  de  ces  Roues  &  de  ces  Pignons  dans  un  tour  de  la  pre- 
mière marqué  I,  il  faut  les  placer  de  la  manière  fuivante. 


Roues 

Pignons. 

Tours. 

1  . 

•     64v^ 

•         •         • 

.     .     I 

K   . 

•     48^ 

"--8     .     . 

.    .       8 

M  ' 

•    30^ 

"\<î     .     . 

.    .    64 

P   . 

•     M 

5    .    .    . 

-     384 

La  première  Roue  I  de  ^4  dents  engrennent  dans  le  Pignon 


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DE    L'  H  0  KLOGERl  E.  ,79 

de  8.  de  Li  féconde  Roue  K  lui  fera  faire  huit  tours  pcndanc 
u'elle  n'en  fera  qu'un ,  parce  que  dans  64  il  y  a  tout  julle  huit 
bis  8. 

La  féconde  Roue  K  de  48  dents  engrennent  dans  le  Pignon  de 
6  de  la  troifiéme  Roue  M  lui  fera  faire  8  tours  pendant  qu'elle 
n'en  fera  qu'un  ,  parce  qu'en  48  il  y  a  6  fois  8  j  Se  comme  elle 
fait  8  tours  pour  un  tour  de  la  première  marquée  I ,  il  faut  mul- 
tiplier 8  par  8  qui  donnent  64,  de  forte  que  Ja  Roue  marquée 
M  fera  donc  64  tours  pendant  que  la  première  marquée  I  n'en 
fera  qu'un. 

.  La  troifiéme  Roue  M  de  5  o  dents  engrennent  dans  le  Pii^nou 
de  5  de  la  quatrième  Roue  P  lui  fera  faire  6  tours  pendant  qu'elle 
n'en  fera  qu'un  ,  parce  que  dans  50  il  y  a  5  fois  6  ,  &  comme 
elle  fait  64  pour  un  tour  de  la  Roue  I  ,  fi  on  multiplie  64  par  G 
il  viendra  3  84  qui  donneront  le  nombre  de  tours  que  la  RoueP 
fait  dans  un  tour  de  la  première. 

Les  Barres  obliques  que  l'on  voit  tirées  àcs  Roues  aux  Pignons, 
fignifient  que  la  Roue  ou  commence  la  Barre  engrenne  dans  le 
Pignon  ou  elle  va  ftnir. 

Examinons  maintenant  comment  elles  fe  communiquent  les 
unes  aux  autres ,  les  forces  qu'elles  reçoivent  du  principe  de  leurs 
mouvemcns ,  on  fuivra  ce  qu'en  dit  M''  Sully- 

On  fuppofe  un  poids  L  attaché  au  cylindre  de  la  Roue  N  dont 
la  corde  s'entortille  toujours  également ,  ileil:  évident  que  la  Roue 
tournera  tant  que  le  poids  aura  de  la  corde  à  déveloper  j  fup- 
pofons  ce  poids  de  80  livres  ,  la  Roue  M  de  i  2  pouces  de 
diamettre ,  {on  cylindre  de  6  pouces  auffi  de  diamettre,  par  le  pre- 
mier principe  de  Méchanique,  il  eft  évident  que  le  poids  de  So 
livres  ne  pefera  que  40  livres  à  la  circonférence  de  la  Roue, 
parce  que  fon  diamettre  eft  double  du  diamettre  de  fon  Arbre  > 
d'oîi  il  fuit  que  la  force  rentrante  à  la  circonférence  de  la  Roue 
eft  à  la  force  agilTante  comme  le  diamettre  du  cylindre  eft  au 
diamettre  de  la  Roue  ,  c'elt-à-dire ,  que  fi  le  diamettre  du  cylindre 
n'ell  que  le  quart  ou  le  tiers  du  diamettre  de  la  Roue ,  la  force 
réfultante  ne  fera  que  le  quart  ou  le  tiers  de  la  force  agiflante- 

Il  efi:  ainfi  des  Roues  dentées  &:  de  leurs  Pignons  j  ce  que  l'on 
tâchera  de  faire  comprendre. 


Aij 


i8o  TRAITE' 

Tour  cet  effet  prenons  le  nombre  des  Roues  &  des  Pignon» 
dont  nous  nous  (ommes  déjà  fervis  dans  le  premier  exemple. 


I      Roue 

►    64 

Pignon 

ji  moitié  dudiamettre. 

2           ,     . 

.    48, 

\ 

-8 

5     .     .     . 

'    30. 

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^6 

4    •    -   ' 

•     M 

^^ 

--S 

L'on  fuppofera  ici  les  diamettres  des  Roues  &  ceux  de  leurs 
Pignons  proportionnées  à  leurs  nombres. 

Suppolons  donc  la  première  Roue  de  64  lignes 'de  diametcre  » 
fon  Cylindre  de  3  1  lignes  de  diamettre  ,  la  féconde  de  48  ficfoa 
Pignon  auffi  de  8  lignes  de  diamettre  ,  enfin  la  troifiéme  &:  qua- 
trième ayant  autant  de  lignes  qu'il  eft  marqué  ici ,  auffi  bien  que 
leurs  Pignons  j  ôc  foit  le    cylindre  de  la  première  Roue  de  3  z 
lignes  de  diamettre  auquel  ell:  appliqué  un  poids  de  loooolivresy 
il  fuit  de  ce   que  nous  avons  dit  précédemment  ,   que  la  force 
de  loooo  livres  agilïant  fur  la  circonférence  du  cylindre  diminue 
de  moitié,  puifque  le  diamettre  de  la  Kouë  ell:  double  de  celui 
de  fon  cylindre  ,  il  n'y  aura  donc  que  5000  livres  de  force  fur 
cette  première  Roue  j  cette  force  étant  communiquée  au  Pignon 
de  la  féconde  Roue  diminuera  encore  dans  la  raifon  du  diamet- 
tre de   ce    Pignon  au   diamettre  de  fa  Roue  j  ainli  le  Pignon 
étant  de  8  lignes  de  diamettre ,  &  fa  Roue  de  48,  il  ne  reliera 
donc  à  la  circonférence  de  la  féconde  Roue  que  la  fixiéme  partie, 
c'ell-à-dire ,  833  livres  de  force  qui  feront  employés  à  faire  tour- 
ner  le   Pignon   de  la  troifiéme  Roue   qui   n'a  que  6  lignes  de 
diamettre  ,  èc  fa  Roue  30.  Il  eft  pareillement  évident  qu'il  ne  re- 
ftera  à  la  circonférence  de  cette  dernière  Roue  que  i  6  6  livres  , 
cinquième  partie  de  83  3.  La  Roue  faifant  tourner  le  Pignon  de 
la  quatrième  Roue  qui  n'a  que  5  lignes  de  diamettre  ,  le  diamet- 
tre de  ce  Pignon  étant  le  tiers  de  celui  de  Ci  Roue  qui  eilde  i  5  , 
il  s'enfuivra  que  la  force  réfultante  à  cette  quatrième  Roue  fera 
le  tiers  de  1 6  6  qui  eft  5  5  5  fi  on  a  égard  au  frottement  ,  il  n'y 
en  reftera  peut-être  pas  2  5.  On  voit  par-là  de  combien  la  force 
motrice  qui  eft  1 0000  livres  eft  diminuée  fur  la  dernière  Roue  > 
l'on  conçoit  donc  qu'une  Machine  ainfi  compoféc  de  Roues  den- 
tées  ÔC  de  Pignons,  fixppofés  aflez  bien  travaillés  pour    qu'elle 


DE    L'H  0  R  LO  G  ERI  E.  xgi 

puifle  s'engrener  &  fe  f.iire  tourner  l'uni^raucre  ,  fera  un  cerrain 
tems  à  faire  leurs  révolutions  ,  ôc  que  ce  tems  fera  encore  multi- 
plié félon  le  nombre  de  tours  de  corde  fur  l'Arbre  de  la  première 
Roue  5  ainfi  fuppofant  que  la  première  employé  1 1  heures  à 
faire  une  révolution  ,  fi  on  appliqtie  une  Aiguille  à  l'Arbre  de 
cette  Roue  &  qu'elle  y  foit  fixée ,  elle  fera  pareillement  un  tour 
dans  le  même  efpace  de  tems  j  ce  tour  divifé  en  1 1  parties  mar- 
quera les  heures  :  on  fçaic  auffi  que  la  rapidité  du  mouvement 
dépend  de  la  pefanteur  du  poids  que  l'on  y  applique  pour  la.  fiire 
marcher  j  mais  de  quelque  façon  que  l'on  multiplie  le  nombre  des 
Roues  6c  cies  Pignons  ,  un  Rouage  va  toujours  trop  vite  pour 
pouvoir  durer  un  certain  rems  j  c'eft  pourquoi  on  s'eft  imao-iné 
d'y  ajouter  une  Méchanique  capable  de  ralentir  le  Rouao-e  pour 
faire  aller  dans  des  tems  égaux  y  c'eil  cette  Méchanique  qu'on 
appelle  Rchapement.  Le  Balancier  ou  Pendule  qui  le  forme,  porte 
deux  Palettes  fur  le  même  Arbre  appliquée  à  la  dernière  Roue 
de  manière  qu'étant  frappées  par  chaque  dent  de  cette  Roue  fuc- 
ceffivement  Se  forcé  par  les  coups  tp'elles  en  reçoivent  de  fe 
tourner  alternativement  de  côté  &  d'autre  ,  il  agit  aulTi  à  fon  tour 
fur  la  Roue ,  en  ne  lui  fouffrant  d'avancer  que  peu  à  peu ,  &  en- 
ne  laiff'ant  échaper  qu'une  dent  de  la  Roue  à  la  fois  pendant  ua 
de  fes  battemens  ou  vibrations.   Voyez  i' article  des  Echaptmens. 

On  peut  donc  par  ce  moyen  faire  durer  autant  de  tems  que 
l'on  fouhaite  le  mouvement  d'une  Machine  ainfi  compofée  pour- 
vu que  le  poids  ait  une  force  fuffifante  pour  entretenir  les  vibra- 
tioiis  du  Pendule  qui  n'ell  mû  que  fur  la  force  dont  il  efl:  frapé 
par  les  dents  de  la  dernière  Roue- 

On  a  employé  dans  les  Figures  des  Profils  des  Pièces  ,  les  mêmes 
Lettres  Italiques  dont  on  s'ell  fervi  en  Capitales  ,  foit  dans,  les- 
Plans ,  foit  dans  les  Dévelopemens  ,  j'ai  crii  que  par  cette  pré- 
caution on  éviterait  la  confufion  dans  les  intervales  des  Profils 
Qui  font  fouvent  trop  petits- 


i8z  TRAITE' 

REVEIL    APOID  S- 

PLANCHE     PREMIERE. 

F   I   G    V    R     E       I. 

UN  Réveil  eft  confideré  dans  l'Horlogerie  comme  une  Pièce 
facile  à  exécuter ,  auffi  bien  que  fa  Méchanique  à  connoî- 
tre  5  on  le  reprefente  en  plufieurs  figures.  La  première ,  eft  la  face 
du  Cadran  avec  les  Aiguilles  des  heures  &  des  minutccs.  Le  petit 
Cadran  F  eft  celui  du  Réveil  quand  on  veut  le  difpofer  pour  qu'il 
fonne.  Par  exemple, à  5  heures  du  matin  ,  on  tourne  le  Cadran 
le  foir  jufqu'à  ce  que  le  chiffre  de  5  foit  fous  la  queue  de  l'Ai- 
guille des  heures  bi  on  veut  qu'il  fonne  à  4  heures ,  on  met  le 
chiffre  de  4,  &  ainfi  des  autres.  Si  on  a  coutume  defe  réveillera 
la  même  heure  ,  il  ne  fera  pas  befoin  de  faire  autre  chofe  que 
de  remonter  le  poids  tous  les  foirs.  Ce  qui  procure  cet  effet ,  c'eft 
qu'en  éloignant  ou  en  approchant  le  chiffre  6  de  midi ,  on  éloigne 
ou  on  approche  en  même  raifon  une  Cheville  qui  levé  la  détente. 
Le  Timbre  eft  fupporté  par  une  Croix  qui  faitreffort  &qui  tient 
par  ce  moyen  aux  quatre  Vafes  fixés  aux  quatre  coins  de  la 
Cage. 

Fig.  2.  Eft  le  plan  du  Rouage  du  Mouvement  j  il  eft  compofé 
de  quatre  Roues.  A  eft  la  grande  ,  qui  porte  fur  fon  Arbre  une 
Poulie  à  pointe  fur  laquelle  eit  pofée  la  corde.  Cette  Poulie  porte 
le  Rochet  E  qui  eft  retenu  par  le  Cliquet  F  mobile  fur  la  grande 
Roue,&  qui  eft  toujours  renvoyée  dans  les  dents  du  R.ochet  par 
un  Reftort ,  ce  qu'on  appelle  encUcfage  i  de  forte  que  quand  on 
tire  le  petit  poids  F,  le  gros  poids  G  monte. 

La  Roue  B  eft  appellee  Âoue  à  longue  tige  ,  parce  qu'elle  a  effec- 
tivement fa  tige  plus  longtie  que  les  autres,  ou  plutôt  parce  qu'un 
de  fes  Pivots  paffe  la  Platine  pour  porter  l'Aiguille  des  minuties  , 
faifant  fon  tour  par  heure. 

La  Roue  C  elt  la  Roue  de  Champ  qui  engrène  dans  la  Roue 
de  Rencontre  D.  Le  profil  de  ce  Rouage  eft  dans  la  Figure  4. 
avec  les  mêmes  Lettres  qui  font  Italiques. 

Le  profil  des  autres  Pièces  qui  compofent  le  Réveil  font  vues 
dans  la  même  J'/^«rf.  Sur  la  tige'Wdela  Roue  ^  eft  placé  à  frotte- 


DE    L'HORLOG  E  RI  E.  ,83 

mène  un  Canon  qui  porte  d'un  côcé  l'Aiguille  des  niinucres,  mais  qui 
n'efl  pas  reprefenté ,  &:  de  l'autre  la  petite  Roue  i  qui  engrené  dans 
la  Roue  1  de  même  nombre,  de  forte  que  ces  deux  Roues  font 
chacune  un  tour  par  heure.  La  Roue  2  porte  un  Pignon  de  6 
qui  engrené  dans  la  Roue  de  Cadran  Z  qui  a  yz  dents.  Ce  Pi- 
gnon lui  fait  faii-e  un  cour  eu  i  2  heures  ,  elle  porte  l'Aiguille  des 
heures. 

Sur  le  Canon  de  la  Roue  de  Cadran  eft  placé  un  autre  Canon 
qui  porte  le  Cadran  de  Réveil^  j,  &  un  contre-RefTorc  Cecon- 
rre-Reflbrt  a  une  Cheville  X  pour  lever  la  détente  Q^R  S  Fig.  3. 
H  H  eft  le  plan  de  la  Roue  de  Réveil  qui  porte  une  Cheville 
V  contre  laquelle  arboute  le  Bras  R  Q^de  la  détente.  Le  refte 
des  Pièces  elt  la  Verge  des  Palettes  de  la  Roue  de  Rencontre  qui 
eft  mobile  entre  le  Cocq  4  &:  le  conrre-Cocq  5  Fig.  4.  On  verra 
dans  le  commencement  de  l'article  des  Echapemens  comment  ce- 
Jui-ci  agir.  T  P  eft  la  Verge  des  Palettes  de  la  Roue- de  Réveil. 
Son  Echapement  eft  comme  celui  du  mouvement  j  ce  qui  fait  que 
les  deux  bouts  du  Marteau  M  N  frapenc  dans  le  Timbre  &  font 
un  grand  bruit. 

On  voit  que  le  Rouage  eft  monté  dans  la  Cage  6.  7.  8.  <>.  Cette 
Cage  eft  ordinairement  formée  de  deux  Plaques  quarrées  montées 
fur  quatre  Pilliers.  Dans  le  miheu  de  cette  Cage  ,  en  la  fupofant 
vùë  en  face  ,  font  placées  trois  montans  6.  7.  10.  qui  fe  démon- 
tent par  Clavettes.  On  n'a  pas  crû  néceflaire  de  reprefenter  les 
Pilliers,  parce  qu'ils  auroienc  caché  une  partie  des  Pièces. 

On  voit  que  lorfque  la  décente  Q^R  S  Fig.  3 .  eft  levée  par  la 
Cheville  X  Ftg.  4.  le  Bras  Q^leve  &  dégage  la  Cheville  V  Fi^.  3. 
pour  lors  la  Roue  tourne ,  &  par  conféquenc  le  Réveil  fonne. 

Nombre  d'un  Réveil  four  aller  huit  jours, 

A     .     .     .      80       Pignons 
B    .     .     . 

Vj  «  •  • 


i84  TRAITE' 

HORLOGE    A   POIDS 

^lui  Jonne  l'heure  &  la  demie, 
PLANCHE      II. 

LE  Mouvement  efb  compofé  de  quatre  Roues  ,  comme  celui 
du  Réveil,  excepté  qu'il  ne  marque  pas  les  minurtes ,  &  qu'il 
ne  va  que  30  heures.  La  Roue  de  Cadran  K  F/g.  x.  eft  mené&- 
par  le  Pignon  ,  (j  qui  fait  un  tour  en  deux  heures.  Si  ce  Pignon 
eft  de  8  il  faudra  48  à  la  Roue  ,  parce  qu'il  n'y  a  que  quatre  aîles 
du  Pignon  qui  agiflent  par  heure  j  ainfi  4  fois  i  1  font  48.  Cette 
Roue  de  Cadran  eft  jointe  à  frottement  avec  un  Reflbrt  contre 
le  Rochet  X  de  i  2  dents.  Ce  Kochet  fert  à  deux  ufiges.  Le  pre- 
mier ,  c'eft  de  lever  à  chaque  heure  les  détentes  Fig.  4.  par  le 
Bras  V  ,  &  le  fécond ,  de  faire  fonner  la  demie  par  le  moyen  du 
Marteau  7.  8-  Ftg>  3.  de  façon  qu'on  ne  peut  tourner  le  Rochec 
qu'on  ne  fafle  fonner  les  hetires  i8c  les  demies. 

Le  Rouage  de  la  Sonnerie  eft  reprefenté  de  deux  façons.  La 
Tig.  I .  eft  le  plan  vu.  du  côté  du  mouvement  j  ce  qui  fait  que 
l'on  voit  les  trois  Roues  ,&  les  Bras  des  détentes  R  0,labafcule 
du  Marteau  Z  1  3  ,  &  la  Roue  du  compte  G  placée  fur  le  mon- 
tant en  croix  10.  II.  \x.  13.  Ce  Rouage  fera  mieux  entendu 
dans  le  profil  Fig.  2 .  où  l'on  n'a  pas  reprefenté  les  détentes  ni  le 
Marteau  pour  ne  point  trop  charger  le  delfiu. 

On  voit  que  les  détentes  font  tenues  dans  la  Cage  avec  les  deux 
montans  »  c.  11.  14.  15.  Fig.  2.  qui  ont  des  bras  pour  les  re- 
tenir &  les  éloigner  fuffifament  des  Roues  ,  comme  la  Figure  le 
reprefenté.  Le  Rouage  eft  compofé  de  trois  Roues  ahc  La  gran- 
des porte  douze  Chevilles  pour  faire  agir  le  Marteau  des  heures. 
Cette  Roue  a  fur  fon  Arbre  une  Poulie  à  pointe  d  ,  fur  laquelle 
eft  appliqué  la  corde.  Cette  Poulie  porte  un  RelTort  e  qui  s'engage 
dans  la  croifée  de  la  Roue  d  3  ce  qui  fait  un  encliélage  plus  hm- 
ple  qu'avec  un  Rochet. 

La  féconde  Roue  ^  porte  deux  cercles  qui  forment  deux  en- 
tailles parallèles.  Le  Bras  0  /*  de  la  détente  Fig.  5 .  y  entre  pour 
faire  l'arrêt.  Voyez  Fig.  i . 

La 


DE    L'HORLOGERIE.  ,85 

La  troifiéme  Roue  C  porte  une  Cheville  j.  L'ufage  de  cette 
Cheville  ell  pour  retenir  le  Rouage  quand  les  détentes  lèvent , 
&  <jue  le  Bras  O  P  ell  dégagé  d'un  des  cercles  Q^Q^ /="/;§■•  i  •  Cette 
Cheville  appuyé  fur  le  Bras  coudé  R  S  Fig.  4.  jufqu'à  ce  que  le 
petit  Bras  V  ibit  dégagé  du  Rochet  X  Fig.  '5.  Le  quatrième 
mobile  eft  le  Volant/.  Son  ufage  ell  de  modérer  la  force  du 
Rouage.  Sans  cette  précaution  l'Horloge  fonneroic  auiîî  vite 
qu'un  Kéveil-  On  peut  donc  ralentir  une  Sonnerie  plus  ou  moins 
en  augmentant  les  rayons  du  Volant  ai  fa  pefanteur. 

G  fig.  I  •  ell:  la  Roue  de  compte  qui  déterminent  les  coups. 
Sa  circonférence  porte  douze  crans  à  des  diffcances  proportion- 
nées aux  heures-  On  trouvera  dans  la  defcription  de  la  Planche  5, 
la  manière  de  la  tailler.  Cette  Roue  de  compte  g  Fig.  1 .  eil 
fixe  avec  la  Roue  dentée  /  qui  engrenne  dans  le  Pignon  m  ,  que 
le  I  ivot  de  la  grande  Roue  porte-  Ces  deux  Roues  font  fixées 
enfembie  ,  &  jointes  contre  le  montant  par  le  reflbrt  marqué  5. 
qui  cil  fendu  ,  6c  qu'on  appelle  Clef  ou  Pas-d'ane.  Il  ne  relie  plus 
qu'à  expliquer  les  effets  des  détentes  Fig.  4-  &:  5 .  On.  voit  par  le 
plan  Fig.  I.  qu'elles  font  placées  l'une  fur  l'autre.  Celle  qui  com- 
mence à  agir  ell  marquée  R  Fig.  4.  C'eil  le  Bras  V  qui  a  com- 
munication aux  dents  du  Rochet  X  Ftg.  3.  Quand  il  tourne  il 
levé  le  Bras  V  ,  6c  par  conféquent  la  détente  Ftg,  4.  qui  levé  à 
fon  tour  l'autre  dérente  Ftg.  ^ .  C'ell  le  petit  Bras  T  qui  appuyé 
deffus  quand  les  détentes  font  allez  levées  pour  que  le  Crochet 
P  O  Fig.  I .  fe  dégage  du  cercle  Q.  Le  Rouage  fe  prépare  à  tour- 
ner, mais  la  Roue  volante  ell  retenue  contre  le  Bras  coudé  R  S 
par  le  moyen  de  la  Cheville  Y  ,  ce  qu'on  appelle  deUi.  Ce  délai 
dure  jufqu'à  ce  que  le  Bras  V  foit  dégagé  du  Rochet  X  ,  pour 
lors  les  détentes  tombent  Se  le  Rouage  le  trouve  libre  de  tour- 
ner, ôc  tourne  jufqu'à  ce  que  le  grand  Crochet  O  N  entre  dans 
une  des  entailles  de  la  Roue  de  compte  ,  &  en  même  tems  le 
Bras  P  O  entre  dans  la  féparation  d'un  des  cercles  Q^ ,  &:  fait  ar- 
rêter la  Sonnerie- 

11  efl  ,  je  crois ,  inutile  de  dire  que  quand  le  Rouage  tourne  , 
les  Chevilles  de  la  Roue  a.  lèvent  le  Marteau  autant  de  fois  que 
la  diilance  des  crans  de  la  Roue  de  compte  le  permet.  Le  Mar- 
teau ell  renvoyé  fur  le  Timbre  par  le  relîort  "W. 


Tome  IL  B 


» 


i8<f  TRAITE 

Nombre  de  cette  Sonnerie, 

La  Roue  A    *    ♦     .     6o-  ^  Pig.       1 2  Chevillesj 

B    .    .     . 


C 


Roue  de  compte  5  z  Pignons  marqué  m  eft  de  S. 
Voilà  une  Sonnerie  ordinaire  des  Horloges  à  poids  ,  qui  peu- 
vent avoir  des  nombres  difierens  qui  procurent  le  même  effet, 
comme  -j  t  .  .  .  \  %  Chevilles  54&un  cercle  , Roue  volante  40, 
tous  Pignons  de  fix,  Roue  de  compte  39.  Pignon  6.  On  fe  fert 
de  ce  nombre  pour  les  petites  Sonneries  du  modèle  de  Réveil  ; 
car  on  dirtingue  lagrolTeur  des  Horloges  de  chambre  en ^r(?5  mo- 
dèle, en  modèle  ordinaire,  moyen  modèle,  ôcc. 

Autre  nombre  de  Sonnerie, 

70 — 14  Chevilles.   Pignon  10. 

60  deux  Cercles.  Pignon  6. 

56.  Pignons  6  •  .  •  Roue  de  Compte  39  ,  Pignon  7. 

Nombre  qui  Jonne  l'heure  &  la  demie  par  la  Roue  de  Compte, 

70  . . .  14  Chevilles ,  Pignon  10. 

ji  Pignon  6  deux  cercles. 

60  Pignon  6  ,  Roue  de  Compte  45. 

Pour  compofer  les  nombres  de  fonneries ,  on  commence  par 
examiner  combien  le  Marteau  doit  frapper  de  coups  en  douze 
heures  ,  on  trouve  7  8.  Si  on  met  fix  Chevilles  fur  la  grande  Roue, 
il  faudra  qu'elle  tourne  par  conféquent  i  3  tours  ,  parce  que  i  3 
fois  6  font  78.  Il  [s'agit  d'appliquer  une  roue  de  t  compte  qui 
ne  faffe  qu'un  tour  ,  pendant  que  la  roue  de  Cheville  en  fera 
15.  Si  on  met  un  Pignon  de  6  furie  bout  d'un  des  Pivots  delà 
roue  de  Cheville ,  &  que  ce  Pignon  engrenne  dans  une  roue  de 
7  8  ,  il  eft  évident  qu'elle  ne  fera  qu'un  tour  en  i  2  heures  pen- 
dant que  la  roue  de  Cheville  en  fera  i  3  5  mais  comme  ce  nom- 
bre auroit  le  défaut  de  trop  dévider ,  c'eft-à-dire  ,  qu'il  faudroic 


DE    r  HORLOGE  RIE.  187 

remonter  le  poids  deux  fois  par  jour,  on  met  plus  de  chevilles, 
comme,  par  exemple,  i  i  ,  pour  lors  la  roue  de  cheville  ne  fait 
que  6  toLU-s  f  pour  faire  frapper  les  7».  coups  en  i  z  heures.  Si 
on  met  un  Pignon  de  8  fur  le  Pivot  de  la  roue  de  cheville ,  il  fau- 
dra 5  z  à  la  roue  de  compte  ,  parce  que  6  fois  8  font  48  ,  &  le 
demi  tour  qui  relie  compofe  quatre  dents  ,  qui  étant  ajoutées  à 
48  font  52. 

Maintenant  il  faut  difpofer  la  féconde  roue  pour  qu'elle  foie 
rentrante  à  chaque  coup  qui  frappe  ;  c'eft  pourquoi  il  faut  don- 
ner à  la  grande  roue  de  cheville  un  nombre  qui  foit  rentrant  avec 
fon  Pignon  à  chaque  coup  5  comme,  par  exemple  ,  60  dents  un 
Pignon  de  i  o  ,  ce  nombre  fera  taire  im  demi  tour  à  la  féconde 
roue  à  chaque  tour  de  Marteau  ,  &  l'une  des  deux  entailles  fe 
prefente  pour  recevoir  le  bras  de  la  détente  ,  pour  être  arrêté 
quand  une  des  entailles  de  la  roue  de  compte  fe  prefentera. 

On  donne  aufli  à  la  féconde  roue  un  nombre  rentrant  avec  le 
Pignon  de  la  troiljéme  roue  ,  pour  que  la  cheville  que  cette  roue 
porte  arrive  toujours  au  même  point  ,  à  chaque  fois  que  la  fon- 
nerie  arrête  ,  de  forte  que  differens  nombres  difpofés  dans  cette 
conlîderarion  procureront  toujours  le  même  effet  pour  toutes 
fortes  de  fonneries. 

La  compofition  du  moitvement  fe  fait  ordinairement  fur  le 
même  principe  ,  c'eft-à-dire  ,  que  l'on  proportionne  les  nombres 
conformément  à  la  longueur  que  l'on  fouhaite  le  Pendule. 

Si  on  donne,  par  exemple  ,  60  à  la  première  roue,  54  à  la  fé- 
conde, 4i  à  la  roue  de  champ  ,  15  à  la  roue  de  rencontre  ,  èc 
tous  Pignons  de  fix  ,  on  aura  5?4  5  o  vibrations  par  heure.  On  verra 
dans  la  Table  des  Longueurs  des  Pendules  que  ce  nombre  don- 
nera environ  5  pouces  3  lignes.  QLiand  on  compte  les  nombres 
d'un  rouage  de  mouvement  on  commence  toujours  par  la  roue 
qui  mené  la  cadrature  ,  &.  on  a  enfuite  égard  fi  elle  fait  un  tour 
en  une  ou  deux  heures.  En  fe  fervant  de  ce  dernier  nombre,  on 
dit ,  en  6  o  combien  de  fois  le  Pignon  y  e(t-il  contenu  ?  i  o  fois  , 
parce  qu'il  n'a  que  6  aîles  ,  enfuite  en  5  4  combien  de  fois  6  il 
y  eft  5)  ,  qui  étant  multiplié  par  10  donne  90  ,  on  continue  en 
41  ,  combien  de  fois  (j  il  y  eft  7  ,  on  multiplie  5)0  ,  par  7  vient 
6  3  o  5  comme  l'allée  èi.  le  retour  du  Pendule  font  deux  vibrations, 
on  double  le  nombre  de  la  roue  de  rencontre  qui  fait  3  o  ,  qui 
étant  miiltipliée  par  630  ,  donne  i  85)00  vibrations  pour  deux 
heures, parce  que  la  première  roue  fait  fon  tour  en  deux  heures  » 

Bij 


iS8  T    R    A    ï    T    B 

ainfi  c'efl:  tômme  il  vient  d'être  die  5)450  vibrations  par  heure 
pour  moitié. 

Si  on  donne  un  autre  nombre  comme  64  à  la  première  roue 
Pig-non  8  ,  5  6  à  la  féconde  Pignon  7,48  à  la  roue  de  champ 
Pignon  8  ,  éc  zi  à  la  roue  de  rencontre  ,  par  ce  nombre  on  aura 
8014  vibrations  :  on  trouvera  dans  la  Table  que  ce  nombre  don- 
ne fept  pouces  cinq  lignes.  Sur  ce  principe  on  compofe  facile- 
îîieut  toutes  fortes  de  nombres  pour  telle  longueur  de  Pendule 
qpe  l'on  veut. 


MOUVEMENT 

De  Pendules  a  Secondes  allant  quinz.e  jours. 
PLANCHEIII. 

DE  tous  les  ouvrages  d'Horlogeries ,  il  n'^y  en  a  point  de  plus 
jufte  que  ceux  dont  le  Pendule  elt  aflez  long  pour  faire  une 
vibration  par  féconde  5  c'ell  aulFi  les  feules  Pendules  dont  on  fe 
ferc  dans  l'Aftronomie.  Leur  compofition  ordinaire  eit  de  quatre 
roues  que  l'on  difpofe  comme  la  Fi^.  4.  le  reprefente. 

La  grande  roue  I  fait  ordinairement  fon  tour  en  i  2  heures- 
Son  Arbre  eft  placé  fixement  dans  la  Poulie  1 4.  pour  contenir 
la  corde  ,  &  pour  qu'elle  ne  glifle  pas  ,  on  y  met  des  pointes. 
\  Voyez  Fig-  3.  )  Le  nombre  qu'on  lui  donne  n'eit  que  pour  la 
durée  de  la  remonte  du  poids.  La  féconde  roue  G  fait  un  tour 
■par  heure-  Un  de  fes  Pivots  pafle  la  Platine  Fig.  3.  &  porte  la 
roue  f ,  dont  le  bout  du  Canon  porte  l'Aiguille  des  minutes.  Le 
Canon  étant  à  frottement  permet  à  cette  Aiguille  de  tourner 
pour  la  mettre  à  la  minutte  que  l'on  fouhaite. 

La  roue  C  Fig.  z.  cngrenne  dans,fa  femblable  D  qui  porte  un 
pignon  de  fiX  pour  mener  la^^aoran  e  profil  4.  comme  il  a  été 
'dit  dans  la  defcription  du  Réveil  Planche  1 .  Pour  éviter  le  frot- 
tement &  le  poids  de  la  roue  de  Cadran  fur  la  chauffée ,  on  met 
Un  pont  marqué  7.  8.  qui  porte  un  Canon  dans  lequel  tourne 
librement  la  chauffée  ,  &  ce  Canon  entre  julle  dans  celui  de  la 
roue  de  Cadran  qui  mené  l'Aiguille  des  heures.  Cette  Aiguille 
n'eft  pas  reprefeiïtée  non  plus  que  celle  des  minuttes. 


DEL' HORLOGERIE.  189 

La  roue  G  Fig.  4.  a  80  dents.  Elle  engrenne  dans  le  Pignon  K 
de  dix  aîles  qui  fait  faire  huit  tours  à  la  troifiéme  roue  L-  Cette 
roue  a  7  5  dents  j  elle  engrenne  dans  le  Pignon  du  Rochet  N  qui 
eft  auili  de  I  0  j  ce  qui  tait  7  tours  \  pendant  que  la  roue  L  en 
fait  un,  de  forte  que  le  Kochet  N  fait  60  tours  par  heure.  On 
met  fur  fa  tige  l'Aiguille  des  Secondes  i  3K'ile'  Rochet  a  toujours 
30  dents  pour  que  l'Aiguille  fuive  les  divifions  du  Cadran  qui  eft 
de  60.  Ce  Rochet  doit  être  très-égal  pour  faire  un  bon  Echa- 
pement. 

L'Echapement  de  cette  Pendule  eft  à  deux  Leviers  >  on  s'en 
fert  beaucoup  depuis  que  j'ai  eu  l'honneur  de  prefenter  une  Pen- 
dule d'Equation  à  l'Académie  Royale  des  Sciences  en  i  727.  où 
cet  Echapement  étoit  appliqué.  On  trouvera  fa  defcription  avec 
la  méthode  de  le  tracer  dans  le  Traite  des  Ecb.ipemen.^.  La  Verge  R 
Fig.  3 .  porte  le  Pendillon  S  qui  maintient  les  vibrations  au  Pen- 
dule W  ■  Ce  Pendule  eft  fufpendu  avec  deux  Reflorts  ou  de  la 
foyefurleCocq^.  Il  fe  démonte  par  le  moyen  d'une  Goupille  à 
l'endroit  x.  On  a  fait  diftérentes  fufpenfions  du  Pendule  j  l'ordi- 
naire eft  avec  deux  Reflorts.  On  en  fait  avec  de  la  foye  ,  d'autres 
font  porter  le  Pivot  de  la  tige  R  fur  deux  rouleaux  ,  6c  attache  le 
Penduie  en  place  du  Pendillon  j  d'autres  fufpendent  le  Pendule 
avec  un  ou  deux  Couteaux  qui  porte  fur  une  face  platte  d'acier 
dur  &  bien  polie  j  d'autres  enfin  font  porter  les  premiers  Couteaux 
fur  d'autres  tranchans.  En  attendant  que  le  choix  foit  déterminé 
de  routes  ces  différentes  fufpenlions  ,  il  me  paroît  que  le  Reflîorc 
mérite  la  préférence. 

On  voit  que  la  Figure  i .  reprefente  les  deux  Poulies  à  pointes* 
Celle  1 4  elt  fixe  fur  la  grande  Roue ,  6c  celle  i  -5  eft  mobile  fur 
une  tige  placée  à  la  cadrature  ou  ailleurs ,  &  eft  retenue  pas  le 
Rochet  <^  fun  Cliquet. 

Les  deux  bouts  de  la  Corde  étant  coufus  enfemble  &:  appliqués 
fur  les  Poulies,  on  fufpend  le  poids /fur  la  Poulie  <si  ,  &  le  petit 
poids  fur  la  Poulie  C.  La  Poulie  1 4  faifant  un  tour  en  i  2  heures 
parce  qu'elle  eft  fixée  avec  la  grande  Roue,  oblige  le  poids/ de 
defcendre  ,  &  defccnd  d'environ  30  lignes  par  24  heures,  en 
fuppofant  le  diamettre  de  la  Poulie  à  pointes  de  j?  lignes  ,  &  la 
Corde  de  deux  lignes. 

Pour  comprendre  cette  raifon  plus  aifément,,il  faut  fuppoferla 
Corde  fimple  fans  être  moufiée.  La  Poulie  ayant  5)  lignes  de 
diamettre  ,  il  la  faut  compter  de  i  o  pour  y  comprendre  le  denîi 


xpo  TRAITE' 

diamettre  de  la  Corde  :  on  fçait  que  la  circonférence  d'un  cercle 
eft  à  peu-près  comme  7  eft  à  1  z  j  mais  on  fuppofe  égalité  pour  le 
prefenc  La  circonférence  de  la  Poulie  fait  par  conféquent  50 
lignes  que  le  poids  doit  defcendre  en  i  2  heures,  &i  60  par  24 
heures  i  mais  comme  le  poids  ell:  moufle ,  il  n'en  defcend  que 
moitié  qui  eft  3  o  'lignes  pour  douze  heures  ,  de  forte  que  i\  le 
poids  peur  defcendre  3  pieds  4  pouces ,  la  Pendule  ira  i  6  jours  i 
niais  il  faut  augmenter  cette  delcente  au  moins  de  3  pouces  pour 
fupléerà  l'allongement  de  la  corde  fur  les  pointes,  &  pour  avoir 
égard  à  la  raifon  que  la  circonférence  d'un  cercle  e(t  plus  que 
xrois  fois  fon  diamettre  5  ainfi  pour  feize  jours  il  faut  environ  trois 
pieds  £c  demi-  Si  on  ajoute  pour  la  longueur  du  poids  &  de  la  Pou- 
lie neuf  pouces,  il  faut  que  le  tuyau  de  la  Boette  ait  au  moins 
quatre  pieds  trois  pouces.  L'ufage  des  deux  Poulies  à  pointes  6c  de 
la  corde  fans-fin  eft  reconnu  pour  très-jufte  &;  très-commode. 
Qiiand  on  tire  la  Corde  K  ,  on  remonte  le  poids  /  fans  que  fa 
pefantcur  change  fon  action  fur  le  mouvement  j  ce  qui  elt  un 
effet  naturel  à  la  Poidie  d  aifé  à  comprendre. 

La  Figure  4.  eft  ,  comme  on  a  dit ,  le  plan  ou  calibre  des  Roues 
êc  de  l'Echapement  ,  qui  font  montés  entre  deux  Platines  qu'on 
appelle  Cage.  La  Figura  3  reprefenre  le  Profil.  Les  Pilliers  de  la 
Cage  ne  font  point  marqués  pour  ne  rien  cacher  d'elTentiel.  La 
Figure  2.  eft  la  Platine  fur  laquelle  eft  placée  la  Cadrature.  Cette 
Platine  eft  féparée  du  Cadran  par  des  Pilliers  d'environ  demi  potice 
de  hauteur.  Voilà  qu'elle  eft  la  conftruction  ordinaire  des  Pendules 
à  Secondes.  Celles  qui  ne  vont  que  3  o  heures  n'ont  point  d'autre 
diminution  que  la  grande  Roue.  La  Poulie  à  pointe  eft  pofée  fur 
la  Roue  à  longue  tiçe. 

Les  Pendules  qui  vont  un  mois  ont  au  contraire  une  Roue 
d'augmentation.  Celle  qui  vont  un  an  ont  encore  une  Roue  de 
plus ,  c'eft-à-djre  ,  fix  Roues  j  mais  comme  elle  exige  un  poids 
trop  pefant  ,  on  n'en  fait  plus  ,  le  meilleur  ufage  eft  à  8  ou  15 
jours  :  on  peuraufli  faire  durer  les  mouvemens  fans  augmenter  les 
Roues  j  mais  il  faut  augmenter  les  Poulies,&:  chaque  fois  qu'on  aug- 
mente un  moufle  il  faiit  doubler  le  poidsice  qui  eft  plus  embaraftant. 

Les  Anglois  font  ordinairement  leurs  Pendules  à  Secondes  avec 
des  Rouleaux  cannelés  en  Vis ,  qu'on  appelle  Cylindres.  Qiioique 
cette  méthode  foit  très-bonne  ,  elle  n'eft  pas  fuivie  en  France  > 
c'eft  fans  doute  parce  qu'elle  exige  plus  d'ouvrage  qu'il  faut  la 
Cage  plus  haute  >  les  tiges  étant  plus  longues,  elles  font  plus  dif- 


DEV  HORLOGERIE.  t^i 

fîciles  à  tourner  ;  de  plus  ,  il  faut  une  efpece  de  Levier  brifé  qui 
appuyé  fur  la  denture  de  la  Roue  <à  longue  tige  pour  faire  mar- 
cher le  Mouvement  ,  pendant  qu'on  remonte  le  poids.  Cette  Ma- 
chine évite  l'Aiguille  des  Secondes  de  reculer,  c'eft-à  dire,  fî  on 
eft,  par  exemple  ,  deux  minuttes  à  remonter  la  Pendule  ,  elle  re- 
tardera de  quatre  ,  à  moins  que  d'arrêter  le  Pendule  5  mais  ce  fe- 
roit  toujours  interrompre  la  jurtelTe  du  mouvement.  Enfin  cette 
méthode  n'étant  pas  fi  commode  qu'avec  une  Poulie  à  pointe, 
étant  d'ailleurs  plus  compofées  ,  cela  fait  qu'on  ne  fuit  pas  volon- 
tiers ce  principe  :  On  trouvera  la  Machine  à  faire  aller  le  mou- 
vement à  la  Planche  i  o.  Fig.  i . 

La  conlfruclion  du  Pendule  &  de  la  Lentille  méritent  auiTi 
beaucoup  d'attention.  La  Verge  doit  être  néceflairement  d'acier, 
parce  qu'une  Verge  de  cuivre  eft  fufceptible  à  s'allonger  par  la 
chaleur  ,  d'environ  un  tiers  de  plus  qu'une  Verge  d'acier  j  ce  que 
j'ai  éprouvé  par  une  méthode  très-fimple  que  voici.  J'ai  pris  une 
Verge  d'acier  que  j'ai  joint  contre  un  Pillier  de  fer ,  le  bout  d'en 
bas  de  cette  Verge  eft  arrêté  folidement  ,  &  celui  d'en  haut  fu- 
porte  un  Levier  orifontal  près  du  centre  i  ce  Levier  en  élevé 
un  fécond  dont  le  .bras  eft  long  &:  léger  comme  une  Aiguille 
qui  marque  les  degrés  fur  ime  portion  de  cercle  ,•  (  Voyez  la 
Flanche  5.  Fig.  5 .  )  de  forte  qu'en  chauffant  la  Verge  A  elle 
s'allonge  affez  pour  faire  mouvoir  fenfiblement  la  grande  Aiguille 
B  ,  5v  lui  faire  parcourir  30  ou  40  degrés  en  montant  3  &  le  froid 
qui  racourci  la  Verge  ,  l'Aiguille  peut  defcendre  de  la  même 
quantité  5  on  connoît  par  cette  difpofition  que  fi  on  donne  une 
chaleur  égale  &  qu'on  la  répète  plufieurs  fois,  l'Aiguille  ne  mon- 
tera pas  plus  haut  à  une  fois  qu'à  une  autre  j  ainfi  en  changeant  de 
Verge  &L  fe  fervant  toujours  de  la  même  chaleur,  on  connoît  les 
Méteaux  qui  font  plus  fufceptibles  d'allongement  ,  par  l'expé- 
rience que  j'ai  fait  &  répété  pluficurs  fois  ,  la  Verge  d'acier  a 
fait  monter  l'Aiguille  à  i  o  degrés  5  celle  de  cuivre  a  monté  à  i  7, 
il  paroît  qu'on  peut  conclure  que  la  Verge  d'acier  eft  à  celle  de 
cuivre,  comme  10  eft  à  17.  On  trouvera  plus  loin  l'ufage  que 
l'on  fait  de  cette  expérience,  pour  remédier  à  la  dilatation  delà 
Verge  du  Pendule. 

On  ne  peut ,  je  crois ,  avoir  de  meilleur  règle  pour  déterminer 
le  choix  de  la  pefanteur  des  Lentilles  qu'en  ayant  égard  aux 
obfervations  que  l'on  a  faites  avec  le  Pendule  ftmple  j  on  a  re- 
marqué qu'une  Lentille  pefante  étoit  plus  long-tems  en  vibration 


ipt  TRAITE' 

qu'une  légère ,  cela  vient  faus  doute  de  :1a  réflflance  du  milieu 
de  l'air  qui  interrompt  plus  l'une  que  l'autre,  quoi  que  la  légère 
ne  doive  contenir  qu'un  volume  proportionné  à  la  pefanteur. 

On  a  varié  beaucoup  la  pefanteur  des  Lentilles  ,  Se  on  en  a 
fait  qui  ne  pefoient  qu'environ  demi-livre  ,  &  d'autres  qui  en 
pefoient  plus  de  cent  j  ces  deux  extrêmes  ont  fans  doute  un  mi- 
lieu- En  attendant  qu'il  foit  fixé,  j'ellime  une  Lentille  de  dix  ou 
douze  livres  fuffifant  aux  conditions  qu'elle  fera  bien  remplie  de 
bon  plomb  ,  &C  qu'il  n'y  aura  point  de  vuide.  Il  feroit  àfouhaiter 
qu'il  y  eût  ime  matière  plus  pefance  que  l'or  ,  Se  pas  plus  chère 
que  le  plomb  ,  pour  l'employer  à  ce  fujet. 

La  tormc  des  Lentilles  que  l'on  met  au  Pendule  a  toujours  été 
de  figiire  à  couper  l'air  ,  on  en  a  fait  qui  avoient  la  forme  d'un 
Anclire  ,  d'autres  tout-à-fait  plates ,  &  d'autres  convexes  des  deux 
côtés  que  l'on  appelle  Leniiflc ,  il  y  a  apparence  qu'on  en  reliera 
à  cette  figLU'e.  Ô.uelques  Horlogers  ont  placés  les  Lentilles  hori- 
fontales  à  des  Horloges  où  ils  avoient  toute  la  place  pour  cela  i 
mais  cette  pofition  me  paroît  défedueufe  en  ce  que  la  Lentille  fe 
charge  de  poudre  qui  augmente  la  pefanteur ,  6:  qui  peut  rendre 
l'Horloge  irreguliere  j  d'ailleurs  puifque  cette  pofition  horizon- 
tale peut  avoir  moins  d'avantage  que  la  verticale ,  il  elt  inutile  de 
l'employer 

On  a  fait  des  Verges  de  Pendule  à  Seconde  avec  deux  Len- 
tilles ,  une  petite  Se  une  grolTe.  La  grofle  efb  fixe  ,  &  la  petite  glifle 
le  long  de  la  Verge  pour  régler  l'Horloge  avec  plus  de  précifion. 
D'autres  ont  mis  un  petit  poids  au-deflbus  de  la  Lentille  fixe , 
qui  haulTe  &  baille  ,  &:  d'autres  ont  prolongés  le  Pendule  au-def- 
lus  du  point  de  fufpenfion  peur  y  mettre  un  poids  à  Vis  j  mais 
cette  dernière  méthode  eft  moins  eflimable  j  on  s'eft  encore  fervi 
d'ime  Vis  placée  à  côté  de  la  Verge  pour  haufler  &  baiffer  la 
petite  Lentille ,  de  même  que  d'une  Crémaillère  &  d'un  Pignon  j 
d'autres  ont  placés  le  Pignon  au  centre  de  la  grande  Lentille  , 
quielldivifé  comme  un  Cadran  ,  dont  le  Pignon  porte  l'Aiguille, 
&;  engrenne  dans  une  Crémaillère  dentée. 

Prefentement  on  rend  la  Lentille  mobile  &  on  met  au  bas  un 
Ecrou  bien  fait  2c  d'un  diamettre  pareil  à  l'épaifleur  de  la  Len- 
tille. Cet  Ecrou  eft  divifé  &  numéroté  de  2  5  ou  3  o  degrés  à 
volonté  qui  font  marquées  par  une  Aiguille  fixe  attachée  fur  la 
Lentille  j  par  ce  moyen  on  élevé  ou  on  baifle  la  Lentille  avec 
autant  de  fenfibilité  que  l'on  fouhaite.   On  obferve  auffi  que  le 

pas 


DE     L'HORLOGERIE.  195 

pas  de  la  Vis  ,-  CjIc  tîn  ,  quirré  ,  cft  trci- profond.  Cette  mé- 
thode eft  fuivieaujoLird'hui.  On  trouvera  à  la  rUnche  17  Towe  2. 
ôc  dans  fa  defcription  des  additions  très-intéreflantes  pour  la  Pen- 
dule à  Seconde. 


MOUVEMENT 

DE    PENDULES    A    RESSORTS. 
PLANCHE     IV. 

LE  S  Pendules  à  ReiTorts  font  beaucoup  en  ufage  5  elles  fon- 
nent  ordinairement  l'heure  &:  la  demie,  ôc  vont  quinze  jours 
fans  ccre  remontées  ;  celle-ci  ell:  de  pareille  compofition.  Ancien- 
nement on  les  faifoient  aller  un  mois  i  mais  comme  elles  man- 
quoient  ordinairement  de  force  ,  elles  étoicnt  moins  folides  :  cci\ 
ce  qui  en  a  fait  quitter  l'ufage.  Pour  s'en  tenir  àcerteconftruclion, 
qui  a  néanmoins  un  défaut  j  c'efl  qu'il  n'eft  pas  polîible  qu'un 
Reflbrt  qui  doit  faire  cinq  tours  pour  quinze  jours  les  puifîe  faire 
également  j  ce  qui  procure  de  l'inégalité  en  proportion  que  le 
RefTort  fe  développe. 

La  Fig.  3.  reprefente  les  Roues  &:  leurs  pofitions  naturelles. 
R  eft  le  Barillet  du  mouvement  dans  lequel  ell:  contenu  un  Ref- 
fort  qui  fait  ordinairement  8  tours  {  Le  profil  d'un  pareil  Barillet 
eft  q  Ffg.  4.  Il  engrenne  dans  un  Pignon  de  i  4.  de  la  Roue  S. 
Cette  Roue  engrenne  dans  la  Roue  T  qu'on  appelle  Roue  a  longue 
tige ,  parce  que  fa  tige  pafte  à  la  Cadrature  pour  porter  la  Roue 
de  minute  B  Fig.  i .  qui  fait  par  conféquent  fon  tour  par  heure. 
V  eft  la  Roue  de  Champ  qui  engrenne  dans  la  Roue  de  Ren- 
contre X.  Cette  Roue  eft  tenue  par  la  Potence  A  Fig.  9.  6c  la 
contre-Potence  E.  La  Verge  de  Palette  C  palTe  au  travers  le  nez 
de  Potence  pour  être  maintenue  par  le  talon  D  ,  &  un  Cocq  at- 
taché avec  dej-tx  Vis  fur  la  Platine  de  derrière  5  mais  on  n'a  pas 
crû  nécellaire  de  le  reprefenter  ici,  on  l'a  vu  dans  d'autres  Pièces- 
On  expliquera  au  Traité  des  Echapemens  les  effets  de  celui-ci. 
On  a  déjà  dit  que  la  Roaë  B  Fig.  i .  faifoit  fon  tour  par  heure. 
Cette  Roue  porte  un  Canon  qui  entre  à  frottement  fur  la  tige  de 
Tome  II.  G 


,P4  TRAITE' 

la  RouëT  Fig-  5-  L'Aiguille  des  minutes  eft  placée  quarrément 
au  bout  du  Canon  de  cette  Roue  B.  Elle  engrenne  dans  la  Roué 
de  renvoi  c/  qui  efb  de  même  nombre.  Cette  Roue  porte  à  fon 
centre  un  Pignon  de  6.  Elle  eft  placée  fur  la  Platine  ,  &  tenue 
avec  le  Cocq  i  3  •  Comme  cette  Roue  (jr  fait  auffi  fon  tour  par 
heure ,  fon  Pignon  de  6  engrenne  dans  une  Roue  de  Cadran  de 
72  qui  n'eft  pas  reprefentée,  &  qui  fait  fon  tour  en  i  2  heures, 
parce  que  6  fois  12  font  72.  Cette  Roue  de  Cadran  porte  un 
Canon  fur  lequel  eft  ajufté  à  frottement  l'Aiguille  des  heures ,  6c 
pour  que  cette  Roue  de  Cadran  ne  charge  pas  la  Roue  de  mi- 
nute B  ,  on  place  à  fon  centre  le  Pont  marqué  5)  qui  porte  un 
Canon  fur  lequel  fe  meut  la  Roue  de  Cadran. 

La  Sonnerie  commence  auffi  par  le  Barillet  Q^,  pareil  à  celui 
du  mouvement.  Le  Reflbrt  fait  le  même  nombre  de  tours  que 
celui  du  mouvement  5  il  engrenne  dans  le  Pignon  de  la  Roue  P 
qui  fait  fon  tour  en  i  2  heures.  Un  des  Pivots  de  l'Arbre  de  cette 
Roue  pafle  la  Platine  fur  lequel  eft  placé  quarrément  la  Roue  de 
Compte  I  Fig.  6.  La  Roue  P  engrenne  dans  la  Roue  de  Che- 
ville O  qui  engrenne  à  fon  tour  dans  la  Roue  d'Etoteau  M ,  8c 
fucceffivcment  M  dans  K  ac  K  dans  L  qui  eft  le  Pignon  du  Vo- 
lant. 

Avant  que  d'expliquer  les  effets  de  la  Sonnerie  ,  il  eft  à  pro- 
pos de  parler  des  principales  confiderations  que  l'on  doit  avoir 
lorfquc  l'on  veut  compofer  le  Calibre  de  la  Pièce. 

Qiiand  on  veut  faire  le  Calibre  du  mouvement  ,  on  doit  con- 
fiderer  deux  chofes  principales.  La  première ,  le  tems  qu'on  veut 
qu'il  aille  fans  remonter.  La  feconcle  ,  qu'elle  longueur  on  veut 
donner  au  Pendule  par  rapport  à  la  hauteur  de  la  Boette. 

Pour  la  première  ,  û.  on  veut ,  par  exemple  ,  que  la  Pendule 
aille  quinze  jours ,  la  pratique  enfeigne  qu'un  Reflbrt  doit  avoir 
8  tours  i 

On  s'en  tient  donc  à  ce  nombre  de  tours  dans  lefquels  on  en 
choifi  fix  des  plus  égaux  que  l'on  fixe  dans  le  Barillet  parle  moyen 
d'une  palette  Fig-  8.  qu'on  ajoute  fixement  fur  l'Arbre  &  fur  le 
Barillet.  On  place  excentriquement  une  Roue  mobile  &  dentée 
de  cinq  dents  ,  on  examine  enfuite  combien  il  y  a  d'heures  dans 
1  8  jours,  fi  on  fait  faire  un  tour  au  Barillet  en  trois  fois  2  4heu- 
rei ,  3  tours  feront  51  jours ,  &  6  tours  i  8  jours ,  pour  cet  efïec 
on  donne  un  nombre  aux  dents  du  Barillet  proportionné  à  la 


D  E   VH  ORLOG  E  RI  E.  i^^j 

force  qui  lui  eft  communiquée.  Celui  de  84  efl  très-convenable, 
un  plus  grand  nombre  feroient  des  dents  trop  fines  qui  fe  pour- 
roient  cafler  ien  donner  moins  ,  on  perd  un  avantage  à  l'eno-re- 
nage  j  enfin  donnant  84  au  Barillet  Se  14  au  Pignon  ,  ce  Pignon 
fer'a  fix  tours  ,  pendant  que  le  Barillet  en  fera  un.  Si  on  donne 
encore  84  à  la  Roue  S  ,  &  qu'elle  engrenne  dans  un  Pignon  de  7, 
cette  Roue  S  fe  trouvera  faire fon  tour  en  i  1  heures,  parce  que 
la  Roue  T  le  fait  toutes  les  heures ,  6c  que  7  eil:  compris  i  %  fois 
dans  84.  Voilà  un  nombre  convenable  pour  la  durée  du  tems,  c'eft- 
à-dire  ,  que  les  fix  tours  du  Reflbrc  feront  aller  la  Pendule  i  5 
jours.  Maintenant  pour  avoir  égard  à  la  longueur  du  Pendule  , 
on  trouve  ,  par  exemple  ,  que  celle  de  5  pouces  3  lignes  peut 
contenir  dans  la  Boette  qu'on  veut  employer.  On  voit  à  la  Table 
dei  Longueurs  de  Pendule  qu'une  Pendule  de  cette  longueur 
donne  5)450  vibrations  ,  on  donne  un  nombre  aux  Roues  T  V 
&  X  qui  puifTe  approcher  de  ce  nombre  de  vibrations.  Si  on  don- 
ne à  la  Roue  T  7  8  ,  Pignon  6  ,  à  celle  V  6  6  ,  Pignon  6  ,  &  3  5 
à  la  Roue  de  Rencontre,  ces  nombres  multipliés  l'un  par  l'autre 
donne  5)43  8  vibrations  ,  ce  qui  en  fait  i  z  de  moins  que  la  Table 
demande  i  mais  cela  change  peu  la  longueur  du  Pendule ,  &c  ne 
mérite  pas  qu'on  en  tienne  compte. 

Voilà  ce  qui  ell  néceiîaire  de  fçavoirpour  la  compofition  d'un 
mouvement  que  l'on  peut  varier  autant  que  l'on  veut  ,  foit  pour 
n'aller  que  3  o  heures,  8  ou  15  jours ,  un  mois  ,  6:  même  un  an  j 
ce  qui  ne  dépend  que  des  Roues  &  des  nombres  que  l'on  placent 
avant  la  Roue  à  longue  tige  qui  fait  fon  tour  par  heure. 

Les  Roues  placées  après  la  Roue  à  longue  tige  ne  peuvent  dé- 
terminer que  la  longueur  du  Pendule,  il  n'y  a  ordinairement  que 
la  Roue  de  Champ  Hc  la  Roue  de  Rencontre  ,  à  moins  qu'on  ne 
vcule  un  Pendule  fort  court  j  en  ce  cas  on  eft  obligé  de  fe  fervir 
de  trois  Roues,  qui ,  avec  celle  à  longue  tige  ,  en  font  quatre, 
parce  qu'autrement  les  dentures  feroient  trop  fines,  &  il  n'y  au- 
roit  pas  aflez  de  folidité. 


Cil 


196  TRAITE* 

DE     LA    sonnerie: 

PLANCHE      IV. 

Qiumd  on  fait  le  plan  d'une  Sonnerie  tel  que  celui  de  la  Ftg.  y^ 
on  fuit  ,  pour  la  durée  de  la  remonte  ,  le  même  principe  qu'il 
vient  d'être  dit  j  mais  au  lieu  de  prendre  pour  point  fixe  une  Roue 
qui  £iit  fon  tour  par  heure  ,  on  en  prend  une  qui  tait  fon  touT 
en  I  2  ,  on  fe  fert  du  même  nombre  pour  le  Barillet  &:  le  Pignon 
de  1 4  comme  au  mouvement  y  par  cette  difpofition  la  féconde 
Roue  faifant  un  tour  en  i  i  heures  on  place  quarrément  fur  fon 
pivot  le  Chaperon  ,  ce  qui  lui  donne  l'avantage  de  n'avoir  point 
de  balotage  comme  en  ont  celles  qui  font  menés  par  une  Roue 
&  un  Pignon ,  qui  ont  outre  cela  plufieurs  défauts. 

Après  qu'on  a  fixé  la  Roué  P  à  ne  faire  fon  tour  qu'en  douze 
heures ,  on  cherche  à  donner  les  nombres  convenables  au  refte 
de  la  Sonnerie  ,  pour  cet  effet  on  dit  en  douze  heures  combien 
frappe-t-elle  de  coups,  on  trouvera  5?o  y  compris  les  demies.  Si 
on  donne  i  o  Chevilles  à  la  Roue  O  il  faudra  qu'elle  fafle  5)  tours 
en  ï  1  heures,  parce  que  9  fois  i  o  font  5)0  ,  il  eft  facile  enfuite 
de  donner  un  nombre  à  la  Roué  P  6cun  Pignon  à  la  Roué  O  qui 
ait  rapport  pour  que  la  Roue  P  fafle  un  tour  pendant  que  celle  O 
en  fera  neuf.  Si  on  donne  à  la  Roue  7  1  ,  il  faudra  un  Pignon 
de  8  ,  parce  que  8  fois  5?  font  7  2  ,  enfuite  on  donne  ,  par  exem- 
ple, a  la  Roué  de  Cheville  60,  6i  on  la  fait  engrenner  dans  im 
Pignon  de  6  qui  porte  une  Roue  qui  fait  fon  tour  par  coups  de 
Marteau  :  c'cflla  Kouc  appellée  d'Etoteau  qui  porte  une  Cheville 
pour  l'arrêt  de  la  Sonnerie. 

Le  nombre  de  la  Roue  volante  K  eft  indéterminé  ,  on  lui  don- 
ne celui  qui  eft  convenable  pour  la  proportion  de  la  denture  "5c 
la  durée  de  la  diftance  des  coups  que  la  Sonnerie  frappe  ,  elle 
porte  aufTi  une  Cheville.  Cette  Roue  engrenne  dans  un  Pio-non 
de  6  ,  fur  la  tige  duquel  eft  placé  le  Volant  L  à  frottement  par 
un  petit  Reflbrt  qui  appuyé  dcffus.  Quand  la  Sonnerie  eft  mon- 
tée,  le  Rouage  eft  retenu  par  une  Cheville  M  qui  appuyé  fur  le 
Crochet  F  de  la  détente  Fig.  i .  parce  que  le  Bras  G  eft  entré 
dans  une  des  Entailles  faite  à  la  Roue  de  Compte  Fig.  6. 

Qiiand  onieve  la  dérente  Fig.  2.  le  Rouage  fe  trouvant  dégagé 


DE   L'HORLOG  ERl  E.  xoy 

ne  tend  qu'à  tourner  ,  les  Chevilles  de  la  Roue  O  rencontrent 
une  Palette  que  la  Verge  de  Marteau  A  Y  Fig.  i.  porte  ce  qui 
lui  fait  frapper  autant  de  coups  qu'il  pafle  de  Cheville.  Cette 
Vcrs;e  elt  chalfée  par  le  Rellort  6. 

Si  le  Bras  G  de  la  détente  Fig.  i.  eft.eritré  ,  par  exemple ,  dans 
l'entaille  i  2  de  la  Roue  de  Compte  LVcC  qu'on  la  levé,  elle  re- 
tombera dans  la  même  entaille,  &:  la  Sonnerie  ne  frappera  qu'un 
coup  parce  qu'il  n'y  aura  qu'tme  Cheville  de  la  Roue  O  qui  pourra 
palier  j  ce  coup  elt  compté  pour  midy  &  demie.  Si  on  levé  la 
détente  une  féconde  fois ,  elle  ne  fonnera  encore  qu'un  coup 
compté  pour  une  heure  5  la  levant  une  troifiéme  fois  elle  frappera 
encore  un  coup ,  compté  pour  une  heure  &:  demie  j  &  fi  on  la  levé 
une  quatrième  fois ,-  la  hauteur  entre  une  &  deux  lèvera  la  dé- 
tente, la  Sonnerie  frappera  deux  coups,  parce  qu'elle  eft  empê- 
ché par  cette  hauteur  de  retomber  pour  retenir  la  Cheville  NM, 
l'entaille  2  eft  afiez  grande  pour  fonner  la  demie,  la  hauteur  de 
deux  à  trois  eft  aflez  diftante  pour  laifTer  frapper  3  heures,  &;  en- 
fin-la  diftance  de  I  I  à  I  2  eft  alfez  grande  pour  fonner  i  2  heures , 
on  comprendra  aifément  que  les  diftances  de  la  Rotië  de  Compte 
font  proportionnées  aux  heures  qui  doivent  fonner  ,  èi  que  cha- 
que entaille  a  allez  d'efpace  pour  les  demies. 

Maintenant  pour  faire  agir  cette  Sonnerie  d'elle-même  ,  on 
place  deux  Chevilles  fur  la  Roue  de  minute  B  Fig.  i .  qui  levé 
doucement  le  détentillon  C  D  Se  qui  fait  lever  en  même  tems  la 
détente  E  jufqu'à  ce  qu'elle  laifïe  pafler  la  Cheville  M  que  le 
Crochet  F  F/g.  2.  retient,  pour  lors  le  Rouage  tourne  ,  mais  il 
eft  retenu  dans  le  moment  parle  Bras  H  Fig.  7.  contre  lequel  fe 
rencontre  la  Cheville  K  de  la  Roue  volante.  Pendant  ce  délai,  le 
détentillon  C  D  continue  de  lever  jufqu'à  ce  que  l'Aiguille  des 
minuttes  arrive  fur  30  ou  60  du  Cadran,  pour  lors  le  détentil- 
lon fe  dégage  de  la  Cheville  &  tombe  j  c'eft  pour  lors  que  la  Son- 
nerie fe  trouve  dégagée  &  qu'elle  frappe  jufqu'à  ce  que  la  dé- 
tente rencontre  une  entaille  de  la  Roue  de  Compte  ,  qui  permet 
au  Crochet  F  Fig.  z.  de  retenir  la  Roue  d'Etoteau  pour  la  Che- 
ville M. 

Les  Rochets  7.  &  8.  Fig.  i.  font  placés  quarrément  fur  les 
Arbres  des  Barillets.  Leurs  ufages  eft  de  retenir  les  Reflbrts  quand 
on  les  remontent  par  le  moyen  des  Cliquets.  Quoique  cette  Son^ 
Jierie  foit  très-foiide  ,  quand  elle'  bien  exécuîée ,  on  la  peut  encore 
rendre  plus  fure  en  mettant  un  cercle  fur  la  Roue  d'Etoteau  en 


ip8  T    R     ^     I    T    E' 

place  de  Cheville.  S'il  arrivoic  quelque' inégalité  à  la 'Roue  de 
Compte  qui  donne  occafion  de  laifler  rentrer  la  détente  trop  tôt, 
le  cercle  la  rcriendroit  j  ce  qui  empêcheroit  la  Sonnerie  de  mé- 
compter.  Toutes  les  Sonneries  à  Roues  de  Compte  font  faites  fur 
ce  principe.  Il  y  en  a  d'autres  où  la  Roue  de  Compte  eft  menée 
par  un  Pignon  de  rapport  placé  fur  le  bout  du  Fivor  de  la  Roue 
de  Cheville  j  cette  méthode  eil  la  moins  bonne  i  d'autres  difFerenc 
dans  le  nombre  des  Chevilles ,  dans  la  forme  des  détentes  &  de 
leurs  pofitions ,  &  enfin  dans  la  levée  des  Marteaux  i  mais  toutes 
ces  variétés  reviennent  au  même  ,  excepté  qu'elles  ne  font  pas  fi 
fimples  que  celle-ci. 

La  Sonnerie  des  quarts  difFere  par  fa  Roue  de  Compte  ,  qui 
fait  ordinairement  fon  tour  par  heure ,  &  n'a  que  trois  ou  quatre 
entailles.  Les  Sonneries  des  quarts  différent  auffi  par  les  Marteaux  i 
Ordinairement  il  n'y  en  a  que  deux  ,  d'autres  en  ont  jufqu'à  une 
douzaine. 


PENDULE    A   QUART. 

PLANCHE      V. 

F    I    G    "U    R    E       I. 

CEtte  Pendule  à  Qiurt  efi:  faite  fur  le  même  principe  que 
celle  de  la  Planche  4.  La  Pendule  va  également  i  S  jours.  Le 
Barillet  C  eft  pour  la  Sonnerie  des  heures  -,  Se  celui  B  pour  celle 
des  quarts.  Il  n'y  a  point  de  différence  dans  les  effets  ,  excepté 
que  celle  des  heures  ne  fonne  point  de  demie  j  ce  qui  fait  qu'il  y 
a  un  petit  changement  au  nonibre  des  dents,  comme  on  le  verra 
ci-ap  rès. 

La  Sonnerie  des  quarts  eft  auffi  fur  le  même  principe.  La  Roue 
de  Cheville  I  M  a  deux  grands  Pivots  qui  paftent  les  Platines. 
Celui  de  la  Platine  de  derrière  porte  quarrément  la  Roue  de 
Compte  Fig.  4.  6c  celui  qui  pafle  à  la  Cadrature  porte  le  Cha- 
peron T  Fig.  2.  Les  deitx  Marteaux  font  placés  fur  deux  tenons  à 
côté,  pour  que  la  double  bafcule  Mies  puiflent  faire  lever  l'un  après 
l'autre  pour  fonner  les  quarts-  Ces  Marteaux  ne  font  pas  repre- 
fentés  ici.  On  difpofe  les  i  o  Chevilles  placées  fur  la  Roue  i  ,  de 
manière  que  le  même  Marteau  frappe  toujoujs  le  premier ,  pour 


DE    VHORLOGEKIE.  j^^ 

cet  efFec  on  merfix  Chevilles  d*un  côté  &  quatre  de  l'autre. 

Sur  la  Roue  de  minutes  N  Ftg.  i.  font  placées  quatre  Che- 
villes pour  lever  à  chaque  quart  le  détentillon  N  O  P  qui  levé 
à  fon  tour  la  détente ,  &^c. 

.  Quand  les  quatre  quarts  fonnent ,  le  Chaperon  S  T  porte  une 
Cheville  qui  levé  le  détentillon  S  R  Q^  pour  détendre  la  Sonne- 
rie des  heures  après  que  les  quatre  quarts  font  frappés.  X  eft  la 
verge  du  Marteau  des  heures. 

NOMBRE    DU    CALIBRE.; 

F  I  G  ^    R  E     \: 
Mouvement.  Sonnerie  des  heures. 

D    .     .     . 

XL       •       «       • 

F    .     .     . 
G    .    •    • 


B 

H 

I 

K 

L 


10  chevilles. 


^m^ 
^ 


a*o  TRAITE 


CADRATURE 

D'une  Penànle  qui  fonne  l'heure  &  la  demie  auec  un  Rateatp 

&  un  Limaçon. 

PLANCHE      V. 

F  I  G  V  R  E     3. 

LE  Limaçon  A  eft  fpirallement  divifé  en  douze  degrés.  Il  efl 
fixé  fur  l'EtoilleB,  tous  deux  portés  au  centre  par  un  Canon 
t]ui  leur  eft  commun  ,  de  manière  que.  l'Etoille  &  le  Limaçon 
tournent  enfemble.  La  Kouë  de  minutte  C  porte  trois  Chevilles. 
Celle  marqué  D  fait  tourner  l'Etoille  B ,  qui  ayant  douze  pointes , 
fait  fon  tour  avec  le  Limaçon  A  en  douz^  heures.  Dans  le  tems 
que  la  Cheville  D  fait  mouvoir  l'Etoille  ,  une  des  Chevilles  qui 
eft  fous  la  Roue  ieveauili  le  détentillon  L.  Le  Bras  N  O  dégage 
le  Crochet  P  du  Râteau  R  S  qui  tombe  enfuite  fur  le  Limaçon  A 
jufqu'à  ce  que  le  talon  Z  le  rencontre. 

Pendant  ce  tems ,  le  Bras  M  retient  le  Rouage  par  un  Crochet. 
La  Roue  de  minutte  continuant  de  tourner,  le  détentillon  échape 
le  premier.  Une  Cheville  qui  porte  au  point  F  attrape  en  tom- 
bant une  pointe  de  l'Etoille.  Cette  pointe  &  le  détentillon  ne  font 
qu'un  même  coup  pour  le  changement.  La  Sonnerie  étant  dé- 
gagée, la  Palette  T  remonte  le  Râteau  d'autant  de  dents  que  le 
Limaçon  a  permis  de  pafter ,  £c  par  conféquent  la  Pendule  fonne 
autant  de  cQups-Ala  dernière  dent,  Le  Râteau  qui  porte  une 
■Cheville  x  fe  préfente  &  s'engage  à  une  autre  Cheville  n  placée 
furie  Chaperon  C^,  ce  qui  fait  l'arrêt  de  la  Sonnerie.  Pour  fon- 
ner  la  demie  ,  une  féconde  Cheville  levé  le  détentillon  ,  comme 
ci-devant.  Le  Bras  B  du  Râteau  R  S  tombe  fur  la  Pièce  /  diamet- 
tralement  oppofée  à  la  Cheville  des  heures  D.  Le  Râteau  ne  fait 
que  le  chemin  néceffaire  pour  iaifler  palier  une  dent  qui  fait  fon- 
iier  un  coup  pour  la  demie. 


PENDULE 


D  E    L'  HORLOG  E  R  I  E.  zoi 


PENDULE    A    POIDS> 

Inventée  par  Monjïeur  P.  GA'VDRON ,  Maître  Horloger 
k  Paris  ,  &  de  S.  A.  R.  M.  le  Duc  d'Orléans  Kégent. 

PLANCHEVI. 

DE  toutes  les  conft:ru(5lion,s  de  Pendules  ,  celles  dont  'on  doit 
attendre  le  plus  de  juileffe ,  ce  font  celles  qui  ont  des  poids 
pour  puiflance  motrice.  Les  poids  tirent  plus  également ,  &  font 
moins  fujets  aux  imprelFions  du  chaud &-xiu  froid  :  les  Reflorts 
au  contraire  font  fufceptibles  de  contraction  &  de  dilatation  i  ce 
qui  fait  que  malgré  les  précautions  de  la  Fufée ,  fi  utilement  ima- 
ginée ,  le  Reflbrt  tire  inégalement  ,  à  la  vérité  peu  fenfiblement 
d'abotd ,  parce  que  la  Fufée  y  remédie ,  mais  iti  eft  fujet  à  des 
erreurs  qui  ne  laiflent  pas  d'être  aflez  confiderablcs  pour  être 
obligé  d'y  avoir  égard  en  mettant  de  teras  à  autres  la  Pendule  à 
l'heure-  Il  n'eft  guéres  poflible  cependant  de  fauver  ce  dérange- 
ment dans  la  Pendule  à  Reflbrt  ,  quelque  parfait  que  foit  le 
RefTort  ,  6c  quand  il  n'auroit  pas  les  inégalités  de  fa  vertu  éla- 
ftique ,  il  a  les  frottemens  fi  confiderables  ôc  fi  inévitables  d'une 
Lame  d'acier  de  8  à  5)  pieds  de  long  fur  un  pouce  de  large,  pliée 
dans  un  diamettre  de  deux  à  j^trois  pouces  :  or  tout  frottement 
flippofe  inégalité  j  pour  qu'il  fût  parfait  il  faudroit  donc  que  cette 
Lame  d'acier  fût  partout  forgée  avec  une  égalité  parfaite'  ,  oc 
qu'elle  fut  auflî  trempée  au  même  degré  dans  toutes  fes  parties. 
Cette  forte  de  perfection'  ne  peut  être  pratiquée  par  l'Ouvrier 
le  plus  habile  &  le  plus  attentif. 

Qtiand  même  le  Reffbrt  auroit  toute  la  perfedion  que  nous 
venons  de  dire  ,  il  perd  toujours  fon  élafticité ,  Se  rend  la  Fufée 
Jnégale ,  &:  d'ailleurs  les  Pendules  ordinaires  à  poids  ne  peuvent 
pas  être  renfermée  dans  un  petit  volume  ,  tel  que  les  Pendules 
que  l'on  mec  fur  des  tables- 

Ftg.  I .  ér  1 .  Sont  le  delîîn  de  cette  Pendule  qui  eft  placé  dans 

une  Boette  de  dix  pouces  de  haut-  Le  poids  A ,  de  huit  onces  >  la 

fait  marcher  s  il  faut  noter  qu'il  n'y  a  que  quatre   onces  pour  le 

mouvement.  Le  poids  étant  fufpendu  comme  il  ell  ,  n'agit  que 

Tome  IL  D 


loz  TRAITE' 

de  la  moitié  de  fa  pefanteur  fur  chaque  Poulie.  Ce  poids  qui  tient 
à  la  Poulie  B  cft  fulpendu  fur  les  deux  autres  Poulies  C  D.  La  pre- 
mière eft  fixée  fur  l'Arbre  de  la  Roue  à  longue  tige  E  qui  porte 
l'Ai^mille  des  minurtes.  Eclaieconde  eft  pareillement  fixée  à  la 
Roue  \.  g»fc  Bseét^pa^Lct  u  -  m  oav^ëja&at .  Ces  Poulies  tournent  donc 
avec  les  Roues.  Une  courbe  de  là.iton  G  H  porte  toujours  par 
fou  extrémité  H  fur  la  chape  de  la  Poulie  B.  Cette  courbe  eft 
attachée  à  l'Arbre  de  la  pièce  de  précaution  1RS  Fig.  3.  Tous 
deux  fe  peuvent  mouvoir  facilement  fur  les  Pivots  de  l'Arbre. 
La  Pièce  de  précaution  porte  une  féconde  Pièce  I K.  A  i'extrê- 
jnité  K  eft  une  Cheville  qui  tient  à  un  coulant  qui  eft  pouiïe  vers 
fou  extrémité  par  un  petit  relTort.  Cette  Cheville  eft  pour  retenir 
l'extrémité  du  Volant  L  Ttg.  i-  Le  coulant  fert  à  adoticir  le 
choc  du  volant  contre  la  Cheville.  C'eft  dans  ce  petit  aiïembla- 
ge  que  confifte  l'art  de  la  Méchanique  de  la  Machine. 

Vour  le  Aiouvement  de  la  Pendule. 

Le  Rouage  n'eft  compofé  que  de  la  Roue  de  minutte  E  ,  de  la 
féconde  Roue  M ,  Sc  du  Rochet  N  qui  forme  l'Echapement  -,  ainft 
ce  qui  appartient  au  mouvement  n'étant  compofé  que  de  trois 
Roues  &  du  Pendule  ,il  y  a  bien  des  frottemens  de  moins  qu'à 
toute  autre  Pendule.  Le  Rochet  n'eft  que  ponctué  dans  cette  Fi- 
gure ^  parce  qu'il  eft'fur  la  Platine  de  derrière.  Voyez  Figure  j^. 
Le  moteur  de  la  Machine  eft  le  Reftbrt  enfermé  dans  le  Banllet  P. 
La  Roue  de  ce  Barillet  engrenne  dans  le  Pignon  O  qui  fait  tour- 
ner la  Roue  Q.  Cette  dernière  engrenne  dans  le  Pignon  de  la 
Roue  F  qui  fait  tourner  le  Volant  L.  Nous  avons  deja  dit  que 
l'Arbre  de  cette  Roue  portoit  la  Poulie  D  que  l'on  appellera  Poulie 
montante  ,  parce  qu'en  cftet  elle  monte  le  poids.  Cette  même 
Roue  F  porte  huit  Chevilles  dont  les  propriétés  feront  expli- 
quées. 

EFFETS, 

Le  poids  A  attaché  à  la  Poulie  B  rire  continuellement  &  per- 
pendiculairement le  cordon  de  la  Poulie  C  qui  n'a  que  les  trois 
Roues  du  mouvement  à  faire  marcher.  La  courbe  G  H  qui  eft 
pefante  dcfcend  avec  la  Poulie  B,  enfemble  la  Pièce  I  K  Fig.  3. 
fixée  à  l'axe  de  la  courbe  G  Fi  qui  retient  le  Volant  par  la  Che- 
ville K.  Cette  Cheville ,  en  defcendant ,  échape  au  Volant ,  qui , 


DE    L'  H  O  RLO  G  E  m  E.  103 

pour  lors  ,  a  la  liberté  de  tourner  un  demi  tour  feulement  >  ce 
qui  fe  fait  par  le  moyen  de  la  Roue  F  par  la  Poulie  D  qui  lui  efl: 
fixé  ,  remonte  le  poids ,  qui  remontant  aulfi  la  courbe  H  G  &  la 
Pièce  I  K  ,  arrête  le  Volant  avec  la  Cheville  dont  elle  efl  crarnie, 
&:  ainfi  fuccelfivement  à  chaque  minutte  ou  environ  ,  pour  lef- 
quels  le  poids  ne  defcend  pas  deux  lignes  i  la  Pendule  ira  donc 
toujours  de  cette  manière  tant  que  le  ReiTort  tirera.  Cette  Pen- 
dule marque  les  heures  &C  minuttes  à  l'ordinaire-  Elle  a  une  Ca- 
drature  compofée  des  mêmes  Pièces  que  les  Pendules  précéden- 
tes ,  c'eft- à-dire  ,  une  Roue  de  renvoi  avec  une  Roue  de  chaullée, 
qui  fait  mouvoir  la  Roue  des  heures  ;  elle  bat  les  demies  fécon- 
des, parce  que  le  Pendule  n'a  qu'environ  neuf  pouces  deux  lignes, 
fon  Echapement  à  anclire- 

Les  propriétés  de  la  Pièce  de  précaution  1RS  Fig.  z .  e^  3 . 
confifte,  1°.  A  empêcher  le  dommage  qui  arriveroit  au  Rouage 
par  le  tirage  du  RelTort ,  fi  le  cordon  venoit  à  caffer.  %°.  A  re- 
monter la  Pendule  fî  la  Cheville  K  échapoit  au  Volant  j  ce  qui 
fe  fait  en  cette  manière. 

Nous  avons  dit  que  cette  Pièce  de  précaution  montoit  &  def- 
cendoit  avec  la  courbe  G  H  j  ainfi  fuppofant  que  le  cordon  cafle , 
le  poids  &c  la  Poulie  B  en  tombant  laifleront  pareillement  tomber  la 
courbe  G  H  ,&:  la  Pièce  de  précaution  étant  entraînée  avec  la  pre- 
mière, fa  pointe  S  accrochant  une  des  Chevilles  de  la  Roue  F  re- 
tiendra le  Rouage  ,6c  empêchera  le  défordre  qui  arriveroit  i  fans 
cela  ,  c'eft  ce  qui  la  fait  nommer  Pièce  de  précaution. 

L'autre  Partie  R  qui  eft  la  féconde  de  la  Pièce  de  précaution, 
fert  à  remonter  la^EoideL  cw'cas  qu'il  arrive  accident  aJ«-Piece.7 
K.;-.  pafJcs  oictremites-Rr-jv-Uiv  pLdce  pour  cet  'gttSE~d;es^€iig=~ 
villes  horiVojitales  qui  ne  touche)^  aux  autres  Chèvres  de  la 
Roue  F  quX  quand  le  poids  fe  proiiVe  tombé  ,  6c  [^  Preces  du 
pfecïiutiori-clelcc'nciucs.  -5^  («--c^-r-.»   im^  c«»«^-'^/<_   ^v*--"  .^"^•"-'•^^^  ■  *^*«_ 

Dij 


Z04 


TRAITE 


REMONTOIRS  DE  PENDULES- 

PLANCHE      VII. 

F  I  G    'V    R    E      !.. 

LA  Roue  A  reprefente  la  Roue  de  cheville  en  dedans  de  h 
Cage  Ces  chevilles  qui  traverfent  la  Roue  font  mouvoir  en 
bas  ,  fuivant  l'Arc  E  C-  Le  Levier  B  D ,  tient  à  une  Chape  D  E 
niobile  au  point  D.  Cette  Chape  porte  un  poids  F  cjui  l'oblige  à 
revenir  en  arrière  lorfque  le  Levier  B  échape  aux  chevilles.  Ce 
poids  qui  entre  dans  une  Vis  peut  augmenter  ou  diminuer  la  vî- 
tcfle  en  l'approchant  ou  en  l'éloignant  du  centre  de  mouvement 
D  de  la  Chape  qui  porte  un  fécond  Levier  G  E.  A  l'extrémité  G 
cl\  un  Cliquet  qui  tait  tourner  le  Rochct  H.  Ce  Rochct  ei\  une 
Pièce  de  la  Poulie  I  F/g.  z.  On  pourra  donc  appeller  cette  Pou- 
lie ,  Pou/ie  à  Rcchet.  Elle  roule  fur  un  Canon  K  hxé  à  la  Platine. 
Au  travers  de  ce  Canon  pafle-la  longue  tige  '. .  fur  laquelle  eft 
pareillement  fixée  une  féconde  Poulie  m  que  le  poids  P  F:g.  r. 
Fait  tourner  ,  &  par  conféquent  le  Rouage  du  mouvement ,  puif- 
cue  cette  Poulie  ell  fixée  fur  la  Roue  à  longue  tige.  Ce  poids  eft 
fufpcndu  par  une  corde  fans-fin  ou  chapelet  qui  paflé  fur  les 
deux  Poulies  H  ,  M  ,  &:  qui  de  l'autre  côté  porte  le  petit  poids  N, 
de  manière  que  la  Poulie  &  le  Rochet  M  font  de  même  que  \e% 
Remontoirs  des  Pendules  fin^iples  à  poids  j  c'efi:  le  Levier  E  G  qui 
fait  ici  fonction  de  la  main  qui  remonteroit  le  poids  5  l'on  con- 
çoit que  la  Sonnerie  étant  libre ,  le  petit  Levier  B  D  étant  abattu 
uicceinvement  par  les  chevilles  fuivant  l'Arc  B  C  ,  l'extrémité  E 
doit  néceffhirement  décrire  l'Arc  E  ^  j  ce  qui  ne  peut  arriver  fans 
que  fon  Cliquet  G  ne  f.iffc  tourner  le  Rochet  H  ,  &  par  confé- 
quent remonter  le  poids.  Ce  Rochet  eft  retenu  par  un  fécond 
Cliquet  O  qui  eft  fait  &;  placé  , de  manière,  que  par  fon  propre 
poids  il  retombe  dans  la  denture  du  Rochet  qu'il  retient  à  me- 
lure  que  le  premier  Cliquet  G'*fe  retiré  pour  prendre  les  dents 
fucceiîivement  les  unes  après  les-aurres.  Le  poids  P  qui  tire  tou- 
jours fur  la  Poulie  M  du  mouvement  ne  difcontinuë  point  de  le 
taire  marcher  j  mais  comme  le  poids  remonteroit  trop  ,  voici  les 
pièces  que  l'on  employé   pour  régler  le  chemin  qu'il  doit  faire. 


D  £    VH  ORLOGERÎE.  ^o^ 

La  première  Pièce  R  Q^S  eft  mobile  au  point  Q.  Son  extrémité  R. 
fert  en  élevant  le  Levier  E  G  à  faire  défengrenner  le  Cliquet  G 
du  Rocher.  Son  autre  extrémité  S  qiti  porte  une  cheville,  s'en- 
gage dans  un  Crochet  dont  la  branche  ell  faite  en  manière  de 
ibnnette  S  T  V  qui  fe  peut  mouvoir  autottr  du  point  T  ,  de  forte 
que  cette  pièce  étant  chaffée  en  haut  par  un  Reffort  X  ,  fi  la 
Chape  de  la  Poulie  à  laquelle  le  poids  elt  fufpendu  ,  vient  à  re- 
monter l'extrémité  V  ,  il  ci\  clair  qu'en   remontant  il  dé^acre  la 
cheville  S  du  Crochet  ,  &:  que  ce  Levier  n'étant  plus  retenu  ,  le 
Reilort  X  élèvera  la  partie  R  ,  Se  par  conféquent  le  Cliquet  G 
qui  n'engrennant  plus  dans  le  Rochet  ,  le  poids  ne  fera  plus  re- 
monté, mais  au  contraire  defcendra  ,  ce  poids  endefcendantlaif^ 
fera  revenir  le  Crochet  qui  accrochera  de  nouveau  la  Pièce  S  ,  & 
le  Cliquet  G  en  retombant  fe  mettra  en  état  de  remonter  quand 
la  Roue  A  le  fera  agir.   Lorfque  le  Cliquet  G  ne  remonte  plus , 
le  mouvement  .'  ;  la  fonnerie  devroit  fonner  avec  plus  de  rapidi- 
té i  ce  qui  produiroit  un   effet  défagréable.    On  remédie  à  cec 
inconvénient  ,  en  plaçant  un  autre  Cliquet  Y  fur  le  Levier  E , 
qui  en  remontant  engrcnne  dans  un  fécond  Rochet  Z  ,  qui  n'a 
d'autre  ufage  que  d'employer  cette  force  afin  d'entretenir  l'uni- 
formité de  la  fonnerie  y  mais  comme  il  fe  trouveroit  le  moment 
critique  dans  l'intervale  du  Cliquet  G  ,  Se  la  reprifc  de  l'autre  Cli- 
quet Y  qui  produiroit  dans  cet  efpace  de  tems  une  irreeirlarité  à  la 
fonnerie  j  pour  éviter  ce  défaut  l'on  fixe  le  R  effort  X  uir  une  autre 
pièce  W  3  •  Son  extrémité  3 .  porte  une  cheville  qui  eft  foutenuc  par 
un  Levier  coudé  3.  T4-  placé  deflus  le  même  Pivot  que  le  Cro- 
chet S  T.  La  Pièce  4  eft  brifée  à  l'endroit  5  afin  de  laifTer  pafTer 
la  cheville  de  la  FieceS,  lorfqu'elle  fe  dégage  du  Crochet.  Les  effetsi 
de  toutes  ces  Pièces  fe  produifcnt  de  la  manière  fuivanre« 

L'extrémité  3  du  premier  Levier  defcendant  p!us  bas  que  l'ex- 
trémité V  du  fécond,  la  partie  3  efl  la  première  chofe  q^ue  la 
Ch^pe  de  la  poulie  rencontre.  Elle  élevé  donc  la  première  Pièce 
3.  w  ,  pendant  ce  tems  le  P^eiTort  X  fc  contraéle  &:  fe  prépare  à 
lever  la  Pièce  Q^R  5  ce  qui  ne  peut  arriver  que  quaad  la  cheville 
de  fon  autre  extrémité  S  fera  dégagée  du  Crochet-  Lcrenverfe- 
ment  de  ce  Crochet  ne  fepeut  faire  non  pl■L■^s  que  lorfque  la  Cha- 
pe delà  Poulie  fait  monter  fon  extrémité  V.  Entre  l'une  &  l'autre 
action,  il  fe  pafîe  un  tems  fufîifanr  pour  faire  bander  le  RefTort,. 
qui  enRrte  renvoyé  fubitement  le  Levier  EG  engrenner  par  fon- 
Cliquet  Y  dans  le  Rochet  Z  y  pendant  ce.  teins  la  cheville  ^ui  dL- 


^o6  TRAIT     E' 

en  S  porte  fur  la  partie  4  du  Levier  coudé  4  T.  II  efl  inutile  de 
dire  qu'à  mefnre  que  le  poids  defcend  ,  les  extrémités  4  S  étant 
entraînées  par  le  poids  des  autres  extrémités  R  V  que  le  Rochet 
vient  engager  de  nouveau  la  cheville  S,  la  pièce  R  defcend  auffi, 
puifque  la  pièce  "W  fur  laquelle  elle  porte  luit  le  mouvement  des 
extrémités  3  V  ,  d'où  il  fuit  que  toutes  les  fois  que  la  Pendule 
fonnera  ,  le  poids  fera  remonté  ,  fans  pour  cela  remonter  plus 
<]u'il  ne  doit  faire.  Il  £iuc  obferver  de  tenir  le  diamettre  des  Pou- 
lies d'une  telle  proportion  ,  qu'elles  puiffent  dévider  une  égale 
quantité  de  corde-  On  peut  appliquer  cette  Méchanique  à  une 
Sonnerie  ou  à  une  Pendule ,  elle  procurera  une  jurtelTe  auiîi  grande 
qu'on  la  peut  defirerfans  que  le  mouvement  en  foit  plus  chargé. 
Cette  invention  ell:  de  M'  de  Boitiffandeau. 

La  Fig.  5 .  ell  un  Remontoir  de  la  façon  de  M"^^  le  Bon.  Il  con- 
fifte  en  un  Levier  A  B  mobile  au  point  A  chargé  à  fon  extrémité  B 
d'un  poids  fuffifant  pour  faire  marcher  le  Pendule.  Ce  Levier  porte 
une  Roue  C  qui  engrenne  d'un  côté  dans  la  Roue  à  longue  tige 
E ,  ôc  de  l'autre  dans  une  Roue  D,  enarbré  k  une  Roue  de  Son- 
nerie  ,  de  manière  que  la  Roue  D  étant  obligée  de  tourner ,  la 
Roue  C  ne  le  pouvant ,  étant  retenue  par  la  Roue  E ,  eft:  forcée  de 
rouler  autour  de  cette  denture  ,  en  faifant  remonter  le  Levier 
fuivant  l'Arc  B  i  ,  la  Roue  C  étant  élevée  en  F  doit  s'y  arrêter , 
alors  le  poids ,  par  fa  pefmteur  ,  entraînant  le  Levier ,  la  Roue  C 
eft  retenue  par  la  Roue  D.  Celle  à  longue  tige  E  ell  obligée  de 
céder  en  faifant  marcher  le  mouvement.  Ce  Remontoir  petit 
avoir  des  inconvéniens ,  fi  on  fait  fonner  plus  que  de  coutume  pour 
remettre  une  Sonnerie  ,  les  Roues  fe  desengrenneront  ,  &  pour- 
roient  ne  pas  fe  remettre  dans  leur  état  ordinaire.  Pour  remédier 
à  cet  inconvénient ,  il  m'a  paru  qu'il  falloir  ajouter  ce  que  la  F/g. 
4.  reprefente. 

TROISÎE'ME     REMONTOIR, 
PLANCHE     VII. 

FIGURE    4. 

