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Full text of "Traité élémentaire d'hygiène"

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i^- : *.-*»^Tsapjr4\^4 



P W P 



TRAITE ELEMENTAIUE 



D'HYGIENE 

PRIVEE ET PUBLIQUE 



PAR 



A. BEGQUERKL 

lIHJf KSSEL'R AGRficf A \.K FACl'LT^ DL MKDKi. IM. 

NKDECIM bl^Jt HUl*lTAt\ HE PAniS 

GINUUIEME EDITION 

■ 

AVKG J^UDITIORS ET BIBLIUUH A I'll I ES 

PAR LE D« K. UEAUGRAXD 

>'il-^-BlU.IOTlfCAiai A LA FAiXLT^ Dt MiOCCIKE DE P\ni« 

MKNIU DD COMITi DE ftf DACTIOM DBS AMMALES D'lTOlfcHK 

■iDKC1!l ftV ■CIBAQ BE mBHPAISASCE LT VIlB-PRKMDB.NT DE LA tONMl>.s|n> 

BlVBlfcHB DU \* ABROHDISMEMKNT 



< •• 



.»• .,■ 



. .' ■. 



PARIS 

P. ASSELIN, SUCOESBEUR DE BKGHET JEUiNE ET UBE 

I.IDRAinEDE 1.A FACULT^^ DE M^DECINB 
P1«R8 cU r£oole-de-M6decine 

187.1 



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i!£^i&a«[@ 




GIFT 

of 

Mrs. G. Y. de RIVAS 



qui n'etait que la reproduclion dii cours compiei u uj- 
giene que j'avais foit peadsnt deux annees couEocutives 
a v£)cole pratique. J'eUis loin de m'aUendre tt ce qii'il 
wrait accuetlli avec aniantde bienveillance, et que, 
dans ce court espace de temps, la premiere edition 
»«>raitconipletement£puis^e, llena cependant ete ainsi, 
et j'ai dfl songer a en piiblier une secondc, a regard de 
laquclle je dois quelqiies explications aiix lecteurs qui . 
Tondront bien en prendre connaissance. 

U liTre piiblie en 1851 n'etait pas une simple coin- 
pilalinn ; j'y avais donne piace a quelqiies idees pCTWn- 

45S55 



VI * PREFACE. 

nelles, a des recherches qui m'etnient propres, oi h 
de nombreuses applications medicales nouvelh^s, qui 
m'avaient paru rentrer dans le cadre assez vuste que jc 
m'etais trace. 

J'avais aussi emprunte aux bonnes sources, aux trai- 
tesd'hygiene moderne, par exemple, et plus pariiculie- 
rement aux ouvrages suivants : 

Le Traits de physiqite ierresire et mStSorologie^iU 
MM. Becquerel pere et Edmond Becqucrel ; 

Les Annalesd hygiene publique; 

La Collection des Thises du concoiirs dhygiene 

Le Traiti d^hygiene^ de M. Michel Levy; 

Le Traitidhygiine ginirale^ de M. Motnrd ; 2' edit. 
Paris, 1868, in-8*, 2 voL, fig. ; 

Le Manuscrit du Cours dhygiine^ professe avec gclat 
en 1836 a la Faculte de medecine, par M. Meniere, 
mon beau-frere, manuscrit dans lequel Tamitie de 
I'auteur m'ayait permis de puiser largement, et dout 
le lecteur a reconnu les emprunts dans plus d'uu 
passage. 

Depuis cette epoque, Thygiene a faitbien des progres. 
// noiaii pas possible de reimprimer simplement la 



\ 



PR]SFACfi. YII 

emVere edition, et j'ai du lui faire subir des additions 
nporlaaies ei des modifications profondes. 

Yoiei, en particulier, les sources auxquelles j'ai du 
>uiser pour mettre ce livre au niveau de la science ; 

Le Dictiormaire d* hygiene publique^ de M. Ambroisc 
Tardieu, ouvrage excellent et qui a conquis la renom- 
mee qu il merite ;2* edit., 1862, in-8', 4 vol. ; 

Le Cours d hygiene^ de M. Fleury, ouvrageou i'etat 
tie la science est preseute avec un grand soin ; 

Les Theses du dernier concours dhygiiiie; 

Lrs nombreux Iravaux in seres dans les Annates dhy- 
qiene publique. 

J ose done esperer que cette nouyelle edition aura le 
menie succes que la precedente. 



AVERTISSEMENT 



DR L.A troisi£:me Edition 



Deux Editions successives, donl iaseconde parut en 1854, 
onl consacr^ le mirite du TraiU eUmentaire d hygiene pU' 
hUque et prw4e. La seconde Edition ^laitd(ij2l presque com- 
pUteroent 6puis£e, quand uae inort cruelle et pr6inalur£e 
vint arracber M. Alf. Becquerei k la position ^minente 
aue lui avaient acquise tant de travaux ; mais I'oDuvre ne 
derail pas s'^teindre avec i'aateur, et le savant illustre 
qui, aujourd'hui, repr^nte celui-ci dans ses droits, 
M. Becquerei p^re, ayant bien voulu autoriser l'6diteur 
ime confler le soin de revoir cette troisi^me Edition, je 
compris tout d'abord la gravity de la tAche qui ni'6tait 
impos^e. Les progr^s de la science depuis dix ans ne sont 
pas tenement considerables que les additions dussent 6tre 
bien nombreuses ni bien itendues ; disesp^rant done d'a* 
jouter de mon propre fonds k la valeur du livre, je r^solus 
d'utiliserau profit ae tons, en les com plitanl, autantque pos- 
sible, par de nouvelies recherches, les documents que j'avais 
rassembl6sponr mon propre usage depuis ^elques ann6es. 
Telle est I'origine des notices bibliogranbiques qui ont kik 
plac^es k la suite de chaque article. On trouvera, pent* 
c^tre, que le d^veloppement de quelques-unes deces notices 
n'est pas en rapport avcc les dimensions des chapitres 
auxquels elles correspondent ; nous passons volontiers 
condamnation sur ce point, {Hsrsuad^ que les personnes 
qui auront des recherches k faire, des sources k consulter, 
ne sauraient s'en plaindre. Nous nous sommes inspir6, 
k cet 6gard, de certains manuels allemands, dans lesquels^ 
malgr^ les proportions reslreintes iit I'ouvrage, on ltou\e 
de Vt^nombreuses indications A/Mograpbiques. 



X AVERTISSBMBNT. 

A pari d'iasignitiantes corrections de d^lail, nous avons 
respecl^ le texte si clair et si precis de M. Becquerel. Les 
additions que nous avons cru devoir faire seront facilement 
reconnues, elles sont plac^es entre deux crochets [ ]. 
Quelqueschapitres commandos par les progr^sdela science 
ou omis par I'auteur ont 616 intercaI6s ; tels sont les ar- 
ticles : Saisonsy OzonCy Aliments nuisibles, Usiemiks, ct 
la classe des Exci^ta, 

E. BEAUGRAND. 



NOTE SUR LA GINQUliME EDITION 



L'accueil bienveillant du public medical, d6montr6 

f>ar le rapide ^coulement des deux derni^res Editions, 
es encouragements prodigu^s par les organes les plus 
autoris6s de ia presse scientiflque de Paris et des d6- 
partemenls, nous ont engage k pers6v6rer dans la voie que 
nous avions suivie. D'importants travaux publics depuis 
quelques ann^es, une grande discussion qui 6iait engagi^e 
& I'Acad^mie de m^decine sur la situation de la population 
en France, alors que s'imprimait noire derni^re Edition; 
les grands d^bats qui ont eu lieu, k la m6me 6poque, sur 
la mortalite des enfants places en nourrice, nous ont oblige 
k remanier compl^tement les deux articles consacr^s k ces 
importantes questions. Enfin, les nouvelles recherches, 

f>oursuivies avec tant d'ardeur, sur le grave probl^mc de 
'acclimatement^ ont amen6 la refonte int^grale de ce cha- 
pitre. D'un autre c6t6, nous avons fait tous nos efforts pour 
completer nos bibliographies, et mainlenir^ par d'asscz 
nombreuses additions, le TraitS ilementaire a'hygiene de 
M. Alf. Becquerel, au niveau de la science. 

E. B. 



NOTICE BIOGRAPHIQDE 

SUR A. BECQUEREL. 



Allied Becqcerel naquit, k PariSy le 3 join 1814; fils d'un 
pbysicien Eminent, il apprit, pour ainsi dire en se JouaDt et 
sios s'en apercevoir, les sciences physiques et chimiqueSi 
doat la profbnde empreiute se remarquera plus tard dans ses 
tftTaux. Sea Etudes m^dicales furent sigaal^es par tous les 
facci^s, toQS les ayaotages que peut donoer un travail opinifltre. 
lotenieylaur^at des h6pitaax, laur^at de I'Ecole pratique, il se 
fit recevoir docteur en 1841 ; en 1847, a son second concoun il 
6ttit nonim6 professeur agr^g6, et, en 1851, 11 entrait au Bureau 
central. Becquerel 6tait dou6 de cetie ardeur fi^vreuse, pour le 
Iravail, qui use la vie et qui tua avant I'Age tant d'bommes dis- 
Unga6s. Comme I'a dit sur sa tombe M. H. Roger : « veilles slu- 
dieuses, publications multipli6eS| visiles bospitali&res prolon- 
g^es et p^nibles, enseignement clinique, clientele 6tendue, il 
lufflsait II lout par son infatigable activll6. Mais I'esprit trop 
tendu dcvait se briser ; le flambeau de cette vive intelligence va- 
dUa, puis s'6teignit. » Attdnt d'un ramollissement c6r6bral, il 
mccomba le 12 mars i8d^ dans une maison de sant6, od se 
trouvait aussi Cazeaux, cette autre victime du travail et qull 
pr^c6da d'un mois dans la tombe. 

Becquerel, comme le font pressenlir les lignes pr6c6dentes, 
a 6nonn6ment 6cril. 11 s'altacba surlout h appliquer ses con- 
naissances en pbjsigue el en chimie k ia pafhologie ; de Ik se% 
travai/jr si caaaoM sur les urineB, sur le sang, 8Ur le laU, SUt 



Vn NOriCK BIOGRAPilTQUK. 

lemploi de r^lectricit^ dans la th^rapeutiquo, olc. Un b^gaie- 
ment dout il 6tait aifect6 depuis sa Jeunesse, et donl il avail 
triomph^ k force de perseverance et d'^nergie, dirigea un ins- 
tant ses etudes du c6te des moyens curatifs propres d combattre 
cette infirmite si penible, surtout pour un homme qui se livre 
& Tenseigneoient. Enfln ils'etait particulierement occupedes 
maladies de I'enfance et des affections sexuelles de la femme. 

Nous ne donnons ici que ses principales publications. 



I. R^cherches cliniqwstur lam/imngite des enfants* Paris, 1838, iii-8«. — II. Pncu- 
monie deM enfants, de Vinfltience dftt ^musions sanguines, etc. In Arch, g^n, d^ 
mid.t 3* s^rie, t. IV, p. 437; 1839. — HI. Becherches anatomo pathohgiques sur 
la cirrhose du foie, ibid., 3« s^ric, t. VII, p. 397 ; t. VIII, p. 40 ; 1840. — IV. Sur 
les affections tuberculeuses du cerveau. Th. de Parii, 1841. — V. Sim^tique des 
urines, ou TraiU de V alteration des urines dans les maladies, suivij etc. Paris, 
1841, in-So. — VI. Traits th^orique et pratique des maladies des enfants spMale- 
ment considMss depuis la finde lapremOre dentition, etc. Ptrt. I. Pathologie ge- 
nerate (leule parue). Paris, 1842, in-8*. ~ VII. Traiti sur le Mgaiement et des 
moyens de le guirir. Paris, 1843, in-8». — VIII. De I'empirisme en midecine, Th. do 
Tagr^gat. (m^d.). Paris, 1844, in-4o. — IX. Recherches sur la composition du sang 
dans l'4tat de santiet dans Vitat de maladie (a^ec Rodier). In Gax. mid. de Paris, 
1844. — X. Des hydropisies sous le rapport pathoginique. Th. de I'agr^g. (in<^d.). 
Paris, 1847, ia-4o. — XI. Note relative a quelques analyses du sang, des vomisse- 
ments, des Evacuations alvines, etc., des cholMques. In Arch. gin. de mM., 4* s6r., 
t. XXI, p. 192; 1849. — XII. Recherches physiologiques et pathohgiques sur I'albu- 
mine du sang et des dicers liquides organiques; description d'un aUntminimetre. 
Ibid., t. XXU, p. 52, 156, 1849. — XIII. Traits des nieralgies par les eourants 
eiectriques d forte tension. In Union mid., 2* s^r., t. , p. 3, 52, 1850. — XIV. 
Traite eUmentabre d'hygHne privie etpublique. Paris, 1856, iD-12 ; ibid., 1854, in-12 ; 
ibid., a^ec addit. et bibliogr* p&r E. Beaugrand. Paris, 1864, in-12 ; ibid., avec id. 
da rnftme, 1868 et 1872, in-12. — XV. Nouveltes recherches d'hematologie. In Gaz. 
mM., 1852. — XVI. Du lait chex les femmes dans V4tat de sante et dans I'Hat de ma- 
ladie {si^tc Vemois). In Ann. d'hyg», l** s6r., t. XLIX, p. 257 et t. L, p. 43, 1853. '— 
XVIf. Traite de chimie pathologique qjtplique' d la m^dedne pratique (atec Rodier). 
Paris, 1S53, in-8o. — XVIII. Recherches sur les conferoes des eaux ihennales de 
NSris (a^ec Laures). In Ann. de la Soc. d'hydrol., t. I, p. 205, 1855. — XIX. De 
Valbuminurie et de la maladie de Bright (a\cc Vemois). In Monit. des hdpit., 1856. 
— XX. Des applications de l'ilectricit4 d la pathologie. Paris, 1856, in-8oct ibid, 
augm., 1860, in-8*, fig. — XXI. Recherches sur les causes des phlegmasies chro- 
niques de I'utirus. In Gas. des hdpit., 1859. — XXQ. Conferences cliniques sur 
I'hydrotherapie. In le Progris, 1859. — XXIU. Traite clinique des maladies de 
I'uterus et de ses annexes. Paris, 1859, 2 vol. in-S^, atl. pi. 18. ~ XXIV. NombreuMV) 
eommunieations a TAcadteie des sciences sur diyenei questions de chimie patho- 
logique ; notes et lemons cliniques dans divers recueils, notamment dans la Gazette 
des hdpitaux. R. Rod. 



TABLE DES MATTERES 



PRiFACB DB LA DEOXifcMK ^OITIOX V 

AVEBTISSEHENT DE LA TROISlfcME EDITION IX 

Notice biographiqce srR A. Becqurret xi 

D^FwrncMf . — Divisiox. 1 

PlAX .1 

PREMIERE PARTIE. — Scjet de i/HVGifeNR 

^DE DE l'hOMMK A l/^TAT DE SANT^ 

CHAPITRE I. — Definition et caract^res de la snnt6 

rHAPITRE U. — Desiges fl 

NEcnox I. — £poque de la naissance ; enfant nouveau-n4. { 3 

Des naiasances sous le rapport de T^tat civil 20 

Section u. — Enfance 27 

§ 1. Premiere enbince 27 

§ 2. Deuxi^me enfance 45 

§ 3. Adolescencei jeunesse 57 

§4. Virilil6 57 

§ 5. Vieillesse GO 

§ 6. De la mort 00 

Tableau nosographique des maladies qui peuvent 

6tre cause de mort 09 

De la population '70 

Dur^e de la vie humaine B3 

CHAPITRE 111. — Des sexes 88 

CnAPITRE IV. — De la constitution et des lempfiraments. 07 

§ 1. ConsdtuUon ^^ 

§ 2. Des temperaments % ^^ 

illlAPITRE V, — DeB idiosjncrMieB • . . \^1 



XYI TABLE DES MATlftftES. 

G<> Nature, composition du sol. • • , aio 

<:HAPITREYFI.-.De8eaux 310 

Eaux douces 3n 

Eaux de mer 3^0 

Humidity de Fair. — Pluies 324 

Influence de lliumiditd et de la pluie sur I'horome. 327 

CHAPITRE Vni. — Des climats 333 

Climats chauds 334 

Influence des climats chauds sur I'homme 335 

Maladies des pays chauds 339 

Climats temp6r6s 343 

Des endemics qui r^gnent en France 348 

Des ^pid^mies qui ont r6gn6 en France 348 

Climats de la France 340 

Climats froids 330 

De I'acclimatement 3a:; 

CHAPITRE IX. — Des habitations, 373 

Des habitations priT^es 37:^ 

1° Emplacement des habitations privies 37.'i 

2*> Des diffifirentes parties qui entrent dans la com- 
position d'une maison 382 

3'> Dimensions de Thabitation 380 

Ventilation 394 

4« Chauffage artificiel 402 

Proc6d6s de chauffage 40'f 

Influence sur Thomme 408 

CombusUbles 409 

^clairage artificiel 412 

Objels places dans Tint^rieur des habitations privies. 424 
Annexes de Thabitation proprement dite, et conte- 

nues k peu pr^s constamment dans son int6rieur. 420 
Annexes de Thabitation priv6e plac^es en dehors.. 432 
Instruction concernant les moyens d'assurcr la salu- 
brity des habitations 43.) 

Du choix etde la distribution des eaux dans une ville. 439 

Choix des eaux • 439 

De la distribution des eaux 444 

Arriv^e des eaux 444 



TABLE DISS MATlliRfiS. XVil 

Deparl des eaux 45^ 

De quelques aulres dtablissements publics 459 

tldlfices publics. Eglises 461 

Tb^Atres 462 

Des b6pitaux et bospices 4G3 

Maisons p^nitentiaires 478 

Casernes 484 

De la d^infectioD et des disinfectants 485 

CHAPITRE X. — Des y^tements 489 

Rapports entre la forme des v^tements et les diff6- 

rentes parties du corps 404 

Influence da climat, des saisons et des professions 

sur les v^tements 507 

IJHAPITRE XI. — Co?m6tiques 517 

Des substances employees comme cosm^tiques. ... 517 

Substances min6rales 522 

LHAPFTRE XU. — Bains 527 

Des diff^rentes espies de baius 535 

;HAPITRE Xin. — Des?irus 553 

Maladies virulentes miasmatiques 560 

Deuxiime cla$$e, — I.ngesta 

Des aliments et de Talimentation 56i 

JIAPITRE XIV. — Nature des aUments 573 

Aliments r^paratemv d'origine animale 573 

Du bouillon 573 

Viandes proprement dites, appel^es aussi viandes de 

boucberie 877 

Volaille , ; 581 

Gibier 582 

Poiseons, mollusques et crustac^s 582 

Lait, beurre, fromages et ceufs 5B8 

Substances T6g6tales alimentaires * . • • • 8^8 

C^r^les «W 

Racines figculentes, cbampignoiis ^^ 

Ilerbet potag^res ^^'^ 

Sig^laa.t gul §e maagent cru8t •*'••«<•». i... 1 «• • i)\V> 



XYllI TABLE DBS HATliRBS. 

CHAPITHE XY. — Des condimenls 025 

CHAPITRE XVI. — Conservation des substances alimen- 

taires 634 

CHAPITRE XVII. — Aliments nuisiblcs ou toxiques 643 

CHAPITRE XVIII. — Du regime 652 

1° Regime quantitalif. 652 

Influence de la p§nurie ou de Taboudancc dc Tali- 

mentation sur la population . . , 6()i 

2° Regime qualitatif 667 

CHAPITRE XIX. - Des boissons 677 

1 ^ Des boissons aqueuses 677 

2^ Des boissons fermentSes 683 

Des vins 683 

Bifere 691 

Cidre 692 

Poir6 692 

Boissons distill^cs ' * . . . 693 

3° Des effels du vin et des diverses liqueurs fermen- 

t^es et distiil^es sur Torganisme 698 

4<^ Boissons aromatiques 712 

5<> Boissons acides ou acidul^es 720 

CHAPITRE XX, — Envcloppes et coloration des aliments* 

Ustensiles divers « .•.••... • t'i3 

TrmUme clause. — Gesta 

CHAPITRE XXI. — Excrdce, mouvement 731 

Des elTets de Texercice «... 734 

Efforts ^ 730 

CHAPITRE XXII. — Des mouvements combings ou des exdr- 

dees sp^ciaux 730 

1^ Excrcices proprement dits 739 

2<> Exercice de la voix. 745 

3<^ Instruments k vent 748 

i« De la gestation 7 '^8 

(iymnastique proprement dile 758 

/Je rentraiuemenL •••,••••*•••••.«••••• 704 



TABLE D£S MATIERES. XlX 

Quatriime classe, — Percept a 

CHAPITRE XXlfl. — Dc8 sens externes 709 

Organe dc la vue 769 

Audition 775 

Odorat 779 

Du goiit 782 

Du toucher « 784 

De I'usage du tabac, de 1 'opium, du haschisch, du 

b^tel, de la coca et de Tarsenic 786 

HAPITRE XXIV. — Des sens internes 800 

De la faim 800 

I>e la soif 802 

Du colt 804 

\^ Influence de Tdgc, du sexc, de la constitution ct 

du climat sur le colt • • 804 

•i» l)e Tabstingnce du coit 807 

3" De I'abus du coit 808 

4« De Tonanisme 810 

H« Des pollutions 812 

<•<» De quelques autres sensations sp^ciales 813 

HAIMTRE XXV.— Des facult6s intellectuelles proprement 

dites 816 

HAPITRE XXVI. — Des passions 824 

Influence des passions sur lesprincipaux actes orga- 

niques 825 

Influences de i'ftge et du sexe sur les passions 830 

HAPITRE XXVII. — Du sommeil 833 

CmquUme ctese. — GmiTAUA 

HAPITRE XXVIII. — Du mariage et du c^libat 841 

BAPITRE XXIX. — F6condit6. St6riUt6 B48 

IHAPITRE XXX. — De la prostitution et de la p§d6raslie. 852 

1<* De la prostitution ^^^ 

2» De la p4d6rastie ®''® 

Sia:ieme classe, — Excrkta 

I ranspiratioD cutan^e, excr^QouB baccdlei, urines, 

rece8.««"""""""«"*«««« ••••••• ^^^ 



t DEFINITION. — DIVISION. 

des notions positives sur les agents les plus importants dc la 
nature, qui son! en mdme temps les plus capables de modifler 
rorganismo, tels que : la pesanteur, la chaleur, r^lectricit^, la 
lumi^re. La m6(6orologie, si utile H connaitre pour rhygi^niste, 
n'est qu'une branche de la physique. C'est, enfin, k cette derni^re 
et k la m^canique qu'on emprunte la plupart des moyens des- 
tines k combattre ou k annihiler I'influence de tous ces agents. 

La chimie n'a pas moins d'importance, et ses applications ne 
sont pas moins nombreuses. N'cst-ce pas elle qui fait connattre 
la composition de beaucoup d*agents, tels que Tair, Teau, etc., 
qui enseigne quelles sont les parties constituantes des aliments, 
des boissons, des condiments ? N'est-ce pas elle enfin qui d6- 
voile les alterations qu'ils peuvent subir et qui Fait connaitre 
les moyens capables de s'op poser & ces alterations, de les modi- 
fier ou d'empdcher leur influence nuisible sur I'organisme ? 

L'histoirc naturelle enseigne k I'hygieniste I'origine des nom- 
breux: corps de la nature inorganique et organique, leur in- 
fluence sur I'hommc et la mani^re d'en faire I'usage le plus 
avanlagcux possible pour la conservation de la sante. L'etudc 
des aliments, des condiments et des boissons est a peu prC's 
impossible si Ton n'a pas des notions precises d'histoire natu- 
relle. 

L'anatomic et la physiologic fburnisscnt a chaque instant des 
elements precieux, en rappelant Torganisation et le Jeu fonc- 
tionnel des appareils derhomme, qui est le sujet de I'hygidne. 

La palhologiei enfin, n'est pas moins indispensable k I'hygie- 
niste, en lui enscignant la nature des desordres qui resultcut do 
rinfluonce nuisible de tel ou tel agent, les consequences aux- 
quelles ils peuvent conduire, ainsi que les moyens qu*il faut em- 
ployer pour les eviter, les modifier ou les Taire disparaitre. 

HMinrlque ri blbllosrjiphle irfn^rale. — On sail que les anciens h^- 
gislalrurs (Muise, Lycurguc, etc.) ont nidl6 dc wf^ts pr^ceptes dliygitoc aux luis 
qu'ils out 6dictiSes. Les premiers philusophes, ou scrutatews de in nature^ s'en oc- 
cupereut dgalcmcnt ; et, d'ailleurs, ou cumprcnd le role que Thygieuo devait jouer 
chez les {H^uples de I'antiquit^, ou la boaut6 plastiqiie des formes et la Tigueur cor- 
porelle (^taicnt en si grand honneur. Elle faisait partie du cuKo, et une diviuit^ par- 
ticuliens Hygie, iillc d'Esculape, pr^sidait aux soins de la sant^. Otto prt^occupation 
se traduil |)ar uue ^tude tttenti^ei de la part des mddecius anciens, du r(^gimc a 
Kuivrc eu saut^ comrae eu maladic, par la recherche miuuticuse de Taction dos di- 
^nrsos sulistanccs alimontaires, par Tinstitiition d'uue gymnastique dt^ja tres-sa>ant«' 
et tres-compliqu^, par I'usage raisnnnd des l>ains fruids, tiedcs ou d'^tures, rtc, 
etc. C'/ost la ce que uous d^moatrent surabondamment les ouvrages dt> ces temp* 
rcoulds qui sont arrives jusqu'a nous. Plusieurs lirrcs dc la coUectiuu hippocra- 
tiquR sout relatifs a I'hygieue : nous les citcrons a Toccasiou des sujets dunt ih 
Iraitent. La plupart des ^crixains ai;cicns, et surtout les compilateurs^ debutcut, 
t/ang leun ourrnge9, ptir des considerations hygitfniqacs. Dioclks, de r.ary»to, dout 



D^FinmON. — DITISIOIf. > 

mm p'*«HdoB& 1m Letire d Anttgoue, laquelle n'eft jpiere qu'iui abr^g^ d« m^d«- 

cne AcMncfttiquc, ct A«xiriA»B, de Bythinie, aTaient ^rit inr Vart de coMtrwr In 

smaU des oa^raf^es qui, BMlheareaseDifDt oot dispani. Le traits de Caukx, en six 

Xntt%^ qui |«orte le ntae titre, eat doDC le plus ancieo qui nous soit parvenu ; il a^ 

pcsdant bies loDgtempf , servi de modele auz tuceeueure du niMecia de Pergame. 

DaM ro«Tra|re doat aoua parloon, Galien ^tablit d'abord que I'art qui a'ueeape 

du corpa de Hk^Mniiie eat vn, maU qu'il comprend deux parties : I'une qui a 

puar objet de conserrer la sant^ ; I'autre, de cbataer la mala die. Qn'est-ce done 

q«e la sante ? C'csl Hiarmonie des parties similaires et des parties instmnen- 

taJes. Cettti qui let maintiendra en bon 4tat sera dit un bon gardien de la 

«ati. Poor eela il (ant eonnaitre Ics choses qui peuvent la tronbler. Ellea sont 

ie d««\ S4>rteft : 1* lea nnes, auxquelirs on ne pent se soustraire, qai Mat enfren- 

dr^ca axec aaoa et sont let effets ni^mea des principes qui prteident k la gdndra- 

tk>n; S* iea antrea, an n4>oibre de six, que I'on peut ^viter, et qui ne sont point 

f% noM, nais Tieui'-nt du dehors. (C'est ee qu'on a appel^, d'apres lui, les $ie 

cktnn ncm nctwfllet.) Galuov, dans cet ouTrage, examine llif-fifene selou 

k% if^r '^ inaiate particulierement, comme I'ataient fait ses deTanciei s, sur les 

exCTcices ei rar le r^me. Telles furent, jusqu'au siecle dernier, les donndes aur 

Inqodlcs on fit reposer lliTgiene, et, sous rantorittf de Galien, I'Mude des six choses 

nan natarelles d^fraye a pen pres tons les traits De ionitate tuenda^ comme ils- 

KLt intitule poor la plupart. A meaure que Ton se rapproche de notre ^poque, 

rrxamen dirr«t dc« questions, I'obserTation rigonreuse des faits, lastatistiqueappli- 

qoce aax qucations de I'hyfienc, se rountrent de plus en plus apprtei^. C'est d'abord 

It P. FafcHK, puis a Hallb, ct enfin a PiaiTr-DccHiTBLrr, son disciple, que Ton doit 

J'avi>ir ppa^ Ira T^ritables bases de Iliygiene publique. Nous n'avuns pas I'intention 

<^ pa>acr ici en rei>ue tous les auteurs qui ont terit sur cHte science depuis le 

i»i>}rn ape. Mais nous ne poovons faire aotreroent que d'indiquer les principaux, 

cvBi qui, a divers points de vue, ont ^U daiaiqnes dans leur temps on dans lenr 

Hi^oire de I'hygiene akJlAcaixsia (James), ffUtory of Health and Art of prp»er- 
• ^t-g it. or an Account of all, etc. Edinburg, 17of, in-8«; trad, fr., Lahayc, 1759, 
t&-9-. — Halls, art. U^iinr in Kncyclopedie meth, (pari, m^.), t. VII, 1798, et 
tfi iHct. dr* se. tned., t. XXII, 18 It*. — Salli (E. de , Comp d'eeil sur lea nfcolutioiu 
<>' rjt^i^iie. PariK. Irii.S, in-8<'. — FAan (W.), Lertmre introdwetor}f on the History 
'/ H^ftfie»e. in Thr Lnnrrt, t. XXIX, p. 773, 1H35-M, el Hygiine chez les pevples 
'•vrtMtr^t in G»z. med. de Paris. 1838, p. 353. — Coora (Carol. Jos. tan*, /)ia- 
tii** in dixteticajm vtterum, maxitne in A. Com. C^lti prmeepta, Hippoeratis et 
'inl^ni pififitis Uluxtrata. Trajecti ad Rhen., 1835, in-8«. — RaMaiux (J.>F.), Appr4' 
' -Tifiwi de^ ptogrr» de I'hygirne publifjue depuis le commencement du xix" siecle. 
Th. df e*>nc. i'h. dhjg., Strasb., 1M9, iu-*«>. — Dbtat, Itr* ittstituts hygietttffues 
■^ /'ythftgf,re *'/ de leur influence sur les tociet4s antiqtien. Ljon, 18 iS, in-S". — 
yicHKL-LBTx, Hygirne vtostilqur in ttoz. med. 1843. p. 719. — Micuba. I'Hygi^ne 
f«/.;.yii.' .»/ prirrr dts Homains, d'apres lex nitiiea de Rotne rt de Pompda in Union 
•^'.l, t^Vi. pp. 177,1M9. 201. — L'LLBasBMBB 'J.-D.). Dir 6/fentlirhe Hygienik, Euu^ 
SuViritrhe Skizzr, in Ifrittsrhe Ztickr. f. d. Staatsarzn., t. XXI, hfl. i, 1863. — 
loaoiAaa (Marc), Hygiene puhliqne ehrz les Juifs, son importance^tXc. in I'Vni- 
'r- 1 israplite, 1865. — Raicn 'Ed.), Ueher einige Maatregeln der Oesundheiispfleg** 
•i*.'i Brtfolkt^ungipolitik, bei den Griechen, Bomern, Indern, etc., in A'lrcAoir'.'* 
.\.fhir, t. XLV, 1869 tl Btrlin, lSo9, in-8''. 

H«|heBe priv6r : Isaac :> juif) (Uhak-ben-Solcinaan), J>e dimtis unioersalibus et 
h" tirulnribus. lib. 11; trad. p. J. Posthius, BlstlflB, 1571), 10-8". — Elluchasim- 
F.i.iaiTnAa. Tueuifus sanitntis, de sex rebus non naturalibus, earuni naturis, opern- 
i'''uf/Hs et recti fUathne, etc. Argcutoniti, 1531,iu-rol. — Scholn Salernitann ('it- 
triliu^ a jr>an de Milau), nombreuses Mit. ct traductions, commentaires, mait sur- 
•*ut rru\ d Amauld de Villenetirr. — Fia.r {JUmts.}, IM vita, iJb. III. BasileK, 15 VI, 



4 DEFINITION. — DIVISION. 

'iii-8«». — r.omxAHo iL.), Orero Discorsi dflle vita sohria. Padouc, 1558, r.i uombr. 
^it. ei trad. — VALvumoB (J.) de Hamusco, De atiimi pt corporis sanUato tiwnda 
4H/f II us. Luiciite^ liioi, iii-8*. — Pictorius (C), Tucndx vah'tudiuis rnlio dialngix 
HPptem eoMscripla. Basilcv, 1554, in-8"», plus. 6(\\i. • Irad. fr. sous cc tilrc : Les 
sept dialogties traictans la manidre de antregarder In saute par le nwyen ties six 
-t^hoses que les m^ecins appellent non nnturelles, etc. , fait franrais. par A. Pasquot. 
Paris, 1557, ln-8®. — GnAao 'Frangois), Les trois premiers linres de la smite 
(pocme). Paris, 1583, iii-16. — FaAMBoisins (\. A. do la), le Gounernemetit ne- 
ressaire a chartui pour t'iV»*«? longuement en saute. Paris, 1600, in 8". — RoDKaic 
(Ferd.), Tractatus de sex rebus non naturalibus. Olyssipouc, 160i, in-i*. — Ra?it- 
loviuf (H.), De eonseroanda valetudine liber. Francofurti, 1604, iii-16. — Qubhgeti- 
JIU8 (J.) (Duchesne), Dixtetieon polyhistoricon, Parisiis, 1606, in-8« ; en frangai* : 
.Lf portrait de la sante, Saint-Omer, 1618, in-S». — Goclbxius (Rod.), De vita pro- 
roganda, hoe est animi corpoiisque vigore conseroando, clc. Moguutite, 1608, in-S*. 
— PA58A (MarK), \urei libelli de prornganda vita hominis, part III, Theorct. spec. 
Lipsiae, 1616, in-S". — MatthjICS (J.), Speculum sanitntit : Rerum non naturaliuin, 
'quas vocant» administrationem pro bona vnletudine conservanda continent, Herl>. 
Nassov., 16i0, in-8®. — Lsssivs (L.), Hygiastic.on, sen vera ratio valetudinis bonx et 
eitm una cum sensuum, judicii et memoiix integritate, etc. Autuerpiae, 16i2, in-8"; 
trad. fr. par Hardy. Paris, 16t6, in-8®. — Follix ;J.)» Synopsis tuendx et conser- 
i^andm bonx valetudinis. Col. Agripp., 1648, in-12. — IIoFFiiAXx (Fr^d.), Dissert, 
physico-Mfdicx curiosx selectiores ad sanitatem tufindam maxime pertuientes. 
Leydn, 1708, in-8*. 2 vol. — DumIvb, Griindficher Unterricht, wie ein Slensch nach 
den Gesundheits Ilegela der heiligcn Schrift.... sein Lvben und GesundhHt langr 
conserviren kdnne. Ulmae, 1722, in-8«». — Cuev.xk ;G.), An Essay of Health and 
long Life. Loudon, 1721, in-8«» (plus. 6dit.). — Du mIvb, Tractatus de infirmorum 
sanitate tuenda, vitaque produeenda. London, 1726, iu-8». — GsoFraoT (Et. H.), Ify- 
4fieine, sioe ars sanitatem conservandi, Parisiis, 1771, in-S**; traduction frangaise 
,par Delaunay. Ibid., 1774, in-S". — RtCHTBa (G.Gottl.), Prxcepta dixtetica, Ilcidel- 
bcrgee ct Lips., 1780, in-12. — CAaMijrATi (Bass.:, Hygiene, Therapeutiee et ma- 
teria medica, Papis, 1791-95, in-8«». 4 vol. — IltTBLAND (Chr. W.), Makrobiotik. 
Oder die Kunst das menschliche Leben zu verldngern, Berlin, 1796, in-8<» (nombr. 
(idit.); traduct. Tr. par A. Duvan. Lausanne, 1799, iu-8°, ct par Jourdnn, 2* ^dit. 
Paris, 1838, in-8". — Hacqcaht (L. C. R.), Dictionn. de la conservation de I'homuto 
ou d'hygi^ne et d'education physique et morale. Paris, an VII, in-S". 2 >ol. — \Vil- 
SACB (A. K. M.), Lectures on IHet and Regimen, being a systematic Lujuiry into Ihr 
most rational Means of preserving Health, etc. London, 3e 4dit., 1800, in-8" ; 
trad. fr. par Itard. Paris, 1802, 2« <^dit. ; ibid., 1805. — BuaoAcn (K. F.:, Die Did- 
tetikfUw Gexunde, wissenschaftlich bearbeitet. Lcipsig, 1805, in-8°. — Pbrikb (Ph.;, 
L'ami de la sant^ pour tous les sexes et tous les Ages. Paris, 1807, iu-a". — 
SncLAia J.), The Code of Health and Longevity, or a concise View, etc. Edin- 
burgh, 1807, in-8«. 4 vol. — Odibr (L.), Principes d'hygiine extraits du code de 
santti et de tongue vie de sir J, Sinclair. Geneve, 1810, iu-8o. — Babbikr (J. B. G.', 
Trnite d' hygiene applique a la thirapeutique. Paris, 1811,in-8«. i vol. — Toia- 
TBLLB (Et.), Elements d'hygiene on de I'influence des choses physiques et morales 
sw I'homme, et des moyens, etc. Paris, 1815, in-8". 2 vol. — OEstbrlbx (Fr.), Hand- 
buck der Hygieine der privaten and dffentlichen, Tiibingen, 1851, in-8o, 2« t^dit. 
Ibid., 1857, iu-8<*, pi. 12. — Rbicb (Ed.), Lehrbuch der allgemeinen Aetiologie und 
Hygieine, Erlangen, 1868, in-8«. — Pour lei ou> rages frangais couteniporaius, 
voyci la preface du present livre. 

Hygiene publique : Bavoir (Fr.), Urbium, oppidoi'um, loeorum denique omnium 

salubrilatis et insalubritatis leges, ae judicis e naturx arcanis deprompta. Parisiis, 

1631, in-12. — Hbmtbh (E. F.), De principum cura circa santtcUem suMitorum. 

ffeJmstadii, 1738, in-t*>. — UaavBa (A. C), De principum ratione subditorum 

'ro//.fe/iviMf/t gamtaiem, Jtfarburgi, 1748, in-A". — SonimnuLB (J. G.}, lie sfmitnttK 



PLAN. 5. 

pttmrit i^h^tttrttiis. Lipsic, 1753, in-4'>. — Jida (J.;, I)e eui'a niagUtt-atuit cirna 

TitUtaAii**^ eieinm, GoUin^», 1758, in-4". — Ahtiold (J. C), De removeudis sani- 

tatis pmhUrm oh*t*trulix. Lipsic, 1771, iD-4«». — Fmaftk (J. P.), Syntem efafr 

''iMst4(*di^''tt iHedizuiUtheu PoliseL Manheim, 1779-1813,5 vol., et Wicn, 1816-1819, 

I. Tl. ea 3 part., in-?**'. C'est le premier el peuMtre le plus remarquablc outrage 

qui ait «* *crit tor I'taygiwie publique el la police m^ieale, T^rilable monumexit 

lai aurait tafii s*ul a la ffloire de J. P. Frank.) — FoDsai (Fr. Emm.), L^s his 

frlvre^ par 1^ 9fienc^f pkyniques ou Traits de mMecme legale et d'kygiAne pu- 

Wtyw. Paris, an VII, in-8», 3 tol.; !• Mil. ioui ce tilrc .* Traits de m6decine legale 

ft d'kygieme pHhU^t*' oh Police de santS adoptee, etc, Paris, 1813, in-8». 6 vol. — 

pAaxsTf-DccHATBLKT, Hygiene puhliqtw ou Meinoiret aw let questions let plus im- 

pffTtnntet. etc. Paris, 1836, ia-R«. 2 toI. — Srai^iaB (W.), On the Formation of a 

Syaiem of matiuHal medical police and Public hygiene, in Lond, Med, Gaz,, 

t. XXXTII, p. 452, 1846. — CAraLLo (A.), Memorie istoriche tulV igiene publica, 

Koau. H548, in-S**. — TAaoiic {\mbr.), IHctionnaire d'hygiAne publique et de 

Pilmbriie ou Repertoire, elc. Paris, 1832-54, in-8*». 3 vol. 2" Mil. Paris, 1862, in-8«. 

4 Tol. — PArmaua 'L.), Handhuch der Sanitdtt-Polizei nach eignen UntersuchuH' 

f*n be^rrhfitet, Berlin, 18HS, iu-S*; 2 toI. 3« irol. Sppll. Berlin, 1864, in-8o; 2* Mil.. 

ibid., li^4. — MoxLAi' iPedr. Fel.i, Elementot de hygiene publica 6 arte eontervar 

In teimd de Ittt pueblos, 2* edic. Madrid, 1862, in- 12. 3 vol. ~~ Faascai (Fr.), 

Diziotmrioi'igirme publica e dipolixia teutitaria, ad uso dei mediei, etc. Torino, 1861 , 

n-v', 4 vol. » Toir les reeueils saiTanli consacrte a I'hygiene publique et pri- 

«cf ; oous ne sifcnaloos iei que ceux qui sont en cours de publication. — Zeittchrift 

/•>.- die Stnattnrzneikunde, fond« par Henkc, en 182i,et conlinu^ par Siebenhaar et 

p«r Bebrrnd, * toI. in-8*» par an, supplts el tables. — Deutsche ZeUtchnft f0.r die 

Slft^ttnrzMeikuHde, public par Schneider, etc. Nouvclle srfrie, 1 847, 2 vol. par an. — 

liertelj'trtckrift f§r gerichtlieke und CffentUehe Afedisin, fond«, en 1853, par le 

e^bre L. Casper, continue par W. Van Horn, 2 tol. par an. — Zeittchnft ffkr 

Byqieijir ntediziftitehe stntittOc und Sanitdtt-PoUzei, fond(^, en 1860, par OE&terlen.. 

Tabiagen, 1 ^ol. en quatre parties par an. — Annales d'hygiene publique et de m6' 

't^-rtJte l^nle, fondles en 10^9, !'• sine, 50 toI. ; a partir de 1854, nouve'le s*rie, 

t Twi. par aa : les comptes rradus des cons-.'its d'hygiene des d^partements, mats- 

uirtoat da Nord, du Bas-Rhin, du Rh6ne, des Bouchcs-du-Rhdne, de la Loire- 

hferkure, etc. ; pour I'Angleterrc, le Registrar general, el les rapports (Reportt) 

idrvai#ii an g<m«emenient par des commissions d'euqn^te snr les points les plus- 

infortaats de Tbygicne publique. 



PLAN 

11 est de loute n6ccssit^ de suivre, dans I'^lude de Thygi^ne^ 
00 plan m^thodiqiie et rationnel, mats Ic choixct la composition 
de ce plan pr^sentcnt d'assez grandes dirficult^s. Jusqu'^ pre- 
sent la pl'ipart des classifications qui ont 6t6 propos^es pcuvcnl 
ttre divis^es en deux categories, qui, toutes deux, parlent d'un 
point de vue tr^s-difT^rent. 

Dans la premiere, on peut ranger les classifications bashes sur 
la phjiiologie, et dans lesquelies, apris des considerations ge- 
nerates plus ou moins etendues, on examine successivement 
i'hfgiene de chaqxu fonctioriy la digestion, la respiration, la cir- 
culation, etc. Lorsquon adopte cetle classification, on commence 
par etudier la phjBioJo^Je de J'appareil ou de la fonction ; puii^ 



< PLAN. 

on examine les influences diverses provenant de Text^rieur, ou 
celles venant de Torganisme lui-m^me, qui sonl capables de 
modifier cette fonction. Enfin, on trace I'histoire des agents pro- 
pres A combattre ces influences quand elles sont nuisibles. 

Moreau, de la Sarthe, Tun des premiers, a suivi cette voie. 
M. Rochoux, dans son plan d'un cours d'hygi^ne, et M. Londe, 
dans son ouvrage, ont adopts la mdme m6thode. 

Ce plan, malgr^ sa simplicity apparente, pr^sente de grands 
inconv6nients ; on peut lui adresser les reproches suivants : 

1<» II morcelle I'^tude des modificateurs qui agissent sur plu- 
sieurs organes k la fois ; ainsi, pour faire Thistoire complete 
de Tair, 11 faut y revenir en traitant de la respiration, de la 
circulation, des fonctions de la peau, et 11 en r^sulte de noro- 
breuses repetitions ; 

2*> Par retude exclusive de Torgane, on perd compietement 
de vuc Forganisme ; les id^es generates, les vucs d'ensemblc, 
et de nombreuses et curieuses applications k I'hygiene publique 
«ont mises de c6t6. Pour ne citer qu'un exemple k I'appui de 
ce que nous avanQons, otx placer I'^tude des professions 7 

3<* On est conduit k faire un traits de physiologic, dans le- 
quel on introduit seulement quelques applications hygi^niques. 

Dans la deuxi^mc cat6gorie, on peut ranger les classifications 
d*une autre esp^ce, et qui partcnt d*un point de vue adopts, 
' du reste, par beaucoup d'hygi^nistes. 

Dans ces classifications on dislingue : le sujet, Tobjet, et le 
rapport du sujet k Tobjet. 

Lr sujet, c'est I'dtre consider^ dans ses varietes individuellcs 
d'ftge, de sexe, de temperament, de constitution, d'idiosyncrasie, 
d'habitudes, etc., et dans ses variet6s collectives de races, de 
professions, etc. 

L'objet, ou la matiere de Thygi^ne, est constitue par les in- 
fluences nombreuses qui agissent sur la sante. 

Le rapport du sujet k I'objet, c'est la s^rie des divers effets pro- 
duits sur la sante en raison du choix, de I'ordre, de la mesure, 
de la duree, etc., des diverses influences qui constituent la 
mati^re de Thygi^ne. 

Les regies indiquent le mode d'emploi de Tobjet. 

Tel est le principe de la classification adoptee par Halie, et 
dont il serait trop long d'exposer ici (ous les details. C'est de ce 
plan, que se sont inspires beaucoup d'hygienistes, et parmi les 
plus i*ecents, MM. Foy et Levy, dont les classifications ne diffe- 
rent de celle de Hall6 que sous des rapports secondaires. 
.Xoi/s pouvoas en dire autant de celle adoptee par Hoyer- 



PLAN. 



CoDard, dans le coun qutl a profess^ si briUamment pendant 
plusaeurs ann^cs k TEcole de m^ecine. Void les coupes g6n6- 
rales de ce plan, qu'il n'a, du reste, Jamais d^relopp^ d'une ma- 
ni^re complete et dans toutes ses consequences, plkn que J'a- 
dopterai. 



I 



I 



I 



SIJET 



M LA ftAXTK. 



! 

nmhiES 

moiin. 



•B LA fASTS. 
LA tAVTB. 

Aget. 

Sexes. 

Temp^nmenU. 

ConsUtations. 

Idiot jmeraiiet. 

VL€T€dxii, 

Habitudes. 

Races. 

Professions. 

Imminence morbidc. 

M LA SAsrri { CoaTaleseeace. 

InfirmiUs. 

AtmoipMre, \ 

2* 4mm. 

Aliment* ou 

Inffesta, 

3« 



nmcnons 

I WTTBlTMKf. 



voMcnoii i 

a aBLATIOX. 

voRcnoss 



4» 



Cireumfusa. 
Applicata. 

Aliments. 

Condiments. 

Boissons. 

I Btercices on gesta. 

I Phdnoroenes rooraox, sensitiCi^ 
I intellectuels, ou pereepta. 

{Genitalia coraprenant : grnum&t, 
accouchement, lactation. 



En s'occupant de ladeuxi^me partie, c*est-k-dire des mati^res 
de Thygi^ne, on 6tudie successivement pour chaque agent : 

f * L'agent Iui-m6me ; 

2* L'inflaence de I'agent sur I'^tre ; 

3» Les regies hygi^niques qui en d^coulent ; 

4* Les applications d Thygidne publique. 

[Plusieurs liygi^nistes qui, & Texemple dc Galien et de Hall6, 
ODt pris ies aniodificateurs pour point de depart unique ou par- 
tiel de ieur plan, les ont partag^ en deux groupes parfaitement 
oaturels : 

1^ Modilieateurs extemes ou cosmiques, choses en dehors de 
oous ou non naturelios des auteurs anciens, comprenant les 
(irmmfuML^ les ceppliaOa et les tngesta de HaU6 ; 

2« Modiflteaieurs individuels, cboses provenant de nous-mfimei 
'^^ta^ eMTsto et pere^ia de UaU4). M, Fleury a snivi ceito 



a PLAIT. 

m^thode d^une mani^re exclusiye dans son excellent cours> 
d*hygi6ne.] 

BIMI^sraplile. — Gauix, De sanitate tuenda, livrc premier. — Mo«iau (dc 
la Sarthe), Esquisse d'un court d'hygi^ne^ etc. Paris, an VTII, in-8". — L'trroE, Noii- 
veaux Elements d'hygUne^ l'**dil, en 1827. — Giaor, Analyse detaillee de I'his- 
toiredfila sant¥, Paris, 1827, io-S**. — Rochocx, PUm d'un cours d'hygiene, in Thesf 
de coQCOurs, 1838, in-8». — PioaaT, Plan d'un cours theorique et pratique d'hy- 
giine. Paris, in-8». — RoTia-CoLLAao, Cours d'hygidne profess^ a la FacuUe df 
m^decine de Paris, in Gaz. mM. de Paris, ff48. — Moifxiarr, Af^. pour servir a 
Vitude d^ Vhyffiene, ia 7?«»?v mM^ sept* IfM*' 



^ 






k" 



Pl\EMIERE PARTIE 

SIT J£T D£ L'HTGIANE 
tTUDE DE l'hOMME A L jfeTAT DE SANTK 



CHAPITRE PREMIER 
Definition et caracUres de la santd. 

On d.»nne habiliiellement dc la sant6 la definition suivante : la 
^a^(e t*t»t I'etal dans lequcl 11 y a excrcice r^gulier dc toules les 
luiirlions de riiomme. 

Ci'Uc definition est manifestement insuffisantc; aussi beau- 
coup d'aulres onl-elles 616 propos^es depuis Galien jus^u'^ nos 
jour?. I,e peu d ulilite que pr6senteraienl leur exposition et leur 
di^u5sion dans un ouvrage 6l6mentaire me dispense de les rap- 
peler ici. 

La sanl6, de mt^me que la maladie, 6tant inconnues dans leur 
essence mi^me, dans leur nature, c'est se livrer a un travail ste- 
rile que de cherclier k donner une definition positive de cc» 
6tat$ de Torganisme. II me semble pr6f6rable de substituer k 
cette definition de la sante un expose concis de ses caract6reft 
priiicipaux. Avant de tracer ces caractdres, 11 n'est peut-Otre 
pas inutile de rappeler la manicre dont Royer-CoUard a en vi- 
sage la sante. Cost une espece de definition, un peu prolixe pent- 
^tre, mais exacte. Suivant cet auteur, la sante est v une pro- 

« portion definie dans la substance de notre corps; un certain 

• mode de relation entre cette substance ainsi organlsee et le» 
« agents exterieurs qui sont necessaires pour que la vie se pro- 
« duise et se conser\e, pour que les fonctions t'executent de 
« maniere k I'entretenir. En dehors de cetle limite, en doqh. el 

• au dii\hy leur exc^s ou leur defaut ameneront bientCt un 
■ changement dans Vacte vital, et tendront & produire la disso- 

• lutlon et la mort. i> 

1* CJkBACrfeRES DE 1^ SkKvL 

n y en aquatre principaux, d'apres M. Royer-CoUard ; 
Ce soiH^let suivaoU : 

i. 



XX TABL£ DES MATliBES. 

Des polls et des cheveux 8bo 

.\PPENDICE. — HvGiiNE appliqlek 

Des professious 87 1 

CHAPiTRE I. — Des professions intellecluelles 87;j 

CHAPITRE 11. — Profeswon militaire 881 

Maladies les plus IMquentes chez le soldat 88 i 

Maladies et mortality des troupes seryaut dans leur 

pays natal 88o 

CHAPITRE in. — Profession mariame 892 

Maladies qui s^vissent sur les marins 895 

CHAPITRE IV. — Professions agricoles 900 

CHAPITRE V. — Professions des mineurs 004 

CHAPITRE Yl.— Professions m6caniques exigeant un grand 

d6ploiement de forces musculaire^ Oil 

CHAPITRE VU. — Professions s^dcnlaircs des vllles 1)13 

CHAPITRE Vlll.—Professions exposant h une temperature 

61ev6e JMu 

CHAPITRE IX. — ProfessioDi dites hygrom^triques 91^ 

CHAPITRE X. — Professions dans iesquelles on travaille les 

matidres v6g6tales 92 1 

CHAPITRE XI. — Des professions dans Iesquelles on tra- 
vaille let matitecs animates. • . , 92h 

CHAPITRE XII. «— Professions ou Ton travaiUe les mati^rcs 

min^rales *-^'M'' 

CHAPiTRE XIll. — De quelques professions dans Iesquelles 
les ouvriers tout expos(§& & des Emanations ou k 

des poussieres min^rales ou organiques ti' 

CHAPITRE XIY. — Professions dans Iesquelles il est n^ces- 
sairo de mettre ea Jeu les poumous, le larynx ou 

les yeux ',.... 0;i8 

CHAPITRE XV. — Travail dans les mnuufactun^s 90U 

Travail des enfanto dans les manufactures ^>7 ( 

nn DE LA TABLE DES MATl^RES. 



TRAIT]!; Mmentaire 

D'HYGlfiNE PRIVEE 



ET PUBLIQUE 



DEFINITION — DIVISION 

U'ai-K'B relymolngie g^n^ralcmcnt admise par la plupart des 

.luteurs qui se sont occupy de ce sujet, od entend par hygi<^nc 

.art de conservcr la sant6. 
(>tte d^flnition, tr6»-simplc, mais un peu vague, n'est pas la 

%eule qui ait ^t^ propos^e. 

L'^num^ration et la discussion de ccs definitions nc pr^scn- 
Uiit aucun int^rC't, je crois inutile d'y insister, ct jc propose la 

detiiiitioD suivante de I'hygiene : 

Lhygi^ne est la science qui traite de In santd dans le double 
but de sa consen'ation et de son perreclioonement. La sant^ est 
*:Qteudue ici dans son sens le plus g6n6ral ; on doil y compreo- 
dre lasant6 individuelle et la sant6 collective. La partie de celte 
science qui traite de la sant<^ individuelle a reQU g^n^ralement 
i^ nom d'kfifgiine priv4e ; celle qui traite de la sante collective 
9 appelle hygiine publique. 

L hygiene, il faut en convenir, n'est pas, 4 proprement parler, 
uQe science, comme la physique et la cbimie ; c'est une science 
composee et qui r^sulte de Tapplication de plusieurs sciences h 
Uh but unique ; ce but, c*esl T^tude des causes capables de mo- 
difier la 8ant6 et celle des moyens capables d'annihiler, ou au 
moins de diminucr Taction plus oa moins nuisible de ces cau- 
^s. L'hygiene n'est done qu'une application de plusieurs scien- 
c(^ aaxquelles on fait de larges empruDts et sans lesquelles elle 
D eusterait pas. Qaelques details relatifs k ces applications jus- 
lilieront cette id6e. 

La physique est indispeosable & bien connaitre pour le mMc- 
< in qui veut^tudierVhygitoaar^c fruit. C'est ellc qui lui douTio, 

B£C^irMMZ, 5* Edition' \ 



it PBEMlfelE PARTIE. — SUJET DE L^HYGliNE. 

i* Kii»ARci (lofiuitia) I De I a 7 ans. 

!• EiiPAiTci (Pueritja) | Dc 7 a t3 ou Vo ans. 

S* PoBa-ri on adolescence (aptitude a U j Cher Ics homroes, de 15 a 2S an*, 
reproduction) i Chei les femroes, dc 13 a 21 ans. 

t I n 1 u .1. i ii« i Tirilit6 croissaftte. 

4-Timu.iT4 Pourleshommes,2bi60ans... _ confirm^. 

I Pour les femmes, Jl a 50 ans ... j __ dAcroiiaante. 

Ilo yieUlesse, 60 a 70 ans. 
{• Vifillesse avanc^ (^poque des iofirniit^s). 
3*> D6er^pitudc (transition de la vie a la mort). 

Daubenton en avait pr4sen(6 une plus simple, et qui n*est, en 
quelque sorte, que le d<^veloppement, la r^gularisalion de la 
division antique. 

Void cette classification : 

1^ EiirAvrci, de la naissance a la puberty. 

S« ADOLiscrvcK, sc prolongoant jusqu'a 20 ou 25 ans. 

3« Jiuxnsi, de 25 a 30 ou 35 ans. 

3* Aoa naiL, allant jusqu'a 40 ou iS ans. 

5« Aoi DK narora, de 45 k 60 ou 65 ans. 

6« Aoi na la vikillmsi ou caducity. 

La division que j'ai rintention de suivre est plus simple 
encore. 

1* ^POQUB Di LA ifAiMATici, cnfaut uouToau-n^» 

f? {*• iNFAffCB, de la naissance a 2 aus. 

3* S* iiCFAifca, de 2 a 12 ou 15 aus. 

40 Adolxsckivck, ige de la puberty, dc 12 ou 15 ans k 18 ou 20 ans. 

5* Agk ADULTKf de 20 a 60 aus. 

6<> TinLLaasR, de 60 ans jusqu'a la mort. 

7* j&POQUa DB LA MOST. 

Ces divisions ne sont faites que pour faciliter T^tude, et Ton 
ne doit pas y attacher plus d'importancc qu'clles n'en m6ritent. 

[Les anciens, sous I'influence des id6es pythagoriciennes rela- 
tives k la puissance des nombres et surtout des nombres im- 
pairs, avaicnt admis certainesann^escomme exergant une grande 
influence sur la vie de Thomme. Persuad6s que le renouvelle- 
ment integral de la substance du corps avait lieu dans I'inter- 
Yalle de trois, sept ou neuf ans, c'est k ces nombres et surtout a 
leurs multiples qu'ils avaient donn6 le nom d'ann6es climatM- 
que&j $calaire$, hebdomadairesy critiques, etc., et dans lesquolles 
devaient s'accomplir de graves modifications et souvent la mort. 
Telle 6tait par exemple la quartmie-neuvieme anrUe foiin6e de 7 
X 7 ; mais I'ann^e climat^rique par excellence, la grande clima- 
iMquBy comme onl'appelait, c'^lait la soixante-troisi^me annde, 
prodaii del X 9. G'etait celle qui devait offrir le plus de dan- 



f CDAP. II. — D£S AGBS. la 

I gejs. Jl sufGt d'^iioncer de teiles opinions pour eu d6moiitrer 

I lioaiiil^.l ■ . 

# •* 

I BlMtofraplilr. — Lalakathcs (J.), Uippoerati* de htttninin xtatc, m «r- 

ftTrt.-. ^*? fi&n' rf*' Cantilmt. CroirTS, 1571, ia-g**, — RiivTiovit's (H.;, De anniir 
eiim.vt''rins, ColfiBiar, 15A5, iii-4*. — Fu>aiors (A.), Tractatwt de anni» climnrt^ 
ntik «r diehwt cnlicis. Patatii, !6ii, itt-A*, — Codkottcbi (B.), Commentan'tu de 
•WW rlimartrriciM. ae mthme vitandi eornm p^neuia, etc. Bobobub, 16iU, in-8'*. 

— Pahs ;Rob.s yikiUe ab ommu cltMacterici* mftwudnm? (Re«p. nikilj, Paris, 
IWT, iu-M. — Stahl, Dtt morbornm rtatum faitdamentU, UaUe, 1698, in-4«». — 
HorriAn^ Fr. . Itf amtoruM cfitttactericttmm rationnlift mediea explfrntioiie, Halv^ 
I"y4, in-4-. — In; aivi. ^-Etatum mutatioHeg, morborum causa et remedium, Halflf, 
ITlH. 10-4", ft in opp.,t. VI. — Sauvamji (J.). Praes. ct Zk:ttgmavics (J. >!.), Subm., 
/^r rtntihui ritt hnntaitg et mutatioHtbus iis eoMlingtfntibut. Arjreutorati, 171i>, in-4". 

— Vaouj':^ Ign. , Theoria xtntum pkyxirdogico-patholftgica, Erfurdic, 1733^ 
ifi-t". — HiLftcMEK. /V toHO xtati* hvmaNg et anni 93 elimneleriri rulgo dirt* 
tJHi';-*. J^amt l?4i, in-io. — Stbvabt. Jhf morbis ab gtati* mutationibHs oiiundi*, 
E-iiab., ITS J. — Birrwi, IteVhotnme, de lenfaHce^ de la puberty, de I'dge vv-il, de 
I'/ •■.■»^i7r»*f rt dr Ui moft, in CEucres completes, — Liyyi (Ch.), MftamruphiMix 
kti^.i'M, I'ptaliaf, 17H7, et in AmtKnitat. Acad., t. TJI, p. 326, 1789. — IUlli;. 
t.'f'jrlup. meth., art. Aon, I. I, p. 338. ^ DArBc:vTo?T, Le^n* pfafenn^n auj- 
i,'«r,.Vs mtrmale^, t. VIII, p. 314. — EarAaao^, Enxni sur le* Agen de t'humme. 
Ihf^- inauf;. Pari*, iJiOl, in-S*, n» i57. — Ramqvb (H. F.}, Essai stir la determinar 
ttfj'i dt-t prrdtimiHancf* orgam'fjue* dam ten different^ agen, th. di- Paris, an XII, 
B* 47. in-4". — Babtheb H.';, Connddratiomx phynico-mMienh'x sur Ifs quntre dges 
*» h ri>, Thesri dc Xontpellier, an M, in-4». — SIalfatti, EMttrurf riner P»- 
tk^^nir auM drr EdUtUioa und Heoolution df« Lebenn. Wien, 1809, in-d". — J*- 
Ba»!i Th. , Evuijfs on the Changes of the human Jiftdg at its different Ages : tht^ 
lh*ra*ii'it, etc. Luudoo, 1811, in-8*. — Lvcb fS. Chr.}, (irundnxs der Entwirkf- 
U^ig^chichte diT mensehlichen Kdrjters, Marburg, 1809, in-8o. — Mcixn (A. F.;,. 
iMf rntittae gux morbos inter et gtate* dieersas intercedal. Bt;roliui, 18ib, in-S". — 
SfBv^B* J. A.), art. AoBS, in The Cgrlop. of Anat. add. Physiol., 1. 1. Lundun, 
1*^, in-9-*. — GBJTBaiTi, De I'influence drs Ages sur les maladies, these de coii- 
eonr*. Paris, IWo. — Latcocx (T.", On annual vital Periods, in The Lanrt't. 
I^Vl-1844, t. I, p. 84, 283. — Estbvk, Considerations gtfn^rales sur les Ages etitdies^ 
etc.. thc»c inaug. Paris, 18b9, n** 69. — Lobaiti, art. Agbs, in Nouc. Diet, de med. 
y^t,^ 1. 1, ls64. — BBACGBA50 (L. E.i, art. Aou. in Diet, eneycl. des sc, tnM,, t. II, 
VH't; plus on tre»-grand uombrc de dissertations soutenuessur cc sujet a dilT^rentes 
ip(M|a^<, dans les diff^rentes faculty ; nous avons seulement indiqu^ les principales. 

StiTION I. — fepOQUE DB LA NAISSANCK — ENFANT NOrVEAU-NK. 

I^ p^riode qui est comprise sous ce titre reiifermc la iiaissance, 
les six ou sept jours qui la suivent, et se termine k T^poque de 
la chute du cordon oinbilical. Cette p^riode est marquee par dos 
caract^res parliculiers, qui sont la consequence du chaugemeiit 
d^ milieu que vient de subir le nouveau-n6. 

Sans entrer en aucuue manidre dans la description anatomi- 
que et physiologique de reufant qui vient de nailre, il est u6- 
cessaire dc presenter quelques details touchaiil les modlftca- 



14 nBmlfcRB PARTIB. «• SUJBT DB L'flT0lkHB. 

lions que ce changement de milieu Fait subir aux prindpales 
fouctions : 

1<* l.a surface cutan6e et les organesdcs sens, au lieu d'etre 
plong6s dans les eaux de ramnios, sont en contact avec un 
nouvel agent, I'air atmosph6rique, qui pent jouer k leur 6gard, 
et dans certaines circonstances, le r6lc d'agenl irritant ; 

S<* A I'instant de la naissance, les poumons se d^plissent, de* 
viennent perm^ables k Tair, et la respiration commence k s'ef- 
fectuer & la surface de la membrane muqueuse pulmonaire. 
Cette muqueuse est done en contact avec un nouvel agent, I'air 
atmosph^rique, et, par consequent, avec les dif^rents gaz et le« 
substances ^trangdres qu'il renferme ; 

3« A cet instant commence ^galement une fonction nouvelle : 
la caloriflcation, laquelle est intimemcnt li^e k Fabsorption de 
Toxyg^ne par la surface pulmonaire, quelle que soit d'ailleurs 
la th^orie de la chaleur animale qu'on veuille admettre ; 

4^ Les voies digestives commencent k recevoir des substances 
iiouvelles dont elles n'avaient pas I'habitude : tel est surtout le 
lait, introduil par I'enfant dans le tube digestif. 

L'action des divers agents sur ccs trois surfaces, la peau, la 
muqueuse a6iienne et la muqueuse digestive, explique les acci- 
dents et les maladies nombreuses et sp6ciales qui peuvent se 
d^velopper chcz I'enfant nouvcau-n6 : 

i® Sur la surface cutan6e. Taction de I'air, et surtout de I'air 
Troid et bumide, est capable de determiner deux affections toutes 
sp6cialo8, qui sont : 

a. Victere, appeld ict^re des nouveau-n^s, qui n'est qu'unc 
exag^ration de la l^g^re teinle jaune que prdsentent tons les en- 
fants a Tinstant de leui naissance et pendant les pi^emiers jours 
qui la suivent; cette affection apparait souvent en mdme 
temps que la suivante ; 

b. (i'(P(2eme, ou endurcissement du tissu cellulaire : cette ma- 
ladie avait toujours 6i6 regard^e comme une affection idio- 
patbique du tissu cellulaire, et comme la consequence de Fac- 
tion d'un air froid et humidc sur la peau. M. Cliarcelay, k Taide 
de faits bien observes, a d6montre qu'il ne fallait pas admettre 
cette opinion d*une mani^re exclusive ; et que Twdeme qui se 
developpait en pareillc circonstance etail souvent dd au d6ve- 
loppement de I'alteration des reins, coiniue sous le nom de ma- 
ladie de Bright, et caractcrisee par la presence de I'albuminc 
dans les urines (Rev. de la Soc, de med, dlndre-et-Loire); 

2® Vers les yeux. Taction de Tair, surtout s'il est froid et 
l^umJde^ determine frequemment des apfUhalmieSj et en particu- 



CHAr. II. — DE8 AGES. 15 

lier Tophlhalmie purolenCe, qui prtente un haul degr6 de gra- 
vity, et eiitraine souveiit la perte de la rue ; 

3* La muqueuse des voies a^riennes, en contact avcc I'air at- 
mosph^rique et encore peu habituto k ce contact, est vivement 
impressionnde par un air froid et hnmide, surtout si cet air est 
m ro^me temps alt6r6 par Taccumulatiou d'un grand nombre 
d'enfants dans un local ^troit. Sous cette influence combin^e, 
on Toit des bronehiteSj des pneumonies, se d^velopper avec une 
extreme facility, et enfrainer, chaque annde, la perte d'un nom- 
bfe considerable d'enfants; 

4* I^ muqueuse des voies digestives, appel6e k remplir une 
Douvelle fonction, k dig^rer Ic lait aval6 par Fcnfant, regoit sou- 
v«nt de cette premiere impression une influence fkchcuse. 11 
n'est pas rare alors de voir se produire des maladies de cet ap- 
pareil, el, en particulier, le muguet, les vomissements et la diar- 
rhee, 

be muguet est manifestement le r^suKat du d^veloppement 
d'un >egetal qui recouvre la muqueuse bucco-pharyngienne, 
atteiiite d'une inflammation en quelque sorte sp^ciale^ on pour- 
nit m^me dire sp^ifique. Cette maladic est singuli^rement fa- 
Toris^e par T^tat g^n^ral de d6bi1it6 que pr^sentent certains 
enfants, le d^faut de soins hygi^niques et raccumulation dans 
un m(>me lieu d*un trop grand nombre de nouvcau-n^s ; 

3* La calorification, fonction nouvelle et encore peu <^nergi- 
que, ne donne pas k Tenfant une force assez grande pour r^sister 
a des abaissements de tempc^rature un peu considerables. II 
n'est pas rare de voir, sous cette influence, la cbalcur naturelle 
de I'enfant diminuer et la vie s'eteindre, sans que Tautopsiere- 
tek aucune lesion dans les organes. 

Le froid est d'autant plus pernicieux chez les nouveau-n^s, 
qu'ils sent d'une constitution plus d^bile, plus delicate, et sur- 
toot qu'ils sont n4savantterme. On sail, en effet, quelle cbaleur 
artificielle il faut employer chez ces enfanis, pour qu'ils puissent 
franchir heureusement les premiers temps de leur existence, et 
combien les refroidissements leur sont pr6judiciables. 

VoilA bien des circonslances proprcs a exercer une action 
tkheuse sur les enfants qui viennent de nattre. Ces influences 
ti'agis6ent pas toujours de la mdme mani(^re : la facilit6 du d^- 
^eloppement des maladies, leur gravity plus ou moins grande, 
et leur tcrminaison fAcheuse ou heurcuse, sont subordonn^es 

au\ Irois circonslances principales que voici : 
!• L'accumulation des enfanis dans un lien rclativemenl trop 

^lK»it, et, par exemple, dans des saJles d'hOpital oQ la venltta- 



16 



PBEMliRE PABTIE. — SUJET DB L'flTGlfiNE. 



tion ct le rcnouyellemcnt de Tair ne son! pas Buffisants ; Talte- 
ration de eel air par le produit de rexpiralion, par les Evacua- 
tions alvines ci autrea, par les miasmcs qui s'exhalent des corp» 
de ces petits dtres sains oa malades. 

C'cst, en efTcf, dans les hdpitaux destines a recevoir les cnfants 
pendant les premiers jours qui suivent leur naissanee, que Ton 
rencontre le plus de maladies sporadiques et Epid^miques. 
Gombicn n'a-t-on pas observe, a I'Uospice des enlants trouv<^s 
de Paris, d*6pid6mics de muguet, d'ophllialmies, et combien ne 
rencontrc-t-on pas, chaque jour, a I'^tat sporadique, d'oed^mes, 
d'ict^res, de broncUilcs, de pneumonies, de diarrh^es, qui font 
mourir un grand nombre d 'en Pants I 

2<^ L'abaiaeement de la temperature excrce Egalement une 
influence tr^s-Mcbeuse sur les enfants nouveau-n^s, en raison 
de son action directe sur la caloriOcation, jusqu'au point d'en- 
trainer une mort promptc. On peut ajouter encore que le froid 
determine aussi, et bcaucoup plus souvent m^me que toute 
autre cause, des bronchiles, des pneumonies plus ou moins gra- 
ves. Les rclevds stalistiques demontrent que c'est duns les saisons 
froides et dans les climats froids que la mortality des enfants 
nouveau-nes est le plus considerable. 

3** Le defaut de soins hygieniqucs, resultant soil de la mis^^re, 
soit de I'abandon ou de I'exposition des enfants, les livre bien 
plus facilement a rinfluenco de ses agents divers. II en r6sultc 
une augmentation dans la frequence et la gravity des maladies, 
ainsi qu'une mortulil6 plus considerable. 

Les causes nombreuses que nous venons de passer en revue 
determinent une grande mortalite parmi les enfants nouveau- 
nes. Void les resultats precis que donne la statistique h cet egard, 
resultats qui comprennent la premiere anrUe de I'existence. 

D'apres les tables dressees en Angleterre par les Compagnies 
d'assurances pour la ville de Carlisle, sur i 0,000 enfants, il n'en 
existc plus, k la fin de Tannee, que 8,461. D'apres Duvillard, sur 
iOyOOO enfants, il n'en existc plus, k la fin de 1 annee, que 7,G75. 

M. Quetelet a donne pour la Belgique des tables trcs-interes- 
santes k consulter. La mortalite, dans ces tables, sc decompose 
ainsi sur 100,000 sujcts. 



Naissauce 1 00,000 

Vn mois 90,396 

Deux moisi 87,936 

TroU mois 86,175 



Quatrc mois 8i^7iO 

r.iiiq mois..... 8'<,S7l 

Six mois 82,52ti 

Unan 77,bii* 



Marc d'Espinc a drcsse une table de mortalite pour Ic canton 



CHAP. II. — DBS AGES, 



n 



de Geneve, pendant les ann^es 1839- 1 845, ct il les a di^composees 
eaiemaines. D apr^ lui, il meurt 320 enfanls dans la premic^re 
semaine, 121 dans la deuxi^me, 95 dans la troisieme, 49 dans la 
quatrieme. U a anssi d^compos^ la premiere semaine en jours. 
.\in5i, il meurt 141 enfants le premier jour, 47 le deuxi(>me 
jour, 40 le troisieme, 4i le quatrit^me, 2i le cinquit^mc, 20 le 
!i\irme, 19 le septieme. 

D'apr^ ce dernier auteur, la mortality est plus forte dans Ten- 
ceinte des vilies qu'A la campagne. D'apr^s les recherclies de 
Vilierm^y de Benoiston, de Ch&teauneuf, de MM. Gosselet et 
Loizet, faites dans des lieux diiT^renls ct dans des circons(ance& 
diff<6rentes, la mortality est beaucoup plus consid^fable'dans les 
quartiers malbeureux des vilies que dans les quartiers riches. 
Enfin, on doit k M. Quetelet d'avoir d^montr^ que le mouvement 
le plus considerable de mortality des enfants nouvcau-n6s a lieu 
dans la saison froide. 

[Les recherches de M. Bertillon lui ont appris que, dans la 
premiere ann^e de la vie, la mortality p6se plus particuli^rement 
tor le sexe masculin. Sur iOO enfants de chaque seie, il meurt 
SOgan^ns et 15 filles. Soil le cinqui^mc des gargons et le sixi^me 
leuleaient des filles. 

L'ne discussion 4 TAcad^mie de m6d6ciiie, sur laquclle nous 
aorons occasion de revenir dans les cbapilros suivants, a jct6 de 
mes lumi^res sur la mortality des enfants places dans difT^- 
rentes conditions, nous n'envisageons id la question que d'une 
mani^re g^n^rale. 

En France, comme Fa d^montr^ M . Broca, voici quelle fut la 
mortality des enfants de 4 i an depuis le commencement du 
siecle: de 1806 k 1809, elle fut de 22,27 p. 100; de 1835 a 
1S39, 20,26 et de 1860^ 1864, seulement 17,<$3 ; ainsi, contrairc- 
meat 4 ce que quelques personnes avaient dit, la diminution so- 
montre d'une m§ni^re progressive et continue. Comparant la 
mortality des enfants dg^s de moins d'un an dans les diff^rents 
^ys de TEurope, M. Husson a donn6 le tableau suivant : 



En kcoMe 11,8U 0/, 

Eji .Uiglrlerre 15,2i 

Fn Biflpqae 15,42 

EsFrucr 17,51 



EuPrustc ld,22 o/o 

Ea Ilullande...' <9,73 

En \utriche 24,78 

RaBa^iere 37,07 



Suivant M. Husson la difference entre la mortalit6 des jeunes^ 
fufants dans les vilies et dans les campagnes serait peu consi 
Arable ; elle serait k peine de i p. 100, nous en donnerons plu 
bis les raisons. 



u» 



IS 



PRCmJSRE PARTIE. — SUJET DE I'flTGltNE. 



Du reste dans un m^ine pays on observe de notables diffi^reoces 
suivani les localit^s; ainsi, prenant les limites extremes en moins 
et en plus des divers d^partements, nous trouvons : 



DanslaCreufc M,18 0/o 

— U Mancbe 13,09 

— laSarthe 19,66 

— Ic Loir-et-Cher. .. i0,89 



Dans le Loiret 22,73 O/o 

— la Marne 23,36 

— ITunne 24,96 

— I'Eure-ct-Loir 29,52 



Remarquons, pour ces deux d^partements k mortality 61ev6e, 
^ue les enrants legitimes succombent dans TYonne dans la pro- 
portion de 22 p. 100, et les ill^gitimes dans le rapport de 85 
fp. 100 ; que dans I'Eure-et-Loir la mortality des enfants l^gi* 
times est de 25 p. 100 et celle des ill^gitimes de 95 p. 1 00. Enfin 
que ces deux circonscriptions reQoivent beaucoup de nourris- 
sons (V. plus bas). 

Commme on Tavait d6j& dit depuis Tabb^ Toaldo et Villenn^i 
et coQunc I'a r^cemment d^montr6 M. Lombard, les saisons 
jouent encore un grand rOle dans la mortality des nouveau-n^. 
Notre c^l^bre confrere de Geneve, examinant h ce point de vue 
la HoUande, la France et I'ltalie, est arrive k ce r6sultat, que ce 
ne sont pas les froids s^jours du Nord qui exercent Taction la 
plus dangereuse pour les noilveau-n6s (de & f mois). Ainsi 
taodis que la Belgiquc el la Hollande ofTrent, pour les quatre 
mois les plus froids de Tannic, une mortality qui oscille entre 
38 et 40 p. 100 des d6c6s annucls, on trouve en Italic une mor- 
tality qui s'^l^ve jusqu'd 50 ct m^me H4,3 p. tOO pendant les 
mdmes mois. Et d un autre cOt6 la chaleur exerce une action 
pernicieuse, sur les enfants dc 6 & 24 mois, qui, chose remain 
quable, succombent alors en nombre d'autant plus considerable 
pendant I'^t^ que le pays est plus meridional.] 

RAGLES HTGi^NiQUEs. — Ellcs d6cou!ent 6videmment de T^tude 
qui vient d'etre faite. On pent toulefois, k cet ^gard, etablir les 
trois principes suivanls : 

1® Primunir Venfant contre le froid. — Voici les precautions 
qu'il convient de prendre : 

A. Un lit convenable et un emmaillottement sufBsant pour 
s'opposer k Taction du froid, sans cependant que le lit ou les 
etoffes dans lesquels on place Tenfant soient trop epais et empe- 
chent le renouvellemcnt de Tair ; 

B. Un appartement bien chauffe et d'une capacity convenable, 
afin que Tair y soit pur. 11 est un point important sur lequel il 
€st utile d'insister : quand un appartement est trop etroit, il ne 

ikut pas laiaserreafant qui vient de naitre&cOte de la nouvelle 



CHAP. II. — DES AGES. 19 

accouche, ef , d cela est possible, ne pas le conserver dans la 
mdme chambre ; k plus foHe raison doit-on ^viler de le placer 
dios le m^me lit. Ces precautions seront comprises si Ton r^ 
fl^bit a retat puerperal de la m^re, aux exhalations qu'clle 
fcarnit^ h Todeur qui r^ulte de T^coulement lochial et de la se- 
cretion lactee ; 

C. La chaleur sufHsante del'air ambiant, son renouvellement 
ladle, sans courant d'air, sont egalemcnt des soins hygieniques 
importaots k observer. 

2* Eciier VacemmHation des enfants, — L'accumulation des en- 
fiuts nouTeau-nes dans un meme lieu pr^sente de nombreux 
inconvenients. 11 est done ndcessaire de les ^viter ou de les faire 
disparaitre s^ils existent. 

A cet effet, on ne doit pas laisser plusiears enfants dans une 
chambre 6lroite et peu a^r^e. II est surtout tr6s-dangereux d'ac- 
comnkr cesjeunesetres dans les salles d'hdpitaux ou il existe 
deji tant d'autres influences nuisibles. Les nouveau-nes mala- 
desderront etre au plus tAI places a part, soitparcequ'il est pos- 
Bble de Toir une maladie se propager chez eux d*une maniere 
epidemique, soil parce qu'il r^sulte de leur etat morbide meme 
la production de miasmes abondants. 

3* ikiwsmilrtimmidiaiement Venfant an genre de nourriture axtquel 
a f$i detiini. — II ne pent y en avoir que deux : {^ allaitemeiit 
direct par la mere ou par une nourrice ; 2® allaitement arti- 
ficiel aa biberon. On examinera dans un article special la va- 
tear relative de ces deux modes d'allaitement. Je me contente 
deiablir, en principe, la necessite de commencer , immediatement 
^res la oaiasance, la nourriture que Ton a choisie. 



^. — 1UujusKa», Dua, tur eette question : Quelles tout let 
prindpales de la mort d'un austi grand nombre d'enfanta. Geneve, 1775, 
»* — ]Vnn 'J. Jot/i, Qunreplerique moHuntur infantes, et eorttm qui adolescuni 
l^^repimret stuit marboiu Pragte, 1778, iii-8». — CAsm (J. U.)t Beitrdge sur Me- 
^i^. StatiMtik w»d Staataarxneikunde (3« rodin.). Berlin, 1825, gr. in-8». — Esvonm 

LR.., On ike Mta-iality of Infanta in England, in The Lancet, 1835-36^t. I, p. 690. 
*~ GnassLCT, Statiaiiqtte dea maUidira epid^miquea dana I'arrondiaaement de 
L»tl* He \Uia 1843. Lille, 1844, in-8". — STKiiLn, Ueher medizinal PoUxei im 
kUffmeimem, und inabeaomdere ttber daa hduftge Sterben der Kinder im ertten Le- 

^Jakrem, in Ann. der Staataarsn,, 8" jg. J. hfl., p. 258, 1843. — Zanwkcn (P. 
*. , Ceier die fekLrrkafte Emdkrung der Kinder in Berlin, ala eine Haupturaaehe 
^ m§%matigen Geaundheita-und Sterbliehkeitaverhdltniaae, etc. In Hull's Mag., 
«. LHY, p, 241, IS45. — HnofjixBiv, Cauae de la mortaUt^ dea enfania du premier 
*§€, io Oax. mdd„ 1850, p. 248. — Wiun, Ueber die Uraachen der groaaen Ster- 
Vkkkai der Kimder m den eraten Lebenajahren, in Vierteljahrachr. f, rat. Med., 
«. I, 3» Lief., 1800. — MAnsnAU. (W. J.), Bemarka upon the Btrth-rate aa a/fee- 
fcy the PrnfKoikm of Death under five Yeara of Age, in Bdinb. med. Joum. 
*- ▼, p. »», 411, 1800. — BMMmxoMT, Jl^/udes staiuiiquea sur la premidi'e enfnnc^* 



Jbw3M 



20 PREMltRE PABTIE. — SUJET DE LHTGIENE. 

Acad.de m^., seance du 9 ft^vr. 1858. — EscnK«iCH, Uebec dir KiiHiei'tterltlichkn't 
in lAwiw Zwtmnmenhange mit topoffraphuehen wid metfioroiogisrhfn VerhHUnisitPn, 
in InteUig^nintt,, n» 40, 1860. — Boucbut, Des his de la mortality dtfs enfants. 
in Gaz, des hopit,, 1861, p. 505. — Infantile Mortality (retue d'une s^rie de mi- 
moires sur ce sujet, parGAiKTXKR, Ch. Wilsox, Rocth. J. Fraiir, Chadwich, Rvhsit^ 
etc., etc.), in lintish an Foi'ngn Bev., Janvier 186i. — Ploss (H.), Dif Kindfir- 
xtPibfichkeit und ihre Deztchung zur Elfvntion dt*>t Bodfn.t, etc., in Arch, 
f, Wixsenscfu Hoilk., t. VI, p. 117, 1861, el du m^vr. Analyse de irovanx sht 
cettc question, in Schmidt' Jahrbs, t. CXll, p. 313, 1861. — WAfssaFCHK. I)if 
Stt'vblicfikeit der Kinder im ersten Lebensjnhre in Stettin, in Casper's Vjschr,, 
t. XXII, p. 88, 1862, et Ueber die mittef. dif Sterblichkeit der Kinder im ersten 
Lebennjahre zn virtringem, in Bextehung auf die Stadt Stettin, in Deutsche 
Ztschr, f, </. StnatsarziL t. XXIII, 1865 et Canst's Jahresb.. 1866, t. VII, p. 30'. — 
Discussion sur In mortality des enfants, in Bull, de l'Acad,de mAi„ 1867-70. — 
Drlorb. Df la nmrtafitti dfs nouvcau-n^s, de ses causes et di's mnyens d'y remoter, 
Lyon, 1870, in-8". — V. In bibliographie de I'article Populatiox, pour les statist!- 
ciens, Bknoistox dk CnATKArxsuF, ViLLiavi, Qcbtklkt, Marc d'Espinb, etc., et ei- 
apres, cello de I'nrticle Exfaxck. 

Lei naissances sotis le rapport de VitcU civiL 

Les enfants qui naissent son 1 16gili(nes s'ils proviennent de 
parents mari^s suivant la loi, ou ill^gitimes s'ils sont n6s hors 
manage : les uns et les autres pen vent et doivent t^tre iascrits 
sur les registres de I'^tat civil, d'apr&s la declaration des pa- 
rents. II arrive souvent aussi qu'ils sont abandonD6S} soit dans 
les hospices destines d les recevoir, soit sur la vole publique : 
dans Tun et Tautre cas, ils sont dits enfants abandonnSs ou trou- 
ves, Enfin, il y a unc autre condition, c*e&t celle des enfants 
morts-n^s . 

Quelques r^sultats statistiqucs obtenus en France pennetteot 
d'^tablir les rapports de ces diverses esp^ces de naissances entre 
elles. Ces r^sultats, coasid6r6s sous le point de vue le plus ge- 
neral possible, sont les suivants : 

1<> II nait un enfant ill6gitime sur 13,8-) des naissances totales ; 

2° n y a 11 n enfant abandonn^ sur 28,96 des naissances to- 
tales ; 

S'^ II y^ un enfant abundonn<^ sur 2,00 des naissances ill^gi- 
times. 

Cc qui prouvc que le plus grand nombre d'eofants abaa- 
donnes se trouve parmi les enfants naturels. 

[La statisliqiie demontre que les d^c^s, pendant la premiere 
ann6e de la vie, sont beaucoup plus nombreux chez les enfants 
naturels que clicz les enfants legitimes. Suivant M. Husson bieu 
plac6 pour tMre exactoment renseign§, il meurt en FrancBi pen- 
dant la premii^rc ann6e, 10,36 p. 400 des enfants l^gitimet et 
Sif,if2 p. WO des enfants naturels, difference de plus de moitte. 



Si PREMIJSRB PARTIB. — SUJET DE L^HTGliNE. 

git de (raasporter soit d6j^ malade, ct que cette excursion, par 
Tinfluence des causes indiqu^es, ne rende plus grave et parfoi» 
mortelle une aflection qui, sans ccla, n'edt peut-^tre M que 
16g6re. 

Cesinconvdnients sont rdels, et personne n'en conteste la r^a- 
lit6 ; le remddc semble done facile k appliquer, puisqu'il est k 
c6t6 du mal ; il consisterait dans la creation de m^decins v6- 
rificateurs dcs naissances k domicile. — Sans entrer ici dans 
aucune question administrative ou legale, on peut dire que cette 
constatation prdsenle un inconvenient tr^s-gravc, que la legis- 
lation actuelle vcu( surtout dviter. En effet, elle viole le secret 
des families, die louche k cette question de recherche de la pa* 
ternite prdcisement interdite par notre Code civil; elle fait, en- 
fin, connaitre la m6re, qui souvent a int^ret k ne pas dtre connue. 

La constatation obligatoire des naissances k domicile ofTredonc 
desdifficultespresque insurmontables. Ne pourrait-on, toutefois, 
adopter un moyen termc, et admettre la faculty pour Ics families 
de faire constater la naissance k domicile ou de faire porter Ten- 
fant k la mairie, suivant le ddsir qu'elles en exprimeraient ? 

On doit dire, du rcste, que Ic texte de la loi est souvent elude, 
et que la presentation des en Pants k la mairie n'a pas toujours 
lieu. Gela est frequent dans les cumpagnes, c'est-a-dire \k ou 
precisement il y aurait le plus de danger au transport de Ten- 
fant. Le maire se contente dc la declaration des temoins. 

[Surlademande motivec del'Academie de medecine, il aete 
organise pour Paris, k parlir du t" Janvier 1869, un systeme de 
constatations k domicile. Oes medecins, ditsde letat civil, sont 
charges de visiter les enfants dont les parents en ont adresse la 
demande dans les vingl-quatre heures qui suivent la naissance.] 

Des enfants trouves, — Les enfants trouvds ou abandonnes sont 
les enfants legitimes ou iliegitimes deposes dans les hospices spe- 
ciaux dits Hoapices des enfants trouveSy et abandonnes par leur 
famille avant I'inscription sur les registres de Tetat civil, ou 
bien abandonnes criminellement dans un lieu public et deposes 
dans ces mCmes etabiisscments par Tautorite. Le nombre des 
enfants trouves est considerable en France, et il a suivi une 
marclie croissante jusqu'en 4833, ou il a atteint le maximum de 
1 27,500 (1). A partir de cette epoque, il a decru, et est descendu^ 

I8i6 94,133 

1821 tlifin 

(1) Nonibro d cnfauts trouT^s en France : ( jy,j 12«l4|B 

1831 moxiffiKm 127,500 

1«36 »9.77& 



CDAP. II. — DES AGES. 2» 

eo 1^40, k 99,775. Cette demi^re diminution, qui n'a pas con> 
tiauij car ie nombre vaxie peu chaque ann^e, est la consequence 
de la suppression des tours dans un certain nombre de d^parle- 
ments. Depuis 1833, sur cent quarante-quatre hospices d'enfanU 
tfouY^y il y a eu cinquante-quatre tours supprim^s et quatre- 
fingl-dix seulement ont ^te conserves. 

Quelle est la cause de cet accroissement du nombre d'enfanfts 
abaodonn^s qui s*cst manifesto depuis i$i5, et de ce main lien 
an chilTre considerable annuel de pr^s de i 00,000, malgr^ la 
suppression d'un grand nombre de tours ? I.^ raisons suivantes 
pea^enl en rendre compte : la mis^re, devcnue plus grande par 
suite de I'augmentation de la population ; I'extension dc Tin- 
dostrie et Taccroissement de la population industrielle dans des 
contrees ou les deux sexes ont de frdquents rapports ensemble, 
et odi les ouTriers, agglom^r^s et r^unis, deviennent plus cor- 
rompas ; la crainte du d^shonneur pour'les jeunes filles s^- 
doites ; enfin Tabus dans les expositions. Ces abus sont les sui- 
rants : les meres d^posent dans les hospices d ce destines leurs 
eofants, qu*elles viennent ensuite demander pour nourrissons, 
afin de joindre aux jouissances de la materniie le benefice du 
prix de nourriture, accord^ par les departements aux nourrices 
des enfants trouv^s. 

On a constate que dans les \'illes fronli^res il est souvent de- 
pose des enfants nes en pays etranger. 

Comment faire disparaltre de tels abus, et diminuer en France 
le Qombre considerable d'enfants trouves qu'on y abandonnc 
t'liaque annee? Trois moyens ont ete proposes; ce sont : 

1* La suppression du secret dans les admissions et la neccssitd 
(lane declaration quelconque, moyeu impossible dans certains 
ca«, et qui certainement augmenterait le nombre des infan- 
ticides; 

2*Ledeplacement des enfants et leur envoi, pour etre mis en 
Doonice, dans des departements aulres que celui dans lequel on 
les presume <}tre nes et dans lequel ils ont ete deposes ; 

!• La suppression des tours. C'est A cette mesure que lend 
mtiateoant rautoriie en France, appuyee h cet egard par Tcspril 
poblic, et par les heureux resultats d'une tentative dejk assez 
looguement eprouvee. En effet, depuis 1833, un tiers environ 
des tours a ete supprim6, et le nombre des enfants lrouv6s a di- 
tQinoe chaque annee de pr^s d'un cinquieme jusqu'en 1840, 
fins que Thumanite ait eu 5 deplorcr un plus grand nombre 
diufanUcides. Quelques tableaux stalisliques partiels dej^ oblc- 
nas sur ce sujet le prouvent svfSsaiament, On doit avouer, lou- 



ii PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'UYGI6NE. 

(efois, que ccUe dc^rnifcre question n'cst pas encore d^nitivc- 
ment r^solue, et qu*il faul ottendre encore quelqucs ann^es, afln 
de s'appuyer sur des rolev6s stuUstiques plus nombreux el plus 
g^n^raux. 

Vn autre argument a 6t6 invoqu6 en faveur de la suppreMion 
des tours : c'est ce qui se passe dans les pays protestante, od il 
n'y a pas dVnfants trouv6s, et oCi les infunticides ne sont pas 
plus frequents. Celte cx)mparaison a pen de justesse, attcndu 
qu'il n'y a aucune similitude entre ce qui se passe dans les deux 
pays: t*» dans les pays protestants, il n'y a pas d'hospices d'en- 
failts trouv^s, il est vrai, mais il y a des hospices d'orpbclins 
qui ont h peu pr^s la mOme destination ; 2^ les recherches de la 
paternity el de la maternity sont pcrmises ; une fille m6ro, en 
declarant sous serment la v6rit6 de ce qu'elle afOrmc, peut de- 
signer le pere qu'elle assigne a son enfant, et sa parole est ad- 
mise. I/autorit6 a,* en consequence, le droit de forcer le p^re 
d<^sign(^ k subvenir aux frais de la nourriture et de I'^ducation 
de Tenfant ; ellc va mi^me jusqu'^ saisir scs revenus s'il refuse 
de le fuire. 

II y a encore un auire ordre d'arguments qui peu vent ^clairer 
cette question. Le plus grand nombre des enfants trouv6s est 
ill^gitime ; or, il est prouv6 que la mortality de ces derniers 
est au moins le double de celle des enfants I6gitimes. Le fait 
soul deleur naissnnco place done d^j^les enfants trouv^s dans des 
conditions tr^s-d^savantageuses. Ce n'est pas tout : I'accumula- 
tion des enfants dans I'enceinte d'un mOme bospice est une cause 
puissante de mortality, rencombrement 6tant, ainsi que nous 
I'avonsddmonlre, unecirconslance extrdmement d^savantageuse 
pour les nouveau-n6s. Une fois envoy6s en nourrice, ces enfants 
sont presque tonjours places dans des families peu aisles; ils 
n'y sont pas toujnurs bien Sf)ign6s, et souvent on les nourrit par 
<]es proc^des artiflciels. Ces deux conditions augmentenl consi- 
<i<3rab1ement la mortalit6 des enfants trouves. Voici ce que dil 
M. Valdruchc d ans un rapport au Conscil gf^n^ral des hOpitaux : 
<( iyapr(>s les 6tats annexes (i. ce rapport, 112,6*25 enfants ont 6t6 
apport6s d 1' hospice depuis 18IH jusqu'en i8:i7, c'esl-A-dire pen- 
dant 1'2 ans. Sur ce nombre, :iO,055 sont mort dans Thospice, 
or>,o3l sont morts i\ la campagne; la conservation n'a done ^t^ 
que de 26,939, et la mort a frapp^ plus des 3/4 des enfants (76 
p. iOo). Les tables de mortality en France font connattre que sur 
too enfants, 46 succombent avant I'dge de 12 ans. I.a mortality 
de nos enfants trouv6s est done plus forte de 30 p. 1^0 que celle 
des onfants dc toutc la France. » 



CHAP. II. — DBS AGES 25 

M. de Watteville, dans no rapport adress6 au ininistre de 
rrat^rieur (I J*49), signaleles causes suivantes decette raortalil6 : 
«Les administrations d'hospices, d^positaires d'enfanis, ex^cutent 
fort mal le d^cret de 181 1 rclatif a la fourniture des v^tcments 
et Uyetles. FHus de la moiti^ de ces administrafions ne donnent 
aucoD T^tement k leurs malhcurcux pupilles, et il n'y a gu^re 
qD'an seizi^me de ladtuxirme moiti^ qui pourvoie un pcu con- 
venablement aux besoins des enfants coufi^s k leurs soins. La 
tntelle des enfanls trouv^s, confine auv commissaires adminls- 
trateurs des hospices d^positaires, est g(^n^ralement trds-n6gli- 
g^. Elle est bien exerc6e dans 20 deparlemenls, h mollis cxcr-. 
c^ dans 3, et comply temen I abandonn^c dans 6f . 

11 r^sulte de cette discussion que, bien que resprit public 
tende en France 4 la suppression des tours, ce n'est pas unc 
que!j4ion tout d fait Jug^e, attendu que les arguments pour et 
coDlre se balanccnt. 

Reproduisons toutefois, pour terminer, les conclusions de 
X. Victor Lefranc, president de la Commission institute par 
X. Dufaure, pour donner son avis sur la suppression des lours. 
■ Le seal motif, la seule excuse des tours, c'est la conservation de 
U \ie de Tenfant, mais le tour est loin d'assurer son existence. 
Le tour, en effet, fait esp6rer un secret complet, d6finilif ; k ce 
litre, il inspire le besoin du secret dans la naissance, dans la 
gestation, et jusque dans le choix des confidents, choix qui va 
dr^it aux plus mauvais el aux plus dangercux. Or, dans I'accou- 
chement, toutes ces precautions sont mortelles; le tour m^ne k 
Hiospice ceux qui ont surv^cu k ces precautions, Thospiceest une 
^tape meurtriere. La nourrice se fait atlendre, I'enfant n'attend 
pastoujours; puis vient un voyage, I'enfant n'arrive pas tou- 
joursla. « 

[En 1856 la question n'^tait gu^re plus avanc6e; k cette ^po- 
que, MM. Troplong et Portalis present(*rent au S6nat une pro- 
position ayant pour but de continuer Tassistance au delk de la 
doufieme ann^e. M. le comle Sim4on, rapporteur, etudia d'une 
nunidre complete la question des enfants trouv^s, mais il se 
borna A constater les avantages et les inconv^nients de I'exis- 
leoce des tours sans se prononcer. Cependanl MM. Troplong et 
Portalis r6clamaicnt la presence d'unibur au moins par d6par- 
lement.] 



^w»w» ,,-«5. — L'abW ToALDO, Tavolfi divitalita. Pado^a, 1787, in-4». -- 

htTMASi, SuOe cmgnmi delta mortalitd dei bambini, ia Ann, umo. dt tnfid., 
«.IXW, p. 3M et mrr., i«»5. - Vill««k et Milw Edwamb, De Vinflwucf de W 
ifm ^ ryi i uft s» Ic mortalii^ det en/iuiis mmtveau-n^f, in Ann, d'hyg,^ \' %fct^^ 



dJai^M^K^iM^B^^M. 



«6 PREMIERE PABTIE. — SUJET OE L'HTGIENE. 

t. II, p. S93, 1829. — CAFTomT, Lcttre sur I'infiuenee de la temperature gur la mo/** 
talitedes nouoeav-nes a Xarbonne, ia Ann. dhyg,, ir* terie, t. Ill, p. 229, 1830. — 
Loir, !• Du service de* actrx de nnwxance en France et d V stranger ; n^essit^^ 
etc., in Comptes rend, de I' Acad, des sc. mor. etpoUtUf., 1845 ; — i9 De I'exAnUion 
de I'article 55 du Code cicit, rvlatif n la cunntatation de* naissanees, in Jtemie dtr 
droH franc, et etrang,, 1 846 ; — 3" I)e la statiatique appligut^ d la mortality dant 
le premier mois de la vit; in Comptes rend, de I' Acad, des sc. mor, et politiq., 
1848 ; — 4<* Des conditions physiologiques et pathologiques des noureau-nfy, in 
Union med., 1848 ; — S^ Du bapiime considere dans ses rapports avec I'etat dffil ei 
I'hygiine pubUque, Paris, 1 849. — G" De I'^tat civil des noMoeau-n^s au point de vue de 
I'histoire, de VhygHne et de la hi. Paris, 1865. ~ Aluurb, Etudes statitttques 
sur les morts-nSs en France, in Decueil de m^. de mA/. milit., elc. 3* s^ric, 
t. VIII, p. 257, tabl. ; 1862. — GivT fpere), et SLairdrault, £tudes mSdico-U- 
gales, statistiques et administratives sur les foetus marts et les en fonts nouteau-n^s 
\VL€m. communiq. a I'Acad. dc inL^.)i rapport par M. Danyau et discussion, in 
liullet. de I'Acad. de mM., t. \XX, p. 1109 (1864-1865). — Gut (pert). De la 
rnnstatation des naissances a domicile, in Union med» 2* s^r., t. IV, 1865. 

Rnfants trouT^s : Ahrege hist, df I'^tahlissement de VHdpitaldes en fonts tnmo^s* 
Paris, 1753, in-4o. — M&ssio, Obs, concerning the Foundling Hospital. Lond., 1759, 
iu-4". — HAUWI50, Tendi'nt'ics nffhe Foundling Httspital. A Candid Account, Lond., 
1 760. — ConsuUtition de la Foculfo de med. de Paris en faveur des en fonts troMv4s 
de I'hdpitnl d'Aix en Provence. Paris, 1775, in-4». ^ De la mortality des en fonts 
de I'&tat dans ses rapports avec la morale unicerselle et la sant^ pubUque. Paris, 
1 778. — Mato, The Information and CompUiint made to the Court of the Hospital 
for the Maintenance and Education of exposed and ileserted Children. Load., 1790, 
in-8*. — La RocHRFOucACLT-LiAxcouaT, Rapport a I'Ass. nat. sur les http. eivils, let 
en fonts trouv^s, etc. Paris, 1791. — Schlpgbl, Tableau historique des etablissememta 
r^pandus dans V Europe, consacr^s a assurer des secours aux en fonts abandomniSm 
Strasbourg, 1801. — Marc, art. Enfants trouves, in Diet, des sc. med., t. XII, 1815. 
— RBffoiSTOTf DR CiiATRArxKL'P, Considerations sur les enfants trouv^s dans les prin- 
cipaux ^tats de I'Europr, tabl. Paris, 1824, in-S**. — Du sAvr, Sur les enfants 
trouves, ia Ann. d'hyg., if* s<ir., t. XX, p. 88, 1839. — Govroff (Dugour dit), Etsai 
snr I'histoirc des enfants trouves depuis les temps les plus anciens jusqu'd nos 
jours, servant d'intntduction, etc. Paris, 18i9, in-8«. — Du mA«b, Recherches sur 
Ifs enfants trounes rt h'S enfants iHegitimes, en Russie, et dans l«* reste de VEurope, 
etc. Paris, 1839, t. 1, in-S" (S4'ul paru). — Ds Gbrattdo, Rnpp. sur les enfants trouves, 
Paris, 1833. — Bo?idy, Mem. sur la necessile de reviser la legislation actuclle coneer- 
nant les enfants trouves. Auxfrre, 183H, in-S". — Carrom du Villards, Recherches hit' 
toriques, politiques et administrntires sur Irs enfants trouvds. Paris, 1836. — L'abbe 
Gaillard, Recherches administr,, statist, et morales sur les enfants trouves, cic. 
Paris, 1837, in-8". — Dc aAvR, Resultats du defaut d'allaitement des nouoeau-n^s 
et de la suppression des tours sur la mortality des enfants trauves, in Ann, d'hyg,, 
\^ 8<Jr., I. XIX, p. 30, 183R. — Viller^b, Dp la mortality des enfants trouvet eon- 
sid^rir dans ses rapports nvec le mode d'allaitement, in Ann. d'hyg. j 1** s<r., t. XIX, 
p. 47, 1H38. — Valdruchb, Rapp. relatif aux enfants trouves dans le d^partement 
df la Seine. Paris, 18o8. — Tervr el Momtfalcox, Xouvelles Considerationt sur 
les rnfants trouvns, etc. Lyon, 1838, iu-^". — Uesaclr, Des hospices d'en fonts trou- 
ves, cic. Paris, 1838, iu-8", et Atl. in-4» (tabl. statist.). — Pikfer, Uelter die Schid- 
liehkcitder Findelhduser, cle.^m Preuss Vereinseit., 1843. — Travaux rff la com- 
mission des enfants trouves. Paris, 1850, iu-4^. 2 vol. Wollhsiii, Uebcr Findelhduser 
und die Unterbringuug dcr unrhelichen Kinder in einselnen Familien in Casper's 
Virrteljahrschr., t. I, p. 20*, 185i. — Lbomasio (Anp,), Rendiconto delta benefieenza 
drlla pia casa drgli esposti e delle partorivnti, etc. Milano, 1855, iu-4". — Rovtb, fh» 
thr Mortality of Infants in Foundlings Instit., etc., in British. Med, J., febr. 1858. 
— //i Kant. ■ Fr. S.J, Die Findelhduser und das Findelwesen Europas, ihreGetvhicht". 



t8 PREMIERE PARTIE. — SViET DE l'UYG1£NE. 

Uuelqucs d^veloppcmeiils sont n^cessaircs pour bien saisir 
importance de ces trois lois. 

i° Ily a predommanre du mouvement de composition sur celui de 
decompositioti des iissus. — Pour accomplir ce travail, il e«l n6- 
cessaire que les diff^rcnts organcs de la vie de nutrition aient 
d6j& une grande activity ct concourcnt ^ncrgiquement h ce but, 
et cependant, ils sont encore Taibles et d^licats. La reunion et^ 
pour ainsi dire, I'opposition de ces deux circonstancos devien- 
nent souvent la cause d^tcrminante de maladies spdciales et d'ac^ 
cidents particuliers. 

Consid6r6 sous ce rapport, Yappareil digestif se pr^sente en 
premiere ligne, car c'est lui qui fouimit les ^16ments de Tac- 
croissement et du d^veloppemcnt des tissus. 11 faut done qu*il 
travaille ^nergiquemcnt , ct cependant il est encore d^blle; 
c'est pour cette raison que la nature a pr^par6 a I'enfant uq 
aliment facile k digdrer, esscntiellcment r^parateur, dont la 
composition se rapproche de celle des 616mcnts organiquea 
eux-mdmes, et qui n'exige qu*une Elaboration peu Energique 
de la part de I'appai'eil digestif. 

Le lait resume toutes los qualit^s dun aliment complet et 
pr4par6 k Tavance. Sa composition le prouve : il contlent de 
I'eau, une mati^'re animale ricbe en azote, soluble et facilement 
assimilable, la casEine, qui est une des parties essentiellement 
nutritives et r6paratrices des aliments. De plus, le lait contient 
deux matiercs : le sucre dc lait et le beurre, qui sont des 616- 
ments rcspiratoires, c'est-h-dirc destines k (^tre br(!il6s dans les 
poumons. Malgr6 son heurcuse compoistion et ses excellentes 
propri6t6s, le lait pent devenir une source d'accidents pour le 
tube digestif, soit par la quantity qui en est introduite, soit par 
les modifications qui peuvent survenir dans sa composition ou 
sa constitution. Ces altdrations diverses sont fr6quemment, chei 
les enfants, la cause d6terminante de vomissemcnts ou de diar- 
rli6es rebelles, qui ne constituent souvent que des accidents pas- 
sagers ; mais parfois aussi le tube digestif, fatigud pendant ua 
certain temps par le luit qui lui est donn6 en quantity trop con- 
siderable, ou qui est modifi6 duns sa composition trop richc ou 
trop pauvre, s'altt^re d'une maniiire plus fi^cheuse. Un tel r6sul' 
tat n'est pas rare ; telle est loriginc de beaucoup de gastrites et 
d*ent6ro-cdlites qui se rencontreiit fr6quemment cbez les en- 
fants. On observe plus souvent penl-Ctre encore, h la suite de la 
mt^me cause, le ramollissement do la muqueuse de Testomac 
et des intestins, affection qui fait p6nr un si grand nombrc de 
Jeunea sujets. 



CU AP. 11. — D£S AGES. 29 

lies simples (roubles fonctionaelsy ou ces alterations plus graves 
de U muqueuse gastra-inteslinale chez las enfanls, se develop- 
pentbien plus souveal chezceux qui sout nourris exclusivemeni 
au tMberon cl avec du lait dc vache, que cliez ceux qui prennent 
le sein d'une boone nourrice. II est certain, en effet, que,dans le 
pre.uier cas, le lait de la vaclie n'est ni dig^r^ ni assimiM aussi 
tacHement que le lait de la femme,dout la composition est mani- 
ialemeat mieux appropri^e au\ organes du jeunc individu. 

L'opparet/ respimioirt jouit d'une grande activity chez Ten- 
faut, et la respiration se fail avec dncrgie. Le lait a introduit 
daos le saug des priucipes hydro-carbon^s, qui sont des aliments 
diti respiratoires destines a Otre brQl^s par I'oxyg^ne dans les 
poumoQs, et a entreteiiir ainsi la chaleur animale. Cette action 
erKTgique des poumons, dont la structure est encore delicate, 
i-ontribue a les rcndre Facilement impressionnables au froid; 
c'estce qui explique la frequence des maladies de cet appareil 
daos le jeuue dge. La lai-yngite, lecroup, la coqueluche, la bron- 
cfaite aigui?, la pneumonic sont des maladies communes a cette 
^poque de la vie, et qui font p6rir uu tr^s-grand nombre de 
jeunes sujets. 

(Jiez Teafant, Vabiiorptian ^tant tr^s-^ctive explique sufQsam- 
meot la facilit^ avec laquelle il contracte les (ievrcs ^ruptives. 

La renovation des elements organiquesou nutiition, I'accrois- 
fement et le d^veloppemcnt rapide des tissus et des organes 
iUnl des ph^nomcnes n^cessaires chez I'enfant, il s ensuit que, 
toutes les fois que ce grand acte est entrav^ par une cause 
qoelconquCy il en r^sulte une Emaciation promptc, un afTaiblis- 
Kmeot rapide, une renovation des tissus incomplete ou de 
mauvaise quaUte. On voitalors se developper des modifications 
plusoumoinsiutenscs, qui, si ellcs ne font perir I'cnfantdans 
BO 4ge plus ou moins avance, impriment presque toujours u 
tua oi^nisatioQ des modiGcations de nature k exerccr une 
grande iuQuence sur sa vie entiere. 

Farmi les circonslances qui entravent ainsi la renovation com- 
plete et convenable des tissus, on peul citer : une alimentation 
iosuffisante et due a un lait Irop pcu abondant ou trop pen riche 
en principes nutritifs ; la repetition frequente des vomissements 
et de la diarrhec, quelle qu'en soil, du reste, la cause ; la respi- 
nlioa d'un air vicie par I'accumulation d'un nombre Irop consir 
derable d'etres vivants dans un espace circonscrit, el dans lequel 
Tair n'esl pas suffisammenl renouveie ; les bronchiles frequcm- 
ment repetees ; enfin, loute maladie longuc, et qui est une 
cause de debilite ou d'epuisemeiit pour les jeunes cnfants. 

i. 



80 PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'HYGIENR. 

Les affections g6n6rales que ces causes di verses peuvent d6- 
terminer cons^cutivemcnt, et qui son! aloi*s le r^sultat du d^ve- 
loppement d'une diath6se, c*est-fl-dire d'une disposition g^n^rale 
de Torganisme, sont, en particulier, le rachitisoie, les scroftiles 
et les lubercules. 

[M. le docteur Bouchaud a Fait connattre, dans son excellente 
dissertation inaugurale, les r^sullats importants qu'il a obtenus 
du pesage des enTants dans les premiers temps de leur existence. 
11 y a ordinairement diminution de poids pendant les 7 premiers 
joura ; la diminution normale est de 65 grammes le premier jour 
et de 75 le second. On doit consid^rer comme anormale uneperte 
de 1 1 2 grammes le premier jour et de 59 le second. Dans les 
conditions favorables, Tcnrant doit avoir repris son poids initial 
le 5* jour et continuer d prosp6rer suivant une progression de 
moins en moins rapide, qui porte le poids du nouveau-n6 ^ 
9 kilog. environ au bout de la premiere ann6e. Si le poids dimi- 
nue, I'enfant d6p4rit, est pris de diarrh^e et ne tarde pas d. suo- 
comber. Les causes qui cntrainenlce d6p6rissement proviennent 
soit de la mere (indispositions diverses, kit mauvais, d^faut de 
soins, negligence, etc.)) soit du cdt^ de I'enfant (naissance avant 
terme, constitution cb^tive, maladies). L'auteur a constats Tin- 
flu ence deplorable du biberon qu'il regarde comme une v^iitable 
cause de mort par inanition. Cc proc^de du pesage devrait 6tre 
plus utilise qu'il ne Test, afin de constater I'etat d'accroissement 
ou de d6perissemcnt dans lequel se trouve I'enfant pendant les 
premiers mois de sa naissance; c'est \h un point sur lequel ont 
judicieusement insists MM. Odicr et IHache, Siredey, etc.] 

2* D^veloppement ou production (Voi'ganes qui n*exutaient aupa- 
ravant qu'en germey ou a Vetat rudimmtaire. — Depuis Tantiquit^, 
la dentition a ete consider6e comme jouant chcz les enfants un 
r6le tr^s-important ; mais les anciens ont beaucoup exag^re cette 
influence. Apr^s avoir fait connailre le ph6nomene en lui-mdme, 
il sera utile de chercher h degager la v^rite des erreurs nom- 
breuses qui rentouronl. 

Les dents qui sortent les premieres chez I'enfant sont dites 
dents de lait. Elles tombent vei*s sept ans environ, pour dire 
remplac6es pur les dents permanentcs. La dentition commence 
vers le sixi^me ou scpti^me mois de la naissance, et elle se ler- 
miue, en g^ndral, du vingt qiialri'^nie au trenli(^me. Le nombre 
de ces dents est de vingt. Voici leur ordre de sortie : les pre- 
mieres sont les deux incisives de la mdchoire inferieure ; puis, 

quinze jours apr^s, sortent les deux corrcspondantcs de la md- 
rliojie superieurc. 



CHAP. II. — DES AGES. 



SI 



Apr^ Tienaent les deux incisiTes lat^rales de la mAchoire in- 
ftrieure, puis les deux de la sup^rieure ; ensuite paraissent les 
dea\ dents canines infi^ieurcs, bientdt suivies des deux sup^- 
rieures. Quelque temps aprte, les deux premieres molaires d'en 
bis commencent k parattre, une de chaque c6(6 ; elles sont 
lRent6t suivies par les deux premieres molaires de la mflchoire 
supMeure. Enfin r^niplion se termine par les deux derni^res 
moltires d'en bas, puis par celles d'eu haut; ce qui ach^ve la 
sortie des vingt dents, dites dents de lait. 

Quatre autres molaires arrivent vers VAge de quatre, cinq ou 
ni ans, mais elles sont permanentes. 

L'^mption des dents qui constitue la premiere dentition se 
hit souvent sans aucun trouble de la sanK^, sans m^me que les 
enfontss'en aperQoivent. Mais 11 n'en est pas toujours ainsi, et Ton 
obienre des accidents de diverses espdces qui consistent en de- 
rangements l^ers de la sant^, ou bien en phdnomt^nes d'une 
certaine grants : les uns et les autres sc d^veloppent aussi bien 
cbei des enfants d'une bonne et forte constitution que chez des 
fujets fr^les et d^biles. — Cliez ces derniers, toutefols, les 
troubles qui accompagnent la dentition onf dc plus Taciles re- 
tentisacments. II semble, du restc, chez les uns et chez les autres, 
qu'il y ait une disposition particuUdre, ind^pendante de la cons- 
titution, et qui fait que tel enfant ressent plus que tel autre 
les troubles qui accompagnent la dentition. 

Les troubles lagers de la sant6 qui se produisent souvent 
pendant la premiere dentition sont les suivants : il y a un pen 
de salivation ; les enfants introduisent dans la bouche les objets 
qo'ils peuvent saisir, et les mAchonnent avcc une certaine 6ner- 
gie. lU sont maussades, crient pour la moindre cause, et ont 
mains d'app^tit. Presque toujours leur sommeil est plus agit^, 
et ils toussent un pen sans qu'il existe de bronchile. Enfin, il y 
inavent de la fi^vre. 

Des accidents plus graves peuvent se d^velopper; ce sont 
d'tbord les vomissements, ou bien la diarrh^e. 11 sc d^veloppe 
uari des convulsions, dont I'existcncc, en pareil cas, paratt 
Uty soit k la congestion sanguine g^n^rale qui se fait vers la 
ttte chex les enfants en travail de dentition, soit h rirritabilit6 
Der^euse exag^r^e qui est mise en Jeu a celle 6poque. En dehors 
de ces accidents, on pent 6Ublir quel'etat g6n6ral qui existe chez 
un enfant dont la dentition s^elTeclue Ic rend plus impression- 
nible aux causes morbifiques de touie esp^ce, et plus aplc a con- 
tracter toute sorte de maladies. 
3* Les enfaniSy defmis leur naissance jusqu'd devx ans^ sont en 



PUEMIEIU: FAUTI .. — >V.\\:V DK L II V«iIb;.Ni:. 

neral plus fadhment imprc^sion'fes par les (iij-ii(> >..it' n- n-.s. 

raison de Imr resistance moiiis enerfjuju^, — Colte loi ii'a pres- 

ae pasbcsoindc d^veloppcMTiont, die cxpliquo pourquoi los cn- 

in(s sont plus fr^quomintMit inalndos que les adulles, o( pour- 

juoi un grand noinbre dn leurs nfl'iTtious sc (ermiiiciil par la 

OQorl. l)6velopper ccs deux consequences, ce serait s'evposcr k 

parcourir lecadrc prosque entierde la pathologic de I'enraace. 

Rfc<;LEs HY(iiKMyi'Es. — La premiere regie a suivre est de sous- 
traire Tenfanl a tuules les causes perturbatrices qui out 6t^ pas- 
s6os en revue. 11 est cependant plusieurs circonstances <i I'dgard 
desquclles il est utile d'entrer dans quelques details. 

i^ AUaitcment, — L'allaitement natural, c'cst Di-dirc celui daoft 
lequcl I'enfant pui^e sa nourriturc au sein dune femmey cst-il 
preferable a rallaitement arlificiei, qui consistc k nourrir le 
jeune iHrc avec du kit de \achc on de cli^vre? La r^ponse k 
ectte question ne saurailOtre douteuse. L'allaitement iiaturel 
est intinimenl preferable, altendu qu'il donnc u I'enfant un ali- 
ment cre6 en quelque sorte pour lui, ct dont la composition 
doit s'adapter i\ ses organes digestifs beaucoup mieux que celle 
du lait provenant d'une espi>ce animale differente, comme celui 
de la vache. Sans aucun doute, cette derni^rc nourriture a soa- 
Ycnt r^ussi, et beaucoup d'enfants d'une belle constitution onl 
6t6 elev6s de cette manicure. Mais, a cOl6 de ces fails, il en est 
d'autres, en beaucoup plus grand nombre, qui rdvi^lenl d'une 
manii'^re certaine que ce genre de nourriture n'est pas conve- 
nable, et a determine, ohez les sujets qui y 6taient soumis, des 
diarrli^es, des entero-cOiites rebelles, et quelquefois, sans que 
ces deux maladies existent, un dep6rissenient progrcssif, dont 
r^tat organique des divei*s appareils ne pent rendre compte (I). 

(1/ (jhargi5, cominf* srcrr*t:iiru tli* In coinmissiuu irhygieno du 10' arruiidisdemi'iit 
di* Pari>, du funiiiT h>s UbitMUV iui>n!tui>ls di: la inortalit<i a domicile dau« ccUe eir- 
eouiicriptiuu, nuus a^uiis ubtouu do iius coufiTres, \(^riUcati>un des di^cirs, qu'ils to«* 
luMont bieu cunstator le mode d'allaitrniciit ch<>i les enfants ij/^dt di> at an qui 
Buccumbcnt a ri'uliTlti' si cumiimiic a cct agr. ("est Ic rOsultat de cette rni|Ui^te, 
coutiiiiiee (leudaut sopt auiK^i^-i J*(iO-i'(i}6; (|uo nous alluns eiposcr ici. Sur IHO en- 
fanis dt' I'ago pr^cilt^, si^iiile.t coiniii r ayaiil succoiuIm^ a I'eutdrito, le luodc d'allai- 
tonieut est not^ pour \i1*J cas, ainsi rupartis : 

Kli'V(3s au Sfiu 41*?^ 

— au biberuu • 586 i 

— au sciu, puis au biboiun iOi | Tsl 

SovrOs pri^niatui Anient H7 I 

li7» 

On Toit d<^jii la sup<$rioritt^ di> ralluitemeiit naturel, suriuut dans une lucalile ou 
iehibervu a'atpaa trcs-rfpaudu, Mais, si uvus subdivisuus ces liTtf cas par pi^riodcs 



84 PBEMliRE PARTIE, — SUJET DE L^HTGliNE. 

doivent dtre suffisamment d6velopp6e8, les mamelons saillanls 
et fermcs. 

Le lait doit presenter les conditions suivantcs : Ctre sansodeur, 
d'une saveur douce et l^g^rcment sucr^c, assez consistant pour 
se maintenir en goutlelettes sur unc surface unie inclin§e« Le 
microscope a 6t6 conseill^ et employ^ pour donner des notions 
sur les qualit^s du lait d'une nourrice. La \aleur des renseigne- 
ments qu'il fournit a 616 trds-exag6r6c, ^t il n'y a peut-dtre 
qu'une sculc circonstance ou il puisse iHre de quelque utility, 
c'est lorsque le lait contient un peu de pus. Cc cas est r6ellement 
assez rare. 11 existe alors d'autres alterations palpables dans le 
tissu glandulaire des mamelles, qui annoncent tout aussi bienla 
presence du pus, et font pr^voir qu'il en est pass6 une cerlaine 
quantity dans le lait. Quant aux autres conditions de ce liquide, 
aux modifications que peuvent subir dans leur quantity et leur 
quality le cas6um et le sucre, le microscope ne donne que des 
notions tr^s-incompl^tes : bien plus, du lait 6videmment mau- 
vais pour un enfant pr6sente au champ de cet instrument uq 
aspect absolument identique & du lait de bonne quality. 

La connaissance de la composition chimique pent seule foumir 
des renseignements utiles k ce sujet. 

Nous renvoyons le lecteur curieux de connaltre les r^suUats 
que Tanalyse chimique a fouinis relalivement d la composition 
du lait, et au choix d'une nourrice qui peut en 6tre la conse- 
quence, au m^moire que nous avons public avec M. le docteur 
Vernois, dans les Aimales'd'hygiMe (Juillet t853). 

11 est encore d'autres conditions k exigcr d'une nourrice : 
c'est ainsi qu'il faut qu'elle soit exempte de tout mal transmis- 
sible, syphilis, scrofules, etc. ; qu'elle soit bien constitute, d'une 
sant6 parfaite; qu'elle soit iutelligente, d'une humeur douce et 
6gale ; enfin, qu'elle ait de bonnes dents, la pcau brune, les 
yeux noil's ou de couleur fonc^e, les cheveux noirs ou bnins, 
conditions pr6f6rables k la peau blanche, aux yeux de couleur 
claire et aux cheveux blonds ou roux. 

Dans le cas ou un enfant est plac6 chez une nourrice, il est 
encore d'autres conditions & exiger. Ce sont ioutcs celles qui 
concernent I'hygi^ne des habitations, I'exposition des lieux, la 
nature du pays (qui ne doit pas ^tre mar^cageux, par exemple); 
c'est encore la morality et mOme I'aisance de la famille, condi- 
tions du reste bien difficiles k remplir, et qui sont ccpendant n6- 
cessaires pour inspirer aux parents une s6ci^t6 parfaite. 

11 est rare de trouver toules ces conditions r^unies, car les 
remmes qui consenicnt k prendre des enfants en nourrice le font 



86 PREMI&HB PART1E. — SliET DB L'UYGIENE. 

a conduit radministration ou des sp^culateurs h cr6er des bu- 
reaux sp^claux, dils bureaux de JiourriceSj destines a meltre en 
rapport les particuliers qui clierchent des nourrices, el les nour- 
rices qui clierchent des en Pants. Voici en peu de mots leur orga- 
nisation. 11 y a ^ Paris un bureau dependant de radministration 
de I'assistance publique, et neuf bureaux appartenant a des cu- 
trepreneui*s. L'administration de chaque bureau fait venir k 
Paris un certain nombre de nourrices, se charge de les garder, 
de les nourrir, de les loger et de leur procurer un nourrisson a 
Taide d'une retribution d6termin6e, ou, ce qui est est le plus 
commun, moyennant I'abandon du prix du premier mois, une 
fois qu*elles sont plac^es. De plus, le m^me bureau se charge, 
moyennant une faible retribution mensuelle, de recevoir et de 
leur faire passer le salaire convenu par les parents de Tenfant 
avec la nourrice A qui il est confi6. Quant aux parents, ils n'ont 
absolument alTairc qu'au bureau, qui est Tinterm^diaire oblige 
et enquelque sorle responsable. 

C*cs bureaux favorisent certainement le placement des nour- 
rices el le choix des particuliers, mais ils ont de graves inconv^ 
nienls. D'ubord tons n'offrent pas une garantie suffisante aux 
parents et aux nourrices ; ensuite ils d6lruisent les liens 6troits 
qui devraient exister entre la famille et la femme k laquelle elle 
a confix son enfant ; enfln, et c'est surtout de ce cOt6 qu'ils p^- 
chent, le temps que passent quelqucfois les nourrices ^ Paris 
avant d'fitre plac^^es, et qui peut se prolonger souvenl jusqu'A ud 
mois, est pour elles une 6poque de privations, de mauvaise nour- 
riture, de d6faut desoins; pendant ce temps, elles sont genera- 
lement entass^es dans des locaux ^troits, malsains el peu a^r^s. 
Les bureaux de nourrices existanl k Paris auraient besoin d'etre 
reorganises d'une mani^re complete et uniforme, et d'c^tre sou- 
mis h une surveillance plus active et plus pers6verante de Tad- 
ministration. 

Nous devons, toutefois, exempter de ce bltime le bureau de 
rAdministration des h6pitaux, qui, n'ayant pas h chercher des 
benefices, ne marchande, par consequent, aux nourrices, ni I'es- 
pace ni la nourriture, ce qui fait que celles-ci se trou\ent ge- 
neralemont dans des conditions hygieniques plus satisfaisantes. 

Le bureau municipal doit done etre encourage; il est pour 
radministration une source de depenses, mais de depenses uti- 
les. L'administration, en efTet, n'exige pas, comme les bureaux 
particuliers, de retenuos sur les premiers mois de salaire de la 
nourrice, ni sur les vivants. De plus, les nourrices qui ne se 
placeut pas aupr^s des families retournent chcz elles avec Pen- 



I 



CUAP. II. — DBS AGES. 37 

fanl qu'elles 8ont venues chercher. Elles sonl soumises k la sur- 
veillance des d^l^gues de radministration. Le service medical 
est confix k des ai6decins qui visitent fr^quemment les cnfants 
et leur donnent, ainai qu'aux nourrices, Ics soins que leur sant6 
r^lame, sans aucune d^pense pour les families. Les ordonnances 
qoi i^gissent les bureaux particuliers des nourrices sonl celle 
du9 aoai 1828, de M. de Belleyme, et celle du 26 juin 1842, de 
M.C. Dele?serl. {Diet. (Thygiene publique de M. Tardieu, 2« 6dit., 
L III, p. 1 54.) 

[En 18^7,landis que s'imprimait la derni^re Edition du present 
livre, une importante discussion, prolong^e jusqu'en 1870, avait 
lieu k VAcad^mie de m^decine sur la question de rallaitement 
etda placement des enfants en nourrice. Des fails v^rifablement 
d^streux sur la mortality des jeuncs sujcts ont 6t6 signalds, et, 
des etudes faites pendant ces m^morables dc^bats, il est r6sult6 
an ensemble de documents dont nous devons donncr une ra- 
pide analyse. 

Une circonstance qui avait d^jk ^i6 vaguemcnt signal^e, mais 
que 11. le docteur Monot (de Montsauche) a mise dans tout son 
joar, c'est la mortality qui pcse sur les enfants dont les m<>rcs 
vont se placer comme nourrices sur lieu. Dans le Morvan on ob* 
serve, dit M. Monot, que pri^s des deux tiers des femmcs accou^ 
chto abandonncnt leur enfant vers la sixi^me semaine et vont 
offrir leur lait dans les grandes villes et surtout a Paris. Ainsi 
pm^ des soins maternel8,la plupart de ces petils d^laissds sue* 
combenl dans le cours de la premiere ann6e; il en est result^ 
Qoe veritable depopulation pour la circonscription sus-dite, et 
de 13,188 habitants que donnait le recenscment de 1851, le 
chiffre de la population esttomb^ h i2,G28 en 1861. Voila pour 
uo c6te de la question. Vient celui des enfants places en nour- 
rice, beaucoup plus grave parce qu'il est plus g^n^ral el porte 
sur un bien plus grand nombre de jeunes sujcts; c'est b. M. Bro- 
chard, de Nogent-le-Rolrou, qu'on doit de I'avoir soulev6, 

M. Husson a reconnu que, chez les cnfanls places par la direc* 
lioo municipale, la mortality est de 33,93 0/0 par an, dont la 
plus forte part est, comme toujours, fournie par les enfanis na- 
tarels, ;;5,88 0/0. Mais ces chin*res,d6j«\ si effrayants quand on 
la compare k la mortality g6n6rale des enfants pour toute la 
France pendant la premiere ann^e (47 k 18 0/0), nc sont ricn si 
Von examine k quel taux 8'6l6ve le chiffre des d^cds des enfanis 
places dansceftoins d6partemenls. C'esl ce que nousmontrcle 
tableau suivant, donn6 par M. Husson lui-mOrae et puis6, pat 
coat^quent, aux sources les plus mcontes tables : 

Becot'MMEL, S' edition. ' ^ 



u 



PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'hYGIENE. 



Loire-Iufi^rieurc 90,50 O/q 

Seiae-Inf^ricurc 87,36 

Eure 78,12 

Calvados 78,09 

Aube 70,28 



SeiDC-el-0:se 69,23 0/^ 

C6te-<l'0r 66,46 

lodre-et-Loire 62,16 

Maoche S8|66 



On s'cst demand6 si celte elTroyablc mortality, si g^n^rale 
dans les d6partemenls qui apparlienncnt h I'ancienne Norman- 
die, ne viendrait pis de la detestable habitude de I'allaitcment 
au petit-pot usite dans cette region? II faut observer d'aillcurs 
que, dans ces mdmes d6partemcnts, la depopulation est mani- 
feste (V. plus bas). 

En resume, 4 quoi faut-il altribuer des pertos aussi prodi- 
gieuses? Cette question a ete soigneusement examinee surtout 
par MM. Guerin et Fauvel, et Von a reconnu trois causes princi- 
pales : 1" une faiblesse native remarquable surtout chez les 
enfants ill6j;itimcs; 2* le d6faut do soins; 3o rinsuffisancc, la 
mauvaise quail te, ou le d^fuut d'appropriation de la nourrilure 
avec rage de I'cnfant (lait pauvre,en petite quantity, aliments 
fcculcnts donn6s dans les premiers temps, sovrage prema- 
ture, etc.). On pent encore y joindre le transport, par les mau- 
vais temps, dans des localites sou vent eloignees, et avec absence 
des precautions les plus indispensablos. 

Quel remede opposer a un ctat de choses aussi deplorable 7 La 
commission nommee par I'Academie a propose un r^glemcnt 
assez complique, dans lequel domine surtout la surveillance* 
Mais, comme I'a justement fait observer M. Fauvol, ce qu*il faut 
surtout accuser, c'est la situation des nourrices, qui,Yivant dans 
la pauvrcte et la malproprete, obligees, en outre, de travailler 
pour completer la maigre retribution qu'onleur donne, negligent 
et nourrissent mal les petits malbeureux qui leur sont conlies. 
Du reste, on paralt d'accord pour rcconnaitre que, dans le but de 
combattre cette depopulation, il fuut d'abord : une surveillance 
active, continue, exercee par des homnies competents qui adres- 
seront, le plus souvenl possible, des rnpporls siir les resultats 
de leurs inspections ; — encourager et favoriser Textension des 
Bocietes protoctriccs de renfauce, dont rintervcntion ol^icieuse 
viendra en aide 4 la surveillance orticielle ; — des primes, des 
encouragements divers accordes aux nourrices qui se distingue^ 
rout par les soins qu'elles donnent ii leui's nourrissons ; — des 
secours en nature et en argent d cellos qui sont dans une situa- 
tion necessiteuse ; — des secours aux filles-m6res et aux femmes 
mariees pauvres, qui nourrissent Icurs enfants; — eufin des 
avcrUssenienis repvodui[$ sous toutes les formes, qui fassent con- 



CHAP. II. — DES AGES. 3d 

Daltre au\ populations les dangers de rallailement arlificiel]. 

3« Creches. — Unc institution a pris naissance en France dans 

c« derni^res annees, c'est celle des creches. L'extrait suivant 

du r^glement de Tune d*elles en fera connaltre le mdcanisme : 

• Ucri^che revolt les enfants au dessous de deux ans, dont les 
I meres sont pauvres, se conduisent bien, et travaillent bors 
■ deleur domicile. La mereporle son enfant emmaillolf^, vient 

• Vallaiter au\ beures de repas et le reprcndre cbaque soir. 

• nie donne pour les berceuses 20 centimes par jour, et 30 

• centimes si ellc a deux enfants a lacrt^che. » 

Ajoutons 4 ces details que, quand Tenfant est sevr^, la m^re 
gimit un petit panier pour la journ^e; elle rcprend son enfant 
chaque soir, el le conserve prds d'elle toutes les nuits, tous les 
joors feri^s et loules les fois qu'clle s'en retourne au logis. 

Le local affects a Tusage d'une creche se compose, outre le 
logoment de la premiere berceuse charg^e de recevoir, chaque 
joor, les enfants a leur arriv^e, d'une cuisine, d*un vestiaire ou 
sont deposes les vOtements des enfants, d'un autre vestiaire qui 
lert detieu de d6p6t a ceux qu'ils quittent en entrant, d'un s^- 
choir, d'an cabinet, d'une salle de jeux, d'une salle de bcrceaux, 
inn balcon ou d'un jardin bien expos^. 

Chaque crt^clie se compose : 1^ d'un Conseil d'adminislration ; 
!*d'un Comity de dames nommant et surveillant les inspectri- 
ceset les berceuses ; 3<» dun Comity medical, qui r(*gle tout ce 
fui a rapport aux soins hygi^niques et m^dicaux des enfants. 

La cpfeche est ouverte les jours ouvrables de cinq heures el 
demie du matin k huit heures du soir. 

Cette institution semble, au premier coup d'oiil, admirable 
et dtgne en tout point d'etre encourag^e. Gependant, il n'en 
est point ainsi. Les cri^cbes sont resides le fait de la charity 
^1^, et Tadministration de la ville de Paris, entre autres, n'a 
pas encore consentid rcconnaltre aux creches le caracltJre d'6- 
tiblissements d*utilit6 publique. 

On adressc, en elTet, k ces 6tablissements les reproches sui- 
Ttnts : les crfeches ne peuvent secourir qu'un tr6s-pclil nombre 
d>Q(ants ; I'entrctien de 5 5 fiOO enfants a coai6 plus de C0,000 
francs, el pour venir en aide, par des creches, aux enfants de 
>*,000 personnes indigentes ou malais6es de la capilale, on a 
eilcuU qu'il faodrait d^penser une quinzaine dc millions. 

Dans les creches, 6 k 8 enfants sont confi6s aux soins d'une 
leule femme, tandis qu'un seul enfant n'a pas trop de sa m6rc. 
— Les inconvdnients de I'encombreiDei]/ se font sentir au p\u% 
hatfl poiat daiv )e» creches. C'esi aio$i que plusieurs d'euli^' 



40 PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L^HTGIENE. 

dies, a Paris, ont d6jk 6prouv6 dcs 6pid6mie8 d'ophthalmie pu- 
rulente. — L'allaitement artificicl, enfin, 61ant employ6 dans 
les creches, on y trouve les inconv^nlcnls qui y sont attaches. 

Les renseignements suivants, que nous empruntons k un rap- 
port de M. S^galas, signalent les consequences bien graves de 
I'institution des creches. 

Sur les declarations m^mcs faites dans les creches, 222 d^- 
c6s ont et6 notes parmi les 512 enfants qui frequentent 14 cre- 
ches. C'est done une mortality de plus des 2/5, tandis que sur 
Tensemblc de la population, pour les enfants du m6me ftgc, elle 
aurait ete k peu pr^s du quart, c'cst-^-dire de 128 au lieu de 
222... i» 

En presence de ces resultals, on ne pent dire autre chose, si 
ce n'est que la question de Tulilite des creches n'est pas encore 
r^solue dans un sens ou dans Tautre (1). 

[Depuis repoque ou ces lignes ont ete ecritcs, Tautorite vive- 
ment pressde de prendre une determination, et d'apr^s le desir 
exprime par le Conseil d'Etat, pria M. le Prefet de police de dc- 
mander I'avis du Conseil de salubrite sur I'utilite des creches. 
Une Commission dc sopt membres, apres s*etre livr6e k une en- 

(1) Un arrdt^ du mois de Janvier 1863, ftmsini du Ministre de rinUrienr, rtgle. 
c«^ninie il suit, I'adniitsion des enfants dans les creches : 

Art. l***. — Les enfants rc<;oivent a la cr^cbc, jusqu'a ce qu'ils puifsent entrer 4 
la salle d'asilc ou qu'ils aicnt accompli leur troisieme ann6e, les soins hygidniqiiM 
ct moraux qu'cxigc le premier Age. 

lis nc peuveut y dtrv gard<^s pendant la nuit. 

Les enfants setri^ scront st^panis, autant que possible, de ccui qui ne le sont pas. 

Art. 2. — La salle ou les sallcs doivent contenir, au moms, 8 metres cabet 
d'air par chaque enfant. 

Elles doivent dtre ^clair^es par des fen^tres qui sc correspondent, a chAssis nio- 
bile en tout ou en partie, ou ofTrir dcs rcnouvcUements d'air artificicls. 

Toute creche doit ctrc pourvue d'un promeuoir a cicl d^couvert, ou, an moips 
d'une cour, d'uu balcon ou d'une terrasse. 

Art. 3. >- NuUe creche ne peut 6tre ouverte a>ant que le prefet du d^partenemt ail 
fait cunstater qu'cllc reunit les conditions dc salubrity ci-dessus prescrites. L'utM 
pr<!fi'ct<)ral qui en auturisera ^ou^e^ture fixcra le nombrc dVnfauts qui pourroBt | 
^tro r^unis. 

Art. 4. — Lirs creches sont exdusiTcment tenues par des femmcf. 

Nulle ne peut teuir une creche si elle n'a vingt et un ans accumplis, et st elle ae 
justifie d'un certiiicat d'aptitudo 6ign6 par deux dames notables dc la commuiiecl 
y'lii par Ic maire et par le cur^ ou le pasteur. Les lettres d'ob^icncc ddivrtfeft par 
les supt^ricures des commuuaut6s religieuses n^guliereraent rveonuucs tionnent lict 
dc certiiicat d'aptitude. 

NuUe ne peut dtre gardicnne des enfants si elle ne justifie d'un ocrlifleat dt 
moralit(i et d'aptitude dfilivr^ par le maire, sur I'attestation dc deux dames notables* 

Art. 5. — La creche doit dire \isit6e tous les juurs par un m^ccin. 

On ne doit y itdmettre que drs enfants en dtat de sant^ et qui ont <t^ vaciciritfi, o« 
dout les parents cofl«ciitcat a cc qu'iVt Vc toicnl dant \c ^\va VkM A<i\%\. 



CHAP. II. — DBS AGES. 41 

qMe rigoureuse, proclama par Torgane de M. Vernois, I'ira- 
porfance el Tutilit^ des cr^hes qui, suivant le rapport, comply- 
tent, pour les enfants de la classe pauvre, rceuvre philanthro- 
pique commenc^e par la creation des asiles et des ^colcs. En 
coDs^qaence, la Commission formula le vocu que la soci^td 
qui dirige les cr^hes, sans Olre reconnue dtablissement d'uti- 
Iit4 publique et mise comme telle a la charge de Tadministra- 
tion, fOt autoris^e k puiser au\ $ources les plus f6condes de la 
charite priv^e, et pQt obtenir une protection si honorablemcnt 
m^rit^e. 

En m£me temps une pol^mique tn^s-vive s'engageait dans les 
joumaux sp6ciaux sur cette int^ressante question. M. Siry a fait 
observer que la statistique de M. S^galas est de nuUe valeur, 
puisqu'elle suppose une population fixe de 512 enfants, tandis 
que ce chiffre ne repr6sente que le nombre des enfants presents 
dans un moment donn^ ; qu'il s'agit ici d'une population flot- 
tinte et que, chaque enfant ne s^journant gu^re que deux mois 
en moyenne k la creche, il faudrait multiplier par 6 le chiffre 
312 sur lequel on a obsenr^ la mortality de 222 sujets !... 

An milieu de la discussion acad^mique sur la mortality des 
enfants en nourrice, etait venu se placer un rapport de M. Delpech 
sur Tutilit^ des creches, dans lequel le rapporteur avail, comme 
M. Vernois, vant^ les bienfaits de cette institution. M. Husson 
a eombatlu ces tendances optimistes ; il a fait voir que ces 6ta- 
bljaementssontpeu fr^quenl6s; querinstallationd'un ti*^s-grand 
nombre d'entre eux laisse beaucoup k d^sirer sous le rapport de 
lliygi^ne ; que les inspections n*y sont pas faites avec la frequence 
et la r6gularit4 d^irables; que I'articlc du r^glement, d'apres 
lequel la m^re est tenue de venir deux fois par jour allaiter son 
enfant, n'esl pasex6cut6>etque,di>slors,la creche n'est pour ellc 
qu*an moyendese d^barrasser de son enfant pendant Ic jour. 

Tne institution v^ritablement excellente, c'est celle de la crft- 
cbe a domicile el qui consiste dans le pr6t d'un berceau, d'objets 
de literie, de linge, etc., avec un secours en argent, t la con- 
dition que la m^re allaitera et soignera ellc-mdme son enfant. 
Cest ce que font les soci^t^s de charity maternclle. II faut done 
soQtenir et encourager celles-ci par tons les moyens. 

A Mulhouse, Tassociation des fabricants a organist un syst^me 
d*aprte lequel les femmesdes manuractures;;qui accouchenl, re- 
^?ent pendant six semaines T^quivalent de leur salaire habi- 
lod, c'est-li-dire environ 1 fr. 50 par jour ; puis, reprenant leur 
travail, clles apportent leur enfant 31 la fabrique, oCi il est plac€ 
daw une sallc particuli<V^, de mani^re k ce qu'ellea puisset\\ 



44 PRE»i£R£ PARTfE. — SUJ£T DB L'UTGIENE. 

ies maluduts el la moi'taliti des enfants, Thdses dc Piris, 1856, n« 63. — flrw- 
Hinc vW. H.), On Xatural and Artificial Lactation, in the Amer, Journ. of the Med. 
Sc„ 2« 8^r., t. XXXVI, p. 25, 1858. — Sous (V.), De I'in/lueHce immediate des Amo- 
tions morales de la nowrice sur la santd des enfants a la mameUe. Theses dc Paris, 
1859, n« 9i, iii-4®. — ScHAiLir (W.), Ueber die Ernahruny dor Sauglinyr, in Med. 
centr, Ztg„ t. XXIX, n» 2i, I860.— Thoissbau (A.), De I'allaitnnnit, de la premiere 
dentition des enfants et du secrage, in Cliniq, med, de I'Hotel-DifU, t. 11, p. 453. 
Paris, 1862. — Pugliezb (P.), Dc I'nWiUfment par un lait vicieux considere comwe 
cause d'erythime chez les enfants, in (inz. drs hop., 18 iS, p. 417. — Bouchaud iF. B.), 
Dc la mort par inanition, et etudes experimentnles sur la nutrition ehcz le nouceaw' 
nff. Theses de Paris, 186*, n" 141. — Lomix, art. Allnitement, in Vict, de med, ei 
de chir, prat., t. 1. Paris, 1864, in-8<*. 

I^ducation des jcunes enfauts : Gaubx. De sanit. fuenda, lib. I. — DisxasAiTf, 
Traite de I'education corporelle des enfants en has age. Paris, 1760, in-8*». — La- 
▼EBT, Xouvelles Observ, sur I'allaitement des enfants et sur les soins qu'exigent les 
mmpeau-n^s, in Journ, de mt'd,. de chir., etc., 1772. — Liaov fAlph \ Medecine 
wwiemelle, ou ['Art d'eleoer et de conxerver les enfants. Paris, 1803, in-8«>.— Fraxe 
(J. P.), Abhandlung Aber eine gesunde Kindererziehung, nach medicinischen vnd 
physischen Grundsatzen, far, etc. Leipzig, 1794, in-8o ; trad. fr. par Mich. Bcrlnn. 
Paris, an VII, in-8«». — Bucha.i (W.), Advice to Sf others on the subject of their own 
Health, and on the Means of promoting the Health and Beauty of tht^ir Offspring* 
London, 1803, in-S^ ; trad. Ir par DuYcrne de Presle. Paris, 18Ui, in-H". — DcLKaa 
(J. P. A. L.)y De V inutility du maillot et des avantages de I'allaitement maierneL 
Th. de Montpellier, an XII, w* 18. — Ratibr, Essai sur I'education physique des en- 
fatits, Paris, 18il, in-8<*. — Lacovx 'A. de), Education sanitaire des enfants, Paris, 
1 827, in-8«. — T^uAiLLT-HoTioax, De I'education physique des enfants dermis la nais- 
sance jusquau sevrage, Paris, 1844, in-8«». — Do^ixb, Conseils aux m^res sur la 
mani^re d'eleoer les enfants nouve.au-n4s, nuut. 6dit. Paris, 1863, in-18. — Bbclard 
(J.\ Hygiene de la premidre enfancCa th^se dc concours. Paris, 1852, grand in-i8. 
— Baerb (G. C), Hygiene du prewdtr Age. Des soins que reclame V enfant depuis 
la naissance jusquau sevrage, Th. de Paris, 1861, n« 116. — Richard (do Nancy}, 
Traits de I'education physique des enfants, a l' usage des m^rvs de famille, etc, 
3« 6dit. Lyon, 1860, in-l8. — Covbb (A.\ The Management of D\ fancy, 9^»» edit, 
by J. Clark. Loud., 1860, in-8^. — Cuavassk (Pyett), Advice to a Mother on 
the Management of her Offspring, b'»> edit. London, 1860, in-12. — BotxHir, 
Hygiine de la premiire enfance. Paris, 1862, in-8«». — Lb Bariixibr, Entente des 
nouveau-nes, in Journ. de Bordeaux, i* s(Jr., t. V, 1860 et t. VI, 1861. — Brocharo, 
De la mortalite des noM^iissons en France^ speeialement dans I'nrrondissement de 
Nogent-le-Hotrou. Bordeaux, 1866, in-8'. — Dkapavx kD%n, Dr I'influence de Thygi^ne 
sur le deoeloppetiwnt de la premirre enfance. Paris, 1866, in-S". — Dc vivB, De 
I'allaitement maternel au point de vue de la mere et de I'enfant. Rapp. a la Soe, 
protectr, de I'enfance, Paris, 1868, in-8''. — Moxor, De I'industrie drs nourrires et 
de la mortality des petits enfants. Paris, 1867, in-8«. — Mt.fiBR, Quelquen mots sur 
la mortality des nouceau-nes au point dc vue de leur alimentation. Troves, <S67, 
in-8. — Odibr IL.) et Blachb iR.), Quel/jues considerations sur la mortalite des 
nouceau-n^s et sur les moyens d'y remedier. Paris, 1867, gr. in-8*. — Odirr, liecher- 
ches sur la loi d'accroissement des nouveau-nes constate par le systetne des pt-xefs 
regulidres, etc. Paris, 1868, in-8«, labl. — Cuoxmbavx-Dlbissox i.T.), Des affvctivns 
gastro-intestinales dans la premiere enfance (ouvr. cour. ). Amicus, 1868, in-S". — 
Drfis-DcvoxT, De I'allaitement tuiificiel. Influence du biberon sur la mortalite des 
enfants dans le d^partcment du Calvados. Caen, 1869, iu-8*. — Coaiakt {V.\ Des 
moyens pratiques d'obvier a la mortality des enfants, in Gaz. des hopit.^ 18o'J et 
1870. — 11 a €i€ ^rit sur cctte question, surtout dans ces demiers temps, une foulc 
de notes, de dissertations et do m^moires dont la liste, ni(^me incomplete, occu- 
perait plusieun patgei de cettc bibliographic. Nous avons indiqu^ seulement ici 



CUAP. II. — DES A6KS. 4S 

40elqM«-aa« de ces traTuiv ; bcaueoop ne renfermeiU d'aiUeurs que des repetitions 
rt dM redHes. 

(^wUfOM puticuUrite* relatives a Tenfance : Baihibs, Traits de la premiere den- 
tition. Lyon, 1S06, in-8*. — LAPoaoin (D.), Diuertntion tur la premiere dentitioH, 
fam, 18W, io-a*. — AAiaini^Ba. Or Dentition and some coincident Disorders. Lon- 
i<*a, 1834, in-!!*. — Rooaa (H.), De la temperature ehes les enfants en has dgCy in 
Xrtk. gem. d* Jf*^., t. V et VI, 1844. — Dcpail, De Vinfluence de la saign^e et du 
Ttftjme ddldUtant smr le develnppement de V en font pendant la vie intra-u ferine, hft, 
SftOei. de tkerap., t. XXXYII, p. 19, 109, 1849 — Mocaica (H. H.), Du phosphide 
nJe^m dam* set rapports avec la nutrition des aninumx, les maladies et la mor-^ 
Udite drt emfetmU dams In villes. Paris, 1853, in-4o.— Riaaaa (T. H.), Thf Injurious 
tffcts of XareoHcs upon Children, in Joum. of Puhl. Health, janv. 1857. — Boia- 
caaM (L. X.)t De rinfiuenee des maladies de la femme pendant la grossesse sur la 
tomsOftiom et la samte de Venfant, in Mem. de I'Acad. de Med., t. XXV, p. 321, 
\m. — OiTKAsr (J. Math.), On the Weight and Length of the .\eirhj Born Child 
u ReUtioH to the Mother's Age, in Edinb. Med. Joum.. t. X, p. 497, 1864. 

Da talt : Dooraa, Dm laii, et en partieulier de eelui des nourrices, etc. 1 pi. Parii, 
Ii37, ia-8*. — DaTKaciB (Alph.), Sur la valeur de I'exnmen microscopique du loft 
ins le chftix d'une nourrice. in M^m. de I'Arad. de Med., t. X, p. 206, 1843. — 
lana-CoLLAa*, Dm lait et de ValUritement, in (inz. nied. de Paris, 1848. — Vea- 
*Hi fi BacQcaaaL, Dm lait ches la femme dans V^lat de sante et dans VHat de ma' 
Mie, etc., in Ann. d'hyg., t~ s^r., t. XLIX, p. 257; et t. L, p. 43, 1853. — Comme 
eontfltmeat de cette bibliographie, Toyex plus baa, 2« partic, chap. XIV, cello du 
lait eonaidere comme aliment. 

Des biberoos : Kcnxffaaac, t'eber Zinkgehalt des vnlkanisirten Kautsehuks^ io 
fapp's Britrdge fUr exact. Forsch l»«« Heft, p. J, Berlin, 1861. — Dr mkmx, Die 
Kmmtseknk-SamghHtrhen betreffend, et Ueber Bleigehalt des vulkaiiisirten Kauts- 
rktiks. Ibid., 3»«- Heft, 1862.— PirataAif und Ragski, t'ebfr die Srhndlichkrit, etc., 
ia Ztsekr. fStr Prakt Heilk. 1861. — BaADonAin (E.j, Danger des hiberons et bouts 
de s^im em eaomtchome vulcanise contenant du sine ou du plomb. Ordonnane.es, etc., 
ia Ann. d'hyg., 2* s^r., t. XVII, p. 444. Do Btiu, art. Biberon in Diet, Encyclop. 
4^se. i9M<</., t. IX; 1868. — FtaHino, in A Lecture concerning Lead-poisonning 
ami its treatment, in British Med. Journ., 1865, t. I, p. 27. 

(loestioa dea creches : IfAaaaAU, Des criches, ou Moyen de diminuer la mis^re en 

am^Memtant la population. Pans, 1845, in-18. — Gacx, Des creches en Angleterre, 

Puis, 1859, in-12. Estc, du Monit, unic, 23 d^c.) — CAaia, Discours sur les effets 

yuHaires dfs cr^hes. Paris, 1849, in-8o. — Sboalas, Rapport de la Commission 

rkargee d^ fejeamen de la demande form^e par In Soci^te des creches, etc., in Vn, 

nfd.. t. Vli, p. 313, 317, 1853. — SiaT, De la creche et de ses effets sous le rapport 

snmtairr, Paris, 1853. — Dv mimtt, Reponse au Rajtport de M. S^galas. in Vn. 

*i*rd.. i. VII, p. 557, 1853. — Bulletin des eriches de 1846 a 1859, 14 \ol.— Vaasoia, 

htfporl sur Vutilit^ des creches et sur une serie de questions destinees a tfclairer 

tanturite. in TaaaucasT, Rapport g^. sur les trav. du Cons, d'hyg, Paris, 1861, 

«»-4», p. 47 et suiv. — DaupacR, Rapport a VAcad. de Med. sur Vhygi^ne des ere- 

fhet. ia Bullet, de I'Acad.^ t. XXXIV, p. 873, 1869, et discussion .discours de 

I.Hnao!*), L XXXV, 1870. 

§ 2. — Deuxifeme cnfance. 

U secoiide enfance commence a V^poque du sevrage et s'^tend 
josqu'a celle de la puberl6, que Ion pent fixer, en moyenne, 
a douze ans pour les lilies et quinze ans pour les gargons. 

Pendant celts p6riode, revolution organique conlinue : I'en- 
tintcrolt, grandit ; ses organesse d^veloppenty se perrectiotineuV^ 

I. 



46 PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'UYGlfeNE. 

mais avoc un peu plus de lenteur que pendant la dur6e dc la 
lactation. 

On retrouve ici les trois lois 6tablies pour la premiere enfance, 
seulcmcnt dies sont un peu moins precises. Quclqucs mots de 
d^veloppcmcnt sont nc^cessaircs pour chacunc d'elles. 

1® La predominance du mouvement de composition sur celui 
de decomposition des tissus continue toujours avec une cer- 
laine 6nprgie. Aussi I'cnfant ne cesse-t-il de s'accroitre, de se 
d6vcloppcr, ct ses organcs dc sc porfectionncr. Enm^me temps 
ces mOmes organes out plus do force et supportent micux les 
agents avec lesquels ils sont mis en contact. 

Le tube digestif rec^oit toute csp^ce d 'aliments, et la vari6t6 
des mali<>res animalcs et Y6g6tales qui y sont introduites, con- 
duite toutefois avec discernement, est loin d'avoir les mCmes in- 
con v<3nien Is que dans le premier Age. D'un autre c6te, la faim 
et le bcsoin de reparation se font encore sentir chez Tcnfant 
avec une impt^rieuse n6cessite, el il succomberait prcsque aussi 
vite k la privation dc nourriturc dans cette p^riode de la \ie 
que dans le premier ago. ('.es faits s'cxpliquent trds-bien par la 
predominance du mouvement nutritif interstitiel ct par la ne* 
cessite d'y subvenir k I'aide d'eiements reparateurs. Toutefois, 
ces aliments doivent Clre d'unc digestion aisee et d'une assi- 
milation facile. 

Les maladies du tube digestif, tout en etant plus rares que 
dans le premier Ago, le sont cependant moins que chez Tadulte. 
Les indigestions dues a la surcharge des voies digestives sont 
fr6qucntes; la diarrhee se devoloppe assez souvent. La gaslrite 
aiguC ou chronique est tres rare, tandis que les enterocOlites 
el les ramollissemcnts dc la muqueuse du cdlon se manifestent 
encore avec une certaine frequence. Une mauvaise nourriture, 
I'usage de matii>res alimentaircs contenant desprincipes alteres 
on d'une digestion difficile, une quanlite insufiisante d'aliments, 
sont les causes principales do la production de ces maladies di- 
versos. I^a ficvre lyphuide enlin commence a se montrer dans la 
deuxit'me enfance et n'y est milme pas trijs-rare. 

L'apparoil rcspiratoire fonctionne avec une grande energie, 
eirintroduction dans les poumons d'un air suffisammentoxygene 
et non aliere par les produitsde Texpiration ou par des miasmes 
est toujours d'une indispensable necessiie. 

Les recherches de Baudelocque sur les causes de la maladie 

scrofuleuse I'ont conduit d des resullats bien curieux, relativc- 

ment h la necessiie de I'inspiration d'un air pur. Cet auteur ad- 

wef, d'aprds dc nombreuses observations, que la cause prlncipale 



rOAP. II. — DES AGES. 47 

de la maladie scrofuleuse se (rouve dans rinspirafion habi- 
luelle dun air ^ici^ ne contenant qu'une quanlitd insufflsante 
dovyg^ne, comme cela a lieu lorsque les enfanls sont places 
dans uti endroit trop ^Iroit ct mal dispose pour le renouvelle- 
merit de I'air qu'll renferme. 

Baudelocque Irouve toutes ces condi lions d^favorables rdu- 

nic3 dans les professions des individus qui fournisscnt le plus 

de malades au\ salles dc scrofuleux dc ThOpital dos enfants. 

Telle esl celle des poitiers qui occupent des loges 6troites el mal 

i^rte; lelles sont encore toutes les professions exerc^esdans 

dwreduilsou I'air n'esi pas convcnablement renouvel6. Get 

obser^aleur distingue encore, commc cause de scrofules, Tha- 

bitude qu'ont beauconp d enfants de s'endormir la iHe cacb6e 

»nQslescou\ertures, et respirant, par consequent, un air all^rd 

par I'eipiration et par les pi*oduits de la perspiration cutan^e. 

Pi>iir Baudelocque, en definitive, c'est dans les obstacles per- 

manents et longtemps continues k la respiration d'un air pur 

quil faut rapporter presque exclusivennent la cause des scrofu* 

Irt. {Etudes sur les causes, la naiure et le traitement des maladies 

nufnleusei. Paris, l834,in-8% p. 123-166.) 

Los organes respiratoires devant fonctionner avec energie 
pendant I'enfance, il n'est pas etonnant qu'ils soient le siege dc 
maladies frequented. Aussi observe-t-on un grand nombrc de 
Uryngites, de broncbites, de croups, de coquoluches, de pneu- 
monias : de plus, les pneumonies dites secondaires ou consecu- 
tl\e«i d'autres maladies sont bien plus frequentes dans I'enfance 
que dans I'age adulte ; ce qui signifie que les maladies generates, 
dans lesquelles ces pblegmasies peuvent se developper comme 
{ r^>mpUcation, afTecfcnt plus facilement les poumons qu'aux au- 
[ Ires epoques de la vie. 

I L'influence du froid et des courants d'air bumide determine 
I ^alement cbez les enfants beaucoup de pblegmasies aigui^s des 
i brooches et des poumons. 

labsorplion, toujours active dans le jeune Age, rend bien 
cample de la frequence des maladies contagieuses et de la fa- 
cilile avec laquellc les enfants les contraclent. Nous citerons la 
^ariole, la rougeole, la scarlatine. 
Ine nouvrlle fonct on se d6vcloppe, c'est Vintelligence, qui, 
; jusqu'a deux ans, etait obtuse et bornee ii pen prds aux instincts. 
Cediveloppement des facuUes intellecluelles, d6jii frappant d 
l«ge de trois, quatre et cinq ans, et variable selon les sujets, se 
poursuit sans interruption jusqu'Si douze ou quinzc ans, el cor- 
fwpond 4 une grande acthild organique et fonctionnelle du cei- 



4S PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'flYGlfeNE. 

veau. II r^sulte de la Buractivit^ de cet apparcil unc pi*6dispo8i- 
tion particuli^re au\ divei'ses maladies dc Tenc^phale, ct un 
retentissemcnt facile et rapide dcs afTeclions des autres organes 
BUP le ecrveau. La m^iiingite aigui? et chronique, les convul- 
gionSy r^pilepsie, la chor6e, la maludie k laquellc on a donn6 
le nom dc contra(;ture dcs extrdmit^s, sont toutes.frdqueiites 
chez les enranls, et sont la consf^qucnce dc cette suractivit6 
organiquc et fonctionnelle du ecrveau. 

Toot obstacle apport6 h Taccroisscment dcs tissiis, et destine 
A Tentraver, pent, comme dans le premier Sge, Olre la cause et 
le point de depart de certaines maladies g6n6rales. On peut 
avancer, et c*est pr6cis(§ment cette derni^rc circonstance qui en 
rend comptc, qu'A dur6e ct h intensity 6gales, toutc maladie de- 
termine bien plusrapidcment chez les enfants que chez les adul- 
tes rafTaiblissement et r6macia1ion ; en pareii cas, c'cst la pr^ 
dominance du mouvement intcrslitiel de composition qui est 
entrav^c, soit par la maladie clle-mOmCi soit par Fabsence de 
nourriture qu'entrafnait cette maladie. 

Les affections diath^siques out 6galcment bien souvent pour 
point de depart, chez les enfants de deux d quinze ans, d'autres 
affections qui, par le scul fail dc Icur existence, ont entrav6 la 
nutrition des tissus. C'est aiusi que le rachitisme, les tubercu- 
les, les scrofules ont 6t6 souvent pr6c6d6$ de maladies des voies 
digestives, qui ont agi cu s'opposant a la digestion, et, par con\ 
sequent, h {'assimilation des aliments, et en alterant la nutri- 
tion interstitielle. 

2** Production ou developpement d*organes nouveaux ou qui ni- 
latent encore qu*d Vitat de gei'me ou de. rudiment. — L'influence 
exei*c6e par ce ph6nom6ne est moins grande dans le deu\i(^me 
Age que dans le premier, et cependant on observe de grandes 
modifications dans la dentition. Ai'nsi, h quatre, cinq ou six ans, 
on voit parattre quaire molaircs, qui sont dcs dents permanenlcs, 
el qui portent le nombre dcs dents h vingl-quatre. On voit bien- 
tol apr^s s'effectuer la chute des dents de la premi<>re dentilion, 
et ces derni^res filre remplac6es par des denls permanentes. 
Enfin, vers douze ans, paraisscnt quatre nouvelles grosses molai- 
re», qui compltljtenl vingt-huil dents. Eh bien ! toute cette Erup- 
tion dentairc s'effectue sans <5tre accompagnde des mOmes ora- 
ges que la premiere don I ition, et rarementobscrve-l-onquelques 
troubles passagers ou quclqiies accidents de peu d'importance. 
On ne peut mUme signaler aucun ph<3nomene particulier qui 
soit propre A la sortie des dents permanentes, ni h celle des huil 
derni^res molaires. 



COAP. II. — DES AGES. 49 

J* ImpressionnabiliU plus gtwtde des enfants par hs agents ex- 
irfiairSj et resistance plu9 foible. — Celle opposition, donl il a 6t6 
IdnguemeDt question pr6c6deinment, est encore fort rcmarqua- 
Lle (Jansle douxit^ine fige, et elle est la source de bien des mo- 
yjes rhez les enfants. On doit admettrc loutefols que cette 
5usceptibilite diminue k mesure que les enfants avancent en Age, 
quelle est en rapport avec la force de Icur constitution, le bon 
elat anl^rieur de leur sante, ct avec la inani<^re dont s'est ac- 
cr)n)pli leur allaitement. 

si cette susceptibility, consid4r6e d'une maniCire g6n§rale, est 
diminuee, la resistance de ces jeunes^^tres est aussi plus grande, 
el cette r^istance est en raison directe de Tdge plus ou moins 
avarice, de la force, de la constitution, de la sant6 ant^rieure 
plusrobuste, et enfm d'un bon allaitement. La cons(^quencc k 
lirer est toute simple, c'est que, plus les enfants rempliront ces 
quatre conditions d'une mani^rc complete, moins ils seront ex- 
pTi^s aux chances de d^veloppement des maladies, et plus la 
irrminaison de ces maladies sera favorable. 

Re«;le5 HYGiixiorEs. — Alimentation, !• II faut aux enfants 
QDP nourriture saine, de facile digestion, contenant, dans des 
proportions suffisdntes, les elements r^parateurs azotes etles ele- 
ments respiratoiree. 11 faut en mOme temps que cette nourriture 
soil dune facile assimilation, el qu'elle n'exige pas de la mu- 
queuse digestive un travail trop energique, qui pourrait ainsi 
devenir la cause de diverscs maladies de cet appareil. 

Cette nourriture doit Otre r6glee, et etre prise kdesheures 
fives et regulieres, jamais trop abondaiite; les indigestions r^p^- 
tees c'bez les enfants pouvant 6lre I'origine de phlegmasies des 
^oies digestives. 

2' Les aliments doivent t^tre cependant en suffisante quantity 
et sufBsamment rdparatcurs. Ces deux conditions sunt de la plus 
imperieuse ndcessite, car leur absence est bien souvent, dans 
leiclasses malhcureuses de la society, le point de depart de ma- 
ladies qui portent sur I'ensemblede I'organisme. Ainsi, le rachi- 
tiime, les tubercules et les scrofules sont bien souvent la con- 
»quencc dune alimentation insuffisante. Quant au choix des 
I »iiraenls et des boissons, ce n'esl que plus tard qu'il en sera qucs- 
t ^m(\\RH,jime). 

3» L'appareil respiratoirc exige une satisfaction complete.: il 
taut a Venfant un air suffisamm;?nt renoviveie,; il.ftiui ^ju'il soit 
1 coochfe dans une chambre vcy^tUeii d'ui'.e .mani^ic coriveaoble, 
^ cibabiiee par peu de penonnes, k,moin» qu'elle ne soil Icfeir 



50 PREMlfeRE PARTIE. — SIJET D£ L*nTGl£!(E. 

spacieuse. On surveillera 1e sommeil de Tenfant, pour qu'il 
ne plonge pas la tCle sous les couverlures. La temperature de 
I'air devra OIre maintenue h un degr6 convenable, lout en 
6vitant de placer Ic lit des enfaiUs sur le trajet des courants 
d'air. 

4* Chez les enfants, il est ndcessaire d'6vilcr avec soin toute 
fatigue intellecluclle trop grande, toute tension d'csprit trop 
considerable, loute Amotion trop vive. Ces causes di verses peu- 
vent determiner des accidents imm^diats, ou bien, lorsqu'elles 
viennent a se r6p6ter et a pcrsister, elles donnent au syst(»me 
nerveux une sensibilitd excessive, qui pourrait dominer la ne 
cnliere ou bien amencr des nevroses de diverses natures. 

5" Knfin une r^gle importante k observer chez les enfants, 
cVst d'^viter de leur laisser contractor des habitudes vicieuses; 
car, dans le jeune Age, ces habitudes se prennent avec une 
grande fucilit6, et ne peuvent cMre d^racin^es qu'avec peine. 

Salles (TasUe, — Les salles d'asile sont une iiistitution toute 
moderne, qui a d6ja rendu de grands services et qui est appel^e, 
par son d6veloppement, A en rendre de plus grands encore d la 
classe ouvrit're. 

Les salles d'asile sont destinies k recevoir les enfants de deux a 
cinq ans,et kles garder toute la journec pendant le travail des pa- 
rents, et cela, tnntut en pcrcevant une Idgire retribution, tantut 
gratuitement. L'enfant y rcQoit le commencement de l^ducation 
et de Vinstruction. Ces etablissements sont places sous la sur- 
veillance d'une directrice. Les heurcs y sont partag^es entre 
un travail simple, a la portee des jeunes enfants, des chants 
simples et des jeux. Un m6decin est attache k chaque sallc d'a- 
sile; le rdle qu'il est appeld a remplir est le suivant : il doit s*op- 
poser k la presence d'un nombre d'enfants trop considerable, 
c'est-A-dire k Tencombrement, el voiller a ce que les salles 
soient sufTisamment grandes, que I'air y soit renouveie d'une 
maniere convenable. 11 doit examiner les enfants malades, afin 
de les rendre k leur famille, et leur donner des soinss'il y a lieu. 
Knfin, il faul qu'il s oppose 5 I'introduction, dans la salle d'asile, 
d'enfants alteitits de maladies contagieuses ou transmissibles, 
telles que la gale, la teigne, qui pourraient infcctcr une partie 
des jeunes sujets. 

1/origine des salles d'asile n'est pas Iri^s-ancienne. — C'est k 

•<)lj^rlir.,^ixasteur du Ban-de-ha-Rochc, qu'est due leur creation. 

:M*/.Kmiriquise 3e Pa^l6rbt Ibc introduisit k Paris, el, en 1826, 

'sbusllnllueiu'e'dt? M.Cociiiii ef i'aulres philanthropes, un grand 

nombre de salles d'asile ne lard^rent pas a s'ouvrir, Une ordon- 



CHAP. II. — DES AGES. 51 

oance royale de 1837 a plac6 ces ^tablissements sous le regime 

de riostniction publique. 

Fn 4837, on comptait en France 361 salles d'asile, existant 

dans Hi communes, el contenanl 29,515 cnfants. En 1840, il en 
eiistail 555 dans 3:t2 communes, et contenanl 51,000 en fan Is. 
EofiD, en i860, le nombre des asiles s'^levait k 3,000, recevant 
environ 200,000 enrants. Dans quelques salles d'asile, on nour- 
lit les enfants les plus pauvres et on leur fournit quelques vOte- 
ments. C'est un usage qu'on devrait adopter partuut, mais que 
hcbaril^priv6e peul seulepropager. Ccl usage rendrait beau- 
coup mellleures les condilions hygi^niques des enfants et des 
isiles qui les contiennenl. 

LxtfrnaU. — Les devoirs et les fonctions des m^decins qui y 
5ont attaches sont de mOme nature que ceux qu'ils remplissent 
tupres des salles d'asile, et la surveillance de leur part n'est pas 
moios importante. L'ne autre question se prison tc ici, c'est celle 
de saroira quel Age on doit placer les enfants dans un external, 
ie crois la r^ponse facile : il faut attendrc que les enfants aicnt 
au moins cinq ans, 4poque k laquelle on ccsse de les recevoir 
dans les salles d'asile. La dur^c moyenne du temps qu'ils passent 
dans les externals est d'environ quatre ou cinq an8,c'est-li-dirc 
quelle se prolonge jusqu a neuf ou dix ans. C'cst a pen prcs h cet 
ige, en effet, que les enfants commencent h. n'avoir plus bcsoin 
d une surveillance aussi active, et qu'il n'est plus n6cessaire de 
metlre autanl de cboix el de mesure dans lours aliments. 



?ensicnnatSy maisons d'educaiion avec internes. — Ainsi qu'il vient 
; detredit, c'est vet's I'age de neuf ^ dix ans environ que la plu- 
part des enfants sont places comme internes dans les pensions 
ou les colleges. C'est I'dge oil les jeunes sujets commencent k 
Mreimpressionn^sd'une mani^re moins 6nergiquc par lesagetits 
ext^rieurs, oOl la frequence des maladies diminue; c'est eniin 
I epoque oik leur intelligence commence sk prendre son essor et 
p«Qt dire appliqu^e au travail d'une mani^re plus suivie et 
i^ecplusde fruit. Lc m^dccin est souvent appel6 h donner des 
coQseiU pour le choix d'une maison d'^ducalion ; il est indis- 
P<*wable, en consequence, d'entrer dans quelques details rcla- 
ti^l I'bvgi^ne de ces maisons et aux conditions qu'elles doivent 
Pf^Qler. Ces coudiliuns sont physiques ou mal^rielles, et mo- 
rtlei. 

Cimditions phy$ique$ et matirielles. — La plupart de ces condi- 
^ 6lant d^velopp^es dans les cbapitres qui les concernenl, 
^ peat se bomer in les §num^rer sous forme de propositions. 



« 



/ 



52 PRSHI&RE PARTIl!:. — SUJET OE l'HT61J:NE. 

{• Lcs pensionnats doivcnt Otre places au milieu do counou 
dojardins suffisammcnt a4r6s. 

2"^ Les sallos d'6tudo dolvent iMre vastes, bien chauif^es eo 
Invcr, et los enfanls ne doivent pas y (^trc accumul^s en trop 
grand nombrc. 

3° Ctts deux conditions sont encore plus n^cessaires pour les 
dortoii's. 

Uclativement aux salles d'6tude et aux dortoirs des intcrnats 
cl des externals des grandes villes, et particulii^rement dc Paris, 
il est nne observation que je crois devoir faire dans rcspoir 
qu'elle attirera peutt^tre I'attention de Tautorit^. Dans un grand 
nombre de ces maisons, les locaux qui sont coi>sacr6s k ces deux 
objets sont beaucoup trop pelits; on y accumule un nombre 
d'eufants beaucoup trop considerable. Le r6sultat de- cat en- 
rombrement est la viciation de I'air et toutes ses consequences* 
telles que nous les exposerons en traitant de lair conflnd. 

II serait n^cessaire que les inspecteurs de rUniversit^ s*occu- 
passcnt de la surveillance malcrielle des 6tablissemen(8 qu'ils 
sont charges d'inspoxler. Le font-ils? Je I'ignore; maisjepour- 
rais d^gner un certain nombre d'6tablissements, et mc^me d'6- 
tablissemcnts en vogue, dans lesquels existent tons les inconv6- 
nients dc cet encombroment. 

4^ Lcs enfants de difTercnts Ages doivent 6tre sSpar^s dans 
des cours sp6ciales, et tout contact entre lcs uns et lcs autres 
doit 6\re formellement interdil. 

Ces cours doivent, autant que possible, t^treslarges, cspac^es, 
et I'air doit s'y renouveler facilement. Les observations que je 
viens de faire pour les salles d'^tude et les dortoirs s'appliquent 
aux cours ou aux Jardins. Beaucoup de maisons sont dans ce 
cas : les cours et les jardins sont dans des conditions tr6s-mau- 
vaises de salubrity ; quelques-unesmdme en manquent comply 
tement. • 

5° l^hnn,uue nourriture saine, azotic en partie et facilement 
assimilable, est de rigueur {i), 

[La question des 6colesa 616 Tobjet, depuis quelques ann^es, 
d'un grand nombre de recberches publi6es en Allemagne; lcs 
m6decins de ce pays se sont surtout occup6s de la disposition 
des bancs et des tables, et des consequences qui en r6scltent sous 
le rapport de la myopic et des deviations de la taille. Vii-chow a 
fiait voir que, dans I'instruction secondaire,d mesure qu'on s'6- 

(1) Tor. plus has : dn fif'ghn'*, li> regleinont impost dans lcs lyc^s d'apris U 
rapport de P. Bimrd, 



CUAP. II. — DBS AGES. 53 

]*« tfaos les classes, la myopie devieot de plus en plus fr^quente. 

ftwf obuer a ces ^aves inconv^nienls, Falk voudrait que les 

kncs fussent peu ^lev^, de la hauteur de la jambe de Teiifant, 

»>( munis d'un dossier bas. I.a table nc devrait pas d6passer de 

^ccntim. el demi la hauteur du coude pendant le long du corps 

Hpr^nf er une l^g^re inclinaison. Le bord antericur du banc, le 

N'M poster! C'ur de la table doivent Otre au mOme niveau. De la 

sorte, renfaiit peut 6crire le corps droit. Celle disposition gOne la 

sorlie maison peut y rcmddiercn faisantglisser le bancenarri^re 

sor une planchelte on en le faisant basculer, commecela a lieu 

pour les stalles, dans les thddtrcs. II faut dans une m^me classe 

aToir des bancs et des tables de difTdrentes hauteurs, afin que 

les enlants de diff^rentes tallies soient toujours commod^ment 

places. De son cot^, le docteur Lion a beaucoup insiste, en outre 

dt« conditions mat^rielles ci-dcssus expos<^es, sur divers points 

Element importants. 11 ne voudrait pas qu'il y eDt plus de 8 a 

iUheures de travail par jour, pourlesenfanls dg(^s de plus de 

lOans; au-dessous, 3 lU 4 heures doivent suffire. Pendant les 

graades chaleurs, 11 ne devrait pas y avoir de classes dans le 

milieu de la journ^e. On fait f«iire au\ enfants trop d*4critures, 

de copies, de mises au net, c'est 1^ une cause de myopie ; il fau- 

dnit bannir les livres Merits en caracti^res trop fins ; surveiller 

tivs-scrupuleusement I'attitude des enfants, et surtout desjcu- 

nes tilles, pour ^viter les d6viations de la taille. Relativement 

au\ r<cr6ations et aux congas, M. Lion pense que 2 heures de 

tra\ail doivent tMre sui\ies d'une r^cr(^ation.ll accorde qu'^ Noel, 

a toques, a la Pentecdte, on donnc huit h dix jours de cong6 ; 

mais il bldme les grandes vacances d'automne, qui sont beau- 

oiup trop longues, k ce point que l'61eve lui-mCme flnit pars'en 

latiguer. Oles interrompent trop longtemps le cours des 61ude3 

^t. a la renfn^fi, il faut plus d'une semaine pour rcprendre I'ha- 

bitude du tra>ail. On ne saurait, dit-il, trop approuver et en- 

murager les maitres qui s'occupenl de leurs 61cves dans I'in- 

trnalle des heures d'elude, de manidre k les instruire en les 

Mnu*;uit. II recommande comme tr6s- favorable i la sanl6, el 

di^ant itre obligatoires, le chant et la gymnastique.] 

*' editions morales et intellectuelles, — Celles que Ton doit re- 
tl"?rcher sont les suivantes : 
!• tiipacil^ et morality des chefs et des maitres d'^tude ; 
^* les heures de repas, de travail, de r6cr6ation, 6lablies de 
minierc a ce qu'elles se succMent chaque jour avec r6gularil6 ; 
> Suneillance severe des enfants, pour erapOcher qu'tta ^^ 
'■•intraclcnt de vnanvaises AaMudcs, 



94 PBSMliRB PARTIE. *-- SUJET DE L'UTGI^NE. 

B^pitaux desUnts aux enfants. 

La premiere question qui se pr^sente est assez difRcile 
r^soudre : faut-il, dans chaque hdpifal, consacrer une ou de 
salles aux enfants, ou bien 6tablir pour eux des hdpitaux s] 
ciaux? 

Cette question ne peut en ^tre une pour les villes de popu 
lion moyenne ou faible, et qui n'ont qu'un scul hOpitul ou de 
tout au plus. Evidemment on ne pcul songer li y 6tablir • 
maisons sp^ciales, et on doit encore s'estimer heureux que 
une salle parliculiere est r6serv6e aux jeunes sujets. 

La question se pr6sente done seulement pour les gran< 
villes. A mon avis, on doit y 6tablir des hOpitaux spdciaux pc 
les enfants, et mOme il est n^ccssaire d'avoir dans ces hOpil£ 
des sections particuli^res pour ccrlaines nialudies. 

Voici, en pareille mali^re, quelques principes qu'il est imp 
tant de ne pas perdre de vue. 

i^ Un hftpital d'onfanis doit filre plac4, autant que possit 
dans un vaste espace, au milieu de cours et de jardins sdpar 
les divers corps de bdtiments qui le composenl. 

2« II faut y 6tablir des divisions particulii>res pour un certi 
nombre de maladies. L'hOpital des Enfants malades de Pa 
ofTre quelques-unes de ces divisions, mais elles sont insuffisi 
tes. Voici celles qui nous paraitraient ndcessaircs : 

4« Maladies chirurgicales; 

2® Maladies aiguOs, proprement dites, non contagicusi»s ; 

3® Maladies aiguCs, conlagieuses (H6vres 6rup(ives); 

4* Maladies nerveuses (clior6e, 6pilcpsie) ; 

5^ Maladies de la peau; 

6® Ophtbalmies; 

7® Scrofules et tubcrcules. 

3^ II est indispensable que les salles soient mullipli^es, [ 
^tendues, et ne conliennent chacune qu'un petit nombre d*< 
fanls, dix ou douze tout au plus; il faut encore qu'elles soi* 
suffisamment a^r^es et cbaufT^es. 

4« Enfin on devrait y me lire des infirmiers en nombre bet 
coup plus considerable qu'on ne le fait dans les hOpitaux d 
tinds nux adultcs. 

L'hOpital des Enfants malades de Paris offre la rc^union d' 
certain nombre de ces conditions bygi^niques. 

L'espace Bst vaste ; des locaux parliculiers sont affectds i 

maladies principales, scrofules, ophtbalmies, maladies de 

peau, (eigne, maladies aigufis. P\us\(i\m salles sont belles, s 



COAP. .IT. — DBS AGES. 55 

fisafflment a^r^es et saines. Mais, k cdt^ de ces ameliorations 
quiont M successivement introduites, 11 y a encore de s^rieux 
iocoov^nients, parmi lesquels on pent signaler les suivants : 

f* L'existence de quclques salles encore peu sulubres, basses, 
dans lesquelles on place (rop de malados ; 

:* La presence d*un nombre de lits trop considerable dans les 
sitlles de maladies aiguOs, surtout dans la division des Giles ; 

3* Le melange des maladies eruptives dans les salles desti- 
ny aux autres maladies ; 

4* L'encombremenl de certaines salles donne une pbysiono- 
mieparticuli^re aux maladies que Ton y traite; elles y prennent 
npidement un caraclere de gravite insolite; les enfants torn- 
beot dans un affaissement extreme, et la mort les frappe en plus 
grand nombre que partout ailleurs. 

11 y a quelques jours h peine, I'hdpital Sainte-Marguerite, de 
Ptris, consacre aux adultes, a 6i6 transforme en bOpital d'en- 
^ts, 11 est place dans d'excellentes conditions bygieniques, et 
la^eair nous apprcndra si la mortalitd y est moins considerable 
, qua IHdpital d'enfanls de la rue de Sdvres (i). 

WMI*fraplil«. Salles d'asile. — Cocbi5, Manuel des toilet d'atUe, Paris, 

1U4, ia-ft", 5« ^it., iK57. — Cast, De linfluphce dc* salles d'atile sue la sante, 

ffitemthtt. Ira wfrHen et Varenir des enfants. Toulouse, 1835, in-8*. — Des eeoles 

rtiri talfrs d'aMilf en Italie en 1834, trad, de I'ital. sur les publicat. dc I'abbd 

Fmiatr Apijrtl et de VAhhi Raph. Lambnischini. Paris, 1835, ia-8o — CaaiSB, Le 

fc-*rui drg Miles dasile, ou Manuel, etc. Paris, 1836, in-8*, 2* 6dit., 1857. — Dc 

»hi«,art. Asile (Salles d, J in Diet, EncycU des se. med„ t. VI, p. 564. 1867.— 

Cmaiir-LawBaaEa fMad.), Essni sur Vinspection generate des salles d'asile, Paris, 

i*i*, ia-r"'. — Jraa di la Pnian.Lg, Guide des salles d'asile contenant des instruc- 

t'vv sv It^t construction, leur chauffage, rtc , fip,, pi. Paris, 1849, iii-8. — Ma- 

u»ct A. d«), Histoire des salles d'asile et des asiles-ouvroirs. Paris, 1855, in-8«. 

~ Ptra-CAapcxTita (Mad.), Conseils sur la direction des salles d'asile, Paris, 

[ i»<<, ta-«.— Ri.!«oi- ;Eu^ue}, Guide des salles d'asile (lois, d^crets, couscils, etc.). 

t H. Fuor r^poodre au v<eu formuli^ par I'auteur, nous avons compulse les comptcs 
I Mnin et adraiuistratirs publics aiinuellemcnt par la direction de TAssifttancc pu- 
U>9««. Uissant dc c6(^ les services dc chirurgie , dans lcs(|uels une foule dc cir- 
••»«»aces extrinseques difficiles a pr^voir font taricr la mortality, nous a\ons re- 
^^ po«r ks services de m^deciBe, les rapports des d^ces au cbiiTrc total des softis 
P>^ «t sorts, et pour rbdfital des Enlants-Malades et pour I'b^pital Sainte-F.u- 
S**K- EbGb, tirant la moycnfle de ces chilTres pour la p^riodc dc 1854 a 1860 que 
**« iviws sous les yeux, nous sommcs arriti au r^sultat sui\aut : 

BArraaT aAproar lArtoar 

, des des moycn 

dices mascolins. dices fiminlns. des deux se\cs. 
labats-Xalades. 1 tar 4,40 4,34 4,32 

Ssiate-Ettfinie.. I tur 5,i3 5,41 5,94 

^ iiMiTtnet asses »oUble en fa^eur de Vhdpitil faiate-Eugtnie vicnl done ju*' 
; ^ left pritUiow dk# jr. A«7ii«/vA B. Bgd. 



6 PREMliiRE PABTIE. — SUJET DE L'flTGliRE. 

Parit, I9C0, in-8<*. — Xout^eau manuel dfi sail f 9 d'an'h, ete., p%r unc Mrar din 
trice, etc.— VAmi dfi Venfance.Joum, det tailes d'atile, Paris, 1865-63, 9 vol. 

Lyc^et, colleges, ^coles. — Richamd db Laudbc, itahliuement propre a Vedueati 
phytique et morale dn enfants depuis la fin de le^tr allaitement jutqu'A lew a 
tk^me ann^. Paris, 177i, in-8".-- Balvb {('.. D.), Bechercheg dtVtt'tiqurs du mMe 
patriote sur la sante et leg maladies obsenv^rs dans les s^minaires^ dans les p 
sionnats. etc. Paris, 1791, in-12. — WtcaiitaLiw, Veher die Einriehtung der Sei 
ten in BUrksicht anf kdrperliche Gesundheit der Jugend, Statlgard, 1792. 
PaisDLA^DiR, De rMnration physique de I'hommr, Paris, 1815, ia-8*. — Smox I 
Neti), Traits d'hyg, appliqnee a Vedueation de la jeunesse. Paris, 1827, iii-8». 
Pavkt d« (!oi-KTBiLLi, Hygihtc des colleges et des maisons d'Mueatinn, Paris, 18 
in-S«. — Bi\aD, Hygiene des enfants dans les colleges. Th. de Paris, 1838, n* I 
— MiiTTca (M. («\ Die Gesundheitslchre, oder Antreis zur Fdrderung and Erhaltt 
der Gesundheit fOr Kinder in Stadt-und Lnndschulen, 4* Aufl. Aufrtbvrf:, 1ft 
in-12. — LoaiNSRa (C. J.)t ^**"^ Schuts der Gesundheit in den Schulen, Beri 
1816, iii-8« et ibid., 1861, in 8*. — Paoaitp (R.), Remerkungen uber den Einfi\ 
der Sehulen anf die Gesundheit, Berlin, 1836, in-8. — Hubav, Des /coles tout 
rapport de I'educatinn physique et de I'hygi^ne, Paris, 1840, in*8*. — BaaasxD, Ci 
die aus dein Schulbesueh und den schlecten Einrichtungenunserer Schulstuben enii 
henden Kinderkrankheiten, etc., in Journ. f. Kinderkr, 1845, ct Schmidt's Jahr\ 
XLVIII, 77, 1845. — Poiirrt, Hygiene des colleges, comprenant, etc. Paris, Ift 
in-li. — FiSCHsa, Zweites nothwendigcs Wort Hher, die medicinische sehulfra^ 
Nordhauson, 1847. iu-80. — Saaais, Sur la duree des heures de travail daua 
lycees, in Gaz, wM.^ 1848, p. 370. — Lalls«and (F.), Education puhlique, \** pai 
Education phyaiq%u: Paris, 1848, in-12. 2« part., Education morale. Paris, 181 
in-12. — MiiLLn (G. F.^ Die deutnehen Volksschulen und ihre Krankheiten. t 
Hall., 1850, i»-8«. — Dv vim. Die Schulhiluser und ihre ttevrohnery in Menl 
Ztsehr., 1851. Hft. et Canstatt's Jahresb.. 1852, VII, 9. — ScHaiaaa (D. C), 
grztlichrr Blick in dns Sehnlwesfn. etc. I^ipzig, 1858, in-8, fijf. pi. — Pimsri 
(Ludw.\ Schnlvcexen, in Ilandb. drr Sanitdtspol., t. II, p. 425. Berlin, i85f 
iu-8. — ScuaAcas (Otto), Die sanity tspoliz, Deaufsichtiynng der Srhulen. etc. H 
1859, in-S", fig. — Boavixir (F. Ad.). Besprechung der D' Sehrrher'schen Sch 
Ein xrztl. Blirk. etc. Dwboln, 1860, in-4". — ScHaoKoaa, Hygieine der Schullo 
in Berlin. Meil. Zeit., 1860, n«» 7. — Lio.i, Die Hygieine der Srhule, in Drt 
Klinik-Beil, 1863, p. 9. — BonaoBT E.), Principes d'edneation positive. Paris, 
in- 18. — Paul (A.), Xotions hygieniqurs applicnblrx nnx etablissements d'in 
Hon de la jeunesse, in Bullet, de la Sftc. de wed. de Gand. 1863, nov.-d»ic. — 
LACVB (L.^, Die Gesundheitspflege in den Sehulen. Betrachtungen, etc. Aarair 
in-8*. — Rbclav (('.), Gesnndheitslehre fiir Sehulen. Leipsig, 1865, in-8. — Ih 
Muster- Svhulziminery in Deutsche Vjhrschschr, f. Offentl. Gesundheitspfl 
p. 25* 1870. — Gaillabo (R.)| Hygiene des college*. Paris, 1866-68, in-8''.- 
(Herro.), I'ntersuchungen der Augen von 10060 Schulkindern, nebst Vort 
zur rerhesserung^ etc. Leipsig, 1867, io-8*. — Dr mAvb, Die Kurzsichtegke 
den Schulkindern und, etc., in Deutsche Klin. 1867, p. 64. — Bbceeb (T.), 
Betregung zur Gestindheitspflege in den Sehulen, FTaukf. a. M., 1867, 
Vaaxois (M.), De I'etat hygienique des lycees de I'Empire en 1867. Bapp. 
Ann. d'hyg.. 2» s<»r.. t. XXX, p. 273, 1868. — Falk «Fr.), Die Sanilalsjtoli 
wachung hoherer und niederer Sehulen und^cie. Leipsig, 1869, in -S". — Via 
Veher gewisse die Gesundheit benaehtheiligende Einfluss der Sehulen y ir 
path. Anat,, t. XLVI, p. 447, 1869. — Flimbr, Die Anfurdening der fi 
Gesundheitspflege on die Schulbflnke. Chemnitz, 1869, in-S». — Brkitiiv 
Luft in Sehulzimmern. in Deutsche cjsehr f. 6ffentl. Gesundh. t. 11, p. 
Hopitanx d'enfants : Jadblot, Topographic de I'hospice des Orphelin 
Paris, 1807, in-8«. — KoHUCHVTTBa (Th.*, Mittheilungen Oh^'r Kinder/ 
v»/^- Bnifitzmig, etc, in ver. detttsch. Ztschr, f, d. .SV., t. VIII. Hfl., 



CHAP. a. — DBS AGES. 57 

!>mt, Wk terkaitem sick die Vortheile uud SachtheiU von Waitenhdusern zh dfir 
^adat Weiae, etc, !■ Benke's Ztwhr f, d. St, 40. Etg. 1850.^RACciirFM, Sttr 
UmHrmttiM de$ Mpitaux d'en fonts, in Congi^» mternat, de Parts, p. 515. Paris, 

m:, ij-§*. 

§ 3. — Adolescence; jeunesse. 

Get 4tat commence 4 la puberty, c'est-li-dire vers Vkge de douze 
i gainie ans. Chez la jeune fille, e'est Tinstant oi^ les menstnies 
s'^Ublifisenty ct chez les gargons I'^poque oii les organes g^ni^ 
Uui commenceal d presenter une activity fonctioniielle. Cette 
p^riode se prolonge jusqu'i \ingt ans. Pendant tout ce temps, 
riccroisaement continue, le d6veloppement et le pcrfectionne- 
meDt des divers appareils s'accomplissent, et le mouvement de 
rompodtion Temporte toujours sur le mouvement de decompo- 
sition. L'adolescent estdevenu moinsimpressionnable aux agents 
ext^rieurs; il estdou^ ^galement d'un dcgr6 de resistance plus 
considerable. 

Toutes les questions qui concemcnt cet dge constituent, ainsi 
foe celles de I'dge suivant, la matic^rc de la plus grande partie 
delliygit^ne ; aussi n'en sera-t-il pas question ici. 



Ic — Hnf-m, De morbis adolescentiwn et juccHum Hipporratis. 
ii, 1751, iii-4». — Closio, De jttvenum dispcMtilione ad morbos pvlmonwn, 
lilc VhiLj 1740, ia^i**. — Thiiskv, De morbis juvenum. Ibid., 1746, in^*>. -« Mil- 
tn, Dissert, de pubertate, Rdinb., 1781. — Llgol (G. J.), De I'adolesccnce conni- 
irr*t enmmte ctaue de plusirurs maladies, T\m^ inaug. Paris, 1812, n^ 38. — Cati- 
tAijn (Aag.), Influence pntkologique et hygiem'que de la puberte, Th. de Paris, 

§ 4. _ Virilite. 

La ^irilite comprend le laps de temps qui s'6coule de vingt et 
on a Boixante ans. Dans cette longue p^riode, les tissus el les 
or^nes out acquis tout leur ddveloppement, et le mouvement 
^ composition intcrstitietle balance le mouvement de d^com- 
postion, c'e8t-4-dire que Thomme pcrd k pen pr^s ce qu'il ac- 
Vncrl. Le maintien de cet ^quilibre est un fait important qui 
coQstitae la sanl6, laquelle n'est elle-mCme que le r^suUal de 
lequilibre des fonclions. C'est a cette 6poque, qui peut Clre, 
fnquelque sorte, consid6r6c comme la p6riode d'6lal de la vie 
liomaine, que s'applique presque toute Thygi^ne ; il en sera 
<ioDc question k cliaque instant, et il n'y a aucune g6h6ralit6 k 
te consacrer. 

Q est cependant deux quBBtions qui ne son! pas sans Impor- 
tance dans les stpplieati'ons d'bygidne piibligue. L*unc dc CW 



68 PREMIERE PARTIE. — SUJET D£ L'HTGI^NE. 

deux questions a trait a la taillc dc rhomme, Tautre k son 
poids. 

Taille de Vhommc, — M. Quetclet, par de scrupuleux examcns 
et par ic ddpouillement d'observalions nombrcuses et d€}k an- 
ciorincs faitos en Belgique, a cherchd h d6terminer la taille 
moyenne de riiomme. 

Void les r^sultats auxquels il a 6t6 conduit pour ce pays : 

L'homme atteint toute sa hauteur k 30 ans sculement. Celte 
taille resle stationnaire de 30 a 50 ans ; elle est alors de i m. 
084 mil. (.') pieds 2 pouces 3 lig.). A 20 ans, la moyenne est 
de i m. 06j mil. ; d 25 ans, de i m. 075. Enfm, de 50 d 80 ans, 
la taille est de \ m. H74 a 1 m. 613. 

A 20 ans, ia tuille dcs habitants des campagues est un peu 
moins 61ev6e que telle dcs habit^nnts dcs villes. Au mdme Age, 
la taille des individus des classes aisles est plus 61ev^e que cclle 
des classes pauvrcs. 

En France, Tenon, d'apr^s quarante faits recueillis 4 Palai- 
seau, donne pour moyenne dela taille i m. 675(5 pieds 1 pouce 

lignes). Lcs documents statistiques de Tadministration don- 
nent pour rC»sultats, pour lcs recrues dc I'Empire, i m. 615 
(4 pieds 11 pouces 8 lig.), el pour les recrues de la llestauration, 

1 m. 683 (5 pieds 2 pouces 3 lig.). 

M. L61ut, d'tiprc^s deux mille fails rccueillis dans les prisons 
du d(?partcment de la Seine, est arriv6 aux r^sultats suivants, 
relatifs a Tappr^cialion de la taille moyenne: de 16 k 17 ans, 
elle est de i m. 567 ; a 20 ans, do 1 m. 647 ; h 30 ans, de \ m. 
657 ; a 50 ans,de 1 m. 655 ; ensuite il y a une d6croissance len!e 
et gradu6c. En definitive, la taille moyenne en France est, sui- 
vant lui, de 1 m. 657. 

Le mOme observateur, sur 733 hommes dc la commune de 
Gy, a trouv6 pour moyenne, de 30 5 50 ans, \ m. 681, au lieu de 
1 m. 657. 

Tous ces documents sont utiles pour I'apprdciation de la taille 
moyenne de Ihomme, mais ils ne sont pas sufBsants pour ad- 
melire que cclle taille est en moyenne cclle des habitants de 
toulfi la France. 

[On avait pr6tcndu, depuis quelque temps, que la taille de 
riiomme, en France, avait subi une notable diminution, ce qui 
scmblait accuser une v6ritable d(^g6n6rescence de la race. C*est 
une erreur qui a 6t^ rectifi6e par MM. Boudin et Broca, dans la 
discussion academique sur la population (voy. plus bas). Cola a^tl 
vrai un moment, lorsque les recrues ont 6t6 prises parmi les 
Jeunes hommos n^% pendant les guerrcs de TEmpire, oii tous les 



CUAP. II. — DES AGES. 



50 



odindos valides et de taille 61ev6e ^taienl aux armies. Mais, 
fepuB, le niveau s'est relev^. C'est ce que Ton voit par le ta- 
jeaa suivaot ou sont donnas de dix ans en dix ans les chifTres des 
'*brmH pour d^faut de taille sur 10,000 examines, k partir de 
f3l. 



CLliSi 



DBFAVT 
K TAILLB. 
928 

726 



CLASCB. 



1851. 
1S61. 



DBVACT 
DB TAILLB. 

596 
571 



)u reste, comme Ta dit M. Broca, il faut dans cede ^tude 
lir compte de la race : les descendants des Kimrys qui occu- 
lt le nord-est sont plus grands que les Celtes du sud-ouest, ce 

n'Ote rien de rac(i>it6 ni de la \igueur de ces derniers. 
VapnH le? mOmes documents, la taille moyenne des consents, 
I8:i6 a ISfi.i, oscille entre i m. 6o5,l8, \ m.6o4,45, dilT^rence 
icrceptible.] 

to pffids de Vhomme. — M.1[)uetelet a public un m^moirc 
i-inleressant relatif a la d^lermination du poids moyen de 
tinme. Voici les principaux r^sultats auxquels 11 est arriv6 : 
imme atteint le maximum de son poids vers quarante ans, 
1 commence a en perdre d'unc manic>re asscz sensible vers 
.ante. A quatre-vingts ans, ii a perdu environ 6 kilogr. de 

poids. Sa taille, en mt^me temps, a subi une diminution ; 
\ est descend ue d'i peu pr6s 7 centimetres. 
^ poids moycn, a dix-neuf ans, est a peu pres celui du vieil- 
d dans les deux sexes. 

)uand riiomme et la femme ont pris leur d^veloppement 
nplet, ils pesent k peu pr^s vingt fois autant qu'k I'instant de 
Daissance. 

Immediatement avant la pubertc^, Vhomme et la femme p6* 
it la moiti6 du poids qu'ils auront apri^s leur d6veloppement 
cnplet. 

le poids moyen de I'individu, en faisatit abstraction de VAge 
du sexe, est de 44 kilogr. 7 gr., tandis que pour Thomrae il 
de 47 kilogr., et pour la Tenmie de 44 kilogr. 3 grammes. 
[I'n habile statisticien allemand, le docteur Meyer, de Munich, 
^t beaucoup occupy de cette question du Tpoids et de la uMe 
Ibommp, qu'il a 6tudi4e en Bavi6re, sur le contingent de 
isann^es, r^pondant auxann^esde naissance 1836, 37 et 38, 
ireconnu que : 1« la nature du terrain (les conscrils les plus 
rds, par rapport k la stature, se trouvaient dans les terrains 
assiques, et ensuite dansceux oii dominele calcaire-coqulV 



60 PREMIERE FARTIE. — SUJET DE L UTGIENE. 

ler) ; 2« le genre de travail (Ics consents les plus grands et lea 
plus lourds ^talent les brasscurs, les toiineliers, Ics bouchers, 
los 6tudiants, les chai^pentiers ; Ics plus legers 6taient les tissc- 
randS) Ics cordonnicrs, les mcnuisiers, et surtout Ics tnilleurs); 
3** onfin I'aisancc, sont les trois factcurs qui exercent sur Tac- 
croissement la plus grande influence, mais que le premier rang 
appartient incontestablement k Taisance.] 

Blbll^lprAphlr. ~~ Ualbbmha (E. H.), De vario pondere rnrporis hwnani n 
dioerso eJM xtntu snno, Lugduni Batav., 1818, in-4<». — Ti5o?r, Extr, de note^ mu*^ 
in Ann, d'hyg.. l'* st^r., I. \, p. ii7, 1S33.— Villrsmb, Afem, sur In taille de Vhnmme 
en France, in Ann, d'hyg,, 1»* si^r., t. I, p. 351, 18i9. — Lbllt, E»$nid'une dfter- 
tninntiun de la taille de Ihomtne en France, in Ann, d'hyg,, 1" »*rie, I. XXXI, 
p. 297, 1844. — Dr>ot, Fsmi dr statixtitfue tn^dicale sur les principahs rtnues 
d'exemplwn du service wilitaire, clc. Th. df Parii, 183fi, in-4«, n® iC5. — Sistjicb, 
Etudes stnlistiqut's snr les infirmit^s et le dvfaut de taille, clc, in Hecueil de wiW.. 
de chir, mil,, 3« aorie, t. VI, p. 3;>3, 1801. — Boroix, in Traite de geogr, et de tia- 
fist,, rtc, t. II, \\y. IV, ch. i cl ii. — l)r mAwe, Etudes ethjiologif/ues sur In taille 
et le puids de I'homme ehez h'x dirers penplrs. etc., in Jlt'cueil de mein, de wrrf. 
niilit,, etc., 3* iiirie, t. IX. p. 109, cart«»s, 1S63, ct X, p. 1, 1863.— Alliikk, Etudes 
sur la taille ct le poids de rhainme dans le regiment des ehassews a checal de la 
garde. Ibid., t. X, p. 161, 1863. — Robrrt, yotire sur la taille et le poids du fttH' 
tassin fmn^ais. Ibid., p. 171. — Mktrr fj. C), Veber Maas-und (iemehtsverMltmim 
dcr Militdrpflichtigen der K. liayor. Itrgicrungsbezirkes, etc., in AertzL lutelL lit. v, 
Bayern, 1861, n" i4-i;», el in Canstatt'. Jahresb, 1803, in-li (Anal, in Ann, d'hyg,, 
i* t6r,f t. XXII, p. 177, 1864;.— Voy. aussi pour Quotclet el autros, la bibHufp>aphie 
de I'art. Porii.iTinx. 

§ :u — Vieillosse. 

On pent, en moyenne, fixer le commencement de la vieil- 
lesse h soixante ans. Toutcfois, ce terme n'est pas absolu ; car 
tcl individu, a ccl Age, a plus de vigueur ct de force que to! 
autre h cinquantc-cinq ans. La dur6e de la vieillessc est varia- 
ble, puisqu'ellc sc tcrmine u I'c^poquc de la mort, cllc-mdmc 
tri^s-variable. 

Les cjiractercs qu'on pout assigner aux individus parvenus a 
la vieillessc consistent dans les modifications suivantes : 

De cinquantc X quatre-vingts nns, la taille de riiommc perd 
A pen pr6s7 centimetres. Sou poids diminue 6galcment, et, dans 
cette mOmc p^riode, perd do a 7 kilogr. 

La poau durcit, se scclie, devient moinssouple et sc ridCi l^ 
clieveux blanchisscnt o\ (ombcnt, les dents toinbent egalement, 
ctleur chute est successive, il survicnt enfin unc deterioration 
des diverscs fonctions dc Torganisme. 

La cause de cette deterioration pcut (}tre tres-bien formulee 
par la Joi suivante : 



CHAP. II. — DBS AGES. 6\ 

Dans la vieillesso, il y a predominance du mouvemcnt de d6- 

rc4Dpo£Lliun sur le mouvement de composition des tissus. Cette 

pr^ominance est la consequence de Tepuisement, de I'usurc, 

pour ainsi dire, de la force vitale. G'est la fin du cercic qui con- 

stitue Vevolution orgamquc et fonctionnelle de Tindividu. En 

Dous exprimant ainsiy nous ne pr^tendons en aucune manicure 

e\idiquer la nature in time, la cause premii^re de cette grande 

loi de decadence, pas plus que Ton n'explique celle du ddvc- 

loppement et de raccroissement des divers appareils dans Ten- 

iance et la jeunesse ; nous constatons sculcment le fait en lui- 

mOme. 

I'ne nutre consequence de la fin de cette evolution organi- 
que et fonctionnelle signale aussi cette dcrnierc periodc ; ellc 
peat ^tre erigec en loi, et n'a pas moinsd 'importance que Ics 
precedenles. A mesure qu'un individu avance en uge, il y a une 
tendance manifeste h I'obliteration des vaisseaux capillaircs, ce 
qai diminue considerablement la voscularite des tissus. Cette 
obliteration est tant6t simple, tantOt la consequence de depots 
urtilagineux ou osseux qui se font dans I'epaisseur des parois 
des^aisseaux, au-dessous de leur membrane interne. Cette car^ 
tilaglnification et cette ossification ont lieu aussi bien dans le 
c«ur et les gros vaisseaux que dans les parties moyennes et 
dans It's capillaires. 

Ain!fi, chez les \ieillards, predominance du mouvement do 
decomposition, ossification des art^res, voiU Texpression resu- 
mee des divers phenom^nes organiqucs de la vie arrivec k sa 
doniiore periode ; dernie^re p6riode dont la durec et la fin sont 
uriables, et dont la cause premiere est inconnue aussi bien que 
la\ieelle-mi^me. 

Ces deux grands phenomenes expliquent toutcs les modifica- 
tions organiques et fonctionnelles qui se produisent chez les 
vieillards, et rendent egalement compte de la nature des mala- 
dies qui les atteignent. On voit, en cffeti les organes fatigues et 
TD^me detruits en parlie par un long usage, souvent par Tabus 
00 Tcices, rede\enir plus impressionnables a Taction des agents 
evterieurs et leur olTrir moins de resistance. Ce sont des resultats 
loalogues k ceux qui se produisent chez les enfants, mais dus h 
one cause opposec. Dans le premier cas, ce sont des orgau(»s 
fatigues et uses, qui sont plus impressionnables ; dans le second, 
cc sont des appareils encore faibles, debiles, et dont Torganisa- 
lion inachevee n'ofTre point de resistance aux agents exterieurs. 
Appareil respiratoire. — Une conseguence des progr^s del ^ft^ 
est Tatrophie, el par consequent la rarefaction du tissu pulmo- 

Becqcebml, o' ^ditioa, d 



Ui l>U£Mli:RC rARTIC. — SUET DE L^HYGIENC. 

nairc. Cede rar6faclion amcneune activity plusgrandc des cel- 
lules pulmonaircs qui restcnt, les rend plus impressionnables 
et plus ncccssibles aux causes des maladies. C'est li cela qu*cst 
due la frequence des aiTections pulmonaires cliez les vieillards. 
Les broncliites aigues et chroniqiie?, les pneunomies soiit des 
maladies communes dans Tdge avanc^ ; il en est de m6me des 
empliysemcs. La rarefaction du tissu pulmonaire d unc part, et 
de I'autre les efTorts de toux qui accompagnent les broncbiles, 
expliquent suffisamment la production de cetle maladie. 

Apjyirefl circulatoive . — L'ossification teudant jV sc produirc 
dans le c<i»ur et dans lout le systeme art^riel, il n*est pas 6toii- 
nant d'observcr chez les vieillards un certain nombrc de mala- 
dies qui sont la consequence de cctte alteration, et qui se d6- 
veloppent avec d'autant plus de facilite que les indixidussont 
parvenus i\ un age plus avance. Les affections du ca?ur sont 
done freqnentos chez les \ieillards, et presque foujours la suite 
d'opsificalions ; celte alteration prddispose egalement aux rup- 
tures du ca»ur, cause assez fiequente de morl subite. La gan- 
gi(>ne senile est encore une maladie propre aux \ ieillards, et 
qui est la consequence d'oblilerations artcrielles dues, soit k 
I'arterite, soil aux ossifications de rarlere piincipulc d'uD 
membre. 

Enrcphale, — L'encepbaie, cboz les vieillards, subit une de- 
terioration analoj^ue a cc^llc dos autres appareils ; rintelligence 
s'atfaiblit pen a pen, la memoire se perd, la sensibilite s'^mousse, 
la myotilite dimiinie, el los facultes alfcctives disparaissent pro- 
gressivement ; un dogre de plus, et on arrive h cet etal auquel 
on a donne le nom d'enfance, etat qui peut conduire il la d&- 
mence senile. 

L'ossification des arli>res du cerveau peut ddtermincr deux 
alterations orpaniques bien distinctes : Tune, qui est la conse- 
quence de robliteration arterielle produite par des d^pOts o»- 
seux, des embolics, etc., est le ramoUissement blanc, lequelpeat 
etre compare, dans cetle circonstance, a une veritable gan- 
grene senile ; Tautre, qui est due a la rupture des parois art6- 
rii^lles, est I'liemorrliagie cerebrate. Nous ferons obser\er toule- 
fois que riiemorrbagic c6rei)rale et le ramoUissement sont 
egalement frequents chez les Nieillards, sans qu'il \ ait d 'ossi- 
fication. 

La congestion cerebrale s'obsene encore assez souvent cbei 
les individus d'un age avance. 

Orfjnnes gMtnux. — Les organes genitaux ccsscnt de fonc- 
tionnor dans la vieillosse, et cepcndant ils sont unc cause fro- 



CDAr. II. — DES AGES. 63 

quenle de maladies, et cela de plusieups manidres diff^rentes. 
TantOt on obseire des r^tr^cissements de Tur^tpe, des catar- 
rhes de la vessie, des nephrites chroniques, qui sont le r^sultat 
dabusant^ricurs des fonctionsg^nitales, ou simplement la r^p^- 
tilion de maladies contract^cs It une ^poque plus ancionne. 

b'aulres fois, les accidents qui se developpent sont dus aux 
teotatives faites pour r^veiller Taction engourdie des fonctions 
g^oeratrices, el aux abus qui r^sulteut du succ^s de ces manoeu- 
vre?. II n'est pas rare, en pareil cas, d'observer, comrae r6sul- 
ttt, des congestions ou des h^inorrhagies c(?r6brales. Dans 
d'antres circonstances, ce sont des ruptures du coeur survenues 
rliei les \ieUlards pendant I'acte du coit, et qui ont determine 
une mort subite. Dans ces cas divers, la congestion, rhemorrha- 
?ie, la rupture du cceur, sont les consequences de I'excitation 
momentanee et violente de cet organe, produite par I'acte mt^me 
da coit. Son abus y predispose encore da vantage. 

Tube digestif. — Le tube digestif, cliez les vieillards, n'e- 
prouve pas un afTaiblissement aussi considerable que les autres 
tppareils. Ses maladies sont mdmc assez rares; les indigestions, 
toatefois, sont assez frequentes chez les gens Ag^s, et on a sou- 
vent signaie, comme consequence de eel etat, des congestions et 
des hemorrbagies cerebrates. 
Telles sont les maladies principales qui s*obsenent chez les 
4 intii\idu« d'un age avance ; ellos s'expliquent parfaitement par 
\ U deterioration des divers appareils organiques, par la loi de 
\ predi^minance du mouvement de decomposition, ainsi que par 
1 iemahissement du pbospbate calcaire. 

I U arrive enfin un moment oii la vieillesse se termine, c'est 

I r^poque de la mort. Ce terme est variable. Raremcnt, pourtant, 

I It mort a lieu par les seuls progr^s de TAge et par rafFaiblisse- 

Bienl progressif de tons les organes. La plupart du temps ellc est 

due a des maladies accidentelles intercurrentes, qui viennent 

«i hAter le moment. O.s atTi'ctions sevissent avec d'autant plus 

- ' dlntensite, et elles ont d'autant plus de gravite, que les individus 

■ »ot plus Ages. 

: Htcixs HYGi^NioiES. — l« Cbez les vieillards, il est une regie 
^ T importante a obser\er rigoureusement, c'est d*6viler les diverses 
^'j inflaences physiques ou morales trop encrgiques. 

1 Us organes,' fatij^ues, epuis6s par un long exercice, u'en sup- 
- } Portent qae diflicilement faction, el contractenl aisement des 
I nuladiesqui sont la consequence de cette fatigue. 
; M^ personnes ftgees doivcnt evjter avec soin les var\al\o\\% 
'^\ brusques de Ktmp&rtture, I'action du froidou celle d*une c\va- 



C i PBENIJERE PARTIE. — SUJET DE L'UYGliNE. 

leur trop intense; les deux prcmu>res causes d^terminent des 
bronchites ou des pnoumonics, la demi^re prodnit dos conges- 
tions c6r6bra1es. Los oppartements qui pr^sentent des conditions 
de chaleurou de froid e\aijer6es sont done trt^s-dangercux. Dans 
I'Age avancc, les vi}tcments doivent Otre plus chauds qu'aux au- 
tres dpoques do la vie. 

3° Les vieillards doivent ^viter les 6motions vives, les travaux 
intellectuels trop assidus, les contentions d'esprit trop prolong^es ; 
elles out pour efTet de retentir sur le cerveau ou sur le cocur. 

I^ coi't, pour les personnes ayant dt^passC*. I'ilge de soixanle k 
soixante-cinq ans,cst en general uuisible, en raison des accidents 
qu'il pent d6terininer vers les principaux organes. 

4<> Les fonctions digestives seront surtout ni^nag6cs; on sur- 
veillera le clioix et la quantite des aliments, en raison des con- 
sequences filclieuses qui suniennent souvent a la suite d'in- 
digestions. 

Ilopilaiix ou nuiisojis de. refuge de^txnH mix vieillartl^, — I-es 
hospices on maisons de refuge destines aux vieillards des deux 
sexes out 6ic, dans ces derniers temps, Tobjet d'attaques assei 
vivos. On a pr^tendu que les secours donnds A domicile el 6qui- 
valant pour cliaque indi> idu a la somme qu'il coilte h radmi- 
nistration etaient bien pr6ferablos. On a mOme commence Tes- 
sai de cc systirae. A mou a\ is, les raisons suivantes doivent le 
taire rejeter. 

t® Un secours, ou plutOt une pension de \ fr. par jour, car 
c'est a pen pros la quotite, accord6 k un indi\idu, ne lui proftte 
gui^re ; il est la plupart du temps emplo>e aux besoins de sa fa- 
mille ou dos autres personnes qui rcntourent. 

2*» En supposant ce syst^me adopt6 compl6tement el les hos- 
pices de vieillards supprim6s, ladministratiou donnerail ainsi 
un certain nombre de pensions, do 300, 400, 500 francs ou plui 
a dos vieillards; Ic fonds commun ainsi constitu^ ne larderail 
pas a subir le sort de tons les fonds destines a 6tre partag^s. Lei 
rocommandalions, los instances de certains demandeurs, la mi- 
sore des autres, inspiroraienl aux administrateurs le d^sir d'y 
fairc parliciper un plus <,'rand nombre d'individus, ct, par con- 
sequent, diminueraient ainsi progressivement la valeur de la 
pension accord^o. 

3° Enfin, on ne pourrait jamais supprimer compietement lef 
hospices destines aux individus tolalement infirmes ou alteints 
d'alToctions incurables. 

t'/est done prendre une mesure mauvaise el fausse que de 
\ siipprimor Ion iiospices destines aux vioillanU. En les consen aut, 



CHAP. II. — DES AGES. «5 

il faut toutefois apporter une prompte r^formc d rorganisation 
(le ceux qui existent, k Paris surtout. Voici de quelle mani^re 
une r^forme utile et juste pourrait 6tre op^r^. 

D^abord, le plus grand nombre des admissions k Bic^fre, h la 
Salp^triere et au\ deux hospices d'lncurables, est accordd prin- 
dpaleinent k la faveur; les recommandations sont tout, et les 
infirmity relies tr^peu de chose, n faudrait done admettre 
Ik regie suivanteponr base des droits d'cntr^e dans ccs 6tablis- 
cements : 

1* £tre atteint d une maladie incurable ou dune infirmity 
grave l^galement et s^rieusement constat^e par un jury me- 
dical; 
2* £tre manifestement dans I'indigence ; 
Z^ Admettre, sans intirmit^s mdme, les individus ayant atteint 
quatre-vingts ans etreconnus indigents; 
4' Rejeter toutc autre proposition d'admission. 
Ces hospices ou maisons de refuge devraient 6tre fond^s par 
le d^partement et non par r£tat, ou bien encore au moyen de 
\fp faits par des particulicrs. Beaucoup de d^partements pos- 
ledent d^Ja de ces ^tablisscments dits hospices g6n^rau\ ; et il 
Knit k d^sirer que tons en eussent un, institu6 sur les bases 
! que Je viens d'indiquer. 

Qoant au\ conditions d'dtablissement, de construction, d a6* 
] ntioo, etc., il en sera question plus tard. 
j 

MUte^raplilc. — Gaukt, De ganit. t^enda, lib. V.— La piupart des auteurt 
fk «■! teril sur I*h7f iene pendant et apret le moyen ige ont eu surtout en Tue la 
pnloagatiQD de la vie. — Aa?iAfrLD bb YiLLamuTS (vers 1 190), De retardaiida §e- 
•ttUe et tomtervbnda jmentute, in OEnvres, 6A\i, Paris, 1617, in-S. — BnxAao dk 
C«an I vers I300.i, /A? coMfrvathne vit» hunuinx a die nativitatt't tuque ad ulti- 
<Maa koram mortis. Liptic, 1S70, in-t2. — Ficiti (Mars.), De vita producenda in De 
<^(Ub. secoadus}. Lugd., 1667, in- 16. — Ziaai, Gerontoeomiea sice de senum 
^naifme rietUyfiimm, 1487, in-i. — Sraonn (H.)r Decreta medica de senectute, 
iniBbeigc, 1537, iji-4o. — PmLABBTcs(Gilb.}, Gerocomia. Colonic, 1545, in-8«. — 
LiOEM (Andr.^, Lih, de rictus ratione maxime in senectute obseroanda, — Cornabo 
nLU DtKVfi d^Ua rita sobria, Padov., 1538, in-8« ; plus, trad.fr. — Ati&blvi ^\.ur.), 
tI ^^vseawa seu de senum regimine. Venetiis, 1S06, in-4«. — RAircBin {Vr.)^ De senrnn 
'^KJiMlMM^ et seniUitm morbontm euratione, in Opuse,, Lugd., i93n, io-'i<*. — 
) Staivb^ Ge^-oeomieon sive dimteticum regimen de conseroanda senum sanitate et 
, ^ tarwmiem ad prg/Lrum terminum produetione. Virceburgi, 1631, in-4'». — 
• S«a,/^ se»ectmtis et senum statu ae conditione, Argcntorati, 1641. — Wbdbi. 
I !*W|.^, De rita hnga,ifnat, 1707, iii^o. — PaA ;de), De analogia inter pHmam 
I tt lti m am gtatem,., secunduM Ulud : Menex bis puer est, Krfordi*. 17iO, in-l». — 
i fwtm, Med. G^n^nomica, or the Galenic Art of preserving Oldmen's Health. Lon- 
- ■-/ 4b, |7i4^ ia.8«. — HomAXJf (F.), De valetudine senum tuenda. Bate, 1715, in-4». 
( - ftc vivB, De wneetute ipsa morbo. Ibid., 173i, in-4«. — Fbbbbt, An senmm a 
J fhrmm rigiditate (Heap. aff.}. Th. de Paris, I73». — Albbbti iMich), De senectute 
'w*. Hals, 1741, in-4». — Lubwm, De sam'iate senilu LifMiC. 1759, in-4». — 



C6 PREMIERE PARTIE. — SL'JET DE L'llYGliSSIE. 

Fischer fJ. B. de), Tractalus de senio ejufujue gradibus et tnorlns, neeHOH, etc. Er- 
fordis, 1760, in-80.— Robert, De la viefllessf, Paris, 1777, in- 12. — Fischbr. Abhand- 
luntj von dem hohvn Alter, clc. Leipzig. 1777, in-8«. — Fi.bich«a5x. GeiundheiU- 
regdn /ftr Grnse, ErlaugtMi, 1786. — Hcfclixd (C. W.-, MnkroWoiik, oder die 
Kunul da$ mfinschlicht^ Lt'ben zu Verlangern, Berlin, 1796, in-S«», plus. 6dit. En 
fraii^uis, ibid.. 1799, in-S'»., trad, par Ji»urdan. — Alimrt (J. L.'i, Dissert, pour 
srrtHi'jh' roponxe ait Mrin. du D' Vnlli siir lit vimllfsst', in Mem, df In Sor, mHI. 
d'Enml.. t. I, p. iOl, iTO**. — Iustcc, IJwunn I tngrvity, Salisbury. 179»», iii-8«>. — 
PccniTz, iJr animi functi'titum iinfitu:Hliluttf senili fi c.orpore snh dt*ricanda. Wile- 
LiTjrae, 1"<00, in-i**. — Strive, Der Grsundhrifsfretind des Alters. Haniiov<>r, 18 4, 
iu-S". — MiLLOT, Lo Gerorumie, ott Code phifsiufogiquc, vie. Paris, 1806, in-8*. 
— PiiiLiTES (G. A.), De d''creinrnto. Uala;, 18u8, iu-1". — TE>osf, 0/fmndc aux 
vieillat'dt do quelqnes inoycns pow prohnf/ep la rit\ Paris, i!<l3, iu-8«, p. 14. — 
Carlisle (A.', An Essay on the ffiifortlers of Age, and on thf Means for prttloHging 
Human Life. Loudoii, 1S17, iii-'i". — Salui-ks, Hygiene de$ rieillanls. Paris^ l8l7, 
in-l2.— Ibibarxb-Aitius (J. B.), (Juelt/nes v.onseih hygieniqnes aux vieillards. Th. de 
Strasb., I8ii, n" i9. — N^^^lard. Kssni de geroromie, 01/ Hygiene des cia'llards, 
Thost' iiiaug. Strasbourg, 1830, u" 4i. — Bbll {J.),Jtegimen and Longevity. Phili- 
ddphia. 1812, in-li. — LA?rcB:i!iA?iTEL (W. J. K. V.), Das Gnnsenalter. Augsbui^, 
18M, in-8'. — TiRCR (L.), De la vieillesse vtudiee commc tnaladie et des moyeas de 
la cnmbntti'e. 2» t^dit. Paris, 185i, iu-8'>. — HBrBiLLE-PARiSE, Traits de la tieillesse 
hygienii/ue, medical et phihsophique. Paris, 1853, 1 vol. in-8«>. — RnBi?r (Ed.), 
Causrs gdnerales de la vieillesse, de la mort st^nile. Paris, 18ril, iu-B". — Flocrxjh 
(P.), Ife la longerite hnmnine et de la quantity tU vie sue le globe. 3» ddiU PtriSi 
18li6, iii-li. — Parr?jt-I)icuatelet, 2S'ott' sur quelques conditions que doieent fur^ 
se.nter b's hopitaur destines a des indicidus ages de plus dc 60 ans, iu Ann. dkyg, 
publ., {r* scr., t. IX, l«.j3, 

§ 0. — De la iiiort. 

La morl osl la cossation do la\ie. Cctle d^finilion presqup 
tiivialc est la soiilt% copoiulaiit, qiion piiissc on donner. 

Kile pout avoir lion aux di\ors> agos, ot par suito de ractioii de 
causos fort diilerentes. Lcs iiilluences evtornos et internes qui 
la dotormincnt agissont sur I'un on I'autre dos grands appareiis 
de rorganisme ou sur I'orgauisme en tier lui-mOme. 

La niort pout arrivor de quatre manit^res diir6rentcs. Cos 
qua Ire modes v(5suinent a peu pr6s les divers genres de mort; ce 
sont lcs suivants : 

1° La mort arrive )mr ks poumoiis, — Cette cause est fi^quente 
et die pcut sc tradiiire de deu\ maniires difT^rontcs, qui ne 
sont que deux varieties de raspliyxic : — a, L'asphyxic rapids 
ou aiguc', qui sc produit lorsque I'entr^e de I'air dans les pou— 
mons est suLilement intcrroinpue ou qu'un gaz nou respirabU? 
est introduit dans lcs bronchos. — b, l.'asphyxie lento, qui 9C 
devoloppe loisqu'unc cause telle qu'un opanclicment pleurtiti — 
que considerable, un einphysCime avoc st^cr^^tion bronchiqa^ 
abondanto, le devoloppenient de fausses membranes dans lA 
traclwe, etc., venant i agir dune manit>re progressive, s'oppo- 



COAP. n. — DES AGES. 67 

sent a realrec de Tair dans les poumons et am^nent ainsi len- 
t(*nien( la cessation de la vie. 

t* La mort a lieu pnr le cceur. — Deu\ modes particuliers se 

pr^sentent ici : le premier est la consequence d'une suspension 

des battem'Mits du copur, c>st une syncope dont la dur^e est 

plus ou moins longuc. C'e»t cc qu'on observe dans les m;iladies 

du CHUT, d.iTis le? h^morrliagies, dans les affections qui s'accom- 

piSTi'-nt dune an^^naie profondii et dans une foule d'autros 

Ithi in< tres-diviTses. Le second genre de mort par le ca;ur 

t.)nsi>le dans la rupture de cet organe, rupture qui ne se pro- 

duit Ejuere que lorsque le coeur est deja alt^re, malade, et qu'cn 

pari-ii cas il sunient quelque cause accidentelle d'excitation de 

eel organe. 

3« La mort arrive par le cerveau, — Les functions c6r6brales 
sonl loin d'Otre toujours intactes dans les deux genres de mort 
prec»''dent:«. Les maladies diverses dont le cerveau est le si6ge 
pement se terminer par le cceur ou les poumons, et les mala- 
dies de ces organes retentissent c^galement sur Tenc^phale. fn- 
d'fpendarament de ces cas, on pent admetire que le cerveau 
Wv Hitraine la perle des individus malades de deux mani^res : 
ou Vim la mr»rt arrive a la suite de la diminution et de la sus- 
ptfii>i »n progressive delaclion ccrc^brale, diminution etsuspen- 
Mon qui cxinstituent I'etat comateux; ou bien, au contraire, la 
^i*- - t-tfint, le malade 6tant tourmentc par lexaltation des fa- 
culty? cerebrah^s : c'est alors qu'on voit survenir le delire, les 
roQwilsions, et un 6lat d'cxcitation gendrale considerable. 

4" La cessation fie la vie a lieu par les snils proyres de Vage. — 
L'individu est arrive a une sorte d'^puisement de la force vitale, 
qui a pour consequence raifaiblissement ou I'abolition des diver- 
wfoiirtions organiques. 

Vuila des genres de mort assez differents, mais les causes qui 
!••» <i'*lerminent sont plus dilferentes encore, et on les trouve 
•laa- Ici nombreuses maladies qui affligent I'espcce humaine. 11 
ierait curieux de recherclier quelles sont les affections qui inter- 
Mmpent le cours de la vie avaut I'iige, quelle est lour proportion 
^'*li\e, quelles sont celles qui sonl les plus frequentes, celles 
^ sout les plus rares. En France, aucune donn^e statistique 
OD peu exacte ne peut sei'vir de base a une pareille apprecia- 
\ <wi. En Angleterre, I'obligation que Tadministration impose 
j »u\ m^decins, dcpuis quelques annees, de consigner aussi exac- 
* lement que possible le genre de mort auquel ont succomb6 les 
malade^, a dejJi foumi d' utiles renseignements. Le Bf'(ji^iev Of- 
1 h est destine h r^sumer ces documents, que M, Boudiu a le- 

I 

/ 



68 PREXI^RE PARTie. — SCJET DE L'HT61£?IE. 

produitsen partie dans les Annales d'hygiine, Ces tableaux 9ont 
trop6tendus pour pou voir t^trc rapport^s id en totality. Quelques 
cxemples choisis suffiront. 

Les tableaux publics donnent le r^sultat de la mortality et du 
genre dc mort pendant les cinq annexes 1838, IS30, 1840, 1841 
et 18i2. Pendant cc temps, il y a eu i,734, 43o d6c^ (22,071 en 
moyenne annuelle sur 1,000 habitants). 

Voici maintenant quelques rdsultats : phthisie pulmonaire, 
2!»7,300, ou un peu plus de 50,000 par ann6e, ce qui d^passe un 
peu le cinquieme dc la totalitc des d6c6s. On peut encore repr6- 
•enter C4?s rapports par les comparaisons suivantes : 

Phthisie 297^00 ou 3.850 d^ces sur 1,000,000 d'habitanU. 

Variole 4'S,056 ou 493 — — — 

Typhus 81,665 ou 1,080 — — — 

Mort violontc... 57,165 ou 746 — — — 

Mortsubite 18,021 ou «5 w — — 

I/examen des tableaux, pour cliaque annee, montre que les 
proportions des di verses maladies qui peu vent Ctre causes de 
mort sont annuellemeiit a peu pr6s les mdmes. 

Dang un autre m6moire publi6 dans le mOme volume, M. Bou- 
din a 6tudie, d'aprt'^s le Register Office, I'influence de la density 
des populations sur leur 6tat sanitaire. Voici quelques-uns de« 
resultats auxquels il est arrivd. 

L'Age moyen, atteint au moment de la mort, est vingt-ucuf 
ans pour toute I'Angleterre, vingt ans a Manchester, dix-sept 
ans h Liverpool. 

In million d'habilanls des villes, pendant quatre anuses, a 
produit en moypnn<^ 7,773 d^ccis de plus que le mCme nombre 
d'babitants des campagnes. 

La mortal! t(^ par suite de maladies du syst6me nerveux est 
double k peu pri>s, dans les villes, de ce qu'elle est dans les 
campagnes. 11 en est de mOme pour les maladies aigu^s des or- 
ganes respiratoires, ce qui semblcrait devoir <3tre le conlraire. 
Les d6c^8 par phthisie sont (^galement plus frequents dans les 
villes. 

Les campagnes jouissent dune espCice d'immunit^ pour \es 
dec^s suite de hernies, de maladies de Tutdrus, des suites des 
couches et d'afTections rhumatismales. 

En France, Tr6buchet a essay6 un travail analogue pour la 
ville de Paris. On ne saurait cependunt accorder une confiance 
absolue aux r6sultats quil donne touchant la nature des mala- 
^Jes causes de la mort, lorsqu'on sail de quelle mani^re s'op^r^i 



CHAP. II. — DBS AGES. 



•9 



dans leshdpitanv, rinscription de la cause de mort sur les feuil-* 

les des sujets qui succombent, et lorsqu'on voit que ce son! ces 

m^mes inscriptions qui ont en partie seni de bases k ses lelev^s. 

n ^erait i desircr que Ton panint h faire inscrire sur les pan- 

ortes des maladcs des hdpitaux la veritable affection k laquelle 

iU>uccombent, et que, pour les individus de la villc qui meu- 

rent, les m^decins v^rificateurs de dec^s ne se contentassent pas 

de it simple d^^claration des families, et qu'ils exigeassent un 

bulletin sigii^ du m^decin qui a donn6 des soins pendant la vie, 

bulletin qui relaterait la vraie cause de la mort. Lorsqu'on aura 

reropli ces deux conditions, on pourra obtenir des r^sultats sta- 

tistiques curieux k connaitre. 

Le<]on§eil de salubrity a fait paraftre derni^rement un tableau 
destine aux m^decins appel^s k constater ou k inspecter les d^ 
ctH dp la ville de Paris, et qui contient T^num^ration de toutes 
les maladies pouvant causer la mort. Ce tableau ^tant au cou- 
rant de la science, il m'a senobl^ utile de la reproduire ici. 



Aire eavse 4e mort. 






I'* CLASSE. — Pyrexies oc pifevRcs. 

«'F,n« arrrrfCB j Typhus. | Perte... | ClioWn ts.atique. 

!• FttTMi ixmivrrmTU j timplei. 

or naiTTt-Trtt. 1 pernieieiues. 

Variole. 
Ttrioloide. 

4'' Fnrus ucmrts { Rougeole, 

ScarUtine. 
' Suette iniilairc. 

2* rXASSE. — ISPtAHMATIOXS. ' 

Aogitxardile • ■ 

Eodoeardite.... ..... 

'* ^ iWiBUL siMii.1. . / ^^j^*^^''^ } wgo* ott cbronique. 

Art^rilo 

Pbl^bite - 

V^r . "■:::: i t^i^;:::— \ •■«•* »• «"-'«- 

/ Congestion e^r^brale. . i. 

(M^aiogite 
vMT<m^!'!!*.\\y.;!y.l^ **" eb^miqiie. 

I Ramollisieinentdcft cen- 
tres neryrat, 



/ 



7 PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'HT6I4NE, 

4» Dl LA MAC CT DU TISSC jj^^J^^, 

="*^« (Phlegmon. 

(Laryngite simple, aigue et chronique. 
— pseudo-membraneusc. 
1 ai(;ue. 
Brouchite I chronique. 

Toiai. . , , \ t capillaire. 

I Congestion pulmonairo. 

I Pneumonie I . •• . 

\pleur^5ie I '^'fi^^ ^" chromqur. 

/Muguet. 

( simple. 

^^K'"® I couenneuse. 

Glossite 

OEsophagite 

Gastrite 

Entente 

, Cftlite 

o» Di L APVARBiL DiGisTiP. ^ Dvsenlcrie 

P^ritonite .....) aigu ou chronique. 

Hepatite 

Ulcere chronique d. 

I'estomac 

I Ulcere chronique dcs 

\ intestius 

^Chol^ra sporadiquc... 

if M6iro-p6rilouite puer- \ 
piirale j 
Nephrite simple I 
— albumincuse. \ aigue ou chronique. 
Cystilc 
Ovarite 
. M^trile / 

/ Rhumatismc \ 

8» Dm tissus McsccLAiats ) j,^^^j,jp Kj ^^ chronique. 

PinaUX ET STIfOVUL. ( ^^jj^^jt^ 

Osteite 

9e Dis 03 \ Caric • ( aigue on chronique. 

N<icrose 



3< GLASSE. — HEUonnuAGiEs. 



i"* HaVOaaHAGlB laTBRISLLS. 

2* HnoaaoAQiB \binbc8b. 



/Apoplexie. 



S« HbHOBBBAOIBS CAPILLAl- 
BBS 



bpistaxis. 
H^muptysic. 

(ll^maturie. 
H^mattimese. 
M^trorrhagie. 



c^rdbrale. 
c^r^bclleusc. 
mMullaii'C. 
pulmonaire. 



CUAP. II. — DES AGES. 



71 



4« CLASSE. — NtVROSES. 



(Epilepsic. 
Catalepsie. 
- . Hyst^rie. 

Ati^uation inentaie. 
Hypocondrie. 
f TtiUnos. 

'' \ Convulsions. 

( Gastralgie. 
1 Enteral ^e. 
/ Coqueluche. 
i* Du iPPAtciu KKsmiToiBB ET ciRcc- \ Asthmc. 

LtT^At I Angine de poitrine. 

' Syncope. 



i' Ift Lk LOCOVOTtO^. 



^ Ul L iPTiUa DiCtfTIF. 



S' CLASSE. — L£sio\s orga!*(iqcrs ; aberrations de NCTiimoN'j 

TISSIS ACCIDENTELS ET CORPS STRANGERS 



\' Scrt.fulM. 
*' H»fs-rtr...phie. 

»• Hj irijpJMC et tedcme. 

^ Eci|jb}>f me et pneamatose. 



(Indiquer I'organe.J 

Slo Rachitis. 
It« Tunieurs* 



IC^ Concretions.. 

H" Rutiizoaires. 
1 .*» < irrhosc. 
16« Scorbut. 
170 Diabete. 



Ibiliairei. 
urinaires. 
« fiteales. 



6* CLASSE. — BLESSLRES et solutions de CONTIXCITt. 



> Hai^i, d^blnires, ^eraftcmeifk 
^* Enilures par cr»mbustion spontante. 



flndit^uer I'organe.J 

5<* Fractures. 
6* Ruptures. 
70 Ulcerations. 



;* CLASSE. — DiPLACEMENTS. 

I„ ( simples. 

H«™'« \ctrangWes. 
j^ Klranglement interne. 
' I* NiTiu Di-ats j Luxations {jbtdiquer I'artieulaiion) 



'•-fill 



^ilTlEI VOLLCf . 



> 



8* CLASSE. — Empoiso.^neme.'its et maladies virulentes. 



VPtt 



uianTs noy ALTknts. 



'UlKTrS AtTsau. 



> I Indigestion. 
I [IndigwrVaHmefii]i 



72 PUEMIEaE PARTIB. — SUJET DE L'liYGliNE. 

i (Indiquer le poignn). 

30 Far L'l^TiiODicTion db poisoivs Maladies mercuricUes. 

— satuniincft* 

(Hydrophobie. 
MorTc aigue ou chrouiquc. 

Far l iXTRUoicTiox d'l'm viaif < Charbun. 

I Fustule maligue. 
VS\philis. 

9* CLASS E. — Asphyxies. 



1" Far subtnvrsiou. 
2o Par strangulaliou. 
3" Far suspcusiou. 



4<' Far an gai dektcrc [iiuiiquer U pu]. 
50 Par Ic froid. 
6« Far la chaU-ur. 



10* CLASSE. 



[o Jionstruusites. Vices de couformationt 

i*> Enfaut mort-no. 

c** Murt subitc saus lesion iiut<iricllo appr(^ciablo. 

Des signes de la tnorf, — Les uns se monlreiil imnx^diatemenl 
apr6s la mort, Ics autres plus tard. Lcs premiers sont au nombre 
dc treize, ct cbacuu d'eux est bien loin d'avoir Ic in(^me degrt 
dc valeur. Lcs void par ordrc d'imporlancc : i<^ Tabscnce pro- 
long6c des battcmcnts du cieiir, coustat^e par Tauscultation; 
2° la face cadav(^rique; 3° la decoloration dc la peau; 4^ laperte 
de la transparence de la main ; 5° I'absencc d'ar^olc et de phlye- 
tenc dans la bri\liire do la peaii ; 6^ Timmobilit^ compli^te del 
parois Ihoraciques; 7^ Tabsence de souffle nasal et baccal; 8* le 
d^faut d'action des sens et des facull^s inlellectucUes; 9* le re- 
Idcbement simultan^ des sphincters; 10° rafTaissement deToeil 
et Tobscurcissement de la corn6e par unc toilc glutineuse; 
i i° rimmobilite du corps; \2" Fabaissemcnt de la m&choireintt- 
ricure ; 13^ la flexion du pouce dans le creux dc la main. 

Les signes de la mort^ qui se manifestent H une 6poque plat 
cloignee sont au nombre dc cinq, qui sont : 1° le refroidlsscment 
du corps; 2*> la rigidile cadav^rique; 3<* Tabsence d 'irritability 
musculaire sous rinfluence des agents galvaniques ; 4® Taffaisse- 
ment des parties molles ; ;>° la putrefaction* 

]Vapr(>s iM. Douchut, qui a di?$cu(6 avec soin tous ccs signci 
dans son Iraite des Sifjnes de la morty 11 n'y a, en mettant dc cOt6 
]a putrefaction^ qu*un scul signc posilif de la mort, h. savoir 
la cessation des battcmcnts du cwur conslatee par rauscuitution. 
Cc signe devient plus certain, si Ton pent y joindre le relAche- 
went sImuUaa6 des spbinctci*^ ct I'ospcct du globe de Touil. 



CUAP. II. — DBS AGES. 73 

Quelle est I'utilit^ des maisons mortuaircs qui ont 616 cr^^cs, 

iepuh un atrtaiu nombre d'ann^es, dans un grand nombre de 

nV.es d Alleinagne ? C'est une question k regard de laquelle les 

er^'rils stmt tr^s-partag6s. Les maisons morluaires, en Allema- 

moj sont des e'ablissemenls publics oil Ton place, pendant un 

certain temps, avant de proc6der h leur inhumation, le corps 

d.'sper?4)nnes d^ced^es, afin de les soumeltre, pendant cet inter- 

^illcj a un examon et a une surveillance qui permcttcnt d'aftir- 

mer que la mort est bieii r^elic. 

On a propose d'^tablir en France des institutions analogues, 
et lidee de cette creation a €16 accueillie avec assqz de faveur. 
Si I'nn vfut bien r^fl^chir A cc sujet, on nc tardera pas^ s'aper- 
ce^oir que de semblables ^tablissements n'auraient qu'unc uti- 
lite fnrt contestable et entratneraient de grands frais. En effet, 
le^ inhumations precipit^es sont impossibles en France, en pr^- 
**nce de la loi qui exigc vingt-quatre houres d'intervnlle entre 
ririhiimafion et la declaration du d6ci>s. D'un autre cdt^, I'^ta- 
blissemirat du service de constatation des d^ct^s ^ domicile, or- 
ganise dans beaucoup de \illes, est une nouvelle garantie donn^e 
ui families. A Paris, par exemple, il existe, dans chaquc arron- 
diaement, un service de constatation n domicile des d^c^s parfai- 
temeaf organist; et, en outre, on a ct66 a la Prefecture plusieurs 
places dlnspecteurs g^n^raux, lesquels ont pour mission de sou« 
mettre k un contrOle s^v^re et inaltendu le travail des mede* 
cira inspectcurs de chaque quartier. 

M. BcHichut, qui s'est livr^ a I'examcn des prdtendus cas d'in* 
homtlions pr^cipitees et ayant pour objet des individus non en- 
core Ate^^, est • rrive a cette conclusion qu'il n'existe pas dans 
U science unseul fait de ce genre d6montr6 d'une mani^re bien 
Fo>iti%e. 

1 11 tinl done s'en tenir li, et organiser le service des conslata-^ 
j tioiua domicile dans toute la France et m^me dans les plus pe« 
I tiles locaLt^, ce qui peut 6tre fait k tr6s-peu de frais. 



tf^lft. — verification des d^ces : ffochfUrgtliche hesHerukesselichfi 
y«xr4MMng, wie ft mil B^ichtigung der toden K6rper su Erforschung. 06 nie 
^f^trk TiA t$AcT noch cittige. K^nnseichen dng Leben» an ihnrn su SpUrrn sind 
tvhtUa pn. in Scherfs B^itrage zum Arch., etc., t. I, p. 1. Lcipxip. 1789, in-8.— 
^i. K. LiwdeitrrgierHfig in Eizherzogthum Uiitt*nreich unter der Em ciradare, 
rfip Ttdi^nbt-aehnu betrt'/fend, in Scherfs- liciir, sum Arc*., etc., t. VU. Lciprie, 
tTH. — Aj (a v^ficatim rf« d^c^t datttt la viJle dt*. Pari», in Ann, d'hyg, pubU. 
<•• itr., U XIX, p. 118, 1843.— BaAUK, Die gesetslicke Lcichenachau mit jcclfomw 
^ M v:iehHgem Krankheiten Verstorbenen aU Act der Ueberwachung dee Thmn 
^"^ fruktitchen Aerite, in Benk'e'$ Zttckf./Hr, etc. i846. i, Hfl. — Hcbb* (Jv M.^^ 
Ap T9dt€nhe»chau nock d^m S/awipwtJIr/e der MUen WiMttntchafi z\xr VerKft* 
^^"g. fie, Jaa*^vek, tSSi, ia-S".— Bkmtjumn, Statittique de9 caus€9 de d<fc^«, ct 
B^CQCEMEL, S' tdition. ^ 



1h PREMlilRB PARTIE. -^ SUJfiT DE l'uTGIENE. 

considdrationa aur la lettre, etc., in Union mSd., 1856, p. 531, 534, 539. — 
Sur le rdle du midecin verificaieur, etc., in Gaz,ffebd., 1856, p. . Mediho 
cussion mr le cadre nosologique de$ d4c^$ Paris, 1856, iik-%; ^ Discussion 
la statistique des causes de ddciSj in Bullet, de I' Acad, de m^d., t. XXIIJ 
GuKRARD, De la statistique nosohgique des d4c^s, in Ann, d'hyg.publ., 2* 
p. 111,1858. — Ueber mortalit&ts und morbilildts Statistik, Gutachtet 
Casper's Vjschr, Bd. XIV, p. 338, 1858. — Hodssard, Plan d' organisation 
pour tout ce qui regarde la verification des decis, la constatation de letu 
statistique mortuaire, etc., in Union m^d,, 1860 et br. Paris, 1860, in-8o. - 
DiBR (A.), De la verification des dicis et de Vorganisation, etc., Vale 
in-12. — JumiK (A .)> ^«»* Begulirung der Todtenbeschau, Vorschldge adt 
Natur/in OSsterr Ztschr, t. X, p. 559, 1864. — Entvmrf zu einer Amst\ 
/iitr die Leichenbeschauer der Haupt-und Jlesidenzstadt "Wien, Ibid., p € 
Discussion Hber die Zweimalige Todtenbeschau, Ibid., t. XI, p. 654, 703, 
Incertitude des signes de la mort, danger des inhumations pr^ci pities : 
MAJKB, De hominibus apparenter mortuis, Wittebcrgae, 1681, in-4o.— Winsl 
An mortis incertx signa minus ineerta a chirurgicis quam ab aliis ex} 
Theses de Paris, 1740 (12 aTril), in-4o. — BauBiaa, Dissertation sur V 
des signes de la mort^ etc. (traduction avec commcntaires tres-dtendus dc 
tation de Winslow). Paris, 1742, in-12, 2* et 3* «dit., 2 vol. — Do Mina, 
la nicessiti d'un riglement g^niral au sujet des enterrements, etc. Vi 
iu^. — Louis, Lettres sur la certitude des signes de la mort, Paris, 1752 
Plai, iVoflT. de mortis signis attente exploratis, Lipsiae, 1766, in-4". — ] 
(J. P.), Betoeis der Mdg lichkeit, dass einige Leute kOnnen lebendig begt 
den, Dusseldorf, 1772. in-8o et 2* 6dit., ibid., 1777, in-8». - Janin db Co 
cat, Reflexions sur le triste sort des personnes qui, sous une apparenci 
ont ete enterries vivantes; et sur les moyens, etc. La Haye, 1772, in- 
Tin, Deflexions sur les dangers des inhumations pr4cipit4es, etc. Parif 
PiRBAU, Mim, sur le danger des inhumations predpities et sui' la nee 
I^iort, 1776, in-8® — PaavmAiRB, Quels sont les moyens que la medecine e 
pourraient employer pour pr^venir les erreurs dangereuses des enterrem> 
pitis, Bruxelles, 1787, in-4®. — Thibry, La vie de ihomme respectee e 
dans ses demiers moments, ou Instruction, etc. Paris, 1787, in-8a.— /?f2 
Boyal Humane Society with an Appendix of Miscellaneous Obs, on the 
suspended Animation, for years, 1787, 1788, 1789. London, in-8o.—HoFr«i 
Ueber den scheintod und die gawaltsamen Todesarten Hberhaupt. Kot 
ill-go. _ Mbzgrr (J. D.), Ueber die Kennzeichcn des Todes^ etc. Kc 
Weimar, 179!, in-8*.— Curry (H.), Popular Observ, on apparent Death. L 
hi-8«; trad. fr. par L. Ooibr. Genfeve, an VIII, in-8. — Struyb (Chr. A.) 
Uber die Kunst Scheintodte zu beleben, und, etc. Hanno\er, 1797, in-8« < 
autres ^rits sur le m^me sujet. — HBiDMAiiif (J. A.), Zuverldssige P\ 
bestimmung deswahren von dem Scheintode, nebst, etc. Wien, 1804, iu- 
Tbomassin, Considerations de police medicate sur la mort apparente et 
des inhumations predpilees. Theses de Strasbourg, an XIV, n© 172. - 
(J. N.), Essai sur les signes qui distinguent la mort reelle de la mort , 
Th. de Paris, 1^07, n» 112. — Lbvy (M.), Essai de police medicate sur I 
des signes de la mort et les dangers, etc. Theses de Strasbourg, 1820.— 
(J. A.), Ueber Tod, Scheintod, und zu frUhe Beerdigung., !• *dit., Qued 
in-S". — Tabbrobr (J. G.), Der Scheintod in seinen Beziehungen auf das 
in Grahe, etc. Hannover, 1829, in-8«, pi. 1. Picrard (F. L.), De la I 
des signes qui distinguent Ui mort reelle de la mort appprente, Paris, 1 
— VuxnMK, Sur un nouveau signe de mort, in Ann, d'hyg., {'* s^r., t. 
1830.— Klosb (K. L.), Ueber die Gefahr lebendig begraben zu tcerden, m, 
inBeziehung aufdieselbe, zum Theil erst k&rzlich^ gcmachic Vorschldge, 
2^iscAr., t. XIX f p. J 43, 1830. -• CuRisTisorf, Dccherches expen'menta 



CUAP. If. — DES AGES. 7 5 

iiftrtnets fmt pr^Mentent let brtilurfs faites avant et apres hi mart, in Ann. d'hyfj., 

I** tH., X. VII. p. !4*, 1832. — Ji7lia-Fo5te!txlli, Recherches medico-leyales sur 

Ttmr'^htdr dm sigmes de //i n%ort, et les moyenn Ifs plus certninn de const nier les 

d^crx, Pthf, tfj33, in-JJ*. — Dsmibgsk, Tod und Scheintod, Lrichen-nnd Dcgrab- 

iiur»nm, iU. etc. Leipzig. 1833, in-8».— Lbmino (M. B.), Ueber die Unsicherheit 

Or Erkenntmiae dfs rrlt^enen Lfbens, nebst, etc. Berlin, 1836, iu-8«. — Mkuss- 

TTUL, b^ signet de la Mort comsid^res sous le rapport m^dko-legal. These de 

f»ri», !*J», ■• i»i3. — Viosi (J. B.), Trmte de la mort apparente, des principals 

w^^inquipeut^ut donner lieu mut inhumations precipitees, etc. Paris, 1841, in-8<>. 

- Taxosos, Du danger de$ inhumations precipitees et des moycns de les pr^- 

•nurm cwteoHramt aux progris de la scietice, Uijon, 1841, in-8o. — Nams (Fr.), 

Oie r^terwheiduMg des Scheintodes von uirklichen, Tode ; zur Deruhigung uhcr 

iV Gffakr lebejtdig begntben zu trerden. Leipx., 1841, in-8». — Lbxorma?io, Ih'S 

irikMmntiems precipitees. Hicon, 1844, in-8o. — CHAMrouaLO^, Sur la possibilite' 

if rrpftduirt oprts la mort quelgues caractires des brdlures faites pendant la 

tv. ift Am. d'hgg. puhl.. I" »<r., U IXXV, p. 14i, 1846. — BoiciicT, Trailff des 

tigua de la mort et des Moyens de precenir les enterrements pnhnature's (outf. cou- 

naai par I'lnttitut). Paris, 1849, in-18. -Ratbb, Rapport sur I'ouvrage precedent, 

bA». Shyg. pubL, I'* s«^., t. XL. p. 78, 1 848. — CaiMont (dc Tilluy}, Des inhu- 

; Mikw* prrcipiters, epreuoe infaillible pour constater la tnort, etc. Paris, 1853, 

I I**-. — JotAT, IM la mort et de ses caracteres : necessity de reviser, etc, Paris, 

[ I?v4, !»-«•, fig. — LoxoB (Ch.), Lettresurla mort apparente, les consequences reelles 

I in itdomations precipitees. trtc. Paris, 1854, in-S". — Enobi. (Jus.), Darstellung der 

Levkenn-seheinvngen und deren Bedeutung unter stdter, etc. Wicn, 1854, gr. in-S". 

- KoscBA-rm. L'eber die sicheren Keitnzeichen von Tod, Schrintod, und iiber, etc. 

iKkUa, 1858, in-8*. — Collokodm (L.), Application de la dynnmoscopie a la 

omVatntioH des dMs, ou Moyens certains d'eviter les enterrements prematures. 

', hn», l>5»f. iB-8*. — Uauia Cbamd, Des inhumations precipitees. Orleans, 1 86u, in-8«. — 

fuMmJ>e la mort apparentf.TbtK pour Tafi^r^gation. Paris, 1 860, iu-8o.— ScHivuDsa, 

[ !C k.\, Drt rnoyems mis en usage pcmr eviter les inhumations precipitees. Theseit dc 

Stnsk., 1>W, n* 693. — Sil«bster -H. R.), The Discovery of the Physiological 

Mfikid of vtduciMg liespu-ation, in eases of apparent Death, etc., 3* ^dit. Lund., 

1"*3. BoffSKioT, Des moyens pratiques de constater la mort par I'dlectricite a 

fmdfdf la faradisation. Paris, 1866, in-18. — Lkbom (G.), De la mort apparente et 

in uJopmaiinns predpitees. Paris, 1866, in-8*. — Dbtkroib (A.), Inhumations pr^- 

ttfitm. in Ann. d'hyg, f s*r., t. XXVII, p. 193, 1867. — Lbvassbob (P.), De la 

^»»et epparente et des moyens de la reconnoitre. Rouen, 1867, in-8. 

luMBS Bortttaires : HcrsLAifD, Ueber die L'ngevissheit des Todes und das 

«u:ift uatrigliehe Mittel sich von seiner Wirklichkeit su Hberzeugen und das 

lAekdigbegraben unmoglich zu machen; nebst einer \achricht von der Errichtung 

*i>en Lnchenhauses in Weimar. Weimar, 1791, in-8". — Mbtsckb (J. D.), i'ebcr 

<t Kntnzeichen des Todes, und den auf die Ungevcixseit desselben gegrOmdeU'n 

\*neklag. Lnehenhduser zu errichten Kouigsberg u. Leipz., 1792, iu-8o. — Ma- 

■Q G. H.', Unterrieht ^ber die Behandlung der Scheintodes, Nebst ein Plan sur 

Brnthtumg eines Leichenhauses. Schwerin, 1797, in-4«». — Kbaus (Ludw. A.), Ta- 

^(ianseke Amteisung zu gerichtl. Leichen-untersuchungen, Heliustadt, 1805, in-8«>. 

"^nkmu, Praktisehe Anwnsung su gerichtl. Letchen-untersuchungen, eic.j Mit ein 

SdUsssworte iiber die Leichenhduser und Yerwandte GegenstAnde. Helmstadt, 

l«7. i».8». — Spbtcb , L'eber die Moglichkeit der Lebendiybegrabens und die E- 

rridktiag con LeicKenhausem. in Henke's Ztschr, Erghfs, t. V, p. 1, ill, 3i6, 1826. 

-ScavAU (C W.), Das Leiehenhaus in Weimar. Nebst, etc. Uipzig, 1834, in-4«, 

|L 3. — Sc«iACuifBsma (W. Ph. J.), Ueber die Nothwendigkeit der Leichenhalien 

ar YerkAtWfg, etc. KMsel, 18«6,in-8o.«ScH!iBiDBE (P. J), Medicinisch-polixeilwhe 

Wirdigwg der Lekkenhallen. Kribourg, 1839, iji-8". — Hedbich. Die iii«ffl/irUM(/ 

"imer Todleusehauwtd die AMlr^u/rp rwf ZerlrAe/zAdt/sent UMdlfeichen-Kammern,ii\K.,y 



1G I'BEMIERiE PARTIEi — SUJET DE L^HYGiAnE. 

in Sifbenftaar's Mag. fUr Staatsarzn,, 1843.— BnAuif, Die gesetzUche La'ehenschau, 
mit Seclfonem, etc., in Henke's Ztschr, 1846, Hft. 1. — Wittmbm, Yorgchlag einigtr 
MUtel zur algemeineni EinfUhrung der Leichenhallen, in \ef, deutzch, Zeitsckr, 
/"fly" die Staatsarzn., Bd. I, 1847. — 0"^'^ P*?**' ^'''^ Vutiliti de.s depots mortuaires, 
€t pour le ens oil cette utilite serait reconnue, quel deorait itre leur mode d'orgcud" 
sation (cougr. d'hjg. puhi. de Bruxcllcs, de i85i}, in Ann. d'hgg., l'« s^r., t. ILVIII, 
195i. — Kehp.<<ibr, B§Hk»chrift iXher die Xothwendigkcit einer gesetzlichen Einf^- 
rung von LcichettkAtuern, Breslau, 1856, in-8. — Brunnbr, Die Einrichtung euur 
Leichenhauses zu Volkacham Main, in Henks's ZUehr, f„ etc. Erganz, 1857. — JWt- 
cussion a la section d 'hygiene publique dc la Suci^t^ Imp. et R. de« m^cciiu de 
Vicane. In Zcitschr. der k. k. Gesellsch. der Aerzte zu Wien. N. Polgc, t. II, 
p. 176, 1859, et t. Ill, p. 255, 1860. Voy. in Monit. des hopit., t. U, 1854, la poM- 
mique cntre MH. Josat et Ho8so5 sur ce 5ujet. — Josat, Du deUussemeHt des num- 
rants en dtat de mart intermSdiairey in Cumptcs rcndus de TAcad^niie des scien* 
CCS, t. LVI, p. S98, 1863. — DavsaoiB (A.). De la creation des matsons mortuaires, in 
Ann d'hyg., t* 8<r., t. XXXIV, p. 310, 1870. 



De la population* 

Les recherches statistiques relatives k la population ont pris, 
depiiis le commencement dc ce si^cle, un d6veloppement consi- 
derable et une pr6cision malh^matique ; aussi en cst-il r6sult6 
des mat(^riaux utiles k connaitre et qui trouvent une application 
dirccte dans I'hygiene publique. 

1« Densite de la population. — F.a premiere question qui sc pr^- 
scnte k examiner est celle de la density de la population, ou, si 
Ton veut, de la population sp6cifique d'un pays. On entend par 
cette expression le iiombre d'habitanls qui, en moyenne, se 
trouvc occuper une limite de surface toujours la m^me. Dans 
Vapprdcialion g^n^ralc de la population sp^cifique d'un pays, il 
est gen^ralement admis que Ton prend la moyenne de toutela 
population, aussi bien de celle des villes que de celle des cam- 
pagnes. 

Les rdsultats fournis par la statistique d6montrent que la po- 
pulation sp^cifique d'un pays est presque toujours en riiison di- 
recte de sa richesse, de sa fertility et de son industrie. En France, 
par exemple, la population sp^cifique est 6galement en raison 
directtt de la richesse, de la fcrlilil6 du sol et de Tindustrie da 
la partie de la locality que Ton considt»re, des d6partements, par 
exemple ; c'est ce qui ressort des tableaux ci-joints : 



CD A p. n. — DES AGES. 



77 



!•' TABLEAU. 



PATS. 



hv 



pariieaecirree. 

1829 

Lonbardo- Vi- ui - 

tirt 171f 

Wtrtraberg 150i 

itfkurrt pntprement dite 1 457 

Sue 1252 

Sardaigne 1122 

F'Mce 1062 

tlau de l^^'ue. i042 

lanere. 968 



PATS. 



Prusse 

Suisse 

Uonfn^ie 

Naples et Sicile.. 

Espagne , 

Danemark 

Portugal 

Turquie 

Russie 

Suede et Norwtfge. 



BABITATVT9 

par lieiic eatTct, 

792 
783 
7D0 
747 
C41 
616 
446 
32i 
161 
83 



T TABLEAU. 

D'APRfcs M. DE HUMBOLDT. 



PAYS. 



■ ABtTAim 

par lieoe earree. 
AaMqiu ^^ptentrionale. . 3! 

— m^ridiunalc. ... 
Ir«il 

I^bliquede Bu<^nos-Ay- 
rrs ' 



21 
15 



18 



PAYS. 



^tats-Unis 

Russie d'Asic... 

Chine 

ladc 

Egypte cuUi\<^e. 



IIABITA?(TS 

par lieae carree. 



'J8 

4 

1172 

925 

1767 



3* TABLEAU. 



Jf'^MBtE d'hABITANTS PAR KILOMETRE CARBfi POOR LA FRANXE ENTlfeOE, 
d'aPR^ LE DERNIER BECENSEMEXT, 67,088, 



bfPAKTEllC^TS . ■ AWTA5W 

parkiloiB.carri. 

'Seue 2870,64 

^'fo^ 199,51 

1* CMes.dtt-Nard 93,51 

^Sarthe 78,39 

*> i-kareate-laf^rieure. . . 71,50 

*^«»« 63,62 



dApartements. 



50 Ari^ge... 
60 Meuse.... 
70 Cdte-d'Or. 
80 Cher 



■▲BITA5TS 

par kilom.earri. 
59,48 
52,40 
46,30 
40,86 



86 Basses-Alpcs 22,95 



^ premier donnc le relevd de la population sp6cifique des di- 
^CREtals dc lEurope, d'apW^s M. Balbi. 

U deuxieme, celni de quelques ttats des autres parties du 
"^e, d'aprt^s M. de Humboldt. Le troisidme donne unc sorte 
^f sp^imen de La population sp^cifique des d6partements Ics 
pltts riches, de ceux qui le sont le raoins et de ceux qui tiennent 
*« milieu. Dans I'^chelle des 86 d6parlements envi8ag6s sousce 
'^PPort, j'ai cboisi un d^partement de 10 en 10. 

''^ yiortalUe. — En France, Ja wort frappc annuellcmeuV 



<»* 



78 PREMliRE PARTIE, — SUJET PE L'UTGliNG. 

800,000 individus. C'est, pour 1845 et 1846, i d6cfes sur 
bitants. On en comptait, en 1772, 1 sur 25. 

D'apr^s M. Boudin, la mortality a 616 en Russie : ( 
\ d6c^s sur '^8 habitants; en Autriche, en 1840, \ d 
33 habitants; en Prusse, en 1840, 1 d6cH sur 38 habit 
Angleterre, en 1841, 1 d^c^is sur 45 habitants. 

S*' Accroissement de la population. — Une question d'ur 
importance k examiner est celle de Taccroissement de ] 
lation. S'il est, en effel, une chose bien prouv6e, c'est qu 
que actuellc et dans les pays civilises, la population t( 
cesse k s'accroltre ; les relev^s statistiques le prouvent d* 
ni6re irrecusable. Or, quelle est la cause de cet accroisse 
population ? 

Les recherches statistiques faites en France et dans 
pays, d^montrent qu'il faut Tattribuer k I'exc^s du non 
naissances sur celui des d6c^s. 

Malthus, dans un ouvrage qui a fait beaucoup dc bi 
ces derniers temps, a 6mis sur I'accroissement de la po 
une doctrine donl il est utile de dire quelques mots ici. 
le r6sum6 tr^s-court, 

1<* La population, si aucun obstacle nes'y oppose, sc d 
incessamment, suivant une progression g6om6triquc et 
mites assignables, 2, 4, 8. 

2* Les moyens de subsistance, au contraire, ne peuver 
Be d6velopper que suivant une progression arithm6tique 
2, 3, 4. 

II r^sulterait de U un accroissement illimit6 de la po] 
si un certain nombre de causes ne venaient s*y opposer e 
rentrer dans des limites beaucoup plus restreintes. Ces < 
au d6veloppement de la population sonl de deux esp^cc 
obstacles pr6ventifs, qui emp(^chent les naissances; < 
obstacles r^pressifs, qui d^truisent I'homme avant le tc 
bituel de son existence. 

Les obstacles pr6ventifs sontla d^bauche, la misere, el 
consequence deces deux causes g6n6rales, I'incontinenc 
miscuite, la prostitution, la polygamic. 

Les obstacles r6pressifs sont les lieux insalubres d'ha 
la malproprete, la mauvaise nourriture, les v^tements 
sants. Tabus des liqueurs, la d6bauchc, la faim, les 
nombreuses qui s6vissent sur I'homme. 

Cette loi est certainement vraie, en tant qu'elle renc 
des faits et qu'elle est en rapport avec les r^sullats de 
//que. L 'accroissement incessant, mais lent et sans Ijmii 



CflAP. II. — DES AGES. 79 

popalatioD est un fait incontestable. On doit, toutefois, observer 
qu'il est des pays od les obstacles qui s'opposent^ raccroissement 
eYtrtoiement rapide et sans limites de la population n'existent 
pas, en raison de rimmense ^tendue du pays relativement au 
nombre des habitants qu'il renferme, de la fertility du sol dans 
beaucoup de points de son 6tendue, enfin du g^nie des habitants 
qui I'occupent. C'est ce qui a lieu, par exemple, aux fitats-Unis, 
oqU population a double en 25 ans, et quadruple en 50. Quant 
aa\ moyens indiquds par Malthus pour ^quilibrer la population 
rec la production, ce n'est pas ici le lieu de s'en occuper. 

[L'accroissementde la population en France a 616 Tobjet d'une 
tr^int^ressante discussion k racad^mie de m^decinc en i867. 
D'apres des documents authentiques, M. Broca a 6tab1i que la 
population, chex nous, 6tait : 

En 1801, de 27,?49,003 

1931 3«,569,223 

1866 (1) 37,390,0"J7 

Aiosi, depuis le commencement du si^cle, la population s'est 
I ictme de tO millions, et cependant, comme nous aliens le voiry 
I k chiflTre de la natality a baiss6; suivant la remarque de 
' 1. Gu^rin, Taccroisscmenl n'a pas 6t6 en progressant depuis le 
I commencement du si^cle, il subit mt^me depuis un certain 
J oombre d*ann6es un mouvement relativement retrograde ; c'est 
I ce que montre le tableau suivant, od I'accroissement constats 
par les recensements quinquennaux est divis6 en deux p6riodes. 

AceroiiMment Poor P^riode 

Fopoblkw. tnauel. 1M habitaaU. dc doublement. 

)de ) 
a ( 198,336 0,66 13i 

I8ii ; 

^»«*« 35,400,486 I ^gj^j | 

( 1866 ] 

Si maiDtenant on examine, sur les mdmes bases, le rapport 
^ ntissances aux d^c^s, on a pour les deux p6riodes : 

Bappori p. 100 
EscMant aimnel »'•« Period* 

dea nataaancat. U populalien de doublemenU 

ioiltale. 

IteiWIalgU 178,658 0,57 U4 

»>«»«« a 1866 108,15» 0,t9 «*» 



80 



PREMIERE PARTIB. — SUJBT DE L^UTGIJIMB. 



La dimiuution de la natality oe pouvant expliqucr Taccrois- 
sement de la population, M. Gu^rin croit pouvoir, mais sani 
preuves direct es, Tat Iribuer&rimmigration ; M. Broca me sein- 
ble rappr^cier plus Justement en le rapportant k rallongement 
de la vie humaine. 

Voici, en elTet, un tableau qui montre les chitfresde la popu- 
lation aux ditr^rents ftges dans Ics principaiix Etats de I'Kurope. 
On voit que la France est au premier rang pour les adulles el 
les vieillards. 



De 14 


▲ 69 


k 10 MM. 


•tau d«U. 


635 


108 


628 


S8 


616 


80 


626 


53 


609 


69 


613 


n 


594 


7S 


595 


' 56 



D« 
k U ant. 

France... 267 

Bclgique 284 

SuMe 313 

Autriche 321 

gaxe 322 

Espafpie 331 

Grande-Bretagae 332 

Prut&e 348 



Ainsi la Prusse ct la Grandc-Dretagne conscrvent mieux lean 
enfants, nous les adultes. 

La dur^e du temps n^cessaire pour amener la population d'an 
pays au double de ce qu'elle est dans un moment donn6, on 
p^riode de doublement, accuse de toute Evidence le degr^ de 
rapidity de I'accroissement dans cette m6me population. Id la 
France. compar6e aux principaux Etats de I'Europe, est dans un 
6tat d'inf(^riorit6 tr^s-marqu6. G'est ce que Ton pent voir dam 
le tableau suivant: 



P^riode 
P*"*<^- doubleaeol. 



Aecroissement 



Saxe.. 1,53 

Anf^letcrrc 1,43 

Prusse 1,30 

Russie 1,24 

Suede 1,10 

^osse 0,91 



45 

49 
54 
56 
63 
76 






AeeroitWDient 



Suisse 0,61 114 

Italic 0,51 136 

Espa^e 0,41 169 

Daviere 0,36 191 

Frunce 0,35 193 

Autriche 0,26 267 



Les 616meuts de la population sont 6videmmentles rapporti 
qui existent entre les naissances et les d^c^s, ou, dans le langage 
de la statistique, entre la natalite et la mortality, 

NatatiU, — On appclle ainsi le rapport des naissances & la 
population qui les a fournies dans Tunit^ de temps, c'est-inlire 
dans Tann^e moyenne. Elle se determine en divisani le nombre 
annuel des naissances vivantcs par la population moyenne. 
C/iez nous, au milieu denotre siccle, de t840& 1860, la natalit6 






r 



CHAP. III. » DES AGES. Hi 

oscille eotre 0,0261 et 0,0266, ou 261 k 266 naissances Tivantes 
surf 0,000 vivants (Bertillon). 

£d FraDce, nous TaYons vu, le chifire des naissances a baiss^ 
d'une mani^re notable, quoique moindre qu'on ne Tavait dit. 
le tableau suivantmontre, d'apr(>s M. Broca, la diminution de la 
fecondit^ des oaariages depuis le commencement du siecle ; il 
nes'agit, on le comprcnd, que des enfants legitimes. II y cut, 
par mariage, aux trois ^poques suivantes : 

De ISiV> a l»05 •1»24 enfants. 

iS31 i 1835 3,47 — 

ISM a I860 3,16 — 

CommeVa fait observer M. Broca, I'augmentalion de Taisance 
g^n^rale est sans doute la cause de cette diminution. Lcs nou- 
velles conditions sociales r^sullant de I'abolition du droit d'ut- 
nesso, du d^veloppement de I'industrle font reenter pour beau- 
coup d'individus r^poque du manage. Ajou tons que I'allonge- 
menl de la vie moyenne retarde aussi la mise en possession de 
rh6ri(agc. Et, cbcz les prol6taires , le c^libat militaire a dt6 
beaucoup agrandi par lcs ^normes levies dc ces derni6res 
tan^es. 

II faut aussi, pour cbifTre total des naissances, tenir compte 
da celibat religieux qui enl^ve d la population un grand nom- 
bre de producteurs. Ce cbifTre qui, pour la France, 6tait en 
1856 de 137,000 environ, s'6Uit 61ev6 a 198,774 en 1864. 
(Disi'uss. acad.) 

MortaliU, duree de la vie humaine. — Suivant M. Berlillon, il 
existe un grand nombre de pror6d6s pour ^valuer la dur^e de la 
Tie humaine. Or, clle a quatre p^riodes fort differcntes : la pre- 
miere enfance (de ^5 ans), la seconde enfance (de 5 & 15), 
Uge de travail et de f^condit6 (de 15 ^ 60), Yhge derelour oU 
l* neillesse (60 et au dela) ; suivant que la mesure adoptee sera 
particuli^rement influenc6e par Tune dc ces p^riodes ou sera la 
traduction synlb^tique de toutes, les grandeurs et Tordre dcia 
Mlalii6 seront dilT^rcnls. Ainsi les uns calculent Tftgc moycn 
desdk^s <^tabli d'aprt^s les listcs morluaires (M. Legoyl), on 
oUientun r^sultat complexe influence par une foulc de circons- 
tances. D'autres prennent le quotient de la population par les 

naimnces(^Vmai8cetteformulen'est exacte que pour une 

population invariable dans tous ses mouvemenls depuis au moins 
ttasifccle. D'aulres prennent le quolient de la population diM^e 

5. 



82 



PREMIERE PARTIE. — SUJET DB L^OTGI^NE. 



aainsipou 



par les d^c^sfr- Vd'autres enfln onl cherch6 un milieu 

ces deux valeurs (Price, Dupin), etc.. Mais la viemoyei 
pent ()lre calcul6e que pour chaque piriode d'dge, et con 
dit Tauteur dont nous analysons le travail, la vie moyenn 
chaque individu doit cMre d^termin^e d'apr^s les chances 
et de niort qui pCisent actuellemcnt sur chacun des ftg 
leur restcnt k parcourir. C'est h I'aide de cette d6finitio) 
celte formule que M. Berlillon a lrouv6 40,t5 ans pour 
moyenne en France d'apr(!is les 616ment8 de la mortality 
que age pour la p6riode de 1840-59. D'uncmani^re g6n6i 
mortalitd s'obtient en divisant la somme des d^c6d6s d 

Tige par la population qui les a fournis ( - j .On 

la France 230 d 240 d6c6s pour 10,000 vivants. Mais si la 
restait invariable A chaque ftge, dans 50 ou 60 ans la m( 
augmenterait par le fait de Taugmentation dunombre de 
lards qui fournissent n^cessairement une mortality pli 
sid^rable. 

Quant d \el vie probable, c'est un Age median auquel les c 
de mort agissant d'age en Age reduiraient k la moiti6 le n 
des naissances d'oii Ton est parti. C'est une mesure q 
6gard qu'au nombre des survivants et non aux ann6es ^ 

Des morts-nes. — » Us entrent comme 6l6ments tr^s-int6r 
et k part dans I'^tude de la population. On pent en fair 
categories : 1° les v^ri tables morts-n6s, c'est-A-dire raortj 
d 'avoir respire ; 2® ceux qui dans le sens 16gal sont mort 
d'avoir 6t6 declares et peuvent avoir respir6, v6cu ra^m 
dant un ou deux jours. Suivant M. Bertillon, les premi( 
meraienta peu pr6s le quart du lotal. Un fait tr^s-curie 
bli par le m^me statisticien, c'est que le nombre des mo 
masculins I'emporte sur cenx de I'autre sexe dans le rap] 
6 i 4 (art. Morts-nis in Di(^, de Littre et Robin). Voici < 
CEslerlen le tableau des morts-n^s en rapport avec le 
bre de naissances et de d6c^s dans les principaux E 
I'Europe, 



happort 

Bur sur 

103 naissancei. 100 d^cci. 

Norw6go 4,08 6,95 

Saxc 4,45 6,11 

Belgique 4,41 5,58 

Prusse 9,90 5,18 



RAPPOftT 

ttir 
too naitiancei. 1 

Suede 3,12 

France 3,61 

Ba\i^re 3,07 

Autriche 1,41 



CHAP. JI. -» DES AtiES. 



88 



Si Ton excepte TAutriche dont les chiffires sont manifeste- 
meai tfop faibles, on a pour moyenne g^n^rale de tous les Eta Is 
earop^eos (nous n'avons dona6 ici que les plus importants) 
3,79 •/, des naissances, et 4,75 •/• de lous les d^c^s. 

Ud fait certain, c'est Taugmentation progressive des morts- 
o^.Oa le volt d'apr«^s les chiffres suivants donnas parM. Legoyt 
pour des p^riodes un peu diff^ rentes de celles qui ontservi k 
former le tableau de M. CEsterlen. Nous ne prendrons que les 
ptys suivants : 



Pnace.... 
Belpqne. 



I 



lOOCa RAPK>liT 

•I Mir 

aaae«i. 100 naisMacM. 

IS5t-55... 3,91 
1856-60... 4,30 
f85l-55... 4,44 
IS56-60... 4,59 



Prusse 



. • • • \ 



Suede. 



I 18 



PBIIIODBS KArPOKT 

et nir 

•nnetfl. 100 naitfancet, 

1849 3,71 

18)9 4,27 

16-20... 2,49 

1851-55... 3,25 



Cet accroissement a €16 attribu^, mais sans preuve, h une foule 

de causes , la pr^tendue d4g6n6rescence de I'espdce humainc ; 

Vemploi intempestif et trop frequent du seigle ergot6 ; desavor* 

tements criminels, etc. Une cbose k noter, c'esl la g^n^ralit6 du 

liut qui exclut toute explication locale. M. OEsterlcn a fait voir 

que les morts-n<^s fruits d'uoions legitimes sontmoins nombreux 

que ceux qui proviennent d'unions ill^gitimes. Ainsi^ suivant 

lui, en France, en 1854, les premiers furent dans le rapport de 

3,90 %, et les seconds dans le rapport de 6,7 •'/o. En Prusse, les 

premiers ont donn6 4 *^/o et les autres 7 <^/o. Enfin le nombre des 

morts-n^s est plus considerable dans les villes que dans les 

cimpagnes, ce qui tient bien manifestemcnt k ce que les d6cla- 

rations des avortons sont plus rarement faites dans ces demi6res. 

b'apr^s les recbercbes de M. Allaire pour la France, le rapport 

des inorts-n6s aux naissances (1839-57) a €i€ de 3,6 %. 34 d^par- 

tements sont au-dessous de cette moyenne, un k son niveau 

9&ire), et 51 au-dessus. La plus faible mortality s'est montr6e 

tel'Ard^cbe, 1,2 •/o la plus forte, dans la Seine 0,7 7o.] 



I 



Duree delavie hunMine, 



l^igetUe. — Duvillard, en 1 806, d'apr^s des faits recueillis en 
France avanl la revolution, a fix6 la dur6e moyenne de la vie 
t»umaine k 28 ans 1 /2. Les recbercbes statistiques plus moder- 
^, dont les r^sultats ont 6t6 donn6s plus haut, pcrmelteot do 
^ fi^er aujourd'hui k 33,63. TroJ« cai/ses peu vent fitre invoqufeeft 



84 rr.EMlEnE PARTIC. — SUJET DE L'nTGlllfE. 

pour expliquerce progres; ce sont : l^rextcnsion de la \'accine; 
20 Taisance; 3* les progres de I'hygi^ne publlque. 

On a don lie dcs tables destinies k indiqner la mortality cor* 
respondant 4 cliaque Age, et le nombre successif d'individus qui 
disparuissaient h parlir de la naissance. Ces tables de inortalil6, 
qui ont jouc un rule si important dans la creation des caissesde 
placement sur la \ie et des associations mutuelles, nc sauraient 
trouver place ici. Voici seulement quelques-uns des rdsultats ob- 
tenus et dont il est important de sc souvenir. Us ont 616 re- 
cueillis en France. 







Sur 1,000 


■•i«Mne«8. 


A 10 aas. 


il n<^ reste plus que 


53 1 


578,6 


SO 


— — 


485 


527 


30 


~~ — 


4 4 


463 


40 


— — 


370,7 


398 


50 


_ — 


3"7.5 


332 


60 


— — 


U%9 


255 


70 


— — 


133,G 


251,7 


«0 


— — 


44,7 


U 


too 


— — 


1,2 


M 



M. Benoiston de Chftleauneuf a public quclques r^sultats tr68- 
curicnx relatifs k la dur6e de la vie humaine dans plubieurs dcs 
principaux Etals dc TEurope. 11 a rele\6 1'Agede 15 millions d'in* 
dividus k I'epoque dc la mort, etces documents out 6i6 recueil- 
lis en Angleterre, en Be'gique, en Prusse, en Dancmark, en 
France, en Savoic, en Pidmont, dans les Etats dc Gdnes et en la- 
lande. Voici ces rdsultats : 

Sur ces io millions, 6,87*2,091, ou 44,4 pour 100 atleignent 
30 ans; de 30 k 00 ans la perle est un peu moins dc la moiti6, 
car 3,80 :i,735, ou ;i5,3 pour 100 atleignent 60 ans. A 70 ans, sur 
les individus survivant a 30 ans, il n'en reste plus que 2,25U,(K)5, 
ou 32.7 pour 100. A 80 ans, il en survit un peu plus du dixi^me, 
ou 786,162 ou II, i pour 100. A I»0 ans, 87,873, ou 1,37 sur lOU, 
A 100 ans, quelques rares exemples. 

La long6vit6 est-elle plus grande dans les pays froids que 
dans les pays cliauds? C'est unc question que M. Benoiston de 
Cliuteauneuf a disc.it^e avcc beaucoup de soiii, et a la Swite de 
laquelle il a 6t6 coiiduit aux conclusions suivantes, qui embras- 
sent la tolalit6 de son travail : 

i® Borner^ 70 ans la carri^re humaine, c'est trop peu; k 
100 ans, c'est trop. 

2« Dans les pays froids, Dancmark, Su6de, Nor w6ge, ce terme est 
atteiQt par UQ plus grand nombre des individus ayaul atteint I'Oge 
daJUMlgi. 



en A p. ir. — DES AGES. 85 

e des i^gultats analogues dans certaines provinces 

[imats sont h peu pr^s compatibles avec une Ion- 

I vie. 

, a loules les ^poques de I'^ge, la femme parait vi- 

mps. 

5 millions de d^ci^s, 2/3 au moins sont recueiilis 

peu aisees. On reconnaitra avec satisfaction qu'il 

e d^plorer les conditions d'e\istence de ces clat- 

t Portugal, los Deux-Siciles, la Gr^ce, I'Autriche, 
[it en dehors de ces r^sultats, et pourraient peut- 
?r. 



i«. — Ou Mit arec quelle ardeur on s'ett o«cap^, depaig le 
loaTement de la population, ct combien de travaux ont 6t€ pa* 
;ue. Nous n'axuiu poiot rintention d'en publitr ici une bibliogra- 

mpotionncroas seulement les principaux, ceux qui font ^poque, 
cun&ult(^s et citds dans I'article qu'on Tient de lire. — J^tat gi' 

marvigcs et mortt d Paris, aofe des obsermttions g^nerales sur 

I. Pari-*, IfiTl, iu-f". — SusfviLCH, Die gdttUehe Ordnung in den 
t men.'irhlirhen GescMechts, aus der Geburt dem Tode, etc., 

II, i M>\, iu-H". — BuFrox, Histoire de I'Jiomtne [ProbabUitis de 
Esftti d'withmftique morale, Tablt^x, etc.), in /Kuon*!. — DipaK' 
t probnbilitt^s de la duree de la vie huttmine, Paris, 1746, in-4*. 
Dc-i C'luies d^ la depopnUition et des moyens d'y remedier, Lon- 

- WALLiCK, Dissert, histor. et polit. sur la populat. de* andeM 
*rc celle du notre, dans laquelle on pmuve, etc., trad. fran;. 
iu-S«. — BEB?iotiLLi (D.), De usu medico tabularum baptismalium, 
c. Bi4silfa>, 1771, in- 1*. — Mokaxd fiU, Recapitulation de* bap» 
ortunires el en fonts trouoes de la ville et de* faubourgs de Pa- 

iiicluxivrmrnt, etc., in Mem, de I'Aead, des Sciences, 1771 
. Hecherches et considerations sur la population en France, 
i, in-!<», — MiLTBus, An Essay on the Principle of Population, 
(vit and Present Effects on Humane Happiness, etc., f* ^it. 
S trad. frau^. pap MM. PauYMT pere ct fils. Paris, 1836, in-4". — 
, lititrngf zw cultur der med. und biirgerl, BevClkerungspolizei 
Ic. Miiu- hen, 180.>, in-8», pL; ibid., 1808, in-8*. — DrviLLAao, 
de I'iiiflnenre de la mortalite a chaquc Age, etc. Paris, 1806, 

^'.;, Prolegomines de Varithm4tique de la vie humaine. Paris, 
■Gs:vvii.LiEas, Hecherches et considerations sur la formation du 
Hce. Paris, 1817, in-8». — Hecherches statistiques sur la ville de 
me.it de la Seine. Paris, 18il, in-8«, el 18i:j-186U, 5 vol. in-4".— 

1 des longitudes, la collection.— Caspbe (J. L.), Beitrage zur Me- 
ik und Staatsarzneikunde, Berlin, 18i5, in-8-. — Dd mAuk, 
zur Mediciniseher Statistik und Staatsarsneikunde, fOr^ etc. 

— Bicaaa, Betrachtungm Hber die Fruchtbarkeit der Ehen und 
1 den vornehmsten Stddten Eurupas, seit drei Jahrhunderlen, in 

Erif.. t. IX, p. 308, i8i8. — Do «4m«, Untersuchungen tiber dte 
Alters-Klujisen, ibid., I. Ill, p. 107, 1 830.— Wiwhold {K. \ugO, 
der Bevolkerung, als Grundiage der Wohifori der Ge*eiiKha\i 




80 PRGMliiRB PARTIC. — SUJGT DB L'HT6I6NB. 

und der Familien, Leipzig, 1829, iii-8<>. — Bi88BT-HAwm.iN0 (P.), ElementM o^ 
Statistics, Lond., 1829, ia-S". — Balvo (P.)i Saggi di aritmetiea politica 
1829, in-4o, tabl. — Villbkvk, De la mortality dang les divers quartiers d 
de Paris, in Ann, d'hyg., I'* R6r., t. Ill, p. 294, 1830. — D# mAvk, Ra^ 
I'ouvrage de MM. Quetclet et Edw. Smith : Recherches sur la population c 
giqne, etc., ibid,, t. VIII, p. 459, 1832. — Du MivB, Sur la population de It 
Rretagne consid4r^e principalement dans les districts agricoles et m 
riers, etc., ibid,, t. XII, p. 217, 1834. — Du mIxb, Mem, sur la distribui 
population fran^aise par sexe et par Hat civile etc., ibid,^ t. XVII, p. 245 
Du ukmm, Rapport sur le recensement de la population sarde pour 18 
t. XXIV, p. 241, 1840. — Du mi&vb. Considerations sur les tables de mortal 
casion d'un travail de M, Quetelet sur le mime sujet, ibid,, 2* s^r., t. I, p. 
— BiifouToir DB Chatbauicbuf, De la durie de la vie chez le riche et ches I 
in Ann. d'hyg,, {'• s^rie, t. Ill, p. 5, 1830. — Du mAmb, Essai sur la morti 
rinfanterie frangaise, ibid,, t, X, p. 239, 1833. — Du mAsb, Mim, sur la t 
families nobles en France, ibid,, t. XXXV, p. 27, 1846.— Du mIvb, De la 
la vie humaine dans plusieurs des principaux ^tats de I'Europe, et 
t. XXX VI, p* 241, 1846. — GuBmav (A.), Essai sur la statistique morale de h 
pi. 7. Paris, 1833, in-4o. — Du mImb, Statistique morale de VAngleterr 
rie, etc., arec Atl. Paris, 1859, in-fo. — Bickbs, Die Bewegung der Be\ 
Mehrerer Europdiachen Staaten, Stuttgard und Tiibiugeu, 1833, in-8<> — { 
Sirie de m^, sur la lot de croissance, le poids de I'homme, etc., r^unis 
Mt de physique soeiale, Paris, 1835, 2 toI. in-8«. — D'Arobvilli (A.), Es 
statistique de la population francaise, Paris, 1836, in-4<'. — fiiBrriTiiB, De 
de la vie en France depuis le commencement du dix-nenvidme ai^cle, in An 
l" s^rie, t. XVII, p. 177, 1637. — Mallet (E.), Recherches historiques e 
ques sur la population de Genive, etc., in Ann, d'hyg., l'« serie, t. X 
1837. — BBB^rouiLLT, Sur la di/firence dans la proportion scxuclle des n 
legitimes ou illegitimes, in Ann. d'hyg, publ., \^ s«^rie, t. XIX, p. 6U, 183t 
tistique de la France, Paris et Strasbourg, 1837-1861, 13 vol. iu-r«. — 
(Marc), Essai statistique sur la mortalile dans le canton dv Ocndce en 1838 
d'hyg,, i^ s^rie, t. XXIII, p. 5, 1840.— Du uimuj Tableau gen. des deeds < 
de Genive pour 1842. Geneve, 1843 ; id. pour 1843. Geneve, 1844. — Uu m 
nuaire de la mortality genevoise, annees 1844 et 1845. avec table. Geneve, ii 
— Du mAme, De I'influence de Vaisance et de la misdre sur la mortality, 
d'hyg,, l^* s^rie, t. XXXVll, p. 234, 1847.— Du vAmb, Notice statistique su 
de mortalUi et de survivance aux divers dges de la vie humaine, et 
t. XXXVIII, p. 289, 1847. — Du mImb, Essai analytique et critique de s 
mortuaire comparee, etc. Geneve, 1858, avec tabl. — Compdraison of the . 
in England and Wales in the Years, 1838, 39, 40; with an Enumerati 
Fatal Diseases ^ in Lond, Med. Gaz., 1842.— Lbgoyt (A.). Outre la part q 
k la publication de la grande Statistique de la France (V. plus haut), ! 
a public les ouvrages suivnnts : — La France statistique d'aprds les docu 
plus ricents, Paris, 1843, in-8«. — Du aftaB, De la pretendue deg^nerescei 
que de la population frangaise comparee aux autres populations ewopeenn 
1863, in-1". — Du mIvb, La France et I'etranger, etudes de statistique ct 
ibid,, 1864, in-8», 2« 6dit. Strasb., 1865, iu-8^. — Du aivi , La Suisse, i 
population, agriculture, etc., ibid,^ 1866, in-8<». — Dbboittbvillb (L.), Du 
tables de mortality, d'apr^s lesquelles, etc., in Ann, d'hyg. publ,, 
t. XXXVII, p. 241, 1847. — Boudix, Essai sur les his pathologiques de la i 
iu Ann. d'hyg,, i^ s^r., t.XXXlX, p. 77, 364, 1848.— Du mAmb, Etudes statisl 
letloiM dela population, ibid., !'• ser., t. XLl V, p. 2il,1850.— Du mAvb, 5 
de la France et des colonies, d'aprds les derniers rccensements, ibid., 
t. XLVIII, p. 251, 1 852.— Du mAmb, Statistique du sol et de la population de U 
!• Ur,, U IV, p. 1 83, 1855.— Du ukmujCoup d'oril sur les maladies qui ont 



CHAP. II. — DES AGES. 87 

<*• ieth i LoHdm, de XUi a 1836 incliu., ihi*L. 2« s^r., t. Til, p. 468, 1857. — Dt 
■hi. ibtdfTt MMT le moHoement df la papulation en France ei en Belgt'qtw d'aprds 
letdanmeiits offieiebt, ibid., ^ s^r., t. VIII, p. 13,1857. — Du v««k, Stati»tique den 
9^aiie* qm out ^te causes de deees dans le royaume de B^'lgiqu etc 1851 d I MSn in- 
ekaetmeai, itid^ 2« tir., t.lX, p. 203, 1858.— Do uiuu, Mouoement de la population 
en fmnce et en AiffMe eniS^A, ibid., t, IX, p. 28»>, 1 858.— Du mI», Traits de g^ogra- 
f^ tt 4* Uatiati/jwe medirale$. Paris, 1857, 2 tol. in-8<». — Du mAmk, Du mouoe- 
*^/ de Ik p>opulation en Frofure et dons les colonies frnnraisfs, in Ann. d'hyg., 
i* s^^ t. XII, p. 284, 1864. — Scbtiudbm, Ein Beitrng sur Lchre von der 
nArfettvtbtheu l>b^n9dau^ der Stmnde io Casper's Vjahrschr., I. IV, p. 53, 1853. 

— S^ow (J.i, On the comparative Mortality of Large Towns and Rural Districts 
sad 9m the Causes, rtc. Med. Times and Gaz. 1853, U I. — NBtrMAJm (S.), Die 
T^dtn 4et Berliner Gesundheitsp/legeverein, ein medicinisch-statisticher Bericht 
mCt^er's VjseAr,, t. V, p. 20, 1854. — Census of Great Britain, Population, Ta- 
Un. LuadoB, 1854, 2 tuI. in-f*. — BraTiu.o?f , De quelgups Elements dhygihte dans 
i(v report avec la dur^e de la vie. Theses de Paris, 1852, iu-4o. — Do ukm, Con- 
ebtums statistuptes contre les detracteurs de la vaccine, Paris, 1857, io-12. — Do 
■In, ttmdes statistiques de giographie pathologique, etc., in Ann, d'hyg., 2* s^r., 
t ITIU^ p. 102, 1862. — Do Mft«B, De la duree de la vie humaine et des diverses 
mempta en usage pour la determiner, in Ann. d'hyg., 2« s^r., t. XXIV, p. 191, 1866. 

— Dc mtuK, les articles Autriehe, Bavi^re, Belgique, Bretagnt {Grande-), etc., in 
Diet, Earyel. des sc. nufd,, et articles Mortality, Natality, Population, etc., 
ta Diet, ^ Robin et Littr^. — Goiuaaa, Elements de statistique humaine, Pa- 
ris. U»S. i»-8^ — TaBBOcaar, Statistique des d^c^s dans la ville de Paris, in Ann, 
rf"4w.. I" s*rie,t. XUI,XIJII,XUV,XLV.XLVl,XLVin (1849-52); et 2* s6r., t. VII, 
BL .l«5T-5?;. — NoiaoT (L.), £tudes statistiques sur la mortalite et la durde de lavie 
dmt la ville et rarrondissement de Dijon depuis le dix-septUme sidcle jusqu'd nos 
jtmt. Dijon, 1850, in-8». — Wbst (R. U. , Causes and Relative Proportion of Still- 
Birtks ta Private Country PraeticCj in The Lancet. 1859, t. II, p. 478. — Hosb- 
ain Th.; , Geburten und Heirathen in den Vereinigten Staaten, in Deutsche 
Eiimk. Beil., p. 49, 1859. — Fabbb (A.), Mortality ofLondonin 1850 and 1660-79, 
m Hffport of Registar gen., 1859. — Uablhait?!, Zur Bevolkerungs-Statistik von 
Sekwden sett der Mitte des XYIII Jakrhundert, unter Vergleichung mil ver- 
sekigdnten andem Ldndem Europa's, in Deutsche Klinik. Bcilage, 1859. — 
LrnsAS, Recherehes statistiques sur les causes de la mortalite de famine ser- 
antf a TitUerieur, in Ann. d'hyg,, 2* s^r., t. XIII, p. 241, 1860. — MAaMissB, 
Emti amnlytiqme d^ Statistique mortuaire pour la ville de Bordeaux, Paris et 
WAuat, li»61, in-8*. — WASSBapuHB (Herm.), Beitrdge xur Medicinischen Sta- 
tktik der ttadt Stettin, in Pappenheim's Beitrdge s. exact Forsch Uft 1, 2. Berlin, 
lMv-41. — PAprBxaaia (L.), Einige Seltenere hiostatische . data aus Westfalen, 
*«C Hfl. 2. p. 11. 1K61. — Zur Medicinischen Statistik (Esterreichs, in 'Wchbl, 
ZUchr. de K, K. Gesellsch,, 1861.— PLaaiao, Medical Statistic of Life Assurance ; 
*«»9 an Jttquiry. etc. Glascuw, 1862, in-8<». — ALLAiaa, Etudes statistiques sur les 
moru-ite« en France, in Rec de mem. de med, milit., 3« s6r., t. YUl, p. 257 
fofU , lif«2.— KoLa ^G. P.), Handbuch der vergleichcnden Statistik der Volkerzus- 
t^ wl Staatenkunde, 3« 6«lit. Leipzig, 1862, in-8<».— Ejiobl, VerpWcAeiuie Statistik 
der GesMdAeit und SterbUchkeit der civil und Militdrbevolkerung, Bericht y etc. 
Brtt, l)*63. — So!i?fnaALa, Statistiche Tabelle der in Stadt Leipzig von 1595, 
•^Odranten, Getauflen, etc., 'la Henke's Ztschr., 1864. — Ewjobault (Km.), De la 
dtMe moyenne de la vie et du mouvement de la population en France, Clermont, 

. 1^4, ia-*.. - OEsraaLair (Fr.), Handbuch der Medicinischen Statistik, Tiibingeu, 
J lrt4, i»^^ — Mai aa (Carl.), Beitrdge xur vergleichcnden BevoUcerungs-Statisttk 
Fmkreieks un Bayems, 'tn DeuUche Ztschr, f. d, Staaisarxn, t. XXllI, 1866. ■- 
IitMvmoii sur la population (Discours de MM. BaocA, Baaoaaoif, Goiaw, elc.^, m 
B^ de tAcad, de Mdd,, t. XXXJI, l8M-d7. - Voir auui Jes tables de I' AnmiOire 



88 PHEM1ERE PARTIE. — SUJBT DE L'UTGlitlE. 

ilu fmrrau des longitudes* — Le Censtu aitgUut, publication dteennale coropM^ 
(Ic 2 ou 3 TuL, a partir dc 1821. — AmuuU Bepoit of the Begittrar Gfufral o/ 
liirth$, Diwth. etc., a partir de \'^:S'^.'—nccKerches»tatUtiquea aur la vilU deParii, 
1831-60. 6 vol. in-4'> (Ic I. I iu-8"J. 



CllAPITIlE III 
Des sexes. 

La consideration du scxc a line grand e importance en hygiene. 
II est toutefois impossible dc tracer 1 histoire physiologique de 
riiommeetde la remme;on ne peut que signaler les differences 
principalcs qui les caractcriseiit, differences que peut expliquer 
1 action des agents sur leur organisme. Yoici les plus saillantes. 

i^ La presence des organes g^nitaux chezriiomme ct chexli 
forame est la premiere etla plus importante de ces ditferencei. 
Clioz rhomme, ce sont les organes g6ni(aux males, dont on oe 
peut donner ici la description. Chez la femme, ce sont les oi^ 
nos fcmelles : ut6rus, ovaires, mamelles. 

Sans enlror dans des details bien circonslanci^s touchant lei 
functions de ces organes, il est indispensable dc donner quelquei 
explications relatives <i leur action. 

Les organes g6ni(au\ fenielles, ind6pendamment dc la fgcon- 
dation et de la gestation, rernplissent deu\ fonctions qui doi- 
vent nous arrOter quelques inst.ints. La premiere est rovulatioo 
spontan6e; la dcuxieme est la menstruation. 

Ovulation spontanre. — D'aprtis les travaux de Negrier, Gen- 
drin, Pouciiet,Coste, etc., on peutadmettre la tbdorie suivaiite 
de I'ovulation spontance, et la formuler dans ces quatre proposi- 
tions. 

1" Chez la fenlme, il y a nne 6poquc qui correspond au ml 
cliez les animaux, c'esl lamuluration deUovule; 

2'' Cetle maturation a lieu (ousles mois ; 

3° Tne fois A I'etat de maturite, cct ovule, conteiiu dans une 
des vesiculcs dites de firaar, en determine le gonflemeni, puii 
li ru[)lure. De lii, I'ovule passe dans les trompes de Pallope, 
puis enlin dans I'uterus, oii il meurt sil n'est pas f6cond6. 

4® Cetle ruplure s'accompagne d'une congeslion gen^ralede 
I'uterus, et les deuv causes r^unies (rupture et congestion) d<- 
ternr.ijient r6coulenienl dii sang qui constitue les regies. 

Mvmtruation. — 11 est generalement admis que la menstrua- 
//on commence cliez les femmes ill Tdge de 14 & 15 ans(Marc 



CHAP. m. DES SEXES. 89 

)Espine,etc.) en moyenne, dans nos climats. Haller pensaii que 
a puberty des femmes commenQait beaucoup plus tdt dans Ics 
aT5 chands, ou elle se mnntrait, en g6n6pal, vers I'flge dcSk 
ans, tandis qu'elle se faisait attendre beaucoup plus dans les 
imats Croids. Un ni^decin anglais, M. Roberton, dans la but de 
?:irtudre cette question, a ouvert une correspond ance avec les 
lededns anglais etablis dans Ics diverses conlr^es du globe, et 
a consign^ les resultats de cette corrcspondance dans le jour- 
d d'Edimbourg. 

La difference la plus remarquablc que pr^senlent ses relev6s, 
»t qu'un plus grand nombre de femmes indoustanes sont r6- 
ies^ 12 ansy tandis qu'en Europe le d^veloppement de la 
^ostruation est reports entre la onzl^me et la seizi^me ann^e. 
[D'importantes recberches communiqu6es au congr^s inter- 
liooal de Paris, en 1^67, par desm^decins de diff^rentes con- 
'et,et notamment par MM. Joulin, de Paris; Tilt, de l^ndres, 
je et Vogty de Cbristiania; Lieven,de Saint P6tersbourg; fx)uis 
tyer, de Berlin ; Gortesarena, de Madrid, permettent d'^tablir les 
nn4es suivantes qui reposent sur des miiliors d'observalions. 
Si, comme le veut M. Joulin, on partage le globe en trois 
DCS : I • temper^e (du 33« au 5i* dogr6 de lalilude) ; 2® chaude 
ii 54* k r^qua(eur), et 3^ froidc (du 33*' dcgr6 au p6le), on a pour 
premiere I 'Age moyende 15 ans (lOOhO observations) ; pour la 
conde, 12 et 13 ans (1724 observations) et pour la troisi^me, 1 5 
16(4713 observations); ainsi T^cart entre les pays chauds et 
^pays Troids nVst pas de dix k onze ann^es, comme le croyait 
iller, mais seulement de trois k quatre ans au plus. 
Pour admettre la pr6cocit6 de )a menstruation dans les pays 
iauds,on avait fait valoirla pr^cocit^des mariages qui, dansl'ln- 
MBtan par exemple, ont lieu k IMge de 10 ou 11 ans ; mais les 
•yageurs con tern porains (Parry, Ross, Franklin) nous ont appris 
le les unions pr^matur^es vers I'Age de 12 ans sont ^galement 
i^s-communes sous le ciol glac6 du pdle,cbez les SamoyMos et 
1 1-squimaux. Du reste il faut savoir que si, dans Tinde, les ma- 
ages ont lieu k I'Age indiqu6 ci-dessus, il n'est efTectud et con- 
Hun^ qu'k TAge r^el de la puberty. 

Certains auteurs avaient cru pouvoir mettre sur lecompte de 
> r^ce ce qui appartient au climat, mais, comme Ta fait obscr- 
^r M. Joulin, les Uindoues r6gl6es de 12 & 13 ans sont, comme 
ott^. de race caucasique. 

L'ne circonstance assez curieuse signal^e par M. Brierrc de 
^Bmonl et contirmde par d'autres observateurs, c'est que, daus 
one m^nie contr^e, les re^^cs apparaissent un peu plus 161 dav\% 



90 PREMIifeRE PARTIE, — SUJET OE L^UTGliNB, 

Ics villes que dans les campagnes ; la difT^rence n'est que de 
qudques mois, mais elle est r6elle. 

M^nopatise. On poss^de beaucoiip moins de documents surVflge 
dc la cessation des regies dans les difT^ronts pays. Cependant 
M. S. Mayer a not6 I'Age de 47,03 ans pour les fcmmes de Berlin; 
le chifTre le plus 61ev6 se trouve pour la 50« ann<^e, les chiffres 
anterieurs ct posl6rieurs olTrent de notables divergences, surtont 
les plus Aleves ; M. Vogt donne 40 ans pour la Norwdge; M. Tilt, 
rdutiissant les cbifTres de MM. Bricrrc de Boismont ct Guy aux 
siens propres, pr^sente pour la France et I'Angleterre 1080 cas 
dont I'ftgc moyen fut de 45,7 ans ; les documents relatifs am 
pays cbauds ne reposent pas sur des cbifTres assez considerables 
pour autoriser une conclusion.] 

Syst^rne neiDeux, — La secondc cause de difT^rencc enlre 
rbomrae et la femme est dans le syst6me nerveux ; voici en 
quoi elle consiste : le syst6me nerveux cbez la femme est plui 
excitable, plus facilement impressionnable ; il est, si Ton peat 
ainsi dire, dou6 de facult^s plus exquises, plus d61icafes, etcet 
4tat fonctionnel est plutdt un indice de d^bilit^ que de force. 
La plupart dii temps, les facult^s inlellectuelles mises en Jen, 
bien qu'elles puissent Olre aussi d^vcloppdes et aussi perfection- 
n^es que cbez I'bomme, n'cn sont pas moins affect^es d'uned6- 
bilite plus grande, d'une excitability plus facile et d'un ^puise- 
mont plus prompt. 

Les mouvemcnts pr^sentent les mdmes r^sultats; ils ont 
moins de force, moins d'^tendue; le d^veloppement musculaire 
est moins consld6rable. 

La sensibility, surlout cbez la femme, est delicate, exquise; 
elle est mise en jeu avec une facility exth^me, s'exalte ou dimi- 
nue avec une grande rapidity. 

Peut-on expliquer cette grande et facile impressionnabilit^ 
des diverses facult^s c^r^brales par un ^tat organique particu- 
lier du cerveau? Plusicurs auteurs Tout essay6. 

D'apr^s Soemmering, la t(?te et le cerveau, consid^r^s d'anA 
mani^re absolue, sont plus petits cbez la femme que chei 
I'bomme. Mais si leur masse enc^pbalique est compar^e au reste 
du corps, on trouve que le volume et le poids de cette demitre 
sont, rclativemcnl, plus considerables cbez la femme que cbei 
rbomme. {De corporis humani fubrka^ t. IV, p. 39, Traj. ad ]L, 
1798, in-J^o.) 

D'apr^is Ackermann, cit6par Burdacb, le cerveau de la femm^ 

est proporlionnellement plus pcsant que celui de Tbonune, dan* 

SP3 rapports avec le poids total du corps cbez Tun et chez Tautr^ 



CDAP. III. — D£S S£XES. 91 

{JJeber die k^rperliche Venekiedenheit des Marmes vom Weibey 
p. 142; et in Burdach, Traite de physioL^ trad, fr., t. I, p. 333.) 
D'apr^ Parchappe, le volume de la tdte est, en moyenne, 
plus petit dans toutes les proportions chez la femme que chez 
llioiiinie ; il en est de m^me du poids qui, en moyenne, est plus 
(aible chez la femme : tandis que ce volume et ce poids, com- 
[tar^ a celui du reste du corps, sont relativement plus consi- 
ierables. [Recherches siur Vencephale, i" mim., p. 16 et suiv, Pa- 
!tt,l836.) 