Le  Levier  A  B  eft  chargé  d'une  mafle  B.  La  Roue  Gengrenne 
dans  la  Roue  D  qui  eft  pofee  fur  la  Roue  à  longue  tige.  Cette  Roue 
D  eft  mobile  fur  une  tige  placée  fous  le  Levier.  L'autre  Roue  E 


DE    V  HORLOGE  RIE.  toj 

porte  un  Rochet  F  ,  dans  lequel  engrenne  le  Cliquet  I  K  L  qui 
fait  charnière  à  l'endroit  K  ,  ôc  qui  eit  mobile  autour  du  point  L- 
Ce  Cliquet  porte  un  talon  N  qui  s'engage  dans  les  chevilles  du 
Chaperon  M  pofées  fur  le  Pivot  de  la  Koue  d'Etoteau  de  Ja  Son- 
nerie ,  de  manière  que  fi  la  Sonnerie  frappe  un  quart ,  le  Rochet 
fera  tourné  de  4  dents  ,  de  8  pour  la  demie,  6c  de  i  6  pour  les  4. 
quarts ,  &  le  Levier  B  eft  monté  à  proportion  ,  jufqu'à  ce  que 
le  talon  O  élevé  le  Cliquet,  qui  étant  desengrenné,  lailTe  le  Le- 
vier élevé  ,  qui  par  fon  poids ,  fait  marcher  la  Roue  à  longue  tio-e 
B ,  jufqu'à  ce  que  la  Sonnerie  agiiTe  une  leconde  fois ,  qui  cepen- 
dant ne  fera  pas  monter  le  poids  s'il  n'en  a  befoini  car  il  faut  ob- 
ferver  qu'il  n'y  a  que  la  Roue  C  qui  tient  au  Levier  ,  les  autres 
Roues  font  feulement  difpofées  pour  y  engrenner. 

On  peut  placer  le  Chaperon  M  fur  la  Roue  de  chevilles  d'une 
Sonnerie  à  quart ,  elle  feroit  le  même  effet  fi  on  vouloit  ajouter 
ce  Remontoir  à  une  Sonnerie  d'heure  ,  il  faudroit  tenir  la  Roue  E 
une  fois  plus  grande. 


REMONTOIR 

u^ppliqué  à  une  Pendule  qui  agit  par  le  moyen  d'}me  portf^ 

PLANCHE       VIII. 

LE  mouvement  de  la  Pendule  doit  être  compofé  de  quatre 
Roues.  Le  Pivot  de  la  première  qui  foit  fon  tour  en  i  x  heu- 
res ,  pafle  à  la  Cadrature  j  U  porte  quarrément  la  Poulie  E. 

Le  Rochet  A  eft  placé  fur  la  Platine  ,  6:  porte  une  autre  Pou- 
lie placée  entre  le  Rochet  &  la  Roue  C  Toutes  les  deux  Pou- 
lies ont  des  pointes  pour  empêcher  la  corde  de  gliffer.  Cette  Roue 
C  engrenne  dans  une  pareille  D  ,  Se  cette  Roue  D  eft  fixée  fur  uix 
fécond  Rochet  B  pareil  au  premier 

La  corde  dont  les  deux  bouts  font  joints  paffe  fur  les  deux  Pou- 
lies ,  comme  dans  les  Pendules  à  Seconde  j  elle  eft  tirée  par  le 
poids  F,&;  la  corde  eft  maintenue  par  un  petit  poids.  L  K  M  eft 
un  Levier  coudé  qui  feraeutenLfur  la  Platine,  & fiit  charnière 
en  K.  La  branche  M  porte  deux  Cliquets  &  leurs  Reflbrts.  Le 
boucs  M   pailé  dans  un  Tenon  pour  maintenir  la  diredion  des 


to8  TRAIT     E' 

Cliquets.  La  corde  S  eft  arrachée  après  le  Levier ,  Scnne  porte  , 
par  le  moyeu  de  quelques  Equerres,  comme  celle  des  Sonnerres, 
fuivant  la  firuation  de  la  place-  Quand  on  ferme  laporre,le  cor- 
don S  rire  les  Cliquers-  Celui  H  qui  ell  en  Crochet  tait  tourner  le 
Rocher  B  d'environ  5  ou  6  denrs.  Le  Rochct  A  ôc  la  Poulie  qu'il 
porte  fonr  rournés  de  la  même  quanriré  j  il  eft  retenu  par  le  Cli- 
quet 4.  Qi.iand  on  ouvre  la  porte  le  cordon  S  fe  trouve  libre  ,  le 
Reflbrt  T  agit  fur  le  Levier  L  K  M  qui  pouffe  le  Cliquet  G  ,  qui 
fait  tourner  le  Rochet  A  ,  de  forte  que  les  deux  Rochets  ne  fçau- 
roient  tourner  qu'ils  ne  remontent  le  poids  ,  Se  l'on  ne  fçauroic 
ouvrir  la  porte  ni  la  fermer  qu'un  des  Rochets  ne  fade  agir  l'autre. 
Si  on  ouvroit  cependant  la  porte  trop  fouvent ,  le  poids  fe  trou- 
veroit  bien  vite  remonté  ,  de  forte  qu'il  fiudroit  que  la  corde  caflTe, 
ou  que  la  porte  ne  puifiTe  pas  fe  fermer.  Pour  remédier  à  cet  in- 
convénienr  ,  la  Chape  R  de  la  Poulie  enlevé  la  branche  P  O  N 
qui  élevé  les  deux  Cliquers  ,  8c  fonr  par  ce  moyen  Iiors  de  prife 
d'avec  les  Rochers  jufqu'à  ce  que  le  poids  foir  defcendu  i  il  refte 
à  l'adrelTe  de  l'Arrifte  d'ajufter  cerre  Méchanique  félon  la  place 
Scies  circonftances  qui  fe  renconrrent  de  donner  le  diamerrre  con- 
venable à  la  Poulie  A.  Pour  que  le  poids  fe  trouve  remonté  en 
deux  opérations  par  14  heures,  on  peut  fe  fervir  d'une  première 

porte. 

Il  n  eft  pa^  difficile  de  cacher  la  Méchanique  de  co  Remontoir 
&  àe  faire  croire  que  la  Pendule  eft  perpétuelle. 

Si  on  veut  mettre  une  pareille  Machine  en  ufage  pour  une 
-Sonnerie  ,  elle  agira  par  le  même  cordon  6c  la  même  porte. 

Efpece  de  Termomettre  qui  fait  connaître  l'imprejfwn  que  k 
chaud  &  le  froid  font  fur  les  Meteaux  ,  far  Monfieur 
de  Boitiffandau. 

PLANCHE     VII  L 

F  I  G  'V  R  E     \. 

Cette  Machine  marque  par  une  Aiguille  fur  le  Cadran  A  B 
i'allongement  d'un  métail  fuivant  le  degrés  de  chaleur. 

Le  métail  que  l'on  fuppofe  eft  un  fil  de  leton  C  D  j  il  eft  foute- 
nu  par  plufieurs  Pitons  pofés  à  diftance  l'un  de  l'autre.  L'extrê- 
mite  C  eft  fixée  à  un  Tenon  par  le  moyen  d'une  Vis.  L'extrémité  D 

eft 


DE    r HORLOGERIE.  to^ 

eft 'pireillemenc  fixé  aune  efpcce  de  Verou  T  qui  peut  ^c  mou- 
voir dans  fcs  cenons.  La  tête  de  ce  Verou  porte  fur  l'Ecrou  ii  qui 
peut  fe  promener  le  long  d.e  la  Vis  F.  Lorfqu'on  la  fait  tourner, 
la  Vis  ell  attachée  fur  le  Levier  F  G.  Son  centre  eft  en  F.  L'extrc- 
miré  G  appuyé  fur  la  queue  du  Râteau  H  K  qui  fait  mouvoir  le 
Pignon  L  ,  au  centre  duquel  tient  l'Aiguille  qui  marque  fur  le 
Cadran  A  B. 

Si  ron  chaufFe  le  fîl  CD  avec  une  lumière,  le  fil  ,  en  s'allon- 
geant,  pouflera  le  Verou  T  &i  l'Ecrou  E  ,  ce  Verou  agilTant  fore 
près  du  centre  du  Levier  F  G  ,  fon  extrémité  G  qui  agit  aulîî  très- 
près  du  centre  du  Râteau  ,  l'une  èc  l'autre  doit  faire  un  fort  grand, 
chemin.  Le- Râteau  qui  parcourt  toute  fa  denture  fait  faire  au 
Pignon  une  révolution  entière,  de  par  conféquent  l'Aguillelqui 
y  eft  attachée  en  fera  autant  fur  le  Cadran  i  l'on  verra  donc  qu'à 
mefure  que  la  chaleur  augmentera  fur  le  métail ,  le  Verou  pouffant 
peu  à  peu  fera  parcourir  l'Aiguille  fur  le  Cadran  prefque  degrés 
par  degrés ,  jufqu'à  ce  que  le  fil  ne  puifle  plus  foufFnr  d'allonge- 
ment ,  &i  qu'il  fonde  plutôt. 

On  peut  donc  avec  cette  Machine  faire  divers  expérience  fur 
rallongement  de  plufieurs  méteaux  j  pour  cet  effet  on  aura  plu- 
fieurs  files  d'or  ,  d'argent ,  de  cuivre  ,  d'acier ,  d'étain  ,  &zc.  tous 
de  même  longueur  de  grolTeur  ,  &  les  mettant  l'un  après  l'autre, 
en  obfervant  toujours  le  même  degré  de  chaleur,  l'on  connoî- 
tra,  parle  moyen  de  l'Aiguille,  la  différence  de  fufceptibilitéd'un 
métail  fur  l'autre  :  Il  faudra  faire  ces  expériences  avec  la  même 
lumière  pofée  toujours  à  une  diftance  coriftante ,  &:  on  ne  laiffera 
échauffer  le  métail  que  pendant  des  tems  égaux  j  ce  que  l'on 
obfervera  avec  une  Pendule ,  ou  Montre  à  Seconde. 

Si  l'on  craignoit  quelque  équivoque  de  la  part  des  tenons  qui 
fupporte  le  métail,  à  caufe  du  frottement  des  parties  du  métail 
contre  les  tenons  ,  on  pourra  fe  fervir  du  fécond  Levier  M  N  , 
dont  le  centre  eft  en  N  5  il- porte  comme  le  premier  une  Vis  qui 
fait  mouvoir  l'Ecrou  P  auquel  on  fixe  un  des  bouts  du  fil-  L'autre 
bout  s'affujctti  à  l'Ecrou  R  qui  eft  fur  une  pareille  Vis.  Le  métail 
fera  mouvoir  ce  Levier  comme  le  premier. 


Tome  IL 


Z10  TRAITE' 

liaillWIIMIIIlIMM 


.     REMONTOIR 

F  dit  fur  le  ^r incite  de  celui  de  Mon  fie  ur  Gaudron  j  a^^liqfts 

anjec  un  ReJJort. 

PLANCHEIX. 

F   J   G   "V  R    E       i. 

LE  Rochet  A  eft  placé  qiiarrément  fur  l'Arbre  du  Barillet  X 
Fig.  2 .  L'ufage  de  ce  Rcfforc  eft  de  pefer  fur  le  Levier  B  B. 
Le  Rochet  étant  retenu  par  un  Cliquet  ,  ce  même  Levier  porte 
une  Poulie  C  qui  appuyé  fur  une  chaîne  ûns-fîn  ,  qui  eli:  en- 
veloppée fur  deux  Poulies  K  N  faites  en  manière  de  Rochet  jafia- 
que  les  petites  traverfes  de  la  chaîne  Z  Fig.  5.  puilPent  s'y  en- 
gager. La  Poulie  N  eft  fixée  fur  la  première  Roue  du  mouvement 
qui  fait  fon  tour  par  heure ,  &  la  Poulie  K  eft  fur  la  féconde  d'un 
Rouage  de  trois  Roues  deftinécs  à  remonter  le  mouvement.  Qiiand 
la  Pendule  marche  ,  le  Levier  B  B  defcend  j  il  porte  un  Crochet  D 
qui  retient  le  Volant  E  du  Rouage  Fig.  z.  qui  defcend  aftez  pour 
que  le  même  Volant  ou  le  Bras  E  puifle  échaper  5  alors  la  Pou- 
lie K  remonte  le  Levier  B ,  &  le  Crochet  D  le  préfente  ,  qui  re- 
tient enfuite  le  Volant  au  bout  d'un  tour  qu'il  peut  faire.  Le  mou- 
vement continuant  de  marcher  ,  le  Levier  B  recommence  à  def- 
cendre  ,  &  ainfi  fuccefllvement.  Si  on  oublie  de  remonter  l'Hor- 
loge y  le  Levier  pp  Fig.  i.  tombe  furie  Balancier  ,  &  le  Levier 
B  ne  defcend  plus.  Ce  Remontoir  a  l'avantage  de  procurer  une 
force  motrice  au  mouvement  auiîî  égale  qu'un  poids.  La  Poulie  2. 
eft  pour  maintenir  la  chaîne  comme  un  contre-poids  fait  la  corde 
d'une  Pendule.  3^4  font  deux  Rouleaux  qui  fuportent  le  Ba- 
lancier  5 . 


DE     L'H  0  R  LOG  E  R  l  E.  hï 


DE     LA     FUSEE- 
PL  A  N  c  H  E     X. 

F   I  G  U  R  E      î. 

LA  Fufée,  fi  utilement  imaginée  ,  remédie  admirablement  bien 
aux  inégalités  du  Reffbrt  j  elle  eft  formée  d'un  cône  tronqué 
&  fpirailement  cannelé  dans  le  fensde  fa  bâfe-  Ceft  autour  de  fe.'î 
cannelures  que  s'enveloppe  la  corde  ou  chaîne  qui  tient  au  Ref- 
fort  qui  fait  tourner  l(i  Fiifée-  Cette  Fufée  poite  une  R.oue  qui  en- 
grenne  dans  les  Roues  du  mouvement ,  &c  leur  donnent  toujours 
une  imprelHon  égale-  L'on  fçait  que  les  Redores  en  général  tirent 
plus  étant  bandes  à  leur  haut  que  lorfqu'ils  font  à  leur  bas.  Le 
Reflbrt  enfermé  dans  le  Barillet  étant  monté  à  fon  plus  haut ,  la 
chaîne  ne  tire  que  fur  le  petit  diamettre  de  la  Fufée  ,  &i  par-là  le 
mouvemen.t  n'eit  tiré  que  par  un  fort  petit  bras  de  Levier  de  la 
parc  de  la  Fufée.  Mais  le  Reflbrc  agit  auffi  de  toute  la  force  dont  il 
eft  capable  5  &i  comme  la  chaîne  par  laquelle  fe  fait  la  communica- 
tion de  la  force  du  RelFort  eft  entortillée  fur  toute  la  hauteur  de 
cette  Fufée  ,  ilell  évident  qu'à  mefure  qu'elle  fe  dévelope  pour 
fe  dérouler  fur  le  Barillet  ,  que  le  RefTort  diminuant  de  force  , 
le  Levier  de  la  Fufée  augmentera  en  même  raifon  ,  puifque  ce 
font  des  circonférences  qui  augmentent  toujours  en  s'approchanc 
delà  grande  bâfe  du  cône  5  c'ell  par  ces  ditFerentes  augmenta- 
tions de  bras  de  Levier  que  fe  fait  la  compafation  de  force ,  qui 
produit  l'imprefTion  égale  fur  le  Rouage ,  la  Fufée  fuppofée  bien 
faite  fur  le  RelTort  qui  la  doit  faire  agir. 

Le  RelTort  fans  Fufée  appliqué  à  un  mouvement  fait  vibrer  le 
Pendule  avec  une  plus  grande  étendue  lorfqu'il  eft  à  fon  haut , 
que  lorfqu'il  eft  à  fon  bas.  Cette  force  diminuant  peu  à  peu,  caufe 
des  variétés  à  la  Pendule  dont  elle  n'eft  prefque  pas  lufceptible 
lorfque  la  Fufée  y  eft  employée. 

Outre  la  propriété  que  la  Fufée  a  de  rendre  l'adion  fur  le  Rouage 
prefque  égale,  elle  a  celle  d'empêcher  que  le  Reftbrt  ne  fe  tou- 
che ,  parce  qu'il  n'eft  pas  monté  tour  en  haut  ,  ce  qui  empêche 
que  les  Lames  ne  fe  frotcent ,  &  ce  qui  lui  procure  une  plus  grande 
égalité  dans  fon  tirage.  On  fcait  que  les  Lames  qui  fe  touchent 

Eij 


zii  TRAITE' 

font  gênées  dans  Jeurs  actions  par  l'huile  dont  on  les  frottent  jce 
cjui  produit  des  eflers  d'autant  plus  grands  ,  que  l'huile  s'épaiflît. 
La  Fufée  a  encore  l'avantage  de  mettre  l'inégalité  du  RelTort 
à  profit,  parce  qu'un  tour  du  Relfort  ,  quand  il  eft  dans  fon  haut, 
fait  faire  plus  de  tour  à  la  Fufée  ,  que  quand  il  eft  dans  fon 
bas. 

Pendule  à  Rejfort  &  à  Fufée ,  qui  marque  le  quantième  du 
mois  O*  celui  de  la  Lune. 

PLANCHE      X. 
F  I  G  V  R  E     i.  é-  z. 

La  Fufée  A  reçoit  l'effort  qui  lui  eft  communiqué  par  le  Ba- 
rillet B  ,  &  par  une   chaîne   qui   s'envelope   fur    fa    circonfé- 
rence. Cette  Fufée  tient  à  la  roueD  par  un  encliclage  F  Fig.  i. 
qui  lui  permet  de  tourner  d'un  fcns  contraire  à  celui  qu'elle  em- 
ployé pour  faire  marcher  le  mouvement  i  ce  qui  arrive  lorfqu'on 
monte  la  Pendule   par  l'Arbre  F  de  la  Fufée.  Cet  enclidage  eft 
noyé  dans  l'épaifleur  de  la  roue  D  qui  engrenne  dans  le  Pignon 
G  de  la  roue  à  longue  tige  I.  Cette  roue  tait  mouvoir  la  roue  de 
champ  H  qui  tait  à  fon  tour  mouvoir  la  roue  de  rencontre  M, 
&  l'Echapement.  L'on  conçoit  que  le  Rcflbrt  étant  bandé,  ôc  la 
Chaîne  étant  toute  enveloppée  lur  la  Fufée  ,  que  le  Reflbrt  agif- 
fant  fur  cette  Fufée  doit  faire  tournjcr  le  rouage.  Le  petit  Levier 
N  eft  pour  arrêter  la  Fufée  quand  elle  eft  fur  fon  haut ,  c'eft-à- 
dire,  enveloppée  de  fa  chaîne.  Il  eft  compofé  d'un  petit  reffbrtP 
qui  poufte  le  Levier  vers  la  grande  bâfe  de  la  Fuiée.  La  petite 
bâfe  porte  un  Crochet  Q^dans  lequel  arboute  l'extrémité  du  petit 
Levier  j  ce  qui  arrive  lorfque  la  chaîne  eft  parvenue  contre  la 
petite  bâfe.    Le  fécond  Levier  R  S  T  eft  pour  faire  marcher  la 
Pendule  pendant  qu'on  la  remonte.  Sans  cette  précaution ,  non- 
feulement  elle  ccfîeroit   d'aller   pendant  cette  efpace  de  tems  , 
mais  même  elle  retrograderoit ,  de  manière  que  C\  l'on  étoit  une 
minute  à  remonter  la  Pendule,  les  Aiguilles  fe  trouveroient  re- 
tardé de  deux.  On  évite  cet  inconvénient  par  le  moyen  de  ce  Le- 
vier. Il  porte  un  petit  Cliquet  à  fon  extrémité  R   qui  Ûéc  hit  pour 
palfer  au-dcflus  de  la  denture  de  la  roue  à  longue  tige  i .  Le  reflbrt 
V  qui  clt  allez  fort  pour  taire  marcher  le  mouvement ,  pefe  à  l'en- 


D  E  'VH  0  RLOGERIE.  xf^ 

droit  T  jufqu'à  ce  que  l'extrêmiré  R  aie  fait  le  chemin  R  ;- .  aloi^ 
cette  pièce  ne  faifant  plus  agir  ,  la  roue  fe  trouve  dans  l'état  de 
repos.  L'extrémité  X  de  la  rigure  au-delTus  porte  un  bouton  qui 
fort  du  Cadran.  A  l'Arbre  du  Levier  elt  fixée  la  pièce  Y  qui 
bouche  le  trou  par  où  on  la  remonte  ,  de  forte  qu'en  mouvant 
le  bouton  à  droite  ,  on  élevé  la  pièce  Y  qui  débouche  le  trou ,  Se 
la  pièce  R  pefe  fur  la  roue ,  &  l'oblige  de  continuer  fon  mouve- 
ment pendant  qu'on  remonte  la  Fufée.  Il  y  a  plufieurs  manières  d'a- 
jouter cette  Machine.  On  place  fi  on  veut  un  plan  incHné  fur  la 
pièce  Y  ,  en  enfonçant  la  clef  fur  le  qaaré  de  la  fufée  ou  Cy- 
lindre ,  le  Levier  r  fait  fon  effet  fur  la  roue. 

La  Cadrarure  J';^-  3-  fait  mouvoir  les  quantièmes  de  mois- k 
de  Lune. 

La  roue  de  Cadran  A  porte  une  féconde  roue  B  qui  lui  efl  fixée. 
Cette  roue  engrenne  dans  la  rou'e  C-  qui  fait  fon  tour  en  24  heu- 
res. Elle  porte  une  Cheville  D  pour  faire  mouvoir  le  cercle  E. 
L'Arbre  de  cette  roue  porte  une  Palette  F  qui  conduit  le  rochetG 
&:  qui  porte  le  quantième  de  Lune  ,  il  avance  tous  les  14  heures 
d'une  dent  ,  de  même  que  le  cercle  E  pour  les  quantièmes  dé 
mois.  Ce  cercle  eft  aiîujetti  entre  quatre  Poulies  ,  autour  def- 
quelles  il  roule  ,  6c  porte  les  chiffres  depuis  i,  jufqu'à  3  i.  Ces 
chiffres  paroiffent  du  côté  du  Cadran.  Ati-deifous  des  heures  on 
évide  la  Plaque  ,  comme  il  eft  marqué  par  la  Figure  I  K  L  M  N. 
Ce  demi  cercle  eft  divifé  en  25»  \  qui  marque  les  quantièmes  de 
Lune.  Ces  divifions  font  indiquées  par  un  petit  Fleuron  que  porte 
la  figure  de  la  Lune,  qui  marque  aulfi  les  phafes  ,  au  moyen  dos 
portions  de  cercle  M  N  réfervèes  à  la  Platine  du  Cadran.  C'eft 
fur  le  rocher  G  que  l'on  grave  deux  faces  de  Lune  diamétrale- 
ment ,  ôc  qui  paroilTent  fucceifivement  l'une  après  l'autre.  La 
roue  G  étant  deux  Lunaifons  à  faire  une  révolution ,  il  faut  avoir 
égard  aux  quantièmes  du  mois  ,  qui  n'ont  que  28  ,  15?  ,  &  30  , 
c'ell-à-dire  ,  qu'il  faudra  avec  une  Aiguille  ou  autre  chofe  ,  avan- 
cer le  cercle  E  du  nombre  de  divifion  néceflaire  pour  le  mettre 
julte  fur  le  quantième  qu^il  doit  marquer. 

La  denture  du  mouvement  &  celle  de  la  Cadrature  {ùm  com- 
me il  fuit. 


ii4  t    K    A     I    T    E^ 

Nombre  au  MowvemenK 


Roue  de 

Fufée  D    .     .     .120             Pjg. 

I     .    ,     .       72  ^^^'^  1 0 

H    <     •     .     ^*-*-^^        ^  ^ 

M    -«    .    *     31       ^\(j 

Nombre  de  U  CadrMurt* 

Cerck 

E     ...     31 

Rochec 

G    .     .    -     59 

Roue 

B     .     .     ♦     30 

Roue 

C     .     •     .     60 

'  i^^^rt^^^isi^^ï^R^ssa 


§lmntiéme  de  mois  pour  la  Pendule, 
PLANCHEXI. 

F    I    G    'V    R    E      ^. 

LE  Qimntiéme  cfl  marqué  par  l'Aiguille  A  fur  le  demi  cercle 
B  CD  divifée  en  3  i  parties  égales.  Au  centre  de  l'Aiguille 
cil  fixé  un  Pignon  E  dans  lequel  engrenne  le  Râteau  FG  H  qui 
porte  à  l'endroit  H  un  Levier  coude  H  I  K.  A  l'extrémité  K  cil: 
un  Rouleau  qui  frotte  fur  le  bord  des  courbes ,  dont  la  roue  L  M 
eft  formée.  Ces  courbes  ^font  au  nombre  de  i  2.  Ce  Rochct  eft 
fixé  fur  une  féconde  roue  qui  ne  fait  fon  tour  que  dans  un  an  , 
de  manière  que  chaque  courbe  ell:  pour  un  mois  3  il  y  a  donc  la 
courbe  de  Janvier  plus  grande  <]ue  celle  de  Février ,  &  ainfi  des 
autres  qui  feront  en  raifon  des  mois  qu'ils  doivent  faire  marquer 
à  l'Aiguille  ,   de  forte  que  le  Levier  HI   qui  eft  toujours  poulie 
vers  la  courbe  par  le  RclTort  N  étant  arrivé  à  la  pointe  de  cette 
•courbe,  s'enfonce  dans  l'entaille  fuivante  pour  marquer  le  mois 
fuivant  j  ce  qui  ne  peut  arriver  fans  que  l'Aiguille  A  ne  faute  du 


DE    L'HORLOGERIE.  215 

dernier  du  mois  ,  au  premier  du  mois  fuivanr  ,  puifque   le  Râ- 
teau en  defcendant  faic  retourner  le  Pignon  E  qui  la  mené. 

On  tracera  ces  douze  coiirbes  par  points,  c'cfl- à-dire ,  qu'ayant 
divifé  le  demi  cercle  en  3  i  ,  on  mènera  à  la  main  l'Aiguille ,  lui 
faifant  paixourir  les  diviilons  l'une  après  l'autre  du  premier  au 
dernier  du  mois  ,  pour  avoir  la  longueur  de  la  courbe  ,  auquel 
endroit  ou  fera  un  cran,  pour  l'enfoncement  du  Levier  qui  fei:a 
retourner  l'Aiguille.  On  en  fer*  de  même  pour  tous  les  mois.-* 

On  a  fimplihé  cette  invention  en  fubllituant  en  la  place  de 
la  roue  L  M  Fig.  3.  une  roue  O  P  F /g-  4-  qui  engrcnne  dircctemenc 
dans  le  Pignon  Q_  qui  mené  l'Aiguille.  Derrière  ce  Pignon  on  peut 
mettre  un  petit  Barillet  de  Montre  ,  ou  autre  reffbrt ,  qui  fervira" 
à  faire  fauter  l'Aiguille  ,  du  dernier  du  mois  au  premier  ,  de  même 
que  dans  la  Z"/^.  3.  La  roue  O  P  a  douze  portions  dentées.  Cha- 
que portion  eit  féparée  par  u4-ie  intervale  qui  permet  au  Pio-nort 
de  fe  défengrenner ,  &  le  reflbrt  ayant  été  contradé  pendant  tout 
le  mois ,  ne  trouvant  plus  rien  qui  le  contraigne,  fait  retourner  l'Ai- 
"uille  de  l'extrémité  du  demi  cercle  à  l'autre. 

On  voit  donc  que  chaque  portion  dentée  doit  être  en  râifoft 
des  mois ,  c'eft- à-dire  ,  que  pour  les  mois  de  3  i  il  faut  trente-Une 
dents  ,  pour  le  mois  de  3  o  trente  dents ,  pour  le  mois  de  z  8  vingt»- 
huit  dents,  fc.ainfi  des  autro-s. 

Cette  roue  eft  fuppofée  aufli  placée  fur  une  roue  annuelle  qui. 
lui  fait  faire  un  tour  par  an. 

Plunche  i  i.  Fig.  i.  cf  2.  Eft  un  autre  quantième  pour  la  Pcn^ 
dule  compofée  d'un  Rochet  A  divifée  en  5 1  ,&:  d'un  Chaperon  & 
qui  porte  les  chiffres  j  tous  deux  font  fixés  fur  le  même  Arbre.  Le: 
Chaperon  eil  joint  contre  la  Platine  du.  Cadran.  A  lapar'rie  in-, 
ferieure  de  cette  Pratinèeft  une  ouverture  quarrée  où  paro'iifenE 
fucceffivement  les  divifious  des  quantièmes  >  &  comme  la  pa.ftie' 
C  du  Chaperon  vient  au  bord  inférieur  de  la  Platine  du  Cadraù. 
pour  le  changer ,  il  ne  faudra  quepalTer  iedoigt  derrière  le  Cîîa'p'é^- 
ron  à  l'endroit  C  pour  le  faire  tourner'.-  Ce  Chaperon  n'a  pas  beioin' 
de  Cliquet  pour  le  retenir,  parce  que  leÇocqC)  Z"/^.  2.  qui'  foutient 
fon  Arbre  tait  reflort  du  côté  du  Cadran  j  ce  qui  procure  au  Cha^ 
peron  un  frottemenr  ùàil  Le  moteurde  té'quantiéril^eft  le  Bà-- 
rillet  E  de  la  Sonnerie  ,  fur  la  circonférence-  duquel  font  trois  ' 
Palettes  F  G  H  placées  à  la  diflance  égale  l'une  de  l'autre  ,  &  dif- 
pofée  dans  le  même  pian  vertical  du  Rochet ,  de  maniera  que 
chaque  Palette  engrennetour  à  tour  dans  le  Rochet  y,  le  faifant 


ti6  TRAITE'- 

chaque  fois  aviincer  d'une  deur ,  fie  par  conféquenc  d'une  divifion, 
bc  comme  ce  Barillet  eft  trois  jours  à  faire  une  révolution  ,  il  ell 
clair  qu'il  fera  parcourir  trois  chiffres. 

Il  faut  obferver  que  le  rochet  foit  aflez  grand  pour  que  les 
chevilles  placées  fur  la  Virolle  du  Barillet  n'arboute  pas  contre 
la  denture- 


METHODE 

pour  faire  Jonner  les  Quarts  a  une  Pendule  ordinaire  ,  ^at 
Adonfieur  Kegnaulà ,,  Horloger  à  Chaaions, 

PLANCHE     XII. 

F    J    G    "V    R    E       i. 

LA  Figure  i  •  confifle   à  faire  fonner  la   demie  double  avec 
deux  Marteaux  &:  deux  Timbres  aux  Pendules   ordinaires» 
ce  qui  fc  fait  en  cette  forte- 


plan  intérieur,  Se  l'aixtre  fur  l'extérieur.  Celle  qui  eft  pont 
tuée  elt  fur  l'intérieur  .5  elle  fait  lever  le  détentilion  à  l'endroit  O, 
&:  fait  à  l'ordinaire  fonner  l'heure  par  le  Marteau  C  fur  le  plus 
gros  Timbre.  Lorfque  la  demie  doit  fonner.,  la  cheville  au  plan 
extérieur  die  la  roue  rencontrant  l'extrémité  D  du  Levier  N  lui 
fait  faire  deux  fonctions  3  fçavoir ,  par  l'endroit  E  qui  levé  la  Verge 
du  Marteau,, F.,  ,par  la  cheville. ponctuée  rivée  delTous  ,  Se  le  dé^ 
téntiTlon  ^i.par  la  clxq ville  G  que  l'on  a  mis  exprès  A  cet  endroit, 
pour  regagner  l'effort ,  de  flxire  lever  le  Marteau  F.  Lorfque  cette 
levée  N  retombe ,  le  Murteau  F  frappe  un  coup  fur  le  petit  Tim- 
bre j  Se  l'autre  Maiteau  C  achevé  la  demie  double  en  frappant 
fon  coup  à  l'ordinaire  fur  le  gros  Timbre  par  l'effet  du  Rouage. 
Cet.tç  manière  de  fonner  la  demie  ne  fera  guéres  fuivie.  quand  oh 
aura  vu  celle  qui-, fLiit,4)our  les  quarts*;.       .    ,, 


Difpojîtion 


DE    V  H  0  Rr  0  CE  Kl  E.  2.17 

Difpojttîon  des  Aiarteaux  &  des  détentes  pour  fat're  Jonner  k 
une  Pendule  qui  na,  que  deux  Adowvemens  fur  deux  Tim- 
bres ,  le  quart  ,  U  demie  ,  les  trois  quarts  Ô"  l'heure  ,  par 
le  même  Auteur. 

P    L    A  N  C    H    E      X    I  I. 

F    I  G   "V    R   E      z, 

A  ,  A  A  font  les  deux  roues  de  minutes ,  l'une  tient  au  Canon, 
l'autre  au  Pignon ,  autrement  dit ,  roue  de  renvoi. 

Lorfque  le  quart  doit  frapper,  une  cheville  placée  furie  plan 
extérieur  de  la  roue  A  A  rencontre  la  levée  L  qui  fait  lever  la 
Verge  du  Marteau  Fpar  une  cheville  placée  deflbus  vis-à-vis  M, 
qui,  en  retombant  ,  frappe  un  coup  fur  le  petit  Timbre  pour  la 
demie.  Une  autre  cheville  du  plan  intérieur  de  la  roue  A  levc^ 
le  détentillon  B  par  l'endroit  ponctué  O.    Le  Rouage  de  la  Son- 
nerie fait  alors  le  même  effet  qu'aux  Pendules  ordinaires,  finon 
que  celle-ci  frappe  deux  coups  ;  fçavoir  ,  le  premier  iur  le  gros 
Timbre  par  le  Marteau  C  qui  a  fa  Palette  à  l'ordinaire  ,  oc  le  fé- 
cond fur  le  petit  Timbre  par  le  Marteau  H  ,  dont  la  Palette  ren-. 
contre  les  chevilles  vers  la  partie  fuperieure  de  la  roue  de  che- 
villes P  ponctuées  ,  qui  eil:  cians  la  Cage-  Les  trois  quarts  fe  font 
entendre  par  une  cheville  placée  fur  la  roue  A  ,  qui ,  en  élevant 
le  Bras  N  par  le  bout  D  ,  fait  agir  le  détentillon  B  par  la  cheville 
G  5  &  en  retombant  fait    frapper  le  premier  coup  fur  le  petit 
Timbre  au  Marteau  F  qui  retombe  avec  elle.  Comme  le  Rouage 
de  Sonnerie  eft  alors  détendu  &.  roule  ,  le  Marteau  C  frappe  le 
fécond  coup  fur  le  gros  Timbre ,  6c  celui  H ,  le  troifiéme  Iur  le 
petit  Timbre- 

Lorfqu'il  ne  s'agit  que  de  l'heure ,  le  détentillon  B  eft  le  feul 
levé  par  l'endroit  O  ,  de  même  que  la  demie  ,  &:  l'heure  fonne 
avec  le  Marteau  C  ,  comme  celui  H  foniîeroit  en  même  tems  i 
la  Pièce  de  filence  J  fe  trouve  alors  baiffée  ,  une  cheville  fixée  au 
plan  intérieur  de  la  roue  A  A  fous  laquelle  palTe  fon  bout  j  ce  qui 
fait  lever  la  partie  A  qui  eft  brifée  au  point  I  &  tenu  en  état  par 
un  petit  Rellort  Q^  Lorfque  ce  Marteau  H  levé  pour  fonner,  il 
eft  retenu  par  la  cheville  fixée  à  cette  Verge  fous  H  pendant  que 
l'heure  fonne.  Lorfqu'il  eft  néceflairc  que  ce  Marteau  refrape 
Tome  IL  F 


^,8  TRAITE- 

dans  la  fuite  ,  la  Pièce  de  filence  qui  n'eft  plus  retenue  retomber 
par  fon  propre  poids  ,  lorfque  le  Marteau  eft  levé  pour  fonner.' 
Cette  pendule  à  quart  ne  diffère  des  autres  que  par  le  Rouage 
qui  ne  frappe  qu'un  coup  à  la  demie ,  ôc  que  par  la  grande  roue 
inovcnnc  de  Sonnerie  qui  doit  avoir  i  z  dents  de  plus  que  les 
autres  ,  fçavoir,  loz,  6c  que  les  entailles  du  Chaperon  qu'elle 
porte  doivent  être  un  peu  plus  larges  qu'aux  autres. 


CHAPITRE, 

Des  Répétitions  de  Pendules. 

PLANCHE     XIII. 

LA  Pvépetition  eft  une  des  plus  belles  èc  des  plus  ingénieufcs 
Méchanique  de  l'Horlogerie.  Il  y  en  a  de  bien  des  manières 
qui  ont  tous  des  différences  effentielles.  On  rapporte  celles  qui 
font  en  ufage  ,  de  même  que  celles  qui  paroiffent  ingénieufes 
dans  leurs  conftruclions  ,  quoiqu'elles  ne  foicnt  pas  ordinaire- 
ment pratiquées. 

On  a  dit  dans  les  dcffinitions,  que  la  Répétition  fert  à  rappor- 
ter l'heure  que  la  Pendule  marque  fur  le  Cadran  en  tirant  le  cor- 
don autant  de  fois  que  l'on  veut ,  elle  fonne  à  chaque  fois  l'heure 
&  les  quarts  qu'il  ell  fans  dérangement  j  il  eft  important  de  bien 
comprendre  les  effets  de  cette  Cadrature  pour  parvenir  plus  aifé- 
ment  d'entendre  les  compofés  qui  font  à  la  fuite  >  elles  agiffenc 
prefque  toutes  fur  le  même  principe ,  mais  par  des  pièces  &  des 
conilrucVions  différentes. 

On  appelle  tirage  toutes  les  Répétitions  en  Pendule  lorfque  le 
Reffort  fe  remonte  en  tirant  le  cordon.  Celle  qui  fuit  eft  de  cette 
qualité. 

I/g.  1.  Eft  le  plan  ou  calibre  des  roues  qui  compofent  la  Ré- 
pétition. A  ,  B ,  C ,  D  ,  E  font  les  roues  du  mouvement  pareilles 
au  calibre  du  mouvement  315  jours  l'fanc/je  4.  F ,  G  ,  H  ,  I  font 
les  roues  qui  fervent  à  la  Répétition.  Les  trois  roues  G,  H,  Ine 
fervent  qu'à  régler  la  diftance  des  coups  qui  frapent  ,  comme  il 
eft  abfoluraent  néceflaire  d'en  avoir  dans  toutes  les  Sonneries  telles 
qu'elles  foient.  Voici  les  nombres. 


DE    V  HORLOGERIE^ 

Adouvement^ 


^l9 


Le  cercle  F  Fîg.  t.  porte  i  z  chevilles  d'un  côté  pour  faire 
former  les  i  2  heures ,  &  3  chevilles  de  l'autre  pour  faire  fonner 
les  trois  quarts  par  le  moyen  de  trois  bafcules  placées  fur  une 
même  tige ,  comme  celle  K  ,  deux  de  ces  bafcules  font  montées 
fur  des  Canons  pour  qu'elles  fe  meuvent  féparément  l'une  d6 
l'autre ,  &  la  troifiéme  eft  fixée  fur  la  tige  pour  qu'elles  puilTènt 
toutes  les  trois  lever  les  Verges  de  Marteaux  féparément  Tune  de 
l'autre  ,  comme  elles  font  reprefentées  à  la  Fig.  i.  PUnche  i  3. 
Voyez  aulli  PUnche  31.  Fig'   3. 

Le  cercle  F  eft  rivé  fur  fon  Arbre ,  de  même  qu'un  petit  Ro- 
chet ,  à  une  difhance  d'environ  6  lignes.  Le  cercle  extérieur  pré- 
fente la  grandeur  d'une  roue  qui  eit  jointe  contre  le  Rochcf  j  elle 
porte  un  Cliquet  Se  fon  FleiTort ,  comme  il  eft  marqué.  L'Arbre 
pafle  au  travers  d'un  petit  Barillet  fixe  à  la  Platine  dans  lequel  eft  un 
Reiïbrt  >  l'Arbre  ayant  un  crochet  enveloppe  le  Reflort  autour 
de  lui  ,  de  forte  que  quand  on  tire  le  corcion  V  Fig.  i .  on  faic 
tourner  l'Arbre  à  gauche  fans  que  la  roue  dentée  tourne  ,  & 
cjuand  on  quitte  le  cordon  ,  le  petit  Rochet  donne  dans  le  Cli- 
quet, &c  oblige  le  Rouage  de  tourner,  &;  les  Marteaux  frapent, 
de  forte  que  l'Arbre  de  ce  ccr-cle  porte  le  cercle  des  chevilles. 

Maintenant  il  faut  voir  les  Machines  qui  fervent  à  déterminer 
la  Répétition  ,  à  fonner  l'heure  &  les  quarts  juftes. 

Fij 


Toutes  les  Machines  fout  placées  fur  la  Cage  A  B  Frg.  i .  Elles 
font  rcprefemées  comme  vue  ,  étant  un  peu  inclinés.  Le  plan  de 
cette  Cadrature  avec  le  dévclopement  des  pièces  font  à  la  Plan- 
che  1 4-  Se  elles  font  marquées  des  mêmes  lettres 

Avant  que  de  dire  les  effets  de  cette  Méchanique,  il  eft  à  pro- 
pos de  faire  voir  la  forme  &  le  dévelopement  de  chaque  Pièce 
marquée  fur  la  Planche   14. 

PLANCHE       XIV. 

X  Eft  la  roue  de  chauffée  ,  &  ^cfl  fpn  profil.  Cette  roue,  com- 
me on  fcait,  fait  fon  tour  par  heure  ,  &  porte  l'Aiguille  des  mi- 
nutes. Sur  cette  roue  T  t  tlt  placé  fixement  le  Limaçon  des  quarts 
Q^Sc  ^.  Sur  ce  Limaçon  eft  joint  la  furprife  R  &  r  qui  e(t  tenue 
avec  une  Virolle  4  &  4.  On  dira  l'tifage"  de  cette  fuprife  dans  la 
fuite.  X  &  AT  e 11  la  roue  de  renvoi  qui  porte  un  Pignon  pour  me- 
ïier  la  rode  de  Cadran  Y  ècy  ,  comme  on  l'a  dit  ailleurs  jcar  tou- 
tes les  Pièces  d'f^orlogeries  qui  marquent  les  minutes  ont  des 
Touës  de  renvois  ;  ce  qui  doit  luffire  pour  qu'il  ne  foit  plus  befoin 
d'en  parler  par  la  fuite,  que  dans  des  cas  particuliers.  A  clt  une 
Etoile  qui  fait  fon  tour  en  i  2  heures  ,  &  ;«  eft  fon  profil-  7.  Se  z 
eft  le  fautoir  ou  valet  qui  fait  changer  promptement  une  dent  de 
l'Etoile  à  chaque  heure.  Sur  l'Etoile  A  eft  placé  fixement  le  Li- 
maçon des  heures  B.  D  eftle  Râteau.  E  elf  un  Pignon  qui  le  fait 
mouvoir.  G  cil:  une  Poulie  qui  porte  une  cheville  ,  &  ^  f  ;  eft  le 
-profil.  M  L  eft  la  main,  w/  eft  le  profil.  Cette  main  étant  dé- 
iHontée,  forme  la  Pièce  M  N.  O  eft  un  R effort ,  le  profil  eft  m  0. 

Le  bras  des  quarts  qui  fait  partie  de  la  main  eft  L  &  A  F/g.  4, 
T/a^cbe  14.  eft  la  Platine  qui  porte  les  tiges  fur  quoi  toutes  les 
pièces  font  montées.  On  voit  leurs  places  par  les  lignes  ponéluées 
qui  y  répondent.  5).&  10.  eft  le  profil  de  h  Figure  3.8i  4.  Sur 
la  Platine  de  la  Fig.  4.  font  deux  KelTorts  >  ce  qui  elt  nécefl'aire 
'de  fçavoir  avant  que  d'expliquer  leurs  effets. 

Maintenant  il  faut  mettre  ces  Pièces  chacune  à  leur  place  ,  & 
ifa^e  voir  comme  elles  agifTent  les  unes  avec  les  autres.  J'ai  dit 
que  l'Arbre  de  la  première  roue  pouvoit  tourner  féparément  de 
"ia  roue  &  avec  fa  roue  ,  &  qu'il  portoit  un  cercle  garni  de  i  5 
chevilles  pour  ieve^  les  bafcules  des  Marteaux.  Cet  Arbre  j)orte 


D  E    V  HO  RLOG  E  RI  E.  ^^l 

qnarrément  la  Poulie  G  E  &  le  Pignon  E  qui  engrenne  dans  le 
Râteau  D  des  heures-  Qiiand  on  tire  le  cordon  on  fait  avancer  le 
bras  H  vers  le  Limaçon  13  qui  eft  gradué  fpirallement  en  douze 
degrés.  Le  plus  profond  ell  pour  douze  heures  ,  &  la  partie  Ja 
plus  élevée  ell;  pour  une  heure  ,  de  forte  que  quand  on  tire  le 
cordon  on  fait  palTer  autant  de  chevilles  que  l'enfonçure  du  Li- 
maçon le  permet ,.  c'eft-à-dire  ,  fi  le  degré  le  plus  profond  fe  pré- 
fente  ,  la  Sonnerie  frapera  douze  coups ,  &  fi  c'efi:  la  partie  la  plus 
élevée  ,  la  Sonnerie  ne  frapera  qu'un  coup,  deux  coups  fi  c'cil  le 
fécond  degrés  ,  ainfi  des  autres  jufqu'à  douze.  On  a  dit  que 
l'Etoile  A  fait  fon  tour  en  douze  heures  par  le  moyen  d'une 
cheville  que  la  furprife  R.  porte  à  l'endroit  K.  Comme  cette  che- 
ville fait  un  tour  par  heure,  6c  que  l'Etoile  a  douze  dents,  elle 
en  rencontre  une  toutes  les  heures  ,  de  forte  que  l'Etoile  avec  le 
,valet  Z  fiute  douze  fois.  ~ 

Cette  façon  de  faire  mouvoir  l'Etoile  a  deux  avantages.  Le 
premier  eft  de  faire  changer  fi  promptement  le  Limaçon ,  qu'il 
n'efl:  pas  polFible  de  le  faire  manquer  dans  l'inftant  de  fon  chan- 
gement. Le  fécond  eft  de  faire  à  fon  tour  fauter  la  furprife  R. 
pour  que  le  bras  du  guide  des  quarts  L  M  ne  puifle  retomber  aux 
trois  quarts ,  comme  il  étoit  l'inftant  auparavant  5  les  quarts  font 
réglés  par  le  moyen  du  Limaçon  Q^ôc  de  la  main  M  qu'on  ap- 
pelle guide-des-quarti.  Qiiand  on  rire ,  par  exemple  ,  le  cordon  V, 
oji  fait  ,  comme  il  a  été  dit  ,  tourner  la  Poulie  G  ,  la.  cheville  I 
qu'elle  porte  fe  dégage  des  doigts  ,  &  le  guide  des  quarts  tombe 
fur  le  Limaçon  Q_  qui  eft  partagé  en  quatre  parties.  Si  la  plus 
haute  fe  prefente,  la  cheville  I  entre  dans  l'entaille  la  moins  pro- 
fonde de  la  main  5  la  roue  eft  retenue  par  ce  moyen  avant  que 
les  chevilles  ayent  pu  parvenir  à  lever  les  Marteaux  5  ce  qui  fait 
que  la  Sonnerie  ne  frape  point  de  quarts ,  parce  qu'il  n'y  a  pas 
encore  un  quart  que  l'heure  eft  accomplie  ,  &  quand  il  y  a  un 
quart ,  le  Limaçon  préfente  une  partie  afi'ez  profonde  pour  <]ue 
l'entaille  i.  de  la  main  reçoive  la  cheville  3  ce  qui  fait  que  la 
roue  de  cheville  fâifint  plus  de  chemin  ,  un  Marteau  frape  un 
quart.  Si  le  Limaçon  préfente  fa  troifiéme  partie  y  fa  cheville  en- 
tre dans  le  doigt  3.  &  lelvlarteau  frape  deux  coups  pour  la  de- 
mie ,  &  quand  c'eft  la  partie  la  plus  profonde  du  Limaçon  ,  les 
Marteaux  frapent  trois  coups  pour  les  trois  quarts-  Tant  que  les 
deux  Limaçons  ne  changent  pas  ,  la  Sonnerie  fonne  toujours  Ist 
xiiême  quantité.  Qiiand  le  Limaçon  des  quarts  a  fait  fou  tour  3, 


lit  T    R    A    l    T    E" 

il  entraîne  avec  lui  l'Etoile  A  qui  fliute  par  le  m,oyen  du  valet  Z  » 
&  de  la  même  aftion  la  furprife  R  avance  pour  remplir  le  vuide 
du  Limaçon  afin  que  le  guide  des  quarts  ne  puifle  retourner  dans 
i  entaille  des  trois  quarts  j  ce  qui  fait  que  Ci  on  veut  tirer  le  cor- 
don dans  le  moment  de  ce  changement ,  que  la  Répétition  ne 
fonnera  que  l'heure  ,  Hc  point  de  quart. 

Pour  que  la  cheville  I  forte  aifément  des  doigts  de  la  main, 
elle  fe  meut  au  point  N  ôc  eft  remife  par  un  ReUort  qui  eft  fixé 
fur  le  bras  L-  Un  autre  RolTort  ell  fixé  fur  la  Platine  pour  faire 
Agir  le  bras  L  qui  emporte  fur  liii  la  main  M  qui  a  par  ce 
moyen  deux  mouvemens  j  celui  de  fe  mouvoir  fur  fon  plan  lorf- 
qu'ii  faut  que  la  cheville  forte  des  doigts  ,  ÔC  celui  de  fuivre  le 
bras  coude  L. 


REPETITION 

^  Tout  ou  Rien. 
PLANCHE      XV. 

F   I    G    'U    R  E       1. 

CEtte  Répétition  efb  faite  furies  principes  de  la  Planche  13. 
L'Etoile  A  ,  le  Limaçon  B  des  heures ,  celui  des  quarts  D  , 
&  le  Râteau  des  heures  Z  font  pareilles.   Le  guide  des  quarts  ell 
d'ime  conftrudion  différente  j  il  confille  en  deux  Leviers  E  F , 
G  H  pofés  l'un  fur  l'autre  ,  Se  tourne  autour  d'un  Pivot  que  l'on 
appelle  Tige.  Cette  Tige  efb  commune  à  deux  Leviers.  Le  pre- 
mier EF  qui  ell  deflous  porte  à  fon  extrémité  E  un  talon  dont  la 
direction  circulaire  tend  au   centre  du  Limaçon  des  quarts.  Ce 
Levier  porte  à  fon  extrémité  E  une  queue  fur  laquelle  ell:  atta- 
ché un  Reffort   qui  maintient  le  doigt  G  H  ,  par  ce  moyen  le 
Reflort  ne  laifTe  mouvoir  fur  fon  plan  le  doigt  que  lorfquel'on  tire 
la  Répétition  pourfe  dégager  des  chevilles  ,1e  RefTort  I  fert  pour 
faire  tomber  le  guide  des  quarts  fur  le  Limaçon  ,  le  doigt  fe  dé- 
gage des  chevilles  qui  font  fur  la  Poulie  Y.  Il  y  en  a  quatre  qui 
font  placées  à  dillance  l'une  de  l'autre  ,  &  fur  quatre  differens 
cercles  ,  &  l'efpace  que  le  talon  F  parcourt  fur  le  Limaçon  dé- 
termine la  diftance  des  quatre  chevilles  que  le  doigt  Fi  doit  pren- 


DEL' HORLOGERIE.  ^2,3 

dre  ;  par  exemple  ,  lorfqu'il  n'y  a  point  de  quart ,  le  doigt  H  fc 
trouve  entre  la  première  cheville  N  &ie  Pignon  ,  par  ce  moyea 
le  cercle  des  chevilles  ell  retenu  ayant  que  la  cheville  ,  qui  '  dl 
deftiné  à  fonner  le  quart ,  ait  levé  les  Marteaux.  Qiiand  le  Li- 
maçon préfente  le  degré  pour  le  quart ,  le  doigt  entre  dans  la 
féconde  cheville ,  pour  lors  la  cheville  qui  eft  deltinée  à  faire  fon, 
ncr  agit  j  la  troifieme  cheville  que  le  doigt  prend  efl:  pour  la  de- 
mie, &  la  quatrième  pour  les  trois  quarts.  Il  faut  remarquer  que 
les  chevilles  tiennent  lieu  de  la  main  qui  cil  dans  la  première 
conftruction  j  il  s'enfuit  donc  que  ces  chevilles  fe  préfentent  au 
doigt  en  raifon  du  chemin  que  le  bras  F  fait  fur  le  Limaçon. 

Le  Râteau  P  règle  le  chemin  de  la  Poulie  Y  en  s  enfonçant  dans 
les  degrés  du  Limaçon  des  heures  ,  comme  dans  la  re'p -er:  ition 
précédente.  L'Etoile  A  &  le  valet  C  font  mobiles  fur  des  ti<yes 
fixes  fur  la  Pièce  c^u  Tout-cu-Rien  QR  S.  Cette  Pièce  fe  meut  'ait 
point  Q.  Le  mouvement  qu'elle  doit  faire  eft  fixé  par  l'ouvei' 
tureT  dans  laquelle  pafle  une  Vis  qui  entre  dans  la  Platine. 

L'extrémité  S  retient  le  Crochet  4.  Dès  que  l'on  tire  le  cor- 
don, la  première  cheville  fait  renverfer  les  Levées  des  Marteaux 
qui  relient  en  cet  état,  fans  attendre  les  chevilles ,  jufqu'à  ce  que 
l'on  ait  tiré  le  cordon  aflez ,  pour  que  le  talon  du  râteau  donne 
contre  la  pièce  coudé  Q_  K  S,  pour  lors  l'extrémité  S  du  petit 
bras  4  fe  trouve  dégagé  ,  les  levées  fe  trouvant  libres  ,  font 
frapper  les  marteaux  autant  de  coups  qu'il  eft  pafle  de  chevilles 
lorfqu'on  a  tiré  le  cordon. 

On  voit  par  cette  conftruciion  ,  que  fi  on  ne  fait  pas  appro'» 
cher  le  talon  P  du  limaçon ,  que  la  Képetition  ne  fonnera  pas , 
par  ce  moyen  l'erreur  eft  impolTible,  ce  qui  eft  une  fureté  que 
quand  la  Répétition  lonne  elle  accufe  jufte. 

Les  Cadratures  que  l'on  fait  préfentement  ont  prefque  toutes 
cette  propriété  5  je  ne  traiterai  dans  la  fuite  que  de  ces  fortes  de 
Répétitions  ,  comme  étant  les  plus  parfaites. 

Cette  Répétition  n'a  que  à&ux  marteaux  qui  frappent  fur  un 
même  timbre.  Depuis  que  j'ai  fait  l'application  de  ce  tont-ou' 
rien  aux  tirages  ,  les  Horlogers  qui  en  ont  eu  connoiflTance  l'ont 
généralement  approuvé  j  il  eft  confiant  qu'il  eft  beaucoup  plus 
iblide  pour  la  Pendule  qu'il  n'étoit  pour  la  Montre,  où  la  pre- 
mière application  a  été  faire. 


114  TRAITE' 

Répétition  àTout-ou-Rien ,  &"  à  demi  qn^t, 
PLANCHEXV. 

FIGURE     5. 

Les  pièces  de  cette  Cadrature  font  placées  far  la  platine  de 
derrière.  La  poulie  du  tirage  ell  en  dedans  de  la  cage  pour  évi- 
ter l'embarras.  Les  eftets  de  cette  Cadrature  font  les  mêmes  que 
ceux  des  précédentes  i  on  voit  que  l'étoile  B  ell  placée  f 'ur  le 
iimaçon  des  heures  ,  qu'elle  tient  à  la  pièce  du  tout-ou-rien  C  D. 
Le  reflbrt  F  fert  à  ramener  cette  pièce  contre  la  cheville  G:' 
qui  entre  dans  une  ouverture  allongée  de  la  quantité  nécefTaire 
pour  faire  le  jeu  du  tout-ou-ricn.  L'extrémité  C  s'accroche  au 
bras  H  I  L ,  le  centre  du  mouvement  ei}-  en  L  Le  bout  H 
tombe  fur  le  limaçon  des  quarts  M  divifé  ici  en  huit  degrés, 
pour  régler  les  quarts  &  les  demi  quarts-L'autre  extrémité  L  porte  en 
deflous  un  plan  incliné  N  qui  repoulfe  les  levées  P  lorfquc  la  machi- 
ne finit  de  fonner  s  les  levées  étant  maintenues  par  un  rcffort  atta- 
ché à  la  platine  .«.'à  derrière  cviv-la  cage,  l'arbre  qui  eft  commun 
aux  deux  levées  fe  meut  ,  par  ce  moyen  ,  circulairemcnt,&  les 
levées  fe  trouvent  hors  d-e  prife  &  n'ont  leur  liberté  que  lorf- 
quc le  talon  H  tombe  fur  le  limaçon  des  quarts  &  que  l'autre, 
bout  L  recule,  décrivant  l'arc  L  L.  Le -doigt  Q^R  ,  mobile  en  R. 
&  fixé  par^une  vis  fur  le  bras  des  quarts  H  I  L,il  fj^it-à^^ft- 
^4:e«fier-4^s  le  limaçon  M  pour  régler  le  nombre  des  quarts  en 
raifon  du  chemin  que  parcourt  le  talon  H  ,  vers  le  centre  du  lima- 
çon M.  Ce  limaçon  porte  fur  l'arbre  de  la  roue  de  renvoi  des  minutes 
qui  traverfent  la  cage  5  le  fécond  iimaçon  S  eil:  divifé  en  huit ,  il  elt 
fixé  fur  l'arbre  du  pignon  T ,  qui  engrenne  dans  le  râteau  V  X,dont 
le  talon  Y  tombe  fur  le  limaçon  des  heures  7.  j  il  arrive  donc  que 
quand  on  tire  le  cordon ,  le  talon  Y  tombant  fur  le  degré  que 
le  limaçon  des  heures  Z  prefente ,  ce  talon  ,  par  le  petit  mou- 
vement qu'il  fait  faire  à  la  pièce  du  tout-ou-ricn  ,  décroche  le 
guide  des  quarts,  alors  le  fécond  talon  H  ,  du  bras  des  e]uarts 
renvoyé  par  le  r-eflbrt  1  ,  tombe  fur  le  limaçon  des  quarts  M  , 
l'autre  extrémité  L  décrivant  l'arc  L  /  qiti  porte  le  plan  incliné 
N  dégage  les  marteaux  qui  fonnent  autant  de  coups  qu'il  y  a  de 
chevilles  à  palier  ,  le  doigt  Q  R  pareillement  renvoyé  par  le 

relîbrt 


D   E     VH  ORLOGERIE.  tz^ 

refforc  3  vers  le  limaçon  S,  l'arrête  à  une  dillance  plus  ou  moins 
éloigné  du  centre ,  en  raifon  du  chemin  que  le  levier  H  I  L  lui 
a  fait  faire  en  s'cntonçant  dans  le  limaçon  des  quarcs  M.  Le 
reflbrt  5  fert  à  pouiler  le  faucoirvers  l'étoile.  Les  deux  chevilles 
7,8,  font  pour  déterminer  le  chemin  que  doivent  faire  en  ar- 
rière la  pièce  des  quarts  H  I  L  &:  le  doigj;  R.  Q. 

Si  on  veut  que  la  Répétition  ne  fonne  que  Jes  quarts,  il  n'y 
a  qu'à  faire  les  deux  limaçons  S  M  chacun  de  quatre  degrés,  ait 
lieu  de  huit,  la  Répétition  en  fera  moins  fautive,  car  h  l'exé- 
cution n'eft  pas  très-parfaite  ,  le  doigt  Q^pourra  prendre  un  de- 
gré pour  l'autre ,  &  cela  ne  manque  pas  d'arriver  lorfque  les 
pièces  prennent  du  jeu,  ce  qui  arrive  afléz  fouvent  aux  cadra- 
cures  de  cette  conftruclion ,  qui  ne  peuvent  être  regardé  que 
comme  faites  fur  un  principe  défeclueux. 

Planche   1  5    Ff^.  4.     Cette    Répétition   eft   de  la  compofi- 
tion  du  fieur  Sully  5  le  Rouage  eft  comme  celui  des  Répetitiong 
précédentes.  Le  pivot  de  l'arbre  de  la  première  roue  paiTe  à  Ix 
cadrature  6c  porte  un  rochct  de  r  z  dents ,  prife  fur  un  cercle 
divifé  en  14.    DelTous  ce  rochet   ei\   rivé  un   pignon   d'environ 
15a  16  dents   dans  lefquelles  engrenne  le  râteau  ML  F  i  ce 
râteau  porte  Jb^  bras  S  qui  donne  dans  le   centre   du   limaçon 
des  heures  E,  ce  même  râteau  porte  une  portion  de  cercle  tait; 
en  poulie ,  pour  contenir  la  corde  qui  palle  fur  la  petite  poulie 
^.   Dans  cette  difpofition,  fi  on  tire  le  cordon  on  fait  tourner  le 
rochet  H  L,  d'autant  que  le  bras  S  s'enfonce  dans  le  limaçon, 
k  reflort  qui  eft  dans  un  barillet  placé  dans  la  cage  tait  revenir 
le  rochet   dans  fi  première  fituation ,  èc  en  revenant  les  dents 
prennent  la  levée  du  marteau  I  des  heures-   Il  y  a  deux  levées  l'une 
fur  lautre  5  celle  de  deffus  eif  pour  les  quarts,&:  celle  de  deiïouspour 
les  heures.  Cette  dernière  porte  une  queue  qui  elf  retenue  dans  la.: 
pièce  G  H  qui  fait  partie  du  tout-ou-rien  ,  comme  on  le  verra  dans 
la  fuite.    Voilà  pour  les  heures.    I  K  ell:  uh  pont  qui   porte  Ic- 
rateau  B.D  des  quarts,  les  5  dents  D  ei,>grenncnt  dans  la  levée 
p  du  petit  marte.au  des  quarts ,  &  les  trois  autres  dents  oppofées, 
prennent  dans  la  levée  F  de  defliis  ,  pour  faire  frapper  les  quarts 
double  avec  deux  marteaux.     Cette  pièce  des   quarts  porte  le 
bras  T,  qui  donne  fur  le  limaçon  ficla  furprife  A  ,  pour  régler  le 
paflCige  des  trois  dents  ,  &i  par  conféquenc  des  trois  quarts. 

L'arbre  du  rochet  porte  un  petit  bras  /  pour  ramener  le  râ- 
teau lorfqu'il  eft  tombé  fur  le  limaçon.    Jl  n'eft  pas  difficile  de 
Tome  IL  '  G 


4i<f  TRAITE* 

comprendre  que  lorfqu'on  tire  le  cordon ,  que  la  première  dent 
du  rocliec  renverfe  la  levée  des  heures ,  qui  eft  retenue  dans  cet 
état  par  la  pièce  G  H  ,  &:  que  fi  on  n'achevé  pas  de  tirer  ,  le 
rochet  s'en  retourne  fans  faire  fonner  ,  mais  lorfque  l'on  tire 
jufqu'à  ce  que  le  bras  S  appuyé  fur  le  limaçon  ,  la  pièce  C  D 
du  tout-ou-rten.,  décroche  le  râteau  des  quarts  qui  élevé,  par  fa 
forme ,  le  bras  H  pour  faire  dégager  la  levée  du  marteau  des 
heures,  &  la  Répétition  fonne. 

Il  eft  inutile  de  jiire  qu'il  y  a  difFerens  petits  reflbrts  pour 
faire  joiier  les  ^'\ects. 

Cette  cadrature  a  le  défavantage  de  n'être  pas  H  douce  à  ti- 
rer ,  que  s'il  y  avoit,  une  poulie  pour  envelopper  la  corde  > 
d'ailleurs  ,  le  tout-ou-rie»  eft  compote  du  levier  6-&^dc  celui- 
H  fans  néceffité  ,  il  n'y  avoit  qu'à  faire  renverfer  la  levée  de 
l'heure  par  le  râteau  des  quarts ,  comme  on  le  verra  par  la  fuite. 
Cela  auroit  été  plus  fimple  &  au (11  bon. 

Comme  on  a  parlé  dans  les  defcriptions  précédentes  des  efFets 
de  l'étoile  &:  de  la  furprife  ,  on  ne  croit  pas  nécefTaire  d'en 
parler  davantage. 


PLANCHE     XVI. 

F  I   G    V    R    E     i. 

ES  T  une  Cadrature  de  Répétition  d'une  difpolîtîon  avanta^ 
geufe  bi  nouvelle  5  fa  propriété  eft  de  donner  une  place  pour 
le  timbre ,  ce  qui  convient  pour  de  certaines  formes  de  boëtes 
aufquelles  on  ne  fçauroit  en  mettre  qu'on  ne  rende  la  cage 
plus  bafle  qu'à  l'ordinaire,  ce  qui  diminue  la  force  du  refTort  du 
mouvement.  Cette  conitruclion  qui  frappe  les  quarts  double ,  & 
qui  eft  à  tout-ou-rien  ,  a  le  même  avantage  que  fi  on  avoit  beau- 
coup d'étendue  ,  elle  agit  fur  les  mêmes  principes  que  les  pré- 
cédentes. A  eft  le  rochet  qui  eft  placé  quarrément  fur  l'arbre 
de  la  première  roue  à  l'ordinaire.  Ce  rochet  porte  au  centre  un 
pignon  qui  engrenne  dans  le  râteau  coudé  E  ,  il  porte  aulîî  une 
cheville  pour  ramener  le  râteau  des  quarts  B  H  ,  par  l'angle 
égu  H ,  on  voit  que  les  fix  dents  de  ce  râteau  font  agir  les  le- 
vées des  marteaux  r  s ,  que  le  bras  D  tombe  fur  le  limaçon  des 
quarts ,  6i  que  quand  il  eft  relevé  il  eft  retenu  par  la  pièce  du 


DE    L'HORLOGERIE,  n-j 

tôut-ou-ritn  F  D ,  &  que  le  bras  C  fert  à  renveiTer  la  levée  des 
heures  S ,  &  qu'enfin  tout  le  râteau  eft  pou  (Té  par  un  reflbrt  pour 
agir  félon  que  les  degrés  du  limaçon  des  quarts  fe  préfencent  j  le 
refle  Aqs  pièces  eft  aulFi  à  l'ordinaire  ,  c'eft- à-dire ,  qu'elles  font 
faites  fur  le  principe  des  autres  Répétitions,  &  particulièrement  do 
celles  des  Montres.  T  eft  l'étoile  qui  eft  fixe  fur  le  limaçon  des 
heures.  Le  bras  X  du  râteau  E  tombe  défias  quand  on  tire  le 
-cordon  ,  la  poulie  qui  l'envelope  eft  du  côté  de  la  platine  de 
derrière.  V  eft  le  valet  de  l'étoile ,  &  la  furpriie  eft  placée  fous 
le  limaçon  des  quarts.  Les  deux  marteaux  pondues  font  dans  la 
Cage. 

Il  feroit  à  fouhaiter  que  la  plus  grande  partie  des  Horlogers 
qui  continuent  à  faire  des  Cadratures  à  l'ancienne  manière  ,  telle 
-que  font  les  PUnches  13.  &  14.  veulent  fe  dépouiller  de  leurs 
anciennes  routines  pour  les  faire  d'orénavant  comme  celles-ci,  où  , 
fur  fon  principe,  ils  n'en  auroient  pas  plus  d'ouvrage,  &  ils  trou- 
veroient  plus  de  folidités  ô:  d'agrémens. 

Planche  16.  Fig.  a.  d^  3-  Eftune  Cadrature  à  trois  parties  que 
j'ai  compofé  bi  exécuté  en  Montres  &  en  Pendules  >  elle  fonnc 
d'elle-même  les  lietires  2c  les  quarts  ,  6c  à  volonté  les  heures  à 
chaque  quart  5  elle  répète  à  la  manière  ordinaire  ,  c'eft-à-dire  , 
en  tiran  le  cordon  j  elle  a  de  plus  la  propriété  que  le  Reftbrt  ne 
dévide  pas  quand  on  la  fait  répeter. 

Dans  la  conftruclion  de  cette  Cadrature ,  j'ai  fuivi  le  principe 
des  Cadratures  fimples  6c  ordinaires  des  Montres  à  Répétition  , 
&  avec  peu  d'augmentations  6c  de  changemens  je  rends  la  fonne- 
rie  à  toutes  fortes  d'ufages.  Les  effets  les  plus  elTentiels  de  cette 
Cadrature  font  ceux  que  produifent  le  rochet  A  j  mais  avant  de 
les  expliquer  il  faut  dire  que  le  Rouage  de  la  fonnerie  eft  com- 
pofé comme  ceux  de  celles  qui  vont  huit  jours,  c'eft-à-dire,  d'un 
barillet  Se  de  cinq  roues.  La  tige  de  la  féconde  roue  pafl'e  à  la 
Cadrature  où  elle  eft  retenue  par  un  pont  élevé  d'environ  trois 
lignes.  Le  rochet  A  qui  eft  rivé  fur  un  Pignon  de  17  eft  percé 
au  centre  ,  il  fe  meut  librement  fur  la  tige  de  la  féconde  roue. 
Son  premier  effet  eft  d'être  élevé  par  le  levier  B  B  au  moyen  de 
la  détente  G'^ui  porte  un  plan  incliné  C  qui  entre  fous  le  levier  B. 
Ce  levier  y  eft  pouffé  par  la  détente  à  fouet  G  G  lorfqu'elle 
échape  aux  chevilles  qui  font  flSj  le  chaperon  H  i  ôc  comme  elle 
eft  chaffée  par  fon  reflort ,  la  cheville  i .  qu'elle  porte  frape  con- 
tre le  bras  de  la  détente  G,  par  conféquent  la  pouffe  fous  la  par- 

Gij 


zz8  TRAIT    E' 

tieB,  pour  lors  le  rochet  A  en  s  élevant  fe  dégage  d'une  che- 
ville placée  fur  la  féconde  roue  de  fonnerie ,  ce  rochet  tourne , 
Se  le  râteau  D  tombe  fur  le  limaçon  des  heures  placé  fous  l'étoile , 
le  rouage  dans  cet  inilant  tourneroit  toujours  iî  les  palettes  K  ne 
renvoyoient  la  détente  GV  ce  e-jui  fait  que  les  ailes  du  pignon  da 
rochet  A  s'engagent  &  s'uniflent  à  la  cheville  placée  fur  la  fécon- 
de roue  ,  pour  lors  le  rochet  obligé  de  tourner  avec  le  rouage 
fait  fraper  les  marteaux  j  ce  qui  eft  réglé  à  l'ordinaire  par  le  che- 
min que  fait  le  râteau  D  fur  le  limaçon  des  heures ,  ce  qui  ci\  en- 
core réglé  par  le  changement  que  tait  la  main  L  ,  lorfque  fon 
guide  tombe  dans  les  difîcrens  degrés  de  ce  limaçon  des  quarts  F, 
ce  qui  fait  que  la  cheville  placée  fur  le  bout  du  bras  tenant  au 
râteau  D  prend  alternativement  les  differens  doigts  de  la  main 
pour  ramener  le  bras  »  contre  les  palettes  K  pour  arrêter  la  fon- 
nerie. 

Le  bras  f»  nt  retient  le  râteau  au  moyen  d'une  cheville  ,  fans 
cela  les  heures  fonneroient  toujours  après  les  quarts. 

Pour  djfpofer  la  Machine  à  fonner  l'heure  d'elle-même,  le  cer- 
cle H  porte  la  dent  z.  qui  fait  écarter  le  grand  levier  m  m.  Ce 
levier  donne  la  liberté  au  râteau  de  tomber  fur  fon  limaçon.  La 
pièce  />  fait  répeter  les  heures  à  chaque  quart  en  écartant  du 
cercle  H  le  levier  m  m. 

Qtiand  on  tire  la  Répétition  par  le  cordon  qui  paroît  à  la  pkr- 
tine  de  derrière  Fig.  3.  un  des  bras  du  renvoi  q  fait  encore  écar-^ 
ter  le  grand  levier  m  Fig.  1.  l'autre  bras  fait  enfoncer  le  plan  in- 
cliné C  fous  le  levier  B  qui  dégage  la  fonnerie  qui  rapporte  Theurej 
&;  les  quarts,  r  eft  la  pièce  de  filence ,  la  faifant  mouvoir  à  droite 
elle  retient  la  détente  à  fouet  qui  pour  lôrs  ne  touche  plus  à  la 
fonnerie.  S  eft  un  Reftort  qui  oblige  le  levier  B  B  de  faire  joindre 
le  pignon  du  rochet  A  contre  la  féconde  roue.  Sur  ce  rochet  eft 
pratiqué  une  gorge  dans  laquelle  prend  un  crochet  qui  tient  au 
levier  B  B. 

L'arbre  qui  porte  le  renvoi^  paffe  à  la  platine  de  derrière  Fig.  3. 
il  porte  quarrément  le  levier  B.  Le  cordon  du  tirage  tient  à  une 
de  fes  extrémités  D.  Sur  fon  autre  extrémité  eft  placé  le  grand 
crochet  B  B  pour  y  être  mobile  ,  &  retenu  par  un  reftort.  On 
voit  par  cette  difpofition  que  quand  on  tire  le  cordon  on  oblige 
de  faire  tourner  le  rochet  E  qui  eftenarbré  quarrément  fur  l'arbre 
du  barillet  garni  de  fon  enclidage.  La  virole  du  barillet  eft  fixé  à 
ia  Cage,  de  forte  que  toutes  les  fois  que  l'on  tire  le  cordon  on 


DEL' HORLOGERIE,  ^^^ 

remonte  le  reffort  de  deux  dents  du  rochet  qui  eft  quatre  ou  cinq 
fois  plus  qu'il  ne  faut  pour  faire  fonner  i  2  heures  trois  quarts! 
Les  perfonnes  qui  n'ont  point  vùë  l'exécution  de  cette  Cadrature 
pourront  douter  de  la  douceur  du  tirage  ,  l'expérience  fait  voir 
qu'il  n'eft  pas  plus  dur  à  tirer  que  celui  d'une  Répétition  ordi- 
naire. F  ell:  une  roue  pour  fixer  les  tours  du  reflort.  La  cheville  « 
qu'elle  porte  eft  pour  faire  défengrenner  le  crochet  B  quand  la 
Pendule  eil:  remontée.  S  eft  un  Reffort  qui  tient  toujours  en  état 
la  roue  F.    r  eiï  le  Cocq  qui  tient  la  verge  de  l'Echapement. 

Cette  Cad  rature  eft  la  même  que  celle"  que  j'ai  exécutée  dans 
une  Montre  à  trois  parties  ,  &  que  j'ai  eu  l'honneur  de  préfenter 
à  l'Académie  Royale  des  Sciences  en  1737.  qui  l'a  très-ap- 
prouvé.  ^ 

La  Ffg.  4.  eft  le  Calibre  de  cette  Pendule  qui  va  douze  jours 
fans  remonter. 


^Mouvement. 


Sonnerie.. 


Vibrations  i  3  104. 
pendule  z  pouces  9  lignes 


# 


i33  TRAITE* 

ANCIENNE    CADRATURE 
DE     REPETITION, 

yî  tirage   &    a  l'AngloiJe. 

PLANCHE      XVII. 
F  I  G    "U    R    E      I. 

LA  principale  pièce  de  cette  Cadrature  eft  le  grand  Levier 
à  quatre  bras  A  ,  B  ,  C,  F-  Il  eil  mobile  au  point  A.  Le  bras 
B  porte  en  charnière  la  pièce  à  trois  bras  x  Q_  qui  a  deux  mou- 
vemens  5  l'un  qui  lui  elt  commun  avec  le  grand  levier  A ,  & 
l'autre  qu'il  a  particulier  en  s'élevant  verticalement  pour  s'ac- 
crocher fur  le  cliquet  D  quand  le  bras/»  touche  le  limaçon  j  ce 
bras  efb  mobile  au  point  1  &  eft  retenu  en  état  par  un  relFortqui 
lui  laifle  la  liberté  de  fléchir  d'un  côté  ou  de  l'autre  pour  re- 
médier à  de  certains  inconvéniens-  Les  deux  pièces  A  x  étant 
montées  ,  fe  meuvent  enfemble  au  point  A.  Quand  on  tire  le 
cordon  M,  le  bras/»  s'enfonce  fur  le  limaçon  des  heures,  &:  il 
palTe  autant  de  dents  au  râteau  x  qu'il  y  a  de  degrés  au  limaçon, 
de  forte  que  le  bras  p  s'approchant  du  centre  du  limaçon  ,  l'ex- 
trémité B  balance  avec  foi  l'extrémité  Q__du  fécond  levier-  Cette 
partie  s'acroche  par  le  cliquet  D.  Ce  mouvement  fait  élever  les 
4ents  du  râteau  qui  font  enfuite  mouvoir  les  levées  des  marteaux 
H ,  G ,  &:  lorfque  les  dents  font  paflées  ,  la  queue  du  cliquet  D 
lionne  contre  la  cheville  'fixe  N  qui  le  fait  décrocher  ,  &  le  râ- 
teau X  tombe  par  fon  propre  poids ,  c'eil:  ce  qui  fait  le  tout-ou-rien } 
mais  avant  qu'il  tombe  ,  il  fait  fonner  les  quarts  de  la  manière 
fuivante. 

L'Arbre  du  marteau  H  fe  meut  circulairement ,  c'eft-à-dire  ,  à 
coulilTe  fur  deux  grands  pivots.  Il  y  a  trois  chevilles  de  difi-e- 
rentes  grandeurs  ,  placées  fur  le  râteau  qui  fert  à  faire  lever  les 
marteaux  pour  les  quarts ,  ce  qui  fe  fait  par  le  moyen  de  la 
bafcule  S,  qui  porte  deux  bras  j  l'un  appuyé  fur  la  tige  du  mar- 
teau ,  &  l'autre  fur  la  détente  r.  On  voit  que  cette  détente  traî- 
ne toujours  fur  le  limaçon  W  des  quarts ,  &  quand  elle  vient 


DEVHORLOGERIE.  131 

à  tomber  dans  l'entaille  la  plus  profonde  du  limaçon,  la  tige  H 
seleve  de  manière,  que  fa  levée  ne  peut  prendre  qu'une  che- 
ville, &  la  même  décente  efl:  élevée  par  le  limaçon  W".  La  le- 
vée du  marteau  prend  néceflairement  une  cheville  au  premier 
quart ,  deux  à  la  demie  ,  Se  trois  aux  trois  quarts. 

Le  râteau  A  F  qui  fait  partie  de  la  grande  pièce  A  ,  engren- 
ne  dans  un  pignon  qui  fait  tourner  le  rochet  >  ce  rochet  fait 
mouvoir  le  rouage ,  étant  tiré  par  le  reflbrt  K.  Pour  corriger 
le  moment  critiqije  du  limaçon  des  heures  ,  on  a  placé  douze 
chevilleSi^'^e  cacîîîji  i ,  ^  ^.^^evier  Z  frappe  fur  les  chevilles ,  par 
le  bout  a  quand ^''*^'e^ft  tiré^  par  le  cordon  M,  le  balotage  de 
la  denture  de  la  roue  de  cadran  avec  fon  pignon  ,  fait  avancer 
le  limaçon  ,  afin  que  le  bras  p  ne  tombe  pas  fur  l'entaille  qui 
vient  de  pafler ,  &  pour  rendre  ce  balotage  plus  fenfible ,  on  a 
rendu  inégale  les  douze  dents  qui  fe  rencontre  à  l'aîle  du  pi- 
gnon ,  au  momenr  que  le  limaçon  change.  Le  relTort  K  efl  ce- 
lui qui  fait  mouvoir  le  rouage  de  cette  Képetition^ 

On  voit  par  cette  cadrature,  qui  eft  une  des  plus  ingénieufes 
Se  des  plus  parfaites  de  fon  tems ,  combien  on  les  a  perfeclion- 
iiées  ,  elle  ell  de  M^  Tompion« 

Cadrature  Angloijè  qui  fonne  d'acné -même  les  heures  y  O*'  en 
tirant  le  cordon ,  eue  répète  les  quarts  &  les  heures  après, 

PLANCHE      XVII. 

F  I  G  'U  R  E     1. 

B.  eft  la  roue  de  minute,  C  eft  la  roue  de  renvoi  de  mi- 
nutes, qui  porte  une  cheville  pour  lever  la  détente  i.  Cette  dé- 
tente fait  lever  à  fon  tour  le  cliquet  w ,  &  le  râteau  K  tombe , 
fur  le  limaçon  àts  heures ,  à  l'ordinaire. 

N  eft  une  ouverture  faite  à  la  platine  pour  y  faire  pafler  un 
crochet  que  porte  la  détente  I  ,  afin  de  retenir  la  roue  de  vo- 
lant. G  eit  un  levier  coudé  qui ,  par  fon  propre  poids ,  fuit  l'inégali- 
té du  limaçon  des  quarts ,  placé  fous  la  roue  C^  Son  autre 
bras  O  s'approche  ou  s'éloigne,  par  ce  moyen,  du  rochet  D 
pour  régler  la  quantité  des  quarts  qui  fonnent  après  l'heure,  le 
cordon  ell  attaché  à  un  bras  du  côté  de  la  platine  de  derrière. 
H  eft  le  reflort  de  la  Répétition  ,  qui  tire  fur  une  corde  ,  qui 


13^  TRAITE' 

s'enveloppe  autour  d'une  poulie  placée  fous  la  portion  du  ro- 
chet  D-  La  pointe  4  fert  quand  on  tire  le  cordon  à  appuyer 
fur  une  pièce  élevée  que  le  bras  O  porte,  qui  a  la  forme  d'un 
demi  cercle  ,  la  dent  où  cette  pièce  eft  entrée  la  fait  bailTcr , 
parce  qu'elle  fait  charnière  fur  fon  plan  &  qu'elle  pcfe  par  ce 
moyen  fur  la  détente  E  ,  6:  par  ce  mouvement  fait  lever ,  par 
la  cheville  p ,  la  détente  I  de  la  Sonnerie  des  heures  ;  l'autre 
bras  r  retient  la  pièce  F,  qui  cil:  placé  quarrément  fur  un  arbre 
qui  traverfe  la  cage.  Cet  arbre  porte  un  crochet  qui  arrête  le 
petit  roùatiie,  6:  quand  le  bout  r  s'en  retourne,  il  donne  la  liber- 
té au  crochet  de  dégager  le  rouage.  Les  chiffres  1,1,3,4, 
font  les.  entailles  qui  règlent  la  fonncrie  des  quarts,  &:  chaque 
entaille  permet  de  laiiTcr  frapper  autant  de  coups  que  le  chif- 
fre qui  y  efl  pofé  marque.  L  ell  une  pièce  de  Silence  qui  por- 
te un  plan  incliné  pour  faire  bailTer  la  détente  I ,  afin  qu'elle 
foit  hors  de  la  prife  des  chevilles  de  la  roue  de  minutes. 

Il  y  a  qiutre  marteaux  fur  des  tiges  particuliercs,qui  font  placées 
dans  la  cage.  Chaque  marteau  porte  un  petit  levier  qui  prend 
fur  les  chevilles  de  la  roue  de  (onnerie.  Cette  roue  de  cheville 
àun  rochet&un  encliclage,  de  forte  qu'elle  ne  tourne  qu'autant 
que  le  fait  la  portion  du  rochet  D.  Le  rouage  eft  de  trois 
Touës,  comme  au  tirage  ordinaire.  Ce  tirage  n'eft  que  pour  la 
fonnerie  des  quarts ,  qui  étant  fonnés ,  fait  détendre  la  fonnerie 
des  heures ,  &:  le  râteau  K  agit  par  le  moyen  de  la  palette.  Cet- 
te palette  cli  placée  quarrément  fur  le  pivot  de  la  quatrième 
roue  du  roiiacre  de  là  fonnerie  des  heures  j  ce  roiiaçe  cfl  arrêté 
par  un  levier  placé  parallèlement  aux  tiges.  L'arbre  de  ce  levier 
porte  le  bras  coudé  V ,  qui  eft  levé  par  une  cheville  x  placée 
fur  le  râteau  K. 

Qiioique  cette  cadrature  foit  fort  ingénieufe ,  elle  n'a  jamais 
cù  l'approbation  des  François. 


CADRATURE 


DE    L'HORLOGERIE.  1,3 


CADRATURE 

DE     PENDULE     A     RESSORT, 

^ui  Canne  les  heures  &  les  quarts  par  un  feul  Rouage. 
PLANCHE    XVII  L 

F  I  G  'U   R  E      I. 

LA  principale  pièce  de  cetre  Cadrature  eft  le  Limaçon  Tig.  A , 
fixée  fur  la  roue  de  cadran  qu'on  n'a  point  marqué.  Ce 
Limaçon  eft  divifé  en  i  2  parties ,  &  chaque  partie  en  trois  de- 
grés. Les  plus  grandes  entailles ,  qui  divifent  le  Limaçon  &  qui 
s'approchent  peu-à-peu  du  centre,  font  pour  les  heures  i  les  pe. 
tirs  degrés  ,  compris  entre  les  principales  entailles ,  font  pour  les 
quarts.  Une  cheville  B ,  Fig.  2  ,  que  porte  le  bras  C  D  entre 
dans  ces  fortes  d'entailles ,  &  fert  à  régler  le  chemin  que  doit 
faire  le  râteau  D  F  G  auquel  il  efl:  adapté.  La  cheville  B  eft 
tenue  en  refpecl  par  le  relîort  5  ,  qui  lui  permet  cependant  de 
Héchir  lorfque  l'on  tourne  le  Limaçon  d'un  fens  contraire  à  ce- 
lui qu'il  doit  tourner  naturellement. 

Le  râteau  D  F'^éft  relevé  par  la  palette  T  à  chaque  coups  de 
inarteau  ,  il  eft  retenu  à  chaque  fois  par  le  crochet  E  O.  La 
roue  H  qui  tient  lieu  de  celle  d'étoteau ,  dans  les  autres  fonne- 
ries ,  eft  celle  qui  porte  la  palette  I ,  elle  porte  encore  au  point 
H  une  cheville  qui ,  s'uniiïant  au  tenon  K  du  râteau ,  fait  l'arrêt 
de  la  fonnerie ,  de  même  que  dans  la  cadrature  précédente. 

L'extrémité  L  du  détcntillon  L  M  N  eft  fucceffivement  dé- 
tendue par  quatre  chevilles  qui  font  fur  la  roue  de  minute ,  le 
bout  N  fait  le  délai  de  la  fonnerie  ,  en  arrêtant  la  cheville  que 
porte  la  roue  volante  ,  le  détcntillon  porte  un  fécond  levier 
M  O  qui  donne  contre  la  cheville  E  du  crochet,  de  manière 
que  ce  détcntillon  ne  fçauroit  être  levé  qu'il  ne  décroche  le  râ- 
teau &  qu'il  ne  tombe  en  même-tems  fur  le  Limaçon  A- 

L'efpece  de  croix  P  Q^  K  S  Fig.    <;  ,  eft  mobile  Vur  les  deux 
pivots  Q.P'  La  roue  de  renvoi  R  porte  un  plan  incline  T  ,  qui 
élevé  une  fois  par  heure  l'extrémité  R  garnie  d'un  petit  rouleau. 
Tome  IL  H 


134  TRAITE* 

L'aiitre  extrêmicé  S  effc  contrainte  de  s'approcher  de  la  platine 
lorfque  l'autre  extrémité   R  s'en    éloigne  ,  èc  renvoyé  par   ce 
nioyen  l'arbre  qui  porte  la  tige  dti  marteau  &.  qui  frappe  l'heu- 
re fur  un  timbre   différent  de  celui  fur  lequel  le   même  mar- 
teau fonnoit  les  quarts  >  ces  timbres  font  placés  verticalement , 
ainfi  qu'on  les  voit  dans  la  Fi^.  3  j  &  comme  le  plan  incliné  T 
eftaffez  haut  pour  changer  le  marteau  de  fituation  pour  fonner 
les  heures  fur  le  grand  timbre ,  il  s'enfuit  que  ce  même  marteau 
ne  fera  renvoyé    vers  le  petit  timbre  par  le   contre-relTort  V 
j-'ig.  3  ,  que  lorfque  le  plan  incliné  ne  retiendra  plus  élevé  l'ex- 
trémité R.  Les  pièces  qui  fervent  à  faire  joiier  le  marteau  étanc 
développées  dans  la  Figure  4   on  l'expliquera  après  avoir  fait  en- 
tendre  le  jeu  des  premières  pièces  qui    compofent  cette  Son^ 
nerie. 

Le  Limaçon  A  faifant  fon  tour  en  i  %  heures ,  il  préfentera  à 
l'extrémité  C  à  chaque  quart  d'heure  une  de  ces  divifions.  La  che- 
ville que  porte  cette  pièce  entraînée  en  enbas  par  le  poids  du  râ- 
teau ,  eft  obligée  de  s'y  enfoncer  ,  6c  comme  les  enfoncemens  font 
dans  la  même  proportion  que  les  degrés  du  limaçon  fimple  dont 
on  a  parlé    dans  la  Sonnerie  précédente  ,  il  s'enfuivra  que  la 
grande  entaille  qui  efl  la  plus  près  du  centre,  fera  pour  1  z  heu- 
res, &  que  le  râteau  dcfcendant  dans  le  même  tems  de  douze 
dents  ,  le  rouage  une  fois  dégagé  ,  la  Palette  1  élevant  le  râteau 
de  cette  quantité ,  la  roue  de  cheville  fera  fonner  i  z  coups  fur 
le  timbre  i  c'cft  dans  la  rencontre  de  l'heure  que  le  plan  incliné 
T  fait  changer  le  marteau  de  fituation  pour  frapper  fur  les  deux 
timbres ,  le  limaçon  tottrnant  toujours  ,  le  premier  degré  qui  fe 
trouve  enfuite  ne  laiflant  tomber  le  râteau  que  d'une  dent  ,  le 
marteau  ne  frapera  qu'un  coup  pour  un  quart  i  l'entaille  d'après 
étant  plus  profonde ,  la  fonnerie  frapera  deux  coups  pour  la  de- 
mie, &  la  troifiéme  pour  les  trois  quarts  ,  il  en  fera  de  même  pour 
toutes  les  heures  &  les  quarts  fuivans. 

On  voit  par  le  profil  Fig.  3 .  que  le  rouage  de  la  fonnerie  eft 
enfermé  dans  une  petite  cage  X  N  contenue  dans  la  grande  , 
pour  avoir  des  tiges  plus  courtes  ,  par  conféquent  plus  rondes  Sc 
plus  légères  j  revenons  préfentement  aux  effets  des  marteaux. 

La  Verge  a  Fig.  4.  ell:  fixée  à  l'arbre  b  d  qui  peut  fe  mou- 
voir à  couliffe  fuivant  qu'elle  eft  pouflee  par  le  bout  S  F/g.  y 
dont  nous  avons  déjà  parlé  ,  &:  l'autre  extrémité  ù  eft  renvoyée 
par  le  contre -rellort  V  ,  c'ell-à-djre  ,  que  le  plan   incliné   qui 


DE   L'HORLOGERIE.  ^3^ 

eft:  fur  la  roue  T  poufTmc  l'arbre  l>  d  da.  côté  ^  ,  ce  même  plan  , 
en  s  echapant  ,  donne  la  liberté  au  contre  -  reflort  de  ren- 
voyer ce  même  arbre  du  côté  -a',  &  le  marteau  frape  fur  l'autre 
timbre ,  ce  qui  n'arrive  qu'après  que  l'heure  til  fonnée.  Voilà  le 
chemin  que  le  marteau  fait  pour  fraper  d'un  timbre  fur  l'autre. 
Pour  faire  que  le  marteau  frape  fur  les  timbres ,  la  première  baf- 
cu!e  hd  porte  à  fon  extrémité  h  une  efpece  de  demi  cercle  con- 
tre lequel  appuyé  le  reffort  /  r  Fig.  3.  qui  eft  allez  lar2;e  pour 
porter  toujours  delTus  dans  les  diffèrens  changemens  de  timbres. 
A  l'endroit  /  eft  fixé  un  bras  qui  tient  par  un  endroit  g  à  un  fé- 
cond bras  /)  fixé  à  l'arbre  /'  /'  parallèle  au  premier.  Au  bout  k  eft 
une  bafcule  z.  qui  s'engage  dans  les  chevilles  de  la  roue.  Il  eft 
aifé  de  concevoir  que  il  l'on  fait  parcourir  à  U  bafcule  z.  ,  le 
chemin  z  if  que  la  tige  fe  renverfera  fuivant  l'arc  a  e  ,  &ch  che- 
ville abandonnant  l'extrémité  2,  ,  le  reftort  /  r  qui  appuyé  en  i 
renvoyera  le  marteau  vers  le  timbre. 


CADRATURE 

De  Répétition  a  tirage ,  qui  Jonne  les  heures  ,  les  quarts  &  les 

minutes  de  ^  en  5. 

PLANCHE     XIX. 

F    T   G    V   K    E      I. 

LE  S  pièces  de  cette  Cadrature  font  pofées  fur  la  platine  de 
derrière,  quoiqu'on  peut  les  placer  indifféremment  du  côté 
du  Cadran.  Les  limaçons  des  quarts  &  des  minutes  6c  l'Etoile  P 
font  placés  l'un  fur  l'autre  ,  &.  lur  un  arbre  que  la  roue  de  ren- 
voi porte  ,  &.  qui  rraverfent  pour  cet  effet  la  cage  ,  de  forte  que 
l'Etoile  P  Se  les  limaçons  font  leurs  tours  par  heure. 

Les  effets  de  cette  Cadrature  font  à  l'ordinaire.  A  eft  le  râteau 
Ats  heures  dont  le  chemin  eft  réglé  par  le  limaçon  D.  C  eft  l'étoile 
qui  eft  mobile  avec  le  limaçon  entre  la  platine  ,  &  la  pièce  du 
tout-oti-rien  E  F  ,  le  crochet  F  retient  le  râteau  des  quarts  G  H 
dont  le  bras  I  T  renverfc  la  levée  du  gros  marteau.  K  M  eft  le 
râteau  des  minutes  mobile  au  même  centre  du  râteau  des  quarts. 

Hij 


i^6 


TRAITE' 


Qiiand  on  tire  le  cordon ,  le  bras  N  du  râteau  A  appuyé  fur 
le  limaçon  ,  &  fait  mouvoir  la  pièce  E  F  pour  décrocher  le  râ- 
teau G  H  ,  la  levée  T  fe  préfenre  aux  dents  du  Rochet  pour 
être  levée  à  chaque  dent  qui  paiTe  en  autant  de  nombre  que  le 
limaçon  &  le  râteau  le  permet  ,  les  deux  petits  râteaux  tombent 
chacun  fur  leur  limaçon  ,  fçavoir  ,  celui  des  quarts  fur  le  limaçon 
des  quarts,  &i  celui  des  minutes  fur  le  limaçon  des  minutes,  de 
forte  que  les  trois  dents  G  prennent  dans  la  levée  S ,  &:  les  trois 
dents  H  dans  la  levée  T  ,  &  les  levé  autant  de  fois  que  le  lima- 
çon a  permis  de  paiTer  de  dents. 

Le  râteau  des  minutes  f<xit  la  même  chofe ,  il  a  une  levée  par- 
ticulière placée  fur  celle  S  pourfraper  un  coup  qui  fignifie  cinq 
minutes,  &  deux  coups  pour  dix  minutes.  Ce  râteau  ne  prend 
de  même  la  le^ée  qu'en  raifon  que  fon  limaçon  le  règle  ,  de  forte 
que  tirant  le  cordon  ,  les  trois,  râteaux  A  ,  H  ,.  M  tombent  cha- 
cun fur  leurs  limaçons  ,  &  ne  peuvent  agir  qu'en  conféquence. 
C^iand  le  rochet  B  a  fait  fraper  les  heures  qui  lui  font  prcfcrites, 
il  porte  une  cheville  V  qui  rencontre  le  bras  ponctué  G  V  qui 
oblige  le  râteau  des  quarts  de  baifler  &:  de  faire  fraper  par  con- 
féquent  les  quarts  doubles ,  &:  quand  les  quarts  ont  frapés ,  la 
même  cheville  V  fait  baifler  auiîî  le  râteau  M  des  minutes  qui 
prend  fa  levée  ou  ne  la  prend  pas,  félon  que  fon  bras  s'eft  ren- 
contré fur  fon  limaçon. 

L'Etoile  P  &les  deux  limaçons  (  dont  celui  des  quarts  ne  peut 
pas  être  vu  )  font  fixes  enfemble  ,  &  font  mobiles  alfcz  pour  que 
le  valet  r  puifl!e  les  faire  fauter  douze  fois  dans  une  heure  i  ce 
qui  fert  de  furprife  poiu-  qu'il  n'y  ait  pas  de  moment  critique. 
La  féconde  Figure  eft  le  Calibre  qui  convient  à  cette  Répéti- 
tion 5  il  ne  diffère  en  rien  du  Calibre  des  tirages  précédens  ,  ce 
font  les  mêmes  nombres  &:  la  même  quantité  de  roues.  A  eft  le 
Barillet  qui  a  84  dents  Pignon  14.  B  77  Pignon  7.  D  76  Pi- 
gnon 6.  E   66  Pignon  6  F  3  i. 

G  7z  Pignon  6.  H   56  Pignon  6.   i   48  Pignon  6. 


D  E     L'H  ORLOGERIE.  z^j 


PENDULE    ANGLOISE, 

^ui  fonne  les  heures  d'elle-même  ,  &  en  tirant  le  cordon  elle 
répète  l'heure  O*  les  quarts  j  de  plus  elle  marque  les  quan- 
tièmes de  Aiois  ,  de  Lune  ,  Jes  phajes  ,  les  jours  de  la 
Semaine ,  ^  les  Aiois  de  l'Année  ,  comme  il  parait  par  ces 
Cadrans. 

PLANCHE     XX. 

F   I   G   "V  R    E       i.. 

L'Ouverture  qui  ed  au-deflus  du  petit  Cadran  des  mois  efl; 
pour  arrêter  la  fonnerie  à  volonté  en  pou  liant  le  bouton  du 
côté  S  j  c'ell  pour  faire  fonner ,  ôc  en  le  pouffant  du  côté  »,  c'eik 
pour  arrêter  cette  fonnerie.  L'ouverture  B  ell  pour  voir  vibrer 
le  Pendule  ,  dont  la  verge  porte  du  côcé  de  la  Cadrature  une 
petite  plaque  ronde.. 

Fig.  2.  Ell  le  revers  de  la  plaque  du  cadran  fur  laquelle  fonc 
placées  les  pièces  qui  font  marquer  les  quantièmes.  Le  cercle  A 
marque  le  quantième  du  mois  5  il    eft  mobile  fur  quatre  pou- 
lies 0,0,0^0.    Le  Keffort  H  tient  le  cercle  gène  pour  qu'il  ne 
mené  que  ce  qu'il  faut.  Ce  cercle  a  3 1.  dents.  Il  ell  mu  à  l'ordi- 
naire par  un  Pignon  de   2  o  placé  fur  la  roue  de  cadran   qui  en- 
grenne  dans  une  roue  de  40  qui  fait  par  conféquent  fon  tour  en 
24  heures   Cette  roue  porte  une  cheville  qui  fait  changer  une 
dent  du  cercle  toutes  les  fois  qu'elle  paffe  ,  &  comme  les  31. 
chiffres  font,  gravés  fur  le  cercle  ,  tous  les  jours  il  y  en  paroît  un 
par  l'ouverture  du  Cadran   ou  il   paroît   préfentement    29.   La 
roue  de  cadran  &  la  roue  de  renvoi  ne  font  point  marqués  pour 
éviter  l'embarras.   Le  cercle  A  porte  une  cheville  qui  fait  chan- 
ger l'Etoile  D  d'une  dent  tous  les  mois  5  ce  qui  fait  que  cette 
étoile  fait  marquer  les  mois  de  l'année  fur  le  petit  cadran  avec 
une  Aiguille.  Le  rochet  E  Fig.  z.  eft  de  55).  il  fait  marquer  les 
quantièmes  de  Lune  fur  le  petit  cadran  E  ,  Fig.  3 .  par  une  Aiguil- 
le qui  eft  fixée  fur  fon  arbre.  Ce  rochet  eft  tenu  parla  plaque  Sc 
|)ar  le  cocq  F  qui  fait  reffort  ,  àc  qui  tient  affez  ferme  pour  qu'U 


138  TRAITE' 

ne  puifle  tourner  que  quand  une  cheville  qui  efl  placée  fur  la 
roue  B  rencontre  une  de  ces  dents. 

Cette  roue  B  eft  menée  par  trois  roues  de  renvoi  de  pareil  nom- 
bre dont  la  première  engrenne  dans  la  roue  de  quantième  de 
mois ,  dont  on  a  parlé  ci-devant.  Toutes  ces  roues  ne  font  point 
reprefentées  pour  éviter  l'embarras.  Comme  elles  font  leurs  tours 
en  14  heures,  celle  B  porte  une  cheville  qui  fait  changer  tous 
les  jours  ime  des  dents  du  rochet  E.  Cette  roue  B  a  encore  une 
autre  cheville  qui  fait  mouvoir  tous  les  jours  l'étoile  C,  &  l'arbre 
de  cette  étoile  porte  une  Aiguille  qui  marque  fur  le  Cadran  les 
jours  de  la  femaine.  Le  Cocq  F  porte  la  plaque  ronde  K  fur  la- 
quelle eft  gravée  l'Image  de  la  Lune ,  telle  qu'on  a  coutume  de 
la  reprefenter  dans  les  Planifpheres ,  le  rochet  ayant  deux  parties 
rondes  w,  w  ,  fur  lefquellcs  font  gravées  des  étoiles  ,  ce  qui  fait 
former  les  différentes  phafes  de  la  Lune  quand  ces  plaques  ron- 
des fe  trouvent  fous  celle  K. 

La  Cadrature  de  cette  Pendule  Fig.  i.  fonne  les  heures  ,  & 
répète  à  la  manière  Angloife  les  quarts  6c  les  heures  quand  on 
tire  le  cordon  ,  comme  il  a  été  dit.  Le  rouage  de  la  fonnerie  des 
heures  ei\  à  Fufée  ,  de  même  que  le  mouvement.  La  roue  d'éto- 
teau  porte  un  grand  pivot  fur  lequel  ell  placé  quarrément  la  Pa- 
lette F. 

QLiand  la  roue  de  minute  A  tourne  ,  elle  levé  la  détente  à 
fouet  B-  L'extrémité  C  frape  une  cheville  D  qui  ei\  placée  fur  le 
bout  du  cliquet  D  E  j  ce  coup  fubit  fait  élever  le  chquet  qui  eft 
retenu  par  le  crochet  i .  pendant  que  le  râteau  G  tombe  fur  le 
limaçon  ^quatre  des  heures  ,  le  rouage  fe  trouvant  dégagé  ,  la 
palette  F  tourne  ,  la  queue  qu'elle  porte  fait  dégager  le  cliquet 
E  D  du  crochet  i.  pour  retenir  le  râteau  ,  chaque  tour  que  la 
palette  F  fait  la  Sonnerie  frape  un  coup  ,  &i  le  râteau  eft  relevé 
d'une  dent ,  de  forte  que  le  râteau  enfonçant  dans  l'entaille  la 
plus  profonde  ,  il  y  a  douze  dents  à  relever ,  &  quand  le  râteau 
eft  à  fa  dernière  cheville  S  qu'il  porte  ,  le  bras  coudé  Fi  qui  eft 
placé  quarrément  fur  un  arbre  qui  paffe  au  travers  de  la  cage  , 
porte  un  crochet  qui  retient  la  roué  d'étoteau  pour  arrêter  la 
lonnerie.  Voilà  les  effets  de  cette  Cadrature  ,  quand  elle  fonne  les 
heures  d'elle-même  :  voyons  quand  on  la  f\it  répeter. 

La  Répétition  a  un  rouage  de  tirage  ordinaire ,  excepté  que  la 
première  roue  porte  un  tambour  fur  lequel  eft  placé  huit  ran- 
gées de  notes  ,  chaque  rangée  en  a  fix  qui  font  pofées  oblique- 


DE    L'HORLOGERIE.    '  ^3^ 

nient  ,  chaque  rangée  de  fix  chevilles  fait  fraper  fix  marteaux 
pour  un  quart ,  une  autre  rangée  autant  fait  douze  pour  la  de- 
mie ,  &:  deux  autres  rangées  font  encore  i  z  ,  qui  font  14  pour 
les  quatre  quarts. 

Le  cordon  ei\  placé  fur  une  poulie  qui  eft  fur  la  platine  de 
derrière.  Qiiand  on  le  tire  ,  le  chaperon  r  tourne  5  il  porte  une 
cheville  qui  donne  contre  le  bras  .v  ;  ce  qui  oblige  la  pièce  M 
de  mouvoir  bc  de  faire  trois  efFets  en  même  tems.  Le  crochet  \^ 
dégage  le  râteau  L  des  quarts  qui  tombe  fur  fon  limaçon.  Le  bras 
K  "<5  levé  le  cliquet  E  D,  £c  le  bras  N  retient  la  roue  volante  de 
la  fonneric  des  heures. 

La  féconde  roue  du  tirage  porte  la  palette  &  le  chaperon  2» 
qui  fe  trouve  dégagé  par  la  chute  du  râteau  ,  la  palette  en  tour- 
nant rencontre  le  râteau  L  qui  eft  retenu  par  le  crochet  M^ ,  la 
dernière  dent  de  ce  crochet  prenant  fous  le  râteau  ,  le  bras  N 
s'élève  &  dégage  le  rouage  de  la  fonnerie  des  heures ,  Se  le  rouage 
des  quarts  ell  retenu  par  une  cheville  que  le  chaperon  2  porte 
qui  en  rencontre  un  autre  fous  le  râteau. 

Y  Z  font  les  rochets  des  reflbrts.  é-  eft  le  valet  de  Téroile- 
T  font  les  fix  marteaux.  V  les  dx  timbres ,  &  X  eft  le  timbre- 
des  heures.  La  grande  pièce  0  7.  eft  celle  de  filence.  Ses  levées 
étant  pouflees  du  côté  de  N  >  fon  crochet  8  retient  la  détente  à 
fouet ,  &  lui  empêche  de  fraper  le  cliquet  D-  On  n'a  pas  mis  tous 
lei  reflb-rts  pour  éviter  l'embarras. 


t^o  TRAITE' 


DESCRIPTION 

D'une  Cadrature  de  Pendule  qui  Jonne  i'heure  O*  les  quarts 
d'elle-même  par  un  Jeul  rouage  ,  &  qui  répète  l'heure  O* 
les  quarts  en  tirant  le  cordon  ,  par  Adonjieur  A  Ad^  N  , 
Adaître  Horloger  a  Paris. 

PLANCHE      XXI. 

F   I  G  V  R   E      ï. 

LE  Rouage  de  cette  Sonnerie  eft  compofe  de  cinq  roiiës  ,  nn 
Pivot  delà  quatrième  porte  la  double  palette/?  pour  relever 
les  deux  râteaux  L  K.  Avant  que  d'expliquer  les  effets  de  cette 
Méchanique ,  il  eft  à  propos  de  dire  la  conftrudion  &;  l'ufage  de 
chaque  pièce. 

A  eft  le  limaçon  des  quarts  i  il  eft  fixé  fur  la  roiië  de  minute  i 
cette  roue  porte  quatre  chevilles.  B  eft  la  roue  de  renvoi  qui  porte 
une  cheville. 

ce  eft  une  détente  à  foiiet  compofée  de  trois  bras.  Le  pre- 
mier C  A  eft  levé  par  les  chevilles  à  chaque  quart-d'heure.  Le 
fécond  eft  brifé  &:  porte  le  pied-de-biche  E-  Le  troifiéme  D  ferc 
pour  la  furprife  du  limaçon  des  heures  Fig.  3.  qui  eft  pofé  fur 
la  roue  de  cadran  lorfque  la  dérente  tombe-  K  eft  le  râteau  des 
heures-  L  celui  des  quarts,  p  eft  une  double  palette  qui  relevé 
les  deux  râteaux  à  chaque  coup  de  marteau  qui  frape.  F ,  S  font 
deux  cliquets  qui  retiennent  les  deux  râteaux.  Ces  cliquets  por- 
tent deux  bras.  Celui  r  eft  pour  recevoir  le  choc  de  la  détente  à 
fouet.  Le  .bras  G  I  p©rte  une  cheville  près  de  G  qui  fait  agir  le 
fautoir  H,  comme  font  les  étoiles  des  Répétitions  ordinaires-  Cet 
efter  eft  pour  donner  letems  aux  râteaux  de  tomber  chacun  fur 
leurs  limaçons,  &  pour  dégager  le  rouage  que  le  bras  i.  retient. 
Il  eft  néceftaire  de  bien  comprendre  les  effets  de  cette  pièce  pour 
avoir  Tinrelligence  des  autres.  L'un  de  ces  chquets  porte  encore 
près  de  la  platine  un  petit  bras  ,  qui  par  fon  moyen ,  la  palette  p 
ramené  les  deux  cliquets  fur  les  râteaux. 

X  y  u  ci\.  un  angle  dont  le  côté  a-  «retient  le  râteau  des  heures 

pour 


DE    V  HO  R  LO  G  E  RI  E.  241 

f 

pour  qu'il  ne  combe  pas  quand  la  Pendule  fonne  d'elle-même  , 
&  quand  il  faut  qu'elle  fonne  l'heure.  La  roue  B  pôrce  une  che- 
ville qui  fait  écarter  le  côté  xy  ,  Se  [c  bras  x  t*  dégage  le  râteau 
des  heures. 

q  eft  un  Levier  qui  porte  à  un  de  fes  bouts  un  cordon.  Quand 
on  la  tire ,  fon  autre  bout  touche  une  cheville  qui  tient  au  côté 
X y.  Le  côté  x  «  dégage  le  râteau  des  heures  ,  &  par  un  petit  bras  F 
le  cliquet  double  eft  renverfé  ,  Se  la  Cadrature  répète  l'heure  & 
les  quarts  qu'il  eft. 

O  N  M  4.5 .  eft  une  bafcule  qui  fe  meut  horizontalement  entre 
Ideux  tenons  O  N.  Le  bras  M  5  pofe  fur  le  bout  d'un  des  Pivots 
des  bafcules  de  marteaux.  Pour  faire  forcir  les  bafcules  des  che- 
villes qui  font  fonner  les  quarts  ,  pour  rentrer  enfuite  dans  celle 
qui  fonne  les  heures  ,  il  y  a  trois  marteaux,  deux  pour  les  quarts 
fur  deux  timbres  difi^rens,  &  le  troifiéme  pour  les  heures  fur  un 
timbre  plus  grand.  Le  bras  4.  porte  un  talus  que  le  râteau  L  des 
quarts  fait  bailler. 

Fig.  3.  T  eft  la  roue  de  Cadran  qui  fe  pofe  fur  la  roue  àe 
minute  A.  Cette  roue  porte  l'étoile  S  &  le  limaçon  r.  L'étoile  oc 
le  limaçon  font  fixés  enfemble  ,  &  ont  fur  la  roue  de  Cadran  un 
petit  mouvement  pour  faire  furprife  par  le  moyen  d'un  reflort. 
Voici  comme  ces  pièces  agiflent. 

Lorfque  la  roue  de  minute  A  tourne  ,  les  quatres  chevilles 
qu'elle  porte  lèvent  à  leur  tour  la  détente  à  foiiet  CC  Un  de  fes 
bras  porte  le  pied-de-biche  E.  Cette  brifure  baille  pour  lailTer 
lever  la  détente.  Quand  elle  eft  levée,  le  pied-de-biche  fe  redreffe, 
&  un  inftant  après  la  détente  échape  de  la  cheville  qui  la  levé , 
&  elle  tombe  avec  aflez  de  force  pour  que  le  pied-de-biche  qui 
frape  fur  le  bras  r  fafte  renverfer  le  double  cliquet  F  S  ,  pour  lors 
fi  c'eft  pour  fonner  les  quarts  ,  le  râteau  L  tombe  feul  fur  fon 
limaçon  j  le  rouage  étant  dégagé  ,  tourne  ,  &  la  double  palette/» 
ramené  les  cliquets ,  enfuite  elle  remonte  le  râteau  d'une  dent , 
de  deux,  ou  de  trois,  félon  que  le  limaçon  s'eft  préfenté  j  caria 
fonnerie  ne  frape  pas  les  quatre  quarts  5  la  dernière  dent  écanc 
plus  profonde  que  les  autres  ,  le  bras  I  peut  parcourir  plus  de 
chemin  5  ce  qui  fait  que  le  crochet  qu'il  porte  retient  la  roue  vo- 
lante ,  &  forme  l'arrêt  de  la  fonnerie. 

Quand  l'heure  fonne  feule,  c'eft-â-dire,  d'elle-même,  la  cheville.B 
fait  dégager  le  râteau  des  heures ,  ce  qui  fait  que  les  deux  râteaux 
tombent  >  mais  celui  des  quarts    tombant  fur  la  partie  la  plus 
Tome  IL  1 


Z4X  T    K    ^    î    T    É' 

élevée  de  fou  limaçon  où  il  n'y  a  point  de  dent  à  relever  ,  &  le 
râteau  des  heures  ayant  plufieurs  dents  félon  que  le  limaçon  fe 
préfente ,  la  double  palette  le  relevé  ,  on  peut  même  l'appeller 
quadruple  y  parce  qu'il  y  en  a  deux  grandes  pour  le  râteau  des 
quarts ,  &;  deux  petites  pour  celui  des  heures ,  ce  qui  fait  que  ces 
palettes  font  un  tour  entier  en  deux  coups  de  marteaux  ,  de 
forte  que  le  râteau  étant  relevé ,  la  fonnerie  arrête  par  le  même 
moyen  qu'il  a  été  dit.  Qiiand  on  tire  le  cordon  pour  faire  répéter, 
la  fonnerie  commence  par  fonner  les  quarts ,  Se  enfuite  les  heu- 
res 5  ce  qui  n'eft  pas  à  l'ufage  françoife  qui  s'exprime  ordinaire- 
ment ,  //  e(l  une  telle  heure  cr  trois  quarts  ,  Se  non  pas  trois  quarts  (^ 
une  telle  heure ,  au  relie  la  Cadrature  eft  fort  fmiple  ,  crcs-folide , 
&  bien  ingénieufe. 

AUTRE     CADRATURE, 

êlm  fonne  d'elle-même  l'heure  &  les  quarts  par  un  f eut  rouage^ 
&  qui  les  répètent  en  tirant  le  cordon  -,  par  Monfieur 
Kobert  de  la  Chaudefond  ,  dft  Compté  de  Neuchâtel  en 
Suiffe. 

PLANCHE     XXI. 

FIGURE     2. 

Le  mouvement  eft  compofé  à  l'ordinaire.  Le  rouage  de  la 
fonnerie  eft  de  même  ,  c'eft-à-dire  ,  d'un  barillet  Se  de  quatre 
roues  pour  aller  huit  jours.  Un  pivot  de  la  troifiéme  palTe  la  pla- 
tine du  côté  de  la  Cadrature  ,  &  porte  quarrément  la  palette  G 
pour  relever  les  deux  râteaux  F  H.  Au-delTus  de  cette  palette  eft: 
placé  un  petit  bras  pour  écarter  la  pièce  D  ,  dont  on  dira  l'ufage 
dans  la  fuite.  B  eft  le  limaçon  des  quarts  qui  eft  fixe  fur  la  roue 
de  minute.  La  roue  de  renvoi  porte  le  rochet  A  ,  contre  lequel 
appuyé  continuellement  le  bras  p.  Son  autre  bras  q  porte  à  angle 
droit  la  pièce  D  qui  fait  charnière  en  r.  Le  dévelopement  eft  la 
Tig.  5 .  Cette  pièce  frape  le  cliquet  E  ,  dont  le  profil  eft  Fig.  4. 
de  forte  que  quand  le  bras  p  échape  ,  le  cliquet  E  reçoit  un  choc 
plus  que  fuffifant  pour  lui  faire  [quitter  les  dentures  des  deux 
râteaux  qui  tombent  chacun  iur  leur  limaçon  ,,le  cliquet  refte 
levé  j  mais  la  Palette  G  tournant  ,  poufte  la  pièce  D   pour  dé- 


DE   VHQ  RLOGE  Kl  E.  ^45 

gager  le  cliquet  &  le  mettre  en  état  de  retenir  les  râteaux  à  me- 
sure que  la  petite  palette  les  relèvent.  Le  cliquet  E  Fig.  4.  porte 
une  cheville  K  pour  retenir  le  rouage.  La  verge  de  marteau  T 
haufle  &  baifle  pour  fonner  les  quarts  fur  trois  timbres  (  fi  l'on 
veut  )  &;  l'heure  fur  un  quatrième  i  car  il  n'y  a  point  de  quart 
avec  l'heure  >  la  commiinication  que  la  verge  T  a  far  la  roue  de 
cheville  eft  par  une  deuxième  verge  S  ,  de  forte  que  quand  la 
Pendule  fonne,  par  exemple  ,  un  quart,  le  râteau  F  qui  porte  le 
bras  Z  tombe  feul  fur  le  premier  degré    du  limaçon  B  ,  &  par 
ce  moyen  il  y  a  une  dent  du  râteau  de  defcenduë  ,  la  verge  de 
marteau  qui  eft  portée  fur  le  talon  N  defcend  de  même  d'un 
degré  pour  fraper  furie  petit  timbre,&.  auiîl-côt  la  palette  G  relevé 
le  râteau  par  le  moyen  des  doubles  bras  qu'elle  porte  quand  la 
Pendule  fonne  la  demie  ,  il  y  a  par  conféquent    deux  dents  du 
râteau  qui  defcendent  ,  &  trois  dents  aux  trois  quarts ,  de  façon 
que  la   verge  de    marteau  defcend  à   proportion.   Le  rochet  A 
porte  une  cheville  qui  levé  le  bras  é'.  Son  autre  bras  2.  quitte 
une  cheville  plate  qui  tient  au  râteau  des  heures  H,  par  ce  moyea 
le  râteau  tombe  fur  le  limaçon  C  des  heures ,  pour  lors  les  heure* 
fonnent  en  raifon  de  renfoncement  que  le  râteau  fait  fur  le  li- 
maçon ,  Se  quand  le  râteau  eft  entièrement  relevé  ,  le  cliquet  E 
rencontre   une  dent  plus  profonde  ,  ce  qui  fait  que  la  cheville 
qu'il  porte  arrête  le  rouage. 

Qiiand  on  veut  faire  répeter  les  heures  &:  les  quarts ,  on  tire 
le  cordon  5.  qui  fait  mouvoir  le  bras  coudé  L  ^.  Le  premier 
effet  que  ce  mouvement  procure,  c'eftde  faire  lever  le  cliquet  E 
par  une  cheville  placée  au  point  7.  Le  fécond  ,  de  dégager  le 
râteau  H,  de  forte  que  chaque  râteau  tombe  fur  fon  limaçon  , 
celui  des  quarts  eft  toujours  relevé  le  premier  >  ce  qui  fait  que 
lesî  quarts  fonnent  toujours  avant  l'heure. 

La  pièce  8.  eft  pour  le  filence  quand  on  la  conduit  du  côté  9- 
V  eft  un  pont  qui  contient  l'étoile  ,  Se  le  limaçon  x  eft  le  valet 
de  l'étoile. 


€4 


lij 


2-44  TRAIT    E* 

REP ETiT  10 N  de  nouvelle  conpruÛîon  dont  la  propriété 
eji  de  powvoir  être  féparée  du  mouvement ,  par  Adonjieur 

de  Bottijptndeau. 

PLANCHE     XII  L 

F   I    G    'V    R  E      y 

Dans  cette  Cadrature  le  limaçon  des  quarts  ,  la  furprife ,  fe 
fautoir  &  l'étoile  du  limaçon  des  heures  font  fuprimés,  on  fub- 
ilituë  à  la  place  >de  1  étoile  un  rochec  A  de  48  ,  &au  lieu  de 
fautoir  un  levier  B  G  mobile  au  point  G.  Ce  levier  qui  efl  brifé 
en  pied-de-biche  à  l'endroit  Z  porte  un  cliquet  O  poufle  par  un 
reffort  P  dans  les  dents  du  rocher.  Ce  levier  eft  lui-même  pouffé 
vers  le  rochet  par  un  fécond  reflbrt  R.  Deflbus  ce  rochet  eft  un 
limaçon  Fig.  F  divifé  en  48  parties  égales  ,  qui  font  le  nombre 
des  quarts  qui  compofent  la  révolution  de  nos  Cadrans  ordinaires. 
Ce  limaçon  eft  taillé  de  manière  que  de  quatre  en  quatre  parties 
égales  ,  les  deux  parties  comprifes  forment  des  degrés.  On  voie 
que  ces  degrés  font  répétés  douze  fois.  Cette  roue  eft  mife  à  la 
place  duhmaçon  des  quarts,  de  forte  qu'elle  parcourt  un  degré  à 
chaque  quart.  Ce  changement  fe  fait  dans  l'inftant  que  le  quart 
fonne  j  ce  qui  rend  la  furprife  inutile. 

Le  limaçon  des  heures  Ceft  placé  fous  celui  des  quarts.  Toutes 
ces  pièces  ont  le  même  arbre  G  qui  eft  aflujetti  par  un  cocq  fixé 
fur  le  levier  D  E  mobile  au  point  D.  Deflbus  le  cocq  eft  placé 
Un  cliquet  Q_  avec  fon  reflbrt ,  tous  deux  fervent  à  empêcher  le 
retour  du  rochet  A  ,  il  eft  inutile  de  dire  que  levier  D  E  forme  le 
tûut-ou-rien.  Le  changement  des  quarts  fe  fait  lorfque  le  levier 
B  G  eft  poufté  fuivant  l'arc  B  N  ,ce  qui  arrive  à  chaque  fois  que 
le  quart  fonne  par  des  chevilles  attachées  fur  le  chaperon  des 
quarts,  ^ou  fur  la  roue  de  minute  du  mouvement  qui  eft  féparé  > 
&  comme  le  cliquet  0  ne  prend  qu'une  dent  à  la  fois  du  rochet 
A ,  &  qu'elles  font  au  nombre  de  48  ,  de  même  que  le  limaçon 
figure  F  ,  il  s'enfuivra  que  ni  l'un  ni  l'autre  ne  parcoureront 
qu'une  dent  ou  un  degré  à  la  fois  j  on  remarquera  que  lorfque 
le  cliquet  0  reprend  une  dent,  le  rochet  ne  fçauroit  fe  dérani];cr5 
étant  retenu  par  le  fécond  cliquet  Q^qui  par  fa  difpofition  ,  laiflTe 
cnfuite  avancer  le  rochet  lorfque  ce  levier  échape ,  &  qu'il  eft 


DEL' HORLOGERIE.  z^^ 

pouffé  par  le  reflbrt ,  &  pour  empêcher  que  ce  levier  ne  prenne 
J)lus  d'une  dent,  Se  aulîî  pour  faire  un  tirage  plus  doux  ,  on  pra- 
tique à  côté  une  poulie  4.  qui  porte  une  cheville  5.  La  poulie 
étant  garnie  d'un  petit  reffort  fembiable  à  ceux  des  barillets  de 
Montre,  fi  l'on  tire  cette  poulie  parle  cordon ,  la  cheville  5 .  quin'eft 
éloigné  que  pour  faire  parcourir  au  levier  le  chemin  néceiîaire  pour 
prendre  une  dent  feulement  ice  levier  ne  parcourcra  que  le  même 

chemin  &  par  conféquent  le  rocket  avancera  toujours  égalementjce 
qui  fert  pour  remettre  les  limaçons  à  l'heure  de  la  Pendule-  La  che- 
ville 5 .  eft  en  ramenée  deflbus  le  levier ,  elle  le  fait  aifément  fléchir 
à  caufe  de  la  brifure  Z-  La  pièce  H  I K  L  M  mobile  au  point  H 
tient  lieu  de  main  ,  elle  eft  fans  aucune  brifure.  Son  extrémité 
fuperieur  M  fert  à  renverfer  la  levée  T  pour  qu'elle  ne  prenne 
pas  dans  les  dents  du  rochet  que  le  bras  K  ne  foit  décroché.  La 
partie  marquée  I  fert  à  diriger  le  nombre  des  quarts  en  tombant 
dans  un  degré  plus  ou  moins  profond  du  limaçon  5  ce  qui  fe  fait 
après  avoir  échapé  du  crochet  E  ,  le  levier  D  E  ■^-  :  eft  pouffe 
vers  W  lorfque  le  talon  P  du  râteau  V  X  prcffe  fur  le  limaçon 
C  des  heures  ,  le  cordon  du  tirage  eft  fur  une  poulie  qui  tient 
au  rochet  Y.  Ce  rochet  fait  fonner  les  heures.  Au  centre  de  ce 
rochet  tient  une  efpece  de  main  à  trois  doigts  S.  Cette  main  eft 
pour  ramener  la  pièce  H  I K  L  M  en  fon  premier  état ,  lui  faifant 
fonner  les  quarts  par  fa  partie  L ,  &  ramener  par  conféquent  la 
partie  K  dans  le  crochet  E  j  elle  fait  auflî  reculer  la  bafcule  T 
qui  levé  les  marteaux ,  d'où  il  fuit  qu'ils  ne  peuvent  agir  que  lorf- 
que la  partie  K  eft  décrochée ,  la  main  S  correfpond  à  la  partie  non 
dentée  du  rochet  Y ,  en  forte  que  le  rochet  ayant  fait  fonner  le 
dernier  coup  de  l'heure  ,  un  des  trois  doigts  ramené  la  pièce  K  M 
pour  faire  fonner  les  quarts ,  c'eft  toujours  le  plus  grand  doigt  qui 
achevé  de  renverfer  ;  mais  ce  n'eft  pas  toujours  lui  qui  commence 
quand  il  n'eft  qu'un  quart,  c'eft  le  premier  doigt,  qui  eft  lé  plus 
court  ,  qui  [fait  fonner  ,  le  fécond  fait  fonner  la  demie  ^  Se  1q 
troifiéme  les  trois  quarts.  Cette  précifion  eft  pour  qu'il  n^y  ait 
pas  plus  de  tems  entre  le  dernier  coup  de  l'heure ,  ou  le  quart , 
ou  la  demie  ,  qu'il  n'y  en  a  aux  trois  quarts ,  par-là  l'on  évite 
l'inégalité  du  tems. 

Les  avantages  qui  réfultent  de  cette  conftruclion  font ,  i  °.  De 
povivoir  être  placé  à  quelque  endroit  de  la  Pendule  que  l'on 
voudra  ,  il  ne  s'agit  que  d'avoir  un  renvoi  qui  faffe  agir  le  le- 
vier B  N  ;  on  peut  donc  par  une  feule  Pendule  faire  fervir  plu- 


i4<?  TRAITE' 

fleurs  de  ces  Répétitions  dans  des  appartemens  féparés  i  ce  qui 
peut  être  très-utile  ,  fur-tout  aux  endroits 'où  il  y  a  de  groffes 
Horloges  ,  comme  aux  Communautés.  z°.  En  appliquant  un 
Cadran  fur  le  cocq  Q^,  &  mettant  une  Aiguille  au  quatre  G  en 
fermant  le  tout  dans  une  Boette  ,  on  aura  la  commodité  d'une 
Pendule ,  fans  avoir  la  peine  de  la  monter ,  ni  le  bruit ,  puifqu'elle 
ne  fonnera  que  quand  on  le  voudra.  3°.  Si  l'on  a  une  Pendule  qui 
fonne  le  tems  urm  ,  cette  Répétition  appliquée  rapportera  aufll  1^ 
même  heure  vraye. 


PENDULE    D'EQUATION 

PLANCHE     XXII. 

LE  Cadran  de  cette  Pendule  eft  à  l'ordinaire-  Il  y  a  quatre 
Aiguilles  ,  dont  il  y  en  a  deux  qui^ marquent  les  heures  ôcles 
minutes  du  tems  vrai,  la  troifiéme  marque  les  minutes  du  tems 
moyen  ,  &  la  quatrième  ,  qui  n'eft  point  figuré  ici  ,  marque  les 
Secondes. 

Toutes  les  pièces  qui  fervent  à  mouvoir  les  trois  Aiguilles  tour- 
nent enfemble,  faifant  leurs  révoltitions  en  60  minutes.  Cet  af- 
femblage  eft  monté  fur  le  canon  A  Fig.  3.  qui  tourne  fur  un 
canon  d'acier  fixement  attaché  fur  la  platine ,  au  travers  duquel 
pafTe  l'arbre  du  rochet  qui  porte  l'Aiguille  des  fécondes.  ■'^'^''^^X^^V> 

La  feule  communication  que  ce  mouvement  particulier  al^c  ^^^^^Y 
celui  de  la  Pendule  efl  par  la  roue  B  Tig-  2.  3.  e^  4.  qui  engrenne 
dans  une  roue  fixe  de  même  nombre  qui  tient  à  la  platine  du 
mouvement  5  ce  qui  fait  faire  à  cette  roue  un  tour  fur  fon  axe  , 
pendant  que  toutes  les  pièces  Fig.  i .  en  font  un  fur  le  canon  fixe, 
c'ell-.à-dire ,  en  6  o  minutes.  Cette  roue  B  fait  mouvoir  très-lente- 
ment 6c  par  le  moyen  de  deux  Vis-fans-fin  E  F  ,  une  roue  de  1  8 
qui  porte  le  pignon  G  de  fix  aîles  qui  fait  fa  révolution  en  fix 
jours  ,  ëc  dont  une  aile  engrenne  chaque  jour  dans  la  roue  an- 
nuelle qui  a  5  6  5  dents  j  ce  qui  fait  faire  .à  cette  roue  fur  fon 
plan  un  tour  par  an.  La  courbe  H  efl  attachée  fur  la  roue  an-  i 

nuclle  ,  elle  fait  par  conféquent  la  même  révolution.  Une  che-  I 

ville  ronde  marquée  N  placée  à  l'extrémité  du  râteau  I  K  s'apuye  j 


DE    V  HORLOGE  RIE,  2.^7 

fur  le  bord  de  cette  courbe  ,  vers  laquelle  il  eft  toujours  poulïé 
par  le  moyen  d'un  relTort  fpiral  placé  au  centre  des  canons  Fi^.  5. 
ainfi  lorfque  la  courbe  vient  à  tourner  ,  elle  fait  mouvoir  le  râ- 
teau fur  Ion  axe  ,  tantôt  en  avançant ,  ôc  tantôt  en  reculant.  Ce 
râteau  engrenne  dans  la  roue  L  Fig-  5  •  qui  porte  l'Aiguille  M  des 
minutfs  du  tems  vrai  Fig.  6.  Cette  Aiguille  fe  trouve  avoir  deux 
mouvemens  ,  l'un  uniforme  ,  qui  l'emporte  avec  toute  la  Ma- 
chine ,  en  lui  faifant  faire  une  révolution  en   60    minutes ,  & 
l'autre  irregulier  ,  qui  par  le  moyen  du  râteau  ,  l'oblige  de  s'ap- 
procher ou  de  s'éloigner  de  l'Aiguille  des  minutes  du  tems  moyen. 
Cette  roue  L  a  encore  deux  propriétés  fort  fimples.  La  première, 
de  porter  quatre  chevilles  qui  lèvent  fuccefllvement  la  détente 
des  quarts  ,  &  qui   lui  fait  par  conféquent  fonner  le  tems  vrai. 
La  féconde  ,  eft  de  faire  mouvoir  l'Aiguille  des  heures  par  une 
roue  ordinaire  de  renvoi  portée  fur  un  pont  qui  tient  à  la  cace, 
que  1  on  auroit  pu  reprelenter  ici  feai-^pporter  de^a  contufion. 
0  f  Fig.  7.  eft  la  roue  de  Cadran  qui  porte  l'Aiguille  des  heures, 
eue  engrenne  dans  la  roue  de  renvoi  i  cette  roue  n'eft  pas  re- 
prefentée. 

M  eft  une  pefanteur  réfervée  au  bout  de  l'Aiguille  des  minutes 
afin  de  la  tenir  en  équilibre. 

On  remarquera  que  fi  on  ne  fait  pas  marquer  les  fécondes 
concentriquement  à  la  Pendule  ,  qu'il  n'y  aura  auCun  balotage 
aux  Aiguilles  des  minutes ,  parce  que  celle  du  tems  moyen  étant 
à  frottement  fur  la  longue  tige  ,  ou  arbre  de  la  roue  de  minute , 
il  ne  peut  pas  y  en  avoir  ,  &  l'Aigu'lle  des  minutes  du  tems  vrai 
eft  toujours  tirée  par  un  reflbrt  fpiral  placé  au  centre  des  ca- 
nons. 

Si  la  Pendule  marque  les  fécondes  au  centre  du  Cadran ,  les 
Aiguilles  auront  le  balotage  que  le  renvoi  ordinaire  caufe  >  ce 
qui  n'eft  de  nulle  conféquence  ,  ôc  on  le  pratique  à  routes  les 
Pendules  qui  ont  les  fécondes  au  centre. 

Il  faut  obferver  de  faire  ouvrir  le  fond  du  Cadran  pour  mettre 
la  roue  annuelle  au  quantième  du  mois  5  c'eft  une  des  aîles  du 
Pignon  de  fix  qui  fert  d'index. 

Comme  la  roue  annuelle  eft  foible ,  on  la  défengrenne  aifémenr 
pour  la  remettre  au  jour  du  mois  que  l'on  veut. 

L'Aiguille  des  minutes  du  tems  moyen  eft  placée  quarrément 
fur  le  canon  A  i='/V.  ■>,.  En  la  tournant  on  fait  aafîî  tourner  toute 
la  Cadrature. 


^48  TRAIT    E\ 

PENDULE   D'EQUATION, 

Par  Monfieur  REGNAV LD  ,  Horloger  à   Chaalons: 
PLANCHE     XXIII. 

SU  R  le  Cadran  de  cette  Pendule  il  y  a  quatre  Aiguilles  con- 
centriques ôc  un  petit  Calendrier.  La  plus  éloignée  du  plan 
du  Cadran  marque  les  fécondes  ,  celle  de  deflbus  ell  de  cuivre  , 
&  montre  les  minutes  du  tems  moyen.  DefTous  eft  une  efpecc 
de  petit  Cadran  ou  Calandrier  Fig-  ^.  qui  tourne  avec  toute  la 
Machine ,  pi  comme  il  eft  fixe  fur  le  canon  Q^Fig.  3  .  fur  lequel 
il  eft  rivé, 'la  Plaque  Eliptique  G  ,  elle  fait  un  tour  particulier.  A 
l'égard  de  l'Aiguille  qui  fait  tourner  la  courbe  ôc  qui  fait  fa  ré- 
volution par  an,  elle  eft  pour  remettre  l'Equation  ft  la  Pendule 
avoit  cefle  d'aller ,  puifque  la  queue  de  cette  Aiguille  fe  trouve 
pendant  l'année  alternativement  fur  toutes  les  parties  de  la  cir- 
conférence de  ce  Calendrier  ,  &  pourroit  y  marquer  les  quan- 
tièmes s'ils  y  étoient  gravées.  En  le  faifant  tourner  avec  la  main , 
la  Plaque  Eliptique  G  tourne  fans  que  la  roue  annvielie  F  Fig.  1 . 
remue ,  parce  qu'elles  peuvent  tourner  l'une  fans  l'autre ,  quoique 
fur  le  même  canon. 

Sous  le  petit  Calendrier  palTe  une  autre  Aiguille  d'acier  pour 
les  minutes  au  tems  moyen  i  elle  eft  deiTous  celle  qui  marqtie  le 
terni  "vrai.  L'aurre  plus  pic^  du  Cadran  efb  de  leton ,  &  marque 
les  heures  du  tems  moyen. 

La  Fig.  3.  reprefente  le  profil  de  la  Machine  pour  l'Equation.' 
La  roue  B  eft  fixée  fur  fon  canon  qui  tourne  fur  un  autre  dans 
lequel  pafte  la  tige  prolongée  du  rochet  qui  porte  l'Aiguille  des 
fécondes.  Cette  roue  6x35  dents.  La  rotië  C  en  a  3  6 ,  &  com- 
me ces  deux  roues  engrennent  enfemble  dans  une  roue  com- 
mune qui  les  mené  par  renvoi ,  &  qu'il  eft  inutile  de  marquer  ici  , 
elles  font  un  tour  en  une  heure  du  tems  moyen ,  celle  marquée 
C  fe  trouve  arrêté  en  arrière  d'un  tour  en  3  6  heures.  Sur  cette 
roue  eft  rivé  un  Pignon"  de  zi.  Fig.  lo-  qui  engrenne  dans  la 
roue  E  Fig.  i.  qui  a  50  dents.  Cette  roue  eft  placée  excentri- 
quemcnt  fur  une  grande  plaque  de  leton  A  fixé  fur  le  canon  de 

la 


DE     V  H  -0  R  L  0  G  E  Kl  E. 


3^49 


ïa  roaë  B-  Cette  roue   B  a  un  pignon  de  7  qui  mené  une   autre 
roue  H  de  6p  denrs ,  noyées  dans  l'épaifleur  de  la  plaque  Ai  elle 
eft  portée  par  deux  cocqs  N  &0,  ainfi  quon  le  peut  voir  dans 
dans  la  Figure  i .  qui  reprefente  le  plan  extérieur  de  la  Machine 
fous  le  Cadran  ,  Se  dans  la  Figure  2.  qui  fait  voir  l'extérieur.  Cette 
fouë  M  a  un  pignon  de  8.  par  lequel  ell:  mené  la  roue  annuelle 
de    83.   dents  qui  emporte  avec  elle  la  plaque  éliptique  G,  & 
font  en  particulier  un  tour  en  une  année  folaire  à  quelques  fé- 
condes près.  Sur  la  plaque  À  Fig.   1 .  eft  un  pied  qui  Hxe  le  râ- 
teau H  par  fon  centre  ,  lequel  engrenne  dans  un  pignon  fixé  fur 
le  canon  P  Fig.  7.  qui  porte  l'Aiguille  du  tems  vrai.  Ce  râteau  x 
une  cheville  Iqui  paroîç  auffi  à  fon  profil  F/^.   1 1.  laquelle  apuye 
alternativemçnt,  &  de  fuite  fur  toutes  les  parties  de  la  circonférence 
de  la  pièce  éptique  G ,  y  étant  contrainte  par  le  reflbrt  T  marqué 
fur  le  plan  de  la  Figure  i .  &:  par  ce  moyen  fait  avancer  ou  retarder 
l'Aiguille  des  raimioes  du  tems  vrai  ,  fur  celle  qui  marque  le  tems 
moyen  }  on  n'a  pas  croifées  toutes  les  roues  pour  éviter  la  con* 
fufion  dans  le  deifm.  On  peut  faire  cette  Cadrature  fort  légère. 
La  roue  de  Cadran  ell  menée  à  l'ordinaire  par  le  pignon  de 
la  roue  de  renvoi  j  elle  tourne  fur  le  Canon  d'un  pont.  Ces  roues 
ne  font  point  marquées  comme  n'étant  point  ce  qui  forme  l'Equa- 
tion ,  il  feroit  aifé  par  ce  calibre  de  faire  fonner  le  tems  vrai  par 
<les  détentes  ordinaires  en  mettant  fur  le  Canon  P  des  chevilles 
pour  faire   détendre.  On  apperçoit  l'Equation  que  par  la  diffé- 
rence des  deux  Aiguilles  des  minutes. 


Tome  II. 


K 


ijo  ^T   R    A     l    T    £1 


PENDULE 

£luj  marque  la  'variation  apparante  du  Soleil ,  les  Quantièmes 

de  Mois ,  les  Mois  de  l'Année ,  O"  les  Signes 

du  Zodiaque. 

PLANCHE       XXI  V». 

F   I  G  U    R   E    i. 

LA  Figure  i .  eft  la  face  du  Cadran.  L'on  grave  fur  la  roue 
annuelle  les  douze  Signes  du  Zodiaque  avec  leurs  degrés ,  le 
nom  des  mois  où  ils  font  ordinairement.  Ces  Signes  paroifTenc 
fur  le  Cadran  dans  une  ouverture  A  B  C  D  E  F  faite  en  demi 
cercle-  Vmdex  ei\  fixé  fur  la  platine  ,  il  marque  le  degré  du  Sigué 
où  le  Soleil  fe  trouve  ,  à  mefure  que  la  roue  annuelle  marche. 
L'index  oppofé  B  eft  aulfi  fixé  fur  la  même  platine  du  Cadran  > 
il  fert  à  marquer  le  nom  du  mois  &  le  quantième.  Comme  ce 
quantième  fe  trouve  trop  ferré  en  cet  endroit  ,  on  l'a  encore 
marqué  fur  les  demi-cercles  A,  B  ,  C  pour  le  rendre  plus  vifible. 
L'Aiguille  qui  le  marque  faute  à  la  fin  de  chaque  mois.  Le  petit 
Cadran  G  ell  divifé  en  i  ij  on  le  nomme  Cadra»  d'obfervation  , 
parce  qu'il  fert  à  marquer  l'heure  à  laquelle  on  monte  la  Pen- 
dule. Pour  connour-€  fa  variation  au  bout  d'un  certain  tems  , 
l'autre  petit  Cadran  H  eft  pour  faire  tourner  la  roue  annuelle  & 
la  courbe. 

Le  grand  Cadran  marque  les  heures  &  les  minutes  à  l'ordinaire. 
Les  fécondes  font  concentriques.  La  portion  de  Cadran  I  K  L 
marque  la  difFerence  an  tems  vrai  avi  tems  moyen. 

La  Fig.  1.  rcprefente  le  derrière  du  Cadran.  A  B  C  eftla  roue 
annuelle  qui  porte  à  fon  centre  la  courbe  d'Equation ,  fur  les  bords 
de  laquelle  appuyé  le  bras  D  E  du  rateau.D  E  F  mobile  au  point  E. 
Le  râteau  engrcnne  dans  la  roue  G  ,  au  centre  de  laquelle  eft 
fixée  l'Aiguille  qui  marque  les  minutes  du  tems  vrai  fur  le  Cadran 
IKL  Ftg.   i. 

La  roue  annuelle  porte  douze  chevilles  dans  des  diftances  pro- 
portionnées aux  mois  i  elles  fervent  à  faire  détendre   le  quan- 


DE    L'  H  O  RLO  G  E  m  E.  iji 

tiéme  à  la  fin  de  chaqiie  mois.  Pour  faire  fauter  l'Aiguille  du 
dernier  du  mois  au  premier  ,  la  Machine   qui  produit  cet  effet 
confîfte  en  deux  râteaux  fait  en  deux  demi. cercles  MNO  ,  PQ  R  , 
dentés  enrochet,  mobile  au  centre  S,  qui  efl:  aulîî  celui  de  TAi- 
guille  du  quantième.  La  roue  T.  qui  fait  fon  tour  eu  14  heures 
porte  une  cheville  qui  fait  avancer  d'une  dent  tous  les   jours  à 
ijiinuit,  le  grand  râteau  MN  O-  Ces  deux. râteaux  foiu  égaux'  en 
nombre  >  c'ell-à-dire ,  -qu'ils  ont  chacun  3  i  dents.  La  roue  T  en- 
grenne  dans  un  pignon  que  porte  la  roue  de  Cadran  I  qui  fait 
fon  tour  en  i  1   heures.  Un  fécond  pignon  pofé  fur  le  premier, 
ôcqui  fait  fon  tour  par  ;  .  heures,  porte  l'Aiguille  des  minutes'; 
ce  pJOTon  engrenne  dans  la  roue  K  qui  fait  fon  tour  en  4  heures, 
•elle  fait  mouvoir  la  roue  L  qui  fait  une  révolution  en  1  heures  j 
celle-ci  porte  à  fon  centre  une  Vis  (Impie  ,  qui  flxit  fliire  un  tour 
à  la  grande  Vis  V  en  20  heures.  La  roue  X  qui  n'eft  que  de  i  2, 
fait  fon  tour  en  6  jours  ,  de  même  que  le  pignon  qui  ell  à  fon 
recentre ,  &  qui  eif  de  8  5  il  fait  faire  à  la  roue  A  B  une  révolution 
'î^rnmune.  On  n'a  pas  fait  paroître  la  courbe  dans  cette  Figure^ 
•on  en  peut  voir  la  forme  ailleurs  ,   afin  de  ne  point  cacher  les 
pièces  du  quantième  ,  dont  les  effets  fe  font  de  la  manière  fuivante. 
Il  faut  fuppofer  qu'il  y  a  au  centre  S  un  barillet  de  Montre  , 
ou  autre  relîort ,  qui  foit  capable  de  faire  faire  aux  râteaux  une 
demie  révolution,  le  petit  râteau  K.  QP  eft  retenu  par  un  cliquet 
Y  Z  "^  mobile  au  point  Z  ,  fon  extrémité  Y  eft  fait  enpied-de- 
fciche ,  fon  autre  extrémité  "W"  doit  être  aflez  pefapt  pour  le  faire 
tomber  dans  les  dents  afin  de  le  retenir ,  l'on  conçoit  que  quand 
la  cheville  T  rencontre  une  des  dents  du  grand  râteau,  qu'elle  le 
fait  avancer  d'une  divifion  5  ce  qui  ne  peut  arriver  fins  que  le 
petit  râteau  RQP  &  l'Aiguille  ne  parcourent  le  même  chemin, 
c'eft-à-dire  ,  ne  marquent  ime  divifion  fur  le  Cadran  j  avant  fait 
pai  courir  le  grand  rareau  ,  v»  pt^uryoït  arrivcr^^  une  des  chevilles 
Venant  à  rencontrer  le  pied-de-biche  Y  ,  fera  lever  l'autre  extré- 
mité ^  qui  dégagera  les  rareaux  j  le  refibrt  contracté  les  ramène- 
ra dans  un  fens  oppofé  jufqu'à  ce  que  le  plan  incliné  P  du  petit 
râteau  ne  rencontre  l'extrémité  W ,  qui  par  le  choc  de  ce  plan, 
fera  dégager  le  pied-de-biche  Y,  &  fera  retomber  le  cliquet  ^ST 
dans  la  dernière  entaille  du  côté  P  ,  ce  qui  retiendra  le'rateau  j 
l'Aiguille  étant  fixée  au  centre  S  ,  entraînée  par  ce  mouvement , 
parcourera  le  demi  cercle ,  6c  reviendra  de  la  dernière  divifion  à 
la  première  pour  marciuer  le  mois  fuivant- 

Kij 


IJl 


I 


TRAITE', 

ROUAGE. 


i9 

40 

48 

P.g. 

20. 

Pig. 

16. 

6'4 

Pi^. 

I  i. 

3^ 

Pig. 

I. 

Roue  Annuelle        .         .       i        » 
La  Roue  T         •         •  •  • 

.    Roue  de  Cadran  I         .        •  »  î 

Roue  K  »        ;.        z        i         ►         i. 

Roue  L         •  •  •         *   ,      *         * 

La  Roue  qui  engrennedans  la  Vis  ou  Pignon  I  eft  de  10. 
La  Vis  V  cil  (împle,  la  Roue  X  quelle  mené  ell:  de  1 1 ,  fon 
Pignon  ell  de  8  ,  la  Courbe  ell  attachée  fur  la  Roue  Annuelle 
A  BC  »  le  râteau  E  F  D  fuit  la  Courbe  par  un  Heflbrt  qui  l'y  con- 
traint ,  de  forte  que  le  râteau  F  engrennanc  dans:  la  Roue  G  ,  la 
fait  tourner  &  détourner  en  raifon  de  l'inégalité  dt  la  courbe} 
cette  Roue  G  porte  à  fon  centre  l'Aiguille  qui  marque  fur  la 
portion  de  cercle  1 K  L  F(^.  t.  l'avancement  &c  retardement  dix 
Soleil ,  comme  il  eft  écrit. 


PENDULE  D'  E  Q  U  A  T  I  O  N> 

Par  Mon/leur    E  N  D  E  R  L  l  N. 

PLANCHE      XXV. 

CEtte  Pendule  marque  les  heures  &  les  minutes  du  te  m  s-vrai  y 
S:  les  minutes  &  les  fécondes  du  fems  moyen  j  ce  que  l'on  peut 
voir  par  la  ¥ig>  i .  qui  reprefente  l'extérieur  j  elle  marque  aulîî 
le  quantième  du  mois  fur  une  portion  de  cercle  ABC  par  une 
Aiguille  D.  On  a  évidé  concentriquement  un  demi  cercle  ,  au- 
tour duquel  fe  marque  le  quantième  de  la  Lune  j  ce  quantième 
eft  indiqué  par  un  petit  index  que  la  figure  de  la  Lune  porte.  A 
fa  partie  fuperieure ,  au  -delîus  de  ces^  divjfions  ,  font  d'autres  ou- 
vertures où  paroiiTent  les  mois  y  le  lieu  du  Soleil  ,  fon  lever  & 
fon  coucher,  &  l'Année  Biflextile  eft  aufll  reprefentée  dans  une 
ouverture  pratiquée  dans  l'intérieur  du  Cadran. 

La  Figure  z.  eft  la  Cadrature  compofée  d'une  roue  Annuelle  A 
qui  fait  fa  lévolution  en  365  jours  G   heures  i  elle  porte  une 


D  E  VH  ORLOGEKIE.  ^53 

Courbe  d'Equation  B ,.  dont  le  mouvement  règle  celui  du  râteau 
C  D  E  mobile  au  point  D.  La  partie  C  frotte  toujours  fur  les 
bords  de  cette  courbe.  L'autre  extrémité  E  fait  mouvoir  fuivauc 
l'inégalité  de  la  courbe  ,  le  Rouage  F  G  H  5  ce  Rouage  eft  mobile 
fur  le  centre  de  la  roue  de  minute  G.  Il  ell  contenu  fur  une 
petite  plaque  qui  fe  peut  mouvoir  autour  de  ce  point.  Les  trois 
roues  F ,  G  ,  H  font  de  même  diamètre  &:  de  même  nombre.  La 
roue  de  minute  G  porte  l'Aiguille  du  tems  vrai.  Une  (econde 
roue  I  placée  deflbus  porte  un  Canon  qui  traverfe  le  premier  >. 
c'elt  ce  Canon  qui  porte  l'Aiguille  des  minutes  du  tems  moyen. 
La  roue  I  cng  renne  dans  une  féconde  roue  K  double  en  nombre 
&c  en  diamètre  de  la  roue  L  La  roue  K  fait  mouvoir  une  troifiéme 
roue  L  fixe  à  la  roue  H  ,  fous  laquelle  elle  eft  placée.  Celle-ci 
fait  tourner  la.  roue  F  qui  fait  auflî  mouvoir  la  roue  G  fuivanc 
L'Equation.  Sirrle  centre  Il'on  place  la  roue  de  Cadran  M /"/V.  6. 
laquelle  marque  les  heures  du.  tems  vrai  vfuivant  le  mouvement 
que  lui  fait  faire  le  pignon  F  Fig.  1.  Le  râteau  E  engrenne  dans 
une  roue  à  lenrerne  N  Fig.  6.  autour  de  laquelle  on  pratique 
une  canelure ,.  dans  laquelle  entre  une  chaîne  qui  tient  à  un  ba- 
rillet O  F/g.  2.  dans  lequel  eft  un  reftbrt  qui  tire  toujours  cette 
roue  pour  la  £xire  pefer  fur  le  raceau  ,  pour  que  fon  autre  extré- 
mité C  fuive  les  bords  de  la  courbe.  La  roue  à  lentcrne  N  Fig,.  C. 
porte  une  queue  fur  laquelle  font  placées  les  deux  roues  L  H.  Ces 
roues  font  dirrgées  de  H  vers-E  ,  ou  de  E  vers  H  fuivant  les  eu- 
foncemens  ou  les  élévations  de  la  courbe  j  il  fuit  donc  de  ce 
mouvement  que  la  roue  de  Cadran  £c  la  roue  de  minute  G  ,  qui 
fait  tourner  la.  roue  F  j  font  toutes  deux  fufceptibies  des  mêmes 
irrégularités. 

Le  principe  du  mouvement  de  cette  Cadratnre ,  eft  le  barillet 
de  la  fonnerie  qui  engrenne  dans  la  roue  P  Fig.  3 .  Cette  roire 
porte  à  fort  arbre  une  féconde  roue  Q^  ^/^.  i-  qui  engrenne  dans 
une  roue  R  pofée  horizontalement.  L-'arbre  de  cette  roue  porte 
une  Vis-fans-lin  S  qui  engrenne  &  fait  mouvoir  la  roue  annuelle- 
La  tige  de  cette  Vis  eft  brifée  à  l'endroit  T  par  un  genoux  rs- 
prefenté  en  grand  dans  la  Fig.  4.  A  l'extr^èmité  de  cet  arbre  eft  une 
féconde  roue  pofée  fur  fon  champ  ,  qui  fait  iiiouvoir  deux  autres 
roues  5  l'une  eft  la  roue  V  qui  porte  une  palette  qui  fait  avancer 
d'une  dent  par  14  heures^la  roue  de  quantième  X  j  l'autre  roue  po- 
fée pareillement  fur?fon  champ  fait  tourner  une  féconde  Vis-fans- 
fin- Y  c^ui  fait  mouvoir  la.  rou&Z..  Cette  roue  eft  ceUe  ^li  porte  la. 


154  TRAITE'* 

figure  de  h  Lune  ,  &:  l'index  qui  marque  fon  quantième.  La  roue 
Z  eft  mobile  fur  l'arbre  du  rocher ,  de  manière  qu'elle  peut  tour- 
ner indépendament  de  ce  rochet  j  elle  fait  fon  tour  en  zp  jours 
IX  heures  45  minutes,  elle  a  5)0  dents. 

La  roue  de  quantième  X  qui  porte  l'Aiguille  D  Fig.  y.  étant 
arrivée  au  dernier  jour  du  mois ,  rétrograde  de  l'autre  côté  pour 
recommencer  à  marquer.  Voici  les  Machines  qui  fervent  à  cet 
effet. 

Le  levier  cotidé  3.  5.  6.  cû:  mobile  au  centre  de  la  roue  X. 
L'extrémité  6  porte  un  crochet  fur  lequel  palle  la  palette  V. 
L'autre  extrémité  3  s'appuye  fur  une  cheville  que  porte  le  cro- 
chet de  la  détente  %.  7.  8.  Cette  détente  ou  cliquet  fe  dégage 
du  rochet  par  le  moyen  d'un  fécond  levier  coudé  8.  9.  10.  mo- 
bile au  point  «j.  il  cil:  fixé  fur  le  râteau  B  5?.  i  i .  Ce  levier  eilmis 
en  niouvement  par  des  chevilles  que  la  roue  annuelle  porte.  Ces 
chevilles  .qui  font  au  nombre  de  i  i  détendent  au  bout  de  chaque 
-mois  en  cette  forte. 

Une  de  ces  chevilles  venantà  lever  le  feras  i  o.  quand  il  échape 
il  renverfe  la  détente  8-7.  2.  le  rochet  n'étant  plus  retenu  ,  re- 
tourne &:  emporte  avec  lui  l'Aiguille  des  quantièmes  du  côté  de 
Ja  palette  V  ,  au  moyen  d'un  petit  relTort  de  Montre  fixé  à  fon 
centre ,  pendant  ce  tems  ,  la  palette  V  fait  un  demi  tour ,  &  fe 
rcprefente  pour  pafTer  fur  l'extrémité  6  du  levier  coudé  >  ce  qui 
fait  .dégager  fon  autre  extrémité  3.-  qui  retenoit  le  crochet  2-.  ce 
crochet  retombe  enfuite  dans  les  dents  du  rochet  pour  le  retenir 
xjuand  la  palette  le  meut. 

J'ai  déjà  dit  que  la  roue  V  faifoit  îa  révolution  dans  2,4.  heu- 
res, &i.  qu'au  bout  de  ce  tems  elle  faifoit  avancer  d'une  dent  Le 
rochet  x,  ôc  par  conféquent  d'une  divifion  du  quantième  :  ve- 
nons préfentement  au  mouvement  de  la  pièce  pondu ée  qui  mar- 
que les  Années  Bidextiles  15.16-  17.  cette  pièce  qui  elt  placée 
fous  les  autres  ,  ell  mobile  au  point  i  y  Elle  a  un  bras  i  8.  qui 
porte  fur 'un  Umaçon  divifé  enxjuatre  degrés^  il  eft  fixé  au  centre 
de  l'étoile  20.' formée  de  huit  pointes.  Cette  étoile  eft  retenue  à 
l'ordinaire  par  «n  fautoir.  Sur  la  pièce  15^  17-  font  écrits  ,  i  an- 
nées ,  t  années ,  3  années  »  année  BiJJlxtile.  La  roue  annuelle  qui 
fait  fon  tour  en  un  an  ,fait  paffcr  tous  les  ans  deux  dents  de  cette 
étoile  i  ce  qui  fe  fera  entre  le  dernier  Décembre  ,  &  le  premier 
Janvier-  L'étoile  fiutera  encore  à  la  fin  de  Février  dans  le  même 
■tems  que  la  détente  8.  <).  10.  échapera  d'une  cheville  pour  la 


DE    L'H  O  RLO  G  ERl  E.  2.55 

première  ,  la  féconde  Se  la  troifiéme  année  ,  &  dans  l'année  Bif- 
fextile.  Pour  faire  i-s>  jours  au  mois  de  Février,  elle  faurera  avant 
le  changement  de  mois  dademi  cercle  ,  oa  avant  que  la  détente 
tombe  j  d'où  il  fuit  que  l'étoile  fera  quatre  ans  à  faire  une  ré- 
volution ,  puifqu'elle  ne  paflè  que  deux  dents  par  chaque  année  »• 
ce  font  les  difFerens  enfoncemens  de  ce  limaçon  ,qui  dérerminenc 
Tannée  qui  doit  paroître  fur  le  Cadran-  H  faut  obferver  de  faire 
le  plus  grand  degré  du  limaçon  en  plan  incliné ,  afin  qu'il  puifle 
fc  dégager  du  talon  i  8^  lorfque  l'année  Biflextile  eft  expirée  , 
par-là  il  ne  fe  trouve  point  d'acrochement. 

Le  chaperon  qui  eit  fixé  à  la  roue  Q^  doit  être  divifé  en  14. 
heures  ,  qui  paroîtront  ûiccelTivement  par  une  ouverture  prati- 
quée fur  le  Cadran  à  l'endroit  "^  au-dellous  de  40  minutes  F/^, 
i-  Ces  divi fions  ferviront  à  donner  moyen  de  mettre  la  roue  an- 
nuelle à  l'heure ,  afin  que  le  changement  du  jour  du  mois  ne  fe  faffe 
ni  trop  tôt  ^  ni  trop  tard  ,  on  fait  tourner  ce  chaperon  par  une  clef 
que  l'on  pafle  dans  une  petite  ouverture  ronde  faite  à  côté  de 
l'endroit  ou  paroiflent  ks  chiffres  j  au  travers  de  cette  ouverture 
pafTe  un  petit  quarré  pour  recevoir  la  clef. 

Il  faut  ménager  une  piace  encre  les  roues  I ,  G  pour  placer  un  ' 
petit  reflort  qui  fervira  à  éviter  le  jeu  de  l'Aiguille  du  tems  vrai  j- 
il  faut  auffi  prendre  garde  que  la  courbe  ne  touche  pas  l&s  roues 
L,  H  lorfqu'elles  deviennent  verticales  3  il  faut  auffi  que  ces  roues 
foient  aflez  élevées  pour  laifler  pafler  les  chevilles  que  porte  la 
roue  annuelle.  Sous  l'étoile  &^le  limaçon  zo.  on  en  place  un  fé- 
cond de  même  figure,  mais  placé  d'un  fens  contraire  ,  qui  fert  au 
moyen  du  râteau  i  i.  à  éloigner  plus  ou  moins  la  détente  10. 
pour  faire  que  le  quantième  faute  au  1^.  Février  de  l'année  Bif- 
lextile. 

Pour  avoir  fur  le  Cadran  les  mois,  le  lieu  du  Soleil,  fon  cou- 
cher &  fon  lever ,  on  trace  quatre  cercles  fur  la  roue  annuelle  ; 
ie  plus  éloigné  du  centre  eft  divifé  jen  ij,  mois  j  le  fécond ,  c'eft- 
à-dire  ,  le  cercle  fuivant  eft  divifé  en  heures  &  en  minutes  avec 
les  figures  des  Signes  qui  répondent  aux  mois.  Le  troi-fiéme  &  le 
quatrième  font  pareillement  divifées  en  heures  &C  en  minutes ,  qv^ 
marquent  d'un  côté  le  lever  du  Soleil  >  &.  de  l'auti'e  fon  cou- 
cher. 

Pour  avoir  ces  divifions  on  commence  par  faire  celle  des  mo^ 
&  du  lieu  du  Soleil  ,  enfuite  on  met;la  roue  amiuelie  daiîî  fi 
place  ,  on  la  fait  toiu-ner  &  on  préfencera  .dan^  1  euverçure.  jies 


t.^c  T  R  :a   I  r  E'      - 

mois  fous  le  petit  ifrdex  ,  les  quantièmes  l'un  après  l'autre ,  &  ayatic 
le  Livre  de  la  Connoi^^nce  des  Tems  l'on  prendra  les  levers  &  les 
couchers  du  Soleil ,  &  on  les  marquera  avec  un  crayon  par  les 
petites  cafés  à  mefure  que  les  divisions  paroîtront  dans  l'ouvercure 
<les  mois  jufqu'à  ce  que  la  roue  ait  fait  fon  tour. 

Nombre  de  la  Cadrature. 

I 

Les  trois  Roues  G ,  F ,  H  chacune  de     .     .     ;     .     48 
Les  deux  petites  Roues  I,  L,  chacune  de     .     .      30 

La  Roue  K  d«     • 60 

Le  Pignon  de  Roue  de  Cadran  de % 

Roue  de  Cadran     ••      ••     - <)6 

Roue  Annuelle     .      •     •     • 487 

Roue  de  Qiia.ntiérae  delà  Lune  marquée  Z  .    •    5)0 
Rochet  xle  Qiiantiémfi  de  mois  marqué  X     -      -62 

Etoile     «      .      . .      .     .      ,     5 

Roue  Q^.     ..,--* 24 

Roue  R..      .......      ..,.32 

^         Roue  Y     ^     '''•''     ' 31 

Roue  ■»■    ^     .  ^    -     -     .     . 24 

Roue  6 .1: 

Les  Vis-fans-fin  S  Y  font  fimples^ 

Remarque  fur  l'exécution  de  cette  Cadrature, 

Il  faut  que  la  Vis  S  qui  mené  la  Roue  Annuelle  foit  repérée 
-avec  cette  Roue  ,  il  faut  auffi  repérer  les  deux  autres  Roues  V  6 
d'enbas ,  ces  rcpers  feront  faits  pour  le  premier  jour  de  Mars  de 
l'Année  Bifîextile. 

Lesdivifions  des  jours  des  mois,  comme  aufîî  celle  du  lieu  du 
Soleil  ,  fbn  lever  &  fon  coucher ,  feront  pour  tous  les  jours  à 
jnidi. 

Le  changement  du  jour  du  mois  dans  le  demi  cercle  commen- 
cera environ  à   10.  heures  du  foir- 

La  détente  à  foiiet  9.  i  c  qui  fait  fauter  les  mois  ,  peut  tom- 
ber auffi-tôt  que  la  palette  levé  le  rochet  au  commencement  de 
chaque  mois. 

L'Etoile  io.  fera  de  8.  pointes  ,&  fera  fon  tour  en  quatre  ans. 

t-ç  râteau  D  E  peut  approcher  la  platine  du  mouvement. 

Il 


DE     VHOR  LOGE  RIE.         157 

Il  faut  placer  un  petit  reflbrt  fpiral  entre  la  roue  i  G  pour  é\'i- 
ter  le  jeu  de  l'Aiguille  des  minutes  du  tems  vrai. 

La  roue  V  qui  porte  une  palette  doit  tourner  à  frotement  fur 
fon  arbre  pour  que  l'on  puilfe  tourner  le  petit  Cadran  de  24  a 
droite  &  à  gauche.  Les  chiffres  de  ce  petit  Cadran  paroiflent  à 
l'ouverture  W  du  grand  Cadran. 

Le  S"^^  Enderlin  a  beaucoup  varié  la  compofition  de  cette  Ca- 
drature  pour  éviter  la  révolution  des  roues  Se  leurs  balotages. 
Comme  celle-ci  eft  la  dernière  qu'il  a  fait,  il  faut  conclure  qu'elle 
eft  plus  parfaite  que  les  premières. 


PENDULE 

^MJ  marque  le  Lever  &  le  Coucher  du  Soleil ,  les  Quantièmes 
de  Mois  &  de  Lune  ,  l'Equation  du  Soleil ,  les  Mois  6^, 
les  Simes  du  Zodiaque, 

PLANCHE     XXVI. 

F   I  G   "V    R   E      I. 

A  B  eft  le  cercle  des  QLiantiémes  qui  font  marqués  par  l'Ai- 
gtiille  qui  eft  au  centre.  C  D  eft  une  ouverture  faite  à  la  Platine, 
au  travers  de  laquelle  paroilTent  les  noms  des  Signes  du  Zodiaque, 
les  degrés  &  les  mois.  Toutes  ces  chofes  font  gravées  fur  la  roue 
annuelle.  E  F  eft  une  ouverture  où  paroît  le  lever  &:  le  coucher 
du  Soleil ,  &  G  H  celui  de  la  Lune.  Sur  la  plaque  du  Cadran  eflr 
pofée  toute  la  Cadrature  j  ainfi  on  la  doit  regarder  comme  ren- 
verfée  &:  féparée  du  mouvement  :  en  voici  la  Méchanique. 

I,  I  Fig.  1.  eft  la  roue  annuelle  menée  par  lafonnerie,  donc 
les  conduites  ne  font  pas  reprefentées.  Cette  roue  porte  la  cour- 
be K  d'Equation  qui  conduit  l'Equere  L.  Une  des  branches  porte 
une  roulete  qui  appuyé  fur  la  courbe.  L'autre  branche  tire  par  le 
moyen  d'une  chaîne  fur  une  poulie  M  ,  qui  eft  encore  tiré  par 
une  féconde  chaîne  qui  s'envelope  fur  le  barillet  N  ,  de  manière 
que  l'extrémité  de  l'Equerre  eft  toujours  pouffé  vers  la  courbe  i 
ce  qui  ne  fçauroit  arriver  fans  que  l'Aiguille  des  minutes  ,  qui 
n'eftpoint  reprefentée ,  qui  tient  à  la  poulie  M  par  le  moyen  d'ua 
Tome  IL  L 


158  TRAITE' 

Canon  ,  qui  pafTe  à  la  Cadrature  ,  n'avance  ou  ne  retarde  en 
raifon  de  l'Equation.  O  eft  un  cercle  excentrique  placé  au-defTus 
de  la  courbe ,  qui  fait  marquer  le  lever  ou  le  coucher  du  Soleil. 
Un  râteau  P  Coproduit  cet  effet  ,  comme  la  Figure  le  préfente. 
L'extrémité  Q^elt  appliqué  contre  les  bords  de  l'excentrique  O  , 
pendant  que  l'autre  extrémité  P  fait  mouvoir  l'Equerre  R  S-  Cette 
Equerre  porte  deux  demi  cercles  T ,  T  qui  paroiflent  dans  l'ou- 
verture EF  Fig-  I-  Ces  portions  de  cercle  qui  hauflent  &:  baiflenc 
fuivent  l'excentrique  ,  Si  font  que  le  Soleil  fe  couche  plutôt  ou 
plus  tard.  La  roue  qiii  porte  le  Soleil  fait  fon  tour  en  24  heiiresj 
elle  eft  placée  ^rérri&f^-  l'Equerre  R  S  ,  c'eft-à-dire  ,  que  cette 
Equerre  eft  entre  la  roue  èc  la  plaque ,  la  roue  qui  porte  le  Soleil 
eft  divifé  en  deux  fois  12.  les  chiffres  paroiffent  par  une  petite  ou- 
verture B  au-deffus  du  cercle  faite  à  la  plaque.  Cette  roue  qui 
fait  fon  tour  en  24  heures  eft  menée  par  les  roues  de  Cadran  > 
elle  porte  une  cheville  qui  à  chaque  révolution  ,  prend  une  dent 
dti  râteau  V  qui  a  31  dents ,  ati  centre  duquel  eft  placé  quarré- 
ment  l'Aiguille  qui  marque  le  quantième  5  ce  râteau  eft  retenu 
par  le  Cliquet  à  deux  branches  aL  La  branche  h  tient  à  une  dé- 
tente hcd.  Cette  détente  étant  levée  par  une  des  chevilles  que 
porte  la  roue  annuelle  ,  une  de  ces  chevilles  levé  l'extrémité  d 
de  la  détente  que  pouffe  l'extrémité  h  du  cliquet ,  alors  le  râteau 
qui  eft  pouffé  par  un  reffort  fe  trouvant  dégagé  ,  rétrograde 
avec  l'Aiguille  des  quantièmes  pour  recommencer  à  marquer  le 
mois  fuivant  ,  6:  comme  les  douze  chevilles  qui  font  fur  la  roue 
annuelle  y  font  placées  inégalement ,  leur  diftance  règle  le  nombre 
des  jours  de  chaque  mois. 

X  Fig.  1.  elt  un  rochet  de  55).  qui  marque  le  quantième  de 
Lune  &  les  phafes.  Pour  le  faire  on  a  placé  une  cheville  fur  une 
jrouë  que  l'on  ne  peut  voir  dans  cette  Figure  Cette  roue  fait 
fon  tour  en  24  heures ,  elle  levé  le  levier  Y  qui  fait  avancer  tous 
les  jours  d'une  dent  le  rochet  par  le  moyen  de  l'Equerre  Z  qui 
porte  à  fon  extrémité /un  pied-de-biche  brifé,  qui  après  avoir 
fait  avancer  la  roue  ,  s'en  retourne  lorfque  la  cheville  échape. 
Le  crochet  "W  fert  de  chquet  au  rochet.  Toutes  ces  pièces  font 
placées  fur  la  plaque  du  Cadran  ,  comme  il  a  été  dit- 


DEVHORLOGEIHE.  i^^ 

Rem.irqtie  fur  le  choix  des  différentes  Pendules  qui  marquent 
l'Equation  par  elles-mêmes. 

Pour  juger  fainement  des  Machines  compofées  telles  que  font 
les  Pendules  d'Equation ,  il  faut  être  de  l'Art ,  les  avoir  exécutées 
&  éprouvées  plulîeurs  années  j  alors  on  eft  en  état  de  connoîtrc 
les  inconvéniens  des  unes,  ôc  les  avantages  des  autres. 

De  toutes  les  Pendules  qui  marquent  l'Equation  par  elles-mê- 
mes ,  il  n'y  en  a  point  de  plus  folides  que  celles  dont  la  roue  an- 
nuelle eft  menée  par  une  fonnerie  ,  &:  dont  la  courbe  fait  mou- 
voir un  grand  cercle  de  minutes ,  tel  qu'on  en  trouvera  dans  le 
Recueil  des  Machines  approuve'es  par  l Académie  Royale  des  Sciences  : 
cependant  ce  font  les  moins  en  ufage,  fans  doute  par  la  difficulté 
de  ne  pas  rencontrer  l'heure  toute  l'année  avec  la  même  facilité 
que  celles  qui  ont  des  Cadrans  fixes. 

Les  Pendules  d'Equation  qui  font  les  plus  commodes  ,  font 
celles  qui  marquent  le  tems  vrai  fur  des  Cadrans  fixes  avec  des 
Aiguilles  ordinaires ,  de  plufieurs  conftructions  qui  ont  cet  avan- 
tage. Je  n'en  connois  que  deux  qui  méritent  la  préférence  par  les 
raifons  fuivantes. 

La  Planche  1 5 .  reprefente  celle  dont  la  compofition  fournit 
raturellement  plus  de  curiofités.  On  a  facilement  fur  la  roue  an- 
nuelle les  mois,  leurs  quantièmes,  le  lever  Se  coucher  du  Soleil, 
&:  fon  lieu  dans  les  fignes.  On  peut  faire  changer  facilement  cette 
roue  de  quantième  ,  fie  la  faire  mouvoir  par  une  fonnerie  avec 
une  révolution  exacle  ,  le  mouvement  ne  paroît  guéres  plus  com- 
pofé  qu'un  autre- 

Par  la  nature  de  fa  conftruclion  on  a  les  quantièmes  de  Lune, 
fes  phafes,  6c  une  grande  courbe  qui  paroît  faciliter  l'exécution. 

Cette  ingénieufe  pièce  n'eft  pas  fans  difficulté.  La  première, 
c'eft  que  la  grande  plaque  exige  une  Boette  d'une  forme  qui  n'eft 
pas  au  goût  d'à  prefent.  La  féconde  ,  c'eft  qu'il  n'eft  pas  poffible 
de  faire  fix  roues  qui  engrennent  l'une  dans  l'autre ,  fans  que  la 
dernière  ne  foit  fufceptible  de  balotage  &  de  l'inégalité  des  ré- 
volutions. L'Aiguille  des  minutes  du  tems  vrai  de  cette  pièce  ell: 
menée  par  la  fixiéme  roue  ,  ce  qui  fait  que  cette  Aiguille  peut 
varier  environ  z  5  ou  30  fécondes  dans  ime  demie  heure,  & 
elle  revient  enfuite  ,  il  en  réfulte  qu'il  n'eft  pas  poffible  de  don- 
ner à  la  courbe  autant  d  exaditude  qu'elle  en  a  befoin  i  ce  que 

Lij 


itfo  TRAITE' 

l'on  fait  facilement  dans  d'autres  conftxudions.  Le  n-oifiéme  dé- 
faut ,  c'eft  que  pour  éviter  le  balotage  libre  de  la  denture,  on  elt 
obligé  de  mettre  un  reflbrt  entre  la  roue  i  G  >  ce  qui  gêne  beau- 
coup le  mouvement,  joint  à  ce  que  les  Aiguilles  ne  iont  point 
d'équilibre  3  elles  caufent  à  chaque  heure  une  grande  réfillance. 
Ces  deux  derniers  défauts  exiftcnt  dans  toutes  les  Pendules  d'Equa- 
tion qui  ont  leurs  roues  annuelles  excentrique  au  Cadran  ,  oti 
qui  ont  cette  conftruftion. 

La  féconde  conflruûion  de  Pendule  d'Equation  qui  me  paroît 
préférable,  eft  celle  des  FUnches  zi-é'  i3-  Leurs  compofitions 
donnent  naturellement  une  grande  précifion  à  l'Aiguille  àcs 
minutes  du  tcms  vrai  ,  fans  craindre  le  balotage  des  dentures , 
ni  l'inégalité  des  révolutions  des  roues.  La  réfiftance  que  la  Ca- 
drature  caufe  aux  mouvemens  quand  elle  eft  bien  faite ,  eft  abfo- 
lument  moindre  que  celle  de  la  Planche  15.  ce  qui  eftaifé  à  prou- 
ver par  les  diiïèrens  poids  que  l'une  &  l'autre  exigent ,  &  cela  par 
l'avantage  qu'on  peut  mettre  tout  en  équilibre.  Je  n'ai  point  con- 
nu depuis  environ  quinze  ans  que  j'en  fait  ,  que  le  roulement 
fur  le  canon  caufe  aucun  inconvénient  j  elle  a  d'ailleurs  l'avan- 
tage d'occuper  moins  de  place  ,  d'avoir  moins  d'ouvrage  ,  d'être 
démontée  &;  remontée  fans  fortir  le  mouvement  de  la  Boette  j 
en  ouvrant  le  milieu  du  Cadran  que  l'on  fait  partager  en  deux , 
on  a  la  facilité  ôc  l'agrément  de  voir  toute  la  Méchanique. 

C'eft  donc  à  cette  dernière  conftruclion  des  Planches  ii.  (^ 
25.  que  l'on  doit  à  tous  égards  s'en  tenir  ,  étant  préférable  aux 
autres.  Je  me  fuis  crû  obligé  de  faire  ce  petit  détail ,  parce  qu'on 
a  blâmé  cette  conftrudlion ,  peut-être  moins  par  défaut  de,  con- 
noiflance ,  que  poiir  ne  pas  aimer  à  rendre  juftice  aux  ouvrages 
d'autrui. 


jgS#i 


DE    L'H'O  HLOG  E  Aie.  ^6i 


DETENTE 

Pour  faire  jonner  le  tems  njrai  avec  un  cercle  d'Equation  l 
inventée  par  Aïonjîeur  E  ND  Eli  LIN. 

PLANCHE      XXVII. 

F    I    G    V    R    E       I. 

A  D  eft  une  pièce  mobile  fur  un  Canon  fixe  fur  la  platine  , 
au  centre  de  laquelle  pièce  paffela  tige  de  la  roue  de  minute  E. 
On  a  placé  furie  Canon  fixe  le  rochet  F  ôcle  levier  G  H  I  mobile 
au  point  I.  Ce  levier  porte  un  crochet  H  K  ,  de  manière  que  la 
Fourchette  A  étant  engagée  dans  une  cheville  que  porte  le  cer- 
cle d'Equation,  fi  on  fait  tourner  ce  cercle  ,  il  entraîne  la  pièce 
A  D  &  le  levier  G  H  I.  Ce  levier  fe  trouve  parallèle  à  l'Aiguille 
des  minutes  >  il  fait  détendre  au  chiffre  de  60  du  tems  vrai. 

Le  Rochet  F  porte  une  cheville  à  l'endroit  L.  Cette  cheville 
levé  le  détentillon  M  N  O.  La  roue  de  minutes  porte  deux  che- 
villes, l'une  pour  les  heures,  l'autre  pour  la  demie.  Lorfqu'une 
de  ces  chevilles  comme  celle  G  vient  à  rencontrer  le  levier  G  H I, 
le  crochet  FI  K  tire  de  K  vers  H  le  rochet ,  ce  qui  ne  peut  ar- 
river fans  'que  la  cheville  L  ne  fafle  haufler  la  partie  M  du  dé- 
tentillon ,  l'autre  partie  O  détend  la  fonnerie  à  l'ordinaire. 

La  courbe  L  M  P  du  détentillon  eft  pour  permettre  de  tour- 
ner le  cercle  d'Equation  lorfque  la  détente  ou  levier  G  I  eft  près 
d'échaper  delachevilie  G,  le  rochet  peut  par  ce  moyen  rentrer 
à  fa  place. 

Cette  détente  eft  aufîî  douce  à  mouvoir  que  fi  elle  étoit  fimple 
félon  les  expériences  qui  en  ont  été  faites.  Si  on  veut  que  la  Pen- 
dule marque  l'heure  vraye,  il  faut  placer  la  roue  de  renvoi  qui 
mené  la  roue  de  Cadran  fur  la  pièce  A  D  ,  pour  que  cette  roue 
foit  tranfportée  de  même  ,  enfuite  graver  i  z  chiffres  fur  la  roué' 
de  Cadran ,  que  l'on  fera  paroître  par  une  grande  ouverture  faite 
à  la  plaque.  Cette  ouverture  aura  un  *  index  qui  marquera  les 
heures ,  alors  la  Pendule  marquera  l'heure  &  les  minutes  du  tems 
vrai,  &  fonnera  de  même  par  le  moyen  du  cercle  mobile. 


2'^i. 


TRAITE* 


'Addition    pour   U   Pendule  a  Secondes  ,  qu'on  4  'vâ  à  U 

Planche  13. 

PLANCHE     XXVII. 

FIGURE     1.  dri- 

Eft  une  Pendule  à  Secondes  montée  fur  une  Croix  T  V  pro- 
fil /■/>.  3  •  pour  que  la  Pendule  fe  tranfporte  d'un  endroit  en  un 
autre,  6:  fe  remette  parfaitement  dans  fon  échapement  &:  dans 
fon  premier  état.  Le  bout  des  Vis  A  B  Fig.  jj..  apuye  contre  la 
muraille  pour  faire  venir  le  demi  cercle  au  centre  du  Pendule. 
La  Vis  D  eft  pour  ajtxfter  le  point  zéro  du  cercle  parfaitemcnc- 
a  la  pointe  de  l'Ecrou  du  Pendule ,  &:  pour  une  plus  grande  pré- 
cifion  on  peut  fe  fervir  de  l'Aiguille  E  F  Fig.  3.  Cette  Aiguille 
eft  mobile  au  point  E-,  Au  centre  de  la  lentille  eft  placée  la  che- 
ville G  qui  traverfe  l'Aiguille ,  &:  au  point  F  eft  une  autre  che- 
ville- Si  la  Verge  du  Pendule  n'étoic  pas  parfaitement  au  centre 
de  la  pointe  c  du  demi  cercle,  le  bout  F  de  l'Aiguille  fe  trou- 
veroit  très-éloigné  de  la  cheville  en  raifon  de  fa  grandeur,  de 
forte  que  l'on  peut  par  ce  moyen  remettre  le  Pendule  parfaite- 
ment dans  fon  premier  état  d'echapement  où  elle  a  été  réglée, 
enfuite  on  retire  l'Aiguille  qui  ne  fert  qu'à  cet  ufage. 

Pour  remédier  à  l'irrégularité  que  le  chaud  &  le  froid  caufent 
fur  la  longueur  de  la  Verge  du  Pendule  ,  j'ai  ajouté  ,  félon  la. 
méthode  de  Meilleurs  Mairan  &:  Regnauld  ,  une  contre-Verge 
pareille  à  celle  qui  eft  dans  la  Planche  45.  des  Echapemens.  Cette 
Verge  Fi  I  K  fuporte  le  Pendule  j  elle  eft  fixée  au  mur  fur  une 
traverfe  L  M  Fig.  i.  Cette  traverfe  ell:  mobile  au  point  M,  &: 
par  le  moyen  de  la  Vis  L  qui  porte  fur  un  piton  planté  au  mur  , 
on  l'ajufte'  facilement  à  la  hauteur  que  l'on  veut  ,  de  forte  que 
fi  le  Pendule  s'alonge  ,  la  contre-Verge  s'alongera  de  même  , 
elle  fera  haufler  le  Pendule  dans  la  jufte  proportion  qu'il  faut. 

Pour  que  la  pefanteur  de  la  lentille  ne  fafle  point  plier  la  con- 
tre-verge ,  ce  qui  la  racourciroit  ,  j'ai  ajouté  un^levier,  dont  le 
petit  bras  tend  à  élever  la  c©nixe-Verge  a^pomi?^'»  le  grand- 
bras  eft  chargé  du  poinoJfQ^  F/^.  1.  on  éloigne  ou  on  augmente 
le  poids  en  raifon  de  la  pefanteur  du  Pendule.  S'il  arrivoit  que 
l'on  fut  obligé  de  déplacer  la  Pendule ,  après  être  parfaitement 


DE    L'HORLOGERIE.  ^6^ 

feglé  pour  conferver   fa  juftefle,je  ne  connois  point  de  moyen 
plus  parfait  que  de  fe  fervir  du  levier  Fig.  4. 

Ce  levier  ell  mobile  fur  l'arbre  W  Fig.  3 .  Son  petit  bras  apuye 
fur  le  haut  de  la  contre-Verge  H  K  ,  êc  fon  grand  bras  porte  un 
râteau  qui  tire  une  chaîne  qui  s'enveloppe  autour  de  l'arbre  S» 
Cet  arbre  porte  quarrément  une  Aiguille  qui  marque  les  degrés 
de  chaud  &  de  froid  furie  petit  Cadran  Fig.  2.  Pour  éviter  au- 
cun balotage,  j'ai  placé  un  reflbrt  en  fpiral  fur  l'arbre  S  Fig.  3. 
de  forte  que  pour  le  peu  que  la  contre-Verge  s'alonge,  l'Aiguille 
du  Thermomettre  rétrograde ,  &  quand  il  fait  un  peu  froid  ,  que 
la  contre- Verge  fe  racourcit,  l'Aiguille  avance.  Je  viens  de  dire 
que  ce  levier  Fig.  4.  étoit  un  moyen  parfait  pour  remettre  la 
contre  Verge  &:  la  longueur  du  Pendule  dans  fon  premier  état  i 
voici  comment.  Par  la  Vis  L  Fig.  2.  on  fera  venir  l'Aiguille  du 
Thermomettre  au  point  où  elle  étoit  ,  parce  que  l'on  hauiTe  ôc 
baifle  iî  peu  que  l'on  veut  [la  contre-Verge  >  cependant  fi  de 
l'heure  du  déplacement  à  celle  du  rétabliffement  l'air  étoit  chan- 
gé ;  on  ne  trouveroit  pas  fon  compte  >  c'eft  pourquoi  on  pour- 
roit  avoir  recours  à  un  Thermomettre  de  liqueur  ,  fur  le- 
quel on  aura  remarqué  le  degré  qu'il  marquoit  avant  de  dé- 
placer la  Pendule  ,  &  il  feroit  même  à  propos  que  les  degrés  du 
fécond  Thermomettre  foit  [réglés  &  placés  par  des  obfervations 
que  l'on  aura  faites  fur  celui  de  la  Pendule  ,  pour  qu'ils  foient  les 
mêmes ,  &  que  l'on  puiffe  par  conféquent  remettre  le  Thermo- 
mettre de  la  Pendule  fur  celui  de  liqueur  aifément  &  fans  erreur. 
Ce  moyen  me  paroît  très-exad  pour  remettre  le  Pendule  dans 
fon  premier  état. 

La  portion  de  cercle  placée  au  bas  de  la  lentille  eft  divifée  fur 
celui  de  360  degrés  5  ces  degrés  marquent  ceux  de  vibration 
du  Pendule.  La  diftance  que  le  Pendule  fait  pour  fon  échapcment 
ell:  appelle  Arc  confiant,  &  le  fiu-plus  Jrc  cha,ngeaut ,  parce  qu'ef- 
feclivement  ces  arcs  font  fufceptibles  d'augmentation  ou  de  dimi- 
nution par  les  changemens  de  lîtuation  qui  arrivent  au  rouage . 
Sur  la  portion  du  cercle  j'ai" ajouté  Une  efpece  de  crochet  pour 
retenir  le  Pendule  écarté  au  degré  qu'il  s'éloigne  naturellement, 
le  Pendule  étant  dans  cette  préparation  ,  on  met  les  Aiguilles  à 
l'heure  que  l'on  fouhaite  ,  &  quand  cette' heure  ell:  arrivée  ,  on 
fait  baifler  le  crochet ,  6c  le  Pendule  eft  dans  fa  vibration  ordi- 
naire. 

Le  mouvement  4.  Fig.  3.  eftfupporté  parla  potence  5.  cou» 


1^  T    K    y^    I    T    E' 

dée  ,  afin  qu'il  ne  fe  rencontre  que  le  moins  qu'il  fera  poflîble 
d'étoffe  fufceptible  de  changement ,  dont  la  contre-Verge  ne 
puifTe  pas  remédier.  Comme  la  corde  s'envelope  fur  un  cilindre 
cannelé,  le  trou  7.  qui  eft  dans  l'intérieur  du  Cadran  des  heures 
efl  pour  le  remonter ,  &:  pour  qu'il  n'y  ait  pas  de  tems  perdu , 
on  ajoute  une  bafcule  à  deux  bras  j  l'un  eft  brifé  &  donne  fur  la 
jouë  à  longue  tige  pour  la  tirer  &  faire  marcher  le  mouvement  > 
l'autre  bras  bouche  le  trou  de  la  remonte  ,  de  forte  qu'on  eft 
dans  la  néceffité  de  déboucher  le  trou  par  un  bouton  placé  à 
l'ouverture  8  qui  fait  agir  ce  double  levier.  Ce  levier  a  un  ref- 
fort  très-fort  pour  agir  &  remplacer  la  force  du  poids.  Voyez 
cette  Machine  dans  U  Planche  i  o.  Fig.  1 . 

Les  Pendules  à  poulies  n'ont  pas  befoin  de  ce  double  levier. 
Voyez  la  Planche  3. 

Remarques  fur  U  Pendule  a  Secondes. 

Comme  tout  ce  qui  eft  fufceptible  de  chaleur  8:  de  froid  eft 
en  même  tems  fujet  à  varier  ,  il  paroît  vrai-femblable  que  la  mu- 
raille peut  caufer  du  dérangement  à  cette  conftrudion  ;  c'eft 
pourquoi  plufieurs  perfonnes  ont  penfés  à  y  remédier  ,  on  n'a 
point  trouvé  d'expédient  plus  convenable  que  de  tirer  avantage 
de  la  diff^erence  des  méteaux  ,  le  leton  &  l'acier  paroiflent  les 
plus  propres  ,  &  la  diff^erence  qu'ils  ont  enfemble  eft  environ 
comme  10.  eft  à  17.  c'eft-à-dire,  la  Verge  d'acier  a  fait  mon- 
ter l'Aiguille  du  Thermomettre  qui  eft  à  la  Planche  5  de  i  o  de- 
grés ,  &  la  Verge  de  leton  la  fait  monter  à  i  7  avec  la  même 
chaleur  j  ce  que  j'ai  vérifié  plufieurs  fois.  Ces  expériences  ont 
donné  lieu  à  l'explication  fuivante. 


^^^. 
^^. 