Les trois au tears qui viennent d*(itre cit6s s'accordent done k 
mr de leurs recherches anatomiques cede conclusion : que le 
rolome et le poids de la masse nerveuse, compares au poids et 
iu volume de la masse du corps, sont plus considerables 
cbes la femme que chez I'homme ; et il suit de Ik qu'on pour- 
rait peut-dtre invoqner cette predominance pour expliquer la 
sosceptibilite et I'impressionnabilite plus grandes des diverses 
ftcoltes c^r^brales dans le sexe f^minin. 

Depetidances du systiime neroeux. — La peau est plus brune, 
plus r^sistante, plus epaisse chez I'homme que chez la femme. 
Lesyst^me pileux est generalemcnt plus d^veloppe chez lui. 

La digestion n'est signal^e, dans les deux sexes, par aucune 
£itonce importante qui m6rite d't^tre remarqu^e. 

La respm^ion, au contraire, pr^sente des variations remarqua- 
Ues dont on doit la connaissance k MM. Andral et Gavarret. Ces 
nriations portent sur la quantity de carbone brfil6 dans les pou- 
moQs. Le terme de comparaison est la quantity de ce corps 
briliee dans I'espace d'une heure, et que Von d^duit de la pro- 
portioo d'acide carbonique exhal^e pendant ce laps de temps. 
De 8 i 15 ans, les enfants mdles brOlent, dans I'espace d'une 
bcure et en moyenne, 7 gr. 4 de carbone, tandis que, dans les 
m^mes conditions, les enfants femelles ne brfllent que t$ gr. 4. 
Apr^ I'dge de puberty, les r^sultats sont variables chez 
llMHiime et chez la femme : 1 ° chez I'homme, la quantit6 d'a- 
Qde carbonique hiM^e augmente jusqu'i Vkge de 30 ans, en- 
wite elle d6crolt. De 15 ^ 20 ans, il y a 10 gr.*8; — de 20 ^ 30 
»w,l2 gr. 2; — de 30 k 40 ans, H gr. ; — de 40 k 60 ans, 10 gr.; 
-de 60 i 80 ans, 9 gr. 2. — Un cas k 102 ans, 9 gr. 
' ^ Chez la femme, la quantity de carbone brOiee dans I'es- 
P^ d une heure est toujours moins forte que chez I'homme. 
^ que la menstruation est 6tablie, MM. Andral et Gavarret 
»nt arrives k cette singulifere conclusion que, quels que soient 
^^e et la force des femmes tant que dure cetie p6riodc, de V^ 
\ ^ ^ Utt, par exemple, la quantity de carbone brD16e dan% Ve%- 



92 PREMIfiRE PARTIE. — SUJET DE L'HTGliNB. 

pace d'une heure est toujours h peu pr6s la rn^me et s'^lolgne 
peu de la moycnne, 6 gr. 9. Pendant la grossesse, la quantit6 
de carbone brQ16e en une heure atteint le chilTre maximum 
8 gr., qu'clle conserve tant que dure eel 6tat physiologique, pour 
retomber ensuite dans la moyenne, (» gr. 9. {hecherches sur k 
quantity dacick carbonique cxhake par lejyoumonj dans I'espicehU' 
maine, Paris, 1«4 «, in-S<».) 

Circulition, — M. Bi/.ot, dans des recherclies int6ressantes, a 
signal^ des difTi^renccs notables entre le volume du coeur, chei 
rhomme et cliez la femme. Chez celte derni^re, il est prupor- 
iionnellement moins volumineux dans toutes ses, dimenuoni. 
{Reclierches sur le coiur et le syst^e ari^riel chez rhomme^ in JMr. 
de la Soc. m^d. d'o6s., t. I, p. 262-4H. Paris, 1837, in-8«.) 

La composition du sang n'est pas exaclement la m(^me dans 
les deux sexes. Les analyses auxquelles je mo suis livrd aree 
M. Hodier ont conduit aux consequences suivantes : 

Le sang de la femme contient un peu plus d'eau que celui de 
rhomme. 

La proportion de globules est beaucoup moindre obex la 
femme que chez rhomme. 11 y a en moyenne 1 27 milli^mes ches 
elle, tandis qu'il y en a 14 1 milliemes chez I'homme. 

La proportion d'albumino contenne dans 1,(h>0 grammes da 
s^rum est ^galement un peu moins forte chez la femme. 

Le poids des matii^res grasses est un peu (mais bien peu k k 
Y^rit^) plus considerable chez la femme que chez Thomme. D 
y a chez elle un peu moins de sels. 

En resume : la density, soit du sang consider^ en masse, sott 
du s^rum pris k part, est moindre dans le sexe f6minia qo* 
dans le sexe masculin. {Becherche'i sur la composition du sang dim 
Vetat de sante et de maladie. Paris, 1844, in-8«.) 

Poids. — A ^galite d'Age et k partir de douze ans, oii il J •. 
une ^galite presque compli^te dans le poids des individus del 
deux sexes (Qiietelet), I'iiomme est g6n6ralement plus pesanl 
que la femme. Le poids moyen du premier, bien d6vclopp6 el' 
bien conformed, pent Otre reprf^sent^ par 47 kil., tandis qjM 
celui de la femme, dans les mdmes conditions, n'est que de 
42,5 kil. Les limites extremes, pour les hnmmes, ont 6i6 43 kiL 
et 9S,Ji kil., et pour les ftMumes, 39,8 kil. el 03,8 kil. 

Les feinmes parviennont au maximum de leur poids plus tafi 
que rhomme. C'est en effet vers I'dge de cinquantc ans qu'ellet 
p^sent le plus, tandis que Thomme se trouve dans la m£in^ 
condition k quaranie ans. 

Ti/iV/e. — La tailie (Quelclel), cUci Vhommo, est en moyenw 



CDAF. III. — DES SEX£S. H 

kfie que chez la femme. Chez un homme ayant afteint 
ID d^Tcloppement, les limites extremes Be trouvent com- 
cnlre i*,467 et I ",890, et chei la femme, entre I ",444 el 
■ 

e in^galit^ se suit dans les difT^rentes races ou vari^f<^s 
p4xe humaine. Ainsi d'Orbigny, ayant 4tudi6a ce point de 
omme am^ncain (Am^rique m^ridionale) a trouv6 pour 
et les plus 6Iev6es, les Patagons, une moyenne de 
chez les hommes, et de 1",620 chez les femmes, tandis 
ez les plus petite?, les P^ruviens Changols, les hommcs 
lent i*,D90, et les femmes 1",44«]. 
iiff^rences qui viennent d'etre signal6es entre Torgani- 
(ie rhomme et celle de la femme modifient, chez cette 
re, rinfluence des divers agents extemes ou internes, et 
itm^me determiner des effets lout spdciaux. 
;^ut ranger en quatre ordresces differences principales, 
ultent pour la femme de son organisation particuliere. 
i femme, en raison de sa constitution moins forte, de son 
ation moins robuste, offre, d'une part, une moindre r^- 
e a Taction des agents ext^ricurs et des modificateurs de 
interne, et, d'une autre part, die offre centre les mala- 
ne fois developp^es, une reaction moins considerable. 
IX propositions se demontrent d'elles-mOmes, il est inutile 
ster. 

i di\er?i(e des organes g^nilaux dans les deux sexes est, 
hacun d'eux, la cause d'affections essentiellement diffe- 
Chez I'homme, les maladies des organes geriitaux ten- 
tus k se localiser, et, chez la femme, elles tendent davan- 
se generaliser. II va sans dire que cette loi pr^sente des 
ons, et qu'il n'y a d'exprime ici que le fait gi^n^ral. Chez 
ne, un acte nouTeau et important, 1' accouchement, ainsi 
us les phenom^nes qui en sont la suite, est, pour elle, Ic 
ie depart de maladies nombreuses, toutes sp^ciales et 
rit une grande influence sur son 6lat physiologiquc et 
ogique. 

ovulation spontande el la menstruation, qui en est la 
upnce, donnent naissance a des accidents parliculiers 
It lies a ces functions. Ces accidents peuvcnt se developper 
t rattaches a trois epoques bien dislinctes de la menslrua- 
[ui sont les suivantes : 

La menstruation, h Vepoque de sa manifestation, pcui 
» de grands obstacles a s*eiablir, el ces obstacles soul, la 
rt du temps^ Yi^s i Texistence de 1& cblorosc ou de Vh^slfe* 



9 4 IHEMIEHE PARTIE. — SUJBT DE L'UYGltME. 

rie. D'uii autre c6t6, r^tablissemcnt de la menstruation peut . 
changer la constitution de la jeune fille, ram6Iiorcr, la conso- . 
lider, el mOme faire disparaltre ccrtaines maladies qui existaient ^ 
a une ^poque ant^rieure, telles que la choree, T^pilepsiey lei ^ 
scrofulcs, des affections chroniques dc la peau, etc., etc. ; la 
menstruation peut encore en produire de nouvelles, et 6ln 
quelquefois le point de depart de leucorrh^es rebclles et mOme 
de phthisic pulmonaire. 

B. Pendant sa dur6e, chaque 6poque menstruelle peut dtre 
la source d'accidents particuliers, qui sont : a, la quantity tiop 
considerable de I'^coulement sanguin, qui determine des an^- 
mies plus ou moins profondes ; 6, la diminution de quantity on 
encore la suppression des menstrues, qui est tantOt le symptAme 
d'une maladie gdn^rale (la chlorose), tantot, au contraireyle 
point de depart d'accidents sp^ciaux, qui ne sont que la coitt6- 
quence de la suppression ou de la diminution de cc flux. L'6tat 
pieihorique, la fi^vrc continue simple, la m^trite, etc., etc., 
peuvent 6tre ranges dans cette categoric. 

C. A I'instant de la suppression naturclle des menstruei, lei _ 
modifications qui surviennent dans I'organisation de la femnUi 
surtout dans les premieres ann6es qui suivent ce temps criti- 
que, peuvent Otre cause de diverses maladies. On ne peat 
examiner ici toutcs celles que les auteursont mises sur le compta 
de cette suppression, il est seulemcnt utile de signaler le Edt 
gdn^ral. 

4<> La femmc, en raison de I'dtat de son syst^me nerveux et de 
la susceptibility des fonctions dc cet appareil si facilement miM 
en jeu, se trouve dans les deux conditions suivantes, que QOOI 
formulons seuloment ici d une mani6re g6n6rale. 

A. Chez la femme, la plupart des maladies d'espdce et de 
nature diff^rcntes qui peuvent se developper, se compliqueot 
plus fucilemcnt d'accidents nervcux, soil du mouvement, uit 
de la sensibility, soil m^me de I'intelligence. 

H. Les affections nerveuses, les n^vroses sont plus fi*6quentll 
chcz la femmc que chez I'homme. II y en a mOme qui lui soiL 
toutcs special es, telles que rhyst6rie. 

RcbuUats statistiques, — Les recherchcs statistiques faites war 
le sexe fi^minin compare au sexe masculin ont conduit k 
donn^es curieusos et assez int^ressantes, sous le point de Tuei 
rhygiene, pour Otre reproduites ici. 

1« Naissance. — 11 nail plus de gar^ons que de filles : c'ett 
fail positif et qui est vrai dans la plupart des pays. Voici quA^ 
gues chiffrcs qui lo prouvenl, pour U France du moins. 



CHAP. III. — D£S SE^ES. 



95 



Dce, en 30 aos, de I8i7 & 1846, il est n6 14,990,142 gar- 

14,407,953 fiUes. Les premieres naissances Temportent 

les secondes de i/16. 

OSes ne se passent pas de m^me pour les enfauts l^gi- 

pour les enfanls ill^gitimes. En efTet, pour les premiers 

' gar^DS pour \ 6 filles, tandis que pour les seconds, il 

ar^ns pour 25 filles. 

I a donn^ un tableau qui resume la proportion dcs 

>s masculines sur i,000 nai:isanees f^minines dans di- 

s de I'Europe. Nous en extrayons quelques chiffres. 



^2ft-l%34: 1,060 

upolation juivr). ... 1.tt2 

1,064 

MM-il?) I,0S9 

6U'i^i9] 1,062 

1,061 

WTf (I810-1»1J*: 1,057 

1,054 



Graude-Brctagne 1,04S 

Suede (1816-1825) 1,046 

Mecklembourg 1,071 

Corfou 1,116 

Bdffique (1816-1825) 1,065 

Bflrtin (1789-1810 1,069 

Vienjie (1789-1810) 1,041 



ialite, — La statistique prouve qu'il meurt, en g^n^ral, 
plus de garQons que de Olles. 11 y a environ 65 morts de 
pour 64 filles. Si Ton met ces r^sultats en regard de ce 
nous avons signal^, savoir, qu'il natt plus de garQons 
illes, on arrive a reconnaitre que les deux sexes concou- 
ne mani^re in^gale et variable k Taccroissement de la 
on. II r4su1te des recherches les plus r^centes, consi- 
ins VAnnuaire du bureuu des longitudes^ que les gar^ons 
ent 4 raccroissement de la population pour i/347, tan- 
les filles n'y contribuent que pour 1/460. 
ance, Ic mouvemeni moyen annuel de la population a 
qu4 par un accroissement de 164,774, ainsi distribu^s : 
arsons, 70,847 filles. 

nU, — Les r6sultats qui onl 6t6 pr6scnt6s plus haul, et 
t ex traits du M^moire de Benoiston de Chdteauneuf, 
it : 1° que la dur^e moyenne de la vie est un pen plus 
chez la femme que chez I'homme ; 2° que les exemples 
:^il6 les plus nombreux se Irouvent dans le sexe f6minin. 
jUter office, dont quelques extrails onl d6j4 §t6 donnas 
ut, fournit encore ici des documents curieux touchant 
ice du sexe sur la mortality et sur la nature des mala- 
i sont cause des d6c6s : sur 1 ,734,526 d6c6s, il y a eu 
bommes et X53,5^0 femmes. 

ine population de 25 villes et 7 comics dans lesquela 
nee du sexe a tX^Dotdo (la population dtait de 1,743,2.^ 



56 PREMIERE PARTIE. — SDJET DE L^flTGliNE. 

hommes et 1,840,887 remmes), Ics r^sultats obtenus, relati 
mcnt k quelques maladies, ont 6t6 les suivants : 

Cancer, plus fr6quenl chez la femme que chez rhomme; i 
eut 519 femmes ct 141 hommes. L& phtkisie a frapp4 plus 
femmcs, 7,973 conlre 7,165 hommes. Les maladies des orga 
genttauxy beaucoup plus communes daus le se\e f^minin, di 
nent 796 femmes conlre 9 hommes seulement. Les imiladies 
systeme nerveux out 616 h peu pros 6galement causes de m 
dans les deux seies. 

Les regies hjgi^niques applicables aux deux sexes sen 
expos6es avec d6tail, en traitant de I'histoire de chacun < 
agents qui composent la mali^re de I'hygi^ne. 

BUlllocraplile. — Ovulaliou: GtiCDntif, Oculation, in Traits philos, de n 
prat., t. II, p. 28 et suit. Paris, 1839. — Nsonun, Recherehes aiuUomifiiei 
physiol. 8ur les ovaires. Paris, IMO, iii-S**. — Biscboff, Traits du dH^bppem 
de I'homme et des mammifires, in Encycl. ana^, trad. Jourdan. Paris, 184S^ io-8' 
lUctaoRSKi, De la puherte et de I'dge critique chez la femme. Paris, 1844, gr 
in- 18. — CoL'RTY, De l'tru[et de son developpement dans I'esp^ce humaine. M* 
pellicr, 1845. — Poucubt, Theorie positioe de I'ovulation spontanee, etc. Parts, 1! 
1 vol. iii-8*, all. — Costs, Ilisloire gen^ale et particulidre du developpement 
corps organises, Paris, 1848, iu-4o (non termini). 

Menstruation : Uallee, Puryatio menstrua, in Elem, physioL, t. VII, pan 
1. XX VIII, sect. 3, p. 137-177. Berne, 1765. — UoBaaTO^, Inquiry into natural i 
tory of the Menstrual Function, in Edinb. Med, and Surg. Journ., t. XXXI 
p. i27, 183i. — Du Ming, On the Period of Puberty in Negro Females, A 
t. LVIU, p. 112, 1842, et t. F.XIX, p. 69, 1848. — On the alleged Influence of 
herty in Grece, ibid , t. LXU, p. 1, 1844. — Do nkmu. On the Period of Pub 
in Hindu Fmuilrs, ibid., t. LXIV, 1845, et t. LXVl, p. 56, 1846. - Du iift«K,Oii 
Age of Puberty in the Island of Madura, ibid., t. LXVI, p. 281, 18.6. — P* 
ovix, Recherehes snr la mmstruation. Th. de Paris, 1835, n« 311. — D'Es 
(Marc), Recherehes sue quelques-unes des causes qui hdtent ou retardent la pmbi 
iu Archiv, gin. de med., 2« s^r., t. XX, 1835. — BaiEaas db Boissoxt, De la m 
truation considirie dans ses rapports physiologiques et pathologiques. Paris, i 
iu-8'. — Guy (W. A.), On the first and last Appearance of the Menses tutd thi 
lation existing between the two Periods, in Med. Times, t. XII, p. 3K3, 1845 
Tilt (Edv. J.), Reflections on the Causes which advance or retard the Ajypean 
of the First Menstruation in Woman, with a Synoptical Table, etc., in Mom 
Journ. of Med. Sc. t. XI, p. 289, 1850.— Pbtitbau (M.), Etudes sur la menstnu 
des femmes des Sables-d'Olonne (Vendue), in Bull, de la Soc. de med. de Pott 
1856, p. 547.— BsBTix (Einile), De la menopause considir^ principalement mt f 
de vue de I'hygiene. Th. de cone. (agr6g.). Montp., 1866, in-8». — Bas«bt (Th'N»| 
£tude sur la puberte chez la femme Th. de Montp., 1867, in-8"».— A'o/c* et du 
sion sur la menstruation (ethnographic ct g^logic ni^dicaie), in Congr^s imte 
tionnl de Paris, p. 162-223. Paris, 1867, in-K". 

Dos femmes eu g«^n^ral : Plutabqub, Si li's femmes sont de complexion et tn 
rature plus froide ou plus chaude que les hommes^ iu Propos de tubUy 1. 
quest. 5. — Adolpbi ,Ch. M.), De morbus frequentioribus et gravioribut pro m 
differentia. Lipsiee, 1716, iu-4<*. — UorriiAX5 (Fr^d.), Valetudinarwm virgin 
Ual«, 1721, in-4». — Df vAmb, Abhandlung von derJungferndixt. Wittentx., 1 
Ja-H", — Hov8§ML, Syst^mc physique et moral de la femme. 1" Mit, Paris, 1755 
'^cmKAv (de /« StkHhe), Histoire nnturelU de la fcrmne. ^wia, 1803, iii-8, 2 ird 



IDAP. IV. — DE LA CONSTIT. ET DES TfcMPiRAM. ^7 

Vtniui. i/rstauv metlicnU et philoaophique de In femme, eotuidSr^, etc., 2* ^dil. 
fv.%, l>v^, iu-8*, 3 vol., ct eutin lc» uu^Tages, en tre<-graiul uombre, traiUnt <ie» 
tfCUxa At% ft-miB*^, qui ont paru depuu Uippocrate (loaladiet des jctuios llles, 
M.4dM drs f«r«nH-4i jukqu'a ntHre ^poque. (Toy. pour les »taU«tiques, la Bibliogra- 



CHAPITRE IV 

■p 

De la constitution et des temperaments. 

§ 1. — Constitution. 

Onauovcnt confondu la consdtation ct Ic tcmpdrameni, cl 
cepL'odant cc eoiit deu\ clioses fort dislinctes. 

fi^finir la constitution est chose fort difHcile, car c'cst une ma- 
nit-re d elro, un 6tat g^n^ral de I'individu, qui se con^oil, muis 
nei'enonce pas. M. Hoyer-Collard donnc une bonne id6e de cc 
(luY-n doit entendre par constitution dans les phrases suivantes : 
« T'^ut homme est dou6 primitivemcut et originellemenl d'une 

• cunstitulion propre, distincte du temperament proprement 
«dit... La constitution est le fond dc la nature individuelle; le 
« (emp^rament en est la forme plus ou moins durable. EnGn 
I la constitution est la formule g^n^rale dc I'organisation parti- 

• cuUere de chaque indi\idu. » l)'apn>s M. L6vy, les constitu- 
(iuos §c jugent par le rdsultat sommaire dc toutcs les causes in- 
dinduelles, telles que Je temperament, I'idiosyncrasie, le degr6 
it ^rce physique, la regularity des diverscs foiiclions, la somme 
de resistance au\ diverscs maladies, enfin, la proportion de 
vitalite. Ce resultat sommaire s'exprime par les mots force ou 
ItiilfAse. Consequent avec son point de depart, M. Levy examine 
HKcesiivement les rapports de la force avec : i° le tempera- 
■jBDl, f ridiosjncrasie, 3« lage, 4® le sexe, 5® Theredite, 
Whabilude, *;• la taille, 8° le poids du corps. Pour moi, la cons- 
fitulifin est une chose que Ion ne definit pas, c'est lu maniere 
dVtre de lorganisation de chaque individu; c'est, comme on Ta 
«iitplu^ haut, la fomuile generalc dc 'organisation parliculierc 
•iechacun, formula qui se traduit, je le repute, par ces expressions 
fvrcc et f(iiUes»€ : constitution forte et constitution faible. Sans 
^^ftt id dans aucun developpement k eel egard, on peut dire 
^e U force de la constitution dc chaque penonne est en raisou 
•^ledes cing circonsiances suivantes : i^ la, solldite el la pcr- 



D8 I'llEMlfeKE PAHTIE. — SUJET DE L*UTGIENE. 

fecfion de la structure anatomiquc dcs divers organcs, 2« la r6- 
gularit^ du jeu pliysiologique des diverses fonctions, 3» le degr6 
do force physique, 4° la resistance aux causes de maladie, 5* Yi- 
nergie de la >1taliie. 

La faiblesse de la constitution est en raison inverse des 
mCmes circonstances. U y a de nombreuscs nuances interm^ 
diaires. 

lllbll«srapble. ~ Lbmhils (L.), l>e hnbitu et conatitutione corporis, guam 
Grrci «if«<Tiv, (riviahs comjAeTionom vacant, lib. II. Antuerpiae, 1561, in-8». — Poir- 
<jfiKR, Avantagvs d'une cnnstitutwn faible. Th. dc Parig, ISOi, in-«. — MoxnMi, 
urt. Constitution, in Diet, des 9C. ni^d,, et voy. plus bas temperaments, 

§ 2. — Des temperaments. 

Celte expression est loin d'etre nouvcUe. EUe est n^e de cetle 
idee des ancicns, qui supposaient les corps organises fonn^sd'd- 
lemcnts divers, associes pour les constiluer, mais dans. des pro- 
portions telles qu'ils sc temperaient les uns les autres. 

(Ictle organisation ainsi equilibree, ct h. laquelleils donnaient 
le nom dc temperament (lempere ou parfait), se rcncontrait 
rarcment. 

l.e plus souvent ils admeltaicnt qu'il y avail disproportion en- 
trc CCS elements, mais que ccs disproportions etaient compati- 
blos avec la sanie. Cetait Id ce qu'ils appolaient les temperamenb 
propremont dits ou mixtcs. La disproportion excessive etait appe- 
lee intemperio. 

[Les dogmatiques, successeurs d'llippocrate, reunissant lei 
doctrines deja ancionnes dcs quatre elements, des quatre qua- 
liies, dcs quatre humcui*s, etc., en formcrent un systdme que 
j'appcllerai quaternaire, et dont la tradition transmise jusqa'ii 
nous explique bcaucoup d'opinions hypothetiques sur les affec- 
tions climaiedques, les constitutions medicales, etc. Le ta- 
bleau suivant donne une idee de ccs concordances tout k fait 
arbitraircs. 

\ L'air ; — I'humide et le cbaud ; — les climats temperas ; — 
le printemps ; — le sang ; — Tenfance ; — le temperament MB* 
guin ; — les maladies sanguines. 

2® Le feu ; — le cliaud ct le sec ; — les climats chauds et 
sees ; — rete ; — la bile ; — la jeunesse ; — le temperameDt 
bilieux ; — les maladies bilieuses. 

3° La terre; — le sec et le froid ; — climats sees ct flroids; — 
I'automne; — ratrabilc; — IVigo viril ; — le temperament meian- 
coJjquc; — les maladies cachectiqucs. 



tHAP. IT. — DE LA COi^STIT. ET DES TEMP^RAM. 99 

I 

4' Lean ; — le froid el Vhumide ; — climats froids et hum!- 
I de«;— . lliiver; — la pituife; — la vieillesse; — le tempera- 
f roentpituiteux; — les maladies catarrhales.] 

1 Mns tracer ici Thistorique dc toutes les opinions ^mises sur Ics 
tempt-raments, nous signalerons seulement les principales. 

Halle admettait quil fallail clierchcr la raison des lemp^ra- 
mfnU dans les actions vitales des organes et dans leurs divers 
(Hrrfs d irritability. 

2 11 pla^4i les fondements anatomiqucs des tenap^raments : 

3 1' dans It'S syst^mes g^n^raux qui sonl r6pandus dans toutes les 
pvti?5 de I'organisme, lels que les syst^mes vasculaire, ner- 
veu\ et mu&culaire ; 2** dans les principales regions du corps 
ell« priricipaux organes : les premiers constituaient les temp6- 
nmenls g^n^raux, les deuxi^mes les temp(^raments partiels. 

X. Rostan, s'attachant k des id^es purement organiques, subs- 
(iloalemot constitution a celui de temperament, et en admit 
sixesp^ces qull fondait sur le degr6 de prMominanceou d'inf6- 
riorit^ des divers appareils de I'^conomie : t® predominance de 
Uppareil digestif, de ses annexes et du foie ; 2® predominance 
des appareils respiratoire el circulatoire ; 3® predominance de 
lenc^phale ; 4* predominance de I'appareil locomoleur; 5® pre- 
dominance des organes genitaux ; 6? atonic de tons les appareils 
(lymphatique). 

D'apr^s M. Royer-CoUard, on doit chercher la source des 
tempeiaments dans les Imis conditions cssentielles suivanles de 
Vorganisme: \^ dans la constitution du sang; 2* dans Faction 
Denreuse ; 3*» dans le rapport qui existe cntre le sang et le sys- 
teme nerveux. 

La definition de Halle me paraissant bonne, je la conserve ; 
elle a de plus Tavaotage de s'accorder parfaitemcnt avec les 
progres de la science moderne. D'aprts lui, les temperaments 
sont des « differences entre les hommes, conslantes, compati- 

• ble* avec la conservation de la sante et de la vie, dues k une 

• diTersite de proportion et d'activite entre les diverses parties 
« da corps, et assez importantes pour modifier Veconomie. » 

I»ans Vetat actuel de la science, on pent admettre les quatre 
temperaments suivants : 
1* Sanguin, 2<» nerveux, 3*> lymphalique, 4<> bilieux. 
te temperaments sonl simples ou combines, ils sont conge- 
niauxoB acquis. 
». Temj>nament sanguin. 

^oici les traits principaux du temperament sanguin: pcau 
df>«cc, Whwcheetl^girement ro86e, face coloT6e^ cheveux ch^- 



100 PREMltttE PABTIE. — SUET DB L'UYGlfcNE. 

tains, embonpoint mod6r6, col court, pouls Tort ct ddvelopp6. 
Exercice r(!»gulicr et avantageux des principales fonctions. Force 
musculaire d^veloppoe, penchant a I'amour, sensations vives, 
intelligonce et imagination 6tendues, passions violentcs. 

Parmiles hommcs c61ebrosqui pr^sentaienl ce lempdramenl, 
on cite : Marc-Anloinu, Platon, Henri IV, le due de Richelieu, 
le niar^clial de Saxe, Mirabeau. 

Ce temperament est dft a la predominance du ddveloppement 
des appateils circulatoirc et respiratoire, cl k 1 energie d'artion 
de ces mt'^mes appareils. 11 s'accompagnc d pcu pr^s constam- 
ment de p16thorc. 

Pour M. Andral, le veritable temperament sanguin, c'estlai 
piethore, 6tat plus souvent constitutionnel qu*acquis, et qoi, 
d'apres lui, semble d^pendre « d'une constitution primordule 
« du sang qu'il ne nous est pas donnd de pi*oduire aussi facile- 
« ment que nous produisons Tan^mie; ce qui veut dire, on d*au- 
« tres termes, qu'il est beaucoup plus ennotre pouvoir d*appau- 
« vrirle sang que d'en nccroUre la richesse. » [Essai d'hemnUh 
« logic patholoQiqu^^ p. 4i. Paris, 1843, in-?^°.) 

M. Andral fait consisler exclusivement la pl6thorc dans Taug- 
mentalion de proportion ou la surabondance des globules. Les 
recherches auxquclles je me suis livr6 avec M. Rodier, nous au- 
torisent a admettre que la p1(^thorc est bien plutOt due k une 
augmentation de la masse du sang qu'd celle d'un seul de set 
61(!^ments. 

Dans la pl6thore, on trouvebienun chifrre61ev6 desglobules, 
maisce chiffre est tout k fait dans les limiles physiologiqucs, dont 
il occupe, il est vrai, le degrd le plus 61ev6. 

l/augmentation de la masse du sang expliquc du reste bica 
mieux que la simple 616 vationduchitTre desglobules les divers phe- 
nomenes congestii's de la pl6thore constitutionnclle ou acquise. 

I.e temperament sanguin exerce une inQuence surla manifes- 
tation de certains etats morbides. 

Chez les individus sanguins, la fii'vre ou Vexcitation du sys- 
t6me circnlatoire se ddveloppe avec une facility singnli6rc. La 
fifcvre eph^m^re, la fievre continue siniple, la synoque propre- 
ment dite, se manifestent soit spontandment, soil sous Fin- 
fliience do diverses causes occasiomielles, souvent m^mc ieg6- 
res, et sans qu'on tmuve de raisons suffisantes de leur existence 
dans I'etat organiqne des divei^s appareils. Le d6veloppemenL 
d'une pblegmasie quelconque, tontes choses 6gales d'ailleurs, 
donncra naissance a une reaction febrile plus violcnte chei un 
Jndividu sanguin que chez tout au\tc. 



I 

1 



CHAP. IV. — DE LA CONSTIT. ET DES TEMP^RAM. 101 

II est g^n^ralement admis que le temperament sanguin dis- 
pose au\ phlegmasies et aux h^morrhagies. Cette opinion, qui 
sesl trinsmise depuis Tantiquit^ jusqu'^ nos jours, ne repose 
cependant sur aucua fondement s^rieux et est tout enti^rc 
i prouver. La constitution du sang est loin do venir k I'appui 
i^ celte idee : car la proportion de fihrioe n'est ni augment^e 
ni diminu^e dans la pl^lhore ; par consequent, cet element ne 
presente auenne des deux modifications qui, pr6cisement, ont 
ele I OQbtalees, soit dans les inflammations, soit dans les h^mor* 
rhagies. 

On admet, en general, que le temperament sanguin predis* 
pose k 1 hypertrophie du cneur et A I'hemorrhagie cerebiale. 
GeNi opinion doit 6lre modifiee de la maniere suivaute ; car au 
bnic'est une erreur. 

Les individus atteints d'hypertroplue du cocur sont souvent 
plt'tboriques, cela est rrai ; mais la plothore, dans ce cas, est 
plutdt la consequence de ratfection organique du coeur que 
St cause. Qnant k I'hemorrhagie cerebrate, elle est souvent la 
Mile d'une hypertrophie du cceur, et, par consequent, il n'est 
p«^tonnant quM existe simultandment de la pieihorc. Dans 

d'amtres cas, Tinfluence directe du temperament sanguin sur la 
' production de I'apoplexie est un fait a demontrer, et que dcs 

recherches ulterieures edairciront peul-iltre. 

RtcLEs HTG[£.MQLEs. — 1® Chcz Ics iudividus sanguins, on 
&e doit employer les emissions sanguines qu'avec sobriete, 
et qaaod cela est posilivement necessaire. Sans cela, I'habi- 
lude est contractee, il faut y revenir tr^s-souvent, car le 
>^ng se repare et se reforme avec une rapidite et une faciUte 
eitrtmes. 

^ 11 faut conseiller une alimentation saine, mais mediocre- 
ment aboadante et peu excitante. 11 faut eviter les boissons sti- 
mulaoics, le cafe, les alcooHques. 

> On doit prescrire un exercice fr6quent, afin de mettre 
en jeu I'activite du syst^me musculaire et depenser le plaa 
Foible de ce Bang si riche et qui se repare avec tant de 
liciliie. 

4' La chaleur, les apparlements etroits et peu a6res doivent 
*tre ^viies avec soin, afin de pr6venir les congestions c6iebra- 
^ el de ne pas rendre encore plus prononces les caractftres du 

iemp^rament sanguin . 
11 Temperament nerveux. 
U lemperameDl nerveux est souvent ai6 par les mMlednA, 



102 PREMIEHE PARTIE. — SCJET DE L'HTGliNE. 

el Ton a dit qu'on d^signail sous cc nom nne simple suscep- 
tibility nerveuse que mille causes difT^rontcs pouvaient d6ve- 
loppt^r. Je crois cependant qu'on nc pcut m^counaltre son exis- 
tence, et voici les caraclere^ qu'on pent lui assigner : 

Complexion maigre et si>che, fibres grCles, muscles peu d6ve- 
loppi^s, figure maigre, pflle, mobile et expressive, anl vif, fronl 
liaut, mouvcmenls brusques et saccades, impressions vives el 
fortes, alternatives de grande 6nergie qui semble disproporlioD- 
n6e avec la force, et d'affaissement sans cause apparente. Ab- 
sence d'antagonisine entre le syst^me musculaire et le syst^me 
nerveux. 

En r^sum6, les signes distinctirs du temperament ner?eiiz 
sont : la mobility des sensations, le d^veloppement dc rinlelli- 
gence, raclixit^ anormale des sympathies, le surcrolt d'activiti 
des organes g6nitaux. 

La raison de ce temperament doit dfre plac6e dans la predo- 
minance du sysleme nerveux, pr<^dominance qui, presque tou- 
jours, est simplement fonctionnelle. Le developpemcnt mate- 
riel de la tote, admis par M. Levy, est une chose h demonirer. 
II est evident que rinlelligcnce est en rapport avec le volume 
du cerveau ; il est positif egalement, d'apr^s Pai*chappe, que 
ce volume est moins prononce cliez les idiots et les imbecilei 
de naissanceque chcz le^ individus k intelligence normalemeut 
developpee ; mais il n'est, toutefois, nullenient prouve que le 
systeme nerveux soit materiellement plus developp6 cher lei 
individus a temperament nerveux que chez tous les autres. 

Ce temperament s'observe bien plus souvent chez la femme 
que chez I'homme. 

11 est encore d'autres caracteres qu'on pent lui assigner. 

i^ Le temperament nerveux est celui qui existe le plus sou- 
vent pur et sans melange dans I'organisme. 

2° Uuand il existe en mCme temps qu'tin autre temperament, 
il I'absorbe presque toujours et predomine. 

3^ II s'exagere ix mesure que les indi>idu3 qui le presentent 
avancent en Age. 

Parmi les hommes ceiebres k divers litres que I'histoire pre- 
senle comihe ayant eu ce temperament, on pent citer : Tibere) 
Louis XI, Pascal, J. -J. Housseau,Zimmermann, Robespierre, etc. 

L'inlluence du temperament nerveux sur I'etat pathologique 
pent Otre resumee de la maniere suivante : 

t*^ Lorsqu'une maladie quelconque vient d se developper, il 

ii'es pas rare de voir se mani fester des phenomcues nerveui 

insoUtes, des sj'mpathies anormales et des accidents particulien, 



CQAP. IV. DE LA CONSTIT. ET DES TEMP^RAM. 

fuelquefois m^me peuvent masquer I'^tat morbidc qui 

' le point de depart. 

(hez les indi\idus a temperament nerveux, les n^vroses 

' e?p«»ce se d^veloppent beaucoup plus facilement et av> 

icoup plus de frequence que chez les individus d'un auti 

>eram«rnl. 

01 Fs DYi^ii'MorE?. — i^ Eviter foutes les causes capable. 
MMIre en jeu la susceptibility du systdme nervcux, et, en 
culler, colics qui agisscnt sur les facult^s intellectuelles. 
Sijus le rapport du regime, Eviter aussi bien le regime d6- 
intque le regime excitant. 
loMster fr^quemment sur I'eraploi des bains. 
Se livrer a un exercice mod^r^, raais cependant assez 6nep- 
le. Substiluer Tactivif^ physique et musculaire A Vactivit^ 
bnle. Ilabiter, s'il se peut, la campagne et mener une vie 
e, ial)orieuse et peu inlellectuelle. 
. Ttmi^rnment lymphatique, 

> caracleres qu'on pent assigner aux individus qui pr^en- 
t? temperament sent lessuivanls : cheveux rouges ou blonds, 
\eu\ bleus ; peau fine et blanche ; systfeme pileux peu 
'ppe, chairs molles ; orifices muqueux peu color6s; volume 
^ d'j nez, des It^vres, des oreilles ; dents alt6r6es ; joues 
'.*5 de rouge ; mains et picds volumineux. 
s«»u\eiit dicrit, k la place de ce temperament, les trois 
►rbides suivants, qu'il faut cependant bien en distinguer : 
t»>nie d»i tons les organes ; 
Ti^mie ; 
^rofulo. 

y assigiie la cause suivante A ce temp6rament : « Pr6do- 

•! de developpcment, de vitality et d'activite de tons 

< penetres [lur des liquidcs non sanguins, et de tous 

n»'s qui fournissent ces liquidcs. Les elaborations blan- 

icu?, serum, lymphe, etc.) Temportent ici sur VM- 

» O'lte definition est une hypoth^se, tout aussi bien 

ui consistait a admettre la predominance du systems 

uyer-Collard, dont M. Levy tend ^ admettre lesidees 
/il y aurait, chez les individus doues d'un tempera- 
atique, une diminution dans le nombre des globu- 
et, comrac consequence, uue diminution de Vac- 
\g, ainsi appauvri, surle systdme nerveux. Lc sang 
>aj'/ mows excitant et de i'autre 6tant laQC6 aNCC 



104 PREMIERE PARTIR. — SUJET DE L*HTG1£NE. 

moins de force, il en r6suUerait un alanguissement de toules ^ 
Ics fonclions. Les facultds inlcllecluellos seraicat moins vi?es, le 
syst^ine musculaire moins 6ncrgique, la contractilitd organi- 
qnc, en un mot, scrait afTaiblie. En 6mcttant cette opinion, .. 
Royer-Collar.l a tout simplomonl confondu le lemp^ramonl lym- 
phatiquc; avec I'auf^mie, de nu>rne qu'il avait confondu le tem- 
perament sanjjuin avec la plelhnrc. 

Kn supposant mi^me qu'on admit une telle opinion, ce n'est 
que reculer la difficulty : il faut done se bonier a recoiinailrei 
sans clierclier ci rcmonter ti la cause premiere, que, clioz les in- 
dividus presentant le temperament lymphatique, la force vilale . 
est moins active, moins 6nergique, moins puissanto, en unmof, 
que chez ceu\ qui sont dou6s dcs autres temperaments. 

lie temperament lymphatique est congenial ou acquis. Dam 
ce dernier cas, on suppose que I'individu, i\ un dge encore peu 
avance, a ete soumis, pendant un temps assez long, h dcs cauiei . 
debilitantes un peu actives, qui ont influe d'une manif^ro 11- 
clieusc sur sa sante. 

Les caracteres do cette modification de I'etat physiologiqne 
pcuvenl se resumer dans les propositions suivantos : 

1° Les individus preseniant le temperament lymphatique ne 
possedent qu'un faible degre de resistance h. Taction des agenti 
pliyii^iques el au\ causes patliologiques de diverse nature. II efl 
resulte que les maladies ont plus de prise et se>issent de pri- 
ference sur eux. 

2" Cos memes individus ont une predisposition singuli^re aox 
inflummatioiis aiguiis et surtout chroniquus des membranes mii^ 
queuses et de la peau. Ainsi, du C()te des organes des sens, la 
ophllialmii'Sf les coryzns, lesotites ; du c6ie du tube digestif, la 
angiiies, les eniero-cOlites; du c6te de Tappareil respiratoirfl^ 
les broncliites aigues ou chroniques, etc., etc. 

La peau est tres-souvent, chez les sujets lympliatiques, la 
siege d*af1\iclions cutanees k marche chronique et cssentiellft- 
metit rebelles. Le lupus survient chez cu\ de preference. 

Les flux miiqueux se devcloppaiit sans inflammation, ousac- 
ceduiit k des phlegmasies, sont encore frequents en pareilscak 
Tellcs sont, par excmple, rolorrhce,la diurrhee et la leucorrhtei 

3** Les individus lymphatiques sont, en raison mCme de lear 
temperament, predit^poscs aux aifcclions scrofuleuses ct tube^ ]' 
culeuses, qui ont ete considerees comme une consequence da '^ 
leur organisation. ^ 

4^ Enfin, il ai d'observation que, chez ces sujets. lapluptit 
dcs maladies leodeut a prendre \e V>^'^(^ c^lvconique et k 8'ete^ "■ 



SAP. Tf* — D£ U COIISTIT. £T DES TEMP^RAM. 1«5 

Elks sont plus rebelles, plus dirficiles A faire disparattre 
naoi^re radicale que cliez d'aulros* 

Bs HYGiixiocES. — Les principes suivants ne doi vent jamais 
>rdus de viie tonles les fois qu'on desire combatlre un 
amenl lympliatique, ainsi que les affections diverses 
■Il<»s il predispose : 

t'spiralion d'un air pnr sufTisammcnt renouvel^. S'il se 
'jour a la campagne dans un lieu sec et 6lev6; habita- 
lie, aer^e, s^clie; 

ercice r^gulier, suf&sant et en rapport avec les forces; 
imentation saine, abondante, essentiellement azot^e, et 
ant ro^lang^e k quelques v6g4taux frais ; 
Iter avec soin I'influence de rhumidit^ et toutes les causes 
jques quelconques ; 

jrnbattre rapidement les affections d^s leur ddbut, insistep 
rles inoyens debilitants, tels qu'^missions sanguines, pur^ 
car ces maladies tendent k se perp6tiier d'une maniere 
ii»y Prescrire de bonne heure les toniques g6n6raux et 
. • 

T*-mf}erament bilieux. 

le-t-il un temperament bilieux ? La pluparl des hygl6- 
actuels ne le pensent pas. 

r M. Levy, cost un temperament nerveux auquel est venue 
jdre la predominance de I'organe s^creteur de la bile, 
ninance que ce medecin considere comme une idiosyn* 

cette explication solt ou non admise, 11 n'en existe pas 
un etat general de I'organisme bien net, bien distinct, 
I on peut donner le nom de temperament bilieux, et dont 
*s caracteres : 

te foncec et meme un peu jaunMre de la pcau : cheveux 
roides ; yeux fonces ou no'rs ; systeme bilieux abondant ; 
nomie prononcee, annongant la fermete et rintelligencc ; 
*5 \igoureux ; formes rudes sans embonpoint ; charpente 
» fore ; visceres principaux developpes cl remplissant 
qnement leurs fom tions ; foic d6veloppe ; digestion fa- 
ntelligence et capacite ; pa>sions intenses et durables ; 
^re fonne, decide, perseverant ; ambition et opiniAtrete. 
J comme ayant presente les attribuls de ce temperament : 
idrc le Grand, Jules Cesar, Rrutus, Mahomet, Sixte-Quint, 
(Tell, Pierre le Grand, Napoleon, etc. 
existence mOme de ce tewpdrament est misc ea que%- 



106 PREHliRE PARTIE. — SUJET DE I'HTGlilVB. 

tion, on con^Oit, k plus forte raison, que son influence sar 
r6tat pathologique soil mise en doiite. Ma1gr6 cela, on ne nam 
rait nicr que les trois 6tats morbidcs suivants ne se d^veloppoil 
de pr^fdrencc chez les individus qui pr6sentent les caracttat 
qui viennent d'(}tre appliqu6s au temperament bilieux. 

i^ Predisposition manireste aux maladies du foie. 11 y a uoe 
question prealablc k decider, c'est celle de savoir si ce qu'oB 
appelle, chez ces individus, temperament bilieux, n'est pM 
d6y\ le premier signe ou le prodrome encore eloign^ de It 
future maladic du foie. 

2° Frequence plus grande des maladies diyerses des Toies di« 
gestives. 

3** Affections bemorroidaires assez communes. 

R&GLES HYGi^NiQDEs. — Lcs indlvldus k temperament bilieoi 
doivent insister sur les preceptes suivants : 

\^ Sobrieie babituelle. Eviter tout exces de table, loute ndtt- 
riture excitante, lout abus des alcooliques; 

2° Prendre beaucoup d'exercice ; 

3® Fuir les emotions morales trop vivos ; 

4<* Eviter la constipation. 

V. Temperaments composes. 

Les temperaments qui viennent d'cHre decrits sont tanttC 
purs et sans melange, tantOt associes. C'est ainsi que le temp^ 
rament lymphatique isoieetle temperament nerveux egalemail 
pur existent plut6t chez la femme, tandis que le temperameit:' 
sanguin et le temperament bilieux se manifcslent plutOt d'uH 
maniere isoiee chez Thomme. 

Souvent ils sont associes deux k deux. Quand cela se MK 
contre ainsi, c'est ordinairement par suite de radjonctiaft. 
d'un temperament acquis. Voici les associations les plus fiii«- 
quentes : 

1° Temperament nervoso-sanguin, — II existe pluidl cbM 
riiomme. On cite comme donees de ce temperament eertainav 
populations des montagnes, les Dauphinois,les Basques. C'est inci 
temperament sanguin primitif qui a ete modifie par Fair librie 
des montagnes. 

2<> Temperament ncrvoso-lymphtitiqtie. — C'est celui qu*on a l^ 
plus souvent occasion de rencontrer chez les femmes. 

3<* Temf>^ament sanguin-lympliatique. — II existe surtout ch^ 
Thomme et caracterise mCme certaines populations; tett 
sont les Alsaciens, les Normands, les habitants du Nord, \00 
Belies. 



CUAP. Y. — DES IDIOSYNCRASIES* l07 

Ces temperaments peuvent-ils ^tre modifies, changes, am^lio- 
r^? Oni, certes; c'esl m^me la un dcs buts principaux dc I'liy- 
gieoe, €tachaque instant il en sera question. 



4. 

i 



pkle. — Gauu. D" temperafnentis. I. III.-Horst (Jac), De Urn- 

y-JTi-rir^rij »Tf/<7o fKituphxioHt'tus dictu. Ilclmstadii. 15S8, in-4*>. — Baldvs 'f^am.^ 

hf kmrnAa-irttMi fj> 'jp^wi'f^i-um rs trMprramento prjttiotioniby9, Roma>, 16i9, m-t«». 

— LxwTL T'.»if**>tfi(ir of Cotnph-jiomt. Loud., 1633, iu-4*.— Hakk fj.), An i/uod- 

h'X t''*^pr>'':.-^'*,ititM Ht iHfJS virtuiix sir SUM finbel rf'-/i-c/ia? (Resp. affirm.) Th. dc 

?in». tt^v. io-ful. — Staiil ^G. E.}, Temperamenti phygiolugico-pathologtco-me- 

eKr^^.t *-B«-/.-f fw>. Hal*. ICyT. in-i". — Du mIve, iJe mutatiotie tt^npf^romentonon, 

M^ ['{'., \u-\\ — RicHTtm •''. W.;., />/» Umnp^nmentU, physiolttgia, physiogno- 

vmia. "tc. Ilalar, 1 «".'»*, in-4». — UoFF»A!fif (Kr.i, De temperamento fuiidamentn 

fc,.'.w* ..♦ jj.«..-'^>n«.../ I'l qe,iUtms. Hal«, 17o3, iii-4*. — Albbbti (M.), Fata (foctri/ix 

t'^.^rr.-^.,r.v:^-i. I(al«, ITIi, in-4-. — ScHi'uti 'J.j, />f» tnnprramentin'itin vxis- 

fr.,-. .. - .».;i,.- w-u in itif'Hrinn. H»lae. 1734, in^".— Bokdbu (Th. dc), An pro tcrn- 

^■:,.-*.,i',u-n .[.•cr.'Aiiotr functiouuirt dic^rrgiias? (Rc^-p. affirm.) Paris, 1754, in-t". — 

ILntt W. L. . K''--Z'^ Abhnndlung von den Tempt'ramentt'ti, Schaffhauscu, ITGi, 

;n.» ,_ YvjLix W. A nl. ! J'onunfutnt. d** tfnnp*>ramf*ntis hominum tpmtenuK *'x fahnca 

f-p.."* ■; ifrw-.'^jf-rr jftidfiit. G«»*ttin^. 1791. 10-4". — NiEnKHnrsER Iii'n.;, Uctffr 

i-t< ■■■»■« .v'r/- T't''t"i'""ynt. Wieu, I79S, iu-S*^. — Hi-s«0!t, Exstii svr unr nonvf/le 

i.j't- •■■. fi-% t'-*^:'*r'.ti'»»ti, Th. dc Paris, 170S, n* 3.— Hai.li, Mem, mr lea ohsrn\ 

' /• L.-f •.',.» d /Jf.r>s f^f'/iu'iUs pt'ut Hrc etnblu* In distinction (/<•* tftiip^rfiniruts. 

i-. J/--. '» !'j 5'i' . f'.fd. d'itHuL, 3« auii*-, an VIII, p. 342- — Dibkskx H. W.), 

Ify I'=.'. '■•;,. tf,r,i Triuiit-ionf^ntfti daigtritrllt. NUrulierg, 1804, in-8*. — Rolssille 

<^»imi. h'tit'irt.-" trio V' I 'juafiior trmpi'rnwfnta, iu Mpui. dtf la Soc. d'Kinul.^ 

*<■' ^\\.\. y^i^ l^il. CjikSTiEE 'A. F.) livflrxioii.s mr la doctrine, dfg tcinprrfiiiitf,ilH, 

11. flrNri-.. l^lij. ii-'» 1 »7. — TuoMAS fF.), Division nnturfUe dfs trrnprrnmrntx. 

P«rli. I'il . ;ii-« . — Dv «Air , Phyxiolr*gip dm irtnpertnnentx ou consiitulions, noui^Hlle 

ie^rw i^pitftftiU" n In uied. pratit/,, a I'hygi^ne, etc. Paris, 1826, iii-S". — Rotkr- 

fMJUMM Hi(:p.<, Iffx tfiitp^amrnts considrr^t dans U'uns rnpitorts nrrc la sante, 

iiJ/r^. d> I Xfod. dr ii,rd., I. X, p. 185, iM3. — MoxHEaaT (W.}, Die Tempera- 

mt*ir. Ei<i i;ittbroprd<>gihchifr Yrrwch. Leiptig, 1843, in-8'*. — Gikolavi (Gius.), 

JWv tv-rrrhf* suUa dottnna dei temperamenti, Fuligino, 1848, iu-12. — Schmidt 

lit. ,/*» ruf^stitutiotn* ft t»nnpt^nmento Augusts Vindcl IJ»48, iu-8o. — HAirr (V.), 

b» t^ir-frnT'itHTitt^ <i#'» Affuschen in gesunden vnd kmnkoa Zustande, Wiirzburg 

1»^. ift-v. LAvrEiT Ipn.), Der Mensch und sein TeMpernment. Ibid., l&r>8, 

iMi. — Paclvt -T.], Idioiijncra\iologie,oa ittude des temperaments, drs princi- 
ftl^ thCAir rr$ d^trf drs orgnneSj etc. (Congr. m. de Fr., i8« sess. t. III.) Paris« 
IW. Lq-.*. — V. au"i<i les Trnit'^n d^ pathoUtgi** g^nerale de CuomeLj BiauK ct 
liut t, 1 da T.oite d-' path, inl.lf Mo?i5eret, Bolthct, etc. 



CHAPITRE V 
Des idiotyncrasiei. 

Od peut dfifinir I'idiosyncrasie una disposition sp^ciale qui 
^^h dclamani^pc d'etre individuellc, el qui determine dcs 
^piiguanccs el des inchnatlons sp6cialcs. Quclqucs moVa 



108 rUEMltRE PARTIE. — SUJET DE L'nTGlfcNB. 

d'cxplicatiou sont n^cessaircs. Pour la plupart dcs dtres 
s^rie animale, Ics organes dcs sens ^tablisscnt entrc eux 
agents externes des rapports tr(>s-d6 terminus et qui se t 
sent par des sensations, dcs inclinations ct dcs repugn 
Ccs rapports sont tels, que les mOracs agents d^tomiiae 
g^n^ral, Ics nK^mes efTets chez la plupart dcs individus 
mCme espece. Pour I'liomme, il en est ainsi ordinairt 
Mais il est des person nes qui sortent de la r^gle, ct ch( 
qiielles les agents extdrieurs d(^tcrminent des cfTots p; 
Hers, d'oCi r^sultent des sensations ou des perceptions, c 
p6lenccs ou des rdpugnanrcs insolilcs. Ce sont ces app^ 
el ces repugnances insolites auxquclles on a donne U 
d'idiosyncrasies. 

l*ort^es h un certain degr^, dies prennent plus partici 
ment le nom d'idiosyncrasies ou d'idiosyncrasies sp^cialcs 
faiblcs et b^nignes, il n'y a pcut-^lre pas un scul indivit 
n*en pr(5sente ; elles constituent la manierc de sentir et 1 
ni(>re de r6agir de cbaquc individu. C'est une cons^qucr 
sa nature individuclle, consequence doiit on no doit pas 
cber la raison dans I'organisation. C'cst k rbygi^niste et 8 
decin k etudior, chez chaque sujet, la mani^re de senli 
d'en tirer parti dans la direct! in de la saute ou dans la 
peutique des maladies qu'il aura a combat t re. 

Les idiosyncrasies qu'on a appel^es sp6ciales, et qui sc 
plus saillantcs, sont, en g6n6ral, celles qui sont etudi^es 
et qu'on a clierch6 k expliqaer. Elles sont innombrablcs 
Faudrait examiner un grand Dombre de cas individuels p 
tracer riiistoire, 

Les facultes c6rebrales fournissent peut-fitre les plus non 
ses, et on doit les cbcrcher, soit dans les facult^s intellccli 
soit dans la locomobilite, soit dans lascnsibiliie. Dans cetl 
tii^re, on doit distinguer la sensibilite g^n^rale des divci 
ti^mcs organiqucs, de celle qui est propre a cliacun des o; 
des sons. Les sensations sp^ciales de quelques appareih 
vent egalement en dt;venir le sioge. Tcis sont la faun, la ! 
besoin de la defecation, celui d'urincr, les sensations ger 
la voix. 

Les excretions et les secretions pnuventegalcmonl Otreb 
do ph^uomdnesspeciaux qui const iluent autantd'idio&ync 

Dans ces cas divers, aucune particularite d organisatio 
cune structure anatomique speciale ne pent rendrc com] 
ees scnsullous, de cca inclinations ou dc ces repugnances 
cu/ldre0i 



CHAP. Y. — DES IDIOSTNCRASIfiS. 109 

L^iy a essays, apr^s II. B^gin, de fairo d^pendre les idio- 
raaei dc la predominance d*uQ organc, d'un viscSrc impor- 
OQ meme dun appareil entier, predominance qui pourrait 
coDgeniale ou acquisc ; d'apr^s lui, les idiosyncrasies se 
i&steut cliez les individus en vertu de cette loi, qui appelle 
esorganes prepond6ranls de T^conomie I'aclion des causes 
!Hfiques. II explique ainsi pourquoi, deu\ individus 6laut 
lisau froid, I'un contractc une onginc, Tautrc une bron* 
, etc. A mon a\is, cet hygi^nistc dislingu^, un peu trop 
nlcien en ce qui concernc cette question, a conrondu 
1 prvdisposilion morbide avec Tidiosyncrasie, et je pr^fi^re 
4er Fidec qu'on se faisait avant lui des idiosyncrasies, 
qui est encore admise par la plupart des m^decins. 

ivlIs- nvGi^ixiQiEs. — 1® L'idiosyncrasie doit toujours fltre 
^^ eo c:>n5idera(ion ct respcctdo dans la direction de la 8ant6 
It p'^T^ninc el dans la th^rapcutique des maladies dont 

peut r-tre aifect^e. Vouloir en faire abstraction ou lutter 
tre elle, ce serait s'exposer k transformer Tidiosyncrasic en 
i^thie morbide, ou m<}me en complication sp^ciale plus ou 
in* gra\e. 

•Daas lelat de sant6, ce n'est que progressivement, tr^s-len* 
lont. par des moyens d^toum^s, et surtout en faisant con- 

terdes habitudes nouvelles, qu'on peut faire disparaitre ou 
'liuev une idiosyncrasic d^sagr^ablei incommode ou ro^ime 
slble a sa sant^. 

IMtogmphle. — Schiadrb, JHuertm de idionyncrasia, Hclmstodii, 1606) 
.— IWTi, At prXf''U''ntia mrtlirorum, ah itliosynrrnniarum accuraiiori notitia? 
;>. tffinn.: Th. de Paris, 1716, in-l". — FiscniR, />e corrigcMla idioJtyncrmin in 
'^'. }>ftU rnntHrnlnn dt'tj^.nerante. Erfordis, 1721, iii-4*». — Maritics, Dc idiosyn* 
■ • ',' ijff't^xa iolidorum corporis humani irritahilitate ojitiine dijudicandtu 
;*-bjt^i., lT4'i, in-4-\ -- PicgtK, Lrttre sur lei teinp^ramentt en genial et tmr 
■;urs uf-,s!f'irrn%i(i *'n particuUer, in Journ, de mifd,, t. XLV, p. 132, 1776. — 
< i». , bisnnt. f\ir b'x idinxyucrasies, Th. de Strasbourg, 1809, m-4'>, n« 251. — 
'r«6 J. (■;. F. , /rf.'t'yj iib^r Idittsyncfasie, Antipathic und Krankliche HeizbarkdU 
»i«'>, l"12. iii-s--. — Uabc. art. Idio»yncrasie, in Diet, des sc, mid,, t. 3lX1U, 
*. — Kamk, (juthfu^x prtfpositiotts d'etiologie et de thirapexUique sur les tempe- 
vnti ft /'M idioiyncrntift. Th. dv. Paris, 18i3, iu-4*, n- 87. — Bbrmabd (CI.) 
* i^i'it^HKiOMf^i ID Le^HS de pathol. exjterifncHt. p. 21. Pariii 187i, in-B" -^ 
r. iui Irs Troites de palhohgie gindrale, cit^s plus hul, «t U BibUogr. de 
"^ InnaAXi5n« 



iecQtaEL, 6* edition, \ 



110 PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'nYGIlfelfE. 



CHAPITRE VI 

De rh^rddiU. 

• 

En m6decine, Mr^dite signific une disposition en vertu de 1 
quelle certains 6tats physiologiques on palhologiques des p 
rents sc transmeltent au\ enfanls par voie de g(^n6ration. 

Avant d'6ludicr les circonslances qui peuvent exercer qu< 
que influence sur celle transmission, il est bien importa 
d'^tablir quels sont les 6tats physiologiques et pathologiques q 
peuvent ainsi se transmetlre. Nous les rangerons en plusiei 
ft^iies. 

I. Herddite d'ctats physiologiques 

{^ Transmission de la forme ext^rieure et des traits de la fa 
qui sont In consequence, non de 1^6ducation, mais de la na 
sauce, llelativement h celte transmission, on doit se rappelerq 
ce n'est pas toujours dans la premiere enfance, mais k une 6p 
que plus ou moins avanc6e que se manifesle la ressemblan 
des enfunts aux parents. 

2<> Transmission de la stature, de la force physique et de 
dur6e de la vie. I.es exemples de long6vil6, par exemple, h 
frequents dans les mOmcs families. 

3<* Transmission des ressemblances morales. Elles sont, tout 
fois, plus difiiciles a constater, en raison des changements qt 
apporte I'^ducalion. 

4* Transmission des caracteres de race, de nation. 

5<* Transmission des temperaments, des constitutions et d 
idiosyncrasies. 

IT. HerMitd d*etats patholorjiqucs. 

1° Transmission des vices de conformation des organes intenv 
et extornes. 

2° Transmission de la predisposition ou de I'aplilude oqid 
que aux maladies. 

Cost bien plutot, en elfel, celte predisposition que la malad 
elle-meme qui se transmet. 

La predisposition organique liereditaire fransmise des p 

rents aux enfants peut Otre reconnue par le mcdecin. Cil 

sources differentes peuvent lui en fournir les moyens: l«r<l 

aciuel de i'individu; 2^ Vapparence de la conformation e 



cnAP. VI. — DE VatHibiTt. in 

tenie; 3<^ la coDsid^ratlon de la force ou de la faiblessc; 4<> la 
cooBtitutioD et le temp^rameDt ; 5<^ la ressemblance avec les 
parents. 

L'^poque h laquelle agit la predisposition h^r^ditaire est va- 
riable, et depend de circcnsfances Dombreuses ct complexes. 
On a clierche k preciser quelles 6taient les maladies dont la 
pr^'spcsition organique h^r^ditairc ^tait ainsi transmise des 
parents aux enfants; en void r^num^rafion, d'aprrs M. Piorry 
'^ (Ib^ de concours, Sur VBertdUe): la pl6lbore, le rhumatisme 
X micukire aigu, la goutte, le cancer, Thypertrophic du coeur, 
1 li phthisic, le catarrhe, la pncumonie, Temphys^me, I'asthme, 
( Vap(^le\ie, la paralysie, les bernies, la surdi-mutil^, I'ali^na- 
i tioamenlale, ridiolic, F^pilepsie, ITiyst^rie. 
\ HI. Dfs circonstanceK qui modifient Vk^redite, 
I i* I'^tat pbysiologiquc ou patbologique des parents pent d'a- 
j bord trvs-bien ne pas se transmeltre aux enfants. Dans d'autrcs 
1 CIS, il saute une generation. 

1 ^ La predisposition organique k un etat morbide etant trans- 
' omepeut encore ne pas se traduire par la production de la ma- 
. ladie elle-m^mc, et cela, dans deux circonstances spdciales : 
' <. ii aacune cause occasionnelle n'est venue contribucr k deter- 
. .-• anoer sa manifestation ; (>, si une hygiene bicn entendue, des 
precautions convenables ont fait disparaitre, ou du moins ont 
^tkmi cette predisposition. 

3* Le sexe exerce une influence. Le pere, aussi bien que la 
n^re, transmetleht une predisposition organique morbide. Mais 
ycDocoareot-ils de la mt^me maniere? C'est une question qui 
- 1 o'ett pas ei)Core decidee bien positivement. 

Ainsi, on a d'abord pretendu que les p^res transmettaient la 

predisposition morbide aux gargons et la mi^re aux filles. L'ob- 

ienation a prouve que rien n'etait moins exact. On a dil ensuite 

qaeles p^res transmettaient aux filles et les metres aux gar^ons : 

t'est encore une erreur; ce crolscment, qui a lieu quelquefois, 

est loin dVtre constant. 

Un seul fait, et qui encore ne peut etre demonti'6 posilive- 

Vi meat par des rrsultats numeriques, est reste acquis h la science ; 

; Celt qoe la mt^re transmel par heredite plus souvent, plus cer- 

r ? liiopinent et d'une maniere plus caracieristique, la predisposi- 

f tioo morbide organique k ses enfants. 

I 4« L'age des parents. — Plus Tftge des parents est avanc6, 
I phis bcilement ils transmcttenl aux enfants Vetat dont il est 
f fnestioQ; c'est un faitqu'on ne sauraitine/^re en doute. 
~ ^ 5* Le regime et )e$§oin$ bjgiiniques auxguels ont i\& soum\ft 



112 PREMIERE PARTIE. — SUJET D£ LMlTGlfENB. 

les parents avant T^poque et k rinstant de la conception, e: 
cent une inOuence notable. 

G'est ainsi que la predisposition morbide est transmise mn 
facilement ct moins ^nergiquement, si ce regime et cessoins 
ei^judicieux, convenables etde nature k combattre la malt 
dont les parents sont aiTect^s* 

EliGLEs bygi£niqles. — EUcs se rapportent: i^ h Vami 
ration de la constitution ; 2^ aux transmissions morbides h^ 
ditaires. 

i^ AmUioratxon de la constitulion. 

Les experiences tent^es sur les animaux k Taide du cro 
ment ont 6clair6 cette question, et il est permis d'appliq 
quelques-uns des r^sultats obtenus k I'esp^ce humaine. 

Voici d'abord quelques fails importants, sans applicai 
immediate, il est vrai, mais qui peut-4?tre en trouveront [ 
tard. 

Lc croiscmcnt permet de r^unir dans le m^me animal 
qualiies du p^re et de la mere. Ainsi, on sail qu'en Frano 
race cbevalinc s'ablitardirait si Tesp^ce se reproduisait ei 
ellc, el si Ton ne prenaitlc soin de I'cnlretenir et de ram61i< 
sans cesse k Taide du croisement op^re par les etalons an 
ou anglais. Tel est le principe suivant lequel est organisde 
France, I'adminislration des baras, qui a ete tant critiqne> 
qui, ccpendant, est la seule cause de I'ameiioration et dc 
conservation de noire race cbevaline. 

Des efTets analogues peurent Ctre produits sur les diversea 
peccs de bcstiaux. On sail les beaux r^sullals obtenus par 1' 
glais Bakewell, qui est parvenu, par le croisement, k prodi 
des esp6ccs oil les masses cbarnues dominent et od les os i 
reduits au minimum. 

La production des mulcts, qui est une source de fortun 
d'exportalion pour plusieurs provinces de France, el surl 
pour le Poitou, est le r^sultat du croisement judicieux fait 
les eieveurs de beaux etalons baudels, avec les juments pet 
et rachitiques du Poitou. 

M. Harvey a publie,it y a quelques ann^es des resultats curi 
qui, peut-6lre, expliqueront des fails qui jusqu'i present s 
blaient obscurs, el qui, plus tard, seront probablement sum 
libles d'applicalion. Le fail qui en est le point de depart a 
observe sur les animaux. Voici ce dont ii s'agit : una join 
couverle par un guagga (fine sauvage) mil au jour un hybi 
ayant la tt^te el les bandes noires qui separent le dos at 
Jambes da m^ie qui Favait cou\et\e. Plus tard, cette Jaw 



COAP. Yl. — DE L'flfelUfeDI-nfe. ii3 

fut coaTcrte par un cheval 6talon, et cependant le produit res- 
sembla au premier. M. Harvey donne de ce Tait Texplication 
BuiTiDte : • Lorsqu'un animal de n'importe quelle race a 6i6 
■ thond^ par un animal d'une race diffdrente, cet animal fe- 

• cood^ est crois6 pour toujours. La puretd de sang est k jamais 

• perdue par le seul fait de son croisement avec un animal 

• Stranger. » 
n se demande ensuite si « le foetus, participant naturcllement 

f dela nature du p^rc, inocule cetle nature dans le sang et en 
I g^D^ral dans tout le syst^me de la m(>re. » 

Les croisements appliques k Tesp^ce humaine peuvent dgalc- 
meat rendre de grands services, et, appliques judicieusement, 
coQtribuer k son amelioration. 

\* On salt que les families qui s'unisscnt entre elles ne tar- 
dent pas i d^g^n^rcr et k s*abiltardir. Les manages des proches 
parents entre eux ont ^galement ce rdsultat. II faut done donner 
le coDseil de les ^viter autant que possible (1). 

t* L'union de deux individus de mauvaisc constitution et prd- 
MQtant un temperament faible et Ijmphatique donne naissance 
ideseofants plus faihles, plus ddbiles, plus lymphatiqucs en- 
core et qui sont predisposes d'une manidre singuli^re aux scro- 
Un, aux tubercules, au racbitismc, etc. 

;.i; U qoestioa d«s manages entre parents a beaucoup occupy, et depuis bien 
^ sicdn, Bon-«eolement les m^dccins, mais encore les l^gislateurs et les th^olo- 
pns. Ea iF^ni^ral, on s'est prooonc^ pour rinterdiction. La question Ticnt de nou- 
^cw^ctre miae a I'ordre du jour. En Am^que, uuc Taste enqu^te a ^t^ ouverte. 
S« Mire cootioent, les obsenr^tiona de Meniere, de Devay, de Rilliet, de IIM. Cba- 
nrsia, liebrrich. Hove, etc., etc., les recberches de M. Boudin, Cbipault, etc., 
MaUeat d^mootrer que les unions ditcs consanguines ont pour r^sultat d'amcner 
i'oae naalere plus ou moins marquee, mais le plus souvent en rapport avec Ic 
''pe de pareot^ : 1* do c6t^ des parents, Vinf^condit^ ou des avortements ; i** da 
^ des enfants, soit dans la descendance imm^diatc^ soit en sautant unc g^n^ra- 
tiba, des altiiratioos, des d^g^ndrescences varices, telles que Talbinisnie, quelqucs 
tiSHss de la Tue [r^tinite pigmentaire), la scrofule, mais surtout la surdi-mutit^. 
Vmaat/e eUi MX. Bourgeois, Voisin, etc., ont rapports de norabrcux exemples de 
■Misfes eoasangoins suivis et r^p^t^ pendant plusieurs generations et dont les 
F*dait«joaisaaient d'une eiccUeute sant^. A Ja Soci^td d'anlhropologie MM. P^rier, 
1^; rt autres ont beaucoup insists sur la difference, quant aux eflets sur la descen- 
**>n. entre la consanguinity saine ou bygide et la cousanguinite morbide. lis se 
Xitcfftirees d'^tablir que les anions entre parents sains et vigoureui maintiennent, 
^ k» eaCoits qui en naissent, ces ro^mes qualit^s de sante ct de vigucur, et qu'il 
^flfcre la one selection favorable, tandis que les manages enlrc les parents d'une 
■•■nise saat« ou affeet^s de diatheses graves, sont nuisibles non-seulement en 
t*Kteut, mats m^me en aggravant ces conditions ttcbeuses. Alnsi ce serait I'be- 
; J NfiK et Bon U eonsangainit^ qu'il faadrait accuser. Les recberches longues et mi- 
■*>t«ses de M. Mitchell, tout en constatant Tefficacite de la premiere cause, oul 
"^ J **pcadaat laissA a la seconde one assex iMrge pUce. 1a question ne peul done i^ 






■ 



114 PREMUfcRE PARTIE. — SUJET DE L'hTGI&MB. 

De telles unions ne doivent done pas 6tre conseill^es ; il faut, 
au contraire, renouveler la constitution el le temperament 
parun croisement bien entendu. Ainsi, il convient d'unirun 
homme fort, vigoureux, d peau brune, k systt^me musculaire 
d6velopp6, avec unc femme H cheveux blonds, ycux bleu8,pean 
blanche et fine, a temperament lymplialiquc enfini et vki 
versa, 

3<^ L'union de deux individus k temperament nerveux pio- 
duira des en Pants chez lesquels les conditions de ce tempera- 
ment seront exager6es. II sera preferable de conseiller le ma- 
nage d'un individu de temperament nerveux avec une penonnfi 
h temperament sanguin, aiin de meianger par ce croisement le 
produit et d'attenuer en mdme temps les conditions propreii 
ces deux temperaments. Le croisement methodique peut doQC| 
dans I'espece humaine, contribuer h ameiiorer les constitutionii 
les temperaments et les predispositions morbides des enfaDti 
qui naissent de ccs unions. 

(^onsidere dans les races et les espcces differentes, il produil 
des rcsultats bien connus et dont voici quelques exemples : 

L'union d'un noir et d'une blanche, ou d'un blanc et d'one 
negrcssc, produit un muldtre; celle d'un mulAtre et d'une mo- 
lAlresse est moins feconde que l'union de deux individus noo 
metis, mais peut donner des rejctons capablcs eux-m6mes de 
se reproduire. 

L'union du muhUre avec une fcmme blanche produit nB 
quartcron au tcint basane, aux cheveux noirs et longs, au type 
deji\ eioigne du muldtre. Un quarteron et une blanche donnenl 
naissancc :\ un octavon moins basane et plus pr^s de la nee 
blanche. Enfin, un octavon et une blanche produisenl un reje- 
ton tout h fait conforme au type caucasique. 

Quatre generations en sens inverse feraient egalement redei- 
cendre Ic type blanc au type noir. 

Les indigenes africains se rcproduisent d'une mani^re iod^ 
Hnic ; mais leur croisement avec des etrangers donne comiDi 
resultat des individus dont le type nouvcau finit assez rapide* 
mcntpar disparaitrc. 

2« predi$iiOsitions organiques morbides hMditaires, 

Lorsquc la predisposition morbide hereditaire a et6 constats 
chez un enfant, ou bien lorsqu'il existe ciicz les parents quel- 
que maladie hereditaire dont on redoute le developpement clitt 
les enfants qui on sont issus, rhygi<^ne a souventle devoir, poor 
comhaiire, de modifier ou d'attenuer ces predispositions wot' 
bides, et, quelqiiefois mOme, dc lea ueulraliser compietemeaU 



CHAP. YI. — DE L'atKtDrrt. 115 

Llijiiene, A eel ^gard, a cinq ordres de mojem k sa diapo- 
sitioD. 

1* Un allaitement conyenable, k I'aide d'une nourrice forte, 
lobnste, bien rnuscl^e, k peau brune, et pr^sentant des condi- 
tions toot oppos^es i celles des caructdres physiques des pa- 
rents. 

t* Aprcs la lactation, unc alimentation convenable et propre 
k comt^ttre la predisposition morbide ; s'il existe, par exemple, 
chez les parents des aflfections scrofuleuses ou tuberculcuscs, et 
chez Venfant un ^tat lymphatique qui constitue pr^cis^^ment la 
pr^isposilion morbide, que diverses causes occasionnelles pour- 
nient fairc aboutir plus tard, un regime et une alimentation 
CGQvenables aideront puissamment k combattre, et m^me k 
(lire disparaitre cette predisposition. 

3* Le choix d'un climat ou d'une locality autre que celle oCi 
les parents ont contracld la maladie heredilaire, et destine pre- 
dsement k detourner les efTets dc la predisposition morbide 
qu iU ont transmisc a leurs enfants. 

4' L'education physique et morale agissant en sens oppose k 
celie predisposition morbide peut encore I'altenuer. Void quel- 
qQ«e\emples : 

Qu'un enfant soit issu de parents scrofuleux ou tuberculeux, 

et presente dans son enfance les attributs du temperament 

Innphatique, nul doute qu'il n'ait herite de la predisposition 

D>rbidc aux affections dont etaient attaints ses ascendants. Eh 

bifn ! l'education physique, les exercices judicieux et concou- 

nnt au develuppeinent musculaire, n'aideront-ils pas, avec Va- 

liment.ition el le climat, k combattre cet etat et k eloigner au 

nwins I'instant oij les maladies heredilaires se developpent? 

D'^Qtros fois, un enfant ne dc parents atteints de maladies ner- 

Tcuses, transmissiblcs par heredite, peut ne presenter dans son 

enfiince que les attributs dun temperament nerveux. II est ce- 

pendant sons I'influence hereditaire dont il est question. En pa- 

wil ca*, I education peut aussi intcrvenir pour combattre cette 

iDfluenco, en enseignunt qu'il faut k I'enfant une vie toulc 

phyiiqiie et dans laquclle le sysliime nerveux soit le moins pos- 

liWe mis en jeu,afin d'eviter dc le fatiguer et surtout de le sur- 

: e\ciler. 

b» La profession qu'on donne k un enfant ne de parents at- 
C Icints dc quelque maladie li6reditairc peut contribuer aussi k 
: owibattrc la predisposition morbide. U serait trop long d'en- 
x ircr dans des details k ce sujet : retablissement du princxipft 
{ aif&t. 

/ 



16 PREMIERE PARTIE. — SUJET DB L^OTGlillE. 

MMlAgmplile. H«rM!t<} : Dnvrni de Miami, Pathologkt hmrediloHa 
ie morbis hxrtditariis, etc. Dublin, 1619, in-lS, et Amttelod, 1666, in-16. — Bi 
OBs (de), Ana teniine morbi hxreditarii? (Resp. affirm.) Th. dc Paris, t62t, in- 

— LToxwrr (Rob.). Brevis distert. de mnrhi$ hrreditariis. Qua probatw, etc. Pi 
i647, in-4o. — Wiuch (Godfr.), De morbis hxrcditariis in genere, iJptic, 1665, in 

— ALanri, J)e morbis hgreditariis. Erfordirr, 16PS, in-4". — IIoffba.ti (Prid.), 
effectibus hrreditanis,iUonimfpie origine, Ilalw, |f»99,in-4'». — Loiis (Ant.), Diu 
tation sur h*s maladies hereditaires. Paris, 174<), in-l l,— Hildbuamo J.C), TMtee 
jnorborum hrreditariorum prxservationeAl^XtR Magdeburg., 1749, in-4«. — Ban 
l)e qualitatibus corporis humani hrreditariis. Goettingc, 1755, in<-4<*. <— PrjOK. (A 
£ssai sur les maludirs hSreditaircs (1790), iu (Euvres de m^d. prat., t. II, p. S 
Paris, 18*3.— Bbddobs (Th.), A Ouide of Self- Preservation of Parental Affectic 
Load., 1794. — Rougbmoxt (J. CI.), Abhandlnug fiber die erblichen Krankkeii 
Bonn, 1794, in-8*. — McLLsa (J. G.), De ditposittonc ad morbos hitreditaria, G 
tinge, 1794, in-4«. — Hbuxixg (J. G. F.), Ideen Hber die Erbkrankheitnt. Zcrl 
1800, in-8**. — Pobtal (Ant.), Conside'rations sur la nature et le traitement det i 
ladies de famille et des maladies heredilaires, et sur les moyens, etc. Paris, 18 
in-4°, et 3* Mit., 1814, in-8. — Adams, A Treatise on the supposed Hereditary P 
perties of Diseases. London, 1814, in-S^. — Pbtit (A.), Essai sur les maladies hi 
ditaires. Paris, 1817, in-S". — Bocixowsai (F. J.), Ueber erbliche Anlagen i 
KrankheiteHy als Deilragy etc. >Vicn, 1831, in-8«. — Lbbbbocllbt, De I'hereditiit 
les maladies. Th. de cone. Strasb., 1834, in-4o. — Pioaar, De I'h^n^ite dans 
maladies. These de concours. Paris, 1840, in-8o. — Lobuat, Les his de th&h 
physiologique soni-elles les monies chez le.s bites et chez /'Aomm'>?MuntpelUer, 19 

— Li'ooL (J. G. A.), Hecherches et obseroalions sur les causes des maladies sen 
leuses. Paris, 1844, in-8«». — Gijitbac, De I'influence de I'hdreditv sur la pnidue 
de In surexcitation nerveusv, etc., in Mem, de I'Acnd. de hk^., t. XI, p. 193- 
1843, in-4*. — EscHsaicn, Ueber Yererbung dlt'rlicher Eigenschaften auf 
Kinder, in Henke's Ztschr, et in Cnnstatt's Jahresb.. 1847, t. VII, p. 24. — I 
(P.), Traite philosophique et physiologique de I'hireditc naturelle, etc. Paris, 
50, 2 vol. in-8°. — Bailly, Essnis sur I herdditi dans les maladies, Th. de Stf 
1858, in-4o, u" 425. — Mitivik (Alb.), Quelques mots sur I'hSnfdite morbide. 7 
Paris, 1860, n«' 93. — C.aos (F<Sl.), Essai sur Vheredite et les maladies heredi 
Th. de Paris, 1861, n" 1H3. — Luts, Pes maladies h^rMitaires, Then* de coi 
Paris, 1862, in-8«. — Tassiti (Ed.), De Vhirediti phyghlogique et pathol 
Th. de Paris, 1863, n« 164. — Blbt?iib (Fr.), Considerations ginerah's sur I'f 
physique et sur l'heredit4 morale. Th. do Paris, 1863, n^ 76. — Skidliti 
Ueber die Yererbung der Lebensfonnen, Eigenschaften und Fuhigkt*iten » 
eher Wesen, etc. St.-P<}tcrsb.. 1865, in-8°. 

Hariai;es entre consanguins : .Mbttibbb, Hecherches sur I'urigine dr la t 
titd, iu Gaz, mM, de Paris, 3* s6r., t. I, p. 223, 243, ls46.~bu HinB, Du 
entre parents considertf comme cati.se dc la surdi-mutite congenital*', i 

— RiLLiKT, Xote sur I'influt'nc.e de la consanguinile sur U's pruduit 
riage; Lettre, etc., ibid., 3« 84?r., t. XI, p. 3Ji, 1^56. — Dbvay (Fr.), Ih 
mariages consanguins sous le rapport sanitaire, Paris, 1 837, iu-S" ; i* i* 
in-l 8, et in Hygiene des families^ ch. iv et \. — I)d mIvb, youc, Obse 
dangers des mariages entre consanguins, in Gaz, hebd., 1800, p. 393, e 
CnAiAau.^f (L. T.), Du mariage entre consanguins considere comme cause 
rescences, etc. Theses de Moutpellier, 1839, n" 63, in-4'>. — BouacKOis ' 
est I'influence des mariages consanguins sur les generations. Theses do 
n® 91, in-4". — Marriages of Consanguinity and their Jtesults, in Xc 
Med,-Chir. Rev., et Med, Times and Gaz„ 1838, t. I, p. 481. — On t/ 
Consequences of Intermarriage between near Relations^ in Dublin 
die. 1858. — On Consanguineous Marriages, in Americ. Med. Tit 

Hanhmff's A6ttr., i. Will, p. li, IA0\. — Uumich, Abkunft aus 



CHAP. VII. — DES HABITUOES. i!7 

BUiMsennwdten aU Grund «w JRHmitu pigmentosa, in Deutsche KUnik, t. XIII, 

f, :i), f!»^l, et Un, med„ nmi 1861. — GAMsm, Intermarriage of Relations as a 

Camse {^Degeneracy of the Offspring, in British Med, Jowrn., 1861, t. I, p. 281.— 

CMun^sn ;Ed.)r Hktat titre, ih.. p. 401. — Bucgbakd, Des manages consanguins, 

exmmen des trat. r^cents, in Ann, d'hyg.y 2« s^r., t. XVil, p. 2i2, 1862. — Boconr, 

Dttrngerdes tutttHts consangnines et neeessit^ des rroisementSf in Attn, d'hyg,, ±* s^r,, 

L ITlll. p. i*. 1»6».— Bboccmi (P. L.}, Exntnen des opinions t^ntises sur tes mariagcs 

rwemfHSMS. Tb. de Strasb«>ur^, 1863, u« 681. — CmrAiLT (Ant.), Etudes sur Ifs 

wutna^Tt roftsangm'rts et sur /*•* croiscments, etc. Paris, 1863, in-8".— Circulaiir du 

Mi'osire de tagrinultHre et du commerce relntioement a la qwstion des mm-inges 

e^i^feinf : Irtstruction sur les moyens, etc. (30 ocl. 1863). — Dallt iE.), lificher- 

fits smr les mariages consanguins et les races pures, Paris, 1864, in-8o. — Discus- 

siom sur l^ mariages consanguins (HamnBa, Rosrr, Fiiati, Gubiak, etc.), in Con* 

frnnted,ekir,,ienakl.yonen 1864, p. 385-455. Paris et Lyon, 1865, in-S". — Hkbtibk 

•Pad , Des mariages consanguins. Saint-Eticnne, 1865, in-8«. — Sicaud (J. Germ.), 

Essei sur In mariages consanguins, Tb. de Paris, 1865, n* 39. — Voisix (Aug**), 

itti* nr Us mariages entrr consanguins dans la commune de Bats, in Ann, d'hyg,, 

^ i*r.. t. mil, p. 260, 1865. — Mitcbbll (Arth.), On the Inflnencf which ConsaU' 

|i4«^ ta Parentage exercises upon the Off'spring, in Edinb, Med. Journ., I. X, 

^ T^l. §^|, 1074, 1865; trad. fr. par 3f. Fonssagrives, in Ann, d'hyg,, S« s^r., 

I. HIV, p. 44, 241, 1865. — Falbbt f J.\ De la consanguinity. Revue critique^ in 

Ank. fea,de med., 6* t^., t. V, p. 209, 338, 464, 1865. — V. hi bibliogr. de Tar- « 

tide Managrs, et anssi diverses communications dans les Comptes rendus de I'A- 

tod, iUs sciences pour I'ann^e 1862 ct suir. 



) 



CHAPITRE VII 
Dei habitudes. 

U periodicity peut ^trc consid^r^e comme une des lois inh6- 
reoles au syst^me nerveux. Le cerveau, une fois impressionn^, 
(end a reproduire les impressions qull a §prouv6es par suite 
des actions sensoriales, ainsi que les mouvements qui en ont ^16 
la consequence. Ces actes physiologiques, ces mouvements exe- 
cutes plusicurs fois sous Tinflucnce de la volont6,le cervcau 
s'habitue a les diriger de nouveau, et il flnit par les r^p^ter 
presque a son insu, ou sous Tinfluence d'une impulsion tres- 
tegere. La repetition peut quelquefois mdme avoir lieu sans que 
llndividu en ait la conscience. 

On peut done considerer Ihabitude comme etant la faculte 
acqoise par I'organisme de rep6ter les m(lmes actes par suite 
de lacontinuite des m^^mes impressions, si bien que celte fa- 
i cuUe tinit par s'exercer spontan^ment, parfois mCme h I'insu de 
\ Vinfividu qui Vaccomplit, et qu'elle devient pour lui une aouYce 
^ noaveaux besoios. 



1. 



! : H ^TIEMlZaE ^ASTIE, — ?UJEL' QE L liTGIS:iE. 

Vfise 1 imtlt par ies 'lommes imeiligenls. bien dirigee et ap- 
iiiqurte iwrliodiirujnir-nt i '.'Viiiciuon it i la ne materielle et 
aninirt le l'!ntir":iiii. .''inijjtiiiie it?!;t 7«ndr*» -ie xnniii ser^ces. 
'V *<r ^:1.» mi i»'.vj»it:inii* . !n»rnim* i l.i "it* !-)m£nii:itf, qui I'o- 
\v..'j,' I •♦• in^.-r i:i^ t\:-'.vii:.»i ii-:; 31 ivir? it Lis '::)atiL'iies, a se 
Sii'iniff:.'» HI': vii.-i- •« i' nt* ir:'it**-inn. i vivL": et .i s'accli- 

(. iLr:». ■•. J'"..*. .• •.*mn»?s"inn?nr. 's.^r-rtint la*' znnde in- 
:liirt:iij* -:r ;.i '.ii-;-!:!! rie Tin^'i-i LjiiiTinit» «i; >:ouLracter des 
hikijK.'.rif*:^. 'irn.iiTi,»s oiij'i iuiic let: iiS5a»r-.»s id touchaat ces trois 
iv.ad.:*' Pis. 

,4;»'. — Lt»s *ii:'i.i:5 MairiiTtent i« habiLud-is avec une faci- 
liTf* fl»».i;:i':"/i:p [)i n rn.iiie .^i i t-xi'e lurM epijque ; troii cir- 
I'.jnaMnr.-^s ■?'.i r'*ri irn: :a»:il»imeQt Ciimptti : 

t ' L IxrLKpir.ii.i d.i.id Liix^i-iLit* J'.at les jeaies sajets de toutes 
It^r» •'ht-.j^«»i d-r '..1 '[^ : Cr* «5 li :'u: •■:-. iL* noat riea a oublier, rien 
a meur'* d-^ .:.'/ti p«:::r I.* remplaLer p.ir d*? nouvelles habitudes; 

i" L i^iii:'* -^ : .js -.at d ipprenir*?. de coauditre el d'e\6cuter 

:V fcntin. 1 impr>":'-n['".'nn;ibL'.ite plus grinde de leur cerveau, 
qui, d jne ^tr ii^ ir-* ::t:?-i-lL''ale, et n'ayant re.;u jusque-la que 
pf^-ii d imprrriTijn-, le* p ri;o:t plii alsement, les Liisde mieuxse 
gn*r»?r. »:t t»*ri i, pir •:':n*^qae:ir. a los repeter plus fjcilemeat. 

Lrs habiiUiirri m^th "iiqii*^^ ompL'^yees chez eu\ sont la base 
de leiir edr;#:.i?i.-jTi: un-i foi* contractees, elles se perdeut plus 
dinif:ilrfmerit. 

iMris 1 iige adulte, les habitudes se contractent moins ais6- 
merit : il runt un laps de temps plus grand, une perseverance 
plus 80uU*nue: mais, dun autre c6t»}, les habitudes contractees 
dniH reiiTanre se consolident, se regulariseni, s'harmooiseat 
onfin davantage a\ec la ^ie commune et ses exigences. 

n.'iiiK IVige avance, les habitudes qui existent depuis un temps 
fiAscz long rie peiivent plus se perdre. Elles sont devcnues, chei 
h'ii \iiMlhirds, une seconde nature, et Ton nc pent plus esp^rer 
d(* If'A rain; dispiraitre. Hien plus, ces tentatives ont presque 
toiijonrs di*.i iiiconv6nLcnts, quelqucfois mi}me des dangers. 
tillcH peuveiit (IfUermincr des accidents, des maladies, et abr6- 
grr la vie; c'esl siirluul ce qui arrive si les habitudes qu'on veut 
riiire diHparaltre rxistcut depuis Tcnfance. 

Sr.vr, — Lo sexe n'exerce pas une tr^s-grandc influence sur 
leH liahitiides. On a bien pr6tendu que les femmesles contrac- 
font pins rarilnnent, mais cela n'est pas parfaitemcnt proav^. 
JYmpemmvnU ^ Ko temperament muditie la facility que peu- 



\ 



CHAP. VII. — DES DABITUOES. 119 

sent aroir les indiTidus h contractor des habitudes. Les sujets k 
temperament sanguin sont plutOt disposes k prendre celles qui 
dt^pendent de la predominance de lappareil circulatoire. Tela 
son!, dans l"^tiit phys^i'logiquo, les be-oins de re«pirer un air 
pur, a?i(e, vir, de si; livrer a des exerciees parliculicrs qui dc- 
vifnnfnt plus tard une veritable necessity, et, dans r^tatpalho- 
loziqui-. I'habi hide des emissions sanguines. 

Lrtiiidividus a temperament ncrveux prdsentenl cette double 
nrn>Ti>tancc de coiitracler avec unegrande facility toiitessortes 
dhabitudes, mais aus^i de les perdre et de les abandonner 
ptirsque au>si rapidement qu'ilslcs onl prises. 

CheE les iridi\idus lymphatiques, les habitudes, au confraire, 
se (ontractent avec lenteur et dirricult6 ; mais une foisqu'clles 
eiiUent, elles pers^vi^rent avec t^nacit^. 

Le temperament bllieux ne pr^seote ici rien de particulier h 
signaler. 

SOmCES ET feNUM^RATION DES PRINCIPALES HABITUDES. 

t* Habitudes physiologiqws, — Les habitudes ne peuvent gudrc 
^' existf r que par des acles soumis, au moins en partie, k Tin- 
fl>jeQ(e de la volonte, et qui sont destines A se r^pdter un cer- 
tain nombre de fois, tons les jours, par exemple. 

Lappareil digestif pent Otre la source d'un certain nombre 
d h4bitudes que voici : la faim et Tapp^tit, qu'on s'habitue 4 
faire naitre a certains instants plutot qu'<\ tels autres, qu'oa 
peut eloigner on rapprocher a volont^. — La soif : Thabitude 
de b>jirc pen ou beaucoup se contracte assez facilement ; cela se 
concott, si Ton r^fl^chit qu'une des plus importantes fonctions 
de5 rt;ins consiste k debarrasser le sang, par les urines, de la 
quantity surabondante d'eau qu'il contient, et qui a ^t^ intro- 
dulte par les boissons. L'habitude de manger cliaque jour peu 
ou beaucoup se contracte encore ais6ment ; on peut afnimer, 
dune rnanit^re g^n^rale, que les habitants des villes, et surtout 
t«u\ des classes aisles, sont presque tons habitues k manger 
trop,i prendre plus d'aliinents que ne I'exigent les besoins de 
1> respiration et de la reparation, et cela sans qu'il en rC'sulte 
dmcon\enients s6rieux, k moins toutefois qu'il n'y ait grand 

. .. l'habitude de lei regime plut6t que de tel autre, s'il n'est 

.J P» conlraire k la sant6 de Vindividu qui I'adopte, se contracte 

'^'^^ : '*i''*inent, de mfimc que I'usage de certains aliments qui aouV 

. : dieeti^s plus tOt que d'aulres auxqueh on n'esl pas accoulumfe. 



■ - 1 



120 PREMIERE PARTIE. — SUJET DE L'HYGliltB. 

On pcut dire la mdme chose dcs boissons, et en particulier de 
I'usage du vin, de la bi^re, du cidre ou de Teau, aux repas. 

Lea ph6nom(^ncs d'absoi*ption, de circulation et de respira- 
tion, qui, dans Icur essence mi>me, ne sont pas soumis k Tem- 
pire do la volont(3, n'olTrcnl pas d'int^rOt rclalivemcnt k This- 
toire dcs habitudes. Doil-on considdror toutefois comme tel le 
bosoin d'air pur, vif et renouvol6 que ressentent certains indi- 
vidusd temperament sanguin, apri>s le repas, par exemple? 

Lcs s6cr6tions sont aussi une source d'habitudes : ainsi la se- 
cretion spermatique, r6p6tee dans de certaincs limitea, devient 
une habitude & laquellepn|doit toutefois se livreravec moderation. - 

Le besoinde defecation et cclui d'uriner sont la source de 
nombreuses habitudes, qu'on prend en accomplissant k certaina 
lieure plutOt qu'k telle autre ces fonctions naturelles, et en lei 
repetant avec plus ou moins de frequence. 

liC mode suivant lequel s'exerccnt les fonctions cerebralei 
offre des sources et des occasions nombreuses d'habitudes. Ed 
premier lieu se presentent les organcs des sens. La vue acquiert 
par Texorcice I'habitude de saisir dcs rapports de couleur, oa 
de details minutieux, qui distingue les individus de certainei 
professions et leurest propre. Chez les peintres, les dessinateun, 
c'cst la perfection qu 'acquiert, sous certains r»pports, I'organe 
dc la vue qui constitue le merite des grands artistes. 

L'ouie s'hubitue aux bruits particuliers qu'elle entend sain 
cesse, etqui, au bout d*un certain temps, la frappent sans Tim- 
pressionner et sans attirer son attention. L'habitude donne i 
certains musiciens le talent de distinguer la nature des sons 
divers qui se produisent au mi^me instant dans un orchestre 
nombreux, et I'art de reconnaitre leur plus ou moins de joi- 
tcsse. C'est elle encore qui rend les sauvages aptcs k recevoir 
I'impression de bruits que Thomme civilise ne pent reconnaltrei 
et leur pcrmet d'en saisir I'origine et la nature. 

Le goDt se perfectionne egalemcnt par l'habitude. Un gour- 
met ressent plus facilement les sensations diverses des alimcDti 
el des boissons, et en distingue beaucoup plus sQrement lei 
qualiies et la saveur. On finit par s'habituer au goilt desagrei- 
bie que presentent certaincs substances, lorsqu'on est oblige da 
s'en contenter pour nourriture. 

II en est de m<?mc de I'odorat que Thabitude perfectionne. 

Le sauvage parvient A distinguer d distance Todeur de certains 

animaux. Les ouvrlcrs dc certaincs professions, les parfumeurii 

par exemple, reconnaissent avec une grande faciliie la nature 

e/ le degr6 de finesse des odours qu'ils travaillent. 



CHAP. Til. — DE5 HABITUDES. 121 

nine ^galement k rimpresslon de substances d^sagr^a- 

'odorat finit par supporter avec indifT^rence. 

ler acquiert une grande perfection chez les aveugles; 

leot k distinguer, par 1c tact et la sensation de Tasp^ 

jet?, lenr forme, leiir caract^re et leur nature. Des 

sp^ciales de sensibility du (act se contractent dans 

rofessions. 

Q de Tinfluence des habitudes sur les organes des sens 

^tabllr quclques faits g^n^raux. On ne pent m^con- 

elTet, que, par suite de Thabitude, ces mi^mes organes 

l«'ins certains cas, devenir plus d^licats, plus subtiles, 

et que dans d'autres, an contraire, leur impression- 
mousse et soit rendue plus obtuse, 
ire cot^, Taction ordinaire des agents sur les organes 

traduit, soit par Tindiff^rence, soit par les sensations 
m do douleur. Eh bien,rhabitude pent renverser ces 
: elle peut rendre indifli^rentes les sensations ordi- 
plaisir ou de douleur, douloureuses les impressions 

et lire versa. Un grand nombre de faits prouvent la 
ces transformations. 
le locomotion, les divers genres d'exercicea peuvent 

par habitude, et passer ainsi dans la \ie commune. 
di\idu s'habitue k un exercicc d6termin6, qu'il re- 
ujours d peu pr^s dans les m^mcs circonstances. On 

un exercice mod6r6, k un exercice immod^r^, aussi 

i'inaction, et le cbangement de ces habitudes ne 
tir lieu sou vent sans grands inconv^nients. L'habitude 
i particuliers determine le d^veloppement de la force 
e, la dext6rit6 et la v6locit6 des mouvements. II t&- 
*3 mouvements sp6ciaux des gymnasliques sp6ciales, 
la danso, de Tescrime, de la natation, celui des mimes 
iimbanques sont fond^s sur Thabitude r6gularis6e de 
louvements. 

est aussi sous I'empire de Fhabitude, qui la perfec- 

isi que le chant ; certains exercices particuliers peu- 

fier quclques vices de la parole. 

neil et la veillc sont essentiellement des ph^nom^nes 

I soumettre a I'habilude. On s'habituc k dormir peu 

up, a se coucher et k se lever k certaines heures, et on 

mcnt soumis ensuile, qu'on ne peut s'y soustraire sans 

inconv^nicnts. 

ice des facuU6s intellectuelles est cssentiellemenl 

uence de Vhabiluda^ et nous ne pomon^ entrcr ^ eel 



122 PBEHliRE PARTIB. -<- SUJET DE L'nTGfftNB. 

^gard dans des details qui trouveront place ailleun. L'ex 
des professions liberates est Tond^ sur Thabitude. L'6ducati 
une suite d'habitudes que Ton fait contracter m^tbodiqu* 
k Ten fan t. 

Toules les consid<^ralions dans lesquelles nous sommes 
prouvent que I'liabitudc est presque toujours en antago 
avec la volnnt6, ct qu'cllc peul, soil Tara^liorer, soil la 
Dans certains cas cnfin, die pent mi^me I'annihilcr pi 
moins compl6temenl dans les actes de la vie de relation. 

L*habitude, de concert avec la volont6, parvient pi 
toujours X subordonner k cette derni^re les divers actes 
vie physique. 

2<^ Habitudes vicieuses. 

On donne le nom de vicieuses k des habitudes qui con 
dans des actes nouveaux, qui ne rentrent pas dans les acte 
siologiqucs ordinaires, et qui exercent une influence (ki 
sur la sant4 des individus. Les deux principales sont la a 
bation et Tusage immod^rd des liqueurs alcooliques, deux 
qui seront frait^s plus tard. 

3® Habitudes morbides. 

On entend, en g6n6ral, par habitude morbide ou pat]- 
que, la r^p^tition plus ou moiiu Mquente, chez certaint 
vidus, des mOmes affections. 

Toutes les fois que, chez ces individus, une cause ra 
vienl h agir, c'est toujours la mdme affection qui se d6ve 

II r6sulte de celle definition que Texpression habitude n 
est mauvaise, et que la plupart des auteurs ont confond 
ce nom certains effets des predispositions morbides, des id 
crasies, des predominances d'organes, enfln les r^sultats i 
de quelques affeclions chroniques. 

Malgre cette confusion, et en admettant pour un i 
cette expression d'habitudes morbides, voici celles qui 
consid6r6es gen6ralemcnt comme tellcs, et qui, en d^G 
n'ont de I'habilude que le fait m(?me de leur repetition u 
tain nombre de fois. 

On y place d'abord certaines phlegmasies, felles que 1 
gines, les laryngiles, les bronchites, la pneumonic, la plei 
rerysip^le, les rhumafismes aigus et chroniques; des h 
rhagies, tellesque des epistaxis, des hemoptysies, des hen 
des, etc. ; des flux, et, en particulier, la leucorrh6e et ladiai 
enfin, des affeclions de nature speciale, parmi lesquelles o 
ranger la goutte, la gravelle, I'asthme, I'hypocondrie, etc 

I\ou8 ne saurions admettre qu'on puisse'dire qu'un indi 



CHAP. VII. — DBS HABITUDES. 123 

ibitnde de ces maladies, parce qo'elles se reproduisent chez 
an certain nombre de fois dans le cours de son existence, 
te reproduction des m^mes affections doit bien plutdt Otrc 
sidii^, soil commc la consequence de predispositions mor- 
es ^ciale?, de diatheses particulicrcs, soit comme Ic r6sultat 
maladies chroniques, dont le principe n'est pas deracin6 
oemani^rc complete, el qui s'aggravcnl a certaines ^poqucs. 
ei deux seules habitudes auxquellcs on puisse, avec quel- 
' raiion, donner Ic nom de morbidcs, sont les vomisscmenfs 
I certains individuss'habituent k r6petcr^ volonte, et la cods- 
ition. 



niFLUE5CE DES HABITUDES DANS L.\ PRODUCTION 

DES MALADIES. 

Certaioes habitudes, par le seul fait de leur existence, d'autres 

r leiirs e\ces ou leur abus, peuvent determiner le d^veloppe- 

(at dun certain nombre d'afTeclions morbides. 

Dans 1 appareil digestif, Thabitudc de trop manger, non-seule- 

Nitfati;;ue Testomac et determine des maladies speciales, mais 

leorea^it sur I'ensembla de I'Drganisme, et produit, soit unc 

fthore sanguine accidentelle, soit un embonpoint exagere, et 

otes les consequences de ces deux etats. 

L'habitude de prendre trop peu de nourriture a d'autres 

eooTenieiits ; elle debilite I'economie, am^ne Tamaigrisscment 

fiiTorise Taction des causes morbides. 

L'habitude des aliments trop excitants favorise Ic developpe* 

eat de gastralgies, de gastrilcs chroniques, ou, s'il y a une prd- 

iposition hereditairc, du cancer de Teslomac. 

I' usage d'aliments trop peu nourrissants ou ti*op peu stimu- 

nlipeut determiner des dyspepsies etdes gastralgies, avec pro- 

Ktions gazeuses plus ou mcins considerables. 

Lliabitude des alcooliques a de lerribles consequences, que 

Kaemanquenii pas de decrire plus tard. 

l» constipation habituellc dispose k certaines maladies du 
''^iniestinal ; elle favorise la production d'hemorroides. 

Lliabiiude de retenir les urines determine souvent I'lnertie 
•e Uiessie et des retentions d'urine, ainsi que toules leurs con- 
•^Mnces, 

lAubiiude de la masturbation a de graves consequences, sur 
i^ocUesj'insistepai en son lieu. Rappelons seulement ici, pour 
^ntittMre, rinertie precoce des fonclions g^nitales, raffaibUssc- 



— SCTTT IS I'lfCltUU 

iXi'/L' rt'ii^mi. ir*T :trir^ a ommh^c irvfiloDUires, les affecl 

•IL-. '-irurr lit ii mi^iili: tldllir^- 

rj.. _--- r-: ■::' ■ :z. — _-■.•:-: -.'.bifir TTiypene des habit 
:-..- :T:'=i-:r-. rL.r-^.c f«: T ri^- i:ie ^jfcorf i decider: 1 
i*.: 1 i : - i* : . ->" -t 1 -. - --^ _: : . fc*:-^ it ^ .^rkble sar la sante ? lu 
«vie ZL'L f'T-z. ft :■-_ :_ri T.f-:-*llf ivrcr. j»ar suite de son 

I>rs Lii-.V-ir-i r-. rV:r:tL: ::zr iDiceDce favorable s 
«L'.*r. r". C-: *:-l: _«. -iiCT^r^rrfre de I'edacation, de I 
r .-2Cir-:'.r ^: i-r Ii :r:.'f«K:!:. k-^.u en general, le resultati 
Lvrlr-'-r Llr- rLTrLi-r. ci r::*:«tf3t suT I'eieivice mod6r6 
?-l!rr dri irirxii-a'-i-? f.:itU-:z:* de la lie materielle et int 
r -r.l-. !>: ::;4i--.::. coit l o-s-eulemeat le* respecter, maisei 

I. rj '.rrt^ia r^.mbre d autr«^ habit cdes sent indiffdreni 
ti I'.-hgf.HTA -i*x::r-v iTif.uence fdcheuse sar Tenseaible dela 
'-t tur U r^2!jl<irit<^ drs dher& a^tes physiologiques qui la 
tif ij<;rit. KI1(:s p*?uvent tXre desagr^ables ou incommodes poi 
iridi\idij<! qui le; ont con trac tees, oa pour les personnes 
hr^qijftlles iU sc trouvent ; mais I'hygiene n'a rien i y vi 
ittmnn rronsr.'il a donner. 

II ffiil frnfiri des habitudes dangereuses et dont la pendsl 
rirr fiirut manqijor de troubler, dune maniore plus ou s 
rsirlicu.^i', la sant6 genf^rale clla r^gularit^ des divers appa 
Lf d^'voir du mC'dfcin est de chercher k les faire disparatti 
'|iii u'i'M pa» loujours facile. Pour y parvenir, il sera d'abor 
i'vii>,n\rti (I'avoir ^'•gard aux circonstances d'age, de sexe ( 
l<!irip<''ranufiil iiidiquC'Cs plus haut. On devra cnsuite metti 
|ir/itiqiH> qiji'lqju;s-uns des principes g^n^raux suivants : 

\"S{ riial)ilud<!e»t(lL'cid^menl ^icieuseetfuneste il'indi 
rornriiM la inaBlurbuliun, il faut de suite chercher d la 
prjiiicr. 

li" Si n'Mi' habitude est vicieuse et forlement cnrac; 
rMiiiinc i'abiis (lt>ri alcooliques, ce n'esl que progressive! 
qu'nii (MMit rhrrclior a la faire disparaitrc ; car la soustrat 
hiiiiHMJiatn (|(>H lioiHsons ferment^es ou disti116es pourrait i 
d(« KHivcH inroiniMiiiMit?. 

:i" Si i'hahiludo oM fAchousc par scs efTets trop r6p6t^ 
k J^orjfrnnhnw, o\ hI, imi mfimo temps, elle est inh^rente k I'exei 



CHAP. VII. — DES HABITUDES. 125 

de la profusion de Tindividu, commo le chant, los travaux cxi- 
geant I'applkalion dela ^-ue, etc., on doil chcrcher5 Tatl^nuer, 
a la modifier, afin d'en diminuerles inconv(^nienls. On ne doit, 
en eJTtrl, conseiller a un individu de renonrer h des habitudes 
qui font sa vie el sa fortune, que lorsque des experiences infruc- 
tuense*. ri^pete«?3 plusieurs fois, et des accidents ou des maladies 
lunenties en ont iaipos^ robligation. 

4* Dan? le ras oil les habitudes conlractdes n'onl que des 
ioconr^nients de pen d'importance etqui ne font redouter leun 
consequences quo pour un avenir assez 61oign6, comme Thabi- 
tude dt: la bonne chi^re et des aliments trop abondants, il faut 
engager les sujets a modifier lentement leur mani^re de vivrc, 
afin d'arri^er proprcs?ivemcnt a la sobri§t6. 

5* Ijorsque les habitudes fikclieuses dependent des fonctions 
d€s orfanes des sens ou de la \ie de relation, il faut chercher & 
les remplacer par d'autres convenables et m^thodiqucs. 

Hans toes ces cas divers Tindividualit^ domine ; et quand on a 
adonnrr un conseil pour la conservation ou la suppression d'une 
habitude, ce n'est qu'apris avoir 6tudi6 avec soin I'Age, le sexe, 
lelemp^rament, les goOts,les instincts etles passions des person- 
nes, qu'on pourra donneravec fruit le conscil de modifier d'une 
mani^re quelconque les habitudes en question. 



pkle. — L'tt trevgrand nombro do dis5(^rtations ont 6\6 soutcnuos 
ee Mj^. surtiiut k parlir du siecic denii(>r, tant en France qu'a I'^trangir ; nout 
mum bi^rarrons « ineutiunnf^r le« travaui; suivauts : — Galirx (?), Dt* consut'tudine 
£A.a O71P. — Meibos :II.)> /'^ confuetudintg naturn^ vi et effiracin ad itmiitatcm 
ft ^urbmm. fjyt^ve ift medfiulo ab$frwiiioni» necfiMitnlf. Hflni&tudii, 1681, iu-4o. — 
SnaL i«. Ero.li /'>' contveludiuis fffiracia gnnerali in actihus ritulihus^ secundum 
metV'^i ^t prxt'^rMoturam, Halae. 1706, in-to. — ALsniTi (Mic.-, Dr consuetudine 
ff vi'^etH'ii'yf rgrot-mdi. Ilalx, 1733, in-4», — Scbllzb, De vi conauetudinis m/iV>- 
••/rf'-- fj-jAifttsdn, M*^it'itituifi. Hala>, 1734, in-4'». — Moiao (.\I.\ Hixtones of 
Stt^'-^-fci I-idbhj'^nri' of Ihiil Hnhits in Pniinuts^ in M^d, Esxoys and <Jb$. F.dinh., 
L V, par* II. p. 491, 1711. — RicHTn (G. G,), Programma de l^gp conxuetudi- 
»ii r#,->i.Vrj«'/ri nvn hffihm nn^iciM, Gottinf;8P, 1756, iu-4o. — Haiix, Df consuetu- 
«»'. Tr*j. a<l Rh., \'h^, »n-4». — ALianr, Ihi pfiuvoir de rhabitudf duns V^tat de 
««»;*■ *t '/' T.'nlndi'', in Mroi. de In Sitr. mt^d, d'l^inidnt., t. I, p. 390, 170M. — Cci.LR?f, 
/•"■■.-A— f./.y/j,-. F.ilinli., 17St. — 0BDi?iAiaB !D.>, IHssort, sur Vvifltienre de I'hnhi- 
fc*4» »«' /-f f'icultf> physi'tpu^n et vtomU'a de Vhomm*'. Tbefi** dc Strasbourg, 1808, 
V ;ir. — DrTmocHrT :II.!. XuuteUe Th'nri^ de Vhnhitude et drs sympnthiex, Paris. 
1*1*, ia-v. — Bkb^&bo [K.'\ he flexions et ohsernatinns sur les dnnyrrs de se smis- 
tvrt « ihiib'tudf bonne ou maucnisf, Tbeftcs de Strasb., 1812, u« 3i8, iii-4«». — 
Sni J. Aul. El.,, Th* Ihttbitudf. euini physinloyique, lb. dc Parii, 181i,uo 174. — 
IkCVOfT K.;, Conjtiderations physiohfjiques et medicates sur I' habitude. Thesos de 
«n,l»Mirg, 1M3, n- 233, in.40. — Pabadis (P. F. J.). Influence de I'hahitude sur 
fferMrii*. Th. de P«ri», 1816, n» 145, in-4*. — Vimt, art. Habiti;db8, in Diet, des 
Sf.M^.. t. XX, 1817. — MABTm (le jcun*-), De I'hahitude, de son influence swp le 
pAnw^w tt le twirnt de I'homMr, ei des dangers gut rSsultent dc sa brusque inter- 



ti ?1IX3BH PAlTIS. — SCOT DK L*HTGli!CS. 



■it. m. 1* Tine- 1iiwa«uier •-^^ a— •• 



: :fy1iz}:ci5 collectives 



THAPITRE VIII 



I J5 T^iri'-c."* £-^??5«?* rii ::GTKat Ii sarfice du globe, cox 
wr^-e* :lts ".f* i ••*.-: ii^ qii '.« comp')«eQt« sont loin de 
r?:?wcLi'fr. r. T 1 if< t-t;** .-u de* cancleres de confonnat 

• • • 

f^-fr.^rrf ri: 5*'ii: pr.Tr:* i o??rtiia5 peuples el qui n*e^ 
-: •: 7.15 . :fT : ut:*. V. :z 74^:'te ce qu'on est convonu d* 
:•:,',* :< ft ■••'::? I 'f< TiJcs cl^L^ivnte^ de Vesp^ce humai 

•.\:ci'rv£' ;\.>:^-:. i* :*? n»:}5 oj ^dr:»*tv<? C'esl uiie qu 
v.cc r :. i. :>; f:::*? !■»* i!i:hr>p>!o^*tes, et il ri^gne h 
jru-i i:-\ ;::-::< rrlrx'r^f.es : ^a prenaicro, qui a M i 
r- -'?*.' rrisc '.' r\:li>i'-::z:-:;::*q races derniors temps, est « 
c.-.i *<r iT-r': wvr.-.rcif 1 \i iiono^e: en v.iici le r^sum^ : 

".'. ■ 1 c \:> -• •! jr. 5^u'. ;y7e primiiif. qu'un soul berceau 
vV :!"?<■:'.::: : ir ". c*7-\*e h-miine. Les hommes, semblables 
ur> a: \ i;::.f > ii:'.> '.?< premiere temps, ne s*:»nl pas toujo 
r:*:-> ::">; i: ' rsc- i's sor.t Tenus a «e disperser dans los 
tcr5<-< rt'iu :-> i- c'jbe. i!* y oat pri? des caraclt^res nouve; 
* : i;' r. r.:?. i" r.\p7-:rt avec le? conditions climat^riques n 
^t-Vc* ii:\^;;;V.os i!s c'.r'i^nt sou mis. Tne fois acquis, ces 
ra^Uros ^-n: p.: er.>;:::e Ctre transmi? a leurs descendants 
\oie dht;rx"i.:-\ * os*. ainsi que s>nt nes les types ou les pa 
differon'os. o.^nMituees pir les indi\id;i5 ayanl une confori 
tion, dis caraotv-res phy>iq.:e5 et un type physiologiquc adaf 
aii\ cliavits qu'i's habitent. 

Los anllm^pMogistes qui adoptent cette opinion reconni 
foni quatro races principales. dans chacunc dosquelles ils 1 
mollent un certain nombre de varii^tt^s ou de rameaux q 
voici : 

iVikiiR RACK. — Race hUwche ou caucasique. — Chei 1 
qui h constituent, Vangle facial est ouvert li peu pr 




CHAP. VIII. — DES RACES. 127 

L'orale de la i^ie est r^gulier, le front large et haut, 
soQYent aquilin, les dents perpendiculaires k la mft- 
les yeux droits, la peau blanche et rose ou un pen brune, 
Teui fins. Cette race renferme les peoples qui ont 6i6 
lont encore les plus civilises. 

se di^ise en trois rameaux : le premier est celui dit ara- 
comprenant les Assyriens, les Chald6ens, les Arabes et 
ptiens. Le second, ou rameau indicn, est divis6 en qua- 
bos, d*apr^s la langue : 1<* le Sanscrit, comprenant les 
s de VHindoustan; 2® les anciens P^lasges, d'od sont 
abord les Grecs et les Latins, et plus tard toules les Ian- 
u midi de I'Europe ; 3® le gothique, comprenant les Ian- 
la nord de TEurope, le danois, I'anglais, Tallemand, le 
dais ; 4<* I'esclavon, comprenant le nord-est de TEurope, 
>Qais, le russe et le boht^mc. 

troisi^me rameau est le scythe ou tartare, comprenant les 
itions isol^es et nomades des vastes deserts de I'Asieo 

iiImc race. — Bace jaune ou mongolique, — Les sujets 
I renferme ont le visage large et plat, les pommettcs 
des, le nez ^pa!6 et les narines d^couvertcs, les yeux 
et fendus obliquemcnt, les cheveux noirs et aplalis, le 
plus ou moins olivdlre, Tangle facial de 75 k 80®. Son 
la serait la chaine des monts Altai, qui s^pare la Sib^rie 
(teau du Thibet. 

iistingue quatre rameaux : t<^ le rameau manlchou ; 2* le 
u sinique (Chine, Jnpon, Cor^e) ; 3<» le rameau hyperbo- 
Lapons, Elsquimaux, Samoi&des) ; i® le rameau carolin. 

sikiE lACE. — Hace rouge ou am^icaine. — Ses carac16- 
Qt les sui?an(s : la peau de couleur rouge ou cuivr^e, les 
jx noirs et plats, le visage large, les pommettes moins 
ites que dans la race mongoUque, les yeux grands et sou- 
bUques. Elle renrerme trois types, qui sont : {** le colom- 
(Florides, Antilles, Guyane) ; 2* Tam^ricaiu proprement 
»rd3 de FAmazone, Br^sil, Paraguay, etc.); 3<» le patagon. 

TBifeME RACE. — Ra^e noire ou africaine. — Elle se recon- 
ux ciract^res suivants : visage allong6 el r6lr6ci dans sa 
sap6rieure qui s'aplalit, mtkchoires saillantes, dents obli- 
m avanl et plus longues que dans les aulres races, nez 
el aplati, l^vres grosses, bouche large, cheveux courts et 
iLx; I'angle facial a de 70 i 77». Cette race n'a jamais pu 
dliier. Elle se divise en sept raweaux, qui sont : 1« Lthio- 



128 PaEXIERE PABTIE. — SUJET D£ L'HT6li5E. 

piens (type veritable); 2* Cafres; 3« Hottentots; 4* Papoai; 
o« Tasmaniens ou habitants de Van-Di4men ; 6® Alfourous In- 
dam^nes (tcrres dcs Papons); 7« Alfourous Australiens (Non- 
vclle-Hollando). 

II cxistc dans la science nnc secondc opinion, qui est adoptee 
par un certain nombre d'anlhropologistes contemporains. Elle 
consiste ii ad me tire que le berceau de rhomme n'a pas M 
unique, et qu'il y a ni^ccssairement plusieurs (^"pes primitift 
pro.iuits simultanement dans divers endroits du globe, k YiOr 
tant de la rr<^alion. Les auteurs qui la partagent n*admetteiit 
plus des races principalcs, des rameaux ou des vari4t<^ mais 
un certain nombre de tt/pcHy qui probablement onl eu chacQD 
leur berceau. M. Ic professeur B^rard, qui a discut6 avec soiii 
cettc question, admet aussi des types dont il 6tablit vingt espicei. 

1° T. hotlenlol; i** T. ^thiopien ; 3<» T. cafre; 4'» divers types 
n(>gres, sur lesqucls on n'est pas assez renseign^ pour en fairs 
des Ij'pes sp6ciaux; 5<» T. abyssinien pur ; 6® T. berb6pe;7«T. 
arabc ; S*» T. cellique ; O^ t! pelasge ; 10<» T. scyihique ; !!• T. 
cjiucasique; 12° T. indou; i3<» T. mongoliquc ; 14o T. kouri- 
lien; lii*' T. melan^sicn; 10" T. polyn6sien; 17*>T. dcs Am^ri- 
cuins du Nord; 18° T. race andop6ruvienne; 19® T. race pam- 
p6enne; 20° T. race brasildoguaranienne. 

La premiere de ccs deux opinions, c'est-i-dire celle du ber- 
ceau unique de I'homme, est cellc que j'admets ; je regarde, 
en cfTet, commc convaincantes lespreuvcs nombrcusesquele 
docteur Prichard a accumul6c8 dans son int^ressant ouTrage, 
auqucl je renvoie le lecleur. 

Les ])ommes, dont la r6union constituc Ics races diversely 
pr6scntent unc similitude complete dans raccomplisscmcnt de» 
divers actes de la vie organiquc ct de la vie de relation. L'es 
men le plus simple suffit pour le prouver. II est curieux, 
pendant, de rechercher les r6sultats auxquels out conduit U0 
certain nombre de rcchcrclies slatistiques. Les propositioD* 
suivantes, qui en soiit Tcxpression, d6monfrcnt que, dans tea* 
tes les races luimaines, il existe une uniformity remarquablef 
relntivemenl aux principales lois de Teconomie animate et all 
mode d'accomplissement des grandes fonctions physiologiquef- 

1° La dur6e nioyenne de la vie liumaine est a peu pr^s I* 
m(>mc dans les diffdrentes races d'hommes. Cette dur^e varie 
uniquement parce que les causes ext^rieures qui ami>nent d«< 
catastrophes accidcntelles ct pr6matur6es, ou bien cclles (p^ 
nuisent ti la s»nt6 ct altitrent Torganisation, sont plus cominff 
*^ ncs dans un climai que dans lautre. 



CUAP. VIII. — DES RACES. 12$ 

V La temperature du corps est la m^me dans toutes les ra- 
ce3 d'hommcs, ainsi que Ta d^montr^ Davy (v. pi. bas Tarticle 
Temperature). 

3* il n'y a pas non plus entrc les races de diffdreace remain 
quable relativement k la frequence du pouls. 

4* L'epoque de r^tablissement dc la pubcrt6, cello de la r6- 
ToUitJOD critique, sont, ainsi que Ta d6montr6 Prichard, les 
o^mes dans les diverses races. Les relcv^s nombrcux du doc- 
teorRoberton le prouvent ^galement (v. p. 89). 

5* Les caract^res pbysiologiques sent les mt^mes dans toutes 
les races hamaines, et chez toutes, Tobservation des faits pcr- 
met de reconnaitre un seul et mdme mode d'intelligencc. 

Les ressemblanccs et les analogies entre les hommes des di- 
\eneft races sent done incontestables. Mais cette rcsscmblancc 
et ceite analogic ne sont pas absolues, et il survlent, sous I'in- 
flueoce des climats, des modifications sp^ciales qui ont pour 
but d'adapter les types organiques particuliers aux conditions 
locales d'existence. Ccs modifications influent sur la constitu- 
tion ct le temperament de certaines races , au point de leur 
permeltre de supporter sans inconv6nients les climats qui sont 
malsains, et mOmc mortels pour d'auti*es. 

l'o« ob5er>'ation attentive des faits d^montrc du reste que ce 
cliangement ne s'op^rc que graducllemcnt, et n'est complet 
qQ'aprtrs plusieurs generations; mais que, une fois produits, 
Itf oonveaux caracteres deviennent hereditaires et restent im- 
primes d'une mani^re permanentc sur la race. 

II sorait curieux dc connaitre quelles sont ces modifications de 

coiHtitutiou, de temperament) d'heredite^, d'habitudcs proprcs 

i cbacun de ces types ; dc rechercber s'ils different peu ou 

beaucoup, ou s'ils sont semblables ; d'examiuer si Taction des 

a^iits pbysiqucs s'exerce de la mCme maniere, s'ils sont sujets 

ani m^mes maladies, et si ces dernieres se prescntent avec des 

caracteres identiques. La connaissance de toutes ces circons- 

Unces permettrait d'etablir I'hygienc comparee des diverses 

ncesy et enseigncrait les modifications hygieniques dilfercntes 

^11 faudrait imposer aux pcuples de chacunc des parties du 

globe pour arriver aux mOmes r6sultats. On pourrait alors 

= ttadier avec fruit toutes les questions qui se rapportent 4 Vac- 

' dimatcment et en etalilir les bases d'une maniere certaiue (!)• 






»)■. k doeteor Broca, dans ton remarquablG m^moire »ur XHybridit^^ a dj. 
■*W, ^r dea faits ■ombreui, linttcondil* relalWe da croisemenl du negre el de 
^*Wfce ; b suriliM reUtWe de eertaiDS mu)itre§ de premier sang ; linttnotilA 
f^oe M Morale 6e eertmia§ mHu ; U §tiriUt€ relMtire du crotsement de& Euro- 



UO PREMltlRE PARTIfi. — SUJET DE l'uYGI^NE. 

Malhcureusement, on poss^de peu de notions ex^ctes lur 
toutes ces choses. La physiologic compar^e des difP^rentes racei 
d'hommcs est toute 5 faire, et I'liygi^ne compar6e qui en senit 
le coroUaire ne pent encore songer k naltre. Si je me suis 6tenda 
siir cette question, e'est uniquement pour poser les bases des 
problc^mes qu'on doit essay er de r^soudre. 

On peut admettre les propositions sui van les comme expresdoD 
de la g4n6ra1it6 des fails : 

1** L'liomme habitant indigi'^ne d'un pays est physiquemeot 
conForm^ de mani^re a pouvoir vivrc convenablement dans ce 
pays. 

2'' Sa conformation ext6ricurc est adapt6e aux exigences dn 
climat qu'il habitc. 

3<^ L'exercicc de toutes scs fonctions est tout k fait confonne 



p^euB avec Ifs Australicnnes et les T&smaniennes. SuiTant un m^decin ain<nem,ii 
docteur Pt-ndletou, la f^coudit^ dt>s niigresses et muUtresses §erail sap^riemn k 
cellc des feiumos blanches daus Ic rapport de 2,4i a 2,05. Les secondei 
aussi attcintos daus une plus furtc proportion (i k I) de troubles divert de lai 
struatioa qui nuiscnt n^ccssaircmeut a la fdcnndit^. De son cot^, Ic regrettable 
diu s'est etfurct^, daus dc savautes ct iiig^uieuscs recberches, d'^tablir les ntdii 
d'uiie pathuln^ie ethuique, c'est-a-dire de moutrer que les diff^rentes races prAe>- 
tcnt des aptitudes uu dt>s iucompatibillt^s pour diffiftrentes causes de mtlajift- 
Aiusi, d'apres les vuyageurs les plus s^ricux, les Cafres nc scraicut point SQJelsiB 
afTections caturrhalcs des voies rcspiratoires. 

Uaus I'ludc, lii mortality des troupes anglaises est trois fois plus ^levde que edk 
des ripayes dans la pru\iiicc dc Bombay, et quatrc fois plus dans la prteidesee ii 
Bengalc. he cholera, la dysiMiterie, lli<^|>atite fout, daus cc ni^me pays, beaucoipplM 
de victimes parmi les Furopi^cus que pamii los indigenes, et, bien qu'il s'agissed'M 
pays cliaud, la phthisic ein|K)rtc bcaucuup plus de suldats anglais que de cipsyO* 

Mais ou la difTereuce est bien marqudo, e'est pour les deux race* si nettcMil 
trauchOos, les blancs et les negres. Aux Antilles, dc 1817 a 1836, tandis que Unir 
talit^ daus les difTt^iTntos iles va dc 40 a 150 pour iOOO parmi les troupes angU- 
ses, ellc n'ost que de ii a 46 au plus parmi les negres. C'est kurtout pour les Sirni 
palud(ieunes, Fi grn>rs dans les regions tropica les, que se montre rimmunitt dl 
negre ; la niortulii(^ de ces (iernicrs pur les licvres de marais est a celle des ABilak ' 
:: i : rt. On pout en dire autuut pour la iievre jaunc ; rinimunit^ est m^me «ltoht 
a IVgard des negn-s nouvellemeut arrives en Am^rique. — Quant aux aflTectionsdl 
poitnne, les rdsultath sunt diannMrulenieut opposes. A Maurice (mer des Indes] aoM 
bien qua Saiul-i.hristophe (Antilles), les uuirs succombent aux maladies de poitriM 
dans la proportion de 3 a i c«imi>ares aux s Idats anglais; a Gibraltar, la pittpsr- 
tiou est plus fortR encore, ello est de 8 a 1. Les dtices par phthisic en particiUir 
s'<^Ieveut a niesure que le negrc sV.loigne de son pays, uou-seulenicut dans le tns 
de la latitude, niiiis encore de Test a I'ouest et dc I'ouest a Test. — La naladie dl 
sommeil est end(^iniquo chez les nuirs de lu cote uccidenlale d'Afriquc. — Ans 
nies, Ic pion attaque plus particuiierement les negies ; le tonyOf sorte de 
cutan^c, semble particulicre aux iudigeues a peau noire dc la ^'ou\GlIe•C•MuBlc• 

Au Cap, dans Ih^mispbcre austral, il est vrai (V. plus bas ClirnaU), U aMKUHM 
dMjjg Jcs troupes anglaises et hottcntotes est prcsque ideutiquenMot la n^me, ee qii 
accuse uae sorte d'cg^litt dans les prMisposilxoni motbvd^s. fi. Bgd. 



CHAP. Tin. — DES RACES. 181 

miliea dans lequcl il vit, et k rinflucnce sp^ciale des agents 
tirieurs avec lesqucls il est en contact. 
4* la constitution, le temperament, les idiosyncrasies, les 
bitudes physiologiques sont §galement en barmonie avec le 
iliea dans lequel Thomme est plac^. 

5* Les maladies auxquellcsil est sujet sont la consequence des 
(luences sp^ciales resultant du cUmat qu'il habite. Leurs 
racteres, leur gravity, leur traitement sont souvcnt modifies 
r C( s mc'mes c<tuses. 

>s cinq propositions ne doivent jamais Ctre pcrdues de vue 
lies les fois qu'il s'agira d'une question d'acclimatement. II 
est de meme des suivantcs : 

1* Les individus de typos differents peuvent s'unir entre eux 
procreer. Les m^lis qui en proviennent peuvent ^galement 
mir entre eux ct produirc de nouveau, mais ils sont moins 
conds que les individus dont ils proviennent. 
^*l^ metis s'unissant ensuite avec des individus d'un type 
Alogue, soil i celui du p^re, soit k cclui de la m^re qui Tout 
igendre, les rcjelons revicnnent k I'un des types primitifs au 
ml d'un certain nombre de g6n6ra(ions, ainsi que cela a €i€ 
it plus haul (v. p. 114). 



». — Brrro^r, /listoi're nalwrella de I'homme, In QSuvres. — 
art. Hommi', in Ih'et. philosoph. — Hcxtbr 'J.)> Qnxd'im de hominum ra- 
*iatihmsH harum cau*is. Ediuburgi, 1775, iu-8'>. ~ BLcvKiiAcn, De generis humani 
nettle mi/k?. GtKUinpic, 1776, iD-8«-, trad. fran^. par Cuardil. Paris, 1830, in-S". 
2naaMu^\'%,G*'ogmp/iische Ge»ichteder Afenschen und der allgemein verbreiteten 
vrfitttp^fft Tkiere, etc. Leipzig, 1778-83, 3 tuI. ia-8*. — TAiLuraa (J. G.)^De humani 
9ma eiHrintihH.t, MoDtpol., 1783, in-4*. — ViaiT, ffistoire naturelle du genre An- 
na. Paris, as i.\, 2 toI. ; 2^ ^dit., Paris, 18f5, 3 vul. — DnMO0Li?is (A.), Hist. nO' 
^Ht 4f* rcc*r$ hutHatnes du nord-est de I'Europe, du nord et de Vorient de I'Asie 
dt riffiqwi austnile. Paris, 18i6, in 8, fig. — EowAaos (Will.), Des caract^res 
lyofMPf ^ies mees humaines, consider^es dans leurs rapports avec Vhistoire (Lettre, 
e.1. fans, l%i9, in-S". — Dc m4«e, Memoire sur l^s races humaines, in J/^m. de 
\eaL de* k. mor. et polit., X. Ill, 1842. — Baoc (P. P.), Essni sur les races hu- 
«M« fOMtf/>r«'«f« SOUS Ifs rapports anatomiques et philosophiques, pi. 2. Th. de 
»ae. Pari^. l>j'{6. in--**. — Boat db SiisT-VijicBTfT, L'homme, essai zoologique sur 
f ff^rt hwHfiin (art. IIo««b, du I)ict. class, d'hisl. nat. , 3* <idit. Paris, 1836, 
^vL ia-l« — PaicHAaD, Researches into the Physical History of Mankind Lon- 
Iw,!*!-, ID-?-; !• ^Jit., I-ond., I8i»*., i tol. in-8«, fig. ct Illustrat. to the Desear- 
*^ iMio Physical, eic, atlas, pi. 4i, col. Lond , 18U.— Du "i^a, Natural History 
fUvJtVHi. L..ndun, 18t«, iu-S", trad, franq. par Roiliji. Paris, 1843, 2 toI. in-8-, 
f. — Oaaw5T f Ale. d*), L'homme amtfricain (de TAnrM^riquc m^ridionalo consiJere 
fv in rapports physiologiques et moraux. Strasbourg, 1840, 2 vol. in-S", car«e ct 
Q— UOiAUCt d'Uallot (J. J.), Des races humaines ou elements d' ethnographic* 
l*nA.rt Paris, 1845, in-8*. — GiaAao, Histoire des races humaines d'Europe. 
>nB«net, 18*9. - Ksox (Rob.), The Daces of Men. Lond., 1850, in-12. — ^"^" 
*• G.). The Natural History of the Varieties of Man. Lond., 1850, ln-8«. — 1)« 
■*■, IV Etkttohgy of the BriiuA Colonies, etc., ibid.y i85t, in-ll. — PicwMHO 



132 PREMIERE FARTIE. — SUJET D£ L'UYGIJiNB. 

(Ch.)) The Races of Man and their Geographical DistributioH, London, 1851, iii-12, 
fig., pi. it. — GoDi?iBAU (A. de], Essai sur Vinegalite des races humaines* Parii, 
1853, 4 vol. iii-8». — lIoLianD (U.), De Thomme et des races humaines, Puii, 185S, 
in-lt. — DsscHAvn (Mich.-Ilyac.), £tude des races humaines, Mithode nahtrtlle,tlc 
Paris, 1857, in-Bo.— Nott (J. C.) ct Gliddoic (G. R.), Indigenous Baees of the Earth, 
and Ncv^C haptens of Ethnological Inquiry^ including, etc. Philadelphia, 1857, 
in-8», fip. — Ue5 Mi«B8, Types of Mankind ; or Ethnological Researches, basri 
upon the Ancient-Monuments, Paintings, etc., 8« ddit. Philadolphia, 1860, in-S*, 
fi);. — PotcnsT, De la plurality des races humaines^ essai anthropologit/uem Parii| 
1858, iu-8o. — GoDaox, De Vespdcc et des races dans les itres organises. Paii^ 
185y, ill- 8", 2 tol. ~ Clavkl, Les races humaines ct leur part dans la cioilisatiuu 
Paris, 1860, in-8o. — Db QuAraBFACES, Cnitd de I'espcce humaine, in liev, des Den' 
Mondes, 1860-61. — Cazamova (Ach.}, Dottrina de.llerasze cacnta da una riforma, etc» 
Miluno, 1861, iu-8«>. — Lyell (Ch.), The Geological Evith'nce of the Antiquiif^ 
Man. with Hcuwrks on Theories of the Origin of Species by Variatkm, *■ <diL 
Loudou, 1863, iii-8«>, fig.; trad. fraa^. par CHAPsa. Paris, 1864, In-S", fig. — U 
question de I'uaittS d'urigiac des diflV^reutes races ayant ^t^ reprise et Tiveneat 4^ 
battue dans ccs dcmiurs temps, il en est r<isult6 en France et a I'^tranger an giui 
uombre d'articleS| de ni(^nioires et d'ou\rages que nous laissons sctfmment de cM^ 
COS recherches 6tant plutot du ressort de la physiologie que de celui de I'hygMM- 
Notons cepcndant encore qiiclqucs travaux sur divers points sp^iaux de l*histtifi 
des races. — Daiillb, Observations sur les maladies des ncgres, leurs causes, IC 
traiiement et les moyenx de les precenir* ]*aris, 1776, in-8«. — Pctdlbtos, The Cm* 
parntice Fecundity of the Black and White Races, in Charleston Med. Jounu, ^ 
Land. Med. Gas., i. LXVIU, 336, 1851. — Vaoua, Considerations svr ia diftnUi 
des bassins de differentes races humaines. Amsterdam, 18i6, in-i", ct atL — Wb^ 
Die Lehr. von der i-r-und Racenfonnen der Sehddel und Becken des Mentekes, 
Dussildorf, 1830, in-S>, lig. — Droca (P.), Ri'cherches sur I'hybriditi animakm 
gen&al et mw Ihylridite humaine en particulier, etc., in Journ, de pkytioL m 
M. Rrown-Sequard, 1. 1, II, III, 1858-60- — Roidim, Essai dc pathologie ethsifsii 
de Vinflnence de la race sur la frequt*nce, la forme et la gracitd des maladkSt ■ 
Ann. d'hyg., 2« sdr., t. XIII i;t XVU, 1861-6i, etiu Traitdde geogr. et de staJtati^ 
passim. — Mayer (F. <"..), Ueberdie Lebcnxerwartung der israelitischen I)erlUkent$ 
gegenUbcr der christlichen, iu Deutsche Ztse.hr, '/". d. Staatsarzn, L 3LII, Hft. ^ , 
1803. — Glattkr, Das Rneenmomrnt in seinen Einfluss auf Erkrankutigen, ia Ct^ _ 
per's Vjschr., t. XXV, p. 38, 1864 (Anal., iu Ann. d'hyg., 2« ser., t. XXUl, p. i^ 
1865). — Lbgoyt (A.), J)e la vitalitede la race juice en Europe, Strasb., 1865, i»^ 
— Livy (Michel), De la vitality (?*• In race juice en Europe, d'apr^s le memoitii 
M. Legoyt, in .l/*/j. d'hyg., f s«ir., t. XXV, p. 359, li!66. Voy. aussi Mem, A* 
Soc. ethnologique. Paris, 1841-1845, 1 vol. in-8<». — Bulletin dc hi Si>c. d'Anth^ 
pologie de Dan's, a partir do 1800. 1 vol. par an; et les I'ransaclions dc laSodHi 
elhnologicale de Londrcs. 



CHAPITRE IX 

Bes professions. 

Je n'ai pas rintention de faire ici I'histoiredes profcssionB;Jk^ 

veux seulemcnt 6tablir quclques propositions destinies hBrm^ 

gnalcr brievcmeiit les modifications qu'cllcs ioipriment auxL 

dividus qui les exercent. 



CUAP. IX. — DES PROFESSIONS. 133 

es professions, par les habitudes qu'elles impriment et par 
"^p^titioii incessante des m^mes actes, ddterminent des mo- 
(rations importantes dans I'^tat organique et physiologique. 
modifications portent plus particuli^rement sur les points 
rants : 

* La profession modifie souvent chez rhomme la conrormation 
aoique. C'est ce qui ai-rivc en particulicr chez celui qui se 
e au\ arts m^caniques. 

* EUe modifie aussi quelques-uncs des fonclions et des actes 
siologiques, surlout si ces fonctions et ccs actes sont mis en 
dans l'e\ercice de la profession. 

*La profession pent encore modifier les habitudes anciennes. 
' Elle produit les mc^mes r^sultats sur la constitution, Ic 
ip^rament et les idiosyncrasies. 

iUe CT^e a Thomme une secondc nature, une individuality 
irelle qui changent sa sensibility et son mode de reaction 
ttre les causes di verses de maladie. 

* La profession d^vcloppe enfin des predispositions morbides 
dales, et determine des maladies particulieres en rapport 
ecsa nature. 

routes ces propositions seront d^montrdcs lorsqu'il sera ques- 
uderhistoire des professions en particulier. Voici seuiement 
division des differentes esp^ces de professions propres k d6- 
rmioer diez Thomme ces modifications diverses. 



iBt^IIectuellei (lib^rales, arlist'iques, administratiTCs). 

— a|:ricoles. 

— mllitaires. 

— maritimes. 

— dea mioeurs. 

— > mtouiiquea exigeant uo grand d^ploicmcnt de forces. 

— sedf^ataires et manucUes des billet. 

— a temperature 6lev6e. 

— hvgrom^triques. 

— a matieres animalef* 

— a matieres teg^tales. 

— a inatiere« inurganiques. 

dani le^quellet les ponmons, Ic lafynx ou la vuc sont mis en jAi. 

'* — travail dans les mcuoufactures. 

[Pout les considerations g6n6rales et la bibliographic, voir 
»ppendice plac6 k la fin de cct ouvrage.] 



^c^tttML, o* ^diiwn, B 



iS4 PllEMldRE PARTIE. — SUJBT DB L^HTGlillE. 



DEGRfiS DE LA SANTfi 



CHAPITRE X 
De rimminence morbide. 

On doit entendre par imminence morbide cet 6tat d 
ganisme dans lequel une maladie est h I'inslant de se di 
per, mais ne Test pas encore. C'esl un ^lat encore ph 
gique, bien qu'exag^r6 ; mais un degr6 de plus, ct il dey 
pathologique. 

L'imminencc morbide doit £tre nettement distingu 
prodromes. Dans ce dernier cas, la maladie cxistc d6ja ; 
s'estpas encore produile, il est vrai, avec tout son cortege 
t^risque de lesions el de symptOmes, mais elle annoc 
d6but, son invasion dans I'organisme par des ph6nom6n€ 
veaux, quelquefois peu dessin6s, mais souvent aussi ti 
dents. Ces ph6nomc>nes nouvcaux, tant6t vagues, tant( 
nonc6s fortemcnt, constituent alors les prodrofhes. 
I'immcnce morbide, iln'en est pas ainsi el il n'y a qn'une 
exag^ration des acles ct des types physiologiques ; exag( 
voisine, ii est vrai, de la maladie. 

C'est done dans ces types el ces actes physiologiques 
doit chercher les imminences morbidcs ; on le compren( 
cilement, si Ton veut bien se rappelerque la cause d*un ( 
nombre de maladies reside plut^t dans les conditions de 
nisation individuellc que dans les influences du dehors. 

Les imminences morbides g^n^ralement admises peuve 
rattach^cs aux sections suivantes : 

!• L'exag^ration de certains tempi^raments ; 

2^ L'existence des phdnomi^ncs particuliers li6s k la pr 
de I'uterus chez la femme ; 

3° La transmission de certaines predispositions morbic 
hdr^dite ; 

4° Certaines habitudes vicieuses ou non ; 

5° La Caiblesse de la constitution ; 

6<> L'ob6sit6 ; 

7« La maigreur. 



CHAP. X. — DB I'lMHINENCB MOHBIDE. it5 

loit sapposer dans tons ces cas que la sant6 existe encore 
mean ph^nom^ne mori)ide ne s'est manifesto. II y a en- 
at physiologique, mais il est sur le point de se transformer 

pathologique. 

Tujrration de certains temp^aments. 
emp^raments portes accidentellcment k un ^tat d'exa- 
n, qui n'a cependant rien de pathologique, conslituent 
mi III* nee morbide, c'est-^-dire que si on ne prend des 
t^ons la maladie 6clatcra. 

ni, par exemple, le temperament sanguin, exag^rd 
lament ou sous I'influence dune cause accidentelle. 
xag^ration pent Otre, par exemple, la suite d'une s^ric 
is copicux ct stimulant aussi bien que d'une inaction 
aeet inaccoutum^e.-il survient, en pareil cas, tant6t une 
re accidentelle, d'autrcs foisune congestion sanguine d'un 
* qoelconque, ou bien encore une fi^vre continue simple, 
aide dun regime appropri^, ou, s'il y a urgence, en pra- 
l UDc saign^e, on ne par^ient h modifier cet ^tat de Tor- 
le, qui est une veritable imminence morbide, les pro- 
s dune maladie ne tarderont pas k se manifcster. 
emp^rament nerveux, 6galement cxag6r6 par suite d'6- 
» vives r^p^t^es, de travaux opiniAtres, constitue une 
lence morbide, car rindi\idu est menace de n^vrosesplus 
ios^raves, si Ton ne parvicnt i modifier les influences qui 
It sur lui. Lsl substitution momentan<^e d'une vie m^ca- 
i la vie intellectuelle, le repos moral, un regime conve- 

des bains, etc., tels sont les moyens d'arriver k ce r6- 

ag^ration du temperament lympbatique primitif, sous 
?nce de mauvaises conditions hygi^niques, de Tbabitation 
n lieu humide, d'une alimentation insufOsante, constitue 
iminence morbide, et pourpeu qu'une cause occasion nelle,* 
l^gi^re, viennc k agir, une des affections organiques pro- 
tette esp^ce de tempdramenl pourra se d6veloppcr. 11 est 
jrgent dc soustraire I'individu aux influences qui ont exa- 
es mauvaises condit ons du temperament lympbatique, 
les combattre par un regime, une habitation, des excr- 
onvenables,ainsi que par I'emploi de toniques appropries. 
^agoralion accidentelle du temperament bilicux constitue 
nent une imminence morbide; un degr6 de plus, et il 
lit a I'embarras gastrique, k la fifevre bilieuse ou k Tic- 

aaploi des bains^ des acidules, quelquefois des laxaiife \fe- 



136 PREMlisRE PARTIE. — SUJBT DE L'UYGliMB. 

gcrs, souvcntaussi Ic seul usage d'un regime doux etconTenable, 
d^truisent rcxag^ration de ce temperament et le ram^acnt d son 
type physiologique. 

2° EJUKj&ation des phenomMes diis d la presence de rui^as. 

On doit signaler commc constituant de v^ritables imminen- 
ces raorbidcs: retablisscment p(^niblc des menstrues, les regies 
trop abotidantos on trop pcu considerables, avec un ccrtaia 
degr6 d'irrdgularitc dans leur retour ; la grossesse ; I'accou- 
chement. Tons ces ph6nomi'*nes, encore physiologiques, sont 
cepcndant tout i^ fait sur la limite de lamaladie, que des causes 
tres-16gt>res peuvent faire eelater. 

3<» Transmission de certaines ])re(/ispost7ibns morbides heredh 
taires. 

Ellcs n'agissent qu'en produisant des constitutions, des idio- 
syncrasies ou des temperaments, exag^r^s ; il en a €i€ ques- 
tion plus haut. 

4® Habitudes. 

Certaines habitudes contract^es par des individus les placeot 
sans cesse sous la menace de rinvasion d'une maladie plusoa 
moins grave, et constituent de v^ritables imminences nnn^ 
bides. 

La masturbation, le co'it trop fr^quemment r6p6te, Tusage 
des alcooliques, le regime trop excitant ou trop debilitaot, une 
alimentation trop ou trop peu abondanle, toutes les habitudes 
qui peuvent nattre de Tabus des organes des sens, de ceux de b 
locomotion, metlent les individus sous I'lmminence de rinvMioa 
de maladies divcrsos. (Voyez HabitudeSf page H7 et suiv.) . 

5<* Constitution faible. 

On doit entendre par faiblcsse de constitution la faiblesse 
primitive ou congeniale, et non pas la debihte momentan^e et 
accidentelle qui sc developpe dans certaines circontances, pen- 
dant la convalescence, par exemple. 

Ainsi comprise, la faiblesse de constitution cnlralnc une im- 
minence morbidc pour ainsi dire conlinuelle, et qui, a chaque 
instant et sous rinfluenco de causes occasionnelles l^gires, 
pent se transformer en maladie. Get etat doit done Otre modifiA 
par I'emploi de tons les agents dont riiygi^ne dispose : ralimon- 
taliun, le regime, I'exercice, etc., lesquels doivent Otre continue* 
longtemps et sans interruption, 

r>o ObvsitL 

On admet g6n6ralement, comme une moyenne approxim*-^ 
tive, que le rapport du poids de la graisse au poids total d&^ 
corps est comme { k 20. 



CHAP. X. -DE L'IMMIHENCE MORBIDE. 137 

el^ de CCS proportions, et d^s qu'une quantity un peu 
irable de graisse commence i se d6poser dans les ar6oIcs 
;a cellulaire, ToMsit^ commence. II existe un grand 
B de degr^ entre I'^tat physiologique normal et I'ob^sit^ 
e, et Ton passe de Tun A Taulre par degr^sinsensibles. Ce 
aulrfois que lorsque rembonpoint dcvient considerable 
onstitue une veritable imminence morbido. 
rauses qui d^terminent rob6sit6 sontles suivantes : 
premier lieu sc place letat primordial de la constitution, 
rorise le d6p6t de la graisse ou le produit mOme sponta- 
It. Quelquefois cet ^tat primordial est b^r^ditaire. 
eexerce une grande influence surl'^poque de lamanifes- 
de I'ob^it^. C'est tout h fait dans renfance, ou bien dans 
llessse, a I'fige du retour, que Tembonpoint se d6veloppe 
Kerence. 

ipmperament lympbatique paralt ^galement favoriser 
ilc. Parmi los influences les plus positives, on place g6- 
?ment une vie sddentaire, calme, tranquille, h I'abri des 
ons morales et des preoccupations intellectuelles, le d^- 
lexercice, I'inaction complete, une nourrilure abondante, 
mtielle et par trop excitante. 

luitation moder^e a 6te consid^ree par bcaucoup de m6- 
> comme une cause d'embonpoint. Cela est douteux. Je 
, comme M. L6vy, que le fait, vrai en lui-m(^me, depend 
que la plupart des personnes qui se livrcnt k V^quitation 
plac^es dans une position de fortune qui leur permet en 
* temps une ^ie s6dentaire, inactive, k I'abri des pr6occu- 
isintellectuelles,ce quiconstitue autantdc causes d'ob^site. 
i caract^res anatomiqucs et pbysiques de Tob^site sont les 
nts : 

graisse se depose g^neralement dans les regions du corps 
i Irouve le lissu cellulaire. Sous la peau, elle forme une 
he epaisse ; on en trouve ^galement dans les interstices 
rulaires, dans les cavil6s abdominale et thoracique. Elle 
lire la plupart des visc6res importanls et exerce sur eux une 
ence qui aboutit k une veritable atrophic. 
Von examine, sous cc rapport, le coeur, le pancreas, les reins, 
au premier aspect, semblent augmentcr de volume en rai- 
de la masse 6norme de graisse qui les enveloppe, s6pare 
"s fibres ou p^nc^tre dans leurs interstices, on ne larde pas 
tonnaitre que leur tissu propre est v6ritablement atrophia, 
qucle degi-e de cette atrophic est en raison inverse del^c- 
i&ulation 'Ae]3 graisse. 



t38 PRESflERE PABTIE. — SUJET OE L'HYGUKE. 

Lc foie est volumineux, la capacity de Testomac et des intes- 
tins est augment^e. La cavit6 thoracique, au conlrairBy est dimi- 
nuec par suite de la prdscnce de la graisse dans Ics m^diastins. 

Les consequences de Taccumulation de la graisse sont lei 
suivanlos : les mouvemcnls sout difficilos, p6nibles et lents; 
rexcnicc determine une transpiralion facile et abondaote. 
L'action de monter ou de miircher vile ara^ne de I'essouffle- 
moiit. Le somnioil est lourd, pe&ant, prolouge. Les digestions, 
au ciuilrairo, ar lives, ^iiorgiques, mais s'arcoinpagnant sourent 
de soniii(»Ience pendant qu'elies s'accomplissent. La menstrua- 
lion est, en g^n^ral, pen abondanle, les app^tils v6n6rieas trts* 
fuibles ; sou\ent, cliez la femme, 11 y a stc^rilit^. 

Tons ces ph6nom(^nes constituent et curact^risent une T^ri- 
table imminence morbide ; de leur existence, en effet, a un 6tat 
palhologique, il n'y a qu'un dcgre, et des influences mCme 1^ 
gcrcs peuvent ti cliaque instant le faire franchir. 

L'obcsitc^, quand cllc s uccompagne du d^pOt d'unc grande 
quantil6 de graisse dans le cieur, determine une imminence 
morbide d'un autre genre ; il n'est pas rare, en effet, d'obsen^er, 
en pareil cas, des morts subites qui sont la consequence de 
I'etat organique du crcur. 

Lcsmoyens qu'il faut employer pour combat tre I'embonpoinl 
out beaucoup occupe les medecins, el, d certains egards,on n*at 
pas tres-avancc sous ce rapport. Cependant, I'liygiene offre sou- 
vent la m6lbode qu'il est necessaire de suivre, sinon pour faire 
disparailre completement, du moins pour att6nuer beauooap 
I'obesite. 

On dolt d'abord 6lablir qu'il y a des obdsitds iices a la consti- 
tution primordiale, et dunt on ne pent gu^re obtenir mCme U 
diminution. Dans un grand nombre d aulres cas, Temploi de 
moyens ralionnels est capable de diminuer I'embonpoint et de 
le raniener a un etat convenable. Ces moyens sont les suivants : 

i<^ Une vie active, tant sous le rapport du pliysique que da 1 
moral, et des occupations serieuses et attachantes; \ 

2" Des exercices divers ayant pjur resuUat de developper le 
systeme musculaire et dc determiner une depense notable el 
conlinuelle de force, les lougues courses H pied, par exemple; 

3'' Lne alimentation pcu abondante et un peu stimulaute. 
E\ iter les leculents, la bi6re, etc. ; 

4° Survclller la constipation, qu'il faut combattre par les 
laxatifs 16gers, les clyslOres, etc. ; 

5*^ Prendre peu desommeil et se lever de bonne heure; 

0'"^ Autant qu'oii le pourra, habiter dans un lieii sec et 61eT6. 



CHAP. X. — PE L*IMIfrNENC£ MORBIDE. i%9 

Tous ces moyens doiTent 6tre employes pendant un temps 
trHlong et sans interruption; ce n'est qu'k cette condition 
qu'on pourra domincr Tob^sit^. II ne faut pascependant qu'ils 
soient pouss^s jusqu'a la fatigue,cton doit se rappeler qu'il est 
dfs cint>ostances ou la lutte est a pcu pr^s inutile, et ou ricn 
ne peutmoderer Tapp^tit insatiable des sujets trd's-gras, et Jeur 
repofnance |jour T exert* ice. 

[On a beaucoup parlo, il y a quelques anndes d'un Anglais 
Domme Ranting, atteini d'un embonpoint enorme, qu'il vit dis- 
paraiire en grande partie, grace au regime quo lul imposa un 
medecin distingud dc Londres, qui n'a pas voulu 6tre nommd. 
Ce regime est tr(>s-semblable a celui que M. Rouchardat a 
propose pour les diabdtiques, le volci : 

Au dejeuner, 4 a 5 onces de boeuf, de mouton, dc rognons, 

de poisKin grille, de lard ou de viande froide de toule sorte, ^ 

IVxception du pore frals ; une grande tasse de tb6 sans sucre ni 

i Uil. un petit biscuit ou une once de pain rOti. — Au diner, 5 ou 6 

>, once« de poisson (pas de saumon), toute espt^ce de legume (pas 

depommes de terre) ; une once de pain grille, fruits cuits, pas 

de pitisserie : — volaille,gibier,deux ou trois verres a vin de bon 

bordeaux, Xen^s ou madere (champagne, \in d'Oporto, bi^re 

. d^teodiu]. — An the, 2 ou 3 onces de fruits, environ une once 

de paioruii el une tasse de lh6 sans sucre ni lait. — Au souper, 

^ 3ou4 0Dcesde viande ou de poisson commc pour le diner, 

1 iTec un od deux verres de bordeaux. 

[ Q est Evident qu'en France le regime serait modifie suivant 
kiiuages du pu>s, et que les mCmes aliments, dans des propor- 
liMis aualogues, seraient servis aux deux repas en usage chez 

KQS.] 

I* Maignw, 

Umaigreur constituc souvent un dtat primordial: elle fait 
Lyirtie de la constitution et en est pour ainsi dire inseparable. 
\Jkni d'autres circonstances, elle est acquise, et un certain nom- 
,1ft de causes diffdrentes peuvent la developper. On range or- 
Niittire:uent dans cette classu les influences suivantes : 

U chagrin, les passions contrari6es, la surexcilation habi- 
tluelie el pruiongde de I'innervation, I'exei cice musculaire forc6, 
I exces v^uerieus, la masturbation, une nourriturc insufti- 
lie, Tusagc habituel de boissons acides. Dans ce dernier cas, 
buissons agiasent presque toujours en d6termiuant une ma- 
lie de Testomac. 
. bans quelques circonstances, Vexistence d'une maladie, suivie 
^li'oQe Longue convalescenc^^^ a souvent pour cffet, apr<^s que la 



140 PREMIERE PARTIE. — SUJET DS L'HTGltffE. 

sant6 est r^lablie, de laisser I'individu dans un 6tat de mai( 
asscz grande. 

Deux 6tats doivent 6tre distingu^s de la maigreur : c'est, < 
part, la d6bilil6 que pr6sente pendant ses premieres ai 
I'enfant n6 avant lerme, ot, d'un autre colf^, Tatrophie » 
Ce sonl doux effefs a part. 

Une maijireur mod^rdc est unc condition de bonne 5 
C'est dans de telles conditions que se sont trouv6s les indi 
qui ont pr^sent6 Ic plus de long6vit6. 

La maigreur extreme accompagne, en g^n^ral, les constiti 
d^biles, et constitue une imminence morbide que des c 
asscz nombreuses peuvent faire passer ii V6itii de maladic 

On s'est boaucoup occupy des moyens de faire disparal 
maigreur, et I'hygi^ne fournit i cet 6gard des lenseignei 
utiles. 

t° Le premier soin h prendre avant tout autre est la sou 
tion et r^loignement des causes qui ont pu determiner o 
tretenir la maigreur. 

2° Cela fait, si I'individu est moins maigre, et s'il est n 
sous ce rapport h un embonpoint mod6r6, il faut Taband* 
i lui-m^ime et regarder le r6sultat obtenu comme heureu 

3° Dans le cas conlraire, ce n'est qu*^ I'aide da regime 
parvient ft diminuer la maigreur. A cet effel, on conseiller 
alimentation nourrissante, substantielle, meiang^e de vi 
rOties et de f6culents, mais sans addition d'excilants. 

4<» Une \ie calme et tranquille, s6dentaire, peu d*exerci( 
sommeil prolong^, la cessation des travaux inlelloctue 
d'occupalions s6rieuses capablcs d'entrelenir la maigreur. 

5° Enfin, dans certains cas, quand il est bien prouv6 < 
maigreur est devenue unc habitude de I'organisme, il n 
plus s'en occuper. 

mbllAgraphle. — Hbbrxstrkit, De suspecta valetudine. Lipsis, 175' 

— FouQuiBii, Avnntages d'une constitution faible. Theses de Paris, 1801, i 
BRocssiis (C), Dc I'imminencc morbide. Th. de Strasbourg, 1826. — Kmnn 
fJeber die Vortheile cines Schwnchliches Kdrperbaner. Goprlitx, 1805, in-S*. 
Tfaite.t de patftohgie generate (Ciiomil, Hardy et Behibv, Boctchct, Mo!T:<Kmi 

obesity : Waltukr (A. V.), De obesis et voracibiis eoi'umtpie vitx incomn 
morbis, Lipsiee, 1734, in-4". —- SciirLz (C), De obeaitate, Lugd. Batav., 175! 

— Flsxt!«!0 (Male.), A Discourse on the Nature, Causes and Cure of Cor^ 
London, 1700, ia-8<>. — LuDwia (Chr. Gottl.), De cekri obesitate causa dt 
in morbis. Lipsiw, 1769, iii-4". — Reussing (H. C. T.), De pinguedine sana 
bosa. Jen», 1:91, in-4o. — Twrdik (J.)j ^ints on Temperance and Exercis 
Case of Polysarcia. London, 1797, in-8«>. — Vaulprb (J. M.)} De obesitate, 
dis et noxis. Th. de Montp., 178i. — Maccart (Ange), Essai sur la Po. 

Paris, 1811, Id-So. — Dardokvillr (Hipp.>, Sur Vob<fsit^. Th. de Paris, 181 
— . Mamcusb (H.), De obesitatenimia. ReroVmV, V%V%,\Tk>%«.— Jjrom (J. P.), 



COAf. XI. •— DB LA CONVALESCENCE. 1 41 

r ^vrA FettifkaM odtr eotosiaU BUdungsaiugeseiehnete Kinder vnd 
fe. Stattgvd, 1821, iii-8*. — Wadd (Wm.)» Cursory Remarks on Cor- 
Obesity considered as a Disetue, Lond., iSii. — Du mIvb, Comments 
ry LimmeHtt of Leanness, etc. London, 1829, in-8«. — Kcbhn (0. R.), 
%p inprimis kumana, Li|>«Ue, 4825, iD-4«. — La Pahovib (L. de), Trait^ 
timt ou obesiitf, Pam, 1837, io-lii. — Sivox. De la poiysarcie eoHsid^r4e 
mence nwrbide, ou comme maladie et de son traitement, in Gaz. mAf., 
. — Aaix, Ohpiite excessive smvie de mart chcz une femme de 25 nns, 
«/.. 18.>l, p. 229.— Mi:f>L fCh. C), Dc I'ob^site, Th. dc Strasb., 1839, 
iccBKSXB-UcPARc (L. T.), Du Fucus vesicvlimtSy de scs propri^tds fon- 
* son emploi eontre Vobesite et ses di/ferentes eompiicatioiis, Paris, 

— bAncMVy Traits th^rique et pratique de Vobesitd, avec plusieurs ob- 
tc Paris, 1863, in-8". — Battijto (W.), A Letter on Corpulence adres- 
*ubfir. 3« edit. London, 1864, trad. fran<;. Paris, 1864, in-8o. — Haktbt 
'm: and its IHsrases, 4* 4dit. Lond., 1864, ia-8o. ~- Foubac, Remarque s 
•oimt et la moiqreur, in Vn, Med,, 2* s6r., t. XXI, p. 481, 501, 1864. — 
-), rte I'obexite. Th. dt» Paris, 1865, n« 265. — Vogbl (J.), Korpulens. 
i«r. Verkutuag und Heilung, <»tc. Leipzig^, 1865, in-8«. — Folgen, Grsa- 
I'loiy der Korpulenz oder Feitsucht. Aachen, 4865, in-8*. — Nibvbtbk 
Bekandlwig der Korpulenz nack dem sogenannten Rantingsystem, Bcr« 
I-**. — FocKBT, Traitement de Vobesite par les eaux ehlorurSes-sodiques 

de m^r en partieulier. Paris, 1869, in-8«». 

: Seaa, De marastno, macilentia sanorwn et sfgrorum, Argentorati, 

— Scmtsn., De Macie puerorum ex faseino. Jersae, 1667, in-4«. — BucnfTBm 
graeilitate ejtuque causis et effect ibus. Hale, 1747, in-4o. — Classbtv, 

'Jione eifiiieiatorum. Duisb., 1776, in«io. — RBXAULnnr, art. MAioaBom, in 
<. Med., t. XXX, 1818. — RAioB-DBLoaxB, art. MAioasuB, in Diet, en 



CHAPITRE XI 

De la conyalescence. 

valescencc est un 6tat interm^diaire entre la maladie 
t^. Ce D'est plus la maladie, mais ce n'est pas encore la 
•3 fonctions sont bien 6quilibr6es, mais en mdme temps 
t faibles, d^biles, et il suffit souvent de peu de chose 
anger leur stability. 

de de production, les caracl6res, la dur6e de la conva- 
sont subordonn^s k ceux de la maladie k laquelle elle 
C est par I'examen des causes capables de modifier 
convalescence que Ton doit commencer. 

5 DE LA CONVALESCENCE ET INFLUENCES CAPABLES 

DE LA MODIFIER. 

use de la comaiescence est la cessation de la maladie \ 



14S PREHI&RB PARTIB. — SUJET DB L'UTGliNB, 



i 



mais cette maladie n'est pas toujoun la mdine, et, sous ce rap* ji 
port, il y a une distinction k faire. J 

ConsId6r6es dans leurs rapports avec la convalescence, to < 
maladies pcuvcnti^trc divis6es en trois classes : t • 

P Lcs maladies aigu^s locales, qui sont, en g^nSral, sai^iei 
d'une convalescence de pcu dc durde el que Ton peut, k Taide 
de quelqnes prdcaulions, conduire rapldement k bien; 

2° Les maladies aiguifs g6n6rales, comme les fi^vres typhofdei^ i 
le cholera, etc. ; olles laissont, au contraire, h leur suite dttj 
convalescences longues, rebelles et difficiles k faire compMlB-^^ 
menl disparatlre ; 

3° Les maladies chroniques. Dans ce dernier cas, la transilioi . 
de la maladie h la sant6 est insensible; elle sc fait progresiif^ 
ment, et il est parfois difficile de pr^ciser I'arriv^e de la conift- 
lescence, et, plus tard, sa (in. Elle est 6galement rebelle et de 
longue durde. 

La gravil6 de la maladie exerce encore une influence ; d, 
bien qu'il y ait des exceptions k celte r^'gle, on peut dire qu'ane 
maladie plus grave d6termine une convalescence plus longue. 
La faiblesse dc la coiistiliUion joue aussi un grand rOledtoi 
la dun^c de la convalescence ; elle la prolonge et la rend pin 
pdnible; lcs conditions contraircs agissent dans le sens oppoidb 
Ldge en modifie t^galemeut lcs phases. Dans I'enfance el la^ieft- 
lesse, la convalescence est plus longue, plus p6nible, el lai^ 
paralion de I'organisme plus difficile. 

Le t(?mp6ramcnt peut modifier la convalescence; ainsi, dNi 
les sujels lymphatiques, elle se prolonge davantage, elle flit 
plus p6niblc et moins solide. 

Le traitemcnt cmploy6 pour combattre la maladie qui vieii^ 
de disparailre influe dgalcment sur la dur^e de la coavaMli*^ 
ccnce, et Ton peul (^tablir a cet dgard les propositions snivantei^ 
I'' La durt^e et la stability dc la convalescence sont en nisi^ 
inverse dc r^nergic du traitement qu'il a fallu faire subir ill! 
maladcs, et, en partirulier, des Amissions sanguines et despeilp 
quclconques qui en ont 6t6 la consequence. Tel est, par exempllt 
rafl'aiblissemeiit qui rdsullc des soiislractions dc sang r^p^tdi^ 
des purgatifsrditdrds, ou des exutoires dnergiqnes agissanliv 
de larges surfaces el loiigtcmps conserves. En pareil cas, la COM? 
valescence est longue. 

2^ La dur6e et la slabilite de la convalescence soot ^galemei^ 
en raison inverse de la di(Hc sdv^re et prolong^e qu'il a flH 
imposer aux maladcs. 
S'^ Les Evacuations abondantcs, qui ont 6t6 une des luitesw 



GHAP. XI. — DE LA CONYALESCENCB. 148 

de I'alTection dont I'individu est atleinl, cxerccnt la 
fluence. AIdsI les selles abondantes, une diur^se pro- 
es sueurs copieuses, une suppuration longfemps con- 
intense, peuvent rendre la convalescence plus longue 
stable. 

outes les circonstanccs, on suppose la convalescence 
li bien ^tablie ; mais il y a ^galcmenl de fausscs conva- 
i : tels sont les cas dans lesquels il existe encore quel- 
ls dc la maladie, ou ceux dans lesquels raffcction, bien 
lite a pcu de chose, esl pass^e in I'^tat chroniquc. La 
des accidents onl disparu, et ceux qui persistent ont 
f en raison de leur pen d'importance, a un observateur . 
ntif. L'existence d'un mouvement f(^brilc le soir ou la 
, a cet ^gard, un signe infailliblc que la convalttccnce 
$ tranche et qu'il faut se tenir sur ses gardes. 

CARACTERE DE LA CONVALESCENCE. 

tractc'^re g^n^ral de la convalescence est une Anergic 
rraude dc lorganismc et dcs pnncipaux acles pbysiolo- 
ou, si Ton vent, une diminution dc la force vitale qui, 
itanenaent afTuiblie par la maladie r^ccntc, n'cst pas en- 
venue a r^tal normal. Les modifications qui existent dans 
tcipaux appareils de l^conomie concoureut H prouver la 
I de c^tte proposition. 

utrc fail, que Ton pcut egalement dtablir en principe g6- 
c'est la modification presque constante que pr^sente le 
ns la convalescence. Cette modification, resultant soit de 
uiie elle-mOrae, soit des moyens employes pour la com- 
soit du r^me di6t6iique impost aux malades, consisle 
!ux ^tats dilTerents, dont Tun est beaucoup plus frequent 
lutre. Le premier, le plus commun, consisle dans une 
ttion de proportion des globules du sang. Cclte alteration 
e constante existe dans le pins grand nombre des conva- 
'es. Elle est loin, toutefois, d'Otre assez considerable pour 
liner toujours dcs bruits de souffle vasculairos el car- 
3, qu'elle produit cependant quolquefois; elle est, au 
ire, asijez notable pour rendre compte de la piileur des 
escents et de leur facile etoufTement. 
it'uxieme 6tat, le plus rare, ne se rencontre gu6re que 
» convalescences longues, p6nibles, qui suivcnt des ma- 
chroniques ou des aflections aiguiis, tres-intenses ct tres- 
es. II consuie en une dlminuUoa de propoTiioiL de Talbu- 



144 PREMIERE PARTIS. — SUJET DE L llYGliN£. 

mine du s^rum du sang, diminution qui se traduit symptomiti* , 
qucment par la tendance aux hydropisics, ou, au moins, par u 
oed^me l^gcr aux mall^oles et un peu de boufiissure de la foce. 

II est important de reclicrcher quelle pcut dire rinQuenoi 
de CCS 6tats g6n6raux sur les principaux appareils de Vioh 
nomie. 

Appareil digestif. — Chez beauqoup de convalescents, la faim 
est vivc, souvcnt excessive et prcsque intolerable. La langna 
devienl nelte et liumide. Une alimentation l^g^reet donn^c ev 
petite quantity est bien support^c et procure une sensation is 
bicn-Otre. Une alimentation trop substantielle ou Irop abofr 
dante est, au contrairc, uuisible et ddtermine avec une fadttlf 
extrrme'de la pesanteur d'esf omac, dcs borborygmes, des i^ 
missements et de la diarrb^e, une veritable indigestion enti. 
Dans ce c<is, un mouvement de fl^vre vient presquc toujours i^ 
joindre. II est des maladies, lelles que les ii^vres typhoTdes, dlDl 
lesquellos une indigestion a des consequences bien autrcmeol 
graves et pent amener une recidive de la maladie, reddive tn| 
Bouvent morlellc. La constipation est un des caract^res habi- 
tuels de la convalescence. 

AbsorptfoH. — Elle est en general trC's-active, e'est ce qui efr 
plique la facilit6 avec laquclle les convalescents contractent Is 
maladies miasmatiques. 

Circulalion, — Le pouls est en gdndral faible et peu d4i>- 
lopp6, peu resistant ; il s'acc^lC^re avec une grande facility MNri 
riiifluence do la moindrc Amotion, des occupations serieni% 
ci, quclquerois mCme, par lesefTels du travail de la digestioiL ^': 

La peau est, en gdneral, pale, et souvent il y a un peu d'< 
dome sus-malldolaire le soir. I.a modification survenue 
le sang et dont nous avons parl6 plus haut rend compte de 
ph6nom6ne. 

he&piratioH. — Les convalescents ne peuvenl, en g6i 
exercer des raouvements im peu dnergiques, monter un 
un peu vivemcnt, se livrcr a un exercicc quelconque sans 
aussitol essouflies. 

Secretions. — Les urines cessent en gdndral de presenter 
caracl(!!res qu'ollesollVaient pendant la maladie. Elles sont 
abondanles, moins denses, moins color^es, et moins cb 
d'acide urique. 

Les productions inorganiques de la peau tombent qiielqu 
pour se renouveler.L'epiderme s'exfolic, les cheveux et les 
tombent h la suite de certaines maladies graves el longues. 

Generation. — Les menslrues se r^tablisscnt chcr les f( 



CHAP. XI. — DE LA CONVALESCENCE. \\:, 

I.ea d6sjrs ?eoMens sc reveillent chcz riiommc. Parfois, dans 
\a conialeFccnce, il semanlfeste des pollutions nocturnes invo- 
loDtaires qui sent, dans certains c^s, asscz fr^quontes pour 
btipiiT les sujots et nuire d la rnpidit6 ct u la stability do la 
cnn^iJeacence. 
Y'.'hditis de rdnthn. — I-os facultds c^r6bralcs se r6vcillonl 
; et M r^i:ulariseut, mais elles ont encore peu d'dnergie. Lcs 

(perceptions sensoriales sont r6guli6res. La reflexion ct Toxpres- 
eifio sont plus justes que dans la maladie, mais aussi rcvcrcice 
deces facultes Taliguc rapidcmcnt le malado, qui nc pent s y 
IhTerimpunemcnt dans les premiers Jours dc la convalescence. 
Dans celle qui suit les maladies uigues graves, telles que hi 
I fieue typhoide, les facult^s intellcctnclles simt beaucoup plus 
■ leiiUa d re prendre leur activitf^ normale, il faut souveni plu- 
lieanmols pour cela. 
Lc spleme musculuire a peu d'dncrgic ; il est faible, vacil- 
. laot : le? mouvemcnts, d'abord incerfains et Icnts, n'acquii^rcnt 
^uc progressivement un peu plus dc force et d*activit6. 

\jk organes des sens supportent d'abord mal les impressions 
unp*u vives, el re n'est qu'apres un certain temps qu'ils repren- 
nenllpur elat normal el lour force habituclle de reaction. 

Lc wmnioil, pendant la convalescence, perd les caracleres 
qu U aiail dans lu maladie. Au lieu d'etre inquiet, agit^, il de- 
weot cilmr, trunquille, rdparateur. 

Tels sonl les i:aracteres g^ndraux de la convalescence. Leur 
degrp, leur intensity sont variables, et nous n'avons voulu tra- 
cer id qu'un tableau g^ndral, donl on pent diminuerou exagc- 
ler les (eintes pour se faire une id6e d'unc con\alc8cencc l6gC»rc 
r oap^nible. 

t Beolk* HYr.i£xiQnES. — L'liygiene exercc une influence puis- 
f" aante sur la convalescence, et c'cst un des ^'tats ou cettc science 
I nonlr*; le mif'ux son pouvoir. Voici les principes que le ni6de- 
1^ dfl De doit jamais perdre de vue en pnreil cas. 

I* U ron\alescent doit Ctre soustrait avec lc plus grand soin 
-- an Tariallons dc tempdralure, si Taction de I'air froid, aux 
'y ewirarils d*air, ainsi qu'a Tinfluence de l'humidil6. II est beau- 
C.TOUP plus capable, en eel 6tal, d'filrc impressionnfi par tons ces 
{^•■geati, qui pourralent determiner, soil une recidivei soil lin- 
*. Vinoii de quelques complications plus ou moins fAcheuses. 
v*^j ^ L'emploi dc vtHemenls chauds, plus chauds mOme que ne 
i\t comportc la saison dans laquelle on se trouvcj est nnc choaC 
.. Aind^peDsable pour preserver des In/Juenccs prdcddenlcs. 

J BtCQiEMBL, J' Edition. 



14G PREMIERE PARTIE. — SUJET D£ L'flTGlillE. 

3<» Les bains ne doivent (^tre employes que vers la fin 
la convalescence, encore faut-il qu'ils soient courts. On doit 
pr6f6rer l^g^rement stimulants (bains savonneux, alcalins). j 
suite du bain, il faut entourer le sujet de nombreuses pr6c 
tions, destinecs t^ le garantir du froid. Les bains doivent i 
absolument inlerdits dans la convalescence des maladies ai| 
de Tapparcil rcspiratoire. 

4° Le regime alimenlaire sera surveill^ avec le plus gr 
soin, et, sous ce rapport, je ne puis mieux faire que de < 
signer ici les propositions suivantes de M. R6veUl^Parise. 

a. Proportion ner la nourriturc, non k la faim des convfl 
cents, mais k la facuU6 digestive de Testomac; 

b. Manger pen et souvent; 

c. Soumettre longtemps les aliments k la mastication ; 

d. Choisir ceu\ qui sont le plus en rapport avec la 1 
ranee gaslrique et consulter, pour ce choix, les habitudes i 
viduelles, en lanl qu'elles ne sont pas nuisibles. 

5® Les s6cr6tions el les excretions doivent 6trc surreil 
avec grand soin, et il faut chercher k les modiGer ou k les 
ver, selon les besoins qui se feront sentir. 

Les sucurs trop copieuses seront diminu^es ; Tusage d'un 
dc quinquina conduit parfaitemcnt k ce r^sultat. Les ui 
rares el concentr^es devront fitre ramcn6es & leurs condfl 
normulcs k I'aidc de boissons un pen plus abondantcs. La c 
tipation sera combattue par des lavements. Les pollutions \ 
tunics n^cessitent rarement, en pareil cas, Temploi de mo; 
sp6ciaux ; les bains simples et g61atineux aideront k les i 
primer. 

Go Les premieres promenades doivent filre prudemn 
dirig6es et faites en voiture, s'il se pent. On prendra de grai 
precautions, afln de mettre le convalescent a Tabri des 
flucnccs atmosphdriques pernicieuses. 

7° Knfin, il faut cmpOcher qu'aucune Amotion vive nevi© 
frapper le moral du sujet. On lui interdira toute pr6occupil 
fdcheuse, toute fatigue intellectuelle, tout travail au-dessut 
ses forces. 

Blbllonraphlc — Adolpiii, De sintu conmh'scentix, Lipsiae, 1732.— Hofr 
(Fr.', /)<• convnlrscrntix statu rjtisque imped mentis et prrsidiis. Hal«, 1734, i 
^ QiBLVALi (J. T.i, prais., Jfe conealeHcentium cura. Lipsiw, 1749, iiM*. — Di 
De eonvnlescentto vera et spuria. Krlangae, 1773, iD-4*. — SoEMniiiG, Ue fbi 

mun in convalesce ntibus restitutione. Muguntic, 1786, in-4«. Lbtogba Dt < 

bendo tub agrvtautium concalescentia regimine. Francof., 1797, in-40. CuUM 

/M /a cofwalescmce qui nur.cede mix maladies febriles, Th. de StratK., !«W, i 
— DtsKssARn (J, C.)f Jle flexions sur (cs convulrscrnco^ diflCccVc** rf riihfiSM ^ I 



CHAP. XII. — DES INFIUMIT^S. i47 

ck., a il«rMn7 <fc disc. «-•'«.. etc., p. 298. Paris, 1811, in-fi*.— Cuiido:*, Jit'inar- 
pgifntiqmt mtr In cfrnwiUufnce et Us rerhvtrs. Parif, 1«24, ln-8«>. — Ritkillk- 
fnat, PriMipe general et indueiKnu pratiques relatives a la convalescence dam 
bi mUiiet ngu^s, ia Caz. tned, de Paris, i*9^., iD-8o, t. I, p. 457, 1833. — Dio- 
■I K Suon (EBun.), La convalescence etudi^e a I'asile imp. de Vincennes. Th. di; 
Fira, IW. a* 112. Plus ane fbale de dissertations frasraises et ^trongeres, la 
TrwHn 4e p^knlngie genernle^ etc. 



CHAPITRE XII 
. Des infirmiUs. 

^. ttttlMBez difficile de d^finir cc que Ton doit entendre par 
hMnnit^. On peut admettre que c'est un ^tat de sant6 incer- 
IWDy daDs lequel un ou plusieurs organcs ^prouvent un 
\ teuigement dans leur structure ou un afTaiblissemcnt dans 
I Inn loDctions, qui les met dans un ^tat de d6bilit6 ou d'irr^- 
\ gidnit4 voisin de la maladie, mais qui n'est pas la maladie 
' eDe-mtaie. 
* La infinnit^ sent cong^nitales ou acquises, relatives ou 

i Let iDfirmit^s eminent plutOt une g^ne qu'un d6sordrc mor- 
r kUe diDs les fonctions ; dies obligent k contracter des habitudes 
> ioiiTeDes plutdt qu'^ employer des medicaments ou des opdra- 
fiou particulieres. Un certain nombre d'entre elles excrcent 
tieflcheuse influence sur le moral, produisent de la tristcsse, 
^peuTent mt^me conduire k Thypocondrie. 

Lo principales infirmit^s qui m6ri(ent v^ritablcmcnt cc 
jlai, et qui ne constituent pas des maladies r6clles, sonl Ics 
Wv totes : 

!. La plupart des vices de conformation cong^nitaux com- 
latibles avec la sant6. 

Dins cette classe tri^s-nombreuse, et dont nous nc pouvons 
fciie Roumeration, se trouvenl en particulicr, comme infir- 
te^ des plus d^sagr^ables, le picd-bot, le bec-dc-lit^vre, 
^idh^rence des doigis, celles des membrcs, I'absence de cloison 
jMale,rankylo8econg6nilaled*uneoude plusieurs articulations, 

r lirophie ^galemenl cong6nitale d'un membre, etc. 
i Uo certain nombre de 16sions, r6sultat de maladies qui ont 
fcttiu oa d*op6ralions chirurgicales, et qui, n 'alterant plus \a 
fenitt, lODt D^amnoins U cause d'unc g^nc plus ou moins 
^•ade d«fv le coaunercc de la vie commune ; tellcs sonl en 



1 .s 



I'ltKMll.Hi: I'AMIII 



>i .ibT hh L iiymkm:. 



|iiiili( iilirr lii jxTle dun a'il ou la cecite coinploti*, l.i biirilil' ' 
(I'll no ou doux orcilles, la pertc du goilt ou de Todoraf, cellt? 
d'nn ou plusiours mcmbrcs, ccUc d'un testicule. 

On rcgarde souvent comme une infirinif(^ la presence d'uim 
exuloirc, tol qu'un s6ton ou uu caut(>re. 

Tollcs sonl les prlncipalos infirniitt^s gdn^ralemenl admises^ 
(lliacuno a son hygione sp^cialc, qull scrail peu intcrcssanl 
dii decrire. 

[Suivantlcs rdsultata consignds dans la Statistique generaled0 
la France (tome XV, 2'' partie) et analyses par M. Boudin, il Y 
aurail en France pour 100,000 habitants : 






BoiiSUS 

Ay ant pt'rdu un ou deuT brai. 
Avant perdu uae on deux j«ni- 

be. ». 

Pieds-boU 



AVi'uglet lo:i 

H<»rgiu>8 210 

SiMirils-nmots 8^ 

AliriK^M \io 

(iuUrrux US 

II est bon de reinarqucr que ces difT^reiites infirmitds 
lr^s-in6galemcnt r^parties dans les divers ddpartements. 

Ho ni^^me que pour la taille (v. p. 58), des bruiU alanmsftP 
avaienl 6t6 ropandus sur une pr^tendue augmentation du no9- 
bro dos ronscrits reformes pour causes dlnfirmit<38. M. Brocai 
fait justice dc cos exagerations, et, dans la fameusc discusnoi 
acadomique tanf de fois cit6e, il a fait voir que, depuis 1831, ki 
medocins niilitaires, devenus dans ces derniers temps et ben* 
coup plus instruits et boaucoup plus s^vdres, n'ont pas eu keoBt 
tator d'augmontation dans le chinre des infirmit^s. Cette 
(unco inOme du cbiilro annuel total, alors que les oxamem 
devenus plus rigoureux, semblerait aunoncer leurdiminnl 

Bibliographic. — DnviiT, JCssni tie. stothtuiuc inrdicalc mui' le* pri 
rntarn d' exemption du Ht'i-mc.o militnirff. etc. Theses dc Paris, 1855, ia-4*, ■*! 
AxtiLAn4 (C.h.), lif In prtflcndtte dt^grntireitCfnM phifsitju** de tt*iipi^c httmnbiH 
trnnfnri' pttr le vnvrin, iu lii'vuc th'rap, du midi, 1855. — B0UD15, Traits ie\ 
f/niphii' ft df stotislUfHo inrdirnlfn rt dfis mnlndiv* rndetniijues, etc. Paris, 
t. II, p. ir»i. — SisTACH, /;/»////».» statixtiqut's sur l^it infinnitps et le defani de 
etc., ill Jirrucil di' uu'ni. de med. et de ehir, mitit,, 3« stfrio, t. VI, p. 353, \U\»' 
Ju>\Ati (P.i, lii'rhri'vhfH statistiques sur la distrihuiioH geogrrtphfgtM; det 
pi II I X en pViinr'', ihid,. t. X, p. iOO, 1863, tab I. — De la pr^tend«e degr.H^r 
de In populiitiun fi'iimyixr (DLsouss. Acad^m. Discours dc MX. BkocA, Bi 
Larrky, CiUeriti) Ml ItulHiiid,' I'Acndt de medvc*, I. \X.\U, 1866 67* 



DEUXIEME PAR TIE 



MATI&RE DE L'HTGlfiNE 



lati^rc de Thygi^ne comprend I'histoire dcs influences 
^11569 qui aglssent sur la sant6. — La classification qui 
vie dans leur expose a 6i^ trac6e k propos du plan g^n6- 
'ou\Tage. Je rappellerai seulement qu'elle se divise en 
ises. — La prcmijfre comprend I'liistoirc dc I'atmo- 
{nraanfusa et appHcala) ; la seconde, les aliments, condi- 
'tboissons {ingesta) ; la troisi^me, les exerciccs (gesta) ; la 
[oe, les ph6nom^nes moraux, sensitifs et intellectuels 
a) ; la cinqui^me, la grossesse, raccoucheraent^ etc., etc. 
ill); la sixif^me, enfin, les elTets produits par les diverses 
)0S {excreta). 



PfiEMifeBE Classe. — ATMOSPHERE. 

ie de I'atmosph^re comprend les deux classes appel^cs 
maintenant circumfusa et applicata, Elle peut (^tre divi- 
reize chapitres, qui sont les suivants : 
ileur ; — 'i* Lumi6re ; — 3® Electricity ; — 4® Influences 
8 ; — 3» Air atmosph6rique ; — 6® Sol ; — 7® Eau ; — 
its; — 9« Habitations ; — 10« Vfilements; — H« Cosm6- 
-i2« Bains;— i3» Virus. 



CHAPITRE PREMIER 
De la chaleur. 



laleur produite artificiellemenl par la combustion ou 
'. du soleil, exergant son influence k la surface de la 
git k chaque instant swr Vhowme; elle eat indispensable 



150 DEUXIEME PAHTIG. — MATlifiB DS L'flTeiillB. 

i\ I'enfrctien de sa vie ainsi qu'au jeu normal de ftes fon( 
Avant de tracer I'hisloire de ces influences, il est utile d'l 
dans quelques details relatifs aux propri^t^s de cet agent. 

La chaleur peut 6tre produlte artificiellement, et des < 
nombrcuscs sont capables de la d6velopper ; c'est la comb 
qui en est la source principale ; or, I'^lude du mode dc 
duction de la combustion, et par cx>ns^quent de la cb 
est du ressort de la physique, line fois d6velopp6e, la cl 
agit sur I'homme par rayonnement; les rayons calori 
6man6s directementd'un foyer, r^fract^s a travers un cris 
r^fl^chis par une surface polie, exercent une action anal 
Dans d'autres cas, I'homme regoll plus m6diatement < 
cette influence, et c'est alors par I'^chaufTement de Talr a 
duquel il vit, ou des substances avec lesquelles il se troi 
rapport, que Taction du calorique a lieu. 

La chaleur, don I il est surtout important d'^tudier la \ 
et la distribution h la surface de la terre, en raison de » 
tion incossante sur I'homme et de son indispensable n6 
pour Tenlretien de la vie, est celle qui 6mane du soleil. 

Sans nous occuper ici de savoir s'il faut admettre la tl 
dc remission ou celle des ondulations, nous nous bornei 
dire que la chaleur terrestre a sa source dans Taction du 
et que le calorique qui la constitue, se distribiie a la surfi 
la terre suivant certaines lois que nous allons examiner. 

II existo, au-dessous de la surface de la terre, une e 
situ^e a une ccrtaine profondeur et dont la temperature 
plus intluenc^e par les variations qui ont lieu k la surface 
rieure du globe. Cette couche, dont la temperature es 
siblement la mi^me h toutes les 6poques dc Tann^e et 
chaque lieu, varie cependant dans les diff6rents climats : 
regu le nom de couche invariable : elle est situ^e k diff^i 
profondeui-s au-dessous du sol, suivant les localit^s dan 
qucUes on la considere. Cet(e couche est, en general, d'a 
plus profonde que Ton s'eloigne davantage dc T^quateur 

D'aprfes M. Boussingault, elle est, entre les tropiqu 
0'",33 au-dessous du sol et^ une temperature + 26° k +2: 
— Dans les latitudes moyennes, elle descend jusqu'ii 24 m< 
{Annales dechimie et d£ physique, t. LIII, p. 22S.) 

Au-dessus dc ces limitcs les variations diurnes, mensi 
et annuelles, se font sentir suivant certaines lois que 
n'avons pas i\ ex poser ici. 

A la surface du sol, la temperature varie k Tinfini dai 
diverses iacalites du globe, et ces variations dependent i 



CHAF. I. — DE LA CQALEUR. 151 

fltoation des lieaxi des heures du Jour ct de la nuit (i) ou on 
It coQsid^re. 

SHvation des lieux. 

Rien de plus variable que la temperature dans les divers points 
du 0obe. II y a des lieux chauds, d'autres mod^r^ment chauds, 
enfin d'autres froids. 11 cxiste un certain nombre de conditions 
^ firat que telle locality a telle temperature plut6t que telle 
autre. Ces conditions sont representees par les influences sui- 
raDtes, qui fixent et regissent la temperature moyenne d'un 
lien. On peut les diviser en g^nerales ct locales. 

Les causes generales sont la latitude d'un lieu, son elevation 

ao-dessus du niveau de la mer, la position k latitude egale des 

OQOtinents et des mers, qui n'ont pas les memes pouvolrs absor- 

banl, euussif et reflecteur. 

Lf» causes particulieres sont dc trois esp^ces. EUes sont : 

!• TflTcrtrcs. — Ce sont I'inegalite des terrains, la direction 

des chafnes de montagnes, re tat de la surface terrestre nuo ou 

OHiverte de \egetation, la forme et la masse des lerres, leur 

piQkmgement vers les pdles, la quantite de neige tombec en 

Imer. les changements dus k la culture. 
t* Atmosph^riqueu — L'humidite de I'air, les variations baro- 

metiiques, I'agitation et la purete de Tatmosphere. 
3* Maritimes. — Dans les regions temperees, la configuration 

des c6tes, leur situation a Test ou h. Toucst des continents, la 

ffftence plus ou moins prolongec des glaces polaires, les cou- 

nuts marins diriges des basses vers les hautes latitudes, ou 

ffciproquement. 
Dins DOS climats, les causes qui eievent la temperature sont 

X Ou aDmn? moyenne diurne la temp^ratarc moyenne des diff^rentcs heures de 

himfe ; mcyetifUf mensuelU^ celle des temperatures moyenncs de chacun des 

JMsd'oo muis. On ^ablit de m^e des moyeunes hiTernales et estivales La tern- 

Jintare raorf^noe annuelle d'un lieu est la moyenne de toutes les moyennes men- 

; Mlfs. i»a rrpr^sente, en g^u^ral, par des lignes qui r^unissent les diff^rents points 

.^fWbe <Ax la temperature moyenne annuelle est la m^me. la distributiou de la 

'^htiwr terre&tre. C«s lignes, qui r^unissent les points dc ro^me temperature, onl 

Ji(ik ftom d'liothermex ; ellet sont loin d'etre parallMes a lequateur, et des eau- 

^■aldplt^, qui senjnt expusecs plus loin, modificnt beaucoup la chaleur des loca* 

^«ittt«rs aui roemes latitudes. 

Oi a f^uni egalemenl, par des lignes que Ton a appeWes isochim^nes, les diffe- 
[^ipbiots du globe qui ont la m^me moyenne hi^emale ; et isotkires, les lignes 
■ 1^ rtenissf^nt l«rs prtints du globe ayanl la mime moyenne estivalc. Elles sont ega- 
*«%enl luin d'etre paralleles a I'eqna'tcur. Les premieres s'abaissent vers le sud lors- 
^•« s'eU/igne des c6tes occidentalcs de I'Europe ; ce qui moutre qu'a latitude 
*ta». Ie» bifers s<.nt plus ngoureux a mesure qu'on s'avancc Ters Test. Les secondes 
Hi bk allure opposee: elles se relevent Tcrs Ic p61e en allanl dc I'oucst a icsu 
^•■i lei eie* d<^iennent'ils plus cban/i/f. 



■ 



ISi DEUXDfeMB PABTIE. — MATlJiRE DE L'STGIANS. 

Tabsence des glaces polaires, les chalnes de montagnes abri 
tant ou garantissant des vents froids ; la raret6 des marais, 1 
d^boisement d'un sol aride et sablooneux ; la proximity d'n 
coiirant marin ayant une temperature plus 61ev6e que celle d( 
mers voisines. 

La temperature decroit de I'^quateur aux pOles : car, k hai 
teur 6gale au-dessus du niveau de la mer, le soleil agit d*« 
tant plus obliquement sur les localitds qu^elles s*eioignent d 
vantage de T^quateur; ce decroissement, toutefois, suit unel 
complcxe en raison de Taction de toutes les causes pr6c6dentc 

On a calcuie qu'en moyenne il existe poor cbaque degi6 < 
latitude, en partant de T^quateur, une diminution de i /2 d^ 
de temperature. Du 71 <> au pOle, on ne connalt pas la lot < 
decroissement avec la latitude, ce qui se comprend bien, pui 
qu*on ne sait mdme pas si les terres vont jusqu'au pdle noid i 
s'il est entoure d'eau. Dans le premier cus, d'aprt^s Arago, 
temperature serait de — 32% et dans le second — J8». I 
voyages recents ont donne pour temperature moyenne da pi 
boreal— 8^ Des observations tendent^ demontrcr que I'OoA 
austral, k latitude egale, a une temperature inferieure k ed 
de rOcean boreal. On n'cn connait pas la raison ; peut«M 
est-elle due k la masse d'eau plus considerable qui existe auto> 
du p6ie austral. 

Le tableau suivant donne une idee de la temperature moyeni 
annuelle de chaque saison dans un certain nombre de lieax i 
globe, pris dans differents points et k differentes latitudes. 



Tableavx, 



! LA CnACEVR. 









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1(1 tableau donnc quelques maxima et quolqucs 
spf rature obseni>$ dam divers lieux de la leiTC. 



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MuutprllUr 

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LuiiJn.i... 



Kurl-F.nt.l«lh. . . f.!i,;.'J 1 -: 



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)54 DGUXIfcME PARTIE. — MATlJ^RE DB L'HTGIAhB. 

M. de Humboldt, pres des cataractes de I'Ordnoque, a va 
sable granitique k gros grains couvert d'une belle y6g6tatioT 
gramin6cs qui avait une temperature de 63'*|2| tandis que c 
de I'air n'i^lait que de 20%0. 

On a vu, on Egypte, la temperature du sol monter k 67 

L'exameu de res tableaux donne une idt^e de la temporal 
moyeniic d'un grand numbre de points du globe, silu^s a dive 
latitudes ; ils prouvent encore un fait qui pourrait fitre apj 
sur un beaucoup plus grand nombre d'exemples, c'est < 
latitude 6galc, Ics points situ^s dans le voisinage de la 
ont une temperature moyenne annuelle moins eievee. 

Le tableau des maxima et des minima donne egalement 
idee des extremes de temperature auxquels I'homme peut 
Boumis dans les licux qu'il habite. - 

La plus haute temperature k laquelle il ait pu etre cxpos( 
celle d'Esne, indiquant -h 47*>,4, et la plus basse constatec 
Forl-Heliance par le capitaine Bach, lorsqu'il allait rejoindre B 
fut de — 1)(»%7. 11 y a entreces extremes t04 degresde difTerei 

II est un fait digne de remarque, c'est que, dans les dive 
localites du globe, les maxima de temperature different \h 
coup moins entre eux que les minima. II y a une grande i 
logic enlrc les premiers et beaucoup de difference entre 
seconds. 

A mesure qu'on s'eitive dans I'almosphere, I'air devenan 
moins en moins dense, il y a moins de calorique rayoni 
absorbe par ce fluide, el la temperature s'abaisse . Aux liin 
de latmosphcre, le degre de chaleur doit peu di£ferer de o 
dcscspaces planelaires. 

La temperature ne diminue pas regulierement avec la h 
teur : un certain nombre d'autres causes influent sur sa 
croissance ; tels sont, en parliculier, la saison, le vent regr 
el riieure de la journee on on fait I'observation. La diminul 
de temperature ne suit done nulle part une loi parfaiteoa 
uniforme. M. de Ilumboldl a donne les resullats suivants p 
la decroissance sous I'equateur. 



Hauleur. 


Temp^ratuK moyenne. 


Diff^renee 


U"» 


27o,5 


0<» 


lOOU 


21 ,8 


5«,7 


2«'U0 


18,4 


3,4 


300U 


14,3 


4,1 


4000 


7,0 


7,3 


500U 


1 .3 


5.5 



CHAF. I. — DB U CUAIEUR, 15 IS 

>^ralure de rhomme, prise avec grand soin k Taide 
mom^tre plac6 sous I'aisselle, peut (Sire representee 
loyenne de 37'',r)0. — Celle de la bouehe est un peu 
; ellc estde 37* seulement.Los experiences beaucoup 
ses de MM. Becquerel ot Breschet, faites k I'aide d'un 
Ihernao-eiectrique, ont donne pour moyenne de la 
ire interieure des muscles SG'^JS. — La temperature 
:el1ulaire sous-cutane voisin etait de 1%50 k i^|25 en 
au-dessous de ce chiiTre. 

>erature du biceps d'un homme, place quelques mi> 
5 un bain k une temperature de -|- 49<^, s'est eievee 
: de i/li de degre. 

*. de hi chakur artificieUe sur les animattx. — Avant 
rbistoire de I'influence de la clialeur artificieUe sur 
il est utile de parler de quelques resultats cuneux de 

comparec oblenus par M. Magendie. 

naux soumis k une haute temperature eprouvent : 
.eieration notable de la circulation et de la respira- 
ne diminution tres-sensible du poids total du corps, 

1 qui est plutOt le resuUaf de Tabondante perspira- 
mairc qu<; de celle de la peau ; 3^ si la chaleur est 

ils ressentent d abord de la lassitude, se couchent, 
m etat de soufTrance et d'angoisse, et finissent par suc« 
1 bout d'un temps variable, et qui depend de la duree 
cnce, du degre de la temperature et de la force de 
^s animaux. 

! resultat bien curieux, c*est que les animaux vivants, 
s une haute temperature, s'echaulTent danstous leurs 
fois, il est vrai, mais dans des limites assez restreintes 
depassent jamais 5 a 6" sans danger pour leur exis- 
lis que les titres prives de vie s'echauffent k la mani^re 
inertes, c'est-i-dire de proche en proche, et dans une 
>rinie. 

elque Icmpdrature qu'ils soient places, les mammi- 
?u\erit d<^passer 45 k 46®, etils meurent tous avec les 
cnptOmes et les memes lesions anatomiques. 
ons consislent dans une alteration particuli^re du 
luide contenu dans les veines et les arteres est deve- 
►nce, en partie incoagulable, plus liquide ; la fibrina 
irme est moins consistante et moins tenace qu*^ VAlit 
Le resultat de cette alterafion du sang est de pet- 



156 DBUXIEME PARTIE. <^ MATltRE DE L*nTGl£!VB. 

mettre d ce liquide de 8*infiltrer dans les divers tissus. Ou Irouvi 
en effet, k Tautopsic, le sang suintant k la surface des intestin 
ou inflltrant les poumons, le Toic et les reins. 

Tons ces ofTetSi obtcnus dans une 6fuve dispos^e conveoi 
blemcnt, et sous Vinfluencc dc la chaleiir s6che, sent beai 
coup plus caract6ris63 lorsqu'on agit avec la chalcur h 
mide. 

[D'ane suite d'cxp6riences concues et o\6cut6es avec cat a 
mcrveillcux dont il a Ic secret, M. CI. Bernard a conclu que 1 
animaux soumis k r6ohaufrement succombent quand la temp 
rature du sang s'est 61ev^e de 4 ou 5 degr^s au-dessus de la eta 
leur naturelle. La^iort arrive id par la cessation de la contra 
tilit6 des muscles de la vie organique. Les batfements du coev 
les contractions p6ristaltiques de Tintestin s'arh^teuL Le tis 
musculaire est M^ si bien qu'imm6diatement apr^s la mort 
reste insensible k ses excitants pbysiologiqucs ordiuaires, et 
rigidit6 cadav6rique 8*6tablit avec une grande rapidity. Quant 
r^lat noir du sang priv6 d'oxyg^ne, c'est un cffel de la chalei 
qui favorise la transformation de ce gaz en acide carboniqu 
mais le sang n'a pas, comme les muscles, perdu ses propri6t^ 
agit6 avec Tair, il reprend sa coloration rouge. 

Delaroche voyuit dans I'^vaporation a la surface de la peaa 
dans Texhalation pulmonaire la cause de la resistance a lamoi 
mais I'animal s'dchauffe tr6s-vite, il n'y a done pas d'obstac 
r^el. Suivant le mdme observateur, si la mort est plus promp 
dans une 6tuve humide que dans une 4tuve secbe, c'est par 
que la vapour d'eau contrarie I'^vaporation ; M. CI. Bemai 
pense que cela a lion parce que la presence de cette vapei 
accdl^re rdchaulTement. 

Les conclusions de M. CI. Bernard ont 6t6 confirmdes par i 
habile exp6rimcn(atour, M. Vallin(du Val-de-GrAce). Le faiti 
la cessation d'action du tissu musculaire dejA signal^ en 180 
par Delaroche dans sa remarquable dissertation, et conflro 
par quelques physiologistes modornes, seraitduo a Taction de 
chaleur sur le sue musculaire coagulable k -}- 45®.] 

Influence du ftoui mr les animau.c, — Lorsque les animal 
Bont soumis a rinlluenco d'un froid considerable, leur temper 
ture pent s'abaisser, el cct abaissement est mOmc possible dai 
des limit(;s beaucoup plus 6tendues que Tdlevation de temper 
lure chez les mOmes animaux. Les conclusions nuxquelk 
M. Magendie a 6te conduit k cet (3gard son t les sui\ antes: 

I® Un animal plonge dans un milieu dont la temperature e 
de il 8"*, pendant un temps qui ne peul exccder 5 minutei 



CHAP. ?. — OB LA CHALEDR. 157 

an rerroidissement qui peut desceodre aux deux tiers de 

ip^rafure oormale ; 

Cei abajsscment de temperature continue de s'op6rer 

maniere spontan6e, aprds que Tanimal a 6t6 retire d'un 

1 pffrigi^rant ; 

hiand Tanimal est abandonn^ k lui-m^me, sa temperature 

lae de s'abaisser jusqu'^i ce qu'on atteigtie k peu pi^s la 

I de sa temperature normale^ et il succombc onsuite : 

|ue si, au contrairc, 11 est rediauffe, il peut Ctre ramene 

emperature propre, pourvu que son refroidissemenl n'ait 

teint tout ci fait la moitie de sa temperature normale. 

Becquerel et Breschet ont prouve, par une experience 
ise, que la suppression absolue des fonctions de la peau 
nine rapidement un abaissement de la temperature in- 
ire et la mort. Dans une experience faite sur un chien 
la peau avait ete couverted'un enduit resincux, ils ont vu 
•rt sunenir au bout de quelques beures, apr^s un abaisse- 

de temperature de 0° au-dcssous du degre do chaleur 
lie. 

Influence de la chaleur sur rhomme. 

ii«v artilidelle snche. — Les pbenom(>nes que determine 
m de la chaleur s^che sur I'homme sont les suivants : 
-a circulation s*accei6rc, le pouls bat plus vite et plus for- 
il ; la peau, d'abord s^chc, rugueuse et comme parcbe- 
'. ne tarde pas b. se couvrir d'unc sueur abondante ; 
-a respiration devient plus frequente et finit mOmc quel- 
s par etre anxieuse ; il survient en mCmc temps une 
mtatiou notable de I'exbalation pulmouuire, qui propor- 
llement est plus considerable que celle de la peau; 
I ces phenomenes ne tarde pas \\ se joindre un certain 
d'excitation c6rebrale, d'agitation, de malaise el de g(5ne. 
uilibre de la temperature, rompu par Taction de la cha- 
st retabli par la perspiration culanee et pulmonaire, de 
orte que la temperature interieurc de I'liomme ne s'eleve 
uis une pn>portion tr(!js-restreinle. J.Oavy, dans ses expe- 
8, a Irouve que la temperature des Europeens habitant 
e Ceylan depassait k peine de l** celle dc I'liomme habitant 
es regions temperees. 

temperature des matelots, prise apr^s Ic passage de la 
[t2« latitudes.), 8'esttrouv6edelSi au-dessusde ce qu'ellc 
L'hez les mOmes sujcls a Vinstant du depart. 



158 DEUXliME PARTIE — MATfiftK DB L*BT6lillE. 

Chakar humid^. — La pi^sence d'une certaine quantity 
midit^ dans uq air chaud r^dait au minimuai ou am 
mcme presque compl^tement la s^r^tion de la peau ct ce 
la muqueuse pulmonaire. Aussi rhomme supporte-t-il k 
leur humide boaucoup moins bien que la chaleur s^cl 
csl-il oblige de sV soustraire, s'U ne veut voir des ace 
graves se developper. M . Ilelaroche n'a pu supporter que 
nutes nn bain de vapeur port^ de 37^ a 51**. M. Bcrgcr a p 
ter 12 minutes dans un bain de vapeur ^lev6 de 41** ^ 53*. 

Plus loin, la respiration devient p^nible, Vh6matO! 
incomplete et I'asphyxie commence. 

Influence du froidsur Vhomme, — Le froid sec, et il Test pi 
toujours d^s qu'il est un peu intense, est bien support 
rhomme, pounu que Tabaissement de temperature nc sc 
trop considerable. La perspiration cutan^c est r^duite au 
mum ; mais la muqueuse pulmonaire, par son aboc 
secretion, \ient r6tablir lequilibre. L'ti^matose devicn: 
acti?e, et il en r^sulte la production d'une quantity si 
mcntairc de chaleur animale, destin^e h. permettre k Tim 
expose A une basse temperature de resister au froid qui Ten 
Malgre la production abondante de calorique, le degre 
temperature extericure de Thomme nc varie pas sensiblei 
lexccs est employe tout enlier k neutraliser Taction du 

Inflaenca da la temperature natoreUe des diverses parties da 

Temperature fierce, — Chaleur solaire directe. — L'expc 
de rhomme a Taction des rayons solaires, surtout si cette 
sition est prolongec, determine presque toujours des ace 
plus ou moins graves, tcls que des congestions ou des h 
rhagies cerebrales, des meningites aigues et chroniques, 
certains cas, ces congestions sont assez violentes pour de 
ner une mort subile. Franklin rapporte qu'cn Pens>lvj 
n'est pas rare de voir des moissonneurs mourir subitemei 
suite de leur exposition directe uux rayons solaires, la cl 
k I'ombre etant de 32°. A la surface de la peau, la chale 
laire determine un erythCime qui, en pareil cas, n'est 
chose qu'une brQIure au premier degre, produite sous ce 
fluence. L'aclion de la chaleur, combinee, il est vrai, ii ci 
la lumiere, determine quelqucfois des ophthalmies grave 

Chaleur solaire indirecte, — L'exposition k une haute ten 
ture k I'ombre pcut Otre supporl6e par Thomme, quand 
temperature est dans de certaines limiles, qu'ellc ne d( 



CHAF. I. — DB LA CHALEUR. 159 

% ei que son influence n*cst pas (rop prolong^c. 

cas, deux causes (endent d r^tablir I'^quilibre, et 

explique toutes les modifications qui surviennent 
ers acles organiques. C'cst, d'un c6t6, I'abondanco 

perspirations pulmonaire et cu(an(^e, k laquelle Tor- 
t suffire, et, de laulre, la n<^cessit^ pour riiomme 

le moiiis possible de clialeur animate, en raison de 
np^rature dans laquelle 11 est plac6. 
vient vive, intoldrablc ; elle est due au besoin qu'^- 
»nomie de fournir a la ddperdition aqueuse qui se 
transpirations pulmonaire et cutandc. 
tions intcstinales sont diminudes, ce qui rend Tap- 
Aif, et met dans landcessit^ de stimulcr I'estomac et 
9 languissanles par des aliments et des liquides ex- 
cite, toutefois, est 8dcr6t6e avec abondance dans les 
;, et trois causes peuvent expliquer ce rdsultat ; ce 
tion de la chaleur clle-m^me ; 2** Fusage des aliments 
les excitants introduits dans I'estomac ; 3<» Ics afTcc- 
i et chroniques du tube digestif, qui sont la cons6- 
regime ou du climat. 

»ation est habituclle dans les pays cbauds, et la di- 
es sdcnMions intcstinales en rend compte. La sdcrd- 
re et cello des urines sont notablement diminu6es. 
liration cutant^e abondantc est la cause de la fai- 
ulaire des individus qui habitent ces pays, 
ilion se ralentit,caril faut moins d'absorption d'oxy- 
oins de production de chaleur animale, en raison 
ir de la localild. 

fjue devcnu latent, par suite des perspirations pul- 
cutance, contribue encore i\ ce r6sultat, et permet h 
iC cesisler a la haute temperature exldrieure. L'h6- 
^cu active. 

ion spermatiquc augmente sous rintluence de la 
tie augmentation rend compte de la grande activit6 
is genitales. Les habitants des pays chauds s'y livrent 
n, et la repetition frequente de ces actes ne contribue 
eur debilite musculaire. On a attribue h Tabus des 
leriens, dans les pays chauds, la procreation d'un 

fiUes plus considerable que celui des gavQons, et on 
xhe k se rendre compte de la polygamic qui y r^gne. 
}u'il en soit ainsi ? 

grandes fonctions du cerveau, deux sont exalt ees : 
line part, les facultes intellecluelles, qui sont actives, 






l<a DEUXliME PABTIE. — MATliRB BE L'OTGlillS. 

^nergiques ; et, d'une autre, la senBibilil^, qui est dou6e d' 
facile et prompte excitability. Quant k la troisi6me, la loco 
bilit6, elle est diminu^e pour les raisons indiqu6es pr4c6d 
ment. 

Lorsque des individus s^journeot dans dcs pays chauds et 
viennent a s'y acclimater, leur constitution se modifie sui 
deux modes particuliers bien distincts : 

\ ^ Les individus dans une position ais6e et au sein d*un 
vilisation avanc6e, comme dans phisieurs de nos colonics, i 
bitucnt et so plienl simplcment 2I ces modifications organiq 
aussi, ne tardent-ils pas k voir leur constitution s'amollir 
craignent Texercice, qui les ^puise facilement. Leur ap; 
fuible et languissant a bcsoin d'i^tre r6veill6 par des excil 
6nergiques ; ils sont maigres, se livrent longtemps au somi 
plusieurs fois mdmc par jour. Chez eux, les Tonctions g6nl 
s'ex^cutent avec Anergic, presque avec fureur, et contrib 
encore a leur afTaiblissement et a leur 6puisemcnt. 

Tcis sont les caract^res de beaucoup d'individus habitan 
pays chauds civilises. 

2° Dans une autre classe, les indigenes des pays d tempera 
elev6e sont nomades et obliges, comme les Arabes, par ei 
pie, de mener une vie active. Ceu\-li ne se prOtent pas aux 
difications d6termin6es dans leurs actes organiques, par le 
mat. Us habituent au contraire leurs organes a lutter centre* 
et a les domptcr. Dans ce cas, leur constitution s'barmonise 
cette activity n^cessaire de leur existence. Alors, toute I 
d'embonpoint disparait, leur peau devient sdcbe, parchemf 
ct la transpiration culan6e, moins facile, est moins abonda: 
ils sont souvent d'une maigreur squelettique, leur activity 
extreme, leur vivai'it6 grande ; ils se fatiguent difScilemen 
ils se contentent pour vivre d'aliments peu abondants et 
nourrissants. On voitdes Arabes du desert ne prendre par . 
que sept a huit dattes et un peu de lait doux ou caill§, ce 
repr^sentc en tout 6 onces (t80 grammes) de matic^res alin 
taircs. Leurs facult6s intellecluelles sont vives, actives, pi 
trantes; leur fonctions g6nitales, 6nergiques. 

Les individus habitant dcs localiles k temperature 61ev6e 
dispos68 d contractor des maladies dont peuvent rendre con 
les modifications d6tcrmin6es dans leur organisation paj 
chaleur. 

Ainsi, I'usage habitucl ct frequent des aliments ct des I 
sonsstimulantes determine souvent des gastrites aigui^s, et 4 
tout chroniques, des ent^ro-cftlites et desdirrrb^es rebelles, 



CHAP. I. — DE I^ COALEUR. Ifil 

Tsenteries intemiinablos. Le foiey stimuli par la chalcur, ou 
len par les aliments et les liquides excitants, queiquefois aussi 
ir des maladif^s ant^rieures des voies digestives, s*alt6re bicn 
lOTent : on sait combien les maladies aigu^s et chronirjues dc 
H organe sont fr^quentes, dans les pays ebauds. 
On peut en dire autant des affections de la peau, qui se pr^- 
iiteDl avec un haut degr^ de gravity dans cespays. Tellessont 
s affections l^preuses (Candie, Chine, Arcbipel Indien), V616' 
uuitiaais des Arabes, le plan des ni>grcs, et bien d'autres sur 
tqoelles nous nc poss^dons que des notions incompletes ou 
leuctes ; toutes ces affections sont end6miques dans ces con- 
ges. 

La chaleur determine des modes particuliers de manifestation 
e la syphilis constitutionnclle. Cettc maladic sc traduit a la 
•eaa par des alterations plus intcnses et plus caract6ris6es. 
Dans nn grand nombre dc pays ebauds, conmie a la Jamai- 
ue, par exemplc, les Europ^ons sont pris, d6s leur arriv6e, 
fane Eruption papuleuse de la peau, caract^risdc par dc pctitcs 
flwurrt rouges, solidcs, accompagn^es d'une ddmangeaisoii 
txtxvme ; elle diminue vers le soir, ou lorsquc les Europ6ons 
gagaeol les montagnes et vont se soumcttre a Taction d'une 
temp^lure moins 61ev6e. Les indigt^nes cstiment heureux les 
Eorop^ns qui sont atteints de cctle (Eruption, qu'ils considc- 
reatcomme pouvant les preserver de la fl^vre jaunc et des au- 
tflanaladies graves de ces contrdes. 

la affections du syst^me nerveux y sont ^galement fr^quen- 
tes d sent la consequence de la facility avec laquelle les facul- 
& c^r^bralcs s'exaltent sous I'influence de la chaleur ; aussi, 
t)it-OQ se d^velopper des maladies dans lesquelles les ph4no- 
Dines de surexcitation nerveuse pr^dominent. Le b6rib6ri, les 
Tunpes, les convulsions, le t^lanos, sont plus communs la quo 
lans DOS climats : on salt avec quelle facility cette derni^re af- 
cdion se d^veloppe dans les pays ebauds. 
U folic, rhypocondrie, la monomanie du suicide, sont-clles 
la^orisi^es par la temperature 61ev6e d'un climat V Ce sont en- 
core des questions qui ne sont pas r6solues d'une mauifere d6- 
initiw\ Pour la folic, rien de moins prouv6, car sur 030 cas 
d'ali^nation men tale relev^s par Esquirol, 21 seulcment sont 
»ltribu6s k la chaleur. Sur 907 suicides relev6s par Prevost, Cas- 
P«t et Esquirol, b34 ont eu lieu pendant lesdeuxi^mc c1 troi- 
*iiie trimestres de Fannie, et 373 seulcment pendant les p re- 
nder et quatri^me. M. Fleury rapporte qu'cn Russie, suivau^ 
^M\ on ohseneunsu/a'de sur 38,882 habitants cnlrc \e Vt 



162 DEUXIl^ME PARTIE. — MATURE DE L*HT6I1NE. 

el le 54<' degr6 de latitude, et I suicide sur 55,777 hf 
entre le 54« et le 64* degp6 (I). 

La maladie singuli^re k laquelle on a donn^ le non 
lenture a encore M attribute k la chaleur. On ne poss 
de relev^s statisliques k eel 6gard. 

La chaleur ^lev6e favorise quclquefois le d^veloppet 
r^rysipc^le et de la pourriture d'h6pital, mais elle ne pe 
les produire. 

Quant k Tinfluence de la chaleur sur la dysenteric, 
vres ^ruplives et le choli^ra, on pr6(end qu'elle est pu 
mais cette opinion ne saurait dtre admise sans cont( 
et il faut, k mon avis, que d'autres influences soient 
s'y joindre pour produire leur d^veloppement ou, au n 
favoriser. 

Si les fi^vres t^-phoides n'avaient fait d'aussi grands 
dans une partie de la Prance pendant I'annde 1852-18; 
aurions eu de la tendance k penser que la^ temp^ratur 
favorisait son d6veloppemenl. C'6tait, en effet, jusqu 
6t6, qu'on obscrvait son d^veloppement plus frequent. 

RfeGLEs HYGif.NiQUEs. — I® fivitcr avcc le plus gra 
I'exposition directe a Tinfluence de la chaleur solaire, 
son des effets souvent terribles qu'elle produit. II est 
tant de ne sortir de chez soi qu'aux heures ou elle n'a( 
et on doit surtout 6viter de se mcttre en voyage au mi 
jour : dans les cas exceptionnels od cola est d'une ind 
ble n6cessit6, il faut avoir recourse une coiffure qui r6l 
les rayons solaires, et s'oppose en mCme temps k V6i 
ment rapide de la Idle. Sous ce rapport, les turbans bU 
Arabes et des Turcs remplissent parfaitement ces co 
et s'opposent, en raison de leur difficile conductibilit^ 
chaleur, k I'^chauffement de la tt^te, et, par cons6que 
accidents qui sont la suite de Taction directe de la 
solaire. 

[Les grands chapeaux de paille, ou les chapeaux de 
larges bords reconverts d'une coiffe de toile blanche 
couvre-nuque, que portent les Mexicains, sont trt?s-c< 
bles.] 

2^ Conseiller le repos pendant la plus grande chaleui 
leil^ et fuir, k cet instant, les occupations sinenses. I 

(t) Voir plu» ban Saisonh. 



CHAP. I. — DE LA CUALEUR. 163 

et les sorties doivent aYoir lieu exclusivement le 
e soir. Deux sommeilSy un la nuit, et uq beaucoup 
au milieu du jour, semblent une habitude excellente. 

indispensable, dans les pays chauds, de se con ten- 
alimentation pcu abondante et 16g<^remcnt stimu- 

fait cit6 par M. Robertson montre combien 11 faut 
)urriture k I'homme des pays chauds. Des troupes 
Taisant la guerre dans I'lnde, vinrent k manquer de 
. officiers et soldats se virent r6duits, pour toute 
', k2 onces de riz par jour. Ce regime fut d'abord 
upport^. Officiers et soldats croyaient chaque jour 
lent succomber. Rien de semblable n'arriva, et I'ha- 
ce regime fut contract^e si rapidement que la sant6 
« d'arm6e resta excellente, et que le nombre des ma- 
tr^s-peu considerable. 

i^ns doivent dtre peu abondantes, mais mod^r^ment 
es. 

bitude de bains l^g^rement stimulants, commc des 
3 ou des affusions froides le matin, est d'un usage 
dans les pays chauds. L'exercice doit toujours (^trc 
loux, ne pas conduire d ces transpirations ^normes 
ent si facilcmcnt une d6perdition des forces. 
vOlemenls doivent fitre lagers, peu color^s, amples, 
inemcnt tissue. 

obri^t^ dans l'exercice des organes g^nitaux est de 
^ssite, et il faut y insister d'aulant plus que la tern- 
f invite, et que leur abus est presque toujours suivi 
sement considerable. 

?mploi de la journ^e dans les climats tr^s-chauds; ce 
^gles hygi^niques bashes sur rexp6rience de chacun, 
it homme raisonnable devra adopter. — Se lover .\ 
du matin. — Sorlir pour affaires quelconques jusqu'i 
. — Un premier repas a ^Oheurcs, pcuabondant, peu 
it. — A midi, repos jusqu'a 2 heures. — Deuxi6me 
IS subslantiel, c'esl le diner. — De 5 heures k minuit, 
iailes, affaires, et un 16ger souper dans la soir6c. 

rsMI«- — Chalcur animale : Marlu^i (J.), Quo'stio de caliditate 
imanorufn tempore hienuM et jeatatis, VenetiU, 1501, in-fol. — Bbckhbr, 
nnaio. RegiomonUni, 1624, in-4». — Caimo (PompO. De calido innnto, 
>oetii», 16i6, iii-4«».— Hallkr (Alb. V.), De generatione calon'a et ttsu in 
WHO. G«Uing«, 1741, m-4».— SriYWfOJf (John), An Es$ay on the Cause 
\al Heat, and of aome of the Effect* of Heat and Cold on our Bwliea, 
My* and Obx. Edinb., L V, part 2, p, 86S. 1784 — Dawie, Expenmenta 



K'4 DEUXIEMB PARTIE. — MATIJKRE DE L*HTGnfelVE. 

circa calorem animahm, Ludg. Balav., 4754. — Picuo. (G«i.), Experimental 
metiica de efeciriciiate et colore animali. Wire^burfi, 1778, iD*8*. — Lbui | 
A Phihtsophical Itu/uiry into the Cause of Animal Heat. Lond., 1778, ii 
RiuBT (Edw.), Ensiuj on tlw Theoi^ of the Production of Animal Heat. Lond. 
iii-H". — Crawfokd (Ad.), Experiments and Ohserv, on Animal Heaif and the , 
ination, etc., !i<'^dit. Lond., 17H8, in-S**. — Lavoisibk et Litlacb, De la com 
et de la renpiratum^ iu Mem. Acad, des Sc, 1780, p. 406. — LATOisuia et ! 
Sur la reftpiration den animonx. Ibid., 1789, p. 5^6. — Uu]mM{John}, Erpe^ 
and Obseroatiuns on Animals with Respect to the Power of producing Heat, 
sero. on Cert, PartSj etc., i' Mit., I79i ; et trad, dc Riehelot, t. I, p. 32i. - 
LANZANi, Atem. snr la respiration, trud. par Scmiebier. Genere, 1803, iji-8«, et 
ports de I'air acec les corps organises, par SiTiMBBiKa. Geneve, 1807. — H< 
Ant.), De on'gine caloris animalis. HafhitC, 1819, in-8*». — Cbossat, /n/fw 
syst^me nerveux sur la chaleur animate. Th.de Paris, 1820, n" 126. — Daty (, 
la temperature du rorp^ humain dans dii^ers climats, (Eitr. de TouTra^re ii 
An AccountfCic.\ tr. fran^ , in Ann, de chim. et de phys., t. XXU, p. 433, 1 
1)11 %ii«B, (tbserr, xur la temperature de I'homme et des animaux de diceri 
lliid., t. IXXIU, p. 81, 18iti. — Du vfiMi, Alisallaneous Observat. on Anima 
iu PhUos, Trans, ^ 1844. Pars i, p. 57, et trad, par P. J. Pierre, iu Ann. de ch.,^ 
1. XIII, p. 174, 1845. — DuLOXG, Dela chaleur animale^ in Journ, de physio* 
Magendify t. Ill, p. 4j, I8i3. — Home (Ev.), On the Influence of Xerces an 
glions in producing Animal Heat, iu Philos. Transact, t. CXV, p. 257, i 
r.uLLAau DB Martigxv, Jie I'influence de la circulation generate et pulmona 
la chaleur du sang^ et celle de ce fluide sur la chaleur animale. iu Journ. eoh 
sc. med., t. XLUI, p. i68, 1832. — Dbspbetx, Jlecherchei experimentales 
causes de la chaleur animale , in Ann. de chimin et de physique, t. XI VI, 
1814.— Becqcbbel ct Brbschbt, Mem. sur la chaleur animale, in Ann. des s 
t. Ill, p. 207; t. IV, p. 243, 1835. — Rambaux (J.F.), De la chaleur aninu 
do cone. (Sc. access.). Strabour{;, 1839, n" 5. — Rogbb, De Ui temp^ratw 
les en fonts a I'etat physiologique et pathologigue^ in Archir, gen. de med; 
t. IV a IX, 1844-45. — Wlbt*, De la prodmtion de la chaleur dans les it 
ganises. Th. de cone. Paris, 1847, iu-io. — Magbicdib, Lemons faites au Coi 
France sur la chaleur animale, in Union med.j 1850, n** 45, 46, 47. — 
BKT, Ih' la rhalrur produite par les ^tres m*a/}/<. Paris, 1855, in- 18, fi|f. 
MABD (CI.), liecherehes experimentales sur la chaleur animale, in Compt. r 
I'Acad, des sr.. t. LXIII, p. 329, 561, 1856. — Du HivB, De la chaleur (tnitt 
Lemons de pathol. exper,^ p. 275. Paris, 1872, in-S®. — Scoutkttkm, De la tt 
ture de I'homme sain et malade, Metz, 1867, in-8o ; el Bibliographie de I'artic 
leur dans le Traite de physiologic du B^clard, 4* 6dit., p. 448, 1862. 

Eflcts dc la chaleur sur rhommc : FAuaKxaBiT et Provoost, Exper., iu Boe 
Elem, chemix. Parisiis, 1733, in-4o, tome i, p. 148. — Bruogb (M. R. tro), 
lubri et insatubri colore atmospherx. Ludg. BataT., 1745, in-4". — Ocxtbr 
Dissertatio physico-medica complectens experimenta varia calorem anitnalei 
tnntio. Lugduui Batav., 1754, in-i". — (jvblwalz (S. T.), Effectus calorii 
ffrcidiuris. Lipsice, 1750, iu-4*>. — Tillbt, Mihn. sur les degres extraort 
de chaleur auxquels les hommes et les animaux sont capables de r^sister, h 
lie VAcad, roy, des sc, 176i, p. 186-205. — Blaodbn, Experitnents and 
oations in a heated /loom, el Further Exper. and Obsero.j etc., in Phi 
Transact, of the Jtoyal Society of London, 1775, p. 11 et 434; et A 
t. XllI, p. f)04 el 695; le 2* Mdin. (Further Exp., etc.). trad, eu fran^is, 
serv. sur la physique, etc., de I'abb^ Jiosirr, t. Xili, p. 122, 1778. — l)OBSO!«, 
riments in a heated Room, \\i Liverpool Philosoph, Transact., 1775, p. 
Chanobux, Diiutcs sur la puissance attribuee au corps animal de resister a < 
gres de chaleur superitfurs a so temperature ; ou Reflexions, etc, in Ohs. 
/^Ai/t/t/. fit' /'abbe Rosier, t. VU, p. UT-tV.l, 1776, — StitiA-FsRRAs (E. G. « 



CflAP. I. — J»E LA CUALEUtt. 



105 



BuiiB ll- F. , I't.i'ifm^Htntiri Hv eff^fMhwi ciiforix et frigori^ r.j^tfriii in rnr^mx hu- 
vn»--' ■"■:t.u*.C,tT\\\ufi9, ISi'i, in-*'', — BAtEB r\v. Fr.}, I't^bfi' (/m Kinpnx i/rr 
livf^r^- Wf:n,tf z'tid Ktilt" nnf dm Iffn-ndfH inmsrhtirh»:n A'orp*^i', Marburg, lS(»i, 
!•-•'■. — LBOBTrr, Trrji'tf sfir la propri^te fnrfifiant** d'' hi thnlmi' ft sio' la vrrtn 
ll0Hi^^•M^>-^^ fin f.-iud, Luirmlmnr};, :iu \l, in-**". — Dclarociib, l^rpfiiirncs sur h's 
^^rf* -,.- ■— • ,'■-•.■,•■ ihffirur /inrtfuit *M/' rrrnnnmi'' ortt'moh, Tlic^s ilc Paris, 1 >*•!•> 
ij-f. a ;1. — I»r «£■■, J/»-'m. •*•//■ f' s roHsr.s thi {•f'frni't/fs.ti'Mt'ni qn'oH nfiM-rr** chrz 
l.% #T-'»i.-'.7j- •.r;>.tT-t a Httf furtr I htil' It/', iu J'ltti'il. dr ph*jx., I. I.Wl, p. iS'.», l-'IO. 
ken F. A- . I •'.-*>«/ A flfrfi- r^v U"i/yw<f* uud i/ir Wft'h'^ihfihaHnitS'' iiiit dfiu ttrfpt- 
fc.-r-iii, Jlirlmrc, l^it. in-'*"'. — I!p«abps [W.). Ih' Vinfhituic^ df& ofp'utt p/iifxitpir^ 
«f i'.i --'. ri:i*. l*i», iu-"*". — Gx kbaap. arl. Cli'df'Mtt iu />fW. '/»' m»'V. en 30 toI. 
— SiTCiiri >. I. . f'nhi'ir. if.< Mrrhtiniml Chimirnl und Vitnl .[f/f'ncii's, in thr 
/'t**'!'...' 'rt ..f y,ttiif^. London, Isi'i. i vol. iii-.*>", — Lltkllikr, In/lurnrc dr^ tmi- 
nr^ ••►..■■•» -rr.-^i/M'? */■• I ntin>*^pJ"'rf sur In jtrfliiclitin dr Inridr r'tirlH/nit/w dnuf In 
-.y. ^-i',.L <;>i /im'i.ir/ijj ti snnf) ritnud. in .Ih/j. di' rhiin. rt dr pliys,, 3' St»ni', 
'- \IU. ji. 4T''-?01, l^\b. — (.■EiiK!i84c-VEHSKT, Dt' I'lnflHvin'o df In ti'mpcmlurv 
1- I -•'- i-. -> tik'ii.tf'h. Thefw-n do P.iri«, IS46, u** 2-4. — rAi.M>i:Rr.M T.i, //i- 
'.■rfiH..».- .^L r»-i".-f«^t#*' *Vi" '•■-% iiHiitv*'tn:'Hi.'i pi'ri^tnUitpits dii lulir ditp'stif. dr., in 
'>•-•,..•. .T ■* /•/.- r.tr-r//. r/*?* 5r., t. XLV, |». I0'i5, 18;i7. — Ui; mfhb, InfUtrnre df 
■ »■'•.."•*.■ AA-r /.^« t/uitiifiKfolinnx dp lit fotttrnctih'tt'' oi'f/tniitpw, ihid., t. \LMI, 
^^ ■-■•. l.'S*. — \l 4LTiin lA.), I'li^r todlirlif Wit nne prod uvAion in thio'ixvh'n 
A-...- . :a MM. f'tfffd., l^GT, p. :jyi. — Or ninB, \ort rfrr Wirkimy strnhlrndfr 
W-*, .••»/■ .;..., Otirri^chKn Orffn-<isinu<, iliid., IM»'i7, p. 77(>. — Vai.li^ :K.\ //*/ 
.-*»->i"ji^/- //,• /.J i»iOr/ //fl** /" cl'fd'Vii' oxtt'riinm*, in <lir//. .Cf**/'. '''■ mt'd., i'*' S''i'., 
I- Will. p. Tj7, l'i71. — Beh^akd rl.), Inf'iirine df Iti t'luileiir xitr (fi nnintnu.r, 
u /^-'.i* /■,,./.'. .<.-.. t*7J, p. 1:M, l^i. 
' kj|rur »4iUiro. IniKiInliun : Riciiter, Iti^nlntio sm pntrstn-i snlis in ttn-pi/x /»»/- 
*■■-■". (Hrttincw. 17 i7. in-l\ — .Viiaomh (A. I'.), If*' in.^ulntitnn'. Monspi-I., 17>S, 
'■■♦. — CirTW '.I. F.l, /^x hirnf'iitu di' rinsidntioii. Th. de IViris, ISfli. w js:,. — 
bill J. , />s I'/.f I\ff*^:ts itf th>- Sun llayn on tlf I/nnitinf Htnhj, in ildinh. Mvd . 
t < . i'.i.ni... f.. 11]^ J;,r,^ l?»::'l. — UuMia !A.). /h'ssrrt. sur hi rnhnturi'. Th. dc Mont- 
hl-'.. I'ii. |j 7 !. — MUIIR14, .S'mi' If rf,np d,' Kidvil, in 1',nz. mrd,, i'^HT, p. ;.'.»7. — 
^uTr*. Z^"/ 0/iA. //<' unuiiuipi-rni-rplitilitf fhfz '/'•* inoifiU'innrurs. in Ji/nrn. dr 
s-i. ; ■-, >,,... rf,. /,, /./,,|., . fnfrriiurf, t. .\\X, p. lii, lf<>3. — IlifXKi-: ;('.. K.j, //'T 
7 '''!',;> ./.-.-f So-.'f'ii'.tirli ffdrr f[itZ-<i:ldnq. mil In'Simdrrrr Jhir ft sir/it, efr. Qiii'd- 
. liii'ii.'.-. t»"i'. iu-'*'-. — rL4(;r.r (Th/j, /A-/- T'k/ /n//" Mni'srlnn in drr llitZ''. Kin 
j ^■•■■. .- i. l.ti'dtuji,'. Wonn«, l^^rii, in-'^", — Bcatm»' "(I. S.), O/i ^-oi/y) »/•• *fi/r»7 
i.'* r •. i^. ,,^^ r.'-'tftii'nt. in jV<f'. Tiinrs and Cmz.. Is:i7, t. II, p. r»:il. — pm- 
; i» :W. . Itn /.•"d'!t''i. Siin-Strid'f nr t'mip </»• sidfH, in //»#■ Lttnt-rf, ls!i«», t. J, 
! ^ ■■■. ' ■*. — Li^h.h ;J. J.), Jltrtnorrkn on Snn-Slrokr, in An'or. Jnurn.^ i' scr., 
; '•UWn. p. ;", l'l>. — SwiTH (Kdw.), Wnnirl.:-* tut Snu-Slrn/..\ in J/#v/. Timrs 
'*■ 'i '.. |-ii"'. t. 11. p. IkO, — GoRIMiM, I hi thf I*rrrnb'ni'f of jlfrfit-Afi'iph:ry 
■'" 'i y-'f-ft-j-i tfityin/f th'* Hot Wrntln-r Cttnipnin in I**!)}*, iu l-'dinh. Med. and 
^-5. y. ..-«.. I. V, p. «.»H ,. Im.iJ. __ DtRKLiV (Aiox.). On Sun-Sirnh', in Mnd.n^ 
'/-'f. y.iii.vi. irt Sihuudis Jnhrldi.. I. CMV. p. I'M,. IM.J. — Nr.MFHE :M. , M- />"- 
*•■'■'.-, f.,i.-\'d*'ri'f dans *Oil /"'i^ rtiolofjiipn; Th. di' StriiMh.. I**'"'*, li" <>"">. — 
**'•• H. t .'. '/rt Siiu-Strtikf, in A;m*'#-. Joum. of Mi**1. Sr., t. XI-VI. p. :J77, If^ri.'S. — 
^«\n:« J. . ffhf. on Ufat-Apitph^rij, in Ed.uh. .Vrd. Jmim,. I. l\, p. U>i7, 
^ |^^i.-htiTr« <:. P. ), A /"fir lirmorkx on Snn-Strnkr nr //I'nt-Apo/d'.ri/. irilli., rtc, 
, * Itff.h., tjHort. Journ,, iJtftO, fehr. — noBi^»o>, Kff'rrts nf Solnr lUuja upon Ani- 
•*•-/ rui«,.«. iu .V^rf. Tint f 8 find Gnz.. l*»07, t. II, p. 327. — Obkrnilr ;K.), i**''' 
RiinrhUitj. /ns.dntio.Conp df. rhnhmr.Suit-Sti'oki.'; imrli nfUfn Deohnrhtmifjfn.vXc. 
**a-. l>i^7. iu-v, pi.— SoLkn (W.), Pmcticnl Jtmwrht on Insolntion. iu Ihihlin 
*J'^r,t.JuHn>. t. \LVU, p. li, ISO'J. -- Vji././.t ■>;..), Itf-rhufhis /•./y«-/iFpr«/.i/.'S nhi' 
f'^'iiV./'f,,, .-; \.3^,tr,rr.h'/tft pro€f*f//sp^/' f'l rh'i/ritr, in Arr/iir. f/rn. df intfi*, *♦" i^fi, 



iS(j DEUXIEME PARTIE. ^ MATIIrE DB L*eT6lkllB. 

t. IV, p. 129, 1870. — Toy. les articles Calenture des diwn Diet de tak 
Relation mid, de I'expe'dit. de Tlemcen, par le docteur PATtHi in Journ, dee 
med.^ 1837 ; voir aussi des Traitis des maladies des pays ehmide, 1« Foy^ei 
les regions e'quaton'ales, les Traites de physique et de miteoroiogie (KjnRS, |i 
5*26, et IV, 146-232. — BicQUBaBL et Edm. BacQUBan., p. 26, 79* — Foimac, 
part. iVy chap, i, 9, etc.). 

Inflaenoe prolong6e d'ane basse tempAratara dazis les pays fr 

Le froid ext^rieur pori6 m<!me k un degr^ assez condd 
ble n'exerce pas une influence tr^s-grande sur la chaleui 
turelle int6rieure de I'liomme ; sa production de caloriqui 
permet de r6sister aux causes inccssantes de refroidissei 
qui environnent le corps. 

Les cflets du froid varient suivant qu'il estmod^r6 ou\io 

Froid modei^e. — Le premier efTet du froid sur la peai 
de diminuer la circulation capillaire cutan^e. Qn expliqu 
r6sultat, soit par la contraction des parois vasculaires 
I'influence directe du froid, soit par la formation, k la sui 
interne des vaisseaux, d'une couche de liquide a demi cone 
qui en r^tr^cit le calibre el y modifie le cours du sang. 

La s6cr6tion cutan^e est 6galement diminu6e et pre 
an^antie. 

Si les fonctions de la surface externe sont diminu^es 
actcs organiques internes, au contraire, prennent un g 
d6velopperaent et une grande activity. C'est qu'en cflTet, i 
necessaire, pour que la temperature animale se maintl 
au m^me dcgrd sous TinQuence du froid, que la combu 
animale soit augmcnt^c, et, par consdquent, que la qua 
de carbone briil6 pendant I'acte de Th^matose soit plus 
durable. En efTet, I'li^malose est augmcnt^e, la rcspiratii 
fait avec Anergic ; la puissance digestive est devcnue con 
rablc et la digestion tr6s-active ; I'estomac supporte facilei 
des aliments copieux et tr6s-iiourrissants. 

L'influence du froid engage Thomme k faire usage d'alin 
et de boissons stimulants, mais pour une raison oppos 
celle qui existe dans les pays chauds. La n^cessite d( 
substances est juslifi^c, en efTet, par le besoin de fourui 
sang des elements qui puissent y Otre br01(^s, et produire 
le supplement de clialeur naturelle destine a permet 
rhabitant des pays froids de r6sister k Tinfluence de la 
temperature qui Tcnvironne. 

Les secretions biliaire et spermatique sont diminuee: 

nergie, t|indis que les secretions renale et intestinale sont 

meut6c6. Ces modifications de« dvvet^es sdcr^tions sout | 



CBA?. I. — D£ LA CHALEUB. 167 

iTse de ce qui cxiste dans les pays chauds. Les 
»nt, en g^nJral, peu abondantes, les fonctions 
pTonoDc6es. 

lioQ et le temperament des individus qui habi- 
Croids s'harmonisent avec les conditions dans les- 
ouvent leurs divers appareils. L'app6tit devient 
lelquefois mdme vorace, et la capacity digestive 
milation facile d'aliments de toute esp^ce. L'em- 
ient assez considerable, le syst^me musculaire 
et acquiert unc grande force; mais aussi les fonc- 
es sont peu actives, les facult^s c^r^brales plus 
3rcer, plus paresscuses, et leur excitation moins 

d'unc mani^re g^n^rale, la sant6 des habitants 
roids est meilleure, et leur constitution plus ro- 

solide que celle des individus qui habitent les 
leur vie moyenne est plus loogue. Les exemples 
les plus remarquables se trouvent surtout parmi 

ierable, — L'homme ne pent s'y exposer impun^- 

ne maniere passag^re. Les observations faites dans 

de Hussie et dans les voyages circumpolaires 

loutefois, den etudier les effets. Us sont g^n^raux 

eneraux sont : un sentiment de faiblesse, de lassi- 
rbature generate; un d^sir et un besoin impe- 
ls et de sommeil. Bien souvent, ces pli^nomenes 
;nt d'h^morrbagies a la surface des diverses mem- 
cuses. 

I plus avance, la faiblesse augmente, les organes 
diminucnt d'activite et fluissent par se paralyser, 
rt arrive, pr^c^dee dune sensation que Ton dit 
du plaisir. 

ar le froid est attribute par les uns h des conges- 
ts intericures resultant du refoulement du sang 
erie au c^'ntre ; par d'autres, a une action sur le 
eux, engourdi, puis paralyse, ce que semblc d6- 
sensibilite galvanique des muscles. Plus reccm- 
i( hel, dans ses experiences microscopiques, a cru 
liable deromposition du sang dont les globules 
Jits, et qui deviendrait dt»8 lors impropre k I'en- 
vie, Enfin un travail de M. Hoche, de Zeitz, base 
u nombrc d'auiops/es falics sar des individus ayaul 



168 DKUX1£MG TAhTlE. — HATIIEHE DE L*UY6IJ 

succomb6 a Taction du froid, a fait voir qu'il existc 
difTdrences dans Ics alterations anatomiques rencoi 
la mort. La question n'est done pas r^solue.] 

Lcs ciTels locaux consistent surtout dans la cong( 
a la suspension complOite dc la circulation dans 
quelconque du corps; elle frappe soit les parties 
I'air, soil cellcs qui sont plus 61oign6cs, et dans I 
circulation est moins 6iiergique, commc rextr^miti 

De nombreuscs maladies se d^veloppent de pr^f^ 
les pays froids, et les modifications survenues dan: 
pales fonctions de I'dconomie en expliquent suffii 
frequence. Ce sont les suivantes : 

Les phlegmasies des membranes muqueuscs sont 
(Mtons en parliculier le coryza, les angines, les brc 
ent6ro-c61ites, le catarrhe uterin et vaginal, la 
flux sont egalement assez communs. Tellcs sont la 
la diarrbde, etc. Ces der nitres maladies se produ: 
dans les pays froids et humides que dans les loca 
et froides. (Pour quelques particularit^s ir^s-remar^ 
plus bas Climats froios.) 

C'est encore dans les climats froids et humides q 
?erve la tendance h la production dc maladies g6n 
qucllcs on pourrait presque donner le nom d'at< 
rachitisnio, les scrofules, les turbercules y sont cc 
plus frequents que dans les pays chauds. 

Lcs phlegmasies aigues des organes respiratoires, 
ticulier, la pneumonic ot la pleuresie, sont fr^quenl 
contrees. U en est de mOme des rliumalismes aigu c 
et de la goutte. 

Rfcci.Es iivGifiNiQC&s. — 1» La premiere ri^gle a si 
se soustraire a raction g6n6rale et locale du froid. Oi 
a I'aide d'une habitation convcnable, d'un chaufTag* 
et de vOtomcnts en rapport avec cette n6cessil(!'. 

2° L'alimcntation doit (}lre substantielle, assez at 
souvent un pen slimulante. Les boissons alcooliques 
moderation sont utiles nux habitants de ces contree 
occupations ohligent de rester exposes au froid. ( 
sont mieux supporl6cs que dans les pays chauds. In 
brc d'individus en font abus et en prennent des qua 
mes. Cest certainement dans les pays froids que I'i 
plus r6pandue (i). 

I If M. Hayes, dans la relation i\'mi nova^c *i\\Ti V'xvtc* V'vluin>», f 



CHAP. I — DE LA CllAL£(Jli. | bU 

3* On doh conseiller rcxercio? e! le niuuvcnicnl aii\ iii(li\i- 
dni exposes a Taclion dii froid. lis contribuent a d(;v(*lnppor la 
chaleur animalc ct pornietlcnt do r6sistcr phis fadlf?i]iL*nt uu 

>ou3 vcuons dV'tudier Ics effcfs des !omp<^ratures cliuudc 
'f froide: entre ces deux degr^s, c'est-ii-diro des tropiqucs au 
■erele poUire,sont placda les pays lesplus peuplos ot les plus ci\i- 
i«e«. et doiit la temperature est di(e temperi^e. (^'est a celto 
las&e de contrees que s'applique sp^cialenient (oute nutre liy- 
i^ne; aussi, tout en nous resenantd'en dire que]ques mots, en 
raitant de ThygiiViie des divers climats, nous n'insisterons pas 
avantage sur ces particularit^s. 

V'jTiat'uns de ia U-mptrature atmosphcnque, — Les variations 
le la temperature atmosph^rique doiveiit etre <^tudiees a part, 
itendu qo'elles constituent une source fecoiide de maladies. 

I.fur influence difTerc suivant qu'il s'agit de \ariations len- 
es ou de variations brusques. Les premieres c^^nceniont Tliis- 
tiri' de* cljmats temperas, aussi ne nous y arr(}terons-nous pas 
d. Vju- dirons quelqucs mots seulement des secondes. 

Uin- \i^i climats tropicaux, on Ton a sou\cnt occasion de \f»ir 
:e^ bnisquL*;^ \ariHtiousse prodnire du jour a la nuit, la plupait 
i«r5 iulcurs b'.iccordent a sign:iler la d^sentcrie et la diarrlioe 
.'limine en otant la conbequenri>. Suivant M. Audouard, les aller- 
iiijv^- divorsts de tem|»erature I'avoriseul la productii)n des 
i«.'*Tp- intermittentes, et, suivant M. Voillemier, elles conlri- 
>aeDt a [injduire la fifevre puerperale. 

Loivquf k"? variations hrusquos de temperature agissent sui* 
ri /ndiudu vu sui-ur, I't quo le refroidissement sc prolongs, c»n 
fit aL.»r? do* phlegmasics se di'ivelopper. Labronchite,la pneu- 
t.'Dii', la plrurt'^sie, le rhumatisme articuloire on la maludie 
ellright, se jiroduisenl sui\ant ridiosyncrasie ou la prOdispusi- 
on morbide du sujet qui s'est expose au refroidissement. 

Mbltographle. — Xi^virmi^, in Annhn<,. liv. IV.rh. %. — Oli>tu-(.ihi:k, 
l/p r»f.tt fftftu AhJ.'*H*fii i""ti<n', lili. Vn. § ID, 11. — Kabwu.k dk Hii.iu.^. in /)> 

|WS priir.|ii. « pl.-iiJC* «J int..'n*t sur lo nijiiih' i|u il n.nu.iit kW snivn^ dans !<■< 

Kiii ula-'- *. il H rinf.unn : 1" I nidisiuMisalili- ni^cirssiiUr d'uuo ulinicntatiou .mi- 

■alr trr>-i»i..|irt.-uil'-. ni:ii* surtout omnposJ^c do malierrs grass«*s. f^s Ijirop is 

'«,-.j*tun.. nt tr.-^rii!..m' ut a Ins^.tf.j du la KrnU»c cl do I'liuilr do pho.|U.' rt d<> 

^m». C-lto ulinnMiUtpm mspiratoiro o?l li? acul louyen dc luttfr avcc avautago. 

*^- \k> v'rTvt* d^primaiiU que pro-luit 1 acti.m coinhiiK^c dun froid couUuu vi <l''» 

''i*:rr^ j.rof.ind*-4 ; i- U'> incon\cui.?nl» doi alco«U<|U.* dMnl laclitm cxcitauto jw*- 

**ftK<^l h..D».,l *uivt-: d'uno rfiaction imi scus inTcr^? ; :»" cnlin, U ^rando »»P " 

^■'ii-. J -miiM f'imulinU, du lh<5 il du caf'-. 

I.. i\'^(\' 

UtiiVLitu., ^^ edition. \ 



i:o r»£i*\iEMC partie:. — mati£he de l hygiene. 



1 



!. 2 -. CAf. M. — VoLTiiu, iu ffiit. de Charles XII, liv. IV. — Dcsrii 
K .V..«.'. .-' « ''-•'.•«. I" pait. — Ba^m ct i>oL&^DBB. in Prpiiii^r roifOfi^ de 
— riir»«i>T. //.*:. (.■ . i''< i''..y'j<,' >. — Lahaiim, etc. — Labbkt. iu Mtrm. (/< 
... !. l^ . ;*:'. — Si'.i «. iu //"**. til' -V"/>'i'ru/i »»/ </<• h tjrrifd'' tirtn'^ JK 

I :T l> J !. N> '■_..;,.■■* - ) Khk J J . PiA'si. ; Hf.miici nsp. /v f.ujuis .■/•■r.i » 

. - . J.!.i. ;':■.. iri-4 . — IIa^iilto^ liub. , Ih' fi iffUi'ia fffrctihns im 

■ . Tl:. Fil :■..!■ . 1" ■*. iij-*\ — Ni.iorri'fP, //»• roinii eff^'Ctihim friff.^ 

. V ■ .. 1 if. r.J A-. iTi.'. in-i-. — ScuLLiB, Z'** fritj'tri' fjufjif irff' 

. . H.U.I. I"-..', iu-4". — f.>ii.LM*Li S. T.', Pruijr. tfuo f> 

* . • • . . '' ::i.« rx]i':t:'Ut. I.ip^ije. 175S, in-4\ «l iu Hsllc 

.. :. ^ 1. i<. ---■ . — Llo>hi«I)|. M* fnQ'trix ntntosphjrriri rjffeU 

; ^ .1 : *.r. ,771. iii-4 . — IIiguvore \V. R.), 7i#> fnyoris in * 

' .'. ■ . T:.. F^iiiil'.. !77"i. iii->'. — W.tr.ivKii :L. fi.>, /h? *'ifntan 

.. -.•'■■;.■•./«. r.ii'ssif, 1 7^"', in- i-*. — rii.LKX.Arcl 
*. ■ . •». ; •..» , , f,.-^,,;» /,'!.. ,.htHf{. ])issi-rt. Kiiinli., 17i!j'',in 

> >. « ..>:. . .'• , '• r.,'--- ■;' . . •••I f.ii.\fiU'\itu»-'i '-/ffffihiis, nO'tris 

». ^ !. 111'.. I ".'"■■'. i:>,-. — >Ti.«UK. fill tfir I'ffi'tf, /if f'ohl 

: • . ir 1.: ii a. !''•', ill-^>. — Zili'.llr. /'•■ t/f'cfti fnti'M'i* in > 

.. ' . K ;:r.>:.i i i. 17.-7. iu-i\ — IliCHXica. yum fntfus dfMU 

. '^ !• r^A. .* . JL-* . — LkiBAt?(.. .\}t(ili''.t'i"i dr" la rnfthndi' a/inl 

» ." • . Til. de IVuis. ;i:i \1, in-'*', u» 517. — R< 

.'■ i:- ./'■ '.■ ....'/■■ '7 yui' A' .•'■(,•!■■ tjiQ 

... ."V. "... \:.. :. i.... — ^h\.iT. .\f ■'■ •'•tP'm.j c/m //v,;.^ .\w /VW, 

' ' .*- :" - .:. \.;.. :.-i . i." ii7. — Bai R 0, K. . !>*' j/f*',7.ii/« 

.. Misii. « ■ iir. ini'tliuj;;!', I>(i^, in-t". 

^ ..*;..'' . . ■» . — Bi.km I . r. . /• ■ ff' ^•|i^lN< oihn i:> rt fiiyo 

. « . V:;v..« ;-. 0.i:;j:;-<r. ISi'i. it cu ulloin. Ft- 

" . ^ . — .i«.i;iM.f. .'■ .;■.*■ .■•\'/-.i *'!/• I'li^u'ivhiie tm 

" li' r"*-. — ^;.ifti. Ill ii -Ki iiPRi. M * 'ff'.'tf ft 'I't 

»■ ■ r ■■■■' • ■■ ' ">•'■' /■' CtHH^rlffH'' ilv } 

* . — ••.. il.K K. P. . /'- /fJ/'M/>'' ri'- niVuAi.JiJr 

. T!i. A:' P.iri*. I.>17. i»-i". u- » 

: . ." ■' » ■ .' .■■./■ rtiii„.ih\ Th. ilc 

— * . r I. » < 

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IP. n. — DE LA LUMIERE. 57 j 



CHAPITRE II 
De la Inmiire. 

i6e dii soleil agit sur riiomme de plusieurs 
5. TautOt les rayons lumineux Timpression- 
t sans intermedial re; d'autres fois, cc n'est 
.^fl^chis par une surface polie qu'ils lui par- 
urs diverses des objets qui frappent ses yeux 
[ue des pli^nomenes de reflexion. Elles sont 
ni(>re qui tombe sur les corps est d^compo- 
IX dune mani^^re sp6ciale, qui varie suivant 
• siructure. Un certain nombre de rayons 
Hires sont r^fl^chis et forment les couleurs 
les qui consliluent les nuances diverses des 
ippcrlcs yeux. Lalumieren'agitsurl'homme 
c*csl-a-dire aprc's avoir traverse un milieu 
lisso passer pure el blanche, ou decompos^c 
s. 

jfro, pent exercer une action sur I'homme, 
lyons lumineux, soit pa^ les rayons caloriti- 
jui I'accompagnent. Nous nc pouvons entrer 
lil touchant ces propri6t6s diff^rentes; lenr 
de la physique, el nous ne devons consid6rer 
irecle de la lumi^re solaire sur I'homme. 
miere ou son exc6t, lels sont les deux points 
s nous devons I'^tudier (i). 

action de la lumierc, absence ou cxces, il faut encore 
on chiiniquc sur Ics corps organises, lugenhouz, Morreit, 
nt montro riniluence <le la lumierc solaire sur Ic develop- 
auimaui. Les infusoires, etc., sc d^veloppent rapidcmeut 
i action de la lumierc, Icntement quaud la lumierc est 
lubscuritii. De mdmc pour les oeufs dc grenouillc. L'iu- 
mique est ^galemcut Ires-puissantc sur la nutrition et I'ac- 
uisis, sur la respiration, surtout dans les plantes, oil elle 

jc dans Tacle de la respiration, la quantity d'acide carbo- 
plus con«>idt>rable que la lumierc sous laquelle les aniinaux 
«k est plus vivo. M. B^clard, ayant mis d«'8 ccufs de mou- 
'rsem«mt colori^s, a constatJ^ que le dt^veloppement *e fait 
sous les verrcs violets et bleus, tres-lenlemeul 40U» U la- 



•Ti r»E: \ItJCZ PA?T1F. — MATIEBK DE L'nVGIEKE. 

I. .1 - T : . I. :\ ::i.\ U lutnit-r^.. — La privation uu i'abscnce 

' .:::: tt- ! ::*:-:m: ? prcuMuee determine T^tiolemcnt. C*e«l ee 

: . •:. : .• j\ :r. i:-. i !u? r vdus loneteoips dans des prisons obi- 

. r— . i..\ :.:\:::^r< mirit-cr* qui passent uno partie de leurue 

•;:.f '. - -..::i: !'.'.? ■:. \i tt-rr..* ^-t ;i I'abri de Ja lumi^ro solaire. 

:.: .:: :: "j^j Jinj !».•* aiitt'urs; mais il est nieces- 

^ : : i- !.:;/. -5 ! ::i •■: »\- piVL-iser h valeur paihologique de 

■ -.: ■: -<: :::.*-::.: <i appoler eti'>lenienl. 

b" ':*.?> :.f i ib .-: q.ie Tintlueiu'e de la privation dc lalu- 

V.'. r ■.::■.:; .:::::* rtrr-* i;-!-jtii»>e dune maniere parfaitemeat 

> ' r'r f:.;=» : :; :r5 f.> est li^^e, inmme chez Ifs mineun, 
•. ::< :.f ■. '. .:-^:.ii:rj ou Je fn>id, et, oomme chez les pri- 

> ■. :-, • c- s .:. u\ v.::>iiti.'n? riuiiies,aiixquelle5 il faut joindn 
vi : - .. :".u: : jxor-.ic:? ol liiitluiMio' morale. On nc laurait 
: ..: ■< V.'.:. :::"=.=: rt? «:i:Vii I\ib*enoe mi'-me de toutesces coo- 
;'..i • -i. .-. ■, :i\y.. :: :■■ \\ I.::nirro 5-iliiire ne soit capable dVxff- 

r .- . ::■,:• :•'*:.::,.•: .Il:* a-;it surtoiit en decolorant del 

* "i ; r : ■ : : . ' *: ■.; iji? \s iv»ulear blanche des dlres or- 

T.-' ■- > ;.:: :::.': .: •.: !t< rT^^ijiis polaires el subissent une noil 

: -v •.•.- ■>. !•'. :: a :\ \ <? rirtp^^ler eiralement le teint blanc 

:•.. ^' .is '. ■■.:•.:::.- :.: N ri. !i c -uleiir blanche des animaux, tell 

::r>. '.;> :: . . 5, 1 1^., !.i ].iTte de la vivacite des nuances 

':7,5 :^-. •>•.?. \-J^'L'tri:\, etc., qui sonl le produitde 

V,M ". t;-.-. :'. vV. > :. " ::.:'.:o:iit^ de la privation de la lumi^ 
Si .•.■..' . v. I ::*:*. •.. ••; .-.•.: ''r-ii. i 1 tuimidite, quelquefois au difiuil 

1 : :. ■'.. ".v.. :.: ,1 : l:: varivior-' uni* modiHoation sp6ciale do 
s.;*;:. i;.v. X :<.>'.;' J..i:;> Id d;mi:uition fimultan^e dc ses troil 
o'.i**.;u :.:> ;r :;.-... i.:\, I.1 tibrir.o. lalbumine el les globules, el 
Jii.v ; ,i ■.i;uu;;:.i;. v. c.r loa::. i.ottc^ quadruple modification da 

5** » . . :. V* ■ .s nv.v .: t I ViMiti iiiie di'i *cienci»«, M. PofJ. * 

• H 4* 1 • *.'•., ^ v;.. ..* > :n>-cKrirusi * lAi'Ciitrr* j»ar l< g**" 

» •■ ♦'■■ « • r" «*...'>•,■ ■» .!' ■ -.9 li.iQ^ ill** «orn.'S rucloftc* avfc d<* 
«.(.««,.,:«.;«.. ; . % . .. , ,; „!. ,:. .,:, .)Ci:i\<i^soineut L^iiorino, ol.drt !*■«- 

* ■ •■ .» .'. .1 :.>.:. ^r.iji..*. — IV* cuchoiis pUc^ MUS ^ 

^■'"* *'■ ■ •» ■>«» • A :: . ■» «.«i:.t .»; .>Mvi tU- \AHi^ que d'autrcs cucbMP 

I'll, % *. ..» J., \ . X . .,:..» > . _.. .,..:,. iiurrdU. iiialiu):rf> pl ch^tif. »;■* 
. '..• iiii« ,Uii« ;,% .... • „ ....... .4 ,;. ; ,j ..» k-jucoup iiiicui au bout de qi»t" 

.|ii«* j,»in*. ,jj,»i,- .. 111. * .,.A» x;.,.: li. tiuu uu d«» plus bo;iui ty|M** df !•• 
. *|«.'»-. N ) Mi\A\. , , .% : . .; * ij . ...Ml. .,1* .1 fAJro au trjiteinont dc lan^i** 

C. Btfit. 

I II II. uiii |.i«,v,il , ... . :^ . .. .^. .,.. ,j. U r.u-^. 1 hoiuuu* rt*isU»ac*'lle*P' 

lifii. iiij«. '.•I ».|uim.i.,» ..%v,i.. t.:.*.,!.- ..•: rM'* iii>>iii:ulo qui haliilfiitlc^rvsHMM 
/iiWiiM V ,-11/ /. » I, .i\ . : ;. * ill. %,u\ IT«^ .-.ii^ '.* v-'Au ijuiii'-liruii. K. BpJ. 



^ 






CBAP. II. — DE LA LUMIERE. 17 3 

i les ph^nom^nes qui caract6risenl r^toilemeiit. 
QutioD de proportion des globules rend compte 
in^mique qui \ient se Joindre k la decoloration 
3au, el elle explique les bruits de soufHe cardla- 
aires qui se d^veloppent alors. 
lution de proportion de I'albumine du s^rum du 
upte do la tendance aux hydropisies g6n6rales, de 
malleolaire et de la bouflQssure leg^re de la face, 
dans les cas ou ccttc diminution devicnt plus con- 
le explique la production des hydropisies dies- 

Qution de proportion de la fibrinc est plus rare en 
nstance ; elle n'arrive gu^re que lorsque la priva- 
mi^re est complete et prolong^e. La production 
es en est la consequence. 

[ication survenue dans les principaux elements du 
e a se prolonger, et les causes qui Font produite 
*Sj des maladies organiques plus graves peuvent 
lopper. Tels sont les tuberculcs, les scrofules et 
onsequences. 

alteration qu'on observe chez les individus sous- 
ops a Taction de la lumi6re est celle qui survicnt 
de la viic. D'une part, cette soustraction rend les 
»(ild, plus fins, et leur permct quelquefois de dis- 
bjets dans I'obscurite. D'autre part, elle met les 
out eprouve cette influence dans I'impossibilite 
I'impression d'une lumiere un peu vive, et, quel- 
?, d'une lumidre ordinaire. 
insufTisance de la lumidre pent amener divers 
Torganedc la vision : une grande fatigue d'abord, 
3 affections, telles que Tamaurose.] 

itsiQUEs. — 1« La privation de lumi^re dans les 
1 fait heureusement tr6s-rare k T^poque actuelle, 
de riiygiene publique ont introduit, dans la cons- 
maisons de detention nouvelles, des conditions 
elles il n*y a plus d'obscurite dans les cellules. Le 
favoriser cette disposition des autoril6s et signaler 
ents el les maladies qui peuvent resulter d'un tel 
Bs la oil il existe encore, c'est-A-dire dans les ca- 

ouvriers mineui^^ Icsconseils du medecin doivctil 
wrmod/^er les conditions qui vienneni a'ajouler 

10. 



Ai 



174 DEUXI&ME PARTTE. — MATl^RE DE L'HTOltllB. 

a celle de I'absence de la lumi^re. II doit chercher k soas 
rouvrier k Thumidit^, au froid. Sous ce rapport, on ne » 
trop recommandcr les dispositions d6j& adoptees dans qu< 
mines, el d'apr^s lesquelles les ouvriers, disposes pa 
couades, travaillenl alternativement une semaine dans les i 
une semaine a I'air libre. II serait bon que Ton adoplAt p; 
ces mesures si importantcs sous le point de vue hygi6ni 
humanitaire. 

n. Lumiere directe en exces. — L'impression vive de la lu 
solaire ne peut litre s^par6e de celle des rayons calori 
qui raccompagnent. Nous en avons pr6c6derament 6lu« 
effets, et nous avons signals les congestions c6r6brales, 1 
morrhagics, les m6ningites, les morts subites, etc., qui e 
les consequences. 

[C'est a la lumiere vive du soleil qu'il faut rapporter 
tation 6rylh6mateuse de la peau connue sous le nom di 
de soleil.] 

Son action, longtemps continu6e et plus adoucie, d^tc 
Taugmentation de quantity de la mali6re coloranle de h 
et rend sa couleur plus fonc6e, de m^me que celle de tc 
6tres organises qui habitent dans les climats od s'exerci 
influence. 

L'acllon habituelle d'une lumiere trop vive sur lej 
peut determiner des opbthalmies graves, des amauros 
m6diatcment, dans quelques cas, des accidents c^r^brau 
graves, de la nature de ceux qui ont 616 signal6s 
rheure. 

[II faut encore tenir compte de IsLCOufeiir; le bleu, 1 
fatiguent beaucoup moins les yeux que le jaune, I'orai 
rouge, mais surlout que le blanc qui, de toutes les coi 
est la plus nuisiblc. On connait les cfTets fiklieux pour 
de la reflexion de la lumiere sur la neige et sur les n 
blancliies i la cliaux, 

Eniin M. Charcot a constal6 qu'une lumit^re electric 
tense, oulre son action sur la vue, peut, elle aussi, fairc 
un erylheme culane, veritable coup de soleil. 11 attrib 
effets aux rayons chimiqucs.] 

RfecLEs HYGi^NiQUEs. — 1° La premiere rtgle k suivre c 
viter I'exposition directe aux rayons solaires. 

2° Dans le cas oii cette exposition serait n6cessaire, 1 

derer X I'aide de verres colores en bleu ou en vert p] 

mows fonc6f suivant Tii.' tensile de la lumiere que les ye 



CBAP. in. — DE L'ELECTRIGITE 175 

pporfcr. Lcs opticiena ^tablissent maintenant avcc avan- 
3es Terres grii, ou en funics. 

»ltacrapM^. — SE!c^«tmi, B^her^hes .tur Vinflumce de In lumiiffi iolaire, 
N 17W, in-8». — E»kr«aicr (J. H.), Comment, de lucig in corpus hnmaiium 
frxt^rhum ^ffi^'acia. CfPttiu^jiv. 1797, in-4*. — Dl- mAvr, Vermck einer 
')rk{*4rs Lirhtri tii Jiiifk^ifht s*in*x Ewflicsxpn atif dip gcfnmmtr Xatur, etc. 
rerk. r'*V in--* •. — Llko* f.Vlph. L. V.;, Mt^m. dc t'in^u<'nce df la lumi^re 
rtM-j.-j../- ixaiutnl'-'. in 7^ la uutrition ft da son influrncfi. Paris, 1798, in-S". — 
Frn.'. r^dxT di** Virkungen des Lichts auf den hb^nden menschlirhfin Kfir- 
f, M'ltt. «:.mr. . KOjiijr»Hcrg, 1799, in-8^ — Bertra^d (M.), Essai touchnnt 
•rrr </•= i(i !-*ruit^rr' iHr IfS ^trt's nrgnim^s et sur Ips differentn composes plnjsi- 
r^. d* p.ih*, Au VIII, in-»<», n- 11. — Wcim fC.hr. Sam.}, Detrnchtung eincs 
v^i^^.-t IfA^tz^i oder Fttcktcndndi*r\inq orynnvicher Kni-pcr durch d*'n Ein- 
■« Lirfttt, b-iirsig:, ISOI, in-S". — Mbtrr 'J.';, Dtis Lii'ht in seinen lien'chungpn 
>.*»/• H^f.'haupt uitd zum ineMxchUchen Organismns inshcsondere, Breslau, 
"»-♦•. — Gracs fP. J.', /><• luminis actione in corpus humanum, Lugd. Batav., 
i>4». — HtLLE H THiLLAte, art. Lumi^rc, in Diet, des Sc. med,, t. XXIX, 
— LftviRM W.;, oi/rr. fit, — Davy :'J.), Ohs. on thfi Effects of Sun's Hays 
' H*3r.i H^i^, in Edinh, Mni. Chic, Trunstict., I. Ill, p. -56, 1828. — 
» B. , /*»■ .-ftdit Itiri* riofnrt'i ti magnetica. louae, t83i, in-i". — LixriCRKBes 
r<^^r ii':i L^ffit rnrzugtrptsf uhrr die chcmischen und physiologischen 
^•fr^ iVri- U^H. Marhiirg, iM'it, io-<S«>. — H«rrk:t, Essai pour detfitniner i'in- 
" i^'-X'',c^ fn lutni^rf sur hi inanifestntion ft le dcveloppempnt des ^trex vc- 
tHi:,.iiHr.i,.r, io A»,i. d*.< sc. tint., I. Ill, p. 5, 174, Hi; t. IV, p. 13, 14i, 
— OriRA«ik f A.), art. Lninirr*', iu Dirt, de m*.'d. en 30 toI. — Stecwax^t, 

• 4^ Etn,^Ht% de» Lirht und der Dunkflheit nus den mensehl. Korper, Horn's 
•■ 11;, t. II, et Srhuddt'x Jiihrhh., t. X, p. 147. 1836. — SArrsr (<',.), Do i'in- 
'<• it rt lti}t,irrf »tir I'S etres vivnnts. ThciC pour I'agrdg. Paris, 1844, in-i". — 
■■ C... f'fh^r den Einpuss drs Sonnenlichtrs auf den Organismns, in Arch, 
ftrJ. jH'iik, I. X, p. 3r»l, 1851. — FoissAC, M^teorologie, t. I, part, j, cap. iv. 

I'M. -- MoLL^cHorr 'J. J.,, Vchrr den EinfUms des Lichts onf die Mengc 
^ Tk-^j .\4^pfr nnagpschicdfnen Kohlenxdurc, '\a M'i'pii. Med. 'WchscJir., Ifs'oTt. 
i*«Wf> JiiKrhh., t. XI", p. lt»», 1Hj6 ; ot iu Compt, rend, de I'Acad. des sc, 
p. >''5. i.jo, tit'i et 9;'l, 18;>.->. — GciLLBviN, Composition de la radiation so- 
<-i ia/f^u'firtf sur les etres vicants. These d'agrdgat. Paris, 1857, in-4''. — 
. 13 7r./i/*' de g^'tgr., «*tc., t. II, liv. X, ch. i-iv. Paris, 1857, iu-S«. — Bb- 
i. . .Votr relatit^ a Vinflumce de la Inmirrc site les animaux. in Compt. 

* tArni. d'i sr., t. X1.VI, p. 441, 18..8. — Charcot, Eryth^me produit par 
de la luiHH-rp elect riguf. in Coinpfrs rend, de la Soc. de biologic, i* s6r., 
•>k, l^y.i, — Barrut Paul';, De la Inmicre naturelle envisagce conune mo*I{- 
/.hjfti.ulogigtte, hygidf et tft^rai>entigue. Th. de Montp., 1870, n" 13. — Poky, 
•-• d^ hi lumi^rc riolettr sur la croissance de la vigne, des cor.hons et des 
:. iu C^'frtpt. rend, de I'Acad. des sc, t. LXXIlI,p. 1236, 1871. — Voir les 
•/r tturtt-orulogie et d'ttculistigue. 



CHAPITRE III 
De l*61ectriciid. 

axme vit en quelque sorte dans vne atmosphere d'6\cc- 
car cet agent se produit d'une manidre inccssanlc au- 



176 DEUXlillB PARTIR. — MATliftS DE L'HTGlfeNE. 

tour de lui. La v6g6tatioD active k la surface du sol lesd§4 
positions chimiques qui 8*y op^rcnt, I'in^galit^ de temp6r) 
nt las mouvcments des diverses couches deTairsont auta 
sources permanentes d'6lectricit4. L'atmosph^re, p^n^tr^ 
cat agent, en manifesta las traces d I'^lectroscope, mdme 
las tamps las pluscalmas; cclte Electricity est positive, ains 
calla qui axista en quantity considerable dans la vapeur coi 
s6a an nuagas; la sol, au contraira, est61ectris6 n^gativei 

En raison de la prdsence de ces 61cctricit(5s differentcs, 1' 
ma, qui vit d la surface du sol, et qui est en contact ave 
est sans cassa travars6 par des courants Electriques dus k 
composition de r^lectricitE positive de Tatmosph^rc avecl 
tricite negative du sol, passage dont il n'a pas la conscien 
est ccpendant deux instants de la journ6e dans lesqu 
quantity d'EleclricitE positive de ratmosph6re devient 
considerable et atteint son maximum. Ces instants sont cei 
Tair contient la plus grande quantity de vapeur d'eau. 
par consequent, d'una part, da huit k neuf heures du n 
quand las couches d'air an contact avec le sol et le sol 
m<5me s'echauffant, I'humidite de ce dernier s'6vapore < 
sat u re, at, d'autra part, qualque temps aprte le couch 
soleil, k I'inslant ou Fair, satur6 de vapeur, est sur le poi 
los laissar sa precipilarsous Tinfluence du rcfroidissament 

Ces deux maxima d'eiectricite d6termincnt-ils quelque 
difications sp6ciales chez I'hommc sain ou malade? Cel 
possible, cela est mCme probable ; mais nous ne connaisso 
aucune mani(!^rc la nature de ces modiOcations. 

Duns les temps dits orageux, Tatmosph^re est charg6e 
quantite d'eiactricite plus considerable encore ; mais alo 
phenomiines nouveaux apparaissent. 

Les resultats de cette quantite anormale d'eiectricite so 
orages, que Ton distingue avec raison en orages d'etd 
oragas d'hivcr, et dont les causes et le mode de productioi 
si ditfarants. 

Las. premiers sont dus k das courants ascendants de v 
qui viennant sa condenser dans las regions superieur 
I'amosph^re plus froides; ils sont la consequence de ce fail 
toute precipitation de vapeur est une source de degagi 
d'eiectricite. 

Les seconds, ou orages d'hivcr, sont dus k la rencontre, 
les regions superieurcs de I'atmospbere, de deux courants 
opposes, d'inegale temperature. 
Lea Duages orageux, qulsouV eVvac^€^ d!wue quantity 6fl 



CHAP. III. — DE VtLECniClTt. i77 

dii, ne tont pas ious ^lectrisds positivement (nuages 
u Qoirs) ; il 7 en a un certain nombre qui le sont n^ga- 

(nuages gris plomb^), et dont la physique explique 
lement Torigine. Quoi qu'il en soit, ratmosph^re, dans 
iTers, est eharg6e d'une quantity considerable d'^lec- 
t cette quantity est k son maximum & I'instant ou la 
nmence k tomber. 

!ts des temps orageux sur I'organisme sont incontesta- 
:i ce que Ton sait de positif k cet 6gard : 
diridus sains et bien portants ressentent un malaise, 
ition, un 6tat de pesanteur difficile k exprimer. Leur 
nusculaire est plus parcsseux. 
i* fois, c*est un 6tat de prostration tel qu'on ne peut se 

travail qu'avec difficult^. — On dit qu'il n'est pas rare 
des acct^s de fi^vre intermittente sc manifester sous 
:ede la surcharge ^lectrique de Tatmosph^re. Les sujets 

faibles, impressionnables, 6prouvent souvcnt du ma- 
I'agitation, quelquefois m^me des fr^missements ner- 
la cephalalgie et des douleurs urticulaircs. — Toutes 
ficatioQssont-ellesla consequence de la surcharge 61ec- 
l'atmoiph^re,ou bien sont-clles dues aux modifications 
iteur de Tair, de temperature, de vents, d'humidite, 
ennent k Tinstant d'un orage et qui I'accompagnent? 
qui n'est pas encore decide d'unc mani^re posi- 

tes personnes ont attribud k un d6veloppcmcnt d'6- 
les effets dei6teres que Ton rapporte generalemcnt 
nesdans lescontiees paluddennes; nous y reviendrons 
t des marais.] 

ividus atteints de rhumatisme chronique sentent, par 
orageux, se rcnouvcler leurs anciennes doulcui-s, ou 
existaient prdsentent une exacerbalion notable. Sous 
ne influence, les nevralgies augmentent d'intensite ou 
:s reparaissent. 

mee, due k des maladies organiques du copur ou k un 
ne du poumon, se developpe souvent par les temps 
On voit encore quelquefois, sous cette influence, des 
l^>re intermittente revenir prematurdmcnt. 
I ividus scrofuleux et scorbutiques voient souvent les 
x accidents dont ils sont atteints s'cxag6rer par cet 
spherique. 

Jades atteints d'une affection aigui^ ou chronique 
I, k V'lMtani d'un orage, une aggravation des princV- 



178 DEUXIEHE PARTIE. — MATliRE DB L'aTGlillB. 

paux accidents. lis sont plus fatigues, plus agit^s, et lei 
febrile augmente. 

Enfin, dans les maladies dont la terminaison doit 6trefi 
il n*est pas rare de voir la morl survenir par un temps d' 
et devancer ainsi de quelques jours ou de quelques hei 
moment de cette crise supreme. 

Aucun« r^gle hygi^nique sp6cialc n'est applicable k < 
divers, attendu qu'on ignore le moyen de diminuer la qi 
d'61ectricit6 contenue dans Tatmosph^re, aussi bien qu< 
de s'y soustraire. 

[L'61cctricit6 artiUciellement d6velopp4e par nos ap| 
port^e k un certain degr6 ^Taide de puissantes machine 
determiner une secousse telle, que la mort en soit Ic r^si 
un degr6 mod€c€, elle produit sur le syst6me nerveux une 
assez 6nergique pour donner lieu k des accidents spasmo 
plus ou moins intenses. L'aulorit6 a dd interdire par une 
nance (oct. i8o3) r61ectrisation publique faite par des ■ 
banques an moyen de la machine ordinaire.] 

La foudre n'est autre chose que la recoraposition insta 
de rexc(!is d'61ectricit6 positive ou negative d'un nuag 
r61ectricit6 d*espi»ce contraire d6velopp6e par influenc 
surface de la terrc. Cetle reunion se fait avec bruit et lui 
absolumcnt comme quand on met en contact, par un fill 
lique, les deux surfaces d'une batterie 61ectrique. 

Lorsqu'un nuage se d^charge, la foudre delate et 1 
droiemenl a lieu. — D'aprfes les recherches d'Arago, 1 
droicment n'est pas aussi frequent qu'on le pense. A Grelt 
cinq hommcs ont 6t6 foudroy^s dans I'cspace de cinquan 
A Ilalle, il n'y en a eu qu'un seul, de 1609 k 1825. —A 
il n'y a pas eu de foudroiement mortel depuis un gram 
bre d'ann6es. Dans d'autres localit^s, au contraire, il 
eu un grand nombre. En 1853, par exemple, ils ont M 
breux en France. — On doit noter qu'ils sont beaucoi 
rares dans I'enceinte des villes que dans les campagi 
Les arbres 61ev6s, les clochers, les habitations situ^es 
monlagncs ou des collines, et, par cons6quent, les in 
qui s'y trouvent abrit6s, sont plus parliculi^rement frapi 
la foudre. 

Les effets de la foudre sont trcs-variables. Tant6t Tii 
qui se trouve plac6 sur le trajct oi\ se fait la reunion e 
droy6. La commotion est si violente, que la mort est ir 
n6e et que I'autopsie r6v61e quelquefois des d(^sordresg6 
(rds-intensca. 



CHAP. III. * D£ l'^LECTRICIT^. 179 

Di03 d'autres cas, les iadividiis ne se trouvent pas sur le 

tni]et de la foudre, lis sont sculemcnl k c0t6, ct ccpendant 

111 ^pioavcDt des accidents plus ou moins graves, et quclque- 

lo'u ntfmela mort survient; lorsqu'il en est ainsi, elle arrive 

pir asjibysie. Dans d'aulres circonslances, la foudre produit dcs 

bruliires plus rtu moins 6tendues. Dans d'autres cas, onGn, olle 

WsM a tt suite des paralysics quclquefois incurables, telles 

qn'one panplegie, une hemipl^gie, la paralysic isol^e d'un 

nnnbrej'amaurose, la surdity. 

D'aulres fois, la foudre d^chirc les v^tements d'un individu, 

to krtle, delruil ot renverse tout ce qui se trouve autour de 

■it sans laire aucun mal . — Quelquefois elle le renverse, et 

■tenine uDcsTncope tant<M momentan6e, d'aulres fois mor- 

~'-Oielquefois I'individu est simplement renvers^ et ilse 

"^^'ttis blessure. Ailleurs, le sujet est bless6 ou m(}me tu6, 

***^^yailaucune Irace sursesvi^lemenlsou autour delui, 

I« icridentj produits par le foudroiement sont Ir6s-varia- 

«*• TaoloUe sont des brulures plus ou moins ^tendues, su- 

l^'^Q^Ile^ou profundcs ; lanlOt des plaies, en general, pelilcs, 

'^fUaflrtest due soit k une comiDotion c^r^brale, soil a une 

i J^Jiie oa bien a une syncope. L'examen cadav(5rique ne 

: iwat, li plupart du temps, aucune lesion caracteristique; 

.' Wau/i/us Iwuve-i-on, en g^ndral, une congestion sanguine 

• c-m, du cer\eau ou des poumons. 

^is hyoiLmqufs. — Dans les villes, ou sur les habitations 
?Wm, la construclion d'un paralonnerrc est la meilleure 
M||fc/i»gienique a sui\re elle meilleur pr^servatif de la foudrc. 
au\ personnes qui se trouvent en pleine campagne il 
^i ou un orage delate, c'est presquc un conseil trivial 
sde leur dire de ne pas se r6fugier sous un arbre 61ev6, sur- 
liil e?! place sur un mamelon de terre, et d'6vitcr encore 
: plu? de btAii les clochers des villages, od Ton a la sotte 
bde, coinmc cela se pratique encore dans beaucoup de lo- 
is en F'rance, de sonner les cloches pour chasser la foudre. 
Ccpendant ce n'osl pas le son des cloches qui rend les coups 
^WJre plus imminents et plus redoutablcs; mais c'est qu'il 
'dangereux diMre dans le lieu le plus 61ev6 de la locality, 
'H-k-dire h* clochcr, sur lequella foudre 6clate souvent, ol 
tlpeul se faireque le m6lal donl sont compos6e8 lescloclies 
U corde souvent humide qui y est altach6e, scrveut de con- 
Meurs a la foudre, qui vienl alors atteindre Ic malheurcuN 
Ineur. 



If I miiixE lAin-:. — xatiere db l'iitgiesie. 

\: 2* try;-' :-r^ 'i iia ii n<«tice d .Vrago sur les orages d( 
.' :rlT~\. qui --: r-:-":'. 7*i5 >in? applications hygi^oiques. ( 
',1* ijl'-hn'.i: 

Lc^ aoiuzuli:::-!!? d boaimes et d'animaux favorisent 1 
<ie Ii i>ii^, U -ru crtle accumDlation a lieu. Cela tiei 
qn* It^-lt '.nrifjiri'fon d'>n3e naissanre a une colonne 
da:i:<? de ^ir^r-ir. et que celte colonne ascendantc de ' 
trar^aet iiuei;\ !i f>;i-ire que lair sec. Les granges re 
dr gnir.* e: de r.»'jm2es. les meules de foin on de paill 
>e3! din« le mrm? s^-ns. 

Iiarrt^ .Vra^:*. lorsque la foudre tombe sur des homi 
de? ■i3:Eniu\ places a!a suite les uns des autres, c'estaun 
mites d-i la file que ses effets sont g^^n^ralcment les plas 
seset les p^us tl«oheu\. II est certaines circonstances que 
iiiou populaire designe comme Tavorisant Taction de la 1 
et qui !i(? sont rien moins que demontr^es : tcUes sont 1 
de courir a cheval ou a pied pendant un orage, de lais 
feniMres ouvertes, etc. 

Nous ne dirons pas la m^mo chose des vctemenU 
tissus qui onlourent les individus. Personne ne conteste q 
vOtements ou les tentures de soie ne pr^senent en qn 
sorte assez bion de 1a Toudre. Puis viennent les tissus de 
Ouant a oeu\ de lin ou de coton,ils soot en g^ndral, au coni 
bons conducteurs de leleclricit^, et ils agissent dan« I 

oppose. 

Nous reproduisons, en terminanl ces n>gles hygidniqu 
pi-eceptes que Franklin donnc au\ pcrsonncs qui redout 

foudre. 

11 faiit d'viler le voisinage des chemin^es, car la suie i 
lapisse partage avcc Icsraclauxla propri6te d'attirerla foi 

II faul, pour la raOrac raison, s'61oigner des miMau 
gluces, des dorures, des cloches el de leurs cordes ; se d6p< 
des objets melalliques que 1 on a sur sol. 

II faut 6vi(er de se placer au-dessous d'un lustre, d'un 
pc, d'un ornenient de m^tal, dun arbre, dun objet elev< 

conque. 

n est bon d'interposcr cntre soi et Ic sol un corps noi 
ducteur, lei que du verre, par excrople. 

Moins on louche les murs et le sol, moins on est exp< 
plus sQr moyen pr^servatif serait done d*avoir un hama 
pendu k des cordes de soie au sein d*une vaste chambre. 

'iW rem ticke d^€XpUquer lou nKfcnnisme et set pfcU «ur CccomtkmM <mAm 



CDAr. III. — bh L'jfeLECTRICITE. 181 

*r n^.i^<-.. ,le. Paris., 174T, in-i2. — ScH^rrn (J. c;l.), ///V Elt-ctricitdt, od^r 

rf» K.rft ¥>.4 M'trkwrg dfr EltctricUnU in den menschUchrn K6rper, Ref^cnsb., 

1^ «i-4\-B»nin, Proffr. de tl*^trkUatiM effechi in corpoi-^ animaii. Erfordiv, 

I75J, ii-l'. - JfiMKBi, Pnygr. de elfictricitalis nerex iti corpus humanum nr- 

Mar. fn^ 1761. — Kiichvocbl. i>e artione fkrliicitntis aerrx in corpus hwnn- 

mim. r«a, IX. — Pi,- m .Geo.\ Exprn'mfntn physieo-ni^difa de /iretn'nlate 

ct mViVmw. ri<yl'arf:i, 1778, in-S". — Kiiiur (G. Gtlo.), Gesehicht*; der mv.di- 

«■»«*« wff4jfi*.'/^tfA^,> El ein'rildt, Hfd, rtc. Lripsip, 1783-85, in-8«, i pari. 

'V.T '*'•'■•' *'!••/• R*'^t>fiO^ '" OnfcftttCg Vcr$uchfin At^cr de Krafte dtn- 

"•^w^ft fiff/i-.W/ai nnf die DnrrgHng der litutkrlH, Wiirzb., 1793, iii-S«». — 

5HtB..V-ifr. tfprr. gnlmniqurs foitcs snr /> s organeM niusrulaires de I'homme et des 

•■^w i i'--^ ifiuf/^. pjris. au XI, iu-S". — IIitteb 'J. Wilh.;, Dus eleclrisehe 

^f*«<'n'ir.s',yr. L ip>i«, JSO-"*, Iq-S*.— LiPBAii* (R. dt-;, M^m sur h q»rst.,iite, 

\*{^U hxitbtffrt^ que pr^fiuisPHt h'S orngex mr I'hnmme et snr lv» animmix? 

rJk f ►/i- ;^.«si .f rrn fjf't% fnit-if^ liru? 3» Qti^h sont i'*s moyens dr s'en fja- 

'••^' '^Bnitillr.«, li<(J9f in-S-',— l.KMov\mu'DK3yiomnm», Exnmen des pt'iticipaujr 

^KMTt air h itiinr^ tin f'uidi' tilfcti hfiie *'t svr son action duns I's rnfp» orgO' 

*■ f«w, Hij, lu-H . — IliLLB vX Nv»T«x, art. Klectmiciti, in Diet, dex sc» 

■"^ t it 1^1^ — Ma«u^^i, ^^nn snr In srroussr qu'^prouvcnt les animovr 

^^'^*^ ^ fj:y pirtif dm arc rl 'rfrv/u". et sur qwlqu^n autrcs phenomdnex 

^Mtf-yiff ^,:^^,/, p/j,. l'.'hrtririte, iu Journ. dfJt progres, t. XVIII, p. 84, 

*'■'"*•'■ J'-a. Jo-i,". />#■ ^hrtriritfitis in nrgnnismwn hwnnnum r/feetu. Mo- 

**i. '?S,ia.|\ _ GrtRAim A.'i, art. I^lectkicite, iu Diet, de med, ou .'iik vol., 

^f- _'**>•— ^ormiT J. F. ', Urrhi-rches mrJieo-phi/siohgiqu/:» sur ('electricity 

■"|"»f'hri*. If *7. iii-?\ — Rcii!(ARD '•■.. Amiir.), Die Euiirtionrm de$ eiectrischen 

'•"■* ''/-.-Ofl/M-A 1,1 Hiiinirht dfi tnrnsrhlichen korpt*rs, etc. Wicn 18.8, in-«", 

— ■"pu f J , tjurjftioHfs pfnjsiohgiar de phjrnotnrnis gnlcano'tnagaeticis in 
tm^r if".-: i-Urrrtith. I.ip?ite, 18jA, 10-4". — UeiXKiriiSE?r (H.;, /r/rrv) (iber das 
^"'^^'^Y E'^ririfiiatt \'ii h6lni<s zvrischrn drm thi^risehen Organismus und 
hrnifr- .v,./,,.,.. L''ipTiijr, IS 39. iu-S". — CkTxtkVxs. 'F.', Dc Vinflucncc drs rnn- 
^^'^"f fS'i -.u,^ Us C'fps orf/nnises fit de b'lir prtjilurtinn sponfantfe, ctr." Th. 
p*Hr PiMi. I Mill, iij-i". — RrzoKi^i (L.i, Luftchrtricttnt. Erdmagnetismus und 
'■uif.V -J «,'//*(.'/■'/.». PM.''.lr*iK Imm Constanz u. Leip/iir. 18il,lo-8«>, c.»rtcs. — Mat- 
■nn r, . Trij^!*' /,•<?.» phci.nin^nes elfrtrfi-physiolugiqucs des nnininur, xnici, etc, 
"*» J?»4. ill-*-. — Pallas -E. , //*' Vinfluencr de VrU'clricite ntnvisphiinqur ct 
•ttfr^ii.- •' nrff'iui<nir, Paris, l^i", iu-*<«». - lit nivt, Xute reluth-e n la part 
f^^ ltUrt,if.ite ntuiosphrriqui' sur le dcvcloppemcnt de ccrtnines mnla- 
rt., in ( *.?,tpl, fiid. dr i'Acnd. dr.i sr.. t. XXIV, p. lOiO, 18*7. — Giitard 

t. . ffnf',.'r^ tf.' VrbctnrHc me^Ucnle. Paris, I Slit, in-li. — lIf>K^ (P. X. H.), 
n»l-«#/.-i' Elf-rtriritol.iif dm Organismus physicnlisrh dnrgestrVt. Mtiiichcn. 
f"'. :a-". — Driovs IlKiao^o, Dcmn kungfn idter die Reaction der eiectrischen 
>< v.:d ,lrr Mufkfln, in MoUrr's Atrhic. clc, la"!**, p. 81 •. — Ceaio fW.., 
r If!f!uf";''r t.f Vnriniio.tM of Ehctric Tnisinu as th' Remote Causf of Epi- 
•..■// f.thT DiseoAPx. Uiidou. 18o9,in-8". — C.HAuviiu (A.), Theorie drs effetx 
/.<r<>/'-« dt^ I'rl riricite. l.yoii, 19W, iu-8\ — Pplcbck* ;E. F. W. , Disquisi- 

,ir t.--.c„ flctrirtj. DonniE. I860, ju-4". — ScoLTETTB?! (II.). Experiences 
f?*,/ 1. irt, trite du Kfitig ch.z h's nmintiux vitants. Paris, 1864, ln-8", ct 
. ir^ •/'■■:"» s. ibid., ISiHl. ill-!*". 

If* : i.r.ir.sii:s, De fnlmnr tnctls. Jciia, l»i04. — RuesBH, De fuhninatis. Ro- 
ita&i. IT'M.— Maktcal- dr (;RA>DviLLURi, Sur quelques effvts r/« tonnerre, iii 

d^ J/.-»/., t. XI, p. 30, I7:s9. — BiicniHCR, De morte in fulniine Inrtis. Halw. 

- » »i'*kLM hen'].\ Lettre a M, sur le tonnerre et sur la methode qw Ion 




EFC^ir*^/:/ S* Edition. ^ I 



182 DEUXIEMB I'AUTtE. » HATIEUE DE L^MTGliN 

— HuzAKD, Stir lea effeU de V eclair et du tonnerre, in Jomm. de JK 
p. 606, 1784. — Go?(Diifrr, Observ. swr hs effeU du tonnerre, atdviet i 
Rwr la manidre d'y remidier, ibid., t. LXIV, p. 434, 1785. — GAT-Lvssi 
swr les paratonnerres, in Ann. de chim., i* s^rie, t. XXVI, p. 258, 182 
(B. C), Experiments and Observ, intended to explain the Mode in wk 
produced by Lightning, in Land, Med Oas,, t. I, p. 79, 1828. — Sen 
letzung durch Blitz, iu Casper's Wchnsckr, 1833, t. 11, p. 1165. — : 
trachtung von verletzungen durch Blitz, in WUrt. Corresp. Bl. 1834 
Jahrbb, t. II, p. 204, 1834. — Akago, Notice sur Is tonnerre, in Ann. 
long., 1838. — Dibnbr (I. Hud.), Virkungen des Blitzes ata vier in < 
befindliche Menschen, etc., in Schweitzer Zeitschr,. N* F*., t. 1", 
Jahrbb, t. XXVII, p. 191, 1840. — Phat»b (Th. }{.). Post mortem Ex* 
Case of Death by Lightning, in Dublin Med. Press., t. VIII, p. 
AuuANDBK, Blilzwirkung, in Hamb Ztschr., t. XXVII, 1844, et Schxm 
t. LXVl, p. 295, 1845. — Boton, Histoire medicate de la foudre, 3 m^ 
d:hyg., 2« s^r., t. II, p. 395, 18hi ; t. HI, p. 241 j t. IV, p. a4l, 1855, cl 
geographic et de statistique medicalesj 1. 1, Paris, 1857, in-8o. — Scuai 
durch einen Blitzschlag veranlasst in Casper's Vjschr,t. VII, p. 144, 185! 
Effets de la foudre sur I'homme, in Gaz. hebd.^ t. V, p. 26, 1858. — Bo: 
Des effets de la foudre sur I'homme, Th. de Paris, 18;»9, u" 147. — Sc 
foudre, de ses formes et de ses effets sur I'homme, les animaux, les otfj 
corps bruls, etc. Paris, 1866, 2 -vol. in-8<* ; plus une foule d'observatii 
lieres diss^min^es dans les rccueils anciens et modernes. Pour les quesUt 
a ri^lectricit^, "voy. encore les Traitis de m^teorologie, les ouvrages t 
rj^ectricit^. — BacQCBKBL, Di la Rivb, Gavamibt, Mattbccu, etc. 



CHAPITRE IV 
Influences sidirales. 

Soleil. — L'action du soleil sur la terre determine Tal 
du jour el de la nuit. Celte alternative est due ^ ce q 
globe, operant une revolution complete sur lui-m^me 
pace de viiigt-quatre lieurcs, pr6sente successivement 1 
faces au soleil. Quand il est midi dans un endroit, c'l 
quand le soloil ost au zenith d'un lieu, il est certain 
minuit au nadir du mOme lieu ; Tlieure change done 
longitude, et le midi si; promene ainsi sur loute la surl 
terre. 

L'inclinaison de Taxe de la terre et sa rotation autot 

leil dans cette position inclin6e, et dans Tcspace de i 

6 heures 9 minutes 10 secondes, rend compte de Tini^g 

Jours et des nuits ; et cette in^galit^ des jours et des nu 

hla^e avec les differences de temperature qui soot 1 



ClUP. IV. — INFLUENCBS SID^RALKS. 18S 

Boce de Taction plus ou moins oblique des rayons solaires, 
*que les 8USOD8. Sous T^quateur, les nuits sont ^gales aux 
"i ^diMl'Mpace de vingt-quatre heures, la terre se trouve, 
mra point donn6, ^clair^e pendant douze heures, et pendant 
we whtt heures plong^e dans Tobscurit^. 
Lei noils et les jours sont d'autant plus in^gaux que Ton ap- 
eAeplosdespdles, et, dans les regions polaires, il n'y a, pour 
irf&e,qu'aDe seule nuit de six mois el qu'un long jour 6ga- 
Bttt de m mois. 

1^ M pojQt iionn6 des regions temp6r6es, il y a, aux diff^- 
•to^joqaesdeTann^e, une trts-grande in6galit6 des jours 
tonnitsjcelte grande in^galit^, qui rend compte des saisons, 
M%|^pv la position de la terre dans les diff^rents points 
Ifiriite quelle parcourt autour du soleil. Dans les diverses 
™'deionorbile,en effel, la terre a toujours son axe dirig^ 
»««i^ine point du del. Or, cet axe s'incline plus ou moins 
'te»fcil, suivanl que Ton est en 6t6 ou en hiver, c*est-k-dire 
'^foela terre, dans le parcours de son orbite, est plus ou 
'^npprocb^e du soleil, car cette orbite est une ellipse dont 
Joloccupc un des foyers, 

I liner, la terre est plus rapproch^e du soleil; mais aussi 
Wat plus incline vew cet aslre; de li, des nuits plus lon- 
foele jour. En €16, la terre est plus eloign^e du soleil ; mais 
ooaie est moins inclin6 vers eel aslre. Les jours sont done 
)ogsque les nuits. Dans le premier cas, le soleil 6chauffe 
f moius longtemps; de 1^, la temperature plus basse de Thi- 
Dsle deuxieme, le soleil r^chaufie plus longtemps; de 1&, 
4rature plus ^lev^e de I'^t^. L'automne et le printemps 
IX saisons inlerm6diaires. 

i ressort de ces fails, el ce qu4l importe seulement de 
pour rhygi^niste, c'est que, sous le rapport du jour el 
it, il y a, sous T^quateur, ^galit^ conslante de lumi^re 
:urite. 

It, excepts pendant les Equinoxes, la dur6e respective 
2t de la nuit varie suivanl les saisons : les nuits sont plus 
que le jour en biver, les jours plus longs en 616, et leur 
t interm6diairc dans le printemps el I'aulomne, de sorte 
I chacune de ces deux saisons, h I'inslanl de I'^quinoxe, 
alit6 des jours et des nuits. 

dans les regions polaires, I'ann^e peut filre partag6e 
ur de six mois et une.nuit d'6gale dur6e, celle derni6re 
nt toutefovs six semaines de cripuscule et six semaine^ 



A< 



184 DEUXltUE PABTIE •— MATliRE DE L'UTGlftRB. 

La succession du jour et de la null determine des modifio 
sp^cialcs dans le jeu des principaux appareils. 

C'cst pendant la nuit que lliommc se Hvre au sommeil 
pas tant parce que la lumi^re n*^c1aire plus nntre globe 
parce qu'il y a n^cessit^ pour lui de r^parer scs forces et dc 
ner un certain temps de repos aux difT^rents organes. 

Cela est tellement vrai, et la condition d*absence de lalui 
n'a si bien qu'une influence secondaire, que Thabitudc 
changer les heurcs de repos et les placer dans le jour, 
ce qui a lieu, par exemple, pour certaines professions. 

Voici, du reste, les modifications physiologiques qui sa 
ncnt pendant la nuit : 

La digestion 8*accomp1it, en g^n^ral, avec plus de lei 
c(, chez certains iudividus, elle est fr^quemment aco 
gn^e d*une sensation de malaise qui trouble le sommei 
urines sont s^cr^t^es avec un peu moins d'abondance. D 
Keill, la quantity d'urine produite dans doutc hem 
nuit est in cellc fournic pendant douze heurcs dc jour d 
1 : \ ,20. 

La re-spiration se ralentit, les mouvements respiratoires 
moins ^ncrgiques. 

Suivanl Proust, la quantity d'acide carbonique exhale 
dant la nuit est moins considerable que pendant le jour, 
de dix heures du matin k deux heures du soir que cette 
ti(6 alteint son maximum. 

La circulation se ralentit pendant la nuit. D'apr^s Rob 
le maximum de frequence du pouls (77 a 84 pulsations] 
quatre heures du soir, et le minimum (60 d 70) k huit heui 
matin, avant le lever. 

Dansun grand nombred'exp6riences comparatives auxq 
jeme suis livr^ ik I'HOpital des Enfanls, en 1H37, 1840 et 
j*ui constamment trouv6 le pouls moins fr6quent et les in 
tions moins r^p(^t4cs la nuit, pendant le sommeil des et 
que pendant le jour. 

La transpiration cutan^e parait C'tre plus abondante h 
que la nuit ([\eil, d'apri'^s Burdach). 

Les functions c6r6brales s'exc^cutent avec moins d*6i 
et moins de precision le soir que le matin, et la fatig 
la journ^e rend suffisamment comptc de ce r^sultat. L'i 
gence est moins claire, moins lucide; le syst^me muse 
affaibli nedemande que du repos. La sensIbOit^ estph 
/use ct les sens moins parfaits. 
C'est, en gdn^ral, dans\& xwiW. iv^^^'^ii^t^^Aiit les Ibc 



COAP. IT. — IHFLUBIICBS SID^RALES. 185 

loitalesi et c'est ip^cialement h deux instants ddtermin^s 
le les Erections se manifestent de pr^f^rence : l« le soir, :\ 
Qsltot du coucher, et on les explique par la sensation de la 
laleor du lit et par le premier contact de la femmc avcc 
tipielle on se trouve; 2*> le matin : la cause dcs Erections qui 
t manifestent alors, cl sur laquelle on a bcaucoiip discut^, 
anil avoir pour point de depart la r6pI6tion de la vesiie par 
aiioe; elle cesse sou\ent par son Evacuation. 

Llofluence de la succession du jour et de la nuit n'est pas 
wins considerable sur les malades. C'est le soir que la plupart 
es eiacerbations ont lieu dans les afTections aiguds, que les 
ocidents prennent une intensity nouvelle, et que la fi^vre 
erientplus forte; il en est de m^me dans les maladies chro- 
liqoet: I'apyrexie de la matinee est remplacEe par un mouvc- 
Qenl ftbrile qui se prolonge, en g^n^ral, uue partie de la 
loit. 

Lesiaiigoes de la Journ^e, I'impression longtemps continnde 
le la lumiere, la mise en jcu de Torgfine de Touie, I'attention 
Kcnp^ par les visites qui surviennent, sont les circonstanccs 
jm expliquent suffisamment cede exacerbation du soir. 

La terminaison dcs maladies par la mort se fait, en gEn6ral, 
^ulfttlanuit que lejour, ctce rdsultat s'explique par la mOmc 
ntUQ qae leur exacerbation. 

La plupart des accouchements ont lieu la nuit. Est-cc puree 
%ui U conception a Egulement eu lieu la nuit? est-ce pour une 
totre raisun ? Je Tignore. 

Llijgieniste doit profller de tons ces renseignements, soit 
poir r^lcr d'une mani^re convenable les hcures du sommeil 
tchtii^ement h cellos du travail ou a cellos dcs rcpas, soil pour 
ibiger le traitement des maladies ; il n*j a, du rcsle, aucunc 
rigie positive k dlablir & cet 6gard, ce sont seulemenl des don- 
lies qui ne doivent pas Ctre perdues de vue. 

1. Boudin, dans son mdmoire intiluld : De fhomme dans ses 
npporfs acec le mouvemeni de la terre, a relevd quclques-vnes dcs 
Ktfaercbcs statistiques que Ton possMe sur rinlluence du jour 
tt de h nuit. En voici le rdsumd : 

NaiiMHces, — Voici les chiffres de cinq autcurs, rapporl(5s 
11,000: 



QoctcUL 


Mck. 


lanlscH 


Catper. 


Guieit«. 1 


roui iDi> 


■iMil k e beorct. . 298 


3ti 


299 


284 


273 


290 


1 b(vr«s a ■iidi«... 2i9 


24S 


229 


231 


214 


232 

0^ t %* 


lidi a e liear«s SU 


184 


208 


255 


224 


2\Vi 


4 keares a ninuil. • S59 


g56 


264 


i.10 


279 


tVi 



186 DEUXliME PARTIS. — MATfiRB DB L^HTeftlll. 

Ou, en comparant le Jour et la nuit, on a, en ne prenaot ( 
les r^sultats moyens : 

6 heuresda soir k 6 heuret du matin (nuit) 53S 

6 beurei du matin a 6 bearei da loir (jour) 447 

La difference n'est done pas aussi considerable qu'on an 
pu le penser. 

Ikc^s, — Les nombrcs obtenus par quaf re observateun 
donn^ les r^suUats suivants, rapport^s k 1,000 : 



Minuit a 6 heures. 
6 heuret a roidi... 
Midi a 6 heures . , 
6 heures k minuit. 



Virey. 


BAek. 


QoetcM. 


Ctipar. 


TelatM 


237 


306 


266 


fSi 


2iS 


in 


242 


252 


291 


SM 


S50 


211 


278 


243 


249 


240 


211 


204 


21 i 


III 



Ces r^sultats sonl essentiellement variables suivant les obi 
vateurs; aussi ne peuton gu^re en tirer des r^sultats pod 
Notons loutefois que le minimum des d^c^s est de six bear 
minuif, ce qui est I'inverse de ce qu*on pensait. On crojait 
cfTet, que la fatigue de la journ^e rendait les d6c^s plus 
quenls le soir. 

Suicides, — Le tableau suivant est extrait des recberche 
M. Guerry. 

Minuit a 6 heures da matin ISO 

heures du matin a midi 368 

Midi a 6 heures du soir. 2i0 

6 heures k minuit 232 

Cctte predilection du suicide de clioisir le matin de prcfto 
pour accomplir cettc action est au moins un fait curieux (I). 

[Lune, — On sail le rdlc que les auteurs anciens faisaient Jo 
aux astres dans les ph^nom^nes physiques, et m6mc daoi 
ev^nements d'un tout autre ordre qui s'accomplissent sur w 
globe. Depuis assez longtemps d^j^, Tinfluence des plani 
ou astrologie judiciaire a disparu des croyances parmi les pi 
pies civilises ; la lune seule, plus voisine de nous,et dont Tact 
se fait sentir sur quelques mouvements de la mer, a come 
des fidt'les qui admetlent sa participation, comme cause, d 
la production de certaines fonctions physiologiques ou de ( 

(1) Si Ics suicides sont plus nombreux pendant la mating, e'est que Ic malta 
cede ii la nuit, et que la nuit est le temps des reflexions trittes et douluana 
Alurs, en cfTet, I'imagination s'exaltc. \c malheur apparait dtM M hideuse M 
ft prend m^mc des proportions exap^r^es : le d^spoir s'eroptK de I'AiBe... I 
au nuicide il n'y a qu'un pas, et ce pas est hient6t franchi. E. Bfi 



CniF. IT. — I5PLUBNCBS SID^RALES. 1S7 

ddents morbides. Noas ne roulons pas entrer ici dans 
lue de cette question, pour laquelle nous renvoyons d 
; bibliograpliique ci-dcssous, oii T^nonc^, h dessein fort 
ei des travaux sur les influences sid<^ra1e8, fera connattre 
cipaux auteurs qui s'en sont occup^s. Nous rappelle- 
ilement qu^aux yeux de beaucoup de gens, ccrtaines 
des phases de la lune exercent unc action marquee 
>mbre des naissances, sur divers pbdnom^nes nerveux, 

les atlaques d'6pilepsie, sur les manifestations de la 
\T la menstruation, etc. — Les relev^s fails par les 
ens sur les regis! res de I'^tat civil, ont demon tr6 que 
sances n'ob^issent nullement aux phases lunaires. 
;aa (de Tours), ayant 6tudi^ sur 108 6pilepliques, et 

cinq ann^es, les ^poques de retour des acc^s, est 
UD resultat tout ii fait semblable. 
!Qslrua(ion a donn6 lieu ^des r^sultats contradictoircs. 
par M. Briorre de Boismont, d'apr^s quelques obscr- 
ro)> peu nombreuses, I'influence lunaire a ^t6 6tudi6e 
y^u, d'abord par un m^decin allcmand, M. Schweiz 
P/»y.<. Ileilk V. Roser u. Wunderlich,(. IV, p. 481, 1844), 
tfes uric suite de recberches faites sur 19 femmes, ad- 
rontraire, que le retour des regies est li6 k la r^volu- 
•malistique de la lune. De nombreuses observations 
r 31. Strohl (de Strasbourg), au dispensairc de cette 
ont fait voir que le maximum des ^poques de la mens- 
tombe dans le premier quartier de la lune; que peu 
es sont r^gl^es pendant la pleinc lune; et, enfin, que 
es etles p^rig^es sont sans effet.] 



TS^kl^. — Influeiicet iid^rales en gtfn^ral : Ici se plaeeraient natu- 
s reveries de I'attrologic judiciaire et celles des illumines (Paracclse, 
i-tc), duut let indications ifrnpliraient de nombreuses pages; nous 
ndaot citrr qu«>Iques-uns de ces travaui et suituut ceux des auteurs qui 
ihattus; pais, enCn, les recberches plus s^rieuses entrepriscs sur celte 
- Ficix Mars.). De vita ccelitu* comparandOy in Le vita (Liber tertius). 
4m9, in-fol. Bononiae, 1501, in 4», etc. — Collimith Geo.), Artificium 
one attrologix ad mfdicinam, etc. Argentorali, 1335, in-8*. — CAaMO!«A 
ittnUogiii tit medico nec*'*saria (Negal). Hispali, 158i, in-8«. — Kiof^N 
'i Pi%o Car.) resip., An terminus tnorb, chronic. motuH salis, acutorum 

.. aftirm.}. Paris, 1590 Awrsna (Jo. Ass.), De Medicinm et astrono- 

ntia et de utriwtqw: eonjugio, Rustocb, 16i9. — CtLFEPaa Nic), Se- 
utica, or an Aitronomical Judgment of Diseases, etc. Lund., 1651, in-8*. 
\n i.Tb.'., De cometa, consilium medicum, Hafniae, 1665, in-H». —- Riviav* 
', /Ap Asiroiftgix vanitate et abusu in medicina, Lipsia, 1094, in-fol. — 
r. «. , Pr«. <t Wacbtkl (J.) rcsp., Diss. phUosophica de siderum tn- 
K, 1700, in- 4".— MSA© (Rich.), /V rmp^r/o so/it nc kinm in corpora htt- 



lit D£LX1£ME PARTIE. — MATI&tS DB L'HTGlillB. 

moMi, et Morbis iade o^iundum Londiai, 17M, !»-•• ;plM. Mil. d, «■ tB| 
Works, t. U p. 159. Ediab., 17i5, iB-12 . — Uonwun -,F^.\ /2(p Mdfnai 
Hal«. tTOti, iii-4*. et ia opp^ t. V. — ^Wisacaft, De im/hun tidenam im fnap 
turn homiiiLi, Un», 1720. — Scnxxvn. G.', ZXf mordoto meleomm in corp 
mana e/fertu. Ar|^«*ntunU, !7i6, in-l". — Fkasck, Ae eausis morhanm ex 
tid^frum. Kil., 17 li. — Sacvago Fr. B. de; , Frck «l LsraBras A.: def., D 
mm hi/Tuxu U co-pus hHWi/ium, Xoospel., 1757, in-4«. — Albk^qvi (K. 
vifiuTu Ih.** et soU% ill rorpus humanuui ft de morbis inde oHmndis. }lou%f 
in-l'*. — OTTOr /^ PUnetiu um m eorpmt kwHinum btfluiu. Fruicofaiii. 
Balvock Fr.', A Collect ittn of Treatise oh tkt* Effects of Sol -Lunar ImfL 
Fetert^ 4^ edit. Cupar, 1916, io-9«. — Bocdi:i (J. C), De Tkomme pkf 
wtoral dans ses rappc-ls acee U double moueement de la terre, in .!««. 
pubL, !«' ier., t. ILVI, p. i63, 1851. 

loflueaee du soleil : Bicbtkr G. G. , Pr»s. et Sn.mT (G. A. def., Iiuolt 
polestas Molia in corpus humauMm. Goettin^, 1747, iii-4*. — Halls (J. K.V 
dlionun MolurituH actio Monitati coufert? Kcsp. affirm.'. Th. de Paris, 177' 
— GiBAB*. Cousid^ratioM genemlei tur IheureuMe iMJImence du toleil, Th. < 
ISt9. n* SA. — ViBKT, art. Solbil, in Diet, des se, med„ t. LI. I82i. — G« 
Ratxal, In/luence de V eclipse de Moleil $ur let ahimaux, in Gas, med,, 1851 
Nn.t. — CsArsB, De nuirbis uocturitit, morbomm exacerbatioHibus. Gem 
in-4*. — De ImflueHce de la nuit sur lea maladies (Rec. de m^in. ct>ur. pai 
de m^J. de Brui. — Dblapbabk, Atvo^b, rtc.\ Bfuieiles, i806, io-S*. — 
iR/lueuce de la uuit tur les maladies. Th. de Pari^, 1807, no 6. — Slonicni 
caASP, Le la uuit et de son ittflMnce sur les maladies. Puitiers, 18U8, in-8' 
laaaoB, InflueMce 'te la nuit dans I'etat de saute et de malailie, Th. de Par 
n« 59. — ViBBT, £phemerides de la vie humaine, ou Itfckerches sur la n 
journaliet'e et la periodicite de ses phettomines^ etc. Paris, 1817, in-t*. — 
UT, Su:- la Huit. Th. de Paris, 1819, n* 144. - TAiLLcraa (A.^ De Vin/lmei 
nuit sur ihoiame dans I'etat de saute et dans I'etat de maladie. Th. dc Pai 
Qo 1^4. — Get TTB. Tableaux statistiques servant a iietermirter Vinfluence du j 
la nuit sur les naissanccs, in Dull, de la Soc.de med. de Gand, 1835, p. 9f. 
{S\h,',^£iude sur lesalieuis au poiut de vue de la nuit. Th. de Paris, 1863 
luflucncc do la liuie : Habdoci?!, Ah humorum iiicrementum a tuna? [\ 
Grm.). Th. de Paris, 1633.— LirraB ( \lex.}, Est-ne aliquot lutix in corpora 
imperium? Paris, 1707, iu-4*>.— Gbbiceb, Z><*i/i/furu Iu/i(f in corpus humanm 
1724. — KBAii?rsTBi?r Chr. Gottl.), Abhandlung von dem Einfluts des JU 
den menschlichen Kdrper, Hals, 1747, in-8«». — Balpocb (Fr.), A Treaiii 
Influence of the Moon in Fevers, Calcutta, 1784, el Edi .b., 1785, in-8*. — 
De lung imperio in valetudinem corporis humani nulh. Vittcnbergae, 1747, 
Tbsta (Anl. JuS. , Bemerkut.gen ttber die periodischen Verdnderungen uad 
rtungen im Kranken und gesunden Zustan le d.'s menschlichen Korpers, et 
libie de ranjflais). Leipzig, 1790, iu-s*. — Obs, on the Influence of the 1 
Climate and the. animal Economy^ vith, etc. Philadelphia, 1800, iu>8\ - 
art, Lcxi, ia Diet, des sc. med., t. XXIX, 1818. — Pbbt (J.), An Inquiry 
Evidence which is recorded in Hclation to the Influence of the Lunar-Chan 
certain Forms of Diseases, in Transact, of the Med. and Phys. Soc. of. 
u* 6, p. 210, 181 <. — ScHVKiG, Unteisuchu,igcn &ber Periodicitat. in 
physiol. Ueilk. V. Ro or u. Wundorlich, t. Ill, p. 481, 1844. — Stbohl 
cherches statistiques sur la relation qui peut exister entre la periodic* 
menstruation et les phases de la lunCj in Gas. med. de Strasb., t, XXI, p. ! 

SAISUNS. 

[De mdme que Ic mouvemcnt de rotation de la tcrre s 
axe engcndre des allcrnaUve^ de lumi^re et d'obscuri 



CUAP. IV. — IHFLUENCBS SIDERALES. 189 

)iistitaeDt le Jour et la nuit; de mtaie sa revolution autour 
a soleil engendre, d'^r^ son degr6 d'iaclinaison par rapport 
n nyoQs solaires, des alternatives de temperature varia- 
lei, sai\ant les latitudes, et qui constiluent les saisons, Dans 
I lone temperee que nous babitons, on en reconnait quatrc, 
avoir: 

Le yriktempSj de I'^quinoxe de mars au solstice dc juin ; 

Vete, dusolslice de juin a T^quinoxe de sc'ptembrc ; 

VatUonmej de I'equinoxe de scptembre au solstice dc d6- 
embre; 

L'iiitrer, du solstice de d^cembre k I'equinoxe de mars. 

La temperature est chaude pendant I'ete, froide pendant 
hirer, temperee pendant le printemps et Tautomne. De la des 
dflnences sur la sante doul ii faut tenir compte. 

bkfunas sur la generation et les naissances, — La saison la 
klof efficace pour la conception est le printemps, avail dit un 
Jifeor hjppocralique {Des femmes stH'iteSj § 18). Cette assertion 
. ete demootree par Ics chifTres. M. Villeime, qui s*est livre c^ 
le Dombreuses recherches a cet egard, a fait voir que le maxi- 
MM des conceptions a lieu au printemps et !e minimum en au- 
tamne. En effet, d'apres les cbilTres considerables qu'il a Colu- 
sa le plus grand nombre des naissances a lieu en liivcr et le 
Bunmom en ete. Les 7,C5t ,437 naissances qui ont eu lieu en 
Pnoce de 1817 k ts24 sont ainsi reparlics : 

JanTier, fi^Tricr, mars 2,1<'8.916 

Ami, mai, juin l,Sb4,690 

Juilli-t, auQt, si'ptembre <,T9i,53i 

Octobre, noTembre, d^cembre 1 ,!«94,;97 

Total 7,>>51,4i7 

Les conceptions les plus nombrcuses sont de fevrier k juillet 
los la periode qui est marquee par le retour du soleil dans 
»tre hemisphere, Tallongement des joui'S, le rechaufTement 
sratmosphcrc, le revcil de la vegetation, les differences do 
ititude am^nent necessairement des differences dans les resul- 
Us. Iu?s epoques du maximum et du minimum des conceptions 
nncent dans les pays c bauds, retardenl dans les pays froids, 
laisc est surtout repoque du mMmum qui subil celle influence. 
L Boudin, analysant des documents recueillis k Florence de- 
oi*U5i jusqua 1845, a constate : 1 • que la proporlionnalite 
«s naissances des deux sexes n'a point vari6 dans le cours dc 
Wre siecles; 2« que les mois de juin, avril et mai, qui 6laieat 
e» le milieu du quiozjeiae sidcle les plus ftconds, soul au- 



190 DEUXliME PARTIE. — MATltRE DE L'HTGrJ 

Jourd'hui encore les plui riches en conceptions; 3* 
la fin du quinzi^me si^cle, le mois de septembre n' 
d'etre un des mois les plus mal partag6s sous le 
conceptions. M. Quetelet, qui a confinii6 les obse 
M. Villerm6, fait voir que Tinflucnce des saisons e: 
qu6e dans les campagnes que dans les villes. 

En fin, dans Th^misphere austral, le renversenit 
sons am^ne le renvei*sement dans I'^poque des con 
des naissances. 

Influence sur Vhomme physiologique etmordl* —Des 
r^centes faitcs par le docleur E. Smith lui ont d^ 
la quantity de carbone br(116 varie, suivant les sa: 
mani^re r6guli6re. La d^croissance commence ave< 
juin, fait de nouveaux progi'^s pendant juillet et ao( 
premiers jours de septembre, oi]l elle alteint son p 
bas; le mouvement ascensionnel commence en ( 
vembre et d^cembre; I'^tat reste stationnaire jusqi 
mars. En avril et mai, la quantity d'acide carboni 
augmente jusqu'au commencement de juin oil, cc 
I'avons dit, la diminution se fait sentir. La plus gi 
rence observ^e est de 3 grains d'acide carbonique en 
heure de juin k septembre, od Ton ne trouve que 
grains, le chilTre le plus 6Iev6 6tant 10»'',26 en mai. 
tion de I'azote, qui a 6t6 aussi 6tudi6e par M. Smith, 
inverse de celle de I'acide carbonique. 

Consid^rant la combustion plus considerable d 
comme une preuve de raclivit6 vitale plus grande, I 
que cette activity est k son summum au printem]^ 
minimum au commencement de I'automne, ce qui co 
faitement avec ce qui vient d'etre dit pour les com 
les naissances. C'est ce qui est aussi parfaitement < 
avec cette remarque de M. Villerm6, que le plus gra 
des cas de viol et autrcs attentats k la pudcur toml 
ment dans les mois de mai, juin et juillet. 

M. Quetelet a donn6 le tableau suivant de la r6pa 
crimes contre les personnes et contre la propriety i 
saisons, sur un total de 24,841 cas. 

Conlr« lea p«nonnes. Contre 

Hiver 1,465 

Printempft 1,645 

6t6 !,818 

Automne 1,547 ..*. 

TOTAVX 6,475 1 



CHAP. IV. — INFLUENCIvS SID^RALES. 



191 



Lt mis^re pins grande qai r^e en hiver, Texaltation plus 
psmde. des passions pendant V§i6, rendent tr^s-bien compte de 
cndiflen^nces. 

De 1836 a 184^, le nombre des suicides a monf^, on peut Ic 
dire, avecle thermom^tre. II acquiert en jiiin un cbifTrc double 
dc ceiui de j.mvier el de d^cerabre. 

hpne»fesur Us maladies. — Commele fait observer Richard- 
son dans un travail special sur ce sujct, bien que Ton ail dit 
que cliaque saison a ses maladies sp^cialcs, cela n'est vrai que 
diDsune cerlaine mesure : les saisons d'une ann6e ne rcsscm- 
Ment pasa ccUes d'une autre, et la division de Tannic en saisons 
ot dle^mdme fort arbitraire ; la regie doit done souflrir do nom- 
hreuiFes exceptions. 

Gependant robserration montre que certaines affections pr^- 
doouient dans certaines p^riodes de Tannic. Mais, d'abord, Ic 
Dombie des maladies n'est pas le mCme dans tons les mois. Sur 
155,337 entries ^ I'hdpital de la Charit6 de Berlin dans un in- 
tertallede sept ann^es (1833-30), Casper a trouv6 que les ad- 
oat eu lieu comme il suit : 



hft. 



40,700 
3U,0i4 



Automae.... 37,865 

Printemps 37J4S 



Le printemps, k Berlin, est done F^poque favoris6e, ot 1*616 
cdleqai donne le plus de malades. II n'en est pas de m^^me k 

FVH. 

Si maintenant nous cherchons quelles sont les maladies qui 
dBoioenl aux diff6rentes 6poques de I'ann^e, llicliardson va 
[Msr^pondre avec I'examen des causes de d6ces pour un cer- 
|lrio nombre d'affections, d'aprcs les registres des districts de 
tbndres, dc Devon et de Cornouailles. 11 a reconnu que, dans le 
fiRmier trimestre, on voitsurtout r6gner les maladies des voies 
JRipiratoircs; pendant les trois mois d'6t6, les affections des 
^s digestives et du syst^me abdominal; et enfm, dans le 
luiricme, les fi6\Tes druptives et les maladies fdbriles. On 
iniDprend que le climat doit Jouer ici un grand rdle; c'est ce 
(D'a fait ressortlr M. Boudin. 

Lesrelev6s fails a Charenton, de 1826 k 1833, ont d6montr6 
fQelesadmissic^ns pour alienation mentale ont suivi une mar- 
{be parallt^le k I'accroissement mensucl de la temp6raturc et 
fueleur nombre, en juin etjuillet, a 616 de liOp. i 00 plus 6lev6 
fu'en Janvier, 
tntin, d'apr^s des recherches qui nous sont propros, 4,W> 



I9i D£UX1£mE PARTIE — MATIEUE DE L*ttTGliN] 

entrees masculiaes pour dermatoses, ^ ThApital Si 
(de 1843 d 1846), son! ainsi distributes par frimestre: 

ic lriroe»lre. t* trimeilre. 3« trimestre. 4* lriiu«$lr 

923 1241 1222 1079 

Ce qui montre que I'invasion ou la recrudescence 
dies cutan^es a lieu surtout pendant les moischaud; 
n6e. 

Influencfi sur la mort'diti. — Cettc influence est inco 
mais elle vurie et doit n^cessairemeni varier suivnnt 
i^s, suivant les vicissitudes atmosph^riques particuli«> 
laines ann^es, etc. Cependant nous devons faire con 
r^sultats de quclques slatistiques k eel 6gard. 

En France, 8 <7,083 deces qui ont cu lieu dc 1831 k 
6t6 ainsi partag6s entre les quatre saisons: 



Priatempt 23<^,190 I Automne. 

Hiyer 2i2,823 | J&16 



Le maximum s'est rencontr^ en mars (87,315), le ] 
en novembre (o7,326). En Belgique, suivant les c 
M. Quetelef, I'hiver prend la place qu'occupe clie: 
printemps. En elTet, 1,770,259 d6c6s qui onl el6 r< 
Belgique de 1815 5 1836, ont ^te fournis, par les diiT^r 
sons, dc la mani^rc suivante : 



U'lTer 501.382 I Automne. 

Printemps.. 470,227 tii 



Casper a trouv6 un r6sultat bien dilT6rent pour oo,6i 
Berlin, de 1833 k 1830. II en donne le tableau suivant 
talit6 totale ^tant ramen^e k 100,0(J0) : 



Kt6 26,312 I Printemps 

Hiver ^4,821 Aulonme. 



Ici, c'est 1*616 qui pr6dominc. Casper a public une s 
de Philadelphic, qui place ^galemcul 1*616 en prcmii 
Ccpend.int, le raOme auteur, ayant rasseuible ks cbil 
mortalit6 pour 150 uus dans les principalcs villcsde 1' 
recueilli un total de plus de 3 millions de cas, qui lu 
mis de formulcr cette conclusion, savoir : que le printc 
saifon la plus meur triors et i'c>e la plus favor isce, 
Daas les Ioc^]it6s od V616 el Vaulouine pr6sentent un 



i 



CHAP. IV. — INFLUENCES SIDEIIALES. 1U3 

fflurfalK^, 00 peuC soup^nner une influeoce particuli(Te, Ic plus 
urdjoairtrmeiit la maiaria, 

I'estce qu'a d^moDtr6 M. Lombard, de Geneve. Ce savant 
slalL^ticien a communique, en 1867, au congr^s international dc 
Paris, UQ travail tnVinteressant danslcquel il examine la mor- 
taliie lioo-seulement duns les diderenls pays de TCuropc, mais 
eocorissui^ant les subdivisions tcrritoriules. 11 a fait voir que dans 
lei coodili JUS ordinuires la plus forte mortality repond au\ mois 
lesplii:: froids, la plus Taiblc au\ mois les plus chands; dans 
certaiocs local il^s, cepondant,la grande mortality est printaniere. 
(man el airil), mais il n'en est pas ainsi dans les regions pulu- 
dieooes. I.c cliiifre des d^ces pendant la p^riodc estivaie ou 
automnale, c'est a-dire au moment oil Timpuludisme est dans 
U>ute^»Qactivite, lemporte surcelui des aulres saisons.Une par- 
ticuUrile ussez curieuse, c'est que les habitants des villes meu- 
rent en plus grand nombre que ceux des campagnes pendant 
les clialeurs, le conlraire a lieu pour les temps I'roids. 

L'aclion defavorable du printemps, dans notre climat, se 
m« nlrc, rni^me pour la phtbisie, contrairement a I'opinion vul- 
giire.Voici, d'apri's Benoislou de CbAteauneuf, la repartition de 
l,t6l deci'S de phthide : 

friaemps W I Hiver 30* 

t( y67 1 A.utomoe 233 

L'dufomnc est done decharg^ de rinnuence fatale que les 
poetes lui avaieiit prOt^e.] 



Mklf«gr«^le. — Les anciens s'^Uient beaucoup occup^s de I'innueuce des 
■ifMi, sortuut au poinl de «ue de la pathulof^ie. Uippocbatb, Des epidemics; — 
Ih tift. *Jrs eaux et des luntx; — Des humeurs, etc. — Baillov, £pidem, et 
^Afn., libri U, \u ojip. I'aris. 1635, iu^« ct cdente Tro.icmix, t. I. Ce:ieve, 176i» 
ii-V*. — Maba^t, Au Veriiales morbi autumnalibus securiores? <Resp. aifirin.]* 
Tk. de pAris, I59i. iu-f.il. — Stbitivbtz, De morbis hyemalibus. Lip&ie, 1594, iii-i«. 
"•"*iit:iu4B, Dt't fpidrmit'S et dcx constitutions Medicates, iu (Enores file 1666 a 
ll«4 . — >ifciBo« IF.:, Alorborum vrrnnlium et medendi rationis, etc Consideratio, 
l^'liBsUdii, 1677, IO-4''. — MuLLBR (Th. , Uericht von Winteikrankhfiten, FranCMf., 
^ N»",ia-S» — loacao:«. Traits de la cnnicule et des malndics qu'tlle cause, Paris, 
I 'Mi, ID \i, — llorwmA\H Vr.), De heme tepida. Hal», 1636, iii-i'. — Du MijiE, De 
I ^fAnf.gi QHiii insulubribuSf ibid., 1705, iu~i«. — Hu aEMB, De twria intempcfie 
\ ^idioniM Mtalorum causa, ibid., 1715, iu-4«. - Schi'lzk, De morbis vrrni tempons, 
I Ia]», i7j5, iu-4». — Haulbb, De morbis hynnnlibus filicitrr aerrtendis, ibid., 1744, 
. fc-i». — JcvcKUi, De morbis certialibus, ibid., 1745, iu-4". ~ Df m&vb, De morbis 
^ ^mMmttaiibus, ibid., 1745, iii-4'. — Albkbti, De morbis xsticis, ibid. 1745, in-4«'. — 
f ha^zt ;C . Prat*, ct Bbodd (S.) Sulin., De morbis ex hieme. U| salia;, l'5i, in-4°. 
' - WiutoS, SAor/ Remarks vpon Auinmnal Disorders. Lund., 1765. iii-8«>. — Stoll 
lia.;, Des cuHStitnt. wed. et Ephenu, in (Euitres, 1777- J 78S. — Scaci*, Da vi et 
*ffaeia qmatu diver sx iemp^fta/es />/ morbis modifieandis exercciit, Lug»\. Bala^., 



194 DEUXI^ME PARTIE. — MATI^BB DB L*flr6liRI. 

1789, in-4*. — Scbartbn, De morbis ttutttmnaKlmt. Gieise, 1790, iii4*« — Ba 
(H. P. A.)} Obs, sur let tnaladiet gut r4mUent de la tempiratwre et detm 
Caen, an XI, in-8o. — Duchampi, Influence des taisons mr Im prodmttiem dn 
tttines maladiei, Th. de Paris, 1806, no 131.— BAiifwiix (W.), Disnset ofm\ 
and Vitiated Atmosphere, from Climate^ Situation or Season, Luadon, 1809, 

— Lkgras , Influence des saisons sur I'homme et dans la productwn des moi 
Th. dc Paris, 1817, no 24. — Litourttbux, Influence des saisons sur le phyn^ 
sur le moral de I'homme, Th. de Paris, 1819, no 117. — GcnsT (A.), Vari 
m^t^orologiques comparees nvec les phenomines phjfsiologiques, in Aim. < 
publ., {'• s^r., 1. 1, 18i9. — WiLLsaMB, De la distribution par niois des eonee^ 
et des naissances de I'homme, in Ann. d'hyg, publ,, l** s^r., t. V, p. 53, 18i 
LovaAiD, De Vinfluenee des saisons sur la mortality d differents djfes, ibid., 
p. 93, 1833. — BicKsa (J. H.), Einige Demerkungen fiber den Einflust der 1 
rung auf den menschlichen Organismus, etc. Parchiro, 18 i5, in-8o, tabl. in-l 
BouYiBa,/>e Vinfluenee des saisons sur le diveloppement de la grippe, in Ami.d 
t. XYII, p. 443, 1837. — FcsTRa, Des maladies de la France dans leurs nq 
avec les saisons, Paris, 1810, in-S«. — Action des geUes et du degel svr la 
publique, in Gaz, des Hdpit.^ 1842, p. 41. — (iiiwiTn (Th.), Chemistry of the 
Seasons, London, 1846. — Qubtbi.bt, in Essai, etc., t. I, p. 96, 188. — Curm 
Der Einfluss der Witterung auf Gesundheit und Leben des menMchen, in Am 
digkeiten sur medizinischen Statistik, etc. Berlin, 1846, iD-8*. — Inflmem 
saisons sur la santi et la vie des populations ^ in Un, med.^ 1848, p. 441. — ^Rm 
0oif , The Seasons in Relation with Diseases, in Joum of Public Health, dCe. 

— D'EcpiifB (Marc), in Essai analytique, etc., p. 23. — fioDDf?r, Etudes sur n 
physique et moral dans ses rapports avec le double mouvement de la ier 
Ann. d'hyg,, l^ s(^r., t. XL VI, p. 268, 1851. — Du mkum, De Vinfluenee des » 
sur tes maladies de Vhomme et sur divers genres de mort, ibid^ t* s<r., t. 
p. 59, 1860. — Moaais (J.), A New Method of investigating the Effects « 
teorological changes upon Human Life^ in Med, T, and Gas. 1857, t. I, p. 
PosNANSKT (K.), On the connexion of Atmospheric vicissitudes with Epidem 
seasCf iu Dublin Hospit, Gax. 1857. ~~ Hallbb (K. ;, Die Volkskrankheiten n 
Abhdngigkeit von Witterungsvprkdltnissen, Ein statist. Versuch., etc., Wien, 
in-4o. — SMrrn, On Influence of the Seasons upon the Humane Body, in i 
Med, Joum., 7 sept. 1861. — ScoassBT-JAcasoif (R. E.), On Influence of W* 
upon Diseases and Mortality, in Transact, of Bey Soc. of Edinb., I8$3, et J 
med. Journ., t. X, p. 372, 1864. — Lobbabo (H. C), Des lois de la ntorial 
Europe dans leurs rapports avec les circonstanees atmosphMques, in d 
intern, de Paris, p. 636. Paris, 1867, in-8o. — Balij^rd iEdw.}, Study on 6 
fluence of Weather and Seasons upon Public, Health, Med, T, and, Gax.^ 
t. II, p. 459. — V. aussi la bibiiog^raphie de Tart. Popolatioii . 



GHAPITRE V 
De Tair atmosphdrique, 



L'action de Tair atmosph^rique sur rhomme est de tous 
instants, et cegaz est I'agent le plus indispensable ^ Tentre 
de la vie. L'^tude de ses propridt^s et de ses alterations est ? 
et peut ^tre divisde en quatre parties. 



aUf. T. — DB L'aIR ATMOSPU^RIOUE. 195 

de det propri6t^s physiques de Fair (pression atmoaph^- 

oaremeiit,etc.}; 

location de proportion des principes qui y sent norma* 

ontenus ; 

^tion par la presence de nouTcaux principes que la 

«rmet d'y constater; 

^tions inconnues dans leur nature, raais appr^ciables 

} effeis sur rhomme. 



1* Propri6tte physlqnes de Tair. 

fi atmosphHique, — L'air afmosph^rique forme an lour 
re une couche gazeuse qui constitue Tatmosphdre, et 
etenue k la surface du globe par Taction de la pesanteur. 
le de Tatmosph^re est probablement de i 5 & 20 lieues, ou 
1 rayon terrestre. 

iche d'air qui est 6tendue sur la surface de la terre est 
1^ en moyenne par une colonne de mercure de 76 cen- 
de hauteur (28 pouces), d'ou r^sultela consequence que 
delliomme supported pcu pr^s un poidsde 15,000 kil., 
€ sur toute sa surface. A mesure qu'on 8*4leve dans Tat- 
ty cette pesanteur dimlnue de plus en plus, et la co* 
irom^trique s'abaisse. 

ID endroit determine, h Paris, par exemple, comme 
( autre lieu, la pression atmosph^rique mesur^e par la 
de la colonne barom6trique 6prouve chaque jour des 
s auxquelles on a donn6 le nom de variations diumes ; 
tque jour deux maxima et deux minima. Le minimum 
st ^ 4 h. 5' ; le maximum du soir, ci 10 h. li'. Le mini- 
matin k 3 h.45', et le maximum du matin, & 9 h. 37'. 
ir^es atmosph^riques sont dues k Tattraction de la 
I dilatations et condensations de Tair sont d'un autre 
's variations exercent-elles une influence quelconque 
ime a Tinstant ou elles se manifestent ? C'est une chose 
ignore. 

'autres variations qui sont dites irr^guli^res, et qui se 
2nt sous Tinfluence de certaines perturbations atmo- 
es, telles que les vents, les orages, etc. , et que le baro- 
:us€ parfaitement. — Ces variations exercent manifes- 
ne influence sur Thomme ; mais, comme on ne saurait 
»r T6lude de celle qui a d6ja 6t6 faite de I'influence des 
*ageax et de celle que nous allons faire de Taction des 
U8 y renvoyons le lecteur. 



19« DEtXiiHE PARTIE. — MATltRE DE L^HTOAmE. 
DimlnailoB de 1a prcMloa atmospMri^ve. 

Les modifications de la pression atmosph^rique lesplus L 
tantcs que nous ayons 6 windier sont celles qui sont dues k 
miiiudon A mesure qu'on s'^lOve dans ratmosph^re. — L 
ccnsionsa6rostatiquos, cl celles qui se fontau sommet des 1 
montagncs, ont permis d'^ludier ccs ph6nom0nes, et maint 
on esl suflisammentrcnscign^ h, cet ^gard. 

Nous 6tabIirons d'abord seulement que les efTets de Tascf 
sur leshautcs monlagncs, efl'cts qui ont ^16 ressentis et i 
avec soin par un certain nombre de voyageurs, tels que de 
boldt, de Saussnrc, M. Boussingault, M. Lepileur, sont des 
complexes, et dans Icsquels intei*vient rexcrcice muse 
forc6 qu'cx6cu(cnt ndcessairement les voyageurs. Aussi cei 
ne doivcnt ils pasOtre seulement attribu6s k la diminut 
la predsion atmosph^riquc, et ces relations ne peuventser 
comme dps documents propres k 6claircr cette question i 
decider compl^tement. 

Les ofTcts que Ton observe sont tons la consequence d 
g^n^ral suivant : 

L'air 61ant moins dense et plus rar6fi6 contient, sous lei 
volume, un quanlit} moins considerable d*oxyg^ne : uu ind 
donne, pour respirer librement, est done oblige, ou d'ea i 
duire k cliaque inspiration une quantit6 filui cousiderabl 
qui n'est guC^re possible, ou bien d'op^rer \% eooqicnsatic 
r6p6(antun plus grand nombre de fuis les inipirmtions : c'l 
dernier elTet qui a lieu, et le ph^nomdne g^D^ral k Taid 
quel on cxplique toutes les autres modifications organiqu 
fonctionnclles, c'est la frequence plus grande des mouvei 
rcspiraloires. 

En voici les consequences pour la respiration d'un air n 
cremcnt rareile. L'appetit devient plus \ir, la digestion pi 
cile et plus prompte. La respiration s'accdlere, le pouls ( 
ment, et cette acceleration est en raison in>erse de la ha 
baromeirique. Les mouvements s'executent avec plus de 
culte, Tanheiation et la f.itigue se produisenl plus facilei 

Si Ton s'el6ve fi une hauteur plus considerable, comme 
le voyage a6rostatique de M. Gay-Lussac (7,000 m<>tres), ou 
les ascensions faites au sommet des hautes montagnes, les 
dents prescntent plus de gravite : la soif se montrc vive ( 
donte, la bouchc s(!^chc; la respiration devient beaucoup 
fr^quente, le pouls s'acc6\^T(^ ^g;ikmeiit« La courbatan 



CHAP. V. — DE L'iMU ATMOSl'UfeRKjUE. i»7 

bri-em.^nl desmerabres nc tardentpas d survenir. On voildes 
liemorrhagies surgirpar les membranes muqueuses, et, en par- 
thuU-r. par Ics fo5.«!es nasalcs, la bouclie ct les bronche?. Lc 
froid y \k'ii| aiisfi joindre sou aclion, et ces deux causes t6u- 
nies r^;n.ieiii suu-unl lout A fait impossible la conlinualion de 
larc n-ii>:i.0iifiojt toulefoi:* observer que lescfPets insurmon- 
tabl« dc la fjlL'iie musrul^ire ne se font senlir que dans I'as- 
cenfio.'j des mnnlagiie?, turdis qu'ils sonl nuls dans les voyages 
aerrislaliques. A tons ce? accidents on peut encore ajouterlac6- 
phalaliie, leseblouissemenls, les verliges el les tiiitements d'o- 
'?|^*-'*'!^'^rot*'inelemps, la voix se fait entendre avec quelquc 

diJBcuIlc a quelques pas, Timpression du froid est plus vive et 

plu3penible(i). 

Lt>wiaedwindividiis habi tent dans des lieu x tri^8-61ev6s au- 

desst'i du Diveau de la mer, il surxicnt dans leur conslitulion, 

dazjs jmiempijpmjjgjjj^ dans leui-s bahitiides, des m:)dincalions 

pojsoj&giquesqui s'harmoniserit avec le milieu rar6fi6 an soin 

duque.ils»he„( _ ^'^,^ modifications de conslitution sont spd- 

ciileneillessmvaufeg. I'appetit devienl vif, ardent, facile; les 

diir«fe, rapiiios. La respiration et la circulation s'execulent 

av»n. UMfrequjMice plus grande, qui finit par devenir liabiluellc 

el loatiJai(fi„|^j,]g J ji respiration devient en mOme temps 

*niiw,puiss;in(j.. L'ascension a lieu di'rsorniais sans dyspnee, 

la Wte fait tjulcndre h de grandes distances et sans fatigue. 

L c\ftvh:e naugculaire est bien sujiporte. 

'•^/Woiagnarda sonl agile?, vifs et ardenls. Leurs passions 

«>D/mes; jlu.jjgj^ljp,^ a les satisfaire rapidemeiitet avecar- 

«''A /« functions gdnitales s*c*x6culent avec 6nergie. Les fa- 

ttte/nft'lJedueltes Kjiit develnpp^es ; leur sensibility est vive 

rt Ifurs soils Sunt actifs et subtils ; enfin, leur embonpoint est 

■i a <.4%.imi (/y»W. f:iicyc'op. He$xe. mid., t. lU, p. 110, in nii. Altitudes, Isb.i) 
(4iit9^ n',f , i|t!ication lre&-luniincusc do& phi^iionieucs duit il t'a<^it ici. La vuici 
^i u\ u:..t:<. Ou »iil : 1" q I'l I'dat dt: n-pus rhummc brulu les materiaux orgaiii* 
^ '!<: »■!] ^u^', o( quo U cbaloiir de cettt* combustion, dunt le« produits ultiincii 
^d- I jijiji' cii U. uii|Ur rt do I'l.'au, v%t einplovL^c tout eulierc a luaiutcnir 6a tcin- 
^ir: I'r-'firv ; t" q:ii:, »'il accoinplit uu tia%ad niucanique quclcun'iUi*, Tiuti'Dsittf 
f runil>ri>r..ni n-««plrtitoirisaugint.>ute propt-trtioiiucllt-m.-iit a la d<^pon]io dcs forces. 
. dan* i^ic•J^ii^iU, a pied, sur dcs nioutagnes tre4-oh*v('rs, cscarproK et glissan- 
, U J 4 aue fi«o we dt^jifiise de foff't. It ou rtsultc unc coinbustioii curre^pou- 
w duQt U cuat«qui:iici: *-i\ U pi-ududinn d'uue quautitti trcs-coUbiddrublc d'acide 
t<.3iri.i.; daus IVcuiiuiuic, et duut ci'll--ci uc pcul »c dcbarrasscr, uialitrd la Uv- 
^acraccclerth; d«s niou^cnicals respiratoirc*. La majeure paHic des troubles fonc- 
vwit earact«;ristiqiii;» du mal des moiitagucs devrail duuc clre rapporttie u uiic 
ilaW.: ialoxiration [Mr I'acidc cirbouiquc di»»ou« dans lc sanR. Joisnez a cela la 
uuuliuu dc preiMi.>ii »ur la tele <lu ii^nvu- qui exiiie. pt^ndmi les m ircln-*, de puv^ 
ud» rflortifc de la ^rt dea tnu^*th-ti dc U cuitt^. !'• H^<i< 



198 DEUXlliME PARTIE. — MATliftE DB L'jlTGlftRE. 

in6diocre. — Chez Vhabitant des montagnes, c'est, ainsi qn 
cela a 616 dit plus haut, le temperament nerveux etsurtouil 
temperament ncrvoso-sanguin qui tend k domincr. 

[M. Jourdanct, qui a r6sid6 pendant un vingtaine d'ann6esi 
Mexique, a fait connaitre reccmment les r6su1(ats dc 8(>s non 
breuscs observations rolafivcmcnt au\ cfTetsde Taltilnde, na 
seulomentsur Tindividu, mais encore surTesp^cc. L'Europ6i 
n*a pu s'acclimater sur les plateaux eiov^s de I'Anahuac. SapQ 
trine etroite manque d'uir; les longues marches, les exerde 
violents lui sont interdits ;il est enproic kune esp^ce d'cin^ 
particuli(jre. l/enfance y est ch6ti?e, et cetle premiere 6poqi 
de la vie est f^condc en maladies mortelles. L'adolcacence i 
manque nid'ardeur ni d'dlan : mais bienldt cette activity s'e 
dort, et c*est avec ce sommeil moral qu'on arrive h I'&ge vat 
Alors une imagination \1ve faitbien concevoir des id^es d'enti 
prises, mais I'apathie les fait avorter k peine con^ues ; et c'l 
aiusi que,sans avoir rcmpli sa carriiire, on franchit Ics barrl^i 
de la vie dans une vicillesse souvent sans fruits, et presque to 
jours pr6matur6c. L'auteur oppose k ce portrait celui dc 11 
dien, qui poss^de une poitrine dont Tampleur d^passe les propc 
tion qu'on devraitattendre de sa taille peu 61ev<^c. II mard 
rarement, la course parait <^tre son allure favorite, el, le d 
charge d'un fardeau, il entreprend des traites de douze k quia 
lieues par jour I Los observations de M. Jourdauet ne sont da 
pas favorablos a I'acclimatement de I'Europeen sur les platet) 
eieves des tropiques. Les resullats an nonces par M. Jourdan 
ont ete contestes par un medecin militaire frangais faisant pa 
tie de Tcxpedilion du Mexique, M. Coindet, qui a fait une i^i 
de rccherches cxperimen talcs sur cette question. Il a nii 11 
suffisance d'oxygenation du fluide sanguin sur les altitudes, 
ralentissement de la respiration et le defaut de relation entre 
respiration et la circulation. Du reste, M. Jourdanet arepondl 
il en appellc au temps et k une experience plus prolongee poa 
rosoudre les questions trop pr6maturement tranchees pi 
M. Coindet. Ajoutons que les idees de M. Jourdanet ont ete sot 
tenues par quelqucs autrcs medecins du corps expedilionnaiMj 
et notamment par M. Cnvaroz. Cette interessantc question k 
rinfluencederaltitudeexigc done encorede nombrcusesrcclMP 
ches, dans lesquelles il faudrait peutH}tre tenir compledeh 
latitude beuucoup plus qu'on ne I'a fait.] 

Influence sur les maladies, — Les details precedents peuveii 

faire prevoir la nature do ces influences. I/air vif et moins d«ni 

das montagnes est pernicievix pour los individus atteinlsden* 



▼. — WB L'aIH ATMOSPHl^RIQDE* 199 

s respiraloires ou circulatoires. La n^cessit^ od 
t places dans une telle atmosphere d'exercer 
mtcesdeux appareils, augmente leur impres- 
aire des progi^s k la maladie qui cxiste, ou fa- 
ipement, s'il n'y a encore qu'une predisposition 
xplique ainsi le mauvais efTet de I'air des loca- 
les individus atteiuis d'afTections organiques 
rcules ou d'emphyseme des poumons, de bron- 
chroniques, et Tiafluence l^cheuse que ces 
s atmosph^riques exercent sur ceux qui sont 
fTections que nous venons de nommer; il n'est 

Toir ces maladies se d6veloppei:pour la prc- 
Ome qu*une cause occasionnelle soit venue en 
^disposition. 

I'air sec et rar^fi^ des montagnes est nuisible 
est g^n^ralement admise par Ics m^decins de 
ant, de nouvelles observations ont d^montr6 
st excessivement rare ct m<^me inconnue sur 
kirdillt^res du Mcxique et du P6rou, k des hau- 
1,000 metres auniessusdu niveau de la mer, 
ne avec une extreme violence dansles regions 

des tropiqucs. C'estil cc point que Ics phthisi- 
lans le P^rou, vontchercher le r^tablissement 
k)livie. Ces fails si curieux ont 6t6 mis hors de 
mtes recherches deM. Boudin, mais surtout par 
irectes de MM. Jourdanet pour leMexique,Guil- 
rie. M. Coindet accorde bien que sur les hauts 
s pbthisiques s'am61iore, mais, suivant lui, la 
e relard^e. La maladie paratt inconnue chez les 



orEs. — La premiere rfegle k observer, c*est 
oustraire les individus predisposes aux affec- 
> de la respiration et de la circulation, ou at- 
mes maladies, k Taction de I'air vif et moins 
jnos. 

les lieux sees et eiev^s doil, au contraire, fitre 
moyen puissant d*bygi(jne, et comme pouvant 
islitutions et des temperaments al teres d'une 
• 

vidus mous, k constitution faible, k tcmp6ra- 
le, k fonclions digestives languissantcs, mais 
ucune predispositiOT? aux /naJadies des organe^ 



20U UKl'XIKMK PAHTIE. — MATliiKl- DE L UYGIENE. 

lii'ciilaloiros ct rospiraloiros, sc Irouveroiit parfailement 
d'unc telle exposition; si Ton y joint unr^^gime alimentai 
vcnablc et appropri^, on pourra Otre presque certain d 
dificr lour constitution , et souvcnt dc la consolider 
toujours. 
Aucjmcntntwn de la firession aimospkiiiquc, — L'air augl 







de pesunteur et de prcssion h. nicsuro qu'on s'enfonce da 
entrailles dc la terrc, ou, si Ton veut, au-dessous de la sl. 
du niveau dc la mer. Les eflets de celte augmcntafion nafe 
sont peu connus, attendu qu'on ne s'est jamais enfonc:- 
profonddmcnt, qu'on p^^nOlre mt>me rarenient d.500ou 
trcs, ef qu a cetle profondeur, les cfTets ne sont pas asi 
^derables pour oxercer une action quelconque sur VK 
(juelques experiences que nous avons faites dans une Ac 
condenser I'uir, imagin6e il y a plusieurs ann^cs par M. ' 
pcuvent donncr une idde de ce qui arriverait sous u 
siori un peu considerable, et oil probablement on n'atf 
jamais en s'enfonQant sous terre. — Sous une cloche con 
dc I'air comprim^ d une atmosphere et demic (42poucef 
prCJs', les individus soumis A rexp6rience n'ont dprauvd 
malaise, et n*ont ressenti aucune sensation agr^able on 
gr^able. La respiration s'est ralentie, Ic pouls a dimJii 
quelqucs pulsations : tels ont €\e les seuls cfTets observe 
les personnes placdes pendant une demi-heure sous une 
cloche, dans laquelle I'air etait condense k I'aide d'ane 
chine foulante, et renouvele, du reste, d'une mani^re to! 
pour la respiration. 

M. Trigcr a eu occasion d'exp6rimenter avec un appaicQ 
tin6 au percement des puits. — Sous une pression de 
mosphi^res, on eproiive des douleurs trds-vives dans lesoreC 
doulciirs qui dii^paraissent quand la pression de ]*air 
dans loreille moyenne s'est mise en ^quilibre avec celle de 
extdrieur. Sous Irois almosphdres, la voix dcvient nasonn^j 
Ton ne pcut plus sifiler. L'ascension d'une dchellc produit; 
d'essoufilement qu'^ I'uir libre, et Ton devieut momenttni 
sourd. 

D apn^s M. Pravaz, une augmentation de pression d'unei 
atmosphi^re rend la respiration plus large, plus ais6e» 
rrequenle. Le pouls baisse notablement et parfois des 2/5. 
ne puis admettre uu tel r^sultat, et tout au plus, ainsi fBlj 
I'ai ditplus haut, est>il de 10 h )2 pulsations.) Les mou^ 
sont facilcs et 6nergiques; la salive et Turine deviennenl 
nbondantes; le cerveau csl ui\ \icu e\cit6 ; la faim se Myi 




CHAP. V. — DE L'aIR ATMOSPDlERroUE. tOI 

pKjpuisb observations de MM. Tabari^, Triger el Pravaz, 
cerlaimpindstrtvaux, pour le percemenl de puits i houille 
tPol cl Walelle), pour Ic creusement des fondalions dcs piles 
desluiteisoatenir le pont du Rhin (Francois), Temploi dcla 
clocheiploDgeur(Bamel), etc., out fait connalire plusexacte- 
mentlttpb^nomiines el les dangers que pent occasionner I'air 
wjnprani. Les ph6nomi»nes observes lors de Tentrde des ou- 
™niaa3 les caissons sont bicn ceux donl il vienl d'etre qucs- 
~» DBis la sortie est beaucoup plus p^nible. La soupape d'en- 
° *^ ^ P^oJ s'ouvrir qu*aph^s avoir lais86 ^chappcp I'air 
jW^fin^ : c'est ce qu'on nomme VidusemenL Pendant cetle 
•'P^jwij 1» dottleur d'oreille reparail par un m^canismc in- 
*!»* « celoi de I'entr^e; la membrane du tympan est alors 
JwnUede dedans en dehors. Mais cc n'esl pas lout : la rar^fac- 
j^ ^^* de lair amijne un refroidissement tri^s-inlcnsc el 
aoof lei ourriers soufTrcnt beaucoup. C'est opr6s la sortie que 
*5?^j ^ les accidents suivanis : les otalgies sont quelquefois 
~^ ^^^^^ de Touie et mdme de surdity lemporaires ou 
H ? * ^ "^^ >' il survient des doulcurs articulaires ou muscu- 
lu ti*I!f'^' cxlp^mement inlcnses, d'une dur^e ordinaire 
« ^Wfoes jours, mais pouvant se prolonger plus longtemps 
rt «4aalan (raitemenl anliphlogislique assez ^nergique ; des 
^JfJ*^ c^rebrales ou pulmonaircs parfois fort graves, et 
■™^«os certains cas, plus ou moins rapidcment mortclles ; 
jJfODpnirif, desli^moptysies, des 6pisla\is, etc. Quant aux 
■^J'l^fl^faux sur Teconomie^ l'app6lit, d'abord augments, ne 
.^A'sa diminuer, et il se manifeste un amaigrisscmcnt avec 
P^'Bwnjenl tW^s-appr^ciable. Ce n'est pas lout : pendant le 
Wf dans les caissons, les Emanations charbonneuses dcs 
^9^011 bougies trop fortcmcnt activ^esdans leur combus- 
• produisent de graves inconv6nienls du cOl6 des voics res- 
oires. Enfin, commc on en a des exemplcs, il peul se pro* 
des explosions suivies d'accidents morlcls. 

LIS HYGiENiouEs. — l" Augmcnter la capacit6 des caissons 

vaillent Icsouvriers, afin que I'accumulalion de Tair soil 

rapidc, el que le passage de I'air libre ^ I'air comprim6 

c d'une mnni^re progressive ; 

isiflter pour que I'^clusement ait lieu avec lenlcur et dure 

ins un quart d'heure, celte transition 6tantle moment le 

ingereux ; 

xiger qu'au moment de VEcluscment les ouvriers Be cou- 

Ic vdtemcnis chaudg, et leur faire connaitrc l'ulUil6v ^ 



202 DEUXIEME PaHTIE. — MATtiRE DB L^HTGltllE. 

cc moment, des ablutions d'eau froide suivies d'un ex^ 
actif ; 

4« Employer de pr^fSrence des ouvriers ftg^s de 20 k %4 
de constitution lymphatique, exempts d'affections du coeus- 

o<* Enfin, comme le propose M. Willemin, se servir, dau 
caissons, de la lumidre (^lectrique plutOt que de celle des La 
ou des chandelles.] 

MMlAf^rafphle. — Diminut. de U press, atmosph. : Aoolmi (Ch. M.j, J 

rolahu montani scUubritate, Lipsiae, 17i0. 10-4". — Bocouia, in VojfagemiP 

avant-propos de I'ouvrage intitule : La figure de la terre^ etc. Paris, 1 i49,i»^ 

Lacokdaminb, in Voy, a I'e^uatetir. Paris, 1751, in-4o. — Siuasuaa, in Voyofr 

les Alpe», t. II, § 557 ; t. lY, gill. NeufchAtel, 1779-96, in-4*.— Ducni (LLm. 

Fh aerottatum tau medicinx apph'cattdo. Th. de Montp., 1784, in-4*. — Btord 

LussAc, Voyage aerostatique, in Monit. u/iio., 12 bructid. an XII. — Gai-Lb 

Relation d'un voyage aerostatique fait le 29 fmetidor an XII, lue a I'lnstitit, 

in Ann, de chimie, t. LIl, p. 75, an XIII. — Clissolo, Notice aur uae nowwUi 

fiention au tnont Blanc, in Bibl. univ, de Gettioe, t. XXI, p. 6S, 1822, ett. X 

p. 127, 237, 1823. — Rouu.t, Observ, tur la vitesse du pouls d diffirentt digr^ 

pression atmoaphMque, in Journ. de physiol. de Magendie, t. VI, p. 1, It! 

Davt (John), On the effects of removing Atmospheric Pressure from the FbM 

Solids of the Human Body, in Edinh, Med, Chhr, Transact,, t. III. p. 448, II 

Ronaooar, Beise auf die Jungfrau, etc. Bern., 1828, in-12. — CuirxiifeiAB 

Effects of Mountain Elevations upon the Human Body, in Lond, Mei, 

i, XIV, p. 207, 520, 1834. — Juifon, Recherehes sur les effets de la r a rifisHi 

de la condensation de I'air sur toute Vhabitude du corps ou sur les membrm 

in Compt. rend, de I'Acad. des sc.^ i, I, p. 60, 183b.— BovaanroACLT. Aseenm 

Chimboraso ex^cutee le 16 dec, 1831, in Ann, de chim,, 2« s^r., t. LVIIl, p 

1835. — HuaaoLDT (Alex, de), Notice sur deux tentatives d'ascension au Chimk 

ibid., t. LXIX, p. 405, 1837. — KaAscaaL, Wirkungen des verminderten LuftJby 

in Berlin, med. Ctrl, Ztg. 1838, et Schmidt's Jahrb., t. XIX, 20, 1838. — 

CAVLT, Des effets de la rarefaction de Voir sur I'homme, in Compt, rend, de F 

des sc, t. XIII, p. 147, 1841. — SpiTAura, Beobachtungen ikber den Emfm 

verdflnntein Luft und des stdrkern Sonnenlichtes auf hohen Gebirgen, in iE 

med, Jahrb. N« F«, t. XXXII, p. 1, 1842. — Rbt, Influence sur le corps kwmm 

ascensions sur les hautes montagnes, in Rev. med., 1842, t. IV. — BaAcair, 

sur les causes de la lassitude et de I'anhelation dans les ascensions sur les i 

gnes^ etc., in Rev, mM., 1844, t. Ill, p. 356. — Lipilbcb, Mem, sur les ph 

physiologiques que Von observe en s'ilevant a une certaine hauteur dans les . 

in Rev, m4d., 1845, t. II. — Babbal et Bixio, Journ, d'un voyage a^rostatiq* 

le 27 juillet 1850, in Compt. rend, de I'Acad, des sc, t. XXXI, p. 106, IK 

Spbbb, On the Nature and the Causes of Mountain Sikness, etc., in A«Me. 

Journ., 28 janv. 1853, et Banking's Abstr,, t. XVll, p. 19, 1853.— Mbtbb-Abbbm 

Die Bergkrankheit, oder der Einfluss der Ersteigens grosser H6hen auf die I 

chen Organismus, Leipxig, 1854, in-8«. — Lombabd, Le climat de nwntagnes 

dir4 au point de vue medical. Geneve, 1858, \nS», — Jouboanbt, Les altUu 

I'Amerigue tropicalc compar^es au niveau des mers, au point de vue de la f 

turn medicate, Paris, 1861, in-8o. — Du mAmb, L'air rar4fie dans ses rappon 

I'homme sain et avec I'homme malade, Paris, 1862, in-8o. — Du hAiu, Note i 

ntfmie dans ses rapports avec I'aliitude, rapp. de M. L^vy, in BuU, de tAe 

Mid,, t. XXIX, p. 115, 1863-64. — Guilbbbt, Phthisie dans ses rapports OMl 

/laifi et avec les races au Pei^u et en Bolivie ; du Soroche, ou mat des bimi 

Tb, de PMrii, t86i, in-4«, n* 162.— OLAitmva (4.\ Notes oa (^e BIfeets eaft 



CflJiP. r. — DB L'Aia ATMOSPU^RIQUE. SOI 

Hftat Balloon Aoeemtt, ia The Lattcet, 1862, t. II, p. 559. — Coihdkt, 

«vfc JTezftp*. io Gaz, Hfbd., 1863, 1864 (et poMmique avec M. Jour- 

U.).— Kitrns fCh.], Deux excurtioas scientifiqueo au mont BUtne, lews 

i.«B ib. (fci Deux MondeSf 15 mara 1865. — Muhrt (Ad.), Ueber das 

^ A«e4 Xlpen, In Beitrdge sur Geopkyoik und KHmatographia, 1863, 

•-feilii, Iku Klima der Aipen unterkalh d«r Sehneelinie, GOttingen, 

■*•• - CiUfcw, /te la respiration sur leo hnuU plateaux de tAnahuae ; Ob- 

»y^,'n Rec.de mem. de med, et mHit., 3« $«r., t. XIV, p. 512, 1865.— 

U^isif est uite maladie ubiquitaire, mats elle devient rare a certainet 

f*>^^ lau EiiMx-Bonnes, in Arch. gen. de mM., %• s^r., t. V, p. 642, et 

f**5. - Loim, Deux ascensions au mont Blanc en 1869, Beeherehes 

fifftn nr h null des woatagnes (in Lyon midieal^ 1869). Lyoo, 1869, ia-8*. 

•■ XaicocKT, article Altitcdu, in Diet, encycL des $c, m^d», U III, 

*S. - Drill (Aug.), itude de quelques-unes des variations que Valtitude 

a totr a^iant et de I'infiuence de ees variations nur Vhomme, Th. de 

*^i B*>i (V. aoisi Bee. de m6m, de med, et miiit., a partir de 1863, 

*^tt de U pression atmoftph^rique : Acmabd, Prolongation de lavie des 
^hir rumprime, in Ann. de ehimie, t. XXXVIl, p. 23, an IX. — Ha- 
!• Aiefoff prod aits sur I' audition et la respiration par le s^our dans la 
^P^rtrt^mJourn, univ. des se. med., U XIX, p. 120, 1820.— CoiXAnoa, 
tued^reate en mer duns la cloche des plongeurs. Paris, 1826, iu-8».— 
'^-atepluhout (l83o).— PaAVAi, Af^m, sur I'applic. du bain d'air com- 
'™**rii/ des a/feet, tuberculeuses, etc., in Bull, de I' Acad, de m^d„ 
5, l!W. — Dc aim, Esiai sur I'emploi medical de I'air comprimd, Paris, 
'• - TiaiaiB, Beeherehes sur les effets des variations dans la pression 
^ ok turfaee du corps, in Compt. rend, de I'Acad, des «c., t. YI, 
''ttt. XI, p. 26, 1840. — Taiosa, M^. sur un appareil d air comprime 
"**'»/ des putts de mine, etc., in Compt, rend, de CAccui. des sc, 
^ 1841, et t. XXI, p. 233 et 1072, 1845.-Pol (B.) et Watkllb (T. J. J.), 
V fffi* de la compression de fair appUquie au ereusement des puits a 
1m. d'hyg., 2* s^r., t. I, p. 241, 1854. — GuiaAaD.. Xote sur les effets 
vrime, ibid., p. 279, 1854. — Mitxjrr, De Fair comprimS comme agent 
^ Lfon, 1^4, iD-8<>. ~~ Butin, itude clinique de Vemploiet des effets 
' comprime dans le traitement, etc. Paris, 1855, in-8o. — Pbatai fils, 
ftinlogiqurs et des applications thirapeutiques de I'air comprimd. Pa- 
^^, va-i'>^ pi. I. — FaAifcois, Des effets die I'air comprimd sur les ou- 
lant dans les caissons servant de base aux piles du pont du grand 
. d'hyg., 2* s6r., t. XIV, p. 289, 1860. — Willbmiit, Bemarques sur 
lir eotnpritnf* dans Us traoaux d'art, in Gax, mdd. de Strasbuurg, 

\6t\0. — Bacovot 'E.), Action de I'air compriine sur I'economie hu- 
Strafb., 1S61, no 546. — HaaviL (E.), Des accidents produits par I'u- 
niM oti chauibres a air comprime^ dans les travaux, cic.j in \ Art m^- 

Sa^dahl fOct. Th.}, Ueber die Wirkung der verdichteten Luft auf 
\*n Oryaitismus, in physiologischer, etc., In Med. Arch. Carol, Inst, 
in .Schmidt's Jahrbb.,i rXX, p. 172, 1863.-Folkt (A. E.), Du travail 
tp/ime. Etude m^dicale, hygidnique et biologique. etc. Paris, 1863, 
kHGu f J.;, Ueber eomprimirte Luft, ihre physiologischen Wirkungen 
peuiische Bedeutung, Gottiiigcn, 186i, in-8'. — Lanoi, Der pnewna- 
t, Mittheilungen Hber die physiologischen Wirkungen und die thera- 
eutung der comprimirten Luft. Weisbaden, 1865, in-8«, pi. I. — 
mr la pression et la temperature de I'air^ians I'interieur de quelques 
npLrend, de VAcad, des sc, t. LXl, p. 984; 1865. — EL«i«aa« 
tr theorie der Lebenserscheinungen in eomprimirter Luft, SluilgwX, 



i0 4 DEUXIJiME PAUTIE. — MATI^^KE DE L*HTGlklfE. 

Variations de la preMlon atBOBpli^ri^iie. 

L'hommc supporte parfaitement Ics variations de la pr€ 
ntmosphdriquc comprises dans des limilos nssez 6tcndtiai 
il n'cn eproiivc aiiciin effet. 11 vit aussi bicn au sommel 
montugnes d'une ccrtainc ^l6va(ion que dans des valines 
fondes ou au scin des mines, sur Ic bord de la mcr aussi ^ 
que sur des plateaux 6Iev6s ; il supporte bien Ics variai 
diurnes de la pression atmosph^rique. Cela tient h ce que 
diveri^es variations se produisent Icntemcnt ct d'une mani 
insensible. Aussi n'avons-nous rien h en direici. 

n en est autrement des variations brusques ct instantanfi 
On possCidc loutcfois pen de documents a cet ^gard. — D*i| 
Dubamel, en di^cembre i74.3, le barom^tre baissa de 53 flri 
metres en deux jours, et Ton observa un grand nombre de dm 
subitos. — D'apros Relz, qui observait dans les Pays-Bas, li 
minution de pression atmosph^riquc coincide eirg^n^rali 
des apoplexies, des Epilepsies ct des morts su bites nombrev 
Tout ceci est a vf^rifior. 

[On admetg^n^ralemcnt, depuis la ddcouverte de Torrid 
que la prei^fon de Cnir exerce une influence notable sur Itu 
et sur la vie, et, cependant, en d<^pit des nombreuscs ofaia 
tions baromdtriques prises dans une foulo de localit^s, oc 
s'esl point occup6 d'appliquer Texamen des modiGcatiom 
prdsenle cette pression au\ lois de la mortalitd. II Taut en es 
ter Casper, qui, dans scs eavanles recberchcp, a reconniE 
relation trc^s-rcmarquable et tres-rdgulidre cnire raugme 
lion ou la diminution de la pression baromdtrique et le clil 
des dec6s, et il pose ce principe que : dans presqae louUi 
saisuus une haute pression augmeute, it ttne basse pression «itfi 
la mortaliU, 

Ses recbcrches, reposant sur sept anndes d'observalion 
Berlin, lui ont monlre que la mortalil6, pendant les moil 
le baromotre 6lait au-dessous de la moyenne, fut & celleoi 
baromMreijlnil au-dessus: : iOO : 101,2. 

Mais cette fAcbcuse influence est surtout remarquablc pi 
les extri^mes de pression, la mortalit6 des joumdes oA lebi 
m^tre 6tail le plus bas 6tant a cellcs oii il fut le plus haal 
too : 103,0. 

Vdriflant la loi 6nonc6e ci-dessus, suivant les saisons, C^ 

a rcconnu qu'^ Berlin elle demcurait vraic, saufpour lepi 

lamps, c(ik Paris 6galemenl, ^auC pour rautomne« A ceUp 



CBAr. T. — OE L'Aia ATMOSPIIERIOUE. i05 

haute presiion barom^lrique s'est toujours montr^e defa- 
ible. 

)ici, du resle, les chiffres donn^ par Casper, la mortalild 
i les basses pre«ioas ^tant ramen^c d 100 : 



BiROVETRE 
plus bas 

QCI U X01K!I?IB. 



BAROUkTRB 
plus haut que la muyenuc. 

BBBLIX. PARIf. 



,*"• 100 108,0 10?,n 

'■*«■?* lUU 85,0 10«,t 

' i'.O 101,3 100,3 

*^=^ luO lli,6 97,i 

alesMisons exerceraicnt unc influence sur les cITets do 
swMialinospberiquc.] 

_*y *^lf. — BoTLB Rob.\ .1 netp Experiment^ eonceming an Effeel 
•"JHf 'VifA/ o/" /A*» AlmMphfrr upon some Bodies in the Water sugycA- 
^*^^f etc., in Pftilasoph. Transact,, Y. 1672, p. 5156, et Abridg. Lond., 
"•P-^i- IIorr»A!f7r (Fr.l, [>e gravitate aeris ejusque elasticitate in ma- 
f^^tkmim. lUia;, \m, iu-4«». — f^oarois (E. E. F.), Des effets de In 
v<lf!4i. tv/ Ihomme considere dans Vetat de sant^. Th. dc Paris, 1813, 
TJ^^^^' ^f^'^rr. fur la vitrsse du pouls a diff^rents degrds de presshn 
"JjK'.iii/. d^ Physiol, de Mtigendie, t Vi, p. 1, 1816. — Jcmod, Recher- 
'•^fifiidf /./ rarefaction rt de la condensation de fair, etc., in Compt. 
*fif»i del $c., t. I, p. f,u, 1835. — Cla?ij»t, Itesearehrs of Af. Junoti into 
'•'•t'cW find ThfrapcHlie Effets of the Coniprpssion and Barefac- 
•■ Af Lanert, l»3:»-!6, t. II, p. 359. — CASPsa, Ihnkwiltdigkeiten zur 
*'*'**, cfc. B«TliD, l!<i6, in-J>". — Koissac, De la met^orologie, etc., t. 1, 
*». Paris, 1^54, in-S*. — Hoppb (Pel.), IJeber den Ein floss, welchen der 
*f Ufidfvckps ai^ das Bint attsisibt, in Mailer's Archil., 1857, p. 63 — 
•^ den EinfluKS des vrdnderten Lufldntckes auf den mrnschfichrn 
.»n Virehow's .\tchic fdr puthol. anat., t. XIX. p. 49i, I860. — Di 
' flie Xeranderungen in arterifHen Stromgebie.te ttnter dem Einflusnf 
'M Lnftdrnck^s, il.id , t. XXXIV, p. 515; i865. — Do Hiva, Ueber die 
• « dfr Korperw&rme unter dem Einfluss des verstiirkten Luftdrurkes, 
r K. K. Gfiellsch der Aerzte in Wien. 1866. — Voir la bibliographic 



De I'air en mouvement, on des ▼enta. 

s sont des coil ran Is d'air qui se produisent loi*sque ce 
? d»;ii?e ou plus press6 dans un point de l'almosph6re, 
rs uno r<^gion ou Tair est moins dense el moins com- 
Les causes des vents sont principalement les suivan- 
n in^galc de la chaleur sur les diverges couches d'air 
pli(^re, la condensation ou la fonnation subite d'une 
^apeurs, les changemenls que produit la rotation dc 
n« la Vitesse relative des moldcules d'air, lorsque cca 
io d^placent Atmsle seaa des mMdiens ; enfin les r^- 

^QomtL, S* Edition, \% 






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>: •■ J ■II..'. ..1 "^ ■* — ■"" -A T'.zj.'^ n-fi- ; -.■ mil 

.frjif V/ jfti'ifiJ 'jr. pi J* diDS 'jn an Ire v transporle 
w/fl<; ja l(7rrj(/;r<itLir^ de •:€ pays. — Les *ents qui ont 



CniF. ▼. — DE L'aIR ATMOSPH^RIOUE. J 117 

dqaefbis mooter le thermom^tre k Tombre jusqu'a 50«. 
e siiwco d'llalie, vent S.-E. qui vient d'Afrique apr^s 
uttts^ U M6diteiTan6e . II rdgne aussi en Sicile et h Malfe ; 
rtKhaud et tr^s-bumide. 

miiifmt$sur CUomtne. — Les vents agissent sur Tbomme 
s minuTes : m^caniquement et en favorisant T^vapora- 
es liquides qui se trouvent k la surface de son corps ; 
aolrescas, par leur temperature ou bien par leur humi- 
iiiiD,ilspeuvent encore agir en transportant au loin des 

morbides. 

lindenl que leur vitesse, c'est-A-dire le nombre de metres 
nwpar seconde, doit influer sur les elTets produits. Sans 
id le tableau d^taill^ de la vitesse de I'air dans ses mou- 
1^ QOQs rappellerons qu'un vent mod6r6 parcourt 2 mfe- 
'itt»nde;fort, tO metres ;trfes-forf, 20 metres; en tempOte, 
'D*tre5;en ouragan,35 k 45 mt^tres.] 
•««fimi7ue. — tin vent soufflant aVec une certaine in- 
^oelles que soieot d'ailleurs ses autres qualit^s, pent 
» I'evaporation des liquides qui se trouvent accidenlel- 
«r le corps de I'bomme, amener le refroidissement de 
*ce\(^rieure, et etre ainsi le point de depart d'affections 
■oins graves. 

%fai sc presente surtout quand un individu a le corps 
d'ane transpiration abondante, ou bien encore quand 
leots imbibes d'eau de pluie viennent 5 subir le contact 
tqui renouvelle souvent la surface d*6vaporalion. — 
deax cas, il n'est pas rare de voir se ddvelopper quel- 
rmasie aiguO plus ou moins grave. Tels sont un coryza, 
le, un rbumatisme, une broncliite aigu€, une pleur^- 

1 pneumonie. Ce sont des fails que la pratique ordi- 
ente chaque jour h Vobservalion du m^decin. 

iTURE DES VENTS. — i« Vmt$ chauds, — Les vents cbauds 
climats mod^r^s n'ont pas de tr6s-grands inconv6- 
Is font respirer un air moins dense et procurent, en 
ice, un pen de dyspn^e et de malaise, que vient encore 
Loujours augmenter I'existence simultan^e d'une 
antit^ d'61cctricit6 dans I'air. 

Is chauds du midi ont plus d*inconv6nients, el pro- 
us de tnalaise et de dyspn6e. Le simoun, ou vent brCl- 
jsert, entralne avec lui une quantit6 consid6rable de 
et de sable tr^s-fin qui obscurcissent Vatmosph^^e. 
loufQe, les individus qui sont exposes h son influence 
n t^he et rugoeuse, leur soi feat ardente et leur rev 



iOS DELXIEHE PART1£. — MATIKRE DB L'lITGlifclie. 

piration accdldr^e. I/aclion de ce vent ct de ce sable ain 
(rain4 ddlerminc souvent des ophtlialmies tr^s-gravcs . 
qucfois I'asphyxic en est la consequence. Duns d'autrei 
lorsque ce vent est tr(;s-violent, on a vu des caravanes en 
englouties sous Irs montagncs dc sable qu*il avail soulevea 
Arabes se cou\rent la figure pour que le sable n'entre ni 
la bouclie ni dans Ics yeux ; les Pcrscs s'cnduiseiit le corj 
boue bumide, et les Africains, de graisse, afin d'empd 
r^vaporalion d'etre trop rapide, 

Le sirocco d*ltalie est triis-chaud, et a pu tuer des anic 
en une demi-heure. Quand il souflle, les habitants resteat 
eux, les porles el les fentilres calfeulr^es. 

2* Vtnts fto'ds. — Ces vents, qui viennent du nord et qui 
fravers6 les mers septentrionales, peuvent(}tre sees ou bum 
Sees, ils ami^nent par leur action sur les organes respiral 
et sur la peau, des pneumonies et des pleurisies, llumidc 
ddterminent, outre ces deux maladie^:, des angines, des coc 
des grippes, des broncliites catarrhales, des enl^ro-culiles 
Les vents froids excrccnt une influence d'autant plusgi 
sur la production de ces maladies qu'ils succ(!>dent plus k 
dialemcnl & une temperature ou (i un vent cbaud. Les em 
semateux, les catarrlieux, les turberculeux voient presque 
jours leur 6tat s'aggraver sous I'influence d'un veul en n 
temps froid et humide. 

Les vents simplement humides h temperature mod^r^ 
une influence fdicheuse sur la production des calarrbes e( 
flux ; ils peuvent aggraver les diverses maladies de Tapp 
respiratoire. 

Trojismission des principes mor bides par les vents. — Les i 
peuvent transporter les principes morbiflques quils tpoai 
sur leur trajet, et les semer en quelque sorte sur les dilTita 
points de leur passage. 

Pour les efflnvcs mardcageux, cela est incontestable, I 
science fourmille defuits qui d^montrent la possibility datii 
port des cffluves paludeens par les vents. 

Helativement au transport des miasmes inconnus daml 
nature, et qui constituent I'origine des afTections epidemifj 
11 est g6neralement admis : seulement, il n'y a pas encore Ki 
coup d'observations precises qui demon trent la maniere 
s'effectue. Ce n'est qu'd I'aide d'observations meteorol 
tnVnombreuses et de descriptions multipliees des ca 
/'/ du mode dedevcloppement d'epid^mies, qu'on poumil 
celte hisioire. 



ClUf, ?. — D£ l'aIR ATMOSPUERIQUE. 209 

it an c]ioMra-morbu8, les Etudes m6t6orologiques ii'ont 
»pri5 a cet ^gar<J, el sa (ransmission est compldtement 
Qdanle de Ja direction dans laquelle soufflent les vents, 
la pelile (^pidtoie de cholera qui a T6gn6 k Paris, dnns 
el le prinlfmps de 4854, on a cependant observd que les 
?sceDce5 out loujours commence avec le vent de nord-est. 

••'■PkJ*'. — ITiprociiiTE, Dcs airs, dcs mux et des lieux, — dcs J&pi" 
rf^ Hinieurs, — (iu Hcgime. cu 3 livres, liv. U, elc. — A?ittllvb, De 
tuiim, li». II. ch. i\. — r.AiTCG5i (J. B.). Trattato de' venti in quanta 
'■r^ al m'^dko. e dal silo. etc. Pi&a. 1628, m-4«». — IIopniANX (Fr.), 
> df poUntin reutorum in corpus humanum, Hals, 1700, i«j-4«». — Ci- 
A" EUsm. luhxn^m, i7U"», in-i". — Ko;«opak, De ventis. G<>dani, 1726, 
'•nixoni, Ergn Eunis ventorum saluberrimus. Th. dft Paris, 1778, 
^-i^nu.I/r tf^ojeitt ventorum. l)uUbiir<;i, 1790.— To?i?iBLiBm, Essai sur 
Taurs de pAjii, au XII, iii-8', n«* 401. — Gardix (K. J.), De effectibus 
* flf^a k'jttiiHes et aniiimntia omnia (M(^m. cuur.', in Act, de la Soc. </«• 
■««a!i,t. IV. ct Brtixilk'S, l8li, in-8». — Foia.fKT, Des brises dejour et 
''^in wiiiiayn^'S. in -l/n?. de rhim. et de phys., I. LXXIV, p. 3j7, 1840. 
'^ETyOii:iun du systvin*! des e/?«/<. Paris, 1854, iii-S*. — Villb!«cuvk 
^ hchur.mts ntini/spheri.fues et IfS cou tints mngnetiques du globe, in 
^'i^lXcud. d^s sc , t. XL, p. 48y; 1855. — Hemoc (E.). Directions du 
'[•''id ft du ftitt U plus chmid en chaque poiiit de it terre, ibi<l., t. LH, 
'•-BiOBiLEr P. T. H.)r ^'»''* Spirent oenti? Or a Treatise upon WAi/- 
•^. LoDdoji. 1861. in-8*. — Hixt (J. , Zur Characterislik Oer W'inde 
'«*'« J/'-evn/in Siiz-Bericht, drr K. K. Akad, dcr Wiss. Wieo, 1869.— 
^k Hit:ti^on,loQi'', elc, t. II. part, in, ch. vi. — Bouon, in Traite dt! 
'ic. I. I, liv. IV, ch. III. — Voir auwi les Traites de metdoroiigie, — 
f"^-"!., part. II, p. ^7-56. — BscQUERiiL et Edm. B^CQCcacL, Elements 
'errestrc. cle., lSi7, iu-8«», ch. iv, sod. 11, etc.; les relations d>pi- 
I'uj^rapfaie'i in<fdicales, les voyages au p6le nurd ct dans les coutr(k>& 
ie I'Asle et dc I'Afrique. 

rations de composition de I'alr par modification des 
prlnoipes constltuant oe gaz. 

03ph6riquecontienlderoxygene,derazote, des traces 
bonique ft de vapenr d'eau. 
le, il y a 20,80 oxygfjne ct 70,20 azote. 
, il y a 23,10 oxygcnc et 79,90 azote. 
3 a <) dix-milliiimes d'acide carbonique, et de 6 a 9 
le xapeur d'eau. 

liencesde MM. Gay-Lussac, Brunner, Dumas etBous- 
t toules conduit k des r^sultats analogues, les pro- 
c Toxygene et dc Tazote ont 6te les mtJmes dans 
localilds du globe, sur les plus baulos monlagncs 
Palis, h Rome, a Gencive, k Bruxelles, a Copen 



f 



utefois oh8cn6 ua fait qui pourrait bicn se g6u6ra\v 

1%. 



210 DEUXltMR PARTIE. — MATliBE'DE L*IlTGlillE. 

gcr, c'esf qu'^ la surface de la mer du Nord, Tair atmoepl 
contient 22,C pour 100 d*oxyg6ne au lieu de 23,1 ; ce q 
explique par la solubility plus grande de I'oxyg^n 
I'eau. 

La quantity de vapour d'eau est Ir^s-yariable et nous oi 
plus turd. 

Les recherches de M. Theodore de Saussure ont fi 
naftre lesresultats suivants, relatiPs k I'acide carboniquc 
une pluie, il y a un peu moins d'acide carbonique dans 
qui s'explique par la solubility de ce gaz dans I'eau. En h 
gel^es et les froids augmentent par la m^meraison la pre 
d'acide carbonique, et le d6gel la diminue. 

Au-dessus des grands lacs, il y a moins d'acide carb 
la difference est de 0,5 k peu pr^s sur i 0,000 parties ( 
quantity d'acide carbonique augmente dans les lieux ba 
y en a plus 6galement sur les montagnes 61ev6es que 
plaines, el on n'y observe pas les variations de quantity 
et de la nuit qu'on constate dans ces derni^res. 

Dans les plaines, la quantity d'acide carbonique vi 
nuit, elle est plus forte que dans le jour de 0,34 sur iO^i 
ties (J 'air. 

D'apr(>s M. Boussingault, ily a plus d'acide carboniq 
les villes que dans les campagnes. A Paris, sur 10,000 
d'air, il y a 3,190 parties d'acide carbonique; 4 Andil 
Montmorency, il n'y en a que 2,089 dans la m^me i 
d'air. 

[M. Fresenius, operant sur de grandes masses d'air, a d< 
Texislence normale de Vammoniaque dans I'atmosph^re, 
l,000,oCO de parties, en renfermerait environ 0,133. — 
c6t6, M. Chatin a fait voir dans I'air une tr^s-faible pix 
d*iode. — Au-dessus des marais on trouvede I'hydrogenei 
et, enfin, M. Daniell a constats qu'^ rembouclmrc des 
fleuves de la cOte occidentale d'Afrique, le melange d 
douces et salves est accompagn^ de la production d'un 
proportion d'hydrog^ne sulfur^.] 

mbllwfraplile. — Action de I'air sur rhomme d'une mani^re | 
HirroouTB, De acre, aquis et locis, — Galibtt, Aiyttllcs. Atukru, ia Out 
med,, lib. IX; une multitude de diasertatious frao^aises et 6traugere<, «ui 
tieme et dix-huitieme siecles et au coromeucement de celui-ci. Nous en cit< 
lenient quelques-unes. — Baldi, Inquisitio iatrophysica de aere, RonuR, 16 
^— Boaif (J.), Meditationes physico-chemicm de aeris in Sublimaria tNfiun 
1678, in-8».— Botlb, Serie de memoires sur les propriety de I'air, in op 
1744, in-fol. 5 vol. ibid., 1772, in-4<>. 6 vol. et en latiu. Geneve, 1680; in^, i 
— DsTBAiDUfo (Geo.), Specimen manuductionis ad vitam ionoixm fm 



CHAP. Y. — DE L'AIR ATMOSPII^RIQUE. «|1 

rtfalat ei.^M oem* fiomiftitms ofisertfandas. Rosluchii, 172^, iii-4«. — ARirrnivuT 
;L , Etuiy i^.titernity the E/ftctt of Air ia Human Body, Luiidoo, 1733, in-S«» ; 
tnd. fi)b?. par Bovn »■ FaMAivDin. Paris, 174i, in-12. — Taglimi (f..;, De 
•»-• itl-^-i II KjmsqMft noturtt, etc. Florentie, 1736, in-4*. — Hkilbro^ttcer (J. f.hr.), 
5p<?iarn kuUtnx fi^ru (a qun, etc. Lipsi«, 1740, in-4<*. — Rokbuck (J.;, JJr 
effiti*-^* qtiiiutiydnm almftspht*rg proprittatvm in corput humamon. Lu;;d.Butav., 
IT4J, iB-»\ — NoscA ,J..!, fhlV aria e di morbi ffrirnria ftipmfttfnti. Ncapoli , 
r»i-ir47, i iiil. in-S\ — Ral'litt 'J. , Mtiladi*^9 oceoJtionnt'i'S pnr les promptes 
ft frf^*y*,t*t rnnntimts de loir considr're co/nme a/mosphd/'e tOTextrf*. Paris, 
ITJi, ia-fi. — "^AivAces (Fr. Dois.<iii.T de;, />/>«. ou Von recherchti commrnt 
f-tir, »*T»;.*f 5»'jt diffei'tnt^A qunlif^x, agit $ur If corps humnin, Burdcaui, 1753, 
is-*'-- — llkrrLi II..'. if*-^^' it*flnfcitzn dell' arin siti t^mp'^ram/fnti, mnlaitie fd incU- 
m:it,.7i tt-ffii v'.niiHi. Livorui, 176;->, in-4«". — DrrnAiDixn, De mutatiamibux at^n'jt 
tt*VHyh^ci p. rtfrrHaturfilihux in corpus htinuimnn effectum causit admndum 
frr^Mit, BiJzuiii, 176>. — Harthu, /V a^rix natiu'a et infiuxu in generationem 
mgirtrirnt. Th. de Montpellier, 1767, iii-i<*. — ZiicKiRT iJ. ¥.), Abhandluug von der 
bift. <tT \ If .Vr>ii;s/ Miid der dacon vUiiingendrn (ifsundhflit des Mensrhru. Bt'riin, 
irr-j, "i-4-5». — La:i»ia^i lMar«il.;. Riserche fisithe intorno alia saiubiitn deW nrin, 
IiUbp, ITTTi, iu-S', — (Ihaupbalt :('.l.i, Comment I'air, par ses differentes qualit^Sf 
pnti4t n/lmrr r^r /»^» nwfadies chintrgirnlfs ? ;Mi^in. coiir. en 1776), in Prix de I'a- 
ft*rf. ft. if fAj.-".. t. V. — Caspar P. , m^iw quest., id, ihid, — Galusch, De aeris 
« '^-7-w hut^^HWH ri. Lipsis. 1777, iii-l". — Tuouvkxbl, Mem, chimique vt medi- 
«•«' Mur la .ii/ru;r. /« unag^i et let effets de fair et des airs, des aliments, etc. 
hn», i:*i.i. in- 4'. — Mi'use'v, fiedanken fiher die Lvft und ihrea Einfluss, etc. 
''■■''*rs. IT^T, iD-!***. — ('iLLKir, De aere et imperiu ejus in cotpora humana, 
E4iih.. .7^". — BoKovKR, Ife aeris atmo-tpherici speciebus eonunqne effcetibus in 
Cffl^j itt-io'iBM. Vitu-niber<;«, 1794, iu-4'. — Pbabso?i Hich.), A short Account of 
the Sttarf tiad Prop*rrti/*s of Different Kinds of Air^ so far as to their Medicinal 
Ct*. Lnft-k-ft. 1701, 111-4'. — BoiTFFET (L. 1). A.', Itecherrhi's sur I'influence df I'air 
^OMs t^ de-v'.oppri/i'-nt et If cnmrt^ re d^s maladies. VAr\%^ 1799, 1'* p., iii-S", ct 
I'lV :• prt.. ib-8*'. — KoBLREip [Ct. Alb.), Abhandlung von der Deftchnffrnhfit und 
• rfm L*ap^%.%d-r Lnft, soMstftl drr frcien atmosphdrUchen ah eingeschlnssenen StU' 
he^lift vkf A» V.I. fte, WeiKScnfels, ISOU, iu-8«». — Sb-xtibbibr, Jtapports de fair 
t^v i^ ^trr-a urff-aniM^s^ au Traite, etc. Gene\c, liJ')7, 3 vul. iii-is-'. — Varro^t 
(!• f. *"J. , Sar ffrtains ftats dc Votmosphnre considt-rtfs comme causes de maladie, 
II. d* Piri*. :'<:j7, n" 35. — RoBsmrAO^ I'H.;, A gmernl Vieu} of the IVatu^al Jlis- 
' fcy f.f th*- Xtm^t^phfre, and its Connections with the Sciences of Medicine and 
Afnmitttrf : i.-^fln.ti.tq. iic. Kdiuhuri;h, l}*it!<, « vol. in-8". — Kirckopf (J. R. L.), 
^ Fmc ftini'.tphf rtijH*' et df son influence sur Vecnnomie animate, Th. dc Strasb., 
•^11, «• ;j7. tl ;>• edit. Am»tenl., I«i4, in-8». — Brm»t (Ch. S. I..), Essai sur lair 
. ^msid^rf r-iwin' .yiiMf d'' tnatudie. l.>un, 181 i, in-^"*.— Hallk i-t Nystbm, art. ytiy, 
9B Iwi. tlft .c/-. yiief/., t. I, l^li. — r,APELAi?i (H.l, E.ssai sur I'influence dvs diffe- 
*rm:fi w^iifirntion^ df I'atnio^jdirre sur I'eronomie, Th. de Paris, 1815, n* f44. — 
^JKKB *.hr. Fr.). TrarJatus physico-medicus de attnosphxra el afre atmosphjerico. 
WKihiA r-itiis gazis, raporibus effluviisque in eis contentis, respectu eorum in cor- 
ona KutHtinum efft^tuum. r.oluuiie Agiip., 1816, in-K". — Cazalgra^ (P. L.j, De I'air 
^9mMid*r* tr,tu le tfipfe point de vue chimiqw, physique et medical, Th. de Moiit- 
^rfL, l?17, iio JU.— HopvBAtER 'J. H.), Die atmusphAre und deren Einfluss auf den 
OymuJNM. Ein Beitrag, «-tc. Leip7ig, lKi6, in-S^. — Barros (M. J. F. du), De Vac- 
ig lair sur I'homme. Th. dc Strasb., 1828, n«» 869. — Kivbt (J. H.). De lair et 
»i iMiflMtncf s*tr I'rconomie animate. Th. de Paris, I83i, U'> 146.— Pbbsom (r.. I"..), 
' modifigfUioit* imprimees par I'air atmosphirique aux corps inorganiques et aux 
nrgnHises. Th. de cone. Paris, 1833, in-4". — Rostaji, art. Atmosphi're, iu 
* Med, en 30 toU t. IV, 1833. — Caillot (A.), De I'influence de lair atmo- 
sur let ph^aomenet de la vie {Tb. dc cone.). Slrasb., 1834, in-4®. 



ili DEUXifeME I'ARTIE. — MATlilRE DE L'llTGlfeJfE. 

Weight (A.), .4h Eisay on the Influence of Air and Soil as affecting Heailk 
miuicham, 1836, in-3'». — rAWTiixs (F.), art. AtmoMpMre, in Diet, des £hdt 
dkales. 1. 1. 18 d. - Hixcesto!!, The Atmosphere in Relation to Diseases, iaJ 
of PuhL Health, d^c. 1855. - GuioxiiR (W. T.), Public Health in Relation t 
and Water. F.diiiburfrh, 1864, iu-18. — Gaviumt 'J.i, art. Atmosph^rft 'a 
rncyrl. des xc. uiriL. t. VI, 1*^07.— Barixo(W.\ lUbcr das Luft S'luerttoff is I 
hung zur Nyf/inie, in Hann. /txchr. f. prakt. ffcilk, t. Ill, p. 3il, 1866. — Ci 
(Ein.\ Rnppurt d':s ntfil-idi-'s nvcc fatmnxphn-r. — Essai, etc. Th. dc Paril, 
!!•» 43 

CMnipositioii d(^ Tair. travaux aiicious : Rl\, Miiow, Laxoisibk, Scunti, Pi 

LK¥, (avKXDiSH, Hgexiiocx, olc. VdV. lluEFKR, I/uit, de la chimie. Trav«u« rte 

Bai-:«:iu, Description do f/uclgurs procedes pour ianalyse de VatmMphftrt, ii 

de chim. et de phyx., 3* s»'r., Ill, 3nr>, 1811. — DrMAS et Bnrssi5CArLT, Rechi 

sur ii cvritabh' comjtOittion de I'air atmoxpheritfue, ibid., p. i37-;i5, tM 

Tiiovso^, Letlrt's .sur hi cimpftsilinn dc I'air, in Compt. rend, dc I'Aead. it 

t. Ml. p. iOH, 1811.— Dr «i«K.6yi the Contpusilion ofPureand Vitiattd AtmiM§ 

ill J*rocetdiiigx of the (Hascow Phil, Soc, 184i. — IIarigxac, Composition de 

station de (ienvvt\ iu Compt. rend, de I'Acad. des sc. I. XIV, p. 379, 1842.— I 

Station de Copvnhague, ibid., p. 380.— Du uk%ii, Recherches »ur la eninpositi 

I'air atmospherique, ibid., t. XVII, p. 233, 1843. — SxAi^ Station de Rrurellet, 

p. 570. — 3Uo (REX, Sur Ics vari'iti'ons de cr.mpo&ition de Voir disaous dant Fe 

mer, etc., ibid., t. XVll, p. 1339, 1813. — HoLuncACLT, Recherches sur lafm 

d'aeide carOoniijue contrnue dans I'air de la cille de Ptiris, iu Ann, de chim 

phy*., 3« SIT , t. X, p. 436, 1841. Rorssi^ccArLT ct Ltwv. Obst-rr, siaadl 

faites a Paris et a Andilly, pour rechercher la proportion d'aeide carbouifm 

tenue dans I'air atmospheritfue, iu Compt, rend, de I'Acad. des sc„ t. XVIU, pi 

1841. — RKG.fArLT, Resultut de rrcherchfs sur la composition dff tnir atnns 

rique a Paris pendant le mow de janrirr 1848, ibid., t. XXVl, p. 153, 1849. — 

Tix, Presence de I'iode d:ins I'air, et absorption de cr eorps d:ins I'arte de h 

piration, ibid., t. XXXII, p. 66'), IS'il. — Dc aivB, Existem-e de I'iode dtut 

les eaujr, le sol, tic, iu Annnlrs de la Societe de meteor, de France, t, VU. | 

— Frisbmu's, .S'»</' In quantite d'aminoniaque contentte dans I'air atmospheric 

Anmies de chimie et de physique, 3« si'r., t. XXVI, p. 208, 1849. — BiBiAk 

wolrt sur les eaux de piuie neudth'es ti I'Obsereatoire de Paris (I85i), io J/ca 

saoanti strangers, t. XU, p. 263, I8b4. — Du mkvk, Mem. sur la presence £ 

ticres phosphorees dans I'atmosphdre, iu Compt. rend, de I'Acad, des se., 

p. 769, 1860. — BoussiJCGAiLT, Sur la quantite d'ammoninque c*tntenue dm 

pluie recueillie loin des cilles, ibid., t. XXXVII, p. 207. 1833. — Du uun,S 

quantite d'ammoninque contenue dans la pluie et dans I'eau dejwsee par les * 

lards, ibid., p. 763. — Luca S. dc^, Recherches de I'iode dans lair, dans Fa 

pluie et dans la neige, iu Jonrn. de chim. med.. i* scr., t. X, p. M5. 1834. —Q 

Xote sur la pi-esence de rnr.ide nitrique libre et des composes nitrcux oxygemi 

lair atmosphtfiiqur, in Compt. rend, de I'Acad. des sc, Lll, 3i7, 1861 — Hon 

Vuriabilite normnle drs pruprieles de I'air atmoapherique. ibid, t. Lll, p. S08,| 

1861. — Smith (A. , The Estimation of the Organic Matter of the Air. ia J 

Times and Gaz.^ ISVJ, t. I, p. 561. 



De roxone. 

[O^jft, en 1785, Van Marum, faisant passer des <itincelles i 

trigues dans un tube rcmpli d oxygcne, s'apergut dune od 

particuii^re qa'il atlribua k VaecVndV^. Plua d'un demi-ti 



CllAT. Y. — DZ LAJft ATMOSPUEHIUUE. 2U 

apM cetle dfroDvertc, pass^e inapergue, Scbiinbein, profcs- 
seur de chimie d WIo, d(5composarjl de I'eau par la pile, re- 
marquc encore Mile odeur ot croil pouvoir la rapporltT a uii 
conwcfmpos^nouvpau, maisdonl il ne (l<5(crminc pnsnellemenl 
lamlupe.lD p.-uplus (arj, MM. Mari^Miac, de la Rive, Ccrze- 
*iu5, iL'., ('nuMUnHopTnidn quil s'a«:it ncm dun corps nou - 
voau, mats (lun r|,if j,.„.|,Vulii..r de roxygi-ne du a I'^li-ctricil^. 
Enlin (i>»r.2.i, cello di'micre hxpolhcse passe a I'^lat de fait dc- 
lEorifre, i l.i«ji(e dcs experiences v .ii(?cs el minuliousement 
iostituoesparMM. Fn^my el lidm. Flocqucrel, qui proposent de 
reirpla *rlf nomdozofie parceluid'oxygi'ncclectrisd.M.Sclion- 
bein. ayec Tuimersidilc des savajils, seal rang^ ii Topinion de 
Mil. Fremf el Kequorel, mais Ic nom d'ozone esl resl6. Dans 
cei demicrs lemps, M. Sclionbein, su fondant sur quelques c\- 
penenres, a cru pouvoir adinellre un aulrc (}lal de ToxYgtino 
electrise qui serait Vautozoue, 

tluoi qaileiisoil, d'apres de nombrcuses rocbercbes,rozone 
te pfwuitnonspiilemcnl sous linfluence de lelectricild, mais 
eiwftreauinnfaci duplior^phnrp, a Tibial d'ox\gC!ne naiss lilt el isole 
pardar^icdon? cnimiques: il se drgage naUirdlemcnl des \e- 
geua\ >oos Ji.'iflm.ij^e (j^ ]a jumicre, e'c. La propiiel^» quil 
prwcnleije di!roFnposiT I'iodurc ile potassium en inetlant Tiode \ 
nu, I FD^jfere a M. Sclionboin I'idee de son papier a I'iodure de 
podftjaujamldonru^, qui r6\i>!e la presence de I'ozone en pre nan I 
DWcoa euf Lleue d'autant plus fonc^e que I'ozoue esl plus abon- 
«of. /epapipj. ijni^jj^^ d'uiie solution de protoxij'k de tfiaUiHrn 
«t<*^.'effli.n| lr(V5en?ible a I'aclion de I'ozone, qu', faisant passer 
w;»Aj/t/udi' a leial de peroxjde, lui communique une teinle 
^^n^': CI.' que nc Tail pas roxygene naturel. M- Houzeau a 
^h^mcnt donne la formule d'un papier IrOs-sensibie. On a pu 
Wraifisi uue 6cbel!e gradude de coulcurs el qui coujlilue 
tonoMiilre. Le peu d'accord qui r^gue entre Ics aiileurs ne 
fknntt p::s d'elablir dfs Icis gen^rales sur les condilions qui 
' kcuwitii):ui'i\i Tabonlance ou la rarele de Toz )ne dans latnio- 
*fji'i«.*. J.i' corps donl nous parb^nsjouil de pniprielesoxydunles 
bts .^..Tgiqut's, el exeice une action d6siiif«'ctanleinconles:able 
$!ir k'i fMuaiiation? produitcs par les malieres animales en putr6- 
fjcf.uii. Lod cxjierieiices de M. Scboubein et d Ib.lVman ne lais- 
>viit aucun doutf a cet^gard. I/air conlenantiO,OOn d'ozone peul 
de.'iiif.ii'ter :.50 fuis son >olume d'air cbarg6 des Emanations de 
chairs pulretiees. 

En pr^-sence de ces rcsuUals, il fallait rccbercher si I'ozone, 
nrtilitirlU'iDeiit Y^voduii, no ijourra Upas (} ire utilomcul einpVv^iVi 



t)4 DEUXl^HE PARTIE. — MATl^RB DB L'flTGlin. 

comme anti-miasmatique dans les h6pitaux, par exemple. i 
ce but, on a propose dc placer, dans la pi^ce k d^sin feeler,!] 
de platine roul6 en spirale et rendu incandescent k Taide < 
scul 6l4ment de Bunsen ; il en r^sulte une production asset 
table d'oxygene ozonis6.Ce petit appareil simple et peu coCil 
serait place k la partie sup^rieure des salles de malades. 

On a da sc demandcr quelle 6tait Taction de Tozonesurl 
ganisme vivant. Pour s'on assurer, MM. Schwarzenbach («f 
Scbonbein(t85l),E. I^oclcel (1856),Desplats (1857), Ireland (I 
ont institu6 des experiences sur des animaux, tels que la| 
cabiais, pigeons, souris, moineaux, etc., auxquels ils ont fait 
pirer de I'air ozonis6, soil par le phosphore,soitpar r^lectri 
soit par Toxyg^ne naissant d^gag^ au moyen d'une reaction 
miquc. Voici les r^sul tats observes: les animaux ^prouvent 
bord une agitation extreme avec acceleration de la respira 
puis il survient de la dyspn^e, une sorte d'ivresse; fonni 
d'ecume broncbique abondanlc, tremblement convulsif, 
vulsions et mort au bout d'un temps variable suivant le vol 
de I'animal et la quanliie d'ozone respir^e. A Tcxamen cai 
rique, on trouvc des congestions pulmonaircs dissemin6e 
l'emphys(>mc par places ; coagulation et couleur fonc^e du \ 
Ainsi I'ozone agirait fortement sur le syst^me respiratoire c 
le syst6me nerveux. 

Ces resultats, joints k Tobservalion faite par M. Schonbd 
lui-mOme, d'une violente irritation de poitrinc, apr<^s avoi 
expose longtomps k Taction du corps qu*il avait dec^uve: 
remarque due a quclques observateurs (Spengler, Heiden 
Clemens, Boclcel, etc.), que Tabondance de Tozone dans 
coi'ncidait avec la frequence des affections catarrhales, on 
eiablir un rapport de causalite entre ces deux phenomenes, 
il faut observer que cette abondance de Tozone avait lieu 
dant les temps froids de Thiver, et que Tabaissemcnt considei 
de la temperature est bien suftisantpour expliquerlespblei 
sies des voies respiratoircs sans Tintcrvation de Toxyg^ne 
trise ; et en efTet, k Alger, pays chaud, oA ce corps se monti 
tr^s-forte proportion, les affections broncbiques sont rarese 
nignes (P. de Piotra-Santa) ; de plus, Faber, k Schorndorf, 
r6gncr une grippe tr^s-intense au commencement de mai i 
alors que le papier i Tiodure de potassium amidonne olfw 
teinte la plus pAle. On a voulu constituer aussi une 
d'antagonisme entre les maladies des voies respiratoires raj 
tees a Teievation dcTozonometre et les maladies des voies d 
thas qui dependraient d'un abaissement dans la proportic 



CHAP. V. — DE L'aIU ATMOSPUEHIOUE. iJ5 

iMoiie. Id, Donreau disaccord entre les faiU observes. M. Speck 

adecrit uneepid^miede dyseulerie qui r^gna k Slrass-fc'bers- 

bach (duchede Nassau), pend.in( les mois d'aoOt etde septcmbre 

'^''■*« *°- que rozoiiomelrc fill descend a au-dc^sous de la 

moyennequjlprtsenlcd'ordinaire acette (^poqiie do lannde. 

M^me chow pniirluchoI<?ra. On avail dil(Hunt, Wolfr, Bockel, 

etc.;qu^ lepid^mie chol^iique marchait en sens inverse dc la 

pr**#portJond ozi»do conlenue dans Tair : les observations de Peler 

ea .4iD^rique, de Sihullz A Berlin, des membres de la Sociel6 

de DQ^deciocii Vienue, de Wette a IWle, elc, ont fait voir que la 

pivseDCtr du cholera pouvait coi ncid or avec une proportion Irt's- 

iparquee du«)ne,el disparaitre^ mesurequecelui-ci diminuail. 

>ott* ^erwns plus bas, en parlant des niarais, que Tozone Pt la 

fiftiiMn'i n nut point les rapports qu'on lour avail attribucs. Fai- 

soniremarqiierenlerminant qucle D' Schiefferdocker, rappor- 

tear duoe commission jirise dans Ic sein dc rAcademie des 

scieuces de K'inigsborg pour <^tudier la question qui nous oc- 

cop*i pn'Clamail, apres une ann^e d'observations rigoureuse- 

menl wiwos. qy'ii ,j'.,yj^j| p„^ iroiivi' de rapport appreciable 

cntrelapropf,riion de I'ozone dans ratmosph^rc et les maladies 

regnanifi.Enr^SQyn^, sans nier que I'ozone puisse exercer une 

•*^*l"°™'^^fcanisme vivant, el particuliereincnl sur b's voies 

acnenoft, oii peut ^^^^ q^j«|[ j^»y ^^ ^.^^^j encore de d6nionlr6 

i cet enrd.; 

^■■■^l-lible, _ $cuo:«BBi?r iC. F.', un grand norabro d** )I(5m<iircs, No- 
Mi, «fc stn n citrnms >culf meut quolqucs-uns : Ht^cherrjv* xw hi nature dr I'o- 
^^^ ^Mi.iiftritK dans ctTtaiHis actions chimiqncs, in Coinpt. rend. </»? I' Acad. 
1 ?'f[*'''''P" *''''• '810. — Dc miMZjlfas Ozon vielhnchl L'rstichc von KrankhiUti, 
*»*»^*/i«p.'fl t^.rt SchOubrin mitgetheilt. v, a F.ckkr, iu ilrnln'a und Pffuff'rr'it 
***'■. t- V/, |,. J7«(^ l!!H7,— Du Mint, l.'eber eiuig*' milU'lbni'f phytiol, Virkiinyiui 
^•^"'^i^'-.jrf^tncitdt. ibid. .V. F., t. I, p. 3«it, ISSl. — Du mAvk. Action dt* 
'taw^rvr /r-r mhunits. in Arch, dfs xc, dv Gcnii'tf, I. Will, rt liankini/'s Abxtr.. 
fji^^^^' P* ^t ISr.-J. — Dc nimUf I'vlter die chimische Polnriifit der Saiierstoff'e.t, m 
i^Sgf'it. .\nnnl.. Bd IIVIH, s. 471. — Du mIvb, Trfttr die Atiwfgndirit des Ozous 
: y'r.rtf..jp^.hf„whrrt Luft, in Ztschrift far Biol., t. Ill, p. KU, iHliT, fl tnid. fr., 
■ %/•.•«<>' *vi^,ttif. rt induntr., IS67. — Spb50lbk, In/lufnza wid Ozon. in Jlvnle's 
^/"fft^'T'i Itsrhr., \. VII, p. 70. 1849. — llitr, The ViohixbW Cause in Opc- 
•Vifr.^ tf, prt.dnt^ Pr^tilrntiol Cholera, in Lond. Med (inz., LMV, MM ct 47;i, 
1(49. — P*TM. U^nmrks on Ozone and itx xupp^^gcd Influfuce, in the Prodnriion 
^£f*\nii- hitf-tntx, etr., iu Trnnsytvatiia ine*f. Journ., ocl. ^^4y. — FABfen. I't'tior 
^»iw .(/r/i'M/jA'ifi* entkaltene Ozon, iu Wurtcmfr., core. Bl.. I, I8i9 ; rt Canstotl'i 
^fdkrnh . ji; .1.1. t. II, p. <,0. — < le«e^b ^Th.', '^Irhuxjfn Ozon-zrrstorender fjaze 
nifd<j >ii»nsrh/irh^ft Organistntu. A( 6»f., etc., iu Hcnle'a u. Pfenff's Zixchr.. t. VU, 
p. y:, l-**'^ — Du MBMB, Phyiiolog, Jieflexionen und Untcrsuchwifjm ubcr uiiaiftna 
9/d 0,ntagiHm. in Arch, f. Phys. Heilk., t. Xll, p. 281, 471. 18S3. - Du »»««, 
Jftlcrur Kk</ Oson, oder Vntenuchung der Fra//^, etc., in Henke's Zischr., f. d. 
S/., I, €t Cnstatt'i Johre*b., ISHJ, /. W/, /?. 48, — ll'iix/ijiio.T, Swr /'o:o»k', w 



2U DEUXliUE PATtTIE. — MAT1£R£ DE L'STCiillE. 

Itcv, scient,, t. XXX, fv. 161, 1817. — BeGQVKiiBL, Comnnuiication reUii 

exp(^nencet dc M, Sehfinbein sur I'ozone, iu Compt. rend, de I'Aead, 

t. XXY, p. 13, 18130 — HRiDB^REicn, Ozon und Katarrh, in Mt'd.Chir, Zt^ 

p. 3, 1 850. — PoLLi G . ) , Espri V'lizc xufl ozono dtlV aria atmotferiea. Iu Ann 

applic,^ 18C0, et Annali uhw, di tiud., I. CXXMV, p. 155, 18 0. — OftAK 

Ozon Reaction in dcr atmfutph. Luft und ihr Vei hni/Nixs zn Ozon, is / 

Ann , clc, it \u Cnnstatt's Jnhrp$b,, 1851, t. 1, p. 18.— ScHWAamBACii, V 

Einwirkiind dc.s Oznns anf J'hicre, in Vcrhnndl. des phys.-m^, Getell 

Wiirzbuig, I. 1, p. 3i2, cl Conxtatt's Jahresb.^ 18 ^l, 1, li8. — Hbllkr. 5( 

Kfiurc, ein consttutter Brsiandlheil der atmosphfir, Luft und ihr VcrhdltM 

Ozon, clc. iu Wirii, Ztschi'.. i. VII, p. P, 1851. — Kkiivr et Kd. BEcoriai 

nhcrchcs rlectro-chimiqucs snr les propriH^n dcs corps elt^trix^s, in Am. 

ri dr phys., o* Si*r., t. XXXV, p. Gi, IflO, I85i. — HoprnAX?!, Einigtf ^erswt 

rttmosphdr. Luft und Ozon als desin faction's Mittel, in Med. Ztschr, f. Bi 

Prruss.. n« 47, I S.-il, ot Cnnstatt's Jnhrcnb,, 18 »5, t. 11, p. 136. — ScucLTt, 

dvn OzongehaU der Luft zu Berlin im Xov, 18o3 und wahrrnd drr ChoUr 

dcmie, «tc., iu Preuss, ver. Zig., n» 9. ct Canstatt'a Jahrcsb,. 1855, t. IV, p 

BOf.KKi. (Tl).), De i'ozone, iu Gaz, m(fd. de Strasb., 1854, p. 28i ct ISO*, p. 

SciiiBFFRRDKCKER, Ri^iicht fiber die angestelUen Beobachtungen Hb^r den OsA 

der ntmosphdr, Luft, etc., in Sitzber, der Wien, Akad.y t. XVII, p. 191,1 

ATtnRKw's, i'rhfr die. Beschnffenhcil und die Eigenschnften drs Ozons, in Pt 

Ann., i XCVIII, p. 165, 1856. — Scoutbtte?!, L'ozune, ou Betherch 's chi 

meleoroioffit/urs, physiologignea ct medicnies sur I'oxyg^ne elictrise. Mel; 

in-l:i. — Ilinscri. BiiekbUck auf die Erfihrungen uid Lfistungen im Gebi 

Cholera, clc. iu Schmidt's Jahib., t. XCII, p. 263, 18r>«. — BilcBRt iK.), De 

Th. de Sli-a>bjurf;, 1850, n» 36 >. -Dksplaib, De I'ozone. Th. do Parif, 1857, 

— • Gorup-Bb<»a^ez, Ueber die Einwirkung dcs Ozons nuf organische Yerhin 

in Ann. der Chim. und Phirm., I. r.X, p. 86, In", |85'J. — lRr.L4xn, Expf 

on the Iiipuence of Ozonised Air upon Animals^ in Edi,ihnrg Med. /oum., 

p. 789, 1S6;{. Mkttbnhf.imkii. Beobnehtungen Ultrrden Ozong^halt di'r Atm 

in Frankfurt a. M. in dem Ztitraunt, etc., iu Areh. des \'erci,ts f gemrin 

Arbeit., etc., t. VI, p. 492. 1863.— Sorbt, L'eber die eletrolytische Darstell 

Ozons und Uber die Natur diesrs KOrpers, in Ann. v. Poggend.. I. CMX, 

1863. — TscHiDi, Der Ozongchalt der Luft im Verhaltniss zum Kranken^tm 

Orts, iu Wicn. med. Wehnschr, 1863, n" 49. — Post, Exp sur lOzoiic. ou C 

nnissant exhale par les plantes ct repandu dans fair dt^ la catnpagne ei de 

iu Compt. rend de I'Acnd. des sc, t. LVII, p. 344, 1863. — Inai^ttpirrrb, 

production d'orygenr ozone par I'aetion mecanique dvs appareits de vent 

ibid , t. LVIII, p. 420, 1861. — Uo^a (H.-, De I'Ozone. Th. de Paris, 1861, b 

Gkrllois, L'ozono nu point de vue medical. — Etat actuel de la qwstiott, i 

demem. dr mfd, mUit.. 3« s«*r., t. XI, p. 188, 186"».— Hiisisga, Chemitth-bioi 

jVotizen \lbt>r Oz)n, in OJd fiir dif mrd. W'issensch, 1867, ii«» 23. — Dat 

Ozon, in The Lancet. 1868, 1. I, p. 79, 124. — Etcglkr uud Nassr, Ozon Wid Aa 

iu Ann. der Chr„i. u. Phnnn., t. CIV, p. 2I"», 1870. — Nassk iO.), Die soget 

Ozonreortiinen und drr Sauerstoff im Thierisvhen Organismus, in Arek. 

grsannm lie Physiol., t. Ill, p. t04. 1870. — I)i; plus, une "uile d'articlci dt 

(Th.), a purlir de 18oi, in fiaz. med. de Strasb. /communications d ■ MM. Ma 

Woi.F, DfcniG?(Y, llorxRAi., Clo:z, SoouTHrTEN, Bi.>eai:, Pibtra-Samta, etc., in 

rend, de I'Acad. dr.t xc, a p.irtii* de 18 15. 

De I'air confln6. 

L'uir s'ult^re surtout dans Irs cndroits confinds; et c*eM 
alteration qu'il importc d'6ludver^ colt Icsmodiflcations donl 



CBAt. V. — DE l'AIR ATMOSPUERIQUE. 217 

venoDs de rendre compte n'exerceiit aucunc influence sur 
laomme. 

U respirajion est una dcs causes principales d'alt^raliun do 
1 air ; ellc agii de la manicre suivante ; 

I'Ciecerlaine quantity d'oxygene esl absorb6e ct brOli^e; i! 
ne w*'edaQsraire\piri5 que Itf a 19 d'oxygene. 

2*1. aiojeresteen mOme quanlil^, el si nne partie est absorbde, 

If laoiguilTaiiun d^gagement proporlionnel dc ce mOme gaz. 

5"i-acile carboniqiie, produit en grande quantil^, sort avec 

laire\pin.|lycna,en general, de 3 a 4 pour iOO au lieu de quel- 

ques dj\-ni;lienios. L'acide rarbonique agil il commc substance 

■B%«jup,o(jbi'enpart"cqiril lientla place d'une certnine quantity 

d rt^^Pi'n6,enunmol pjircequ'il n'esi pas ungaz re5pirabIe?Celte 

queslion esibien ronfro\er^de. Orfila partage la premiere, et Ta 

. d-WDdueareciouicl ardenr descs conviclions. I.adeuxi^me, ad- 

liii3«?parftcha(,\ysf(.|i,Malgfiignt», Berard,parait compler le plus 

de partft<ns.Dan.cotle diuxiemeopinion.ceserait done a la di- 

minuliond^rovygenr qu'il f mdrail allribuer la plupart dcs acci- 

denUqueronmetiait autrefois stir le compfe de Taction toxique 

de iwdecarbonique. C'esI I'oxyd'^ dc carbone qui est un poison. 

Vliif expire coil lien I une proportion notable de vapeur 

d «o,iei«D(p,| (ijssolulion une maliere animate qui la rend pu- 

trewW?, iofiqu on abandon ne a elle-mOme cetle vapenr con- 

'^Wc'nceposM^dede^ documents assez nombreux relatifs aux 
"'^Bfljquesnbil Fair confine. Nous allons en rapporter quel- 
1"^©. .Nous ne nous occuperons, dans ce moment, que des 
«M/ions de I'air iontin6 par le fait de riiomme lui-mi5me, el 
t*Wft»o\errons le Iccteur a I'elude du chaufTage, de T^clairage, 
J^fPour lui faire connaltre les alt<^ralions nouvelles et nom- 
4fu*es que produit dans Fair I'empioi de ces moyens artificiels. 
/^(oi.^i^r avail annonc6 qu'il existait do t 1 /'2 a 2 0/0 d'aclde 
^WN*nique dans les salles d'liOpilaux et de tlioiifres. Lea recber- 
Cies modtrnes sont loin d'avoir confirm6 ces r^sultals. On doit 
iJf. Ifbianc les observations snivantes. Dans une salle d'asile, 
It avail :J tOiX) d'acide carbonique; dans nne salle de la Sal- 
<iri(Tf, fi a 8 lUOO; dans une salle dc la Pili(J, 3 lOOO ; dans 
DC salle de spoctacle, 4/»000. — Dans 1 amphitheatre de la Sor- 
onue, apn-s uncours ou 000 audi teurs assistaient, roxygeue 
rail diminue do 1 0/0 malgre Touverturc des portes. — On 
'o\ail g^n^ralemenl que l'acide cxirbonique se rasscmblait dans 
partie iuf^rieure des salles qui 6taient les plus froidea. i.ca 
(Cherches de M. Leh}a/jc out pvouve qu'il dtait loin d*eu Cilrc 

B£CQienEi^ '»* edition, \ 3 



118 ULLXIENK PAHTIE. ^- MATI£R£ DI2 l'uYGI£NE. 

loujours ninsi. Apivs line reprdsontolion de rOp^ra-Comique 
I'airde la parlio siip^iiciire de In sallc contonait 44/ iOO'»0 d'acidi 
carbnniiue. el lair de !a pnrlio inr<^riruic sculement 23/10000 
M. Lassaigno a dgalemoiit public qiielqiies r^^sultats curieiu 
a cet 6gird. II rxnoillil dans son ampliilhdalro, apr^ uiM 
Icgoii, de Vuir a la piirlii^ inforifurr v[ de I'aira la partic sujrf- 
ricupi». II a troiive sur 100 parlifs ii -h i9 el a OJiil de pra- 
Eioii alinos^ili6rique : 



\ir nu iii^'.Mii (lu plaftnid, 



Air nil nivrau <lii plaiichur 



• ••••• 



j 0\>frcue J 0,80 

' Acidu c.irli'Uiiqnr O.ii 

Otj;;eii".' yi,lO 

' Afut..' :vb 

' Acidf iMi'|iuirn|:u' i .U 



La dimimitiun do prop(»rlion de Toxyg^no el raugmonlatNl 
dc cclle de r.-icide carbonique iie Sdiil pas les seules alt^riitv* 
que subisse lair confin(^. On observe de plus h's deux niodlfirt- 
lions si)i\anles : P r6N aporalion aqiieuse qui s'enVcUie park 
muqueuse pulmrnaire el p; r la prau, acrumuK' nne ceriiiDB 
quanlile d'eaii dans lespjice conlind; telle aeti mulatiun lafOO- 
venl jusqua salnrerlf liru, el Ten \r.ilmt'ine quclqutfoisreil 
ruisselrr snr Irs murs . 'i" il y a en dissohilion, dans telle vapeof 
aqiuMiso, une inaliore organique qui esl (^galemoiil Ic produitil'. 
la siHTr>li«>n ill* ees deux membranes, el sur laquellc nousaurNI^ 
plus loin lui'iMsion d'insisler lougu«'inent. j 

TellrsMMit U'salieralionsqueracoumulaliond'uncerlainnoM 
bre df suji'ls produil dans un rspace coniin^ d'une cerlaine^leH 
due» ou >i rt'lii'u esl livs pen spacieuv, qu'un scul individupcal| 
V drlrrnnuiT. 

I. PS ellVis de tiM air \icie v;irienl vi dependc*nt d'nbordd'l 
rrvlainnond>r('deiiivt»nslantesinlierenlesal indi\idu lui rmH 
c\ i\\i\ s..' I : 1 ' laroi\e ilu sujt'l : plis il sera htri, pln*il t^] 
leia ; '.** I ,\^t^ : pin- 1»' s;ijet M-ia jeiine, ninins il resistrra:3* 
si*\t» : It's l\Mnnif< n»>islenl miun* ; '»" la disjiosilion Indiudui'll 
ie-»uMani pnd»ah!eniiMjl di' I idinsuuTasit*, laiesislaiice peulOl 
iniModi't'. 

Pour apiMVi-iet It > rslVis produils, il se pr6?cnte nne difDcull 
.» .SI-; »;raude, i r>l do <;»iiarer lelTi'l desmiasmesdeceux proiuiBJ 
|ur r.iuiiinenl.dion dr Vaeide earboniquc ct la diminution M 
/iMU'i'iie. M.ilizre oellediflioulie, ^oiei ee qu'on peuldirc: | 
^ I .tir .HI*! lit* N i* I ' 'oe\;\ ,\*^\vAo »\o\\\ \wM\\ttii^ : {*" \\ a unrarli<« 



V. — DE l'AIR ATMOSPHERIQUE. 219 

et qu'on pourrait appeler chronique. C'est ce 
ia viciafion est peu considerable, et que I'indi- 
dus qui respiri*nt un air ainsi \ici^, sont sou- 
it ^ son action. En pareil cas, c'est. pour ainsi 
inement lent qui a lieu. Les modifications or- 
ent dtreconsid^r^es comme en 6(nnt la cons^- 
miejachlorose, le temperament lymphatique, 
spcrorules. —On pretend que Iafi6vre typtioTde 
lopper sous cette influence. C'est une question 
jugeo. 

le lair confine pent agir d'une mani^re aiguC 

nne action rapide et energ'que. On en admet 

le premier on observe : un malaise general, 

des vertiges, une gCne de la respiration et de 

nau^ei;s, des syncopes, enfin les signcs d'une 

Qiinte. Au deuxi(^me degre, les accidi;nts sont 

quids ils ont ete dans un cas rapporte par 

jndantes, soif inextinguible, douleurs thora- 

lec, sutfocations, (i(>vre, stupeur lethargique 

puis mort. Voici quelques fails dans lesquels 

ainsi passes : 

146 prisannicrs anglais furent renfermes dans 
•icds Carres, ou I'air n'arrivait que par deux 
)nnant sur une gaU'iie eiroile, et par Icsqiiel- 
ouvelait que trds-difficilement el lentement. 
ine clialeur insupportable, puis une soif vive 
II. Us* se battircnl entre eux pour s'approcher 
I pouvaient seuls atteindre les plus robusles. 
•OS, il n'y en avail plus que 23 vivants. 
».* s'est passe pendant les guerres de 1' Empire. 
TAusterlitz, 300 prisonniers aulrichiens furent 
le cave ; 260 y succombOrcnt en un court 

le fait dos assises d'Oxford, dins lesquelles 
!l accuses furent frapp6s d'aspliyxie mcTlellc? 
, c'est, en mOme lemps, la diminution succes- 
ion d'oxygcne, la quantile croissinte d'acide 
int uneuclion loxique, enlin le defaul d'ar- 
ai ont amene des accidents si tcrribles. 
maintenant des espaces confines, nous trou- 
carbonique peul augmenter, et la quantity 
er sous une fouJe d'auln^ influences que nouft 

d*e%aminer chemin faisant. I/edairage, \tl 



no DELXlfeNE PARTIE. — MAII6RE DE l'uYGIARE. 

combustion, la fermentation des cures, etc., sont autant de i 
jets que nous aurons occasion d'^tudier a fond. 

[11 est encore une alteration de I'air, sans addition de noQT< 

gaz, quipeut determiner de graves accidents, voire morleIs;a] 

un jcunc et savant agr^g^ de Montpellier, M. Saintpierre, a 

connuque, endehors dns vendanges^ les grandescuves vinairei 

foudrcs, de 200 k 700 litres de capacity, renferment quelq 

fois un gaz incapable d'entrclenir la combustion et la respirati 

et qui a donn6 lieu fx des asphyxies. Cc gaz irrespirable n'est 

tre que lair lui-mOme, dans lequel Toxyg^ne est descendu ill * 

contrc 88, 15 d'uzote. Suivant M. Saintpierre, cetle diminnl 

dc I'oxygi^ne serait due a sa rapidc consommation par des 

codermes dont se rev^tent quelquefois les parois internes 

foudres mal s^cbecs et incompietemcnt soufr^es. — D^ji, and 

ncment, Heynard et Facquez avaient constate dans une st^ 

nerie Tasphyxie de deux personnes, un ouvrier et son pat 

descendues dans une citcrne k huile abandonnee depuis c 

uus, et qui contcnait une petite qiiantite d'huile v6g6tale. L'l 

lysc de I'air de cette citcrne donna dans les couches superiev 

8 d'oxygi'nc, 86 d'azote et 6 d'acide carbonique, et dans test 

dies inferieurcs. Gd'oxyg^ne, 80 d'azote et 1 4 d*acide carbonii 

qui, en verlude sa densiie, s'etait accumuie en has. Icii la] 

sence d'une tr^s forte proportion d'acide carbonique a dO( 

tribucr notabloment k Tasphyxie. Dans les cas oh Tazote est i 

en proportion exag^ree, il n'y a, pour purifier Tatmosplii 

qu'un scul moyen, une ventilation 6nergique ; tel est raiii 

M. Saintpierre, tcl eiait aussi celui de Reynard et Facquez.] 

BlMI*ci*»phlA. — Yiciation de I'air par I'atfide carboDiquc! RopriAin (I 
f'ttHndlkhes Dedenken und physiknlUche Amnerkungen, von dem tddlicken Jk 
fhr Holzkohtcn auf Vcranlasmng. clc. Halle, 1716, iu-4». — HAKBAVf •> 
Mem, fur les fitnestes r/frts du charbon alium^, Nancy, 1775, ia-S*. — Dm 
liapp, Htir lex effets des vapeurs mt^philiques dans le corps de I'homme et prvie^ 
uient tur la capenr de eharbon, Paris, 1774, in-12. — Do hIvi, Obs. sw le$ t, 
des vapeurs m^phitiifues. Paris, 177r», in-8«». — GAEDAjia (J. J.), Recherckesm 
causes de la mort des personnes suffoquies par la vapeur du charboit, io OU»m 
physique, t. XI, p. 193, 1778. ~ Tkoja, Afem, sur la mort det am'maux mj^ 
par la vapeur du vhnrhon allume et sur les moyens de les rappeler 6 lane, M 
t. XI, 1778. ~ BicHAT, iu Jleeh, physiol, sur la vie et la mort. Paris, an ^Tll, i 
— VAaiTi, Diss, physiohyiqiie et inddicale sur les asphyxiet et la re^tiratm, 
dc Paris, an X, «•» 81. — Nitstw, in Hech. de phys, et de ehimie, etc. Pim, ' 
iu-80, p* 63 ct suiv. — CoLLAao (dc Murtiguy), De VactioH du gaz aeidecvi* 
sur I'economif animale, iu Archiv, gen,de med„ t. XIV, p. 203, I9t7. — V« 
Zur VcrhHtung des G^fahren, die das bei der M'eiHgOhruMg aus dem MoUe m^ 
ffende Kohlensaure Hosy der (iesundheit und dem Leben droht, in Henke't li 
Frghft, t. \, p. i9l, I8i9. — Mawaio^e, ilemarqu^ji et observatioiu mt Cm^ 
par In Cftpcitr Hu chnrlxm, in 'Jns. wAl. df ParU^\%'^'^^^.nVl.— . Oixnmi \ 



CUAP. V. — DE L'aIB ATMOSPH^RIQUE. i«l 

in*.. Okt^rv. ei fjcpry. iw plusifurt points de thistoh-e medico'ltigtiltf th i'm- 
fh^i^r h eharboHi ia Aum, d'hjfg,, I— Ur., U XX, p. 114, 1838. — Schi^udrr 
f. J. , StaatMirsiieke WQrdiguiig det vergiflendes KohlenduHSt'a in geschlosienen 
hutrttA^ in Amn, der Staatsarzuk, %• Jabrg, p. 1, 1843. Voy. les Ttw'tvs de mede- 
cne legtkieet de toxieologie [Fopui, Ospila, DitnGii, Atiolada, Cukistisox, Flax- 
■n, eie., H le» diTcrt Traite* et 3l6inoires «ur I'asphyxie}. 

Air CbB&ut ft »lli^tious divcru!* ilc I'air : Vehatti, De interitu anitnnliuui in 
VTf )nt«rchuont$a^ iu Ife Bortonicnsi ic. irt art. Comment., t. II, p. 1, p. 340. Bu- 
Mfti*', 1743, tii-4-^. — GiRASD. An propt^ mujstnattt in acre non renocato existentia 
ptrtut €ibnalia, Cadomi, 1764^ iu-i«. — Latoisibh, Exp. sur la respiration des 
mmatu *t #v les chtmgements qui arricent ii Voir en passant par leurs poumons, 
iiJVir^. de TAcad. des se., an 1777, p. 183. — Du xisi, Jlem, sur la combinaison 
4etsir nitrevx oeee les airs retpirables, et sur les conseqtwnees qu'on en peut tirer 
niaarruHrtt a lew d^r^ de salubrity, ibid., 1782, p. 486. — Du xixi, Mem. sur les 
*Un%tinu qni arrt'remt a Voir dans plusieurs cirronstanres ot) se troucent les hom- 
rrHHis rn Mtt^te, iu Mem. </*• la SV*r. roy. de med., 178i-83, p. J>69. — Cft- 
d** U., A* acre ^tipsius a rareeribus, nosocomiis et cxineteriis insalubn'tatv. 
T^de Piri«. 1777. iD-4». — Whitii (W.), Experiments on Air and the Effects of 
bifrrent Kt*d» of Efflurin on it, madf at York, in Philos, Transact,. 1778, et in 
Ahhd^^ L IIV, p. Hi. — Trad, in Obs. sur la physique, etc. de I'ahb^ Rosier, 
t IVJll. p. !4i, 17J*1. — HcK^Bovfx (T.), Experiments on Vegetables: diseomring 
tker Grent Pv¥^er of purifying the Common Air in Sunshine, but injuring in thf 
SksA- of .Wight. Lund., 1779; trad. fran^. Paris, 1787-89, 2 toI. in-8«. — Gvbi.im, 
Pr*gr. di aeHt vitiosi exploratione, Gcrttiuge, 1794. — Bixboli (W. II. S.;, Be- 
mffknttg^ iter die rerdorbene Lufty in Grfdngnissen, Zuchthihisem, u. s. tr. und 
der XeriessfWug. etc., in Acta Aead. Jlogvntinx, anu. 1794 et 179r), n* 7. — Bed- 
»•■• Ti, and Watt 'J.), Considerations on the Medicinal Use and on th*' Pro- 
^"ft^* 6f Faetitioux Airs. Bristol, 1795, iii-8«. — Cavaulo (Tib.), An Essay on thf 
Mtiitsl Pnptrti*'s of Factitious Airs: with an Appendix. Lond., 1798, in-8*. — 
il^'^Aat «t Facviu, Analyse de I'air d'une eiterne a I'huile, in Ann. de chiinie, 
L LTI, p. 49, an xill. — Ucata (F.}, Bemerkungen &ber den Einfluss des Luft nnd 
rt^igee gasertigeH Stoffe. Haunuver, 1805, in-S". — Ellis (Dau. , On Inquii-y into 
lAf ClgMf^M induced on Atmospheric Air by the Germination of Seeds, the \ryetn- 
sfHttHts and th*' Respiration of Animals. Edinburgh, 1807, in-8". — Allex et 
flW the Chnnys produced in Atmmpheric Air and Oxygengns by Respirn- 
ttht, ia Philips. Transact,, 1808, p. i49. — Percy, Exemplfs remarquahles d'as- 
hh^7 '■ Journ. de mrd. de Corcitart, t. XX, p. 378, 1810. — Sbglix ;a.», Mem, 
•*■■ .'fl Miubrite et linsalubrite dr fair atmospherique dans ses dicers degres de pu- 
f*tt la a I'Acail. des sc., I«; lo Tov. 179i , in Ann. de ehim.. t. LXXXIX, p. ^51, 
I9l3. — bAtf ;H.!, Mem. sur fair inflammable des minfs de charbon, trad, par 
Craptal, in Ann, de ehim. et de phys., «• st^r., I. I, p. 136, 1816. — W'at»o."< [W.)^ 
OU.on the Influence of Imperfect Supply of Fn'sh Air, long continurd on General 
a^tk, in Edinb, MM. and Surg. Jmrn., t. XXXV, p. 89, 1831. — Eluobe, On 
Vuf Injuries to Health occasioned by breathing Impure Air in Closp Apartments, in 
r** Lauett, 18«0-4l, I. U, p. 436. — 3Ioylb, Analyse de latmosphne df quplques 
■if* du duchede Comouailles, Irad. frant;., in Ann. de ehim. et de phys., o" s^r., 
t ill. p. JH, IS41. — Leblamc, Recherches sur la composition de I'air confine, in 
Asn.dr rhim, et de phys., 3- s*r., I. V, p. ii5!, 184i.— Dc mImb, Rrcherrhes sur la 
nmpofiliou de fair de quelques minrs, ibid., t. XV, p. 488, 184r..- Dc hAwe, Rap- 
p^ i M. le ministre de la guerre relaticement au volume d'nir a nssurrr auj 
AoouNTf de troupes dans les chambres de casernes, ibid.. I. XXV 11, p. 373, 1849. — 
ScRHBiRER p. J.;, .Staatsdrsliche W&rdigung des Vergiftenden Kohlendunst's m 




Jvum.. X. LXV, p. 4», 18*6. — LsstJto.rs, /lerherehes sur la composition ^n^* pi'^ 



- 49 



ELMLML I^ltTlE. — MATltU HE L^HTfilfiSE. 



r'w z f' yntet full jrti •! mm* vm taVf. eiot* m omt rnpov Am 

- -.v" ••.' L A .1 . C'htf... \^ «Ti' . •», HIT I. p. SW, 18M. — Uc Mil 

ii.hi' ..\.-t:.i. a> ; tw cotj.tn in uhZ Tfpirt an ttriain mvkit i 

■^ :.:.'" 1.' .••»T.:.i t.frf.-»j.i/" . ii. luinv:. *i'hc. dt- tActMl. det te., \. JJH 

s-' ■ — -! ri . '.'I :/r! I"-uaiic:iiii, r<' I'lt-moHC^ CouMmption in Pentt 

■• " '"ii# /. ii't /i:i;i'.^,,/#—v iL Ji^ri't At fiir. of yted.,L\ 

,.!■•"■■ .■ r '•■■■ ■ ,-i :/.»"'■# *j {.'ift'-s'f.i'is:\*'n--iJH-^»'riif.taZiMchr,fSirT 

- ■ ■ .'. : . . ;. .»^i . — LLTiikAM- M S-a\;ax.1** lihKilvbiitf dt tatM 

■ :• .' .1 t'tn',,-' Kw If 6rt» i 'jijfH'*!.' C'h tnofitdiff c^tyrbnlH, 

. .*• 1-. - .- — ^*llMi A.^. . '.'ur' ' tr; li gucl':* mutiiftle ^ue Fi 

' :• :fij «- .'.« ii-ix.,t,t Mil. l-hur. p^r I'lmimBOi^iv. Bfnidb 

— ? I >#?>«(•■•." rs In. twjtK- : :^n'* ;•■'• /'•.•• c<ft'f,.r d*-* rhmidieret ii 

• >r- .L .-ill., f^ivf... i- kftri*. :. XliiJ.p. :*1. I *♦?>.— SAiNTfUD 

... .. -.;,■..,./,...., /., f^ ir'>'it i,* flffiff.-".*-trtif^-i riiiotrrs. in Jtfm^ 

*' •■■ !•.■■. .Mil. ALi.... ix:.4>.i.. f 'If.- i' *T"r., I, XXVIU. pn iU 

IILVI lll-.'lli: M.,1!'*.. 11 .-!«■'■. d/.J'f,.. 1* «> r.. t. liXAl. p. o(*. 1^»J. 

II-"- •■.ii ^ iiAjichr.. r ''»*'• r<* li-\t hrf»..K-'it n^r Lnft in g r O$lf 

' I - i" "I It Jy.' > JM'jir-:. 'iif ( »* t/^f . ;.'. tic. .^*d., t. I. p. I, Til 

y- : ^' J •. il. } ". iM'i:. — LiH» ri.n K. T. M. de . A'/mff li 

I .'iii'^ !•/ " fi' '<• Jlf-" f . t-iid jf J <->}airu« atec d«s Duttfiijp 

{• • ...'in hi .i iiivi. ii .-li'. '.' t Iff... 1* iier..i \A.p. :-j7. l<irl. — Bqcmi 
t.Hi.« I. .'■' ■ i«-. '•.■■..if >!.■ . .V-.' ■■'■ «.—/•■ iv. <>u >u/" /fs t f unties, tK.,\ 
■■■ . "I — i'i:i.T*. / I.' >/.■■*.;. :fi ■. ■. ■ ;'■'■ J;C'i'if*'-iVfiirf* of LotiM 
i>.. •'t . . II -•■ . 

;ji.: iiu— .\i..^Aii li- r . /*• *: ,■:■■■ -t it^ofj'- tin r'-^jiimtfvu 
.'■; -I .V. J' ■ ■ • '•• /. .*" . in ♦>'.!'. ."I'/- in p/tifxiq., * 

~^ . — Iilai£i- } kAl•i^ <. . A. . /.-■' i.'>- •!• JOit HnuJt't^M Ofiphf^ 

' f = !'■• /ii ;».•'■.» if /.»». 'f-: f\'*'H'>... Sl'.iyfns df *i* pttaem 

..-.-. r!f. |'..M>. 1" I". iD-*-, pi. 1. — Di miuK^Sttm 

. . ■■ .• «... I): ,..» i^i huuill* . p'esrTrattf* contra /C£M 

.'■-.> *.-. .L-i" . j.l. i. — Pabi^t UiCMATKLrr. A^f* 

,n.i ■ ■ .- ij..^..; ., i.jfiSf jfOur re ^^lisvr impiiHrMrHt lrt§t 

:i Aw . ," /.f.^ .. 1' ^er., 1. 1. p. liO. Is'itf.— Whiti (JJi 

.» ■ii.- .'. :i ..*..» y„r'.ibs *iti^''$ or Vapo!itii,w3^ 

■■*■ . - til Lt4iiP. .l/'/ffrt f/x ifsptratoirvs de J/> A 

"«. : \\:.i. :■. . •■.'. .*♦••. — Viiy. »u6si la bililiuprAfli 

...l-if •. HAlFfAnE. rlr. 



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^ A--.;;:.^-..::., .:- : x^ rvnr des prLncipes nouveaux. appr^ciaUei 



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. : •> : . j^ ■.■ .-.A i ::t do* ffaz. Kes uns sc formcnl na 
iw:^...' ii.t-:.. sLii.i ti-rt .i:u-> cirio:i>lances t]onii6es, les auW 
v.*ui !■.• i-ivluii iJ»' J Hit: jl > au'it de le^* oxamiiuT 8uccossi\t 
tui'nl. 

I" Uydiwjtit*: ra,ht,w, — n- jraz so pwdiiit i la ( u relic me nt dtD 

beaur"^ '^cirtonbiaiiccs, t-l, en parliciilier, dans les suivaidci 

'^^ llaiisleB lioiijllrre^ et dans les eiidroils oii existei 

jr ir^6tale8 en d^romposiliun ; ainsi, dans la vase d( 

Jm Ian a rccueiili sumsammeut pour I'etudier: il t 

V lanR les mines de hiriime asphaltique, et toutesU 



CHAP. T. — DB l'aIH ATMOSI'UEHIOUE. Si) 

que se prod uisentet se decomposent des hiiiles pyi-ogdn^cs. 

n peal asphfxier en sa quality d'air non respirable, ou par 

let on toxique sp^ciale : il pen I encore arriver, comme cela 

odansles mines, qu'il s'cnQamme et determine des cxplo- 

itrrribles et malhrureuscmenl Irop fr^quenles. 

ilampe do Davy est iin admirnble insfrumenl, qui a rendu 

nre hproclurtton de sumblables arcidenls. 

latent li^ tuynux qui conduisent le gnz de T^dairage 1nis> 

depger drs vapeurs d liydrogene carbone qui, lorsqu'elles 

Dt juur a IravLTa It's fis-suru'S des luyaux, peuvenl df^ferminer 

i^pb}iLies; dans d'autres cas, ce sont dcs combustions, des 

ifiions parfiiis ln''s-violentc8. 

Hydro jtfi'^phospho re. — L'byilr:"»gi^ne phosphor^est ordinal- 

eut un des produils dela d^composih'on dcs substances ani- 

es: au&»i 1o \oit-on se df^gager dans les cimeti<>res, dans ]es 

?es ou lona encore lacoulume, comme en Halle, d'ensevelir 

y»ips dans des cavoaux plac^^s sous le sol. 

' dfrpngemenl de re gaz est boaucoup moins frequent depuis 

n elablil los cimfli -n's a une cerlaine d"stance des villes, 

urlout depuis qu'ou chorche, pour scrvir de sepulture, des 

lios calciire?, sablonneux ou sel^nilcax, qui jouissenl de la 

pikte d'ab-'orber les liquides et de determiner la ddcompo- 

)a liche. 

oar qu'il ny «iil pas d(?gagrmenl d'hydrog^ne phosphor^, il 

utile quele cada\re suit placid a une profondeur sufOsante 

iesBoiJs du sol ; six pied:? sont la mesuie prescrile p.ir les r6- 

B«t<. Dans certains caveaux, comme cclui de Sainl-Micliel, 

rdeaux. et celui des Capucins, a Palerme, les corps morts ne 

gentaiicun gnz ; ils se dessechent el deviennenl iuallerables 

uelquessemaines. 

Hi/'iro'j^fii*: i^olfuiT, — Cc gaz est le produil de la d6composi- 

dt: cerlainrs substances \6g6tales isol6cs, ou m6laug6es a 
iiatiLTes animates. Le cliou, la laitue, les crucifT'res enpro- 
fnt une quaiitil6 notable, il se dogage des fosses d'aisances ; 
^ dai»s ce dernier cas, il est presque toujours combiu6 avec 
noniaque et a I'dlat d'hydrosulfale d'ammoniaque. Pre«- 
oujouis aus9i il est m61an^6 d'une cerlaine Quautil6 de 
mate d'ammoniaque el d'acide carbonique. Cesgaz se font 

noa-seulement dans le cas d'ouverlure des fosses d'ai- 
%y mais encore lorsque ces fosses sont mal const ruites el 
(Qduits mal joints. Les temps cbauds el Immides paraissenl 
iicr la production de ce gaz et sa p6n6lration dans les ap- 
menls. 



ii4 DKUXI£ME PAHTIE. — MATliiRE DE L*HYGliHe. 

l/influcncc qu'il exerce sur Thomme est Ir^s-flchease. 
petite quantity, il produit de la c^phalalgie, des ^tourdisseme 
des naus6csy dcs vomisscmenls. L'n dcs effcts g6n6ralement al 
bues h I'acide suirhydrique est rophthalmic grave des vidangei 
mais il est plus juste d'en a$>igi)cr la cause aux gaz ammo 
cau\ qui sc d^gagenl presque loujours simultan^ment I-.on 
CCS derniers se fornicnt en quantity plus considerable, ils j 
vent ocrasionner I asphyxie. 

I.es rejjles bygi6niques a suivre en pareil cas consistent < 
la disposition convcnable a donner aux fosses d'aisances, 
de la construction des babilations, et dans les pr^cautiont « 
faut prendre lors de leur vidange. On aura recours a leor 
dcs f. urneaux etcbemin^esd'appel disposes d'une mani^re 
venablo, et qui, duns ces derniers temps, ont acquis un haul 
gr6 de perfection ; ils seront d^crits a larlicle Habitations, I 
ne faisons 6ga1cinenl que signaler I'usage des chlorures, el 
particulior, du chlorure de cliaux, du peroxyde de fer e 
cbarbon animal, qui sont actueilement les moyens empi 
avec le plus d'a>untages pour decomposer, pour annihile 
pour absorber les 6munaliuns qui conticnnent de I'acide 
fliydriquc. 

Quolques auteiirs ont atlribu6 a Tbydrogene sulfur^ I'ac 
nuisiblo exercee par les minsmes palud6ens. C'est une qu« 
que nous examinerons plus tard. 

4° Ammoniiquc, — Rarement elle se d^^gage pure ; elle 
presque tonjours combin^e avec les acides sulfhydrique,chlo 
drique, carbofiiquo ou ac6lique. Dans ces divers 6tats de cw 
naison, elle provieni, soil des fosses d'aisances, soit des dg( 
soit des endroits ou il y a simultan6ment, en decomposition, 
matieres v(^gelales et animales. 

Les accidents principaux que peuvcnt determiner les gax 
moniacaux sont des phenomC^nes d'irritation et mOme d'iafl 
mation. Aiiisi, sous cette influence, on voit se developper 
ophtbalmics graves, des coryzas intenses, des angines, de 
ryngites aigues ou chronique:^, des bronchites aiguc^s, sou' 
mi^me des bemoptysies. C'est, on un mot, une aciion irritj 
locale, produite sur les muqueuses oculaire, nasale, buccal 
laryngo-broncbiquc. L'uspbyxie pent arriver lorsque les gaz i 
tenant de rummoniaquc sont en quantite considerable. 

Les moyens precedcmment indiques pouvent litre emplo 
soit comme desinfcctants directs, soit pour Otre melanges ( 
les mati^res d'ou se degagentlesgaz ammoniacaux : telssoi 
chloruro dc chaux, lo pcroxyle de fer ou le noir animal; p 



CBAP. T. — DE LAIR ATMOSPU^RIQUE. tiS 

le gai une fois produit, on se serf du chlore et dn 
s« 

4 fOfU le produit de Industrie kumaine, — Nous ne nous 
ins id que des gaz produils dans les grandes industries, 
IS de ces gaz nombreux, int^ressanls, il est vpai, poup 
$te, mais qui n'ont d'importance que dans les laboratoi* 
tifiques. 

»re. — Les Tabriques dans lesquelles s'op^re la pr6para- 
hlore et des chlorures pen vent laisser d6gager ce gaz 
i\ ciironstances difT^rentes. Ce d^gagement a lieu, en 
: par suite de Fimperfection des appareils dans lesquels 
I combinaison du chlore avec Teau, lachaux, la potasse 
ide, soit par suite de la mauvaise disposition des longs 
lestin^s ^ porter au dehors de la fabrique le gaz en exc^ 
u inutile. 

lange du chlore k I'air atmosph^rique determine, dans 
Tautre cas, chez rhomme qui le respire, des accidents 
n, caract^ris^s par une violenle irritation des voies 
-s. Aussi, en pareille circonstance, voit-on survenir des 
naies iritenseSf des coryzas graves, des laryngo-bron- 
iraigues. Les toux convulsives, les h^moptysie? accom- 

frequenimcnt ces irritations violentes. Les fabriques oCl 
*e est aidsi d6gag6 sont nombreuses, et 1 on voit, non pas 
nt en pareil cas, des accidents survenir chez les ou- 

les employes des usines exposes dirccteroent d son ac- 
lis encore Tinflucnce de ce gaz s'exercer sur tout ce qui 
e dans les endroits o^ viennent aboutir les tuyaux de 
f dej%tin6s i\ perdre et h m^langer avec I'air le chlore en 
es v^g6tau\ s'altferenl, lenrs feuilles blanchissent, ils 
entet nc tardent pas a se fl^triret k p^rir. Les habitants 
)cali(6s, si toutes les precautions qu'indique Fhygi^ne 
e n'ont pas 6t6 prises, peuvent conlracter des laryngo- 
les rebelles, des toux convulsives. Ces accidents ncpeu- 
e e>it68 qu'A I'aide de Icssivcs alcalines dispos6es d'uue 
; convenable, et dans lesquelles on fail perdre le chlore 
bappe toujours, malgr6 toutes les precautions. 
d^. cklorhydrique. — 11 sc d^gage egalementdc beaucoup 
J, el, en parliculier, de celles o\i se fabrique le sulfate 
e. Scs effets sur les ouvriers, aurai bien que sur les habi- 
js loc?ilil6s qui environnenl de lelles fabriques, sont tout 
nalogues a ceux du chlore, el les precautions hygieniqucs 
ire sont exactement les m^mes. 
arfe nitrique et gaz nitreux, — Dnns les usines ovlae \aw\- 



2J6 rEl'MEME PARTIE. — MATI£rE DE L'HTGliKE. 

qiioiii iacide sulfuriqueel I'ucide nitriquc, le d^gagemenl d 
gaz nitrouv a souvent lieu en grande abondance, el iLe\en 
uno fucliouse influence sur les individus exposes ii bod ai 
(io!). Cftte action du gaz nitreux est aussi irrilante el aussi vii 
lento pour les Miies a(!^riennes que cellc du chlore; ses cffe 
•»nt a^o.- ceux de ce dernit-r une grande analogic : ce sonl di 
t*ni\ ronxulsi^es, des Ix^moptysies, des laryngo-bronchiles, d( 
ophtlialmios des coryzas iiiteuses. Lorsque le gaz nitreux e 
respire en grnnde quantity, ilpeut tuer, et, ix rantopsie,ontroui 
souwMit sur Ii muqueu^e buccale on luryni;o-bronchiqiie. d( 
plaqui'? jaunalres, veritable* escanes tout 5 fait analogues 
col!e:i qu'i'iU determinees Taction de I'acide nitriqiie ; ily a,c 
oi:tro, nne congestion pulmonairc IrOs-iiitensc qui a amen^ 1 
niort par su fTiic.it ion. On suppose ici que legaz absorb^agilH 
le «a;ig on nspbyxinnt les globules par Tabsurption de leur ox; 
geno 01 do coini du sang ct en rendant ainsi celiquide improp 
.1 riiomarrso. N«n action <*e\erce parfois aussi sup les voics d 
goMiM-'s : dos \omissomenls el des symptdmes de gastrite aigi 
on s nl a'.ors la consequence. 

I isi oncon^ a laidr de lessives alcalines, A travers le 
quoIKs o:i fait passer lo gaz nitreux en e\cos, el dans la bom 
con^:lucl:oJ dt's appareils de manipulation, que resident I 
proc.uil.ons lixgieniqu.s a prendre contrc Taction du gaz d 
:rou\. 

4*^ \ ii-: <u'f:r{ ^w: it 'hvic sulfurtnx. — Lacide sulfureu 

pr.nh; J n..t;irl du \oi>inage des volcans, des solf « tares et d« 

trnpiioiis xi^le.iniijues en aitivit(^, ou resuUat arlificiel d'op^n 

liiMis ehiin:i];u'S partiiuliires, agit, dans Tun et Tautrc cos, ^ 

la ni. mo inaMie:e sur Tbomnie. Parmi les usines dont il e 

un des pro.i;n s. eo>l surlouldans les blanihisserioset rlansli 

fabriqnes d ai iile snirurique que les Emanations d'acide sulfo 

riuix on! le pl;:;i dacl.xiie. Si>n action sur Tlionime a pour ri 

sul-al lie delenniih r d ' l.i tou\, de la dyspnde, uiie soil'vive^d 

I a,cilalioii el qiii'li]iier.iisanssi dos plilogmasies bronchiquesplii 

ou m.»i:is .::r.i\o>. les eau\ alealinos pourraienl bien absiirbc 

I aei.lo v.iTii;en\ c\ >i^pp ^sor A ses oilers (Acbeux stir les voic 

aoiiennes, nMi> la com!ivJs:ion dirocte du soufro degagc un 

qu.inii!0 ^i ciMiH.iorahlo li'aeido suirureux, qu'une prec^iulio 

wombiablo n aui;«it auoune uiililo, ol que le meillcur couseil 

donnor e>l de no pas sVxp.'Sor a do semblables emanations. 

I ON \aj*ours d'aoido sniruriqiie no sonl que raremcnt en coi 
lad axoi' lo* \oio* a^rionnes; coci sVxplique racilemenl si Tc 
'^'^^'liil (^ la \olalilisalion dirticile de cetacidc el a la prompt 



LIIAP. Y. — hZ L'AIK ATMOSPIIKIlIyUE. til 

tudeirec Jaqocllc il se transrormc en acide sulfurcux h la tern* 
p^nlureod i\ entre en ^buUilion. 

5* Gaz pkctf'hor^Sy ph 'Sphore en vnpeur, — L'homme est expose 
icei ionueiH es dans les f.ibriques fie phosphore, ef, en parlicu- 
lirr, dans les u<>iiii'S qui se sont tuni mu(iplJ6es ccs dernii^ros 
irioees, et oil fl' fabriquont les alliimeltes cliimiques. 

U grand de\cloppt?meiil que celle fubrication a pr!s depnis 
quelquf ti-mp*:, a tMigage a olirJier les ma'a-lics doiil pouvaient 
ilre a'liiuls lis oiiviit'rs qui sont occup^s ti ce genre de Ira- 
tiu\. On a ain<i Otd 'jonduil a admeliro que deux maladies st3- 
m«4:iit de pn-fereiice sur ces ouvrii rs, et qu'elles sont Ir6«- 
certain<?ment1e resnllatderactioii des emanations pbospbnri^cs. 
Ce sont: l^* une brondiile aigue on chroniquc dont Texistence 
eitbien reello. mais qui n'a rien de caraclerislique, et qui est 
tout a tul analogue au\ bronciiites df^velopp essous Tinfluence 
d'uDe action locale irrilante sur la muqueuse des voies a6rien- 
nes: 2* une necrose de la machoire inferieure.lJu grand nombre 
dti (aifsont d^^ja ete publics ; mais les m^dccins ne sont pas en- 
coru d'acconl sur leliologie posili\c de celle ndcmsc sp^cialc. 
(Voir, dans lAppendice, les maladies des ouvriers qui travai.lent 
lepb«pliore.. 

8-* MfitV'jtNe nrsenitfue. — Ce gaz, Tun des plus lerribles quo 
Too connai>«e, se produit son vent dans le grillage des minerals 
d'aripent ars^nireres. Les ouxriers qui ri^spirent ce g&z nc tar- 
deotjMja suo;ombi*r a son action loxique. 



»lilr. — Ar(i«>u Aoi {:az nuisihles ou toxtqucs en gent-ral. — 
f. H. . Des *'ff*'ts iirutlnU* $ur Veconomir aiiimale pat la presence des gaz 
kt^wme tanginn, in Ili'ch. (h pfiysiol. et (If chiin. paihoL Pariit, 18U, iu-8*. 
^ 7n«u F.d. irt Chuistiso^ '.Hob.;, On the Effects of the Poisonous Gases on 
K ^i9etJJ.*M, ia FJf,ib. M^t. ti. Su,tj. Journ., t. XXVUI, p. :j56. 18*7.— Ij^st. tt (T.)i 
fe r4fr tf^Tf Ve.hfiltm Ht'M Iln'zens in verHchk'denen tiasarten^ \ii M tiller's A/ch., 
P Ilii, p. ii^ — Licn^Tc I'l Ukwabqi-at, Elud*'S chmiiques iur I'action physiologtque 
r ttpnthtl/'^-ffue dff go: iajectes dans Ifn tissus dfs auimaux vivunis, iu Arch gen, 
f irnV.. '.' w'lic, t. XIV, p. iii. h\r,, l!i5«. — Ki-LH?iauG IhTiii.), Die Lehre von 
[ 4nr vkvtilirhen u-d gifiig^n (}azvi, tOTieologisch^ clc, brauuscliwvig, 1863, iu-8*. 
T* K d.lT'irMts TniiCi d< tiiXicolu|;ii'. 

Hjdrwi'.'a- C4rt^.n•, •!ii»ou, g.ii il'dclairajjo. — Da^t S-r Humph.), 0«i the Fire 

Ih^fi uf t oU Mhif<, find on Method of lighting the minvs, t'tr., lu I'hilos, Transit 

. '. 'VJ. pill. I. p. I. Hifi. — Of nBVk, An uf count of an Invention, tic, ibiii.^ p. 23. 

— D. ■>«!. Inrthrr Krp*'vimcnts,v.\e.^ibut., p. 113, ti;id. Ir. p ir Ic conilo t.liaplal, 

ifl Adi. J^ 'hiiM., 1" *^.v\e, t. I, p. 1*6, 1816. — Duknuit cl I'ailiti, ^i>fAyxt<f 

ptr U^a: d'echirage, iu Ann. d'hyg,, {*• fcilric, t. Ul, p. 4 7, 183U. — 'lot»n«» vO/, 

IkUifvH medicult des asphyxies uccusunmees d Siratbowrg pur le gat d'eclairage. 

ftuik, 1*41, iii-8». — FmuTtBK. Cos d'empoisonnemeut par le gaz dtdairage. lu 

Cm. med, .« Lyon, l. VlII, p. 53, 185«. - Liuwlo J. H.), Tod dwch Einathnmng 

vmUuhtgat.. in Casper 9 \ierieljahrschr, t. XIV. p. 308, I8b8. - ^V**. '»*».. ^fj' 

AMpkyxi^par le gnz HeelairageMOazs. Sarda, 18.i8, u« 3,4fAnal.,«n Caiittatrn 



li% DEL'.MEXE I.%«=TIL. — VAllLbE DE L'ttTGIESB. 



J<.r.-*i'... 1?:^. V. >; , — B«T«tftr. X*,'.f^^ ^ar I* gaz if Minraff, is Co 
- :. •> . : * •:. > ■»--'. i* 0; ^-r. rt ''rsz. dt* BCp.. l9«l. p. 5.0. ~- Sc 
■ bTvn. XV 5 '., -; c. •^•. Z^w":;;j. a Hi «» ZcMr.. t. L¥lXni,p. I, IW 
i«i-«»L-jia TftaAirr -k Lx.;^ft.ft«» »7 <*nii. /•t-f.V c<phifjie nttributf m 
: ?:.:< ;y^. i^ .1 -.<:•;.?. i* irr.:. -. \\":il. p. '. >. l*Tv». Soii« n* park»M 

H- Jr.. ■-:•.■■ f. *, t.-T. r.J ;t.-*:t :■:■». — .1 ';■'■/-■•'/'••'"''* '^'' /^'* ''*W'* 
^' ,' ." - - /.- •■-.'. ".■.■• >-r.. T. IV. J.. •• . :•*• — iHtx. EtkraiJn 
*/,'-./',.•. :. -. v., ;wTt. ^>— «:.. B .. t. XMl. p. ji. I*:.!. — S 

rMM«a». /■?.-•■ :-t IT ■ • r .Z' P- ..*. •..'W-'y '.''.■■y- p. i*J, •" Zt*ehr f, 
■'.i. >" F'. '. v;i f.. I.--, 1- -.- — BBt-i^H. /"•■'■ r>. r'l.-^iH. Verf/iftHtig d 
pf^-,'/,- , .-.•■.'.-.>■ --/''.• .-. .: ■. Z:« -*.'.. t. Viil. p. i4\ l*6ri. 

Ilj'Jr ;: l- »u f jr.-. — iiitrf«EB. i'-^r.t «: -r^- ■.■ ■.r-!* /■»;i;«'« *iir /e** tf«» 
«"-r . *. r 'y'*''^^- " •..'•'i'-. i:. / .-«. «- ■. ■'"•■ »N#i/.. I. XY. p. 19. u X 

•/- »«■;''■•'«'. ih il., p. : >. — InpriTIE^ ti. ». .V'i"'*- *«/• »fUettr^ tt*phjfXht tUTPI 

•« -fi* i..i.> /oiki* •/'■*< ■ '.■:#. «^tc. ZT-v '*•'' ^' '''• ^'' *' ^y^f^JS^-^ stt'fure. in iftiUi 
M fo'-nU*' fif •■I*:'.'.. X. 1. p. 14*. I*li. — YkV%. AVj#^W"i'*»ir#i/ CHtfrsvckuMgn 
•/* « /Ti i/T««« //.t ,>> h c*f' • r I**-- «i?'*rf '.'«,' //■. thi-'f-i^h-' O /fOrtumus. iu Itevtaekti 
I -••I, IS6"i pl„*. irt. . — B»^«KD iJ. . I fi^vit" 'i*- Ihfirog^H^ tulfm-^ i»tt 
tin.iH lr% Koitri '/'J •*»:«••=■•. iu Onz. iV'' '.. 1»^»"». p. 6i^. — Su^iiCtition by $*dfm 
Hifdrufff^n. in Pffi m'lr, J»j'trn.. 1S>. p. 4* ■. ••I Jf'Hrn. rf" rA. m<></., i^5S, p.i! 
.\''[th\fJi- (t'ti' l*- Qnz hyfr*tg-'ii^ mulfurt *1^* ^nnx mir.ernl*'*, ibi 1., lil»J9, p. 421 
Aiuin*ni'tf\ii*-. — NisTt.^ P. H. . E'ujifti*'fft*iii^»t pnr </<• i'awmOHiogu^ wi 
ffrtd'j'ft it'i nf^t *1 "pift'/t^ie, in /^-i'/ '^•' l*t Enculte c/** i«r^., t. iV, p. 3^2, 

— ^otv.HdD A.. O^*. dim '^iujn,i<ffti,ftnKit /Mi* /»'.t V'tpt.'urs d'nmtiUtHiafi 
JoutH. d-- rfi. iH*"L, t' **ir, t V'l. p. 49*. I-**!. — Uicbahdso!! B. W. . fhi ik 
tisfptir I'lOffitii-y 1,1 .\in„u ij'.f, in [irit. //i-sy/. Ji'um,, l^oi. t. 1, p. itiS, 

<Jil »r-. — Wallace \V. . J{*'y'ii'cfi:'$ rrnpfXtiHy th" M fit teal Poir^rx of CM 
linrliriil irhj, «'lc. Ktp. sur I h^•nlllu■ a Cetat d ■ iaiil . Loud,, \^ti. iu-S*". — Hmi 
//«« /".Vi/i/. , »'f ■« irirks'i 'ft D*'.\iitluri' oti:m^. odfr EnlififOittjtniitt'^l den pkot 
icnt.ifisioffff/iyfs M -d Scfi'r*-f*'hrnA\fri!off'gaic^. in Unnt's Aixh. i^i'.t, n-pl. ft 
p. 7?'*. -- fuFT, Vri'ffil'ln.,ff ihiitft (hlotynx^ IU .1////. M^'d . Ztq., 1>{4. n* 
Sch/ii'df i Jiihihh, t. Vll, p. i/», |'»3.*». — Si«o^»o<, \ergiftttiig durrh ekl 

('tl\pcr'\ Wtf* h''ii.u/i,;, 1* ;7^ yi fi. — r4VCRO> <lll. . Ih'ilth ffUiH Inhnl4it'*tft of 

lint? Gn\., ill Ihihl. tjH'irt. Jotini.. t. XI.IX, p. ll«5. I^Tn. — Rogkhso^ Ju». 
K<Mieiijo> <•. , Jujuri'ni^ Effftts hf JUfii.'intir. Acid fins mi Vfy^tnhh' Life at 
Aniin il Lif*-. in Lmnl. Mrd. finz.. t. X, p. 311, -IliO, lS.'»i. 

(iaz iiitritux a uU' U) \H>;uA'm\i*' . — DkStiii Access. (fhsfn\ rt ffinrtri/ues th 
Mort prompt" ot-riisiinnn'r pur h* fftiz nitreur, iu Juuni. «/«' Corvifrtrt^ t. 
p. 4*17, Isiii. - CuEimiKH. Cax d fnipoistiiui^ntfiiti par Ir tpiz nitrrur, in BulL 
SiM.\ »i"d. d tinuifot.. |Ki{, |,. :,ii:i. — (;Km»¥ i.Vulfr.:. iu J/iv/* </.- ChecaUirr ft 
d*> Luury Mur /•■ drn.r/i.if/,', in .Iiim. ////////.. l^* s6iic. t. XXXVIII, p. 'ii\ IS 
Sn:gLr.T, ///<•/.. p. J.U. — Thr Lair J'r i//itfnll Ihuiih c,f M, Hnyirtiod of Sfkf^ 
\u Tin' Lmrt't^ l^.)l, t. I, p. ij.-. _ T.rimku A.^ Axpfit/JTie urcid'^n telle pr* 
par h' il ,z nilreuj: (:l„z fiUitrf olirnWfi, iu Ami. d hyfj.^ 1' »4'r., t. XXI, p. 11H», 

Aoifl" Milluniix. — PomiRa. T/tfils .sc/iiidlirfi. ttuih tndlUchc Wirknug eini, 
meter Mmeml Snun- I) impf.\ in Wurl. hird. eurr. /if. Jnhiy. U. ir « 9-iO, 

— Zbllkr, /he sfhirrfi / ijr sinire ah /'rsorlie drr honfujen Erki'tiitkit ifen 
ihid.. t. XXIII, 11" IM, IS u\. — poLii, Jh^W aziuiic del actde Kolforvso mile a 
zioiudilia ninterif orijnniehe. Milauo. i>*61. 

II>(irOijcuc aisoui«ju»'. — y/o,t de hehleu. iu /iiiehnrr's Tuxienlug.e, |) 
Niimbi:rK, iHii, iu-H^, vA in fira/ys vnd W'nlter's Juuni., I. XXVI, p. W4, lit 
SCHiMbLKR [U. Br.;, Vrryiftiiny dinc/i .Vmenik waxsrrstoffyns, ibiil., p. 6 
VouBL, /lanivcrdiideruny nnch Einuthmen vun Arxemcttsiierstoffynjt, iu .ire 
tr/j.rr/f.sr/ift/'// l/rilk.. t. II, IX.i.J. .- Ku:<i4iin»<>N (iU'nj., Pnhtminif lijf onteHii 



CHAP. V. — DE l'aIR ATMOSPUERIQUE. Si9 

IvfAk, in Bnt. attd for. Review,, 2« s^., t. XX, p. 52i, 1857. — Ollivibh (Aug.:, 
mmmtewtemt par rhydrogi^ arsenii, in M^, de la Soc. de biol., 3« s^r., t. V, 
\ IMS " HfcTTaisB, Swr tempoitonnement par les vapeurs d'hydrog^ne arseniii, 
de ehim. ntSd., 4« fi^r., t. X, p. 69, I8tf4. 



waMwtm Mmen em ■■■peBaion daaa 1 air et ali^raat 

alnsl I'aimonph^re. 

to distingue ces poussi^res en min^rali^s, v6g6talcs et* ani- 
65. Toutcs trois excrcent une action particuli^re sur 
mme. 

* Pwusi^ns mm^raks, — Les poussi^res en suspension dans 
nosph^re et capablcs d'exercer une influence l^cheuse sur 
mme, sent : 1® le plomb ; 2<» le cuivre ; 3® Ic cobalt; 4° Fan- 
oine; o* le mercure ; 6" le zinc ; 7® Tarsenic, qui peuvent d6- 
[Diott des accidonls ou des maladies sp^ciales dont il sera 
fslkmplus tard.(Voy. Profession, el pour cerlaines poussii^res 

>a f-oanait Taction funeste des poussi^res siliceu^^es sur les ai- 
seors, les aiguilleurs, etc. Cetle question sera 6tndi6e plus 
1 iiec le siiiii qu'elle comporle. (V. Appendice, chap. XII.) Le 
uboode (erre. Iccharbon de bois peuvent s'accumulcr dans 
paumons et determiner ce qu'on a nomm6 I'antlira -osc ou 
soobrement charbonneux (Voy. Append., chap. V, Mineurs.) 
'kton cole. M. le professeur Bouisson de Monlpellicr a com- 
iiiiq[ue a TAcad^inie des sciences (i863) d'int<^ressantes obser- 
torn sur rophthalinie particuliere qui sc montre chcz les 
Tieffoccup^sa projeter,a I aidcd'unsoulflct, du 80ufrepulv6- 
' «ir les vignes atteintes d'oidium. Enfin M. da Corogna a d6- 
ilr4 quH les vapeurs et les poussieres provenanl des volcans 
vent evercer, sur I'homme el sur les planles, une action ir- 
nle !roi-manifesle.] 

» Poussieref veuctaies. — L'action de ces poussieres pent tout 
Am delerminer sur I'homme de l^geres conjonctivites, des 
lasde peu dimporlance, quelquefois derenrouemenl. une 
ngite ou une brjnchile l§g'ire. il peu I se fairc encore que 
plilegmasies de peu d'importancc, une fois d6velopp6es, 
sent comme causes occa^ionnelles et conduisenl (i des ma- 
cs organ ques plus graves ; elles ne font alors que hftter la 
ufeslalion dune predisposition morbide sp^ciale. En dehors 
es cas, les pousri^res v6gelales ne peuvent determiner que 
§gers accidents quej'ai menlionnes plus haut.Ces poussiores 
Icssuivautes : i« la poussi^re de rhubarbe et des aulres pur- 
h ¥^6tau\ pulverises; 2o;a/wi/55/^re depyrethre ; 3<> \o colow; 



i 



r3^i iriMEWE riRTlK. — XATIERE DE L^DYGlfeNE. 



t" 



:n pri'l o, 



\:ibzc en poudre: 5^ les pailles dont sc sencat les uatlei 



.•\ i 



*v 



[ crta:::!^? prodi^ctions crvplozaTniques, d^velopp^es surd 
rrfr's r rri*. :*{»::iev.t. on >o volatilisanl, d(^forminer, chez ce 
zv.i >. :::>"'.:mi<a le.;rac:i-^:i. dcsacrid'nls plus uunioiiis gran 
\ ■ > . "t> r-M i'.;\ .■!:!.>>■? n riiumitlile, dans des Incalit^s n 
^ : -... : ' >. *•■ I ;:^ror:i if moi>i5?uri'S dont la dUpcrsinn dansK 
r. {. c .'.7 '. t-;:\ qui les maiiicnl on Us rrnploient, de vk 
.> . r Hi lii.^ii:'- I'l de* |i:irtios do la pcau qui rn (^pi* 
I .: -it: M-^ .'it\iiir:;i* i !it pii n:rm»» Oliv pnrtes ail p ■■ 
»5: 1 ■..-T r .\ rir . l'r> ^tcotalin: « para^iles, developpe<^s sik 
...•.-.» ..; :.. :v.i.'. ,:•■ '.,^ i:r.ii::o de liii a\ano(\ out amrnc^des^ 
:■:,'":::* 'r;--- ;r . '.:\ it url aTKil-jriK'?. i-iion idL-nliqucs ii ^ 
»v .'. r: . -T: ; •■. \ t \:-ii-:u-.". uujuiird liui bien ronstaloe, Hes- 
■„."..i> :.:.>:..■::■> r": l;t pea:, j ermot d ndmetire la coiitCA 
.. : :> a:: m -yoii di iransporl par I'air des s^ 
x\- :r ..*:. ■; ]i)W*:\ v\ aiilns [»roduits fongiieux] 
, . •*. — ! I.. I prtiidriMd'cn poudretrcs 
.A". : ,. ': > T : . : i -. : . r :v. : : . •:■ ". .\ c ph ilal-* ii». 
■. . *-.>-. r r. > V . •.:.:rJdo> a el-? amis^c d^prodL 
>:. : , : >: T;^: .: .. di* ao.idiMit* do \ioIeate imia 






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*.:■•:. f.:>po:idiu** dnns ratmosphcrc • 
; :: i>i nianij.u 00 of traviiilleo, le/'i 
i'.i ir:r.::unl quolqiioli-is nno logere ^ 
:r.:..:. -:.>■• ••!f.Kli\o el siir relies ilcs lot 



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.:". > !np*.. ; M'.::iu'riti -n des ponssii^res ipl 
; -. ".;:::*:•.: d- :orminer sur riiommeuS 
, < ■/: . >:■ : i. i:i ^o^l qiieslion pluslongoe 
.-.. ". . >: :::" « .> j-r-. fc>?is^n>. 
: < y :. ■. »:: . .i:r.a ];:quollo on so?t livrtdl 
:>. .-.rvi* di' ^.^^i^ d ins vc ihiiiie Ql 
- . c ; > I ' ■' "-■' : .:o>-uii> «Ud\ enl owrrer ttl 
V , >.. : . ?v.- :-. I. .; r 'Jp;'«.lo par un a?pirale 
■ > ..-. : r. - V .^,:\ ^* :«:7. a> ust-s elc.)ouda 
, ■. ^ >.:. >: .■.-'>>.. i ii"> qu il renlerme.C*! 
-. . ». .■>>■. .> U :v.;.iM oj, des gormos d'i 
. ■. :* - ■ . •.:. .■..^> d.iriii;? iTganiques onli 
V. ^. *. . ."...> .> 1"^ :'..v;;i«:js marecaL'ou<^os(\i 
j»U'.> !* ^' ; *j .• V. I .X . .» r.x • ■■... .■"i:'.> 1 »iir des s.ilK-s oil ft 
* o\ : »• o> .' i^-i ^ • .' •* > ' • ■ • " * ^' '* ' ^' ■ ' ■ • vTr 1» ee conjO n c I i vale, i 
.»•<;♦;?*» ;;'/^ »** v.^ >:;/.\Mc> \-. ■:.^:uIo« de la contagion; < 



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GBir. T. — DE l'aIH ATMOSPHfRlQUE. 231 

ieil,Cbalve( ont d^montr^ Tcxistence de parlicules or- 
is dtosraUnosplidredessallesd'hdpitaux. Get ensemble 
erches.quise continuenl avec ardeur, ne scmble-t-il pas 
uneoer h la pathologie anim^e des auteurs des slides 



*t*<iiplll^.— Puar I^ pouftsieresmin^raleijToyrz I'AppfDdice. chap. XII, 
■■iK«te per rof-hihnim e prodtu'le par le soufroge des vignest iu Compt, 
ThnLifsse,. t. LVII, p. 299, 1863. — Di Cokogma (L.). De I'lnfiuence 
W*»M co/f flsiynr-f fur U$ itrts orgamseg, parikuii^remeHt etudiee a San- 
-Tk.4eFirii, 1»67, n- 198. 

•«• '*|;«al« ; TaiTiQCiKS, Obxerration* tntr In vertu mnlfaUante de la 
n^tntraiu. in Joum* de la Soc. de med, prat, de A/ontp., et Gas. m^d,, 
•W--JiiciEt (A.), Uu mot svr une maladie noH evrt.re deerite^ comrnu- 
' ^i^mme par la Ca'tne de Provence, in Bullet, de therap., t. XX VIII, 
|*W. - Micm, Dermatome de* vnnuierg dita Canuissiern, in Hev. thirap. 
ihw.iQs _ (;ricHU, Cinq ohtervationM $w une maladie d^terminee par 
**Mrwff, in Ii*e, de mem. de med, milit,, etc., 3* ler., t. XH, p. 389, 
^. Bitt. nat. di » parasiien vi'gHaux qui eroissent sur I'homme et le* 
■ "WWi. Piri», ls53, in-go. — Salisbcrt (J H.J, Itemark* on Fungi with 
^f^EffTtntfiit* showitig the Influence of the Fungi of Wheat Straw on 
* *1»^M.. io Am^f. J. of Med. *e., i« »^r , t. XLIV, p. 17, 1862. — I)« 
•rtLfbij the Human System with Straw Fungi to protect it aganist the 
*MMfiii!^%, V'th.eU: , ibid., p. 387. — Kitiivkdt (H.), On a Disease like 
*^v^t9f fiom an Vmistinl Cause, with, etc., io Duhliti Quart. Journ,, 
P**, lMi3. — Hallibh iC), Parasitologische Untersuehungen besuglich 
^■«ArAr« Orf/aniswen Itei Masern, etc. Leipzif^ , 18^, in-8o. — Schvktz, 
^ieBptiiiu dfr pflanzlichen Paraniten der Choi ra, der vaccine, etc., 
^Bnlk. t. 1\. p. 69, 1868. (Voy. I'article mnrais.) 
auin^iles : (^.alvbil, Ohservations sur une eruption provoqu^e par I'at- 
'it 4^uiHis de crrtaines larves de li^idopt&re nocturne et de I'enve- 
*fJ99fs. etc., ID Xouv. Ji.urn. de mM. , chtr. etpharm,, icpi. 18.0. — 
^''dtrtrnuif^K par l^s poussieres animales. Th. de Paris, 18^8, ii* 86. — 
wmmtieation sur l»'s mnfi^res organtques et inorganiquis qui pcuvent 
'Tft^de Voir, in Compt. rend, de I'Acad. des sc . anu^e 1860 et »uiv. 
De la pn'xeur^ des poussieres inorganiques el de rorpuscules organises 
wisphfrif/ur, iktid.. 1*60 et suiv.— Db Baor, Jiecherches sur un accident 
la rnhiuifre dn riz, iu Bullf.t. de I'Acad. d' Belgiq.. 2« »6r., t III, 

— CBA«p<>ciLU>?r, Consul erations kur la rube faction produite par In 
idn OM df.< ffourses soyeu*es du Botnbyx proct'ssionnaire, in Cumpt. rend. 
'9 *( , 1. LI, p. 3M, I860. — Babebb ^T. H.), Severe Urticaria pro- 
»^ of thf Setaceous Larvr. Lond 1861, in-8». — Eibblt, Eiter Korper- 
Mfl; *'tne aeroskopische Studie. in Wchnbl. der K. K, Gesellsch. der 
ten, l!*6I, p. 96. — Cbalvbt, A propos de la discussion sur Vhygi^ne 

Ri-ctierciie^ inicru>cupii|Uf!C cur la pr^ence de inutiereA orgauiqiies 
tier*-:, iu Ooz. des hopit , 186: {suite d'articles;, et in Considerat. sur 
I hygiene dans la pathologie, e c. Th. de Paris 1863, ii" 34. — Vav- 
1ethud*s d'exploration de iatmotphere et recherches sur les matures 
m suspension, teutatives d'application d Vitude des miasmes, etc. 
1*63, u- 3o. — Dbtillb (J.), Bechrrches sur les itres organises de lair 
»r# mn'aswatiqw. Th. de Strasb., 1861, no 83. 



i 



ri; irrvlUE PARTIF. — XATIERE DE L'UTGIJfcRE. 



<fc Al:c rmucBS d* I'alr atmosphArlqas par das iirliioipat qua la el 
=e pr^\ t&ire dteoQTXir. maia dont on admat I'aglatanca d*ap 

leors elleta. 

I -Mil* di* c:> i::-fTitioa* peul elre divis^e en plusieun 
:.. •.•.*. : .: >::.: !rs *Ji. antes : 

.. *. > ■ >.• :>■ ? ; '.: -. m inations proveiiant de mali^res anim 
: • -.1 > ■..: .i ci.:*!' lie beaucoup de maladies ; 

" . I -. > •; r.' .:^ i > rr.'Vr n^int de< marecages. 

^ .* .i:\i>vr:r:> '. vtiide Jo« miasmes en deux parties: 

i . > :niisii:< : r : rement dil?. provouant des corps \iva 
:• i :- :ii:i>r-:t*< <■.: ••maiiaiioiis pulrides, provouant dei 
. : > .«. ".;::: A '. e< r :i li vi' >mi*'. •? i t i ■>n . 



1 > « ■ 






ea proprement dita. 

• ". : .iir.TT. :* ". : i o> mod itic.i I i- ^ns quo Tacte respiratc 

. :■; >. r.r .=. *. .■xj-Ttne. a laz-^to el a Tacide carboniq 

i. .-.V A. irx-s -:\:.i! :i us qui «<.Mit unies au plienom^ne * 

r.^- ,: i.:\ ' -..lifn? do la peau. 

% y:. r ,:; ;<: 1 : :-er*piration pulmonairc, qui consi8f«4 

". ,\/ .=...■ \ .i '.,\ >.:::*aie de la muqueuse des voies adntfyJ 

-'■.'■■ : c.-A '.iiv de \ripeiir d oau, t nant on dissolafi 

A..*. *;... ". ..: i.:. ;;: e ma Here animate, bi deuxii'me, C> 

A ; r-.\ :\:: r.te. e>; la transpiration ou i'exbalili 

..: <. :.<.i:;2t o par de la vapeur d'oau, et M 

i, »; ei*. .i.s^ ; ■; ur.e nutiiro auimale. La sueur est I'eil^ 

"^:.:; .v..^; .7,' .:, .. ::■: ^oriiii re. 

1 ^ .;, ,A . v" .»■;.;:. ; i. *i ar..»!ocue5 entro ellos, out pu Oliti 
. ,.i;i.-. . . - .:• , .::..:., : r.-'-v-r:: u par des moyens que iKMi! 
■.'.*.: \, .> »\y. -:r :... .: on ;i pa ainsi en eolliger uue qoail 
.»N^/: ,, >:,:! ;.;i'*;\ : . . r-..> p^iir les anahser, mais poor| 
».»:»!;,: \> ; :■. ;.-.i\ >: r::v,i; loj. l>s deu\ exhalations coolll 
'i.'nt ;. / ::*..;:;, r^' .i/.;:v.A!i* do naiure indeterminee, mM 
li.n.x 1 ,-.;;:. .;\.,;;: . Tu' ,:i\ r p..rlien ii^re, et jouissaut de li| 
jiioe »it" V' *;<»,iii;v^. r a\:v ijue f.icilite singuii^re, ell 
i»'»vr aiiiNi :.i t. uji.>>i ; :^ .ii 1 air. tiest aroltemation.' auil 
\\\\ e>l due ". iv;ei:r »;». '; en reneonlro dans tous les endroill 
uu j^Miul n^'ui'.'ve ti .-,^*.:\;d;:s M.>nt agglomor^s, comme dau 
j %hwt*m>i ifes ponMxv.\ '.;,/,<» de> cAsornes et des prisons. Cetlel 



CHAP. V. — DE l'air atmospheriqle. jsa 

ante, qui vane selon I'dge, le sexe, le temp^ramenl, 
ition, peut ^tre reconnue avec facilil^ par certains 
on existence est done r^elle, incontestable, et c'esl h 
'on doit rapporter en partie les IHcheux r^sultats de 
ement on de I'accumulation d*un certain nombre d'in- 
lOme en ^lal de sant^, dans des localil^s ou I'oxyg^ne 
anl 16 sufHsante pour la respiration et ou I'acide car- 
xhal^ peut s'^chapper au dehors. 
Ks de rencombrement sont dus aussi bien k Taug- 
I de proportion de cede mati^re animale dans un 
termini, qu'& son alteration et ^ sa decomposition par 
renou\ellement de Tair. C'est \h ce que Ton pourrait, 
lie sorte, appeler les miasmes physiologiques. 
ttntation de proportion et I'alteration de cette mati^re, 
iQtainsi une esp(>ce de miasme dont on reconnait Texis- 
ir I'odeur particuli(>re qu'elle pr^sente, d^terminent 
ois certains accidents, tels que des vomissements, de la 
ne, de la fidvrc. Dans d autres cas, oii le s^jour dans 
labiluellement encombr^, et dans Icqucl Tair n'est pas 
iDcnt renouveie, se pmlonge un pen plus longtemps, 
ienis plus graves peuvent se d6veIoppcr, et il semble 
vipnne alors une intoxication du sang, analogue k cellc 
luisent souvent les Emanations putrides; ccs intoxica- 
raduisent par des maladies k forme typhoide, ou mdmc 
I^Tres lyphoides v6ritables. 

laintenant des faits d'un autre ordre, non moins con- 
t dans Ipsquels le nom de miasmes peut, k plus juste 
donne a cette exhalation de mati^re animale par les 
ulmonaire et cutan^c. 

ne salle de malades dans laquelle nous supposerons 
instant qu'il n'y a ni maladies aigu^s contagieuses, ni 
mppuration, Todorai le moins delicat est frappE d'une 
cialc ; cette odeur est cellc de la mati^re animale, pro- 
.'xbalations pulmonaire et cutan6e. tile est s6cr6tee 
inde quanlite et, en mOme temps, elle s'alttljre plus fa- 
c'est la le resultat dc li maladie sur la production et 
HEs de cette matidrc. Mais, d'un autre c6t6, les indi- 
ints d'alTections di verses sont, en raison mCmc de 
t de leur maladie, plus faibles, plus accessibles aux 
luses morbifiques ; ils doivent done ressentir avec une 
:ililc les effets de cette matiere alt6r§e, qu'ils no tar- 
i absorber. 
, vertu dp cette influencBy qui s'exerce surloul lots- 



S3 4 DEUXI^ME PARTIE. — MATIArE DB L' 

qu'il y a encombremcDt dcs malades dans les salles d% 
que Ton voit se d6^e1oppcr des ^rysip^les de maura/seiu 
la pourrilurc d'hOpitul, la grangrene, la (idvre u(aocowi»^ 

L'cncombremenI joue ici un si grand role, qu'il suflits'i 
de le faire disparaitre pour faire cesser ces accidents dive 
ces complications si rucheuscs. 

Chez les femnies nouvellement accouchdes, Tencombre 
a des r^sultuts non moins funestes. C'est sous cclte infli 
que Ton voit sc dd\elopper, la plupart du temps, laGiivre 
pdrale, dont les consequences sont si terrible^. Ce n'csl 
faisant cesser rencombrement, ou quelqueFois rcdmeei 
cuant la plus grande partie de rbopllal dans lequel cell 
ladic s'esl manirestce, qa'on pent espdrer arrCter T^pi 
dans son essor. 

Le produit des exhalations cutandc et pulmonairc ac 
Ides et vicides a done de plus fucheux effets lorrqu'i 
vient d'indixidus malades, que lorsqu'il se degage d'inf 
sains; ou, si on le prdfi&re, Tencombrement de sujels 
est plus grave, plus dangereux que I'accumulalion de 
sains ; d ou il suit que la maticre animale qui pioduit 
rdsullats mdrile ddju beaucoup mieux, dans cc cas, lei 
miasme. 

Mais il est une lroisi(>me caldgorie h laquelle cette ddiH 
tion est plus juslement applicable encore, et qui compr 
miasmes proprement dits. 

Si un individu sain ou malade exhale par les surfaces ( 
et pulmonaire une matiCire animale volatile, capable, 
coiicenlrotiun et son alteration, de ddlerminer une in 
fS3icl:euse sur I'organisme, on pent tout aussi bicn admelt 
est un certain nombre de maladies qui, venant h se dev 
chez des individus, modifient la nature de cetlc matit 
male, lui iinpriment des caracti'res parliculiers et lui < 
la propriOie, lorsqu'elle est absorbde par un sujel conv 
ment dispose, de communiquer d cehii-ci une maladie : 
ble. Ce qu'on p«'ut supposi^r a priori est rdel, inconlesl 
c'est A cotte maliire animale, niodifiee par la muladie 
cours de laquelle ello s'est devcloppde, de manidre d po 
communiquer a un autre individu, qu'on a donn6 le 
miasme propremenl dil. 

A defaut d'analyseschimiques, qui, en pareil cas, ne si 
avoir do rdsultats, il y a des fails d'observation el d*ii 
qui prouvent qu'il en est ainsi. 

/* D'abord, le fait de rexhalalitm de cette matiere 



CEAP. ▼. — DE L'ArR ATMOSPni&RIQUE. 2 85 

iocoDtesttble chex des individus sains, et sa production 

les ujets malades ^lant plus considerable et capable 

'irerDne influence plus fAcheuse, il ne peut en Ctre au- 

k^tchei le« sujels atteints des afTcctions donl Je veux par- 

Vinilogie I'indique. 

* Qotot^ cc dernier faif, il y a, au moins pour quelques- 
^^ ces maladies sp^ciales, une odeur parlicuUi^re, qui, k 
^dioalyse chimique, ne peut manqucr d'avoir de la va- 
^* AJQfi, diins la variole, les exhalations pnlmonaire et cu- 
"^ootbien sou vent une odeur caracl^ristique, ind^pendante 
'ttade de celle de la suppuration. Dans la fiivre typlioide, 
^nt^ement biensouvent ainsi. Celte odeur caracl6risli- 
'^ pins appreciable pour certains odorals que pourd'autres, a 
'^^pal^ par beaucoupd'auleurs dans leur description, lien a 
*fciBfmepour la peste, pourle typhus des camps, pour ccr- 
*^'jseoteries epidemiques. II est probable que si, au lieu 
^'^ercf^mn ladies pestilent ielles ou contagieuses dans une 
I^Aidpital oil toutes les odeurs se confondent, on les etu- 
I^Hrt ot isoiement, ou dans une reunion de raalades de 
[*'Wure, on parviendrait k quelque chose de plus precis, 
|jj«nierait peut-Olre a distingner I'odeur des exhalations 
*'*>«pe el lutan^e propres d chacune de ces maladies, 
'''f I encore le mode de communication qui, pour quel- 
J*|Mde ces maladies, est une preuvc bien convaincante : 
'^dans la mCme chambrc, mais sans communication di- 
^ ft immediate, deux individus, I'un parraitement sain, 
.^pas ete vaccine et n'ayant jamais eu la variolc, I'autre 
^teenl atleint de cette derniere maladie : nul doute, h 
iifu'il n'ait une immunite speciale pour cette maladie, ce 
•ftJtarriver, nul doute, dis-je, que le premier des deux in- 
18 ne soit bien tot atteiiit de cette mCme affection. Mais 
lent aura-l-ii fait pour la contructer ? Ce ne peut fit re evi- 
«n( que par siiile de I'absorplion des exhalalions pulmo- 
H cutanee de Tindividu malade (variolcux) par I'individu 
I faul pour cela que les exhalations aient quelque cliosc 
cidl. (./est en effet ce qui a lieu, et c'est pour cela qu'on 
mne plus particuHcrement le nom de miasmes. II faul 
ssigner aux miasmes, comme propriete principals, cette 
I de transmeltre k un individu sain la maladie, I'affection 
A atteint Tindindu qui les a produits. 
a encore d'autres fails probants : ainsi, n'est-il pas arrive 
(UTent que renlr6e d'une personne malade dans un hOpi- 
ns une prison, dans vne famiUe dont let membres 6la\c^t\V 



i36 DEUXIEME PARTIE. — SATliVE DB L'ttYGliRB. 

jusque-1^ en bonne nnU,a6t6 promptemenl suivie deVap] 
tion dune maladie en tout semblable & celle de ramvantT 
bientot d'autres indindus, comma niquant arec le premier 
lade, contractuient k leur tour une maladie de mdme oat 
et qu'ainsi, tout a coup, une locality, jusqu'alors saine, set 
\ail remplie de malbcureux en proie & une afTection qui. 
demment y avail €i6 import^e ? 

Cnracteres des miasmcs. — 1* II r^ulte de ce qui pr6cMe. 
le corps humain peul, dans certaines circonstances et pie 
disposition virtuelle, produire des miasmcs, c'est-li-dire un 
dc nature telle, qu'il soil capable de transmeltre k un iafl 
sain la m^me affection que celle qui existait chez le prv: 
C'est la le premier caract^re : d^vcloppnment d*une 
semblable, par suite de I'absorption du miasme par les 
pulmonaire ct cutan^e. 

Ce caractL^re n'est pas le seul, et il est tr^important d'l 
et de bicn fixer Ics autres. 

'1"* Le miasme, une fois produit cbez un individu maladi 
se Iransmettrc et developper une maladie semblable 
certain nombre d'autres, et souvent ce nombrc est consid^ 
L'ne fois ne, le miasme semble se reproduire et se propfli| 
vortu d'une action inconnue dans sa nature, mais quipi^ 
quelque analogic avec I'acte de la fermentation. 

3<> La transmission du miasme se fait de plusieurs maait 
ct cola sans que les effets qu'il produit 6prouvcnt des moii 
liotis sp6cialc3. Tantut la transmission est immediate, et si 
lieu chez un individu qui habits la m^me chambre, Uwt 
maison, la m(}mc ville, la mdme locality ; ou, en d'autres to^ 
lo miasme agit dans le lieu ou il est d6velopp6. 

Dans d'autres cas, la transmission a lieu h. une ccrtiinfl 4 
tance, et celtc distance est parfois considerable. CesoDld 
les couranls d'air, Jes vents, quise chargent de transporter ri 
les miasmcs. L'etude des epiddmies prdsenle de nombreoxl 
de ce genre, et montre des maladies transmises dans detll 
lites placecs sous la direction des vents. Si I'dtude de lamM 
rologie, appliqudc a Ja propagation des <^pidcmics, 6taitl 
avec plus dc soin, nul doute que des fails semblablcs ne sen 
tipliasscnt. 

11 est un mode parliculier de transmission des miasme^ 
s*op6re par le moyen d'un individu qui cependant n'en subit 
I'influence. Ainsi, les MMcments, la peau elle-mOme d'unboi 
qui a ^16 en contact avec un sujet atteint de maladie miaM 
gi/(?;pciiventsc cbargor de«) miasmcs exhales par ce demier, 



CfliP. V. — DE L'AIR ATMOSPH^RIQUE. 



i'6l 



qu'il eo soft affects lui-m^me, i\ peut les transporter ainsi 
'k QD autre indiTida, Boit dans la mdme locality, soit dans une 
iBcdit^ plot ou moins 61oign^e. 

4* LeinuasaKs, pour agir sur un individu, ont besoin de le 

tnoTerdans un^tat special, 6tat qui constitue pr6cis^ment la 

tiMispositionparticuli^re pour la maladie. Cette predisposition, 

fp'oo M saarait rattacber a ricn d'organique, et qui est com- 

^i incoRDue dans sa nature, est ^galement ind^pen- 

idel'jgp, du sexe, dc la conslitulion, du temperament ct des 

lies, influences qui peuvent, il est vrai, la modifier. 

'irtiqinilion ne manifeste son existence que par la produc- 

ide It maladie elle-mc^ine ; elle varie pour cbaque atTcclion 

■saliqae. Le Jeune dge, le sexe f^minin, la constitution fai- 

^Ue elk temperament lympbatique, favori?ent, en general, la 

^K^^HIKation speciale, et facilitent I'absorption des miasmes. 

S*U propagation des miasmes, I'intensite avec laquelle lis 
MivMtsordes indi\idus sains, sont frequemmcnt en rapport 
^•eleconditiousde temperature, d'bumidite, d'exposition, et, 
El*t*i^uent, avec la salubrite plus ou moins grande des lo- 
'iS!/^^ pays ou des climats. Ainsi la cbaleur, et surtout la 
™Wlomide, favorisent le developpement et la propagation 
'■•■waes, et rendent leur action plus ccrtaine et plus in- 
^^K»iieit cependant des miasmes, telsqueceux du cboiera, 
JpraoDple, sur lesquels ces conditions climateriqucs n'ont 
F^lkopeu d'influence. 
^Soertaines influences atmospberiques ont quelque action 
fa miasmes et peuvent favoriser leur developpement, il 
^pas moins certain que bien peu de ces influences sont ca- 
de les detruire et dc les aneantir. Ainsi, la cbaleur porte 
'action au maximum; le froid la reduit au minimum ; mais 
FIqo ni Tautre, avec quelque intensite qu'ils agissent, ne 
rent les aneantir compietement* 
7* Les miasmes, une fois produits, ont la propncte de se con- 
trer pendant un temps tr6s-long, de survivre A Tindividu, 
llo, de resister memc a la putrefaction. Voici quclques exem- 
ei qui lo prouvent. 

■ I.e fossoycur de Chel wood, dans le comte de Sommcrsct, ou- 
rriljle 30 sepiembre t7.')2, le tombeau dun bomme mort dc 
It Tariole, et inhume depuis Irente ans ; la bicre qui le ren- 
bmait eiait de chfine et bien consenee ; louvricr en perga 
!iCoa\erture avec sa bedie; aussilOt il s'eieva dans I'air une 
tatnteur telle, que le fossoyeur n'en avail jamais ressenti de 
MreiUe. Parmi les nombreux assisUnls, guatone furenl al- 



i88 DECXliME 1*ARTIE. — MATIfaE D£ L'UYGlfilCE. 

« teints de la variolc au bout dc quel^es Joun, et la mal 
« s'^lnndit dans ioute la contr(^e. 

« [*ne dame qui avail succomb^ h la variole fut inhum^e 
(( unc 6gli5C. Lc monument qu'on lui 6rigea nc put dtre ten 
« qu';\ la fin dc Tannic du deuil ; pour lc poser, il failut d^ 
(c cer la pi(*rre qui couvrait le cercueil ; cclui-ci 6lait de pU 
« et Bculement ^i un pied de profondeur de la ssirfacc du » 
ff Tut entam^ dans cetlc manoeuvre, et il en sorlit ausiildl 
« >npenr Tefide, qui fit p^rirsurlecoupun desoavrierillW| 
« divorses pci*sonncs s'^\anouirent, el rarchitecteLorjffii 
u present, et auquel on doit les details dc cet dv^aeOMMil 
u altcint de la variole. n (Guerard, These de concours,) 

}A. Ozanam cite, d'apn'^s un auleur anglais qu'il ne noi 
pus, Texemplc de deux Tossoyeurs qui, ayant d6terr^ le cad 
d'un varioleux, inhum6 dcpuis dix aai, furent pris de las 
maladic, qui sc compliqua de malignity. 

S^ 11 cxistc un miasme special pour chaquemaladieditec 
matiquc, o.t lesmiasmes divers nc peuventse transforme 
uns dans les autres. Lc miasme vnrioleux, par cxemple, ne 
duira jamais d'uutrcs maladies que la variole. 

Pour quclqucs'unes de oes alTeclions, Li cause de la ma 
et sa Iransmir^sion resident tout cntii^rcs dans les miasmcs. 
d'autros, cc n'ost qu'un de ses modes de production et de t: 
mission, et il en exisle simullanemcntd autres : tellessoat 
taincs maladies virulenles, la variole par cxemple. 

fi^* CLASSE. — Maiadies pf.8tilentieli.es (miasmes p£STIle:<tie] 

Lc caracti^rc general dc ccs alTections est de ne pas avo 
determination anatomique spdcialc bien caract^ris^e. 
classc comprcnd lc cholera, la pesle d'Orieiit, lc typhu 
camps et la ficvre jiuine. 

Cholera, — Le cholfera reconnail-il pour point de depart, 
originc, des cniuvcs mar6cageux, modifies d'une manii^r? 
ticuliOyrc par la clnileiir duclimat, et cette originc peul-cll( 
placee aux bords du Gauge, dans la prcsqu'Ue de I'lnde? 
uiie ripinion furt controversec, et que nous nc pouvons di9 
ici. .Mais, quelle que soil cctte origine, il n'cn est pas n 
probable que lc chol6ra est unc maladic qui se propage 
miasmcs, et que ccs miasmes pai*aissent sc souslraire dt i 
gueS'Unes des conditions pr6c6demmenl 6tablies. Les lois 
propagation dchappenla VobsoT\v\\v(M\;ilr<^sulte toutcfois 



CnAP. V. — DE l'aIB ATMOSPUEKIQL'E. i39 

D<id<^ration dc I'ensemble dc I'^pid^mie, que la chalcur 
nlile favoriser son d6vcloppenrienf, tandis qu'unc basse tern- 
raturc parait, &ition I'arrOter compldtement, du moins Tutl^- 
ler l^aiicoup. Li misore, les execs, les maiivuisfs conditions 
'gieniqu -«, paniissent 6ga1emc'nt favoriser Tatlion dcs 
k-i»me$ inconnus du cholera. Leciiolera n'esi pasiine inaladic 
ocuUble : la cause miasmatiqiic esl seuli* admissible. 
Peste (TOtitnt, — D'apn>s la discussion de rAcademio de m6- 
les coiidilions qui d'terminent et favorisenlle d«Jvelop- 
itde la pesle soiit, autant qud'observad'on permct dc Ic 
Ofetater : I'liabifution sur des terrains d'alluvion ou sur des 
rrairu mar^cagcux, un air chaiid el humidc, des d emeu res 
ia«es, mal aeries, encombrdcs; raccumulalion d*une grando 
tiantU^ dc maliercs animales et vegelales en putr^Faction, unc 
limenlation insuffisanteou malsaine; une gra ride mi sere pliy- 
que. un etal liabiluel desounrancemorulC) la negligence des 
lis de I'liygiine publique el priv(!^e. 

Quelle que soil celte origirie, la pesle a I'fitat <5pid6mique 
al tnnFmi^siblc, soil dans les lieux oil s(i\\\ l'epid6mie, soil 
ton de ces licux, et elle se Iransmel a I'aide de miasmes qui 
r^cbappf^nt du corps des malades. ties miasmes sc rrpondi'iil 
wee u:ie grande facilil(^s el les iiidi\idus qui s'exposenlau con- 
tact immetiiiit des pesti'er(}s onl de graiides chances pour les 
ibKirbtT el riie alleints par la raaladie. Ces miasmes se con- 
lerrenlircs-lniigtf^mps, cf peuveni, dans cerlnines circonslaiices, 
l'allacij>T aux xiHemenls, aux tissus, aux objcts d'usage liabi- 
taei.rff^ Irausportesaviic eux <'t comrnuniquer la miladie. Ces 
Uft t'Kifr'fois. pour la pesle d'Oricnt, sont exceplionnels. Les 
■iisine? di." la prste ne papiissenl pas JDuir de la propriete d'Olre 
jpoiles.'i de grander distances paries couraiils d'air alrno- 
lerique. il fjul presqiie toujours des agents de transport plus 
]«rii.U. <.'i'st ain-i que non-seulemrnt les vOtemiMits, les lis- 
Iis ohj-U divers, ont servi d'ageiits de transport aux 
ime-, rnai* encore les indi\idijs eux-memes.Co transport ne 
itp. s ; il Tanl, en ouln;, que les miasmes trouvent, pour sc 
l^lu. per. des conditions dim it^riques favdrablrs, et des indi- 
preseiilunl une predisposition speciale pour contracler la 
lie. 
^fhus den ramps, typhus cpidprnviue, — Le typbus est une 
pidie miasm<iliquc. 11 esl probable que cette afleclion n*cst 
pte chose que la lievre lypboide de nos conlrees, avec une 
'the extrOmcment aiguO, et se d6velopp«jil d'unc maniijre 
"^toique, on raison rla )'enenmbromont, des mauvaises c.nn- 



ikV 



bLLMEMt I'AhTlE. — MATIER£ DE L*UTGlillB. 



dition? hygieniques. du d^couragement des armies, de la dis 
etc. II i'St vraisemblable que, sous I'influence dc ces condi 
di verses, une quanlit^ considerable de miasmes &e produ 
^imullanement. Quoi qu'il en soil, le lypbus n en est pas ■ 
uiie malmlie essenlielleraent miHsmalique, qui ofTre, 9m 
rupporl de son mude de iransporL dc sa communiratioi^ 
?cs propriele*, la plus grand c an-logie avec les miasme 
pc^te d'Orient. La rlialeur. ) humidity, racciimulalio^ 
grand nomhre d'indi\idu§ ct danlres causes encore fav^ 
leur maniTestation e< le caractere ^pidemique dc la no- 
Ce n'esl qu'cvcehfiuuuellenienl que leur Iransport peii^ 
lieu au loin par des couranls d'.iir atmosplir^riquc : la ■ 
du temps, il Taut de^ agents de transport matf^riols, tels « 
V(*'tements, les lU?us, etc., ou les indi\idus en\-mOmc». 
qnonlaliun d<>s siije's qui en sont attaints, lessoins qu* «" 
prodiguc.riiabitation dans la mOme salle, coustitnent, ^' 
indixidud qui sont places dans ces conditions, une cb-ai 
plus pour absorber les miasmes ct contracter la maladie. 

Fieve jaiifi". — l.'ori^inc de celle maladie, b'S causes 
I'iufluonce desquelles elle se developpe, sont encore ento 
d'obs(uiil6; on convient cependmt gendralemcnl d'en|> 
rorigine dans les cffluves mar6cageux de certaines contre^ 
picnics. Tne f»)is d^vcloppee sous celte influence ou soiw 
autre, il n'cn est pas moins certain que la firvre jauneiCj 
page prcsque loujours avec une grande facilite , et que c 
propngalio[i sc fait par des miasmes. qui, toutefois, ncsont 
doues de la propriety de se transporter a u loin; ils 5^\iii 
dans des /.ones parfaitement circonscriles; la maladie resteq 
queTois louglemps dans la locality ou les miasmes se sont] 
duits. La clialeur, riiumiditd, les mauvaises conditions hj 
niqiies, favorisent le developpement de ces miasmes el 
mentenl leuraclivild. 

Les quatrc maladies peslilentielles que nous venonsdep 
en re\ue ne sont pas iiioculables, c'est-a dire nc sont pas 
ceptibles dVire developp^es cliez un individu sain par I'i 
duction, sous repidernie, du sang, du pus, ou d'un liquide 
conque fourni par forganisnie de rimlividu atteint de laffe 

**•' CLASSIC. — MaLADIKS MMSUATIQIFS AVKC DtTERlUXATIOn ASil 

SPEClsLE ET GONSTANTB. 

Kile conlienl deu\sous-di\isions : 

1® Avec determination sp^cialc vci*8 rabdomen ; 

i'" A\cc delerminaliou ft\i4c\v\\a vers la pcau. 



CHir. V. — DE l'aIR ATMOSPU^RIQUS. 241 



* MahikB Mlaouiiifises avee d^leratlBatioB sp^lale 

▼era I'abdoiKeB. 

W nW eo a qu'uoe, ]a fi6\Te typhoide. 

Keire (jipfcoufe. — La fi6vre typhoide n'est pas inoculable; 
'tttapemaladie miasmatiquc, et on ignore comply tement les 
«*^uiprtsident au transport, li la communication eti I'absorp- 
tMmdecesmiasmes. Ceslois, auxquelles il est difflcile de re- 
■■*» (Wis les grandes villes, ont 6i6 6ludi6es dans les cam- 
WJ^ U, r^tude du mode de propagation de la fiftvre ty- 
P"^ dins les ^p-d^mics des petitcs loralil^s a d6j& conduit 
MpMdDorabre de praticiens k admctfrc les propri6t6s conta- 
Wwde cede affection. Je crains qu*on ue soil all6 un peu 
*wploiD,etqu*on n'ait donn6 le nom de contagion k ce qui 
8(toi(gDe le r^sultat d'aclions miasmatiques locales, et. du 
™Port des miasmes s'elTcctuant par rinlerm6'liaire dun in- 
^^ alleint de la maladie, qui les communlquait ainsi dans 
•*locaIil^jusque-la saine. Laclialeur paralt favoriser son 66- 
*>P«Denl. Celte maladie s6vit de pr6f6rence, ainsi qu'on le 
4 ttr les individus jeunes, r^cemmcnt arrives dans les 
fiafa lilies. 



f ers la perns. 

M/re maladies pcuvent (}tre rangers dans cette classe. \}na 
M est tn*s-cerlainement inoculable, c'est la variole : les 
aulres sent la scarlatine, la rougeole et la suctte miliairc. 
la premie^re, le sang d 'une part, et de I'nulre le pus des 
les, paraisscnt Clre le si<^ge du virus variolique. Pour les 
aulres maladies, le sang est probablement Tagent du \i- 
les experiences d^jiTi nombreuses, et que nous ne pouvons 
T(er ici, tendent k d^montrer qu'il en est ainsi, et que le 
d individus attcinlsde scarlatine, de rougeole ou de suette 
ire, inocuie sous r^pideime. peul transmetlre A nn indivi- 
lin une maladie analogue. La science tontelois n'esl pas 
■e d^finitivement fi\6e a eel 6gard : la difficull6 des exp6- 
es d'inoculation de cotte espece, et on pourrail prcsque 
I immorality qu'il y a ii les tenter chez des individus sains, 
leiont longtemps la solution de cetle question. 
tqiuatre maladies son t essenlie}]eme/)t miasmatiqueis dau^ 
IS du mot : lesnuasineg qu'ellcs pivxluisent agisfient pTeft- 

BecvmeL, S* edition, \ \ 



!2 4 2 bY^MXlkUE PARTIE. — MATIERE DB l'uY6I£KE. 

que aiissi 6nergiquement par le contact direct d*un indhi 
malade avec un sujet qui ne Test pas, que par le s^Jour d 
Ic m(>mc lit, dans lu mCme chumbre, dans la m{^me maison 
enfin dans la mOme locality. 1!s jonissent ^guloment de la 
cull6 d'Olrc Irarismis aussi bien par Ics \()tements, les \\u 
]e^ objots usuels, la surracc cutan^e des individus, quo par 
courants d'air. La chalcur parail aussi favoriser Icur absc 
tion par rhomme bicn poriant. 

3* CLASSE- — MaLAIMFS ArCinEXTKIXVMRMT rPIDENrQlES, BT MK 
CO^SEQLE^^ ACClUEMtLLLlILM UlASIIAT.QUtS. 

Cctte classc ne corrospond h aucune maladic inoculabic 
les causes qui transforment une affection babifuellement s 
radique en ma'adic accidentellcment miasmatiquc et 6pi 
miquc soni compl6lemenl inconnui'S dans leur nature. L« 
nations dc temperature, la cbaleur, les mauvaises conditi 
liygif^niqucs, exercent bien une influence sur leur facility 
transmission ot sur leur intensit<^, une fois que la transfon 
tion dc raaladie sporadique en maladie miasmatiqiie a ru 1i 
mnis olios ne rendcnl pas comple de la trnnsformntion e 
memo. On ignore compl6tcmenl ponrquoi telle affection, In 
tucllemcnt isoleo, indiviluclle, acquiert, h une (?poque donn 
la faculld de produire des miasmes capables, par lour absc 
tion, de developper cbcz des individus sains une maladie s( 
blablo. 

Cclte cla?se comprend surtout des phlegmasies el quelq 
maladies sp^cijilos. On pent y fnire rentror : i® la bronrl 
dpiddmique (i^Mippc), 2« la mdningile c(?r6bro-spinale ^pi 
miquo, 3 • les ery«ip6K's. 4° la dysenterio, H<» les affections psct 
membraneuses (angine et croup), 6° certaines affections £ 
gr^neuses, 7° la coqni'luclie. 

Co sonl lu les malafiies les plus communes; car d'auln^s 
fcctions que cel!es-l?i peuvent 6galemonl et accidentellenn 
developper des miasmes capables de produire chez des ind 
dus sains des miiladirs analogues. 

Rfecr.Ks iiYGiKMyLEs. — 1.08 Toglos bvgidnique^ relatives i 
maladies miasmatiqnes sont de deux ordres. Les unes c 
cement les individus isolds pris k part, les autres regardeat 
populations, los individus pris rolleclivement. 

i*> Chez les individus consid^r^s isoldmenl et habitant! 

y]]le ou rdgne une maladie miasmalique, los ri^gles varieDli 

ranf Fospdco de maladie. S\ oWc q%V ^cVvk. walure de relle»di 



CHAF. V. — D£ l'aIR ATHOSFUERIQUE. t4S 

!8 le contact, le voisinage imm^diat de Tindividu ma* 
>rise i'actiou et Tabsorption des miasmes par I'individa 
Dine la Tariole, la rougeole, lascarlatine, la suetie mi- 
pcsle, le typhus et la fli^vre jaune, la prcmidre rdgle k 
mr les individus qui n'ont aucun soin ti donner aux ma- 
qtraucuti l.en d'umili(^ on de farnille n'y ultucbe, est 
iepluscompleteaieut possible leu r contact, afln d'61oi- 
chances d'absorplion miasmatique. 
fs affeciious qui ne sont pas dans celte c^asse, comme 
ra, la tii>vre typhc'idc, les maladies accidcntellement 
iques, celte precaution est sinon inulile, au moins se- 

• 

individus places dans le ccnlrc d'action des miasmes 
[)bser>cr scrupuleusement les regies d'une bygidne 86- 
it en se rapprocbant le plus possible, cepcndant, du 
evie qui leur est habituel. Ainsi, on ^vKcra les varia- 
temp^ralure et le froid : on aura recourse uneali- 
m saine, m^diocrement abonduntc, mais suftisante, 16- 
t (oniquc ; on 6vitera avcc le plus grand soin les excis 

les execs g6nilaux, el tout exercice trop violent, toute 
jn trop ass. due; on tuch.Ta d'^loignerenfin les pr6oc- 
s moiales trop p^nibles, la crainle Irup vive de r6pid6- 
jrr^sumer, on sera mod6r6 en lout, et on mt^nera une 
e, calme el Iranquiile. 

giene publique des \illes doit c^tre dirig^e et surveill^e 
1. Aux 6poques d'^pidemie. il faudra veiller a la venti- 
1 eloii^nemenl de t us les foyers d infection elti la po- 
aire des marches, sous le rapport de la bonne quality 
n 6tat des denr^es On proc6dera u Tarroscment des 
communicalion dans les grandes chaleurs, et ti Tcnl^- 
ies bones dans I'liiver et les saisons plu\ieuses. Les 
i serout donnas h I'observation de toutes ces rt^gles 

diminuer au moins ruction des miasmes etrintenbil^ 
aJie qu'ils proluisenl. Enfin, I'adminislration essayera 
er le moral des populations par des publications ap- 

IS maintenant h des questions d'bygiOne publique plus 
et en mi'me temps plus difliciles: 
le t-il des moyens d'annihiler ou de ddlruire compl^te- 
miasmes ? 

me opinion que partagenl encore beaucoup de per- 
il en faveur de laquelle existent quelques arguments 
manque Jiimais de produire. Sous ne nous occuperoti^s 



24 4 nRi:\IEII£ rARTl£. — MATIKRB OB L'nYGliME. 

pas ici des feux qu'on a conseill^ d'allumer sur let place 
villes dans lesquellcs existe une ^pid^mie, non plus qu 
camphrc, qui a Joui d'une c616brit6 assez grande pendant '. 
d^mie de 1832, et nous arrivons imm^diatement au chlore. 

A r^poque de la premiere invasion du cholera, on partit 
principc : que le chlore, en raison de sa grande affinity 
I'hydrogene, d^lruisuit imm6diaiement les mati^res organ 
avec lesquelles il se trouvait en contact; et, s'appuyant sur 
hypotht>se tres-probablc que le cholera 6tail produit pa 
miasmt'sinconnus, il est vrai, dansleur essence, mais de n 
organiquc, on crut pouvoir d^truire ces dernicrs en d^gaj 
du chlore, soil directcment, soit par la decomposition lent 
chlorures alcalins a Fair libre. 

L'cxpdrience ne r^pondit pas aux provisions de beaucoi 
mOdecins, et, soit que les miasmes qui sont dou^ d'une 
de resistance si considerable H toutes les vicissitudes atmoi 
riques, et m^mc ii la putrefaction ct k la decomposition, i 
inattaquablcs par le chlore, soit que ce gaz ne puissc dtre 
duit en quantite assez coni^iderable pour detruire les mil 
repandus dans toute I'atmosphero et qui se reproduisent pa 
sortc de rermontation, Taction du chlore fut compieiementi 
ct son cmploi n'cut d'autre resultat que d'tftre cxtr^memei 
sagreable pour les personnes qui I'employ^rent. 

2<^ Pour cmpt^cher la propagation d'une maladie miasma 
d'un pays dans un autre, on a eu rccours, soit aux cordons 
taircs, soit aux quarantaincs. Essayons d'apprecier quelle 
^tre Icur influence. D'abord, pour ccrlaincs maladies miaa 
ques se produisant sous Torme de grandes epidemies, ces gi 
moyens d'hygl6ne publiquc sont parfaitement inutiles : 
par cxemplc, cc qui a lieu pour le cholera, pour la fien 
phoi'de, pour les maladies accidenteilcmentmiasmatiqucs; 
pour les autrcs, il y a une distinction k faire : 

Pour li's maladies dont les miasmes peuvent se transm 
non-sculement par des courants d'air, mais encore et o 
beaucoup micux par I'intermediaire des individus, de leui 
tements, etc., il n'y a pas le moindre doute que Ton n'ai 
grand interCt A empdchcr la communication d*un individu 
lade avec les indi\idus sains, parce qu'il est probable qu 
miasmes developpes par le premier pourront Otrc absorb^ 
les seconds, et porter ainsi la maladie de proche en prochi 
cas pouvant se presenter, il n'y a pas lieu, sous ce rappoi 
supprimer compietcment nos quarantaines. Mais ce u'ei 
ainsi que 2a question est po%6e & Vegard des quarantaines 



CBAP. T. — DE L'AIR ATMOSPU^UIQUE. 2 45 

es anifanf d'Orient et des localit^s oii r^gne ordinaire- 
peste. 

e leagues p6riodes pendant lesquclles il ne r^gne pas de 
Orient, et dans la crainte chim^rique de la communi- 
une maladie qui n'existe pas alors, on apporte de gran- 
iTes k la liberty du commerce et aux communications 
308 en Ire elles : c'est 1A. du moins, ce qu'on reproche k 
ation actuellc des quarantaines. La r^forme toutefois 
nenc^e, et la creation des m^decins sanilaires frangais 
principales villes du Levant, qai sont ordinairement le 
de la peste, est d^ja un progr^s tr^s-grand. Je ne puis 
ci dans Thistoire complete des quarantaines ; je yais 
nt parler bri^vemenf de la mani^re dont elles sonl main- 
rganisdes : leur organisation a pour bases la loi du 3 mars 
trdonnance royale du 18 avril i847 et le ddcret du 21 d6< 
1S50. 

u*il n'existe aucun cas de peste on de maladie suspecte 
localit^s ^trang^res d'oil parviennent les vaisseaux qui 
dans les ports frangais, ces bAtiments sont munis d'une 
aette, et ils sont admis k la libre pratique sans quaran- 
Kane, pourvu que huit jours se soienl 6coul6s depuis 
!du depart, et qu'aucun cas de maladie suspecte ne se 
eIopp6 pendant ces huit jours. — Pour jouir de ces avan- 
Tiut que ces bAtiments aient k leur bord, soit un m^- 
ilitaire, si c*est un vaisseau de la marine de I'Etat, soit 
M!in sanitaire. S'il n'en est pas ainsi, ces bAtiments 
imls k une simple quarantaine d'obscrvatlon de trois 

it, d'apres cette organisation, combien a 616 am6liore 
systeme des quarantaines, qui apportait une si grande 
lu commerce et aux voyages. 

le les bAtiments proviennent de pays suspects et dans 
cxiste une maladie 6pid6mique ou une 6pid6mie pesti- 
les choses ne se passent pas de la m6me manidre. Ces 
s sont munis d'une patente brute d6clar6e la veille ou 
i^me du depart, lis sont alors soumis k une quarantaine 
urs pleins, a partir de I'arriv^e, sans distinction des bA- 
lyant ou n'ayant pas de m6decin sanitaire k bord. 
e, pendant la travers6e ou durant la quarantaine, il 
des cas de peste ou de maladies suspectes, le bAliment, 
gcrs et les marchandises sont soumis k une quarantaine 
dont la dur6e est fix6e par Vadministration. 
tentes hruteg etneltes, dontil vient d'etre questiou, ftOt\V 



i4t, |)EU\IEU£ PAKIIE — MATI£H£ I»K l'uYGI^XE. 



deli\r6o3 par les consuls, Ics agents con$ulairc«, apr^ la \ 
des m^decins sanitaires nomm^s par le gouvernement. 

■tbVMcraphle. — D?s ^pid^mies en p^n^ral. Infoc^'On, contapiin : 
ITtrMcftATi, Bailloc, Stdixhav. Stoll. etc. — Ai^m, df In Soe. df m^d. de I 
de 177tt a t7!i9, !0 tjI. iu-*'. — Jom'n, g^n. r/<' mM, la culivct.j.— Mem, d 
cad. de tn*>d, U oulli ctum . 

iHrH i^piilciuii*^ au |Hiiiit lii* vue A* ruHpine cuntap:ipu>e ou iDri'Cticuu. 

f]'iiucirnuL>-« relatiuiis : Tulcydidi. I, ol. — I)b?its d HAlicarna>M.'., |\, 4 

DioDORB fd«' Sen'., XIV, 71. — TiTi-Lnu, Jll. XV, »'lc. — L*;* |H>cU'a : Lt 

he jrr. nut.. VI. — (hiDB, Mftam., Vll. — Yibgilk. fhog., HI, ftc, — 

uiiibi Aai«TorR. J'rohl.^ Vll, l*. — tiALit^. L*" diff. ftbr , I. ::. — Gi 

Ohaiiliiir , MnQnn chir.. IthpI. I, d«>clr. II. c. 5. — Uoccacb. Jjrr.iM., \n 

— KRACAtToa. Iff roiitnf/i uiihug ft di* roiitnffuutit morhis lih,i III. '\v\\v\\\^ 

iii-4". — fALHARii* li' rauliiiior , Iw m'nhin ciint"t/itt\is hhii \ II. Fan*, 

iii-4»'. — Facio (,S. , Partidnxsi di'lhi pfstilf'iizn. Uniua, \.^^\. iii-i" ; 

f.aiic. par Bar4LI«. Paris, 16i0, iii-S". — Ki.orio [M. .\iiI.;. Di'ftn nntni« 6 

t'pidemici e mnia di cunirgli, Ki-rrara, 1;>'<7, iii.>i\ — HkRLixt*. lM>tl 

adcfrsus moiboiHin eo»lfit/iontm. Hau«iv., 161 J, iii-4"; plus iiiic multitude i 

ct di> OiHS'Tlatiuiih. Dans «irs tfiiipft plus rapprucliiS. — Mkmkr .J. r.. . IM 

epidt'tm'ris anti'juis. Ba» lee, 1704, in-»". — >Vi?iTai!«(iH\ii i;i.', A Tieai 

Epidfiiit'c Ih'sftigrg. York, 1718, iii-8>'. — Li5o (J.\ Tir„ l*.iftt'rs ou t'rre>'$ a 

fectiuii. L' lid., 17ti3, iu-S ; tiad. fr., par H. Ft.U(|Ui-t. Moulp., 1Tn|, rt C ur%r 

iii-lJ. - Mk.MRKT <lo (liiAMRAiD. Esxoi sitr Vi.ction df Intr dans lr$ umhidt^ 

tiiffii'uses. Vn is, I7M|, iii-li, — Fkrro I'. Jos. V.), Von df,- Atistrcku, g der 

luisvhen Krankhi-Hen, und besonders di'r Prst. \\"i,-u. lTi*i, in-?*-. — L 

Troilc thcon'tfui' sur les mtdadu*9 epidemiqueg, dons Icqurl nn vxnmitt> g'il c. 

*iblf de Ic8 jn-rvfmr. Faiis, I'Hi, iii-S . — Fichl».r J. Fr. C.hr ;, Mem, i 

•niiiditi cont'igifUAi'S. duns legiift on fXiinii-te quetlt'< son/ h'< jHnlinli-is tr 

cn.it<u/Uu<''s. Piris, 17h'i, iii-S". — Rati, Precis Awr h'S mtilndw.t tffiideu 

Paris, 1787, iii-li. — HoPF.tjicaRT^iR (Fh. Kr.), lifitrnt/t' sur ally euu nf'i uud 

i/i 'T'l TtiKoiw drr vpidt mhrlwn Krank/in'ten, Vriknk\. a. M., 17v»4, in-N'. — i 

«t U4RD..T. I'^oMii snr In cnntngion, lU Unhtuhrs sur //'.» mnltidi'S fjiita« 

co-iSidt'ir>s, « If Pari-*, ISui, iii-J*". — Scii^trRRi.R. Mntrnah-H zu fin»r alii 

iHrUU %• if' r rji'i'''i'hrn Uhd Cimttigionru. Tuh.ii^iMi. I?*|i»; Irnl Uaw dr I 

bRiti.Ai'. rail". t"^l ». iii-S'. — Ut iiivr.. Chrtmik th-r Si urhrn »/» Wrbx 

"If/, iti'. r.il»nii;<''i. I'ii.i-i.i, i vol. in S". — LA(-BA^D»R U. , .1// #.%</* i.'oA^iV 

M/ii tj.SA-h I './/.'I /i*' hitrslfllu.tff aller nustrckrndt'n Krihik-/it*it*-H bm M'nschx 

V\ I-.* I. li'iji/.. l^ll. iu-<', t. I. — K>OBL4ri:H J. \V. , Kindrnnun. lui. r A< 
•i. ■ / j'lt*. M . .. !'• 'i'tnif' •>. (\nitogUinrn. I'ti*., ibid., isit-l.i, t* put., iw- 
KiRMUNPi J. J. . // iilf'iirh d'-r tilltjvuuiiu^n und dfr In'suhtlrm i\nitng'f 
«•. Iln. I^ln. Ill >» . - UiTiiR li. U. , Abh'iudl. vuH di'n I'rst.rhf.i «; .x/rri 
A . i . . : .i:' I . « 10. liMjli^. 1>I'.». ill-'*" — BrfR% \V. |.. , Ih' c-itiH/i t 

,fc ^^ •' .;. r.iii»»».i. t>.y. ill-'*-. 1 ^ul. — TRkX^iH. Traill d,t tuo 

, , .,}. . * \iii I iix. I "»«»». in-'» . — l.ftS*.*. lU chci I'h'X sur Irs vt'rifnbbf f »«* 

V . .. N .V/ji /•..>. Palis. l'»lN. ill-'*-. — In «K«K, Vutt^ 

». . « P.u i>. {"^ti, ill-"* '. - looBRC. Lir'iiis sur /*•> rpubtntf 

. I >.'l. — H«i vt.. </'»N tt r*^fli.r. sur /■"» r.inxt's, /*» xympt 

^ . I .:.■ V . » *"• i*»;<-* r« ihiiltr*. L»«»». I'^-i, lU-S". — Ucr 

». '.. A i,\, ..r i ii:d titm'^<phHriirb'' An^trckung. I'nteri 

/ ■..■.;• , «f . /? (/■••v. flc. iJiiliii. 18iJ. iii-S*'.— 

I .-. .. ^... i"».>'livruhjr. l*il. vl i'nd.^ iSiii, iu-S. — U» 



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..,» Vsrt.s tfc '• V* • '«'<'■> "" •■* ^:'f»''f. PAri*. ISib, iu-8*, i iw!, — FbI 

^^-^1 j^ ,, ,^. .,,*», *s\ ':■•■•■ V ■ %•: ' ^ ■; »* ..iMj?iV III mnrhix rptdfmici 



CUAP. V. — DE l'aIH ATMUSPUfeHIQL'E. i47 

lo, i»-»-. — WtcsiKB iKud.}, Ifie weltyeschichtliche Entwickelmy der epi- 

en itMd eo^taghseH Krankhtilen, etc. Miiizburfc* 1826, in-8o. — Bkavx. 

itMjtgem dw L'tftertragung OHSfeekender Krankheitsstofft von Thiercn und 

attfOesiMde ^Irtffend, iu Henkit Zt$chr, Erglif., t. VII, p. »J, 1827. — 

I.E.., Les contngioniMies refutes par eux-memes. Paris, 1827, iu-*», — 
M. W. , PrakUhche iMirsteUung df,' trichtigsten nnsieckenden Epidemieeu 
uSbOtit^H i*t ihrer Hedrutyttg, etc. Berlin, I8i8, iu-8«». — FoRSTkB iT.), //- 
Ufa uf ih** AOHfMtffhei'trul Origin, of Epidrmin iJ.svages and of Us Jiflathn 
' ^>'iis:^'MtK'Ht CoHfiitutiurtui Counfs,i« edit. ChiMin^U'rl, 18l9,ill-s^ — Stmix- 
'. L. . /.'■■■»/ Hud IfrurhstUckc einer kuitfUgen Lchre von den EpuLemieen und 
tf^viiu.'tf. H4iiibu }:, l"!»>l-3i, iu-8', a* iwri. — Naiman?! (M. E. Ad.), 
t-g^ dr.' Cutittitjietdrhre. Buiiii., iSJ-i, iu-8". — Willkrmb, Den epidemiex 

mpif.^'t de I Uygienr pnhliqtte, dt» la fttattMiitptf mt'dtcalf et de i't'conomir 
•*. Ill .{}tfi, ii'hyij,. !•• MJric, t. 1\, p. lb. 18JJ. — Tol'rdbS. //e la contagion 
• ma:n*fir.*. TU Jf couc StrH»b., 1HJ4, in-4''. — (Izamah, Uistoire medicate, 
t el pf! !'.roit'y,f </#■* matodies t'pidfmit/ufs, contngieuse.f. rtc, i* dilit.Pniid, 
i-fe', 4 ^>j\. — nocMOt't, arlicie (.o.'stagioi. Diet, I'li 30 \iil. — Uazix, Queh 
I cmntrlTt'is dtKti.-.ctifs de la contagion et df I'infertion, Tli. d« cone. I'aris, 
1-+-. — HtksLB H. , /iiMtorirh-paihologische L'ntt'fsuchungen, A Is Ita'trug 
tektr^f' d.r Wiiikskrankht-iten. Dresden, ISJU. in-8". — l)u ui*B. Uibhoiheca 
^^rtpktr.t, ttu: rat'ilitffUJt^ «tc. Jeiiip, IStil, iu-**", f«. (irypUi^waldie, 186i, 
- Oc acvc. fifUK-hirhtr der Epidemischen Kraukheiten, JciiK, i8j9, iu-8« 
chit^ der H^dkuHd:-. t. II, <rl ilnd., !S6;>, iii-S''. — Arnoldi iFr. A.)i ^V'/> 
tn* ^'V'/.r *rtA ///oj* contngto* verbreiten ohne dass nm Krankenbette 
k*-J ii-icfiZiiT*'ixPH itt. kolii, |H3»i, in-*>", fij;. — Hbckkr (J. P. C , /'iV 
:niM^i t-M, r'j*i i'.o9 6»\, I77i Ofxchirhtp di'r \t'iiff'in Jieilkunde, prem. 
fc-la. i«».y. iii-s . — HiiBKMR ;H. A. L.;, Die Lrhre von dcr Anstcckung, 
n bn ief 'r Ii*zi- hung nuf die nanitntspoLzcilichp Srite dersflben, Lt'ipzig, 
tM-9'. — jACtfLor i.K.i, Sn,- la contagion. L)ui!, I><ti, iii-S". — lloMBRO.t, 
I ei oi^-^.'-fitionf *»//• h-s routt^x den muUtdies ep.ditniqnfs. Pari'«, 1846, iu-8*. 
ua« t.h. . D*- In voutnginn ronsideree cfie: Vhoinnu' tt chef Ifs animaux. 
. IWi, ni-i>-. — 1)1 RKVx. Tnn'ie df la contagion pour svrcir, etc. Paiis, 
tr*'.* i-il.— Uori.iiiT. Aft'in. sur Irs maladies contagieuses^ iu tjaz.med. de 
l<4!i. — Thisait I). , 1,'onsidfratioHS sur Im epidemifs, les endemics, Ics 
a. Ml- hi Chi'ttuji'ht ft I in fret ion df In pfstt\ dr la fierce jaune, dn cho- 
*., %ir. Ml Iz, I'^iV, ill K" — H«LRii«(»PRi::«G .!•. V.j, Ltln'r \olkskrankhfitcn. 
*!il. in •< '. — U^n', yv /« Contagion dans Ifs maladifs, Th. de couc. Paii«, 
-*•. — M/kRt'UAL lilt" Oilvi.. Jhn Epidfinifx. Th. Ur couo. Paiin, l^5i, iu-8". 
.1. O.r //•?' fjitdifcjujsn.g Canseti of Epidfmics. in Mfd, Chic, Iteo.y jun. 
l'^. — <iRAiNi>iLR K. U. , On thf Influence of yoj'ions Effluma in the Ori- 

Hiup'Ujiit.hn of Epuifinir Ihsfaxcs. in Afisiuc, A/nl Jonrn., 185J, n"* S, 9. 

>.,, hpi'tt'fnic\ t"nsidfnd triih JifhUion to thtir t'ominon Sature and to 
•,W /. fr/'#jtf///*u.i:<iiHJ>ui j:li,is.»ii,in-li.— FiMiKi.ST»iix Ji. ),/>«• Wolkskrank- 
tiut rtrif Aith-ituitg^ vU'.. (»pp(ln ^liicblaui, l}i:>7, iu-H- — t.oz.i el KtLTX. 
vS *'j-ptfnHiHtalt:.'f ^iir la presfucf ilfa infnsoii'fs ft if tat dn sang dans Ics 
i.if'Ct'fUMfs, IU tioz. vifii. dc Strnnsb., |Si7, p. il7. — GRii«i!«i;hR (W.;, 
I Krankht.ilfH, — JJalariukrankhriten. — fiflbfS Ficbcr, etc., iu Ilandb dcr 
'/A., etc. \on \uchow, i. li, Kiiaugen, 1857, i" Alith. — i* edit., ibid.f 
»% Ira I. fr,, par G. Li-urittrc. Tans. li<i>8, iu-8'.— Hahk<;r ^T. Hi-rb.,, On 
omJ JJifiJtMutn and their Inflnencc in the Production of Typhus und 
tmrra, ( hhfrra. ilc. Louduu, 180i. — Staxsri, Dc la conlngion dans leu 
. FarU, 1*<»5, m-s*. — Uc nkmk, Dc la cuntoyion dans h's epiiemies, ana- 
Faz-i*, 1^70, iu-e*^. — BoHTfkT (Aug.), De la contagion en general, en par- 
M maide de ptopagation du cholera morbus, etc. P.ir.s, I860, iii-S*. " 
I. 6tmd^s epidemiologigueg. La f^o/iffr^nre ^mtt'ttn're inten\alhtnn\e at 



4LS 



2V8 DtEUXifeME PA&TIE. — HATliftE DM L*BTC 



0»tutnrttutopU. Paris, IM9. in-«'*. ~ Dw, Tcte^ 4mM Wcwa » 
f/f^r /n/VumofueA^ Krankknten. ia AmlaeAf Zlfji, 1870, ■» iS, 2 

Des ^id^mies en partieulier : — tear aoBbre ct k Hiltitadc 
auxqneis eiles ont dJoo^ lieu, read iet toste bibiiofnphte impo« 
loBTDt: Poarritunsd'hdpitaL— Dnraoi (I912\ Ourm (1822}. I 
a typhus. — Pboicu (175i). — Basou \\m\), trad. frao^. :i82i 
,tSIO . tnd. Inmfi. de Gajc. 1815. — Diaaatiom tut le tjfpkiu o& 
m«V« pendant la gwrre d' Orient, CoutmatiBople. 1836, in-i^. — ( 
Obt. %Mr la fiacre des prwoits, trad. fir. par Obibb. G«neve, 180 
puerp^rale. — Docaurr 1791;. — Dixciusiom aeademiqme smr la 
Paris. l<tr>8. in-H'* — Skbbklweis. Die jEtioltigie, der B^gn/f uhi 
m der Kindhettfieher. Wiea. H61. iii-8«. 

Cbutere : BapporU admitiutratifa et academique*, publies ti 
traa^r. — BapporU tur la martke et leg effeU du eholem dans 
MUHet rurrtf^ du departement de la Sei»e en 1831. Paris, 1834. 
/lapjM>rf, etc. Paris, 1450et 1855,iB-4*, i toI. — Heport of Gen^roi 
ftn the Epidemic Cholera of 1848 and 1849. iii-8*. appendix A,b 
Appenaix B.by D* Ga^ixeia. — Statistks of Cholera with Samito} 
oet. 1849.— Grim Aaa. 5iir T^pidemiede cholera, in Ann. d'hyg., : 
1854. — XaBKBL. Htekhliek anf die nemtre choleraliteratur, \i 
I. LXVI, LXVUI, 185'». — HiascB, B&ekbUek auf die Erfahrunge 
im Gehiete der Cholera, etc.. ibid,,t. XCII, 1S56. — Fao«l \'4. 
origiMe. endemieite, transmvuibilite, propagation, mesuret d'hygi 
rantaitiaires, etc. Expos4 det travaux de la conference sauitaire 
Constantinople. Pari?, 1869, in-8», cart. 1. Voy. au&»i le« Tn 
sur cctte maladie et qui furmeut une bibliotheque tout eutien'. 

Pe&te d'Orient. Au point de vue de I'hyipene, totps plus bas Ji 
duDt rhi»toire se rapporte plus sp^eialemeot a la peste. 

FicTte jaunt", connue seuieroeBt depuis la difc .UTerte de TAin^rii 
sur la cuD'a^iou et la non-eoutag:ou vers la Gu du siecle demi 
Jo!r«BS, Monographie historique et mediealede la fiArre des Anti 
physiologiques sttr Jes lots de developpement et de propagation df 
tilentielle. Paris. 18iO. in-S*. A partir de 182i, 6poque de I'epid^ 
renouTellemnot de la grande poleuique sur le mode de propa^^ti* 
sion de la maladie ; c'est alors que paraissent les travaui de C 
Fbaticois et Pabiskt. Histoire de la fiacre jaune obsertee en Ei 
li^remenl en Catalogue dans Vannee 18il. Paris, 18i3, in-8». — 
ches sur la fit^rre jaune et preuces de sa non-contagion t'ans i 
182i, iu-8*. — Do niwi, liecherchfs sur differentes maladies q\ 
jaune, Paris, 1828. in-S". — Acdoiabo, Relation historique et im 
jaune qui a regn6 a liarcelone en 1822. Paris, 1822. — Ohbbvi!<i 
des pretend UPS preuves de contagion de la fiicre jaune en Espagn 
in-8*». — l)f «ftMK, Examen des principes de V administration en 
Paris, 1827, in-8". — Ut bAbe, Hnpport lu a VAcndemie de niedi 
commission charyoc d'cxnminer les documents de M, Chervin co 
jaune, avec remarqurs. Paris, 182S. in-8». — Do uinu, Des opit 
nmiricains sur la contagion on la non-contagion de la fi^vre j 
in-8«. — Do bAbb, De iorigine locale et de la non-contagion de I 
a regnd a Gibraltar en IHiS. Paris, 1832, in-8o. — Du bAbb, D 
tnre des fievres d'originc pahidrrnne de differents tyi>es. Paris, 
— LiTTBB, art FiR«BK jAiMK, du Diet, de med, en 30 toI. Voi 
ri^ccDts et surtout MAlibb, Helation de la fiecre jaune survenue 
en 1861, \n Mem, df I'Acad, di' med,. t. XXVI, 1863. — Alvabb!< 
thologica e symptomatologica der febre amariUa em Lisboa, etc. 
80, Tnd. fr. par GASTdBa. Paris \HftV,'\tt-*°, — Relatorio de f 
Lisboa no Anno 1867, Lisboa, \&^%, \u-\«,\%.V\.t«ivV,,^\ft, 



CflAP. Y. — 0£ L'AIII ATMOSrHERIQUE. 24» 

■wisuiuirtj, — Id ocas Mroof-plus explicite. — DoaiTri .;g.\ Raceolta dl 
^* ^t^a, »4m€ froeitioHi faiti per la eiitd di Bologna in tempo di contagio 
w^efmcuto /i Mm' U28-1631. Bologna, 163i, iii^. — Gastaldi (H.), 
''^^nertatdM et profUganda peste poUtico-legaliM, etc. Bonooie, 1664, 

• — ■nuTBu L i-). Del governo delta Peste e delta manera di gardarsene, 
^ <te. M>deM, 1714, io-8«». — Mead (R.), A Short Ditcourte concerning 
^'^Cmtagion and the Method to tu tued to prevent it, Londuu. 1720, in-8. 
^*t?-\,Trmte det causes, des accidents et de la ewe de la peste, Paris, 1744, 
<-l««. jjT le bureau de sante de Marseille et sur les rigles qu'on y observe. 
^ ''''>■*'*. i^impriiB^ et mudifi^ a diverses reprises. — Howabo (J.), An Ac- 

H^Pmdfal Lazarettos in Europa, with Various Papers Belative to the 
■^ *• Umdon, 1789, in-4« ; trad, fraii^. par fiiarix. Paris, 1801, in-8». — 
■''^ '. . Gedanken iber den Quarantaine Anstalten ikberhaupt und insbeson- 
^^Bnburgischen, Hamburg, 1794, in-8». — Pak)m (J. PJ, De la peste ^ 

* ■'•flTttWrt de ce fteau et les moyens de s'en preserver. Paris, an Vlll, 
' **• - I'kcfi kistoriques sur la peste de Marseille et d'une pturtie de la 
*^'hxv\\\p, ii»io. ± Tol. in-«". — Maclkan, Emls of Quarantine^ Laws and 



^"^ *f Pestilential Contagion, deduceit from the Phenomena, etc. London, 
'"*""lo«aT (L. J.), Guide sanitaire des gouvemements europeens, Paris, 
*'*^***'. — LiTViHii, Aris sur les cordons sanitaires, Paris, 1826, in-8». 
'"'■j fwivii, etc. Toy. plus haut Fiacre jaune, — Feamjck (M.)i Beschrei- 
^f^tmU'Anstalten im K,Baierischen Vnterdonaukreise,insbesondere,tie, 
*»'Ui,iB.g«^ pi. 1. — Fbbgussox (W.), Letters upon Cholera-morbus with 
^'^(^(^OHtagionj Quarantine and Desinfecting Fumigations, Load., 1832, 
7*tt-Dcnaaow, Bapport au ministre du commerce sur les differs regimes 
'"Mquarantoines J etc, Paris, 1833-46, in-8. — FaAai, Delia peste e delta 
* '^kiHrnzioMf, Venexia, 1840, in-S^. — HciBBiin (E. A. L.*, Die Lehre von 
^'^'^^ mt bosonderer Beziehung aufdie sanit&tspoliteiliche Seite dersel- 
*^flW;. gr. in-8<». — AcBaaT-RocaB, De la prophylaxie generate de la 
■^.*^.. 1843. t. I, p. 2S, 163. — Du vAmb, De la reforme des quarantai- 
^ImujiitairrM de la peste, ibid., 1843, t. Ill, p. 35, 168,481. — hoiiivB, 
•^ punrantaines, pro jet d'une ordonnance sur le regime et sur I'adminis- 
*«ta^ rti France, Paris. 1845, iD-8« (in Bevue de I'Orient). — Do miuM, En- 
'ftfuarantainesde la peste, sur lews r^sultats et sur leurs obstacles, etc., 
%., !'• s^rie, t. XXXII!, p. i41, 1845. — Robatzsch (R. H.), DUrfen und 
"npa'a Begierungen den Oegem der Quarantaine, namentlich den Vers- 
rthctffr Bowring in engtischen Parlament, sie aufzuheben, GehOr schertken ? 
Ic.. in Allgem, Ztg.f, Chir,,inn. Heilk, 1844, n«« 2, 3, 4, 5.— Pacs, Bap- 
cad, dtr med. sur la peste et les quarantaines, accompagni de pieces et 
et suiri de la discussion dans le sein de VAcademie. Paris, 1846, in-8*. 
ioHspour les mM^cins sanitaires envoy es en Orient, in Bullet, de I' Acad. 
Xlil, p. 233, 1847. — Bbacbbt fJ. L.), Mem. sur la peste et les quaran- 
J, 1847, in-80. — Bapp. sur la quarantaine presents aux deux chambres 
Ht anglais, idit. fr., I.ond., 1848, in-8«. — CLBBifwaaca (P.), Des quaran- 
de Paris, 1>'49, no 33. — Polto (Sec.), Belaxione delta Commissione no- 
er esaminare il rapporto suite quarantene, Torino, 1850, in-8*. — Bapp, 
Cons* it g^n^ral de sant4 par la Commission envoyee en £gypte pour y 
etat du service sanitaire. Constantinople, !850, in-8o. — Bo (Angelo), 
ntene contra la febbre giatta d' America, e sulla inefficacia, etc., in Ann. 
</., t. CXXXIV, p. 166, 1850. — Du uius. Suit' ordinamento sanitaria 
Francia con decreto, etc., ibH,, t. CXXXVII, p. 388, 1851, et Basi gene- 
rojetto di congresse quarantenario, etc., ibui., p. 397.— Clot- Bet, Coup- 
peste et les qifarantaines a Voccasion du congrds sanitaire, etc. Pans. 
. — Convention saniiaire conclue entre la France, la Sardaigne^ i Aii- 
tgleierre, etc. Promulgo^ }e 27 msi 1853. — Ramobixo (E.), fli/I«'««om' 
to dt A. Bo «fe ^turroMfette. etc. Gene\n, 1HS4, in-8.— Atto^itii, ShW opus- 



26 UEU\1£31B PABTIC. — MATIERK Dtu L'UYtfliNB. 

i'tt^o del Prof, Angelo Bo, iitutolato : Le Quarantene e il Cholera-wwrkm 
Jii/tesnoni, Geuova, i855, iu-S«>. — SromiA [G.^ Ceber die Aufhebwig ttir S 
rtsericem ujtd ContHmax-AitstnUen, l-iumc, 1856, iu>8o. — LiajiaiiB 'E. dt*.)? 
I'U tervict taintairt, i" €dii. P«i i«, 13c 8, in-12. — N4K»ot (P. E.)f /'et fvora 
Th. de Paris, US'*. n» 161. — BnrVLcs ;Et.^, Marseille et son iitUH*lt» 
tairef itc. Jlar««:ilie, 1861, in-8-. — |{<»chard \U, , Du regime wa-itairt \ 
pubtique, «ud<*aiu's, eir.', ^m France et dattt les pays etrangers. Stimsb., l^ni 
— 1IC4DKI, Des quarautaines. iu {Juest. ii'hyg. pubL Le Havre, 1866. i 
SrxwAftT (A. P.) «t Jl^ktxs E(J>».\ The Aleical and Legal Aspects of i 
Jteform. Luud., 1867, iu-8'>. — Dipaitai!«b ;L.\ Des graiwes epuieufies H 
prophyLxie itternotiO'cle^ avec le tcxte des lois^ arte^es, oniounaHces et 
tio-.s quis'y raitachent, Paris, 1S70, iu-S". 



2>> Des Emanations putrides proTsnant des matltoes en pntrC 

on en d&compositicn. 

Lorsque la vie vicnt d abandonncr le corps humain oi 
des animaux, les Elements divers qui les constituent, n'elai 
animus par le principe qui leur permcttait de resistor auvi 
physiques, subisseiit alors, non-sculement Tinfluence d 
ageiils, mai:: encore re igisscnt les uns sur les aiities, etie 
no:nOncs de la pulr6raclion et de la d^compcisition putri 
tardent pas a ec mani^e:^tL•r. Les principes constiluanls des 
formenl d abord dos composes interim diuirts et passage? 
plus tard, se dd.omposenl ii leur tour avanl dc se convertii 
pl^lemeiit eii ses elements inorganiques primitiFs. 

Les produils de la decomposition put ride resultent dc 
Tabsoiplion de I'oxygi^ne atmosph^rique et de la reaclion* 
vers elements constitulifs des corps. 

Les gaz qui se produiseiit soot constitues par de Tummoi 
libre ou c *mbinee a\ec les acides carboiiique, liydro-siilfii 
ac6tique, etc. A ce gaz sont joints presque (oujuurs del'o^ 
cai'bone, de Thydrogcne carbon6 et de Tliydrogene plios 
et, bien souvcnt en mi^ine le;nps, des effliives i'etiJes con 
par une matiore aiiimMlc inferte, qui vaiie du reste aux d 
6i)oquesdela piitreiaclion. Ame.-ureqne ces produitssefi 
et se d6gagenL les corps qui se decompos^nt perdent i 
coli(^si(>n, se ramollisseiil peua pen, et tinissent parse fl 
en paitie. 

Parmi L's composes intermi'diaires qui se Torment souv 
ddpens des matirres aiiimiilcs pluc^es dans la terre ou p 
dans Teau, on doit citer la production du gras de cadavn 
iiubslance n'est autre chose qu'un savon ^ base d'aminc 
qui se forme par la combinaison des acides gras conteu 
les matidrcs grasses do^ cuda\Te%, avoc Vamraoniaqi 



dir. V. — 0£ L'aIR ATMOSPUERIQUE. f5l 

pv It patr^faclion. C'est unc decomposition pufride, 
teetarr6(6e, soit par le milieu dans lequci elle s'efTectue, 
ruDobslacIeqaclconquek Taction dc I'oxygcno, soit, cn- 
wque h terre est salur^e de maticres unimales ct nc 
Iw en abs*irbcr de nouvelles. li'cst, par excmplo, cc qui 
Itfsdesexhnroalions du cimeticn* des linncciits. La terrc, 
^»^deinalirres animales, residus dc la decomposition 
•fliers de cadavres cnlass^s dcpuis Irois sirclcs, ne favori- 
Qsladei'ompusilinn puindc, dans rimpossibilite oil elle 
^orlor k's gaz qui en claicnt le produit. Elle arrelait 
iputr^riiction et racilitait la combinaison de ramuioiiia- 
'cles angles gias. 

H'ODdiiions sont indispcnsablcs pour que la ddcomposi- 
ilride ail lim : 

*?fefcrice de I'oxyg^ne de I'air et la facility plus ou moins 
■<fc»nrenouve lemi-nl ; 

iPl«'mp^niiure sufiisamment elcv6e; 
•feiidin d(^gr6 d'liumidi(6. 

^h\T, dans les belles ct patientcsrccherchcsqn'il pour- 
N«Inugteiiip3,atltibucleplicnomcne de la fermentaliun 
Qiisiibilanires organiqucs, mycedinees ou anim:ilcu!es, 
iir*il le voliiculc; pour la putrefartion, en parliculier, 
'<I^p<'udrc d'nnimalculcs nppartcnant au genre \ibrion. 
airois candilions ^numdnl^es ci-desdus, il faut Cfi ujou- 
TuaTiirne indispensable, la pr^smce d'lin corps orga- 
r>iiit, qui est le veritable ngenl de la fermenlalion.] 
rit ordinairemcnl dans la putr6raction qii.iire n6rio(les: 
iiiere est marquee par Ja tendencc h la df^composition; 
jcore qu'une odeur parliiuruTC, I'odeur d*6vent. 
lirme esl colic de la pulreraction commengante ; il y a 
eu de ramollissemenl des tissns, et I'ofJenr esl infecle. 
ii-me est la putr6f.ulion avancee; los lissiis sont con- 
)u rilage brunulre, et il se dcgage des nniasmcs r^tides, 
•anx. 

ric»nc est la decomposition achevee ; Todeur est faible, 
ne orgaiiique a di^paru, Ics lissus sont traiisrormes en 
1 mal brun noirutre. 
:uKSlanccs sui\ antes favorisent la decomposition pu- 

mp6ratnrc. C'cst soulemont dans les limitcs comprise* 
. 60O centigr. que la decomposition pntride s'opere: 
a, le corps ne s'altftre pas; au-dessus, ii sc dess^cYi^ cV 
c. 



i5i 1>£L'\1£X£ PABTIE. — MATIEUE DE L*HT6lftlCE. 

2* L'etat eleclrique. La decomposition est beaueoup 
pide par les temps orageux. 

3^ La oalure du milieu ou la mati^re animate est < 
ainsi la putr^ fact ion pent avoir lieu 4 1'air libre, dans 1 
dans le sein d • la terre. «Ve$t a lair libre qu'elle est le 
pide. Lean vient ensuite: ee liquide, loutefois, ne ret 
beaucoup la decomposition. Enfin vient la terre; c'est 
milieu que les maticres animales se conserrent le pi 
temps. 

4* I.'humidite. Kile acc^l^re en gdn^ral beaucoup lii 
position putride. 

5> Se\e. 11 eierce une certaine influence; ainsi les i 
du se\e feminin subis^ont plus complelement la dei-om 

^* Le temperament ot la constitution que presontaie 
di\idu8, exercent une certaine influence sur la rapid 
forme de la putrefaction : les sujets charnus et gras 6] 
la transformation graisseuse, la saponiticalion ; les sii 
et maigres se dessi^'client et se momifient; les individus 
Uches et l.umides eprouvent surtout les effets de la d^ 
tioo putride. 

7' La nature de laflfection qui a cause la mort influ 
roent. On sait, par exemple. que les corps foudro\<^spar 
elect rique. ou bien asphyxias par la vapeur du cbarboa 
deccmposent plus rapidement. 

Eftts '.Us fr.'UwUons fvtri'Us, — Les auleurs sout fo; 
g^s a cet eeard : les uns pensent que ces emanations n'* 
aucune intluence sur la sante, ou,du moins, que cettei 
est bien pen de cbose: d'autres, au conlraire, lui font u 
part. M. iiuerarJ, qui a traits ce sujet dans son excellei 
de concourse, a e\po<^ a^ec impartialite les opinions di 
do^ aulres. >'ous le sui^ons dans son rapide r^suT^. 

IWaucoup de medecins pensent que la dc^composition 
lieres animales n'engendre pas de principes particul 
fknent la cause special-j daccidents plus ou moins gravi 
ron et Parent- nuchal elet sont les auteurs qui onl le pi 
clu^ i\ accivditer cette opinion, et qui ont accumul^ k 
rails ensafa^eur. 

D'apr^ eu\, toutes les professions qui exposent les i 
A sojourner habiluellemenl au milieu dcs exhalaisons ( 
no les disposent d aucune maladie sp§cia1e; loin de 
wuM est florissaute et leur constitution robustc : teli 
^kfiVi les savonniers, les chandeliers, les tanneurs, 
tf los boyaudiers, Ae* to«o\<iwt%^\Wk\ldaDgeurs 




ClUr. V, — DE l'aIR ATMObPU£niOUE. 25.3 

d'autres: ilsdfent encore les 6(udianls en inedocino, qui pas:=ont 
une jwtie de lannee dans les salles de disserlion ct an milieu 

t4ecor|i>enp'j(i'praflion, el qui ne son I point niteints, pour cela, 
. d'ta-.deiitf|Kirliculiers. S'il en est parmi eu\ qnelques-uiis qui 
; loolprisde Onre h|)hoide, c*esl dans uu lout autre nrdrt! do 
', etuiesqail en Taut cherclicr I'originc : I'arrix^e recento a Paris, 
It chw^pmenl dii genre de vie, 1l*s conditions hygieuiques 
W»iDi!iii;fdiiaiitos, doivent jouer ici un grand rOle. 
PuKj Meiincrit di.'s excmples particuli»4's rapportds p;u' ccs 

• Wiiuirurs, o\ dans lesquels aucun iiccidcnt n'a jfui\i 1 exposi- 
fionhabiluclle ou passagere aux emanations putrides. 

' i^'^'^'^^^^ecci fails, on en rapporte d'autres non moiris nom- 

* Wtojetdans lesquels des accidents plus ou moins graves out 
. |w wiwDce. 

Dabord, qQiint a cc qui conccrnc les professions ou les indi- 
•«u*fDiIesc\ercent sejournent an milieu desexlialaisonsani- 
, itti^jlnyaaiicune comparaison a faire avoc les Emanations 
F>TOi. ffcinsles premieres, cos e\baIa:sons ne sont pas pulro- 
■'**i>lleree6; ou, si elles prcsentent quelquj-rois tes conditions, 
cenAiqu^ pa«sagerement el exceptionnellement. 

^Iwetudianls en medecine, la queslinn n'est [las aussi e\ i- 

■fOlfDiauSfi clairc que parai-sent le penser les auteurs en 

IWs'hmi. Le si'jour Irop proUmge au milieu des corps en dj- 

•"5'P^''''>n» dans les sullen de dissection, n'a Ires-sou \eut, il est 

'^ «u«:un inconvenient. Mais quelqucfuis aussi on observe cer- 

^icddi?nts, et, en particulier, de la ceplialalgie, des vomis- 

•*ftfc, des coliques, une diarrh^e en general fetide, quelqne- 

penfin un peu de dysenteric. Ka fr^quentaliou des salles de 

pwion preilisj-ose-t clle les 6tudianls en medecine a la llrvre 

ybbhlciyi. (iuerard a discul6 cetle questioti a\ec soin, et il 

*Q«*.*c pron(»ncerti eel egard d'une mmiere delinilive. Sa con- 

v^'on est que h les emanations de matirres aniniales qui se pu- 

l^^fient ne sont peut-Otre pas eirangures a la production de 

terlainen formes de fievre typliuide. »♦ 

JQconunit les accidents graves qui survienneni a la suite des 
fires anatomiques ou apres Talisurption des malirn-s en de- 
)p silion. C'csl surlout diez les t'tudiants en nieil<'(ine que 
accidents arrivent el qu'i's determinent des plilebiles, des 
irplion* purulentes ct tonics leu is cons'^quenn^s. Le >ei'jur 
liluc! des ^ludiants dans les liopitaux et les salles de dissec- 
I favorisc probableraenl Tabsiirption des matieres puUides 
les blc&sures qu'ils pen\ent se faire. 
'. Go^rard tapporie dv nomhreiix fj.xefup/es d'aeeidcnls nv- 

mtcQiemct^ S* vilitwn. \ V, 



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CBir. T. — DE L'aIR ATMOSPn^RIQUE. t5S 

[^ 'fff, il faut observer que, dans la plupart dcs cas invo- 
^JMf kiadienaires de la nocuit6, 1'exposilion aux miasmes 
lit ai lieu 4 Tair libre, tandis que, dans les cas opposes, elle 
^ «a lieu dans des cspaces clos.] 

^^ hmeif la cause de la peste d'Orient reside exclusi- 
"^ dios la production d'une grande quantity de mati^res 
'^dim les villes^ qui en sont le point de depart ; ce se- 
^poormesenir de I'expression ancicnne, unc maladic in- 
^. Cette opinion est peut-dtre vraie, mais elle est encore 
BODlrer. 

mat Parent-Duchdtelct, les dmanafions provenant des 
!Ki aaimales en putrefaction se diss^minent et se fondent 
'tdlement dans I'air que celles des mati^res f^cales qui, 
poorv^hicule Tammoniaque, se r^pandent beaucoup plus 
IL hhj (4* ^dit., t. II, p. 453) atlribue k rinfluence des 
res ftoiles la dyseuterie, si commune dans les camps oi!^, 
iM, les latrines sont dans de tr^s-mauvaises conditions : 
otre cOte, le m^me auteur a vu en Crim^e, en 1855, une 
ince situ^e dans le voisinage de cadavres mal enterr^s 
nahie par le typhus : elle fut ^loignde, et le typhus cessa 
AHelopper sur place.] 



le. — r.AiTHii'sim, De virulmiia aeriit putridi in corpus huma- 
r. francof-, 17fi3, in-4«. — Com (le P.;, lA'ttrtt sur les e/frts d'un 

m Jovrti. de phyn. de I'abb^ Rmikb, t. I, p. 109, 1773. — Labsomb (do), 
s mndents graves occasiomnes par les miasmes d'animaux en putrefac- 
^ m Uem. de la Soc. myale de mid.^ 1776, p. 97. — BoniaT, Obs, sur une 
* H^hit. d'un puiti) acec des experiences^ ibid., p. 353. — Cinai- 

De amimalium ex m/ephitibus et noxiis kalitibus interitu ejusque pro- 
'vmsts. Lib. 111. Laude Puoipeyft, 1777, iii-4«. — Bucqcbt, Mem. sur la 
dont let aninunix sont affectes par les differents fluides aeri formes « 
m» etc. Pari», 1778, in-S". — Cavbt (de Taux;, Mem. sur le miphitisme 
, IB Joum. de phys. de I'abb^ Kosibb, t. XJUI, p. 229, 1783. — Lbmoirb, 

et ipsinn a r,arceribus, nosocomiis et cstmeieriis insalubritate. Paris, 
C'ehrr die lebender und twlter thier. KOrper uber Faulkrankeiten. llild- 
ea, 179.N, io^^. — Rqkbib, Aer mephiticus noxiusne in morbis putridis 
'rts? ljp"»ia^, I'^OO. iii-4". — Pi»bst-Dcchitelit, Her here hes pour decou- 
mse et la nature d'avcidents tres-graves divelopp^s en mer a kord dun 

eharge de pnudrette. Paris, 18il, in-8«. — Uc aftni. Recherchm pour d^- 
juM^u'n tfufl point les Emanations putrides, provenant de la decomposition 
ires animales, peuoent contribuer a I'alteration des substances alimentai- 
kM. i/Ayy.. f s^r., t. V, p. 239, 1831.— Do m4«i el Dabcbt, De I'influenre 
laamiSM'm^at det salles de dissection, in Ann. d'hyg., {*• s*r, t. V,p. 243. 

GaoivELLb H.., yotice sur les tables de dissection ventilees, in Itec. in- 
anuf. </»• Molcom.— Pobl (A.), Mem. sur les accidents qui peuoent resulter 
tquemtntiurt trop assidue des amphithedtres et de la pratique des dissec- 

iter, de Mem. de med., etc., milit., U* fcir., t. XXIIl, p. 63, 1847.— />u- 
A r Academic de medeeine de Paris d I'oreanon dun rapport de M. Vil- 
» I'uualuifTtt^ de la ville de Narbonne. ia Arch, gen, dt m4d,^ !»• t4ft« 



U" si^r.. t. Will. p. l.M. i^Ut. — I'lKL (Kcl.i, Pes aangrys vt tit's < 
to.rirndnn rcnlmirruKi'. Til. dc M<>nt|ioll., lSi4. u«;»l. — SfCQfhT 
dr<i (iiuiiliiiltfotri's (Viiiidtnini'', ill t'ldZ. tnrd.^ iSiO, p. 114. — Pno 
iixin Sitiiiiif/i' f>ir ii'itl c/inlrra. lictriK /i(uni/i'ii, clc. liiiishi tick. ISi! 
OKB, On Jn/lurnce of Auxious Effluvia in the Origin and Propagai 
j|- Diseases, in Mankiny's Abstr.j t. XVIE, p. 1, 1853. — Routh, /><: 

at a Cause of Disease ^ iu The Lancet^ 1856, t. 1, p. 343, 628. — Ik 
Das miasma. Ueber toahrscheinliche Entstehung und Verbreitu 
allgem. und in besond^ etc. Marburg, 1856, in-8'*. — Vulpiaji, Obst 
Houilles empoisonnees par des imanationt animates, in Compt. rer, 
Diol., i« s^r., t. V, p. 65, 1859. — Pa:«cm (P. II.), Zur Lehre von o 
scptischen Infection^ in Bibl. for Lmger^ t. VUI, p. 253, ct Si 
t. CI, p. 213, 1851'. — SAiNTPiBimR (Cam.), De la fermentation et d< 
Th. dv cuuc. (Agr^gat. sc. phvs.). Moutpell., 1860, in-S*. — Dbvili^ 
duite par les Emanations pulrides s'exhalant d'un d^pdt de pani 
Gas. des hdp., 1860, p. 465. -— Boitoon, Des effets produits sur I'o 
miasmes animaux non contagieux.The^n de Paris, 1861, in-4o, n* 
Des miasmes provenant des matiires animates en putrefaction, — 
e^es a cet Egard de quetques midecint de la renatssance, etc, 
2* 8<'rio, t. XVII, p. 457, 1862. — Bibxbr (Th. Herb.}, On Malar 
and their Influence in the Production of Typhus, etc. Lond., 1863 
01 VAcaiAL (Ch. de), Essai sur thistoire des ferments, de lew rq 
les miasmes et les virus. Th. de I'arU, 18M, n* 40.~BBinfirT, Pk^ 
of the Sewage Question, in British med. Joum., 1864, t. 11, p. 55 
(F.)t Ueber die Wirfcung faulender organiteher Substdnzen « 
thieriachen Organismus (M^m. cour.), llancheDi 186d, io-8«. — 
I'influence que les d^pdts de vase formis war le Uttoral d PmUie-a 
Mare ont pu avoir sur I'accroissemeni de la mortaUt^, etc., in An 
t. XXVIll, p. 295, 1867.— Uallibk (Em.), Gdhnmgserscheinuagem 
ft6fr Gdhrung, Fdulniss. und Verwesung mit Bcrucksichtigung < 
Contagien soune, etc. Leipzig, 1867, in-8*, fig. pi. 1. — Lbmaibb (J 
la nature des miasmes fournis par le corps c2« I'homme en santE 



CHAP. V, — 0£ L'aIR ATMOSPniRIQUE. i57 

On enieod, en g^n^ral, pap voirie, une voie ou une place pu- 

Wiqne alQie dani le voiainage des grands chcmins publics, oA 

lonportelesboucs, Ics cliarognes el les au(res immoiidiccs des 
vilies. 

^ JwldiTiser les voirics, d'apr^ M. Tardieii, en trois clas- 
««J t'leiToirics d'immondices, dans lesquelles on jctle les d6- 
DTisdesliii^deg marchda, les boucs, clc. ; 2*» les voiries de 
oatifwRlcales ; S' les voiries d'animaux morls, dans lesquelles 
peoienirenirerlescimclkVes. 

DiniUijblijjfmgjjf des voiries, on a pour but, non-seulemenl 
**7!p'^''<?sendroits habilds les produits animaux et v(?g6laux 
en oecooipoaiion, c'est-a-dire de souslraire riiomme h leur ac- 
w^iJMu encore de consliluer des d^p6ls ou Tinduslrie ol Ta- 
^^'^jt'* ^'ennent chercher un grand nombre de maliCires 
J'^"^ qui leup sont indispensables. Les voiries disparai- 
"^"'ttnipl^tement le jour ou le commerce et rinduslric poiir- 
w^nt«Dployerimm»''diatrmcnt ces mati6res premieres, sans 
^"y^filbesoin duller les prendre dans ces depots inlerme- 
■*W|Clcebul est deja alleint en parliei Paris. 

Votrlcs d'lmmontllccf. 

"JWedan? ces voiries desossements d'animaux, des debris 

.^l^iei, des debris de vt'^getaux, des cendres, des debris 

**Jtoidc dcrnierc espece el des boues. 

^''y^oii Ton enlcve cliaque jour 4 a 500 mi^lres cubes d'im- 

—■■fs. il y avail, il y a une vinglainc d'ann6es, trois despots 

. ■tttoofldices : h Tentrde de Vincennes, ii Muntrougc el a (licliy. 

>*f")^'lama(ions energiques des habitants du voisinage les out 

'•J^pprimer compl^tement. On transportc les depots de ga- 

■*w dans des endroits priv6s, oil ils altendent Tinslant d'lMre 

•piojes comroe engrais. 

flt^lcependant beaucoup de villes oil (ts voiries d'immondi- 

^ fticiisioiil encore. Ellos sonl k ciel ouverl, disposfSes en auias, 

tttourtcs de flaques d'eau croupissante, le tout degageant, sur- 

^tpfrndarit les chaleurs, une odeur infccle. 

Celt,' odeur, ces Emanations peuvent amener do graves acci- 

^cn(s;M. Tanlieu rapporte, d eel Egard, le cas do M. Olli\ier 

^'Angers, que nous pouvonsoHrir comme specimen des accidents 

foi pcu\cnl en r^suUer. 

Dans les villes oil Ton est encore oblig6 de conserver les voi- 
riei comme d6p6l8 interm6diaires publics, on peut en faire dis- 
panitre la plupart des inconvenionts par une conslrucliou cou- 



moyon, cerlaiiicment cxcollont, scrail inapplicable d 
coup (Ic localitcs, a cause de leur prix de coiislructioi 
(all.iliou. 

Relalivemciit aux d^pOts priv6s de gadoues, on lu 
supprimer compl6tcment, attcndu qu'il est n^cessaii 
immondices subisseat une fermentation putride sufQs^ 
d'tltre bons k employer comme engrais ; il faudra leur i 
antant que possible, les regies que nous avons trac^es ] 
Nous ajouterons seulement, en terminant, que Tordoi 
Iwm ^ ^'^^ ^ r6gl6 quelques-unes des conditions a observer 

donnance range les voirics dans les ^lablissements : 
de premif^re classe, elle oblige de les ^tablir h 200 i 
moins de toute habitalion; k 100 metres des grandes 
des routes d^partemen talcs. Les mati^res doivent Ctrc 
sur le sol, dans les vingt-quatre heures qui suiveat le 
aux champs. * 

Le9 fumiers ordinaires, qui proviennent des chevau 
ches et des moutons, ne sont pas compris dans cette cl 
mondices. 

Volrles de matl^res ffeeale*. 

Les voiries de mati^res f^cales constituent un na 
saire, et on ne pourra probablemcnt jamais les s 
comnl^tement. Ces mati^res doivent. en effet. ^fre An 



LP. Y. — DB L*AIR ATMOSPH^RIQUE. %%^ 

»ns^quent, elles peuvent 6fre conserv^es dans le 
labifations, jusqu'd ce qu'elles aient ^prouv^ la 
u'il est n^cessaire de leur laisscr subir avant de 
>inme engrais. 

Toiries de maddres fiScales, h Paris, ^clairera 
uestion hygi^nique qui s'y rapporte. Nous sui- 
ore id M. Tardieu, dans I'expos^ qu'il en a Tait. 
, il J avait 5 Paris trois voiries de motieres fi^ca- 
e faubourg Saint-Germain, une dans le faubourg 

une a Montfaucon. En 1781, cette dernit^re fut 
e; des reclamations nombreuses, fondles sur son 
)nnue, conduisirent enfln Tadministration muni- 
[)rimer et k la remplacer par I'^lat de cboses ac* 
iemble devoir 6 tre donn^ comme modOle k loutes 
les. 

oirie de mati^res f^cales est compos^e de deux 
d^potoir silu6 au port d'embarquement, k la Vil- 
prt au d^versement et au depart des mati^res 

vidange des fosses. 

3 dans la for^t de Bondy, et oil sont en trainees, 
mati(^ros liquides par un conduit souterrain, et 
s matit^res solides par des bateaux naviguant sur 

^mprendre le m^canisme ing6nieux de la voirie 
it savoir qu'une ordounance de police du 8 no- 
xige deux conditions, qu'il est indispensable de 
lie. la vidange et le depart des fosses se fassent avec 
3rit6 possible. D'apri^s cette ordonnance, la s6pa- 
i^res solides et des matidres liquides doit avoir 
)sse m(}me, et, de plus, les mati^res contenues 
e doivent ^tre d^sinfect^es avant d'en avoir €i6 

»st form6 d'un bdtiment central contenant neuf 
iIqs dc citcrnes plac6es au-dessous et de conduits 

amener I'eau du canal de I'Ourcq, soil a trans- 
ies liquides k Bondy par un canal souterrain. II 
lines k vapeur, destinies k refouler dans ce dcr- 
•res liqu des vers^es dans les galeries, el de 
erne?, pour les eonduire jusqu'k Bondy ; elles ont 
lut de puiser I'eau dans le canal, pour aider au 

a I'expulsion des pruduils liquides. 

operations se font la nuit. La vidange se TaU 
\{ 01} sont sit n^ns lesgaleiieSy ei toutesles pr^caw- 



S60 DEUXIEME PARTIE. — HATIERE DB L'flTGlillB. 

tions sont toUomont bicn prises, qu'aucuno odeur ne 
sorlir nil rlelK^rs. 

I.n voirio do Hoiidy est sifu^e sur lc*8 bords da canal, ai 
S118 du village dc Hondy. Elle est ciicadr6e de tons cdl6»i 
forrt, qui rormc iino sorts d'abri naturel contre Ics ^mana 
Cetle voiric a 1 kilometre de long; lous Ics liquides qi 
riveiii par les conduits soutcrrains sont inun^dintcment 
duits dans nnc Tabriquc dc sels ammoniacaux ^lablie aa 
de la voirie, el ce n est qu'apr^s avoir 616 6puis6s qu 
liquides sont r^pris par une conduitc de rotour qui 1( 
mone dans la Seine, oil ils so pcrdent h la hauteur de 1 
clie, pres Saint-Denis. 

Quant aux parties solides, dies sont soumises ii la des 
tion et convortics en poudivlte. 

Celte derniOre op6ration se fait mi}me dans dcs Tolries 
cnlitVes. Aux en \ irons dc Paris, il y en a plusienrs, 
lesqucllcs les principales sent cclles de Bcrcy et de La 
pclle. 

Dans le nord de la France et dans quelqnes pays Strang 
y a une disposition particu1i(>re, qu'on pent, en quelque 
CMusidercr comme de pelites voiries, et que consliluc 
qu'on appe'.lij des cilerncs ii engrais. Les matiOres extrait 
latrines soul diroctcment transportdes dans dos fosses bie 
scs, ou on les lai^se sojourner plus ou moins longtenip& 
ensuite, i^ans ancune preparation, Olre directemeul enlei 
r^panduos dans le sol. 

Ces citornes ne donnent aucune odeur. Lc soul inconvi 
qu'ello.s presonlent r^sulte des Emanations felidcs qui s*6 
pent Ij»is du cliargemont et du d^cliargemenl de Tengrai 
etab'.iss(mou(s ne sont done ui insalubres ni dangcrcux, o 
on la prelondu. Cclte question est maintenant jug6e aio 
les nutorit6s compelentos. 

Conditions it'insn/nbn'ti* de^ vairies, — Nous sui\Tons c 
M. Tardleu dans lelude de ces conditions, dont il fait 
classes : 

!•» L'cmplarciJWit sur loquel la voirie est 6tablic. — Cost 
que le rapprochoimmt plus ou moins grand des habitatioi 
^eut:? rt^gnant liabituelUment el pouvanl porter les dmin; 
f6lides dans la direction de ces derui(>res, sont autant dc 
ditions d^savanlagouses que Ton doit prendie eu consid^i 
el 6viler dans riMaljlissomeut d'une voirie. 

2® LesoL — Le sol peut etre sec ou bumide, il peut 6tw 
m^able ou impermeable. La permeability est surtout uc 



- DE L*AIR ATHOSPU^RIQUE. 161 

savantageuses. C'est ainsi qu'autrefois 
1 ^toit (^tablie sur un sol permeable ct 
Glides lillraient ct allaient infectcr une 
e des caves du faubourg du Temple. 
.^res. — M. Tardieu cite, h cet 6gard,"de8 
pri>s lesquels Ics matidrcs prdsentent des 
livaut qu'elles viennent de quarticrs 
riches, d'habitations isol^es ou dc caser- 
arliculier, dc ces faits, que les mati6rcs 
!8 qu'elles proviennent de quarliers plus 

nge. — La separation pr4alable dans la 
ies et des matidres liquides, rarrivage 
aulres d la voirie, en6n la d^sinfeclion 
crn'me, sont les conditions les plus avan- 
lubri(6 soil la moins grande pos>ible. 
1074 del voiriei. — C'est ainsi qu'il est in- 
brit^ sera d'autant moins grande qu'elle 
g^e de la voirie construite k Paris, 
es f^cales ne peuvent ^tre organises par- 
andes ci(6s, ou, au moins, dans les villcs 
nee. II y a une foule de locality oii Ic 
cs de mati^res f^cales est n^cessaircmciit 
c lieu de s'occuper de leurs conditions 
yens d'y rem^dier. 

n, ainsi que nous avons d^ja eu occasion 
cs sont d^pos^es dans des fosses plus 
u moins profondes, et elles y d6gagent 
pulride. Pour y rem^dier, on doil chor- 
es mati6rcs liquides dans des puisards 
dinger par des conduits soulerrains, 
dans des cours d'cau qui ne traversent 
ii proviennent ces mati^res. 
on y jctle du lerreau us6, de la tourbe, 

et d autres mati^res inerles, capnbles 
iantil6 d'engrais. 

jlides qu'on Irouve au fond, apr6s I'abla- 
;s malicres Hquides, elles doivent n^ces- 

sur les terrains voisins des voiries ct 
J en dela herse. Une fois dess6cli6es, ellos 
u criblc, puis mises en monceaux plus 
, jusqu a ce qu'elles soient bonnes pour 

1&. 



16t D£rXlEME FAtTIB. — MATliU D8 L*aTUin. 

Pendant ces derni^res operations, les mtti^res d6gag«n 
cessairement des Tapeun rilides, qui se r^pandent surtoat 
la direction ou souHleot les Tents r^goanls. C'est prir 
I..nie:il ce q ji arrive quand ces amis, venaat a s'^chauffei 
siderablem.?nt, ^prouveat une fermentation active et se d. 
posent rapiiJement. 

Dins ces cas divers. le degagement des vapeurs figtides d • 
tieres feciles est-il nuisible k li saut^? C'est une question 
que nous arons d^ji eu ojcasion de le dire, qui n'e 
r^folue completement. 11 paralt cependant que I'opinion 
rent-Duch^telet, bien qu'un peu exag^r^e, est au fond \m 
que ces vapeurs, diss^minees dans Tespace, n*ont s 
influence nuisible sur la sant^. 

Pour terminer ce qui e^t relatif a I'assainissemcnt des 
res fi^cales, it nous restc k dire quelques mots de la d6sia/ 
des matieres dans les fosses, avaat la vidange. Les agents < 
fedants peuvent, d'aph^s M. Tardieu, etre rang& en deux 
set : 4* ccux qui agissent pbysiquement en absorbta 
gaz putrides ; t^ les substances qui d^composent chimiquei 
quelques-uiies des matieres dissoutes et forment des com; 
insolubles et fixes, et alors inodores, et par consequent d'aa 
utility pour Tagricullure, tandis que rammoniaque, 
engag^e dans les combinaisons solubles^ est susceptible f 
employee comme engrais. 

[Cetle question de la d^inrcction des matieres f^cales el 
naires a pris aujourd'bui une grande importance, car el 
rattache directement a celle des engrais. Dans les procdd^ 
tuels, une partic tr^s-uotable des substances fertilisant 
trouve perdue au gran J dommage de I'agricullure, aussil'i 
di» la transformation immediate des r^sidus divers en ec 
t'st-elle fortomcnt a I'ordre du jour. Hestituer a la terre t 
los matieres azol^es, salines, etc., qu'elle a donn^es, U 
lo probl^me qui intercssc k la fois et la salubrity et l^cou 
i^ociale.J 

Volrtes d'anlmavz niorto. 

I.es voiries d'animaux morts sont destinies k servir de d 

au\cada\res desanimaux domestiques qui ne servent pas 

limcntation, ou k ceux des animaux comestibles qui, par 

d uno circonstance quelconque, el en particulier de leurs 

raiiii^nc sont plus propresd cet usage. 

/ TWs cos voiries, ot, en particulier, k Paris, 6taient ph 

J Voirios *'c matieres fecales. On y laissait les cbair 



CUP. T« — DB L'aIR ATMOSPHERIQUE. 16 1 

a eiposies k Tair, elles s'y d^composaient ef laissaienl 
rune masse ^normede vapeui*s fi^tides. C'est en i 8 12 que 
frti de la chimie industrielle commencerent k faire 
!iQD td ^(at de choses, et, k Paris, i\ n'existe plus de voi- 
UBflUQx mort:$, il n'y a plus que des chanQers d'6quarris- 
Ctqoialieu dans cette ville peut dire oflert comme 
^liintenant il en r^suUc que les meilleurs conseils 
■iottque Gous puissions donncr k cet ^gard consisterout 
Kf bhivement I'organisation de ces chantiers d'^quarri- 
* C'est encore 11. Tardieu que nous suivrons dans cet 

* 

bc^vu destines k 6tre abattus ou ccux qui sont morts, 
'i^^ ea deux classes : i^ ceux qui sont gras sont con- 
■cUotier d'^quarrissage de la ville de Paris, 6tabli dans 
^^ Vertus ; 2<* ceux qui sont maigres sont livr6s k det 
"fulii'uliers. 

^ment de la ville de Paris est situ^ dans la plaine det 
iiiM de toute liabilation. 11 est divis6 en trois parties : 
pl leg vivanls, la deuxidme conlient les ^tables d'a- 
h troisi^me est destin^e k I'^laboration des produits de 
■■• 

max vivantssont tu<^s. Le sang est recueilli, port^dana 
Jeres, dess^che, et le produit inodore est livr6 k des (a- 
I produits chimiques. 

naux tii^s et ceux apporl^s morts sont d^pec^s. Les 
dess^ch^es, puis livr^csaux tanneurs. On enldveles 
i (arses, qui sont dess^ch^s, pour 6tre livr^s ensuite k 
lesde malieres g^latineuses. 
les intestins pour enleverles crottins. 
^sout couples par quartiera et port^es dans de gran- 
t^res construites d'une mani^re sp^ciale ; elles y sont 
une cuisson de sept k huit heures. Le bouillon qui en 
'Se d^poser dans des bassins d'attente, disposes d'une 
articuliere, la graisse, et, une fois d^barrasse de 
(iTCy il est conduit k la riviere ou employ^ k la nour- 
cochons. — La graisse est exp6di6e aux ouvriera qui 
les mali^^res grasses. 

le cuite est d'abord d6tach6e des os, puis soumisc k la 
i en extrait encore une certaine quantit6 de graisso, 
:h€e. Ces chairs ainsi dess6ch6es, el contenant des frag- 
trop petils pour Hie isol6s, sont mfil6es au crottin et 
tun engrais puissant. 
mt dvsl'wes aux fabr/ques de /loir animal. 





4^ 



'jfi; pi:i\ii:me rMiTir. — matikuk de l iiygient:. 

(In vi)i( quf loiis li's pro luils sMil ulilis'''S. Ajoutonscepriic\vA.T. 
Irois aulres soiircos d'emploi pources malii»rcs: 

r» Lcs viaiidi'.s les meilloiires?, ot sp6cialenfienl certaincs 
ties de.s cbevaiix sains a])altiis servenl da comestibles; 

!2<^ Una cerlaine qnaiUit^ de viande est achcleo pour la 
goric du Jardin des Plantes ; 

'^^ Lcs idles (ins sont laiss^s d leur ddcomposition spent 
pour qu'ils doniiont lieu h la transrormation d'aslicols 
par les pOcheui's, cc qui constitue une source de revenu. 

Les clianticrs d'6quarrissige ainsi cxploilds ofTreiit bift 
de conditions d'insa1ubrit6. Dans ces dernit^res operations, 
a deux cepemlant qui pcuvent laisser d6gager les vapeu.: 
des : la premiere, c'esl lora dc la formation de Tengrais 4 
rt^sidu de la >iande cuile et le crottin ; la dcuxidme est la. 
mation des aslicots, que Tautontd devrait prohiber comj 
ment. II y a en fin lieu d 'observer qu'on ne duit pas atteni 
longtemps pour le ddpegage des animaux morls, car, en 
tout, celte altente trop lougue permel h la ddcomposition da 
miuicer. et a!ors ix des Emanations fetides de se ddgager. 

Leschanliers d'dquarrissage, de mOme que les andeaiie^ 
ries, out un autre inconvdnienl pour Icquel on ne peat 
''ecommander aux ouvriers de tres-grandes precautions. Ca^ 
convdnient cunsiste dans les maladies contagieuses qu'ib f^,^.^ 
vent gagner pendant cette s6rie dc travaux : la pustule miU^^^S 
les maladies charbonneusos, ct surlout la morve et le 
n'onl ddja fnit, en pareillc circonstancc, que trop dc vi< 

Les conditioiis a remplir pour la salubritd des chantien 
quarrissagc sjnl parfaitement dUblics par Parent-DuchltC 
ISious ne pouvons qu'y renvoyerlelejteur. 

11 pous reste u dire un mot deremploi des chevaux trop maif 
pour iMre manipu!6s comme ii a dtd dit prdcddemment. Les 
mau\ tu>}s el le sang recueilli, lis sonl ddpouillds de leur 
prives des pieds et des tarsos, qui sont travaill6s commeilai 
ditprdcedeminent; piiis^le reste estplac6 dans des fosses oQi 
laisse seputrefier. 11 fournil ainsi un excellent Icrrcau, d oQ fl 
scpare les os pour les employer ii la fabriquc de noir animal. 

liihiriKr:iplilc. — Voiries en general : Dslavari, id Traits de U 

liv. IV, tit. I. 11. 3' t^Jit. Aiuitcriiiin, 17i9, iu-r«, t. 11. — Takdirv. Voiriet eld 
tijr'.'s. r.iji: de cdiic lurs. I'ans, 1S3 ', lU-S**. — Vuir lcs Jtjpports gei^ram* 
consuls d'hjfjnnj dei divert d^p irtwMUjiits. C<ux du caD>eit Ue P^ri* piiMMll 
Mv>Liij«. ljJi-lSt3, i Tol. iu-S". — TakBCJHiiT, iu Ann, d'hyg., i** %itv,, t. Hf ^ 
p. 01, ISJI, t. XXXV[1I, p. 7'J, et liapp. general. Pariik, ISJl, iii-4*. — C« 
vf/icielte des ordonnait':c8 de police; uue foule d'Ordo/inancet {AmtUcht Ye 
ffe/i. duns H(fnke't Ztechr,, Cuiper's Vierteljahnchr., etc. 




CHAP. Y. — DB L'aIU ATMOSPn^BIQUE. 2 65 

« 4'»««oidices : BsaTiotjON, M^n. sur la mnniire de procurer la snht- 
*' rUUt jmr h pttventent et /<• nettniement dcs nte/t, in Mem. de Lausanne, 
*mP. I5.el ihiit. Mem.y part, i, p. i77. — Fobtin 'J. L.), Prnjft dun eta- 
^ if ultArit^ pokr deh'crer Paris des dangers de la ooirie de JUnntfau- 
timftctmie leqtuirrissage, etc. Paris. t8li, iu-4". — IIu/ahd lils, De I'en- 
** fa hm» H immondices de Paris considere sous It* double rapport de la 
^fiittetonomie dans let depenses. l*ari>« 1816. — CusvALuaa (A.}. iVo- 
'''^'^mlenettoiement de la ville de Paris depuis llBi jusfju'd I'epoque 
^^aAnn. i'h^g., 1" s^r., t. XUI, p. i6*. 18 W. — D£LA\icxB, Projet 
^^f^fiv fenleremetit des immondices de Paris. PmHs, 1849, in-4". — Boo- 
^*fa«»/<^attfy«, le maeadamisage et le drainage, in Ann. d'hyg.^ {^ 9^t., 
r^ 111,1151. — Stasm (a. Th.), Ueber die Fortschaftung der Itnmunditien 
wSuAn. Lripzig. 18 -.4, in-8*. — Lommer, Uet/er maasnahmen zur Ah- 
^^ A^iUe aus Baujhaltungen, elc, ia WLschr. f. gerichtl. und 6/fentl. 

■V^ auicies ftealcs : DanoairB, Hallb, bs Focacaor, Tnocaar, A/r;)por/ 
• ^^ ii ilimtfaucon. in Mem. de la Soe, roy. de i»ed., i786, p. 198. — 
W"^. Rapport sur la concersion en engrais des matieres fecales sous la 
*^J^- *^n$, aa V. in-4». — Giaiao, Du deplacement de la voirie de 
^J*«iJDL d'hyg.t 1~ $«r., t. IX, p. Ii9, 1833. — GAaxraa {J.;, Une visile 
^^MtntfoMon, eonsiderie sou* le point de vue de la sant^ publique. 
"''i^'li.— GACLTiBa Dtf CLAoaav, De la suppression de la ooirie de Mont- 
' *• ns^equenee des precedes perfectionnes de desinfection des fosses 
"■•■iM, d'hyg,, t. XL. p. 305, 18 W. — Do «i«B, De Vapplication des 
'^H^n inodores, comme moyen de suppression de la voirie de Dondy^ 
'•lUl.p. 77, 1(^50. — CasTALLiBa UU, Mem. sur les engrais, De la neces- 
^ffitTtt de r hygiene pultlique^ d'assainir les abattoirs, les chan tiers d'e- 
•fttk.. iu /ywrw. de chim, med., 3* tiv., t. X, p. 3u7, 1854. — pAtLLT 'M.), 
*4Kai, histoire des applications de re produit a I'agriculture^ etc. Parifi, 
^•- CutvALLisa, Sur la possitnlile de recueilUr les matiires fecales, les 
^let urines de Paris, avec utility pour la salu'/rilCy et acantage, etc., 
'%.. i* wr., t. XII, p. 97, 1860. — bo mbhk, De Vutilisation en Italie 
tifimnis par I'komme : de I'engrais humain^ ibid t. XVI, p. 241. 18GI. 
r4ii:B«ux muita : toBTi^r (J. L.., /Vo/W d'un etablissement de saluhrite 
rpjrid des dangers de la ooirie de Montfaueon, de I'infection de I'cquar- 
f htfoyauderie J vie. Parjs, iHli, in-4" — FAabXT-DccuATiCLftT, Hecherdws 
tions tur I'enUvement et Vemploi des cfievaux morls, et sur la necessite 
*arts un clos c-ntral d'iquarrissage^ etc. Paris, 18i7. iu-4«, 5 pi. — Mv 
konn^rs d'eguarrissage de la ville de Paris envisages sous le rapport 
puolique, lu Ann. d'hyg., t" 8«ir., t. Vlll. p. 5, pi. b, 183i — Du aisiK, 
\er tomb^r en desuetude I'art. 6 de I'urret du ronseil d'Etat du id juil- 
ttif a I'enfouissement drs animaux marts de maladies contagieuscSf 

p. 109. 1*33. — Do ■»««, Jiapport sur Irs nduoeaux procedes de 
H-Payen et C**, pour la dessiccation des cheoaux marts, etc., ibid., 
aJJ. — Df Mi«K, Des obstacles tjue les pre jug e.s medicaux npportrnt 
s circonstances a Vassainissnnent des vilU-s vt a l'etabliss(^ncnt de 
uufartur^s, ibid., t. XUI, p. 243, 1835. — kaLi.os.wTEiJi. Ueber die ge- 
Ziilichc Auf-sirftt auf die Wasenmeusierien, in He.nke's Ztschr., u" 39, 
Jahnrsb., l'<49, Ml, bi. — Ray^ial, Dc VequarriHsage sous le rapport 
publiifu*' et de la police velerinaire^ in Diet, pratique de med. vcieri- 
- GAaoKB '4.;, Dangers of Slaug/Uernig diseased Cattle, i.i Tbe Lan- 
l. p. l*i. — PAPFtJiaaiM (L.), Abdeik'Ticesen, in Hundb. d>T Sani- 

1, iSerliu, 1Sj8, iu-8«, cl !• eJil., ibid., i8(iS. — Kouaclt db FLUtair, 
la voirie. Paii», lSt»4, in-b». — Voir plus Las U'S b»bliograp»»itfc dc 
jMseMeat, Latrines, Egouts^ Abattoirs, etc. . 



3GG DEUXifeME PARTIE. — UATliRB DE L*nTGliNE. 

M.Tardieu a 6tudi6 les cimcticres avec soin daasson excell 
thOsc qui nous scrvira encore de guide dans rexamen de c 
question, oil nous essayerons de r^sumer son travail. 

Les anciens ont, en g^n6ral, piacd les demeures des mo 
cote de celles des vivants, mais cepcndant k une certaine 
tance. C'cst cequeddmontrerexpose hlstorique trace parM, 
dieu. 

Chez les Bomains, les inhumations, dans le principe, avi 
lieu dans la ville et dans les maisons. Plus lard, la loi da 
cemvirs ddfendit de brQler et d'inhumer les cadavres dau: 
ccinle des murs de la ville. Cette prescription fut maiotenai 
les empereurs et rigoureusement observ^e Jusqu'k la fii 
Tempire. C'est 1'^ ce qui explique cette longue suite de tomb 
qui bordaient los routes, en s'^lendant jusqu'di 15 ou itf n 
de Home. Les premiers conciles chr^liens et les derniers s 
des maintiennent des prescriptions analogues, et, cepeud 
elles ne peuvrnt triompber de la ferveur des fidMes.; convai 
qu*apr(>s la mort ils rcposaient plus paisiblement lortq 
^(aient enlerr^s aupres des reliqucs des martyrs, sous les ii 
et dans leurs 6glises, cette croyance crronee faisait acheter 
chcr le droit d'(}(re inhum^ dans les temples chr6(iens; a 
cette coutumc finil-elle par prendre un grand d^veloppemei 
elle arriva a I'^tat d'abus dangereux. 

Le moycn dgo \it donc-reparaitre les inhumations dam 
^glises, et les cimeti^res dans I'interieur des villes. En 1760, 
avail, ind6pendamment des inhumations dans les ^glisese 
cbarnicr des Innocents, une vingtaine de cimetii^res intone 
En 17(io, une ordonnance royale el un ani^t^ du Parleo 
de Paris prescrivirent qu'd Tavenir les s^pultui*es seraienl 
c6e8 au dehors des villes. — Plusieurs accidents ^lant surri 
en 1770, dans une rue voisine du cimeliere des Innoo 
on s'occupa d^finitivemcnl de supprimer ce cimeti^re eli 
transformer en march^. Cette operation put enfin avoir lieu 
beauconp d'accidents, et les ossements qui en provenaient fi 
places dans les vnstes carri(>res de la plaine de Montrouge. 
Les cimetieres peuvent-ils donixer lieu a un d^yayemcnt d< 
nuisibles a la sanU'? — Cette question a soulev6 bien des di 
sions, et maintenant on pent la resoudrc d'une maniorc pos 
Jl est, en eflet, parfaileracnl df^montrt^ que rinhumation 
ccfrps (inns une fosse ou \\ ^j^V vcvivivvwvt de plusieurs 



CHAP. V, — D£ L'aIB ATM0SPHJ6rIQUE. «67 

re, D'emp£ctae pas lei gaz engendr^s par la decomposition 
mati^res pulrides de p^n^trer le sol ambiunt, et de s'^- 
er dans I'air qui est au-dessus ou dc se r6pandre dans Teau 
A au-dess<ius. Ces gaz soul : Tacide carbonique, i'oxyde de 
oe, Vhydrog6ne carbon^, I'hydrog^ne phosphor^, le sul- 
tle d'ammoniaque, etc. ; I'abondance de leur d^^agement 
id dela nature du lol, de I'^tat d'isolcment ou d'accumu- 
I des cadavres, etc., toutes conditions sur lesquelles nous 
idiDQS : ce d^gagemenl dure, en g^n^ral^ quinze mois en 
Doe. 

doit 4 un cliimiste, M. Pcllieux, un Iravail int^ressant sur 
nre des gaz qui sc d^gagenl dans les cimeti^res, dans les 
ox de famille et dans les sepultures privies. D'apr6s 
Cigaz iont de la mt^me nature que ceux r^pandus dans 
lOne des cimeticres; ils sont sculement plus concentres et 
aboodants pour produire des accidents. Le plus commun 
idde carbonique, ct la quautite de ce gaz est d'autant plus 
l^rable qu'on le recueille plus profondement; il a egale- 
troove dans ces cavcaux du carbonate et du sulfliydralc 
Doniaque. M. Pellieux a attribue la presence de ces gaz X 
auses : f* les emtinadons du corps ou des corps contenus 
les cercueils; 2* I'acide libre dc Fair du cimetii^re, qui, 
Les temps froids, gugnc les parlies inferieures; 3<* la cons- 
OD des caveaux dans leslieux od avaient existe antericure- 
Acs fosses communes, et ou la decomposition des terroaux 
sait iardivemcnt- Quelle que soil la valeur de ces cxplica- 
, le fait n'en est pus moins constant. 
UUaiion (jinerale des cimetUres, — Dans rinslallalion des 
i^res, le premier but k atteindrc est dc faire en sorle que les 
Ills de la decomposition des corps ne se repandent dans 
>q>h^rc qu a un etat de division extreme, de manicre ^ ne 
icoamiodt^r les vivants. 

ir remplir cetle indication, il faut done eloigner les cime- 
, autant que possible, des habitations, et, quand on le 
les placer sur des monlagnes. Nous ne parlerons pas ici du 
lO-Santo de Pise. C'esl un cas parliculicr el qui, probable- 
^ aTec DOS mcpurs acluelles, n'aura pas d'imitaleurs. 
i divers modes d'inhumation mainlenant en usage se redui- 
itrois: 

Dans des caveaux; 2<> dans des fosses; 3« dans des monu- 
ts dune const ruction speciale . 

inhumation en fosses est generalemenl adoptee en France. 
eaucoup de families aisees font construire ccpendant dc% ino- 



i 



208 DEUXIEHE PARTIE. — MATIJERE DE L'UTGliRB. 

mimenfs destines a Icur scrvir dc sepulture, et on appelleca^ 
la parli;' dc ccs monuments qui doit recueillir les ceicn 
I'Juqiio h'wre y occupe un emplacement parliculier. Deii» 
nicnis fun^rairos existent dans plusicurs villes importanh 
Pi<^c, par oxomple (Campo-Santo), c*est uoe rang^e d'arcaA 
d'6di(ici^s en hriqucs. Dans cliaque cliambre on a pratique, i 
Tcpaisscur des murs, dcs cavit^s en forme de fours, rilguli 
mcnl disposces les unes par rapport aux autres. Les bi&ni 
rc(^ues duns ces fours, que Ton scelle par-dessus. Let pu 
sonl enferrds dans les fosses communes plac6es au mifiMi 
curres qui s^parcnt les Edifices. 

TnpoarajihCe des cimctieres. — Exposition. — Les venls poi 
au loin les exhalaisons des cimeti^res, il faut I'arianiai 
mani{^rea arroler ce transport ou, au moins, d en diminoe 
oITels. On dovra done diei-cher h placer un cimeti^re an na 
a fairc en sorle qu*il y ail enlre lui et la cit6, soit une monli 
unc (ollinc, soit une for^t, un rideau d'arbrcs. — Les 
chauds et liumidcs augmenlent et activent la putr^factioiii 
loi-s, les cimelif'^res doivent non-seulement dtre plac^ 1^ 
luin possible des villes, mals encore desruisseaux ou des nm 
qui von I traverser ccs villes, car ils y IransporlcraientlesK 
res A^lidcs que le voisinage du cimetierc aurail pu faire 1 
trer dansleurs eaux par infillration. — En France, actuelleo 
radniiiiistration c\i;^e unc distance dcKiO metres aux moil 
tout endroit liabild; constalons cepcndant que, dans un fi 
nombre, le p^us grand nombrc peul-<?lre des villages, les cjl 
lieres sonl encore aupr^s dcs cglises. 

Nature du sot, — Dans un sol liumlde, la d^compositioij 
corps marche beaucoup plus activement ; il y aura done lieij 
vitcr que le cimeli^re ne regoive les eaux des parties TOdI 
qui peuvent le dominer ; il faut aussi dvilcr que I'eau qui 
vient du cimeli^re nc puisse pdndtrer par infillration et 
infecler les lieux voisins. Duns les terrains sees, la ddcom 
des corps murclic beaucoup plus lentement. Cette remarqv 
dc I'importancc, car il faut en conclure qu'on pourra renoafl 
plus sou vent un cinieti(>rc liumide, tundis que dans ud cimdi 
sec la lonteur dc la decomposition relardora longtemps. ti 
longiemps peut-tMre, la possibility du renouveliement de 
cimoliere. 

Mature chiniiqm' dcs terrains, — Les terrains argileuxonti 
nclion moins dnergiquc que les terrains calcaires; ils l<»fl 
a\ec les cadavres une ma?sc compacte, de laquelie les gf 
degagcai diflicilement ; leur decomposition est done tr6s-li 




COAP. V. — DE l'AIR ATMOSPIIjSniOUE. 2C9 

rtit,kcet 6gard, de nombrcuses et cnrieuscs oxperien- 
MjDellcs il r6ftu1te que la dto)mposition oM plus lorilo 
ttbleetplus rapidc dons 1ft Icnonu, co qui ticnt a la for- 
^BgmdecadaYre. Aind Icsiadavres se pulr6fienl d'au- 
nfiieilementetd'autant phisrapidemcnl qu'il n'y apaseu 
•ttlioD. C'esl par cctlc raison que \c lerrcau, qui favoriso 
Ml»n du grai de cadavre, ralcniil la decomposiliou. 
Pnujfe te qui a lieu quand Ic corps est plnc6 dans un 
mlurtde mati6res animalos en d^composilion, commc 
Ueodansles cimetiijpcs cncombr(^s. 
*<n*e le soQs-sf)l est un rochcr, et que ce jncb<?r est siluti 
nperliciellcmenl pcui* qu*on ne puisse donner aux Tosrcs 
rofcfldeurde l*,i)0, il fant 6viler d'y placer un cimeliore. 
fMSDage des torrents, dos cours d'eau et d(>s ruisseau.x, 
ttoreoofitancequi doiti^lre prise en consideration, en rai- 
Iciioondalions et des inllltrations d'eau qui peuvent en 

^inhumation, — En France, Tadministration exiqe des 
Fiofoodes de l",.*!© a 2 metres, sur 8 d6cini6lres de lar- 
fdislantes de 30 i d4ci metres au moins de la fosse voisine. 
we est pour un seiil corps. 

>»es communes i^taient autrefois des fosses variables en 
n/r, suivant la nature du sol, et od Ion (^tablissait une 
(e cercueils les nns a c6l6 des autres, puis nn les recou- 
nc c<^»uche de cbaux vivo, puis une nouvelle rangee do 
6lait placee au-dessus. Acluelleraent, c'est une Jongue 
de !",,*io de profondeur sur 2 i\ 3™, 50 de largeur, dans 
on place une couche de cercueils el qu'on recouvre 
re de terre bion foul6e. 

//« cercueils, — La decomposition est d'aulant plus 
le les cadavres sont plus imm6diatement en rappcjrl 
rre. Orfila s*est livr^, a ce sujel, h des recherches inlo- 
desquelles il resulle que la ddcomposilion des corps 
nt plus rapidc qu'ils se Irouvent dans cerlaincs cou- 

irdre de frequence des conditions qui favoriscnt ce d6- 
ent : corps immediatement en contact avcc la lerre; 
ouverls dun suaire; corps dans une boilc de sapin, 
:ercueil de cbCno, dans un cercueil de plomb. Hans ces 
urtuut. la decomposilion est triis-lenle ; ccpcndanl clle 
I le* gaz trouvent moyen de passer d Iravers les fissu- 
jdures, apres avoir, toiitefois, pr6alablemenl dislendu, 
imme on dit, le cercueil melalliquc. 



S:0 LEUXIEXE PABTIE. — SlATl^RE DE L'flTGliSIB. 

L'lt'i: i'l ■:•!'/' J »rr •! rinstont de rensevelis^ement. — 11 est^nd 
qji- *i la pitr'.-'iclion est commencee, si dos mouches ont « 
dvpj-e '.rirs I irvr'j, ^i, ontin. la nature de la muladie pi^di»] 
a ii p-i'r-fd -:i 'H, cede deruiere s'opdrera beaucoup plui 
ur.e f.i? 1 L-ntfrremont op ere. 

}'l .'if ::!• I 'i'lrt r-.i d.tns Us dmetirrei. — Deux opinions r^ 
a cel e^-ar.i. — Pocr le? u:j?, c'est une mauvaise chose, el 
les arguments quils invoquent. Les racincs desarbresdimin 
1 e?rai;e oonsaere a'i\ sepiikrcs. Dans lour voisinage, ladfe 
fN'jiti.«n ii.piT'* plu< rapidement, Ic feuillage enripOchels 
semination de< traz degnge« et mainlient un certain de^H * 
miiile a li suriace de la terre. — Ces i neon venients soot J 
mais on p'-ut los atlenuer par la plantation reguli(*re d'all^ 
d arbres eleven et elances, tels que des cypres, des pins 
peu pliers, qui ne maintiendraicnt pas Thumidit^ du so!, t 
donle»^ pour les cimetieres. 

Wkiv k's autres, les plantations d'arbres sont avantsgffi 
les racines absurbenl une certaine partie des gaz qui provieo 
de la decomp^isilion a mesnre qu'ilsse fi)rment, el leurd^f 
nieiit a la surface de la terre des cimelit^res est beaucoup 
abondanl. Les arbres eleves et en rideau s'opposent iiccqw 
niiasmes et les j^^az soient portes par les vents vers des li 
habites. 

Dune (^'>' roi/'Vs>(ow,s de terrams, — On est oblige d'inhn 
les corps dans les niOmes terrains et dans des espaces asiei 
conscrits, snus peine de voir la demeurc desmorls envahir, 
les siecles, celles des \ivanls. — Gnq ans sont jugcs n^cew 
pour la deslrudion dun cadavre. On a chercbi^, en ^taWii 
un rapport entrr la mortality moyennc d'unc locality etli 
prist' quinquennalc des terrains, Tespace qu'il fallait doni 
un cimetiere. O'est ainsi quo M. Tardieu a estim^ d :U>,O00o> 
de terrain I'etendue qu'il fallait donner a nn cimeli^rcd 
ville de 100,000 habitants. On n'y comprenail pas, toutefot 
allees et les plantations. Tons les auteurs n ont pas adoE 
mOmc durec de temps pour la destruction compUHe d'ui 
davrc. Pour Gmelin, 30 a 40 ans ; pour Frank, HA a !2j ans; 
Walker, 7 ans ; pour Pyler, I i ans ; pour Moret, 'A ans; pour 
d 18 mr)is. En Franco, ainsi que nous I'avons dJ 
ine admisc esl de li ans. 

m des dmetiCrts, — On abandonne les cimeliere 

^u'ils sont devcims insulllsants par leur encombrer 

les motifs de concessions, ou par la saturation du » 

melle saturation dvi^oV coV ^VtA Oiv^K terre des cime 



CHAP. V. — DB L»AIR ATMOSPH^RIQUE. t7l 

es<[Dels de Doureaux cadavres ^fant apporl^s, ils ne sc 
Kotpascompl^temcnt et se saponifienf. Cede saturation 
tnit parce qu'il y a un nombre trop considerable do ca- 
iiccumal^ dans un espace d^termin^, soil parce qu'on 
oMigi de devaocer 1e temps n^cessaire pour la dcstruc- 
ici corps qui y ^talent prdc^demment d^posf^s. C'cst, pap 
fKce <iai a souvent lieu dans 1e voisinage des fosses com- 
es. Diosces cas divers, la saponification qui a lieu retarde 
itnidiondes corps, ou au moins la ralentit beaucoup. II en 
Ic^qtiand on veut mettre h nii des corps dans un tel ^tat, 
o^ionurair, la decomposition reprend avcc une grandc 
^et des accidents peuvcnt en etre la consequence. 
Jrtieoce de ccs faits, toutes les fois qu'un cimetidre est 
^•■iijes ordonnances en vigueur exigent qu'il soit com- 
iBM ferine pendant 10 ans. Au bout de ce temps, il pout 
Anne, mais pendant cinq ans encore on ne pcut faire de 
e^oi pour des plantations, ni pour des constructions; on 
KuJemeDt I'ensemencer. 

rceqai est relatif aux exhumations, il nous reste h dire 
Jldesmoyens d'action propresd conserver Ics corps, c'cst- 
dn nnbaumemcnts. 

nmemnts. — Les embaumemcnfs par la methode an- 
^uiso composaient d'incisious, de poudres ubsorbantes 
irenntes placees dans ces incisions et dans les cavit^s 
la,enfin debandelcttesexterieures, 8onti\ peu prC^saban- 
ponr les me!liodes par injecliou dans les artcres. Ccs 
ssrarient. Voici les plus generalement employees. 
njeclion, dans les arteres, d'alcool charge de bichlorurc 
:are a I'aide du chlorhvdrate d'ammoniaque; excellent 
qui pcut conserver les corps indefiniment. 
njection d*une solution d'acide ars^nieux dans Teau ou 
moyen aussi bon que le precedent, mais que les mr^'dc- 
•tes repoussent comme pouvant (}tre employe a la suite 
les et empecher ainsi de les decouvrir. 
Djection de chlorure de zinc en solution etendue. 
methode paralt etre celle qui prevaut actuellement. Elle 
lleote, simple et peu dispendieuse. 
ujei^lioa dune solution aqueuse d'acetate d'alumine. 
idavrcs embaumes, pour etre conserves avec plus de cer- 
doivent etre places dans un cercueil de plomb, double 
mt et ea dehors de cercueils de hois. 