EXPLICATION 


DE    L'HORLOGERIE.  .^cj 

EXPLICATION 

D'un  Chafis  de  Cuivre  &  d'Acier  que  Monfeur  Deparcieux 
Aiaître  des  Adathematiques ,  a  prejente  à  l'Académie  Koyale 
des  Sciences  en  1739-  ^  qj^'il  a  f^^f  exécuter  pour  procurer 
aux  Pendules  à  Secondes  toute  la  jfffiejfè  pojjîble  en  corri- 
geant l'aloniement  ou  le  racourcijjement  que  produijent  aux 
Ferges  des  Pendules  le  chaud  ou  le  froid. 

PLANCHE     XXVII. 

F   I  G  'V   R  E      G.  &  -j. 

Soit  A  B  D  F  une  Verge  d'acier  toute  d'uae  pièce  de  5)  à   10 
lignes  de  largeur  fur  4  lignes  d'épaiiTeur  ,   nous  donnerons  ci- 
après  leurs  longueurs  ,   foit  G  E  I  H  une  Verge  de  cuivre  de  la 
même  grolTeur  que  la  précédente  ,  que  les  deux  bouts  de  la  Verge 
de  cuivre  foient  appuyés  fur  le  bas  de  la  Verge  d'acier,  en  G  6c 
H  que  la  traverfe  E  I  du  haut  de  la  Verge  de  cuivre  foit  deux 
ou  trois  lignes  au-deiïiis  du  Cocq ,  que  je  fupofe  vers  C  où  l'on 
voit  le  reffort  qui  fuporte  le  Pendule  C  L  ,  en  paflant  par  la  fen- 
te du  Cocq  fans  s'y  apuyer ,  étant  porté  par  la  tige  C  K.  qui  paiïe 
au  travers  de  E  I.  Cette  tige  C  K  ell  quarrée  par  en  bas ,  de  même 
que  le  trou  par  où  elle  palTe  dans  E  I  afin  qu'elle  ne  puiffe  pas 
tourner  i  mais  le  haut  K  de  cette  tige  eft  taraudé  d'un  pas  de  Vis 
très-fin  ,  afin  de  pouvoir  racourcir  le  Pendule  par  le  haut  fans 
l'arrêter  au  moyen  de  l'Ecrou  E  ,  après  l'avoir  mis  à  peu-près  à 
la  hauteur  convenable  par  l'Ecrou  L  ,  que  la  Cage  de  la  Pen- 
dule foit  fixée  fur  les  Verges  d'acier  par  deux  fortes  Vis  en  A  &:  F 
en  ligne  droite  avec  le  Cocq  qui  doit  être  vers  C ,  il  eft  aifé  de 
voir  que  fi  les  Verges  de  cuivre  E  G  ,  T  Fi  s'alongoient  du  dou- 
ble de  celles  d'acier  A  B ,  F  D ,  qu'il  faudroit  qu'elles  fufiTent  de 
la  même  longueur  que  la  Verge  du  Pendule  C  L  ,  de  même  que 
les  Verges    d'acier  A   B  ,  F    D  j  car  fi  l'on  acroche  ce  challis 
contre  une  muraille  par  le  haut  A  F  ,  fi  la  Verge  C  L  du  Pen- 
dule s'alonge  d'une  hgne  ,  les  Verges  A  B  ,  F  D  qu'on  fupofe 
égales  à  C  L  s'alongeront  aufii  d'une  lirae  ,  &  fi  le  cuivre  G  E  ne 
s'étoit  point  alongé  ,  la  traverfe  E  I  feroit  aufiî  dcfcenduë  d'un;^ 
Tome  IL  M 


Z66  TRAIT    E' 

ii<Tne  en  s'aprochant  du  Cocq  qui  n'a  pas  changé  de  place  j  ce  qui 
produiroit  une  iigned'alongemenc  au  Pendule  C  L  ,  &  une  ligne 
qu'il  s'ell:  alongé  lui-même  ,  cela  donne  deux  lignes  d'alongemenc  > 
mais  on  a  fupofé  en  même  tems  que  l'alongement  du  cuivre  étoic 
double  de  l'alongement  de  l'acier  en  G  Se  H  ,  il  faut  qu'il  s'alonge 
en  haut  de  deux  lignes  j  ainfi  il  contre-tirera  le  Pendule  C  L  des 
deux  lignes  dont  il  fera  alongé. 

Mais  comme  l'alongement  du  cuivre  n'eft  que  les  ~^  de  celui 
de  l'acier  ,  ainfi  que  je  l'ai  trouvé  par  plufieurs  expériences  bien 
certaines ,  après  avoir  pris  un  milieu  entre  les  plus  &  les  moins, 
il  eft  évident  qu'il  faut  que  les  Verges  d'acier  &  de  cuivre  A  B, 
E  G  foient  pJus  longues  que  la  Verge  du  Pendule  C  L.  Voici 
comment  Mr  Deparcieux  a  déterminé  leurs  longueurs. 

Il  faut  premièrement  faire  attention  que  l'acier  qui  caufe  de 
l'alongement  à  la  Verge  a  plus  que  la  longueur  du  Pendule  3  6 
pouces  8  lignes  \  >  car  il  a  de  plus  le  rayon  de  la  lentille  depuis 
Ion  centre  jufqu'à  l'Ecrou  L  qu'on  fupofe  de  z  pouces  ^  ,  il  y  a 
encore  la  partie  du  reflort  &:  de  la  Vis  C  K  depuis  le  bas  du  Cocq 
jufqu'au  haut  de  la  traverfeE  I  qu'il  évalue  à  un  pouce, y  com- 
pris répaifleur  du  Cocq ,  le  peu  de  jeu  qu'il  doit  y  avoir  au  defTus 
entre  le  Cocq  ,  la  traverfc  ,  &  l'epaiffeur  de  cette  traverfe  5  ce 
qui  fait  en  tout  40  pouces  pour  la  longueur  de  la  Verge  du  Pen- 
dule qu'il  nomme  /?.  Il  appelle  x  le  nombre  des  pouces  qu'il  doit 
V  avoir  en  acier  &  en  cuivre  depuis  le  Cocq  ou  les  points  A ,  F 
jufqu'aux  points  depuis  G  ou  H. 

•  Les  Verges  de  cuivre  monte  un  pouce  plus  haut  que  le  deflbus 
du  Cocq ,  la  longueur  des  Verges  de  cuivre  fera  donc  a:  +  i  ,  ou 
X  +  é  en  mettant  ^  à  la  place  de  i  ,  la  longueur  des  Verges 
d'acier  A  B  eft  feulement  a:  ,  la  quantité  d'acier  qui  donne  l'alon- 
gement eft  donc  encore  AB  +  EL,x  +  /ï,&:  le  cuivre  E  G 
.V  +  ^  ,  or  il  faut  que  l'alongement  du  cuivre  foit  égale  à  l'alon- 
gement de  tout  l'acier.  Si  le  cuivre  devenoit  i  7  fois  auffi  long 
qu'il  l'eft ,  l'acier  le  deviendront  i  o  fuis  ,  l'on  a  donc  17  Ar  +  17. 
O  :::::::  lo  -^'  +  1  o  /i ,  ou  x  -znz  10  ar=zi~j  b-  èL  fubftituant  les  va- 


400—1 7 


leurs  à  la  place   des  lettres  connues   a  i^  g.  l'on  a  x  r=~ 
;:;:;:;  iii  ;:^  c  A  -  pouces ,  ce  qui  montre  qu'il  doit  y  avoir  5  5  pouces 
ou  environ  depuis  le  vis-à-vis  du  Cocq  C  jufqu'en  G. 

La  Fiq^.  6.  montre  ce  Chaflis  vu  devant ,  &  la  Fig.  7.  le  mon* 
tre  de  côté.  N  M  eft  une  traverfe  de  fer  qui  embraffe  les  deux 


DE    V  HORLOGERIE.  u-j 

Verges  d'acier  ,  &  les  deux  de  cuivre  fans  qu'elles  foient  per- 
cées ,  &  le  crochet  M  fert  à  l'acrocher  dans  la  Boëcte.  Dans  h 
Fig.  I.  les  Verges  d'acier  femblent  droites  ,  mais  elles  doivent 
s'avancer  un  peu  vers  le  haut  afin  que  la  lentille  L  faffe  libre- 
ment its  vibrations  j  il  faut  auffi  que  les  Verges  de  cuivre  fc 
courbent  un  peu  dans  cet  endroit  pour  porter  la  traverfe  E  I  fur 
le  Cocq ,  ainfî  que  le  montre  V  S  de  la  Fig.  z.  P  R  reprefentc 
la  Cage  du  mouvement  de  la  Pendule. 

Aiéthode  pour  ceux  qui  n  entendent  pas  U  formule  ci-devant. 

Multipliez  le  nombre  des  pouces  d'acier  qu'il  y  a  depuis  l'E- 
crou  E  I  jufqu'à  l'Ecrou  L  par  lo.  multipliez  la  quantité  de  pou- 
ces qu'il  y  a  depuis  le  deflbus  du  Cocq  jufqu'au  haut  de  la  tra- 
verfe ou  au-delTous  de  l'Ecrou  El  par  ly.  ôtez  ce  dernier  pro- 
duit du  premier,  divifez  le  relte  par  7,  le  quotient  donnera  le 
nombre  de  pouces  qu'il  doit  y  avoir  depuis  le  Cocqjufqu'en  G. 

EXEMPLE. 

La  tige  depuis  E I  jufqu'en  L  a  été  fupoféc  de  40  pouces ,  qui 
multipliés  par  10  donne  400.  la  diftance  de  deflous  du  Cocq  au- 
dcflous  de  l'Ecrou  E  I  a  été  fupofée  d'un  pouce  ,  qui  multipliée 
par  17.  donne  17-  du  premier  produit  400.  ôtez-en  le  dernier  17. 
refte  385.  divifez  ce  refte  par  7.  le  quotient  eft  54  ^  pour  la 
diftance  du  Cocq  C  en  G. 

Monfieur  Regnauld  Horloger  à Chaalôns  a  imaginé  en  1735. 
une  Verge  de  Pendule  qui  a  la  propriété  de  remédier  elle-même 
à  fa  dilatation  j  il  tire  aufiî  avantage  du  cuivre'  oc  de  l'acier  qu'il 
employé,  comme  il  paroîc  par  la  Ftg.  5.  Flanche  27.  Ce  Pen- 
dule eft  compofé  de  trois  Verges  jointes  l'une  contre  l'autre.  Celle 
du  milieu  eft  d'acier  5  elle  a  au  point  A  une  traverfe  qui  porte  la 
Verge  A  B  de  leton-  Sur  cette  Verge  de  leton  au  bout  B  eft  rivé 
un  Crochet  qui  traverfe  la  Verge  du  milieu  pour  retenir  celle  D  E 
qui  eft  d'acier.  Cette  Verge  eft  retenue  par  un  lien  A  E ,  &  porte 
la  lentille. 


Mij 


Z6S  TRAITE' 

Autre  conJhuSlion  d'une  Verge  de  Pendule  ,  qui  corrige  elle- 
même  l  alongemeni  ou  le  racourciJJ^ement  que  caujent  le  chaud 
&  le  froid  ,  par  Adonfieur  Dejj^arcieux. 

PLANCHE      V, 

F  I  G  'V    R  E    6. 

L'examen  que  M"^  Deparcieux  a  fait  de  la  Verge  de  M*^  Re- 
gnauld  lui  a  donné  l'idée  de  la  perfectionner  pour  parvenir  à 
avoir  le  rapport  des  méteaux.  Voici  la  defcription  telle  qu'il 
me  l'a  communiqué. 

A  P  B  &  E  F  font  deux  Verges  d'acier  palTant  à  travers  la 
pièce  S  T  qui  eft  une  efpece  d'anneau  alonge  qui  embraflent  ces 
Verges  &  les  empêchent  de  l'éloigner  l'une  de  l'autre.  D  C  ell 
une  Verge  de  cuivre  qui  s'apuye  par  fon  bout  d'enbas  fur  le  ta- 
lon F.  Q  R  eft  un  anneau  de  cuivre  très-mince  ,  qui  embraflant 
ces  trois  Verges  ,  les  empêchent  de  fe  féparer,  ne  leur  laiflant 
d'autre  liberté  que  celle  de  gliffer  l'une  contre  l'autre.  Chacune 
de  ces  Verges  doit  avoir  environ  8  lignes  de  largeur  fur  5 
lignes  d'épailTeur  :  on  donnera  les  longueurs  ci-après. 

Au  haut  de  la  Verge  de  cuivre  D  C  eft  la  traverfe  ou  anneau 
S  T  qu'il  faut  confiderer  comme  un  levier  ,  au  milieu  duquel  eft 
un  apui  qu'on  fixe  à  l'anneau  on  levier  S  T  par  l'Ecrou  E.  Cette 
pièce  V  pofant  fur  la  Verge  de  cuivre  D  C  fert  de  point  d'apui 
au  levier  S  T  ,  dont  le  bout  S  ne  peut  monter ,  étant  arrêté  en 
dcfliis  par  un  petit  mantonet  qui  tient  à  la  Verge  E  F  ,  ni  def- 
cendre ,  parce  que  l'autre  bout  T  étant  chargé  du  poids  de  la 
lentille  L  êc  de  la  Verge  A  P  B  qui  eft  acrochée  par  un  manto- 
net T  tend  continuellement  à  faire  monter  le  bout  C.  L'on  remar- 
quera que  l'anneau  ou  levier  S  T  doit  avoir  fon  ouverture  inférieure 
un  peu  plus  longue  que  l'ouverture  d'en  haut ,  afin  que  le  bout  T 
ait  la  liberté  de  monter  &.  defcendre  fans  que  le  bout  S  quitte 
le  mantonnet  où  il  eftapuyéiil  faut  que  cet  anneau  foit  courbe, 
enforte  que  les  trois  points  d'apui  S  C  &  T  fe  trouvent  dans  une 
même  ligne  droite  ;  il  faut  encore  que  le  mantonnet  S  ne  foit 
éloigné  du  point  de  fufpenfion  que  je  fuppofe  dans  la  ligne  G  H 
que  de  3  ou  quatre  pouces  tout  au  plus- 


DE    V  H  0  K'L  0  G  E  RI  E.        %6*f 

L'on  voit  maintenant  que  fi  la  Verge  D  C  vient  à  s'alon- 
ger,  la  Verge  d'acier  correfpondante  F  S,  s'alongera  auffij 
mais  parce  que  le  cuivre  s'alonge  plus  que  l'acier,  ôc  le  cuivre 
étant  apuyé  fur  le  talon  F  ,  le  furplus  de  fon  alongement  fe 
fera  en  haut  contre  l'apui  V  du  levier  S  T  ,  &  le  bout  S  du 
levier  ne  changeant  pas  de  place  ,  il  faudra  que  le  bout  T 
fafle  deux  fois  autant  de  chemin  que  l'apui  V  qui  eft  au  mi- 
lieu 5  ainfi  lorfque  la  Verge  d'acier  s'alonge  de  i  o  parties, 
"la  Verge  de  cuivre  s'alonge  de  i  y- Les  7  parties  dont  le  cuivre 
s'alonge  plus  que  l'acier  pouflent  le  levier  par  fon  milieu  V  ,  6c 
lui  font  faire  quatorze  parties  de  chemin  par  fon  bout  T.  L'on 
trouvera  la  longueur  du  cuivre  en  difant  : 

V alongement  du  cuivre  y\^- 

Ejl  à  la  l' alongement  de  l'acier^  10» 

Comme  la  longueur  du  Pendule  ,  40  pouces  en  j  comprenant  h 
rt^jon  inférieur  de  la  lentille. 

Efi  a  un  j\.^  terme. 

QLi'on  trouve  de  i8  pouces  -  pour  la  longueur  que  doit  avoir 
la  Verge  de  cuivre. 

Maintenant  fi  le  raport  des  alongemens  de  l'acier  &  du 
cuivre  qu'on  aura  employé  n'eft  pas  comme  1  o  à  i  7  ,  Se  que 
la  Verge  produife  ,  par  exemple  ,  un  trop  griaid  effet  ,  l'on 
aprochera  l'apui  V  du  bout  T  du  levier  y_  bi  au  contraire  fl 
le  cuivre  ne  produit  pas  un  aiïez  grand  effet  ,  l'on  pouffera 
l'apui  V  vers  le  bout  S  du  levier.^  L'on  connoîtra  qne  la 
Verge  de  cuivre  produit  un  trop  grand  effet  ,  s'il  arrive  que 
la  Pendule  avance  pendant  les  chaleurs  ,  ou  qu'elle  retarde 
pendaiu  le  froid  i  &  au  contraire  la  Verge  de  cuivre  ne  pro- 
duira pas  un  affez  grand  effet  ,  s'il  arrive  que  la  Pendule  re-- 
tarde  pendant  les  chaleurs ,  ou  qu'elle  avance  dans  le  froid , 
fupofant  qu'elle  ait  été  premièrement  réglée  fur  le  moyen 
mouvement  du  Soleil  autant  bien  qu'il  eft  polFible ,  ainfi  qu'il 
eft  enfeigné  dans  la  Connoiflancc  da  Temps  pag.  i  6  i .  êc  i  8é-' 
dans  un  tems  tempéré. 

Les  Verges  d'acier  &  de  cuivre  font  ici  plus  grodes  à  pro- 
jîortion  de  ce  qu'elles  font  dans  celui  que  M.  Depiu-cicux  a 
fait  exécuter  ,  auquel  la  Verge  A  P  L  n'eif  point  coudée  , 
comme  j'ai  jugé  à  propos  de  le  faire  ici ,  aiin  que  le  tout  pa- 
roifîé  mieux  dans  fon  à  plomb. 

Tome  II,  M  iij  ^ 


Z70  TRAIT    E' 

La  longueur  de  la  Verge  de  cuivre  n'ell  point  ici  pro- 
portionnée au  rei>e  du  Pendule ,  M.  Deparcieux  m'a  avoue  de 
bonne  foi  qu'il  s'étoit  mépris  au  premier  calcul  qu'il  en  avoit 
fait  ,  fuivant  lequel  la  figure  a  été  gravée-  M.  Caffini  ayant 
travaillé  dans  le  même  tems  à  la  même  conftrudion  de  Pen- 
dule, ou  à  peu-près,  lui  fit  apercevoir  fa  méprife-  La  conf- 
trudion  de  la  Verge  de  Pendule  de  M.  Caffini  diffère  de  celle- 
ci  en  ce  qu'il  fait  les  verges  d'acier  &  de  cuivre  plus  minces ,  & 
qu'il  les  mets  l'une  devant  l'autre  au  lieu  qu'elles  font  ici  l'une 
à  côté  de  l'autre- 

Cette  conftrudion  me  paroît  d'autant  plus  préférable  à  tou- 
tes les  autres  ,  que  produifant  tout  l'effet  que  l'efprit  peut 
defîrer  fans  avoir  rien  qui  choque  la  vûë ,  on  peut  l'apliquer  à 
toutes  les  Pendules  fans  changer  les  Boettes. 

La  fufpenfion  de  ce  nouveau  Pendule  eft  auffi  un  peu  diffé- 
rente des  autres  afin  de  ne  pas  employer  de  reffort ,  de  crain- 
te que  le  reffort  ne  s'alonge  ou  plus  ou  moins  qu'une  égale 
longueur  des  Verges  d'acier  :  Voici  comment  cette  fufpen- 
fion  eft  compofée.  La  Verge  d'acier  F  i  traverfe  librement 
un  canon  de  cuivre  I  K.  Ce  canon  I  K  porte  deux  manton- 
nets  3  ^  arondis  par-deffous  &  placés  dans  le  fens  des  côtés 
où  fe  font  les  vibrations  ,  afin  que  le  Pendule  puiffe  prendre 
fon  à  plomb  de  devant  en  arrière  i  ces  deux  mantonnets 
s'apuyent  fur  une  plaque  de  cuivre  bien  écrouy  G  H  ,  per- 
cée d'un  trou ,  à  travers  lequel  paffe  le  canon  de  cuivre  ,  Sz 
par  conféquent  la  Verge  du  Pendule.  Cette  plaque  de  cuivre 
le  place  fur  deux  petits  couteaux  fixés  fur  le  coq  de  la  Pen- 
dule &  placés  dans  le  fens  des  coqs  ordinaires  ,  c'elt-à-dire ,  de 
devant  en  arrière  afin  que  les  vibrations  puiffent  fe  faire  libre- 
ment de  droite  à  gauche. 

Pour  conftruire  l'Ecrou  5.  ^.  de  façon  qu'on  puiffe  avancer 
ou  retarder  la  Pendule  de  telle  quantité  de  fécondes  qu'on 
voudra  ,  il  faut  trouver  la  quantité  dont  on  doit  alonger  ou 
racourcir  le  Pendule  pour  le  faire  avancer  ou  retarder  d'une 
féconde  en  24.  heures  ,  pour  cela  réduifez  la  longueur  du 
Pendule  (  3  6  pouces  8  lignes  ^  )  en  lignes  ,  l'on  a  440  lignes  ^- 
Supofons  maintenant  une  Pendule  qui  avance  d'une  féconde 
en  24  heures  ,  l'on  voit  que  ce  Pendule  efl:  plus  court  que  36 
pouces  8  lignes  ^  i  cherchons  qu'elle  eft  fa  longueur ,  &  quand 


DE    V  H  O  RLOG  E  Kl  E.  171 

nous  l'aurons  trouvée  nous  Forerons  de  3  6  pouces  8  lignes  '-  4^.0 
lignes  {  ,  le  refte  fera  la  quantité  dont  il  faut  alonger  le  Pendule 
pour  le  faire  retarder  d'une  féconde  en  24  heures  5  pour  cela 
quarrez  86400  nombres  des  fécondes  qu'il  y  a  en  14  heures 
juftes ,  quarrez  auffi  86401  ,  nombre  des  fécondes  que  donne 
la  Pendule  qui  avance  d'une  féconde  en  24  heures ,  dites  enfuite , 

Comme  7465132801  ,  quarré  des  fécondes  que  donne  U  Pen- 
dule en  t^  heures , 

£Jf  à  74645)  60000  q narre'  des  fécondes  que  doit  donner  la  Peri' 
dule  lorjquelle  fera  réglée. 

jl'mfi  440  lignei  \  longueur  que  doit  avoir  le  Pendule , 

Ejl  à  ta  longueur  du  Pendule  qui  fait  avancer  d'une  féconde  en 
24  heures. 

L'analoçrie  étant  fixité  ,  l'on  trouve  440  liçrnes  —i  ôcant  cette 
longueur  de  440  lignes  \  vraye  longueur  du  Pendule,  relie  ~, 
qui  étant  rédtiite  à  fa  plus  fimple  expreflion  ,  l'on  a  j-^  de  lignes , 
ou  a  peu-près  qui  ert  la  quantité  dont  on  doit  i  alonger  le  Pen- 
dule pour  le  faire  retarder  d'une  féconde  en   24  heures. 

Sçachez  enfuite  combien  il  faut  de  pas  de  la  Vis  qui  palTe  dans 
l'Ecrou  5.6.  pour  égaler  en  longtieur  un  nombre  de  lignes  juftes  j 
je  fupofe  qu'une  longueur  de  5  lignes  contienne  i  7  pas  de  cette 
Vis  ,  multipliez  ces  5  lignes  par  p  3  j  &■  divifez  le  produit  par  1 7  , 
le  quotient  27  ou  environ  fera  la  quantité  de  5)  3  de  lignes  que 
contient  un  pas  de  Vis  i  ainfi  divifant  la  roue  qui  tient,  à  la  tête 
de  l'Ecrou  en  27  parties  égales ,  toutes  les  fois  qu'on  fera  tour- 
ner l'Ecrou  de  ^  de  tour ,  la  Pendule  avancera  ou  retardera  d'une 
féconde  en  24  heures. 

L'on  fçait  que  des  parties  égales  retranchées  ou  ajoutées  à  la 
longueur  du  Pendule  ne  le  feroient  pas  avancer  ou  retarder  égale- 
ment, fi  ces  parties  ajoutées  ou  retranchées  étoient  un  peu  gran- 
des ,  ou  qu'elles  fiffent  faire  beaucoup  de  chemin  à  la  lentille  : 
mais  comme  il  ne  s'agit  ici  que  de  quelques  parties  prefque  infen- 
fibles ,  l'on  peut  dire  que  ces  parties  égales  ajoutées  ou  retranchées 
à  la  longueur  du  Pendule  le  doivent  faire  avancer  ou  retarder 
de  quantités  égales. 

Il  y  a  encore  une  méthode  que  l'on  a  exécutée  au  commence- 
ment de  1735».  pour  remédiera  la  dilatat'on  de  la  Verge  du 
Pendule  j  c'ell  par  le  moyen  d'un  tuyeaude  cuivre  de  42  pou- 
ces pofés  perpendiculairement  fur  le  cocq-  Ce  cuyeau  contient 


t7i  TRAITE* 

une  Verge  d'acier  qui  porte  celle  du  Pendule.  Cette  conflruc- 
tion  eft  encore  fur  le  principe  précédent ,  &  pour  avoir  le  raport 
convenable  ,  il  faudroit  un  tuyeau  d'environ  54^  pouces  de 
haut. 

Comme  on  ne  fçauroit  trop  prendre  d'attention  pour  avoir  la 
grande  précifion  que  l'on  demande  aux  Pendules  ,  on  ne  doit 
pas  négliger  de  faire  attention  à  ce  qui  pourroit  donner  le  moin- 
dre foupçon  ,  il  paroît  évident  que  la  dilatation ,  quelque  petite 
qu'elle  fo;t  aux  pièces  qui  compofent  l'Echapement ,  que  cette 
dilatation  augmente  ou  diminué  les  vibrations  du  Pendule,  & 
on  n'aura  pas  de  peine  à  le  comprendre,  lorfquel'on  fera  atten- 
tion que  deux  rayons  qui  partent  d'un  même  centre  ,  qu'il  uc  faut 
qu'une  dillance  imperceptible  à  un  pouce  de  rayon  pour  faire  un 
eloignement  remarquable  à  une  diltance  de  trois  pieds. 

Il  paroît  après  les  expériences  que  Ton  a  faites  de  h  différence 
des  méteaux ,  qu'un  Echapement  compofé  de  cuivre  &:  d'acier  , 
ne  peut  maintenir  une  juik  proportion  j  il  paroît  donc  certain 
eue  la  chaleur  aiicmente  les  vibrations  en  au2;mentant  le  diame- 
tre  du  rocher  plus  que  proportionne  a  Ion  anchre  ;  ce  qui  ,  avec 
l'alongement  de  la  Verge  ,  concourt  à  faire  retarder  le^  mouve- 
ment. 

Pour  remédier  à  cet  inconvénient,  je  me  fert  de  l'Echapement 
de  M'  Graham  ,  je  fais  le  corps  de  l'anchre  de  leton  &  les  palettes 
d'acier  on  ne  diminue  rien  de  fa  folidité  ,  Se  totu  paroît  agir  en 
même  raifon. 

Je  n'ai  pas  fait  affez  d'expérience  pour  décider  lequel  vaut 
mieux  d'un  trou  d'or  où  roule  un  pi^ot  ,  ou  d'un  trou  de  cuivre, 
en  attendant  il  me  paroît  que  l'or  ell  plus  dur  que  le  cuivre  quand 
il  efl  bien  écroùy,  &  étant  plus  pur  ,  l'huile  doit  mieux  fe  con. 
fcrver. 

On  doit  remarquer  lorfqu'on  fait  le  calibre  d'une  Pendule  à 
fécondes  ,  de  placer  la  grande  roue  à  droite  pour  que  le  poids 
tire  entre  la  tige  de  la  roue  de  minutes ,  &c  l'arbre  de  la  grande 
roue  j  l'avantage  qui  en  réfulte  eft  que  les  pivots  de  la  grande 
roue  ont  moitié  moins  de  charge  ,  oc  par  conféquent  de  frotte- 
ment. 

On  doit  obferver  auflî  de  placer  la  fufpenfion  du  Pendule  à  la 
même  hauteur  de  la  Verge  ,  qui  porte  le  pendillon ,  parce  que 
Cl  on  a  la  place  plus  haut ,  comme  plufieurs  font  ,  la  fourchette 
a  un  frottement  qui  ue  peut  être  avantageux.  Il  en  réfulte  en- 
core 


DEL' HORLOGERIE.  175 

core  un  défaut  ,  c'eft  que  la  fourchette  étant  fujette  à  changer 
de  loucueur  ,  cette  variété  fera  néceflairement  diminuer  ou 
augmenter  les  vibrations- 

Comme  on  doit  tirer  avantage  de  tout  ,  il  faut  obferver  de 
donner  aux  roues  6:  aux  pignons  le  plus  de  nombres  qu'il  eft 
polîible  ,  pourvu  qu'il  refte  aux  dentures  une  force  proportionnée 
en  raifon  de  l'adion  de  chaque  roue.  Si  les  pignons  font  de  bon- 
nes grofleurs  &:  bien  égaux  ,  les.aîles  rondes  à  l'extrémité  ,  les 
dentures  plus  vuides  que  plaines ,  on  aura  par  ce  moyen  des  en- 
grenages très-folides  ,  &:  qui  procureront  beaucoup  de  force , 
c'eft-à-dire,  les  roues  poufleront  les  pignons  plus  éloignés  du-cen- 
tre ,  cet  avantage  diminuera  le  poids^,  6c  par  conféquent  les  fro- 
temens. 

Il  ne  faut  pas  néo-liger  d'avoir  attention  de  conferver  une  traî- 
née à  l'échapement  a&z  fuffifante  pour  qu'il  puifle  conferver  fa 
durée. 

Le  defir  naturel  que  l'on  a  d'aprocher  de  la  perfection  ,  nous 
en  écarte  fou  vent ,  quand  nos  raifonnemens  ne  font  pas  fondés  fur 
■  les  Loix  de  la  nature  :  Pour  les  fuivre  exaclement ,  il  faut  les  bien 
connoître  j  pour  lors  on  eft  toujours  fur  d'aprocher  du  vrai.  La 
Phyfique  enfeigrre  ,  6c  l'expérience  confirme  ,  que  tous  les  méteaux 
ôc  les  minéraux  ,  font  formés  d'une  infinité  de  petits  globules ,  que 
la  chaleur  dilate  6:  en  augmente  le  diamètre  j  au  contraire  le  froid 
les  condence  &  en  diminue  le  volume-  De-là  vient  qu'une  Verge 
d'acier  s'alonge  par  le  chaud  ,  Se  fe  racourcit  par  le  froid  i  mais 
pour  que  cet  alongement  6c  ceracourciffement  foient  égaux  dans 
deux  Verges  de  d'^ifterentes  groiTeurs,  il  faut  que  la  chaleur  6c  le 
froid  foient  proportionnés  à  la  grofleur  de  chacune  de  ces  Verges. 
Sur  ce  principe ,  il  faudra  moins  de  chaleur  6c  moins  de  froid , 
pour  alonger  6c  pour  racourcir  une  petite  Verge ,  que  pour  une 
groffe  5  par  conféquent ,  un  degré  déterminé  de  chaleur  ,  qui  fera 
futhfant  pour  alonger  une  petite  Verge  ,  ne  fera  j)as  capable  d'en 
ébranler  une  plus  groffe  5  de  même,  un  degré  déterminé  de  froid 
qui  racourcira  une  petite  Verge  ,  ne  produira  rien  fur  une  plus 
forte-  Par  ces  raifons  ,  6c  par  les  expériences  que  j'en  ai  £iit ,  j'ai 
pris  le  parti  de  faire  les  Verges  de  Pendules ,  à  Secondes ,  très- 
groffes  6c  très-fortes ,  pour  qu'ail  n'y  ait  qu'une  pareille  chaleur  & 
qu'un  pareil  froid ,  qui  foient  capables  de  les  ébranler-  Comme  il 
eft  certain  que  l'air  chaud  ou  froid  des  chambres  eft  toujours  plus 
modéré  que  l'air  extérieur,  U  s'enfuie  de-là, que  pendant  qu'une 
Tome  11,  N 


X74  TRAITE' 

grofle  Verge  ne  pourra  être  changée  qu'imperceptiblement ,  une 
petite,  au  contraire,  le  pourroit  être  fenfiblement. 

J'ai  premièrement  pratiqué  cette  méthode  pour  une  Pendule  à 
Secondes  que  j'ai  faite  au  mois  de  Février  ij}9-  pour  M"^  le 
Monier  ,  Aftronome  de  l'Académie  Royale  des  Sciences ,  pour 
fes  obfervations  aftronomiques.  La  Verge  efl  d'une  barre  d'acier 
très-grolTe,  elle  pefe  environ  6  livres  ôc  fa  lentille  1 1.  Dans  les 
obfervations  que  M-  le  Monier  a  faite  pour  examiner  la  régula- 
rité de  cette  Pendule  ,  il  a  trouvé  que  dans  les  tems  où  l'air 
aproche  du  tempéré ,  l'on  ne  peut  pas  y  remarquer  une  demi-fe- 
conde  de  variation  en  1 4  heures.  Dans  le  grand  chaud  qu'il  a 
fait  le  16.  Juin  &  le  z.  juillet  1735)-  le  Thermomettre  de  M. 
de  Reaumur  étant  à  i  S  degrés  ^  au-deflus  de  la  congélation  ,  la 
Pendule 'a  retardé  de  1  fécondes.  Dans  le  froid  du  5).  Janvier 
I  740.  le  même  Thermomettre  étant  à  70  degrés  au-deflbus  de 
la  congélation ,  la  Pendule  a  avancé  d'environ  autant  par  ce  pea 
de  variation  dans  des  tems  fi  opofés  l'un  à  l'autre ,  on  peut  juger 
de  la  préférence  des  grolfes  Verges  de  Pendules  fur  les  petites  > 
cependant  je  ne  crois  pas  encore  la  Verge  du  Pendule  ,  feul ,  la 
caufe  de  ce  peu  de  variation ,  puifque  les  deux  états  où  l'huile, 
mife  aux  parties  frotantcs ,  fe  trouve  dans  ces  deux  extrémités, 
peut  bien  y  produire  quelque  chofe.  L'on  fçait  que  celle  qui  eft 
bien  claire  ,  coulante  &:  liquide  ,  augmente  les  vibrations  ,  &  que 
celle  qui  lui  eft  opofée  les  diminue  j  de  forte  qu'on  pourroit 
prefque  aiïurer  ,  que  la  grofle  Verge  de  Pendule  ne  peut  produire 
de  variation  fenfible  dans  les  différentes  températures  d'air  ,  ce 
que  ne  fait  pas  la  petite  Verge  j  comme  les  obfervations  &  les 
expériences  le  confirment.  Les  Pendules ,  même ,  où  l'on  met  des 
contre- Verges  pour  remédier  au  changement  de  la  longueur  du 
Pendule  ne  font  pas  exempt®  de  variations.  Ces  variations  pou- 
roient  bien  encore  être  plus  grandes  iî  elles  provenoient  de  la  con- 
tre Verge  ,  par  faute  de  parité  des  méteaux  ,  parcelle  de  con- 
flruclion  &:  d'exécution  ,  ou  par  d'autres  bifarreries  encore  in- 
conmiës  ,  comme  celles  que  j'ai  remarqué  dans  l'Inllrument  com- 
pofé  d'acier  &  de  leton  ,  qui  ell:  reprefenté  dans  la  Planche  V. 
lig.  5.  qu'on  peut  regarder  comme  une  efpece  de  Thermomètre 
par  fon  effet ,  &.  dont  j'ai  donné  la  defcription  que  je  ne  répète 
point  ici ,  où  je  ne  parlerai  que  de  fes  bifarreries  trop  particuheres 
pour  ne  pas  être  raportées. 

Dans  les  premiers  froids  du  mois  de  Décembre  de  l'année  fji^'. 


DE    V  HORLOGE  Kl  E.  2.75 

l'Aiguille  de  cet  Inftrument  defcendit  &:  fe  trouva  les  matins  à. 
3  5 .  degrés.  Lorfqu'on  avoit  allumé  du  feu  dans  un  pocie  ,  qui 
ell  dans  l'endroit  où  cet  Inftrument  eft  placé ,  l'Aiguille  remon- 
toir peu-à-peu  ,  6c  fe  trouvoit  les  après  midi  à  zéro.  Dans  les  froids 
du  mois  de  Janvier  1740.  quoique  beaucoup  plus  grands  & 
même  exceffifs,  l'Aiguille  eft  reftée  allez  conftamment  fur  zéro, 
où  elle  éroit  le  matin  comme  l'après  midi  ,  &:  fans  feu  comme 
avec  du  feu.  C'eft  à  M"  les  Phyficiens  à  rendre  rai/on  de  cet 
efFet ,  qui  paroît  prouver  que  l'avantage  qu'on  s  ecoit  propofé  par 
l'addition  de  la  contre-Vcige  apliqué  au  Pendule  à  Secondes  , 
n'eft  pas  auffi  grand  qu'on  fe  l'étoit  imaginé  j  &  que  la  grofte  Verge 
de  Pendule,  comme  celle  dont  je  viens  déparier,  feroit  quant  à 
prefent  ce  qu'il  y  a  de  meilleur  &:  le  moins  fujet  à  variation  &  à 
bifarreries. 

Qiioiqu'il  en  foit,  il  y  aura  peut-être  des  perfonues  qui  diront 
que  fi  la  Pendule  a  retardée  dans  le  grand  chaud  &:  avancée 
dans  le  grand  froid  ,  qu'il  ne  faut  point  l'attribuer  au  change- 
ment des  vibrat'ons  ,  parce  qu'elles  font  toujours  ifochrones  ;  ce 
principe ,  il  eft  vrai ,  a  été  reçu  &  eft  encore  foutenu  de  plufieurs, 
cependant  la  pratique  ne  confirme  pas  bien  la  théorie  dans  cette 
partie.  Poiu:  s'en  convaincre  ,  l'échapement  à  deux  leviers  y  eft 
très-propre  i  il  ne  faut  que  donner  un  peu  moins  de  chute  à  l'écha- 
pement ,  par  le  moyen  de  la  Vis  j  la  Pendule  qui  étoit  réglée  au- 
paravant ,  retardera  après  cette  opération  ,  parce  que  les  vibra- 
tions en  font  augmentées  i  ce  qui  eft  une  preuve  que  les  gran- 
des &  les  petites  vibrations  ne  font  point  égales  ou  ifochrones. 


Nij 


i7tf  TRAIT    E* 

DESCRIPTION 

Des  Pendules  d'Equation  fans  Courbes, 
PLANCHE       XXVII  L 

FIGURE    1. 

LA  Figure  I .  efl  une  Pendule  avec  un  cercle  mobile  ,  le  mou- 
vement n'a  rien  qui  y  ait  communication.  Ses  Aiguilles  font 
à  l'ordinaire ,  &  fuivent  le  tems  égal  de  la  Pendule  ,  que  l'on  ap- 
pelle tcms-moyen.  Le  cercle  d'Equation  eil:  mobile  autour  de  la 
circonférence  du  Cadran  j  il  ell:  gravé  en  parties  inégales  ,  félon 
la  Table  du  tems -moyen  au  midi-vmi  de\:i  connoijjafice  des  tems. 
Ce  cercle  mis  au  quantième  des  mois  ,  l'Aiguille  des  minutes  de 
la  Pendule  marque  fur  le  cercle  mobile  les  minutes  du  tems- 
vrai  ,  pendant  que  la  même  Aiguille  marque  ftu:  le  Cadran  or- 
dinaire les  minutes  du  tems-mcyen. 

Le  tems-vrni  eft  l'heure  que  le  Soleil  marque  fur  un  Cadran  So- 
laire ,  ou  fur  un  Méridien  ,  étant  raporté  à  l'heure  égale  de  la 
Pendule  j  il  diffère  ordinairement  d'une  certaine  quantité  ,  qu'on 
appelle  Equation. 

A  6c  B  font  deux  Alidades  fixes  attachées  fur  la  plaque  j  elles 
fervent  chacune  environ  fîx  mois. 

E      X     E     M     P     L     E. 

On  fupofe  être  au  premier  de  Novembre  ,  on  tourne  le  cercle 
^'Equation  par  le  moyen  de  la  petite  roue  C,  jufqu'à  ce  que  le 
premier  du  mois  foit  fous  l'Alidade  B  ,  enfuite  on  met  les  Aiguilles 
à  l'heure  prife  fur  mie  ligne  méridienne,  &:  l'Aiguille  des  minutes 
marque  60.  fur  le  cercle  extérieur  d'Equation  ,  par  ce  moyen 
on  connoît  que  le  tems-vrai  avance  le  premier  Novembre  de 
16.  minutes  i  5.  fécondes,  en  avançant  dans  le  mois  on  tourne 
le  cercle  au  quantième  ,  £c  on  trouvera  que  le  24.  Décembre  le 
tems-vrai  fera  égal  au  tems-moyen.  Le  10.  Février  le  tems-vrai 
retarde  de  14.  minutes  50.  fécondes  ,  pour  lors  les  quantièmes 
font  portés  fur  une  autre  portion  de  cercle  ,  en  fuivant  le  mois 
à  proportion  qu'on  y  avance  ,  on  trouvera   que  le  15.  Avril  le 


DE    V  HORLOGERIE.  zy^ 

tems-vrai  cft  encore  égal  au  tems-moyen  ,  le  15.  May  le  tcms- 
vi-ai  avance  de  4.  minutes  5?.  fécondes  ,  pour  lors    l'Alidade  B 
ceffe  de  marquer  ,  &:  celle  A  marque  à  fon  tour  pour  le  refte 
de  l'année,  continuant  de  tourner  le  cercle,  dont  Iq» chiffre' ôc  {& 
nom  des  mois  indiquent  le  côté  ,  on  trouvera  que  le  tems-vrai 
fera  égal  au  tems-moyen.  Le   16.  Juin  ,  le  z6.  Juillet  le  rems- 
vrai  retarde  de  5.  minutes  58.  fécondes,  pour  lors  les  divifions 
font  encore  tranfportées  fur  l'autre  portion  de  cercle  ,  dont  la 
même  Alidade  fert  en  rétrogradant  le  cercle  comme  les  divifions 
indiquent,  on  connoît  que  le  31.  Août  le  tems-vrai   eft  encore 
égal  à  la  Pendule  j  pour  la  quatrième  fois  enfin ,  fuivant  toujours 
le  cercle  on  trouvera  la  fin  le  dernier  Octobre  ,  cette  Alidade 
cefTe  ,  &:  celle  d'enbas  recommence  au  premier  Novembre,  com- 
me elle  fervoit  l'année  précéciente.  Voilà  les  révolutions  que  le 
cercle  fait  dans  une  année.  Par  cette  difpofition  on  a  tous  les  jours 
l'heure  du  Soleil  avec  autant  de  précifion  que  le  mouvement  de 
la  Pendule  peut  être  réglé. 

Les  Pendules  à  cercle  d'Equation  font  flxns  contredit  les  meil- 
leures pour  la  grande  précifion ,  parce  que  le  cercle  ell  entière- 
ment indépendant  du  mouvement  ,  &  qu'on  peut  par  fa  gran- 
deur le  divifer  jufqu'aux  fécondes.  On  règle  aiiément  la  Pendule 
au  méridien  par  fon  moyen  ,  ayant  foin  de  mettre  le  cercle  au 
quantième.  Si  l'Aiguille  des  minutes  ne  marque  pas  60  fur  le 
cercle  ,  quand  il  eft  midi  au  Soleil ,  c'eft  la  Pendule  cjui  retarde 
ou  avance ,  on  peut  la  régler  en  toute  fureté  fur  cette  preuve  , 
on  trouvera  à  la  Planche  zy.  Fig.  i.  une  détente  pour  lui  faire 
fonner  le  tems-vrai. 

Manière  de  tracer  le  Cercle  d'Equation. 

Il  y  a  plufieurs  méthodes  de  tracer  ce  cercle  ,  je  vais  expliquer 
celle  qui  me  paroît  la  plus  facile 

On  fupofe  que  les  Alidades  foient  placées  fur  les  rayons  de  6- 
&  de  II.  heures-du  Cadran  ,  comme  A  B  ,  &:  que  les  deux  cercles 
de  minutes  foient  gravés  en  60.  à  l'ordinaire  ,  on  place  un  index 
fur  le  cercle  extérieur,  comme  à  16.  minutes  &  i  5.  fécondes, 
on  conduit  cet  index  fur  60.  du  Cadran  du  tems-moyen  ,  &  on 
•  prend  pour  époque  de  l'Equation  de  l'Horloge  le  premier  No- 
vembre qui  eil  à  la  cinquième  colomne  de  chaque  mois  de  la 
Cunnoijjauce  des  Temp^  dans  cette  fitUvicion  on  employé  l'Alidade  B 


tyS  T    R     y^    I     T     E' 

&  on  commence  par  marquer  une  divifion  ,  enfuite  regardant  à 
la  coiomnc  du  mois  de  Novembre  où  les  premiers  jours  font 
zéro  ,  parce  que  le  Soleil  n'a  pas  de  variation  fcnfible  le  6.  du 
mois,  il  commence  à  y  avoir  4  fécondes,  pour  lors  on  avance 
le  cercle  fur  environ  4  fécondes  du  Cadran  qui  eft  fous-divifé  pour 
cet  effet  en  fécondes  de  i  o.  en  10.  le  15.  du  mois  ,  l'Equation 
eft  d'une  minute  6.  fécondes,  on  avance  le  cercle  d'autant,  ÔC 
on  marque  avec  une  pointe  dont  l'Alidade  fert  dérègle,  en  avan- 
çant le  cercle  tous  les  jours  d'autant  de  minutes  &  de  fécondes 
que  la  Table  indique ,  on  marque  à  chaque  fois ,  de  forte  qu'on 
trouve  que  le  dernier  Novembre  l'Equation  eft  de  5.  minutes 
1  6.  fécondes  ,  en  continuant  d'avancer  le  cercle  d'autant ,  &  de 
marquer  à  chaque  fois,  le  31. Décembre  on  arrive  à  i  5).  minutes 
50.  fécondes,  le  31.  Janvier  30.  minutes  18.  fécondes ,&  enfin 
le  10.  Février  à  51.  minutes  5. fécondes  ,  c'eft  la  plus  grande  quan- 
tité ,  on  commence  par  rétrograder  le  cercle  ,  &  apporter  les 
divifions  fur  une  autre  portion  au-deffus  de  la  première  ,  dont  la 
même  Alidade  marque.  Le  14.  Février  l'Equation  eft  de  3  i.  mi- 
nutes I.  féconde,  &  continuant  de  rétrograder  ,  le  18.  Février 
on  trouvera  19.  minutes  18.  fécondes ,  le  31.  Mars  20.  minutes 
31.  fécondes  ,  le  premier  May  i  3.  minutes  i.  fécondes  ,  &  le 
I  5.  May  l'Equation  commence  à  augmenter.  Comme  il  faudroic 
retourner  fur  fes  pas ,  on  quitte  l'Alidade  B  pour  prendre  celle 
d'enhaur ,  en  continuant  de  tourner  le  cercle  tous  les  jours ,  d'au- 
tant que  la  Table  indique  ,  &  de  marquer  à  chaque  fois  ,  on  ar- 
rive au  25?.  Juillet  où  la  Table  commence  à  diminuer,  on  quitte 
la  portion  de  cercle  pour  en  reprendre  une  autre  ,  la  même  Ali- 
dade fert ,  en  continuant  de  tourner  on  arrive  à  la  fin  d'Ocflobre 
où  cette  Alidade  cefle  ,  &  celle  d'enbas  commence  à  marquer  , 
pour  lors  le  cercle  fe  trouve  divifé  en  parties  inégales  ,  tel  que 
la  Table  les  a  donné.  Cette  Table  eft  celle  qui  eft  marqué  dans 
cette  Ouvrage.  Les  courbes  de  Pendules  d'Equation  fe  forment 
par  la  même  méthode  ,  on  avance  &  on  retarde  l'Aiguille  des 
minutes  du  tems-vrai  fur  le  Cadran ,  d'autant  que  la  Table  in- 
dique ,  &  avec  une  pointe  on  trace  à  chaque  fois  fur  la  plaque 
préparée.  Quand  on  a  parcouru  tous  les  mois  &  quantièmes  de  la. 
roue  annuelle  ,  on  a  la  forme  de  la  courbe ,  on  la  taille  &  on  la 
remet  fur  la  roue  annuelle  pour  vérifier  tous  les  jours  de  l'année. 
Cette  Ouvrage  demande  un  peu  d'attention  &:  beaucoup  de 
patience ,  fmon  on  rifque  de  gâter  la  courbe  bc  d'être  obhgé  de 


DE    L'HOKLOG  E  RIE,  ^-^^ 

recommencer.  Comme  la  Table  totale  qu'on  s'eft  fervi  pour  le 
cercle  n'eft  pas  la  plus  propre  pour  les  Pendules  qui  marquent  le 
tems-vrai  avec  des  Aiguilles  ,  parce  qu'elle  éloigneroit  le  i  o.  Fé- 
vrier le  tems-vrai  du  tems  moyen  de  3  i .  minutes  1 5 .  fécondes,  plu- 
fieurs  perfonnes  préfèrent  de  prendre  la  Table  du  tems-moyen  de  la 
même  connoiflance  des  tems  j  ce  qui  fait  que  le  tems-vrai  n'avance 
que  de  I  5.  minutes ,  &  retarde  de  lé.  ce  qui  revient  au  même, 
mais  elle  paroît  à  quelque  perfonne  moins  extraordinaire  à  caufe 
que  le  tems-vrai  s'accorde  (Quatre  fois  l'année  avec  le  tems-moyenj 
le  cercle  d'Equation  en  fait  de  même  ,  quoique  tracée  avec  la 
Table  totale  j  il  faut  obferver  qu'on  a  coupé  l'Equation  en  pla- 
çant un  inàcx  fur  i6.  minutes  &  environ  i  6.  fécondes.  Qiioique 
la  Pendule  à  cercle  d'Equation  foit  àts  plus  parfaite  ,  elle  n'efl: 
pas  aflez  commode  pour  l'ufage  ordinaire  ,  c'eft  fans  doute  ce 
qui  pourroit  avoir  donné  lieu  à  M' le  Bon  d'en  conftruire  une 
de  la  façon  que  la  Figure  t .  le  reprefente. 

Seconde  Pendule  d'Equation  fans  Courbe. 

PLANCHE     XXVIII. 

FIGURE      1. 

Le  petit  Cadran  du  centre  divifé  en  60.  e{\.  fixe  fur  le  Canon 
de  la  roue  de  minutes,  l'Aiguille  des  minutes  y  eft  attachée  ,  de 
forte  qu'ils  font  leurs  révolutions  enfemble  toutes  les  heures.  Sur 
la  tige  de  la  roue  de  minutes  eft  placé  à  frottement  un  Canon  qui 
porte  une  affiette  du  côté  du  Cadran  ,  &  fon  autre  bout  eft 
quatre  pour  pouvoir  tourner  l'Aiguille  A ,  qui  eft  placée  deftlis , 
de  forte  que  l'on  peut  tourner  cette  petite  Aiguille  fans  faire  va- 
rier la  grande ,  &  en  tournant  la  grande  la  petite  fuit. 

L'ufage  de  cette  petite  Aiguille  eft  de  marquer  le  tems-vrai  fur 
le  cercle  extérieur  du  petit  Cadran. 

Voici  comment  cette  Aiguille  doit  être  gouvernée  3  on  fe  fcrt 
de  la  Table  du  tems-moyen  au  midi-vrai ,  on  voit ,  par  exemple, 
que  le  3.  Ociobre  le  tems-moyen  ne  doit  marquer  que  ii-  heu- 
res 49.  minutes  quand  il  eft  midi  au  Méridien  ,  ce  qui  fait  i  i. 
minutes  de  retard  ,  on  avance  l'Aiguille  A  fur  i  i-  minutes  du 
Cadran  concentrique  pour  [qu'elle  arrive  à  6o-  du  Cadran  i  i. 
minutes  avant  celle  du  tems-moyen  ,  comme  elle  fe  trouve  re; 


i8o  TRAITE' 

prcfentéc  ,  ce  qui  fait  qu'elle  'marque  continuellement  les  mi- 
nutes vrayes  fur  le  cercle  ,  ou  ell:  gravé  mouvement  vrai  de  lu  Peni" 
dule.  Il  me  paroîtroic  pluSjfignificatif  de  diire  mouvement  vrai  du 
Soleil ,  attendu  que  ce  doit  être  le  vrai  fens  de  fe  fervir  de  cette 
méthode  ,  parce  que  ce  Cadran  ne  peut  marquer  que  le  tems- 
vrai ,  êc  non  le  tcms  moyen  ,  à  moins  que  de  renverfer  l'ordre 
en  faifant  avancer  &:  retarder  le  tems-moyen  ,  comme  doit  faire 
le  tcms-vrai  5  ce  qui  ne  fe  peut  faire  fans  caufer  un  dérangement 
confiderable  cà  la  Pendule  ,  toutes  les  fois  que  l'on  la  conduiroit 
à  l'Equation ,  ce  qui  rendroit  par  conféquenc  fa  juftcfle  inutile. 

Pour  achever  de  donner  connoifTance  de  cette  coftruction , 
le  24.-  Décembre  le  tems-vrai  eft  égal  au  tems-moyen  ,  on  ré- 
trograde l'Aiguille  A  fur  60.  pour  marquer  enfemble  ,  à  la  fin 
de  Janvier  le  tems  moyen  doit  avancer  de  14.  minutes  i  z.  fé- 
condes ,  ce  qui  oblige  de  conduire  l'Aiguille  A  fur  14.  du  cercle 
concentrique ,  &  ainli  de  même  pendant  l'année  ,  de  cette  manière 
la  Pendule  marque  le  tems-vrai ,  &  fonne  le  tems-moyen. 

Les  Pendules  d'Equation  que  j'ai  faite  en  ij  16.  avoient  un. 
demi  cercle  placé  fur  l'Aiguille  des  minutes  du  tems-moyen ,  il 
fervoit  à  tracer  la  courbe  à  voir  la  quantité  d'Equation,  èc  à  vé- 
rifier la  juftefile  de  la  courbe  ,  ôéc.  ce  qui  me  donna  occafion  de 
penfer  que  fi  j'avois  une  PenduleJ  à  faire  pour  mon  ufage  parti- 
culier ,  qu'il  me  feroit  fufiifant  d'avoir  un  demi  cercle  de  cette 
conftruclion  ,  comme  la  Figure  3.  le  reprefente-  QLielques  années 
après  M"^  Vrayct  eut  aulTi  la  même  idée  ,  qu'il  me  communiqua. 

Par  cete  conftruclion  une  Pendule  peut  fonner  oc  marquer  le 
tems-vrai  fans  courbe  ,  en  conduifint  feulement  l'Aiguille  fur 
l'Equation  marqué  fur  le  demi  cercle.  Qiioique  je  fus  alors  per- 
fuadé  'de  la  fimplicité  &  de  l'utilité  de  cette  Pendule  ,  néanmoins 
je  ne  l'ai  exécuté  qu'en  1737-  Voici  fa  conftrudion. 

Flanche  28.  Fig.  3.  Sur  la  tige  de  la  roue  K  qui  fait  fon  tour 
par  heure  ,  je  place  quarrément  un  contre-reflTort  A  à  4.  croifées 
pour  donner  une  douceur  ferme  au  Canon  Z  Fig.  5.  qui  porte 
l'Aiguille  des  minutes  du  tems-moyen  5  ce  contre-reflbrt  apuye 
contre  le  cercle  B  qui  clt  fixe  avec  le  Canon  ,  fur  fon  autre  bouc 
cft  placé  quarrément  le  demi  cercle  G  Fig.  8.  &  furie  demi  cer- 
cle eft  attaché  l'Aiguille  D  des  minutes  du  tems-moyen.  Sur  ce 
premier  Canon  Z  cil:  placé  celui  Y.  Sur  un  de  fes  bouts  efl:  la 
roue  E  pour  la  conduite  ordinaire  de  la  roue  de  Cadran.  Cette 
roue  porte  deux  chevilles  pour  levex  la  décente. 

L'autrç 


DE    L'HOkLOGERIÈ.  2.3'r 

L'autre  bout  du  Canon  porte  qiurrément  l'Aiguille  des  mi- 
nutes S  du  tems-vrai.  Entre  le  demi  cercle  B  &  la  roue  E  ell 
placé  un  reilort  r  pour  l'affermir ,  de  forte  que  quand  on  tourne 
l'Aiguille  des  minutes  du  tcms-moyen  ,  celle  du  tems-vrai  fuit  , 
&  quand  on  tourne  l'Aiguille  des  minutes  du  tems-vrai ,  celle  dti 
tems-moyen  relie  fixe  ,  le  demi  cercle  C  eft  divifé  par  les  mème^ 
rayons  du  cercle  des  minutes  ,  i'wdex  placé  fur  l'Aiguille  du  tems- 
vrai  marque  ces  divifions. 

Pour  l'ufage  de  cette  conftruclion  j'ai  tiré  la.  Table  ci-après 
du  Livre  de  la  ConnoijJ/tncc  des  Temps ,  de  deux  en  deux  jours  en 
minutes  feulement  :  voilà  toute  la  compofitioii  ,  ôc  en  voici 
l'ufage. 

Sans  s'embarafler  fi  le  Soleil  retarde  ou  avance  ,  je  dis  ,  par 
exemple,  le  3  i.  Aouft  ,  l'Equation  ell  de  16.  minutes,  je  met 
les  deux  Aiguilles  l'une  fur  l'autre  ,  Se  je  met  la  Pendule  fur  le 
Méridien ,  fur  la  fin  de  Septembre  je  trouve  que  l'Equation  eft 
de  6.  minutes ,  je  conduis  l'Aiguille  des  minutes  du  tems-vrai  fui* 
Je  chiffre  6,  du  demi  cercle,  enfuite  comparant  la  Pendule  avec 
Je  Méridien  ,  fi  elle  ne  s'y  accorde  pas ,  je  dis  que  c'efl  le  rems- 
moyen  qui  avance  ou  retarde  ,  ce  qui  ferc  de  règle  fùre  pour  cor- 
riger le  mouvement. 

Le  premier  Novembre  l'Eqiiation  eft  zéro  ,  &  au  moyen  de 
cette  conllruûion  je  trouve  les  avantages  fuivans.  i  °.  J'ai  une 
précifion  &:  une  folidité  qui  imite  celle  des  Pendules  à  cercle. 
i°.  La  Pendule  marque  le  tems-vrai  diftindement  &  à  la  portée 
de  tout  le  monde.  5  ^.  Elle  fonne  le  tems-vrai  fans  compofition. 
4**.  L'Aiguille  des  heures  fuit  en  raifon  de  celle  des  minutes 
vrayes  ,  6c  le  Cadran  n'eft  nullement  embarraffé  d'ime  multitude 
de  chiffres  de  divifions  &  de  cercles  ,  ce  qui  donne  tout  l'avan- 
tage pour  avoir  de  grands  chiffres  Se  de,;  Cadrans  très-fimples.  A 
l'égard  de  la  manière  de  gouverner  cette  Pendule  ,  ceux  qui  ne  veu- 
lent pas  fe  donner  la  peine  d'étudier  un  moment  celles  à  cercle 
trouvent  celle-ci  préferable.Les  inconvéniens  qu'on  pourroit  crain- 
dre dans  cette  nouvelle  Pendule ,  font  fi  l'Aiguille  du  tems-moyen 
étoit  trop  libre  ,  on  pourroit ,  en  tournant  celle  du  tems-vrai ,  la 
déranger  ,  mais  il  eft  facile  de  la  tenir  affez  ferme  avec  le  contrc- 
reffort  A  pour  que  cela  n'arrive  pas  ,  &  même  on  peut  donner 
une  force  moyenne  à  l'Aiguille  des  minutes  du  tems-vrai  par  le 
rcffort  r  Fig.  5.  pour  qu'elle  ne  refte  point  en  arrière  quand  elle 
levé  la  détente. 

Tome  II.  O 


i8.  TRAITE' 

Comme  on  pourroit  faire  mécompter  la  fonnerie  en  rétrogra- 
dant les  Aiguilles  ,  j'ai  placé  fur  le  dérentillon  Fig.  4.  une  por- 
tion de  rochet  N  avec  un  cliquet  O  ,  ce  qui  fait  qu'à  mefure  que 
le  dérentillon/'  levé  ,  elle  eft  retenue  par  ce  cliquet  qui  porte  un 
bras  un  peu  plus  long  que  le  dérentillon  ,  de  forte  que  fi  elle  étoit 
près  de  tomber  dans  le  tcms  que  l'on  rétrograde  l'Aiguille  ,  elle 
refteroit  levée  ,  jufqu'à  ce  que  la  cheville  revienne  plus  avant 
pour  faire  décrocher  le  cliquet ,  pour  lors  la  détente  tombe  ,  on 
connoît  par  ce  moyen  que  la  fonnerie  ne  peut  mécompter. 

Pour  pouvoir  rétrograder  beaucoup  l'Aiguille  ,  je  place  deux 
chevilles  fur  une  furprife  A  qui  ei\  placée  fur  la  roue  de  minute  E, 
comme  eft  celle  des  Répétitions  en  Pendule. 


D  E     L'H  O  R  LO  G  E  Kl  E. 


i85 


TABLE 

D  U  nombre  de  Minutes  de  deux  jours  en  deux  jours  de  chaque  mois  que 

doit  marquer  l'Aiguille  des  Minuttcs  du  rems  vrai  ,  fur  le  petic  Cadran  , 

pour  régler  la  Pendule  fuivant  l'Equation. 


eu 

ta,,-- 
vier. 
Mm. 

fc-jr. 
Mm, 

Quille 
Mn.. 

zz 

Stfr. 
Mw. 

OHol,. 
Mm. 

Mm. 

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30 

2.9 

zo 

M 

13 

19 

16 

6 

0 

6 

3 

2.1 

31 

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zo 

13 

ï4 

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zz 

M 

5 

0 

6 

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zz 

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13 

14 

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7 

7 

2.5 

31 

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18 

IZ 

14 

zo 

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14 

4 

0 

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9 

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31 

^7 

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IZ 

M 

ZI 

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13 

4 

0 

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2-5 

31 

2-7 

17 

Iz 

M 

ZI 

z  I 

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0 

1  0 

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2-5 

31 

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17 

IZ 

16 

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z  t 

Iz 

3 

I 

1  I 

M 

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31 

2-5 

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16 

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I  I 

z 

I 

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17 

2-7 

31 

2-5 

I(î 

I  z 

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zz 

zo 

1 1 

z 

I 

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31 

2-4 

M 

I  z 

17 

zz 

zo 

10 

I 

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14 

11 

z8 

30 

2-4 

M 

I  z 

17 

zz 

19 

9 

1 

z 

M 

2-3 

2.9 

30 

2-3 

14 

1 1 

18 

zz 

19 

9 

I 

3 

16 

2-5 

2.9 

30 

zz 

14 
14 

13 

i8 

zz 

18 

8 

0 

4 

17 

2-7 

30 

2.9 

zz 

'3 

19 

zz 

17 

7 

0 

4 

18 

t9 

30 

2-9 

ZI 

13 

13 

19 

zz 

17 

7 

0 

5 

19 

3ï 

30 

ZI 

ï3 

zz 

16 

0 

zo 

Oij 


z84 


TRAITE' 


TABLE 

X)es   longueurs   du    Pendule  à   l'ufage   des  Horlogers  ,  ^iif 
Aionjîeur  le  Comte  d'Ons-en-Bray. 

CEtte  Table  efl:  dreflee  fur  la  fuçofition  que  le  Pendule  fim- 
ple  qui  bat  les  fécondes  ou  qui  laic  3600  vibrations  en  une 
heure  ,  a  3  pieds  8  lignes  6c  demie  de  longueur. 

Exprimant  ces  longueurs  en  pieds ,  pouces  ôc  lignes  ,  on  a  né- 
gligé les  petites  fraftions  de  points  ,  comme  tout-à-fait  inutile 
dans  la  pratique  ,  èc  d'autant  plus  que  le  Pendule  efFedlif  ou  com. 
pofé  que  l'on  aplique  à  l'Horloge  fe  trouve  toujours  plus  long  , 
quelque  fois  même  de  plufieurs  lignes  que  le  Pendule  fimple  qui 
batteroit  un  pareil  nombre  de  vibrations,  à  caufe  de  la  grandeur 
de  la  lentille  &  delà  pefanreur  de  la  Verge  qui  donnent  le  centre 
d'ofcilation  à  une  dilîance  du  point  de  fufpenflon  différente  de 
celle  du  Pendule  iîmple. 


1^5 


Nombre 
de  vibrations 

Longueur    duPindole,                    |, 

par  heures. 

Pieds. 

Pouces. 
1 

Lignes. 

Points. 

21^00  .... 

^       •       *                              I 

:     2 

20571..    1 

. 

I 

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•     4 

I9636..    i 

, 

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1 

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I6615. .  j 

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1 

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•     5 

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I5428..  f 

•               • 

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.    .    II 

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•    .      8 

I4400  .  .  . 

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5600  .  .  . 

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.     .    11 

9391 ••  i 

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5 

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.     .      8 

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:         5 

•     .     7 

•    •     7 

9000  .    .  . 

',          , 

5 

.     .    10 

•    •     5 

881^..^^ 

•               • 

6^ 

.     .      I 

.     .      6 

8640  .  .    . 

.         z 

6 

.    .     4 

.     .      6 

8470 . .  H 

• 

6 

.     .      7 

.     .      6 

8307..  \ 

•              • 

6 

.     .    10 

.    .      8 

8lSO..|f 

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8000  .   .  . 

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.     .      2 

7854.. rr 

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•          7 

.     .      8 

.     .      6 

77H-.   T 

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.     .11 

759^..  fl 

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8 

.    .     3 

•     ■      4 

7398.  .  i 

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.     .    lO 

7522..  3^ 

«               « 

8 

.     .    10 

.     .      6 

7200  .  .   . 

Z 

9 

.    .      2 

.     .      I 

7081..  H 

•        « 

9 

•    •     5 

.     .    lO 

6967 . .  4 

•         . 

10 

.    ,     I 

.     .      5 

Nombre 
dc.vib  rations 
par  heures. 


(fSjy. 

I 
r    7 

é-750 

66i\.6  . 

•  I  î 

^545  • 

•  T 

6447. 

5 1 

•   67 

6352. 

1   1 
•    I  2 

6Z6o. 

2  n 
•  2  5 

6\-ji  . 

1 

6084. 

1  f, 
■   "7  1 

6^000  . 

•    . 

5917- 

•   7  ! 

5837. 

8 
•    10 

5760  . 

.    . 

5(^84. 

.     ft 

5610. 

•    7-> 

5558. 

4 
.     9 

3468. 

2  9 

•   79 

5400  . 

.     . 

5533  • 

•     } 

Longueur   du   Pindule. 


Pieds. 


5268 

$204 
5142  , 
5082 
.5023 

4965 

4909. 
4853, 

4S00 

4747- 
4^95  , 
4645 

4595' 
4547' 
4500 
4452. 
4408  . 

4373  • 
4320 

4^-77  • 

4-35- 
4194 

4M3  ■ 

4M4 


fis 
8  5 

30 

2 

•    5 

■j 

I  o 
±1 
87 


S9 


11 

y  I 

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7 

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7'/ 


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•  I  8 

I  1 

•  1  î 

1 

•  7 


î 

z 

2 
2 
2 
2 
2 
2 
2 


Pouces. 


10 
10 
10 
II 

n 

n 

o 

o 
o 
I 
I 


3 
3 
3 
4 
4 
5 
5 
S 
6 
6 
7 

7 
8 
S 
9 

9 
10 
10 
I  I 

n 
II 

o 
o 
I 

2 

3 
3 
4 


Lignes. 


I 

S 
9 
I 

5 
9 
I 

S 

10 

2 

7 
II 

4 
8 
I 
è 
ïo 

3 
8 
I 
g 
II 

5 
10 

3 
S 

2 

7 
I 

o 
6 
O 

J 
II 

5 

II 

5 
O 
6 
O 
6 
I 


Points. 


5 
3 
3 
3 
4 
5 
8 
lO 
2 
â 
o 

6 
I 

8 

4 

I 

II 

9 
9 
8 

10 
O 

z 

10 

3 

9 

4 
II 

7 

3 

I 

II 

10 
9 

lO 

10 

I 

3 

6^ 

10 

3 


iS7 


Nombre 

LONGUhUR 

D  U 

P 

t  N  D  u  L  E. 

de  vibrations 

par  heures              1 

'leds. 

Pouces. 

Lignes. 

Points. 
.   .      8 

4075-  •  f 

z     . 

•    .      4   • 

7 

4o37--i'^o7       •    • 

2     . 

5    • 

2 

3 

4000 

z 

î    • 

8 

9 

59^3  •  l'oy       •    • 

2      . 

6   . 

3 

S 

3927- •  TT       .    • 

2      . 

6   . 

10 

I 

3891.1^       .    . 

2        . 

7   • 

4 

II 

3857  ..  i        .    . 

2      . 

7    • 

II 

8 

3823  ..!,     .  . 

Z      . 

8    . 

.      6 

7 

3785  ..  i     .  . 

2 

9    • 

I 

6 

375^.  .Y,          •     • 

2      . 

9    ■ 

8 

7 

3724 --fv         .     • 

2 

lO    . 

3 

7 

3692..  75         .     . 

2      . 

10    . 

10 

9 

3^61..  jy        .    . 

2      • 

Il     . 

5 

11 

3^30.  A°y     .  . 

0    . 

I 

2 

3600  .  •  • 

0    . 

8 

6 

3570.7^     .  . 

3 

.    II 

3540. -Ç     .  . 

.    Il 

3 

3512--TT       •    • 

g 

10 

3483. -H       •    • 

2 

4 

345^  •  —       •    • 

10 

0 

3428.  .7 

4   ■ 

.      5 

7 

3401  .  ,\\       .   . 

I 

5 

3375  •  •  •       .    • 

9 

Z 

0           3  •> 

3348  ..48      .  . 

6    . 

S 

I 

3327  .  •  T        .    . 

7 

0 

ir 

3297 -TT.-         •    • 

7   . 

9 

0 

3272   .  .  j         .    . 

8    . 

5 

0 

3248  •  .'A         .     . 

9    . 

1 

I 

'.■3223.. f^         .    . 

9 

9 

3 

- 

3ioo 

10    . 

5 

6 

3176. .r?      .   • 

Il    . 

1 

^ 

3153.^      . 

11    . 

10 

2 

3 1 3  0  •  •  1^       ■ 

4 

0 

6 

6 

3107. -fH     • 

4 

I 

3 

0 

3C82  ..  û       . 

•   4 

I    . 

II 

6 

30^3  .  T^}       . 

•    4 

2 

8 

2 

3042..  i4       . 

■   4 

•      3 

4 

'      9 

30^0.^       . 

•    4 

•      4 

I 

■      tf 

3000  ... 

•   4 

•      4 

.    10 

3 

2979..^       . 

•    4 

■      5 

7 

2 

2958.. H       . 

•   4 

.      6 

■      3 

ïi 

2938.  m       ■ 

•    4 

■      7 

I 

0 

1   2918. -il       . 

•    4 

•      7 

.    10 

0 

i8S 


Nombre 

LonGueurdu   Pendule.                       | 

de  vibrations  ~ 

par  heures. 

Pieds, 

Pouces. 

Lignes. 

Points. 

2899  .  .Yv 

■       4     • 

8    . 

7    • 

1 

2880   .  . . 

■       4 

9    • 

4 

2860. -ff? 

•       4 

10    • 

I 

2542  •■  77 

•       4     • 

10    , 

lO    . 

10 

2825.  -14 

•       4 

II    . 

8    . 

2805.  -rr 

0    . 

5    • 

27S7..  -V 

I     . 

2    . 

II 

27^9.  -7       • 

2     . 

0   • 

2751  -.^       • 

3    . 

0 

2734  ••fv 

3    . 

7 

^-J\C.^^^ 

4    • 

5 

2700  .  .   •        . 

5    • 

3 

2683  .  7^       . 

6    . 

0 

.     1 1 

X666  .  •  f 

^ 

10 

9 

2^50   .     ,6Î 

•       7    • 

8    . 

9 

2^34.. 1^ 

8    . 

6 

9 

26IS..   Tî 

?    • 

4 

6 

2é02 .  .  H 

,      10    . 

2 

11 

2586.111 

II 

1 

I 

2571..  H 

.    II   . 

II 

•     II 

2556.  A9 

6 

0  . 

9 

8 

i54ï  •  •  \ 

6 

I   . 

8 

0 

2526..^ 

6 

2      . 

^ 

6 

25ll..i;^ 

6 

5 

4 

.      1  I 

2497.    /yî 

.        6 

4 

3 

6 

2482  .  .  fl 

tf 

•       5 

I 

.     1 1 

246« .  .  1 

é^ 

^ 

0 

.      10 

i454--H 

.       6 

^ 

II 

6 

2440.777 

6 

7 

10 

•        4 

242^..  i| 

^ 

8 

9 

z 

24M  -^ 

.       6 

9 

8 

1 

2400  .  .  . 

6- 

.      10 

•       7 

ï 

1800  .  . . 

.      12 

2 

.      lo 

I 

1440  .  . . 

'     19 

•      1 

1 

•       5 

8 

Î200   .  .  . 

•      i?     ■ 

1 

6 

•      4 

6 

TABLE 


1^9 


TABLE 

DES  EQ.UATIONS 

MOYENNES   DU  SOLEIL. 

Prifes  fur  quatre  années  de  fuite  pour  fervir  à  tailler  les 
Courbes  des  Pendules  d'Equation. 

Cette  Table  m'a  été  communiquée  par  Aïonfteur  Katllard^ 


Tome  IL 


1 

I 

I 


!( 


Jours           J  A   N 

V  I  E  R. 

Différences 
pour    24. 

•*• 
0- 

Mois. 

Grande 

moyenne 

Heures. 

0 

Equation. 

Equation. 

H  -  M-  S 

•*• 

M  -  S 

S 

I 

20-15) 

4^"-  4 

29 

2 

20-47 

4-  32 

28 

<!• 

3 

21-15 

5-   0 

28 

•*• 

4 

21  -43 

5-28 

28 

•*• 

5 

21  -10 

5-55 

27 

6 

22-37 

6-21 

27 

* 

7 

23  -    3 

6-48 

26 

•*• 
•*• 

8 

25-29 

7-14 

26 

•*• 

9 

23  -54 

7-  39 

i5 

•V" 

IO 

24-  19 

8-    4 

15 

■à- 

II 

24-44 

8-29 

15 

II 

^5-    7 

8-  52 

23 

-à- 
•* 

•e- 

15 

25  -30 

5»-  15 

23 

H 

25-52 

9-37 

22 

■o- 

15 

26-  14 

9-  59 

22 

16 

17 

26-35 
itf-  55 

10-  iO 
10-40 

21 
20 

IS 

27-14 

10-  59 

19 

•*• 

19 

27-34 

11  -  I9 

20 

20 

27-51 

Il   -  36" 

17 

2l 

28-    9 

11-54 

18 

-> 

2Z 

28-  25 

12  -  10 

16 

■*■ 

-3 

28 -41 

l2  -  2^ 

ï6  , 

<1- 

24 

28-55 

12  -40 

H 

15 

29-  10 

12-  55 

15 

<> 

26 

29-23 

13-    8 

IJ 

.A. 

17 

29  -36 

I3  -  21 

13 

28 

29-47 

13-  32 

II 

i9 

19  -5S 

13-43 

11 

<!• 

50 

30-    8 

13-55 

10 

31 

30-  18 

14-     3 

10 

Du  Midi  du 

premier   de 

:c  mois  au 

Midi  du  premic 

r  fuivanc  ,   le 

Soleil  re- 

-*• 

•*• 

tarde  de  lo'-y' 

•fr 

•!> 

-:v 

Jours 

du 
Mois. 


I 

2 

3 
4 
5 
6 

7 
8 

9 
lo 
11 
1  2 
13 
14 

16 

17 
18 

19 

20 

21 
22 
23 

24 
15 
26 

27 
28 


FEVRIER. 


Grande 
Equation. 


M  -  S 

30-  16 
30  -  J3 
30-  40 

30  -  46 
30-51 
30-  56 
50-59 

31  -  I 

31  - 
31  - 
31- 
31  - 
31- 

31  - 
30- 

30-  54 
30-  49 

30-44 

30-58 

3O-52 

30-  20 

30-  18 

30-9 
30- 

29  -  51 

29-  41 

29  -  30 
29-18 


i 

5 

5 

4 

3 
I 

58 


moyenne 
Equation. 

H  -  M  -  S 
14  -  II 
I4-  18 
I4-  25 
14-  31 
14-36 
14-41 
14-44 
I4-46 
14-48 
14-  50 
14-  50 

14-49 

I4-  48 
14-46 

14-  43 
14-  39 

14-  34 
14-  19 
14-23 
I4-  17 
I4  -  Il 
14-  3 
13  -54 
13  -45 
1 3  -  î^ 
13-26 
1 3  -  I  i 
13-  3 


191 


Différences 
pour  24. 
Heures. 


7 

7 
6 

5 
5 

3 

2 


O 
1 
I 

5 
4 
5 
5 
6 
6 
6 
8 

9 
9 

9 
10 
II 
12 


Du  Midi  du  premier  de  ce  mois  au 
Midi  du  lO  ,  le  Soleil  rcrarde  de  3 '-9" 
&:  du  Midi  du  onzième  au  Midi  du 
premier  fuivant ,  U  avance  de   2'-2" 


xpi 


Jours 

M  A 

R  S.                 Différences  1 

•*• 

ours 
^■1      ■ 

AVRIL.               Différences  1 

du 
Mois, 

Gfarde     i 

moyenne 

pour    1.^, 
Heures, 

•0- 

au 

^ois. 

Grande 

moyenne 

Heures, 

Equation.   1 

équation. 

Equation. 

Equation. 

M  -  S 

H-M-  S 

S 

M  -    S 

H-M  -    S 

S 

I 

29  -   3 

12-  48 

15 

•!> 

I 

2o-   14 

3  -  59 

18 

2 

28  -  50 

12-  35 

13 

•*• 

2 

19-55 

3-  40 

19 

3 

28-  37 

12  -  22 

I5 

•0- 

3 

19  -  37 

3-  22 

18 

4 

28  -  24 

12-    9 

M 

4 

19  -19 

3-     4 

18 

5 
6 

28  -  10 

11-55 

14 

•0- 

5 

19-      1 

2-46 

18 

27-  56 

11  -  4I 

14 

^ 

18  -43 

2-28 

18 

7 

27-  40 

11-25 

16 

1> 

•0- 

7 

18  -  25 

2  -    10 

18 

8 

27-25 

Il  -  10 

15 

8 

18-     7 

I-    52 

18 

9 

27  -  ïo 

10-  55 

15 

9 

17  -  50 

1-  35 

17 

10 

26-  54 

10-  39 

l<f 

10 

17  -  33 

I-    18 

17 

11 

26-  38 

10-23 

1^ 

* 

11 

17-  17 

I  -     2 

16 

12 

z6  -  21 

10-     6 

^7 

•0- 

12 

17-     0 

45 

17 

13 

26-4 

9'  49 

17 

•*• 

13 

16  -44 

29 

16 

H 

25-  47 

9-  32 

17 

•*• 

H 

16-  28 

13 

16 

15 

25  -  iP 

9-  >4 

18 

<> 

U 

16-  I2 

II-  59-57 

l(f 

Itf 

25-12 

8-  57 

'7 

i& 

15  -  57 

11-59-42 

M 

17 

24-54 

8-39 

iS 

•0- 

•0- 

17 

15-43 

11  -  59-28 

14 

18 

24-  îS 

8  -  20 
8-     2 

19 

18 

15-28 

11-59-13 

15 

19 

24-  17 

18 

19 

15-  14 

11-58-59 

14 

20 

23  -59 

7-44 

18 

V 

20 

15-    I 

II  -  58  -4(J 

i3 

2I 

23  -41 

7-26 

18 

•0- 

21 

14-48 

Il  -58-33 

13 

22 

23  -  22 

7-     7 

I9 

22 

14-  35 

11-58-20 

15 

^3 

23  -    3 

é'-  48 

19 

■if 

23 

14-  22 

11-58-    7 

13 

^4 

22  -44 

6-29 

19 

24 

14-  JO 

I1-57-  55 

12 

25 

22  -  26 

é^-  II 

18 

■<>■ 

25 

ï3-  59 

11-57-44 

II 

2<; 

22-     7 

5-  52 

19 

26 

13-49 

11-57-  34 

10 

27 

2'.-   48 

5-  35 

19 

z7 

13-  38 

11-57-23 

11 

28 

2  1  -  29 

5-  14 

19 

28 

13-28 

I1-57-Ï3 

10 

29 

2.   -   10 

4-55 

19 

29 

13  -  19 

11-57-    4 

9 

3C> 

20-5' 

4-  36 

4-  17 

19 

30 

13  -  10 

Il  -56-  55 

9 

31 

20  -   32 

19 

Du  Midi  du 

premier  de  cer 

uois  au  Mi 

V 

-    o- 

Dii  Midi  du  p 

remicrdc  ce  n 

lois  au  Mi- 

di  du  premier 

fuivanc  le  So 

eil ,  avance 

di  du  premier  il 

iivant  le  So'.e 

[[,    avance 

|dc8'-49" 

<> 

•0- 

d.7'-l2" 

Jours 

du 
mois. 

M  A  Y. 

Grande 

moyenne 

Fqmrion. 

Equation, 

M-  S 

H  -  M  -  S 

I 

13-  Z 

11-5^-47 

2 

12-54 

11-56-39 

3 

12-47 

II-  56--  32 

4 

12- 40 

11-5^-25 

5 

12-35 

I I- 56- 20 

6 

Il  - 19 

11-56-I4 

7 

12-24 

ii-5^-    9 

8 

I  2-  I9 

11-56-    4 

9 

I2-  16 

II- 56-    I 

10 

12-13 

11-55-  58 

II 

Il-lO 

11- 55  -  55 

12 

II-    8 

11-55  -53 

13 

!l-     tf 

11-55-  52 

14 

12-      5 

11-55-51 

13 

12.     5 

11-55  -51 

i6 

12-    5 

11-55-51 

17 

12.    6 

11-55-52 

18 

12-  8 

11-55-54 

19 

12-  10 

11-55-  56 

20 

12-13 

11-55-  59 

21 

12-  16 

1 1-  56"-     2 

2i 

12'  I9 

II-  56-    5 

i? 

11-23 

11-5^-    9 

24 

12-28 

11-  56-14 

25 

12-34 

II-  56  -  20 

2tf 

12-39 

11-56-  25 

^7 

12-45 

11-56    31 

28 

11-52 

11-56-38 

i9 

12-59 

11-56-45 

?0 

13-  7 

11-5^-53 

31 

13-15 

11-57-     I 

Différences 
pour  ^^, 
Heures, 


8 

7 
7 
5 
6 

5 
5 
3 
3 
3 
2 
2 
r 
o 
o 

I 

2 
2 

3 

3 

5 

4 

5 
6 

5 

6" 

7 
7 
S 


Du  Midi  du  premier  de  ce  mois  auMidi 
du  14  le  Soleil  avance  de  56"&duMidi 
du  1^  a  Midi  fuivaiir,  il  retarde  de  1 '-9" 


15>3 


Jours 

du 

m  ois. 


1 
2 
3 
4 
5 
6 

7 
8 

O 
1 

2 

3 
4 
5 
6 

7 
S 

9 
20 
21 

22 

i3 

24 
25 

2^ 

27 

29 

30 


J  u 


Grande 
Equation. 


M-     S 

13-24 

13-33 

13-42 

13-52 

14-    2 

14-13 
14-24 

14-35 
14-46 
14-58 
15  -lo 

15  -22 

15-3  + 
15-46 

15  -59 
16-  12 

16  -  24 
I6--37 

16-  50 

ï7-  3 
17-16^ 

17-  25 
17-42 

17-56 
18-^8 
18-21 

18-  34 
l8-4tf 
18-58 

19-  10 


I  N, 

Différences 
pour  14. 
Heures. 

moyenne 
Equation, 

H  -  M  -  S 

S 

11-  57-  10 

9 

11-  57-  19 

9 

fl  -  57-28 

9 

11-57-  38 

10 

11-57-  4S 

10 

[I-  57-  59 

II 

1-  58-  10 

U 

Il  -  5S-21 

II 

1-58-  3i 

II 

1-58-44 

11 

1-58-  56 

12 

11-59-     8 

I2 

11-59-   2o 

12 

tl  -  59-  32 

12 

1-59-45 

13 

II-  59-58 

I3 

lO 

I2 

23 
36 

13 
I3 

49 

I3 

1-2 

I3 

I-15 

I  -28 

13 
Ij 

1-42 

I4 

1-54 

12 

i-    7 

U 

2-20 

13 

2-32 

12 

2-44 

11 

2-56 

12 

Du  Mini  du  premier  de  ce  mois  au  Mi- 
di du  premier  fuivant ,  le  SoJcU  rerarde 
de  )'-58" 


3-94 


"■> 

Jours 

J  u  1 

L   L   E  T. 

DiiTerences 

-:■> 

Jours 

du 
mois. 

A   0 

U  S  T. 

Différences 

du 
mois. 

Grande 

moyenne 

pour  14 
Heures, 

Grande 

moyenne. 

pour   14. 
Heures. 

Equation. 

Equation. 

H  -  M  -  S 

•*■ 
•0- 
•0- 

Equation. 

Equation 

H- M-  S 

M  -S 

S 

M-  S 

S 

1 

15  - 

i2 

.3  -    8 

12 

1 

22-    3 

5  -49 

3 

2 

19- 

H 

3-20 

I  2 

•*• 

n 

21    - 

5-46 

3 

3 

19- 

45 

3  -  31 

I    I 

,,»,_ 

3 

21-5^ 

5  -  4i 

4 

4 

19- 

56 

3-42 

I    I 

<'■ 

4 

21-51 

5  -  37 

5 

5 

20-    7 

3-53 

I    I 

•s' 

5 

21-46 

5-  3i 

5 

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4  -    3 

10 

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7 

7 

20- 

-7 

4-  13 

1  0 

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7 

21-   33 

5-19 

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8 

20- 

37 

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10 

8 

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5  "  li 

7 

9 

20- 

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10 

9 

21-19 

5  -    5 

7 

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9 

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21  - 

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4-47 

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I  2 

20-  52 

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2  I  - 

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5  -    6 

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5-  15 

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5  -  20 

7 

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I  5 

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4-    6 

I  2 

I  6 

2  I  -40 

5  -  26 

6 

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I  2 

17 

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5  -31 

5 

jS. 

17 

19  -56 

3  -4i 

I  2 

18 

il  -   50 

5-  36 

5 

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I  8 

19  -44 

3  -  30 

12 

19 

21-55 

5-  41 

5 

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19 

19-31 

3-  17 

13 

20 

21-    55 

5-  45 

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20 

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2-49 

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5  -  5^ 

3 

22 

18-48 

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22.      8 

5  -  5-!- 

2 

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2-     l^ 

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22  -     10 

5-   56 

2 

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24 

18-18 

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-5 

22-11 

5-  57 

I 

M 

18-2 

I  -48 

I  < 

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22-12 

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V 

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17 

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5  -  «S 

0 

V 

27 

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0 

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28 

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17 

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5  -  57 

I 

^9 

16-  54 

40 

18 

30 

22-      9 

5-  55 

2 

-5 

30 

16-  ;6 

22 

18 

3  I 

22  -      6 

5  -  52. 

3 

■<> 

31 

1^-18 

4 

18 

Du  Midi  du  pr 

emicr  de  ce  m 

ois  au  Mi- 

•0- 

Du  Midi  du 

premier  de  c 

c  mois  au 

di  du  2^  le  So  ci 

1  re crade  de  2 

-      50                & 

<>■ 

-■'t. 

■0- 

Midi  du  premier 

fuivanc  le  So 

eil  avance 

du  Midi  du   28 

au  Midi  du  p 

remicr  fui- 

de  6'-," 

vanr  ,  il  avance 

de  9" 

•fr 

15>5 


•0- 

. 

1 

"  —• 

Jours 
du 

SEPT 

EMBRE. 

Différences 
pour  14. 

•À- 

Jours 
du 

OCTOBRE.         1 

Différences 
pour  24. 

Mois, 

Grande 

moyenne 

Heures. 

■fy 

Mois. 

Grande 

moyenne 

Heures. 

Equation. 

M  -  S 

r  quation. 

H  -  M  -  S 

Equation. 

M  -    S 

Equation. 

S 

H-M-    S 

S 

I 

16  - 

II-  59-46 

18 

V 

•*- 

I 

5-  52 

11-49  -  38 

19 

2 

15.41 

I I  -  59-27 

19 

2 

5  -33 

11-49-  19 

19 

3 

I5  -  22 

11  -59-   8 

19 

•0- 

3 

5  -14 

11-49- 

19 

4 

15-     3 

II-  58-49 

19 

-0- 

4 

4-56 

11-48  -  42 

x8 

5 

14-43 

II  -  58-19 

20 

0 

5 

4-  38 

1 1-48  -  24 

18 

6 

14-23 

II-  58-  9 

20 

é^ 

4-21 

11-48-    7 

17 

7 

14-    7 

11-57-49 

20 

■if 

7 

4-    4 

11-47-  50 

17 

8 

13-43 

II-  57-29 

20 

8 

5-48 

11-47-   34 

16 

9 

13-23 

II-  57-  9 

20 

9 

3  -31 

11-47  -  IS 

\6 

10 

13-    2 

iT  -  5â'-4S 

21 

10 

3  -i^ 

11-47-      2 

\6 

1 1 

12-42 

11  -  56-28 

20 

•*■ 

II 

3  - 

1 1-46  -  46 

16 

12 

12-  21 

Il  -  56-  7 

21 

•0- 

12 

i  -  46 

II -4^      32 

14 

1/ 

Il  - 

Il  -  55-4<f 

21 

•0- 

13 

2-32 

11-46      18 

14 

H 

Il  -  39 

'I-55-Z5 

21 

"£!'• 
•* 

14 

2-  18 

1 1-4<^        4 

14 

15 

II  -  18 

II-  55_  4 

2l 

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-fr 

M 

2-     4 

11-45  - ^° 

14 

16 

10-57 

II-  55-43 

21 

16^ 

I  -  51 

II  .45  -37 

13 

17 

10-  36 

11-  54-21 

21 

« 

17 

I-    39 

11  -45-15 

12 

18 

10-  15 

II-  54     1 

21 

IS 

I  -  28 

II  -45-14 

11 

19 

9    -54 

11-5  Î-40 

21 

•*• 

•*• 

■!>■ 

19 

1-17 

11-45-    3 

11 

20 

9    -33 

II-  53-19 

2r 

iO 

1  -    7 

I1-44-53 

10 

II 

9    -  li 

11-52-58 

21 

* 

2l 

57 

11-44-43 

10 

22 

8    -  51 

II-  52-37 

21 

V* 

<*■ 

22 

49 

1 1  •  44  -  3  5 

8 

i3 

8     -31 

11-52-17 

20 

23 

40 

1 1  -  44-  26 

9 

24 

8-10 

II-  51-5^ 

21 

•0 

24 

3i 

I1-44-18 

8 

25 

7    -50 

ii-ji-36 

20 

< 

25 

2J 

1 1  -  4^ -  1 1 

7 

26 

7-29 

II-  51-15 

2l 

20 

19 

11-44-    5 

6 

27 

7    -  10 

11-  50-56 

19 

î 

i7 

H 

11-44- 

5 

28 

6    -  50 

II-  î.0-36 

20 

■?■ 

28 

9 

11-43-55 

5 

29 

6    -31 

11-50-17 

19 

•*• 
<> 

<' 

29 

^ 

11-43-5^ 

3 

30 

6    -  11 

11-49-57 

20 

30 

3 

11  -43-49 

3 

•0- 

;  I 

I 

1 1  -  43  -  47 

2 

Du  Midi  du  p 

remicr  de  ce  m 

ois  au  Mi- 

Du 

Midi  du  pr 

emicrde  ce  m 

ois  au  Mi- 

di  du  premier  i 

Uivant  ,  le  So 

leil  avance 

•V- 

di  du 

premier  fu 

ivânt,lc  Soie 

■il   avance 

de  10'-8" 

•*• 

de  5' 

-53" 

tc)(j 


Jours 

du 
mois. 

NOVEMBRE. 

Différences 

•*• 

•0-     Jours 
*      du 
J^    mois. 

DECEMBRE. 

Différences 

Grande     j      moyenne 

pour  24. 
Heures. 

Grande    1      moyenne 

pour  14. 
Heures. 

Equation. 

Equation. 

Equation.   | 

Equation. 