_^ ^ J. — Mnmsrot (J.), De fvnere singulari in quo Grmci et Ro- 

9, de. Haf* eooutW/ i0O4, ia-S". — HorFViy^ (Chr. Gottf.), D^. c«m«te- 



2 72 l>EUXt£ME TARTIE. — MATliRE DE L*nTGltHB. 

riis ex urbe toUnuUi. Francofurti, 1629, in^o. — Bim (A.)t EpiMUUiMf^ 
cadavera mnrtuormn in tempUt sepeliendi redargtdtur, Lagd. BatftT., llSi i 
— Cosriiwii. /h' mttrtf. ex iepulchria, ten de naxit ex tepuiehrit m temfSii 
flis. HjIip. t7iX, iji-4<'.— Alikrti (Mic.) Pr«e% , iom% (J. C), Resp., i>^ MfwMf 
srtluhri translntione f.rtrn iirbrm. IlaliP , 1743, in-4*'. — Haoskjiot, if« ■ 
finny t*rs ties inhimtitionn dnnx Irx rylisn. MoiitpclUcr, 1747, in-4«. — Hamb 
Ife opiimn sepelifiuli usu, Viiidob., 177i, ia-4«». — A Liz (31. Fr.), De notkt 
tuunun intra Macros gdes urbiumque murot tepultura, ErfordUe, 1773, 1^ 
Markt. Mem. xur iusage ou Von est d'enterrer les tHorts dam Ita eglkitd 
Venceinte dru villes. Uijoii, 1773, iu-8>*. — Do mIhb, AvU twr let prteai 
prendrv dnnn fc ca» oil let eircunatanees obUgeraient A faire det ex kim t ik 
cndaeiu's, Dijon, 1773, in-4«». — Purrou, Saggio intorito al luogo del ttfiSt 
deiia, 1774, iii-8<> ; trad, frang. par Yicq-d'Aiti, atec un Disc, prelim. Puil* 
iii-1 i. —Ilecneil de pi^ret eoncernant les exhumations faites dams I'^tite S^ 
dr la ville de Dnnkerque. Pari*, 1783, iu-8*. — Duraxdb, I^em. sur VMStgtt 
vclir Irs marts, in Xouv. Mem. de I'Acad. de Dijon, 1785, t. I, p. 184. — H 
(Krn/, Oratio adversus sepulturam in rdibus tacri*. Upsic, 17S8» ia-4^«- 
(J. C). Von dent Begraben in Kirchen und auf Kirckhofen, KoprahafMi 
in-S««. — TnotRKT, liappart sur les exfiumatiom du eimeli^re. et de T^ 
Saints-Innocents. Paiis, 1789, in-4<>. — Fouacaor, Ai^, sur diff^renis ^Ml« 
dnvres trouves dans les fouilles du citnetiere des Saints- Innocents. Parii, I 
in Ilapp. pn^c^deut. — BRO!«iiwiBtsR, Von den Kirchhofen in den Stid 
Abhandl. cinrr Prioat-Gesellsch. in Ober Deutschland, t. 1, p. 170. —Bafg 
Conseil de snnte xur la fouille des ci-devant ^glises. Paris, an III, in-S*. ^ 
MAMx (>>'. D.K Historische Untersuchung Uber die liegrdbnisspldtze ir 
fiber. He. Hullo, 1800, iu-8u. — KoRTca (K. G. T.', Ueber die UnsckAdliM 
Kirchhoft: und lirgrabnissr in StOdten und Durfen. Uuiabmck, 1801. is 
HoRKRT, Sur les cinietieres de la rille de Langres, ju Journ. de Cortisart, ^ 
p. 338, !*<(»'.>. — Mu!<FALCO!<( (J. B.), art. Inhumation^ in Diet des sc. med^ I 
p. 1818. — rARE^jT-UccuiTKLKT. Xote sur les inhumations et les exhmntHi 
nnt en Urn a Paris a la suite des eoenements du mois dejuillet 1830, in Am * 
!«• srric, I. IV, p. 63, 1830. — Bourke, Consid. siw I'insalubrite de* /imf dr. 
turr dans Ir.s cnmmnnrs nirales en general, particuliirementf etc. CUl3i 
Si'iuo, iHiti, iu-S". — Baiard ^H.), Sur la police des cimeti^res, in Amui 
1» sor., t. wn, p. 2%^ 1837 — Glerard (A.', Des inhumations et detetkm 
sons h' rapport dr Vhygirnr. Tli. dc couc. Paris, 1838, in-8« — Wii.KBa, 0^ 
from Grari'- Yards ; particularly those of London ; with a Concise Hislatf^ 
Modes of Intrnnfnt. etc. Lund., 1839, in-8«>. — HiBCKa (V. A.), Ueber dffX 
dor \'cnrrsnnf/sdOnstr an f die menschliche Gesundheit und ttber die Be§rdt»it{ 
in mrdicinisch-polizeilirhrr Beziehung. Stuttgard, 1840, in-8«». — SlicanMS^ 
and Bk(.kktt, A Bill for the Improorment of the Dead from their PrtdsA 
don,. l>i\i.—Brpnrt on the effect of Interments of Bodies on the Heditk «^J 
Ordered by ihr Hon^e of Commons to be printed. Lond., I84i. — liM» 
(iutachtrn aber die Lage und Beschaffenheit einet Begrdbnissplatsea, mii J 
mnngen^ etc., in Ilrnke's Ztsr.hr.. 1843, et Canttatt's Jahretb., I844» ^U, 
pELLiKL-x (A.), Obsrrvations sur les gaz miphitiques des caoeaui wtoriuairM 
metieres de Paris, in Ann. d'hyg,^ \'» g^r., t. XLl, p. Ii7, 1849. — C*tw 
I'rtat particnlier oii se trouve plac^e la oilte de Paris par rapport d tmtm 
Paris, 1819, iu-K«.— Lewis (W.), On the Chemical and Generol EfeeU oftkt 
tice of Interments in Vaults and Catacombs, in The Lancet » 1851, 1. U. ^' 
Ashley, Ciiaditick, and Smith, Beporl on a General Scheme of extra-mnfsi 
ture for Country Towns, in Gen. Board of Healthy 1851, iu-8». — TsaM 
Voiries et cinietieres. Th. de cone. (Ch. d'hyg.). Paris, 1852, in-l*.— (?arf 
les regies a suiere pour les inhumations ainsi que pour rassainiesement dl 
/i'dres I* Quelle peut Hre futility des d^pdts mortuaires, €tc (Coapt. rcaiLAl 



CHAP. V. — DB L*AIR ATNOSrU^RlQUE. 273 

f. piU. de Braielles), in Ann, d'hyg., \r* ser., t. XLIX, p. 231, li>53. — 
nwuay Emaknvng zar Ahsckaffung tier Gnlftfi nuf di'n Frivdhnffii, vie. 
■KCikl^^, ii-4«, pi. — BomoM [J. B.;, htnhlissnnent d'un ciint^ti^re, in Ann. 
f., >Kr.,t. T, p. 460, 185i». — Becical of Urn-Iiurial, in Edinb. med. Jfrttrn., 
4 f- *I1, It5*-;i7. — IKcBBSRB, ComultatioH me*lico-leyale sur le cimntiere dc 
ItniXk-ki-hMn.niAnn. d'kgg., i* Ur.. t. MI, p. 3K8, lHo9. — Trlsk:* (J. P.}, 
dSKhr. zwr LricAfn-VfrbrennHfig : mix dfssen. etc. Nanislau. 1^6U, in-8". — 
am, (kil&f frill ^f intra- mtwal BurittU. ia Sanit. Jiep. of the city of Lond. 
•> H H* fciii Biy Sanitatliche Dedenken grgen die Layeruny vun Lfrichenuckern 
.YiAe der Stddte, etc., in Btntkr's Ztschr., \\, 1863, et Canstatt's 
'*HLYI1, p. 110. — FivaoT (.\1.). Funerailles et $t»puUwe8. Uistoife 
eke: let peuples aHciens et moderneK. Paris, 186S, in -8. — Dkvek* 
(JL/, Jtetfw i(i«ifaire« d prendre pour In transport de« pntsonntA qui doivent 
P ii**^ A«n Pflrif , elc.. io Ann, d'hyg., i* fc^r., t. XXMI, p. 77, 186'J. — 
^ftrl'acrertamento dei deeeinti e per la amtotlia transporto, inumazione 
'ieindaceri in Milano. Ann. unic, di nied.j t. Cf^YllI, p. 451, tH60. 
1«|. UMt OiriLA et Lbsckui, Traiie det exhumations juridiques. Paris, Isjl, 




It — SaaisiFf (J. D.), I>e conditwra, geu, ut vulgo loquuntur, de 
t^iat^ruJH hutnnnorum. Argcntur., 1619, iu-4w. — Rivijris (Audr. , 
Mt haUamatione. Lip'tiae, 1655, iu-4o. — CLAiroBa, Methodns bal- 
' (M^Mrv Aa«/iita. Alteuburgi, 1679, iu-l<>. — XnuuuM (Ssim.). Epistola dr 
liMdw veternm (in Append, ad BiUii de usu vnsorum lymphat.) Marpurgi, 
'^*4i. — BuscAaoos $te,ih.], De bahamntinne novn methodux (in Annt. re- 
■*'U|d. BalaT.,1687, iu-Ho. — Watsb, Ihi balsamatinne cadaverum. Wilteb., 
(b4>.~ Trsti iJ.), De potlinctura. Errordiae, 1693, in-4«>. — Linaoiii (J.}, Dr 
^^itknt tod/tverum. Gene\«, 169S, in-12. — PanicuBB (L.), Traiti' dt^s einbau- 
^ tdm Iff ancient et let modernet. Paris, 1699, in-12. — GaaBMniLL \Tli.;, 
^: (m The Art of Embalming, the /tight of Burial, etc. LundMn, 170li, 
Ilia J. J.\ M^tn. star la nerestit^ d'un reglement general on tujrt den 
r ft '/«•« fmbaHiaements. Paris, 1746, in-4». — Houbllb (G. Kr.), Sur leu 
itt d^t ^gyptiensp in ^fem. de I'Acad. det sc, 17;iO, p. Ii3. — Sck (P.;, 
uH I'ort d'injectrrj de disarquer et d'embaumer Irt pnrti^'x du carp's 
iftris, 1765, iu-li. — PsLLfcTAN liU,art. Etnbanmrment , iu Divt.des sr. mcd., 
*J5.r^ Gai^viLLK {A. B.)i An Essay on Egyptian Mummies Kith Obxero. on 
^Embalming amring the Ancient Egyptians. Lund., 1815, iu-4'>. — Petti- 
.i.'. Am History of Egyptian Afumtnifs, and on Acrounf, etc. I^nd., 1^3i, 
• TaAKMUA vGuii.}, Stetodo di imbalsumazionc (Anal.), in Annali univ. di 
LIIV, p. 370, 183U. — MuBAT, art. ErHbanniement, iu Diet, dc inrd. en 
K Xlt 1»J5. — Sbgato (G.), Delia artificiale riduzionn a solidilu lapidra et 
•itUa d*'gli animali. Fircuze, 1^5, iu-8". — \lAG?it'S (J.;, />«.« Einhalsa- 
r Letchrn, in Alter-und neuer Zeit. Braunschweig, 1«39, in-.S". — Gaii.xal, 
drs etn^Mumemcnts et det preparations des pidces d'anntoinitf nonnah', etc., 
**nif 1811, iu-8'. — Dv mhis, Uiversct brochures, Ivttrcs et nuticcs. — 
[de Cal^i.t Q**estion de TembaumeMcnt . Paris, 1843, iu-8<'. — Puisbuille. 
a VAend. de tn^d. sur les divrs tnodt>s d'r/nbaumvmt;nt prcHfntcs par 
pre, O*in/tol et Sucguetj in Bull, de I'Acad. de tnrd., t. XII, p. 403, l8tT. 
■I, Qmelquet mots sur la conscrration des pieces nnatomiquns et nur IfS 
vunts .Prcsse med.]. Paris, 1853. — Uabsk, Petit iraite jtnitique des eui- 
nis pur injection. Paris, 1853.— Scoi;tktte?i, Hap. sur dfs laomicn d' Egypt*' 
pratique des etnbuumements. iu Mem, de I'Acad. imp. de Mrtz, 18;i8-l850. 
H ;j. C. , Deacript. ft f an Egyptian Mummy, With an Account of the Ope- 
^Embalming, elc. Buston, 1858, in-8«». — Gobini, Proced^ pnur la conser- 
ttmflacres, in Compt. rend, dc I'Acad, des »c., t. LX, p. ii^i t^^o. 
'J. p." /^c /'' runsrrrutittn d/'.t trtn'fx //// risntft' dtins Ir^ ('j»i/»f»HiH«'»M«?rtl»» 



27 G DEUXIEME rAllTlE. — MATI^RB DB L'llTGlillE. 

qui, de Cisterna a Tcrracinc, ont 42,000 metres de lo 
18,000 metres de large. 

La France prc^sonle, lout le long de ses rivages, unco 
de marecag(^s ?ur rOc6an et la M^diterran^e. Lc delta dii 
dont la surface a 72 lieues carries; le d^partcment d( 
donl 30 lieues carrees sonl couvcrtes d'6tang8 etdei 
le d^parleuient de I'ludre, qui contient plus de 400 
(Brenne) ; 

La Sologne, qui, sur une etenduc de 2o0 lieues carr6 
scnte un sol aluinineux, ccuvert de rui:<seaux, parsem6 \ 
ct de marais. Les inarais de France, les plus importai 
lenr 6tendu(*, sonl : celui des Echets, dans TAin, l,ii 
celui de la Courche, dans I'Aisne, o,n(K) hect.; celui de 1 
dans TAude, 4,881 beet.; celui de Berre, dans les Boui 
HiiOne, 13,517 hect.; celui de Maraiis, dans la Chareo 
rieure, 4,000 hect. ; celui de Mariano, en Coi-se, 3,( 00 hei 
de Blaye, dans la Gironde, 4,G00; celui deSanguinct, 
Lundes, I),000; celui dc Saint-Joachim, dans la La 
rieure, 7,7«i0 (1). 

Etat fihysique des warais. — Les eaux stagnantes conl 
dans leur limon, des debris v6getaux ct animaux. Leu 
el leur elendue sont variables : les marais qu'elies 



(t) SupcrPicic du sol couvert d'dtangft ot dc mardcaged ca Franco. (Moi 
de concours.) 



hectare*. 

Douches-du-llh6nc. 53,700 

Vcnd«Je 49,600 

Chaicatc-Iuf ;riouiT 4i,''00 

Giioiide c7,0ii0 

Luii-c-Iufericure S9.500 

Aiu i...« 10,500 

Laiides i ; 1 9,000 

Card 18.U00 

Morbihau 1 5,000 

Cher 1.1.700 

AisDC ld,MiO 

Mttuche lii,800 

Cornc li,500 

Sunirac 8,000 

Dcux-Sevrcs 7,0<>0 

Oisc. 7,000 

Hemult 6,5'»0 

Iscre 6,500 

llarne 6,&00 

Mainc^t-Loiro 5,100 

Aude, • 1S,(MQ 



Loiret...* 

Calvados ...» 

Kupe 

Fiuiiitere... 

Allier 

Ardechc 

Ardennes 

Arid^ ,., 

Aveyron.. 

(dtet-du-.Noi-d 

Creuse *. 

Uautc-Garunuc 

Gors 

Mavennc 

Puy-de-Ddnic 

Marne 

Sarthe 

Tarn , 

Haute- Vicnne 

» 0S|^6S •«.»•>••...... .. 

Tonne. < , 



Clllf. V. — DC L*A1U ATllOSl»U6RlOt£. 27 7 

•flt sees oa mouill^s ; ils se forment dc la mani^re sui« 

•^(alion qui existe au fond dc Tcau est compos^e de 
iinoueUes a feuilles charnues ct charg^es de parties 
• Cesplantes, qui sont en particulier les Jones, ]es scir- 
!>roseaox, les m^nianthes, mcurcnl tous les ans, s'alt^- 
i^imtr^Geut ct forment un detritus qui augmente cliaque 

ct diminue la profondeur de Tcau stagnanle. Gc fond 
Vilteiadre presque la surface ; alors paraissent d'aulres 
S ftDDaelles encore, mais qui ne veulent que peu ou 
rmoodation. Telles sont les ombelli feres, les lysimachi^es, 
Ktires, les latches, les renoncules, les alismac^es, qui, 
B( igalcment chaque ann6e, augmentent alnsi le d^p6t 
*t Puis enfin paraissenl les arbusles a racines submer- 
sofricas, les airelles, les lOdons. 
vcadebns v^getaux viennent en mt^me temps sejoin- 
ojiiades d'animaux de toule espi^cc, des infusoircs, des 
^ qui meurent ^galement chaque ann6e el dont les d^- 
(eocore se mOler au iimon. L'liiver arrive, le fn.id con- 
10 et lous les debris qu'elle renferme, rall^ralion s'ar- 
iipour recommencer plus forte et plus intense quand 
arrive et que les premieres chaleui*s commencent h se 
tfr. 

ileur vcrtc des eaux stagnantes est due aux lentillcs 
Q\ coiifervcs, au milieu desquellcs nagent des myria- 
naux infusoires {monas pulvisculus). La vase des marais^ 
3c un b^ton, laisse d^gager des gaz constitu^s presque 
nent par de I'hydrog^ne carbon6. 
mc variety des eaux stagnantes qui, au lieu de cons- 
3 marais, sont plutOt une source f^conde d'o\yg6nc. 

a d^montre que la mati<!ire verte qui couvre beaucoup 
anquilics est form^e par un nombre infini d'animal- 
roscopiqucs. Sous rinfluencc de la lumi6rc solaire, les 
les morts d^composent Tacide carbouique de Pair, 
I le carbone, et Toxygene, a I'^tat de gaz naissant, dc- 
bre, est dissous dans I'eau, et, de lu, d^gag6 d ins Tat- 
; ; une cau limpide conlient, en maximum, M4 p. 100 
j; d'apres MoltcU) les eaux vertes en conlienncut 

le matin, 48 p. 100 a raidi, et CI p. iOO^ cinq heures 



lOQCtMEL, S* Edition, \ G 



278 DEUXliME PABTIE. — MATliRB DE L*HTGtEHB. 



EifluTes mar^oaganz. 

Air des marais. — Quelle est la nature et la composition < 
eflluvcs mar^cageux ? Bicn dcs hypotheses oni 6i6 propoi^ 
cct ^gard. II y a cependant des faits posilifs; nous aUoot pu 
en revue Ics uns el les autres. 

!<* Beaucoup d'auteurs ont cru ces effluves constita^ par 
insectes. C'6iait I'opinion de Varron (De Re rusiiot)^ de Q 
mclle, de Yitruve, de Kirker, de Lange^ de Lancisi, etc. Ceil 
qu'une hypothdse. 

2<* D'autres ont regards comma tels des gaz connui et \ 
d6termin6s, qui se d6gagent des eaux stagnantes. Ces gaij 
cueillis, ont 6t6 analyses par Wullaston, qui les a trouv^d 
tituds par de Thydrog^ne protocarbon^ mOl^ & 14 ou 15 centi^ 
d'azole; plus, une quantity variable, mais peu contid^i^ 
d'acide carboniquc et d'acide sulfhydrique, et des traces id 
ment d'hydrog^ne phosphor^. 

M. Paul Savi a fait des recherches desquelles il r^ulte t 
existe dans Tatmosph^re des marais une cerlaine quantit6 i 
drogcne carbon6 et d'hydrogdne sulfur^. Ce dernier, en j 
culier, serait le r^sullat de la decomposition dcs sulfate! 
tenus dans les caux par les malii>rcs organiques. Voici, du 
les conclusions de son m^moire. II parait prouv6 que le« 
exposes k ^prouvcr les efTets de Fair insalubre sont : 

\^ Les terrains rcnformantdesamas d'eaux stagnantes ef 
ou les terrains non noy^s, mais qui renferment dcs d 
salines et dcs substances organiques, lursque les plui 
vicnnent d les humectcr; 

^^ Les terrains recevanl des eaux min^rales contc: 
sulfates et des chlorurcs, lesquelles s^journent sur des 
organiques en decomposition ; 

3o Les pluges oQ s'accumulcnt des amas d*algue? 
ensuite baign^s par les eaux douccs ou par un nielar 
douces et d'eaux sa16es. 

Comme une hypoth('sc r6sultant des fails observ 
signale les gaz hydrogi^nes sulfuie et carbon6, sinon 
agents directs des inlluences deieu'res, au moins co 
iin r61e dans le d6vcloppcmvnt de la malaria. En u 
gine de Tair insalubre serait li^c ii la production d 
drog^nes. 

('«es r^sultats sont incontestables, mais ce ne so* 
QUI produiseni les funesVe^ efVeta des mar^cages 



CHAP. T. — DB L'aIH ATU0SPH£R[QUE. t7f 

clMMtilya dans I'atmosphdre des marais (aria cattiva)\ine 

Aatiere organique particulii^re^ qui constitue pr^cis^ment ce 

^o'on appelle eflluiY5. 

L'e\isience de celte mati^re organique n'cst pas une hypo- 

tti«e,maBnn fait bien d6monlr6. 

La coodeoiilion de rhumidil^ contenue dans ratmosph^re 

des nanis, op^ree a l*aide d'appareils refrigerants convenable- 

ment dL^pos^, a peimis de recucillir ainsi une certaine qnanlil6 

4e cettewite;oa I'a trouvee facilement putroscible, et on a 

M pUccrUttusede cette facile alteration dans Texistence d'une 

■iali*« de nature organique, soluble dans I'eau. 

^ Gtsparin, h qui Ton doit des experiences de ce genre, 

woirrecueilli une certaine quantity de cette vopeur con- 

*f«frictionna des moutons et leur en fit boire; il vit se 

d^vdop^chez eux la maladie a laquelle on donne le nom 
^hydraimie. 

R%«D^de Lisle, ayant plac6 dans les Marais Pontins des ca- 

■e* en boij gafnis de plusieurs carreanx de verre disposes en 

*'**'*™'^8'ycondensa ; il en recueillit ainsi deux bouteilles 

40i« malbeurcusement, ne furent analys^es que six mois apr(>s 

P*' ^^D^oelin. Ce liquide contenait des flocons lagers d'odeur 

^BUDoa^nk a reaction alcaline. Cette analyse ne pouvait rien 

fwowrtu^ prouva rien. 

; ** *^> de Milan, condensa les Emanations des rizidres en 

L "J^^^t, a Irois pieds du sol, des globes de verre remplis de 

V 2?^ ''"^*^"^®'^*^ donna une mati^^e floconneuse, putres- 

\ fj^*"*^^"' cadav6rique. Boussingault trouva dans I'air des 

\ f||^f'ffiar6cageuses et si pernicieuses de rAm^rique, des ma- 

^ •^organiques que Tacide sulfurique carbonisa. 

fo experiences, qui laissent toutefois [i d^sirer, prouvent 
i ^odant I'existence dans I'air dune matiere v6g6tale putres- 
^'e, qui constitue les eftluves marecageux, et qui est la cause 
^accidents fdcheux determines par les eaux stagnantes. 
{1. le docteur I.. Gigot (de l.evroux) ayant fait passer, b. Taide 
'uo aspirateur, de grandesquantiies d'air marecageux k travers 
^I'acide sulfurique parfaitement pur, et ayant examine celui- 
iau microscope, y a reconnu des fragments de vegolaux (feuil- 
«, fibres, cellules, etc.), des grains de pollen, des debris d'in- 
ciei, des infusoires enliers el surtout des debris de ces 
limalcules. E?t-ce \ii la mati^e du miusme paludem? M. Gigot 
oil pouvoir laftinner, sinon d'apr^s une experimentation di- 
cta, du moins par induction. 
[je miasmc est-il le prodi/i/ d*un venin produil par cetlaiw* 



180 DEUXliME PARTIE. — UATliBE DE L'HTGli 

infusoircs et cntraind par les Evaporations aqueuses 

ropinion de M. Houchardat. lisUil constituE parlesprii 

tils de di verses plant cs aquatiques (ranf/iooMin/Aum oe2(>r 

vu!ga'ris)ydc telle sorle que I'absence dc ces plantes d^t 

rinnocui(6 reconnue de certaines eaux stagnaotes ? C 

croyait Roudin.De son c6t6 M. Lemaire, examinant au 

la vapcur d'eau condens^e provenant d'une des local: 

malsaincs de la Solngne, ya trouv6 des spores, des C' 

d6bris de toules sorles. II se forma \h, d'aborddes algu 

cEdin^es, des champignons, remplacEsplus lard par d 

des monades, desbact^ries, et, pendant ce temps, Tc 

vement limpide, se troublail et devenait floconneu! 

menls enlrain6s par la vapeur d'eau peuvent-ils Ot 

comme le miasme r6brig6ne?Ce sont M d'ing^nienses i 

maisde pures hypotheses. Viennent maintenant Icsir 

rechcrches de M. Salisbury. Noire confrere am^ri 

reconnu,parle microscope, la presence de spores de 

corpuscules d'animaux,dediatomes, de desmidies,el 

crachats desindividus alteintsdefi6vresintermittcnte 

de la Constance et de I'abondance de pelites cellule 

fonn6esd'un nucleus tres-distinct,entour6 d'une mei 

avec un intcrvalle transparent et comme vide entre ce 

nucleus. 11 reconnut 1^ les cellules du genre Pi 

m<}mcs cellules se monlraient aussi dans les urines 

tants. L'examen direct des vapeurs mar^cageuses 

presence en grande quantity de ces corpuscules 

enfin I'ugcnt du miasme? Des individus sains et pi 

hors de la zone mar^cageuse, ayant 6\€ exposes aux 

de palmella recueillies sur des marais, et ayant pr^s^ 

CCS bien caracl6ris6s de fiivre intermittente, M. Sal 

cru en droit de r6pondre par I'affirmalive. Ainsi, coi 

d^j^ dit, en 4 849, son compatriole Mittchell, la m£ 

constitute par des spores cryptogamiques. 

D'un autre c6l6, quelques personnes rejeltent ab 
miasme put ride et voient \h un ph6nomiine physique 
rologique; suivanl Fourcault, c'est un d^faut d'6qu 
le magn^lisme terrestre et TElectricit^ atmosph^ri 
tons main tenant Pallas : « Les marais, par leur 
g^ographique cl les elTets qu'ils produisenl sur V€c 
male, offienl la plus grande analogie avec la pile { 
Leur action nuisible est d'aniant plus redoutable qu 
ilssont formes licnt en dissolution des mati^res ov{ 
salines : ce qui oxpliquc pourquoi les marais salants 



^ 



CUAF. V. — DB L'aIR ATJCOSPU^RIQUE. fSl 

avoisjaent Ics rives marilimes sont particuli^rement nuisiblcsd 
la sante. » M. Eisenmann est entr6 dans les mOmes id^cs, il croit ^ 
une acUoD ^lectrique cxag6r^e dans les contr^cs palustres. Pour 
M. Burdel, c'cst bien aus4 r^lec(ricif6 qu'il faul accuser. Selon 
lui, laT^ritible cause de Timpaludation git tout entlere dans 
une dimi nation der^lectricit^ d^tennin^e par Taction combin^e 
de la cbaleur et de rhuofiidil^. Aussi, contrairemcnt k I'opiiiion 
QniTersellf, M. Burdel admet-il que rhommc subll rintoxicalion 
psladeenne pendant la cbaleur du jour. 

Oa avail constats depuis longtemps Texistence de fidvresd'ac- 
cH dans cerlaincs contrdes ou Ton ne voyait pas de mar^ca- 
gN,e(les accidents ^talent, tout nalurellement rapport^s ^ la 
oilare du terrain. M. Armieux a chercb^ h d^montrer par 
de Dombreux exemples que, dans ces localit^s, on doit ad- 
mettre I'existence d eaux stagnantes situ^cs k une faible pro- 
fondeur au-dessous de la surrace du sol. Ce qui permct de 
nincoer toutes ces fi^vres k un seul type, le type palu- 

dto>.i 

Deui influences sp^ciales peuvent dtre rapprocb^es de Tac- 
tion da marais. L*une est celle des rizif^res, qui doivent avoir 
Doepartie de Tann6e le pied dans Teau, et qui produisent, dans 
les pavi oil elles sont en usage, des eftluves mardcageux non 
moios Ckcbeux que ceux des marais proprement dits, el d^ter- 
ttioenl des accidenU palud^ens tout A fait analogues ; Tautre 
m celle des routoirs, c'est-&-dire des eaux dans lesquollcs s'o- 
pere le rouissage du cbanvre. Cesderniers fiont consid^r^s dans 
beaucoup de pays comme produisant des fidvres intennillenles 
iemblables a colics des marais. Parent-DucliAtelct, s'appuyant 
nr df^s experiences entreprises par lui, a regards les emana- 
tuQidu rouissage du cbanvre comme parfaitement innocenlcs. 
k De puis admettre Tanalogie des experiences tent<^es par Pa- 
Knl-DuchAtelety dans un appartement, avec ce qui se passe 
<Uos les localil6s oili s'opdre en grand le rouissage du cban- 
vre, ot, lout en pcnsant que Tintluence de celtc op(^ra(ion a 
peut-Otre ^i€ exagdr^c, je n'fi^site pas ccpendant A reconnui- 
(re, en raison des fails dont j*ai 61^ l^moin, quelle d^lcimino 
d^'S elTels analogues, quoique moins 6uergiqucs, a ceux des ci'- 
iluves mar^cageux. 

Cau$' s qui favormrnt V action des maraiu —Ces causes sont cx- 
ternes ou bien internes, c'esl-a-dire d6pendanlc*s des individus. 

les causes cxlernessonl la temperature, Taltitudc, les veiils, 
linslant de la journee, la situation g^ograpliiquc. 

Us cuM^ts iolernes sont J'iige, le sexc^ la constitution, Ag Vwtv- 



18i DEUXI£:ME PARTIE. — MATI^RB DE L'HYOliNE. 

p^rament et les maladies ant6rieures. Un mot sur chacune da 
ces influences. 

Causes externes. l® Tempf'rature, — En g^n^ral, plus la tem- 
perature est ele\6e, plus I'uction des elTluves mar^cagcux est 
^ncrgique, et plus facilemcnt ils produisenl leurs effets. 

La temperature pent iMre ^tudi(^e dans trois circonstances 
difTt^rentes : la temperature du jour, celle de la saisou, et celle 
de la locality. 

Temperature du jour. — Les effluves mar^cageux agisseot 
surlout avec ^nergie dcpuis Ic coucher du soleil jusqu'a son le- 
ver, c'esl-Wire k Tinstant ou lu temperature est moins 61ev6e. 
Ci*la tient ii ce que, le soir, la nuit et le matin, quand le refiroi- 
dissement de TatmosphOre laisse pi^^cipiter des brouillards oa 
quo la ros^e se produit, I'homme regoit avec ime tr6s-grande 
facility riufluence des eftluves mar^cageux ; car ils out ^l^ pr6- 
cipit^s avec cettc ros^e et sont en dissolution dans Teau qui la 
consliiue. Dans le milieu du jour, quand, par suite de la cha- 
Icur, Fair est completement sec et a dissous totalement les vt- 
pours, les effluves mar^cageux exercent, au contraire, leurml- 
ninium d'action. L'influence du soir, imm^diatement apresle 
couclier du soleil, est, du reste, beaucoup plus ^nergique que 
cello du matin ; ce qui tient a ce que la chaleur de la journ^e t 
oper6 de nouvelles decompositions v^g^tales, les a vojalilisto 
en mOme temps que I'eau, et qua I'instant de la chute de U 
ros6o, I'uir en est impr6gn6 etsatur6. 

Temperature d*'. la S'liso't, — Plus lasaison est chaude, plus It 
decomposition vegetale est au maximum, et, par consequent, 
plus Taction des effluves marecageux est ^nergique. Cost, lou- 
tefuis, en automne, que cette action a le plus de force, et void 
pourquoi : la chaleur regno depuis longlemps, les marai.^ cod- 
ticmnent moins d'oau, le limon est plus a decouvert et le d^ 
gagemoni des effluves plus facile. Si I'on joints colalaplu* 
grande quantiie de matieres v6geta1os decompos^es, la mort 
d'un certain nombre de plantes aquatiques annuelles arrive 
au lerme de lour existence, on aura I'explication de la grande 
frequence dos fievres intermiltentes automnales. 

Tempvrniure de la hcaliU, — Plus la contr6c oii existent les 
marecipos so rapproche de lYquateur, plus active est I'aclion 
des effluves. On explique ce r^sultat, \^ par la vegetation lu^u- 
riante de cos climats, qui produit dos plantes aquatiques largcS) 
epaissos, et phis riches en sues vogctaux que partoul ailleur^j 
2" par]a chaleur plus arlonte, qui non-seulemenl des9(\:he plu* 
riipidimh'ul /cs inarni> ol f:ivovUi» Y o\v*^v^«\v^\^ v\^w% Vattnu-p !»'•»■<* 



CHAP, f • — DB l'aIR ATMOSPHtRIQUE. S8S 

det efflaves mai^cageux, mais encore active la decomposition 
de ces m^mes substances v^g^tales, qui trouvent r^unies les 
conditions les plus favorables pour cela : chaleur considi^rable, 
bomidii^ mod^r^e et eau peu profonde. 

f VimmobiHte de Vair favorise I'actiou des miasmes Ik od ils 
se sont developp^s : c'est, par evcmple, ce qui arrive dans dcs 
marais entoar^s de coliines et enclaves dans une esp6ce de 
bissin. 

3* Une autre influence k consid^rer pour se reodre compte de 
raclioD des marais, c'est ValtUude dcs lieux par rapport au ma- 
nis lui-meme. II est, en effet, d'observation que les miasmes ne 
Invent, en g^n^ral, qu'd une certaine hauteur dans Tat- 
mospb^re. Cette hauteur, qui pent Ctre estim^e de quarante a 
dnqiunte pieds dans nos climats temp^r^s, est quelquefois plus 
flerite dans des contr^es plus chaudes. 

4* En dehors mdme de I'altitude, des obstacles mat^ricls, des 

tons, physiques en quelque sorle, peuvent s'opposer ^ Texpan- 

m des miasmes et a leur influence sur une locality. C'est ainsi 

qa'oQtTu des bouquets d'arbres, un mur ^lev^, etc., emp^clicr 

iKtioodes effluvesmar^cageux, et leur disparilion fairc d^ve- 

lopperdes fi<^vres intermittentes 1^ oil il n'en existait pas aupa- 

nttnt. Dans les contrecs tropicales, on se met k I'abri dcs ter- 

• ribles efTcts des Emanations palud^cnnes en gagnant Tint^rieur 

I des terres et en s'Elevant a une certaine hauteur dans les mon- 

I tagnes. Sezz<^, Elev6 de 306 metres au-dcssus de la mer, n'($- 

prourepas TefTet pcrnicieux de la proximity des Marais Pontins. 

5* Les couranls d'air, les vents peuvent exerccr une influence 

Hiria production dcs accidents dus aux marccages, en trans- 

portant les eflluves a des distances plus on moins considerables. 

C'est ainsi qu'on voit, dans des localit^s situ^cs a une certaine 

distance des marais, mais dans la direction dcs vents liabituels 

<|oi passent sur ces derniers avant d'arriver a la localite, dcs 

fibres intermittentes survenir d'unemani6re presque ^piddmi- 

^ue a I'instant ou ces vents commencent k soufflcr. 

6* Le melange accidenlel des eaux salines et des eaux dou- 
ce?, toutes deux k I'etat d'eaux stagnantes et marecageuses, de- 
termine un developpement considerable d'effluves, et occa- 
sioone des accidents plus graves que n'en produirait chacune 
de ces deux especes d'eaux, agissant isoiemenl. M. Gaiitano- 
^iorgiui a publie, en 1823, plusieurs faits de ce genre. 

Aiasi, d'apr^s cet auteur, la plaine marecageuse formee, 
dans VEtat de Massa, par I'Arno et le Perchio, recevavl cou- 
siammenl Vcau saMe que les mareos lui envoyaicul, et Va wWvi 



284 DEUXIEME PARTIE. — UATI&RE DB L'uYGI&NE. 

dc Vicireggio ainsi que les environs ofTlraient jusqu'en 4741 I'm- 
pcct d'une depopulation due & Tinfluence de ces marais. A cetti 
^pnquc, une ^cluse de separation des eiiux douces et dcs eam 
sal(^es fnt construite; des I'ann^e suivanle, les ti^vres nc repi« 
rurent plus dans 1e voisinage, et la population s'accrut : maiii 
en 1708 et 1700, les 6c1uses cndommigSes laiss^rent p^n6lra 
I'cau de la mer, et pendant ces deu\ ann6c8, Viarcggio etlei 
bords des lacs de Massacuccioli furent dc nouve.iu ravag6i pu 
la maladie; le r^tablissement dc I'^clusc la fit cesser; uuoidlli 
pareil, en 1784, amena les mCmes rc^sullats. Les hibitaDbde 
Montignoso, plac(^s dans des conditions pareilles, sollicit^rentla 
roOmes secours ; une semblable ^cluse am^liora leur sort. Den 
autres Furent construites k Munlrone, en 18i8, et & TonfalOi 
en 1820; le mi}me succ6s couronna ces travaux. 

Quelle est la cause de semblables encts?On rigiiore; ilei( 
cependant probable que c'est la density dilT^rente des dau 
liquides m^lang^s qui ddlermine une fermentation soudaineel 
rapide. Le m(^lange des eaux de deux 6langs diff^rents peal 
produire des pbcnomOnes semblables. 

Suivant M. Savi, ainsi que nous Tavons dlt plus haul, le mfr 
lange des eaux douces et des eaux salves produirail unequan- 
tite notable d'h yd rogene sulfa r6,et ce seraitalors k ce gaz qnH 
faudrait uttribuer les effets plus pernicieux dc ces marais. 

Les eau\ dune f6culerie, mOl^es k des eaux mar^c^geusei, 
sent probablement cupiiblesde produire une action analogue d 
une iufei'tiori soudaine. 

[Aux co[iditio(is pr6c6dcntes qui font varier rintcnsi(6 dii 
miasme pulud^en, 11 convient, depuis les belles et savantesic- 
chcrclics do M. Boudin, d'ajouler Id S'tuition g(*oqraphique. Dm 
riiemisphore nord, le domaine des ficvres palud^ennes ft*£teixl 
de r^quateura une limite bor^ule qui, au moins sur Tancini 
contineut, correspondrait asicz bien a la ligne isolherme dc 
0° ceuligradeS) muis qui, dans ]'0c6an, cxclul les lies du nord 
dc rttosse. Pans riiemisphi^re sud, ce domaine est beaucoap 
l)lus restreidt et j^a limite australe n'atteint mdme pas I'iso- 
tlierme de !5®. Les fi^'\ros sont tr6s-rares dans rAm^rique do 
Sud en dehors du (ropique. A quelle cause attribuer cctle ioh 
munil6? O'apres Icsri^centes rechercbcs de M. Pauly, il faudrait 
l.L ruppurter a ractiun des vents qui balayent incessammcut lei 
regions dangereusos de I'aulre hemisphere, sur lequeliisoat 
un librc acc<>s, tandis que dans lh6misph<^re bordal, lesvasie* 
contr^espalustres qui s'y rencontrenl seraient, eo grande partJ^i 
suustrailes k cette puissanlc \euV\Ulvou.\ 



T. -* DB l'aIB ATMOSPII^RIQUE. 285 

(• Age» — Plus uo individu est Jeune, plus, 
ces ^gales d'ailleurs, il subit facilement Tin- 
es mar^cageux. 

^^n^ralement admis que les fcmmes r^sistent 
tions palud^ennes : cela lient unlquemcnt h 
de leurs occupations habituelles, ellcs s'cxpo- 
action. 

ip^rament lynaphatique,^ ceux qui sont mous, 
>1e constitution, sublssent bien plus facilement 
is. 
ufme des individus convalescents d*une ma- 

qui ont d6ik eu des fl6vres intermitlentcs 
en plus aptes k subir I'influence de la malaria. 
vs morecfigeuT stir l^homme, — Cette action est 
difTiciie k analyser; nous adopterons, toutefois, 
isiste d admcttre que I'action des mar^cagos 
demies et des ^pid^mics. 
es unes sont aigu^s, les autres chroniques; 
jtes de Taction des effluves mar^cageux sur 
qu'ils ont ^i6 absorb4s par lui. I.es voies 
probablement, comme toujours, les surfaces 
ire et digestive. 

c fois absorb^s, pcuvent ogir imm6diatcment, 
[ucs jours, ou longtcmps apr6s. C*est ainsi 
dividus n'Otre pris de fii^vres d'acccs que sept 
s avoir subi Tinfluence mar^cageuse. 
<. — 1® Dans les climats temp6r^s, qui 
partie du centre de TEurope, Tinfluence dont 
traduit par la production de fi^vres inter- 
> et de toutes leurs vari^l6s, fiivres quoti- 
uarte, etc. ; par le d^veloppemcnt de fiijvres 
es ou bilieuses; enOn, par les fi(!;vres larv^es. 
?rses sont d'autant plus intenses que la saison 
t la contrde plus m^ridionale. 
temp6r4s, les fi6vres pernicieuses se d6velop- 
elles y sont rares. 

? chauds du Midi, comme Tltalie, la Gr^ce, le 
les accidents qui sont la consequence de Tin- 
le sont plus h redouter. Les fi(^vres inlermit- 
3up plus graves, plus souvent pernicieuses et 
►rtelles. La dysenteric y est 6galement com- 
le plus, un certain nombre de maladies a\- 



28C DEUXliSME PARTIG:. — MATI^RE DB UAYGliNE. 

gu^fs, ordinairement continues, prendre le type intermitteDt 
Dans los climats tr^s-chauds, dans les regions ^qualorialOi 
au\ Antilles, a la Guyane, etc., rinfluencc palud^enne est pint 
terrible encore. 

11 y a d'abord dcs exemples d'intoxication rapide et produite 
en qiielqucs heures par ratmospb(>re mardcageuse. On a 
vu ainsi la mort survenir a la suite de I'exposition passagin 
t^ lair d'un marais, apr(>s une Journ^e tr^s-cbaude. Les fidTKi 
interminonlcs y sont raremcnt simples et presque toujoon 
pcrnicieuses et mortelles. On observe assez souventdes dysealc- 
rics graves. 

La plupart des auteurs qui ont dcrit sur les maladies da 
pays c bauds, placcnl dans les effluves mar^cageux la cause etto 
point de d6part de trois grandes maladies pestilentielles. Un mol 
sur cliacune d'ellcs. 

i^ Le cholera, — C'est, en efTct, dans les Emanations ma- 
r^cagL'uscs des bords et de rembouchure du Gauge que I'oa 
place I'origine dc cetle maladie, qui y est end^mique; une 
fois d(^voloppec, elle se rdpand au loin par des miasmes Or 
p.'ibirs de rcproduire une mnladie semblable. Une obserratioa 
curicusc de Jolinson ^claircil la question Etiologique de celie 
iiifluenco. Sur vingt-huil soldats exposes k la fuis aux Ema- 
nations d'un marais, seize fur^'ut pris de fi^vres intcrmitten- 
tes, quatre du cholera, quatre de dysenterie, et le reste da 
fii^vn^ jaunc. N'est-ce pas \\ la preuve la plus E\idente da 
rinfluoncu patbog(^niquc dcs eaux stagnantes sur ces quatn 
maladies : ficvre intcrmittcnle,cbolEra, dysenterie, (i^vrejaunef 
2° Finirjaune. — La fit^vre jaune est trCis-probablempnl doe, 
lorsqu'cllc commence ii se manifester dans une locality, wan 
offluvos marEcageux; voici les preuves sur lesquelles on pent 
appuyer cctle opinion : 

La ficvre jaune est plus commune au voisinagc dcs plainei 
inondecs et de I'emboucbure des fleuves, sp^cialemenl k 
Pcnsacola, k la Vera-Cruz, a la llavane, sur les rives du Rio- 
Morto, d Cartliagcne, k Saint-Pierre de la Martiuique, et dans 
toutcs les localit^s infccl^es d'caux stagnantes. 

La fiL'vre jaune se montre aux mi>mcs Epoques et dans les 
mOnios conditions que les fii^vres intermiltentes de nos climats. 
Kile est prosque toujours prEc6d6(i et accompagnEc par celle»<i 
dans les lieux ou elle existe. 

La fi6vre jaune dEcime les Europdens transplantEs, tandi» 
que, dans le mOme temps et dans le m(^me lieu, la flEvreiDle^ 
mil (onto sdvii sur les iud\goi\e^ix\\vi\3i\ w<:vi\\ww»v^%^ 



CHAP. V. — D£ L*AIR ATMOSPUERIQLE. i87 

D'apres M. de Humboldt, il suflit de traverser pendant 
qoelques beures les environs de la Vera-Cruz, pour contracter 
la germes de la fi^yre jaune. 

Ptoar cetfe derni^re comme pour les fi^vrcs intermittcntes, 
lous les emu\es mar^cageux paraissent n'agir que jusqu'a une 
ceriaine hauteur. D'apr^s M. de Humboldt, la ferme de I'En- 
cerro, situ^e k 9^8 mi^tres au-dcssus de la Vera-Cruz, est la 
limite de la fi***vre jaune dans ces cr)ntr<^C8. 

3* Pesie (f Orient. — Parmi les causes qui exerccnt une grande 
inflaencp fur le d^veloppement de la pcste d'Orlent, on a cou- 
tnme de citer I'lnfluence mar^cageusc. Cela pcut dtre vrai, mais 
le fait est beauroup moins bien d6monlr6 que pour les deux 
nhdies prec^dentes. 

[Eofin quelques auteurs (Ancelon, Otf, etc.) ont not4 la cocxis- 

teoce ou Talternance dcs fi^vrcs intermiUentcs avee dcs fievres 

Plfkf^fes et des ^pidemies charbomteuses dans les pays de marai».] 

EMdemk chroftique. — J'entends exprimer par 1^ I'^tat g6n6ral 

4eft habitants qui vivent au milieu des mar^cages, ^tat qui re- 

\ uAtede finfluence babituelle des cffluvcs mardcageux, ct qui 

I at sooTent interrompu par Ic d^vcloppcment de fievres ititer- 

l oifteotfs nouvelles, intercurrenles. 

; Ce( ^(at cnd^miquc, pour Icqucl on pent accepter la d(3nomi- 
7 Mtionde cachexie palud^ennc, ne se manifesle pasde lameme 
\ Bini^re dans tons Ics pays de marais. Ainsi, ou robscrvc M- 
i ^nemmcnt chcz les habitants desmarecagcs dos bords de la uier 

tin Nurd et de la Ualtique. Dans ces loculites, malgrd I'exislencc 
des clfloTes, les fievres intermillcntes ne sont pas tr6s coramu- 
Ks; eUes n'y pr6sentent ni lagravit6, ni rintcnsi(6 qu'ellcs ont 
fans des conti^es plus chaudes ; tandis que c'est Tdtal endeuii- 
^, au contraire, qui domine. 
Dans les conlr6es du centre, les fievres intermittcntes sont 
tts-fr^quentcs, mais cc n'est encore que rarement qu'elles y 
Hat pernicieuses. 

L*4lat enderaique s*y montre avec une frequence ix pen prt^^s 
tnai grande, et il s'y pr^sente indiff^remment comme (?tat pri- 
i nuUrchezles indigenes des localitds mar^cageuses, ou comme. 
^tal cons^cutif & la suite de fievres intermittcntes frequemmoiit 
J^l^es. 
Dans les climats chauds, Tendemie n*a souvent pas le tcmp!^ 
i^ de se manifester, et ce sont des accidents aigus qui survicnncnl 
\ prcsque toujours chez les habitants et chcz les 6lrangers. C!icz 
p tes indigenes des Marais Pontins, la cachexie palud^enne est i\ 
> ^u pres g^D^rale ; en Afrique, aux AntiUeSj rend^mic cY\ro\\\- 



2}$8 D£U\lE>i£ PAHTIE. — MAT1£RE D£ l'uYCIEME. 

que c$t plus rare, ct les accidents aigus sont beaucoupphn 
Irdqucnls. 

0*1 le endemic ou cctte cachexic paluddcnnc consiste dansh 
dioiinulion simullan^e de la proportion dcs globules c-t de k 
pro[>oriion de Talbumine du s^nim du sang. QuclqucfoU Tir ^ 
baisscment du cbifTre de la librinc vient s*y joindrc. J- 

L'abais?ement du cbifTre des globules sc traduit par la dto- .< 
loration avec teinte jaunAIre de la peau, la dyspnde, Ics palpi- 
tations, les bruits de souffle vasculaire. La diminutioa de ' 
Talbuminc se manifeste par la tendance d la productioa in . 
hydropisies gdn^ralcs et la faiblesse dcs sujcts. 

Qiiand il y a diminution de proportion de la fibrine, on obsem ' 
en mOme temps dcs b6morrbagIes de la peau et dcs membniM ; 
muqucuses. j 

En mOme temps que cet 6tat g^ndral, on constate bicn soatflBl > 
rexi&tunce de fievn's intermiltenles intercurrcntes trcs-rebellc%3^ 
i\ la suite desqucllcs on observe frf^quemmcut des coDgesUooi ^ 
clirouiquosy 6galement rebelles, du foic et de la rate. -^ 

Cctte cacbexic palud^cnne peut-c!le conduire aux 8croftjlei|l j 
la pbtbisic pulmonairej au rachitisme? L'examen de cclte qpKh ^ 
tiou a quelque importance. ^ 

Hclutivement aux individus cacbecliques, jc ne pense pM^ ' 
la cacbexic seulc puisse les conduire d Tune dcs trois cnaladto 
que je vicns de nommer, d moins qu*ils n'aient unc pr^dispott* ^ 
tion morbidc sp6ciale pour Tune d'clles. ^ Mais quant k ieini J 
cnTunts, c'esl auirc cbose, et personne n'bdsitc d admeltre qoB ^ 
lc3 sujcts ncs de parents atteinls de cacbexic palud^ennc nedB* ^ 
viciHieiit fr^queminenl racbiliques, scrofuleux ou tuberculeo* 

Unc uulrc question qui, dans ces derni^rcs ann^es^ a soulflif -: 
de vives discussions, est cclle de Tantagonismc dcs innueocct 
mart^cageuses avec deux autrcs maladies: la fi^vre t}'pboIdeel ^ 
la plitliisie pulmonaire. 

Voici les conclusions du travail in(6ressanl de M* BoudiO|iifl ' 
dcs premiers qui aient produit cctte opinion. 

1'' Los tocalites dans losquelles la cause productricc des fi^na -: 
inlcrmittentes end^miques imprime a riiommc une modifiO' ^ 
tion profondCf se disliuguent par la rarete relative dc la pbtbiri^ ^ 
pulmonaire et de la liCivre typlioi'de. | 

2" Les localites dans lesquelies la fi^vre typboide et laphthiie ^ 
pulmonaire sont fortement dessiii6cs se font remarquer park 
rarct(^ et le peu de gravity des fl^vres intermittcntes Gontmtfei 
Mir place. 

't*" l.ii (/ei>>ccliomonl iVuu«v)\uiTim';\^<(^WYK^xit».^»xiV«niooeB 



g;, eo produisant la disparition ou la dimioution des mala- 
palud^nnes, semble disposer Torganisme d une pathologie 
elle, dans laquelle la phlhisie pulmonaire et, suivant la 
ion gtographique du lieu, la fi^vre typhoidc se font parti- 
frement remerquer. 

Apres avoir s^journd dans un pays d caraclc're mar^cageux 
lODC^, rhomme presente contre la Ot^vre lypho'ide une 
unite doDt le degr^ et la dur^e sonl en* raison directe 
kos^s : I* dc la dur^e du s^jour ant^rieur ; 2« de I'lntensit^ 
iressiOD k laquelle y atteignent les fl^vres de marais consi- 
ss SOUS le double rapport de la Torme et du type. Ce qui, en 
res termes, signifie que le s^jourdans un pays k fi^vres 
Itentes et continues, tels que certains points du littoral dc 
.Tie et le centre des pays d'^tangs de la Bresse, est plus pr6- 
teur contre les maladies dont il s'agil que ne le serait, par 
iple, le s jourdrembouchurc fangeuse de la Bi^vre, h Paris. 
Les conditions dc latitude et de longitude g^ogra; hiques 
eU\ation qui posent une limite k la manifestation des fid- 
de marais ^tablisscnt 6gulement une limite a rinfluence 
icatrce de I'^l^meut mar^cageux. 

Eafin, cerlaines conditions de race et peut-^lre de sexe, en 
QQant rimprcssionnabilil^ de I'organisme pour la cause 
uctricc des ficvrcs de marais, amoindrissent en m6me temps 
:acit6 m^dicatrice dc celte cause. 

s conclusions de M. Boudin ont trouv6 beaucoup d'incr^- 
s ef soulev^ do \ives critiques. Des arguments et des cbilTres 
t6 produils pour les appuycr aussi bien que pour les com- 
e, et la question est encore inddcise. Je resterai dgalement 
le doute, ct j'admettrai que M. Boudin a exag6r6 un fait 
»r^nle cependant un cOte vrai: je pense qu'il y a pen de 
;s typboides et de pblbisies pulmonaires la ou r6gne Tin- 
ce mar^cageuse : il y a loin de U a I'anl gonismc a pcu 
absolu que ce medecin a voulu admettre, et que de nom- 
!ies recbercbes ulldricures pourronl seules ddmontrer. 
ufluence mardcageusc exerce une action falale sur la po- 
tion, et le rdsultal le plus babituel de sa pcrsistancc, duns 
localile ddtermin6e, est la depopulation de ceite locality. — 
filles de Brindes, Aquil6e, Acerra en Italic, se sont 6tcintes. 
ii Bresse, la petite ville de Villurs a 616 rdduitc ix un petit 
pe d'babitations. — Vic, au lieu de 8 i y maisons qu'il 
tdans le dixbuili^me sidcle, en complc tout au plus 30. — 
itignan et d*aulres villes des environs de Celte ne soui^lvx^ 
ntenant que des villages, 
BtCQiiMEL, J' edition, w 



i 



290 DEUXl^ME PARTIK. — MATIEIlE DE L'UYGI&NE. 

Lq general, dans les coiitr^es mar^cageuses, comme daoili 
Sologne, la Rrenne, la Brcsse, Ic nombre des ddces remporteui 
celui dcs naissanccs^ et Vimmigration seule entreticnt la popa* 
lation. Unc c\tri}me depopulation a touJour8^(6 remarqu^e dan 
les Marais Pont ins. 

De 1801 a 18H, le pape Pie VI fit ex^cuter dans les Mini 
Pontins dcs travaux d'am^lioration qui amenercnt les resultal 
suivants (De Proxy) : 



LOCALITKS. 



TOTACf. 



Vtilielii. Serrti. Pir^iriiio. Sorino. 

n^es . i,313 3.181 1,717 »01 8,112 

Naissauci'S l,':^^ 3,338 l,6Ul 8S5 7,610 

Ainsi, malgrd les Iravaux d*am^lio ration, les d^c^s I'einpoi 
tent encore sur les naissances de plus de 1/16^. 

La \ie moyenne, d'aprcs Foddre, est, en Suisse, dans le 
terrains mar^cageux, de 26 ans, ct dans les montagnes, deM 
— En Bresse, il y a des localites oii la vie moyennc n'est qoi 
de 22 ou mOme de id ans. 

Les resultats i^uivanls, obtenus pour la seule annee 484Bpai 
Texiimen du mouvcment de la population dans les dix d^parte 
ments les plus mar^cageux de la France et les dix qui le lonl 
le moins, prouvent que ces dcrniers pr6sentent un notable ex- 
c^danl dans la f(^condit6 et une proportion considerable damli 
mortality. Le r^sultat en est, pour les premiers, un accroisl^ 
ment moins considerable de la population. 

10 DKPAMTUIKVTd 

\cf moins lu.irocigeiii. lei plu< mutCMfOtt. 

Naiss;mcet> 1 sur 34,09 1 sur 34,40 

Dl'ccs I sur 4fi,61 I sur 4 1, US 

AugiQi'utation de la populatiuii... 1/14C 1/194 

Les difl'creiices ne soiit pas tr^s-considerables, mais aussi daoi 
nos climats les fic>vres intermitlentes sont loin d'avoir la gri- 
vile de celles dos climats cbauds. 

ipid^mies paludccivtes. — On considi'^re comme epidtoique* 

toutes les maladies produitcs sous rinfluence de la malaria el 

qui 86vissenl, a une certainc dpoque, dans une locality dono^* 

^c une frequence beaucoup plus grande que dans tool autre 

^db; ou bien qui se produisent tout dun coup dans desloct- 

pu avant il n*y avail rien de %<iw\\i\ahle. Plusieuis caun* 



CBAF. V. — D£ L'AlR ATMOSPUJEKIQUE. 491 

reodre compte de ces 6pid6mies; ce sont, en particu- 

laiTantes : 

reloppemenl subil d'une quantity anormale d'^mana- 

lelles que soient, du reste, les causes physiques qui les 

roduites (chaleur anonnale at passag^re, orages M- 

el accumul^s, melange d'eaux sal6es et d'eaux douces, 

meats, mouvements de terrains, etc.)* 

ospori par des vents qui, apr^s avoir pass6 au-dessus de 

e d'un marais, vont porter les effluves mar6cageux dans 

lit^ souvent tr^s-^loign^e. Ces deux circonstances sont 

fr^quentes. 

tre mode de d^veloppement des ^pid^mies est le sui- 

i eflluves d^terminent dans une locality des accidents 

is, ici une djsenterie, Ik un cholera, autre part une fi^- 

e, et la maladie, une fois produite, se propage par des 

>Q8 miasma tiques fournies par les individus atteints et 

de d^velopper sur d'autres sujets une maladie sem- 
es cas divers, la gravity de ces 6pid6mies est en g^n^- 
ison directe de Faclivit^ des causes qui les ont produi- 

ainsi que les eflluves des pays chauds d^terminent des 
lucoup plus graves queceux de nos.climats temp6r6s. 
les pays froids n'ont, sous cc rapport, aucune action et 
Irent pas d'^pid^mies. Les ^pid^mies produites k leur 
)ar des causes palud^ennes et propag^es consecutive- 
' des miasmes, sont, en g^n^ral, plus graves que lorsque 
nidre circonstancc ne se pr6sente pas. C'est ce qui ar- 
' exemple, pour les dysenteries ^pid^miques, le cho- 
iivre jaunc. Presque toujours en m^^me temps que les 
palud^ens produisent sur Thomme des ^pid^mies, ils 
lent sur les animaux des ^pizooties. Dupuy a vu p^rir, 

accidents tout k fait analogues aux ph^nom^nes de la 
crmitlente, uu troupeau de boKufs qui avaient piltur^ 
marais. En i826, apr^ le d^bordemcnt de la riviere de 
, une ^pid^mie intermitlente vint se declarer chez les 

qui moururent en grand nombre. — La campagne de 
\'u 6galement de nombreuses 6pizoolies. Lancisi rap- 
'en 17i2, pendant le regne des fi6vres intermittentcs, 
oolie cnleva trente mille bceufs. 
ir^cages d^tcrminent, du reste, chez beaucoup d'ani- 
ae end^mie chronique tout k fait analogue k celle qui 
it chez rhomme. — Le s6jour el le pacage des moaVou* 
endrojis mar^cageux dStermiaent chez eu\ VYi;&ro\\&* 



inie, inaladie qui consiste dans la dimmation de propoHiou 
globules du sang et dans celle du s^rum, et, par cons^qt 
analogue a la cachexie palud6enne de lliomme. — M. de 
paria a, comme nous Tavons dit plus haut, reprodail la n 
inaladie chez les moutons, en leur faisant boire de Teau p: 
uant de la ros6e condens^e d'une atmosphere mar^cagi 
cl en les frottant avec ceite eau. 

H&GLEs hygi£niqu£s. — Les unes sont relatives k Thabit 
des contr^cs mar6cageuses, les autres aux ameliorations qa 
pour but de fairc disparaitre ou d'alt6nuer Ic plus possibl 
foyers d'infection. 

Habitation des marais, — Pour les marais descontr6es trc 
les, leur action est telle quel'homme qui voudrait lutter c 
elle succombcrait n^cessairement dans la lutte et en subirt 
lerriblcs efl'ets. On ne peut done que Tengager k en tait 
seulcment le s6jour, mais le passage seul. Dans des climatsi 
chauds, mais a temperature encore tr(>s-eievee, comme an 
de TAfrique, la presence des mar^cages est un des plus g 
obstacles a racclimalement des Europ6ens, et il n'y a q 
seule circonstance qui puisse le pcrmettre, c'est la constri 
des villes, des villages, des habitations Isoldes sur des lieu 
v^s. On aura toujours a craindre, cepeudant, les travau: 
cul6s pendant le jour dans les localit^s infect^es. 

Dans nos contr6es temp^r^es, voici les precautious prii 
les que doit prendre Tbabilant des marais : — les habita 
les fermes, les villages devront i^tre places sur des hauteu; 
une elevation asscz grande pour dtre, autant que possible, 
bri des cffluves mar^cageux. On consultera h cet ^gard la 
(ion des vents habituellement r^gnants, afin de ne pas y e) 
la facade des maisons el d'y placer le moins possible de ; 
el de fen<5tres. — La maison elle-mdme, si on le peui 
soustraite a la direction de ces vents qui auront traver 
marais avant d'arriver jusqu'^ elle. — Les fendtres et les ] 
seront ferm6cs le soir de bonne heure, et on maintiendr 
tant que possible, k Tint^rieur, la s^clieresse et la propn 
Ton ne peut soustraire les habitations k Taction des ven 
viennent de traverser des mar^cages, on tdchera de les pr6i 
de leur influence par des plantations d'arbres, des ridea 
peupliers qui, k mcsure qu'ils grandissent, s'opposent avc 
cacit6 k Taction des cffluves. Les v<}tements devront 6trc 
chauds, surlout le soir, et les tissus qui les constituent ne i 
pas hygrom6\Tiqucs. Les vi^temcnts en laine grossi^remenl 
sont excellent sous ce rappotV. 



iF. T. — DE L'aIH ATMOSPHilRIQUE. iO.i 

et lieux mar^cageux doit fiiir avec soin rhumi^ 
do ioir et celle da matin, la premiere pluie qui 
a certain temps de s^cheresse, les ond^esqui ae- 
Borages. 

( Tiolentes et prolong^es, les di verses causes d'^- 
^risant Taction palud^enne, devront, autant quf* 
emplac6es par des conditions tout oppos^es. 
da occup6 dans des lieux mar^cageux k des tra- 
ces travaux ne devront commencer qu'apr^s Ic 
, pour C(re termini imm^diatement avant son 

»ituels de propret^, les bains r6p6t6s, sent utiles 
poser k Taction des efnuves. Les anciens faisaient 
t, pour s'opposcr k Taction palud^enne, des onc- 
sur toute la surface. du corps; peut-^tre avaient- 
*ois qu*k une ^poque o^ Ton s'occupe beau coup 
nt des maraiSy on devrait fairc quelques exp^ri- 
IS ce sens, car ces onctions, si elles ne diminnent 
le Tabsorption pulmonaire, diminuent ou font 
tre presque compl^tement celle de la peau; c'est 
sorption de moins. 

suffisants, sains et substantiels, sont recomman- 
t, en mOmc temps, 6tre toaiques et l^gdremenl 
sage tr^s-mod^r6 du vin, des liqueurs, mais sur- 
me grande utility dans les local! t^s mar^cageuses, 
ne le porte pas jusqu'& Tabus. On devra Writer 
nme boisson aqueuse, Teau qui provicnt des eaux 
c des citernes, quelquefois mdme celle des putts, 
voir soumises pr^alablement k T6bullition et a 
lieux encore k la filtration sur le cbarbon animal, 
loit Ctre sufflsant; jamais il n'aura lieu en plein 

dans lesquels on voit certains individus 6tre re- 
aslant, et en vertu d'une predisposition en quel- 
iale, d'accidents paluddens : il sera bien de les 
iger do locality, et a quitter un climat qui leur n 

mditions hygi^niques se r^sument en disant qu'il 
le plus d'aisance possible parmi les habitants des 
^ageuses. 

et desUmction des marais. — II est des cas oil Tin- 
igeuse s'exerce d'une mani^re si facheuse et si 
lesYiHhiiantsd'nn pays, qu*il est nfecesaavte 4e« 



20 4 DEtXIENE PARTIE. — MATliCltE DE L'HTGliHB. 

d^barrasser dcs marais pour assainir la contr^e. La loi autotne 
m^me, en pareil cas, et api*ds des enqu^les sufBsantes, let ooih 
sells mimicipaux k obliger les propri^taires A, op6rer le deoi* 
chement des marais, ou leur conversion en caux vives, eiktt- 
courir mi^mc ii la vote de Texpropriation. Ces deux moyeQi, 
c'osUVdire Ic dess^chement ou la conversion en eaux vivcs, lODl 
les seuls, en efTet, h. I'uidc desquels on puisse assainir une con- 
tr^e mar6cagcuse ct faire disparallrc les eflluves qui rinfecteoL 

Examinons success! vcmen I ces deux ordresde moyens : 

!• Dess^chement des marais. — M. de Prony, dans son traTifl 
relatif au\ moyens k employer pour am^liorer les Marais Poo- 
tins, a bien pr6cis4 les condilions n^cessaires k accomplir poor 
dess^cher un marais. Cette question ^tant tout hygienique doit 
nous arrOter un moment. 

Pour dessdcher un marais, ily a trois condilions d reroplir 

\^ £mp6cher Tintroduction des eaux afYluentes ; 

2° Evacuer cellcs qui y s^journenl ; 

3° Concentrer sur le plus petit cspace possible les eaux dool 
on ne pent se ddbarrasscr. 

l<^On rcgoit los eaux affluentes dans un canal de ceintureoo 
dans un canal central qui va les porter, soit dans dcs rdserroin 
^tablis dans les localit^s les plus basses du marais, soit dansuoe 
riviere ou un cours d'eau situ^ en dehors du marecage et dui 
une position ^galemcnt plus d^clive que lui. Les terres prove* 
nant du creuscmcnt de ce canal central ou de ceinture, conlri- 
bueronl k lui servir de digue. 

2® On se d^barrassera des caux slagnantes par un des trois 
moyens suivants : 

A, I'ecouloment ; 5, r«tterrissement; C, I'^puisement. 

A. L'ecoulement consisle k diriger les eaux dans le canal de 
ceinture on le canal central, ou, dans d'autrescas, k perceruD 
obstacle qui s'oppose k leur libre ^coulement, pour les ameoer, 
dans I'lin et I'autre cas, vers une partie plus d^clive que celle 
dans laquolle elles sdjournent. Uuelquefois le curagc dcs court 
d>au cxistant dans une locality mar^cageuse, mais obstru^p^r 
(losafterrissements spontan^s, conduit i\ ce r6sultat (Sologiie). 

On dirige toutes ces eaux vers la partie la plus d^clive, k I'aide 
d'un systt^me de rigoles et de foss^^s paralldes qui les conduisont 
do \k duns dcs canaux secondaires ou dans le canal central o« 
de ceinture, ou, enfin, dans des reservoirs sp^ciaux. 

La plupart du temps, les rigoles n'ont pas bcsoin d'etre giti* 
s^es, attcndu que, dans le plus grand nombre des mar^ages»l* 
^nS'SoJ Ofnt nrgileux el imporm^ahVe^ Veau, 



CHAP. V. — DB L'aIR ATMOSPBBRIQUE. f JU 

Let fo99^, les rigoles et les canaux creus^s pour dess^cher et 
jMinir les mai^cages devront, en g^n^ral, Of re pTant^s d'arbres 
or leurs bords. Les arbres que Ton choisira pour cet objct seront 
les otien, des Mnes, des saules, des aunes, qui Jouissent de la 
iropri4t6 de s'opposer h Texpansion, dans I'atmosph^re, des 
'ffluvesmar^cageux subsistant encore, et d'empOcher les canaux 
it les rigoles de se combler par la cbute de leurs bords. Les 
mnes atteigncnt surtout parraitement ce dernier but, en rete- 
laot les teiTes encore peu consistantes et peu solides par Tintri- 
AtioQ et la multiplicity de leurs racines. 

SouTent, lorsque la couclie impermeable du sous-sol n'a pa 
iDe ^paisseur trop considerable, on pcut le percer et creuscr 
dosi des puisards, qui constituent nn moyen accessoire de des- 
i^cliement. 

B. L'atterrissement est un moyen que I'art emploie h I'lmita- 
don de ce qui se produit naturellement k Tembouchure des 
Qeuves. Voici en quoi il consiste : quand on peut disposer d'un 
torrent bourbeux ou d'un courant d'eau de m6me quality, on Ic 
diiigesur le terrain mar^cageux, on I'inonde. Puis quand, par 
le repos, il a depose son limon, on s'en debarrasse par I'ecoule- 
iDeDt, et on recommence ainsi plusieurs fois jusqu'^i ce que le 
loldu marais ail ete siiffisamment eieve et que, par des alter- 
riaements successifs, on soil ainsi parvenu k constiluer un sol 
nooveau. On a ainsi assaini une partie de I'Sle de la Camarguc, 
aa moyen des eaux limoneuses du BhOne convenablement em- 
ployees. 

C, L'epuisement s'opcre k Faide de machines hydrauliques 
que les perfectionnements modernes de la m6canique mctlent 
i la disposition des ing^nieurs. On pcut employer, dans ce bul, 
les norias, les turbines, les siphons, les machines & vapeur. 

Quel que soil celui de ces trols ordres de moyens qu'on em- 
ploie, il Taut ensuite irriguer convenablement le sol dcssech6,si 
Ton veut entretenir sa fertilite nouvelle. 

3« Lorsque le dessechement d'un marais ne pcut avoir lieu, 
et il en est souvent ainsi k cause de la disposition en bassin du 
sol marecageux, il faut essayer de le convertir en etang rempli 
d'eau, ce que Ton peut op^rer en prntiquant des enrages appro- 
pries et en etablissant des bergeset des syst(;mes d'empellement 
(vnTenables. 

Ces moyens divers, qui permeltent, en g^ndral, d'atteindre le 
but qu'on se propose, ne sont cependant pas toujours pratica- 
Wes, et voici pourquoi : pour entreprendre ces Iravaux, il faut 
deioQvriers; or, ces owners doivent (ravailler au miV\(iVi dc% 



296 DEUXIEME TARTIE. — MATI6RB DE L*HTGli!fE. . 

mar^cages, et sont exposes, par cons^queat, k touteslesinflw 
ces que nous avons d^criles. 

Dans Ics climats tr^s-chauds, ces influences palud^ennes s 
terribles et rr^qucmment mortelles ; il fant done renoncer 
employer Thommc, et on ne pent songer a desi^cher ou m£ 
h am^liorer de tels marais. 

Dans les climnts un peu moina chauds, comme au nord 
TAfrique, ces Emanations mar^cagcuses, tout en 6(ant ml 
terribles, n'cn sont pas moins cepcndanl tf^s-graves, et d 
cerlaines saisons il faut^ de toute n^cessKE, que Thomme 
nonce h travaillcr. 

Dans nos climals temp^r^s m^mcs, les travaux tout r^i 
ment commences en Sologne ont ddmontrE les terribles ei 
de ces Emanations paludEennes sur les ouvriers qui les out ei 
tuEs : fiiyvreaiDtermiltentes simples et quelquefois perniciei 
rEcidives frEquentes, cachexies paludEenoes profondes et 
belles, foie et rate lumEGEs; voici le portrait des individus 
nous avons eu k trailer dans les hOpitaux et qui revenaient 
;\ Paris avec une constitution dElEriorEc et EpuisEe. II 7 a ( 
de grandes priJcautions i prendre pour I'ouvrier qui entrepi 
de semblables travaux. Ainsi, en premier lieu, il Taut chois 
saison. L'hiver, on ne pent rien Faire, h cause de la quai 
d'eau trop considerable qui existe dans les marEc^ges. 

Cost au printemps et au commencement de I'EtE qu'il 
entrcprcndre les travaux de dessu>cliement ou de conversioi 
Etang. A une Epoquc plus avancEe de la saison, rinfluencc 
elTluves, ainsi que nous Favons d^i^ dit, est beaucoup plu 
cheuse. 

Les conseils h donner aux ouvriei^s consistent i\ les engaj 
travailler seulement depuis Ic lever du soleil jusqu'^ son 
cher ; k observer la sobri6lE; h hire usage d'un peu plus dc 
qu'd Tordinaire; k se couvrir de v^^temenls sulTisants; cn( 
observer toutes les regies que nous avons posEes plus haut. 

Blllllo||;riiphle. — Hippocbatk. Des airs, des eaux et dfs fieur. — I 
(J. B.), De restituenda salubriUite ugri romnni, Florent., 1667. in-4«'. — 1j 
De itaxiis paludum cfPuniiSy libri II. Kunia;, 1717, iu-4*'. — rLATxss. Depem 
aquarum putrescentium expirationibus. Lipsicp, 1747, in-4". — OEbr, De mor 
aguia putrescentibus nnturalibus, Lugd. BataT., 1748, in-4o. — Volta ^aI. i < 
sur I'air inflammable des marais, in Journ. de phys. de I'abM Rosier, t. XI, p 
219, 1778. — T£S»i* (I'abb^) ft Jbaxhot, Bapport concemant les mares qui st 
boMdt ChdteaU' Thierry. Paris, 178i, ia-4o. — Orlajcdi, De exsiccoMdarum pA 
uiilitate, deque infirmitatibus qux ab aquis stagnantibua orivHtur. RonHe. 
in.40. — Chaptal (J. B.), J/^. sur les causes de VinsalubriU dn liemt toit 
nos eiangs et sur les moyens d'y remedier. Th. de Moutp., I78S, iii-4«. —I 
FovBCMOf, etc. nnppnrt su,- le projet lie Wojir<*rf relotiofwent au d^ssMkem^ 



C7AP. V. — DB L'aIR ATMOSPU^RIQUE. i0 7 

«»r«fj*» in Mem. t/f ia Soe, He mA/., I. VIII, 17S6. — He Vinfluencv dei inantix ft 

ttttatt^s smr /tf jrojif^ et de la n^ceatiU det dfssfyhementi :Proj>( d« Bonccrfci 

p X. dc Sttiat-Tictor), ia M^m. de la Soe, roy. de m<<(/., et broch., 3' <}dit. Parii^, 

rfi, tt-S«. — ' Bacbm (i. B.I, Determiner piir Voliservntion guelies tout let malo- 

iea f in re4itU^$U dtt emtfJ" tlagnatttet et den pays nutricayeujr. toit pour ceuXy etc. 

tm. enmr. par U Soe. de m^d. dc Parif. Ntiiies, 1789, iu-8'>. — RotmitR di la Bm- 

KUB. B^KfiTt f^nrral stir lex etany*. Paris, an III, in-8". — Havkl, De ViMflumr*' 

'tn Mama tf d^i etangt snr la Mante det hommes. Paris, 18(11, in-8". — MoaicHixi 

.), Ptrr^r^, te la formazione di vita salina artificiale, posna r^ndere innnhihrf 

B4HBa. |Ao3, in-4°. — bv Mint, Confutazione. di vao scritto nnonimo. net 

mnie ti e prefmo di provare que la salina infettino I'nria^ ibid., 18U3, iu-4». — 

!b4Ctk^ki, Lettera al yfortchini Mopra la sultna di Cftrnetto, ibid., 18li3, iii-4**. — 

*Br«on f.'., Swr leg fieerv intermittenteg qui rignetit a Vile d'OUron. Th. de 

»trasb.. an \iU »" <-2* — Micho!« DaLAroxDH {A.), Considerat. xur /f« fUrres inter- 

^uttemle* df fa Z^lande, Th. de Strasb., 1806, ii» 195. — FuLcaiMD-rouiisr, De l'in- 

MMn/e dn t^tang* et d^% moyeHs d'g renif^dit'r. M^m. conr. par la Soc. dcs se., etc., 

4t l«Bipellicr. Montpellicr, 1S13, in-^". — Caillard, 3fem, xur le dnttger dt'x omn- 

vtkmx m.irt^ageu*es. Paris, 1816, in-So. — PoTiatiT, Code den dena^.hewentx. on 

li 4r% reglettientXy etc. Paris, 1817, iu-S".— Riuaud n h*lUM, Heckerchex rlii- 

■ medirwite* xnr lex eansct du mnttraix air, in Dibl. rmfe. deGet^ne^ t. II, p. ±o, 

tlU; et t. T, p. 13, 112, 1817. — FoLuxica-PBS4:AT et Baacr, art. Mmraix, in Dirt. 

^ V. HNtf., t. XXX, 1814.— Pao^T fdi^i, />«•« Afarnix PontinM. Farii, IH18, in-4'>.— 

Dc iftia. DexcriptioH hydi^raphufue drx Afarnix Pontinx, relief du xol mdnxtrr, 

iHmlx^tit. Paris, t8i3, in-l*", all. —Cadet (P.), de Mefx, /V Vair inxaluhre. Paris, 

l.*ii, ift-■^ — JiuA ;J. S. E.;, Heehi^rche.x hixtoriquex. rhimiquex et wMir.alrx xur 

foir atfftrr/tgtntj' iMto. cour. par I'Acad. des sc. dr Lyou). Paris, 1823, 10-8". — 

fctrriLre^. Hvt^tire M^dicalt; d*'9 inamix et trait i^ drx fit'-nrex iHt^mtittentrx, civ, 

l"*dir., 1*24 ; 2« edit. Paris ct Lyon, 1827, in-8". — Giorgihi (Gait.^ Alenwria in- 

two alia ennxn piu probtdiile dflln inxalubrita delta mnretmna. 1817, cl Sur Ic^ 

fwa*t Wf- / intaluhrite dc I'air dnnx le voixinage dex marnix en eommum'cntion aiwr 

Al HK*r, io AtH. «/#* rhiM.f i" s<^r., t. X\LX, p. 225, 1825. — RouS8i!<ra«L'LT, M''ni. sur 

ic /haibiUti de ronsttit^r I'exixtenre drx winxmex et xur la prrxenrr d'un prittripf 

ij^n»5f«r datu I'air ^ in Ahr. de chiin. et de phyx.^ i* s<*r., I. LVII, p. lis, |i*;«l. 

— VuLuvi, In/lu*'uce dex warnix xur la vie, iu Ann. d'hyg.. 2« s^r., t. XI. p. 2:>1. 

— Dc ■&«!. ItifiurHce dex maraix xur la vie dex enfnntx, ibid., t. XU, p. 31, IS'U. 
— JfoTASD, Dex eauT xtagnantrx. rt rn particulier drx maraix et drx drxs/dirmrntn. 
thnt de cunctturs. Puris, iM-^, in-8". — Dahiell, Du drgagenient xpontnnr //«• 
tifif^rar tulfnre danx Irx mux de la cdte occidentalc d'Afrique^ in Ann. d*- 
'tMi., .^e s^r., I. III. p. 331, 1841. — Sati (P.), Aicimr ronxidernzioni sulla tnol' 
'ni 'If Iff m'trrminr Tusame. Pi^a, I8j9, ct trad, dc i'italieii, p-ir F. Lkblanc, in 
U*. •/#• /•Aiirt., 3* *er., t. Ill, p. 344, 1841. — MoaaR?i (A.), Afnn. xur Irx ynz trnmt 
'*^i\^x,.h^ti>nl jmr Z*** raux. in Alrm. dr la S(tr. d'agricnlturr d' Augers, t. II, p. liii. 
— Uini .J. »auj, Hatuur-PH generxkundigr Drxrlinuwingrn run AJurrnssm, o\.r, 
.^•il. . in Sthinidt'x Jahrhh., t. XXXI, p. 251, 1841. — Kopkixs, Oftsrrv. xur In nn- 
(^r- 1^ lf% rffctx de la Malaria, trad. fran<;. par M. Glerard, in Ann. d'hyg., 
!'"*«■.. t. X\V, p. 33, 1841. — Srarlk, On the Poixonaux Inflnenre of Malaria, 
"-'^ the lliteascx it giprs liixe. rtc, in Thr Lanrrt, I8t2-i3, t. II, p. 22U. — Sal\ *- 
'■Sbii. Soggio iltuxtratico h tnrolr drlla xtatixtiea mrdica delle mnrennne Toxcnnr 
'••^yilatn prr urdinr di S. A. It, H (iran-Duea. Firrn/c, 1844. iu-4». — Dt mAmk, 
i^'^»,rtc., Srcondo l/irnmo anni, 1842-43, et tK43-4t ; ibid., 1845, in-4".— Di Mi%t., 
H^'turit ecoaomicwslatixtirhe ^ulle mnremme Toxcnne^ ibid.^ 184ri, in-S^. (Aiia- 
lyi^ dWaUKe, iu Ann, unic. di med,, t. CXXIII, p. 132, 1847. — Perikb J. N.). ^''' 
^M^ttiia, paluxtre en Algerie. m Journ. de med. de Deau, t. II, p 33, 65, 1844.— 
^kius, />c ria/?Nefice de I'elecirieite atmoxpherigue et terrestre 9wr Iw^mmuw. 
^^ l<t47, Uh6*. — l^Disv, Staiistigue des ma/adiex cauM^e» par la tronifonnt^' 

\1. 



~1 



^98 OF.rXIKMF. I'AHTIR. — MATIERE DE L'i1YG1£XE. 

tioti fit inirnii «/f« t Kcnttionn Jf i,hemint dt» f^r, in Gaz. de* Mp., 1S47, p. HT. 

— FLctaioT, AssainiueM'fHt de$ terrains mar^ageMX, in Gaz. mtfd., IS47, 714.— 

Brocck ,(I. , Influence tics manth et jh»/'/ v« *nr la tante et la dur^ de la rii^ ii 

Bull. ac. ffe tned. de Belgique. t. VI, p. Gil, 1316-47. — Afaladiex et dftitM»- 

fiunnfig par le* marais resultant des travau.r dy chemin de fer de Stnufumrf * 

tidle, iu Gaz. mt'd., Is47, a?>y.— A^cklo^, Metn, hmi- let fit^rrrs typhofdei perioH- 

qnem^nt dfv^loiijit'eg ftor ten Emanations dfx **tanffjt d^ I Indr^Ba$»e. Nancv, IMT 

iii-S". — 3IA1.ICB. linppiH't »ur /#•« nmrnis mihint* du midi et de I'oHesl «'«• la Fmn 

III Ann. d'ltyg.y 1^' xr., t. \\\iV. p. 87, 241, 184«i. — RicQimKL, ^(iito M 

la Soloynf. ^t rappoHx presfntt's an Conx^il gt*neral du departem^nt du Ltktl 

Paris, iHiy, is.Vi. in-S". — Mitchkll J. K.,, On the Cnfptogamfms Origin ofM* 

lafioHs and Epidemic Fevmt, IMiiladvlphia, 1849, iu-S^*. — ( harauo^. Let ffj^Kt 

miaxmntitfufis rpgiUnh's •iunt-fllps In cause unique d*:t fierret marematemift, B 

I'nion med. 1h.">1, p. i>Ul. — l*r%i*, Dex rauset *•/ des effrtx de I'insa^mbrite it 

etanyn, de la necntit^ **t dnt niotft*n9 d'nrrirt>r a u^ir dexxerhetnent . Bourg, 1151 

iii-8". — Dbco^db, Conxiderations xur I'etat dp nox polder* et leur influ^mee nrh 

hnhitanta, dfpuix let temp* hixtori/juex juxqn'd nox jnurx. iu Ann. de In Sot, i 

m^d. d'Anvert, 18JI, p. 000. — Cattblocp, Jfe la earhej-te paludrenue en Algint 

Parik, ISSi, in-So. — CLi«E?if (T. H.i, Malaria und Oznn, *»dfr I'ntersuckHng it 

I-'rage inwiefern stehende yVaxxer durch Gasexhalatiimen oder Miaxmen derJieu 

vhlichen Gexundheit nachthfilig srienj etc., in Henke'x Ztxchr., lioi. Hfl. t. - 

BiKBBAi.v (J.j, Da* Afalariaseehthum vorsugireixe. in Sanitatxpolizeilicher Be 

ziehung. Wcsi'l, I8;»3, iii-8". — Licr»i-x (Ch.:, Etudes hygienigues sue I'el^ce it 

sangsues dans le depart ement de la Oironde, Bordeaux, 1^53. in-8«. — Di Xiir 

<..)> Bapjiorf presently a la Sor. d'agricult. de Monthrixhn sur le dexseekemeni it 

etaugx insnluhres. Monthrisou, innH, in-S". — UiaTi^irr, De I'intoxication arseakal 

dcs maraix pntpoxee romme decant anenntir le iniasme paludeen, in Compt, re^ 

de I'Acad. dex #<■., t. WXIX, p. 973, 18;>4. — Jicqcot [¥.,. lie Vorigine miaxwtati 

que dt'x fii'rrf'x endemo-epidemiquex^ dites intermittentex, pahixtres oh d gningniM 

ill Ann. d'hyg., i* seric, t. II, p. 33, i4l, 1^54, ot (. HI, p. H, IxriS. — lie rin 

Etude nouneUe de I'endenio-epidemie annuelle des pays chauds. basee, etc., *W. 

1. VIII p. i4l, 1x57, et t. IX, p. Ji, IHbS. — BuaitKL, Ueeherchex sur les fierresp^ 

ludeennt's, snivies d'etudfs physiologiquex et medicales sur la Salogne. P'irit, 19)1 

iu-li. — (iiuoT (L. , Jier.herches experimentales sur la nature des ttmanations mart 

cageuses, ct sur les moynx d'empevher lew formation et leur expansion dans fur, 

pi. 6. Paris, |!!i5y, in-S". — Ott .Kr.i, Epidemisvhe Pustula maligna zu Isenhof, i« 

(.■nger Ztsclir., XI, i, iS60, et Sehmidt'x Jahrhb,, t. CVIII, p. 39, 1860. — GAntsf, 

De la Breitne et de xes etangx. f^ompatiUlite de la salubrite arec I'existenee if* 

certain nomhre d'etangs. Le Blaiic. 1861, in-8*. — Bkchi (E.), Uerhcrrhes sur twf 

dcs Mari'nimes de la Toxrane, in Compt. rendu de I'Acad. dex sc., t. Lil, p. AU. 

1801. — Kkimuart :H.., Stalixlirlic Studien illnr den Einfluss der Swnpfgegenif 

auf die mittlere Lebensdauer, in Poppenheim's Bcitrdge sur exact. Eorsch,^ i- 

Hfl. p. 1'); 1802, et aual., iiiAnn. d'hyg., i* s(ir.,t. XVIll, p. il7, 186i.— Hoixbt iJ... 

Etangs //<■ la Domhex : leur influmcc xur la pupulation, xur la duree de la rie, ete.- 

iu Gaz. med. de Lynn, t. XIV, p. 53, l»<Oi, et Ann, d'hyg., f s^r., I. XVlil, p, i£^ 

I8rti. — Joi'RDA^KT, De I'inntM-uite des pays de marais sous Viufluence du rayoMne- 

mint vers les espaces planetairex, in In. med., i* ger., t. XVI, p. ilU. Is6i. -^ 

BouaauKT (K.), Consider, sur Vinsalubrite de la ligne du littoral de la Jiediterrf 

n^e (Maruis). Aix, 1802, in-8°. — Dc MixK, Dex divers modes d'assainissement dr* 

marais et des pays marecugeux et insalubres. Aix, 1807, in-8<*. — Aaa&XR, l^ 

miasme palustre existe-t-il. iu Un m4d,, 2« s^r., t. XVllI, p. 355, 1863. — Livii*' 

I, J.), Hecherches sur les microphytes et les microzoaires (daus let marais de la :^ 

lugue), in Compt, rend, de I'Acad. des sc, t. LIX, p. 317, 1864. — Aaauci, /^ 

marais touterrains, £tude d'hygidne, ibid., t. LX, p. 492, 1865. — Latoht (L. Alf*,^ 

CoM.siHei'<ttHnis sur les marais et. en piirliruHer. %w eeur de In Jfo/oyn^. rfc« i* 



CBAP. T. — DE L'AIR ATiIOSPU^:RI0UK. i )0 

tiUt s* 3t. — La Bogbktti :K. de), Sels et rnarau taiantt de f Quest, >'an- 
M,i>-8*.— OvBOirs (de PAu},Z>e I'impalucUsme. Paris, l;$67,iu-8'>.~ Scbdrtz, 
}e aw keimtmsM der pfimazlichen Parasiten der cholera^ etc., und dea in- 
m ia Arek. der Heilk, t. IX, p. ft9, pi. 1, 1868. — Diiibraiii (P. P.), Sur 
X mar^eageuses, in Compt. rend, de I' Acad, dea sc., t. LXVlI, p. 178, 1868. 
miA, Hetk. et expir, sur la nature et Vongine des miasmes palud^ens, ibid., 

I, f. SS5, 1870. — Sal«i (A.J, // miasma palustre, Lezioni di chemia hy- 
^ PidcTa, 1870, iB-8*. — CUm-hc 'L.\ Considerations generates sur I'^tio- 
es firres iatermittenfes, in Arch. gin. de mM., 6« s^r., t. XV, p. 5, 1870. 
^f Etudes sur les effiuves des marais, Th. tie Paris, 1870, ii«» 173.— Rima, 
t %her Malaria infection, in Virchow's Arch,, t. L, p. 164, 1870. — Vb.xas- 
l.'i; Considerations sur I'impnludisme double au point de vue de I'etiologie 
^iffiene. — Valuji (E.], art. Marais, io Diet, encyel, des sc, mid., 2« %6r. 
(Tl. — Voir au«si les aateurs qui out traits des fieTres intermittentes : Torti 
Shac .1759 , \UBEBT (1804), Baillt :182.*i), Nbtplb (1828), Maillot (1836), 

1842;, etc., etc. ; plus une multitude de M^moires sur des ^pid^mies par- 
i, et dti Di»sertatiuDS inaugurales tant ca France qu'a I'dtranger. 
:mb de I'antagtiuisme : Boooi?i, in Essai de geogr, med„ ch. viii, p. 3i, 
543, in-"j«. — Dc nEVE, Lettre sw la hi de VantagonismM, iu Gas, mid., 
. 470. — Do iii«B, il/id,, p. 611; et rdponses a diffftrentes ohjectioni, 
usiB. ; Ann, dhyg,, I" s^r., t. XXXIII, p. 53, 1845. — Ibid,, t. XXXVI, 
1846. — Ibid., t. XX.^VIU, p. 244, 1848. — Traiti de giogr, et de phys.. 
.1857. — RAYcn, Bapport sur une mission a donner a M. Doudetpour itudier 
tie enAlgerie, in bull, de V Acad, de med„ t. VIII, p. 931, 18y.— Voir iu 
xrtf* 1813. Ob»erv. affirmatives uu negatives pr^sent^es par Mtf. Fobobt, 
Lbtt, p. 369 ; Harx, p. 562; Gb«ibst, p. 573, 650; Gintbac, p. 489; Nb»plb, 
iM., p. 185 ; ScRBOBL, p. 4d7; LBrBBTBB, p. 575; Cbabcbllat, p. 819, etc. 
aucsi Its opiiscul'.-s et articles suivauts. — Hah?(, De I'influence sur la pro- 
de la phthtsie pubnonaire du sejour anterieur ou actuel dans les localitis 
reuses, in Jonni. de mrd., t. I, p. 263, 1843. — Tbibbs, De I'heureuse in- 
ie Vatmosphere des pays maricagenx sur la tvberculisation pulmonaire, et, . 
ral, sur les maladies de poitrine, etc These de Montpelticr, 1843, iu-8*, 
• CBoiA!<rT, Mem, sur guatre cos de guirisons de la phthisie pulmonaire et 
legonisme, in Journ, de med., t. II, p. 138, 1844. — Bbumachb, Becherches 
^kisK pulmonaire et la fUvre typholde considerees dans leurs rapports 
localites maricageuses, Th. de Paris, 1844, ia-4». — Salvaonoli, SuW an- 
10 fra le cause delle ffbbri intermittenti e quelle delta tisichezza pofmo- 

Ann. unic, Omodei, t, CVIII, p. 599, 1843. — Du Minu, ibid,, t. CXX, 
846. — Lkfb>bb (A.;, De I'influenee des lieux maricageux sur le developpe- 
la phthixie et de la /Were typhoide a Hochefort, Bordeaux, 1845, iu-8". — 
KB '.i.i, i'fber das Verhdltniss des Wechselfieber su der Lwigenschwind- 

Hamh. Ztschr,, t. XXX, n«» 1, 1845. — Du x^mb, Weitere Forschungen, 
f., t. XXXVIII, 1, 1848. — RicHTBB (C. W.), Ueber den Antagonismus der 
tens und Ttiberculose als Endemien, in CEsterlen's Jahrb,, I. 1, no 3, 1845. 

II, Objections a la theoriede V antagonisme pathologique. iu Ann. de la Soc, 
dAnvt'rs, 1*46, p. 103. « Lbpilbur, Quelques objections d la thioriede Van- 
te appliquee a la France, iu Ann, d'hyg,. i** ser., t. XXXVI, p. 5, 1846. — 
, ibid,, t. XXXVIII, p. 227, 1848. — Kcstbb, Des atttagonismes morbides 

eonc ;. Montpelller, 1S48, in-4«. — Bbrkkguibb, Notice sur la phthisie put- 
, considered dans ses rapports avec les maladies paludeennes, etc. Ibid., 

III, p. 397, 1847. — HBLprr, De Vantagunisme de la phthisie et des fiiores 
as, in Ztschr, f, gesammte Med,^ et trud. fran$., in ArcA. gen. de mid., 
t. Xni, p. 196, 1848. — BcFALWi, SuU' antagonismo, etc., iu Gaz. Tosc 
SehmidfsJahrbb,, t. LVIII, p. 310, 1S48. — Hibsch, Untersuehungen uber 
otogie dtn- Wechnel/ifber r/W elt^/* Lunge ntuberculose, Behuft, etc., \u Hcwb, 



:U'0 DEL'XIEMt: PAUTIE. — MATIERE DE L'HTGIEKE. 

ZUthr., t. XU. n-" I. i. IW9. — Lottc lOr.), La phtkitie et lafUvre (xpAoMeiM 
elle* plus rarti dans Urn poyt marecageux que partotU aillettrs.'lh. &e Parti, 11^ 
u«9. — LoxBAKD Ch. H. . Quelguet recherchet Mur toHtagonisme entre la fintm 
mantis et la phthitie pulmonaire, Th. de Paris, 1868, n<> :£10, etc., etc. 

Rwuiikafe : La?icisi, in Z>c hoxHs paludum ef/lutiis, lib. I, part, i, up. fU 
Epid. II, cap. T. — ZACCBiaoLi. Hteerc/t^ fuirhe sulla natura delta aqw n en 
luaetrano le cana pi. Vtrmo^ 1793. — Naub, WV/'Av/i die FlachsrottengruheH t 
die Gesuntlheit der utnwohHer? in JUorn's Areh,^ t. 1, p. 4*4, 1816. — Heenal 
fif'-ees i/istructires publiee$ par la Compagnie sanitaire eontre le rouissngedeicht 
ires et des lint, tic Paris, 18i4, iu-S". — .Mabc, Consultat,mr de* guestiotixdn 
lubrit^ relattces au rouissage, iu Ann. d'hgg,^ 1** »er., t. I, p. 33i>, 1S19. — Bo 
QCKT, Jlapp, tur les inconrftiients qu^ pourrait avoir le rouissage du chaHvre it 
I'eau qui alimente les fontaines dt* la cille du Mans, ibid., p. 34J, et Biaacil, ( 
serv, snr le rapport precedent j ibid., p. 348, 18i9. — DtaKV, Sur VetabliMM 
de routoirs daM* le muraii de Courcelles, happ,^ etc., 18i8, in Jiupp, dncoMmtt 
dc salubr. du departement du Mordj p. 16U. Lille, 1830. in-8<>. — P*akXT-DvcaAfit 
Le rouissage du chativre sous If rapport de I'hygi^nf publique^ in Ann, fk\ 
puhL, i^ fc^r., t. \il, p. 237, I83i. — Gibivdkt, liecherches sur VinfiueneeqmJf 
avoir le rouissage du chanvre, ibid., p. 337, 1832. — Halw ,H. d'l, Sur U rotm 
du liii sec, coHsidere sous le rapport hygienique, in A mm. de la Soc, med, t 
de Brugrs, 1843, p. 131. — KaiicbLSTKix, Lelntr die Zuldssigkeit der Fletkh\ 
Hanfrosten in Wusser, nebst den tAber Gegenntand, etc., in Henke's Ztsekr, f 
Staatsarzn.j no .,9, Erg et Canstatt's Jahresb.^ 184«), VU, 58. ~ Patb!I, R^ 
<i Mm le tninistre de I'agricul. et du comm. sur un precede de rouissage empkfi 
Irlande. Paris, 1850, in-d". — Mooats, Da* Flachxrosten in sanitatspoliieilk 
Brxiehung, in Casper's Vjsrhr., t. XX, p. 26.'t, 1861. — HoiCHka (C.i, Du nmn 
coHsidere au point de vuf de ihyyiene publique^ et de son introduction en Alfi 
in Ann. d'hyg., ::* ser., t. XXII, p. 278, 1864. — Rapports des dicers conseils fi 
depurtcmentaux ; Diclionnaircs de findustriCy etc. 

Kizieres : Hetationi fisica ed idraulica sulle risaje delta Afarca et corrispondi 
HOtificasione, Rouia, 1826 (Aual. iu Ann, unir, cl Oinodei, t. LXl, p. 36, 1827j 
VoiiiN. Jtegime des cuUivateurs du nz en Chine ^ in Compt. tend, de lAcad. 
sc„ t. IV, p. 79 I ; 18J7. — Puccinom, Delle risaie in Italia, e della loro Mi 
daitone in Toscana. Ufurno, 1843. — Soaooxi, De I'infiuence de la culture du 
sur la frequence des fieores inttrniittentes, iu Doll, dell sc, med,, i'i-iJ, etC 
/ned, de Paris, 1843, p. 742. — Du ■£■>, Les riziires examinees dans leurs t 
ports uvec la sante puUlique, in JlJtaccoglit. med., 1848, ei Gaz. med., i849,p'^ 
— ViVAakLLi, Observ. sur le truvail de J/. Sorgoni, iji // Haccuyttt. med., U 
et Gas. mci/.j 1849, p. 873. — Boilkao dh CACTtx?iAU, De I'insalubnle des fisi^ 
in Ann. d'/iyg., 1" kCr., t. XLIll, p. 327, iSoU. — Sol'lk, Dajp. sur les ristcn* ^ 
Teste, iu True, du conaeil d liyy. publ. de la Gironde^ 1851, p. ;i64. — LsTiftOii 
I'influence de la culture du n: ,sur I'etat sanitaire du canton de la Teste, lb 
1855, p. 5j5. — Blsozzi (G.j, Dc.lL' risaie esperialmenie di quelle der A'ocar 
del \ercellcse e delta Lomellina m-i rapp(n\i, cic. i'oiino, i8j7,in-8-* — taai. 
risaie Pannpusi cousideviile nfl rapporto sanitario morale ed economico, n t 
med, itut. proc. snrda, u"« il-2J, i«6i. — NAu\Li.T oi UtFPo.<«. Sur l'ameiia§e* 
de I'eau dans h'S rizieres, iu Co'Upt. rend, de I'Acad. des sc.^ t, Llll, p aT5, l 
-— BoL»»iNtiAtLT, Jiapp. sur le mem. precedent. Ibid., t. LlV, p. i62, >i6- 
Ztcctti vC,* La qucxnune iyienica dellc rizujv ed is proyelte, etc., in Anm. «■" 
med., i. CuClll, p. 029, ibob. — Kii.tti ^G.j, Dflla influenza della riZKoti 
sulla salute puolica. Tuiiiiu, 18 8, iii-8. — Degolomento per la cultivazime i 
riso nella provin.'ia di Milano [Dccrd royal, 19juihet l8o8), in Ann. iimii?. di» 
U CCVlli, p. 448, 1869. 

l-cculcricii : PAaiiKT-Db'cuATKLbT et Obfila, Dapport sur VinflueHce des f«< 
//i?/W des eaujc des feruUries et «/«•« m-n-uiK. in Anft. il'hyg., 1" §*r., I. XI, P» '• 



CHAP. VI. — DIT SOL. :4 0l 

•'')f. - r;arLTiira »■ CLArsBT^ Quelguex ubserv. sur t influence des maruii en n'- 
j*w a rapport pr^e^ent, in Ann. d'hyg., I'-s^r., t. XII, p. 37, 1834. — Chival- 
tM. Sar la iiteonpimenU que pr^ientent Its fabriques de f4cule sous te rapport 
i-'fk^iphepkbliiiive. in Ann, d'hyg., 2» i^r., t. XYIII, p. 31, 1862. 



CHAPITRE VI 
Da sol. 

L'^tat du Bol exerce une grande influence sur les climats, sur 
kssaisons, et, par consequent, sur les habitants qui se trouvent 
in surface; Thygi^ne doit done se pr^occuper des divei^es 
foalit^t qu'il pr^sente et de la nature des influences qu'il pent 
eiocer. 

rexaainerai successivenaent : 

1* La temp^ralure du sol; 

2* La configuration du sol ; 

3* L'exposition du sol ; 

4* Les rapports de la surface du sol avec les eaux ; 

5* L'^tat de la surface du sol ; 

ti* La composition du sol et la nature des divers terrains qui le 
constituent. 

1* Temperature da sol. 

U terre, formee primitivement par un amas de vapeurs, d4- 
Wis de ratmosphere solaire, soumise k un refroidissement gra- 
vel, suite du rayonnement dans les espaces celestes, est pass^e 
^r^tat gazeux d T^tat iiquide, apr^s quoi sa surface s'est re- 
(t)Q?erte d'une couche solide dout I'^paisseur s'est augmentee 
tTec le temps. 

Le centre de la terre est probablement en incandescence et d 
ttndcgr^ de temperature excessivemenl elov6. Cctte tempera 
lore diminue & mesure qu'on s'approche de la surface extd- 
rieure de la terre, et elle cesse k peu pres compieiement de se 
Ure seatir k une certaine profondeur au-dessous de cette sur- 
lice. 

U paitie oii la chaleur centrale cesse de se faire sentir forme 
^ couche dont la temperature est toujours la mCmc dans la 
locilii^ que Ton consid^re (couche invariable), et dont la pro- 
Meor aa-dessou8 de la surface du sol varie selon \a\aV\Vude* 



3<2 DEUXIEME PARTIR. — MATI^RE DE L'UTGliNB. • 

Cetle couche in\ariable est, en g^n^ral, silude d'autant plus ; 
prorond^ment, qu'on s'^loigne davantage de T^qualeur. A 1*6- -j 
quatcur, elle est, d'aprds M. de Humboldt, A 0'»,:^3, ct sa tern* ; 
p^ralure est de 27o,50. D'apros M. Boussingault, sa temperature, 
dans les r6gions 6qualorialos, varicrait ontre 2«i» et 28VS0. 

Dans nos climats, elle est on gf^neral situ6c a une profondeur 
de 24 ik 26 mi- Ires. 

A partir de oe point ct k mesure qu'on s'enfonce dans les en- 
t rallies de l«i terre, la clialeur va en aiigmentant. 

D'apres les travaux les plus r6cents, la movenne de raugmen- 
tation de la temperature, variant dans cliaque locality, d'aprts 
la nature du sol, peut tUre fix^e a P par 30 metres environ. 

Au-dessus de celte couclie invariable, c'est-a-dire h mesure 
qu'on s'approche de la surface extern e de la terre, la cbaleur 
centrale n'exerce plus aucune intluence, et e'est k Tinsolatioa 
seule qu*est due toute la clialeur de cetle croOte terreslrc la plui 
superficielle. C'est done la chaleur solaire qui, en p^nitranli 
une cerlaine profondeur dans la terre, contribue k maiateiiir 
rin(^galit6 des climats et les alternatives des saisons. 

n est incontestable, en effet, que plus le sideil agit perpcndi- 
culaireraeiil a la surface d'une region terreslre, plus la terre 
acquiert une temp6rature ^levee. Le contraire a lieu (^galement. 

Le degr6 de temperature des eaux thermales est dil h la cba- 
leur centrale de la terre, el son degr6 mesure celui de la couche 
terrestre d'ou elle provient. 

L'intluence excrc(5e sur Thomme par la temperature du sol 
se confond avec celle de la chaleur de la locality ; il en adiji 
et6 question, el nous n'y reviendrons pas. 

[Ajoulons, pour completer ces observations sur Tetat physique 
du sol, que celui-ci est constamment imprepne d*eiectricit6 resi- 
neusc (celle des nuages etant vilr6e:, mais i des degr^s difllf- 
rents, suivant la temperature et I'etat hygrom6trique del'air; 
ct, entin, que du sol se degage incessamment de I'acide carbo- 
nique promptemeut dissipe dans les couches d'air amblant.] 

2'' Configuration du sol. 

La surface terrestre presente de nombreuses inegaliies. Cc 
sont d'abord des montagnes plus ou moins escarp^es et plusou 
moins eievees qui agissenl en modiflant completexnent unelo- 
calite par I'exposition nouvelle qu'elles lui creent, par les abris 
qu*eUes lui forment, par les cUmals particulicn quVlles 1^' 



CHAP. VI. — DU SOL. 30a 

ent au seia d"un autre climat, et, enfin, par laclion 
! el souvent constante de certains vents. 
Qontagnes elles-mOmes constituent ^galcment, suivant 
?ar k laquelle on les considdre, autant de climats par- 
5. Au sommet, c'est la temperature et 1c climat des r6- 
olaires; au milieu, les conditions des regions tcmp6r6es; 
56, celles des climats chauds. C'est ainsi que Toumefort 
^, au sommet du mont Ararat, les plantes de laf.aponie, 
ccessivement, et en descendant, celles de I'Angleterre, 
ance et de I'ltalie. Enfin, a la base, les plantes indigenes, 
lire celles de TArm^nie. 

'^ M. de Humboldt, les Cordill^res, naturellemcnt divi- 
piusieurs Stages de plateaux, oflTrent d Triage sup^rieur, 
respond aux regions polaires, des maladies inflammatoi- 
tagc imm^diatement au-dessous, represents par Quito, 
'e-de-Bogota, et remarquable par les vicissitudes conti- 
4b sa temperature, produit, k Texemple de la zone tem- 
dei afTections catarrbales ; enfin, I'etage inferieur, vSrita- 
le ^uatoriale, ofTre aussi la pathologic rSelle des regions 
piques, c'est-4-dire des affections bilicuses, tantdt fran- 
intot plus ou moius unies avec Tintoxicatiou des marais, 
t la nature si^che ou paludeenne du sol. 
vation du sol cxeixe une influence surle developpement 
iladies dues aux effluves marScageux. La fi6vre jaune a 
imites, ainsi que nous Tavons vu, dans les environs de 
ruz, une hauteur de 928 metres; cette limite est moindre 
autres points. 

e^le n'atteint pas les hauteurs, et la citadclle du Caire, 

Ires-eievee, en a toujours ete exempte. Le cholera, dans 

ne frappe pas les locaiites eievees. 

)Ommet des montagnes expose Thoramc aux influen- 

mbinees de la diminution de densite dc lair et du 

i, ii eel egard, d'apres M. Boudin, quelques mesures ap- 
mtivcs. Un exhaussement de terrain dc 100 metres deter- 
en general, le meme abaissement de temperature que 
[iierait ic rapprochement vers les pOles de un a deux de- 
.n degre de fi*oid correspond, sous la ligne, k une eieva* 
e 2M* metres; dans les regions temperees, ii moins de 190 
8, el, en hiver, 4 70 metres de moins qu'en eie. Ainsi, 
>• de latitude, une elevation de 2,000 metres determine la 
^nture de la Laponie. 
i plateaux eieves par dtagns sucressifs, et provcuauV tfuw«t 



304 M:r\IEX£ PAhTIC. — XATIEftB VB L'flYGlfcXE. 

'-uporposition dc montagnet ^le\ees o\ inclinta en pente douce, i 
produiseDt des effefs analogues. j 

Le? vo1can«y d^tenninfe par les Eruptions provenaDt du foyer ^^ 
central de la terre qui a perform la croQte terrestre, modifleBl \ 
une contr^e par I'apparition des nouveaux ^l^ments qu*ils j 
inlroduisent : telles sont les centlres, les laves, les scoriet, tei 
Emanations sulfu reuses, qui. r^panduesi la surface du sol, mo- 
difient plus ou mollis proJbnd^ment la vEg^tation et ne sontpu 
sans exerccr une influence sur Fbomme. 

Les \ allocs, les bassins, les gorges des montagnes qui, chi- 
cune, ont des caract^res particuliers dont Thommc ressent I'iii- 
fluence, pen vent encore modifier sa constitution, son tempers- 
mont, et cr^^er, en quelquc sorte, autant de sp6cialitEs morbida 
(cretin isme, goitre). 

La configuration du sol est done importante k consid^rerpout 
r^tablissemcnt du caract^re des climats, et, en mdme tempi^ 
pour le cboix que I'homme doit faire de son habitation et di 
sejour habituol de son tra\ail. 



3" Exposition da sol. 

Unclle quo Aoit rincgalit^ de la surface du sol, son expositioQ 
varic n^cessairemeiit, et elle est dans la direction de Tun del 
quatre points cardinaux; il en r^sulte, pour un pays ainsi ev- 
pos6, ct pour les habitants qui occupent ce pa^^, des caract^rei 
tout particuliers, qui sont en partie la consequence de I'esp^ 
de venls qui y soufllont. 

l/expositioii au nord doniie h une locality quelques-iins da 
cHracteres des pays septcntrionaux, et im prime, par consequent, 
aux individus qui Thabitent, les caract^res physiologiques et pa- 
thologiques dos habitants de ces contr^es. Les efTets sont d'au- 
tant plus caract(/ri$6s, que la locality ainsi expos^e au nord est 
phis 61oign6o de Tequaleur. 

Le iroid plus grand que Ton Eprouve dans une locality expo- 
soo au nord tient A co quo los venls soufflant dans cetle direction, 
ot no trouvant ancun obstacle, agissent en toutc liberty surufl 
bol aitisi e\pos6; ils y opuisont, en quelque sorte, toute Icursr- 
tion, en raison mOme de Texistence do ['obstacle qui constituf 
procis6ment Texposition el arr(}te leur marclie ult^rieure. 

L'oxposilion au midi pr6scnte des conditions opposees; elli* 

ne mot aucun obstacle a Taction des vents chauds du sud; 11^ 

^'isulte une clialcur habituellement plus grande, des oragesplus 



I 



CUAP. VI. — nu SOL. :iOJl 

•4quents, en uu moty des conditions analogues k celles quo 

rtentent les climats chauds. Dans les cas ou I'exposition au 

nidi est telle, que les vents qui y soufflent ont travers6, avani 

i'yamvery la surface d'unc mer ou celle d'un grand lar, leur 

iction est notablemeot afTaiblio, et,^ moins dc vents accidentels 

MtrSmement chauds, qui apporteraient A ces localit^s une clia- 

leur firte et humide, f^chcuse pour la sarit^, cclte condition 

itt^niie^ en general, le rtsullat dc I'exposition au midi. CeltR 

>\position rapproche d'autnnt plus une locality des conditions 

les c imats chauds que Ton considere un pays plus mdridional. 

L' exposition a Touest sc rapproche un peu de celle du midi. 

Ses consequences sont compl^tenaent difT^rentes, suivant que 

Ton c nsidere un sol voisin de la mer ou une locality situ^e 

d»s Tint^rieur d'un continent. C'est surtout dans ce dernier 

ets que I'exposition h Toiiost a quelque analogic avec celle du 

midi. tandis que, dans le premier, le voisinage dc lamer am^ne 

one grande varl^td dans les conditions climat^riques, et produil 

des variafions continuclles de temperature, des brouillards et 

des pluies fr(^quente^. Ce r6sullat est dO ^ Taction des vents qui, 

iT.iDt d'arriver u un sol ainsi expose, ont dQ traverser la surface 

delamer. 

L'exposition a Test se rapproche de celle du nord : elle do- 
termine des efTcts qui varicnt suivant que le sol que Ton con> 
adi'recft voi<iii de In mersitude dnnsrint^rieur des continents, 
Mii\int, enfln, quit est a une latitude plus ou moins 6levee. 

Les expositions interm^diaires, comme N.-E., S.-E., N.-O., 

^.-0., participent des influences des deux directions combindes. 

l/e\position N.-E. rapprocbe surtout le sol dc I'exposition fran- 

cbe au nord, et celle du S -0., de I'exposition Tranche du midi. 

Ces diverges expositions doivent Ctre consult^es et <^tudi6es avec 

leplus grand soin, tant pour les causes de maladies qu'elles 

peuvent rngendrer, el Icsmiasmcs et effluvcsauxquels elles per- 

metlent d'ugir, que pour guider dans le choix d'une habitation 

^ dans la fixation d'un s6jour destini§ il nm^Iiorer une consii- 

lulion, a modilier un temperament, ou d r^tablir un malade en 

convalesce nee. 

t.'esi ainsi, pour ne citer qu'un petit nombre d'exemples, que 

^^\po«iiion au nord et au N.-E. ne sera pas conseiliee aux rliu- 

"tttisants; le nord et surtout le N.-O., aux individus atleints de 

^fonchite ou m^me de phthisic pulmonaire ; I'ouest, aux rhu- 

™alisants et aux catarrheux, etc. 



I 



806 DEUX1&ME PAKTIE. — KATliBE DB L'STeiJIKIi 



4* Rapports da sol aveo una saifaoe Uqnlda. 

Le sol des terrains situ^s dans Tintdrieur des conti: 
seulement modifi^ par les conditions de latitude, d'in^ 
la surface et d'exposition que nous venons d'examin 
lorsque ce mCme sol est 8itu6 dans le voisinage de la or 
fleuve un pen considerable, ou d*un vaste lac, il en r^ 
modiGcations suivantes dans la temperature du lieu. 

Les localites constamment baign^es par les vapeurs d 
s'en 6Uvent acqui^rent un 6lat hygrom6trique sup^riei 
que comporte leur latitude ; la chaleur des et^s y devie 
forte en raison des vents frais qui viennent de la mer ( 
vaporalion des caux, qui rend latent une grande qui 
calorique, et tend ainsi h abaisscr leur temperature. 

En hiver, la basse temperature des vents froids est d 
par la presence mdme de la vapeur d'eau, qui, en se 
sant en brouillards ou en se congclant, restilue h I'air 
taine quantite de calorique latent. 

Le voisinage des mers et des eaux rend done un cli 
tempere, preserve les cOtes des extremes de tempen 
maintient un etat habituel d'humidite de I'air. Cctte c 
est essentiellement defavorable aux rhumatisants, qui 
fuir de semblables localites. II en est de meme des cai 
ct des emphysemateux, surtout si celte localiie est e 
temps exposee k I'ouest. 

5» Etata de la surfaoe da sol. 

La surface du sol pent etre compietcment nue, couvei 
v6g6tation spontanee, ou bien d'une culture plus 01 
riche. 

Sol di}nud4. — Cet etat est constitue par I'absence de 
tion;il en est ainsi dansbeaucoupde points du globe, pa 
rement dans les regions equatoriales. La consequence d 
est d'augmenter la temperature du sol, et,par conseque 
de la contree oi]i il en est ainsi. La denudation du sol pei 
consequence de la composition meme des terrains, de 
sablonneux, ou des rochers qui le constituent, et sui 
I'absence de cours d'eau. Dans les regions les plus chi 
I'Afrique, U oA une source jaillit de terre et suffit pou 
un ruisseau meme peu considerable, il 7 a des oasis oil 
fa f ion est iux uriante el o\\ Vhomvne s'eraijresse d'liabit 



CHAP. VI. — DU sot. 307 

difecte des rayons solaires dans les contr^es tropicales con- 
ae encore k Tahsence d'eau et k la nudity du sol; I'influence 
en r^ulte pour Thomme est celle que nous avons expos^e 
tons occupant de la chaleur des climats. 
tgeiatiim spmUanie. — Vn grand nombre de localit^s du globe 

CGOTertes de v^g^taux plus ou moins nombrcux et qui 
ipeot d'immenses ^tendues de pays. 
*s ans lont des plantes herbac^es (Mginnineuses et compo- 
I qui cou^rent les vastes terrains nppel^s savanes, et plus 
bcnli^rement pr(]trt<?s, entre Ic Missouri et le Mississipi ; pam- 
dans TAm^rique du Sud ; steppes, dans la Russie m^ridio- 
et la Tartaric ; makis, en Corse, etc. 
. plupart de ces immenses plaincs n'ont pas 6t6 d^fricb^es 
^sont pas habitues par Tbomme ; il n'y a done rien de par- 
iera dire touchant leur influence. 

ms nne grande partie du globe, il existe une v^g^tation 
ttan^e, et les travaux des botanistes ont conduit k admettrc 

k nombre des esp^ces v6g6tales va en augmentant des 
sil'^quateur. Parmi ces v^g^taux, il en est qui doivcnt nous 
Dper quelques instants; ce sont ceux qui, par leur nature et 
rtecroisseoient, constituent les for{^(s et les grands bois. 
e r^ultat de la presence des bois et des grands v^g6tau\ 
I une locality est d'emp6cber la iewe de s'^cbaufTer et d'a- 
ler la temperature moyenne du lieu. 11 en r^sulte, en mOme 
ps, la conservation, k la surface du sol, d'une certaine quan- 
dliumidiie. 

lois raisons rendcnt compte de I'obstacle que les grands \6- 
tax mettent k r^chauffement du sol : 

* Les rayons solaires ne peuvent p4n4trer k la surface du sol. 

* 11 se fait, par la surface des feuilles, une Evaporation con- 
lelle de vapeur aqucuse. 

» I.^ feuilles pr^sentent une grande surface au refroidisse- 
it, qui s'op^re par le rayonnement vera les ospaces celestes. 
a presence des forOts et des bois maintient done la fralcheur 
Q pays ; lorsqu'ils sont places au sommet des roontagnes, ils 
3nservent les eaux et cmp^cbent la formation des torrents 
tstateurs qui inonderaienl les plaines situ^es au-dessous. 
Des experiences r^centos de M. Bccquerel p6re, failes dans 
i conditions nouvelles et avec un theimom^tre eiectriquc, 
Idemontre que les arbres s'^chauffant sous Taction solaire et 
Kfroidissant sous celle du rayonnement nocturne, comme 
» les corps qui se trouvent i la surface du sol, et plus m^nae 
« la plupart de ces corps en raison de leurs grands pou\o\Ts 



30K DRIIXIEME PAI'.TIK. — MATltRE DR L'HYGIKM:. 

absorbants et exhalants, ^chaulTent ou refroiditsent tour k Ua 
I'air ambiant. II en r^sultc, en premier lieu, un couraut d'l 
chaud ascendant, qui so manifcstc ^galement dans le mu 
doB arbres ; en second lieu, un courant d'air froid descend!] 
qui tend d refroidir le sol, la nuit et le matin. Ce r^sultat monl 
comment 11 se fait quo le voisinage dosbois a pour efTet d'tbt 
ser la temperature d*une contr^e ; en effel, les coucbesin' 
rieures qui proviennent de I'air refroidi k la p6ripli^rie i 
arbres, sous I'influence du rayonnement nocturne, d^aissent 
temperature de I'air dans le voisinage du sol. II s'ensuit f 
les deboisements out pour effet de rendre les M% plus cbu 
et les hirers moins froids, en faisant disparaltre cettc cause 
re froid issement qui ogit ^gulement dans ces deux saisons.] 

L'exiatcnce des forOts a encore I'avantage de purifier Fair p 
le degagemcnt d'oxyg^ne et la destruction de I'acide carboi 
que ; de s'opposer sou vent & la penetration, dans une locali 
des emanations miasmatiques, ou des efTluves mar^cageux, 
quclqucfois mOme de s'opposer a Texteusion des epidemics. 

La presence d'uiie certuine quantite de grands v^getaux et 
bois est done une circonstance favorable et utile pour rhomn 
T/babitation dans leur voisinage c-onslilue un des principa 
bienfaits du sejour & la campagne ; elle conlribue souveni 
modifier la constitution ou le temperament, ou bien h acceiei 
nne convalescence. 

[On savail depuis Priestley et IngenbousK, mais surtout d 
puis les belles recherches de Th. de Saussure, que les parti 
vertes des vegetaux, sous linfluence de la lumidrc solaire, al 
sorbent Tacide carboniquc de I'air, fixent le carbone et 6mettei 
de I'oxygdnc, tandis que la nuit elles absorbent Toxygdne > 
rcjettent de 1 acide carbonique. De 1^« cette idee de la salubri 
de la grandc vegetation pendant le jour. Tout recemmeo 
M. Roussingault a fait voir quo, soumiscs k la lumi^re solair 
les plantcs submenjt^ts degagent de Toxyde de carbone et unpc 
dliydrogine protocarbone. Ainsi, k la purification par I'oxygftt 
Fe joindrait pour tons les vegetaux probablement, mais, k con 
sAr, pour les vegetaux aquatiques, la viciation par I'undt 
gaz les plus deie tores que Ton connaisse, I'oxyde de carbom 
.N'est-il pas permis, dil M. BoussingauU, d'entrevoir dans I'ili 
mination de ce gaz pernicieux I'une des causes de rinsalubril* 
des con trees marecagcuses ?] 

Une autre esp^ce de vegetation spontanee est celle des tnvf 
cages : il on a 6\6, qnostion precedemment, et il est inutile dy 
rovpnir icL 



CUAP. Vt. — 1»U SOL. »0t> 

]itmrt, iUflnektmeitt, reboisemetii. — - La culture change coi>- 
iblement la surface du sol et modifie les conditions physi- 
qui agiaient sor llioinme. 

dAfrkhenieDtd'une terra neuve et vierge con^titue la pre- 
le inflaeoceiL 6tudier, influence qui Joue un grand rOle dans 
xidodioD det maladies, et, en particulier, dans le develop- 
ml deti&vres intermittentes. Touteslcs fois, en clTet^ qu'un 
chement de terres vierges a lieu, on pent 6tre k peu pr^s 
in de voir ces maladies se d^vclopper souvent avec une 
ie intensity. La raison en est facile X saisir. Les d^friche- 
s ne portent, en g^n^ral, que sur des terres qui con lien- 
une certaine quantity d'humus, forme par la mort succes- 
les v6g4taux qui codvrent chaque annee ce sol vierge. 
couche d'humus, presquc toujours assez considerable, est 
ito^ par des mali&res v^g^tales en decomposition, accom- 
§et d'un cerlain degr^ d'humidite. Pour pcu done que lu 
§rature du climat on celle dela saison soit eicv^e, on trouve 
ies (outes les conditions sous rinfluence desquelles se pro- 
sides eflluves mar6cageux, et, par consequent, des Ii6yrc6 
miltentes. 

deboisement ou la disparition des grands vegetaux arbo- 
Qtsexerce un autre ordre d'influence. Quand 11 est roodere, 
oinit une con tree, diminue la proportion des eaux qui s'y 
ent, et attenue Tbumidite de Fafmosphere : mais qu'on 
S^e et qu'on le pousse Jusqu'^ la disparition complete des 
)y le sol est alors trop desseche. 
deboisement des hauteurs a d'autres inconvenienls : les 

qui couvrent les montagnes n'y retenant plus les eaux, 
se precipitent en courants torrentiels, vont grossir d'unc 
^re demesurde les rivieres et les fleuves, inondent les vul- 
t causent ainsi do terribles ravages. Telles sont les causes, 
ance, des recenfs debordemcnts de la Loire, du Rhone, dc 
ir, etc., etc. (1). 



ttici les coDcliuioiis iuUirvs^aiiteA d'uu tra>aiL de M. BouMinfftull touchaiit 
ace du d^fricbemeiit et du d^boisemeut. 

»|truids d^CriehemGDU diiuiaueot la quautit^ de« eaux vives qui couUmi 
I pay*. 

■'est pas possible de decider si cette diminutiuu doit etre attribuiic ti uuo 
>t qoaatit^ annoelle de pluie, uu a une plus grande Evaporation des eaux, 
csdeox causes combiu^s. 

*u les coatrdes qui n'ont <^prouve aucua chaugeui(*nl daus lu culture. In 
i^'eiMx vivGS ne parait pas avoir cbauge. 
M fortts, tout eo mtuMgeant la eaux rhcs, io^uagent aussi el r^guVanMuV. 



310 DEUXI^ME TAHTIE. — MATI^HE DE l'hYGIIHE. 

La culture bien eatendue d'ua pays, la disposition d( 
qui s'y trouvent, de mani^re k ce qu'elles soient dist 
convenablemeat e( qu'elles irriguent d'une mani^re avanl 
pour la culture, font, en g6n6ral, disparaitre les causes 
lubrit^ d'une contr6e, et r6duisent au minimum, si m^D 
ne d^truisent comply tement les efQuves mar^ageux. L 
nution des maladies dans un pays cultiv6 tient aussi, du 
Taisance que la culture procure aux habitants, et ne ( 
^tre attribute au seul fait du changement d'6tat de la 
du soL 

Si la culture, consid6r6e d'une mani6re g^n^rale, assi 
pays, am^liore la condition de ses Iiabitants et en dimi 
maladies, il est cependant certaineii||iltures exceptionne 
ont quelques inconv^nients. 

La culture du riz, exigeant que les picj^de cette plant 
une partie de TannSe dans I'eau, d^tennme la formatio 
quantity considerable d'effluves mar6cageux, et produit 
vres intermittentes souvent graves. 

On attribue k la culture du chanvre, et surtout a Tod 
n^trante et vireuse qu'elle exhale k I'^poque de la fl( 
des accidents nerveux, tels que c^phalalgie, vertiges et 
sements. 

Enfin, dans les pays ou on cultive le mais et dans lesqi 
mdme temps, on en fait usage, on a souvent accuse cette 
de determiner la maladie a laquelle on a donn^ le nom d 
gre. Telle est surtout Topinion que M. Theophile Roussi 
velopp^e dans un travail recent, opinion qui, du reste, c 
beaucoup de contradicteurs et n'est pas encore 6claircie. 
reviendrons en traitaut de 1' usage interne du mais. 

G^ Nature, oomposiUon da soL 

La nature du sol et la composition des terrains qui le 
tuentrendent un compte suffisantdes propriet^s qu'il pi 
On explique ainsi le pouvoir qu'il a d'absorber, de r^fl^ 
d'^mettre une quantity plus ou moins considerable de cal 

S** La culture stabile daus un pays aride ct d^coutert dissipe une ] 
eaux courantef. 

Go Ues suurcef peuvent disparaitre par suite des d^buiseme&t»| aaas qn 
CO couc*ure que la quantity anuuelie de pluie ait dimiiiu^. 

7" Les fails m^tdorologiques recueiliis dans les contr^cs ^uinoiiales 
diaoDtrer que les grands d<i(richcmcnts diminuent la quantity de pUiie 4 



COAP. VI. — DU SOL. 81 1 

OD humidity, la faculty qull a d'etre couvert de v^g^tation , 
a calture des plantes qui s'y d6veloppcnt, enfin la possibility oii 
I est d'etre livr6 k la culture. 

Nousoe pouTODS entrer dans tous les details g^ologiques que 
romporte cette question, nouspr^senterons seulement le tableau 
det diverses csp^ces de terrains qui constituent le sol. 



T4BLEAI' DBS TERRAINS. 

] Alluvions modenies. 

1 Alluvions aDciennes. 

D^de U Bresse. r^Uiiie* .ubapeunines. | ^^^^.^ ,„bap€niii«. 

Palmt, moUsie et oAgelfue. Gypie d'Aiz.. . | Terrain de molassc. 

(fpM parisieo. Calcaire jifrossier. Argile plas- ) 

tk^ve.... ......•..•••• • I *^ 

Cftie Manche. Cntie maiaHue / Terrain cr^c^ superieur. 

CrsM taffeau. Craie verte. Gres verl. D6p6ts ) _ ^. ^ • #j • 

. . "^ i Terrain er^tac^ inttncur. 

■Meooiieiis • ; 

portlandien. Groupe eorallieu. Groupe I », .. . 

*^ "^ [ Depots ji 



j Terrain de trias. 



flirdWn. Grande oombe. Lias I I>«POl« J-rassiques. 

IwMs irisdes. Caleairvs conchiliens. Gres bi- 

furi . 

Crei vMfrien. Calciire p^nten. Gres rouge. . . | Terrain p^n^n. 

Ctci boailier. Calcaire carbontfere | Terrain houiller. 

Ticat crci rouire* Gres divers. Schiste anthra- I „ .... . . . 

■j^ ® j Terrain silurien ct cambnen. 

Scttstes micac^s. Calcaires gneiss | Terrain slratiQ^ et cristallin. 

Terrains anciens inconniu. 

Pour que la v^g^tation puisse se produire, ces terrains divers 
out besoin d'etre converts d'une couche de terre v^g6tale dite 
kuDus, et qui est une combinaison de mati^res organiques avec 
on ou plusieurs de ces terrains, car tous ne sont pas aptes h 6tre 
fertilises. 

U division la plus simple qu'on puisse admettre pour les ter- 
tes arables et susceptibles de produire une v^g^tation, est la 
suivanle : 

iSols d'argilc pure. 
A reilo'ferru ffineux . 
Ariilo<alJre.. 
Argi'.o-sableux. 

')) EUMeats principaux des sols : 

I* Sable. Soavent c'est de la si lice pure. 

^ Argile. C'est un silicate d'alumine. 

^ Caiuire. Carbonate de chaux. 

4* Huiaus. Matiire v^g^tale 4ieompo56c, et surCout Acida olmique. 



^M, DEtXIENE I'AHTIE. — MATltRE UE L'UYGIEME. 

• S«>U d« ttable pur. 
I Sob Mblo^rgileui. 

.'. Sou s..b|.'uii / Soli Tolcauiquc! 

f Sols Mblo-argilo-femigiiieaft. 



Sols Tolcauiquctf. 
Sols s«blo-argil( 
SoU sablo-humil 
Sables calcairvb. 



SoU sablo-humiferes ^terre de brayvn . 



.... \ Sols cnivfux. 

."bolscalcaiio. ■ ^oU luffiui. 

■ SoU maruoui. 

*" >uU magiicsicuti. 

, , ., ( Terrains tourbcux. 

•> SnU huin.fcrcs ^ ^^„^j„^ maK-cat'o.it. 

L'humus, ou produit de la decomposition dcs vegetuux,ke 
forme conlinucllemcnt k la BurFace de la terrc; 11 se melange 
aux mali^ros terreuscs qui constituent le sol, et il est la cauM 
priucipalc dc leur fertility. Lesol des forOts est celui quiea 
coiiticnt le plus. 

Telle est la composition du sol; nous aurons plus d'uncfcii 
occasion de 1 invoqucr dans Tctude de Tliygi^ne ct dans celk 
des ri'gles hygi^niques. Un mot toutefois sur rinilucnceqM 
cette composition peut exercer sur le d^veloppement de certai- 
lies maladies. 

Les conlr6es dans lesquelles r<>gncnt endemiqueraent les fii- 
vres intermittentesse font distingucr par la nature argileusede 
leur sol. Cost, du reste, cette nature argileuse qui contribaea 
d6tcrmi[ier la stagnation des eaiix. La superposition de I'argilc 
Ji un terrain volcanique semble renfermer encore les condilioos 
les plus favorables il la production des fiiivres intermitteatek 
(Hrocchi, etc.) 

Dans les terrains calcaires, on ne remarque pas, en g^ndnl} 
des maladies d'origine palud^enne. Nc jouent-ils pas icluniOlf 
autre que celui de s'opposer a la stagnation des eaux? L'tigTpIc 
est un vaste bloc calcaire, sur quelques points duquel les ioon- 
dations du Nil viennent ddposer des marnes argileuses. Or, dV 
pres M. Houdin, c'est pr^cis^ment dans les points oi\ sontd^po- 
s6es par le fleuve ces marnes argileuses que s6vissent les fidrre! 
intermitlcntes simples, pernicieuses, et la peste. 

D'aprOs le m^me auteur, c'est encore dans les locality doiit 
le sol est argileux que se montre la Gexre jaune. Pans touscft 
exemples, ce son I des maladies dues aux efnuves mar^ageui 
des divers climats, et on est toujours en droit dc se demander 
si ces masses argileuses n'agissent pas en favorisant la stagnation 
des eaux et en s'opposant d leur ccoulement ou «^ leurfiHratioo 
duns Ic so J. 



CllAF. VI. — DU SOL. :i|.< 

[Suivuil FourcauU, la mdme chose aurait lieu pour le cho- 
feis, qoi ^pargnerait les terrains sablonneux et siUceux, mais 
iurioQl ceux oil douuQcnt les roches primitives.] 

D'aprts le dccteur John M'Clellan, la frequence du goitre 
(aos rinde coincide avec une constitution g^ologique sp^ciale 
u sol. Sdon cet auteur, les lieux qui en sont aifect^s avoisinent 
.'$ roches de calcaire dispos6es parall^ilement le long des chai- 
es de schisfe argileux. Les habitauts de ces chafnes ne devien- 
iol goilreu\ qu'autant que Teau dont lis font usage provienl 
s rochers calcoires. 

M. Grange, dans le travail iuleressant qu'il a public sur le 
veloppement du goitre et du cr6tinisme, rattache ces mala- 
!s i la puissance des roches magn<^siennes. Le fait de coincl- 
Qce est au moins positif. 

11 r^ulle des nombrcuses recherches de M. Boudin que Ton 
Kontre le goitre end^mique : dans les Pyr^n6es, sur les cal- 
res du lias et sur les calcaires magn6siens qui se trouvenl 
ns la zone d'^ruption des ophites ; sur le trias, dans les Vos- 
s; lar le lias, dans le Jura, les Hautes-Alpes et les Basscs-Al- 
s; sur les calcaires dolomitiques de I'^poque carbonif&re, en 
iglelerre, en France et en Belgique; sur le trias, dans le Wur- 
nberg, la Saxe ; sur les dolomies, dans le Tyrol| dans I'lnde 
en Amerique, etc.] 



Ic Cuuditiuiitt dUenc^ du s»oi. — Ckkutti (Kr. P« L.), Cnlir- 
Ml fwnlam de tellurvi in Oryanisuw.m animalem actione. Lipsue, lbl4, va-\'>. — 
LTB (E. C. A.,, Die fjrtast'n und uterkwurdigen kosmisch-tellurischen Erschei- 
tfM eiM Lufikieist uiuerer Erde, etc. HanooTer, 1831, in-S*. — Wright (A.\ 
£$ifti/ on the Inftuencc uf Air and .SoiV an affecting Health. Birmiugham, 183(». 
i*- — DocMiMG&rLT et Lswy, Mem. sur la composition de Voir con/in^ dans If 
t xxgetaU, iu Compt. rend. <fe I'Acad. des »c., t. XXXV, p. 765, 185i. — Co- 
vn»n, Mem. sur la production du gax acide ccurbonique par le sol, les ma- 
ts organiques et Us engnds, ibid., t. XLI, p. 149, 185b. — BoudiNj Physique du 

b G^ogr. med.f 1. 1, paK. 1, 1. il, c. mil 

cmpcrature : UcMMLirr, iJes lignes isothennes et de la distribution de la eha- 
^ sur le globe. Paris, 1817, in-8«. — Do uiat, De la temperature des differentes 
tieff de la zone torride au niveau de la mer, iu Ann, de chim., 1*^ s^r., 
tXini, p. i9, 18i6. Voy. Asie centrale, t. Ill, p. 190; Cosmos, t. I, etc. — Fol- 
», Remurques generates sur la temp^ature du globe terrcstre et des espaces 
netaires, iu Ann. de chim., l^ »6r., t. XXVU, p. 136, 1824. — Bovuinoaclt, 
w. »nr la profondeur a laquelle se trouve la couche de temjterature inoariabhi 
tre la tropiques ; determination, etc., in Ann, de chim.^ 1" s6r., t. LUI, p. iii-», 
JJ. — AaACo, Sur I'etat thermotnetrique du globe terrestre, m Ann, du bur, des 

^H l«4 Du «i««, Obsei'v. thernutm^triques faites au fund du puits de I'a- 

ttwie Crenelle, iu Compt. rend, de FAcad. des sc„ t. I, p. 50i, 1835, ct t. IV, 

•*3, 1837. — Foisiox, Mem. sur la temperature de la partie solide du globe, de 
^m^re et du lieu de tespaee oik la terre se trouoe actuellement, iu Ann. de 
^•, !• %tr.f i. LXIV, p. 337, 1837. — DiffireDte* coromunicaUouft lwl«* V^ 

Becqckbel, J' edition. \% 



31 ; DtL\\l£Ml!; rAHTIE. — MAT1£HE DE L*HYGll£i£. 

MM. Saiuby, Walflbuix, Duhahbl, (JtKTKLrr, Iifiru, Foabm, Eftanr, elc, in CmpU 
rend, de I'Acad. des sc, t. II, III. VI, vm, lix, etc. — WALriunr, Surwpdi 
fore a Saint-Andre [Eure), a 263 mitres, in Ann, de ehim., 2* »#r., t. LXIX, p. tt, 
1 838. — Pkltikh, Ilecherches sur lea causes des phinom^es c'lectriqves de rota^ 
sphere et sur les moyena d'en rtrueillir Ics manifestations^ ibid., 3* f^r., t. IT, 
p. 38.H, 1842. — AcosTA (Joacquin), Note sur la temperature moyenne du td 
a nnfi petite prufondeur duns la zone torHde, in Compt. rend, de t'Aead. des ic, 
t. XX.MV, |). t4U, is:si. — RoL-s8i?iGAi-LT et Lbwy, Afem, sur la compositioa detar 
confine dans la terre vegetaie, ibid., p. 76r>, 1 85ii.-- Walfkbditt, Urcherches sv U 
temperature dr la trrr^ d de grandes profondfurs. ibid., t. XXXVl, p. i50, 1853.- 
Malaguti et DuBocHKR, Obs, sur les t> mperaturrs du sol eompar^es d rfllesdeVtaf^ 
ibid., t. XXXVIII, p. 7S5, 1854.— Roii>t. Xntr sur la di/ferrnre de trMperaturtentfr 
la surface du sol et lair en cunioct, ibid., t. XXXVIII, p. 666, 1854.— Bbcqcubi, A 
la tempffrature des vegetuux et du sol dans le nord de I'Amerique septentriMsk^ 
ibid., t. L, p. 507, 1860, et s^rie de m6m, sur le inenic sujet, ibid., nonces Kui^arick 
— MARTns iCh.), Du rrfroidissement nocturne de la tranche superficielle dssd 
c.nniparee a crluide la couche d'airen contact immediat avcc la terre^ ibid., t. UT, 
p. 1271, ls62. — Voy. les Ttaitt^s de gi^olo^ie (Dkcqubrbl et Ed. Bbcqcbul, duL 
»cct. IV. — Botui?!, Crcogr, med., t. 1, !•* pnK., I. II, c. i-iii). 

(:uufi{>urutiui) du sul. Vuy. la Itihlivyr, des altitudes. 

Kxpositiuu : Hippocratb, Dc at're^ aquis et locis, — Les Topographies partin- 
li^rrs. 

Elut de la surfaco, v^^'^taux : Inubnhovsi, Experiments upon Vegetables, HiO 
vcring their Great Potnw of purifying theSunshine^ and of injuring it in th'^Shsit 
and at Xighf. Londun, 1779, iu-8»». — Talloxi, Sulle cause piii generali eketm- 
nuiscono o distrnggono In respirabilitd dell' aria atmoxferica e din messi rki m- 
piegn la natura per restituirgliela mt-diante la vegetaziwv. in Atti drtla Sf>e. «w- 
di Firenzt'. t. Ill, p. til. — Saissibk (Th. de), livcherrhes chimiques sur la Wf^ 
tation. Paris, 1804, iii-S". — /wibiilki?( K. A.), Vum grosxen Einffuss d^ WW- 
dungen auf Cultur und lieglukung der Staatm. Wiirzburg, 1806, iu-8". — Bown- 
OALXT, Uccherchcs chimiques snr la vegetation entrt'prises dans le but d'exttmiser 
ti les plonti'S prennt-nt de I'azote a. I'utmosphere. iu Ann, de rhim., !•• Mf- 
». LXVIl, p. 5, 1i<33, et t. LXIX, p. 353, 1838. — Vv hbmb, Sur la nature des fU 
produitx pendant la decomposition de I'acide carbonique par Ira feuilles expoietf * 
In lumicre. in Compt, rend, de I'Acad. drs sc, t. LIll, p. 862, ls61. — CaliotH 
Fkrramd, JJcm. ,siir la vegetation considerer au point de cue chiniiqu*', in Ait*-* 
rhim.. 'A* s<*r., t. VIII, p. 477, 1814. — Jea.xxkl, Afem. sur Irx plantations d'er^ 
dans lintth-icur dva viiles, \n Ann. d'hyg., I. XLlll, p. 4y, l«oO. — Bbcqcebbl pc^i 
Des climats et df linflnmre qnexcrcfnt les sols boises ft nun hoises, 2 pL P*"^ 
1853, in-S«. — Du v^mb, lirchcrrhes sur la trmperature dr I'air au nord. om «■'• 
loin et pies des orbrrs, suici>:s, elc, iu Alem. tie I'Acad, des »r., t. XXXll, IW4-" 
(l4tHE?(wiNDEn, Itfcherches sur I'assimilation du curbone par Ifs fruilhs de$ Ttff- 
faux, in Ann. de rhim., 3« scir., t. LIV, p. 321, 1858. — Mai»trk J.), Jnfiuettcfi^ 
forets sur le v.limat et sur le regime df.t sources.L ode\e. 1867. iii-S". — DepiUIO 
it'eru... Dc I'in/Itwnre de la cegetatiun snr le climat. Th. de P.iris, iMi?, u*!!'- 

Buisiments cl debuiseinents : Brksiuxtikr {.Mlc. Th.), Mem. sur /»•* dunes, rtp^ 
ticulienment sur cflles qui se troucrut entre liayunne et la points de (Irtre. li 
I'etnbouchure de In Gironde. I'aiis, au V, iu-8«. — IUricabt dr Tbiri, Potamoff*" 
phie du deportcmnit des Haates-Alpis, ou Dt script ion de srs bassins, vallee*. w** 
le rapport de la nature de Ivur sol. elc, iu Journ, des mines, t. XVIl, ISW-" 
Chassiko.x, Dapp. sur les differrnts me moires de AI, Dremontitr et sw les tm»^ 
f aits pour fixer et cultiorr Ivs dune.s du golfe de Gascogne, elc. Paris, iSU6, ia-»'-^ 
Uuoito, Projet de boi^rment des Dasses-Alpes, presentd, etc. Paris, 1819, in-4*. "^ 
Analyse de ee travail, par I'abbd Tessibr. in Journ. des sacuni*, 1820, p. *•*•" 
Tubtcau df'S fails physiques arrives da us la diminution dea eaux. dans les "''^' 



cnxp. VI. — Du SOL. ai3 

trnm H Im MtMn 9e§4tale, A la suite des diboUementM qui out eu lieu 'tant en 
Frmc* fu'e» d^aidret pays, in Ann. europ^nnes de phys. v^g^t. et d'^con. publ., 
jni ISil. ~ MouAO »B Jomru, Jiim. $ur le d^boisement des fot^ts, in Mem. de 
tAesi,4€ Bnatlles, t.V, t81&.— Bosson, m^me sujet,t6u^.— Rnriiii, Changements 
mnevB dams le climat de plusiewrs parties de la France a la suite de grands d^i' 
fritkemats. ia Compt. retid, de VAcad, des sc, L II, p. 214, 1836. — Boussiiioaclt, 
Mem. str Vittflitence des defriehements dans la diminution des cows d'eau, in Ann. 
isckiss., t^wtr.f t. LXIV, p. 113, 1837, et in J^eonomie rurnle^ t. II, p. 701. Pari!*, 
1I4J. i»*.— lAcmT (A.), Des grandes forets deJa Gaule el de I'ancienne France, 
'a Mem. sv les antiq. not., etc., D(»uv. s^rie, t. I\, 1849. — Basudbl, Note sur 
tisfmenee du deboist-m^nt sur les constitutions nufdicalrs dans le departement des 
Hmtes-AlpfS. in Gas. med. de Paris, 4- sir., t. XXI, p. 386, 403, 1853. — Yallki 
<L L.;- rt Vallbi :E.), Du boisement nouveau ou renouoelti ; remarques, etc., in 
iW.. L L, p. 1 1S7, IStO. — BBCQL'iaBi. pere, Jiapport sur un ouerage manuscrit de 
M. TOdkatch^f, intitule : £tndes climatologiques sur I'Asie Mineure, in Compt. 
md. de I'Arad. des sc, I. LXll, p. 777, 1856. 

Gdtre tt cretioitroe : Acbkbhax:* (J. F.), Ueber die Kretinen, Fine besond. Mens- 
d>enabart in den Alpen. Golha, 17»o, iD-8, pi. — Micbablib, Ueber die Cretinem im 
Ssizburgischen, in Ulumenbach's BibL, t. Ill, p. 640, 17^5. — Ramoivd db Car- 
MnriBaBS, Observ. faites duns les Pyrenees, pour sercir dr suite n des obsrrva- 
tJMJ «r les Alpes. etc. Pari*, 17H9, 2 vol. in-8*'. — Iphosbm (A. E.), Dissertat. de 
cretvutmo. Vitebt?rg«, 180^4, iu-4-\ — Uu xi^bb, Dex Kretenismus philosophisch und 
mtikimisck Vntersucht. DreMlen, 1817, i toI, in-H". — Foobrb, Traite du goitre et 
i^vttin'mne. Paris, an Vlll, in-B". — BocMiTiGAtLT, Recherches sur la cause qui 
pniuit U goitre dans les Cordilldres dr la Nouvrlle-Espngne, in Ann. de chim., 
^<er..t. XLVIII, p. 41, 1831. — Mac-Clbllax, Geology of Kemaon. Calcutta, 183i. 

— TsiBKi -Olto , t'eber Krrtinismus. Wiirtzbiirp, 184i, in-4", pi. 5. — Pascal, Note 
nr Its infiuenres locnlrs qui detemiitmt le d^veloppement du goitre, in Compt. rend. 
deTAettd. de* sc., t. XV, p. iiS, 184i. — Falck (C. P.), De thyreophymate endemico 
per yatsavtnm ntque Hfssiam electoralem. Marburf^i, 1844, iu-S", et ibid. 1816. 

— Stabl I". C.}, Beiti'ag sur Pathologic des Idiotismus endemicus genannt 
crtUsismus. etc. Bonn., 1840, in-4o, pi. 7. — Du ici«B, Neue Beitrdge sur physio- 
^wtamvk und pnthologischen Anntomie der Idiotin endemica. Erlauga>, 1848, in-4o. 
•^JUfpport de In commission cre»^e par le roi de Sardaigne pour windier le criti- 
sime. Turin, 1*^48, in-4", pi., iig. — Grangb (J.), Differentes communications, in 
Csmpt. rend, de I' Acad, des sc, t. XXYII, p. 358, 1848 •, t. XXIX, p. 695, lb49; 
t.Xl\, p. 618, ISTjO; t. XXXI, p. 58, 1850, in Archio. des miss, scient., t. 1, p. 657, 
1^0, €tc. — Kebbus, Mem. sur le goitre et le cretinisme, iu Bull, de I'Acad. de 
>4., t. XTI, p. :iOO. 1851, rt Discussion sur ce travail (Disc. di'. Bocchabdat), ibid. 
-NitrcB, Troite du goitre et du cretinisme, suwi, etc. Paris, 18M-52, i toI. iu-S". 
"GcsocivBCKHL, Dic Heilung und VerhUtung des Cretinismus und im neuesteu 
Fwtschritte. B^-m und S. Gallen, 1853, in-4*. — Do MiicB, Jtaccolta di relasioni 
iifert^ eoncernenti lo stabilimento dell' Abendberg. Gcnuta, 1854, in-8". — Gosse, 
fif letinlogie du goitre et du cretinisme. Geneve, 1853, in-4". — Ciiati?(. Differentt-s 
f<mmuHicattOHS, iu Compt. rend, de I Acad, des sciences, t. XXX III, p. 588, 1851 ; 
L XXXIV, p. 14, 51, ls51, etc. — Df mIhb, Jiapport sur une mission relative d la 
ftthttthe de I'iode dans I'nir, les eaux, le sol et les produits alimentaires des 
^^ di! h Frjnce et du Piemont, in Archio. dfs mits. scient., t. Ill, 1854, ct 
^ I^*, 1956. — Tot'BDBs, Du goitre a Strasbourg et dans let departement du Bas- 
*W«. Strasboarg, 1854, in-8®. — ScatvBPr (B.), Etudes psycho-physiques sur le rrc- 
^^»^smt analyse des truTaux alleminds', in Monit. des hdpit., t. Ill, 1853. — Fa- 
"u, Trjite du goitre et du cretinisme^ et des rapports qui existent entre ces deux 
«if«tibai. 4 pi. Paris, 1857, in-8«. — Boodih, £tudes giographiques et statistiques 
^^^ cretinisme, le goitre et la surdi-mutite, in Ann. d'hyg., !• s6r., t. YI, p. 46, 
***'• — KoBBBBtB, 6tyd4> sur //» rre/inisme. Sfrffsb., 1862, in-8«. — Mourl i\i. k.^, 



:n(i DEUXIEME PAHT1£. — MATfERE DE L^HTGlillE. 

/>!/ gottre et du cr^tiuisme, etwlogie, firophyUueie^ trdUmeHtf cte. Pirii, IM. 
in-go. — CniBiAifD (J. A.), Du goitre et du er^tinitme end^miques et de leurt «M> 
tablen causes. Paris, 1864, in-8o. . Baror (A.)« Contribution i Pdtiotogie iu gdtit 
et du cr^tinisme. Grenoble, 1867, in-8o. ~. SAiirr-LAOim (J.)» ^tudet twletemm 
du ei^tinisme el du gottt^e end4m\que. Paris, 1867, in-8*. — Plus one BMHitiideii 
monographies, de dissertations, etc., publics tant en Prance qa'& r«trai^c(M«> 
tout en Aliemagne. 

Nature du sol : Fourcaolt, Conditions geofogiques et hydrographiques qui fmt- 
risent le d^celoppement et h marche du eftoU^ra aaitUiqve, in Gas. mid, de Pent, 
i* s6r., t. XVIi, 1M9. — Jo:«vaux (P.), Becherches statistiques »ur la dittrihutim 
f/^ogmphique des pi^d.i-plats en France, in Rec. de mem, de mid., etc., iniKf.. 
:i* s^r., t. X, p. 260, tabl. 1A63. — BaaoBaoN (E. Jules), £tude sur la giogr^kk 
^t la prophylaxie des teignes, in Ann. d'hyg., 3« s^r., t. XXJII, p. 5, tabl. 1865. 

Distribution gtographique des maladies, traits de g^frraphie medicate : ft^ 
rocaATB, Des airs, drs enux et des lieux, — CAaTHicsaa, De morbis endemidt B- 
hfUm. Francof., 1771, in-8".— Ziw«Ba«Ajr?i (E. A. W.), Specimen geologim geogn- 
phieg. Lugd. BataT., 1777, in-'*'*. — Du hImb, Geogrtiphische Gesehiehte des Mem- 
r.hen vnd der verbreiteten VierfHssigen Thiere, nebst^ etc. Leipxig, 1778-83, Jisl. 
in-8». — Fi?iKB, Versuch einer allgemeinen medinnisch-praktischen Geogrofhie. 
Leipzig, 1792-9^1, 3 vol. in-S". ~ ScHXuaaaa, Geographische Nosotogie, Stottgirf. 
1813, in-8». — Mabshall (If.). Sketch of a Geographical Distribution of Discern. 
in Edinb. Med. Jottrn., i. XXWIII, p. 33U, 18Ji. — Isbnsu, Elementa nom^ 
graphic et statist ires medieinalis. Berolini, 1833, in-8<*. -^Bouditt, Essai degeofn- 
phie midicale, ou ittudes, etc. Paris, 1843, in-8". — Du vftas, Traiti de giogrsfise 
t't de statistique mMicaJes et des maladies endimiques. Paris, I8.'i7, 2 toI. in4»*— 
Ftcns (C. K.), Aledicinische Geographic. Beriin, 1853, in-8<*. — McsnaT (A.l, /K» 
i/oographischen Verhaltnisse der Krankheiten, oder Grundsitge der Noso-Geogri' 
f)hie in ihrer Gesammtheit und Ordnvng und mit einer SaMn}lung der Thatti^n 
dargelegt, 1 pi. Leipzig und Heidelberg, 1856, 2 \ol. — Hblfft. Die geographaMke 
Verbreitung der Krankheiten in Nord America, in Monat. Dl. far med. 5Mi 
n« 3, 19 mars 1859. — Hibsch, Ilandhuch der historisch-geographischen Patkolofit. 
Krlangon, 1859-62, t vol. gr. in-8'\ — Voy. les Trait rs de geologi*' iBKCQCsaaH 
|]dm. RBcorRBBL, ctc.\ 



CHAPITRE Yll 
Des Eaaz. 

L'eau est un des corps les plus r^pandus de la nature. CUe 
existe k profusion k I'^tat liquide et constitue la masse des meif} 
des lacs, des fleuves, des rivieres et ruisseaux. II en existe ft«- 
lement une quantity considerable r^pandue dans ratmosph^K 
i\ retat de vapeur, ou bien condens^e dans un 6tat particnli^ 
(6tat v^siculeux) qui constitue les nuages. Nous examineroo> 
successivement Teau sous ces diverses formes. 

I^mi liquich, — I,a compos l\ow dt* Voau est parlout la m^xD^? 



CHAP. Vir. — DRS EAUV. 317 

deqaelque endroit qu'elle provienne. Elle est form^e d'oxyg^ne 
H dliydrog^ney dont les proportions sont toujours les m^mes ; 
f'est-iHtirey ainsi qu'on le sail, 2 volumes d'hydrog^ne et 1 to- 
lome d'oiyg^ne. 

Leseaux naturelles, consid^r^es dans les divers pays, ticnnent 
en dissolution ou en suspension quelques-uns des ^l^ments 
^himiques qui constituent le sol des terres que traversent ces 
paus, et qu'elles lui ont enlev^s. Ces maliftres sont, en g6n6ral, 
de nature v^g^tale. 

Les matiftres inorganiques dissoutes ou suspendues sont in- 
finiment varices et ne peuvent 6tre mOme 6num^r6es, car leur 
ntture depend des terrains d'oiH elles proviennent ou du sol que 
leseaux onttravers6. On peut, touterois, admetfre que les ma- 
litres que Ton y trouve le plus souvent sont : le carbonate de 
chaux, le sulfate de chaux, le chlorure de sodium, un peu de 
silice. Quant aux mati^res en dissolution dans I'eau de mer, nous 
\ reviendrons. 

Eaux douo68. 

L'eau douce k I'^tat liquide existe sous deux ^tats : celui 
deaox \ives ou d'eaux courantes, et celui d'eaux stagnantes. 
NoQs nous sommes occup^s de ces derniiTes, et il est inutile d'y 
WTenir ici. 

Les eauT courantes prennont leur origine dans les pluies qui 
tombent ^ la surface du sol, dans les sources qui sorlenl du sein 
de la terre, dans les torrents descendus des flancs des monta- 
i^es, etc.; on les nomme fleuves, rivieres, ruisseaux, suivant 
l<*ur volume et leur mode d'abouchement. 

Sans parlor du transport des miasmes 6pid^miqucs, les eaux 
fouranles qui traversent un pays peuvent influer d'une mani^re 
dilTerente sur les iraladies qui s*y developpent. 

Tantot, en elfet, ce sont des eaux vives qui prdsentent une 
?rando in4galit6 dans leur quantity, et, par consequent, dans 
leur niveau, aux divers 6poques de Tann^e. Semblubles a un 
torrent et lout a fait courantes dans lasaison des pluies, elles di- 
minuent et sont presque k sec en 6t6, et elles laissent sur lours 
Wdsdes plainest dcnii couvertes d'eau, k demi dess^ch^es, et 
ini sont autant d'effluves mar^cageux. Pour soustraire une 
•^onlr^e A de telles influences, il faut ou creuser le lit du fleuve 
^ du torrent, ce qui est la plupart du temps impossible, ou 
I'endiguer. C'est ce dernier moyen, employ^ sur une large 
^clielle,qui a permis, par exemple, d'assainir les locaUl6« rlvo- 

'^inei de la i.ojre, Jadissi mar^cageuses^ et qui acluc\\etci^uV\ft 



3 18 DI-rXIKME PAiniE. — MATlftRE DE L'UYGliNE. 

sont infiniment moins. A Tembouchure des grands fleuves, teb 
que ccu\ des Indes, de rAm^riquc, etc., oo nc pent Mittm 
plaines mar^cngeuses; il faudrait des travaux surhumaiDS, et 
sacrificr des milliers d'ouvriers pour aboutir^ bien peu dechoK. 
Ces plaines seront bien longtcmps encore Toriginc d'accidents 
palud^ens varies ct Ircs-graves. 

D'aulres fitis, ce sont des courants d^eaux vivcs, endigu^ ou 
contenus dans un lit natiirel, avec des bords plus ou moins ei- 
carpes el s'opposant au\ ddbordemenls aniiuels : ces eaux sont, 
en g6n6ral, tres-ravorables h la salubrity dun pays; elles y en- 
tretiennent une fraiclieur convenable, favorisent la \^getation, 
permettent les progress de la culture et contribucnl h son aisance. 
C'cst ordinairemenl sur les bords des fleuves, des riviere*, do 
ruisseaux que sont places les grandes et les petitos villes, let 
villages et toute esp6ce d'habitationsagglom6rf^cs ; les babitanli 
y trouvent un climal plus constant, des m lyens de transport 
plus facilcs, de Tenii a profusion pour les besoins de la vie. 11 
n'y a qu'une seule chose sur laquelle Ic m^dccin puissc Otre op- 
pele a donncr son avis : cost de savoir si les habitations placto 
tout h fait dans le voisinagc de Teau ou sur I'eau mOme, sont 
beaucoup plus humides que celles situ6es a une certaine dis- 
tance. L'influence de celte hnmidi(6 est incontestable sur le 
devcloppement el les r^cidives des affections rhumatismales, et, 
en pareil cas, cllc doil engager^ 6viter la trop grande proximity 
des eaux. 

[Les grands cours d'eau exposes par le fait de leurs aHluents 
a des crues soudaines, ceux qui sont nnal encaiss^s, d^bordent 
souvcnt : de la des inoiidatiom plus ou moins 6tendues et durt- 
bles.Apros le rctrail des eaux, il faut prendre certaines precau- 
tions li>gi^niqucs que nous devons faire connaitre : t<» provoquer 
le plus promplemcnt possible Tass^chement des terrains inond^ 
(rigoles, atlerrissenicnls, etc.); 2°enfouir el recouvrir de chaoi 
vive lescadavres des auimaux morts, mais surlout des poissons; 
3<* LrQler ou employer comme engrais les r^colles trop aller^ 
pour Otre ulilisees aulrement; 4° pendant ces travaux metlreen 
usage les moyens conseill(^s aux habitants des contrees mar^a- 
geuses (pages 202 et suiv.); o* pour les habitations, difl*6rer le 
sejourjusqu^ parfailassainissement; ventilation, chaulfage, grat- 
tage des murs et blanchiment a la chaux ; r^pandre sur Ic sol 
des matieres absorbantes, poudre de charbon, de mdchefer, sa- 
ble sec, pratiquer k I'enlour des maisons des rigoles d'ecoule- 
ment, etc. 
Lorsque los lleuves, lea rivivive-i <\u\ Vtvvvor«cut les grandoj 



CHAP. YII. — DES EAUX. Sf* 

»1/Jes ou des locatit^s remplies d'usines ct de fabriques, Toqai- 
reot en proportion 6nonne les dejections provetiant des ^gouls 
talesd^tritas proTcnaot des usines, Teau finit par s^altdrcr, de- 
eoir impropre aux usages domestiques, et les Emanations f6- 
des qui s'en ^cliappent s'ajoufent aux autres causes qui, dans 
jSTillw, alterent la purot6 de I'air. C'est parlicuU^remenl ce 
ue I'ona Tu a Londrcs pour la Tamise, ij y a quelqucs anndes. 
? seul moyen de combattre un aussi grand inconvEnicnty c'es( 
idofouroerkraide d'Egouts sp^ciaux, les oaux impures, de les 
riger vers un grand lac ou vers lamer, si la situation de ccs lo- 
lites le permet, ou, dans le cas conlraire, et ce qui vaut beau- 
up mieux, de les d^sinfecter et de les utiliser pour Tagricul- 
•e. (Voy. pi. bas Egouts). 

Les cauaux sont des cours d'eau cre^s par Thomme et destines 
neltre en communication des lacs, des rivieres, des fleuves, 
tentre eu\,soitavecla mer,pour facilitcrle transport des mar- 
iodises. Los canau.x sont ordinaircmeiit ferm^s de distance en 
tanre par des ecluses. L'eau y est done tantOt immobile, tantot 
mouvemont, et leurs influences participent de celles des ma- 
s etdes ri>ieres. Leur trajet a lieu k del ouvert ou sous une 
He (Ptiris, Anvers, etc.) ; ils sout sujets aux envasements produits 
r le d^put naturel des ouux qu'ils resolvent, mais surtout par 
debhade toutes sortes que, malgrE les ordonnances, lesrive- 
Ds ne cessent d y jeler. La vase qui s'yaccumule donue parfois 
eauuoecouleur noirdtre et une odeurf^tide; dans les cas de 
ptores, de fissures soit du fond, soit des parois, il pent se pro- 
ire des infiltrations qui, lorsque le canal passe a une certaine 
uteur, amOneront des inondations dans les parties placEes au- 
isous de son niveau. Pour parerili ce grave inconvenient, le 
Hi des canaux doit Otre etanche, beionnE et convert d'une 
Bche de sable ou degravier. Uuant ii I'envasement, on le com- 
ttra a I'aide des moycns sui\ants : le rcnouvellement de I'eau 
lis les biefs, et suiv ant les cas, de grandes cluissts qui auront lieu 
plus sou vent possible. On procedera au curage a des inter- 
lics determines par la rapidity plus ou nioins grande de Ten- 
lament. Les canaux vodt^s exigent les mOmes soitis, et, de 
us, ils seroiit munis de cheminees d'a^rage aussi rappix)cl)6es 
ue possible.] 

Leieaux peuvent s'accumuler dans des reservoirs naturels plus 
umoins vastes, et former des lacs ou des etangs. La plupart 
'" temps, ces lacs, ces eiangs, sont entour^s de mar^cages, et 
^^d^jiete longuement question de leur influence; ii ne reste 
*^«u" plus que pen de chose a dire de ces reservoirs plus ou moms 



:)20 PEUXIEME PAKTfR — MATIEBE DE L'flTGlftRE. 

considerables, lorsqu'ils ne soot pas entour^ de marais, ce qui, 
du reste, est le cas le moins frequent. 

Lorsque ces reservoirs sont profonds et sans mar^cages k I'ei- 
lour, la consequence pour une localite est una humidiUd 
unc fraicheur hnbituelles ; les etes sont moins chauds, leshi- 
vers moins rudes ; il n'y a pas des extrCmes de temp6ralaif 
aussi caracteris6s. I/influencc est done bonne sur la sant6 g^ 
nerale de I'homme ; elle favorise toutefois la production to 
rhumtitismop. 

Eaax de mer. 

A Tepoque actuelle, il existe a la surface du globe dein 
grands continents et denombreases ties. Les terres enformeit 
k peu pr^s le quart, les mers et les lues interieurs les trois qaariL 
II existe une beaucoup plus grande quantity de terres au mwi 
qu'au midi ; pour les mers, c'est I'inverse (i). 

Profondeur des mers. — La profondeur des mers est tr^i-it* 
riable. On donne, en general, a I'ocean Atlantique, une profos- 
deur moyenne de 1,000 metres, et k Tocean Pacifique de 4,001 
nieires. Ces mesures sont approximativos, car le fond de k 
mer presente autant d'inegalites que la surface de la terre. U 
profondeur des mors interieures est beaucoup moindre. 

La masse tot ale des eaux, h la surface de la terre, n'exc^ 
pas, en moyenne, une couche liquide qui aurait i,000 mMres d*f 
paisseur et qui couvrirait tout le globe. C'est tout au plus i/41 
de recorce consolidee, ou bien le f /6U00 du rayon terrestre. 

Temperature des mers, — La temperature de la mer est Wi 
dVtre toiijours somblable, et il existe k sa surface une cause it 
cessante de refroidissement, qui est due k I'evaporation conli 
nuelle qui s'y opi-ro. Kn comparant la temperature de I'tiri 
lollc de la mer, k sa surface, on Irouve qu'entre les tropiqoe 
la temperature de lair est, en general, moins eievee que cett 
de la mor. Dans les regions temperees, I'air est raremeut pifl 
chaud que la surface de I'eau. Dans les regions polaires, enfin 
on n'a pas d cxeniplc que Fair soit plus cbaud que la mer; ilc* 
ton jours plus froid. 

La temperature do I'eau de la mer diminue k mesure qwU 
sonde qui portc le thermometre k minima peneire a une plos 
grande profondeur. Cette loi, que Ton n'avail pas crue jusqo* 

1', La suporficio do la torrc rst ^vnlii^o k 5,100,000 myriametref carrfi. 
Celle des iiioi-s ot des laos, — 3,7U0,0UU * — 



CHAP. VII. — DES EAUX. 321 

?nuen femps applicable au\ regions polaires, est reconnue 
leDaof comme 6tant sans exception, 
pentattrjbuer cet abaissement de temperature du Tond de 
^r dans les r^'ons tropicales k des courants sous-marins 
orient feaa (roide des pdles vers I'^quateur, et ^galisent 
en ({uelque sorte la temperature des couches marines les 
irofondes. Dans les rt^gions polaires, la mcr descend k 0^ et 

JS. 

eoip^rature de la surface de la mer diminue de I'^qua- 
ux pdles ; il en r^sulte que dans les regions polaires, oHi 
ons solaires sont obliques, et 01^ r^gne une longue nuit 
mois, il existe une temperature inferieure k celle de la 
iiliun de I'eau, et qu'il y rogne un froid intense, qui s'e- 
unecertaine distance autour desp6les. — Dans Themis- 
Dord. la limite des glaces permet d'avancer vers le 70* ou 
^ de latitude. Il n'en est pas de mOme dans Themis- 
&ud, et on a estime approximativement que Tetendue des 
aastrales 6tnit <i pen pr^ de six fois plus considerable 
He des glaces du Nord. On ne peut, (oulefois, donner ici ua 
t parfaitement exact. 

fOmtion de I'mu de mer. -— L'eau de mer, qui est coloree 
erses manieres lorsqu'elle est en masse considerable, a 
veur saiee. Acre et saumSlre, due k des sels de differen- 
ures qu'ellc tienten dissolution, et k la presence des ma- 
>rganiques. 

snrrace, Teau de mer contient, siir 4 litres 45 cent, en 
ne, a pen pr^s 92 centilitres cubes de gaz k la pression de 
res. Ce gaz est, en moyenne, un melange de 14 centil. 
d'acide carbonique, 26 d*oxyg^ne et 52 d'azote, plus un 
lydrogene sulfure. 

els sont : le cblorure de sodium, Ic chlorure de magne- 
]ul rend Teau am^re, des sulfates de soude et de magne- 
me petite quantite de carbonate dechaux et de magnesie. 
des analyses nombreuses que Ton possede, nouschoisirons 
ante, due k Marcet, et faite sur de Teau de mer recueillie 
ieu de Tocean Atlantique du Nord. 

■ AC, 1 KILOCII. ARLii DISSOCS. 

Chlorun* de sodium i6,«00 i6,80 

— dc raag^o^sium 5,13i 9,91 

— de calcium I,i32 1,95 

Sulfate dc soude V.660 i.66 

c*t y reconnui* on outre, du sel ammoniac, deft \odut^% e\ 



:::>i i»i:r.\iKMr. ta'uTIk. — matieuk nr: L'liYtiiEXS^v 

des bromuros de sodium ct de magesium, el une pelite=^^ 
lit6 de matitires organiques. 

La salure de la mer n'est pas, du reste, la mOme danf 
les contr^es. Ainsi, Toc^an Atlantlque est plus sal^ que ^ 
Pacifique. £lle varie aussi dans les divers points de T^len'^ 
ces vastes mei's. 

Lc salure diminue h mcsure qu'on s'appoche des r^gio^ 
laires. Les glaces pol aires sonl de deux espt^ces : les ui 
contiennent pas sensiblement de sels, les autres sont sal^ 

Maries. — Dans toule T^tendue des cOtes de rOc6an, e "" 
rope, en Asie, en Afrique ct en Am6rique, la mer s*6l6vc^* 
baisse au-dessus et au-dessous de son niveau moyen dei^ 
par jour. Ce mdme eifet se renouvelle dans la mer des \X^ 
dans roc4an Pacifique, dans Toc^an Auslral, et 11 con^^ 
le flux et le reflux de la nner, qui s'eircctucdans la courfe 
riode de douze heures, en g^n^raL Ce grand ph^nom^ne ply 
que est une des consequences de la gravitation univenelHii^ 
provient de 1 attraction de la lune et du soleil sur la masiell 
-eaux qui recouvrent noire globe. Cette attraction change I 
quelqucs heures la figure de la mer, et donne lieu aux moon 
ments r^guliers et p^riodiques des flux et des reflux. 

Atmospliere maritime. — L'atmospb^re maritime se prisee 
dans des conditions particuli^res . La pression barom^triquef 
existe k la surface de la mer varie, il est vrui, mais dans del 
mites moins considerables qu'a la suiTace de la terre ; la pew 
tour de I'air y est un pcu plus grande, et la raison en est que 
pluparl des localit^^s habitues du globe sont a une hauteur pi 
grande que cellc de la surface des eaux. La temperature 
Vatmosph(>re maritime est, en general, bcaucoup plus constai 
que celle des continents, ct les saisons tendent bien davanU 
k s'^galiser; il y rC^gne habituellement une ccrtaine humidi 
provenatit de I'evaporation de Teau et qui sature presque OM 
tamment I'uir. Cost rexislence de cette ^vaporalion incesutl 
et de cede humidity habituelle qui fait qu*ik la surface de 
mer, les et^s sont moins chauds et les hi vers moins froids, ell 
qui s'observcnt surlout dans les climats temperas. 

La composition de I'air est sensiblement la mCme qu'k Ian 
face de la terre : il existe foutefois quelques analyses, desqael 
11 rdsulterait que I'uir, au-dessus de la mer, contiendrait unp 
moins d'oxygi^ne. Ce r^sultat s'explique par la solubility 
Toxygt^ne dans I'eau. Cette l^g^re diminution, si elle estOM 
tante, est bien largement compens^e par la pression plus coi 
durable de I'air, el par sou Tex\o\iN^\\«aveut facile el inceMi 



CUAP. VJI. — DES EAUX. 3 23 

I ^ que I'atmosph^re de la mer est, en g6n6ral, d'une pu- 
tf pirlai|e, etqu'elle n*y est jamais aU6r6e par les causes nom- 
«*« qai la modifient h la surface de la terre. 
.MDOjph^re maritime est contlnuellemenl impr^gn^e d'une 
t*"w quantity d'humidil^, charg^e elle-mCme de particules 
'^^Ooseipliquc facilement ee double r^sultat par le mou- 
MnliDcessaril des vagues, les courants d'air conlinuels qui 
^^'asofface de li mer; enfin, par le mouvement des vais- 
'iMfJesquelssonl places les observateurs, etqui contribue 
•r*^ wgmenter cette salure de I'amosph^re maritime, la- 
te eii8(e alors surlout autour du bAtiment. 
^ de {'atmosphere mariiime, — Sur mer, la respiration 
.*toeavec facilite et liberty. La presbion assez considerable 
oospIiL^re, la presence de courants d'air qui d^termincnt 
iouvellement plus facile et plus rapide de Tair, et par 
aent de I'oxyg^ne, concourent a ce rdsuKat. De plus, 
ifion contiiiuelle d'une humidil^ saline, qui est absorb^e 
enniner aucunc action irrilante sur les surfaces cutan^e, 
lire et digestive et sans qu'on en ait la conscience, peut 

cerfaines constitutions, et contribuer, sinon d gu^nr, 
s a am^liorer uncertain nombre de maladies, 
sphere maritime convienl parfaitement aux individus 
Jtion faible, k cbairs molles, dpeau blanche et iine, k 
nent lymphatique; souvenlon voil, sous son influence, 
i ellc est longtemps prolong^e, ces constitutions, ces 
nenls s'am61iurcr, se moditier et flnir quelquefois par 
r des conditions oppos^es. L'almosphcre maritime con- 
lemcnt tri>s-bien aux tuberculeux ct aux scrofuleux. II 
I un sit>cle, un auteur anglais, Gilchrist, publia un petit 
ians lequel il recommandait les voyages sur mer comme 
n curatif dc la phthisic : 11 y rapportait plusieurs cas 
ables de gu^rison. Je possode plusieurs exemples ana- 
t je ne saurais trop conseiller aux individus atteinls de 
pulmonaire, parvenue m^me k un degr6 assez avanc6, 
^es un peu prolong^s sur mer, dans une saisou conve- 
, si la position de fortune le permcf, avcc toutes les 

qu'elle comportc (1). 

ces dcmirrs tempt, des doutes treft-stirieux se sout 6\ey6s tur la r^aiite 
oe favorable que I'air de la mer exercerait sur la marche de la phthisic 
M. Rucbard. aulcur d'un uidmoire couronn^ par I'Acad^Diie de m^decine 
bercb6 k dtablir, par des fails habilement giuu 6s, que la pbtbisie marcbe 
navires avec plus de rapidity qu'a terre; les b6pitaux des poiU, de%%U- 
*, les infirmerie^ des egcadros svnt fncorobr^f dc phthisiques cv^vV Vvctx* 



3ii bt'.XIEME PAftllk — AiATI£h£ DE L'UYGliCH£. 

L>««Lis iiii i.a\s infe»:e par une ^pidtfmie, il n'est puruede 
^oir les bitiment* places a unecerlaine distance descOtei et 
large, ^tre complelement epargnes et ue pas subir rinflm 
^pid^mique. 

Lorsqu'uae conlree maritime est en proie aux nombreuxj! 
cidenls qui sont la consequence des effluvcs mar^cageux, 
batiments en mer sont, lapluparl du temps, exempts de fiifftf 
Hien mieux, somont il auffit de Tembarqucment et du dipirt 
pour obtenir, cliez les individus atleinfs, la disparition del wit 
ladies de^uloppees sous linfluence de la locality. ^ * 

Combien de fois n'a-t-on pas vu. dans notre colonie d'Alg^^^' 
si souvent decimee par des fiovres intermittentes et des dyses--^ 
tcries rcbelles, les sujets qui en ^talent atteints, et qui ^taint*, 
traiK^s drpuis longtemps sans succ^s, Otie d^barrass^s comni I 
par cnchantement de leurs aflections, lorsqu'ils xenaient k'| 
quitter 1 Afrique ! II est vrai qu'en louchant le rivage dc FraiMi 
on obser\ait quelquefois des r^cidives, mais elles ^taient nxui 
intenscs ; c'est surtoul ce qui avuit lieu pour la fic\re intermix 
teate. 

I/almo?phdre maritime nc saurait tMre considcrec coi 
pouvant deforminer la production de quelques maladies paitf^ 
culicres. Cclles qu'on a signal^es sur les batiments, et, en piitf- 
culier, le scorbul, si rare aujourd'hui, sont la consequence, dob 
dc ratmospht-re maritime, mais de la mauvaise hygiene di 
baliment ou sc d^>e1oppc cette maladie. :: 

Quant au mal dc mer, il est plutOt di^ aux mouvemeotsdo ' 
>dis8cau el a lour action sur le systt^me nerveux qu a Tatni^ 
sphere maritime. 

Humidity de Tair. - Plules. 

L'eau d I'ctut de \apeur existe duns ratmospMre ; elle csluB 
de ses 616mcnts constituuntsles plus variables, et qui d^peadlA 
plus dc la temperature, des vents, et des causes locales. All 



uciit (■tpiivr la iiiiseriiliUMiicut. Aiusi, tout ce que Ics autcuni uiit ^cril kur U vCft* 
t()ui(|uo de raliiiospliere iiinrilinic, Nur la tiviliauU* balubril<i d>s Touts du laip* 
liiul cclu lie serHit (|u illu»iuii!.. . (lepondunt, (juelqucs aulours, M. Guruitr 
Hiilrt'S, sc boul iiibcnUtr.i fuux euntre Igs assertions de N. Rochard. M. Buudin, ' 
sou bcl uuvi-agc de (ieoyrnphie medica'e^ a reuni uue maMC inipoMLiile de 
Ginpruutt^A surlitut uux auteurs no|;lais, »i couipeleuts en pareille inatierc, fkiti^ 
d^uuntrcut riuiluruco faxurablr de ratuiusphcro niaritiine aur U lubrrciiIifcattlB 
puluton&ire. 11 est duuc perrnis d'cs];H:rcr que h* dernier mot n'a pas Hi dit sv c^ 
importance r/iies(i'>n rl quo M. R«»c\\ArA »os\ Vt»^v ^^^* ^* twaftl^iM, E. Bf[d« 



CUAP. VII. — DES EAl'.V. 3 25 

urface de U mcr, Fair est satur6 d'humiditd, muis la quanlitc 

le vapeur diminue k mcsure qu'on s'616ve a une ccrlaiiie 

hanteur. 

;'- Quant aax brouillards, aux nuagcs, aux divers m(^l<^ores 

||lipux, fls 9on( diis d dixers ctats dc condensation dc I'eau. 

BvmidiUi de Fair. — Lc mntin, avant lo lever da soleil, la 
quanlil6 de vapour d'ean alteinl le minimum ; mnis, en mOmc 
temps, el en raisoii de labaissement de temp('rahire, Fair en 
est satur^. A mesure que le soleil s'^leve, au contrnire, et que la 
Icmp^rnlurc monte, la tension de la vnpeur augmente, cetle 
aagmcnlalion a iiou jusqu'au moment oil la temperature atloint 
ion maximum ; alors hi tension e^t dgalemenl ^i son maximum. 
C'e^lcc qui «i lieu a une heurc ou deux dc Taprtis-midi, ct, a 
at instant, Ic degre d'liumidild est au minimum. La hauteur 
deilieux, lescou rants d'air qui existent dans une lucalile, peu- 
vent modilier ces resultats. 

A 1 approrlio de 1 hiver, la vapeur qui est employee a former 
Upluie, la roseejagelee, est plus considerable que cellc qui sc 
Rpand dans latmosplirre ; li quantito qui s'y trouve va done 
codiminuani, el, cependant, I'humidit^ augmenledans Talmo- 
i^ere ; c'est la ce qui explique les froids bumides de novembre 
et de dec em b re . 

En pleirie m«*r, I'air est saturd de vapeur. Sur les cfttes, I'liu- 
midite, h latitude ^gale, est plus grandc que dans I'interieur 
des continents. En France, le vent d\*st, qui \ient du conti- 
nent, Oft pdus sec qne celui de Fouest qui a traverse FOc^'an. 
La Icmprrature influe egak-ment sur ces conditions ; ain>i le 
Tent du nonl est plus humide, bien qu'il soit continental el 
coDllenne moitis d'eau que Ic vent du sud. 

l^ ros'-e est due au rayonnement nocturne : la terre, no 
rpci?vnnt plus, pendant la nuit, Finflnencc solaire, rayonne 
»ers les espaces c6lesles et sc refroidit. C'est cc qui arrive 
iplfmrnt a tons les corps qui nc sont pas abrilds, et qui 
devienncMil plus froids que Fair ambiant. Forsqu'il en est 
•iiiii, la c<»uche d'air qui est en rapport avec eux se refroi- 
dit, et, u me-ure que ce refroidissement se produil, la vapeur 
d>au. ayant une tei»sion plus forte que c«'lle qui est n^ces- 
laire pour saturer Fespace a celte tempi^rature, se preripite 
lous forme de goutteletles. La gelee blanche ne diflVre de la 
rwee qu'en cc qu'il se produit de Feau congel6e au lieu d'eau 
Bquide. 

Brouillards, Xuagcs. — lis se forment i la surface dc la terre 
>u a une certaine hauteur, lorsqu'il y a plus d'eau cu \v\^vi\\t 



326 DEUXIEME PAHTIE. — MATIERB DL L'UYGliNE. 

qu'il n'en faut pour saturer Tespace. Les brouillards el les «i- 
pours sont done dus h line prdcipilation de vapcur. Ji 

llelulivement a la nature et a la constilution de cette vapeur 
ainsi condcnsec, il y a divcrses opinions. Les uns prelcndeot 
qu'^ riniitnnt de la condensation, clle forme ImmedialcmeDlde ' 
pelilcs goutlelettes d'oau sphdriques, qui augmentent peu ipw 
de volume et, par leiir reunion mutuelley donncnt lieu am 
splic'Ti's liquides de la pluie. 

Les aulres admellent que la vapeur d*eaii, en sc condensaol, 
forme de ptilites spheres creuscs, pleines d'air, et constituantki 
v^sicules de brouillard ou de vapeur. 

Fluie. — La pluie est due & ce que les spherules des bronil- 
lords venant a augmenter en verlu d'une condensation plu 
rapido, ou par Tugglomi^ration d'une nouvellc quaotil^ de 
\apeui', se precipilent alors d V6iai liquide. 

I.a pro\imi(6 de la mer, les vents r^gnants, la latitude el It • 
saisou influent sur la quantite de pluie qui tombe dans unccoo- ! 
treo. Les pluies sont beaucoup plus abondantes dans les pap 
cbauds ; plus il y a de vapeurs qui s'y accumulent, plus il ] 
y pleul. Toutes choses 6gales d'ailleurs, la quantity de pluie*1 
qui tombe a la surface du globe diminuc de I'^quatcur au 1 
polos. 

Sous les tropiques, en mer, et dans les instants dc calme, A 
pleul souvent. Sur terre, il y a une saison seche et une saisoB 
humide^ qui varient un peu, du reste, selon les pays. Ainsi dun 
lAnu'^nque meridionale, Thiver est sec, le printemps devieol 
bumidOf el en mars commencent des orages eontinuels; Itf 
pUiij'i' durcnt tout V6\C\ \\.n Afrique, sous I'Kquateur, les plaid 
rommonccnl en a^^il. Kntrc Ic lO*-* degrt5 dc latitude nord el 
lo Tropique, bs pluies durent de juin A octobre. Dans les lieni 
qui axoisineut I'liquateur, il y a deux saisons s^ches et deui 
saisons bumides. A mesure qu'on s'eloigno dc I'Equatcur, oo 
trome dos pluies donl le maximum est bien en ete; mail 
elles de\ieinient plus frequentes dans les antres saisonii 
Hans les regions polaires, il y a une zone oA existent les pluies 
d'biver. 

Les pluies sont nioins abondantes dans Tintdricur des con- 
linenl? ; c'est niiisi qu'en Hussie il pleul tr6s-peu. Les vents 
exereenl egalenient une inlluence ; ceux qui ont traverse I* ; 
niers sont charges de pluie. A Paris, le vent de sud-ouesif 
qui est le vent de la pluie, reunit les deux conditioDS qui !• 
favorisent le plus, il xient d'un pays chaud, et il a traversih 
mors 



CHAP. YII. ^- DES £AU\. 327 

IhMiiiffif.— Ondoit r^tudierdpart^suivantqu'ellc est cbaudc, 
kapMe ou froide. 

TnflTiwtft^ de lliomldltA at da la plnle snr rhomme. 

{* EwmidiU chaude. — La cholcur, en dilatant Tnir, rend d6Ja 
hres^ntioD plus fr^quente : lorsquc I'humidit^ vicnt s'yjoin- 
drBy eJIe e^t plus p6nible encore ; car I'air introduit dans les 
fdes a^rJeimes, 6tant d^jik sature d'humidit6^ ne peut d^bar- 
mier lepoumon de la vapeur d'eau conlenuc dans I'exbalation 
polmonaire. Ces conditions rendent Tair cbaud et humidc 
ftcheux pour les individus atteints de maladies du cccur, de 
phlhitie pulmonaire, de bronchite et d'empbys^me. 

[De m^me, la peau ne peut exbaler par la sueur les liquides 
foi a'accumulent dans les vaisseaux p6ripb<^riques et qu'y re- 
tii^Dt un air gorg6 de vapeur. De la une sensation de cbaleur 
Ms-penible. 

L'atmosphdre humide et cbaude habituelle am^ne, dit-on, et 
JtMsM du corps, et Tobtusion de Tintelligence.] 

EUe rend Tapp^tit faible, languissant, et d6bilite le systcmc 
Hmculaire. 

On doit toutefois observer que, dans les climats chauds, si 
MMivent conBeill^s aux phthisiques, il ne faut pas non plus un 
tnp grand 6tat de s^cheresse de I'air; car la toux augmcnte, et 
Tirritatioa bronchique devient parfois violente. Ce sont surlout 
ks individus atteints de laryngite, et en particulier de laryngitc 
chronique, qui se trouvent mal de cette influence. 

[L'air bumide et chaud, dit M. L6vy, agit encore sur Torga- 
ifame par les principes d^l^t^res, dont il favorise la production 
adonnant lieu 4 la fermentation pulride au sein des maticres 
■ganiques, et en les dispersant dans I'atmospbdre ou la vapeur 
feau Icur sert de v^bicule.] 

2* EumidiU temipirH. — C'est un 6tat interm^diaire cntre 

^ Tkomidit^ cbaude et Tbumidit^ froide, et ellc participc des 

cffets de Tune et de I'autre; elle ne convient pas aux individus 

ttteints de rliumatismes et d'aCfeclions cbroniqucs de poitrinc. 

3* Humiditi froide. — Elle exerce une influence difFerente, 
iiinnt qu*elle est babituelle ou passagCire. 

hfuence halrttueile, — Une des circonstances qui influent le plus 
Mablement sur la sant^ de I'liomme, qui le refroidit en quel- 
le lorte le plus, et qui, par consequent, exige la production 
^'uoe quantity plus considerable de cbaleur animale, ct, pour 
^mener cette demi^re, une cbaleur ar^ificielle suflisanle, c^V.V.e 



33 8 DEUXIEME PARTIE. — MATltRB DE L'HTGftffB. 

circonstanco^ dis-je, c'est Thumidit^ froide. — Son influence 
habitucUc peut determiner les consequences suivantcs : 

D'obord cc sont dos phlegmasies aigut^s locales, et, plus Uri, 
des plilc^masics chroniques : Ics premieres ont una grande ten- 
dance (I r('V(}lir la seconde forme. 

Ce sont, en parliculier, des angines, des laryngites, desbroB- 
cliitcs, des pneumonies et des plcur^Mes. On sc rend facilement 
compte (ie ceselTets, en observant qnec'estprecisementsurki 
miiqueuses adrionncs que riiumidit6 froide agit. 

11 est encore d'uutres maladies plus graves que cos dernieie^ 
et dans la production desquelles on a fait jouer Ic prindpil 
rule a VhumidUe froide : tellos sont les affections rhumatismda 
et ^'outteuses; telle est la maladie dc Bright. 

[11 fant y ajouter encore dift'6rents6tatscachcctiques, ranimie 
et surtout le scorbut, commc I'ont prouve les mddccins mili- 
taires au sii^ge de S^bastopol (L6vy), et comma Tavaient d^ 
note Lind et tant d'autres.] 

T/in(hience d'une atmospli6rc satur^c d'humidite froide et 
surtout riiabitalion constanle et le s^jour de tous las instanli 
dans uno chumbre basse et bumide, ou le renouvcllementde 
Vairne s*op6re pas tres-facilement, favoriscntle developpcmeDl 
des scrofules et des tnbercules. Cel effet se produit plus facile- 
ment s'il y a pn'disposition cliez Tindividu soumis d cette in- 
fluence. Si elle n'existe pas, I'innuence de I'humidite commence 
par creep cette predisposition, qu'une autre cause occasion neDe 
fera peut Otre 6clater plus tard. 

Influence passntfere et de courte duree de VhumidiU froide, — Ti 
individu sain, expose ii cette influence porl^e a un point asM 
eieve, pourra n'eprouver aucun accident facheux, si des pricaor 
tions cunvenables sont prises imm^diatement pour la combatlre. 
Dans le cas con traire,comme dans celui oil Ihumidilc froidcegii 
sur un individu en sueur, on observera lesr^sultats de cequ'on 
appijlb^ cominnnement un refroidissement, et alors diiTcreotei 
aiVertions pourront se developper; leur nature d^pendra da 
temperament, de I'idiosyncrasie, de la predominance d'organes, 
de la predisposition speciale enfln des indiAldus qui Tauronl 
subie. Ain>i ce sera nne liiivre continue simple, une aiigine, 
nne laryngite, niie broncbite, peut-etre memc uncpncumonlft 
ou nne plenr«^sie. Qnelquefois, cliez les femmes, c'esl uneioP' 
pression de menstrues. Si cette influence est por(6e au maii- 
mum, et si, tout en etant passag^rc, ellc dure uncertain i&Bfh 
on pourra voir ^clater soitune maladie de Bright aigu^,Mitaa 
rhumatisme articulaire. 



CRAP. Til. — DES £AUX. 829 

pprocber de cette influence celle de la pluie qui 
ddividu qui n'est pas abrit^. S'il change imm6diatc- 
lenUy il pourra n'en r6suUer aucun inconvenient ; 
ttraire, r^vaporation de I'eau qui imbibe les v^le- 
a soustraction d'une grande quantity de calorique 
ce calorique devient latent, et Tindividuse trouve 
u\ iiifluonces combin^es et port^es au maximum 
et du froid. — Ces deux causes d^termineront des 
plus 4nerglques que I'individu aura une temp4- 
e\€e h rinstunt ou ses v6temenls s'imbibcront de 
!s cas divers, ce sera encore dcs fievres continues 
igines, des bronchites, des pneumonics, des pleu- 
3servera, de mOme qu'on pourra voir 6clater des 
'ight aigues ou des alTeclions rhumatismales. 
i de Fourcault (enduit impermeable applique sur 
mi k un jeune medecin, M. Berne, le sujet d'une 
inte dans laquelle il a essaye d'expliquer, par un 
a celui dc cet enduit, rinflucnce du froid et de 
rhomme {Du systime cutan^ au point de vtte de ses 
mart aigu^, etc. Th. de Paris, 4854, n* H3). Ces 
iinant une suppression ou une diminution des 
I surface cutande, il doit en r6sulter des conges- 
egmasies, des flux des organes internes, absolu- 
elaa lieu lorsqu'on experimente sur dcs animaux, 
: sur Icur peau un enduit impermeable. Cette 
le je ne puis developper ici, me semble ration- 

irds cxercent souvent une action irritante sur les 

[ues soit en raison des fuliginosites qu'ils renfer- 

lusc de I'ammoniaque qui s'y trouve parfois en 

considf^rable, surtout dans les villes, ainsi que I'a 

oussingault. 

is donnees generales de la science relativemcnt k 

I'humidite chaude ou froide sur I'organisme; 
)ter que frequemment il s'y joint d'aulres circons- 
jue I'obscurite, comme dans certains logements, 
les fatigues, une mauvaise alimentation, comme 
;s, sur les vaisseaux, etc. 
ditions ordinaires, cette influence peut bien agir 

fAcheuse sur la sante, sans creer pour cela une 
ins le chiffre des dec^s. Casper a mOme etabli 
! de I'atmosph^re coincide avec une moindre mor- 
ievYhhoDs, qui' me paraissent peu contiue^ wv 



i 



;i '.0 I)i:i\IEME TAUTIE. — MATIERE DE L Hltji 



Uk«^. 



>BTALITB MOTDtMB 

des uiiue« nivu. 


airrOKT. 


1842 


100,6 : tOI 


18i<) 


iOi.8 : IM 


1913 


97,8 : 108 



France, m6ritenl quelques d^veloppemonls. I os tables de Paris 
ct de Berlin qui lui ont sem k d^monlrer liiiilueiice do la pres- 
sion atmosph6rique (voy. p. 204) ont 6t6 employees 4 faire voir 
Taction de I'^tat hygrom^trique. Pour 100 d^c^s, il a trouv^: 

DtfCM a Berlin. Dece* k Pirii. 

Peudant los inuis de s^chero&so. hi 50,5 

Pt'odaut Ips mois d humidity 48 49,S 

Mais comme dansle centre de TEurope les 6t4s v6ritablement 
huinides sent tr^s-rares, Casper a s^par^, pour Berlin et poor 
Paris, les rapports par saisons et il a obtenu, pour Berlin imi- 
tout, dcs r^sultats analogues. Puis comparant la mortality diH 
les difTdrcnls muis, suivant leur s6cheresse et leur humidili 
cxteptionnelleSy avec la movcnne de la mortality ordinaire difli 
les m<}mes mois, il est arrive au tableau suivant : 

MOBTiLiTi nxni lbj «ois : 

Humides et chauds 18*3 

Sees et cbauds 1861 

Huniidcs et fruids \Hii 

Sccsetfroid* 2029 1986 iOI,l : IM 

d'ou il conclut que I'^tat humide de ratmosph&rc est plutfrtlli* 
vorable que nuisible sinon k la sant^, du moins & la Tie de 

riiomme.] 

BllllloKraphle. — Eaux courantcs : HippocmiTi, Det atn, de$ eaux tt i* 
iiaix, — Hallb, Rapport sur I'etat actuel du coun de la rioiirt de BUert, I ^ 
in IJist, de la Soc. roy. de med., t. X, au YI, p. lxxi. — Do utuw, Proc^t-verhaHi 
la n'site faite le lung det deux rice* de la rioiire de Seine, depuia le Pont-SM 
jusqu'u la Hnpee et a la dure, /« 14 feerier 1790, iWd., p. lxxxti. — PauhT"^ 
ciiATiLKT et Pavbt DC CouaTciLLi, Rftherchet et eonsid^tiom sur la rmtr* A 
Ulcere ou des GobvUiis, et sur les moyens d'ameliorer $un eoun, etc.. Pari*, Itfl^ 
in-S, pi. 1. — PARiTirDi'CHiTBLBT, Mem, sur les d^bardeurs de la ville de /*»ti,ii 
\tm. d'hyg.y 1" st^r., t. Ill, p. 26, 1830. — Naoxcs (Alb.), Ueber das Flustwettit 
und die Clouquen grosserer Sto'ltet io Med, polizeil. Uinsicht, Beriin, 1841, i*-'^ 
— Gaif , Hecherches *ur les cuiues de faction dewxstatrice des' torrents des A^ 
(Rapport de M. dc Gasparin), in Compt, rend de I'Acad, des se„ t. XXIV, p. IM, 
1847. — Kbxoi- (E.), Comparaixon des temperatures de lair et du Loir a Ve*<tt*» 
en 1851, in Compt, rend, de I Acad, des sc, i, XXiV, p. 916, 1852. - lUuirn. AjMr 
sur cctte communication, ibid., t. XXXV, p. 4, 1852. — infection de U fflW 
voir lee journaux anglais et particuliercmcut le Med. Times et The IsbcH^ 
1836 a 1862. — Dowleb, Psychological and Hygienic ObservatioM on Bktrt,^ 
New Orleans Med. and Surg, /., jau. 1861. — DioaiTB (E.), Qttelfues meti » 
Vhydrographie des fleuves dans ses rapports avec I'hygi^ne. Th. de Fwiit C 
in-4«', u" 135. — Gaivito db C.xvx, Des ricidres et de leurt rapportt avec Frnd^ 
ft Vhygiine des populations, in Compt, rend, de I'Xcad, det «e., t. LTIXI» h ' 
tS(U, — GoiMiifi^v, Asstuini»semeni de la SenneV^A^u^t^vV^ira^vBeltl dvBnbailf''' 



CUAP. Vll. — DBS EAUX. 3 SI 

tL4e Ut Soe. de pharm* d« Bruxelle$, mai et juin 1806. — FLixzia, Ueber 
tkngiuff /Heuender Wdsser dtareh Abgdnge am Bierbrauereien in Vtjschr. 
kiL,eU. med, N* F%t. Til, p. 1S2, 1867. — Du mAmi, Weitere MUtheilungen 
t VenmreiniguHg. etc., ibid., t. YIII, p. 356. 1868. — Girirdisv, Traoaux 
nmement des rrviSret, ia Compt, rend de I' Acad, det sCf i. LXIX, p. 1122, 
- BiuiA5i», La S^inCt 4tude tur le regime de lapluiet det sources, des eaux 
!m, etc, ibid., t. LXXI, p. 886, 1870. 

l«tiigia : ScHULn, De noxiis tnundationum effeetibus, Rrfordiae, 1729, iii-4o. 
rr n Tavi, Avis star les moyens de diminuer I'insatubrit^ des habitations qui 
erp^ees aux inondations. Paris, 1784, ia-8o. — Diverses ordounances ren-> 
r k mhnt sujet en Allernagae, in Henke's Ztschr. Erghft., t. YI, p. 190, 
Casper's Vtjsehr,, t. VI, p. 1 77, 1854, ct t. VII, p. 169, 1855. — Saisti- 
^vmiations, in lectures relatives d la police miidieale. Lyon, 1829, in-8». 
nfhtemee de la demiire inondation de Lyon sur la santi publiquOj in Journ, 
de Lyon, t. I, p. 78, 18tl. — Liow, Wie kfinnen Ueberschvemmungen der 
then Gesundheit nachtheilig werden, und lote Idsst sieh SanitdtspoHseiliche 
eselben einschreiteny in Henke's Ztschr. ^ 3 hfl. 1850, et Canstatt's Jahrenb., 
VII, p. 13. — Dc aiHB, Wie kdnnen Ueberschvoemmungen, etc., in ibid,, 
60, et Canstatt's ibid,, 1861. t. VII, p. 79. — Ctimmimtcatiuns a I'Acad^mie 
ueei de MM. Rozet, Vallu, Dicsst, DiaLU, Hoaini, Mallit, FouaifBT, Bo- 
^tc., in Compt. rend.^ t. LXII, LXIU, 1856 ; LXV, 1857. — Tardiiu, au nom 
mmission. Instructions sur les mesures hygi^niques d prendre dans les loca- 
rintes par les inondations, in IHct.d'hyg.pubUyl* Mit., t. II, p. 498. Ib62. 
piox :M.), Les inondations en France depuis le sixiinte siicle jusqu'd nos 
vis, 1S59-61, 3 \ol. in 8». 

X : LisTtBoirDois, Des canavx de LUle^ sous le tttre : Salubrity, in M^. 
<. roy. dts sc. de Lille, 18 <2. — Chtallise (A.), Rapport a J/, le pr4fet 
> ntr Venvosement du canal Saint-Martin^ in Ann. d'hyg, pubLj 1" i^r., 

59, 18 ii. — SocLA?iGi-BoDii«, art. Canal, in Diet, de I'industr. manufact, 
35. — GicLTiRa BE CLAuaaT, Rapport sur I'dtat et la nature des envase- 
w canal Saint-Martin, et sur les moyens de curage d employer, in Ann. 
.'«*^r.. t. XXI. p. 295. 1839. — Hoesbxdoitck (Vax). Rapport sur i^tat des 
sfntterrains de la ville d'Anvers, et sur les moyens de les assainir ; 
EU, Rapp. sur le travail precedent, et Discussion a la Soc. m^d. d'Anvers, 
i« la Soe. de med. d'Anvers, 1848, p. 477. — Boulanger. Projet d'un canal 
»ment de Buchwiller d Rohrwiller, in Cora, de salubr, du DasRhin, 1849- 
*. — VUIG5BR, Causes des inondations souterraines qui se manifestent dans 
tiers nord de Parts, etc., in Mem. de la Soc. des inydn. civilSj 1850. — 
rticles sur quclques canaux de Nantes et des environs, in Rapp. du cons, 
r. de la Loire- In f^ ann6es 1852, 1854, 1855, etc. — Tardibd (A.), art. 

in Diet, d'hyg. publ, Paris, t. I, I'* 6dit. 1852 ; 2« 6dit., 1862. — Lev airi, 
canaux du Fort-Frangais, in Rap. du cons, de salubr. du dep. du Nord, 
t. 402, 1^53. — FocRiVETR05. Rapport sur les inondations des caves des 
de quelques parties du deuxiime arrondissement de Paris en 18S7. Paris, 
4". — PiLAT et TA5CRRZ, Dcs canaux couverts et non couverts, in Hygiene 
le de Lille (M6m. cour.). Lille, 1862, in-8", carte 1. — Drascbi, Ueber den 
voH Unratftscanalen auf epidemische Krankfieiten, in CEsterr. Ztschr., t. X , 
864. — Mecreih, Salubrite des eaux du canal de Roubaix, in Rap, du 
salubr, du dep. du Nord, t. XXIV, p. 19, 1866. — Bbacgratid (E.), art. 

in Diet, encycl. des sc. med., t. XII, 1871. — Sur ces difTCrcnies questions, 

Compt. rend, des trav. des diff, conseils d'hyg, des departements. 
t mer : Mabckt (Al.), On the Specific Gravity and Temperature of Sea 
t different Parts of the Ocean, and in Particular Seas ; with some Account 
Satiae Contents, in Philos. Transact., t. CIX, 2« part., p. 16\, \8V9,tTad, 
., in Ann. de ehwi., S* s^r., t. XII, p. 29n, 1819. — Mommmit, RechercKes 



882 DEUXl^ME PARTIE. — MATIARE DB L'flTGlillB. 

sur les gets que I'eau de mer pevt dittoydre en difirenU momenit deldjmn 
dans lei saisoiis divertes de iann^e, in Compt. fiend, de I'Aead, des jc, t 
p. 86, 1844. — LvwT, R^cherches sur la composition des gas que Veau de mer 
en dissolution dans les di/ferents moments de la journ^e, €t Rapport par V. Ik 
ibid., t. XXIII, p. 620, 1846. — Usiglio (J.), Analyse de I'eau de la M^diien 
sur les cdtes de France, ibid., t. XXVII, p. 429, 1848. Voir sur cette questiot 
drologie chimiijue, les Compt. rend, de I' Acad, des sc. 

Atmosphere maritime : Gilchkist, The Use of Sea Voyages in Medicine, 2* 
with a SuppI London, 1757, in-8«. — Korsteb, De acre mariao ejusqw in c 
kumanum efficacia. Hal«, 1787. — Titius, De aetis marini salubritate. Vitleb 
1794, in-i*. — Ingvmuousz iJ.), On the Degree of Salubrity of the Common i 
Sea, compared with, etc, in Phil. Transact. 1780, p. 354, et Abrilg., I. 
p. 692, — Sauiil (L.), Recherchfs d'hydrographie medicate, in Ree. there 
Midi, t. II, p. 36 J, 405, 497, 1851, — Pocgkt, Des bains de mer. Recherehes 
et sur les influences de V atmosphere maritime, Paris, 1851, in-8<*. — RocaAi 
Vinfluence de la navigation et des pays chauds sur la marehe de la phthisic } 
naire, en r^onse, etc., iu Mim. de I'Acad. de mid., U XX, p. 75, 1856. -~ 
f AniOL (B. Ch.), De Vinfluence des climats chauds et de la navigation sur la pt 
pulmonaire. Th. de Slraib., 1858. n" 426. — CiaaiBaa, Recherehes experime 
sur Vatmosphdre maritime, in Union m<fd., 1858, p. 2h9, 301, 3)3. — Ga 
De Vinfluence de Voir marin sur la phthisic pulmonaire d'apr^s la statistiqu 
cielle, etc., iu Ballet. Acad, de med., t. XXlIi. p. 1147, 1857-5S. — Blachi, 
port sur ce Mem., ibid., t. XXVI, p. 1284, et t. XXVII, p. 9, 1861. — Dcra* 
Hygidne au bord de la mer, in Gaz. hebd., 1862, p. 305, 324, 337,417. — Rociui 
art. Air marin, in Xovv. diet, de mid. et de chir. prat., i. I, 1864. — I 
WB5Q (L. H. J. F.), De Voir marin. de son influence sur Vorganisme en gene\ 
en particulier sur celui des phthisiques. Grasse, 1865, in-8o. — GiLLi.BKaT i 
COURT, Presence du sel marin dans Vatmosphdre maritime, in Bull. acad. de 
X. XXXII, p. 57, 1866-67. 

Hal dc mer : L'ne multitude de Dissertations et de Htoioires, parmi Icm 
LcDWiG (G. G.), De vomitu navigantium. Lipsis, 1738, in-4«. — Het, Diss, de 
ex navigatione oriundo. Erlange. 1748, in-4». — KBRAUDmi?c, Essai sur les \ 
mines, les causes et la terminaison du mal de mer, in Journ. de med. de Cor\ 
t. XXII, p. 352, 1812, et Diet, des sc. med., t. XXX ; 1818. — Acdibbbt, Est 
le mal de mer. Th. dn Strasbourg, 1831, in-8». — Andrbox, De la nautieue c 
de mer. Th. de Strasbourg, 1843. iu-4o, no HO. — Gueprattb, Monographic d 
de mer ou gnstro-enternlgie nautique. Moutpellicr, 1844, in-8*. — Pbllariii, 
sur le mal de mvr, in Compt. rend, de VAcad. des sc, t. XXIV, p. HO, 18 
Sbvattas, Du mal de mer; recherehes theoriques et pratiques, sur ses CJtm 
nature, etc. Paiis, 1850, in-8*. — Hall (Marshall), Aote sur le mal de » 
Compt. rend, de VAcad. des sc, i. XXXVI, p. 600, 1853. - GcillabbrtIC 
Essai sur le mal de mer. These de Paris, 18.9, in-4<», n« 198. — .\ro?issoiis, 
sur la cause et la prophylaxie du mal de mer, in Un. med., 2* ser., t. VII, p 
186U. — CuApMAnx I John , Sea Sickness, its Nature and Treatment, in /W 
Diseases of the stomach. Loud., 1864, iu-8". — Actric (M.), Theorie physiol 
du mal de mer. Th. de Monlpellier, 1868. — Lb Comut, Traitement des i 
sements occasionnes par le mal de mf*r, in Arch, de med. navale, t. X, p. 351, 
— KocuAS (V. de), art. Mal de mer, iu Diet, encycl. des sc. nat.f 2* si^r., t. IV, 
V. les trait^a d'hy^iene et do m^ecine uavalc. 

Ilumiditt^ : MAunm, An aer siccus humido salubrior? (Resp. affirm.i. I 
Paris, 1690. — Lbjax (J.^, Diss, sur Vintemperie humide, cause de plusieurs ma 
dans le dipartement d Indreet-Loire. Th. de Strasbourg, an XI, n» 72. — h 
Discours sur Vinfluence de Voir humide sur Ventendement humain, in Tr» 
goitre, etc. Paris, an VIII, in-S«>. — Chavassibu-d'Acdbbbrt, Des inondations i 
ou Traits de Vhumidite par rapport d {'Aomme et aux animaux. Paris, iM, 



CBAP. VIII. — DES CLIMATS. 



33B 



knuMB, Ditaert, tur Vhanidii^ d bord de$ vaisseaux dans les regions ^quato- 
Twltt. Parw, 18 »7. — CniK.ti (P. L.), In/twnee de Voir ckaud et humide, et parti- 
aUirement dm ciimatdes Antilles, MurNconomie animnle. Th. dc Paris, 1818, n* 10. 

- Ousracx, De I'humidiii et de son influence sur I'iconomie vioante. Tii. de Paris, 
1119, ifr4*, B* 116. — PiBomiL, CotixiderationS sur I'/mmidite. Rouen, 1826, iQ-S". 

— GonM.1, Etaai sur iinfluence du froid humide, Th. de Paris, 1827, u« 280. — 
Iaic (Juln^ De tin flounce de fair humide sur i'economie animate. Th. dp Paris, 
W28, B» IW. — LAaAomv (G. G.), Influence de Voir humide sur I'economie animate. 
Ih. de Paris, 1128, n* 243. — Ca»b«tt« (Uid.J, Influence sur I'economie animate 
d'm eha/iftment dans Vetat hygrometrique dn fair. Xh. de Paris, 1839, d« 181. ^ 
FMBCAixr, Uflmivce tie fair stagnant et humide sur le dereloppement de quelquee 
amhdies, etc, io Compt. rend, de fAead. des sc, t, .Yll, p. 890, 1841. — Schb- 
aim ■£. B.;, Obs. on the Effects of Humidity in Tubercular Consumption, in Med. 
Tmes, L III, p. 315, liU3. — CAsniB (L.), in Denkwurdigkciten sur medizinischen 
AMuAt., ele. Berlin, I84fi, in-S«». - Flecbt, Considerations sur f influence de fhu- 
wmUte a fMtel'Dieu de Clermont, etc., in Gaz. m^d. de Paris, 1857, p. 190. -— 
MiiisiBOBiT ,G. v.). Die Begencerhdltniss Deutschland und die, etc. Giirlitz, 1862, 
!»•*, cart. 1. — LicoQciBBBB (P. U. A.), De f influence du froid et de fhumidite 
sar la production de f albuminuric. Th. dc Paris, 1869, d^ i9. — Vuy. les journaux 
tttnitte de m^Uorologie : Bbcqcbbbl et Gdm. Bbcqubbbl, Boudim, W. Rdwabds, 
nMuc,ete. 



t 



CHAPITRE VIII 



Des climats. 

Uo dimat est caracl^ris^ par trois 614tnents principaux : I ° la 
lemp^rature moyenne de Tannde : 2<* les variations qu'6prouve 
li temperature des jours, des mois et des saisons ; 3° les temp6- 
ntares cslivale ct hiveruale. 

En se fondant sur les llgnes ou zones isothermes, on peut ad- 
Dettre sept esp^ces de climats. 



i« Oioiat brdlaut, dans la zone turride, de 27o,5, temperature moyenne a 2 



9t;o 



r 


J* 


— chaod, 


f 


3* 


— doui. 


f 


4* 


— tempore. 


f 


!• 


— froid. 




(« 


— tres-froid, 




7» 


- Kl*c*, 



25 — 


a 20 


20 — 


a 15 


15 — 


a 10 


10 — 


a 5 


5 — 


a 


au-dessous dc 0. 





Les divers climats peuvent fitre divis^s en climats constants, 
cUmals variables et climats excessifs. Les premiers pr6senlcnt, 
^ans le cours de Tannfie, peu de dilTerence entre le maxinium 
^tle minimum de chaleur et dejroid; les seconds en o^tewV 



I 



3 34 DELXliME PARTIE. — MATTERS Dfi L^HTGliRB. 

d'assez notables : les troiai^mes, enfin, en pr^sentent de tt^ 
grandes. 

Les mers, ainsi que je Tai dit, iuterviennent dans la constitn- 
tion dcs climats, les rendeht plus constants et plus rdgulien. 
Dans rint6rieur des continents, c'est le contraire, et, les condi- 
tions locales exerg.-int una grandc influence, la difT^rence entre 
les temperatures hivernale et estivale devient plus considi- 
rablc. 

Sous le rapport dcs applications hygi6niques, nous admcttrou 
trois grandes classes de climats : les climats chauds qui coin- 
prennent les deux premiers du tableau precedent, les climiti 
tcmp6r6s et les climats froids. 



Climats chauds. 

Les pays chauds s'^tendent dc I'^quateur aux tropiques, et 
dcs tropiques au 30*^ ou 35^ degr6 de latitude australe et bor^ale. 
lis comprennent la plus grande partie de I'Afrique et les ties qui 
Vavoisincnt : Madagascar, les S^chelles, Bourbon, Maurice, etc. ; 
le midi de TAsic et en particulier la Syrie, TArabie, la Pane, 
rindc, la Cochinchine, le sud de la Chine; — les iles de Ceylaiii 
les Maldives, etc. ; presque toute la Nouvelle-HoUande et les ties 
noinbrou.^es dc rOc6anie ; la partie de TAm^riquc septentrionale 
comprise entre le golfe de Californie et Tisthmc de Partama; et, 
dans TAmerique du Sud, la Colombie, les Guyancs, Ic Paraguaji 
le nord de la Plata, les Antilles. 

Les regions tropicales de I'ancien monde paraisscnt s'^chaof- 
fcr plus que celles du nouveau. — Pourquoi? On Tignore. La 
temperature du jour aux diverses ^poques de Tann^e varie peo. 
A peine si elle atteint 8 i 9<> dans I'ancien continent. — Elle 
varie moins encore dans le nouveau et pros des cdtes que dans 
rinterieurdos continents. Lachaleur moyennedc rann^e varie 
en general de4- 18^20". 

La dillerence entre la temperature du jour et cclle de la nuit 
est en general tr<>s-marquee, ce qui est d(i H la purete de Tat" 
mosphere, qui permet un rayonnement considerable vers le* 
espaccs celestes; cette dilVerence va quelquefois Jusqu'aiSO'. 

L'evaporation considerable de I'eau sous Linfluencc de lacha- 
leur est la cause des pluics abondantes qui r^gnent & certaioes 
epoques de Tannee. On distingue, en general, deux saisoos! j* 
saison d'ete et la saison d'hiver. Dans cette derni^re le (kH 
est remplac6 par des pluics a\iow^BL\iV«&»^, l^^vacher el d'aolf* 



CBAP. YIII. <— DBS CLIUATS. 335 

inteun ont admis quatre saisons dans les pays chauds ; ce sont 
les suivantes : 

Novembrb k f6mer (hiver tropical), analogue aux deux der- 
nienmois du printemps en Europe; 

F^vner k mai (saison s^che) ; 

Mai k juillet (saison interm^diaire), brusques variations de 
tonp^rature mt^l^es d'orages ; 

Juillet a novembre (saison des pluies), averses continuelles et 
coups de vent. Chaleur considerable. 

Let vents qui r^gnent dans ces climats sont: t** les briscs, 
qu*on distingue en brise du soir et en brise du matin; 2<* les 
moossons, qui soudlent dans rb6mispli6rc le plus ^cliauiTe, et, 
par consequent, cbangent de direction avec Ic soleil ; 3** les 
tents aliz^s, regnant en mer au large des cdtes; 4'^ le simoun 
d'Afrique (chamsin d'Egyple), vent brCllant du desert. 

On observe, de plus, des vents accidcntcls violents nomm6s 
t]rphons dans la mer des Indes, et ouragans dans I'archipel des 
Antilles, qui existent surtout dans la saison interm^diaire entre 
ITii^er et I'^t^, c'est-h-dire en mai et juin. 

Ajoutons, por.r terminer ce qui est rclatif aux conditions cli- 
Dat^riques des pays cbauds, les nombreux mar^cages, originc 
i'eflluves pernicieux et qui sont la source de tant de fl^aux. 
Cest surtout k remboucbure des fleuves qu'ils se trouvent, et, 
lOQS ce rapport, les trois grands deltas du Nil, du Gange et du 
llsussipi, en pr^sentent le type Icplus caract6rislique. 

Xnflu«noe dea climats chauds sur rhomme. 

L'^tude de Taction des climats chauds sur Thomme doit com- 
prendre I'examen : 

1' Des modifications que les pays cbauds impriment aux prin- 
cipaies fonctions organiques des individus qui les habitent; 

2* Dc3 influences sp^ciales qui r6sultent de I'aclion des prin- 
cipaux agents physiques qui entourent Thommc, et, en parti- 
culler, des suivants : 

a. La temperature ^lev^e ; 

6. Les pluies torrcntielles qui alternent avec les chaleurs; 

c. Les variations de temperature du jour et de la nuit; 

d, L'inOuence des effluves mar^cageux. 

!• Modifications imprimeesd Vorganisme. — Celte question ayant 
!^ia i\i traitee k Taiticle Chaleur, je me bornerai k en presentei* 
id le resume. 

Chez rhabitaD^ des pays chauds, le pb^nom6ne saiWaul eV coi- 




SSe DBDXtEME PAHTIB. — HATlinB DB L'UTGI 

pital consisle dans raclivil^eMrt^medcs exhalatioiufiU^ 
cl culan^c, actititg sousViofluencede laquello septoAuW 
modifications suivanlcs ; 

I" l.c ralentisa lament Ac I'activitJ resptrataire et la proAoc 
d'une moiiidti- qiianlitd de clialcur .inimale,ct,parcan&6qi. 
d'unemiiiiidrcproporliDiid'aciducarboniqiie; le caibonefti_ 
par lc3 alimcnU dils ruspiraloirirs, el qui est destine k 4_ 
brilti! dans Ics poumons, nv Iclant plus qu'cn partie, doitCk 
i^limirie par uiie iiulrc voip. OltR auiro loie, c'cst le ftiie. Ilel 
racltiilG fDiiL-tioniiolle dc col npparcil ; 2' une activiU tfa 
grandc de la siicrfUon spermaliquc. 

II y a done, chei I'habitant dds pays chauds, acvroui^w 
dcs pvhaliidoiis pulmonairc ot culan^e; augmentation dn » 
crel ioiH bili.-tire el epcrmaliquo ; d'oii rf^siille u n aUanguisseiq^ 
de la vii< organiquc consid^ri^i! dune inanie^rc g^n^rale. Oo d 
serve i-gdli'menl une diminution dcs aulres E6<:r£tionB, ct, t 
parlieulicr, tie la salive, du sue pantrfarique, des liquidu into 
tinaux, des urines. II y a dc plus une di^bilil6 musi-uLaire, ■ 
leadaiice ii latonio pdnilale, favorisSe pap lus abua Trdquenbd 
coiUfnlin une fadlc I'xcilabililc dii sysliimc ncrvoux qaV 
rion esl capable de meltre en jcu. — I.es cnnslitutions tUfaik 
k'slemperam'niilympbatiquesounervonx, loiident k prMoa 
tier; il en I'^l dc mi>nie dea teniprramenis bilieux cL lymnhajjf 
bilieui. — Enlin, sisnaluns encore, coRinie IilitSnonit^ne phjtf 
loiiique iniiurlani, le de»ir dune alimentation EubslaDlieUt' 
e\i-ilanle, desir qui n^sulle des causes nombrcusca d'alTaiblte 
ineni, dues a la ibaleur du climul. 

M'.ft'ilil': — \.a niurlalile est manirestemont plus conaidte 
ble dans les pays cUauds, Aiust, dans la pri^siderii^e dn Dombv 
il ya nn nioil fur viugl liabitanls, plusde la moilid de plusqn^ 
Kranio. II esl d'ubsiTi alien, du reslo, que la mortality v« oA 
sani du simple uu double, des pilles ii I'^quateui-. 

]'.n France, la com|iaraison dc di\ departcmcnls tr&e-cbmaiBt 
de di\ dOpartemenls Troids a douiif : 

I iXtti-t iiir 37.1>) hihiUnli dim Wi li> di^pBrtrmend Ih p)iu rtiudhf 
( — tur 41,11 — — tfptealriiimuai. 

On pent bien In^uver, par c\ceplion, dans les climaA e^Ml 
leui's. ^M 



'tques ceulenaires. mais iU y sout Ii'i'S-rarcs : la popmh*^^ 



ineurl plus jeuue, el elle s'abatardil plus vile que 
leui's. 
En Ilalie, la duree moycunc de la vie esl de IrenU , 



V 



COAP. VIII. — DES CLIMATS. 337 

lemdme chiffre qu'autrefois. En effel, Domitius Ulpianus, d'a- 
pr^ des calculs bas6s sur les registres tenus k Rome par les 
censeursy depuis Sextus Tullius jusqu'^ Justinien, a fix6 la dur^e 
moyenne de la vie humaine ^ trente ans. C'est k peu pr^s 
comme a Tepaque acluellc. 

U fecondite parait beaucoup plus considerable dans les cli- 
mals chauds que parlout ailleurs, et c'est la sculement ce qui 
]>crmet aui habitants de lutter contre les causes incessantes de 
depopulafion, qui r6sulicnt des conditions du climut. M. Motard 
npporte que, sur ia cdt^ de Gulndc, des voyageurs trouviirent 
uu iadi\idu p6re de deux cents cnfants. — 'Dans ranliquit^, en 
Perse, a Sparte, en Ph^nicie, k Carthage, I'inranticide 6tait, si- 
Don permis, du moins tol^r^ sous forme de sacrifices particuliers 
aax dieux. — En Chine, on sacrilie les enfants nouveau-n^s par 
milliers. 

La taillCy dans les climats chauds et humides, se d^veloppe ct 
s'accroit. Les Caraibes, les Patagons en sont la preuve. On 
trouTe ^galcment cctte grande stature dans les squelettes con- 
Mcr^s des anciens Guancbcs. — Sous Tinfluence de la chaleur 
ikhe, la taille tend, au contraire, k diminuer; c'est ce qui ar- 
rive en Arabie. [II faut, dans cette question, tenir grand compte 
de la race.] 

La coloration de la peau, la teintc brune des chevcux, des 
yeo\, sont des attribuls des habitants des climats chauds. Les 
Haurcs, les Arabes, les Cspagnols, les Italiens, sont rcmarqua- 
blespar la teinte basan^e de leur peau. 

Letissu musculaii'e est peu d^veloppi^, la force physique peu 
considerable. 

Caracteres. — Les peuples du Midi sont remarquables par 
leur mollesse, leur inertie, leur parcsse. La d6bilit6 de leur 
systeme musculaire les pousse au repos et d la nonchalance. 
Us" exercices pliysiques violents leur deplaisent, ii moins que 
letat nomade ne les ait habituds, comme cela arrive aux Ara- 
be$, a maitriscr et a annuler ces dispositions. 

Les M^ridionaux sont, en g^n^ral, peu belliqueux, et parfois 
XDt^me peu courageux; ils ont peu de disposition a secoucrle 
Joug d'un maitrc, qu'il soit indigene ou 6lranger ; aussi le gou- 
^ernement despotique a-l-il souvent trouv6, sinon faveur, du 
moins soumission et indifference parmi eux. L'Asie, depuis les 
temps historiques connus, a 616 conquise treize fois, et chaque 
^s les conqu6rants, amoliis par le ciimat et par les habitudes 
des peuples qu'ils avaienl vaincus, n'ont pu r6sister k de nou- 
^HQ\ envahisseurs, etont 6t6 soumis k leur tour. 



VIS DEUXIKME PARTIE. — :! VTIEHE DE I'flYGlENE. 

I/iniaginuliuii vive, mobile el impressionnabic ties Meridio- 
iiaux Ics poussc ;1 la contemplation et k Tamour du mervcillcui, 
dc la fiction. C'est ]k que la doctrine du fatalisme a pris duV 
sance, el r^gnc encore dans toule savigucur : leur amour du 
repos et de Tinaction les pousse, du resle, h recevoir avec soa- 
mission tout co qui leur arrive d'heureux commc dc malheu* 
reux, sans chercher d y rcsister (I). 

C'est dans leMidl que se sont formul^esla plu part des religions. 
En Perse, Zoroastre ; Confucius, en Chine ; Rouddha, dans 
rinde ; le paganisme, en Gr^ce; le christiauismc, en Sjrie;le 
mahom^tisme, en Arabic. 

L'amour physique est porte au supn^me degr6, et il conduit 
k la polygamic. La jalousie, aussi bien que la corruption da 
femmes, qui se produirait sans cela, entraine leur s6questra- 

(I) Ccttc doctrine dc I'influcnce du cTimat sur le caractere, Ics mopurs et le |n- 
verucmeiit dcs peuplcs, d^ja doonc^ par Rippocratc, avait ii6 accept^e et develop 
pi'O par Ic savant Bodiu (Jl^thodus ad fucilem historiarum eognitianem, ParU, MH, 
in-4*>, et De la Ji'^publique, Paris, 1570, in-fol.), mais Montesquieu se Testeo^- 
quo sorte uppropri^c par riniportanco qn'il a su lui dunner {Dt VEtprit de* Itit, 
liv. XlYj. Cettc opinion a ccpeudaiit iU Tivcment combattue des le siide dernier cl 
uotamment par Voltaire [Dicf, philos.y art. Climat), et Votney ( Vojfage em Syri^» 
lis (JUt fiiit voir qu'uii m^ine ix'uple a passd par dcs phases diterscs et des altOMt' 
tives d'aclivitd ct d'iudulouce ; que, daus uuc m^mc zone, a c6t^ ios unes des aatres, 
oil trouvc dcs nations pleiucs d't^ncrgie ct dc courage, et des nations r^tiat as 
soiu de ia uiullosse ct dc la lachet^. « l^taicnt-cc des peuples indolcuts, s'ferie Tdl* 
noy, quA cos Assyrieus qui, pendant cinq cents ans, troublerent I'Asie par lenraB- 
bitiiin et Icurs ^'uerres; que ces Medos qui rejetercut leur Joug et les dtiposs^diival; 
que ces Perses de Cyrus qui, dans un espace dc trcnte ans, couquirent depab I'll* 
dus jusqu'a la Mt^diterran^e ? Ktaient-cc des peuplcs sans actiTit^ que ces Ph^airini 
qui, pendant taut de sieclos, cinbrassereut le cummerce de tout Taucien mosde?.! 
Si les humnies de cos Klats fureut des hoiumes incnes, qu'cst-ce que ractitit<?»« 
s'ils fiircnt uctifs, ou e^t I'iufluence du climat ?. . . si I'indoloucc est pruprc aui NM 
lu^ridionales, pourquoi a-t-on vu('.arthagc en Afrique, Roinceu Italie, les llibuliM 
a Saiut-Domin<;ue?. .. Pourquoi, daus uu mdme tenps, sous uu m^nie ciel, Sybsrii 
pres de f.rolone, Capuuc aupres de Home, Sardes pres de Milel?* (VojKff 
Kfjypt'' et en Syne, — Etat politique de la Syrie, chap, xix.) A ces exemplrt ^ 
r<.'ue:*gic et du cuura(;e de certains peuplcs du Midi, uu p<rut encure ajuuter te\v 
que nous prdscutoiit les Arabes de Mahomet ct de ses successeurs, qui oat ^oda ■ 
loin et si rapidt^ineiit lours conquete!». Heniarquons d'ailleurs que c'est partieulin^ 
nient sur les accusations dcs Grccs et dcs Honiaius (des mi^ridionaus !; que etj*ft- 
nient s'est <^tab]i ; mais que sunt devcnus eux-m^mes ces Grecs et ces RoniiiaxI^ 
puis plus de %iu{;t siecles? Kt quaut au despotisme, pourquoi, ainsi que ^^'^ 
judicieusement observer Vulney, pourquoi les tyraus auraient-ils, dans les cli**'* 
nieridiunaux, plus dVu('r{;io pour opprimor que les peuplcs pour se ddfendref ^xf 
notre part, nous Uf vuyuns pas que les Persaiis ou les Indiens aient beaocMp* 
cnvior le sort des Husses. Coucluous dune a\ec Voltaire {Diet, phios.^ art. CLin^' 
f Le climat a quelque puissance, le goiiTeruement cent fuis plus ; la religiM^j^" 
au fiouveruement, encore davautage. > Ajoutuns-y Tinfluence de U nee, ctM* 
verrons qu'il y a la une question complexe dans laquclle le dlnut jow t»^ 
beaucoup moiudre qu'un nc Tuvait v^i^^ d'^yrii^ U^^utes<\ttiea. B. B|^ 



CHAP. VIII. — DES CLIMATS. 839 

igalement k ces deux circonstances qu'on attiibue le 
>re d'eunuques que Ton fait dans ces contr6cs. 



ValadiM dos pays ohaodB. 

dies qui s^vissent sur les habitants des pays chauds 
i^quence : 

oditlcations organiques que les principaux appareils 
es; 

hitudes et des usages auxquels ils ont 6i6 assujettis, 
ifaire ou y r6sis(er; 

)ndilions physiques et m6t6orologiques du climat. 
non acclimat6 est expos6 k ces conditions diverses, 
iQuence avec plus d'6nergie, et subit beaucoup plus 
les causes diverses de maladies. 
ies resultant des modifications que les principatuc appa- 
ties. — Ce sont les affections de la peau, qui sont 
utes communes et graves dans les climats chauds 
re, Elephantiasis des Arabes, pian, — formes diver- 
ts dc la syphilis); les maladies du foie (hepatites, ab- 
rescences diverses); les maladies du systemc nerveux 
s, tetanos, etc.)* Devons-nous citer coomie maladie 
pr^matur^e des principaux peuples dc cescontr^es? 
its resultant des habitwles des individm qui s&journenl 
ys chawis. — Ce sont les maladies du tube digestif, 
ibus des aliments stimulants et excitants (gastrites 
, enterocdlites, dyssenteries, etc.) ; les maladies dues k 
alcooliques, I'atonie pr6matur6e des organes g6ni- 
ux exc^s vEnEricQs. 

'es resultant des conditions physiques et miteorologiques 
e{i). 

"AQger la colique siche ou vigetalCy dite det pays chauds, panni les 
icales ? Les auteurs qui ont traits cette question ct qui, presque tous, 
a la rnarme frangaite, sont tres-partag6s d'opinions a cet ^gard. Les 
rand uombre tl faut le dire, voient la une maladie sp^ciale ; pour les 
oe simple iuto\ication saturnine, dont, a part quelques differences peu 
offre, en elTet, tous les caracteres, y compris m£me sourent le lis^rd 
coliques se montrent surtout a bord des navires el plus sp^cialemcnt 
apeur. On la rencontre a peu pres exclusivement entre les tropiques 
ce, sur la c6te occidcntale d'Afrique tS^n^gal, Guinde), aux Antil.es, 
la f ue aussi dans les mers de I'lndo-Cbine, a Madagascar. Quelques 
Lefevre a leur iiie) ont accuse le plomb qui pent se trouTcr dans 
es employes a bord des naTires, les appareils distillatoires, par excm- 
>fi r^pondu (Rocbard, Dutroulau, FonssafcriTes), pourquoi ceUe ^T^t^* 
I jmy» ehmuds et pour certa'met iocaiit^s ? Comment &e la.\lA\ <\u^ \^ 



340 DBUXriME PARTIE. — HATARB DB L'BTGIIHB. 

A. La haute temperature determine des maladies c6rtt: 
(congestions, h^morrhagies, m^ningites aigu^ et chrooii 
etc.) ; certaines maladies de la peau (^ryth^mes, brdlures, 

B. Lcs variations du jour el de la nuity telles que les refin 
sements, les brusqnes changemcnts de temperature, am^ 
des t^tanos, des convulsions, des phlemagsies aigu(^ (peum 
et surtout dyssenterie). 

C. La saison des pluies rend plus frequent le d6veloppeme 
la plupart des maladies propres au\ climats chauds. 

I), i-es efflwces marecageux d6lerminent les fitvres inle 
tentes, simples et pernicieuses, les dyssenteries, la fi^\Te ji 
Ic choUra, etc., etc. II y a, sousce rapport, du reste, un 
servalion bien curieuse h faire : c'est que le Delta de trois g 
fleuvcs est le borceau des trois grandes maladies pestileotj 
Le Delta du Nil est le berceau de la pestc, celui du Gang 
naitre le cholera, et le Delta du Mississipi est la source 
fi^vre Jaune. 

Une question importante k dlscuter est celle de savoif 
phthisie est fr6quente dans les climats chauds, et quell 
rinfluence.exercde par ces contr6es sur les individus atteii 
cetle maladie. Cctte question en comporte Irois autres, 
nous allons successivcment examiner. 

1® La phthisie existe-t-elle dans les pays chauds? — Gel 
incontestable, et mille exemples le prouvent. La tendance { 
rale des habitants h la d4bilit6, les exc^s auxquels un § 
nombre d'entre cux se livrent, expliquent suffisammei 
r^sultat. 

2<^ l.a phlhisie pulmonaire est-elle fr6quente dans lcs 
chauds? C'est CO qu'il est d'abord important de decider, les 
nions ^tant tr^s-partag^es h cet 6gard. Les uns la cunsidt 
comme aussi fr^quente que dans nos contr6es temp^r^i 
variables; les autres, au contraire, la consid^rent coi 
plus rare. 

On a invoqu^, en faveur de la premifere opinion, des d 
m^nts nombreux, dont voici Tesprit et les conclusions : 

on I'observe aussi a terre ? Pourquoi la maladtc se montre-t-elle sur certains i 
dus et non sur d'autres, sur certains vaisseaux et non sur d'autrcs places en 
rencc dans des couditiuns d'am^nagement tout a fait parcillcs ? Les partisans 
non-identity re^^ardcnt la colique seche cummc ie r(^sultat d'uu empoisona 
miasmatique, dout la nature eat inconnue, et qui aurait son retcntissemeat 
sysl^me nei-reux abdominal, nerfs c6r6bro-rachidiens et grand sympathique ; 
one n^Tralgie intestiuale aualogue a celle de I'intoxication saturnine, avecless 
cons^uences, et n'ea difT^rant que par un d^but plus brusque et une grtTiti 
gnnde, B. B^d 



CDAP. Vlfl. — DBS CLIMATS. 



341 



Li phthisie pulmonaire B§vit k peu pr^ avec la m(^ine inten- 
it^sarles troupes europ^ennes plac^es dans les pays chauds, et 
(Qr les troupes indigenes compos^es d'habitants du pays. Parmi 
ine foole de documents analogues, je mo.borncrai ti citer les 
r^sultatsqui peuvent se d^duire des fails collig^s par M. Gcnest 
[Goi. med.^ i8l3). Aux Antilles, la phthisie pulmonaire alteint 
le init^me nombre de soldats europ^ens et africuins, i sur 82; 
tile tue I sur 155 des premiers, 1 sur 1 1 1 des seconds. — 11 
lemblerait rcssortir de ces r^sultats, la plupart obleiius a I'aide 
le documents anglais, que la phthisie frappi; plus d'individus 
|u*elie n'en tue, et, partant de 1^, qu'il meurt moins d'indivi- 
Insphthisiques. Un autre r^sultat pent ^tre d6duit des docu- 
Dients ^galeraent calculus par M. Genest, c'est que les offlciers 
ioot proportionnellement. beaucoup moins atteinls que les 
widats. 

M. L6v7 {TraiU dhygietie) a donn4 un tableau relatif 5 la 
frequence de la phthisie dans les differents cUmats du globe : 
il semble qu'on puisse en d6duire que la phihisie est a peu 
pr^ aussi fr^quente dans tous les points oil rhooune vit en so- 
Q6t6 (I). 
Tous ces documents n'ont pas, jc crois, une grande valeur. 
Us'agit, en cfTet, d'une maladic qui scvit sur les troupes com- 
poshes de soldats appartenant k une classe peu 6clair6e, qui 
se livrent sans reflexion k tous les cxcds, qui s'abandonnent, 
en parliculier, k ceux auxquels les conduit nulurellcment Tha- 
bitation dans les pays chauds, et qui en outre n'observent 
aucane des regies de 1* hygiene. II y a cependant un fait impor- 
tant, c'est la raret6 comparative de la phthisic chez les officiers 
des memes troupes. 

11 r^sulte, toutefois, de cette discussion : i** que la phthisie 
eiiste dans les pays chauds; 2^ qu*elle y s6\it avec un certain 
degr6 de fr(^quence, qui ne saurait cependant Ctre compart 
«^ec colle quelle a dans les pays temp^r^s; 3* enfin, qu'elle 
paratt y faire succomber moins facilement les individus qui en 
^Dt atteinls. 



(1) Sur 1 000 iodiTidus, la phthisie atteint : 

Attglrtcrre 6,5 

<Hbmur 6,6 

IW loniennes 5 

JWie e 

*^»wdt 6,5 

•wwules 8,8 

AirtiUe, l'"^^'" •'^ 

lEurop^eoM 9,51 



NouireUe-i'lcossc 

Jamaique 

Cap 



(Europ^ens 13 
Noirs 10,3 

5,a 

{ Europ^ens... . . 4 
Saiiite- H^Iene. . . . | j^'^^j^ ^ o 

I EuTop^eni 1,1 

••MNoirt • %^ 



Jle Afaurice, 



34 2 DEUXI^ME PARTIE. — MATliRG D£ L'nTGliNE. 

3*» Question, — Les climats chauds exereent-ils utie inRueoce 
favorable sur les individus phthisiques qui viennent s'y 6lablir 
et cssayer d'y rcstaurer leup sant6 ? 

Si Ton voulait s'appuyer sur les statistiques publi^es, et donl 
jc n'ai donnd qu'un bicn court r6sum^, on r^pondrait de suite 
par la negative : mais ces documents nc pouvant ser\ir enrien 
a dlucidcr la question, en raison do la quality dos indi\idasqiii 
out servl de base h ces calculs (soldats), il Taudrait, )^our d^ider 
complctement la queslion, suivre Ic d^veloppemcnt dela phthi- 
sic chcz les indigenes dos pays chauds qui en sent alteints; 
6tudier sos causes, sa dur6e, son degr6 de mortalite; en exami- 
ner la marchc dans les diverscs classes de la socidl^, afin de 
pouvoir appr^cier I'inQuencc des conditions professionnelles oo 
de I'uisance sur la production de cette maladie ; il faudrait en- 
core suivre le d6vcloppcmcnt et la marche des tuberculcschei 
un certain nombre d'individus de toutes les classes de la soci6l6, 
et qui vont deraander leur gu^risou aux contr6es chaudcs (i). 

En rabscnce regrettable de tous ces documents, il faat s'en 
rapport er d I'observation directc et aux fails particulicrs; or, 
tous deux conduiscnt k admeltre sans hdsitation le contraire, et 
k rcgarder commc hcureuse I'inQuence des climats chauds snr 
la phthisie. H faut cependant qu'il y ait pour cela certainei 

(1) Dapri^s M. E. Carrierc (C/iwa/ </« r//fl/i>). les couditioni dc climat Icsptai 
favorablvs au tniitomeut de la plithisiu con&isteut dans udc atmosphere chaude, to- 
p^r^e pur une humiditi! mod^rru. L'^Uvation trei-furtc de la tompdraturo etUf^ 
chcrcsse dc I'air sout, au contraiiv, des cuuditions ddfaTorables. Austti plaoe-i*il !<* 
stations que Ic mi^decin doit rocummaudor sur la lisicre oceideutale dc I'ltalif. 
iiii(*ux prwt<^g(^e coiitre les veuts du nurd ct plus ouve-ie a ccu\ du sud ct du lud- 
ouost que la lisiorc haif;n6c par I'Adriatique. Ces stations s'^teudont dopuis le ?^p 
de Salenu' jusqu'ji celui dc G^nes, et cuinprcnnent Salerne d'abord, puis une pirtK 
d(> la Ciiinpnf^iie du Naples, ct, successivement, ca remontant \ers le nord, Garte, 
Hume, uuc partie des Maremmes, Pise, et enliu quelqucs-uns des points du litt«^ 
fonu6 par le gulfe de Geues ju>qu'aux frouticres dc France. Malgni la poutioodl 
pays lumbard, qui est oricnlt^ en sens inverse de la lisicre nitiditerran^enne deU 
Peuinsuli', M. E. ('^rriere iudiquc quelques ba^sins, furroi^s pur les lacs ks pl^ 
iuiportnuts de ccttc partie de I'ltalie, commc de buuues stations d'^te; il eoDsidflt 
meme VtMiiso, qui occuih' la r^giun supt^rieure de TAdrialique, romme une nttUMte 
station d'hivor, pr(^f^ruble, dans biou des cas, aux stations dc la lisicre occidntik. 
Cos opinions sur le car.ictcre elimatfirique dc ces diir<irentes stations, ct sur Wr 
intluence therapeutiquc dans le traitemeut de la phthisic et d'uutres maladies *>* 
moios importantos, sont basees sur des ddmonstrulions ct des preu\es qui leordott- 
neut un rare curactcrc de prt^cision ct de ><irite. 

Nul doutc que si dc pareilles recherches ^taient contiuu^cs dans Ici r^piou*'^ 
ridionales de la France, elies u'y moutrasseul des stations tres-dignes dc li^^aKf * 
rott^ des stations les plus justement c^lebrcs de ces regions occidentalcs dc 111^' 
Ilyercs et Pau nc seruicnt plus alors consid<>r(^es commc les tcules slatiou^*' 
ItunJc dc (erritoirc qui s'eteud depuis les bords du Var jusqu'au polfe de fiiK't*' 
/'ay arables au (raiteniciit do la \Ott\\\MP. 



CHAP. Till. — DES CUMATS. 84 3 

ididoiiSy qui tont les suivantes : — aisance chez rindividu 
idnque qui essaye de se r^tablir dans les pays chauds; 
cfe observation des regies les plus 86v6res de Thygi^ne; so- 
^t6; continence ; peu d'occupations ; peu d'exercice ; soustrac- 
I & toutes les causes physiques capables d'exercer une fSL- 
nse influence sur les organes respiratoires, telles, par 
iinple, que les brusques variations do temperature. 
falgr^ ces conditions strictement remplies, la maladie pourra 
(inuer de marcher, mals ce ne sera pas le cas le plus 0001- 
0^ car ram^lioration des accidents est la r^gle. 
)ans nn m^moire couronn6 par rAcad^mie de m^decine 
en avail donn6 le sujet, M. Rochard a d6montr6, d'aprt^s une 
e de documents fran^ais et strangers el d'apr^s ses observa- 
s personnelles, que, chez les sujets d^j^ predisposes, la 
adie se ddveloppe et marche avec beaucoup plus de violence 
le rapidite dans les regions equatoriales que dans les cliraats 
ip^r^s. Rlen de plus commuu, dans les pays chauds, que 
bnne galopante; la dur^e totale de la maladie n'est, en ge- 
•aly que de quelques mois. Cc qui paralt encore bien etabli 
' les recherches les plus r^centes, c'est que la phthisie cause 
ITreux ravages dans des localit^s salubres en apparence, 
oil rdgne un climat deiicieux, TOceanie, le P^rou, etc. Les 
itudes et Vextrdme Nord seraient, au contrairc, les regions 
emptes de cette terrible affection.] 

CUlmats teinp6r68. 

Les climats temperas s'etendent du 30® ou 35® degr6, k peu 
es, au 50® ou 55® degre de latitude australe et boreale. Us 
rrespondent aux trois climats, doux, tempore et froid, dont 
^8 avons parte, et comprennent les pays suivants : Tblurope 
esque entiere et ses lies; I'Asic, depuis la Mediterranee et la 
er Noire ti I'ouest, Jusqu'au Japon et k Tocean Pacifique k Test; 
1 Amerique, la Californie, une parlie du Mexlque, le Canada, 
s Etats-Unis, le Chili, la Patagonie. 

Les climats temp^res, consideres d'une maniere generalc, 
r^ntent qnatre ordres de caract^res bien nets. 
1* Les saisons y sont tranchees : il y a un ete, un hiver, sepa- 
ls Vun de I'autre par des saisons intermediaires, le printemps 
tTautomne. 

?• Les saisons sont surtout caracterisees par une grandc varia- 
HHie de conditions met6orologiques, et cela souvent daua la 
■»toe locality. 



344 lEr.M^.ME PARTIE. — MATltRE DE L'HTGlilTE. 

2^ II existe souvent des oscillations de temperature 
considerables d'un jour a I'autre, ou dans la m^me Journte. 

4** Les s.iisons intcrmcdiaires sont, ec g6n§ral, caract^riito 
par les variations nombreuses qu'on y observe dans les veats, 
la prc3>ion de I'air, et los maximaci minimn de temperature. 

I.es climats temp^r^s pr^sentcnt a consid^rer trois zones bien 
distincles : 

I^ prcmii're, comprise a pcu pr^s entrc le 30« et le 40* degrfi 
do latitude auslrale et bor^ale, correspond au climat doux; 
die pent i'lro appei^'j. en quelque sorlc, Textr^mite tropicalc 
des climats tempore?. Les snisons s'y presenlent avcc les carac- 
teres suivants : ctes tri'^SH-hauds, ardents; printomps ct autoin- 
nes chauds, et sous la domination pour ainsi dire de V^\lk 
hivers moderns : dans cette zone, la temp<^rature est a la fiw 
plus elevee et plus egale. M. Faster, d'apres les donn^es de tem- 
perature de M. de Humboldt, assignc pour moyenne «i Y^U 
-1- 27* centigr.. et a rhiver+ 8**. Nous avons vu que la lemp6 
ratiire muyennf' annuelle oscille ontre 4-20" ct -f- 15*. 

La seconde, comprise entre 40 et '6^)° de latitude australi 
et boreale, concerne les climats temp^r^s proprement dils (Aa 
glplerre, France, Allemagne). Son caractere principal est di 
presenter des saisons equilibr^es par la combinuison et la fusioi 
des intluences polaires. L'hivcr, le printemps, Ict^ ct rautumni 
so t trlmostriois et bien tranches. Les circonslanccs suivantes 
qui agissent egalement dans les deux aulres zones, out ici ud< 
influence bien plus considerable pour coiistiluer des locality 
bien do5>in*^ts : ce? circonstances sont r6l6vation du sol, I'^tii 
de sa surface, son exposition, sa nature^ sa situation contineatik 
ou :>ur le bord de la mer. 

La troisii'me zone, qu'on pcul appeler extr6mit6 polairedes 
climats temperas, et qui correspond k noire cinqui^me climat 
ou climat froid, est comprise enire 50<> et GO" de latitude. Sei 
caractOres sont de presenter des bivers longs et rndes, des t\ii 
courts et pou chauds, un automne ct un primptemps teotot 
beaucoup plus de Ihiver que de r6t6. Les Troids y sont beau- 
coup plus rigoiireux que dnns le reste des climats temp^ri:!} el, 
en nuhne temps, les >icissiludes atmcspli6riques beaucoup plu* 
considi^rables. D'aprOsles calculs de M. Fustcr, la moyenne dei 
i^ti^s y serail de -h to**, et celles des bivers de — 6®. 

Kn comparant ces r^sultats avec ceux de rextr6mit^ tropi- 
calc des climats temp^rds, on voit que, dans ces dernien, la 
P ' ^^^ ne des bivers est plus ^lcv6e dc 14<*, ct la moyeoDedei 
jB 6k\6e de t^**; euuu uvol, l'cKtr6mit6 tropicale rei- 



CUAF. yin. — DES CUMATS. 845 

locoop aux climaU chauds, et Textr^mit^ polaire aux 
ids. 

I sur Vhomme. — Parmi les habitants des diverses 
i climats (emp^r^s, ilcstdifHcile de saisir quelques 
g^n^raux e( d'ensemble ; il n'y a rien de parliculier 
I et la disposition de leurs principaux appareils, el les 

individuelles sent subordonn^es k la parlie des cli- 
i^s qu'ils occupent, k. rinfluence sp^ciale de la lo- 
"^gime des habitants, ainsi qu'd leur degr6 de civil!- 

zones extremes rapprocbent lesindividus qui lesoC' 
ceux des climats qu'ils avoisinent. C'est ainsi que les 
des habitants de I'extr^mit^ tropicale se rupprochent 
lenaient de ceux des contr6cs6quatorialcs; de mCme^ 
»e des habitants de rextr6inil6 septentriouale des cli- 
r^s. 

partie moycnne de notre zone, les appareils organi- 
librent plus compl6temenl, el se placenl en quelque 
/inQucnce des saisons. En 616, rhomme de ces con- 
i se rapprocher du type des habitants des climats 
1 hiver, les appareils organiques s'adaptent 6gale- 

basse temperature, et rapprocbent pour quelque 
tmme de I'babitant des pays froids. Dans les saisons 
Lires, le changements'opdre pen k peu et progressive- 
1 passe ainsi cliaque ann6e deux fois, et sans en avoir 
nee, d'un type k un autre : il y a de fr^quentes 
successions dans les predominances d'appareils, dont 
lence est la vari6t6 des types, des constitutions, des 
3nt8, des ac les organiques, du caracti^re individuel; 
3nt requilibre des fonclions en est le r^sullat. 
oaiholoyiques, — Elles varient selon la zone et la 

zone: Ibabitant de rextr6mil6 tropicale des climats 

est sujet, a peu prt^s, aux mdmes predispositions 

\ et aux mOmes maladies que celui des pays chauds. 

de I'cxtremiie polaire de ces mdmes climats est 

expose aux miimes maladies que Thomme des pays 

mison : en hiver, tendance aux maladies inOamma- 
phlegmasies, etc. : au prinlemps, pcrsistancc des 
3s, bronchites, catarrhes pulmonaires, etc. ; en ete, 
mterocdlites, dyssenleries, hepatites, cholera spora- 
adies cerebrates, etc. : en automne, fi^vrea pcjude- 
res ijphoides, etc.; ea un mot, chaque saison ItatkcYi^^ 



i 



:)46 DEUXI&MB PARTIE. — MATIERE DB L'STGIANB. 

tend k Faire d6velopper les maladies des climats exMmesawc 
lesquels ellesont le plus d'analogic. 

Vn exposi^ rapide des maladies principales qui rtgneol ea 
France, peut donncr une id6e des priacipalcs formes patholo- 
giqucs qui r^gnent dansles climats (emp6r^ proprement diti, 
dont cc pays occupe la zone moyenne. G'est ce que je nil 
essaycr dc fairo, en prenant pour base de la divisioQ qu6]'a- 
doptc cellc de Sydenham, en constitution medicate stationnaire 
gdndrale, constitution stationnaire locale et coostitulioa an- 
nuelle (1). 

Constitutio7i mMkale stationnaire g^nirale. — En France, dcoi \ 
constitutions stalionnaires g6n4ra1es paraissent dominer;raDeli ' 
laqnelle on donne le nom de catarrhale, et I'autre d'inQammt- • 
toire. — L'expression catarrhale n'indique autre chose que U j 
rr6qnence des maladies des membranes muqueuses, et la tea- | 
dance g6n^rule dc leurs phlegmasies k s'uccompagner de s^crt- < 
lions morbidcs. Quant k la constitution inflammatoire, elle ei- I 
prime I'id^e des pblegmasies, et, par consequent, celle de I'al- 
t(^ration du sang, caracl4ris6e par Taugmentalion de proportion , 
de Gbrinc. 

A cos deux constitutions viennnents'en joindre deux autros qni I 
en font des constitutions mixtes : ce sont la constitution dite ■ 
bilicuse, caract^ris^e par Taugmentation do la s^crdtion biliaire , 
(sud), etla constitution nerveuse, c'est-k-dire accompagn^ed'ac- • 
cidents ou de symplOmes ncrveux de diverses esp^ces, i 

La constitution catarrhale peut s'expliquer par 1*4 tat m£(6oro- i 
loglqiie de la France, balay^e une partiede Fannie paries Tents I 
humidcs et souvent chauds de I'oucst et du sud-ouest. 

La chaleur seule explique la constitution bilieuse; ics varia- ' 
tions dc tcmp6rature, la conslitution nerveuse; et le froidiec 
ou humide, la constitution inOammatoire. 

Constitution stationnaire locale, — La France, sous ce rapport, 
doit Otre divis6e en climat de cdtes el climat continental. 

La Fiance des cOlcs prdsente comme caract^ristique la M- 
qucnce des rhumatismcs et des phlegmasies rhumatismales* 

La France conlinentalese divise en trois regions, quipeuT6Dt 
recevoir Ics noms de : 

\° Region des pluines; 2^* region palud^ennc; 3^ regional- 
pcstre ou des montagnes. 

La rdgion des plaincs ne pr6sente rien de particulier, et J'l 

I i) On trouvera beaucoup de documents sur ce lujet dans le traTail de X. k '^ 
trur LfpUeur, impcim^ dans Patria, vyjAV. VWtt ^<( ^%ov^W mMicak. 



GAAP. VIII. — DES CLIMATS. 34 7 

fenendrai en m'occupanl des end^mies ; la region palud^enne, 
tU] se (rouYe occuper une parlie de la region dcs plaines, esl 
inct^ris^e par la frequence trSs-graDde des accidents dus a 
aclion des eflluves mar^cageux. 

Dans la region des plaines non mar^cagcuses, c'esl la latitude 
lo lieu, son altitude, I'^tat de sa surracc, son exposition, les 
enls quly regnent, la nature de ses eaux, qui rcglenl le carac- 
^re des fonnes pathologiques qui s'y d^veloppent. 
La rigion alpestre ou des montagnes est surlout caracl^ris^e 
ir la production des phlegmasies aiguds. M. Benoiston dc 
b&teauneur, dans un travail bas^ sur la mortality de i'infan- 
ne, a ^tabli ainsi qu'il suit Ics causes g4n6rales de d^c^s dans 
s divcrscs parlies dc la France. Au nord, maladies depoitrine ; 
I sud, affections du ventre ; h Toucst, apoplexie. Les documents 
»Qt ce savant a pu disposer lui permettcnt-ils cette conclu- 
>o? 11 est permis d'en douler. 

CoHslitu'ion annueUe (saisons). — Dans la saison chaude, en 
:6, les maladies qui sc d^veloppent ont de I'analogie avec les af- 
ctions qui r^gncnt habitucllement dans les pays cbauds. Ce 
mt les maladies de Tappareil digestif et de Tappareil biliaire. 
Dans la saison froide et sAche, les maladies sc rapprocbcnt dc 
t Von observe dans les climals froids; ce sont dcs pblcgmasies, 
1, en particulier, cellcs dcs organes respiratoires. 

Dans les saisons interm6diaires, la vari6t6 est plus grande et 
es maladies se rapprochent tantOt d'untype, tanl6t de Tautrc. 
)n peut dire, d'une manidre g^ndrale, que plus une saison est 
ranch^e, plus sa constitution medicate se dessine francbcmcnt 
;t ne/tement. 

M. Benoiston de ChAleauneuf, dans ce mCmc travail sur la 
Dortalit6 dans I'inrantcrie, a not6 que les maladies des soldats 
ont plus nombreuses en automne et en 6t^, et plus rares en 
lifter et au printemps. I.u maximum de mortality, dans le pre- 
oier cas, est ^H k ce que c'est dans cette saison que les troupes 
«livrent aux fatigues, aux marches^ aux exercices, tandisque, 
lans le second cas, Ic minimum esl dQ k ce que c'est dans I'hi- 
reret le printemps que les soldats out pr^ds6ment le plus de 
^epos.CVi>t en automne que s^vissentlcsinQuencespaluddennes. 

Voici, du reslc, comment on pent classer approximalivement 
les maladies scion les diverses saisons qui existent en France. 
Au printemps, les affections catarrhales, et surtout celles dcs 
voies a^riennes; les angines, les ophtlialmies, les 6rysip61es, les 
rhumatismes, les n6vralgies, souvent les pleurisies, les O^vres 
^nipiives, les affections civ^hrales, Ja maoie aiguG. 



348 DEUXliSME PAliTIE. — MATIJSRE DB L*IlYGltaB. 

En 6t6, les affections gastro-inlestinales, les fl^Tres 6rapliTa 
les exanlh^mcs, les maladies de la peau, les anginas, les ophtbii 
mics, les afTcclions c^r^brales, Tapoplexie due & nnsolatibo : 
les ii^vrcs intermltlentes commencent & sc montrer ; les fi^rni 
typhoidcs se montrent avec unc ccrtaine frequence. 

En aulomne, les affections catarrhales reparaissent, la 
fi^\res intermittcntes dcvienncnt beaucoup plus nombreatet 

En hiver, les phlcgmasies, les pncumonies, lespleur^ies,le 
rhumatisrt.es arliculaires aigus. 

11 r^sultede ce tableau que, danscesquatresaisons, laFrano 
voit succccssivement se d^rouler toutes les maladies. 

Dei end^iiilea qui r^ipnent en France. 

Trois grandcs cnd6mies r^gnent en France. Ce sent les sen 
fules, parnii lesquelles on pent placer TafTection tuberculcn 
et la phthisie pulmonairo, la fit^vre intcrmittente et la fit^Ti 
typlio'idc. Je me suis suTtisamment expliqu6 plus haut sur! 
question de Tantagonismc, pour qu'il soit inutile d'y reveo 
ici. Autrefois, les endemics 6taient plus nombreuscs, mais 1 
progr^s de la civilisation et de I'hygi^ne en ont surcessiveme 
fait disparallre plusicurs; telles sont la peste, le mal desardeo 
(crgolisme gangr^neux), le scorbut et la variole, qui r^goaiei 
autrefois cnd^miquement. 

Dei ^pld^ULiee qnl ont rkgmh en Franee. 

1° La peste ou typhus d'Orient parut pour la premiere Ibii 
en France, en 540, et s'y montra un grand nombre de foil 
Parmi les pins terriblcs 6pid6mies de peslc h bubons qui n 
vag(>rent la France, on pent citer celle qui r6gna de 13iT i 
13i9; ce fut la mOme qui sdvit d Florence et qui ful d^rit 
par Boccace. Cette peste est celle qui fut appel6e peste noiit 
el qui parail s'l^lre fr^quemmcnt accompagn^e de gangrene de 
poumoDS. 

Ses ravages furcnt considerables. D apr6s le rapport adres> 
a Clement VI, el relatif c^ la mortality qu'elle occasionna en Eo 
rope, on trouvc, pour la France, les cbifTres suivants ded^^ 
Marseille, i 6,000; Paris, 80,000; Saint-Denis, 1,40"; Avi 
gnon, 30,000; Strasbourg. 2«,000; Lyon, 45,000; la Bourgo 
gne, 80,000; la Provence, 120,000. La derni^re 6pid6iiua A 
peste h bubons fut celle de Marseille, en 1720 ; clle eolera ^ 
Provence 84,719 individus. 



CUAP. VIII. — DES CLIMATS. 349 

!*Lefea8acr^ ou mal desardents, quiparaft 6tre unc esp^ce 

(i>fgo(isiDe gaogr^neux, parut souvcnt en France au dixi6me, 

in onxidme et au douzi^me si^cle. 
3* U rariole parut en France h pen prt^s a la m^me 6poque 

qac k pestc. Elle y fit ^ dl verses reprises dc nombreux ra- 
vage*. 
4* La lipre, introduite en France paries Sarrasins, et plus 

lard fipport^c de nouveau par les crois6s, h Icur rctoiir de Pa- 

lesfine, coofimcnQa h. disparallre compl(^tement vers i624. 
ScloD Sprcngel, il en exisle encore des cas assez nombreux en 
Provence. 

5'Le tvphus on peste de Hongrie. II y en eut plusicurs 6pid^- 
mics dans le dix-sepl:6me sidcle. Au di\-hni(i^me sit^cle, le 
grand (yphus commen^n, en 1792, par d^cimer, sur les bords 
du Rhin, les armies frangaise ot prussiennc. (Vest lul qui, 
CO I8U, s'^lendil dos bords du Rbin d une parlic dc la France. 

6« Le trousse-galant, ou peste dc 1545, pnratl avoir cu une 
|raodc analogic avcc le cholera. L'idenlil6 u'esl cependant pos 
completcmcnt d^monlr^c.^ 

*• Le cholera envahil la France en 1832 et 18^9, en mCmc 
ionps que la plus grande partie de I'Europe. 

[II a reparu dcpuis, en 1 853-1 ^^Si, en 4SH5, et enfln pendant 
VHi dc 1800, h Paris et dans quelqucs d^parlements.] 

8* La dysscntcrie. Elle s6vit, en 1792, en Champagne, sur les 
ann^es franqaice et prussienne. 

9'»L'ophilialmip. En 1772, il y en eut une6pid6mie qui envahit 
une partie dc la France, d'oclobre A Janvier. 

10* Les affections catarrhales, sous le nom de grippe, s't^ten- 
direntsur la France un grand nombre de fois. Parmi les plus 
iDlcnses, on cite celle de 1239 et celle de 1837 ; c'est unc des 
Bialadies ^pid^miqucs les plus fr^quentcs. 

!!• II y eut en France d'assez graves 6pid6mies de pneumo- 
nies. On cite particuli^remeot celles dc 175G et 1758, et plus 
Urd celle dc 1780. 

CUniats de la France. 

D'aprds M. Marlins, la France pent 6tre divisde en cinq cli- 
nwls, qui ont chacun Icur physionomie particuliere, leurs ca- 
'wl^rcs sp^ciaux el leurs maladies. Ce sont : 

^•Le dimai vosgieii, dans Icquel un grand nombre d'habi- 
*»iit8 Tivent, une partie de Tannic, chez eux et coatin^a dau% 
^^nhabitalJoDj, sous rjnfluence d'une chaleur rac\ice.\.e \fttcv- 



350 DEUXlilME PAHTIG. — MATIERG DE l'uTGI^RE. 

p^rament des habitants est, en g6n6ra1, iTrnphatico-saogoio. 
Les maladies sont celles du climat alpestre ; il 7 a des phlegmi- 
sies nombreiiscs et graves, des fi(^vres ^ruptives fr^quentcs. U 
goitre est end6nniquedans certaines localitds. L'Alsace et laLo^ 
raine 1c composent en partie. 

2° Le climat sequanien, comprenant Tile de France, la Nor- 
mandie, unc parlio de la Champagne et Ics ddpartements vol- 
sins et interm6diaires. Paris s'y trouve compris. f/estle climat 
caracteris^ par les conditions atmosph^riques les plus variablei. 
Les maladies dc la capitate n'en pcuvent donner une id^e, 
attcndn qu'on y trouve rdunis des peuples de toutes les contrin 
du monde; on y voit les maladies resultant de la civilisation j 
porl6e A son apogee, et celles resultant de rencombremcnt. Les l- 
afTections les plus fr^quentes dans ce climat sont cependant la :. 
suivantes ; les rliumntismes, les plcuro-pneumonies, les bronchi- • 
tcs, la fi^vre typhoiile, la phlhisie pulmonaire, les fiivres in* ; 
tcrmittentcs dans les campagnes, la suetle dans plusieurs poiots i 
dc la Picardie. ' 

3° Le climat rhodanieriy qui comprend le I.yonnais, U * 
Franche-Comte, la Hourgogne, est constilu6 par uq melange 
de regions alpeslres et de regions palud^cnncs. II y apeude 1 
plnines. Les maladies qui y rdgnent sont surtout les afTections : 
inflammatoires, les rliumatismes, les bronchites, fi^^Tes j 
inlermittentes, la fi^vre typlioide, et, dans certaines locality > 
lo goitre, le cr6tinisme. | 

4° Le climat girondirij compos6 d'immenses plaincs, en | 
grande partie marecagcuses. Co climat comprend la GuyeDne» i 
la Gascogne et lAuvergne. Les maladies qui y rf^gnentsonl : 
les fii^vres iiitermitlcnlesj on y trouve des pellagreux. Ba i 
Auvcrgne, quelques goitrcux; dans Ic Limousin, malgr^ 1^ 
climat alpestre et Taltitude (^lev^e, ce sont surtout les fi^vres 
intermitlenlos. 

5** Le climat mcditcrron^en comprend le Languedoc el 1» 
Provence. II est composd d'immenses plaines mar^cageusei 
qui couvrcnt les cOtcs de la M6dilerran6c : les maladies les 
plus fr6quente3 sont les fii^vres intermittenles simples ou per- 
nicieuscs, les fi^vres rdmittentes simples ou bilieuses; il pawit 
qu'il y existe encore beaucoup de l^pres. 

Climats frolds. 

Les cVimni^ froids sont compris entre le b5« et le 60*de Uti- 
tude boriale ci australejusqu^aMX^^X^v/iSsi ^Tt^^oadcnl it»* 



CUAf. Tin. — DES CLIMATS. 851 

iu^me et tepti^me climats, que nous avons ^ppel^s (r^s-froids 
1 gltc6i; ils comprenent le nord de TGcosse, la Su^de, la 
brw6ge,la Fiolande, la Russie, la Sib6rie, la Laponie, Tfslande, 
tGroSnlandy le Kamtschatka, la Nouvelle-Zcmble, le pays des 
UDoi<^des, celui des Esquimaux, le Spitzberg. 
Le point le plus Troid du globe qui ait 616 d6termin6 est 
tu^Apeupr^s A 10^ latitude du pOIe nord; sa temperature 
t( de — 23<>. La moyenne du pdle nord est probablement, 
osi que nous Favons dit, de — S^, 

Suivant les calculs faits par M. Foster, d'apr^s Ross, Parry, 
'ankfin et Back, les temperatures moyennes entre 65 et 75<^ 
I latitude sont, au printemps, — 1G<», en aulomne, — 12°, 
hiver, — 30", en 616, + 2o,2. 

La temp6rature est d'autant plus basse qu'on remonte da- 
ntage vers le p6Ie. 11 y aurait peu d'utilit6 A multiplier 
(citations des moyennes des saisons. Nous constaterons scule- 
ment que Tlslandc, plac6e au milieu de la mer, jouit d*une 
mp6rature 6gule et plus douce : elle est, en moyenne, 
•U*,38 en hiver, de 4« au printemps, de 14<» en 6t6, et de 5<> 
i automne. La temp6rature moyenne de rann6e est de 5^,5. 
Voici quelle est, en g6n6ra1, la marche des saisons dans les 
lyi froids. 

Au printcmpSj chute des neiges, pluies abondantes, vents 
'ouest et du sud, puis fontc des glaces ct d6bAcle. 
En Hi (mai, juin et juillet), rares orages, temp6raturc 
Doyenne de 2<',2 ; chaleur extreme -{- i5°,6; il existe d6j£i 
in Juillet des venis Troids. 

En automney d^s le mois d'aoAt, 11 y a quclques neiges, et 
a temp6rature s'abaisse. D^s le mois de novembre, la mer 
itt prise et les glaces s'accumulent. 

Vhiver polaire est ^ son plus hauldegr6 en Janvier et f6vrier : 
ia terre et les glaces marines sont couvcrtes de ncige ; le froid 
&lleint son maximum, que Scoresby a vu alter jusqu'.V — 57**. 
Eq m6me temps, il r^gne one nuit compldle dont la dur6c 
est de six mois, dont les six premii^res semaincs sont 6clair6es 
par un crepuscule de plus en plus faible et les six derni6res 
Kmainespar une aurore de plus en plus intense. Cette longue 
nuit d'hiver est 6clair6e par de fr6quenles aurorcs bor6ales. 

11 y a peu de variations diurnes de temp6raluro, qui, dans 
cbaque saison, pr6sente une Constance marqu6e. Les ora- 
Ses sont rares; c'est^ une cause 61ectrique qu'il faut 6videm- 
^ni attribuer les aurores bor6ales. Les vents domitiawU 
^utceox du Dord-esi et du sud-ouest ; les vents d'e%l ^V ^>^ 



3 5i DEUXliVE PARTIB. — NATliRB DB L'uTGlillK. 

nord sont tr^s-froids ; les uns et les autres sont soutniil de 
brusques variations. L'eau, & mesure qu'on approche dei 
p6les, cesse de tomber & T^tat liquido ; elle se pr^sente torn 
formo. d'unc ncige compacte ct comme cristallis^e, que colon 
quclquefois en rouge Vuredo nivalii. La vapeur d'cau k I'itat 
v4siculeu\ produit les brumes de TalaiospbOre de ces i^ 
gions. 

A mesure qu'on s'avance vers les p6les, la vf^g^tatioa di- 
minuc de puissance; I'orge et Tavoine sont les seuls graim- 
n6es que Ton rencontre a 70^ de latitude; plus loin, ce oe 
sont que de raros cryptogames, et, en particulier, des foa- 
gCires el des ericindes. 

Influence sur VliOnime, — Les climats froids, par leur a^ 
tion prolongde, modiiient I'organisation de Thomme et 80 
principales fonctions. 

Cos modiGcations, qui ont d^jd 6t6 6tudi^es en traitant de 
TinQuence du froid sur riiommc, peuvent sc r^sumcrdeU 
manicure suivante : 

Les fonclions de la peau sont r6duifes d leur minimum, el 
Tcxlialalion cutan6e devient prcsque nuUe. 

Los Tonclions du foie sont moins 6nergiques ct la s^cr^tioQ 
biliaire est diminu6e, ce que Ton conccvra facilement si Too 
r^flechit que le foic, dans les pays froids, n'a pas bc$oin de 
8uppl(^er en quclque sorlc ^ raclivil6 pulmonaire pour d^ 
barrasser rt^conomie des 61^ments hydrocarbon6s qui n'oot 
pas ^te brOl^s dans les poumons. 

La s^cr^lion spermatique est 6galemcnt fuible et pen actire. 
Cette diminution rend compte de la propension moins graode 
des peoples du Nord ^ Tacte vdn^rien. 

11 existe une tendance du corps h. se metire en 6quilibre de 
temperature avoc le milieu au sein duquel il vit, c*est-ii-dirc 
k se relroidir. Cette derni^re modilication explique raugmeo* 
tation on Tcxaltation d'un certain nombre d'autres fonctioos* 

L'observatiun demontre, en ciTet, les changements suivants, 
survcnus dans rorganisme : 

io II existe une grande activity des fonctions respiratoires. 
Cette activild a pour but de cr6er une grande quantity dccha- 
leur animale, atin de permettre A I'homme de n sister k la ten- 
dance qu'il a k se metire en 6quilibrc de temperature avcc le 
milieu ambiant. Cette production de clialeur animale eit en 
rapport avec la quantity du carbone brill6 par I'oxyg^ne absorb^ 
dans les voics respiratoires; 
2^ Lcsang est richc en gVobulw, eu raison pr^cls^mentder^ 



CHAP. TIH. — DBS CLIMATS. 35S 

Mment combustible qa'il doit fournir d Toxyg^ne, 616ment dent 
il (roufe la source daas ralimentation ; 

3*Udigestioa est acIive,6nergique,puissante.E11e est destin^e 
ifoarairau sang unegrande quantity de principcsalibiles^ricbes 
en carbone et destines a Otre brAI^s par ro\7g(>np. Aiissi voit-on 
lespeuplesdu Nord manger beaucoup, fairc un frequent usage 
des hailes animales de diverse nature et dc poissons sal 6s, qui 
sod! ricbescn 616menl8 hydrocarbon^s, de fromagcs ferment^s, 
qui soQt dansle mt^me 6lat ; en fin d'alcooliques, qu'ils supporlent 
infiaimeDtxnienx que les habitants des climats temp6r6s et des 
pajs chauds (Yoy. la note dc la page 1 6^) ; 

4* Le sysif^me musculaire est d^velopp^, ce qui est la con- 
i^uence pbysiologique de Taclivit^ physique indispensable 
lox habitants des climats froids. L'cxercice a pour r^sultat d'ac- 
croilre la production de chalcur animale, en augmentant la 
quaolitc de carbone brQ16 par I'oxygene dansTaclc respiratoire ; 

5* La s6cr6tion urinaire augmenle d'activil6. EWe est des- 
tinned remplacer Vexhalalion cutan^e diminu6e, et k ^vacuer 
les ^l^menls azol6s qui n'ont pas 6i6 assimil6s et qui r^sultcnt 
de la quantity considerable d'alimentsqueprennentyen g6n6ral, 
les habitants du Nord. 

Telles sont les principales modifications organiques produites 
sous I influence du froid ; les caracl6res suivants n'cn sont que 
la consequence. 

Les habitants du Nord sont, en g6n6ral, forts, robustes; lis 
supportent bien la fatigue, ie froid et Ics exercices corporels 
^oergiqucs; le tcmpdramenl sanguin parait 6tre cclui qui pr6- 
domine. Les climats du Nord sont habitus par deux races 
d'hommcs dislinctes : les uns sont des individus de la race cau- 
casique; ils occupent surtout le nord de Thiuropc, et sont ca- 
nct^ris^s par Icur force et leur bonne constitution; ils ont le 
temperament sanguin, les cheveux blonds, la pcau blanche 
et Sne, une grandc stature, des muscles bien developp6s : tels 
soDt les Su^dois, les Dunois, les Norw^giens; les autres, dc race 
mongoliquc, ont la taille petite, le tOte volumincuse. Ics pom- 
mettes et les ycux saillants, la bouche large, le nez ^pate, la 
barbe ct les cheveux noirs : tels sont les Lapons, les Esquimaux, 
les Groenlandais ; leur constitution est assez robuste, malgre 
leur petite taille. 

Le caractt^re des habitants du Nord est tranche : leur intel- 
ligence lente, un peu paresseuse, ne saisil pas rapidement les 
rapports des objets. lis sont loin de la vivacite meridionale, et 
presentent tous les caract^res moraux opposes. 



3 54 DEUXiEUE PARTIE. — HATliRE D£ L'nTGl6llB. 

Dans Ics cliinats froids, d'aprds les tableaux que M. VillermA i 
a dresses, et qui sont relalifs 4 la mortalil^ dans certainicli- ,1 
mats, la mortality est relativement moins §\e\6e que dans les '^ 
pays du Midi ; mais aussi la f^conditd est moins considerable, 
ccqiii fail que la populalion ne s'accroK pas dans des limilM 
aussi 6lendues qu'on pourrail lii penscr. Cest 6galcment dans 
lc3 pays froids que se rencontrcnt les cas les plus nombrenx 
de long6vil6 : des milliers d'exemples Tatleslent. Ainsi, en 
Eco?se, James Laurence, morl A UO ans. En Irlande, la com- 
tcsse de Desmond, morte d 140; la comtesse Electon, morte 
a 143 ans ; Thomas Winslow, 4 14<i. En Angleterro, Jean Ef- 
fingham, ag6 de 144 ans; Francis Consist, de 150; Thomas 
Parre, do 1j2. En Norw^ge, Joseph Surringlon, morl k I'^ga 
de 160. En 17 3, dans le district d'Aggerus, il y avail 150 cou- 
ples qui avaienl v(5cu ensemble 80 ans. En 1701, sur 6,li29 d^ ! 
c<!;s, on trouva 304 sujcts 4g^s de plus de 00 ans, e( 63 ceole- ; 
naires. En Uussie, on Irouva, en 1804, sur 1 ,3:-;8,2*<7, — i,504 ; 
de i«0 a iKi ans; 1,501 de 100 4 105 ans; 71 de 100 4 HO; 2! • 

de 110 4 115;:22 de ilod 120; 3de 120 4 12:Uns(Molard). En \ 

France, au conlraire, 904,6'J2 ddcCjs onl I'ourui, en 1802, 3,134 j 

dcDO 4 100; mais au deli\,seulement 3U de 100 4105; i4delV3 j 

4 110, et2de 1104 1.18. I 
In/luence. mr le d^vdoppt'm'nt des maiudies, — 1° F-cs maladies . 

les plus frdquentcs sont incontestablemenl les phlegmasios. On 
observe, surlout dans les parlies humides des climals froids, la 
bronchites simples et calarrhales, les pneumonies, les pleuri- 
sies, les rhumatismes aigus el chroniques, etc. 

2<^ Certaines maladies se d^voloppent de pr^f^rence chex les 
habitants des pays froids, et sont dues a des causes sp^iales. 
Telles sont les ophthalmies accompagn^es de tumefaction ct-d'^ 
raillures de paupieres, qui s'observent si fr^quemment chciles 
Lapons. Telles sont encore les gergures de la peau, acwmpa- 
gn6es d'exstidatiou sanguinolonte, et qui existent surtoutaui 
mains. La syphilis sj Iraduit chez les habitants du Nord par des 
symptOmes beaucoup plus graves el qui portent surlout sur les 
parties internes. Les scrofules, le rachitisme, sont dos mala- 
dies e\lr(}memcnt fr6quentes dans les climats du Nord, et 
qui se d6veloppont sous rinflucnce combin^e du froid el 
de rhumidil6. La phlhisie pulmonaire est ^galcment fr^ 
quente. 

L'influence mar^cageuse ne se traduit pas toujoun par la pro- 
duction de fl(!ivrcs inlemiltentes bien caracl6ris6e8, maisplul6t 
par la maoifestalioii de la cac\\c\\e dXVv^ ^^V^i^^^xiiifi^ 



ClUP. Till. — DCS CLIMATi. 35 5 

Le Morbat et les alTecUons vermineuscs sonl ^galement des 
iiltdies fr^quentes dans les climats froids. 
U fi^vre lyphoide y paralt rare; on manque toutefois de do- 
iments suffisants pour prouver cc fait d'une mani^re positive. 
[II a M public sur la palhologie des reyiom circumpolaires ct 
fTklandecn particulier, dcs documents qui mdrilent d'etre 
eolionn^ succinctement id. Suivant Schleisner, auquel on 
itdeprdcieux renseignemcntsd ccl ^gard, certaincs maladies 
;ef communes ailleurs sont tr6s-rares en Islande, et r^cipro- 
ement. Parmi les premieres, i1 faut cilcr les fievres intermit' 
tesy malgr^ Texistence de nombreux mar^cagcs. La syphilis, 
i, inlrodnile a plusicurs reprises par des immigrants de 
arope, n'a pas tard6 d s'^leindre; laplithi^ie, qui, parmi les 
trigones, est presque inconnue, bieu qu'ellc s^visse sur eux 
and lis vont habiler les diverses contr^cs de I'Europe. 11 en 
. de m^me de la scrofule, et, avec quelqucs auteurs, nous 
i^itons pas A expliquer cettc immunity pur Tusage si abon- 
nt que les habitants des regions polaires font des aliments 
aset huileux. On pent enfin noter la rarct^ de la c/dorose, 
en que I'am^norrh^e soit Tort commune. Comme maladies rarcs 
lleurset communes dansl'extri^me Nord,il faut oiler raiTeclion 
rdatique qui envaliit les diff^rents visciires, mais surtoiit le 
tie : une 16pre tuberculeuse, la spedahk^d, tout d fait sembla- 
le h r^lephantiusis des Grccs, et qui a 6t^ si bicn d^crile ct figu- 
re par MJd. Bo(3ck et Daniellsen. Le ^t^mu>- des nouvcau-nds, 
[ui enlHe du .-»« au 12* jour plus de la moiti6 des nouveau-nds, 
urtout dans les lies WestmannoC. Cbos3 assez remarquable, ces 
eux dcrni^res atfections, la l^pre ct le trismus, so montrent 
assi dans les regions dquatoriales. Enfin, comme maladies tr^s 
rtqoentcs, on peut citer les rhumatismes et les affections ca- 
arrhales.] 

De racclixnatement. 

[Pen de questions ont donnd lieu k des ddbats aussi vifs et 
iQssi prolongds, et, malgrd la masse <^norme de documents mise 
-n ceuvre par les partisans et les adversaircs de la faculty d'a- 
laptation auxdiffdrents climats, que Ton croyait autrefois d6vo- 
oea toutes les races, la question n'cst pas encore rdsolue. 

Ltabliisons d'abord quelqucs distinctions : d Texemple de plu- 
ieurs auteurs, nous sdparons VaccUmatement, de Yacclimatation. 
H)ur Dous, le premier terme cxprime non-seulemcnl Ven%eui\A& 
Itg'ghfy^KxoAueBpjirJesqaeb passe ua iadividix nddansuucWmaV, 



\° petit (I'riiDinV inctit. — C/esL coliii qui a lieu pour 
calile doul Ic clinial dinV're i)OU du climal de I'imi 
au^si e^t-il eiig^utJial facile el pour lindividu et pour 
^ la coridition que le nouveau pays olTrira de bonnes cc 
de salubrity. Une race peul ainsi, en y meltanl des siiic 
yersans difficult^ au grand acclimatement si difGcile 
conditions difT^rcntes. Tel anrait 616 le proced6 A Taidi 
les Ariens ou Iraniens descendus des hauls plateaux 
centrale se son! rdpandus lentement, et pour ainsi di 
pas, les uns vers les regions tropicales de Tlnde, le 
en Europe. (Rerlillon.) On peut, malgrd la distance I 
ranger dans la mt^me cat6gorie, la colonisation si rap 
prosp^re et f6conde des Fran^ais au Canada, des Angl 
aux fcitats-Unis. 

V^ Grand acdimatemenU — Id se pr6sentent les 
sions dont nous avons parl6, surtout k regard des pays 
D'urie mani^re g6n6rale aussi bien que relativcaient d la 
il faut dislinguer racclimatement de Tindividu (en tena 
compte de la race)^ de I'acclimatement de Tcsp^ce. i 
de cctle question, se place une observation bien rcmi 
faite il y a environ iOOO ans et rappel6e par Boudi 
a frigidis regionibus corpora tradtu^ntar in calidas^ dit 
non possunt dware, sed dissolvwUur ; qwE autem ex ec 
cis sub septentrionum regiones, non modo non laboran 



CHAP. VI U. — DES CUM ATS. a5 7 

^(idin lodicn, sont trds-malsaines ; le cholera, les dyssenleries, 
^affections da foie y sont end^miques. line partie de la c6te 
Ocddentaled'AfriqueySurtout au S6n6gal, prdsente les conditions 
les plus (ucheu^es; xndme chose k la cOte orientale de Madagas- 
car. L'Alg^rie, qui a ^16 Toccasion et le point de depart de ces 
discussions, ofTre un ensemble de conditions tr^s-d^favorables 
U'accliroalement.On connait la terrible reputation dc laGuyane, 
le la c6le orientale du Mcxique et de la pliipart des lies silu^es 
laos le grand golfe dc ce r.om; et, au coiitrairc, la salubrity du 
Ir^il, du Paraguay, du Chili et du Perou. Dans les contr^es 6qua- 
oriales,! altitude exerceunc grande influence, ellepeut changer 
es mauvaises conditions et en cr^cr de nouvellesbeaucoup plus 
vintageuses : c*est ce que Ton volt pour les hauls plateaux sur 
esquels est ^tabli Mexico, en regard desbasses-terresoil est si- 
Die Vcra-Cruz. Boudin a fait remarquer la grande difference 
iui existe entre rhemisph(>re boreal et rhemisph^re austral 
oosle rappoit de la salubrite, ct qui assure d ce dernier unc si 
iDgnli^rc superiority, m^me sous le rapport de Fiufluence palu- 
iteone. Bien que celte n^gle souffrc d'assez nombreuses excep- 
ioDs, consideree d'une nianii'>regen6rale, elle n'en est pas moins 
rta-reclle. Enfin on a renaarque, dans I'Oceanie, la parfaite 
ODOcuite des mar^cages dans les lies situ^es sous la mOme luti- 
Jide que les Antilles. 

i^ AccIiTnntement de Vindividu. II est, en g^ndral, en rapport avec 
ledegr^ de sahibrite de la region oiil'immigrant vient s'etablir. 
L*lge adulle est le plus favorable, parce qu'alors la resistance 
lux influences exterieuies est plus energique. On a rcmarque 
.effrayaute mortalite qui p^se sur les enfunts, surtout dans 
let deux ou trois premieres ann^os de la vie. I.cs femmcs, mal- 
$rt leur faiblesse, en raison peut-dtre dc leur syst^me nerveux 
^QS developpe, de leur sobriete plus grande, de leur vie plus 
regulirre, resislcni beaucoup mieux que les hommcsaux chan- 
sesfdcheuses d'un changemcnt dc climat. 

Mais ces faculles d'appropriation diiTc^rent surtout, on le com- 
[irend, suivantla race de I'immigrant, et il n'est rlen de curieux 
:oiiime de voir les divergences d'opinion des auteurs h cet 
§gard. 

Europ^em, — Nous devons specialement entendre par ce mot 
lesbommes de race celtique el germanique qui occupent TAn- 
Skterrc, la France et TAllemagne ; les Espagnols, les Italiens 
^resentent ici des aptitudes que nous aurons & signaler. 

Lorsqu'un European arrive dans un paystr^s-chaud, il eprouve, 
lans les premiers temps, udc surexcitation singuliere;VaclmV(^, 



358 DEUXliME PARTIE. — - MATI^RE DE L'uYGI^KE. 

Ics forces paraisscnt augmcnt^es^ I'app^tit est vif, les digeitioBB 
bonnes, clc; mais, au bout de quelques semaiacs ou de quelqae9 
mois, cctlc sant6 si brillante fail place k un allanguissement 
g^ndral, les forces d^clincnt sensiblcment, le teint, qui eldt 
rouge el anini6, prend unc nuance pflle, les diff^renls (issusM 
d6colorcnt,rapp6tit se perd, etune veritable dyspepsicse maoi- 
fcste ; les facullcs inlellecluelles elles-mOmes tonibenl dans uae 
sorte de lorpeur ; les fonciions de la peau et du foie sent ett- 
g6r^es; en un mot, le sujel pr6senlc cet 6tat connu souslenofli 
d*aw'mie fropica/e, qui le dispose merveilleusement dsubirtoald 
les afPeclions end<^iniques ou ^pid^miquos propres d la coaM 
oCi il sc Irouvc. (juelques autcurs appellent cela racclimale* \ 
ment, et quelques-uns vont jusqu'^ proposer de favorisereri 
allaiblissement ; ils assurent que,quand Fimmigranta subi quel- ' 
ques-unes des atteintes morbides dont nous parlons, ilpcutn i 
bout de deuv ou (rois ans {^tre regard^ commc acclimate. MiB j 
beaucoup d'autres, et avec raison, je crois^ ne sonl nullemeol ) 
de cet avis ; ils regardent I'an^mie tropicale comme un veritable ^ 
6tat pathologique auquel il est urgent de rem^dier, soit parte ' 
rctour temporairo au pays natal ; soit, quand les locality te 
permcltent, par le s6jour dans une region a temperature mdM 
chaude, comme le pr^sentenl les altitudes (Rochard}. C'estdfl ■ 
resle, aujourd'hui, la pratique du plus grand nombre des id6- 
decinsdes colonies, et ils paraissent avoir perdu toute confiaoci ; 
dans ce qu'on appclait les maladies acclimatantes qui trop loa* 
vent emportcnt le malade. S'il ne succombc pas, il reste daoi 
cet i^lat de Iangueur,vieillilpr6matur6menl,et dcvicnt de pi* 
en plus accessible aux endemics locales qui, de rechutecnM* 
chute, am(>nent une mort anticip6e. Quelques organismes plM 
vigouroiix, niieux disposes, peuvent, cependant, r^sistcr a oei 
influences ; mais alor?, comme I'a fait observer PrunerBeji ) 
I'homme de race blanche, quand il s'acclimatc, vivant de li j 
vie des indig(;nes, conserve en grunde parlie sa vigueur;eLii j 
pcan, au fieu dc devenir d'un blanc mal, se colore, son pigment * 
devicnl Lrun {Buf/. dc la Soc. d'acvl.yi, V, p. 07). C*csl parrailei 
sujcts de celle siUction que Ion pent esp6rer de voir s'^tablir 
I'acclimalemont complel dans la race immigrantc. 

Mais combien support en t les Trais de ce travail d'tilimiDatiooT 
C'esl ce que les chiilrcs vont nous dire, en mdmc temps qo'ili 
nous montreront que la morlalitd s'accrolt avec la dur^e da 
s6jour. Les stalistiqiies anglaises constatent a la Guyane, aox 
AnliUes, une mortality de 77 pour 1000, pcndantl cs premien 
lemps; cJIe s elcve k 120, \00 cl V^^ ^i«v%Vi^tL^M\\«,me, diu^OK 



CtLAP. YJII. •*— DES CLIMATS. d5d 

ae ann^et de s^jour. Avantla mesure qui consisle are- 
MquemmeDt les garnisons (v. Acclimatation), la mor- 
soldats anglais aux Bermudes ^tait de 52 sur iOOO, a la 
de 428y aux Antilles de 82, etc. Dans Tlnde, la morta- 
nne elail de 54 pour iOOO (50,78, pr6sidence de Bom- 
y pr^idencedu Bangale; 38,16,presidence de Madras), 
aines local! 14s, c'est une veritable immolaliou; le chifPre 
s'^l^ve ^ 480 sur 1000 a Sierra-Leone, ct k i>80 au cap 
2a c6le occidentale d'Afrlque !... 
France, mt}mes r^sultals. Nous perdons^la Guadeloupe 
000, k la Martinique 100, au S6n6gal 121. 1/A]g6rie a 
lucllement parmi les troupes et parmi Ics colons une 
dont on s'csl d bon droit elTray^. On a accuse Boudin, 
cv6 ces questions avecaulant de talent qucde courage, 
ivcrsairc absolu de J'acclimalcment, alors qu'il r6- 
?ssamment, en presence des fails si graves que nous 
^ connaiire, qu'il ne regardait pas racclimatementdc 

1 en Alg6rie comme impossibley maisseulementcommo 
(fimmenfcs difficulUs^ sur le compte dcsqucUes il im- 

ne pas s aveuglcr. Lh bien ! sans entrer dans tous les 
cotle question, nous noterons que, d'aprtJs les docu- 
plus authentiques fournis par Tadministration de la 
morialil^ moyenne des soldats fran^ais en Alg^rie est 
r 1 000, c'est-cf-dire qualre fois plus considerable que 
roupes en France ; que, pour les habitants eurnp^ens, 

2 k 42,9 pour 1000, alors qu'en France la mortality est 
pour le naCme chiffre, torn les dges r(^unis. Notons 
qu'il s'agil d habitants des villes, c'est-d-dire d'indi* 

lultivant pas le sol. 

conslance assez curieuse, c*est que les troupes espa- 
l^uba, par exemple, perdent autani. de monde que les 
tcependantresp^ce s'acclimale et progresse; nousver- 
bas dans quelles conditions. Quant i\ la race juive, et 
dividus et comme esp6ce, elle vitet prosp6retr6s-bien 
ays chauds. 

ngolc. — Danslctype mongolique,lesChinois,ces juifs 
lit M.Rochard,sontccuxquijouissenldclaplusgrande 
d'acclimalemcnl. lis sont tr6s-r6pandus dans I'lndc et 
)ire birman. Transpoi t6s aux Antilles franQaises, comme 
jlontaires, ils yonllrt^s-peu r^ussi, leur mortality a 6t6 
t>le; « les Anglais, au contraire, s'en sont trds-bien 
L la Trinidad, k Sainte-Lucie, k Demerary, on les pr6- 
Indiens comme travailleurs.., A ia Trinidad i\% ^tiV 



36 DEUXIEMB 1>ARTI£. — MATI^RE DB L'UYGlftNE. 

parvenus k dess^cher des terres marficageuses qu'on learjp 
conc^d^es, etc. p 

Race negre. — Rng6n6ral les n^gres, quand lis ^mig rent tw 
contrdes du Nord, sont d^cim^s par la phtbisie, ct cela soDvei 
une faible distance de1curlicud'origine;ain8i les negrcs du S< 
naar succombenl en grand nonabre en Egyptc. Suivanl MM.* 
rard ct Huarl, les noirsKrou mans pro venant du cap des Palm 
pays (I temperature uniforme, raeurent, pour la plupart, d' 
lections de poitrine en urrivant i\ Goroc, od s'obscrvent d*u 
grundes variations de temperature, lis onl vu ^galcment be; 
coupd'babitantsduGabonperirparladyssenterieau Senegal,! 
Ainsi, en ATriqiie mCme, 1 acclimatement individucl des n^ 
presenterail de gnindcs dirficultes(fiu//.de ^^i So€.d'Anthrop.j\ 
p. i8<i0). Boudin et Siinoiiot se sonl eiev^s contrc cettc asserlii 
le premier a fait voir des relev^s d'apri^s lesquels los uoirs f 
venant de dilTorents cOt6s ne perdenl que 30 pour 1000 a Siei 
I.eono, alors que les Anglais pcrdent \\ pn^s de oOO pour 10 
Aux Antilles, a la Guyanc, m<}me r6sultat ; la mortalite desf 
miers n'esl que de 2S a 4f) au plus Fur iOnO, quand ellc mo 
^ 5t et a 150 chez U's seconds {ibid., t. II, p. H38-oJ3 ; 1S6I). 
a oljscr\6 egalement une trt^s-forte mortalite dans certaines 
gions ou les mgrcslibrcs ou esclavcs, occupant une position i 
serubie, nccabl^s de fravaux, se trouvaient manifestemeDt d 
les plus fAclieuscs conditions. Dion Iraitds, ils pouvcnt auo 
traire se maintenir mOme dans des latitudes assez fruides. 

CUmatstemp&r^i, — Nousn'avons rien A en dire : toutes lesit 
semblent pouvoir s'y donnerrendez-vous. Les Anglais, leiFh 
Qais, les Allemands viveut dans les Ctats-Unis de TAmeri^ 
exactemcnl conime clicz eux. Notons cependant les ravages q 
la phthisic exercc sur les originaircs des pays tropicaux, D 
sp6cialemfiiit sur les negrcs. 

Chimtsfroids. — On a remarque,pour1esc1imatsfroid9,lafac 
adaptation des meridionau\,surtoul de race blanche, qui,md 
dans les premiers temps, semblent supporter, mieux que lei 
digcnes, les ligueurs de I'hiver ; mais, los ann^es sui\antes, 
sont beaucoup plus scnsiblcs aux basses temperatures, el 
eprouvent un nn'aiblisseinent qui leur rend desirable le ret< 
dans un climat plus favorisi^. Larrcy a signaie la rcmarqua 
resistance des hommes du Midi dans la teriible rclraitedcl 
cou ; d'nn autre cOie, les buropeens supportentparfaitement 
froids des regions polaires. L'liiverncment des equipages < 
voyes k la recherche de tVanklin ou d'un passage dans Vod 
Pacifique, I'a parfaitemenl d^mouVx^. Uwe circonstaDce dij 



CHAP. VIII. — DBS CLIIIATS. 361 

:'estractiTit6 des fonctions digestives, etl'aptiludc, 
acqnlse, k dig6rer les substances animales el sur- 
res grasses. 

ment de Vespice. — Cett Id, k nos yeux, 1e veritable 
t. Nous pnrtageons tout k fait h. cet 6gard les 
rement e\prini^e« par M. Bertillon dans le pas- 
• Pour qu'un type hunaain, transports d'un lieu 
, puisse Hre considers comme acclimate, il faut 
i unc longuc suite dc gSndrations et qu'il s'y soit 
t'cjLcSdant des naissances ; 11 faut encore que^ par 
son activity propre, ce groupe alt pourvu k tons 
lais nous nous s^parons deM. Bertillon quand ildS- 
\iger I'Hgriculture, n indispensable cepcndant h 
n'ellc en est le premier besoln ; nous nous en s6- 
nent quand il appelle au secours de racclimate- 
ement avec les indigenes ou avcc des races plus 
lans le noiiveau milieu. Lorsqu'un type hnmain, 
(is^ion dc M. Berlillon, ne pent pas suhvenir A tous 
quand 11 lul faut rintervculion d'un sang 6tran- 
n^ pent pus s\icclimater, 

N-. — C'esl la aus^i que se rencontrenl )es grandcs 
a vu une foulede colonics 6tnblies par des races 
ul n'ont pas tardS a disparaitre faule dc descent 
3 de recevoir des rcnforts continuels de la m^re 
, il ne faut pas sc con tenter de.deux ou trois 
3ur urUrmer radaptadon, car on observe quel- 
Ic^gSnSrcsccnce progressive qui frappe les degrds 
la descendance, et amiiue peu k peu Textinction 
immigrcs. 

(>us montre les peuples du Nord venant se fondre 
dans les climats mSridionaux. Les Wisigoths sV 
disparaissent presque comp16tement en Espagne 
idance ne se perpetue que par sa fusion avec les 
^lue chose en Ualie pour les Goths qui s'y etaient 
Tandales de GensSric, conquSrants du nord de TA- 
t d^y'i presque enlli>remcnt disparu au bout d'un 
e Behsaire vint disperser leurs misc^rables restes. 
ans cette question, n'avait assurSment pas de parli 
, avec un profond 6(onnement, que les Circasslens 
it, en Egypte, la classe dominante des Mame^^ 
jvalenl s'entretenir qu'au moyend'unrecrutemenl 
leur pays originel. (Voyage en tg^jpie. — i>tat 
p. n). 11 est hien reconnu, qu'on no reucouViemV 




362 DEUXI^ME PARTIB. -« UATIGRE DE L*nYGl6!fe. 

pas, dans cc pays, une seulc famille 6trang<^re qui ait p 
et 86 8oit propag6e dans une suite de generations. 

La m6me chose est constat^e pour les Anglais dai 
pour les Frangais aux Antilles. « On ne sauridt peut- 
dit Rochoux, citer aux Antilles dix exemples de cr6olei4li 
troisi6me generation de pSre et de mere, sans croisemenl auGOi 
avec da sang europeen. » D'apres Boudin, la population Um- 
chc qui, iV la Martnique, etait de 14,909 en 1738, eiait, en 171^ 
tombee k 12,069, en IMGO, elie est k peine de 8,000 ; aux Antilli< 
k la Guyane, lo chifTre dcs dec^s I'emporte sur celui det uih 
sances. En Algerie, il faul bien Tavouer, on observe exactenuri 
la m^me chose. Voici,& eel egard, un rcleve etabli k grand'peiMr< 
par M. Berlillon, et qui nous montre comment se compnti^^ 
ces deux elements de population (natalite, mortalite) toivHl 
I'origine des types : 

•OS 1,000 

ffATIOlCAUnS. ^ m • ■■ ^ 

Htittancw. Dteik 

Espafpiols 46 30 

Maltais 44 30 

lUlicxu 39 2S 

Fninqais 41 43 

Allcmands 31 55 

N'ya-t-il pas \k une sorte d'echelle d'acclimatement, montnit 
renorme difTerence qui va de TAllemand k I'Espagnol? Ifipril' 
les chifTrcs TAllemand, le Frangais sent done en decroi 
TEspagiiol, le Maltais, TUalien en prosperiie. Quant aux 
n'y a pas de discussion possible, les naissances Tcmportcnt 
tammcntyChez cux, sur les dec^s. Cette faculte d'acclimat 
des Espagiiols dans les pays cbauds, bien que contests 
cerlaines personncs^ pent etre regardee sinon comme a 
du moins comme relativement beaucoup plus considerable qM 
celle dcs autrcs pcuples de TEurope. Ain8i,bien que rimmigft- 
tion y jouc cerlaincment un grand rAle, la colonic de Cuba flit 
en pleinc prosperite, etde nombrcuxcroiscments aidant, lani- 
tionalite cspagnole s'est maintenue sur les hauts plateaux da 
Mcxique et de la Bolivie, aussi bien qu'au ChiU ct au Peroa* 
Quant k Tetablissement des Portugais au Bresil, c'est un bit 
constate et hors dc doute ; Europecns, N^grcs, etc., sc soni pu^ 
faitement acclimates dans ce pays. Disons encore la m^me cbotf 
pour les Hollandais ct les Anglais au cap de Bonne-Esperaocef 
pour les Frangais k Tile Bourbon. Fan t-il, comme le voulaitBoo- 
din, teair compte de la situation de ces derniers pays diiu 




CHAP, VIII. — DES GLIMATS. 363 

teiifph^re autfral : Je ne sals, mais le fait n'en est pas moios 
iirqaable. 

^$ lemperH. — Nous TaYonsdit d6J&, les Frangais oat prosp4r6 
le mani^re trts-6\1deDte au Canada. Ainsi la population 
, dans ce pays, ^tait, en i760, dVnviron 70,000 Ames, d^passc 
tard'hai i, 000, 000, malgr^ de constantes Emigrations aux 
tfl^Jnis. — La mdme chose a €\6 remarqu^e aux fitats-Unis 
r les Aogkis. Cependant, d'apres une observation de M. Ra- 
a, le tjpe anglo-saion aurait subi Id one nguli^re trans- 
lation. L'Am6ricain du Nord,le Yankee^eomme on I'appellc, 
looDe pas la mdme somme de travail que Timmigrant euro- 
I ; il semble en proie k une sorte d'allanguisscment ; il est 
id, maigre, incapable de marche longue et fatigante, expo- 
IX maladies de poitrine et d'eslomac. On To beaucoup lou4 
» qualit^s morales; il n'en a qu'une r^ellement 6ncrgiquc 
ominante, c'est I'activit^ commerciale et industriello qui 
l6velopp6e, chez lui comme k I'^tat febrile : les Am^ricains 
ud (Caroliniens, Virginiens, etc.), mais surtout les Frangais 
^nada, seraient beaucoup mieux conserves (fiull. de la Soc 
Mr. t. 11, p. 6i5, 1861). 

lyi froids. — Dans les regions polaires,la race europ^enne ou 
nne ne d^passe gu^re certaines limites, & Textremitd des- 
[les rislande semble plac^e, ct, chose tr^s-remarquable, I'a- 
lement de la temperature dans cette locality, fait qui sem- 
bien constate dcpuis plusieurs si^cles, y a determine une 
e de desacclimatation pour la race norwegienne qui y etait 
ilie. La population , qui etait autrefois de \ 00,000 habitants en- 
D, est aujourd'hui tombee k 60,000, sans compter que sa vi- 
ir, ton activiie, semblent s'eteindre de plus en plus (Bertil- 
. La race mongole s'est au contraire parfaitement acclimatee 
erele polaire, les Esquimaux y vivent et s'y propagent avec 
luigrande facilite. 

xuHATATioTf. — C'est la science des moycns propres k lutlcr 
re i'influence nuisible du climat. lis s'appliquent surtout 
adlTidu, ct different suivant la latitude. 

Aeclimaiation des individus dans les pays chauds, — Pour 
Mrer Tassnetude, on a conscilie le sejour successif dans 
itations intermediaires ; ccia a ete fait surtout pour les trou- 

L'experience a demontre qu'on n'y gagne rien, et on y a 
erement renonce ; on prefere aujourd'hui le rapatricment. 
lemple de Tacclimatement des Espagnols et des Maltais en 
^rie devrait engager, comme le propose M. Leroy de Meri- 
rt, k n'eavoyer dans cette coloaie que les habilanla dYim\^\ 



»6 4 DElXIEMli lAKTIE. — MATIGHE DE L'uYGIEKE. 

dc lu France, coinprisdans la ri^gion ditc dcs olivien. « Seprt* 
server de la chalcur du soleil, dans le milieu du Jour, dit M. Ho- 
chard, du froid dos nuits, de I'liumiditd des savanes et da 
pluies diluviennes de riiivernagc, dvitcr lesexc^s de tout genre 
e( surlout Tubus dc I'alcooletdes relations sexucilcs, suivreuD 
regime reparuteur sans lUrc trop stimulant; ne pas craindn 
Tiisage dL'S \ins de France aux repas, prendre comma les cr^ola 
du cal'c noir le matin a jeuu ; adopter le gilel dc (lanclle qu'OD 
duniie reglemifntairemcnt aux soldals, lorsqu'ils passent Id 
tropiques ; porter une large ceinture dc laine ; faire un usage • 
frequent des bains et surtout des bains froids ; en suivaDt la ' 
regies Iracces par les progrrs r^cents de riiydrotli^rapic, scpnh ' 
niener, monter a chcval, se distraire et songer le moins poisiide 
au\ maladies : telle est la regie de conduite a laquelle noa 
a\ons toujours clierche (\ nous conFormer nous mCme, etc. ■ 

(^e n'est pas tout : aux prescriptions dont nous venous de parkr ! 
etqiiisontde simples mesuresde precaution, quelques personnel 
ont\oulu ajouter un regime etmOme un traitcment quiauraienl 
pour etl'el d'aflaiblir I'immigranl. On est bien revenudeca ^ 
idees ; il fau( moditier, mais non changer ses habitudes, etsoD- . 
tenir les forces, car, nous I'avons vu, Tanemic tropicale est no 
elat pathologique qui predispose aux maladies cnd6miques;aina 
u-l-ou pris le parti de renvoyer dans la m^re patrie tousla 
suldcila malades, et les Anglais se sont d(^cld(}s a changer lei p^ 
nisons tousles Irois ans:ils font r^sider les troupes blancheinr 
les tiaiilcurs et leuradjoignent de nombreuxauxiliairesrccntft 
panni li?s races acdimatables ou parmi les indigenes. PaiMl 
une notable diminution de lu mortality est venue a t tester Teicdt 
lence de ces mesures. Ainsi, aux Ucrmudes, e!lc est tombieifi 
:i2,i a li,U;a 1aJamrrique,dc I28,t{ a 3l(,7; aux Antilles, dei(2,5i 
o!^l ; a Ceylan de 75 a 4i,2. On voit par la combien d'exisleocei 
sauvees (Boudin). 

2*^ Arr.lunatatinn de Vesptce dansks payi chauds. — Id la choie 
est bien plus diflicile, pour ne pas dire quelqucfois complete- 
meiit impossible, Dans certains pays, en ^gypte par exemple, on 
ncpeutpre.'iei-\er lesenfantsqu'en les faisant 61e vor en Europe et 
ne les laissant revenir sur les bords du Ml que quand racclioii- 
tenienl individuel,assez facile danscepays, est duvcnu possible. 
Mais on voit que ce proc^d^ n'est gui^re applicable aux colonies. 
l)anscertaineslocalil^s,on pourrail utiliser,a ce point devue,!^ 
ulliludes, niais tout cela ne prouve qu'une chose, rimposslbilile 
dun acclimatemeni veritable. 

t'*A cvlmataiiou dv V iwl k iducl dc V e«v)^t dawi U» v^^s (roids* - 



i 



V90VO, uiii pu a ciujjiii auua it; i.iiLuai uu«uiuiii ui:a vii- 

jnions out loujours r6pugne aux Efiropdens du Nord. 
au contraire s'en accommodent parfailcmcnl bion et 
tous k's avanlages que comporlo cetle modificalion ; 
}me que dc Icurs unions avec Ics noiros rdsultent dcs 
lesquels pr^dominc Ic caract^re mongol. 
M. Bertillon, les races caucasiqucs nc pourraicnt 
3ser Iccercle polaire, et les Russes qui s*avanccnt vers 
, s'unissant aux femmes samoy6des et fluoiscs, cr^ent 
ace capable de lutter con ire un ciel glac6]. 

iphle. — La question dcs climats a produit, saiiout dans ccs dor- 
Krance rt eu Anf{l<*terrc, uun multitude infinJA dc Tr.til^s, de Me- 
Mertatiuns. L'exteiision dva colonies euriip<^ennes, la facility pluH 
af€S ; niAis, en partieulicr, puur la France, la pussossiun de I'Algi'rio, 
Murel iiitei-^t a la recherche de Tinfluencc des climats. et anient de 
ssions relativement a la possibility de racrlimatcineiit des Europ^ens 
ihauds et k la jpierisiin de certaincs maladies chroniqucs, la phthisic 
it. flV*t ce qui fera eicuiier la longueur de cctte bihliugraphie. 
[^nt^ral : HiPVocaATi, JifS airs, ile* cnux ft tin Umr, iu tJCuvivs. 
ZOHIM ft cliinatibuM. Wittcb., 1660. — BcaoaAv, Dfi nuHhiulo medpudi 
dieersitate, etc. Lu|^. Batar., 1724, in-4o. — Mvkllkr (W. (i.)« /^ 
ieranuH rtinp^ctu elimatum. Hal. Magdirb., 1746, in-4«>. — Mom- 
Iceondat de), in Etpiit dn his, I. XVI et XVII (1748 . - MAia J. A.), 

corponun hutmtHontiH Mircundmn dwernitatem regioaum. Ba&ileK, 
BiicHNn (A.E.de), prcs.; Kiticht, rt-sp.. Tte habenda climatic ratlone 

mititum vnletvdiiie. Hale, 1758, in-4'>. — VoLTAiat, art. Climat, in 
I. (1764-75,. — Wiuoif (Al.), Somf OhMcrratious relative to thu in- 
nate OH vegftabii* at^ animal bodif*. London, 1780, in-8«*. — Fal- 



ubKTSON, Tht^ Influf>nci' (tf Cliiiuilr on th*' Human Orffnnisation with. 

1.1111(1., IS it, iu-S. — (;i(;()T SiiRM. Ht'K rliinnts Sinis h rapport hyyi 

iliriil ; (/uiili' lii-fitli/iir 'Iiiiis h's rri^iiuis, iMc. Paris. \M^t, iu-li. — I'ltrkA 

/i.ssai dc cluiiiitifluf/if tlirnriqne ft prdtiijin'. l*ari>, l<Oi>, iu-S\ — I 

snlnhrile relative de V hemisphere austral, in Hertwil de mem. de med. 

t. XVI, p. 351, 1866. — Pal'ly, Etudes stir divers climats partiets ait 

des eH(UmieM, ibid., 1867, 1868, 1869, 1870. — Foissac, De /'in/7im>mc 

8ur I'hoinme. Paris, 1867, iu-8o, i vol. — Rochakd (J.), art. ClimaU^ \ 

de med.y etc., pra^, t. Ylll, 18C8. — (Ubkikhb (Ed.), FotidemeniM ei 

de la climatologie mMicale. Paris, 1869, in-8n. — Trait^t de mit^ 

geographie medicate, — La collection dca Statistical Jteports, io-fol. 

DCS cliroats trupicaux en g^u^ral : Lind (J.), An Essay oh Diseases 

Ktwopeans in Hut Climates, toith the j^ethod,^ etc. London, 1768, ii 

par Thion db la CiUDaa. Pariii, 1785, i toI. in- 12. — CaAwpoRo, 

Nature, Cause, and Cure of a Disease incident to the Lxeer in 1 

Luuduu, 1772, in-S^. — Daxillb, Obs. sur tes maladies des nigres, lew 

V . traitementy etc. Paris, 1776, in-S**. — Dv Mtea, Observ. g6n^rale§ no 

*l\-' des climatu chauds, leurs causes, etc. Paris, 178.S, in-8«. — Wiukni ( 

\ t\\- Advice to theMUitarg when exposed to the Ineleinency of Hot Climate 

'\; if; I Loud., 1788, in-8*. — Thomas (R.), Medical Advice to the Inhahita 

^ 'J . Climates. London, 1790, in-S**. — Rowlit, Le conservateur de ia tan 

j-'.ij' seurs de la patrie^ ou Description abreg6e des maladies qui rigneiU 

"It . chauds, trad, de I'auglais par Makcassds-Pdtmaubix. Toulouse, an 

I I ^ 4 Davioob, Treatise on the Autiunnal Endemieal Epidemics of DrcpictU i 

I' '.' |i'', timore, 1798. — Basbosa, De regionis calida in mortis indueenc 

Bdinb., i 799. — Campit, TraitS pratique des maladies graves dans le* 



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^\' ^l Paris, 180i, iu-8o. ~ WiifTBanoTToa (T.), Medical Directions far A 

H "■';•■■. 

} ' . ' ', Obs.t etc., in the Prevention and Cure of Diseases to which Europeat 

^.' , - . in Hot Climates, i* Mit. Lond., 1805, in-8*. » Fortaxa (N.), Des 



fF t raris, louz, iu-9». — vnmsMmnTOM \M.,)t jaemcat iiarvimna far i\ 

rf fT V ' Settlers in Hot Climates. London, 1803, in-lS. — Ldlohb (J. B.}, Obs 

. I " •:. jaune et sur les maladies des tropiqucs. Parts, 1805, in-8«. — Shakhoii (I 



toLi.AL Ttjpogriipfiir inedira/r tli's (liiiKitt uitfrtrt/pirnuj-. in Ann. 
, t. \, p. N, iU, lsj>J. — Of MKME, Traitt^ ilr.s liuilnd'o's tli's ICui'n- 

ftayf rhnuifji. Paris, ISfM. iu-S", 1* ^dit. 'cuur. par I'liistit. «t 
. . I'aii*. I!*'-'*, in-S'. — STi:nBfc-nti, ffftcr dif xrfnuHic/n'n EinfUtsstf 
!■;.< auf <lif ficsiimihrit. «tc'.. lu Milit. d(ty., I, i;j, ft (irceuell's A'o- 
t. IV, p. 7li, iNrtl. — (;a8tun (P. A.;, />'•* cfiiiiats de la zone tro 
>*. etc. Th. de Muutp., 186i, n» !j. — IUamac (P. J. M.), ConsiJe- 
.git/H^s sur h's poyn chnwis. Th. de Montp., 1863, n^* 61. — Hklyi 
nalttdie en Alg^rie rt duns les pay* chauds. Pariii, I86t, iu-S". — 
ndi^s Jfrs regioiin iiittrrtropiriifcn ; Paris, 1868, iu-8". — Purii (T.), 
ttfrirofiicalfs, elc. Th. dr Paris. 1871, n«» 27. 

BoMTirt "J.;, /)*? mi'dinna Indorum. Liipd. Batar.. 1642, in-li. — 
'axsattb, Spicilvgotm observationum de Indorum mortis et mcdicina, 
lut. ad inorb.. t. VI, p. 744. — Clakk fJ.], Oh$. on the Diseases in 
to Hot Countries fpartitularly on those who prevail, in the East-In- 
'3, io-K, t" #dit., i7>iV., 179i, in-8-, 2 t«iI. — Mathews {St.), Obs. on 
fM incidental to Europeans in East-Indies, Lond., 1783, iD-8. — 
fi.). Essays on the Hepatitis and Spasmodic Affections in India. 
d*. — yS'AOE (J. P.), A Paper on the Prevention and Treatment of 
f Seamen and Soldiers in Bengal. Loud., 1793, in-8. — (Iuktis fC.)| 
' the Diseases of India, etc. Ediub., 1807. — Baspfiild [R. W.), A 
tise on Tropical Dysentery more partir.ularly as it occur in the 
•nd., 1319, in-8*>. — Ballinoall ^G,), Prart. Observ. on Fever as 
ng$t the European trwips in India, 2* Mil., Edinb. 1823, in-S" . — 
1 Public Health in India, in Aled. Transact, of Calcutta, t. Ill, 

\!cxnLBT, Researches into the Causes, Nature and Treatment of 
lent India Diseases. LoDd., 1828, 2 vol. gr. in-4'*. — Twining ' W.1, 
\tions of the more Important Diseases of Bengal, with the Besult, etc. 
iii-K". — Dickson (S.), On the epidemic Cholera and other prevalent 
ia. I»nd., 1832, iD-4«. — TaoxFtoiv, On the injurious Effects of long 
•Exertion and Fatigue on the Health of Europeans in India.'iu Edinb. 



368 DF.UAIEMK PARTIE. — MATIfiRE DE L'HYGIENE. 

Archivei de la mrdecine navaie: diff<^rcQtes thescf de mMecins dc Tarm^ rl 
llotto siir les nialn«iic!} do la Chine i-t de la CochiDChine, d'aprei Ics dcraiem 
ditioiis. 

Al};^rie. Foi'ql'erom (J.), F.ssni tufiogntphiqui* ^i tnedical tut' In provMCf i". 
Paris. ISJ.}, iu-S". — Dicoti K. J. , E»</iuxse ilvs maladii'i epidemiquri di 
dn I'Afrh/itt'. Exfimffi. elc. Paris, ISJ7, iii-S', — Woavf, Expoxe dn cohi 
d'hytfii'iu' ft dc tiuitfinciit pruftmit n preri*iiir lex maladies et a dtmimifr Ic 
tnlitv d.ins Varnurr d'Afrh/iir, rlc. Paris, I8JS, iii-8". — Tnolubt (I.. F.;,5fflJ 
mifdicah' </i' /« province d'Alyfr. Lyoii, 18U, in-8». — Bodicho^, ConsitleratK 
I'Alyeric, Paris, 1845, io-S. — Du aivK, JCtud^n ttw I'Algene el VAfriqut, 
1^47, i:i-8. — Pkribk \i. A. N.), Dc ihyyietic en Algerie, kuivi il'un Mfn, 
ficfite d'Alf/i'c, par BBRaKi'CGCB. in E.rplumlion scientif, de I'Alyurie, Paris 
iu-S", i vol. — Jacquot :;F.), Lrttccs d'AfriqWt guelqufi mots sur lex malm 
I'Alyeric, Paris, lisiT, iii-8". — Uu >■■«, h'tudes meUictiUt sur tAlyerit. 
lS:>i, iii-8>. — HA:iPKi., Midadivs de VAlgvrie, dis causes, de la symptOMntolog 
Paris, t8'i0-5i, in-8", 2 \o\. — Arvamd, L'Alyerie medicate, iopographie et 
tulogic, ptithogenic, etc. Paris, l^'^ij in-8. — Mitcbbll-Lbclrri: (L.), Lrsoasi 
firovincp d'Ortin. Alper, ldo3, iii-8». — Du uk%M, Vne mission en Kabylie. 
ls6i, in-S", cart. — 3lAaiT (J.J/, Hygiene dc I'Alyerie. Expose^ etc. Paris, 1»6^ 

— Cabrol, Ife I'Alyerie sun* If. rapport de ihygiine et de la colonisfttion, S 
1863. iii-if. - QtBi^oT, Tupogrnphie mtHlicale de la JJitidja, Paris, 18Cj. ii 
LAVEBix, art. Alyrin, in Diet, encycl. des sc, med., U II, 18(k>. On truurr 
Ics dilTen utrs parties de I'Alg^rie, uii tres-(|;rand uuuibre de tlie»es, »outeDu< 
les truis facultcs par lus chirurpicos uiilitaires, et de inenioires daus Ic Ret 
intern, de uwd. militaii'e.Sny. aus&i, plus bas, la bibliogr-iphio ile Vacclimat 

Afriqjo ,rAl^(3ric e&cepliio). — £u K(iH<-^ral : IIallb i,J. N.),art. Afrif/itcAu 1 
method. P.trt. lucJ., t. 1, 17S7, in- 1. — IU'tbullau, ail. Afriqiie, iu Diet* 
des sc, incd,, I. II, i.So!). '— Vuir les vuyaj(cs de Mdmuo-Pahk, du luajur D^xi 
D' ()ud5by, <iu cap. CLAPPKaTux, des frercs LA!(nBa. de Caillb, de Barth, d 
Spkke, de LniTiGSTOMK, etc. 

r.ol-.' si'pteiilriuuale. — Alpi!«o lP.)i Demcdicina Egyptoi-um^ lib. IV. Vcniiit 
iu-t. — Dbsgr^bttcs, Pi'OiVBT, A8SAL15I, Larrkt. clc. Sue les ittnladies de > 
francnise en Egypte.. — Dewar .,11.). (tbs. on iJinrrlixa uiid Dysentery parti 
as those Dinctises nppcnred in the Jiritish Campaign of Egypt, in Isol.Lond 
iu-S-, _ AuBKHT HucuB, S^rie de rapports siw le service de suntv des employ 
trueaUT du vonnl muritime de. Snez, iu j. I'lslhme de Snez. — Li vaausn, 
mrdico-stntis.'it/io.'.H sue la rcgence de Tunis. Marneille, iSOO, in-8'. — i.eri- 
Dcux anneis dr nejnur a Alexandrie d'Egypte, Tli. dc Paris. is»i'.>, u* i74. - 
VBXiw (V.;, Du clnnat de Mngador, sous le rapp. des affections pulMO<vt 
Dull, de hi Sue. de. geog, 18(18, p. 335, 339. — Bbauvibr, Le Marov, Ifetc 
suinnniire, grngraphie,e hnologie, etc.. ibid., 1809, p. 61. — Lavkra^, art. . 
in Diet. eiirycL drs sc. med.^ i" ser,, t. V, I87i. 

Cole ueridciiialu. — Stok«o>t i.CIi.', Es.ini sur la topographic iifklieah' 
cote ucC'd-nlale d'Afri'jue, et pnrticnlii'renicit snr cellc de la colnme de 
Leom:. Th. «le Paris, i»ii, iu-4«'. — TuKVL5or (J. P. Y.\ Tratte des mnlac 
Europeens dnn.K Us pa jS chuuds. ct spvciolemcnt au Senegal^ etc. Pariii, iSiO 

— Statistical Jtrpojts on the Sickntss, Mortality and Invalnliag tnnOity thi 
in Wrstern Africi, tie. L«iud., 18 ill, in-ful.; 1»j3. iu-ful., etc. — lli:RtB, Tt 
phie tnertictile du Senegal. Th. de P.iris, 18Vr», n*» 9r». — Perri!| (A. A. P.), ( 
hygieni'jues 1 1 mrdie.aux pour les bdtiinents divers qui frequeateut la eke o 
tale d'Afrique. Th. de Mouip., I8jl, u- 116. — Fomcsagrives J. B.). Iltstoif^ 
cule de la campnync de la fieyute a. \uip- ur I'Kldoradu [station des coles o 
talis d'Afriquc, aunees IS:»U-!>1;. Th. de Paris, 1852, n« 136. — Raoii. ^m. 
yieniquif vt medical pour les hdtimeuts qui frequentent In r6te oreidentaled'A 
Pitriii, I Hat, iu-S". — Ciahkr ;R.n. i<em«i-frj< on the 7'uptigraphy and fliae 



f iiitt^rmitt. df .\ffiiifif/iis<iir. Th. flo S'iunIj., I'^M, n" I'Mi-*. — 

mtrrnuH. i> \iis.\tltr »t n Miiiliiifiisrni . Tli. <li- l';»ri>, l*»i.l. 

J.), Cii^ff nnif't'X d'oft-t. ///♦''/. fffin.s A*v rtndlissi'm. fninrniK ih' 

• »ti. Th. 'Ir I'.iris. 1S.>7, n* 17*». — (."i.i.as nr. CoruvAi., Xnti's 
>t uiit' .\t<iliuii ihins Ifs jmnif/t'i ih- Muthn/tist'ttr. Th. d«' l*:iris, 
lEK. SoUKfiiirH tiifl. J'liiii' ruiHpntfuf stir la rolr fir MiiiJn- 
p. IH«16, U" *)\. — MoRi.'^ iV.)^ f.'tjfiAiffi'niiionx siir lea fk^orfit 
'Hsions fnin'nUr.s de Mndngaxnify idem., ISfHi, u" 3. — (>iie!«kt 
mM, de fjuntr*' aiin^eii a Muyottt. Th. de Moii p., IS66, ii" i9. 
IT, art. Mnd-ifiiisrnr, \u J)ivt. fnryrl. des sc. med.^ i*" st'-r., 
Mt [C. A.), A'wfl/ ^'mu^ topoynififiu' tnt'diralv sur I'ili' de Zau- 
lS'64, II® i'J.'j. — Requite (Aut. Fintu), Topoffrnphi'! mM, di- 
. Sue. di-s &C. de iiK-d. de Lishouue, Ixti.'i), trad, par Leroy in. 
te itu^l. ii(u\, t. I\, p. 161. 1868. — Oip dc Hiiuue-Ksp<^rancc, 

df iHt'd. nov., t. XI, p. 333. 1869. — Lrkov de Mbricolrt, 
^peraitt'^j \\x Diet, envycL des sc. ottHi.. i. XII, tSTl. 

• cvutinL'iit;ilc. — Hbbrua Tobdksila*, Historin geth^ral de hs 
'lanos en las iilai y tivrra firme d,d mar Offaiio. Madrid, 
'iso(G.), /fe medin'na brasilieim. Am^tolod., IGlK. — KLLid(H.}, 
'rather m GeorgiUy in Philos, Transact. y I. L, p 755. 1758. — 
w<iy OH the Causes and Cure of the Usual Hiseaxes in Voyages 
lUtuerpiae, 1762, iu-8. — FsKHin, Traite des maladies les plus 
t, ftc. Amsterd., 1765, iu-li. — Bajom, Mew. pour servir a 
e et de la Guyaae franfoise, Parii, 1777-78, iu-B", i. vol. — 
History of the lAite Expedition against Fort San- Juan, so far 
fses of the Trofips, etc. Kinf^ftlou, 1781, iii-4o. — Sciiicler, 
rinamensium, dixiim^m, 1781. — Hollo (J.), Obs.on the Means 
toring Health in the West-Indies. Ijoud,, 178d, iu-li, et it/., 
VD, Mem, pour sereir a I'hist. nat. da pays de Santa-Fe de 
1*6, in-4'». — ^VsBSTBK, iMter on West- India Diseases. Lond., 

W.J, Prartical Treatise on the different Ferer of the West- 

.lilt ^m ••><>.•.• /I \ .I.I JS**uyii> e\it tint ntufa fnntniitit \i «>v/. 



.1 l..il>.>, ail. C.jrm/o, ibid., I. Ill, tSTI, el VQ;a|;Pi de UcKOLUT 

ll,-! tlr IAiii.r.<|U.' eii e:f:u<-ri\. — lliTtnillI. ///sf. <lrs il'l a^im-Ck- 
la Gmdelauff, it la JfvlMifw, tXe. Firii, KM, in.e', fig. — Sd i 
ginir. At AKlittH hahitia par la FrVKfoii. Pirii, IHT, in-4>, 4 T 
tlPt^tnn, Bitt, not. el iHorale det A*liUti.lnUtriua,lK», Ib-4*.— ti 
A'auMU te^offi ma tl« d'Amirijvt, a>»lt»aitt, at*, nrii, int, f>-Uj 
cut. Plui. «dii.ci rtimprtM. — Bmnr (J. K.), f W a ^ iwi g ft| r^li i 
laia pctieMa far let Anglaia. Pint, I7!ig, iik-t>, — BnTti, M9fl» < 
la t»U del Blanci tt dn Nijra daw la AnHlla. etc Puia, 171 
CiHU {!.), M<m. mr le clnut d« Jnfitlu r( nr fu imladie; cM., 
lo Sof. m^rf. aim.\ilat., t. V, IU3. — Sun-Lin {&.), iTaynu * I 
tonU del fimpcnu fa! h daHiieMl 4 patter mc eoinuH, ft iihup^ 
Slrub., 1811. n* 338. — DBanrmini, 6wU> anfttv* tat wimww ■ 
ou CoiueiU, txe. Pui>, I8IS, lii-8-. — Kuuun u Jank, ThUMadi 
JnfiJbt. Puii, IBIT, ia-g*. — Da aiai, AuMn ^<f(M At IhUIM 
Ptrb, ISU, iD4*. — GIWE4.I (P. L.), /a/lMMC A r«» etari it jlwdi 
nUrenml da etbaat dtt AwtOkt, M«. tb. da Pirii, lltl, ■• I*. — Ai 
CUmat da A»lillet. Th. dl Pwil, IBU, If TI. — TMMtJu [H. L.), i 
dMu'Mt (TstwriF. /u£(n aax AnlOl-. Th. d* Sttub., 18U, ■• Mi. ■ 
(C), Sk«1> niMiiMl da JuMUh, ata., > IM. Puii, IIW, I»4\— Su 
Hiiiime dti tnmftt au AitOln. n. da lortp., ItU, ■• 1. — Don 
AntttUt, In JXrt. amyd. dct w. mH., t. T, IMt. 

Da qoeliHa Im cb putiealiar. — lanlqK. luamm (Koh,], A IVw 
Ftttr* ofJamitiet ihIA, aM. Load., 1711, it-tF. — Bimn (J.)> O* < 
B/'Oc jlrmy in Jamaica and, eta., Ibid., ITM, hi ' ' ~ 

olt. (>/(*< .Irvy ia Jamaiea, eU. Load., ITM, ta.*, 1 T*L - 
tnil itnonf af Utaltl, of /oawka. 

BiftMdei. WiuD (H.). A Trttltt n»m-*bi§ 
dim, eta. Load., I7U, l»4>. — Buun |W.), d 



AP. VIII. — DBS CLIMATS. 871 

^RicQos, £iude $ur Vile de la Guadeloiqye, Strasb., 1857, 
CotuidiratioHM sur la topographic mddicale de la Guade < 
MOV., t. U, p. 417, 1868. 

Hobre de difsertations soutenuet dans les trois facalt^t et 
ts dauc let Archives de mid. nav. Tahiti, Tonga, Noaka- 
TmUribution a la g^raphie midicale, k partir de 18d4. — 
• topogr, midieale de la Nouvelle-CaUdonie, Th. de Parts, 
, Belation tnidicale d'une eampagne aux mert du Sud, Th. 

— RocHia (Y. de), Essai nur la topographie hygUnique et 
CaUdonie. Th. de Paris, 1860, in-4«, u« 250. — Du mAmi et 
rt. CaUdonie (Nowoelle-)^ in Diet, eneyeL det te. m4d., 
i.), Une tUUioH aux iles HauxA* Th. de Paris, 1861, n« t28. 
IMM d'un voyage de France d la Nouvelle-CaUdonie d bard 

Th. de Paris,^869, n* 66. 

rageurs et gfof raphes anglais. — Bimnixoif , art. Australie, 
mid, (tres-bon r«suni«), t. TU, 1867. — Habih (T. J.), So- 
ralie septentrumaUf in Statist, Reports of the Health of 
in Arch, de mid, nan,, t. X, p. 321, 1868. — Nnncis (Bel- 
1 1 Australie septentrionalSf in Statist, Reports, etc., 1866, 
t. XU, p. 62, 1869. 

stehe. — Smith (Mouson), De eoliea apud insulas Cari- 
e, 1717. — Sno!n», Essai sur la nivralgie du grand sym- 
le sous le nom de eolique vigitale, de PoUou, etc. Paris, 
(V.)> De la eolique vigitale. Th. de Paris, 1847, no 50. — 
s coliques siches dans les pays chauds. Th. de Paris, 1848, 
X,)f Des coliques nerveuses observies dans les pays chauds ; 
i. Th. de Paris, 1849, no 230. — FoifssAOaivis, Mim. pour 
eolique nerveuse etMmque des pays chauds, in Arch. gin. 
t et XII, 1852. — Dd mAvb, De la nature et du traitement 
mdimique des pays chauds, in Gas. hebd., 1857. — Pktit 
ms hygiiniques et midicales sur la eolique siche des pays 
;55, n« 96. — Lbgoq (J.), Quelques considerations pratiques 
Th. de Paris, 1855, no 163.— LnnsBG, Obs, sur la eolique 
2 corvette la Caprieieuse. Th. de Montp., 1855. — Do- 
i eolique vigitale, eolique siche, eolique nerveusCy etc., in 
>^r., t. YI, p. 668, 1855, t. YIl, p. 64, 1856. — Discussion 
hdpit.^ in Bull, de la 5oe., t. II, p. 508 et suir., 1855, et 
.— RocBAKB (J.), De la non-identiti de la eolique de plomb 
*s pays chaudSt in Union mid,^ 1856, p. 13, 17. — LsFimi 
s causes de la eolique siche observie sur les navires de 
, in-8o. — Du Mine, Nouveaux documents eoncemant I'i- 
colique siche dans les pays chauds, in Arch, d'hyg. navtUe, 

— Consulter les dissertations inaugurales de Ripm (P. €!.)• 
34. — LuasT (B. A.), Th. de Strasb., 1861, n* 573. — Gam- 
Paris, 1862, no 77. — Csum (Ch.), Th. de Paris, 1863, no 33. 
ontp., 1866, no 12. — BoaciuaD (Arm.). Th. de Paris, 1866, 
), Th. de Paris, ||66, no 309, etc., etc. 

ie. — HomionATT (A.), Lettre d un mideein de Paris sur 
I influence sur les maladies de poitrine. Toulon, 1834, in-8o. 
raphique et midicale sur la ville d'ffyire, in Arch, gin, de 
161, 1841, et 20 <dit. Paris, 1846, in-8o. — Nauoot, In- 
ie sur la marche des mal. chron., et particuliirement de la 
rU. 1842, in-8«. — CAnaifoi (Ed.), Le climat de Vltalie sous 
\midieal. Paris, 1849, in-8o. — Rocaian (J.), De Vin/luence 
19 pt^s chauds sur la marche de la phthttie pultwmoxre^ 



37 i DEUXIEME PARTIE. ~ MATIERE DE L'UTGli?(E 

mc^m. cour., in Mim. de I' Acad, de mid., t. XX. Parit, 1956, in^. —Cfl. 
Sur Vmfluence de» diffirentet stations du midi de I' Europe relaiict 
phthisie (suite d'articles), in Gaz. des Mpit. 1857. >- PirniA-SATrA 
fluence des pays chauds sur la mnrche de la tubertulisation. Parit, 1S5 
Du M^vi, Iiifiuence du climat d'Algvr sur les affeciioas chroniques de 
— Rapport, etc.. id Ann, d'hyg.. t. XIV. p. 46, 241, 1860, et t. \V, p. ^ 
(^lusiATiioL, Dr Vinf nonce des c.limots chauds et de la navigation sur 
pulmonaire. Tb. de Strasb., 1858, no 426. — Mitcmu., Alger, son clii 
leur cnrmtioe, prinripaUtnent au point de vue de la phthisiey trad. fr. pi 
A. DKKTHiKATfD. PaHs, 1857, in-S". — Haekal, Le cUmat de Madire, n 
therapeutique sur le traitement df la phthisie pulmonaire^ trad, du porti 
uot£ par 1*. GAK!«iBa. Paris, 1858, in-S®. — - Pitta (C. A. Mourao), Ducla 
dtire. et de son influence dans le traitement des maladies throniques en 
en particuUer de la phthisie pulmonnire, MuBtp., 1859, iu-S^. — GuiLinT 
De la phthisie pulm. dans ses rapp, avec I'altilude et avec les races au 
Bolivir. Th. dc Paris, 1862, u" 162. — Scb?ibvp, Du climat de I'^gypte « 
leur dans les affections de poitrine, etc. Paris, 1862, in-8«. — I^b (Ed\ 
son climat, 2* 6dit. Paris, 1863, iii-8<*. — Zaoibll (le prince l^n. , D 
l'£gypte et de son influence sur le traitemeAt de la phthisie pulm. 1 
in 8", cart. — Pattbbsom <John), Egypt and the Nile as a Winter Heso 
mnnary and other Invalids. Lond., 1867, in-8o. 

Cliniats tvmp^r^s : Une multitude de topographies fur les difTdrentc 
villcs ou provinces de L'Europe et des £tats-lTuis d'AnKiriquc, et 
d'hyuiencet dc pathologic d'Europe et de I'Am^rlquc du Noiti. 

r.limats froids.*- Makicus, Obs. sur Ivs maladies qui regncnt dans 
noises dites Faro^r (aualyse), iu Bullet, des sc. med. de FerussnCt t. 
1825. — TuoBSTBRSBN, Tractutus demorbis in Islandia frequentishimis, 
I'Acad. de mid., t. Vill, p. 28, 184U. — PAiiini, Jagttagelser, etc., 184 
in Cansintt's Jahresh,^ 1850, II, 151. — SanaBxa (A. C), Beise durch d 
der 5<imo;We/i. Oorpat, 1848, iu-8o,et Can«r«. /aArr«6., 185 1, II, 171.— 
Island undersdgt fra, etc. Dipcnhague, 1 849 (anal. ), iu British and For Bei 
X. V, p. 456, 18;i0. — Thoxsbiv (J.), Ueber Krankheiten und In'onkheitsi 
mif Island und den Faroer Inseln, Schleswig, 1855. in-8<*. — Hatbs (J.) 
the Uelation bettceen Diet and external Cold,, in Americ. Joum., 2* ser., 
p. 114, 1859. — Jacolot, Belation midicale de la campagne de la cor» 
iiiisc en Islande. Th. de Paris, 1861, n* 63. — Du mAmb, Becherches ozoi 
faites pendant la campagne de la frigate la Daua^ en Islande, in An 
nav., t. HI. p. 115, 1865. •— Hjaltbliu, Vital statistics of Iceland and 
during the Last Decennium, in Edinb. med. Joum., t. XI, p. 1020, \i 
SIabtins (r.b.), Du Spitzberg au Sahara. Etapes. etc. Paris, 1866, iu-8 
GRA?io (E.), Contribut. a la giographie et a la statistique midicales de I 
Ann, d'hyg., 2* s«r., t. XXVI, p. 441, 1866. — Cbastaho (El.}, Etude n 
Vhlande, Th. de Montp., 1866, n* 5. 

Acclimatemeut. — Tbmhart (J.), Physical Inquiries discovering th 
Translation in the Constitution of Northern Inhabitants on going to So 
mates. Lond., 1742, in-8o. ~ Dbogcbt, Propositions, etc., sur racclimc 
Europiens a Saint-Domingue et aux AntUles. Th. do Paris, 1807, n« : 
cHoux. art. Acclimatement , in Diet, de med. en 'A\i toI., t. I. 1832. — Ac 
(L.), Essai sur I'ucclimatement drs Europeens dans les pays chauds, in A 
1»> 8^., t. XX\I, p. 5, 317, et I. XXXII, p. 86, 1844. — Fuin (J. K.), 
matement en Algerie, ibid., l^* s^r., t. XXXIII, p. 3Ul, 1845. — Paaaui 
I'acclimatementy des modifications dioerses qu'ilpeut imprimer d la sant 
cautions, etc. Th. de Paris, 1845, no 1<j8. — Boudix, Etudes sur la morta 
climatement de la population frangaise en Algirie, in Ann. d'hyg,t 
t. XXXYll, p. 358. 1847. — I)c Hftaa, Colonisation fmn^aise en A^ 



CHAP. IX. — DKS HABITATIONS. 37 3 

II, p. 321. 1848. — Dv aisB, Hutoire statistique de Ut population en Ai- 
iff^f tie., ibid., t. L, p. 281, 1853. — Dc uium, Du uon-cosmopolitisme des 
tmautes, in M^. de la Soe. d' anthropologic, t. I, p. 93, I860.— Dbsjobebt, 
mtdrtde rome? (diteours, etc.). Paris, 18 id, in-So. — Dc mAmb, Mesures a 
ptmr I'amelioratioM de I'elat sanitaire de I'armee, in Ann. d'hyg., {'• s6r., 
K, p. 3M, 1848. — JiCQcoT iF.) el Topi!f, De la colonisation et de I'accli- 
4m AJg&ie. Paris, 18 »9, in-8«.— Grimaud, De I'acclimntement en Alg4rie. 
Ptfif, 18S0, n* 31. — DBAnBB (P.), Mime Hire. Th. de Paris, 1850, u« 232. 
wx9i'S.j, t'eber Arxneikunde auf Kriegschi^en, AccUmatisation in den TVo- 
trn, metet, tie, Erlangen, 1850, iu-So. — LacailLb, De I'acclimatanent dvs 
af Aur r^iouM equinoxiales. Tb. de Paris, 1851, w* 240.— Makti?! et Follbt 
Mt^mtiqite de la colonisation algMenne ait point de vue du peuplement et 
CMt. Paris et Alger, 18bl, iii-8». — Vital, Propagation et perpetuity de la 
vpienme en Algerie, in Gas. tned.f 1852, p. 629, '01. — Clbmbtis, Leber 
tisinuigfprocess and Akklimatisiru/tgskrankkeiten ^ in Uenke's Ztschr., 
PuiBm (J. A. S.)fEssai surles eroisements ethniques, in Mem. de In Soc. 
1. 1, p. 69, 1860. — NoTT iC. J. ■, art. Acclimatation, in Indigenous Races 
eiGliddcn. Philadelpbia, 1857, in-8«. — Cabbb Ch. J.), Quelques consid^- 
tr taeclimaiatioH dans les pays chauds. Tb. de Paris. 18h2. no 6. — Bkb- 
rt. Aeelimatement, in Diet, encycl. des sc. mid., t. I, 1864. — Rochabd (J.), 
imettrment, in iVoMP. Diet, de med. et de chir. prat.^ t. I, 1864. — Sixonot, 
Uem^t et taeclimatation, in Dull, de la Soc. d'anthrop., t. V, p. 780, 
Dc aiiiB, De V aeelimatement des races europeennes dans les pays chauds, 
. intemat. de Paris^ p. 628. Paris, 1868, iu-8o. — Jbaihybl (J. , Variabititi 
Uii orgamiques. — Acclimatation, in Un. med., 2* s^r., t.*XXV, p. 17, 65, 
CocBAL (F«ird.\ De V acclimatation de I'Europeen dans les pays chauds. 
[oatp., 1866, u* 66. •— Dcmoctibb (P. N.), Considerations sur Vacclimate- 
Evrcpeens dans les pays chauds. Tb. de Paris, 1866, no 186. — Discussions. 
. de la Soc. d'anthropol.f passim. 



CHAPITRE IX 
Des habitations. 

0E8 HABITATIONS PRIVIES 

nme, d^s les premiers temps de la creation, a dd 
k s'abriler contre les inlemp^rics de I'air; et s'il a d'a- 
loisi pour demeure les troocs d'arbrc, les cavernesy les 
ions uaturellesy il n'a pas lard6 ill eii rcconnatlre riusuf- 
et il a cherch^ 1 se creer arlillciellemenl des abris plus 
ies et plus sCrs. II ea est r^sull^ les premit'res habi- 
priT^es, qui ont beaucoup vari6 suivant Ic climal et le 
de dvilisalloQ auquel I'bomme est successivemeot 
1. 



37 4 DEUXlfeME PARTIE. — MATIEKE DE L'HYGIENE. 

Dans les climats chauds, 11 est encore certaines peaplada 
(on Abyssinic) qui prennent pour habitation des troncs d'arbn. 
T.es pleuples nomades ont des demeures esse nlielleoient mobi- 
les. Les Arabes logent sous des tcntes port^es sur cinq on sis 
piquets planl^s en tcrre et faitcs en poil de ch^vre ou de oha- 
uieau ; leur fainille enti^re y est log^e, et ua rideau plac^ dsni 
rinl^rieur s^pare les deux sexes. 

Les Tartares ont des hutles failes de boisou d'osicr, recouve^ 
tes d'un feutre 6pais etsouvent demorlier. E)n Iiaut est un (roa 
ronddes(iii6 iilaisser passer la fum^c. Ces huttessc transporteot 
sur les chariots traln^s par des boeufs, que les Tartares suiventi 
cheval. 

Dans la plupart des contr^es occupi^es par les peoples i^deo- 
taires, les premieres habilations ont consists dans descabaoa 
form(^es avec des arbres ou des poulres enfonc^es en tene 
el ulignc^cs au plafond; les intervalies elaient remplis de bran- 
ches et d'un morticr 6pai8 form6 de terre argileuse impe^ 
m^uble. 

Les sauvagcs de rAm^rique et les negres de TAfriquc logent 
dans des liuttes de formes diverses, perches d'un trou a la parlie 
sup6rieure, dcstiii6 au passage do la funi6e ; leur reunion fonne 
des villages, qu'ils entourcnt de palissadcs en bois. 

LesGroenlaudaisoccupcnt des maisons ciment^es de terreoo 
de gazun, rccouvcrles de solives, de broussailles et de matiiie 
lourbeusc, Ic tout souvent m61ang6 de blocs de glace. 

Les Kgyptiens, dans leur unliquc civilisation, construisaient 
dans leurs villes des habitations mC16cs de Jardins, od ToDtroo- 
vait tuutcs les comroodil6s de la vie et tons les rafOnemenb 
du luxe. 

D'apr(>s Vitruve, les Grecs et les Remains ^talent panrenoii 
donner A leurs hubitalions des caract^res de luxe ct de comno' 
dil6 que les modernes pourraient envier. Chez ces deux peuple^ 
les habitations comprenaient de grandes cours int^rieures. eo- 
lourc^es de portiqucs converts, destines k abriter les habitioti 
coiilre les intcmp6rics de I'air et les ardours du soleil, en ntme 
temps qu'd leur scrvir de promenades. Les chambres d'htbitft* 
tion etaient plac4es le long des portiqucs ct des passages, etf 
puisaient Tair et la lumii^re. Ces chambres ^talent, du reste,p^ 
tites et res3err6es. 

Dans les pays chauds, on rctrouve, k T^poque actuelle, if^ 
pr^s la m()me disposition des habitations. Dans les maisons ri- 
ches, les cours sont pav^es de marbre; au centre, des fontaioes 
d'eaux vi\es : des qualre cOV^^d^ Ucqwc «qqI ranges les bib- 



— Emplaccnienl dos habit atioiis priviies. 

question qui se pr6sente est celle dcslioux ou de 
sur lequel les habitations privies sont placees, 
tiygieniqucs les plus importantes A suivre a cet 
ce rapport, on pout adopter la division suivunte : 
t souterraines. 

ensues dans le tuf, comme on en voit encore un 
i surquelques points du littoriil de la Loire et de 
3ien ellcs sont le r^sullat de la conslruction par- 
uaisons, et elles consistent dans I'^tablissement 
terrain. 

ux cas, de telles habitations sont, en g6n6ral, 
r la sant^ : il y r^gnc une humidit^ continuclle : 
1 renouvellemen't de I'air est considerable ; et 
i par les laoipesou le chauffage est difficilcment 
consequence de cette aeration insuffisanle est 
eloppemenl des scrofules, des tubercules ou du 

>n8 des bords de la Loire et de la Vienne sont des 
rnes creus6es dans le tuf el tl Tabri de Thumidiie ; 
le de la quality du sol ; on nc cite aucune maladic 
> aux habitants qui les occupent. 
IS dans ies ptaines. 



37 <. DElXliME I'ARTIE. — MATf&RE DE L'uTGI&NE. 

S*" Habitations sur les lieux clevis (collinesou montognes). 

A une ^l^vatioa moder^e, et qui n'est pas sans cesse btl 
pur Ics venls, Ics habitations sont en g6n6ral salubres. A i 
hauteur plus considerable, des causes diverses peuvent iaQ 
sur la sant6 ; ainsi la diminution de pression de Fair, rabaii 
mcnt de temperature, les courants d air violents, rendeot 
domeurcs dangcreuses pour les individus alteints de mals^ 
chroniques du c(£ur ou des poumons ; dans d'autrcs circonst 
ces, elles determinciU lour d6veIoppcmenl cbez ceux qui y » 
prcdispo&6s. Au mont Saint- Bernard, par exempic, Icsreligit 
de riiospice succombont jeunes, et I'emphys^me pulmona 
purail Clre la maladie dont ils sont attcinls avec le plus de fi 
lite. [Nous avons vu phis haul (p. 190} qu'il n'en est pas 
mOme dans les altitudes tropimles,] 

On choisit quelquefuis, pour placer les habitations, des y 
lees plus ou moins larges, plac^cs cntre des collines oa i 
rnonlugnes. Cc choix est, en general, pcu heureux ; car, ou 
valles sont largcs, ouverles et parcourues sans cesse par i 
courants d'air violents, et alors clles excrcent sur les appan 
circulatuire et respiratoireune action analogue^ la precedent 
ou bicn clles sontetroitcs, eofcrmecs, sans rcnouvelleroent 
tile de lair, humidcs, et alors on voit se developper d'une n 
nicre endemique le goitre et Ic cretinisme; c'est ce quiali 
dans plusicurs points des Alpcs, des Vosges, du Jura, etc. 

4° Sol sur lequel reposent les h'lbitatiom. 

T/humidite du sol excrcc une influence sur les habitalio 
qui y sont etablics. On ne pent en eviter les inconvenieotsi 
rieux qu'on etablissant au-dessous du rez-de-chaussee des io 
tes, sous lesquclles on fait circuler librement I'air. On doit^g 
lenient eviter de placer les habitations sur un sol douse d^ 
gent hubituellement des gaz qui peuvenl excrcer une aclit 
nuisible sur la sanie, comme, par exemple, cela a lieu daml 
cimclic'res ou dans leur voisinage. C'estpour cette raisoaqt 
leslieiix d'inhumation doivent rtre eioignes du centre des vill 
ges, ou on les place encore dans une grande partie de la Franc 
o'' Exposition dts habitations. 

S'il ne s'agissuit que d'habitations placees dans les plaines, 
qu'on put varier a volon(6 leur exposition, il serait convenab 
de choisir celle du sud pour I'hiver, et celle du nord-est po< 
reie. Dans limpossibllite de placer enmeme temps une maiK 
i\ ces deux expositions, on y suppiee en disposant Ics faces d 
verses de Thabitalion, les croisees et les portes, de mani^rt 
changer de chambre, et, par consequent, d'habitalion, avec 1( 



IS (Inns Ic voisinaae. des for^jis ft den hois. 
Dilations soni, (*n gerif^ral, salubres, a la condition 
ce voisinagp ne soil pas trop imm6diat, car alors 
placccs dans unc atmosphCirc liabitnellcment sa- 
lil6. On n'a pas rcmarqu6 ccpendant que les de- 
^ardcs-chassc, ordinairemcnt plac^es au milieu 
inds bois, fussent insalubres, et produisissent dcs 
cux et dans leur famille. Les habilaiions plac6es 
ige des bois y trouvcnt,pour avantagcs, un certain 
iil^, un air pur ct un abri conlre les maladies 
et mar(^cagensHs. 

en ail dit, ct bien que ropinion contraire ait dcs 
doit admetlre que la presence, dans Ic voisinage 
on, d'une cerlaine quantity de grands arbres est 
le, avantagouse, et capable de purifier I'air ; il est 
toutefois que cctte quantity ne suit pas trop con- 
luisse intercepter les rayons du soleil, et d^termi- 
d'bumidit6. Dans les grandes villcs, les planta- 
. le long dcs larges voies de communication, des 
iilevards, dcs places, son! tr^s-u tiles, el dcstindcs 
rbcr et d decomposer I'acide carbonique de I'air 
syeux et A sorvir de promenades agreablcs. 
IS a proximitd des cours d'tau et dcs ruisseintx, 
tu^es dans des conditions favorables de salubritc^, 



378 DEUXIEME PARTIE. — MATIERE DE L'UTGIENE. 

lation trop grande des Imbilations et des habitants dans les 
grandes villes situ^es le long des fleuves atl^nue, la plupartdu 
lemps, ces bons elFets, en alterant I'air et en produisant les ma- 
ladies qui soiit la consequence ordinaire de rcncombrement. 

S** Hahitationa (Uins A? voisiii'tge de la mer. 

Ces habitations nc sont salubres qu'& la condition de nepas 
Otre trop pr^s du rivagc, atin de ne pns subirles inconv^nients 
de riiumidiie ; ellcs nc doivent pus non plus Otre trop ^levies 
au-dessus de son niveau, pour nc pas ressenlir les efTets dei\io- 
lents courants d'uir qui out passd d la surface de la mer, else 
sont impr(^gn6s d'huniidit^. 

9^ Ilnbiidtions dans le voisinatje des marais et des usines* 

Les habitations placdcs dans le voisinage des marais, des Clangs 
et des eaux stugnantes, 6\itcront difficilcmcnt raction des effla- 
ves mar^cageux. Si Ton est oblige de sojourner dans de tellei 
demeures, on ne luttera contre la pernicieuse influence de ca 
Emanations qu'en disposant, enlre I'habitation et Ic marais, on 
obstacle, tel que des plantations, par exemple, destinies ji les 
arreter, et qu'cn faisuni Etablir les ouverlurcs et les crois^es de 
la maison dans la direction prccisEmcnt op])os6e. 

Les habitations situees dans le voisinage des fabriques et des 
usincs ressentent souvent les influences insalubres ou dangereu- 
ses de ces dcrni^res. Celte insalubritd et ce danger dependent 
soit des guz del6ti>rcs, ou des emanations m^talliques, vEg^ttiei 
ou animates qui en provieimcnt ; soit de TaltEration des eiui 
courantes ou de puits par les detritus liquides de I'usine. 

L'udniinistration reconnait, du resle, des Elablissements iosa- 
hibres et dangereux. Kile a divisE les uns et les autrcs en pin- 
siours categories, el fixE des zones que ces fabriques ne peurenl 
franchir pour s'approcher des habitations privees. 

10° llabitafions tigtjiomerces, 

Llionime n'etait pas destine & demeurer toujours dnnsdes 
habitations privees ; aussi est-il arriv6 un instant oi^ ses besolDS 
physiques et in teller lucls lui ont fait sentirla n^cessit^de laso' ' 
cicte de ses scmblables, et od les habitations so sontagglom^ 
r^es les nnes h C(M6 dos autres; il en est r6sult6, selon leuriD* 
portanre, des ^il1ages, des villes et de grandes cit6s. 

S'il s'agissait, pour le m^decin, de donner des conseils pour 
le choix d'un emplacement destine a 6tablir une de ces troit 
esp(^ces d'agregalioiis d'habitations, il nc devrait dprouvcr au- 
cun embarrus ; et, en tenant compte de toutes les causes de si' 
lubrit6 et d'iiisalubrite qui ont 616 pass6es en revue, il luis^' 
rait facUc dc formuler sou opiuxvixv, V> t^ik est toutefois ceU 



ieiil lieu duns uu grand nomhrc d'hahitations rurales, 
I trt'S-livimides. Pour les assaiiiir, il serait utile d obte- 
n«'ins un dallage en carreaux on en briques. 
lulre circonsiunco, qu'on rencontre ogalement duns iin 
lombre de villages, c'est la presence d'une niussc dc fu- 
Q travail de fermentation, at qui est la source de mias- 
nature animalc et d cfnuves \6g^taux, tous deux en d6- 
itioD. — La question de la nocuite ou de Tinnocuit^ du 
relativement a la sante de I'liomme, nest point encore 
: il est assez difficile cependant dc croire que la fumier 
ail dc fermentation n'exercc aucune influence sur la 
ion des ti^vres intermitlentes qui se montrent avec une 
rande frequence dans beaucoup de localites uu il n'y a 
nar^cages. Telle est, cq particulicr, la plus grande par- 
Jmousin. 

atatioQ des campagoes est-elle plus salubrc que celle des 
A priori, on devrait le penser; car, dans les premieres, 
}Ask tenir comptc de rintervenlion de Tencombrement, 
•rruption, des vices ct du luxe d'une grande ville; uussi 
linion est-ellc g^n^ralement admise. On manque de do- 
s statistiques positifs pour le prouver. il r^sulteruit tou- 
e quelques documents recucillis par M. Qu61elet, que le 
de la mortality, relativement & la population, est u peu 
mdme dans les villas et les cumpagnes, et que les cir- 



isi) I£L\IEME PAhTlE. — MATIERE DE L*IIYGli:<E. 

d^pendantes des habitatioos, on peut ratlacher aux diviiioos 
suivaa'.es les conditions qui constituent la salubrity d'une (k- 
iue-:re. 

i'^ Li siruation plus on moins §lev£e. Ainsi, la parlie haute, 
i] i:!5 lino vi!It> bltie «ur Ic penchant d'unc colline, est plusn- 
1 Libre qje la parti*' ba«?e. 

'2' L exposition convonable, qui varie scion les climats. 

3- La situation de riiibitalion dans la partie de la villeoii 
Tagglomeraion de la population est la plus considerable cou- 
titue. pour die, une condition de moindre salubrity, et rw 

k La sit<iation de la maison sur une place, dans le Toiaioige 
des prom'^nades et des arbre?, est une condition de salubriU. 

:i^ La position dans une rue large, bien e\pos6e, rend nne 
maison plus salubre. — Autrefois, dans nos climats, et miiDt^ 
nant encore, dnns beauconp de pays chauds. il n*y avaitelil 
n'y a que des rues elroitos, ou ne pcn^trent ni la chaleur nile 
soleiK et ou rt^grie um^ humidity conslante. On pcnse aiDsiie 
prem'.inir contri? la chaleur trop grandc en dt6 ct le froid trop 
\iren hiver. (>la peut Olre vrai; muis par combien d'inconvi- 
nier.t:: et de malaiiies ne rach^tc-t-on pas ce l^ger avantage! 
Le defaut d'air, de lumi^re et de chaleur, uni & rhumidit^i 
delermiiie, dans la population agglom^r^e de ces ruelles ^Iroites, 
les st-ntfnles, les tubercules et des maladies chroniquesde toula 
csprce. Oil peut egalement se demander si ce n*est pas A la dis- 
parition du sein de n<:s cii6i de ces cloaques infects, que Ton doit 
la cessation de ces terribles Epidemics qui, au moyen Age, dM- 
niaieul si souvenl les populations aggIom6r6es. Maintenant eo- 
core, la \illc du Caire, prc«que cnti^rcment composee de ruel- 
les eiroiles, obscures el infectes, romplics presquc toujour* de 
boue el d'hnmidit<^, ne doit-cllc pas d ces circon stances d'etre v 
sou>ent l«i berceau de la pesic? 

Les coiidilions de salubrite qu'on doit recherclior daninoe 
ville sont les suivantcs : 

i° Rues trOs lar^cs, droitcs ct bien a6rtfcs ; 

2° Hues pavees ct munics de trottoirs lat^raux, lo longdes- 
quels on mieux encore, sous Ic^^quels coulent les ruisseaux.Les 
promenades larges, n^ri^cs, plant^es d'arbres, peuvent seulesse 
passer de paves; ils sont rcmplae^s par un melange de silei^l 
de terrc, qui dotinc une solidil6 6gale ii celle du pav^; 

3<* .Multiplier les promenades, Ics places et les plantatioof 
d'arbres, qui doivcnt, autant que possible, garnir toules les 
grandes voles de commumcaUon; 



CHAl»o IX. — DES UABITATIUNS. 381 

Ulster 8ur renl^vement des boues et des immoiidiccs en 
et sur Tarrosage en M ; 
loigner des villes les ^tablissements insalubres ou dan- 

»; 

fendre constamment d diss^mincr les maisons le plus pos- 
el JL obteoir un nombre d'6iages nioins consid6rable. 
jgi^ne doit toujourschercher dobtenir tons cesr^suUats, 
si A la pcrsistance des magistrats intelligenls-qui ont 6(6 d 
ide la ville de Paris qu'on doit les nombreuses am^liora- 
bygi^niques qu'a obtenues cette capilale. Dans les villes 
moindre importance, elles seraient peut-6tre plus faciles 
B k r^aliser, et la creation dc conseils locaux d'bygi^ne, 
)pp6e et bien enteudue, pcrmottrait, dans un grand nom- 
B localil^s, d'arriver A ce r^sultat. 

ant d'en fiuir avec les habitations consid6r6es en g6n6ral, 
devons dire quclques mots doces vastes constructions que, 
e nom de cith, on deslinait aux classes ouvri^res. Ces cssais 
eu, chez nous, aucun succes. D'abord les ouvriers se sou- 
it m^d increment de venir se claquemurer dans ces esprccs 
lemes, malgre les avantages que pouvait olTrir leur nme- 
oent, eau, gaz, etc... Mais, en outre, ces grande:) ag^lom6- 
18 pr^sentent un double danger au point de vue moral 
bien qu'au point de vue physique. La vie, dans ces liabita- 
a lieu, en quclque sorte, en commun, et la famillc, commc 
t M. Bertel6, dans une excellente dissertation, ne forme 
{u'une division de la grande communau(6 qui I'absorbc 
ainsi dire. « D'un voisinage si serr6, naissent inevitable- 
des g^nes, des servitudes^ des exigences r^ciproques, d'ou 
06 les bons souflTrent pour les mauvais et perdcnt jusqu'ii 
ert^ de s'isoleret de se bien conduire. On sent que lo 
'ochemeni de beaucoup d'individus, surtout de sexes diiT6- 
, faTorise la propagation du vice qui, par un seul individu, 
re pen k peu toute la masse. » D'un autre c616, Taccumula- 
e tant de personhcs sous le mdme toil est loin d'etre fa- 
te & la sant6, et devient un veritable p6ril en temps d'6pi- 
i : il pent, alor?, se former Ik des foyers d'infection. 
si, k cesgrandes cit^s, pr6f6rons nous, sanscomparaison au- 
les petites maisons avec jardins, telles que les avaient 61a- 
les manufacturiers de Mulhouse, et dont Touvrier devenait 
i^taire en quelques ann6cs. On trouve \k de grands avan- 
, le resserrement des liens de la famitle par la concentra- 
le d6veloppement de I'^conomie et de I'amour de I'ordco 
I potsession; Ja tonne Education des enfanVft ^at \e%\iQ^v% 



3?i DEUXIEMF. PAhTlE. — MATIERE DE L'UTGltNE. 

oxomples ct par I'habitnde. Comme accessoires decesdemea- 
ros on avail cr4^ des bains, un lavoir, et un reftauranl pr^Q- 
tant ii des prix tr^s-minimes, les ressources d'une alimeoUtiou 
salutaire, une sallc d'asile, etc... !] 

.^ ?. — Des diffe rentes parties qui eotrent dans la composition 

d'une maison. 

Fondoti"ns. — Le? mntiores qui les constituent sont Sl pea pr^ 
indifT^rmtes pour I Iiygi^niste, s'il s'agit de les gtablir dans on 
un sol src : rarchitcctc est le seul que cc choix concerne. Dans 
un sol humide, ou dans I'cau ellc-mOme, comme celapcQiie 
rpncontrer dans la construction des moulins, il Taut une dispo- 
silion parliculi^re, qui, si elle n'enl^ve pas d'une manl^re com- 
plMc riiumidit^, en att^nue au moins bcaucoup les effcts. 
L'uMiec des pilotis, c'est-A-dire de poutres enfonc^es profond6* 
ment dans Ic sol htimide, ot parallelement les uncs au\ aulrei, 
permet de baser sur (lies les fondations qu'on veut Clever elde 
Icur donncr la solidity desirable. Si, de plus, on a recoursdant 
ces fondations k Temploi de la chaux hydraulique, du ciment 
romain, mais surtonl du b^ton, on aura, autant que possible, 
garnnti dc I'bumiditc les parties iuferieures de rhabitation, el 
pn'^muni les dlnges sup^rieurs, que cc(te humidity atteiot quel- 
qiiefois. on vcrlu d'une sorle d'action cnpillaire. Depuis qucl- 
qiies anuses, on commence d employer pour pilotis des bois 
impr^gn^s de sels et d'oxydes m6talliques, qu'on y a fait p^D^ 
lror:\ i'aide du proc^d^ do M. Boucheric. Ces imbibitions m^ 
lulliqncs donnent au bois des conditions de solidity ct de con- 
servation qu'on no peut oblenir par aucun autre proc6d6. 

Mnteri'nix, — Lc clioix dos mat^riaux qu'on emploie pourU 
construction d'une maison n'est pas indifTdrent sous le rapport 
dc 1 hygiene. Les pierres de tuille, combin^es avec remploijU" 
dicieux dc mocllons, de bonnes charpentos et du plAtrc, cons* 
litnent les mat^riuux qui donnent le'plus de salubrity, en 
mOrne temps quo le plus de solidity A une babitation. Ui 
construclions en briquos, mais surlout on briques creuie$i 
\irTn)cnt npn^s, puis cellos on mocllons. — Les habitations 
faitos nvcc des charponlos, dont los intervalics sont remplisde 
pierres el de mortier, sont plus froides, plus s^chcs peut-dtK*' 
mais moins sniidcs ct expos^os aux iucendies. Quant aux niii' 
sons construilcs avec de petites charpentos, doot les iatervalles 
sont rcmplis avec du torchis (melange dc terre grassc, de paille 
ct de morlicr — chaux, s\\c\ cV <iBLw\ ^We,'^ ^^ws^cit Olre saines, 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 383 

mais ellesBont Tindice de Tcnfancc de la civilisatioiu Les pluics 
abondantes les d^trempent quelquefois et leur enl^vent toute 
solidity. 

L'emploi du plftlre (sulfate de chaux) doit ^(re proscrit dans 
lei localit^s humides, car il favorise Ic salp^trnge, c'est-d-dire 
qo'il le traQsforme plus ou moins compl^temeiit en nitrate de 
chtuY, et augmente encore I'humidit^ primitive. 

La question de I'habitation des appartemenis r^cemment 
coDstruits, est une de cellcs qui occupent le plus les habitants 
d'ooe yille. Les inconv^nients qui en r6sultent, et qui certes 
anlM eiag6r6s (i), consistent : i^ dans les affections rhuma- 
(iniales qui peuvent se d^velopper sous I'influence de Thumi- 
iGMdue au d6p6t r6ocnt des plAtrcs; 2^ dans la c^phalalgie, Ics 
fertiges, et, plus rarement, la colique saturnine, qni peuvent 
kin dus aux peintures r^centes. — L'humidi(6 est combattue 
pir la ventilation dans la saison chaude, ou par le chaufTage 
utificiel dans la mauvaise saison. — L'odeur des peintures, et 
mvent on donne ce nom k celle de Tessence de t^r^ben thine 
eoploj^e, disparait sous Tinfluence de la ventilation, ou, si Ton 
est plus press6, par l'emploi des chlorures. 

[En d6pit des d^n^gations d'un certain nombre d'hygi^nistcs, 
BOOS pensons que Ton doit admcttre Tcxistence d'accidcnts d6- 
vetopp^s par suite de Thabitation ct surtout du s^jour pendant 
bnuil, dans les chambrcs closes, rdcemment pointos. Sculc- 
Qient, OD peut dire que, dans certains cas, cette influence a 6t6 
^^ag^rte; des experiences directes sur les animaux out, d'ail- 
'ears, prouv6 Taction nuisible de I'essence de tdr6benllnne.] 

Eioijes des maisons. — Voici quelles sont les conditions de salu- 
^te des divers stages. 



(1; Oo I'eat hemucoap occupy, il y a quelqucs ann^es (>'. la Bihliographie)^ dos 
'Oyeaf de constater le degr^ d'humidit^ des appartcraonts. afin de determiner V^- 
*Vptt a laqaelle iU peuvent ^tre habitus sans danger. Marc d'Rspine, de rogreltnblo 
<a<rire, a cunceill^ de placer pi>iidant vingt-qiiatre hrurrs, dans los pieces humi- 
^s, berm^iquonicnt firiniet, d««s vases conleuaiit une quantity d^tormin^e de chaux 
>e broy^ ; ia difKrencc de poids indique la quantity de \apcur dVau absorbe«> ; 
^taat cette exp<irience a difT^rentes ^poqiies, on voit quaud I'ulr a cess^ d'etre 
irsatort de Tapenr d'eau. (Jne augmentation dc poids de 3 a 4 grammes pour 
t>ft grammes de cbanx indique un appartemcnt habitable. Kn 1B43, M. Hatiliat, 
karaaciena Micoa et savant distingue, proposa de constater dirpctoment le de<;r<* 
liaiiiidit^ des murs en en retirant, a I'aide d'une tariere, une certaiiic quantity de 
litre. On pese irain^iatement ce pldtre, ou en soumet lU grammes a la dessicca- 
<m par U ehaleur. Si la pertc n'est que de 15 p. 100, It's murs peuvent ^tre coii- 
\^tTtt eomme safiUamment sees, au-dessus il faut s^cher I'appartement. Ce procM^ 

tiik reprodttit dans cet demiers temps par Lassaigne qui se contente de iO a tt 
1. 100 de diilAreBce dans It poidj, E. Bgd. 



Xffk [lELMEME PAhllE — MAIJEHE I)£ L*UYGIEKE. 

Et>i'j*:<0'it I'lviu. — UuanJ il e\i«le, il prescnle Ic maximu 
d'in?a1ubrito. co qui est dO a rhuinidit6 et uu d^faut de rcac 
velloment d uir. Les atlVctions rhumatismalcs chroniqucs, 1 
srrofulcs ppu\«^nl en Otre la fons»?quence. 1-es cuisines souU 
raines di*s grandes inais4ins laclK'-leiil les inconv^nienls dele 
po^i'i'm par une vontilalioii bien dispos^e, et une chaleurar 
iiiiellement conslanle as^ez considerable. 

2° Zi-':-//^-'A<j'/j«v'.'. — Hans les ^randes habitations privf* 
cet etnsre, place au-dessus de cuisines bien assainies, ou bien 
\asles caves ^oiltees, et ele^e de plusieurs marches, est en get 
ral siin. — Mais dans les ville?, les rez-de-chauss6e, situcsda 
des rues etroites et humides, dans des cours pctiles et pm< 
d'air, et dans des qiiartiers cncombres de population, sent i 
sentiellement insalubres. Olte insalubrite C8tlacons(^quence 
deF.iut de renouvcllenfiont d'air et dc penetration de la cliali 
et du 5o1eil : dans de telles circonstances, on \oit &ou>ent 
dovelopper lalTection svrufuieuse. C'esl surtout ce qui a li 
(licz les enfanis nourris, elcves et sejournaiit conlhiuellenu 
dans ci'S domeures. 

I.os arriori'-bouliques, les logos de porlierssc trouventdaiij 
mOme c is. h'apres les rele^es que j'ai faits a riIO[iital des c 
fants, j'ai tnuive que la classe des portiers est cellc qui Tour 
le plus d'enfaiits scrofuleiix, rachitiques et tuberculeux. 

30 Les entrtSul ne soiit pas toujours salubres, et le pen d'c! 
\ation de leurs plifbnds I'expliquo suftisammcnt. Le defaut 
ch.tleur et de lumiere nalurcllc e.\**rce ici la principale i 
flut'iice. Les enlre-sjlconviennent peu auxindividus alteint? 
maladies cbroiiiques du cuuir el des poumons, en raison de 
^iciation facile de Tair, dc la difiiculie de la ventilation etde 
pOne que les malades eprouvent en respirant cet air. 

4° Etwifs ^mmicurs. — A mesure qu'pn monte A des^lafi 
plus elcN^s, riiuniidite diminue, I'air est plus see, plus pur, 
chaleur et la luniiiTe solaire peuetrenl avec plus dc farilH 
Sous le rapport de la salubrile, la compensation s'^lablitent 
les i'^et •>•-■ etages d'une part, et les .V, 4«et y*^ de Tauti^Da 
les premiers, la salubritc depend de I'eievation des plafonds,* 
retendue plus grande des pieces, des ouvertures, du conforlab 
que la T^rtune plus grande des pi'rsonnes qui les habileiity 
introduit. Dans Irs s.'conds, r6l6vation plus considerablt* ot 
p6nelrali(!n plus facile de la chaleur et de la lumierc solnir 
compenscut la situation plus basse des plafonds et Teterdi 
moins grande des pieces. L'asccnsion des esculiers est souvei 
impossible au\ personue^ aVVevuVc^ d' affections chi'ODiques d 



CHAP. IX. — DES UABrrATlUN&. :i8:i 

(u;ur L'l des poumons; aussi doit-on leur d^fcndre dcs stages 

fknihers, — Les plancbcrs les plus salubrcs doivenl Otre en 
bois;i1« joui?S4>nt alors dc la propriety dc mieux preserver de 
i'fauinidi(§ ct dc mieux conserver la dialeur. S'ils sont en bri- 
fnes ou en curreaux, il faut, duns les maisons riclics, des tnpis, 
dans Ira demeurcs moins aisles, des nattos, comme cela se pra- 
tifae dans la plupart dcs pays chauds. 

MHr$, — Les murs 6p:iis et places dans les parties inr^rieures 
d^ r habitation srjnl, en gdnc^rul, humides, et, par suite, ils peu- 
vent exercer une influence liicheuse snr la sant6. Get inconve- 
nicQt est plus grand encore lorsque c'est un l^^ui doit Otrc 
placi aiiprt'S d'cux. Plusieurs moyens sent emDfQ|68 pour prd- 
nuinircontre cctte cause d'humidit^. lis consisrcnrdaosla dou- 
blure des murs avec dcs planches, des buiseries, des plaques de 
plomb, de zinc, ou enfin, avec des enduits de bitume ou d'hui- 
les gra^si's siccatives. C'est sur ces douhlures qu'on applique les 
pdnlurfs (ni le papier. Lc moyen regirde comme le meilleur, 
eldont on commence h faire boaucoup usage, consistc dans 
I'emploi de larges plaques de zinc, qui prdservent lri>s-bien de 
rhiimidite. 

[I.fi plus ordinairement Thumidit^ provient du sol et olle a 
lieu, d«i[is les murs, par un f;iit de capilluritc. Pour s'opposer a 
IWeiision de Teau, on peut placer entre les assises horizon ta- 
les, un peu au-dessus du sol, soit une couche impermeable, soit 
<le« lames dc plomb ou de zinc] 
TtHturta. lapies, — Les tentures et les pupiers refl^tont, en 
Lftnoral, Ihumidiledes murailles sur lesquelles ils sont appli- 
'ti^i, Presque loujours, en mt^me temps, ils se decollenl el 
feur? couleurs sallerenl. Ces inconv6nionls ne peuvent Olre 
^1^ qu*en les s^parant dela portion humide du mur, fil'aide 
^f'un des procddes dont il vient d'Otre question tout h I'lieure. 
0(1 donnc liabitucllement le conseil de ne pas faire usage de pa- 
piere ou de tentures dont les couleurs renferment de I'orpi- 
tnent, du vermilion, du minium, de la ceruse ou du vert de 
Scheele. Le nom de ces substances a pluhH elVraye que les ac- 
cidents dont elles onl pu Otre cause, car il n'y on a pus, A cet 
€gard, de consi^^n^s dans les annales de la science (i). 

i\ \ 1 Vif-que iiu unt ei6 Rentes ces lignrs, il y avait bii*n Ucja plunieuri U\i> 
itocatioBa'^* par divert auteureallcmands, otais il n'en avait rien traiiapir^ chcx ui>u»* 
«!t c'fkt tfuleoMDl rn 1959 que nous avxns fait cuuimitre ces faitset qudques autres 
'fbMTves depuis pcu de temps en Anjrleteme. Aujourd'hui ou ue let compV^ ^\vi^. 
Iri accid'-nt< rer^teat bMbitaettemvnt Im forme clironiqiie ; irrilaliou XrevAv^i*. iV^^ 



u il rrgnc dcs pliiic? pciiclanl la 
11 prffiTi' doiiiii'raiix loilsiii 



n jicm 



. ri.iouI.-rn 



.ill' rli-^s ( 



. La 



slanccs qui servent a. former Ic loil n'esl pas indilT 
ardoises el les tuiles sont ce qu'il ; a de micux pou: 
k la coDdition que les chambrcs plac^es imm^diali 
les combles scront plaronii^cs d'une mani^re suHiian 
tures m^talliqucs, ct, en partkulicr, les plaques de 
d'auire inconvfinieni que de s'^chauffer beaucoup, 
muniquer leur calorique aux apparletnents qu'elles 
imm^diatcment. 

Les loils en chaume existent encore malheureusc 
une parlie de la Fiance. D'uue part, ih exposcnt i 
incendies, et, dun autre c6(g, il n'est pa« d6ma 
n'exercenl aucunc influence sur la produclion des fij 
mittenles, en raison de la d^compotition des lubali 
tales qui servent i les former. 



- DinuniioDi d« rbabltatiOD. 



Lea dimensions de la chambre det(in£e ft Iliabili 
naire, et surtout au coucher, tent de la plui haute: 
a r^gier. Les cfTets IBcheux qui peuvenl en r^iulter'a 



, i*t surloul Ic cuiu.lier dans uii ospacM' Irop eln)it, \ki(.'nt 
( (let firnin flit la pniductioii de la inaladit; scrofiilf* use a\ec 

i-es cdiiseqiuMices ■,tiibt*rciilisaliun des di\crs organes, 
if doi u>, elc.;. Telh' est la conclusioii rigoureuse des ro- 
liosde Haudelocque sur ccttc aireclion. 
ibitation dans iin lieu trop ^Irolt excrce encore I'influence 
lie : elle favorise le developpemont des maladies <^pid6- 
is chez Ics individiis qui loccupent, el, lorsqueccs ina- 

sont une fuis produiles, oUe (*n uugmeute la gravite. 
, les cliarabres 6troites soul pernicieuscs pour les sujets 
ts de maladies chroniques du poumon et du cccur : lis 
uvent y respirer libremeut. 

^Ue est la limile en de(;a dc laquollc une liabitation doit Ctre 
6e trop etroite? C'est une question assoz diflicile h r<^sou- 
:ar la dimension trop pen considerable dune cliambre 
£trc compeus^e parle renouvellemenl plus facile et plus 
ie I'air rcspirablc. Ainsi, sous ce rapport, telle cliambre, 
rt eiroite en raison dc son peu d'^tendue ou des meublcs qui 
•mbreiit, est plus salubre qu'une autre beaucoup plus 
e^mais dans laquelle I'air ne se renouvelle pas aussi facile- 
II est done diflicile d'dtablir h cet^gard deslimitesabsolues. 
pres M. Peclet, qui s'appuie exclusivemenl sur la quantity 
itmosph^rique n^ccssaire pour dissoudrc la vapeur d'eau 
ite par lexhalatioo pulmonaire, I'homme a besoin de 



:J«8 DKIMEME TAWTIE. — MATIERE DE L*11YG]E.NL. 

ilettc quantity peut Otre fournie dans une chambrc petite, 
par une ventilation bicn enlendue, ou dans iine chambrc plu! 
vasle, par la grande (^!<*ndnc dc la pii'^ce elle-mi^me. Pour les 
dimensions do cetto derniorc, en supposanl qu'il s'agisse d'uDe 
cbanibrc a coucher, dans laquelle il est, en general, dirficile 
d'et.iblir une vontilulion r^guliCTc, et en admettant la n^cesiit^ 
d\in sommoil de huit lieuros dc la part dc I'individu qui I'oc- 
cupe, il faudrait donncr k ccttc pi^ce une dimension de80i 
90 niiMros cubes, deduction faitc des meubles qui peuventli 
remplir. Va\ gdneral, les dimensions convcnables a donDeri 
une cbambre d'habitation sont 3 mi>tresa 3™, oU. d'61^vation,ei 
4 mi'tres dc longueur ct dc largcur. II sera question tout a 
rheurc des moyens do ventilation. 

Porips, — Les portes doivent Ctre asscz grandes, el situirt 
en fiico des fentUres, ou bien vis-a-vis de la cheminee. Cetle 
disposition favorise Ic courant d'air qu'il est indispensable d'^ 
titblir dans ccrtaincs circonstnncos. — Une porte trop bien 
jointe s'oppose souvent a retabliasement de la prise d'air n6ce^ 
saire pour Palimentation d'un poi}le ou d'une cheminee. Cetle 
clftlnn^ parfaite est assez rare, et il n'y a gu6re que les doubles 
porlos qui remplissent cottc condition. — Les doubles portci 
doivent Otro rrjf'tces toutes Ics fois qu'il n'existc pas, dans ud 
autre point de la chambre, une prise d'air suflisantc pourle 
ronouvcUoment de son atmosphere. 

Croisots, — Les crois^es ne doivent Olre ni trop petites, ni 

trop basses, ni sitn^es a une distance trop 61oign^e du plan- 
clier ou du plafond. Les proportions convenaliles a donncr «i 
une fcnrtre dependent de la grand<*urd'un appartement, eldu 
nombre d'ou\ertures existant dans lapidcc. On pent consid^r^r 
comme a^anlai^euse I'elt^vation de la crois^c c^ un pied an- 
dcssus du sol, el sa terminaison ii un pied du plafond. Ces di- 
mensions snflisent pour lai^ser pen6lrer la chaleur et lalu- 
micre solaires, a moins loutefois que la crois6e ne prennejour 
snr une rue ou ?ur une cour ^troiles. — Les fenOtresditcsen 
tabaliiTO, et cellos dispo?6es en coulisse, sont destinc^es adispa- 
railre sous rintluonco des progrOs de la civilisation et de rb!"" 
i:i(>ne, pour v6dcT partout la place aux croisdes qui s'omTCiit 
lat(^ralemont. 

L'evposilion des feniMres, lorsquon est libre de r^tablirou 
Ton vent, doit Otro, dans iios conlroes, celle de rest, L'e\po»i" 
linn au nord est trop froide en hivor, et oelle du midi imp 
ohaudc en eh^. 



CUAP. IX. — DES UABITATIONS. 389 



— Habitations en fi^n^ral : YiTaorB, De architectural libri X. 
•aDf., fMyr Pbbkaclt. Parti, 1678, in-fol. — Akttllcs, Dedomo, in OaiBASs, 

MfrfK., lib. IX, cap. xnu — Pturi (C), BtMt. nat„ lib. XXXVI. — Avi- 
TaaM., lib. 1, fen. ii, doctr. ii, cap. xi et suiv. ~ Plai, Dusert, de gala- 
H MtalubrUate kabUationum, Leipzig, 1781. — Gerlkk (J. K.}, Salubn'tas 
omam e ptaeiti* recentiorum physicorum dijuiicamh, Lipsic, 1794, in-4o. 
»^ Di$»ert. de momentoso domicilii cuUibet proprii in morborvm ctiuxii et 
M tKO, Fiancof., 1BU5. — PaaTRoia vu Lallbvallt (L. de), Alfm. sur I'art 
ieHoMMer Us eontimctwns ruralrs. Paris, 18u5, in-4". — Du mAwb, TVoiV 
fcturf mralSf conienant^ etc. Paris, 1810, in-'i", flg. — Miac, art. Habita- 

Dkt. des tc. mM.^ t. XX, 1817. — Stlvbstbb Ch.;, The. Philtnophy of du- 
EeQHomy: at exemplified in the Mode of worming^ VPHtilating, wat- 
rte., adopted in the Derhythire General Infirmary, Loud., IHIQ, in-4*», 

- Saist-Fbuz bb MicaBSOXT (A. J. M. de). Architecture rurale theoriqne 
qme d Vuaage de* proprietaire* et des oumiert de la campogne. Touluusc, 
1-!^, Gg. — Lcsso5 et MoBBL DB Vi5DB, Etsoi sitr lex constructions rurales 
yutt, contenant, etc. Paris, 18i4, in-fol., pi. 36. — KAiOB-DBLoavK, art. Ha- 
\, io Diet, de MeiL en 30 toI., t. XIV, 1836. — Piobbt, Dissert, sur les ha- 
f prictes. Th. de coucours. Paris, 1837, in-8<>. — Ameliorations qui ant St^ 
€s pOMr Vhygiine des ateliers de travail et des etffblissements d'instntction. 

de la Soc. med.-chir. de Bruges, 184i, part. Ill, liv. 1.— First nnd Second 
of the Commissioitners for inquiring into the State of Large Towns and 
u Districts. Luudun, 1844-45, iu-8o, 4 \ol. — Uucos (i,H,), De I'hygiine des 
«Ai. Th. de Paris, 1848, d» 18i.— Bbaciv, Das hrutige Dautcesen, in ilenke'x 
, f. d, St,, Hit. 3, 1>'48. — ViLLBBMB, linpitort sur les cilex ouvriires, iu 
hyg.y !'• s^r., t. XLIII, p. 241, 1850. — Robcbts (H.), Des hnhitations dex 
ouvrirr^t, trad, fraiif., pi. 16. Paris, 1850, in-4o. — Dbiollkt (H.), Ame- 
US des logements d'ouoriers. £tude pratique, etc. Nantes, l»50, iu-8'. — 
H.). The Habitation of the Industrial Classe an Adress. L«>ndon, 1850, 

- Happort n I' Academic nationale de Metz sur I'insalubrite des habitations 
a proposition de construire des bdtiments speciaux pour y loger des ouvriers. 
^oO, io-S". — Gbaitigbb, lieport of the General Board of Beglth, on the 
state of certain parts of the Metropolis, and of the Model Lodging IIou- 

Lomdtjn. London, 1851, 'iq-H". — Joibb, Logement du pauvre et de I'onurier 
ret sous le rapport de I'hygihie publique et privee, in Ann. d'hyg., P" «dr., 
, p. 190, 1S51. — Laqubbibbb (de), De I'hygiene de I'habitation, Paris et 
1851. in-8o. — Dc uiuu, liemarques sur Ihygiine de I'habitation et quel- 
its de la ivconstntction, etc. Paris, 186i, in-8*. — Qw.lles sont les mesuret 
\re pour I'asnainissement des quarliers et I'am^liorati m des habitations oc- 
oar la classe ouvri&e et indigente, etc. (congr. d'hy^* ^^ Bruxi'llcs), in Ann. 
l** s*f., t. XLVIII, XLIX, 18:-»i, 1853. — CnariLLBT (P.), De la mani^e de 
' les habitatifMS a I'usage des hommes et des animaux, Marseille, 1*>53, 

- Les gamis de Londres, in Union med,, 1853, p. 34.— GoraLisa (I'.h. ],«£><'« 
ubUqufS et des habitations particuli^res d Paris. Essai sur les ameliora- 
le. Paris, 1853, in-8% — Hbckbb, Die Vohnungen der Armen, iu Casper's 
., t. V, p. 43, 1854. — Pebsigmt (F. de), Bappttrt sur les cites ouoriirrs, iu 
Univ., 10 avril 1854. ^ Olo^bb (G.), Report of the Common andModel Lod- 
ousts of the Metropolis. Lundon, 1855, in-S«. — Mcbllbb et Clatbl, Babi- 
ouvrieres et agricoles,'Cites, bains, lavoirs, societes alimentaires, etc. Paris, 
i-«*,.atl. 45 pi. — CHBTALiBa (A.), De la nticessiti de bdtir des maisons pour 
» classes moyennes [les ouoriers); de la possibHite, etc.. in Ann. d'hyg., 

I. Vm, p. 160, 1857. — RuMSBT (H. W.), Density of Population and Loca- 
I of Dwellings, iu Bntish Med. Jour., 1837. — HAMTSHoaiVB (€.), Houses for 
^gmen; their Arrangement, Drainage and Ventilation, ibid. — Bocchabb^L.), 
des constructions rurales, ]^ pent,, fig, ParU, 1858, gr. in-8«».— BiSi\^tt V^ .\, 



390 DliU.MEME FARTIE. — MATIERE DE L'UYG1£N£. 

Wie Arbeiienco/inungen gut und gi'sund einzarichten und zu rrhalten seien '.Ht*. 
cour.). Basel, 1860, iu-H-*. — Blckkr -.Bcru.;. M^me tUre (M^iii. c«»ur.), ibid. I»0. 
\i\.'i<>. — Dksxartis '.T* P>j> Logeintmt dt^n classes pauvres. Bi>rUoau\, l:$6l, iii-)'> 

— Huizi UK l'Ack^oit ;A. , JJfs luf/nnents d'ourrim it Lillf : hi riU Saf^iMV. 
Ijllo, lt<6j, iii-HO. — Bketklk (a. B.*, fjuelqws ttiots *«>• It* logrnwnU d'ouvritn- '« 
Th. de Strasbourg, lHii3, ii'» O'i. — MAKWiHate, Jterhcrehrs statistiifH-s «W Irivai- J 
suns de Hordrnuj' au pnint dr nifi //c I'/iyginur puhliguf. Bi>rileuii%, llJ63, ii-V.- J 
Hkicii 'X.)f Jjii' Vi'ohiisitz*' drf Mi'iisrhvH, in Gnth. Ttiyf.bL, 1864, u^ 14), et ii I 
Mi'disin. Ahhnndt. Wuizli., 1S71, in-S-, p. 91. — Dhliit, On tliff Co'istructionati ', 
Mnnngcitifiiit nf JJummi Hahitntitms cunsihi'rd in Hrlntion to the Public Hevlth, 

ill lirit. and For. Mad. Jtev.. t. \XXV, p. 1, iS6!i. — Guttb»uei« Fr.), L'Tber Kott- 
und Logh'ht'iusrr. Ba^el, IHiiT. iu-S*, et ihid., 1^7li, iii-8-*. — Di'm»^il 0.', 
Ilnhitotiun.f oucnert'S iExpusit. iutvruut. de 1867), id Ann. d'hyy., 2«Siir.,t. XIVIU, 
p. 139, |il. lS»i7. — Si«07Ci5f '.L.), Les cites ouorit^rfs des houiltenrs dnns let miMl 
dn Cf'ntrr ftumfais (Ui!\. univ. di's iniuosi. Paris, 1867, iii-S", pi. II. — Dewix \*\ 
Kludv sar Irs habitations oi/rnVrf'5 de I'arrondissement dr JAlle. Tb. d».* PaiiJ, liM. 
u" 74. — liA«pK\Rii9 (Ht.1, Der Einfiuss dvr W'ohnuny auf dii* Sittfichknt Eisf 
niorahtutistiiln' Studie iiher die orbritrndrn Klnsse.n der Stadt Porii, fcriiSi 
isii'j, iu-S", tubl. — Voir li>)i joumaux et Irait^s d'architcciure. 

Iiisalubrilo. AssuiiiissciiU'nt : .iooLrui (Chr. M.), Ite xgrotorum cnnclatt. Mf- 
siiu, ITol, iii-i". — Vkukl, Ijv tirris frigidi in conclnvc irruentis acrntHuUdwif Mr 
prdif.ndn. J«'Uii', 17iO, iu-i"». — IIul-hullim (L. II.). An in lecto undvfu^ cltiMoiof- 
mire no.nuin'.* Ui*>p. aflinii.). Th. de Paris, 1767. iii-4''. — AtitHrlirhr i'ntekn • 
vun d'r (irjokrlirhheit der Widuiungen tmf dem Erdfmden. L(^ip2i|;, 17t»8. — CiH* 
DK V'At'i, Avis sur les moyr.ns de diiuinuer rin.siilubrite des hnbitntions tfui oat (tt 
i'j/)Oires oux inundutions. Paris, 1784, iu-S". — l)c mkvb^ Muyrns de prevruir ft it 
dvtruirv le inrjdntishte drs murs. Paris, an IX, iu-S". — Dakckt el TBii»A»j ^ 
I'emplui des corps grus annnic hydrofuge dans In pdiiture sur pierre et sur f/litn, 
et fi'tns i'lissainiiifrnient dr.\ lieux bus et hutnidrs, in Ann. de rhim,, I" fctv 
t. XXXII, p. ii. |xiO. — Jahx c;. .K.), 'Wirknngen einer Luff^ergiftung durrhilf* 
J/tdz-Schivmnm inwvulua dostruous} ; .\ebst., clc, in JJufeland's Jount. f. Pnut., 
t. LMI, p. :;, i>t t. lAlll. p. 1^, 18i6. ^Koiiault, Pctit et TuLBiirHtr, Huppwtuf 
l>i saluhrite drs habitations. Paris. 18Ji, iu-8-'. — Foi'ROAtLT, .\ote sur I'tHfiueM 
jdrhrnst^ f/ue jtrnvent e.rrrrer .snr la sante let arbres trop rapprt*ches des kahiH- ,. 
lions, in Compl. rend, d.- I'Acad. drs «*., t. Mil, p. i8, IS 11. — Uarcbt, Iklacv*- 
iH',vtitiun drs nu'ublrs, d^s gnivure.s, des livrrs^ clc, dints les maisons decamp 
ynr qui ne sunt pas hnbiters pmdnnt I'hirrr, in Ann, d'hyg., l'" »6r., t. \XX, !»•**' 
isij. — ijo MKwi;, Ih's rapports de distance tju'H est utile de tnitiuteHir futrf Ui f^^' 
brit/nrs insnluhrrs rt les habitations qui Ivs entouvent, ibid., p. 311. — KoLi-i**" 
\4Ru, Ifaji/mrt snr rasytiinissement des habitations des classes paueres dt la ci/^ 
dr l.illr, ill liapp. sur les true, du Cons, crntral de salubrite du drp. du AVs- 
l*^ii. — Valiiu^kh L.). Instrurtion sur les nioyens de precenir vu de faiic ctfff 
/'•* effets d<- Ihuninii'te dans i's bntimrnts. Pari-s, 1814. in-4'», pi. 1. — BocnflSi- 
^■«/* un muym i/r remedii-r a I'hnmidit'' drs mtiisons ainenee. par I'empioi du wi*' 
de in"r. in /full, dr thrrofi.. t. XXVUl, p. SO, 1^4;•.— Ruxciy [de., R»pp»ripiitM 
nont lie la (.'onimissio/i d'assi.sfiinrr et de preeiiyancef sur la propttSiti'Ui dt J/> *^ 
Mclun ihi Surd . relatire a lassuinissement des logenients insalulnreti. Paris, It''^- 

— l.ANCE i \. , Itapp. fait an nom d'une commission a la StKuete centrnie desdfff"' 
tvcles piiur etudir.- lr<, innyrns propres a assurer I'nssainissenient des habitntiunii'' 
salubrrs, iJ labl., in bull, de la Sor. emtr. des architectes. Pari*, ISJ«. — Pa**". 
Des logenients insalubres, de leur in/luntce rt de leur a^sainissemeht, in (iasitif 
//It''/, de Lyon, ISril.— La.'vuluis D'EsrAi.>TuT, De I'oi^alubrite des loQiMeuts : p^y^ 
dr refon/ie, etc. Ruui-n, ISjI, in-fi". — Trbblcuet, Happort des ttavatur de U Cvie 
mission des logrmrnts msiilubrrs fienlant I'annne ISol. Pari», 185i. in4"'. — '"^ 

MKHti, Id, pendant le\ annees Uat-'jO. Vav\4, VS:.T, ia-1", — l)v aiivL. /♦/, pe«J"'' 



GUAP. IX. — DES HABITATIONS. 891 

1857-59. Pwit, 1860, iii-4*. — Do siMB, Jd, pendant les ann^es 1860- 
883, iB-4*, etc. — BaiULia, Die Kellerwohnungen und ihre Bewohner in 
'iseiUehem Bexiekmng, io Caeper't Vtjichr,, t. VI, p. 294, 1854. - Cir- 
Prtfet dm Nmrd aux maires tur ttusainitiement de$ habitations, etc.,in 
lei trav. du cone, eentr, de talub, du d4p. du Nord, t. XII, p. 102, 1854, 
nee dtf pf*Uee eoneemant laealvAriti des habitatiom, not. 1853 et f^v. 
M. d'kgg,, 2« s^r., t. I, p. 45, 1854. — Amtliche Verfugung betreffend un- 
Woknmgen, in Caeper's Vtjechr.f t. XII, p. 343, 18o7. — DBMoaos, L'n 
keUriiatioHM inealubr^, sur les dangers que pr^sentent de telles demeu- 
lee pri$ieipanx mogens a mettre en usage pour leur assainissement. M i- 
160, iB-18. — Vne homelle cause d'insalubrit^ des habitat ioM, in Bev, 
m^m chir., t. VIII, p. 638, 1860. — Mim, Ueber den Hauschvoamm, 
Urwens, und merulus vastatory in Bayer, aerxtl. intelL Bl.^ n"41, et 
Jakrtsb.f 1862, Vil, 62. — Liox, Die Wohaungsnoth und ihre hygienische 
. in MonaUbUf, med. St,, 1865. n« 10 et Canstatt's Jahresb., 1865, YII, 
kstkrift des naturwiss, Vereins von Karlsruhe xwn Schutze gegen Ver- 
it Bodens, der Brunnen und Wohnungen. Karliruhe, 1866, iu-8<>. — 
Oie unterirdische Boden entwdsserung von Standpunct der dffentlichen 
sp/iege, in Wien. med. Wchschr., 1866, no 76, 77. — Bakitio (W.), Der 
npf in der Wohnungsluft, in Bannoo. Ztschr, f. Ueilk. i8G7, n« 3. — 
Ueber Kellerwohnungen^ insbesondere die Berliner, in hygienischer und 
iseilicher Besiehung, in \'tjschr. f, Geriehil. n, 6ffentl. Med., N», F», 
258, 1868. — BEcxsn (W. A.), Ueber die Ursachen und die Nachtheile 
\igkeit in den Gebdudem und Hber Cement als Mittel gegen dieselbe, Ber- 
B-ful., fiff. — DnciLLBVLS (A.lf.), Commentaire de la lux du 13 avril 1850 
ements insalubres. Paris, 1869, in-12. 

MIS r^centei : Gockbl (E.), A6 inhabitatione eonclavis nuperritne extrueti 
teraii ac calce noviter illiti, mala et ptrieiUosa symptoinata excitata, in 
cad. nat. cur., dee. HI, an IX et X, p. 139, 1700-1705.— Marqcakt (U. J.), 
M MUper extructas habitare noxium. Th. de Parii, 1763. iu-4o. — Boax 
•rbrr dan frihe Bewohnen neuer Steinh&user mit Zusdtsen von Georgi zu 
U Peterab., 1789, in-S*, et in Scherfs Beitrdge sum Archiv der med. 
VIII, p. 1, 1798. — KLAnuTTB, ^oxm SBdium recentium, in Knape's krit. 
p St., t. I, u* 1, 1304. — DioouHBa, Du danger d'habiter trop tdt des 
ouoellement bdties. Parii, 1825, in-8o. — SiuiTK-MAaiB (C), Edifices ri- 
onstmitM et mephitisme des mirri, in Lectures relat. a la Police med. 
. in-8o. — Batillat, Moyen de determiner promptement le degr^ d'humi- 
Idtrages dans les habitations y in Journ. de chim. nt^d., 2* %€r., 1. IX, 
13. — RiBBCL, Von den Sachtheilen welche (/<u Bewohnen neuerbauter 
f die Gesundhffit und das Leben der Bewohner derselben aus^bt, etc., in 
t Journ. f. prakt.y etc., t. GICVII ; VI at., p. 34, 1844. - K.auoBUTBi.<f, \on den 
tewohnen neugebauter Nduser fikr die Gesundheit verbundenen Gefahren 
^itteln, etc., in Mag. fQr Staatsarzneik., Ul, 1, et Schmidt's Jahrb., 
. 227, 1845. — MiLLaa (I.), Ueber die yothwendigkeit der sanitdtspo- 
Ansicht auf Wohnungen und Neubauten, in Med. corresp. Bl. Bayer. 
45. et Canstatt's Jahresb., 1846, t. VII, p. 48. — ZmnBanAiviv, Ueber das 
iehen neugebauten Wohnungen, in Hamburg's Klima, Witterung u. s. w., 
- Discussion ^ber die Hygiene in Bezug auf Bewohnung neugebauter 
xwei Sectionssitsungen, etc., in Vtjschr. f. d. prakt. Heilk. in Prag., 
alekt, p. 140, 1847. — Piscbbb, Die neugebauten Wohnungen und deren 
%r ihre Bewohner. GOttingen, 1855, in-8o. — D'EaFiiiB (Marc), Moyen de 
u'd quel point une maison recemment bdtie est asses tdche pour it re ha- 
n^ment, in Ann. d'hyg., 2* a«r., t. Ill, p. 291, 1855. — UaaAioxB (J. J.), 
in direete du degre d'humiditi des murs pldtr^s dans les habitation* 
b4tiesy iMd., t. IV, p, 89, 1855. — ScBAmfTUn, Die fiauordnung und 



3l)i DMLXIEME PARTIE. — MaTIEUE DE L'hYGIENE. 

'I if Xfuhfiutni Wit.'its vnn hygienischfn StandpuHkte. in Wochrnbl. der Zttek, 
tl^r KK. (ifSflUc/i. der Avrzte in VTien. I*i61, p. i65. — Uout, Ctfbn' du Benk*- 
hnrk^it neuffehautcf ffduser, m Bayer. intelL III. t86i, ii" 46, et CdJUlat/'i/i^ 
iish,, ISoi, t. VII, p. 6i. — RiTTKM, ['rbi'r Abwtfir rtngehoriyi^r FfUthligheit i^^ 
tl' I- fCrrichtuny iiPwr Wohng^bandrf in Vtjsrhr, f. gn'ii:h, und offtHti. ilti., 

N'. P., I. IX, )). :{:j:i, i^es. 

Villi^s ; asN.iiuihSoini'iit : WiftSERBRun [Vr. \.:, Voti dtfia Snfzfit H»d dft Vitiv 
•If Luft rt'in nnd Stddtr sonbfr sh /mlttui. ni'^eiisliur;:. I7<i, iii-S*». — Dhmh, 
Mf'in. stir guilifiirx nhjrts qui int^rfjtxeiit pf"x ptirtiruli'hfniifnt ii »•*/?* Jy Ptitit. 
r.iii*, !7'»"*, iii-S". — bKRTiiuLo:t. Mrw. sur la mnnirre tit* pntcurfr In xiduhritr nut 
rilh's pOi' If poi'i'tiifht rt Ir ifttidruwnt »/»■« nirx^ iu .V«'i»i. de Loiisnnm?. 1. ].Bitt., 
p. IS. rt M fill. J p. 177. — (iBKBKAvr, iJuif'Hjf pjc rantiit urbiutn taluhrttoi tint t-M- 
liiUritns fiutissiiHtnii derimtidti sit, Mi'idt^ibcr^, 17^1>. — (iiRABO, Hdppvrt star kt 
lii 'yi'Uf //f* dfsstrfur rt d'o.\>ininir Irs brmfrrards CTtrrirur* dr PnrUfin H'fiKilit' ■ 
dnstro-f df Muifoii. Puris, l'*i7. — Pahk^t-Dl'ciiatilkt, /Mt obxtnr.hn tjur lfij,rt- 
juijv\ iiirifirnuj- npffurteiitt dnmt quriqnf:x cirtnnsfunrrA, a roxsawiMrun^'Ht i/'f eilkl 1 
// ti I rtnhlisjit'Hirtit, elc, in Ann. d hyg.y i'* »4;r., t. Mil, p. i-il*, ls'.'». — Sftt«f ' 
itWnt «/'' /'/ I'ilfi' df I'liris. Mrm. prrsnitf mi mnscil df jir''fvct. dti d,'^Hirt'^iM*t if 
1,1 >'•■/./#• p'li- III liiftiidathm dr MM. /.nrafrltr rt C". Paris, l>>Jf», iu-l". — AliMK, j 
^/'i.M /■!■. 1,11 thf Mtiiiiigmn'nt nf t/nf J*iior in Scot fund nnd its L^ffrcts on the /^^rf/i J 
#.; thftir.iit TntchS. lldinlmrgli, 1^40, iii-S-. — JIutifalco.'v et dk Puu^ini. Trmtt » 
#/.• /. ' s'liii'i.it'' dinix h-s griiiidfi riflfx, fuivi dr Vhygirnr tie Lyun. Piui«, 1*4*, \ 
ill-*' . — T' ■• HmUh and Sifkiuss nf Towii Poput'itnni. Loutl., 1846, in-*".- ' 
(Nmow'iKi \. , J:'fudrs il'liygifnt' puhliqur sur VAnghtrrre^ in Ann, d'hyg., i^ik^ . 
t. W.VNll. p. ■>, IS47. — Hertu.is. Iieycnrration phytiique et moruU detpOffltt . 
t!,'.'\ /.'N li.iindts rilf'.s, in tiiiz. iiird., iH47, p. 7S9, iH\9. — Ordnnnti'irrs coMtnni I 
/■■ l,tii'Hjiiijf. I,' iu'ltuifiiii'iit. It' trnnsptirt dm mntinvs intntlubrex, ritrrOKCMtnif\)iA^ 
W . p. I-'", l'»i^. — Hiiskim: \V.), Ilvidthy Huim'S, n tiuidr to ///•• Proper Bif*' [ 
liitmn tif liiiildioqs. Streets, Ih'dins nnd Snrrrs, Luiidun, 1849, ia-S". — B«C« 
1.. l.h. , Pai'Offf df J'firis, in lOrne mvnicip.. 1&49. — ('.h^tallivr • k. , yoturkit > 
t't.l'fiif sur ir uritidfiiifiit dp III vd/f dr Paris drpuin \^[i juxijii'ti I'epn^ite odnfili' 
/'uii- 'ifrrirti Vhistmre dr hi »nfnbrit€ duiix les grnmies riHen.\u .Ann. d'hyg., I''*«''t 
I. \LI1, p. tfii. ISi'J. — Dr n^wK, Cnnsultntioti sur I'assninixsemrHt tCitne petitr r»Kr; 
Mir frs inut'iioiiitiini.t,r\r,, ibid., i* St'r., t. XI. p. 3;«6, 1^59. — Dinct, Happort %«^ 
fiuctifjr ft If niiirinini/iixiitjr drs chnnssrfA de Lundn'S et dr I'tirit,iu. AmiI. dtSpi^ I 
ft t7«iM>v<vi. p.ui>. iSiO, i" »rm. — Iforni?!, Ktudm sur if pnmyf, Ir titMo^om- a 
»•■/,•'. I to., in Ann. d'hyg.. 1" s<*r„ I. ,VLV, p. iM, 1S5I. — La:<i|iiiv, ApplicaM* 
i/. N fills i/.' Ihiffjiiiif II in dispiisition lifs villes. in L'n. inrd., l>i|, p. I'Jj. — ('■'i' \ 
y-.-it /I'A tniV'iii.r il'ii^i^iiiniasfirtrnt i/n'il iniportr d'rxrrutrr xurcensirfiiiettt ft f^ 
t.i-irf d'nrgfih.-f ilnus IfS vi'ies ft duns les r.mnpaynfS. in f'uiupt. rend, du Vo*^- 
• ' /•!/'/. tie Brnifll.s. Kru\i*llfs, |S:il, p. ii, 69. — ('.hmrkul. Mem. unr plapm* 
I • uti'i'ni r/iiiiin/nf\ i/ni intfri'ssfnt Vhyyienr tlfh citi'it puptileuse*. iu Amn. d'kfg'i 
I" MM'.. I. I., p. ;•. !'*.>.;. — .MiLLK, Jinppitrt sur Ir iHodr il'assniniitsiMrnt di-s nWrt 
f'l A'Ufift' ri-i ft fii h't'iK^r, rto. Parii, 1S."»4. in-1". — Bo».llai:rt cl GvttsiLKT, J^* 
sur I'ftiit h]fqirni*inf tIf In fHle de Lille nu point de viie de rtitsoinifseMf^tit rfw 
nu-s. vtinnu.v. rgouts. etc, l.illo, lsS4, in-8*, ei in Hnpp. sur frs tmr. rfw rf,ns. Cfnt. 
df siihilir. du 'i'p. dit .\„rd, t. \II, p. 3J-101, l<ij4. Ii|f. — Allai!« (\. F.;-./>^*' 
tif-f /linn d'un systi'iiif (ninplff ft remiiri/nnbleinrnt ecunomigue ti'avniHis$riHr^l 
dfi jjii'iipriftt s ft ilis mil's putJitjnrs. Paris, iS'ti, in-4". — (jiowtik .\V, U.". /*' 
ffururr of .{rti/ifnil lifot o/j thr Atmosphfre in London, in Asxnc. Med. /'«"•, 
is:>7, n«» JOt>. — I'rbrr dt-n Kin/htss tier Strnsitenstanbeg nnf dif MensrhlfC^* 
t;f.\undhrit. ytiutiichtfii ilrs vntl. der Jterl. J'ulizeipfiys. , iu Arvhiv. der dcutickt^ 
Mfdizinalgesrtzgrbung, i-tr. ErUngen, (. II, ISbi^. — l:innkas.%f Die^StadtrtiM!^^ 
.tm \Vi>n. in Ztsehr. drr K.K. fitS'.ll>eh. tier Arrzte zu ^^'ien, 18;i9, p. 175.— ^ 
"^'^tt^ CiiMalisirnngs J-'rugr in Wii'ii, \l>id., v '**^' — «^hii *iti!I a (J.), //rr 5/«i* 



CHAP. IX. — DBS HABITATIONS. 39.i 

in WSph aU genmdkeitnchAdliche Potens, in (Erterr. Ztsehr. f. prakt. 
. VI. p. 731, 745, I860.— S05ifK?ntAU. Der Strassenstaub in Leipzig. Eine 
l'pol»seilicMe 54»»e. Leipxifir, ISril, in-8o, ot CnnxtaU't Jahretb., 18fi2, 
. 63. — Wim, UebfT die Meiitigung und Etititditaerung drr Stndt Berlin. 
I6t, avec pi. io-fol. — Civlb?iabk v4?i Boi'miLL, De V hygiene dans 8e» rap- 
me Vittdfutrfe modeme^ in Ann. de l.i Soe. de m^d. d'Annerg. IS'U. — 
Tavciu. Hygiene de In rilir de Lille ; reponne, etc. Lille, 1862, in-8. — 
lUfoin'Urment df» vUles, par la ftrtilisation den campngnei. Parii, 1864, 
rarvKBtv (J. L. W.l, Ueber die Grundlagen der 6ffenUichen G^ntndhritK- 
Btidlen com Staudpunkte der Stanti-nrzncik. Frnnkf. t. M., IK'S, in-8o, 
Xabbims, inferlion du sol dans let grandes rilles^ tes eanses diverges. 
r> det grandies tranckees owertes dans Vntr sein ; mesvre* hygi^niqurs, elc. 
. IWb, in-8». — WiLUAVtox (Th.)f On Certain Causes affecting the Ongine 
e* of Large Towns, in Edinb. med,J.,l, II, p. eo."), 1865-66. — FiiiBD«A!f?r, 
Luftvwbessemng in denStrassen wnd Hdusefn grosser Stadte und, etc., iu 
Td. Woehenschr. 1866, p. 1310. — Glattbb, Die unterirdinehe Bodenent- 
1 voNi Standpunkt, etc., in Wien. med. Worhensehr.^ 186(i, n-* 76, 77. — 
n [C), Me Stddtereinignng xur Verhutung der steigend**n Verwtreinigung 
)td€MMf mis, etc. Darmstadt, 1S67, in-8*. — Kai!fio (Er.l, Anlagf und Ausf9h- 
' ^'tuserleitHngen und Wassertrerken, mit,. etc. Leipx., lxf!8, iii-S", pi. 
B (A.I, Die Ziele und Mittel einer gi-sundheitlichen und irirthiefia ft lichen 
ng derWohnuHgen b*'Sonders der stAdtischen, Dresden, 1869, iu-8. — Olitbk 
Atmosphrre of Towns in its sanitary Aspect, in Brit. Med. J. 187(), t. I 

- FBBtcinrr 'Ch. de), Prineipes de I'assainissement den villeg, cumprennnt] 
I, 1870. in-S" et Ail. in 4«*. V. plus bas, Ventilation, logouts, elc. 
laritet des habitations. Vert arsenical : Gwiu^r (L. )» Wnrnitng ror 
'^gm AHhd&nittHngen grUner Tapeten und Oehtnristriehe^ in Carlsr. Ztg, 
. — Df «B»B, Die Xnehtheilf der grOnen Tnpeten fur die Gesundhnt 
[,in Ami. drr Staut^arznrik.y t. X, p. 4U7, 1815. — Baskdow, Arstmik-ihntst 
itrnmern^ in Prenss. ver, Ztg., n» 46, 1840, et Schmidt's Jnhrb., t. LIU 
i6. — Dc «i«B, Fernere Beobachtungen nber die gritHnd/iritiiachtdlgrn 
ungcn d''r Ztmmerfnrben Arseniksaurem Kupfemxyd, iu Cuspcr's Wa- 
, 1644, n«* if, 28. — Do bIvb, Entgegnung nuf Krahmer's Wort, g^gen 
\t ton den nrsfnikhnltigen Aial^rfarben^ in Deulseh. Klinik, t. V, p. 4tf> 
r.ABLiO'i, Xachtheilige ron mit arsenikhaltigen Farb^n augrstrichenen 
in ilyyien, t. XI et Xlf, el Schmidt's Jahrb., t. LXXII, p. 1)4. — 
L.\EiH Wort g^en die Furcht von d^n arsenikhalligrn Mahrfarben^ in 
Klihik, p. 4>*1, l!<5i. — Klbist |F. W. , Betrnchtungen iiher die s*'had lichen 
•n arscHikhaliigrr Farhen auf den fnenJtrhlirhen Orynnismus, etc., iu 

Jahrtr*b.. t. VII, p. 59, 1855. — Ifi^M (W.), Arsenical Poisoni'ig by a 
i*-r, *u Aittt. Times and Gas.f t. I, p. 177, 18S7. — Du bIbb, Anoth^ cnxf 
•al Poisoning by a Decorative Wall'Paper, iliid., p. 5iU. — ABBL.,4r««'/itc 
HangingH. in Phann. Journ.^ 1858 (mai), et British and For. Brr. i* svr., 
. 5ii, IH.S9. — Observations et disqussion*, iu Afed. Times and Gnz., i. 1, 
I>i58 ; t. II, p. i:5, 3U0, 1859; t. I. p. 1*, 191. — Obs. de Tati.ob, ibid., 
1159 ; — At'. kB«TBVBN, ibid.f p. 43 ; — de Gay. ibid., p. 94 ; — dc Roobb, 
liO; — de Wbight, i7ii</., p. 160; — dc Hassall, iu Thr Lancet, t. I, 
9, et t. II, p. 9S 1K59; — Dc Bbllb?idb!V, iu The Lanrrt, li460, t. I, 

— De Eta5S, ibid.f 1860, t. II, p. !S9>; >- De MsTCALrB, ibid., 180U, 
i3!i. — WBrTBBiAB (J.), Chi arscnicutcd Woll'Papers^ lu Brit, me J. J. ^ 
\. et Brit, and For. Bev.^ Se s«r. t. XXllI, p. 519, I8H9. — Lobhsbh 
tronitehe Arsenik und Kttpfer Vergiftung durch Idngern Aufenthnlt 
itisgrUn ousgemalten Zimmern^ in Wien. med. Wochnschr.j 18^9, u"" 43. 
. inj.de Ch. m^r., 4« rfr.,t. VI el VII, 1860, 1861. — OrrwHaiB**, 
e A rteavergiflting durrk gritn^'a Ztmmeranstrich , in Yerhandl .der Tint , tVc . 



394 DEUXIEME FAHTIE. — MATI^RE DE L'HYGlicilE. 

zu Heidelberg, t. 1, p. iiO, 1859, et Sehmidfg Jahrb,, U CX, p. 88 
Blnibk, Ceber die Anwendung der gr&nen Argeniktapeten, ia aerstl. M 
Baden, t. XII U p. 7, 18.'.!), et Schm. Jahrb., t. CX, p. 94, IMl. — Bkaci 
differeutei sortei d'accidents occasioim^t par les verts arsenicaux emp 
lindustrie, in (hiz. dcs hdp. Ib59, p. 98, 111. — Paillox, /)m danger que 
t' I'tnins papiers non glacet employ^ romme tenture daas let appartemen 
nuni. de Lyon, t. XI, p. iio, ISoU. — KuniJiiKT (V.;, l/eber Srheel'teht 
Woitdfarhe, in Monatsf^hr. f. snnitdtspoUz, t. II, p. 84, ls59. — Mullbk ^I 
Siittitswidrige VvrwendHng arsi'nikkaitiget' Farbstoffe und die Schddl 
Ufwuhnens mit solehen Farben yvtHnehter Zimmer, in Wien med. Wcht 
ii«» is-iu. — \ViTTSTBi5, Ueber die Schddlichkeit der arsemkalische Far 
tenden Anstriche and Tapeten in Wohnzimmern, etc., iu Arch. d. Phan 
p. 36, 1S60. — EccLBiiBKRo (H.)f Ceber arsenikhaltige rothe Tapeten, i 
sui- exakt. Forsch., I. Uft. i860, p. 11. — Faua<i, Chenische Britrig 
ehit'/tte der chrvniscfien Arsenvergiftungen venmlaut dureh BewokntH 
mil iirsenhaltiger Wandbekleidung ^ iu Schmidt's Jahrb., t. CX, p. 9 
Kla\ik!«t, Dei accidents produits par les papiers peiftts an vert arseni 
Stra»liuur|;. tSbl, no h76. — PAPrsiiBciB (L). Die arsengrkne* Tapetn, 
zur t'j-akt. Fursch, i. Hfl. 1861, p. 63. — Vlncu:iMMy Berieht.Uber swei A 
ilt'i' Fr. .\inlli*r and Fabian betre/fend, elc, in Bayer, aerztl. int. BL I 
et Cnn,\t:i. Jahrexb.f VII, p. 61, 1862. — FnAiu (W.., On arsenical Pape 
iu Dubl. hoip. Guz., t. VIII, p. 84, 1861. — ILaumw, Zur Lehre von der 
ktit urxcnikhultigei- Ziinmeranstriehe, in Deutsche Klin., t. XIII, p. 26 
1861. — kiiicHGAB>si[a i;i»b.). L'eber die \ergiftung durch grOne Zimmer^ 
Beit rag, eW.f iu Vtjschr. f. geriehtl. u. dffenti, Ated., f *6r.. t. IX, p. • 

Teretxiithiut- : Aecith-nts causes paf le vernis d'un appartement, iu i 
tifd.. t* sir., t. I\, p. 317, 18 i3. — Scuuu, Ueber den Einflwss i 
(Fl :n<trich der Hiiuser anf die Oesundheit der darin Wohnenden, in \ 
\\r. f. St.. .8:>.>. ft Selnnidt's Jahrb.^ t. CX, p. 135, 1856. — Uauchai 
/ e''ifif:svHnemeHt par la capeyr d'esn*^ce de terebenthine, in Union MUi 
Ivci 4 It I. B'Vht'ixhes cuncernant I influence que peut avoir I' essence de I 
f» /.? n.inte dt's uuvriers, etc. Paris, 1861, in-8*. — Chbvaujir (A.;, B> 
f1'^■^.^^:'l' itV /ic'iiifurc suns essence, etc., in Bull, de la Societe d'enet 
m.ini, 1*«61. — IU- aivB, Des dangers qui peuvent resulter du sejour da 
lit'''i I' i /Wjii'MfV de tei'fbeuthine, etc.. in Ann. d'hyg.^ t* ft«^r., t. XX. p. ' 
li»B«i-ii ^\v.'< , /itr Wrgiftung dureh Terpentindunst ( Terpentinan. 
('. </;ir'-> \n«o'.r-.. t. XMI, p. i'iij 1862. Traduit par E. BBAUonA.<«D, iu A 
i«*t'i'.. t. \\, loo, IS63. 

\utrt'» cuu&i'i J'lUsalubrite : Dakcbt et Bbico:<csot, (Jbs. tVasphyx 
,: .' .-'ix.:*:.^-ifr' iWs hiif'ittttions et d des emanatium inelalliques ^ iu A 
!'• yer., t. \M, p. Ik, I'^Jo. — Dvvbroii (a.'. Consult, med.-leg. a I'oc 
%'•:« r-t "i.:'\m.j:-/c d'asphiixie p'tr la carboni^tatiun drs poutres, ibid., t. ! 
!>•.>. — BA\iRi» ii rkBitiiii'. Hupp, sur une double asphyxie par hi n 
iiV> f;'t,t'\-s. iluil.. t. XX.\IV. p. 3o9, 1S45. — Vuy. auski U bibliugrAphie 

\l« vO\»i:%B BT \KIK. 

VentllatioM. 

la \ontilation on lo rtMiouvollemcnt dcl'air dans ui 
l»rt\ ilaut^ II n .ipparttMuont, est plus importante indm< 
iiiiiioii8ious, car olio pouleucorrigcr tous les mauvais 

1.04 mo\ou8 do \oiitilatioii que I'oa met ordinaire 
u;M^o 8out Kiriablo5. Los plus simples cousistoiU dam 
hnv dos loiiOtros, ou bleu cucot<^ ^\ivi& V^^^Ussement 



CUAP. I.V. — DES ]1ABITATI0NS. 



395 



Ud6 d'un courant d6tennin6 par I'ouverlurc dc deux croisces, 
oad*une fendtre ct d'une portc situdos Tune vis-k-vis dc I'autrc. 
Lemploi du vasistas peut remplir cctte condition; il a de plus 
Ya\antage de ne pas determiner, dans la saison froidc ct humido, 
descourants d*air capablcs d'agir d'une manii^rc Hclicuse sur 
la personnes qui se trouvent dans la pi^co ; la place la plus 
(SDTenable pourles vasistas est lapartie sup^rieure de la cham- 
kre, pres du plarond. 

S'il existe dans la pi^ce une chemin^e ou un po(;ie munis 
fan bon tirage, c'est Ic meilleur moycn de ventilation qu'on 
poicte employer, car la prise d'air sup^rieurc introduit un air 
Aiid, qui ne tarde pas & c^der la place k Tair rhaud et vici^ 
parties plus basses qu'il va remplacer. II en rdsultc que I'air 
iiUcbambre est constammcnt renouvel6 et rcmp]ac6 par un 
pur. 

Dii» les grands dtablissements, dans les dditices publics, la 
itilation s'efTectuea Taide de fourneaux ou de chemindes d'ap- 
|d, doDt la construction assez simple nc doit pas nous occupcr 
id. 

tanoyens de ventilation aussi simples sont insufflsants pour 
haOes des hdpitaux, des assemblies ddlibdrantcs, dos tlieA- 
tayetc. Ausfli a-t-on dQ, depuis d^yk assez longtcmps, s'occu- 
|irdes moyens qu'il faut employer pour ventilcr en grand. 

En 1829, le Gonseil de salubrite, par I'organe de Darret, pro* 
|0M de ventiler les salles de spectacle a Taide de deux cliomi- 
itod'ippel : Tune plac6e au-dessusdu lustre, Tautre au-dossus 
tblasc^ne, etcliargdes de rejeter Tair vici6 au dehors. IVuiio 
ntre pari, I'air pur des corridors, perces dc largcs fonOtres, 
Aitroduit dans la sallc par des ouvertures pratiqudes dans les 
fbisons^et les planchers des loges. 

M. Gu^rard fit connattre en 1813 un syst<^me tr^s-ing6nicux 
le ventilatioD, mis en usage a la filature dc coton dc Saint- 
Vindrille. II consiste en uo tambour muni d'une ouverture 
ttDtrale de 0™.60 de hauteur sur 0™,40 de largeur. In axe y 
Bet en mouvement quatre ailes en hois, qui font 360 h. 380 
tours par minule. Cc tambour c?l mis en communication avec 
Imt^rieur, au moyen d'un large conduit en bois; la machine 
Mpire de 40 a 50 mCitres cubes d'air par minute. II ne faut, 
lour la mettre en mouvement, que la force de ijiO^ de cbcval, 
el SOD prix est de 100 francs. 

M. Poumet a public un travail des plus intdressants sur la 
vealilalion dans les hOpitaux. II s'esi pos6 un grand nombro 
de questions prtolables, qui Yont conduit d sc demandci ci^m- 



898 DEUXliME PAHTIE. — MATltRB DB L^aTOltKE. 

partilioQ ^gale de la veatilation que Ton y obtient par les 
proc6d68 de raspiratioa cenlrale ? L'^tendue et la division dei 
espaces k ventiler pcuvent coatrarier la s^curit^ et la r^gola- 
rit^ du fonctionnement dea appareils et cntrataer une forte fl^ 
vation de d^pensc... Le choix parmi les divers systimes devea- 
tilalion, de chaufTage artificieU est d'autant plus embarrayaal 
qu'aucun d'eux n'a r6alis^ Jusqu'd present les avantages faygi^- 
niques que ron 6tait en droit d'en esp^rer : rh6pital Laiiboi- 
si6rc, qui les pr6sento presque tous appliques en concurrence 
dans scs pavilions^ figure en premiere Ugne, et ThOpital Bean- 
Jon, 6galemcnt ventil^, en troisi^me ligne dans les stalistiqoei 
mortuairea des hOpitaux de Paris, pour les services de m^ 
cine qui sont plus comparablcs entre cux que ceux de chira^ \ 
gic. Le dernier compte rendu public par TAssistance publique 
fournit les proportions suivantes : 



Mtladtrf. 

Lariboisicrc 1 Uoccs Mir 5,!%3 

— 6,97 



Beaujoii. 
Cochin . . 



— 7,10 

— 7,16 





MaUdcf. 


Charitii 


1 d^ces sur ',9A 


U6lrl-Uieu 


— i»,U 


Xeckcr 


— «^l 


Saiut'AutviuG.,.. 


- 8,41 



Dans les hOpitaux de Londres, dont la mortality est moiii- 
dre, on pr^fi^re le cbaufTago direct au cbarbon de terre dam 
de grandca cbcmiu6es ouvertea ; chaque salle en poss^de ao 
moins une, quelquefois trois ou quatre ; il y a des cbemiD^ 
allum^cs jusque dans Ics corridors, les escalierSi les ycstibulei 
d'entr^ca : en 616 comme en hiver^ on y fait du feu, au moitf 
dans les cbemin^es de Toffice, et toujours les fenCtres soot 
largement ouvertea. En Angleterre, point d'appareil ventila- 
teur m^caniquo ou autre : Tair appel6 par le puissant tinge 
des chemin^es, entre par les Jointures des portcs et fenfire?. 

La chimie ni la physique ne d6notent aucun changement d«o> 
I'nir cbaufl'6 par les divers appareils que pr^conise Findustrie des 
calorif^res ; mais qui pent affirmer que cet air n'a subi aucunealUnt 
tion qui modi fie sesproprietesvivifiantes? Qu'on se place auprftsdei 
bouches qui d6versent I'air chaud dans les salles, on est alTecli 
d'une mani^re d6sagr6able ; cm respire mal dans les [ocaus 
chauir^s par les calorif^res {Traits iVhyg.y 4« ddit., t. 11, p. 590, 
1662). Aussi semblc-t-on, aujourd'hui, revenir k la veati- 
lation naturellc, sollicilde par un appel puissant. Les travaoi 
rdcents de M. Ic gdndral Morin, qui rcposent sur une obsen'alioD 
rigoureuse des syst^mes experiment's depuis plusieurs annto 
ctsurde% essais yarUade Vou\(^% Vvi^ mani^rcsi conduieenta 



CDAP. IX. — DES UABITATIOKS. S99 

ette conclusioQy que Tappel prodult par unc chcmiri^c d'6va- 
aifioD k Taide de la chaleur convcnablcment appliqudo, suflit 
anplement aux besoins de la venlilation la plus dnergique. 
1 bot cependant faire quclques reserves relatives d i'hygrom^- 
ridt^ de Tair. 

Dins le cours de ?es recherches sur la ventilation^ le gdn6ral 
form avait €t€ frnppdde Tinsistance avec laquelle lesingc^nieurs 
Ales auteurs anglais qui se sont occup^s de cette question out 
looi signal^ Ics avanlages que pr^sentenl, au point de vue dc la 
nlabrit^, les dispositions qui ont pour efTet de donner H I'uir, 
diioir^ ounon^que ronintroduit dans les lieux habitus, nn degr6 
Mtable d'hjgrom^tricit^.R^fl^chissant&ces dispositions, il s'cst 
taand^ si la vaporisation de la poussidre d'eau travcrst^e par 
fiir alTluent ne serait pas accompagn^e, conime celle de la 
m^y comnac celle dc la pluie des orages, du d6vcloppement 
i*nm certaine quantity d'^lectricil6 qui modiQerait d'une ma- 
il^ salutaire T^tat decet air en 7 produisant de I'oxyg^ne 
idif ou ozone. Or, comme Fair renfermant de I'ozone Jouit d 
QQ tr^s-haut degr6 de la propri6l6 de d^truire, en les brQlant, 
cerUins miasmes, certaines Emanations des corps en putr^fac- 
tioD, il en r^sultcrait un ydritable assainissement dc Tatmo- 
iphiredans Icslocalit^s ainsi vcn tildes. C'cst ce que dcsexp^- 
lieoces dtrectesontconQrmd. De son cOt6,M.Saintpierre, agr6g6 
kb Faculty de m6decinede Montpellier, a constate dgalcmcnl, 
puVeipErience, que Taction m^canique qui s'cxcrcc dans les 
DMchines soufQantes et dans les ventilateurs ozonise Tuir. Mais 
bien que cette production d'ozone toit asscz faibic, I'auleur 
tiliifite pas k attribuer a ce fait une certaine importance dans 
riBaiaissement des locaux dont Tair se rcnouvcllc par Taction 
ie puissants appareils de ventilation. Du restc, il nc faut pas 
Toablier, et lui-mCme en fait la rcmarquc, M. Saiutpicrrc 
igiuait sur dc Tair phts ou moins humide.] 



--„ ,. '■* — DtsACCLiK»« (J. T.). An account of an Instrument or Ma- 
5*ae /"or changing the Air of the Hooni of Sick People in a Little Time, by either 
imrmg out Foul Air, or forcing in Fresh Air ; or doing both successively, without 
9emg Doors or Windows, in Philos. Transact., 1733| p. 4t. — Hales (L.), A 
^kteriptioH of Ventilators; whereby a Great Quantity of Fresh Air may with 
F«ie4e conveyed into Mines ^ Goals, Hospitals, etc., i>i Exchange for their JS'uxiuiis 
l»; I pi. London, 1743, in-8«». — Dubabbl (H. L.). Differents moyens pour renou- 
tkr Tair des infirmeries et g^n^ralement de tons les cndroits oik le mauvais air 
<nt neommodtr la respiration^ in Afcm, de I' Acad, des sciences de Paris, 17 i8, 
fist^ p. 24 ; Jf^., p. I.— D« aftni, Moyens de conserver la santd aux equipngcs 
ts taisMeaux atee la maniire de purifier lair des salles des hdpitaux. VaTi%, ViVi, 
1-11, pi. —Ftmmiam, O^erMiton sur un nouveau ventilatewr^ in i/fiii. de VAcud. 
tssaeiiet*, t7SM, JSfu/,, p, i47, 2t6, — Dv Jii», iVottotf a u venCitat our reel ifve 



I 



r>£lXliX£ PARTIE. — SATI^EE DB L'UTGliSE. 

-'f r-'it ■'• M. £r:.'t. ia JfK.h'.Mft approueeet par VXendeme, L Til, 

. — <.it.*-f: •;■■« 1 '••■■«.•• "zr^ur p-iar rflio«r-ier Cair dea aallet de$ maM 

:■*. fs ..-. ;;.rr T.l •"'/.. t. Vll. p. 379. — Scttow. Aeeomut of h new }tftk» 

r-;;::«^ M-f /*j«: ^-r 'jo/ c,' the SiAipt^ aicc ie Traiie du Seorkmt de 1 

ik-i.. t7«*. i^-?'. irai. Cr. par Lavirotte. Pari*. 1749, ia-li. — PnxorriBi, 

• :-^ * ^li-i.';.'''' i ? p'x:zr'n!yt ^'».-xi-i*fji*? m-»r6<M efiicaei. Hale, 

:-» . — •.iiT«iTi. /*!cr-t**-j: .1 -^^ Tu**.- cr^'Apuiamt dant lea hiSpUaux, let pr 

f ^-i T •-i*#'?';^r 'f* w-r. pir L* r*^-ui7f^lfmfni comtinufl d'um air pur et fnii 

Ciirj. !7'>7. ia-»». — P*ci. *ir 0. O. . Descriptivn of Hit Method, iiimfi 

* -1. .-•■ : w:f f iifi*r \:j Irr^KSi-jt. f,r thi Ventilatkui of Hotpitah^ in Troi 
e' .V..* < --. ',r rv fi-ii'-iy. c/ Am, t. III. p. *W. — GACTisa. Maekme 
rr-'^il'-.r I ; -. La Mtn. df bi S-X. de XoMcy, L II, p. 261. — Xakbt, JfA 
4.: c-ixttr. >i :^^ K-Jp.t. d-ins U-^u-fl on determine quel est le meilleur nuiifen i 
/ • ■>-f' f'l'iT eiT^etfrnr d-jjiM ie» infirmeries un air pur et salubre, ia Aokc n^ 
/', ^1. an tT?i. Km. 1. p. ±7. — HaBiOL»T 7. D... Reiningung der Ja 
B' ■Qve-^'-'i fi.id aitf KnesiscMfT-fn. etc., trmd. du daiuit par J. CI. Ton. 
f-sLftf-a. t«.±, i&-«'. — Dat Tb. . On the Brmoeal of confined and j 
S'..^ A", u::: . Hetn-irks. etc. Maidituxu>. I7»4, tii-8*. — WoLTa&aa (K.:i 
r •• . : /^j— ,^:..jB o/ u \V •!.•!.■<;/•/.-. ^jr airing Vestels, Vaults, Jfi«e« 
Hmb-.Li.-j. l«.7. in-S'. — Pa/ot du r.BAmMU, Application du calorigue \ 
: 'i •' : .i .Vf cA-r'-iinffVf rfrff f-irg^s et d*9 ehaudirres d'usine a un cfntilnteu 
!. .- '.:.:•. Pin*. t?lj, ia-««. pi. 1. — Huh?i C- C.-. B ■!>/«? «6er '/<> J/iW 
'.■.'■■:..<^. *.J-:j. ^^ Luf:. terj'i-J^s bet aiigemfrvt v^trreiteten anst'Tkendr^i Krank 
^^ r . >-•{. L*:ipi., i>13. ia-5». — KowKasmvicx .Rl. , LuftrriHi^nnfj%ai 
-•* V- •\..-ii.ij, .f;-.- A'iir-'';viii9 i.i L'tzareth^n^ elc. Halle, 1*15, in-^-', pi 
3(lti.ek a. . '>J*-rc;iriv'M ufi lA« W'l.'i.'iirion and on thf Dependences of 1 
i- P,.-::'j '.f l\f Air kKv.K tee r-.sptre. Loadun, iSIS. — Tbkdi;olj> H 
/'■- '. '■ s ..;■ W :r..i.'if; a-f Wiit:!tttny P'Alic Buii-lingij DircHtHy I/t,ut 

•:l'.t. L.'i.i.:i. !»>•»» in-? , trid. fr. sur la i* *dil., par T. DcifcB^i. Par 
iu-r-, p!. — I. o«ut. Jdem. sur Us moue. de I'air d-.ins /c<< cunJutt'^i ^t mi 
t. ..»!•... .;■, J ,.4 ..-■*, iu {.'■-. '.'i/i'- A' 11'/. o'e /'Aftiii. dej sc, t. IV. p. 9i:», l!> 
litiii.. l . ...... .-'.i •.:•.;./..:♦'!.••, ibid., t. \l, p. 4yi. i!»J>, cl .Vo.V j«r le r 

• '■. - '-. '■ ' tij'\ itiJ.. p. *'.'J. — DiaciT. Consite.'att'nis y*fneral''% r»' 
•' 't'y:- t ■■■ ,V. //•■..-'■. I mi^QiDeries J.ir /et dierrses applicntiuUJt df. 
•:■ t-- .:..■•■., J. Pari*, I? J?, iu-a^. — Dt hbhe. :>ur Vappli(ati'*n du <y*/<*. 
t.'. it.-j i •■■1 I.I .I, 'I . 'II :/-••$ (I Vii>SKitius*enii'nt dts /fjpituur, in Ann. 'ih^; 
t. XXMi. I'. ..Jr. l^».:. — Dc «iMi:. -Yi*r; 5(Ki' /ti n':''tssite d'nuQmvnt^r 
d' * ^ .« « '■■" ;; ■ . • .? i '.',/>•'«•< «7'- c'li'i'.'ttr des po^'rs et fal-jrif'-rci^ fifi'i 
P'tr'.iU. k\k'., ibiJ., t. l.\I\. p. 'i\i. iSl;. — IUibeel u. Naktiv, >^ 
V'/iiiUni !.!/'>» Luft:r'ii':u:'ruiiy in K''anA'en-und VcrA-jryuagshiiu^'YH , In 

n. N. i. . y..,- if.it ^^■^■;,^ >■ ji i .' 5'^./. vr »• ; n.it 1 lit'i. Af't/ild. Muiu'lif.'ii 
iii-'» •. 1 1 |.l. iu-i". — Mfcis^^L* P. T. . j^iir B»'nchtifjung drr u-idr 
,liiM '.;•■ I i.'.r lie* J/f.tzu 'J mil truitrnitt'r Luft in hijqitnisih' t\ vXc 
\\'ni'',:n^i hr. N' F', 1?H. ii' Ju. — lie ■»«!£, Die W'titilation u-id Et 
Ki't-'-ntu't' uii'l «/t>' Ki'iiikt'nZi/uiif r>. nvt Bcnhksii htigung d>T h'fi 
kf-iii-r \oKini\tfn uiff d:» >y.'ii'A'V(/''\, mit. 3u iUu^t^. Wicu, i5..i 
fLi.r. Instru'ti'ii sur I 't%i U'V'<*-^m''iit •/«'? evoh'S primaira »'f drt 
i pi. Piiri^, l>i::, in-^ . — Of vkiik. /t-tpp-irt pre^e it'' au evn^ctl «i< 
//».' /f< Sriti'' sur /''v jir>r-K' •» s ilr r^mnffuQf' ft df t^entilittntn </»• i»i ii'i 
J'nris, pi i,f,oMs p'O' AIM. fti''»uo-'ll- rt L. Ihimir. .<'oll. d<;s pruc.-" 
);<^iii'ral ilf l.i Sritu- . Piiri^. lSi:i. iii-^^'. — (iLsniao ^\. . ^^u'' hi 
filaturrt: in Ann. ti'hyg., i" srr., t. ,\XX, p. Hi, l>4i. — Di ■!« 
/i6;i W du clumfftitfc den I'difins imfilics rt en fnirtivulicr di'S 
t. A.l.li/, p. •■'-', l>ii. — Dt »tME. .Vo/i.' xiir /fi mitihition d-'s rdt 
parttculur dvs hOpitatu:, ibid., \. \5L\\VV\, v '^'*^» ^^^V".-— V^^: iii» 






CRAr. IX. — DES HABITATIONS. 401 

tkmt det epparttU d earn, emplojf^t pour ckcmff"^ et ventiler let Edifices ptdtlies 

M parfirutuTBj ibid., f wtr., t. IX, p. 380, 1858. — Pocmit, Afem. sur la ventila- 

fjm d«t Um kdpitaux, ibid., t'« Ur., t. XXXII, p. 5, 1844. — Rkid (D. B.;, Illus- 

(rahoM of the Theory and Practice of yentilation, with Remarks on Warming, 

Extbane Ligktmg and the Communication of Sound. Loudon, 1844, in-So. _ 

GaorvBUB 'P.^, Chau/fage ft ventilation de la nourelle Force ^ d Paris. '.In Proc.- 

teri. dm Coum. gdn'. de la Seine et in Publicity industr., publite par Armengaud.) 

Pant, 1845, mS*. — Robiicbt, Sur un essai de ventilation dans les hdpitnttx, in 

BuU. de FAead. de med., t. XII, p. 575, 1846-47. — Du aftvi, De la ventilation 

iems let h^piUux, in Momit. des hdpitaux, t. I, p. 27, 241, 1853.— Poisbcillb, Xole 

mr l« veutHaiioH des navireSf in Compt. rend de I' Acad, des sc., t. XXI, p. 1427, 

IMS. — SiBtBsnia (E.), Andeuiungen Hber Ventilation, Hamburg, 1846, in-8*. — 

E (F. A.\ Beixung md LtLftung Ober Hxberl's Lufemeuerung ^ und Sfeisner's 

Beismg mii erwarmter Luft. Leipiig, 1847, in-8«, fig. — ILlisbxdottck (A. J. 

na), Hepport sur un mode de chau/fage et de ventilation de la salle des seances 

it OMieil communal d'Anvers^ pi. 1, in Ann. de la Soc. med. d'AnverSf 1847, 

^97.— PiriLLOst, De la ventilation appliquie d VhygOne militaire, pi. 1, in Ann. 

€kf§., |x s«r., t. XLI, p. 371 ; et t. XLII, p. 5, 1849.— Kibbbidb (T. S.), Notice of 

Seme Experiments in Heating and Ventilating Hospitals and other Buildings by 

StmmandHot Water, in Americ, Joum. of Med. Sc, 2* sdr., t. XIX, p. 2»8, 1S50. 

^ — lK»n, £tudes sur le chau/fage, la rifrigiration et la ventilation des cdi~ 

fm publics f in Jiem. de mid., etc., milit., t* s^r., t. V, p. 1, 1850. — Dc xixB, 

Ae fa circulation de I'eau considirie comme moyen de chauffage et de ventilation 

da Hifices publics, I" M6m., in Ann. d'hyg., 1« s^r., t. XLVII, p. 241 ; et 

Mte., t. XLVIII, p. 34, 1852. — Do nftaB, De la ventilation et du chauffage des 

%tfckx, des eglises et des prisons^ ibid., 2* stfr., t. I, p. 305, 1834. — Parallele 

ia ieux systimes de chauffage et de ventilation employ^ d I'htjpital de Lariboi- 

uin, et appreciation de quelques propositions contenues dans la thdsedc M. Grossly 

iiiaa. d'hyg,, 2« tA*., t VI, p. 465, 1856. — Noiafiiv, On Heating ^ Aerification 

(td Ventilation. London, 1851, in-4o. — Quelles sont les rigles essentielles qui 

diietnt pr^sider d la ventilation des Edifices publics et des habitations parti- 

\ ahires, ete. [Compt. rend, du congr. d'hyg. publ. de Bruxelles), iu Ann, d'hyg., 

I t**ifr., XLIU, 1852. — Gadltibb db Cladbbw, Du chau/fage et de la ventilation des 

} fmds edi/lcet et en particulier des hdpitaux, in Ann, d'hyg., l^* s^r., t. XLVIII, 

If- 303, 1852. — Cbbbonitbt, Exp, sur I'appareil de ventilation d'eti construit par 
M. Dutoir-Leblanc pour la salle des stances de I'Acadimie des sciences d V institute 
a Coaipl. rend, de I'Aead. des sc.f t. XXXV, p. 344, 1852. — Utttebbokvex (A.), 
Oe la ventilation naturelle des hSpitentx et des edifices publics, xuJ.de Bruxelles, 
pSki 1&53. — DBtCBAvrt (d'Avallon), Du chau/fage et de la ventilation des edifices 
^Uid, aeec notes de M. Gaultier de Claubry, in Ann. d'hyg., {'• 8<^r., t. XLIX, 
P«323, 1853. — HczABD, Desventouset d'airation dans les bergerieSy vacheries, etc., 
kAMn.de I'agric. fr.^ 1855, et Paris, 1855, in-8o, fig. — Stbobktbb (B.), Ceber 
fa Verlaufdes Typhus unter den Einflus einer methodischen Ventilation. Hannover, 
IteS, in-8*. — LicQCBB (R. de), Ventilation des navires, in Sentinelle toulonnaise, 
tW, et Monit. des hdpit.^ t. V, p. 486, 1857. — GaAfii, £tude comparative des 
fax systemes de chauffage et de ventilation itablis d I'hdpital de Lariboisidre. 
Tb. de Paris, 1856, in-4o, no 148. — Do miuu^ £lude du systdme de chauffage 
doibpor ledocteur Van Hecke dans I'un des pavilions de I'hdpital Beaujan, in 
iaa. dhyg., 2« s^r., t. VII, p. 67, 1857. — Do hAbi, Ventilation des navirex, ibid., 
t. Vlll, p. 113, 1857. — Dc BivB, £tude des appareils de chauffage et de renti- 
farttwi etablis a I'hdpital Necker, ibid., t. XI, P. 39, 1859. — Cistblla?!. Chauffage 
ft ventilation des habitations privies, chauffage et ventilation des hdpitaux. htude 
omparative des deux systimes, etc. Th. de Paris, 1857, in-4«», n« 24U. — Uicby (Ed.)i 
yeniHaiion in the General Lying-in Hospit.j in Med. Times and Gax., 18J>7, I. U, 
^ W6. — 1lui5bll's, System of Ventilation, ibid., 1858, t. II, p. 467, fig. — 



4(2 DEUXI^ME PARTIB. — KATltRE DE L'UYGI^ME. 

GiuDRT (J.), Mem. sur Vexplosion dun ealorifire d eau choMtle etturrintttiUtm 
en general des calorifi'res venlilateurs dans Itrs grands Edifices publics feglisetft^, 
in Aft'M. de la Soc. des ing. civUSf 1858. — PsTTisnoriA (Uaz. V.), Uebtr in 
Luftwechsfl in Wohngebauden. Munchcn, 1858, iu-8, pi., et in Vinkow's ArcLt 
t. XVI, p. 192, 1859. — PcriT (de Mauricuae), Systeme d'assain'astment far b 
ventilntion naturelle, in /. des conn. m4d. prat., t. XXVI, 1959. — Lacibb et 
TuosAS, Dc la ventilation des hopitaux et des etablissements publics, in A'ow. 
Ann. de la constr., 1S59. — Vnriois et Gtiui, Ao/« sur le nouvel appand it 
rrnliiation ^tabli a Vhdpital Necker d'apr^s le systime de M. \an HecUt \m Am. 
d'fiyg.j i* s^r., t. XI, p. 30, 1859. — Bohm (C), Zur Ventilations frage mitbemr 
derer Mrksicht auf Spit/iler, in Ztschr. der Gesellsch der Aerste zu Wiea. K«P, 
t. U, p. 273, 369, 433, 1859. — Du mhiUj Der Versuehbau und der Sonnenlimm, 
im K.K. Garnisonsspit filer y n" 1, in "Wien. nebst^ etc., i6iVf., WcAiift/.. 13S1. — 
HiLLBn (C.;, Die Luftung und Erwarmung der Kinderstube und des Krankenzimmm, 
ibiii.. t. III. p. 299, 1860. — Rbulbaux, Der Meier'sc.he Vorrichtungscentilator, is 
(Eaterr. Ztschr. f. d. Uyg., Bd. 1, hft. 1 ; et Canstatt's Jahresb., i860. Vll, 54.- 
\>'oL»RT (Ad.), Principien der Ventilation und Luftheizung ; nebst AnUUwi§ i» 
Stnbenofen und Kochherde, Braunschweig, 1860, grand iu-8<-, fig. 165. — HAiALfCk.], 
Ih' I'aerage considers sous le triple point de vue hygienigne, ¥conomique et scieivti- 
fi'/uc. pi. Paris, lSoi,-in-8». — Schakuxo, Einige Anwcisungen zur Verbetstnai 
drr Luft in den Vohnungen. Henke's Ztchr., 1861, et Canstatt's Jakresh.y ISii, 
t. VII, p. 7. — Moaix [krWi.), l^tude sur la ventilation. ?at\%j 1863, in-8*, t voL, 
plus uii t res -grand nombre de in^muires et de notes dans diflT^rcnts recueils, surtoit 
a I'Acad^mie dos sciences de 1852. — Stah«A52c, Die Ventilation in KrankeHkaven 
und andern CffentUchen Anstalten, in Casper's Vierteljahrschr., t. XXIV, p. 74, 
227, 1863. ~ Bkau.'v (Carl.\ i'eber Luftwechsel, den neuer Ventilatiotu-ltau. wot 
Deniitsung der natHrlichen Temperatur Differenzen,^ic. Ztschr. da' K, K. Getfllt. 
der Aerzte in Wien, t. XX, p. 165, 1864. — SAiXTriBama (C), Sur la produrtk* 
d'oxygdne ozonise par faction mecanique des appareils de ventilation, in Jlonifd. 
med., t. XII, 1864. — Du Bcbgl'et, Essai sur I'aerage du tunnel des Alpes, on mvjK* 
dc la pnlcrrisation de I'eau ct de I'eau courante. Riberac, 1364, in-8». — CalusSi 
Aeration, ventilation et chauffage des salles de malndes dans les hopitaux, it 
I'nion med., 2« bdr., t. XXVI ct XXVII, 1863. — Du aAuB, Sur les applications kf- 
gieuiifurx des different s procedes de chauffage et de ventilation, in Ann. d'Ajff- 
2< sdr., 1. X\X, p. 74, 1S68, et t. XXXI. p. 293, 1869. — Piarbo!! db Moiitdisib d 
Lkiiaitrr. C.ummunic.ntion relative a la ventilation par I'air comprimd fMcm. de It 
S"c. ilrs intjen. civHsJ. Paris, 1867, in-8*. — Du Mbsivil, Ventilation du palaisit 
I'Industri.', in Ann. d'hyg., 2« st'r., t. XXVIII, p. 433, fig., 1867. — C.macbost ;De, 
On Ventilation of cubic Spare, in Edinb. Med. /., t. XII, p. 1024, 1867.— Rosilubs, 
Ej'tr. d'un rnpp. sur le systeme dc chauffage ^ dit systdme Regnault, in liee. 4t 
mem. de med. miUt., 3« s^r., t. XX, pi., 1863. — Fbbsca, Procds-verbal des eryt- 
rit'nres de rentilalion par I'oir comprimS faites au Conscrcat. des Arts et Matters. 
I'iiris, ISOiS, iii-8", pi. — Castabeob Lababtub, Du chauffage et de la ventilation dei 
hahitatiuns pn'rees. Th. de Paris, 1869, n* 34. — Dbgbx, Praktischm Uandbtvth fir 
einric/itunf/rn der Ventilatinn und IJeizung ron dffi'ntlichen und Pricaigehm- 
drn, etc., Miinchoii, ISGU, in-S, pi. — Bbbgbb, reher IJeizung und Ventilation der 
Altrn. ill Virehou'\s Ai'rh., t. L, p. 37. !s7U. — WoKSTijr ^C), Des moyens dt dt- 
trnire les miusmes contagfen.r, tnnt dans I'liir </(•* salles que dam celni qui fit 
ccpiilsr, etc., in Compt. rend, de I'Ae.ad. des s/-., t. LXX. p. 560, OOii, 673, lbTO,el 
sur lo im^uio sujet, ibid., pas;fim. — Voy. plus ba*;. IIoPiTAtx, Thkatrks, etc. 

§ 4. — Chauirige artiflciel. 

Lliommc, dniis la saisoii froidc cl hiimidc de nos climats, of 
dans la plus grandc partic dc Tannic dans les pays froids. 



GBAP. IX. — DES HABITATIONS. 409 

ester dans une habitation sans r^chauffer par des 
ifidels, et sans ramener, dans sa demcurc, une tern- 
11 lui pennette der6sister aux maladies dont le froid 
3. Les phlegmasies aiguSs et chroniques des organes 
'ation^ les affections rhumatismales, Taggravation de 
maladies qui surviennent, la mort pr6matur6e de 
)our lesquels la temperature froide est si pemicieuse, 
38 sont les consequences d'une habitation froide. Si, 
emp6rature, et cela arriye presque toujours, vient se 
imidite, il 7 a de plus k redouter le d^veloppement des 
des affections tuberculeuses. 
c pour eviter de tcls accidents que, depuis Torigine 
s, rhomme a cherch6 & se garantir du froid et h 
la chaleur solaire insufQsante par la production ar- 
1 calorique. 

ifance des soci6tes, le chauffage artificiel consislait 
abustion directe du bois au milieu d'une pi^cc, les 
im^e qui en provenaient sortant par une ouverture 
la parlie sup^rieure. En Italic, du temps de Tempire 
: chauffage pr^sentait quelque chose d'analogue 
t dans la dessiccation pr6alable et compl6te du bois, 
lit ensuite dans des appareils sp^ciaux, places au mi- 
ces de I'habitation. La s^cheresse du bois empdchait 
ti^rement la production de la fum6e. La plupart des 
sauvages allument encore le feu au milieu de leurs 
^s pratiquent k la partic supSrieure une ouverture 
lestin^e k laisser ^chapper la fum^e et les gaz qui, 
n rcmpliraient ratmosph^re. 
iicoup de pays cliauds, il n*y a ni po^le ni chemin^es. 
i, le brasero est un chauffage aussi vicicux que dan- 
raison des gaz d^gag^s par la braise brCliee ainsi au 
le pi^ce. 

de chaleur qu'il est n^cessaire de maintenir dans un 
ut etre determine d'une mani6rc absoluc ; on doit 
limites entre 12 k i8<* centigrades. Quant au point 
c, d'une part, selon I'intensite du i^oid interieur et 
humidite, et d'une autre, selon la constitution, le 
nt et r&ge des sujets. 

idus k constitution faible, h temperament lymphati- 
ifants, les vieillards, les convalescents, ont bcsoin 
ur artificielle plus forte ; il en est de mCme des indi- 
»fession sedentaire et qui sejournent constammenl 
ne local sans se livrer i aucun excrcicc. 



4 04 DEUXifeME PARTIC. — MATlftRB DB L'HTGl£llE« 



Les proc^d^s actucls sont au nombre de trois : le pocle, U 
chemin^c et le calorifere. 

Le poile. — Le podlc est un bon moyen de chaufTage lonquH 
cxiste un courant suffisaot, et que la prise d'air est conTenable 
et bien entendue. Dans ces conditions, et si le pottle estbieo 
construit, une chambre s'^chauffe rapidement. Ce mode n'eit 
ccpendant pas d6nu6 dlnconv6nients. Ainsi, le po^le desskhe 
un pcu (rop I'air de la pi^ce qu'il est destine k chauffer : on 7 
rem6die, if est vrai, en pla^ant dessus un vase rempli d'ean, 
dcstin^e, par son Evaporation, k maintenir constamment dam 
Tair un degrE d'humiditE convcnable. 

Lc d^gagcment d'une certaine quantit6 d'acide carboniqae, 
dans une pi^ce chaufTEe par un podle, n'est k redouter que 
dans le cas ou la prise d'air et insuffisante ; car alors la combus- 
tion s'eiTectue aux d^pens de Toxyg^ne contcnu dans la cham- 
bre. 

L'usagc des po(^les en fonte donne souvent une odeur dest- 
gr^able, et qui peut amener des c6pbalalgics, des vcrtigcs, quel' 
quefois des syncopes. 

Les ponies servent encore k faciliter la ventilation des grands 
Edifices, en Echauffant les luyaux d'appel. 

La cheminie, — La cheminEe est un des moyens de chauffage 
les plus salubres et les plus simples, mais elle ne peut Echauffef 
qu'en renouvelant I'air ^d'un appartement sur une grande 
surface. Parmi les inconvEnients attaches k Temploi des che- 
minEes, on doit signaler la perte d'une quantity considto" 
ble de caloriquc, et, par consequent, de combustible. Les 9/iO 
de la chaleur produite dans une cheminEe sont, en efTet, pe^ 
dus, ct nc contribucnt qu'^ Echauffer le courant d'air ascendant 
qui s'Etablit dans lc tuyau de cctte cheminEe. On diminue uo 
pen, il est vrai, la perte de ce calorique, en pla^ant dans lc 
fond de la chcminEe une plaque mEtallique, deslinEe i 
rEflEchir ct k renvoyer dans la chambre les rayons calorifiques. 
Une cheminEe EchaufTc I'air situE k c6tE d elle, et laisse k une 
basse temperature Ics parties plus reculEes de la chambre. L'im- 
pression que ressentcnt los individus qui s'en approchent poui 
en recucillir la chaleur est plut6t une temperature trop ElevEc 
par devant, et une sensation de froid dans lc dos. 

Les grandcs cheminEcs k manleau eiev6, comme les faisaieni 



CHAP. IX. — DES nABITATrONS. 4 05 

Qos p^reSy ^chaulTent parfaitement de grands appartements, 
[Dais il faut des quantit^s 6normes de combustible. 

L'incony^nient le plus s^rieux de la chemlD^e est la fum4e, 
et il est souTeot bieo difficile de le faire disparaltre. L'action de 
li Tum^e sur les habitants d'un appartement a souvcnt pour r6- 
soltatdesc^pbalalgies rebelles, des toux fatigantes, et parfois des 
bronchites ou des laryngitcs l^gdres, des ophthalmies qui per- 
fliteat fr^uemment d'une mani^re chronique. 

Lesmoyens proposes pour s*opposer h la fum^e ont (ous pour 
bat d'activer la combustion et de la rendre plus compR'te. lis se 
rattacheot k deux principaux : 

1* Le premier consisle k donner k la chemin^c une prise 
d'lir considerable ; le courant arrive alors par deux tuyaux qui 
pmsent I'air au dehors et I'am^nent sur les parties lat^ralcs de 
U chemin^e. 

2^ Le second est la diminution de calibre du tuyau de la 
cbemin^e, en mdme temps que I'augmentation de sa lon- 
goear. 

La fum^e qui se produit sous I'inQuence de vents violcnts^ 
qui refoulent le courant d'air ascendant et s'opposcnt k son librc 
d6veloppement, ou bien qui est due k des pluics qui agissent 
dmle m(^me sens^ disparatt souvent en pla^antau sommcl du 
lnyau de la chemin^e un chapiteau mobile, tournant scion 
le vent comme une girouetle, et capable de prendre ainsi une 
position qui s'oppose k Taction du vent et k la p6n6tration de la 
pluie. 

[On y a aussi adapts des appareils d'aspiration (apparcils Ve- 
Diot, Nouailher, etc.) qui activent la combustion ot aident puis- 
ttfflmeDt au renouvellement de I'air dans la piiice od se trouve 
U chemin^e.] 

On emploie quelquefois les chemin6es pour brAler les gaz ou 
les matiOres qui ont 6chapp6 k la combustion, ct qui, sortant 
librement par les tuyaux ordinaircs, iraient incommoder ou 
mOme produire des accidents dans les lieux circonvoisins. On so 
lert pour cet usage d'appareils tr^s-simples, qui conduiscnt dans 
le ibyer les gaz qui ont 6chapp6 k la combustion (apparcils de 
Ilircel). 

[Une ordonnance de police en date du il oclobre 1854, ct 
eiicutoire pour le d^partement de la Seine, oblige les propri6- 
laircs d'usines od Ton fait usage de machines a vapour, do 
brfiler compl^tement la fumee produile par les rourncaux de 
cet appareils, ou de les alimenter avec des combustibles nc pro- 
duisant pas plus de fum^e que le coke ou le bois. Cctte ordon- 



406 DEUXI^ME PARTIB. — MATIERE PC LUTGliXE. 

nance a donn6 lieu h Finvention d'une foule de syst^mcs, ayan 
la pliipnrt pour but de faire passer la fum^e de la houille r^ 
cemmcnt placde dans le foyer, 4 traven des masses iocandes 
centos de houille d6ja parvenue h I'^tat de coke. Du resle,ce 
divers apparcils dus k MM. Boquillon, Dumery, Tailler, Per 
rot, etc., otfrcnt dans Tapplication ceriaines difficuU^s qui ren 
dent les rdsullats Irfts-variables.] 

Le moyon le plus g6n6ralement employ6 pour mettre h profli 
une partic du calorique perdu dans la combustion des clicmi- 
n^es et des poOles, et le faire servir ainsi a Ti^chauflomenl 
dun appartement ou d'unc pi(>ce, consiste dans la dispositioD 
des bouchcs de chaleur. On cntend par bouche de chalcur I'ex- 
tr6mit6 d'un tuyau ouvert par ses deux bouts, et plac6 dedans 
ou autour du foyer, de maniere 4 s'^chaufTer notablement et 3 
dchauffer avec lui Tair qui le traverse. L*air entrc froid par une 
des oxtr6mitcs, s'6cliaufre en le parcouranl, sort chaud par la 
bouche de chaleur, et se m^le alors a Tatmospb^re de la pi^c 
dont 11 contribue ainsi k Clever rapidement la temp6raturc. Ed 
combinant des bouchcs de chaleur bien conslruites avcc des 
prises d'airu la partic superieure d'une chambre, on a iinre- 
uouvcllement facile de ratmospherc, une puret^ plus grandi' 
de I'air, el, par consequent, la rt^union des conditions lesplu» 
satisfaisanles de salubrity et d'^chauITement. 

Caloriftres. — On en connait plusieurs esp6ces. Les plus sim- 
ples, ct ils ont 6t6 vari6s a I'inflni, consistent dans I'emploi dc 
poOlcs ou dc chemin^es porlalives, dont toutes les dimeasions 
sont calcul6es de maniere k ce que la combustion y soit com- 
plijte et active. Dc plus, leurs parois contiennent destuyaux sim- 
ples ou contournds, dont la construction est analogue a celle 
des bouchcs dc chaleur. 

La disposition de ces tuyaux et des bouches dc chaleur qui en 
^manent, Ic mode de leur construction, ont 6t6 modift^de 
toutes les maniores, et ont donn6 naissancek une branche dio- 
dustrio, objet acluel d'une grande concurrence. L'usage dc ces 
diverses esptlices de calorifi>res, combin6 avec de bonnes prisei 
d'air, constitue un moyen de chaufTagc excellent. Un des appa- 
rcils de ce genre les plus simples, les meilleurs, et qui est Iris- 
employe acluellement, est susceptible de s'adapler a unecbe- 
min6e ordinaire. II consiste simplement h remplacer I'dtre do 
foyer par des tuyaux de fonte paralli?les cntre eux. rapprocliej 
les uns des autres, et sur lesquels s'opcre la combustion. Ce 
tuyaux, ouverls en avanl au-dessous du foyer, laissent pen^lre; 
I'air froid ; eel air s'echaufTe en traversant les conduits, ct, d< 



COAP. IX. — DES HABITATIONS. 407 

I, se r^pand dans rappartcmcnt, en sortant par Tcxtr^mitd 
ap^rieurc et llbre 6ga1emcnt de ccs mdmcs tuyaux, qui s'ou- 
reat sous forme de bouchcs dc chaleur. Ce proc6d6 (r6s-8im- 
lie permet de chauffer k peu dc frais de vastcs apparte- 
Qents. 

Les calorif^res destines h. chaufTer Ics grands Edifices sont au 
lombrc de trois : i* les calorireres d air chaud ; 2<* Ics calori- 
L'rcs k vapeur; 3^ les calorir<^rcs k eau chaude. 

{, Oxlorifires a air chaud, — C'esl un poOle dc grande dimen- 
ion, plac6 en g^n^ral dans la cave : on y adaplc dcs tuyaux 
le distribution terminus par dcs bouchcs dc chaleur. L'air 
iroveDant de Tintc^ricur, 8'6chaufre en Iravcrsant dcs tuyaux 
ilac^s dans le poOlc, et il est ensuite distribu6 dans les difT^- 
^Dtes parties de r6tablisscment. Ce calorif<^rc, peu dispcndieux, 
^l g^n^ralemcnt employ^ dans Ics habitations priv6cs et dans 
es^ifiees publics de petite diaicnsion. 

5. Calon'fires a vapetir, — lis se composent d*un g6n6ratcur dc 
rafkeur a\cc tons ses acccssoircs, et de tuyaux qui, apr^s avoir 
tait drculor la vapeur, la dirigent dans dcs condensateurs' d'oA 
pvtent ensuite dcs tuyaux qui la ram^nent dans la chaudi^re. 
- 11 y a, en outre, dcs compensateurs plac6s en vue dcs clian- 
^ments de dimension que les variations alternatives de tern- 
piratare produisent dans les tuyaux, et dcs sonCilcurs pour 
eipulser Vair qui remplit les tuyaux au moment dc I'arrivfic 
"le la vapour. Ce genre de calorilTire est g6n6ralemcnt dispcn- 
dieu\ et compliqu6 ; c'est k lui qu'on objcctelcs fuitcs, la crainte 
d'eiplorion et le rcfroidissement immddiat, dcs que la vopeur 
cesMd'arrivcr. 

^. Calorifrres a circulation fteau chaud*:, Le syst^mc dc M. Du- 
^irenftant le type, nous nous borncrons i en donncr une 
tecription rapide. 

M. Duvoir a perfeclionn6 le systcrac des calorifrres a circu- 
l»lion d'eau chaude, et il les a fait, en mOrae temps, scrvir a 
one ventilation r^guUc^rc. Son syst^mc est fond6 sur cc principe 
^c ph}-8ique, que le changement dc density dc Teau, produit 
P«f8onchaufremcnl, est capable de la meltrc en mouvement. 
L'appareil de M. Duvoir comprend : 1° une cloche k chaudidre 
plac^e dans la parlie infcrieure dc r^difice ; S"* un r6scrvoir 
4ln£i la partie sup6rieurc ;3<» deux tuyuux intcrmddiaircs, dont 
un serl a Tascension dc I'cau jusqu'au reservoir, et I'aulrc la 
im^ne k la chaudi6re, apr«^s qu*cllc a parcouru Ics conduits 
^condaires, les r6cipients, les poOles, les reservoirs et Icsfitu- 
» qu'ellc a ^chaufT^s dans ses circuits. — Les couduvV?» *CiwV 



40S DECXIEME PARTIE. — MATliRB DB L'uTGIJCXE. 

envelopp^s dans de largcs luyaux cxcentriques de zinc, enlonrii 
eux-m<?mes d'une (ressc de foin couverte de plAlre, dcstiniei 
empOchcr le calorique de se pcrdre. M. Duvoir a employ^ le 
chaufTage k air chaud dans les pieces voisines des.caIorifi&rei,el 
il reserve pour celles qui sent les plus 61oign6es la circulalioii 
d>au ^chaufT^e. Un systdme de ventilation dispose d^unema- 
nit^re parliculi^re fait partie int^grante de ce sysl^me. Nous 
I'avons decril plus haut, page 396. 

InflocDce sor Thosme. 

I/emploi dcs clicminees ct des pottles n'a pas sur rhomme 
une influence aussi pcrnicicuse qu'on pourrait le craindre, 
dans Ic cas de mauvaise construction. L'asphyxie est a peu pris 
impossible, par la raison que ccs deux nioyens de chaulTage 
no peu vent fonctionner que par le renouvellement dc I'air. 
Si ce renouvellement n'est pas facile et ne peul alimenterle 
tirage, ou le combustible cesse de brCller, ou bien 11 se d^ 
gage une quantite considerable de fum6c qui irrite le lanmt) 
les bronches, et s*oppose k ce qu'on s^journe dans une pi^ 
ainsi rcmplie. 

Un poOlc contcnant de la braise, encore allum^e et dont oo 
vicnt k fcrmor le tuyuu, pent, pai* la suppression du tiragej 
determiner dc graves accidents. La combustion a lieu alon 
aux d^pens de I'oxygdne de la chambre ; k mesure qu'ellc 
s'op^rc, I'acide carbonique se ddgage, et si Ton nc fidlile 
ini:i:6diatemcnt le renouvellement de Tair, I'asphyxie peo' 
aiT \er. II existe dans la science de nombreux exemplcs d'as- 
phyxies survenues en pareille circonstance pendant Ic soffl- 
mcil. 

[Tels sont les inconv^nients g6n6ralement reconnus auxpwlw 
de fonte, mais M. Garret, de Chambdry, est all6 beaucoup plus 
loin. Dans une note transmise k Tacad^mie des sciences 1^ 
17 avril t8G.'>, il altribuait a Tusage, g^n^ralement adopts e^ 
Savoie depuis quelques ann6cs, dcs ponies en fonte, TapparitioD 
d'6pidemies d'liiver Ires-graves, designees sous les noms dc 
mmingite cerehro-^pinale, de Vjphus cerebralj de fivires rvmittenti^ 
(iraveSy et qui, scion lui, ne seraient autre chose que des intoxi' 
cations par le gaz oxyde de carbone d(?gag6 dcs poOles dc fonte- 
Cettc assertion ne manqua pas de soulever dc nombrcus*?^ 
objections tant de la part dcs mcmbres dc Tacadtoie que d^ 
ceUc des confreres de Al. Carrel, pratiquanl dans les mOmes lo^ 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. k09 

calit^s. Nous n'avons pas a exposcr ici Ics faits ct Ics observa- 
tions contradictoires mis en avant k roccasion dc cettc opinion ; 
i^^pellons seulcment qu'apr^s plusieurs ann6cs dc discus- 
wmi, une s^rie d'exp^ricnces foites en 1869 au Conservatoire 
des Arts et Metiers de Paris d^montra : i« que les pottles en 
fonle d6gagent toujours une certaine proportion d'oxyde de 
cart>one;2<* que les poi^les neufs en d^gagcnt plus que les 
ponies \ieux; 3^ que I'cnduit de plombagine sur la fonte aug- 
mente notablement la proportion d'oxyde contenu dans I'air; 
4* que la presence de poussi^res remises en circulation par 
le balayage produit le m^me effet ; 5<> qu'il se forme moins d'o- 
xyde de carbone dans un air humide que dans un air sec— Cn- 
finle sang de lapins mis en experience dans des localitds oil ils 
ropiraient I'air chaufT^ par des ponies en fonte, a pr6sent6 de 
0",73 k i**,95 d'oxyde de carbone sur 100 centimetres cubes de 
nog. L'action nuisible ne saurait done (^tre contest^e; il restera 
U'apprecier. 

Pour obvier k ces inconv^nients, M. Garret a propose I'emploi 
des ponies tout en idle, dont il a consfat6 la parfaitc innocuit^. 
— Poor les principales conununications qui ont cu lieu a 
cet ^gard (voir la bibliographie),] 

L'emploi des calorifi&res a bien det ddtracteurs, et voici les 
prindpaux reproches qu'on leur adresse : ils ddlcrminent sou- 
TeDt une 616valion de temperature trop considerable, qui pcut 
occauonner des c^phalalgies, des vertiges, de la dyspn^e, parfois 
mfimeune syncope ou des congestions c^rebrales chez les iodi- 
vidoi predisposes. Cet inconveoient est reel, ct il ne pent Olre 
UtiQue que par une venLilation convenable. 

CSombustibles. 

11 existe des combustibles de plusieurs sortes ct qui doivcnt 
^(re success! vement etndies. 

i* ^15. — Les bois sees, denses et gros, sont ccux qui rayon- 
nentle plus de calorique ; tandis que ceux qui son I legers, verts, 
banudes, rayonnent moins. Lai premiers ediaufTcnt done beau- 
coop mieux. 

%* Charbon, — Le charbon de bois presente les differences les 
plusgrandes, et qui dependent de I'essence du bois avec lequcl 
ila ete fabrique. Un cbarbon fait avec du bois dur pent peser 
losqu'^ 10 ou 12 foisplus qu'un charbon fait avec un bois leger. 
^ pouvoir rayonnant du premier est considerable, cclui du 
^Icuiieme Test beaucoup moins. 



410 D!£UXI£M£ PARTIE. — MATIKHE DIS L'BYGli.XB. 

3* HouiUe. — La houillo est un excellent combustible, nudi 
il est rare qu'elle brdle compl^tement, et ellc a, de plus, I'in- 
conv6nient de d6gager une huile empyreumatiquc naus^case, 
ainsi qu'une fum^e ^paissc, preuve de sa combustion incom- 
plj^te. Son pouvoir calorifique est considerable. 

D'apr^s Darcet, 1 kilogr. de bonne bouille ^chaufTe dc 20* 
1,085 mtitrcs cubes d'air. Dans la pratique, il ne faut en admet- 
tre que 900. Un kilogr. de houille 6quivaut k 2 kilogr. de bon 
boi5. La houille distilldc ou le coke ne donne pas d'odcur, mais 
aussi il ^chaufTe pcu. 

La tourbe, compos^e de matit'yres v6g6talcs putr6Q6c8, n]6IaD- 
^^cs Qvcc le limon dcs marais, rayonne plus que Icbois; a poids 
6giLl, si cllc donne un peu plus de clialcur, I'odcur qu'elle d^ 
gage contre-balance bicn cct avantage (1). 

Bibliographic. — .Puiir Ics procdd^s dans le«qunls Ic chaufTafre est cumbiBt 
a>i-c la ventilation, vuir plus haut.) — ChaiifTage : Kular (Fr.), £pargnf du l*oii, 
1019. — Gacobr, Mt^c.aniqne du feu, ou I' Art d'en autfmenter h*s fffets et iTm 
dimtnur'r la dispense, {f part., pi. 12. Paris, 1713, iu-li. — Fratveliv, Dn- 
rrijitiftii des nouvratix chanffnin de Pensyloanie, oA I'oH expliqne les principet 
di' U'ur amstruction, leur uitage et leurs avantages iwr tout les autret moyeiu 
d'f rhauff'rr wo* chamhre, {\^. (publi6 en i74o), in O^uvres, trad, de I'logl. par 
nAnnce-nrBOLRG. Paris, 1773, t. II, p. 81, in-|o. _ Du ■!■■, Lettre tur iuMtg* 
«/'■»- ififuniiiecx tant en Ste qnen hiver (piibli^c en 1758), in (Sucres, t. U, p. MO. 

— IUbiileb (G. di), pracs., Bassbvillb (J.-B.), prop. An fumiu cetpiium inJUuum 
f'il,-m [Picnrdis Tourbes; sanitnti noxius ? (Rcfip. afGrm.). Th. dc Paris, 1751, in-l^ 

— KBRARn, Civninoloffie, on Traits des cht'mineet, l)ijon, 17b6. — GBSTVBTi, ClAifr 
/)/•.'"■ nte n MM. Ifs mcuibres de I'Acad. des sciences de Paris sur la coitstrueiids 
el / \ cffetH d'nne nouvelle chcmin^e qui garantit dp la fumee, etc., 1 pi. Paris, I7S9, 
iii-s.i. —lUi-^ER. (J. Ph.), Beschreibung cine* zur Esparung des ffolses etngerick- 
ti .'-' ! Stuhrn-Ofens (M6m. cour.\ D'.Tlin, 17C^>, in-4«'. — Motitalbsbbbt [\c Barqiiii 
M. il. di'", Cfinninf^e-porle ou po^le franrais. Parii, 1766, in-4'' (et Ucseript. t?«e 
liu'. par lo clu'\«r db Jaicoirt; article Chemin^f in Eneyrlop^die dc Diderot).— 
AloiiA^iD, M'-m. sitr fa nature, hs effets, propriety et avantages du feu drehttrbo* 
dr ti'rre. fig. Paris, 1770, iu-S^'. — Bovrdois db la Mottb, An dfu focis anlentihm 
us\i'l'ri^ malum ? ;Rosp. affirm.; Th. dc Paris, 1777, in-i<». — Forti?(, \ouv. fnumem 
di' xtftihi'f'tr trrs-voHWniiqui', etc. Paris. 1791, in-8«». — Halle 'J. N.i, Jtnpp. nr 
lo'tt'i'tifii' du tit'iiji?/! Cf-n' lin, eoncernant !vs prinripet de la titatique de lair et d% 
ft'u oppliqU'^s ti lo c-jrtstructi'jn des cheminces, iu A nil de chim,. I" s«Sr., t. \XIIII< 

(1) M. I.>'\> a doniu-, dans son Trait'' d^hf/gi^ne j\c tableau sui>aul : 

iVM^inlion ill! ci-iiibii>liblL'. P'iii:-.incc faloriC ]iie. Ton voir nynnniBU 

Boi< Sfc .1,000 O.ii 

Uois ordin.iiro. 00.20 d'cau. i,S80 ii.iTt 

(Miarbtiu di> b'tib..... 7,u00 U.SO 

Tourbr soHii* 4,x0(i 0,i5 

Tonrb.'. 00, :0 dV:iu 3,600 O.i.S 

r.hiiriioii ill* ioiirbc. ;i.S0O O^TiO 

llouilli* mouMiih' I.hw Plus que Ic charbon dc bDii. 

C.okr, a U.15 dc coudrc... C,oJO — 



CUAP. IX. - DES UABITATIONS. 411 

a TIIL — Mvmmn (B. de*, Estai sur la pieilUmre comlruction den rA«- 
> ^diL Gcu^e, 1801 1 iii-8«. — Do aiMi, Diwn euais (IV a XY), trad. fr. 
ram. Pmrif, 1806, iB-9*. — Guitom-SIobvbav, Description d'un po4le wr 
pet de la chemitue suidoise, avee bouehcs de ehaleur, in Ann, de ehimiCf 
. XL1, p. 79, tn X. — CaAauBU et Chapotih , Happ. sur li>8 angmtinesj ou 
Mfe-pieds ^conomique9f in J.de m^d, de Corvisart, t. XXXIII, p. 133, ISlb. 
i», L'art d'emp^her let ehemin^es de fumer, et de rhmiffer e'conomique- 
'.. Parit, 18i7, iii-12. — Asblu^io, Nachricht Hber die Heizung eines neuen 
am Hospital Nofheim am Damutadt, mit erwdrmter Luft, etc., in J/enke's 
^rghfl; t. XUI, p. 238, 1830. — KLOtB(C L.), 1st die sogenannte JItnzuny 
rmter Luft in Medieinal-poKzeilicher Hinsicht-Empfehlungswrrths odtrr 
-h:r in Henke't Zttchr,, t. LXII, Hft 4, et Schmidt's Jahrbb,, t. XXXIX, 
$43. — Abdkv!!! ct JvuA DB FoTttKBLhu, Nouveou manucl complet du 
tmiste, ou TraitS, etc. Nour. ^ik. rev. par M. F. Malbpbybb. Paris, 1850, 
. ~~ GiLLABB, Chauffage de Paris d bon marchS. Paris, 1856, in-4o. — 
:«T (Ch.), Traite ^l^mentaire et pratique du chauffage au gas, pi. 1. (Extr. 
iflopfte.) Paris, U57, iD-8o. — Pbttbkkofpbb (M.), Mittheilungen in Detreff 
heisungeny in Aertzl. ver, zu M&ncheii, 1857-58. — Bayer Intel L Bi,. 
■ PuLBT, Traits de la ehaleur eonsider^e dans ses applications, 3* 6dit. 
60-61, 3 Tol. gr. in-8o. — Cbaxcbl (G.) et Ducoiv (E.), Sur le chauffage an 
t let hboratoires de chimie (Extr. des ilita. de I'Acad. des sc. et lettres dc 
Huntpellicr, 1S6I, in-8'', pi. — Locioiatir (E. F.), Einige hygienische Bemei'- 
iber Oazbeleuchtung, Ofenheizungy etc., in Vt'ohnzimmem, in Jlenke's 
1883, ct Canstatfs Jahresb,, 1884, t. VII, p. 33. — BEBNnABDi, Die Luft- 
ontkeizung. Eine DartltUung, etc. Ellenburg, 1864. ~ Jolt (Ch.), Traiti 
iu chauffage et de la distribution des eaux dans les habitations parti- 
tie. Paris, 1869, in-8", fig. — Dir mAxb, Du chauffage des magnaneries et 
t publics de reunion (/. de I'agric). Paris, 1870, in-8«. — Brbgbb, Ueber 
• Had Vrntilation der de Alten, in Virchow's Arch., t. L, p. 37, 1870. — "Voir 
igM techniques ct AfoHuels ; Dictionn. de I'industrie ; BulL de la Soc, d'en- 
norf, etc. 

) ct fumi¥uritd : Etelttc (J.), Fumifugium, or the Inconveniences of the Air 
>nke of London dissipated : together, ctc.Lond. 1661, in-4", et ibid., 177i. — 
, Systeme des causes qiti font fumer les cheminees et quelgues moyens pour 
p a cct inconvenient, in Journ, desseav., 1686, p. 83 ; et Befl. de La Hibb, 
lifTBLL (Machine de Dalbsub), Account of an Engine that consume Smoke, 
t. Trnnsart,^ 1686, n«» 181^ p. 78. — Faboues (dc). Machine pour remoter t) 
*,in Acad, des sc,, 1701, ^itf., p. 14S; et Machines approue^es par I'Arad., 
!fl, fig. — FBiHOi, Cheminie par le moyen de laquelle on ne doit jamais 
ioimoJe par lafwmie, in Journ. des snav,, 1101, p. 582. — CBArsBTTB (de la), 
ftitur e-Nip^cher let cheminees de fumer, in Acad, des 5C., 1713, Hist., p. 65 ; ct 
jipnnir., I, III, p. 47, fig. — Woltbb (J. A. von), Nachricht von dem Nutzen 
'«•* in Feuerstt'itten, urorht beiciesen wird, doss der Bauch des Torf-Feuers der 
n-it nir/it im mindesten schiidlich sey, in Abhandl, der Bayer Akad. Bd. I, 
IM. — Pbo:<t (dc) ct Gctto?( db Mobvkau, Bapport sur un appareil eta bit 
'iitiaii' pour faire consumer la famie dvs machines a feu, iu Ann. dc chim.j 
. p. !*<■.), Buy. — Ueber die Schddliehkeit des Bauchs drr coaksdfen in 
fioliZ'^ilirher Beziehung (Gutachtcu der K. Wi»scusch. Dcput.), in Casper's 
'ifu-schr.j t. IV, p. lis, 1853. — Combustion de la fumee produite par les 
U a vojifur ; crdonnnnce de police^ in Ann. d'kyg,j i* s6r., t. Ill, p. Hi, 
- C.Hk>or, Sur unr distinction a etahlir entre lei fam^es sntlement incom- 
it h's fuMCfs r raiment nuisibles, iu Compt, rend, de tAcad. des sc.f t. XL, 
lS:i5. — Instrurtion du conseil d' hygiene concerntint la combustion de la 
in Aun, d'hyg., 2* »<^r., t. V, p. 219, ISiifi. — pour les divers apparcils, 
rtnd. de VAcad. des sc. — Apparvil dc Dcxbbt, t. XL, p. 931, 1855 ; — dc 



412 DEUX1EXS PARTIE. — MATI&RE DB L*UYGli5K. A 

RoQCEf ct DA5KT, t. XLV, p. 377, 1857 ; — d« FoxrniAf , AmI., p. 691. — CufB, 1 
Dt la fumSe des maiwiu et de telle det fabrique$, ia /. de ekmu aiM., 5* ifr., | 
t. II, p. 668, 1866. — Proces-Terbaui de I'eipoitUon del produiU de I'iidiilrii, % 
Bullet, de la S(tciete d'encouragement, clc. C 

Accidents : Dbvbkgib fA.), Consultation medico-legale a Voceasion d'un eatrtmoh- 
quable d'asphyxie par la carbonisation des poutres^ id Ann. d'hjfg,, l** ttr., L IllI, i 
p. 442, 1833. — OLLivin (d'ADgcrs>, Hecherehes et obtervationM iv/afimduf t 
double asphyxie par la vapeur du eoke^ ibid., t. XX\\ p. i!90, 1841.— >BAii»cl I 
Takdibc, Rapport sur une double asphyxie par la carbonisation des poutrett ibid.* • 
t. XXXI V, p. 369, 1845. — Chbvalliu (A.)' ^^* accidents dHerminis par le §ax 
resultant de la combustion du bois et du charbon^ et des dangers qui resuUeiU do 
caloriferes portatifs, etc., in Ann. d'hyg., 2« s^r., t. XXII, p. 48, 1864. — Ubu>t 
Sur I'appnrition d'une ttoucelle espece d'ipidemie en Saooie, in Compi. rend. ActL 
dts sc.f t. LX, p. 7^3, 1865. — Du mimu, Addit. d la note preeedrnte^ ibid., t. LU, 
p. 417, 18br>. — Dv MisB, Du chauffage des magnaneries par la tole, eomtne nofn 
dejugerf etc., ibid., t. LXVl, p. 80<), 18G8. — Do mAmb, Mrm. sur riusalubntiia 
ponies en fonte. Chambdry, 1869, in-8«. — Micbavx, Jteponse a la note de Sf, Camt. 
iu Compt. rend. Acad, des sc, t. LX, p. )f66. 1865. — Dc aAsB, Les ponies en fotH 
*-xercent-ils, etc., ibid., t. LXVl, p. 271, 1868. — Boimibbb, Xote relative 4 /'mm- 
lubrite des poeles en fonte, ibid., p. 346. — Dbcaistib, Fiivre typhoide se detH^ 
pant a la suite dune intoxication lente, etc., ibid., p. 346, ct Oaz. des Mop., IM. 
— LoNTi:«, Xutc sur la cause, etc., ibid., p. 846. — Mobim (Ic gt^ncral , £fe Out 
lubrite des ponies de f»nte, etc., ibid., t. LXVllI, p. 1006, l!>69. — Cocubi, .VifT 
^ur h's ponies en fonte, iu Bull. Acad, de med, t. XXXUI, p. 71i. i^9. — To* 
:<ois M. , Itapp. sur le mem. precedent^ ibid., t. XXXI V, p. 16, l8U9. 



e artiflclel 

Dans los longuos units d'hivcr de nos climals, e( dans Ics 
mois d'obscurile des pays septcntrionaux, Tabscnce proloogee 
de la lumiere solairc exigc la cr^^ation de moyens artificiels des- 
liiids i\ ^clairer Ihomme et h lui pcrmcttre, soil dc s*occuper 
aii\ (ravauK domestiques, soil de se livrcr 'X la culture de soa 
iiitolligcncc. De plus, d mesure que la civilisation fait des pro- 
grid's dans un pays et que la vie devient plus active, plus rcm- 
plie, riiommc clierchc a mettrc h profit le plus complelement 
possible le temps d'obscuritc qu'il ne consacre pas au sommeil, 
et, ici, le plai^iir rt^clame souvent la part la plus large. Uansces 
cas divers, cost la lumiere artificiellc seulo qui permel i 
riionime d'obtenir cos r^sultals (1). 

La privation de lumii>re solaire pendant les nuits de noscli- 
mats, ou pendant les mois d'obscurit6 des regions polaircs, n'a 
d'autre inconvenient que celui de condamner I'hoimno a I'inac- 
tion pendant ce temps. Ce n'est done pas pour pr^venir des ac- 
cidents que ringiene intervient dans la question de leclairaga 

\\) Voir la bonuc thosj do M. Briiiiiet sur I'^claira^c orlificiel, theie a laqatlk 
uvuus cinpruutc bcauouup dc dCtuiU. 






Cnir. IX. — DES HABITATIONS. 41ft 

artificiel, mais pour goider rhomme dans Ic choix dcs moycns 
qu'il doit employer k cette intention, ct appr^cicr Tinflucnce 
qu'ils peuvent exercer 8ur sa sant^. 

Dans les temps recul^s, Thomme s'^clairait k la Incur du 
foyer domestique. Plus tard, les progr^s de la civilisation sc 
Breni sentir, et I'^clairage artificiel prit naissance. Du temps 
dei Grecs et des Romains, il consistait dans dcs vases de forme 
diTerse, en g^n^ral 616gantSy remplis d'huilc dans laquelle unc 
mkhe ^tait plong^e directement, et enflamm^e. 

Tel Tut le mode g6n6ral d'6clairage pendant le moycn dge, et 
ee ne Tut que plus tard que les chandclles furent imagin^es. 

A la fin du dernier si^cle, les divers modes d'6clairage arti- 
Idel comprenaient : i<^lcs chandelles; 2« la cire; 3° les lampos 
remplies d'huile dans laquelle plongcait une mcche cylindrique 
pIdDe. Argand imagina la lampe a double courant d'uir, et cc 
Alt la le point de depart des nombreux perfectionncmcnts que 
sobit r^lairage artificiel. En 1785, Lebon cut Tidde d'employer 
kl'^lairage le gazprovenant de la distillation du bois. En 1800, 
Murdoch rendit ces proc6d6s plus pratiques. Ce ne fut gucrc, 
tootefuis, que de 1815 k 1830 que ce mode d'6clairagc se r6pan- 
dit dans Paris et dans les princi pales villes de France. 

Les substances qui serpent maintcnant k Tdclairagc artificiel 
loot le suif^ la cire, les rdsinc^, les huiles grasses, les huilcs cs- 
ieotielles, et enfin le gaz provenant de la distillation de la 
hoaille. Nous aliens rapidement passer en revue ccs difl'drcnts 
iDodes d'6clairage ct leur influence sur la san(6. 

!• Suif, — Chandelles. — Le suif est constitu^ par de la graisse 
de mouton ou de bopuF; 11 est compos6 d'ol^ine, de margarine 
etde st^arinc. L'intensit6 de lumi^re d'uno chandclle de C ii 
hlivre n'csl pas considerable; compar^e k cclle d'unc bonne 
Itmpe Carcel representee par 100, elle n'est que 10, ct cettc iii- 
tensite decroit encore k mesure que la m6che s'allonge ct que 
lacombuslion devient plus incomplete. 

La fiamme de la chandelle presente dcs vacillations prcsque 
coDtinuelles, qui sont dues k I'agitation de Tair detcrminee par 
r^chauCTcment et la dilatation des couches immediatement en 
npport avec la portion en combustion, et leur remplaccment 
pir des couches d'air plus froides. 

La combustion incomplete d'une chandclle donne des va- 
peurs dans la composition desquelles entrcnt une huile cmpy- 
Kumatique, quelques traces d'acides steariquc, oldique ct mar- 
Sarique, noa decomposes, de I'hydrogj^ne carbone, de I'oxyde 
ie carbone, du charbon. Ces vapears, inspirees par VYvoraviv^) 



4 1 4 DEUXliMB PAHTIE. — HATliRB DB L'HTGliHB. 

8ont irritantes : cllcs dStermineat souvent du larmoieiiittil 
picotement k la gorge et de la toux. 

La combustion complete du suif doonerait de I'eau et d 
cide carbonique. 

La combustion de 1 gramme de Buify d'apr^ Lavoiuer e 
p]ace, 6l6ve 83 gr. d'eau de 4 <00<>. 

Une chandelle de 6 & la livre, en brCllant compl^temenl, 
de li iOOo 2^648 gr. d'air, ou, en metres cubeS| 27,^ 
cubes de ce mdme air. 

Les lampions, les torches, pr^sentent la m6me combo 
seulement die est beaucoup moins complete, et les tb 
empyreumatiques et irritantes qui s'cn 6chappent produ 
en les exag6rant, les effefs d'une chandelle qni brOle in 
pl^tement. 

2<* Ore, — Bougies. — On range dans les bougies : 1^ cellc 
sont fabriqu6es avec de la cire pro?enant des abeilles ou 
qui provient de la cire fournie par un arbre, le myrica em 
cctte cire est compos^e de c6rine et de myricine ; 2* les bo 
faites avec Tacide st^arique; 3^ les bougies faites av 
c6tine. 

Compar6e k la lumi^re d'une Garcel, representee par 100 
tensite de la lumi<^re d'une bougie (6 k la livrc), donne I 
£ultats suivanls : 

Bougies dc cire d'abeilles 13,61 

— d'acidc st^ariquc 14,30 

— de cctiue 14,10 

La combustion de la cire est, en general, plus complete 
ccUe du suif; elle donne naissance it beaucoup moins de tj 
el nc produit que des traces presque insensibles d'huile e 
reumatiquc. A I'^poque actuelle, les bougies dites steariqui 
k pcu pr^s cxclusivement remplac6 toutes les autres, en i 
dc leur prix peu eicve.Lorsqu'on conmiengait k se livrer i 
fabrication en grand, on employait, parmi les moyens d'^j 
tion, une cerlaine quantity d'acide ars^nieux. Dans la ci 
que la volatilisation d'une petite paiiiede ce compost, qv 
rait pu rester dans les bougies, ne causdt des accidents, I 
rite interdit Temploi dc I'ai'senic dans la fabrication des bo 
steariques : je ne saclie pas cependanl que, memo k cette 
que, elles aient determine des accidents reels. 

D'apn^s Lavoisier et Laplace, la combustion de 1 grams 
cive blanche pent eiever \0^ %t. d'^^.u dc it 100». 



CHAP. IX. •— DES UABITATIONS. 415 

jcombusUon do cctle m6mc quantity de cire peut Clever de 
100* 32", 85 cent, cubes d'air. 

• BisiRes. — L'emploi de la r^sine pour T^clairage et pour 
GQmcation des torches peut avoir de mauvais effets sur la 
.t£. Les vapeurs ^paisses et piquantes que produit sa com- 
»UoD} toujours iDcomp](^te, d^tcnmneot facilcment de la 

X. 

* Ernies grasses, — Les huiles grasses le plus g6n6ralemenl 
l^lofte pour r^clairagc sont : 1" huile de colza; elle est tr^s- 
le et tr^s-bonne pour cet usage, quaod elle a €16 purifide par 
idesuKuriquc, qui en s^pare les mucilages v6g^taux qu'elle 
tient presquc toujours. L'emploi de ce proc6d6 a fait crain- 
qull n'y rest&t un peu d'acide, qui, veuant it sc decomposer 

k le d^gager pendant la combustion, aurait pu determiner 
accidents ; on n'cn cite cependant aucun exemple. 2<* L'buile 
Gillette, extraite du pavot ; elle est un peu visqueuse. 3<> l/bui- 
de chenevis, jaune. Acre et visqueuse. 4° Enfin I'huile de 
I, plus visqueuse et plus Acre encore. 
'as lampes. — Les premieres lampes consistaient dans des m^- 
a pleines, plong^es imm^diatemenl dans rhuiic. Avant I'in- 
ition d'Argand, toutes d6rivaient de ce principe. L'introduc- 
Q du double courant d'air en a change toute Teconomic, et, 
)ais, les inventions nouvelles se sont tellemcnt multipliees, 
CD nc pourrait songer k en tracer Fhistoriquc. 
)isons cependant quelques mots des principales lampes ac- 
.'Uemcnt en usage : 

P La lampe dite solaire, — Cette lampe est la plus simple; 
cconsisledans une m^che circulairc plong^e imm6diatemcnt 
n Thuile, qui y monte par voie de capillarity. EUc se rap- 
)cbe, sous ce rapport, des lampes anciennes, mais elle en 
l^re essentiellement, en ce qu'elle est a double courant d'air : 
irant interieur passant k I'inierieur de la m6che, et courant 
Ifrieur passant entre la flamme et la parol interne du vcrre. 
I lampes 6clalrent bien, echauffent beaucoup, et briMcnt, 
or un bee de i4 lig., CO a 75 grammes d'huile par heure. 
!• La lampe k double courant d'air et k niveau sup6rieur. — 
s lampes ne sont plus gui^re employees que pour les travaux 
cabinet ou les quinqucts suspendus dans les cscaliers. 
jes lampes, en brCllant, donnent les intensites de lumi6rc 
vantei : 

:omparee d une Carcel donnant 100 de liimii^re, unc lampe 
•ale donnc 30,40, tandisqu'une lampeA m^che plate nedonne 
» 1-2,5. I'ne lampe k mdche plate brOle 14 grammes d'Uvivlft 



416 DEUXliME PAKTIE. — HATliftB DE L'HTGliNE. 

parhcure; unc lampe astrale, 26,71, et une forle lamped ni- 
veau supi^rieur, 4:> grammes d'huilc. 

3<* Les lampes, dites d modirateuTy sont toujours des lampesi 
double courant d'air, mais dont le r^sen'oir dliuile est 8itu6 ao- 
dcssous dc la m^che. [.e liquide y pament sous Tinfluence d'lra 
piston pouss6 pnr un ressort a boudin, qui comprime Vhuile 
lorsqu'il est au haul de sa course. Elles donnent une lumiire 
aussi intense que celle des lampes Carcel; mais il fautnko- 
sairoment Ics remonter tr^s-souvent; cet inconvenient est dQi 
00 quo lo piston arrive rapidement au bout de sa course. 

4^ Les lampos Carcel sont, de toutes, les roeilleures. L'haitei 
plai oe dans un r^senoir inr§rieur,par^ient k la m^che sous I'io- 
tluoTice dun mouvement d*horlogerie. Cc sont elles qui don- 
nor.t la clart^ la plus live, la chaleur la plus intense; cc quietf 
dc. i CO qu'olles d^terminent la combustion la plus complete de 
'/h'.::Io. Les lampes Carcel consommcnt, on g^n^ral, pour unbee 
d: { > lie. de diami^tre, (K) grammes d'huile par heure. Uoe 
'..iT.po C-arcol est capable d'^lever en 1 bcure de i 100®, W", 
*> 1 o:!?. cubos d'air. 

K ':;'■• :t dit •! 'jnzUquide, — Le liquide employ^ dans Id 
'.i-.r.Ti* dilos d 1713 }vi\U'icesi\inm^\iiiv^Qj en proportions d6- 
r.: ::5. d'alcool ot d'huile e?sentielle de t^rdbentliine. La coiB- 
>.->.: ;n en eft compli^te; elles brQlent un litre de liquide ea 
■-.:■.:?:<. Lo pri\ du litre est de 1 fr. 33 c. h Paris, el 1 fr.hon 
'::^jL:i5. tilU's co3somment done pour 9 centimes par heure; It 
* ."'i; :{• t<: :re<-bIancbo, triVpure, mais elle n*a pas une intcn- 
*:.; :r,>-x\!:5:derab'.o. L'emploi de cos lampes exige de grandei 
vr:\A-.::::r.5. o: :1 y a eu plu$iours exemples dans lesquels la 
■'.ir.'.ir.o 5i«: c.'nim'jniquee de la m^clie au liquide du rfeeN 
^.-.r. L : a uir.s: do:ormiiie do violentes detonations ct de gavei 
f ' ■* 't " '« 

.':">.> ■ \\\ ■: T-ss,'sfiV*.V 'i-e scUUte, — Cos lampes ont une 
Kr.i*:.-s- A".iI'c;o 3vo^* !o< Drocedontes, mais elles sont infiniment 
•::.;.•> ^-.^vcfrt '/.ScS. Ld lamii^ro est tres-bello, trcs-puro, pres- 
^. .» ' !.;".x >.t\ t! o\:ri moment intense. Cos lampes sont pcu difr 
•.■,'■:.■ „',**N**. r.-.o iiniro do calibre ordinaire briile un litre de 
'.:<. :u.* . : ^'' i:i\:ro?. Lo prix du litre est de 1 fr. : elles brOlcnt 
*l,-\- : ,'• r :> v\;'.::::!05 do liquide par heure. Les souls incooT^ 
■/•.o:'.-* ;. . y <^-v.: d::jvho5 resident dans la manipulation duli- 
^..u-s". < •. .*>: ^\u-M!i:. c*t d.i:i5 une legore odour cmpyreuma^ 
v».o ;C'^,'':.i:i: lU* \\ i\>mbustion. Los avantages qui y sont 
i..Ax^o* ..^'^ivi^^or-.t :ollo:nont les inconvenionls, qu'on a da 
i^tf i^(< /'«:'4rA:::c i'^?sque completement par la puriGcatioo 



f 



CUAI'. IX. — DES nABITATIONS. 417 



do Ihuile cssentiellc, que ce genre de lampcs et le liquide qui 
Ics alimente sont destines k un bcl avenir. 

[Lofflpes a huik de pHrok. — L'huilc de p^trole (huile de picrres 
ouderochers) est un produit naturel connu depuis longtemps, 
qui se (rouve en sources plus ou moins aboudantes dans beau- 
coup de ]o€aL(^s de I'ancien et du nouveau monde. Ce liquide 
n'arait gudre, jusqu'ii present, 6t6 employ^ pour I'^clairage a 
ctuse de sa raretd^ mais des sources d'un rendemcnt trds-consi- 
durable (de 1,000 k 1 ,200 barriques de 190 litres chacune) ayant 
M i^cemment d^couvertes dans rAm6rlque du Nord, l'huilc 
de p^lrole, qui Jouit d'ailleurs d'un pouvoir ^clairant tr^s-re- 
marquablc, pouvant 6tre vendue k bas prix, devientdepuis quel- 
foes anodes d'un usage k pcu pr6s g6n6ral. Elle a cependant 
de trts-gravcs inconv^nients, elle s'enflamme tr6s-facileinent, 
dMone avec violence. Aussi a-t-elle souvent donn6 lieu k dcs 
IffAlores quelquefois mortelles, et k des incendies dont quel- 
ques-uns ont pris des proportions formidables. L'emploi de cetle 
[ iobstance, pour ceux qui se d^cideront k en faire usage, doit 
f; iuDC (3tre entoure de grandespr6cautions; et nc parlant ici que 
f dc I'application k I'dclairage des maisons particulicres, il faut 
nivre les prescriptions qui ont 616 donn6es par le conseil d'hy- 
gieoe et par Itf. le doctcur Const. Paul, dans un excellent travail 
nir ce sujet. On u'emploiera que de l'huilc rcctifi6e, qui est beau- 
coup moins inflammable que l'huilc brute. Elle sera conserv6e 
dins des bidons en fer-blanc, fcrm6s par un bouchon dc m6tal 
k I'aide d'un pas dc vis. Le recipient dc la lampe doil6tre large, 
pea profond, et fait d'une substance transparentc (verre ou por- 
celaine}, dc manit^rc qu'on puisse voir le volume de l'huilc qu'il 
lenferme. Le pied en sera large et pesant, aGn de donncr dc la 
stability k la lampe. Le bee dcs lampcs doit Ctre asscz long, pour 
qn'entre la flamme et la surface du liquide 11 y ait au moins 
S centimetres ; s'il 6tait beaucoup plus long, la m6cbe brdlcrait 
mil; s'il dtait plus court, on courrait risque de voir la lampe 
i'ecbaufTcr Irop ct la soudure se fondrc. C'est surtoul quand on 
Terse dc l'huilc dans le rdcipient qu'il faut rcdoublcr dc pre- 
autions. Cetle operation sera faitcaulant que possible pendant 
le Jour; si Ton 6tait obIig6 de remplir la lampe le soir, il faut 
16 tcnir 61oign6 de tout corps en combustion. Pour 6tcindrc, on 
baiise gi*aducllement la m6chc, et quand ilnc reste plus qu'une 
petite flamme bleue, on soufHc pour achever de r^tcindrc. On 
ne fait pas dcscendre enti^rement la meche, parcc que si elle 
tombait dans rint^ricur du recipient, die pourrait determiner 
one explosJOD. Si le verre yieat k casscr, il faut 6leindre Va\i&&- 



418 DEUXIEME PAHTIB. — HATliRB DB L*nTGliXE. 

diatemcnt, afin d'cmpdcber V^chauffement dcs garniturei mi' 
talliques, qui pourrait produire la vaporisation de rbuilecoo- 
tcnuc dans le reservoir; ccttc vapcur, en prcnant feu an contact 
de la flammc, am^nerait ^galcment une explosion. Le lable, li 
torro, le grcs sont pr6fd rabies h. I'eau pour ^teindre les hoila 
min^rales en combustion. On voit k combicn de soins il TaQl 
s'assujettir quand on veut user de cette dangereuse substance!] 

Lcs lampes dites d yaz oxyg^e^ imagin^es par M. Rousseau, 
sont destinies k so r(^pandrc dans le public, maintenant que 
rinvcnteur est parvenu k pouvoir livrer de Toxyg^ne k \m 
prix. 

Cette larapc consiste dans le remplacement du courant d'nr 
situ6 k rint^rieur de la mi^cbc, par un courant d'air enridd 
d'oxyg^nc contcnu dans un gazomctrc. £lle donne une ItimiiR 
blanche magnifique, d'un 6clat tel que I'oeil ne peut le sapp» 
ter, et qui d^passe de beaucoup celui du gaz. Cette intend! 
est si grande que, mesur^e au photom6trey et compar^e II ceQe 
du bee d'une lampe Carccl de mdme diam^tre, qui serai! reprf 
sent(^e par 100, celle-ci est do 800; elle a, de plus, legnad 
avantage de ne pas brdler aux d^pens de roxyg(;ne contenu din 
la pirce dans laquelle elle est p1ac6e, mais exclusivement aoi 
d6pcns de I'oxyg^ne du gazom6tre. Cegaz, contenu dans ungi- 
zom6tre peu volumineux, de toile impermeable, ne peut Jaimii 
produire d'explosion ni d'emanation nuisible. 

Une autre especc de lampe est la lainpe HectriqxKy imaging 
par M. Solcil, et dont le principe est bas6 sur Texp^rience de 
Davy, qui consiste, comme on le sait, dans Ic passage d'un coo* 
rant 61ectrique intense entre les pointes de deux cOncs de cha^ 
bon. Cetle lampe est d'un prix Irt^s-eiev6 et exige une pile 6ne^ 
giquc, dont la manipulation est <^galement tr^s-cht^re. Sa lu- 
mi(>rc est plus intense et plus blanche encore que celle dels 
pr(}c6dente, mais elle est infmiment plus dispendieuse (I). 



(1) On a cherchd u dircrscs reprises, dans ccs dcmicn temps, a nliliMr lalt- 
micrc dectriquc, sinon puur I'dcluirage priT^, du raoins pour r^Sclaira)^ pablk. 
Paris a ti^ t<^inoin ct peut I'dtrc souvcnt, le soir, dcs essait que I'oa fait a crt 
^gard. Jusqu'a cc jour, iIc vdritablc obstacle a I'adoption de cc mode d'felainn* 
public, dit M. Lt^y, est dans la coucontration d'une quantity prudigieiue de 
rayons liiinineux ; tandis que la clartd due a la comboition dc I'huile, dei buogitf, 
se dis8(imine des le inomout dc sa production, la source lumineose qui Bail 4eU 
pile Yoltaiquc accumulc en un point unique une masse dnorme de rajoBS, pertf 
les brumes et Irs hrouillards, ct sc projctte a dcs distances tres-considdrmbles. O 
mode d'illuminatiou, excellent pour les phares el les signaux, pour la Ulignplud 
a^ricnne nocturne, ne con>-ient pas a I'^clairage dcs places, des rues. An eeatrcH 
Jugqa'a uoc ccrtaiue distance dc cc ^omV v^n ccNbX. wmX. \ftxA».v \.'«ffct atik ne f* 



I 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 419 

Tels sont les divers syst^mes de lampes imagines successive- 
lent : il faut maintenant ^tudierleurs influences sur I'homme. 

La combustion d'une chandelle, d'une bougie, et surtout 
'ane lampe, dans la cbambre d'une habitation priv^e, peut, 
ans certaines circonstances, avoir de s^rieux inconv^nients. 
i celte chambre est bien close, s'il n'y a pas de chcmin^e, de 
ode ou de prise d'air quelconque, la combustion se fait alors 
WL d^peos de Toxyg^ne de Tair de la pi^ce, I'acide carbonique 
oien proc^e y s^journe, et il arrive un instant od la rcspi- 
ation devieat impossible. C'est en pareil cas que Ton voit d'a- 
lord se produire la c^phalalgie, les vertiges, et flnalemcnt I'as- 
tliyxie, qui arriverait infailliblement si I'air n'6tait pas renou- 
rdk&; ii est probable que c'est k celte cause qu'il faut rattacher 
MTertiges, les maux de t^te et le commencement d'asphyxie 
fgnal^s par Ramazzini comme la consequence de la combus- 
ta de I'huile. 

lofsque la chandelle, la bougie ou la lampe brOlent dans unc 
tenbre dans laquelle la ventilation est bien 6tablie, cllcs n'ont 
fantres inconv6nients que ceux qui pourraieiit rdsullcr de la 
comtruction vicieuse de I'appareil d'dclairage, ou dc la com- 
bmlion incomplete de la substance employee. 

B est un certain nombre d'individus qui changent k Icur ^gard 
faire nature!, qui dorment le jour et veillent la nuit. Cctte vie 
loctume est consacrde par les uns aux exigences de Icur 6tat, 
ie leur profession; par les autres, k leur plaisir. Dans ccs deux 
asyinais surtout dans le dernier, la fatigue etr^puisementjouent 
ID grand rOle ; aussi est-ce avec reserve que Ton doit atlribuer 
ila seule influence de la vie nocturne les modifications surve- 
ines dans Torganisme, et que M. Briquet caract^rise aiiisi : 
leaa pile, traits tir^s, yeux fatigues, paupi^res rouges el gon- 
lies, sentiment d'&cret6 k la gorge, irritation folliculaire dcs 
ufoncbes et des fosses nasales, digestions languissantcs, faiblo 
Iegr6 de resistance au froid, ^pulsement sans cause suffisante, 
isure des organes de la vie. 

3« £cliraage au gaz, — Le gaz dont on fait usage provient : 
I* de la houille ou de Thuile de houille ; 2^^ des huilcs grasses ; 
I* des r^sines ou des huiles de r^sine; 4^^ des caux ayant scrvi 
ni digraissage et qu'on soumet ensuitc h la distillation dans dcs 
ippareils destines k cet usage. 

Produit dans dcs cornues de fonte chaufTdes au rouge, dans 

^airait qa'k la cireonf^rence de la region illuming. • Ajoutons que cctte 
mkn, dont le foyer est d'un dclat ^blouissant, produit sur la Tue des effcts 
Htswiibles. E. Bgd. 



i 



4 20 DEUXIEME FARTTE. — MATliRB DE L'BTGlftSCB. 

Icsqucllcs CCS mati^rcs sont d^compos^e:-, le gaz est porti deli 
par dcs (uyaux particulicrs dans le gazom^tre, d'ou il est dislii- 
bu6 dans les diiT^rcntes parties dc la ville qu'il doit ^clairer. 

La distillation dcs huiles grasses donne de Thydrogftne prolo- 
ct bicarbon6, dc I'hydrog^no pur, des carbures d'hydrog&ne, de 
Toxydc dc carbone et un pcu d'azote; il reste dans les cornaa 
du cliarbon et du goudron. 

[.a distillation de la houille donne de I'hydrog^ne proto-et U- 
carbon^, dc I'hydrog^ne pur, de I'oxyde de carbone, de Tadde 
carbonique et quelquc pcu d'ammoniaque; le r^sidu est du coke 
cl du goudron. 

Les r6sincs el les builes de r^sine donnent les produits inter- 
m6diaircs. 

Le gaz produit est d§pouill6 d'unc partie des composes 6tna- 
gers qu'il conticnt par les lavages que Ton op^re dans dcs r6se^ 
voirs sp6ciaux, qu'il traverse en passant dcs cornues dans le gi- 
zomiilre. Les conduits qui le portent dans les lieux qu'il M 
<!^claircr sont en plomb. 

La fabrication du gaz expose les ouvriers qui y travaillenti 
des accidents particulicrs : ainsi, la chaleur considerable qu'Oi 
(!^prouvent en vidant les cornues h distillation determine quel- 
qucfois des congestions c^r^bralcs et dcs brQlurcs, etc. Les^ms- 
nations qui s'cchappcnt du gaz avant le lavage, peuvcnt eKe^ 
cer une action fAchcusc, qui va quclquefois jusqu*& raspliyiis- 

Dans son Irajct d travers les tuyaux do plomb destines ^ le dis- 
tribucr, Ic gaz s'^cliappe quclquefois par les fissures qui cxisleDl 
au point dejonction ctdc soudure des deux tuyaux. En sorltol 
ainsi, tantot il s'cxhale k I'air libre et manifestc sa prf^sencc dani 
latuiospherc par unc odcur caracK^ristiquc ; d'autres fois,legUf 
a sa sortie du tuyau, slnfillrc dans le sol, rimpr<>gne comply 
tcment avant d'arriver a sa surface ct de se r^pandre dans I'tt- 
mospln're. En parcil cas, on n'a gudre d rcdoutcr que la nuu- 
vaisc odeur. 

Duns d'autres clrconstanccs, la fuite de gaz a lieu daos une 
cbambre, un magasin, un lieu ferm6 quclconquc. Lorsqu'fl 
en est ainsi) on doit redoutcr I'asphyxic des individus qui T 
habilent; ou bien, il pent produire une conflagration etpoe 
detonation par suite dc I'approclic d'un corps en ignition. Ces 
deux sortes d'accidcnts out 6t6 bicn souvent observes. 

Les auleurs varienl d'opinion sur la quantit6 de gaz d'^ti* 
rage qui doit otre nielang6 a lair almo3pli6riquc pour s'enfla|D' 
mer a Tapprocbe d'un corps en ignition. D'apr^ M. DcvergW* 
il CQ faudrait W ^^ > d'aprcs d'autres, 1 /4. 



CHAP. IX. — D£S UABITATIUNS. 421 

[Au (olaly I'odear de gaz, dans un apparlement, exigc que 
Ton s'empresse d'y 6teindre Ics corps en ignilion et que Ton n'y 
p^netre point avec una lumi^rc qui, dans le cas oil le melange 
da gaz aurail lieu en proportion convenable, am^ncrail unc 
explosion. Une ordonnance de police, en dale du 27 octobre 1 855, 
a rormellement d^fendu de chercher, dans les localit^s closes, 
Ic point par lequel a lieu la fuite au moyen du flambwje, pro- 
cMc qui consistait k promener le long dcs conduits une bougie 
lUum^e; le gaz, en s'enflammant au niveau de sa sortie par la 
fissure, indiquail le si^ge precis de la fuite, mais il en r^sultait 
souvent de graves accidents. L'ordonnance present Temploi d'ap- 
pareils propres k d^c^ler le point d'issue acciden telle du gaz a 
Faide d*une disposition particulicre. On se sert babituellemcnt 
d*un m^canisme fort ing^nicux, imaging par Maccaud et qui a 
re^u Tapprobation du Conseil de salubrity, de la Socidt^ des ar- 
dulectes, etc.] 

Lc gaz, arriv6 au bee od il doit brAler pour servir k I'^clai- 
nge, traverse une plaque circulaire perc6e de trous extreme- 
meat fins au-dessus desquels il s'enflamme. Cette disposition met 
il'abri dcs detonations* 

[Un pharmacien de Paris, M. Guyot, a imaging une modifica- 
tion tr^s-simple du briileur, qui rend les explosions encore 
moins a cruindre et mod^e d'une mani6re tr^s-^conomique la 
combustion du gaz. De son c0t6, M. le docteur Knudsen, en 
s'occupanl de I'^clairage par le gaz, dans Tinldrieur des appar- 
(ements, exige une ^puration plus compli^te qu'on ne la fait 
d'ordinaire, et un tirage plus actif au-dessus de la flamme, ce 
que Ton pout obtenir k I'aide d'un aspirateur. De la sorte, la 
combustion est plus complete et laisse moins de r^sidus nuisi- 
bles41asant6.] 

La flamme d'un bee ordinaire, comparde k celle d'une bonne 
Carcel representee par 100, est de 127. La combustion compliilc 
du gaz ne devrait donner que de Tacide carbonique et de Tcau; 
Dest loin d'en etre ainsi, et les produits sont bicn plus compU- 
ques. M. Briquet donne k cct dgard les rdsultats suivants, calcu- 
Us d'aprds les cbifTres de M. Dumas : 

Co bee de gaz d'huile distillde consume 38 litres de gaz par 
beure : il absorbe 63 litres 2/3 d'oxygene, et forme 42 litres 1/2 
d'acide carbonique et 23 o/8i0 d'eau. Un bee de gaz de houille 
brQIe )o8 litres de gaz par lieure; il absorbe dans le mCme 
temps 234 litres d'oxygene, et donne 128 litres i /2 d'acide car- 
bonique et 01>,6(>0 d'eau. La flamme de ce gaz donne presque 
lou jours un peu de cbarbo;;^ qui se depose sur les o\)\eV% \o\&\tL^« 

DECQVEDtL, 5* edition. \ \ 



4 22 D£UX]£:ME PARTIE. — HATI&RB DB L'HTGliXE. 

La combustion du gaz d^gage une 6nonne quantit6 dc clia- 
leiii* ; car, d'apn'i&lcs m(>mes calculs, un becbrOl&ut loS litres 
de gaz par heiirc pcut dlevcr dc & 100<>, 32,420 litres d'air oa 
1H4 metres cubes d'air. D'apr^s ces calculs^la quantity ^Dorme 
d'oxyg<^ne que lo gaz doit absorber, pour brQler la quantity 
proportion nellc d'acide carbonique qui en rdsulte, eiplique la 
raison pour laquelle r6clairage au gaz nc saurait ^tro employ^ 4 
dans I'inl^rieur des habitations privdcs; il doit dtrc r^serv6 poor ! 
les cours, Ics cscalicrs, les grands vestibules, Ics rues, los places 
publiqucs, partout enfln oil le renouTcllcmcnt continuel de Tair 
fournit de roxyg^ne en proportion sufOsanlc pour la combuslion 
ct pour cntralncr la grande quantity d'acide carbonique produiL 

Les iutluences sp6ciales que le gaz d'6clairage peut exercer 
sur riiomme, sont les suivantes : 

l^' Le tf6jour continuel dans un lieu oil brille le gaz d'eclairage 
determine souvent de la loux, une irritation bronchique, el 
peut, s'il y a une predisposition, favoriser le d6veloppemenl de 
maladies plus graves des poumons, et en particulier des tuber- 
culos. 

'2^ Le s6jour continuel, la nuit et le Jour, dans un magosin, 
un atelier ou brule du gaz, produit quelquefois rdtiolement des 
sujets qui y sont exposes. On salt que, par ^tiolement, on doit 
entendre I'altdration du sang, qui consistc dans la diminution 
simultunde et progressive de ses trois prlncipaux elements 
constituliPs (albumine, globules, fibrine). 

3<^ La petite quantity d*acide sulfureux, de sels ammoniacaas 
ct de cliarbon nou hr(i\6 qui existe dans Tatmosphcre d'un lieu 
6clair6 au gaz, pcut determiner de la toux ; c*est la pr(5sence de 
ces gaz qui est probablement la cause des accidents dont il a^l^ 
question plus haut; il en est de m^me du sulfure de carboDC 
qui pcut ^galement s*y trouver. 

4" La presence dans Fair d'une petite quantity d'acide suUhy* 
drlquc, qui se produit quelquefois dans la combustion du gaz 
dc recluirage, pcut amcner des accidents plus graves et n^ttio 
rasphyxie. i 

ijo En fin, Tasphyxie est la consequence de Tinspiration dagai I 
d'dclainigc qui remplit une pit^ce dc mani^re i enlever laquan- 1 
tite d'air atmospheriquc et d'oxygt^ne ndcessaire pour enlretenir 
la respiration. 



nlllllographle.— Aigaxd, Dt^couvertc. des lanxfH's a couront d'a'r et def^"^ 
lin; Paris, 17*<i, iii-S\ — Kkik iPolor), Description of the I/ydrosttntik ^<"*P" ? 
jVicAolson Joiwnnly 1800, jaiiv., tt Dibl. Britann. (Sc. cl art«), t. XIV, p. 75, an ^^ . 
^•LMMoy, T/tcnnolampes ou poiilcs qui chaufftnt^tctVaxftut owcc t'conowu" it offrc 



GUAP. IX. — DES HABITATIONS. «t3 

atee plut^urg produka pricMmx, ini« force motriee applicable a ioufe esp^cc de 
wdUdr. Pauit, 1821. '-Sxtrait du rapport genercU sur let travaux du Cotiseil de 
iiabAriti pendant I'tamit lliS. Pu-is, 1823, in-80.'— Pbclit, Traits de Veclairage. 
hris, 1B27, iii-8". 10 pl«— Biiqvit, De VMairage artificiel conndire sous le point 
iAvud4 V hygiene pMblifue et de thygiine privtie, Th. de cone. Paris, 1838, iii-4o. 
* Phmsi pcre et tils, Traits de V^Utirage au gas tirS de la houille, des bitumea, 
it* Ugnilett de ia totirbet det kuiles, de$ rSsineSf des graisses, etc. iA pi. Paris, 
\iSi, ia-S*. — Hcnm (Junes), On the Influence of Artificial Light in causing im- 
peded Vision. Ediob.y i 840, in-8. — TBUucBrr, liecherches sur I'dclairage public 
it Peris, in Ann. d'hyg., 1** i^r., t. XXX, p. 5, 241, 1843. — Ordonnance de po- 
Ut roneemant i'e'elairage par le gat dans I'intirieur des habitations, 31 roai 
lUi. — ' Ordonnance royale coneernant la fabrication du gas^ 27 Janvier 1846. — 
AtmcMMn (v.), Mapport d At. le prifet de Beziers sur I'dclairage d Valcool pouv 
ks nJ^rieMTf, ia /. de ehim. m^., 2* s^r., t. IX, p. 712, 1843. — Comis (H.)t <^« 
tideirage au gas ^tmdi^ au point de vue dconomiqwe et adminiUratif^ et speciale- 
mad de son action sur le corps de I'homme. Paris, 1844, in-18. ~ Bchst (C), Das 
bnthehe Licht, und, etc. Uitau, 1846, in-8". — Hitiiar5, Ueber die nenercn De- 
larhtungsstoffe von'arstlicher Standpunkte^ in Sitsungsber. d. Gesellsch. fdr 
Aster, u. Deilk. su Dresden^ 1847, p. 42. — Gciixix (H.), Des divers moyens 
tkkurage et de leur influence tur la santi. Th. de Paris, 1850, in-40, n'> 121. — 
IscMjr, ReehtTches sur I'eclair&ge, in^inn. d'hyg.,*\** Ut., t. XL VI, p. 87, 18bl.— 
Hcian, Aiittheilungen 6ber Gasbeleuehtung in hygienischer, toxicologischer and 
siMatsurztlicher Besiehung, in Zeitschr. Vien. Aerzte, 1852; et Canstatt's Jah- 
mi^ 1853, L Yll, p. i^. . IxiiBAcsn (P.), Veber Leuchtgas von sanitdtspolizei- 
lichen Starndpunkte, in Ztschr. ^\'ien. Aerzle^ uot. 1852; ct Canstatt's Jahreab.. 
M*if t. VII, p. S4. — Dc BiMM, Bcleuchtung der neuen Bauordnung fur "Wicn row 
Standpujtkte der Sanitdtspolizei, in Ztsch, der K. K, Gesellsch. der Aerzte zu 
Win. I«'J9, p. 758. — BBETVLVi, M^m. sur cette question d'hygiene publiqitc: Be- 
iknrhfr I' influence que peut exercer VMairage au gas sur la snnte des masses 
inu I'interirur des villes. ManeUle, 1853, in-8°. — Fuites de gaZf appnreil Mac- 
(•tui, iu Ann. d'hyg.^ 2" s^r., t. II, p. 458, 1854. — Ordonn, de police coneernant 
Mnrragepar /** gaz dans tintMeur des habitations, ibid., t. V, p. 214, ldb6. — 
KcTTU (J. B. N.). De VMairage au gas dans les mvdsons particulicres, trad, de 
I'ugLpar J. GiTLirFB et P. Pans. Paris, 1856, in-80. .— Gia^aDi?! ct BiasL, Nou- 
tfeni fours a coke^ systiine Buran, awe utilisation simultanee du gas d'dclairage 
tlie ehauffage et dicers produits^ etc. Paris, 1856, in-4o.— Gillaed, Chnuffage et 
Mairogepar le gaz platine ; rfyonse, etc. Paris, 1856, in-4«». — Tavionot, De l'^ 
dstnge au gas. Comment est-il nuisible d la tanid publique, fig. Paris, 1858, 
i^*. — Chatbl, Notice sur les differents systimet d'4clairage, depuis les tempt 
^^jusqu'a nos jours, Paris, 1859, in-8«, pi. 34. — MoaiN, Note sur VappVeO' 
tKK de Ui chaleur d^celopp^e par les appareils d'dclairage d la ventilation^ in 
Cwpf. rend, de VAcad. des sc., t. LI, p. 109, 1860. ~ Clkgo ^Sam.), Traitt' pra- 
(ifK de la fabrication et de la distribution du gaz d'ecluirage et de chauffage, 
bid. de I'angl. et annot< par U.'Ed. SnTin. Paris, 18G0, in-4", 300 iig. — Scuil- 
UK ,5. H.1, Handbuch far Steinkohlengasbeleuchtung. Afit einer Geschichte der 
(mh'leHchtung, Uunchcu, 1860, in-4*». — Dblalot-Sbtiit, Apereu sur les syatimes 
f^hii-age et de ehauffage par Vileetriciti, etc. Besan^ou, 1861, in-8*», pi. 1. — 
ienitts public et particulier de VMairage et du chauffage par le gaz dans In 
^. rfc Piiri*. Paris, 1801, in-8'>. — AuDOin (P.) ct Buakd (P.), £tude sur les di- 
*fr« t«f employes pour VMairage au gas ct recherches des conditions les moil- 
'wvipour sa combustion^ in Ann. de chim. et de phys.y 3« s<ir., t. LXV, p. 423, 
Ittl. — KTicbsni (P.), Veber Gasbeleuehtung in Zimmern, iu Ilenke's Ztschr., 
^^K f^ Canstatt's Jahrcsb., 1862, t. Yll, p. 8.— Locumaxi (E. F.), Einige hygie- 
^^ Uemerkungen filter Gasbeleuehtung, ofenhcizung, iu Henke's Ztschr,, 1»63, 
■f^it-ijet Canstatt's Jahresb., 1864, Vll, 33. — Robirt DAttcooM {^'\^D9 Ve.- 



424 lEUXlEME PARTIE. — HATIERE DE L'HTGI^KE. 

clairage au gax; d^eloppement sur la eompotition dt» gax dettMi i TMrn- 
ragfiy etc., i* «dit. Paris, 1863, in-8*, atl. iD-4*. — DccBttsra (Lten), Da Updin 
employet dans I'eclairage artifieiel. Tb. de Paris, 1864, n<> 9. -^ Zoci',Br.]ct 
Gomip-Bbsanix, Deobachtimgen Aber den Einfitut der Kftntilichen Beleuehtng nf 
die Luftqualitat, etc., in Ztschr, f. Biol., t. Ill, 1867, et Canttatt'a Jakretb,, 1811, 
I, 545. — HKYMA^.f, Ueber Kunstlhhe Belewhtung Vtjtchr. f. prakL ffeilk, m 
Prng., t. C, p. S20, 1868. — Gayamit (J.), ^clairage de la ville de Paris/iu Go, 
hebd.y 1869, p. 497, 513. — Landsbbio, EffeU de la lumi^rt det lampet surlaWt 
ill Ilnnnotcer'schet Wchnbl., etc., in Ann. d'hyg., 2* s6r., t. XXXTI, p. 461, 1171. 
lucoDv^nients ; accidents : Dbvbbgib et Paulih, Atphyxie par le gaz d'edahtft 
survenue dans les magasins de nouveinU^s de la rue de Bussy, in Anir. ^A|f.i 
1^* s^r., t. Ill, p. 457, 1830. — TocaDBf (G.), Relation medicale dee asphyxies tc- 
casionn^es a Strasbourg par le gas d'Mairage, Paris, 1841, in-8o. — iltm.wr 
Vhuile de petrole en general et particuli^rement sur celle de Gabian. Baxters, 175!, 
in-40. — Paul (Const.), Rapp, sur VSelairage d Vhuile de petrole, (Extr. de h 
presse scientifique des deux mondes.) Paris, 1864, in-80.— Hix, Notice sur les huSn 
de petrole, in Rupert, de chimie appL et in Joum, de chim, mAi., 4* s^r., t. 1, 57, 
1 864 — Ordonnance de police qui present la publication de I'insintction •/« cm- 
seil de salubriti eoncemant I'emploi des huiles de petrole destines d I'eclaingtf 
ct Instruction^ etc. Paris, 14 juillct 1864. ~ CnarAum (A.), Note tnr la prhants 
tic I'arsenic dans les bougies, in Joum. de chin, mid.^ 2« s^r., t. IV, p. tii, IMS. 
— Ever ITT, On the Presence of Arsenious Acid in Candles and Fatty Matter, is 
The Lancet, 1837-38, t. I, p. 321. -^Report of the Committee apointedto innes/J- 
gating the Subject of Poisonous Candle* (Westminster Med. Soc.], i6irf., p. 424.— 
Beacdb, De la presence de I'arsenic dans les bougies st^ariques, in Joum, des een, 
niM.prnt., t. X, p. 114, 1842-43. — Edlbubkbo, Gesundheitsschddliche BemttsuMf 
der Offarbten Wachskerzen [Klin. Wochsehr., II, 14), in Grmwell's XoU:, 
N« Eolpc, t. IX, p. 752, 1866. 



Objets plac68 dans I'lnt^rieur des habitations priv6es. 

I® Fli'urs. — f.es fleurs placdes dans une cliambre pcuvenl 
cxerccr deux actions difl'drenlcs. L'une consislc dans riufluence 
produilc sur rhomme par Tacide carbonique qu'ellcs exhalcnl 
pendant la nuif, et Tautre dans celle d6termin6e sur lui par des 
Emanations odorantcs. Les cfTets de I'acidc carbonique peuvent 
Ctrc att(^nu6s ou an^antis par un renouvellement suffisaut de 
Tair ; il faut, du rcstc, que les v6g6tau\ soient bicn abondants 
dans une chambre, ct cctte chambre ellc-m(^me bien 6troitect 
bicn close, pour que la quantity d'acide carbonique Tenant de 
cettc source soit capable de determiner I'asphyxic. — Si celle 
influence 6tait la sculc h combattrc, on en triompheraii fadle- 
mcnt par r^tablissement d'un courant d*air destine k renouveler 
I'air cl a expulser Tacide carbonique. L'enldvcment des v6g61aux 
est, du reslo, la premii^re chose h faire. L'action des cmanatioo* 
odorantes, rinflucncc de Tacide carbonique, comply temcntou- 
ses de cOt6 par le facile renouvellement cie I'air dans la piice, 
est loin d'etre nulle ; il cxisle dans la science de nombrens 
e\cmplcs d'acciJcnls pvoduVVs ^\xt \^^ odevirs vEgdtalcs. Ccs ac- 



cm p. IX. — DES HABITATIONS. 425 

events, pins communs chez les femmes nervcuses et impres - 
sioQiiables, ont 616 observes tr^s-souvent : ils consistent dans la 
cdphalalgie, les vertigcs, les ^blouissements, les syncopes, les 
tpumes nerveux et des attaques hyst^riformes. 

La conclusiou est qu'il faut proscrire d'une mani^re absoluc 
]i presence des v^g^taux, et surtout des fleurs odorantes, dans 
one chambre habitue, la nuit surtout, m^me quand il cxiste un 
IkQe reDOuvellemenl d'air. 

2* Animaux. — Les animaux places dans rint^rieur des ap- 
putements alt^rent Tatmosph^re de la m(ime mani^re que 
lliomme; et souvent, quand ils sont de grande taille, la vicia- 
lioa qu'ils produisent est prcsque aussi forte, il est ndcessaire 
de tenir compte de cette circonstance, et d'exiger unc capacitd 
plos grande de la chambre dans laquellc on veut faire couchcr 
OD cMen, par exemple, & c6t6 dc soi. II est preferable, toutefois, 
dene pas contracter cette habitude, et de toujours rel^gucr les 
aoimaux yivants dans des pieces autres que cclles oil Ton habite. 
— n peut se faire, en outre, que, chez le chien, la rage vienne 
ifle d^velopper, soil spon tankmen t, soit h la suite dc la mor- 
nre d'un autre chien, morsure qui aura 6chappe h robscrvatioii 
damaitre. 

II est un usage g6n6ralement sui\i en France dans les fcrmcs, 
ks 6tablissemcnts d'agriculturc, ainsi que dans les grandes 
Juries ou sont log^s les chcTaux en nombre considerable, c*est 
celui d'y faire coucher un ou plusieurs gargons d'dciiric. Ind6- 
pendamment des maladies contagieuscs qu'ils peuvcnt y con- 
(ncter, et dont il sera question plus tard, le cholx d'un tcl 
coQcher a tous les inconvenients attaches aux consequences- dc 
leDcombrement et k la \iciation de I'air par renouvellement 
insufiisant. 11 est probable, toutefois, que si cet usage n'csl pas 
plus souvent suivi d'accidents, c'est que Fair vicie par la respi- 
nlion de tant d'animaux r^unis peut sc renouveler par les ou- 
Tertures libres et nombreuses que presentcnt, la plupart du 
temps, les 6curies et les etables. II y aurait lieu cepcndant, 
d'examiner si, en hiver,ou Tonbouchc une parlie de ccs ouver- 
tores, une telle habitation n'est pas plus malsainc qu'ci toute 
latre epoquc de Tannee. 

3« Aliments conserves dam Inhabitation. — lis ne sauraicnt 
*Toir d'autres inconvdnienls que ceux qui resultont de Icur 
putrefaction, et il en a ete question i propos de I'influence des 
naaliires putrides sur la sante. Malgr6 le doule que des travaiix 
f^ents ont pu jeter sur la nocuite de cette influence, il c&t 
d'une bonne hygiene de faire rejetcr des habilalions ^ns^e^ 



426 DEUX1&ME PARTIE. — VATIERE DE L'BYGliSE. 

lout aliment corrompu et capable d'alt^rer Fair par les toani- 
tions putrides qui s*cn d^gagenU 

■ 

BlllliOKi*apl>lc —- BoTLi (R0« Exercitaiio de mira subtUUate effiwowim.-' 
Du Minx, De natura detenninata effluviorum. — Du Hftai, De insigni e^ieadatf- 
fluvtorumf in Opp, varia, t. II. Genevs, 1693, ia-4o. — TaiOBPB (J. H.}, Ik armo- 
iieorum natura, usu et abusu. Jens, 4695, in-4». — Teilub (D. G.)i De mark 
gubitOf ex nimio vhlarum odore oborto* Wittebergae, 1762, iii-4«. •— Siusict (C. H.], 
De odoribHS. Erlangte, 1766, in-4u. — Kikwan (A. A. P. A.}| De Vodorat et de fa- 
fluence des odettrs sur I'economie animale, Th. de Paris, 1812, in-4», no 47. — B«i* 
TuiLBHT (J.)) Esaai sur les fleurs et sur lews e/fets pernicievx. Th. de Paris, lilt, 
i 1-40, no 158. — Cloqubt (H.), art. Odeur, du Diet, des sc. m<tf., t. XXXVII. -Di 
r^vB, Osphresiologie, ou Traits des odeurs, du sens et des organes de I'olfaetm 
) aris, 1821, in-80. — CHBVALLixa (A.)i Sur les dmfuiations des fleurs et des fnuU 
it sur les accidents qu'elles peuvent detertninert in Ann. d'hyg,, 2» sir., t. IXiU 
p. 295, 1863. 



Annexes de I'liobitation proprement dlte, et contenaes ft pea prk 

constamment dans son int6rleur. 

A/cores, ritleaux de lit. — IJn usage k peu pr^s g6n6ral exisli 
en France, mOme dans les habitations les moins aisles, c'ci 
celui de rcnfermer le lit dans une alcdve, ou de renloureidi 
rideaux 6pais capables d'en faire le tour et de crder aind ud( 
atmospli(!!rc artlBcielle d'air conGnd. — Get usage, qu'il seni 
h peu prcs inulile de cliercher k d6raciner, en raison mt^med* 
sa g6n6ralite, est mauvais et funeste a la sant^; il s*oppose ai 
rcnoiivcllemont facile de lair; il concentre dans un espace rei 
8cri'6 le produil des exhalations pulmonaire et cutan6e, el vici 
I'air qui est rcspir6 imm^diatement par la personnc coucb^ 
dans lelit. 

(les inconv^nients de I'alcOve ou des rideaux 6pais sont pk 
s6ncu\ encore quand il s'agit d'indi\idus maladcs; car lepn 
duit dos exhalations pulmonaire et cutan^e de ccs dernier 
concontr6 dans un air non renouveld, et absorbs cnsuite pari 
mOmes voios qui I'ont fourni, est capable d'nggraver la malad 
des individus places dans le lit, et de la compliquer d'une m* 
niore beaucoup plus fachcuse. Enfin, cette habitude s'oppo 
a la liboitc de la respiration des personnes atteintcs dc mal; 
dies chroniqucs du poumon et du ca'ur, et elles sont presqi 
oujours obligees d'y rononcer. 

L'liygiene doit donner le conseil dc rejeter toule alc^TC qi 
nc serait pas largement ouverte ; elle doit ^galcment engag< 
a ne faire usage que de rideaux legcrs cl incomplcts, destini 
pluiot a scrvir d'ornement qu'i s'opposer au facile renouvelk 



CDAP. l.\*. — DES DADITATIONS. 4 57 

men! dc I'air. [Ces rideaux seraicnt d'aillcurs relev^s tons Ics 
soirs au moment du coucher.] 

Ouant aax malades, on ne saurait trop engager les personnels 
qui les cntourent k d^barrasser leur lit des rideaux, k moins 
que cei derniers n'aient pour destination sp6cialc dempOcher 
I'action directe d'un courant d'air sur le malade. 

Les soupentes, les cabinets obscurs, dtroits et sans crois^cs, 
dans Icsquels on place bien souvent des lits, ont tous les in- 
conv^nienls des chambres petites et non ventil6es ; on doit en 
njeler Tusage, en raison de Tinfluencc fllcheuse qu'ils ne man- 
queraient pas d'exercer sur la sant^. Quant aux lits eux-mOmes, 
voy. plus bas Vetements. 

Cicinnes. — Les cuisines exposent les personnes qui y s6jour- 
nent habituellemeut k une cause sp6ciale de maladie ic'est 
celle qui r^sulte de la combustion d'une grande quanlil6 de 
charbon de bois, du d^gagement d'acide carbonique et de I'as- 
phy\ie qui pent en 6tre la consequence. — Les moyens a em- 
ployer pour pr^venir ces accidents sent les suivants : 

i*Dooncr k ces pieces I'^tendue la plus grande possible, dans 
loutes les dimensions ; 

2*Vplacer un dallageenpierre plut6t qu'un planclicr en bois ; 

3* Etablir une ventilation 6nergique et facile, d I'aide de 
gnades crois^es ; 

4* Prolonger lahotte de la chemin^e jusque sur les fourneaux 
spkialement destines k la combustion du charbon, de manicure 
alearconstituer une vole d'appel considerable. 

Latrines. — Dans I'antiquite, les maisons avaient d6j:l des la- 
IriDBs sp6ciales, et on les retrouve parfaitement conscrv^es dans 
la maisons decouvertes de Pomp6i. 

Dans un grand nombre de villages et d'habilations rurales, 11 
n'y a, pour toutes latrines, qu'un trou creus^ en terre, ce qui 
li^ toute facility, pour se d^gager, aux Emanations qui en 
proviennent. 

Dans les villes, il ne saurait en 6tre ainsi, et chaque apparle- 
DMat a ses latrines spEciales. Elles sont presque toujours une 
HMirce incessante d'infection qui r^sulle de la presence du sul- 
flijdrate d'ammoniaque uni k une petite quanlite d'acide 
SQlfhjdrique ; ces gaz peuvent se d^gager sur un des points 
tDiTants : 

1* Les endroits mdmes oil sont plac^es les lalrines; 

2* Les fissures qui peuvent existcr dans un point quclconque 
da tr^et des tuyaux de faience ou de terre qui seivent _& la 
^nduite des mati6res dans la hsse ; 



42 8 DEUXIEHB PARTIE. — MATliRB DE L'BTGI^ 

Z^ La soudurc incomplete qui a liea au point de Jc 
(uyaux de fonte employes pour le in6me usage ; 

4<» Enfin, ces gaz peuvent sortir de la fosse oil sent 
les mati^res f^cales et dans laquelle elles s^Journent, 

Ces Emanations, toujours plus considerables par 
chauds et humides, peuvent-elles exercer une inf 
cheuse sur Thomme? L'6tude des phtoom^nes et de 
qui se d^veloppent chez les vidangeurs pent seule 
question. Si Ton met de cdt6 Tasphyxie dont ils sont 
atteints dans leur profession, et les ophthalmies sp6< 
ils peuvent 6tre afTect^s, les mddecins sont bien ] 
d'accord sur la nature des autres maladies. A Texem 
rent-Ducbfttelety beaucoup de m^decins nient con: 
cette innuence pernicieuse, et n'admettent que la po 
Tasphyxie et des ophthalmies. D'un autre cOtE, Tobse: 
maladies qui r^gnent k Montfaucon et k Bondy, od soe 
les maii^res fEcales de Paris, n'y d^montre ni une fn 
une gravity plus grandes que partout ailleurs; 11 n'y 
plus une mortality plus considerable. 

En opposition k cette negation d'accidcnts possibl 
quelques cas dans lesquels des effets nuisibles auraiei 
duils ; effets dont la nature ne serait cependant pas li 
minde. Tels sont les trois cas de mort survenus succc 
chez les individus qu'on avait fait coucher dans un 
existaient des Emanations sorties par la fissure d'un tu; 
duiledc manures fEcales passant dans repaisseurdumu 

La question des accidents qui peuvent survenir, toi 
qu'elle soit, n'en doit pas moins Etre prise en s6ricus 
ration, ct Ton doit chercher, sinon k dEtruire com] 
du moins k rEduire au minimum les inconvEnients at 
Emanations des latrines. Voici, k cet Egard, les disp< 
plus favorablcs k prendre. 

Placer les latrines dans un cabinet isolE, aussi i 
possible, et loin des chambres & coucher et du < 
appartcments. — Conner k ce cabinet un jour sur k 
au moins, sur Tcscalier. 

Le systEme qu'on doit prEfErer est celui des lieux 
dits k I'anglaise : ils consistent, ainsi qu'on le sail, ei 
pape k bascule capable de fermcr hermEtiquement 1 
supErieurc du tuyau de conduilc. La combinaison a 
servoir d*eau supErieur est ce qu'il y a de prEferable. 
cela, il y avait encore dEgagement d'odeur, il fauc 
recours aux chlorures d^siuCectants. 



CBAP. IX. — DES HABITATIONS. 429 

(ayaux de conduite doivent i^tre en fonte ; on donncra un 
«rliculier aux points de jonction et de soudure. 
disposition de la fosse est importante A consid^rer; on 
ille g6n6ralement de la voOter et de la ventiler h Taide 
loyau dit tuyau d'^yent, partant de sa partie supdrieurc et 
dint Jusqu'i une hauteur qui d^passe celle des chemin^cs 
is^levdes; son point de depart de la fosse doit se trouver 
iiveau sup^rieur A celui d'arriv^e des tuyaux de conduite. 
toyaux d'^yent sont quelquefois plus nuisiblcs qu'utilcs. 
quand la temperature des cabinets est sup^rieure k la 
rature ext^rieure, quand les tuyaux de chute sont dans 
sinage d'un conduit de chemin^e, quand les cabinets 
at sur une cage d'escalier oil existe un courant ascension- 
ipide, alors Tappel se fait par les tuyaux de chute : les gaz 
osse s'y pr^cipitent, et Tair ext^rieur descendu par le tuyau 
it remonte k son tour vers les cabinets charg6 des produits 
I exhales par les mati^res de la fosse; ce courant ascendant 
it continu tant que la cause persiste. Enfin, quand il se 
it des fissures, des fentes dans le tuyau d'^vent, il en r6- 
des infiltrations de gaz infect dans les logements au ni- 
lesquels existent ces fissures.] 

syst^me qui commence k se r^pandre beaucoup est celui 
sses mobiles : il consiste dans des tonncaux places dans 
&Te sp^ciale et auxquels on fait aboutir rcxtr^mitS d'un 
de conduite. Les tonnes une fois remplies, on les enl^ve, 
les rcmplace par d'autres, que Ton retire ensuite k leur 
lorsqu'elles sont pleines. M. Piorry, qui vante boaucoup 
iti>me, dans son int^ressante dissertation sur les habita- 
)riv6es, lui reconnatt les avantages suivants : les tonnes 
^gent aucuneodeur, ^pargnent les frals de construction, 
etien et de enrage de la fosse ; enfin, les frais auxquels 
^ntrainent sont beaucoup moins 61ev6s que ccux de ccs 
p^rations. G'est une question c^6tudier;muis, en toulcas, 
pent gu^re appliquerce sysldme aux maisons de construe- 
ncienne. 

;urage des fosses d'aisances produit souvent des accidents 
es ouvriers qui Tex^cutent : telle est sp^cialement I'as- 
3, dont on a eu de si nombreux cas k d^plorer. 
accidents sont devenus beaucoup plus rares dcpui 
est parvenu, k Taide de chemin^es d'appel et de tuyaux 
ration, k mettre k profit la formation du \ide pour en- 
la totality des mati^res liquides contenues dans la fosse ; 
s lors, les hommes sont biea moins exposes \ot%c\vi'VA 



480 DEUXlilME PARTIE. — MATliUE OE L^UTGlillE. 

7 dcscendent. Dans ce dernier cas mi^me encore, un emploi 
judicieux des clilorures pr6vientlc8 accidents et empfiche I'li- 
phyxie. 

Les applications faciles et pen dispendieuses des mojens de 
disinfection aux mati^res figcales ont d^termin6 radmiaistraliofl 
ii rendre une ordonnancc de police par laquelle il est interdil 
a tout entrepreneur de vidanges de commencer le curagt 
d'une fosse avant d'avoir pr^alablement d^sinfect^ ]a mm 
de matkTCs qu'elle renferme. La mise H execution dcT o 
moycn et sou emploi judicieux pr^viendront probablemenl 
dans la suite, tons les accidents ; il consiste dans I'emploi, uA 
du pcroxyde de fer, soit du charbon. Le premier de cc 
agents surtout paralt se g6n6ra1iser, co qu'il doit h son pri 
pen 61ev6, joint aux bons r^sultats qu'il produit. L'empk 
des chlorures r^ussit bien ^galement, mais il est plus dispea 
dieux. 

milllOKrapble. Annexes des habitations : Lits. — Adolmi (Chr. H.). i 
rgrotonim conclave. Lipsix, 171 1, in-4o. — Mac-Miho!i, An in lecto undiquf elm 
dormire noxium ? (Rcsp. affirm.) Th. de Paris, 1767, iD-4o. — TmiLLU (0. WtUi. 
Clinoteehnia medica antiquarin^ iice, etc. Francuf., 1774, iii-4o. — LA&*a«n(F. 
rsoge du lit. Th. dc Paris, 1816, no 6. — Rosea, Das Bette, der SehUtfwiii 
Tranm, in lifiziehung^ etc. Nurnberg, 1837, iu-12, ct ibid.y 1840, in-12. — Bachu 
Note sur VInjyidne des chambres d coueher^ et en particulier sur Vusage de sm 
miers ^Uistiques, in Gas. mid. de Lyon, 1850. — FoxssAoaiTBS, art. Zi/, in Dm 
encycl. des sc. m4d„ 1* sir., t. 11, 1869. — Cuiuncs. — FoaTi!i, Aouveau f<mn» 
de salubritiy tres-iconomique et digesteur de noucelle invention, Paris, 1791, toA 
— RrvFOMT (B. dc), X« cssai, 3« part., Construction des cuisines publiques etptr 
cuUerrs et fabrication de leurs ustensiJes. 29 pi., trad, de I'anglais par T. di Cm 
TivaoK. Paris, 1804, iii-8o. — Dabcit, Description d'un foumeau de cuisine eonttr 
de manine, etc. (Ann. de I'industr., etc.). Paris, 1822, in-8o, pi. — Biowir (F. J 
On Injurious Effectsjof Underground Kitchens^ \u Sanitary /?«?., april. 1^38. 
Oaiibt db Valx, Sur le miphitismt* des puits, in Obs. de phys. do I'abbe Bosii 
t. XXII, p. ii9, 1783. 

Latrines^ fosses d'aisaucos : Df.laxabk, in Traits de la police, t. I, p. 139, 4: 
b4u. Paris, 17, iu-fol. — LAaoaiit, Cadit ct PAiniifTiu, Obsei'vations sur les /ba 
d'aisanrrs, et moyens de privenir les inconvinients de leur vidange, suivies 
Jiapport fait a I'Acad, des sc, sur ce travail^ par AIillt, Latoisibk et Foccna 
Paris, 1778. in-8o. — Ja?iix di Cohbb-Bla!(cub, L'antimephitique, ou Afoy^ns du 
truii'c If'.s ej-halaisons perniciruses et mortcUes dex fosses d'aisanceSf I'odeur inft 
des egonts, etc. Paris, 178i, iu-8°. — Du HivB, Plusieurs brochures a I'occasion 
sou pr^toudu dt^sinfcctant (viuaigro), dont I'insucces avait ^te constats psr i 
commission. — Mabcobfllb (de), lie flexions historiques et critiques sur les qt 
ques moyens indiques pour neutraliser les fosses d'aisances, servant de reponsi t 
injustes accusations de M. Janin. Paris, 1785, in-4<>. — Hallb, Recherches sur 
nature et les effets du mcphitisme des fosses d'aisances, Paris, 1785, in-4*. — G 
LBT, Jnrom^enients des fosst's d'aisances, possibility de les supprimer. Tvcrd 
178b,in-8'.— 2« <idit.,avcc Supplement, ibid., 1787.— Gibacd [?.),CommodUesp 
iatines, ou Moyens de supprimer les fosses d'aisances et leurs imeomoenienls^ t 
yuhs, 1750, iii-S". — Grbaid, Essai sur la suppression de* fosses d'aisances tt 



CHAP. IX. — l»::S HABITATIONS. 4 31 

f«fr ttpht df voiri^; swr In manih^ df convertir en combustible toutes frs sub- 
ihaeet ^ti'on y renferme, Amsterdam^ 1786, in-li. — Tiiouvit, Bapport sur de» 
fompt* aiilim^phiti^ues, in Ann, de chimfe, l*^ s<tr., t. YI, p. 8G, ITOu. — Du- 
Kinn (G.)t Notice tur quatre asphyxies turvenues dans une fosse d'aisanrrs 
nl^ de/miM piusfeurs joun, et sur quelques experiences auxquellcs elles ont donne 
Kn.n Bnil. de la FochUS de m^., t. I, p. 14 i, an XIII. — Du iifaiK, Bapport 
«r me etpiee de nufphUitme des fosses d'aisnnces produite par le gas azote, in 
/wni. de mrd. de Corviaartf t. XI, p. 187, an XIV. — Hbxicart db Thcrt, Dv- 
loH (ial.] et liriAmD, Rapport svr les fosses mobiles et Inodores de MM. Caze- 
•ne* et C-, fait d la Soe. cent, d'agriculture. Paris, 1818, in-8». -^ Xkufchateah 
'.ft. df), Rechereh^s sur Vutiliti de I'urine par rapport d I'ngriculture — a la suit (3 
da preoMeat. — Daecbt, Rapp. au ronseil de salubritS sur la construction di»s In • 
triies pmhliques et sur I'assainissement des latrines rt des fosses d'aisanrcs^ - p'*, 
ia An. de Tindwttrie nat. et Strang,, 18i2. — Do vixB, Giaiao et rBLLiriBa, Rap' 
part « prefet de polire sur I'assainissement de la vidange dfs fosses d'aisanccs, 
« Hfe. industr. et manufaet. de Moleon, 1830. — Du vIvb, Latrines modiles con- 
ifrwfet sous un cfdombit^r, rentilees an moyen de la chaleur des pigeons, etc., 1 p'. 
hri», 1943, in-4«. — Via, Considerations sur les explosions et combustions acci- 
iiatelles dans les fosses d'aisances, in Joum. des conn, mdd. prat,, t. I, p. 30T, 
lti4. — Paeb^t-Dcchatklbt, LAaiaaAQCR ct r.HRviLLiBa, Rapp, sur les ameliora- 
tmi d introduire dans les fosses d'aisances, leur mode de vidange et les voirirs (/.•• 
knlle de Paris, in Ann, d'hyg., Ir^.s^r., t. XIY, p. 258, 1835. ~ Coctbkchkl, /).! 
tmsahduement des fosses d'aisances, des latrines et urinoirs publics, et dft 
MycM, etc Paris, 1^37, in-8*. — Matthissx^s, Rapp. fait d la Society do nu'd< ' 
ekefJiKeers sur le proc^de de M, le docteur Korne pour la de'sinfection des nui- 
tihn fieales. etc., in Ann, de la Soe. de mdd. d'Anvers, 1840, p. 115. — Sit.qit.t 
ClKaAFrr, De rassninissement de la vidange et de la suppression dfls voiries de hi 
lOe dr Parit. Paris, 1810, in-8«. — OLLivisa (d'Angcrs), Remarquex sur la ne'ressiti' 
tne nouv^lle mesure d presrrire apres la vidange des fusses d'aisances, in Ann. 
'*W- •" **<■., t. XXIV, p. 87, 1840. — HuGuiTi (A.), Notice sur les fosses nntiuu'-- 
ftiiques portotiees operant la separation immediate des solides et des liquides rt 
kd^mfeetion compute des produits, pi. 1. Paris, I8i0, in-8<».— GutaxBD (A.), '^itr 
k mephitisme et la desinfection de* fosses d'aisances, in Ann. d'hyg., 1» si^r., 
L mil, p. 32»», 1844. — Do bAxb, Note sur le nouveau systdme de eidange dnt 
ftues fCaifances, Ibid., t. XXXV, p. 77, 1846. — GiBAan ' H.), Xote relative anr 
pnsripales ronditions que doivent offrir les lieux d'aisances, in Ann, de mrd. 
fiffhol., 1»" si'r., t. VI, p. 107, 1845. — Cobvallibb, Rapp. fait t) la Soe. d'cnvtm- 
n^ement sur le concours ouvert pour la disinfection des matidrfs f-cnJes et drs 
win's dons les fosses mimes, et pour des appareils propres « opet'cr la division drs 
mUdet et des Uquides, (Eitr. des Bull, de la Soe, d'encour.), 1818, 111-4". — Do 
■in, Essol sur In possibility de recueilUr iSs matifres fecales, les eaux rannes. /es 
■ws de Paris aree Mtilite pour la salubriti, etc., in Ann, d'hyg., 1* B(»r., t. XIV, 
p. S7, I860. — Do alvB, Sur les accidents qui rrsultent de V inflammation des gnz 
fnduits dans les fosses d'aisances, ibid., t. XV, p. 286, 1861. — Du hIvb, JJe I'n- 
tiUMntion en Italie des produits fournis par I'homme, de I'engrais humain, ibid., 
LXVI, p. 241, H61. — Du niaLBy De I'itablissement des latrines mobiles ct de hi 
preparation immediate d'un engrais, etc., ibid., t. XXVII, p. 67, 1867. — Du mSmf, 
Sv Id neeessite de multiplier et d'amiliorer les urinoirs publics, ibid., t. XXX VI, 
p. MX, 1871. — Vi!fCEXT, Extrait d'un ouvrage intitule : Becherches histnriqucs sur 
k ewstruetioH det fosses d'aisances et Vemploi des matit}res fecales (impr. a l:i 
ittte du rapp. de M. ChcTalHcr sur le concours dc la Socidt^ d'cncouragemcni;. 
Ftrii, 1848, in-l». — Caoltib* db CtAUBar, De la suppression de la onirie de Mnnt- 
fwKon eomme consequence des procedes perfectionnds de disinfection des fosses 
ittisaneei, in Ann. d'hyg,, 1" s6r., t. XL, p. 305, 1848. — Do mAxb, De I'aj.plira- 
lion des procedes de vidange inodore comme moyen de suppression de la ooiric de 



4 32 DEUXI^ME PAHTIE. — MATIERB DE L'UTGIAxE. 

Dondy, ibid., t. XLIII, p. 77, ISbO. — Du uknw, Da nouoeaux perftetionmn/$ 

apportes d la vidange des fosses d'aisanees et des rdsultaU qui en so»t la tmut' 

quence, ibid., t. XLV, p. 87, 1851. — Ordonnancts de police eoneernoHt la iim- 

faction des matidres eontenues dans les fosses d'aisanees^ 12 dte. 1S49; 29 te. 

1S50; 8 nuT. 1851. — Autre r4glant la eonstrticlionj lea reparations dei /boti 

d'aisanees et le service de la vidange, i** dte. 1853. — Autre eoweemani la Umr 

fcctiftn des fosses d'aisanees el I'dcoulement des eaux nannes aux ^on/f, II iif> 

1S54. — RooiBK-MoTUBS, Notice sur les appareils Bogier-Mothet servant d ftiwtt 

hn-m^tifjuemeut les fosses d'aisanees d I'embouehure du tu^au de deseenie, ik^ 

j)1. G. Paris, 1853, in-8». — Milli, Seroiee des vidanges, ^oulement direct ieiU- 

//aides dans les dgouts, in Ann. d'hyg,^ 2* sdr., t. II, p. 448, 1854. — Sron, Af ii 

tiidange au pass^, au present et au futur. Mem. a MM, les tnagistrats, etc. Faiiii 

I8:)0, in-8«. — DuaLBHB (A.), Le grand dioiseur. Paris, 1SS6, in-4*. — Biujun^ 

Appnreil s^parateur mobile; filtre a grand dioiseur^ ai>ee ieoulement des Ufoim 

sttr la voie publiqne et sans odeur, p. 3, avee fig. Parii, gr. iii-4<>. — Gkam, Aq|^ 

n M. le Ministre de I'Interieur sur la construction et I'assainissement des UUrimsH 

fosses d'aisanees. Paris, 1858, in>8o. — BuTiBLiiiD, M^, sur la vidange des U- 

irint's et des urinoirs publics^ au point de vue, etc., in Arehio, de l'agHcidt,ds 

J\'ord. Lille, 18o8. — Dupo!fCHBL, Aouveau systeme des latrines jiour les grands He- 

bliit.icnwnts puhlicst etnotammentf etc., in Ann. d'hyg., 2* i^r., t. X, p. 356, 18SI.^ 

Reil, ffie verschiedenen System betreffend die Anlagen von Abtritten, von ttm- 

ttUspulizeilichen Standpunkte, \n Casper's I j'scAr., XV, 298, 1839. — Botcbau^Af 

position des fumi^res et des latrines dans les exploitations rurales. Paris, IM^ 

iii-S". — Fi?(KBLBi'BG, Vergleichende Demerkungen aber die neuern Melhoden sm 

JJnlfvrnung der Auswurfstoffe aus grdsseren Stddten, mil besonderer Md^ 

sirhl, otc, in Caspar's Vjschr., t. XVIII, p. 107, 1860. — Utiliszasione delU Ma- 

teri'' rstratte dai pozzi delle latrine, in Gaz. med, Hal Stati Sardi, 1859, ■•13;cl 

Ccnstntt's Jahreih., ISGO, t. VII, p. 58. — Voiot (F. M\), Ueber die Avsltvi^ 

drr Lafrinrn grosstcr S!fidie in sanitfitspolizeilieher^ elc, in Henke's ZtseAr.,l9M, 

1 Hft ; ct Cansiatt's Ju/iresb., t. VII, p. 58, 1861.— Pappkhbbim (L.), Zur ger%ehkm 

I'litlt-eruny di'r Abtrittsgruben^ in Beitrage zur exact, Forsch.^ etc., 4 Hfl., p. IS^ 

tsCi. — rcRRi?(, De Vinflammation des gaz produits dans les fosses d'aisanees H 

ilis nnciifrnts d'vxplusion et autres qui peuoent en rdsulter (Kapp. dc la Cuoraiil. 

d«\s luj^i'iuouts iusalubres pour 186d-65), ct Ann. d'hyg., 2« sdr., t. XXVII, p. S, 

1807. — Du Mi«B, Mephitisme des fosses d'aisanees^ ibid., t. XXXVIII, p. TJ, 

iKTi. — ZivRccK, L'eber die Anlnge von Water-Ciosets auf solchen GrundslAekfn 

Wrlc/if vine untrrirdiscficr Ableitung nicht besitzen, in Vtjschr fOr, ger. undOfatU 

Mi'ii.^ >*• F», t. VIII, p. 83, 18u8. — Falgeb, Veber die Lalrinen- Anlagen beigr»ise» 

Wofiiiiinyrji, init.^ elc, ibid., p. 130. — Sekgex (J.), l'eber Moule'ser Erde Ablrittif 

viitrtr, ill Ulutt. dcr Jl'form, der Sam'lat's "Wexe/w, 186S, n"" 2i, 23. — Hcmua, 

Vrnlilittioii des fosst\s vt assaim'ssemenl des lieux d'aisanees, xnAun. d'hyg..i<tit., 

1. XW, |». iiU, isa8.— Hollfston, Tho Earth-Closet System, in The LaHcetAH^. 

i. I, p. 310. 411. — .MoiLE (II.), The Dry Earth system., ibid., p. 383. — Hi SMS- 

.\utiri' ani' Irs lieux d'tiisnnces perfectiunnes etablis dans les hopitaux de Paris, 

ibid., t. W.VIII, p. i97, 18TU. 

Annexes de rhabitation priv6e plac6e3 en dehors. 

E^iHiUcr — Les cscaliers sont une des parties les plus impor- 
lanles desliabilalious privees. Cetlc importance est plus grandc 
eiK'ore quand il ii'existe pas de oours interieurcs. Un desprin- 
cipaux usages des cscaliors est de contenir une vaslc colonnc 
J air, en quelquc sorVe mobile, ^e rviuouvclant facilemcot, e* 



CHAP. IX. — DBS HABITATIONS. 433 

dans ]aquelle les apparlements int^rieurs viennent puiscr une 
partie de I'air qui leur est n^ccssaire, el quelqucfois mOine la 
lumi^re.Oo doit done rechercher dans un escalier I'cspace, T^- 
lendue, une bonne construction, une penetration et unc sortie 
iai'iles de I'air. On ne saurait trop recommander h cct 6gard dcs 
ieotMres larges, hsutes, aussi nonibreuses que possible, el qui 
Ttsteai ouvertes unc partie de la journ^e, surtoul k r^poquc dc 
li belle saison. 

Cours, — Les cours intericures constituent toujours une con- 
dition mcilleurcde salubrity pour une habitation priv6e. Pour 
olTrir cet avantage, cette cour ne doit dire ui trop etroite, ni trop 
encaissee; il Taut qu'elle donne un libre acc6s h I'air ot a la 
lanii^re, et que les eau\ m^nageres ou bien les funaiers qui pro- 
Tiennent des ^curies n'y s6Journent pas; on doit enfin rccom- 
mtnder de la laver, le plus souvent possible, avec I'eau prove- 
unt des puits et des pompes. 

Ou a pris I'habitude, dans plusiours quartiers populeux et 
induslriels des villes, de couvrir les cours, lorsque toutefois 
dies nont pas une eiendue trop considerable, d'un vitragc qui 
les transforme ainsi en un vasle magasiii. Cot usage n'aurait 
d'incouvenients qu'en tant qu*il s'opposcrait 5 la libre circula- 
tion de I'air dans la partie de la cour situ6c au-dessous du vi- 
trage, k sa penetration dans I'escalier, et qu'il nuirait h I'ecou- 
lament des eaux menageres au dehors. 

Lorsqu'il n'exisle pas de cour, I'aliee d'entree, qui conduit dc 
la porte au has de I'escalier, doit, autant que possible, dtre 
brgo, aeree, claire, et donncr un passage facile »i la colonne 
d'air qui va reuouvelor celui de la cage de cet escalier. 

La porle d'entree, lorsqu'il n'y a qu'une alleo sans cour, doit 
donncr passage a I'air. On obtient ce resullat k I'aide d'un gril- 
lage en fer qui tient la place despauneaux. 

La loge du porlier, dans les grandes \illes, el surlout dans los 
quaitiers populeux et encombres d'habilants, est un logcmcnt 
insa'ubre, malsain, ou le jour et I'air ne pent'troiil souxenl 
qu'indireclemenl et par liutcrmediaire de 1 allee ou del'os- 
caliiT. 11 y aurait, dans le gysti-nie do ces logos, non pas simple- 
menl dcs ameliorations, mais une reforrac complete a elTeclucr, 
<-til est k craindre qu'elle ne se fasse atlendre bien longtcmps. 
EcurieSf elailes pou'aillers. — La plupart de ces annexes de 
lliabilation sont mal construites, trop peliles, trop pen a6rees. 
Elles laissent presque toujours degager dans les cours ou ellcs 
existent une odeur extrcmement desagreable, et quelqucfois 
mrecle. Les pr6ceptes liygienigues k observer, lowqu'ouivt^^MV 



43 4 DEUXlBUt: TAHTIl!:. — MATIERE DE L'aTGlt!IE. 

remfidier a lour mode dc constnictioii, sont les suivantv : 

1° Renoiiveler I'air aussi souvcnt et aussi largemeat que |w- 
siblc ; 

2<> Enlcver chaquc jour les fumicrs ; 

3° Multiplier les lavages a grandc eau. 

On de\ra surlout eviter d'y renfermer un nombre d'animau\ 
plus considerable que celui que comporle Tespace doal on pcul 
disposer. 

BlbllOH;raphlc. — Vicq d'Aztk, lit^cucll d'obs., d'instruct. et iTaris nirta 
ili/frrenteit methoiles, etc., et sw les fUfferentci manuW* de desiafecter U$ ^ 
hU's, etc. Paris, J 775, in-4«». — IIliird, /M* ventouses d'a^ration dans let berfftrm, 
oac/ierirs vt eruries. in Ann. dn I'ayrit', fr», 1855. — Gavot (Eug.J, Des weOOmnt 
dispositiojis a donner aux rcurics, in Journ. de I'ogricult, prat,, i 858-59, et Ptfis, 
18;>U, iu-8«>. — Mi.xsuY, Ilyyicne des etables, conferenc^^ etc. Reraircmont, lS69,iB*ll 

Enxix menaijcres. — I.es caux mdnagi'^res sont celles qui pro- 
viennent des reliquats des nombreux usages domestiques aux- 
quels I'eau est employee ; elles doivent neoessairement to 
expuls(''es, d'abord de I'apparlemenl, ensuilc des maisons ; cir 
elles oxlialent I'odeur infecteet caractenstiquc des matieresani- 
males et vegdtales en d ''composilion : de plus, celle odeur, p^irf- 
trant ainsi dans les appartements, y produit,siuon des accidenti 
positifs el bieii determines, du muins une incommodit6 cxti^e. 
Pour y ob\ier, il faut avoir soiu de diriger les caux de r^vier,ou 
jetoes diri'ctomcnt dans la cuvette de plomb plac6e en dehors et 
dL*stin(!io a cet usage, vers les tuyaux en fonte qui doiveot les 
conduire au bas de la maison. L'odeur est ^vitee i\ Taide de? 
lavage's freqiionts op6r6s, soit avcc de Teau jetee directement 
dans le plonib, soit a I'aide des eaux pluviales qui y sont 
coiKliiites. Dans les grandes chalours, pendant lesquelles rodeur 
de d^coniposilion orgatiique acquiert une intensity plusgrande, 
on pout aviiir recours a I'usage des chlorures. 

[l^n bon procede pour empOcber I'entree dans les apparte- 
mcnts des em inations provenant despuisards, et remontaat par 
les tuyaux de cbute, c'est de couvrir rabouchement de cclui-ci 
a I'evior, avcc un(? calotte metallique dont les bords se placent 
dans une rainure circulaire creus^c autour du trou^ et main- 
tenue remplie d'eau.] 

Une Ibis au bas de la maison, les eaux m^nag^rcs peuyentdtre 

dirig6es vers les ruisseaux, pour, de 14, fitre conduitcs soil dans 

les egouls, et c'es^t, la plupart du temps, ce qu'il y a de pr^f^rable ; 

soit dans les puisards 6lablis dans les cours partlculit^res. Ces 

puisards soiii des Irous vi paroU ^erm^ables, et qui son! destines 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 485 

roir el k absorber les eaux pluviales ou les eaux m^nag^res. 
es premieres, il n y a aucua incoavenient, aucun obstacle ; 
lOur les secondes, il n'en est pas de mi^mc, et Tabsorption 
Qx m^nag^res par les parois des puisards a pour r^sultat de 
infiltrer dans lesol toutes les mati^res orgatiiques qu'ellcs 
ment, et de linfecler, ainsi que les puits voisins, jusqu'^i 
rtaioe distance. 

)uisards doivent done 6tre ^vit^s autant que possible, k 
}a'on oe puisse les creuscr de telle sorte que leur niveau 
dessous de la seconde nappe d'eau. On ne pent, dureste, 
art du temps, obtenir ce r^sultat, en raison des grandes 
a qu'il enti'ainerait. La disinfection des puisards doit 
teavec des cblorures ; je ne sache pas qu'on y ait encore 
i6 le peroxyde de fer. [A Paris, on exige que les puisards 
k parois ^tancbes et reconverts d'une cuvette & sipbon. 
ngc en est pratiqu^e comme celle des fosses d'aisances.] 
onditions de 8alubrit6 et d'insalubrit6 des habitations 
r^sultent de tuus les details dans lesquels nous sommes 
nous n'y ajouterons rien, sinon une ordonnance et une 
lion du pr6fet de police,^ Paris, ordonnance et instruc- 
ian6es du Conseil de salubrity, et dans lesquelles sont 
tment resum^esles causes d'insalubrit6 des habitations et 
ens d'y rem6dier. L'utilit6 de ce document nous engage 
[)peler ici. 

. Les maisons doivent 6tre tenues, tant h I'int^rieur qu'k I'ext^- 
ms un ^tat constant de propret^. 

!. Les maisons devront dtre pourvues de tuyaux et cuvettes, en 
suffisant pour I'^coulement et la conduite des eaux m^nag^res. 
iMX et cuvettes seront constamment en bon <^tat ; ils seront lav^s 
f^s assez fr^quemmeiit pour ne jamais donner d'odeur. 
I. Les eaux m^nag^res devront avoir un ^coulcment constant 
jusqu'ii la voie publique, de mani^re qu'cUes ne puissent s^jour- 
ins les cours ni dans les allies ; les gargouilles, canivaux, ruis- 
istin^s k r^coulement de ces eaux seront lav^s plusieurs fois par 
ntretenus avec soin. Dans le cas 0(1 la dispo.<)ition du terrain ne 
rait pas de donner un 6coulement aux eaux sur la rue ou dans 
t, elles seront regues dans les puisards, pour la construction 
\ on se conformera aux dispositions de I'ordonnanco de police du 
t 1838. 

[. Les cabinets d'aisances seront disposes et ventil^s de mani^re 
\ donner d'odeur. Le sol devra 6tre impermeable et tenu dans 
constant de propret^. Les tuyaux de chute seront maintenus en 
t et ne devront donner lieu k aucune fuite. 
S. 11 e»l difeada de Jeter ou de d6poMT dans les cout«, «!i\^A% ^\> 



ir:\ LME FArTIE. — MATIERr IE L HYlilE>T. 

-T-.j -. .. : .. Mil.- r ; .i'-i:.; v.:::'.iv:iir i"!iuniidite ou doimi;* u- 

Panuui OU les fumiers no pourront t-ire consenrt'S dans de$ trouscoo- 
yrns ou sur dos points ol ils ne compromettraient pas la salubrity, I'eo- 
I^voment en «'jra operi§ chaque jour, arec les precautions prescritM|ar 
Its rv^lements. 

L*? so: d'''s ^curies d'.'vra ^cre rendu impermeable dans la parUe qii 
recoil le^ urines : les ^curies drvront ^tre tenaes avec la plus granile 
propreit^ : les raisseaux destines k IVcoulemcnt des urines seroDt ]nh 
plusiHurs fjis par jour. 

Aft. ij. Indep^-ndamment des dispositions prescrites par les artidBi 
qui pri'Tei»*nt, il en sera pris ^ regard des habitations, W no/amnaf 
//<e cff-fi '/"I ^oit loH^ti en garnu t<>lles autres sp^ciales qui senieflt 
jug^s n^c-.'ssaires dans TinterOt de la salubrite et de la sant^ publiqan. 

II e.>t d'aiUeurs expressement recommand^ de se conformer k Hb- 
M ruction du Conseil do salubrity, anncxee k la pr^sente ordonnance. 

Le pHfet de police^ Pi£tki. 



Conseil 4>hyf l^ae p«bll«ae et de Maabrlt^ 4m if- 

partcBieBt 4e la Sclae. 



aiOYENS d'ASSLIEB la SALUBftlTE DES LOGBMBXTS. 

A-i(ition. — I/air d'un logement doit i^tre renouveU tons les Jounle 
matin, les lits I'tant otiverts. Ce n'est pas seulement par Toaverture d8# 
partes et des fenetrfs que Ton pcut opercr le renouvellcment de Tair 
d'un lo^i-mont, les oheminees y contribuent cfBcaccment aossi; ie^ 
chomindos sont nieme indispensablcs dans les maisons simples fn piO' 
fondour et 'iiii n'ont qu'un scul cdt^: les chambres uCi Ton couchedB' 
vraient toutes on dtrc poun'ucs : on ne sauraii done trop proserirt i^ 
mnvvaiie hahitmlede bow:her les chefninies^ afin de conferrer phu i^ 
chaft'fir tians- lei v/iambres. 

Lc nonibre dos lits doit C'trc, autant que possible, proportion n^ k Fear 
pa'-c du lociil ; do surte que, dans cliaquo cliambre, il y ait aa moin^ 
It nu'tres cubes d'nir par individu, inddpendammcnt de la ventilatioo- 

Moile th c-.tiu/fnge. — Los combustibles destinies au chauffageet il9 
cuis^on d(>s aliments iic doivent 6tre brilil^s que dans des cheiiiin^«i« 
poClos et r<)urnoaux, qui out une communication direcle avec tair eit^ 
rieur, m^mo lors({uc lc combustible no donnc pas de fum^. Le coke, I* 
braise et les divorscs sortos de charbon, qui sc troiivont dantce demief 
cas, sont considr-rds h tort par bcaucoup do pcrsonnes comme poaTsaC 
Aire impunomont brCih^s a dt^couvcrt dans unc chambre habiUe. Cest lb 
un des prejugi's les plus fucboux : il donne lieu tous les Jours aax vtar 
dents les plus graves, quelquefois m6mc il dcvient cause de morL 

i^ussi doit-on pruscriro I'usa^ des braseros, des po61es et dee calori' 
f^roa portatifs de toal genre, c\\u ti'QtkX v^^^ vvsvkv 4'4chappeiiieiit i* 



CHAP. IX.— DES HABITATIONS. 4 37 

an. les gts qui M»t produits pendant la combustion do ces moyens 
htaSkge et qui ae r^pandent dans I'appartement, sont bcaucoup plus 
iUes que la fumte de bois. 

I M sanraii trop s'^lever aussi contre la pratique dangercuse de 
er oompl^lement la def d'un po^le oa la trappe int^rieure d'une 
UBJe qni contient encore de la braise allum^e : e'est \k une des causes 
ihjxie les plus communes. On conserve, il est vrai, la clialeur dans 
•mbre, mais c'est aux d^pens de la sant^ et quelquefois de la vie. 
aif de prapreU, — II ne faut jamais laisser sojourner longtemps les 
s, lea eaax de vaisselle et les eaux m^nag^res dans un logement. II 
iMJayer fr^quemment les pieces habit^es^ lavcr une fois par semaine 
iteet carrel^es et qui ne sont pas frott^es, les ressuyer aussit6t pour 
tlerer I'humidit^. Le lavage qui entralne k sa suite un etat perma- 
dliamidit^ est plus nuisible qu'avantageox; il nc doit done pas 6tre 
\ irop souvent. 

nque les murs d'une chambre sont points k I'huile^ il faut les laver 
nnps en temps pour en onlever les couches de mati^res organiques 
'y d^posent et qui s'y accumulent h la longue. 
ns le cas de pcinture h la chaux, il convient d'en op^rer tous les 
e grattage et d'appliquer une noavello couche de peinture. 
at papier de tenture que Ton renouvelle doit 6tre arrach^ comply- 
nt; le mur doit 6tre gratt^ et les trous rebouch^s avant de coller de 
eaa papier. 

B cabinets particuliers d'aisances doivent 6tre particuli^rement ven- 
et, autant que possible, h fermeture, au moyen de soupapes by- 
iques. 

IfOYEKS d'aSSUBER LA SALDBAlTf DES MAISONS. 

l^pendamment du mode de construction d'une maison, quel que 
espace qu'elle occupe^ et quelle que soit la dimension des cours et 
)gements, cette maison pent devenir insalubre : \° Par I'existence 
mx d'aisances communs mal tonus ; 

Par le d^faut d'^oulement des eaux m^nag^res, le defaut d'enl^- 
nt d'immondices et do fumiers, le mauvais ^tat des ruisseaux ou 
eaux; 

^ la malpropret^ ou la mauvaise tenue du b&timent. 
'iinets d'aisances communs. — II n'est gu^re de cause plus grave 
iobrit^ ; un seul cabinet d'aisances mal ventil^, ou tenu malpropre- 
, BufBt pour infecter une maison tout enti^re. On ^vite, autant qu'il 
Msible, cet inconvenient, en pratiquant k I'un des murs du cabinet 
Bn6tre suffisamment large pour op^rer une ventilation et pour ^clai- 
sn tenant, en outre, les dalles et le si^ge dans un ^tat constant de 
et6, k Taide de lavages frequents. On doit renouveler souvent aussi 
age du sol et celui des murs, qui doivent 6tre points k I'huile et au 
de zinc ; chacun de ces cabinets doit 6tre clos au moyen d'une 
i enfln, 11 faut, autant que possible, 6viter les angles dans la cons- 
ion desdits cabinets. 



4 40 DEUXIEME PARTIE. — UATliRE DE L'HYGIENE. 

gr6ablcs k boire el peuvent, en consequence, Hre d'un usih 
repugnant. 11 faut done les clarifier, leur rendre leur limpidL 
Nous allons examiner ces moyens de clarification. 

Le moyen Ic plus simple est Ic repos. Deux obstacles cep< 
dant s'opposent k son emploi : le premier, c'est le temps b 
cessaire k la formation du d^pdt ; le deuxi^me est la mas 
d'cau sur laquelle 11 faut op6rer. D'apr^s des calculs fails poc 
I'eau de la Garonne, k Toulouse, el I'eau du Rh6ne, k Lyon, 
faut de quatre k cinq jours pour obtenirune limpidity mo(i£r6< 
et ncuf a dix jours pour avoir une eau d'une limpidity p« 
faitc ; ce temps \k est done d6j(\ long. Pour la masse du liquide, 
faut des bassins de clarification d'une certaine 6tendue, damle 
quels les eaux s^joumant de huit k dix jours peuvent s'alt6» 
dc manidre k devenir quelquefois impotables. Enfin, un derail 
inconvenient de I'emploi unique du repos, c'est que certain) 
eaux ne se clarificnt jamais de cette manit^re, quel que soit 
temps qu'on leur accorde. 

Filtration. — La filtration consiste k faire passer le liquid 
trouble k travers des conduits assez fins pour arr^tcr les pari 
culcs solides tenues en suspension, mais ne mettant pas obstac 
au passage du liquide lui-mCme. 

Les filtrations peuvent dtre naturelles ou artificielles. Pearl 
filtrations naturelles, on 8*appuie sur ce fait : que des terrti 
sablonneux servant de digues et etant en rapport avec des coi 
d'caux plus ou moins bourbeux, laissent ^couler des eaux pi 
faitement pures. 

A Timitation dc ces filtres naturels, on a imaging lesgaleri 
filtrantcs, qui consistent dans des tranchdes creus^es dans i 
terrains pierreux et sableux, et d'une nature convenable po 
op6rer cette filtration. Des galeries filtrantes de cette esp^ce a 
dtablies ^Toulouse pour la fourniture des eaux de la ville, etel 
fonclionnent tr6s-6conomiquement. 11 y a cependant 4 craini 
qu'elles ncs'cngorgent, et cette crainle est d'autant plus foo( 
que, depuis leur etablissement, le volume d'eau que fourc 
saientces galeries a scnsiblement diminuS.La nature chimic 
des terrains, la constitution g^ologique du sol sont les conditio 
qu'il faut prendre en consideration pour la constiiiction ' 
galeries filtrantes. 

Filtrations artificielles. — Consideree d'une mani^re gintn 
on peut dire que cette esp6cc de filtration est difficile k prt 
quer sur une grande echelle et tres-dispendieuse; on en conn 
plusieurs especes. 

Btssins filtrauts. — On peut en avoir un exempledans c< 



CHAP. IX. — DBS HABITATIONS. 441 

&e la Compagnie anglaise de Chelsea, k Londres. lis consistent 

^ani r^tablissement de trois vastes bassins communiquanl entrc 

eui. Dans les deux premiers, I'eau 6prouve un premier degr^ 

^^6paration par suite du repos ; dans le troisicme, I'eau traverse 

one couche 6paisse de sable et de gravicr. I'nc fois la filtration 

opMe, on enUve le sable eton le remplace par d'autre. 

f litres se neltoyani eitx-m^mes. — On pent les construire d'a- 
fth rid^e de Robert Thom, qui a imaging de faire ariiver sue- 
cessiiement et alternativement I'eau au-dessus et au-dessousdu 
Qtn. Une fois la filtration op6r6e, on fait arriver I'eau au-des- 
sons, et cette eau, traversant le filtre en sens inverse, d^gagc 
lei mati^res boueuses et le nettoie. 

¥Utre$ partatifs, — Filtres Fonvielle. — lis consistent en des 
crliDdres de bois cercl6s de fer et herm^liquement ferm6s. Ces 
qlindres sont divis^s en neuf compartiments, remplis de sub- 
itances dilT^rentes. Le premier et le deuxi6me compartiment 
coDtiennent des Sponges divisees; le troisicme du gravier, le 
quatrieme du grt^s pil^, le cinquieme du gravicr, le si\i(^me du 
grn pil6, le septiSme du gravier, le huiti<>me du gr^s pil4, Ic 
neuvieme du gravier. L'eau peut 6 Ire dirig^e d volonte de bas 
eahant ou de haut en bas, ou bien on la fait arriver dans les 
deax sens a la fois; il en r^sulte alors des sccousses brusques, 
etuD remous qui op^rent le d^gorgement. 

Daus ce filtre, on change les 6ponges deux fois par an, le grt^s 
^lous les neuf mois; le gravier sert toujours. Peut-fitre ces 
^ues de changement sont-elles trop eloign^es. Le netloyage 
des filtres s'op^re tous les huit jours, duns les temps ou Teau est 
trouble, et tous les quinze jours quand elle a scs qualit^s ordi- 
oaires. Ces filtres sont excellents. lis sont employes en grand k 
rildtel-Dieu et dans plusieurs foutaines de Paris. Le seul in- 
convenient qu'on puisse peut-Otre leur reprocher, c'est de ne 
pouvoir fonctionner que sous une pression hydraulique assez 
forte. (Elle doit dtre de 20 metres au-dcssus du niveau du 
filtre.) 

VUtfes Souchon. — Leur base est I'emploi de la lainc tontisse, 
pr^alablemeut d6barrass6e de la graisse. L'appureil se compose 
(iedeux parties : la premii^rc est appeI6e d(^grossisseur, la 
deuxi^me filtre proprement dit. La premi(^re est compos6e de 
cioq caisses coniques en bois contenant k leur partie inl'6rieure 
des ch&ssis munis de loile. La deuxi^me est compos6e de caisses 
en bois, munies de cadres de fer galvanis6, de serge et renfer- 
JJ^nt daus leur intervalle la laine destinee a arrfiter les particu- 
^es elraog^res. Ces filtres ont I'avantagcde fonctionner vite et 



44 1 DEUXliME PARTIE. — MATlfiRE DB L*flT6lillK. 

bicn, d'i^trc dune construction facile et peu coOteuse, d'un e^ 
tretien peu dispendieux, ct d'exiger une faible pressionhydi^^^ 
lique (0,n:>). Leur seul inconvenient est de d^gager une l^g^^ 
odeur d'hydrog^nc sulfur^, surtout dans les grandes chaleiivy, 
cc qui tient d la petite quantity de mati^rcs orgaiiiques queJ^ 
laine renfermc encore. On pretend qu'on 6vite cet iaconv^QieDt 
en teignant la laine en noir k Taide de la noix de galle et du 
sulfate de fer. Ces filtrcs sont employes dans plusieurs fonlaioes 
publiquesa Paris. 

FtUres a charbon. — Le charbon exerce son action d^colo- 
rantc et puriflante dans des limites beaucoup plus 6troitcs qu'cm 
nc Ic pcnse g^n^ralement. On peut Temployer simultan^meDt 
avec d'autres mati^res, le gravier, le grds pil^. II n'existe em- 
ploye exclusivement en grand dans aucun ^tablissement. Al'^ 
tablissement du quai des Celeslins, k Paris, ce n'est pas uoique- 
ment du charbon, mais aussi de la braise de boulanger quieit 
mise en usage. Elle est bicn infdrieure au charbon. 

Alun, — On ne pcut Femploycr que tr^s-exceplionnellement, 
pour des eaux charg6es d'une liX)p grande quantity de chaux. 
On prdcipite ainsi un sulfate de chaux, form<^ par double d^ 
composition, ot qui se pr6cipite en raison de son insolubility. 

Filtrcs domtsiiques. — On cmploie dans les fontaines particu- 
litres, soil du gruvier, soit du gr*;s pil6, soit des pierres degrtJ 
tr6s-porcuses. Nous ne pouvons les d^crire ici. 

2° Vcau doit etre tempMe en hivcr et frakhe en Hi, — Les eaux 
trop chaudes ne peuvenl (S\tq rafratchies que par le repos, dans 
des conduits soulcrrains ou dans des reservoirs abrit^s, encore 
le sont-ellcs difficilement. Quand on peut avoir des eaux de 
source, il esl^toujours pr6f6rable do les choisir, non-seulemenl 
sous le rapport de la temp6rature, mais aussi sous celui de leur 
composition. 

Dans r(5conoraie domcstiquc, pour rafraichir I'eau sans em- 
ployer la glace, on ne peut avoir rccours qu'a deux moyens : 
i*^ I'application de linges mouill6s autour des vases contenant 
Teau a rafraichir; 2*^ les alcarazas, vases de terre poreuse, lais- 
sant s'6coulor k travers Icurs parois une petite quantity d*eau, 
qui s'6vap()re a mcsure qii'elle arrive a la surface libre du vase 
et determine ainsi son rafraichissement. 

3<» l/eau doit Otre d'une saveur agrdable. — C'est chose difficile 
k ddfinir que la saveur de Teau, car on ne peut gucre Texpri- 
mer que par des caractt^res n6gatifs ; aussi peut-on la d^floir 
ainsi : la saveur de Teau ne doit 6iTe ni fade, ni piquantCi oi 
saUe, ni doucciltre. 



GAAP. IX. — DES HABITATIONS. 443 

'eto doit dmoudre le sttv<m sans former dc giiimcau, elle 
re propre k euire les Ugumes sees, tenir en dissolution une 
%m canrenable d^air, &*acide carboniquej de sels minerauXj 
Id, ne pas coniefiir de matieres organiques, 
saux potables doivent contenir dc I'air et de I'adde carho- 

'ant M. Poggiale, les eaux de sources de bonne quality 
inent de 5 a 7 centimetres cubes d'oxyg^ne pour 1000 par 
ao; de 13 k 16 centimetres cubes d'azote et de 17 A 39 
etres cubes d'acide carbonique. Dans les eaux de riviere, 
ivede 6^9 centimeires cubes d'oxygi'ne, de i3 a 20 cen- 
IS cubes d'azote, et seulement dc 7 & 23 centimetres cubes 
carbonique. Les eaux de source renfermenf done moins 
>nc et plus d'acide carbonique que les eaux de riviere.] 
it au\ matiercs minerales, dies consistent generalement 
2 dix-milliemos de matiercs salines, qui sont : sulfate de 
bicarbonate de chaux (i), chlorure de sodium, 
matieres salines sont necessaires h Tentreticn de la vie, 
ont absorbees comme les substances alimentaires, font 
de nos organes el sont renouveiees comme toutes les par- 
Torganisme. Mais, pour que I'eau soil saine, agr^able a 
t puisse scrvir aux divers usages 6conomiqucs et indus- 
la proportion de matieres fixes ne doit point d^passer 
\ decigrammes au plus par litre.] 
i, au total, les conclusions auxquelles est arrive M. Gue- 
ans sa these. 
Les eaux dont il convient de faire choix pour une distri- 



. Boutron ct Boudet oot propos<i, dans ceg demiert temps, I'emploi d'une 
repide d'analyse permeltaDt de ddtcrminer la Taleur relative des eaux au 
Tue dconoinique et indastriel. Cette m^thode est fonddc iiur la propri^td 
.'de Ic saTOU de rendrc Tcau pure mousseuse, et de ne produire de mousse 
eaux charg^es de sels calcaires et magndsiens qu'autant que ces sels out 
ralisds par une proportion ^quivalente de savon, et qu'il resle un petit 
celui-ci dans la liqueur. En vcrsant quelqucs gouttes d'une dissolution 
e de savon dans un flacon contcnant 40 centimetres cubes d'une eau quel- 
li* phtinomene dc la formation de la mousse par I'agitatiun du flacon n'ap- 
qu'autant que la chaux et la magndsie contenues dans cette eau auront ctd 
(es par une quantity proportionnelle dc sayun et que Ton aura ajoutd un 
es de celui-ci. La proportion de solution savonneuse exig^e par 40 cenli- 
iibes'd'une eau, pour produire la mousse persistante, donne done la quan- 
sls calcaires et magndsiens contenus dans cette eau. Cette petite operation 
\\xit a I'aide : 1«> d'un flacon d'une conlenance de 60 a 80 centimetres cubes, 
a 40 centimetres cubes ; et, 2o d'une petite burette gradu^o, qui contient 
m saronneuse ct donne la quantity de saron ndcessain* pour d^truirc les 
ures et magnteiens. Tel est I'appareil aujourd'hui universellement adopts 
M. Boutroo el ^oudet ont doimi§t oom ii' hydroiimiite* 1Li^%4. 



444 D£UX1£H£ PA.RT[£. — MAT1£RB DE L nYGl£NE. 

« butiondans une villc son! celles quijouissent d'une graDdeliiO' 
u pidit6 et d'unc temperature h peu pr^s constante pendant le» 
it difT6rentes saisons, qui n'ont aucune odeur, ne sont ni (adei 
tt ni dpucc&trcs, ni piquantes ni salves au goilt. 

(( 2** Ccs eaux doivent contenir en dissolution de Fair, du bi- 
te carbonate de chaux, des chlorures, bromures, iodures alct- 
» lins, de la magn6sie, de I'alumine, de la silice ct deToxydede 
« Ter, mais la proportion de matii^res fixes ne doit jamais d^ 
passer un demi-milli^me. 

u 3<> A d^faut d'eaux constitutes, comme nous venons de le 
« dire, on accordera la pr^f^rencc k celles qui s'^loigneront le 
«( moins du type propose. 

« 4° La presence de sels calcaires solubles autrcs quele 
« bicarbonate, et de mati^res organiques en proportion un peu 
« notable, doit 6tre consid6r6e comme un motif sufBsant 
« pour faire rejeter, ^ moins d'une n^cessit^ absolue, de la ooo- 
« sommation d'une ville, toute espt^ce d'eau qui s'en trouvenit 
« souillde. » 

De la dUtrlbatlon des eavz. 

Dans la distribution des eaux, il y a deux 616ments a conside- 
ror. Ccs deux 616mcnts sont : i^ I'arriv^e des eaux; 2® le depart 
des eaux. 

ARRIV^E DES EAUX. 

QuantUe moyenne d distribuer a chaque habitant. — II est incon- 
testable que Ton consomme d'autant plus d*eau qu'on la re^il 
avec plus d'abondaucc ct moins de fatigue. 11 est done difficile 
d'elablir uue moyenne g6n6rale u cet 6gard. — IVapn^s Darcj, 
il faut tiJO lilros par jour et par individu, pour toutes les desti- 
nations dc I'econumie domestique, les bains, les lavoirs, ^a^ 
rosage public etrinduslrie. M. Gu^rard donne un tableau reli* 
lie a la quantitc d'eau distribute par jour et par habitant dans 
un certain iiombre de villes. Nous choisirons dans ce tableau 
quclques cvemples : d Londres, il y a 95 litres; k Paris, 67;* 
(Jcncve, 74 ; a Home, Oii ; au Havre, 40 ^ 45 ; i Liverpool, 28 1 
a ICdimbourg, 50. 

uriyine dts eaux. — Les eaux de source sont de bcaucouppr^ 
ferablcs. Ccpendant, quelques-uncs contienncnt unc cortaio* 
qiiantit6 dc substances min6rales. Avant de les distribuef) ^^i* 
doit done toujours les soumettre H Tanahsc chimique. ^^^ 
dirons la mOme cliose pour \ea ^\\a ^\V(i^\ft\i&, 



I CHAP. IX. — DBS UABITATIONS. 445 

Its eaux de riviere tiennent le milieu entre les eau\ dc 
tome et les eaux m6t6oriques. Elles soot plus dcres, contien- 
oeot plus de mati^res organiques, moins de sels ; du reste, 
leor composition n'a rien de fixe. Les causes qui influeDt sur 
leor composition, et qui doivent dire prises en consideration, 
foafles consequences des mati^res qu'elles resolvent dans leur 
ooun. Telle est : i® I'arrivee et le melange des eaux provenant 
4es buanderiesy des boyauderies, des corroieries, des teintureries, 
^aipeuTent y introduire des mati^res putrides; 2° la fravcrs^e 
des grandes villes ; aussi, d'api-^s les analyses connues, il est in- 
cootestable que Teau de la Seine, ^ la sortie de Paris, contient 
plasde mati^res etrang^res qu'^ son entr6e; 3<^ la presence des 
mali^res organiques de nature palud^enne, qu'elles ont pu re- 
coeilllr en traversant des lacs, des etangs, des terrains mar^ca- 
feax. 
Ettox depuits. — On trouve rarement a les appliquer ^ I'^co- 
Qomie domestiquc. Elles contiennent presque toutes du sulfate 
etdes phosphates calcaires abondants, et les produits des infil- 
tnlions des r^sidus de r6conomie domestiquc, tels que ruis- 
seaQx,ecuries, cuisines et usines, etc. Ces alterations des eaux de 
poits par les eaux m^nag^res doivent etre prises en grande 
cooaideration, d'autant plus que ces eaux s'alldrent presque 
toujours spontanement, mdme assez vite, en raison de la pre- 
sence de ces mdmes matiOres organiques. 

£flux de citerne. — Les eaux m6teoriques, raCme les plus 
pures, oe le sont jamais d'une maniiNre ab^oluc. Elles contien- 
Qeot presque toujours un peu de nitrate d'ammoniaque, des 
iraces d'iode, une petite quantity des agents mindralisateurs 
deTOcean. Ces mtimes eaux etant consorvees dans des citernes 
ftrouvent des agents d'alteration : tellessont les parois, qui y 
lieterminent presque toujours la presence d'une certaine quan- 
iitHe sels; on y trouve aussi une petite quantite de mati(>res 
organiques, produits d'une vegetation sponlanee, ce qui rend 
ctlleeau facilement alterable. Qaelquefuis elle s'altere dans la 
cilernc mCme. 

Pour obvier i ces inconvenients, on a recours aux moyens 
^ivants : la construction de la citerne doit etre aussi vaste que 
.^sible; on doit la purifier h I'aidc du cliarbon. 
t'emploi du charbon remoote !li une epoque assez eioignee : 
'^ n'est cependant que depuis uu certain nombrc d'annees 
l^e Ton se sert du noir animal en grains. D'apri^s M. Girardin, 
^ faut 4 kilogrammes de charbon d'os par hectolitre d'eau, pour 
t d^barrasser des sels calcairea qui la rendenl \m^TO^\^ ^ l^ 



4 46 DEUXIKME PABTIE. — MATl^RE DE L'HTGlilTB. 

boisson. L'eau des citernes peut s'alt^rer accidentellemeDt. 
Ainsi, M. Kuhlmann a cit6 la presence du sulfate de cmm, 
provcnant des tuyaux dc ce m6tal employes dans la constroc 
lion des clicmin^es, sulfate qui, sans doute, aura 6t6 entnini 
dans I'air par la fum^e, d6pos6 sur les toits dans les gouttito 
reprls par la pluic, et conduit de 1^ dans les citernes. 

Eaux des etangs. — Elles se rapprochent beaucoup des eta 
des marais; aussi, -k Versailles, ou ce sont des eaux proTenao 
des 6tangs qui scrvent aux usages de la Tille, on les accm 
d'etre la cause des fi(!ivres intcrmittentes assez nombreuses qo'o 
observe dans celte locality. Ces eaux contiennent, en effet, no 
quantite notable de matii^res organiques. II y a des eaux de r 
vidre qui, sous ce rapport, peuvent 6tre assimil^es ^ de v^ti 
bles eaux d'6tang. Les eaux des tourbidres peuvent encore leo 
^Irc compar^es. II nc faut pas, toutefois, rejelcr les eaux di 
6tangs d'une maniere absolue, car elles peuvent, dans certaiz 
cas, sc purifier naturcllcmcnt et spontan6ment en traversal 
uno couchc de sable, pour donner naissance a des sources. 

Enfin, les eaux peuvent £tre alt^r^es par la presence de ft 
culeries, de routoirs, d'amidonneries, et de telles eaux ne do 
vent pas Otre employ6es pour Otre distributes. 

Beservoirs. — Quelle que soil Torigine des eaux, il fautdti 
blir entre lour arriv^e et les tuyaux qui les r6partissent un pcHi 
inlermddiaire. Ce point, ce sont les reservoirs. Voici, k a 
6gard, quatrc propositions que nous empruntons toujoun 
rexcellcute th(>sc de M. Gu^rard : 

1° Un reservoir de distribution d'eau doitOtre dispos6 dem* 
nic>re a pouvoir Otre facilemcnt nettoye et r6par6 : 

2° On lui donne une profondeur moycnne de 3 metres ^3 m^ 
trcs [)0, Au-dessous de cette limite, l'eau aurait trop de ten 
dance ii s'y ^chauffor, les plantes aquatiqucs et les insectesAs' 
multiplier. Au deU de la limite sup6rieure que nous avons as 
sign6e, on serait expos6 k perdre le bdn^tice d'une partie dc I 
charge, lorsque, dans le cours du scr\ice, le niveau du liquidi 
aurait subi iin abaissement considerable. 

3° 11 conviendra d'^tablir deux reservoirs ou deux division 
independantos Tune de I'autre dans un reservoir unique, afit 
de ne pas interrompre le service en cas de reparations. 

4° Enfin, la construction d'un loit, et mieux encore d'uw 
voftte, au-dessus dun reservoir concourrait puissamment icon- 
server h l'eau sa pure to et sa fraichcur. 

Mati^res employees dans la construction des risenoirs, — ^ 
reservoirs en ma^o/merte sont lea meilleurs ; ils conservenlil^ 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 4 47 

purely et one temperature ^gale. — Les reservoirs en idle sont 
I seuls qu'on puisse employer, quand ils doivcnt (}tre places 
ane certaine hauteur. — Les reservoirs en plomb, bien qu'ils 
snt ete employes de toute antiquite, doivent etre h peu pr^s 
mpietement rejetes, en presence des accidents d'intoxication 
tumine qu'ils peuvent determiner, en abandonnant k Teau 
le certaine quantite de sels de plomb. — Les reservoirs en zincy 
ipr^ les observations de M. Auzoux, donnent une can pure, 
npide et de bonne qualite, bien que I'eau qui y esl conserv^e 
f recouvre souvent d'une pellicule blanche. — Les reservoirs 
I 6015 s'alterent assez rapidement, en raison de la corruption 
ote que subit le ligneux, sous I'influence du contact de I'eau. 
I carbonisation de la surface interne de ces reservoirs serait le 
iul moyen de rctarder, mais non d'empecher ce mode d'altera- 

A^aedBcs. — Les aqucducs servent de moyen de commuui- 
iliOD entre les services deseaux el les reservoirs ; on les connut 
lansles temps les plus recuies, et des mines qui remontent ^ 
a plus haute antiquite prescntent, presque toujours, des traces 
I'iqueducs construits d'une maniere solide et capables dedeficr 
« Slides. Les aqueducs doivcnt Clre construits en magonneric ; 
>o les fail ouverls ou fermes. La seule r^gle que Ton puisse eta- 
iilir consistc dans la solidite qu'on doit donner ci leur construe- 
lioo. 

C«adBit««. ^ Les conduites sont, comme les reservoirs, en 
foate, en plomb, en zinc, en hois ou en poterie. 

Cotiduiti?$ en fonte. — Ce sont celles que Ton doit preferer. 
Lenrseul inconvenient est de laisser former k Icur interieur des 
tnbercules ferrugineux, qui peuvent mOme devenir assez volu- 
Qiiaeux pour les oblil6rer. Ces tuberculcs n'alt^rent pas I'eau 
d'UDe maniere f;^clieuse ; on doit cependant en evitcr la forma- 
tion, ce que Ton peut presque toujours obtenir en cnduisant la 
ftrfice interne de ces conduites d'une conche deciment hydrau- 
%e de Vicat. — On a encore conscilie d'enduire interieure- 
D»enl les conduites avec de Tliuile de lin, qui bonche les pores, 
^ avec une couche bitumineuse, ce qui a pour effet de paraly- 
^ la puissance de Taction des elements sulfureux sur le fer. 

Les depots ou incrustations calcaires se forment beaucoup plus 
frequemment dans les conduites que les tuberculcs ferrugineux. 
On dissout facilement ces d6pOts, qui finiraient par obliterer 
^mpletement la conduite, au moyen de I'acide chlorhydrique 
^lu6, que Ton y fait sejourner pendant quelque temps. 
Conduces en p/om6. — On ne les emploie plus gufire que^jour 



(it DECXIEMS PAITIB. — HATOfclB DE L'tttGliHB. 

1 iHimeiiUtion des orifices d 6coolement, ce qui est dA 4 la £ 
lii^ tT«ic Uq-jelle on leur fait prendre toutes les directions. Qo 
a leiir emploi comme conduiles g^n^rales, on doit les rcje 
r3 nifr>n des pArticoIos de plomb que peut entrafner I'eau 
^e$ ftoridenis qui en sont It consequence. 

Ci'TJIik t& gi zmc. <— I^ur prii 61ev6 fait qu'on ne les emp 
czt iCT n3» peite ^helle. 

dfhuitt A !»:«. — On ne peut en faire asage que lorsquel' 
f: 1 |V£s use forte charge. 

i:-v3'»:iiii f « f»:4irie. — On doit leur donner unc ^paisseor c 
i^icr&ble, ponr rem^lier & leur grande fragilite : on ne | 
-*:i^ :Iu5 l«s empbTer que quand Teau n'eierce pas une t 

AppAiYils et mvyeas dc dtetrlbattov. — L'eau ame 
i:::^ >*::t ^tz« dirigee sur la voie publique par des fonlalnes 
< :ci-;:iJe a domidle. 

Let^ ^TttAises sont monumentalesy ou bien ce sont. sousi 
' r=j: i«iaac\; up pljs modeste, les bonies-fontaiiies. 

-. i-s^ di'^raeres z^ponieot a dou\ objets principaux, les am 
~£-:r r : '.e* ^uisd^es particuliers, et elles les reuiplisseot plui 
Hi.:::?, s^jlih-jl! les \ilies oil on les considi^re. 

:. cs «: :oi-ji:e< d'eau a domicile, qui sont ti^s-communes 
\ --.r.r :> rri e: en Lcv>§se, sont encore bien peu en usage en Frai 
< : .r. i: : cfi irtr iju'avec les prjgrts journaliers que fail Y 
-...:.: : iK::,::, oet u>»?e prendra une grande extensioa. 

\ . ,:< r*:>.::i>eiv-a?. i%ec M.Gu^rard, tout ce qui vient d dire 

c :.> .r i;' ^vi-iD-* chipitre.Jaas les cinq propositions suivant 

lj. q^i.::^:^ ieaj a dislribuer chaque jour dans unen! 

vi,- ir.i-.^iiu, do:; jele^er a tOO litres. Dans le cas ou 1'od 

>;u; 4::t:::ire cecbiffre, il est a desirer qu'on s*en 61oigne 

: . :< ;' i ,:\ de ?*> Jtve d:ivenl Otre prefer^es pour Tapprovisk 
: .;:;; :: .: ,;:;; ^f.L:* : \ieuaent eusuite les eaux de riviere. I 
i\;,.v ot':r^ :;o peu*tv;l c!re acceplees qu'autaut qu*ellespi 
^ix •,-.u:-, .:: :u.i?^5 OJiijiivrablos et qu'elles nexhaleut aucu 
xnU' r »i: .r:v i^:. .lso peiiiaril les p us fortft chaleurs ; 

o* lVA:i> lo v"45 V u Us e^uv potables fournies par les sourc 

ou U';> n^ii^'rt^!' Abt>.*rberaient tout le volume disponible, ( 

|\varrjii: Aj^pliqu^T au\ autres services publics, ari-osemenl 

hain$« Kt\oir!< e:c.. des edui de nioindre quality, ddt-on, po( 

Jii|J^fMr« 01 Us tNitns, en pr^^ipiter le sulfate calcaire par ui 

^ "'ite eqai^aUnUe de carbonate de sonde; 

fittd on aura des reservoirs ou des tu^auxdecoaduit 



CHIP. IX. — DES HABITATIONS. 449 

I plomb^ on appoHera le plus grand soin k 6viter que ce 
61al ne s'y trouve en comniuDication avec du fer ou de la 
Dte; 

S* Enfin, dans les appareils de distribution publiquc, comme 
Qtaines et bornes-fontaines, il conviendra de disposer les 
Qtlnictions de mani^re k ne pas avoir d'^coulemcnt sur la 
le poblique durant I'liiver, tout en continuant le service 
kne pendant les gel6es, pourvu que la temperature de I'eau 
ilimentation n'y mette point obstacle. 



le* — Des eaux en g^u^ral, compotition, propri^t^s, distribu- 
K,elc. — BirrocMATi, Des airs^ des eaax, etc., in CEuctes. — Faonrix, De aqux- 
H^ms wrbis Bomje, ^U. ot trad, de Rojidblit. Paris, 18iO, in-4'>, atl. avcc Add. 
TrmUe de Frontin eontenant la descript, des pricipaux monuments de cc genre 
mtrmiU par les anciens et les madernes, atl., 21 pi. Paris, 1821, iD-4'>. — Plixb, 
But. nat., liv. IXXI. — Rcpvs et Gaukx, in Ohibasb, Collect, mv^,, lib. V, 
K I, II, 111. — Tuaixo (Andr.), De bonitate aquarum fontanx et cixtei'iice. Bo- 
■is, IIUl, in-4«. — JocsBBT (L.), Des eaux. Paris, lb03, in-S".— MA^BLPnus (J.), 
SMM romama sive, etc. (Eaux de Rome.) Ronue, 1650, in-4o.— UuFrMA:i:i (Fr.), De 
iModo examinandi aquas salubres, HaUe, 1703, in-4o. — Malmbbib, Disquisitio 
^Isseo'Wtiedica de natura aqux et quxnam sit saluberrima, Aug. Ebur., 1735, in-i2. 
LionrBorr (J.-G.), De aqux communis nonnulUs qualitatibus tractntm, Duis- 
rgi, 1756, in-S*. — Cabthbusbb, Rudimenta kydrologix systematicx. Francofurti, 
IS, ia-12. — LcDwiG (C. G.), De aquarum puritate a Magistratu curanda. Lipsie, 
ii, iB-4«. — DBTAauBux, Trois mem. lus a I'assembUe publique de I'Acnd. roy. 
tmieneesy sur le projet d'amener d Paris la rimire d'Yoette, 1 pi. Paris, 1764- 
> mkA*. — Nouv. 6dit. mise en ordre et publi^e par Ant. Dbtabcibcx (le ncvcu). 
iris, 1776, in-4o. — Foubxibb [i,)yM4m, sur I'eau de la riviire d'Ouche. Dijoii, 
ITiis-S-*. — Ubbbbob.^ (W*)> Remarks on the Putnp-Water of London and on the 
TdM of procuring the purest Water, in Med. Transact, pitbl, by the coll. of 
4|i. t. I, 1768. — Gbanmxas (C. Fr.), An alix a Sequatris aqux Parisiensibus ad 
itei iesiderandx?[licvp. negat.) Tb. de Paris, 1767, in-4o.— Lavoisibb, Calculs et 
^serwaiiuns sur le projet d'etablissement d'une pompe a feu pour fournir de I'eau 
k aiUe de Paris, in M^m. d^ I' Acad, des sc.^ 1771 « p. 17. — Modbl, Examen de 
tern ie la Sewn, trad, de Tall, par A. PAaHBirriBB, in R4cr4at, phys,, t. 1, p. 151, 
774. — Pbbboiiibt, Mem, sur les moyens de conduire d Paris une partie de lean 
^rioiires de I'Vvette et de la Rievre. Paris, 1776, in-4«. — Tuolvb.'vbl, Obs, sur 
ntnx potables, in Jlist. de la soc. roy. de mid., ann. 1777 et 1778, p. 274. — 
^■■B (J. Th.), De aquis Lipsiensibus, Lipsiae, 1783, in-4>'. — Macqcabt, Manuel 
^ l» proprietes de I'eau, particulikrement dans I'art de gnirir, Paris, 1783,iQ-8«'. 
""FajiBBTiBB, Dissertation sur la nature des eaux dc la Seine, V&r\%, 1787, in-So. 
"GiBABB (P. S.), Recherches sur les eaux publiques de Paris, les distributions sue- 
'^yiset qui en ont iti faites, etc., pl.4. Paris, 181i, ia-4'». — Lbbay (L. S.), \'kes 
f«**fc« sur Feau eonsiderie dans ses rapports avec les hopitaux. Th. dc Paris, 
'•!♦. ■•135. — ViOQCBLiBf et BoucniBDAT, Mem, sur I'analyse dt's eaux a distri- 
^doM Paris, 'in Joum. de pharmacie, t. XVI, p. 1, 1830. — Approcisionnemcnt 
•_•«« de Greenock ; exposi succinct du projet de conduile des eaux du Shaw, et 
*J«feB des traoaux, trad, dc I'angl. par Oh. Mallbt, in Ann, des ponts et chaus- 
*|»l"s«r., t. 1, p. 145, 1831. — D'AuBDUso?!, Hist, dc VStablissement des fon- 
**«d Toulouse, ibid., !»• s^r., L XVI, p. 257, 1838. — Abtuadd, De la oaleur 
^jinque que Von doit attribuer d la presence ou d I'absence de certaines substances 
*■"«• dans les eaux potables. BordcMUx, 1838, in-8".— GmiiAvn ;d<i CAui'j^CoMwV, 



450 DEUXIEUE PABTTE. — MATliBE OE L'nTGlftNE. 

hygiiniques sur les eaux en gen&al et 9vr let eoux de Vienne em partiaMrr.f 

1839, in-8o. — Du mAhk, Sur les cUemrt de Venise, in Cowpt. rend, de VAeti 

sc.y t. LI, p. 123, 1860. — \n minn, Pes moyens propreM a dotmer ata eau 

hlitjues la temperature et la limpidity erig^et, ibid., p. 34". — Dc dbi, Del 

nngement et de la conservation de I'eau de pluie pour les besoins de I'Seimmu 

mfstique^ etc., ibid., p. 490. — Du mAmk, Des eaux publiques et de lew appMe 

niix besoins des grandes villes, des communes et des habitations neraleSf etc ] 

1S63, in-fto.et un graud nombre de communications sur le rotete sujet, at I'AeM 

des sciences. — EuuBar (U. C), Statistique des eaux de la ville de Paris, 

Paris, 1840, in-8o. — DurAsorita, Des eaux de source et des eaux de riviire 

parses, etc. Lyon, 1840, I carte, in-8o. — Ihskst, PouNinB, etc., Examen oj 

des eaux potables proposies pour une distribution g^n^rale dans la viUe de i 

Lyon, 1840, in-8. — Jahm, Ueber den Unterschied swisehen Quellwasser^ Fba 

ser und Wasser avs gegrabenen, Bnmnen in Norddeutseh. Arehiv. f, Pharm,^ 

— Kriio, Mediziuisch-poliseiliehe Fikrsorge ftar ein gutes Wasser, in Ann, it 

t. VIII, p. 499, 1843. — DuxAS, Beeherehes sur la composition de I'eau, in 

de chimie et de phyxit/ue, 3* s^r., t. YIII, p. 189, 1843. — Dorbac »■ la Maxim 

la distribution, la valeur et la legislation des eaux dans I'ancknne Bome^ i 

t. YII, p. 339, 1843. — TiRVK, Des eaux potables a distribuer pour Vusofi 

particuliers et du service public, Bapport, etc. Lyon, 1843, in-4o. — Notes 

projet ayant pour but d'approvisionner Lyon et les faubourgs d Vaide des tm 

Bhone. Lyon, 1843, in-8», pi. 1.— Duaotrr (A.), De I'itat aetuel de la qwesH» 

eaux potables d Lyon. Lyon, 1844, in-4«, pi. I. — Ms^orx, Opinion sur la gm 

des eaux potables, Lyon, 1844, in-S«. — SAiTn-CLAiRB-DtYiLLB, Beeherehes tt 

tiques sur In composition des eaux potables, in i4nfi. de Chim,, 3* s^r., t.XXin,; 

184S. — Bot'TnoTi-CHARLAaD et 0. Hbrrt, Analyse ehimique des eaux quialime 

les fontaines publiques de Paris, Paris, 1848, in-8*. — Un Anglais, De la salubrit 

villes en France par rapport a I'approvisionnement de bonne emt foumie A dm 

et (i bas prix, etc. Tours et Paris, 1848, in-4«. — Annuaire des eaux delafh 

Paris, 1851, in-4». — Crbvalliib {k.), Notice historique sur la police et la dist 

tiort des eaux dans Paris depuis ZMjusqu'd I'^poque actuelle, in i4iifi. d'hyg,, !■• 

t. XLV, p. 5, 1851. — Beport by general Board of Health on the Supply of H 

to the Metropolis, with 5 Append. London, -1850-M, 6 part., in-8«. — Gvkuam 

Du rhoix et de la distribution des eaux dans une ville. Th. de cone., 18S2, i>4 

Quels sont les cnrnctires de I'eau potable ? quelles sont les regies qui doivent 

sider n la distribution ^ de mani^e, ctc.{Compt. rend, du Congr, d'hyg, de Bmsek 

in Ann. d'hyg., I'f s6r., t. XLVIII, 1852. — Pogoialb, Beeherehes sur les etmx 

casernes, des forts, des postes-casernes, des fortifieations de la ville de Parii 

Bee. de m^m.de mM. milit., 2« s^r., t. XI, p. 334, 1853. ~ Du niut, Beeherehes s» 

composition de I'ean de la Seine A dioerses opaques de Vannie, ibid.,t. XTI,p. 