M-  S 

H-M-  S 

S 

•0- 

M-     S 

H  -  M-  S 

S 

I 

0 

11-43-45 

2 

I 

5-39 

11-49-24 

23 

2 

0 

11-43-45 

0 

2 

6-    2 

1 1  -  49  -  47 

23 

3 

0 

II-  43-  45 

0 

•0- 

3 

6-27 

Il  -  50-  I2 

25 

4 

I 

1 1-  43  -  46 

I 

4 

6-51 

11-50-36 

24 

5 

2 

ïl-  43-47 

I 

•<i- 

5 

7-16 

11-51-     1 

25 

6 

4 

11-43-49 

2 

6 

7-41 

ri  -  SI  -  26 

25 

7 

7 

.1-43- 52 

3 

•0- 

7 

8-    8 

U-  5»  -  53 

27 

8 

12 

11-43-57 

5 

•*• 
■0- 

8 

8-35 

II  -  52-20 

27 

9 

17 

1 1  -  44  -    2 

5 

•0- 

9 

9- 

1 

11-52-  46 

26 

10 

^3 

11-44.-     8 

6 

•*• 

10 

9- 

29 

11-53  -  H 

28 

II 

i9 

u-44-  14 

6 

0 

II 

9- 

57 

11  -  îî-42 

28 

12 

38 

11-44-23 

9 

s 

I2 

10- 

25 

11-54-  10 

28 

13 

46 

11-44-  3' 

S 

•» 

I3 

10-54 

II-  54-   39 

29 

14- 

55 

11-44-40 

9 

•*• 

14 

11-  23 

11-55-     8 

29 

15 

1    -  6 

U-44 -51 

II 

■0- 

15 

I  £-  52 

11-  55-  37 

29 

i<f 

I    -16 

11-45-    1 

10 

s 

16 

12-22 

II-  56-   7 

30 

17 

I   -28 

11-45  -13 

I2 

t 

17 

12-51 

11-56-3^ 

29 

18 

I    .41 

11-45  -  26 

13 

•^ 
<> 

18 

13-21 

11-57-   6 

30 

19 

I   -55 

I1-45  -40 

14 

19 

13-51 

II  -57-36 

30 

20 

2    -     9 

ir-45-  54 

14 

•0- 

20 

14-  21 

11-58-    6 

30 

21 

2    -25 

11-46^-  10 

16 

•0- 

21 

14-51 

II-  58-36 

30 

2z 

2    -41 

11-  ^6-26 

16 

t 

22 

15-  22 

Il  -  59-    7 

31 

i3 

î  -57 

11-4^-42 

16 

±    ^^ 

15-52 

11-59-37 

30 

24 

3  -»5 

11-47- 

IS 

-0- 

24 

1^-22 

7 

30 

iS 

3  -34 

n-47-  19 

19 

-0- 

25 

16-  52 

37 

30 

2(f 

3  -5^ 

11-47-  37 

18 

26- 

17  -  22 

I-    7 

30 

27 

4  -12 

11-47-57 

20 

* 

27 

17-52 

I-  37 

30 

28 

4  -33 

11-48  -  i8 

21 

<> 

28 

18-  Z2 

2-     7 

30 

29 

4    -55 

11-48  -40 

22 

•*• 

29 

18-52 

i-37 

30 

30 

S     -i6 

11-49-    1 

2l 

■0- 

30 

19-  2l 

3-    6 

29 

3' 

19-50 

3-3^ 

29 

Du  Midi  du  premier  de  ce  m 

ois  auMidi 

Du 

Midi  du  premier  de  ce  m 

ois  au  Mi- 

du  premier  fuivant     le  Soleil 

retarde  de 

.•s 

di  du 

premier  fuivanc  ^  le  Sol 

cil  rccardc 

5 '-9" 

V 

•*• 

de  1^ 

h'-40" 

.tS 

Pendant  le  cours  de  cette  année  le  Soleil  avance  de  4i'-l2"  &  retarde  de  4i'-ii" 


DESCRIPTION 


D  E    VH  0  RL  OG  E  RIE,  ij,^ 


DESCRIPTION 

D'une  Cadrât ure  qui  marque  le  lever  O*  le  coucher  du  Soleil , 
les  Mois  ,  leurs  Quantièmes  ,  t^  ceux  de  la  Lune  ,  & 
l'heure  qu'il  efl  dans  les  principaux  lieux  de  la  Terre  ,  par 
Monjieur  'Jérôme  Martinot ,  Horloger  du  Roi. 

PLANCHE      XXIX. 

F  J  G    V   R    E      I. 

CEtre  Cadrature  efl:  appliquée  au  mouvement  qui  fait  mou- 
voir une  des  grandes  Sphères  de  l'Obfervaroire  construite 
fur  le  fyftême  de  Ptolomé.  Le  moteur  de  cette  Méclianique  efl: 
le  Pignon  de  i  z-  qui  fait  un  tour  par  heure  ,  iJ  engrenne  dans 
le  cercle  A  B  G  qui  a  2  8  8  dents  j  ce  cercle  efl:  mobile  fur  quatre 
rouleaux  C  ,  D,  Ê ,  F.  Il  fait  un  tour  en  24.  heures. 

La  Figure  2.  reprefente  le  Cadran  qui  elt  <livifé  en  24..  heu- 
res. Le  cercle  des  heures  efl:  fixé  ,  £c  le  cercle  des  Méridiens  efl: 
mobile  &:  fait  une  révolution  en  24.  heures.  Sur  ce  cercle  font 
gravés   les  principaux  lieux  de  la  Terre  félon  la  diiFerence  des 
Méridiens.  Sur  la  ligne  de  Pans  efl:  placé  un  index  qui  marque  les 
24.  heures  de  chaque  jour,  comme  les  autres  Villes  font  placées 
félon  les  degrés  de  latitude  Orientale  &  Occidentale.  L'heure  du 
Cadran  qui  fe  préfente  aux  noms  de   chaque  Ville  efl:  celle  qui 
efl:  dans  le  lieu  marqué  j  par  exemple,  quand  il  efl:  midi  à  Paris, 
il  efl:  deux  heures  ai  demie  à  Moskou,' minuit  à  l'Ifle  S.Pierre, 
&  fept  heures  du  matin  à  Québec 

Ce  cercle  porte  une  cheville  qui  entre  dans  la  fourchette  B 
Fig.  I.  Le  cercle  A  BG  faifant  un  tour  en  24.  heures,  comme 
il  vient  d'être  dit ,  il  oblige  celui  des  Méridiens  de  faire  aulfi  un 
tour  en  24.  heur^.,  .^,,3,5^^  ,yi^     ..^^^^  ^^  ^j_.        ^.. 

Le  cercle  A  B  G  p)orte  une  cheville  au  pomt  G.  Cette  cheville 
fait  mouvoir  une  pointe  de  l'étoile  H  tous  les  24.  heures.  Cette 
étoile  engrenne  dans  30.  chevilles  qui  font  placées  furie  chape- 
ron K.  Sur  ce  même  chaperon  font  gravés   30.  chifïres  qui  pa- 
Tomell     '  Q^ 


xî,8  TRAITE' 

roiflent  l'un  après  l'autre  par  une  petite  ouverture  faite  au  Cadran 
pour  marquer  les  quantièmes  de  Lune,  de  forte  que  ce  chaperon 
K  fait  un  tour  en  30.  jours.  L'arbre  de  cette  roue  K  porte  un 
pignon  de  6.  qui  engrenne  dans  la  roue  de  73.  Fig.  4.  qui  fait 
Ion  tour  dans  365  jours.  Cette  roue  eft  placée  fous  la  plaque  L. 
Cette  plaque  ell  fixe  ,  elle  porte  deux  ouvertures ,  comme  il  pa- 
roît  p^r  la  Fig.  5 .  La  roue  annuelle  de  7  3  dents  Fig.  4.  porte 
l'excentrique  IVI  pour  faire  mouvoir  les  deux  bras  N  p  par  le 
moyen  de  la  pièce  q  r  s  t  Fig.  6.  L'ufage  de  ces  deux  bras  N/> 
e(l  pour  marquer  les  mois  &i  leurs  quantièmes  ,  le  lever  &  le  cou- 
cher du  Soleil  :  voici  comme  ils  agiflent.  La  pièce  ^  y  s  /eft  placée 
à  coulifle  fur  la  plaque  F/g.  5 .'  deux  chevilles  q  s  entrent  dans  les. 
deux  ouvertures  de  la  Plaque  L  qui  ne  lui  permettent  de  fe  mou- 
voir que  circulairement.  Ces  deux  chevilles  font  aflez  grandes, 
pour  pouffer  fur  la  circonférence  de  l'excentrique  M  ,ce  qui  obli- 
ge la  F /g.  6.  de  hauffer  &  de  baiffer  quand  la  roue  annuelle  tour- 
ne. Ce  mouvement  circulaire  en  procure  un  autre  aux  deux  bras 
N/>-  Ces  deux  bras  dont  le  dévelopement  eft  Fig.  7.  font  pofés 
&  mobiles  fur  le  même  centre, ôi  comme  la  pièce  Fig.  6.  fe  meut 
circulairement ,  les  deux  Vis  r  y  qu'elle  porte  oblige  les  deux  bras 
de  fe  mouvoir  en  faifant  tantôt  une  ligne  droite ,  &  tantôt  des 
angles  obtus  d'un  côté  &  de  l'autre  ;  ce  qui  fait  que  les  Aiguilles 
qui  font  fur  le  bout  des  bi-as  parcourent  les  ouvertures  faites  à 
l'intérieur  du  Cadran  Fig.  1.  ôc  marque  les  mois  &  leurs  quan. 
tiémes ,  le  lever  &i  le  coucher  du  Soleil ,  les  Signes  du  Zodiaque 
&  leurs  degrés. 

Cadrature  d'une  autre  Sphère  de  l'Ohfer'vatoire  ,  far  le  même 

J[donJieur  Adartinot. 

f'ï   ANCHE     XXIX. 

FIGURE      3. 

'Le  Mouvement  qui  mené  )a  Sphère  va  8  jours,  la  roue  de  fu- 
fée  fait  fon  tour  en  ^4  heures  ,  elle  engrenne  dans  un  Pignon  de 
20.  L'arbre  de  ce  Pignon  porte  quarrément  la  petite  roue  A  qui 
a  30.  dents.  Cette  roue  engrenne  dans  la  roue  de  i  50  dents, 
elle  fait  un  tour  dans  24.  heures  ,  parce  que  la  roue  30  en  fait  5. 
L'arbre  de  cette  roue  traverfe  la  cage  ,  un  côté  entre  quarré^ 


DE   L'HORLOGERIE,  ,,99 

Tftent  dans  un  canon  qui  eft  fixe  dans  la  circonférence  du  cercle 
de  l'horizon  de  la  Sphère,  &  fliit  faire  par  conféquent  une  révo- 
lution en  24.  heures  à  toute  la  Machine  qui  reprefente  l'Uni- 
vers. Au  centre  de  la  roue  1 50.  eflr  placée  la  roue  de  73.  dents. 
Cette  roue  a  deux  révolutions  particulières  ;  l'une  ,  qu'elle  fait 
tous  les  24.  heures  avec  la  roue  de  1 50.  &  l'autre  ,  tous  les  ans 
•par  le  moyen  de  l'étoile  &  de  la  roue  5  o.  Voici  comment,  liétoile 
-eft  enarbré  fur  un  Pignon  de  5 .  Ce  Pignon  engrenne  dans  la  roue 
de  30.  qui  porte  à  Ion  centre  un  Pignon  de  6.  S>Cce  Pignon  en- 
grenne dans  la  roue  de  7  3 .  Comme  toute  la  Machine  fait  une 
révolution  fur  fon  plan  dans  24-  heures,  une  pointe  de  l'étoile 
rencontre  la  cheville  B.  Cette  cheville  eft  fixe  fur  la  platine  du 
mouvement ,  ce  qui  fait  que  l'étoile  change  tous  les  jours  d'une 
pointe ,  &  fait  un  tour  dans  cinq  jours  ,  ôc  la  même  roue  3  o  fait 
une  révolution  en  30  jours  j  ce  qui  fait  que  la  roue  75.  fait  un 
tour  dans  ^6^  jours,  parce  que  le  Pignon  qui  la  mené  eft  de  6, 
&  que  6  fois  i  i  font  72  dents  de  la  roue  dans  360  jours  ,  Sc 
la  dent  qui  refte  pour  faire  7  3  forme  5  jours  qui  eft  un  fixiéme 
de  3  o.  la  roue  fait  donc  par  conféquent  365  jours.  Pour  le 
mieux  comprendre  on  peut  compter  autrement.  L'étoile  fait  fon 
tour  dans  5  jours  ,  &  6  tours  dans  30  jours  ,  chaque  aîle  du 
pignon  de  6  qui  engrenne  dans  la  roue  de  7  3  eft  par  conféquent 

5  jours  à  pafler,  fi  on  multiplie  73  par  5  le  produit  fera  365  qui 
font  les  jours  de  l'année  commune. 

La  roue  annuelle  73  a  un  canon  fur  lequel  eft  placé  quarré- 
ment  une  plaque  fur  laquelle  eft  gravé  un  Hcmifphere,  mais 
qui  n'eft  pas  reprefente  àcaufe  delà  réduction  de  la  figure.  Cette 
Hemifphere  a  de  même  deux  révolutions,  le  Cadran  eft  de  24, 

6  par  le  moven  d'un  mJex  que  l'Hemifphere  porte  ,  il  marque 
les  heures  du  jour  &.  de  la  nuit,  6c  comme  l'Hemifphere  eft  divifé 
en  360  degrés ,  on  peut  connoître  l'heure  qu'il  eft  dans  tous  les 
lieux  de  notre  Hcmifphere. 

La  Fig.  8 .  ell:  le  plan  &  le  profil  du  pont  qui  tient  l'étoile ,  & 
la  roue  3  o  &:  le  relïbrt  C  fert  de  valet  à  l'étoile. 


<iij 


JOO 


TRAITE' 


CADRATURE 

DE     PENDULE     ANCIENNE. 
PLANCHEXXX.. 

F    I    G    "U    R    E      i. 

CETTE  Cadramre  de  Pendille  eft  à  re{rort,eUe  fonne 
l'heure  Se  les  quarts  ,  les  repère  j  on  l'appelloic  du  tems 
qu'elle  étoit  en  ufage  ,  Cadratu/e  k grande  Kqnitton.  Le  rouage  eft 
compofé  de  trois  barillets  J'un  eft  pour  le  mouvement  ,.les  deux 
autres  pour  les  fonneries.  Un  des  pivots  de  chaque  roue  d'Eto-^ 

teau  paffe  à  la  Cadrature  ,  &:  porte  les  chaperons  &  les  palettes  j 

H  r.  Celui  reft  pour  les  quarts.  « 

La  roue  de  minute  A  porte  quatre  chevilles  pour  lever  la  dé-  | 

tente  à  fouet  C  Comme  elle  eft  brifée  à  l'endroit  S  ,   &  que  1&  \ 

pied-de-biche  fc  meut  à  frottement ,  cela  fait  qu'il  cède  à  la  ren-  \ 

contre  du  bras  D  que  le  cliquet  E  porte  5  quand  elle  eft  paftee  ,  !i 

la  queue  du  pied-de-biche  donne  dans  la  cheville  T  pour  le  re-  \ 

drefler,  de  force  que  quand  cette  détente  échape ,  elle  frape  le  ; 
bras  D  >  ce  qui  fait  mouvoir  le  cliquet  &:  le  fait  quitter  les  dents, 
du  râteau  L-  Ce  râteau  tombe  fur  fon  limaçon  ,  qui  permet  de 

parcourir  les  dents  du  râteau  en  raifon  de  fa  protondeur.  Qiiand  j 

l'entaille  la  plus  profonde  fe  préfente  ,  une  cheville  placée  pr-ès  tt  j 
frappe  le  grand  bras  »  F  pour  faire  quitter  prife  (5jli  bras  G  ,  pour 

lors  le  râteau  B  tombe  fur  le  limaçon  des  heures  placé  fur  la  roue  ; 

de  Cadran ,  Se  qui  n'eft  pas  ici  reprcfentée  ,  en  ayant  fait  affez  ; 

voir  ci-devant  j  pendant  que  les  quarts  fonnent ,  le  rouage  de  la  1 
fonnerie  eft  retenu  par  le  levier  coudé  i  x  k  jufqn'à  ce  que  les 

quarts  foient  J^nnés ,  au  dernier  coup  le  bras.v  dégage  le  volant  .; 

de  la  fonnerie  des  heures,  &  la  palette  relevé  le  râteau  ,  chaque  ^ 

dent  qu'elle  relevé y\leniarteau  frape  j  les  arrêts  des  deux  fon-  ^ 

neries  font  par  des  chevilles  que  les  chaperons  H  r  portent,,  cç.s  \ 

chevilles    en    rencoPitrant    d'autres    qui  font    deftous  /le    bout  1 

des  rarcaux  ,  ce  qui  forme  l'arrêt.   La  pièce  m  eft  pour  le  filence  \ 

quand  le  bout  T  eft  haufte  i  &  pour  fonner ,  c'eft  quand  il  eft  •; 
baifté,  la  Répétition  fe  fait  par  le  cordon  Y  qui  tire  au  levier  Zr7/«" '^-^f** 
Un  des  bouts  de  "ce  levier  fait  quitter  le  cliquet  des  quarts ,  ôi     ~/eL-(^\ 

l'autre  celui  des  heures.  \ 


DE    L'HORLOGERIE.  301 

Flanche  30.  fig^  r.  Effc  une  Cadrature  d'une  Pendule  Angloifc 
^ui  fonne  les  heures  d'elle-même  &  qui  répète  les  quarts  &  les 
heures  quand  on  tire  le  cordon.  La  fonnerie  des  heures  eft  cotn- 
pofée  à  l'ordinaire  pour  aller  huit  jours.  La  tige  de  la  roue  d'éto- 
teau  porte  une  palette  pour  faire  mouvoir  la  eramailler  A.  Cette 
cramailler  eft  placée  quarrément  fur  un  arbre  qui  traverfe  la 
cage.  Vers  le  milieu  de  cet  arbre  eft  placée  une  pareille  portion 
du  rochet  qui  eft  relevé  fur  la  palette,  ce  qui  fait  le  même  efFec 
que  fi  la  palette  agiftbit  du  même  côté  de  la  Cadrature  fur  la  cra- 
mailler A.  Qiiand  la  roue  de  minutes  B  tourne,  elle  fait  tourner 
d'un  fens  contraire  la  roue  de  renvoi  C  qui  porte  le  limaçon  des 
quarts  &  une  cheville.  Cette  cherille  eft  placée  fous  la  roue  pour 
lever  le  détentillon  D-Soii  bras  E  levé  le  crochet  F  G  au  point  «?» 
&  enfuite  retient  la  roue  volante  pour  que  le  rouage  ne  tourne 
jas ,  pendant  cet  inftant  la  cramailler  A  tourne  en  raifon  de  l'en- 
foncement que  le  bras  brifé  H  I  fait  fur  le  limaçon  des  heures 
placé  fur  la  roire  de  Cadra-n  qu'on  n'a  point  reprefentée. 

La  communication  que  le  bras  H  I  a  avec  la  cramailler  A  , 
eft  par  louverture  K  ,  &  une  cheville  que  la  portion  de  la  cra- 
mailler A  porte  j  de  forte  que  quand  la  cramailler  A  eft  libre,. 
le  grand  reffort  M  l'oblige  de  tourner  du  côté  de  G  de  la  quan- 
tité que  le  bras  I  s'enfonce  fur  le  limaçon  des  heures,  ôc  la  Pa- 
lette qui  eft  fixe  fur  la  tige  de  la  roue  d'étoteau  ramené  cette  cra- 
mailler qui  eft  retenu  à  chaque  dent  par  le  crochet  G  :  voilà 
pour  la  fonnerie  des  heures  quand  la  pendule  fonne  d'elle-même^ 

Qiiand  on  tire  le  cordon  N  de  la  répétition,  on  fait  tourner  la 
louiie/»,  cette  poulie  eft  placée  quarrément  fur  la  roue  du  baril- 
let d'un  petit  rouage  à  l'ordinaire  des  tirages  ,  le  reïïbrt  fe  re- 
monte autant  que  le  bras  V  du  râteau  Q_s'enfonce  dans  le  li- 
maçon des  quarts ,  ce  qui  fait  que  le  bras  r  defcend  vers  A  ,  le 
cliquet  brifé  S  r  cède  à  la  cheville  qui  eft  placée  fur  le  crochec 
G  pour  le  lever  quand  les  quarts  ont  fonnés  ,  comme  ilsfrapent 
aux  tirages  ordinaires  excepté  qu'ils  fonnent  toujours  avant  l'heu- 
re, &  quand  les  quarts  ont  frapés,  le  bras  /-levé  le  crochet  G  par 
le  moyen  du  cliquet  S  ,.&  de  la  cheville  placée  fur  le  crochet  j  ce 
qu'il  y  a  de  moins  folide  à  cette  conftrudion  c'eft  la  façon  dont' 
le  grand  reftbrt  M  agit  fur  la  cramailler  A  par  l'ouverture  qu'elle 
porte  j  un  reflbrt  fpiral  feroit  beaucoup  meilleur  pour  l'eftet 
donc  il  s'agit- 

Flanche  30  Fig.  3.  Eft  le  profil  d'une  fonnene,  qui  fonne  l'heu-' 


50Z  TRAITE* 

te  &  les  quarts  par  un  feul  rouage  ,  &  avec  une  roue  de  compte, 
le  quart ,  la  demie  -,  6c  les  trois  quarts  fonnent  fur  deux  timbres 
à  l'ordinaire ,  &  l'heure  fur  un  troifiéme  timbre.  La  Pendule  ne 
fonne  pas  les  4  quarts  avant  l'heure,  on  n'a  repréfenté  dans  cette 
figure  que  les  pièces  néceffaires  pour  faire  entendre  x:ette  com- 
pofition-  A,  B ,  font  les  deux  platines  de  la  cage.  C,  D,E  font  les 
levées  des  marteaux  ,  mobiles  fur  l'arbre  J  H  qui  leur  procure 
deux  mouvemens ,  l'un  vertical ,  &:  l'autre  circulaire  pour  que  la 
levée  C  s'éloigne  des  chevilles  quand  il  faut  que  la  Pendule  fon- 
ne les  quarts  i  &  les  levées  D  Ê  engrennent  dans  les  chevilles  : 
Voici  comment. 

La  roue  de  renvoi  des  minutes  F  qui  fait  fon  tour  par  heure , 
porte  un  talus  qui  élev-e  la  bafcule  G.  Quand  il  faut  que  l'heure 
lonne ,  le  bout  H  fait  engrenner  la  Palette  de  la  levée  C  dans  les 
1 6  chevilles  Ac  la  roue  K  j  ce  qui  fait  <jue  le  marteau  des  heures 
fonne  feul  fur  fon  timbre  5  quelques  minutes  après  le  talus  aban- 
donnant la  bafcule  G  ,  le  relTort  I  pouffe  Tarbre  I  H  vers  H  > 
<:e  mouvement  circulaire  met  les  levées  D  E  en  état  d'être  mues 
par  les  h\iic  chevilles  qui  font  fur  chaque  cercle ,  &  de  fonner 
les  quarts ,  ainii  que  la  roue  de  compte  le  permet  5  la  roue  de 
<:ompte  porte  3  6  entailles  ,  fçavoir ,  une  pour  une  heure  ,  &  le 
quart ,  une  deuxième  pour  la  demie ,  une  troifiéme  pour  les  trois 
quarts ,  &  une  quatrième  pour  deux  heures ,  ainfi  de  fuite. 

Cette  fonnerie  va  huit  jours,  elle  eft  compofée  d'un  barillet 
de  510  dents  qui  engrenne  dans  un  pignon  de  iz.La  première 
roue  a  7  5  <&  fon  arbre  porte  quarrément  la  roue  de  compte  j  la 
roue  de  cheville  K  a  64.  Pigiwn  de  8,  la  roue  d'étoteau  L  66 
Pignon  6  &i  deux  chevilles,  la  roue  volante  60.  Pignon  du 
volant  6.  Il  y  a  une  détente  Se  un  détentillon  à  l'ordinaire  j  ces 
fortes  de  fonneries  exigent  plus  de  préciiïon  dans  l'exécution  que 
les  autres,  ce  qui  fait  qu'elles  font  plus  fujetes  à  manquer. 

On  en  a  fait  anciennement  fur  ce  principe  plusieurs ,  qui  ont 
tous  des  changements  diiferens,  mais  qui  tendent  aux  mêmes  ef. 
fets  5  celle-ci  m'a  paru  la  meilleure  de  plufieurs  que  j'ai  connu. 

pUrjche  }o  F/g.  4.  EU  une  Cadrature  de  Montre,  dont  le  râ- 
teau A  des  quarts  eft  diffèrent  de  plufieurs  qu'on  a  vu  j  il  n'y  a 
qu'un  marteau  j  je  rapporte  cette  conllrudion  pour  faire  voir  que 
l'on  pourroit  aifément  mettre  les  anciennes  cadratures  à  la  Fran- 
çoife  ,  à  tout-ou-  rien  comme  celle-ci.  B  eft  la  pièce  du  tout-ou-rie» 
à  l'ordinaire. 

Plancheio.  Fig.y  Eft  un  mouvement  qui  roule  le  long  du  plan 


DE    VHOKLOG  E  Kl  E.  503 

incliné  E  Dj  ce  mouvement  eft  renfermé  dans  une  boëre  ronde 
du  diamettre  que  la  Ftgure  marquée  6  repréfente  j  cette  boëte 
a  environ  deux  pouces  de  profondeur  }  elle  a  un  cadran  à  cha- 
que bout  fur  lefquelles  font  gravées  24  chiffres  Romains  pour 
marquer  les  heures  ,  cette  Figure  marquée  d  repréfente  cette 
Horloge  au  bas  de  fon  plan ,  &:  par  confequent  arrêté  j  la  Fig. 
marquée  7  repréfente  le  calibre  ,  la  force  motrice  de  ce  rouage 
eft  un  poids,  ce  poids  a  une  forme  ou  pofition  particulière  qui 
communique  aux  rouages,  (  à  l'aide  du  plan  incliné  )  une  force 
fufîîfante  pour  maintenir  le  balancier  en  vibration,  ce  poids  a  de 
diamètre  le  cercle  A ,  &;  la  longueur  de  la  boëte  qui  eft  d'envi- 
ron deux  pouces  i  ce  poids  qui  pcfe  environ  deux  marcs  eft  fixé 
•fur  un  arbre  qui  traverfe  les  deux  centres  de  la  boëre  au  point 
fi  5  les  deux  pivots  portent  deux  aiguilles  pour  marquer  les  heures 
des  deux  côtés  ,  de  forte  que  les  deux  aiguilles  &  le  poids  font 
fixes  enfemble ,  la  cage  &  les  roues  qu'elles  renferme  font  mobiles , 
c'eft- à-dire,  que  tout  l'aftemblage  tourne  autour^  du  centre  B. 
La  communication  que  le  mouvement  a  avec  la  boëte  eft  par  une 
roue  de  40  ,  fixée  dans  le  fond  de  la  boëte  Fig.  8.  le  Pignon  qui 
engrenne  dedans  eft  de  10,  ce  Pignon  eft  placé  quarrément  uir 
un  des  pivots  de  la  roue  yi  Fig.  7-  celle-ci  engrenne  dans  les  au- 
tres ,  &c. 

Quand  l'Horloge  eft  pofée  fur  un  plan  horizontal ,  le  poids  A 
eft  perpendiculaire  au  plan  j  pour  lors  il  n'a  point  d'action ,  mais 
quand  l'Horloge  eft  pofée  fur  un  plan  incline  tel  que  E  D  pour 
maintenir  l'équilibre  de  la  pefanteur  de  la  boëte  qui   rouleroic 
tout  d'un  coup ,  la  ligne  de  direction  F  du  poids  fe  trouve  éloi- 
gnée de  la  perpendiculaire  G  d'environ  3  5  dégrés  ,&  comme  le 
poids  tend  toujours  à  tomber  vers  la  ligne  G,  6:  qu'il  n'elt  retenu 
que  par  le  Pignon  de  10  il  ne  peut  en  approcher  qu'à  mefure 
que  le  rouage  tourne ,  mais  le  rouage  tournant  oblige  anilî  la- 
boëte  à  tourner  pour  qu'elle  ne  quitte  pas  fon  point  d'apui  ,  de 
forte  que  la  ligne  F  ne  peut  parvenir  à  celle  G ,  que  laboctene 
touche  le  fupport  H  ,  de  façon  que  tout  les  2.4  heures  on  re- 
levé l'Horloge  au  haut  du  plan  incliné. 

Ce  mouvement  eft  à  balancier  fans  fpiraJ,  pour  l'avancer  il  ne 
faut  qu'augmenter  l'incliné  dit  plan  par  le  moyen  de  la  VisDj.. 
&  pour  le  taire  retarder  ,  diminuer  l'incliné. 

La  conftruftion  de  cette  Horloge  eft  très-ingénfcufe  i  il  eft 
fâcheux  que  la  commodité  ne  s'y  rencontre  pas,  on  pourroic  y 
mettre  un  Pendule- 


304 


TRAITE* 


CADRATURE 

D'unePendule  a  quart  tT  à  répétition,  par  Aï.  Robert  de  la 
Chandejond  ,  du  Comté  de  Neuchâtel  en  Suijje. 

PLANCHE     XXXI. 


F    I  G   "V    R   E      i. 

EST  la Cadrature.  Fig.  z.eft  le  Calibre.  A  eftle  Barillet  du 
mouvement ,  B  celui  de  la  fonnerie  ,  C celui  des  quarts  ,  &  D 
la  première  roue  du  rouage  de  Répétition  qu'on  appelle  tirage. 
Cette  Pendule  fonne  l'heure  &les  quarts  d'elle-même  fur  le  prin- 
cipe de  celle  de  la  Flanche  F.  Fig.  i .  c^  2.  La  différence  eftdans  le 
detentillon  B  Fig.  i .  Planche  XXXI.  Lorfque  la  roue  de  minutes  A 
tourne ,  les  4  chevilles  qu'elle  porte  levé  le  detentillon  qui  ell  placé 
quarrément  fur  la  détente  jufqu'à  ce  que  cette  détente  foit  echa- 
pée  de  la  cheville  de  la  roue  d'étoteau,  pour  lors  la  fonnerie  agit. 
Comme  le  chaperon  C  &  le  limaçon  des  quarts  font  placées 
quarrément  fur  un  des  pivots  de  la  roue  de  cheville  ,  ôc  que  le 
chaperon  porte  audi  quatre  chevilles ,  la  première  qui  fe  ren- 
contre éle^e  le  detentillon  B  par  le  plan  incliné  I  pour  que  le 
pied-de-biche  r  fe  dégage  des  chevilles  de  la  roue  de  minutes  A, 
pour  lors  la  Pendule  fonne  les  quarts  que  la  roue  de  compte  lui 

f)crmet.  Qtiand  les  quatre  quarts  fonnent  ,  le  detentillon  H  eil 
evé  pour  détendre  la  fonnerie  des  heures ,  K  en  eft  le  marteau. 
La  Répétition  eft  indépendante  du  mouvement  ,  c'eft  la  fon- 
nerie des  quarts  qui  conduit  l'étoile  des  heures  chargée  de  fon 
limaçon.  Le  limaçon  des  quarts  C  étant  pofé  fur  le  chaperon  que 
la  roue  de  cheville  porte,  il  fait  fon  tour  par  heure  ,  ôcil  n'a  pas 
bcfoin  de  furprife  ni  même  d'être  taillé  fi  jufte  qu'à  l'ordinaire  , 
c'eft  un  avantage  qui  fe  rencontre  naturellement  j  le  refte  des 
çfFets  de  cette  Répétition  eft  à  l'ordinaire  ,  c'eft  un  rouage  de 
trois  roues  avec  un  petit  reftbrt  qui  la  fait  agir.  F  eft  le  râteau 
qui  tombe  fur  le  limaçon  des  heures  quand  on  tire  le  cordon ,  qui 
eft  envelopé  autour  d'une  poulie  qui  ne  paroît  pas.  Ce  râteau 
engrenne  dans  le  Pignon  E  qui  emporte  avec  foi  la  portion  de 
rochet  de  quatre  dents.  D  eft  le  guide  des  quarts ,  le  talon  T  tom- 
be fur  le  limaçon  C  félon  qu'il  eft  enfoncé ,  le  doigt  S  D  rencon- 
tre 


DE    L'HORLOGERIE.  305 

trc  par  ce  moyen  les  degrés  de  la  portion  de  rochct  qui  lui  font 
propres,  G  efl  le  fautoir. 

Les  trois  marteaux  de  cette  Répétition  font  tournant  ,  il  y  en 
a  deux  affez  grands  pour  être  levés  par  les  bafcules  des  quarts , 
&  celle  de  la  Répétition  ,  de  forte  qu'il  n'y  a  que  trois  marteaux i 
fçavoir,  un  pour  fraper  les  heures  de  la  Répétition,  Scdeux  pour 
les  quarts,  6c  ces  deux  mêmes  marteaux  fervent  autlî^^our  fra- 
per les  quarts  quand  la  fonnerie  fonne  d'elle-même  ,  if  ne  faut 
que  trois  timbres.  La  raifon  qui  a  obligée  de  faire  une  détente 
fans  délai ,  c'eft  pour  qu'on  puilFe  faire  fervir  les  marteaux  des 
quarts  à  deux  ufagcs  ,  autrement  il  arriveroit  que  dans  l'inftanc 
du  délai ,  fi  on  tiroit  la  Répétition,  les  quarts  ne  fonneroient  pas, 
à  moins  que  de  perdre  la  moitié  de  l'avantage  des  levées ,  ce  qui 
ne  feroit  pas  un  bon  effet. 

Planche  3 1.  Fig.  3 .  Eft  la  Cadrature  d'une  Pendule  à  reflbrt  qui 
fonne  l'heure  &  la  demie  fur  le  même  principe  de  celle  qui  eft 
reprefcntée  à  la  Planche  4.  ce  que  celle-ci  a  de  plus,  c'eft  la  Ré- 
pétition. Cette  Répétition  efl  auiïï  fur  le  même  principe  que  celles 
qui  font  reprefentées  aux  PUnches  13.  1 4.  e^  i  5 .  qu'on  appelle 
îiruge.  Comme  je  les  ai  décrites  ,  il  me  paroît  inutile  de  le  répeter 
à  celle-ci.  i.  2.  3.  font  les  Verges  des  marteaux  à  l'ordinaire  i 
on  n'a  point  reprefentés  les  trois  refforts  des  Verges  pour  éviter 
l'embarras.  1.-  &  3.  font  les  Verges  pour  les  quarts  ,  &:  i.  pour 
les  heures.  Le  détentillon  A  porte  un  bras  qui  entraîne  (  quand 
il  tombe  )  l'étoile  Se  le  limaçon  pour  que  le  changement  fe  talfe 
tout  d'un  feul  coup.  B  eft  le  guide  des  quarts  avec  un  doigt ,  & 
la  portion  de  rochet  C.  D  eil  le  râteau  des  heures  >  la  poulie  fur 
laquelle  ell  envelopé  le  cordon  eil  placé  fur  la  platine  de  der«, 
ri  ère. 

Tig.  4.  Eft  le  Calibre  de  cette  pièce-  A  eft  le  Barillet  de  ta 
fonnerie ,  B  celui  du  mouvement  ,  ÔC  C  la  première  roue,  de  la. 
Répétition ,  les  nombres  font  à  l'ordinaire. 

PUnche  31.  lig.  5.  Efl  un  Niveau  de  nouvelle  conffruclioii 
qui  marque  les  minutes  de  degré  de  10.  en  1  o.  La  face  de  ce  ni- 
veau eft  une  plaque  de  leton  ,  derrière  laquelle  eft  fufpendu  un 
Pendule  avec  un  couteau  j  on  a  confervé  une  pefanteur  à  lalen-' 
tille  autant  que  l'étendue  de  la  plaqi^e  le  permet.  Sur  la  lentiilo 
eft  fixé  le  petit  inàex  2 .  qui  traverfe  la  plaque  par  une  ouverture» 
ainfi  qu'elle  paroît.  Cet  tnàcx  ntarque  les  degrés  divifés  fur  le 
cercle  de  360.  Sur  la  même  lentille  au  pomt  A  eft  fixée  une  che- 
Tome  IL  K 


3otf  TRAITE' 

ville  qui  traverfe  auflî  la  plaque ,  &  cette  cheville  traverfe  l'Ai- 
gtiille  C  D.  Cette  Aiguille  ell  mobile  au  point  C  ,  de  forte  que 
l'index  i.  parcourant  un  degré ,  l'Aiguille  C  D  parcourt  o  60  de 
la  portion  de  cercle  D ,  ce  qui  donne  une  précifion  qui  peut  être 
très-utile  dans  plufieurs  rencontres. 

Dejcription  d'une    Pendule    de   nouvelle     conflruflion  ,    par 
Monfieur  L.  Larfé ,  Maître  Horloger  à,  Paris. 

PLANCHE     XXXI. 

F  I  c   ^    R  E    6. 

Cette  Pendule  fonne  l'heure  d'elle-même  par  un  petit  rouage 
de  trois  roues  ,  &:  en  tirant  le  cordon  elle  répète  l'heure  &  les 
quarts  ,  elle  a  de  plus  la  propriété  qu'il  n'eft  pas  befoin  de  re- 
monter la  fonnerie. 

La  roue  de  Cadran  porte  le  rochet  B  de  i  z.  dents  enfoncés 
proportionnellement  aux  heures  aufquelles  elles  répondent.  Ces 
dents  ont  un  côté  dirigé  vers  le  centre  de  la  roue ,  6c  l'autre  côté 
incliné  comme  la  Figure  le  reprefente. 

Le  rochet  D  eft  placé  quarrément  fur  l'arbre  d'un  petit  ba- 
rillet 5  il  engrenne  dans  les  levées  E  F  des  marteaux  ,  il  porte  une 
cheville  qui  entre  dans  la  fourchette  H.  Le  talon  I  de  cette  four- 
chette traîne  toujours  fur  les  dents  du  rochet  B.  Voici  comme 
fe  font  les  effets  de  la  fonnerie  par  elle-même. 

Le  rochet  B  fur  lequel  traîne  le  talon  I  poulîe  en  tournant  la 
fourchette  dans  laquelle  la  cheville  G  cil  engagée  ,  étant  contraint 
par  ce  moyen  le  rochet  fe  monte  dans  l'efpace  d'une  heure.  Lorf- 
que  le  talon  I  eft  arrivé  à  la  pointe  de  la  dent ,  le  rochet  fe  trouve 
libre  de  tourner  proportionnellement  à  la  profondeur  de  la  dent 
qui  lui  fert  d'arrêt  ,  c'eft  donc  cette  hauteur  &:  profondeur  de 
dents  qui  règlent  la  quantité  des  heures  qui  doivent  fonner  ,  ce 
qui  eft  fort  fimple  ,  &  il  ne  faut  point  de  détente  comme  aux 
fonneries  ordinaires.  Cette  Pendule  fonne  auflî  les  quarts  par  elle- 
même,  mais  ils  font  indépendans  de  la  fonnerie  des  heures,  ce 
font  le;^  quatre  marteaux  "W  dont  les  levées  font  de  différentes 
grandeurs.  La  roue  Y  qui  fait  fon  tour  par  heure  porte  quatre 
bras  i  l'un  n'a  de  largeur  que  pour  prendre  une  levée  pour  faire 
fraper  un  quart  i  l'autre  plus  large  prend  deux  marteaux  pour  la 


D  E   L'HO  RLO  G  E  RIE.  307 

xlemie,  qui  frape  l'un  après  l'autre.  Le  troifiéme  bras  efl:  aflez 
large  pour  prendre  trois  levées  ,  &  le  quatrième  pour  prendre 
les  quatre  ,  de  forte  que  les  levées  étant  de  dilFerentes  grandeurs, 
les  quatre  quarts  frapent  l'un  après  l'autre  aflez  lentement,  mais 
il  faut  que  les  dentures  des  roues  foient  extrêmement  égales  pour 
que  la  fonnerie  des  heures  frape  avec  une  même  diltance  immé- 
diatement après  comme  font  les  Pendules  à  quarts  ordinaires  ,- 
d'ailleurs  quand  la  le^'ée  prend  les  quatre  marteaux  à  la  fois  & 
que  le  talon  left  au  fommct  de  la  plus  haute  dent ,  il  paroît  qu'il 
faut  une  grande  force  pour  entraîner  cette  réfiilance.  C'efl  fans 
doute  ces  difficultés  qui  ont  fait  abandonner  cette  méthode  de 
fonner  les  quarts,  parce  qu'il  y  a  long-tems  qu'elle  eft imaginée, 
6c  qu'il  paroît  qu'elle  n'a  pas  été  fuivie. 

Voici  maintenant  comme  fe  fait  la  Répétition.  La  roue  de 
Cadran  porte  un  limaçon  de  i  1.  degrés  à  l'ordinaire.  Scie  ro- 
chet  qui  engrenne  dans  les  levées  des  marteaux  a  deux  fois  i  z 
dents.  Les  premières  i  1  dents  font  deftinées  pour  la  fonnerie  ré- 
gulière des  heures,  &:  les  autres  iz  dents  pour  la  Répétition.  Le 
cordon  eft  entortillé  à  l'ordinaire  fur  la  poulie  P  qui  eft  fixe  avec 
le  rochet  D  des  marteaux.  Ce  rochct  porte  le  bras  Q  qui  pouffe 
le  levier  R  fur  le  limaçon ,  &:  comme  les  degrés  du  limaçon  font 
proportionnés  à  la  quantité  des  heures  aufquelles  ils  répondent  , 
ils  ne  permettent  au  cordon  de  tirer  que  proportionnellement  à 
la  quantité  de  coups  qui  doivent  être  frapés  ,  comme  il  arrive 
dans  les  Répétitions  ordinaires.  On  voit  par  cette  conftruclion 
qu'en  tirant  le  cordon  o.  on  remonte  le  reflbrt  ,  6c  qu'en  aban- 
donnant le  cordon  la  puifl^ance  emporte  le  rochet  des  marteaux 
de  la  quantité  dont  le  limaçon  a  permis  de  tirer  ,  6c  fait  par  con- 
féquent  fonner  la  quantité  de  coups  qui  répondent  à  l'heure  que 
marque  la  Pendule  i  pour  fonner  les  quarts  c'eft  le  râteau  X  qui 
agit  quand  on  tire  le  cordon ,  la  cheville  que  la  portion  de  ro- 
chet porte  permet  au  râteau  de  pafler  les  trois  dents  quand  le 
degré  le  plus  profond  du  limaçon  Y  fe  préfente  au  bras. 

On  doit  remarquer  que  toutes  les  fois  qu'on  veut  faire  répeter, 
il  faut  tirer  le  cordon  «fT  pour  remettre  la  levée  F  en  prife  ,  en- 
fuite  on  tire  le  cordon  o  6c  la  Répétition  agit ,  6c  quand  elle  a  fon- 
née  on  eft  obligé  de  tirer  le  troifiéme  cordonl^pour  faire  retirer 
la  levée  F ,  fans  cette  précaution  la  fonnerie  des  heures  par  elle- 
même  ne  pourroit  agir. 

Qiioi  qu'il  paroilTe  plufieurs  inconvéniens  à  cette  nouvelle  con- 

Rij 


3oS  TRAITE* 

{trudion  ,  néanmoins  elle  eft  très-ingénieufe  :  on  afTiireque  l'Au- 
teur l'a  beaucoup  pcrtectionfié,  mais  je  n'ai  point  de  connoiiïance 
des  changemcns  qu'il  y  a  fait.  Je  ne  crois  pas  qu'il  parvienne  de 
diminuer  l'efFort  que  la  fonnerie  caufc  au  mouvement. 

CONDUITE  DE    CADRANS- 
PLANCHE    XXXII. 

F   I  G  'V   R  E      \^ 

ES  T  une  Conduite  de  Cadran  de  groiïc  Horloge  montée  fur 
un  chaffis  de  bois  ou  de  fer  i.  2.  3.  4.  La  roue  A -fait  fon 
tour  en  deux  heures  5  elle  eft  placée  quarrément  fur  l'arbre  de  la 
première  roue  du  mouvement  qui  fait  de  même  fon  tour  en  deux 
heures.  Cette  roue  A  porte  8  chevilles  qui  font  agir  chaque 
quart-d'heure  le  levier  C-  Ce  levier  fait  mouvoir  un  autre  bras 
marqué  D  par  un  fil  de  leton.  Ce  bras  D  porte  tm  pied-de-biche 
qui  permet  la  reprife  d'une  dent  du  rochet  B  à  chaque  quart- 
d'heure,  de  forte  que  cette  roue  fait  fon  tour  en  11  heures  parce 
qu'elle  a  48  tients  >  elle  porte  l'Aiguille  des  heures  qui  marque 
fur  le  Cadran.  Le  cliquet  E  retient  le  rochet  B  pour  qu'il  ne  ré- 
trograde pas  &  pour  qu'il  n'avance  pas  par  le  vent  qui  donne- 
roit  fur  l'Aiguille,  on  peut  mettre  un  contre-reiTort  à  cette  roue 
pour  qu'elle  n'agiilc  qu'à  frottement. 

Il  faut  obferver  que  cette  conduite  ne  va  pas  tant  par  faut 
qu'on  pourroit  d'abord  fe  l'imaginer ,  le  bras  C  ayant  échapé 
d'une  cheville ,  il  fe  trouve  auffi-tôt  entraîné  par  une  aiître ,  & 
par  confequcnt  le  rochet  B  commence  a  être  entraîné  par  le  pied- 
de-biche  que  le  bras  D  porte  j  fur  la  traverfe  i.  2.  eft  polé  un 
reffbrt  qui  oblige  le  bras  D  de  rétrograder  ôc  d'entraîner  celui 
C.  cette  conduite  peut  être  employée  en  diffcrenres  occafions. 

Tigun  2.  eft  ime  autre  conduite  fur  le  même  principe,  le  ro- 
chet A  fait  fon  tour  en  deux  heures ,  celui  B  en  douze  ,  le  le- 
vier coudé  D  tire  celui  C  par  la  communication  qu'ils  ont  du  fil 
de  leton  G ,  le  levier  coiidé  C  porte  un  pied-de-biche  qui  pro- 
cure le  même  eftèt  que  celui  de  la  Figure  i  3E  eft  un  cliquet  qui 
tombe  fur  le  crochet  par  fa  propre  pefinteur  pour  le  retenir. 
F  eft  un  poids  qui  ramené  le  levier  coudé  C,  quand  celui  D  eft 
lichapé  de  la  dent  du  rochet  A. 

Plmichc  32.  -F(^.  3.  Eft  une  autre  conduite  de  4  Cadrans  avec 
des  molettes  ordinaires  £c  des  tringles. 


DE    V  HORLOGERIE.  309 

On  fuppofe  que  les  Cadrans  foicnc  A  ,  B  ,  C  ,  D  ,  &  que 
l'Horloge  foit  le  parallclograme  ou  quarré  long  A ,  la  naiffancc 
de  ces  conduites  lera  l'arbre  H  qui  porte  une  molette  dans  la- 
quelle engrcnne  deux  autres ,  l'arbre  H  fera  un  tour  en  douze 
heures,  parce  qu'il  aura  un  Pignon  de  8  qui  engrennera  dans  la 
grande  roué  de  5?  6  dents  &  qui  fera  fon  tour  par  heure  ,  de  forte 
que  les  tringles  Se  molettes  feront  chacune  un  toui;  en  douze 
heures.  Pour  que  l'on  puifle  ajouter  les  aiguilles  fur  le  bout  de  {es 
tringles  Se  pour  avoir  plus  de  facilité  d'ajouter  les  quatre  aiguilles 
à  la  même  heure  chacune  fur  fon  Cadran  ,  on  peut  faire  les 
tringles  brifées  avec  un  canon  Se  deux  ou  trois  vis  comme  K 
le  repréfente.  La  grande  tringle  A  C  porte  la  molette  E  dans  la- 
quelle engrenne  à  angle  droit  celles  F  Se  G.  Il  y  a  différentes 
façons  de  placer  ces  conduites  félon  les  différentes  lltuations , 
on  employé  fouvent  des  roués  de  Champs ,  des  roués  de  Cadran 
avec  des  Pignons  qui  engrennent  dedans  j  de  forte  que  par  cette 
méchanique  on  trouve  moven  de  faire  faire  tous  les  coudes  Se  con- 
tours que  les  places  exigent  ,  ce  qui  donne  fouvent  lieu  d'exer- 
cer le  génie  des  Horlogers  qui  pratiquent  ces  fortes  d'ouvrages. 

Planche  32.  Tig.  4.  Eli  une  autre  manière  de  conflruire  des 
conduites  de  Cadrans.  On  fuppofe  que  l'on  foit  obligé  de  placer 
l'Horloge  dans  une  Tour,  oia  l'on  voudra  auiTi  quatre  Cadrans 
&  dont  les  conduites  ne  nuifent  point  ,  on  peut  placer  l'Horlo- 
ge en  A  en  employant  des  genoux,  comme  i .  z.  3.  4.  5.  6.  on 
fera  marquer  les  Cadrans  avec  les  molettes  A.  B.  C.D.  lesaiguil- 
les  n'auront  que  fort  peu  de  balotage ,  Se  ces  fortes  de  conduites 
font  très-douces. 

Planche  3  2.  Fig.  5.  Eft  la  conduite  d'im  quantième  de  Lune  ou 
de  mois.  Le  cercle  B  qui  ell:  une  roué  fait  fon  tour  dans  24  heu- 
res ,  elle  efl:  menée  ordinairement  par  un  Pignon  de  i  8  fixé  fur  la 
roué  de  Cadran  ,  cette  roué  a  3  6  ,  elle  perte  une  cheville  qtii 
fait  mouvoir  le  levier  C  qui  ell:  de  lalongenr  que  l'ont  veut.  Ce 
levier  porte  un  relTort  plat  marqué  D  au  bout  duquel  eil  rivé  un 
petit  plan  incliné-  Ce  plan  incliné  traverfe  une  ouverture  lon- 
gue qui  lui  eft  propre,  pratiqué  au  bout  du  levier  D  ,  de  forte 
que  quand  le  levier  eft  élevé  par  la  cheville  B,  le  rocher  A  tour- 
ne ,  Se  quand  la  partie  B  échape  de  la  cheville ,  le  plan  inchné 
oblige  le  reilort  D  de  s'élever  pour  rentrer  dans  un  antre  dent, 
il  y  eft  contraint  par  l'effort  que  le  refforcElui  £iit.  Cette  con- 
duite de  quantième  étant  bien  faite,  eft  très-commode  pour  faire 
mouvoir  des  quantièmes  éloignés. 


3IO  TRAITE' 

Planche  31.  Fig.  6.  Sont  des  verges  de  marteaux  tournantes 
difpofées  de  manière  àfonner  l'heure  &les  quarts,  c'eft-à-dire,  le 
(]uart ,  la  demie  &:  les  trois  quarts  par  coups  doubles  &  l'heure 
fonne  feule  à  l'ordinaire. 

Le  nombre  delà  roue  qui  porte  les  chevilles  eii  de  60  ,  elle 
a  I  5  chevilles.  Le  Pivot  de  cette  roue  porte  quarrément  un  Pi- 
gnon de  8.  Ce  Pignon  mené  la  roue  décompte  qui  a  80. 

A  eft  la  verge  de  marteau  à  l'ordinaire  pour  frapper  les  heu- 
res,  elle  porte  une  palette  qui  traverfe  la  platine  par  l'ouverture 
C. 

B  eft  la  verge  de  marteau  pour  les  quarts-  Comme  ces  quarts 
fonnent  double  coups  ,  les  deux  verges  agilTcnt  enfemble.  Cette 
féconde  verge  a  une  palette  mobile  qui  liaufle  èc  qui  baiiTe ,  6: 
cette  palette  eft  tenue  par  la  verge  avec  un  chaffis  comme  la 
Figure  D  la  rcpréfente.  Les  deux  palettes  des  deux  verges  font 
levées  par  les  i  5  chevilles.  Lorfque  l'heure  veut  fonner  ,  la  roue 
de  renvoy  E  qui  fait  font  tour  par  heure  fait  mouvoir  le  levier 
coudé  F.  Un  de  ces  bras  élevé  le  chaffis ,  &:  la  palette  D  ell  par 
ce  moyen  hors  de  prife  ,  ce  qui*  fait  que  les  heures  fomient  feules 
à  l'ordinaire  ,  un  demi  quart  après  ,  l'autre  bras  du  levier  F  fe 
dégage  de  la  cheville  de  la  roue  de  minute, la  palette  D  defcend 
par  (on  propre  poids  pour  être  en  prife  avec  les  chevilles  lorfque 
la  fonnerie  ell  détendue  par  le  détentillon  ordinaire  qui  n'eil 
point  ici  repréfenté. 

Flanche  '^x- Figure  7.  Eft  le  calibre  d'une  Pendule  à  fécondes 
mouflée  qui  va  un  an  fans  être  remontée  i  elle  eft  de  M.  des 
Camus ,  elle  fonne  l'heure  ôc  la  demie. 

Les  poulies  des  Poids  font  doubles  &:  tournent  dans  une  même 
Chape  ,  comme  elles  font  reprefentées  entrant  dans  les  gros 
poids  A,  B.  Les  Cordons  dcfcendans  des  fufées  A,  A  paflent  dans 
une  des  poulies  du  poids  ,  remontent  aux  poulies  funples  D  &  B 
acrochécs  à  la  planche  qui  fupporte  le  mouvement  j  repaiTant 
enfuite  dans  une  autre  poulie  du  poids  6c  remontant  en  I ,  &  en 
E ,  où  ils  font  noués  ,  l'on  pourroit  encore  ajouter  une  poulie 
pour  mettre  un  cinquième  cordon  qui  viendroit  fe  noiier  à  la 
chape  des  moufles  du  poids  ,  fuivant  la  li2;ne  ponctuée.  Le  cor- 
don du  petit  poids  fait  le  même  effet  ,  pafllmt  dans  une  moufle  , 
remonte  paflTer  a  la  moitié  G  ,  repallé  à  l'autre  moufle  ,  6c  fe 
no  lie  au  piton  E,  le  poids  de  fonnerie  fait  le  même  effet  j  par  ce 
moyen  la  première  roue  ne  porte  qu'un  quart  de  chaque  poids  &: 


DE    L'HOKLOCEKIE.  311 

n'en  porceroit  qu'un  cinquième  ,  s'il  y  avoit  cinq  cordons  ,  fui- 
vant  le  nombre  des  roues  6c  la  grandeur  de  la  fufée  à  pointe  qui 
a  dix  lignes  &:  demie, de  diamcttre  ,  la  grande  roue  fait  fon  tour 
en  trois  jours  &i  demie  &:  le  poids  ne  defcend  qu'un  peu  plus  de 
deux  lignes  par  jour  ,  par  confcquent  le  poids  eil  un  an  à  def- 
cendre  de  fept  pieds  &  demie  de  haut ,  le  même  nombre  fe  rap- 
porte pour  la  fonnerie  ,  les  gros  poids  doivent  pefer  environ 
quarante  livres  chacun, Scies  petits  poids  deux  livres  5  dans  cette 
conflruclion  on  a  mis  le  rochet  au  bas  pour  deux  raifons.  i^.Pour 
que  l'éguille  des  fécondes  foit  plus  à  la  vûë  &  que  la  Pendule 
foit  auprès  de  l'ouverture  de  la  boëte  pour  que  les  poids  qui  font 
fort  gros  ne  cachent  point  la  lentille.  Un  ouvrage  de  cette  nature 
exige  une  grande  precifion  dans  l'exécution  ,  autrement  elle  ne 
pourroit  jamais  bien  aller. 

Nombre  du  mouvement  5)0-10.    78-8.   6o-S.'^^-6   30-8. 

Sonnerie  I oo-i o.  72-8.    60-6-  54-6.48-6-    10  Chevilles. 

Kemarques  Jîng^uiteres  de  Aï.  des  Camus. 

»  Le  poids  ,  dit.il ,  de  cette  Pendule  pefant  quarante  livres  , 
»  élevé  à  fept  pieds  de  haut  pour  un  an  ,  ne  defcend  pas  de 
«  deux  lignes  par  jour,  ce  qui  effc  la  même  chofe  à  peu  près  que 
»>  fi  deux  onces  defcendoienc  de  fept  pieds  par  jour  j  ainfî  laPen- 
"  dule  ne  confomme  par  jour  que  deux  onces  de  poids ,  lefquels 
»  faifant  fept  pieds  de  mouvement ,  font  faire  une  lieuë  de  che- 
"  min  &  plus  au  balancier  qui  pefe  une  demie  livre  ,  fans  com- 
"  prendre  la  force  qu'il  faut ,  pour  les  tours  ôc  la  révolution  que 
»  les  roues  font ,  par  où  l'on  voit  que  les  corps  fufpendus  libre- 
"  ment  font  confiderablement  plus  aifé  à  faire  mouvoir  que  ceux 
»  qui  font  fur  l'eau.  Les  curieux  pourront  faire  le  calcul  de  cette- 
»'  différence  par  les  expériences  du  vaiffeau  &  du  Pendule,  qui 
"  fait  trois  pouces  de  mouvement  à  chaque  vibration  dont  il  en 
»  faut  60  pour  une  minute. 


TRAITE* 


3it 


HORLOGE 

D'UNE    NOUVELLE    CONSTRUCTION. 
.     PLANCHE      XXXII   L 

F   I   G    'U    R  E      i.é-ii. 

CE  qu'il  y  a  de  particulier  à  cette  Horloge  ,  c'efl:  qu'il  n'y 
a  que  trois  roues  au  roiiage  ,  tant  pour  le  mouvement  que 
pour  la  fonnerie.  Le  Barillet  elt  fixe  fur  la  platine  de  derrière. 

La  roue  144.  Figure  i  2  ,  porte  un  Canon  d'acier  qui  fert  de 
pivot  &:  dans  lequel  toiyne  l'arbre  du  Barillet  j  cet  arbre  porte 
unrochet  ,  bi  la  roue  144  un  cliquet  :  deforte  que  la  roue  ne 
peut  tourner  fans  l'arbre,  mais  l'arbre  peut  tourner  fans  la  roue, 
îorfqu'on  monte  le  refTort. 

La  féconde  roue  eft  de  champ  ,  elle  a  i  z  o  dents ,  &  la  roue 
de  rencontre  45.  les  Pignons  lont  marqués  8  8c  6. 

La  roue  1 44  qui  efl  fon  nombre  de  dents  fait  fon  tour  en  4 
heures ,  le  canon  d'acier  qu'elle  porte  eft  aflez  long  pour  tra- 
verfer  la  platin-^  .^».»-  ce  canon  '  il'i  a  fix  pans  i  --la  roue  A  Fig. 
I .  y  eft  fixée  ,  de  iorte  que  cette  roue  fait  aulîl  un  tour  en  4  heu- 
res ,  elle  a  7  2  dents  ,  &  fait  faire  un  tour  par  heure  à  la  roue 
marquée  i  8.  Cette  roue  eft  celle  de  minutes  ,  elle  porte  une 
cheville  qui  fait  fauter  l'étoile  une  fois  par  heure  à  l'ordinaire.  « 

La  roue  de  renvoi  D  qui  fait  au  (h  un  tour  par  heure  porte 
deux  chevilles  l'une  près  de  l'autre  >  ces  chevilles  lèvent  les 
queues  des  deux  cliquets.  Le  1  marqué  r retient  le  râteau,  lorf- 
qu'il  eft  levé  le  râteau  tombe  fur  le  limaçon ,  deux  ou  trois  mi- 
nutes après  i  l'ajatre, queue  quitte  la  cheville  environ  une  minute 
après  5  l'autre  n^^  fe  dégage  auifi  ,  &:  c'eft  pour  lors  que  le 
râteau  remonte ,  &  voici  pourquoi. 

La  Fig.  C  eft  une  pièce  platte  placée  quarrément  ftir  le  Pivot 
de  la  verge  des  palettes  de  la  roue  de  rencontre  ,  cette  pièce  por- 
te un  cliquet  qui  y  eft  mobile.  Les  vibrations  que  le  Pendule  fait 
obligent  le  cUquet  de  relever  ime  dent  du  râteau  en  deux  vibra- 
tions ,  le  râteau  montant  fait  lever  à  fon  tour  le  marteau  E ,  ce 
marteau ,  comme  il  paroît  par  fa  conftruclion ,  a  un  cliquer  mo- 
bile. 


D  E  L'H  0  RL  O  G  E  R  I  E.  315 

bile  quipermpr  au  raceau  de  tomber,  &  il  ne  pciic  fc  relever  aue 
le  marteau  ne  frape  fur  le  timb-re.  QLiandle  râteau  efb  relevé/ le 
reflbrt  qu'il  porte  avec  lui  renverle  le  cliquet  C  ,  &;  ôte  de  prife 
les  dcms  duiateau.  Qn  voit  que  quand  le  râteau  eft  tombé,  que 
le  reflbrt  quitte  le  cliquet  C  qui  empôcheroit  le  râteau  de  tomber, 
mais  la  queue  étant  retenue  par  la  cheville  de  la  roue  de  minutes, 
le  râteau  cil  libre. 

Cette  Horloge  ne  peut  aller  que  30  heures,  &  le  Pendule  doit 
être  fufpendu  à  la  Verge  de  palette  qui  porte  un  couteau.  Comme 
un  tel  rouage  a  beaucoup  de  force  ,  on  peut  placer  une  lentille 
pefinte  qui  facilite  la  levée  du  râteau  èc  du  marteau  douze  fois 
(ans  beaucoup  perdre  de  fi  vibration  ,  il   ell  évident  que  cette 
artilice  feroit   arrêter  le  mouvement  s'il  falloit  que  la  fonnerie-v 
dure  plus  long-tcms.  Le  nombre  donne  un  Pendule  de  7  pouces 
3  lignes  5  la  demie  peut  fonner  par  le  renvoi  G  à  l'ordinaire.  Je 
ne  donne  cette  conltruclion  que  pour  faire  voir  qu'il  ed  Dollîble 
de  faire  une  Horloge  qui  fonnera  l'heure  £c  la  demie  ,  qui  mar- 
quera l'heure  ôl  les  minutes  avec  un  rouage  de  trois  roues. 

Flanche  3  3.  Fig.  1.  Eft  une  Cadrature  qui  fait  fonner  l'heure 
&  les  quarts.  Chaque  fonnerie  a  (on  rouage  particulier  dont  les 
pivots  des  quatrièmes  roues  des  rouages  palîént  du  côté  de  la  Ca- 
drature fur  lefquels  font  placés  quarrément  les  chaperons  6c  les 
palettes  5'  E  Le  limaçon  A  eft  placé  fur  la  roué'  de  minutes  j  cette 
roue  porte  quatre  chevilles  qui  font  lever  la  détente  à  fouet  B 
quatre  fois  par  heure.  Cette  détente  B  elb  à  pied-de-biche ,  c'eft- 
à-dire  ,  qu'elle  porte  la  pièce  C  qui  cède  contre  le  bout  du  cli- 
quet F  G.  Qiiand  elle  levé  èc  quand  elle  eft  paiTée  ,  il  y  a  une 
cheville  fixée  fur  la  pkitine  qui  rencontre  la  queue  de  la  pièce  C 
qui  l'oblige  de  fe  remettre  dans  fon  premier  état  ,  de  iorte  que 
quand  la  détente  échape  d'une  cheville  ,  la  pièce  C  frape  le  bout 
du  cliquet  G  pour  lui  faire  quitter  les  dents  An  râteau  H. 

Ce  râteau  combe  fur  l'on  limaçon  pendant  que  le  cliquet  F  G 
eft  retenu  par  le  crochet  D.    Le  rouage  étant  libre  de  tourner  , 
l'ovale  E  excentrique  fait  aulli-tôt  lever  le  crochet  D  ,  &  celui  G 
retient  le  râteau  que  la  palette  E  relevé  d'autant  de  dents  que  le 
limaçon  des  quarts  a  prefenté  de  profondeur ,  &  quand  le  râteau 
eft  à  fa  dernière  dent  ,  le  coté  i .  porte   une  cheville  platte  qui 
retient  une  autre  cheville  ronde  que  l'ovale  E  porte  i  c'eft  ce  qui 
fait  l'arrêt  do  la  fonnerie  des  quarts  quand  les  deux  chevilles  fe 
rencontrent.  Les  marteaux  font  placés  au  côté  de  la  Cage,  ils 
Tome  IL  S 


f 


5.4  TRAITE' 

font  levés  avec  des  Equcrres ,  £c  les  chevilles  qui  font  fur  la  troi- 
fiéme  roue  à  l'ordinaire. 

Quand  les  quatre  quarts  fonnent ,  le  limaçon  A  prefcnte  fon 
dc<j;ré  le  plus  profond ,  ce  qui  fait  que  le  bras  K  frape  la  queue 
du  cliquet  L  M  pour  que  le  râteau  N  tombe  fur  le  limaçon  des 
heures  qui  elb  placé  fur  la  roue  de  Cadran  ,  &  qui  n'eft  pas  re- 
prefenté.  Pendant  cctinftant,  le  rouage  delafonnerie  des  heures 
tourncroit  s'il  n'étoit  retenu  par  le  levier  coudé />,  le  bout  O  re- 
tient le  chaperon  q  par  le  moyen  de  fa  forme  qui  eft  en  crochet, 
pendant  cette  fituation  les  quatre  quarts  fonnent  ,  &  quand  ils 
ont  fonnés ,  le  bras  r  ell  levé ,  &  le  bout  O  dégage  le  chaperon  qy 
pour  lors  la  palette  relevé  le  râteau  à  l'ordinaire  ,  chaque  tour  de 
dette  frape  un  coup  de  marteau  ,  &:  l'arrêt  de  la  fonnerie  fe  fait 
comme  celle  des  quarts.  T  eft  la  pièce  de  filence  qui  ell  facile  à 
voir. 

Qiioique  cette  Cadrature  foit  précifémenr  fur  le  même  principe 
que  plufieurs  autres  que  l'on  a  rapporté,  il  m'a  paru  que  la  pofi- 
tion  des  pièces  étant  différentes  ,  qu'elles  méritoient  aulîi  d'être 
Vues.  Cette  co-nftrudion  n'eft  point  avantageufe  pour  i'arange- 
ment  des  roues. 

rlar/che  3  5.  Fig.  i  o.  Sont  des  Cadrans  qui  marquent  des  quan- 
tièmes de  mois,  de  Lime,  fcs  phafcs  &.  les  jours  de  la  femaine. 

/V?.  I  I .  Eft  la  Cadrature  des  quantièmes  menés  par  le  barillet 
du  mouvement  qui  a  i  20.  dents.  Ce  barillet  eft  un  mois  fans  être 
remonté,  i'  .J-  -1..-Î  .^  .\^.:i ..  le  pignon  i  2.  féconde  roue  84.  Pi- 
gnon 7.  Ce  dernier  eft  celui  de  la  roue  à  longue  tige  qui  fait  un 
tour  par  heure-  Le  pignon  D  de  12.  engrenne  dans  le  barillet , 
il  fait  fa  révolution  en  12.  heures.  Ce  même  pignon  en  porte  un 
autre  qui  eft  de  8.  il  engrenne  dans  la  roue  64.  &:  cette  roue  64. 
fait  fon  tour  en  quatre  fois  24.  heures  ,  elle  porte  une  féconde 
roue  qui  a  ^2.  dents.  Cette  roue  fait  par  conféquent  aulîî  un 
tour  en  quatre  jours ,  &  mené  une  autre  roue  de  64.  qui  fait  un 
tour  en  huit  fois  24.  heures.  Cette  roue  de  64.  porte  tm  pignon 
de  8.  qui  fait  de  même  ime  révolivtion  en  huit  rois  24.  heures. 
ïl  engrenne  dans  la  roue  des  quantièmes  de  Lune. 

Cette  roue  de  quantième  a  55».  dents  ,  parce  que  la  Lune  n'a- 
chevé fon  cours  que  dans  25).  jours  &  demie  ou  environ  ,  la  roue 
i]e  fait  fon  tour  qu'en  deux  lunaifons  qui  font  55).  jours.  Sur  cette 
roue  de  5  9.  font  gravées  deux  faces  pour  marquer  les  différentes 
phafes  qui  paroilïent  fttcceffivement  j>ar  une  ouverture  pratiquée 


DE    V  HORLOGERIE.  315 

au  Cadran  fig.  10.  Les  quantièmes  de  Lune  font  marqués  pai' 
une  aiguille  que  l'arbre  de  la  'féconde  roue  ou  petite  roue  59. 
porte.  Cet  arbre  pafle  au  travers  du  Canon  de)  la  roue  des  phafes. 
La  petite  roue  5  5).  ell:  menée  par  un  pignon  de  16.  fixé  fur  celui  de 
8  ,  tous  deux  ponclués ,  ce  qui  fait  que  cette  roue  59.  fait  fon  tour 
en  1 5J  jours  {  furie  même  plan  ,  c  elt-à-dire  ,  fur  la  roue  64.  eft  en- 
core pofée  une  roue  qui  a  24  dents.  Cette  roue  fait  fon  tour  en 
huit  jours  comme  les  autres  fur  ielquelles  elle  ell  fixée  ,  elle  en- 
grenue  à  angle  droit  dans  deux  autres  roues  qui  ont  chacune  iz. 
dents  ,  ce  qui  fait  que  ces  deux  roues  font  chacune  deux  tours 
■dans  huit  jou>ç. 

La  tige  F  porte  un  pignon  de  i(j.  ce  pignon  engrenne  dans  une 
roue  de  champ  du  nombre  de   ?.  S.  dents.  Cette  roue  G  taie  loiv  ' 
tour  dans  7.  jours.  L'arbre  porte  une  aiguille  qui  marque  les  jours 
de  La  femaine. 

La  tige  E  fait  auffî  deux  tours  dans  huit  jours  ,  elle  porte  un 
pignon  de  8  qui  mené  une  roue  de  champ  de  6  i-  cq  qui  fait  que 
cette  roue  fait  un  tour  dans  31.  jours.  Son  arbre  porte  à  trotrc- 
ment  luie  aiguille  pour  marquer  les  quantièmes  de  mois.  Ces  fortes 
de  quantièmes  s'ajoutoient  aux  bas  des  Cadrans  des  Pendules  an- 
ciennes. On  en  voit  dont  les  opérations  fe  font  par  faut  par  le 
moyen  de  différentes  détentes  à  foiiet ,  ce  qui  fait  une  très-belle 
Mèchanique  ,  &  bien  ingénieufe.  Celle  que  je  rapporte  ici  m'a 
paru  des  plus  fmiples. 

Planche  33.  F/g.  i  3.  Sont  des  roues  avec  leurs  nombres  pour 
donner  une  révolution  à  une  roue  en  365  jours  5  heures  48  mi- 
nutes 58  fécondes  }|,  ce  qui  avance  par  an  d,]  une  féconde  ^f, 
&  en  100  ans  fait  i  heure  1  minutes  4  fécondes  \*. 

La  roue  7  2 .  eft  celle  de  Cadran  qui  fait  un  tour  en  1 2 .  heures , 
elle  porte  un  pignon  de  7.  qui  mené  une  roue  de  50.  Cette  roue 
de  5  o  porte  auih  un  pignon  de  7  qui  mené  une  roue  de  65?.  &  celle- 
ci  porte  un  Pignon  de  8  qui  mené  la  roue  annuelle  de  85.  Voyei 
le  Traité  â' Horlogerie  du  R.  P.  Alexandre  ,  chapitre  FI.  pag.  160. 

Pi.  53.  Fig.  3.4.  5.6.  7.  8.  9.  Se  10.  Sont  les  principales  pièces 
d'une  Montre  faites  parD.  P.  Hager  à  "Wolffcnbutel.  Sacompo- 
fition  efttrès-ingénieufe,elle  marque  les  heures  du  jour,  &  celles  de 
b  nuit ,  l'heure  du  lever  ôc  du  coucher  du  Soleil ,  fon  lieu  dans  les 
Signes  du  Zodiaque,  ôC  le  jour  de  fon  entrée  dans  chaque  Signe, 
les  quantièmes  de  mois  ,  les  douze  mois  d«  l'année,  &:  le  nombre 
des  jours  de  chacun. 


3i(î  TRAITE' 

Tig.  3.  Eft  le  Calibre  du  mouvement  ,  il  efl  marqué  comme 
les  Hoiiogers  ont  coutume  de  le  pratiquer  ,  ce  mouvement  ne 
marque  pas  les  minutes  i  jeTui  ai  cependant  fait  marquer  comme 
on  le  verra  à  la  fin  de  cette  dcfcription. 

La  roue  qui  eft  au  centre  fait  ix  révolution  en  14  heures ,  parce 
qu'elle  ell  menée  par  un  pignon  de  10.  qui  ell  fixé  fous  la  roué 
de  fufée  qui  fait  fon  tour  en  4  heures ,  &  par  conféquent  G  tours 
en  24.  ainfi  6  fois  10  font  60  qui  eft  le  nombre  de  la  roue  qui 
fait  fon  tour  en  14  heures. 

L'arbre  de  cette  roue  traverfe  la  Cadrature.  Sur  cet  arbre  efl 
placé  à  frottement  une  chauffée  qui  porte  fixement  la  roue  Fig-  6. 
de  73  dents.  Sur  cette  roue  eft  fixé  un  chaperon  ou  platine  d'ar- 
gent fur  laquelle  ell  gravé  le  nom  des  figures  du  Zodiaque  ,  Se 
leurs  caractères ,  comme  il  paroît  à  la  Fig.  5.  Cette  chauffée  ou 
canon  porte  encore  un  pignon  de  8  au-defflis  du  chaperon,  il  eft 
renfermé  dans  l'épaifleur  de  la  fauffe  plaque  qui  reprefente  Thori- 
ïon  dont  on  parlera  dans  fon  lieu. 

On  remarquera  que  la  chauffée  ,  la  roue  de  7  5  ,  le  chaperon 
gravé  &:  le  pignon  de  8  font  fixes  enfemble  ,  &•  qu'ils  font  une 
révolution  en  14  heures. 

Cet  aflemblage  porte  un  petit  Soleil  qui  parcourt  une  rénure 
ou  entaille  fur  la  platine  en  montant  du  centre  à  la  circonférence 
du  chaperon  lorfqu'il  ell  dans  les  fignes  afcendans  ,  S^  de  la  cir- 
conférence au  centre  dans  les  fignes  defccndans,  de  forte  qu'étant 
près  du  centre ,  il  eft  environ  fix  mois  à  monter  jufqu'à  la  circon- 
férence, ôc  étant  à  la  circonférence  il  efl  fix  autres  mois  à  reve- 
nir auprès  du  ce»tre  ,  ce  qui  le  fait  parcourir  les  1 1  Signes  qui 
font  placés  fix  d'un  côté  ôcfix.de  l'autre. 

Il  faut  voir  prefentcment  comment  le  petit  Soleil  parcotirt  la 
rénure  avant  de  perdre  de  vue  ce  qui  vient  d'être  dit. 

Defi^ous  la  roue  73.  eft  placée  la  plaque  Fig.  8.  Cette  plaque 
fait  un  tour  par  jtnnée  ,  elle  porte  une  courbe  en  rénure  faite  en 
forme  de  coeur,  comme  il  paroît  à  fa  Figure.  Le  Soleil  porte  un 
pivot  qui  traverfe  la  roue  Fig.  6.  pour  entrer  dans  la  courbe  &. 
en  fuivre  le  contour  i  c'eft  par  le  moyen  de  cette  courbe  qui  fait 
u«e  révolution  par  an  que  le  Soleil  parcourt  les  1 1  Signes.  Voici 
comment  ce  plan  ne  fait  qu'im  tour  par  année.  La  Figure  4.  efl 
la  platine  des  pilliers  du  côté  de  la  Cadrature  où  l'on  voit  les 
trois  trous  des  pilliers  de  la  fauffe  plaque  j  il  n'y  a  rien  fur  cette  pla- 
tine qu'un  pignon  de  i  2  un  peu  élevé  fixé  au  centre,  ôc  au  travers 


DE    L'HORLOGERIE.  ^^^ 

duquel  paffe  l'arbre  de  la  roue  qui  fait  fon  tour  en  24.  heures  * 
comme  il  a  été  dit. 

La  plaque  Fig.  8.  porte  excentriquement  la  roue  48.  Fig,  7. 
ou  plûtôc ,  oblige  cette  roue  qui  engrenne  dans  le  Pignon  de  i  2. 
qui  ell  fixe  à  tourner  autour  ,  ce  qui  fait  faire  à  la  roue  48.  une 
révolution  en  4  fois  24.  heures. 

Cette  roue  porte  un  pignon  de  3.  qui  traverfe  la  plaque  Fi<r.  %, 
au-deflous  de  laquelle  elt  la  roue  de  48.  comme  il  paroît  à  la 
Figure  ,  elle  engrenne  dans  la  petite  roue  de  15.  qui  eft  noyée 
dans  la  faufl'c  plaque ,  ôc  qui  fait  par  ce  moyen  une  révolution 
en  zo.  jours  ,  &.  fait  faire  une  pareille  révolution  à  une  autre 
roue  de  I  5.  qui  porte  un  pignon  de  4.  Ce  pignon  de  4.  engrenne 
dans  la  roue  de  75.  Fig.  G.  ce  qui  fait  que  cette  roue  de  73. 
oblige  le  plan  Fig.  8.  h.  faire  avec  elle  -~  de  fa  révolution  en  24, 
heures  plus  que  la  roue  àcf  t,.  .,  &i  ce  plus  produit  en  un  an  une 
révo'ution  entière  »  parce  que  quatre  dents  de  la  roue  7  3 .  awiflent 
en  20.  jours:  or  fi  quatre  dents  donnent  20.  jours,  73  dents 
donneront  365.  jours  ,  ou,  ce  qui  revient  au  même  ,  feront  faire 
une  révolution  au  plan  Ftg.  8.  en  365  jours.  Donc  ce  plan  qui 
porte  la  courbe  feray^  de  fa  révolution  en  24.  heures  ,  comme 
il  vient  d'être  dit. 

Les  bgnes  ponctuées  entre  les  Figures  4.  7.  &  8.  font  voir  que 
la  roue  ^8.  ell  placée  fous  le  plan  Fig.  j^.  Ô:  qu'elle  engrenne 
dans  le  Pignon  de  i  2. 

Prefentement  il  eft  aifé  de  voir  comment  on  connoît  le  lever 
&  le  coucher  du  Soleil,  &:  par  conféquent  la  grandeur  des  jours. 
Le  petit  Soleil ,  ou  fon  centre  ,  parcoiu-ant  les  Signes  comme  on 
l'a  dit ,  on  volt  que  quand  il  eft  dans  le  Cjfricûr»e  aux  Mois  de 
Décembre  Se  Janvier  il  eft  à  la  même  hauteur  que  quand  il  elt 
iins  le  Sagitaire  aux  Mois  de  Novembre  6c  Décembre  ,  ce  qui 
fait  qu'il  ne  fpuroit  paroître  que  fur  les  8  heures  du  matin ,  & 
qu'il  difparoît  fur  les  4  heures  du  foir ,  &:  quand  il  eft  à  la  hauteur 
des  Gémeaux  au  Mois  de  May  £c  Juin  ,  &  de  V Ecre'vjiJij  au  Mois  de 
Juin  Se  Juillet  que  par  la  forme  de  la  plaque  du  Cadran,  le  Soleil 
paroîc  à  4  heures  du  matin  ,  &  difparoît  à  8  heures  du  foir,  & 
enfin  quand  le  Soleil  entre  dans  le  Beliicr  Ôc  dans  la  Balance  qui 
font  les  Equiaoxes  du  Printems  &;  d'Automne  ,il  paroîc  à  6  heu- 
yes  du  matin  Se  difparoît  à  6  heures  du  foir. 

La  rénure  que  parcourt  le  Soleil  en  fix  mois  le  long  des  Signes 


>  \ 


518  T    R     A     I    T    E' 

ferc  ellc-mcme  d'Aiguille  pour  marquer  les  heures  du  jour  Fur  le 
Cadran  fi^-  5  •  &:  comme  elle  cède  en  partie  de  paroîrre  fur  les 
7  iieures  du  foir  ,  &:  qu'elle  difparoît  entièrement  après  8  heures, 
une  autre  Aiguille  placée  fur  la  même  diretlion  qui  a  une  figure 
de  Lune ,  paroît  à  l'oppofé  pour  marquer  les  heures  de  la  nuit. 

Sur  la  partie  du  cercle  qui  ne  paroît  que  la  nuit ,  on  a  gravé  ■ 
l'entrée  du  Soleil  dans  les  Signes ,  ce  qui  fert  de  table  pour  ce  fu- 
jet ,  &:  comme  il  y  a  peu  de  place  on  a  marqué  en  abrégé  ces  en- 
trées de  cette  façon.  Mars  0  Y  1 1 .  Avril  Gy  1 1  •  May  O  rr  1  z- 
Juin  0^12-  &c.  c'eft-à-dire  ,  que  dans  le  mois  de  Mars  le  Soleil 
entre  dans  le  Bélier  le  1 1 .  Il  entre  dans  le  Taureau  le  1 1 .  Avril , 
dans  les  Gémeaux  le  2  1.  May  ,  dans  l'EcrevilTe  le  1 2.  Juin ,  &c. 

Voilà  pour  ce  qui  regarde  le  lever  &  le  coucher  du  Soleil , 
fon  lieu  -dans  les  Signes  ,  les  heures  du  jour  ,  &L  celles  de  la 
nuit. 

Pour  les  Quantièmes  de  Aiois. 

On  a  dit  que  la  chauflee  portoit  un  pignon  de  8  comme  il  pa- 
roît au  centre  de  la  faufTe  plaque  Fig.  5.  on  a  dit  auîîi  que  ce 
pignon  faifoit  un  tour  en  24.  heures  ,  il  engrenne  dans  la  roue  i  6'. 
qui  a  etïeclivement  i  G  dents ,  elle  fait  par  ce  moyen  un  tour  en- 
deux  jours.  Cette  roue  porte  un  pignon  de  4  qui  engrenne  dans 
une  roue  de  60.  ce  qui  lui  fait  faire  un  tour  en  30  jours>Commc 
fon  arbre  efb  à  frottement ,  cet  arbre  porte  quarrément  une  Ai- 
guille qui  marque  les  quantièmes  fur  le  Cadran  excentrique  Fig.  5. 
On  comprend  que  quand  le  mois  a  3  i  jours  ^  finit  laiiîcr  mar- 
cher l'Aiguille  julqu'au  premier  du  mois  fuivant ,  &  le  lendemain 
•  la  faire  rétrograder  de  ce  jour,  &:  au  contraire  quand  le  mois  n'a 
que  28.  ou  25).  jours ,  l'avancer  de  un  ou  de  deux  jours ,  c'eft-à- 
dire  ,  la  mettre  à  la  divifion  30.  Le  cercle  des  mois  Fig.  5).  elt  fé- 
paré  de  fon  Cadran ,  on  voit  à  découvert  ce  cercle^avec  les  roues 
&  les  Pignons  ^[ui  le  mènent,  le  tout  placée  fur  la  fauflTe  plaque 
Ftg.  9.  Le  grand  cercle  qui  porte  les  noms  des  mois  Fig.  ^.  & 
qui  eil  placé  dans  une  rénure  a  intérieurement  96  dents ,  la  roue 
■60  qui  tait  fon  tour  en  30  jours  ,  porte  un  pignon  de  8  qui  en- 
grenne dans  une  roue  de  16  ,  &;  cette  roue  de  i  6  engrenne  dans 
je  cercle  de  5?  6  dents  ,  de  forte  que  tous  les  5  o  jours  il  y  a  8  dents 
qui  agilVent  pour  mener  le  cercle ,  ainfi  1 1  fois  S  font  5)  6  ,  par  con- 
féquent  la  roue  ou  cercle  fait  fon  tour  en  3  60  jours  ,  ce  qui  feroit 
5   jours   5  heures  48  minutes  de  moins  que  l'année  ordinaire  > 


DE    V  H  0  RLO  G  E  Ri  E.  jrp 

mais  comme  les  fepc  mois  de  l'année  qui  ont  3  i  joins  font  faire 
7  jours  de  pins  ,  &  que  le  mois  de  Février  n'a  ,  année  commune , 
que  i8  jours,  cela  donne  2  jours  à  déduire  lur  les  7  jours,  on  a 
donc  par-là  5  jours  pour  achever  l'année  commune  ,  &  6  pour 
l'année  Biffcxrile  on  le  mois  de  Février  a  i  5)  jours  i  ainfi  par  cette 
compenfation  la  Montre  fuit  à  peu-près  le  cours  du  Soleil  6i  le 
Calandrier. 

Au-delTus  de  midi  ou  chifFrè  de  i  2  eft  placé  un  petit  hJex  qui 
marque  les  mois  de  l'année  qui  paflent. 

Les  trous  qui  paroilTent  fur  la  faufTe  plaque  Fig.  5).  font  pour 
pafler  les  pieds  des  Cadrans ,  &  ceux  qui  font  fur  la  F/g.  4.  font 
pour  les  faux  pilliers  de  la  faufle  plaque. 

Les  lettres  qui  font  fur  le  Calibre  Fig.  3.  font  pour  marquer  le 
nom  des  roues  5  fçavoir  ,  B  eft  le  Barillet ,  C  la  roue  de  fufée ,  D 
la  grande  roue  moyenne,  E  la  petite  roue  moyenne  ,  R  la  roue  de 
champ.  La  ligne  jR.  T  rcprefenre  le  profil  &C  la  place  de  la  roue- 
de  rencontre.  G  eft  le  cercle  du  Balancier.  A  eftla  roue  qui  porte 
la  Cadrature  &  qui  fait  fon  tour  en  24  heures. 

Cette  Montre  qui  eft  à  double  boette  d'or  vient  de  S.  A.  S. 
Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans  ,  qui  en  a  fait  prefent  à  M"^  de 
Mairan  de  l'Académie  Royale  des  Sciences.  Comme  il  manquoit 
À  cette  ingénieufe  Montre  deux  chofes  clTentielles ,  qui  font  les 
minutes  &  les  fécondes  ,  M*^  de  Mairan  me  la  donna  pour  cher- 
cher un  moyen  de  les  lui  faire  marqtier.  De  quelque  façon  que 
et  fût  ,  je  n'ai  pu  en  trouver  d'autre  que  celui  d'ajouter  le  petit 
Cadran  Fig.  10.  fur  la  platine  de  dcinis  ,  &  par  une  ouverture 
que  j'ai  fait  au  fond  de  la  première  boëce  on  voit  les-  minutes  ÔC 
les  fécondes,  mais  les  Aiguilles  tournent  à  gauche. 

J'ai  commence  par  déplacer  la  coulifle ,  &  j'ai  fait  à  la  féconde 
roue  une  tige  affez  longue  pour  porter  l'Aiguille  des  minutes,  j'ai 
fait  une  autre  tige  à  la  petite  roue  inoyenne  pour  lui  donner  un 
pivot  qui  paflTela  platine  ,  fur  lequel  j'ai  placé  quarrément  une 
roue  fort  légère  du  nombre  de  48  dents,  pour  faire  marquer  les 
fécondés.  Cette  roue  engrenne  dans  un  pignon  de  8  dont  le  Ca- 
non eft  n-tobile  fur  la  tige  des  minutes  ,  &  porte  l'Aiguille  des 
fécondes  ,  par  ce  moyen  j'ai  réùfli  à  faire  marquer  à  cette  Montre 
les  minutes  Scies  fécondes  avec  la  précifion  poiHble. 

Le  récit  avantageux  que  M'  de  Mairan  fit  'de  moi  .à  S.  A.  S. 
Monfeigneur  le  Duc  d'Orléans  à  l'occafion  de  cette  Montre  a 
engage  S.  A-  S.  de  me  faire  l'honneur  de  m'en  commander  une 


iio  TRAITE* 

pareille  j  cependant  comme  il  m'a  été  permis  de  la  conftruire  à 
ma  volonté  ,  je  l'ai  difpofé  de  manière  qu'elle  marque  les  minucei; 
à  l'ordinaire. 

En  place  du  cercle  des  mois  Fig.  5- j'ai  mis  celui  des  minutes, 
^j'ai  tranfporté  les  mois  à  côté  des  Signes  du  Zodiaque,  ce  qui 
clt  fuffifant  pour  l'ufagc  ordinaire  ,  je  diminue  par  ce  moyen  uu 
grand  frottement  que  le  cercle  des  mois  caufe. 

Le  changement  que  j'ai  fait  pour  avoir  les  minutes  efl:  d'avoir 
difpofées  les  roues  du  mouvement  à  l'ordinaire,  ou  la  féconde 
fait  le  tour  par  heure  ,  &L  porte  fur  la  tige  une  chauffée  fur  la- 
quelle cil  placée  l'Aiguille  des  minutes ,  la  roue  de  Cadran  fait  le 
tour  en  24  heures  ,  elle  eft  menée  par  une  roue  de  renvoi  de  60. 
Le  pimon  de  chauffée  ell:  de  10.  de  forte  que  cette  roue  de  ren- 
voi mit  fon  tour  dans  6  heures.  Cette  roue  porte  un  pignon  de 
i  i-  qui  mené  la  roue  de  Cadran  de  48.  or  h  le  pignon  1 1.  fcxit 
fon  tour  dans  6  heures  &:  4  tours  pour  24.  il  fera  faire  un  tour 
à  la  roue  de  Cadran  parce  qu'elle  a  48. 

J'ai  élevé  le  pignon  fixe  qui  ei\  de  1 1-  Fig.  4.  au-deflTus  de  la 
roue  de  Cadran  par  le  moyen  d'un  pont  d'acier  ,  pour  lors  la  roue 
48.  Fig.  7.  engrenne  dedans,  &  la  plaque  Fig.  8.  fait  les  mêmes 
révolutions,  comme  il  a  été  dit. 

.  J'ai  ajouté  à  cette  Montre  le  quantième  de  Lune  Scies  phafes, 
comme  elles  font  reprefentés  dans  la  F. g.  5.  pour  cet  effet  j'ai 
mis  au  centre  un  pignon  de  6-  en  place  de  celui  de  S. Fig  5? ..  La  roue 
16-  qui  engrenne  dedans  en  a  18.  elle  porte  à  fon  centre  deux 
pignons  de  trois  aîles  chacun  5  l'un,  pour  mener  une  roue  de  31. 
qui  fait  marquer  les  quantièmes  de  mois ,  &  l'autre  pour  mener 
une  roue  de  55).  pour  les  quantièmes  de  Lunes  j  ces  deux  roues 
font  placées  l'une  fur  l'autre.  Voilà  l'addition  que  j'ai  fait  à  cette 
Montre  pour  la  rendre  plus  parfaite  &  plus  commode  que  celle 
que  j'ai  eu  pour  modèle. 

Comme  cette  Montre  fe  remonte  par-deiTous  &  qu'elle  n'a 
qu'une  feule  boette  ,  j'ai  crû  qu'il  f  dloit  tirer  avantage  de  tout 
en  y  faifant  graver  un  Cadran  Univerfel  fur  la  convexité  de  la 
boette.  Comme  il  £mt ,  pour  plus  de  folidité ,  une  plaque  tour- 
nante pour  fermer  6:  ouvrir  le  trou  de  la  remonte,  j'ai  fait  graver 
cette  plaque  en  i  4  heures  ,  &  j'ai  difpofé  autour  les  principaux 
lieux  de  la  terre  qui  ont  pu  entrer  ,  parce  moyen  onconnoît  l'heure 
de  chaque  endroit  marqué.  L'application  de  ce  Cadran  a  fait 
pUifir  à  S.  A.  S.  qui  m'a  fait  l'honneur  de  me  le  témoigner  lorfque 
j'ai  eu  celui  de  lui  livrer  cette  Montre.  DESCRIPTION 


DE   L'HORLOGERIE,  3^ 

DESCRIPTION 

D'UNE     MONTRE     ORDINAIRE. 
PLANCHE      XXXIV. 

UN  E  Montre  n'efl:  en  petit  que  ce  qu'une  Horloge  ou  Pen- 
dule à  refTort  eft  en  grand.  Elle  eft  de  même  compofée  de 
roues  &:  de  pignons  difpofes  entre  deux  platines.  La  force  motrice 
eft  auiîi  un  reflbrt ,  on  lui  donne  une  fufée  pour  corriger  (es  iné- 
galités ,  il  y  a  de  même  un  échapement ,  toute  la  différence  con- 
fille  dans  la  puilTmce  réglante.  Celle  d'une  Horloge  ell  un  Pen- 
dule ,  parce  qu'il  y  a  toute  la  place  nécelTaire-  Celle  d'une  Mon- 
tre eil:  un  Balancier  réglé  par  un  reffort  fpiral. 

La  pUnche  34.  fait  voir  toutes  les  parties  d'une  Montre  dé- 
veloppée ,  à  l'exception  néanmoins  de  la  boëte  &  du  Cadran  qui 
m'ont  paru  inutiles.  Ces  pièces  font  reprefentées  en  autant  de 
façon  que  je  l'ai  crû  néceuaire.  En  expliquant  leurs  noms  &  leurs 
ufages,  je  tâcherai  de  former  une  idée  de  la  façon  dont  on  doit 
opérer  pour  l'exécution.  Je  ferai  remarquer  en  palTint  le  choix 
de  plufieurs  méthodes ,  &  j'employerai  celles  qui  font  les  plus 
fui  vies. 

Pour  comprendre  aifément  la  compofition  d'une  Montre  ,  il 
faudroit  avoir  connoiflance  de  quelques  pièces  d'Horlogeries ,  ou 
tout  au  moins  des  termes  qu'on  a  donné  ci-devant.  L'idée  qu'on 
doit  fe  former  dans  la  conllrudion  eft  au  moins  de  trois  fortes. 

La  première ,  eft  d"en  difpofer  tellement  toutes  les  parties  ,  que 
l'avantage  de  la  force  &  de  la  folidité  s'y  rencontre  autant  qu'il 
eft  polhble  j  cependant  il  faut  remarquer  qu'une  force  plus  que 
fuffifante  devient  préjudiciable  j  ce  que  je  ferai  voir  par  la  fuite. 

La  féconde  ,  c'eft  de  difpofer  [qs  nombres  de  manière  que  les 
premiers  mobiles  foient  toujours  plus  forts  que  les  féconds ,  &:  les 
féconds  plus  que  les  troifiémes,  ainfi  du  refte  ,  il  faut  néanmoins 
avoir  égard  à  ne  pas  faire  la  denture  d'une  roue  de  champ  fiHne, 
non  pas  que  l'on  craigne  qu'elle  fe  faulTe  ,  mais  par  la  coniidcra- 
tion  que  l'engrenage  d'une  roue  de  champ  n'eft  pas  lî  conftanc 
que  celui  d'une  roue  platte. 

Et  la  troifiéme  confideration  eft  de  fe  fervir  d'un  nombre  qui 
Tome  IL  T 


32.1  TRAITE* 

donne  vine  quantité  de  vibrations  proportionnées  autant  qu'il  fera 
poilîble  à  l'exercice  de  la  perfonne  qui  doit  la  porter  ,  c'eft-à-dire, 
qu'une  Montre  qui  eft  portée  par  une  perfonne  qui  va  fouvent 
à  cheval,  ou  qui  fait  d'autres  exercices  vifs  ,  doit  faire  plus  de 
vibrations  pour  fe  maintenir  réglé  3  ce  qui  e^  confirmé  par  l'ex- 
perieilce  ,  &C  la  même  expérience  fait  voir  qu'une  Montre  fera 
plus  conilament  jurte  à  1  6ioo  vibrations  ou  environ  par  heure, 
étant  en  repos,  qu'une  autre  à  i  8000. 

Calibre:  «r  pf^^  ^  ^  C'eit  le  plan  de  la  Montre  qu'on  appelle  Calibre.  Il  re- 
prefente  la  grandeur  des  roues  &  leurs  pofitions.  Les  meilleurs  Ca- 
libres font  ceux  qui  font  difpofés  de  manière  à  ne  pas  donner 
l'avantage  à  une  pièce  au  préjudice  d'une  autre ,  &  enfin  qui  donne 
de  grandes  roues. 