1856. — Du xivB, Bapp. sur un memoire de M, J. Lefort, intitule : Exp&ienem 

Vairation des eaux et observ. sur le rdle compart de Vacide corbonique, de T* 

et de I'oxf/g^ne dans les eaux potables, tie., in Bull, de I'Aead, de mM., t. XXI 

1862-63, p 90. — Falrb, Analyse ehimique des eaux du d^partement de la dm 

Bordeaux, 1853, iu-S". — Wabd (F. 0.), Moyens de crier des sources artifiek 

d'eau pure pour Druxelles et d'autres grandes villes d'apris le nouveau prtt 

anglais, Bruxcllos, 1853, iu-8». — Millb, Bapp, (au pr^fct de la Seine) sm 

mode d'nssoinisscment des villes en Angleterre et en Acosse, Paris, 1854, ia-4* 

BouDiR, Etudes sur I'ean en general et sur les eaux potables en partieuliert ui i 

d'hyg,, 2* s6t., t. I, p. 1-J2, 1854. — Boctbon et Bouvbt, Beeherehes sur Use 

potables, in /. de pharm. et de chimie, 1854. — Dbb vinBS, HydrotimArie. Jt 

velle methode pour determiner les proportions de matOre en dissolution d^t 

eaux de sources et de riviire. Paris, 1856, grand in-8*. — Boubbt (F.), Bs^ 

les m^moires publics par MM. Mille et Belgrand et par le prifet de U SeSmt 

Intivement, etc. Paris, 1855, in-4o. — Piuoor, Etudes sur la composition det e» 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 451 

Se ekim., ^Ur., t. XLIT. p. 257, 1855. — Haussmattn, Aftfm. sur les eaux^ 
pri$enti par M. le pr^fet de la Seine au eonseil municipal. Paris, 1854, 
1« Miai, Second m/moire, etc. Paris, 1859, in-4o. — MAKCHAffo (B.), Des 
Met en g/n^ral eonnd&ries dans lew constitution physique et chimiquej etc. . 
le rAead. de m^., t. XIX, p. 121, 1855. ~ Dakct (H.), Les fontaines pu- 
t la mUe de Dijon. Exposition et application des principes d suivre et des 
etc., 2S pi. Paris, 1856, iii-4*. — Litt, Analyse des eaux de Strasbourg 
lahmrg, in Bee. de m^. de mdd. miiit., 2* t«r., t. XXII, p. 362, 1858. — 
aAsraa, Consid^ations hygiiniques sur les eaux potables de Clermont- 

ClenBont-Perrand, 1858, in-8*. — Sifow, Drainage and Water-Supply^ 
MR with the Public Health, in Med. Times and Gaz., 1858, 1. 1, p. 161, 
Lnou, Ueber den Gesundheitssehddliehen Einfluss des Wienflusses und 
ftlkaflen Wasserversorgungsanstalten in Wien, in Oesterr. Ztschr. f, 
tiik., t. IT, p. 757, 781, 1858. — GaiLLOis, J&tudes hygi^niques sur les 
tbUst in Rec. de mim. de mid. milit., 3* s^r., t. II, p. 120, 1859. — 
ff, J#^. sur les eaux de la Seitie prifsenti par le pr4fet de la Seine au 
tmeipal. Paris, 1859, in-4«. — Hcnar, £Uvation et distribution des eaux 
ernee public des villesj des communes^ etc. Paris, 1859, in-8*. — Com- 

LASBBaT, Becherehes sur les eaux potables et min^ales du bnssin de 
Ann. de la Soc. d'hydrol.^ t. YI, p. 499, I860. — Skkliovaivn et Boxkbt, 
mique sur les eaux potables approprii aux eaux de la ville de Lyon, in 
a Soc. d" agriculture de Lyon, 1860. — YicaKoiTSTaB (P.), Notice sur les 
arromdissement de Dunkerque, sous le triple rapport de I'alimenttUion, de 
ti-et du dess^hementf etc. pi. Lille, 1860, in-8o. — RABOcaoirr, Eaux po- 
hieans, in Ann. d'hyg., !• s^r., t XIII, p. 222, 1860. — PrrTK?fKoma, 
f Bestimmung der freien Kohlensdure im Trinkwasser, in Beitrdge xur 
rseh., etc., con Pappenheim, 2w Hft,, p. 24, 1861. — Sobss (E.^ Die ge- 
fe Wasserversorgung Wiens, in Wien. med. Wchnschr.y i. XII, p. 49, 58, 
loiXT, Lettre sur la question des eaux, in Union mSd., 2« s6r., t. XI et XII, 
ihr ■An, Encore un mot de riponse d M. Bobinet. Paris, 1862, in-8*. — 
Beipp, fan pr^f. de la Seine) de la commission d'enquite administrative 
i'excaniner le projet de derivation des sources de la Dhuys. Paris, 1861, 
4*. — Dc mAhb, Lettre A un eonseiller d'£tat pour servir de rSponse aux 
es des projets de la ville de Paris. Paris, 1862, grand in-8o. — Boudkt, 
I pr^fet de police) sur la sabUtriti de I'eau de la Seine entre le pont d'lvry 
imen, consid^ie comme eau potable, 1 tabL Paris, 1861, in-4o. — Bocchvt, 
agasinement et de la saltUtritS des eaux de Paris, in Gaz. des hdp., 1861,. 
(5. — Cbbtillom (0.), Note sur un moyen d'approvisionner Paris (tune 
le, sabtbre, abondante, au moyen d'un drainage pratiqui dans le lit de la 

Compt. rend, de I'Acad, des sc, t. LlII, p. 104, 1861. — Roussbt :E.). 
unique des eaux potables de la ville de Montpellier. Th. de Montpellier, 
•• — DcMoirr (A.), Les eaux de Lyon et de Paris. Description des travaux 
i Lyon pour la distribution des eaux du Bhdne /iltries, et projet, etc. atl. 

Paris, 1862, in-4*. — Mabtix (De), Des eaux de la ville de Narbonne au 
tue hygienique. Montp., 1862, in-8o. — Du m2mb, Encore un mo/, etc., ibid.^ 
•.— GAcnKB (A.), ^tude ginirale des eaux potables, suivie d'une application 
\redla ville de Narbonne. Th. de Montp., 1862, n" 17, et Paris, 1862, in<8o. 
via (W. T.), Public Health in Belation to Air and Water. Lond., 1862, 

Yoir, pour la poldmtque sur rapprovisionncment de Paris, les articles dc 
■AiBB, dans la Palrie ; de U. Pigoibb, dans la Presse (r^unis sous ce 
» eaux de Paris. Paris, 1862, in-12); et surtout la discussion a I'Acad^mie 
eioe sur les eaui potables : discours de MM. Poggialb, Jolly, Bbiqvbt, Ro- 
^ciABBAT, Cbatin, clc, in Bullet, de I'Acad de med., t. XXVIII, I862>63. 
*» [I. T. P.), Des caractires et du choix des eaux potables. Paris, 1863, 
-Sca^BiDza (F. C), Das Wasser in seinen hygien, und chemiichen Beste- 



4 5i DELXltME PARTIE. — MATIERB DE L'UYGIENE. 

fnwgpn geirilrdigt, in Oestrrr. Ztsrhr. f. prakt, Htilk. t. X, p. Gd3, Tib, 744, 7 J, 
I SO I. — LiMiuiK, SanitatxpfiliziiUchf Sffdirii iiher «/«« Trinfrtcfnxet', n IkfUM, 
ktin, Wihiisehr., n»» 9, lu, 1S«U. — Mairi!« ot Koisiii!*, /M 'nux imtfMndrk 
rilh' de AftirsfHlIv au point dr vur de Vhygimf. Slarseillo, l^Oi, iu-S*. — Hcwirt 
(F.), Herhi*rcfies sur la composition rhimique rt Irs ptopriete* tfu'on doit fxigtr 4h 
enuj; pottitifes. Paris rt Stnisb., l«65, iu-S"*. — IIevajk* (G. Willuugbb;) vA 
lUiiARD Rich.), On thr Watt" Supply of London. Loiidim, Ifift6, in-8', pi. I. - 
ScHiKFFKKDBCKKR ',W.), />»« Wo^ixiTPrrsorgitng gifixser Stndte und die newt^MMf- 
Iriti'ng fur Kfhngnherg . etc. KOnigsbcrg, ISfi.i, iu-So. — Bellavi (M. F.\ De f««- 
/iloi du ioia-snlfate d'ninmine pour ronstater In presence et e'oaltu^r la pftfWtm 
lie vertf tines matiercs organitjues dans les eaux, in Compt. rend, de I' Acad, daifm 
I. L\V, p. 799, 1H07. — TirnBUR^T T,h. R. C), On the Xalnre and ExaminatiMtf 
tlo' Orgnnie Matter in Potable "Waten, in Brit. mrd. J. I8(j7, II, D64. — Vuin- 
TRAPP (G.), I'v/icr Kntirfinsenmg der Stddte^ tiber, etc. — Lrthrrt ifetktA ^ 
estimating nitrogenous Matter in jtotable Waters, in Med. Times and Gax. IW, 
1, i29, 439. — JoLY (Ch.;, Trnite pratiyue du chauffage et de la distribuiiM in 
eanx dans les habitations particulieres. Paris, 1869, in-8°, lig. — Pour let (aai 4d 
(iiirt'i-ontcs localilc^ do Franco, \uy. la bihliographie de Particle Eau dant \t Did. 
d'hygiene do M. Tardiec. Pour les caiix dc I'Alg^iie, Ic Jterurildes mem. de med. tl 
de cfiir. mil it. 

Filtration, ^ipnraliou : SIixadous, Quid mngU pro eorreetione aqnarum prrsttt: 
rortio an snblimatio? in Dissert, 1. I. Tanris, 1610, ill-4^ — RosKf pk HosnnflSt 
Ih: pueifiefltioneatjua'. Upsaliae, 1736, in-4»». — Amy, JNoihW/m fontoines app'^tmff* 
par I'Acod. roy. des sciences. Paris, 17S0, in-li. — Du vivs, Extr. du linr intit^: 
Xnueellvs fontaiiu's domestiques approavees par I'Acad. des sciences. Paris. I75if 
in-S'. — Du «fi«F, .Suite du livre intitule* : Noucelles fontaines, etc. Paris, l"5^ 
in-1:;, iig. — Poissoxivikr, Mac'^ukr, Darcit, etc., Rnpp. snr le procede de M.li- 
peyre pour prevenir la corruption de I'eau dans les voyages de lung coHr<, in J/e» 
ifr la Soc. roy. dr med., 1776, p. 318. — Avis au public relnlicewent d In «"^ 
/■/ a la distribution de Venn dr la Seine clarifiee a la pointe de file Saint-l/Ki». 
Paris, I77K. iu-l". — Li?fPR?f :M. J. V.), Ueber die Verbesscrung und Trinkba-'M- 
rhuiig der Morast und anderer ungesunder ungenmsbnrer "Wdssers, Wieo, iTJJi 
iu-S". — S(:iiR<">TKR (L. P.), Articeisnng wie man verdorbenes Wasser tri-ihsf- 
iitne.hen, und, otc, Riritc-ln, 1799, in-S". — Buvrdois, Bocs^juit, etc. Unpp. fait s\^ 
Soc. df med. sue un moyen propre d filtrer et a purifier les eaux gatees. in J. f'-"- 
dr mrd., t. X, p. 314, au IX. — Pirinbt, Das Menganoxid als Mittel das Wdtf^ 
ror F\iiihms zu schiitzen, und tricder trinkbor zu mnchen. in Gilbert'^ Am- "'^ 
I'liijs., I«i0, y«-* St. — Di'HAVKL (0. B.), Moyen de desinfecter les eau.r d'uH p^ 
H l/'iie source meme, et ntmeeau mode de fontnines dt^purantes. Lille, 18i6, i*** 
— liARCKT ;F.j, yote relative d la clarification de I'eau du .\'il, et e» gf*^ 
ml. t'tc, iu Ann, d'hyg.. 1« sir., t. IV, p. 375, 1830. — Aktosi [E.)y Die A's«^» 
ein irohlsrfnneckendes und gexundes Trinkwasser hrrzuxtellenj wie aueh in A** 
sesten Somnn r nieht nnr knit :n erhaltcn, etc. Nordhauscu, 1837, in-16. — Ai»* 
(P.). /{npport fait « I'Acad. des sc. sur les apptireils de filtrage de M. //••'• 
Fonn't'llf, in Compt. rend, de I'Aend. des sc,, t. V, p. 195, 1837. — Gaitltiii ■• 
r.LALRnv, Jtapp. sur Vemploi du eharlnm pour le filtrage en grand, in Ann. d'^jfi- 
1" sor.. t. XXVI, p. .{1^1, lS4i. — SoiBBiRA!«, Jtapp. sur le filtre a laine etaMip'** 
M. Souc/ion. in Ilullrt. de I'Arad. de mM.^ t. VI, p. 438, 1841. — Socchm, Stii^' 
*t rnppurts, etc. I'nris, |M41, iu-8«>.— TASTBLTriu {H. de), Mwlification apport&i^ 
ffnttaincs dnmestii/Ui'Sy duns le but derestituer a I'eav, qui doit ^tre employf't ec>»*** 
ln'isson, lair qu'i lie a perdu pendant I'op^ration du filtrage^ in Compt, rtnd, ^ 
/.{cad. d,i.i .sr., t. XXVIII, p. noi, 1819. — Moridb iKd., Lettre sur /o» wyrt* 
iitrttre en pratique pour rendre npte aux tutages economiques Veau chargit de s^ 
de chauj; in J. de chim. mvd., S' sor., t. IX, p. 134, 18:^. — Wam ;F. 0.), ^' 
l'adijueis!feme„t, Ui pin ification et I'aeration artificiclle de t'eau des grandrs w^* ' 



CHAP. IX. — DES DABITATIONS. 453 

d^wpt^i de ttimvemix proetfd^s anglais. Discour$, etc. Braxcllcs, 1857, in-3o. — Na- 
»MLT •« Birvosr, Xouo, proafd^ de filtrage des eaux employees aux usages Jomes- 
lifMCi ffi iitdustriels, in Compt. rend, de I'Acad, des sCy t. XLIV, p. i7(, 1S57.— 
LKovpnft, Filtrts par ascension pour la clanfieation et I'epwation de t'eau de 
phie, df dtentes ou reservoirs et des mares, pi. I. Paris, 18S9, iu-8». — Burcv. 
ApfHetHim de Valcarasas a I'epwration, a I'aeration et an rnfraUhisscment dr 
pmdts masses Seau, in Compi. rend, de I'Acad, des jr., t. LIII, p. 336, ir<61, vi 
BsUH, de rAead, de med., t. XIVIII, p. 195, i8fl2-63.— Water, its Impurities and 
PmftatioH. LtHid., 1865, in-S". — Lsrsvus (A.), £ttuie hygienique nur b-s moyns 
^^provisionnemeHtj de conservation et de distribution de i'eau d'alimentalion a 
hard, etc. Th. de Pant, 1869, n« 161. 

Dri esux de mor, Af puits, de mares, etc. Eau de mer : Po»so?r5iBK-Di.SPEaaiLaKs, 

DittitMion rf* feau tie mer, in Gaz, de France. 14 t>cl. 1763 (•» i9 juill. 1761, rt 

in Bkiaa, Chiinie ^xperim., t. Ill, p. 568 et wiiv. Paris, 1773, in-8®. — FaarciXRT 

d Clsbist Dbsobvks, Sur la distillation de I'eau de mer et sur les avantages qui 

9ikTnult''«t pour la navigation, in Ann, marit. et colon. y 1817, i* part., p. :i67. — 

De» fffcts d^ I'eau de mer distilUe sur I'economie animale ; r^snltat */»'* expi'- 

fjntet, etc., in Ann. de chim., i" s^r., t. VII, p. iiO, 1818. — Ki:aAtDai7i, />»• la 

iistQlition de I'eau de mer, in Ann. d'hyg,, !'« s^r., I. XXIII. p. 135, 1810. — 

FtewMaivi's, Traite d'hyg. nacnle, p. 478-198, 18:i6. ~ Laph^ax A.), De I'nnploi 

im nisines ft appareils distillatoires dans la marine, t*te. ; essni d'ltn fiHre an 

(ksrh^n animal en grains, destine, etc., in Ann. d'hyg., t* 8«Jr., I. XVII, p. 2il, 

IIK. — Eaux de mares : GiaiaDi^ (J.), Quelqnes conseils aux agriculteurs a propo.s 

ii b seehecfsse qui ri^gne depuis deux ans dans le tlepartement (^puratioii dos 

fiu df man's;. Rouen, 1835, in-8«, I pi. — Uodtiumy ct Baoubi, L'rau <Jr marr 

it«$ laquclle on await yte de Varsenic est-elle v^n^neuse'/ in Ann. d'hyg., !'• sor., 

t ITII, p. 360, 1837. — HAacHAfTD, Xote sur les eaux stagnantes en general et sur 

ksMux lie mores en particulier, in Compt. rend, de I'Acad. des sc, t. XXX VI I, 

^719, 1853. — LacoKua (J.), Du danger des eaux malsaines. Caeu, 1860, in-8<>. — 

fanx, 1" Von Afd*'gHng der Brunmn damit sie mehr Was.scr grhen : i" Mittel 

Bnomen mit klarvm hellem "Wasser in Gegenden zu erhnlten wo dieses x*>lten m/. 

ii Seherfs lii'itrage z. Arch, d, med. poliz., t. Y, p. 133, i4i, 1793. — Duhauel 

U« B.\ Moyen de d*^sinfecter les paux d'un puits a Ifttr saurce mime, et nonvenu 

*Uf 4e funtnines depurantes. Lille, I8i6, in-8". — FaixT, Sur I'alteration de I'eau 

ifjMftt dans la cftmmune de Chacille, in Ann. d'hyg., I"- sdr., I. IV, p. 5, 1830. 

"BftAaMH (R.i, L'ntersurhung und Gntachten Uber ein strvitiges verdnrbenes lirun- 

tenvsser. in SorddnUsrh. Archie, f. Pharm., 18 Ii. — rLRXK^is .Th.^, Furunkel- 

Efid. Chtstandeti durch Gonnss von hydrothion Suvren lit inuimwasser, in Ztsrhr, 

f'Tst, Afed,, t. VIII, p. 215, 1849. — Bioxdeau, Afcni. sur ialteration qu'^pronrf 

ffcu dfs puits, rtc in Compt, rend, de I'Acad. dessc, t. XXX, p. 481, 1850.— Bua- 

Mw, Vvrdorlien^'s Urunnenicasser, in Rein. Mtsehr., 185i, ct Canstatt's Jahmth.. 

Ifti, VII, i6. — ScHWBiiEa, MerkwHrdiges Vorkomuien von Duttersdure im Was- 

*^ futcs Drunnens, in (/esttrleii's Ztschr. I Bd., 1 Ilfl, IS.VJ, et Canstatt's Johrrsh,. 

•We, t. YII, p. 77. — r.AHA, De I'utiliti des citernrs dans Ivs etahlis^nneats rnili- 

^^* OH civifs, et h's maisons particulidres, Paris, 1856, iu-8«>. — lipidemif dr 

fi^f^ typhofde due a I'usage d'eau [de puits) corrompnt; iu Jtro. da th^rap. »»<•</.- 

'*»r.. Itjfii, p. i03. — VRaRoi.4 (M.)^ De I'alteration des eaux de puits par le voisi- 

'ogtdrg cimrlieres, in Ann, d'hyg., i* s6r., t. XXXVI, p. 308, 1871. 

Alteiatious de I'cau : Der Anchtheis hlciei'ncr Uohren zu Wassfrleitungen, 
'^HfHke's Ztsehr., Ergzsehr., t. X, p. 271, 1829.— Boltu;5T, L'eau qui coule sur 
^''toitwes en zinc est-elle potable ? in Ann. d'hyg., !'• s^r., t. XVII, p. 281, 1837. 
"*" CcERf An Da McssT, iVo^^ sur plusieurs cas d' intoxication saturnine observi^s an 
<=**«* de Claremont, iu Arch. gdn. de mtfd.. 4« s«^r., I. XX, p. 2*3, 1849. — Sa- 
***■, Consid&ations g4n^ales sur les tubes en plomb, 4tam4s a I'intirieur, Nantes. 
'*^, iB-8», et Notes, ibid., 1858, in-8o. — Lwosat, On the Action of Hard Water 



154 DEUXlEMe PARTIE. — MATIERE DE L'flTGlERB. 

upon Lead, in Edinb, new. Phyg. Jour., 1859, avril.— Fexttao, Veber die wkmfm 
iftT BU'ioerbindungen auf den menschlichen Kfirper ( conduitci eo plonk], ■ 
JtetUsche Ztschr. f. d. Staatsarsnk.j t. XVI, I860. — Laxglois, Action eomfuretim 
ilf I'eau distillee a^ca et de I'eau de source ou de rivicie sur le plomb et fiie(fM 
fiutres mf^tauXy in Bee. de mSm. de tned. milit., 3< s^., t. XIII, p. 412, IMS. — 
lloii, Obs. sur la conservation de I'eau dan* les eaisses en fer zingui, in J. it 
phann.j 1865, p. 99. — Zickbck, Aufb^wahnwg com Wasser in Zinkreterv«n,k 
Vtjschr. fr. prakt. Med., t. VUI, p. 355, 1867. 



Depart des caaz. 

Tnc fois employees aux usages domestiques ou industriels, let 
iiaux duiveiit ctre entrainees hors de la cit6. 

Los moyens et appareils de depart des r^sidus liquides sont 
les gouttiiTes, les conduitcs, Ics ruisseaux ct les logouts. Noui 
ue nous occuperons ici que de ces derniers. 

Des eyouts, — Les 6gouls sont des canaux en g^n^ral scuta- 
rains, et a Taide desqucls on conduit, de Tintt^rieur des villei, 
dans les ri\i6res qui les traversent ou qui passent & una ca^ 
taine distance, le surplus des eaux qui n'onl aucune destioa- 
lion. (»u bien qui, apr(>s avoir servi, sont devenucs nuisiblesi 
la sant6 par la decomposition des inatieres organiques qu*ellei 
rt'uftTment. — Pour donner uno id6e de la quantity d'eau qitt 
los ogouts peuvent entratner, void quelle itail celle que la 
ogimls de Paris conduisaient en 1843 Ala Seine : — l,0Ui,000iD^ 
tros cubes d'eau x pluviales, 40,000 metres cubes d'eau pro- 
MMiant des fontaines, et 1,600 m6tres cubes d'eaux m^na- 
gores. 

I.es logouts bien construits ne peuvent exercer aucune in- 
tUionce pornicieuse sur la sant6, ii la condition loulefois que, 
quolquo elcvoe que soit la temperature ext^ricurc, ils ne don- 
tieront naissance (i aucune Emanation odorante. 

Los ctniditiuiis qui s'opposent ^ ces Emanations sont lei 
sui>anlos : 

Los ogouls ne doivent pas Otre ^ d^couvert; il faut qu'ils 
oonstituont dos canaux souterrains, construits en pierre, dall^ 
iufi^riouroniont, voiMEs superieurement, assez Aleves pour qu'an 
honnno puisso sy tenir debout, et assez spacieux pour que 
Loan qui tonibo en grande quantity et rapidement par les 
pUiios d'oraj;o puisse Olre 6vacu6e avec facility. 

t>s u\<>nios egonts doivent presenter, depuis leur point d'o- 
rigiiie ]usqu*:\ colui de leur d6boucli6, une inclinaison 16gire 
ot progroiisi%e dostin^e a favoriser I'Ecoulement des eaux. EO' 
Ihf -*^^*^Q\\ii doivenl pt€%euV(it^d^ ^^v^uce en disttnce, des 






CHAP. IX. — D£S UABITATIONS. 455 

HITS assex larges pour permettre k un homme d'y descend re, 
t cependant assez herm^tiquement ferm^s dans les temps 
ndinaires pour s'opposer k la sortie des Emanations. 
Les 6gouts construits dans ces conditions ne peuvent exercer 
acune influence pernicieuse sur la santE, dans toute I'Etcn- 
116 de leur parcours. Mais en est-il de mdme a leur em- 
Nichure, et sont-ils capablcs d'alt6rer les cau\ de la riviere 
IDS laquelle ils d^bouchent? Pour r^soudre cettc question, 
iaut dislinguer cc qui a lieu en hiver et en 6t6. — En hiver, 
I eaux des fleuves et des rivieres sont (r^s-hautcs; le cou- 
nt est ^nergique, et les liquides provenant des 6gouts sont 
pidement entrain6s par la violence du mouvement des 
.ox; ici, il n'y a aucun accident k redouter, d'autant plus 
le la basse temperature r6duit au minimum le d^gagement 
!S foianations. 

En €{6j il n'en est pas ainsi : les eaux des dgonts rcnfer- 
en( uae grande quantity de matieres organiqucs en d^com- 
idtion, et c'est k leur d6bouch6 qu'elles viennent se d6poscr 
Of forme d'un limon gras, odorant, f^tidc, qui infoctc 1 air 
laissc d^gager, entre autres gaz, de Tacidc sulfhydrique 
de lliydrog<>ne carbon^. Ces d^pdts et ces Emanations sont 
toore favorisEs par le niveau extr^mcment bas des cours d'eau 
d, parfois mOme, sont presque dess6cbEs. 
Dins cette saison, Veau des ^gouts est-elle capable d'alt^- 
r eelle des courants auxquels elle vient se m^Ier? A priori 
I pourrait le croire, et cependant cette question est ind^cise. 
le courant est pcu considerable, nul doute que I'cau des 
oats qui vient s'y mCler ne I'altere ; si, au contrairo, il est 
pge et profond, et s'il s'agit d'une grande riviere, d'un grand 
n^e, les produits des 6gouts ne peuvent rall6rer. Ainsi, ti 
irii, par exemple, I'eau de la Seine, analys6e avant son en- 
te dans la capitale et k sa sortie, n'a pas pr6senl6 de tr^s- 
mdes difT^rences dans sa composition. 
U question relative aux ^gouls, et qui int^rcsse le plus la 
^\k publique, est celle de leur curage. 11 faut, en effet, do 
Mite n^ccssite, que, pendant cette operation, les regards et 
ttcmaux souterrains soient mis en communication avec Textd- 
^; or, cet ext^rieur est Tatmosphere des rues, des pla- 
*)etc., etc., qui se trouve forc6ment impr^gn^e des ^mana- 
^ fiddes dues k la decomposition des matieres organiques 
^oatore animale et v^getale, contenues dans I'eau dos 6gouts. 
"^ Ces emanations peuvent-elles etre nuisibles k la sante? 
^*<^on de la plupart des medecins qui se sont occui^^% ^^ 



456 DEUXifilHB PARTIE. — MATliRB DJK t'HT^iHB 

la question est qu'elles ne le sont pas^ et que leur ii 
est sp6cialement la consequence de leur dissSminati 
Tatmopph^re. 

Quant k Taction sur les ^gouttiers charge de To 
du curage, c*est autre chose, et les accidents dont lis 
dtre atteints sont tout k fait analogues k ccu\ qui 
les vidangeurs : c'est Tasphyxie, et, si Taction est moi 
gique, mais plus prolong6e, ce sont les ophthalmii 
similitude d'effets se comprend bien d'apr^s Tanalogie 
position des gaz qui constituent Tatmosph^re des 6g< 
gaz sont : le sulfhydrate d'ammoniaque , Tacide si 
que^ Tacide carbonique et un peu d'hydrog^ne carlx 
rcnt-Duch&telct, dans le compte rendu des travaux fi 
pratiquer le curage de T^gout, dit 4gout Amelot, k 
donn6 les regies les meilleures k suivre dans de sei 
operations, regies que le in6decin ne doit pas ignorer. 
le resume : 

{^ Etablir k cliaque jour, successivement, un fournc 
pli de braise en combustion et perce de trous; 11 sert 
neau d'appcl , et Tair qui le traverse perd dans la coi 
une partie des matii^res organiques qu'il contient ; 

2<^ En mOme temps que ce fourneau d'appcl est e 
barre compietemcnt Tegout, au niveau de chacun c 
jours les plus proclies, d Taide d'une grosse toile bien 
et imbibee d'eau chloruree : Tair mepbitique, appeb 
son dc la dilatation de Tair, place au-dessous du fourni 
pel qui a dilate Tair, doit, en traversant ces toili'S, 
decompo&ecs les matidres organiques qu'il contient ; 

3° Tour favoriser le depart des mati(>res, il faul, e 
etablir des barrages de distance en distance, y introc 
eaux eirangeres, les brasser avcc les mati<!^res les pli 
deposees au fond de Tegout, puis cnlever subitement 
rages et laisser ecouler le tout par une sorte de d6bAd 

4° Choisir une saison intermediaire, et eviter le froi( 
les cbaleurs; 

i»® Etablir des intermittences dans les travaux des « 
les soutenir avec quelques spiritueux, et combattre 
dents de mephitisme di^s qu'ils commencent k se mont 
sont la cophalalgio, les vertiges, qui indiquent, en 
le debut de Taction mepbitique. La manifestation d'l 
cope indique Timminence du danger. 

[A Londres, non-seulement les eaux pluviales et i 
res, mais encore lea mali(^res fecales, se rcndaieot, au o 



CHAP. IX« — DES HABITATIONS. 4 57 

cooduits partlculien {housenirains), k ragout principal de In 

ge^et delii dans la riviere. 11 en r^sulta d'abord rinfectioii 
la Tamise Ion de rabaissement des eaux d I'^poquc des 
gnndes cbaleurs, comme on I'a vu surtout en i8.'i8. Des 6ma- 
nations fi^tides 6taient incessamment exhal^es dans les rues par 
les regards. Cc n'est pas tout, les mati^res pouvaient refluer de 
r^Dut dans les maisons, par le fait des grandes marges de la 
Tumse,^ la suite d'un violent orage, ou quand les ^gouts 6taient 
obttru^s par unc cause quelconque. Souvent, enfin, les gaz 
infects qui circulcnt dans les principaux cloaques remontaieni 
dms les demcures particuli^res, par suite des difT^reiices de 
temp^ralures. Cest ce qui avait lieu surtout en hiver, quand, les 
fitees 6tant chauifi^es, il se fait vers elles un appel ^nergique. 
Ges reflux, si incommodes et si nuisibles, se sont produits malgr^ 
Is soopapes et clapets places h Tabouchement des drains, 
mis d^t^rior^s par Thumidit^. Telle est la disposition que 
qaelqucs personnes ont vant6e, et dont on a propos6 Tap- 
^cation chez nous. Lors du congr^sde Bruxelles (1852), lord 
BMington, MM. Cochrane et Ward ont hautemeut reconnu 
ces graves inconv^nients et d6clar6 hontcux T^tat des 6gouts dc 
Londres. Aujourd'hui, H la suite d*iimnenses travaux, les eaux 
des ^gouts ne sont plus d^vers^es dans la Tamise, mais dans la 
campagne aupr^s de Londres, oi!l elles servent d engrais; la plu- 
fart des inconv^nicnls que nous venons de signaler sont done 

Ln systi'me bien pr^f6rable h I'ancien a 6i6 d6velopp6 par 
M. Ward, on le connait sous le nom de systime anglais ou 
Sf/ytme a circulation continue. Le voici en deux mots : au moycn 
d'un drainage convenable, on recueille, dans des campagnes 
nblonneuses ou sur des coUines, I'cau vers^e par les pluies, 
6l qui est alors ^pur^e par une Gltration naturellc. Cette eau 
est conduite dans )es villes au moycn d'aqueducs ou lancdc 
par des machines, et distribute dans toutes les maisons ct 
i tous les stages ; puis, apr6s avoir servi aux usages domes- 
liques, d6ji charg^e d'une foule de detritus organiques, clle 
d^ye et entralne les mati^res fecalcs. He nouvcaux conduits 
I'emmi'nent dans les champs qu'elle fertilise. De la sorte, il n'y 
• pas k regretter la perte d'un engrais prt^cieux. Ce systime 
tttd^ja adupte dans quelques localites d'Angleterre ct d'ltalie. 
Wsinfection des mati^res f^cales et des detritus de loutc sorte, 
I utilisation en agriculture-: telle parait Olre aujourd'hui la so- 
lution g^n^ralement admise de ce grand probldme d'hy- 

Becqvkmml, S' Mitioa, ^ 



458 DEUXIEME FARTIE. — HATIERE DE l'HYG1E5E. 

■IbllOKVvphle. — PABi:«T-DrcBATBUT. Ei»ai tur let cloaques ou ^ou/f rfi 

'it rili. ih J*atL-^. '•rr/.v'^#''.« $onA h* raftf»oi't df Ihytfi^^no jmhliqut; et de h U^9fr^ 

jif'ic trUtUralf </'- C'-ilr r-Ji- . Paris. l?i(. in-S". — l>i uAuk, Bapp. nr U artfi 

'hi etj'f'ii^ Anu'h't, de la H't'/tirttt', S'lifit-A/tirtiii €t aufi''-%^ in Anh. d'h^g., {*t%ti^ 

t. II. I'. ■. t"«i''. — H-tpp. au pi'ffft de polii'e sur u*tr Modification proftom dank 

ij/^t'-'H'' '>« '-'jvittf '/'■ Paris, ibid., t. IX. p. ii\, lS?i4. — Evvirt, StaUitiqwe ia 

ff/outi '/'■ I'l fillf dv Paris, in Ann. d^s ponti vt chou^srrn. 1« s^r.. 1*37. — In* 

OK\,y'>(iif sur Us eyuuti df /.oiidres, df Ltv^ip'jol ft d'Fdiftihuttrg . \b\A.,L XH, 

p. I3t, l>i'».— Ciii^ALLifcB. Mem. sur /w fyouts r/.- Paris, dc Laudres ride Jflit* 

ptHif'r. iu Ann. t/A.v'/., I" »«r., t. XIX, p. 366, l"5iS. — I»c viai, Xbtice hiitorift 

\ur Vfffout d:t le Grand Puisoril dr [Jiretrt', Set iiiconvtfnifntt ; inoyens deUsfVH 

r'.si^'r, iliiJ.. t. XL, p. 1!0, l?4S. — Sibacd i'J. M. L. L.), Des vgout* sous Upmd 

df ittt' </»- Ui!/gi'}'if puhl'ifue. Th. de Parii, 1^59, n«> l?ii. — Nic^ij :ilb.', Vlkf 

dir Flusfiwaster und die Kloakrn grOs^erer Std ite ii mffdiziuisrh-ptiUieHifim 

Ilinsicht. B-Mlia. iSil. ia-**^. — SiRtT, Sur Vassainissrment d' s cfjouts an iMfei 

d'une poud.t' desiiiffctantfj iu Compt. rend, df I'Arad. d*:s fc.^ I. MX, p. iOT, 1*44. 

— BotftLA^D, //« nuiilrur .^tf-slemc a suivrr' pour In const ruction »7 VtiiSumisumoA 

•/f* rgtjvti df la I'tll^' dr Lynn^ iu Gus. uicd. de Lyon, IpSu, p. n*i^ $L— //lh-wum 

su/- h:s efj'iut'i. in Compt. rrnd. dn rongres d' hygiene dr Bruxrllr^, par M. Boadii, 

in w4«/i. dfiyg., 1»* ^.cr.. t. XLIX, p. ii.'^. t>5J. — Minutes uf Infoifnutioi: MiAr 

lUmoc'il tjf S'til Wi'trr. ur Draimrge of liic.Uiitg-houJsis and I 'uf die EdiftC€s;ui 

'jii tin' Sturri'ifv and tSlraming of the Sites uf Towns, Lnudiiii. lS:'»i, in-si-'. — JS- 

nutrs of Inforiufi.ion roll^ctr'd On thr prucliinl Appli'otion of Srtr^r W'attrtd 

Tuti-n Mfiunr-' to gricu't'nirnl Production. Louduu, l!ii5:2, lu-S". — tiitiTin N 

i^LAtBiii, /'M yytt'.'mr d'rgouts dc I'.inglrtfrre et en pariieulifr de fa ti'U de Lth 

dres it d':> ii.ii'lifirtiiioti* 7«i/ convient de tui faire sufdr. In Ann. d'hyu.- 1" i^i 

t. L, p. i"»7, l>it. — 3IiLLK, liapp. sur /#• mode d'assainixsemrot c//*4 rill's a A*- 

gl'.t'ii'r rt r.t /;Vto"*/. Paris. i<t\, iu-4". — KuxiBUAi'^iBX iK.i. Ifas Mi'i'sma, iVJlf 

yrah.-sch''iifichr Entstrhnng mid Verln'eitung difsselben m allgnnfin'T wadiikkl' 

sond. liezi'-hang anf liur naturgrmnxsc. richtigi.' und sehiitzendr Cumtruktiwif 

AhtrittmrUigi'i und Kh,/ifurn. Mttrhurp, ISbO, in-S«». I pi. — Dkholms .L'.iffV- 

i'l tin. I d- s rr'ijiii'iits " sonpa^H' a bnftuh: twr rguuti drs rilU-n pour t mpMff ft- 

' h'lpptntiiit «/. < minstnis murbifit/ucs. etc, Ai);iT, IsSti. iu-S". — ArsTis (R*'!t 

lUport on tff' M' an^ of diycocring und ntiliiing thr Sewage' of Tuun odretKi 

to th'' F'r'S-d''nt of iht Genrral ttooiil of I/rafth, London, I>.i7. — PAm^HEii L. 

.irt. Ahftill , ill J/n.-idb. drr Snnitntspotiz.. t. I. Berlin, l^ii-*. vl i* »Mil., iW- 

is'!'*. — Vuir diiii> Irs Joumaux anjiLiib dc 1^.■|S. The Santtury Jfi t;'-.c. t!"- Lufift- 

thr Mtd. 7i.'/«'N i/f/i/ Guz.. etc., li'S ob»orvutiuus dv BiBKEa. S:<uvi'. i.KTiiF»f , dell 

c»mnu>siun >uriitiiir(>. cic, sur I'l'tut di*s ():outs do Loadrcs ct di' la Tami^e*'- 

IttALi.HAMi K. . Fg-nifs de Lo.idres : gmvfs ineonvenirnt-t .- itrflnx de Inirttin 

inotit'iiw d :hs I s nt'tisons, moy-'itx diven pour y retnrd\'\\ in Ann. d'hyg.^ i***- 

I. XVIII. p. ISI, iMii. — .Vi.'/i'»> rrgolamento per /•» spnrgo dci p'izzi n^ri, in A»t, 

Univ. di 'I'd., t. C.I.XXXII. p. Hi, \'^61. — OaAsi-HR. I'rber Fitifinss rwi vntk- 

raniiUn nuf rpidi miwh'' h'rrtfkh^itrn, iu tEstrrr. Ztachr.^ \. X, p. i.*»9, 1*4.— 

Bkxmett, Physi'A-ujicnl Aspect of the Sewage Qu'^stifn, in Itriitxh Med, Jam.- 

IsOi, t. II, p. Ii;i^. — LiKBiti ib? haron|, Letters on the .*iuhj,vf of (he f'tdMtia^ 

iif the Mft-o/inlit'.iin S' wagr. Lund., IShb. — C.iiii.D C,. >V.i, Th'' present stait vj 

the Tinrn S'-wigr fjuf-.^tion. Oxf. aud. L«jnd., l;*6rt, in-?*-. — FaiEDVAiit. 1'*^^ 

di' Luftferbrwi-rn ig , olc, und die L'nuehadlichmachnng drr Cnrnthii'uUf, »■ 

Wiener mrd. W'ih',frhr., ISo'*, p. I'JlO. — Ro:«!VA, Jh- I'utilisatioH des r<uu d'ffitM* 

rn Anglt teiTe, Londrrs rt Paris. Paris il Li«^pi*, i^bH, in-S*-, pi. V*. — Vi»ev»T ;T. , 

Andeutungrn znr ta-iaUsati'ins-und W'assrrfragr, in (K^t. JCtsrhr. f. Ihtik,, !>*"' 

n«>» 16-18. — l?i>uAigEH, Xur Kloakcnfragr mit.. etc., ibid., p. 943. — KB»rr 'F. «".■. 

J/t#» Sfwngr (Jwfiliiin, general Jteview of all Systems, elc. Loud., 1«»7, i»^>'- "* 

UorFMAyn (Kob.), Dir geyenv:iirt\g Stand der Kluakenfntg.; Prag., ts67. ia-**-"" 



CHAP. IX« — DES HABITATIONS. «59> 

'■cMnr (R.', Ueber die Canalisation von Berlin, Berlin, 1867, in-8o. — Do mImi, 
llMfiMibff Oder Abfathr, in AreA. f. path,, etc., t. XLY, p. 231, 1869. — Dc Ro- 
lu (B.)i l*^ eaur, les ^outa, les fosses d'aisanees dans leurs rapports avee les 
. Amiens, 1867, in-S**. — Fbbtcitvit (D«*), De I'emptoi des eaux d'^gouts 
\, in AiiM. d'hyg.f S« s^r., t XXIX, p. 49, 1863. — Lbthibt, On Water 
amd Sewage eomtamination, in The Lancet^ 1869, I, 654. — Do hAmb, The 
Prospect of Sevtage Question, in Relation, etc., in Med. Times and Gaz., 
%l. I, p. 647. — Piirn {C..\ Sehwemmkanale oder Abfuhr. Dresden, 1869, 
K — LiBBVcn, Dir pneumntische Kanalisation und ihre gegner, etc. Frankr, 
•,!>-••. '- FaOBMCTBK (Ad.), Die Kanalwasser (Sewage), Bew&ssenmg oder 
fkisige Dingung der Fetder, etc. Danzig, 1870, in-8«, pi. 7.— Mills et Dvkanik- 
jrsy Rtfsmliat des exp^ences effeet%uies pour I'utilisation des eaux d'^gouts d4- 
tim dsMS la Seine, in Compt. rend, de I'Aead, des se., t. LXX, p. 759, 1870. — 
■ mu t iei ' gra nd nombre d'articles et de Mtoioires publics en Allemagne sur 1'^- 
I d'6gouts dans les principales Tilles. 



• 

Abattoirs. — Les abattoirs existent maintenant dans un grand 
mbre de cit^s, et lis oat fait disparaitre tous les inconv6- 
eott attaches autrefois aux tueries particuli^res qui se trou- 
OMit dans Tint^rieur des villes. — Les abattoirs actuels, 
siting, comme on le sait, k I'abatage des animaux qui four- 
Ment la viande de boucherie, sont tous de creation moderne ; 
md la plupart des ri*gles les plus importantes de I'hygi^ne 
QDt-elles 6t6 appliqu^es. Panni celles qui sont les plus utiles^ 
t les plus g6n6rales, je signalcrai les suivantes : 
i* U est n^cessaire d'^tablirles abattoirs le plus loin possible 
Q centre des villes, si ce n'est mdme au dehors ; 
2* Les isoler et les 6tablir dans une position 61ev6e; 
3* Entourer les b^timents et les murs d*unc ceinture dear- 
ies qui, en grandissant, finissent par constitucr une sorte de 
Miri^re en quelque sorte infranchissable pour les miasmcs 
IBipourraient se d^gager; 

4* Etablir des salles vastes, hautes, librement et facilement 
iMes, dallies en larges pierres inf^rieurement et voClt^es su- 
Kneurement. L'^clairage par des fentitres situ^es en haut, 
>Met pr^s de la voOte et maintenucs ouverles presque conti- 
ttQdIemeDt, contribuera en mdme temps k la ventilation ; 

^* Avoir de Teau en abondance pour op^rer de grands et 
Uquents lavages, en mt^nie temps qu'on s'oppose k la stagna- 
^des eaux qui ont servi, et qu'on les dirige vers les ^gouts 
^I'aide d'un branchement special, resultant de la reunion des 
c^ux d'6vacuation qui passent sous chacune des salles desr 
Nesi I'abatage; . 



460 D£UXI£mE PARTIE. — MATliltB DB L'flTGliSIB. 

6<* Les salles doivent dtre maintenues dans un 6tat con 
(le fralcheur, k Faide de Fontaines et de bassins; 

70 La pratique a d^montr^ qu'il 6tait pr6f^rable de m 
nir les salles dans une dcmi -obscurity. — La reunion < 
troi3 condidons : frafcheur, ventilation et absence de lui 
contribue k retarder la putrefaction des mati^res anim^ 
A eloigner les insectes. 

II est d'observation, du reste, que les Emanations dei 
toil's sont, la plupart du temps, compietement nulles, a 
qu'il s'agit de viandes saines, auxquelles on ne laisse 
temps de se putr^fier. Loin done d'exercer une influei 
cheusc sur les habitants du voisinage, ou sur les ouMie 
ployds k I'abatage, elle fortifie au contraire leur constil 

Marches. — On distingue, k Paris, les marches, en m 
d 'appro visionnement et marches de detail ; des facteurs nc 
par I'administration president aux achats dans les premi 
des inspectcurs, k la vente dans les seconds. Les regies 
doit suivre relativement a Thygiene des marches sont I 
vantes : ils doivent etre isoies des maisons voisines, laig 
aeres par Ic haut, au moyen de persiennes k jours. Le 
doit etre facilite par des fontaines multipliees. Le s^o 
1c sol de debris animaux et vegetaux doit etre evite avec 
grand soin. Dans la partie des marches reservee aux p< 
ncries, les mesures de salubrite doivent etre rigoureus 
obscrvecs; il y faut surtout un dallage, de I'eau en abom 
ol, en ete, de la glace, pour empecher la pntrefactl 
poisson et de la maree. [Ges conditions se trouvent rei 
trds-heurcusement dans les nouveaux pavilions en fi 
Hallcs Cenlrales.] 

VoirieSj ^quarrissage dei chevaux. — Cette question a ei 
guement (raitee plus haut. Nous ne nous en occuperons ; 
nouveau ici. 

■IblloiEraphle. — Abattoirs . Voy. dans Delamarkx, Traits de In po 
diCr^rents articles relatifs aux tuerics. — Davoubs, Af^m. »ur la nerrstil 
mnyens d' eloigner du milieu de Paris les tuerirs de bestiaux ct les foitdt 
suifs, Paris, t787, iD-4*. — GiRAKDiir (J.), Sur I'ecoulement des eaux four 
les abattoirs de la mile de liouen^ in Ann, d'hyg,^ 1« s*r., t. XXIV, p. ^ 
— Chkvallirk ct Gt'saARD, Mem. sur les rMdus Uquides provenant des ii 
ments indusfriels (eaux sang^inoleutes provcnant des tuories, des boveber 
abattoirs , ibid., I. \XXV, p. lOi, 1846. — Habont, Des abattoirs de fa 
Paris : Imr organisation ; fraudes, abus dans le commerce de la vhnd 
gers, etc., in Union med., 1847, oct. et nof. — Huiakp, Sur let abattoingi 
de la ville de Paris et snr les viandes qui en proviennent (extr. du rapp.^ < 
Ann. d'hyg,, ['• s^r., t. XXXIX, p. 331, 1848.— Woirr (C), Ueber Scklaekt 
in Arch, der Jfeutsch. med, Gcsetsg,, v. \\, v, a, 1858, el Sehmidt't I 



CDAP. IX. — DES nABlTATIONS« 401 

. cm, p. its, 1859. ~ Fbit (A. C.)t Veber Offentlkhe SchlacfUhauscr und ihre 
^«rsif« vor PrieatMcklaektereien besonders torn Standpmikte der VeUrinau'-Po- 
itei MMtbevtheUt, io Casper's ytjsehr,, t. XIV, p. 199, 1858. — Adam, Veher 
fmUieke Sehldcktkduser tmd ihre VorzOge vor prioatSchldchtereien, in Vchschr. 
hr merkeilk., U II, p. 47, et Schmidt's Jahrbb., t. CI, p. 391, 1850. — Niklis, 
Widtti$keit der 6/feMtliche» Sehlachtkanser, in Schmidt's Jahrbh., t. CXIV, p. 1 16, 
ML — BsACOBAXB (E.), art. Abattoirs, in Diet, encyclop, dea sr, m^d., t. I, 1864. 
'•J. les artielet de dicUoDnaim, les comptes rondus des diff^rcnU conseilt d'hy- 
ite, BUS surtoat ceai de Paris, du Nord, dc la Loire-lDf^rieure (pour 18i9, 
^41), etc 

■aichte : DiLABAanB, Traits de la police; les comptes rendus dcs divers cocscils 
^n^ieae. — Rosaclt, Ilapp, sur la desinfection de* tables de vente du marche au 
•faM. \m Ahm. d'hyg.f 1»* 8*r., t. VII, p. 97, 1832. — TiBssaxAu, litudes hygieni- 
teisur les Smiles Ceatrales de Paris. Paris, 1847, in-8u.— Risen (Th.), Bertrht 
her Mwrkthallen, in Deuisehland, Belgien^ Frankreich und Italien. Berlin, 
tt7,iB-8*. 

iSdiflces publics. 
Edifices consacres au cultc. — £glises. 

iglUes de$ villages. — Le luxe qui est employ^ dans les villcs 
st, ea g^n^ral, mis de c6i6 dans les 6ditices consacr^s au 
niUedans la plupart des communes. — Les conditions sui- 
notes sont n^cessaires pour assurer la salubrity de ces (^glisos, 
Jtc'estau m^decin de la locality d'en conseiller el d'cn sur- 
reiller I'ex^cution. 

Les^glises doivent avoir une ^tendue suffisante pourconlc- 
ur la population qui s*y cnlasse les jours de fcHe. Elles doi- 
reot, autant que possible, (}tre cohstruites en mal6riaux solidcs 
!tau moins en briques, par exemplc. Le loit ne doit pas (itrc en 
±aume,mais en tuiles; il est ulile que les feni^lres puissent s'ou- 
rrir et soient assez vasles pour permeltrc une vcnlilution sufii- 
iinte. Le sol a besoin d'etre reconvert, surtoul pondant I'hivor, 
ic nattes faites dc paille ou de jonc, et deslinees a preserver 
te riiumidit^. Les dehors doivent 6tre libres, spacieux ; on y 
interdira toute inhumation. 

I-cs ^glises dt.'S villes sont anciennes ou modernes. La plupart 
te 4gliscs ancicnnes se trouvent dans des quarliers encom- 
l>rti de maisons : leur circonfdrence en est cntonree, et pcu 
ieces monuments sont Isolds et pourvus de places. Les murs 
"ont ^pais, les piliers massifs, les fen^itres tr{!s 61ev6os, char- 
#9$ de vitraux colopi6s et n'ouvrant pas. I^ consequence de 
^ dispositions est la difticultd, sinon Tiropossibilite, pour la 
^leur et la lumidre solaire d'y pdn6trer, et un obstacle fitjs- 
l^and au renouvellemcnt de Fair. Aussi une temperature basse 
fithumide y rt'^gne-l-elle presque conlinuellemcnt, et a-t-ello 



461 DEUXIEME PARTIE. — MATliRS DB L'flTGliHE. 

pour consequence des maladies plus ou moins graves, qd K 
de\eloppent chez les personncs qui, t^^tc nue, 7 font un loog 
s^jour. L'hygienc doit intenenir pour changer ces conditiooi, 
pour faire isolcr Ics cath^drales et les vieilles ^glises detmai- 
sons qui y sont aduss^cs, et pour en ^carter ainsi Hiumidit^. 
Ello doit encore engager & ^tablir des prises d'air suffisanto, 11 
en faisant pratiquer des vasistas dans des parties sup^rieurei I 
do r^dilice pour y renouveler I'air. .4 

Dans beaucoup d'eglises ancicnncs on a 6tabli r^ccmment ^ 
do vastos caloriferes, destines en hiver a les ^chaufTer, et eo r 
mC'me temps a les ventilor d'une maniiyrc surfisante. Quant |7; 
auv ^gUses modernes, c'cst au\ architectes k connaitre les coo- ^ 
sequences pratiques dos progrrs de Thygiftne actuelie et llei _: 
appliqiier dans les Edifices dont ils dirigent la construction. - 
La penetration suffisante de la lumidre solaire, la ventilatko 
en toute saison, le facile renouvellement de I'air, cnfin I'e- 
chautVomeut artificiel pendant I'hiver : voild les seuls principei 
qu'on puisse ctablir i cet egard. 

Blbllosraphle. — Fkli., I'ebet die Ileihamkeit nnd AuAfahrftarkeit ^ 
A", -fi'n/.'ttzu ff/. ia .SV7i.'i-/"« lifitrdgt' zitm .Xrrh. dcr n\e*L PoUz., t. HI, 1793.— 
I»c vBiiK. D'ti'itiC'/riuiig ciiigrr grgen Kirchenhfitsung gfimichter Zwcifel, ilri^ 
t. V. p. i;>^ iTi^j. Vu\. l!rBciiATio?i>, CBAcrrAGB, VB!iTiLATiorr. etc. 

Tht'^tres. 

Les theatres sont, de tons les edifices publics, les plus g^ 
neralement miil construils et mil disposers pour la sant^de 
ceu\ qui vont s'y ontasser pendant uiic soiree de 5 a 6 heo- 
res. Sans pvarler ici des dimensions boaucoup trop retrecies 
dt?s couloirs, des escaliers, des vestibules, et des terribles con- 
sequences qui r6sultent de cettc etroitesse en cas d'inceodi^ 
la sallo ello-mOine presente car(ains inconvenicnls dont onesi 
hourousomcnl p:ir\enu a attenuer Timportance. 

Quaiid une sallc est remplie de spectateurs, Fair des parlief 
iurerieuros, 6chau(r6 par la respiration de tant d'individui cl 
parlour accumulation, charge d acide carbonique et du pro- 
duit do loxhalation pulmonairo, monte ti la partie superieure 
et est rospiri^, a'l lieu d'air pur, par les nombreux spectaleui* 
qui s'y trouveiit. Pour remedior k cet inconvenient, il ^^ 
une ventilation suflisante, que Ton obticnt au moyen d'am* 
chemineo d'appol placce au-dessus du lustre. La chaleurdu 
lustre dilate la colonnc d'air qui Tentourc ct en d^tenniD^ 
I'ascension; des canaux de communication, cxistant entre cell^^ 



CHAP. IX. — D£S HABITATIONS. 468 

ihemin^e et les plafonds des diff^rentes loges, contribuent au 
Kile renouvellement de Tair de ces derQi^res. 

L'air frais et nouveau Tenant du dehors remplace celui qui 
at sorti par la chemin^e d'appel, arri?e divis6 dans les ca- 
saai nombreux qui p^nelrent dans la salle, et qui sont situ^s 
kns r^paisseur du plafond de chaque loge. Ces canaux nom- 
breax mod^rent la chaleur trop considerable el augmenteni 
lafentilatlon. 

Quant au mode de chaufiage employ^ pour maintenir unc^ 
iille de spectacle .1 15 degr^s, 11 se fait k I'aide d'un des caio- 
riferes dont j'ai parl6 plus haut. 



*. Dabcbt, Note 8ur I'assainissement des settles de spectacle, 
I pL, in Ann. d'hyg., I'« 5<r., t. I, p. 152, 1829. — Bo?r?riiRi, Influence du 
*Mifrf SMr la sante publique. Th. de Paris, 1834, m-4«, n«» 21. — Tripiir (A.), Sur 
latntUatioA et I'eclairage des salles de spectacle, in Ann, d'hyg.^ 2» 86p., t. X, 
^17, 1958. — Dc isk%Zf Assainissement des thedtres, in VAtni des sc,, 1861. — 
Ciium;!. LAVBtTTi et Fobtikk, JRapp. sur les experiences concemant le systime de 
•odidhoM etalili au thedtre des CelestinSf etc., in Ann. de la Soc. imp. d'agii- 
cdtwf, etc. d'? Lyon, I860. — Tkklat (E.), Le thedtre et I'architecte. Paris, 1860, 
■4*. — MoaiN. Xote sur la oentilatitm des the'dtres, in Compt, rend, de I'Acad. 
^ St., t. LIII, p. 336, 1861. — Triboullit, Ventilation et rafraichissement des 
■iflo df spectacle, in la Science pour tous, 24 oct. 1861. — Bo!«?iiro?iT, Des modi- 
fettioAs a introduire dans' les salles de spectacle au double point de vue des artistes 
^iet^lairage de la scene, in Revue britannique, 1861. 



Des Hdpitaux ct des Hospices. 

La question des hOpitaux, qui int^rcsse k un si haut point 
liiante publique, est une de cellesdans lesquelles I'hygi^no 
tie plus souvenl occasion d'intervenir; aussi doit-elle dtre 
cumin6e avec soin. Les deux points suivants seront successi- 
TOnent discut^s ct exposes. 

I. Est-il plus avantageux de secourii* et de faire soigner it 
teiicile les malades indigents, que de les placer dans les hO- 
pitaux ou les Iiospices ? 

n. Quelles sont les conditions k remplir pour avoir des hO- 
Piiiux et des hospices dans le meiileur 6tat de salubrity pos- 
iible? 

Ubase de la discussion sera T^tat actuel des h6piteu\ de la 
^pitale, avec les ameliorations successives que ces etablisse- 
'^^ts ont obtenues depuis le commencement de cc siecle. 

ni. Esl-il plus avantageux de secourir et de faire soigner h 
^pmidle les malades indigents, que de les placer dans les hO- 
Pitanx OU les hospices? 



« « 



JAMTTE. — MATTiRE DE L^HYGltllE. 



•y.r-.i riifsorc eiife ;a demonitratioa successiye de plusieun 

' !•:< ^.Llbi-i^ p^&:«f dans les h6pitau\ trouTenI, dans les 
:_•■:: .--i-^ ^r*^-- * '-^^r dinner des soins, des garanties plot 
J7L :t:-r f 1 T 2s sc-lici* de scieoce que partout ailleun. 

1 :■? =:vi:-:.-5 drs bji'itaux s^.nt, en effel, arrives par lecon- 
. i.i: L:s :i: 'id: unf espcce d'apprentissage des qualit^s qai 
- - .1 Liz-i TJjAilr? a-i mMecins des hdpitaux, dans Ic service 

■ _ : .T-^.L" ;.-:nl e: din* les remplacements dont ils onlpa 
:*: i-LTfTri. I*r p".-s. ils soDt eo quelque sorte responsablei 
- L_fTL *:..: quil* p^-rrtent et du traitement qu'ila emploienl 

I:-. 1.: '.:•? t"."irs aitacbes a leup senice ou qui suivenl leiir 

■ K: ; :1* -f :-cu-.eat le-p caJier, ni les erreurs de diagnostic 
:i: 1 1.-.:-?:^ \ie-l s^:u*ent redressery ni les fautes de Icor 



L-:? r'-it-s atticbes au\ services divers e\§cutent, avec une 
i :.'l;*--.:c e: un ie\i- qu'on ne trouverait iiullc pari ailleurs, 
"•.? :r.s:.:::i:r.s d« chefs. Leur intervention est indispena- 
"; -•: •- . mnir cii-:-? diiis '.es operations chirurgicales ot comme sfr 
...-:>. t:i ^...s dac^Idfnls consvculifs. la presence conliiuielle 
•i UL ..itrr.i CO *:arde dans les etabllssemcnts hospilalien 
Lr'. •::. ro ur.f ? .niritie contre les accidents impr^vus qui pea- 

0.;'q:;e Lien or^auis^s que soient des bureaux dc sccoun 
:i d-Muia't, on :ie pourra jamais remplir ces coufUtioas di- 

j I.(f lUilidos tixaivent dans les hOpitaux des condilioDi 
hyj;-. uiq :. j beaucoup meilleures quo ccUes qu'on pourriit 
I..UI* [I loTor thoz eux, mome avec des secours asscz elcvfe. 

l: ?i;itit liiooir c\ei\e quelque temps comme medecin d« 
bjroaiix d»* bionfait.inco, pour connaitrc I'insalubritc des lo- 
u- ineiil? tl's pa UN res maladcs qu'on visitc, leur d^nOment 
a!.'S»lii, I ab?-':ice complete d'objels do litcric et de ling*?, e* 
entiii la mi>ti e de tout ce qui les entourc, pour Otre parfai- 
lemeiil c.'ii\aiiicu des depenses qu'il faudrait faire aliu dert- 
mtMli. r s»Milemonl a quelques-unes de ces conditions, el okW 
I'ucore de leur insuitisanco pour changer un tcl 6tat dc cho* 
scs, ct i»our bien comprendrc le ddcouragement du medecin 
qui, en presence de toutes ces impossibilit^s, so voit oblige 
de conseillcr IhOpital. La, en effel, les pauvrcs malades Irou- 
vent un air, sinou parfailomcnt pur, du moins beaucoup pIo> 
salubre que cliez eux, des salles ou ils rcspirent plus libffr 
inentj du linge a discretion, des lils sains ct des alimeots (pOf 



CflAP. IX* — DES HABITATIONS. 465 

eat pas ceax qu'on sert sur la table des riches, 
0108 infiniment pr6r§rable8 h ceux qu'ils auraient 
irer chez eux. Enfin, ils trouvent dans leur conva- 
3s conditions de salubrity plus grandcs encore, au 

promen^cs qu'ils peuvent Taire dans les jardins 
nt laplupartdeshdpitaux, etdans la continuation des 
aux qu'ils re^ivent jusqu'^ leur gu6rison complete, 
sours donnas dans les hOpitaux proGtent tout en- 
alade et sont adress^s h la maladie. On doit insis- 
te consideration; car les secours donnas par les 
des malades soign^s k domicile s'6parpillent n^ces- 
sur leur famille enti^re, plong^e dans la mis^re; 

fait pour le malade, le vin qui lui est donn^ pour 
. forces, sont absorb6s par les autres membres dc 
aussi bien que par lui ; enfin, I'argent qui lui est 

raider est bien soui^ent employ^ pour payer des 
ibsorb6 par un pc^re, un fils, un mari, pour dtre d6- 
ibaret. 
ons que T administration des hOpitaux s'est d6cid6e 

un certain nombre de vieillards des deux sexes, 
laccr leur admission k Bic^tre ou k la Salpi^tri^re, 
que je I'ai d6j^ fait observer, exactement dans le 
Elles apportent un peu de soulagemcnt dans la fa- 
leillard auquel on I'accorde, cela est vrai; mais ces 
parpillent sur une famille enti^re malhcureuse et 
3t ils ne profitent pas k I'individu dg6, 6puis6 par 
(^s ou une longue misdre,.et qui, ^ la fin de sa car- 
rait pas trop de toute la somme que Fadministra- 
me et que sa famille absorbc. 
ilades gu6rissent aussi bien, si ce n'est mieux, dans 
X que chez eux. 

des questions qui ont 6t6 le plus controversies, et 
ant me paratt assez simple. Pour la decider d'unc 
solue, 11 faudrait baser son opinion sur une statis- 
\n€e : connattre, d'une part, le nombre de malades 
f peu aisee soign6s k domicile, et la proportion dc 
, et, de Tautre, faire la m^me operation pour les 
^ hOpitaux, mais en supposant qu'ils y ont 616 ap- 
le commencement de leur maladie et sans dis- 

gravit6; car un grand nombre d'admissions dans 
X sont relatives ^ des malades d6j^ soign6s k domi- 
, arrives au dernier Icrmc de leur maladie, sont 
ns les maisons hospitali<^res pour y mourir. 



4 66 DEUXliME PARTIE. — MATI^BE DE L'uYGI^E. 



Une telle statistique raisonn^e est impossible k demander > 
h. ex^cuter. 11 faut done se contenter des documents que I'c 
poss6de. Eh bien, ces documents prouyent qu'avec toutes e 
mauvaises chances d'admission de malades arrives & la de 
ni6re extr6mit6, la morlalit6 des hdpitaux n'est pas tr^s-co: 
sid^rable, et qu'clle n'est que de 1 sur i\,k peu pr^s. Vol 
un tableau statistique des admissions, des d6c^s et du nomb; 
de journ6es de s^joiir dans les divers hdpitaux de la capiti 
pour Tann^e 1848. Je reproduis ce document complet, Slcao 
de son grand int6rCt. 



ANNJIe 1848. 

D^SIGMITION DCS HOFITAUX. HALADSS. 

H6tel-Dieu (1) I d6cet sur 

Saiate-Htrguerite — 

?iU6 — 

Charity — 

Saint-Antoine (i) — 



JOUlRiis Di sf JO) 



oiN»Aux. JJfVcker 
Cochin 



BoaujoD....( 
Boa-Secours. 



Moyenne I dteet tur. 



7,3« 

9,87 

4.63 
ll,6t 

8,6t 
ll.»0 

8,92 
U,07 

9,04 



lONTin 
tpaciAim. 



Saint-LouU 1 d6ces tar \^,Zi 

H6pital du Midi — 186,06 

Udpital de Lourcine.... — 51,31 

Eufants-Halades (3) . . . . — 5,36 

Accouchements — S3,73 

CUniques — 21,97 



S6,S3 
32,3» 
26,27 
26,75 
20,87 
28,7i 
23,17 
28,14 
23,7» 

26,10 

38.43 
35,98 
45,85 
fO,51 
ll.5< 
I6,0:» 




Moyenne I d^cte tur fA,59 

MoTKidi OBifiaAu.... 1 d^ces tur 10,73 

HOSPICES. 

, , ( Yieillessp (hommes) I d^ces tur 

* ( — (femmet) — 

Moyenne I Aickt tur 8,67 malad 



7,07 makJ 
10,36 - 



(1) La mortality plus ctmsid^rable a rH6tel-Diea t'oxplique par ce fiit, qt< 
bureau ceotral cnvoie a I'Hdtel-Dieu let cat les plus urgentt et let maladet klf 
gratement atteints qui se pr^scntent au Parrit. 

(2) La mortality moins grandc a Cochin, Saint-Antoine et Boa-Scconn, t'opBf 
rait par la situation plus salubre de ces Mablissementt, ti d'autret, plae^d**' 
conditiont autsi atantagcuses, u'en pr^sentaient une plot eontidirAlUe. 

(3) Cer^tultat pour I'hdpital det Eufantt-Maladet ett emmd, attenda 4ieU< 
tittique porte let entr^et en bloc. Or, il eAt fallu dittinguer letnulAdietekfMif 
(tcroAiles, dartres, gale, ophthalmiet, teig:net), ou la mortality est lris-Aibk» < 
inaJadJei Aigu£i| ou elle ett tr^-c^iuvd^rable (1 tur 3 it pen prta). 



CBAF. IX. — DES HABITATIONS. 



467 



icOktse (hooHMt) 1 ddces sur 8,42 malndcs. 

— (remmM, — 8,14 — 

leormUM (bomines) — 8,i7 ^ 

— (remmes) — li,16 ^ 

Mftyenne 1^ AicH sur 8,42 maladcs. 

1 d^ces sur 9,80 nudades. 

iM. — 7.91 — 

— 8,96 — 

Moyenne 1 d^c^s sor 7,22 malade*. 

2tte discussion, je ne pense pas qu'il reste aucun 
IS Tcsprit du lecteur. Non-seulement les h6pitau\ 
rabies aux secours k domicile, parce que les mala- 
vent garantie plus grande de science m^dicale, soins 
IS, salubrity plus grande et gu^rison plus certaine ; 
Te les bospices et maisons de refuge ne sauraient, 
! munidre, (^tre remplac^s par des pensions donn^es 
lards des deux sexes. 

mlefois, plusieurs inconv^nients qui ont 6t6 signal^s, 
^n que singulii>rement exag^r^s, pr^ltent cependant 
ision. Les voici : 

gpoquc des 6pid Ernies, la gravity dc la maladie est 
le dans les bOpitaux, et la mortality plus consid^ra- 
>ille* Les r^suUats num^riques du cbol^ra, en i 83 2 
', prouvenl que cela n'est pas. 
itefois Hn fait, et celui-lii est le seul r^el, c'est qu'unc 
existant.dans une ville et dans un b6pita1, les ma- 
b^s dans cet bCpital sont pris avec une extreme fa- 
affection ^pid^mique r^gnanle ; le cbol6ra I'a prouvt^ : 
pid^mies sont 4es faits exceptionnels. 
rombrement determine souvent, dans les li6pitan\, 
ions sp^ciales, tclles que des ^lysip^^les, des phl^bi- 
mrriturcs d'bOpital, des fi^vres puerp^rales, etc. ; cela 
testable; mais c'est le fait de I'encombrement, et sa 
fait disparailre res affections. 

malades auraient une grande repugnance k entrcr 
lOpitaux ou les bospices. C'est une erreur, et quicoii- 
erv6 quelque temps dans les maisons bospilali^res, 
I pu se convaincre, non-seulement du peu de r6pu- 
» malady k y entrer, mais encore de rempressement 
el iis 8*y portent. 

ition de la preeminence des b6pilaux sur les secours 
e ne Maurait done faire aucua doule. U e%l ^t^X^^X^, 



(68 DEUXlfeME PARTIE. — MATI^RE DB L^HTGliUB. 

loutefois, que si Ton amt'liorait les consultationi gntoil 
dans les hOpitaux, I't si Ton joignait la dclivrance de mddic 
incuts ^galement gratuits. on permetirait ainsi k un grai 
iiombrc d ouvricrs do se trailer chez eux ct de pouToir com 
ter sur les coiisult-itloiis de ni^decins instruits, ainsi que « 
de bons medicament?. 

[I'll fait qui etait a peine soupi^onnd il v a une quinuii 
dannecs, a t'te tout a coup r^veU par M. Tarnieri en 1837, 
a produit une profonde sensation. C'cst rciri*oyable mortiM' 
tK'« femmes en couches dans les hdpitaux compar6e& ce qD*eI 
est A domicile, bureaux de bicnfaisance compris. Ainsi, pour iSa 
M. Tarnier a\ait trouvd que dans Tancicn 12" arrondissemeo 
il y avait eu, en ville, 1 d^ccs sur 322 accouchements, tand 
qua la Maternity on avait perdu une femme sur ItK M. L 
loit, dans son grand travail sur les matcrnitcs,s'appuyaiit i 
un \aste ensemble dc i'aits, a constate qu'a domicile^ la morl 
Iit^,dans les accouchements, est de une femme sur 212, et,di; 
les hdpitaux, de une sur 29. Les chirurgiens et radmiiiistratio 
Opouvant^s dc ces r^sultats, ont propose d'6lablir de petit) 
Miaternites, et, en attendant, on a pris la meilleur mesor 
c'e?t de placer le plus possible de femmes en couches ch 
les sages-femmes, et d'en decider un grand nombre a rest 
( liez elles en Icur fournissant, aulaut que possible, ce do 
I'lles peuvent avoir besoin.] 

11. Quelles sont les conditions A remplir pour avoir dcsh 
pltaux et des hospices dans Ic meilleur 6tat de salubrite pi' 
>ible? 

(ieltc question ne p^'ut Clre trail6e qu'cn supposant un li 
]iital a coustriiire. Voici, dans ce cas, k-s dispositions g6nenl 
i<-s plus iiKli>pensabIes et qui importent le plus a Ihygi^aei 
1 t'lablissemeijl. 

Sit U'.i lorn, — La meilleure situation pour un hdpital est t 
tleliors, niais tros-prcs d'unc ville, ou bien dans un quartii 
i^nle^ peu encombrt^ de maisons et d'habilanls, et oil le lilH 
ronou\ello:neiit de lair est facile; Ic voisinage, mais a ttl 
cerlaine distance, des buis et des cours deau vi\e k bords fl 
carp<^s, est une condilion de salubrity excellenlc; malheuiM 
sement, la plnpart du temps, elle ne peul elre remplie,eti 
faut se contonler dun quartier isol^, a<^r6, et dans UQCJMI 
tion un peu clevee, relalivement au reste de la ville. 
-^m^tendue. — I/etendue de I'espace ou I'h^^pital est dtabli fl 
^Murlante ^ considerer. II faut que cct espaco soil aaaeicoit 

fable, aiiu que les bOLV'\ixi^wV% tk& v^IaulI ^aa trop rapprodi^ 



.3 .. lAl^'JZ* — DES BABITATIONS. 469 

MMtoire ^glfcnwnt qu'ils soient separes par de vastes 
lies Jardint; 

iftlioR des bdtiments, — La disposition la meillcure con- 
ins des pavilions allonges, parall^les cntrc cux, en nom- 
as oa moins considerable, selon rimportance de I'^ta- 
lent, et s^par^s les uns des autres par des cours ou des 
■ 

OBfel hOpital construit k Paris, par les soins de Tadmi- 
de I'Assistance publique, parait r^smner toutcs les 
de bonne construction, r^unies k I'introduction des 
raiiouindiqu^es par le progres de Thygi^nc. Situ^ sur 
troit €\e\6 (ancien clos Saint-Lazare), a^r^, non entour^ 
som, il est compost d'une double s6rie de b&liments 
les, k trois stages chacun, relics par une galerie cen- 
lu milieu de laquelle se trouve un vaste jardin. Les bcl- 
3 de Tadministration sont en avant de Tdtablissement, 
es les d^pcndaiices en arri<ire. C'est une disposition qu'on 
rait trop louer, et dont on ne pent guere se faire une 
ii'en visitant cette construction. 

t certain nombre de conditions qu'on doit encore recher- 
ans la disposition mdme des salles d'un hdpital. Ce sont 
ivantes ; nous y insistons, parce qu'ellos rcgardcnl plus 
ili^rement I'hygit^ne. 

dimension des salles et leur mode de construction ont 
s haute importance : on doit insister sp^ciulemeut sur 
posilions suivantes : 

parquets doi\ent Otre en bois de cht^ne 6pais. La hau- 
es salles doit Ctre de 4 mc^tres 50 cent, k 5 metres au 
I.es fen^tres^ dispos6es de chaque c6te de la sallc, en 
s unes des autres, occupant a peu pres le tiers de la 
r totale de I'espacc, doivent avoir 3 metres au moins de 
ir, el toucher le plafond. Les deux derniers carreaux fe- 
(Bce de vasistas pour la sortie de Tair vici6 et 6chaufT6 
xAe respiratoire. 

tits construits en fer, de 2 mHres delong sur I de large, 
(6par6s de 1 m(>tre 50 moins les uns des autres. Te- 
lonne pour largeur aux salles 8 mCitres t2, et pour s6- 
on de deux lits places Tun vis-i-vis de I'autre, 4 metres, 
rubage de Tair des salles n'est pas sans importance, et 
ion appreciation, il faut tenir compte dn cubage des lits 
)de leur mot|Uier, qui doit Ctre ^valu^ k 1 metre cube 
>ios; il faut aussi tenir compte du volume du corps qui, 
lliomme adulte, peut dtre 6valu6 k 80 litres. 



T3 



E17.\:EJII FAaTIE. — llATliEB DE L*nTGIE!IB. 



M. P: jzir'.. ;ar.5 un travail tK-s-iat^ressant, public dans '. 
A. ■ t"* -"'■■ : ■? . 1" ^r.. t. XVXir. a d^duit des e\p^rieiH 
-: _.•? iiilTr-:; i. p'.ujir-r? cLiiriistes lea consequences si 



• i~ .r-* 



1- P. -7 5::M:»:- iM\ hevir.; de la respiration, el r^dain 
i ;•:-? f. '.' 1 1 ::-: carcHiir.ique quVlle diJgago, commc au 
:»;ur c-ii- :-: '.- ;: -i-:t -I..? d»ju\ transpirations, etc., la ve 
:.'.i'l r. li- ? ". * Si'.l-5 dci hOpitdux dt»vra fonrnir, par mail 
. : : ir : . -:.. I > m.:. cub. 2«<» 11 Ir. d'air atmospherique po 

t- A ■:-.: ;'. fi:: i,' ::or, p:ar alimenter I'eclairage alTioi 
.: L.--:r. '->:•: '..* -.vT.-:? lie laciJe iarb..»nique qu'il proiiui 
T =:. c -':■-•" • '.:'. d iir pdr Loc oi par heure. 

: P.-r 1. dJiiA- u*i-:e, I'tVlairage au gaz do\ra roccTO 
■: r.:. v^?. 'yVi 11:. d air, toujour? par bee et par lieurc. 

♦ ' E-d::. li ■: aibuition ci"kaipIilo des matiorcs suivanl 
.>ijv i L.: d '■' d. : ! kil. de b-^is. 7 m. 3iO ; — ! kil. Jo liouill 
I'* : .. ♦♦ : — I ii.:!. cike, lo lu. — Plus •• pour 1(mi pour 



^ • ■ . 



Y.v. V . ~;!.::..i:;t c? di-ers rt-i-r.tats ot en exnminanl quels Mi 
■. . .:\ :.;: p.-u^c:;: I'alre dujble emploi et sonir ii deux usag' 
.1 .':.:.:.:*.>!. P^unicl arrive a admetlre qu'il faiit : I" p 
::.\ .1^ t: : ir h:i;r-. Iv m. iiili. 2<n lit. d'air pniir la res{ 
: .:'. :. ct 1 tVip-rati- :i : "2- par hcc et par heure, 7 ra. cul 

• li:. : /.r l-.o*. .irue a I'hiiile, el '.02 m. cub. pnur Tedi 
r..^. .-..: -Jiz. 11 :i } a licTi a fijrair pour le cliaufla.i:Oj piiisqu' 
^ :'-.l'. .. : d-.'.:inar:.l do lair qui a Stnia luus les usages ii 
1.:.:-.* «.:-d-:?f.:?. lUjrliint ccnipletement I'eclaira^o au ga 
".. - ?i'.\? d h-;:: v.:\, M. Poiimtl arrive, c»»mmo diTuitTe cor 
. 1 >[ ■ . a iaL'. r LO uitire? cubes d'air a Hi degre? rcnl. pa 
:.: .". '•■ I : :-ir ::ii:rf. ee n-inibre suflisiint, !?elon lui, poorlJ 
iv.-: :r..::-.:i. i v^vr.-.ration et Icelairage a I'huile des sille?. 

\.:\ r-aj'^iiyi:.: jr.r ns d-tuneeN un duit comprenjlre que W 
0..' .» i:e ;i". rl".:.' do la fulli* do^ienl inoins indispensable i 
Cvii^id-.Tcr. 1 1 i7>» t"iit *e iv.hiira a une quesfiun de vonliU- 
tio:i. i\?l-a-iii:e de rf!iou^t*l!enient de Pair, el que ce derniff 
po!:il dtAio: I jliis imporlant a cunsiderer que la capacilM* 
la salle. 

On admettra d^^nc 5 moires au moins d'el6 va! ion pour h 

sal'io, siins rel'usiT une flL'\aii<«ii phis u'rande si on iicu(l<>^ 

leuir : V» a 10 niotres de largour, et une hmgneur en rapp"" 

'^^ lo It inl'ie de lits qui doi\enl y olre places. .Mais il f*°" 

|iie ^iiiiili ion sviUUaLUlc ^our donncr u cclle sallu 20 o*- 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 474 

cubes d'air par malade et par heure. Si elle contient 
(s, ce seront par consequent 800 metres cubes, ce qu 
gpe pas des proc6d^ excessivement ^nergiques de ventila- 
: et on comprendra combien ce chifTre est faible, quand 
lora que la chemin^e d'appel, plac^e au-dessus du lus- 
rOp^ra-Comique, a une vitcssc d'^coulcment 6gale h 

metres cubes d'air par heure. Pour obtenir cc r^sultat, 

1 lopposant qu'on n'ait pas 6tabli dans I'hopital un 
Iftre dans le genre de celui de M. Duvoir, il s'agit de 
« en usage un systeme qui, en et6, puisse vcutiler sans 
!er. Quel proc6d6 employer? M. Poumet, dans son (ra- 
en avait pr6sent6 un assez compliqu6, qu'il a modi66 
8, et voici actuellement ce qu'il propose. La quantity 
i fournir dans les salles d'adultes 6tant estim6e par lui 
metres cubes par malade et par heure, pour satisfaire 
besoins compens^s qu'exigcnt Tinspiration, Tacide car- 
[ae de I'expiration, les transpirations pulmonairc ct cu- 
, rC'vaporalion des liquidcs, le chauffage et I'eclairage, 
fournit avec un calorifere k chambre chaude 6tabli dans 
ives du bAtiment. Voici les indications que donne M. Pou- 

ir destine a la ventilation sera pris dans les mCmes ca- 
mais celui qui est destine au foyer sera puis^ dans les 
ou jardins. 

e machine soufflante, mise en communication dirccte avec 
ambre chaude, chassora I'air dans les salles. La temp^- 
ede ccUe-ci devra ^Ire maintenue a 16°. Le rcnouvello- 
de Fair sera continu et non intermittent. Sa vilesse do 
emeut sera de 1 metre, et tout au plus de 2 metres par 
de. 

i\6 dans les salles, I'air sera verse au niveau du plan- 
il sortira par le plafond. 

I gaines ou tuyaux en bois seront disposes pour remplir 
mble effet. 

idant I'ete, c'est Tair frais puis6 dans les cours que la 
ine soufllantc envorra aux malades. 
M une ville, chef-lieu de departement, la construction 
hopital pr(!^sente d'aulros conditions, qui sont la cons6- 
ce de la n6cessite oii Ton est d'isoler un certain nombre 
aladies. Get isolement ne peut 6tre obtcnu que par la 
[plication des pavilions. Ainsi, apr(>s le nombre neccssaire 
avillons ou de lits pour les maladies aigues, il faudrait 
section pour les maladies de h peau, une scclioii ^oux \^ 



47 1 LELXZiJCE FA^Tir. — XATiCBE DE L'OTGliSE. 

5j-M'.:?. -ir p'"-r I-zi a-ztO-chement* el une pour les enfant 

II --•:. :.::■::':;=, dr :\ ^i-r.e? d etablisseoients qui nc done 
;l:3L..? -■.r'= ♦: ici-rl- ci:.i l^i precedents; ce sont : !• les mi 
rii? i iLti-e*. c^r ^tiblisieai-at* re s«jnt beaucoup multipli 
ri Fzizir irpuli une q liiiZdiiie d'annees, et main tenant i 
ri ■. m-:: ij m.::.: uii t :'^r d».-;\ c-a tr:iis departcmen 
i-.z :-. T. i.z^y.-zzn-.z ii\ pr-?#:r![ition5 de la loi de 1S30;2«] 
'l.-tz'..'.: I'l mils^'^-.i c-r r-rlfailt.' drjlin»}s au\ \ieillards d 
■i-.i\ r^i -*. Lri i-rLier? etibli**'Mnoats ne sajraient etre tr: 
Li-.iiliTi : ce i-.i: Ir- Trii= in^alides civil*, et la crealii 
ci L.zi::t:ifri m:i5->!i* de ce genre constitue le son ice 
:*. -? iTi:.: i : - . ::^ ;::r?e r^^ndre au peuple. 

r l\' ii-e ^Tiiiiv \:lle, une capitale, les diflfcrentes e?pic 
i 1 :!■- :\ •i:!^^!". ttre separ^e-: ceil ainsi qifil fan! un bi 
-.-.:'- ;•;-: l-.i n:jilili'>5 d^ la p'^au, un pour la syphilis, i 
:- :: Iri i-: : ucLTments. iin p-:-ur Ic? enfant?, un pour les ali 
:. r. il - ?. i^iiTJ.". le-ii-xrlT^ a :*5i un pour Us pbtliisique?. 

A i iiii Ir i^s'wvnae bj^pililier a subi depuis le commeno 
n". ..: :. . -r ii-.^lv d-^ :rrinJ>;s am*: Ii«jra lions. La mortalitevad 
ZL.i.iz :_:.? :.::? :r:p:rt::'n eMOrme, et les progros de Tbygiei 
s r. :.::-.: Tor/ir pir-.-.:!. Dien qi'il y ait encore beaucoup 
'- : \ :. :-ru: c:p-:;da:it corisMOrt r, a Icpoque actuello, e 
^:i llsf.n: :-!s cimnir a-? le crrd^nt ii aucuu autre an mind 
•: u:.: ; >::.r qje I:s niOdi-cins elrangcrs qui visiti-nl m 
:. .'. .:\ -■ i.-'Ta-.v et ?p'/ciau\, ainsi que nos bospices, c 
vi-f .: d- ':-.:7 r:-r.dre cbaq.ie jour. 

f -:-..ie diicurs:.;*:! qui a eu lieu, en IS02, :» TAcademi 
d, "'. "..::..' s'jr 1 .'jyiTitne des hupilau\ de Paris comparee 
il. " > :.*•:■:! :::\ d-» I.-ndres, a attribue plnsieiirs a\antag£ 
.': ■ ' 1 : .! >. : I. .[cjIiLTcment pour les servires de iliirur 
c:-:. •'. \ ': :■;■ .:c?.:p in?i=te siir riiuportance des polils hOpi 
t-i.;\ : .*: ;. t ■:■:.: ii.iiiliv dL*5 malades a mettre dans los sallei 

5::r l.i \ ::.:.] ■.\[';\i ymt la sim de ou\erlure des fenO Ires: surl< 

I > 

cl"i.:-:T:-' • p .r drj- 1 ir-T'-s Lliem:n(5es qui permeltent un retwo- 
\e!Iim' :.t di- i.iir Ljcil.- et n :turel ; s:ir Tabsence do ces ri- 
dca.:\ .: ::. clii.: n u>* euiprisonnenl les miasmes aulourdft 
nia'.avii'f : sur lab.-eiice de m.>bilier dans les salles dont lanu- 
dite m. .::o est une garantie de salubiile, etc. 

On ost a:le plus loin encore. 

Dopuis longiemps on a\ait constate les bons rtsultats du 
iaaitenent des malades atleints d affections putrides, maissD'' 

^^ blesses, dans des ^ /</?>* ou dans des biiraquKS, oil il* 
Ten pclil nonabie eV soumV^ ^ viue aeration fecile «* 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 473 

abondtnte. Cost surtout pendant la guerre de Grim6e quo, par 
lenaios de miss Nightingale d'un c6t6 ct de Michel Levy de 
Uaatre, des tentatives heureuses furent ex6cut6es ; mais Tcm- 
ploi des tentes et baraques ayant rcgu en Amdrique, lors de 
k guerre de la Secession une tr6s-large extension, il nc fut 
phis permis d'^lever des doutes sur ]'efficacit6 de ce genre 
dliApital. La pourriture des plaies, rinfcction purulente y 
lODt beaucoup plus rares; k Varna, en 18u4, deux hdpitaux or- 
dinaires regurent 2,3 1 4 choldriques, dont 1 ,383 ou GO pour i 00 sue* 
combirent; sur 2,635 traitds sous des tentes il en mourut seule- 
nent 698 ou 26,45 pour iOO. — Les tentes doivent offrir 15 i\ 20 
metres de long sur 6 & 7 de large et renfcrmcr au plus 12 k t8 
Bts. La ventilation a lieu par le toit qui, h Tangle de fatturc, 
Mierejoint pas et laisse un intervalle de quelques centime* 
Irs que recouvre, en \o ddpassant de chaque c6td, un autre 
fetit toit plac6 un peu au-dessus. Une bonne mani^re de dis- 
poser ces tentes, c'est de les ranger en hdmicycle ou en trian- 
^i 12ou 15 metres les unes des autres et de les ddplacer 
tons les mois afln d'6viter les effets de rinfcction du sol. 
Les baraques prdsentent les m^mes avantages avcc plus de 
lolidit^ ; elles ont de 35 h 40 metres de long sur d 10 de large 
et 5 ou 6 de hauteur ; on ne devra pas y placer plus de 20 ma- 
lades, qui auront, ainsi, chacun, environ 100 metres cubes d'air. 
Ces baraques sont largement adrdes par de grandes Tend- 
tres latdrales et oppos^es, paries portes situdes aux deux boufs 
et par une lanterne qui r^gne dans toute la longueur du 
Utage. « Je voudrais, dit Michel Ldv7, en flnir avec le m6- 
fUtisme s6culaire des hOpitaux-monumenfs ; je voudrais quo 
001 baraques pussent devenir les hOpitaux de I'avenir avec 
one dur^e de dix ans, et, au terme de cette pdriode, ddtruits 
ct lemplac^s sur d'autres terrains par des constructions nou- 
veUei,ayec les corrections que Teipdrience aura suggdrdes. »] 



*, — Parmi la multitude d'^critt compos^t tur les h6pitaux, 
MM elM>isiroDt turtout eeui qui out pr6c^d^ la grande <^poque de r^notation de 
im, et ceax de I'^poqae contemporaine. — Fottm du gouvemement ^conomiqiie du 
fnd ffottel-Dieut de Nostre-Dame'de-Pitii et du pont du Jihosne de la ville de 
4*"« Lyon, 1635. — Edict du roy portant eitablissement de VhApital giniral pour 
^WifermemeHt de* pauvret mendiant* de la ville et faux-bourgs de Paris. Paris, 
IMl, iB-4*. — RecueU dee edit* et dSelarations concemant le* Mpitaux et mala- 
*»iw de France. Paris, 1675, in-fol. — Histoire de I'hdpital g^n^ral de Pari*. 
V^y 1176, iii-4*. — £tat general de* union* faite* de* bien* et rcvenu* de* mala- 
**nit, yproa e r ie Sf etc, aux Mpitaux, Paris, 1707, in-**. — FoasTiKAu, De xeno- 
ChiklUBtcl., 1734, iB-4*.— 5/a/u/« et riglemenU de I'hdpital gin^ral de la Chariti 
•I aoMdw ginAraU de Lyon. Lyon, 1742, in-4o. _ LBrisfi (G.-J. de), Lettre d 
«if. kt edminittrateur* de I'Bdtel-JHeu et de* autre* hdpiiaux de ParU.?«x\%, 



47 4 DEUXIEME PARTIE. — UATIKRE DE L'BTGlfeKE. 

17i5, vi-i'*,—Ahrege historique de I'^tahlitsement de I'h^ital des EnfiuUt'Tmiok, 
Taris, !7M, in- 4". — Bartu et PiLCftiv^ Fntwurf dct bOrgfrlk/ttn Lasarttk 
oit<*r, otc. Miinchen, i773, iii-8«. — Mc9i<(icn (P. J. WJ, Ue cauxis dHtrwiuuMt^ 
oncipitcm rcmtiim morbnrum in nosocomiis occurrentium, Halae llagdeb., 17M, 
iD-(o. — Pltit (A.)i J^cm. siir la meillcure manicte de constrvire un hipilalit 
malaih'S, Paris, 1771, Jn-i«, pi. — Aiki?i (J.), Thoughts on l/ospitoU. LouJuo, 1771, 
cl trad. fr.. Ohtrrcations sur le$ htipitaux, relatives a leur cunstruction, mx vitfs 
<f«> I'tiir d'hopital, etc., par M. VEaLAc. Londros, 1777, in-li. — Clou {\y.\Arcmi 
of the Prisons and HttspitaU in Jlussia^ Schu'tdtttf Denmark. Loml., 17S1, in-K 
— MiftET, J/i'Mi. sur la ron.^^truction d'un hojyitiil. d-in* b'qw:l on determine qwl at 
le fnriltinir umyn a nnpfoycr pour entrcirnir dans Irs infinnerit's un airpurrtU' 
luhre. ill iVoMr. Mem, de IHjon. i7B2, t* si*r., p. 25. — Boaoi'Illo?!, Mem. nr k 
ROM •••7 hftspic'^ de Saint-Merry, dans lequel on pmuve que cet hospice est de htfim 
grand-' vtilit'' pour l,-s pauvres rt ne pent nnire nulfanent d la salulrite de Tor. 
Paris. IT>!^, iii-4". — Kkcaldi (labbd dc). Abrege historique dcs hupitanx contnMt 
i-ti' o-\iih\ /•*.« diffrrentrs especes d'hnpitauxs d' hospital iers et d'hospitnlithrts^^ 
/t.< ehci"0 m't^ts, etc. Paris, 1781, in-12. — Dc sAvb, Traite tur Ics abus qui sul»- 
t..'.t d i .s /f'% htipitaux. Saint-Quentin ct Paris, 17St», in-lii. — DAiCiiAif [Q.], (frdrt 
dh «■•>.-' dif h'-pitnux militaires, ou Tt'^tail den preeautionty rtc. Pari$, 178% 
in "5'. — l\»\iT. Man. mr la necessity de transferer ct rt^onstruire iffotrl-Difudl 
/*.: :<. s\:ri li'ust prnj,^t d* translation dc cct hnpitat, Paris, 1785, in-4o, pi. — 
B til LI. Itci'i-'-i't d- < cummissaires charges par VAcad, roy. des sc. de I'cxamen db 
/ /■■f •; I • :i-t Hutel-Dieu. Paris, K?!*, in-i". — Supp^vment au m/in, mr to 
■■■ •$<.'.- \'.'- t -riN.'i .•••>* VHutrl-Dieu de Paris, ou Analyse, etc. Londres, 17Sft, in^*, 
<•! T-: ;* r* ; ■■<■/■/•■ •/ den C'nnmissaires, etc., sur les projcts relatifs a l'<tt:tJiss»- 
r:.-'?; ■;'■• ,!. ; •■■ /. {.itiwx. Paris, 17»8, in-4»>, pi. — LKanir, Precis d'un outrage pr 
I < \ '.:.'.:.-. •;'.■■;< I'.ifwf on expose Ivs principes resultant d'^s olsfretJifiui it 
/■•»:,. '. ■. ■: I . : yii'o.i doit avoir en vue dons la constructi'/n de c:S ed^ 
_i*. <. .: •■ / *- . ; * ■.-!.'. itc, iu M'-ui. de I'Acad. roy. des sc, 1737, p. aJS. — RoJ- 
iK">>xf*v nr 1 i V.oTTf , /f.v<-:i .'ii<t"riijue sur iJ/dtel-Dieu de Paris^ ou Tableau ckrt' 
\ ' y.: . ..- t « . ' 'J '. /:" .". vtc. Parii. 17'>7, in-S'*. — Chaxbox dk Mu?(TAn, Mojiffi 
. < ': . ; .' .» \:t'i:< ri la nati-uu Paris, 1'S7, iu-12. — DrLAtaiMI^ 

/*>.. .. • ' i •.■.•■*:*» ■.■; :* i.'X^ssaires et les mains dixprndicux pour rendrek 
<• ■.:< •■;.■';: .« .:.: f hf hf'pitaux vraiment utile a I'humanite. Paris, 17J7, 

i;- N . — pi «K«s. M.\ •! d:' /v'»«/>y li'f hopitaux utUcs et lie perfcctionner la stf' 

. . Pa:.>. I">". i:i-?'. — Horr»*>3f .»". L.l, liestatigung der JN'oZ/iicexd^M 

■: ■ A '\ ■: i • '"' •' '- If-*pita!e S:-in eig»ncs Zimmer zu gcben, etc.MuBi^ 
I - s < , :■.-.. s -._!■ ,>x\ "*.- 1 »t 1 1 ■ a S*bi» . A' /«• Kirnfaisanee nationale : sa necfsnie. «■ 
»: ■'■■:< ' ' .: .»; .:;.■; xi-.s h-'y^itaux mihtnires et pnrticuliers. Paris, ITM, 

i:. > . — l»v «i«t. P. : : .. .t.'-vi;bc i'.* general des ndministrations eiciles dcshflf^ 
f. : ' . ■ •. P.. >. i> i. iu->". — Ttyoy, Mem. sur les hupitaux de Pans\c\t^ 
V' . V.^. «. '."'»*. .::-«. — \%t.xti, ft' <'•*'•:. ge-ie-oles sur les ht^pitaux suiriet^^ 

■; ■ :•; U':.Jro*. 17*^^. iu-*'. — Tri lh-1)*costa, /V<i/i fyWivrn/ iJ^ 

: -.:.:>■ ",• ■ .r Pr..-iit drs etahliueinents pour six M*^ 

.s: .* r- *.;'"..::• 4 . i-l. — « »■»*!».. / ;; S'-'TitediS hupitaux militain^i ^l^ 

. • . ■ . • Pir *, t~-." . i .->■. — r taints. Ohs. sur les hopitau^. V*»h 

{'-• ■:• V . ■;■.. • i^v ;• I ■ .1 ':."t": . ' t^-' pre<' 'It state of the Pri«*RU H^ 
V . .- • ; ■». <:,*. L. Dii.. «t:7. in-lo. irad. de Ijufrlai'. P»n^ 

I'-x <■» . •. ^... . > . — I'. «■«/. .1 . .l.v i. .'f f'f the Principal Laznrttiuft i* 
*... ' . \x..- ,r V. .-*'. »::.*. Ir..d. fr. par E.-P. Bebtix. 1^ 

I*. ■. ^ . — S:«\.ij t.y'-.. V,.iktk^\* dr. Me^n. sur les hiipitnux. P«f* 

I'.*., ■ V ." • . . : >.- ." . ' ;. ;c >: f\trrt'^Hir la salubrite' ft df pif 

., 1 . < < «.-.*..;:.-- fi .".;:; -^s «?V la ilepubliqM, etc. f*' 

lik. AM * . "* I .V ^, i o. .'?•;." .« .- .' :■:■ ':*f'"n''-it d' s hiipitaux daM «• 

. -f r*. >. !*.'*. ■..^■. — /:.'■ ; •■'* ''ic.-i. relatifs aux etttHt 



CHAP. U. — DES HABITATIONS. 475 

bMMXf//, tnd. de Tangl., de rallem., et public par ordre da mtnistre 
or. Paiif, an YII, in-S*. — Fuiuon, Riflexion svr les hdpitaux et parti' 
r eeux de Parit. Parit, 1800, in-12. — MoifOunDini (G. A.)f Saggio sugli 
:aoTa, 1803, m-8% — Fain>LA!fDn, Entwurf ciner Geschichte der Armen 
utHstalten, nebst einer Nachricht, etc. Leipzig, 1804, in-8«. — VALiTrnc 
wtnt d'un voyage nMieal en Angleterre fait au printemps de 1803, in 
. de mid., I. XXII, p. 3i5, 1805.— Uu xIxb, Notice sur les ^tablissements 
et de bienfaisanee, et sur I' hospital ite' dans les Ktats-Unis d' Antique f 
■««ille, 1816, iii-8*. — Description topographigue de I'hopital des Enfanti 
aris, 1805, in-8«».— CLAYAaiAu (L. J.), Mdm. sur les hdpitaux et hospices 
?ari$, 1805, iii-8«, fig. — Jadblot, Topographic medicate de I'hospice des 
ie Paris. Paris, 1807, in-8». — HucBnAao, Saus&ijiet et GiaAVLT, M4m. 
mr I'hospice de la Maternity. Paris, 1808, in-4o.— AxDasB (C. M.), NO' 
xrisiensis sancto Ludotico dicati descriptio. Lipsis, 1809, in-4o. — D« 
ester Zuxtand der vors&glichem Spitdler und Armenanstalten in eini- 
ort^n des In- und Auslandes, 2" Theil. Leipzig, 1811, in-8», label. — 
Propositions sur les bases fondamentales d'apr^s lesquelles les hdpitaux 
•e ronstruits, Paris, 1811, in-4«. — PaacT et yS'ux.ikMJSM.y Les ancient 
Jes ^tahlissements publ'cs en faveur des indigents y des en fonts orphelins 
aes : et s'ils n'en avaient pointy etc. (Mem. couronn<i par la Soc. des 
^s et arts de Macon). Paris, 1813, in-8". — MuaxT (J.-A.\ Des causes et 
f de retablissement des hdpitaux civils et militaires, Montpcll., 1813, 
:hiltz, Geschichte der beidm Provinsial-Lazarethe zu Berlin. Berlin, 
. — Pastohet, Rapport fait au conseil general des hospices sur I'^tat des 
Us hospices et des secours d domicile ^ dcpuis le {•' janv, 1801 jusqu'au 
14. Paris, 1816, in-4». Tabl. — Gocaorr (dc), Mem. sur I'e'tat actuel de 
ip. </'?5 Pauvres JUalades d Saint-P^tersbourg, avec details, elc. Saint- 
f, 1817, in-8«». — Bau5i (F.), Storia dell' I. e U. Spedale di Santa Marin 
zenti di Firenxe e di molti altri pii stabilimenti. Firenzc, 1819, in-*©, 
LiTfisai (Is.), Mem. sur les hdpitaux et les secours distribuis a domicile 
Us malades. Lyon, 18il, in-8*. — Sovicbb (Jos.), Des hdpitaux et des 
omicile. Paris, 1822, in-8». — Code administratif des hdpitaux cioils, 
secours a domicile de la ville de Paris. Paris, 1824-25, ayec Suppl., 
.. — Marchal (L.-J.-A.), Essai de topographic mddicale sur I'hdpital 
asbourg et de son annexe. Th. dc Strasbourg, 1829, n" 917. — Jouifsros 
iical and Statistical History^ etc. Edinburgh, 1829, in-8». — ViixBa«i, 
^flexions sur les 4tablissements de chariti publique, d I' occasion d'un 
M. David Johnston, in Ann. d'hyg., l'« »^r., t. Ill, p. 92, 1830. — Hv 
sur V inconvenient de multiplier les elates dans les hdpitaux^ in Ann, 
s6r., t. IV, p. 51, 1830. — DAOiaa (Et.), Uistoire chronologigue de I'hd- 
a I et du grand Bdtel-Dieu de Lyon, depuis sa fondation, mil4e, etc. 
in-8«, 2 vol.. — BaaauTTi, Saggio sugli spedaliy etc. Torino, 1831, in-S"*. 
OicuATELET, IVotc sur quclqucs conditions que doivent presenter les hd- 
Ines a des individus dges de plus de 60 ans et infirmes, ia Ann. d'hyg.f 
IX, p. 296, 1833. — HiLLB, Das kdnigliche Krankenstift su Dresden, 
Geschichte, Einrichtung und seinen Leistungen dargestellt. Dresden, 
— Ba!<ical, Lettre medicate sur le grand hdpital Saint-Andr^, les hos- 
de Bordeaux ; suivie, etc. Bordeaux, 1834, in-8*. — Boocha«dat, MSm. 
\e des hdpitaux et hospices civils de Paris, in Ann. d'hyg.^ l'« s^r., 
37, 1837. — Beglement sur le service de sant4 des hdpitaux et hospices 
aris, approuvd, etc. Paris, 1839, in-8«. — Wattbvillb (A. de), Code de 
ition des dtablissements de bienfaisanee. Paris, 1839, in-8'*. — Du mImb, 
charitable. Paris, 1843, gr. in-8'.— Do mAxb, Bapp. a M- le Ministre de 
yr V administration des hdpitaux et des hospices. Paris, 1 851 , in-4*. — GAXlt 
itorique du service de sante mililaire en general e(, spe'cialcmcrit^ du 



i 



476 DEUXifiME PARTIE. — MATTiRB DB L'HTGliNE. 



Merviee chirurgical depuis V^tablistement det Mp&aux mUitnire$ en Fr 

1841, in-8«. — PoixTi (J.-P.)i Notice tur I'hdpital Guy d LondreM et nr FA 

Aipartemental d'ali^n^a d'Auxerre. Lyon, 1842, iii-8*. — Do Min, ifistoire 

graphique et m^icnle du grand Hdiel-Dxeu de Lyon. Lyon, 1843, in-8*. — ' 

(A.)) Oeschichte, Verfassung und Einriehtung dtr Prager Kranken- md V 

gungsanstalten, in CEsterr, med. Jahrb., 1842. — GeteKiehte und Ergehnin 

modixintschen Lrhranstaiten, trtie auch der Krankenhduser und Wohltati^ 

anstaitenf dann med. Statistik u$id Topographie, ibid., 1842, et Can 

Jahre$h.^ 1844, t. VII, p. 92. — Mjbibi, Entwurf einer BotpittU Ordnm 

die Hospitdler oder Krankenkduter in Baden, in Ann. der St. Arm., t 

p. 765, 1843. — CocTOftiu (M.-H.), Note tur Vitabliuement d'un hdpi^ 

convalescence et des maladies chroniques, pr^sentie, etc Lyon, 1843, in- 

Lamotti (L. dc). Instruction sur les meillewes dispositions hygiiniques d a 

dans I'etablissement des hdpitaux et des hospices ; suivie, etc. Bord<>4iux, 1843, 

— DisjAinnft (B. L. H. P.), Des conditions de saluhrit^ qu'il eonvient d'observt 

la construction et la disposition intMeure d'un hdpiteU. Th. de Paris, 1843, 

— CiMratn, Rapp. sur les itablissements de bienfaisance en Italie. Parit, 

in-4<>. — Tattchod (S.), Sur les hdpitaux. Pant, 1848, in-8«. — UuLLKa, Cei 

Nothwendigkeit von Siechenanstalten^ mit besondertr Bexiehung auf die S\ 

anstaltrn in Pforzheim, in Ver. Deutsche Ztschr. f, d. St.^ 1 Hfl., et Cm 

Jahresb.t 1849, t. VII, p. 15.— BoworrcM, An History of the Massachussftt' 

pital. Boston, 1851, in-8o. — Hinic (Fr.), Fragments historiques et mvdiea 

I'hotel national des fnvalides. Paris, 1851, in-8<*. — Riulbk (L. F.}, Das neu 

das Zweckmdssige im BauCf in Einriehtung, etc., der Spitdler, etc. Wien, 

in-8o, fig. — Quelles sont les conditions essentielles d observer pour la const 

et Varrangement int^riew des hdpitaux et des hospices (compt. rend, du Cm 

Bruxelles), in Ann. d'hyg., {'• Ur., t. XLYIll, 1852. — Rocbau» (P.), Des hi 

au point de vue de leur origine, de leur utility, des conditions qu'ils doiee 

senter et de leur organisation, Paris, 1853, in-12. — Dim. (J.), KritiscAe I 

lung europdischer Krankenhduser. Wien, 1853, in-8*. — LABOcar, Recherc 

Vorigine des ladreries, maladreries et l^oseries. Paris, 1854, in-8<». — I 

Organisation d'hopitaux- hospices regionaux pour le service des indigents de 

pagnes, in Joum, de med. de Bordeaux, m^irs 1854. — THAmviaacBa (C), 

des administrateurs et agents des hdpitaux et hoepices, ou Recueil, etc. Parii 

in-8o. — GaiscoM, On Hospital Hygiene, in Americ J. of Med. Sc, 2* s^., ' 

p. 134, 1855. — RoaaaTON (J.), On the Defects with Reference to the Plan < 

struction and Ventilation of most our Hospitals for the Reception, etc. Load 

— EssB, Die Krankenhduser, ihre Einriehtung tuid Ventaltung. Beriin, 1857, 

8*, 8 Taf. 2« M. Berlin, 1868, in-8«, atl. ~ Du vtMB, Die Baracke der 1 

Laxareth'Vereins, in Deutsche Vtjschr. f. dffentl., etc., t. I, p. 165, 1869 

bImb, Das neue Krankenhaus der jQdischen Gemeinde xu Berlin in seiner i 

tung dargestellt. Berlin, 1860, in-fol. 13 Taf. — Axkrfblo (A.), Des influence 

comiales. Th. de cone, 1857, in-4». -~ Altabbhsa (L. F. Dacotta), Aponta 

sobre OS meios de ventilare e aquerer os edifldos publicos em particular os h» 

Lisboa, 1857, in-8«. — Mabtih (Aus.), Die neue Gebdr-Anstalt in Mineht 

Miinchen, 1857, in-8*, pi. 3. ^ Sccklbt [GJ), Regulation Diet of the Par 

pitals, in New- York Joum. of Med. July, 1858. — NaimAifir (S.), Die Krani 

talten im preussischen Staate. Nach der bisherigen vom statistikhen Biret 

dieselben verOffentl. Nachrichten, Berlin, 1858, in-8*. — GAVLTua »b Ci 

Hdpital Saint-Louis a Turin, in Ann. d'hyg., 2* tir,, U III, p. 118, ii 

BaBTmiifo (G. ton), Bemerkungen fiber Spitalsbau und Einriehtung. Wiea 

In-8*. — OrrBBT, Die Einriehtung von Krankenhdusem auf wiatenschai 

Reisen gemachte Studien, Berlin, 1859, in-4*. 3 Kupf., Taf. 8 Abbtld. — !l 

• alb (Mist. Fl.), Notes on hospitals. London, 1859, in-8*. — Analyse de diT 

fragct aoglait tur let h6pUaui, a^ec ^\., Va BrUuKo.'wd For. Med, Chir. I 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 477 

l> ifr., U TXW, p. f85, 18M. — Die Grlbtdung einet neutn Krankenhauiet dunk 
ik G ea^ in de Wten, ia WochbL Ztsehr. der K. K. GetelUch. der Aertze in Wten, 
IHl, p. 301, 305. — ToLS (R.), Dom Spitalweten und die Spitdler dcs Grossher' 
ttftkmu Baden. Naeh ihren, etc. Kanlrahe, 1861. — SnixLiix u. Wigjbliii, 
Mer Errichttmg, Bau und Organiiation einea St Gallischen Kantonspitales, 
ICalleo, 1841, in-S*, pi.— lA>CB5n, Sondersieehen in Nikmbergf ihr Almasen und 
Orr Sckau, ia Deutsche Zttehr. f. d. St,, Bd. XVIIT. 2 Hft, et Canstatt'a Jahreeb., 
19I2» t. TH, p. 31. — LsTomT, Note sur qvelques point* de I'hygifne hoapitatidre en 
/V«Me ei em Angleterre, in Got. hebd,^ t. YllI, p. 809, 1862.— Du mImi, Dea Ma- 
ternitia. 6tmdee nor let Matemitia et lea inatitutiona ckaritablea d'accouehcment 
iiemueUe dans lea prineqiaux jStata de I'Europe. Paris, 1866, in-4*, pi. 11. — Da 
Bopitaux sou* la tente, in Gax, hebd, 1869, p. 595, 627, 662, 692. — Dia- 
4 tAead^mie de nUdeeine sur Vhygiine dea kbpUaux (discours de MH. Gos- 

i.DATnm, MAMAian, Bourum, Bo!n«Aroirr, Piokat, Renavlt, Dxvkkoii, Larkbt, 
r, Bai<|urr, Michel Lbtt, Taadiio), Lettrcs et notes dc MM. Ilmsoiv, Ma&- 

I, etc., in Bullet, de I'Aead, de m^., t. XXVU, 1861-62. — MAMjoLisr (R.), No- 
tktsur rhdpital de Rotterdam, auivie^ etc. Paris, 1862, in-8*. — Hcssoiv (A.), ^tude 
me lea Mpntaux eonsid^r^s sous le rapport de la construction, de la diatribution 
i* leva bdiimenta, etc. Paris, 1862, in-4*, pi., 6g. et tabl. — FRBoiaic, Quelques 
tmriifrationa aur la gueation de Vhygiine dea hdpitaux, in Bull, de la Soc. de 
mid, de Gand, 1863, n* 37. — UTTTBaHoiTiif (A.>, Notice aur VMpital Saint-Jean, 
itmieaur la meilleure maniire d'organiser un hdpital de maladea. Bnixelles, 1863, 
ia-8*. — Bloroil et Sn, Rapp. aw lea hdpitaux civila de la viile de Londrea, au 
fsud de vue de la comparaiaon^ etc. Paris, 1863, in-4o. — Hammond (W.), On the 
PriiKiplea of Hospital constructiony in Hygiene with special Reference, etc. Phila- 
Uphie. 1863, in-8*, 6g. — TAaHin (S.), Mem. sur Vhygiine dea hdpitaux de femmes 
m eouehea. Paris, 1864, in-8o. — Rodillbt (A.), Rapp, aur diveia hdpitaux dc Ge- 
ahCf Turin et Milan. Paris, 1864, gr. in-S". — Bbistowb (J. Syer) et Holmes, 
hepotris on the Bospitala of the United Kingdom^ in The Lancet, 1864, t. II, p. 498, 
512, 700. — Rosb (Edm.), Die Krankenbehandlung in Zelten, in Ann, der Charitdt 
is Berlin, t. XII, 1864. — Etans vTh. W.^ £a commiasion sanitaire dea itata-Unia, 
etc., avec nne notice sur les h6pitaui militaires aux ^tats-Unis. Paris, 1865, in-8% 
^ 5. — TasLAT (U.), llttude critique aur la reconstruction de VHdtel-Dieu, Paris, 
1864, ia-8*. — Diacuaaion aur Vhygiine et la acUubriti dea hdpitaux (Soc. de chir. 
de Paris). Paris, 1865, in-8». — TaBtsi, Rapporto della commiasione per Veaarne 
ieiprogetti di atatuto e di regolamento organici di amministrazione e di aervisio 
tmntario per Voapedale Maggiore e P. J, di santa corona, etc., et Regolamento etc., 
ia Ann. univ. di med., I. CXCI, p. 625, 1865. — Dateiixb (H. J. B.), De Vorganiaa- 
^etdu regime dea aecoura publics en France. Paris, 1863, 2 vol. in-18. — Gachbt, 
L'hipital et la famille dana lea villea aecondairea, Paris, 1865, in-8o. — Tabdibo 
(Amb.), Rapport au aujet duprojet de conatruction du nouvel Hdtel-Dieu, in Ann, 
^g.t 2* ^^'t ^' XXIV, p. 5, 1865. — SABBAsai, Eaaai aur lea hdpitaux ; dimension, 
frnplaeementt conatruction, aeration, etc., ibid,, t. XXIV, p. 294, 1865, 11 flg. — 
IN mAmb, Eaaai aur lea hdpitaux de Londrea, ibid. i. XXV, p. 45, 1866, fig. — 
Bocii bb L*Aruforr (A.), De Vaaaiatance publique d Lille. L'hdpital Saint-Sauoeur, 
Ule, 1866, in-8«, pi. 3. — Jacqcbmbt (H.), Dea hdpitaux ct dea hospicea, dea con- 
^M. etc. Paris, 1866, in-8«. — L4irTM (G.), £tudea aur ks Mmtemit^s, causea et 
ffophylaxie de la maternity, etc., in Ann, d'hyg., 2* s«r., t. XXVI, p. 274, 1866, et 
^•HVil, p. 19, 1867. — Pbacock, On aome of the Iloapitals of Northern Germany 
«*i the Adjacent Countries, with, etc., in Brit, and For. etc. Rev., t. XXXVIII, 
P>236, 1866. — K5Apr (J. H.), Ueber Krankenhduser, beaondera, etc. Ueidelb.,i866f 
b.8«. — DmiBKicHBa, Zur Lazarethfrage, Wicn, 1867, in-8«>. — Phblan (D.), On the 
fsmparative Advantages of Affording Obstetric Attendance on poor Women in 
^ynp-ifi Hospitals and their own Homes, in Dublin Quart. Journ., i. XLUI, p. 70, 
tK7. .— BABnwiXBT, Die Behandlung der Kranken und Yerwundeten unter Zelten in 



47 8 DEUXliSXB PAHTIE. — MATliRB DB L'llTGli!fE. 

Sommcr, etcWunburg, t867, m-8«.— Offi»t (F.), HospiUU, Infirmariet and DiMfn- 
saries, tfn^ir Consttvttvuh cic, Lond..l867, in-Z.^YikvvKT.D^ la reforms aopenrimt 
let hopitauT rt dn la nccessite ^eic, Paris, 1867, ln-8».— EjiFu{G.L:,i>e lattatistifm 
du service Jaccourhrments de I'hiipital de la Pitui et A'« mesureM, etc., in Gat' 
des Mp. 1866, p. bS6, ct 1867, p. 9, 17, 21, 23, 160. — CuATrnLCiL, ktude nr 
quclques points d' hygiene hoipitalidre, in Arck, gin. de med.^ 6* %6r., t. XII, p.3IS, 
548, 1868. — Glssbrow (A.), L't'bcr Krankeithniiser und Getdraiutalten. Zurid, 
868, in-S". — Brl-ch el Cbmt, De I'hopital civil d' Alger, £tude sur sa rceomstrwe- 
tiuH. Alji'T, 1S08, in-8«». — Rbculv, hax crste stddtische Bararken-Krankmham 
in Leipzig, iu D»utsche Vijschr fiir off'fntl.yClc, t. I, p. 115, 18S9, fig.— Hcsioi, 
Note sur les tt-utrs ct baraques appliijuecs au traitenient dct blesses, in BulleLii 
I'Acad. de uu'J. I. XXXIV. p. 530, 1869. — Chbtalibe (J. A. VL], .Xotia: histvifm 
sur la maUidrvrie de \olcy prcs Jtomans, prccedee, etc. Hoinaus, 1870, lu-V. — 
ScnATX, Etude sur les hOpitaux sous la tente, in Ann. d'hyg,^ S« s#r., t. XXXIT, 
p. 241, ISTO. — jMatcrnites, discussion^ in Union mid, (BoumDO!(, Hlkticci, Gur 
LARD, etc.), 3«- scr., t. IX, 1870. — LivT [Michel), Xute sur les hopit'iuxbarofitfs 
du Luxembourg ct du Jardin des Plantes^ in Ann. d'hyg., 2* sir., t. XXXV, p. IK 
1871. — July (V. Cli.^, I^nmbulance americaine^ ibid., p. 383. — Vuy. aussi Cucr- 

PAOK, VEMriLATlOX, DkIIXFXCTIOX. 

llaisoiiB p^nllenilalres. 

Les divers ordrcs de maisons p6nitentiaires, en France, com- 
prcnnent les prisons ordinaires, les maisons centrales dedcteih 
tion ct les bagnes. Ccs (^tablissements sont ceux pour lesqnels on 
a l)eut-L'trc invoqu6 le plus souvent les sccours de I'hygicne, el 
en ihvcur dosquels les ameliorations les plus importantes ont^tj 
r6alis6cs. Saul' un petit nombre de ces maisons, les conditions 
do construction, d'aeration et de cliaufTage sont suf^santes, et 
bcaiicoup d'cMabli:>sements hospitallers sont encore a en attendie 
de semblables. Sans 6mcttre ici de bldme, qu'il me soil pcrmis 
d'ajouter qu'on n'a pas encore fait pour les honnt^les gens ce 
que la philanthropic cxag6r6e decertaines personnes a fail es6- 
cuter pour des criininels. 

^1algr6 cos ameliorations, il y a un fait qu*on ne saurail 
mteonnailro : c'cst que le s6jour dans une maison p^nilen- 
tiaire cree, pour celui qui est dans ce cas, une chance de raorl 
de plus : c'e:*l que, en un mot, la mortality y est plus conside- 
rable que p.irlout ailleurs. Parmi les nomhreuses stalisliques 
qui out ele publi6es pour pruuver ce fait, je choisirai quclques 
r6sultats quo vnioi. 

D*apri>s les releves fails par M. Chassinat, les chances de morl 
dans la vie civile ordinaire <?lant representees par 1, cellos des 
forgals sont egales a 3,8 i, celles des maisons centrales sont ^gale* 
k 5,0U pour les homraes, et 3,59 pour les feninies. 

I.es chances de morl sont plus grandes pour rhabitant 
des campagnes, ragriculteur, le mariu, le soldat, le vag*' 



CHAP. IX. — DES nABlTATlONS. 479 

lKnd| pour fous ceux cnfin qui, avant d'titrc detenus, menaient 
uoeTie libre, active ou vagabonde. 

De f83< k I83i, la population dcs 19 maisons centrales de de- 
leatioD s'cst 61ev^e k 80,04o indi\idus, ct les morts ont 6(6 au 
nombre de 2,il0, c'est-d-dire 0,75 sur 100. 

H. Benoistoa de CMteauncuf avait donu6, d'un autre c6t6, 
lechifTre dc 1,57 pour 100, pour exprimer Ics chances de mort 
pour ]a classe la plus malbcureuse des ouvriers de villes, ce qui 
eit un cbifTrc inf^rieur k celui que pr6scntent les prlsonnicrs, 
qui Boot cepcndant places dans de meilleures conditions bygi6- 
niques. 

La cause de cette mortality, c'cst la r6clusion ; ct les pro- 
gtes de riiygiOne Tout att6nu6c autant que possible, sans pou- 
voir la faire dieparattrc. 

I/etat acluel des maisons p^nitenliairos pr6sonte un autre 
point de vue intercs3ant5,consid6rer pour I'bygieniste.Kn effet, 
4aQs le syst^inc sui\i jusqu'a present, la vie en commun am6ne 
QDC corruption plus grande des d^tenus^ des r^cidives plus fr6- 
qucDtcs et plus graves k leur sortie, une perversion plus grande 
dc ceux qui, punis pour une premit^rc faute, eussent peut-Otre 
*l^ susccptibles de se repentir et de se corriger. 

Pour remi^dier a un tel 6lat de choses, qui chaque jour pr6- 
tentait un plus haut degr6 dc gra\it6, on a imaging, il y a plu- 
seurs annccs, des systcmes d'isolenient qui se r6duiseut ii deux 
principaux. 

L'un, dil sysUme penstjlvanwi , consiste dans la r6clu8ion cel- 
iQlaire de jour et de nuit, sans autre visite que colle du direc- 
tear, de TaumOnier et du geOlier, avec les livres de choix qu'on 
permet. 

Le dcuxii^mesystcmc, dit systemc d' Auburn, n'admet la r6clu- 

^ion cellulaire que la nuit, ct maintient pour le jour le travail 

^n commun, mais en silence; c'est le systC^mc adopts dans une 

parlie des Ktats-l.'nis ct ii Geneve. II est mainlcnaiit gon^ralement 

I'cconnu que ce travail en commun et en silonct; est une pure 

illusion. Lfs detenus, toujour^ placi5s en regard les \\n=6 des au- 

tros, supploont par les gestes k la parole, et trouvent toujours 

ni'ivcn d'augraenter leurs chances rdclproques de corruption. 11 

*€rdii tout au plus bon pour quelques prisons cellulairespeu con- 

^derables, comme celle de Geneve, par exemple,ouron pout ad- 

^nclirc diverses categories, dans lesquelles les ddlenus qui se 

^aduiscnt bicn sout sucressivcracnt plac6s comme recompense 

Acluellement, la pluparl des partisans de la reforme des sys- 

*^nie8 p6nitentiaires paraissentse rattachcr k la r^clusiou cellu- 



4S0 DEUXliME PARTIE. — MATliBB DB L^HTGlilCB. 

laire de Jour et de nuit. C*est ce tyst^me que Ton est maiDl 
nant en train d'essayer sur une ^ande ^chelle, et dont laprit 
construite r^cemment k Paris (la Nouvelle-Force) est destioAi 
presenter le mod^'le, Toutes les conditions d'une bonne hygi^i 
d'une a6ration convenable^ d'une ventilation et d'un chauffa 
sufRsants ont 6t6 observ^es, et, sous ce rapport, cct ^tablissemc 
peut dtre cit6 comme un mod6le excellent. 

[L'emprisonnement cellulaire a dte I'abord trouv6 en Frti 
une trds-vive opposition, et, bien que d^fendu avec une conv 
tion ardente et sincere par un ^and nombre d'adminislratei 
et dc philanthropes, il a cependent perdu beaucoup de tern 
depuis plusieurs ann^es. Battu ^nergiquement en br^che f 
plusieurs m6decins,etnotaniment par M. Pietra-Santa, on semi 
aujourd'hui vouloir limiter notablement ce syst^mc, soit n 
le rapport de la dur6e de son emploi, soit sous le rapport c 
categories de condamn^s auxquels il serait appliqu^. Coou 
I'avait dit, avec juste raison, une haute autoril^ en cettematife 
M. Ferrus : « La repression p6nitentiaire, pour i^tre digne del 
tre civilisation, doit respecter la vie humaine, dtre Juste, mo: 
lisatrice et intelligentc. Or, en la rendant uniforme pour ( 
Individ us divers, on cesse de la rendre 6gale pour tons ; 
porte une atteinte profonde k la sante d'un grand nombre, 
la laissc sans action sur beaucoup : on fait de certains d^tem 
non des amend^s, mais des idiots; on courbe enfin, sous la di 
gereuse unit6 d'un principe, les lois si complexes dc la natc 
humaine. » 

Maisc'est surtoutpour lesjeunes detenus que desmodificatlc 
profondes devraient (^tre apportees dans les prisons cellulair 
Suivant quelques personnes, aprds un s^Jour d'un an au pli 
ils devraient ^tre employes, d'apr^s leur provenance urbaine 
rurale, dans des fabriques ou dans des exploitations agrico 
considerables, cl soumis Id k une surveillance active et seriei 
de la part de Tautorite (Du Mesnil). Les societes charitab 
particuli(>res pour le placement des Jeunes detenus peuvc 
devenir ici un utile auxiliaire.] 

IllbllO|n*aphle. — Hvstbe (J. Ik), De morbis inearceratorum. Hale XM 
1754, m-4«». — PoiiL (J. Chr.), De catuis morborum in hominibus eareere wf* 
obtervatorum. Hale Magd., 1771, m-4«. — Vilaix XIV, M^m, sur let vMyii^ 
eom'gcr les mnlfaiteurs. Gand, 1775, iii-4". — Howaed (J.), Saie of Ike Prists 
England and Wales. London, 1779, in-4o. — Du iiAmi, Appendix to the Stett 
the Prisons, etc. Warriugtou, 1784, in-4o. Ces deui ourraget ont ^t€ (redolti 
fran^ais sous le litre : Etat des prisons, des hdpitaux et des maisons de f^ 
Paris, 1788-91, 2 vol. in-S". — Spixolbm (T. H. G.), De eura eareerum speeit 
acadcmicorum. Jena;, 1783> ia-4«. ~ Paul (sir G. 0.)i Considerations m tkt D*f^ 



CHAP. IX. — DES HABITATIONS. 48 1 

«f PntomM. Load., t7M, ia-4*. — Dc nha. Account of the Proceedings of the 

Cnmd /uriet of the Country of Gloucester relativ to Prisons. Gloucester, 1808, 

k-8*. — Dv visB, Proceedings in the Construction and Regulation of the Pri- 

•Mf, etc. Load., 1810, 2 toI. in-So. — Bitttham (J.), M^m. sur un nouvcau principe 

fimr comttndre des maisons d'inspection et nommifmeni des maisons de force, im- 

frifli^ par ordre, etc Parif, 1791. — Doraur, Mem, sur la necessity d'4tablir une 

Hforme dans Us prisons et sw les moyens de Vop^rer. Paris, 1791, in-8«. — Good 

(I. HOi A Dissertation on the Diseases of Prisons and Poor-Houses^ u*ith„ etc. 

LbmL, 1795, in-li. •— Ijl RocaKFOUciuLT-LiiMcouaT, Des prisons de Philadelphia 

pint, an nr,iD-8«. — TcamoLL (R. J.)> ^'^'H fo the Philadelphia Prisons^ etc. Phi- 

bdclphia, 1796, trad, de Tangl. par Petit-Radil, Paris, an VIII, in-8o,l pi.— DcQUit- 

Mf {Adr.], Reeueii de mimoires fur let ^tablissements d'humanitd (hftpitaux, pri- 

MH^ etc.). Paris, 1799-1804, in-S*, 15 toI. — BincToir, An Inquiry xchether 

Crime and Misery are produced or prevented by our Present System of 

prison Discipline, London, 1818, in-8o. — Di LAaoani (Alex.^, Rapp. d S, 

Ixc le Mimistre de Vintdrieur sur les prisons de Paris et sur les amiliorationt 

kmi elUs sont suseeptibles, Paris, 1819, ia-4«. — Guaxir (J. J.), Note on a Visit 

made to some of the Prisons in Scotland and the North of England. London, 

till, iii-8«. — MiCHAU (A.)f Reflexions d'un citoycn sur les prisons. Paris, 1819, 

»■¥. — Gaos (A. A.), Essai sur Vhygiine des maisons centrales de detention en 

fMral ct de celle de Fontmrault en particulier. Th. dc Strasb., 1820, t. XXVII. — 

lAmaAiaT, Considerations medicales sur la prison de Ricitre, Th. de Paris, 

ll!0, n" 270. — ViLLnvi (L. R.), Les prisons telles qu'elles sont et telles qu'ellvs 

ietrment itre. Paris, 1820, in-8o, 2 pi. — Du aAai, M^m. sur la mortality dans Ivs 

iruoMi, in Ann. d'hyg,, 1** s<ir., t. I, p. 1, 1829. — Dc ■In. Note sur la mortn 

Utparmi les formats au hagne de Roche fort, ibid., t. VI, p. 113, 1831. — I)A!fjou 

{£.), Des prisons, de leur regime et des moyens de I'am^liorer. Paris, 1821, in-8«, 

pL— QuvoMWOT, Manuel d'hygiine et de m^decinc des prisons. Chaumout, 1824, 

ii-fi*. ^ RavAcx^, Rapport sur les prisons du midi de VAllemagne. Paris, 1829. — 

BtACWHrr (G. de) et Tocqcitills (de), Systhne p^nitentiaire aux thats-Unis et de 

•M applieation en France. Paris, 1832, in-8* (3* 6dit. refondue. Paris, 1315, in-12). — 

IfeosaiBS, De V^tat actuel des prisons en Rclgique ; suivi d'une notice sur les mai- 

fons ie correction de Saint-Remard ct sur la prison d'Alost, 32 tabl. Bruxellcs, 

1135, in-8«. — Touuioccai, Travail historigue, medical, hygiinique et moral sur 

b mauoN centrale de detention de la ville de Rennes, in Ann. d'hyg,^ lr« g<ir., 

t liV, p. 5, 1835. — BoiLiAU DB CAtTBLHAu, SuT Ics cntrics a Vinfimierie et les 

iMsrhez les detenus de la maison centrale de Nbnes, ibid., t. XIV, p. 332, 1835; 

t. XI^'II, p. 198, 1842; U XXIX, p. 82, 1843. — Do m*mb, De I'influence du car- 

^g* des frisons de soie sur la sant4 des detenus de la maison de Nimes, ibid., 

tXnil, p. 471, 1840. — Do iiftMB, De I'influence du regime des prisons sur la snnt& 

^ detenuSf ibid., t. XL1, p. 08, 1849. — Do mAsb, De I'influence de la suppression 

^traccil sur la santi des prisonniers, ibid., t. XLU, p. 219, 1819. — Du mIwb, 

^marques sur le rapp. de la commission sanitaire de la prison de Masns, iliid., 

*• lux, p. 420, 1853. — ApPBar (B.), Ragnes, prisons, criminels. Paris, 1836, 

4iol. io-So. (Editeur du Joum. des prisons, hospices, etc., 12 num. par an, 1825- 

tt.}— LccAS (Cli.), De la r^ forme des prisons ou de la thdorie de I'emprisonnenicnt,. 

^ Ks principes, de ses moyens, de ses conditions pratiqut*s. Paris, 1836-3S, 3 toI. 

M». — Dc BivB, Di>ers Opuscules sur le mt^inc sujet (1838, 1810, 1842, 1S44, 

Il48...\ — Xalcolmson (J.), On the Effects of Solitary Confinement upon Health, 

^ The Lancet, 1836-37, t. I, p. 163, 1G9. — Mobbau-Chbistopue, De I'etat nctueC 

^prisons en France, consid^rd dans ses rapports avec la theorie pdnale du Code. 

^», 1837, in-8». — Du viva, De la rr forme des prisons en France basde snr la 

*ocfnjie du systime p^nal, et le principe de I'emprisonncment individuel. Paris, 

il38, in-8«. — Dc hIvb, De I'etat actuel de la rd forme des prisons de la 

^nde-Bretngne. (Extrait du rapp., etc.) Paris, 1838, iu-8«>.— Uu m4»B, flapp. sur 



4 82 DKUXIEME PAHTIB. — MATIERE DE L'UYG|£kE. 

les prisons de rAngUtcrrc, de I'^cnsse, de la Ifollnnd*, de la Betgiqiu diek 
Suisse. Paris, 1S39, iu-4o.— Dr uiuu^De In mortalite ot de la folic dans Ufytiim 
penitent iairr. in A»i;i. il'hytj., !'« s^r., I. XAII, p. b, ISSV. — Du ■!«, Dt Xw 
fiiiencr flu regimfi penitentinirc en general et de I'etnprisonnimrat irtdieuiiirl n 
particulier, sur la saute ct le moral dex detenus, iu Ann. de Ui med. p*}/rhol.^{.\^ 
p. 424, 184:^. — l»i' siemb, Documents officu'ls aur le pemttncier de I'Eit (mU 
i'herry-IliU a Philadflphie. Paris, 1814, in-S^\ -- Dc miIvk, iJefens': dnprojetit 
loi sur les prixuns. Paris, IS 44, iu-S*. — Du mAme, Code des prisons, uu Henti 
cnrnplet des lots, ordonnanrrs, etc., clc, de IGTO « 15*45. Paris, ls«b, iD->*. — 
|)B»tTi <l B1.01KT, Jiapp. sur Irx pciiitenriirs </#•« Etats-Cnin. Paris, li*37, io-fuL 

— r.oi?iDRT 'yCh. , Oi/xrt'Vii lions sur I'hygiiite des cowlamnes detenus dun* la pnum 
pt'nitentiaire de nrnri'i\ in Ann. d'hyg., 1« »6r., t, XIX, p. i73, IS3S. — GoHi 
vL. A.), l''J'iin''n ninlirnl ct idiihsop/n'i/ue du systime penitentiaire. Odieve, lUi, 
in-S". — SIoLLET J. K.', ynticr ftislorif^ue sur ietablissem*'nt et les progrrg dek 
s-firUi etaldif' dnits Us Pays-Iius pour V amelioration morale di's prisonniem, smii 
*'u r^glrm nt de eette sorit'-ti'. Amsterdam, 1S3S, iu-8*. — I)'Espi:«k iMjuc:, Hnff, 
s\i ■ un point dr i'/iyf/irnt' des prisons, in Ann. d'hyg., l^'sc^r., t. \Xll, p. l*?.}, ISjf. 

— Yl^uTRlMER, /a-.v prisuns et des prisonnicrs. Versa illi^!&, 1840, iii-S'>. — Ul sin, 
Jir.'t infants dan^ les prisonit et drvant la justice, ou Des reform''*, vie. llwuca, 
li>:iN, iii-S'>. — lULi.Ez-C.LAPAaEDB, Jtopp. sur les prisons de In I'nt^yC. P.iri>, 1*43, 
iu-V-*. — LoiivL^Kii. linpp. sur le rt-yiuf de fjuclgufs prisons de r/:spiigiu\ dflAjh 
f^lrtrrn' et dr rAlhmagne. Paris, 1813, 111-4". — IlLi^gi-i (A."', Jiupp. sur /•■ r^'mt 
dt'f jiri.sons dr l-j Turfju-'e. Paris, 1 8 13, iu-4o. — Din, i'eber den Kinflus* dry Gt- 
fiuujen^vhr.fl tiuf dir (irsundhfit, ia Amu. der St. Arzn.j t. VJIl, p. U9, IS43. — 
I.FLiT, It'' riii/lur,n;- de I'tmprisonncment celhdaire sur In rai^ou drs detenus, in 
A 'I. vird,iii-j.si/t /I'll., t. Ill, |i. 392 ; t. IV, p. liT, 1844. — Daillahgeb, Sote sur let 
«•:.«.<»'.« tlr ii j.-'ifto'iiit' di' hi folic I'lu'Z les prisouniers. ihid., t. IV, p. 74, iJfii. — 
Bbmmston i»t ( iiateaim:i r, Du sy.<temt' penitent inire, in Ann. d'hyg., l'-- »or.,t.Lni, 
p. .'i, i'»ii. — TiLi.iiiMPF .J. L.';, f.'ebvr die JJesserungsg''ftingniss(' in yoi'damerkt 
I. :■/ Ki:;J •■ ■'. imrh, .tt. Ui-rliii. l>li, iu-8', pi. 4, iu-i". — (;haS5IX:»t. EtndttiV 
/ ::uij-t :■!.•:■• »/i.'»;v l,s htiffiu's et dant Irs moisuns cent rales dc fore et d*' rcnrctm, 
• ■■ IS J J /I I''i7, rlc. Paris, lSi4, in-4". — Du hkmb vl Dir.i, D't prrciutivns s 
y '!(/#•. f la '•'! yirnititin »/■• la snnte des detenus. Paris. l!>i7. — Dsnsit, Bi- 
,<i .'■■ v.." .'■ ^•:s;'':ne itetit'-ntitiire. Paris, is 14, ini<". — Theille, a\oul'. dot.ufnfnti 
V • ;.'< y •■ V > p.'-iit- -iti'tires et In de[iOrttitio)t. P.iris, ISli, in-S". — ViBiLsriAFf 
^il. , /'- .' ■ , •i'^ i.in'io'i.t imliriduel et des atttujues, etc. Piri>, iJ^lii, iu-'^\ — 
I'itiiA'iTiNi J.. Irf't-r den Finfluss der verse fiied''nen Strnf^ystem nuf d'.n phf* 
s^i h--t I .;■ , v",! '■ f'/n n /.u<t-tnd dt'r fiefnngenen, in Oesierr. Jnh: b., t. I.Ul, J». i^r 
|sr«, — \\\\\ \\ . . (i ? the Mort'tlity in Prisons, with the Disenws i/tost fi'''iuniilf 
fit.i! :■■ y'v....-.N. iu Jhifd.'n .\I'd. 7Vi'.«., t. XII, IS IS. — >ei«an^ ;i.Cj. 
y,i- /'i- ■. J . /. .'■ ■ *,ix.\- i/fS t^ellulnrsystems nuf di'' Grsundheit d'.r Offni/jrHii.t^ 
r,:vy A \\, . '■ . V, /, .. /■. J, ftesnmmt. Heinlk., dec. isiji. — riioRiEP iL. Fr. V.I, 

/ I ■'«■'' 1' .• ' . .(..'.• S!i!ie ah Diisis eines neuen Systems der JsoIi''»'i'j ^^* 
.N": ..':vi,i ;■ ..;■ -.■.•. ^^,■.Ill■u-. is in, in-S'», pi. — r.ii$i.An, //ygirne dfX p.itOiii,' 

J! .■•/'•■■.'. .t.' ^' :. . ' '.. l<47. p. i:y=J. — (:ASTi:i.>At U. di\ //•' h ffo^riif 

I t: ■•.'■.■. ) > m'.V- v..i.> /■ • rejt/inrt ^•'ri^ll ct hygienique, in tiaz. d-t hopil't 
l^ I." Jciiil.i toll'. — lii>>MT ^Au;;. , J/ygiene physique et niorolr ties pri^iif. '•* ^ 
i . ,'■..• I'' i| .1 i" > .^\\! V ; ■ ..iteneicrs ej'en'ent sur le physique rt le ijn./"-!/ •«* 
J- -. .-if/.-r*. ..' ..N ■..I* .'i :..iK, ofr. Pwi<, lSi7. iu-S". — F^gllee^ ,K... ^ 
/'. «',.' .i;'^- . \.,i "»;.<.. r..- 1 f^s!,■,'',i\ch•''rtlieflell Sinnd/iunkte nft<h,'trnehtelfi^^ 
Ari.j^i-.": /'.■...■,%.■. Ilii 111, i>. ls»7. iii-so. — HrcuLiRT, Debntx du e>o\gref f^^','*- 
t. ■■.■ I.' ■ t! !. '. .'■', N. Il;i|\,'llv >. !'» t7. — l-KHKi s, lies prisnuniers, de ifinpii^n'S''''^'* 
I* .■' « J ■■ X • IV. Puis. |N|-.». ifi-N-. — Hi vi.^i , ffe l'e.ip'i!ri'ititn' pefiitenitJU'i'.V^^^^y 
li.'.i, III *"■. /'■ ■ . .' •'! It .nt '•f /\i.\iiH Ji's tj..i-ii: The Spitrnte Sfi^t'^ 

--Wl -V'-'.' '•■ I'- •■<'■ ■■ ..'. Li.Uik.U, iri-yli. ili.V>. _ bKLEiSBBT, Uupp.U HJ'^' ^*' 



CHIP. IX. — DBS HABITATIONS. 48S 

tre de rimiihrieur «m tujet det modifications introduiies dans le regime du pMi- 
tier des jrutiea detenus tie la Seine. Piris, 1851. — Dccpbtiacx, Colonies agricoles 
Smttse, en Alltrmagne^ en France, etc. Bruxellcs, 1851. — Diluribu ct Roiiaii, 
wies tur le* eolonu-s agricoles de mendiants, jcunes detenus, etc. Paris, 1851^ 
}■• — CvuLAKB (A.;, Afem, sur la prison cellulaire de Alazas^ in Ann. d'hyg,^ 
Ite., t. \LLX, p. 5, 1833. — Do mAvb, Jiepoase aux observ. critiques de AT. lioi- 
u de C*\stel*um svr le Rapport sanitaire de la prison Mazas, ibid., p. 437. — 
■ca^ 'J< F.), Questions dhygiAne et de salubritS des prisons ; de la possibilite 
rlrvronx agricoles dans les tnaisons centrales, etc. Paris, 1853, in-S". — Pubtba- 
ftA. IP. tit I, JJuziu. £tudes sur iemprisonnoment cellulaire. Paris, lSo3, in-8», 
(d , l!*J8, vX communications divcrscs a TAcad. do in6d. — SAtxi, Prison cellu- 
re de yiart'-ille. Qainze observations de folie penitentiaire dans I'cspace de deux 
t, io Gaz. des hup.y 1857, p. 206, £09. — Smith {li.)j On the Injurious Effects 
the Trrfidtch*et upon Health of Prisoners, in AJcd. Times, 1857, t. I, p. 601. — • 
HisK, C"ntri?juiions to a Xew Scheme of Prison Dietary, in Dublin Quart- 
wn. of M'^i., t. XXVII. p. is I, 185U. — Yioal (L«^ou), Notice sur les prisons et 
wamveau regime penitentiaire ; V administration j etc. Paris, 1857, in-S". — Pak- 
kpra, Statistique medicate drs etablissements prnitentiaires pour les annees 185^- 
.Mnisui'S centrales de force et de correction, liapp. a S. Etc. l^ Miiiistre du I'in- 
nemr, P^ris, IS*)9, in-4*.— Stkl-kr, Di'merkungcn fiber dem im Jahre 1856 beiden 
tnifffff*Jt»fj'''n»:ninGrofse-GlogaubeobachtetenScorhut. m Casper's t}'*r Ar.,t.XVI, 
£29, 18:jj. — MoRKLu ;C), Suggio di studii igienici sul regime penile delta se- 
tgmziun^ fra i reclusi, introdotto e sfterinwntato ia Toscana sino dall' anno 1349. 
<muc. l'>L»'J. In-S". — EwAKT fJ.-, Effort of Labour on the Health of Prisoners in 
'.!/«, in India Lancet, jun. I>j60. — Thomso?! (J. B.), Statistics of Prisoners, their 
^th-rate, their Diseases and General Healthy in Edinb. Aled.Journ., t. \I, p. 13r», 
ib, V7i, 1S6CWJI. — he iiimt, Notes on Prison Dietaries in Se.olUmd, ibid., t. XI, 
.9*7, lS6i-6d. — Hlet, f Unique no'dicale de la maison penitentiaire ties jeunei 
'temuk, in I'nion med., t* sur., t. VIM, p. 557, 588, fil3, 1860. — MiTThRHAiER'K. J.\ 
>r gegenu'drfige Zustand der Gifting nissf rage, mil Ilucksicht auf die nruesten 
tistuitgea dvr Gtsetzgebung und Erfattrungen Itbcr G^fdngnissrinrichtung mit 
nottderrr Dezivhung auf Einzclhaft. Krlangcu, 1800. — Li^vd.-vkk, Xur Frnge von 
?•■ Brsch'iftigufig der Strafgefangcnen in Ercien, in Casper's Vin'teljahrschr,, 

XIX, p. 1U3, 1861. — Leiiks, Physikats-Gulnchten fiber die saluhritdt eines 
•ugebautfn GefOngnisses, ibid., t. XIX, p. 3i3, ISiil. — Aktcnstucke^ die 
.usfchn-ibii'tg liner Conrurrenz zur Kinrichtung von Jfnuplawn fur rin ueues 
Irufgefurt^-fiiss, i-tc. Fraukf. a. M. 1861, in^t". — Dti.uRiicK, Die Seelensto- 
HHfen in vin Strafanstnltt'n und deren liehanlung, \u Ally. Ztschr. fiir Psy- 
Ajflln", t. XY, p. bli, 1S63. — Lavarqub (J. de), Drs cotonies prnilentiaires 
t du jtatronage di's jeunci liberes. Paris, 186:J, iii-12. — Uari?c %.\ I^.ducation 
orrectioniielle. Syxtime cvllulau'e applique aiij' enfant h. Ob-sprvittionSf etc. Th. de 
';ms, l>«t»3. w oi. — Cob^e (A.', La petite lUtqurtte. Etude sur t'tiduention cor- 
'cctiunnrllf dt-s jfunvs drtenus, etc. Paris, 1861, iu-8". — Or vkvk, Prisons ct dd- 
•^'•iitt. Paris, 1568, iu-li. — Marcard, Beitruge zur Gcfangnisskundt^, I'.clle, 1804, 
a-8«. — Di" Mes:«il, Les jeunes detenus a la Iloqurtte it dans les colonies agri- 
''■*t%,llijqi*ne, muraUsiition, etc., in .Iwi. d'hyg., J« ser., t. X\V, p. 241, 1866. — 
t.iiirj .'t <;ai,\o, Trnite pratique de I'administration et du service des prisons. 
I*iri«, Ivifi, in-S". — Mk.xard, Etude statislique sur Irs prisons des JJouches-du- 
*Wv. Mnrscillo, 1866, iu-8^ — Tiio.vsu.'i ft Brick, The Effects of the Present 
^fltfiM of Priion-discipliHe on the Body and Mind, in Journ. of Ment. Sc.y 1866, 
|». 3i(j, _ |{i:afi^, Etude sur lu reforme et les systinnes penitentinircs considffr^s au 
P'M dfi lue morale social et medical. Paris, 1868, in-l:?. — Aiouifk (J. yi.),Dc la 
^^aWe an hogn^ de Toulon, Contribution a I'^lude de la rvforme penitentiaire, 
t"' de Monlp., ISoS.n. 59. — Dohm i'L.), Vorschldge zur Vcri/csseruitg spirseetats 
'^ ^ Gifnngenanstaltenj in Ih-utsche Vtjschr, fitr offcntLMed., 1. 1, p. 371, 1869. 

^> lusai Vextilatio?!, Cuacffagb, 



414 ZrzZZiXL rAZTTT. — SATliaB DB L'HTGlftllB. 



Li p'lpirt '-e* casern'?? qui existent en France, k r^pofut 
2»mcll-e. :=t i-.i et&blies dins dos batiments qni ont en andeft 
n€2iT-: =-4 a jtre destination. Un grand nombre d'anciens con 
Y?~*-«. ^ir ciTapIe. ont ete appropri^s & cet usage. Dans d'u 
tTE? ciicocsU'ces. des exigences strategiqucs, ainsi que lepe 
desZ'ici drri! on p-jjTalt dispenser dans les places de guerre, on 
CZZ.2Z1: i des constructions dans lesquelles on n'a pu satisidr 
i ::■-!« !es K-*!?? de Thj-giene, el ou les moyens de chauffig 
e: df '^r^.Lli'iZ'n aotuellement en usage ne penvent ^tre en 
p'.offr q-ie d uae maniere tres-ncieuse. I /hygiene qui concent 
les ci5..rr.r< est relitire a deu\ points difT^rents : 1* les modifl 
cat!:::: e: lei ameliorations a introduire dans cclles qui existen 
deji: V *» iniicdtions pour les casernes k construire. 

I. P-: iir mo>iitiercelIes qui existent, il y a de grands obstacle 
et de cranfes difScultes a lexer. Les dispositions de cbacun 
des ci^vr^r? ictuelles ^tant loin de se ressembler, on ne pcu 
^tai'lir riea de general A eel egard, si ce n'esl d'6\iter rencom 
brement. en rkssemblant trop de mililaires dans dcs cbambre 
souver.! e!r.iit:5. 

II. Re'ati^emL'sit aux constructions nouvelles, deux sTst^me 
sent en presence, celui des dortoirs, et celui des chambres det 
tinges a contenir soulement un petit nombre de soldats. 

1^ I.e fystCme des chambres exige plus d'entrctien, de chanP 
face, de lumi^re et de ventilation ; de plus, I'encombremenf s'7 
produit nvec une trt's-grande facility. Si Ton joint k cela la dif' 
ficuMt^, beaiicoup phis grande, de la surveillance, on compren- 
dra la raison pour laquelle on doit rejetcr ce systeme. On doit 
cependant chercher a am^liorer cellcs qui existent dans los bl- 
timents aotuols, en ^tablissant une ventilation micux dirig^e, et 
en dtMruisant un certain nombre de cloisons, de maniere a 
transformer plusiours chambres en une seule, lorsque la soli- 
dity do la construction ne doit pas en soufTrir. 

2° Lc systeme des dortoirs r^unit tons les avantngcs : cons- 
tructions plus monumcii tales, encombrement plus difficile " 
ventilation et aeration plus facilcs, plus simples etmoinsdis- 
pendieusos, — (^cliauflfement possible & rwidc de caloril^rw, 
surveillance aisec. C'est done un conseil hygi^nique que lem^ 
deoin doit donner X ludministrution, si cllc vient,par hasaid)^ 
^Nto consulter sur iin pareil sujct. 

\ll est iuudlc d'ujoutcr que, dans I'dtablissement dcs cateraes 



CHAP. IZ. — DES HABITATIONS. 485 

CD mainticndra la n6cemi6 des conditions hygidniques, qu'on 
oe doit jamais perdre de vue, et qui sont Ics suivantcs : 

Situation dans un lieu €le\6, a^rS ct Eloigns des rues 6troi- 
tM et encombr^es ; — position en dehors des \illep, si cela est 
ponible ; — roisinage des arbres, des jardins, ct 6Ioignement 
dei endroits mar6cageux ; — vaste 6tendue des cours; — 
CDfio, on devra surveiller surtout la disposition des salles de po- 
Ice et des cachots, qui, dans un si grand nombre de casernes, 
■Dt obscurs, froids, bumides, et pi^cbent contre toutcs les 
lt||es de rhygi^ne. 



— Cbstviv (M.)} Clinique det casernes. Th. de Paris, an XII, 

V Di. — Paksst-Dcgbatilkt, art. Caserne, in Diet, de Vindustrie manufact,, etc., 

t in. Paric, 1835, in-8o. — Pamllott, De la nicessiti d'une ventilation continue 

pMr la salubrity d€S casernes et d'un moyen simple de Veffectuer, in Rec, des 

mim. de mAi. milit., t. XUX, p. 257, 1840. — GooBLiaa, 3f^m. sur la salubrite dt^s 

tmernet de la Charentelnfirieure, in Recueil de mem, de mM. milit., U* sdr., 

t Ly p. 1, 1841. — PiCAED (L. H.), Considerations hygiiniques sur le casemement 

in trwpes. Th. de Strasb., 1843, no 113. — MaTNJii (A.)^ De la construction des 

tsttnes OM point de vue de I'hygiSne. Bruielles, 1847, in-8o. — Liiioi, Die Caser- 

m/^Off, in Menkes Ztschr. f. d. St.^ 1848, ct Canstatt's Jahr., 1849, t. VII, 

fk 15. — Din el DvrnnMAUx, Description des casernes de Saint-Pierre et de la 

dtsielle de Gand, in Arch. Belg, de m^d. milit. ^ t. I, p. 207, 1848. — Lbblaxc, 

tor. d'm rapport adressi d M. le ministre de la guerre^ relativement au volume 

imr d assurer aux hommes de troupes dans les chambres des casernes, in Ann. de 

dim., 3* a^r., t. XXVII, p. 373, 1849. — Poriia-DoPUMT, Des casernes en general 

Hies casernes de passage, in Rev. scientif. et adm. des armees, etc. Paris, 1850, 

V* 9, 10, 12. — TAaoiiu, art. Casernes, in Diet, d'hyg. publ. Paris, 18j2, t. I, ct 

^Idit, 1862. — LiLUtHAirr (C. R.)f La caserne des douanes au Havre et les citds 

tmritres. Le Harre, 1858, in-8*. — Dimaiiit, Rapp. sur les casernes de la ville de 

huxelles, in Arch. Belg. de mdd. milit., t. XXV, p. 403, 1860. — Rbclim, Gut- 

«l/ai iber den Bou einer Kaseme, in Deuts. Ytjschr. f. 6/fentl. Ges. pfl.^ t. \, 

UM.— Boimbau (E.), art. Casernes^ in Diet, encycl. des sc. mid., t. XII, 1871. 



De la d^slnferlloB et den d^slnfeelnntt. 

[Nous ijoutons ici, commc appendice, quelques remarques 
Ifo^les sur les disinfectants. 

On appelle, ou plutdt on doit appeler ainsi, toute substance 
^ s'oppose & la formation ou k la diffusion des Emanations d6- 
Ulh'es, ou seulement d^sagr^ables. Les disinfectants peuvcnt 
iSir de trois mani^res diff^rentes : t <* en empScbant la forma- 
tkm des gaz f^tides, c'est-^-dire, d'apr^s les id^es g^n^ralement 
tAopt^es aujourd'hui, en d^lruisant les matieres organiqucs 
^▼antes qui d^terminent la fermentation putride ; 2o en les ab- 
lorbant ; 3* en les d^composant chimiqucmcnt. Ces derniers 
*OQt les d68infectants par excellence. Quelques ^eY^Q^xv^*^ 



486 T)EUXli:BI£ PABTIE. — UATI^RE DB L'flTGlillE. 

comptcnt la ventilation au nombre dcs disinfectants. Elle dot 
aiors Aire regardSe comma le mcilleur et le plus puissant di 
tons, puisqu*elle cmporte Tair vici6 el lui substitue un air pnL 

Les substances odorantes, les aromates, etc., qui masqueol 
seulement les mauvaiscs odeurs, ne sont pas des disinfectants. Di 
doivent Atre rejet^s. 

Les gaz m6phitiques ont g6n6ralcment pour point de d^pirt 
desmatidres animates ou v^g^tales en decomposition; au total, 
leurs sources les plus ordinaires sont les ^gouts, les fosses d'^ 
sances, les cimeti^res, les clos d'6quarrissage, les marais, lesfti- 
miers, les agglomerations d'hommes ou d'animaux dans les lo- 
calitds closes, etc. Quant aux gaz ou emanations produits, cesont 
plus specialement des gaz ammoniacaux, des gaz carbon^s, lal' 
fur^s ou phosphorus, acides ou non, el, enfin, des matl^res o^ 
ganiques volatiles composdes habituellement d*oxyg(>ne, dlif* 
drog^ne, d'azote, de carbone, de soufre et de phosphore. 

Quant aux disinfectants divers qu'on pent leur opposer, li 
theoric indique : 

i<>Les acides, mais surtout les acides nitrique et hydrocblO' 
riquc contre les Emanations ammoniacales ; 

2^ Lo chlore et les clilorures alcalins contre touted les prodne' 
tions animales ou v^getales qu'ils d^truisent en s'emparant d( 
leur hydrog^ne; 

3® Les alcalis, tels que I'ammoniaque, la chaux \ive, la po* 
tasse, la sonde en solution contre les acides carbonique ou suK 
fhydrique, et certains acides organiques peu connus dans leor 
essence ; 

4° Les gaz acides nitreux et sulfureux qui decomposeot lei 
substances organiques en prenant leur oxygiyne ; 

5° Des poudres inertes, telles que le charbon, le pldtrc, !« 
cendres de houille, etc., qui absorbent les gaz fetides ^mesuie 
qu'ils sc forment ; 

6<» Les liuilcs pyrogdnEes, le goudron, le coaltar, Tacide phfc- 
nique, les ph6nates, etc., qui arriHent la fermentation pulride. 

Les desinfectants s'emploient done sous les trois formes de 
gaz, de liquidc ou de solide, snivant I'efTet que Ton vcutpro- 
duire et lY'tat dans lequel se trouvent soit les miasmcs d^ 
formds ou en voie de formation, soit les substances qui les pro- 
duisent. 

Le nombre des disinfectants est tn^s-considerable, maiscenx 
que nous venons de nommor, et ccux qui sont indiquEs dans to 
courantdu livre, remplissent parraitement toutes les conditioni 
soit d'efficacil6, soil d'etouo\Tv\(i.\ 



CHAF, IX. — DBS HABITATIONS. 487 



— Dissertations tur les antiseptiques (Boissiic, Bordixavi et 
. eouronnte}. Dijon, 1769, in-8«.— Guttor di Mortjac, N^ouveau moyen 
itolument et en tris-peu de temps une masse d'air hifecti. Dijon, t773, 
■iMB, Traili des moyens de disinfecter I'air, etc. Paris, 1801, in-8«, 
- — Jajm!! db Covii-Blaxchi, L'antime'phitique, ou Moyens de dStruire 
<u pemicieuses et mortelles des fosses d'aisances, I'odeur infecte des 
>ari8, 1782, in-8». — Lassohi et CoKiirrTB, Mem. sur les nltSrations 
notice par les differentes substances que Von emploie en fumigations 
itttsuc et dans les chambres des malades, in M^m. de la Soci^ti royale 
Paris, an 1785, p. 320. — Smtvh (J. C.), Account of Experiments at 
f the Lords Commissioners of the Admiralty to determine the Effects 
vs Aeide in destroying Contagion, etc. London, 1796. — JoniisToivi, 
he Power of Mineral Acide Vapours to destroy Contagion, London, 
- Fumigations desinfectantes faites en prairial an XI d I'hdpital mili- 
is, suivant le proeidi de M, Guyton-Morveau^ d'apris les ordres de 
ttes, in Journ. g4n. de m^d.y t. XXI, p. 68, 1804.— Duobrbttu, Lettre 
fumigations par le gaz muriatigue oxygdn^, ibid., t. XXIII, p. 266, 
«iBB, Xote sur les fumigations par le gaz acide muriatigue oxygSn^ 
, ibid., t. XXVI, p. 175, 1306. — Pakolrtti, Essai sur I'usage des 
fVacide muriatigue oxygind pour desinfccter Voir des ateliers de vers 
^m. de la Sor. d'agric. du depart, de la Seine ^ I. ^, p. 150. — Em" 
igations nitriques pour la purification des chambres des maladeSf d4~ 
n salhs d'hdpitalp in Ann. de la Soc. de med. de Montpellier^ t. I, 
19, an XI. — (1..., Flacons et appareils permanent s de disinfection, 
•art. 11^ p. 18, an XI. — Wbtilib (J. E.j, Ueber den Nutzen und Ge- 
tich drr Vorschrift des Apothcker Stahls entwickelten oxidirt-Salssau- 
ur Heiuigung der Luft und in Krankheiten. Augsburg, 1825, in-8«». 
la (A.-O.), De I'emploi des chlorures d'oxyde de sodium et de chaux, 
in-8o. — WaiTEXHiLLER (J.), Beschreibung des Antiafrophtora oder 
gegen jede Verdorbene Luft. Eichsladt, 1829, in-8«>, pi. 2. — FaiGsaio, 
( chloro-camphrds assainissauts. Paris, 1831 , in-8«>. — Scuwiihsbbbo 
assliche Anleitung ztir Anvcendung des chlorkalk nls Schutzmittel ge- 
mde Krankheiten f sowie sur Reinigung, etc. Fraukf. a. M., 1831, in-8o. 
}, Nouvelles experiences sur les propridtds desinfectantes des tempSrO' 
, et description d'un appareil de disinfection y 1 pi., trad, dc I'angl., in 
arm. et fUs sc. access,, I. XVIII, p. 229, 1832. — PAHBriT-DucDATELBT, 
les nouveaux procddes de MM, Salmon, Payen et C*", pour la dessic- 
hcvaux marts et la disinfection instantande des maticres fdcales, in 
publ.j t. X, p. 35, 1833. — Lbcamu (L.-R.), Documents seientifiques et 
« concernant I'emploi des chlorures d'oxyde^ et spScialement du chlo- 
> de sodium, comme moyen d'assainissement des lieux insalubres, de 
des maticres animales^ etc. Paris, 1843, in-S^. — GALimaB et Bbault, 
iploi de la suie de houille comme moyen de disinfection des baquets a 
•. des mem. de med. inilit., 1" 86r., t. LIV, p. 359, 1842. — Guppibt, 
Appnrat, in Sachs. Centralztg., 1843, et Canstatt's Jahresb.j 1844, 
— Wi.BEK ,'G.), Mdm. sur les propriel^s antiseptiques du charbon v^- 
iri«, 1^46, iu-8«. — Stbattoji (T.), Remarks on Deodorizationj Desin- 
r W, Burnett's desinfecting Fluid ^ the Solution of Chloride of Zinc f in 
and Surg. /., t. LXX, p. 287, 1848. — Kolobt-Deuslb, Opinions et ti- 
tr I'utilite et I'efficadte de I'eau inodore de MM, Jiaphanel et Ledoyen 
?ter les maticres et exhalaisons fetidcs, etc. Paris, 1849, in-8o. — Bou- 
9port sur I'eau desinfectante de Jiaphanel et Ledoyen, et discussion, in 
ad, de med., t. XIX, p. 365, 1853-54. — Eluot (R.), On Soot as a 
f Privies, in The Lancet, 1853, t. II, p. 325. — Die Bescitigung des 
hs der Nachtgeschirre und Abtrittsgruben durch AnuencEung von 



488 DEUXltHE PARTtE. — MATltRE DB L'HTGliXE. 

Eisenvitriolj in Casper's Vtjschr,, t. Ill, p. 36i, 1853.— STmioco(J.}, On theiaif 
fecting Properties of Charcoal especially in Respirators, in The Times, 22 nofc^fc 
1854, c\ Banking's Abstracts, t. XXI, p. 1, 1855.— SraafiDB* und Dcsch, /"fZ/ratiw 
der Luft in Deziehwuj auf Faulniss ttnd Gahrungt in Ann. d, Chem. u. Pkam^ 
febr. 1854, ct Schmidt's Jahrb., t. XXXII, p. 150, 1854. — Ueb^ den CMwzrskdt 
Desinfectionsmittel, in Casper's Ytjsehr.,U IX, p. 104, 1856. — CHCTALun 'A.)i Ai 
cfidrbon sous le rapport de I'hygiine publiqne^ Ann. d'hyg., 2« s^r., t. \l, p. M, 
1 856. — Du ■ftvB, Traits da disinfectants sous le rapport de I'hygiine puiUfHt, 
Leiar application^ etc. /. de chim. mM., 4« s^r., t. Yll, ct Partf , 1862, in-S*. — Tfief 
Chlorzink als Desinfectionsmittel Gutachten^ etc., in Vtjschr, f, gerichth u. dffnA 
Med., t. IX, p. 104, 1856. — Boutiojit, Sur la destruction des miasmes parim 
moyens fumigatoires nouveauXy iu Bull, de thSrap., t. LIII, p. 312, 1857. — 5eiAf| 
Des fumigations chlorSes en vue de dSsinfecter I'air et de diminuer les raviigesM 
cholera et de quelques autres maladies ^idSmiques, in Monit. des hdp,, t. T| 
p. 646, 1857.— Fbrmoxd, Takoiku et Cazalis, Bapp. au Direct, de I'assist. ptdfHfSi 
sur la valeur comparative de quelques procMSs de disinfection^ in Joum. He cMii 
mM., 4* >^r., t. IV. p. 197, 257, 1858. — Sur I'emploi du coaltar comme dismftc* 
tant. Communications et discussions, in Compt. rend, de VAcad^ie des Mienea, 
t. LIX, 1859, et t. L, 1860, et Bull, de I'Acad. de m4d., t. XXIV. 1858-59.— Voim, 
De I'application dm coke de Boghead en poudre d la conservation et dla desinfit' 
tion des mati^res animates et vigitales, in Joum, de chim, mSd.^ 4* s^r., t T, 
p. 569, 1859. — LiMinB (J.), Du coaltar saponin^, disinfectant energique tt» 
ritant les fermentations; de ses applications d Vhygiine, etc. Paris, 1860, in-iK 
— On the desinfecting Power of Heat, in British med. /., april 1860. — Witti (J^i 
Uebcr Desinfection und glcichzeitige Sto/fgewinnung tmf meeanischem Wege, m 
ihren Beziehung zur Sanitdt und OSconomte^ nebst Angabe, etc., i toI. Muneftci, 
1861, gr. in-8<>. — SKnnfaa, Deodorant and Antiseptic Powder, in Afed, Times ni 
Gaz,, 1860, t. n.— Waltl (J.), Ueber Desinfection und gleichxeitige Sto/fgetciminf 
aufmecanvtchem Wege,in ihren Beziehung, etc. Miinchen,1861, in-8o. — Cbaltkt (F.)^ 
Des disinfectants ct de leurs applications a la th&apeutiqne et d Vhygi^ne ■'■rfnu 
cour.), in Mim. de I'Acad. de mrd.y t. XXVI, 2» part., p. 473. Paris, 1864, in-**.— 
Paul (Const.>, De faction physiologique et th&apeutique des sulfites et des hypesti' 
files, in Bull, de therap.. t. LXIX, p. US, 193, 241, 1865. — Blunt. On Deodoriitr 
and Desinfectants in Brit. Med. /., 1866, t. I,p. 67. — Haluu, GdhnmgKrsekei' 
nungen, etc. Mit Beriicksichtigung der miasmen, der Contagien sovie der Desit' 
fection. Leipzig, 1867, in-8o, pi. — RiicnaaDT (E.), Desinfection und desinfiaresit 
Miltel. Eriangcn, 1867, in-8'. — Glattm, Die Carbolsdure und ihre hygienixk 
Verwendung, in Wien. med. Press, 1867, no* |, 2. — Bubd (W.), Desinfection » 
a Mean of preventing the Spread of self-propagating Diseases^ in Med. Times ai 
Gax.f 1868, 1, 45. — Alvakei (J.), Des desinfectants dans Thy giine publique etitM 
la thirapeutique. Th. de Paris, 1869, n* 120. — Scbikacm (R;, Ceber DrsinfeetiMt 
mittel, Bcriin, 1869, in-S". — VlncKv^nnxma, Sperre and Desinfection. Einesan^itt 
polizeiliche Studie, in Vtjschr f. gerichtl, etc., Med. N« F*, t. XI, p. 250. !M».- 
DiTiRGiB (A.), De I'emploi des desinfectants, et en particulier de I'aeide pkinpiy 
in Bull, acad.de med., I. XXV, p. 714, 1870. — Patb, Qu^ls sont les vmis af»n 
ehimiques qu'il faut opposer a I'infection miasmatique, in Compt. rend, .iead. its 
«e.,t. LXXI, p. 415, 1870.— EoLKiBiao {B.),Die Kohle als Desinfectionsmittel*^ 
Antidot, in Vtjschr. fUr gerichtl, eic. Med. N« F», t. XIII, p. 11, 1 870. — DotcaIi * 
the Belative Power of Various Substances in the Destruction of Mierostnpk Org*- 
nism, in The Lancet , 1870, t. II, p. 176. — Voy. aussi la bibliographic de l**^ 
Latrines, 



CHAP. X. — DES V^TEMENTS. 489 

CHAPITRE X 
Oes Ydtements (1). . 

>mme, d^s les premiers temps de la creation, a 6prouy6 
oin dc garantir la surface de son corps des influences 
ues nombrcuses auxquelles il pouvait 6tre expose. Telle 
rigine des v^lements, qui, d'abord simples et grossiers, se 
lionn^rent a mesure que la civilisation fit des progr^s. 
pent d^finir les viilements, les substances di verses que 
ne emploie pour se couvrir, dans le but de modifier Tin- 
3 des agents ext^rieurs. 

5 commencerons par examiner les principales substances 
Tent a former les v^lements. 

beauconp discut6 la question de savoir sf, dans I'origine 
:i6t6s, les premiei-s vfitements avaient 616 fails avec des 
es v6getales ou avec des matieres animales, tellcs que les 

les fuurrures, que I'homme trouvait, pour ainsi dire, 

pr6par6es. 

t question, int6ressante peut-6tre sous d'autrcs rapports 

IS cclui de Thygiene, imporle peu ici. 

probable que I'homme habita, dans Ics premiers temps, 
latsde rOrient, et que, n'ayant pas besoin do vOtements 
lauds pour se preserver des influences climat6riques d'un 
temperature 61ev6e, il fit d'abord usage des substances 
es(2). 

matieres employees pour la confection des vOtements 
inenl des trois r^gnes de la nature, c'est-i-dire qu'elles 
t 6tre de nature miii6rale, v6g6tale ou animale. 
?gne mineral ne fournit gu6re qu'une substance, I'as- 
amphibole de Haiiy, Hnum vivum de Pline, qui parait 
jrvi dans I'anliquite k beaucoup plus d'usagc que de 
cmps, et qui, aujourd'hui, est d'un emploi excessive- 
islreinl. 

( sommes heureux d*aToir pu empruntcr one partie des details relatifs aux 
et anx cosm^tiques k Texcellente these de M. Meniere, 
radition biblique nous montre rhoromc d'abord vStu de peaux dc b^tes. 
pulsion du paradis terrestre, « Dieu Gt a Adam et a sa femme des tuni- 
eaux et les en rev^tit [Genise, III, t. 21). » C'est ce que I'on voit chc« 
ts surpris au berceau de la cirilisatiou, dans les pays ou ils peuvent se 
des peaux assez grandes pour s'en coutrir, sott seules, soit plusicttrs 
uemble. E. Bgd. 



49 nKl'XIKME PAHTIK. — MATIERE DE L'uYGIENE. 

Subi^taiuts vujctales. — On y Irouve dos malicros cxlrt-me- 
ment importantcs pour les veleracnts. L'^corce du chanvie, 
celle du lin. — On emploie encore, mais moins souvent, cdle 
du phormiinn tenax el celle du bois k dentelle. Le r^gne y6g6lil 
fournit encore le coton, ou bourre v(^g6tale qui entoure le Cndl 
du (jossypium arborcum, 

Quolques substances v^g^tales sont d'un usage plus restieint 
Ainsi, on emploie, pour faire dcs chapeaux, la paillede quelqnfli 
graminces, tellcs que le triticum^ I'orysa, les stipes des cypiSm* 
c6es, des jonc6es, des lyphac^es. — Des cbaussurcs ont 6gale> 
ment 616 faitcs avec ces derniers. 

Substances animales. — C'est d'abord la laine fournie par la 
moutons, et qui est maintenant d'un usage a peu pr6s g6n6nl 
clicz les divorses nations du globe : — c'esl encore le poil de U 
ch6vre, ct celui du cbameau, dont I'emploi est moins r6pandD« 
— Toutes ces substances, du reste, peuvent dire travaill^eS} e(| 
avant d'entrer dans la confection des ^toffes, <^tre rdduitesei 
fil. — Le crin du cbeval, le poil du boeuf ont aussi 616 eroplojil 
quelquefois dans les v^tements. — Le poil fin et soyeux de qnd- 
ques animaux rongeurs, comme le li6vre, le lapin, est enoofe 
mis a profit. Lapeau de l)eaucoup d'animaux sert prcsquc eidih 
sivement i\ lu confection des ganis, des chaussures, etc. 

La soic fournie par la chenille du bombyx mori, presqae in- 
connue des anciens, et dont Tusage est aujourd'hui si r6paiidiiy 
ne remonte pas au dcM de quelques si6c1es ; le duvet de ce^ 
taius oiseaux ; le byssus fourni par plusieurs moUusqaes, 
enlrent aussi dans la confection de quelques v6tements. 

Pouvoir cnnducteur de ces substances. 

Les substances diverscs qui viennent d'Otre pass6es enrefoc 
no se comportent pas toutes de la mCme mani6re a r6gardda 
calorique. Les unes reqoivent et perdent la chaleur rapidepieo^ 
les autros avec lenteur; les premieres sont dites bons conduc- 
teurs, ot los sccondes mauvais conducteurs. Ces derniOres, qitfwl 
ellcs entrcnt dans la confection des vfitements, omprisonnent, 
pour ainsi dire, la chaleur animale ct garantissent bien do 
froid. Los premieres, au contraire, c'esli-dire les corps bons 
conducteurs, hi laissent dchapper. 

Voici Tordre de conductibilite, du plus au moins, dawte- 
tances le phis generalcment employ6es dans la confection des 
\Otonienls : !<> le lin ; 2** le coton ; 3" la sole ; 4'> la laine, Toatce 
qui est de laine, comme le drap, le m6rinos, tient doncplo^ 
chaudement que ce qui est de soie ; les vOtements de wie, plw 

Ics calicota el lea iudicuucs qui sont de coton ; et c«n^ ^* 



1 



^ 



CHAP. X. — DES vAtEMENTS. 4§l 

s qae'^les toiles et Ics batistes, qui sont de lin. 
ie, et d fbrtiori le duvet, sont de mauvais conducteurs 
ue. Une courte-pointc de duvet est, par son extreme 
t sa ir6&-faible conductibilit^, un objet pr6cieux pour 
s. 

s, lorsqu'ils entrent dans le tissage d'une ^toffe, sont 
boos conducteurs que lorsqu'ils sont (i T^tat de four- 
K)is, le li^ge, sont des corps essentiellement mauvais 

1-8. 

etles peaux parses sont de tr^s-mauvais conducteurs, 
\ rapport, lis viennent apr^s la laine, 
des matures qui servent de veiements, 

depuis longtemps que Ics corps en mt^mc temps 

et tr^s-^pais donnent la sensation de cbaleur , 
t les corps 4 tissu tr6s-serr6, mais tr6s-mince, don- 
de froid. 

I'riences de Rumford pcrmirent d'^tablir, comme fait 
e Ic refroidissemcnt a lieu d'autant moins vite que 
servant d'envcloppe offrent plus de laxity, de mol- 
}pais3cur. Ainsi, la laine, largcment tissue ct disposoe 
re A contenir une certaine quantity d'air dans les 

de ses mailles, est peut-fitre r(5toffe qui conduit le 
n la chaleur, isole le mieux I'homme et s'oppose le 
ifroidisscment de la surface de son corps. Le lin, au 

lisse en fil ct servant a former des toiles fines ct 
jt un tissu tr6s-bon conducteur et qui tend k mettre 
en equilibre de temperature avec le milieu qui 

des vetemenis, 

eur des vtilemcnts n'est pas sans influence, el des 
es nombrcuses ont 616 tent6es pour en appr6cier la 
Ces experiences ont prouv6 que les substances diver- 
alorees s'echauircnl et se refroidissent d'une ma- 
jrente sous rinfluence des rayons solaircs. Franklin, 
lient dcja livres h. des experiences int6ressanteisur co 
is c'csl a Stark que Ton doit les recherches l?s plus 
cs et les plus susceptibles d'applicalions immddiatcs 
lents. 

le s6rie d'exp6riences, et pour laisser monter, de 10® 
.queur d'un tlicrmometre dont elle entourail laboule, 
oire a mis 4 minutes 15 secondes; la laine vert fonc6, 
> ; la laine ecarlale, 5 minutes 30 secondes ; la laine 
8 minutes. 



492 DEUXIEME PARTIE. — MATliRE DB L'QTGIEXE. 

Dans unc autre s^rie d'exp^riences, et avec uq thermomHn 
a air, gradu6 de 4/10 dc poucc en serie descendantc, ct dontU 
boulc a 6te successivement teint^ede nuances difr6rcntes,Stiik 
a constats que, dans le m^me espacc de temps, la boule do 
thermom^tre color^e d'une nuance diverse se refroidissail d'une 
manierc csscntiellement difT^rente. Ainsi, dans le mcmc espaoe 
de lemps, j 

La houiti Cl.»Iurti^> en noir est descendue dc 1 a S> ! 

— en brun foncd, de 1 .i 71 ■ 

— en rouge-orange, de 1 a b>< '^ 

— en jaimo, de i a &J 

— en blanc, de 1 a i3 

II rdsuUc de ces exp6riences que la laiae color^e est bien pin 
permeable au calorique que la laine blanche. 

La conclusion g6n(5rale a tirer de tout ce qui precede, lott- 
clianl la nature du pouvoir conducteur, du tisi^age et de h 
couleur dcs substances employees dans la confection desvOle- 
iniMits, c'est que Ics \Otements de laine blanche, faits avecatt 
elo.Te souple, moelleuse, 16gere et en mOine temps 6pais3e, it 
cunlcnant bcaucoup d'air dans sesmailles, sont les plus mauTai 
conducleurs du calorique, ceux qui isolent lo mieux le corps da 
linfluence des agents extericurs, et qui, enfin, conscrvcnlle 
mieux la caloricit(3 du corps. 

[Propn'ttt'S Jnjijrumvtnques des differmts ti^sus, — Plus un lissa 
c?t aple a se charger d'humidit6, moins il est chaud : prompte- 
meiU impr6gn6 d*hunii(lit(5, il tend A s'cn debarrasser par TM 
va^oralion, d'ou un rcfroidissemenl tres-rapide. M. Couliers'eil i 
li\i'«5, h eel (!^gard, i\ d'intdressantes recherches. 11 a consttta j 
cuj IV'au absorbee par les diff^rentes ^lolles se partage en deui j 
p.irlies, Tune, v6rilablement hi/yt'omHiHquey impri^gne le tiafl { 
SIMS se luisser reconnaitre parle toucher, sans se laisser chasser | 
par I'expression ; I'autre, on eau dUntcrposition, obstrue les po- j 
ro<; clle est perceptible A la main, elle est expuls^e par lexprtt- J 
siuii. La puissance hygroma trique varie suivanl la matidre donl ; 
est former chaque CtoITe. Elle va en auguientant dans I'ordrt ■ 
siiivant : 1° le colon ; 2<» toile de chanvre ; 3° la laine. Celle der- 
nii're pouvant soustraire au corps une forte proportion dc li- 
qiiide sans perdre de sa souplesse, de sa couduclibilite', saosb 
leudre par Ovaporuiion de manii^re k produire un rcfroidisse- 
uicnt brusque, est done une excellente subsUnce veslimentairt* 
AL Coulier, dans ses exp^rimenlalions, a constats un fail fort sin- ^ 
gulier et tres-importaut A noter, c'cst que Tcau d'ua corps ho- j 



CBAP. X. — D£S \£l£MENTS. 493 

de est soustraile bicn plus rapidement k T^tat d'eau hygro- 
i'lrique par une ^tofTci qu'i I'^lat de Tapeur d'eau par 
ir.] 

DfS arconitances ddge et de sere qui modiflent Vemploi des vite" 
Nfs. — L'hoinme produit d'aulant moias de calorique qu'il 
plus jeune : 11 est alors plus incapable de r^sister aux abais- 
Dents dc temperature. Cc ddfaut de resistance est tr6s-consi- 
rable chcz I'enfant qui vicnt de naitre ; 11 est donn^ au jeune 
e, il est vrai, de se rechauffer facllemcnt : mais aussi lamort 
souvent la consequence de son exposition au froid. n est done 
ressaire de couvrir d'une manl^re suffisamment chaude un 
ine cnfiiut qui vient de naitre. On emploicra k cet effet des 
ements souples, moelleux et mauvais conducteurs du calori- 
e. — Tels sont les langes chauds, frequemmcnt renouveies, 
ne Tentourant que d'une manicre Mcbe. On ne sauruit Irop 
leyer centre Tusage ancien, et que quelques families conser- 
it encore, des maillots etroits dans lesquels on emprisonnait 
enfants. Lours inconvenients consistent 'k obllger les 
mbres ^ se tenir dans une extension continue, sans pou- 
r ex^cuter aucun mouvemenl. lis les condamncnt de plus 
ne immobilite absolue, compriment leur thorax cl leur ab- 
ncn, et empCchenl leur d6veloppement i un Age ou il est si 
iapensablc qu'il se fasse en toute liberie. 
i un age plus avance, au college, Tenfant rdsislc mieux aux 
lissements de temperature, et Ton volt sou vent les mou Yemenis 
il execute, en raison de la vivaciie qui lui est propre, d6ve- 
per aesez de calorique pour lui permettrc de mettrc habit 
> dans la saison la plus froide, afin de se livrer a scs jcu\ en 
ite liberie. A cet fige, ce qu'il y a de mieux, ce sont les vOte- 
nts en laine, moelleux et assez souplcs pour ne pas gOner 
mouvements; ils dolvent eire malntenus propreset sees. 
lans rago adulle, lesveiements de Thomme doivent Olre en 
)port avec ses sensations et ses besoiiis. Malhcuieusement, 
,ui qui travaille expose au froid et h rhumidite, et qui a le 
isbesoin dc vetements cbauds qui lui permellent d'y resislcr, 
peutse les procurer ; 11 est heureux que, chez lui, I'liabitude 
ppiee au defaut de precautions hygieniques que son peu 
lisance Tempeche de prendre. 

Los vieillards se rapprochenl des enfants, leur caloricite est 
miouee, et ils sont vivement impressionues par les brusques 
tfiations de temperature; il est done utile de conseiller aux 
tinonnes avancees en dgedes vOlements chuuds, et qui les met- 
culsuffiBamment & Tabri du froid. 

BccQVEBSLf 5* Sditioih \% 



49 4 DGUXIEME TARTIB. — MATI^aE DE L'IITG1£3IE. 

Le sexe modifie profondSmeat la forme des vdtemcDls, et k 
difference qa'il determine dansleur disposition, chez I'tiommeel 
chez la fcmme, est un fait bien g^n^ral, car il se se trouve dam 
tousles temps et dans tous les pays. 

Ces diffdrcnces tiennent k la faiblesse de la feiiime,&iO[ 
moindre dcgr6 de resistance au froid, k sa caloricitd plusfaible 
Dans Tcnfance, ces differences se font A^jk sentir dans les den; 
sexes, et il est n6cessaire de couvrir les petites filles de r£(e 
mcnts plus chauds et plus mauvais conducteurs du calorique 
On emploie surtout pour clles des etoffes soyeuscs, pourvnc 
de poils, ou des fourrurcs, des etoffes de tricot de laine ou d 
bourre de sole, et on pr^f^rera la couleur blanche. A la puberl 
et pendant toute I'^poque de la virility, ces differences, qu'il ei 
peut-^tre eie n6ccssaire de conserver, disparaissent compl6t< 
mcnt devunt Tempire de la mode que les fcmmes rcconnainei 
seul et qui, seul, rdgle Icur conduite. Les femmes kg^es^ qi 
n'obeissent plus k cet empire avec la mCme soumission, ch 
lesquellcs I'impressionnabilite au froid est, de m^me que dai 
Tenfance, plus caracteristique, sont conduites k se couvrir i 
vCtcments plus chauds : souvent m(^me ces vOtements sontinsii 
Gsants, et ellcs sont obligees d'avoir recours u I'usuge des chu 
ferettes et des poCles pour maintenlr la temperature de lev 
corps ill un degre convenable. 



Rapports entre la forme des ▼dtements etles diveraea parties 

du corps. 

A. Tete, — Les Grecs et les Remains ne se couvraient la Wi 
que duns des circonstances exceptionnellcs : k la guerre, ei 
voyage, ou bien quand ils etuieutmalades;il en etait dem^ 
des (laulois. Cost au regno de Charles VIII que Ton fait gdai 
ralenieiil reiuoiiler I'usuge des couvre-chcf (1) qui, d'abord 
uniquement employes k la guerre et pour se garanlir des vio- 
lences exlerieures, s'inlroduisirenl peu k peudans la vie ciTiIc 
On comprcnd qu'i une epoque de troubles et de guerrcsprf*" 
que conlinuelles, el oi\ Ton avail tout k redouler, mOmeaD 
sein d'une paiv apparenlo, I'usage de se preserver la tele par 
des moyous speciaux soit dcvenu general. 

Dans renfance, il est de toute necessiie de preserver la lilfl 

(I) Ori d4)it vivo. n|)|)lii|u<S sculemcnt au chapean proprvincnl dit. traBsfiraw* 
du iji^auiuc (le for ; eav, dc tout tciu^>^, les pcuples des zoaes froidct ti teap^f^ 
out poitd des cuilTures, cbpuc\\ou%, c\iaLV<tt<>\i<ii, <^\&. E. Bfd> 



COAP. X. — DES YfiTEMENTS. 495 

deiJeuDCS sujets conlre les Tiolences cxt^ricures et contre les 
clintes presquc continuclles que determine leur marclie encore 
iDcerUine. l/usage des bourrclets, mais surtout de bourrclels 
tuff avcc dcs ligcs de balcine flexibles, ct qui constituent une 
coiffure l<^g£rc, a^r6e et fralchc, en mdme temps qu'ellc sert 
i amortir relTet dcs chutes, est une chose excpllcntc. On doit 
fe girder avoc soin de comprimer la t(itc des enfants ; la dS- 
forniation facile a op^rer sur des os flexibles, peu 6pais et unis 
par des membranes carlilagineuses, nc tardc pas k sc produire, 
etdes accidents filcheux peuvent survcnir (Foville). 

La coiffure des eofants un peu plus avanc^s en dge doit tou- 
Joars^trel^g^re : telles sont lesqualitds dcschapcaux depaillc, 
del casquetles de formes et d'6toffes diverses que Ton fabrique 
icIueUement. Si Ton n'observait pas cette condition, on pour- 
nit avoir d redouler des congestions c6r6bra1cs. Pour la nuit, 
U coiffure que Ton doit pr^fercr pour les enfants est un serre- 
ii\e en toile flne attach^ sous le men ton avcc un cordon. 

Dans I'dgeadnlle, il faut ^galement distinguer la coiffure du 
Jourde celle de la nuit. — Le jour, ct dnotre (^poquc, I'liomme 
idulte fait g^n^ralement usage, pour garantir sa ti^tc des va- 
riations atmosph^riques, du plus mauvais genre de coiffure 
qa'on puisse imaginer : c'cstle chapeau. Cette coiffure lourde, 
dL«^cieuse, recouvre trt\8-incompl6lement la 10 to, preserve 
tr^s-mal les yeui de Taction des rayons solaircs, nc proldge 
l^osles orcilles ct comprime le front. Malheureusoment I'habi- 
lude ne permct pas de le changer, et tout ce que Ton pout fuire 
est d'en attenucr le plus possible les nombreux inconv6nients. 
Cq 6t^, on a pris Thabitude des chapeaux dc feutre gris el 16- 
:gen, des chapeaux de paille et des casqucttcs Idgi^res, qui 
GODstituent, pendant les chaleurs, un genre de coiffure bien 
pr6fi^rablc a nos chapeaux noirs. 

La nuit, si Thabitude dc coucher la t(^tc nue n'a pas 6t6 
prise d^s Tcnfance, et si Ton ne vcut pas se soumeltre d I'usage 
-excellent mais peu gracieux des scrrc-tCle, il Taut bien employer 
ks madras on les foulards, qui ont ccpcndanl Ic s6ricux incon- 
Tinient dc ne rester sur la tfite qu'au prix d'une constriction 
qudquefois assez forte. 

Let vieillards ayant perdu, la plupart du temps, Icurs che- 
veuxet ayant la tiitc ddgarnie, doivent la prot^gcr d*une ma- 
liiOrc plus erficace que dans Ti^ge adulle ; c'est dans cc but que 
VoD a imaging les perruqucs, dont on nc saurait Irop conseiller 
Vuttge aux personncs Tig^es: ellcsles pr6scrvcnt de c6phalal- 
SiesopiniAtres^ de coryzaa chroniques, de n6vra\g\c^ d(^wV\i\T^% 



496 DEUXlilME PARTIE. — HATlgRB DE L'hTGIENE. 

et souvcnt d afTaiblisscments de lavue et d'ophtlialmiearebenei; 
toulcs res maladies peuvenf, en cffet, se d6velopper comme 
consequences dc Taction habituelle du froid sur la tdtedessa- 
Jets &g6s et impressionnables. Pour la nuit, les vieillards au- 
raicnt bion tort de sc privcr de T usage du bonnet de colon, 
qui ne ni6rite pas la d6faveur dont il est I'objet, etqui, endi- 
finilive, est, pendant qu'on est au lit, le meilleur couTre-chef 
qu'on puisse imaginer. 

Pour la fcmme, il ii'y a rien de positif i dire sous ce rapportt 
La coiffure de Jour, qui consisle k resler lu t^te nue ou k Tor- 
ncr de bonnets ou de chapeaux dont la forme ct la disposition 
yarient cheque ann(^e et k chaque saison, est enti6rcment sou- 
mise aux caprices et aux exigences de la mode , k laquelle I'hy- 
gi^ne n'a en general rien k voir ; ilcst heureux que lalongue et 
6paisse chevclure qui couvrc leur Itite 8cr\'e d'une mani^re 
efficace k la mcttre k I'abri des variations atmosph^riques et 
de Taction du froid. La nuit, la coiffure des femmes consiite, 
en g6n6ra1, en un bonnet l^ger, attachd sous le menton avec 
un cordon, et cette coiffure est excellente sous le rapport de 
Thygi^ne. 

Chez les enfants, la coiffure est importante k considerer.Cbez 
les nouveau-n6s, il faul une coiffure suffisante pour prot^ger 
la t(}(e contre les agents atmosph^riques, mais qui cependaDt, 
ne soit pas trop chaude. Un simple b^guin de toile et, par-des- 
sus, un simple bonnet ^galcmentde toile, me sembleatsufBsaDts. 
On doit surtout 6viter de comp rimer la t^te avec un baDdeaa 
ou des bandelettes ; car, d'apr^s les recherches de M. Foville, 
cette compression pent amener des deformations considera- 
bles du crftnc et de Torcille, qu'il a ddcriles avec soia. U cod- 
sid(^re ces deformations comme pouvant amener plus tard des 
alienations mentales, des suppurations du cuir chevelo, I'eo- 
gorgcment des ganglions cervicaux, Ic developpement Tiri- 
queux des veines de la tt^te, des meningites, des epilepsiesi 
Timbecillite. Tout ceci est peut-etre unpen exagere, neanmoins 
il faut en tcnir compte. Lorsque les enfants commeocenti 
marcher^ il Icur faut des bourrelets legers, eiastique8,livFiDt 
passage A Tair, et cependant presentant une resistance EuiB- 
sante pour les preserver des chocs et des violences exierieures. 

Perruqaes. — L'histoirc des perruques serait longuc ^ fAi^^' 
Elles ne son! plus gu^re employees que pourpr^serTcrlit^'* 
de certains vieillards tn>s-impressionnables, du cory« el ^^ ,'- 
causes diverses de refroidissement. Je crois qu'il faut en r^ 
ircindre Temploi aux ca* qu\ Vi^iv^^tA. ^ to^v^alfis. ; 



CRAP. X. — llES ViTEMBNTS. 4»7 

B. face. — Lt foce n'a pas besoia d'dfre couverte, et elle ne 
'est pas habituellemenf, A moins que ce ne soil pour se garan- 
ir d'one chaleur trop ardente ou d'un froid Irop intense ; en* 
tit n'est-ce que Texception. 

Dans lea climats froids, et dans les Jours les plus froids des 
^ temp^r^s, on a lliabitude de couvrir une parlie du visage 
fane esp^ce de crayate tr^s-large cachant la bouclie et le nez, 
et n'y laissant entrer que de Tair tarnish et moins froid que 
I'llr ext^rieur. G'est une bonne habitude qu'on ne saurait trop 
eocoarager. 

C Cou. — L'habilude do porler des cravates ne date gu6re 
qae da comaaencement du dix-huitieme sidcle. Beaucoup de 
praples, et en particulier ceux des pays cbauds, tels que les 
Qrieotaux, n'ont pas adopts cette coutume : aussi les angincs 
not plus rares chez eux que dans nos climats tcmp^r^s : il est 
figne de remarque, en effet, que Thabitude de couvrir le cou 
rend cette partie tellement impressionnable, que lorsque, acci- 
ieotellement, on vient k la d^couvrir, on a beaucoup plus de 
chances de contracter une pharyngite ou une laryngile que 
hos les circonstances oppos6es. 

Les cravates sont, en g6n^ra], de coton, de fil ou dc sole : on 
net quelquefois dans leur int^rieur une sorte de carcasse en 
t»Ieine tr^s-fine, dans les intervalles de laquelle sont places des 
polls de sanglier. 

Les cravates trop dures, trop rigides, celles qui sont trop ser- 
ies et compriment le cou, ont de s^rieux inconv6nients qui 
not encore beaucoup plus grands chez les vicillards. Cette com- 
panion g^ne, en effet, la circulation dans les gros vaisseaux du 
eoaet pent contribuer & determiner, soit des congestions, soit 
des h^morrhagies c^r^brales. Les cravates doivent r^unir les 
deax conditions de souplesse et de chaleur ; les cols dc satin 
que Ton porte g6neralement en hiver remplissent assez bicn 
cei conditions. En 4td, des cravates de mousseline, de batiste ou 
de toile, avec un I^ger col int^rieur pour les cmpOcber de se 
rooler en corde, sont celles que Ton doit prdf^rer. Les femmes 
De font pas, en g6n6ral, usage de cravates : en hivcr, toutefjis, 
tin grand nombre d'entre elles se prdservent du froid et de la 
rigueur de la saison en plagant autour du cou quelques four- 
rures ou des fichus de formes variables. 

Les cols-cravates, qui s'attachent en arri(^re h. I'aide d'une 
X>ucle, sont maintenant employes par un grand nombre de pcr- 
lonnes. Lorsqu'ils ont ^ii faits avec soin et qu'ils sont souplea 
\i iDouSi ils ont peu d'iocoav^oients et on ue &a\xm\. \.^% \A.V 



«!f im^IX lAlTir. — MATlftaB DB L*HT6ll!IK. 

m T 3a:?T"s rza !t*cnTate», arec Icsquelles ill ontd'aill 
li 1. ^ iTLiii Litil.'^k. Mais.lorsqu'ils soDt dun ct rigi 
k ij* _;»:.»: d l.^-:? »>-* rSeU. Percy a signals, chex lesioli 
I--* j: ::-: • 1 : : - * i:-? fi-'s djrs et Irop serres : la face dei 
"«-;^:^f-5i:. JL i/ASiirfia:. It* jeu\ sortent del'orbite ;il 
-iji-L i^.d ' : i: i^f"^ 'Ciri:r?«, dos d^faillaDces el quelquefois 
i:*b. LLs, '*JL±'-. rzil^-tioh. la coneestioa el rh^morrhagic 
r-jiTi-f^ii ::: i * !i c^i^quence ultlme. M. H. Larrey a 
£ r- jis ,:ta i «i-:.'?r3e. neufs. raides, Irop hauls el Irop 
r J. :-.r::zijf "i ::-sf de I'adeoiie cenicale, si fr^queule* 

r , r -i :f>- "f«r a .^s- — N:>U5 alloQs examiner maiotenan 
>.:':i:r i-£ -^ziiZDizi ':^ p US imporlaotes, cellcs pcul-etre 
.•:: s-.^i. '.£ r'^ f* i-4nati3QS depuis rantiquit6 jusqu'i 

Irs v?*rfru=i sect les sc'lIs qui aient conserve les ^ 
s^fc f iz::: Ji-? c: r:-a5;$:aat ea draperies larges el flollai 
t-i r^r:o..\ i- ;:n-.rairi*. el depuis bicn des si^cles, on 
s.:s :-^-:^: 1 r±^*v:lr II cj^t^iue o( a I'adapler aux forme 



: :> •-rr-f-: -e jlus imporlanl inlroduit par la civi 

* ~ f-s. . .-fii: ii l;::ce de corps. La lunique de lin des C 

• : fiz r: T'T'.e, noa sur la peau, mais sur uu prei 
"* . f:i;,- . •': *.i;r:-, r»V rxs M. Floury, c'esl sous le regue d 
-: ^ ;■ C-: ". : : :c raii'.i^;! a porter des chemises. La pluparl 
1. ..'. r*iiu;.i:f:-.\ c-::^aiAnt, que ce n'csl qu'au douzit^m 
jf.. -..-i.: .:::: s:i:le que I in:r^^ucliou de la loile de cbai 
::: .:-■'. >::r '.: I.: ire d. corps el, en parliculier, la chemise. 
n:.. J: '. v.^-^i i::-j..c< a so generaliser. Cesl, du reslo, & 
>:^: ' -:: ... . c.: 1; ee Jt* corps que Ton doil la revolution 
i . ::!:'.:■: i:> :vk;::?a <..b:e. e;i passant de laaliquil^ jusqu an 
»■..-' \s Ti:. .s c! .;..; \s Kxnains, les bains faisaicnlparlie 
i.-vUcs l.iL' ::::.! 5 ce \i ^ie el eiaienl destines a d^barrassf 

• . I ; Lv^s :o.'i.:i s ti.'i erhilaliuncutanec qui s'y accumulai 
A . L:r.i hui. *o :!;i^^e Je c.^rps remplit en grande partiec 
«".^^^:lalio:l ol ;;l'?. rbo Ks iroJuils de la s^cr6tiou de la peai 
III ?iire qu lis <..:it \er<cs a si surface; les buias, lout en 61 
» l.les el i\iil!e:it?, Si«:;t di»nc loin d'etre aussi indispcnsai 
*; :.' dan< rauti^ji.o. 

('At/i,\v. — la priiKipale pitJi'c do lingc dc corps est lac 
ini^o, duiit la lorme a beaucoup varid el varie encore cha( 
jo'.ir. I.es cluMnise? sonl failes en loile dc lin, de chanrre, 
en colon : eiles no doiveul OUc ui Irop l^geres, car elles 



CHAP. X. •*- D£S \&T£M£NTS. 499 

)Ourraienl absorber lout le produit dc rexhalation cutanSc, ni 
rop ^paisses et trop dures, caf dies irriteraient la pcau. F.a 
ihemise s'^tend du cou, qu'elle nc doit pas trop fortemeiit 
Ureindrey aux genoux. La nature de r^tofie qui la constiluc en 
hitun corps bon conducteur du calorique ; ainsi, lorsqu'elle 
i*imbibe du produit de la s6cr6tion cutan6e et que cc dernier 
lient k s'^vaporer, cllc cause une sensation de froid qui pour- 
nit avoir dcs inconvdnients si I'adjonction d'autres v(}lcment8 
plofichauds, plus mauvais conducleurs du calorique, nc ve- 
nait empOcber I'influence f&cheusc dc cette i^vaporation trop 
rapide. 

Le cbangement de chemise doit ^trc frequent, deux k trois 
feis par semainc au moins. C'est unc chose bonne et saUitaire 
qae d'avoir une chemise diff^rentepourle jour et pour la nuit ; 
ks produits dc s6cr6lion dont la chemise s'imbibe, dans la p6- 
fiode de jour ou de nuit, onl le temps de sc s^chcr compl6te- 
ment pendant qu'elle n'est pas en contact avec la pcau, et lors- 
qo'on fait de nouveau usage de la chemise, elle a repris (outes 
les qualit^s premieres. Dans beaucoup de pays chauds, les indi- 
^idus pcu ais6s ont Thabitude de se depouiller le soir dc Icur 
chemise, deT^tendre pour la s^cher, et de se couchcr nus. Le 
lendcmain, ils la rcmctlent s^che et fralche. Cetle habitude est 
uioc rclativement a rimpossibilit6 oi!i ils sont d'en changer 
malin et ?oir,et elle est bien certainement preferable & Tusagede 
laconscrver d'une mani^re continuelle. 

Calotte. — La culotle, qui autrefois s'6tendalt sculemcnt de 
la ceinturcaux genoux, est maintenant destin6e a recouvrirlo 
tionc et les membres abdominaux. Elle est support^e par des 
brelelles, usage infiniment preferable k celui qui existait autre- 
fois et qui consistait k retenir la culotte a la base du thorax, k 
Tdde d'unj ceinlure qui en faisait partie et qui la maintenait 
en la serrant autour de la taille. Get usage, que Ton a essays k 
plusieurs reprises de faire revivre, a pour inconvenients de 
comprimer la base du thorax, d'empCchcr son libre d6vcloppe- 
KBent, de gOncr les mouvements respiratoires, dc troublcr la 
digestion, enfln, de favoriser le d6veloppemenl dcs hernics. 
^5 divers accidents que contribue encore a d6velopper la cons- 
triction excrc6e par les autres parties d'une culotle trop 6troite, 
^nt souvcut accompngn^s d'un autre plus m6diat, mais qui 
dependant pent ^ive la consequence de la compression du Iho- 
•^Jt et de rabdomen : c'esl la congestion c^rebrale. L'attache 
^ela culotle autour du gcnou avail I'galcment des inconvenicnts 
*^ieux; elle facililait la slase du sang dans les membici^ v(\\.^< 



500 DEUXliHE FAKTIE. — MATliRB DB L'HTGIAnE. 

rieun, et ddtenninait des varices on des ulc^res variqaeux loa* 
Tent incurables. La culotte se fait ea g4n6ral enlaine, et 
sp^cialement en drap, dans les climats froids et dans la saiioa 
froide des pays temp6r^s; celles qui se font en toile, en fil, eo 
colon, nc sont gu^re usit^es que dans les plus grandcs chaleoii 
de V€i6 ; encore est-il pr4f6rable de les avoir en laine l^g^re el 
souplc. 

Les culottes trop larges ont un autre inconvenient; non- 
leulement elles laissent p^n^trer Tair et sont plus froides, mut 
elles ne soutiennent ctne prot^gent pas les testicules,et peuvenl 
6tre la cause pr^disposante et d^terminante des varicoG^lek 

Un certain nombre de m^decins attribuent h. I'usage de la ca- 
lotte Ic d^faut de ddveloppement de Tappareil genital cxteroe, j 
d'oil la deg6n6ralion de I'esp&ce humaine et la dioiinution de 
la population. Rien ne Ic prouve : sans doute une culoltetnp 
scrrde peut diminuer le volume des organes genitaux, ameoer 
un peu d'atropbie des testicules, favoriser le d^veloppemeot 
des varicoceles et peut-dtre des hydroceles, toutau plus, si taut 
est que ces effels soient r^els. D'un autre c6t^, une culotte biei 
faite sert k soutenir les organes g6nitaux, k les prol6ger, & lei 
mettre k I'abri des tiraillcments, des chocs, dos violences extf* 
rieures et des vicissitudes utmospheriques. Ces avantages coir 
pensent donc,et au deld, les in6onv6nients imaginaircs qu'oo 
ne saurait m^me attribuer qu'^ un panlalou ou k une calotte I 
trop serr^s. | 

Cafegon. — Le calegon, asscz g6n4raleaient employe, surtoat | 
en biver, est plutdt une affaire de proprete ; sa destination est | 
d'absorber le produit dc I'exhalation cutan6e et d'emp^ber * 
son impregnation dans le pantalon qui est de drap ou deUlne^ 
etqu'ou nc lave pas souvcnt. 11 a, du reste, les memesiacoo- 
venicnts que les anciennes culottes lorsqu'il est attache ik Yv^ 
d'une ccinturo trop etroitc, ou lorsqu'il etrcint trop fortemeot 
les gcnoux aulour desqucis il est fixe. 

Gilet. — Lc gilct est destine k remplir, k regard du thorai> 
les functions du pantalon relalivemeut au tronc, et il se (roD^t 
dans ]c3 mt^mes conditions que cc dernier. Autrefois, il ^(<i' 
asscz generalemcnt compose detoffes leg^res, decoton, de toil« 
ou tout au plus dc soic, el plus rarcment encore de meiioof* 
Actuellement ces etoffcs ne sont plus gu^re employees qu'i 
repoquc des grandcs chaleurs, et on a pris la bonne babilo<l^ | 
de se scrvir, pour les gilcts commc pour les paotalons, ^ ] 
iissas de drap, qui conservent beaucoup mieux la chaleurnt* 
furelle. 



COAP. X. - DES V£TEUENTS. 5(f 

HaldL — L'habit est destine k retnplir des ronctions protcc- 
trices, analogues ii celles du gilet, mais plus g6n6ra1cs el plus 
fanportaotes; il recouvre le thorax dans toute son 6 (endue et 
protege ea mfime temps toute la region lombairo, Ics ^paulcs 
dnti que les membres thoraciques. C'est le \{}(cment qui a 
lobi p€ut-6tre les variations les plus nombreuscs, avant d'urri- 
fer i la forme 6troite et disgracieuse qu'il a aclucllement. Tout 
diigracieux qu'il est, reconnaissonspourtant qu'il s'accommode 
bien k la rapidity et k la liberty des mouvcmcnts, et que 
incoiiT^Qientle plusr^el reside dans T^lroilcsse des manchcs. 
On a raccourci Tbabit de mani^re k en faire la veste qu'il est 
in&pensable d'adopter dans certaincs professions, bien qu'clle 
iftle d^savaatage de ae prot^ger ni les lombes ni le bassin. 

L'habit a 6U allonge de mani6re k faire la redingote, v^- 
lament 6videmment bien pr6f6rable au premier. Ind6pendam- 
Dent de ses dimensions plus grandes, de son ampleur plus 
aotabley on peut ajooter qu'il est plus decent et qu'il protege 
bien plus efficacement la moitiS sup^rieure des membres ab* 
dominaux. 

[ M. Champouilion a noi6 la diminution de frequence des 
pldegmasies abdominales, d(>s que, dans Tarmdo, la lunique 
eot6t6 substitute iTbabit r^glementaire. La tuniquc a 6galc- 
inent reniplac6 l'habit avec avantagc dans les colleges el les 
pensions.] 

Manteaux. — Dans la saison froide et rigou reuse, ainsi qu'ik 

ripoque des brusques variations de temperature, l'habit ne 

laffit pas pour prot^ger Thommc et pour Tisoler du froid do 

TatmosphOre ambianle; on a imagin6, d cet effct, deux vcHe- 

meats par ticuliers, Tun est le manteau etl'autre le pardessus, 

iQtrement dit paletot. Tons deux sont commundment en drap 

et doubles d'une autre ^tofTe dcstin^e k les rendre plus 

iptis et plus mauvais conducteurs du calorique. lis consti- 

toeat tous deux des vdtements fort bons et fort avantagcux ; 

ledeuxi^me, toutefois, paralt (^tre sous la protection de la mode: 

ictuelle, auesi est-il plusg6n6ralement adopts. Ilserait k ddsi- 

Kr que le has prix des ^toffes de drap permit de vulgariser 

Vemploi de ces vdtemenis surnumSraires, et de les propager 

dans les classes peu aisles. Dans les climats m^ridionaux et sur- 

tout dans lescontr^es tropicales, le manteau est employ^ dans 

^ autre but que dans notre pays. 11 est trcs-ample, en laine 

bltache, peu 6paisse, douce et moelleuse, et il est destin6 k iso- 

^ le corps de I'homme et k le prot^gcr contre les ardours d'un 

*oleil brOlant cl d'uae cbaleur excessive. 



rrii.'!"?;. — I.'usage des ceiotures coxnpte acluellementpMi 
de pirtisaiis diDS no* pif£. Daos plusieun contr^es m6ri^ 
niles ou Ton ea fait usafeyOn a recours k des ^(offes souplei el 
cepeniant rfsUtanies qui, passees plusieun fois aulourdell 
biso d.: {b:'ra\ et de rabdomen, sonl un souflen pour les vii* 
c.'res abi:-minau\, et ua point d'appui solide et d'une grtndc 
uiilit^ d msles mourements ^nergiques et ^tcndus. 

rCe« meines ceintures son! uue protection tr^s<efficace contR 
les brusques changemeots de temperature, si communs dim 
les pivs chauds.] 

E. M-iitts et //iif'ij. — Les mains et les pieds r^clament des f£- 
tements par:iculiers. .Viix mains ce sont les gantSy destines to- 
tan t a menager la souplesse el la finesse de I'organe du tact 
qu*ii proteger contre les froids rigourcux la peau de ces parlie 
sur Icsquelles cet agent determine des engelures, des (^rosiom 
des tissures souTont extr^mcment douloureuses. On fait les gant 
en fil, en colon, en sole, mais surtoul en peau, qui, bien qi» 
do-jce et souple, ofTrant plus de resistance, est unegarantie plai 
certaine contre le froid. 

Bas, — Les bis sonl maintenant d'un usage general ; leurdei 
tination est non-sculoment de proteger les jambes et los pied 
coatreraotiondu froid el les variations de temperature, maisen 
core de so charger da produit de la transpiration cutan^c aboD 
lianto que la marche et I'exercice determincnt aux membrei 
iuferieurs. Les bas, qui sont ordiniircment en lin, en chanvreoc 
en c>>ton. plus rnreuicnt en sole et assez souvent en laine, daiu 
la saison rigoureusc, sont un des vetements qui doivent ^trele 
plus sou\ent reaoMveles. 

ChaH>sures, — Les chaussures sont destinies k proteger tei 
pieds contre les violences exldrieures et A supporter le poidsda 
trorps: ellesdoivciil r^unirlcscon iitionsdesolidite el derigiditf 
a un certain degrc de souplesse, qui leur permcltc de se plojer 
aux diverses courburcs du pied, sans toutefoisle blesscr. Onne 
saurait m^connaltre que la plupart des afTections du pied,tell& 
que les cors, oignons, durillons, sont presque toujours la con- 
sequence des chaussures (rop 6lroitcsou trop dures. 

11 y a deux csp^cos de chaussures assez gdneralemeal em- 
ployees: ce sonl les sabols et les souliers ou les bottes. 

Les sabots sonl la cliaussurc des habitants des campagaes ti, 
souvenl niOrac, celle de personnes plus aisees qui se livrentaui 
travaux des champs et qui y passent une parlie de leur vie. Ui 
sabots sont en bois, ils sont mauvais conducteurs du caloriqu^^^ 
en mOmc temps sees, mjtvs Us soal durs^ iunexibles, ne suivw* 



CHAP. X. — DES VAtEMENTS. 



608 



e l^ermettent pas la liberie des mouvemcnts dcs pieds, 
rbures desqaels il3 ne peuvenl se pnller. lis exposent k 
ts lesions 6pidermique8 de ccs parties, d6tcrmincnt un 
ement considerable dc la pcau des picds,dmons8cnt unc 
i la sensibility de ce( organe ; cnfln, rendcnt frdquentcs 
les qui peuTent ^trc suivies d'accidcnts plus ou moins 
Les sabots, en raison de Icurs ineonv^nicnls nombreux, 
nt Jamais 6tre employes quandonpeulfiiire autrement. 
»ltes completes ou incomplt^tes sont unc importation dc 
lilitaire dans la vie civile. D'abord exclusivemcnt por- 
les cavaliers, les bottes sont devcnues d'un usage g^- 
elles constituent unc chaussurc commode, soupl<', facile 
*, et qui garanlit les jambes et les pieds aussi bien des 
s exl^rieures que de Tbumidite et du froid. Ajoulons, 
$, que I'usage de bottes plus souples, appcl^cs bottines 
h^es avec des boutons, ou maintenues X la partic inf^- 
e la jambe par unc tige 61astique, parail sc g^ndraliser 
Dstituer avec avantage k celui des bottes ancicnncs. C'est 
mploide Tunc deces deux cliaussures qucl'hygiLjne doit 
ander, cninsistant surtout sur Tadjonclion, pendant les 
roids ct humides, de doubles scmelles dont Tunc est eu 
lies mainticnnent les pieds chauds et sees. On emploie 
lant des souliers pardcssus en caoutchouc, qui pr^ser- 
:raitement du froid et dc Thumiditd. 
immes ont pour chaussure habitucllc dcs souliers ou dcs 
en pcau beaucoup plus (inc, plus souple, plus flexible^ 
1 mCme temps, plus mince que celle employee pour lea 
res de I'homme ; c'est un inconvenient, el dc scmblables 
res, perm^ablcs i I'humidite, peuvenl determiner chez 
CCS dcs broncbiles, des laryngiles, des angines, dcs co- 
le. 

i'interieur des habitations, les deux sexes font usage do 
les simples ou fourrdcs que riiygicno ne pent qu'ap- 

• 

ents de la femme. — La disposition g^ndralc dcs vfilc- 
e la femme est csseniiellemenl mauvaise ct defcctucusc. 
>es et les jupons, ouvcrls par le has el (lotlanls pour 
re, laisscnt agir sur los parties infericures Ic froid et 
lite. Or, qui pourrait affirmer que les nombreux deran- 
s de la menstruation ct les alTections dc I'uterus, si nom- 
et si varuics, qui atleigncnl la femme nprc-s la puberte, 
Ql pas le resullat de Taction de ccs agents physiques? 
aurait trop recommaadcr aux femmcs Vusu^ft ^^ c^^^'^\a 




504 DEUXIEME PARTIli. — UATltRS DE L*UTGlfiNE. 

dc toile, dcslinds d prot^gcr ces organes conlre le firoid etlliQ- 
midit^, usage qui commence Irt^s-heureusement k se r^paodfe 
ct m«}me H se g6n($raliser, 

Corst't, — Le corset de la fern me est la partie de son v£te- 
mcnt contre laquelle se sont 61ev6es le plus de clameur8,etl 
laquelle les critiques les plus vives ont 616 adress^es. 

M. Bouvier a fait, ^ TAcad^mie de m^decine, un excetteni 
rapport dans lequcl il trace un bislorique complct du C( 
et qu'il consacre u combattre I'usage de cette pi^ce d'l 
lemont. II ne Ic proscrit cependant pas d'une mani^re al 
et il propose d'approuver des modifications que lui oq( 
subir les inventcurs , sur le travail desquels il a Hut 
rapport. 

M. Fleury est all6 plus loin, il proscrit comply tement le cor 
sot. Voyons maintcnant, en nous servant des documents qu 
M. nouvicr a ajoules h ceux de Reveille -Parise, quel est I'^tat 
do la question. 

M. Bouvior parlnge Thistoire du corset en cinq 6poques : 

i'^ Antiquity; bandes ou fascia? des femmes grecqu^s clro- 
inaincs ; 

2° Premiers sii^cles de la monarchic fran^aise, grande parlia 
du moycn Age, pendant lesquels le costume des femmes neprt- 
sente rien dc fi\o ; p6riode de transition qui participe dell 
prdc6dente et de la suivantc, par I'abandon des bandelettes lo- 
inaincs el par I'usage cominengant des corsages justes in 
corps ; 

O"" Fin du moycn Age et commencement de la renaissance; 
adoption g6n6rale des robes a corsage scrr6, tenant lieu de 
corset ; 

4*^ Du milieu du seizidme si(!cle h la fin du dix-huiti^mc si^ 
cl<\ (3poque dos corps baL'in6s ; 

;i<> Dc lu fin du dix-huiti(*me siiicle Jusqu'^ nos jours, ^poqoe 
(les corsels moderncs et aclucis. 

Etudions maintenant les reproches qu'on fait au corset. 

Employe avantlu pubert6, le corset comprime la base du (bo- 
rax, deformc la taille et la poitrine, dont il empdcbe le d^ve- 
loppement, gOae les functions du foie et de Testomac, s'opposetP 
libre jeu des poumons et du coeur;il est une des grandes causei 
fious rinfliience desquelles se d^veloppe la predisposition iW 
maladies cbroniqnes de ces orgunes ; on Pa accuse de produire 
souvent des deviations de la taille. 

Apr^s la puberle, on I'accuse de continuer tous les efcU 
qn'ii a d6ja commence dc i^iodulrc^ et, de plus, de •'oppoierio 



CHAP. X. — DES \iT£M£NTS. '(05 

eloppement des seins, a rampliation convenable du 
ifin de foyorSier le d6veloppement dc la chlorosei des 
Dty des gastralgies et des troubles divers de la mens- 

es-uns de jces reproches sont vrais, d*autrcs sont exa- 
lutres compl^tement injustes. On doit admettre qu'uu 
p 6troit, cmprisonnanl Ic thorax et serr6 ^ncrgique- 
tour de la taille, s'oppose au libre dtSvcloppement du 
peut, surtout si d'autres causes ^iennent s'y joindre, 
>la existe presque toujours, Tavoriser le d^veloppcment 
thisie pulmonaire, d^lermiDer des gastralgies, des di- 
p^nibles, peut-ttre des palpitations et une disposition 
opes : c'est \k tout, et, du reste, c'cstbien assez. Qnant 
-ose et k ses suites, c'est une maladie qui se manifestc 
^ent k cet dge, sans que cette condition ait exists. Pour 
ion de la taille, M. Bouvier, d'apr^s ce que rapporte 
re, n'a pas trouv6 une seulefoisla r6alil6 de cette cause 
cas. 

vier donne la liste suivante, incomplete suivant lui, 
ents que peuvent determiner les corsets, 
nations au voisinagc des aisselles. Gdne de la circula- 
euse des membres sup^rieurs. Accidents resultant dela 
»ion du plexus brachial ; aplatissement, froissement des 
naladies diverses des glandes lymphatiques et des glan- 
nmaires ; affaissement, deformation et excoriation des 
is; difficulty extreme de certains mouvements; affaisse- 
atrophic des muscles comprimes et inactifs, abaissement 
)chement permanent des c6tes inferieures ; retrecisse- 
la base du thorax ; reduction des cavites dc la poi trine 
)domen ; refoulement du diaphragme ; compression des 
i, du cQcur, de Testomac, du foie et des autres visceres 
aux, surtout apres les repas, d*oil gene plus ou moins 
!e la respiration et de la parole ; aggravation des moin- 
clions pulmonaires, disposition k I'hemoptysie ; palpi- 
3 coBur, syncopes, difficulte de retour du sang veineux 
; cmbarras dans la circulation de la tete et du coeur ; 
>ns frequentcs aux parlies superieures ; eflforts muscu- 
Hiciles ou dangereux ; lesions des fonctions digestiveti 
e, nausees, vomissements, reduction du volume de 
;, lenteur et interruption facile du cours des matieres 
testin retr6ci ; deformation, deplacement du foie, aug- 
ms son diametre vertical et repousse vers la fosse ilia- 
uit dans les autrea sens et deprimei eu oulte^ k ^ vxc- 



5 06 DEUXI£MIS FAHTIE. — MATliRE DB L'HYGlilTE. 

face par Ics cdlcs, qui 8*impriment, en quclque sorle, dans sa 
substance ; gone dc la circulation abdominale ; abaissement de 
I'ut^rus, troubles de la menstruation, e(, dans I'^lat de groi- 
sessOy disposition k ravorteoicnt, an d6vcIoppcmcnt impariait 
du fcctus^ aux deplacements de la matrice, aux h^morrhagki 
ut6rines, etc. » Tout ccci me semble exag^r^. 

QucIIcs sont, ccpondant, Ics circonstances qui militeat eo 
faveur du corset? Les voici : 

A mcsurc que la Temme se ddveloppe, les seins s'accroissen^ 
prennent du volume ct out besoin d'etre soutenus. De plnii 
lorsqu'une grossesse et un accouchement, et, ii plus forte nl- 
son, plusicurs, sont vcnus doformer la taille, les seins ct I'abdiH 
men dc la femme, il y a n6cessit4 indispensable d'v rem^dier 
par quolque moyen artificiel, afin de ramenerces parties ioi 
(^tat aussi seniblablc que possible k celui dans lequel ellei 
6taient auparavant. Devons-nous encore ajoulerqu*il faultemr 
un pen compte dcs id6es r^pandues et admises sur labeautf 
dcs formes de la fcmme 7 11 est cufin une autre consid^ratioa i 
non moins iuiportaute, c'cst que les fcmmes, dans notrc 6tit 
social a( tuel, menant une existence s^denlaire et cxer^ant pel 
lour systi^uie musculaire, sont, en g6u4ral, d(^biles et ne peo- 
veut rcster longlemps debout ou faire de longues courses sani 
sc faliguer. Toutes ces raisons r^unics expliquent pourquoioo 
a imagiu6 d'6tablir aulour du corps de la femme un lien circa- 
laire et resistant, au-dessus et au-dessous duquel on a dispose, 
sous forme d'elui solidc, un syst^me de baleines et de lamn 
m^talliqucs minces, dont la parlie sup6rieurc scrt de souUes 
aux seins et au thorax, ct la parlie inferieure couvre la parlie 
sup6rieure de I'abdomcn. C'est cct appui solide, auqucloai 
(1onn6 le nom de corset, qui sort a soutenir le tronc ct le corps 
il,! la femm»^ TempCche di* s'affaisser el s'oppose k ce qu'ellf 
1 osscutc aussi ais6mcnl la fatigue. 

Voici maiutcnant cc qu'en bonne hygiene il faut admellreoo 
rejclcr du corset. 

Avanl I'elablissemcnt de la puberty, le cor?ct doit tMrc fo^ 
mellemeut proscril; ce n'est que lorsque le d6veloppementde 
la jeune iille est u peu prt>s compl6tement achev6 qu'on peal 
commenccr k y avoir roconrs. 

Les corsets qu'on doit employer ne doivent pas comprimer, 

mais contenir el soutenir; il faut done d^fendre vivemcDtel 

ompOchcr ces moycns qn'emploient tant dejeuaea personnel 

/K){/r avoir dcs tallies minces et fines. 

Le corset doil permcVVie U '^\i«t\^ ^^ \&i(\^veinenls et ne 



CflAP. X. — D£S \£r£MENTS. 507 

^opposer en rien k la plenitude de la respiration. L'^tofTe qui 
le consUtue doit 6tre souple et r^sistanlc, et seulement garoie 
le baleines. Les lames m6talliques ne doivent pas y trouver 
place. Les Epaulettes doivent 6tre compMtemcnt rejet^es. De- 
voDS-nous encore ajouter qu'il ne faut pas de corset pendant la 
groneise et Tallaitement? 

Dans le syst^me actuel d'habillement de la femme, les jupes 
^ilUchent au-dessus des hanchcs, dont la largeur et le volume 
leur servcnt de soutien : ce point d'atlache a presque toujours 
Bea an corset, qui, s'il est bien fait, s'opposc k cc que ce nou- 
ieaoUen comprime la base du thorax. 

n est une derni^re particularity du costume de la femme, k 
regard de laquelle rhygi(>ne doit intervenir, ct qu'on ne saurait 
bitaier d'unc mani^re trop s6v6rc : cette particularity, c'cst 
llMbitude qu'ont tant de femmes de se d6couvrir, mCmc dans 
iataison rigourcuse, le cou, la parlie sup6rieure de la poitrine 
rt les Epaulcs : ]e dis qu'on ne saurait s'Elcver trop sEvc^rement 
:ontre cette di^plorable habitude, qui engendre cliez la femme 
plus d*angincs, dc laryogites, de bronchites, de pneumonies et 
le pleurisies que toutes les autres causes r6unies peut-Otre, et 
in! est souvent la cause occasionnelle du d6vcloppcmcnt dc la 
phthisic pulmonairc. On doit done consciller, le plus possible, 
Tosage des robes montantes, des pelerines, el, si Ton ne pout 
I'obtenir, les fichus et leschAles doivent dire rccommand6s avec 
loin. 



laiaeMce da climat, des saUons et des profeaiiiona 

■vr les T^lemenls. 

• 

Us modes frangaises ont envahi la plfipart des conlrdes du 

iDODde dvilisE, et les formes derni^res de nos vOlements ont 6t6 

•uccessi Yemen t adop(6es parlouf, et partout en mCme temps 

^i>pardissait le costume national, qui prfltail tant k la physio - 

•wmie des peuples de chaque coutr^e. II y a cependant des na- 

^JMu, el, parmi ellcs, les Orientaux et les habitants du nord de 

I'Afrique, chez lesquclles les exigences dune temperature 61e- 

^^ ont main lenu Tancien costume, qui preserve de Tinlensit^ 

^lachaleur. Le costume militaire seul a vari6 dans ccs con- 

^^ et a subi la consequence de rimporlalion de nos habi- 

^v^es. Les v^tements des Orientaux sont largcs, amples, et don- 

*"it un libre el facile acc6s k I 'air. La tfite est couNeiV^^^V \^ 

^olndre fellah parte uae calotte de laine blanc\\c ou wovtfe. 



508 DEUXliMB FARTIE. *- MATltllB DE t'OTGliZIB. 

Lcs gens plus ais^s ont d'abord sur la Idte une calotte de toUfl, 
rccouvcrle clIe-m(iiDe d'une seconde calotte de laine rouge; 
par-dossus et autour est plac6 le chftle de laine ou de cotoa 
Tormant Ic turban (h<nnma). Tels sont les Turcs. Gheseus, le on 
est nu, le tronc est couvert d'unc large blouse dc laine oa da 
coton qui est runique vdtement dcs classes pauvres. Ceuxqnl j 
sont plus k leur aisc ont une chemise de toile, un cale^Dypoi 
un kaftan ou robe de soie ou de coton brocli^ : par-dessuieil 
une csp^cc dc redingote H maucbcs, appel^e gebba^^uu le bo^ 
nous ou Idger manteau en laine blanche. Lcs pauvres marcheil 
picds nns; lcs gens plus ais^s ont une esp^ce dc Soulier gna- 
sicr, appcl6 marcoub. Ceux qui sont riches ont d'abord des \0 
delaine ou de coton, puis le mazdef csp^ce de brodequin Ugdi 
par-dessus lequcl sc met Ic marcoub. La plupart des Turcidift 
qui onl adopts la r6forme, ont un vc^tement qui se rapprocto 
singuli(>rcment de ceux des peuples occidentaux. 

Les Arabes ont des vfitemenis difT^rcnts : les Bedouins p(f- 
tent encore Tanlique kamisc Tendue par devant : ils ont encoie 
la graudc couvcrture [keram)y qui s'attuche autour de la tdte,flt j 
dc 1^ enveloppe le corps cntier. Les plus ais6s portent de pluilB 
burnous. Lcs gens riches ont d*abord des has (c7<arai), uae M* 
p6ce de culotle courtc (cherail), une petite (souderO, puis utf 
autre vcste d manches (demi-coubram), le turban, le bumoo^ 
puis une large ccinture (Jiezam), ils ont bien souvcnl, en ouli^ 
le grand manteau d'hiver {fuibaia); tons ces vfitemenls scat en 
laine blanche, souplc, l^g^re, ct leur ensemble fonne un poidi 
qui est loin d'^galer cclui des vOtements des habitants de do> 
contr^es. 

Dans les parties chaudes de TAm^rique, dans les Antilleii 
an Mcxique, au P^rou, etc., etc., le costume est compost del 
mOmcs pieces que les nOlres, mais il est plus simple, pluili* 
ger, de couleur plus claire, et, au lieu d'etre confectioDDien 
drap, il est Tait avec des dtoffes dc toile, de fil ou de colon, oo 
micux encore avec un tissu fin de laine. 

Les habitants de ccs contrecs ont, du reste^ moins besoin de 
ces dernit^res 6toflcs que les Arabes du d6scrt, car ils ne clle^ 
chcnt pas comme cux k braver les ardours du soleil ; Icar bol 
unique, au contrairc, est de s'y soustraire, et dc consacrertf 
repos ct a la tranquillity les instants de lajourn^eoiklachal^ 
est le plus considdrable. 

Dans lcs Iiidcs, les vi^tcments pr^sentent le reflet descooto* 
mc8 britanniques, mCl^es aux modes indigenes. 



CDAP. X. — DES v£tEMENTS. 509 

I let pays chands, rcmpio! de vdtements de laine, l^gen, 
lies et moelleux, poor qu'ils isolent le corps et qu'ils le 
traient & la temperature 6Iev6c de ratmosph^re ambiante. 
eireot, en m^me tempsy & preserver rhomme des diir^rences 
ad^rables de temperature qui existent entre Ic jour et la 
, et da froid assez intense qui r^gne pendant celte der- 

rai lespays froids, les indigenes ont dispose lours vOtements 
naniftre d pouvoir r^sisler & Tabaissemcnt considerable de 
smp^nture.Ces v^tements se composent de fourrures epais- 
taperpos^es les unes aux autres, ct donl on augmcnte ou 
inae le nombre selon la rigueur du froid ou la dou- 
r de la saison. Une autre condition que les habitants des 
I froids ne manquent pas de remplir, c'est retroitesse des 
tments, combin6e k une forme qui leur permet de s'appli- 
r exactement a la surface du corps, et de nc laisser en au- 
point acc^s k Tair. 

ansles climats temperas, la nature, la forme, la couleur ct 
aisaeur des vdtements varient avec la saison : 11 est cepen- 
I on certain nombre d'hygi^nistes, ctM. M6ni^re estde ce 
nbre, qui pensent que, dans nos contr^es, les vOtcments doi- 
t 6tre toute Tann^e de mdme espdce, c'cst-A-dire en laine 
en drap, ce qui permet de mleux r^sister aux variations de 
ip6rature, qui sont le caract^re de ces contr^es ; ils s'appuient 
ce fait, que, depuls que cet usage a 616 appliqu6 k I'armde,. 
Bortalite y a notablemcnt diminue. 

Influence des saisonsse fait plus particuli^rement sentir sur 
;lasse ouvri^re, qui nc jouit pas d'unc aisance asscz grande 
ir modifier ses v(}tements aussi frequemment que Tindique- 
mt les variations des saisons. C'est seulemcnt. en effct, en 
ibillant do telle fagon que les variations atmosphdriques ne 
issent agir sur le corps, et que les vt^temcnls employes con- 
-balanceut leur influence, que Ton pent espdrcr obtcnir ce 
(ultaL 

le regarde comme d'une bonne et saine hygiene dc changer 
nature des v6tements Thiver et 1*616, et de les adapter ill la 
Qp6rature de la saison dans laquelle on se trouve. — Ainsi, 
Qila saison froide et rigoureuse, les v^tements doivent beau- 
apio rapprocher de ceux des habitants des climats froids. De 
toe, dans la saison des chaleurs, ils doivent se rapprocher 
aucoupde ceux qui sont en usage dans les climats chauds. II est 
6Qentendu que ces changements n'aurontpas lieu brusque- 
^t, inais par des transitions qui sont elles-m(imcs en rai^i^ort 



510 DEUXrEMB PARTIE. — HATIERE I>E L'llTGrtXE. 

avec les conditions des deux saisons intcrm^dialres, le prin- 
temps el I'automne. 

Professions, — Les proressions cxcrccnt unc influence tur li 
quality des viMements. Los ouvriers qui Iravaillent exposes i 
unc temperature 61ev6e, tels que les vcrricrs, Ics foadeun 
ct mOme les boulangers, n'en lienncnt pas assez g^n^raleincnt 
compte: lis se d^couvrent bien en pr(?sencodela cbalcurd^ 
g^c dans les foyers devant lesqucls ils sont places, mats, en quit- 
tant cettc almospbcre, lis ne prennent pas Ic soin de se couTrir 
de v^tements plus cbauds qui les empdcbcold'iilrc impression* 
n6s par le contraslc de temperature. 

Les ouvriers qui travaillcnt en plcin air, exposes k toairt 
les inlemp^ries de Tatmospli^re, dovraient cMre couvertsde 
vi^tcmcnts plus cbauds, plus sees ct moins bygrom^lriqaei, 
afin de ne pas dtrc impressionn^s par elles. Cost un soin qu'ili 
ne prennent ccpendant gdn^ralement pas. On pent dire la 
m()mc cbose des ouvriers mineurs, qui soot toutefois ud pea 
plussoigncux dii cboix, de la quality et de la disposition de 
leurs vilftoments. 

Les marins ont, en g^ndral, des vCtements approprift lox 
conditions bygrom^triques de I'air dans lequcl ils sdjoumenl 
continucllcmcnt : r^tofTc est en grosse iaino, et le tissu asMi 
^pais pour Ics preserver de rbumidit^. 

11 est des professions spi^cialcs dans losquclles un viilemeal 
particnlier est de n>g1e. L'babit des rcligieux, observe diu 
toutc sa rigucur, n'est nuI1cm<'ut en rapport avcc Ics conditions 
climat^riqucs dc nos contr^es ; il n'est pas assez cbaud pour 
rbiver, trop cbaud pour i'6t6. La discipline eccldsia?tiquc toK'K 
bcureusoment certains rclflchcments dans la s6v6rit6 du coslo- 
mc, el pcrmet des modifications beurcuses qui onl^t^ adop- 
tees dcpuis le commencement de ce si6cle. On doit signaler, fo 
particnlier, Tiisagc babituel du pantalon. 

L'habil militairc a subi et subit chaque jour encore denom- 
breuscs inodiOcalions, qui sont plutOt le r^sultat dc la variatit" 
des id^cs des administrateurs que la consequence des coiisfi'- 
de rbygiC-ne. En prenant le costume de nos troupes lei qu'il 
existe actuellemcnty cxaminons rapidement ses qualit^s et ^'>* 
inconvenicnts. — iiC shako, dcja bien ameiiore et plusl^gt'f 
qu'il n'etait autrefois, est ccpendant encore trop lourd ;il d<* 
vrait eire remplace par Tesp^ce de casquette appciec i&^h^^ 
qui nous est import6e d'Afrique. Cflle coiffure, legi^reroc"' 
modifiee, remplirail toules les conditions bygidniques d^ii^' 
blcs. 



r; 



CUAP. X. — DES vATEMENTS. 511 

Le col esty en g<^n6ra1, trop dur, trop raidc, c( determine 
fouvenl des ad^niles aiguOs ct clironiques des ganglions du cou. 

Li graode capote chaude, qui permet unc grande liberie des 
mouvements el ne gdoe ni Ic thorax ni Tabdomen, est bien pr6- 
ftnble&la tunique, plus gracieuse ccpcndant. 

Dans la cavalcrie, Ics casques el Ics cuirnsses, dont Tusagc 
M lemble plus en rapport avec nos mocurs et nos habitudes 
nililures actuclles, complcnl, parmi leurs nombrcux incon- 
i6oientSy la raideur, la durel6, le poids, la bonne conduct!- 
Idlit^ du calorique, 1 ^chaufTement Tacile ; nous ne pouvons 
foe signaler d'une mani^re g^n6rale la fatigue qu'ils produi- 
wot chezlej cavaliers. 

hillaenee de CHai de tanU ou de mnladie sur les vStements, — 
L'asage de vdtementsconvenablcs pent modifier certaincs pr6- 
dispositions morbides. Ainsi, chez Ics enfants n^s de parents 
tcrofuleux ou luberculeux el pr^scnlant les attribuls du lemp6- 
nmcnt lymphatique, I'usage de vdlemcnts chauds et sees scrt 
iles pr^scr^'cr du froid et de Thumidit^, ct pcut, aid^ des au- 
tres moycns hygi6niques, modifier leur temperament et cmp{^- 
cher le d^veloppement des maladies auxquclles ils sont pr6dis- 
poi6s.Chcz les cnfan Is places encore dans les m(}mes conditions, 
Fusage de vOtements trop rudes, trop grossicrs, favorise quel- 
fuefois le d^veloppcment des affections de la peau ; I'irritalion 
coolinuelle produile par Ic frottement rude du tissu qui sert 
iles former en est la cause, t^'insuffisance dc ces mc^mes vCte- 
ments, la malpropret6, qui est la consequence de lour rcnou- 
Tellemenl trop peu fr6qucnt, contribucnt encore k augmenter 
cei irritations, a les entrelenir el k les faire passer k T^tat chro- 
nique. C'est en modifiantde tels vCtenients qu'on pent pr^venir 
fat maladies chroniques de la peau. 

Avant Tin ven lion du linge de corps, le frottement habiluel ct 
le contact ordinaire des etoffes de laine avcc la peau favori- 
Silent le ddveloppement des affections cutan^es ; depuis la gc- 
Dinlisation de I'u^age de ce linge, les dermatoses sont deve- 
Does el moins graves et moins frdquentes. 

L'usage dela laine, mise en contact avec la surface cutam-c, 
^tattirer notrc attention, carellejoue un grand rOle dans nos 
■^itudcs hygi^niques actuelles. 

^'application de la laine sur la peau excite la sensibiliie do. 
cette membrane, active ses s6cr6lions el determine un mouve- 
^ol analogue dans toutes les parties de I'organisme qui sonl 
^ rapport sympathique avec elle. 

Ceite propriet6 explique son utilite dans certains cas ; mais, 



51 1 DEUXltME PABTIB. — MATIABB DE L^flTGliXE. 

pour bien la comprendre, il faut se reporfer an instant i f 
fluence du froid el de Thumiditd sur la peau. 

f/ac(ion dc ces deux agents surle tegument externo a p 

efTet d'en modifier les fonctions, d'en diminucr raclivil6 e 

r^duire au minimum le produit de rexhalation cutan^e. 

suite dc cette reduction, et en vertu de la loi de balancen 

des s6cr6tion8, TexhalatioQ pulmonaire est augment^e d' 

manidre proportionnelle k la diminution de Texhalation 

tan^e, et les fonclions des poumons redoublent d'acli' 

Dans r6(at parfait de sant^, et en Tabsence de pr6dispori1 

morbides sp^ciales, cet accroissement d'acti?it6 n'a point < 

convenient, ou bien. seulemcnt, 11 rend Tappareil respini 

un peu plus impressionnable ct un pen plus accessible 

causes roorbifiques ; mais, s'il s'agit d'individus dispose 

maladies de Tappareil respiratoire, aux bronchites aigu£ 

chroniques, aux pneumonies, aux pleurisies, nul doiite 

Taccroissement d'activit^ des poumons ne favorise Ic d^rc 

pement dcccs affections. Lesinconv^nients seraient plus gr 

encore cbcz les individus predisposes aux lubercules pul 

naires ; car Finfluence du froid humide sur la peau, en 

mentant Tactivite respiratoire , aurait pour effet de favo 

le d6veloppcmcnt de ces produits accidcntels. C'est pour re 

dierd ces consequences de balancement des organes, pour 

tcr au maximum I'activite secretoire de la peau et reduir 

proportion Texhalation pulmonaire, que Tusage des gilets, 

camisoles, des calcgons de laine, et en parliculler de flaa 

s'csl generalise, et Ton doit avouer qu'ils atteignenl parf 

ment ce but. On ne saurait done trop en conseiller I'em 

II n'est pas utile, k mon avis, de porter en toute saisondei 

lemcnts de laine sur la peau. 11 est d'une bonne bygii^Q 

les enlcver dans les grandes cbalcurs, pour les reprendr 

milieu de I'automne ; on en sent alors vivement i'heureusi 

fluence. 

A mesure que Thommc avance en ftge, Tulilite des ^ 
ments de laine, destines k I'isoler et k conserver sa lemj 
ture proprc, devient plus grande. 11 en est de mOme the 
individus epuises el atleinls par une vieillesse anticipee, i 
que dans la convalescence do la plupart des maladies, et 
tout des affections aiguGs et chroniques de I'appareil rJS| 
toire. f.es vClemcnts de laine sur la peau no doivent pas 
conseilies aux sujets piethoriques et sanguins, car ils dimini 
Tactivite de I'appareil respiratoire en augmentant cells d 
peau. L'usagc du coloiv a \oi\^V<^m^% ^le regarde comma o 



CHAP. X. — DBS t£tEM£NTS. 51 S 

nil par aoa anc^Ires. C'est un pr^Jug6 trop compldtement 
(omb^ dans Toubli k T^poqae actuelle, pour qu'ii soil mdmc 
Dtile d'ea parler. 

Itti. — Le lit est 1e T^lement de rhomme malade. C'cst dans 
kilt que rhomme bien porlant passe la moi(i6 on, au moins, In 
lien du temps de son existence. I/cxanncn dcs 6l^ments divers 
qidle composent ne manque done pas d'imporlance. 11 y a, on 
efet, des differences trcs-grandes et des intcrmcdiaircs multi- 
plies entre la dalle sur laquellc s'dtend Ic Napolitain ou Ic Sici- 
lieo, et le lit somptueux dcs habitants ricbcs de nos contr^cs^ 
et eet differences en impliqnent dans les mati^res nombreuscs 
(ailes constituent el Icur disposition reciproquc : c'cstcc qu'il 
I'lgit d'examincr. 

La partie avec laquelle le corps dc Ihomme est immediate- 
ment en contact est constitute par Ics draps, qui sent en loilc 
oa en colon. Les draps, dont Tusoge est analogue d cclui que 
retnplit le linge de corps, sent destinc^s d absorber le produit dc 
reibalation cutan^e; aussi doivcnl-ils Otre changes le plus sou- 
fent possible, et lour emploi est-il indispensable chez les peu- 
ples qui se couchent depouilies de leurs vOtemcnls, comme dans 
nos contrees. 11 n'cn est pas dc mCme dans les climats chauds 
oAles habitants ne s*en debarrassent qu'incompl^lcmerit pour se 
coocber, et ne meltent pas leur pcau en coufact imm^diat 
•Tec les draps. Ilspcuvcnt mOme s'cn passer. 

Les couverturcs doivent (^tre simplcment en laine, ou en 
Uine et colon. Deux couverturcs de laine, ou nnc de laine et 
unede colon, suffi&cntenhiver. Uncseulcde lainc au printemps 
et en automne. Une seule de colon, ou mOmc les draps seuls, 
dins les chaleurs. VoilA ce qu'il y a de preferable pourrhygi^ne. 
Ui couvre-pieds, les edredons, los fourrurcs ne doivent pas, 
iQtaDt que possible, etre employes, sur ton t^ par riiomme. 11 
bot les laisser h, quelques femmos frOles et delicalcs. Les mu- 
telas sont ordinaircment rcmplis avec dc la lainc, du crin, 
wee un melange de laine et de crin, ou bien encore avec dc 
It plume. D'aprOs les rccbcrclics dc Stark, les matelas de crin 
devroient Ctre prefere?, parce qn'ils siniprC-gncnt moins fa- 
tilemcnt des produils de rexhalation cutant^c. Aprils Ic crin 
^iendrait la laine, et en dernier lieu la plume. I/habilude, en 
France, est de se seivir de matelas fails avec la lainc seule ou 
mftUngee d'un pen dccrin. C'cstla un couchcr donx, elastiquc, 
etreposant bien. Les matelas de plume, qui sont d'un usage d 
pea prl^s exclusif dans certalnes localilcs, ne doivent pas etre 
^ployes seuls. lis sont trop chauds et s'impregnent {voj^ facile- 



514 DECXIEXE PARTIE. — HA.TIERE DE L'OYGliVE. 

ment dcs 6manatio!is du corps, ainsi que dc Thumidit^. On at 
as^ez dans I'usagc , en France , de placer sous les autrei an 
malclas fail avco de la plume : il augmenle un peu la mollesie 
du lit, et son cmploi, du rcste, est sans inconvenient. 

L'usagc des Iraversins el des orcillers est avantageui: ill 
maintiennenl la ItHe 61cv6c ; c'est en crin qu'il faut les pr^f^rer. 
On rcmplit sou vent les matelas avec certains v6g<^lau\ qui rem* 
placent la lainc d'unc manicre asscz avanlageuse ; Iclssontlei 
ballcs dc Tavoinc, les spalhes du mais, les roiig^rcs, ccrtainci 
mousses moellouses, les goCmons, un zost^re foliac<§. Ces pro- 
ductions v6g^talos doivenl toutefois t^lrc renouvel6cs plus soft- 
vent que la lainc. 

Los individiis jcnncs out bosoin d*un coucher forme et ^paif. 
Pour eu\ surtout il faut rejclcr les couvre-pieds voluminoiii 
et les cdredons. Cost le conlraire pour les vieillards. Un coa- 
cher Irop mou et Irop chaud ^nerve les personnes qui s'jli* 
vrent, prolonge le sommeil, afTaibHl le sys(c*me musculaire, cl 
rend la disgestion pi^nible etlanguissante. 

La femmc a besoin d'un lit plus doux, plus ohaud^ ainsi que 
d'un sommeil plusprolong6 que Thomme. 

BlbllOKraphlc. — RtiiRirs, De gnit'ribus vxtium Uh'^lhis. r.i:isiis. IJ'li 
iu-So. — lUvFii's I.. , /)'■ /"»■ ri9ti(iria lihrliux. u ('.. STEriik'NO f'xe*»v/)/».*. Pari*"*. 
ir»;{G. in-?o. — Ft:Bii4nns <). , />f rtf ventiarin. lib. Ul. Patuiii, Io5l. in-l». — Rrwt 
All*. ■, Ih' n' rc-.N/i f/'iV* f^t'Tum, prxcipue </»• latn rhiro, lib. U. Antucrpic, 1*^5. 
in-i'. — Na\aiiiio ^l. . Ififcoiso que la in.srparrt>'io't de hoin'to Jr Ivs /*. /'. 'rff*- 
n'nos en ah* enfi'vin' OaOes rs incompatible con nl hnen mctodo curaticu. Hiipjl"*- 
IGSO. — BuBii. Ite V'Sl'tn. AltdoiTii, 170 i, iu-l". — ScimiDr, J>e iixif vstium rt/'.im*. 
Lipsifp, ITOt. ill ^'. — Hivixis. Df morhis #i re,xtitM. Lipiisp. 1721. iu-4». — Alw*' 
(M.!, iJc vestitUM viliii miwhurum cnusis. ll:ila?, 17iV>, iu-i". — Schcui (J. H. . ^ 
rrstitus rntiimr O'l vih-tii Uneoi. Hulir. 1737, iii-i\ — Sciilcgbi.«ilcii <i. Ci.'. /> 
vc:>titus vitiix m:trlnji'um niusis. ll;ila» Sl.-i^il., 1739, in-4«. — Wit«*iow ;J.-B. , ^ 
flexions anotnmiij h»-.v .s ur Ifx inrom modites , infirm ite^, etc. . qui arriveu t ou oi'Ti* A**-" 
a Inccasinn de certoines attitudt'S et de certnim habillemrntty in Mem. «/»■ tAfu^ 
des .se.. 1740. p. .'>9. — Buciixer A. E.', J)e morhis ex varin ci,nditrn.ir rr«fj'M ■" 
torwn oiininlis. H;ila.' M.\i;d., 17 ■«', in-4''. — Roi'^ard, An eestea p,'fhr>.'X «mM- 
lubn'S? l\. a\X. Til. di- Paris, 17:i:j. iii-4". — Dkmarcu J. , De Itina. Melil». I^^'* 
in -4*. — CLAnu^cii {C. B. J.}» ^^' mui'bis a vestHu contra frigm imuffictf^tf' 
Francof, ;id Vi;nlr., 1761, in-40. — Riciitkk -.G. <i.\ Dc roletudine Ao«-^*' 
uudi et inoperfi. Gu'ttiiigce, 1763, in^". — — Yikii.i.ard , An tw'n'U *<»*'•*■* 
matjis ritiilueat l;iujii et ampin cestin qtuim heei'i< rt anyutta? ^Rt''P- '''''' 
mat... Til. d«.' Pnris, 1767, in-K — Leruy (Alph.'i, liecherches sue les Aiji-W*^" 
ments d''.t I'lmnu's et drs enffuds, on Hxomen de hi tnauivec dont il f'"*^ ^'"^ 
Vun et I'lintre st^.n: Paris. 177i , iii-12. — PuiMo^MrR-DbsrvBHiiiRFS, M''*' *'' 
I'luilnll'-mmt drs tr .up>-s. in Menu dr Dij-n, t. II. p. 417, 1774.— RoiM«'*' 
(Jos. i'A. , I'ebrr dm h'h idertraeht insoftrn sie n'li'hth'iltge lu'nflwn nuf do' *'-" 
sundhvit hnt. Bimim. I7>ii, in-8^. -— Gibboms, D'' vrstitu lanro, Kdinburci. !'*'■ 
iu-S'>. — B:ii<>$o Don P. G:ircia;. Orotio qwinto etmt> i'tntff. d dt %»*/«•/ ^icAf"'^ '* 
rryulaiion ftsicn d- lun v:'slidos. So^illa, I7.S6, in-S'. — Ucmfobo ( rbviupiuUi C'**' 



CHAP. X. — DES YfiTENENTS. SIS 

4t)f EsperimeHta made to determine the pogiticc and relative Quantities of Mois- 
iwre ahorbed from the Atmospheref by various subslfinrt's, under shnilnr circunis- 
imea, iii PhUot. Transact., an. 1787, p. 2i0, et Abridg.^ t. XVI, p. ::60. — 
IseaAXf A Letter to the Patentee concerning the Medical Properties of the Fleecy 
Briery, 3" 6ilil. London, 1790, in-8'. — Voot (C. A.\ De forma vestimentorum 
muiiferm. Wiltembergae, 1790, iu-4«. — Du nivs, Epislola de materia oestimentO' 
rwm morbifera. Ibid., 1790, in-4». — Faust (B. Chr.:, Wie der Geschlechtstrx'b der 
MiueheM in Ordnung zu bringcn, und tcie die A/enschen besscr und glucklicher su 
maAfn, etc. B.-'aunscbwRij;, !79I, in -8*. — Fj:«k, Df luxu vestium qunnundam viri- 
MsmMOMitati uocivo. Baoibergc, 1T92, in-4o. — VACGHATr (W.), An Essay Philoso- 
fUeal ajtd Medical concerning Modern Clothing. London, 1792, in-S**. — Wallicb 
\]L)., De n testimentftruni in corpus humanum. Jens, 1793, in-t«. — Wbissbxbob?i 
yi. ¥r. f Bemerkungen HJter die zeitige GeicohnKeit hohe Beinkhider zu trngni, 
•b, dc. Erfurt, 17V4, in<i<*. — Hughbs, De vestitu. Edinb.. 1793, in-S". — Davidsom 
(¥.), Veber den Einfluss der jctzigen Kh.idertracht unserer Damen nuf die (re- 
audheit der KOrper. B4>rlin, 1798, iu-8>*. — Clairia?( L.-J.i, Considerations mrdi- 
ctlessur les vetements des homnies. Th. flc Paris, ao XI, no 279, iii-S^. — Miciiblitx 
(A>L|, Progr. qw» hodierna vestitus muliebris ratio valctudini pemiciosa asscriiur. 
Fn^c, 1^03, iu-8% et en Allcm, ibid,, 1803, in-8*. — MsvEBUorp (J.j, De vcstimen- 
Itowi CI et efficacia, deque optima ratione vestitus prjescrtim virilis ; adjecta deS' 
v^boM, etc. Berolini, 1815, iu-8o. — Pebcy, art. Cravate, Culotte, in Diet, des 
St. med., t. Vll, 1S13. — Dbglajidb, Dissert, med, snr Us vetcnwnts qui sont en 
cwitict imrnediat acec la penu. Th. de Paris, 1817, n" 28. — LvsflAn, Obs. sur 
rutsge df% bretelles, Paris, 1821, in-8. — Wacjceb (Fr. A. , Demerkungen tiber die 
Mcklheiiigrii Einunrkungen und Folgen su enger Klvidrr. Lv\\iz\\^, 18i3, ia-8«». — 
Di»», Iff Cinfluenee de la couleur des v4tements sur la temperature du corps de 
fhrnme, io Bullet, dela Soc. m^d. d'emnlat,, 1824 p. 2b7. — Stabck (4. . />»• I'influe'ice 
^la coubntr sur le mlorique et Ins odeurs, analyse par G. Tbb\kt, in Ann. d'hyg,, 
l*»*r., t. Xll, p. 54, 1834. — Bbub, Kranklichkeits Zustande der Frnuen, durch 
Dftdto gust Hike, in Med. ^tg, der Xer, f, Jlcilk. in Preusscii. 13:'.4, u" 8. — Mi- 
nit./.es r^t^ments et Irs rosm-^tiques. Th. d»« cone Paris, I^iDS, in- 4". — Hoppb (J.) 
Ap Irim'Ht' und baumwtdlenr. Kleidung des Mrnschen, vom mrdtzin. Standpunkte 
<Btt L^truehtrt y'la Xordd-Chir, Ver, Ztschr., t. V, p. 1, IS 1. — Larrky "H.), Mem. 
ssr rHenite cervicale observee dans les hdpitaux mditaires. in Miun. de I'Acnd, 
^mrd., i. XVI, p. 273, 1852. — PBrr£?iKOPKR, Vortrag u'n-r die Bt'khidungj in 
iUgfiin. med, central Ztg., u* 23, el Canstalt's Jahresb., lS3"i, t. Vil, p. 43. — 
^iiTn 'F.;, Etude sur V action de la flanelle en contact direct avec In penu, et de 
*>B itifluencf physiologique, clc. Paris, ISbo, iu-8". — Tuii.ix, Inipermeabilile drs 
*wu. Paris, Hia6, iu-8'>. — Col'libr, Experiences sur Irs eto/fes qui sereent a eon- 
fftHonner les cHemenis militaires, cnnsidcrers comme agents protecteurs cttntre la 
c*«/«cr et Ir froid, in /. de physiol. de M, Brotrn-Scquard, t. I, p. 122, 1S58. — 
•vbib, Modifications du fourniment du soldat an point de I'ur hygicniqu**, \n (iaz. 
■ttAop., 1860, p. 5 4. — Df aivE, Application des notions phyxiologiques a I'eqni- 
PfmeHt militaire, ibid., 1868, u« 122. — BIartex, Das Arbrilsklcid der EiaenhHtten 
^f^lkftjlnUe vom sanitats-polizi'ilichen Stondpunkle, in Casper's yjsebr.^ I. XVII, 
P* 117, I860. — Lhitilliir, Comtiderntions noucrlles sur I'rmploi hyyicnique drs 
fmrruret. Paris, 1860, in-12.— Klbmh }l.),I)ie menschliche Kleidung vom Standpnnkte 
^ fif^sundhritxpflfge und Aesthetic. Dresden, 1800, in- 1 6. — Wl^tdkrhcu, I'ther 
^ Abtorptinnsrt'rmOgen der Kleidunysstoffe, in Bayrr nrztl. J n tell, Bl., 1^G4, 
^* ^* — Aboxssou?! , l>e I'habillement et de Vequipemntr du soldat, in Bee. de iue>'U 
**«f. »ii7i7.. 3* s«^r , t. XIX, p. ;05, 1867. — FoccautIA. , Xote sur les vetemmts 
**PfrHM'fl///cx uutopneumntiques a I'usnge des grns de mcr, in .irch. dc med. nor :le, 
1 ^"' P- 129, ls67 — C.BRvioTTi, Etude sur les vetements ehez I'homme et chvz la 
/wiflw.paris, 1872, in 8". 
^««l* : Platxee, De thoracibus, Lipsiie, 1733, iu-i*. — Wixslow, Sur les mm- 



516 DEU.MEUE PARTIE. — MAT|£RE DE L'UTGliNE. 

vau effels de tusage des corps d balrine, in if^m. de VAcad, des tf., I7I1| pb in» 
— ALSTikK (Th.), Vom schadlichen Missbraueh der Schu&rrbrQste mnd Plndiellm* 
Brcslau, 1754, iu-S**. — Bo:«:iacd, Degradation de Vetpcee humaine par tunigtim 
corps d haleine, Paris, 1770, ia-12.— Xixkvks di Lokite (R.', Del usv de las a^Skf 
con respecto d la salud puLlica fM^m. scad. R. de S<^\illc, I. Ill, p. 2ti, 176). 
S^Tillc. 1785, ia-8^.— SoniBKKi!fe(S. Th.), L'eber die Schddliehkrit der Srhnink^tlu 
U'lpiig, 1788, ia-8o, et N* Aufl. Berlin, 1793, in-8*. — Ckitb r^rl.), Medinsisekv 
Versuch eim^r moftem Kltuiyng die BrQste betreffend, Wien, 1794, in-S". — Wat* 
ss?inoKx J. F.), BemerkuHgenf etc., als einc bis jetst nicht bemerkte Ursaehe ifth 
rer LristenbrQche^ nebst dec Beschreibung einer neurit Art elasticher Bruchbiidr, 
Krfurt, 1794, in-4«. — Loslart vV- Chr.-, Drplacement des viscH-es du bas-cenlitt 
ct notnmment du foie. occnsionne par Vnsagt^ longtenips continue des cirps de kr 
Ivine, iu Jonrn. gen. de med., t. YI, p. 89, an VII. — Bo^rsuasTr (J.-Et.\ Des inns- 
vf^rtients dt's corsets Hont les femmes font usage. Th. de Paris, IS J 6, n» 56. - 
iUnoT (H.-J.)« Diss, sur Vinfluence des corsets, Th. de Paris, 1824, n» llu. — Ltnr 
(U.-A.)> Diwgers de I'usage des corsets cL des buses, Th. dc Paris, 1S27. n<> 148.— 
PiEiQui?! (lie Gi-mblout;, Des corsets sous le rapport de Vhygi^ne et de la eosstl- 
ti-pw. Bourj^cs, iu-8*». — Dilisli (E.-J.-G.', Diss, snr I'emploi des corsets. Th.de 
Paris, 183i, no 92. — Rbtbillb-Pakisb, Ilygidne du corset, iu Gas. tned. de P«m, 
2« st-r., I. IX et X, 1811 ct 1842. — Petit (1>.), De lutilite du corset pourpretmf 
les diffonnites rt maladies, etc. Paris, 1851, in-8«. — Boc^ibb, j^tudes hisUniqm 
et medicnles sur I'usage des corsets, in Bullet, de I' Acad, dc med.j X. XTliI| p. SSS, 
IH53. 

roitfures : Salvasics, De cxsarie virovum et mulimtm coma, Epict. Logd. 
Bat., 164i, iii-8'». — Tiiikr, Uistuire des pemttjues, Paris, 1690, in- 1 2. — Earon, 

I v.). Diss. hi»toi'lrii-phihtlofjicH de cnpillomentis, Lipsiae, I7«i3, iii-S-*. Dotiiics 
{.\..)y Dc pileo erft'i'is']H.' rtipitis legminibus tarn sncris guam prr^fanis, Anute 
ludami , 1672, in-12. — La.^goutb (G. A.), De valetudine scTtis elegantians 
(I Coma calnmistrato. Vitt-b., 1749, et en Allem. Jena, 1753, in-3". — TrcBsia 
;ile;, De uoxio caloris eff'rr.tu ex xstnosis capitis t*gumentis pUfdncto, Ibli^ 
lTr»<<. — Percy, art. Chapeau. in Diet, des sr. med., X. IV, 1813. — Pbkt (AL), 
ICssai sur les coi/fureSy cousi'lerces sous le point de vue de leurs influences : l«i*' 

I I consercutimi de la chevrlure : i» sur la sant^, etc. Th. de Paris, lSi9, u» IM. 
— Fo\iLi.K, Dfflnence des veteuients sur nos organes. Deformation du erdne rwirf- 
tnnty etc., pi. 1. Paris, 1834, in-S*. — Gosse ^L.-A.), Essai sur les de'funMtiM 
nrlificieUns du crdne, in Ann. d'hyg.^ *• stfr., t. Ill, p. 317; t. IV, p. .H. 1J55. - 
Scoutkttk:^ (L.), De I' insolation, d'? ses dangers et de la nccrssite'. en Afri^Hf, tTo' 
d , filer i'nxat/e d'wi couvre-nnrjue pour garantir, etc. Mftz, 1857, in-S". — Sttiit 
(\V. J.^, (),i the Dress suited for //h/ict, in Transact, of Med. and Phys. Soe. of 
Itnnhay^ \.w. .Sor.,lS:i9. u" 5, et Banking's Abstr., t. XXXI, p. 11, ISCO. -J«f 
i-KEvs iJ.'., .1 Sew Head- Dress fur Soldiers in India, in British Med. Jenr%.t 
may ISim, vl Bank's Abstr., ibid., p. 10. 

Ctiaussurrs : Halucix ;B.), iMlceus ontiqnus et mysiieus, Paris, 1615, i«-.*^i <* 
Lufjd. Uatav., 17Il,iii-Ii, Hg. — Nigroxi (J.\ De caliga rrtemm, aTCC If piW- 
dent. Lupl. Batav., 1711. iu-12.— By?((jeus (A.), Deentceit JDdjrronttn, L. 11- D*' 
drac<, ITisj, iii-ii. — Caxpkr ip.), Dissrrt. .sur In meilfeure fnnne dr xoulien »•* 
lieu ui ilato;, in-ii". — SikosKi. Coup d'o'd snr les imperfrrtions rfr lit eh'mavtd 
les iiicoimn'uHfrs, etc. Paris, 1811, iii-S". — Joi:RD.i!r, art. Chaussnre, inlfift'^ 
se. mrd., L V, ISia.— Hboca (S.). Des diffnnniles des ortrih produitcs pnrTottM 
des chuussures. in Bulhd. dr la Soe. anal., t. \XV1I. p. fio, 1852, rt BsUet.^^ 
Soc. de rhir.. 1'^ s(^r., t. Hi, p. isy, 1.^52 53. — VIbykr (G. H.), Die richtig^ OitttU 
dr.r Srhu/w, Kiiir Ahhnndliiiig mis drr angpirandtrn .\.natonw\ etc. ZiJrich, l^^ 
\\\-^'\ fi};., trad, anjri., parj.<. Craio, sous W. lilio : Why sloe Pinch^s?.i Cv»^ 
hittion, etc. IMiiib., Isfio, in-.S". — 1»owik J J, The Fuot and its C'ireris9>^ 
prising, etc. Luiut., l^^)l. — Liques, .Vo^* sur <juelt/ues lesions prodwdes f^ ^ 



CHAP. XI. — DES COSH^TIQUES. 517 

eket h fuUattbif et de$ modifications^ etc., in Jtecueil de m^m. de 

mmt^ S* B«r., t. VIII, p. 175, 1862. — Guttubs (G. B.), rrber den Bau det 

kHehem FwueM und dcuea Zweekmauigste Bekleidung. Leipzig, iii-8o, fig. 65. 

— Phdci. Zwr FuMM-CuUur by Soldaten, in Berliner Klin. Wocfienschr.f 1866^ 

vUwCaivFooiLLo^, De la Chaussure de$ troupes, in Afem. de mod. mi/., 3* s^r., 

tXXn, {1.449; 1871. 

lilk Y. U BibUograpkie det annexes det habitations. 



CIIAPITRE XI 
Des Gosmdtiques. 

Od pcut, avec M. Meniere, d^finir les cosm^liqucs : los subs- 
ItDccs ou Ics pr^paralions dcslin^es ii agir sur i'enveloppc 
eoUn^eouses dependanccs, duns le but de ]ui conscrver ses 
fualit^s, ou dc rem6dier aux all^rations qui surviennent acci- 
deotellemcnt ct par Ics progr^ dc IMgc. 

Les cosm^liques ^talent d6Jd un art dans Tanliquil^, ct les 
Greciel les Romains, au temps surtout de leur decadence, y 
eicellaient. Un grand nombrc des cosm6tiques donl ils faisaicnt 
Qsige nesont pas parvenus jusqu'<) nous : il en est d'autres, au 
coDtraire, qui nous sont arrives, el, sous cc rapport, on doit 
nooer que Tart moderne n'est gui^rc redevable '\ rcmpiiisme 
ioeieo. 

Des substances employees comnie cosmdtiques. 

!• Acidcs. 

Les acidcs sont employes commc ccsm(^(iques depnis la plus 

'i^otc antiquity. 1^ rcccKe la plus ancicnnc, ct qui est indi- 

•9u^e par Criton d'Athencs, cit6 par Galien, est un m61angc de 

Jusde citron ct d'huile avcc Icqucl on pr6parait unc substance 

^Qctueuse el d'une odcur agrdablc. 

L'acide Ic plus employ^ est raciilc ac^tique. Uurement il 
^'cstir^tat de puret6; car alors son aclivil6 est Iriis-grande. 
On n'y a gu^rc rccour?, en parcil cas, que comme s(iaiulant 
^^rtbral. C'cst g^n^ralement Tacide ac6lique 6(cndu et A I'dtat 
^c vinaigre qui est en usage, ct qui scrt de base a bcaucoup 
^<2 cos!i:6tiqucs. Sous ce rapport, les uns se preparont par in- 
'^u^Q dc Y(^g6taux odorantd, tels que la rose, I'lJDillet, la la- 
^•nde, etc. (vinaigres k la rose, a rceillet, etc.) ; daulre* 



A 18 DEUXI^MB TARTIE. — HATIERE DB L*nYGI]feNE. 

sont dislill^s, apr^s avoir lenu en maceration, pendant un ce^ 
tain temps, ccs mi^mes substances v^g^tales. Ces dernien mnU 
plus actirs, et on leur donne les noms d'extrails de Tinaigrede 
rose, d'ccillet, elc.Souvcnt on ajoute aux vinaigres aromatiquei 
dcs substances bulsamiques, de la vanille, du campbre, etc, ei 
on en fait ainsi dcs preparations plus ou moins ogr^ables, qui, 
la plupart du temps, n'unt servi qu'4 cnricbir ceui qui lei 
avaicnt imagin6es. 

Les vinaigres sont de bons cosmetiques. I^rsqu'on en Tut 
usage, ils duivent 0(rc etendus d'eau; on leur attribuc la pro- 
priety de calmer les irritations de lapoau et les demangeaitoni 
dont cette membrane est Ic si6ge. C'est fort doutcux. 

L'ucide citriquc et Tacide lartrique sont employes ii peu prts 
dans les uiCmes circonstanccs que I'acide ac^tique ; ils ne peuveat 
toulffois Clre distilies. 

2° Tannin. 

Lc tan nin en t re dans la composil ion de beaucoup de cosm6t]quei| 
soil qu'on en fasse usage ii I'^tat de purete, soit qu'on scserre 
de substances qui en contienncnt une grandc quantity, lellei 
que la noix de galle, I'^corcede grenade, les feuilles de mjrte. 
On les emploie en poudres, enfermees dans des sachets. Cei 
poudres sont :K)uvcnt imbib^es de vinaigre, et surtout de vi- 
oaigrc aromatique, qui augmente leur activity. Le tannin cotre 
encore dans la composition des pommades astringentes. Ceidi' 
verses preparations Jouisseut dela propri6te de donner k lapeiu 
du ton et de la fermeie. 

3° Matieres cohrantes. 

Les matieres colurantes sont surtout employees pour donner 
ou reudre a la peau la couleur rose naturcllc qui lui manque. 
Lo plupart des feinmes qui y out recours Ic font uniquemcut 
dans le but de paraitre moins (kg^es qu'elles ne le sont, en rap- 
pelant sur leur visage les couleurs de la jeunesse. 

Les principales matieres colorantes employees a cet usagi 
^011 1 rouges, elles entrent dans la composition du fard rouge 
ou, comme on I'appelle encore, du rouge. Ce sont : ^•leca^ 
min, exlrait de cochenille ; 2<^ le cartliame ou rouge d'Espagne, 
fourni parlc cartUamus tindorius; 3** Torcanetle. 

Le carmin est iniinimeut superieur aux deux autrcselentrt 
dans la composiliun dcs fards les plus (ins. Ces fards sont en \^''^' 
drc, en solution gommcuse, ou en pommade. 

En poudre. — Lamaticre coloranle pure, et reduite enpouJf* 
impalpable, est meiangcc ii du talc de Veiiise^ egalement reduit 
en poudre extrOmemcnl tenue. 



COAP. XI. — D£$ COSNtoQUES. 519 

Em ioiution gcmmeuse, — Elle est sou vent employee, et clle 
icmtule dant le melange du carmin et du talc, qui est simple- 
neDld61ay<^ dans une solution gommeuse. 

A pommade, — Tfint6t on d^laye le laic color6 par Ic cnr- 
nin OQ les aulres mali^res coloruntes rouges dans Thuile de 
ben, et on en fait une pomtnade dc consistance molle, que 
I'onapplipue avec une 6toffe dispos^e en tampon, el d laquelle 
OB donne le nom de cr^pon. D'autres fois, on Tincorpore 
laoi une matidrc grasse ordinaire, telle que I'axonge purifi^e. 
Llocorporation de la coulcur rouge deTorcanette avec I'axonge 
cooititue une pommadc qu'on emploic sou vent pour colorer 
leilivres en rose. 

Ces diverses preparations n'ont pas d'inconv^nienls s^rieux ; 
ccpendant, si Tufage en est trop fr^quemmcnt r6p6t4, elles 
llltont la souple.^sc et la douceur dc la peau, la rcndcnt plus 
rogueusc; cllesla fl^trissont en quclque sorle, el lui donncnt 
one nuance l^gi'^rcincnl jaunalre. Knfln, dans quelqucs cas, el- 
ks peuventy faire naitre dcs Eruptions de diverses natures, ct, 
comme j*cn ai vu un example, une affection lich6noi'de re- 
bene. 

4* Hut les essenlieUeB, 

Rarement employees en nature, elles le sont pluldt en disso- 
loUoQ dans I'akool, et constituent ce qu'on appelle dcs extraits. 
Cesti cet 6lai qu'on fait usage des essences dc rose, d'orange, 
de men (he, de lavande, de girofle, de cannelle, de cam- 
plire, etc 

L*eaii de Cologne est un alcoolat contenant en dissolution dix ou 
doozc huilcscsscntiellesd'esp^ces difTi^rcntcs. Hen cstdc mi'me 
del'eau de Portugal el de bien d'autres. On les cmploie, g(^n6- 
nlemenl, en les 6tcndant d'eau avec laquelle cllcs donnont un 
Ff6cipi(6 laclcscent dil au\ huiles essentit^llcs que I'alcoolaban- 
douDe. Les alcoolals ainsi 6tendus jouissent de la proprl^to de 
^ulcr et d'activer doucemcnt les fonctions de la peau. Ce 
lODtde bons cosm^tiques. 

laplupartdes huiles esscnlielles sont encore employees pour 
>foma(iser les difT^rentcs csp^ccs de cosm^tiqucs. 

5* Baumes-resines. 

On les emploie sous forme solide, comme le benjoin, le sty- 
'U ; ou sous forme dem.-liquide, comme lo baume du P^rou 
^lebaume de Tolu.C'est gdn^ralement H I'^tat de dissolution 
^Uiuralcool qu'on en fait usage. Pour s'en scrvir, on Icsmiile 
^Veau qui en pr^cipite le baume en particules cxlrOmemcnt 
^Ques, et qui donne au liquide un aspect lactescent ^lait vir- 



5 20 DEUXltME PAnTlE. — MATliRE OE L'iITG16!IE. 

ginal). Ce sont dcs cosing liqiies ogr6abIes et sans incon\6- 
nients : Icur action est pcu marquise, ils semblcnt Mni&erta 
poau. On remplacc souvcnl los baumes par cerlaincs r^sioOi 
(dies que 1c song-dragon, le masfic ; ou par dcs gommesii- 
sines, tellcs que la myrrhc, rdiban. 

6» Coi^ps gras. 

Toutes Ics huiles ne conviennont pas pour la compoiitioa 
dos cosm^tiques. Cestl'huile d'amandcs douces qu'on prtt^fS; 
on rcmploie aromatis^e avec des hnilcs essenlielles, poor en- 
Irclcnir la soiiplcssedcsdieveuxetpr6venir leurchule. L'hoile 
d'olivc scrt aux mOmcs usages ; on Taromatise avcc les mdONi 
essences. 

G'est avec Thuile d'olivo que, dans Tantiquil^, on frotlaitla 
athletes et les individus qui se livraienl aux cxercices gymiui' 
tiques, et c'est encore Thabitude dans beaucoup de payschtodi. 
f.c rdsultat de ccs frictions est dc diminucr la transpiralioo 
ciitan^e et de conserver ainsi une vigueur plus grande aa iji- 
tc^me muscnlaire ; dc plus, on assouplit la peau, et onla]ff6- 
serve dcs efTcts exag(^r6s de la cbaleur solairc. 

Les huilos dc noisette, de ben, servent ^galement d'exci|)iail 
A des huiles cssenliellcs. 

La plupart des huiles ainsi aromatis^es sont enaploy^es poo 
la chevelurc, cf , sous ce rapport, dies sont assez avantageusa; 
dies pr^viennent le dess^chement de la mati^re ^pidermiqoe^ 
dess^clicment qui ravorise Tusure des cheveux et aDQ^ae sou- 
vent une calvilic prdmatur6c. 

7<> Graisses, 

Les graisscs servent h peu pr^s aux mt^oies usages queles 
linilcB, dans la preparation des cosai6tiqucs : celles qu on ea- 
ploic sont raxongo, les graisscs de pore, de mouton, debceall 
d'ours, npn'-s les avoir pr(3alablcment puriiiees. Ces graisie 
forment la base des difl*6rentes pomniadcs. Ces pommadcs lOOt 
do doux sortcs : les uncs sont constiludes par Ic mdange oo 
rincorporation dircctc des maticTCs odorantes v^g^talcs, desrf* 
elites, piilv6ris6es et m^lang^cs d'unc maniAre conveoibte 
avec hi graisso ; les antres soul simplement des graisses addi" 
lioiin^osd'une ccrlainc qnanlit6 d'huiles essen(idie«. Oo p6Q^ 
dans cos donx espt'^roa de pommades, r6unir ensemble unc^^ 
tain nombrc dc priiicipes odoranis difl'(3rents. 

On incorpore souvcnl d I'axongc des mucilages \6g^itLi)t^^ 
nnimaux. ct, en parliciilier, du sue dc concombre, du suc^ 
bulbcs de lis, du frai dc grenouilles ou de la decoction dedAir 
magons. Qudqucfois e viU da la cire. Toutes ccs pomma<^ 



GBAP. XI. — BBS COSM£tIQU£S. 51 1 

tntesy adoadssent la peau, Tassouplissent et la pr6- 
racHon de Fair. On en a fait usage dans quel- 
Ds cutan^eSy contre Tacn^ et la menlagre, par 

lades en bdtons sont souvent employees pour les 
favorisy les sourcils. Elles sont faites avec du suif 
erme, associ^ h la circ blanche ou Jaune, et aro- 
ilquefois on 7 ajoute une certaine quantity de r6- 
[ donne encore un peu plus de solidity, 
aades collantes, et qui sont destinies ii donner une 
aux cheveux, aux favoris, aux sourcils, ne doiveot 
161^ qu'd rincorporation d'une petite quantity de 
ibique ou de gomme adragante. Ces pommades 
nt aucune propri6t6' malfaisante, et elles sont de 
iques. 

ss du Nord, pour garantir leurs teguments de Tac- 
oid intense, n'ont pas recours & des qosm^tiques d 
icats ; lis se conlentent de se graisser avec des suilii 
graisses anciennes, de Thuile de balcine. Ces 
tardent pas k rancir : clles irritent la peau et sont 
depart d'affections chroniques de cette membrane, 
•uvent graves et rebellcs. 

is sonty ainsi qu'on le sait, des combinaisons d'a- 
t de bases alcalines. 

de Marseille est, pour ainsi dire, le seul cosm6tique 
c*e8t avec lui qu*il dissoul et qu'il enlt^ve les corps 
(tacbcnta ^cs V(}tements ou d la surface de sa peau* 
ouvcnt des inconv^nients, et il est un peu trop irri- 
s peaux fines, d^Iicates et souples : c'est pour 6vi- 
efTets qu'on a imaging les nombreuses csp^ces 
3 toilette en vogue aujourd'hui. Ces savons sont 
n^ral, avec un alcali (la soude) combine avec le 
onifiablede Taxongc purifi^e, de I'huile d'amandes 
c la graisse de bceuf. (^es divers savons n'ont pas, 
une grande consistance. Plus mous encore, ils ont 
m de crimes; gn ajoute quelqucfois ^ ces savons 
es un peu dc jaune d'oeuf. La cr(ime d'amandes 
ii nomm^e parce qu'au savon demi-liquide qui la 
n ajoute une tr(^s-pclile quantity d'acidc cyanby- 
une des plus agr^ables et des plus en usage. Les sa- 
de toilette sont, en g^n(^ral, formes avecde I'axonge, 
'olive, un alcali (la soude), et sout aromaU%4« sln^c 



5ii DBUXltME PARTIE. — MATdRB OB L'HTGriNB. 

des essences de carvi, de lavande ou de romario. Od pent hi 
rendre presque transparents, en y incorporant une petite qou- 
(it6 d'alcool. Ccs divcrscs esp^ces de savons sont de boniooi- 
m^liques ; ils nettoient bien la peau, et n'cxercenl sur elleau* 
cune action irritante ; ils sont encore employes pour ramoUir 
les poils dela barbe et facillter Taction du rasoir. 

9** F^culeSj poudres dures, 

Les poudres employees comme absorbantcs sont, en g^oteli 
constitutes par de la f^cule ou de Tamidon aromatis^s avec fa 
essences. Autrefois, on s'en servaK pour les cheveuxy et, qnel- 
quefois mdme, on appliquait par-dessus une pommade qui, 
Tenant H se m^langer k ces poudres, formait un mastic mm 
dur. 

Chez certains individus, la mati^re grasse qui lubrifie la 
chevcux est en telle abondance, qu'il faut employer la poudn 
d'amidon pour en absorber une partie. On pent ^galement ftiit 
usage du son, ou bien de la poudre de riz, qui absorbe igile* 
ment bien la s6cr6tion trop abondante des aisselles et des lioeL 
La poudre d'iris, qui a servi pendant quelque tempi 4 cei di- 
vers usages, est trop cxcitante ; elle irrite la surface de la pcai 
avec laquclle elle est mise en contact, et determine sou?eot da 
c6phalalgies opinidtres et rebelles. 

Les poudres dentifrices sont trds-multipli^es. Celles qn'oft 
doit pr^f^rer consistent en un melange, par parties 6gales, de 
poudres de quinquina et dc charbon parfaitemenl puh^riita 
et mdl^es intimemenl. Les poudres de corailou depierre pooce, 
Sgalcmcnl tr^s-employ6es, uscnt trop rapidement T^mtil del 
dents. Ces diverses poudres sont, en g^n^ral, aromatis^es poor 
^trc livr^es k la consommation. 

La pHlc d'amandcs en poudre doit, tout simplement k I'albo- 
mine v^g6talc qu'elle renferme, la propri6t6 de faire pul- 
sion avec les mati(>res grasses de la peau sur laquelle elto 
est appliqu6c, ct de rendre ainsi plus facile leur enlevement ptf 
I'eau. 

SabBtanees mln^rales. 

La plupart des substances min^rales sont dou6es d'unegisode 
activity et, par celu m<}me, peuvent determiner des accideots* 
Nous examincrons sculemcnt les principales : 

10 Mercure. — A T^tat m6tallique, il fait partie de lapoodre 
d6piluloirc de LafonM. 11 est tres-employ6 dans le peuplepou' 
d^truire certains iusectes parasites (ongucnt gris). On ne siu- 



CBAP. XI. — DES COSMlfcriQUES. fttS 

ttit,k cet^gard, recommander trop de moderation dans son 
emploi, si Tea ne veut voir se declarer une salivation souvcnt 
lebelle. 

Lflcinabre (sulfure rouge, vermilion) m£lang6 k dc la poudre 
de talc (silicate d'alumine), sert d former des fards rouges 
fuoecouleur assez belle, et d'nn prix blen moins 61ev6 que 
ieeux fails avec le carmin.Ces fards sont souvent convcrtis en 
fommadcs par Taddition d'huile de ben et d'un pcu dc gomme 
idngante. lis ont Ics inconv^nients de tous les onguents mcr- 
cnriels, qui, appliques sur la surface cutan^e, pcuvcnt 6tre ab- 
lorb^s et determiner ainsi des accidents ; ils alt^rcnt, de plus, 
btissu de la peau sur laquelle ils font naitre des Eruptions de 
iiverses natures. 

2* Anente. — II fait partie de quelques poudres epilatoircs. 
Telle est, par excmple, I'associatiun du sulfure d'arsenic et dc 
hchaax. La crdme parisienne, compos^e de chaux vivc COgr., 
lolfure d'arsenic 15 gr., orcanette 8 gr., est unc poudre 6pila- 
taire tr^dangereuse et qui devrait 6tre proscrite; les sym- 
pUtanes dc Tempoisonnement par I'arsenic se manifestent quel- 
foefois k la suits de son emploi. 

3* Oxydedezinc. — Uni au talc, il forme un blanc de fard assez 
bean et parfaitement inoffensif. 

4* Aryeni. — Ses preparations sont souvent mises en usage ; 
iinii, le nitrate d'argent est fr6quemment employe pour teindrc 
ki cheveux. 

L'eau dite de Chine est un melange de nitrate d'argent ct 
ie nitrate de mercure en solution aqueusc concenlree, ct 
9n ccrtainement a bien souvent agi comme causliqne ener- 
^ue. 

'L'eau d'Egypte conlient des proportions moindrcs dc nilrate 
firgent. En solution dans I'eau distiliee, la coloration noire 
M moins belle : elle passe rapidemcnt au brun et au violet. 
Uquantite de nitrate d'argent qui s'y troiive n*est pas assez 
considerable pour rendre cette solution dungcreuse. 

5» Sous Jiitr (lit: d* bismuth. — II const! tue le far J blanc. II 
ierait tout k fail sans danger, s'il ne s'y trouvait prcsque ton- 
ioursmeiangee unc petite quantiie d'acidc ars6nicux. Prive rlc 
cedcrnier ei(^mentet employe comme fard, son usage proloiig6 
irrile la peau, la rend moins souple, plus dure, et quclquefois 
T (ut developper des affections speciules. 

6« C^ru^e, — f^ ceruse, on carbonate de plomb, est em- 
ployee comme fard blanc. I^e blanc de Kremer, ou blanc d'al- 
^tre, est un melange de ceruse avec de la graisse de veau ct 



fti4 DEUXliME PARTIE. — MATliBB DB L'HT0li!IB. 

de la cire vierge. La ceruse est assez employee poor tdn^ 
cheveux en noir, et Orflla, k qui Ton doit de curiensei 
ricnces sur ce sujet, a constats rcfficacit^ de quelques-nii 
ces preparations. 

Le sulfate de plomb, md16 avecla chaux hydrat^eetde 
forme un plombile de chaux qui teint bienles cheveux en 
On emploie aux mOmes usages Tac^tale ou le sous-ac6(i 
plomb dissous et additionn6 d'unc petite quantity d'addi 
fhydrique liquide. 

La litharge, la craie, la chaux vive hydratde et r6cen 
dteinte, broy^es et m^lang^es exactement, forment, avec 
une bouillie qui teint les cheveux en beau noir. 

Ces preparations, employees trop frdqucmment ou la 
trop longtemps en contact avec la peau, peuvent-ellcs { 
quer le d^veloppement d'accidents saturnins? 

[Un certain nombre d'in toxica tions parfaitement cons 
depuis quelques ann^es, et surtout chez des artistes dn 
ques, ont surabondamment d^montre cette Olcheuse 
pri6te.] 

1^ Alun. — L'alun donnant d la peau une tonicity n 
quable, on Ta introduit dans beaucoup derecettes astring 
On remploie presque tou jours melange k des poudre d* 
dcs fdculcs aromatis^es de diverscs manicres. Ces poudre 
dcslin6es surtout k enlever la sueur des aisselles, dcs pie 
plus particuli^rement k masquer son odcur. Les inconv6i 
attaches k I'usage de I'alun sont ceux de la suppression 
sueur, quand toutefois il la determine. Dans d'aulres ( 
produit di verses alterations de la texture de la peau. 

L'alun cntre dans des poudre dentifrices, dans I'opiat i 
au corail, qui en conticnt notoblemcnt. On pourrait, du 
beaucoup multiplier les formules de preparations ostriog 
dans lesquelles on Introduit de Talun : mais cela aurail 
d'interCl. 

8^ Ch'iux, — La chaux enlre dans la preparation de * 
ques cosmeiiqucs. L'eau de chaux, meiee k Topium et k X\ 
d'amandcs deuces, forme un liniment qui preserve les I« 
dcs gergurcs dus A Fair froid et sec. 

9<> Ch'irbon, — Le charbon en poudre, incorpore dans 
pommade grasso, forme la famcuse pommade meiainoo 
qui salil aussi facilcmcnt les doigts qu'elle teint les chef 

Nous terminerons I'etude descosmeUques, en les consid^ 
sous un autre point do vue, celui des parties du corps sor 
quelles on les applique. 



CHAP. XI. — DES COSMI^TIQOES. 5)5 

i^(tfjRe|Mfeux. — M.Cazenave, dans son excellent traits des 
wlidies du cuir che?elu, a parfaitement lrac4 rhisloire de 
riijgi^ne de ce sysl^me. Nous nc pouvons mieux falre que d'y 
le&TOjer le lecleur. 

Les cosm^liques du sysldmc pileux ont pour base les corps 
|ni aromatis^s airec difT^rentes substances ; its sont en grand 
nombre. lilst-il bon d'en fairs un usage habiluel? il faut ^tablir 
me dlslinclion. Qui, pour quelques sujets chez lesquels les 
cheveux sont sees. Mais, dans la grande majority des cas, ils 
loot par failement inutiles. Pour les sujets qui ont des cbeveux 
gns et humides, non-seulement ils sont inutiles, mais nui- 
libles. Ces cosm^tiques augmentent les s^cr6tions de la peau de 
ktfile et des cbeveuXy ils altirent la racine du poll et favorlsent 
kor chute. 

M. Cazena?e repousse formellement I'usage des cosm6tlques 
gns pour tons les cheveux. Lorsqu'oo veut en faire usage, 11 
lecommande de nettoyer de temps en temps la t(}tc, soit avec 
la poudres amidonn^es, soit avec des eaux plus ou moins al- 
eoolis^es ou 16gdremenl savonncuses. 

Existe-t-il des preparations capables do pr6venir la calvitie 
oa de faire repousser les cheveux ? Malgr^ les annonces de tant 
de charlatans, M. Cazenave nie formellement qu'il en existe 
ime seule. Jamais, dil-il, il n'a vu d'individu chauve recouvrer 
to cheveux. 

Q recommande, lorsque les cheveux tendent k tomber, mais 
06 le sont pas encore ou ne le sont que partiellement, d'avoir 
KCDurs k des pommades qui ont pour base, soit le suUate de 
^dnine, soit le tannin, auxquels on ajoule de plus des baumes 
oa quelques huiles essentielles. 

Quant A la teinture des cheveux, nous avons sufflsamment 
tnit^'ce sujet pour qu'il soit utile d'y revcnir ici. Nous ajoule- 
fODs seulement qu'on commence k employer maintenant un 
Qloyen parfaitement innocent, d'une tr6s-facile application, et 
9iii o'a d'autres inconv6nients que d'obliger k le renouveler 
tousles quatre ou dnq jours. C'est la coloration des cheveux 
tree une brosse charg^e d'une solution concentric d'cncre do 
Chioe dans Tcau . 

?eau. — Les cosm^tiques de la peau sont employes pour en- 
lever les corps strangers qui la souillent et pour entretenir sa 
Bouplesse, sa finesse et sa couleur. 

Les savons remplissent la premiere indication, et nous nous 
^ lommes occup^s. — Pour remplir la seconde, il y en a plu- 
ibois. I.es corps groB d'abord. Aussi^ dansYau\.\qu\V^)\^%lt\K.- 



5i6 DEUXliME PARTIE. — MATliRB DB L'HTGli.NB. 

tionshuileuses ^taient-elles fort en honneur. Maintenant, ilii 
nil ccrlain nombrc de pommades qui sont vendues dans ce bo( 
piir unc foule d'industriels. 

Les pdtes d'amandes ne sont autre chose que le r^idu da 
ainandes douces ct am6res d'abricots, qui ont €i6 pressdespoor 
obteiiir de Thuile. Elles sont cnsuite dess^cb^es k T^tuTe. Cerf 
ce m61ungc de ligneux, d'un peu de f^cule e( d'un rcste dliaib 
qu'on 6tend quelquefois de jaune d'oeuf, ou bien de f6cule,et 
qu'on aromatise. 

Les eaiix de toiletle sont destinies k parfumcr I'eau qui sell 
& di verses ablutions. Ce sont, lantOt des alcools charges dedi- 
Ycrses liuilcs csscntielles, tanlOl des acides ^galcment arom*- 
tis6s. Pour les premiers, I'eau de Cologne, Teau-de vie de la- 
yande, Tulcool de mcntbe, Teau de Portugal, sont les plus en 
Yogue ; pour les seconds, les divers vinaigres aromatiques. 

Nous avons traits la question des fards, nous n*j reviea- 
drons pas. 

Denis, — Les dentifrices sont destines a blanchir les deutsel 
k enlever lo tartre. lis sont de trois esp^ces: i^ Les poudrOi 
destinies a 6lrc appliqu6es k I'aidc d'unc brosse pr^alablemenl 
hnmcct6e : tels sont la poudre dc corail, le charbon pulv6r]i6y 
Ic quinquina, la poudre d'iris, lescendres de certains v^g^taoi; 
2° les opiats. Ce sont les mOmes substances incorpor^es dan 
un in(^langc dc micl ct de sucre, aromatis6s cux-mAmes de di- 
vcrscs maniOrcs. Le quiquina, le charbon, le corail, sont 8iu>- 
tout employ6s ainsi ; 3*^ les liquides sont des dentifrices acidei 
La cri^me dc tartre est le prlncipe de la plupart de ccs prepa- 
rations. Celle de M. Pelleticr (rodontine) est, au contrair^ 
fondle sur I'emploi bien pr6f^rable des alcalius. 

Blbllosraphle. — Ovidi, De medteamine faciei ^ in 0pp. — Giun, A 
compositions mcdicamentorurn secwidum locos (Ic livrc I est consacre aui n^ 
camcuts ct aux cusrn(^tiques usit^s dans les maladies ct les d^):raddtions da cur 
chevelu). — Artcaulo (de Villcneiivc}, De ornatu mulierum^ et De decoratioiie »*• 
lirrum, in 0pp. (uombr. 6dit.)* — Fallopu (Gabr.), De decorationc. Pudutc, IS^i 
in-4<>, et in 0pp., t. Ill, p. liO, Veuet.j 1606, in-fol.~ Mbbclruu (H.-, Ik decora 
tione li/it'r. Fraucufurti, lbS7, in-8". — Tuivhtn, De veterum cosmcticis. Vilteberp*. 
18b I, in-i". — Berubx (C A. de), Cosnwticx in artis formam redact* speei'»/*' 
Fiaiicofurli ad Viadr., 1755, iu-i". — Ubshais-Gbjidkox, Lettre a M*" smt pluiitvrt 
maladies dvs ynir causees par hisage du rouge et du blanc. Paris, 1760, ia-lJ* — 
'&zsonvi[?\\,\{.), De cusmrticis. Argcuturati, 17GI, iu-K — LarBBURB nzSki'SST-hMt^f^i 
Lelti'o au «?//''/ dun roufj>' a I'usage dest dames, tire dn regne vegetal. Paris, l"^i 
in-go. — Haciier (A. -P.), Observations sur des accidents causes putr da ftrisf^ 
talliijucs. in Joum. de med., t. LXV, p. 411, 178S. — Klbttbr \G. E.), YerPif^ 
einer Geschichte der VrrschOnrrungstru'be im veiblichen GetehtechUt dc. G^^ 
i79if a vol. in-8*'. — Troumsuorf \J. %.\, Kallopistria, oder die XuHst der TV***- 
Erfurt, 1804, iu-8«. — Futtsuh 'v5:.\\v. G.^, Ko»mclVk,^>OL«r dXft hstsMdiuqdei^ 



CHAP. XII. — DBS BAINS. 527 

EBtpti^M, ete., f* part. Berlin, 1806, iii-8«. — Mjmsi (J.-B.)» Estai »ur let 
f toiietU gui peuoent nrnre d la tante. Th. de Paris, 1813, in-4*, no 74^ 
iSMfos (J 'B.), Ettai tur let effett det cottn^tiquet en usage chex let damet. 
■iris, 1815, n* 194. — Chaau-Dbsbtaivos, Contid^ations, etc., twr la peau, 
TwMprMtntr let eumitiqmet, Th. de Paris, 1816, n«> 121. — Uaic et Cn- 
O^eratum det eheoeux, aeeidentt qu'elle pent oeeasionner, in Ann. d'hyg.\ 
i. Till, p. 321, 1832. — HBRini, £«s vitementt et let cotmdtiquet, (Th. de 
irit, 1838, in>4o. — SramrxD (C), Pdte de cimara, ein der Getundheit naeh- 
Bmarfarbemittelf in OEtterr, med. Wochentehr., 1841, p. 246. — Hnm, 
\g gegen den Gebinutch der Geheimmittel, poudre de Chine^ in Annwa, Ann.^ 
Sckmidt't Jahrb., t. XXXII, p. 152, 1841. — Bbkk (A. Th.), Nachtheilige 
f der K6Uiitchen, poudre d'ltalie, in Med. Corretp. Dl, liheiny etc., t. I, 
It. — WnsxvATn (M.), Catmetica innocua. Buda, 1844, in-8o. — Gau- 
), in Traits det maladiet du adr chevelu, tuivi de conseilt hygiSniquet tur 
4 domner d la eheoelure. Paris, 1850, iQ>8o. — Uorbac (de Tours), Cat d'em- 
ment et de folie aiguipar un eotmdtique renfermant plutieurt tubttaneet 
et, in Union m^., 1855, p. 329. — Fibybb (P.), Mem. tur let accidents 
tprodmtt par I'utqge det cotmitiquet a hate deplomb. Paris, 1855, in-8o. 
r. Divert eat d'empoitonnement par det compotet de plomb, in /. de ehim^ 
*wtr., t. Y, p. 348, 1859. — PArraKHBiii^ Untertuchung von Haarfarbemittel 
Mttehr, fur Sanitdttpolixeif 1, p. 40, 1859. — Chbtallier (A.)* iVo/e tur let 
jmet, lew eompositiotif let dangert qu'ilt pr^tentetU sous le rapport hygii- 
1 Ann, d'kyg., 2* s^r., t. XIIl, p. 89, 1860. — Dn mAmb, Blanc de fardy ai- 
de la tant6 de ceux qui en font usage, ibid., p. 342. — Rbybil (0.), Det 
fuet au paint de vue de I'hygiine et de la police medicate, in Ann. d'hyg., 
t. XTIII, p. 306, 1862. — Tbbbocubt, Bapport tur ce Memoire^ io Bulletin 
td. de m^,, et discussion, t. XXVII, p. 865, 1862. — Linbl (B.), Dictionnaire 
mftiquet et parfums, contenant la description det tubttemcet employSet en 
Tie, let alterationt ou faltificationt qui peuvent let dinaturer, etc. Paris, 
AK — Dacbavbe (G.), Kotmetitche Beceptitkwut fOr Aerzte und Apotheker. 
a, 1864, in-16. — Jambs (Const.], Toilette d'une Bomaine au temps d'Au- 
eoemitiquet d'une Paritienne au ux« tiicle. Paris, 1865, ia-8o.— Pibssb (S.)^ 
mrt, det parfumt et det eotm/itiquet, hittoire naturelle, composition chimi' 
^oration, recettes, industrie, e/fets phytiologiques et hygiene, etc. Edit. fr. 
Riteil. Paris, 1865, in-18. — KthiiKB (H.), Kosmetik oder menschliche ver- 
laigskunst auf Gnmdlage'jratioimeller Getundheitslehre. Leipsig, 1868 in-8o. 
lias (A.;, Cotm4tique contre let gerguret du tein, in Ann. d'hyg. publ,, 
t. XXXIll, p. 65, 1870. 



GHAPITRE XII 

Des Bains. 

Bage des bains remonte k une haute antiquity et sem- 
I coDs^queDce d'un instinct naturel k Thomme et qui le 
d & se plonger dans I'eau pour d^barrasser son t^gutnent 
ipuret^s qui ont pu 8*y accumuler. Les premiers habitants 
»be panussent avoir occup6 les pays chauds : aum)\>3AA%^ 



Its DEUXIEME PAttTIE. — MATltRB DE L^flTGlillB. 

des bains a-t-il dft s'6tablir plus facilement dans det eonl 
oiH la haute temperature augmente la s^cr^tion cutanie i 
le besoin de s'en d^barrasser se faisait plus Mquemmeat 
tir. Les bains sont tellement indispensablcs^ que la plupar 
religions antiques les ont rendus obligatoires et qu'ilt font p 
de I'hygi^ne de tons les peuples. 

Les bains dont on a d'abord fait usage consistaient dai 
simples immersions dans les eaux nalurelles. Plus tard, on 
ployaTeau fi6de. 

Ainsi, k Rome, au temps de la r^publique, le peuple m 
gnait dans Teau du Tibre, les bains liddes 6tant employii 
lement chez les riches. — Les grands personnages, teli 
Cicdron, Pline, avaient organist des bains domesliques. 

Les premiers bains publics sont dus k M^cdnc. Aprds li 
se multiplierent, et le luxe le plus grand y fut d6ploy§. 

La disposition int6rieure des bains des Grccs et des Roi 
etait fort comp1iqu6e : la voici d'aprds M. Motard : 

ff Le bdtiment se composait d*une suite de portiques e 
rant une cour par trois deses faces; la quatriimc face 
compietde par un bassin destin6 aux bains froids, bapluk 
assez grand pour permettre la natation; un second baini 
friyidariuniy form6 d'un second bassin plar6 dans une pite 
m^e, formait I'entr^e des autres bains. En quittant cesa 
bains, on sc rendait toujours dans cette pi^ce pour y rei 
un air frais. La salle des bains chauds, Ujndanumy venai 
suite. Parmi les bassins qu'elle contenait, il s'en troan 
fort grand, suffisant pour recevoir plusieurs personnes, el 
lequcl on descendait par des degr^s de marbre : un d 
c6t6s ofTrait une &6rie de gradins et un accoudoir, places 
lin6cs k ceux qui, ayant quitt6 le bain, venaient s'y lirre 
conversation. On trouvait plus loin les 6tuves. L'^tuve ha 
d'abord, calidarium ou sudatorium, salle circulaire, semblf 
nos bains dc vapcur : cellc-ci s'^chappait par le centre, le] 
tour etait garni de gradins dc marbre, et tout le sol 
chaufre ; puis I'^tuve s^che ou laconium renfermant un ai 
ct chaufre au moyen d'un grand po^le ; une sorte de large 
clier d'airain, en s'^levant ou en s'abaissant, diminuaitou 
centrait la chaleur. A portde dc tons ces bains, dans les 
on passait succcssivement, se trouvait VapodypUre^ ou vest 
Dans quclques gymnases grecs, la pi^ce destin^e k fair 
onctions huileuses et k garder le sable destin6 aux athletes 
pietait cct ensemble. Bnfin vcnait yhypocamtum ou la lalli 
/burncaux, oCi Voq lamiVboMWWx X^^m ^i^\!Ad.et vases d'ai 



CHAP. XII. — DES BAINS. ftS9 

etd'oii la chaleur se r^pandoil par des conduits m6nag6s dans 
U ooDstruction m^mo de T^difice. Une foule d'esclaves ^taicDl 
tIecUtau service de ces 6tablisseinen(s : c'^taieiit les fricatoreSj 
qnifinctiooDaient la peau et la grattaient avcc des spatules dl- 
Toire appel^es Urigiles; les tractatoresy qui p^trissaicnt les mus- 
det; les alipUarii, qui ^pilaient le corps ; les unclores, qui frot- 
laienl d'liulle ou d'essences. » {Essai d'hyg, gin.j t. II, p. 113. 
1841.) 

L'usage des bains r^gnadans loute ranliqoit6,et, denos jours, 
lei peuples d'Orient ou du Midi ont conserve dans la construc- 
liOQ de leurs bains des habitudes qui rappellent celles des Ho- 
■^8. — Les £gyptiens, les Arabcs, les mahom^tans des divers 
pi|i, oat loujours donn6 un grand soin aux bains ct aux 6ta- 
Ubsemenls dans lesquels on les prcnd. 

Lespeuplcs du Nord el des climats froids ont souvent recours 
4 I'emploi des bains, mais ceux-ci sont fond^s sur d*autres prin- 
dpei. On se place d'abord dans des 6tuvcs chaudes, dont la 
tamp^ralure est port6e quelqucfois jusqu'd 50 ou 55 dcgr^s. 
One ibis que la sueur ruisselle de toute la surface du corps, on 
reatreticot quelque temps avec des frictions rudes ou des fla- 
gellations avec des branches de bouleau. Le peau, unc fois 
noge, est asperg^e d'eau froide ou miiaie de neige : aprc^s quoi, 
ani'expose de nouyeau k la chaleur. On rcpasse souvent ainsi 
ibneurs foisde suite de Tune k Tautrc. ' 

Dans nos climats temp6r6s, pendant le moycn Age, qui vil 
le perdre tant de bonnes coutumes, et pendant lequel la 
drfliialion recula, Tusage des bains se perdit en partie. A 
Vl^que de la renaissance, il ne prit jamais un ddvcloppement 
C0iind6rable ; et la pratique si fr6quente et si g^n^rale au- 
MoiS| des bains tildes et cbauds, des 6tuvcs s^ches et hu- 
■ides, ne reprit Jamais grande favour; mais aussi un grand 
chingement 6tait survenu, Tusage du linge de corps conimen- 
fiiiti se r^pandre et remplissait une des fonctions d^volues au 
Un, celle d'absorber les produits de I'exhalation cutan6e. •— 
kpuis deux k trois siecles, T usage des bains devient de plus en 
flQSg6n6ral, et le nombre des ^tablissements publicsquiy sont 
OQQsacr^s augmente d'ann6e en ann^e. C'est ainsi qu'ii Paris, 
CIII832, il existait78 bains publics, 2,374 baignoires fixes, et 
3|770 baignoires mobiles destinies aux bains k domicile. 11 y 
ttait, en outre^ 22 bains froids sur la Seine. 

[Enfin, en 1850, d'apri^s un rapport de M. Darcy, il y avait, k 
^Wi, i23 maisons de bains, en y comprenant les grands ^ta- 
^limments sur bateaux, renfermant^ en tout, 4,06^ buY^uoivx^^ 

BBCQUKMEig S* Edition, \SS 



SSt lEUXIEME PARTIE. — MATliRE DB L*HTGliZCI. 

sur place et i,S94 mobiles. Le nombr^ de bains annuellemen 
senis elait dc3,i 16,320, ce qui, sur une populalioD de 950,00 
hibilants, doane seulemenl 2,23 par personnes. Les efTorti i 
radministration doivent lendre k faire aagmenter uq chUb 
aussi rehire lot par des concessions d*eau k bon marcb^ el aulif 
Ucilites doQs^es aux direcleurs de bains, mais surtout aux cbd 
de lavoir?.] 

Action iUs bains sur Vhomme, 

Pour bien appr^der Tinfluencc des bains, il est utile dei 
Ty porter aux fonclious principalcs que la peau est deslio^e 
fiimplir. 

La premiere est Texbalation cutan^e, dont la quantity pec 
t'tre eT;ilu^e en moycnne i i^"K,ii7 par vingt-quatre heure 

Celte s^r^tion, se d^posant k la surface de la peau, s'6ii 
pore et laisse sur cetle membrane un r^sidu solide, form^pi 
Irs sels et p&r une maticre animate. Gesont ces produits^ 
It linge de corps alnorb.' en partie, mais dont il rcste tocgooi 
r.:ic polite quantile, que les ablutions et les bains sontdeil 
r s d enlexer. Dans beaucoup de maladies, ce r^sidu contiei 
d s matitTcs morbiGques qu'il est ^galemcnt important de fail 
d:sparai:re, ce que Ton ne pent encore cffectuer qu'ii Taide A 
nu*mes moyens. 

La secoiide fonction de !a peau est la sensibility tactile f 
Ii.ii est dopartie, et qu'il est important de conscrTcr dans M 
integiito, en la pr^servant des souillurcs que le produit c 
I oxhalaiion cutan^e laisse ik sa surface, ainsi que des coi] 
e; rangers de toute nature qui peuvent s*y dtre attaches. Ce 
encore une fonction que remplissent les bains. 

Nv us pouvons maintenant examiner les efTots des baios N 
Torganisme, et, pour mettre un peu d'ordre dans cct expoM 
nous di\i§pro!is Tetude de ces effets en plusieurs categories, qo 
\oici : 

I. Suppression des effets pbj'siologiques de Tair atmosphti 
quo sur la peau : 

II. (A>n(aot dun nouvel agent avec la peau, et modificatND 
qui pouvont en r^sullerdans les fonctions d*cxhalation el d'lb 
sorption do celte membrane ; 

IIL KtTots do la temperature de Teau ; 

IV. Ciri^oiislances de pression, de density, de composiliooA 
ce nouvol agent. 

I. Siq^prcmon de V action de l^air almosph^ique sur la f^ 

On ne connait pas bion les lols qui r^gissent TabiorptMi 
e( 1 exhalation gaicvisea ^vk\ «i ViwV^ \a. vitCace de Up€«Oi'' 



GBAP. Xn. — DES BAINS. 58-1 

respiration suppl^mentaire dont cede membrane 
I est incoDtestable, cependaot, que celte ronclion 
important dans Torganisme; les experiences de 
sur les animaux Inr^rleurs, e( les accidents qui 
'application, sur la peau de plusieurs mammifi&res, 
impermeable, le prouvent suffisamment. On est 
de se demander si un s^jour trop prolong6 dans 
k modifier cette fonction, il ne peut en resul- 
rouble pour la sante. C'est une question 4 exa- 

eftm nouvel agent avec la peaUy el modifications 
n t^stUler dans les fonciions d' exhalation et d'absor- 

laquelle la surface cutan^e est en contact est- 
par la peau, et vient-elle augmenter le poids du 

I du produit de Texhalation cutan^e est-elle pltis 

que cclle de Teau qui est absorb^e, et, au sortir 

on dans Teau, le poids de I'homme qui y 6tait 

diminue ? 

lorption et Texhalation se balancent-elles de ma- 

poids du corps ne varie pas k la sortie du bain, et 

qu'iUtait&l'entri^c? 

3S questions qu'il est important d'examiner, et k 

lelles le) opinions les plus divergentes ont 616 

^uin, Texhalation et I'absorption se balancent, de 
ns le bain, le corps de I'homme ne gagne rien et 

monnier , Cruikshank , Berger , etc., Thomme 

in bain y perd de son poids, de sorte que Texhala- 

I'emporle sur Tabsorplion. 

lan, Falconner, Berthod, etc., il y a pendant le 

lation du poids du corps, et, par consequent, pre- 

3 I'absorption sur I'exhalation cutan^e. 

Toncilier des opinions si difTerentes ? Si Ton sa 

*esultats auxquels est arrive W. Edwards dans ses 

ur les batraciens, on peut, par analogic, formuler 

elusions utiles. 

wards, k 0^, I'absorption est active et Temporte 

iration; le poids de I'animal augmcnte done jus - 

i ait atleint une limile maximum, qu'il appelle 

iration. A mesure que la temp6raVui(^ ^\i\vvi\&!^ 



532 DEL'XIKME PARTIE. — MATIERE TE l'iIYGIENE. 

s'^leve, I'absorption cffecluee par raiiimal diminue, et celle 
diminution est proportionnclle ti r616vation de la Icmp^ralure. 
— A 30<^, il 7 a d6perdition et pr6dominancc de la trantpirt- 
tion sur Tabsorption. C'est cc qui est indiqud par le nutge qd 
86 forme dans I'eau oii Ton exp6rimente, nuage qui est pn- 
duit par la precipitation de la mati6rc animale cxbal^e. 

Edwards a dSduit de ccs cxp<^riences, et de quelques aulrei 
efTcctu^es sur dcs animaux plus 6lev68 dans IVchclIc des dlro, 
qu'on pouvait admettre, par analogie, des efTefs semblaUo 
cbcz Thomme. IVapr^s ce savant, le point d'6quilibre des deu 
fonctions doit Atrc fix6 h. 22^, C'est done au-dessous de celte 
temperature que le poids du corps de Tbomme augmeDtenil 
dans I'cau, et c*est au-dcssus qu'il diminuerait* 

I.cs experiences nombreuses auxquelles on s'est li?r6 de- 
puis, et que nous ne pouvons rapporter ici, ont conduit k iln- 
blir les propositions suivantes, qui doivent 6lre consid^riei 
comme vraies dans la majority des cas, et peuvent aider ir^ 
gler I'emploi des bains. 

!<> II y a un point d'equilibre, un peu variable chez les dit 
fercnts individusy et qui se trouve i. quelques dcgr^s au-dei- 
sous de celui de la temperature normale du sang; cc pointpeat 
etre fixe de 32, H 33». A ce degre, I'exbalation cutanee etl'tb* 
sorption de Teau se balancent, et I'bomme plonge dans an 
bain ne gagne ni ne perd de son poids. 

2*^ Au-dessus de ce degre, la production de TexbaUlioD 
cutanee augmcntc et Temporte sur le poids de I'eau aim- 
bee; riiomme plonge dans un tcl bain y pcrJ done dcsoJ 
poids. 

3<> Au-dessous, Tabsorption de I'eau Temporlc sur reihili* 
tion cutanee, et le poids de Tbomme plonge dans ce mOieo 
augmente. ^ J 

[On s'cst bcaucoup occupe aussi de savoir si, dans lebaiOf 4 
le tegument peut absorber les mati^res solubles fenues ensQ^ ] 
pension dans Tcau, fait qui a ete nie par les uns, affinD6 pv 4 
les autres. Que la peau puisse absorber les substances aveclci' 
quelles clle est en contact, c'est cc que Texperience cliniquc ■ 
prouve. Quant k rubsorption, dans le cas oil le corps est pIoD^ 
dans une masse liquide, on a surtout, et k peu pr^s excluiiv^ 
ment, chercbe dans les urines le corps dont on voulail demon- 
trer Tintroduction. Cette question de Tabsorption des maliif^ 
medicamenlcuscs dans Ic bain, apreoccupe tr^s-d?emratofll^ 
conQoit, la Societe d'hydrologic ; des nombreuses experieoceff 
de8 nouibrcux documeuV% \i>]\A\^% v\^ ^V.V& ^aeitioD, tiot ^ 



CUAP. XII. — HES BAINS. 533 

FhDcequ'i r6trangcr,M. Grandcau, rapporteur dune commis- 
lion nominee ad hoc a conclu : \^ dans 1c bain, la pcau humaii;c 
il'^tat tain n'absorbe pas Ics mati<>rcs dissoutcs dans I'eau ; 
Via r^suKats contradicloircs, obtenus jusqu'A cc jour, s'expli- 
qoent par plusieurs causes dent les principales sent : excoria- 
tions 9e la peau plus ou moins appr6ciab1es a I'ccil ; destruction 
par dcs frictions avec des savons alcalins dc Tenduit s6bac6 (la 
peau n'cst plus alors k I'^tat normal) ; d^fauls de soins dans la 
mtni^re de rccueillir I'urine; proc^d6s analyliqucs d^fectueux 
appliques k la recherche dcs matirrcs dissoutcs dans Ic bain; 
en6D,{urtou(, absorption de la mati^re pu1v6rulcnted6posdc sur 
kpeau par I'^vaporation de I'eau (on sait, en efTct, dcpuis les 
eip^riences de M. Roussin, que les poudres seches sonl facilement 
aliiorb^es par la pcau) ; 3'* enfin, lorsqu'on se place d Vi\hri do 
ces causes d'erreurSyOQ ne constate jamais d'absorption dans Ic 
biin, quelle que soit la nature ou la quantity des ma(i(>rcs (c- 
naeien dissolution par I'eau.] 
III. Eff^is de la temp&rature de I'eau sur les corp$ qui y sont 

Cette temperature doit t^tre ^ludi^e au point d'6qnilibre qui 
Tient d'etre ^labli, ainsi qu'uu-dcssus el au-dossoiis de lui. 

i* Au-dessus du point d'61iquilibre, c'est-u-dirc dc 30 a 32*^^ 
ceiont les bains chauds. 

Voici les effets de ces bains sur Torganismc, cfTcts qui sont 

d'tutant plus caract^ris^'S que la temperature est plus 6Icv6c. 

Alors )a peau s'^chauiTc, Torganisme enlier porlicipc -k cot ac- 

Qoissement de temperature, qui, bien que pen considerable^ 

Q'en est pas moins reel. Le pouls s'accolC^re ct doicnl plus 

brl;les mouvements resuiratoires sont plus precipites, le sang 

ifDue k la peripheric, I'exljalation pulmonaire angmente ; il en 

^t dc meme de I'exhalation cutanee. Dans les parties irnmcr- 

86es, le produitde cette secretion est aussilOt dissous qu'exhale; 

Uiais dans les parties situees au dehors, comme k la face, la 

peaaestcouverte d'une sueur abondaute. f^asoif rst augmcntee, 

Ct, quelqucfoi?, un veritable eiat febrile se prononcc. Si cct 

tot 88 prolonge, ou biens'il est porieau maximum, il pent so 

pioduire des congestions ou meme dos hemorrhngies ce- 

^brules. 

i* Au point d'equilibre, c'est-A-dire avcc 30 ou 32°, aucuii 
€ffet parliculier ne se produil ; I'equilibre dos functions so 
Kfiainlicnt, ct le corps plunge dans I'eau n'iibsorbc rien et no 
Perd rien. 

3* Au-dessous de ce point d'eguilibro, les etVcV% c\u\ ^^i \xv!i\\v 



Mk rEVXIEME PAr.TIE — MATIERE DB L*nTGlklB. 

fes'enl «nl dus :i rabiissemenl de temperature, et, sousce np- 
p r!. on a i p.rcourir uoe ^chelle beaucoup plus etciiduc que 

I.e corps plon?^ dins Teau froMe ^prouve un spasme gioe- 
r^I. la peju se conlracle et les glandcs s6bac6es rontsuliic: 
!a lOHiTiralure de la poau s^:baisse, et la lotalil6 de Torga- 
ci5:»»* T*ar ici^'e a ce rerroidissemcnt. — La soustraclioD de 
calorique qui a lieu en pareil cas est d'autant plus rapiJc que 
le corps etait primitivement plus ^chaufr^. C'est cc qui e\pli- 
que la sonsati'iu agreablc dc fralcheurquc Tou ^prouvc cnpu* 
sant d'u:i bain chaud dans un bain froid. Lorsquc Taction de 
Teau froide est trop prolong^e, il y a d'ubord un frisson de II 
poaii , auquel parliiipe Tensemble de rorganisme : bicnIiM 
se manifL'Stent un iremblement musculaire, le claquement del 
mAclioires, et, parfois, des crarapes ct un sentiment de raideof 
genera -e. t:i mOme temps les battcmcnis du coeur devicnncol 
plu> pt-tits. m iins frt^quents, et le refroidissement de la pcau 
cbas5e le sa:ig des vaisseaui capilluires de cctte membrane; 
c'est ci? qui exviliqtie sa col nation violacde. En m<}me tempi 
que le sa-ig est chass^ Je la pt^ripb^rie, il s'accumulc dans los 
parlies iuteriies et y determine des congestions, qui sont la con- 
sequence du refoulemenl du sang. Les congestions sanguioei, 
la diarrhee, les h^murrhacies diverses, quon peul observer en 
pareil cas, trouvenl leur explication dans ce refoulcinent. Si lei 
effots du froid n'ont pas dl6 Irop prolonges, la reaction s'itt- 
blit, le po::ls reprendsa force et sa frequence normales, la pcia 
se recl.au iTe, les congestions dues a la concentration cessL'olde 
so manifestor, el I'expansion int^rieure reprend son cours. — 
Si Ton soumel de nou\eau le corps k Taction de Teau froide, 
les nn-mes pbenomrnes reviennent, et la reaction s'etablilune 
seconde fois. On doit observer, cependanl, qu'en la dd^clop* 
pant uinsi plusicurs (bisde suite, on produit de moins en moioi 
facilemenl les pbenom^nes r^aclionncls. 

Da IIS le cas oii le froid est tr^s-iu tense, les ph6nomi^nes du 
rcfroiiliasenient de la peau el du refoulemenl du sang k \i^^' 
ricur, se prt^sonlent avec une inleiisil6 plus grande et plw 
caract^iistique. Si le froid intense est pen prolongi^, la reaction 
peul encore s'c^lablir, ct son inlensit6 est I'roportionuelle ^u 
dogre do froid auquel le corps a 616 soumis. Si, au contrairc,il 
se prolonge, la mort fmil par arriver, par suite de la paralfsi* 
des fonctionsrospiratoires et dc Tinners ution. 

lY. CinoJistances de pvcssion, dc monvemcnfs, rf<> dcaiUicli* 
comiiosUion dc Te m. 



CDAP/XII. — DES BAINS. SS^S 

t p1ong6 dans I'eau est soumis & iine pression plus 
ble que dans Tair, car le poids du liquide qui Ten- 
it s'ajouter au poids de la colonnc d'air atmosph6- 
»it-on attribuer & cette augmentation de pression la 
u'oQ observe souvent dans Teau, ct la liberie moins 
» mouvements respiratoires qui en r6sulte ? Cela est 

cnlation de la density de I'eau rend ce liquide meil- 
ucteur du calorique. C'est ce qui a lieu, par exemplc, 
I de mer, qui^ k temp6rature ^gale et k I'^tat de re- 
t plus froide que I'eau de rivi6rc. 
jvement de I'eau n'est pas non plus sans influence. 
it plus ou moins violent d'un fleuve, les vagucs agi- 

mer, en frappant sur la surface du corps, la slimu- 
itage ct rcmp(}chent de sc refroidir aussi facilemenf. 
iture 6gale, un bain dans une baignoire paratt plus 
s'il est pris dans une riviere oii rr^gne un courant 
loins fort. II est vrai qu'il faut aussi tenir compte dcs 
nts que Thomme qui prend un bain froid execute 
>ujoui*s pour s'y r^chaufTer, mCme quand il ne sait 
» 

position de I'eau el les mati^rcs salines qu'elle tient 
in dissolution la rcndent plus stimulunte. Telle est 
1 mer. Ajoutons, en outre, qu'unc ccrtaine quantity 
lies salines en dissolution est absorbde en m^me temps 

et que cette absorption conlribue d augmenter les 
limulantes de I'eau de mer. 

Des difftoentes esptees de bains. 

s dans les eaux naturelles, 

'roidi. — De as a 30®, dans les climats chauds, les 

it gdndralement consid6r6s comme froids. lis ont 

Hat de sous!raire une certaine quantity de calorique 

de Thomme ^chauff^, de ralentir la circulation, de 

I'abondance de la transpiration cutan^e, et d'etre 

ne reaction Tranche, mOmc quand le bain a 6i^ pro- 

n'est, en efTet, qu'i la condition d'une certaine du- 

fis bains peuvent donner la sensation dc frafcheur ct 

le de froid. 

mce definitive dc ces bains sur la sanl6 est la sui- 
I calment la chalcur g^ndrale, diminuent la trans- 
et, cons^gu emmenf, donncnt du Ion ^ Yoi%^\i\^m^« 



SS6 DEUXIEME PARTIE. — MATIArE DE L*nYGli!IF. 

Mais, pour prcduire ces cfTets, il est n6cessaire que celal 
est pIong6 dans Tcau execute dcs mouvcments, et, k 
^gard, ccux qui constituent la natation sont excellenti. 
bains froidSy pris k cettc Iemp6rature, et sans que I'ln^i 
qoi T est plong^ execute des mouvements, d6tem]incDt 
sensation de froid, labaisscmenl du pouls, un certain degr 
ralentissement dans les divers nctos de la vie organiqu 
leur r^sutlal deflnilif est la sedation du syst^me nervcux. 

De 30 d 1'5>, les bains Troitls ogisscnt encore dans le m> 
sens, surtout dans la saison chaudc de nos climats tcmp< 
lis determinenl la soustrnction du calorique et la sensa 
de fralcheur, ou, slls sont prolong^s, celle de froid. lis 
suiTis d'une reaction qui s*6tablit d'autant pins facilement 
les mouvements ex^cul^s dans Teau ont €16 pins nombreni 
tels bains, dans nos contr^es, sont tK*s-salutaires, ils ra 
chis?e:it, diminuent la transpiration et sont l<^g6reaicnt 
mulanls. 

Los bains plus froids, de 10 ii 2r<», par cxempic, ou m 
au-des5ous, d^lerminent des cfTefs de concentration del 
quos ot uno reaction proporlionnelle. Lc rcfouloment dn s 
qu'ils prjdiiisenl alors, pent ^Ire Torigine de congest! 
d'hcm. rrliagios et de phlegmasies internes de divcrses nalt 
La diarrhee, la dyssenlerie, en sont encore sou vent la co 
quo n CO. 

Lorsque le corps en sueur est plong6 dans une eau fr 
el a basso temperature, le reroulemcnt interne du sang 
instantant^ : assez souvent il est suivi d'une reaction tn^s-^i 
giquo, ot les chosos on restent 1^. Dans d'autres cas, sor 
si riraniorsion est prolong6e, si le refonlement, la conccn 
tion interne no cessent pas, des congestions sanguines 
mOme des phlegmasies plus ou moins graves pcuvent preo 
naissanco. 

A'' Htij'i<, — Les ablutions froidcs consistent dnns lc U* 
simple a I'oau froido, ou bien encore dans la projection d* 
cortaino quantity d'eati sur le corps, de manicure a produire i 
aspersion i^lus ou moins oompl(>tc. Ij:s ablutions agisseiitd 
le nu^mo sons que los bains fri)ids. Elles sont cxcellenles, eu 
quVtaut do courlo dur»5o, on pent les arrOter A volenti cti^ 
certain do fairo naiire fiicilement la rdaclion. Rarement e! 
diMermiiionl dos aooidonts, el ce n*esl gu«>rc quo dans le cii 
on fait usage d'eau froido, lc corps ^tant en sueur, et chei 
fleets faihios, dtibilos et pou suscoptiblos de r^^sistanco et de 

•on, quo des ma\a(\\es ^(iv\><iw\. ^«i ^^h^<?s\^^«. lia dehon 




1 



CUAP. XII. — DES BAINS. IS87 

exceptioDDels, les ablutions froides, employees avec 
on, et surtouf dans la saison chaude^ sont un excellent 
unique, et donton nesaiirait frop recommanderrusage^ 
dt mer. — La temperature de Teau de mer s'^loigne 
a temperature moyenne de chaque climat, ef, parcon- 
de la contr^e oH on la consid^re ; elle agit par le mou- 
des yagues et la stimulation cutan^e qui en resulte, 
3 paries sels qu'elle tient en dissolulion, el dont une 
\i absorb^e par la peau en mdmc temps que Tcau. 
en outre, beaucoup plus tonique et stimulante que 
riviere, en raison du degrd de froid qu'elle determine 
reaction qui en est la consequence. Cette sensation 
e de froid est due, ainsi que j'ai eu occasion de le dire, 
site plus eievee de Teau et & sa conductibilite plus 
K)ar le calorique. La mer agit, enfin, par son atmo- 
iline, surlaquelle j'aidejdappeie Tattention du lecleur. 
isariificieh. 

'Muds ou tiides, — On doit en distinguer trois esp6ces : 
( frais, de 25 h 30«; les bains tildes, de 30 k35<»;les 
luds, de 35 k 40®. La premiere esp^ce est un peu au- 
lu point d'equilibre entre la transpiration et Tabsor- 
L deuxi^me est k ce point d'equilibre m(!mo. La troi- 
^ce est au-dessus, c'est-&-dire que Texhalutiou culanee 
\ sur Tabsorption aqueuse. 

y-oif. — Les bains frais pris dans une baignoire, le corps 
ou n'executant que des mouvemcnts insignifiants, 
nt un moyen essentiellement sedatif. Le maximum dc 
3st de 28 a 29<'. A cette temperature, il retablit requl- 
c ctiacunedes functions, diminue Texcitabilite decellcs 
:utent avec trop d'energie ou qui sont au-dessus do 
normal. Ce sont ces bains qu'on emploie dans le cas 
Itabilite nerveuse, ou de fi^vre intense, k la condition 
fievre n'est pns le symptOme d*une phlegmasle aiguS 
respiratoires. Plus le bain froid est prolonge, plus la 
u'il produit est caracteristique. 
dej compris entre 30 et 35<^, correspond au point de 
t entre Tabsorption et rexhalation cutanee. Lorsqu'il 
trop prolonge, il est caiman t et pent 6tre considere 
gulateur; prolonge, il est debilitant. 
lauds de 35 A 40* et au-dessus, — (Is determinent Tac- 
Qtde la chaleur du corps, qui, de la peau, se propage 
irt des organcs internes. Sous leur influence, la peau 
transpiration cutan6e augmente, aiusi qu^VQ.\^^^- 



i 



iif :rrr±xz paitie. — matibbb db l'btgiAzic* 



red pc'jrcciir*: !•» liq^^ides afQueot k la p6riph6rie« 1 
D,Lza-:2jLiii s*:c! e<ae::tielleiiicat stimulaats, ils exciteat 
hjuz'-zz". la p-ia:: e'. les diTen orgaaes de r^conomie, ilsic 
i-^f^-tle r«:cl5 et :•» mcu^cmeals respiraloires. Lorsque k 
ef i'j i-:c*. zT.lozzrif Hi peureat determiner dansdiTenoi 
2-K. 5ci: ca c-:n2e»a.a5. s<m: m^me des h^morrhagies. En 
r«il5 •:x^. c^ scac fpeci&leinent des congestions ou des hto 
rtidzies pilnuziim oa ciSr^brales qu'on observe, [.es h 
c'-i^i^ec cvxirtisont q:;e!queroi3 employes pour procurer 
5^im^'aaoi energiqje. Tel est. par eiemple, TefTet qu'ili] 
d:S:sez.: ch^z des iadiiidusi^puls^^debilil^s.auxquelsilsrem 
CK-mecuaemeat le calorique qui lear manque, lis r^tablii 
iizil p^iir quelq-^e temps les forces, en agissant comme (ouii 
es 5:iai'jlaats. 

B>s.v liz^x^ s^'hd, — L'emploi de ccs bains a pour co 
quc2ce d'ele^er au maximum les exhalations pulmonair 
cu'd:ie«. «a.n$. pour cela, determiner une grande perturba 
ami I'organi«me. C'est dans ces bains, en effet^ que Thoi 
s;:p:orte la chileur la plus eiev^e, et qu'on a tu des ex] 
mentateurs renter exposes pendant quelques instants d une 
peraturo voLsine de tOi>*. l^ facility que Ton 6prouve k supp( 
ce de^re de chaleur tient k ce qu'une partie de Texbdi 
cataa.c produite, se Tolalilisant, rend latentc une grande q 
lite de calorique, et emp^he ainsi le corps de se mettr< 
6quilibre de temperature avec le milieu ambiant. Ces I 
sont essentiellement stimulants; ilspeuvent,loutefois, perdi 
caractt^re et en prendre un tout oppose, lorsque la quaj 
d'exhalalion cut:mee produile, devenant considerable ( 
renouvelant plusieurs fois, finit par constituer une verit 
perte de liquide pourrorganismc. 

Baitu fi'eiuv€ hum d^. Bains de vapevr, — Les bains de Tl] 
se trouvent dans des conditions tout opposees aux precede 
et, lorsque leui- temperature est Irop eievee, on les supf 
bien dinicilcment. Ln voici la raison : I'air au sein diiqu< 
trouvc rindi\idu qui j est expose, etant sature de vapeui 
pent roccvoir ccHc qui provicnt dela transpiration culanee 
celle-ci est au maximum par suite de la baute lemperatu 
laquclle la peau est soumise; il en resuLfe une scnsatioi 
gOuc. de malaise et d'anxiete, qui ne permet pas d'en s 
longtcmpsrinflucnce(roj/.p. loG). Leseffets des bains denp 
en raisou dc celie derniere circonstanre, sont moins a«anti| 
que ceux des eiuvcs s^chos. Cc sont done ces derniers qu'oo 
toujours prererer \or«qu'o\\(^\i^\^c%ovn.. 



CHAP. XII. — DES BAINS. 539^^ 

BatHi russti, — L'usaf^e dcs bains russcs commence & se rd- 
pandre, et il est probable, en raisoii des bons cfTets qu'ils pro- 
duisoot, qu'ils sont destines ^ se g6n6raliscr encore davantage. 
Ill sonl fondds sur les principes suivanls : i^ 61dvalion dc tem- 
p6rature de la peau, par suile de Texposilion du corps A une 
chaleur 6!e?6e, dans une 6tuve ; 2^ soustraction du caloriquc 
tt excOs, eiTectudc d I'aidc d'uncpluicd'eau fratclic sur le corps 
en sueur; 3' rdchaufTcment op6r6, soit k I'aidc d'unc nouvelle 
tiivation de temperature de I'eluve, soil au moyen de frictions, 
conliQu^es dans des licux convenables, pour quo la reaction 
I'itablisse d'une mani^re compli^te et satisraisante. Le r6- 
nlut final des bains russes est une sfimulalion gdndrale et 
mod^r^e de I'organisme; lis sont toniques en mCme temps qu*ils 
dtterminent une revulsion cutan6c, qui a des avantages dans 
certains cas 01^ Ton veut fairo disparailre des lesions dc diverses 
Btlures des organes inldrieurs. G'est, je le r6p6le, un moyen 
fscellent, qui pout rendre dc grands services dans une foule 
de maladies, et dont on doit hardiment prdconiser I'emploi. 

BeyUi kygiMque^ relatives aux bains. — On ne saurait Irop 
lecommander I'usage des bains comme moyen dc proprcl6. lis 
•not destines H ddpouiller le corps du rdsidu de rexhalutiuii cu- 
Un^e et des souillures diverses qu'il pcut avoir A sa surface. 
Sans ctre aussi indispensablcs qu'ils Tdtaient dans Taiitlquitd, 
Havant I'invenlion du lingc de corps, il n'cst pas moins utile 
d'y avoir souvent recours; on doit les consciller et en favoriser 
rcxiension le plus possible, en tenant comptc, toutcfois, des 
regies qui vont £tre ddveloppdes, et qui sont relatives aux mo- 
difications resultant des climats, des Ages, du scxe, etc. 

En Tabsencc de bains, Tusage des ablutions, multiplides au- 
tant que pos-ible, et effectu6es soit avec de I'eau ticdc, soit avcc 
de I'eau froide, doit Ctrc conseill6 comme un excellent moyen 
bjgidnique. Chez les adulles, I'eau froide, en toute saison, n'a 
pas d'inconvc^nicnls. Cliez les enfants, les ablutions froides sur 
toole la surface du corps doivent CIrc rejcti^cs, en raison de V6- 
nergie avec laquelle le froid les impressioniic, el de la facility 
aveclaquelle les Jeunes sujctscontraclcntles diverses espi^ces de 
pUegmasics. C'esl k I'eau ti^de seulc qu'il faut avoir rccoui's 

chezeuxy surtout en hiver* 
CUmais. — 1^ Climats chuuds et saisotis chaudes des climats 

tmpirif, — Les bains froids sont extr(}mcmL'nt avantageuXi. 

Di enl&vent la quantity de calorique suraboiidant, et rendcnt 

tax roDCtions leur activity et leur rdgularitd normales, en 

timinuant rexbalatioo culaD6e, dont TuboudauvK^ (^&V ^i^vv 



£ 7s\7:L. — XATiEUE DB L'HTGliSK. 



«-?-3!' i :i:j-: -- :r? u: > et de la rupture du baltnci 
xr::zi i:* ':c:i..ci cren-iq^Jcs. Envisages sous cc raj 
!-■•« ^ ■ f r If Tc-Tfz.: =:r« ci-nsiderSs v^rilablemcnt o 
I r ; ' ~ 1 .' : - -:5 i^s sulaiies Dombreuses qui rdgnent di 

; . : :f - : :-•** 'r? c-siilions de salubrity et d( 
-:7:\ : f—.rii.i. 'ii i.xnjeraturi' de I'eau doit OIre 
•; .i ZL :-:: 1. *.-. :.iii ac:>aipaff:ie de Texercice de la 
Ml.- !•: t1-5. '.X rri-tii-a 06 doit pas se f:i ire attends 
Iirrrsir*. -:: *i ;-*:.: io de fr*«son doit fitrc courte e 
i-iisc. If :*r.:i ::t?gri"d dans lei climats chaudt i 
?iis:^5 :':.i_i:i le c.nvjea: pas: il determine una 
im; :. - ii :a...riq-e irop C03»i lerable , une conccnti 
.-:r f :r.r c:i.-rii^-e, e: quelquefois une rdaction 
^.:'=:::r. 

i- C - -■ *': :* r. 5::?:'if frcileu — L'actiOD de la pel 
T-:i::\i i scr. z:::::m.:m. et la transpiration k peine sens 
:'. '. .:. ":!: r.r.:'. caf, des bains tr^s-chauds ou des 
iT.i-'zi.ii. L-.? b^iirii Irts-chauds agissenl en slimulunt i 
j:.-..f:uT»-: \i Jur:Ve de la peau et en augmentaut li 
c:v ..:'. c-*i::ev. l.e* bains Troids produisent une actioQ 
1 ^je. e:: ^fru d^- ii reaction qui se d^veloppc a la 
li: le^r toirl.:. L'habitude, dans les pays septcnirionaux, 
ir:.: aj\ L^':i:a:ii« de supporter Ics unset Ics aufres, c 
j! r..-er dan? !a nei^e en sorlaut d'uu bain de vapeur, 
^.'::r or.5L:;:e do nouveau Taclioa d'une 6tuvc chaude. 
I:.:<qujs trar.si'.ions du clxaud au froid ne paraissent > 
:.ucjn inv'c>!i\enient pour les individus qui s'y soumet 
L-t Li.o stimulation ra\orable de la peau en est la cous^que 
3' Ktmais tzmiircf. — Dans Ics climats tcmpdres, on 
pl'jii*. en general, les bains chauds ou li&des dans la n 
I'rciie ot les saisons inlerm6diaires, et des bains froids i 
I a suison chaude. Dans les climats cssentiellement humi 
rus.ige general est celui des bains chauds ou tildes et c 
lies etu\es, ct, en parliculiory des 6luves s^chcs. 

I'lflu' nc*: di ra-je. — Dans Venfance, el surtout dans les ] 
iniers mois qui suivcnt la naissance, I'usage des ablution: 
<Ios bains est tres-utile pour Ic jcunc <3tre. Mais quelle esf 
iioi(-ou preferer? Des mddecins, el il en est un nombre 
i^ez grand, conseillent d'habituer de bonne heure lei 
tunts au\ bains, et surtout aux ablutions froidei, afla 
<Jonner du ton k Icur constitution, et de leur ea pr^pi 
utw bonne ct solidc ^ouiVqln<^v\\^« "^^Ua n'ettQas mon opini 



CflAP. XII. ^ DES BAIMS. 541 

let Jcanet sujets, let ablutions et les bains froids r6ut- 
)t quelquefois, cela est vrai, mais, Mquemmenl aussi, 

usage est suivi de r^ultats opposes & ceux qu'on en at- 
• La grande susceptibility des enrants pour le froid doit 

pr6f6rer, pour eoX| I'usage de Teau chaude ou plut6l de 

liMe. L'eau froide ne devra ^tre employee que pendant 
iaoo chaude. L'nsage habituel et frequent des bains ti^- 
chei les jeunes eniants ne saurait dtrc trop fortem^nt 
nmaadi. lis n*ont aucun inconvenient s'ils sont pris avcc 
intiOQ, el de maniire k ne pas dire suivis de refroidisse- 
t. On oblient ce r^sultat en cssuyanl avec des lingcs 
ds les enfants k la lortie du bain, el en les recouchant 
ite pendant quelqucs instants: on dess^che ainsi plus 
>Mtemenl la surface cutan6e et on la souslrait d'une ma- 
I plus cerlaine aux variations atmosph^riques. 
MM Vdge adulUf les bains doivent dire employes le plus 
ent possible; on pent admcttre^ comme termes convena- 

en hlver tons les quinze Jours k pcu prds, et tous les 

Jours dans les saisons interm^diaires. Dans ces deux 
nsj il Taut prdf^rer les bains k domicile et Temploi du 
schaud;on doit tou jours, si cela est possible, se rccou- 

aprfts, ne fdt-ce qu'une demi-heure, afln de dess^cher 

compl^tement le corps et de le rendre moins impression- 
e aux agents ext^ricurs. En 616, les bains froids accompa- 

de Texercice de la natation, et pris deux k trois fois par 
line, n'ont aucun inconvenient, k la condition que leur 
e ne ddpassera pas dix k quinze minutes et que la reaction 
Tranche et complete : i( est, en eCTet, des individus d6- 
, d'une faible constitution, chez lesquels cctte reaction ne 
*oduit que d'une mani^re incomplete ; il est convenable de 
as leur conseiller Temploi des bains froids. 
ms la rt>i7/et5f, les bains ti6dc8 sont les seuls qui doivent 

mis en usage. Les bains froids ont, en cffet, chez les 
i Ag6s, plusieurs inconvdnicnts : dans quelqucs cas, la 
tion ne s'etablit pas, ou bien elle est incomplete; dans 
tres cas, elle se produil avec une (rop grande encrgie, el 

alors qu'on doit rcdoutcr des congestions, des hemorrha- 
, ou des phlogmasies internes de diverse nature ; en 
til cas, ces affections sont la consequence du rcfoulement 
lang k I'interieur. Les bains trop chaude, aiusi que les 
IS d'eiuve, ne doivent pas Ctre conscilies aux vicillurds : 
KHil capables, par la stimulation trop vive qu'ils deter- 
eot, surtout chez lea aujets qui y sont pT6d\«po%(^% ^ ^^^ 

Bmcqbbkel, &• Edition. ^ \ 



54S DEU.XltME PARTIE. — HATI£RE DE L'UTGlillB. 

produire des congestions ou des h^morrhagies c£r4bnkt 

Sexes. — Les femnies sonl dans I'usage d'avoir plus Mqaem 
ment recours aux bains que les hommcs. C'est one sffiin 
(Vhabiludey qui n'existe toutcfois que pour les bains liidei. 

Quant aux bains froids, cc n'est guere que depuii m 
(rentaine d'ann^es que I'usage a commence k s'en rtpaoii 
parmi les femmes, et encore est-il loin d'etre g6n6ral, i 
(fst-il bom6 h, quelquea localitSs oi]i ils pen vent Ctre pris an 
iacilit^. C'est uiic babitude qu'on ncsaurait (ropencourager, ■ 
que les mudccins surtout doivcnt chercher ^ g^n^raliser. L 
buins froidssont d'une grandc utility pour donner du toneti 
1.1 forced beauconp dc femmes d'une constitution fuiblc, Ai\A 
i'{ delicate. Employes d I'^puque de la puberl^, ils favoriie 
quelquefois son ^tablissement, et peuvent mCme, dans Cf 
tuins cas, pr6venir la cblorose. Cbez les femmes biea tiijih 
il est presque inutile de dire qu'elles doivent s'abstenir d 
Iiains pendant la dur^e dc la menstruation. En m^me ten 
qii'on conseille aux femmes et aux jeunes filles les bains froii 
il faut les engager k sc livrer a I'cxercice dc la natation, da 
les monvements sont pour quelque chose dans Taction lal 
taire qu'ils produisent. 

Temperament, — t« Temperament nervewr. — Cbez les in 
vidus ncrveux ce sont surtout les bains tildes et frais qui oo 
viennent; ils doivent dtre m^diocrement prolong^s et An 
temperature agr^ablc, pour ne pas 6lre trop d^bilitants. 

2^ Temperament sanguin, — Les caracleres m<)mes du III 
p^rament sanguin indiquent I'emploi des bains froids ch 
les sujets qui le pr^sentcnt. Ces bains leur enl^vcnl une pari 
dc leur caloriquc et les ddbilitent un pen, mats dans uq hi 
I'dvorable au jeu dc leurs fonctions. Les bains chauds, au oh 
truire, par la stimulation qu'ils ddtenninent, doivent aulai 
<|ue possible (^(ro dvit^s, dans la crainic de congestions aai 
qiiclles les sujets sanguins ne sont d^'jh que trop pr^disposft 
l!iii hivLTy c'est aux bains li<^des et frais qu'ils doivent avoir n 
rours. 

3® Temperament lymphatique. — Le but que Ton doit sepR 
poser (ilaidc des bains est de tonifier les individus qui pi< 
scntent les attributs de ce temperament. Les bains froidi, 
id condition que les individus ^prouveront une reaction coaii 
nablc, sont tn^s-bons sous ce rapport : on doit 6 viler loaN 
f'ois que la temperature ne soil trop basse et le bain (N| 
jnolonge; dix minutes sont suffisantes. C'est cbez lesindividfe 
ijmphaliques que \e%\^a\ii<& ^^ \sv^t t^uuiiBeot surtout frii 



I 



en A p. XII. — DES BAINS. 548 

' lin; ill doivent ^galement 6tre courts ct pris dans une saison 

q iprop iKe. Eo hiver el dans les saisons interm^diaires, les 

Uosqui confiennent le mieux aux individus lymphatiques 

HldUes de constitution sont les bains sal^s artificiels (3 kilogr. 

il lel commun pour un bain), les bains savonneux (500 gr. k 

lyOOOdesavon commun pour un bain), et les bains suUureux. 

Cmnleicenee. — Dans la convalescence des maladies autres 

foe cellet de I'appareil respiratoire, 11 est utile d'avoir re- 

coors d I'emploi d'un on de deux bains tit^des; ils ddbarras- 

SMt le corps des produits de I'exbalation cutan^c accumuMs 

indant le maladie, et ils enl&vent en m(}me temps les miasmes 

|M cette mdme aflTection a pu d6velopper. 

Ijd bains froids doivent, en g6n6ral, fitre d^fendus aux con- 
Ulescaots ; leur 6tat de faiblesse les rend plus susceptibles au 
fliid, et chez eux la reaction est plus difficile. 
hofeiiions, — I.es individus qui travaillent k des professions 
lesquelles des poussi&res metalliques sont susceptibles de 
Attacher k la surface de la peau, ou ceux qui sont en contact 
ier aTec des mati6res organiques en decomposition, de- 
fy dans les regies d'une bonne bygi^ne, faire un usage 
ent des bains. Malheureusemenl il s'agit, la plupart du 
I, d'ou Triers dont la position peu ais6e s'oppose k ce qu'ils 
lient recours aussi fr^quemment que cela serait n^cessaire. 
nsion des bains publics k bas prix est le seul remade k 
il 6tat de choses. 

details nombreux contenus dans ce cbapilre peuvent 
Krteumer dans les propositions suivantes : 
Mm ehaudg, bains d*iiuves^ bains russes, — On les emploic 
Ourdonner du caloriqued Teconomie, relever les forces d'une 
Uniire rapide, exercer une action stimulante, 6nergique et 
nute; enfin^ pour rappeler une transpiration cutanea suppri- 
te ou trop faible : ils doivent Otre courts, pour nc pas ex- 
■er aux congestions pulmonaires ou c6r6brales. La transpira- 
m cutan^e qui couvre le corps des personnes qui sortent de 
s bainsy doit dtre respect^e pendant quelque temps ; aussi 
At-on les entourer de couvertures, les 6tcndre sur un lit en 
lendant que la e6cr6tion de la sueur cesse graduellement. 
ithains russes conviennent aux personnes ^puis^es^ ct surtout 
tx hypocondriaques. 

Arina iMes oh frais, — On les prend surtout dans les bai- 
loiiet ; ils sont destines k des soins de propret^ : prolong^s, 
I lont d^bilitants et s6datifs du systdme nerveux. Les person- 
Si qui en font usa;^ doivent, en les quittant, 6v\ler \^ teUo\- 



544 DEUXI^ME PARTIB. — MATltRB D£ t'OTGliXE. 

difsement k Tair libre. Dans le bain, i1 faul couvrir Icipartie 
qui ne son I pas plong6c8 dans I'cau. Dans la saison froide, cc 
bains doivent, anlant que posiiblc, Otre pris k domicile ; on do 
sc rcroucher un inslant, apr^s s'tMre essuy^ dans des lingi 
chauds, afln de s^chcr plus compl^tement la surface du coi] 
et de la rendrc moins impression nable au froid ext^rieur. 

Bamt froidi. — On y a recours dans 1*616 de nos contr^es, i 
pendant la plus grande partie de rann6e des climats cliaudi 
ils doivent (}tre courts, accompagn6s de Texercice dela natatio 
et ne jamais 6tre assez prolongcs [lour d6tcrminer la seoittii 
dc frisson. L'immersion dans I'eau froide, apr^s dc violcnts en 
cices qui ont produit une transpiration abondante, doit 6t 
6vit^e avcc soin, car elle peut d6terminer un refoulemcnt 6d( 
gique du sang k rint6rieur, et toutes les con86quenccs qui i 
sullcnt de celtc concentration et de la reaction tros prononc 
dont ellc est suivie. Le travail de la digestion doit ^Ire termi 
quand un individu se plongedans nn bain quelconque ;roin 
sion de cette precaution est, chaquc ann6e, la cause d'accidei 
nombrcux.Oes indigestions violentcs, des syncopes quelquefi 
morlclles, des congestions c6r6brales, qui peuvent amencri 
r6sultat analogue, telles sont les consequences d'une pareil 
imprudence ; il faut au moins Irois lieurcs d'intervalle ent 
la tin d'un rcpas et un bain. 

Bairn puhlics. — On doit regardcr les bains publics comme a 
(les institutions hygi6uiques les plus utiles, et qu'il est le.pi 
indispensable de vulgariscr et de populariser. Pour certain 
professions, Tusage des bains est une condition essentielle de 
conservation de la sant6. bin iSlG, il n'y avait, k Paris, f 
500 baignoires publiques; anjourd'hui, il y en a 5,9.8. ( 
donne par an t,8t8,:i00 bains ; ce qui, pour nne populatifl 
agglom6ree de 930,000 habitants, fait 2,23 baiiis par an et f 
sujct. — Les bains, qui cudtaicnt autrefois 1 fr. et plus, lOl 
successivemcnt dcscendus k 75, 6i) et m^me ^ 45 centimtt 
est k d6sirer, dans I'interOt de la classe pauvre, quo Ton farorii 
reiablissemcnl des bains k bon march6. L'Anglclerre noiu 
devanc^s dans celte voie; il y a li^ deux classes de bains pourh 
ouvriers. La premiere classe de bains chauds ne coQtc que 4 
cent., la scconde, 20 cent. A Paris, ma1gr6 le votcde VAua 
bl6e legislative, qui acorda une somme de 000,000 fr. pour fi 
voriser reiublisscmenl de buins k bon marche, ces liislitutioD 
ont fait peu de progn'^s, et peu de demandes ont 6td adresiei.*si 
Tautorite, qui ccpendant avail fait dresser des plans et eiaUi 
des devis qui cua&cnV (^V^ tuVs^ k \^ ^y^^^%\V.\ou des coaceaiiou 



CUAP. XII — DBS BAIIfS. 54& 

nircs. On aurail peut-^tre pu songcr aussi h, employer en bains 
I'oia chaude qui provient deB machines & vapeur, et Teau du 
pdti artteien de Crenelle, qui ne perd qu'une tr^s-faiblc partic 
de n temperature dans les conduits destines k I'amener dans 
fcs rtenroirs. 

Les professions qui r^clament le plus imp^rieusemcnl les 
biios sonl, d'apr^s M. Tardieu, les suivantes : les ouvriers qui 
iRTaillentle massicot, le blanc de plomb, le mercure, les cha- 
fdiert, les couverturiers^ les hongroyeurs, les m^gissiers, les 
tdnlnrien, les Clamours dc glaces, les fabricants de noir ani- 
■il, les ^quarrisscurs, les vidangeurs, les 6goutiers, etc. 

[L'aatoril6 prescrit aux chefs de bains certaines r^glementa- 
tioiuque nousdevonsfaireconnattre.— 1^ Pour les 6atns chauds^ 
^ on eiigc que les sexes soient constnmment et convenablcment 
P ilpar^ ; que les cabinets des bains soient pourvus de thermo- 
nkres ; que les gar^ns et femmes de service s'assurent, pen- 
iint la dur6e du bain, que les baigneurs n'6prouvent aucune 
Maillance, ne s'abandonnent point au lommeil, etc. — 2^ Pour 
b i^/iiret ; celles-ci ne doivent point fitre en bois, qui 8'6chau£fe 
bop facilement : il faut qu'elles n'aient pas moins de 10 metres 
Oibesd'air; qu'elles soient tr^s-^clair^es et prennent Jour par 
ID haut, et que, Id, existe un vasistas permetlant le prompt 
impart de la vapeur ; que les cabinets soient munis d'un robi* 
letd'eau froide toujours H la disposition du baigncur. — 3<» Pour 
^h$ bains froids, outre la defense faite au public dese baigner 
hn% certains endroits determines et rappeies tous les ans par 
ilet ordonnances, les entrepreneurs d'etablissements publics 
doivent se conformer k certaines prescriptions : les bains doivent 
(Ire entoures de planches et ferm^s depuis le fond de la riviere 
Jmqu'd son niveau supericur par des perches en forme de grille 
pour empecher les baigneurs de passer dehors ou sous les ba- 
teaux; il est de plus enjointde placer au lour des ecoles de na- 
tation, & Fintericur, un filet tres-resislant et qui doit toujours 
€tre tendu ; il est planie de distance en distance des pieux entre 
letquele sont tenduesdes cordespour las(!lrete et la commodity 
des iNiigneurs. II est forme des chemins solides et hordes de 
perches k hauteur d'appui pour arriver do la bcrge dans I'eta- 
blissement ; un bachot muni de ses agres est continuellement 
attache k chaquc bain pour porter des secours en cas de be- 
soio, etc.] 

Lavom puhlia. — L'etablisscment des lavoirs publics est un des 
grands progres de Thygiene appliques aux populations. Ces la- 
voirs doivent etre diapoBSs do mani^re k favoriser louV^%\^^^^- 



546 DEUXliMB PABTIE. — HATltEB DB L*HT6liNB. 

rations du blanchissage, operations qui aont au nombre de ha 
qui sont les suivanteB : 1 es8angeage,1e lessivage^le saYonnig 
passage ou bain k Teau de Javelle, le ringage, le panage ao I 
I'essorage ou (ordage, le s^chage. — Celle dernidre op6ratio 
celle qu'il est peut-^tre le plus important de Toir ^tablir ( 
beaucoup de lavoirs qui manquent de s^choir. — Le linge 
mide mis k s^cher dans les petiles chambres ou les maon 
des ouvriers, est fine cause puissante d*insalubrit6, ct qa 
expose h tous les inconv^nicnts de Taction d'une humidity 
long^e. Les lavoirs se sont beaucoup multiplite k Paris de 
1848. II 7 en amaintenant Oi recevant une concession de 10 
hectolitres d'eau, etcontenant 5,276 places. II y ade plui 81 
teaux-laveurs, contenant 2,9G8 places. 

Le blanchissage des ouvriers coOte en moyenne, non com 
les draps (Tardieu), 3 fr. 25 c. par moi?, et, si la femme i 
laver cc linge, ce pri\ s'abaisse k i fr. 90 c, et, en ne comp 
pas le temps qu'elle y perd, on pourrait le faire tomber i 8 
C'est Ik que Ton doit esp^rer arriver afec les lavoirs, mai 
qu'on n'a pas encore atteint, ma1gr6 les concessions gratu 
d'eau de la ville de Paris. 11 s'est ^tabli dans cetle ville noe 
ci^te pour en fafoixser le d^veloppement. 

[ Voici quels sottt k Paris les prix exig^s dans les lavoin 

prix deTheureestde 5 cent.; la demi-Joum6o, de 20 cenL,et p 

la Jouro^e, 40 cent. ; I'eau chaude pour le savonnage se p 

5 cent, le seau de 12 litres; I'eau froide est donn^e a diacril 

pour le rin^ge; I'essorage est de20 k 30 centimes dansdese 

reuses mues par la vapeur ou par une maniyelle, mais com 

les dimensions de celles-ci sont assez grandes, deux ou trois fc 

mes peu vent se cotiser pour ass^cher leur linge k frais commu 

11 en r^sulte un grand avantage pour r6conomie,car letordi 

k )a main brise les fibres du tissu et hflte Tusure et la destraci 

de celui-ci. G'est 1^ une chose bien simple, mais qu'il a M I 

difficile de faire comprendre aux femmes du peuple. — Le 1 

sivage se fait en commun, el g6n6ralement k la vapeur. Chaq 

paquet bien ferm6 et muni d'un num6ro en zinc dont le par 

est remis k la mdnag^re, est placd dansde grands cuvien; api 

Top^ration, les femmes le reprennent pour aller se livier ile 

place au savonnage et au riu^ge. Le tarif est fixd d'apr^s le t 

lume des objels. Pour un paquet renfermant trois ou quatrecb 

mises, on prend 10 centimes, et ainsi de suite, en proporiioi 

Let difr^rentes fournitures, savon, eau de javelle, etc., lonl n 

-i^^iis de chaquelaveuse qui apporleou achate k tr^bon compH 

^pBi r^tabliaiemeul m^m«, c«^ ^v^^t^ata oblets. 



bHfe pt dai lavdra, en raison de la bu^e qu'il prci- 
da depart des eaux sales et savonncuses, exigc cerloines 
tioDS : d'abord un isolement complet entre lo lavoir, Ics 
et, etc., et lei maisons voisiDes^au moyend'ua inlervalle 
50 ceDtim. ; revdtement des murs en briques et chaux 
liqae; dallage et bitumage du sol avec pente coavena- 
ir I'teoulement des eaux,et entrainement de celles-ci 
eoDduit souterrain Jusqu'a ragout. Si cet ^coulement no 
oir lieu, trailer les eaux par une solution de chaux; n'en 
permetire la diffusion sur la vole publique, n'en jamais 
tfe r^coulement dans les cours d'eau, od elles cause- 
a mort du poisson ; — les chAssis mobiles destines k la 
ion seront 6lablis sur les c6t6s opposes aux maisons to!- 
on laioera un intervalle d'un m^tre entre chaque la- 
etc.] 



». — HJttoire. Joobbbt (L.), De Gynmaaii$ et baimeis apud mttiquos 
. U. LyoB, l59S,iD-foL — Stmu, J>e prmeipuia veterum Ihnumamm lotio' 
mte, 1649, iii-4*. — Kuan (J.), Jh htionibus et balneis Grgcorum, Argeu- 
0, IB- 4*. — SfiKvrm (Fr. G.)i Tra^atiu jundieiu de balneis et balneatonhu, 
4, »-4*. — LnnK (Tb.), Of a Moman Sudatory found at Wroxeter^ etc., 
. Trmuact,, U XIV, n* 306, 1706. — Habwoos [.i,)fC9neeming the formen- 
)fpoeam$t, ibid. — Baxtbb, Oh the fffpoeauet of the Ancient, ibid. — 
[A4l.)» De balmeii veterum vaUtudwu eauta adhibitis, Viteb., 1712, iB-4*. 
UBt (Oct.) De balneie et gladiatorihm, HelmcUdii, 1720, ia-8o. — VitTurr 
vbb), De balneis et furibus balnearOs, Lugd. Battv., 1735, ih-4*. — Coocai 
otpra tuM estemo presso gli antiehi deW acqua fredda sul corpo umano. 
1747, in-IS.— Glam (Th.), On Account of the Ancient Bath and their Use 
e. Load., 1752. iu-8». — Swaraow (F.)i De thermanim antiquitatis eontentis 
diBb., 1752, iii-8*. — MHSBBfcBBivr (J. Cbr.), Antiquitates balneares ex 
CweiL Titeb., 1763, tB-4*. — Lutbbb, De balneis veterum cum inunetione 
tdis. Brlbrdis, 1771, ia-4o. — Cabbbob, The Bath of the Bomains, et en 
Hcier^tbB des bains des Romains enriehie des plans de Palladio, etc. 
1772, Ib^. — WicBBUUBtiB (Bagdb.), Ueber die Bdder Alterthumx 
erheii der alien ROmer^ ihren Verfalt, etc. MaBuheim, 1807, ia-8*. 
em. topra f bagni degli antiche e su la necessita di riassumeme, etc. Fio- 
ll,iB-l2.~ Lab&bo, De hconieo. VntiiL, 1826, in-8o. — Gibabd (8.)* ife- 
sur les 4tabUssemenis de bains publics a Paris depuis le yi« siicle jusqu'd 
m Ann. d'hyg,, \** t^r., t. TH, p. 5, 1832. — GOmthir (Otto), De balneis 
Beroliai, 1844, iu-8«. — Tbimiib-Kolano (J.)* Des bains et thermei chex les 
etc. Niowt, 1851. iB-8", tabl. — DAaiBBiaa (Cb.), Notes sur les bains des 
B ^base, trad, fir., t II, p* 865. Paria, 1854, iD-8*. — Bemerkungen itber 
fimitehe Bad in seiner werbeuerte Form, etc. Deaiau, 1S60, iii-8«*. — Lbbicb 
QesehieMe der Balneologie, Bydroposie, ete. Wurtburg, 1863, iii-8». — 
■ ( AbI.), Des aguedues, des bmns et des thermes dans I'antiquUi romaine, 
U U Soe. d'hgdroL, t. IX, p. 514, 1863. — Bbambahb (E. L.), art. Bains 
meitnset modernes^ in Diet, eneyclop. des sc. m^., I. Yiil, lSti8. 
tioa eatan^e daas ie bain. — Collabd bb Mabtmbt, Obs. et exp. sur tab- 
emttn4e de teaUf du lait et du bouillon, in Arch. gin. de mSd.f 1>* sir., 
78, 1626.— Dv ukms, Beeherches, m Nowt, BiM.vnid.^ \%i1 , 1. \\V, ^. V 



548 DEUXliHB PARTIS, — HATltEB DB l'HTGIIHB. 

— Ho«otL«, Expirkmett pkysioJogiques mr Tabmrpt.per U tijpmni ecftr« 
I'homme, dan* le baut, in Uh. mid., t. Yll, p. Ml. 4M, 4«9, 1851. — Km 
De rinfluenee de la temperature dea liquidea tur tab»orption ttdelm m ht u i U 
iQ Gat, mM., I8&3, p. 145, et 1854, p. 46, 84, 108. — Dvmuv (fr.), Jtedb 
fxpMmigiUaUa sur Vabaorption ei Texkalation par le tdgmment exlente, h 
tie m^.. 5* i«r., t. VII, p. 161, 1856. — ViLUMiir, Back, expMm. tar taitu 
I'eau et det tuhttaKcet aolublet par U tegument exieme, in Bail. Aead. de 
t. XXIX, p. 573, 1868. — Rbtiil (0.), Premier rapport tar la gaettiom de t 
ption dant le bain mddieamenteur, in Ann. de la Soe, d^kjfdroi,, I. IX, p. 461. 

— Do uiuMf Beeh. tur I'oamote et tar tabtorptkm par le t^gamemt exterm 
Jhommtt daat le bain, Paris, 1865. iii-8«. — Lavvh (De). B^k. expirim, i 
phinominet d'abtorption pendant le bain, in Compt. rend. Aead. det te., 
p. 629, et t. LXI, p. 945, 1865. — Rocnn, De Vexp&imentatwn en pkfftiolfm 
I'abtorpi, eatanie, in Un. mid., i« s^r., U XXII, p. 385, 1866. — Muavlt ( 
/)e I'abtorption par le tigwnent exteme dant le bain. Tb. de Pnrit, 1867, •• I 
lIorpvAivir, Exp4rteneet tur tabtorj^ion eutanie (Baiaf m^dicamenteox), \ni 
r.md. Aead. det tc.^ t. LXIY, p. 722. 1867. — GnAWMAo, Deuxiime rapp. m 
xf/rption cutanie dant le bain mMwimenteux, in Ann. de la Soe. d'kfdrol., I 
p. 422, 1870. — BLocn, De Vabtorption dant le bain, in Gaz. det kdp., 1878, ] 

— Poar cette question pbysiologique, nooi avont tortout donnii les traram ft 
let pluc importants. 

Des baincen g<6a^ral : OaiaiM, in Collect, tned,. lib. X, c. i>Tn. — Bn&nt 
(Fr.), De balneit quam taUUuia tint turn ad tanitatem tuendam, turn ad i 
eurandot, etc. Pariaiii et Norimb., 1536, in-8o. — AmLimca (J. P.), Comma 
de balneit. Baiilec, 1539, in-fol. — BAnrroLovjiva a Ctiv<»u>, De balneen 
turalium viribut, lib. lY. Lagd.< 1552, in>4o. — De balneit omnia gux extan 
Grgeotf Latinot et Armkft, tarn fnedieot quam, etc. Venetiit, 1553, in fol. — I 
I)e tkermit, ibid. 1571,1n fol. — JonoBir (Ed.), Diteourte of Naturall-Batk 
Afinerall Watert. 2* ddit. Lond., 1632, in-4«. — Snora (Fr. G.), De belt 
hnineatoribut. lens, 1703, in- 1*. — Fu»tu (tir J.) et BAVRAao (Ed.), T«xroi 
Or tke Hittory of cold Bntking (Floyer) ; Tke Second Part, treating of ti 
and Cold Batkf etc. (Baynard). Lewd., 1706, in-8% pluc. 6dit. — VisvLin (H 
Dr ef/icacia balneorum ex aqua in corput kumanum. Lagd. Ratav., 1735, ta 
XuscHi. De utu et abutu balneorum domettieorum, Argeutorati, 1740, in 
Walthir, De balneorum aqute timplicit utu dimtetico. Lipiiae, 1744, in- 
Ravmo?id, Sur le bain aqueux timple, oA Von determine, etc. (M^oi. cour.). Ai 
1756, in-4o. — Lnuoono (J. Ph. de', Ditsert, tur let bamt d'eau timple ta 
immersion qu'en doueket et en vapeurt. Li6ge, 1757, in-12, et ibid. 17<^, in 
StawkJkr^De balneit infantum. Tubiof^, 1756, in-4*. — Miaar, Sur ta maniere 
det baint d'eau douce et d'eau de mer et tur lew utage {Uim. coar. a I'Aa 
sc. de Bordeaui). Parii, 1769, in-8«. — ScRLBcnTunrraa, De baltteit, Tindt 
1769, in-4o. — Mavtiac (P.-Aut.), Trjiti tkior, et prat, det baint d'eau mi 
d'eau d* mer avec, etc. Amicnc, 1770, in-12, et M^m. cour. k Bordeaai ei 
Bjrdoaiiv, 1778, in-4". — ' Lucai (Ch.), Tke Tkeory and U»e» of Batk; witk 
by D' AcHHRT. Dubiiu. 1772, in-8o. — Piieet relatioet au privilege aectf 
sieur Poitevin pour I'etablistem. de noun, baint sur la Seine. Parii, 1772, i» 

— Pair (Bart.), De balneo. Th. Edinb., 1773, in-8-. — Mullrr (J. fXDebab 
partirularium iisii. Vicnnae, 1781, in-4o. — MAacAmo (H. Hatt. . L'eber die 
und den Oebrnuch der Bdder. HannoTcr, 1793, in-S«, trad. fr. par M. I 
Parii, 1801. in-8 '.— HuraLiro (C. W.), Niiige Erinnerung und die Bdder m 
Wiedereinfikhrung in Deuttckland, Weimar, 1801, in-8o. — Kaaii (V.), Bemeri 
nher den Gebrauck der Bdder. Salzburg, 180!, in-8«. — Scnaaoaa (C H. Tk. 
neoterknik oder Anleitung Kunstbdder xu bereiten und ansuwenden, R8r 
1S02, in-8o. — AaoxMO!v (J. E.), Anleitung sum didtetitcken Gebrauck dt 

dtr. Berlin, 1803, '\n-%«. — a.kvm vy«-^'A% Bitt. tvr I'utage det bak 



CHAP. XII. — T)ES BAINS. 54 9 

HrH «Mi le rapport tU I'kjfgiine, Th. de Strasb., an XI, n* 42. — Miiia 
• C,\ Der Ratkgtber vor^ bet und nach den Baden, oder Antoeisungf etc. 
frta, 1805, ia-1S. — K&t'fca (J. J.), f'rber die Ddder. Leipzig, i8u6, in-So. 

UfiL-TniBCOcm (L.-U.), Euai iwr I'action et Vemploi des bauia d'eau douce, 
M, rte. Tb. de Parii, l«12, no 75. — IU!iaii» (J. C), Das Bad, alt Mittel xur 
'kaUag tmd WkderhersteUumg der Geaundheit und Sehdnheit, Mainz, 1814, 
it — Lac* 'J. A.), A Treatise on the Hot, Cold, Tepid Showrr und Vapour 
Iks. IxMidoo, 1814, in-li. — Msacira (J. G. Al.', Diss, sur les bains. Th. dc 
111, 1*15, a» 227. — TiHOHr (P. V.), Diss, sur I'usage des bains pendant la gros- 
teet raetouehement, Tb. de Paris, 1818, n* 41. — DfiaBBaGi (N.), Essai sur les 
n d'eau douce. Tb. de Straib., 1819. — FLirrNsa (<*.. G.), Gemrinfassliche An- 
'musg tiber den Xutxen und rechten Gebrauch der einfaehen kalten und warmen 
Mserbdder. Berlin, I82i, in-8«. — Katbloh (G. W.t, Ueber Zweckmassige An- 
dung der Hnus-nnl Flussbdder. Wicn, 18i2, in-8«. — DAarir (J.-P.-J.), Description 
we snlte de bains pr^sentant Vapplication des perfectionnements et des arres- 
ts coHtenables a ee genre de construction. Paris, 1817, in-4'», pi. — HoiTiJi, art. 
iw, in Dirt, de med. en 30 toI., t. IV. Paris, 1833. — Forbis {i.\ art. Bathing, 
The Enefclop, ofPtart. Med.,\. I. Lund., 1933. — Licbthititual. Idrologia mrdica 
f« Tacqua comune e I'avqua minerale, etc. Xovara, liJ38, in-J»». — Girdt (V.), 
■*. experimen. relatives a I'influence des bains sur I'organisme, in Arch. gen. de 
i.f 3« ser., t. I, |«. 15i. 1838. — Mbxcir (G.), f'eher die rcligiosm Dtider der 
tUtischen Frauen, in An.i. der Staatsarzn. 1843, Hfl. 1. — Guerard (A.}, Note 

lea eff^ts phgsiijues du bain, in Ami. d'hyg.y i'* tir., t. XXXI, p. 3S5, 1844. — 
r» ',%. L.", Bemnrks on Baths; Swimming, Shatnpooing, Meaty Hot, ('old and 
Baths, Lund.. 18 15, in-8". — C^RUL-LACTrKAc, Traiti complrt des bains, 
•> sous le rapport de V hygiene et de la m^decine. Paris, 1815, in-li. — 
PitjciER 'A.), />e la necessity d'etablir des bains publirs n I'usage des rlaxses 
teres, in J. de Mie*J. de Lyon, t. XI, p. 331, I84G. — Covktitry 'J.), On the 
sekiefof I'ncleanlinrss, and the Public Importance of Ablution, in The Lancet ^ 
14, 1, bift.— Brll(J.;,A Treatise on Baths including. Cold, Sra, Warm I/ot,c.{c,,eic, 
iiadelphia, l8.'»0.in-H...-Tu!»sT ll',J. ),The Bath-Waters ; their use and E ffects jtic. 
id., I8!i0, in- 8". — Vicriaa (A.), Projet d'une amelioration dans Vhygiene pu- 
f«e a obtenir par le d^veloppement populaire de I'usage des bains, etc. Paris, 
a, in-8'*, pi. 4. — Hirrt 'Em. Oss.), Essai sur Vemploi medical et hygienique 
» babts. Th. dc Parii, 1855, n« o02. — Lcowio (C), Die Badt wirkungen, in 
WHT. Ztschr.,\. VI, p. 67, 85, i860. — Cliviivs V. W.), Beitrag zur Erkldrung 
r pkytwlogischen Wirkung der Bndrr, in Med. Ctrl, ztg.^ I. XXX, no* 53, 59, 
^1. — Kirrjiff (A.\ i'eber die Wirkung warmer und kalter Sitzhader, in V«>- 
ov*! ArrA., t. XXII, p. 496, 1861.— La«basst (.Vd.;, Du bain j.rolonge. Th. de 
fMbourg, 1864, u» 769. — Falgkr, Veber Badeeinrirhtungen in ft/frntlichcn An- 
ittea, mit, etc., in Horn's Vtjschr., t. Ill, Hfl. 1, 1865.-- Orb fCypr.", art. Bains, 
A'mc. Dirt, de med. prat., t. IV, 1W6. — Tartivbl art. Bains, in Diet, encycl. 
*se. mM., I. VIII, 1868. — GRtTMALA-Li'BA:«SKi, Bcch. experitn. xur faction phy- 
>loftgiie du bain. Th. dc Strasb., 1869. 

liins froids. Flotir (J.), Yvxfo\«v«i«, in Hist, of Cold Bathing. Load., 1706, 
■••. — Si«rRO!« (W.), Obs. on Cold. Bathing. Lond., 17l9, in-»«. — Scuvio (Er. Fr ), 
■ilea aqug dulcis frigida. Icnae, 1717, in-4o. — (k>LLi!is (Th.), De frigidx Inva- 
ow antiquitate et usu in medicina. Loyds, 17i0, iii-4o. — Cocciii (Ant.), Diss, 
ff* Fuso estemo appreso gli antichi dell' aequa fredda sulV cirpo umano. 
ifCBK, 1717, in-12. — Drcorr (G.-A.), futility des bains froids, surtout, etc. 
^, 1761, in-12. — BiRoius (P. J.>, Abhandl. von den kalten Badem (trad, du 
>«Ms par J. G. Georgi). Stettin, 1766, in-8*'. — Baloini (P.), De bagni freddi 
'^ttMt6. Nap4»li, 1773, in-8". — Atbill (S.), Exercitatio exhibens obsrrv. quasdam 
^uuaqug frigidt externa. Rdinb., 1779, in-8». — Fbrro (P. J.)> Vom Gebrauche 
^hdten Bodes. Wien, 1781, ia-8», et ibid.^ 1790, in-8o. - Ptrr^De baliievs (riu^^t 



550 UEUXifeNE PARTIE. — MATI^RB DB L^HTGlilTB. 

prm$ertim momentaneia. Montpell., 1783, iiir4». — Dobx, De balneonm frigU^nm 
usu. Bambcrgc, 1786, \n-A^, — Zwbiobl ;J. F.). ^ aqiue frigidm utu seauuhmiit' 
trinam velerum. Hale, 1786. ia-8«. — Gkcxbb De natatione frigida magw tmiMk 
prgsidio. Icnc, 1788, iu-4*'. — LiiMUFmotT, Diss, historica de balmeis fngiditmi' 
tatis causa. Duisb., 1788. — Lvdwio, De hivationis in /lumine salubriiate. Lipiia, 
1792. — Ebsll, Von den gefaknooUen Baden in Flussen, in Beitrage swr knk 
der med. Poliz.^ t. IV, p. bl, 1793. — ScB«i»uim (G. B), De limitando km Mm 
friffidi, Lip^c, 1795, iu-S^. — TiTiut, De halneis frigidis observat. Vilrb..l7U. ■» 
Ploucqdbt f W. G.], Das ^'auerbett im Verschlag xu tiner begmemeren uitdsidmts 
BadfOHxtait in FlQsscn und Bdchen. Tubingen, 1798, in-8*. — Z»ib«uii9I :Il. A.), 
Ueber die neuesten Badeanslalten in Deutsehland, auf FlAssen, zur Ser vii St- 
deorten deren Nutsen, etc. Fran kf. a. H., 1803, iu-8», pi. 1. — LiT&Tia : Dirthela), 
Abhandl, tiber den Nutsen und dieGefahren des Bndens der Jugend an freietfjetn. 
Zurich, 1804,iu-8<*.~ Dinioi:sTiBa(J.),Z>tM«*r/. sur I'usage du bain d'^au froidfiam 
Vctat de santiou de maladie. Th. de Strasb., an XII, n« 146 — Atrmcc :j.-I*.-L.;.£m 
sur V action et Vemploi therapeutique des bains froids. Th. de Blonlp.. I'JlC, b« 37.— 
tiao« (Ch.-U.], Dissert, sur ies bains froids. Th. de Paris, 1831, n. bi. — Romini, 
Bains froids d'eau douce et d'eau de mer. Th. de Paris, 1837, n« l&O. — SlirrBm 
(L. W.), Die Heilkrdfte des kalten Wnsserstrahlst mit, etc. Wicu. 1837, in-$«, |J. i 

— HBariii, Becherches aur Ies bains de rioii^re a basse lemperatire, iu Gaz, mei^ 
1844. — JoHNSo:* (How. K.), Besearchfs into the Effects of Cold Wat^r npon tk 
Healthy Body. Lond.,1850, in-8». — Glbich, L'eber die Wichtigkeil der Flssi-tsi 
Seebfidcr und deren richtige Anwendungsveise. MQnchon, IS.*!!, in-16. 

Baias de mer. — Rumbll (R.), On the use of Sea- Water, Loud., 1760. — Witm 
(R.), The Use and Abuse of Sea- Water. Lond., 1773, in-8-. — Rbid Th.', Dirfrtim 
of Warm and Cold Sea-Bathing^ 2* Mit. Load., 1793. in-8». — Vogbl S. G.i, Ve^ 
den Nutzen und Oebrauch der Seebdder.nebst^ etc. Steudal. 1791, in 9. — Bkbai 
(A. P.;, A Treatise on Sea-Bathing with, etc., 2* ddtt. Loud., |!«01, iu-S«, irad.fr. 
par RoLXBL, 183% iQ-8<>. — Vbbsial, Notice sur Ies bains de mer de BuHl'>g^.^» 
loguc, I8i5, in-8<>. — Robbbt, Manuel des bains de mer sur le littoral de Manmile. 
Marseille, 18i7, in-lJ. — Assboomd (A.), Aianuel hygienique et thernpeutiqse ^ 
bains de mer. Paris, 182S, iu-18, pi. — Bl tT. Manuel des bains de mer, Paris, Ml* 
in-S«>. — Mot-BGi-B (Ch.-L.), Considerations genimles snr I'utilite des bains demif 
Paris, IHiS, iu-9. — Du aiaB, Becherches sur Ies effets, etc., des bains de w/r. 
Paris, 1830, in-8«. — Dt-nBS?iiL, Dissert, sur ten bains de mer. Th. de Paris, 1^ 
n* 91. — Baor.HOT, Considerations sur Ies bains de mer. Th. de Paris, H3i, a* ISI. 

— Coi-PPRY, Bains df mer. Th. de PariA, 1834, n«« 166.— Sacbsb, Sind Xordseebi^ 
den Bddern in den Ostsee und. etc. vorsuziehen ? in Med Ztg. r. ver. f. Hedk^^ 
Preuss, 1H34, n*' 18. — Do hAiib, Ueber die Wirkungen und dm Gf^amrk kr 
B&der, hesunders der Seehader zu Dobberan. Berlin, 1835. iw-S**. — ^rBBi;C<./^ 
die Wohl des Seebades gleichgultig ? in Casper's Wchnschr. 1836, p. i73. — HdiSt 
Bemerkungen fiber Seebdder. in Summarium^t. IK, 1836. — Rovthibb, Bains fn*^ 
d'eau doutw et d'eau de mer. Th. de Paris, 1839, n«» 150. — Ecanorr Das Seebaiit 
Oder das Mffricaxser und seine Hcilkrafte. Kiel, 1843, in-8».— Schvti {Fr. W.', A« 
Seebad Warnemilnde an der Ostsee, etc. Rostock, 1843, in-8'». — Giibit, *• 
cherch^s sur Vnsage et Ies effets hygieniques et therapeutiques des bains df f"^ 
Paris, 18V-i, iu->J«». — Lbcueub J.', Des bains de mer. Guide, etc, Paris, 184«.iB-**» 
S Tol. — Vies, Des bains de mer et de lew puissance ^ etc. Montp.. 1847, ia'*-"" 
Lbcoxts, Hygiene des bains de mer, de teurs acantages et des dangers, f\e» P*"*- 
1845, in 8'». — Aubbb, Guide medical du baigneur a la mer. I»aris, 1851, io-l^-" 
Saubbl (L.), Xotire historique et medicate sur Ies bains demer de Palaras. ll«•'^■ 
1851, iu-8". — Uabtwio (G.). Anleitung zum riehtigen Gebrauch der 5ffM*' 
mit, etc. Antwerp., 18ir),in-lG,2« ^it., Briissel, 1853, in-So.~Po«6RT, />«# fcn«>'' 
mer, Jivrhcrches et observat.. etc. Paris et Bordeaui, 1851, in.8% — Dr ■*■■' 
Batns de mer, Letire^ etc. Part%, V%^^/vGk-%«. — Buh^q (^V.), Begtln flw i^O^ 



CBAP. XII. — DES BAINS. &5I 

mckierSooi md S^ehider, mt, etc. Colberg, 1852, et ibuL, 1863, in.8<*. ~ Qoii- 

mfJk tdkttM de9 bmnu de mer, de teurs dangert, etc. Parii, 1853, ia-S**. — Diu- 

mtm^HjfdnthirmfAe, eU., ov vMtable mode d'aetion det eaux de mer. Paris, 

m, '»•$•, — Tuewnr (R,\ PAgsioiogUehe Bemerhmgen ikher da* Seebaden 

Vide, ia Arekie, etc., t. XV, p. 70, 1858. — Biirn» (P. W.], Ueber die Wirkung 

^NerdteebetdtM. Gotliagea, 1855, iii-4e. — YnaAiaui. TraiU pratique dea bain* 

4rMr. iUammd, etc. Bruiellet, 1835, ia-8«. — Roccas, De* baiti* de mer, De leur 

tUm, etc Puw, 1857, ia-12. — FLOaai (M.), Verhaltungtregela beim Gebrauehe 

i^Setbddtr. Haaaover, 1853, ia-8o, et 7* <dit., ibid,^ 1863, in-S". — Guastalla (A.), 

imertemse per far bmtm mm dei bagm maritimi. Trieit, 1838, in-8«. — Wuviaca (A.) 

iuymieeetad, eime, etc. Haanoter, 1858, iB-8o. — Gioot-Svamd, Guide medical 

k bmgmeur a Rajfam. Chiteaaroui, 1860, in- 18. — Nobl, £lude phyeiologique et 

tidieaie ear let baima de mer, Th. de Paris, IS62, n«> 7i. — Brhtillo:*, Une *ai*on 

to bmuu de mer, in Vn. med,, 2* ser., t. XV, 1862. — Baoca&ait, De* bain* de 

^arekes lee emfania. Paris, 1864, in-18. — Noam, De* bain* de mer, dan* leur ap- 

ikaiiom 4 Vkjfgiine^ etc., de* armtfe*, in Dec. de mem. de med. milit,, 3* s^r., 

. XII, 1864. — Clambwb, itU'le aur le* bain* de mer. Coneeih, etc. Montp., 18t<5, 

k-8*. — LaaoT (R.), Bain* de mer d Houigate-Beuxeoal, Paris. 1863, in-8*. — 

liaua, H^gOrne de* bain* de mer, precede ^ etc. Paris, 1865, iu-S**. — UoanBLOT 

fb), Amleitmug sum Gebrauehe de* Seebade*. Rostock, 1867, iii-i6.— Dipodt, £tude 

Mr VeetioH phffaiologique et tkerapeutique de* bain* de mer froid*. Th. de Paris, 

168, a* 148. — DoTaooLAU, art. Bain* de mer^ in Diet, encycl. de* *c. mid., t. VIU. 

168. 

•uas chaud*.— r.L&DiM?ii (A.), De balneo aqug dulci* tepido. Francof., 1683, in-8>. 
-pA!rTaoT, Di*»ert. *ur l'u*age de* bain* ekaud*. Lyon, 1700, in-4o. — Staal, Do 
•■iMbnMi calidorum hodit fere neglecto u*u, illorumque prx*tantia. Erfordiie, 
«fl,i»-4'. — UvBoifl (Ph.'* Reeherchea midicalea aur le* danger* de I'uxage fre- 
pent du bain tiede, Tb. de Paris, an XI, in-8o, n<> 343. — Bucha?i \K\. P.), PracUc. 
3is.,e(e., with Remark* on the V*e of the Warm Bath*. Luud., 1804, in-8«, et 
tad. fr.. 1804. — GuTniBa (J. J.), Elwa* Aber den Werth de* warvien Baden* 
■fiif, etc. FrankL a. U., 1804, in-8<*. — Kmtiscb (Edw.], Es9ay on Warm and 
\apcmr Ba^h* ; with Hint*, etc. Loud., 1808, in-8«.— Tvaca (!..}> Et^ai *ur le bain 
Hiit. Nancy, 1861, in-8«. — GiLBBaiasraa (J.\ Ueber die Kohlen*dureproduktion 
^Amoendung von kalten Bddern, und andem, etc. Basil., 1870, in-Ku. 

Bains d'^tuTct, de tapenrs, fumigations, bains oricntaux, etc. — Tiao5Y (Ant.), 

IKnerf. *ur le* bain* de* Orientaur, Vienne, 1762, in-4». — Stmoms (J.). Ob*, on 

V ^o r ou * Bathing and it* Effect*. Loud., 1766, iu-8". — Ditivati (Th.), A Letter on 

iht Con*truetion and Method ofuaing Vapour Bath*. Ibid., 1769, iu-S'*. — Samcuu 

(Alt Rib.), At^. *ur le* bain* de vapeur de Ruseie, con*ideris, etc., in Metn. de 

USve. roy. de med,, t. Ill, p. 233. Paris, 1779, in-4o. — DovmicKTi (B.', A Plan 

fie extending the U*e of artificial Water-Batfi*, Pump*, Vapours, etc. Lond., 

t7ll,iB-8«. — Sttx, Progr, de Ru**orum balnei* calidi* et frigidis. Dorpali, 1802, 

ia4i.— Foaais (W.), Convenient Method of eon*tructing a Steam-Bath ; with, etc., 

nSiinh. med. and *urg. /., t. VI, p. 313, 1814. — DiacBT (J.-P.-J.), Detcription 

deaeppareil* d fkmigation etabli* d I'hdpital Saint-Loui*. Paris, 1818, in-4«*, pi. 9. 

HLmo, Euaiaur I'aimidiatrie ou midecine par le* vapeur*. Paris et Lyon, 1819, 

**^. — Do aiaa, Traits de la methode fumigatoire, ou de I'emploi medical de* 

^■u el douche* de vapeur. Paris, 1823-24, in-8*', 2 vol., etc. — Gaacoaios (Fr.), De 

-^dktiombu* ro**iei*, Berolini, 1819, iu-4o, et en allem., ibid.^ 1820, tn-8», pi. 1.— 

''KnuBBBa (G. Fr.), Ru**i*che DampfbAder .at* Heilmittel, durch, etc. Berlin, 

iH4,lB-8*. — Galbs (J.-C.), Afem.f rapp. et ob*erv. *ur le* fumigation* *ulfureu*cs. 

'^t 1824, in-8*. — BAaaiBS (C), Itu*aigche Bader, neb*t einer, etc. Hamburg', 

*H|, iB^. — Vaaiiia (Jos. V.), Ueber die ru**i*chen Schwitsbdder, dercn Ge- 

*'^*, etc. Wien, 1828, in-8«.— Hillb (C. Chr.;, Da* Dampfbad, seine Einrichtung, 

^^*iBVi etc. Dresden und Uipzi^, 1829, in-S-. ~ BimTBL, Ueber die r\«»«cKea 




SU IKXIUE PAmC. — XATlftiS DE L'UTGltlll. 

'■•AWr'* J^mrm., t, HIT, p. 4«7, 1831. —U 

4i9 imLat rmuet H oriemima. Pim, |g4! 

M «/ccwt. n. de SIniik., ItM, 

— «c»4*m*r. An mattrti'Dmmr^^^ m din A'r — i-gwai f g i ums tait xm Gol 
JO. Sixutae, JLvt.. •f«t. V^ 4. — ItewMn .%. , hemarfma sur radmm 
4n imita ft •if* 4amcki^ *9 vvynr. m Bmlltt. de Ikenp,, U XUT. p. 481 

— :^T«.».jM« r . r^^^ die mmi k ti m humpfk^der umd eim§e, etc., \m Me 
#mnL t«M. s- U. M. ~ W«ujtfTOi ■. . Om lAe TmrtuA, or Hot-Air I 
The Srrc Jf-*. /, (4*1 <«t. . — Facvb 4*E«us\ Prot^4 tr^isimplep 
•"w «■• Imn df rmpew Wfiuf^' d'^etie r.-rAwngv^, ia G«x. <le» A^., iSCI 

— <;.K.Bc« B. ■. . rw r«-teA aseL n TV LamtH, IS6I, t. I, p. 95. — B 
#«a«i #*• r*!«jAM do ««MS *• mpemr dams let imfSrmteriea r^gimrmtairet, I 
de wi-K. «u*- ^ «*r^ t. T. i9«i. — BaAumt 'B. W.}, TiW? Hol-^ir B 

Br-t. tf^ /. t««l. I. Ill TacMcarB J. I. W.). Tke Pkpsioloffieal m 

'^pemtK Amm 9f eAe Ttrtitk-Brntk. ibid., p. I2«. — Wnjo^ (E.}, 71l« £• 
r«rniA A«r* .- ■«« Bi**9ej, ctt. 1 — d , I Ml, iB-9*. — Stsikbacku (; 
^tatp.'V«d«r «ij AM wtfcrf Z«r AfgtfwraHiM. etc Aagtb., IMl, ia-8% tg 

B. . P-^tna autrwettf tmr in kmimt de vmpew et leg kaimt ruM$et, 
t, tMI. iB^2. — Fuoi K.}. Die rmui$chen Thermalb 
«te. Ukr^ IM*. H»-9*. — Cosivmu, Uku aii-Himisehe Bad » 
A^«/M9. .^ir. ««c. Darartadt. 1««). i^^*. — Moobb (S. J.), TAi* AN^fo.] 
&fxi .- '.r tA^ ModK^m App l i e aimm. cte. — GMn '.L.-A. , Zht bm'M turc modi 
G^-we^t. iHi. m-i*. — lM«raft*T. Alnmml of tke Tmrkiih-Bath, Hrat a Jit 
L 3i.. f «4X !»-«• — lUava J. P. Th. , Diu rdmusehr Bad, wnd stcine 
lfe.tf . tie. E*mhmrt, l<4T. i»-4r*. — Voir. o«tre Irs oaTreges car l*hTdrotli^ 
Anmai^ii de Ut S^ietete d'kfdnJoffi^, a partir de t9M, ele. 

B»>3i «C Ui«.^r». — Baiks oiri WatAhomtet for tke Labomrimg Classet, 
If vi. .V-N;./'i«r I., t. XX ¥11. p. IM), 1846.— AoM et latoira pubiirs. Bappc 
ptr MM. Fr«it»i. E. Tan. it rt r.iLasaT, lUacTf Woolcot, »b SAi^r-lisii 
ly"^''. ia-l*. pi. 14. — Aat^. Lrt >'*riiit et let Ifivoirs publics, in I'nion mM 
p. ^.v.— Taoarc^. fVi««i mr 6«i^«i «• lacatoj pmbbliei. Toriuo. IS.'iO. — Lot re 
la r -^'zCiom d'^t*rhb*»tMe»tt rn'Mrle* des bairns et Imvoirt publics, 3 ferr. I 
Bali p. p. . A Sttyt^m^nt of tke Procedimp of tke Comitlee apftint^ to] 
tke tlttnhlu!tt:n* </» '*^ Batks nitd HatAAoat-f. Load., I85i. — Quelles sont le 
<i fui - -" pow Vct'tKUs^eitteut des bairns et latoirs publics dans let priueipa 
trr.t d* pcpulatiiii. O-impl. rrn I. du Cun^. d'kyg. de Bmxellefl, in Ann, 
!•• s^rie, I. XL^Ill. p. -45^. I Sii-— Tiaaiac (A.\ art. Lavoirs, in Diet, d'ky 
Parijf. l«5i. et i< eJil.. IS -i. — Btaac^a K. J.i, Die 6feHtL Bade und Wt 
stalls, thr.\MtzrH und Frtrog. Berlin. t854.in-S*. — BocaoKou a'OavATmfA. 
et Uti:oiis publift a frix re-iuits, Paris. fM, in-8«». — Livou, Des etnblis 
de hicoirs et de bains pHblict au point de rue de Vkygi^HC^ etc. Boulopoe-j 
1857. in-8«.— BcArcaA^o E.-L. . art. Latoirs, in Diet* encycL des sc. med., 
U II, 1*^6?. — Liox. O-^ffftttliek^^'nack'Und Bade-AnstaUen in SauitdtspoUs 
BexiehuHg^ in Monntsschr. fAr med, Stat.f 4810, n* I. 



' CDAP. Xin. — DES VIRUS. 55S 



CHAPITRE XIII 
Des Yirofl. 

; UQ certain nombre dc circonstances dans lesquelles 
e ou les animaux, atteinls de maladies particuli^res, 
pables de transmettre ces m<}mes affections k d'autres 
IS, lorsqu'ils sont mis ea contact avec eux dans cer- 
x>Dditioas donn^cs. Cette transmissioa se fait au 
d'agents auxquels on a donn6 le nom de sp^cifiques, 

transport's d'un sujet d une autre, Jouissent de la 
€ de reproduire, par unc gdndration nouvelle, le 
[iii lour a donn^ naissancc. 

ffeclions susceptibles dc sc tran^mettre ainsi ont regu 
de maladies contagicuses ou virulentcs, et Ics agents 
ircnl lu Iransmission prenacnt celui de virus. Les 
I communication sont : 1<* la peau, d'pouilk^e dc son 
ic ; 2^ les membranes muqueuses, 6ga1ement privies de 
thulium; 3° ccrtaines membranes muqueuscs intactes. 
que par Tune de ces Irois voics que Tagent contagieux 
cptible de p'n6trer dans I'organisme et dc I'infecter. 
de clmque virus en particulicr fera connaftre, d'une 

plus sp'ciale, le mode le plus frequent scion lequcl 
i'eux pdn^lrc dans Torganismc. 
laludics viruleiites sont dc plusieurs esp^ces. et le 
: transmission de Vagent contagieux est lellement va- 
[u'aucune g'n'ralit' neleur csi applicable. C'esl dans 
sp'ciule de cbacunc de ces affections en parliculier 
}ut rcclierchcr quel est le r6le des virus dans la produc- 
maladies (t). 

rREMI£RE CLASS£ (2). 

omprend les maladies virulcntes proprement ditci, ccU 
: Icsquelles Tagenl contagieux fait pai*tie d'un liquide 
gique ou patbologique. 

oacbut, danc sa these de concoure sur les maladies virulentcs, a doiin€ 
saitanle des maladies ^iruleutes. Son tableau reproduit les principalet 
ces maladies chez rhommc et les animaux : 
presque inutile de rappclcr ici que, toutes las fois qu'il est questiun de 



554 DELXIEME PAHTIE. — MATIERE DE L HYGIENE. 



I 



l-^ Maladies virulentci dans Uiqaelles V agent contagieux, in* 
connu dans sa nature j est combini avec un liquide physnlo* 

Celte lous-classe contient trois maladies : la preml^ 
dool la virulence est iaconlestable et reside dans la salife, ol 
la rage; les deux aulres, dans leiquelles la viruleoce eit et- 
core probl^matique, soul la scarlatine et la rougeole. Dtiucei 
deux affections, Tagent contagieux inoculable, s'il exisie, n 
trooTC dans le sang. La rage n'est qu'une maladie vinitalli 
La scarlatine et la rougeole sont en mdoie temps des maliM 
miasmaliques. 

Rage. — Le Tims de la rage fait partie de la salive de Faoi- 
mal enrage. Lei analyses chimique ct microscopique ne Ibot 
conaaitre cependant aucune alteration caract6ristiqne de M 
liquide ; on n'admet son existence que d'aprte les effets ^'mih 
cuUtion qu*U produit. 

La communication de la rage k Fhomme exige deux coodi- 
tioos : 

1* L existence de la rage chex un animal, et spdcialeoMSt 

jL. Xabdks viralcalM ' traaMusiiblesteerUiiuaiiiiiuuii. | Variok. 

iin^aurei 4e IVmh / Syphilis, BocgMll, 

■e ' MW traf iwiblci a« aninaax. | Scariatiae , PMRi- 

! ture d'tidpiUU 

traawissiblM 4 d'aatras eMeeet. | *■?*' M******* ^ 

■ I tbeoMtdetvachci. 

^p» « d« »i- tf»««ble. i Ihoue ?«';Sll^Ti; 

***** I ' aoxjambes. 

' ; rJavel^e, Tjplni 4l 

v aoa traMauMiUes a HiomiM.... J grot MtaU. laJi- 

4\ VaUdiM Tiraleatet ( dies aphtbeaiM. 

ciMaaMiaes ou orifp- r i Maladief ckarb«* 

4» aaiiaaui ^ 

chet un carnivore ; 2*rinserlion du liquide virulent sousl'^pi- 
deraio de la peau ou r^pilh^lium d'une muqueuse. Le simple 
d^fkM de la bave rabiquc sur ces membranes intactes ne 
pai«tt pas susceptible de communiquer la maladie. 11 exifl0 

«I«MHM»M» d'aae Maladie par iaocalalHM, la pr^ispoiitioa tpdeiale d« YiaM* 
Mi k SttMl Ml ftiMS* B^eessaire q«e poar les maladies miamatiqMf. n ol, a 
^MS rtn et Taatre eas, am certaia MMabfe de s^jets ehei lesqaels ccUc ft" 
tftctaiif, Tariable, da rate, pov ckaque maladie, m'exiite pti| el <■ 7 
It r^Iractoms. 




CBAf. XIII. — DBS YIBUS. 55 i 

ivdques faiU qui tembleraicnt prouver le contraire ; mais ill 
I'oDt pai rauthealidt6 desirable. 

A cdl6 de cet Cuts positifs, il y en a trois autres qu'll est 
■Mrcwaat de coanaiire, mais d regard desquels Topinion des 
■Mecins n'eit pas eooore d^finiUvemeut iix^e; ce sont les sui- 
mis: 

1* l^et animaux carnivores (chicn, loup, renard, chat, etc.) 
paniMeDt 6tre les seals dont la salivc, lorsqu'ils sont enrages, 
pabse communiquer par inoculation la mdme maladte i 
rnp^ce humaine. [On a cependant cil6 des cas d'inoculalion par 
la bit d'animaux herbivores.] 

S* L'homme ne paratt pas jouir de cette mCme propri^t^, 
at 11 est douteux que la morsure d'un liommc enrage puisse 
iMColer la maladie d un autre iiidividu. Malgr6 cette Incerti- 
tude, une morsure faite en pareille circonstance doit Ctre frai- 
Hecomme celle d'un chien enrage. 

3* Le sang d'un animal enrag^ ne paralt pas susceptible de 
tfiDsmettre la rage par inoculation. F^es experiences de Du- 
poytren, Magendie, Breschet, paraissent du moins couduire u 
cette conclusion. 

RftGLBs bygi£niques. — Ellcs consistent simplement h de 
tnire tout animal enrage, ou m^me seulemenl soup^onne 
fttre atteint de cette maladie, et A trnitcr immi^dialement 
pirla cauterisation toutc plaie ct toule morsure qui a pu (}tre 
n contract avec la salive d'un animal malade. 

Searlatinej rougeole. — Le caractere miasmatique de ces 
odadies ne saurait etre mis en doutc, et je suis entre dej^ 
dios des developpements sufflsants d cet egard. Quant k la 
piopriete viruleute et inoculable de ces atTections, c'est une 
footion encore indecise. Pour la rougeole, les experiences 
de Home, en i75&; de Speranza, en 1822, ct de Michael de 
btena, en 1842, qui ont inocuie du sang cxtrait par incision 
'es plaques rubeoliques les plus enflammees 4 des individus 
^ns, et qui ont vu se developper une rougeole benigne et 
jSgaliere, paraissent concluantcs. Pour la scarlatine, )a pos- 
ibilite de se transmetlre par inoculation est plus douteuse, 
aalgre les assertions de MM. Miqucl (d'Amboise) el Mandl. 

II n'j a aucune r^gle hygienique speciale k indiquer ici, si 
« n'est de donner le conseil aux individus, ct surtout aux 
talaots qui n'ont pas encore eu ces maladies, d'eviler le 
rontact des personnes qui en sont atteintes, Jusqu'h ce que la 
ietqnamation dc I'epiderme soit compietement achevee. 

S* Maladies virulmUs dans lesquelles Vagtnt contaqieuXy in- 



J:i m:: III !-it:e. — Xi^TiiiE de l'utgi^^e. 



l.t : ..r i: : f :fs zit'Li.e?. pf- ft-nne I'ageot contagieux oo k 
---:-? :■! .r.jiif i*f iir.rt c^p^ndtul eo ricn du putordh. 
III..-: :f : f* r.'i :.Lr li* r5tl« qjH produil qu'on eilei: 
£-. :: L LfrLrr.r 5-:-r rr::rl<e:e£ coolaeieuses. Cctle soui> 
;..ts.i . ;.: :.i.: ; £iL-. t«:r :r* de p-s ccDtagieui. DaDS la pre- 
i:.<:"f. I- 7 .s I *v£r:f r^ .:-•? EvIiod conlagieuse locale, el 3 
z»'. >;■:•: I ■. :.w l -:zz:tll: 5-r ]aquel]e il a ^16 appliqui. 
I.. :.T "i £:LL«:SH- -i: l.c i:: :'J5 coQiagieux est g^n^nle; 
'1 -: ■:•: f ;' :irf LZ-jd'f . • ".:•* jirnom-jnes qui ae produiscnl 
L i^ * .: Jt :■. :s.'.r.f: :f i -~r zsilidie g^oerale. 

~ r.r;"£ I. — -~ / • i-"f .' "*.: I'r ^:.i...n r-nttjituse locale, 

r». ..'. irr^.:-:-* T4.r .•:-': rsf de p-5 detcraiinenl un effd 
-'-.i.-v ;■-■*:: j'.L. =: Trr-friscr.: criO aiiladiu einclcnaenl 
>-.::. .: : i .:-. :^, Il f-rr-irie : c'es!, d'uno p.'irt, lepui 
:■ : : -ri.Lf r.f. ^ - fi 1 i.-.re, > la? des ophthalmies puru- 



t": i-?. 



'. f "••:rr. -r :':;r:i 71: ':* :::;n::r^!!05 muquonsc* du canil 
;. ^j* ': , :: ■ -.cz": -.. .'i z '.1 f.n'.Qicel, do plu?, chei 
i:.-: .:.-.. :.;: :i". f :_ i:*:r.. r?: Cu^'ablc de reproduire 
. : : . : *.i.:: :..i . i j :r..-. _.: i' i". jj: . lur le simple depdl, el 
--:?:. : i . I. :-if :t*:r-:*J.:i de i eriderme, sur le5mem- 
: ■. . - - :. : .*:* ^L.i;S f-i jir.il de iuriire, du vagiri el lur 

: . .- :•> :': iil ".::< ' . rs'izlv^ r.e pirail capable quode 
' . -. : - :: . 1 ; tf:-: .. . 1 i:.i.:^-e 5 .r le* co:jj<)nctives. On sail 

... - . -r-r :-:....? i:: .h-'aiir-s pjruleiiies (ophlhal- 
.-. . :.> : if, ; r -. :::li--.;.;., litrypif, elc), el le pus 

: . : •• . : .... iiir ".'-sir* c&?. i^- prop rie I es analogues. 
♦....: r. ^- ; : 7y :::-_£ s: iciile a c5l ici A iniiquer ; e i par 
-. !.: :-r..r.i .•:, : :s: ".: .M-ia.: dire.t Ju pus fouroi qu'il 

-' : • : : — -" . : . .: .V '.-v. .*:*,'• K'.nt'A^iiuTy ct r€pTv 
' •> : -. •:■:>. ^:^ ;■■', T i itif:.:iut louh t'ecvii'MU. 

/I->:..r5 ij. ..:s i. i^i.-iii? peuu»al etre rang^es dans 
. .; :i t^ :.:. c; :'. v i e:.re- el'.o* des diflerenccs souveol 

*: .: -. ri : : ^. '. i : d i " . * i ''t *. .: : as ai nsi inoc u lables, les unes 

: .: «::' : : ; . . i . ? d :".,:. 1 5 i: ^ .: ci. les au t res des afTcctioiu 

■ - '•' •■•-■» 

i. s .".s f.:.: jc ..!•.::'..:. I trir.s.nissibles de rbomme a 

-v .r : . !c 5 i - : r: 5 ? ". :i : j le :i i des aai :nau % a Tespt'^ce liu- 

'. '. .\'. 0'^'-i*^^^~*'^^^ -"---'* <?^ mJme temps miasmatiques; 




CHAP. X|n. — UBS VIRUS. 557 

m^ to eoQMIny lont ilmpleinent Tirulentes et inocula- 

Mahdies myifnies fixes. — EUes compreooent : 1<> la sy- 
i; t* U Ticcioe; 3* la morve et le farcin: 4« la pustule 
;ne et lei alfectk>iu charbonneuses. 

ees quatre groupes d'afTectioosy les deux derni^res se 
metteot parflUtemeot} par inoculation , des animaux & 
Hne, et rMproquement. 
or b fyphilis, on I'a ni6 Jusqu'ii present. M. Ricord, d'»- 

quelques experiences tentdes par M. Auzias, paratl ad- 
re la possIbiUt6 de sa transmission de rhomme mux ani- 

philmm — Le virus syphilitique est tonjours confenu dans 
quide pathologique, et ce liquide est, en g^n^ral, du pus« 
naladic sc communique par le simple d^pOt du y6hicule 
igieux sur une membrane muqueuse sainc ou, d*une ma- 
i bien plus positive, sur la peau d6pourvue de son 6pi- 
le, ou sur une membrane muqueuse priv6e de son 6pi- 
um. 

maladie qui se d^veloppe est caract6ris6e par deux ordres 
ymptdmes. Les uns, locaux, qui se produisent k Tendroit 
nt eu lieu le d6p6t du liquide virulent et rinoculoUon de 
dmc liquide. Les autres, g6n6niux, qui sontla consequence 
infection g^n^rale de I'organisme. 

»LEs BTGifiNiQTTEs. — La seule qu'on puisse donncr est de 
>as s exposer aux chonces de subir les effets du i^irus sy- 
lique. Mais on les subit souvent sans le savoir, et cette 
die, qui paratt 6lre moins grave aujourd'hui qu'autrefoisy 
lie, en revancbc, sc g4n6raliscr davnnlage. 
i visitcs fr^quemment r^p^t^cs des filles publiques par des 
!cins d614gu6s par rauloril^, et leur s^questralion d^s 
les sont rcconnues infect^es, constituent certainement un 
*n destine & diminuer le nombre de transmissions : mals, 
que bien organis^es que soicnt de semblablcs visites, elles 
}iivent jamais etre assez mullipliees pour pr^vcnir Tinfec- 
cnlre Ics divers examens, et la communication de la mala- 

un certain nombre d'individus. D*un autre cM, la prosti- 
Q clandestine conlribue, peut-6tre, beaucoup plus encore 
la prostitution publique k la propagation de la syphilis^ 

roalheureusement un vice que Ton ne pent corrigcr, et 
les progr^s de la morale publique pourraicnt seuls faire 
iruttre. Nous sommes encore bien loin de cette 6poque. 



SSI DEUXIEME PARTIE. — MATIERB DE L'uTGI£!(E. 

[La syphilisalion^ c'est-^-dire la laturalion de Vorganisme par 
le \irus syphiliiiquc, a I'aide de rinoculation successive d'ua 
grand nombre de chancres, de manidre k. produirc limmunil^, 
n'a jamais pu prendre credit, en France du moins. Nous ne k 
conseill e rons jamais . ] 

V'iccine. — La vaccine, communiqu^e d'abord k rhommepir 
rinoculation du cowpox de la vache, se transmet ensuile pir* 
faitemenl de I'homme a I'homme. Bien quel'^niptioD qu'dk 
determine semble toule locale, 11 nest pas moins positif qu'elle 
ne la produit qu'apr^s avoir p^n6tr6 dans le sang, et qu'elle n'ot 
que la manifestation locale d'un 6tat g^n^ral. 

On sait, et il est inutile d'y insisler ici, que rinoculation Tl^ 
cinale preserve les individus de la variole, ou, si celte demito 
maladie vient k se d^velopper, qu'elle la transfonnc, dans le 
plus grand nombre des cas, en maladie b^nigne et 16^^re (vi- 
rioloide). Quelle est la dur^e de Taction pr^ervatrice de la \Ur 
cine ? est-ello limil^e 4 un certain nombre d'ann^es, ou est- 
elle absolue? C'est une question dont la science n'a pas encore 
donn4 la solution, et les partisans des revaccinations sontausi 
Dombreux que ceux qui professent I'opinion contraire. Je cidi 
qu'il est plus sage de pratiquer une deuxi6me vacciDadon de 
quinzc 1 vingt ans, et une troisidme k quarante. Ces petila 
operations n'ont aucun inconvenient si elles ^cboucnt; etea 
presence du nombre assez considerable de cas dc variola con- 
fluente el grave constates au bout d'un certain nombre d'an- 
n6es, elles donoent une plus grande s6curit6 si elles r^ussiisent. 

[Des exemples r^cents authentiques et assez nombreux poor 
qu'il en soil tenu grand complc ontd^montre, contrairemeDt i 
ce que croyaient beaucoupde personnes, quele vaccin pris cbei 
un sujet iafecie de syphilis pent transmetlre cette affreuse laa- 
ladie. On comprend, sans que nous ayons k insister sur ce pomti 
les precautions que necessite la conoaissance d'un danger aiutt 
s^ieux.] 

Iforc^ aitfue et chrunigue. Farcin aigu et rhronique, — Ces affK- 
lions diverses sont de mt^me nature ; rinoculation de I'une peat 
detorminor les autres et vice rersd ; enfin, le fnrcin se tcrmine 
presque tou jours par une morve aigu6. II est done posilif qu'il 
n'y a qu'un seul virus, le virus monreux, susceptible de pro- 
duire des maladies variables quant k la forme, mais identiquei 

au fond, 
[^■^^pctions morveuses sont-elles dues k un virus fixe, et ne 
ot-elles qu'un seul mode de transmission, rinocu- 
en, toul-ellas, eti m^me temps, miasmatiqueii et 




I 



CUAP. XIII. — DES VIRUS. 559 

afaot-ellefl sa ooromuniquer par rabsorption des miasmes 
IhUs par let iodividus ou les animaux qui en sont alteints? 
Ue queituMi est encore ind^cise, et les fails suivaQls sont tout 
liTeur du caract^ro miasmalique de la maladie. 
1* Det chevaux places dans des ^curies o^ 6taient des ani- 
uu morreux ou farcineux ont contracts ces maladies sans 
my ait eu d'iDOCu]ation,oUy du moinsy sans que rinoculalion 
lpo6tre coDstatte. 

Ih Dam les cas assez nombreux que la scieuce possdde de far- 
1 et de morve d^velopp^s chez rhomme, il est un certain 
inbre de Gaits dans lesquels linoculation du che?al k Thom- 
B n'a pu 6tre d6montr6e, et od Ton n'a pu constater que les 
nples rapports des individus atteints avec les chevaux mala- 
Bi oa ixi6me seulement le coucher dans les ^curies qui ren- 
imaient ces animaux. Tel est, par exemple, ce qui existait 
0» le cas que J'ai observe en 1839, et que la Gaxette midicale a 
Qport6 avec detail. 

RIgles HTGi^iQUKs. -- En pareil cas, la premiere condition d 

anplir, c'est I'abatage des chevaux reconnus morveux ou far- 

ioeox, abalage auqucl I'autoritd devrait tenir plus qu'clle ne 

iMt. 

Lisolementet la sequestration de ces animaux malades doi- 

intau moins dtre cxig6s, si Ton conserve Tespoir chim^rique 

bblenir la gudrison de la morve ou du farcin. 

L'assainissement complet des 6curies qui ont contcnu des ani- 

aax malades, est ^galement un point d'hygi^nc important k 

uarvcr. 

AftcHons charbonneuses. — Le simple contact du pus prove- 

iDt d'une affection charbonneuse, sur la pcau ou une mem- 

ine muqueuse, est susceptible d'inoculer la maladie. Si ces 

embranes sont d6pouill6es de leur 6piderme, I'inoculation est 

IS certaine et plus grave. 

Le caract^re miasmatique, d6J4 incertain pour le \irus mor- 

Dx, Test beaucoup, plus encore pour le virus charbonneux, 

I'onne pent gu6re invoqueren sa favcur de fails authentiques 

m observes. 

Si Ton peut constater k temps le d6pOt de pus charbonneux 

r an tissu vivant intact ou priv6 de son 6piderme, la caut6- 

ation immediate pr6vient le d6veloppcment ull^rleur de la 

iladie. L'abatage des animaux atteinta du charbon ou de pus- 

les malignes est exig6 par Tautoril^. II est ^galcment indis- 

QSlble qu'elle fasse ex6cuter I'ordonnancc qui prescrit I'en* 



<<• PEUXltXB PAtTIB. — M\TlitE DB L*HTGlft!IB. 



i 



f: vsMDent dam U tore do prodait de cet abatage. Unk k | 

li cc-ssommitkyn on i llndottrie, les rcttet de ces animaai not | 

fC9c»ptibl«s, comme il n'j eo a ea malheureusemeDt que trop i 

d eieoiples. de transmeltre nne maladic semblable aux indifi- :, 
d:» qm en font osage, oo aox ooTrien qui les travaillent 

Maladies vlraleatcs ■iaaiatl^Mga. 

Une seule peat ftre plac6e, sans aucune coDtestalioa, dm 
ce gr: wpe, c'est la Tariole. 

V2-»:f. — La Tariole est ^tidemment uoe malndie oonli* 
gieiue par inocjlation du pus contenu dans les pustules qui k 
caract^risen!. Elk est en mdme temps essenliellement miaflu- 
tique, et. sous co dernier rapport, elle est susceptible de n 
mani£»ter d'une mani^re 6pid6mique. La vaccine est le ml 
pre»ervaSif de celte terrible maladie, et c'est le seul oomd 
bjgiinique que lonpuisse doooer ^ cet 6gard. 

DKUXIEME CLASSE. 

J/i/a'^iVs eontagieutts porasiiuires, — 11 est un certain nombtt 
de maladies que Ton attribuait autrefois k la presence d'oB 
V ru*. et qu*il lant manifestement rapporter & des porasiiei 
\eg^iau\ ou animaux. Ces maladies sont les suivantei : 

PartLsUti atimoMx, — La gale, produilc par Tinserlion snuil'^ 
piderme de Vacarus saibiei;\e prurigo senilis^ que quelquesauteon 
re^arJen! comme ^galemeatdAiuninsectcdifT^rentdertctnii* 

PaiasiUs tefjctauj, — Ce sont la teigne fuveuse {jkorrigofa^ 
et le muguet, que les rechcrcbes de M. Gruby ont d6moDlr6diu 
a ia production d'un mycoderme quise d^veloppe dansle premiff 
oassur le cuirchcTelu, et, dans le deuxi^me, sur une membraoe 
muqueuse. [II fuul y joindre aujourd'hui la teigne tonsorante, 
la mentagre el la pelade.] 

Je me bornerai k cetle simple Enumeration des maladies pi^ 
rasitaires; el si j'en ai fail mention ici, c'est qu'elles onUtJ 
longtemps consid^r^es ccmmc conlagieuscs. — luilrerdani^ 
plus longs d6veloppemcnts serait pf n^lrer dans le domtioe ^ 
la patljologie spEciale. 

■lkM*in^P*il*- — BorcBCT, Det maladies virulenteg, Th. de eoBeo«ri. Pw**? 

1847, ia^o. — Rath (P.;, Cours de mMeeine eomparie, Introduetum. fvk.M 

in-S*. — Pbte«, Des maladies virulentes compar^es ekes fhomme et eka k* *•" 

muujr, Th. dc concours. Paris, 18«3, in-8*». — Voir let tniiUs ft^ntfraox fMif*^ 

de f>atbo!o}:ie humaiuc o\ \v\^Tiui\to, <^v \c% Tc^«^TvvN^ri.^hios des difffrftci ■t h ^' * * 



1 



CHAP. Xllf. — DES VIRUS. 561 

ci-dwiiiii ^ Foot U rage, la grande dUcunum a I'Aeadihme de m^deeine, 
h BmBHU de CAead^mie de mH., t. XXVIIl, 1863. 

DEUXliME CLASSE. ^ LNGESTA. 

L'histoire des ingesta comprcnd celle des aliments, dcs con- 
dimeDts et des boissons, qui seront 6ludi6s dans autant de cha- 
pitres. 

Dm AUmeats ei de I'AlimcMtoUoM. 

A?ant de tracer lliistoire dcs aliments et de ralimenlalion, 
B est indispensable d'enlrer dans quelqucs details relatirs k lu 
■ini&re dont s'accomplit Tacle pbysiologique si important de 
Is digestion. La science moderne a fait, sous ce rapport, de 
pands progr^s, et il est peu de questions pliysiologiqucs qui 
■ient 6t6 6tudi6es d'une manidre aussi complete que la plupart 
decelles qui sont relatives au travail digestif. I.e r6sum6 que 
Je pr^senterai sera bien court, mais il est indispensable pour 
lenrir de guide dans l'6lude dcs aliments, des condiments ct 
dei boissons. 

Les aliments introduits dans la cavit6 buccale sont broy6s, 

tritur^ et r6duits en pulpe par les dents; en mdme temps, ils 

iiMit imbibes par la salive et impr^gn^s d'une certuine quantity 

d'air atmospli6rique. Ia salive est non-seulcment utile pour 

rMuire en pAte la masse alimentaire, elle est, dc plus, destin^e 

lexercer une action chimique ct mol^culaire sur une des ma- 

litres qui font partie de.s aliments, la f^cule. Cctle action est 

produite par un corps particulier analogue & la diastase, con- 

lenu dans la salive, et qui Jouil de la propria t6 de transformer 

ks mati^rcs f^culenles en dextrine. Cette transformation, qui 

le fait avcc une grande rapidity, et dans le court cspace de 

temps de la mastication d'une bouch6e d'alimeuts, n'csl jamais 

((Male, et une bonne partie des grains de f6cule passent intacis 

dans Toesopbage. 

Arrives dans I'estomac, les aliments, par le seul fail de leur 
presence, y d^terminent la s^cr^tion du sue gaslrique, qui, 
ok^l^ k la pAte alimentaire et agit^ avec clle par la contraction 
vermiculaire de I'estomac, la convcrtit en une masse hom - 
g^ne, pulpeuse, k la quelle on donne le nom de chyme. 

Dans cet acte, des pb6nom&ncs imporlants se sont produite. 
En void I'analyse. Le sue gastrique pr^sente dans sa composi- 
tion deux sortes de principes, qui jouent un rOle important 
dans le travail digesljf ; i'uo est acide, et la que^Vvoik ^^ Vii^^Sx 



562 DEl}XI^.ME PABTIE. — MATIERE D£ L'nTGltNB. 

s'il doit cette propri6t4 & I'acide chlorhydrique ou k Tadde 
lactique, ou aux deux k la fois, n*cst pas encore r^tolue; Vaih 
tre est una mali^re analogue au ferment ou u la diastase, et i 
laquelle on a donn6 le nom de gast^rase ou de pepsine : c*at 
ce dernier nom qu'elle a conserve. Void mainlenant les diven 
cbangemcnts qui s'op^rent dans I'cstomac lors de la formatiiio 
de la p4te chymeuse : 

\^ I/eau ct les liquides aqucux sont absorb^s par les veina; 
en m^me temps, lis laissent pr^cipiler les mali^res organiques 
solides qu'ils tiennenl eu dissolution, pourpeu,toutefoi8,qnecfli 
dernit'res soient en quantity un peu notable.Une fois pr^cipit^ 
ces substances sont digdr^es comme des aliments ordioairei; 

2^ La dextrine form^e sous Tinfluence de la diastase salivaiii, 
les sucres, les gommes, les mati^rcs grasses, la fi^cule eDOOie 
intacte, la mati^re ligneusc ct les autres parties organiqoei ] 
non susceptibles d'etre attaqudes par le sue gastrique, ne n- j 
bissent aucunc alteration dans Testomac et passent intacti dun 
le duodenum ; 

3° Les aliments dits azotes, ct qui comprennent la fibrioe, 
I'albumine, la cas^ine, la gelatine, auxquels on pent joiodre 
encore I'osmazOmo, sont atlaqu^s par le sue gastrique. Les ad- 
des qui s'y trouvent gonQent ces matii^res, les imbibent, lei ■* 
p^nc^trent ; mais 11 est probable que c*cst la pepsine seule qui, 
en ruison des propri6t6s fermentcsciblcs qu'elle doit vraiseffl- 
blablcment dun mouvement mol^culaire qu'elle est suscepti- 
ble de communiquer aux autres substances, jouit de la pro- 
priety de dissoudrc les aliments azotes. 

Cette dissolution transforme-t-elle la fibrine, I'albumine, en 
6brinc et en albumine solubles, ou bien les cliange-t-elle, 
comme Ic pensc M. Mialhe, en un element nouveau, ralbumi- 
nose?C'est un point in t^rcssan t & decider pour le physiologistei 
mais qui ne nous importe pas ici. 

La masse alimentaire, ainsi modiG^e, est cbass^c sous TiD- 
fluencc des contractions de I'cstomac dans le duodenum et lei 
intestins grCIcs; M, elle subit d'autres transformatioDS, qui 
sont la consdquence do riiitervention du sue pancreatico-bi- 
liaire. Voici Ics modifications qu'elle y 6prouve : 

\^ I/acidc introduit dans le duodenum avec la pflte cbj- 
meuse, et qui provient du sue gastrique^ est neutralist par 
la sonde librc contenue dans la bile; 

2» L'interposition des matiCires organiques de la bile daoi 
la pAte chymeuse rend cette mati^re plus riche ea dldmeats 
/ijdrocarbonds ; 



CHAP. XIII. — DES VIRUS. S«S 

3« La fificule, laiss^e intacte par la diastase salivaire et qui a 
tii?en6 reslomac sans y ^prouver d'alUration, subit, dans le 
doodenam, raction d'uoe autre eip^cc de diastase contenue 
dins le luc pancrfotiquc, et qui Jouit de propri^t^s analogues k 
celletde U aallve; elle ach^ve ainsi de s'y transformer en dex- 
trine. Pour quelques physiologistes, Faction de la salive sur la 
flcnle ett presque nulle, et celle du sue pancr6atique presque 
toot; 

4* Let matidres grasses, laiss^es intacles par la cavity buccale 
et I'ettomac, sent, en partie, saponifi6es par la sonde Hbre de la 
Ue, et, en partie, ^muIsionn6es par le liquide pancr6alique. 

La d^couverte des propri6t6t toulsives du sue pancr^atique 
four let builet et les mati^res grasses est un des beaux titres de 
ffdn de M. CI. Bernard; 

5* Une fois ces changemcnts op6r6s, les liquides qui n'ont 
)«6t6ab8orb68dans restomac, la dextrine, les gommes, les su- 
cnt, les mati^res azot^es dissoules sous I'influence de la pcp- 
■ne, les mati^res grasses en partie saponifi^es, en partie 6mul- 
thmn^es, sont absorb^spar les veines, et, de \k^ entratn<^s dans 
k torrent circulatoire. Pour quelques physiologistes les vais- 
Muix lymphatiques sont charges exclusivement de rabsorption 
famati^res grasses. 

L'absorption, commenc^e dans le duodenum, continue k sc 
Ure dans loute I'dtendue des intestins grilles : clle ne cessc 
ta'aux gros intestins, dans lesquels il n'est pas impossible que 
lei matieres alibilcs puis?ent encore dtre absorbecs. L'absor- 
ption de toutes ces parties op^r^e, ilreste un certain nombre de 
matieres qui ont traverse les diverses parties du tube digestif 
nos dtre attaqu^es. Ces matieres sont compos^cs de ligneux, 
detubstances ^pidermiques^ de la partie excr^mcntitielle de la 
bile, de tout les ^16ments, enfin, qui n'^taicnt pas susceptibles 
ffilre dig6r^s, et qui sont ainsi devenus itiutiles. C'est ce r6- 
iiAi qui constitue les excrements ; ceux-ci, parvenus dans les 
Km intecstins, doivent 6tre cxpuls6s au bout d'un certain 
temps. 

Tels sont les pb6nom^ncs principaux de la digestion : ce sont 
li des laits r^els et positifs. Mais on est M6 plus loin, et on a 
clkerch6 k les comprendre tous dans une throne g^n^rale tr^s- 
■Moisante, qui n'est, il est vrai, qu'une hypoth^se, mais qui 
I'ipprocbe autant que possible de la v6rit6, si elle n'est la v6- 
Ht6 elle-m^me. C'est k Liebig surtout que Ton doit les id6es 
priocipales de cette ih^orie, que Je vais essayer de r^sumer. 
L'bomme, oblige de r^parer les pertes qu*i\ «u\>\V OdAl^^ 4 



564 DEUXIKME PARTIE. — MATI^RE DB L'HTGlftHE. 

jour par les excretions ou Ics accretions solides, liquidei on gi- 
zeuses, ainsi que par la production incessante d'uae certaine 
quantity de calorique, ne peut y subvenir que par la reipirt- 
lion ct la digestion. 

L'absorpUon de Toxygene est )e fait de I'acte respiratoire. 

Quant aux aliments et aux boissous, ils out k accomplir da 
foni:(ions importanles, et ils sont destines i remplir les Iroiiiih 
dicalions suivanles: 

i^ Fournir & r^conomie une quantity d'eau sufGsante poor 
tous les besoins de rorganisme ; 

2° RCparer les appareils et leur fournir les ei6(nonls orgmi- 
ques d'une composition analogue A ceux qui sont cnlev^ hoi 
cesse par le travail de la nutrition intcrstitielle; 

2^ Fournir les elements necessaires ^ la production de li 
cbalcur aiiimale qu'ils d6gugent, lorsqu'ils sont brQlCs pir 
roxygi>nc. 

L'absorption de Teau qui est introduite par les boissons, oo 
qui est une des parties constituanles de tous les alimenti, a(- 
teint Ic premier but. Quant aux deux autres, 11 est n6cessain 
d'enlrer dans quelques explications plus detailI6es. 

Tuus les principes immediats, primitivement formes d'^I^ 
ments inorguniques (azote, carbone, bydrog^ne, oxygt^ne) el 
organises de mauiOre k constilucr les divers tissus de Yicono- 
mie, sunt destinies ii Otre remplacCs par d'autres au bould'no 
certain (einps. L'iiilroduction de ces derniers et la disparitioB 
des premiers constituent le travail de composition et de d^coo- 
position moieculaire, autrement dit la nutrition interslilielle. 

Ccs principes immediuts divers ont regu les noms de fibrioi', 
albumiuc, cas^ine et gelatine. Tous, k lexception de la giU- 
linC) sont r6(luctib!es en une mdme substance qui a toujoun 
une coniposilion el des proprietes semblables, de quelque par- 
tie du corps qu'clle proviennc ; cetle substance est la prot^ine. 

C'csl clle qui, pr^scnlant un typo normal ut primilif de com- 
position, furme tous nos tissus et tous nos organes, et qui d? 
pcul Otrc reniplacee, lorsque s'op^rc le mou\ement de decom* 
posilion inlcrsiilielle, que par un principe de mCme Dature. 
de quelque partie qu'il provienne egalement. 

Idles sont les fonclions que sont destines k remplir uocer 
tuin nombre d'uliments, auxquels on a dunne pour cetle raison 
le nom do plastv^ues ou r^parateurs ; ces aliments sont des sulh 
stances uzolecs qui ont pour but radical la proieine, et qui 
provieniient, soil des animaux, soil des vegeiaux. 

Dans les animaux, e\\^ "^i^n^ V^% aoms de fibrioei d'albu- 



CQAF. XIII. <*-— DES VIRUS. 565 

nine, de cas^ine, et se (rou?c dans prcsque toutes les parties 
omlituanlei. 

Otns let v^6taux, c'est la fibrioe v6g^tale, qui u'cst autre 
boie que le glutea de beaucoap de c^r^ales, ou, encorei la 
abstance qui se prdcipitey par une sorte de coagulalioa «pon- 
inte, de beaucoup de sues v6g^taux exprim^s. G'esl ralbumine 
in cxiste en quanlild considerable dans beaucoup de sues t6- 
6Uux, et 7 pr^sente des propri^t^s tout k fait sembiables A 
elles de ralbumine animale soluble. C'est enfin la cas^ine ^6- 
6tale, qui se trouve dans beaucoup de graines Ugumineuses, 
t qui, de in6me que la cas6ine animale, est soluble dans I'eau, 
icoagulable par la chalcur, coagulable par les acidcs. 

Ces corps divers, d'origine aalmale ou v6g6lale, out tous unc 
omposition identique: ils contiennent tous une forte propor- 
km d'oxote, sont tous r^ductibles en prot^ine, et tous suscepti- 
Aes d'etre converlis en tissus vivants, apr^ avoir subi loutefois 
e travail de la digestion, avoir 616 absorb6s, dtre pass6s dans le 
angy et avoir 616 d6pos6s dans la trame des tissus ; on a pu y 
oiodre autrefois I'osmazOme, et lui faire jouer le mCme rOle 
pi*k la fibrine, I'albumine, la cas6ine; il ne saurait plus en 
!tR de m6me actuellement. L'osmazOme, ou exirait de viande, 
It on corps 6minemment complexe et compos6 ; il contient de 
I cr6atine, de la cr6atinine, de Tacide inosiquc, de Tinosale 
lescude, qui en forment la dixi6me partie, et neuf dixi^mes de 
oaCi^res extractives de nature compl6tement incunnue. II est 
iiobable qu'elles ne sont pas sans jouer un rOle important dans 
•de nutritif. 

La g6]atine, qui est aussi une matiere azol6e, parait n'avoir 
Ttutre destination, apr6s avoir 6t6 dig6r6e et absorb6e, que de 
6parer les tissus form6s eux-mfimes de g61aline. 

Les mati^res azol6e3 diverses dont il vient d'<}lre question, 
noutes dans le sue gastrique, sont absorb6cs dans rcstomuc 
t les intestins grOles par le syst&me veineux abdominal, el pas- 
sut dans le sang, od elles vont remplir lo r6le auquel ellcs 
mt destin6es. Yoici maintcnanl les divers usages du sang: 

1* Le sang, en traversant les poumons, absorbe I'oxyg^ne au 
toyen des globules, ce sont ces derniers qui vont de \k trans 
)rter ce gaz dans le syst6me capillaire et dans la trame des 
uus. Ld, I'oxyg^ne s'unit avec une partie des 6l6mcnls dci 
Bsus organiques, et en particulier avec le carbone. II en r6- 
ilte de I'acide carbonique, qui est entraln6 par le sang vei- 
sux et exhal6 k travers les pores de la peau etceux de la mu- 
ueuse pulmonaire; 

ucQOEMML, 5* Edition, \i^ 



5CC DKUXIEME PAITIB. — MATlfttB DB L'HTGliRB. 

f Le sang foarnit, pir rintenn^diaire des orginei wk 
teun, les maii^res Douvelles, qui vont prendre la place 
celles qui ont M coosumtet ; c'est en Tertu de cet acta \ 
ralbaniine, la fibrine, la cas6ine,8'incorporent dans Torgaiiii 
TiTanl el font former dei tissos; 

3* Le sang doit encore enlever tux lissns les 6l6men(s or 
niqoes qui ont 4t6 consom^. On vient de voir que le caibi 
est entrain^ par Toi jgftne, avec lequel il se coinbine pour 1 
mer de Tacide carboniqne; mais tout le carbone n'est pas ( 
core enle?6« il en reste one parlie, ainsi que de Thydrogtaa, 
roxygi&ne et sortout de Fazole. Ces divers 6]6inent8 sc com 
nent entre eux pour former des composes interm^diaires en 
tiellement aiot^, qui soni, en parliculier, Tur^e et Tacide i 
que, selon leur degr6 d'oxyg^nalion ; ce sont ces compo 
nouveaui qui, dissous dans I'eau surabondante contenue di 
Torganisme et Joints aux mati^res salines qui ont ^galem 
cess^ de faire parlie des tissus vivants, ou qui, 6fant inlrodi 
fortuilement et n'^tant pas susceptibles d'etre dig^r^s, ii 
rejet^, Tont former le Hquide excr^mentitiel qu'on appc 
Turine. 

Des mati^res semblablcs, mais moins bien connues, sont i 
minxes par U sueur. D'aprds un travail de M. Favre, il 7 aan 
dans la sueur, de Tacide sudorique, de Tur^e, bcaucoup de 1 
orgaoiques et inorganiques, et des matidres organiques ioi 
termin^es. 

11 r^ulte de lout ceci, que les aliments azotes sufBsent eo 
pl^temenl k la reparation des tissus qui ont ces?6 de k 
partie de I'organisme, et qu'Ds servent en m^ime temps i p 
duire une certaine quantity de calorique, par la combinaii 
de Toxygt^ne introduit par absorption dans le sang, avec le a 
bone de ces mdmes tissus. 

La quantity de calorique d6gag6e par la combustion dei I 
sus qui cessent de Taire partie de I'organisme est, la pluparti 
temps, loin d'iitre suffisante pour entretenir la chaleur ai 
male (i), et c'est alors qu'inlervient, sous le nom d'alima 
resptratoires, une nouvelle classe d'aliments, destine k foan 
le carbone qui doit produire le supplement de calorique n^ 
saire pour rentretien de la chaleur animate. 

(1) Poor que les aliments r^parateurs sttfBsent teuls k U produclioa dv cala 
qoCi il faudrait porter leur action au maximum, ei faire en torte qne Icf tint»i 
cessent de faire partie de Tori^nisme fusscnt compktement ImiU^ CeiC ee I 
que Ton pent atteiadre en combinant une nourriture fotiement asot^ atte bl> 
coop d'eiercice; lexercicc augmente, en efTct, par des raisons qae nou 
plus loin, la quanliti de carbout (\u\ t%V Vk\^\^ 



CUAP. XIII. — DES VIRUS. 567 

Cm aliments respiratoires sont les fi^culenU et tousleure d6* 
livCi, tell que les gommesy les sucres, etc., etc. Void quel est 
kur r6le. La Kcule, cbang6e d'abord en partie en dextrine 
Mil rinOuence de la diastase salivairey traverse Testomac sans 
Hit alt6r6e, et ach6ve sa transformation dans le duodenum, 
na I'influence de la matidre animate analogue au ferment, 
contenue dans le sue pancr^atlque. Ainsi (ransform6e en dex- 
tdne, la ftcule dissoutei ou plutOt la dextrine, est absorb^e par 
ki radicules de la veine porte, et entratn6e de \k dans le foie, 
oqael elle fournit les 616ments qu'il doit mettre en ocuvre 
|Our fabriquer le sucre. Le sucre provenant de cette altera- 
tiOB ult^rieure de la dextrine et produit par le foie, ou sorti 
fir les veines sus-et sous-b^patiques, passe dans la veine cave, 
Inverse le cceur droit, et va, de lA, dans les poumons pour £tre 
kAM par Toxyg^ne et fournir ainsi la quantity de caloriquc n6- 
easiiire pour maintenir toujours le mdme degr6 de chaleur ani- 
■ile. 

Les mati^res grasses sont d^pos^es direct ement par le sang 
ius les mailles du tissu cellulaire, la graisse est en quelque 
aorte une reserve de matidres hydrocarbondes destinies k 6tre 
krfiltes, lorsque les aliments plastiques et respiratoires seront 
iDsaflBiaots pour entretenirla cbaleur animate (1). 

Telle est la th^orie de la digestion qui peut maintenant 6trc 
iimlse ; th6orie ing^nieuse, mais dans laquelle bien dcs points 
soot encore k d^montrer d'une mani&re definitive ; c'cst un jalon 
lo'il ne faudra Jamais perdre de vue, dans I'examen successif 
Vd va etre fait de Taction dee divers aliments, et des di verses 
kiisons. 

La nature dcs aliments est ce qui doit nous occuper en pre- 



(1) II fut, aajourdliiii, tenir compte, dani Tbiitoire de la nutrition, de Taction 

Aeertaiacfl tu^taaeet telles que Talcool, le tb^, Ic caM, etc., et que Ton dftigne 

iMralcaieBl mmu le nom d'alimenta d'^pargne ou antid^perditeurt, M. Gubler, 

^liqve ainii Taction de ces agents : la plupart d'entre*. eui c^dant a T^conomie 

^knt doBt ill lont charge a la maidire des fulminates, ralentissent ainsi le 

^ m i ft nt de dtaulrition et la combuilion dei matiires us^es que ce traTail rend 

^^paaiblef ; et po«ir eette raiion il let nomine aliments dynamuantt. Us ne sau- 

tiad teuir lien des aliments plastiques; ils ne supplant que momentan^ment, non 

H§ let aliments respiratoires qui servent aussi a la reparation des organes, mais 

1^ prioetpcs combustibles proTcnant de la d^sassimilation et dont la combinaison 

^vce Tovygeoe est la source a pen pres eiclusive de toute cbaleur et de toute force 

^•Bt r«CQOomi« [Cowtment. tkirap. du Codex. IWf,, p. XV. Paris, 1M8, in-go). 

B«ifaBl X. Marvaud qui a fait des recherebes tres-int^res^antes sur cette question, 

'^■cliOB de ces substances se manifeste : lo par uoe proportion moins considerable 

>W frfwipet eiiaiDet par les urines; Sopar la diminution d'acide carbonique dans 

'« gu eipirte ; 3* par on abaissement de cbaleur animale. ^* ^«. 



r 



668 DEUXIEME PARTIE. — lATI^Bli DB L'UYGli.lE. 

mier lieu, et c'est par cette 6lude que nous commencenmi. 
aprds avoir tou^terois bien 6tab1i ce qu'on doit enlendre parpoo- 
voir nutritif et pouvoir digestif d*un aliment. 

Pouvoir nutritif. — L*liomme ^limine cbaque Jour 15 gramma 
d'azole et 300 grammes de carbone. La respiration et I'abioip- 
tion n'inlroduisant dans T^conomie que de Toiygdne et de Tein, 
il est done n6cessaire que le carbone et I'azote soient introduiti 
par Ics aliments. C'esl surtout dans les mati^res azotto que ti- 
sident les propri^t^s alimentaircs d'un aliment. Aussi admet- 
tonsnou! sans dirQcuU6, avec M. Boussingault, que le poaioir 
nutritif des aliments est proporlionnel & la quantity d*azofe^ 
rcste dans leur composition. — 11 y a cependant quelquesrO" 
trictions k apporter k cette definition. Car, d'apr^sles experien- 
ces dc Magendic, un seul principe imm^diat azote, qaelqae 
richc qu'il soil en azote, ne suffit pas pour entretenir la vie, et 
certains principes azotes, et, en parliculier, la gelatine, n'ontiih 
cun pouvoir nutritif ;saufcctie restriction, on peutadmeltrek 
definition de M. Boussingault. Les chiffres suivants, extraiti de 
M. Liebig, donneront une idi^e du pouvoir nutritif de quelqoei 
substances. 

Qunlila d'aiole QuanliU Je carbont 
SCDSTANCtS. p^^ ,Q(j^ p^,„ y^^ 

Pain 1,10 37,6 

Boeuf 15,21 52,59 

Vcau 14,70 52.52 

Chcvreuil 15,23 52,60 

DiyeslibilUe dcs aliments, pouvoir digestif. — Pour les uiw,lt 
digestibiliie est mesurec par le temps qu'il faul pour qu'imtli- 
ment soil reduit en cbyme dans Teslomac. On peut y objecter 
que cc sont pri^cisement les aliments dont ia chymification I'o- 
p^re Ic pluscompieicment dans Teslomac qui y sejourncnt pen- 
dant le temps le plus long. Nous preferons admettre, qu'ua 
aliment est d'autanl plus digestible qu*il c^de plus fadlement 
ot plus promptement la sommc de scs elements cbymitiableii 
Void Tordrc de digestibiliie de quelques substances : 

Lailjigo, oeufs, surlout peu cuits ou crus ; poisson, volaille blan- 
che, volciille noire, viande de mammiferes, r6tie, puisfriteoa 
bouillie ; graines, herbes ; et, parmi les vegeiaux, fruits milrs, 
legumes frais. Pain, ponnmcs de terre, p&tisserie. Us tniffefl^ 
morillcs, champignons, sont d'une digestion difficile. 

[M. L. Corvisart, dans une serie de rechcrches experimcn- 
talcs plcines d'intert^t, a cru devoir etablir une distinction eolre 
i'alimenl brut el \c nuVnmcxvV^ ^\\\\iiwV^^ ^Iv^slologiste disliO" 



GAAP. XIII. — DES VIRUS. 5i>9^ 

gi^, YaHment n'est qu'une substance brule, d'unc quality lout 
A (tit infMeurc ; par lui-mi^me il n'a aucune propri6t6 puur 
entreteair la vie ; il laisse p^rir d'inanitioa celui qui nc digOra 
pas. La digestion lui donne tout k coup une aptitude vilalc, eiY 
Tertu de laqnelle, absorb^ par un dtrc vivant dou6 dc forces 
awmilatrices, il peut convcnir^ renlretien dc la vie. L'autcur 
9pelle expressdment nutriment tout aliment qui a Taptitude vi- 
totei quiy par lui-mi^me, et sans aucune nouvcllc preparation, 
peat, d^ qu'il est absorb^, servir k I'entretien de la vie, en con- 
coarant soit k la composition, soit au jcu des organes, c*c8t-4- 
fire qu'il eii propre k nourrir celui qui ne dig6rc point. 

L'aliment est toute substance brute qui n'a point ce!tc pro- 
priety, mais ^ut pent Vacquirir. Est nutriment toute substance 
qui, introduUi dms laprofondeur denos tusus et sans mSme avoir 
k*oin de toucfier les orgnnes de la digestion, agit a la manif're des 
iubstaitces qui ont Hi diyMes dans le canal digestif. Quant au fail 
aperimental qui pcrmet dc disting.icr ralinicnt du nutriment, 
il repose sur une experience bien connuc de M. CI. Bernard. 
L'aliment injecie duns les veincs ou absorb6 direct emen I so 
Klrouve dans les urines, il n'a done pas servi k la nutrition. Le 
nutriment ne s'y retrouve pas, il a done ei6 utilise dans I'econo- 
mie, il a nourri.] 



MMtofTttpUc* — Lc nombro, on pent Ic dire, iunui d'uuvragi'S publids sar 
In aliments, nous force a noui rcsti-cindrc aux plus importunts, fianrais ou <^tran 
gvn. ?fous donneroni ^galcmcnt, de preference, cc qui sic raltachc a I'liygieuc pro- 
imoeat dite j el pour ce qui a trait a la Uxhiiologie et a la partic adniiiiistratiTe, 
Mu tenvcrruus aui eicellentes notices iuserccs dans Ic Dirtionnain' do M. Taedibd. 

Btttoirr d^s aliments et de I'aliiuentation : Coaiviais Uagb^ibuti, De convivwrum 

Vt*rum Grxrontnif fty Aor tempore^ (n'rin'tnorum lilihus. I riincof., llii'i, in-b". 

^L4s»o iOct.}, Cntalogo itcll' inecntori dcUe cose che si mnnginno e dfiUv bevande 

tA' koggitti s'usano. Venezia, 1548. — Tiiyiro (G. Puiitus lic), Sur la boitne chere 

■fei anciftiSf nuim. 1 et 2, in Mem, de I' Acad, de Dijon, 1" ser., t. II, p. ia? 2G1. 

KjoB, 1774, in-8«». — Da?!! {D. J. B. L.-, Versuch riner nUynn. Geschichte der 

^ntehlic/u'H Xahrungsmittel. Leipzig, IS06, in-b" (t. I, scui paru). — Bkckbr J. H/, 

Vtnuch ^iner Geschirhtc und Literatur d*fr Nahriings-MUtelkunde. Mit., etc- 

Ikalal. ISlU-li, in-8«. — Viaisr (i.-J.), />m regime, alimentaire des anciens et dcK 

"iwHaU de la difference de leur nourriture^ etc. Paris, l«13, in-S". — Kolb (II. N.), 

^mntologie oder VcberHcht dcr bekanntesten yahrungsmittel der verschiedener 

^'elttheile, I part. Hadamur, I8i6, in-8". — SAtCKRoxTR, Esxai sur le regime ali- 

^Htaire des anciens, in i'nion med., i* s^r., t. V, i860. — Lolandrb (Ch.)) De I'ali- 

^trntai ion piiblique sous Vancienne munarchie frnn^aise. In Journ. de iinstr. publ.y. 

Dei aliments et de ralimcntution : De l'aliment (autcur inconnu), in (Euvr. d'JIip- 
pocrate. — Apicics, De obsoniis et condimentis, sice de arte cotfuinaria, liliri X> 
«pn. annot. vttr. Amsti.>lo«lami, 1709, iu-B". — Galie:! (CI.), De probis pravisque 
Qlimentorum succi*, in Opp. — Dt «i»e, De alinicniorum facultatibns^ libri III 
•6W., trad. ftan^. par J. )Ia«sb. Pari*, 15:i*. in-li. — Ditors Dvkv.m, VmuiTvuv*" 



57 D£UXltME PARTIE. — MATIARE DB L^OTeiftRE. 

left deux Msturrau, Dibccbis, XixocsATi, ele.>, ra Oa»An, CoUeei. Mierf., kt ^ 
premiers livres. ~ Kuwno^mrn, De virtutihuB eiborum et me di e mm e ntsnm 
Tacmino Sanitaiis. Argentorati, 1531, in-fol., in Opp. Hemes. — Pwun (I 
De vietus ratiotie, Hbri II ; trad. G. Valla. BMiIe«, 1519, in-S«. — Ssni (S 
aiimeHtorwn faeuUatibta [grmci et latimi). Lutetue Parii., 1558, ia-S*. — k 
(le Grmad). De nutrumento et nutribili. Yenetiis, 1517, iii-4«. — Aaunnm, A 
alimento faeiliori, \. II. Basilec, 1553, iii-8*. — PuAinLU (Bahh.), Trattato 
natura de eiln e iel here. TeBezia, 1584 (ploi. Mil.), trad. lat. par Pai 
Hembum, 1597, in*8«. Ea franfais. Arras, 1596, ia-lS. — Enssiva (Ch.), De 
mentis ad Baillyum, librt III. Parisiit, 1550, iB-8*. — Bacrunrofl (J.), Dereei 
libri XXII. Francofurti, 1600, ia-S*, et Norinb., 1659, in-li. ~ Tfoannri (L.), t 
tieom, sive de re eiburia, Antuerpi*, 1627, io-8«. — BvLucoaact (J. C.)» De com 
libri IV. Lagd., 1627, in-8«.~ Moorrar (Tb.), Health's Improvement, or RmUt 
prising and discovering the Naturef Methode and Manner of preparing aU 
of Food used, etc. Load. 1665, iu-4o. ~ Mvaa (H.), De Esculentis^ in Opp., \ 
Lugd. Batav., 1685, iii-8o. — LiaaaT (L.], Traiti des aliments. Paris, 1702, 
3« Mit., rerue par Bacaiaa. Paris, 1755, 2 vol. ia-12. — AaavnuiOT (J.), An 
on the S'atwre of Aliments and the Choice of them, London, 1731, in-8*, trad. 
Paris, 1755, 2 toI. in-12. — AMsraasAH (C. L. V.), Cibi, potus et condimen 
plurimorum consideratio medico. Lngd. Batav., 1736, in-4«. — CAaTanrsi 
eseulentis in genere. Praneofurti, 1747, in-4«. — Loaar, Ess€u swr les alt 
pour servir de eommentaire aux livres diMtiques dCH^^tcrate. Paris, 175^ 
et 1781, 2 Tol. in-12. — ZucaaaT 'Jos. Fr.), Materia alimentaria in genere, i 
et species disposita, Berolini, 1769, in-8*. — Dv hImi, Allgemein Abhandlw 
den Nakntngsmitteln. Berlin, 1775, in-8*. — Plb^ick (J. G.), Bromatologi 
Doctrina de esculcntis et potulentis. Vienna, 1784, in-8o. — Hallb, art. AU 
in Encyclop. m^th., pari., ni6d., t. I, 1787, in-4«. — RvHroar (Th. cool 
3* Essai : Sur les aliments et particulierement sur la nourriture des pmai 
Estsais, etc. GencTC, 1799, t. I, ia-8. — Yooil (J. L. A.\ Diatetisch^t U 
Oder theoretisch-praktischer Vnterricht uber Nahrungsmittel. Erfurt, i80U 
in-8«. — KAT?iAua (P.), Essai sur les aliments. Th. de Paris, an X, in-S*, a* 1 
V4M.TB (J. G.^'jBeschreibung der menschlichen Nahrungsmittel , in naturhistot 
und didtetisrher Hinsicht. Ein Lesehuch fUr, etc. Leipzig, 1806, in-S*. I 

— MAGB5DIB, Metn. sur les propri^t^s nutritives des substances qui ne conti 
pas d'azote. Paris, 1S16, in-8«'. — Paacr et VACQUXLn, Rnpp. a la Fac. dt 
sur les qualit^s nutritives des aliments compares entre eux, in Bullet, de It 
de med., t. VI, p. 75, 1818, ct Joum, gin. de med., t. LXIII, p. 305, ii^lS. — 
(J .-J.), Histoire naturelle des med., des aliments et des poisons tires des trois i 
de la nature. Paris, 1820, in-8''. — Accc« (Fr.), Culinary Chemistry exhibitii 
scientific Principles of Cookery with, etc. Lend., 1821, in-8*. — ALBXA?ioaE,/a/ 
des aliments excitants sur Chomme^ considA^s, etc. Th. de Paris, 1822, x 

— BB?ioisTo?r DB CaATBAU!fBw, Rccherchcs sur les eonsommations en tout ge 
la ville de Paris en 1817, comparees d ce qu'elles itaient en 1789, 2* edit. 
1821. — Cloqlkt (Hipp.], Faune des mMecins, ou histoire des animaux et dt 
produits consideres sous le rapport de la bromatologie et de I'hygiene en gin/ir 
Paris, 1822-25, iu-8°, 6 vol., fig. — Londb, Note sur Im aliments, in Arch, g 
vufd.f ir* s^r., t. X, p. 51, 1826. — Kolb (J. N.), Bromaiologia. Hadamar, 
in-8», 2 Tol. — Albxattdbr, Von den Wirkungen der verschiedenen Speisen at 
menscftl. KOrper. Graudcnz, 1829, in-S*. — AcLAOiciBa (A.-F.), Dictionnair 
substances alimentaires indigenes et exotiques, et de leurs proprie'tis. Paris, 
2 vol. in-8*, 2* (Hlil., 1839 (litre diffdrcnl). - Rostaic, art. Aliments, in Dt 
30 vol., t. II, 1833. — WiLDBEBo (C. F. L.), Entwurf einer, Bromatologi 
Pomatologie fAr Kranke, Berlin, 1834, in-8*. — TaovssBAV (A.), Des jnse 
aliments envisages sous le point de vue de leur digestibiliii et de leur pau 
nutritive. Th. de concours. Paris, 1838, in-4*. — BovtsinoarLr, Analyst cem, 



CHAP. XIII. — DES ViRUS. 57i 

•flilt commmmA et deM praduitM rendut par une vache laitiire ; reeher- 
e.,w Aim. de ehim,, f' Ur.^t. LXXI, p. 113, 128, 1839. — DDMAf, L^om 
iterifw cAnufM dm Hret organMs, Parif, 1841, iii-8*. ~ Liuro (J.), ia 
arfmuque Of^Hquie A la pkytiolof/ie animale et A la pathologie, trad, sur 
At I'aatear, par Ch. GnaAmsr. Paris, 1842, iu-8*. — Du aiHa, in Lettret 
iuwde eoHtidMt dang $m rapfcrt$, etc., trad, de I'allem. par MM. Baanr- 
ct DvaaiviL-HBUOW. Paris, 1845, in-12 ; et NouveUet Lettres sur la 
tit , trad, par Gaaaiasr. Paris, 185i, in- II. ~ Hath (Igu.), IHe Nahrungt- 
I ikrfn diatetitekem WUritwtgen, etc. Quedlinb., 1842,in-8o.-. TaoMAiai (M.), 
•tf Um Jn/luemee on Beaith and IHteate, or an Account of the Ejects of 
r £mdt of Aliments on the human Body^ with...f etc. London, 1842, in-12. 
(BLarani, Ueber die von Seiten des Staatet xuf&hrende Aufticht fiW dw 
ftmittel und Lebentbedikrfmtte, xu Entdeekung der Verfdltchung dersel- 
., i» Henke'M Ztsehr., U LXI, Hft. 2 ; et Schmidt's Jahrb., t. XXXIX, p. 88, 
HaaasaT (X. A.), Die Nahrungutoffe dee Menschen nach ihren didietiS' 
xiehungen^ etc. Weimar, 1843, in-S^. — PaaaiaA (J.), Treatise on Food and 
tfA, etc. Load., 1843, in-8*. — GAvaiaT (P.), Hygiine de la digestion^ suioie 
iMou Dietionnaire des aliments. Paris, 1845, in-8o. — ScBLOMataoia und 
.), Versueh xu einer Nutritions seala unserer Nahrungsmittel aus beiden 
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'e "Wiehtigsten Lebensbedkrfmsse ihre Aechtheit und Gutej etc. Breslau, 
•8*. — Riwrn (J.), Ueber die einfachen Nahrungsmittel. Ein Beitrag, etc 
1117, in-8«>. — Faiaaaaica, Handbuch der Gesundheitspolixei der Speisen, 
», mnd, etc Ansbach, 1846, in-8*. — MuLon (G. J.}, Die Erndhrung in 
^mtammenhange mit dem Volksgeist (trad, du holland. par J. Molescbott . 
Mf, 1847, in -So. — Khatp (F. C.), Die Nahrungsmittel in ihren chemischen 
mixehen Besiehungen. Braunschweig, 1848, in-8o. — Lrasca (B. M.), Bericht 
teichtigsten neueren Leistungen in der Lehre von den Nahrungsmitteln 
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atts /ahresb.f 1850, t. Yll, p. 40. — Patbn (P.-G.), Compositim chimique de 
r substances alimentaires/in Journjde pharm.et de chimie^ t. XVI. p. 279, 1849. 
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12. et 4* «dit. Paris, 1865, in-Su.— NASSB(H.),£^efrer den Einfluss der Nahrung 
Blut. Marburg und Leipiig, 1850, in-8». ~ MoLHciiort (J.), Die Physiologie 
inmgsmittel. Ein Handbuch der Didtetik. Darmstadt, 1850, in-8* et Gies- 
9, iB-8». — Du uAuUf Lehre der Narungsmittel, fttr das Volk. Erlangen, 
•8*, trad. fran^. par Fcrd. Flocoic. Paris, 1858, in-12. — Records of the 
of microscopical and chemical Analyses of the Solids and Fluids consui- 
all classes of the Public, in The Lancet, 1851-1855. — BiaGAssa (A.), Re- 
sur la consommation de la viande et du poisson d Rouen depuis 1800. 
852, in-8*. — MAarin (St.-), Physiologie des substances alimentaires^ ou 
physique^ hygi^nique et poitique des aliments^ etc. Paris, 1853, in-12. — 
(F. C), Die Nahrungstoffe Gnutdlinien einer allgemeinen Nahrungslehre, 
t Holland. Abers. von P. B. BaaoaATH. Crefeld, 1853, in-8o. — Coa- 
«), itudes sur les aliments et les nutriments, in Monit. des hdp., t. II, 
Mocaiu (Mege}, Des wtoyens de diminuer les maladies et la mortality des 
i Vaide d'une alimentation riche en principes nutritifs des os (prot^ino- 
te ealcique), in France mid., 1854. — Do hAhb, De V alimentation de I'en- 
t moyen d'une semoule ou d'un chocolat suffisamment riche^ etc. Paris, 
-8*. Happ. de M. BoucaAaoAT sur ccs recbercbes, in Bull, de I'Acad, de 
XIX, p. 242, 1853-54. — HaLLta (Fr.), Ueber Erndhrung und Stoffwechsel, 
«r einige der vorxUglichsten Nahrungsmittel. Breslau, 1855, in-8o. — Fair 
iberdie wichtigsten Nahrungsmittel. Zurich, 1855, in-8o. — Focas (C. Fr.), 
Cm Ein/luss der eitoeisartigenf stdrkemehlhaltigen und fetten Nahrungs- 
sf den menschUehtts K&rper. Neuhaldensleben, 1853, ia-8«, UbV. — Itanir 



57 2 DEUXIEME PARTIE. — M VTl&RB DE L^HYGltXE. 

EBi!fKE -;f.', NahrungitmitteUehre far JrJermann. Dresden, ISM, in-So. ibid., 1^3, 
iQ.^o. — PocAiALF, B^herche* tur la composition chimiqute dea equivalenU nulriti^ 
d^s ahmrntx df Ihommi' , in Bee. de m^. de med. milit,, 2* s^r., t. XVllI, p. 45l| 
1^56. — Hissox, Lf>« coHSommalion* de Paris. Paris, 1856, in-S". — Sur ec sajd, 
%o\. U'» Annuaires du Bureau des longitudes (la cullectiou; et Ics Bi-chmhfssts- 
tintiqups sur la rille de Paris, presenttfes au pre'fet de la Seine Je* 6 Tulumcs.-. -> 
AaT«fc<«!« F.,. Die Lehre von den yahrungsmittel, ihrrr Xerfdlschu.tg untl Co»nr- 
virung rom trknisehen Standpunkte ausb^^rbeitH. Prsf.. I8')9, in-S", ti^r. — Kmi 
,Alb.'. Batio.n-lle und wohlfeile Bmdhrungsmethode naeh^ etc. Lcipiig, liS^^ 
in-16. — Dr vewb, Die Xahrung, trie sie sein muss utu die Gesundhcit, etc. HiUn^ 
imrjih.. tjrtl. iu-16, otc. — Dood, Food of London. London, 1S60. — Smitb (Edw.);*- 
Prti'^timl DMnctiftn from an Experimental Inquiry into the In/fneme of Fnoifim 
Pn^eMing of tk^ B. Med. and f Air. Soc., t. Ill, p. 8i, 1859, ct trad, fr., in Jusn. 
«/r phjuol. dc Biiow!ff-SBQrARD), t. Ill, p. 5u6, G31, 1860. — Richtcr, Vi'ia enikt - 
den mrnschlirhen Organismus, in Ztsehr. fiU' nnturgemusse Gesundheiispfliey, ' 
l>S9. ct Canstatt's Jahresb., i860, t. VII, p. 34. — Roaaar db Mamt ;J.;. Dei r 
hnlles ^t marrhex, et du comuteree des objets de consommntion a Londres el t 
Pixnx, Paris. \f<fS\. — Rbich (Ed.;. Die yahrungs-und Genussmitlelkunde UitorieA, 
nr.turwissenschaftlieh und hygienisch begiUndet. Cdttiugeu, 1860, in-i". 2 toI. ^ 
MiiLLKa Alei.', Die chemische zusammensetzung dtr gebraulirhstcn SahrungsmMi 
und Futtcrstufft' bildich dargestellt. Dre>den, 1861, in-fol.. chromolith. —Sinn 
\\'. S.], Fxpf'rimrnts on Food; its Destination and Uses, in The Lanc^ IttJ,^ 
3^1. ili. — S^itiLLiEE (J.U Traits populaire des denrees alimeHtaires ; ekiiix^f^ 
xifirati ./it. etc. Bruirllcs. 1864, iii-12.— Bkdaoc (J.), On the various Modes of th 
lini'ititiQ the yutritive Valur of FoodSy iu Meit. Tiinrs and Gas., 18G:>,t. I, p. Ill . 
— PL&iFAia Xyou., On thr Food of Man, in Delation to his Vsrfut Work^ in JM 
Tini*\^ find Gaz.. li«6o, t. I, p. 459, 485, 511. — Rocget iFcid... Hygihie aXmtie 
fair . Traitv dvf aliments; leurs qualites it effets, ric. TuiU<»u«e, 1865, ii-ll.— 
IH$4BT et Blachk '^R.), Becherches sur I'ussimllation du phitsphatt- de chauxetsm 
ejiif,';i, etc. Paris. I86S, in-8«>. — Cia (J.-, Traite de ralimenttitinn dans setr^ 
pnrt'iy otc. Paris, 1869, in-S^. — St^rie de cummuaications Taitos a I'Acad^e dtt I 
scienc<'s sur les difTereiites sortcs d'aliments (si^gc dc Paris^, par MM. RAamM* « 
lUiaiiit dc (mux, DtaAS, (".HETaacL, Paybit, ^Ikues Molbif.s, Wilsox, t-tc, rte., ii 
Ci.rnpt. Tf M'/,, t. I.XYI, iJiTO. — MoBACHB, Considerations sur l\tlim'*ntatiM * 
sf.l hit, iu Ber. milit. fr. Juillct 1870 el Paris, 1S70, in-S".— Ab^ocld J.), A&«t- 
totion ft reyinw du soldat, in Awn. d'hyg., *• sc*r., I. XXW, p. i41, 1871. — lU- 
^AiD. F/ft'ts pfiy.tiulogiques et therapeutiques drs aliments d'cjtargne nu antidefer- 
ditt'ur.f. Paris, 1^71. — Jbaxi^kl (J.), Xote sur hi coction dt'S nlimrntf a u»e tf^ 
prroturc inftritii.e a 100\ Ibid., t. XXXVII, p. 101, lS7i. — Voyci lot inilti, 
nn*un»iri's et uu\ rages sp^ci am sur la digcstiou: SriLLA^iZAXi, trad, de Si«fa"i 
(17''.{, ; LtiiiKT et La<saig:vb (I81'>); Tibdmaxk et Gvelli, trad, de Jocbda^ llS^.'i 
BFimo-^T l^:U ; Blo>dlot (1843); Cl. Bbbxaib (1843); BovcuAaoAT c! S4»i«« 
;i>i3-l''t ; etc. ; ct, cuniiuc complement, la bibliographic dc Particle BeyiiM, 



CBAff. XIV. — HATUR& DX8 ALIMFNTS 57» 



GHAPITRE XIV 
litara des alimenU. 

AliBMnto rftparatenn d'origine ftnlmale. 

s tlimcnts compris dans cetle clafte sont nombreux, et^ 
eo g6n6ral cooslitu^s paries principes imm^diaU 8uivant«r 
Lei substances k base de prot6ine, qui tout : Valbumin^y 
rmey la casiine. Ccs aliments, une fois dissous dans le suo 
iqae par rinterm^diaire de la pepsine, sont absorb^s par 
eines dans I'estomac, ainsi que dans le duodenum, et, par- 
i dans le sang, leur r6)e est d'aller se substituer, dans le 
rement de nutrition interstitielley aux 616menls de mdme 
re consumes et ddtruits. 

Ui ^/o/tne, dont la digestion s'op^re de la m^me maniere, 

le radical n'est pas la prot^ine, Les propri6t6s nulritivesf 

gelatine sont aujourd'hui Tort contes(6cs. Void, relative- 

I aux propri^t^s nutritives de ce principe imm^diat, les conn 

ons du rapport de P. B6rard a I'Acad^mie de m^dedna 

: 1® les propri6l6s r6paratrices du bouillon ne sont point 
ortionn^es k la quantity de g6lalfne qu'il renferme ; ^"^ cefti 
rifles sont dues en grandc partie h d'aulres principes, que 
ande abandonne & Teau dans la':uelle on la fuit bouillir ;: 

dissolution de gelatine ditc alimentaire ne contieiil pas 
irindpes ; 4<^rintroduclion de la gelatine dans le regime n& 
let pas de diminucr sensiblcment la quantity d'alimentsi 

on fait usage, ct, k ce tilrc, elle n'ofTre aucun avantage: 
omique ; 5® i'addition de cette substance aux aliments d6- 
B les fonctions digestives d*un grand nombre d'individus,/ 
ce titre encore, son emploi ofTrirait quelquesinconv6nients» 
oint de vue de Thygi^ne et de la di^t^tique. 
loi qu'il en soit, il est au moins tri>s-probable que la g61a-s 
est dcstin^e d rcmplacer les tissus de nature g^latincuse 
cessent de faire partie de Vorganisme. 
OS circonstances doulou reuses du si^ge de Paris ont de nou^ 

1 fait soogeraux propri^t^s nutritives de la gelatine si vive- 
t battues en br^che dans le c^l^bre rapport de Magcndle ^ 
frine, mati6re organiquc extraite des os propos^e par 
r€mjj et qui n'est^.au tola], qu'une forme de\a |^4\«LV\u^)lvi\ 



57 4 DEUXliME PABTIE. — MATliRE DB L'HTGltSE. 

aussi mise en avant comme substance alimenlaire ; dei dii 
sions assez vives eurent lieu k TAcad^mie des sdencet sur < 
^rave question, si gravesurtoul en raison des conditions ai 
lieu desquelles elle 6tait soulev6e. M. Gu6rard, examinant 
beaucoup de soin les documents publics sur ce sqjet, a 
pouvoir conclure: i^ que la gelatine est tr^'fiutriiice ; 2* qu 
est mdme indispensable & Tentretien de la vie, par le r6le 
suivant toute Traisemblance^ elle est appel6e k remplirsoi 
formes varices du lissu cellulaire. Dans un second travail, Tao 
semble surlout se rattacher k cette dernidre conclusion (li 
mi6re nous paralt exag6r6e). La gelatine serai t done un i 
liaire dans Talimentation, et c'est ce qu'avait dit Becqaerel 
le paragraphe ci-dessus.] 

3<> Les matieres grasses d'origine animale. Leur digestion 
p^re d'une manij^re sp6ciale. En partie 6malsionn6es et en 
tie saponifi6es par leur melange avec le liquide pancrteli 
elles sont absorb^es en nature par les vaisseaux lymphatiqo 
sc rendent, par I'lnterm^diaire du canal thoracique, dai 
sang, qui les d6pose directcment, et 6galement en nature, 
les mailles du tissu cellulaire destinies k les reccToir. 

4<» Vosmatdme^ ou extrait de viande. C'est une aiatitos 
male cssentiellement azot6e et tr&s-complexe ; sa tMI 
nature n'esl pas encore bien d^termin^e, ainsi que nous I'a 
d6montr6 plushaut. 11 est probable, toutefois, que sa diges 
son assimilation et ses fonetions sont analogues k celles da 
ments k base de prot6ine« C'est Fosmaxdme qui est la parti< 
trilive la plus imporlante du bouillon. 

Si Ton consid^re main tenant ces m6mes substances soi 
point de vue de leur digestibility plus ou moins grande, Ic 
sullats ne sont pas tout k fait semblables k ceux qu'ils preset 
sous le rapport de leur puissance nutritive. 

L'albumine, la cas6ine, la fibrine, sont des aliments doi 
digestion plus ou moins facile ddpmd surtout de Talii 
dont ils sont extraits el du mode de preparation qu'ils ont ! 

La gelatine, qui est un aliment de fiuble pouvoir nol 
se dig6re facilement. Aussi, cliez les convalescents dont 
tomac est encore d^bile, les gel6es 16g6res, dont la base] 
cipale est ce principc imm6diaty font souvent le seol alk 
quisoit supports. 

L'osmazOme, ou I'extrait de viande, est un aliment de f 
digestion et excellent ; il est seulement un pen excitaoL 

Les mati^res grasses, qui ont un bien simple pouvoir DVt: 
8oni d'une digeslioiid\tCid\e^V^€ii\ble,etne doi rent Jamais 



CHAP. Xiy. ^ IfATURE DES ALIMENTS. 575 

coDieilltes dam les cas de dyspepsie, de gastralgie, de gastrile 
duoniqae, etc. II est remarquable, du reste, que I'association 
dans le boaillon decei troii substances, rosmazOme, la gelatine 
at lea mati^rea grasses A r6(at de dissoluUon dans Teou, consti- 
toe un des aliments les meilleurs, les plus agr^ables, et en 
■taie temps les plus lagers et les plus nourrissants dont rhommc 
priisc disposer. 

Dn BonllloB. 

1* Le bouillon veritable, celui qui est g6n6ra1emment employ^ 
alaaqoelce nomest plusparticuli^rement rdserv^^est le bouillon 
ii hctuf. — Ce bouillon, selon le temps que la viande et I'cau 
aont rest^ ensemble en Ebullition, est plus ou moins concentre, 
tf eontient des proportions variables de mati^res nutritives. Ces 
aatidres sont, ainsi que cela a 6t6 dit plus haut : TosmazAme, 
Ii gelatine et la graisse. Les substances v^gdtales que Ton ajoutc 
[ue toujours k la viande dans la fabrication du bouillon, et 
sont les carottes, les navets, le panais, etc., changcnt pen 
composition ; Talbumine et la fibrine v^^gdtalo ont 4t6 coagu- 
i; on y trouve seulemcnt de plus un pea dc dextrine, de 
Si d'extraits vdgdtaux de nature inddtermindc, etdeshuilcs 
*Dtielles. 

Le bouillon infrodult dans Testomac n'cst pas, en gdndral, 
llsorb^ en nature, k moins, toutefois, que les matif^res anima- 
ks qu'il tient en dissolution n'y soient en tri^s-fuible proportion. 
Dansle cas le plus ordinaire, Teau scule est absorbde, el les 
■atii'res solides prdcipitdes sont dlrigdes comme si ellcs avaient 
M prises isoldment et &r6tat solide. 

Le bouillon est tin bon aliment, qui exercc une influence 

"haoreuse sur Thomme, et qui est d'autant plus digestif el plus 

Mtritif qu'il est plus concentr6 et plus charg6 d'osmazOme. 

b^ Lea bouillons trop l^gen sont moins facilement digdrds et 

el loardsy en raison de la proportion trop forte d'cau qu'ils 
EsrmeDt. — L'estomac des individus convalescents, atteints 
. is dyspepsie, supporte bien, en gdndral, le bouillon pris en 
fdite quantity. Les bouillons faibles sont dgalemcnt bien dig6- 
rti^mais il est souvent utile, cependant, de les 6paissir un peu 
avec des f^cules Icgercs. 

n est une preparation tr^s-usit6e en Angleterre, le th6 de 
baaf, qui convient parfaitement aux mauvais estomacs. 11 so 
frtpue ea choisissant un beau morceau dc bceuf; on com- 
■SBce par enloTer le gras, les tendons^ les os, lea apo^i^NXo^^'^ \ 



57€ DEUXliXB PARTIE. — HATllkftE DB L^HTfiltZIB. 

OD coupe ensuite la choir musculaire en ti^s-petili fngf 
OD Tene dessut de I'eau bouillante et on laitie iDfuier p€ 
UD certain temps. Une fois ce temps 6cou]6 et rinfusion : 
die, on d^cante et on emploie ce th6y addllionn^ d'un i 
sel et louvent d'un pen de poivre. 

Le jus de viande est une preparation cxcellente pour 1 
fomacs Taibles et convalescents. Ilcoiilient une grande qa 
d'oamaiOne et peu de gelatine, et il est tr^s-nourrissant 
facile digestion. 

[Tandis que des savants tcls que MM. Frtoy, Che vreu I, Gu< 
etc.. s'eflTor^aient de r^habiliter la gelatine, un jeune m6 
chimiste« M. MuUer (de Strasbourg), se proposait de d^mo 
dans sa dissertation inaugurate, que les preparations de v 
'.bouillonyeitraits) n'ont aucune valeur nutritive, maisqo'i 
moder^e, dies exercent une action favorable sur restom 
raison des sets potissiqucs qu'ils renfcrment. — I.e bouill 
peut Ctre un aliment parce qu'il contient seuleracnt uni 
infinilosimale d'albuminose 7^77 ; pris en potage, il e\ci(( 
p4^tit el Tacilite la digestion, voil^ tout. 1/cxtrait de viaa« 
une composition de mati^res ternaires (rinosite, Tacide 
que' el de matit^res quaternaires (creatine, creatinine, acid 
siqjo. etc.). Ces substances renferment bien de I'azote, in 
nest i>a$ assimilable ; il n'y a pas Id de malieres albumin 
et mOme. pris d trop haute dose, cet exlrait pourrail Otre (0 
en raisoii dos sets de potosse qu'il renferme en forte pi 
tioD*..... Chimiquement et Iheoriquement, cela est poi 
mais j^'raliquement c'est autre chose, et le convalescea 
a pris un bon boi:illon et qui sc sent parfaitemciit ret 
n'aiimi'ttra jamais qu'il >ient d'avaler de I'cau sal^e. E 
sume.jusqud plus ample iuforme, je crois que Ic tMuill 
\ia!ido est un excellent aliment qui vaut beaucoup micux < 
gelatine, et que colle-ci vaut mieux que ricn. 

Ui^ant a I'extrait Liebig, il Taut coniVenir qu'en Allemagne 
culii^rement, il a re<.'u de rudes atteintcs. Ainsi, il pardllro; 
tant de person nes qui en ont fait usage et sc sont crucs 
lies, ^tdient dans une erreur profonde; il leur est aujoui 
iuterdit de le crv>ire, MM. les chimistcs leur accordcront 
ment qu'elles etaient empoisonnes I...] 

2^ Li houUhn de pou'et. Ce bouillon contient en dissol 

de la geialiiie, un peu d*osmaz6me et un peu de graisse ;sa 

sance nulrilive est faible et sa digestion facile. Son usage 

longlemps prolong^ dans les convalescences flnit quelqi 

j»ar le rendre 'luAigwVe. Y.w^^Sk'wd ^A&^Vvnc^a'on le remi 



I 



I 



CHAP. XIV. — Sail-kk des aliments. :>77 

par UD boaillon plus uourrissant, pur des jus dc vlando peu con- 
centre ou par des viandes l^g^res, on est tout ^tonnd de voir la 
iigestion s'optosr plus facilemeat et ne causer aucuno sensa- 
fiM p6nible de restomac. Lo bouillon de poulct convient, en 
d^flnitive, aux estooiacs faiblcs et ddlicals. II est souvent boa 
de r^paissir avcc des fecules ; 

3* Le bowllon de veau n'a qu'une tr<>3-faiblc puissance nu- 
lriti\e ; il conlient peu dc gelatine, pcu d'osmazOinc ct pen dc 
graisse : restomac s*cn fatigue tros-vile. On remploie pIntOt, 
en g^n^ral, commc tisane el faiblemcnt concentre^ et consti- 
tuant ce qu'on appelle cau de veau ; 

\* Les tfOHilloiis de (jrenouilles, de coJimarons sont des ddcoc- 
tloDS qui couticDnont de la gc'ilatine et un peu d'osmazAme. 11.^ 
lOQl de facile digoslion, et on les emploie comnio tisanes 6mol- 
Kenles.Ces bouillons sont peu nourrissants ; on les conseillc sou- 
vent aux individus atteints de tubercules pulmonaircs. 



Viaades propr«meot ditea, appel^ea auial tiandea d<? 

boucherie. 

Elles en comprenncnt cinq, qui, par ordre de digcslibilitc, 
loot : 1* moulon ; 2« buiuf ; 3° agneau ; 4* veau ; 5" pore (1). 

A poids 6gaK le pouvoir nutritif de ces viandes ne presenfd 
pas des diilerences tr6s-grandes ; ces difTdrences portent sur- 
lout sur leur faculti^ digestive (2). 

Les circonstances qui modiGent cette faculte digestive sont 
asset nombreuses. Ce sont les suivantes : 

1* Age des animaux. — Les animaux Ir^s-Jeunes fournissenl 

,y On tVst iR'dUcoup occupt^, dopuis f|iirlijiic.s anurcii, do rus.iKO dc la viantle 'If 
rh^i'd: on fe.iit que cctte \i;iiid(> st' \ciid publiquciiiciit daiii (li\tTsi>s p;(rtii'S dn 
rAlkiiiA^ni''* <^t di'S experiences rdci'Dtcs uut fait voir, co qu'iiii hii\air d'iiillciirs 
4cpuis lanlrquit'!, q-rdlo «*st Ires-bonne ct trei-saToureuse. Opendant, nialfrni la 
cniiHuIe futrrprisc par di>4 sa^ant^ illustres, uutanim»iut par los ri>>;ri-tt.ibli>!> Isi- 
iwc (teotrnty Saint-Hilaire, Renault (d'Alfortj ct par uu vet«hiiiiiire distin^^ui-, 
1. Decroit, rusa(;e de cetie viandc ne s'esl p<»inl gHUtiralist' parmi uous. Coinnii' 
r«iit Ikil olj>4:rver MM. Iln/urd nt Vernuis dans b-ur rnppurt an pri'Trt do. pulir«>, 
Ic9 ebevaui, par le..r nature, ne sout puint dcs animaux de bimcherie ; le plus 
iraod nunibn; sera ^rart<^ de la consommntion par le fait de maladies couta^imiscs 
ttiqucllc* lis s«>nt tres-sujels ; la qiiantitn qu'un pourrait livrer serait duuc beau- 
MipmuiDS considerable qu'on ue I'avait avauct>, el nurail peine a alimmter (^co- 
■miquemeut une buucberie. Anjourd'hui, nonobstant (ld<io-67), pluiieurs bouelie- 
net spteiales ont ^t6 ou^ertes dans Paris, et elles H>nl ussez fre<|ucutoes. 

E. U^d. 

(2) Brandes a cherch<} k vslimi^r M lyuanfiti.^ de inaticrcb ait^tecs e\ tvwVxWwv."^ 
ruut'.'j»«<-J dmuB too paiiie* ttc chnir niusculnio flc^ .in'ui ...tv *\u\,»i\W. V".<i^ ys.cVt 



;,:« DtUXlEMB TAHTIE. — HATIJ&RE DC l'|11GUB:IE. 

(les viandcs d'assez facile digestion, mais ayant peu de pnissi 
nutritive. Cela tient h. ce que leur chair musculaire coot 
plus de gelatine, plus de graissc, mais moins d'osmazdme, m 
d'albumine, de fibrine et moins d'alcali, enOn, qu'd un 
p1usavanc6. 

Los animanx vieux fournissent des aliments nourissanlSii 
d'une difncile digestion : la diirei^ ct la density plus grai 
de la fibrine, ainsi que la moindre proportion d'osmazOme, 
pliquent ce fuit. 

La viande est, en g^n^ral, plus nourrissantc el plus dig« 
quand Icsanimaux ont atteint leur croissance. Cest pourc 
raison que la chair du bocuf et celle du rooulon remporlenl 
relle du vrau et del'agneau. 

2® Condi.ions de sanle dam lesquelles sc trouvnxt ics animiu) 
fpJire d? nounitare quHs Out pris, — Les animaux ^levtts en 
bcrl4, trouvanl dans des pdturages riches une nourrilure fa 
et abondante, en mOme temps que la nuil on leur doune, i 
des 6tables suines, bien dispos^os, s6ches et bien a^r^es, de I 
fourrages, sont dans des conditions qui dunnentil leur via 
le maximum de puissance nutritive. L'embunpoint qu'ils { 
vent presenter el la graisse que contiennent leurs tissus ne « 
pas une gnrantie que la graisse qui en provient soil de facile 
geslion : sou\ent c'est le contrairc qui a lieu. Li san(^ ai 
ricure de I animal est d'autanl plus importante d considf 
qu'il s*agit d'une viande naturellement plus indigesle. L 
flucnre de Texercicc n*est pasnon plus a d^daigncr; ainsi, 
animaux qui ne se livrent X aucun mouvement pr^sentent, 
g^n^ral, une quantity de graisse plus considerable que ceui 
sont plac6s dans des conditions oppos^es. 

ches, faites a I'aiJc do I'^Taporation dans I'iode, I'oot conduit a drcsKr la I 
suivante : 

100 PARTIES g^ Albitmine ^. 

DF CHAIR MC&COLAIRB. tl fibrine. t»<»««B«- 

Bcpuf. 74 S6 6 

Veau 75 19 6 

Mouton 71 a 7 

Pore 76 19 J> 

Poulct 73 iO 7 

(Graisse) 79 14 7 

Herlan. 81 13 5 

Sole 79 15 < 

BAxioia d'albumine et de fibrine n'indiqueut |>as le maximum de paiw 
ive, car toutes les parties aiot^es auimilable» ne le sont pas to^JMit m 
tnX\ eUes fortncnt souvcnt dos eompost^s interraediairrs, qni entraiMtt f 
dlftts^ion. 



CUAP. .XIV. — NATLRK DES ALIMENTS. 37 9 

Esptce de Cammal. — Lcs considerations pr^c^dentes s'ap- 
ueotsurtout&ragneauetaumoutond'unepart, ct del'autre 
reau et au boeuf; il reste maintcnant h. dire quelques mots 
a dnquiAme esp^ce de viande de boucherie, celle de pore. 
e earact^re principal de la viande de pore est surtout sa di- 
ihilile difficile ; il faut sans doufe Tatlribuer au melange 
QQe de la graisse ct des fibres musculaircs, aussi bien qu'd 
iorete et k la density dcs fibres qui la composent. 
e cocbon encore Jcune, c'est(Vdire Ic coclion de hit, est 
s diflBcile k dig^rer que le pore d^vclopp^, et cela pour la 
ne raison que Tagneau et le veau ; c'est k la predominance 
a geiallne et ii son melange intime avec la viande qu'clle 
doit. — La vinnde de pore est, en general, d'une digestion 
itant plus facile que ccs animaux ont fait usage d'une nour- 
ire plus exclusivement v^getale. 

in resume, la viande de pore est un bon aliment, nourrissant 
D,mais qui ne convient qu'aux estomacs solides et robustcs. 

* Patties de CauimaK — La partie la plus nourrissanle dcs 
odes, celle qui, en m^me temps, est de la digestion la plus 
le, est la fibre musculaire (tibrine). Ensuite viennent les 
ides, telles que le foie, les reins, lo pancreas, la rate, aux- 
Is il faut Joindre le cerveau. Toutes ccs substances sont d'unc 
estion plus difGcile. Les divers elements azotds s'y trouvcnt 
proportion variable, et c*est la flbrine qui est la moins abon- 
le. — Les tendons, les apon^vroses, les tuniques visc^ralcs, 
poumons, sont d'une digestion bien plus difficile encore. 

• Temps qui s'est dcouU depuis que Vanimal est tni. — Lcs di- 
ses especes de viandes se dig^rent d'autanl plus facilcment 
filles sont plus voisines de la putrefaction, mais il ne faut 

que cetle putrefaction soil commencee, car alors ellcs de- 
aineraient des digestions tongues, penibles, fatigantes, et 
ne des indigestions. Cetle approclie de la putrefaction dis- 
c les fibres, les ramollit un peu, les rend moins compactes, 
icilite ainsi leur dissolution dans le sue gastriquc. 
^ Mnntere dont Vaniwat a ite tui, — L'animal tue par I'aba- 
I est toujours preferable, sous le rapport de la qualite, k cclui 
m a tue par la saignec. Onle comprendra fariloment, si on 
kbit i laquanlite de sang dont ce genre de mort a dd priver 
iande. 

Etat de santi ou de miladie des viamles. — Pent on manger 
i mode des animaux malades? M. Flourens rapporte que, 
diDt la r6volution de 1789, des indigents de Saint- Germain 
'Alfort mang^rent sept d huit cents chevaux moTveu\ ou t«.T- 



1 _ - 



tv.L iAi.kli.. — MATILUL HL LlIYGItNc:. 



1 • 



1: j'4 iric".»mmodt't. II en Tut de mOme dcs animjux 
. i :.*si':o'!\ pendant K-s annees iJiii, ISli. 
=:-r c'.UTtamment .i Paris des vaclnjs atlein'cs i!e 

r.iire. M. Hizzari ne conseille d'inlerdire qtieh 
..:\ m-rl* du cbarbon. 

iin? v.n m-^in ire In'S-inlere.-sanl qu'il a public 
r: 1 '.:•>::■? \ oiaI-.f..' qn'il n'exitte aui.uiiC nison 
i ::ri' -ita'i.'n des piircs el de? poules n-jurii-avoc 

.;? i -e J irrirfi^-*, quel? qu'il- t'jionf, cl qiiilnj 
:.: 7 :r ! h -HMne a manger la cliair cuiti'. ou Ic 
. •■ -v.i- '. iir bi uf*. \achi'5, pores, moutoas, pilules, 
. i :.cf . :•'.*. i^if •.:««. quelle que soil la rfpuirnancc 

:.-i*f. !.: i:i?pir. r t.e* produils. (Vuy. pliis bas 
.f *.::::- '.'.5 t. viquis.- 

• . iT'.. .. — Lri di\ors modes de proiLinli-n 
.!..f--? i .ipri«Ia<':ig..?tibi:itepl«isou nioiu-pianii* 

• : 1 .\ ^:lni^*. Sv-n*. : I' grillage : 2* iO!i??ige; 
->i-. :. » *. -rti^et: : t' C'-isson dans I'eau ; o' cni^un 

1 ■*?:.: 5 .".illrun. 

. ' r. .:'.!•: c i\ Oft cuile de la nianiere la plus 
: : .: .t".: - C".:i-iie i oe que la cuisson e?l optrree 

'. • .? '.! :• y:L <.?l If plus facileinenl dik'tTCC. 
i. .: c::vf. E!le est d'une di.::es!ion uii pi'U 

. -T* " i:«f:. .'.' d'uiiiforrnile dans la cuissan qui 
• -7.: c i- '-.r : »::i.s si-ul Irop cuites ou toriues, 
; . .:: .?..; :iilre* a un C.v^tq convenable. 
: ". '.-.5 •.■.::.i.s •. •? 'i i'auvte ne sont pas dune 
... 1 r i- a:: diiis.Iivation el do nias^lication Jos 
: :-. . ;:fv?. dL^; que le melange inliino dui:^..^el 
. * '.:■ "r.:/:::5 vt h \iande cuile a Icluvee, *u ren- 



- jce dc ■. 



■?». 



\ ~ . 



« b ■ 






I V.-: n:"indre encore, ce qu'il doit* 
'. . %:d::io i:ne partie de son cismuzOme, do 
:".i /ilrvf grasses. 

liwixenl leur peu de digcslibiliio ■• 

:r-s:v.e toujour*, dans leur prep;jr.ili»'"i 
i.\ iq.:.. q;a csl la consequence do Lib- 
- .:.s !is f urs. 
• • . :i vsl pas toujours digcsti\e. cc qtilifl 

: ;i est ordinairemenl ajout^c a la u'in^^ 
.:*. ..'.lirt ft la rend indigesle. 
j..:.i d uue digestion laborieuse : lasilAifi^"- 



, XIY. — NATUHE DES ALIMENTS. 581 

lies son! difficiles k dig^rer, mais anssi elles 
pour loogtemps. Ellcs sont (r^s-mal support^cs 
; malades, et, en parliculier, par les sujets 
)8ie. 

18 un travail publii6 en 1850 dans les Annales 
zM k appr^cier la quantity de viande consom- 
me en France par chaque individu. D'aprds les 
^sent^s, on consoaimerait en France annuelle- 
kil. de viande, ou 20^'^l par habitant, soit 
mes par jour et par individu. 
ladon moyenne de 20^^^i de viande se d6- 
i : boeuFs et vaches, 6*^'',74; veau., 2^",I7; 
agneau, 0^\\9; pore, 8k",63 , chfevre, O^'^^jOB. 

Tolaille. 

6ces dc volailles dont rhomme se sert pour 
ar ordre de digestibility : i*> le poulet; 2» le 
lard ; 4" I'oie. 

1 de la fibre musculaire de ces animaux, le peu 
eur fibrine, la petite quantity de g61atine qui 
?s de leurs tissus, la faible proportion d'osnm- 
icnnent,expliquenlleur facile digcstibilil^. 
e dig^rent d'autant mieux que les animaux 

— Lorsqu'ils sont vieux, les fibrilles muscu- 
hent, se condensent et durcissent. Cependant, 
rtoul I'oie, sont d'une digestion plus difflcile 

le dindon ; ils le doivent h la density plus 
fibres, ainsi qu'& leur quantity plus abondante 
3nsit6 musculaire explique la digestion assez 
inde des oiseaux aquatiques. La condition de 

leur chair plus molle, plus soluble dans le sue 
I tat sauvagc. La raaniere de les Clever exerce 
nfluence. Kenferm^s et nourris k satidl^, ces 
nent plus gros, plus charges de graissc et plus 
circonstnnce a d'autant plus d'influence qu'ils 
tnl plus difficiles k dig^rer. 
reparation influe sur la digestibility de la vo- 
le est grill6e, elle est dans les conditions les 
on pcut m^me la consid^rcr commc meilleure 
str6tie; bouillie, sa faculty digestive diminue. 
la volaille les plus tendres sont celles dont 
le moins ; leUes sont les ailes. 



.St bElMEMK PAHTIE. — IIATI£BE DE' L'UYGliN£. 



4Slbter. 

Les dherses esp^ces de gibier dont riiomme est appe 
Uire usage sont : 1' la perdrix ; 2® le faisan ; 3<^ le go 
bray^re ; 4* le cheTreuil ; o» le li^vpe ; 6« le pigeon ; 7» 1 
pin ; S* la b^cas&e. 

Le gibier, si Ton ea exceple toutcfois les oiseaux k long 
est. ea g^n^ral, ud aliment de facile digestion pour les 
c5tomacs. L'^tat de liberie ou de domeslicit6 influe beai 
iur U qualite de sa chair et sur sa digestibility : les es 
salvages et tu^esk h cbass'e sont plus nourrissantes et pi 
p»ti\e!S. ce qui tieat 4ce que Texercice considerable que 
nent les differentes espies de gibier, d^veloippe les fibres 
cuUires et les debarrasse de la graisse et de la gelatine q 
accumulent dans T^tat de domesticity (pigeon, perdrix, I 
La chair du gibier a pour caractdre d'dire cons(ilu6e par 
tibhne presqite pure, mdl^ed'un peu d'osmazCme ; il y a 
p<<u de gelatine et tres-peu de graisse. 

le ceure de nourriturc exerce une influence sur les qu 
du 4:i^ier : c'est ainsi que ceux de ces animaux qui sont < 
x.r^5 CMit une chair musculaire plus dure et plus dense. 1 
bier se di^re mieux grille et rOtique pr6par6 autrement; 
^'Tv bable que, si quelques personnes trouvent la venaison 
di^c$!iv^Q difficile, c'est qu'elle n'est pas assez faile ou q 
^ c:e mal prepar^e. 

Pour etr^ digere facilement, non^seulement le gibier 
un boQ estomac, mats encore il est n^cessaire qu'on 
man^e qw'une quautite mod^r^e ou faible. Lorsqu'on 
usage de venaison a uq repas, le travail de la digestion e: 
oompagne quclquefois de chaleur de la peau et d'une soi 
uiouvemenl de llovre. 

PoUtoBS, ai^llna^nea «t crnatac^. 

Ku lilurope, Ibomme Tail ordinairement usage^ pour se 
rir, do di\erses espdces de poissous, dc mollusqucset de 
tact's, lels que : le merlan ; la merluche ; la morue fra 
la sole ; le carrelet ; la sardine ; le hareng ; le lurbot ; le 
niou ; le maquereau ; les divers poissons d'eau douce : li 
"mteochet; carpc ; aaguille ; etc.; Thuitre crue ou cuit 



CHAP. XIV. — NATURE DES ALIMENTS. 683 

eur digestibility, ils peuvont dire aiosi classes : i<> les pois- 
de mer d chair blanche ; 2^ les poissoas plats de mer k 
r Element blanche ; 3^ les mollutqucs (huttres, monies, 
) ; 4® les divers poissons d'eau douce ; 5° les poissons k 
r rouge ; %^ les cruslac^s (homards, crabcs). 
I chair de puisson est compos^e de fibrine, d'une proper- 
ex(r<}mement faible d'osmazOme ; il y a beaucoup de graisse, 
)ut dans quelques esp^ces, telles que les maquereaux, la 
ue, et beaucoup de gelatine. 

I chair de poisson est consid^r^e. en g^n^ral, comnae beau- 
» moins nourrissante que ccIr des aulres animaux : 11 
rait un certain nombre d'analyses po%r decider cette ques- 
, Quant k sa digestibility, il y a plusieurs sortes de poissons 
I'on digere avec uue grande fucilit^ :tels eont la sole, le mer- 
la Ilmande, ob peut toutcfois admcttro que plus les pois- 
sont gros, plus ilsont de gelatine entre Icurs fibres, ct plus 
mt difGciles k dig^rcr. La grande quantity de gelatine quo 
ieol la chair de la plupart de ccs animaux conlribuc d^jd 
< rcndrc dune digestion astez difficile pour les convalcs- 
I, ainsi que pour Ics individus alleinls de dyspepsie et de 
algie ; celte cause, toutefois, n'est pas la seule, ct on doit 
[ue autanl I'attribuer a la mati^re extractive sp^ciale, qui 
e k chaque poisson son goOt particulier, k I'huilc qui s'y 
e en proportion notable, ainsi qu'au caract(>re plus aqueux 
brcs. Les estoniacs qui ne supporlent pas facilement les 
;nts liquides (et il y en a beaucoup) ne digc^rent pas bien 
ilus le poisson. Pour dtre facilement assimil^, le poisson 
et frais a besoin de I'addition d'une certaine quantity de 
ui favoriselas^cri^lion dusuc gastrique destine ddissoudre 
air. Le poisson saI6 est cependant fort indigeste, ce qu'il 
ituibuer k la condensation de ses fibres, ainsi qu'au com- 
ement de fermentation qu'il a presque toujours subi. 
huttres fralches sont faciles a dig^rer, pourvu toutefois 
n'eii prcnnc pas une quanlit* considerable. II est proba- 
u'clies doivent cetlc qualite dTeau sa16e qu'ellesconticn- 
eo proportion notable. Cuites, elles sont indigestes, moins 
e cependant que les moules, a I'usage desquelles, en 
3 hygiene, on devrait renoncer. 

langoustes, les homards, les creveltes, les crabes et les 
isses ont les fibres dures, serr^cs, denses ; elles r^sistent 
souvent au sue gastrique et sont assez fr^quemment la 
e d'indigestions. 
meillevre preparation a dure subir au ipo\^^ovv ^Qvvc V- 



. — MAi .L.iE 1.;: L'lr. ■■!».'. . 



-::•.'>•:- e! .ii:'.: iTieo de condini-nt*. \'u'n\ a:irr5. I..1 
■ .:-. p::=-j jj:*. -? en quanlile uri pou nolable, l-.^I iuJi- 

I. - ' !•-::.». :.*■..: llomeiil ?r!5. son! ctpendant jiliis di- 



> - -. ' T ;:-■■.■? \':':.''r:e'i\ ? — r.ifti:no qiie?tion qui 
.r . . :::..- :--.'. :c- . rn:i trUTri'-rjl. \.v< ]M>i.<.soiis qui. dans 

: . . • . :r:-:i:-' .'f i:. !•. "rail;:/* ■^ j i.itj:i iri, onl r iii?e dw 

_.. :. . r. i ..'. Ir* ?:;i'.ii:.t? : laiidui?, ranguillo, !e? m:U 

: .:: .:. !■* x-: ? -ir br"tli'.-t, l.i sanline cIoi(^«', lo carel, 

- -: . '. . :.r::-. la dora Je, !o Iiriren?, Irs fiMiTs d(f la lolto, 
. :.:.:. .rri".. !■ . vrr .q'.f?. Ii Jir-liri**, li? sauronn. !■' tlion. 
. if :..:.•. t ::^::.V5 L-:-- C'j^ •;::! paraisjsi'iit 0'ri?l;imm"al \e- 

. V ?.- V > : . *.e »..i:!!'.-!i-Ta?*arl,'. !>*aprt'3 MM. nische^ne 

. .7. .r..^:rc. ::; litre ri I'.n poisron est \enem'n\en 

.: " . . . :v. rvc : -'.0 ? :i f'iu' ol son fro 1 1 an I les \v\Tei. 

** . -. t: . ri; _\. n v t:,r..:no !ine \ive cni^son, ci>muie fiTon 

-■ _ 11? :. iIiiiit::! . : ■.!> elles deviennent enHeos ol dou- 

!.,:•.:- d.j r.J.'.TCi it de? moults lU'lermine qm'lqueMs, 

. : . .. L.-iir. It '.i iiirrli-'-e. des ioiiq:ie>, de5 \onli^s«'rm•^l« 

i.i r-.r. V?. «>f p'.iifn jrnt? 10* Jurent pen de tern;*?. 

. .- : ^--:v '-i .r.: q : Iqui-fois se tiTminer par la m-irt. 

:..^:- z .'.z-j r!: f. : 1 c lietfories lei cau?C:< :iu\unelles un a 

.;? :.; i :i:-r : '. ::.* rii iladie de lanimal nu do I'nti ili' 

- i -. = :. > : •-■ !c ? ; .r de* indhifqnes dans des oaux Ii- 
. ..•.:^? -: i I:-5 ? ':f r:.e? donl ils so nourrissent ({lonitiitfj 

::i ■.:..- :i!'. .or, j-Ijl.c? lu ir'nes. aq-ialiqnes) :V la presonce 
,: .... - .in.* ji mVre c:.: *■.* Ir.inve dm? li mor ; .V do poli'? 
,: ::* . ■■ / r /• :'»■ .• :i.' nne niudilioalion parlirulicre 
r .;>i ..i:;'. ai in .nio::! i: frai : 1'* u:ie ct'rtaine qnanlitc di' 
; .:^ri. ■.■:-'.c:i :'.i: d.* \;.;!"i? o.« jios dtr vai^s-.-aux doubleerca 
, . -.wo. s.:r !:j j.;e'Io? * a', aclienf convent le^ liuUres el li'« 



*. t — i."»*rt".i l^. I'. . • v" . '. ■ f •"■•■ df vo'^iiium im, lih. IV. ALlU'-q-"-'" 

... '. i -* . — >'.>m:* L. . s--:.i . -1. »i'-- rf'.* IV rifjiirin, lih. IV. .liilu-Tr*"- 

'..-i . — '.'»M J. A. . /'•■ ■'■-'...' ;•' ' •'"■'' ilil'(f,i'.n licito. Jill*. ITi-y, I!-'- 

K.>.Hi» .'. \- . /*- I.' »» . '. .■■/.r "Unix tisn. Krftinli.v. iTJI, iu-l'- " 

■ . ». ir».::.- ' '. /. lU*.. in .1/'r«. */»» lAciui, tit:\ «;•.. IT^i. I' '■ 

,■■■,. 



>■ 



CUAP. XIV, — NATUnE PEb ALIMKNTS. 5^3 

tii OMMtifit arnhguitas et saluhritas, Guttingie, 1761, iu-i<>. — Hagifxot, Atimt'nl'* 

iifh du rtgte aniinat^ in Mehtiffrs curiettx, etc., p. M\. Avignon, 1771. iii-U. — 

ZiciiiTfi. F.), Von demSpeuea au.s dem Thierreich. Berliu. 1777, iu-8". — ViBtv. 

CtaMtJeraikiHi gt^n^rale* sur le$ aliments tires det dicerscs rlnssi's dti rrf/ne ani- 

im/. H Irun influences snr le corps hnmalnj iu Junrn. tjeu. de uicd., t. VI. p. -H. 

n TII. — ScHLOMBSBGu, Analyse des Muskrl/leisch's cerschwdrm-r Thuwfi, in 

VtteittiH's Bepert,, 1841, p. irfS, it Schmidts Jahrf,., \. XXXIV, p. 7, 181.:.— Kbb- 

•Btuf, JM fa consommatioH de la viande ct de t'organisati'tn du coiHmcrcv dr la 

hmekerie d*tns Paris, iu Ann. d'hyg., I'^w.'r.. t. XXVII, p. 84, 184i. — Gukrard, 

&r le trnnsptirt des animaux destines a In honr/ierie. ibid., 1. XXXVI, p. OS, ls4(). 

— BisiT, Itu roMM^rce dc Ut hmtcherie et de la charruterie d Paris, ft des roiif 

mntes qui en depettdrnty olc. Pnris, 1847, iu-8". — Liebk; (J.), Chemiaehe Untrisu- 

tkng uber das Fl*n'sch und seine Zubereitung znm \iiJiniiiffirnitt('?. Heidrlb«:rg(e, 

1147, in-S". — Boi'DiTf, De la production ct de la consominatinn de In viande an 

phi de rue drl'hygi^ne pnhliffuc, iu Ann. d'hyg., I'* gi^r., t.,\LIV. p. ill, ISIin. — 

LuiMM et CkiLutTXyRenseigncmcnts sur Ics carortercs distinct ifs des honiies et des 

tiuraisrs viandes. Caen, 1851, in-8«*. — Dri.4Fo^o (O.), Insalubrite et iiuioruite 

4» tinndes de bfiucherie qui pcuoent Hre vendues a la criee du marche des J^rou- 

9mrtt. Paris, IS.M, in-Ho. — Makchal (de Calvi), K-rpcrienccs cnlreprises dans le 

hi rf«» dftcrtrtiner le degre de nutriticite des viandes les plus usuelles, iu Couipt. 

y*si, de I'Arnd. des ac, t. XXXIV, p. R91, ISlii. — Drlawarrk, La rinnde : rum- 

9me, cOHSOMiHntiott, production [VMr. du juuru. /// Patrie . Paris, 18b3, iu-li. — 

lunanA^B, Influence du transport par les chcmins de fer sur la sante des animan.r 

Wrfiflrt rt la houclierie et a I'enqraissement^ in Archir. de I'ayricult. du nurd de la 

Fniu-r. Igj6. — TuiKBBY (Al.), Ktndes sur la viande des nnitnaujc domes ti'/uc.s //»/ 

ftrteiit a In nourriture de I'houime en Franct.0t en Angleterre. Paris, 1k58, iu-S". 

<-lrirr A.". Oas Fleisch als menschliches Nnhrungsmittel, in seiner, • Ic. Slutl- 

piif 1*66, in-S'». — DiBBBAvw J.), Ob und inwiefern die Sanitatspolizei der Ar- 

^dUrklatse einc ausreichende und gesunde Fleischnahruny besorgen KOnne, 

'^ I^txrltc Ztschr. f. Staatsarzneik.y 1869, p. 5y. — Maucliibk, hes carart^rfs de 

^brite de la viandr^ in Journ. de ntdd. vet, de Lyon, 1S7<», el Ann. d'hyg. , i* st^r., 

tllXVI, p. iil, 1S71. 

QBtititin dc ia prlatine : Papix, La inaniere d'ntnnllir les its et de [aire enire 
^fssurtes *//? viandes en fort pen de temps et a pen de fraix, etc. Paris, ir»(ii, 
<t Amsterdam, 1U8S, in-12. — Pboiat, Moyens d'amcliore.r la suh.sistance du sol- 
^, in Journ. de la Mettrie, I. LIll. — Dabckt pert*, Jiapp. fait sur /<• bouillon et 
'•fe/<r dfs OS, in Decade philos., n«»« 23 et i4 frini. an 111. — Cadht dk Vaox (A. A.', 
Mem. tut' la gelatine des os, et son application a Veconomie alimenlaire priee'e ft 
ItiUiqu^j et priudpalement a Vhoatnw malnde ct indigent, Paris, 18u'{, iu-8 •. — Di 
•Abb, iJe In gelatine des os et de son bouillon. Paris, 1818, iu-li. — .XUmokl. Hap" 
Pviguria gelatine des os, Nancy, 1803, iu-8«>. — Du mAwk, Deujieme rapport, etc., 
♦W., 1803, in-***. — Lbboux, Dcboia, Pkllbta^v, Dumkbil ct Vaiqieli^, Rappoit sur 
*« travail de M. Darret ay ant pour objnt I'extraction de la gelatine des os, et son 
^tppliratioa, vU.AaAnn.dechiM., 1" Bcr.,t.XClI, p. 300, HI 4.— Dxhcrt, Hecherehes 
*ur let substaneen nutritives que renferment les os. pi. 5. Paris, iSiU, in-8". — Du 
*iBt, Ino !iuiti* lie Mi'Dioires, Note*, etc., sur le nieuic sujet. — Pcibaihin (A. dc;, 
Mem. sur les applications dans Veconomie domestique de la gelatine euiraite des 
*»«, Mi-c le Mim. de Darcct {Recherehex^ elcl. Paris, ISi9, iu-8". — Gai.i.tikb dk 
^AACBBY H.;, Emploi de la gelatine des os, iu Journ. de chim. med., i'" ser,, 
t. VU, p. 674, 1831. — RocLi.^, Lettre sur les proprietes nutritives de la gelatine, 
io Ann. de ch'M., 2» s^r., I. XLVII, p. 74, 1831. — (;ibabdi.<«, Rapp. sur I'emploi de 
I* gfliitine des os dans le regime alinwntaire des pauvres et des ouvruws. Koucu, 
IMl, in-4«. — I)f ifi«B, Rappttrt^ etc. Kouen, 1833, iu-8«. — Euwabob (W.; I't 
Kiutc. Revherches exp€rimentnles sur I'emploi de la gelatine romme substance 
nlimentairr, Pariu, 1833, in-8<'. — Kdwabm (\V.), Sur les pro\tr'\He.% nlinnMUnircii df 



■iSli JiFAXIEMI-: FAllTIK. — MATIERE HE L UYGIENK. 

/«.' f/fltftitif. m Arch. fjvn. tin trn^'l., i* ^*^.. !. VII, p. i'2, lii!s?S. — (;i^%ai. F. X. 
Oeliiu\ ifilee, yeiatine, !'• et n» pari. Paria, 1834, 1836, iu-8«. — Dc lUr. A-.ttiv 
<i y. fhetuird. avcc Ic Aa/>y>. de M. Gbkdrix. au uoni des medtrcio* de IHottl- 
Dm'U. Taris, l>5il, iii-S*-. — ho:<:«r ,Al.", M^m. sur I'emyloi i/** la grhtiw cvvmr 
siihstaiu'n alimentaii'v. Paris, ISI^. iu-S**. — Magb^dir. Unfip, u I'Aen'L tie* »c..'n 
CoiHpt. rt*Hfl., \. Xlll. |i. i37, IRU. — Yholik, Kurt, tin rnpp. titf ht pi^m. c/tuff ^ 
I'lnstititt il' Amsterdam sur h.% tpintit^s ««/r/7/rt'« df Ui yelntinf. ibid., t. XVIU. 
p. Mi, l^^i. — itKRAnu. Jiapp. snr In grltitiu" romsitirft'r commr oUmrHt^ in b*U. 
de I'Arad. de nuid., I. XV, p. 'Mu, lSi9-5u. — Gvebiiid 'A.), Sui- la t/elniiHf t-t In 
tissus nryamques d'originv animtle qui peucent sercirri Ut preparer, iu .1mm •/Au- 
i* S(^r., t. XWM, p. 5, 1((71. — I)c mbik, Note, sur les usages phytioOtgi^iUf ft 
t'cnnomii/nrM de lo gelntiiu'. Ibid., p. 31;). 

noiiillijii : Gbofthot (jciiiie), J^xnintit rhimiqw </••* vi/indr% qu'nn > mpl"i- i,nii- 
ituii'cmfnt dnmt les ttnuillons, pnr lequrl uit peut cotftiaitri' l*t qumttitf drxtr^ 
qu'rllfs fnumiMsnif, etc.. in Mdm. dr I'Arad. ties sc, 173U, p. il7. — rioifT, 
/'J.L'trait d'un memoire sur les tahlettes df bouillon, iu Ann. de phy*. et df ckm.. 
'1" si>r., t. Will, p. 17u, an. -- (1he\bf.il, Jiapp. sur le Itouillon de la fviUffiffW 
futUandaisr. Paris, 18J3, iD-8". — Solbeiban. art. Baaillna, in Itivt. d^ i.,ril. n 
.'>0 vi»l., t. V, 1833. — PiKDAOT^BL, Sur la fnhrirntivn du IkiHillon drstinr a /•'jff 
des hupitaux, iu Compt. rt-iul. Arad. des se.. I. Wll, p. ii44, 1843. — MAbi^u, 
Jieitiftrques aur crtte cnmmunieatiuit. Ibid., p. liul. — I.iebiu. L'ettrr die BnUittJ' 
tfwUe der hlussigkeitva des Fleisehes, in Ann. dpr Chemie u. Phnnn.^ t. IIIU, 
11" 3, tr;id. jiar Nicklbs, in Ann. di» ehim., 3» sCr., I. XXIU, p. ti9, Hi?*. — TAt»iit 
,'A.., ui'l. Bouillon, in IHct. d'hyg. publ. — I'iobbi, Jiapp. siw un lait artifiael f-tit 
tii'i'r du bouillon, in liullet. de I'Arad. de in:'d., t. XXI, p. lUii, ls55-o*i. — Koil* 
SIN 7..., art. Jtnuillon, in A'omp. Jh'ef. i/«' med. et dr chir. prat.j I. V, l'*i>t'«. — (.flt- 
LiKR, art. liouilloii, in lUet. mryrl. des sr. med., t. X. IMlO. 

Kxliaitt de viand(> : Bbllot, \otief sur Vestruit tie viandr de r/tfvnl /.rvp** 
spt'iiiilfiiif'nt pour prf id aire le bouillon gras. iu Vnmpt. rrml. Arad. dft si-., t. XUI, 
|i. 781, 1H.H>. — Kipp« 'Vli.), JJer Meyer -JJi'rrk'sche Flfi.tcli-extroet-syriip., KriiW. 
a. M., ISOi, «*l Canstatt's Jahresb.. ISiii, Vll, i. — Pu::i;ialk, Sur I i-j t/^'it tt^ 
rinnitf. in Ji<'r. de mem. de med. milit.. 3" «>*r., t. XX, p. iS7, !>«»!*. — Kiibkb>>^<i< 
/hi- p/n/siiilof/isr/ie Mrknng der Fleisehbn'the, des Flr'isehestravt und drr K'i'ii'tlif 
d,'i /'/.■/«7tf.v, in J*fluger'x Arch., I. I, p. 120. ISiiS, *l t. II, p. 4y. leiov. — Bwr- 
MONT >i'\\. de), Ite la ri'indf erue ci dfit extraits dr eiande en hyyiinr rt m ihrni' 
jindiijue, in fruz. med. d-' I^yon, i'iW, p. 4yi, et Discussiuu avi»c M.V. AirtC^-^ 
JoKKnov. //»!'/., p. hi:*, :ii7, ri3s, oii, 551. — UArsB, De la valrur mth-tUr' *t 
leulrnit dr viande, iu Ann. de la Sue. »/** med. dWncerSf 1870. p. 4ti'i. — VlULnu 
Di's r.i:t rails de viandr on point de vue physinlogique, Th. do Paris, ls7«. xv 77.— 
Ri Noi (i;iist.), I'eber dii* physiologische Wirkung der Flrist-hbruhr und drf A'-** 
lisnh,'. in I'fhiger's Arrh.. t. IV. p. 235, 1871. — noG(MiA)«>hi \\\ . , I'rl^'f J'* 
Wiikuiig tin- J' Irixrhbriihe, des Flviseh-extracts und der Ka/isutzr, in (tr.lft- 
fur, ili'' iiit'd. Wissenseh., t, IX, p. 497, 1S71. 

Uiir»'ivnt«'S stjilcs de \iandes : Groumbr, Ife I'usagr alnwatiwe #/■• // rfi.i.-i- 

reitiij' tiop Ji'iinvs, iu Ann. d'hyg. ^ 1^" ser., I. 11. p. 2(i7, ISiy. — Hizard (.eiY, iV 

rusuije de la viunde de jeuaes venux. Ibiii., t. XII, p. 69, li»34. — Hi<«bd tiU. /iV/' 

A«/' la eente et I'emplui alimentaire tie la viaude de ehevrvau, iu Tabdiev. /'•■'^'• 

d'hfjif. pnhl.y I. 1, p, 430, 1802. — Bbltx i.G. V. , Be came fihnd. Ualie Miplf^- 

r.";{;i, in -4". — Hamont, l*ureherie pansienne, iu Union med., t. I, p 276. I^T. — 

Wachtkb 'dc;, JPes qualites nutritiees du lard, iu Ann. de la Sue. we-/, a '.4 «"■■»■ 

u\iil i8;>y. — I.LUMAK.>, I'eber die Wichtigkett des Fettes b*'i der //i#erifc"V"* 

Slu/fmrtam<irphose im Allyemeincn, und bei der AlilrhgahruHg insbestwieft, '" 

Hchmidts Jahrb.. t. AXXIX. p. 147, 1843. — IkicKER, leber die FtHMrirkunf df* 

Fettes auf die Ausscheidungea, iu (Jesterl. Ztsehr, f. hyy.^ t\e. Bd. J, Hft. >.*' 

/ 'nastatt''( Jahresh., \HV»v>,l. \\V, p. ■i\. — Cmv\ mjuibr (A.), yttte $ur I'fmpln rtiuv' 



CIIAl*. AiV. — xNATUHE DES ALIMENTS. 587 

wt'wiM/ de* peoux arches in-iiniUvement dr^tinees u certains usfu/tfs imhutnels, lit 
i.«. dkyg., i*^ fiir., t. XXXV, p. 2«*6, 1871. 

Suif : CttiCMti.*c*. De ftM sanguvus inter C/iristianos, Amstcl., lot>i. iu-S**. - 
<Kuii [C.^DetanguiitisesH, Kilunic, 1 670, in-8'>. — RiWACOf Du sang considere comin-' 
rmtdeeicomuie alim-tit,\n G.tsettemedicnie df Lytn. t. VI. p. 185, lli5i. — Gluck, 
Ui^ doM friscke,rohe Blut, t-ssence of meat, ah Arznci-wid Xahnuigsmittcl idongr. 
•cd-IlTrtd,?;, in Deutuhe Klin.. 18i)8, p. 4i3. — Hoffiia?i5, Xote concernant quelquet 
pntQitliuHJi atxquefi^M il e^t iudixpensnble. d'acoir egard soil dan^ In /Ht'pnratioH, soit 
ituu luAogedu houdinde snng dehtrnf. iu Conipt. rend. Ac"d. des sr.. I. LXXI, p. Tiii, 
IJTr. — f'.Hi^ALLiKH (A.), Ktudestir h* sang, conxidert' an jtoint de me des oppficut. 
fiel'uHpeut fn fuire en hjyirnfi, t*lc., in Ann. d'hyy.. t* «5r., t. XXXV, p. yi, IKTI. 

Viaoilf dc cht-tal : Par^t-Dlchatblbt. in Les c.hantivrs d'rf/uarrusage df Id 

mile df ParOi (note n" t'A). Ann. d'hyg., 1" s<tr., I. VIII, p. 118, 1832 Du xivB, 

iMUHi et HciAiiD nU, Peut-OH sunt inconvenient pour la snnte publiqur pennettrr 
ta rente. I'abaiage et le debit des itoren engrnissrs nrrc de la rhnir d'* chn'al, ele. 
thid., t. XIV, p. iH\ 183 r. — Nayob f^Malth.'-, Sur Vhippophagie en Suisse, ou sttr 
TwHg* fuinnte nliiurnt df In chair de I'rxpi^ne chf online, 18J8, iD-8". — r.iMBAckmiti 
:J.;, lift mttyens de (aire cesser dans Pan's I'usnge cUtndestin de la chair di* 
tkunl. IMris. 18 i I. in-H". — (iiuFFBOV Sai?(t-IIilairk l<iil.), Lrtircs sur lei sub- 
^Bces ttlim^Htairfs. et portiruUrrnnent xur In viandf de. rhecal. PariK, 1^56, iu-li. 

— kocH (L. U. I, Das Pfrrdrflvixeh nlsVolksnohrungsmittvtpniktisch dargestr1lt,eit:. 
■•yen^Trda, l?«^8, in-8»>. — Fvcn, Dot P feed flriitchrss*'n. Eine historische, diatetia- 
eAr.ftf. Ueiptifr, IS^'i, 10-8'*. — Uuzard ct Vkkivui^, Jtapp. sur I'cmploi dn Ui viands 
it f^krcnt dans I'aiim^ntation, iu Uapp. gen. dn Tbbbcciibt. Paris. 1861, iu i», 
p. 161. — Liixndix, Lrs prejuges contre Vnsagc alimentairt' de In lunnde df chf- 
'W. lari*. ls«il, iu-S". — Df vitwi!, De iaiimentation par la viand f de chtcal, 
i*«lil. Paris, 1^65. in-8«. — Hobi^bt. Lettres sur I'hippuphngif. Paris, I8r>l,in-li. 

— Burn H.", De Vn^agf nlinwntaire de la viande de cheral. Paris, 1864, in-a". 

— L'wff d'' la eiaudf: dc chnol. banquet d^'s hippophages. Paris, 18 -Ji, iu-8". 
h)i»vm<i : Xk^ocBATk. De nlintento ex aquatilibus, f^rtece rt lallne. |jpsiH>, 1774, 

•*•. — pLCTABoiE, .Si les viandes de mer sont plus friandf* que ccUes de la 

few". iu Prop, de table, liv. IV. quest, k. — Pourquoi est-ce que h's pythngori- 

^x* fiitic ttms utiimaux s'abstennie.nt df manger drs puissoiit. Iliid., liv. VllI, 

^M. >s. — Noxxius, Ichthynphngia, sice de piscium usn cdininrutarius. Antucrpiu;, 

■*lft, iu-Ki'. — Va^dbbmo:«dk ;<.1. A.,, Am infirmis a morbo riribus rrpannidis pisces... ? 

^<p. ariiini.; Th. do Paris, 17»y, in-4". — Kichtkb id. G.:, De pisrium salutnri 

'Ho. OoMiu.a*. ITii, iu-4'». — Davit :J."., Some Observations on Finh in Delation 

'^ biet. E'iiiii)ur^li, is.i3. — Paik!«, Extr. d'un mem. sur les tnaticrrs grasses vt 

^* pruprietes alimentaircs de la chair dfs differmts pttissons, in Compt. rend, de 

^'■\eai. d !t sr.. t. Xl.l, p. 1, IS5:-i. — Allabd ("■. ('..:. Ipu pois^on cunsidere conunr 

"tiwHt dans les tfinps anciens ft nutderncs, et dc srs efftts sur I'organisme huniuin. 

^h. de P.tris, iB'-i. in -4", u" tW. 

M'iUusqne^ : Boldin, An Oilr-rum crudnm escn snluberrima ? iR(>i<p. ufHrni.) Tii. ile 
J^arii, 1669, in Till. — TotBTiKtonr Pillon dc), An ctnirhylia marinu snlubiia? Resp. 
^ffiru.^ Th. dc Paris, 17ni. — Poukfooii ov Purir, An inter edendmn ostrxa ineri 
Uiitus... ? Thcaf. Pari>, ITiH, in-l'J. — P*, Mem. sur I'usage immoderc et intempestif 
ifesmoules et dts huitres, in Mem. de la Sue. de mei. de Lyon. t»lu. — Pa QUiift, 
ttttfi medical sur Ifs huitres. Th. de Paris. 181*, in-i". — VAigri'Li^f H Cuaos^-br, 
ftapp. sur le pare aux huitres du Havre, in liullet. dc la Sue. de med., t. Vll, 
p. lul, \\ii*y. — GocBBAi- DU LA BiLBTtXkHiB, Disscrtatiun sur les huitres vertes de 
Marrnikes. Hocherort, 18*1, in-d^. — SAnrt:-MABiB, De Vhuitre et de son usage 
tomme aliment et comme remade, iu Lectures relaiioes, ttc. Lyon, 18i9, io-S*. — 
Rcvcillb-Pabhk, Consideratmns hygieniques et philosophiques sur les huUret, in 
Gas. m4d. de Paris. 3« »*r., t. I, p. lil, 141, 1846. — DOr«io5t ^re, Ilistoire des 
parrs on hovehots n wnuh'.i ties cHtes de Varrund\ssew*'n\ do l« MocKellc. \a ^<ii- 



• » 



!•£-.. Xt£ lAint. — XATIEHE DE L'UYGI&tS. 



' *•" 



I •'. K 1.. £iMB war U% Mollm»qttn, eoatHMt eoMn 
i£ jkOMMT. Ti> A: Piiri». t«S*i. in>4», n* 22i. — FnRi^ lE 

rsin — Ttaj-.,"!*^ f »t-2-*t f^tibthtln diverse*, rtc. Lyon, 1S< 

■"%.. — :ni«»'«:i*.»-^ IK. ^.cTii. Jc /•-*'j*f, iS frt. 1857. — Coblst, A 

V »-• iir f- "■ •fft-,.i.* *■' -.<»'. Parif. lSr;S. — Ebbi>o he Ikw 

■-' -■ -.«««»—» ~n».Bwf t. .W*.*. J. At. <^«» th^ntft., t. |\, p. !tV.'i, 1*? 



et 



if*. 



. • ■:iir «r' A» ii:.i^!_r» i Ihomme dans iin grand not 

ix^. u: .Lrrjiis:oir» a* ^ rie, Voici les diverses cspt'ccs d'a 

ii«"iir- riL ir-ii: jfLT crr-^oe de ce liquide organiquc : !• 

:. :■ -^i . ir jt iti" e:r*ss> ; >• !e lait non <^creme ; 4° la crenw 

•-: liii riill'* - »■' ji :«:C-r:'e : T* le froaiage: 8** le fromage a 

. : .'ixinT»--s-:j:iL r: '"C*. & *:* I'objet de bien des travaux. 

J ;irt« Sinma -.'iiMirf «-i»jV;, la composition du lait 
.. I*-. .t^£::L ; e.L 23 jr-^ir* d u3 certain nombrc d'analys 

; ••:*: X- !S. reiiTvsf-- t-^f : ea'j, *-*»T : parlies sol ides, li3. ( 
. ..I .-;< s: Li-.-^CLi'.K^z.'. littsi : bcLir.c, 40 ; ca<(^inc, 72 : >u( 
I*; .;.. ;•. iii4.:-.*r:> f\;rfcri«*5^ *<: le resle en sels fi\e? el I 
-T . '•: Jt»?2^ fi i»:ci;-r« zouds« 4 p. 100 de bctirre, 7 



,1 



:: -L2'>t-: ri^Ii"i*i!i coaaposilion des differfnle* ( 
. r^i^ I :ii i:i: i M. Regnault. 








* •. la. 


k^UHI. 


canBL. 


JiVOT. 


CHI»XXk. 


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J L* - ..... 


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1.9 


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!6.n 


1,9 



t\t:"* '.' tri^Ai". que n-Mis a^ons fait en commun avcc M. Vi 
vjSj v,o-> s--i'-K*^'> a:ri\es a un corlain nombre de resulli 
c r; r^^ : '. * d % 01 r ra p porler ic i J ) . 




.-.I 

• • ■ 



". CIlAf. XIV. — NATUKE DES ALIMENTS. 589 

Le lail de femme, sur une moyenne de 89 analyses, a donnd 
les r^suKats siiivaots : 



DCQkltti 10:i2.ii7 

Eau «!»0,(iS 

Parties sulides 1 lO.Di 

Sucn* (lartine) 43,6 i 

r.a6dum et uiatiercs r\tractiM>s 3l),^( 

Ut^urn* i6,6:i 

Scl« 1,3s 

L'fige de la nourricc n'apporte pas de raodificalion sensible 
inula densile, le poids de Teau et cehii des parties solides. 
Udc difference r6elle n'exisle qifaux points exln^ines de Te- 
chelle. Le casdum, le beurre et les sels de io a 20 et de ItO 
i 35 ans marchcnt dans les mem es proportions. Ailleurs, les 
npports sont changes. Le sucre ne subit pas la mCme in- 
floeDce. 

II y a dans le lait des nonrrices de 15 k 20 ans bcaucoup plus 
de parlies solides que dans celui des nonrrices Ag^es de 3ri X 40 
IB. La periode qui se rapproche le plus de I'dtat physiologique 
m plac6e cnlrc 20 e! 30 ans. L'Age du lait, de 1 a 15 jours, 
lire une diminution 16gi>re de density, une diniinution cons- 
linle de la quantity d'eau, une augmentation en sens inverse 
dtt parties solid(?s, diminution du sucre, augmentation du ca- 
«<am, du beurre et des sels. 

l/^tat colostral augmente surtout la quantity du beurre. De 
U 24 mois, la composition du beurre est la suivante : 

DtH^itf*. — Vnrianl ti'es-pou «*t sans lois fixes. 

Kw. — Plus ahoiidantr d(> !> a fi ot de tO a 1 1 mois; nioiiis aboiiiiaiitc (!•' 1 j< iir 
*<B*ii. Pur consuMjiient, roids dos parties solides en sens inverse. 
Sane. — Moius abundant de 1 jour a i moiss, augmente de 8 a 10 mois. 
Cntfvni. — Angniente de I jour a i mois, dimiuuc de in a ti mois. 
Bevre. — Auf^mrnte de i jour a i mois, dintinue dc !i a 6 et de 10 a 11 mois. 
Sflt. — plus al»ondants de 1 a 5 mois, et diminution ensuite. 

U constitution exerce peu d'influence. Cepcndant, il est re- 

oapocition du Uit. Ses objections ue sont quo la rt^pdtition d'uhjections d<ija faitt-s 
irliX. Moigiio, Po{:ci:)le ot D«>yerc. Nous avmis demontr^ d'line maniere ineou- 
^itable, dans uu ni^rtioire spt^oial, qu'elles n'etaient que io rosultat de n^noraner 
esMprorM^s ou de nos instruments et qu'elles n'avaient absoluraent aucun fun. 
tMiit f^rieux. Cette discussion n'nyaut aucun intdret pour le Iccteur, nous n'en 
irifroBidouc pas, cl nous le reuverrons aux Aunules d'lnjgiene (ann^e 1853), dans 
•qoellM font publics nos travaux sur Ic lait. Nous I'engageons surtout a se mtitier 
iseriliqoet faites par des ecrivains qui n'ont pas exp«^rimonte. En fait Ao science. 
spMniPDlalinii est l*»ut, '.Yo/f *ff Ht^qufi^ol. 



> . ir?. ^r: p-rl.cjIicreai-.Til en sutre el 



■ :. . iii.'i.:!.- ji is le hi I ; a la tiiu t-lle 



.s . 



■ :". r \';:r.;-- «l qiiu!!.' i i-AisJe 
:.:.= •. !r' ; ■• ij? di- ii.-uj eldu 

:. . ■ 1- 'i .iri:4. ie [iAh dc leau 

• ■ % * , • f 

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m^mm. 


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CBAP. XIV. — NATLRE D£S ALIMENTS. 



591 



inteDanteomoienton peul classercesanimaux, d'apr^s 
ce de chaque ^l^ment : 





POIDS 


POIDS 


POIDS 

1 


POIDS 




DO Ck^ivM. 


DC BKUBRB. 


DB l'aLBUMINI. 


DBS 8KLS. 




Chieuoe. 


r.hieiine. 


1 

, Chef PC. 


Chicnne. 




Brebis. 


^ C'.heTre 


' Vache . 


Hrebis. 




Vache. 


Brebis . 


F«*mme. 


Vache. 




ChcTre. 


Vache. 




Chevre. 




Femme. 


Keiiimc . 




Anesse. 




Anesse. 


Junient. 


t 

1 


Jumeut. 




Jumeat. 


Aaesse. 


1 


Femme. 



'ra consuUer ces tableaux lorsqu'on d6sircra conscil- 
^ de I'uii ou de Tautre de ces laits. II y a, en efTet, des 
limiques r^elles dans leur compos^ition. C'est ainsi que 
lesse se rapproche surtout du kit de la femme : il est 
rement riclie eii sucre, el tr^s-pauvre en cas^um et 
. N'est-ce pas \h ce qui explique son action dans la 
sulmonaire, les calarrhes chrooiques^ les estomacs 

le chi^vre est surtout riche enbeurre. II contient beau- 
mmine. N'est-ce pas Uce qui explique son action chez 
de sujetsatleinls de diarrhea 7 
de vache et le lait de jument ont beaucoup d'ana- 
pourraicnl, en quelque sortc, se remplacer I'un 

de chicnne et le lait de brebis ont beaucoup d'analo- 
eur composition : ils s'^loignent beaucoup de la com- 
le celui de la femme. 

irtout a la quantity des ^16ments, aux usages qu'on 
plir, qu'on doit faire attention quand ou choisit un lait 
'un autre. 

est la nourriture qui convienl le micux aux enfanls. 
bien, du reale, k la plupurt des estomacs; cependant 
IS tout a fait exempt d'inconv^uients. L'accideut ie plus 
que Ton ail d redouler a la suite de Tusagc du lait, est 
6e. £Ile est due d la coagulation en masse i|^ lait dans 
y et a son passage dans les inleslins gr^les, avant qu'il 
issous dans ie sue gastrique ; on previent souvent cet 
jdditionnant le liquide d'uue petite quantity de bicarbo- 
oude (! gr. pour uae tasse), ou mieux encoxe ^^%m ^<^ 



3i *u-'i^ ii.«^ ii*> fnmmos de hit). In 
-■ .1 : 1 •: . T.iii ;r. . t'n : -^mpT'cbe souvcnl 

-: : - . I -' : :? I ■* tiT'r.^ Je fromen!, ou 
:»:. _".: T i-: :-:-OL Ir r<. n J en nii'iiie temps 

■.-r- 1 :. ;:•-■?, «-lon Rerzelius, de 
I . :• . -lii!, vj. Kilo «'S! [ilu! in- 



'^.^ . 



■ L. 



Tr-.'Ul 



i'rTDCQt dl^orec que la 
err aae. Elle constilue un 
T. Ni compci^ilion, d'apr^ 
; :r.f '.e, TJ-.;t; oxygene, 



: 7 : : ■ - 1 - . 



- r. . . a.. 



;7r? ► Ji. 3 1 .i 



i-rf-Tri: i -:ir -irgeifion facile, rnsii 

?-.j: :- Iti: q-iy t>i lenn eii dis- 

-: :'-* d •:\Ti:,*'Lw* vi d'livdrogt'De 

Si :.ZLZ' ?l:i:.:i os', selon Prousl: 

1 r:*;L:i . .: . : ir le caibone qu'il con- 

^'.? .'^...cuiiti. xlljj-ere que celui qai 

.r -. : : r::::r:? rwirris-aMl. Soiimii 

. ". i.'. ;1 coKe::t dune divreslion plni 

:.i^5 ••i'it^f. e«4 la pliiprirt du lomps falsi- 
:: c ":.5;*:e p:e?q:ie e\tiLi»iiement, d'aprii 
iidi:i-.>-i d L:ae proporiion d'eau qui va 
q ja:itlie Je lait. Ceite falsificaliuii le read 
.- !- - :. ;':? :'i ..j-airii' digestible, mais aujsi biMiu'Oup 

Lr : ^- :::? ! !• ►: !?■ . liseill^ daii« un certain nombre dcmala- 

'..' - : :\ : :'^\-z\t^ {•. u' .i">is a let egard, ce fait rooiarqinble^quei 

-i ::.r »:- j I a? er» up^ jivnce semblables, tanliM il r«^us>il, lanlAl 

il :.•_• :■. :?ri: pa*, r:; ri • peut inenie ctre diii^re. On conseilie urdi- 

i-.ii I ::ni lU It: Iwl daiie la g.i»Ui(e (.'hronique,dan5 qiielqiu'i^cai 

•!■• r.'.iii.rr tie lerl'-mat', dans beaiicoiip de gastralgies. C'esll* 

jifi'mier ulimesU q-io Ion cuiiscillc dans la convalesconco de 

b'V'irii <llJ[>dem:tludit■^.Ol]elqlU'f(U^ilcslemplo\ea\ecsucCl'^dlIlS 

di'.- di.'jrr!ii}e.> ri*bi?lles avec oj sans plilegmasies de linlestin. Hes 

l('iil:ili\rs, faites a\cc beaiicoiip dc prudence, peuicnt siMilrt 

iiidiqucr si le lait reiissit on nc reussit pa? dans ces cas diu^n. 

L'lit trti'icsar, — H ci?l plus digestif et cepcndanl moins »ou^ 

r/ss.'i/it que le lull di» \ac\\e.V\ cv^wVvfcwV. uii quart en plii?«l»" 



CHAP. XIY. — NATURE DES ALIMENTS. 59 :j 

le laity un tiers en moins de beurre et moins de ca- 

de chi^vre. — ^11 conlient de Tacido hircique, qui derange 

I le tube digcstir: bien souvent aussi, du resle, ce lait 
6r6avec facility. 

de femme. — II contient A peu pn'^s aulant de sucre de 
te celui qui provient de la vache, un tiers de beurre 
ins, et presque aulant de cas6um. II est plus digcsti- 
e le lait de vacbe^^te qu'il doit surtout «\ la moindre 
lion de graisse qu'il renferme ; il est tout (\ fait appro- 

II resle, aux conditions d'existence des jeunes cnfanls. 
re. — Le beurre est un melange de la malii^re Imileusc 
, qui en forme la plus grande partie, avee une petite 
:6 de cas^ine et de pctil-lait. Le beurre pur, el il est 
lire qu'il le soit, pour ne pas filre d6compo86 par la fer- 
ion du Sucre de lait et la decomposition de la cas6ine, 
aient alors contcnus dans ses interstices, le beurre pur 
re consider^ comme un m^l^nge de margarine, d'ol^inc 
e petite quantity de butyrinc, de caprine et de caproine. 
§vicnt la fermentation et la decomposition du beurre, 
elfes sont dues aux causes que nous venons de signaler, 
oulant duchlorure de sodium, c'cst-a-direcn le salant. 
rre est un des aliments que les indlvidus attcinls de 
»ie digerent avec le moins de facility. Ses qualil6s di- 
s dependent, du reste, de sa pureld, de sa fruicheur et 
ourriture de la vacbe qui Va fourni. Le beurre frais est 
•i plus facilement dig^re que le beurre sale. Le beurre 
a d'anlrcs substances a moins d'inconvenicnts qu'il n'en 
u'il est pris comme seul aliment : on doit remarquer, en 
[ue le beurre est rarcment pris seul on quantite un peu 
; ; aussi la fnible proportion qu'on etond sur du pain 
-elle, la plupart du temps, sans fatiguer Testomac. D'un 
L'Oie, on emploie souvent le beurre pour preparer les 
ts de telle ou telle mani^re; il est alors un accessoire qui 
as sans importance; I'addition du beurre dans les fri- 
I et les fritures, dont il favorise aussi la cuisson, n'a, la 
t du temps, aucuu inconvenient. 

ioges. — Consideres d'une maiiiC^re generalc, les fro- 
sont d'une digestion difflcile ; cola tient k ce qu'ils cou- 
nt, presque toujours, une proportion considerable de ma- 
grasses unies au caseum. L'usage exclusif du fromage, 
ingestion en quantite trop considerable, determine sou- 
ine irritation aasez vive et une fatigue du Vube ^N^^'iVW. 



o»4 DEUMEMK I'AETIE. — MATI£IIE DK L'UYtilENR. 

On peut dire que les fromages fails avec du lait dc vat 
sont, en g^n^ral, d'une digestion plus facile que ceux qui* 
fails avec du lait de chCivre ou d'aulrcs aninaaux ; que le f 
amgc fuit est plus digestible que Ic fiomage nouveau : qiK 
froaiage trop fuit cl donnant de I'odeur irritc restomac, qai 
il est pris en quantite unpen considerable. Les eslomacs fait 
et dyspcptiques le supporlent mal en general. 

Le froinage est un melange en proportion variable de cas^ 
coagul^e bl de beurrc, provenant ordinairement dun 
^creine. Comprim^ avec force, il est dur, translucide et ji 
n<llre, ce qu'il doit au beurre qu'il renferme. La mali 
cas^euse qu'on emploie pour faire le fromage se sdpare 
lait au contuct de la membrane muqueuse dc Testoo 
d'un jeune vcau et qu'on appelle pr^sure ou cailletld. line I 
pressde ct^goull^c, la mas^e coaguMe constltue le fromage. 
on la comprimc pour en exprimer toute la serosile, on eo i 
un fromage dur qui peut se conserver longtemps. Une fois p 
par6s, on les abandonne longtemps a eux-mi^incs avant de 
]ivrer au commerce ou dc les manger, mais en prenant le & 
de les saupoudrcr dc temps en temps de sel marin surtou 
leurs faces. 

Les difTdrencos qui existent entre les fromages dependent 
la nalurc du lait employ^, de la proportion de crt^me battue 
du mode de fabrication. 

Les principales cspOces de fromages sontles suivantcs : 

l*" Fromages frais et non sal^s: fromages de NeufchAtel, i 
mnges binncs simples, il.s sont doux, uourrissants et de fat 
digeslion ; 

"1^ Fromages frais et sal6s : fromages de Brie, de Marollcs. 
ont subi d^ja un premier degre de fermentation, et sont rcc 
verts par des moisis^sures qui empCchent Taction de I'oxyg^i 
lis sonl plus excilanis que les prec(^denls. Ce defaut aufrme 
avec leur ancitMiucle ; 

i}** Fromages de Gruyt^re, de Hollande, de Chester, de Sas 
nage; ils so it prepares par pression et soumis a Faction du 
qui, en fondant le beurre, lerdpartitplus ^galement dans to 
la masse. Ccs f.oinages sont plus stimulants et ne peuventi 
digerds que par de boos estomacs ; 

\° Les fromages nious, sal^s et ferment^s : ils sout en pai 
decomposes ; tol est le fromage de Roquefort, qui est esseal 
lement excitant ol determine une soif vive. 

CEufs, — Le b\aue d'oiM^ uc. coalient presque que de 1 
humiui' : il exisle, ei\ ouVte, (V^v\%V v^v^w^ , ^\\^^^\2^EftV^«:Ah 



CUAP. XIV. — NATURE DES ALIMENTS. 59:> 

leuie k un 6tal de division extreme, et combin^c k une certuine 
qaantit^ d'albumine ^galement divi8<^8. C'esl peut-<}lre en rai- 
Km de cette deriii^re circonstancc, que bcauconp d'indlvidus 
tUeiats de gastralgie el de dyspepsie, dig6rent avec facilile lu 
ptrlie jaune l^gOremeot bouillie, stirtoul si on lu melange en 
mime temps & ud peu de farine de froment dc clioix. 11 n'en 
est pas de mdme du blanc, qui, coagule, est prcsque toujours 
4'uiie dige8:ion peu facile. 

K r^tat de crudild, c'est-a dire non coagules, le blunc ct le 
iioned'oDuf sont Ir^s-nutritifs ct fudleinenl digestibles. En pa- 
leilcasy ils ne se coagulcnt que duns Teslomuc; ct coognles de 
ntle Doani^re, el sans Tintervention d'une temperature elc\ie 
artificielle, ils se dissolvent tr^s-facilcmcnt duns le sue gastri- 
^e. 11 est peu d'alimenls qui se digi>rent aussi ais(^ment qu'un 
ttorcruoo presquecru. 

Lemode de preparation influe sur la di^cslibilite de TuMif. 

Ugi^remcnt coagnie a sa surface, il se digi^re avec facilitt^ 

Jpi'il soil cuit dans du bouillon ou a la coque. Frit, il est plus 

Uigcste que bouilli, k cause deTadjonction et de rinliltnition 

fans son tissu d'une mati(ire grasse nouvelle (beurre). Les a'ufs 

^QrssoDt d'une digestion trt^s-diflkile, mais, une fuis dissous duns 

le sue gastrique, ils apaisent la faim pour lungtemps. I.a qnau- 

tiie d'azoto conlenuc dans TaMif est egule k peu pr(>s au tiers 

de son poids; c'est ce qui en fait un aliment si nourrissant el 

si r^paraleur. 

£st-il encore n6cessaire d'ajouter que Tucuf est plus facilenient 
dig^r^ quand il est fruis que quund il est «iltere, et qu'il se de- 
compose tr^s-vite, el bicu avant que le goiit el I'udurat n'aient 
pu en averlir? 

Les oeufs frais Idgdrcmcnt cuils sont la nourriture lu plus 
laJDC, la plus reparatricc et la plus facilement digestible qu'on 
Paisse donner dans des cas do gastralgie, de dyspepsic, ainsi 
^u'aux cstomacs des convalescents. 

Bihlism aiililc — Lait : IV.^TALku, Snmmn fiirtivinliirinii ruuiith-tn .i\i-c 
1% fwifinfRlia pilularum}. Pa|»is, 15US, iu-Tul. rt, stmlc, Tunuu, IjJS iii-t". — 
AcamAUBoni IH.], TrnctntuK de usu et n'ltnm hrlis. Vi'm^tiis, l:.'l«i. in-!i". — 
f*uiu (C.I, Libfllui df bicte et o/>»v/7nn hnUariis, phifoloffus poriter of hu.dicui. 
Tixuri, 1541, in-B". — Bbtbh 'J. H.), D-' hirtis t'jyst/io' partium mitttra tt ciitbus. 
Tthiogc, 11^86, iii-4 '. — Bakicslli J. C.;, De latlix, stri vt Inttyri fncitttatibti* 
«l vtu, Neapul., 16i3, in-4". — Li.^de?( fvaii der , Ifi.sx. df iartc. (irouiii^ft.'. lijl>.t, 
iu-l'.. — Boi'BDKLix ((!.■, Examen du lait de vaehe, '/«• ihevrv i*t iraiu'ssr.^n M'^m. 
'k VAcad. roy. d^M se.. IfiSS, t. 1, p. 51 4i. — Mabti?i, Traitr d.' lusotf.- dn l.nt. 
^rii, t>84, io-li; 2' fdit. Paris, 17u4, in-tif. — Albkmti -.H. K\, , bf Uutis vUWu 
^emiidmm et pfjttt'r H/ifurntn. Erford'tw, //iSi. iii-i". — 4;<*iivi \. NV. . !»•• \iu\. 



'. L A-7I.-.. — MAriETE HE L llYttlENE. 



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r . .». .'i;. 1-. . — PciiktKics J. B. . Z>e /"••/f rwHtuftit 

:-: . • i"'~ -I.K-BT»*«Tf ix..l/fA'in'//. i-ii»'i .l/iM: 

'. ** '■.♦..■• B.-.-ij>ob« ic, 177i, !u-»»-'. — Hm 

■ • t -: • < .- .;--"-'ifi'jf«f". I'llMJecli, I77i, in- 

' ■ • ■• • *.« fi# i«i'.'.'i*W«. EJiuliuiL'i. ITTij, 

■ -.I.-" ■ :' . .- -V-.- ■! irf'i ,1.'.| '. fi'j. *■!'?.. 

. ; ... l.r-:». !"• •. in-S ■. — lloLomin J. , Itn l-i> 

■ Fi-». I**;. i,-j-»». — Scii-Frrr 'L A.../* 

- . ■ r ".■-■- ". '..*:<-■__-.*■:' ii ^»i.i-f • t/»y TM!/ rimt'Htii. Ar. 
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— J;- ■? I. . .V- ■ .. < •■ " /-• titijin^f{i:u ihiinh/H'' tfti 
. .. -;..*-. — ■.iniii;i. art. Ltitt. iu //i"-'/. I'r- /n*' 

— 7 i» » ,'.- •. .«.»,• ! ',rf/nii.\.:t. »f /ri •••7fi/<i't 

■ ■■ .*■ •. !..<,-,p:.,i., tic., ill f'o'fifit. I 

* " L-* .:■:'' ' ..<*;/f«4» »/uV'".«r» »"V /•• /nV. iu <"m 

■ .• ~-i . — >:■«■% J. K. . Ih. AV'i"-"J»ii''''A. 

■■ li-r L. !">*. iu-<-. — IK HKVL, /'■ft-'.-" 

. .Vi' • * .\ ,'... I Hi.'. |i. I'J. — hiicr 

■• ■' ■■« (1:. liit *innt h-nrs r<i/jy.rir(«. «tc 

\ ,. I. {*»■•• — t'lik;^ ALLI» A.; ct Hm*I 
• ■'•■*"-». pi. I. in J'turn. ''• oi'm. » 
— >:tr..Hk'k». :i.l. .l/f.'VA. iu /'iififrf. W'trl* 
— ,.i«i*«» I. ^. .J/- .. >•■■■ '■ Iti!, iu \ut. d'h*jff..\^ 

— ..i»*. ' .•:.i.:i'.'j '."i.- '■•'.' 'f'\ in.-.ii'f'i/'f'y, '\n €(*■ 

" ". '.*.. — A»POl^. /'•' l''/f't t^n..'r.ni!,'M 

.«-- -.J 3. — Klimkc. //.■> ji'7i.'. r ■'*/'• A'nA*' 

,V ■■: :j.:y *;•■»> /I'^'i. »<»!'/ //iff* tir-ykriic^ 

*,". ::*-< . — I'.DDIf ^liA. . <>'/ //f .Vfl-** 

•.•.. .J .V. •■':■■ .';, y.Mf-ri.. r. 1\. |i. I. |i. '■•. I 

■ .'; •■■.•. ill 'r.'r. »/■•■•/. tff I'an*. -•• 

M. •: Iti«\H-rBiL -A. , /»H litif vf;'Z ?,i fn 

■' . ..';■";■•.• t-u t». fur'i »^• .V"H»-»//»'» Z^"*^' 

•• >: - :. \I.1V. ji. i-»7. ft t. L. |». 4'. i'iiS. — F* 

■;: .• . Hi J ': !•.«.'•. '/. A*. /J. rtitth'-rri'^F-i-ib' 

: fi.H.^i. /•■-• '.. <■«'• If Mit inciii. cour. . in Ar-nL > 

:. :• {. Hrui. 1:.*. l"S"«:i. iu-4". — Ke^tiL, hn f'S't Th. 

• ^•rai MT. l- '" •' •'» X'ftkmtj^sig»^s Vrifithrt iV A 



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CllAr». MV. — NATUhK DhS ALIMENTS. 



* 11 ** 



-BtHcuiMOAT et QcBts^^K, Ifu ioU, !•»■ fmsc. fnntruclion vur IrxMii ft iannlynf dn 

bi(;i* fisc. /M Uiit de f'mme^ iVdnesse^ de chevre, cic. Paris, IHJ", iii-s**. — Ad«ian 

(L A.), Recheixket tur /«• lait au point de vuc ilv sn cmnpusition, df nan nnnhjsi' 

ft if $f» faUifieatiotta. et swrtout de I'appittvixionneuu'nt dt* I'firis. Tli. do iKcd*' 

^ phann. Pane, 18^9. in-4*. — Du mAub, Z/u lait an point de vue de son conwi'i-rf 

i /Vw. <^< procfde», etc. I'aris, 1860, in-8->. — B:.niiiA!fD '('.,), Ensai aur le hit 

tmtidfrr au poiat d** me fie »n vnli^ur nidritivif, pIc. Gicuolilc, isiiii, in-S". - 

Mnun (t CosMAiLLB, \ouiri'lle SMbxttmre nlUuininuidc v.int''iiin' thins //> Itnt, in 

Otmpi, rend. .Irwrf. drx *<•., t. LIX, p. iOl, 39tt, lf>Oi. — (ii h.i.ot L. Ad.;, Ktw/f 

fftmlr de* pn^priete* Honnahs Pt dex alteratiuns pathtdnffif/io's du lait df fcinin-\ 

ft. df Fariif 1867, u" idii. — Leclhre (Ad.}, A* Vtdimeutntina iirtn'. Tli. do 

Srub^l867, ii*» 41 .— Colli br, art. /,«//. in /fict. enryrl. d>:s!ir. in>'if.,l»" st^r.. I. Ifb**. 

Liil, ewinicrro : Barri bl, Considrrutions hytfit'niqm's xur Ic hiit vemlu a Pariii, 

'ikXim^dhytf. pHbL, !'«■ S<Jr., t. I, p. 4i)t, IHiO. — Pa»b^, Sotr. sitr If r/ol'iito- 

■rffrf. in/. t/«' c/i/m. Wf'flf., l** sc^i-., t. I.\, p. liii, I83J. — (.!(ii:vii.LiKR .A.), Obsi'rr. 

f^rUvmtr dn Init, iu Ann. d'hyg.j I'*-' s^r., t. \\\l, p. 4;j3, IS it. — lU mivv, Ih' hi 

fentiite de puUii'v un** instruftiitn siir /*■* moycnx a mi'ttrfi en prathfw pfiur con- 

Mtfre si dn luit fst uu uon altunge d'fau. iMd., i" siir., t. Ill, p. 30fi. I80.S. — Du 

■bl, iSw t€ eomftufrr du Init junir hi pupnfotion pnnsirnnr. Iliid., I. ^ I, p. ;{.'>•, 

tti. — (iMAumi iLLo?(, /tit Init rvinxnnunf' dnnx hi rilh- dr* Parit. iu tiaz dis finjt.^ 

*W. — Rillibr, On London A/dk, iu Ifidd. ntfd. Prefx.y I. XXXVI, p. ;jai, ls»(t. 

"-Faltificiitioas : Gaultibr db Claurry (II. ], De hi sop/tistiration du lait nu moyrn 

^fa math're eerebrale, iu Ann. d'hyg.^ !'«■ s^r., t. XWII, p. i^T, 18 li. - yiK- 

tDu IB. A.). Fnlttificatiom du hiit. Ibid., p. 2U. — 3/iM' and its Adult'^rnlinns. 

^ AMlyl. Sanii. Commis.y iu T/i^' Ltinct, 1851, II, i.">7. — .Mvrti> SLiu.), Ohj^- 

■n legale sur le hiit, un mot sut qurh/ue* falsi firntion*, iu //«//. de tht-rnp.^\. LIV, 

f- 542, Ifis*. — Mahcha!id, .S'«r u/i ninicrnu precede propria n ih'tt nninfir hi ri- 

*^eKsedM hiit. Jhipp. de M. liusxy, in Bull. Acad, di- mt'd., t. XI\, p. ilo:», |Xj3- 

'l. ■— 'LiBBB(il. K.'^ lie divn'nislac pifibandi methadis. Lipsiic, i^.'n. — HoppkiK. L.j 

^utenuehmigrn libn' dcr Bestnndtheile dft Milr.h. and iJire, v.lc, in Virr/i'iir's 

^'cA., I. XVII, p. U7, iKliS*. — WnT*TH> .'H. C), VerAuchc zitr Xuffindttnq rinrs 

'^icktent siehern mid sr/mellen VfrfaJiri'nx . die tliierisrlip Milr/i attf, i-u*,, in 

^trdge zur fxoct. Forsrh. Hfl. 4, p. 6, IHG2. — Siir lex falsi /irntionx dn hiit et 

^wtoyttM de les rccounaitee, Vuir le Journ. de c/iim. ined., la rolh.'ctivn passim. 

Lait aiiificiel : Lirbig (J.\ Sue un hiit arti/inrl, iu t'ompt. n nd. Acad, dvs se., 

••LXIA', p. 907, 1.S67. — Gi iboirt, Ohx, sue an lait ortifirii I prnposr pour la aour- 

'HuFvdet enftiuts nouvrnn-nes, in liulh't. Aaid. </i' ,ar'l.. i. XWII, p. Sua, 1806-67, 

•t 4iscus>ioD(MM. UkrAUi., Bdudet, roouiALi';, iAiW. — Fr4I9r iFr.'. Lf Init, si'sfnlxifi- 

^tti6m$f inef/v'/inti' et dangers des nioyens emphtyrs, etc. 'SAxicy, Istii, in-li. — 

^mjm, Jtt/pp. snrlfSsHCcedanes du lad, iu Dull, acart. df uird. \. XXXV, p. iii.a, I )s70. 

Beurre : Sf.HuocK (M.), Traefatus fif bufyro, accrssit. etc., t.Jn.ninjia?, tOOl, in-li. 

'-"{ScHRiBT, I>e butyro ut est alimentuin. Ie««, 16^0. — WAi.ruKR, Alvdizinisclie mid 

ifJtnmoHiiscMe Abhnndl. vom Butter mid, etc. ErUngcn. l7ol, iu-S«>. — Foiircroi, 

SiiM'le beur'e et la creiitf du hiit df vnche, in Ann. de chiia. i" scr., t. VII, p. IfiO, 

IT90. — Gi:brsa;«t, art. Bfiirr*', in Diet, des sr. mvd., t.III, Ihiii.— Hrico.x^ot, //*' 

l^rrf fondu, in Ann.de chini.^ i** ^^•^., t. XCIII, p. til. I'»l!i. — CnEVRn l. Fnitspour 

tu^-rir a Vhistuire du beurrr de vnrhf. Iliiil., t* scr., t. XMI, p. .'uid, 1S2 ■;, — Tiupix, 

Avtf' *nr les etienrti^ri*i inirroscopii/iies qui' pri'smte h; brun'P fiunhi rt rrfroifli, in 

i'tunpt. rfudt Aead, des sr,. t. I\, p. rtiMi, 74h, 1 «:»?». — Drorkia, ///>r//. .stir Irs laa- 

tiem grtases du benrre, in An/i. dfr Chrni. n. Plmrm., t. XLII, in Ann. df chiai.. 

*• ler., t. VII, p. i45, 1813. — Reisi.t (J.\ Esp. sur In composit. du lait dnns 

eertniites phases de In trnile fraetionnee pour hi fahrivntion du heurre, in t'ompt, 

rend. Aead. des «c., I. XWII, p. 411, 184?<. — Cualabibi:!., J\'o/«' .»•'/• mie moiUfi' 

eitfiOH a inteoiluire dans la preparation du hfurrr ffui en ainrfifunraxt In rputlitrt <*.l 

•1 pnliMgerait tn eon^rrmtion. Ibid., t, .\\.\III, p. Ii4, IHSV. — Schkcwt, I'rVr 



■ii.S DKIT.XIEMK PAHTlll. — MATIERE Db L IIYGIENK. 

tlutt'^mntirituvhnntinK in V//>*'/if*. f. f/erichtl. rh: Mf*!., I. III. p. .T4|, I-^m. — 
I, ION. I'rhrr Iintt('i'iiiitt'..<nrfiuiiffcn, XXL Rmkf's XtX''hi\, Itfi*. rl Cunstntt'i Jthtrth., 
I •<••.'., VIl, 3i. — FRA^rgri .J. H.;. Smi* i'an*ity»e '/#» fintrt-f', in 7. rf** rAiw. im^.. 
;»- !».'t., t. II. i». 1">1. i; ?*. l^'tie. — CocLica, art. Hi}n'v*\ in /#»W. rurtfcl. ilrtv, 
hirtl.. t. IX. 1^h«. 

Fr»>niiEe!« : SAGiTTiimr*, /'•• t/Wxtione '/«« /f< ♦/Wiff Mii//f r/AA/., ,v.i.i* it.', ii** 
/■//sr/. UmiiI", I'iOT, ill- 1*. — l.iiTiciiirf J. P.\ //»• r»wci wufuitio Ir-irlatm «*i. 
fihfloliifj. Finn-nf. a. M. Ifil^i, in-'^o. — Livuisieh, .Vi/r le fntn'u^i*. in ,A»im. ti-'rS\n., 
!'• s«'r.. t. VII. p. 173. I7'.»0. — Spkvglsii J..', />/> Ktix/^onxfitufiun in .'^rhit-^z.i'k 
firi^nnitn. in^'l. Ahh'null. >VrlzIar, I^SK, iu-S", — VoELun Aufr.i. lAttni^ /in .Wi7t: 
»iij //i#' (\ifii/n)sition uf Vht^rxr, and ftrortiroi Af'*fnk''9. i-tr'., in //r//. iffv'. f*:r. 
//.".. I. lAlll. p. :>:i, lf<«3. 

Wabsfances v^ip^lales alimentalres. 

I, OS subsfances v^giMalcs conticnncnt iin grand nombrc de 
piincipi's difTerciita, doni la digcr^tion ct rassitnilalioo ne mdI 
pa-' dt'slineos :\ attcindro In mi^mn hut. 

Kn premier lien so pri^sentont lo lignciix ct la celluloso, subs- 
tancos i'?80iilii}Ilcmoiif neufres dos parlies organis^'es : dies coo- , 
sliluont lo ti'^su vej{olitl,i*t sc roncoiitrciil <i pen pK's dans loutes 
los parlios dos planlo<. <>s substances no sont pas snsceplibles 
iViMro dig'Tccs, co (lu'cllos doiveut a la density dc lours fibres 
ol .i lournrganlsalion elle-mOrao. J 

Mans lY»iifiisseur de cos llssns organises sc trouvcnt ddpos^s les - 
di\oi>' jn'iiicipes imm6dials v^gelaux. i- 

I/an»id(»n ct los d\\orsQ% f(^culcs, convcrtios en parlic en dei- ' 
Irino parladiaslasesalivairo, passeni inlacles dans IVstomac d 
aciio\onl lour couvoisiou complete on dextrine sous rinlluemt 
do la diastase pancr6atique : ces fi^culcs sontabsorbees a mesare 
qu'ellos !>^oul dissoutos, et, une fois dans le sang, elles soot |H)^ ; 
toes au Ibio, qui oprre la transformation de la dextiine en dm* ^ 
ti(*ie sarcliariuo. <.'e?t done le foie qui produit dii siicro, quii f 
onvnio dan? los veinos hi'paliquos, et de la dans la veinecart 
iiiloriouro, pour se reudre, par rintormrdiaire du ctcurdroili ] 
dans I'.' pouninn, ou il osl brule et detruit pour prodiiirc le ca- ! 
lr»riqiio n»''ij's>ruro Ti roulrotion de la >io. On doit so rappeler 
qu il soinlilc* ro?ullor dos oxperioncos de M. Bernard, que Icfoie 
fabriqiio do loul»'s pii'^cosi, el sans qu'il ail besoin de Iroiiverde 
la doxirine dans le sanj?, du sucre, qui osl 6^'alcmenl pnrl<*d.ins 
lo [)onninu pour OIro delruif » Los f<^cules sont done dos aliments 
rssontii'llcinont rospiraloires. 

I. OS di verses e>poces do rjommp^ se rapprochent boaiironp de? 
fociilcs, ollcriont un mode de digestion et unc dcslination linalf 

/*nn|(i^'llOR. 






tiOl 






sJL'eau, el ponr 

'J c ^ "^ 




^<K,iiiB ; 



.AicrilS. 



CHAP. XlV. — NATU 

U jKot- </e oonne el Ic siKre de 
ffoanlit^ dans Ics v<^g6lniix, sont, ' 
respiratoires el des condiments. Il\ 
lint de ces dcrnicrs. 

Los hu'hs vdgdlalcs soiit constitii,^ 
dials analogues, si cc n'cst identiqa 
paries animaux; Teur rOlc osl ^gfli 
men Is respiratoires nnn roscrve, da a 
lufBraient pas a la production et &i 
aDimiile. \ 

i^s tiuiles cssenlicllcs ne remplisse; 
qoelqufs-uiies son I employees coinmdl 

Us mati'^^res vogolales eonlicnnent trols ^I6menls importants, 
dontil a dej;i 4t6 quojtion, ct qni sent : la flhrine vegptah (subs- 
tance extraite du gluten, on bicn contcnne dans 1c sue dc beau- 
coup de v^g<^lanx, el spontanemonl coagulable) ; Valbumine v^- 
fte/c([)artie soluble et coagulable par la chuleur des sues \6- 
gttaux); la raseine v6iittale (pap lie soluble dcs sues de bcaueoup 
iel^^'iimineusos, ineongnlables par la ehaleur, eongulablcs par 
btrides). Cetle derniiTe est probnblomont cequi eonstiliie la 
fiasgrandc partio de la substance appcl^e l^gumiuo. 

Ces tiois principos immi^diats soiit done des aliments azot6s, 
fatiues a la reparation et t la nulrilion des organes el dos tis- 
>U. Lenr digestion s'op^ro do la mOme mnniiTC que eolle de 
I'llbuminc, de la fibrine et de la ca?6ine animales. 

Les flfi'/es vnjetaur sonl modifies d'une nianicre variable pen- 
iant Tacte dc la digestion. Les uns pa8i^eut intact:^ dans lo siing el 
k U dans les nrincs (acide oxalique, oxalates acides). F.es an- 
te sent brAIes en p.irlie dans le sang et eonverlis en a(;ide car- 
teiquc: lis se crtmbinent alors \ la sonde et pat^senl dans les 
'^i^h V6lfki de carbonates de soude (acides citrique, ac6liquo, 
tririque, etc., etc.)- 

Les mucHageSy el, en parliculier, la pectine, sont des substnn- 
:ei peu nourrissantes et dont le mode de digestion a 616 peu 
itudi^. 

Telles sont les mati^res alimentaircs v6g6tale5 ; et r6num6- 
ttion rapide que nous venous d'en donner est suffisante pour 
XK>Dtrerqu*ellesrenferment& la foi5les6l6mentsnulritirset res- 
piratoires de no8 lissus. 



C^r^ales. 



On romprend soui la d^nominafion dc cerea\c?»\c ^tovc\^w\. 



y 



5y8 



JAh' 



DEITXIEME 'j^^j^.j.,!^^ — MATIERK DK L'HYGIBSE. 
/luttfrnntrrxtirhung^ .. i- . i. i r • i • i 

Liox. />/»<r Diiti^h Iti mais, 1 a\oiue, 1 orge, la lariuc de pois, etc 
i«63. vn, 34.g^n6ralement que ces diverges espcces de farines wa- 
'6* s6r., ^'X^Q^ proportions variables de gluten, fit que leunqui- 
*** P^*hutri lives sonl en rapport avec la proportion decepria- 

roirpe. 
.^ Ainsi, on regarde comme exacles les moyennes suivantes: 
dans la farine de IVoniont, 18 A 2 k pour l"0 de gluten :diM 
celle d'avoiiie, environ t> pour too ; dans celle de riz, 5 ; el, eih 
fin, dans la farine de pois, 4. Celle opinion nest pas loulaWt 
oxacte, en cii sens que le gluten esl une siibslanr.e esseniielk- 
mcnt composite. l.es analyses les plus recentos demoulrcntqu'eill' 
conlienl : l** beaucoup de fibrine V(5gelalc ; '2*» un peudecelli* 
lose ; 3** quelqucs grains de fecule non entraiues par Teauji* 
dos substances grasses, solubles dans Talcool on rellier;3"ilek 
casiiiuc vogi^lale ; 0° une subslanoe appelee glutine par quelqoJl 
(•liiniisle>, gliadine par d'autres. ('/est un compost analogue i 
Talbumine \eg6tale, et c'esl a sa combinaison avec la fibrine qM 
lo gluten di»il sou 61aslicitc. 

Malgre celle composition essentiellement complcve, on peal 
aduii'llre, coinme resullat approximalif, que la pluparl des rf- 
lealcs jouissentd'u!! pouvoir niitritifproporlionnela laquanlitf 
do fibrine vegelale ou dj gluten quVUes conliennenl. 

Farina de froment. — Elle serl k fuirc le paiu. Vuici, d'aprti 
M. Hegnaull, la composition moyenne des principales fariiiei 
de froment donl on fait usage en France. 



i'.tiii ...... « .. 

(iluti'ii sec 

Aniitlon 

(•ilU'oSO 

Dextrine 

Son rrstt' sur le liinis 



l--An(?(E nHtJTC FAKttB fkVM 

dc rrumonl iiidi^eni*. <Je btc dur d'Odetsa. A-t h\t Kttt^t i'^f^f^ 

li»,0 * l-,0 IO,<J 

71,U L7,6 MA: 

. • . . 4.7 ^J,5 ?,• 

3,:< 5,0 5.S 

0,0 i;.\ 1.5 



n'apros M. Pcligot, la composition du froment est In siii- ^ 
Nanle : 



i:;iU 



Mitieres gr.isses. 

An>iiiitine 

nixiriiir 

(iliUeii 

Aiiiidon 

.Sclh miiiriaiix . . 
<.olluI»ise 



1.$ it 1,9 
1.4 H lA 
P,» a 10. *> 

vi.'S.I a ti7,l 

1,4 a 1.^ 

J \, ■ V 



M. Mil Ion a c\\ovc\\(i v\ ^XviVviwvvxw^t X^** \x«^vi\\Sa^ d\.»ai: i*t 



CHAP. MV. — MAIUHE 1>ES AllMEMS. 601 

Sncux, cl il a donn6 15,88 pour (00 pour Tcau, et pour 
neux, 2,?8 pour 100 pour le bl6 tendrc, et 1, 25 pour 100 
le b14 dur. D'aprts M. Boussingbult, 1^ ligneux peut 6tre 
^^ 7,n pour 100 du b16. 

MilloD croit, dc plus, qu'il y a ccrtnins bl^s qui ne con- 
ent que Irds-peu dc gluleu, ou ibt^me quin'en reuferment 
u tout. Celle opinion n 'est pas generalement adoptee. 
'im et ^n.—o Le b\6 moulu et blut6 ue repr6sente-t-il pas 
farine el du son ? I.cur quantity mesure le rondcmciit du 
.a farine est la parlie alimentairc, mais le son, qui ne dc- 
etre qud le ligneux, contient presque toujours un pcu de 
n et dc r^culc. f.es proc6dds les plus exacts de mouture 
2nt un son qui contient encore 25, 30, 35 pour 100 de par- 
aniGables. 

doit k M. Poggiale unc analyse exacte du son, que voici : 

»- 

III 12,000 

<iici c 1 ,0)10 

AUUirei solubles 1 """ ""*'•"* "'•'•'' 

I nzu(i:i'!i t «... :i,<il.i 

/ insoluble^ usiimilablcs 3,8(i7 

Matieres azot(H.'S ' — noa asstmiUiblcs.. .'(,516 

I grasse* 2,H77 

Vinidon « ^1 ,G92 

Liifiieux • 34,675 

SAi ri,5i4 

farine dc blc est souvontalt6r6c par dcs graines provenanl 
mtes parasites qui croissent au milieu dcs cbamps. Tels 
6 mdlampire, la moutarde, I'ivraie, la niellc^ Ic pavot, 
iron, la vesce. Nous ne pouvons nous occupcr ici dcs moyeus 
faut employer pour reconnaitrc le degr6 de purct6 de la 
; de froment. 

farine de froment scrt surtout k la fabrication du pain : 
panification s'op^re par une suite d'opdralions, qui com- 
lent : 1° Ibydralation; 2° le petrissage; 3^ la fermen- 
i; 4** TapprtM, ct b"* la cuisson. L'hydralalion scrt ^ p6n6- 
'eau I'amidon ct le gluten ct '\ dissoudre les snbtanccs 
!cs, tellcsque la dextrine, la glucose ct lessubslanccs albu- 
(les. Le petrissage repartitl'cau d'unemaniere 6gfile dans 
i les parties dc la masse. Cuit dans eel etaf^ le pain scrait 
icle, dur cl difticile 'k dig^rcr. Pour donner au pain, ct sur- 
i la mie, sa consistancc l^gere el boursouffl^c, 11 faut y 
?r un ferment qui agisse sur la glucose el ladexUiue^ et de^u^ 
5lJe5 il determine la At/hc illation akooliquc. V\ft ^^^\.\^% 
hcQt.EBEi., y ^ditkm, ^\ 



ill !A 



— XaVI.-E I'F- l/intilENL. 



r" ' - as 



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.'L:i:r cui bo^^rsouflenl la iiiile«» 
-ttT. Fjite d.'in? de bonpescondi 
. rmee gses se« ma ill c? toiile^ew f 

*r I \!i'i 11 pr-'lrvanl n la find 
'■:•'■. •;■: ''0 riV-r.fli.vinc ;i •■lle-Tnr'm 

1?: •.-■•^ m.i:ii'rL' ainfi frmontf 
:'•: ir.a :'re anaiog':«? ?iir d\iiilrp 

.? i' !i %?-.i.ri' '0 Mi''r»\ K'l pare 

■••: rr.it 'ro i:no quanlilr Iropcon 
'Try ."e !'i!n- rlumeau ]iain. 
.1 :■';:•: o:: 7:. in qj'nn lai^rla fn 
r : .-. . nt 1 ! i ;■ ", t •:■ -j ' r fni*. n 1^ doil pi 

?: I ■: :'j to \oi:? pa? qn'elli' 'lovienn 

liq.:*^':! *: n di: no pari io de glutei 
:ie C-* >A C':nsi<!an«*f. I.c jiain a 

■:«.: ' habitude r«ormel au\ boulin 

« 

'•? ■.::-.ir rm \ quicsl ordinairemen 



-rr':'? "a frrmenfalion. ftirori« 



^1 ■ 



/ -- 



.'. :' ..:!r. :.:i *f ijxeni da^is la po>ilion qui!* 

;. r-: :. : ; rf!!!:*? 1 intorieiir d-* la pale, n'«r- 

:r.--:T :Tr s.iririe.jre 1 !<'<><^: mais exJoricuff- 

: i civ^:. r ff i:5f c'-.v c.-krr.plelement. cl, ft la Icnpoiatar' 

t" • .?::'.:—. tV.e fe lorrefio. Li daree dii s j'Mif 

: •■ r.rr..::.* pr.irles pains .!.» 4 kilngr. arrondi?. 

: ■'■ - n: ::..■. v5 ro".:r cea\ de 2 ki'.o::r. fundus. 

0" -r*:'. if m i-.it^r.srit fcoi:ii'o:ip de fours a cournnl d'air 

-i .: ■:: ^, -:';? i£r::/.ernfi:5. On f»iil aus^i iisnpe de pi'lfl"^ 

£.: 'f -vV.-* ■'- : f. K.-? >ort de« perfeclionnemonls qiielespw- 

: : : •: : enKei:i :l diiJi'plor avec siuri^*. 
:. *=:: .^ rv.-idoi.U en p^iU'ral, de !.<0 h rV>ki' 
r'- ■- P ■■ • - i '• i"?t da a rinlroduclion dune tvrtaine 
^.j... ::l Li...: \:-a : niciv.ciA pl'js co* ?iderab]e suppose una 
:.">.r ...::» t: '. :: :r> !jj:;..n d .;:ie qi:an!ite d'eaii nnormalC' 
L.i q.::i: ::; .it.-: c. :.*.•: n:!e on moyeiine dans le pain est de 
■ • '. "i • :■ .:r •••*•. 

V. PzTjiale a arrihjo le pain de mnnition de qnelqne?-uncf 
di* p..i5xi:::tv e :r''poenne? : nou< nous bornerons h rappf'^'f 
lei :i*-.!:at< qi:o Itsi a fournis 1 analyse dii paia de oiiniili''" J*^ 
^>a!AO. 



• « 






CHAP. XIV. — NATURE DRS ALIMBNIS. ttHA 



Eau 3t,i: 

Sucre 1,3 

Deitrine 3,V 

Amiduo 44,S0 

Matieret ujt«iei t<;8j 

Matieret grasses 0,Tu 

Suo laT^ a IVau fruidi' •• • . 6,7 

Matiercs fi\us 1 ,39 

Pcrte* u,i 



100.100 



[Ainsi qu'il a et6 dit plus liuut, le son renferme encore de 

[amidon, de« mati^res uzot^cs et unc pelliculc que Ton regarde 

imc ligueusc. D'un autre c6l6, on sait, d'apr6s les exp^ricn- 

oideMagendie, que les chiims vivent par I'usuge du pain de 

■)d, tandis qu'ils nieurcnt par Tusage exclusif du paia blanc. 

Wbmmcnt ce sou inlervient-il dans ralimentalion ? Ce ne peut 

tire seulemeiit par razolc de ses principes imm^diats^ car 

ceD\-ci ne s'y (rouvent que dans une faible quantite relative- 

ment d celle qui fait partie constiluante de la farine blanche. 

1. Mounts a reconnu que la surface interne du sun renPerme 

plusieurs principes azot6s qui rostent & isoler et a caract^riser 

comma esp^ces. Muis I'ensemble de ces principes, que I'eau 

tiede dissout, possedc, commc'la diastase, la propriety rcmar- 

quable de liqu^ticr I'amidon en le changeant en dextrine et en 

&ucre; c'est done surtout en intervenant de cette mani^re, 

commc ferment, que Je son agitdans la panification et, par 

SDite, dans la digestion.] 

Oq fabriquc aussi du pain de gluten, destine aux diab^tiques; 
ilcoDtient une tr^s-grando quantity de znati^res azot6es. 

1.6 pfliu est un des aliments les plus pr^cieux pour riiomme. 

Relativement aux qualit^s qu'il acquiert apr^s avoir 6t6 
bbriqud, Tobscrvalion de cbaque Jour a d6montr6 ce qui 
nit : 

Le pain d mie trop compacte, trop ^paissc, est essentiellement 
ifidigeste. II en est demOme du pain tendre, quand il est encore 
chaud et qu'il vient de sorlir du four. 

I.e pain aval^ trop ropidemenl est sou vent indigeste. Cela 
Kent & ce qu on ne lui donne pas le temps de s'imbiber de 
lalive, et qu'elle ne pent alors commencer d convertir la fecule 
fQ dextrine, llr^sulte de la que la matiOre amylacee, arri\6c 
intacte dans Testoraac, agit comme corps Stranger et nuit k la 
^gestioQ dei autres substances qui y ont 6(6 simultanomeni in- 
Itoduites. 



m.*^. 



I -\\t'\ P.\rT:Z, — MATIEr.E DK l'iIY«1IKNK. 

::.: tui: n'esl pas indkeste, pourvu qu'il ait 6K' 
1. -7. :?: de mi'me du pain di( ras>is, qui doil Fa 

; 1: 1 ri'j qj'il oonlenHit scsl en parlip <5\aporLV. I] 
:-. .: T-r. i- j '. :« dict^tlif que le pain tendre. Si cc Tail 

r'.K ■--::.: f .'? d ■>!«? a t-e que, sa consistance ^tant 
:, •. —■ l'V.:t' d-^ le miVlier avoi- j-lus do soin, el, 
- .... :.^-^ri: '.n divtriiie line plus graiiilequan- 



1 . . 



V .' ■■ 



■ .1 



. t. 



. . .• ^ V, 



a'imr^nt. C".ir il csl \ la fois ri-pira- 
ni :ij \ariv!:jtrelu(ivomenl aiixqnan- 

.:"..iilr. ? nlirnenls dont on dull faire 
. a qi:ri!itlte d'aliments autro? qiiele 
. m.difjciil cos proportion?, i*t 11 esl 
l..'?o di^ pr.'cis a c«.'t »''<jr.'jr.l. 

•.23p^oyoe a dautres usngos qn'A la 
.5 rrtpuralions les plus slmpli'S dam 
.: -..■ t'*l le nu'laiigt' bouilli df lailot 

*u:*;.eau\ enTants. Totle nourrilure 
: ::tinent lacte au\ alimi'ot? ;iZ'»li''?. 

1.? i:rar:t= di^irenl awe facilile, 
-. :_::c ab.:*, siirloul soiis le rapp-r: 
:. ?:.:' -i :i fatigiuTail rapidcnu'iit el 
'.:>, :• uiliie par les \nmissenienls i-l 



. xin.^ aiCi'ssoiro plus on iH'iH- 

:-. ; .iiati ;ns ciilinairos. 1.^?; saiicej 

■::::....'. ;::ie quanlitJ noluble. U'? 

*: is-Tal par une ussocialion i-lu? 

!::* c. n3n!i.''te de beurreetilo fi- 

\-:* ensemble et luiits a de< di- 

vc'.Ie de Lfs prepirati'^ns doni 

. ■ ■ : i.."/s • nK liMites les Tuii-si'- 

■ir^sie? el aiissi niaii\aisr.>< p'^ur 

,:.- >. <:e^l. en eilel. touj.uirs lo 

.: . iijiiertT: an?si doil-*'"!^" 
u":j mi'JY.iise preparalion cnli- 

dv :.e fdire ii».ige que le muin^ 



.". •■» 



h^ A.^ 



\ • 






.. .i.-: da s laqijelle il enliv mii' ivr- 
L :"r men:, acqnierl des proprietH-u-' 
:^':;.:if. Sins, pour cola, que le dvp'' 






- .'\- ;: . [ .1,.* m«^ilitii'-ili«ii»s du p"'-'' 



CHAP. XIV. — NATURE DES ALIMENTS. Ii05 

Don ]e%6. On les fait avec la farine du granoduro, sorte dc bl6 
qui fe trouTe principalement sur le» bords dc la mer Noire ct 
ea Apulie. Ces preparations son! constitutes par unc p.lte non 
lev^e, non cuite, et durcie H I'air. Lc grano duro est probable- 
nrniresp^ce de bl6 la plus riche en glulcn; c'cst un aliment 
fai est, en mdme temps, racile -X dig^rer et nourrissant. M616 
Ida fromage et h I'^lat dc macaroi)! propromont dit, il garde 
lOD pouvoir nutritif, mais perd dc sa digestibility. 

Seigle. — Analys^c par EinhofT, la farine dc sciglc conlicnt : 
amidon, 61,09; sucrc, 3.-27; mucilage, f 1,00; gluten non dcss6- 
di6,9,48; albumine, 3,27 ; envcloppes, H,3S ; perte, 5.42. 

M. Payen en a donn6 Tanalyse suivantc : amidon, 67,00 ; ma- 
iifres azot^esy 12,ri0; dextrine et substances cong^ni>res, 11,0; 
iHilidres grasses, 2,25; cellulose, 3,10; mati<>res min6ra1es, 
J,00, 

U pain qu'on f ibrique avec lc seigle est dense, brunAtre et 
dipparence graisseuse. Son goQt est agr^able. II est nourrissant, 
mis beau CO up d'estomacs lc supportenl mal. M016 avec lc fro- 
ncRt, il sort a fairc un pain plus substanticl, plus nourrissant, 
^qui est plus usite dans nos campagncs que le pain dc froment 
pur. 

Orgp, — L'orgc est encore employ6e comme nourriture dans 
beaiicoup de pays du Nord, ou la culture du froment r^ussil mal. 
n en est encore de m^me daus plusieurs d^partements frangais 
(le Berry). 

Le pain fiit avec la farine d'orge est lourd, grossier, d'un brun 
Tiolac6, moins nourrissant etmoins facile ii dig6rer que lo pain 
de seigle, ei, par consequent, que lc pain de froment. 

On lc rend meilleur en y introduisant 1/3 ou 1/4 de farine 
de froment. 

L'analyse de la farine d'orge par Einhoff a donn6 : amidon, 
60; Sucre, 5,45; albumine et gluten sec, 1 ; envcloppes, 10,3 ; 
eaii, H,2. 

D'aprds M. Paycn, la composition dc l'orgc est la suivantc : 
unidou, 00,43; maliO^res azot6cs, 12,00; dextrine et substances 
cong6n^rcs, iO,00; matit^res grasses, 2,70 ; cellulose, 4,7:); ma- 
tieres mineral es, 3, to. 

Avoine. — La farine d'avoinc contient, d'apres M. Boussin- 
gauit : amidon, 40,1 ; gluten et albumine, 13,7; matiiTCs gras- 
ses, 6,7 ; Sucre (glucose), 6,0 ; gommc, 3,s ; ligncux et cendres, 
21, «. 

D'apres M. Payen, voici la proportion des principcs consti- 

tuants : amidon, ^0,59; mati^res azot^es, 14,30 ; dextrine et subs- 



tiOO DhtXIKME PABTIE. — MATl^HE UK L'UYGlt.NB. 

tances coDg^odres, 9,25 ; malieres grasses, 5,50; cellulose, 7,61^; 
mati^res min^rales, 3,25. 

On mange encore du pain d'avoine dans plusicurs comics du 
nord de I'Angletcrrc, et surtout en Ecosse. II est moins digeslif 
que celui qu'on fail avec la farine de bl6, bien qu'il conlieone 
be^iucoup plus d'albumine v6gclale. 

Les Ecossais, qui s^)nt tr<>3-robustcs, en font Icur principale 
nourrilurecllui allribuent uneparlte de leurs Forces. 

Le grunu, qui n'est autre chose que la semence d'avoine d4- 
pouillec des ses enveloppes, est beaucoup plus nourrissant qu'on 
ne le croii g^n^ralemeut. L'eslomac le garde souvent voloutiers, 
alors qu'il rejette tout autre liquide nourrissant. 

La farine d'avoine m^laug^e au lait et en potage est one boone 
nourriture. Elle r^ussil aux euTauls, ainsi que dans les casde 
dyspepsie. Elle est g6ndralement regard^e comine l^gt^remenl 
laxative, mais cela n'est pas deinonlr^. 

lUz. — Le riz, originaire dc I'lnde, est maintenant culti\^ 
dans le midi de 1' Europe, en Italie, en Espagne et dans Ic dellt 
du HhOnc. II ne vicnt que dans les endroits humides et mure- 
cagc'ux. On a longtemps considere le riz cooiaie ne contenanl 
sensibleineiit pas de gluten. D'aprOs Davy, le riz reuferme plui 
de 10 pour 100 de ce priiicipe, el beaucoup de sucre. D'aprOt 
MM. Payon et Boussingault, il n'y aurait gu^re 7,5 de gluteu et 
d'albumine : il n'y a pus de principes astringents. 

Le riz serl d'aliuienl aux populations de la inoiti^ du globe, 
el il est, la pluparl du temps, employ^ simplemenl cuit dans 
I'eau. 

Ou prepare aussi avec la farine de riz, cuite dans le lait ou 
dans lean, sucree et aromatis6e, les crimes de riz, si utiles aux 
coiivulcscents el uux individus atteintsde dlurrh^es cbroniques. 

On fail du puin de riz, qui se digere a^sez bien; il est toute- 
tbis cousiJcre coniine un peu laxatlf: on lui euL*>e cet incom^- 
iiitMit eii melmgeant avec la farine du riz une certaine quantity 
de farine de froment. Le pain qui en r6sulte est brunAtre, mais 
assez digestif. 

[Au total, le riz n'a qu'un pou voir r^parateur mediocre; el ou 
a ritmurque que les populations qui en font a peu pri>s exclusi- 
vement usage soul obi ges den consommer dcs proportions 
enormes pour ctre nourries. Uuand on y joint des substduccs 
grasses et fortement azotees^ c'est alors un tri^s-bon aliment.] 

Muii, — Le maid eat culiive dans la plus grande partie de la 
France ; on emploic peu sa larine pour faire du paiu; elle est. 
eii ell'el, peu susceptible de lever; celui qu'on fail tout efois est 



COAP. XIV. — iftrtURK DES ALIMEMS. tJ07 

roquanty et on le trouve bon quand on en a I'liabiludc. 
e de mais contient, d'apr^s M. Payen : amidon, 67,55 ; 
8 azol6es, i2,50 ; dextrine et substances cong^n^res, 4,00; 
i grasses, 8.80; celluloses, 5,90; mati^res min^rules, 
mais sert d'alimeut dans plusieurs provinces do France; 
lit de la bouillie et des gflteaux qui sont nourrissants el 
dtagr^ablc. 

in de mais, au conlraire, est fade, visqueux, compacte; 
t et moisit rapidement. On pourrait le m^langer avec 
de farina de froment. 

ri a avanc^, en 18 1 0, et, dans ccs derniert^emps, M, Tb6o- 
)ussel a d^velopp^ cetle opinion avec talent, que c'^tait 
ment cbez les populations qui faisaient usage de mais 
ifsait la pellagre. C'esl une opinion que les iaits obser- 
mmcntnc pcrmetlent pas d'ndmetlre encore, 
polemique tres-vive, et qui dure encore, s'est 61ev6e, il 
[ques ann^es, sur I'^liologic de la pellagre. Le mais al- 
ia moladie parasilaire connue sous le nom de verdci ou 
le, esl-il la scule cause de la pellagre. commo I'crgot du 
jt la scule cause de I'ergolisme ? Sj Ton consid^re, 1° que 
?re ^e montre cbez des individus qui n'out jamais iait 
e mais, vcrdcram6 ou non, et dans des localil^s oii cede 
n'est pas employee ; 2® qu'elle est iuconnue dans des 
( ou Ic mais sert d I'alimentalion ; 3*' que dans des pays 
re, la Lombardie, par exempic, la maladie esl lr(^s-in6- 
it r^parlie, le regime des babilants rcslanl le mOme ; 
le se montre dans certaincs conditions de cacbexic qui 
ignent la tblie ; il est bien difticile de ne pas rejeter 16- 
absolue que proclament les partisans de I'influence du 

I 

f dtf pois, — La farine de pois est remarquablc par la 
quantile de cas6ine v^g^tale qu'elle renferme. Elie est, 
tral, dune digestion assez dii'ticile, mais nourrissante. 
lienl tres'peu de gluten. On s'en sert bcaucoup comme 

ou eucorc pour ^paissir les soupes, principalement a 
s vaisseuux. 

quelle serait, d'apr^sM. Puyen, la composition des pois 
iuaires : amidon, dextrine, mati^re sucr^e, 58,7; subs- 
zotees, 23,8; mali^res grasses, 2,1; cellulose, 3,5; scls 
iXy 2,1; eau, u,8.] 

; de tanaiia (bl6 noir). — La farine de sarrasin est d'une 
itilit6 pour i'alimentatioo des babilants des campagnes. 
's provmces en Prance en font presque e\cV\]L%\N<^\ii^w\. 



..OS DErXlfeME I'AUTIE. — HAT|£RE DK L*llYGli:\K. 

n>age pour se nourrir. Le grand arantage que prtsenle celle 
plante, cesl quelle peut veuir dans les terras les plus maigrei; 
ct que, danscdles qui sont les plus substanfielles, oa pcutU 
soinor a[iros la r^colto du S'Mgle. Les fruits mflrs sont lecaeillii 
(Ml soptoinhre el en octobre. La farinc de blc noir sert a faire 
uiie osptre dc pain, assez indigeste du reslo, ce qui csl pcul- 
(Mrc da a la man i ere grossii^re dont il est fabriqud. On eo fail 
oncoro des gaieties et de labonillie. 

la farine dc sarrasin conlient boauccmp de principps uutri- 
tifs. Voici S.1 coinposilion. d'apK's Zeunock : ligneux, *2(>y943; 
amidon, 52,295; gluten, l<»,n3 ; albumine, 0,228; evlnic- 
(if, 2,i3S; gomme et mucus 2,8«^3; exlraclif et sucrc, 3,068; 
resinis 0,364; perte, f,v:Jo. 

Fnrine de chfUaitj-ic. — On ne possC»de pas d^analyse qiiantili- 
tive de farine de cliAtaigne, on salt seulemenl qu'elle cuDtienl 
une grande quanlite de ferule, de gluten, qui a la plnsgrande 
analogic avec celui qu'on retire de la farine des gramineet,rt 
iin principe sucr^. Elle e^^l faini> ct tr{*s-nourrissanle. Ciiilf» 
cllc sert a nourrir une parlie de Tannine un grand nombre dtt 
liabitaiils du Limousin, du Perigord et de la r.orse. Dans qod- 
qiies loL-alites de ces nays, on a e?saye d'en faire dii pain, tan 
CCS tenta(i\es n'ofit pas eu do suite; il est probable cependuil 
qu'u\cc une munntention intelligente et soignee, onypar^iea* 
drailfacilcment. 

Vimnedf munoniVhuie {AcscnlushippornsUmum). — Elle est pro- 
qu(? enlit^rement formee d'amidon et d'nne certaine quanlili 
(1<! gluten dont le polls n'a pas ^t6 appr6ci6. II y a^galement an 
principe amcr Ircs-dcsngreable, qui s'est toujours oppos^ice 
qu'on cmployAt cetle farinea lanourriture de Ihomme. On pent 
la deburrasser de son amcrtume en la laissant niacerer dm 
une Icssivc alcaline. 

M. I-lanrlin, dans un m^moire lu a TAcademie des scioncMi 
a rappele ratlenlion sur ce procedc. Celui qu'il indique coo- 
si >lc a mOler 100 kilogr. de pulpe de marron avec I on 2 kilofr. 
«le c.'irbonnale de sonde. On laisse macerer pendant quclqo* 
temps, on lave, on passe au tamis, et on obtient ainsi une fiMiilf ^ 
t res-pure. ' 

M. Flandiii a prt^scntd en mOme temps un pain excellent ^1 
Iris-beau fait avec un quart de celtefecule el trois quart? d' 
farine de fromont. 11 est si d^sirer que ce proc6de. soil souinii 
a de nouvelles experimentations, qui pennettent ensuiledel* , 
?(?n(f'raliser. 

On exirait de(\\\e.t%e9>^at\t\e?vw»kicellc8 des produit? essenlie'- 



r 



CHAP. XIV. — MATDRE DES ALIMENTS. HOM 

\meni composes de substances amylac^es, et dont il est ulilo 

dedlre quelques mots. 
I* L'amidon, — Extrait de la farlnc de hU, el pen usil6 

amme nourriture, il est conslitu6 par un grand nombrc de gra- 

Doles sph^riqucs dune grandeur variable. 

2* Varrow-rool. — F^culc retiree de la racine du maranta in- 
Aca. On I'oblient en rApant cetle racine au-dossusd'un baqnct 
feau, dans Ic fond duqucl ellc se depose. Ses grains flns, na- 
er^, doux au toucher, sent employes comme une substance 
DOurrissante. 

3« F^cufe de pomme de terre, — Exiraite des tubercules des 
IKMnmes de terre, elle est la base de Ions les potagcs rcstan^ 
nnts, et, sous ce rapport, elle agit absolument de mOme que 
'aROw-rootet que les aulres fi^cules donl nous avons parl6. 

4* F&ule de ni'inior ou tapioca, — Ce dernier n'est autre 
[He la r^cule de manioc dess^ch6e sur d^s plaques chaudes, 
mile et agglomcr^e en grumeaux durs, irrdguliers et un peu 
Uutiqucs. — La f^cule de manioc, pour Olre employee cumme 
nnestiblc, a besoin que le produit extrail de sa racine soil 
Ubarrass6par lo fen des principes vdn^neux qn'elleconticnt. 

Le tapioca sert h faire des potagesau lait elau bouillon, donl 
iaagmenle les qualltds nutrilives. 

^ Stigoii. — Celte fdcule est exlraile de la moelle du sarjus 
Hrinaruf. Avanl d'etre dess6cb6e, elle est passde dans une sorte 
lefamis et s<^ch6e sur plaques chauffdes. Kile est alors en grains 
moodis, gris^ rouge&tres, durs, dlastiques, sans odour el prosque 
tans saveur. 

{• Sfdep. — Cette f6cule s'extrait des bulbes de plusieurs or- 
ebidees qui croissent en Perse {ordiis miscula, rnorio hifoHa) ; 
elle con lien t, outre beaucoup d'amidon, une quantity notable 
de bnssorine, de gomoie soluble et de sel marin. Le sulcp, 
comme le sagou, est employ^ ii faire des potages. 

Raclnea feenlentei, ehamplipiioiiB, 

Cetle classe comprend deux aliments parliculiers el difT^rents : 
I* les racines fdculentes (pomme de terre, palate, igname) ; 
^les champignons. 

!• Racines feculentes, — A. Pomme de terre, — C'est un des ali- 
ments les plus prdcieux dont Thomme puisse disposer. Ces tu- 
bercules sont composes en grande parlie de fdcule, qui est d6- 
pn«4e dans les cellules lignruses, molles, tendies, el d'uuecui^- 



610 Dh;y-X1£M£ PAHTIE. — HATliHE DE l/UYUIE.NE. 

son tr^s-facile. Leur analyse donne, d'apr^s M. Payeu : eau, 73; 
f6culeainylac6c, 20,06; substances azot^es, 1,G0 ; matieres gras- 
ses, huile essentielle, 0,10; substances sucr^es, 1,69; cellu- 
lose, l,tio; sels, 1,56. 

La pomme de terrc unie a un peu de farinc dc froment doDoe 

uu pain d'unesaveur douccilire, assez agrcabic el bien nulrillf. 

Ello est cm[doyce, en g6n6ral, d'une loul aulre rnanicre, eliim- 

plement cuile dans I'cau, d I'eluvee on frile. Cest un aliment 

non uzol6, agr6able, noiirrissant, el qui convienl surtoutlors- 

qu'on I'associe a des aliments azotes, tels que les viandi^s, qu'il 

sert a ^tendre, ct dont il modore les qualites nourrissantesetsli* 

iniilanles. On peut I'employer avec beaiicoup de succos pour 

d6truire ce qu'on a quolquefois appele la plethore azoti<|ue, 

c'csl A-dire Tabus des aliments azoliis, el I'etat general de ^o^ 

gmisme qui en est la consequence. Plus la pom:nc de tcrreest 

t'ariiieuse qunnd elle est cuile, plus elle est d'une digesiion fadk 

el plus die est nourrissanle. La pomme de terre nouvelle ne 

conlient pas encore beaucoup de fi^cule, el elle n'est pas aua 

nutritive. 

I'!n is4;{, une maladie sp^ciale aux pommes de tcrre cooh 
menQii h se mariirestcr atix Etats-Unis el an Canada. En 1843, 
elle pt'n^tra en Europe, dont elle en\abil successivement prei- 
que tons les Etals. Ln maladie frappe d'abord les feuilles, poii 
les tiges anciennes. Elle gagne de la les liges sou terraine4&, poii 
les tubercules, el ontin, en suivanl les vaisseaux, les yeux oa 
bourgeons. 

11 est probable que celte maladie est produite par une vegeta- 
tion parasite, dont les sporules, d'une trt^s-grande t^nuile, soot 
iransporiens par les vents, el dont la cbaleur liumide favoriie 
le dihelopprment. C'est surtoul dans les mois de jnillet, d'aoAl 
ct de soptombre qu'elle s6vit. 

Cetle maladie fail perdre aux pommes de terre leur qualite 
nutrilive, car elle dotruit la fecule. Elle ne parail pas Icurcom- 
muniquer des propri6t6s nuisibles. 

[Les graves consequences de cetle maladie, au point de vuc de 
ralimenlation publique, onl engagd d cbercher d'autresplantei 
qui pusserit reniplacer la pomine de terre ou la supplier nube- 
soin ; on a done encourage la culture des deux especes sunan- 
tes : 

U. P'ltott: duuce. ~ Les racines tuberculeuses, surtout celles de 
la variete rouge, renferment presque autant de fdcule quell' 
pomme de lerre, malheureusement la proportion de suci« 
quelle rrnfcrme s'oppo?k.e vv co ^\\»\«>, \ivivi&<ji iJAce m'inj?t*e a\r<' 



■- . . .•* 

CUAF. MV. - NATUKC DES AUMBNT6. . bil 

tviande. Enfin, elle s'all^re assez promptement et n'est pas 
bri de la mnladie. 

ipntoM. — Les rhizomes en massue de cette dioscor^e pcu- 
atteindrc au poids de 2 et mOme de 3 kilngr., et conlien- 
t une atspz grnndc proportion de T^cule pour «^lre tnVnour- 
nts. Cede planle est d'unc acclimutulion facile dans nos 
r^Sy mais surtout en Alg^rle. Kile ne renTerme pas de 
e comme la patale, se conserve bien, ct son gof.t la rap- 
ihctoul «^ fait -de la pomme de terre. 
. Enfin, louJoui*s duns la mt^me intention, on a propose di- 
es racines, tellcs que celles de la fiH'ill'iire imperinle, de Va- 
tt'hrun^ du cerftniil bulbnix, etc.] 

Ch'impi'jnons, — l.es champignons comestibles sonl cons- 
h par des fibres \^g6tales denses et nombreuses. Ces \6g6- 
ont ^16 nnahs^s ; on ya trouv6 : i<*de lafonginrct derocirlc 
ique, qui, du resle, paraissent 6trc des substances inertos : 
eu\ matiOres animales, dont I'une est tout h fait analogue 
Mmazt^me, et dont Taulre, azot^e et soluble dans Tal- 
, est de nature ind<^tcrmin4e. On trouve encore dans les 
Dpignons du sucre, de I'adipocire, de I'huilo, de la basso- 
, el une raatidre gomineuse. 

le question importante relative aux champignons et qui 
ic touies les autres, est la suivante : il y a des champignons 
eslibles, mais il y a aussi des champignons \(^n6neux, ct il 
mportant de distinguer les uns des autres. Nous ne pouvons 
er ici dans I'expose des caracteres qui pcrmclteut de faire 
I distinction, et nous y entrerons d'autant moins que ces 
Clares sont fort incerlains. 

)us dirons seulement qu'ci Paris, les seuls champignons dont 
»nle suit autoris^e sonl les champignons de cou( he (a//artcHs 
I*}, la chanterelle [agaricus caniharellus), la morille comes- 
>• 

et champignons cuitssont un aliment nourrissant, mais qui, 
*aison de la density de ses fibres, est tri^s-indigeste; c'cst un 
I* qu'il ne fauf pas perdre de vue. 

*eut-on rendre comestibles les champignons v^n^neux? Des 
^riences nombreuses el parfaitement concluaiites, corrobo- 
I par la pratique ancienne et truditionnelle des peuples du 
d,ont fait voir que des lavages r^p 't^s avec de I'eau sal^e et 
ligr^e, pcuveul fuire disparaitre le principe toxique des esp^-^ 
nuisibles.] 

es IrufTes, qui spnt une esp^ce de champignon, ont une 
tposilion «p6ciale et une density de tissus pUu gTwxv^^ ^tv- 




(HM D£l'XI£ME PAHTlb:. — MATlGUb Ul£ L'UYGlfiNt:. 

core que celle dcs autres csp^ces de cet veg^tuux; elles^unl | 
lr(is-iiidigesle8, el fort souvenl in^me elles ne sont pas digerew 
dii tout. 

Uerbes potmnr^res. 

Lcs herbcs potagiires proprement diles sonl cellcs donl on 
fait usage npr(>s leur avoir fait subir uue co<:lion preliminaire. 
Oil pent les diviser on sous-classes, qui sont les suivantes: 

1" IJerbes jtotayres pnrenchymat usf-s , — KIli?s consislenl en 
racines, ti^'os, fleursou parlies de ileurs, et feuilles. On peuly 
co:nprendrc I'aspergc, TarticUaut, le celeri, le cardon, Icchou, 
le cliou-fltjur, la scorsont^re, la carotle, le navet ct la lailuc 
Iamus carucli'res g^iicraux il lcs partios 616mentaircs qui Itf 
constituent, envisages exclusivement sous le point de vuc & 
ralimentation, sont les suivanis : 

1 " Tne quantity plus on moins considerable de fibres ligneuKi 
el de cellulose a tissu plus siTrd, plus dense et plus com 
dans cerlainos esp<>ces que dans d'autres ; 2° un sue qui irafrt- 
gne toutes lesceiluhrs du tissu, el qui est compose d'eanydebeao* 
coup d'albuniino \egelale, d'un peu de flbrine veg^lale, deini- 
Hires gommeuses surrees el e.\ tractive?. Le principe sucriprw* 
uu grand de\eloppL'nietit dans lacarotte et le navet. 

A Texcoption de i'articbaut, de la lailne et du c6lori, looltt 
se mangent ciiitcs. — L'efft't de la cuisson est le suixant :eli« 
cum[nence par coagiiler la fibrinc et I'albuiuine vog^lidcs, puiij 
en se prolongoanl, I'eau au milieu de laquelle on les fail bouil* 
lir, on le sue lui-rat'^me des plantes, linit par p6n6lrer Ju»- 
qu'aux parties les plus internes do I'aliment, on imbibe eteo 
dissoiie les libres, le transformc, enttn, en mali<^re puIi)eu5C, j 
on pourrait presque dire en hydrate. L' aliment ainsi ramolli? 
et assaisonnc d'un maniire convenable, pent «5lre mange. Li i 
ciiisbon dans I'eau remplit souvent, pour quelques-unes decei 
pljuilcs, une autre indication, qui consiste ix dissoudre Icsprio- i 
cipi's extractil's, Acres el amer?, qui rendent quelques-unsd* 
CCS iiliniLMits peu agreables au goiiL Notons encore que chacun | 
de cos legumes possede des priiicipes particuliers, qui donn^nl 
a ili.icnn d'eux lour goill special. 

Le degre de digi"slibilil6 et le pouvoir nutrilif des dilTereDU 
legumes ne son I point semblables. On peut admettre, dW 
maniere generale, que leur digestibility est facile cl lcurp«JU* 
voir nutritir fiiible. Les ellols qu'ils produisent varienl suivinl 
lcs circoiislauccs Att \.em\vs^ dv^ ?.jl\squ^ el le caracti^rc plu* ^ 



CfiAP. XiV. — NAtUK£ DES AUMENTS. 6U 

tiellemeot avaiitageox dans les pays chauds et dans T^t^ dc nos 
climats. On a longtemps attribud d leur priyation 1e ddveloppe- 
menl du scorbut dans les voyages dc long cours; ce fait, toule- 
fois, n*csl pas encore d^monlrd d'unc mani^rc positive. 

LtLspm/e. — On en mange les jeunes pousscs ou lurions. Les 
d^mciils qu'elle renferme sont rasparagine, principe pen oclif 
el qui copendant paratt diur^tique, de I'ulbuinine veg6tale, 
unc lysine visqueuse doude d'unc ccrlaine Acriti^, et une nota- 
ble proportion dj substance ainylac^e. Ciiilc, Tasp^rgc conslitue 
un aliment sain et d'une digestion facile. Elle nonrrit pen. 

Le celeri. — Ache odoranle (ombelliri>re), se mange cru ou 
cult, c'est sa racine qui est employee. Crue, elle est 16g(>re- 
ment stimulante, et parfois assoz difticile H dig^rer, ce qui 
lient d la durct6 de ses fibres \egdtales. Cuilc, elle n'est pas 
plus Qourrissante, mais d'une digestion plus facile; elle con^ 
lient, outre I'albumine v6g6tale, une certuine qiiantit6 de 
^JMnnite. 

• Lf eatdon (synantli6r6e). — II donne, apres la cuisson, un 
iliment agr^able d'une digestion facile, et charg(^ d'albuminc 
et de fibrinc v^g^tales, ainsi que de sucro. 

L'artichaut (synanther6e). — On recueille les capitules avanl 
r^panouissement des fleurs, et on n'en mange que le recepta- 
cle, ainsi que la base des feuilles. On en fait usage cm ou cuit- 
Cru, 11 est lourd, indigeste, et fatigue les eslomacs di^licats, en 
raison de la densil4 de ses fibres. Cuit, c'est un aliment doux, 
d*une facile digestion, et assez nourrissaut. II convient aux con- 
Tilescents. 

Le chou cuItM. — On en connait plusieurs especes, qui son! 
le chou cavalier ou vert, le chou de Bruxelles, le chou fris^^ 
le chou pomni4, le chou-fleur. 

Le chou proprement dit est un aliment qui contient beau- 
coup d'albumine v^g^'ale, mais la grande quaiititc de fibres v6- 
g^talosdont celle ciest accompagn^e le rend d'une digestion dif- 
ficile; il est peu nourrissant et determine souvent le d^gage- 
ment de beaucoup dc gat. Les estomacs d61icats, attcints de 
dyspopsic, les convalescents, doivent 6vitcr les choux, quelque 
bien cuits qu'ils soieut. II en est une preparation sp6ciule, fort 
goill^e dans le nord de la France et dans une parlic de I'Alle- 
magne, c'rst celle a laqucllc on a donn6 le noni de choncroute. 

La choucroute se pr<^pare en superposant dans des tonneaux 
des couches alternatives de chou, additionn6 de sol et de condi- 
ments divers. Le chou y subit un premier degre de fermenta* 
lion, qui nc larde pas toutefois A s'arrOter & mesure cv]^''A ^Vicv- 

BtcQVBREi, 5* Edition, ^^ 



m. liECllEME PAftTlE. — XATltlKE DE L*UYGIENE. 

?nf;.^e de selelqu'il revolt Tactioa des aromates. I^ rlioucruute 
CSC aa mauvais aliment; outre qu'il nourrit pcu,il est indigesle, 
ci::u-i. «?l »n emploi long emps r^p6t6 pcul determiner des 
esiJsim* eislriqaes et uircne de v^ritables ga&trltc'S. On nedoil 
-.1* ea foire ua usage habit uel. 

Lr 'Jk:\--'-: ir. — Use dig-Vre Ires-vitc. Les Bbros \ei;otale4qui 
If ^..::s:::uent sont teudres, molles, el ne resisteiit pas alt 
wj:?"i-:r. El;? c"»:itiennent une certnine quanlite d'albuminevi* 
c4:i*.'r. du jiiLT-j et beaucoup d'eau. C'est un aliment peu nou- 

Li ;r.-- ijninJher^e . — On emploie surlout la lailue dile 
r:c:--:ie ri Ii Uitue pommee. On les mange crues; leurs flbrei^ 
cr. - : e'.i*. wn: as*«.i tendres: riles conlienneiit boaucoup d'al- 
'; . /..r.-* ^rCrtile et u:i pen de tibrine. Cuile, la lailiio eilploi 
"i.i cziv-i ii^eree encore, et elle a m<}me une puissance nu- 
r.i.^e iiscz ^ranJe. 

L; •: r:- '.nbellifere). — La carotte a les fibres denscs d 
a<rr=-:s; e'.l- c.-ir.ient du gluten, de Talbuminc v«^g<^tale, beio- 
v\ -7 iv < jcro de canne, de la man nit o, de la goninie, de !'•• 
::ie ri.'.iq.:':. d . '.i^:ieu\, et une matiere resinen?e jaune, qui 
'-: i.r.re fa c.'-Iour. La cjrotle, sauf lorsqu'elle rsl encort 
^f-j-i.T-ii-.c :.: te:idre,e«t un aliment d' une digestion diflinle. et 
-/. i.: J-:? eb-:*.!iti>nlongje et prolongee pour en bvdraierfe* 
l:ri^. Li pur-ee de carotte, faile a\ec cette racine lonctflnps 
>:«ci.s^ i 1 ebullition, est dune digestion beaucoup pi'J* 

1 \;--i. — I.-e nivel contient une faible proportion de mi- 
..r^- v-rl:iu\ a ^-eine » pour IOi». II a tr^s-peu de inucibgPT 
r^j. i i-:» .r::i".e, bea'jcoup desucre ; ses fibres sont moin-sden- 
K< :.*-■ :e!!c5 io 1a carotte : il c^mlienl, en outre, une huilees- 
<::;;:' ur. p-:;. irr!tante el qui jieul Tatiguer restumac. CesI 
*^ - j..::v.;r/. Cvn: on ne fait usage que cuil, et qui est peu ^ou^ 

." : > . s ■. ;•. — llacine qui contionl beaucoup d'albumiu* 
^.jTi.A.?. .':i\' 1 < tibres se lai?>i'nt racileuient ramollir parU 
cv-.>> ••• t*".«' *o di^-'re facilement et nourrit assez bien. 

L t: ::.* ;inbt lifiTi''. — Kaciue alimenlaire, d'uni* saveur 
*. :-.\\ Ar.\iu'.:qL:t ol leg.'»rement stimulanle. Kile exlge uo* 
\\*^i:v.o \.::>>.:i c: est diftkile a digerer. 

K.-^S-jt ; ••'. f ■ : ?:4:-.'*x ditrs. — Les herbes proprcmont dilcsconi' 

Mtftttteii; u clncoree, loseilleel les epinards. La ehicoree ct lei 

"^^ll^i^ <o'.u £ides. L'oseille contient une assez grandequao- 

iTilcvsU;^ 4< V^V^«e V U t\i\%!»w vx^V^^i^^e daos I'eau en en- 



dlAP. XIV. — MATUHE D£S ALIMENTS. 615 

l«TC uue partie et en diminue I'acidit^. Ce sont les feuillcs de 
:-C8 Irois v^g^taux qui servent d'iilimcnts. Aprils leur avoir fail 
iubir unc cuisson asscz longue, on les 6gouttc, on les hache et 
micssoumet k una deuxi^me cuisson, pendant laquellc on y 
incorpore les divers assaisonnemonts. Cos trois aliments sont 
iqueux, IrC'S-pen riches en principos «nzoU'S, c'esl-A-dire en al- 
buminc et en fibrine v^g^lales; its sont doncpi^u nourrissants. 
I^^pinards et lachicor^esont ccpendant trc's-facilemont digcs- 
tibies, ce qui s'explique par I'^tat de division cxtr(}ine auquel 
Qs scut reduits. Quant a I'oseille, les principes acidcs qu'cllc 
eoDticnt la rendent plus excitante, et il est des estomacs qui, en 
nison de leur peu de sympalhie pour les acides, doivent y re- 
Doncer. Ces trois aliments s'associcnt tros-bien aux viandes, 
doDtils attenuent les qualites parfois trop excitantcset trop sti- 
malantes. Us les clendent en quelquc sorte et en faeilitent ainsi 
la digestion. 

VEerbes letjwnintuses, — Klles compreunenl deux sections 
Men diflerentes, et les v6g6tau\ qu'on peut y ranger exercont 
nrle tube digestif et la nu Irition une influence qui est loin d'lUre 
kmOme. Dans une premiere, on place ces plantes encore Ires- 
JenoeSy iiVelat vert, et sans attends qu'elles soient parvcnues 
i leur maturity; on peut y comprendrc les pois verts, les hari- 
cots dits haricots verts, qui ne sont que des haricots encore tr^s- 
petitsetentour^sde leursjeunes gousses, les haricots proprement 
4ili,encorejiUinesottendres;entin,lns fOvesnonvellos. Dansuuf^ 
deuxieme section, on range les haricots^ leslentilk's, les pois et 
les f6ves, bleu developpes eik I'^tat de maturite. Les propri^tcs 
des uncs et des autres sont differentes. 

Les legumes de la premiere cat^gorie sont herbaces et verts; 
lean fibres vegetales sont molles, douces, tcndres, el se laissent 
bdlement hydraler par la cuisson dans i'eau. Les parties nu- 
tritives qu'elles contiennent renferment pen de fccule, pen do 
deitrine et peu de sucre, mais beaucoup de cas^inc v6g6tale; 
leor enveloppe corticate ne r^siste pas a la digestion. Dans cet 
(tatet bien cuits,.cc sont des aliments excelh^nts, nourrissant 
bien ct se digerant avec uue ccrlaine faciiite. On ne peut toule- 
fois se dissimuler qu'ii Texception peut-Olre des haricots verts, 
Je? autres espCices, c'est-a-dire les pois, les pelils haricots et 
les (eves, don nent presque toujours naissance, pendant le travail 
de la digestion, a une certaine quantity de gaz; on doit en con- 
ciorequ'tl ne faut jamais en manger beaucoup, et qu'il est bon, 
bnque cela est po&>ible, de les associer a une certaiuii qwviwUl^ 
fcviande. 



liKi DCl'XlEMfi PAHTIi:. — MATlERE DE L*UYG1£N£. 

l.es legumes dc la deuxi^me cat^gorie, c'cst-a-dire ceuk qui 
ont altcint leur ddvcloppement ct qui sont a leur maturity com- 
pl(!^tC) sc presentent dans d'aulres conditions. Ces v^g^taux r«?n* 
i'ermcnt unc grandc quantity de f^cule^ qui est contenuedani 
des envelop pes 6pidermoides dures, d'une hydralation difficile 
et essentiellement rebelles k la digestion. La digestion de en 
legumes (pois, lentilles, haricots, feves) est, en g^n^ral, as8ei 
difticilc; elle s'accompagne du developpeinent dc gaz; ct lon- 
qu'oQ Ics prcnd en exces,ils produisent facilement des indiges- 
tions, dunt la r6p6tition fatigue restomiic. La manidre la plus 
suinc de manger ces aliments, est d'en faire usage k Tctat de 
piiroc, aprcs leur avoir fait subii*, toutefois, une premiere cui^ 
son dans I'eau. La seconde coction h. laquelle on les soumet eit 
destin<^e k y incorporer les assaisonnements. A cet 6tat, ces le- 
gumes se dig(^rent avec beaucoup plus de facility ; ils peuveol 
Ctrc pris en quantity plus considerable, et sont assez nourrtt- 
sunls. ils se dig^rent encore mieux quand la pur^e qu'oo (lit 
avec eu\ est associ^e k la viande. 



\kg^i9kuiL qui Be maMifeMt ems. 

I'' Iks sulades^ des radis et des concomhres. — Les alimeot* 
(^nploy^s en saludc sont la laitue et ses vari^tes, la chicor^e, U 
niAche, le c61eri, le cresson de fontaine, le cresson de jardlo. 

Les salades sont scrvies k I'^lat de crudity, et aromatisies 
a\or des condiments plus ou moins forts. L'huile, le vinaigre* 
Ic sel ct le poivre, quelquefois un pen d'ail, sontceuxqu'oncm- 
ploie de preference. Elles constituent un aliment peu nourris- 
sunt, dont I'albumine v^g^tale, associ^e & un aromc special pour 
chaque osp^ce, fait la base. Les estomacs solides et robustes 
les digerent parfaitement; elles sont, au contraire, essentielle- 
ment indigesles pour les estomacs faibles, d^biles, pour les con- 
valosccnls, les dyspeptiques, etc. Les salades ser\ent sou\cnti 
laciliter la digestion des viandes nourrissantes et k att^nuer 
leurs qnalites slimulantes. Quelques-unes d'entre elles, el eo 
partirulicr le cresson et la chicor6e, conviennent parfaitement 
au\ individus disposes aux afTections scorbutiqucs. 

Badis (crucifc^re). — Les racines de troisesp^ces de radi«sonl 
employees comme aliment. Ce sont d'abord le radis ordinaire 
el la petite rave. Ces deux rucines ont une chair peu denial 
des fibres v6g(^lalc% pen %errdes et peu dures; elles contienneot 
unc corlaine quuuVVV^ d'eTiiU, ^^\vi^\^^^^»:NS53^^^ >5a\ ^eu d[»^' 



CHAP. XIV. — NATURE DES ALIMENTS. C17 

)uintne v^g^tale, et une huile essentiellc qui fuit surlout parlie 

le VicoTce de la racinc ; Thuile essentielle et le principc Acre 

soDl d'autant moins prononc^s que la plantc est plus jeune. 

Lonqu'elle vieillit, Teau en augmcntant de proportion, et les 

fibre* en s'isolaot les ones des autres ct en durcissarit, finissent . 

par rendre les radis immangeables. Broyd par de bonnes denls, 

iQ&ch6 avec soin, le radis est un aliment frais^ aperitif ct agrda- 

ble. II est alors bien dig6r6, mais 11 nourrit p3u. Suns ccs con- 

dilioDSy et piis eo grande quantity, il pent t^trc indigestc. Lu 

troisicimc espOce do radis est le radis noir ou' gros radis, dont 

V^idenne est dur et nigueux, et dont la chair est dense, co- 

riace, et extrdmemeat piquante. Ce dernier est un aperitif 6ncr- 

giqae et un puissant stimulant. 11 est d'une digestion difficile. 

Concomlo'es. — Le concombre a besoin d'etre cuit pour pou- 
Toirdtre mang6. Quelquefois, cependant, on en fait usage i)i To- 
tit de saladc. Sa chaire fade, oqueusc et mi>me nnuscabonde, 
doit alors 6tre assaisonn^e avec de I'huile et du vinuigre ; mais 
die n'est pas ton jours facilement dig^r^e pour cela. 

i" Des fruits. — On a souvent cherch6 h 6tablir, sous le rap- 
port de Talimentation, une classification des diversos csp^ccs do 
fruits. La division que Ton admet g^n^ralcmont comprond los 
classes sui van les : 1** fruits charnus;2" fruits pulpeux; 3° fruits 
a Doyaux ; 4<^ noix. 11 est n^anmoins assez difficilo. de rcster fldiilo 
i cette classification, et il est plus utile d'evuminer a part cba- 
que esp^cc de fruit. 

11 semble que la repartition des fruits dans les divers climats 
lODt en rapport avec les besoins naturels de I'liorame et les ma- 
ladies dont il est atteint. Ainsi, dans les climats froids, oil lo 
fruit n'a d'utilit6 que pour combattre la tendance Acre ot putrido 
rtsullant d'une nourriture tout animale, les fruits soiit acides, 
iBtiseptiques, tr^s-peu nourrissants; dans les pays chauds, au 
contraire, od ils doivent d la fois (^tanchcr la soif, calmer la 
cbaleur et nourrir, ils sont pulpeux, doux, sucr^s et succulents. 
11 est une autre remarquc importante, c*est que Va^e des 
fruits exeree une influence (r^s-grande sur lours qualit^s et sur 
leur action disgestive. Dans la premiere p^riode de lour deve- 
loppemcnt et avant que le fruit soit arrive a la maturity, les 
caract^res g^n^raux des diffdronles espoces sont les suivants : 
les fibres ligneuses qui les constituent sont plus douses, plus 
Qombreuses et plus dures; il y existe, en quantity notable, 
un acide de nature organique : c'est I'ucidc maliquo, I'acidc 
acetique, I'acide citrique, Tacide tartrique, ou d'autres encore. 
I'eau estpeu abondantc; I'albumine v6g6tale n'y est c^iiMV^UU 



1 




fIS DErXliME PARTIE. — MAT1&RE DE L*nTGli!(E. 

r"-dimen!aire : il y a aussi de la ftcule. A cet 6tat, Viisage de 
.r-. f 1 sur rhomme les plus H^choux effets. La diarrhee, 1 
:'^>f-:erie, en sont Mquemment la consequence, l/usig 
-*:■. -fl mai? n«»n abusif de fruits qui ne sonl pas arrive 

- i: ■:•* maturite compile, determine encore bien souvw 

• : : ■ i r-Trment d'uH'a rides lorahricoides. 