Le  cercle  A  reprefente  le  Barillet ,  celui  B  la  roue  de  fufée.  Le 
cercle  placé  au  centre  eft  la  roue  à  longue  tige.  C  eft  la  petite 
.  roue  moyenne.  D  la  roue  de  champ ,  le  tiret  ou  ligne.  D  eil:  la 
place  de  la  roue  de  rencontre ,  &  le  cercle  E  le  Balancier  j  c'eil 
ainfi  que  les  Horlogers  le  pratiquent.  Ceux  qui  ont  des  Outils 
d'engrenage  femblables  à  celui  que  l'on  trouvera  dans  le  Traité 
des  Outils  Planche  38.  ne  percent  point  leurs  Calibres  que  les 
roues  ne  foient  enarbrées  fur  leurs  pignons  ,  parce  qu'au  moyen 
de  cet  Outil  on  fait  des  trous  fi  à  propos ,  qu'il  n'elt  plus  befoin 
d'y  retoucher,  de  même  qu'aux  dentures. 

pniierj.  Pour  la  hauteur  àes  Pilliers  on  prenoit  autrefois  un  'quart  du 

diamettre  de  la  fauffe  plaque,  prefentement  on  ne  prend  qu'un 
cinquième ,  6c  la  grandeur  de  la  platine  de  deflus  fe  prend  fur  la 
portion  de  cercle  que  décrit  le  mouvement  quand  on  le  fait  mou- 
voir fur  fa  charnière  ,  ee  que  l'on  appelle  embichetage. 

EXEMPLE. 

Soit  le  diamettre  de  la  boëte  A  B  Fig.  5  3.  fi  des  points  A  &  B 
on  forme  deux  Arcs  ,  la  grandeur  de  la  platine  de  defilis  fera 
la  ligne  parallèle  C  D ,  on  connoîtra  que  fi  les  pilliers  étoient  plus 
haut  la  platine  de  delTus  feroit  plus  petite ,  ces  deux  règles  pro- 
duifent  la  forme  qu'on  donne  ordinairement  aux  Montres  pour 
être  proportionnées  dans  les  différentes  grandeurs  >  ce  n'eft  pas 
qu'on  ne  puifTe  tenir  des  pilliers  plus  haut  ou  plus  bas.  On  a  fait 
des  Montres  plus  grandes  dont  les  pilliers  étoient  de  moitié  plus 
j  bas  :  mais  dans  ces  circonftances  on  eft  obligé  de  ménager  beau- 

coup les  épaiflèurs ,  de  gagner  de  la  place  en  noyant  la  roue  à  Ion- 


DE     L'HORLOGERIE.  313 

gue  tige  à  moitié  de  l'épaifTeur  de  la  platine,  &la  platine  eft  per- 
cée entièrement  pour  contenir  la  petite  roue  moyenne  qui  eft  re- 
tenue avec  une  baretre  ,  qui  fe  trouve  logée  dans  la  concavité 
du  Cadran  ,  de  même  que  la  Cadrature  ,  par  ce  moyen  le  Ba- 
rillet peut  avoir  toute  la  hauteur  de  la  Cage.  Ces  fortes  de  formes 
ne  peuvent  pas  avoir  tant  de  folidité ,  ai  ne  font  que  de  pures 
fântaifies. 

fig.  2-  Eft  la  Platine  fur  laquelle  les  quatre  pilliers  font  rivés.  .  Platine  des  PR- 
Cette  platine  fait  voir  la  place  des  roues  ,  celle  des  pilliers  ,  le  "'* 
relTort  de  Cadran,  la  charnière  ,  la  Vis-fans-fîn  ,  les  deux  tenons, 
&  le  pignon  de  Vis-fans-fîn.  Ce  pignon  eft  placé  quarrément  fur 
l'arbre  du  barillet.  Son  ufage  eft  pour  bander  le  reiïbrt ,  en  tour- 
nant la  Vis  on  obferve  de  tenir  ce  pignon  d'un  grand  diamettre 
du  nombre  environ  de  18.  on  laifle  les  dents  quarrées  fendues 
à  l'Outil ,  inclinées  comme  la  Vis  le  demande ,  plus  la  denture  eft 
fine ,  moins  la  Vis  a  de  pente  ,  &  par  conféquent  refte  plus  con- 
ftante  ,  c'eft-à-dire,  moins  fujette  à  reculer  par  l'efFort  du  reffbrt. 
Cette  méthode  de  fixer  le  reffort  eft:  préférable  à  un  rochet. 

Fig.  5  2.  Eft  la  même  platine  des  pilliers  fur  laquelle  font  pla-    Roues  placées  fur 
cées  les  roues,  comme  fi  on  alloit  remonter  le  mouvement.  la  platine  des  Pii- 

Les  dévelopemens  48.  49.  50.  &   51.  font  les  plans  &  profils    '^Reflort  deca- 
du  nez  du  rclTort  de  Cadran.  Ce  nez  eft  placé  du  côté  de  la  Ca-  dran. 
drature  ,  comme  il  paroît  à  la  Figure  3.  Cette  conftrudion  du 
reflbrt  réfifte  à  ceux  qui  par  inadvertance   tireroit  le  bord  du 
Cadran  pour  ouvrir  le  mouvement. 

La  Figure  marquée  C  eft  le  reflbrt  que  l'on  employé  commune-      «    •    „  /r 
ment.  Il  me  paroît  auflî  folide  que  celui  à  coulifte  quand  on  ré- 
ferve  deux  petits  mantonets  au  nez  D  ,  £c  ce  dernier  a  l'avan- 
tage d'être  plus  aifé  à  faire- 
La  Figure  3-  eft  encore  la  même  Platine  des  pilliers  tournée  du    côcé  de  la  cadra- 
côté  de  la  Cadrature ,  on  y  voit  le  reflbrt  de  Cadran,  la  place  des 
pilliers,  la  roue  de  renvoi  ,  le  pignon  de  chauffée  dont  le  profil 
eft  45.  la  fauffe  plaque  A  B,  la  barette  qui  porte  les  pivots  de  la 
roue  de  champ  &  de  la  roue  moyenne.  Cette  méthode  évite  que 
les  trous  ne  foient  gâtés  par  la  dorure  ,  &  les  tiges  étant  plus 
longues,  l'engrenage,  fur-tout  delà  roue  de  champ  avec  la  roue 
de  rencontre  en  elt  plus  conftant. 

Fig.  46.  d-  47.  Sont  le  plan  &  profil  de  la  roue  de  Cadran 
qui  porte  l'Aiguille  des  heures.  Voici  comme  les  roues  agiftent 
pour  procurer  les  effets  que  l'on  demande-  La  chauffée  profil  45. 

Tij 


tUti, 


314  TRAITE' 

Rout  de  cadran.  ^^  placée  3.  frottement  {nt  la  tige  Fig.  ç.  Comme  la  roue  fait  un 
tour  par  heure  ,  la  chauflee  ou  canon  de  minutes  fait  de  même 
un  tour  en  60  minutes,- ce  qui  fliit  que  l'on  place  quarrément  fur 
ce  canon  l'Aiguille  des  minutes.  Ce  canon  porte  un  pignon  de  i  i. 
qui  eft  celui  qui  paroît  au  centre  de  la  platine.  Ce  pignon  mené 
la  roue  de  renvoi  C  Fig.  3.  qui  a  3  <î.  dents  ;  elle  fait  un  tour  en 
3  heures  ,  parce  que  3  fois  1 1  font  3  6.  Au  centre  de  cette  roue 
eft  placé  fixement  un  pignon  de  i  o  qui  cngrenne  dans  la  roue 
de  Cadran  46.  Se  47-  cette  roue  de  Cadran  a  40  dents.  Comme 
la  roue  &.  le  pignon  C  font  un  tour  en  3  heures  &  4  tours  en  1 1. 
la  roue  de  Cadran  fait  un  tour  en  i  2  heures  ,  parce  que  4  fois 
10  font  40.  ce  qui  eft  aifé  à  comprendre  ,  de  même  que  quand 
on  tourne  l'aiguille  des  minutes  que  celle  des  heures  fuit  en  même 
raifon  ,  parce  qu'on  tourne  auffi  le  pignon  de  chauflee  qui  eft  le 
premier  moteur. 

La  grandeur  de  ces  roues  &:  pignons  fe  prend    parfaitement 
juftc  par  le  moyen  du  Compas  de  proportion.  Voyez   fon  ufage 
Tofne  I.  Tlanche  40.  il  fiut  feulement  ajouter  qu'en  fe  fervant  des 
lignes  égales  du  Compas  on  a  plus  de  précifion  en    doublant  la 
grandeur  des  roues  &  pignons  ,  &  qu'on  double  de   même  les 
nombres ,  enfuite  il  eft  facile  de  les  réduire  à  moitié  ,  &:  on  a  les 
grandeurs  naturelles.  Si  on  opère  avec  le  Compas  moitié  de  ré- 
duction ,  les  plus  courtes  jambes  donnent  tout  de  fuite  les  gran- 
deurs réduites. 
riitiiie  de  defTus       ^'^'  4'  •^'^  ^^  Platine  de  defliis  renverfée  j  elle  fait  voir  la  place 
du  côté  du  rouage  dcs  roues ,  la  potcncc  ,  la  contre-potence ,  la  roue  de  rencontre, 
Arrêt  de  la  Fufée.  ^  l'arrêt  de  la  Fufée.  Cet  arrêt  qu'on  nomme  Garde-chaîne  yZ  la 
forme  d'un  petit  levier,  fans  en  avoir  l'ufige.  Un  reflbrt  le  tient 
éloigné  de  la  platine ,  &  quand  la  chaîne  arrive  au  dernier  tour 
delà  fufée,  comme  elle  porte  deflus  elle  le  fait  baifler  ,  ce  qui 
fait  que  le  crochet  qui  tient  à  la  fufée  arboute  contre  ce  levier 
44.  il  fait  charnière  dans  un  piton  fixé  à  la  platine. 
Potence  ^^^'  4^'  -^^  ^^  Potence  qui  eft  élevée  fur  la  platine.  Son  ufage 

eft  de  porter  la  roue  de  rencontre  &  la  Verge  du  balancier  pour 
former  l'échapement.  Cette  potence  eft  compofée  de  la  coulifle 
40.  profil  35.  qui  eft  une  ancienne  invention  renouvellée-  C'eft 
cette  coulifle  qui  porte  la  roue  de  rencontre  >  elle  eft  difpofée 
de  manière  qu'elle  agit  en  ligne  droite  par  le  moyen  de  la  Vis  3  8. 
qui  eft  placée  à  côté. Cette  Vis  porte  une  aflîette  qui  entre  dans  un 
cran  fait  à  la  coulifle  ,  ce  qui  fait  qu'on  la  peut  faire   agir  fans 


DE   VHOKLOG  EKl  E.           315  \ 

démonter  la  Montre.  Cela  eft  commode  quand  il  arrive  qu'une  ! 

des  palettes  échape  plus  julte  que  l'autre  ,  mais  il  faut  que  l'exé-  | 

cation  foit  bien  partaitc                            _  j 

Fig-  3  7- Eft  le  côté  delà  potence  qui  prefcnte  la  Vis.  36  cH:  Platine  du  côté  ' 

le  côté  oppofé  ,  &:  3  5.  eft  l'alliette  qui  joint  fur  la  platine  ;  elle  ^"<^oq-              1 
eft  retenue  avec  une  Vis. 

Fig.  5.  Eft  la  Platine  de  deftus  fur  laquelle  eft  placé  le  cocq,  Petit  coq. 

la  coulifle  ,  la  rofctte  ,  -Scc  On  voit  plus  bas  le  dévelopement  de  i 

toutes  les  pièces  dont  cette  platine  eft  chargée.  i 

34.  Eft  le  petit  Cocq  qui  porte  une  pierre  fine  pour  contenir  ' 

le  pivot  du  balancier  j  ce  petit  cocq  eft  fixé  fur  le  grand  ,  Centre  \ 

les  deux  eft  une  pièce  de  cuivre  de  même  forme ,  dans  laquelle  | 

roule  6:  paffe  le  pivot.  ' 

La  coulifle  3  3.  porte  une  rénure  aflTez  profonde  pour  contenir  Couiiffe  &  Ra-  | 

le  râteau  30.  ce  râteau  engrenne  dans  la  roue  15?.  profil  1  8.  qui  '*^""                 ' 

fe  place  fous  la  rofette  27.  Cette  rofette  eft  creufée  pour  la  con-  \ 

tenir.  L'arbre  de  cette  roue  porte  une  Aiguille  qui  ell  réglée  par  \ 

des  divifions  gravées  fur  la  rofette.  L'ufage  de  cette  aflTemblage  j 

eft  de  faire  avancer  ou  retarder  la  Montre  en  tournant  l'Aiguille  Rofette.          ; 

28.  en  cette  manière.  î 

Le  reflbrt  fpiral  Fig.  3  i .  eft  fixé  par  un  bout  fur  la  platine  au  ^  .^^             i 
piton  r,  &  le  centre  eft  pareillement  fixé  fur  la  virolle  3z.  qui  ^"  '            j 
tourne  à  frottement  fous  le  balancier  B.  Le  reflbrt  fpiral  entre  ; 
librement  dans  une  entaille  faite  au  bras  S  du  râteau  3  o.  cela 
étant  ainfi  difpofé  ,  on  obfervera  qu'en  tournant  l'aiguille  à  droite  i 
on  éloigne  le  bras  S  du  piton  r  ,  ce  qui  fait  avancer  la  Montre ,  \ 
&  qu'en  tournant  l'aiguille  à  gauche  ,  comme  de  iz.  à  10.  or»  ] 
fait  le  contraire.  La  raifon  qui  procure  cet  eflFet  c'eft  qu'on  aug- 
mente la  force  du  reflbrt  en  le  racourciflant ,  Se  qu'on  la  diminue  ; 
en  l'alongeant.  Comme  le  reflbrt  règle  les  vibrations  du  balancier, 
il  lui  en  "fait  faire  plus  ou  moins  dans  une  même  cfpace  de  tems  ,  -; 
félon  la  force  du  reflbrt  fpiral  j  il  ne  s'agit  donc  pour  régler  une 
Montre  ,  quand  toutes  les  pièces  font  bien  difpofées  ,  que  d'avan-  ' 
cer  ou  de  reculer  l'aiguille  de  la  rofette  pour  donner  telle  Ion-  \ 
gueur  ou  force  que  l'on  veut  au  reflTort  fpiral  ;,  parce  que  la  Ion-  j 
gueur  du  reflbrt  n'eft  comptée  que  du  point  où  il  eft  retenu  par  ^ 
le  bras  S.  zj.  eft  la  rofette  qui  fait  voir  la  concavité  poiu"  conte-  j 
nir  la  roue  i  8 .  ! 

Fig.  6.  Efl:  le  profil  de  la  Cage  ,  ce  profil  ne  peut  reprefenter  PreGide  la  cage. 
que  le  cocq,  la  rofette  ,  la  potence ,  le  piton  du  porte-pivot,  de 

i 

i 


liers  placées  obli 
quemenc- 

Barillet, 


3i(r  TRAITE' 

la  roue  de  rencontre ,  l'arrêt  de  la  fufée  ,  le  nez  du  refîbrt  de 

Cadran ,  la  faufle  plaque  p  ^  de  les  pilliers. 
Porte-pivot  delà      ^'g-  43-  ^^^  ^^  Porte-Pivot  de  la  roue  de  rencontre  qui  entre 
luuë  de  rencontre,  à  frottement  dansle  piton  fixé  à  la  platine.  Autrefois  on  le  fervoit 

de  contre-potence  arrêtée  avec  une  Vis. 
Platine  des  pii-      fig.  26.  Eli  la  Platine  des  pilliers  vue  inclinée ,  de  même  que 

les  roues  qu'elle  porte.    7  eft  le  barillet,  8  la  roue  de  fufée  ,  10 

la  petite  roue  moyenne,  &c. 

Fig.  7.  EU:  le  Barillet  placé  en  ligne  droite  ,  de  même  que  le 

rouage  dont  les  roues  font  placées  dans  l'ordre  qu'elles  doivent 
être  dans  la  Cage  ,  la  chaîne  eft  développée  autour  du  barillet. 
F/g.  14.  eft  le  pian.  23  eft  le  couvecle  du  barillet.  2  z  eft  fon 
arbre.  2  i  eft  un  morceau  d'acier  qu'on  appelle  Barette  pour  con- 
tenir la  lame  jointe  contre  la  virole  du  barillet.  2  5  eft  le  reftort 
avec  fon  crochet  qu'on  appelle  Crochet  k  l' Angloifi.  Qiiand  le  ref- 
fort  eft  dans  le  barillet ,  le  crochet  entre  dans  une  ouverture  quarré 
faite  à  la  virole  pour  le  fixer ,  le  bout  qui  tient  au  centre  eft  percé 
&  s'arrête  fur  l'arbre  par  le  moyen  d'un  crochet.  Qiiand  on  tourne 
l'arbre  ,  par  exemple  ,  à  la  main  ,  ôc  qu'on  tient  le  barillet  de 
l'autre  ,  le  reftort  s'envelope  autour,  &  l'arbre  fait  pour  l'ordi- 
naire environ  cinq  tours  ,  pour  lors  la  circonférence  qui  étoit 
pleine  eft  vuidc.  Si  on  tient  l'arbre  fixe  ,  ôc  qu'on  laifte  tourner 
le  barillet ,  il  fera  auflî  cinq  tours ,  &  \qs  tours  diminuent  de  force 
en  proportion  du  dévelopement  du  reftort.  Voilà  l'effet  du  refîbrc 
lorfque  la 'Montre  marche  ôc  qu'on  la  remonte. 

Fig.  8.  Eft  la  Fufée  qui  a  une  forme  conique  pour  corriger 
l'inégalité  du  reftort,  parce  qu'étant  dans  fa  plus  grande  force, 
il  tire  fur  le  plus  petit  diamètre  ,  &  à  proportion  que  la  force 
du  reftort  diminue ,  le  diamètre  de  la  fufée  augmente.  Ce  principe 
fondé  fur  les  loix  \qs  plus  naturelles  des  Méchaniqucs ,  eft  le  plus 
parfait  pour  corriger  la  force  motrice  la  plus  irreguliere. 

Fil-  I  8.  Eft  le  Plan  de  la  roue  de  fufée  ,  du  rochet  &  de  fon 
enchclage.  15)  eft  le  plan  delà  fufée  feiftavec  fon  crochet.  2  o  eft 
une  pièce  qu'on  appelle  Coûte  qui  entre  à  frottement  fur  l'arbre 
de  la  fufée  pour  contenir  la  roue  i  8  contre  la  bâfe  du  rochet  que 
la  fufée  porte,  or  goupille  cette  goûte  pour  plus  de  folidité. 

Fig.  f).  Eft  une  roue  qui  a  dift^erens  noms,  les  uns  l'appellent 
lu  granie  roue  moyenne ,  d'autres ,  roue  à  longue  tige  ,  &:  d'autres  , 
roue  de  minutes.  Il  me  paroît  que  ce  dernier  lui  convient  mieux, 
parce  qu'efFeclivement  c'eft  elle  qui  fait  faire  à  l'aiguille  un  tour 
en  60  minutes. 


rufée. 

Roue  de  fufée. 
RcuL-s  de  minutes. 


DE     V  HORLOGERIE.  ^ty 

'  Ftg.  I  o.  df  M-  Eft  la  petite  roue  moyenne.  J/f.  1 1.  Eft  h 
roue  dechariip-  Et  Fig  i  i-  la  roue  de  rencontre.  Il  faut  obfervcr 
que  par  erreur  elle  eft  fendue  à  gauche  ,  ainfi  que  celle  de  la  Fig. 

55.  Leurs  plans  font    16.  &;  14.  A  eft  le  balancier,    13  eft  la 

verge. 

Pour  comprendre  ce  que  c'eft  qu'un  Echapement ,  voyez  l'ar- 
ticle des  Echapemens  &  la  démonitration  que  M"^  Sully  a  fait  fur 
ce  fujet ,  qui  ell  dans  le  Tome  L  flanche  40. 

Ohfervations  fur  le  Calibre. 
PLANCHE     XXXIV. 

F   I  G  V  R  E      r. 

Si  on  dirpofoit  le  Calibre  de  manière  que  la  fufée  fut  pofée  à 
gauche  ,  on  auroit  l'avantage  que  les  frottemens  des  pivots  fe- 
roient  réduits  à  moitié.  Pour  le  comprendre  il  ne  faut  que  fe 
figurer  un  poids  d'une  livre  dans  chaque  balTin  d'une  balance , 
il  efb  évident  que  le  centre  du  fléau  fera  chargé  de  deux  livres , 
enfuite  fi  on  iufpend  les  deux  livres  au  milieu  d'un  des  bras,  ôc 
que  le  bout  du  bras  foit  apuyé  fur  quelque  .chofe  ,  par  la  même 
raifon  le  centre  ne  portera  qu'une  livre  >  il  eu  eft  de  même  d'une 
roue  dont  la  puiflance  ne  peut  tirer  entre  le  ceiure  &  le  point 
d'apui. 

Il  faut  auiïî  obferver  que  le  carré  de  la  fufée  caufanr  un  gros 
pivot ,  il  eft  plus  avantageux  de  faire  ce  carré  du  côté  de  la  bâfe 
ae  la  fufée  que  du  côté  du  fomet. 

Ohjervations  fur  le  Rejjort  O^  la,  Fufèe, 

Toutes  les  Pièces  étant  raffemblées ,  le  Reffort  Fig.  z  5 .  eft  le 
premier  moteur  ,  il  fait  faire  environ  cinq  tours  au  barillet.  La 
Fufée  eft  cannelée  en  Vis  ,  &  fait  un  tour  en  4  heures  &  7  tours  j, 
dans  3  0  heures ,  la  chaîne  qui  s'envelope  autour  ne  fait  faire  au 
barillet  qu'environ  trois  tours  &  demi  ,  on  donne  trois  quarts  de 
tour  de  bande  au  reflbrt  félon  la  forme  de  la  Fufée  ,  6c  il  refte  par 
conféquent  trois  quarts  de  tours  au  reftort.  Pour  que  les  lames  ne 
fe  frottent  pas,  la  roue  de  fufée  a  48  dents  j  elle  engrenne  dans 
un  pignon  de  i  2  qui  fait  fon  tour  par  heure. 


3i8  t    K     A     1    r     E' 

Les  nombres  de  la  roue  de  fiifée  6c  du  pignon  de  i  2.  ne  font 
difpofés  que  ^o\ir  la.  ^urée  de  la  remonte.  Si  on  veut  augmenter  la 
dillance  àii^s  cannelures  pour  avoir  une  chaîne  plus  forte,  on  don- 
ne à  la  roue  5  o  dents  &:  i  o  au  pignon  ,  par  ce  moyen  la  fufée  ne 
fait  que  6   tours  pour  3  o  heures. 

Comme  la  fufée  porte  un  rochet ,  la  roue  porte  un  cliquet ,  ce 
qui  fait  que  la  roue  ne  tourne  qu'avec  la  fufée, ôc  la  fufée  tourne 
fans  la  roue  lorfqu'on  la  remonte- 
Il  y  a  beaucoup  de  variétés  dans  la  force  des  refforts  ,j  les  uns 
font  aflczroides  pour  enlever  un  poids  de  ;3o.  à  35.  onces  fuf« 
pendu  à  la  circonférence  du  barillet  ,  &:  les  autres  quoique  faits 
pour  la  même  grandeur  ne  peuvent  enlever  qu'un  de  ;^  8.  ou  z  o. 
cependant  l'on  fait  fervir  l'un  &:  l'autre  fans  qu'il  paroifîé  qu'on 
y  rafle  attention.  Pour  remédier  à  un  pareil  inconvénient ,  je  crois 
qu'une  règle  qui  tîxeroit  la  force  qu'un  mouvement  demande, 
feroit  bien  néceflaire  j  car  quoique  plufieurs  rouages  foient  faits 
de  même  grandeur  ,  il  eft:  conftant  que  celui  où  les  proportions 
font  bien  obfervées ,  aura  moins  befoin  de  force  que  celui  qui  ne 
fera  pas  fi  parfait. 

Cependant  il  arrive  ordinairement  que  l'on  met  un  fort  reflbrt 
à  un  bon  ouvrage  lorfqu'il  n'en  a  befoin  que  d'un  foible ,  ce  qui 
augmente  fi  fort  les  frottemens  contre  les  parois  des  trous  &  des 
autres  parties  frottantes,  qu'une  bonne  Montre  ell  pliitôt déran- 
gée qu'une  mauvaife.  Pour  éviter  ce  défaut,  on  pourroit  fe  fervir 
de  la  même  méthode  qu'on  employé  pour  la  Pendule.  Lorfqu'on 
veut  déterminer  le  choix  d'un  poids ,  on  la  fait  marcher  d'abord 
avec  peu ,  enfuite  on  l'augmente  jufqu'à  ce  que  l'on  entende  un 
chocq  d'échapement  fuffilant  pour  qu'elle  n'arrête  pas  quand  elle 
devient  iale  ,  ce  que  l'expérience  enfeigne  aifément.. 

On  pourroit  fe  fervir  de  cette  méthode  avec  le  même  fuccès 
dans  le  choix  que  l'on  doit  faire  de  la  force  motrice  d'une  Mon- 
tre 5  en  ôtant  le  reflbrt  du  barillet  on  pourroit  fubfl:ituer  un  poids 
qui  tireroit  à  fi  place  par  un  fil  envelopé  autour  de  la  circonfé- 
rence du  barillet  ,  ce  fil  occuperoit  un  des  bouts  ,  &  la  chaîne 
occuperoit  l'autre  en  obfervant  de  ne  remonter  la  fufée  qu'à  moi- 
tié. On  pourroit  auflî  marquer  fur  le  levier  avec  lequel  on  égale 
la  fufée  ,  les  divifions  des  onces,  comme  on  fait  celui  des  livres 
fur  les  Pefons  ou  Romaines  ,  ayant  enfuite  égard  à  les  doubler 
pour  avoir  la  vraye  force  du  reflbrt ,  mais  la  première  méthode 
eft:  plus  fùre ,  &  on  regleroit  la  pefanteur  du  poids  de  façon  que 


1' 


on 


DE   r  HORLOGERIE,  319 

l'onconnoîtroic  fi  les  vibrations  ont  la  vivacité  ordinaire  des  Mon- 
tres qui  vont  bien  ,  &:  qui  fe  fouticnnenc  ,  on  éviteroit  par  ce 
moyen  l'inconvénient  d'un  relTorc  trop  fort.  Il  y  a  eu  quelque! 
Horlogers ,  qui  entêtés  de  ce  principe,  ont  fait  des  Montres  avec 
des  Cadrans  excentriques  pour  avoir  de  grands  barillets  dont  le 
rclTort  a  environ  trois  fois  plus  de  force  qu'il  n'en  faut  ,  ce  qui 
eft  auffi  peu  raifonnable  comme  de  donner  30  livres  de  poids  à 
une  Horloge  qui  n'en  auroit  befoin  que  de  i  o- 

Enfin  fi  le  poids  qu'on  a  ajouté  au  barillet  eft  jugé  d'une  pefan- 
teur  fufiifante  ,  on  fera  faire  un  refTorr  qui  tirera  de  la  même  quan- 
tité ou  environ. 

On  rend  la  fufée  égale  avec  le  levier  que  l'on  trouvera  danS 
les  Outils  fimples  Tome  I.  Planche  i  3.  on  y  trouvera  aulTi  un  au- 
tre Outil  qui  fe  met  à  l'éteau  ,  dont  la  propriété  eft  d'éviter  da 
démonter  la  fufée  chaque  fois  qu'il  faut  en  ôter-  Comme  on  fe 
fert  du  levier  à  cet  Outil ,  ou  pourroit  le  fupprimer  en  fubftituant 
une  poulie  fur  le  carré  de  la  fufée  ,  autour  de  laquelle  on  enve- 
lopera  une  corde,  cette  corde pafTera  dans  une  autre  poulie  atta- 
chée ,  par  exemple  ,  au  plancher ,  après  laquelle  fera  fufpendu  un 
poids  lufiifant  pour  faire  équilibre  au  reflort.  On  peut  parvenir  à 
rendre  la  fufée  parfaitement  égale  par  cette  dernière  méthode. 

Explication  fur  le  Rouage. 

On  a  dit  que  la  roue  des  minutes  Fig.  5».  fait  fon  tour  par  heure, 
on  lui  donne  54  dents  3  elle  engrenne  dans  le  pignon  de  la  petite 
roue  moyenne  qui  eft  de  6.  elle  fait  par  ce  moyen  5)  tours  par 
heure.  Cette  petite  roue  a  48.  elle  engrenne  dans  le  pignon  de 
la  roue  de  champ  qui  eft  de  6  qui  fait  8  tours  dans  un  de  la 
petite  roue  moyenne.  Si  on  multiplie  5)  par  8  ,  le  produit  fera  71. 
ce  font  autant  de  tours  que  la  roue  de  champ  fait  par  heure.  Cette 
roue  de  champ  a  48.  elle  engrenne  dans  le  pignon  de  la  roue  de 
rencontre  qui  eft  encore  de  6  ,  elle  fait  par  conféquent  8  tours. 
Si  on  multiplie  72  par  8,  le  produit  fera  57<j-  La  roue  de  ren- 
contre eft  de  I  5  ,  on  en  double  le  nombre  qui  fait  3  o  ,  parce  que 
l'aller  ^  le  retour  du  balancier  font  deux  vibrations.  Si  on  multi- 
plie ^76  par  30,  le  produit  fera  17180.  Voilà  ce  que  le  nom- 
bre ordinaire  procure  de  tours  6^ de  vibrations,  z^^»^  À^^r^ 

Tome  It  V 


530  TRAITE' 

Ohjer'vation  fur  le  Balancier  O"  fur  le  Kejjort  Jpiral. 

Qiiand  on  fait  le  Balancier  on  doit  le  tenir  fort  grand ,  non 
pas  cependant  comme  on  les  faifoit  autrefois  ,  pour  n'être  pas 
obligé  de  les  rendre  fi  légers  qu'on  ne  puifTe  les  dreffer  ,  mais  d'une 
grandeur  qui  puiflc  conferver  une  force  raifonnable  >  il  faut  don- 
ner toute  la  pefanteur  qu'il  fera  polTible  à.  la  circonférence  pour 
avoir  plus  de  force  centrifuge.  Cette  force  eft  plus  de  conféquence 
cju'on  a  coutume  de  fe  l'imaginer ,  il  feroit  à  fouhairer  qu'on  pût 
faire  aifément  le  cercle  d'un  balancier  d'un  iîl  d'or,  &  les  croifées 
d'acier  trempé  pour  les  rendre  les  plus  légères  qu'il  feroit  po  ffible, 
il  eft  évident  qu'un  pareil  balancier  procureroit  de  meilleurs  efFets 
que  ceux  que  l'on  a  coutume  de  faire.  Pour  le  mieux  compren- 
dre il  ne  faut  que  diminuer  le  petit  cercle  du  centre  du  balan- 
'tier,  enverra  la  Montre  retarder.  La  règle  dont  l'on  fe  fcrt  ordi- 
nairement pour  la  pefanteur  du  cercle  ,  c'eft  de  le  diminuer  jufqu'à 
ce  qu'il  falfe  environ  z  5  minutes  par  heure  fans  reftbrt  fpiral  , 
c'eft-à-dire  ,  que  la  Montre  retarde  fans  fpiral  de  3  5  minutes  par 
heure  ,  cians  cet  état  on  examine  fî  dans  toutes  les  pofuions  la 
Montre  ne  fait  que  2  5  minutes  par  heure.  S'il  y  a  de  la  diffé- 
rence ,  on  en  cherche  la  caufe  ,  comme  dans  le  jeu  de  la  roue  de 
champ  ,  dans  fon  engrenage  ,  dans  les  trous  des  pivots  du  balan* 
cier  qui  pourroient  s'enfoncer  plu'rt^ie  l'autre ,  il  faut  rendre  les 
pivots  autant  parfaits  qu'il  eft  poffible  ,  £c  enfin  donner  un  jufte 
équihbre  au  cercle  ,  c'eft  de-là  d'où  dépend  fouvent  ce  défaut. 
Qtioique  le  cercle  paroifte  bien  d'équilibre ,  néanmoins  on  en  peut 
ôter  fans  l'interrompre  ,  &:  en  ôtant  de  cette  pefmteur  à  propos, 
on  réùfTit  aflez  bien,  quand  on  a  fait  ces  expériences  ,  6c  que  la 
Montre  fe  trouve  égale  à  peu-près  fur  les  trois  pofitions ,  c'eft  à- 
dire ,  qu'elle  a  fait  environ  1 5  minutes  chaque  heure  ,  on  y  ajoute 
le  reflbrt  fpiral  ,  Se  après  l'avoir  réglé  on  recommence  les  expé- 
riences des  trois  pofitions.  Si  la  différence  des  variations  écoit  plus 
grande  ,  cela  ne  proviendroit  que  du  relfort  fpiral  feul  dont  1^ 
piton  êc  la  couliffe  écarteroit  de  fa  force  naturelle  ,  ou  bien  le 
reffbrt  tendroit  à  élever  le  balancier  ,  ou  à  le  baiffer ,  ce  qui  ren- 
droit  le  frottement  des  pivots  inégaux  dans  les  différentes  pofi- 
tions de  la  Montre.  Les  refforts  larges  font  plus  fujets  à  ce  défaut 
que  les  refforts  étroits. 

On  doit  aulTi  obferver  lorfquel'on  place  le  reffort  fpiral  ,  que  la 
couliffe  quille  agir  d>L  faire  avancer  ou  retarder  en  parties  à  peu-près 


DE    L'HORLOGERIE.  331 

égales,  c'eft-à-dirc,  environ  un  quarc-d'hcure  de  cliaque  côté.  Les 
fentimens  ne  font  pas  d'acord  fur  l'égalité  de  la  lame  du  reflort  fui- 
rai ,  les  uns  veulent  qu'elle  foit  en  diminuant  vers  le  centre  ,  6c 
d'autre  égale  par-tout.  Je  fuis  du  fentiment  de  ces  derniers ,  parce 
que  j'ai  remarqué  qu'il  eil:  moins  fenfible  à  régler,  &:  qu'au  refte 
cela  n'y  fait  rien. 

Si  les  CoulifTes  à  la  Françoife  font  plus  commodes  pour  les  par- 
ticuliers à  caufe  d'un  Cadran  fixe  qui  indique  facilement  le  côté 
qu'on  doit  tourner  pour  avancer  ou  pour  retarder  ,  elles  n'ont 
pas  l'avantage  de  celles  à  l'Angloife  à  caufe  de  la  petite  roue  qui 
engrennc  dans  la  coulifle  ,  qui  peut  être  très-petite  dans  ces  der- 
nières ,  &:  fait  qu'on  peut  tourner  environ  un  tour  Se  demi  pour 
faire  agir  la  coulifTejCe  qui  eft  bien  moins  fenfible  que  celles  à  la 
Françoife  où  il  faut  que  la  roue  foit  afi!ez  grande  pour  faire  agir 
la  coulifie  i  dans  un  demi  tour  ,  il  en  réfulte  que  pour  peu 
que  l'on  tourne  l'Aiguille  on  fait  trop  avancer  ou  recarder. 

Ohfernjations  fur  l'Echa^ement. 

L'Echapcmenc  demande  de  l'expérience.  Pour  le  bien  faire  on 
commence  par  difpofer  les  palettes  de  la  verge  ,  de  manière 
qu'elles  foient  ouvertes  à  100  degrés,  ce  que  l'on  reconnoît  par 
las  Machine,'  que  l'on  trouvera  dans  les  Outils  ,  Tome  J.  rUnches 
iS.  ••  ■^..  ''■.^..  ,  :.  les  mêmes  Machines  fixent  leurs  longueurs ,  les 
dents  de  la  roue  de  rencontre  doivent  être  inclinées  à  2  5  degrés, 
le  même'  Outil-  le  foijt  voir  aufll.  Les  palettes  &:  les  dents  ayant 
cette  forme  ,  on  fait  l'Echapement.  On  obferve  de  donner  un  peu 
plus  de  chute  à  la  palette  d'enhaut ,  parce  que  la  roue  tendant  à 
avancer  de  ce  côte-là  par  la  roue  de  champ  qui  l'y  preflTe  ,  for- 
meroit  un  acrochement  à  cette  palette  plutôt  qu'à  l'autre. 

Pour  remédier  au  renverfement  du  balancier  ,  la  méthode  qui 
efl:  la  plus  fuivie  &  qui  me  paroît  la  meilleure  ,  c'eft  de  mettre 
une  cheville  au  cercle.  Cette  cheville  frape  contre  les  deux  bouts 
de  la  coulifl^c.  L'impulfion  du  chocq  que  le  cercle  donne  par  les 
diflferentes  fecoufles  eft  plutôt  arrêtée  que  quand  les  palettes  fra- 
pent  contre  la  potence.  On  a  remarqué  que  pour  maintenir  l'huile 
plus  long-temsfur  le  pivot  du  cercle  de  balancier,  il  falloir  élever 
fur  le|  cocq  au  bout  du  pivot  une  convexité  fur  laquelle  on  élevé 
trois  petites  pointes  qui  fupporte  une  petite  pierre  fine  ou  grenat- 
Cette  pierre  reçoit  le  bout  du  pivot.  Avant  déplacer  cette  pierre 
il  faut  pofer  une  petite  goûte  d'huile  ronde  dont  le  fomct  puifle  tou- 

Vij 


352.  TRAITE' 

cher  à  la  pierre ,  dans  cet  état  la  goûte  d'huile  fe  confervetrès-Iong- 
tems.  Il  ferait  à  fouhaiter  qu'on  pût  faire  de  même  pour  le  pi- 
vot d'enbas  5  mais  n'ayant  pas  la  place  néccffaire  ,  on  ei\  obligé 
d'y  mettre  une  coulifle  qui  fait  étendre  la  goûte  d'huile,  de  ma- 
nière qu'elle  ne  réfifte  pas  fi  long-tems  que  la  première. 

Sur  les  njariations  des  Aiontres. 

Les  Montres  varient  de  tant  de  façons ,  qu'il  n'efl  guéres  pof- 
fible  de  rendre  raifon  de  toutes  j  cependant  on  en  demande  tous 
les  jours  le  fujet. 

Pour  faire  comprendre  autant  qu'il  eft  poffîble  la  principale 
caufe  des  variations  d'une  Montre  provenant  feulement  de  la  na-^ 
ture  de  fa  conftruélion  ,  je  commencerai  par  faire  voir  la  diftri- 
bution  de  la  force  motrice  fur  chaque  roue,  pour  cet  effet  je  fu- 
poferai  le  diamètre  des  pignons  6c  des  roues  comme  proportionné 
à  leurs  nombres. 

La  conftruclion  des  Montres  d'Àprefent  qui  font  d'une  moyenne 
grandeur,  ont  un  rcffort  qui  tire  environ  i  ^  onces.  Pour  la  fa- 
cilité du  calcul  je  les  multiplierai  en  grain,  le  produit  eft  144.00. 
La  forme  en  général  des  fufées  eft  d'être  proportionnée  en 
diamètre  pour  agir  comme  à  environ' moitié  de  celui  delà  roue, 
les  uns  plus  ,  les  autres  moins  ,  ce  qui  va  à  peu  de  chofe  ,  je  la 
fupoferai  donc  de  moitié  de  diamètre,  les  i  4400  grains  de  force  fe 
trotivent  par  ce  principe  réduits  à  moitié  ,  c'eft-à-dire  ,  7  zoo.  La 
xoue  de  fufée  faifant  quatre  tours  par  heure  ayant  48  dents  ,  & 
fon  pignon  i  2  ne  peut  communiquer  fa  force  à  la  roue  de  mi- 
nutes que  d'un  4e.  ce  quatrième  fait  1  800.  Cette  roue  de  minutes 
à  fon  tour  communique  fa  force  d'un  neuvième  ,  parce  qu'elle 
il  54  dents  &:  qu'elle  engrenne  dans  un  pignon  de  6.  Si  on  di^ife 
3  800  par  5),  le  produit  fera  zcoquirefte  à  la  petite  roue  moyenne, 
cette  roue  moyenne  ne  communique  fa  force  que  d'un  8^  parce 
qu'elle  a  48  &  fon  pignon  6  Si  ondivife  loopar  8,  le  produit  fera 
a  5.  ces  1 5  grains  de  force  reftcnt  pour  la  roue  de  champ  qui  ne 
peut  auflî  communiquer  qu'un  huitième  de  fa  force  à  la  roue  de 
rencontre,  parce  qu'elle  a  de  même  48,  &  fon  pignon  6  ,  le  hui- 
tième de  45  eft  3  pour  14,  on  voit  par-là  qu'il  ne  refte  que  trois 
grains  de  force  au  pignon  de  la  roue  de  rencontre ,  ce  qui  ne  fait 
qu'environ  un  grain  &  demi  à  la  circonférence  en  fupofmt  le 
diamètre  double  de  celui  du  pignon  j  mais  comme  la  roue  l'eft 


DE    VHO  KLOGEKlE.  333 

ordinairement  davantage  ,  ce  n'eft  qu'environ  un  grain  de  force 
pour  faire  mouvoir  le  balancier  ,  6c  fi  on  a  égard  au  frottement 
de  toutes  les  parties  de  la  Montre  ,  on  ne  peut  comprendre  le 
peu  qu'il  lui  en  refte.  Voilà  une  délicateffe  de  force  qu'on  peut 
appellcr  extrêmement  petite  ,  néanmoins  il  faut  que  cette  petite 
force  réfilte  à  tous  les  inconvéniens  qui  arrivent.  Je  parle  des 
Montres  qui  font  d'une  grandeur  ordinaire  3  mais  fi  on  fait  atten- 
tion à  la  force  des  reflbrts  d'une  petite  Montre  à  Répétition  qui 
ne  tire  que  i  o  ou  11  onces ,  car  il  y  en  a  même  de  plus  foible> 
il  y  aura  de  quoi  s'étonner  davantage. 

OhCewations  fur  la  longueur  des  Palettes. 

La  longueur  des  Palettes  d'une  verge  de  balancier  eft  quelque 
fois  une  matière  de  converfation  entre  les  fiorlogers  qui  penfeni; 
différemment  là-defTus ,  de  même  que  fur  leurs  ouvertures.  L'ex- 
périence fait  voir  que  des  palettes  trop  longues  reçoivent  trop 
d'action  de  l'inégalité  de  la  force  motrice  &:  de  la  puillance  propa- 
gative  ,  ce  qui  occafionne  des  précipitations  au  Balancier ,  com- 
rne  lorfqu'il  y  a  des  pignons  trop  menus  &L  inégaux  ,  d'ailleurs  les 
palettes  trop  longues  donnant  beaucoup  de  recule  à  la  roue  de 
rencontre  ,  les  vibrations  du  balancier  en  font  plus  accélérées  par 
la  révolution  du  rouage  ,  de  forte  qu'une  Montre  qui  a  ce  défaut 
ne  peut  pas  aller  fi  régulièrement  qu'une  autre. 

Les  palettes  trop  courtes  remédient  parfaitement  aux  irrégula- 
tés  dont  on  vient  de  parler  ,  mais  elles  ont  d'autres  inconvé- 
niens ,  l'écliapement  ne  peut  pas  être  fi  confiant ,  les  vibrations 
font  trop  grandes  j  on  ne  peut  éviter  les  battemem  ,  contre-butte- 
mens  ou  renverfemens ,  il  faut  un  balancier  léger  ,  &:  un  reffort 
fpiral  foible  pour  que  la  Montre  n'arrête  pas  au  doigt.  Une  telle 
puilTance  n'a  pas  affez  d'adion  pour  fe  foutenir  julte  ,  elle  fait 
toujours  une  très-mauvaife  Montre. 

Les  différentes  ouvertures  des  palettes  caufent  le  même  effet 
que  celles  qvii  font  trop  longues  ,  &:  trop  courtes  ,  beaucoup 
d'Horlogers  penfent  qu'elles  ne  doivent  être  ouvertes,  qu'à  ç)0 
degrés,  il  y  en  a  même  à  moins  ,  j'en  ai  mefuré  d'autres  faites 
par  de  grands  M aîtres ,  qui  étoient  ouvertes  àiio  degrés,  leurs 
raifons  étoient  fans  doute  qu'ils  ont  reconnu  que  fous  cet  an- 
gle l'inégalité  des  puiffances  eft  mieux  corrigée  ,  Xcs  palettes  ne 
font  pas  fi  fujettes  aux  battemens,  contre-battemeHS  ou  renver- 
femens i  la  roue  de  rencontre  n'a  pas  tant  de  recule  ,  jnais  h^ 


334  TRAITE' 

vibrations  du  balancier  font  plus  fufceptibles  des  fecoufles  ,  &  de^' 
ao-itations,  la  raifon  m'en  paroîc  fenfible ,  plus  la  Roue  de  ren- 
contre approche  du  centre  de  la  verge  ,  plus  elle  refte  dans  l'inac- 
tion ,  parce  qu'elle  n'agit  qu'en  raifon  du  retour  de  la  vibration» 
dans  ces  inftans  de  repos  ,  les  fecoufles  aufquelles  une  Montre 
eft  fujette  interrompent  plus  aifement  fa  régularité  ,  les  vibrations 
n'étant  retenus  que  par  la  force  du  reflort  fpiral ,  &  lapeflmteur 
du  cercle  j  fi  au  contraire  les  palettes  croient  plus  fermées  ,  la 
denture  de  la  roue  n'approcheroit  pas  fi  près  du  centre  de  la  ver- 
o-e  ,  mais  elle  tomberoit  dans  le  même  cas  des  longues  palet- 
tes )  enfin  pour  mettre  un  milieu  entre  ces  deux  extrêmes ,  l'ex- 
périence cnfeigne  de  leur  donner  la  longueur ,  6c  l'ouverture  que 
j'ai  expliqué  ci-devant,  c'eft-à-dire ,  que  la  longueur  des  palettes 
avcnt  pour  mefure  la  moitié  de  la  diilance  qu'il  y  a  d'une  denc 
de  la  roue  a  r autre  pnle  aux  centres  des  pivots  i  u  y  moins  de 
mal  de  les  tenir  un  peu  plus  longues  qu'un  peu  plus  courtes  > 
pour  l'Angle  il  doit  avoir  environ  cent  degrés,  bien  entendu  que 
les  palettes  feront  parfaitement  au  centre  de  la  verge- 

Ohjer'vatîons  fur  l'Huile  que  l'on  met  aux  Montres. 

C'efi:  une  néceffîté  abfoluc  de  mettre  de  l'huile  fur  plufieurs 
parties  frotantes  d'une  24^ontre  ,  cependant  fi  l'on  confidere  les 
changemens  dont  elle  eft:  fufceptible  par  le  chaud  &:  par  le  froid 
par  la  nature  de  fa  qualité ,  par  celle  que  le  cuivre  lui  donne  , 
&  celle  qu'elle  reçoit  dans  l'efpace  de  plufieurs  années  ,  on  fe- 
ra d'autant  plus  furpris  qu'on  a  peine  à  s'imaginer  comment  une 
Montre  peut  aller  feulement  une  nuit  expofé  à  un  froid  médio- 
cre ,  quand  on  a  égard  à  l'imprelfion  qu'il  fait  à  l'huile ,  parce  ^'^^ 
le  froid  en  an-ête  l'humeur  ondueufe ,  &  lui  donne  une  fermeté  ^ 
qui  gêne  les  pivots  fi  confiderabîcment ,  que  le  rouage  d'une  fon- 
nerie  ,  par  exemple  on  eft  gêné  à  ne  lui  laifler  pas  aflez  de  li- 
berté pour  lever  les  marteaux  i  dans  un  pareil  état  une  Montre 
doit  varier  confiderabîcment  ,  Se  en  peu  de  tems  félon  les  dé- 
grés de  chaud  &  de  froid ,  puifqu'il  eft  évident  que  ces  change- 
mens caufent  le  même  effet  que  produiroient  différentes  forces 
motrices.  La  confequence  que  l'on  doit  naturellement  tirer  de  cts 
inconveniens  doit  être  regardée  comme  une  des  plus  grande  cau- 
fe  des  variations  continuelles  qui  arrivent  aux  Montres ,  aufquelles 
il  n'y  a  pas  apparence  qu'on  puiffe  jamais  remédier. 


DEL' HORLOGERIE.  335 

Ohfer'vaîions  fur  la  force  motrice. 

Le  reflbrt  ayant  une  longueur  d'environ  16  ou  18  pouces  Se 
une  largeur  d'environ  3  lignes ,  ce  reffbrc  fe  ployé  &  fe  déployé 
autour  d'un  arbre  fixe  ,  ce  qui  occafionne  des  frottemens  ,  tant 
contre  toute  la  longueur  de  la  lame  ,  que  contre  fes  côtés  ,  ce 
qui  diminue  inégalement  (li  force  élaftique  i  il  cù:  vrai  que  l'on 
corrige  l'inégalité  du  reflbrt  par  le  moyen  de  la  fufée  ,  mais  il 
n'y  a  point  d'Art  qui  enleigne  à  la  former  affez  jufte  pour  qu'il 
n'y  relie  pas  toujours  des  défauts  ,  d'ailleurs  le  changement  de 
force  qui  arrive  au  reiTort  rend  la  fufée  inégale  en  peu  de  cems , 
on  peut  donc  conclure  qu'il  n'ell:  pas  polfiblc  d'avoir  une  force 
motrice  à  reifort  ,  qui  approche  de  l'égalité  de  celle  du  poids. 

Réflexions  fur  la  puijftnce  Replante. 

En  faifant  la  diilribution  de  la  force  motrice  fur  la  puifTance 
propagative  ,  on  a  dû  comprendre  combien  les  frottemens  lui 
caufe  d'irrégularité  3  je  pafle  donc  à  la  puiffance  Réglante  ,  celle 
d'une  Montre  eft  la  plus  fuceptible  de  variations  en  la  compa- 
rant à  celle  d'une  Pendule  à  fécondes  ,  elle  el\  }6o  fois  plus  iné- 
gale i  la  preuve  de  cela  c'eft  que  fi  ou  double  la  force  motrice 
d'une  Monti-e ,  elle  avancera  d'environ  6  heures  en  24  ,  &  fi  on 
double  celle  d'un  Pendule  ,  elle  n'avancera  que  d'une  minute  fé- 
lon la  forme  de  fon  échapement  ,  Se  la  longueur  des  palettes  , 
car  on  en  trouve  qui  retarde.  On  voit  fenfiblement  le  peu  d'ac- 
tion que  la  puiilance  réglante  d'une  Montre  a  pour  coriger  tant 
d'inégalités  caufés  feulement  par  la  nature  de  fii  conftruclion. 

Ohfervations  fur  le  Reffort  fpiral. 

On  fçait  qne  la  jufteffe  d'une  Montre  eft  fi  fuceptible  de  la 
force  du  reflbrt  fpiral ,  que  pour  le  peu  qu'on  l'augmente  ou  di- 
minue ,  on  la  f'iit  retarder  ou  avancer  fenfiblement,  cette  extrê- 
me delicatefle  fe  comprendra  mieux  lorfqu'on  fera  attention  que 
pour  faire  avancer  une  Montre  d'une  minute  en  24  heures,  il 
faut  félon  Mr.  Suliy  que  le  refl^brt  divife  chaque  vibration  en 
1440  parties,  une  féconde  en  6480  &:  une  minute  en  3  8  88o<j 
parties,  en  fuppolant  lôzoo  ,  vibrations  par  heures.  Voyez /^ 
Me^k'  ariijicielli  du  tcms  ,  Chap.  IX. 


53<?  TRAITE* 

La  chaleur  ôte  la  force  au  rciïbrt  fpiral  ,  ce  qui  fait  retarder 
la  Montre ,  le  froid  au  contraire  lui  en  donne  j  ces  efFets  natu- 
rels caufent  beaucoup  de  variations  dans  une  Montre  :  fi  on  y 
ajoute  celle  que  le  balancier  reçoit  par  le  changement  de  l'air 
en  raifon  de  fa  quantité  de  vibrations  par  heure  ,  on  doit  être 
furpris  comment  une  Montre  peut  conferver  fi  long-temsunc 
juftefTe  qui  eft  admirée  des  connoiflTeurs ,  6i  meprifée  de  ceux  qui 
ne  le  font  pas. 

J'ay  été  long-rems  du  fentimenr  général  au  fujetdes  reflbrts 
ipiraux  bleûy  ,  parce  qu'il  efl  certain  que  le  bleu  augmente  la 
force  élaftique  ,  mais  depuis  que  j'ai  reconnu  par  l'expérience 
que  l'acier  trempé  de  toute  fa  force  s'alongeoit  plus  par  lâcha- 
ient que  celui  qui  ne  l'eft  pas,  j'ai  changé  de  fentimens  ,ce  qui 
m'oblige  de  donner  la  préférence  aux  refiTorts  blancs. 

Je  ne  prétends  parler  que  descaufes  naturelles  des  variations 
des  Montres  aufquels  il  ne  paroît  point  de  remède  j  quant  à  celle 
qui  proviennent  par  le  défaut  d'éxecution ,  elles  font  de  tant  de 
fortes,  qu'il  n'eft  pas  poflible  d'en  rendre  compte ,  &  les  variations 
qu'elles  caufent  dans  les  mieux  faites ,  font  fouvent  au-deflusde 
celles  qui  proviennent  des  caufes  naturelles. 

A  l'égard  des  autres  particularités  que  renferme  la  Méchani- 
que  &  l'exécution  d'une  Montre  ,  il  eft  certain  qu'il  faut  de  l'in- 
telligence ,  6c  être  verfé  dans  l'Art  pour  les  bien  connoître.  Ce 
même  Art  demande  beaucoup  de  tems  &  d'affiduité  pour  avoir 
toute  l'adrelTe  qu'il  faut  pour  faire  une  bonne  Montre- 

Quoique  M"  Camus  éc  Enderlin  ayent  traités  fçavament  des 
pignons  &  dentures ,  &  qu'il  n'y  ait  rien  à  y  ajourer ,  le  fujet  eft 
trop  de  conféquence  pour  n'en  pas  répeter  en  abrégé  quelques 
principes ,  qui  feront  peut-être" plus  à  la  portée  des  Commençans. 

Rien  n'elt  plus  commun  parmi  les  Horlogers  que  les  différen- 
tes façons  de  penfer  fur  la  forme  Se  fur  la  grofitur  des  pignons» 
L'objet  paroît  cependant  bien  borné ,  on  ne  croiroit  jamais  que  les 
ioix  des  Méchaniques  fulfent  fufceptibles  de  modes  j  elles  le  font 
cependant  à  tels  excès  ,  qu'il  fuffit  que  quelqu'un  d'un  peu  de  ré- 
putation ait  en  tête  défaire  ,  par  exemple,  des  pignons  très-éfian- 
■quës,  pour  que  tout  le  monde  le  fuive ,  &  on  ne  traite  pas  moins 
que  d'ignorans  ceux  qui  ne  veulent  pas  s'y  conformer.  Une  lon- 
gue expérience  les  a-t-elle  forcé  de  changer  leurs  méthodes  pour 
*"  faire  des  pignons  trop  menus  ou  trop  gros  ?  Tout  le  monde  fait 
des  pignons  de  même.  Voilà  des  effets  que  l'on  peut  regarder  com- 
me des  plus  bizarres.  L'ufage 


DE   r  HORLOGERIE,  557 

L'ufagc  de  former  les  dentures  des  roues  &  des  pignons  ne 
demande  dans  la  pratique  qu'une  bonne  main  ôc  un  peu  d'expé- 
rience >  l'a-t-on  acquife  ,  cela  elt  fuffifant  pour  ne  jamais  pêcher 
contre  les  règles. 

Quand  on  fait  un  pignon ,  je  ne  connois  que  deux  confideri- 
tions  à  avoir  pour  réùlBr.  La  première ,  eil:  d'avoir  toujours  pour 
point  de  vûë  de  gagner  de  la  force  >  ôc  la  féconde  ,  d'éviter  les 
accottemens  ou  frottemens. 

Pour  avoir  toute  la  force  pofTible  dans  un  pignon  ,  il  faut  lui 
donner  une  forme  telle  que  la  denture  de  laroite  touche  toujours 
un  point  des  aîles  le  plus  éloigné  du  centre  du  pignon  qu'il  eft 
polTible  ,  &;  pour  avoir  cet  avantage  il  faut  fuivre  le  fentiment 
des  plus  habiles  gens ,  qui  eft  que  les  aîles  d'un  pignon  doivent 
avoir  la  forme  des  fufeaux  d'une  lanterne  de  grofle  Horloge  j  il 
faut  obferver  néanmoins  que  fi  les  pignons  étoient  trop  pleins , 
les  roues  ne  pourroient  pas  engrenner  fuffifament  ,  &:  que  les 
dents  fcroient  fujetes  à  s'engager. 

La  féconde  confideration  ,  c'eft  d'éviter  les  accottemens  ou 
frottemens.  On  ca^ne  cet  avantage  en  tenant  la  denture  de  la 
roue  plus  vuide  que  pleine  ,  &  comme  en  grain  d'orge  par  les 
bouts  ,  &;  non  aiguës  comme  on  en  voit  ,  dans  cet  état  on  prend 
avec  le  calibre  trois  dents  aflTez  ferrées  pour  qu'on  fente  légere- 
mentele  calibre  entrer  j  cette  diftance  donne  jufte  le  diamètre  du 
pignon  de  fix,  ô:  quaad  l'un  &  l'autre  font  dans  la  Cage  ,  il  faut 
obferver  que  la  dent  de  la  roue  ne  quitte  point  l'aîle  du  pignon 
que  fa  voifine  ne  foit  arrivé  fur  la  ligne  des  deux  centres,  {  J'ap- 
pelle ligne  des  deux  centres  celle  qui  palTeroit  par  le  centre  du 
pignon  &  le  centre  de  la  roue.  )  6c  que  l'atouchcmenc  de  la  denc 
le  fafle  avec  une  petite  chute. 

Si  ce  que  je  viens  de  dire  peut  être  entendu  de  ceux  qui  font 
entêtés  des  principes  differens ,  je  fuis  perfuadé  qu'il  ne  tombe- 
ront plus  dans  les  inconvéniens  oîi  ils  font  tombés.  Ce  que  je  dis 
pour  les  pignons  de  fix  doit  être  entendu  pour  toutes  fortes  de 
pignons ,  l'on  donne  ailleurs  des  règles  pour  prendre  leurs  grofleursi 


Terne  11,  X 


338  TRAITE' 


METHODE 

Pour  examiner  les  Mowvemens  des  Aiontres ,  ^ar  Aîonfïeur 
Gmdron  ,  Ad/itre  Horloger  à  Paris  ,  de  la  Société  des 
Arts  y  ci  -  devant  Horloger  ordinaire  de  feu  S.  A.  K^ 
Monfei'rneur  le  Duc  d'Orléans  Kegent  du  Hojiaume  ,  6^* 
de  S.  A.  S.  Monfcigneur  le  Duc  d'Orléans  y  premier  Prince 
du  SanZ' 

o 

"T  'Horlogerie  demande  beaucoup  de  tems  dans  fon  exicution  » 
"  Jl-»  ainfi  on  ne  peut  trop  chercher  les  moyens  d'aller  à  fa  perfec- 
»  non  par  la  voye  la  plus  courte,  pourvu  qu'elles  foient  en  raêma 
»>  tems  aull]  fùres  5  c'ell:  ce  qui  a  donné  lieu  à  M-  Gaudron  défaire 
»  cette  méthode.  Ilditavoir  particulièrement  remarqué  un  détauc 
*>  prefque  univerfel  dans  les  Horlogers ,  qui  eft  que  lorfqu'ils  veu- 
M  lent  accommoder  une  Montre  ,  la  plupart  commencent  par  la 
".démonter  totalement  pour  examiner  les  pièces  l'une  après  l'au- 
»'  tre  ,  ce  qui  ed  une  dotible  fatite.  1°.  C'eft  perdre  un  tenos  que 
»  cette  méthode  abrège  beaucoup  en  la  fuivantà  la  lettre.  i%  Et 
»»  ce  qui  ell  plus  eflentiel  ,  c'ell  qu'il  fuffit  de  démonter  aimi  un 
«  Mouvement  pour  n'y  plus  trouver  les  imperfedions  que  l'on 
"  peut  aifément  &i  mieux  découvrir  dans  fon  écaracluel,  foit^gar 
»,  la  fîtuation  prefente  de  chaque  roue  avec Hw>\  pignoiyt'wlc 
»  ay^nt  égard  aux  effets  de  la  bande  dit  grand  refTort,  font  aufîi 
»»par  la  différence  des  trous  aéluellement  remplis  d'huile  plus  ou 
"  moins  épaiffie,  il  paroît  même  que  bien  loin  de  démonter  d'abord 
»  une  Montre  pour  la  vifiter ,  il  faudroit  au  contraire  après  l'avoir 
«  nétoyé  la  remonter  &  la  mettre  dans  fa  boëte  pour  en  faire  fo- 
"  lidement  Texamen  en  fuivant  cette  méthode  qui  doit  engager 
V  d'habiles  gens  à  s'appliquer  &:  fe  mettre  même  aux  racommodages 
"  par)  raifons.  i^.  Parce  que  rien  n'inftruit  tant  furies  fujetions. 
»  z°  Parce  que  l'on  a  un  befoin  indicible  de  bons  racommodeurs, 
«fans  quoi  les  meilleurs  ouvrages  font  gâtés.  3**.  Parce  qu'il  y  a 
"  des  Horlogers  qui  fe  laiffoient  entraîner  par  le  préjugé  que  le 
"  racommodage  étoit  la  partie  la  moins  eflimée  de  l'Art ,  on  leur 
"  prouve  que  celui  qui  fait  le  Mouvement  en  blanc  ei\  au  con- 
»'  traire  lejnoindre  des  Horlogers  ,  que  i'Acheveur  quelqu'eftiraa- 


yf^a-tK-t-^  l 


DE    L'HORLOGERIE.  ,55, 

«  b.'e  qu'il  foie  ,  cette  dernière  main  qu'il  donne  à  l'ouvrage  du 
»  précédent  n'eft  encore  qu'un  degré  de  plus  ,  puifqu'il  ne  fait 
"  que  retoucher  des  pièces  où  il  relte  ordinairement  encore  quel- 
«  que  étoffe  pour  les  mettre  à  leurs  perfections  j  enfin  on  leur  dé- 
"  montre  que  l'habile  Racomodeur  eft  fans  contredit  le  plusdi- 
»  ftingué  :  cela  eft  év^ident ,  puifqu'une  Montre  venant  à  man- 
»  quer  étant  toute  finie ,  il  faut  bien  plus  d'expérience ,  de  théorie 
»'  &.  de  jufteiTe  de  la  main  pour  juger  bien  fainement  de  la  caufe 
*>  du  mal. 

"  L'on  a  traité  cette  méthode  d'abord  fur  les  Mouvemens  k 
»  Remontoirs  ,  parce  qu'en  ayant  eu  quantité  de  faites  en  France 
»  avant  les  Montres  à  minutes  ,  elles  feront  long-tems  un  objet 
"  confiderable  des  racomodages  j  d'ailleurs  les  obfervations  à  y 
"  faire  ne  laillcnt  guéres  d'article  pour  les  Montres  à  minutes  , 
»  l'on  pourroit  même  dire  que  ces  obfervations  bien  entendues 
"  concernent  toutes  fortes  de  Montres ,  fauf  celles  à  fonnerie ,  â 
"  Réveil  ou  à  Répétition  :  cependant  quiconque  fera  capable  de 
"  routes  ces  attentions  le  deviendra  pour  tout  ce  qui  concerne 
»»  l'Horloçrcric. 


o 


Examen  du  Aîouijement  anjant  de  l'oter  de  fa,  Bo'éttc. 

«  Voir  fi  le  criftal  ne  touche  point  au  Cadran  ,  ce  qui  fait  fou-         CriftaU 
»  vent  éclater  le  Cadran  bi  empêche  de  fermer  la  lunette.  charnier     & 

"  Voir  fi  la  charnière  ne  branle  point  ,  foit  dans  fa  goupille  ,  Refforc  de  cadran. 
»•  foit  dans  fa  rf  vure  ,  fi  le  reffort  de  Cadran  enclique  doucement, 
"  s'il  n'ufe  point  le  bord  de  la  boëte  ,  s'il  entre  afîez  avant  pour 
»»  bien  tenir,  fî  le  Mouvement  ne  balote  point  en  hauteur  ou  en 
••  largeur ,  fi  le  crou^ar  lequel  on  tire  le  reflort  de  Cadran  n'eft 
»  point  trop  court ,  ou  fi  étant  trop  long  il  ne  va  point  toucher 
»  au  criflal. 

Si  c'ejl  une  Alontre  a  Afinutes. 

»  Voir  fî  l'aiguille  des  minutes  n'a  aucun  mouremenc  fur  fon  AiguiUe&. 
"  quarre  ,  examiner  Ci  les  aiguilles  font  affez  éloignées  l'une  de 
^«  l'autre ,  fi  la  roue  de  cadran  eft  libre  ,  fi  elle  eft  retenue  pai'  le 
"  cadran  ,  &  non  pas  par  le  bout  de  fon  canon  ,  comme  quel- 
»  ques-uns  les  laifTent  frotter  fous  l'aiguille  des  minutes  ,  ce  qui 
■'  nevaut  rien  :  Voir  fi  l'aiguille  des'minutes  circule  parallele- 
".  nient  au  cadran  ,  enforce  qu'elle  n'approche  pas  plus  en  un  en- 

Xij 


540  TRAITE" 

"  droit  qu'à  l'antre  ,  s'il  y  a  une  aflîete  fous  la  goupille  ,  ou  Ci  le 
"  carré  du  canon  ell  aflez  bien  poli  pour  ne  pas  couper  la  gou- 
«  pille  ,  le  mieux  ell  qu'il  y  ait  une  allkte  fous  la  goupille  ,  fi  l'ai- 
"  guille  des  minutes  ne  touche  point  au  criftal  ,  fi  elle  ne  peut 
»  point  s'accrocher  au  bout  du  reffort  du  cadran  foit  dans  le  tcms 
»-  qu'il  pourroit  relier  reculé  ,  ou  lorfqu'il  eft  fermé  ,  fi  l'aiguille 
«  ne  frotte  point  fur  le  cadran  ,  &  fi  elle  tient  bien  :  voir  fi  le 
»  bout  de  l'aiguille  des  heures  ne  touche  point  au  carré  de  la  fu- 
»  fée ,  dont  quelques-uns  déborde  le  cadran  ,  &  fi  elle  tourne 
»  également  fur  fa  tige  ,  pour  être  afluré  delà  rondeur  du  trou 
"  du  canon  &:  de  la  tige  j  fi  ce  canon  n'ell  pas  bien  ajufté  ,  il  fera 
»  bon  d'y  remédier  avant  que  de  remonter  le  mouvement ,  parce 
»  qu'il  arrive  fouvenc  que  l'on  force  uxie  dent  de  la  roue  en  la 
»»  faifant  après. 

OJler  les  Aiguilles  &  le  Cadran^ 

»'  En  ôtant  le  cadran  ,  voir  fi  les  goupilles  ne  le  force  point. 

»  Voir  fi  les  engrenages  de  la  cadrature  font  bons  ,  fi  la  roue 
"  de  cadran  ne  peut  point  pafler  par-defius  fon  pignon ,  fi  elle  ne 
"  frotte  à  rien  ,  fi  elle  n'efl  point  trop  julle  fur  le  canon  des  mi- 
»  nutes  ;  il  feroit  même  à  propos  de  creufer  un  peu  le  canon  des 
»  minutes  au  milieu,  enforre  qu'il  y  auroit  moins  de  frottement ,  &i 
"  que  la  roue  de  cadran  n'en  feroit  pas  moins  foutenue  droite  & 
••ronde  par  les  deux  extrémités  de  fon  canon  :  voir  fi  la  roue  de 
»•  renvoi  a  la  liberté  en  tous  fens ,  fi  elle  efi:  retenue  par  une  gou- 
»'  pille  ou  une  têcc  de  vis  pour  qu'elle  ne  frotte  point  au  cadran , 
»  fi  elle  n'a  point  trop  de  frottcmcns  fur  la  platine  ,  en  ce  cas  & 
»»  même  toujours  ,  il  feroit  à  propos  de  la  creufer  par-defibus ,  & 
»  ne  lui  laifiTer  qu'un  petit  champ  auprès  des  dents  j  voir  fi  la  roue 
>•  de  minutes  eft  portée  par  une  alfiete  lînforte  qu'elle  ne  frotte 
»'  point  fur  la  platine  :  voir  fi  le  bout  de  la  longue  tige  qui  eft 
>'  goupillé  pour  les  minutes  ell  bon  ,  fi  la  grande  roue  elt  afiujettie 
»  fur  la  fufée  par  une  petite  alîietre  qui  porte  fur  le  canon ,  &  qui 
»  foit  goupille  au  carré  de  la  fufée  >  car  c'ell  un  grand  défaut 
*>  que  de  n'y  mettre  qu'une  goupille  fimple  ,  attendu  que  le  bord 
"  du  canon  y  fait  bieurtôt  une  petite  entaille  qui  la  coupe ,  &:  la 
»  met  hors  d'état  de  prefiTer  la  grande  roue  qu'une  goupille  ne  la 
•^  tient  jamais  fi  bien  afifujettie  à  la  fufée. 

»  Si  c'eft  une  Montre  à  remontoir ,  il  faut  avant  d'ôter  le  cadran 


DE     L'HORLOGERIE.  341 

f»-  voir  fi  le  carré  du  remontoir  eft  en  érat  par  fa  portée  d'empê- 
"  cher  la  clef  de  toucher  au  canon  de  la  roue  de  cadran  ou  à  i'ai- 
"  guiUe  j  fi  l'aigciille  ne  frotte  point  au  cadran  ,  fi  elle  circule  ron- 
»  dément  fur  fon  canon  ,  point  trog  aifée  ni  trop  forte  à  conduire , 
»  fi  elle  ne  fort  point  en  la  conduilant  d'un  feui  doigt ,  ôc  cepen- 
"  dant  fi  on  peut  la  tirer  ,  voir  fi  la  roue  de  cadran  n'a  que  la 
»  liberté  qu'elle  doit  avoir  ,  non  feulement  en  hauteur  &  fur  i'ar- 
*>  bre  du  remontoir  ,  mais  fi  elle  ne  fait  point  un  défagréable  ba* 
»•  lancement ,  fi  elle  ne  varie  point  trop  par  le  défaut  de  fon  en- 
»  grenage  ,  quelques-uns  ayant  celui  de  laiflcr  vaxier  l'aiguilla 
»•  jufqu'à  dix  minutes- 

Oter  l'aiguille   &  le  Cadran^ 

„  "Voir  fi  la  roue  n'a  point  frotté  au  Cadran ,  fi  elle  ne  peuc 
„  point  toucher  dn  éout  des  dents  au  rocher  à  fa  goupille  au 
„  carré  de  la  fufée  &  à  fa  goupille  ,  fi  elle  ne  peut  point  pafTer 
„  fur  le  pignon  qui  la  mené  ,  voir  fi  tous  les  engrenantes  font 
„  bons  ,  fi  celui  du  remontoir  eft  en  état  de  tourner  liorement 
„  par  tout  en  remontant  ,  fie  fi  il  s'en  retourne  fans  arboute- 
„  mens  y  marquer  un  repaire  :  voir  fi  les  pignons  de  rapports  fie 
•,,  de  roues  de  Cadran  font  ronds  ,  &  de  groflcurs  ,  fi  la  petite 
„  roue  de  renvoi  eft  libre  fous  la  Vis  ou  fur  fon  pied ,  fi  elle  ne 
„  frotte  point  du6out  des  dents  au  remontoir  du  milieu,  fi  ces 
„  mêmes  dents  ne  frottent  point  fur  le  pivot  de  la  petite  roue 
„  moyenne,  fi  le  pignon  ne  frotte  point  au  Cadran,  fie  fi  elle  eft 
„  retenue  par  le  Cadran  fuffifamment,  ou  vis  ,  ou  goupille ,  en 
y,  forte  qu'elle  ne  fe  levé  point ,  Se  ne  pafle  point  fur  le  pignon 
„  de  rapport  :  voir  fi  le  pignon  de  rapport  tient  bien  fur  fon 
„  carré,  le  goupillier  ,  ou  tout  au  moins  ajufter  le  carré  par  le 
„  bout  en  le  limant  bien  plat,  enforte  que  les  cares  ou  angles 
„  furmontans  ledit  pignon  le  retienne  furement  ;  voir  auffi  fi  la; 
T,  tige  ou  pivot  qui  porte  le  pignon  de  rapport  déborde  la  platine 
j,  pour  que  le  pignon  ne  frotte  point  fur  la  platine ,  6e  pour  le 
r,  plus  fiire  que  ledit  pignon  foit  un  peu  arondi  par  defibusivoir 
„  fi  les  remontoirs  ne  gratent  point  fur  la  platine  fie  au  pont ,  fie 
„  même  s'ils  n'y  frottent  point  trop  ,  ficeluL  de  la  fiifée  tourne    '\    ^ 


„  en  l'air  étant  bien  j 
„  par  la  goupille. 

,»Si  ce  n'eft  ni  Mx)ntre  à  minutes:,  ni  Montre  àreraomoir>  ij 


34i 


TRAITE' 


rufée. 


Engrenages. 


Balancier, 


Reflbrt.  Spiral, 


5,  dépendra  de  l'incelligence  de  celui  qui  les  veut  examiner  d'ap- 
„  pliquer  chaque  arcicle  des  Méthodes  ci-  delFus  félon  ia  diverfc 
„  conlhudion  ,  en  fe  fouvenant  toujours  que  dans  quelque  cas 
„  que  ce  foit ,  il  faut  que  ia  grande  roue  foie  exadement  afTu- 
„  jettie  contre  la  fufée. 

„  Remontez  un  tour  de  fufée  au  moins  ,  &  en  Ja  montant 
„  obfervez  fi  chaque  dent  du  rochet  tient  bien,  fi  le  cliquet  fait 
„  fon  effet  ,  &  fi  les  dents  de  ce  rochet  ne  font  point  trop  lon- 
'„  gués ,  &  fi  le  garde-chaîne  fait  fon  efFet,  &  réfille  bien  à  1  eforc 
'i,  de  la  main. 

„  Fendant  que  le  mouvement  marche,  regarder  attentivement 
„  l'engrenage  de  la  roue  de  champ,  ôc  celui  de  la  petite'  roue 
„  moyenne":  voir  Ci  le  pignon  de  la  roixe  de    rencontre  ell:  de 
„  bonne  groffeur ,  s'il  tourne  Se  retourne  librement  dans  la  roue 
„  de  champ  lorfque  la  Montre  branle  bien  ,  fi  celui  de  la  roue 
,,  de  champ  eft  de  bonne   groflcur  ,  fi  ils  ne  forment  point  dç 
„  lenteurs  ni  de  précipitations  trop  confiderables  :  voir  au  balan- 
„  cier  ,  s'il  tourne  bien  droit  ,  s'il  n'a  point  trop  de  jeu  ,  s'il  ne 
„  s'engage  point  dans   les  trous  ou  s'il  n'y  a  point  trop  de  jeu  , 
„  particulièrement   dans  le  trou  duCocq,  qui    ne   peut  jamais 
,,  être  trop  juile  pourvu  qu'il  laifi^e  le  pivot  en  liberté ,  il  y  a  quel- 
,,  ques  Horlogers  qui  mettent  des  clavetes  d'Acier  fous  la  poin- 
j,  te  des  pivots  >  il  ne  faut  point  d'acier  aux  trous  des  pivots: 
5,  voir  fi  le  cercle  du  balancier  ne  touche  point  au  Cocq  ,  aux 
,,  oreilles ,  à  la  couUfle  ,  au  râteau,  ou  piton  5  fi  fon  alTiete  ou  fa 
„  virolle  ne  frotte  point  à  la  platine ,  ou  à  la  rivure  de  la  poten- 
„  ce  '.  voir  s'il  n'y  a  point  quelque  pivot  de  roue  qui  déborde  la 
j,  platine  auquel  le  fpiral  puifle  battre  ou  s'acrocher  :  voir  fi  le 
j,  fpiral  tourne  droit ,  &  n'eft  point  trop  près  de  fortir  de  la  fente 
„  du  râteau  lorfqu'il  eft  avancé  jufqu'au  bout  j  s'il  efi:  bien  plié 
„  régulièrement  en  forme  fpiralle,s'il  ne  peut  point  battre  contre 
„  quelques  pièces,  fur  tout  lorfque  le  râteau  eft  au  plus  grand 
i,  retard,  s'il  fait  du  mouvement  dans  leroteau,  &  avec  égalité  i 
5,  fur  quoi  il  effc  bon  de  dire  qu'il  eft  plus  de  confequence  que 
„  l'on  ne  croit ,  que  le  fpiral  ait  en    lui-même   autant  d'égalité 
,,  que  le  grand  refîort ,  &  comme  ildoitfervir  auffi  àfaire  avancer 
„  QU  retarder  la  Montre  quand  ilefb  nécellaire  ,&  que  pour  cet 
„  eflfet  il  faut  qu'il  fafle  du  mouvement  dans  le  cours  du  râteau, 
„  il  faut  qu'il  y  foit  un  peu  plus  foible  que  dans  le  centre  ,  ou 
^5  du  moins  d'égale  force  par  tout ,  mais  toujours  avec  le  plus 


DE     V  HORLOGERIE.  34^ 

„  de  régularité  qu'il  fera  poflîble  puifque  faifant  impreflîon  fur 
„  chaque  battement ,  il  eft  fans  contredit  qu'il  peut  autant  con- 
„  cribuer  à  l'inégalité  d'une  Montre  dans  les  changemens  de 
„  tems,  s'il  ell  mal  fait  ,  mal  ployé  ou  mal  entendu  ,  qu'il  peut 
„  les  modirier ,  s'il  eft  bien  fait  ,  qu'il  ne  foit  point  trop  large 
„  ni  trop  étroit. 

»  Voir  fi  la  palette  d'en  bas  n'approche  point  trop  du  talon  de 
»  la  potence  ,  Ci  elle  n'eil  point  trop  à  fleur  du  cercle  de  la  roue 
»•  de  rencontre  ,enforte  que  la  Montre  étant  à  plat ,  les  dents  de 
•«  cette  roue  prendroient  la  palette  d'en  bas  trop  au  b3rd  ,  6c  co:n- 

-  me  il  y  a  quelques  Montres  où  l'on  lailTe  la  roue  d-'  rencontre 
•»  déborder  la  platine  ,  il  faut  voir  fi  elle  ne  touche  point  à  l'af- 

"  fiete  du  balancier  ,  Ci  la  palette  eft  bien    équarie  &  bien  nette ,     Battemcns  & 

»  non  feulement  où  les  dents  la  prennent ,  mais  au-delTus ,  à  caufe  "^^"^^  ^menj. 

"  du  jeu  du  balancier  &C  du  genre  de  faleté  qui  s'y  amafle  ordinai- 

"  rement  i  voir  fî  le  balancier  a  affez  de  branle  ,  c'eft-à-dire  , 

"  s'il  ne  bat  point  ,  ou  s'il  ne  renverfe  point  j  pour  cet   effet  ,il 

"  faut  le  conduire  i  droite  Se  à  gauche  ,  &  même  le  forcer  un^ 

»  peu  pour  éprouver  fi.  la  verge  ne  plie  point  &:  ne  donne  point 

"  occafion  aux  bridemens  des  palettes  ,  ou  renverfemens ,  il  faut 

"  auflî  pour  fe  bien  afllirer  des  renverfemens  fecouer  un  peu  vi. 

•'  vement  le  mouvement  en  tournoyant  avec  la  main  le  mouve- 

-  ment  étant  monté  5  à  l'égard  du  branle  il  faut  que  le  balan- 
♦•  cier  puiiïe  faire  au  moins  un  demi  tour ,  &  même  deux  tiers 
"  aux  Montres  bien  entendues  :  conduire  le  cercle  du  balan- 
"  cier  pour  voir  Ci  la  roue  de  rencontre  eft  égale  ,  &  pour  cet 
»  effet  la  conduire  fort  doucement  en  comptant  deux  fois  au^ 
«  tant  d'échapement  qu'il  y  a  de  dents  à  la  -roue  >  voir  Ci  elle  a 
»  plus  de  chute  du  côté  oppofé  à    celui  où  la  rouë^de  champ 

.  »>  l'a  poufle    ,  c'eft  communément  par  en  haut  qu'ity  en  a'^pTus 
«  que  par  en  bas  ,  ce  qui  eft  d'une  très-grande  confequence  pour       . 
»  prévenir  les  accrochemens  que  le  poids  du  balancier  cauie  par  cier. 
M  en  haut.  ^ 

"  Oter  le  cocqen  examinant  Ci  les  vis  font  bonnes  ,  fi  elles  ont  °'^''' 
»»  leurs  longueurs  ,  fi  elles  ne  font  point  bander  le  cocq  &  par- 
w  confequent  la  platine  ,  ce  qui  fe  prouve  en  avant  deueré  une 
»  vis,  &  voyant  fi  le  copq  ne  levé  point  ,il  faut  larefierrer  &  def- 
w  ferrer  l'autre  j  il  fauf  ;;^r.L  être  b'en  sûr  qu'il  refte  à  plat  fans 
■w  y  être  retenu  par  les  pieds  :  voir  s'il  y  a  un  pied  à  chaque  oreille  : 
»  voir  Cl  la  virole  du  balancier  n'eft  point  trop  grofle  ,  fi  l'afliete 


544  TRAITE' 

»'  du  balancier  la  déborde  un  peu  pour  la  mieux  tenir  ,  fi  elle 
"  tient  par  elle-même  en  la  tournant ,  fi  elle  eft  bien  faite ,  fi  elle  cir- 
»>  cule  rondement ,  fi  la  goupille  n'eft  point  en  état  de  faire  appuyer 
>»  le  relTort  fpiral  fur  l'alliete  du  balancier  ,  étant  percée  en  dedans 
«  de  la  virole ,  obferver  qu'il  eft  à  propos  qu'une  virole  foit  fendue  &C 
»  que  la  goupille  tranfperce  cette  fente  pour  deuxraifons.  i°.  Par- 
>' ce  qu'elle  fait  refTort  &  tient  mieux.  2^.  Parce  que  cette  pefan- 
»  teur  que  l'on  ôce  en  la  fendant  fuplée  aux  deux  bouts  de  la 
"  goupille  que  l'on  lailfe  déborder  étant  d'une  très-grande  confé- 
«  quence ,  que  Le  bout  du  fpiral  ne  touche  point  à  l'aflîette ,  parce 
"  qu'en  ce  cas  le  fpiral  fe  dérange  en  tournant  la  virole ,  &L  que 
".cette  virole  foit  elle-mcmc  de  pcfantcur  en  tout  fens.  Voir  d 
«  l'affiette  &  la  virole  'tournent  rond,  11  le  balancier  eli  exaéle- 
«  ment  de  peûmreur  fans  fa  virole  &:  avec  fa  virole  ,  &c  f.i  gou- 
"  pille  en  totis  fens ,  il  les  pivots  font  de  bonnes  grolTeurs ,  bien 
»  faits  ,  s'ils  n'entrent  point  trop  avant  ou  pas  aUez  dans  leurs 
"  trous,  en  obfervant  que  celixi  du  talon  tle  la  potence  doit  être 
"  de  moitié  moins  profond  que  celui  du  cocq.  Voir  fl  les  pivots 
»>  font  bien  ronds  en  demi  cercle  ,  on  bombé  par  le  bout ,  bien 
"  polis  &:  ne  gratant  en  attcun  fens  fur  l'ongle  fur  lequel  ils  doivent 
«  pafler  comme  un  brunilToir  j  prendre  la  précaution  de  pafler  un 
•'  foret  qui  foit  plat  du  bout  en  coupant  >  cependant  pour  s'af- 
«  furer  que  les  trous  du  balancier  foient  carrés  dans  le  fond,  ce 
"  qui  eft  d'une  conféquence  fi  grande  ,  qu'il  vaut  mieux  les  re- 
"  boucher  que  d'en  douter  ,  il  faut  que  la  race  du  bout  de  ce  foret 
»  foit  bien  coupante  &.  douce ,  pour  cet  effet  &:  pour  être  aflTuré 
"  que  ce  tranchant  foit  bien  plat ,  il  faut  l'éguifer  fur  une  bonne 
Balancier  &  es  ^,  .piej-rg  4  razx)ir  en  l'y  ppfant  dans  le  fens  que  les  Menuifiers 
»»  éguifent  le  fer  de  leurs  rabots.  Voir  fi  les  palettes  font  bien 
* Laiargeurdeia  „  £^jt£5  d'égalc  largeur  *  bien  adoucies  ,  ouvertes  à  l'Equerre 
i'ai  nommé  avec  "  jnfte  du  dcdaus.  Sj  kurs  bords  font  en  couteaux  tranchans  , 
r/tifin  longueur.  „  cela  ne  vaut  rien  ,  parce  que  cela  fait  un  gratement  dans  les 
"  dents  de  la  roue  lorfqu'elle  les  ramènent ,  il  faut  qu'elles  foient 
»  polies  au  bord ,  6c  même  on  pourroit  les  laifler  de  toutes  leurs 
»>  épaifleurs  arondies  comme  11  l'on  décrivoit  un  arc  de  cercle 
V  dont  le  pivot  feroit  le  centre,  &:  les  polir, 
g^jjjçgy-  „  Voir  fi  la  fente  du  râteau  eft  affez  diftante  de  la  coulifle 

5,  pour  que  le  fpiral  ne  frappe  jamais  contre  quoique  ce  foit  dans 
piton-  „  le  plus  grand  branle,  &i  particulièrement  lorfqu'il  eft  pouffé 

.„  jufqu'aubout ,  du  côté  du  retardement.  Voir  fi  le  piton  a  fon 

trou 


D  E   V  H  0  RL  OG  E  RI  E.  34^  j 

>,trou  difpofé  de  minière  que  lebordducrou  qui  regarde  le]centre  \ 

„du  balancier  foie  vis-à-vis  julle  de  la  fente  du  raceau  lorfqu'ii  ell 

,,-comme  ci-defllis  poufle  à  fon  extrémité  du  retard  ,  aiîn  que  la  j 

„. fente  ne  poufle  ni  ne  retire  le  fpiral ,  le  piton  ne  doit  erre  qu'à  ] 

„une  bonne  ligne  de  l'endroit  où  s'arrête  la  queue  du  rareau  au  ,  J 

,j  bout  du  retardement,  étant  une  grande  erreur  de  croire  qu'il  faut 

jj-que  le  fpiral  fe  meo^  entre  la  queue  du  râteau  &:  le  piton,  au  con-  ; 

"•■traire  plus  le  piton  efl:  éloigné  ,  plus  le  fpiral  eft  en  état  de  fortir         ,         .  j 

•'  du  râteau  lorfqu'ii  cil  au  "bout  du  côté  de  l'avancement  j  il  faut 

»  même  ,  pour  y  obvier  ,  obferver  que  Id/ôu,  du  piton  foit  plutôt 

".plus  près  de  la  platine  que  du  balancier  pour  foutenir  le  fpiral, 

»  étant  moins  dangereux  que  le  fpiral  frotte  fur  la  platine  que  fur  ! 

"  le  balancier  ,  il  ïaut  auffi  qu'un  piton  ne  foit  point  trop  épais  '. 

»  pour  que  la  longueur  de  fon  trou  ne  corrompe  point  le  fpiral,  | 

»»  &  même  il  feroic  à  propos  que  le  trou  Se  la  goupille  fuflent  | 

"  carrés. 

"  Voir  Çi  le  râteau  fait  bien  tous  Tes  effets  ,  on  fupofe  avant 
«  cela  que  la  roue  de  râteau  foit  bien  ajuflée  ,  ni  trop  jufte  ,  ni  Roue  de  Rateaie        ' 
«rtrop  libre  à  tout  égard ,  que  le  carré  en  foit  bon  ôc  de  bonne  i 

"  grolleur  plutôt  plus  que  moins,  la  conduir  doucement  pourvoir 
-«-s'il  n'y  a  point  de  dents  <]ui  forcent  ou  faflent  lever  le  râteau  , 
"  fi  I4.  râteau  va  jufqa'aux  deux  bouts  ,  fi  la  roue  de  râteau  n'a  i 

»  point  trop  de  jeu  dans  les  dents  ,  parce  que  li  elle  en  a  trop,  ;< 

»•  cela  ell  dangereux  ,  -en  ce  que  c-elui  à  qui  «ft  la  Montre  croira 
"  y  avoir  fait  effet  lorfque  ce  feul  jer.  aura  été  le  mouvement  de  la  ' 

»  clef  J  fi  c'eft  un  râteau  à  découvert  il  faut  qu'il  aille  fi  bien  aux  l 

«  deux  bouts,  qu'il  ne  relie  que  la  dent  qu'il  faut  pour  le  rame-  ; 

"  ner,  fans  quoi  les  particuliers  croyant  qu'il  y  en  a  encore,  for-  '■ 

«cent  l'un  &:  l'autre,  &  fi  c'eil  un  râteau  caché  ,  il  faut  prendre  : 

"-garde  fi  la  roue  ell  bien  en  état  de  ramener  ,  &:  s'il  ne  fait  point  ^ 

".trop  de  chemin  ,  en  forte  qu'en  le  ramenant  il  gripe  le  fpiral  & 
»•  le  force  i  il  fam  à  tout  râteau  tel  qu'il  foit  ,   qu'il  puifle  couler  i 

«  d'un  bout  à  l'autre  fans  faire  lever  ,  baifler  ,  pouflTer  ni  tirer  le  com fe  de  R«c?iu 
»  fpiral  i  ainfi  il  faut  que  la  fente  foit  la  plus  profonde  qu'il  fe 
«pourra  :  voir  fi  le  rareau  &:  fa  queue  ne  gratent  point  la  pla-  ,  ] 

»  tine  ,  &  s'il  n'efl  point  en  état  de  paflTer  fous  la  coulifl^e ,  mar-  .         i 

»  quer  par  le  moyen  de  la  fente  du  râteau  le  cours  ou  plie  du  ■         1 

"fpiral  à  fon  égard  ,  faire  courir  le  rouage  un  peu  &  fort  douce-  '         ! 

»  ment  pour  voir  Ci  les  roues  tournent  droites  &  rondes ,  fi  le  ba- 
«  riilet  ne  touche  à  rien  ,  ôC  particidieremcnc  à  la  fufée  ,  à  la 
Tome  IL  Y 


Roila^e. 


34(f  TRAITE' 

.'  chaîne  ou  à  la  grande  roue  dans  quelque  endroit  de  fon  tour, 
»  ce  que  l'on  voit  bien  mieux  de  cette  façon  ,  parce  que  le  reffbrc 
..  ei\  bandé,  &  que  la  chaîne  tire  les  roues.  Voir  auffi  pendant 
»  ce  tcms  fi  la  grande  roue  paroît  toujours  bien  apliquée  contre 
n  la  fufée ,  &  fi  elle  tourne  droit  par  raport  à  la  roue  moyenne. 
M  Voir  s'il  n'y  a  point  quelque  pied  de  Cadran  ,  quelque  bout  de 
»»  vis  ou  pivot  de  la  roue  de  râteau  qui  puifTe  toucher  au  barillet 
»  ou  autres  pièces.   Voir  fi  les  tiges  des  roues  de  champ  &  de 
»  rencontre  ne  fe  toiichent  point  ,  &  fi  elles  ne  font  point  trop 
»  écartées  ,  ce  qui  feroit  prefque  auflî  mauvais.  Voir  s'il  n'y  a  point 
«de  roues  qui aproche  trop  près  de  quelqu'autres , ou  de  quelques 
»  pilliers  5  fi  elles  ont  aflez  ou  point  trop  de  jeu  ou  de  liberté  dans 
»  la  cage,  particulièrement  la  roue  de  champ ,  &  s'il  y  a  des  trous 
»  trop  grands. 
Platine  &  bande       "  Demoutcr  le  Mouvcmeut ,  voir  fi  les  platines  font  plus  épaif- 
deiacage,  .;  fes  AU  milieu  qu'au  bord  ,  fi  les  pilliers  &  la  potence  ne  bran- 

"  lent  point,  fi  ces  pilliers  font  d'égale  hauteur  ,  reprcfenter  la 
«'  platine  de  defliis  pour  voir  fi  les  pilliers  ne  font  point  bander  la 
»•  cage,  &  fi  elle  porte  aifément  ôc  également  fur  tous  les  pilliers, 
"  s'il  y  a  un  pied  à  la  contre-potence  ,  ou  fi  c'efi;  un  porte-pivot. 
"  Voir  s'il  ell:  bien  ajufté  dans  fon  trou,  s'il  tient  bien    Voir  fi  le 
"-Bbu'  du  nez  de  la  potence   n'eft  point  trop  grand  ,  y  mettre 
M  un  lardon  à  clavette  qui  porte  le  trou  &c  dont  réfuite  la  faculté 
"  de  donner  la  différence  nécefiaire  dans  la  chute  du  balancier. 
»  Remettre  le  balancier  pour  voir  fi  la  roue  de  rencontre  en- 
fc  aperoent.       ^^  grenne  également  dans  les  deux  palettes  ,  fi  elle  ne  touche  point 
>'  à  la  verge  en  quelque  endroit ,  y  ayant  des  verges  fi  grofTes  ou 
»  fi  mal  rondes  ,  que  la  roue  de  rencontre ,  fi  elle  engrenne  beau- 
»  coup ,  elle  peitt  y  toucher  ,  &  on  en  voit  même  dont  la  pointe 
»  des  dents  fe  bridoit  dans  le  fond  de  la  palette  lorfqu'elle  vouloit 
»  fe  retourner.  Examiner  le  battement  ou  les  renverfemens.  Voir 
»  Ci  les   palettes  ont  tout  le  branle  qu'elles  peuvent  avoir  ,  &  ce- 
"  pendant  fi  la  roue  les  ramené  bien  ,  il  faut  pour  cet  efFet  que 
"les  palettes  foient, comme  on  l'a  dit  ci-defllis  ,  au  moins  polies 
»  au  bord  pour  les  faire  branler  tout  le  plus  que  l'on  pourra  ,  6c 

Birtemens,  ren-  '^    ,      r      t   c  i  i  r  J  ■        j      i 

verfemens,  &       "  fut  toute  chole  11  taut  que  les  palettes  ne  portent  point  de  leurs 
branle  du  baian-  „  bords  fur  la  poteuce  ,  patce  que  fi  elles  portent  du  bout  ,  elles 
»  rcnvoyent  d'autant  plus  le  balancier,  elles  forcent  la  verge  6c 
»  forment  des  bridemens  fur  la  potence  ,  il  faut  donc  entailler  la 
"  potence  ô:  y  conferver  deux  hauteurs ,  de  manière  que  ce  foit 


«ler. 


DE   L'HORLOGERIE.  547 

»•  le  dos  des  palettes  qui  porte  ,  6:  que  l'on  voye  le  bord  libre  , 
«  fans  quoi  l'on  ne  peut  jamais  être  allure  contre  les  accidens  qui 
«en  arrivent ,  le  mieux  feroit  qu'il  y  eut  une  cheville  au  cercle 
>.  du  balancier  qui  empêche  le  renverfement  quand  la  conftruc- 
»  tion  le  permet  fans  expofer  d'ailleurs  à  d'autre  accident. 

»  Voir  Cl  le  -hrou'  du  nez  de  la  potence  n'eil  point  trop  grand , 
"  prefler  la  roue  de  rencontre  d'un  côté  avec  le  doigt  ,  &:  la  faire 
»»  marcher  tout  fou  rour  pour  voir  s'il  n'y  a  point  d'accroche- 
»  mens  de  ce  côté  ,  en  faire  autant  de  l'autre  pour  s'allurer  des  AccrccLcmcnt. 
••  accrochcmcns  ,  obfervant  toujours  pour  maxime  nécelTaire 
"  qu'il  ne  faut  fe  négliger  ni  fe  flatter  fur  rien  en  fait  de  Ma- 
»  chine,  Se  qu'il  faut  au  contraire  outrer  plutôt ,  pour  ainlî  dire, 
»  les  examens  afin  de  s'alTurer  de  tout  évidemment  &  démonftra- 
»»  tivement  ,  puifque  l'on  voit  tous  les  jours  arriver  des  arrêts 
»  fubtils  ou  des  inégalités  qui  ne  feroienr  point  Ci  on  avoic  bien 
t.  cbfervé  cette  maxime  fur  les  effets  oc  fu jetions  de  chaque  pièce. 

"  Oter  le  balancier  6c  la  roue  de  rencontre  ,  voir  Ci  les  pivots 

1  r  I  •         r  •  >M         .  •  <~        I     ■      Pivors  de  la  ro« 

V  ae  cette  roue  lont  bien  raits ,  s  ils  n  ont  aucuns  traits  ,  h  celui  de  rencontre. 

»  du  côté  de  la  potence  a  une  petite  portée  ou  bout  de  tige ,  ou 

»  s'il  V  porte  du  bout ,  enfin  Ci  le  dedans  du  centre  de  la  roue  n'a 

»  aucun  frottement  fur  le  nez  de  la  potence  ,  non  pas  que  l'on 

»  crove  qu'elle  puiffe  s'v  apuver  iorfque  la  Montre  marche  ,  puif- 

«que  les  palettes  au  contraire  la  repouflc  perpétuellement  ,  mais 

«  parce  que  Iorfque  l'huile  de  ce  pivot  vient  à  en  fortir  &:  dé- 

«  générer  en  gome ,  elle  ôte  d'autant  plus  de  liberté  à  la  roue , 

»  qu'elle  peut  avoir  des  parties  qui  aprochent  du  nez   de  la  po- 

«  tence.  Voirfi  le  pivot  qui  entre  dans  la  contre-potence  eii  bien 

»  arondi  en  demi  cercle  au  bouc  bien  adouci  &  bien  poli ,  puif- 

»  que  les  palettes  repoulTent  perpétuellement  la  roue  de  rencon- 

»  tre ,  parce  qu'on  doit  concevoir  que  c'eft  le  bout  de  ce  pivot 

»>  qui  en  foutient  l'effort  Se  procure  la  liberté ,  il  faut  donc  non. 

»»  feulement  s'alTurer  que  ce  pivot  foie  bien  arondi  régulièrement 

'■  &  poli  au  bout  ,  mais  que  le  fond  du  trou  foit  quarré  ,  &  pour 

«  le  plus  fur  il  taut  le  reboucher  en  obfervant  que  le  pivot  n'encre 

»  point  trop  avant  ,  au  contraire  ,  puifque  l'on  ne  doit  point  crain- 

»9  dre  qu'il  fe  croife  confiderablement  en  largeur.  Voir  fi  la  roue 

"  de  rencontre  eft  bien  rivée,  fi  elle  ne  branle  point  fur  fon  pi- 

»  gnon  ,  fi  elle  tourne  bien  droite  &:  ronde  j  examiner  la  même 

»  chofe  aux  autres  roues.   Voir  fi  la  roue  de  champ  n'elt  point 

«  trop  épaifle  du  côté  des  dents ,  fur-cout  au  bout  ,  il  eft  dan- 

Yij 


348  r     R     A     I    T    E' 

»•  gereux  que  les  roues  foient  trop  épaiffes.  Voir  fi  tous  les  pignon« 

»>  ont  de  petites  tétines  pour  que  le  pignon  ne  porte  point  fur  les 

»>  platines ,  fi  lefdites  tétines  ou  bout  de  tiges  n'ont  point  quel" 

w.  que  rebarbe  qui  puiiîîe  grater  &  s'engager  aux  platines,  fi  le« 

«  trous  font  bien  plats,  Scs'il  lî'y  en  a  point  qui  foient  ébifelés  en 

»  dedans  comme  font  quelques  parefTeux   pour  danner  de  la  li- 

>•  berté  aux  tiges ,  &  parce  que  cela  préjudicie  beaucoup  à  la  ju- 

»  flefle  ,  puifqu'alors  fe  font  les  tiges  qui  frottent  dans  toutes  leurs 

"  grandeurs,  au  lieu  que  l'on  doit  éviter  avec  un  très-grand  foin 

^  .,     "tous  les  frottemens. inutils  ,  n'y  en  avant  déjà  que  trop  d'iné- 
Cours  de  la  fufee.  •     i  i  \r    ■     r    i  ■  ^  n.  '    o,     >-i      n.  i  ■ 

>'  vitables.  Voir  li  Je  premier  pignon  clt  trempe  &  su  elt  bien 
"  rivé.  Voir  par  les  tours  de  la  fufée  &  par  les  nombres  de  la  Ca- 
»'  drature ,  fi  la  Montre  peut  aller  30  heures  comme  il  faut  ,  ou 
»  iS  au  moins  ,  il  ei\  à  propos  aulfi  de  s'aflurer  fi  les  platines  font 
Dureté  des  Ma--  "  bien  écroiiy  S>i  dure,  pour  cet  eflfet  il  faut  avoir  un  petit  tas  ou 
«'='"•  w  mafie  de  marteau  un  peu  arondi  bien  dur  ôc. bien  poli,  pofer 

»  le  delfus  de  la  platine  fur  ce  tas,  &  avec  un  marteau  dont  la 
»  ipaôe  fera  arondie  &  polie  aulTî ,  donner  un  ou  deux  coups  afin 
«de  juger  (  au  fon  des  coups  ôc  àla  manière  dont  ils  entrent  ou 
«  s'impriment  )  fi  les'  platines  font,  dures  ,  finon  reboucher  les 
«  trous. 

»  Nota  Que  pour  faire  cette  épreuve  il  faut  obferver  dé  placer 

Epreuve  de  u  »  le  tas  ,  par  exemple  ,.à  l'endroit  que  le  balancier  couvre  ,  & 

dureté  des  piati-  „  Jonucr  le  coup  fur  Ic  defiT©?  de  la  platine  &  à  celle  des  pilliers, 

iHS^  des  roues  fit  ,.  .  ^      ■  ■       i\    i       '      r       t  »j  o, 

des  piraons.         "  ^pliquer  la   partie  qiH  elt  dorée  lur  le  tas  près  du  centre  ,  & 
•'  donner  les  coups  fur  le  côté  du  Cadran  pour  que  l'on  ne  les. 
•»  voyent  point. 

"  On  peut  aulfi  s'afiTurer  de  la  dureté  des  pignons  &  pivots  en, 
»  tâtant  les  tiges  aux  deux  bouts  avec  une  lime  ,  &  de  la  dureté 
«des  roues  en  efil;yant  doucement  de  ployer  quelques  dents ,  mais 
•»  à  l'égard  de  la  grande  roue  on  peut  la  fonder  près  du  centre  à 
»  la  manière  ci-delTus  ,  de  fonder  les  platines  i  tout  ceci  eft  fort 
»  délicat  à  pratiquer  ,  &  cependant  cflcntiel  ,  puifqu'cn  era- 
•'  ployant  ainfi  quelques  heiuTson  s'épargne  des  reproches  &  bien 
»  d'autres  tems  perdu  dans  la  fuite  ,.&  que  l'on  concourt  à  la  ré- 
»  putat'on  fi  efl'entielle  &  fi  utile  à  tous  les  Horlogers  enfcmble  j 
»  voir  fi  tous  les  pivots  font  bien  adouci  ^  poli ,  s'il  n'y  a  point  de 
»  traits  ,  &  pour  cela  il  faut  les  nétoyer.  Nétoyer  tous  les  trous. 
<  »  &:  les  roues  &  pignons,  même  avec  un  peu  d'huile,  avoir  plu- 

»  fieurs  longues  goupilles  faites  exprès  pour  les  mettre  &les  oter. 


DE    L' HO  RLO  CE  RI  E.  345, 

«  fans  piacette  avec  facilité ,  remettre  les  roues  les  unes  après  les- 
»  autres  pour  voir  fi  elles  ont  afliz  ou  point  trop  de.  jeu  dans  laca- 
»  ge,  particulierement.la  roue  de  champ  dont  la  liberté  ouïe  trop 
«  de  jeu. font  d'une  extrême  confcquence  ,  il  faut  pour  cela  ob-     Moyen  fiiciie 
»  ferver  s'il  n'y  a  point- de  trous  aux  pilliers  cjui  prellent  de  beau-  P°"'' ^'^'^er  le*  de- 
»' coup  plus  ou  moins  la  platine  lorfqu'on  poulTe  bien  fort  les     ""' 
»  goupilles  ,  ainfi  il  faut  bien  pouflèr  celle-ci  ,  pour  ne  fe  point 
»  flatter  :  voir  en  même-tems  à  chaque  roue  ft  les  trous  ne  font 
M  point  trop  grand  ,  examiner  Ci  chaque  pivot  déborde  fon  trou 
»  par  fa  pointe  ,  fuion  ébifeler  le  trou  par  dehors  ,    cet    article 
»  étant  aufli  eilentiel    que  tout  autre  ,.  parce  que  fi  la  pointe  du 
»  pivot  ne.  déborde  pas  un  peu  lorfqu  il  croîtra  fon  trou  ,  il  fe 
"  fera  une  referve.de  matière  au  trou  ,  qui  preflera  la  pointe, ou 
»>  dumoins  qui  augmentera  le  frottement  du  pivot  5  examiner  Ci 
»•  les  pignons  font  de  bonne  grofleur  ,  s'ils  font  ronds  6:  égaux  , 
»  Cl  les  roues  font  rondes    6c  droites  ,.  fr  les  dentures  font  bien 
»>  égales ,  .particulièrement  confiderer  de  quel  côté  elles  mènent , 
»  &  voir  II  du  côté  que  les  dents  conduifent  les-  pignons  chaciines 
"  d'elles  eft  très-également  arondie  à  l'endroit  qui  mené  le  pio-non , 
»  puifque  ce  n'eft  point  afTez  qu'elles  foient  bien  fendues  &  bien 
«poullées  5-il  faut  les  confiderer  elTentiellement  dans  leur  fonç- 
ât ions  qui  eft  de  conduire  les  pignons  avec  plus  d'égalité  &:  d'uni- 
«  formiré  de  force  qu'il  eft  polîible  j  il  faut  donc -Gon.G^ierer  que 
»-de  toutes  les  dentures  des  roues  il  n'y  a  qu'une  petite  portion     obfervationî  ef- 
»  des  dents  à  côté  de  la  pointe  qui  fervent  ,  6i  c'eft-là  que  l'on  '^"^'«1'"  fur  ks 
«•-ne  peut  apporter  trop  d'attention  ,  le  refte  de  la  dent,  &  le  "o^^""*S"- 
"•fonds  plus  ou  moins  parfait  n'eft  que  de  pur  ornement  ,  mais 
»  les  portions  qui  doivent  mener  font  eflentielles  j  &  comme  il 
»  faut  de  néctllké  que  ce  foit  la  lime  à,  arrondir  qui  les  forment, 
»  on  peut  dire  qu'il  eft  bien  rare  qu'une  roue  foit  égale  à  la  con- 
"•f.derer  dans  fon  effet  j  examiner  les  engrenages,  pour  cet  effet 
»  mettre  la.  grande  roue  avec  la  première  moyenne  ,  conduire  la 
"  grande  comme  la  chaîne  la  tire  ,  retenir  l'autre  comme  les  roues 
»  la  retiennent ,  les  conduire  doucement ,  regarder  au  travers  de 
"  l'entrée  de  la  pbtine  de  defllis  ou  de  tel  autre  manière  que  l'on 
.'  pourra  (  n'y  pouvant  jamais  voir  trop  claire  )  regarder  s'il  n'y  a 
»  point  d'arboutemcnt  des  dents  contre  les  aîles  en  entrant ,  Ci  les 
»  dents  ont  leur  liberté  entre  les  aî!es  ,  étant  au  milieu-joufi 
»  elles  ne  forment  point  de  fautement  en  forrant  yie  premietôc 
»  le  fécond  défaut  pouvant  faire  arrêter  la  Montre  ,  ie  dernier 


350  TRAITE' 

»  fait  faire  au  balancier  des  précipitations  défagréables  aux  yeux 
"  &  à  l'oreille  :  il  faut  même  faire  attention  à  la  confequence  de 
»  chaque  engrenage  félon  la  force  qui  le  meut ,  Se  ce  qui  lui  re- 
»  fifle  ,  èc  auffi  fur  le  tems  qu'il  elt  à  pafler  ,  par  exemple  ,  la 
»  grande  roue  eft  plus  ou  moins  pouffé  par  le  reffort  fur  Ion  en- 
>'  grenage  ,  &c  pouffe  plus  ou  moins  la  grande  roue  moyenne  fur 
•»  la  petite  ,  outre  cela  dans  la  conllruftion  ordinaire  chaque  dent 
»  de  grande  roue  ,  &  par  confequent  chaque  aîle  du  premier  pi- 
«  gnon  eft  cinq  minutes  à  paffer  ,  &C  quelquefois  plus  félon  les 
»'  nombres  ,  il  elt  aifé  de  préfumer  ce  qu'il  peut  arriver  au  mou- 
>'  vement  en  cas  que  les  autres  engrenages  le  trouvent  en  défaut , 
"  pendant  que  celui-ci, petit  fouffrir  l'efpace  de  i,  3,  45  ,&même 
»  6  minutes ,  &  ceci  elV  d'une  très-grande  confequence  ,  parce 
»  que  fi  le  premier  engrenage  perd  fa  force  pendant  quelques  mi- 
»>  nutes ,  &:  que  ceux  qui  le  fuivent  la  perdent  dans  le  même  in- 
»  ftant  ,  alors  la  Montre  peut  s'arrêter  dans  la  poche  ,  le  balan- 
»  cier  n'étant  plus  emporté  :  il  faut  donc  fe  bien  affurer  des  deux 
»  premiers  engrenages  par  rapport  à  leur  force  ,  &:  au  fens  dont 
»  ils  font  pouffes  de  leurs  pulfations  :  à  l'égard  de  l'engrenage  de 
»  la  petite  roue  moyenne  avec  la  roue  de  champ  ,  il  ne  fait  ,  à 
»  proprement  parler  ,  que  rouler  ,  à  moins  qu'elles  ne  foient  en- 
»>  arbre  fur  fon  pignon  ,  en  ce  cas  ,  il  faut  confiderer  quel  chan- 
»»  gement  la  manière  dont  la  grande  roue  moyenne  la  mené  peut 
»  y  produire  j  ainfi  c'eft  à  la  prudence  de  l'Examinateur  à  juger, 
«  s'il  doit  laiffcr  les  engrenages  un  peu  fort  ,  ou  un  peu  foible  , 
»  félon  qu'ils  font  pouffes  6:  tirés  par  la  violence  du  reffort  ,  l'en- 
»  <Trenac;e  de  la  roue  de  champ  eft  de  grande  confequence  à  cjiufe 
»  non  feulement  qu'elle  conduit,  mais  parce  que  le  pignohNxe-^ 
»  tourne  dans  les  dents  par  le  branle  du  balancier  ,  enforte  que  (i 
»  le  pignon  eft  trop  menu,  ou  que  l'engrenage  n'en  foit  pas  bien 
«entendu  ,  il  en  peut  arriver  quantité  d'inconvénient  ,  il  faut 
"  bien  prendre  garde  fi  les  dents  de  la  roue  de  champ  font  fen- 
"  dues  dans  l'alignement  de  la  tige  de  la  roue  de  rencontre  ,  Ci 
«  elles  font  bien  parallèles  au  pignon  ,  en  le  menant ,  &  pour  le 
»  mieux  il  ftut  évider  par  dedans  en  perdant  vers  le  bout  des 
»  dents  pour  qu'elles  ait  moins  de  frottemensjen  un  mot  les  engre- 
»  nacres  font  de  bien  plus  grande  confequence  qu'on  ne  fe  i'ima- 
»>  (^mc  ,  non  feulement  parce  que  les  particuliers  fe  préviennent 
"  Uir  l'inégalité  ,  ou  l'égalité  qu'ils  forment  à  l'oreille ,  qiioiqu'ii 
'-foit  vrai  qu'txne  Montre  peut  faire  des  précipitations  confidera- 


DE    VHORLOGEKIE.  351 

..  blés  ,  fans  être  moins  bonne  ,  ce  qui  n  eft  pas  de  même  à  le* 
"  gard  des  lenteurs  ,  mais  en  gênerai  c'eft  qu'il  eft  vrai  que  plus 
.»  il  y  a  d'uniformice  dans  les  forces  &  dans  les  roulemens ,  moins 
./il  j  a  de  frotcemens ,  &  plus  on  approche  de  cette  juftefTe  d'où 
»  dépend  l'honneur  &  le  profit  de  l'art. 

„  Voir  fi  le  refTort  de  cliquet  de  la  grande  roue,  eft  bon,  s'il  eft    Endja^ge  de  h 
„  allez  tort  ou  point  trop,  s'il  eft  bien  //^«/,s'il  n'y  a  point  quelque  S'"^'^' 'o^<=' 
„  commencementde  caflureifi  le  cliquet  eft  bienfait  par  rapport 
„  aux  dents  du  rochetj  fî  fon  pivot  ^ ne  déborde  point  la  grande 
„  roue  ,  fi  la  rivure  n'a  point  quelque  reharhe  ,  &  pour  cet  effet 
„  mettre ja  fu fée  &:  la  forcer  un  peu  comme  fi  la  chaîne  tiroit,poar 
„  Gonnotcre  s'il  n'y  a  rien  qui  puifle  déborder  du  cliquet ,  &  tou- 
„  cher  à  ce  qui  feroit  delîous.  Voir  file  crochet  de  lafufée  eftbon 
„  s'il  appuyé   bien   fur  le  garde- corde  ,  ou  garde- chaîne.    Voir 
„  s  il  elt  un  peu  tranchant  par  derrière  pour  qu'il  dé^racre  le  aar- 
.,  de-corde  en  s'en  retournant  ,  &  qu'il  ne  s'y  appuye^pîs  i  ci^eu- 
„  fer  le  garde-corde  par  le  bout  avec  le  dos  d'une  lime  à  étirer,      . 
„  pour  que  le  crochet  s'y  loge.  Voir  s'il  n'a  point  trop  d'épailTeur 
„  qui  force  la  chaîne ,  ou  qui  retient  le  crochet  de  la  fulée  lorf- 
y,  qu'elle  s'en  retourne  j  obfervcr  fi  la  chaîne  ne  force  point  trop 
„  enhaut ,  fi  elle  n'eft  point  trop  longue ,  cnforre  que  ce  qui  re^- 
„  te  de  trop  fur  le  barillet  feroit  qu'elle  monteroit  fur  elle-même    Croch«  de fuféc 
„  en  s  en   retournant  ,  fi  la  chaîne  eft  bonne  &  bien  fùre  par 
„  tout ,  fi  elle  ne  s'engage  dans  aucun  pas  de  la  fufée ,  s'il  v  a 
„  quelque  foupçon  de  rouille  la  frotter  d'huile  ,  &  h  rouler  for- 
„  tenientfur  un  manche  de  lime  tenue  dans  l'éteau  ,  y  fufpendre 
>'  même  poids  plus  fort  que  le  grand  reffort ,  fi  les  crochets  font 
„  bien  ajulfes     si   y    a  une   cheville   au   bas  de  la  fufée,  afin 
„  que  le  crochet  de  la  chaîne  retourne  fans  forcer ,  &  fi  le  pivot 
„  du  carre  qui  entre  dans  le  canon  de  la  fufée  efl  bien  fait,  bien 
„  pobe  S.  bien  ajufte  dans  fon  canon.  Voir  au  barillet  fi  l'arbre 
„  elt  julte  en  hauteur  &:dans  fes  trous ,  s'il  efl  trempé  &  les  pi- 
„■  vots  bien  polis  ,  s'il  n'a  point  trop  de  jeu  dans  la  cage ,  s'il  n'eft 
„  point  trop  menu    ce  qui  expofe  le  relTort  à  câffer  ,  fi  les  cro- 
»  chets  lont  bons,  fi  le  couvercle  du  barillet  ell  bon  ,  fi  le  dra- 
'■'  ifflnl^"     "n^"'/"™""^"  ^'  couvercle,  fi  ledit  couvercle, 
"  Li7r       K-''"''^^  ^T  "^^  ^^""^  -^^^^^  '  fi  ie  couvercle  &  le 
"      ,r  ^^"'  ^'^"  Pl^«  >  bien  drefie  &  fans  aucun  trait  5  Ci  ks  vi- 
"  "is  ,      °"/f,^'""  "e  font  point  trop  hautes  &  plus  larges  que 
„  1  arbre  ndi  grosi  netoyer  le  reflbrt  fans  le  forcer  trop  Su  l'ou^ 


Chaîne. 


Earilleu 


55^2.  TRAIT    E' 

„  vrant,  y,  mettre  de  l'iiuile  l'en  frottant  avec  le  bout  du  doigt 
„  d'un  bout  à  l'autre,  après  avoir  examiné  s'il  eft  égal  fous  le 
„  pouce  5  s'il  n'y  a  point  de  craques ,  le  remettre  dans  le  barillet. 
y.  Voir  s'il  n'ell  point  trop  plein  ,  trop  long  d'acier  j  s'il  n'cft  point 
„  trop  haut  ou  trop  bas,  remettre  le  couvercle.   Voir  fi  en  fai-. 
„  fant  tous  les  tours  il  n'y  a  point  de  grattement-,  ni  de  faute- 
„  mens  ,  ou  fecoufles  légères  ,  il  ell  même  néccflTaire  qu'il  y  ait 
„  un  moyen  d'empêcher  le  grand  frottement  qui  s'y  fait  lorfqu'il 
„  eft  prefque  totalement  bandé  ,  les  uns  y  mettent  un  crochet 
„  attaché  au  reflort ,  même  à  quatre  lignes  ou  environ  du  bout, 
,;.d'auti;es  mettent  une  petite  lame  d'acier  cjui  traverfe  le  fond 
„. du  barillet,  &  tient  à  l'autre  bout  par  une   entaille  faite  au 
«couvercle,  oc,  doit  .être  éloigné  du  crochet  d'environ  ^  de  la 
»,  .circonférence  du  barilletj  l'on  fuppofe  que  l'arbre  ibit  de  bon- 
1,  ne  groifeur,  obferver  fi  le  reflort  fait  aflez  de  tours,,    ou  s'il 
5^  n'en  fait .  point  trop  i  la  règle  eft  qu'il  ait  un  tour  &  demi  au- 
j,.delà  des  tours  que  la. chaîne  fait  fur  le   barillet*  dédadion 
,j, faite  de  la  partie  qui  refte  xie  la  xhaîne.depuis  le  crochet  d'en- 
^Egaiité  deiafu-  ^^  j^^^;  jufqu'à  l'endroit  jufte  ou  elle  s'appuye   fur  la  fufée  lorf- 
„  qu'elle  l'arrête  au  garde-corde-  Voir  avec  le  levier  fi  le  reflort 
5,  tire  également  la  fufée  au  moins  jufqu'à  vingt-  hixit  heures  en 
„  obfervant  de  ne  mettre  fur  le  levier  qu'un  plomb  dont  le  poids 
,  yy  foit  proportionné  à  la  force  du  reflort ,  car  s'il  eft  trop  pefant 
„  on  l'approche  trop  près  .pour  en  juger  au ffi  parfaitement  <ju'on 
Obfervatîons  fur  ^^  le  peut  faire  ,  lorfqu'il  n'a  qu'une  pefanteur   fuffiûnte    pour 
lerk fufec,"' ^^*'  «  être  éloigné  du  point  ,. centre  du  levier,  par  la  raifon  de  la 
„  ftatique  qu'une  livre  de  poids  mife  à  trois  pouces  de  diftancedu 
„. centre,  loutiendraun  quartron  à  ii  pouces  de  la  même  dif- 
,5  tance  en  équilibre,  furquoi  il  eft  aife  de  concevoir ,  «fuppofé 
„  que  k  reflx)rt  pût  emporter  une  livre  avec   un  levier  -de  rrojs 
,5  pouces.,  il  fera  vrai  qu'on  aura  fort  peu  de  chemin  à  lui  faire 
„  faire  ,  pour  juger  de  la  difterence  que  les  tours  &:  demi  tours 
„  de  la  fufée  ojit  entr'eux  ,  &  que  cette  différence  feroit  faire 
,,,au  poids  de  quatre  onces  fur  le  levier  ,[d'un  .pied  de  [long  , 
,;  un  chemin  proportionné  à  la  différence  des  poids,  &  des  le- 
.„  viers  ,  furquoi  il  eft  néceflaire  d'obferver  que  Le  levier  aye  àcs, 
,.,  pouces  &;  lignes  marqués,  de fllis ,  afin  de  juger  jufte  des  dif- 
„  ferences  de  tours  &  même  des  demi -tours  de  fufée  en  chai> 
a  géant  la  cage  d'un  demi  tour  -dans  la  main. 

Trécautions 


DE   L'HORLOGERIE.  3J5 

Précautions  pour  bien  nétojer  &  remonter  les  Aïontres. 

»  Nétoyer  le  grand  reflbrt  avec  un  linge  huilé  jufqu'à 
-  ce  qu'un  linge  (ce  n'en  foit  plus  marqué  i  nétoyer  bien  ^ie  ba- 
»  riller  &  les  rrous  ,  prendre  garde  qu'il  n'y  aie  aucun  gra'n  de 
•»  limaille  ,  mettre  de  l'huile  bien  nette  au  reflbrc,  en  le  frortant 
»  tour  du  long  avec  le  bouc  du  doigt,  en  mettre  aux  deux  pivots. 
••  de  l'arbre  pour  les  trous  du  barillet ,  prendre  garde  s'il  accroche 
«  bien  dehors  6c  dedans  avant  d'y  mettre  le  couvercle  ,  &  le  cou- 
«  vercle  étant  mis  ,  prendre  garde  fi  Ton  eil:  bien  fùre  de  la  fer- 
»  meté  du  drageoir,  fînon  palTer  un  bruniûbir  fur  le  bord  pour 
»  le  ferrer. 

„  Effuyer  les  platines ,  nétoyer  tous  les  trous ,  les  efluyer  enco- 
„  re  après  avoir  nétoyé  tous  les  trous  avecun  p  eu  d'huile  pour 
»  être  alTuré  de  les  avoir  bien  nétoyé  ,  y  palTer  des  bo's  jufqu'à  ce 
»  ce  qu'ils  fortent  bien  nets  de  chaque  trou  ,  nétoyer  les  pignons 
»  avec  un  bois  comme  fi  on  les  polifloient,  nétoyer  les  pivots  en 
»»  les  pouffant  dans  un  bois  ,  ÔC  circulant  le  bois  entre  les  doigts  , 
»  brunir  les  pivots  fur  le  tour  avec  une  lime  à  pivor  ufée  qui  ne 
»•  foit  que  comme  un  brunifloir,  l'on  doit  paffer  cette  lime  à  po- 
»•  lir  fur  une  pierre  à  l'huile  en  la  poullant  à  droite  &:  à  gauche 
>'  comme  quand  on  éguife  un  burin  ;  obferver  que  les  pivots 
"  foienc  arondis  &  polis  au  bout  pour  éviter  que  leurs  grattemeni 
•»  ne  faflenc  entrer  quelques  matières  dans  les  trous  en  remontant 
«  le  mouvement  j  nétoyer  les  roues  avec  une  brofle  bien  feche  Se 
»  bien  nette  ,  les  effuyer  encore  auffi  bien  que  les  pignons ,  8c 
»'  paffer  encore  les  pivots  en  dernier  lieu  dans  un  bois  pour  les 
»  nétoyer  &  les  polir,  particulièrement  ceux  du  balancier  &  celui 
«  de  derrière  de  la  roue  de  rencontre  qui  doivent  être  parfaitement 
»  polis  ôc  arondis  aux  bouts ,  ne  gratant  point  fur  l'ongle ,  au  con- 
•>  traire  y  paffant  comme  un  bruniflbir. 

"  Nétoyer  bien  le  Canon  de  la  grande  roue  &  le  pivot  de  k 
»»  fufée  qui  y  entre ,  y  xnettre  de  l'huile  plutôt  plus  que  moins  , 
»>  en  mettre  un  peu  au  cliquet , .  fonger  a  mettre  le  cocq  fur  la, 
»•  platine  de  deffus  avant  de  mettre  l'huile  dans  les  trous ,  afin  que, 
«  le  linge  avec  lequel  on  remontera  la  Montre  ne  faffe  pas  ref- 
>»  fortir  l'huile ,  fahr  &  gâter  la  platine ,  mettre  fufîîfament  d'huile 
»»  très-nettes  dans  chaque  trou  i  à  l'égard  du  pivot  de  la  roue  i- 
»»  longues  tiges ,  il  faut  mettre  l'huile  au  pivot  même  i  car  fi  on 
Tome  II.  Z 


J5  +  :      .  TRAITE' 

"  la  met  au  trou  ,  la  partie  de  la  tige  qui  doit  porter  la  roue 
«  des  minutes  prendra  cette  luiile  en  paiîant  ,  il  en  ell  de  même 
»  du  carré  de  la  fufée  ,  mettre  la  roue  de  rencontre  en  obfervanc 
«qu'elle  foit  extrêmement  libre,  &:  qu'elle  n'ait  cependant  pas 
»  trop -de  jeu  j  remettre  tout  le  rouage  ,  ferrer  bien  toutes  les, 
"goupilles ,  avoir  grand  foin  de  la  forme  &1  delà  façon  des  gou- 
»  pilles  ,  &  fur-tout  qu'elles  ne  foient  qu'imperceptiblement  en 
»  pointe ,  revoir  encore  avec  le  bout  de  la  pincette  fî  toutes  les 
"  roues  font  bien  libres  en  hauteur  ,  èc  fi  elles  roulent  avec  une 
"  grande  facilité,  mettre  de  l'huile  ,  mais  très-peu  dans  le  trou  du 
»  cocq  après"  s'être  l^ien  affuré  qu'il  foit  bien  net  &  qu'il  n'y  ait 
»  point  de  duvet  du  linge  ,  ni  quoique  ce  puiffe  être  ,  fonger  à 
»•  toutes  les  fujetions  fufdites  du  fpiral  en  le  remettant ,  Ôc  fur-touc 
»'  qu'il  foit  en  état  de  ne  toucher  ni  au  balancier  ,  ni  à  la  platine  , 
»  ni  d'être  poulTé  ou  retiré  par  la  queue  du  râteau ,  en  un  mot  , 
»»  qu'en  pouflant  ledit  râteau  d'un  bout  à  l'autre  il  ne  fafle  faire 
"itucun  changement  au  fpiral,  que  la  goupille  du  piton  foit  bon- 
«•^nejbien  ferrée  &  point  trop  longue  du  côté  du  râteau  j  les  vis. 
"'du  cocq  étant  ferrées ,  revoir  fi  le  balancier  a  fa  hberté  6C  point 
"^  trop  de  jeu  en  hauteur  ,  le  mettre  exaftement  à  fon  échape- 
"  ment ,  &  conduire  le  râteau  d'un  bout  à  l'autre  pour  voir  fi  le 
»  fpiral  ne  fait  point  remuer  la  barette  quifert  à  connoître  l'écha- 
"  pement  &:  à  y  mettre  le  balancier.  S'il  y  a  une  petit  Cadran  fixe 
'"fur  la  roue  de  râteau  ,  il  eft:  eflentiel  de  mettre  l'aiguille  de 
"-Cette  roue  au  chiffre  1 2.  pendant  que  le  râteau  fera  jufte  au 
•^milieu,  &:  même  quand  ce  ne  feroit  qu'une  rofette  tournante  , 
"  il  eil  à  propos  de  penfcr  à  mettre  les  chiffres  en  état  que  le 
>'  particulier  commence  à  compter  du  point  du  milieu  pour  avoir 
"'aut-ant  a  poufler  d"un  côté  que  de  l'autre  5  il  ne  fufïît  pas  de  pref* 
»  fer  bien  les  goupilles  avec  les  pincettes  ,  il  feroit  à  propos  pour 
»'  le  plus  fur  de  les  tortuer  un  peu  par  le  petit  bout,  on  ne  fera 
»  point  obligé  de  tortuer  le  bout  àes  goupilles  fi  elles  font  bien 
•>  faites,  &  pour  cela  î.l  faut  qu'elles  n'aillent  qu'imperceptible- 
«•ment  en  diminuant  de  groffcurrfic'eft  une  Montre  à  minutés, 
"  il  faut  bien  prendre  garde  à  rfonuer  au'  i^efla'i't  la  même  bande 
»-que  l'on  lui  avoit  donné  en  égaiifint  la  fufée  ,  &L  même  de 
»*^  compter  &  marquer  les  dents  du  rocher.  Prend  e  garde  que 
"4'aiguille  des  minutes  tienne  bien,  pour  cet  efïlt  il  faut  qu'il  y 
»^ait  de  la  cire  dans  le  canon  ,  nu's  s'il  elt  trop  'âche  &  quil  y 
^eut  trop  de  cire  ,  elle  J'échauffe roic  &  fé  f  elâ^herok  dans  le 


D  E  L*H  0  KL  0  G  E  R  I  E.  3^5 

«  gouffet ,  fur-tout  fi  c'eft  de  la  cire  blanche  qui  eft  trop  dure  au 
«  hoid,  ôC  qui  s'amolit  dans  Je  ^ouflet  prefque  autant  qu'une  autre, 
»  il  faut  prendre  une  cire  mêlée  de  la  blanche  &c  de  la  jaune  ,  êc 
»  n'en  mettre  que  pour  empêcher  le  canon  de  fe  griper  fur  latiee, 
«  fî  le  trou  du  canon  efl:  trop  grand  ,  ou  que  pour  empêcher  ks 
H  inégalités  qu'il  fait  en  tournant ,  il  faut  le  reformer. 

M.  Gaudron  marque  enfuite  dans  ce  Mémoire  qu'il  faut  ref- 
ferc^r  ce  canon ,  &:  il  donne  en  même  tems  la  figure  &  la  def- 
cription  d'un  outil  que  je  fuprime  ici,  parce  que  j'eftime  qu'il  efl; 
mieux  de  refaire  ce  canon  lorfque  le  trou  en  eft  trop  grand.  0^  àv^^ 

Si  c'efi  une  Montre  a  Remontoir^ 

x>  Il  faut  aufli  remettre  fon  reflbrt  à  la  même  bande  de  l'exa- 
y  men  de  la  fufée ,  prendre  bien  garde  au  pignon  de  raport ,  ob- 
v  ferver  que  les  goupilles  que  l'on  remet ,  particulièrement  celle 
»  du  Remontoir  ne  puiflent  point  toucher  à  la  roue  de  Cadran , 
"  qu'elles  ferrent  bien  le  Remontoir  j  il  cil  à  propos  de  ;  ^marquer 
"  des  repaires  aux  deux  Remontoirs  lorfque  la  tufée  efb  au  repos 
w  en  bas  de  la  chaîne  pour  qu'on  les  y  remette  toujours  audi  bien 
»»  qu'au  pignon  de  raport,  &:  à  la  petite  roue  prendre  garde  que 
>'  les  goupilles  du  Cadran  ne  touche  à  rien  ,  qu'elles  tiennent 
«  bien. 

•'  En  rem^étant  Je  mouvement  dans  fa  boëte  il  efl:  à  pro]^s  de 
«  voir  fi  la  goupille  de  la  charnière  efl:  bien  faite  ,  fi  elle  n'clt  point 
^«  limée  rude  ,  ôc  fi  elle  déborde  par  les  deux  bouts,  finon  en  faire 
«  une  bien  faite  tirée  de  long  adoucie,  6>:la  frotter  de  cire  jaune, 
"la  laiffant  déborder,  fur-tout  du  côté  par  où  elle  doit  être  re- 
»>  pouflee. 

Voilà  ce  que  M.  Gaudron  enfeigne  pour  racomoderles  Mon- 
tres ,  je,  n'ai  rien  voulu  changer  à  fon  Mémoire  que  j'ai  copié 
exaflement  pour  le  donner  tel  qxi'il  m'a  été  communiqué  ,  à 
l'exception  cependant  de  la  defcripcion  de  l'Outil  à  reflérer  le 
trou  des  canons  de  chauflée  que  j'ai  fuprimée  ,  comme  je  l'ai  mar- 
qué en  fon  lieu.  Il  y  a  d'excellentes  chofes  dans  fa  méthode  , 
mais  je  crois  que  le  particulier  n'en  feroit  pas  content  (i  on  vou- 
loit  l'exécuter  dans  toutes  fcs  circonfiances.  Le  prix  qu'il  faudroit 
lui  demander  pour  le  racomodage  de  chaque  Montre  ,  eii  égard 
au  tems  qu'il  faudroit  pafler  à  ^ire  un  pareil  examen  ,  ne  le  fa- 
tisferoit  pas  j  ce  qui  fait  que  je  penfc  que  cette  méthode  con- 

Zij 


•iJ. 


35^  TRAITE* 

vient  mieux  à  l'Horloger  qui  ne  fait  qu'achever  des  ouvrages 
neufs  ,  qu'à  celui  qui  ne  s'aplique  qu'à  faire  ce  qu'on  appelle 
RabilUges. 


DES      MONTRES 

A     SECONDES. 

-   "^      P     LA    N    C     H    E      XX    XIV. 

F  I  G  ^  R  E     '^%. 

ES  T  un  Calibre  pour  faire  marquer  les  Secondes  par  la  tige 
de  la  roue  de  champ  5  on  les  fait  marquer  différemment  aux 
Montres,  les  unes  concentriquement ,  &  les  autres  excentrique- 
ment  >  d'autres  placent  fur  la  tige  delà  roue  de  champ  un  cercle 
mobile  gravé  en  60  parties  qui  paroifTent  par  une  ouverture  faite 
au  Cadran  >  où  efb  réfervé  un  petit  mdex-  Cette  méthode  a  plu- 
fieurs  difficultés.  La  première  ,  elle  charge  beaucoup  la  roue  de 
champ.  La  féconde  ,  elle  occupe  une  grande  hauteur  de  la  fauf- 
fe  plaque.  Et  la  troifiéme ,  on  ne  peut  y  ajuûer  un  Cadran  d'E- 
mail proprement.  Les  meilleures  méthodes  que  l'on  employé  or- 
dinairement pour  faire  marquer  les  fécondes  font  celles  qui  don- 
nent le  moins  de  frottemens ,  ôc  qui  donnent  aux  roues  une  den- 
ture proportionnée- 
Cette  conftruclion  a  pour  principal  défaut  que  la  denture  de 
la  roue  de  champ  ell:  trop  fine ,  &  qu'un  des  pivots  eft  trop  gros. 
Cette  méthode  de  faire  marquer  les  fécondes  eft  néanmoins  la 
plus  fimplc  qu'on  puifle  employer  pour  les  Montres,  ôc l'aiguille 
marque  les  fécondes  très-régulierement  ôc  fans  balotage. 


DE   L'HORLOGERIE,  ,57 

P^oi'ci  le  nombre  du  Calibre.  Fig.  ^C. 

Roue  de  Fufée.    48.  Pignon  12. 
fffdO'     •        7 

r^^^  .     8 

57     -    -      7 

Vibrations. 
17100 

Le  Cercle  B  marque  la  place  du  balancier. 

Une  féconde  méthode  qu'on  employé  avec  plus  de  fuccès  eft 
avec  le  pignon  de  renvoi  marqué  i.  Fig.  5  8.  La  tige  porte  l'ai- 
guille des  fécondes  :  voici  le  nombre  de  ce  Calibre. 

E  .  ..  .  48  Pignon  i  i 
F  •  .  •  éo  .  t  .6 
G  •  •  •  4^  •  •  w  é 
H,»«    51     •     «    •  6 

M 

Vibrations  17680 

Il  réfulte  deux  inconveniens  de  cette  méthode. 

La  première  eft ,  qu'il  y  a  des  balotages  à  l'aiguille  des  fécon- 
des ,  mais  on  y  remédie  en  plaçant  un  piton  comme  celui  qui 
tient  (  le  fpiral  d'un  balancier  )  auquel  piton  on  y  arrête  un  bout 
de  reflbrt  fpiral  avec  une  goupille  ,  un  des  bouts  de  ce  reflbrt 
appuyé  fur  la  tige  du  pignon  i  cette  légère  preflion  évite  les  faurs 
&:  les  lenteurs  que  l'aiguille  des  fécondes  reroit ,  mais  il  refte  un 
petit  gênement. 

Le  fécond  inconvénient  ,  c'eft:  que  comme  il  n'efl:  pas  poffi- 
b!e  d'avoir  une  denture  de  roue  &  de  pignon  parfaitement 
égale  ,  parla  même  raifon  les  fécondes  ne  font  pas  parfaitement 
juftes  par  rapport  aux  révolutions  de  la  roue  5:  du  pignon  >  ce- 
pendant ces  Montres  avec  ces  inconveniens  font  préférables  à 
toutes  celles  qu'on  peut  faire ,  parce  que  les  nombres  font  mieux 
proportionnées. 


358  TRAITE' 

Planche  34.  Les  Montres  qui  marquent  les  fécondes  par  le 
centre  font  plus  agréables  ,  plus  fcnfibles  êc  le  cadran  plus  net , 
mais  elles  font  ordinairement  moins  bonnes  à  caufe  qu'elles  ont 
plus  de  frottemens. 

On  employé  differens  nbVilbres  pour  fiire  marquer  les  fécon- 
des par  le  centre  du  cadran  5  le  calibre  ,  Figure  57.  eft  une  eom- 
pofition  dont  l'on  fefert  ordinairement.  Plufieurs  Horlogers  font 
pafTer  la  petite  roue  moyenne  A  à  la  cadrature  ,  où  elle  eft  tenue 
par  un  cocq  j  cette  roue  qui  cft  de  60  engrenne  dans  un  pignon 
de  I  2  qui  porte  un  canon  fur  lequel  elt  placé  l'aiguille  des  fé- 
condes i  ce  canon  efl:  mobile  fur  la  chaulfée  ,  &:  pour  éviter  le 
frottement  ,  on  tient  cette  chaullée  très-petite  ;  d'autres  obfer- 
vent  de  tenir  la  chauffée  de  groiîeur  ordinaire  par  le  bout  qui 
fert  de  carré  k  l'aiguille  des  minutes  ,  &  ils  diminuent  beau- 
coup le  refte  du  canon  ,  pour  y  placer  celui  des  fécondes  ,  ils 
ajoutent  le  pignon  ordinaire  de  la  chauffée  à  frottement  ,  on  met 
un  pont  pour  porter  lîi  roue  de  cadran. 


Noml 

^re  du  Calibre. 

fie 

If   R  E 

57- 

48 

•     •     « 

I  z 

7^ 

•     •     • 

6 

60 

•     •     * 

8 

50 

• 

S 

15 

Vil>rations 

jyioo 

Cette  compofition  a  plufieurs  défauts ,  l'un  qu'elle  exige  de 
trop  grands  nombres  ,  principalement  à  la  roue  à  longue  tige , 
qui  demande  une  denture  plus  folide  ,  le  pignon  de  ffx  qui  doit 
être  plus  petit  a  peu  davantage  pour  mener  le  canon  &  l'aiguille 
des  fécondes ,  ce  qui  fait  que  la  Montre  ne  peut  pas  aller  long- 
tems  fans  nétoyer  3  de  plus  ,  l'aiguille  a  toujours  de  fort  grands 
balotages  aufqueis  on  ne  peut  point  remédier. 


DE     L'HORLOGERIE.  35^ 

Pour  avoir  une  Montre  qui  marque  les  fécondes  concentrique- 
menc  ,  je  l'ellimerois  mieux  fi  l'aiguille  ne  faifoic  le  tour  du  ca* 
dran  qu'en  trois  minutes  comme  j'en  ai  fait  ,  l'airaille  auroic  un 
cercle  particulier  furie  cadran  divifé  en  50.  qui  étant  partagé  en 
trois  feroit  que  les  divifions  marqueroient  de  deux  en  deux ,  & 
les  chiffres  de  10  en  10  ,  ce  qui  donneroic  trois  fois  60.  LeS 
nombres  dont  je  me  fuis  fervi  font , 


48    .   .   . 

it 

60     •     . 

6 

:..x,-  .5°     •     •     • 

6 

4^     •     .     . 

^ 

I  5 

Vibrations  17750. 

1 5  eft  la  roue  concentrique, 
qui  porte  l'aiguille  des  fé- 
condes ôc  qui  engrenne  dans 
la,  roue  de  50. 


Cette  compofition  a  l'avantage  de  donner  des  nombres  bien- 
proportionnés  &  qui  tiendront  les  engrenages  plus  folidês  ,  l'ai- 
guiile  des  fécondes  qui  ne  fera  fon  tour  qu'en  trois  minutes'  aura' 
beaucoup  moins  de  frottemens  fur  fon  canon  ,  Se  balotera  fore 
peu  avec  un  pignon  ou  roue  de  z  5  qtîi  engrenne  dans  la  petite 
roue  moyenne  de  50  ,  8c  qui  pafle  à  la  cadrature. 

On  fait  encore  marquer  les  fécondes  concentriquement  en  em- 
ployant un  rouage  de  fix  roues  tel  que  le  calibre ,  Fig.  5  5 .  dont 
la  tige  de  la  roue  de  champ  A  paÏÏe  à  la  cadrature  ,  ôii  elle  c(t 
tenue  par  un  cocq  j  on  place  fur  cette  tige  un  j)ignort  de  î'4  qui 
engrenne  dans  une  roue  de  35.  lé  canon  porte  l'aiguille  des  le- 
eoiides  qui  fait  fon  tour  par  minute  :  voici  le  nombre* 


48     .     .     .1  '1  r 


Eobnoool  ijh  otioji 


41     .     .     «       7 

40      .  "V     . 


o  ?^b  oovj::  ok^xt  idoI 


35     •     •     •       7 

...  t  #  '        ' 

Vibrations-.^     •      ^    '    c^bncoolEab  suc  A 
17600 


liiol 


3tfo  TRAITE* 

La  compofition  préccdente  donne  àts  nombres  bien  propor- 
tionnés ,  l'aiguilie  des  fécondes  faic  le  tour  du  cadran  par  mi- 
nutes &  balore  fort  peu  i  il  feroic  difficile  de  faire  une  Mon- 
tre à  Répétition  avec  l'aiguille  des  fécondes  au  centre  fans  em- 
ployer un  rouage  de  6  roues  ,  à  moins  qu'on  n'employé  un  au- 
tre échapement. 

On  fait  aufîl  des  Montres  concentriques  en  fe  fervant  du  cali« 
bre  ,  Fig.  56.  on  met  dans  la  cadrature  trois  roues  fort  légères 
de  pareil  nombre  &  qui  engrennent  l'une  dans  l'autre  :  la  pre- 
mière eft  placée  fur  la  tige  de  la  roue  de  champ. 

La  féconde  eft  de  renvoi  qui  engrenne  dans  la  troifiéme  au 
centre ,  dont  le  canon  porte  les  fécondes  j  toutes  ces  Méthodes 
peuvent  être  exécutées  avec  des  nombres  difFerens  ,  chacun  les 
compofe  comme  il  lui  plaît,  ce  qui  ne  fait  rien  au  principe  quand 
©n  obferve  des  dentures  proportionnées  &  multipliées  en  raifon 
réciproque  de  leurs  tours ,  ôc  que  l'on  évite  fur  tout  les  frotte» 
mens. 

Les  pages  fuivantes  donnent  difFerens  nombres  que  l'on  peut 
mettre  aux  roues  de  Montres  à  fécondes,  conftruitç  aveci!echa- 
pement  de  Mr.  Graham. 

On  fuppofe  que  la  roue  des  fécondes  eft  concentrique  au  ca- 
dran ,  &  qu'elle  eft  mené  par  le  pignon  de  la  roue  d'échape- 
ment  pour  16^00  vibrations  avec  des  pignons  de  6. 
Grande  roue  moyenne  54 

Seconde  roue  ...51 
Trpifiéme  .  *  50 
Quatrième        ..13 

Roue  des  fécondes    .    .    .    65.*. 

Pour  X  75)1  o  avec  des  pignons   de   6. 
Grande  roue  moyenne       .         60 

Seconde         .        *       4 g 

Troifîéme     ,     i      <     48 

Quatrième     h    ?     .      14 

Roue  des  fécondes    ;    ;      s     ^4 


Pour 


3<^ï 


55 
54 
48 

13 
60 


D  E  L'HOR  L  OGERIE 

Pour  1711^0  Vibrations  avec  pignons  de  6' 
Grinde  roue  moyenne  .... 

Seconde         .  ... 

TroJfiéme  .  ,  . 

Qiiatriéme 

Roues  des  fécondes         •     , 

Pour  17(580  Vibrations  avec  des  pignons  de  6^ 

»  m  60 

.  •  51 

48 

;         ,15 
68 

Pour  1^800  pignons  de  6» 

54 
50 

-  Pour  4  coups  par  fécondes  ou  1 440  Vibrations  avec  pignoa 
de  8 

6 
60 
16 
60 


.â 


Tome  ÎL 


Aa 


DIFFERENTES  CADRATURES 

DE.  MO-NTRES      A     REPETITIONS. 
c>     .    .PLA.NCHE    XXX¥^  • 
F   I   G    'U    R  E      1. 

EST  le  Calibre  d'une  Répétition  à  la  Françoife  dont  le  rouage 
de  la  fonnerie  eft  compofée   do  4  rovies  ,  fon  nombre   eit 
ordinairement  48  :  45  :  41  &:  3  6  tous  pig^ions  de  6. 

La  Cadrature  Fig.  i.  ne  difFere  de  la  répétition  en  pendule 
Flanche  13  &  14  qu'en  ce  que  l'on  fubftitue  le  Rochet  A  de 
1 5  dents  à  la  place  de  ia  roue  de  chevilles  ,  c'cft  pourquoi  les 
effets  étant  de  même ,  il  paroît  inutile  de  les  répeter  ici. 

Les  défauts  qui  ont  fait  négliger  l'iifage  c/e  cette  conftruJlion 
font,  1°.  Le  rouage  qui  n'a  que  4  roues  les  dentures  font  trop 
fines ,  ce  qui  rend  les  engrenages  peu  folides.  z°.  Le  Râteau 
étant  d'une  forme  trop  petite,  on  ne  peut  mettre  qu'un  pignon 
de  même,  ce  qui  rend  le  pouflbir  trop  rude-  3**.  Si  on  lui  fait 
fonner  le  demi  quart ,  on  ne  peut  y  parvenir  qu'en  mettant  à  la 
place  de  la  main  un  doi^t  comme  dans  la  Figure  3 .  avec  une 
portion  de  cercle  E  dentée  en  8  parties,  d'où  il  fuit  que  pour  peu 
que  les  pièces  prennent  de  jeu ,  le  doigt  eft  fujet  à  prendre  un 
degré  pour  un  autre  j  enfin  le  quatrième  défaut  enentiel  c'eft 
qu'elles  ne  font  pas  d'une  conftrudion  avantageufe  pour  les  ren- 
dre à  tout~ou-ritn. 

Fig.  3  Eft  aufîî  une  Cadrature  à  la  Françoife  à  demi -quart 
&  à  tout  -  ou  -  rien.  Son  rouage  eft  de  même  que  la  Fig» 
I .  Le  râteau  A  porte  une  chaîne  qui  s'cnvelope  fur  une  poulie 
fixée  à  l'arbre  du  barillet  qui  eft  placée  fous  le  rochet  F ,  mais 
le  râteau  étant  trop  court  la  poulie  ne  peut  avoir  qu'un  très-petit 
diamertre  ,  la  répétition  eft  toujours  fort  durç  à  poulîer- 

La  faufle  équerre  B'.eft  la  pièce  du  tom  oU-rien  ,  elle  porte  l'é- 
toile &:  le  limaçon  des  hettresj  cette  équerre  accroche  la  levée  àt^ 
heures  5  quand  on  pouffe  la  Répétition  la  première  dent  du  rochet 
renverfe  la  levée  ,  oc  le  tout-ou-rien  B  la  retient  jufqu'à  ce  que  le 
bras  M  touche  le  limaçon,  ce  qui  fait  mouvoir  le  t.>i*t-ou-rien  , 
^  la  levée  étant -libre  rentre  en  prife  avec  le  rochet,  de  fçrte 


DE    L'HORLOGERIE,  j^tj 

que  fi  on  ne  pouffe  pas  jufqu'au  bout ,  c'eft-à-dire ,  contre  le  li- 
maçon ,  la  répétition  ne  fonnera  pas  ,  elle  fonnera  toutes  les  heu- 
res qui  font  marquées  par  le  limaçon  lorfqu'il  fera  touché  par  le 
bras  M  ou  râteau  A. Il  n'y  a  A  à  cette  Répétition  qu'un  marteau  qui 
eil  repréfenté  en  perfpedive  avec  fa  levée  par  ïzFig.  X. 

Le  limaçon  Y  ell  pour  les  quarts  &  demi-quarts ,  chaque  quart 
fe  diilingue  par  deux  coups ,  &  le  demi-quart  par  un  }  le  guide 
des  quarts  &  demi-quart  marque  O ,  porte  un  doigt  qui  eft  mo- 
bile fur  le  bras  O  >  ce  doigt  eft  maintenu  au  même  point  par  un 
redort ,  comme  eft  la  main  de  la  cadrarure  ,  Planche  13  &  i  ^  j 
ce  doigt  fe  préfente  dans  les  difFerens  dégrés  du  demi  cercle  E 
pour  régler  les  quarts  &  demi-quarts.  Selon  le  limaçon  Y  j  ces 
fortes  de  Limaçons  ont  une  propriété  excellente  qui  eft  de  n'a- 
voir pas  de  moment  critique  ,  mais  la  conftruélion  de  cette 
cadrature  a  d'ailleurs  d'autres  difficultés  ,  deforte  que  ce  n'efl 
pas  encore  ici  une  des  meilleures  ,  ce  qui  eft  évident ,  puifqu'elle 
n'efl  plus  fuivie.       ,  , 

Figurc  5.  eft  ;  au  Cadrature.  Figure  4.  eft  le  Calibre  du 
l'ouage  j  ce  rouage  eft  difïèrent  de  celui  Fig.  i.  en  ce  que  le  pe- 
tit rouage  a  5  roues, &  que  les  roues  font  difpofées  autrement , 
leurs  nombres  font  ,  41-56-33-30  êc  2  5  ,  tous  pignons  de  6. 
Cette  difpofîtion  a  deux  avantages  :  1°.  Les  dentures  étant  plus 
grofTes  ,  les  engrenages  en  font  plus  folides  :  2°.  Le  râteau  A  , 
Fig.  5 .  peut-être  plus  grand  ,  ce  qui  lui  procure  l'avantage  d'ê- 
tre doux  à  pouffer  ,  parce  qu'il  peut  avoir  une  chêne  qui  s'enve- 
loppe fur  une  poulie  plus  grande  j  le  guide  des  quarts  eft  beau- 
coup plus  fimple  à  cette  cadrature  qu'à  celle  Figure  3.  il  porte 
3  dents  pour  lever  les  deux  marteaux  j  ces  dents  ne  prennent 
les  levées  qu'en  raifon  de  l'enfoncement  fur  le  limaçon  des 
quarts. 

Cette  cadrature  qui  eft  à  tout-ou-rien  ,  a  l'avantage  de  pou- 
voir être  à  féconde  ,  &  comme  tous  fcs  effets  font  femblables 
aux  autres  Répétitions  ,  il  me  paroît  inutile  de  les  repeter. 

Lts  pièces  à  côté  &d  féparées  font  les  développemens  de  la  ca- 
drature ,  Fig.  5,  A  eft  le  marteau  des  quarts  ,  B  eft  fa  levée, 
D  eft  la  levée  du  gros  marteau  E  pour  frapper  les  heures  ,  C  eft 
Une  autre  levée  du  marteau  de  l'heure  ,  pour  frapper  les  quarts 
précipitée  conjointement  avec  le  petit  marteau.  H  eft  un  levier 
coudé  qui  renverfe  la  levée  D  ,  pour  qu'elle  ne  foit  pas  en  prifé 
avec  le  rochec  quand  on  poufle  la  Répétition  ;  Qçiic  pièce  fait 

1' ''  "Aaij 


3<r4  r':  ^  T    R    A    l    T    E' 

partie  du  tout-oa-rieii,K  K  ,  font  le  plan  Si  le  profil  de  la  pièce  qui 
fait  l'autre  partie  du  tout-ou-rien  ,  G  eft  le  râteau  des  quarts  ,  S 
cft  le  petit  bras  qui  le  ramené  dans  fon  repos  ,.  T'  eft  ['■étoile, 
qui  porte  le  limaçon  N-  M  font  deux  reflbrrs  l'un  fur  l'autre 
pour  les  levées  des  marteaux- L  eft  le  grand  râteau  qui  tient  par 
«ne  chaîne  au  roclict  F.  O  cft  le  limaçon  des  quarts  ,  P  eft  la 
farprife ,  C^eft  le  pont  fur  lequel  eft  placé  le  râteau. des  quarts  G.- 
^  cil  fon  profil  i  toutes  ces  pièces  aîremblées  &  niifes  en  place 
forme  la  cadrature  ,  F/g.  5 . 

F/g.  6^  eft  le  Calibre  de  la  Cadrattu-e  ,  Fig.  7. 
Cette  Cadrature  eft  difpoféc  pour  avoir  les  fécondes  qui  fe 
trouvent  placées  au  point  r  Se  pour  que  le  bras  du  râteau 
des  quarts  puifïe  tomber  dans,  l'entaille  la  plus  profonde  du  li- 
maçon ,  le  bras  B  eft  féparé  de  la  pièce  des  quarts  avec  ime  vi- 
role à  frottement  ,  on  peut  la  placer  fur  la  platine  ,  &C  la  pièce 
des  quarts  la  ramené  ,  ce  qui  fait  la  même  chofe.  L'ufage  de  ce 
bras  brifé  eft  pour  renverfer  la  levée  du  gros  marteau  pour  le- 
tout-ou-rien. 

Le  râteau  des.  heures  porte  une  chaîne  qui  pafle  fur  la  poulie  A  ,. 
&  le  bout  eft  attaché  à  l'autre  poulie  qui  eft  placée  fur  l'arbre  du 
barillet ,  ôc  ce  même  arbre  porte  quarrement  le  petit  bras  qui  ra- 
mené la  pièce  des  quarts-  Qiioique  cette  compofition  foit  fore 
bonne,  il  feroit  à  fouhaiter  que  l'on  puiiTe  fuprimer  la  poulie  A  , 
parce  qu'elle  occafionne  une  chaîne  ,  le  double  plus  longue  qu'a 
l'ordinaire,  &:  cette  chaîne  a  le  défiut  de  s'allonger  par  la  fuite  > 
ce  qui  fait  fouvcnt  mécompter  la  répétition ,  quoiqu'on  aitpré- 
Yii  cet  inconvénient. 

Fig..  8.  Eft  la  Cadcature  la  plus  eftimée  >  les  meilleures 
Répétitions  ■  font  celles  qui  aprochent  le  plus  -des  principes 
de  celle-ci.  Les  effets  ne  font  pas  cependant  dilFerens  des  autres 
ci-devant  expliqués,  mais  c'eftla  poûtion  des, pièces  qui  font  plus 
naturelles  dans  leurs  fondions. 

Cette  conftruttion  a  de  plus  l'avantage  par-defllis  les  autres 
Cadratures  qu'on  peut  y  ajouter  les  demi-quarts  ,  les  cinq  minutes, 
ôcmêmcitoure^  les  minutes  de  chaque  quart  ,  comme  lo.  reprc- 
fente  la  Figure  11.  &;  dont  on  parlera  ci-après. 

Cette  Cadrature  Fig.  8.  eft  doublée  de  grandeur,  ainlî  que  plu- 
fîeurs  autres  ,  il  y  a  plufieurs  pièces  dans  les  dévelopemens  quL 
font  de  grandeurs. naturelles.^^    -(i  „:^  ^;',vf--;  b''^  ^J-^j 

.    B  eft  le  hmaçon  des  quarts  rivée lur  la, chaulleej  fous  laquelle .. 
eft  placé  /la  furprife-  '  '    '  -      ' 


DE     V  HORLOGERIE.  3^5 

•  C  eflla  pièce  ou  râteau  des  quarts  ,  il  porte  le  bi-a,s  K  pour 
renxerÇer  la  levée  des  heures, (^w-fet-le-tout  ou  .rien.  A  e£l  le-ra^ 
teaiiH3Ta^iece  du  tout-ou-rien.  H  la  levée  du  gros  marteau  qui" 
frape  \es  quarts  conjointement  avec  la  levée  L"E  eftle  bras  qui 
ramené  le  râteau  >  le  petit  bras  en  a  un  fécond  encore  plus  petit 
pour  ramener  le  râteau  fi-tôt  que  l'heure  a  fonnée  afii>.de  ne  p^s, 
laifler  uue^dillance,  ^nnuya^nte  aprè^'heure.  F  eft  le  valet  de 
rétoile/^£e»^ic^cc3^éparoc5^Io"iiy^^  K*îe  râteau  des  quarts.  D  la- 
p'iece  du  tout-ou-rien  qui  accroche  le  râteau  ,  ce  qui  fait  que  la 
lannerie'  ne  frape  pas  qu'il  ne  foir  décroché.  Cette  pièce  D  porte 
une  tige  fur  laquelle  ell  placée  l'étoile  Scie  limaçon.  3  eftla  le*> 
vée  du  marteau  S  T-  V  X  font  le  plan  Se  profil  du  petit  marteau 
qui  frape  les  quarts  doubles,  cette  levée  3.  entre  fur  la  tige  du 
marteau  S.  A  eft  le  rateatî  des  heures  ,  il  porte  une  chaîne  qui 
fait  tourner  la  poulie  G  ,  6c  cette  poulie  étant  placée  quarrémenc 
fur  l'arbre  du  relTort,  eUe^  oblige  par  conféquent  le  reflort  de  fa 
remonter  en  raiiîiiî  "^ulimaçon  O.  (jr  eft  la  fourdine. 

Qi-iand  on  vdjit  qu'une  Gadraturerépece  les»  demi- quarts  ,  on 
fe  fert  ordinairement  d'un  râteau  comme  celui  ravec  la  pièce  L 
qui  porte  fon  bras  brifé  comme  N.  Le  limaçon  des  demi-quarts 
ell  la  pièce  M',  la  furprife  (j.  Le  Galibre  de  cette  Répétition  eft- 
d'un  pareil  arangemerit  que  celui  de  la  Figure  6. 

Fig.  5?.  Efl  une  addition  à  la  Fig.  8.  pour  répeter  les  minutes- 
de  cinq  en  cinq.  Le  limaçon  eft  fait  comme  la  Figure  B.  qui  eft 
feparé.  Ge  Imiaçon  peut  fïire  furprife  toutes  les  fois  que  l'on  poulFc 
la  Répétition ,  par  le  moyen  du  petit  reftort  F  &.  de  la  pièce  E  qui' 
tombe  dcftiis  pour  le  faire  rétrograder  quand  il  eft  néceftcxire ,  par 
ce  moyen  il  n'v  a  point  de  moment  crititjue  ,  c'eft  le  râteau  G'I 
qui  ramené  la  pièce  E.  G  eft  la  pièce  des  quarts.  A  celle  quj  faJE^ 
répeter  les  minutes  de  5  en  5,.  ''  '^^-^^'■■'t  --^ 

Fig.  iQ.  Eft  une  conftrudion  de  râteau  des  quarts  qui  n'é/il 
pas  commune.  A  eft  une  petite  bafculc  quT  prend  la  levée  du- 
petit  marteau.  B  eft  la  levée  du  marteaîî.dés  heures.  Gctte  çoh- 
ftrudlion  qui  eft  à  tout-ou-rièn  peut' être  utile  qii and  il  s'àf^ic  d'a^ 
jouter  quelque  chofe  ,  comme,  par  exemple^  un  Réveil  '""  '  '"f 
,  Fig.  I  I.  Eft:iuie  Gadrature  pour  répeter  à  l'ordinaire "{"iieur^e 
&  les  quarts ,  6c  toutes  les  minutes  qui  font  après,  de  forte  qu'elle^' 
frape.  jufquà  14  coups.  Lerochetdé  1  2  qui  eft  dans  la  cage  elE" 
divifé  fur  le  cercle  de.  3-6.  Il  y,  a  deux,  imrteanxi;  l'ordinaire  ,;.Ià^ 
différence  conftfte  dj^s  la  ^olîtiop  dû  petic'marteaÎLi^vplaçe^^ 


3^tf  TRAITE* 

point  G  de  la  forme  des  râteaux  &  d'un  limaçon  de  minutes  A 
dont  chaque  partie  elt  divifée  en  14.  S'il  eft  ,  par  exemple ,  x. 

3uarts  14  minutes  ,  le  bras  B  enfonce  aflez  pour  qu'il  pafle  i  4 
ents,  qui  font  par  conféquent  fraper  le  petit  marteau  autant, 
c'eft  le  bout  du  râteau  E  qui  pofe  fur  le  limaçon  des  heures  pla-* 
ce  fous  l'étoile  à  l'ordinaire. 

Qiioiqu'on  aye  fait  des  iVIontreslur  ce  principe  ,  &  fans  douté 
pas  éloigné  de  cette  conftrudion,  il  eft  conftant  qu'elles  ne  peu- 
vent pas  être  fort  bonnes ,  parce  que  la  grandeur  d'une  Montre 
n'eft  pas  fuififante  pour  la  folidité  de  cette  conftrudion  ,  mais 
qui  peut  être  très-folide  pour  la  Pendule. 


PLUSIEURS   CADRATURES 

DE      MONTRES. 
PLANCHE      XX:XVI. 

F   I    G   V   R    E       I. 


E 


s  T  une  Cadrature  à  demi  quart  &  à  tout-ou-rien  à  la  Fran- 
çoife  difpofée  d'une  manière  différente  que  celle  de  la  Fig.  }. 
Flanche  3  5  •  Le  bras  B  du  râteau  eft  mobile  pour  procurer  le  tout- 
ou-rien ,  il  eft  placé  fur  le  râteau  A  ,  &  fe  meut  au  point  C ,  ce 
qui  fait  que  quand  le  bras  B  touche  le  limaçon  àcs  heures ,  le 
bout  D  fait  décrocher  la  pièce  E  du  tout-ou-rien  E  D-  Le  guide 
des  quarts  tombe  fur  le  limaçon  ,  &  le  doigt  H  fe  prefente  à  la 

rrtion  de  rochet  I  ,  en  même  raifon  que  le  guide  F  enfonce  fur 
limaçon  ,  ce  qui  fait  qu'il  ne  permet  au  rocnet  K  de  tourner  que 
ce  qu'il  faut  pour  fonner  les  quarts  &  demi  quarts ,  le  rochet  a 
I  z  dents  pour  fonner  les  heures ,  &  trois  dents  éloignées  l'une 
dé  l'autre  pour  les  quairrs.  Sous  ce  rochet  K  il  y  en  a  un  fécond 
de  quatre  dents ,  trois  pour  les  doubles  coups,  parce  qu'il  y  a  deux 
marteaux,  ÔC  la  quatrième  dent  fert  pour  la  demie  des  trois  quarts. 
La  levée  r  fe  renverfe  d'elle-même  par  fon  reflbrt ,  &  pour  lui  faire 
prendre  le  rochet,  c'eft  le  crochet  S  qui  la  fait  revenir  pour  que 
lè  rochet  puifTe  l'accrocher  ,  &  cela  ne  fe  peut  faire  que  quand 
le  guidé  a^s  quarts  F  fe  trouve  décroché  par  le  bras  £. 


DE    L'HORLOGERIE.  3^,7 

Fi'g.  i.  Eft  une  Cadrature  dont  le  tout-ou-rieu  eft  fur  le  même 
principe ,  quoique  différemment  pofé  ,  de  même  que  le  rareau  des 
heures,  &  le  guide  des  quarts  r  s.  Ce  guide  fe  meut  ou  point  rôc 
ernporte  avec  lui  le  doigt  S  ,  tous  deux  font  poufl'és  par  un  même 
reflort  fur  le  limaçon  des  quarts ,  la  portion  de  rochet  A  fait  re- 
lever le  guide  quand  il  rencontre  le  doigt  K  ,  le  tout-ou-ricn  fait 
lin  enchaînement  qui  contient  depuis  L  C  E  D  F  jufqu'à  G.  Voici 
comment  il  agit  quand  on  pouffe  le  râteau.  Le  bras  B  étant  mo- 
bile fur  lui  au  point  T ,  quand  il  touche  Se  limaçon  ,  le  bout  C  fe 
Oieut  affez  pour  pouffer  le  grand  levier  E  ,  pour  faire  décrocher 
i,e  bras  D  d'une  levée  double  qui  ne  fert  que  pour  le  tout-ou-ricn. 
Cette  pièce  élevé  la  bafcule  F  qui  va  renverler  la  levée  G.  Cette 
levée  eft  pour  les  heures.  Quand  toute  cette  compofition  eft  dé- 
crochée ,  les  levées  fe  prefentent  aux  dents  du  rochet  pour  faire 
leurs  eff^ets ,  &:  elles  relleroient  dans  cet  état  fi  on  ne  pouffoit  ja- 
ipais  le  grand  râteau ,  mais  lorfqu'on  le  poulie ,  la  première  dent 
du  rochet  qui  fe  rencontre  élevé  la  pièce  D  pour  être  accrochée, 
&  celle-ci  élevé  la  bafcule  F  qui  fait  renverferla  levée  G.  Le  refte 
des  effets  de  la  Cadrature  eft  à  l'ordinaire  ,  je  ne  raporte  celle-ci 
que  pour  faire  voir  les  penfées  différentes  qui  fe  prefentent  aux 
Artiftes  avant   que  de  pouvoir  les  fimphfier.  Le  principe  de  ce 
tout-ou-rien  va  être  vii  bien  différemment  dans  les  quatres  Figures 
fijivantes. 

Fig.  5.  Eft  une  Cadrature  dont  les  levées  des  marteaux  I  Kne 
fe  meuvent  pas  comme  dans  les  autres.  Celles-ci  font  élevées  par 
la  bafcule  5'  5  Y  pour  être  mifes  hors  de  prife  des  dents  du  ro- 
chet G  ,  &  de  la  portion  du  Rochet  F. 

Le  grand  râteau  M  M  eft  couvert  des  pièces  r  1  Fig.  7.  &  (^5. 
Fig.  8.  La  pièce  Fig.  7.  eft  placée  fiir  le  râteau  avec  une  vis  au 
point  r  entre  N  M  j  elle  eft  reprefentée  dans  fa  grandeur  ordi- 
naire ,  ce  qui  fait  qu'elle  paroît  petite.  Pour  la  Cadrature  qui  eft 
doublée  de  grandeur ,  le  guide  des  quarts  là  couvre.  Son  ufage 
eft  de  faire  mouvoir  la  pièce  C^f  3.  Fig.  8. 

Au  centre  du  grand  râteau  fe  ment  le  guide  des  quarts  N- 
p-  7-  c'eft  la  tête  de  la  vis  placé  au  point  r.  qui  le  retient.  Qiiand 
on  pouffe  le  grand  râteau  ce  guide  N  le  fuie  ,  le  bras  p.  donne- 
dans  le  rochet  c.  rciir  Elire  préparer  le  vrai  degré  du  limaçon 
comme  il  a  été  dit  dans  d'autres  Cadratures  ,  &  le  bras  0.  tombe 
fur  le  limaçon  des  quarts  ,  le  grand  râteau  continuant  d'être 
pouffé  y  le  bras  1  Fig.  7.  arrive  fur  le  limaçon  B  <ies  heures  ,  Iç 


O'J... 


^6S  TRAITE' 

bout  ^dont  le  trou  eft  aflez  grand  pour  pouiïer  la  pièce  i.  t.  y 
Ft'(.  8.  au  bout  ^  ce  petit  mouvement  fait  le  tout  ou  rien  ,  ea 
faifant  retirer  le  plan  incliné  L  de  deflbus  le  bras  Y  ,  ce  qui  fait 
que  les  levées  K  I  joignent  la  platine  pour  engrenner  dans  les 
dents  des  rochets  G  F ,  pour  fonner  à  l'ordinaire. 

Quiand  le  bras  <?  tombe  fur  le  limaçon  A,  à  l'entaille  la  plus 
profonde  ,  la  tête  de  la  vis  placé  au  point  r  relevé  plutôt  le  guide 
N  que  fi  le  bras  o  avoit  tombé  fur  la  partie  élevée  du  limaçon  , 
ce  qui  fait  qu'étant  tombé  dans  le  degré  le  plus  profond  du  li- 
maçon A  ,  que  la  dent  7  fait  entrer  le  plan  incline  L  fous  le  bras 
Y.  av^ïnt-que-les  dents  du  rocllet  deftinées  à  fonner  les  quarts  , 
-viennent  à  toucher  les  levées  I  K  ainfi  il  n'y  a  point  de  quart. 
■     Mais  quand  le  guide  tombe  fur  la   partie   élevée  du  limaçon 
le  grand  râteau  MM  ell  plus  longrems  à  relever  le  guide  N  ,  ce 
•qui  fait  que  le  l'ochet  a  le  tems  de  fonner  les  trois  quarts ,  parce 
que  les  levées  ne  font  mifes  hors  de  prife  que  par  la  dernière  dent  : 
le  quart  &  la  demi  font  réglés  par  la  même  raifon. 

tcx  Eli  un  relTort  qui  fait  agir  la  bafcule  ^-  j'.  5 .  il  eft  placé  fur 
le  pont  W- 

La  grande  roue  C  eft  de  48.  elle  engrenne  dans  un  pignon  de 
4  fait  au  canon  de  la  chaulîce  comme  il  a  été  dit  dans  d'autres 
cadratures  ,  cette  roue  fl\it  le  tour  en  1 1  heures  ,  elle  porte  un 
rochet  de  i  z  ,  Se  le  hmaçon  des  heures  qui  tiennent  enfemble  6c 
qui  fc  meuvent  fur  la  grande  roue  pour  ïxnt  furprije  par  le  relfort 
E  qui  eft  au  centre  ,  noyé  ,  dont  le  bout  S  tire  une  cheville  te- 
nue au  rochet ,  &  le  bout  E  tient  à  la  roue  C-  Au-deiTus  du  li- 
maçon eft  placé  la  roue  B  qui  engrenne  dans  un  autre  de  même 
nombre  ,  qui  n'eft  pas  repréfentée  qui  porte  l'aiguille  des  heu- 
res ,  I  o.  eft  le  profil  d'une  des  levées  de  marteau  ,  elles  ont  des 
colkts  dans  lefquels  entrent  les  bras  de  la  bafcule  Y  5-  8  eft  un 
pont  qui  maintient  la  féconde  roue  du  rouage  &  le  rochet  G  F. 
Q_  S  eft  le  relfort  du  guide  des  quarts. 

Cette  cadratixre  ingenieufe  eft  rrès-eftimé  des  Anglois  ,  on 
croit  que  c'cft  un  nommé  Sragdone  qui  l'a  inventé.  La  différence 
<]u'il  y  a!  d<;  cette  Cadrattire  à  celle  qui  lui  difpure  l'avantage  , 
Fig.^^-  rUmh-e  3  5.  eft  qu'on  prétend  que  les  levées  de  celle-ci 
font  plus  fùre  dans  leurs  effets  ,  n'ayant  point  de  reflort  ,  que 
-les  limaçons  des  heures  &  quarts  font  de  même  plus  sûre  ,  parce 
qu'il  n'y  a  point  de  furprife  à  Tune  &.de  valet  à  l'autre  ,  &  qu'il 
«e  peut  y  avoir  de  moment  critique  ,  mais  fi  celie-ci  n'eft  pas 

exécutée 


DE    r  HORLOGERIE.  ^6^ 

exécuté  axec  autant  d'exaditude  qu  elle  exige  ,  il  me  paroîc 
qu'elle  fera  plus  fautif  que  l'autre  j  d'ailleurs  deux  Cadratures  qui 
paroiflent  égales  en  sûreté  par  leurs  principes  ,  étant  également 
bien  faites  ,  à  laquelle  des  dcux,dira-t-on,  doit-on  donner  la  pré- 
férence pour  l'ufage  ordinaire ,  il  me  paroît  que  c'eft  à  celle  qui 
demande  moins  de  foins ,  moins  d'habileté  ,  &:  à  laquelle  on  trouve 
moins  de  travail  ,  c'eft  ce  qui  fe  rencontre  dans  la  cadrature  , 
Fig.  8.  Planche  3  5.  qui  a  de  plus  l'avantage  de  faire  fonner  le 
demi-quart  commodément  ,  &:  on  ne  le  peut  que  difficilement 
dans  ceéfe  Fig.  2.  &:  fi  on  veut  qu'elle  répète  les  minutes  de  5 
en  5.  on  ne  peut  raifonnablement  l'entreprendre- 

Fig.^.  Plan.  5  6.  Eft  une  Cadrature  dont  les  levées  de  marteaux 
G,  I,H,  occafionnent  fon  changement  par  leurs  conftruclions,  la 
verge  du  marteau  des  heures  porte  quarrément  la  pièce  H  I  qui 
eft  tendue  du  côté  I  pour  contenir  l'échapeiiiénrH.  Cette  pièce 
porte  un  relTort  potir  maintenir  l'échapemcnt. 

La  levée  G  a  fon  échapement  de  même  qui  eft  à  côté  mar- 
qué G  j  il  n'eft  difflirent  à  l'autre  qu'en  ce  que  la  levée  ne  porte 
pas  le  reifort  ,  6c  qu'il  eft  pofé  fur  la  platine. 

On  voit  par  la  conftrudion  de  ces  levées  que  les  échapemens 
reculent  lorfqu'ils  font  poufTés  par  la  pièce  A  B  qui  les  mec 
hors  de  prife  j  cette  pièce  A  B  a  le  centre  commun  avec  le  râteau 
D  C  qui  eft  ramené  par  une  cheville  placée  fur  le  rochet  quand 
elle  rencontre  le  doigt  D. 

Suppofons  préfentement  la  Répétition  en  repos  ,  lorfqu'on 
poulie  le  grand  râteau  E ,  le  guide  des  quarts  F  K  le  fuit ,  le  bras 
L  tombe  fur  le  limaçon  des  quarts  ,  &  celui  K  donne  dans  la 
dent  qui  fe  préfente  du  rochet ,  pour  faire  préparer  le  limaçon 
des  heures  ,  à  préfenter  le  vrai  degré ,  car  ce  limaçon  fait  {ur^nfi 
comme  il  a  été  dit  ailleurs  ,  le  bras  m  touchant  le  limaçon  ,  la 
pièce  du  tout-ou-rien  0  n  décroche  la  pièce  A  B  qui  dégage  par 
ce  moyen  les  levées  de  marteaux, quand  le  rochet  a  fait  fonner 
les  heures  ,  le  râteau  arrive  pour  faire  fonner  les  quarts ,  la  che- 
ville^ placée  fur  le  grand  râteau  ,  ramené  le  guide  F  dont  les 
dents  ramènent  la  pièce  A  B  par  le  Crochet  o[  ,  pour  lors  les  le- 
vées étant  reculées  ,  le  râteau  des  quarts  peut  encore  marcher 
fans  que  les  dents  ayent  prifes  fur  les  levées  j  cet  eftt;t  eft  préci- 
fement  femblable  au  guide  N  7.  Fig.  5.  c'eft-à-dire  ,  que  le  bras 
L  enfonçant  dans  le  degré  le  plus  profond  du  limaçon  ,  la  che- 
ville/' le  fait  plutôt  mouvoir  ,  ce  qui  fait  que  la  pièce  A  B  j 
Tomî  IL  B  b 


370  TRAITE' 

repoufTe  promptement  les  levées  fans  donner  le  tems  au  râteau  de 
les  toucher  ,  &  par  ce  moyen  il  n'y  a  point  de  quart  ,  ÔC  quand 
le  bras  L  tombe  fur  la  partie  élevée  du  limaçon  ,  la  cheville  p 
eft  plus  long-tems  à  toucher  le  guide  des  quarts  ,  ce  qui  fait  que 
le  râteau  D  C  peur  faire  fonner  les  trois  quarts  ,  la  demie  ,  &  le 
quart  fonne  en  même  raifon.  Ces  fortes  de  limaçons  n'ont  point 
de  furprife. 

Ftg.  5 .  Eft  une  cadrature  à  demi-quarts ,  on  a  déplacé  le  râ- 
teau G  pour  que  les  effets  foient  mieux  viis. 

Lé  tout-ou-rien  fe  fait  par  le  mouvement  du  bras  K  C  mo- 
bile fur  le  grand  râteau  D.  Qitand  le  bras  K  touche  le  limaçon , 
fon  bout  L  porte  un  canon  qui  fait  renverfèr  la  pièce  B  du  tout- 
cu~ricn  ,  qui  décroche  à  fon  tour  la  pièce  des  quarts  G  N  de 
l'endroit  I.  On  fépare  cette  pièce  pour  voir  les  effets  qu'elle  au- 
roit  caché  j  la  calote  du  pignon  H  porte  un  doigt  qui  étant  re- 
culé fi-tôt  que  l'on  pouife  le  grand  râteau ,  le  bras  de  la  main  E 
tombe  fur  le  limaçon  des  quarts  divifé  en  8  degrés  ,  ce  qui  fait 
que  la  main  fe  prefente  au  crochet  z  de  la  pièce  F  en  même 
raifon  que  les  degrés  du  limaçon  lui  permette. 

Si  on  pouffe ,  par  exemple  ,  la  Répétition  à  l'endroit  où  le  lima- 
çon àQS  quarts  fe  trouve  repréfenté  ,  le  crochet  z  tombera  fur 
un  des  doigts  de  la  main,  la  branche  O  ne  baiffera  pas  la  levée 
du  petit  marteau,  ce  qui  fera  que  la  grande  dent  du  râteau  des 
quarts  du  côté  n  s'en  retournera  fans  prendre  la  levée ,  elle  ne 
fonnera  point  par  confequent  de  demi-quarts.  Qiiand  le  bras  z. 
rencontre  une  entaille  de  la  main ,  l'autre  bras  O  fait  baiffer  la 
levée  ,  la  dent  «  du  râteau  G  la  rencontre ,  &:  lui  fait  frapper 
un  coup  feul  qui  fignifie  la  demie  ;  la  communication  que  la  main 
E  a  avec  la  pièce  F  eft  par  le  bras  r. 

DefTus  cette  levée  il  y  en  a  une  autre  pour  fonner  à  l'ordi- 
naire j  il  eft  inutile  d'expliquer  le  refte  des  effets  étant  de  même 
qu'aux  autres  cadratures  :  on  peut  remarquer  feulement  que 
cette  conftruclion  n'a  point  de  moment  critique- 

Fig-  6.  Eft  une  Cadrature  différente  dans  fa  compofition,  le 
canon  delà  chauffée  porte  un  pignon  de  quatre,  qui  mené  une 
roue  de  48  fur  laquelle  eft  pofee  l'étoile  &le  limaçon  des  heures. 
Qiund  on  pouffe  le  râteau  A  ,  la  pièce  B  C  tombe  fur  le  lima- 
çon des  quarts ,  &  le  crochet  B  donne  dans  une  dent  de  l'étoile 
qui  fait  par  ce  moyen  un  mouvement  pour  faire  préfenter  le  vrai 
degré  au  limaçon  des  heures ,  avant  qu'il  foit  touché  du  bras  D. 


DEL' HORLOGERIE.  375 

Comme  l'éroile  &  le  limaçon  font  fixes  enfemble  &  qu'ils  ont  un 
rçflfort  fpiral  à  leur  centre  ,  il  ell  aifé  de  comprendre  que  ce-mou- 
vement eft  remis  lorfque  la  pièce  B  C  eft  relevée  au  retour  du 
grand  râteau  j  mais  avant  que  cela  arrive ,  le  bras  D  touchant 
le  limaçon  ,  comme  il  peut  fe  mouvoir  au  point  E  ,  le  cercle  F. 
fait  décrocher  la  pièce  G  du  tout-ou-rien. 

Le  râteau  des  quarts  H  tombe  fur  le  bras  C ,  plus  ou  moins 
félon  que  le  côté  B  enfonce  fur  le  limaçon  des  quarts  >  s'il  tom- 
be, par  exemple,  dans  le  degré  le  plus  profond ,  le  râteau  tombe- 
ra pour  frapper  les  trois  quarts,  c'eft-à-dire ,  fa  chute  fera  bornée 
par  la  dent  r ,  &  fi  le  bras  B  rencontre  la  partie  la  plus  élevée  du 
limaçon ,  c'eft  la  dent  C  qui  bornera  la  chute  du  râteau  ,  &;  it 
n'y  aura  point  de  quart. 

Il  faut  obferver  que  le  crochet  B  ne  fait  faire  furprife  au  li- 
maçon des  heures  ,  que  lorfque  le  bras  tombe  dans  l'entaille  la 
plus  profonde. 

Le  relie  des  effets  de  cette  ingenieufe  cadrature  eft  ordinaire» 
La  levée  S  eft  renverfée  par  le  râteau  des  quarts. 

Fig.  5  planche  1 6.  Eft  une  cadrature  qui  répète  les  minutes 
de  5  en  5  i  on  Ta  doublée  de  grandeur  pour  qu'elle  puifle  être 
mieux  conçue.  Le  limaçon  des  heures  A,  le  rochet  &  la  roue  font 
à  l'ordinaire  de  plufieurs  autres  cadratures  >  on  n'a  point  placé 
le  limaçon  des  quarts ,  ni  celui  des  minutes ,  pour  rendre  la  ca- 
drature plus  aifée  à  comprendre  >  B  eft  celui  de  minute  ,  ce  lima- 
çon eft  fixé  fur  celui  des  quarts,  &  (ont /ùrprife  enfemble. pour 
remédier  au  moment  critique  i  le  râteau  ou  guide  des  quarts  ^  j 
porte  la  main  G  de  trois  doigts  ,  le  râteau  H  porte  aufli  trois  V 

chevilles  qui  entrent  alternativement  dans  les  doigts  félon  que  le 
râteau  fe  trouve  enfoncé  fur  le  limaçon }  par  exemple ,  à  l'heure , 
c'eft  la  cheville  3  qui  ramené  la  main  G  de  même  que  pour  le 
quart  5  mais  à  la  demie  c'eft  la  cheville  1  ,  &  aux  3  quarts  c'eft 
la  cheville  i .  comme  le  dellin  le  repréfente  :  la  main  eft  mo- 
bile fous  le  râteau  pour  laifler  dégager  les  chevilles  lorfqu'on 
poufte  la  Répétition.  Qixand  on  fait  mouvoir  le  râteau  H,  le  bras 
9  du  guide  des  quarts  tombe  fur  une  des  dents  du  rochet  A  pour 
lui  faire  faire  /ùrprife  avant  que  le  bras  N  foit  arrivé  fur  le  lima- 
çon ,  &  lorfqu'il  appuyé  ,  le  bout  M  fait  un  mouveinent  parce 
que  le  trou  eft  plus  grand  que  le  canon  du  râteau  n'eftgros,ce 
^ui  fait  décrocher  la  pièce  L  du  iout-ott-rien. 

Bbij 


371  TRAIT    E* 

La  pièce  des  minutes  D  F  E  eft  placée  au  même  centre  quele 
râteau  des  quarts ,  les  deux  dents  F  font  pour  faire  frapper  deux 
coups  qui  fignifient  lo  minutes. 

Le  bras  E  baifle  le  bras  K  r  pour  le  faire  acrocher  ,  celui  K  t. 
&:  celui  S  renverfent  les  levées  O ,  pour  que  le  crochet  n'ait  pas 
fur  elle  de  prife ,  que  le  tout-ou-rien  ne  foit  décroché. 

La  levée  O  a  deux  autres  levées  deflbus  elle  j  la  plus  près  de 
la  platine  eft  pour  les  heures  à  l'ordinaire ,  celle  au-deUus  eft 
pour  les  quarts  feul  pour  les  faire  frapper  doubles. 

Le  petit  bras  levé  le  gros  marteau ,  Se  le  grand  levé  le  petit  j 
le  petit  échape  avant  le  gros,  &  quand  le  gros  échape,  la  levée 
S  /»  eft  brifée  pour  laifler  repafter  le  grand  bras  de  la  levée  des 
quarts  i  quand  il  y  a  5  ou  10  minutes  à  fonner,  il  y  a  une  troi- 
sième levée  pareille  à  celle  qui  eft  repréfentée ,  exceptée  qu'elle 
n'a  point  de  petit  bras  pour  lever  le  gros  marteau  >  c'eft  un  grand 
bras  pareil  à  celui  Z  S  qui  prend  à  la  levée  S  /  &  lui  fait  frap- 
per feu]  un  ou  deux  coups ,  les  autres  effets  font  comme  aux 
autres  Répétions.  La  roue  de  cadran  eft  menée  par  une  autre  de 
pareil  nombre  qui  eft  fixe  avec  la  roue  A.  Les  deux  cercles  les 
reprefentent  i  le  calibre  de  cet  ouvrage  eft  à  l'ordinaire  de» 
pièces  Angloifes. 


.    DESCRIPTION 

De  deux  Afontres  a  trots  parties  qui  forment  l'heure  &  les 
quarts  d'elles-mêmes  ,  qui  Jonnent  les  heures  à  chaque  quarts 
O*  qui  font  à  Répétition. 

PLANCHE      XXXVII. 

F  J    G   'V   R   E      I.    2.   3.    c^   4, 

CE  S  fortes  de  pièces  font  très-intéreftantes  ,  elles  ne  peuvent 
être  expliquées  trop  de  fois.  J'ai  crû  qu'il  étoit  à  propos  dç 
\çs  reprefenter  toutes  les  deux  en  même  tems ,  comme  étant  faites 
fur  le  même  principe ,  à  quelque  petit  changement  près  j  elles  fer- 
viront  l'une  a  l'autrçde  dévelopement. 
La  Figure  i  •  reprefente  toute  la  Cadrature  ,  excepté  le  limaçon 


V 


DE    L'HORLOGERIE.  375 

des  quarts.  Les  Figures  5.^-4.  reprefentent  la  féconde  Cadrature. 
Sur  la  Figure  4-  font  les  pièces  les  plus  près  de  la  platine  ,  &  fur 
la  Figure  3.  font  les  plus  élevées.  Le  rouage  Fig.  2.  eft  commun 
à  ces  deux  ouvrages  ,  le  mouvement  eft  a  l'ordinaire  des  autres 
Montres.  A  côté  eft  un  rouage  de  fix  roues  pour  les  fonneries. 
A  eft  le  Barillet  du  mouvement ,  C  la  fufée  ,  D  la  roue  de  champ , 
le  tiret  D  eft  la  place  de  la  roue  de  rencontre.   B  eft  le  barillet 
de  la  fonnerie ,  E  la  première  roue.  La  tige  de  cette  roue  paiïe  à 
la  Cadrature  où  elle  eft  élevée  &:  foutenuë  par  un  pont.  Le  nom- 
bre des  roues  de  la  fonnerie  eft  64..  8-5  5.  6-40.  6-^6.  6-30.  6. 
La  tige  de  la  roue  E  qui  pafle  à  la  Cadrature  porte  trois  rochers. 
Cette  compofition  demande  un  peu  plus  d'attention  que  le  refte. 
On  commence  par  placer  quarrément  un  canon  fur  cette  tio-e. 
A  un  des  bouts  de  ce  canon  elt  rivé  un  chaperon  marqué  ^.  Fig.  4. 
Ce  chaperon  ou  cercle  porte  un  cliquet  marqué  6  &  fon  refTorr. 
Deflbus  le  cercle  ^  eft  placé  le  rocher  e  Fig.  4.  qui  fe  meut  fur 
fon  plan  comme  une  furpri^e  faite  fous  un  limaçon  des  quarts.  Ce 
rochet  eft  de   36  dents  ,  il  porte  une  cheville  pour  faire  décro- 
cher le  cliquet  6  quand  on  fait  un  peu  mouvoir  le  rochet  f ,  ce 
qui  fait  partie  de  la  détente  ,  comme  on  le  verra  par  la  fuite.  Sur 
le  cercle  c^  font  placés  deux  autres  rochets  ,  celui  qui  paroît  eft 
marqué  z.  Fig.    3.   Son  ufage  eft  pour  lever  les  marteaux ,  il  a  i  5 
dents  qui  font  prifes  fur  le  cercle  de  36.    Sous  ce  rochet  z,  eft 
attaché  un  autre  plus  petit  rochet  qui  a  aulTi  35.  Son  ufage  eft 
d'être  retenu  par  le  cliquet  6.  Fig.  4. 

Le  rochet  z-  porte  trois  chevilles  pour  la  levée  du  petit  mar- 
teau des  quarts ,  &  quatre  autres  chevilles  pour  le  doigt  ou  recèle 
des  quarts.  Au-defllis  de  cette  compofition  eft  encore  placé  un 
pignon  de  i  2.  dans  lequel  engrenne  le  râteau  K  Tig.  3.  du  hma- 
çon  des  heures ,  de  forte  qu'il  y  a  l'un  fur  l'autre  ,  premièrement , 
le  grand  rochet  e  Fig.  4.  le  cercle  q  ,  le  petit  rochet  du  cliquet , 
celui  z,  des  levées  des  marteaux  &:  le  pignon  de  i  2. 

Le  pignon  de  i  2.  le  rochet  z,  des  levées  des  marteaux  &  celui 
du  cliquet  tiennent  enfemble  ,  &  ne  font  qu'un  corps  ,  ils  font 
mobiles  fur  le  canon  du  cercle  q.  Qiiand  le  rouage  tourne  ces 
cinq  pièces  tournent  auift  faifant  enfemble  la  même  révolution. 
Avant  d'expliquer  les  mouvemens  particuliers  de  ces  rochets, 
il  faut  faire  connoître  les  effets  de  la  détente  à  fouet  B.  Sous  Le 
limaçon  des  quarts  eft  placé  un  rochet  de  4.  fur  Je  bout  de  la 
chaulfée  Fig.  i .  Qtiand  elle  tourne ,  ce  rochet  de  4  levé  la  dé- 


374  TRAITE' 

tente  B, étant  échapé  fon  reflbrt  Fcliafle  avec  vîtefle  la  détente» 
dont  fon  crochet  donne  dans  les  dents  du  rochet  e  ,  &  l'oblige 
de  rétrograder  fuffifament  pour  que  la  cheville  qu'il  porte  dé- 
croche le  cliquet  6.  ce  qui  donne  la  hberté  au  rochet  de  defliis 
de  rétrograder,  parce  que  le  râteau  K  les  y  oblige,  étant  poufle 
par  un  rcflort  ,  &  ces  rochets  ne  rétrogradent  qu'autant  que  le 
bras  du  râteau  enfonce  dans  le  limaçon  des  heures. 

En  même  tems  que  cette  opération  fe  fait  ,  le  doigt  du  guide 
des  quarts  fc  dégage  des  chevilles  ,  fon  bras  A  dégage  le  rouage 
qu'il  tient  par  l'ouverture  A  ,  de  forte  que  les  rochets  tournent 
auflî. 

Pour  achever  les  effets  de  la  détente  à  fouet  Fig.  i .  j"ai  dis 
qu'elle  étoit  échapé  d'une  des  dents  du  rochet  de  4  ,  ôc  qu'elle 
avoit  frapé  le  rochet  e  pour  le  faire  rétrograder.  Cette  détente 
porte  une  cheville  qui  entre  dans  le  cran  fait  au  reflbrt  F  pour  la 
retenir  jufqu'à  ce  que  la  première  dent  du  rochet  la  ramené  dans 
fa  première  fituation. 

La  détente  B  Fig.  4.  eft  différente  de  celle-ci.  Qiiand  elle 
échape  ,  elle  efl  aidée  comme  celle  Fig.  i .  à  un  renverfement 
par  la  mafle  3.  Fig.  3.  Cette  détente  a  une  efpece  de  valet  qui  a 
un  angle,  dans  lequel  entre  le  petit  bras  B  qui  augmente  la  force 
de  la  détente ,  6c  qui  facilite  par  conféquent  le  recule  du  rochet  r, 
comme  fait  le  cran  du  reflbrt  F  Fig.  i .  Ce  valet  efl:  préférable 
pour  le  renverfement  de  la  détente  au  reflort.  Le  rouage  étant 
dégagé  ,  le  rochet  e  remet  cette  détente  dans  fon  premier  état. 

Les  rochets  continuant  de  tourner  ,  les  marteaux  frapent  les 
heures  &  les  quarts  qui  leurs  font  donnés  par  le  râteau  des  heures 
ôc  le  guide  des  quarts  qui  efl:  ramené  par  les  chevilles  qui  font 
placées  fur  les  rochets  z,  Fig.  3 .  &:  le  bras  A  Fig.  4.  arrête  le  petit 
volant  du  rouage. 

Voilà  les  effets  qui  fe  font  quand  la  Montre  fonne  d'elle-même. 
Qiiand  on  poufle  la  Répétition  ,  le  Pendant  ou  Bouton  donne 
dans  le  levier  coudé  n  r  Fig.  1 .  Son  bras  donne  dans  les  dents 
du  rochet  ,  qui  le  fait  par  conféquent  rétrograder  comme  il  vient 
d'être  dit ,  ôc  en  même  tems  la  Répétition  fonne.  Ce  levier  cou- 
dé Fig.  4.  diffère  de  celui-ci  ,  mais  cette  différence  revient  au 
même  effet. 

Le  levier  C  Fig.  1 .  a  trois  bras ,  l'un  pour  retenir  le  râteau  K 
des  heures  ,  fans  quoi  toutes  les  fois  que  la  Montre  fonne  les 
quarts  d'elle-même ,  elle  fonneroit  auffi  les  heures,  c'eft  pourquoi 


DE    L'HORLOGERIE,  375 

quand  on  veut  que  la  Montre  répète  les  heures  à  chaque  quart, 
on  meut  la  bafcule  ««  qui  éloigne  le  levier  c  ,  par  ce  moyen  le 
bras  du  râteau  des  heures  eil  dégagé  &  libre  de  tomber  toujours 
fur  fon  limaçon. 

Quand  c'eft  l'heure  qui  doit  fonner  d'elle-même ,  c'eft  une 
cheville  placée  fur  la  roue  de  minutes  qui  écarte  le  levier  C. 

QLiand  on  poulTe  la  Répétition ,  c'eft  la  cheville  r  qui  l'écarté.' 
Si  on  examine  la  pièce  nr  ,  &  celle  de  hfig.  4.  on  voit  aifément 
que  quoiqu'elle  ait  une  forme  différente  ,  qu'elles  font  néan- 
moins les  mêmes  effets. 

Enfin  H  F/g.  I .  d-  3 .  eft  aulfi  un  Crochet  pour  retenir  la  dé- 
tente à  fouet  quand  on  ne  veut  pas  que  la  Montre  fonne  ,  ce 
qu'on  appelle  pièce  de  fdence. 

Ce  qu'il  faut  obferver  de  plus  eflentiel  dans  l'exécution  de 
cet  ouvrage  ,  c'eft  une  grande  égalité  au  rochet ,  pour  que  la  dé- 
tente à  fouet  rencontre  toujours  une  dent  jufte  dans  l'inftant  de 
la  plus  grande  force  j  car  fî  elle  la  rencontre  avant ,  la  détente 
manquera  fon  coup  ,  c'eft- à-dire ,  n'aura  pas  la  force  de  faire 
mouvoir  le  rochet ,  fi  la  détente  rencontre  la  dent  un  peu  après 
le  milieu  de  fon  adion ,  elle  n'aura  plus  aftez  de  chemin  à  par- 
courir pour  faire  décrocher  le  chquet.  L'égalité  qu'exige  ces 
effets  eft  d'autant  plus  difficile  à  rencontrer ,  qu'il  dépend  de 
la  juftefte  des  deux  rochers ,  qui  changent  à  tout  moment  de 
poiîtionj  c'eft-là  ordinairement  le  défaut  de  cette  cadrature,  qui 
eft  d'ailleurs  bien  imaginées  très-parfaite  ,  mais  dont  je  n'en  conr 
nois  point  l'Auteur. 

MONTREA     TROIS    PARTIES. 

PLANCHE     XXXVII. 

T  I  Q    'V  R  E     5. 

Le  rouage  pour  le  mouvernent  eft  compofé  de  fix  roues,  qui  faci- 
lite le  barillet  de  fonnerie  plus  grand,  &  le  moyen  d'avoir  les  fé- 
condes au  centre.  L'arbre  de  la  roue  de  champ  porte  un  pignon 
à  la  Cadrature  qui  fait  deux  tours  &  demi  par  minute  5  il  a.  16  dents 
&  engrenne  dans  une  roue  de  40  dont  le  canon  porte  l'aiguille 
des  fécondes.  Le  rouage  pour  la  fonnerie  &  pour  la  répétition  eft  le 
même.  La  communication  qu'il  a  avec  la  machine ,  conftfte  dans 


116  TRAITE' 

h  roue  de  chevilles  t]iii  fait  frapper  le  marteau  des  heures.  La  troi- 
lîéme  roue  a  un  de  fes  pivots  qui  paffe  à  lacadrarure  ,  &  qui  perce 
un  Chaperon  p,  qui  a  un  demi  cercle.  Le  même  arbre  porte  quaré- 
menc  la  palette  n  qui  fert  à  relever  les  râteaux  jufqu'à  ce  qu'une 
cheville  que  le  râteau  B  des  quarts  porte  au  bout  r  rencontre  une 
autre  cheville  placée  fur  le  chaperon  n  j  deforte  qu'à  chaque 
tour  de  la  palette  le  marteau  des  heures  frappe  un  coup.  Le  li- 
maçon des  quarts  porte  quatre  chevilles  5  quand  il  tourne  il  levé 
la  détente  G  ,  (  qui  eil  une  détente  à  fouet  )quand  elle  échape 
de  la  cheville  ,  elle  va  frapper  le  Crochet  E  j  par  ce  moyen  elk. 
l'oblige  de  s'élever  ayant  un  autre  crochet  O  mobile  au  même 
centre  qui  fe  retient  fur  le  demi-cercle^  un  inftant,  ce  qui  donne 
le  tems  aux  râteaux  de  parcourir  jufque  dans  le  fond  des  limaçons, 
celui  des  quarts  eft  marqué  I  6i  celui  des  heures  ell:  fous  l'étoile , 
deforte  que  le  chaperon ,  le  demi-cercle  ,  &  la  palette  ,  tournent 
enfemble  &:  le  petit  crochet  fe  dégage  5  le  grand  crochet  E  tom- 
be fur  les  râteaux  pour  les  retenir  quand  la  palette  les  relevé. 

Mais  comme  cette  palette  remonteroit  tous  les  deux  râteaux  à 
la  fois ,  &  que  celui  des  quarts  le  feroit  plutôt  que  celui  des  heu- 
res ,  ce  qui  occalîonneroit  à  cette  fonnerie  un  défaut  qui  en 
au  roit  outre  cela  im  fécond,  qui  feroit  de  fonner  les  quarts  avant 
l'heure,  quand  on  poulferoit  la  Répétition  i  pour  remédier  à  ces 
deux  inconveniens  j'ai  mis  la  palette  »  à  coulifle  ,  pouvant  être 

J placée  quarrémcnt ,  &  fe  motxvoir  circulairement  par  le  moyen  du 
évier  m.  Le  râteau  des  heures  A  portant  fous  fon  bout  V  un  ta- 
lus mobile  par  un  rcflbrt  pofé  fous  cette  partie  du  râteau.  Ce  ta- 
lus apjaye  fur  le  levier  m  à  la  dernière  dent  du  rateaii  lorfqu'il  eft  . 
remonté ,  ce  qui  fait  en  même  tems  baifler  la  palette  »  pour  re- 
monter les  quarts.  Cette  palette  en  continuant  de  tourner ,  oblige 
le  râteau  des  quarts  de  prendre  par  fon  bras  T  la  levée  K  du  petit 
marteau  des  quarts  ,  Se  alors  le  marteau  des  heures  eft  mis  en 
motivement  par  la  roue  de  chevilles  ,  ce  qui  fait  qu'en  ce  mo- 
ment les  deux  marteaux  frapent  prefque  enfemble  ,  ne  faifant , 
pour  ainfi  dire  ,  qu'un  même  coup. 

Voilà  les  principaux  eiFets  de  ces  pièces  ,  il  s'agit  de  marquer  à 
prefent  que  la  Montre  fonneroit  les  heures  à  chaque  quart-  Pour 
éviter  cet  inconvénient  ,  j'ai  placé  un  levier  H  qui  le  meut  cir- 
culairement au  point  .v.  Son  ufage  eft  de  retenir  le  râteau  A  par 
le  talus  S ,  de  forte  qu'il  ne  peut  tomber  que  ce  levier  ne  foit  levé, 
j'ai  ajouté  à  la  détente   G  un  bras  jr  qui  eft  mû  au  point  3 .  Il 

porte 


DE    V  HORLOGERIE.  377 

porte  un  talus  en  crochet  pour  hauflcr   le  levier  H  ,  ce  qui  fc 
laic  cuand  la  décente  G  tombe  ,  mais  cette  même,  décente  écanc 
levée  quatre  fois  par  heure  ,  elle  leveroit  auifi  quatre  fois  le  le- 
v"er  H  ,  n  un  autre  levier  7,  quieftmù  par  une  des  quatre  che- 
villes ,  &:  qui  fe  trouve  plus  longue  ne  levoicle  bras  y  ,  qui  fore 
d'une  entaille  qui  eft  fous  le  levier  H  ,pour  monter  ou  il  n'y  eu  a 
point,  alors  le  talus  fait  haulTer  ce  levier  ,  ce  qui  ne  peut  pas  ar- 
river lorfqu'il  ell  au  droit  de  l'entaille  ,  de  façon  que  la  fonnerie 
fonne  d'elle-même  un  quart ,  la  demie  &  les  trois  quarts  ,  fans 
'que  le  levier  H  foit  touché  ,  mais  quand  elle  doit  fonner  l'heure 
(  qu'elle  fonnera  feule  fans  quarts  )  la  cheville  qui  vient  de  pafler 
fe  trouvant  plus  longue  que  les  trois  autres ,  prend  le  levier  7.  & 
fait  par  ce  moyen  mouvoir  le  brasj ,  qui  fait  élever  par  fon  talus 
le  levier  H  qui  dégage  le  talus  S  ,  &  le  râteau  tombe  >  pour  lors 
les  deux  inconvéniens  ne  fe  trouvent  plus. 
'"Il  faut  parler  prefentement  de  trois  effets  du  levier  à  crochet  F. 
Qciand  on  poufle  le  bouton  pour  fiire  répeter,  le  premier  de  fes 
eftets  c'eft  qu'un  de  fes  bouts    va  lever  le  grand  crochet  double 
marqué  E,par  le  moyen  d'une  cheville  au  point  5.  Le  fécond, 
c'eft  que  l'autre  partie  6.  arrête  le  rouage  par  un  petit  crochet 
qu'il  porte  ,  ce  qui  fait  délai  pour  donner  le  tems  à  la  main  de  lâ- 
cher prife.   Le  troifiéme ,  c'elt  que  fon  autre  bout  4.  haulTe  le  le- 
vier H  pour  qu'il  laifle  pafler  le  talus  S ,  &  que  le  râteau  des  heures 
puifle  tomber  ,  en  ce  cas  les  deux    râteaux   étant  tombés  ,  il  y 
paffe  autant  de  dents  qu'il  y  a  de  degrés  au  limaçon  ,  ce  qui  donne 
par  conféqucnt  autant  d'heures  6c  de  quarts.  La  palette  n  en  tour- 
nant commence  par  remonter  le  grand  râteau.   Ce  râteau  por- 
tant comme  on  l'a  déjà  dit  un  talus  V,  fait  baifTer  la  palette  »  jce 
qui  fait  que  le  râteau  des  quarts  eft  toujours  remonté  le  dernier. 
Le  crochet  L  elHa  pièce  deJUenc  j  étant  poufle  du  côxé  8.  il 
fait  éloigner  le  bras  de  la  détente  G  ,  des  chevilles  de  deflbus  le 
limaçon  des  quarts ,  ce  qui  fait  que  la  fonnerie  ne  peut  pas  fonr 
ner  d'elle-même.   Le  bras  ^  fert  pour  arrêter  le  mouvemcac  de 
l'aiguille  des  fécondes  que  marque  cette  pièce. 

Afontre  a  l'Angloife  k  trois  parties, 
PLANCHE     XXXVI  L 

F    I  G   V   R   E      6. 

Cette  Montre  a  deux  rouages  fans  celui  du  mouvement ,  cite 
Tome  IL  Ce 


378  TRAIT    £• 

a  quatre  marteaux-  L'uu  des  rouages  eft  femblable  à  celui  des 
Répétitions  ordinaires  5  il  produit  les  mêmes  effets.  Le  deuxième 
rouage  eft  compofé  de  cinq  roues  Se  de  deux  marteaux.  Un  ro- 
cher de  neuf  dents  eft  place  fur  la  féconde  roue,  dans  lequel  ro- 
chet ,  les  deux  leviers  des  marteaux  engrennent  ,  de  forte  que  la 
roue  ne  fçauroit  tourner  qu'elle  ne  fafle  fraper  les  marteaux.  Cette 
même  roue  eft  de  54  dents.  La  troifiéme  roue  qui  tient  lieu  de 
celle  d'étoteau  porte  un  pignon  de  6 ,  qui  fait  un  tour  à  chaque 
coup  qui  frape.  Son  pivot  paffe  à  la  Cadratiire ,  èc  porte  quarré- 
ment  le  canon  I  fur  lequel  on  réferve  trois  bras  ,  le  plus  court  eft 

{)our  faire  l'arrêt  du  délai.  Le  fécond  ,  elt  une  palette  pour  relever 
e  râteau  quand  il  eft  tombé  >  &  le  troifiéme  fait  l'arrêt  de  la 
fonnerie  avec  la  cheville  qui  eft  placée  au  bout  du  râteau  des 
heures  marqué  G.  Voici  le  jeu  de  cette  Cadrature.  La  chaulTée 
porte  une  étoile  de  quatre  ,  placée  tout  contre  la  platine.  Chaque 
pointe  levé  la  détente  K  faite  en  manière  d'Equerre  ,  dont  la 
plus  petite  branche  aproche  de  la  palette  I. 

Lorfque  cette  détente  levé  ,  elle  commence  par  faire  quitter 
prife  au  cliquet  5-  qui  fait  tomber  le  râteau  G  quia  deux  bras  M 
Si  7-  le  bras  M  qui  tombe  fur  le  limaçon  des  quarts  ,  fait  fonner  le 
nombre  de  coups  proportionnés  à  fon  enfoncement  dans  les  de- 
grés du  limaçon ,  le  marteau  frape  deux  coups  précipités  pour  un 
quart ,  quatre  coups  pour  la  demie  ,  &;fix  pour  trois  quarts.  Avant 
l'heure  le  petit  marteau  eft  retenu  par  le  levier  O  L  au  point  8  , 
ce  qui  fait  que  l'hettre  fonne  avec  un  feul  marteau. 

Pour  achever  d'expliquer  les  effets  de  la  détente  K  ,  quand 
cette  détente  eft  environ  moitié  levée,  le  cliquet  5.  quitte  prife, 
&  le  râteau  tombe  comme  on  vient  de  le  dire  ,  pour  lors  le  rouage 
tourneroir  s'il  n'étoit  retenu  par  le  bras  L  ^  ,  la  détente  K  étant 
tombée ,  le  bras  eft  dégagé  Se  le  rouage  court  ,  la  palette  f  re- 
levé une  dent  du  râteau  chaque  tour  qu'elle  fait ,  fuccellivemenc 
la  cheville  placée  fur  le  grand  râteau  fe  prefente  ,  le  grand  bras 
du  canon  T  donne  contre  l'arrêt- 

Quand  l'heure  fonne  ,  l'entaille  la  plus  profonde  du  limaçon 
des  quarts  fe  préfente  ,  le  bras  M  enfonce  dedans, pour  lors  tou- 
tes les  dents  du  râteau  paffent  &  fonnent  douze  heures. 

Le  bras  7.  plus  élevé  fe  repofe  fur  un  limaçon  des  heures  pofé 
fur  la  roue  de  Cadran  qui  fert  à  régler  l'enfoncement  pour  que 
les  heures  différentes  fonnent. 

La  pièce  O  L  8  eft  levée  parla  hauteur  du  limaçon  des  quarts. 


DE    L'HORLOGERIE.  37^ 

ce  qui  fait  que  le  bras  8.  retient  le  petit  marteau  &  l'empêche  de 
fraper  contre  le  timbre  par  une  cheville  placée  fur  ledit  marteau 
au  point  8.  Le  limaçon  tournant ,  cette  cheville  fe  trouve  déga- 
p-ée  pour  fonner  le  quart  après. 

Pour  qu'il  n'arrive  point  de  confufion  entre  les  fonneries  quand 
on  poulie  la  Répétition ,  le  grand  bras  H  ôc  4  y  remédie  ,  un  de 
fes  bouts  marqué  g  porte  une  cheville  plate  qui  traverfe  la  pla- 
tine pour  retenir  le  rouage  des  heures ,  ce  qui  ne  peut  arriver  que 
quand  le  râteau  F  de  la  Répétition  des  quarts  elt  tombé  ,  ce  qui 
donne  la  liberté  au  bras  H  de  fe  mouvoir  ,  la  cheville  plate  re- 
tient la  roue  volante  de  la  fonnerie  des  heures ,  qui  ne  peur  être 
dégagé  que  le  râteau  des  quarts  n'ait  achevé  de  fonner ,  pour  lors 
la  fonnerie  ordinaire  des  heures  achevé  aufG  de  fonner  fi  elle  a 
commencé. 

Le  limaçon  des  quarts  marqué  A  eft  pour  la  fonnerie  d'elle- 
même.  Delfous  effc  un  autre  limaçon  pour  la  Répétition.  Plus  bas 
efl:  la  furprife ,  &  encore  plus  bas  eft  une  étoile  de  4  pour  lever 
la  détente  de  fonnerie ,  de  forte  que  la  fonnerie  des  heures  Se 
des  quarts  par  elle-même,n'a  d'autre  communication  avec  la  Ré- 
pétition que  par  la  cheville  4.  pofée  fur  le  râteau  F  pour  faire 
taire  la  fonnerie  quand  on  fait  agir  la  Répétition.  B  eft  l'étoile  &C 
le  limaçon  des  heures  à  l'ordinaire,  ^eft  le  râteau  de  la  Répéti- 
tion. C  eft  une  pièce  mobile  fur  le  râteau  pour  faire  décrocher 
le  tout-ou-rien  E  à  l'ordinaire,  i  ôc  5  font  les  levées  des  marteaux 
de  Répétition.  N  eft  le  valet  de  l'étoile. 

AdO  NT R  E  qHÎjonne  l'heure  &  les  quarts  d'elle-même  CiT* 
qui  les  répètent  y  qui  marque  les  fécondes  concentriquement , 
ayant  de  plus  un  Réveil  ^  par  M.  Bidard. 

.PLANCHE      XXXVI  Ir 

FIGURE    7. 

Cette  Montre  a  deux  rouages,  l'un  pour  les  heures,  &  l'autre 
pour  les  quarts. 

Le  limaçon  des  quarts  A  n'a  point  de  furprife  ,  il  porte  en 
deflbus  une  croix  dont  les  bras  lèvent  la  détente  B  B.  Cette  dé- 
tente fait  fléchir  le  pied-de-biche  C  pour  pafler,  &  lorfqu'elle 
échape  d'un  des  bouts  de  la  croix ,  elle  frape  avec  aflez  de  force 

Ce  ij 


380  TRAITE' 

fur  la  détente  C  C  pour  que  la  branche  C  a  puiiïe  dégager  îe 

crochet  I   I  du  râteau  E  E  des  quarts  dont  il  pafle  un  nombre 

de  denrs  proportionné  au  chemin  qu'il  fait,  toujours  déterminé 

par  l'enfoncement  dti  degré  du  limaçon  qui  fe  preiente.  La  roue  K 

eft  portée  par  la  roue  d'étoteau  qui  fait  un  tour  à  chaque  coup 

qui  frape  ,  ce  qui  fait  que  le  râteau  E  E  efl;  relevé  à  chaque  fois 

d'une  dent  par  la  palette  K  ,  de  forte  que  pour  un  quart  elle  n'a 

befoin  d'être  relevé  que  d'une  dent ,  de  deux  à  la  demie ,  de  trois 

aux  trois  quarts,  &:  de  quatre  pour  l'heure.   Les   quarts  frapcnt 

fur  deux  petits  timbres  placés  mr  le  cocq,&  l'heure  fur  un  grand 

timbre  ordinaire.  Voici  la  manière  dont  fe  détend  le  râteau  des 

heures  F  x.  Sur  le  râteau  des  quarts  eft  attaché  la  traverfe  D  D- 

Qiiand  le  râteau  des  quarts  tombe  dans  l'entaille  la  plus  profonde 

de  fon  limaçon  ,  le  bout  de  la  pièce  D  donne  fur  le  crochet  G 

pour  le  dégager  du  râteau  des  heures  qui  tombe  enfuite  fur  fon 

limaçon  qui  ell  placé  fur  la  roue  de  Cadran  (  qui  ne  peut  être  re- 

prefenté  ici)  pour  lors  le  rouage  efl  retenu  par  le  levier  i.  Un 

des  bouts  entre  dans  une  entaille  faite  en  X  ^  &  lorfque  le  râteau 

des  quarts  eft  relevé  ,  le  bout  3.  eft  rencontré  par  une  cheville 

qui  fait  dégager  fon  autre  bout.  La  roue  &c  la  palette  L  tournent 

&  remontent  par  conféquent  le  râteau. 

Les  deux  râteaux  portent  chacun  à  l'ordinaire  une  cheville 
plate  ,  de  même  que  les  cercles  K  L  pour  faire  les  arrêts  ,  ainfî 
que  dans  les  autres  Cadratures.  Quand  on  veut  faire  répeter  on 
pouffe  le  levier  H  par  le  moyen  du  bouton ,  les  deux  extrémités 
de  ce  levier  dégagent  les  deux  râteaux. 

Les  marteaux  des  quarts  font  fur  le  même  centre.  Une  tige 
porte  une  levée  par  un  bout ,  6c  l'autre  paffe  au-deffiis  de  la  pla- 
tine pour  porter  un  marteau  quarrémcnt.  Sur  cette  tige  eft  placé 
un  canon  dont  un  des  bouts  porte  aulïî  une  levée  ,  &  l'autre 
paffe  de  même  fur  la  platine  de  defflis  &  porte  un  marteau-  Les 
deux  petits  timbres  font  l'un  fur  l'autre. 

La  détente  M  eft  pour  le  Réveil  à  l'ordinaire^ 
La  troifféme  roue  du  mouvement  fait  fon  tour  par  minutes  5 
elle  porte  à  la  Cadrature  ime  roue  qui  engrenne  dans  deux  autres 
roues  pour  marquer  les  fécondes  concentriquement. 

Remarque  fur  cette  conftru^hon, 
ii^  Cette  Cadrature  répète  Us  quarts  avant  l'heure,  z".  Quand 


DE    VHO  KLOC  ERlE.  381 

on  pouffe  le  bouton  ,  fi  on  le  tient  un  certain  tems  dans  cette 
fituation  ,  les  quarts  Tonneront  plus  qu'il  ne  faudra.  3°.  Le  lima- 
çon des  quarts  n'ayant  point  de  furprife ,  la  fonnerie  fera  fuiete 
a  mécompter  entre  l'heure  paflee  ôc  la  nouvelle.  4°.  Le  limaçon 
porté  fur  la  roue  de  Cadran  n'a  pas  aflez  de  précifion.  5".  I| 
n'y  a  point  de  pièce  de  filence.  6°.  La  troifiéme  roue  du  mou- 
vement a  fa  tige  trop  courte  étant  portée  par  une  barette  dans  la 
Cage  &  par  un  cocq  à  la  Cadrature. 


PREMIERE     ROUE 

D'un  Rouage  de  Répétition  qui  peut  aujfi  faire  l'effet  d'un 
Rèved  ,  <^  qu'on  peut  faire  répeter  quoique  le  Réved  foit 
monté i  par  Ad.  Kegnault ,   Horloger  à  Chaalons. 

PLANCHE     XXXVIII. 

FIGURE     I.   2.   3.  4.    5.  e^   6. 

aUoique  ces  pièces  foient  pour  la  conftruclion  d'une  Montre, 
on  les  a  néanmoins  reprefentées  grandes  afin  de  Ïqs  faire 
mieux  concevoir. 

A  ,  A  font  deux  platines^  B  eft  la  grande  roue  des  Répétitions 
ordinaire: ,  qui  eft  enarbré  fur  une  tige  aflez  longue  ,  ainfi  qu'on 
le  voit  Fig.  2. 

Cette  tige  pafle  dans  le  canon  G  qui  eft  ail-defllis  ,  qui  porre 
cette  roue  qui  eft  creufée  des  deux  côtés  pour  y  recevoir  deux  ro- 
chets  ,  qui  font  retenus  quand  il  eft  néceflaire  par  un  encJi- 
dage  de  même  qu'on  le  voit  reprefenté  dans  fon  plat  /■/- 
gure  6.  C  eft  le  Barillet  qui  renferme  le  refiTort  pour  la  Ré- 
pétition. I  fait  voir  la  poulie  fur  laquelle  s'envelope  la  chaîne  du 
râteau  de  la  Cadrature.  H  eft  l'arbre  quarré  fur  lequel  elle  entre. 
Le  rocher  M  ,  le  relTort  qui  eft  dans  le  barillet  C  ,  la  poulie  I 
ont  tous  rapport  à  l'arbre  creux  H  ,  &  fervent  feulement  pour  la 
Répétition.  L  eft  un  autre  rochet  rivé  fur  l'arbre  creux ,  qui  ferc 
au  Réveil.  D  eft  encore  un  autre  rochet  ou  roue  de  cheville  qui 
fert  feulement  à  faire  fraper  alternativement  les  mêmes  marteaux 
de  la  Répétition  pour  faire  l'efFet  du  Réveil  par  des  levées  à  parc 


38t  TRAITE' 

qui  y  ont  raport.  Le  reflbrr  qui  ferc  au  Réveil  eft:  placé  au  point  F, 
dedans  l'épaifleur  de  la  platine  fuperieure.  F  elt  un  couvercle 
tenu  avec  deux  vis ,  qui  lert  à  couvrir  le  reilbrt  de  ce  côté  ,  ôc  à 
contenir  le  pivot  de  l'arbre  creux  G. 

Il  faut  que  les  rochets  L  M  ayent  des  dents  couchées  de  façon 
que  la  grande  roue  B  puilTe  tourner  avec  l'un  des  deux  féparé- 
ment  :  le  refte  du  rouage  eft  à  l'ordinaire. 

A  réo-ard  de  la  détente  du  Réveil  qui  ne  fert  qu'à  le  tenir  mon^ 
té,  on  la  fera  fuivant  qu'il  conviendra  au  calibre  de  la  Montre , 
c'eft-à-dire  ,  fi  c'efl  un  calibre  François  ou  Anglois ,  on  fera  tou- 
jours enforte  que  la  détente  fe  fafle  fans  grand  effort. 

Celle  que  l'Auteur  a  faite  tient  le  Réveil  monté  par  une  che- 
ville fixe  au  point  D  ,  qui  détend  très-aifément  par  une  bafcule 
brifée.  Le  quarré  G  eft  pour  remonter  le  Réveil  où  tiennent  tou- 
tes les  pièces  affemblées.  On  les  voit  encore  féparées  par  les  Figures 
z.  3.  4.  5.  (^  6. 

REVEIL   A    DEUX  MARTEAUX, 

PLANCHE      XXXVIII., 

F  J  G    'V    R  E     1^.  ér  16. 

La  Fig'  15.  efl:  le  Calibre  dont  le  rouage  eft  femblable  à  'celui 
d'une  fonnerie.  L'arbre  de  la  féconde  roue  pafle  à  la  Cadrature 
&  porte  quarrément  le  rochet  20.  F /g.  i  6.  qui  engrenne  dans  les 
levées  des  marteaux  ,  de  forte  qu'une  de  ces  levées  étant  écha- 
pée  ,  l'autre  eft  levée  à  moitié.  Ces  deux  marteaux  frapent  très- 
vite  ,  &  plus  fort  qu'avec  l'échapement  à  roue  de  rencontre.  Les 
roues  de  la  Cadrature  Fig.  i  6 .  font  à  l'ordinaire  de  même  que 
leurs  nombres-  La  roue  de  Cadran  eft  pofée  à  frottement  fur  la 
roue  de  14.  dont  le  canon  porte  le  Cadran  de  Réveil.  Cette  roue 
engrenne  dans  une  féconde  roue  de  pareil  nombre  qui  porte  une 
cheville  j  elle  a  un  canon  quarré  dont  un  des  bouts  eft  mobile 
dans  la  platine ,  &.  l'autre  dans  le  Cadran. 

Quand  on  veut  mettre  ce  Réveil  à  l'heure  ,  on  a  une  clef 
quarré  qui  entre  dans  le  canon,  par  ce  moyen  on  fait  tourner  le 
Cadran  du  Réveil  fans  rien  gâter  ,  comme  il  arrive  à  ceux  qui 
n'ont  que  des  trotis.  Ce  Cadran  eft  à  l'ordinaire  divifé  en  12. 
chiffres,  les  roues  d©  14.  faifant  leurs  tours  en  11.  heures,  la 


DEL' HORLOGE  m  E.  jgj 

cheville  levé  la  détente  A  avec  beaucoup  de  douceur ,  pour  lors 
le  rouao-e  étant  libre  ,  le  Réveil  fonne.  Ces  fortes  de  Réveils  font 
fort  au-defllis  du  Réveil  à  roue  de  rencontre  j  les  nombres  font 
40-10.  48-é.  36-6.  30-6.   Z4-6. 

FV  S  L'  E  de  Montre  qui  remonte  a  droite  &  à  gauche  ^ 

par  M.   Ver  go. 

PLANCHE     XXXVIII. 

F   I   G    "V    R    E      14. 

A  B  eft  la  Fufée  montée ,  on  la  voit  enfuite  féparée  de  fa  roue 
dans  les  Fig.  A  B.  B  B  eft  la  roue  renverfée  qui  reprefente  la 
Méchanique.  C  eft  un  rochet  ,  il  'porte  un  pignon  D  de  6.  qui 
engrenne  dans  un  pignon  de  8.  qui  eft  fixé  fur  l'arbre.  E ,  F  font 
deux  cliquets  ,  le  cliquet  E  retient  le  rochet  C  ,  &  le  chquet  F 
retient  le  fécond  rochet  G  G  placé  à  la  bâfe  de  la  fufée.  Ce  ro- 
chet eft  formé  d'un  cercle  denté  intérieurement  à  l'endroit  I  pour 
engrenner  dans  le  pignon  de  6.  de  manière  que  quand  on  monte 
la  Montre  à  l'ordinaire  les  deux  rochets  agiflent  enfemble  ,  mais 
quand  on  la  remonte  à  rebours ,  le  rochet  C  demeure  fixe,  ôila 
fufée  agit  par  le  moyen  d'un  pignon  de  renvoi  ôc  du  fécond  ro- 
chet G  G  ,  en  ce  cas  la  fufée  va  beaucoup  plus  lentement  j  la 
commodité  qui  fe  trouve  dans  cette  fufée  lui  a  fait  donner  le 
nom  àc  fufée  a  l'yvrogne.  En  eftet ,  on  ne  peut  par  fa  Méchanique 
rien  forcer  dans  la  Montre  ,  puifque  de  quelque  côté  que  l'on 
tourne  on  remonte  toujours  le  mouvement.  M' Vergo  ne  prétend 
pas  être  le  premier  qui  a  fait  de  ces  fufées ,  puifqu'il  n'a  compofé 
celle-ci  que  fur  ce  qu'il  a  entendu  parler  des  premières  qui  lonc 
très-anciennes. 

DETENTE  qui  ftit  fonner  le  Réveil  a  la  minute  ,  par 

M.  J.  B.  Dutertre. 

PLANCHE     XXXVII  L 

F    I  G   'V    R   E      ■].  6"  ^' 
Cette  Décente  Fig.  -j.  eft  formée  de  deux  chaperons.  Le  pre- 


384  TRAITE' 

,  micr  E  efl:  placé  à  frottement  fur  le  canon  de  minutes  ,  &:  fait 
fon  tour  par  heure-  L'autre  qui  n'eft  point  reprefenté  daiis  cette 
Figure  eft  à  l'ordinaire  placé  fur  la  roue  de  Cadran  ,  &  fait  une 
révolution  en  \  x  heures.  La  détente  A  C  D  eft  à  deux  bras.  Le 
bras  C  porte  fur  le  chaperon  E  des  minutes  ,  6c  l'autre  bras  D 
pofe  furie  chaperon  des  heures,  de  forte  que  la  détente  ne  peut 
"tomber  que  les  deux  entailles  faites  aux  deux  chaperons  ne  fe 
prefentciit  ,  le  canon  des  minutes  porte  le  Cadran  Of^les  60 
minutes  font  marquées- 

Le  canon  du  chaperon  qui  eft  fur  la  roue  de  Cadran  porte  le 
Cadran  des  heures  du  Réveil  F.  Il  eft  divifé  en  1 2.  parties ,  de 
forte  que  quand  on  veut  faire  fonner  le  Réveil ,  on  place  fous  U 
queue  de  l'aiguille  des  minutes ,  celle  à  laquelle  on  veut  être  ré- 
veillé. Par  exemple  ,  on  veut  faire  fonner  le  Réveil  à  4  heures 
1 0  minutes  ,  on  tourne  le  chiffre  4.  fous  la  queue  de  l'aiguille 
des  heures  ,  enfuite  le  chiffre  i  o  du  petit  Cadran  fous  b  queue 
de  l'aiguille  des  minutes  ,  le  Réveil  fonnerajufte  ^  on  verra  facile- 
ment que  îa  détente  tombe  lorfque  le  chiffi-e  de  6.  fe  rcucoiurc 
avec  les  30  minutes  à  midi. 

Différentes  Détentes  de  Réveil, 
p;.ANCHE     XXXVIII. 

F  I  G    V   R    E      ^o 

Le  chaperon  R  qui  eft  joint  à  frottement  contre  la  roue  de 
Cadran  ,  au  lieu  d'une  entaille,  porte  l'élévation  S  ,  la  détente 
T  V  X  mobile  au  point  V  ne  frotte  point  fur  le  bord  du  chape- 
ron ,  l'extrémité  X  retient  le  marteau  du  Réveil  &  par  confé- 
quent  le  rouage  >  de  manière  que  cette  détente  ne  dégac;e  le  rouage 
que  lorfqu'elle  cft  levée  par  la  rencontre  de  l'élévation  S.  On  a 
fait  beaucoup  de  cas  de  cette  détente  j  on  n'y  voit  cependant 
rien  de  fi  remarquable.  Celles  marqués  10  &;  i  1.  ont  paru  mé- 
riter la  préférence.  La  Figure  11.  elt  une  détente  ancienne  qui 
permet  de  tourner  le  Cadran  à  gauche  de  même  que  les  autres 


Dejcrî^tton. 


DEL' HORLOGERIE,  385 

Defcription  d'une  nouvelle  Détente  de  Réveil. 
PLANCHE     XXXVIII. 

F  I  G    'V  R   E    13. 

La  commodité  de  cette  dérente  efl:  de  n'avoir  fur  le  Cadran 
qu'une  feule  aiguille  conduite  fur  l'heure  que  l'on  veut  que  le  Ré- 
veil fonne  ,  ce  qui  efl:  plus  fimple  Se  plus  facile  que  les  autres 
conftrudions.  Cette  compofition  cft  mobile  à  frottement  fur  la 
faufle  plaque ,  au  travers  de  laquelle  pifle  librement  la  roue  de 
Cadran.  Cette  roue  jde  Cadran  porte  la  cheville  B  marquée  au 
profil ,  ôc  l'aiguille  des  heures  eil:  placée  quarrément  fur  fon  ca- 
non, de  forte  que  la  cheville  bi  l'aiguille  font  toujours  parallèles 
enfemble. 

L'aiguille  du  Réveil  qui  ^ft  placée  tour  rafe  du  Cadran  de  la 
Montre  ,  tient  quarrément  fur  un  canon  que  porte  la  pièce  A , 
de  forte  qu'en  tournant  l'aiguille  on  fait  tourner  cette  pièce  , 
qui  ell  toujours  parallèle  avec  l'aiguille.  Cette  pièce  A  porte  le 
levier  coudé  A  D  mobile  au  point  H  fur  la  pièce  A-  Le  bras  D 
porte  le  grand  cHquet  F  ,  ôc  l'autre  bras  eft  levé  par  la  cheville 
qui  efl:  fur  la  roue  de  Cadran  ,  de  forte  que  la  roue  de  Cadran 
tournant ,  la  cheville  qu'elle  porte  rencontrant  le  bras  H  r  ,  elle 
oblige  le  cliquet  F  de  poulïer  les  dents  du  rochet  c  &  de  le  faire 
mouvoir.  Ce  rochet  étant  libre  entre  la  faufle  plaque  &:  la  p:ecc  A, 
il  agit  en  raifon  de  ce  que  la  détente  l'entraîne.  Le  détentillon  E 
étant  obligé  de  haufl"er  (  par  la  cheville  que  le  l'ochet  porte  )  le 
côté  G  permet  au  rouage  de  tourner ,  &  le  Réveil  fonne ,  de  forte 
qu'à  tel  endroit  que  le  bras  A  fe  rencontre  ,  la  cheville  qui  efl: 
fur  la  roue  de  Cadran  le  levé  ,  &  le  bras  entraîne  après  lui  le 
cliquet  qui  fait  mouvoir  à  fon  tour  le  rochet  C  ,  &.  le  rochet 
levé  le  détentillon  E  G.  Cette  détente  ne  charge  pas  tant  le  mou- 
vement que  dans  les  autres  conftrucVions ,  &  elle  eft  aulîi  folide. 

On  peut  tourner  l'aiguifle  du  Réveil  à  droite  &:  à  gauche  fans 
aucun  inconvénient. 


tome  IL  D  d 


38(î  TRAITE* 

SONNERIE  A  CRAMAILLER- 

PLANCHE       XXXIX. 

F  I    G   V   R    E      l. 

IE  rouage  du  mouvement  efl:  à  l 'ordinaire  des  Montres  à  mi- 
V  nutes.  Celui  de  la  fonnerie  ell:  compofé  d'un  ojrand  barillet 
fixé  à  la  platine ,  Se  de  cinq  roues.  Le  pivot  delà  quatrième  roue 
poilfe  à  la  Cadrature ,  &  porte  quarrément  le  petit  chaperon  L , 
au  centre  duquel  ell  une  palette.  Ce  même  chaperon  a  auiîî  une 
cheville  pour  fervir  d'arrêt  contre  le  tenon  H  du  râteau  E  G  H,, 
de  forte  que  quand  la  roue  de  minutes  C  tourne  ,  elle  fait  lever 
la  détente  N.  Son  bras  M  va  faire  lever  le  crochet  K,  ôclerateait 
tombe  fur  le  limaçon  B  pofé  fur  la  roue  de  Cadran  A  ,  de  ma- 
nière qu'il  pafïe  des  dents  du  râteau  en  raifon  de  fon  enfonce- 
ment fur  le  limaçon.  Pendant  cette  opération  la  cheville  du  cha- 
peron L  £iit  le  délai ,  étant  retenue  par  l'entaille  4.  du  dévelope-- 
ment  de  la  détente  N  M.  Qiiand  le  bout  N  échape  ,  la  cheville 
a  fa  liberté  ,  &  la  palette  remonte  le  râteau  d'autant  de  dents  qu'il 
s'eft  enfoncé ,  fie  par  conféquenr  la  fonnerie  frape  autant  de  coups, 
à  la  dernière  dent  une  cheville  quarrée  placée  au  point  H  fe  pré- 
fente &  arrête  celle  du  chaperon.  Voilà  l'effet  de  cette  fonnerie 
qiii  ejQ-  plus  fimple  que  celles  qu'on  a  vu  ci-devant  ,  &  qui  ne 
peut  mecompter  en  tournant  les  aiguilles.  La  partie  D  qui  levé 
la  détente  levé  aulîî  le  levier  P  qui  tient  à  un  marteau  qui  frape 
un  coup  pour  la  demie-  R  Q_ell:  le  marteau ,  la  roue  de  renvoi  6c 
celle  de  Cadran  ne  font  point  marqués  pour  éviter  la  confufion 
dans  le  deiîîn  j  ce  font  les  nombres  ordinaires  pour  les  roues  de 
Cadran  qui  marquent  les  minutes.  T  eft  le  relforc  du  marteau,,, 
^  S  le  contre-reflbrt. 


^m^ 


D  E     L'H  ORLOGERIE.  387 

Quantième  de  Mois  indépendant  du  Alouvement ,  apliqué  dans 
le  fond  d'une  Boëte  de  Montre. 

PLANCHE      XXXIX. 

F  I  G  V  R  E     1. 

Ce  quantième  confifte  en  un  cercle  d'argent  A  B  placé  dans 
le  fond  d'une  Boëte  de  Montre.  Ce  cercle  eft  divifé  en  3 1 .  &: 
porte  un  pareil  nombre  de  petits  plans  inclinés  ,  dans  lefquels 
entre  un  autre  plan  que  porte  le  bras  E  d'une  croifée  E  F  G  H 
qui  fait  mouvoir  ce  cercle  fur  lui-même.  Lorfque  l'on  veut  monter 
la  Montre ,  on  pouffe  un  bouton  qui  tient  au  reffbrc  Khi,  la 
partie  /  porte  une  plaque  ronde  qui  couvre  le  trou,  &  qui  le  dé- 
couvre pourlajffer  remonter  la  Montre.  Cereflbrt  a  un  trou  long 
pour  contenir  une  cheville  placée  fur  une  des  croifées  H ,  de  forte 
qu'en  mouvant  le  relTort  par  fon  extrémité  ^  vers  3  ,  l'autre 
extrémité  L  décrit  l'arc  L  /,  &  laiffe  le  pafflige  à  la  clef  j  car  le 
relfort  eft  mobile  autour  du  centre  P.  Ce  mouvement  ne  fe  peut 
faire  fans  que  le  reffort  n'entraîne  avec  lui  le  bras  H  de  la  croifée 
qui  eft:  mobile  au  centre  de  la  boëte.  Le  bras  H  ayant  fait  le  che- 
min H  /& ,  le  bras  E  qui  porte  un  plan  incliné  entre  dans  les  trous 
longs  &:  fait  mouvoir  le  cercle  d'une  divifion,  repouffantle  ref- 
fort après  avoir  remonté  la  Montre  pour  reboucher  le  trou  ,  le 
plan  inchné  recule  de  Z  qu'il  étoit  vers  E  fans  que  le  cercle  re- 
mue ,  parce  qu'il  y  a  un  reffort  qui  pefe  fur  le  cercle.  Ce  reffort 
n'eft:  pas  reprefenté ,  le  chiffre  du  quantième  fe  trouve  par  con- 
féquent  changé  ,  les  croifées  F  G  ne  font  qu'arboutcr  contre  le 
cercle  pour  entretenir  l'uniformité  de  fon  mouvement  ,  les  3 1  • 
di vidons  paroiffent  fucceflivement  l'une  après  l'autre  par  une  petite 
ouverture  faite  au  fond  de  la  boëte  ,  &:  cette  ouverture  eff:  cou- 
verte par  un  petit  criffial  pour  éviter  la  pouffîere.  Comme  on  monte 
tous  les  jours  la  Montre ,  on  fait  changer  le  quantième  fans  s'en 
apercevoir  ,  on  a  par  ce  moyen  un  quantième  qui  eft:  fimple ,  & 
qui  n'a  aucune  communication  avec  le  mouvement.  Le  proiîl  du 
reffort  K  Fi  L  eft  reprefenté  Sc  marqué  en  petites  lettres  italiques. 
Ce  quantième  eft  plus  folide  quand  on  le  fait  mouvoir  avec  une 
plaque  tournante  au  lieu  du  rellorc  KL. 

Ddij 


388  TRAITE* 

At^TRJE  Quantième  de  Montre  indépendant  du  Mouvements 
PLANCHE     XXXIX. 

F   1   G   V   R    E      3. 

L'arbre  de  la  fufée  porte  quarrément  le  pignon  A  qui  engrenne 
dans  la  roue  B.  Ce  pignon  fait  fon  cour  en  10  ou  1 1  heures.  Sur 
cette  roue  ell  placé  le  rochec  C  avec  le  cliquet  &:  le  reflbrt  d  e. 
Qiiand  on  remonte  la  Montre, 'la  roue  B  fait  plus  de  fon  tour  , 
&  elle  oblige  le  rochet  de  faire  aulTi  la  même  révolution.  Ce  ra- 
chet  porte  une  cheville  qui  prend  une  dent  dit  cercle  F  C  divifé 
en  3  I .  &;  fur  lequel  font  gravés  3  i  •  chiffres  qtii  paroiilent  alter- 
nativement par  une  ouverture  faite  au  Cadran.  Cette  opération 
faite,  le  cercle  refle  fixejufqu'àce  qu'on  remonte  la  pièce. 

La  Montre  allant  toujours ,  la  roue  B  retourne  de  l'autre  côté 
ce  qui  fait  qu'elle  entraîneroic  le  rochet  du  même  fens  s'il  n'étoit 
pas  retenu  par  une  féconde  cheville  qui  l'arrête  contre  le  cro- 
chet H ,  de  forte  que  le  mouvement  n'ell:  point  chargé  du  cercle 
de  quantième ,  ce  n'eft  que  la  main  qui  fait  cette  opération. 

élVANTIE'ME  de  Mois  &  de  Lune  aujji  indépendant 

du  Mouvement. 

P  L  A   N  C  H  E    X  X  X  I   X.  | 

FJCVRE4.  dry 

Sur  l'arbre  de  la  fufée  eft  placé  quarrément  la  pièce  A  qui  porte 
un  cliquet  &  fon  reffort.  Qiiand  on  remonte  la  fufée ,  le  cliquet 
donne  dans  les  dents  du  rochet  B  ,  &  l'oblige  de  tourner  &  de  lui 
faire  faire  un  demi  tour  à  chaque  fois  qi^'on  remonte  la  Montre. 
Ce  rochet  porte  deux  chevilles,  dont  l'une  prend, [toutes  les  fois 
qu'on  remonte  ,  une  dent  du  cercle  C  &  le  fait  changer  d'un 
chiffre  (  qui  paroît  à  la  place  de  60  du  Cadran  Fig.  4.  )  Sur  le 
rochet  B  il  y  a  deux  autres  chevilles  fort  près  du  centre  qui  en- 
grennent  dans  la  roue  de  s5>-  &  tous  les  jours  il  paffe  une  dent, 
ce  qui  fait  que  la  roue  fait  fi  révolution  en  5  5)  jours ,  &:  un  demi 
tour  en  ip  jours  ôcdemi.  Cette  roue  eft  retenue  par  le  valet  F- 


DE    V  HORLOGE  Kl  E,  38^ 

Sur  cette  roue  efl:  gravé  deux  Lunes  avec  leurs  quantièmes ,  que 
le  petit  index  qui  paroîc  au  Cadran  Fig.  4.  marque,  oiiand  la  fu- 
fée  s'en  retourne ,  le  cliquet  ;'  obéît  &:  laifle  la  roue  B  retenue 
par  un  autre  cliquet  S.  On  voit  que  le  mouvement  ne  fait  aucun 
efïbrt  pour  mener  les  quantièmes.  Le  cercle  0  qui  eft  à  la  cir- 
conférence du  Cadran  Fig.  4.  eil  pour  marquer  les  minutes  vrayes 
il  elt  mobile  à  frottement  pour  le  conduire  à  la  main  par  deux 
pointes  en  l'avançant  ou  le  retardant  félon  que  la  Table  d'Equa- 
tion du  Soleil  indique.  L'aiguille  des  minutes  marque  l'heure 
vraye  fur  les  chiffres  de  ce  cercle. 

REMONTOIR  de  Montre  propre  ^our  une  perfonm 

incommodée  d'un  bras. 

PLANCHE    XXXIX. 

F   I  G    'V   R  E     7. 

Le  rochet  A  eft:  placé  quarrément  fur  l'arbre  de  la  fufée.  B  eiî' 
un  levier  qui  étant  pouffe  d'une  feule  main  par  un  poulFoir  mis  à 
la  boëte  comme  celui  de  nos  Répétitions ,  oblige  le  cliquet  D  de 
donner  dans  les  dents  du  rochet,  &:  de  le  faire  tourner.  Ce  cli- 
quet eff  mobile  comme  on  le  voit  pour  pouvoir  parcourir  plus 
d'efpace  fur  le  rochet ,  ôc  pouvoir  auifi  s'en  retourner  par  le  rcf- 
fort  qui  l'y  oblige.  Chaque  fois  que  l'on  poulFe  le  pendant  de  la 
boëte,  on  peut  faire  remonter  la  fufée  d'un  fixiéme  détour.  Ainfî 
c'eft  environ  3  G  fois  qu'il  la  faut  pouifer  pour  la  remonter  ,  ce 
qui  ell  bientôt  fait  &.  aflez  commode  quand  on  ne  peut  mieux  faire. 

§iy  ANTl  E ME  de  Mois  in-venté  par  Nicolas  Thioujl,. 

PLANCHE     XXXIX. 

F  l  G  'U  R  E      6. 

Ce  Quantième  confîffe  en  un  chaperon  fur  lequel  on  a  gravé 
3  I  chiffres.  Un  rochet  C  parallèlement  divifé  en  3  i  dents  eft 
placé  derrière  ce  chaperon  auquel  il  eil  fixé,  de  manière  que  l'un 
&  l'autre  tournent  enfemble  au  moyen  d'un  cliquet  E  placé  fur 
le  levier  F.  Ce  Jevier  eft  mobile  fur  le  canon  du  roches  j  il  eft 


390  TRAITE' 

élevé  une  fois  en  14  heures  par  la  cheville  I  que  porte  la  roue, 
de  manière  que  dans  le  rems  de  ce  mouvement  le  cliquet  E  prend 
une  dent  du  rochet ,  &  quand  le  levier  F  échape  de  la  cheville 
par  fa  propre  pefanteur,  il  oblige  le  cercle  de  fauter  d'un  chiffre 
qui  paroît  l'un  après  l'autre  par  une  ouverture  quarrée  faite  au 
Cadran.  Le  cliquet  N  retient  le  rochet  pour  qu'il  ne  fe  trouve 
pas  entraîné  quand  le  levier  F  levé.  L'ufage  de  ce  quantième  n'eft 
bon  que  pour  la  Pendule..  Il  n'a  point  de  défaut  d'être  long- 
tems  à  changer  ,  &C  fe  meut  fort  librement  quand  le  cercle  ell 
d'équilibre. 


PENDULE    ANGLOISE, 

^ul  fonne  l'heure  a  chaque  quart ,  O*  qui  répète  les  quarts  (3^ 
les  heures  en  tirant  le  cordon, 

PLANCHE      XL. 

F  I  G   'V  R  E  s      I.    z.    3.   4.   ^    5, 

LE  S  rouages  de  cette  Pendule  ont  des  fufées ,  comme  il  pa- 
roît au  calibre  Fig.  4.  La  Pendule  va  huit  jours  fans  être  re- 
montée j  elle  fonne  6  coups  pour  chaque  quart  ,  &  2  4»  avant 
l'heure  ,  pour  cet  effet  la  roue  D  porte  un  cihndre  ,  fur  lequel 
font  placées  en  ligne  fpiral  8  rangées  de  6  chevilles  chacune  pour 
faire  lever  ce  clavier  Fig.  5.  à  chaque  quart.  Voici  les  nombres 
des  roues  &  des  pignons  de  ce  calibre.  Mouvement  84-7.  P4-6. 
6z-6.  27.  Pendule  7  pouces  2  lignes.  Sonnerie  des  heures  60-15. 
80-8.  -54-6.  G^-6.  48-8.  La  roue  de  cheville  5?.  Sonnerie  des 
quarts  84-7.  66-6.  RoueD-^o.  60-6.  48-6.  Les  roues  A  &B 
font  leurs  tours  chaque  coup  qui  frape ,  c'eft-à-dire ,  celle  A  en 
6  coups  des  marteaux  Fig-  5  •  ,&  celle  B  à  chaque  coup  du  mar- 
teau C  qui  eil  le  marteau  des  heures.  Les  pivots  des  roues  A  & 
B  paffent  à  la  Cadrature  Fi^.  i .  Se  porte  quarrément  les  petites 
palettes  F  &  I. 

Cette  Cadrature  eft  fur  le  principe  de  plufieurs  que  Ton  a  ci- 
devant  expliqué  ,  la  différence  confille  dans^  un  arangement  des 
pièces  (jui  font  différemment  difpofées. 


DEL'  HORLOGERIE.  357  j 

A  eft  la  roue  de  chauffée  qui  porte  l'aiguille  des  minutes.  B  efl 
b  roue  de  renvoi  qui  porte  le  limaçon  des  quarts  ,  &c  quatre 
chevilles  pour  lever  la  détente  Hhh  ;  elle  porte  une  cinquième 
cheville  pour  taire  changer  letoile  &  le  hmaçon  des  heures  mar- 
qué D.  Cette  détente  H  h  h  eiï  à  fouet,  elle  frape  les  deux  cli- 
quets G  q  &les  deux  râteaux  tombent  fur  leurs  hmaçons  à  l'ordi- 
naire des  autres  Cadratures. 

T  eft  le  râteau  des  quarts  qui  porte  une  cheville  pour  faire 
mouvoir  le  levier  coudé  L  /•  L'ufage  de  ce  levier  eft  pour  retenir 
le  rouage  de  la  fonnerie  des  heures  par  une  cheville  qui  traverfe 
la  platine ,  jufqu'à  ce  que  les  quarts  ayent  fonnés.  Cette  conftruc- 
tion  de  Cadrature  ne  peut  fonner  les  quarts  que  les  heures  ne 
fbnuent  aulfi  i  il  faut  remarquer  que  les  deux  cliquets  G  &:^  ont 
chacun  un  crochet  pour  les  retenir  élevées  jufqu'à  ce  que  la  gran- 
de queixë  des  palettes  F  I  leur  ait  fait  quitter  prife.  Cette  pré- 
caution eft  excellente  pour  donner  le  rems  à  la  chiite  des  râ- 
teaux. 

Quand  on  tire  le  cordon  "W^  ,  on  fait  mouvoir  le  levier  N> 
le  plus  grand  côté  fait  déchdler  le  râteau  E  des  heures  le  pe- 
tit côté  »  qui  a  deux  crochets  fait  déclicter  le  râteau  T  des  quarts, 
de  forte  que  ces  deux  râteaux  tombant  chacun  fur  leur  limaçons, 
la  fonnerie  des  quarts  commence  toujours  par  fonner,  &  enfuite 
celle  des  heures  ,  en  raifon  de  l'enfoncement  des  râteaux  fur 
les  limaçons  j  comme  il  arriveroit  qu'en  tirant  le  cordon  ^\7'trop 
lentement ,  les  fonneries  pouroient  ne  pas  accufer  jufle  ,  on  a  pla- 
cé le  levier  N  fur  un  arbre  qui  traverfe  la  cage ,  &  fur  cet  ar- 
bre on  y  a  ajouté  deux  bras  pour  retenir  les  deux  fonneries  com- 
me il  paroît  à  la  Fig.  4. 

La  portion  dentée  K  Fig.  i  eft  pour  le  filence  ,  elle  engrenne 
dans  le  pignon  A,  Fig.  3.  Ce  râteau  porte  un  bras  qui  a  à  fon 
extrémité  un  plan  incHné  pour  faire  baiffer  la  détente  H  pour 
que  fon  petit  bras  entre  en  prife  avec  les  quatre  chevilles  de  la^ 
roue  B. 

Le  levier  pp  eft  une  conduite  pour  le  quantième  de  mois ,  fon 
moteur  eft  la  roue  C  qui  fait  fon  tour  en  24  heures  ,  &  elle  porte 
un  cheville  qui  fait  écarter  le  crochet ,  pendant  que  l'autre  ex» 
crémité  porte  un  plan  incliné  qui  prend  une  des  dents  du  rochet 
Fig.  5  tous  les  14  heures. 

Le  petit  bras  r  Fig.  1   eft  pour  élever   &  abaifler  le  Pendulei^- 
Parle  moyen  du  limaçon  B  Fig*  5  ,  le  bras  r  eft  placé  fur  un 


39^  TRAITE' 

arbre  qui  porte  à  fon  autre  extrémité  un  plus  grand  bras  ,  fur 
lequel  eft  ajullé  le  relTort  de  fufpenfion  du  Pendule  ,  deforte 
qu'en  tournant  à  droite  l'aiguille  du  petit  Cadran  A  Fig.  i  ,  on 
fait  avancer  ,  6l  le  contraire  fait  retarder.  Le  Cadran  C  marque  les 
quantièmes  de  mois  ,  ôc  celui  B  fert  pour  le  filence.  Comme  toute 
cette  méchanique  ingenieufe  me  paroît  facile  à  comprendre ,  je 
ne  m'étendrai  pas  davantage- 


DESCRIPTION 

D'une  groffe  Horloge  de  nouvelle  conflruÛion. 
PLANCHE    XLL 

IL  n'y  a  guéresde  perfonnes  curieufes  d'Horlogerie  qui  n'ait 
coiinoiflance  de  lacompofirion  des  groiïes  Horloges  publiques  , 
c'ell  pourquoi  il  me  paroît  inutile  d'en  faire  la  defcription  j  la 
différence  de  celle-ci  confifte  dans  la  (implicite  delà  Cage,  qui 
çft  pofé  horifontalement  5  elle  n'ell  compofée  que  d'un  challls 
alTemblé  avec  des  clavettes  A  B  C  D.  Cette  Fig.  parallelograme 
retftangle  ou  quarré  long  eft  partagé  par  une  traverfe  E  F  pour 
coiuenir  les  deux  rouages.  Cette  Cage  n'a  que  cinq  barres  plât- 
res qui  ont  d'autant  plus  de  folidité  qu'elles  font  placées  fur  leurs 
champs  ou  côté  de  1ers  plus  grandes  forces. 

Cette  fimplicité  &  dilpofition  d'aflcmblage  renferme  auffi  fa- 
cilement toutes  les  roues,  détentes,  bafcules.,  6c  remontoirs,  que 
ks  anciennes  Cages  3  il  en  réfulte  même  des  avantages  qui  ne 
fe  rencontrent  pas  dans  Les  autres  comportions ,  comme  d'avoir 
des  engrenages  des  grandes  roues  plus  confiant ,  parce  que  la 
preflion  de  ieuc  dentj  fur  les  fufeaux  de  la  lenterne  fe  fait  en 
ligne  parallèle,  deforte  que  les  trous  des  pivots  des  grandes  roues 
pourroient  bailFer  de  la  moitié  de  leur  diamètre  fans  que  les 
engrennages  en  foient  fen/]blement  dérangés  j  un  deuxième  avan- 
tage eil  que  Ion  peut  difpofer  les  tours  des  grandes  roues,  pour 
que  les  cordes  des  poids  tirent  entre  les  premières  lenternes, 
&  les  arbres  des  grandes  roues ,  ce  qui  diminue  les  frortemens 
des  pivots  de  moitié ,  en  fuppof\nt  que  les  rouleaux  foient  d'un 
demi  diamètre  iie  la  grande  roue. 

G 


DEVHORLOGEliiE.  3^,3 

G  H  I  compofcnt  le  rouage  du  mouvemenc.  Entre  G  &  r  eft 
la  grande  roue  qui  fait  fon  tour  ipar  heure.  Sur  fon  arbre  qui  eft 
rond,  elt  placée  le  rouleau  G  ,  lur  lequel  s'envelope  la  corde. 
A  un  des  bouts  de  ce  cynlindre  qui  eft  de  bois  ,  eft  attaché  la  roue 
O  qui  cngrenne  dans  lalenterne  N.  Cette  lenterne  eft  tournée  à 
la  main  par  la  manivelle  lo  pour  remonter  le  poid ,  cnfuite  on 
ôte  la  manivelle  ,  on  voie  que  l'arbre  de  cette  lenterne  eft  main- 
tenu folidement  par  le  tenon  8  &  le  côté  B  C. 

L'autre  bout  du  rouleau  porte  une  pla  que  ronde  de  fer  fur  la- 
quelle eft  attachée  folidement  un  cliquet  ,  ce  cliquet  eft  repréfen- 
té  avec  fon  reftbrt  &  fon  piton  à  la  Fig.  z  5  ,  il.-  a  pour  rochcc 
les  croifécs  de  la  roue. 

H  eft  l'arbre  de  la  féconde  roue  ,  la  lenterne  &  la  roue  font 
placés  quarrément  fur  cet  arbre  ,  &  lont  retenus  par  une  clavette. 
I  eft  l'arbre  de  la  roue  de  rencontre  fur  lequel  le  pignon  eft  for- 
mé ,  &  contre  une  des  faces  eft  rivée  la  roue  de  rencontre  i6. 

La  grande  roue  a  80  dents  &  fait  fon  tour  par  heure  ,  la  len- 
terne H  a  dix  tufeaux  ,  ce  qui  fait  que  la  féconde  roue  fait  8 
tours  dans  une  heure  ,  elle  a  7  2  dents  ôc  engrenne  dans  le  ni-» 
gnon  de  la  roue  de  rencontre  qui  eft  de  8  ,  ainfi  cette  roue  fiic- 
neuf  tours  pour  un  de  la  féconde  roue,  &:72  par  heure,  parce  que 
8  fois  5)  font  7  a  ,  la  roue  de  rencontre  a    25. 

Pour  fçavoir  la  quantité  de  vibrations  il  faut  doubler  ce  nombre 
de  25.  qui  fait  50.  fi  on  multiplie  72.  par  50.  le  produit  fera 
3600.  on  voit  dans  la  Table  des  Longueurs  du  Pendule  ,  que 
^'600  vibrations  donnent  une  Verge  de  3  pieds  8  lignes  {  , 
l'échapemenc  eft  fait  à  l'ordinaire  des  roues  de  rencontre.  K  F  eft 
la  verge  de  palette  qui  porte  le  pendillon  F  L  pour  maintenir  le 
pendule  14.  en  vibration.  Ce  pendule  eft  fufpendu  avec  du  cuir 
au  cocq  M. 

L'arbre  de  la  grande  roue  traverfe  le  côté  B  C  j  il  porte  quar- 
rément une  croifée  de  trois  branches  marquée  i  i .  1  z.  i  3 .  de  forte 
que  cette  croifée  fait  un  tour  par  heure. 

Pour  que  l'F^orloge  fuive  Se  fonne  le  tems  vrai ,  M.  Rouflel 
Maître  Fîorloger  à  Paris  a  joint  contre  cette  croifée  un  cercle 
d'Equation  comme  on  en  mer  aux  Pendules  ,  &  quoiqu'il  falfe 
avec  la  croifée  un  tour  par  heure  ,  il  ne  parcourt  fur  fon  plan 
qu'un  peu  plus  d'un  demi  tour.  Les  bras  11.  Se  12.  de  cette 
croifée  porte  des  alidades  pour  marquer  les  mois  &  quantièmes. 
On  peut  voir  dans  l'article  des  Pendules  d'Equation  fans  courbe. 
Tome  IL  E  e 


394  TRAITE' 

l'ufage  de  ce  cercle.  La  croifée  i  3 .  porte  un  cocq  pour  conte- 
nir un  pignon  que  l'on  tourne  avec  la  clef  1 1 .  pour  faire  tourner 
le  cercle  &  le  mettre  aux  mois  &  quantièmes  ,  car  il  ne  tourne 
pas  fcul  fur  fon  plan  ,  il  faut  le  tourner  avec  une  clef-  Au  centre 
du  cercle  d'Equation  on  a  élevé  la  roue  dentée.  Cette  roue  en- 
grenne  dans  une  autre  de  pareil  nombre  à  angle  droit  pour  mener 
les  conduites  de  Cadran.  Sur  cette  roue  on  a  placé  deux  chevilles 
pour  lever  les  détentes  de  la  Sonnerie.  Une  des  chevilles  ei\  pour 
l'heure  ,  &  l'autre  pour  la  demie  ,  de  forte  que  le  cercle  eianc 
tourné  de  i  5  minutes  en  avançant  ,  &  de  16  en  retardant  ,  les 
chevilles  lèvent  plutôt  ou  plus  tard  la  détente  de  cette  même 
quantité,  &:  à  proportion  quand  il  y  en  a  moins.  Cette  méthode 
d'apliquer  le  cercle  d'Equation  elt  très-ingénicufe  ,  elle  elt  de 
l'invention  de  M.  Rouffel. 

Voilà  pour  ce  qui  concerne  le  mouvement  à  l'égard  de  la  fon- 
ïîcrie  j  elle  ell  compofée  de  deux  roues  Se  du  volant  17.  18.  Oa 
dira  ci-après  comme  il  agit. 

Le  rouleau  Z  eft  compofé  comme  celui  du  mouvement  ,  il 
porte  à  un  des  bouts  le  cliquet  F/g.  ly  èc  à.  l'autre  la  roue  de 
remontoir  qui  eil  tourné  avec  la  lenterne^ ,  &i  la  même  manivelle 
ao.  qui  fert  au  mouvement.  La  grande  roue  a  Si  dents,  elle 
porte  s>  chevilles  qui  font  maintenues  avec  un  cercle  comme  il 
paroît.  Cette  roue  de  8  i  engrenne  dans  la  lenterne  de  la  féconde 
roue.  Cette  lenterne  eft  de  5)  fufeaux  ,  &  elle  fait  par  conféquenc 
5)  tours  pendant  que  la  grande  roue  n'en  fait  qu'un  ,  parce  que 
5)  fois  5)  font  81.  Comme  ces  5»  chevilles  font  pour  lever  les 
bafculcs  5.  6.  qui  tirent  la  queue  d'un  marteau  élevé  près  le  tim- 
bre ,  chaque  coup  qui  frapejarbre  V  &  la  roue  qu'il  porte  fait  un 
cour. 

Pour  régler  la  quantité  des  heures  qui  doivent  fonner  ,  on  a  mis 
la  roue  de  compte  T  20.  femblable  aux  Horloges  à  poids  du 
petit  vo'ume.  Cette  roue  de  compte  eft  menée  par  im  pignon 
de  r).  qui  elf  placé  quarrément  fur  le  pivot  de  lag:i id^ '•")U5  . 
Comme  cette  Horloge  fonnc  la  demie  ,  la  grande  roue  fait  i  o 
tours  en  i  2.  heures,  ce  qui  fait  qu'on  a  donné  5? o  à  la  roue  de 
compte  ,  parce  que   1  o  fois  5?  fait  ce  nombre. 

Des  Détentes, 
La  roue  P  5?.  porte  deux  chevilles  pour  lever  la  première  dé- 


DE    VHORLOG  E  KIE.  595 

tente  ^  ^  3  •  mobile  dan<>  les  tenons  b  c.  Cette  première  dérente  Icvc 
la  féconde  S  T  V  «  par  le  bras  S.  Qiiand  le  crochet  «  eft  dé^^aoé 
de  la  cheville  que  l'arbre  du  volant  porte ,  le  bras  coudé  »■  3 .  de  la 
première  détente  retient  le  volant  par  le  bras  11.3,  jufqu  a  ce  que 
le  bras  coudé-y  P  foit  dégagé  de  la  cheville  qui  le  levé  ,  pour  lors 
la  première  détente  tombe  par  fon  propre  poids  ,  fie  la  fonnerie 
tourne  jufqu'à  ce  que  le  Compteur  T  +  rencontre  une  des  entailles 
de  la  roue  de  compte  ,  pour  lors  le  Compteur  eft  près  d'y  ei>- 
trer.  Comme  il  n'ell  pas  aifé  d'avoir  une  roue  de  compte  alTcz 
jufte  pour  qu'une  fonnerie  ne  foit  pas  fujete  àmécompter,  &  que 
d'ailleurs  le  jeu  &  le  balotage  de  la  roue  de  compte  y  contribue 
fouvent,  pour  remédier  à  cet  inconvénient  on  a  mis  un  cercle 
fur  l'arbre  V-  Ce  cercle  a  une  entaille  dans  laquelle  entre  un 
crochet  que  le  bras  V  «  porte,  ce  qui  permet  au  Compteur  d'en- 
trer dans  le  fond  des  entailles  de  la  roue  de  compte  ,  pour  lors 
le  crochet  u  retient  l'arbre  du  volant  par  une  cheville  qu'il  porte» 
ce  qui  fait  l'arrêt  de  la  fonnerie- 

On  fçait  qu'il  faut  un  volant  pour  régler  la  diftance  des  coups , 
&  comme  ce  volant  tourne  avec  beaucoup  de  rapidité,  on  a  mis 
un  rochet  fur  l'arbre,  £c  deux  reflorts  qui  agiflent  comme  des 
cliquets  ,  afin  que  le  volant  puilTe  encore  tourner  plufieurs  tours 
après  que  l'arbre  eft  arrêté  ,  car  il  n'ell  pas  polïïble  d'arrêter  tout 
d'un  coup  la  rapidité  de  ces  volans  fans  rifquer  du  défordre» 

Nombre  de  cette  Horloge. 

Mouvement  80-10.  72-8.  25.  Sonnerie  81-^.  ^.Chevilles 
■é'4-8.  Roue  de  compte  5)0  Pignon  ^. 

REM   A    RQ^UE    S. 

Sur  U  confiruclion  d'un   Rouage  a  deux  Houes    pour    les 

gf'offes  Horloges, 

Qtioiqu'il  ne  paroiiïe  rien  à  defirer  pour  ces  fortes  d'Horloges, 
néanmoins  comme  depuis  ce  tems  on  a  crû  les  perfeclionner  en 
fuprimant  une  des  roues  du  mouvement  dans  une  grolfe  Horloge 
de  cette  nature  ,  on  peut  en  paflant  faire  quelques  rem:irques  , 
pour  prouver  le  défavantage  de  cette  prétendue  perfedion. 

Pour  conftruire   un  rouao-e  à  deux  roues  pour  l'uùge  de  ces 

E  eij 


39^  TRAITE' 

Horloges ,  on  ne  peur  raifonnablemenr  lui  donner  un  pendule  qui 
aie  de  longueur  moins  de  l  2  pieds  ou  environ,  comme  on  le  verra 
ci-après  par  les  nombres.  On  fçait  que  plus  un  pendule  eft  long> 
plus  fa  verge  eft  fufccptiblc  de  l'allongement  &  du  racourciffe- 
nicnt  caufé  par  le  chaud  &:  par  le  froid.  Ce  pendule  ayant  trois 
quarts  de  plus  que  le  pendule  en  ufage  y  c'elt- à-dire  ,  5»  pieds  , 
celui  ordinaire  n'en  ayant  que  3  ,  il  aura  par  conféquent  trois 
fois  plus  d'irrégularité. 

On  fçait  encore  que  plus  un  pendule  eft  long  lorfqu'il  eft  apli- 
qué  à  un  mouvement  à  rell'ort ,  plus  il  corrige  les  inégalités  du 
relTort  3  mais  dans  une  Horloge  à  poids  il  n'eft  queftion  que  des 
inégalités  provenant  des  frottemens,  puifque  la  force  motrice  eft 
toujours  la  même  :  or  fi  un  pendule  de  trois  pieds  eft  fuffifinc 
pour  corriger  les  inégalités  provenans  des  frottemens  ,  comme 
l'expérience  le  prouve ,  l'excédent  ne  peut  donc  qu'être  consraire 
à  la  juftefté  par  les  raifons  qu'on  vient  dédire. 

Je  crois  avoir  fuffifammcnt  tait  voir  au  Traité  des  Echape- 
mens,  que  celui  qui  s'éloigne  le  plus  de  la  ligne  de  direction,  eft 
celui  qui  a  le  plus  de  frottement.  Pour  donc  avoir  un  Echapc- 
ment  fait  fur  le  principe  du  levier,  on  ne  le  peut  avec  un  pen- 
dule de  II  pieds,  parce  que  ce  long  pendule  ne  peut  décrire  ua 
arc  de  vibration  qu'environ  le  quart  que  f.iit  un  petit  ,  c'eft-.î- 
dire  ,  que  []  un  pendule  de  3  pieds  parcourt  un  arc  de  510  degrés, 
celui  de  i  1  pieds  ne  pourra  guéres  décrire  qu'un  arc  d'environ 
2  2  I  degrés ,  &:  néanmoins  cet  arc  procurera  une  efpace  à  la  len- 
tille de  4  pieds  9  pouces ,  les  palettes  de  l'Echapement  n'ain'ont 
par  conféquent  que  le  quart  de  traînées  ,  ce  qui  eft  très-contraire 
à  la  bonne  Elorlogerie. 

C'eft  ce  qui  oblige  d'avoir  recours  à  l'Echapement  à  ancre  , 
où  les  plans  inclinés  doivent  beaucoup  fortir  des  lignes  de  direc- 
tions ,  ce  qui  augmentent  confiderablement  les  frottemens.  Oï\ 
dira,  mais  le  pendule  ne  faifmt  que  i  664  vibrations  par  heure, 
au  lieu  de  3600,  s'il  n'y  avoir  qu'un  pendule  de  trois  pieds  ,  il 
y  a  15)36  vibrations  de  moins ,  &;  par  conféquent  1936  degrés 
moins  de  frottement.  Ce  raifonnement  fcroic  vrai  il  l'Echaperacnc 
pouvoir  être  fait  fur  le  principe  du  levier  ,  mais  étant  fait  avec 
une  grande  ancre  ,  les  plans  s'écartent  de  la  ligne  de  direcfioa 
d'environ  8  5  degrés  d'un  côté  £c  3  o  de  l'autre  ,  ce  qui  fait  en- 
femble  i  i  5  degrés ,  &i  c'eft  autant  de  force  perdue  en  deux  vi- 
i? rations 3  au  lieu  de  i  80  degrés  que  l'Echapement  auroit  s'il  étoic 


DEL' HORLOGERIE.  jc;^ 

£iit  fur  le  principe  du  levier.  Si  on  mulriplie  i  i  5  par  8  5 1  moitié 
de  I  664  ,  le  quotient  fera  de  5)  5  6  80  ,  fiir  quoi  il  faut  fouftrairc 
3600,  relie  à  511080  degrés  de  frottemens  &  de  force  perdue 
dans  une  heure ,  &  le  peu  qu'il  peut  en  avoir  de  plus  ne  lui  eft 
procuré  que  par  la  longueur  des  bras  ,  mais  on  fupofe  égalité, 
:iu  lieu  que  les  Echapcmens  faits  fur  le  principe  du  levier  n'ont 
que  3600  frottemens  par  heure  fans  force  perdue. 

La  nature  des  frottemens  doit  être  diftinguée  ,  celui  qui  fe 
fait  fur  un  plan  oblique  a  autant  de  réfiftance  ou  de  force  perdue, 
qu'il  s'éloigne  de  degrés  de  la  ligne  [de  direction  ;  plus  le  plan  à 
de  degrés  d'obliquité  ,  plus  il  a  de  force  perdue  ,  &  autant  de  frot- 
tement j  de  penfer  autrement  ce  feroit  contre  les  règles  des 
Méchaniques. 

La  fupreifion  d'une  roue  n'eft  pas  moins  défavantageufc  à  un 
mouvement  de  grolTe  Horloge  ,  elle  oblige  de  fliire  les  dentures 
très-petites.  Pour  le  comprendre  aifément  ,  il  ne  faut  que  jettcr 
les  yeux  fur  les  nombres  qu'il  faut  pour  un  pendule  de  i  z  pieds- 
78  à  la  s^rande  roue  pignon  6  ,&:  64  au  rochet.  Ce  nombre  donne 
1  664  vibrations  par  heure  avec  un  pendule  de  i  z  pieds  environ 
4  pouces.  Pour  peu  qu'on  ait  connoiflance  de  l'Art ,  on  fçait  la 
grande  dil^culté  tju'il  y  a  d'avoir  un  rochet  de  (34  bien  égal  ,  & 
que  l'inégalité  qui  en  réfulte  oblige  de  lailTer  plus  de  chute  à 
l'Echapement  que  fi  le  rochet  étoit  d'un  petit  nombre  ,  ce  qui 
fait  un  défaut  qui  tend  beaucoup  à  creufer  les  palettes  par  le 
choc  de  l'Echapement  qui  en  ell:  beaucoup  augmenté,  principale- 
ment aux  grandes  Horloges  oîi  le  choc  ell  toujours  très- fort  , 
par  la  pefanteur  du  poids  qu'on  eft  obligé  de  mettre  pour  fur- 
monter  la  réfidance  des  frottemens  des  conduites  de  Cadrans  , 
par  la  réfiftance  que  les  vents  caufent  aux  aiguilles,  &  par  d'autres 
réfiilanccs  qui  fe  rencontrent  ordinairement  par  l'imperfccTion  de 
l'ouvrage.  11  eft:  vrai  qu'en  mettant  un  poids  féparé  apl'qué  aux 
conduites  de  Cadrans ,  que  ce  poids  fait  diminuer  celui  du  mou- 
vement, mais  que  ee  poids  féparé  foit  fort  oti  foibîe  ,  ou  qu'on 
en  mette  à  toutes  les  tringles  des  conduites  ,  l'irrégularisc  des 
frottemens  &i  les  autres  réfiftances  fe  feront  également  fentJr  au 
mouvement,  comme  s'il  n'y  en  avoit  qu'un  ,  c'ell-à-dire,  que  le 
choc  de  l'Echapement  fera  toujours  îrrégulier,  parce  que  les  con- 
duites font  menées  par  le  mouvement  ,  &:  cette  irrégularité  pro- 
viendra en  partie  du  plus  ou  du  moins  de  liberté  des  conduites  , 
conime  fi  elles  n'avoient  point  de  poids  intermédiaire ,  puilque  Is 
point  d'apui  ou  de  naiiïance  répond  au  mouvement. 


3î)8  .        TRAITE* 

Il  y  auroit  beaucoup  de  chofcs  à  dire  fur  un  mouvement  à 
deux  Roues,  il  faudroic  faire  voir  combien  il  y  a  de  défavancage  de 
mettre  un  premier  pignon  d'un  petit  diamettre,  combien  les  frut- 
temens  des  pivots  de  la  féconde  roue  font  augmentés  >  examiner 
la  différence  qu'il  y  a  d'un  frottement  fcul  qui  fait  fondion  de 
deux,  à  deux  autres  frottemens  qui  font  la  même  chofe.  Cet  ar- 
ticle mériteroit  feul  une  diflertation  i  faire  voir  combien  les  petites 
dentures  font  contraires  à  la  folidité  j  faire  remarquer  fi  le  rochet 
étoit  de  cuivre  Se  très-grand,  &  l'ancre  d'acier  que  la  chaleur  dila- 
tant plus  l'un  que  l'autre,  il  en  réfulteroit  un  dérangement  notable 
à  l'Echapcment  en  augmentant  ou  diminuant  les  vibrations  j  car 
fupofons  qu'un  pendule  de  trois  pieds  augmente  d'un  pouce  fa 
vibration  par  cette  caufe  ,  le  pendtile  de  i  i  pieds  augmentera 
de  4  pouces  5  il  paroît  donc  que  la  grande  verge  fera  retarder 
trois  fois  plixs  que  la  petite ,  ou  avancer  lorfqu'ii  fera  froid  3  car 
il  n'y  a  que  le  pendule  fmiple  où  l'on  donne  la  propriété  aux  vi- 
brations d'être  égale  dans  ces  différentes  étendues. 

Il  faut  obferver  que  la  roue  de  rencontre  eff  d'une  nature  qui 
n'eft  point  fujette  à  ce  défaut  ,  que  fon  diamètre  augmente  ou 
diminue  ,  l'Echapement  ell  toujours  le  même. 

Enfin  il  faudroit  faire  voir  que  l'Echapement  étant  près  de  la 
force  motrice  ,  fouffrira  plus  d'irrégularité  que  s'il  en  étoit  éloigné  > 
mais  toutes  ces  chofes  étant  connues  des  Artiftes ,  je  crois  pou- 
voir me  difpenfer  de  les  rapporter  j  je  dirai  feulement  que  fi  les 
rouages  à  deux  roues  avoient  été  préférables ,  on  ne  les  auroienc 
pas  quitté  il  y  a  près  de  cent  ans  pour  les  faire  à  trois. 

Il  paroît  que  l'Auteur  de  ce  changement  n'a  pas  toute  l'expé- 
rience néceflaire  dans  la  groffe  Horlogerie  ,  puilqu'ayant  mis  un 
Echapement  à  deux  leviers  à  ce  mouvement ,  il  a  enfuite  recon- 
nu fon  erreur,  ce  qui  l'a  obligé  ,  un  an  ou  environ  après  l'avoir 
fait,  de  l'ôter  pour  en  mettre  un  à  ancre  :  Il  pourra  bien  encore 
dans  quelques  années  fe  déterminer  à  fuprimer  pareillement  ce 
rouage  à  deux  roues  èc  l'Echapement  à  ancre  pour  refaire  le  touc 
à  l'ordinaire. 


^^^. 
^^. 


DE    V  HORLOGERIE.  ^99 

REVEIL 

Qiiî  peut  former  tous  les  14.  heures  ,  O*  netre  remonté  qus 

tous  les  8  jours. 

Comme  les  Réveils  ordinaires  font  d'une  conftruction  à  être 
remonté  tous  les  foirs,  fi  on  veut  qu'ils  fonnent  les  matins,  cette 
incommodité  a  donné  occafion  à  M-  de  Mairan  de  penfer  qu'ua 
Réveil  qui  feroit  exempt  de  cette  (ujetion  feroit  préférable  aux 
autres  i  ce  qui  m'a  domié  occafion  de  compofer  une  conlb.-udioa 
telle  que  voici. 

Si  le  mouvement  eft  à  reffort ,  il  faudra  auffi  y  faire  le  Réveil», 
pour  cet  effet  on  peut  fe  fervir  d'un  barillet  fixé  à  une  des  pla- 
tines avec  deux  vis  comme  on  en  a  fait  anciennement  aux  Mon- 
tres. Le  rouage  du  Réveil  fera  de  trois  roues  dont  les  nombres 
feront  64  à  la  pfemiereroue  pignon  8.  5  6  à  la  féconde  pignon  8.^ 
&  I  7  à  la  troifiéme  qui  fera  une  roue  de  rencontre  avec  l'Echa- 
ment  ordinaire.  L'arbre  du  bsiliec  portera  un  rochet  dont  le  cli- 
quet fera*placé  fur  la  première  roue  avec  fon  reffort.  Un  des 
bouts  des  pivots  de  cette  roue  paffera  la  platine  fur  laquelle  on 
placera  quarrément  un  chaperon  comme  une  roue  de  compte  qui 
n'auroit  qu'une  entaille.  L'autre  bout  fera  un  quarré  pour  placer 
la  clef  5  enfin  ce  rouage  fera  retenu  &  réglé  par  une  décente  2c 
un  détentillon,  comme  les  fonneries  à  l'ordinaire. 

Comme  il  faut  une  roue  dans  la  Cadrarure  qui  fafie  un  tour 
en  14  heures  »  on  pourra  placer  fur  la  roue  de  Cadran  un  pignon 
de  20  qui  mènera  une  roue  de  40.  Cette  roue  fera  un  tour  en 
24  heures  &  portera  un  canon  fur  lequel  fera  placé  à  un  des 
boucs  un  chaperon  6i  une  cheville,  &  de  l'autre  un  Cadran  divife 
en  14  heures,  de  forte  que  le  canon  étant  à  frottement,  en  tour- 
nant le  Cadran  on  fera  mouvoir  la  cheville  qui  levé  le  détentil- 
lon pour  la  placer  à  l'heure  que  l'on  voudra  ;  ce  qui  fera  règle 
par  une  aiguille  placée  fur  l'arbre  de  la  roue  dentée  en  mettant 
cette  aiguille  fur  lès  chiffres  du  Cadran  mobile.  Ce  Cadran  portera 
un  index  qui  marquera  les  heures  fur  un  pareil  cercle  de  2,4 , 
mais  qui  fera  fixe ,  étant  gravée  fur  la  plaque  du  Cadran ,  parce 
que  je  fupofe  que  ce  Cadran  de  Réveil  fera  excentrique  au  grand 
Cadran  des  heures ,  ce  qui  reviendra  au  même  que  le  Cadran  des 
Réveils  de  nos  Montres  ordinaires,  toute  la  différence  c'ell  (pff 


400  TRAITE' 

celui-ci  fera divifé  en  14  heures,  6c  que  ceux  des  Montres  ne  !e 
font  qu'en   i  z. 

Cette  compofition  entendue  ,  on  verra  quctousles  24.  heures 
ie  Réveil  fonnera  à  l'heure  que  l'on  aura  placé  l'aiguille  ,  &  que 
fa  durée  fera  déterminée  parla  révolution  de  la  roue  de  compte  , 
de  forte  que  lî  le  reflfort  fait  huit  tours ,  le  Réveil  ira  huit  jours 
fans  remonter,  c'ed  pourquoi  il  faudra  avoir  un  reiîort  qui  flifFe 
environ  dix  tours,  &  on  aura  un  Réveil  qui  fonnera  tous  les  jours 
à  l'heure  qu'on  l'aura  placé,  6c  qui  ne  fe  remontera  que  tous  les 
huit  jours-  Ce  Réveil  deviendra  plus  fimple  fi  au  lieu  d'un  ref- 
fort  on  le  met  à  poids,  il  ira  avec  plus  d'égalité. 

J'ay  dit  que  ce  Réveil  pouvoir  être  à  roue  de  rencontre,  à  l'or- 
idinaire  :  mais  je  l'eftime  mieux  avec  un  roiiage  qui  aura  un  voi- 
lant ,  deux  marteaux  ,  ai  des  chevilles ,  la  compoÉtion  en  fera 
(jpkis  folide,  &  on  pourra  avoir  des^  détentes  à  déiay,  qui  font 
toûiours  préférable,     (''/v  //««.■''- «'^^  /^"T^'  ^   ûO^»^  ,)e^  0l^~ 


touj 


^luK  aj/ii-^»-*»^ 


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^  PARIS,  Ctei  J  o  s  s  «  ,  mï  du  Foin ,  du  côté  de  h  me  S.  Jacques, 


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fLnuicUe    Pi'ruht/c     ,i      PnttKr       uuwntti'      par      rit  ''.     CfaïuV, 


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Develope/ne/U-  J^  /a  j^^c/zà'an  ardùiaire 


P/an<'/ie    L4.  . 


\u/ieu//ant{  Scuùi 


Namfve  l-'> 


T.   2-. 


Drfferc/itt^s     CaJrahires  Je  Pe/u{ulcs 


Fi^ui.Jt^  i,f 


T^h^tlLiiiA  S^Tilp . 


Planc/ic    zO 


T.  a.. 


Lai/raiu/\''o'  l/c    Acrcàtio?!^- 


Km./,.-   ,o 


Dlirulliimi  .rm/e 


l'/<z-n^^-  I  - 


8. 


77  a. 


.:/n,ui-/i_f?c\r   Ca^^aùi/^c^i'   Je  Recc/i/u^rw -Jiij/cu<-cs. 


/•/.„.. 


J^lu/zcAe  .18. 


r,  i. 


Pi-niùi/c   à   i/iuirfz<- 


rlan.k,      iS. 


iairie 


fltinc/ie   10  . 


Ft^.i 


Repidfajn  ,a  nzàuLbiJc  b  c'/i   ^  rafT/iuiut  lluné 


PU«J^,  I 


DKf-<.lùi*iU     S^iUf. 


Plan^cÂ^    20. 


T.-x. 


Pervdul^       ^J/iaio 


1'lan.iA.,     20. 


I-i hft^itxjiU     1.^  cuif , 


T.  a. 


CadraLui-ù)  a  b-cns parties 


ru.  i, 


Dh  cuUaitd  SaUp  ■ 


OILL   L  ill/lC 


J  lun^/LC    2,'. 


i 


T.a. 


FciilIilIc    LL\fi(itli<ni  par  Thc^ULi  Lauic 


DheiMinJ  Sculp 


/   de  C/jŒO-lcyyiS 


xLi'ichc-    23- 


T 


Pi^/ltûi/c      d' HcjliatiOJi    pu/-  /c  S'  J^cijnaiid   Je  Chaa-lo?is 


PL„uL   ^3.     I 


r'/,m//,„:J  .'Mlf 


kéJ-  . 


^La-ncAe^  .  2^  . 


Pi'iidtil^     dEyictz/7011      t'ar    Tkù-nit       /jtn/ . 


/■'w  I 


PU^cA,  .24. 


^TTu^. 


Planche    2. 5 


T. 


Pc/uùile  J^ijiiatitvi par  le  S.'  Endcrlin 


PUncht    If. 


Dhcul/aliJ  J\l.^- 
1 


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P e/ia/e/e    ca/-ic'iu<  e 


■PlancAe      -zy 


il!  ' 

T!lliill|i|niH 


l''-i""l'ii''!li"iiili'i.''ilii''"'lil^il'iillillll>j 


I 


T.s^. 


i'tui-pLizfioii  Je  Pc/ti/ti/c  a  o'civndc  pu/-  T/notct     lui/tc' 


rLn./.t      i-r 


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I'hr„llan,i    .'ml/ 


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-PUz.fL.cAf      "îg 


Ti.. 


irefu^u/eo^     ilEûua^h<>n    San^-^       L  oufl^e 


PL,.,.A^    7  A- 


TZ-ZJ"  J^l7/' ^^('/\^7i  ^  ^llaràno  ^^ 


rL,tc/u  ic 


T.'. 


Cuarahtre^    c/e  i/eiijr  Sphc-r^^  fnoii  vanter  Je  /ôoseruuAvrt;  i.uJ^a/-tj-  /'Lir^feri.rTm  ^ILtrfinc-/- 


r/.,„clu  i.. 


r>Ae,.//.ifiJ  j-.-u^ . 


Plun^'/ic  3o 


I)i/hy-t-/tà\'  Cadratit/wf 


PUvJw  a. 


I>/i,-tilhtn.l   u.-u/f. 


77a. 


Di/ferente,r     dTJriTti/rr^ 


PfMicl,^    3t 


J?/teti//.int/    ^l'rit^ 


C^drarur 


Plancha  3-2 


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Fùi  :< , 


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y-n.<- 


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L1h,ulla,tJ      yu^lf 


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Fuj.^. 


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ihf^teren^sS  i  aJrahire,!'  Luriaj^i-es 


PUuL.  n::. 


riiinc/ic       i''^ 


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Dcvclajipcinc/it   d'une  ^^îcnihc    cVi/i/iciu-c 


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(R enehturnj'    de     fJlimtr^ 


Flam^Le    3  ' 


Fui  II 


I*  h^i.lL.uiJ      v'  .<dp 


r/aïu/w      3b 


T.  a.. 


Cai.-//-alii/\\r  i{c  Jûvib-es   a    R^pc-titiori 


PI..,,,!,.-   :u; 


Jy-  '• 


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rhr„ii,,i,.t  .'\'i,lp 


{hiïni^i/'c.r  de  Jklûiiù-'a-  a  ù^ais  pai'ticJ' 


J^itin  i.-Jic   3  y 


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Flanche      3S 


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/itrei/Zcs  l/l'  Ji/f''/\-iià'S  L\m/h'Uch07Kr  cfti/ic Tu.fCc'  i/ia  ^•(:  lui-mtc-  en  /ciirnanf-  a  Ji-cih-  l'ii  a  oauchc  . 


PLn.ht     3S 


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Mi>?itTcssjn/ta/U<-J   et  lù/fc/x/iA-  i/iui/ide/ne^  . 


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