\ =.:> rr cu '.^n s'approche do la pj^ricle du developpemeD 

■::: -.. ir< fr.:'.:?. le< caractoros prf^c^dentsrhanfrent, srmodi 

: . -• . ■ :■ 'I'M* lie la maturite complete, ils soul remplaie 

T-:.* '. ^ ?::• 1 > rle? libn^s ligneuse? sont devennes moinsnom 

.* -v>. :.> :::.:;». V? et plu< molles; I'acide n'y est plus qu'fl 

r : i: i ■■ -.rrs-^f .: considerable: il n'y a plus de ferule, maisjj 

-..■*■:: TLv.: r! de '.a pecline. I.es fruits, a cet ^tat, m 

:- f ;. : '. b moie. qui les digere alors avec facility nl 

'... rr.s!--: *-p.!vment a<*ez bien. I/abus tontefois est prfc 

;:• ^"-jf:. -.'.- ir^r!:«pp^mentde diarrhees,de d\5>enleries,«l 

.;<:_>. ■ - ■' :- fur' i qraliiedes fruits, et, parcons6quent,iD0' 

; : :_? i . :. >.ir '. h.mme. Ainsi. une Pais»n trop troidene 

?' ''"■■ :.f- > .--i ••-.*: ".i;\ darriver a leur maturite complete; 

i Tf ■ > '.r^ :::. .-.ivenien's des aliments acides. Tnefai- 

- : : .i; • ■ t* rvr^i tr^p aq.ieux, trop fades et tn^p pen 

» .-.-s . — A . - m: i-? sr. i jrile, la pulpe du raisin e^t wf- 

; - <i'*i :.': Ir.i.e vi siicree, avec une lestToaci- 

... .:: :• ; r/.r fd^e.::. «> sont des fruits e<?entii*lh*meDt 

- . • -SI : s. /.* ::U"*:"i: viv-.'.nirlaxatifs quand on en mann 

. r ^^ -^ mm ^^ » ■> 

- -. - - ^ • >. s :\fz: >::» ? *jr nos tables, ont une sa^eui 

• - s .:r: ■. *>.. '.fs rr-^'-re ordinairement en lesfii* 

> - 1. ■ .r. a:ri< '.;> i^ ir plonges dans une leai« 

- T= * ::<i:? c-r::r-.?j m-jridionales sont surtuutooo^ 

■ . • — . < Ti:.^-:^ milrw sonl un des fruits les plu^ 
■ . \ : ' ::i:r.f? :-iii?ie ''is^ us^tce. Leiir siveur douce, 

^- ■ . ■•■- v.. :. mpi qj Ai:;:o, ies rend tres-agreable^, r.ifral* 

• ^.>«- .*- ,- r-.mo:-: Ii\.it;\e>. la pulpe, loutefoi*. doH 
- - ■: i!.. l■^: i!i.iio.'-re. I.es oranges servent eiia^re 
. .* ■ u .-. : ; 1 -. . ,- . i .J e , 1 ki i -> • i '. e ce reine n I ac id u le . Ce f mi t ejl 

.. Ti ■ : .'.:v •'. ^■. :;?:dvre conimo un aliment antiscorbutiqu(\ 

• ,*..r .1 . — l.o citron n'esl cuere employe que comme con- 
f^.it^yji. .\i voiir la preparation de la limonade. Son andil^< 
:[ ii*\. I ' ^'ide \:Uvi<^ue. el qui est a<sex consid^^rable. O'' 



<A 



CDAP. XIY. — NATURE DES ALIMENTS. 619 

pennet pas de le maDger comme fruit, du moins dans nos 
climats. Comme Torange, i1 jouit de propri6t6s nntiscorbutiques 
caract^ris^es. 

♦• Frahe.'t, — Elles confiennent beaucoup de mucilage, des 
iddes malique et citrique en petite quantity, du sucre et una 
hnile essentielle, qui donne au\ fraiscs leur saveur et leur 
arome. Les fraises bien mdires, mAch6es avec soin, sont facile- 
ment dig^r^es. 

5* Framboise^, — Elles sont moins acidcs que les fraiscs, con- 
dennenl les mdmes 6l<^men(s, ef, de plus, une huilc e'ssentielle 
ip^ialc. Leur degrd de digestibility est 4 peu pri's Ic mfime. 

VGraseil/es. — Les groseilles contiennent une quantity notable 
4'icide citrique, beaucoup d'acide pcctiquc, et peu dc sucre de 
nisin. Elles sont plus laxatives et plus rafralcliissantes que les 
Irails pr6c6dents; leur abus amene facilcment la diarrh^e et la 
dyssenterie, surtout quand^elles ne sont pas Ir^s-mdres. 

Les fruits k noyau contiennent une grande quantity de mu- 
dl^e. En g^n^ral, ils sont dig^r^s d'autant plus facilement 
fo'ils sont plus aqueux et plus sucr^s, moins charnus et moins 
•cides. 

"• Pommes et poirev. — La digestibility de ces fruits est plus 
oa moins grande, selon qn'ils sont plus ou moins acides. Lors- 
faeleur lissu est niou, leur acidity faible et leur savour sucr6e 
trt8-prononc6e, ils sont d'une digestion plus facile, el cependant 
Qi faliguent toujours un peu les organes digestifs. La cuisson 
inOue peut-t^tredavantage sur la digestibility dcs pommes etdcs 
poires que sur celle de tons les autros fruits. Elle agit proba- 
blement en hydratant la chair du fruit, en p6n6trant et en 
nmoilissant les fibres nombreuses qu'il contient. Les poires 
etles pommes cuites sont des aliments asscz nourrissants, d'une 
digestion facile, et que supportent souvent tr«>s-bien les esto- 
Dacs faiblcs, debiles^ ainsi que les convalescents. 

i^ Prunes. — Les prunes bien mArcs contiennent du mucilage, 
fc I'acide peciique, et beaucoup de sucre ; elles sont facilement 
%er6es. Dessdch^es et cuites, elles constituent les pruneaux 
CDits, qui sont un aliment digestif, l^gorement nourrissant, et 
Jooissant de qnelques propri6t6s laxatives. 

9* AhruolSj p^ches. — Les abricols et les p(^ches sont des fruits 
9ai contiennent des fibres molles, beaucoup d'eau, de sucre de 
^ein, peu d'acide, et des huiles cssentielles sp^ciales. Leur 
digestibility est en raison directo du d6veloppement de la ma- 
(i^resucr^e. L'616vation de la temperature du climat ou de la 
saiflon, agitpuis^mmcnt sur le d^veloppementde celle matu'rc 



6S0 DEUXliME PARTIE. *- MATIJSRB DE L'UTGftNE. 

sucr6e, e(, par consequent, sur les propri6l6s digestives de ces 
fruits. 

10° Melons. — Lc melon est un aliment indigeste, ce qu'ildoU 
^la grande quantity de mucilage qu'il contient, ainsiqu'^ I'huile 
csscnticlle qui lui donnc son goAt ct sa saveur. Quand il est bien 
milr, d'liuc odcur aromatiquc suave, ii fibres sulflsamment n- 
mollicS) sans rot re trop, ct u saveur sucr6e largemcnt d6veIopp^e, 
il r6unit loutes les conditions de digestibilil^. I/addition du poi- 
vre rend sa saveur moins agr^'ible, mais en fncilite la digeilioD. 
Lc melon prodiiit sur I'liomme des efTets difT^rents, suivaatle 
climat dans Icquel on en Tail usage. Dans les pays chauds, oa 
peut en manger beaucoup plus que dans les regions temper^ 
e( sans qu'il produise aucun accident. Son usage immod^rNiQi 
nos climals produil trCis-facilcment des Indigestions. 

1 1 o Figues. — Les Agues sont g6n<^ralcment consid6r^os comme 
laxalivcsy cc qu'il fuut sans doute attribuer h Taction m^cani- 
que des pepiiis, qui sont insolubles dans le sue gasfrique, et 
qui agisscnt comme corps stranger surla muqueuse intcslioile. 

\'i^ Noix. — Ce fruit contient beaucoup de f6cule el beaucoup 
d'huile; scs fibres sont douses et compacles, surtout qiiaiul el- 
les sont vieillcs. Les noix sont, en g^ndral, un aliment d'une 
digestion difticile, et leur degr^ de digestibility est en rappoA 
avec la quantity dematii^ro huiieusequ'ellesrenfermcnt, quan- 
tity qui est d'autant plus considerable, quele fruit est plus \ieus. 

13** Chdtavjne. — LachAtaigne contient une quantity conside- 
rable de (ecule. Lorsqu'elle est cuitc d'une mani^re sufHsante, 
clle constitue un aliment excellent et d'une digestion facile. 
Cue parfie des habitiinls du Limousin se contentent de ce seol 
aliment. LachAtaigne renferme, outre la fecule^ uneccrtaine 
quantite d'albumine et de Gbrine veg6ta1es. 

[14° Nmus devons, pour completer cette enumeratioD» 
faire coitnaitre un certain nombre de fruits exotiqucs que U 
rapidity loujours croissanle des moyeus de transport, la facility 
de jour en jour plus grande dos transactions, et, enfln, la pos- 
sibilite d'une exploitation plus inlelligente de TAlg^rie, metlroot 
peul-Otre bientOt a notre disposition. Tels sont, le cucoOffy dont 
la noix renferme d'abord un liquide gommeux et sucr6 suscep- 
tible de fermentation alcoolique, et, plus tard, une amande tra- 
nche en huile. Le banamcry dont les grappes ^normes ou regi- 
mes fournissenl, avec une prodigieuse abondance et une iaces- 
sante f^condite, la nourriture de nombreuses populationt* 
\*arbre a juiin^ qui produit un fruit, de la gi-osseur d'un melon, 
rempli d'une pulpe «Ln\N\ctc(iei ^A. Tv>Tv^viT\svTvx\i.^ en ouire, unf 



CHAP. XIV. — NATrKE UKS ALIMKNTS. f,21 

amande du volume et du goQt de la cbtltuignc. C'esi la nourri- 
loredela plupartdes peuples de la Po1yn6sie. Vanana<y dont 
noi serrei nous ofTrent dc fades specimens. Lc pnlmier-dattier, 
qui pr^soDte (ant de ressources, de difT^rcnts genres, au\ hubi- 
lants des contr^es sablonneuses et torrides dc lAfiiquo el dc 
I'Asie... eafln nous mention nerons encore la matigur, lu man- 
goMlt, la goyave^ etc., etc.] 



S — Alimeuls vd^<ttaux en general : Fiera :B. , Co-na [do fit-r- 

cirtuiibiu et ed meditr nrtis pttite qvr in vir(i).s nttt'inif ronxtAtii . notis 

iUattrata k r^rolo Amaxtio, etc. Pata^.. 1G19. iii-4o. — Horn i J. P. . M* snluhrimh' 

nnlemt'trym v*^rtnbilium prr carnihui animnliuin. Huiii>, IT-iO, iii-4'*. — Uic'iio/ 

\f. I. . Momae/ df miiliere aliMentaire des planles. tnnt indiijt^iws qufxtitii/mw, cli-. 

?lm. 1 771, ia-J*i'. — Parhstibii (A. A.!, Indii/wr Ifs vpt/i't'Otr t/iti fnnimiirnt sup- 

flrtr ^H tt*mps de disvtte A cevur qu'uH empioi*' coinnniurmfnt a In mnirriturt* d*'M 

knmmei, et iftttUe m deveuit ^trr In preparation, (Mem. ruuroiiiK* par rAr.iii. «li! 

BHU^n,. BvwucoHt 177i, iii*12, <rt Paric, 17S1, iii-K". — /ickkrt J. F.\ Vim dm 

jjmra am d^m J'/lanseRreiche, etc. Berlin, 177<<, iii-8«. — Hs(;riLLi:T R.'i, Trnitf^ 

§nentl d^i %uhMtnwes ft deg grains qui Mrrvent n tn itotirriturt' dr Vhnminf. Dijuii, 

\t*i, Ui-4», * tol., et ibid,^ 18 'i, in-S", 6 vol. — Briatit 'Ch. , Flora dio'trlira, 

wBitlorjf of EncuUnt Plnatty both Itomettic and Furrign. Louiiuii, t7s3, iu>*'. — 

Iahrxi C.. AnL . De reyetalibn* ad dirtam ajwrtantihux. Mnrhiirp, 17(»1. iu-S-. — 

tiiiT »■ Vaii, Moyenx df priivenie le retour'dfjt discfirs. Paris, tSli, iu->*". -- 

luM r.. TU, , Ite leifHminihuJt reteruin. ((Otlingap, 1811, in-i'^. — Virky (J. J. , 

hfwnee rhimique et phynioloffitjue de quelqw* nourrituves ret/rtalfs sur Vlinnxnii' 

<tnr letaniianuXy in Journ. de pharntacie, t. XVni, p. .'till, 1 M. — >l4!t C. A... 

Cmndeeniiun* nur Iftt aliments a bane de fevtilf. Th. d«* SIrash., l»*iti, ii" T«i7. — 

Imw J.;, I'eb^r die xtiekstoffhaltiffni Nahtun{fnmHt''l di's Pflanzrurrirhs, \v. 

AUg.Ztg. f. t'hir., rlc, 1811, no* 1 >*. — Marti!«i (Lui1.\ Hi'' Hfilkrafl drr finnnsr 

ittrif d^r eiubfiniiMrhi-H (tbsfrikehtc, (jptrtirzkrauter^eXe. Nitnlhaiis.'ii. l'<i{, iii-s-, %'{ 

Qartiinburg. 1h19, iii-16. — HiR«curiLD W.;, Vfrxnrh lum;- .}fiih ri'iln'risimi ih ,■ 

w«kr*n pflanrennahrunq, Hamburg, IMW, in-8<». — Moiuium K.", Ihrtinnnnui' 

i* hromaltdogi^ vegetal'' exotvpu'^ eontenant, en nntrf. vU\ Paris, I'^i'*. iii-**'. — 

SiiTi/J.-. FniitM and Farinae^a the Prttper Food of Man, hring nn Attimpt tn 

fnf* fmhi Histortff etc. Luudon, llflO, in-H'», — IUirplt \ :iii iIi'h", /hs frmfts H 

^ tftbutnurrH propre% a /rt remplaeer au pfiint de viif df I'litimnitoliiHi on drs 

^tratinnx tfchniqafs, BniiolI<'«. lHh7. — Hocrn .('.. H. F.), f)n rrgrfufdr siihsti- 

tiUrtfur human milk, iu The Mitl. Tinifs and fiaz., Ix-i**. t. I. \t. I?**. IW. V«»\. 

\^ \m la bibliogrnphit* de I'article Ufgimf. 

Ue. pain : NioiLii lli'uric.i, Tractatus xinguhiris df panix nnlnra. m.m<, itfffi- 
OtnihuM. uptrattonibnx, dininionihun ft rariftatihus. |);uiti.si'i. IrtM. iii-i". — Okll*- 
^yt, Ite natnrn pants. Melmetii, lt»76. — SiCiTTinirs, Iff /nmr. Ji'iur, lii7»*, iii-i". 
— V«Ti, Iff jmnis usu alinifntono rt nifJiratnenfoMt. Krf(irtli<p, l7l(», iii-i-. — 
Siiit. Ife ^tanf spfvintini fritirfo, juxta prinvipin, umhhi, di/frrfutitis. rtc, xpfr- 
'*<•>. Erfurdi«, i7i7, in-i". — Ma^irtti IXav.\ Drllf spftir din-rsf di fnimfnti f di 
i**W, *ilc. I'iienza, 176S. — Li^ighkt :S. Xic. H.., Ifn pain rt du htfd. Lmiilrcs, 1771, 
•B-li. — BKfiiiLLRT lEdmej, Traite df la rounaissauri- tp'ufrale df,s grains rt dr hi 
>*»uturp par eronomie. hijon, 177;i, 3 vol. iii-S- ; ibid., \~t^\\, t \i»l. iu-S". — Par- 
•nntR fA. A.i, //<• parfait bouhinger^ on Trait f cnmplrt sur la fabrimtion rt Ir 
^**«»i#Tcr dn pain. l»ariB, i77H, iu-8«». — Du xAvk. Jlapp. (iiu^lit xur Ir pain dr.\ 
^'wpftf anuot^ par U. Pui;gialb, iu Hec. de uiftn. dr mrd. milit., i' ><*r.,t. XVllI, 
p. 4W, 1856. — TiLLBT, Exp. et olmero. sur le jnnds du pain au sortir du four, ft 
**n' U r^lement /tar Ittptfl. etc. Pari*. 1781, iu-*-.— La^imi, Tikrrmi, BtRLK:<fM:iiL«u, 



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CHAP. MV. — NATURE DBS ALIMENTS. fi23 

BeitrAg^^ etc., 2 A/^f., p. 21, 1861. — KLKiMAm (J.), Unser tdglhch Brot, oder auf 
r*khf W'fise i»t ein Brod su erziehm. welchei neben. etc. Dresden, 1861,10-8". 
— Emsmv, Sur la boulnngtrie, au point de vtw de I' hygiene publique^ in Gas, hebd., 
I. IX, p. 5SI, 1862. — TnoasoTf (Rob. Dund..-, yfrnhy of Eniimating tht> Xutritivf. 
Xoineof Brfttd, in M^L Times and Gnz., |S03, t. II, p. 371, 430, ot v.iir Ifs 
tnil^fi terhniqurs de Itoulangerie, leg articles dos dictionnairos des arts et mi^- 
tiers, etc. 

Or^iU-s di verses, F^oules, etc. : Parxr?itier (A. A.\ linpp, ntr la subxtitution df 
targ^ ttv'W.U au riz, acfr dfs nbnervntiont Kur h-t Jinnprs anx Iffgiimrx, Paris, 
IB X, in-s-*.— M»» 'C. A.;, Considerationjt xtir b*x alimontn a baxe de ft*rule, Th. do 
Slra»b.. 18i6, n" 767. — Pierrb (J. Is. , Jicehrrcfuif aualytiqwn sur le stirrasm 
touidei'e comme gMhstnnee nlimentaire. Puris, 18:j8, iu-8*>. 

lais : Parvk^tirr ( A. A.l, Le mats oh bh^ de Turquie apprecii sous turn ses 
rt^orts \mm roiir. par I'Acad. des sc.de Rfjrdeaux, 1784). Bord>'aiix, 1785, in-8<s 
etPivit, IS12, in-8i'. — Instruction snv les usages et la culture du ble de Turquie. 
fuii. 178-i, »6»«/., an IV. — Burger, Vothtdndige Abhandl. Rber die Xaturge- 
KUrAff*. Cultur Uiid Bfnutzung des Mays, etc. >Vien, 1809, in-S", pi. 4. — Lbspbs 
y. I.), E^saisur le mn'is considere sous Ips rapports hygieniqm* rt medical. Th. do 
hri«, iSlS, n" f»9. — Mii.Tii^ (E.), Cunsidt^ralions hygidniguvs et medirales sur le 
mU. Tb. de Strasb., 1h;H, ii" 981. — Di'chbs?ib, Ifu mais pour la notrrriture de 
rkuutae, des femmes qui allaitenf et d*s enfants en bas age, in Mem. de I'Acad. 
itaed. 'le Fori*, i. 11, p. 2<»6, l8J.i, et Paris, 1833, iu-8», pi. 3.— Butiafous, Traite 
A WTM, ou Ilistiiire naturelh; etc. Paris, 1836, iu-ful., pi. 10. — Pallas (E.), Jte- 
tkerth^M historiques. r/iimiqurg. agn'coles et industrielles sur If ma'is on hip de Tur- 
fat, %uiiies. ctr. .Sainl-iinuT, 1837, iu-8". — Rocssbl !Th.;, yotire sur le mais et 
Hi%iturf, in /V la pilbigrr. Paris, 18 IH. p. 345-376. - Kossiumox, Comtiderat. sur 
Is (MUttrf du rnahtdiin^ IWrn^rique centrale, sur I'utilisation, ct<;., in f.'ompt. rt'ud. 
And.d-'» fc.. t. XXVII, p. i31», lSi«. — Baud {V.;, La zeide, nourrfle suhttanee 
siimeAtntrf extrait** du laais; ses influences, etc. Paris, I8.i»i, in-8«. 

Qae^tiun dc la |>rllagrc : Vuir hurtout .Variari '.G. B.j, Saggh medico-politiro 
^In prlbigra e srorhuto. Vcnczia, 1810. — BALARniMi (I..), iJella pt'llagra^ del 
tr*iut tufro quale causa prccipua di quel la malattia ^ dei mezzi per curarla. in 
Aan. u«/r. di med.. t. CXIV, 1845, et quelquirs autr(>!> ri-chcrches, in nuhne rreueil, 
t.rXXVn, p. i7l, 1848 ; I. CXXVIll, p. ;>r,5, I848; t. CVVXIl, p. i72, 1849.— Holssrl 
iTfc. , /^• la pf'llagret de son origine, de ses proyres, dt> xon rxistrnce fn Erancf, 
^setaiuseM rt de son trfiitrmt*nt, etc. Paris, 1845, in-><<». — Du meiib, Dc la pel- 
^sfre.tt dfs pHcwlo-pellagres. Paris, 1866, in-8'. — March ait (L.;, Doruaient jumv 
fenir a I'histoirf dr la pfllagi^' dfs Landvs, ti^'. Paris, i.vi7, fjr. iu-8^. — Dcplati 
ID., PHIagrf ; rapport du vonsril departfmentaf d'/tygienr, itc, a M. le hnron 
Mouji. pri*frt. TarJM'S, l8:i>*, in-S**. — Costall4t (A. , Etiologir et prophylaxis de 
^pfilngre. in Ann. d'/tyg., i* sir., t. XIII, p. 5, isiiii. — Laxdoixv, De la pella- 
9ff tytrndiqui>, in Arch, gm. dc vhhI., ;>«.• sit., t. XVI, 1h«k1, et Lreons publiees 
^^la Ouz. df'H hop., 1861, l«6i. — Gixtrac III. , Dr la pellagre dans le dfpar- 
^f*^t tie hi fiirondi'. Bordeaux, |8li3, iu-S"*. — Billod K.', Traite de la pellaqre 
f9presd''s ofisrrcations rerueillies en Italic rt tn IVance, etc. Angvrs «'t Paiis, 
'^i, in-8'. — Discussion sur les causrs de la Prlliigrr. in Congrds intrrnnt. dc 
^ffrix. |i. C.i5, fiSfi. Paris, 1687, in-H". — PlusiiMirs ihesfs a Paris et a Montpi'llior; 
•W biblio);ruphica de I'article J*rlltigre, in ffltf. d'hyg. do Tardiel* ; et du .Mtfin. de 
'• BoiBiH, iu Ann. d'hyg., 2" sor., I. XV, p. Ii, I8i»l. 

KiDmis de terrc : Mcstbl, Mem. sur /«•.« pominvs dp terre et sur le pain econo- 
^qw, Ruuen, 1767, in-S". — Du mbms, Mem. aur la rulturt' des pommes de tcrre, 
f*iisant suite au precedent. Rouen ct Paris, 1770, iu-8". — Bbnchkr, Macocer, etc.. 
•^flpp. fait a la Faculty de m^l. dt* Paris nur I'usage ties pomnies de trrrc. Paris, 
1771, in-4". — L'n ami des houiines (E.^geli, Traite dr la culture et de I'utilite de la 
PtuuAr df t^rre. Lau«anne, 1771, iu-8". — Parhbtitiisr A. K.), Exanven chimiqtui 



IE. V£SF !A = TIE. — MATIEHE DE L'UYGltNE. 



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-— T i:-.' -r.aKi. *'-z. Pirii. I7T3. in-l*. — Dc mi«, (Juxnv^' 
'...tt « z* :-- -. pjr.s. 177 *, iu-12. — Dr aimi, Jfarii^iY d< 

'■ ■ if r-^ - ;; J ^ - - ,- d-i ferine. Paris, 1779, in-»*. — Dr 



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:. ■- 1L_1 ;..-•. ■-*•.'.. — iliDrr n \av\ a. A. . L'-ini <l 
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jt^B.^ ji r- :• .":.-. .'.' •■'. f«-vv. i'l c'tfiu"-, "» tfi'-'Mf ' 
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. . . .: 1? V . . ^ — I v* -. ' i::i*tie Billiaru Piri*, 17'.M. l"!: .-I 

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- 1. -:^. ii .»i- !••:. •.:i. Jr Kbovbholi Prj^*.. Is l-l>i;.d::! 
. :•. ■ f 9 *> --' >:■:^.IB Htc tvur. Purii. IvOo . itc. — t iii.t»LLit 

> . ." •' ■ . ."' •'■'•■■ •■r':i ii In V: '-.trf d* i rff:ii,Jtif;tumf frnt 

^ ■ ■>-..•. W »:;.:.: I. 1^4i. — SiiiLOSABiHGiR I. . !'•' 

" ■■ - T. >::.:y <:■' </•>• t/i- .«/A-.'> /ii*<. in Or"*.' 

«•-.:*»■. I- VII. p. 5. — Li\ALLE. Trtiitf jii'Ui.f 

. : :. lie. pjiris, I^Si. iuo . — <:ii»iT-Oi>! 

■ ....*•. :' .•';i--. iu M'*rtit. drat fi'lji.. t. 1. | 

• .. — 17 .. ^ ■ .■• . ._..»■■•■■ i'i-:i/i^'jfij'fM C'tint stible. jift<-i'j»i 

■ ■ ■ ■ :■. .- '. . ,.:. '>i/. •^' I Arod. dt< .<, .. t. \Llll. 

«■.— .■. i .». .■ ■ ." ■ ....»»'■ t»» ih'IiiliitffM-.in* {'''ilftl' >'-r, lU J"! 

■ . » — . ■ ■.".■.■■ ■.'■•■ ;■■ .' • '"i 'f't.i ff n»na »''«i*#f".«"»/'ji'>x f'[ I'l i 

■ :**. ia Ji-''. •/-• >■■•*.■••. df Htfd. m'iit.. ,\* mT. 

., . ' ' ■ — r-ixr -. ^ :: l\uuiALE. P«.'l iiti^utf A ce »^jtt. iu Inun i-nd.. : 
'. i.\ .: \. .* .. — ^ > ct> :.w(:.li:eui d cinpv»isi>uiirijiriit. uiiuiii.-llouioiit I 

- ... .1 J "..>■; »v -. Li.iiqut *. 

• :*:«■•' I .1 .«. » PiRvi^riEB \. A. . Trnitr d.' f,i thtit'ii'ri-'. I 

* . — 1 ». Ht. X * • ."• > ;.. ••'.! .* ■■'■ I'I'tdv. p.iiis, 17'*7. iu-> . — 
. .;. i ■. :-> ».'. » ■■ .'«s }it''fnrrafii,tn df' In ftmlr d-- i>i 

:- «. . :. \V^ii. p. .,i'l. l<*> ; I. XWIII, p. 1>>. I.siv. — «. 

:, " .4/. i f .."*. ■•ttil.ti-' : /"'ans pour »i.,'cir tt /7ji.</y,rt' oAj 

: . . • ■ 1 \- J .d'-. iit Z/tf.7 Je rAoid, rfc* wt*"./., I. \XI, p 

I .^. L.ia .*.-t. .l/.".'.\i Ji.v • d'l'id'' broinatolujlie', in 7>iV7. «*/Jfjt' 

■ V. ... !. \ . !*'-. — (•ilOICIItlD. /ttlfiji. flW UH Mt'Hi. '!'' .1/. L" 



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CUAP. XV. — LES CONDIMENTS. fp:i5 



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MfWrf, relmtif A mm iMU»elle phmte alimentaire, gu'il a fecneitlif tlans i'Amen- 

f9e HpUniriomaU, etc., in Compt. rettd.de VAcad, desxc t. \'\VI. p. 320, 1848. 

hMnr, yotewr la racine de fritillaire, iu Monit. de$ hop., 1853. — Dbcaisxe, 

iXftle nrr le Dkacorea Batatas (tgname), nuucelle racine alinvntairi', in Compt. 

md. de PAcad, d^s sc., I. XL, p. 77, 1855. — Patex, Xotn sur In rarine charnuf 

i» etrfeuil bulheux. ibid., t. XLIII, p. 769, 1856. -^Las9«io»b (J. L.), Notice tur leg 

praprietes chimiques de la mticome, in Ann. d'hyg,, t* s^r., t. lY, p. 3i9, 1855.— 

Cbbtalubb {\.-, Bapp. sur la salicoriie hf^rbacee eomme ftliment, in Bullet, do I'A- 

€*i. de med.y I. XXIl, p. 8i3, 1856-57. — BESXor, Note stir la luilrw niitn'tice de 

U 9aUeume herhacee, iu Joiirn. de chim., rnrd., 4« s4r., t. IV, p. 3<")8, 1858. — 

Wallh, Ueber die Tauglichkeit des Brodex nns Uolz oder Binde ah Xahrungs- 

tadid. nnmentUch. elc, in Casper x Ychnschr., 1840, ii<» 44, 45. — Rkutbl (E. F.), 

Defnietibus horaris. Ha!a Magdeb., 1734, iii-i*. — HAcssLstrxEn (S. P.}, De virtit- 

(flu ffuetwtm hor^orwn. Li|»sic, 1753, iu-i". — Secmtz (G. A.), De salubritate 

fntkm» horauntm. Gottiugs, 1754, in-4". — Lebloxo (F. F.), £tude speciole sur 

In fruits de la Gnyane franraise. de leurs rapports hyffi*>tiiques et de leur in- 

l»Bte malfaisanti* sur la sante de I'komme. Bordeaux, 1855. — Klbtzi?(ski (Y.), 

JKe Dattelfruehty vnd die sogenannte Arecanufss. Kin diutetisclier BeitraQy iu 

(Stterr. Ztsekr. f. prakt. Heilk,, t. Ill, p. 785, H58. — O'Korke, Du sue de citron 

etdesoH emphi comme agent prevent if et curat if dn scorbut, in Iter. ml. et Goz. 

k$hup.. lt>57, p. 495. 



CHAPITRE XV 
Les condiments. 

!• Condiments sucr^s, 

Les sucres qui forment cette section (iennent une place inlcr- 
m^iaireenlrc les aliments et les condiments. 11 est done n^ces- 
Mire deles consid^rersuccessivcmcnt comme substance alimen- 
tiire et comme ussaisonnement. 
Les deux principales esp6ces de sucrc sont*le sucre de canno 
6tle Sucre de raison. 

Le surre de otnue, extrait de Iu canne ou de la betlerave, est 
Qdaiotenant le st^ul qui soil usage. 

Le sucrc de raiiin, plus r^pandu peut-fiire dans la nature, se 
ttouve dans le raisin, le mid ; il cxisfe dans presque tons les 
ftuils, qui lui doivent leur saveur s:icr6e. Ce sucre est auhsi le 
^roduit de la fermentation de I'amidon et de la gomme soumis 
i Taction de la diastase. II est encore le r^sullat de Taclion de 
I'acide sulfurique conccnlr6 sur ces substances et sur le ligneux. 
C'est a r^tat de sucre de raisin que le sucre de canne doit 6tre 
riduit, pour pouvoir c?lre assimil^. Le sucre de raisin pent Otre 
C0Qsid6r^, en effet, comme une forme atfaiblie du sucre de 



t.iu DEl'XIEME PARTIE. — MATltRE DE L'UTGIERE. 

canue; il coQtient 7 pour 100 d'eau deplus. Le tucre de ctQQe, 
- -uini? il Taction de la plupart des acides ea dilution, se tram- 
■" irme en siiere de raisin. 

Ltf Sucre de canne est quelquefois d^unc digestion assez di(G- 
• lie : il t*s> ais6 de s'en rendre compte. Ce siicrc est crislallise, 
(•; non-fe'jlemont nne siilnUnce est dirticilcmenl digestible, par 
ci'Ia si'ul quVlle est crista11is(^e, mais encore parce qu'il fanl 
q-i ello delrrmine la f^crction d'une qnnnlit<^ suffisaiitc deli- 
q;:ide i*^\:v la dirs^mdre. IVnn autre ciite, Ic sucre dc canne 
ayant b -soin. po'ir Otre assimil^, d'etre transform^ en sucre de 
^Ji^i:I. ne peut I'ttre qu'il la condition qu'il d^lermiuera lasf 
CF'-'i-'n duno cortaine quautite de sucgaslrique, In presence dc 
1 acideque cnlui-ci contienl 6tant n^cessaire pour effcctnerci'lle 
transformation. Cesl en produisant ainsi une quanlild aDO^ 
mi'.f de s'jc gastrique que le sucre dc cnnnc peut devenirio- 
liieojte. 

I." sucre. en tant que pouvant fournir du carbonc a la refpi- 
ra'i'-n. peut rtre consider<^ comroe un aliment respiraloirc. Ce 
prill' iT»e imniediat, de mOme que tons les priucipes \ogetau\ 
is '1«'>. • ?t dime disrestion el d une assimilation beau coup plus 
dif:it iios que celle< desmt^mes principcs cornbintrsavecd'aiilrei 
m:.':iTos \egetale?. C'esl ainsi que le sucre pur est moin? facile 
A .lijvror qiie le niiel, le sucre de lait, moins facile i digte 
qi:e lo petil-lait. (!ette observation est applicable aramidon, el 
nu-uie au\ priucipes de nature animale, telsque la fibrine, I'al- 
b.::nirie. la ('a>einr\ (left ainsi que plus est considerable la 
q'Miitite de s-ib-tances animates ou ^(^«»6lales avec laqudleces 
pririLipe>imm»''dia!*>5ont combines, plus laf.icilite de leurdigrt- 
(ion anu'nieule. leurpouvoirnutritifrL'Slant neanmuins leroOnie. 
Te priiuipe e?t encore vrai pour les acides organiques qui, em- 
p!oy.;'> purs el libre«, derangent sou vent les organesdigostifs,Un- 
ilis qsie daiis le? fruils ils soul dig(?rt^s et pussent souvonlina- 
pen; i<. Pe mrrne eucorL' pour les alcools, etc. En detinili>e, te 
>niii' <rT\ a f.turnir du carhono a la combuslion ; il conlribiie, 
de \A-)>, 5i'!-^n qui'lques pbysiologisles, a renouveler les 'issns 
trrai-^soux, et il e<l eulin d'autanl plus digestif, qu'il est raOlea 
phis de mati'Tes ^traugercs. 

I. u>aj:e irop r^pete, Tabus du sucre, peut-il exercer unef'i- 
elieu<e intluence sur I't'^conomic ? C'est une question qui ael^ 
souxeul debaltue, et qui doit Otre r^solue par rafflrmative. Lf 
suiTc, en elVet, ayaul besoin, pour Otre absorb^, dVtro converii 
en jiuore de raisin, et exigoanl pour cela Taction d'une quanliliJ 
assez considerable de sue gastrique, oblige Testomac d un tra- 



CnAP. .\V. — LKS CONDTMKNTS. lii^T 

vailanormal; il es[ aiosi capable do \c. I'aliguer v.i inOmc do 
lirriler. Oa a tons les jours occasion d'observer de pareils fails. 
Bien des gastralgies et des dyspepsias sont dues H Tusage inimo- 
dM du Bucre. A T^poque du jour de I'an, on voil ccs cflets so 
pioduire chez beaucoup d'cnfants, et, dans quelques cas mAme, 
determiner de v^ritables inflammalions gastro-intestinales. 

Envisage comaie condiment, le sucre, uinsi que tous ses d^ri- 
T^SjCstun des plus precieux que nous posscdions, ct si Ton sait 
en user avec moderation, il rend de grands services. Sans parler 
ici dc son goOt agr^able et du plaisir avec lequci il fait prendre 
des substances dont il modifie avantageusement la eapidit^, 
ce qui est d6ja une condition n^cessaire pour une bonne diges- 
tion, il est encore utile par la stimulation qu'il determine dans 
Vestomac. Cette siimulation, consequence de la s6cr6tion et de 
Fintervention d'une quantity plus considerable de sue gastrique, 
contribue (\ la digestion et & I'assimilation des substances dans 
ksquelles il est incorpor^, et qui n'auraienl probablement pas 
ite dig^r^es aussi facilement sans cette addition. I/usage du Su- 
cre, dans des limites convenables, est done une chose av.mta- 
geuse, et il est a souhaiter que le prix auquel il revient s'a- 
biisse encore, pour qu'une partie plus considerable de la popu- 
lation puisse y avoir recours. 

La m^/a95e, ou partie incristallisable du sucre, contiont plus 
d'eau, et sc dig(>re moins bien que ce dernier. Elle est laxative, 
etion usage r6p6t(^ peut fatiguir et irriter le tube digestif. 

Le mieL — Lc miel est un melange de sucre de canne et de 

ucrede raisin, de mucilage, de cire et d'huile essentielle aro- 

Oitique. Cette derni^rc varie selon les pays et solon Ivs fleurs 

fui ont servi k la nourriture des abeilles. I.e miel contient sou- 

Hq[ aussi des traces d'acides orguniques. 11 est laxatif, plus 

Bt^meque la m^lasse, et il est peut-Otre moins farib^mont assi- 

oyiable qu*elle. II est, toutefois, d'observation, qu*il se digere 

plus facilement quand il contient encore un peu de la ciro du 

^yon, que lorsqu'il est lout a fail pur : les huile.s cssenlielles 

^u'il peut contenir lui donnent la mOme faculle. De mOme que 

Routes les formes concentrees de maliere saccharine, le miel se 

^ig^re difticilement quand Teslomac n'est pas en bon 6tat. 

2* Condiments sales, 

Le chlorure de sodium, extrail de la.mcr ou des mines de sel 
gemme, est le seul dont onfasse usage, bien, cepcndant, que quel- 
ques-uns des sels de potasse et de sonde jouissenl de proprieties 
aoalogues. Le sel est un des principes constiluanls les plus im- 
portantsde notre ^conomie. II y en a prc^s de 5/1000 dans le sang. 



IrMl -A-Tl?. — ?!.%:. L-t DE L H\»»!tM:. 



■ • fi : r: p'. :*. . " -r-rt ':-.': -r? b-E i-o : jp p! -s considerable que ci-Ue 
:.. *. .i . a i-T-i re"? .'. .z^v.'.z ir^ r-rLnif. In ».• rp* ?i re[»auJu 
- .:^ , r . . r". ■' r- ■•. li'.:*: . M.'.? •;:.:-! t-i! • '■ ru'»' ? Lr?t Cf 
: .1 -^ i.-i./.- ir - r-;- >rr. -t ^ n r.v -e'ji fiire, .i l«:I i^^ard, 
:. :-? . i:;-..-:??. I. -*: pr z-;xI\t qie sa pr-'ion-.e d.i!Lf 1« 

. . -. 1.-? -'. . :. ? !-. r . J -•::•:•?. r.oa'!- i»i:p lie pby 
; - - .T -:rj.T-.:r : iii.ir.'-:. :.: c.v •.est i*.* ili!...ijr-j Jc i«i- 
: . : . : ir ?i ir . .:i:: >i 1 :. ■. : r :^ parra«-»\ f-.-jriiit lacide 

: : r:. V-" .. .*-. f: r.v :nl!:.i'.t a: r» j.n-.T .n cuin.ililej 
. r : 1 ".. .: -; .:- ! :-'. '..'.?. i-.«.it ai«-.rb-'s el ntnurneat 
?.• ... 1 t-: • :•- ': i'r'v c*..: . re cv.-: li pr. ?•. i.< »• d j ilj'orcre 
11- r?: •rr..:.?;:.:! .•:..•• -.:r!a^."In:■^•?i:iu:idll^aIll:ol^Jr 
:.-. 1* i rC .. .L:e -ie? t .:i:p m-? q :i y :■ -nl di-i^-'us (-ilbu- 
: iir.L. . r! i. t'.uv qji j «.:r *;:*|ifiid'js (i:lubuW> . II 
-.-- -.- '.•:::.. •:-- !e f-.ij.::- i:!i r-'^le imp 'rluiit da[i>la 
. ::.*rpf:::r '.!-. -t qii-. i".n.i emcnt rlimine dans les 
-.* ?* ,r*r:I :.?, i! ?'.r: ': eiitreleiiir lacliun d»'s orjjane? 
:*, ';• » ficil.t.T la de*ajrfCalio:i de? iiialirres quine 
:.-.:.: I'.Js 1 1 -».•.■ liOQili- »l o ii ne pourraieiil v dcraeuier 



;i«"- 



A. 



Wjn.e; 



l» ii :• * LitLij. !e Ll.!-rure de ^.uiiim a pour iifast* de cuiner- 
'.: ' :. :]i ij-'.At'.- d'- s<.«'jde iiae parlie du phosphate do ivUsvi 
:..• It? a!i:n:it?. l-i li re^orpli'-n qui soxtTCo dan* les tissus, 
: :.! pir\'.:»ii aa sanj. i»n siiLen eir'-i.que Ifphusphatfde s«»ude 
: .. i"i:v?!::^'.:li-.reinviil l*ub*i)rpli.)ti de 1 a- ide carbonl-jue jvirV 
-a!:^^fi:jwi;\.el,con?-.M;iili\»Mnfiil, snn depul de rinuajjisme. 

l.*' si est duiic uii citndiin»nt i^di^pell^able a rinunme, et 
Saijs It-qufl la digt'stionsVUfcliierait nial, ou quelqufCusinrme 
pas du t>.*ut. hi sel doit rtre pri> dans des prnporiiuns eouxeiia- 
Llt'S. I ri (n*p ^Taiide quanlile, il slimule I f>(iimai', ct. sympa- 
Ihiqii-emmt, le pharynx el la bouelie : il deteniiiiie ii'ie irri- 
tation legero et superticii'lle de la membrane muqueiise do ce$ 
partits. et^'^foque la soif. 

N quanlite, il rend la digestion langiiissiiiite. 

4 d'nne ma niere generate que plus les aliments 

1 assimilublcs, plus le scl est esseiiticl daiisle 

ires uleagineuses et les formes pures des prin- 

bmandcnl a dtre accompagiit^es d'uiie p^opo^ 

^^rable que les matii^res alimen {aires ani- 

compos^es c( moins pures. 




Bmanc 



CUAP. XV. — LES CONDIMKNTS. 6i'J 

L'a rtgime animal trop exclusif, et qui n'est pas accompagn^ 
d'one quantity luffisante do substances v^g^tules, ne pcut com- 
penser ce d^faut que par TaddiUon dune certaine quantitd dc 

Laquantit6 de sel que rbommcdoit consommeren vingt-qaa- 
Ive heures, A T^tat de purct^ on plutOt in6Iang6 aux aliments, 
otalim^e par Darbier de 12 & 30 grammes. — D'apr^s M. PIou- 
?iei, le sel est un aliment en mOme temps qu'un condiment; il 
4aDne de la force, de la vigueur, favorise I'embonpoint et con- 
Tieot aux constitutions faibles et d6Iicates. La privation du sel 
4aiis plusieurs provinces de la ilussie, dans Icsquelles on avait 
mtKji de le supprimcr aux serfs, a per mis dc rcconnattre 
qa'elle determine la langueur, la faiblesse, la tendance H I'ce- 
dtaie desmembresinferieurs, entin les symptOmes de I'an^mie^ 
perdimiautioa de la proportion des globules et de I'aibumine 
in MDg. 

Oq peut conclure de tout cela, que le sel est un condiment 
iflQ-teulement indispensable d la facilite dc la digestion, mais 
noore essentiel a Tentretien dc la vie et H la r^gularit^ des di- 
leises fonctions; il faut done toujours en fairo usage, et le consi- 
direr commeTassaisonnement indispensable detous nos aliments. 
n doit Otre employe en quantity mod6r6e, el ne jamais aller jus- 
fo'l ciciter la soif et irriler restomuc. 
3* Condimenti arvles, 

Uest deux condiments acides qui sonta pen pr^s exclusivement 
nploy6s : c'est Tacide ac^tique, qui fait partie du vinuigre, et 
I'lddecitrique, qui est la partie essentielle du jus de citron. — 
C&que nous dirons dc ces deux condiments s'appliquerait, du 
Rrie, Igalement aux acides malique, tartrique, oxalique, qui 
FOfent accidenteliement faire partie des condiments. 

Ces deux assaisonncments, pris -X I'^tat de puret6, sedigOrcnt 
^dirBcilcment ; ilspcuvent d6ranger I'assimilationf intcrrom- 
pieoa retarder la digestion des aufres aliments, troubler, enfln, 
^ietiril6 de I'absorptioa et de la reparation des divers lissus et 
^nes. 

L'abas des condiments acides prodiiit surtout les r6sultats 
*QiTaDt8: tantOtils agissent comme irritants speciaux de la mem- 
brane muqueuse de I'estomac, et ils peuvcnt y d4velopper, soil 
^ gastralgies rebelles et des dyspepsies opinidtres, soit mtime 
''eipblegmaues, tantOt ils troublent la nutrition in lerstitielle 
etam^aent un amaigrissement rapide. Dans Tinteiition d'obte- 
^ir ce r^iultat et de se faire maigrir, on voit quelquefois des 
remmesi et surtout des Jeunes tiUcs, contracter \a rcvaWv^w^^w^it^. 



63 DEUXIEME PARTIE. — MATIEHE DF. L'HTGliHF. 

habitude de boire du vinaigro : si elles altcignent lear bol, c« 
n'est qu'aux d^pena des maladies chroniques de Vestomir 
qu'elles on I provoqii6c8. 

Les rormes piires d'acide ac6tiqne at d'acide citrique soot 
moins bien dig^rdcs que Ics formes, pins ^tondues et ploi 
m61ang6cs, de vinaigre et dc jus dc citron sous lesquelleson 
les prond hnbituellement. C'est pour cetle raison que 1e 
vinaigre qu'on pr6pare avec le vin est mieux dig6r6 que ce- 
lui qui proviontdela distillation du bois ct qui est plus pur. 

Les effets des condiments acides m61ang(is avec les alimentB 
varient bcaucoup siiivant les circonstanccs. En tW^s-petite qutn- 
tit6 et mOl^s aux sauces et aux mcts, ils en reinvent le goQt, les 
rendont plus appdtissants, plus frais, et facilitent Icur dissolutioo 
dans le sue gaslrique. 11 est deux circonstanccs dans lesquelln 
leiir cmploi est plus imm6dintcment utile : c'est, d'abord, lon- 
qu'il s'ngit d'alimrnts ol^ngineux ; nul doulc que les acides ne 
facilitent bcaucoup leur digestion ; le deuxii^me cas, c'est lon- 
qiic Ics aliments ont subi un commencement d'alt^ration et 
tcndent h se putr^fier; les condiments addes agis^ent alon 
commc antiseptiqiies et s'opposent i\ leurs mauvais effets lar 
r^conomie. 

On pent conclure de ce qui pr6c6de, que Temploi des coodi- 
nionls acides, spt^cialement dans ces deux derniers cas, est one 
chose avanlngeusc; il fauttoutcfois n*en faire usage qu'avecuD' 
irrande moderation. 

4° Condiments dcrrs, 

1° Le poivrc (piporin6e).Le fruit et la graine dont on fail usage 
conticnnent : 1" une mali^re crislalline particulit^rc analogne 
aux re>inos (pipi^rin); 2° une huile concrete tr^s-Acre rolor^ 
en v(.'rl; .'{<» une huile volatile balsamique ; 4° une substance 
gommeuse color^e; 5° un principe extraclif analogue ii celoi 
qn*ou Irouve dans les l^gumiiicuses ; 4»° de la bassorinc ; 7" d» 
acides malique et tarlriquo : 8° du ligneux et divers sels terrciii. 
Melange avec les aliments, il stimule les forces digestives deTw- 
(omac et favorise la digestion des substances qui, sans 1»'» 
ne scraiont probablement pas assimik^es; tela sont surlout 
les aliments vegelaux, et, en particulier, les chous, les n*' 
vets, etc. 

On en fait un abus 6norme dans les pays chauds, et il entre 
pour bcaucoup dans le d6veloppement des maladies du lube 
digestif, qui y soul produites par Tabus des condiments Acres el 
des 6pices. Le poivre a non-seulement une action locale irri- 
tnrite, mais cne.ovo \\u(^ ^cV\c\t\ ^^.w^^v\^,\\l determine un «*nli- 



CHAP. XY. — LES CONDIMENTS. 631 

mentdechaleur ila peau, deUardeur dans remission des urines, 
e( one acceleration de la circulation. 

2* Le poivre long, le b^tel, le piment (Fruit du capsicum an- 
inhur), 8ont des condiments qui jouisscnl de propri^t^s analo- 
gues. Oq ne saurait trop recommandcr de les employer tous 
tTecIes plus grands managements, si Ton nc vent voir se d^vo- 
Iopperdesgastritesaigu{!s on chroniqiies. 
3* Condimmts caracte rises par la presence (Vnne huile e^sentielle, 
Oq doit ▼ ranger la noix muscade, le macis (laurin^e), 1c gi- 
Tofle, la cannclle. L'action de cos condiments divers est moins 
teergique que cellc des plantes de la Tamille des pip6rin6cs : ce- 
pendant,c'est par une stimulation sp(3ciale qu'ils agissenl sur la 
muqueuse de Testomac, et, sympatliiquement, sur le pharynx, 
labouche et les glandcs salivaires. Ces condiments activent les 
fixictions digestives, et leur emploi, en qnantitt^ trop conside- 
nble, est presque toujours suivi d'un sentiment de chaleur k 
I'eitomac, de secheresse A la gorge et de soiT. — I.enr abus 
im^nc, comme celui du poivre, des irritations aigucs et cliro- 
oiqaes de I'estomac. On ne saurait done ^ive trop r^scrv6 dans 
learcmploi, et on doit s'§lever avec force contre I'usage iramo- 
d^r^qu'on en fait dans les pays cliauds. 

II est d'autres condiments qui doivent leurs propri6t^s A des 
hailes essentielles plus douces, et qui sont d'un usage plus ^6' 
n^ral dans les climats temp6r6s. Tels sont les fcuilles de laurier, 
legeni^vre, la badiane, etc., qui, m6lang6s aux aliments, non- 
Kolemeut leur communiquenl un nrome agr6able que les cui- 
Buiers savent varier d volont6, mais encore n'exercent aucune 
•cUon fdcheuse, tout en stimulant doucement et convenable- 
tDentles fonctions digestives. 
6* Condiments stdfur^s, 

n est une s^rie de condiments auxquels un certain nombre 
d«uteurs donnent le nom de sulfur^s ; ils contiennent une 
iuile essentielle qui en fait des assaisonnements ugroal)1os et 
utiles. Ces condiments sont fonrnis pur des plantes de la fumille 
^es cruciftires. On y trouve le cochl^aria, le raifort sauvage, et 
'Ortout la moutarde. Tous ces condiments contiennent du sou- 
fre,qui se trouve dans I'huile volatile en proportion nssez consi- 
derable. Celt c huile volatile, qu'on retrouve du rcste dans pros- 
<|ue toutes les crucif^res, existe dans toules les parties de ces 
plantes, mais en proportion variable ; elle est douee d'uno grande 
terete. Les effetsde I'huile essenlielle qui provient dela mou- 
tarde, sont trop connus pour qu'il soit utile d'en parler ici. EWc 
pent donoer une id6e du mode d'action des su\>%V«i\K*^s N^.^^ii- 



ii:M DEUXIKME l»ARTTE. — MATltRE DB L'HTGI^IIE. 

les provenant dela famille des cnicifftres; c'esl pr6cis6meDt, du 
rcste, en raison de cetie aclivit6, qu'il faut les employer arec 
moderation. Ges substances, el en particulier la moutarde, seat 
n^anmoins dc bons condiments, capables de facililer la diges- 
tion d'un grand nombro dc substances alimentaires. L'ail, 
I'oignon, la ciboulc, sont ordinairement compris dans les assai- 
sonncments soufr^s. On en fait usage surtout dans les pays 
tcmp6r6s ; ils n'ont aucun inconvenient, et, emplojes avec 
moderation, ils sont de bons condiments. 

7® Condiments aromatiques. 

La vanille, un certain nombre de labi^es, telles que la men- 
(he, les ecorces dc quelques fruits qui conticnnent des builei 
cssentielles, tels que I'orange, le citron, sont employees fr^ 
qucmmcnt comme condiments. Leur action est peu energique, 
et leur saveur agr6able est surtout ce que Ton recherche eo 
eux. 

8° Condiments astringents. 

On yclassc ordinairement: le cachou, la noix d'ardque, les 
fruits amers, les veg6taux riches en tannin : ils sont d'un usage 
lr(^s-born6^ et leur emploi modern ne saurait avoir une mauraise 
influence sur la sante. 

9<* Condiments huiteux, 

Les diverscs esp^ces d'huilcs d'origine animale ou vegeiale, 
ainsi que le bcurre, sont usuellement employes comme coodi- 
mcnts, ct cette association avec des aliments, lorsqu'elle est fiu(« 
duns des proportions moder^es, enl^vc a ces manures grassei 
une partie de leurs qualites indigesles. On les emploie d la tem- 
perature ordinaire et h I'eiat de simple melange avec du viaai- 
gre, oil bien cuits. 

Melanges au vinaigrc et bat t us avec lui, les condimeDts 
huileux servent 4 assaisonner les salades, quelques vegetans 
crus, el un certain nombre dc viandos et de substances v^ 
tales cuites, mais froides, dont ils contribuent k faciliter la dig^ 
tion. En cette circonstance, le rdlc des matieres grasses coofli* 
to surtout i etendrele vinaigre et A rempficher d'exercer une 
action (rop irritanle sur la muqueuse gastrique. 

Cuits, les condiments huileux constituent les elements de ce^ 
taines sauces. Leur r6le consistc a penetrer et k ramolUrdei 
substances alimentaires que la simple cuisson dans TeauD^ 
pourrait elTecluer, et A permettre d'operer cette mOme cuisson 
i\ une temperature boaucoup plus eievee qu'on n'aurait pu le 
faire avec les liquidcs aqueux. De cette manierc, ils ramollisaent 
los lissus, dissocienl \<iv\T^ V\\it<JA ^V i^Ckdaut lea aliments plus ft- 



CHAP. \V. — LES CONDIMENTS. 6 8 a 

cQement digeslibles. A T^lat de condiment, les malidres gras- 
les ne doivent pas 6tre prises en trop grandc quanlil6, car 
alon elles reprendraient toutes leurs propri^les indigesles. 



K — Det coBdiments en g^n^ral: Bkrti!! (J. Er.), An condiment n 
tmtaiiwueui? (Recp. aff.) Th. de Paris, 1751, ia-4o. — RoncNorf fP. X.j, De ori- 
fne, natmra et usu conrlimentormn. Vosuntiuac, 1764, iu-4°. — Micqlaiit, art. 
AntuunHrmentSf in Encyel. met. (m^d.), t. Ill, 1790. — R4igb-Dilorvb, art. Con- 
iimmtt. in Diet, de wrr/. eu 30 vol., t. VIII, 1834, — Falsi fir at ion des condiment.^ 
[nuigre^^pieeg), elc.,% Analytical Sanit. Commiss.j in The Lancet, 185f, I ct II. 
— lUKRLBDsn (F.), IHe Gtnussmittel und Gemlrze in chcmischer, etc. Wieii, iS'M, 
ii-^. — Gallard, art. Condiments^ in Nouc. Diet, de m«id. prat,, t. IX, 1S69. 

Sbcw : Sala (A.) , Saccharologia, Rostokii, 1637, in-8o. — Hopfsaix fKr.\ 
Stttkari historia naturalig et medico. Ilalee, 1701, in-4o. — BoifHaepven (J. H.), 
Df foeekaro ejiuque viribus et tuu, Altorfii, 1752, in-4o. — Astrvc (J.', An xac- 
fAcriDN alimentMtn? (Retp. aff*.) Th. de Paris, 17.9, in-4o. — Ruys, Dc sncchari 
iftttibia Malubritnis et insalubribu* in corpux humamtm. Duisburgi, 1773, in-4<>. — 
CuiRiATi, De mcchari et nnli$ marini in aniniaWiu$ e/fectibus, in Opnsc. thern/).. 
p. 107. Ticini, 1788, iu-8«. — Laiiostbdt (F. L.), TheCy Caffee und Zucker in/iisto- 
ncher,... dirteti*cher Uinsicht. Numb., 1800, in-8''. — Blrollbau (L. S-i, />/aa. 
Mr TrMp/oi dietetique et fnidical du guere. Th. dc Paris, 1815, n«> 187. — Mackmui-, 
Mem. «r Its proprietes nutritives des subst, qui ne contienuunt pas d'azoti.', mucrt; 
kmkfbeurre, etc. Paris, 1816, in-8o. — Cuoss.vt (Ch.), Recherchcs experiment, sur 
kstffts du regime du sucre, in Compt, rend, Acad, des sr., t. XVII, p. 805, ls4J, 
rtia Ann, d'hyg., !•* S^r., t. XXXI, p. 449, 1844. — Lrtrlliir, Oh.s. sur Vnrtion du 
nof dans I' alimentation des granicores, in Compt, rend. Acad, drs sc, t. XVlll, 
^^2l, 1*41. — RoucHARDAT ct Sanor^s, Dc la digestion des matierei ft'culcntes ft 
nerte, et du role, etc., ibid,, t. XX, p. HO, 1845. — Hoppr (F), Ceb^'r den Kin- 
hu ^es Rohrzucker auf die Verdauung und Erndhrung, in Virr how's Arch., t. \, 
h *44, 1»56. — Haxtboaxsa (P.), 5m//' azione dcllo succhero e di almne .^ostanzf 
^Oiesui dtnti, in L'lgea^ i. I, p. ?4. Milauo, 1862-63. — Cuavpolillox, Mrin. sur 
^Ifues effets pouvant resulter de I'utage du hucre et des remMes sucrcs, in (Jaz. 
^ kdpit., 1863, p. .VJ9. 

Sel : Pi.irrARQFB, Out sont ceur qu'on appelle apres leset ct Ic cumin, ct povrquot 
*ft-eeque lepo^te appelle le sel divin in Propos detabl •. — Baii.ly (.v.), An sal cibo- 
'*• nptimum condimentum? {Wop, aff.) Th.de Paris, 1683, in-lo.— Fkist'.F. ),/><• aci- 
^ ft salts usu dixtetico. Hale Hagdeb., 175i», in-i". — Thilow (U. H.}, f'cber dif 
yitrktmg des Salpetersund Kurhrnsalzes auf den thicrischen Khrper. lirfurt, l»Oi, 
•M*.— Do iiiHB, Einige "Wdrte liber die schddliehen Folgen des su htlufiyen Salzyr- 
^itttes^ in Allg, med. Ann,^ 1826, p. 423. — Xiruwebuis, Obscrv, quxdam de usit 
imprimis dixtetico muriatis sodm sen salts cibarii. Groninge, 1807, in-4'*. — Cuk- 
UuuRR et Heivrt (pere), Essai sur les falsifications que Von fait subir an sel ma- 
■w, etc. in Journ. de ehttn, med., I. VII, p. 2'»7, 339, 1831, et Awn. d'hyg. ^ ire g^r.^ 
. Vlil, p. 2J»0, 1832, el ibid., t. IX, p. 85, 1833. — Barbibr, Note .sur h melange 
lu §el marin aux aliments de I'homme, in fraz. med,, 1838, p. 3)il. — Boussix- 
iiCLT, Relat. d'une exp, entreprise pour determiner I'influence que le sel ajoute a 
9 ration exerce sur le betail, iu Compt. rend. Acad, des scj t. XXIII, p. 4i9, 1864. 
- State, ibid., t. XXIV, p. 63R, 1847. et t. XXV, p. 728, 1847. — BAnoBLBBKN, 
iote sur Vaetion quexerce le sel de cuisine lorsipt'on I'introduit directement dans 
eslomae, ibid., t. XXV, p. 601, 1847. — PLot'viBz, Role que joue le chhrure de 
tdimn. datu Valimentaticn ehes I'homme, iu Dull, Acad, de med,, t. XIV, p. 1021, 
MS-49, et Rapport sur ce m^lmoire, par M. Robixkt, ibid., p. 1077. — Gouralx 
ira.), Dk sel marin ct de la saumurCy in Compt, rend, Acad, des sc, I. XLIII. 
. Hi, iS56. — Xarcvvi.v.v (t,j, Ueber den Einflusn deb K'K!hsal5C» om[ d»o s»'- 



6d4 DEUXIEME PARTIE. — MATIERB D£ L'UYGIENE. 

rnUioH ties Harnes. Bofttuck, I860, ia-8o. — Voir (It.), UntertHchMngen kktr in 
Kin puss des Kochsalzes, des Kaffee's, etc., fiber den Stoff^ipecksel. Muockca, !«•, 
iu-8<». , 

Arides : 1)avii» Fi:varib?(s», De la nuisance que Ic vinuiyre porte au carpi ht- 

miihi. Paris, 1546, iii-li. — Kick (J. J.}, ^t* ocetu. I«ru«, I7i6, in-4«. — Cofm 

L. J. B.), An acctuui ciborum condimentum xa/vfrre? (Reap. afT.i Th. de Ptris, 1741, 

iu.40. — Be:^vb:«lti (Ju».)» 1^^ viribus aceti cini egregiis, in noca acta, X. C, t.U, 

|). I'M, 1701. — Lbidb.<«fkost (J. G.)i ^ magna ulUitate aceti ad sanitatetn Aon* 

iinin, etc., iii Opusc. phys. ch. Lemgovic, 1797, t. 11, p. i68, in-8*>. — Foraas, ut 

Vinaigre, iu Diet, des sr. med., t. LVIII, 182i. — Cbbtallibr, Goblbt et Jonnft, 

Essais sur le vinaigre, ses falsifications, etc., in Ann. d'hyg., l'« ser., t. XHX, 

p. !►;), 1843. — Fbi?(k ((i.), De inalo citreo. Heidelbergs, lc»6, iiM**. — Lamou, 

Citrologin. Krrrariae, 1090, iu-li. — HovF]iiiv5 (Fr.', De prxstantia malurum a- 

trennun in tnedicina, Hals, 1715, iu-4*'. — Galleuo, Traite du citrus. Ptris, l6ll| 

iu-M". 

Acres et sulfur^s : EitOBNUACBX (J. H.), De drfmypftagia,, ttcriuiH esus. Gotti>|a, 
1744, iu-4*'. — UkBAT, Poivrier, iu Diet, den sc.med.,t. XLIV, I8i0. — VabsbID.), 
An snlubrt^ condimentum sinapi? ^Resp, aff.) Th. de Paris, 1743, iu-4'*. — Fmh* 
>Ki.LK (Julia), Obs. chimiques et medicalvs sur la moutarde,iu J. de cAmt., l'*iA'*, 
1. 1, p. 130, l^i'6. — CuKVALLiBK (A.), L'emploi des huiies d'n-ilUtte dans les wofif 
nlinivntaires prut-il itre nuisible a la sante, in Ann. d'hyg., 1»* s^r,, I. XL^lD, 
p. 207, 18bi. Vuy. plus haul, la bibliographic de I'article Beurre. 



GllAPITllE XVI 
Conservation des substances alimentaires. 

Kiitrc rinstant oil un aliment est enlev^ k la vie qui luiesl 
propre, et celui ou il est consomme, il s'ecoule un espace de 
temps qui est variable, et pendant lequel les substances orgs* 
niques qui coiisliluont les aliments peuvent s'alt6rer. Cesil* 
torations soni produiles sous Tinfluenee de causes ext^rieures oo 
de circotislanccs inh^rentcs ^ Taliment lui-mi^me. Les caasei 
e\t6ricures sont : i^ le contact de Tair atmosph^rique, quiagil 
t^xcliisivemeul par son oxyg^ne; 2° Thumiditc de Tatmospb^) 
qui iavorise singulit^rcment ces alterations; 3<* la temperature 
elevee, qui agil dans le mdme sens; 4^ Taclion de la lumi^ 
qui, d'apri»s quelques experiences, semblerail hAter la decoJn- 
posilion organiquc; '6^ I'etal eicctrique de I'atmosph^re; (>• 1« 
emanations pulridcs qui, unc fois devcloppecs, agissent surk> 
substances organiqucs encore intactes pour les decomposer. 

Les causes inherenles a Taliment lui-mt^me sont : 1^ I'buiDi- 
dite de i'aliment et sa moUesse trop considerable, qui hAleottt 
dt^composition ; 2<* la composition cbimique de ralimeot. — 
Cesi ainsi que les ^ub^VoLUc^^ n^^^V»\.^ v:^v»KQ\\»k Cennenli' 



CHAP. XVI. — CONSERV. DES SUBST. ALlMtNTAlKES. OSo 

Ijoas alcooliquc et acide, et les substances auimales la d^compo- 
silionpuiride. 

II est un autre ordre de circouslances qui agisscnt dans un 
sens oppose aux pr^ccdentcs, et qui retardent, arr<}(ciit ou cm- 
preheat ralt^ratioa des substances organiques, cc sont les sui- 
Tantes : 

4* La souslraction des substances a ruction dc Toxyg^ne. C'est 
ce que Ton pent obtenir en conservant des siib-tances organi- 
qoes dans Ic vide, ou en employant le pruced6 A[»pert, dont 
nous allons parler tout a Thcure ; ce dernier remplit trt^s-bien 
cette indication. 

2* La soustraction do Toxyg^ne en contact avoc la substance 
•limentaire par les substances qui en sent avides ; telle serait 
I'lction d'hydrate de prolosulfure de fer, de I'acide sulfureux, 
dobioxyde d'azote, au milieu desquels on placerait les aliments 
fD'oD voudrait preserver de la putrefaction ; telle serait encore 
kur immersion, leur conservation dans le sucre, le scl. Tail, la 
iDoulardc, elc. 

Voila les principes qu'on ne doit pas perdre de vue ; ce sont 
eiu qui ont conduit aux proc6d6s pratiques proprement dils. 

i.t'wtbervatvjH des vian'ics. — Pourconserver fraiches les viandes 
dtttioeesa Otre immodiatement consomm6c5,la construclion,l'ae- 
nlion et li disposition convenables des abattoirs, des march6s^ 
dos bouchcrles, sont les conditions les plus impurlanles <\ rem- 
plir. Si Ton joint H cela Temploi de la glace dans les clialeurs, 
00 pourra retarder, autant que possible, la decomposition des 
tobfltances alimentaires. Mais, ces moyens ne sut'tisant pas, on a 
UDagioe divers proc^des destines d. conserver les aliments pen- 
daatun temps beaucoup plus long. 

U premier, celci qui est de beaucoup superieur aux autres, 

«rtle procede Appert. II consisle a renferraer les >iandes on les 

•Knwntsqu'on veut conserver dans des bolles de verre, ou mieux 

fcfer-blanc; a les fermer herm6liqnement et A les soumellre 

^Dsaite pendant quelquc temp's au bain-marie, a une tempera- 

^oredeToA 100<». Onobtient ainsi, 1° la reduction au minimum 

^e la quantity d'oxygiine en contact avoc la viande; 2° le non- 

''CQoavellement de cet oxygene ; 3® la combinaison de eel oxy- 

^^ne avcc les substances alimentaires, d'oi^ r<!>suUe la coagula- 

Uon ou plutOt la concrdlion des substances alimentaires; 4^ il 

^e reste plus que de I'azote et de I'acide carbonitjue, qui sont 

4es substances antiseptiques. Le proccdd Appert conserve par- 

ftitemeul, et avec toute leur fraicheur, les viandes, ainsi que 

(oute esp^ce d'alimenls. D'aprds ics experiences \.etvV^<^% ^^t ^v- 



hU DEUXIEME PAHTIE. — MATIERB DK l'uYGIKRE. 

dre de Tamiraut^ anglaise, des bottes pr^par^es d'apr^ ce 
c6d6 oni pa8s6 la ligne et ont s6journ6 un certain temps 
les contr^es tropicales; revenues en Angleterre, elles on 
confines au capitaine Parry, qui les a abandonn^es dans le; 
ces polaircs, oik elks ont 6t6 retrouv^es par le capitaine Rf 
ouvertes seize ans apr^s leur preparation : les viandes qu 
conlenaient 6taient excellenles. — Les conserves par le pre 
Appcrt sont maintenant Tobjet d*un commerce extr^memeo 
portant. 

[MM. Pastier et de Lignac ont propose, avec succi>8, qne 
modifications au proc6d6 Appert, qui en assurent la pa 
efficucite. M. de Lignac a aussi employ^ la dessiccation in 
pl6te des viandes suivic de la compression pour en diraioi 
volume. Ces moyens, experiment's lors de la guerre de Gri 
ont fourni d'excellents r'sultats.] 

On a propose d'autrcs moyens pour la conservation des 
des. Ce sont : 

to La coagulation exterieure de I'albuminc, en plongeai 
instant la viande dans I'eau bouillantc, de manit'rc k k 
une coque aibumineuse, impermeable k Tair, et qui preset 
reste de la viand«; I'experience a demontre que ce moyei 
aucune efflcacite. 

2<> La conservation dans Teau pure et privee d*air. Les lu 
s'y all^rcnt assez vite, ou pour le moins s'y saponifient asM 
pidement. 

Les autrcs moyens qui restent k examiner sont un peu i 
Icurs. Ce sont lessuivants : 

3" La dessiccation des viandes k Tair sec et chaud : une 
dc viande ainsi preparee correspond k quatre livres de %i 
i'raichc ; dans cet etat, Taliment conserve toujours une } 
dc la dureie que lui a communiquee la dessiccation. 

4<^ La dessiccation operee en faisant passer la viande * 
deux cylindrcs chauds remplis de vapeur. Les viandes 
preparees sont4oujours dures et difliciles k digerer. 

[M. Cellier joint la pulverisation k la dessiccation fa 
retuve. Cette poudre est reduite au quart du poids de la t: 
maigre, et au sixiOme de la viande avec la graisse et le 
Elle se conserve bien, pourvu qu'elle ait ete prdparee av 
la chair bien degraissee et qu'elle soit maintenue k Tab 
I'humidite.] 

5' Le boucanage. — Ce precede consiste k faire secber 
fumee, apres I'avoir saiee, la viande de boBufs aauvages, ( 
sangliers lues par de,^ c\v^%A^>3Lt% ^v)\ ^^^VftTsit. la nom dc b< 



CUAP. XVl. — CONSERV. DES SUBST. ALIMEMTAIUES. V^M 

nien. La viunde ainsi pr^par^c est dure, coriace et difficiie u 
dig^rer. 

6* La salaison. — La salaison est une veritable combinaison : 
il faut avoir soin, toulefois, que la viandc qu'on cmploie soit 
bien Tralche, qu'elle soit sal^e imm^diatcmcnt a[)r^s i'abatage ; 
quelle soit s^par^c cii fragmcnls, pour que le scl agisse plus 
facilemeut el plus completcmcnt sur elle; enfln, qu'ellc soil 
compl^tement arros6e de saumure. Les viandes salves consti- 
tuent des alimcnls nourrissanis, mais difficiU'Sil di^^rer, ct qui, 
louveut, stimulent (rop c^ncrgiquemcnl rcslomac. Cclle.s qui 
provicnuent d'lrlande se cooservenl beauconp mieux quo tou- 
tes les autrcs et sent les seules qui puisseut passer la liguc 
laos s'allercr. 

[Mttlbcureusemcnf, Ic sel ajoul6 enl6ve & la viande une quan- 
tilu considerable d'eau, qui cnlralne avcc cllc des substances 
Ir^utiles, et diminue souvent dans une proporliou considi^ra- 
blelavalcur nutritive de la viande.] 

7^ La mac6ra(ion de la viandc dans le vinaigre a plutOt pour 
but dc la ramollir que de la conscrvor longlcmps. 

[La maceration dans Tacide sulfurique diiu6 n'a pas fourni dc 
bon8r6bullats. II en a 616 de mOme de la conservation dans 
I'acide sulfureux gazeux.] 

8^ Une tri^s basse temperature conserve bien la viande, de 
nrfme qu'une temperature Iros-eicvee. C'esl en raisou de cclte 
circonslanci! que I'emploi de la glace s'est taut generalise pour 
la conservation des viandes fraiches. On doit loutel'ois se rappelcr 
qualiudtant ou un aliment ccrse d'etre congeie, il est plus que 
jamais sur le point de se decomposer. 

5' On a conscilie encore Temiiloi de divers agents dits an- 
ti«epliques. Le charbon tient, a eel egard, la premiere place, 
n^sson usage a un inconvenient serieux, c'esl qu'il est dii'li- 
cile den debarrasser la viande. On a encore propose, pour 
sUeindre ce but, les substances ami>res etaslringentes conlenanl 
du tannin ; dies seraient avantagenses, si elles ue communi- 
qaaient pas leur amertume d la viande ; c'esl ce qui a oblige 
d'yrenoncer. L'ail, la moutarde, conviennent mieux pour eel 
^^'figc, mais ne conservenl pas tres-longtemps les substances 
slioieQlaires. 

fO<> [L'enrobcment des viandes en grosses pieces a I'aide d'une 
^uchc de gelatine a ete experimente pendant la guerre d'O- 
'ient. Ces viandes se dessedicnt peu a peu sans eprouver d'alte- 
^tiontant qu'on les conserve isoiees et suspendues. Mais Talte- 
f^tion de Fenveloppe par des frotlementa un peu tv\^^^^\ci\% ^vi 

BECQOEBtL, J*^ 4dition, \^ 



r.:iS l.tlMtME lAUTlE. — MATIEKE DE L'uYGIEME. 

i omma^abineiiient, uu dans les >oyagcs de transport, expose l.i 
chair miisculaire a raction doTairet cq delcrmine promptemtot 
la putrefaction* 

1 [^ Viennent ensuite les biscuits-viandes dont le goOt estpeu 
ngr^able, et le pouvoir nutritif m^diocre^ par suite de modifl- 
cations subies pendant la mnnipulalion. 

t2° I'n moyen tnVulilc et tr^s-pr^cieux consiste dans rem- 
ploi, dej^ anciennemeut propose, des extratts de viande?, au- 
jourJ'lini si viwnienl attaqu^s. M. Bellol en a pr6par6 d'cxcel- 
lenls (Pugpiale).] 

*i . Conbervatiun de quefques autres substances animales, — 
(M'l'ifs. — l.e seal moyen de les consorver longtemps eslde 
pUiUgor lenr coquiile dans Teau de chaux. On bouche aiosi 
lours pores, et on empfichc I'adion dc Toxygcne. 

Lait, — [Appcrl rdduisait le liquidea moili^ parte chauffage 
a la vapeur ; il y ajoutail, en les d^layant bien, quelques jaunes 
d'uiuf; puis, niettant en bouteille a la maniOre ordinaire, il le 
soumcttait ^ I'^bullition pendanl deux heures ; outre radditioo 
dcs a;nfs qui modifie la composition du lait, celte pr^paralioDa 
rinconv^nient de laisser la crdme se s^parer. M.Mabru a modifi6 
avantugeusement le proc^d^ d'Appert en chaufTant a 75 ou 80* la 
luit dans des bouleilles que surmonte un tube en plomb com- 
muniquant avec un reservoir plcin de lait. On laisse rerroidir,el 
Ton t'orme herm6tiquement le vase en serrant le tube de plofflb 
uvoc une pince et coupant au-dessus du point comprimd; puis 
on y applique uno soudure d'elain ; la bouteille est coIIlpl^(^ 
mont pleine ot la conservation est parfaite. 

On a cherche a ramener le liquide k I'^tat sirupeux et m^me 
a I't^tat solidc. M. Marlin dc Lignac r6duil le lait, pr^alablemeQl 
Sucre en lo chauffanlau bain-marie, siins exc^der iOO«; el lew- 
m^no a i>00 grammes en poids par litre de lait ; on renfenne 
le produit dans dcs boltcs de ftT-blanc que Ton ferme A la sou- 
dure d'f^tain, aprj^s les avoir soumiscs pendant 10 minules i 
r^bullilion. Pour s'cn servir, il faut ajouter^ la conserve qualre 
a cinq Ibis son ])oids dVau. 

Laissaiit de cOte le caill6 du lait solidifl6 par Braconnot et qui 
donnait un mauvais rdsultat, nous indiquei-ons le proc^di d(* 
M. Grimaud, qui consiste i\ faire traverser le lait par un cou- 
runt d'air frais qui lui enl^ve la partie aqueuse et flnit paric 
rcduire k Tctaide pAle sOclie. I/addition d'une certaiue quantity 
d'eau rend i\cellc-ci ses qualilds premieres. LegoQt decetlecoo" 
serve serait, dit-on, peu agr^able. M. Keller, pharmaciefl ^ 
Vcvay, h I'aidc de proc^^^ft atvB\ft%\i«i»'^ ^\«l de ll« Marlin dc 



CaiP. XYI. — CONSBRV. DBS SUBST. ALIMRNTAIRES. G3<J 

LigDac, prepare des (ablettes et des poudres de lait que Ton 

Dtilise & I'aide d'one Ebullition plus ou moins prolong^e dans 

one certaine proportion d'eau.] 
Btwre, — I/all^ration du beurre est due au s6rum el an 

cts^um qu'il conserve presquc toujours infiltr6s dans son tissu. 

OoacoDseiUE les procEd^s suivants pour le d^barrasser dc ces 

lolMtaQces : 
1* Le lavage 9 grande eau, apr^s quoi on enlourc Ic bcurrc 

de glace; elle congee lesErum, ct Texprimc en quelqnc sorte 

da beurre ; 
2* La fusion au bain-marie, sEparant le cas6um ct le s6rum 

qui surnagent. Ce proc6d6 est bon^ mais il Ote au beurre une 

ptrtie de sa saveur ; 
3* \a salaison du beurre. Cette operation sc fait dans la plus 

grande partie dc la Bretagne et de la Normandie. fc)lle conserve 

kngtemps au beurre sa saveur fine et son gofit agr^able. 

Fromaye. — 11 se conserve fadlement de lul-mCme ; le sel 
qa'on y ajoute en le fabriquant aide beaucoup H sa conserva- 
tion ;il est, du reste, regard6 commc d'autunt moilleur quit a 
nbi UQ commencement plus notable de decomposition. 

^* ConMrvation des feculeuts. — Les farines qui conliennent du 
gluten sont, par cela m^me, trCis-bygrom^lriques; aussi sont- 
elles susceptibles, lorsqu'on les expose k une tomp^rnlure un 
pea 41ev6e, d'6prouver un commencement de fermonlalion pu- 
tride, qui est due d Talt^ration de ce gluten. Cette d^composi- 
tioQi'op^re quelquefois assez rapidement. On 1u reconnult u ce 
^ela Tarine s'agglutine, se pelolonne, et forme des masses qui 
durciBsent parfois beaucoup. Le seul moyen qu on puisse em- 
ployer pour les preserver de la fermenlation est de maintenir 
let farines dans un grand 6tal de s6cheresse ; les silos des pays 
chauds remplissent parfaitement celle indication. Parmi les 
iDoyens qu on a proposes, on ne peul indiquer ici que les deux 
wivants : 1° les bonnes conditions tie construction des greniers, 
<nii doi?ent Olre larges, grands, a6r6s, et places sur dos i*ndroils 
ttevgg; 2** le choix des grains, qui ne doivent j.imais Otre em- 
o^gasiuEs que lorsqu'ils sont bien sains, bien sees, et exempts 
de toule maladie. 

U conservation du pain est un point important pour I'hy- 
Si^nc.On sait que le pain, abandonn^ k lui-mOme, perd chnque 
i<>ur une partie de son poids ; ce qui est dd a I'eau qui s'^va- 
pore. D'apres M. Chevalier, un pain de 2 kilogr. perd en un jour 
d^ 43 grammes k 77 grammes de son poids, et en deux jours de 
^grammes k iOO grammes. 11 est done impoTlav\l d^i Yv^^^'b 



I 



I «CC « « ? 



OHAP. XVI. — CONSERV. DES SUBST. ALIMENTAIRES. 64 1 

fiinr, en peu de temps, des qualit^s v^n^neuses. Des inspcc- 
kansoat charges de visiter les champignons qui se trouvcnt 
dwx les mnrchands, et de faire Jeter ccux qui ont trois ou quatre 
jours de boutique, alors m^me qu'ils nc sent pas encore d6com- 
poi^s. 

Les trulTes gMent souvent : pour s'y opposer, on n'a pas ima- 
pn6 autre chose que dc les enlourcr d'un papier de soie. 

Les fruits amers, sucre^:, plus ou moins acides, et qui, en 
Dftme temps, sont consistants, se conservcnt bien par la dessic- 
ation. Tels sont les abricots, les poires, les figucs, les prunes, 
ki raisins. D'autres se cuisent ct se confisent au sucre : la cerise*, 
kgroseille, la fraise, etc. 

DdDs la preparation des conserves de gel^es fuites avec les 
touts rouges, il Paul ^viter d'^lever trop la temperature, afin do 
De pas transformer le sucre de canne eii sucre de raisin, qui 
ncre oioins.C'cst un efTelquise produif^ du reste,spon landmen t, 

, Imesare que les confitures vieillissent. 

Cest avec le sue de ces mOmcs fruits que Ton fait les glaces 

P et les sorbets, qui ne sont autre chose que des sirops tr^s-^pais, 

^ coogeles en fragments tr6s-fins, 

I 

p MMtofmphle. — (Conservation del aliments eu g^ndrnl et des substances 
S ■IbiJ« en particulier. — Appiar (G.)f Le Lirrc de tous ha menngos ou I'Arf de 

IMWcrr, pendant pluniewa nnne'es, toutes les substances animates ou vegdtales, 
UIO, pi. i, 4« ^it. Parts, 1831, in-H^, pi. \. — Fovk!<iKR et I^exoemamt, Essai sue 
^ hffiparation^ In conservation et la desinfection des snbstanct's alimentaiees^ ele, 
t hris, 1818, in-H*». — Martfeld ((«), Traits sur la salaiaon drs vinndes et du be.urre 
L « Irlande, et maniire de fumer le btruf a Hambnurg. Trad. <lu danuis par T. T. 
[ kd^NiBtGAftD. Paris, iSil, in-8». — Proust, Sur le r.harqui des Peruviens, in 
i in.de phys. et de rhini., 2- »<«r., t. XVHI, p. 178, 18il. — RaoirssAis (Cjm.), ^* 
l mfertnta moyens de conservation de^ substances aliinentain's ; comparer ces divers 
I "lyw* tfius le rapport hygienique. Th. de concours. Paris, 1838, in-t". — Caobt- 
i fi*iMcoc»T, y^te sur les pastilles nutritives des convalescents et des poyageurs, in 
w, med. de PntHs, l.S:i3, p. 20. — Giraroi!«, Analyse comparalice des viandes 
I •■tot d'Amerique, in Conrpt, rend, Acad, des sc, t. LXI, p. 746, 1855, — Bous- 
■■•ActT, Ropp. sur itne subst. alimentaire^ le biscuit-viande, presentee par M. J, 
(-•^an//, ibid., t. XL, p. In 16, 1855. — IfoaaikLKj Conservation dts substances 
^mentmreif. in fiaz. med. de Pttris, 3« s^r.. t. XI, p. 570, 70U, 1S56. — Chavpodil- 
^''^t Conservation des substances alimentaires d'urigine animnle, in (iaz, drs hop.. 
18:1.-. Oatidrait (C. A.', Alem. sur la conservation des substances alimentaires, 
"^Cf/mpt, rend. Acad, des sc, t. XLV, p. 5i, ISJ7. — (Ihkvallibr (A.) et C.iieval- 
•^ fiU, Rechnrrhcs chronologiques sur les moyens appliqut^s a la consei'vation des 
'^toHcex alimentaires de nature animtile et de notwe cegelale, iu Ann. d'hyg., 
^^.,\. VllI, p. 27, 20O, 1857, et I. IX, p. 77, 1858. — Polli. Delia conservazione 
vUf earni comestibili coll' acdo solfuroso e roi solfiti, in Ann. di chim., aprilc 
•*•>, el Ann. wiie. di med.. t. CLXXVI, p. 19U, 1861. — Sr.n>:.pp .H.], De la pro- 
^tion, de Ui preparation et du commerce des viandes de la Plata, in Compt. rend. 
^«arf. des sc.,t. LVIU, p. 193, 315, 1864. — Rep. on the Jerked Reef, or Charqui 
•/'WA Ainetie.a. by the Analitic. Sanit. Conimiss., in The L*iiic<'t,\>^'&"v>,V.\,^,V%'^^ 



6 42 DEUXIEME 1*ARTIE. — MATI^RE DE L'flTGltnE. 

ft trad, in Ann. d'hyg.y %• %€r., t. XIVI, p. 439, 1866. — Mousah (John), Xtmrn 
procidi pour la Conservation de» viandes alimentaires, trad, de I'uigl. Puis, IMS, 
ia-go. — HissALLyON the Concentration and Preseroatum of Meat., in The LanaS^ 
1866, 1, 185, 469. — VATAMiim, Sur un firoe^d^ de conservation pour la tiatie 
employ^ dans la r^ublique de f Uruguay, in Compt. rend, de I'Xead. dn ic., 
t. LXll, p. 884, 1866. — Des viandes st'eh^es ou saUes pripar^s en Ameri^: 
degre de nutritiviti de ces viandes, in Gas. m^., 1866, p. 444. — SoniiRiJi L)* 
Conservation des viandes, moyen d'eviter les satm'sons, Compt. rend. Aend. iet 
sc, t. LXXI, p. 945, 1870. — Baudbt, Sur un procede de transport et de conser- 
vation des viandes par Vemploi de I'acide ph^nique^ ibid., t. LXllI, p. 61, Ki. 

Lail ; Bracotitiot (H.), Mem. mar le caseum et sur le lait, nouvelles retwsr- 
ceSy etc., in ^nr. de chim., 2e s^r., t. XLIII, p. 337, 1830. — Ligjtac (Martin de), 
Sttr I'industrie des vaehes laiticres et sur de nouvelles conserves de lait, in C<Mft. 
rend. Acad, des sc, t. XXIX, p. 144, 1849. — Pateit, Bapp. sur ce mem,, ibid., 
p. 495. — BcTHBL, Conservation du lait et de la cr^me, in Bull, de thernf^ 
t. XXXVIII, p. 542, 1850. — Mabru, Procede pour la conservation du lait, io ComfL 
rend, Acad, des sc, t. XXXVllI, p. 554, 9:6. 1854. — Gni«AC» (de Caux), Becher- 
ches sur la conservation du lait et la preparation de la lactoline, ibid., t. XLVlt, 
p. 5i4, 1858. — GAULTian oa Claubkt (H.), De la conseivation du lait, in An. 
d'hyg.j 2« g^r., t. XIII, p. 81, 1860. — jACQuaniR <E.), Iht lait au point dr riv df 
sa conservation, ibid., t. XXIX, p. 316, 1868. — BsADoaAxn (E.), art. Lait [Cgoier^ 
'vation), in IHct, encycL des sc. mid,^ f s^r., t. 1, 1868. — Lets (J.). Conservttistik 
des fromages de la Nord-Hollande. Dunkcrque, 1856, in-8». — Cbstallib-i (A.), I>t 
ceufs conserves a la chavx sont-ils nuisibles a la snnte? ibid., 1«* ser,, L XXTII, 
p. 75, 14i. 

Substances x^gdtaies : MoaiN, Bapp. sur les procM^s de conservation des «aA> 
stances alimentaires v/g^tales de Af. Masson, in Compt. rend, Acad, des ic, 
t. XXXII, p. 735, 1851. — ScBATTBifMAifN, Procidi pour la conservation des hH- 
ternvesy igalement applicable aux pommes de terre et autres tuberculeSf in Comft. 
rend. Acad, des sc, t. XXXVH, p. 408, 1853. — Dolfcs ct Hoaat-FATio, Xote mr 
la conservation des legumes par Vaction de la vapettr d'eau surchau/fee et de k 
dessiccation, ibid., t. XXX VIII, p. 1060, 1854. — Lababrb (T.), Sur un proeediie 
conservation des pommes de terre au moyen* de Vaeide sulfureux, ibid., t. IXXVU 
p. 161, 1871. 

C^r^ales : Gbsxbb (J.), Be v€triis annonr- eonservandx m^thodis. eanimpK 
delrctu. Turici, 1741, in-4". — Dabcrt, Note sur la constrtiction et I'rmpUii ties^ 
dans le nord de la France, in Ann. de I'agrif. fr.^ 1841. — Caillat, Sur I'mpki 
du goudron pour preserver le hU de I'attaque du charancon, in Compt. rend. * 
VAcnd. des sc, t. XXIX, p. 421, 1849. — Uotbbb, Bech. sur I'alucite des certain, 
I'elendne de sen ratuiges et les moyens de les [aire cesser, suiries, etc. Paris. Itti 
j?r. iu-X". — Df vivB, Afem. sur I'ensillage rationnel ; systhne nnuveau pour cvh 
server les graines, etc. Paris, 1856, iu-8». — Scoutbttbn, Afem. sur la consertfotita 
des farines, principalement au point de vue de I'alimentation des troupes en ctm- 
pagne. Melz, 1859. — Vailunt (Ic mar^chalj, Bapp. sur les procH^s de conser- 
vation des grains par M. le D* Louvel, in Annr. d'hyg., 2e s^r., t. XXiV, p. i04, 
1865. — LocvBL, Conservation des grains et farines au moyen du vide, in Cnrnpt. 
rend, Acad, des sc, t. LXXII, p. 120, 1871. — Voir les ouvrag^s ct les RiH^veiis 
d'economic domestique et d 'agriculture. 



CBAP. XVII. — AUMEdTS NUISIBLES OU TOXIQUES. <UH 

CHAPITRE XVII 
Aliments nnisibles ou toziqnes. 

[II est des animaux et des v^g^tanx appartenant & des especcs 

TOisines d'aulres esp^ces donl riiomme peut fairc inipun^inent 

M nourriture, qui d^termincnt des accidents (r^s-gravcs, qucl- 

qnefois mOme morlels, qiiand ils viennent A OIre ing6r6s dans 

les Toies digestives. Tels sont cerfains poissons, appeI6s pour 

eelle raison toancffphoreSy le tood-fi-ih du Cup, quelques variolas 

do genre diondon-ndju, etc., divers molhisques et un grand 

Dombre de v^g^taux, parmi lesquels on peut citer Ic matiihot ou 

Mubc, racine f^culcnte qui est un violent poison & I'^tat de 

.crudity, mais par-dessus lout, les champignons. Ces substances 

aedoivent done pas entrcr dans I'alimentation de rhommc, ou 

dnmoins pour quelques-unes, les v6g6taux surtout, sans avoir 

nbicertaines preparations destinies a faire disparaitre le prin- 

tipe toxique. Enfin, des substances habituellcinent comestibles 

penreni contracter, par accident, des qualit^s nuisibles; c'est 

d'elles pariiculi^rement que nous voulons entrelenir le lecleur 

duisce chapitre additionnel. 

On a, depuis longtemps, observe des cas tri^s-gravcs d'empoi- 

*OQnement caus<^s par I'usage de boiidins, de saucisses, de jam- 

^s funics et conserves. Ces faits ont 6t6 plus specialemcnl ob- 

t^fo en Allemagne, et notamraent dans le ^Vur(embcrg, ou ce 

•fcnre d'alimenls est tri^s-employ6. D'aufres fois ce n'est plus la 

titnde de pore, mais eelle de veau, de bceuTou de moulon ayant 

Hji subi un commencement de putrefaction qui a determine 

lei phenomenes d'inloxicalion. Les cas de ce genre, pour OIre 

Kloios communs que les precedents, n'on soul pas nioins parfai- 

t^ment autbentiques. Enfin, on a encore cite quelques exemples 

^'accidents ayant succede a ringesliuu de viuudes qui avaient 

^Uccessivcment subi, dans un espace de temps tres-court, plu- 

tieurs preparations culinaires. 

Les (iesordres notes par lesauteurs consistent surtuut dansde 
^iolentes coliques, avec diarrbee abondanle et fetide, vomisse- 
CKKenis, sucurs froides, pAleur de la face, faiblesse et petitesse du 
^uls, tendance aux syncopes, aux lipothymies... La mort en a 
^U plusieurs fois la consequence, et, dans les cas graves suivis 
^e guerisoD, la convalescence a eie souvcnt longue et penible. 
A quelle cause faut-il rapporler ces accidents *{ Otv \^i^ BlVVtv- 



uk\ DKUXIEMK PARTIK. — MATI^RE 1)E L'HYGIEME. 

buait g^neralemcnt autrefois k un principe putride dA a Velat 
de d^composilion des substances iog^r^es. Quelques auleun 
allemaiids en ont accuse un acide gras parliculier qu'ils ont 
nommc acide gras des boudins. Une opinion plus ri^cente veul 
y voir la presence d'unc production cryptogamique, une muf*:' 
dini'r. Si cclte dernit^re explication peut Otre adoptee danscer- 
taincs circonstances, et, en parliculier, quand on a trou\e des 
moisi^siircs, die ne saurait dtrc admise pour les cas ou les cry- 
ptogamcs n out pas eu le temps de se former, quand, par exem- 
ple, il s'agissait de viandes cuites de diif^rentes maniiTes et a 
phisieurs reprises. Suivant le docteur Reuss, los pii^noui^nes 
prodiiiis par Ics mucedin^cs se manifesteraient assez turd, de 
\ingl-quatrc heures a deux ou trois jours apr^s ringoslioQ de 
I'aliment, taiidis que ceux quir^sultent de la putridity semon- 
Ircraiciit quelques lieures seulement apr^s le repas. 

li Taut encore ienir compte de quelques particularil^s ; la 
viunde d'animaux morts dans certaines conditions, apn>3 des fa- 
tigues cxcci^sives ou bien au milieu des angoisses de la souf- 
france, de Tepouvanle oude la fureur, ont quelqucfois entrain^ 
des intoxications analogues a celles dont nous venous de parler. 
La viande d'animaux empoisonn^s, ou qui ont mang6 des subs* 
tunct's loxiqucs setilemeut pour notre espi^cc, peut egalcmeot 
devenir dangcreuse. Nous noterons encore la prdsonco des cyH 
ticerques ladriques du pore comme pouvant donner lieu au te 
nia. quand la chair en 6lait mangee crue ou mal cuite. 

On a beaucoup parlt^, depuis quelques annexes, des tricliioes 
obser\ees k pen pri>s exclusivement en Alleniagne. Ces vers 
presqiie microscopiques, se renconlrent chez un certain nom- 
bre (ranimaux, mais particulit^rement chez le pcirr; ilsoccupeol 
les nuisclt>s; la chaleur de la coction les d^truit. aussi les acd- 
dents ne se sont-ils manifeslcs que chez des indi\idus qui,aiDa 
que c'esl I'upage en Allemagne, ont mange de la chair de poK 
rrueou seiilemeni fura6e ; cuite, elle cesse d'Olrc dangereus<\U 
Iricliiiiose, nialudie Irop souvent niortelle i\ laquelle donnent 
lieu b's Irichiries, est surtout caracteris6e par lafii'\re, I'umK'UW 
de la face el quelqueFois des membres: des douleurs rliuflia- 
((jhles; de la diarrhee, plus rarement de la constipation: de« 
siieurs, (les plieiiomi'ncs typhiques. On I'a obser\ee en quelqni' 
sorle 6pid6iniqiiement dans cerioinos localites, et Its ^iclinu'S 
se coniplent aujoiird'hui par cental nos. F.a meilleure pn'i'lO* 
laxie consiste d abord dans un examcn microscupique de I^ 
\iande de pore fail par une personne excrete, mais jiurloul* 
no faire usage de ceWe \\^\\^ft c^m^ Vi\^\x cuite. 




i:nAP. XVII. — ALIMENTS NUISIBLES OU TOXIQUES. 6^5 

Quelques penonaes cherchent aujourd'hui k rattachcr a la 
presence des trichines, les accidents observes d^'yH depuis long- 
temps en Allemagoe apr6s I'usage de saucisses ou de boudins 
hnnh (Witrslgifi), Gela ne me paratt pas d6montr6. 

U lail de chdvres ou de vaches qui avaient brout6 dos berbcs 
inoocentes pour elles, mais nuisibles pour rhommc, a produit 
des accidents plus ou moins graves; des fromnges gAtds, du 
beurre, des graisses ranees, du bouillon aigri, des a'ul's pourris 
agironl encore d'une mani^rc nuisible : les fails sont la pour le 
prouver. 

Des poissons sains et tr^s-bons dans ccrtaineslocalit6s devien- 
nent tr^s-dangereux dans d'aulrcs. II a 616 question plus haut 

'cnt les 

liuUres et 

raci- 

■ Mi^ legumes, fruits gftt6s ou moisis, ont fourni des excmples 
;, d'empoisoDnements analogues. A ces considerations on peut 
nttacher cc qui a 6(6 dit plus baut de rinflucnce du mais ver- 
4£nm6, pour la production de la pellagrc, et sur les ofTets du 
leigle ergot6. 
^, I^umi les condiments, nous devons indiqucr la saumure, r6sidu 
L: liquide provenant de la salaison des viandes conscrv6es, et qui 
^ tttcon8titu6 par le sel dissous d I'aide des serosites el autres 
^ ftttiiii aqueuses provenant de la viande. Celte saumurc est sou- 
^ leot cmploy6e, par 6conomic, comme condiment par des popu- 
^ hdoQs pauvres. Or les exp6riences de M. Haynal ont d6monlr6 
W fn'elle peut acqu6rir des propri6t6s y6n6ncuses, surtoul qnand 
1^ cUeaplusieurs mois de preparation. Toutefois, suivant M. Gou- 
^ beiux, autre m6decin v6l6rinaire 6galement tr6s-dis(ingu6, les 
phinomcnes observ6s seraicnt dus au sel lui-mOme qui, A dose 
flev^e, devient toxique, et non d son m61angc avec les s6rosi- 
^ tfidela viande : cette importante question d'hygi^ne n'est done 
^ pu r6solue. ] 

' MMtoymplile. — L'occuiiou do recherclicr los cas daus lesqucls on a ob> 
P Kn^ des accidents par I'usa^e do substauccs aliinontaircs. pouvant &e pr^scntor 
^ mrvrat aux oi^dvcins, nous a^ous cru devoir doiincr uiie citensioii assez cousid^- 
I nbW t uotre btbliugraphie. 
I Vttides alt^r^e;:. — Kaaxia (J.) iind Stbixrlcii (J. 0. , Vergiftuny durt/t 

f' ^rMene War$te, in Tubing. Blatt. fUtr Aaturtrigs. und Arzn., I. Ill, u" 1, 
J8l7. — KsKTiiK, jWue Jifobachtungen nber die in Wnrtvmberg so hdufigvorfnl- 
*^i^ tCdtlickfn Vergiftungen durch den Genuss gvrancherter WRrste. Tii- 
f **(pPD, lH»o, iu-S". — Du ii&Bi, Fettgift oder die Fettsaure und ihre VTirkun- 
*^«,tte. Stuttgard et Tubingen, I82i, in-S^ — Do miImk, Divers articles, in Henke'n 
^'*^*r.. t. Ill, p. 227; t. IV, p. HI, mi) f. VIII. p. 117, VHIV, w Hwfel.imVs 



(Ul> 



DEUXliME FABTIE. — MATI^RE DE l'hYGI&NE. 



Journ, f. d. prakt, Hrilk., I. XLVIIl, St. VI, p. 78, 1829. — Vfher die m KOmgrrkl' 
WArtemberg Xergiftungen dnrch den G^nuts Vfrdorbentr gerdurherter WSrrte, a 
Henke'a Ztschr,. t. I, p. 191, et t. II, p. 195. 18il. — W«m, Die nnetta \trfi(' 
tungen durch verdorbenf WAr«/^, beobachtet an 29 Metuchen, etc. Carlnuh^, llll, 
in.gi. _ Schumann (A. W.)f Ueber das Wurxtftttgift, in Arrhiv. drr Apotk, Vfr^ 
t. XXXI, p. 312, 1829. — HirrF, \>rgiftung diirrh grriiHcMrtex SchtreiM^flfudi, 
in llnflamiit J, f. d. prakt. Hvilk., t. XLVIIl, p. 53, 1829. — OtLnin d'Aftfm!, 
Obs. stir les effets d^l^tires produit* par hisngt* de rertaines viande* alterin^Vk 
Arch. gen. de inrd., !»• s*r., t. XXII, p. 191, 1830. — Dc Hive, Sur I'enpimt- 
nement causi par les viandrs alterevs, in Ann. d'hyg., l" s*r., I. XX, p. 417, 

1838. — ^A»K^T-D^c«AT■L■T, Becherrhes pour determiner JHsqn a qwl pwU let 
emanations putridvs... pcuvent cnntribuer a i alteration des subitanr^* alimtut'm, 
ibid., 1" s*r., t. V, p. 5, 1831. — Chrvalliek (A.), yote sur Valteratinn di^mcaim 
et sur Irs accidents qui peuvent en r^sulter^ in Journ. d*» chim. med.^ 1" tH.X TIB, 
p. 726, 1832. — Uankkl, Vergiftungszufdlle nach dem Oenusse vorn grkochtn,^ 
gewarniten und viedt>r aufgebratenrm Fltische, in Afed. Zeit. d. Ver, f.Se^k 
Preuss. 1834, n« 39. — Paull'S, Neue lieitrdge zur Geschichte dtr Verg^ttf 
durr/t verdorhene Wurstmasse, in Heidelberg, Ann., t. X, Hft, 3, 1831. — Mm 
Recherches sur les accidents produits ptw I'usage de la rharcuiene armi^, iiJKh 
du Lyonnais, aoilt 1835. — Tdokbb, Vergifhing durch Schinken^ in Casper's "Wekntdir,, 
n«» 2i, 1837. — Boi'TiG?ir, Lettre A M. Olliv er d Voccasion de ton article swFm- 
poisonnement par Irs viandes alt^rees^ in Ann. d'hyg., l" s^r., t. XXJ,p. 234, IMIi 
— Dklasul'Ys, Mem. sur plusieurs fails d'empoison nement qui scraient dtu a VtHiH- 
tion spontan^e des substances alimentaires, et notamment des viandes, iu Rer. mA, 
1840, t. IV, p. 182. — Vergipung mit ungesunden Flcischsprisen iw Bezirh At- 
dvlfinden [Bericht des Gesundheitsrathes, etc.), iu Schveis. Ztschr., t. II. Hft.1, 

1839. — RoKSBB, Vergiftung durch Lebertrilrste. in WUrtemb. t'orr. BL, t. HL 
n" 1-2, 1SV2. — Tritsculbb, Ueber Wurstgiftung, ibid., t. XII, n^ 13, 1*41- 
Taylor (A. S.), Case of suspected Irritant Poisoning, with Remarks am the Pri- 
sonous Properties of Certain Kinds of decayed Animal Matter used as F'M. ii 
Guy's Hasp, hep., 2« s^r., t. I, p. 1, 1843. — Lvssama ,F.), Del creosote Cumr MM 
dcgli ncvelenamenti prodotti da carne affumicate^ in Ann. univ, di mM., t. fill. 
p. 449, 1845. — KrssvAUL, Vergiftung durch verdorhene Wiirste. iu Ver. HnttA 
Ztschr., 1849. — Dilakono (O.), lie I'insalubrite et de Vinnocuite des rian'1ei4f 
bourhvritf quipeunent Hre vendues a la c.riee du marrhe des Prouraires de Punt. 
Paris, is;il, iu-8". — Schlossbbrgeii [i.]. Das Gift verdorbf*ner Wurtt'' wt Bh 
rftcksivhtigung seiner Analogen in andern thierisch'n yahmngsmittefn, id AreL 
f. pfnjs. IJeilk., t. XI, Erg. Hft., p. 709, 1852. — 1;nofpig, Zur fmge con F^tfift- 

Vergiftungen durch gerducherte Gdnsebrttste/m Casper's Vtjschr,, t. II. p. 4S. 1^ 

— RiBCKB, ^Vursi vergiftung beieinem Kinde, in Journ. f. Kinderkrank., t. \l\,l*i 
ISSi. — Roscu, Wurstrergiftung und deren Behandlung^ in "Wiirtemh. oinf^ 
Bl.y ISIiS. — TiiiR^AW ct Barr vS.)» Poisoning with Insound Racnn^ in L"mf. '*f^- 
Gnz., t. XIX, p. 378, 4l5, 455, 1837. — Fleirhvergiftung^ \a Jahresh. der mil 
Wcst'n d. Kanton Zurich, lSr»4, ct Schmidt's Jahrbb., t. LXXXVII, p. iT?. h>^ 
OI><i. sur IViiipuisoiinemonl par les buudins par : Fabbr, in WUrt. Corrrsp. ff- 
18.S4; ScHiz, ibid., 1855; Herg., }7/iV/. ; Rbcis (J.), ibid,; ScawA^DitiR. /W.. 
1857. — WiTTSTBix, i'eber die Natiir des in gerduchertem Fleisch und Xi'iinln 
sich bildt'nd*'), Giftes. in Casper's Vtjschr,, t. XIII, p. 155, 1858. — Tbipb, Om Poi- 
soning by Sausages, in The British and For. Rec, 2» stT., I. XXV, p. 197, l>*i.- 
Plamta (A.K Ueber Vergiftungsfdlle nach dem G*'huss eines gerducherten Oi'Aw 
srhlundes, in Jahresb. d. Naturf.. etc., et Schmidt's Jahrbh.. t. CVHI. p. 30. I?* 

— Ubhub, Vergiftung durch vrrdorbenes Fleisch, verdorbenf F7eischbiiik* und ult*^ 
Fett, in Xass. med. Jahrb., etc., et Schmidt's Jahrbb. y t. CXI, p. 25, 1>«I. - 
Ll'xfl (B.), Des accidents toxiques dus a la chenille de Vaglotse df U qm^ 
[nffUitHa pi\uiwna\\s\^ '\\\ AhHMt* n\ed„ tSfil, el /. '''' chim. med., \» M'r., » ^I'- 




CllAl'. Wll. — AI.IMLNTS NIISIHIJCS U'u 'I (.JXKtLKS. (. i7 

^•- f-li, ISfil. — LrrHCBt, Thv Efft:cts of Dimaiu'd J''o"il mi Afun, in liriti.slt m"/. 
/'.ur«., ijkoi, t. I, p. 3ls. — I)u MiMB, 0;j dist^nscd Meat, in J/t'(/. T. «/if/ />'nfr., 
1?67, t. I, p. iu. — GoctXEAU L. ), Essoi suv I'^nnpoisonneinent par /#•» riondc.s »li; 
rkanuterie. Th. de Strasb., 18M, n** 717. — Thierqualcrei und Menschenvergiftung 
XMM9m>ntnnt*'llung der schddlichU'n JUisshandlungen dvr zitr mcnur.hl. yahrung 
Thiert. Sti:tt{;art, 18fii, in-8". — Nicolas ^\d.), Accidi'nt.t d'empoisonne- 
produits par f'usagc dv conserves de bwuf oUfTecs, in Arch, de turd. M«r., 
t. Vni, p. 46^ 1867. 

Yiandeft d'luiiinaux iiialades : Froiimai«.<v (J- ^'"i. l^e mlubritato carnium aninmUum 

Ikepatr terminoKo Inbotnntium. in Misr, Art. tmt. cur., drc. I, au 6, 7, p. i55, 1675, 

IC7I. — Fkrr (J. H.), JJe noxd r.nrni.% anitnaliutn trgrotantium cum addend is, 

I^ltiJii, ihid., p. i69, «t dec. IN, an 7, 8, p. l'{9, 1690, 1700. — RiBOLin, Dr prrorum 

ibr defuHetoruM earne merito suspcctd, iu Epho.m. Acad, nat. cur., cent. "•, 6, 

1!3, 1717. — Li!«xo:«i (J.)t ^^ innturio esu caniis bourn, hw prssimd contagiosd 

Ibid., rout. 7, 8, p. 26 i, 1719. — TnV Von dfir Schddlichkdi, dt-s 

vom kn>pirtCH Hindvieh, in Oekon. Xachr, iUt Cn'Si'lhrh. in Schh'S,, I. I, 

1,319. — NiBMBsmoaa (C. F.), De Kano morbi bourn galliri^ cann'sqw* inde 

imfwctm et insaluhrin inetu. ^Vittenber^'af, 1790, in-i'>. — Hicou (B. J. F.), Obs. 

fc 4ang*T tfti'il y a de manger de la chair et de toucher drs animnux prri.t de 

conUigieute telle que le quart ier ou le charbon, in Muxntm des I/cil/c., 

m, p. 11, 1795. — ToGGii (F.), Oba, sur unc maladic qui affvcte les btp.ufs des- 

aaUritons de la marine. Turin, an XII, in-S^. — Fabrb, Rnpp. sur la 

'. : Si fa pktmde prooenani de b^tes barines reconnnes nitaqutfes d'affcciiou tu- 

pemrrait Hre nuitiblen lasante des indicidus qui rn mangernimt. Cnns. 

du dip, du yord. Lille, 1830, ia-f^". — Hiiard pere, Hupp, sur I'iiisalubrilf' 

4tta namif des pores ladrex, in Ann. d'hyg., l** s^r , t. X, p. 193, HIS. — IK- 

lilt, liapp. sur hi vente de la chair provcnant d'aniniauj' mnrts de tnnladiet 

, p. W. — Scu?iBiDB«, 1st das Fleixch vom Blitze ersrhlagmer Thiere ge- 

r?tB Jli-nke's Ztschr. Erganzghft., t. XIX, 18j3, ct Schmidt s Jahrbb., t. I^ 

9b Ul, IBJ4. — Pabb:«t-Ddchatblbt, Peut-on sans inconvenient pour la santd pu- 

^ yS^we permritre la vente^ Vabatage et le debit des pores chg misses avee de la chair 

^ 4ttknal? in Ann. d'hyg., t. XIV, p. 240, 1835. — Albers, Uvbrr den (renuss des 

t flncket vtiH kranken Thierrn, in Bust's Magaz., t. LV, p. 195, 1840. — Costa (F..), 

r Skna di nvrelennmento da carni e.arbonchiose^ in Ann. unin. di med., t. XriX, 

1" • f^WJ, iS41. — Ueber den f renuss des Fleisches von kranken Thieren, in Med. 

^2 tmretp. Bl. Bayer., 1842, et Canstatt's Jahresb,, 1843,1. VII, p. 70. — Rocseb, 

^ ^irgifiuHg dttrch eia in .Schlinge gefangenes Beh^ in I/ufcland's Juurn. f. prakt. 

>, MtSk., t.XCII, St. 6, p. 3, 1841 . — Eclbnbcro, Ueber Afilzbrand beim Menschen und 

* ^Gtntus d^a Fleisches von milzbrand. kranken Bindoieh, in Pr. ver, Ztg., 1830, 

P ^Stkmidt's Jahrbb.^ t. LXVIII, p. 197, ISriO. — Grabtxbt, Ueber die Krnnkheiten 

■» Tkigre^ welche den G^nuss des Fleisches naehtheilig mae.hen^ und fiber die 

\^ ffiehtea. etc., iu Flenke's Ztschr., 1850, ct Caustatt's Jahrcth., 1852, t. VII, p. 20. 

^lou (O.'i, Pustula maligna, nach Genws von milzbrandigem Fleisehe^ in 

Apt(frA« Klinik, ct Schmidt's Jahrbb.. t, LXX, p. 399. Isol. — nKNACLT, Etudes 

^^pirimeHtates et pratiques sur les effets de I'ingestion de matii^res rirulentcs dans 

'(ttoiff digestives de I'homme et des animaux domestiqucs, in Cowpt. rend, de 

^ ''iet'. des sc., t. XXXIII, p. 552, 1851. — Rittrb (B.), J)er Milzbrand in seiner 

^ ^fsiehMHg zur Staatsarsneikunde, in Henke's Ztsv.hr., IH.il , et Canstatt's Juhrcsb., 

, )W2, t. VII, p. 2tl. — r.HAPBLLB (A.), Bapp. sur la ladrerie duns la race porcine, 

• UrUm mufd., 1" 8<r., t. VII, p. 5i0, 1853. — Kosemtual, Beitrag zur Erle'ligung^ 

^ Fragtf ob dfr Genuss des Fleisches milzbrandkranker Thiere schddlie.h sei 

•*r nwA/, in Casper^s Vtjschr., I. VI, p. 347, 1854.— Ribckb, Der Bandiourm, die 

^KeinefiiineH, der Drehwurm bei den Sehafen und die SanitAtspoUsei, in Henke's 

ff^kr., IfibS, et Schmidt's Jahrbb., t. LXXXVIII, p. 365, 1855. — Schwbbis, Ueber 

'•^ Schddlichkeit des Gentuses von Fleisch kranker Hauiihiert .^\i Cnspw's \IjwKt ,^ 



r.4 8 DKl'MEMK PAHTIE. — MATIERE DK L'UYGltSi:. 

t. > II. |». Kfi, is: J.— SiTTox, Mem. sur vni* epizootic tU la i*flftf pon-in-, in .YorfA. 
Am^r. Med. Chir. Itn: May, 185S, et Schmidt's Jahrhb.. I. UIl, p. 237, liS^. - 
DrciiES^R ;K.'., De Vinnnluhi'it^ den votnitlfs nourrir^ dc riandes en rtat </■■ pul«*- 
fiirtion, ill Aw;i. d'hyq.^ f £dr., t. XI, p. fi3, 1859. — Gamobk, /i /ft.* Pni.lM» t^l 
Disc'iifrd ani'nah umrhtilexoHi:' cs human Fottd ? in Kdiuh. V*fl*'r., Bee. July, \^i. 
it lUtiikinq .\h\lr.. t. X.VXV, p, 13, iSOi. — Tailor T.., Poiuumtn /ifirWj'*, in 
.V'v/. r»fM''.< «'<»/ ^tfc. ISO.', t. U, p. iSi. — DELPrcii, Jtc In fadreri*- »/« /Art* •» 
ftoint dt' rut' de Ihyfjirne /j'w^fV vn puhliquf^ in Duflrt. di- f'.Xcad. th w^.. 
t. XXV III. p. 3SJ, 186^.1.3, rl Ann. dhyg., !• ser., t XXI, p. S. ::4;». H6J. a art. 
Lndreri'' in />!>'/. rnnyrl. drg xc- nivd., i*- si'r.,t. I, 1S68. — Giardu, /'»■ /" /.■"'''W 
///i/f.v Voutiifiiit''. il'iiJ.. I. XXlll, p. 4^0, 1*00. — V^rucyev, Uniif. .tit>- h 'Mfr 
//»■ /^i r/<»i/r dts timm. uttfiiits dc vcrtoiiifs mahtdiv*^ in Itull. de lAi'tti. r/r /uri 
*/.' /i,'lfj.,t. VI, p. liOl. Biiuilies. lN06-<i7. Jiist'ti.tsinn. ibid., p. TiU. fl 1. VU. |». 8. 
TiJ. — Ko%S:i«(:Ki\K», Dr In viirhrrie a(jueust> du muut(»n nu point d** ft^ d-- Tif 
ifit'ni' puld{qiit\ in .i";i. d'hyr/., f sor., t. XXIX. p. 299, l*»6S. 

Trichiiii"> I'lioiis no douinn-uiis <pio lat priucip.iiit Uemoircs tr.iitv-iut il:'a efffil 
trichim-s; : Wi)od (II.;, Obsercntion Trichina Spiralis, in Lond. Af>il. Gax.ttf 
p. I'J), l?i:i.'i. MVi'St, pnrait-il, li' pn'iiiier cas ruiibtat<i de trichiuost*, niais 
fliiiii smi nrijjinc.i — Trichina bti einnn Pfrrdf geftuidrti, in Svhiuidt'a Jt 
t. XWIl. p. .'Uii, IS4I. — Xi::<iCK» 'F. A.j, L'rbvr die Trirhinfin-Krankh'^il 1m 
Mi'mtrhrn, in Wirchnir's Arrh.. I. XVIII, p. 1j61. ISf-O. — Ti-iisiiB (W.;, ^'AfcTT. 
0/1 thr Trirhinn Spirolis. jii Edinh. Med. Journ.. t. VI, p. 20«J, 1660. — LirciMi 
(H.j, I'litrrsHfJiuiup-n liber Trirhina Spiralis. Giossou, IS60, in-4*, ft i" *dil. 
aiifim., ihifl., isi.wi, in-*-. — VViiiDcai.iCH iW. \.\ Zur 'WahrsfkeinUchkriti-lfia- 
guitsi- di'r Trir/iinrn Kninkhrit, in Arch, dr.r IfrHk.. t. 11, p. i69, '.S61. — Ki«»- 
RKicii N.". /w"/» Ihitrnfi znr Palholuffie dcr Trichinen-Krankhnt btim M^H'»:f>ri.'» 
Wirt:/itiir\\ Arrh.. I. XX\, p. SVO, l>»Oi. — Sivo^ [G.j, Ein'' Epid''tni> 'Ui tKVirf 
TrichliU'ii. rnrnnhvmj in Kalbe, in Preuss. med. Xty., Isb2. n-"« H, ■!!'. — Ti»*ii 
((',.;. iw.-j tudtlirh verhnifrndtr Full von Trivhinen-Krcmkheit hrim M* inrf>i^, u 
Wirrh'iir's Arrh.. t. XXVII. p. 421, iS(J2. — Di: «£««, A'r/ii- Srhinkf''i''.'i-gifti»j:. 
irrlrhr hnr.h'it nfihr^r/n'inlirh rine Jnfrcfinn mil Trichinen smu (hu,idf la^, '\\ni.. 
t. XXVIII, p.. ■{'>!, 1?S''»3. — R:.THi:n !0.),/lir Trichinrn-Krankhvit. Znr firruhff^nnn.rtt. 
Lcipzifr, l<hi. iM-f<\ — De^rlkh (l*.), /liituirc miturelle ft mvdii air dr l,i tf>h\*r 
(Trirhinn spiralis.. Th. de Sliaiih.. I.Srt:^, ii«- yo6, pi. 1 [liisloi-i<|Ui* Ihpu fjif-. — 
BoFMLKR, />/'• Trivhiui n-Krankheit in Plauvn. rUucn, iS(i3^ in-8". — Pfi.hr-f.^ 
iff/rr dif Enstt'hnn// und \rrhntniiff drr Trirhinrnkrankhi'it f»i dr'u .V«./- i-Vj. 
Dnsdi'n 1 >('<(, in-*«', pi. t. — Virciiuw fitud.;, riii>iiMirs ('ummiinic:Llii>n» 3 lAfi- 
di'inio di's sriiMicrs. it N'oloa d;ins ws .Krrhir f, Pnihul. Anat. it Ihi sti'lhtVj -kr 
f.thrr ran dm Trirhinrn niit Hnrksicht, clc." litM-lin. ISlU, in-S'. lip., j*! tnl. fr. 
pjir (»:<mis. P.iiis, ISiii. in-S">. li(,'. cl pi., 3' (>d., ihid.y 1S(.«>. — Fkit :.V. i". . Il'ri:-l 
drr zur Jirralhuny drr Truhinrnfrage^ rtc. BiMlin, 1S64. iu-i*-'. — Kr.unvrn L ■ 
Trichinoni Dixmsr in .Xni-rira. in /Juff'al" Jtmrn,, t^6», rt Iiiiti*h tf.;d t'i"'-''t* 
Ih'V., 1' -('T., t. \XXV. p. I'M, 1804. — Kesttikr A.",, A7wr/«» sur Ir Tr.chino %/.f-r.'f». 
pi. 1. Tiuis. 1^'ii. in-8". — ALTUiis (Jul.). On Pi.'i^oninf/ by If..'irf!.s,-d pitrf,' : '.- >C 
on h'ssni nn Tiiittinimis, olo. Lund.. I**hl, rl Med. Times und fiaz., 1*»dI, •• '• 
p. c.ul, i'.H), lifi. — VouiL .J..,/>/e Trichinen-Krankhrit und die zn lArrr \ '•.•t.'.t,>i^ 
i'nznii:e,iih-,idni Mitt' I, norh.. etc. LiMpzi<;, |sr,4, in-S>>. — Lii'kK [\. . P-<' /" 
rfiinrn fur d,\„ /•^irum, in C'a.sprr's Vitrtrljnhrr'irhr.^ t. XXV, p. ii«i'. I»".'i. — 
ScMiLTZi:, /'/" Ti i-'/nnrnKrankhrif in Urzny.. I'lc. ibid., p. it-y. l<rii. — Ki':>'» 
(H.). J)c la trirhinr rt dr fa trirhinoxr, p|. |. P.iris, is6j, iu-S'-. — rii:i?i9TKMia " 
Fttns, Dir Trii lumn narh Versnrht'n iin Auftrage, etc., pi. cdI. l.-ip/i^, f* ■ 
in-S". — I)::i.PF.i:n , Hopp. sur Irs trirhinrs rt In trichinose chrz /'Afw,-../.. .f "'' 
'ininhncc. in liullrt. dr I'Arad. dr ,nrd., t. XXXI, p. 639, 1m>*», «l A-m. 'I'-y. 
-' ser.. t. XXVI, p. il, 186(1. fig. — MEiss>cn, Ilrricht uhrr dir Trirhinr^f'-'^;;-*!* 
Srh>uidt\ Jnhrhh., I. (".\\\. V- ^^>*•^^ V^^^'a. — SMiVTwxM 'H.". Eti'de.^ *»:■ .'.- ' 



. XTII. — ALIMENTS NUISIBLES OU TOXIQUES. G49 

les nuUadiet qu'eilet diterminent chez Vhomme. Parin, 1866, in-8», 
•Mua[V.)^ Die Trichinen und Trichinenkrankheit. Prag, 1866, in-8o. 
ID (J. B.}, Mem, tur la pneumonie, etc., et Obs, iur Image du lait et 
Us vaehei malades. Paris, au VlII, in-8o. — Oluvibr (d'Angers), 06- 
n^foisonnement par le lait d'un animal empoisonn^, in Journ. gen. dt 

t. IV, p. i55, ldi7. — BoxoaDBTT, Vergiftung durch ZiegenbiUler^ 
fs Magetg., t. XIYU, p. 193, 1828. — Tdbpin, Analyse microscopique 
'■es de lait d V^tat pathologiquey in Compt. rend. Acad, des sc, t. YI, 
38. — Do viva, Hech. microscop. sur les divers laiis oblenus de vaches 
3 maladie, etc., in Mem. de I' Acad, des sc, t. XVII, p. 201, 1840, 
raacL, Rapp. sur un mdm. de M. Donn4 concemant le lait de vaches 
, in Compt. rend. Acad, des sc.y t. Vlli, p. 380, 1A30. — RoBiQuar, 

^chantillons de lait fournis par des vaches atteinies, etc., in J, de 
LV, p. 301, 1839. — LASfAiOiVB, Du lait provenant de la maladie qui 
'Otiquetnent sur les vaches, in /. de chim. m^d., 2* s^r., t. Y, p. 169, 
BO, Note sur Vinfluence de certaines alterations du lait, comme cause 
s pathol, ches les nouveau-n^s, in Arch. g^n. de mtid., 4* s^r., t. Yllly 
— Chbtalubb, Aapp. sur un cas de suspicion d'empoisonnement par 
in. d'hyg., l^* s^r., t. XXXY, p. 139, 1846. — STAOBLMAivif, Ueber die 
kddlichen Verdnderungen der Milch der KHJie durch Krankheiten des 
fSmper's ytjschr., t. II, p. 318, 18b2. — Action nuisible du lait pro- 
mmtkftnalades, par MM. Fbucb, Fossati, Lksboiva, in Gazx, sard., 1852. 
)y 4hr un lait venineux (Swill Milk), ^ta se consomme aux jStats* 
I diM. med., 4« s^r., t. IV, p. 696, 1858. — Routh, Adulterated and 
JBIb in British Med. J., april 1858, et Banking's Abstr., t. XXYIII, 
> Kackat (a. E.), Case of Poisoning by Goat's Milk, in Edinb, Med, 
)25, 1862. 
L0Ba5(D. C. G.),Z>9 venenatis casei com^ti effectis. Lipsiae, 1824,tn-4«. 

(A.), Ueber Vergiftung durch Kdse, nebst Bemerlcungen, etc., in 
f. med. Erfahr., 1828, t. I, p. 65, 96. — Robbmdahl, Fdlle von 
urch Kdse, in Schmidt's Jahrbb,, t. XXI, p. 162, 1839. — Poluds, 
ehrerer Personen durch Ifandkdse, in Badisch. Ann. ete.,et Schmidt's 
J[IY, p. 155, 1842. — Mabchal, Obs. relative a un cas d'empoisonne* ' 
(Eufs pourriSj in Gaz, med. de Paris, 1839, p. 396. 
oUosques. crustac^s : France db Fbanckbnau (G.), Ova barbi comesta 
cell. Acad, nai. cur,, dec. II, an 2, 1682, p. 6. — Haobtioobiv, De esu 
xio, ibid., dec. U, an 3, 1684, p. 98. — Hankbub (G.), Ex esu squiU 
m pruritus, ibid., p. 411. — Lbdbl (S.}, De gammarum esu noxio, 
:, an 3, 1695, 1696, p. 199. — Fuchb (J. U.}, De scarabeis albis, ex 
lis cum pane esu ortis et syncopen causantibus, in Acta Acad,, N. C, 
>b. 144, 1730. — BBHBBNf (R. A.), Dissert, epistolaris de affeclionibus 
(tilis. HannoTfie, 1735. — Bbunib (J. B. de), M^. sur une maladie 
!« monies venimeuses, in Journ. de Physiq. de I'abbS Rosier, t. XV, 
-Wirkwigen verschiedener Gifte-Barbeneier, in Erit. Ann. der Staats- 
>. 184, 1B04. — Chisuolh. On the Poison of Fish., in Edinb, Med. 

t. IV, p. 393, 1808. — DuLo:«o, Empoisonnement par les moules, in 
f, 1812, p. 154. — BoBBows (G.), Art Account of two Cases of Death 
Mussells. Lond., 1815. — Foxtambllb, Obs. sur les empoisonnemenls 
'es escargots, in Ann. cliniques de Montpellier, t. XLII, p. 308, 1817. 
^bservat. sur une perturbation aigui dans les voies digestives occa- 
"ingestion des huitres, in Journ. unio, des sc. med., t. XIV, p. 116, 
uv DB Jo:«.iu, Recherches sur Les poissons toxicophores des Indes 
Paris, 1821, in-8<», — AuTBMniBTii (H. F.), Ueber das Gift der Fische 
nde^BerOeksichtigung des Giftcs von muscheln, Kdse, Gehirn, Fleisch, 
rsten, towie, etc. Tiibingen, 1833, in-8<>. — KauiBa, Vergiftung ma 

7MMgL, 5* Edition, 7k\ 



650 DEUXII^ME PARTIE. — MATltllE DE L'llYGltSIE. 

Srcmusrht^ln, in Hufelmd's Journ. f. prakt. Ifeilk, i. LXXIX, St. t, p. 26. IS34. - 
Di-LLOCK (H.), Case of Poi»oning by Fish, in Lomi. Afed. Gaz., t. IX, p. S5, IIM 

TuoMMO!! (T.^ Accidents choleri formes produits par Vusag^ de momtet te»i 

vrust's, in Afed. (Juart. Ifev.j n* 5, i*34, ct Schmidt's Jahrbb., I. IX, p. 18b, 183< 

BorcHinDAT, Note sur Vempoisunnement par les moules„ in Ann, d'hyg^ l*«tte 

t. XVII, p. 3SS 1837. — PoLOET, Observat, d'empoisonnement par dn (Aon. in Be 

de la Sue, de med, de Bordeaux, cl Gaz, mid, de Parii, %• i^r., t. V, p. !i 

1K37. — Vahl, Vergiftungszufalle nach dem Genusse vom Muscheln bei zveiPe 

soui'h, in Srhmidt's Jahrbb.y 1. XXVi, p. 57, 1840. — WoLraixG, Vergiftung dm 

S'juilln, in Wartemb. Correitp. BL, t. X ; ibid., t. XXXV. p. 33, 1812. — StMWi 

(H.). l>iter das Fischgift, niit besonderer BeHLr.ksichtigung der in BnssiaHd vor$ 

A'oinmenen Vergiftungen durch gesalsene Fiseh-y in died. Ztg. Bnssi., I»44, 

Schmidt's Juhrbb.j I. XLVI, p. 170, 18i5. — Fatbhb, Vergiftungszufaile uaek^ 

Grnusse von in Faulniss Hbergegangenen Haringen, in Vtjschr, f. d. prakt. JSFal 

»/i Prag, 1. V, Orip., p. 9i, 1845. — Clxbkk (V. C.}, Poisoning bjf Fish, in Jfil 

Tiint's and Gaz., t. XII, p. 18i, 1845. — Kkugblstkim, l\'f*er die potizeiliche AlfHd 

mif dm Fisehhandel und bb^ die Vergiflung dureh Fisehe und Seh'iallkia%\ 

lienkes Ztschr., 4 Hft.. 1817, el Canstatt's Jahresb., 1849, t. VII, p. 15.— Ui 

Ts'isTAnT, f.'eber die Vergiftung durch gesalzene Fisehe, in Hussland, in Prm 

Ver. Ztg.. 1«48, rt Srhmidt's Jahrbb., t. LXIII, p. 16 S 1849. — jAiai^icnEV. Va 

giftung dureh Fisehe, in Med Ztg. BvssL, 1850, et ibid., t. LXX, p. V7, l«5i.- 

Siaorf (Mux.), /M'S accidents determines par les erustaees ou poiuotu ioxietpkm 

e.t (/'• bur traitnnent. in BuUet. dc thirap,, t. XXXVII, p. 49, 1849. — CnBVUia 

:a.) et l)rcuRs?(K, Mnn. sur les empoisonnetnents par les huitrei, les movln, fc 

erahi's et pur rertninif poissons de mer ou dc riviere, in Ann. d'hyg.^ !»• s^r., t.ILl 

p. 387, et t. XLVI. p. 108, 1851. — Dbsvartis (T. P.)i I>eHX cos d'cmpoisuiuma 

itrrtixiomii's par d'S sardines (Clupea sardinaj, in Bev. therap. du Aiidi.i. ll,f.i^ 

ls:>l. — Dt «i«K, Xoueenux oas d'empoisonnement attribu''s a des snrdihrs.ihA 

t. III. p. I(i4. ISoi, rt I. VII, p. 82, 1854. — Bbobcks, Empnisitnnement par leid* 

vritf't e.omnninrs. in /. dr* ehim. mtUI.. 3* s<*r., t. VIII, p. Til, lS"»i. — Limit, i< 

cidrnts iyphitjurs deh'rnwu-s ehez six personnes de la mime famille par Iktagep^ 

sagrr de poisson mal eonsrrve, in L-nivn mid., 1856, p. 610. — .Mo>\a5 \.>, /I 

Veinjfoisonnenirnt par le siiudon fCardiutn edulcj et par les bouHi's fSroinberft 

lann/s), in Monit. des hup,, t. V, p. 801, 1857. — Kocn (Th.\ Irbfr da* F-fekji^ 

ill Med, Ztg. Bussl.. 1857, et Schmidt's Jahrbb., t. CXVIII. p. .'ia, l^l.v-A 

rinpoisonnementt determines par cert aines substances alimentairex, in On:, drthif- 

l*i.''7, p. ITS. — DtciiKSiiK [¥..'■, Fmpoixonnement par d^s mouths, in Jnuro. df'fhiM 

;/jf»/., 'i' st^r., t. I II. p. 6."iO, IS ^7. — JCmpuisonnemrnt par des rrfrf"(/»"ir, ibid., p. W 

— Vcrffiftiing durch rerdorbene Fisehe. (Exir d'un uuvr. rusac sur les uialiJ. f» 
piiLiirt's., iu Srhtuidt's Jnhrbb.^ t. CXIV, p. iOT. — Kocii .Th.', I'ebtr dat AVvAy^/l 
iu Mrd. Ztff. HussI., I^>:)T, ol Srhmidt's Jahrbb., t. CXVIII, p. 3(», 18bS. -.KiiW 
■ \.\ I'rhrr Fisrhf/ift vurh /)• Berkoirski Kritiseh ; bfleiuhtet, iu Mfd, Zty Haul. 
IS5!<. I'l .Srhniidrs Jahrbb., t. CXIX, p. 29, 18:i8. — Dcsii.bil. Bapp. Jir /< Ti 
trnodim tiwimpfinre du cap de Bonne-Fsp^ranee, in Bull, de I'Aead. d<' tsfA. 
I. Will. p. l(i).'.», lf<;,7-;)8. — Wolff, Vergiftung tnehra-er Pfrsouen dufk^* 
Crr-tiiss (■/-,/ ijtl,r.ttin»r StOrleber, in Casper's Vtjsehr., t. XIV. p. i3i. ISi*. - 
In ^(.■l > A. . /■'</// di-r Vrrgiftuuy durch die Kier der Borbe, in Ih'ul.vhf' KIm^ 
t. .\. p. r.), 1 ":.*<. — Uj:il, Zur Lehre von dm Fisehgiften, in Caxj^r's VZ/V*^- 
t. XV. j». :i4l. \<yj. — lloix D.- Bbig>ollk, Itrs poissons ve'nenrux a /W'/hw ^< * 
V'l'ition d'un ens d'rmpohttnnement observe par M. le doeteue tia-^t^wt i/*«m' 
Atjurrllr-Cnhd ,i,i.'^ in liuUrt. des troc. de la Sue. imp. i/^ J/<fr«rt7/r. jiiillot. !»** 

— roN>i.ir.Bi\i;-i it I M(oi lit .Mlbicoibt. Bevhrrehes Aur les poissons /nJ-iii ■/>**"[ 

drs pti!/\ ,'hiuK. iti Ann. dhyg., -*' scr., t. XVI, p. 326, 1861. — Giibau .*•. 

Ao/'? .sur /f'A Mil-r .lyu-w irinlr.i an moyen du minium, in Ann, d'hyg., 2* »tfr., t. X'* 

p. 360, i^(»l. — ri.>M;>t v.. , Poi^o.iuxw Turt^' and Sardines, in Med. Tintf^' 



\ XTII. — AUMENTS NUISIBLES OU TOXIQDES. 651 

t. II, p. 648. — BiDiB. Poisoning from eating Common Honey, in 
iorl. Joum. of M^. Se., oct. 1861, ct Kankin^'s Abstr.^ I. XXXY, 

— Lioif, Krankheiten der Fische wmd Schalthiere in Sanitdta polixeir 
'kung^ in Monattbl. f, med. statist, undjiffentl. Gesundheitsp/lege^ 1867, 



: BooBCBfHi Jfotiee sur des accidents ven^neux produitt par Us pommes 
uvelles, ia Jmm. gin. de mid., 2« s^r., t. XXXI, p. 69, 1825. — Kahlbht 
rgiftung dunk verdorbene Erddpfel, in Clarus u. Radius Beitrdgen^ etc., 

* Jahrbb.^ t. V, p. 165, 1835. — Accidents determinis par la pomme de 
IS. des hdpit,, 1835, p. 96, 359. — Tboscbbll, Gigtiger Dunst faulender 

io Med. Ztg., etc., 1838, ct Schmidt's Jahrbb.y t. XXII, p. 288, 1839. 
Vergiftung durch faulende MohrrHben, ibid., et Schmidt's, etc., t. XXXV, 
i. — VkXKn, Les maladies des pommes de terre, des bles et des vignes 
853, aoec lindieaiiony etc. Paris, 1853, in-12. — Duhjt, Empoisonnement 
omlles et les betteraves moisies, in Un. med. de la Gironde, 1861, et 
•Aim. med.^ 4* i«^r., t. VII, p. 345, 1861. — Pititbau, Empoisonnement 
"oins de raisin alUres^ in liepcrt. de pharm., t. XVUI, p. 23?, 188 !• 
c, et voir la collection du Journal de chimie midicale, oil let faits de 
»nt toiipieuscnient enregistr^t. 

pain. — BouTin, Alem. sur les inconvinients qui risultent de I'usage 
ouveaux et sur les moyens d'y remedier^ in /. gen. de mid.^ t. XIV, 
X. — Gonica. Obs. et exper. -faites d Vhcolc vitirinaire imp. de Lyon 
wtoisi et sur quelques poisons, etc. Lyon, 1807, ia-S**. — Ccac (H. H.). 
vieo-medieal sur les alterations des cerealcs et sur lew influence sur 
Tb. de Strasb., 1830, n^ 930. — CnsvALLiEa, Serie de travaux sur les 
du pain, in Ann. d'hyg., !'• t6r., t. IV, p. 2U, 1830 ; t. XXIV, p. 82, 
:VI, p. 126, 1841; t. XXVII, p. 306, 184.'; t. L, p. 147, 1853, etc., et 
observes chez plus de 80 prrsonnes par I'usage du pain fait avee de la 
enant de I'ivraie, in Gaz. des hdp,^ 1S&3, p. 345. — Duyitibb db Sauit- 
raite philosophiquc des maladies ipidimiqueSy consideries S(mt le rap- ^ 
>henom^nes morhides produits par le seigle ergoti, les bids charbonndt^ 
. Paris, 1836, iu-8*. — Le ble d'J^gypte contenant des charangons petd' 
du ? le pain fait avec de la farine obtenue de ce bli est-il nuisible d Ut 
un. d'hyg., I" «6r., t. XXXV, p. 98, 1846. — Malapbbt (P. P.), La nielle 
tt-ellc nuisible d la sanU*? Poitiers, 1859, in-S". — Comiiaillb, £tudes 
'tnpiynons rouges du pain, suivie, etc., in Bee. de med. milit.j 3« 8<5r., 
313, 1862. — EuLBMBRBO et Vobl, Uebcr Brotoergi flung, in Vljschr. f. 
>■* F% t. XII, p. 32i, 1870. — Voir les travaux sur le seigle ergots ; les 
Journaux d'agriculturc sur les maladies dei c^r^alcs ct les moyens d'y 

lions : Rburb W. H. G.], Lehrbuch der polizeiliche gerichtliche Chemie. 
1803, iu-8«, 3« <^d.; ibid.y 1827, 2 vol. iu-S". trad. fr. par Bouillok- 
et A. VoGBL. Paris, 1816, iu-8». — Scuregbb (r.h. U. et Ih.), IJandbuch 
Prufung von Speisen und Getrankc^ nach, etc. Niirnberg, 1810, iu-8». — 
I (S. W.], Von del Mitteln und Wi-gen die monnifachen Yerfdl.schungen 
. Lebensmittel... zu erkennen, etc. Leipzig, 1810, in-8'». — Accum (P.), 

• on the Adulterations of Food and Culinary Poisons, etc. London, 1817, 
^Aaxiaa ct Habbl, Ih's falsifications drs substances aluneniaires et des 
imiques de les reconnnitrc. Paris, 1^41, in-ii. — Mitcbrll (J.}, Treatise 
sifications of Food and the Chemical Means employed to detect them, etc. 
848, in-8*. — Cu^vallibr (A.), Diet, des alterat. et falsificat. des subst, 
eSf etc., Paris, 185v), 2 \ol. plus. 6dit. — Tacbbb (J.), Verfdlschungen 
ungutoffe und Arzneimittel, etc. Wicn, 1857, iu-8''. — Fbibobbich, Die 
tng der Speisen und Getrdnke. Ein praktisches Handbuch^ etc. UiintUr^ 
i. ~ CitLMtj, Falti'/Sca/. et autres defeciuotiiis dei principaUt mJbaloMiei 



ess DEUXI&MB PAHTIE. — MATIARE DE L'HT itHB. 

alimentaires. Braxellct, IBM, i>-12. — Haisall, (A. H.), Xdmlteratitm* deteetedj9r 
Plain iNStruetionty etc., !• idit, London, 1861, in-«*. — Toir >e Ihef. Ayf. di 
Tabdibu, art. Biii FAmiivBB, Pim, etc 

Saumure : RsTif al, De la aaumwre et de aes pnpriH^s toiiqwt, in Ree. it mU. 
vit., 4* ft^r., t. II, p. 401, 1855. — Godbacx (A.)i ^ ^' marin et de la $awmrt, a 
Compt. rend, de I'Acad. det »e.,i. XUII, p. 152, 185$. — Tjuuinv (A.), De Fea^ 
de la saumure et de tea propri^t^a, in Ann. d^hyg,, 2« «*r., C V, p. 456, 1856. - 
Ordonnance de police conecmant I'emploi du set de morue par lea traiteura (ItSI), 
in Ann, d'hyg., 2* s^r., t. V, p. 214, 1856. — Amtliehe VerfQgung betrtffeni Ha 
giftige Wirkung der Pdkelhrahe und ffdrinffalake auf dot \ieh, in CoqMT'i 
ytjachr., t. XVI, p. 337, 1859. 

Police m^dicalc, inspection : Ovodki (A.), Polizia economieo-mediea. Mibno, ISM, 
iQ.go. — Sai5tb-Mabik, De Vinaaluhrit^ dea aliments et dee boiaaona, in Lretmm 
relatives J etc. Lyon, 1829, iu-8«. — KnuoKLmiif, ^e6er die von Seiten des Stautai 
zur Zeit von Viehseuchen ndthige Aufsicht aufden Fleiaehverkauf und andere^tie., 
in Henke'a Ztschr,, t. XXXVII, et Schmidt'a Jakrbb., Sppl. Ill, p. 343, 1841- 
VicTOR (A.), Alimenta retpectu medieo-politieo. Buda, 1815, in-8». — Funua 
(J. B.), Uandbuch der Gesundaheita polisei der Speiaen, Getrdnke tuid, ete. Aasbatk, 
1846, in-S", et 2* ^dit., augin., ibid., 1851, in-8«. — Caillkvx, Note tur la eealeifi 
viandea inaalubres. Caen, 1855, in-8«. — Lioh (Ad.), Veber Beaufaiehtigung ia 
Fleiaehes besondera in groaaen Stddten, in Deutache Klin.^ 1863. Teil, n« 8, p.U> 
— Fleischbeachaii, in Schmidt'a Jahrbb., t. CI, p. 257, 1859. — KucKKimnfTu (F.), 
Ueber Nothwendigkeit und allgemeine DurehfSthrung einer mikroakopiaekm 
Fleischschau, Dresden, 1864, in-8«>. — Do mAh, Mikroakopiache Fleiaehadm, 
1, 2, Hft. Dresden, 1866, in-8«. — Kopp, De I'inspeetion dea viaades de botukenif 
in Gas, m^d. de Strasb., 1867, p. 157. — ScnMinr (H.), Die SanitdtspoUseQkk 
Beaufsichtigung der Viehmdrkte in groaaen Stddten, in Vtjachr, f. ger. nud. JC, f*, 
t. XII, p. 31, 1870. — ZuifDKL (A.), De linapeetion vStt*rinaire dea viandea dek* 
cherie {Rec. de la Soc. de mid. mL), et Paris, 1872, in-8o. 



CHAPITRE XVIII 
Du Regime. 

Lc r6gime est relatif a la quaDtit^ et &la quality des alimeotf 
dont riiommc peul faire usage. 

I. — R^ifime qvantltatlf. 

Pour appr^cier riofluence du regime quaalitatif, il est utile 
d'6tablir plusieurs propositions qui ne doivent point Ctre Pur- 
dues de vue, et qui sont les suivantes : 

1® La quantity de nourriture que rhomme est oblige de prto- 
dre cliaque jouv, esV eu itii^ovi directe de Texercice qull Wt> 
e( des efforts muscuMiG^ ^\yiL'*\\ ^^v. Ck\i\v%^ ^^ ^^^'ss^^^. 



CUAP. XYIII. — DU Rl^GIME. 658 

Plat I'exercice est considerable, plus il faut d'aliments; car 
I'exeFcice suppose une combustion considerable de carbone, 
proveaant, soil de la decomposition interstiliellc des tissus, soit 
derassimilalion des aliments rcspirateursy telsquefdcules, gom- 
met, sacre, etc., etc. 

2* La quanlite d'aliments consommes par I'homme est en 
nison inverse de r616vation de temperature de Tatmosphere. 
Plus la chaleur est forte, moins il a besoin de nourriture ; car 
fllaifaut moins de calorique, e(, parlant, il brdlc une moindre 
quantite de carbone. 

En combinant ces deux influences, on est conduit X conclure 
toec'est en ne faisant aucun exercice ct en residant dans une 
eootree tropicale, que rhomme peut ^trc reduit, sans iiiconve- 
iieots, au minimum de nourriture, et que c'est en sejournant 
dau les climats froids et en faisant des eiforts musculaircs con- 
lidtobles, qu'il est oblige de faire usage dc la quantite la plus 
considerable d'aliments. 

3* L*homme n'a besoin, pour vivrc, que d'une quantite de 
nourriture tres-inferieure5cellequllconsommehabitucllcment. 
C'ntrbabitude, Tusage etTimitationqui rt^glent la quantite d'a- 
liineDts qu'il consomme chaque jour. On peut done rcgarder 
comme une circonstance hygienique favorable, ct qui constitue 
laiobriete, rhabitude dc manger tri^s-pou. Les annalcs de la 
itience sent remplies d'exemples d'individ us qui ont soutenu leur 
vie pendant tn^s-longtemps avec des quantites tr(>s-[)cu conside- 
rables d'aliments. J'ai rapporte plus haut un fait qui prouve 
de quelle faible proportion de nourriture les hommcs pcuvent 
iecoDtentcr dans les pays chauds. 

Ces preiiminaires bien etablis, la question du regime peut etre 
iDaintcnant examinee. 

!• Liete. — La diete est la privation absolue d'aliments. Ses 
^els sont differents, suivant qu'on la considcre chez un indi- 
^du sain ou chez un individu maladc. Chez un individu sain, 
^dieie prolongee et absolue finit par amener la mort au bout 
^'on temps variable, et dont la dur6e depend de TAge de I'indi- 
^du, de sa sante anterieurc, dc la force dc sa constitution, et, 
^fio, de son degre de resistance vitale. La mort n'arrive, en 
S^n6ral, qu'^ la suite d'une s6ric de phenomt'nes, que plusieurs 
ciemples consignes dans la science ont permis d'etudier. Ces 
Pb^Domencs aboutissent prcsque toujours au developpement 
d'ane gaslro-enterite aigue bien caracierisee^ accompagnee d'un 
^^lire intense, au milieu duquel arrive la mort. 

I^s les maladies aiguds, la dilute est parfaitement suppor- 
^, et ne determine aucun phenomiiuc ap\iifecm\3\<i. v:i^^\. ^ 



654 DECXifeMB PARTIE. — MATlftRB DE L^HTGliHE. 

ellc, touterois, qu'il faut atlribaer la diminution de proportion 
des globules qui survient dans toute maladie aigu^, et qui, pe^ 
sistant pendant la convalescence, conlribue h la faiblesse da 
malades, et determine un 6tat d'an^mie plus ou moins cartt- 

t6ris6. 

Dans les maladies chroniques, la di^te» lorsqu'elle est olMe^ 
v6e trop rigoureuscment, contribue beaucoup & affaiblir lesmi- 
lades, d diminucr la proportion d^s globules de leur sang eli 
Eloigner I'instant 06 la convalescence s'^tablira : une di^lc trop 
s^vdrc eternise quclqucfois des maladies chroniques. 

Dans la convalescence, une di^te trop complete produit des 
efTels analogues; elle laissc le malade dans un 6iat de faibleiK 
et de d^bilit^ qui le rend accessible k de nouvelles causes k 
maladies ; elle donnc d Testomac une susceptibility qui, pItt 
tard, emp<5chc cet organe de recevoir avec autant d'avantigei 
les premiers aliments; enfin elle prolonge ind^Qniment la con- 
valescence. 

RAGLES HYGifNiQUEs. — I* Daus Ics maladies aigues, et surtoul 
dans les maladies aigu(!s avec 6tat febrile, une diete rigoureoie 
et absolue est do toute ndcessit^. Cette n6cessit6 ?e fail encort 
plus parliculit^rement senfir dans les maladies du tube digestiL 

1^ Dans les maladies chroniques autres que celles du tube 
digestif, il n'est pas n^cessaire de garder une dilute s^viire. L'lli- 
mentation doit Cive Idgi^re, peu excitante, et r6p4t^e souTcnt. 
Pour ddtcrminer la quantity et la quality des aliments doatoo 
doit fairc usage, on se guidcra sur la mani^re dont les orgaoes 
digesliTs les supportent, et snr I'absencc d*un l^ger mouvemont 
febrile pendant le travail de la digestion. Dans les a [feet ions chro- 
niques du tube digestif, la dilute, sans dire absolue, devrafitre 
plus rigonrouse, et les aliments 16gers et en tr{^s-petite quanliK. 
C'est sou vent en parcil cas qu*on se trouve bien du r^tw 
lact6. 

Dans la convalescence, on fera cesser progressivcment la di^te. 
On commencera par dos bouillons lagers, par du lait, avani 
d'arriver aux aliments solide?. Pour augmenler la quanlite des 
alimonls cl leurs qualit^s nutritives, on se guidera sur les don- 
n^es suivantes : 1° la facility de leur digestion ; 2<» Tabsence d# 
pesantcur dpigaslrique et de ddveloppemont de gaz ; 3® la cha. 
leur naturelle de la peau pendant I'acte digestif. 

!2o Ri^gime insuffisant, — Alimentation insuf/isante, — Oneim 
lend par ces expressions I'dtat qui rdsulte pour rhomme d'ua< 
nourriture insuftUante. par la quantity trop faible des alimeDls 



CHAP. XVIII, — DU REGIME. 655> 

oopar leu r composition, qui est telle qu'ils renfermenl une pro- 
portion trop peu considerable de principes nutritifs. 

On doit si Chossat des recherches curieuses sur les pertcs de 
pdds que la di^Ie ou une alimentation insuffisanle font ^prou- 
ver 4 rhomme consid4r6 dans son ensemble ou dans ses prin- 
dpaux appareils. 

Pour que I'homme arrive d succomber k la suite de la di^te 
00 d'une noumture insuffisantc, il faul, d^apr^s Chossat, que 
lepoids de Thomme soit r^duit de I d 0,4. Tous les organcs ne 
nbissent pas au m<}me degr^ cctle d^perdition de poids. La 
gnisse est r^duite de 0,9.13; le foie, de 0,520; le cocur, de 
t|4C9; les muscles, de 0,435 ; le tube digestif, de 0,424; les reins, 
4e 0,379 ; les os, de 0,167. Le syst^mc nerveux ne subit prcsque 
iDcune perte. 

II est curieux d*^tudicr Tinflnence de Talimentation insuf- 
isaote sur les princi pales fonclions de I'organisme. 

Digestion, — Quelquefois la faim est vive, mais souvent aussi, 
commc le fait rcmarqucr M. Bouchardat, dans sa tli^se sur I'a- 
limentation insuffisante, il y a absence du sentiment irresis- 
tible de la faim. — Le sue gaslrique ne sc produit que quand 
fl 7 a introduction d'aliments dans Testomac^ sa quantity est 
done en rapport avec celle des aliments ; il y a, en g^iidral, inac- 
tion des functions digestives. Vers la fin de la vie deb individus 
qui succombent k la di^te ou il une alimentation insuffisante, 
fl 16 manifesle souvent une diarrh^c colliquative. 

Absorption, — L'absorption redouble d'activi(6, et souvent on 
Toitdes produits morbides disparaltre, des (Eruptions cesser d'dtro 
fiiibles, des tumeurs sc fundre rapidcment ; mais quelquefois 
aiwi de nouveaux accidents en sont la consdquence. Ainsi les 
pUies ne se cicatrisent pas; les fractures sc consolident difticile- 
OKnt; enfin, des foyers purulents ont pu Otre r^sorb^s. 

CinalnUon. — L'alimentalion insuflisanle exerce une puis- 
Hnte iuduence sur la composition du sang, d'aprds les travaux 
4IU6 nous avons faits avec M. Rodier. Yoici les const^quences 
soxquelles nous sommcs arrives : 

1* La quantitd d'eau contenue dans le sang augmente sou - 
^Qt daos une proportion considerable, tandis que la sommc 
des maticres solides qu'clle licnt en dissolution est notable- 
men I diminuee; 

^La quantity des globules est notablement diminu^e, et on 
^ voil descendre 4 120, iiO, 100, etc., et au-dessous; 

3* L'albumine est egalement notablement diminuee, et on 
l'« vue detcendre de 80 A CO el mOme a liO; 



<56 DEUX1EME PABTIE. — MATlfcRB DE L*HTGI&IfE. 

4<» La fibrine diminue rarcmcnt : cependant, celte diminution 
a lieu dans quelques cas ; 

5<^ Les sels inorganiques diminuent. 

Ccs raodiflcations survcnues dans le sang expliqiient bieo 
dcs ph6nom&nc8 morbides, qu'on voit apparaltre comme con- 
sequence de ralimenlation insuffisante. 

La diminution des globules explique Tan^mie qui s^obserre 
si souvent. 

La diminution de Talbumine rend corapte des hydropisies, 
qui sont si souvent la cons6quence do Talimenlation insuffi- 
sante dans les discttes. Tel est, par exemple, ce qui eul liea 
dans r6pid6mie d^crite par Gaspard {Journal de physiologic, 
dans celle plus r^cente, d^crite par M. Meersmann sous le 
nom de fi6vre de famine. 

La diminulion de la fibrine, qui n'arrive que dans quelques 
cas, rend comple des h^morrhagies qui se produisenl alonpir 
difT^rentes voies. 

Respiratio?!, — D'apr^s les recherches de MM. Regnaull cl 
Rciset, la diminution de I'alimentation am^nc un ralentisse 
ment de la respiration et une absorption plus grande d*azole. 

Calorification. — La temperature tend A s'abaisser sous celle 
influenro. D'apr^s Chossat, la diminution moyenne de la tem- 
perature, quelque temps avant la mort, serait de iG® cenligr. 
— Cela m'etonne, car cette diminution est enorme. — D'aprts 
Chossat, du rcste, la mort, qui est la consequence de ladiiMeel 
de I'alimentation insulinsante, serait due au refroidissement, 
dans le plus grand nombrc de cas. 

SecrHiom. — holies sont, en general, diminuees : les urines 
sont rarcs, la salivc est moins abondante. Chez les nourricei, 
il y a quelquefois agalaxie. 

Un certain nombre de circonstances peuvent modifier ces 
divers ofTets. 

L'dfjr, — Co sont les enfants d'abord, puis les >ieillards, puts 
les adiiltes, qui oirrent le moins de resistance H la suppression 
de rnlimentation. 

Le sere. — l.a femme a besoin de moins d'aliments que 
rhomme;aussi ce qui lui suffit ne suffit pas toujours i ce 
dernier. 

Leicrcicc, — Plus un individu est oblige de travailler, dc 
faire de I'oxercice. plus il a besoin d'aliments. 

Le cfimat. — Sous riiifluence d'un climat chaud, il fwl 
beaucoijp moins d'aliments que dans un climat froid. 

Lc imdi du co^s. — V^u Vxouvme \ieiit^ faible, deiicat, a bcsoio 



CHAP. XYIII. — DU REGIME. 657 

de beaucoup moins d'aliments qu'un liomme grand, fori cl 
robuste. 

Vfiabiitide. — II est Evident qu'ellc doil exerccr une influence ; 
una, UQ homme habi(u6 & beaucoup manger, supporlera plus 
difficilement la diminution ou la privfftion d'aliments. 

Pour bien appr^cier le degr6 qui s^pare Talimentation suffi- 
lantede Talimentation insuffisantc, il faudrait que la premiere 
fAtfix^e d'une mani^re definitive ; or, cela n'est pas et ne sau- 
nit 6Ire. 11 y a un si grand nombre de circonstances qui 
modifient un poids moyen qu'on cssaycrait d'^tablir, qu'on a 
dA J renoncer ; il faudrait, en efTet, tcnir comptc de I'^ge, du 
leie, du climat, de I'exercice, des habitudes, de la force, 
de la constitution, etc. Nous rappelierons sculemcnt, pour 
fious en servir en temps et lieu, que la quantity d'azote 
qui doit se trouver dans la somme quotidicnne des aliments 
d'oD adultc, bien d6velopp6 et se nourrissant bien, a 6t6 fix^e 
par Liebig, Dumas, etc., a 25 ou 27 gr. 

Alimentation insuffisatite par ses qualites, — 11 y a des aliments 
complets, c'esl-d-dire qui conliennent a la fois des elements 
plastiques et respirateurs : tel est le lail, par exemple, qui pent, 
ilarigueur, servir compl6lemenl h susto.ntcr un hommc, mais 
let aliments de ce genre sont rarcs, et, la plupart du temps, 
Itt aliments sont plu tot incomplets. Examinons, sous ce rap- 
port, lesaliments de nature animate et ceux de nature v^g^tale. 
i*Parmi Ics premiers so trouve la gelatine, f.c rapport de 
H. Magendie a surabondamment d^monlre que, seule, elle ne 
oourrit pas, et que les cbiens qui ctaicnt soumis ik I'usage ex- 
clusif de celte substance, succombaicnt. La librine seule, I'albu- 
mioe seule, la cas^ine seule, la graisse seule, d^termineraient 
tbsolument les m^mes efTets. 

Si deux elements nutritifs ^talent r^unis, il y aurait un ali- 
iDent moins insuffisant. Ainsi, Tunion de la flbrine el de la 
graisse, de Talbumine el de la graisse, etc., souticndrait raieux 
et plus longtemps, quoique cependant ils ne soicnl pas compl^- 
(ement sufiisants. 

2* Parmi les aliments v^g^taux, il y a encore des aliments 
complets. — Le pain, qui contient do la f^culc^ du gluten ^li- 
brine, albumine v^giilale, et de la graisse), mais ces principes 
ne sont peut-6tre pas en quantity tout a full sufOsautc. Cepen- 
dant, le pain est^g^n^ralemenl consid6r6 comme aliment suffi- 
sant. Ne voit-on pas, dans nos campagiies, cet aliment fail, soil 
avec du froment, soil avec du seigle, former la base ^ peu pr^s 
exclusive de ralimentation? 



658 DEUXIEME PARTIE. — HATltBB DB L'nTGI&NB. 

Ell dehors de ccb cas, ralimentation exclusivcmcrit v6g61ale 
constilue ^\idcmmenl un regime insuffisant. Void quellcs pen- 
vent en 6tre les consequences : 

fo La diminution de proportion dcs globules (an^mie, port^e 
souvcnt c\ un degrd assez considerable) ; 

2® La diminution de proportion de Talbumine du s^rum :de 
1^ dcs bydropisies consicutivcs, commc cela eut lieu dans 1'^ 
pid^mie d^crite par Gaspard, dans celle de M. Meersmann; 

3<^ L'afTaiblissemcnt de la constitution, ramaigrissemcot, la 
grande excitabi1il6 du syst^me nervcux ; 

4<^ Les vers inteslinaux, qui sonl, en general, un des accidents 
qui sc produisent le plus rapidemcnt. 

fl y a encore unc alinentation insuffisanto par suite dcprirt- 
tion de v^getaux frais. Telle est cclle qui rdsulte de Tusagehabi- 
tuel des viandcs saldes dans les voyages maritimes, ct qui pent 
amcnerlescorbut. 

Certains aliments v6g6taux pris, sinon d'une mani^re cxcln- 
sive, du moins d'une mani^re prddominanle, sout consid^r^ 
commc pouvant amener cerlaines maladies; telle serait la 
pcllagre. Nous avons, du reste, discute plus baut cettc ques- 
tion. 

D'aprC's M. Debreync, le regime vegetal, loin d'abr^ger la Tie 
et d'avoir mCme de s6rieux inconv6uients, est le moycn le pins 
certain de conserver la sant6 et d'assurer la longevity. Scsob8€^ 
valions portent sur les trappistcs. Si ses r^sultats ^ont exacts, 
c'est que les aliments v6g6taux donl font usage les Irappisles 
conticiuient des 616metits azotds (Hbrine, albnmiue, cas^inc t^ 
getales). 

M. Boucbardat, dans son int^ressante tb^se, admet que ler^ 
gime pcut dcvcnir insuffisant par suite de radulteralion des ali- 
ments, ct de modiOcations plus ou moins profondes, surveoues 
dans leiirs qnalilds. Voici les principaux faits qu'il rapporle : 
les viandcs al(6r6es, le pain con tenant de I'ergot de seigle, le 
pain fait avec de la farine all^ree, avec de la poudre de talc.le 
lait alldr6, addilionn6 d'une quantity plus ou moins considera- 
ble d'eau ; I'cau conlenanl unc projjortion de sels calcaircs pliw 
consid6rnbIe que t/IOOO, I'eau privee d'oxygt>nc, d'acide carbo- 
nique ou d'iodc, constituent, d'apr^s le savant professeur, aulaol 
d'alimcnts insnfflsants. Le d^fautde coclion des aliments; Tab' 
sence de condiments; la quantity trop pen considerable desel 
marin ; la proporlion trop faible dcs pbosphates, et, en particu- 
lier, du pbospliate dc cliaux, sont dans le nidmc cas. 
D'aprdis le mvimc nuVviutj il'^ a eacore une autre source d'in- 



CUAP. XYIII. — DU REGIME. 6 59 

loffisance des alioients. Ce sont Ics conditions dans lesqucllcs sc 
troment Ics iiidividus que Ton consid^re, conditions que Ton 
peat facilcment 6lablir, en ruppclant que ce n'cst pas ce qu'oii 
mnge qui nourrit, mais ce qu'on digire. 

Voici quelques excmples : 

Les\ieillard8yles individusqu*une paralysie relient constam- 
meot au lit, les convalescents, se trouvent mal d'une trop grandc 
({iianlil^ ou d'une trop grande vari6t6 d'alimcnts. Chez Ic diab6- 
tique, one alimentallon, suffisante pour tout autre^ est insufG- 
unteponrlui. 

II 7 a encore d'autres circonstances ii prendre en considera- 
tion. 

A. Udge. — Pendant la premiere ann6e de la vie, un aliment 
mal r^gie, Tinsufflsance du lait, et son remplacement par du 
bouillon ou dc la viande, peuvent amcner Ic rachitisme. Chez 
ks vieillards, il faut des aliments qui n'cxigcnt pas un dissol- 
nnt gastrique 6nergique, ou bien il faut y ajouter des stimu- 
kots qui favorisent cetle dissolution : tel est le vin. 

B. Le climat, — La difference des climats peut rendre la mOme 
alimentation insufGsante, tandis qu'ellc est suffisante dans une 
autre locality. Ainsi, un regime suffisant et lonique dans un 
climat chaud, est insuftisant dans un climat froid. 

C. Lei satsons exercent la mtime influence. 

D. Vexercice. — Une alimentation suffisanle pour un individu 
au rcpos, dcvient tout h, fait insufiisante pour le mifmc individu 
fttisc Uvre d un exercicc plus ou moins violent. 

E. Convalescence, — Une alimentation Irop peu considerable, 
maintenue pendant trop longtemps, a souvent des inconvenients 
i^rieux, qu'on evite beancoupmicux X notre epoquc qu'on ne le 
laisait il y a un certain nombre d'ann6cs. 

F. Les habitudes, — I/habitude de manger beaucoup peut 
tnielquefois rendre insufflsante une alimentation qui serait suf- 
fisante pour beaucoup d'autres. 

HygiLne publique. — L'alimentation insufGsante, quand elle 
frappe les masses, prend le nom de famine ; fl^au moins fre- 
quent certainement de nos jours que dans des temps plus 
recuies. 

La famine a des rapports remarquables avec la mortalite. 
Ainsiy clle a pour consequence de diminuer la population; on 
peut, en cfTet, etablir que la prosperite d'un Elat est liee A la 
facility des subsistances. Mcssance a trouve, pour une pedode 
de 90 ans, en France, de 1674 k 1764, que la mortalite annu- 
cUe etait d'autant plus forte, que le prix du bie etait plus eieve. 



$60 DEUXltME PARTIE. — MATIERE DE L'nYGtERE. 

John Barton csl arrivd aux m^mcs r^sultats pour TAngleterre. 
La disettc a non-seulcmcnt pour cfTet d'augmenter la morUlit^f 
mais encore d'araener des troubles, des ^mcutes, des perturba- 
tions de tout genre. En 4846 et iS47, il y euf, ainsi que chacuo 
de nous so Ic rappelle, une demi-disetle, occasionn^e par 1e 
haut prix et la raret6 des subsistances. M. Bouchardat, dansu 
Ih^se, estime ti un million, pour TEurope, le nombre de vicU- 
mcs qui en est r^suU6. Meersmann a d^crit les resultats tcni- 
bles de la disette sur la population des Flandres (fi^vre dc fa- 
mine). 

L'encb^rissement du bl6 se fait sentir non-seulement la mCme 
ann6o, mais encore Tannde suivante, et quelquefois pendant 
plusieurs ann^es. Les cfTets sc font encore sentir dans Tannic 
vig^simale, c'est-&-dife vingt ans apres, et Ic recrutement, a 
cette ^poque, montre qu'il y a un d(^ficit de population. 

Comment prcvenir les disette^. — Cette question regarde beau- 
coup plus ragricuKeur el Vadministrateur que Thygi^niste ; ov 
pendant, nous en dirons quelques mols, d'apr^s Moreaa d4 
JonnCis. Sur trois r§coltes, deux peuvent suffire aux besoini 
des populations; il faut done s'attendre & cc que la troisi^ou 
exige uu supplement de substances alimentaircs, et, en parli- 
culier, dc ci^r^ales. En consequence, il faut s'occuper de la con- 
servation des bles, s'allacher h. les preserver de Tinfluence d< 
rhumidiie, des inscctcs, des rats, des mulots ; et, si la diselti 
menace, il faudra essaycr, ainsi que M. Millon Ic conseille, d*a 
voir recours ^ la mouture du son, afln de faire sinon comply 
temcnt du pain avec ce produil, du moins de le meiangcr en 
cerlaiue proportion au bl6 ; I'analyse a ddmontre, ainsi quej'ai 
eu occasion de le dire plus liaut, que le son est riche en gluteo 
et en iiiatiCires grasses. 

Voyuns muintenaiit Tiufluence dc la famine sur quelques pro- 
fessions parliculi6fcs. 

So/dats. — Dans I'annee, ann6(3 commune, il meurt sur ICO 
8oldat<, dg^s de 20 a 40 ans, 2,25, tandis que, dans la pcpulalios 
civile du mOme Age, il n'en meurt que 1,25. M. Michel t-^vyat- 
tribue ces r^sullals au brusque changemcnt do climat, a la fa- 
tigue, aux veillcs, et surlout^ la repartition alimentaire qui est 
la uidmc pour cclui qui mange beaucoup que pour celui qui 
mange peu. La mortalite dans Tarmee se ri^gle sur le larif de 
la solde. Eu Anglelcrre, la mortalite de loule Tarmee est dc II 
sur 1,000, tandis que celle desofliciersn'eslquede 12 8uri,C»O0. 
En France, elle est de 41) sur 1,000 pour loute Tarmee, iM 
pour Jes olficiers, et 22,3 pour les simples soldals. D'apnH 



CUAP. XVIII. — DU BI^GIME. 611 

L^Tf, les Jeunes soldats ont bcsoin d'unc nourriture 
inlielle que celle qui leur est donnde. 11 faut, de plus, j 
I boissoQS fermenl^es et distill^cs. 
— L'^lablissement d'une marine k vapeur, lc§ con- 
pperty et surlout les nouvelles conserves obtenues 
M^s Masson, ont singuliercment diminu6 les chances 
sur mer.' 11 y aurait encore une amelioration a y ob- 
lerait de donncr aux marins du vin au lieu d'eau-de- 
lardal.) 

et hospices, — L'insuffisance de Talimenlation se fait 
i beaucoup d'^tablissements de ce genre. C'est 6vi- 
:e qui r^sulle des rechercbcs consignees dans le rap- 
Pons, au conseil general des hOpitaux, pour I'annee 
oblcnir ces r^sullals, il fallait comparer le cbifTre de 
6 avec Ic prix de la journ^e'. Eh bien, k Bicdtre et k 
re, ou le prix de la journ^e est de SO a 92 centimes, la 
3st de 1 sur 4,43 ; dans les cinq autres hospices, od 
la journ^e varie de 1 fr . d 1 fr. 78 c, la moftalitS 
[ue de 1 sur 7,99. 

merits penitendtrs. — Voici, d'apr^s M. Villerm6, la 
ur f ,000. Grande-Force, 41 ; Madelonnettes, 38; Con- 
\2 ; Petile-Force, 27 ; Sainte-P61agie, 24 ; Bic6tre, iS ; 
-e, 17 ; D6pOl de Saint-Denis, 3 1/2;— moyenne g6- 
12. Cotte progression est ^galement Tin verse de cclle 
le le prix de la journde. Or, ces differences r^sul- 
suflisance de Talimentalion. 

menls d' education. —Dans les maisons d'education dont 
depasse pas 1,000 fr. par an, on pent avancer que, 
rand nombre, et m^me dans un lr6s- grand nombre, 
ion est tout a fait insuffisante, et, de plus, souvent 
: mauvaise quality. Dans les etablisscments d'un prix 
on n'evile pas toujours eel inconvenient, et j'en con- 
is, ou Ic prix de 2,400 fr. par an n'a pas emp^che un 
nede loansd'acquerir un temperament lymphatique, 
lit pas prlmitivement, par suite d'une alimentation 
i. Je dis done ici ce que j'ai dej^ dit plus huut, que 
alien, qui veille si bien, par ses inspecleurs, sur Tias- 
i sedonne dans ces etablissements par ticuliers, neglige 
la partie materielle : logement, nourriture, etc. Dans 
ements qui dependent de I'Elat, les choscs se passent 
oiieux ; la nourriture est meilleure, plus abondante 
'flsanle. Depuis le rapport excellent fait, au minislre 
:lion publique, par M. le professeur Berard^ cette all- 



662 DEUXIEMB PARTIE. — MAT|£RE DE L^HYGlillE. 

mentation est r^gl6e d'une mani^re uniforme. Voici, du reste, 
Vordonnance qui est sortie du rapport de I'inspectcur gfia^rd. 
Elle est destin^e ii r^glcr ralimcntation dans les colleges. 

arr£t£. 

Le Ministre au d^partement dc rinstruction pnblique et dcs cultes, 

Vu le rapport de la commissiun sp^cialc chargeo d'appr^cicr le regime 
alimentaire dcs trois lycdes k pensionnat de Paris ; 

Vu les observations pr^sent^es par les inspecteurs g^n^raux de Tea- 
scigncment secondaire, k la suite de leur derni^re inspeciioa daos les 
lycees des d«^partements ; 

Consid^rant qu'un travail intellectuel journalier peut dcvenir, chezlei 
enfants, la cause d'un ^tat dc langueur ou d't^puiscmont, si Ic corps u'eit 
soutenu par une alimentation suffisamment r^paratrice ; 

Consid^rant que si d'importantes ameliorations ont ^te di'j!i introdoi- 
tes dans lo regime alimentaire dcs lyc^es, il est pcrmis d'en espererie 
nouYciles pour la generalisation dc ccrtaines pratiques dont rudlit^ t 
ete reconnuo ; 

Considerant que des prescriptions reglcmcntaircs seraient inefficacei 
si un rontrole st'ricux n'assurait pas aux ei^ves dcs lycees le« avajita|fll 
que I'autorite superieare cntend leur accorder ; 
Arr6te : 

Article \^^, Le poids de la viande cuite^ d^soss^e et par^e, deHnit | 
h chaque ei^ve, est r^gie ainsi qu'il suit : 

Pour les grands, 70 grammes par t6te et par repas; 

Pour les moyens, 60 grammes; 

Pour les pctits, 50 grammes. 

Lorsque le repas se composera dc deux plats de viande, les deui putt * 
dcvront peser un tiers en sus du poids ci-dessus fixe. I 

Les parts des maitres nourris dans I'etablissement scront do 100 gn** \ 
mcs par tete et par repas. 

Quclques minutes avant Tbeure des repas, tantOt lo matin, taotdlli 
soir, ct sans que ccs verifications aient jamais lieu k jour fixe^ I'ecoDea^ 
lo proviseur ou son delegue, feront mettre, en leur presence, dins «■• 
balance, le contenu d'un plat destine h. une table de grands, de moyOi 
ou dc petits ei^vos : ils diviseront le poids obtenu par 10, 8 ou 6, suinik 
le nonibre d*eieves adniis h la table, et s'assurcront ainsi que nM 
moyenne est egale au jioids reglementaire. 

Les mOmes verifications scront faites frequemmcnt par lerecteoroa 
par un mcmbre deiL'|;ue du Conseil academique. 

Lc vin, suivant sa force, entre pour un quart, ou pour un tiers, di« 
la composition de la boisson donnee aux eieves. 

Art. 3. Au commencement de diaque semaine, le menu desreptf 
presente par I'^conomo, approuve par le medecin, est arr^te parte pro- 
viseur, qui se conformera aux regies suivantes : 

Le repas du matin se composera, non pas seulement pour les plus jca- 
nes enfaiUs, mais pour \o\x% \q^ ^V^m^% mdlstinctcment, en hiver, d'tuie 



CHAP. XVIII. — DU REGIME. 66 8 

iQ d'un potage, et, en M^ d'une tasse de lait ou de quclques fruits, 
le ntion de pain con ven able. 

saf bouilli ne figurera dans le menu du diner que trois fois par 
9 au plus, et, ces jours-lk, les ^l^ves auront un second plat de 

]ae le menu da diner ne se composera que d'un plat de viande, 

lande sera r6tie ou g:riIMe. 

ours gras, un plat de viande sera toujours servi au souper. 

ours maigres, aux legumes aqucux, aux confitures et fruits 

c, on substituera, comme second plat, des mets plus substantiels, 

mt en poissons, oeufs, farineux, etc. 

ir^e da diner est d'une demi-heure ; celle du souper, de vingt 

% au moins. 

3. Les maltres nourris dans T^tablissement seront servis en 
emps que les ^l^ves et dans les m^mes sallcs. 

igents et domestiques prennent leurs repas aprfes les ^l^ves, et^ 

:)ae possible, dans une salle commune. 

que les ^l^ves n'ont pas M servis, tout pr(51fevement ^ un titre 

ique sur les aliments pr^pariSs pour chaque repas est formelle- 

iterdit. 

4. Les recteurs des Academies et les proviseurs des lycdes sont 
i cliacun en ce qui le concerne^ de rex^cution du present arrftt^. 

H. FORTOUL. 
i, !•' ieptembrc 1853. 



egime surahondant. — Le regime surabondant chez un in- 
qui fait Iri^s-peu d'cxercicc, el qui habile un lieu dontia 
rature est 61ev^e,d6lerminc chez liiides effelsbien appr6- 
! et quise reproduisent dans des circonstanccs analogues; 
sts consistent dans une augmentation de la masse du sang, 
•nt pour r6sultat une veritable pidlhore ; en mi^me temps 
portion des globules du sang est porl6e au maximum des 
I physiologiques, et raugmentalion do rembonpoint vient 
aent s'y joindre. Un regime semblable, longtemps conli- 
ir^dispose aux congestions ainsi qu'aux h6morrhagies c6- 
es, et pent m^me les determiner. — La gravelle et la 
y manifestations habituelles de la diath(!;se urique, sont 
sequence la plus ordinaire dun regime surabondant. — 
facile, du resle, d'expliquer ce r^sullat. Les aliments r6- 
!urs arrivent auxtissusen quantity plus considerable qu'il 
aut pour les remplacer : de 1^ I'embonpoint et la pieihore. 
lutrc c(Me, les aliments respiraloires fournissant beaucoup 
rbone a la respiration pour la production de la chaleur 
lie, les tissus d^lruits en vertu de la loi de decomposition 



664 DBUXltME PARTIB. — MATl^RE DB l'uTGIJSSB. 

intersliliclle ne peuvent absorber tout Voxygdne qui leur est 
utile, ct ils sont brtll^s moins comply tement ; le r^sida qui 
passe dans les urines, au lieu dVtre alors de I'ur^e, produil 
compli^temenl biCil^, et qui se forme lorsque les tissus d^truib 
ont tout roxyg(>nc qui leur est n^cessaire, n'est plus que del'a- 
cidc uriquc, produil moins compl^lemcnt brilld. Or c'estl'exii- 
tencc dans le sang et au sein de I'organisme de ce principe im- 
m6dial qui conslitue la diatb6se urique, qui se traduit par 4i " 
gravellcou la goulte. 



lofloence de 1» p^onrle on de PabondaBce de I'mllMCite- 

tlon Bar 1» popvlatloo. 

Gclfe influence a surtout dt6 dtudide en France. Void qad- 
ques-uns des rdsuKats qui ont dt6 oblenus: 

M. Bcnoislon de (iliAleauncufacompar<^ la dur^e delaviedo 
riche 4 celle du pauvre, en se fondant sur ce que la difference 
qui les separe consiste surtout dans la richesse de ralimcnti- 
tion; il a dcmontrd ainsi que la perte annuelle, sur 100 indiii- 
dus, 6(ail plus du double chcz le deuxi^me que chez le premier. 

D'aprOs M. Villerm6, le I**" arrondissement de Paris perdaa- 
nucllenicnt I habitant sur 52, tandis que le 12* en perd t sur 
26. La dur^e de la vie moyenne dans les quarticrs pauTreioQ 
riches varicrait done de vingt-quatre d quarante-deux aos. DV 
pr^s eel aulenr, dans les ddpartemcnts riches, od la vie est Me 
et Talimentation facile, la vie moyenne est de douze ans plus 
longue que dans !es dopartemeuls mis^rables. — M. Villeim^ ^ 
en France, et M. Qudtelet^ en Belgique, ont Irouvg la taille pltf J 
61ev6e duns les contr^es riches que dans les localit6s paunes. } 

La fcconditd se trouve dgalement en rapport avec la richeae 
de ralimcnlation. Les ordres monasliques imposaient aux reli- 
gieux Ic regime vdg6tal et de longues abstinences pour diini- 
Duer leur Anergic prolifique. II r6sultc des documents statist!- 
ques rupporl6s plus haut, que le nombre des conceptions est 
plus faible dans lecart^me; mais ce rdsultat n'apas uoegrande 
signiOcation, allendu que, pondant ce temps, le nombre des 
manages est moins considerable. 

Les disettes diminucnt dgalement le nombre des naissances. 
D'apr(!is M. Gaspard, qui donna une bonne description des effels 
des disellcsde 1816 et iStT, il y cut, dans uu grand nombrede 
communes des d^j^arlemeuts les plus maltraitds, moiti^ moiiu 



CHAP. XYIII. — DU REGIME. CCS 

de eonceptioDS dans les frois mois dc cettc famine que dans 
les trois mois qui h pr^c6di^rent ei dans les (rois mois qui la 
saivirent. 

Oq peat 6tablir que le meilleur 616ment de la population 
d'une conlr6e> c'estla ferlilitd qu'ellc pr^senle. La density de 
b population d'un pays est, en efTet, parlout proporlionnelle k 
brichesse de la culture des c^r^ales ; Ic nombrc des habitants 
€j accrolt sans cesse, jusqu'^ ce qu*il ail alleint une cerlaine 
limite, h laquelle il s*arr6tc devant les nombreuses causes pre- 
ventives ou repress! ves qui ne manquent jamais de se produire. 
tomi ces causes, les diselles sont cclles qui exercent Taction 
h plus manifesle. Non-seulemcnt elles arrdlcnt I'accrois- 
•nncDt de la population, mais quelqucfois m^me elles la font 
f^trograder. Ge sont U les 616ments de la doctrine de Malthus. 

En Chine, od le climat rend la f6condit6 excessive, la famine 
et les maladies viennent r^duire la population; mais cela ne 
nffit pas encore pour la faire rentrer dans dc justes limilcs, et 
kmort barbare des Jeuncs enfants est, clicz ces pcuples, le tcr- 
liiile niveau qui r^tablit la balance. — Dans I'Europe, donlles 
amdilions climatologiques ne d^termincnt qii'unc f6condiie rai- 
HHiDable, la diversity de la richessc des terres, la fcrti1it6 des 
ones, la pauvretd des autres, la circulation asscz facile dcssub- 
■stances, empechent jiisqu\\ present la density des populations 
de derenir trop considerable. Si la doctrine de Malthus se v^ri- 
ieyDous ne savons pas ce que Tavcnir nous reserve. 

Mant de terminer ce qui est rclatif k ce sujct, il n'est peut- 
Mre pas sans int^r^t pour le lecteur de connaftrc les rcssources 
iela France, el ce qu'clle est capable dc produire, lant sous 
le rapport dela nature que sous celui de la quantity des subsis- 
tuces. Nous emprunterons les renseignements slalisliques qui 
RUTent A un excellent travail de M. Boudin (Annah d'hyg., 1850). 

En France, le sol livr^ k la culture des c6r6ales a 6t6, par ha- 
Mtant : en 1700, dc 60 ares, d'apn^s Vauban ; en 1764, 04 ares, 
d'aprt^s Mirabeau ; en 1788, 60 ares, d'apn^s Lavoisier; en 1813, 56 
arety d'apres Chaptal; en 1810, 41 ares, d'aprCis la Stalistique 
de la France. 

La surface cuUivee a done diminu^ ; eh bien I malgrd cela, la 
production des cdr6alns a presque double depuis cent cinquante 
ans, el la part de chaque habitant, bien que la population se 
idt accrue de pr^s de 70 pour 100, a egalemenl augments. 
Voici, d'aprds les m^mes autorites : 1<^ le nombre d'hectolitres 
produits dans Tannee; 2^ le nombre d'hectolitres produits par 
chaque hectare ; 3® le nombre de litres de cercalos \\ouc cl\a(\u^ 



M6 DETXliME PAITIE. — MATliEB DB L^HTGliKB. 

habitant : 4* la qoantit^ de froment contommde en France par 
chaqoe habitanU 



A5X1E5. 



1*13 






■fWBOT 


LITIIS 


Bi ■BCTOUTVBS 






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f« 




€kaque kakiluL 


■AlITA^r. 


8 


47i 




450 


8 


484 


8 


441 


13 1/4 


&41 



iUIIITi 



ea FnMe 
par kabiUat. 



Its 1. 

108 

115 

lU 

1T3 



Ces r^sultats ne doivent pas vlre pris & la leUre, car ils D'in- 
diquenl que des mojennes ficti?es. En effet, d'apr^s II. Chiiiet 
Dupin, parmi les deux tiers de Franks qui sont priv^s d'aJi- 
mentation animale, un tiers ne consomme que de ravoine, di 
seigle el du sarrasin, mais le deuxi^me liers a du seigle ot da fro- 
ment. Void done un tableau indiquant la proportion des babi- 
tanls se nourrissanl de froment en France : 

1700 39 sur 109 

1760 36 — 

1764 39 — 

17*4 41 — 

1811 41 — 

1819 45 — 

1840 60 — 

En continuant ces Evaluations approximatives el Ics rappor- 
tanl a chaqne habitant, on arrive, d'apr^s M. Boudin, aux r6- 
sultats suivants : 

En France, on compte, par habitant, 17 ares cultiv^s eD Oro- 
ment. Lc sol livrE k la culture du froment est, en Pologne, de 
2^,2^ par habitant ; en Su6de, 3\3* par habitant ; en »*rus8e, 
a*', 5* : en Belgique el en Hollande, 4**, 0* ; dans le Royaume-Unif 
9^y0^; en Espagne, 'iO"*,©*. 

En divisant la production du froment de chaque pays par si 
population, on Irouvc par habitant : en Su6de, 8 litres; en Po- 
logne, 25 litres; en Prusse, 46 Hires; en Hollande et en Belgi- 
que, 57 litres; en Aulriche, 62 litres; en Espagne, 127 litres; 
dans le Royaumc-Uni, 163 litres; en France, 20.S litres. Aiosi* 
en moyenne, el cti Vetv^wl c«m^te du d^chet, la France, qui est 



CBAP. XYIII. — DU REGIME. 



667 



Mmtr^ la plus ricbe en froment, ne peut donner k chacun 
ses habitants que 1/2 litre de froment par jour. 
M consommation tolale de la Yiande a €16 en France, en 
0, de 673,389,781 kilog., ce qui donne une moyenne de 20 
)g. par habitant. — Dans les autres Etals de I'Europe, cette 
Mommation en viande a 6t6 par habitant : 



kil. 

140. Praste 17,50 

MO. Saxc 18,75 

)M. Suede 20,00 

Ml. Ba^iere 11,00 



kil. 

1803. Rspagne 21,00 

1828. Pays- Bag 21,00 

1 8 iO. Wurtcmberg 22,00 

1843. Bade 24,00 



)n a dit qu'en Angleterre ellc 4tait de 82 kilog. par habitant, 
18 ancun document statistique officiel ne le prouve. 
jt production annuelle moyenne de la France est estim^e 
i quantity ci-aprds : 

C^rtalet 182,515,000 hectolitres. 

Yin 36,783,000 — 

Eaa-de-vie 1,088,000 — 

Biere 3,885,000 — 

Cidre 10,8'J1,000 — 

Pommes de terre 96,234,000 — 

Sarratin 8,4T0,000 — 

Legumes sees 3,561,000 — 

BetteraTes 14,741,000 q. m. 

Coiwi 2,f 80,000 hectolitres. 

HoubloQ 860,000 kilogr. 

Tabac 89,000 q. m. 

Garance 160,000 q. rn. 

Huile d'oliTe 167,000 hectolitres. 

Chancre. Glasse 67,507,000 kilogr. 

Lin, filasse 56,835,000 — 

ChAtaigoes 3,478,000 hectolitres. 

Paille 228,708,000 q. m. 

Foin . 152,480,000 — 

Bois de construction et a brdler 34,570,000 stdres. 

kiec une pareille production, si beaucoup de provinces 
It pauvres, si leurs habitants sont niis6rables, ct si le h\6 
: u sou vent d vil prix, cela tienl au d^faut de circulation 
Tfisante des produils, et k leur accumulation dans ccrtai- 
s provinces, dans lesqueUes lis ont pris naissance. 



II. — Rfg^lme qnalltatlf. 



Od doit examiner A part le regime animal, le t^^lme \€- 



668 DEUXifeUE PARTIE. — HATf&RE DB UnTGliNX. 

g6ta1, le regime gras, le regime maigre et le regime i 
1<» Regime antmaL —- Le regime aDimal consisle dans 
ploi presque exclusif des substances animales pour Tal 
tation, les v^g^taux 0*7 entrant qu'en quantity tr6s-pei 
sid^rable et exceptionnellement. 

La nourriture animale presque exclusive d6(ennii 
efTels physiologiques suivants : le tube digestif, tout en 
tionnant bien, est dans un 6lat de stimulation perma - 
la soif est augmcnl^e; la constipation est habituelle; I 
ti^res Tecalcs sont peu aliondanteSy dures, fonc^es en co 
la peau est babiluellcment Ic si^ge d'une chaleur an^ 
qui tient, en quclque sorte, le milieu entre la chaleu 1 
relle et la chaleur febrile; le pouls est, en g^n^ral, p^' 
quent et plus Tif ; il 7 a de la maigreur; Tembonp^. 
exislail nvant, disparatt sous rinfluence de ce r^me. 
Le sang sc modifie, la quantity d'eau diminue, la 
tion des globules et celle de la fibrine augmentent ; 
est, en g6n6ral, peu abondanfe, peu aqueuse; clle 
peu fonc^e en couleur, tr^s-acide ct charg^e d'ur^e &/ c 
urique. Ce regime est celui que suivcnt un grand no 
d'habitants des pays froids, en mCme temps qu'ils se U\ 
k un excrcicc musculaire ^nergique. Cest par ce moyaog 
produiscnt la quantity de chaleur animale n^cessaire { 
r6sister a la basse temperature du climat. 

Dans les climats temp^r^s, la nourriture animalej i 
priis exclusive, continu^e longtemps, pent d^lcrmiaer 
maladies sp6cialcs. Telles sont en particulier les phlegmi 
auxquclles ce regime dispose 6vidcmment ; raugmenh 
physiologiquc de la fibrine produite par celte alimeati 
explique suffisamment ce r^sultat. 

Cerlaines mali^res de nature animale att^nuent sing 
rement les qualitds irritantes de ce regime; tel est le 
il le doit d ce qu'il contient du sucre de lait, qui peut 
compare, d tons 6gQrds, aux substances v^g^tules. L'oeu 
dans le mOme sens, mais beaucoup moins officaccment. 

Le regime animal exclusif doit (^tre rejct6 toutes les 
qu'on peut faire aulrement, et il est toujours n^ccssaire * 
lui associe une certaine quantity de substances v£g6 
On a reprochd d Tabus longlemps rdp6t6 des viandes 1 
de produire le scorbut; il est probable que, dans les 
Constances o\X il en est ainsi, conime dans les voyagi 
long cours, d'autres conditions hygi6niques di^ruvor 
viennenl s'y iomdte. Ow ^^\\.^ lautefois, altachcr une 



CHAF. XVIII. — DU RI^GIME. 669 

^portance k cette influence des viandes salves, car il 
^ faire que la grande quantity de chlorurc de sodium 
^l coQteaue, contribue k augmenter la proportion de 
"^ferm^e dans le sang, et k dissdadre la fibrine. 
^gime v^g^al. — Le regime v6g6tal exclusif exerce 
^ aoe influence moins Mcheuse sur la sant^ que le 
aoimal; il est probable que ce r^sullat est dA dee 
plupart des v^g^taux contiennent des mali^res azo- 
8on(, ainsi que nous avons d^jd eu occasion de le 
fibrine, Talbumine et la cas^ne v^g^tales. 
$ime v^g^tal presque exclusif, continue sans inter- 
pendant un certain temps, produit les r^sultats 
: Tappareil digestif est languissant ; les digestions 
;aes, p6nibles et souvent accompagn^es de develop- 
de gaz; les mati^res f^cales sont abondantes, de 
claire, et m({me quelquefois semi-Iiquides ; la diar- 
assez fr^quenle ; la chaleur animale est pen intense, 
lissement facile; la constitution s'afTaiblit, les forces 
6nergiques. Dans quelques cas, od le regime vegetal 
est trds-abondant, et oO, en mdme temps, les indi- 
d y sont soumis font peu d'exercice, I'embonpoint se 
e, comme consequence presque n^cessaire. 
ime vegetal est propre a certaines populations plu- 
d*autres. Les peuples des pays chauds y sont plus 
^rement soumis : c'est le genre de nourriture qu'ils 
t, en m^me temps qu'ils cxercent peu leur syst^me 
re. 

8 exclusif des substances v^g^talcs, longtemps con- 
sent determiner quelques maladies sp^ciales; nous 
^essuivanles : 

[>pauvrissement du sang, qui consiste dans la dimi- 
Imultanee et p1x)portionnelIe des globules, de Tal- 
et de la flbrine. 11 est des cas oii cet appauvrisse- 
t porte tr^s-loin et produit soit une an^mie par 
on des globules, soit une bydropisie regard^e autre- 
ime essentielle et qui est due k Tabaisscment du 
e Talbumine. La diminution de la fibrine est rare- 
rtee assez loin pour determiner le developpement 

it; 

Bage habituel des substances vegetates produit des 
itf des dyspepsies Qatulentes, des diarrhees, etc.; 
entozoaires sont souvent la consequence d'un regime 
txclusif ou predominant; 



670 DEUXliME PARTIB. — MATliBB DB L'aTGliHE. 

4<^ Lc diab^te est g6n6ralcment coQud6r6 comme pou 
6tre la suite de Tusage excessif des f^culents. Si cela » 
grande quaDtil6 de sucre produit par le foie ne pent 
brCll^ par Toxyg^ae absorb^ dans Facte de la respiralk 
passe en partie, sans ^Ire altaqu^, dans lc sang arterial 
s'en d6barrasse par les reins. 

De tout ce qui vient d'etre dit, on pent conclure que, 
en ayant moins d'inconv6nients que le regime anima 
regime v^g^tal ne doil cependant pas 6tre employ^ pla 
le dernier d'une mani^re tout k fail exclusive, et qae 
leur association, ou le regime mixte, qui est celui qiii 
vient le mieux k I'babitant de nos contr^es. 

3<* Regime mixte. — Le regime mixte, compost d'une q 
lit6 mod6r6e de substances alimentaires, est celui qui h 
le mieux a I'babitant des pays temp6r6s. 

Le regime mixte doit consister dans une quantity c 
min6e des substances animales et des substances Hgt 
D'apr^s M. Dumas, un bomme bien conslitu^, man; 
bien, doit consommer par jour 154 grammes de car 
et 22,5 d'azote. Pour repri^uenter des quantit^s d'alii 
correspondanlcs, il faut les proportions suivantes a un 
Her de I'arm^e : 





POIDS. 


MATlfcRB 1 MATii 

azut^c seche. mi null 

1 


Yiaudcs fraichcs 


425 gr. 

750 
516 
200 


70 
64 
20 


■ 


Puin de uiuiiition 

Puiii blaiic <lo soune. . « • 


595 


Ldgumiucuses 


ISO 


1591 


151 


745 



Lc5 proportions d'azole contcniies dans divers \'6gi 
peuvcut Otre representees, d'apr^s M. Boussingault (la q 
tit6 de cc principc contenuc duns la farinc de Cromunt i 
100), par les equivalents suivants : riz, 77; pois, 67; 
lilies, 5J; haricots, 56. 

Les aliments composant le regime mixte, pris en q 
1116 trop copieuse, ont frequemmcnt pour eflct de pnx 
la diathc^se urique : elle se traduit alors, comme de couti 
par la gravelle e\. la ^outlc ; les principes qui ont €16 c 



CHAP. XTIII. — DU B£GIME. 671 

loppte foul k Theure rendent sufQsammeat compte de cc 
rttultat. 

L'emploi da regime mixtc doit 6 Ire subordonn6 d certaines 
rtgles qui constituent la distribution dcs repas et les hcures 
odi ils doivent s'accomplir. C'est Ik une question importante 
•t qa'il s'agit d'examiner : 

Cest uoc n^cessit^ pour Thomme de prendre scs repas k 
let heores fixes et determin^es. Aussi, doi(-on ^lablir en 
IriDcipe qu'ii ne Taut pas plus de cinq heurcs d'intervalle, et 
|n moins de quatre entre chacun des repas qui ont lieu 
itos le cours d'unc journ^e. 

n est an certain nombre de personnes qui prennent, deux 
ft tiois heures apr^s le repas, et surtout apr^s celui du soir, 
•Be iiifusion de th^. C'est une assez bonne habitude, et qui 
CDDlribue k facillter la digestion, k la condition que la quan- 
816 de liquide ne sera pas trop considerable, et qu'on n'y 
^foatera pas de substances solides. 

Selon Topinion de beaucoup de m^declns, le dejeuner de- 
vnit 6tre le principal repas; pour donner ce conseil, ils 
ifippaient sur les raisons suivanles : 

1* 11 est Q^cessaire de r^parer assez rapidcmcnt les perles 
iprouT^es pendant le sommeil; 

2* Les organes digestifs, sortant d'un long repos, ont toute 
Inr puissance et toute leur Anergic pour exercer leur fonclion 
ft pour dig^rer ; 

3* L'action de la lumi^re, I'exercice inod6r6 du jour, contri- 
koent k favoriser la digestion ; 

V Le sommeil est aussi 61oign6 que possible de I'instant du 
d^uner, el la digestion complete et radicale a le temps de 
iTeffectuer avant qu'il revicnne. 

Sftns admeltrc compl6temcnt cette opinion, je dirai qu'il est 
m grand nombre d'individus qui sont obliges d'cn user uinsi 
etdefaire du dejeuner leur principal repas: la digestion s'o- 
p^ie, en cffet, infiniment mieux pendant la journdc que le soir 
et pendant le sommeil. 

La disposition suivante des heures des repas parait convcnable 
sous le rapport de I'hygii^ne. 

En 8'6?cillant, ou une demi-heurc ou une hcure apr6s, il est 
boD de iaire un l^gcr repas, consistant dans remplui d'un li- 
quide nourrissant, tel que bouillon, soupe, chocolat, lait, caf^ 
an lait; il pent Hre pris d 7 ou 8 heurcs du matin. — Cc li- 
quide nourrissant sert k r6parer les pertes les plus importantes 
bites pendant la null. 



672 DEUXliMK . PARTIE. — MATliRB DB L'HTGliMB. 

Lc dejeuner peut alon dtre attendu, et il est bon qu'ilaj 
lieu vers 10 hcurcs \/2 ou II heures du mating et qu'il loj 
pr6c6d6 d'un exercice mod6r6, qui prepare I'app^lit c 
rende plus facile la digestion des aliments pris pendant le d^ 
Jeuner. 

Le deuxi^me rcpas, ou le diner, doit avoir lieu cinq oi 
six heures apr6s le d6jeuner, c'esl-^-dire vers cinq heures di 
soir. 

Dans le casou il ne peut en dire ainsi, et 01^ il faut atlendn 
six heures, six heures et demie ou sept heures, il faut inlercala 
entre les deux repas,et a 6gale distance de chacun, une colli' 
lalion 16g^re, compos^e d'un aliment solide et l^ger. Vn peu de 
pain et quelques confitures, par exemple*. 

Lc repas qui prend actuellement le nom de diner doit com- 
prendre lc resle de la nourriture dont Thomme a besoin poor 
vingt-quatre heures; il doit 6lre s^par6 du coucher par on 
intervalle de trois k quatre heures. 

A chaquc repai, on doit faire usage de liquides en vo&mt 
temps que de so1ides;il est avantageux que lesliquidessoientift- 
tercal6s entre les diverses substances alimenfaires doot le 
compose un repas. Avant ou aprds le repas, il est d'observatioB 
queleur ingurgilalion cnune seule fois est capable de troubltf 
le travail digestif. 

On doit 4tablir, comme pr6cepte hygi6nique, qu'il est atik 
dc nc pas trop multiplier les mets, de ne pas leur faire sabir 
une Elaboration trop compliqu^e ou trop Etudi^e, et enfin, de 
ne pas introduirc de condiments trop Energiques. 

11 est (^galcmenl n^ccssaire de manger tr^s-lcntement, de 
soumettrc les aliments k une mastication complete, etdeoe 
jamais sorlir dc table complEtement rassasi6, et la faim pariil- 
tement satisfaile. — Lorsqu'on mange trop vite, on s'exposeioi 
indigestions, et le ddfaut de mastication et de broiement, Joiot 
d Tabscnco d'insalivation, expliquc cet effet. Kn g^n^ral, ainsi 
que j'ai di^ju cu occasion dc le dire, dans les pays civilisds oa 
mange trop, etla quantity de nourriture dont on fait usage eil 
bicn supEricure ^ celle qui est n^cessaire pour entretenirloog- 
temps rexislence. 

Le regime est modifiE par Tftge, le sexe, le climat et les ha- 
bitudes. 

Age. — Dans la premiere ann^e de la vie, Tenfant doit troa- 
ver des aliments r^parateurs et respiratoircs tout prepares, et 
ayant^ en quelquo sortc, subi une esp^cc de digestion pr^Iiioi; 
naire. C'csl prfed^fexxv^iuV. W ^L^udition que rempllt le lait, qui 



CHAP, XVIII. — DU RJ^GIMB. 678 

lieot de Teaa, une mati^re azot6e el nutritive (la cas^ine), 
ooalidres bydrocarbon^es e( servant h la respiration (le beurre 
fisocre de kit). Ces aliments suTfisent chez le jeune dtre k 
Cfoissement des tissus et k la production considerable du 
irique qui lui est n^cessaire. 

pr^ la lactation, il fau t^galementaux en fan ts des aliments 
irateuTs, destines k fournir les matMaux de leuraccroisse- 
if, et des aliments respiratoircs, pour Tournir Ic carbone 
t la coDsommatioa est renduc n^cessaire par les cxercices 
tiouels auxquels ils se livrcnt; chcz eux, les repas doivent 
t multipli^ et s^par^s par un intcrvalle moins considerable 
cbez les adulles : cbacun de ces repas doit Ctre moins 
adant. — Les stimulants de toute sorte doivent 6tre rejet^s 
r les enfants, et Ton doit s'arrangcr de manidre k ne jamais 
ifaire trop compietcmcnt leur app6tit. 
ins I'flge adulte, le regime mix te est celui qui doit etre em- 

IDS la vieillesse, la nourriture doit etre moder6e, peu abon- 
le, mais surtoutcompos^e deviandes facilement digestibles. 
^ot permetlrc Tusage des vins g^n^reux en Ir^s-petite quan- 
. S I'on peut decider les vieillards k prendre de Texercice 
at et apr^s les repas, mais surtout apres, on leur rend un 
nd service. 

ate, — Les femmes font moins de mouvemcnl que les 
ames, se livrcnt d moins d'exercice;^aussi un grand nombre 
itre dies peuvent-elles se contentcr d'unc alimentation 
A laquellc dominent les substances vegetales. — II est ne- 
uire, toutefois, de faire en sorte que cette predominance ne 
pas trop exclusive. 

'iUmafs chauds et samns chaudes, — Ils indiquent plus parti- 
lament la necessite d'une alimentation peu obondante, et 
Aoix d'une nourriture composee plus special ement de sub- 
aces vege tales. 

IHmats froids et saisons froides. — Le froid indique des con- 
bos opposees; c'estainsiquc, dans les regions septentrionales, 
s nourriture abondanle et plus particulii>remcnt composee 
substances animates, est necessairc et est beaucoup mieux 
We. 

lohUudes, — Les habitudes exercent unc influence notable k 
$trd de Talimentalion ; elles doivent toujours etre respectees. 
disposition d'esprit in flue egnlement beaucoup sur la diges- 
d;U est mauvais de s'appliquer fortement, apres les repas, k 
travail quelcongue. 

BtcQUMMELf 5* Edition, %% 



674 DEUXliMB PARTIE. — MATIJCRE DB L'flTGlillB. 

Lorsqu'on s'est livrd ii un exercice un pou Tiolent, que 
fatigue sc fait sentir, et, en mi^me temps, qae la faim est i 
p^rieusc, il est toujours pr6f6rable de oe pas la satisfaire ima 
diatement : il est d'observation qu'en pareille circonstance 
est rassasi^ rapidcment, et qu'une indigestion est fr^quemmi 
la consequence d'un repas fait dans de telles conditions. II 
d'une bonne hygiene de laisser 6couler un certain espi 
de temps entre I'instant ou cesse Texercice ct celui du rep 
— Si cet exercice a 6t6 forc6 et si la fatigue est trds-grao 
un peu de sommcil, pris avant de S3 mettre k table^ r6ta] 
r^quilibre ct permet k la digestion de s'accompllr sans di 
cull6. 

4° Regime dit gras. — C'est le regime mixte ordinaire, et <i 
la reunion de substances animales et v^g^talesy qu'on d^sij 
plus particuli6rement sous ce nom, par opposition d celui 
regime maigre. 

5° Regime maigre. — Ce regime, suivi par un grand nom 
d'individus pendapl le temps du carc^me, r^sulte de remploi 
qiielques produits azotes melanges h. des substances v^gdta 
qui son I en proportion beaucoup plus considerable. II cons 
principalemcnt : !<> dans Tcmploipresqueexclusif des v^geti 
auxqucis on joint quelques substances animales, tcllcs que 
lait, du beurre ainsi que du poisson ; 2<* dans la dislribu 
des hcures dcs repas, qui sont r6duits k deux. Le premier, 
quel on donnc le nom de collation, consisteen legumes col 
riiuile, en pain. \.o lait, le beurre, le poisson, sont destiQ^i 
repas du soir. 

Le rdgime maigre n'est pas toujours facilement suppoi 
Los sujcts d'une bonne constitution, h estomac solidc et roba 
n'en eprouvenl aucun mauvais efTet; chez certains autre! 
surtout chez Ics pcrsonnes d^biles, d^licates, le regime mai] 
employe pendant longtemps, fatigue I'estomac, ne permet 
une ri^paralion suffisanle; il est frequemmcnt le point de d^] 
de gastralgies et de dyspepsies avec secretion gazeu:!e;ill 
alors s'en ubslenir. 

Blbllojg^raphle. -^ HippocRiTi, Du regime dans les maladies aigufs 
(Euort^s. — PoLYBi {?i, Du regime dcs gens en sant^, ibid. — Autour incomiu 
regime {en 3 livros), ibid, — Galik:* (^'O, Attenuante vtctAs ratione, liber] 
Opera omnia, — Oribasb, Called, med.y liber 111. — Scola salernitana (numbre 
Editions ct traduct. ; comment, ct surtout ceux d'Arnauld dc VilleueuTej. — Loi 
(L.), Vorgel dc sanidad que por otro uombre se llamava Dauquete de cavalli 
y orden de civir. Alcala, Ibli, ia-fol. — CuRifAKO (L.),... ovvero Discorsi delta 
sobria. Palav., IbbS, lu-^". — ^uhmlMixi, De alimentis gum caique natttrM cot 
niunt. Veucliis, 16 VO, iaA'». — li^^xv^^Ai R««oU d«\U»<iK\i4« turfura ieit 



CHAP. XYlir. — DU REGIME. 67 5 

TArioo, 1620. — Noxvict (L.), DixUticon^ rive De re cibarid, Ubri IV. Antuerpise, 
liit, iii-8-. — XxivBLrBcs (J.), Afrnsa romana sive urbana victHs ratio. Romae, 1650> 
!■-<•. — Esc o«iiA»T (J. Bj., An tenuis et simplex virtue salubris? (Rosp. aff.) Th. de 
Farii, 170j, in-t*. — Dc Ci«r (Cl.)» -Aw cibus multiplex simplici salubrior? (Reap. 
iff.; Th. dc Paris, 1703, ln-i<». — Stahl (G. Era.), De regimine. Ilalae, 1708, »n-4«'» 
-> BorvsAVif (Fr.), De dixtx vitio multorum morborum cauna. Halee, 1715, in-i'*. 
->KiciTn, Pi-ogramma de cictu riti ordinando. Gotlin^^ce, 1737, in*4«. — Bkuck- 
■a» :E. L.), De Hoxits ex cibis oriundis e/fectibus, Uclnistadii, ITIil, in-4*. — 
Hauir (Alb. T.;, De victu salubri ex animalibus et vegetalibus tempernndo. Got- 
lii^, 1751, in-4*. — Liiv:«if (C), I>e dixtd per sealam xtntis humtwx observnndA. 
Ipulic. 1764, in-8'». — Dr «i«B, De varietate ciborum, ibid., 1767, iu-8». — Mes- 
mci, heehrrches sur la population des gin^ralit^s d'Auvergne, de Lyon, etc.t 
9BK det reflexions sur la valeur du ble, tant en France i/u'en Angleterre, depuis 
1174 juiqu'en 1761. Pari*, 1766, in-4". — Sen bppbr (J. J.), De qualitate et quantitnte 
Mlimentorum in quantum veterum Jlomanorum rubori, vel conseroando vet debili- 
taadOj contulerint. Ar);entorati, 177:i, in-4«». — Vogbl (L.), Diatetisehes Lexicon, 
«der theoretiseh-praktischer Unterricht uber Xahrungsmittel, etc. Erfurt, 1800- 
IW3, 3« Tbeil., in-8«'. — Sbm, Essai sur le regime consider^ sous Ic rapport de la 
Aetetifjue. Th. de Paris, an X, n* 103, in-S". — BunDini (C. F.), Didirtik fur Ge- 
fudr^ wisMi'nsehnftlich benrlieitet. Lt^ipzig, 180U-1811 , iu-8«. — Pbtitot {?.;, Fssa 
sv le regime qui cnncient aux diff^rents temperaments consid^rifs dans I'etnt de 
9nte. Th. dc Paris, 1809, u«» 79. — Vibbt (J, S.), Du regime alimentatre des nneiens 
tt det r^uUats de la difference de Icur nourriture acec celle des modernes. Paris, 
1SI3, in-8". — Tbblat (II.), Du regime. Th. de Paris, 1821, u* 90. — Molbscdott 
[l\bie Physiolugie des Nahrungsmittel. Ein Hnndbueh der Dintetik. D.irmstadt, 
IMO, iii-8*. — Albxa?idrb (F. D. A.), Influence des alimfnts excitants sur Vhomme^ 
tamUre't eomme cause de maladie, Th. de Paris, l»»2i, in-4", n* 103. — M^libb, 
Btfiiei nr les subsistanees dans leurs rapports art'c Irs maladies el In mortality, 
is Mem. de I'Acad. de mrd., t. X, p. 170, 184i. — IIatx J.), Die Nahrungsmittel 
itihren didtetischen Wirkungen, Berlin, 184i, in -8°. — Hkbert (X. A.), Des sub- 
itwKes alimentaires et des moyens d'en rt^gler Ic choix et I'usage pour ronserver 
fa WKte, pftur faroriser, elc. Paris, 1842, iu-S". — Trumaxx (M.l, Food and its 
h/fwiKf on Health and Disease, or an Account of the Different Kinds of Aliment 
^tkn Human Body. etc. London, 1343, iu-li. — Pbrmra (J.;, A Treatise on Food 
^ Diet, trith Observations on the Dirtefieat lieginwn suited, elc. London, 1843, 
■•••. — La GABE5MB (P. ob;, Essai sur I'alimfntation du peuple m France. Paris, 
•M3, iB-S*. — Davidsux (W.), a Treatise on Dirt, comprising th*' Xalural His- 
'*y« f*rop*Ttirs, Composition, etc., of the Vegetables, Animafs, Fishes, etc., itsed 
■• food. Limdun. 1H43, in-li. — Roibr-Coi.lard (11.^, Organoplastif hyqienique 
^^Euni d'hygienr comparer sur les mnyens de modifier arlificiellement les formes 
^fNnt4-$ pnr h' regime, in Metn. de I'Acad. de med., t. X, p. 479. Paris, 1843, 
tt-K — £)i. ■■«■, Jte I'alimentation en general eonsideree comme moyen d'ame- 
w'ntion et de perfectionnement des esperes vicantrSj in Haz. med. de Paris, 3* sir., 
*•'*', p. 137, l*<49. — Grawairr {F.), Des aliments eonsidcres sous le point de cue 
^ ^ influence dans la production des maladies. Th. do Paris, lSi7, n« 193. 
■^ Hrwx ill' liarou Ch.), Mem. sur le rapp. du prix des grains avec le mouvement 
^"^ population, Paris, 1S47. — Boilbau db Casteltvau, /A? I'influence du regime des 
P^^MS sur la saute des detenus, in Ann. d'hyg.y 1" sdr., t. XLI, p. 68, 1849. — 
^^nmr. Etudes et experiences eonnernant I'influence du regime sur la composition 
'*Wn^, in I'nion med., l'«s*r., t. VI, p. ii80, 1852. — Quels sont les principes et 
7* ^Q^es qui doicent pr^sider a I'alimentation speciale des enfunts^ de manii^re 
^ fortifier leur constitution, elc. iCumpt. rend, du conjjr. d"hy}j. de Bruxelles, 
Riiion dc 18S2). in Ann. d'hyg., l'« si^r., t. XLVIH, l«:i2. — PAPPL:fUBiM, I'ebcr 
^ie Aahrvngsmittel, Production und ihr Verhdltniss zu den Epidemien, mit bcson- 
^erer Mektieht» etc., in Uenke's Xtschr., 1852, cl CanstaiCs Jakrcsb., 1853, 



676 ' DEUXIl^ME PARTIE. — MATliRE DE L'HYGliNE. 

t. Til, p. 17. — Bbkabo (P.;, iiapp, a M. le Minulre de I'fnstr. fmhl. ur k 
regime alimentaira de* lyvees de Parity 1853. — Coorr (J. B.), Dt Vin/lu^nce da 
regime sur I' organisation animale, Tfa. de Paris, 1854, no 31?, in-4*. — Hilduhii 
(W.), Die normal Diet, phytiologis-chemischer Versuch sitr Ermittelang in 
normaUm NahrungsbedQrfniises des Aiensehea, etc. Berlin, 1856, iu-8o. — Hiiu 
(Is. Y.)) On the Relations between Diet and External Cold, in Amer. Junn. of 
Med. Sc.j July 1859. — Dkscuabps (T. A..), De V alimentation de la pr^mierf 
enfanee et du rochitisme, Th. dc Paris, 1859, n* 19. — Ricbtbb. Was ermhrt dn 
menschlichen Orgnnismus ? zur A ufklarung Aber den Werth der PflanztH wti 
Fleischnahfwig^ in Ztschr. f. naturgem. Gvsundheittpfiege et Canstatt's Jahtrth.. 
1860, t. VII, p. 34. — SArcBBOTTK, Essai sur le regime alimentaire dct aiiciftf,'a 
Union m^d,, t*' s^r.. t. Y, 1S60. — Placb ',P. M. Ch.), De I'alimentntion </<?« elntm 
ouvridres, choix, conservation, etc., des substances alimentaiifs. Bnuelles, IW, 
in-12. — Fo!issAGBivBS, Hygiene alimentnire des maladcs, des c»nvaleu:ent' et ilt 
vaMudiiinires, uu Du regime envisage comme moyen iherapeutique. Pari>. IStl, 
in-8o. — Uusiio?!, Jiegime alimentaire pour les malades des hopitatu:, in Aa. 
d'hyg.^ 2* s(*r., I. XXXV, p. 5, 1871. 

Alimcnialion iusuflisaute : Vibimg (J. \V.^, De 'jejunio et abstinentid. Medk»- 
ecclesinstici lihri Y. Rigiaci Atn-batium, 1597, ia-4". — Sbbiti (Uclch.), Diuni- 
de incdifL Argoutoraii, 1664, iu-4o. — Dbtbabditio, An homo adultux crtrro^ 
sanus citra cibum rt potum per dies et noctes XL, solis naturx viribus ritaw irahttt 
possit. Rostock, 1721. — Rittbb (J. J.), De impossibilitate et possibilitate ahtti- 
nentim a cibo et potu, occasionv puellx Frutengensis inedimn sbnulautis. BisiUff, 
1737, in-l». — Pi.ATTQCB, art. Abstinence^ in Bibl, ehoisie de mtkl.y t. f. Parii, I'Ai, 
in-4t*. — (lovBALDsiBB, .in dill possit homo sine cibo potuqve et ricere et tultrtl 
(Resp. vivero non valere.) Th. de Paris, 1750, in-4«. — Eoaoic (J. F. L.\ Qhie!]vn 
considerations sur I'abstinence, Th. do Paris, 1815, n* 22. — Satiotit 'J. B. H.". 
Observations sur les effets de la fa 'mi et dc la soif eprouvers npt^s le nnnfrcyt it 
la frigate. la MlMusc en 1816. Th. de Paris, 1818, n" 84. — Gibalpv, Ih- inh^Unew 
des aliments, ou Du jn)ne, du car^nu* ct du maigre sous U rapport de hi fent'. 
Paris, Idil, ill-Bo. — T^ollabd (de Marti^ny), lieeherehes experimmtahs svr la 
effets de I'lthstinence. in Journ. d*' phyxiol, dc Magbxdib, t. VllI, p. l^u, ii% h^!. 
Hkbbat, De linfluenee dc V aliment at ion insuffisante sur I'economir tini/ntile. Th. dt 
Paris, 1829, in-4*, u. 270. — Piorrt, De Vnbstineuc^, d'' rnlim»'ntatiun i>mif/ipi*it< 
et de l<-urs dangers^ iu Journ, hebd., t. VIl, p. 161, 1830. — I'ArFOMT. Sote utr lit 
abus dc la dicte, in Memorial des hdpit. du Midi, t. II, p. 321, I8l"i. — Brss :0.\ 
Lectures on Disorders resulting from defective yutriment, in Lund, Mfi 'J'.i- 
t. XXX, p. yuG, 1S42. — ('uussAT. liecherrhes experiment ales sur Vittanitifn sMefc 
cour.), ill Mem, de I'Aend. des «c., t. VIII, 1813. — Cobbigatv (D. J.). On Finaiv 
and Fer/'r, as Cause and Effect, in Ireland, 1846, iii-B". — ksTfEDT ■ H.i, Oh'-rratifin 
on the Connexion between Famine and Feeer in Ireland, and ehea-hrre, l>i7, iu-5'. 
— DojrovA?! (!>.;, Ohs*'rv. on the Diseases tn irhich Famint* of iSiT girt Ojjri, 
and on the morbid F/ffcls of insufficient Xonrishmt'nt, in The Dublin M''d. I'nff.. 
i, XIX, 18 iS. — HorTuNLKY \}\.)y On the Famine Fever as it Ocrwivrv/ at CiMyd*.^' 
Surrey, during July, Augiutt and September l!>47, iu The Lancet, l"*lv »• '. 
p. 338. — Markska ^J.), Uechcrche des nioycns d'arretcr la pi-^jfiogatioH d,t i^/-**' 
dans les Flandres. H.ipport, etc., in Bullet, de la Soc. de mfd. r/r* Gond, I5»i». — 
Mers8k^a:i ok , De la fii^vre typhoide et de la fiecre de famine. i» Dull, de I'Acjd. 
de vied, de iJmxelles, t. ViH, p. 87, 167, 1848-49. — Bolciiardat, De /ii/mii-u?:'''' 
insuffisuntc. Th. de cone. P;tris, 18:»2, in-*". — llB^fMB, Observ. on Fxc'Sf vfl'>'t 
as a Cause of Disease and on its Connexion irith. etc., iu I*iw\ed. <•/ J/-"-'- 
Chir, Sue., 1S:»S, juii. — Amsklmikr, De I'autophagie artifieielle, ffU De In "•»• 
mire de prolongcr la vie dans toutc.t les circonstances de prion t ion ^ rtc. in ('"'•>i)t- 
rend, de I'Xcad, des sc, t. ALIX, p. 93:i, 1859.— LBBRU!ri\. F.i. ijiu'l^'i'* 
Considerations «ur Ui mUvro duns ses ronpurts accc la medecine. Ih. de !'«"»*• 



CnAP. XIX. — DES BOJSSONS. 67 7 

IMS, «• til, — GiCMW (C), De la mis^re physiologigue. Th. dc Paris, 1865, n«» 152. 

— Iabctbac, Star un moyenpropre a annuler les effets de V alimentation insuffisante, 
in Compt. rend, de I' Acad, des sc.j t. LX\I, p. MG, 1870. — Bavbt, Essai Mur I'ali- 
mentatkui inMuffUante, Th. de Paris. 1871, u^ 5i. 

R^ime qualiUtif : PoaraviiB, De non necnndis ad epulandum animalibus, libri IV 
\§rme^ tt latuti). Lugduni, 1620, in-8", trad. fr. par Burigxt. Paris, 1747, in-8®. 

— CAfTBiXAitci (P.), Creophagia, lib. IV. Aiituorp., 16i6, in-8». — Bockdslot, An 
Mmo fruges eowumere natus? ^Rep. afT.) Th. de Paris, 1663, iii-4*. — Linand (B.), 
L'obttinemte de la viande rendue aisee ou moins difficile a pratiquer. Paris, 1700, 
i>>S*. — Hbgqcbt, Traite des dispenses, du careme dans lequel on decouore la fans- 
9etf dew pretextes qu'on apporte, etc. Paris, 17oy, in-li; i* 6dit., 1715, 2 vol. — 
Abbbt {S,\ Le regime du caresme consideie par rapport a la nature du corps et 
4e$ aliments. Paris, 1710, in-12. — Du asiiB, Traite dt-s aliments du caremc. Paris, 
1713, 2 ToL in-12. — Albkbti, De salubritate esculvntorum veyetabilium prx carnt- 
ini animaUum. Ilalc, 1746, in-4». — BiA.'fCHi (G.), Discorso se il vitto Pittagoricu 
4i soli veyetabili sia gioceooie per cunservar la sanitd. Venezi.i, 17of , iu-8«>. — 
Cmmi (A..), Del vitto Pittayorico per uso delta rtudicina^ in Discorsi Tosc, t. II, 
p. 74. Fircnie, 1762, ia-4«, trad. fr. avec notes. Lahayc, 1762, in-8". — Sailla:tt 
(C J.), An proprium honiinis alimfintum veyetabilia 'Hep. afT.). Th. dc Paris, 1771, 
ia-4*. — Pou«o!«5iBB DKS Pbbbikbbs, Lcttre d'un chirurgien a M'**j armateur^ au 
wajet du re'gime vegetal propose pour Ics gens de mur. Loudrcs, 1773, in-S^.^GAS- 
rAB», Effets des aliments vegctaux herbac^s sur Veconumie hutnainCj iu Joum. dc 
physiol, de Uacb.'vdib, t. I, p. 237, 1821. — Coulibb, Examen comparatif du deve- 
Uifipement des forces musculaircs chez dioers peuples soumis a des regimes alimen- 
iaire$ diff^rents^ in Compt. rend, de I' Acad, des sc, I. XIII, p. 554, 1841. — In- 
ftmmce du regime animal sur la sante ct Ics forces da I'homme, in L'nion med,^ 
!■• 8^., t. I, p. 7, 1817. — Mabcuaxd, De I'influencc comparative du r^yim^ animal 
et du regime vegetal sur le physique et le moral de I'homme (ouvr. ri^ompens^ par 
I'Aead. de m^.). Paris, 1849, in-8o. — Sboo?id, Mdmc titre [Mita. coiir.), in Mem. 
de VAcad. de med., I. XV, 1850. — Lajib (Ch.), A'tir Pflanzcnkast? Oder die vege- 
ieriantsehe Dixt.f etc., trad, dc I'angl. brcslau, 1851, in-8o. — Cha«povillo:«, Le 
earimef iu Gaz, des hdp., 1854, p. 149. — Foiiss&obiyes, Une visile mHicale et 
hygi^nique a la Trappe de Notre-Damc de Grdce de Bricquebec, in Union mid., 
{n j^.^ p. 251 J 257. — RicHTBB Was emdhrt den menschlichen Organismus? 
Zur Aufkldrung Hber den Werth Pflanzen und Fleischnahrung , in Cunstatt's 
Jahresb.j 1860. t. VII, p. 34. 



CHAPITRE XIX 
Des Boissons. 

Les boissons pcnvcnt 6trc divis^cscn boissons aqucnses, bois- 
fODS alcooliqucs^ boissons aromaliques et boissons acides. 

§ 1 . — BOISSONS AQUEUSES. 

Nous avons cxpos^ longuemcnt tout cc qui se rapporte au 
choix et k la distribution des caux; nous nous soinincs occup^s, 
sous ce rapport, des caux qui doivent servir de boisson, nous n'y 



67 8 DEUXltllE PABTIE. — HATltHE DE L*HY6li!IE. 

rcviendrons done pas ici. Nous rappellerons seulemcnl, avaol 
d'dludier Tinfluence de Teau sur rhomme, la composUion dH 
quelqucs cau\ potables. 

COMPOSITION DE QUELQUES EAUX POTABLES. 



LIEIX 
de 

PRODL'CTIO.X* 



Seine, avant d'en- 
trer a Paris 

Seine, au sortir de 
Pat is 

Marno 

Canal dc l'Ourc(| . . 

Eaux du Rhone.. . . 









^ 3 




>E rt 


AUTEIRS. 


S^ 




5 • 


Bouchardat. 


0,108 


Id. 


0,108 


Id. 


0,105 


Id. 


0,175 


Dupasquier. 


0,2i6 



« . 
»• .£ 

o ^ 


M . 


• 

n 


■ « s 

» •• • 


run 


■«-s 


S-5 


2 ** 


SSg, 

"83 


TOTAU 


u 






z 




0,0086 0,03i5 

1 


0,0125 


0,015 


(i,i<i2C 


0,00''> 


0,030 


0,0100 


0,821 


O.ISIO 


0,009 


o.ni 


0,0121 


0,017 


0.1 SOI 


0,020 


0,01^3 


0,07«» 


0,04t 


0,4^ 9fl 




0,0193 


0,0103 


0,0101 


0.2'»57 



L'cau du puits de Crenelle conlient, d'apr^sM. Payen : carbo- 
nate de chaux, 0,068 ; carbonate de magn6sie, 0,1042 ; bicarbo- 
nate de potasse, 0,0296; sulfate de polasse, 0,012; chlorurede 
potassium, 0,109; silice, 0,0057; substance jaune, 0,0002; ma- 
tiOres organiquos, 0,0024. 

Nous rappellerons encore que, d*apr^s M. Bouchardat, poor 
qu*une eau soft potable, il ne faut pas qu'cUe contienneplusde 
1/1000 dc parties solides. 

Examinons rinfluence, sur rhomme, de Tcau prise en 
boisson. 
i^Quantite. 

Unc quanlil6 d'eau mod^rde, ing4r6e par rhomme, est indis- 
pensable a ronlretien de sa vie. L'eau, en effet, est la base de 
son organisation ; on la trouve loujours dans les mOmes propor- 
tions, soil qu'elle fasseparlieinK^granle destissus eldcsorgancs, 
soit qu'elle constitue un des Elements les plus importants da 
sang et des liumeurs. Une certaine quantity de cette eau se d^- 
gage a cliaque instant du sein de I'organisme par les perspira- 
tions cutunce clpulmonaire, par les selles, les urines, etc., etc. 
II est done ulile qu'a chaque instant une quanlil6 nouvellesoil 
inlroduile pour r^parerces pertes. C'eslcetle reparation qui est 
eflecluce par lingeslion de I'oau en boisson. On peut, du refle, 
6tablir que, quelle que soit la quantil6 d'eau qu'on avale, I'or- 
ganisme ne prend jamais que ce qu'il lui faut pour maialenir 
l'mt6^ri[6 de la com\)Os'\V\oYv ^^^ \\^w\A.v» ^tdea solides; le sur- 



GUAP. XJX. — DES BOISSONS. 67 9 

lar )es s^cr^tions diverses, et surtout par les urines et 

* 

itit6 cxag6r6e de Teau aval^e comme boisson, bien 
t 6vacu6e par lessucurs, les urines ou les sellcs^ n'en 
18 de 86rieux inconv4nients pour I'homme; d'abord, 
de I'ingurgitation, elle remplil I'eslomac, le distend, 
uc gastrique et Temp^^che d'agir cfficacement surles 
itroduits. Cetic eau (rop abondante fatigue TcstomaCy 
par ameiMr la dyspepsic, surtout si Ton prend I'habi- 
)oire ainsi une quantity d'eau trop considerable. 
ue de I'estomac ii'cst, du restc, que de pcu dc dur^e, 
nes absorbent bientdt cctte eau, et elto est 6liaiin4e 
turs ou les urines. Mais c'est Id une cause de dSbilKa- 

n elTet, sortant par les sucurs ou les urines, ne sort 

t d'eau pure, mais h T^tat de produit de s63r6tion. 

borne done pas k delayer, h ^tcndre ccs liquidcs, 

augmente la proportion des parties solides qu'ils 

it^ ct devient ainsi une cause d'dpuiscmcnt pour 

Lutres cas, c'est par les selles et en produisant la 
jc I'eau en exc^s est 61imin6e. 
eel, se fondant surquelques experiences, faites plus 
ement sur les animaux, se croit aulorisiii admettre 
)issons aqueuses prises en grande ""^bondancc, cut 
Itat de favoriser I'engraissement et de provoqucr, 
ndilions dc rullaitemcnt, une tr^a-abondante s6cr6- 

a trop pclile quanliie, ne suffit pas pour dlancher la 

ur r6parcr les perles de ce liquide 6prouv6es par 

3; il en rdsulle une concentration de Teau du sang, 

le celle dcs s6cr6lions, et il ne tarde pas A se ma- 

c soif tenement intolerable, qu'il n'y a pas de sup- 

puisse lui iflre compare. Lorsqu'il y a privation 

t absolue d'eau, la mort survient en general asscz 

t. 

ralure de Vcau, • 

mperalure ordinaire, Teau ne produit que des eiTets 

mats il n'cn est pas toujours ainsi, et I'eau peut etre 

:haude. 

fedOo ou aU'dessous, 

ic rbomme est dans son etat ordinaire et quo la 

sa peau n'est pas couverle de sueur^VuvVtoivxOAaw 



680 DEU\1£XE PARTIE. — MATI&RB UE L'HTG1K!IE. 

dans restomac d'uiie certaiQC quantild d'cau A cetle ten 
ture impressionnc imm-^diatement les parois de cc vi 
rend latciite unc ccrluine quantity dc Icur caloriquc, e 
soustrait en definitive dc la chaleur, soustraclion ^ la 
parlicipe Torganismc cnlier. Mais bientOt lu reaction sui 
et la muqueusc dc I'cstomac est \ivemeut stimulde. Tel 
en cfTet, dans la grande majoriti^ des cas, Tactiun dc 
glac^c sur restomac ; elle agit en in(}me temps, d 
comme s6daUf du syst^mc nerve ux dc cet organe, et, 
dairement, commc un tonique l^ger et ua digestif sal 
L'eau glacde, en raison do ces propria t6s, reuisit da 
grand nombre dc cas de gastralgie, dc dyspepsie 
n6vro8Cs do Tcstomac, surlout quand ces afreclioiu 
accuni|)agn6es d'atonic, et c'cst ce qui a lieu la plup 
temps. 

2® Lorsque le corps est en sueur et qu'on introdui 
restomac, soil de Tcau simplemcnt tri^s-rroido, soil d* 
glacec, les cITets sont variables et souvcnt bicn gravei 
quclqucs cas, Ics r^sultals sont nuls, et le rcl'roidis 
momentan6 fait bientOt place d unc reaction assez vive, 
pagn6c plutOl d*une sensation dc bicn-Otre. 11 u'en 
toujours ainsi, el cetle ingCelion produit quclqucfois le 
dissement general du corps ; ce refroidisscincnl a liei 
mani(irc suivanlc : Ic corps est 6cliaulle ct en si 
I'instant o^ i'eau froidc est aval^c ; ccUc eau sousln 
ccrlainc qiiantitd de caloriquc aux parois dc restoma 
lui, nc p'irticipail pas a la cbalcur dc la pcau ; or, 1'^ 
sc retablit prcsquc imm^diatcmcnt, el Ic caloriquc qu 
que a Teslumac ct aux visc^res voi&ins, par suite de li 
dc la glace, cstemprunl6 ii la pcau ; ii en resulle quek 
p6raturc dc celtc membrane s'abuissc ct que sa lA 
cxagi}r6c s'arrCte. Uarcmcnl les cliuscs en rcstcut la ; cd 
de sang vers les parlies internes d^passe tuujours le il 
semen I dc r^quilibre, et des congestions ou des pblegi 
inK^riouros, selon les priidisposiiious speciales, peuvefl 
la consequence de ce refoulcmcnl du sang. 

M. Gucrard a 6tudi6, dans un m<^uioire inleressaut, ^ 
cidcnts qui peuvent succ6der a Tiugcslion des boisaooi 
froidc, lursque le corps est ccliaufl'(3. Ces accidents le 
festenl surlout du cOtc du syslcme nerveux el dci ipl 
digestif el respiraloire. 

Les phonumOnes nerveux qu'on pout voir apparaliri 
suite de VLugur^vV\i\\v>vi ^v^ Vviaw Ccoidc soul, cu parM 



CUAP. XIX. — DES BOISSONS. C81 

nleun locales, le trismus, divers ph^nom^nes 
!8, des syncopes, la mort iasCanlande. M. Gu6rard 
plusieurs observations curieuses. 
Its orgaoes de la digestion et de la respiration, 
subite.d'une phlegmasie aigug, aussit6t aprds Tin- 
1 boisson froide, ne perraet pas de m^connattrc 
ui cxisle entre la maladie et la cause k laquclle 
pporter. 

s gastrique, les vomissements spasmodiques, la 
lysscnterie, le cholera sporadique,laga8tro-ent^rite 
dite, et m^^iM la p6ritonite aiguS : voild les phleg- 
minales qui ont 616 observ6es & la suite do Tin- 
I froide. 

sief la pleur^sie et la bronchite sont les trois 
de I'appareil respiratoire qu'on a observ^es ea 

est plus difficile k 6tablir quand il se passe un 
IS entre Fiiigeslion de I'eau froide et la manifes- 
^sion, coouiie cela a lieu dans certaincs ascites. 
:cependant iSvoquer eadoute cette relation. 
Gu6rard, la gravity de cfes accidents divers est li6e 
conditions suivantes : i^ ^chauffcment pr6alable 

vacuil6 actuelle de I'estotnac ; 3o grande quantity 
g6r6e dans un temps donn6 ; 4° basse temperature 
son. La reunion de ces qualre cifMiditions cons- 
nccs les plus grandes pour la manifestation des 

tes hygi6niques qu'on doit suifte, et qui sont des- 
nir de semblables accidents, sont les suivants : 
a I'eau quelque substance 6trang6re, ou au moins 
n peu de vin ; 

pelites gorgdcs, et conserver le plus longtemps 
iquide dans la bouche, avant de I'introduire dans 

6c6der la boisson froide d'un aliment solide, fQt- 
3lite quantity, lei que pain, biscuit, chocolal, 

I bals et les r^uniodN^ il est preferable, lorsqu'on 
, de fdire usage de tbe 16ger, de punch ou d'une 
ide quelconque ; 

cas oi\ Ton brave les inconv^nienls qui y sont 
od Ton veut fuire usage de liquides glacds, les 
mm, leg^rement stimulants, ont moias d'tacou.- 



681 D£UXI£:ME PABTIE. — MATIERE DE I'DTGIENE. 

v^nicnts que les glaces & la crdme, et surlout queles glacei 
aux fruits ; 

6° Les accidents divers et nombreux qui peuvent succ^dei 
imm^diatement k Tingestion d'un liquide glac6 cedent qad- 
quefois rapidement&remploi d'une boisson chaude ; damle 
reunions, le th6, le punch, conlre-balancent bien souTCDtlei 
cfTets f^cheux dcs glaces, 

Eau chaude, — L'eau chaude est loin d'ayoir les inconvi 
nients qui sont attaches k Feau froide. Ses effets sont le 
Biiivants : 

Elle stimule lout rorganisme, augmeatc la quantity de a 
lorique qu'il renferme, active la circulation, stimule les km 
tions digestives, ainsi que celles de la peau, et le r^sultat AM 
est une transpiration plus ou moins forte, surlout si rindlTii 
qui en fait usage est soustrait au froid e\t6rieur. Les boism 
chaudes sont un des sodorifiques les plus certains et les mefl 
leurs dont on puisse disposer. 

[Nous Qotons, pour m^moire seulement, les cas d'cedi^me di 
laglotle, ndcessitant parfois la trach^otomie, qui ont ^t^ o^ 
serves particuli^rement en Angleterre chez de tr^sjeaiMf 
enfants qui avaient cssayd de boire du th6 bouillant, parte te 
de la th6i6re, Le docleur Jameson, de ThOpital Mercer A 
Dublin, en a rassembl^, k lui seul, treize cxemples. ] 

Composition de I'eau, — L'eau priv6e d'air est fade et pii 
digestive; clle determine un sentiment de pesantcur dans 
region ^pigastrique. On Ta accus^e de produire le goitre el 
cr^tinisme (eau des neiges ) ; mais il n'est pas prouv6 qaH 
soit ainsi, car il est un grand nombrede localit^sdans lesq 
on ne boit que de Teau qui provient de la fontc des Di 
ou dcs glaciers, et oik ccs deux maladies n'existent 
Lorsqu'on n'a que de l'eau privde d'air pour boisson, il J 
bien facile d'y porter remade : il sufBt simplemcnt de 1*^ 
ballre avec une verge de hois pour I'a^rer. 11 est to^JoW 
boil de rccourir k la mOme operation lorsqu'on emploieprf 
boisson dcs caux qui ont 6t6 obtenues par r^bulltlion oaf> 
la distillation. 

Les eaux distill^es, sujOBsamment a(r^es, mais privies ic 
sels, sont son vent lourdes et pcsantes pour Testomac, et dif- 
ficiles h. dig^ror. L'addilion d'une tr6s-petite quantity ^ 
chlorurc de sodium fait disparattre ces inconv^nients. 

La presence d'une quantity trop considerable de w^'^ 
caires, un pen plus de 1/1000, comme nous Tavons d»%f*jj 
sou vent Vcau indi^e^Vci ^\.\\>\^w«v^ ^^l\ucfois des propriW 



CUAP. XIX. — DES BOISSONS. 68 

«• Pour 7 remddicr, il suffit de la soumettre k I'^bul 
it de I'a^rer ensuite. Une partie dcs sels, dissous k I'aidc 
cH d'acide carbonique qui se d6gage k la temperature 
I se depose sur les parois des vases pendant le refroi- 
mt. 

t charg^e d'acide carbonique, qu'on y introduit k I'aide 
iressioa considerable et dent on fait maintenant un grand 
produit souveat des r^sultats avantageux ; elle tonifie 
lent la muqueose gastriquc et stimule doucemenl 
ac. 

mt r^samer ainsi, d'une mani^re g6n6rale, les regies 
[qnes relatives ^ Teau. L'homme doit boire, dans Tes- 
i vingt-qualre heures, une quantity d*eau moderee (un 
peu ^r^, au moins), k une temp6ra(ure de 10 k 15 
suffisamment aer^e, et contenant une proportion de 
LOS les rapports qui sent indiques dans le tableau pr^- 

§ 2. — OES BOissoiis feriient£es. 

^issons fennent6es comprenoent les vins, les eaux- 
la bi(^re, le cidrc, le poire, etquelqucs autres boissons 
ge moins general. 

Dcs vImb. 

38t le produit de la fermentation du jus du raisin. 

qui est contenu dans ce fruit est transform^ en 

r suite de Taction spdciale d'un principe fermen- 

ai s'y trouve, et apr^s avoir ete soumis k une s6ne 

IS dont cc n'est pas ici le lieu de parler, 

consider^ d'une mani^re gen^rale, contient les 

livants : P dc I'eau ; 2^ de ralcool, donl la quantity 

24 ou 25 pour 100 ; 3<> du sucrc non decompose; 

nmc ; '6^ dc I'extractif, qui provient en partie des 

des acides aceiique, tanniquc et carbonique ; 

rate de potasse; 8^ des tartrates de chaux^ dc 

ine et de polassc ; 9^ du sulfate de potasse ; 

ure de sodium; 1 i^ du tannin ; J2<^ une mali^re 

ge, une mati^re colorante blcue et une-matiOrc 

e; 13* de Vether oenantbique, qui communique 

leur parliculi6re que Ton designe sous le nom 

\^ une mati^re mucilagineuse exliac\.\loii£k&« 



684 DEUXlilME PARTIE. -^ HATltRS DE L'HTGliRB. 

C'est la difference de proportion entre ces diferses ; 
res qui constitue les nombreuses vari^t^s des vins. 

[On comprend que les difT^rences de climat, et, dai 
m^me locality, que les difT^rcnces d'exposition des te 
les vari6t6s du raisin, la temperature particulidre de V 
le mode de preparation, la nature des Tases dans h 
on les renfcrme, doivcnt exercer une notable influeo 
la composition, la sa?eur des vins, tear degre de < 
vation, etc.] 

M. Chevalier a donne, dans son Diclionnaire dn fc 
(Com des substances alimentaireSj une enumeration ooi 
des vins, consideres d'aprds les localites. Nous engagi 
lecteur curieux de ce sujel & consulter cet ouvrage. 

i^ Vinsspiritueux, 

Les vins spirilueux sont caracterises par la grande 
lite d'alcool qu'ils renferment ; leur saveur est chai 
spiritucuse. On en distingue deux especes : 

A. Vins spintueux sucris, Ces vins sont ceux dans Ic 
tout le principe sucre n'a pas ete converti en alcool, soi 
le Sucre qui s'y trouve naturellement y soit en prop 
trop considerable pour que la transformation soit con 
commc dans les vins de Frontignan, de Lunel, de M 
sic, etc., etc. : soit qu'on ait arrete la fermentation en d 
sant le ferment par la cuisson, comme dans les vins cu 
Grcnacbe, d'Alicaiite, etc., etc, 2« Fins spiritueuT see 
sont, au contraire, les vins dans lesquels tout le sucre 
converti en alcool ; tels sont les vins de Madere, de Xer^s, 
Voici la proportion d'alcool contenue dans quclques-ui 
ces vins, d'apr^is Brandes. Ce sont les quanlites d'alcool 
solu en volume contenues dans lOO parties de vin. 

Vin dc Porto 19,82 a 24,95 

Maderc 18,00 a 22,61 

Conslaiicf 18,29 

Xdri's 17,C0 a 18,37 

Madt>rf;^ du Cap 16,77 

Alala^'a 15,98 

.f rviiti(;nan • 1 t,ii4 

Le Xer^s, suffisamment vieux et pup, est un des vins 
convienncnt le mieux aux convalescents qui ont Teslomai 
bon eiat. C'est une des boissons alcooliques qui sont Ic 
facilemcnt dig(5r(5es et assimiiees. Ce vin est astringent, < 
dull probablcmcul ceUe qua lite aux oufres dans lesquc 
on le renferxne, \\ e%\. \Aftu «vi\ft.\A>\ ^'^Jl 4qU etre pris 



fe^ 



CUAP. XIX. — DES BOISSONS. 685 

petite quantH6 et 6(endu d'eau, car il est chaiid, stimulant, 
et porte rapidement au cervcau. C'est surtout dc cctle ma- 
nidre que les convalescents doivent en faire usage. 

Le mad^re Jouit de propri^t^s analogues quant aux qualit^s 
digeitives; il ne Ic cMe qu'au x^r^s, el 11 doit celtc Ug^re 
iali£riorit6 k une petite quantity d'acide librc qu'ii contient. 
D I'emploie de la mdme mani^re. 

Le porto contient beaucoup d'alcool et beaucoup de tannin, 
il fatigue rapidement I'estomac et Ic stimule trop ^ncrgique- 
menf. Ce vin est, du reste, prcsquc toujours addilionu6 d'al- 
cool ou d'eau-de-vie, et il est pr^^f^rable de n'en pas faire 
on QMge faabiluel. 

B. Les tins iucr^y quand le principe qui leur donne cettc 
qotlit^ est parfaitement combing avec les autres maliiircs 
qu'iis tiennent en dissolution, sont assez salutaires el d'une 
iigeition facile. Cependant il est d'observation que les indi- 
vidus qui on I un estomac d^bile et qui sont attcints de dys- 
pepiie, les supportent mal. II fuut encore ajouler que, Talcool 
ilint masqu^ presque compldtement par le sucre, on est 
lOBiJoars port6 & en prendre une plus grande quantity que 
cdiD'est ndcessaire, et il en faut, au contraire, tres-peu. 
2* Vins a fires ou ligerenunt astringents. 
On comprend, en g^n^ral, dans cettc clause de vins ceux 
deBordeux, de Bourgcgne, dn RhOne, du Languedoc, etc. 
leur saveur, surtout lorsqu'ils sont Jcuncs, est Idg^rement 
ipie; k mcsurc qu'iis vieiilissent, cette saveur Apre s^ufTuiblit 
die transforme en un bouquet Gn et ddlicat, qui assure, sur- 
toQt aux vins de Qourgogne et de Bordeaux, une sup<^riorit6 
incontestable sur la plupart des vins de Tunivers. Cos vins 
contiennent du tannin ; ce principe^ tri's-ddveloppd dans les 
nD8 du Languedoc et du Roussillon, est on moindre quantity 
diQi lc3 vins de Bordeaux, et en plus faiblo proportion encore 
dans ceux de Bourgogne : dans ccs dcrniers, iudi^peudam- 
nienl de Talcool qu'iis renfcrmcnt, il y n une proportion assez 
forlede tartrates. 

Voici^ d'apr(>8 M. Boucliardat, la coinposilion dc quelques- 
uni de ces vins : la quantity d'alcool sur 100 parties est 
fcpr^seDtde par les moycnnes suivantos : 

Mu}enuc des vins (Ic Ti>iinorrc Id.Tu 

— du l.vt (torraiiiJi calcai!"«»s)., 1l,';fi 

— du l.ut (terrains ar^iikui).. li),iiu ■ 

Vius do liagnuls 1 ,16 

MuycDDc di'S \ius ruugvs dc la i/iroudc |,<,^l 

— dcs vias blancs dc la Girondc \V,\m 



c::a:iKX PAinS. — U%TliKS DE l'utgi&re. 



Ta m SBMK-IadSM... 9,H 

"i ■ w ~j.ft.^M-I-t^k S,70 

'*' 11 a: .J>iki<rafe-B&r£^»'& 8.75 

"^ ^ ]i.bK «»: 5a..a.r^: U/W 



^ Zii;:. £ iif'^v En=^e». la composilion de quelqoei-uns 
w :«!- rail fa ijcv:c^ ahsc*! j ertlmc cii volume sur 100 pn^ 



;p iLuc ««JI 

• tl'ill ... . ... . . ...........a 15,96 

-T'CK 12.3J 

Jtapn«as ^M^.- li k 13,tl 

"^ u lu Ilha 13,31 

T**^: I0,« 

^ .'!R 7n&a>us ^i i«i cbiffm de Brandes soot un pea fori!. 

-^^ 7^*?s!i«:r» ftsilv^es. Cutes avec ud grand soio par 
%. 5cc>::T.Lr-f.j.'. f<c cr^* ac'is aurions pu multiplier, sufflseot 
^ti^ A:c::tfir .''<« >itM sats&isanle de la cumposition enil- 
.-.ci. ies ?^.x' 7aT«» e!^peo^f de vios. l.'n mot, mainteniot} 
rii»i-«fc:»!z: i V':r i*:^*x: «ir lorganisaic. 

'.i« «'.::» i^ ^diA^x qui ne sont pas dc qualil^ iofifirieorB 
^..:.:«;cz4.i: ^ei iiic.la^ pen de tartralesy une proportioD 
:..-!.:.<• i'j tur: 7 n ie cuiier« colorante. lis soul l^gM* 
s«^. .'.'ir^r^e* e: ^/.I^efaesl e^ciUnls; ce sout ceux qui cob- 
« •:.! :«:■::: [rf rr^eix iis le cas de dfipepsie, et qid soot les 
It .< .-v:cieza^ce» CA3i U cooTalesceoce pour r^tablir ki 

'.i:( ^'i» ie Fo^TVT^e de quality sup^rieure contieDnent 
r^.\» i<e 3ir:i:?. ma:* c:i peu plus daclde libre et de tartn- 
-..> icii'** ^'je 'es «:-* ce Borieaux. Le prtnclpe aromatiqae 
J ;^: .• .* i'fftl:^?'*. *--r:.'Ut daas oerlaines esp^ces (C3iaD- 
y;:: ■. >;:i^j* ^,' -fy. c.c*. Ces «ins sonl loniques el un 
r^;^ 7 u> ;\:;:i-.:* q.;? 'es \:34 do [V'rdeaiix; ils conneDDenl 
uic^'j •-? c^is iir.-ier5 au\ estomjcs d^Ucats. I.es Tins de 
Fv.rf .'f::;: Cv:cir2ui» «.\^n::ec3ent notablement plus d'alcool, 

iz :'.'..y^2::e, «;je les ^i^s de Bordeaux ^galemenl de quality 

i ■« ' _' *' J * ^b> 

I : s ^ius du Rbin sent que!quefois assezlegers. lis contien* 
::t'-: 'fciic:::* dilv.ol que los deux esp^ces pr^'^dentes, mais 
/.j$ daciies. I's ne convienueat qu*aux estomacs qui ne 
KU^uiezl pas CC5 dcraicrs. 

les ^iiis tiu Hl.C>ro sent riches en alcool et tr^stimnlants: 
i's a^is:^::t rapiicmcrt sjr !e sysl^rae nerveux. 

Les ^ius dv. \v:V c\ i- lYr^cr-i sent trOs-riches en lanain 



I 



i 



CQAP. XIX. — DES BOISMNS. 



C87 



f 



et en mali^re colorante. Leur force en alcool est un peu 
plas grande que celle dcs lins de Bordeaux; ils sont flpres, 
cbiuds a Testomac et stimulants, lis conviennent peu dans 
In CIS de dyspepsie. En g6n6ra], ils supporlenl bien Teau, 

3* Yins acides de$ cNma/s froids. 

La Tigne qui croU dans let cliroats moins foyoris^s, et la 
pirlie du centre dc la France et lout le Nord^sont dans ce 
CIS, foumit des vins dens lesquels il y a peu d'alcool, 5, G, 7 
poor too, beaucoup d'acide, peu d'arome, et des tartrates 
en abondance; tels sont les vins des environs de Paris, lis 
lont fort roauvais, fatiguent rapidcnient reslooiac, d6tcrmi- 
oeot des embarras gastriques, des dyspepsias et sou vent la 
diarrbte. 

4* Vtns iROtisseux. 

\j» vins mousseux sont ordinairement blancs, et doivcnt 
kor propri6l6 mousseuse h ce qu'ils ont ^t6 mis en bouleilles 
aianl que la fermentation fOt termin^e. L'acide carbonique, 
fd continue & se former, se dissout dans le vin et tend k se 
Mgager quand on c-nl^ve le bouchon. Tcls sont principale- 
■ent les vins dc Cbampagno, qu'on imile maintenanl dans 
pfaniears parties dc la Bourgogne, sur les bords du Rhin^ en 
Fnuiehe-Comt6 (Arbois), La quantity d'alcool qu'ils contienncnt 
CiliDoindrc que celle des vins de Bourgogne et de Bordeaux. 
Vapite Brandes, il y a en volume, sur 100 parlies de vin, 1 1,81 
d'alcool absolu dans Ic champagne blanc, et 10,05 dans le cham- 
|igD6 rouge, lis sont l^g^rement slimdlants, portent rapido- 
Motiu cerveau ; mais leur action cesse aussi \ite, lis jouissent 
ffilement de propri6t6s diur^tiques. 

Roas empruntons d rexcellent ouvrage de M. Chevalier, 
ki proportions, en volume, d'alcool pur contcnu dans 100 
PVties de quclques csp^ces dc vin. 



VbdeHtrsaU 23,83 

— ^ Madere rouge 20,5i 

*- 4e Madire blauc SO 

-deporto V) 

*" de Constance blanc 18,17 

*de Malaga 17,4.' 

"deBagnola. 17 

^ de Soiuaillon 16,88 

** de Johannitberg 15,16 

"^ de Malaga Mrdinairi- 15 

'^deChypre 15 

'* de Uvcaaltet 14,eo 

"^ de Jiran^un rouge 13,70 

"^deLuBd 13,70 



vin de Champagne monsscux.... 
— > dc Cahors 

— de rHi'imitagc ruugc 

— dc C6le-R6tk- 

— de MScon bitiiic 

— de Vulnav , 

— d'Orl^ans 

— de Bordeaux rouge 

— dc Larose 

— dc Pouillac 

— de VouTray blanc 

— de Cha teau- Latum- . . 

— dc L^otUIc 

— dc Pouilly blanc 



11,17 
11,36 
11,33 
11,30 
II 
11 

10,66 
10,10 
9,85 
9,70 
9,66 
9,33 
9,i0 
9 



<(88 DEUXl&ME PARTIB. — MATlitt DX L^HTGlfcllE. 



Vin d'Angcrf li,W 

— de Champagne non mouss. . . 11,77 
~ de Grave t2,30 

— de Beauae blanc 12,20 

— de Froatigoan 1 1,80 



riDf ^md«B en ddUil k Parii..*. 

— de Chiteaa-Marfaux 

— de Chiteaa-Uflite 

— de Sancerre rouge.., 

— de Cbiblis bUow 



Les vins sont Tobjet de falslficalions fir^quentes, dont ^ 
ques-unes pQuvent eiercer une influence faneste su 
sontd. 

Un certain nombre de ces falsifications consistent 
ce qu'on pent appeler de simples firaudes commerciales. 
sont les mi^langes des diverses esp^ces de vins, Tadd 
d'alcool, celle de mati^re colorante, le coupage ayec de 1 
Tadditiou d'une certaine quantity de poir6, celle du sucre. 
tes ces falsifications, blftmables certainement, n'exercen 
cune action bien d6terinin6e sur Testoinac : il est incontei 
cependant que tout vin artificiel, frelat^, m6)ang6 ou o 
convient infinimcnt moins 4 I'estoinac, el est plus excita 
moins facilemenl dig^rd qu'un vin naturel. 

Le vin peul 6lre alt6r6 de difi'^rentes mani^res. 

Plomb. — Le vin pent conlenir du plomb, sans tou 
qu'une main criminelle Vj ait introduit. — Tel est 
exemple, ce qui arrive quand le vin est repris d'un com 
qui contient du plomb, lorsqu'on s'est servi, pour le tra 
scr, de vases ou de conduits en plomb. Lorsque, enfin 
grains de plomb ont 6t6 laiss^s dans les bouteilles. 1 
prcsque inutile de faiVe ressortir les accidents plus ou n 
formidablcs qui peuvent en dtre la suite. 

Cuivre. — On pent rcncontrer du cuivre dans le 
quand on se sert des baquetures qui s'^^coulent d traver 
tuyaux de cuivre, quand des vinsont 6[6 addilionn^s d'eai 
vie conserv^c dans des eslagnons de cuivre. 

Lorsque les vins sont depourvus de quality, d^g6n6r6 
all6r6s, on les coupe el on Icsmodifie de manierea leur re 
leur quality premi<!!re. Ces melanges sont quelquefois si 
fails qu'il faut un d6gusla(eur cxerc6 pour les reconnattrc 
M. Chevalier a donn6 un bon expose dc ces m^langesdans so 
tide ViN du Dictionnaire des falsifications. Nous ne pou 
mieux fuire que de le suivre. 

Vins astringoits, — Les >ins Irop astringents doivent 
colics plusicurs fois avcc de la gelatine. 

Vins trop coloris, — L'exc^s de couleur s'enl^ve paj 
collage. 

Vim p€ti color^s. — Ou V<i^ q.^w^<» a\ec des vins plus o 



COAP. XIX. — DES DOISSONS. 689 

rtf, ety en particulier, avec des vins fails avec du raisin 
tdotor^. 

Tins troubles, — C'est ce qni arrive quand una nouvelle fer- 
mentation s'empare du vin. — On y rem^die par le soufrage, 
qoiarrdte la fermentation, et par le collage^ qui pr^cipite les 
maii^res troubles. 

Ybis brand^s, — Les vins soufr^s contiennent quelquefois 
tiNd un sulfure de carbone gazeux qui donne au vin une 
odeor d^sagr^ble. Bischoff, qui I'a 6tudi6, pretend faire dispa- 
nltre cetle odeur en ajoutant au bondon un tube de 0°^,14 & 
^,16, que Ton remplit de vin. — D'apr^s lui, ce proc6d6 chasse 
kprincipe gazeux, 

kdditi des vim. — Elle est due aux exc6s d'acide ac6tique. 
Beneiius conseille d'y iosuffler de Fair avec un soufflet : les 
bolles d*air qui le traversent enl^venl Tacide ac^tique, qui est 
voUtil. » On emploic avec plus de certitude le tartrate neutre 
depoGuse, qui forme un tartrate et un acetate de potasse, tons 
deu cristallisables. 

On emploie quelquefois le carbonate de chaux, mals le d6p6t 
ibondant qui en r^sulte gAte le liquide. 

Qirnt$e des vins, — Cette alteration arrive aux vins qui, 
Diaqaant de tannin, comme les vins blancs, deviennent sou- 
^t filants et visqueux. IlUc est due, d'aprds M. Francois, 
innemati^re azot^e, la gUadine; on y rem^die en ajoutant 15 
irannneBde tannin pour 259 litres de vin, 

Gaiu de fitU — II est la consequence des moisissures d^velop- 
pfes dans les parois des tonneaux. On le fait disparattre en 
lOettant le vin dans des fQts ncufs, ou bien en Tagilant avec de 
Fboile d'olive, qui surnage ensuite. 

Amertume, — On Tobserve sur^les vins trop vieux, et 
on la fait disparaltre en les m^langeant avec des vins plus 
Jeoaes. 

Firs toumes ou piques, — On appelle ainsi les vins dans 
lesqaels il s'est developpS des champignons blanchAlres, 
fui J nagent* On s'oppose k leur formation en main tenant 
les Tins dans des caves fratches, en les arrosant avec de 
I'eaa froide, ou encore en y ajoutant quelques morccaux 
de glace* 

Vins bleus, — lis sonl la consequence d'un commencement 
de fermentation putride, due & ce que le bi tartrate de potasse 
J est change en carbonate, qui altere la couleur du vin. On le 
corrige en y ajoutant de Tacide tartrique. 
Fotuse des vins, — La pousse est une fermeiiV^\\o\i VvxtCLxA- 



690 DEUXltHS PiLBTIB. — MATliftB DB L^UTGltHE. 

luease, qui est quelquefois telle, qu'elle fait 6clater les ton- 
ncaux. Pour s y opposcr, i1 faut soutirer le viu dans des tooneaoi 
prteUblement soufr^, et y ajouter de Teau-Hle-vie. 

I'ttrtie des vim, — On appelle ainsi ce qui arrive lonque 
les xio% destines 4 defenir mousseux nc fermcnleot pat; 
il faut, dans ce cas, 61e?er la temperature des lieux od s'opto 
la fermentalion. 

AUeraikm des vins envojfoge. — C'cst ce qui arrive surtout aox 
Tins lagers. On la corrige, ou Ton s'y oppose, en ajoutant un 
pea d'eau-de-vie. 

AUtrahim prwoenanf des hcuchons. -» On la conslale qutod 
les bonchons se moisissent. On ne peut s'y opposer qu'en gou- 
dronnant les bouchons, ou en les entourant d'unc capsule dc 
p!oiiib ou d'^tain. 

AUfnatum des bois emplfn^H a la confection des tonneaux, - 
L ordre qu*OQ doit adopter dans le choix dc ces bois est le sui* 
Tant : essence de cbdne; essence de ch&taignicr; sapio. 

Les lins peuTent se Talslfier avec les mati^res suivaoles, 
qii'oQ T ^ute en plus ou moins grande quantity : reau;le 
cidx>( : le poir6 ; Talcool ; le sucre ; la m^lasse ; les acides ao6- 
liqae^ tartrique et tannique; lacraie; le plAtre(l); raluD;le 
saUate de fer; les carbonates de potasse et de soude; les mi- 
ti^r» colormntes ^trang^res ; les aroandcs am^res ; les feuiUes 
da laurier<erise. Quelques-unes de ces ralsificalions peuTent 
i^ii« nuisibles pour la sant6. 

O'^^elqueftNs mC-me on Tabriqae des vins dc toutes pieces. 
E^ Toici trois exemples : on fait fermenter dans I'eau des 



: ;^ ^a»tio« da /CiT'Vfp des tibs a *U robjet d'^tades et de controirerui u- 
»« «:«-<>&. f;aivuit I'^ ■&««. eette «fi^naioa sermit iodispeiuable poar U conserntiM 
•!« «*jBt d« nrtJkian ktc^it^ qui. taas ceU, serftieat promptement altdx^ et M 
i«i:«*m tf x: c(;v tnk£>pL-rt<« w mtmt cuos^r^^ et coaioaim^s sur place. L'exp^rieaee 
•vxV&.rf :.rr^. di k-cAocvup de p^puUtkms da Midi qai n'cn ^prouvent aueoiiB* 
Ma«:fxi<;«:. d.aK«:rfr&it que le pUtrafpe d^ vias a'a pas les inconT^nients qi'M 
jAii A «T:T':f«ii» <t <)a U peal Un aalori»6. D'aaties vuient la une frande dangcreaK. 
4i«nai£ Ak m d.r» q-aalitte aiuMbles^ SaiTaat M. CheTallier, qui s'est beaacoop 
A.vi^ ie ot »«>f t, le platn^ oMMfiSe la coastitatioa aormak da tin ; il en dusfe 
K «« «v«r U aaiarr e« deteminaat la l«Kmati<Ma d'ua sel pargatif, le sairate 4e 
l«ica«M« <t U d;auBatioa de la ereoM de lartre, sel essenliel a la coostitutioB des 
«dtt' K cu)e a » ecvsaoaiie i>« il »ubit de« traa&f>Nr«utions iroportantes, etc. 

I'ar aaArr f4N«l>o>a qai a et^ aassi tres-viveoieat d^battue a rAcad^mie de ai- 
iLW. «« ti^'^f^ c*e>t e-.'lle da rimtge : <m appelle aiasi Tadditioa d'uae eertalac 
OMbwAr d akv^ a d«* Tin* fr^n^raletaeat iaibles. Ici, comoie eo toutes chases, Q 
u.*A^ ^tfOnpM- 1 «fca|;e d*" r«bas ; c'est ce qai a ti/6 bat. Aprte une longve dis- 
,^iNx«M^ ; u a JWW M t a nr<\MiBu que le viaapr pent avoir lieu avec des eaui-de-vie df 
• I 44 ^ *k^»i^ 4< kaar q«aIiCe\ voann <^*apres cette additioB le titre da ii> 
M( U fMT V%^ K. Bgd. 



CflAP. XfX. — DES BO!SSON$. 601 

baies de geni&?re, des semences de coriandre, du pain de 
leigle 84ch6 au fouret coup6 par morceaux ; puis on lo colore 
enj ijoQtaDt une infusion de betterave rouge. D'autros fois, 
oamfile de Teau, du vinaigre, du vin du Midi ct du bois de 
Qni^he. C'est ainsi qu*OQ fait beaucoup de vins communs 
i Paris. 

On fabrique du vin de Malaga avec de Teau, de ]a m^Iasse, 
des raisins sees 6cra86s el de Teau-de-vie, qu'on fuit cuire 
oiemble. 

n est presque inutile de fiiiro observer combicn tons ces m4- 
luges sent loin d'exercer Tbeureuse Influence que les vins 
uturels peuvent avoir sur la sant^. 

Oo donne le nom de biere k des infusions d'orge genn^e tr^s- 
Ug^ment lorr^fi^e, nomm6e malty que Ton mOle avec une 
ialhiion de houblon et auxquelles ont fail ^prouver la fermen- 
tation alcoolique. La bonne bi^redc France contient 2^3 pour 
IWd'alcool au plus, du gluten, de la dextrine, la mati^re aro- 
Batique du houblon, et deux fois et demie ^ pcu pr^s son 
volome d'acide carbon ique. 

[Dans beaucoup de localif^s on emploie d'autres c^r^ales; 
b bU serait excellent, n'^lait son prix trop 61ev6. Le seigle, 
Tafoioe, donnent des liquides de quality inf6ricurc et tour- 
aaot facilement k I'aigre. Le mais et le riz fournisscnt d'assez 
boos produits. — Enfin, dans certains pays, on substilue au 
hoablon la decoction de fcuilles ou de bourgeons d*arbres r^si- 
oeax, tels que le pin, le sapin (sapinette) ; celte preparation est 
Ir^ salubre.] 

La bi^re est une boisson excellenle qui apaisc la soif, slimule 
tfgirement I'estomac, et est en mdme temps l^g^rement all- 
mentaire. Cependant beaucoup de personnes ne la supportenl 
qoe difficilement et sent obligees d'y renoncer. 
Oo pent distinguer les bi^res en fortes ct faibles. 
i* Biires fortes. — Le porter, qui se fabrique en Angleterre, 
est nne bi&re dans laquelle on emploie du houblon de choix, 
et, outre le malt ordinaire, du malt torr6fi6 k une temperature 
li 6Iev6e, qu'il a contracts une odeur de briiie qu'il commu- 
nique & la boisson. 11 contient, selon Brandes, 6,33 pour 100 
d'alcool anhydre. Le porter affaibli n'en contient que 3,89 pour 
ICO. Ces boissons agisseot commc la bi6re. 



602 HELXIEME PARTIE. — MATI&RE DE t'OYGIEXE. 

[i)a peut encore rapprocher dccelte preparation le faro dos 
Beiges, le mumme des AUemands, etc. 

2^ Les bieres faibies coDtieonent moins d'alcool, se conserrent 
moinsbien que les pr6c6deQle8; telles sont la plupart des ales 
des Anglais, les bieres ordinaires de Belgique, les bieres de 
Paris, etc. Elles sont, en general, plus facilement support6es 
par les cstomacs d61icats, leur iyresse est moins p^nible que 
celle des bi6res fortes.] 

GIdre. 

Le cidre est employ6 dans I'ouest de la France et dtos 
quclques parlies de TAllcmagne. Cette boisson est fabriquto 
avec des pommcs mQres d'une quality sp^ciale, 6cras6es ei 
abandon n6es, a T^tat de jus, k la fermentation. Quaod on 
met le cidre en bouteilles avant la fermentation complete, 11 
est mousseux. 

[Dans les conditions ordinaires, le cidre renferme d'abord, eo 
abondance, des principesmucoso-sucr^s; puis, la fermeatatiod 
alcoolique achevant de se faire aux d^pens de ceux-ci, le li* 
quide dcvient plus riche enalcool, plus excitant; enfin, au bout 
de quelques ann^es, il perd ses propri^t^s sapides agr^ables, d 
cesse d'etre potable.] 

Le cidre contient des proportions variables et tr6s-peu consi- 
derables d'alcool, et bcaucoup d'acide. Pour les personnesqui 
n'y sont pas habitudes, il est laxatif, et determine avec uoe 
grandc facility des diarrbdes, et quclquefois m6me, quand ill 
6t6 fait avec des pommes peu mQres, des dyssenieries. Lorsqu'oo 
pent disposer d'autres boissons, il est pr6firable de ne pas faire 
un usage habiluel du cidre. 

[IDxistc-t il une colique v4g6tale caract^ris^e par desdouleun 
abdominales tr^s-vives, avec constipation opiniAtre et due aui 
acides, notnmmcnt k ccux du cidre? De mdme que^ pour la 
colique s(^che des payschauds, on a voulu voir ici rinterventioo 
du plomb. Gependant, des recbercbes r6centC8 de H. Houssard, 
m^decin distingu^ d'Avrancbes, bien plac6 par consequent 
pour 6tudicr la question, semblent confirmer les ancieones 
observations, et Tont port^ k r^tablir dans le cadre nosologiqoe 
la colique v6g6lale.] 

Cette boisson est le rdsultat d'une operation semblable & celle 
qu'on fait sublr au\ \)ouvai(^% ^^qm^c l^T\^^t \a cidre, etiU* 



CnAP. XIX. — DBS BOISSONS. 693 

quelle on soumel les poircs. Bicn pr^par4, Ic poir6 ressemble 
tmpeuau via blaac, etest asses riche en alcool. 

BolMOBS dlaUlUea. 

Eaux-de-vie, — L'cau-de-vie esl le produil dc la distillation 

doTiQ et des diversesautres liqueurs ferment^es. La distillation 

del Tins du Midi, ou plut6t dcs vinasses qu'on a pr6par6es en 

\ ipuisant par I'eau le marc des raisins qui ont servi t^ fabriquer 

levio, produil les meilleures eaux-dc-vie, celles qu'on appcUe 

de Cognac ou de MontpeDier. Le tafia est le produil de la dis- 

t tilUtioD de la mdasse ferment^e. Le rhum esl une eau-de-vie 

*' pins forle, obtenue h I'aide des sirops proTenaiit du raftinage du 

t nere, el soumis k la fermentation et h la distillation. Le rack 

? estooe eau-de-vie pr6par6e avec le vin et les fruits de Vareca 

I catKhu. Le kirsch s'obtient par la distillation du produit de la 

^ fermentation dcs cerises noires. Le >viskcy se fait par un m6- 

b huge d'orge brass6e et non brass^e, soumis d la fermentation, 

[ poll k la distillation. Le geni&vre se prepare avec unc infusion 

^ d'orge brass^e et de riz k laquelle on ajoute le jus de la graine 

\ degeDi6vre, et qu'on soumet ensuite d la fermentation et d la 

i dillillation. 

Les eaux-de-vie diles de grains se pr6parent, soit avec le fro- 

I fntnty qui est la c^r^ale qui en fournit le plus, mais k laquelle 

> ODpr^f(^re, par Economic, le seigle et I'orge, soit avec les autres 

G6r6ale8. Elles sont le r^sultat de la fermentation et de la distil- 

blioD du melange de ces farineux avec I'eau. 

L'eau-de-vie de pommes de terre est un produit qu'on obtient 
de U mani^re suivanle : on fait cuire les pommes de terre k la 
npeur; on les 6crase ensuite un pcu; on les melange avec une 
certainc quantity de potasse caustique, puis avec de I'cau et du 
ma]f d'orge broy6 ; on soumet ensuite le m61ange k la fermen- 
ttlion et tk la distillation. L'eau-de-vie de pommes de terre 
apresque toujours une Ug6re odeur empyreumatique, dont on 
lad^barrasse difficilement. 

L'eau-de-vie, et surlout celle qui provient de la distillation 
du \io^ est une liqueur slimulante, cbaude, et qui agit rapide- 
ment sur le cerveau, en raison de la forte proportion d'akool 
qa'elle contienl. C'est surtout I'usage de l'eau-de-vie, port^ jus- 
qa'& Tabus, qui produit sur le tube digestif et sur I'organisme 
entier les (ilcheux effels dont il va t^tre question tout k I'heure. 
L'eau-de-vie, ^tendue d'une quantity d'eau suffisante, agit 
comme un boo looique, ct remplace bien \e \\tv,L'^^V.^\:civi.^^^v 



i 



694 DEUXliME PARTIE. — HATliBE DB L'uTGI^NE. 

pendanl supporte infiniment mieux les Tins naturels et dc choii 
que Teau-de-vie; cette observation^ vraie pour les personaes 
bien portantcs, Vest & plus forte- raison pour les convalescents. 
Parmi toutcs les liqueurs alcooliques obtenues par distillation, 
s'il fallait choisir celle qui est capable d'exercer Taction la moini 
fftchcuse sur la sant^, I'eau-de-vie de vin est certainement celle 
qui est la plus sainc et la moins pemicieuse. 

BIbllosraphle. — Boissons en gta^ral et boissoni aqueuses : Aoteur incoiu, 
De I'xuage des liquideSf in OSuores d'Hippocrate. — GAunr, Rvpus, PBii.*oucf , ete., 
in Oribasb, Collect, mdd,^ lib. Y. — Roth, De sabihritaie vmi et eerritig tn tktm 
ratione, Lipsin, 1553, in-4«. — MisccaiAu (H.)f Trattatut de vitw et aqud, VeaetUs, 
1597, iu-fol. — Hbiioh (J. H.)i De eeroisiiSf pot^us et iHebriamuub%is extra thum 
aliiSt comment. Helmttadii, 1668, in-4o. — Sedgwick (J.), A new Treatise on 14' 
quors, wherein the Use and Abuse of Wine, Malt^ Drinks, Water, ete.| are com- 
sidered, London, 1725, in-8«. — \Au.t«KiMU,Deiruso e abuso delle bevande. Modeaa, 
17S5, iu-4o. — WxsTPBAL, De usu potus ad sanitatem eonservandam restkuemdam- 
que. De variis potulentorum generibus, Grypheisw., 1745, iii-4*. ^ Saoftr, Dis- 
eourse on Thea^ Milk, Made- Wine, Spirits, Punch, etc, with Rules, etc Load., 
1750, in-8o. — BiaifHAaD, De potuum vara generis in corpus humanum effectAm, 
Helmst., 178i, in-4o. — Ribh (J.)» Die Getrdnke der Menschen, oder Lehrbueh, die 
nat&rlichen und k&nstlichen Getrdnke kennen xu lerrun, und nach, etc. Oretdfo, 
1803, iu-8o. — Staab (0.)> Potographie oder die Beschreibung der Getrdnke otter 
\6lker der Welt, Frankfurt, 1807, in-8o. — ALBXAroaa, Von der Wirkungen der 
verschiedenen Getrdnke auf den menschlichen Kdrper, Grandeni, 1829, in-S*. — 
HoaiwooD (S.)i A Philosophical and Statistical History of the Inventions and 
Customs of Ancient and Modem Natiotis in the manufacture and use of inebriating 
Liquors. Dublin, 1833, in-8«. ~- AuLAomia, Dietionnaxre des aliments et des boissem 
en usage dans les differents climats et chex les diff^rents peuples, etc. Paris, 1839* 
iQ.go. — RuvBa-CoLLAao (Hipp.), art. Boissons, in Diet, des itudes medicates. Paris, 
1838, t. II, p. 467. — DcTTBiCBOPaa (F. M.), Die gegohrenen Getr&nke, Wine, Bier. 
Obst-Most., etc. Stuttgart , 1845, in-8o^ Gg. — B6ckbb, Untertuehumgen fiber ik 
Wirkung des Wassers. Breslau u. Bonn, 1854, in-l«. — GamrB (E. A.), Cntersu- 
chungcnUberden Ein/luss des Wassertrinkens auf das Sto/fweehsel nebst, etcVTies- 
baden, 1856, in-8o. — Moslbb (Fr.), Untersuchungen ttber Einfluss des innerliehes 
Gebrauches verschiedener Quantitdten von gewohnlichen Trinkwasser auf 4e» 
Stoffwechsel des menschlichen Kdrpers, tic. (m^m. cour.) GOttingen, 1857, ia-8».— 
Kocii (Alb.), Wasser, Bier oder Wein, was soil ich trinken? Ein Rathgeber. ete. 
Leipzig, 11^57, in-i6. — Uarcbl, De I'influence qu'exerce Vabondanee des boosom 
sur I'cnyraissement, in Compt. rend, de VAcad. des sc., t. LVIII, p. 1149, 1864, 

— Du mAmk, De I'influence de I'eau dans la production du lait, ibid., L LIl, 
p. 243, 1865. 

Tempciaturo des buissous : Baccius {Andr.), Del Tevere, lib. Ill, n^' quati sitratta 
delta natura e bontd dell' acqua especialmente... del beoer in fresco con neti, ete, 
Roma, 1567. — MA!}si?fi (Nic), De gelidi potus abusu, L. IH. Cesenc, 1578, iB4** 

— Pkbsio {\.\ Del bever caUio costwnato degli antichi Romani. Veoexia, 1593, 
in-8o. — PEBAMiTi (M.), Depotu frigido tractatus, Neapoli, 1618, iii-4*. — PoaaAS 
(M. n), Breves animadcersiones de nivis in potus usu. Lime, 1621, in-8«. — Cab- 
Doso (P.), Utilidadcs del agua y de la nieve, del bever frio e caliente. Madrid. 
1637, in-8o. — Pbbbaclt (Cl.;, An dicbus estate ferventissimis vinum glacie di- 
luere innoxtnm? (Resp. afHrm.) Th. dc Paris, 1639, in-fol. — Boaio, De catida, 

frigido et tempcrato antiquorum poCu, et quomodo^ etc. Ronue, 16M, iu-l». — 
Bamaa (I».», L'usage de la {/lace, de la nciyc el d»«. f^ViiU ^^rf«k^\VA^'vfc.-VU — 



CHAP. XIX. — D£S BOISSONS. r.95 

liiffvt, D€ potu talido. ArgeDtorati, 1672, in-lo. — HAffifiaATC!* J. L.)> ^e potu 
(tWo eJMB^^ue utUHatey in MiscelL Acad. not. cur. Dec. II, an. 5, iG36, p. 223. — 
InMMi, Ih aqum calidM potu. HelmsUdii, 1089, in-4o. ~- Giubir (M.), De fi-igido 
pttujrfums ^awtto, in MUeell. Acad. naU cur, Dec. Ill, an. 8, 1694, p. 253. — 
Laobw (J.)i D€ morU a friffido potu, ibid. Dec. Ill, an. 7, 8, 1699, 1700, p. IIS. — 
limuini (Pr.), De moxd potAt frigidi. Hale, 1721, in-4o. — Gbbauu (Cbr.), De 
ttUM et eaidi cpud wteres potu lib. sing. Lipsiae, 1721, in-8», pi. — Scbujiotiho 
{J.D.), De moxd potulentorum frigidoruntf in Acta Acad. nat. cur., i. VII. p. 100, 
1744. — Hnii (J. A.), De noxit ex abusu caUdm. Lipsia, 1747, in-4«. — Bncim 
ym. LaoT (P.), prop. : An nottrii in regionibus a potu glaciali abstinendum ? 
(lop. afBrn.) Tb. de Paris, 1751, in-4«. ~ Rcsh (B.), Account of the Disorder 
eetenmed by drinking Cold Water in Warm Weather, and the Method of curing 
fl.il Med. Obt. And, Inq„ U I, 1789. — Un grand nomhre de dissertations ont 6ii 
MUfisii s«r ee sujet dans le sieele dernier. — GuuAaD (A.), M^m. sur les acci- 
imt$ fvt petnent mteider d I'ingeetion de boissons froides lortque le corps est 
^dmjfi, in Ann. d'kyg., I'« s^., t. XXVII, p. 43, 1843. — Javisoti (W.), Observ, 
« (Mima of the Glottis^ occasioned by the Attempt to Swallow Boiling Water ; 
ibatroted bg thirten Cases, in The Dublin Quart. Journ., t. V, p. 59, 1848. — 
CnvAiuna (A.), Espiee de chol^a^morbus causi par les glaees, in Bull. Acad, 
it mid., t. XXXIU, p. 717, 1868. 

Til : GALim et Roms, in OaisAsa, Collect, med.j lib. V, c. 6, 7. — AaTiiUD (dc 

TiUcMsve), Traetatus de vinis, s. I. ni d. (vers 1500?), in-4o. FaACAsroa, De vini 

ta^tretura sententia. Venetiis, 1534, in-4» et in opp, — GoTiPALONsains (J. B.), De 

tkimtura ejusque alendi et medendi facuUate. Butile«, 1535^ in-8«. — Fovatiilli 

{ksH.), Cowunent. de vino et de faeultatibus vini, deque, etc. Venetiis, 1536, iii-4«. 

-Df Hftm, Baeehisglva de vitium,uv9 vinique faeultatibus, in opp. Tig., 1557, 

iMbL — GaiTAaoLO (G.), De vini naturd, artificio et usu, deque re omni potnhili, 

Aifntorati, 1585, in-8«. — PAUiAaios (Le Paulmier), De vino et pomaceo. Paris, 

KM, in-8*. — Baccios (A.), De naturali vinorum historic, de vinis Italix et de 

flMWboi antiquorum. Rums, 1595, in-fol. — CAsnrA (P. A.>, De naturd vinorum 

ktiinsanis quam in mgris corporibus. Neapoli, 1623, in-4*. — Canotiumics (P. A.), 

iHr tdmirandis vini virtutibus, libri III. Antuerpiae, 1627, iu-S*. — Mbi sso?i?fiBa (L.j, 

(Snologieou Discours des vins. Lyon, 1638, in-12. — Pabdo (J.), Trattailo del vino 

§gnedo y aqua avinada, Valladulid, 1661, in-4o. — Rbitiick (J. E.), De potu vinoso 

Hge st ionem impediente magis quam adjuvante. Argent., 1736, iu-(«. — Guaaiifo 

(F. A.), De vini intra corpus assumpti usu et noxa. Argcnturati, 1740, iD-4o. — 

BanT(E.), Observ. historical, critical and medical, on the Wines of the Ancients, 

tndthe Analogy between them and the Modem. Londuu, 1775, in-4(>. — Mabzolpu 

(1. 0.), I^iss. sur les vertus m^icales du vin. Strasb., an VIII, ia-4«. — Cadbt db 

Taw, Instruction sur I'art de faire le vin. Paris, an VIII, ia-8». — Chaptal (J.A.C.', 

L'&ri de fture et de gouverner le vin, Paris, an X, iu-8*. — LoBBB:fSTBi5-LoBB::L 

Die Anwendung und Wirkung der Weine in tebensgefdhrlirhen Krankheiten 

liripsif , 1816, in-S**, trad, par Lobstbiji. Strasbourg, 1817, ia-8« (arec unc bibliogr 

tres-Ateadae). ~ UsHDaasoN (AI.), The History of ancient and modem Wines 

Load., 1834, in-4*. —PFBorria, Ueber den Wein und seine Veredflung, in Henke. 

Ztsekr,, t. XI, p. 86, 1826. — GATnaaa (C. W.), Litteratur der Weinbaues alle 

Nationen von den dUesten bis auf die neuesten Zeiten. Heidelb., 1832, in-S^. — 

OBLABAana, Les Vins (eitrait du joum. la Patrie). Paris, 1853, in-12. — Chav- 

fomuoii, Du vin consomm^ dans la ville de Paris, in Gax. des hdp., 1853, p. 499. 

— Toir les traitiis tecbuologiques modemes de Fbahck, de Duiiar, de Batii,lat, de 

PAvni, de GvTOT, de Machabd, du c<* Odabt, de Bouchabdat, etc., etc. 

Bi^ : Platooovds (J.), De naturd et viribus cerevisiarum et mulsarum. Francof., 
1558, iD-8«. — WaaiiBB, De eonfectione ejus potus qui cerevisia vacatur. Viteb., 
1167^ iA-8". — HAOBCiut (Tb.), De cerevisid ejusque conflciendi ratione, nnturd, 
tribitt et facultatibms. Vnncoturtif 1585, ia-8«. — BAeeivs ^kndt.^^ CompeadMKtxa 



696 DEUXliME PARTIE. — MATIEKS DB L'UYGIINB. 

traetatio de cerevisiis. Fnncof., 1607, in-M. — Bocbgu (m). Ergo eeretitiM n- 
trientt's. Th. dc Puis, 1629. — Scbook (M.)» Liber de ceremsia, in quo omm 
ad illam pertinentia, discutiuntur, GroningVy 166l,iii-12. — Brccxh*!«x (F.E.), 
Belatio brecis kistorieo-physieo-mediea de eeretisia Beffio - Lotkarienriy nil^ 
Duckstein. Ui-lmsUdii, I7ii, in-4o. — SiHOif (J. ChrJ, KuhU der Bier^nauu 
nach richtigen Grwudtzen der Chemie. Dresden, 1771, in-8«. — Hbox ■Fred.W.); 
Versueh der Kunst^ alle Artem Bier, nach englisehen Grundsdtzen der Ckbuk ud 
Oekonomifj I Th. Leipzig, 1777, in-8«. — LviLBum D'An.iaRT, Itutruetion nr Tot 
de se faire dtf la biire. Paris, 1783, m-12, et ibid., 1803, ia-12. — WArrns (P. E.), 
Dissertation sur la maniire de faire Vuyts et »ur sa ealubriU compaHe avee etUe 
des autrt's bicres et autres ftouson-y, etc. Gand, tn VI, in-8o. — Gobbsatt, art. iBi^, 
in Diet, des sc. m^., t. Ill, 1812. — GiCTBiBa (L. A.)« Dise, tur la Mre et pm- 
eipalement sur les esp^ces de bieres fabriqu^es a Paris, Th. de Paris, 1S15, a* 177. 
— Bi:!fivA Lozziui), Lemons sur les boissons dont I'homme fait usage et en partiniier 
de la bi^re, Torino, 1832, in-8«. — GcTrraaa, Ueber die Biere, als Gege»ttetd 
fi/fentlicher urul privater Gesvndheitsp/lege, in Benke's Ztsehr,, t. XI, p. 56, iSil. 

— Patb!« (a.). Traits de la fabrieatwn des dioerses sortes de biires ; pr^paratkm 
des mati(Ws premieres, etc., pi. 2. Paris, 1829, in- 12.— KoaHBsa, Medtziidsek-puXi 
zeiliehe Betmchtung des Uiers in besonderer Besiehung auf Deutsehland. Ibid. 
Erg h ft,, t. XI, p. 49, 1829. — Gbctibaoh, ^ye^che der Gesvndheit des Atensehea 
naehtheilige Zusdtse sind erfahrungsgemass angewendet warden, und imu hat die 
iiiedisinal-polisei dabei zu thun ? ibid, et Camtatt's Jahresb., 1853, t. VII, p. 2^ 

— Rirrsa (B.', Dnit Bier von Seiten der medisinal-polizei, ibid, et Ctuutattt 
Jahresb., ISo^, t. VI, p. 48. — Rohabt, Fabrication de la bi^re, 1858, in-8«, 2 nl. 

— KauGKUTu?!, Ueber die nOthig Aufsieht auf die Beinheit und AeclUheU ie» 
Bieres, Ibid. Erghft., 1856, et Canstatfs Jahresb., 1859, t. VII, p. 59. - 
HaiSf (P.), Die Bierbrauerei mit besonderer Beruektiehtigung der Dieknucuck- 
braucrei; n^bst, etc., 3* ddit. Augsburg, 1860, in-8«. — McLDxa, De la bi^^ M 
composition c.hiinique, sa fabrication^ son emploi comme boisson, trad, du hull, par 
A. DBLo?ioaB. Paris, 1861, in-12. — Eclxxbbbo (D.), Ueber die ehemische Vntemr 
chung einigvr Biersorten am England, in Beitrugezur exact, Forseh., 4 Eft., p. 53. 
Berlin, Idbi. — Et du aivi, Zur Bierfrage, in Aerxtl, Intell. Bl. Bayer, 1866, a«9. 

— K?(AP, art. Biire, iu DU:t. des arts et manuf, Paris, in-8«, t. I. — Cocuaa, art. 
Biire, iu Diet, encycl, des se. mM., t. LX, 1868. 

Cidrc ft tins do fruits : Palhabics (La PAOLSiBn), De vino et pomaceo, Parii, 
1588, in-S«. — WoBLimtB (J.), Yinetum Britannicum, or a Treatise of Cider, oai 
other Wines nr Drinks extracted from Fruits growing in this Kingflom. Loodoa, 
1678, ia-8<>. — I)k?iizk (G. A.\ Essai sw les coliques produites par les metaux et Us 
boissons aigrcs ;cidre). Th. de Paris, 1818, n» 128. — Etbly!! (J.), Pomona, or an 
App*?ndix concerning Fruit Trees, etc. Lond., 1679. — Philips [J,), Cider, a Poems 
in two Books, Loud., 1720, in-12. — Dubois (J.B.), An Pomaceum vino salubrinsf 
(Resp. aff.i Th. de Paris, 1725, in-4«. — Rbuss (Chr. Pr.\ Vntersuchung des Ciders 
Oder Apft'lcrins. Tubingen. 1781, in-8o. — Vogbl ,Der Apfelwein in therapeutiscker 
undsanitntspuUzeilit:h*fr Beziehung, iu Casper's Vtjschr., t. XII, p. 64, 1857.— 
Gossb, Des boissons femientees economit/ues. Geneve. 1857, in-8**. — > Rabot, D* 
cidre, de son analyse, de sa conservation et des falsifications quon lui fait fubir. 
Th. do phariu. dc Paris, 1861. — Hocssabo, Observations pratiques sur I'usage et 
iabiis du cidre et des liqueurs alcooliqiws, la colique v^getale, etc., iu Bullet, de 
I'Acad. de nu-d,, t. XXVIII, p. 53, 1862-63. — Rittbb (E.), £lude sur le cidre, cou- 
siderd comnie boisson, etc. Clermont, 1H68. 

Boissons distill^es : Vuy. plus bas Alcoolisvk. 

Falsifications, alKirations : Baikb, An cerecisia cretsf et pulcerum iiiJeetioHe fiat 
insalubiHs? Alloriil, 1705, in-4<'. — Qcblvali. De vinis mangonitatis, Lipaic, 1755, 

iu-4o DuLits, Etuiiis zur Hevision der Weinprabe auf Blei. Erlang., lT78,in-S*. 

— BKCKMi.i.t (J.), Gcschichte der NVeluccrfaU<:KunQeH^vBLB«vlr<Q< sur Cetch»der 



CHAP. XIX. — DES BOISSONS. 697 

11^ 1. 1, p. 179. Leipsig, 1788, ii>-8«, — IUrdi (A. F.), ExpMencet sur let 
et poirH et let bUret, tur let faltificatiom de ces boittontf tur les diffi' 
oymt de let d^couortTf etc. Ruueo, 1785, ia-4o. — Buut et BonrRoic Chas- 
"oeit-verbal d^expertite pour I'examen de» liguides saisis chez un tnarchand 
leParit, in Ann. d'hyg., i^ t^r., t. XYII, p. 4i5, 1837. — Rocuocx, Cautet 
WHi rendre intoMret let boittonty moyent pour reconnoitre cette intahi' 
k. de cone. Parit, 1838, in-4o. — Scr.^bidbr, Die medixintsch-polizeiliehe 
ekmmf und Priifitng der Biere Deuttehland hintichtlich ihrer G&te und ihret 
t, in Henke't Zttekr., 1846, et Canttatt't Jahresb., 18 i7, t. VII, p. 17. — 
, Det ait&ationt det boUsont aieooiigues fermentdes au point de vue de la 
e Ugale et de Vhygiine. Th. de Paris, 1850, n** 138, in-4». — Richtis, Ueber 
fHUehimg det Branntweinty nuttelt einer Misehung out fetten Oele und 
le, in Henke's Zttekr,, et Canttatt't Jahretb., 1851, t. Vil, p. 57. — Bourn- 
dioii det raitint malady et du vin qui en provient tur I'iconomie animate, 
fhyg.f l** tit,, t. XLVI, p. 445, 1851. — Castilxac (H. ok), Empoiton- 

ceua^t par let eidres clari/Ut aoee Vac^tate de plomb et le carbonate de 
IB Gat. det hdp.f 1852, p. 56. — Cbahfocillon, Faltification de la bidre^ \m 
I A4p., 1852, p. 349, 363. -^ Mivaiii, Recherchet chimiques tur les biiret 
het, iaJown, de chim, m^d,, 3« s^r., t. IX, p. 595, 1853. — CHsvALLiBm (A.), 
aetidentt eaut^ par I'utnge du cidre ou det boissont clarifies ou adoucit 
m det pr^parationt deplomb^ in Ann, d'hyg., 1" s^r., t. XLIX, p. 69, 1853. 
ttmm, Ao/e tur la coloration artificielle det vint, ibid., 2* t^r., t. Y, p. 5, 
• Do mAjib, Du pldtrage det tint et de tet e/fett sur I'eeonomie, valeur det 
tr^ eomme boitson, etc., ibid., 2* t€r., t. X, p. 79, 299, 1858. — Du mAsb, 
accidents determines par le plomb, de la coligue dite v^gitalCy ibid., t. XI, 
1859. — Du Mias, Examen d'un vin pldtrS et color^ artifidellementy ia 
kyg,j 2*- s^r., t. XXXIII, p. 74, 1870. — lIutrRATT, Analyse de la biire : hit- 
!• faltificationt de cette boitton, moyen, etc. (eitr. de la Chimie), trad, par 
hMmiAxif, in Joum. det conn, med, prat,, t. XXII, p. 399, 414, 1854. — • 
(B.), Deu Bier von Seiten der Sanitdttpolizei, in Henke's Ztschr., 1854, et 
\ft Jahretb., 1855, YII, 48. — Lavt iMichei), \int pldtrit. Rapport a la 
ti. «i^. et consultative des tubtittancet^ in Rec, de mt^m, de mid, milit,, 

L XIII, p. 160, 1854. — Cbllabius, Die k&nttliche Weinfabrication der 
Zeit vom aerxtliehen Standp.y in Catper't Vtjschr,^ t. IX, p. 49, 1856. — 
V, Giftiget Bierkldrungtmittelf ibid., I. X, p. 146, 1856. — Lassaigiib, Obt, 
tt mar les caraetires physiques et chimiques que presentent les vins rouget 
mit d'alun, in Ann. d'hyg., 2* i^r., t. Y, p. 414, 1856. — Bababcut, Note 
uge des vins pldtr^Sf in Gax, des hdp., 1858, p. 417. — OAvvBacNB, Note 
tldirage duvin, ibid., p. 441. — KauoBLSTam, Ueber die ndthige Aufsicht 
Bevtheii und Aeehtheit des BiereSy in Menkens Ztschr., 1858, et Canttatt't 
>., 1859, VII, 59. — PFAr, Untertuchung einer Bier Verffiltchung und Vor- 

xu einer sanitdtspolixeilichen Beauftichtigung der Biere, in Henke't 
,ci Canttatt's Jahretb., 1861, t. YII, p. 69. — Haib (Ad.), Dot Bier und 
Untertuchung auf Gehalt und F&ltchungen, etc., in Aerstl. Intell. Bl. Bayer. y 
t Canttatt't Jahretb., 1856, YII, 106. — Taboibu, Bo:«{«BaAi?rs et Chbvallibb, 
^mge det vint. Let produitt eonnut tout le nom de vint mutSt ptuvent-ilt itre 
mala sante? Lew vente, etc., in Ann. d'hyg., 1* s^r., t. XXU, p. 419, 1864, 
QII, p. 158, 1865. — Laaaur (Y. P.), Du travail des boissons ou ce qui est 
ou defendu dans la manipulation des vins, alcools^ enux-de-vie, bidres, 
sic. Partt, 1865, in-8*'. — (loAnrouiLLoif, Verifications des qualitds du vin, 
d'enpr^venir et d'en com'ger les alterations f in Rec. de m^m. de mid. miUt.f 
t XX, p. 483, 1868. — H6cbb, Die Yerfalschung des Bier und ihre Entdec- 
a Vtjtchr.f. Ger. Med., N« F», t. XI, p. 140, 263, 1869, — Coombs (C. P.), 
I cider, in Med, T. and Gas. 1869, II, 488. — Voir les outrages, diction- 
Mi nonographies sur Jcs tdsitiettions, dlTcn recueiU d*Vi^%\e&t, m«A% %>»\»^V 
r. df cAim» mifd, de M. CatYAiuMm, 



i-rv: ixi iAir.x, — s&tieu de udtgiene. 



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5E« LlOriniS FHIVENTEES 



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■•f .' l;-::? it* :•;:*=.:■-« fenneniee*, disons quelqnes 
Hi .ir £.: r : 7^ • f : * T'. iz £ f .'.-I* s:o: i' eeree* dans une meson 
"•:■£:.:: t T»;s re:: -r:!*-* ir-i-ir/.ercsiintes fiiles sar loi- 
3ii:a :.l: 1 If 5;i::-zr F'trrin. D resul:e que les boiaoni 
L . • . r: -r 1 "»**? L i:st« Tsriftrfw el dans les conditions hi- 
:-. Ljr :rii". ::'r:ri.T!sr.:r.r, c: dans une proportioD qid 
1 -.-'i :t : L i'l :•::.? • fji^ast le'^r richesse, la quaoUK 
i *i. :: :"L::**zjzzf fvLili :.ir !;* p>c>uiEons. Llles ralentisseol 
T.I.- :-:3:'r,f : . llzjs Ii :stZ3r 3Qf*-re. Tactivil^ de roxydalioa 

: "1- L>: . .L_-: 5 L Tr:»f-:i::a do la chalcur aniinale. Celt 
l:-. :. i--£* :;:r:fi: lis t:'i:ii 'K^-puissarrte, quoique iDdi- 
?•:•: >:t .1 :.:•.-■■:. t:-- e^ auziDentant la recette, maiseB 
: .z. . £.: I :• jtfi-!.*, "".f'.i f\r'.:q"e comment leur usage ptf- 
IL: :: i:.L:f:' — '..-? f. s^.r::-: m:>:ns souvent. L*alcool n'al 
i.o: -■'i -I LjiZ'iz. rfjiritf-r. c est un acenl aniideperdilear 
. ? . ■:. ?i-5 M.-rr.r «. j" .5 bij! p. ?»'C, la note ) • 

. ♦. . .:. 5 5 i;r:«f.:i! dir.* I'eslomac. est rapidemenl 
L:s.r:.; :.l: .:* -.f.ifs r*. .r.iri'ne dans le torrent i irculatoiie; 
. . : LTii r.2j I ZK-.i TzT Irs :i?5J« el a se mettre en cootict 
If-: •■::■.:! :::: rs: L^*:ri-* pir le sang, dans son passage! 

:i :r? ■ :•* :•: _r:«. . * 1 l'. •:•: 1, a;::*: en c:nlacl a\ec ruxyg^Qeqoi 
:>:•:.': : i i-*i.:l-:.:- I*-«'.e s^i::^ art^riel. se combine aTecloi 
:. : — : J'::? Tr:*!-":: ce : eau ct de lacitlc carboniqne. Q 
:.i: f f: .:: ::—: j**::r. rir lie de IVc^l dans le sang: l^un 
i: :r. .?>. — : i: z>:~: -t'-ie ie la temperature du corps, ind^peo- 
ii:.\ i: .:.:■: i";tri .:" ie :ifsj et de loule !^an^formatiM 
i: >irz -7:7.7 :\ iz «:r.z ari^riel: i- une s(im::Iation g^ninte 
f-i-s ?;r . — :? ••if.j-.iiri ti 3enea\, qui survicnt comme effet 



'-■•?•'. ; "t -» = ■ «..:: ;.fcs i tcc.-rxl sur la mia'.i'rc dout I'.ilco^ le eo»- 
r<-ti It.* :•; ::.-.*. ti- ! ; i .•= ;ti r.m-i-e c.-dcifus et qui o»t celle de lic- 
:;.»■•..•■-. ^1 i T. z.: r-i^ -i*. re f rv'>iu|-ttiii€D( J.lniit dans le MDp,ei«Bi 
.. ■ .: ^. .. KY I i. ■; :■-_:. T.rr.z it DJrvjr oM chorche a ^uhlir^ i I'uie 

; .'.. - :.r;-i ::■■•»: ^; fi :.*. :i ". i »\<''. «t pc^rte ca nature dans Irt diffmati 
»T».- ■*• : "-■ - - ;■ f-^-' i-trtfui*. «! qu'il e»t «]ini!Di^ |ar les di«ori appanili 
>■:■::■■.:. r:-*. >! » i- r ».:. o Z.tf ri'.i ■=» Aia»:, TalCtK-l ds serait pjf ud aliBKit, 
r_x ^ .- r.- -' : :„: .r »:- x- i'. i i »}»tinio kencji. prvduiiant uii« otritatifii ftai- 
ri'.:, :: * ._ . .i— ; ". a. i.-7.".;'...i \« u tcco^fvPlatioB (iaMaji^re qui cuil »ob iagt«- 
!:.s. C-*-- *-k =^^ A acV-.-a, Umc*\ 4<mskft c«»wm t«w&:vB\ 4ift «e« ccchcrebet: 



CHAP. XK. — DES BOISSOnS. 609 

le manifeste ensuite un 6tat d'abatlemenl el dc prostration 
irtionnel & rexcilalion produite, et qui est suivi du retour 
at normal. Ces cfTets varient suivant la quantity d'aicool, 
lalit^, r^tat de combinaison ou de liberty dans lequel il se 
e, ThaMtude que Ton a d'en faire usage. Le mode d'action 
ilcool expliqac bicn la frequence de la diath^sc urique Hi 
te d'une alimentation abondante, combin^e avec I'usage 
piritueux. En pareil eas, I'oxyg^ne employ^ h brQler 
Dcipe nouTeau introduit dans le sang ne suffit plus pour 
lie et, cnlever comply tement les tissus qui doivent cesser 
re partie de Torganisme. II en r^snlte une combustion in- 
l^te, et, par consequent, le produit, au lieu d'i^lre de 
s, est de Tacide urique. Get efTct, se produisant k la fois dans 
'organismCy constitue la diath^se uiique, qui se manifesto 
3 d^veloppement de la gravelle et de la goutte. 
.effets physiologiques de Talcool peuvenl se r6sumer dans 
16ration de la circulation, la cbaleur el la turgescence de 
.q; ces efTets rendent bien compte des modifications suivan- 
at surviennent dans Torganisme : 
fisagc rougit, les ycux brlllent, toutes les fonctions s'ex6^ 
1 avec plus d'dnergie, le sysK^me musculaire devient plus 
one sensation de plaisir et de bien-<itre se d6veloppe 
Ime temps : on Jouit du present et Ton ne songe pas k Fa- 
; le courage s'accrofi, le coeur s'6panouit, la langue se 
rintelligcnce s'illumine. Apr6s un pcu d'affaissemcnt et 
mmeil r^parateur, le calme renatt, et il ne reste plus au- 

ffet de Talcool. 

a mesurc est d6pass6e, rexcitation se cbange en ivresse, la 
Ation du sang s'exagdre, le pouls devient plus fr^quenl, la 
le congcslionne; Taspect de la Tace devient farouche, 
ax fixes et sans expression ; les sens s'^moussent, la d6mar- 
evient incertaine, la parole embarrass6e : un bavardage, 
m6 de paroles sans liaison, traduit un flux d6sordonn6 
•; un d^lire v^ritable^ enfin^ se d6veloppe ; le caract^re 
^, les individus les plus calmcs et les plus tranquilles de- 
ent souveot querelleurs, m6cbants et grossicrs. A part le 
leil, qui survient el fait cesser ces cffcts divers, on est, 
At dix'huit k vingt-quatrc bcures, apathiquc, indHT^rent, 
courbalurc^. 
earactdro physique do I'individu habi(u6 ii boire ne tarde 

I'aleool afit tar les centres nerveui principaleroeBt, mais non eiclustvement 
berniMiftire de Ui circulation ; 2* qu'en outre, il af^it eneott ^'c VvDL\ftreftftr 
la tysteflM de$ aerU. IL. ^%^. 



700 DEUXI&ME rARHE. — MATliRE DE L'nTGliNE, 

pas k se modifler. L'incertitude et le pcu de sAret^ des aclioos^ 
la difnculld et la leateur des conceptions, la diffusion dei 
id^csy la pcrte de la m^moire et du jugement^ soot les r6sultali 
dc cede transrormation du caract^re. En mdaie tempt, cei 
individus deviennent pusillanimes, lAchcs, mous; ils n'oot de 
goQt pour rien; Tapp^tit v6n6rien diminue; eofio, la d6ci- 
dence morale et physique ne tarde pas k fnpper primatoif- 
ment Ics honimes qui ont contracts cede malheureuse habitude. 
II ne rcste plus que rimaginalion, sous 1 influence de laqoella 
naisscnt des halluclDations qui, plus lard, conduiaent a uad61iie 
continucl. 

Tel est le tableau de la degradation qui survient chei la 
individus qui s'adonnent k'l'ivrognerie; mais 11 est n^cessain 
d*entrer dans des details plus circonstanci^s, e(, sous ce rappor^ 
on ne pcut mieux faire que de suivre la division admise pir 
Rocsch dans son excellent article sur Tabus des boissoos spiri- 
tucuses. {Annates (Thygi^ne.) 

Hoesch dislingue : \^ Tinhumanitd ^brieuse; 2<> rivrognerie j 
proprcmcnt dite; 3<* les hallucinations 6brieuses; i^ la folie ^ 
6brieuse. 

1<> Inhumaniti ibrieuse. — L'inhumanil6 6brieuse se prodidl 
sous deux formes difT^rentes, qui sont : 

A. La ferocit6 6brieuse qui semanifeste chez les hommesio- 
bustes, forts, d6pourvus d'^ducation. Elle les pousse ilajie- 
tance, aux injures, aux coups et aux blessures, dont ils ne toat 
pas avarcs ; 

R. La morosit^ 6brieuse se prSscnte chez les sujets pint 
faibles. File les rend sombres, m^contents, querelleurs, faistfllt 
k propos de tout et d tons, des rcproches ; ils sont en mdme tempi 
faineants et bavards. 
2^^ Ivrognerie, — On doit en distinguer trois degr^s, qui aont: 
A.Led^sirdesboissonsspiritueuses, sed^vcloppantchezdesiD* 
dividus,en raison de I'hilaril^ qu'ils savent se procurer avecella; 

B. Le d6s\T plus violent, qui est la consequence du bewio 
qu'on ^prouve de r^parcr ses forces; 

C. Le dcsir irresistible, se manifestant souvent sous forme p£- 
rlodique ct constituant d^jd une manie veritable. 

L'usage ct Tabus de Teau-de-vie conduisent plut6t i II- 
vrogncrie que lo vin. L'oisivete, les habitudes voluptueases, 
les chagrins, les fatigues iulellectuelles, favorisent son d6velope- 
pcmenl. 

3° IlallHcmniiom ^brieiises ctes s«ni. — Elles sont nombreusei 
ct varices, cl u'otil aucMu cw^cX^x^ ^'^^^SaK* 



I 



CDAP. XIX. — DES BOISSONS. 701 

!• Folie iMeuse. — La folic 6brieu8e comprcnd : 

A. Le delirium tremens^ qui peut 6(re d^fini un trouble dcs 
faKdons c^r^brales et nerveuses, accompagn^ d'insomnie, dc 
Mire, d'agitatlon, de (remblcment dcs membres, d'hallucina- 
joniy auxqacls yieat 8ucc6der la tendance au collapsus, puis le 
loOapsus critique lui-m6me. L'abus de rcau-dc-vie le determine 
ihitdt que celul du vin. On le voit quelquefois se d6velopper 
liet det gens qui ne s'enivrent pas, mais qui boivcnt un peu 
Ids que ne le comporte leur constitution ; 

B. La mania aigu€ des buveurs (mania d pota) est constitu6e 
IV one irresistible propension A tout briscr, tout ddtruire, 
leeompagn^e de troubles divers et nombrcux des sens. La 
nbipt6 et le penchant au coi't soot accrus momentan^ment 
^dant I'acrds ; 

C. La folie m^lancolique, qui est plu(6t secondaire. 

(On s'est beaucoup occupd dans ces derniers temps des 
hnestes effets de Tabus de plus en plus frequent de la liqueur 
fabsinthe. Les l^gislateurs ont m6me 6t6 mis en demeure de 
IRodre des mesures efllcaces pour combattre rextension de co 
viee qu'un membre du s6nat a qualifi^ de fl^au. Suivant quel- 
qoes personnes, et notamment Motet, auteur d'unc (rOs-bonne 
IUm sur cette question, on pourrait attribuer h I'absinthc 
loat an ensemble deph^nom^nes sp^ciaux afTectant tant6t une 
Imie a]gu{$, chez ceux qui arrivent promptement k en prendre 
in quantit^s considerables, tanldt une forme chronique que 
roQ observe chez les buveurs de profession, et qui les conduit 
n tombeau h travers les accidents d'une caducity anticipde. 
LMoreau, tout en reconnaissant la r6alit6 du mal, croit devoir 
n d6charger Tabsinthe, et cepcndant, il rdsulte, de ses proprcs 
observations, que V^mulsion aqueuse, faite d'une certaine ma- 
lAre avec cette liqueur, porte sur le systCime nerveux une ac- 
tloii plus rapidc et plus 6nergique que ne le fait I'cau- de-vie ou 
ntaie Tabsinthe pure. II y a done, dans le fuit de la presence des 
iidles esBcnticlles, une action vdritablemcnt toxiquc, comme 
'•fait constatd, dans une discussion au s^nat, Tillustre chimiste 
tamas.] 

Let eau*€s de I'ivrognerie sont nombreuses; on peut les classcr 
le la mani^re suivante : 

I* Certalnes professions qui exigent, soit le s6jour devant un 
Ssa ardent, soit un grand ddploiement de forces; 2<* les rudcs 
mvaux corporals, ou ceux qui cxposent les individus h toutcs 
ies intemp6ries dc Tair; 3** une vie sddentaire, oisive, le ddfaut 
roccupation; 4<* le mdtier de d^bilant de \iu ovi ^^\\^w^>xrb^ 



TM ttCCXlftaB FABTIC HATlftlX BB l/ftTGltSE. 

cglaitf aobcrnslc ;5* lg» mainM CTginple^ let manfaiscwuelb ; 
<l uae oQApagnie capable de les dooner; $* la mis^re, qui ; 
iim—^irf par g ng agc r le malheureox i boire on peu poor M 
softenr et apaaer a turn : ITiabitDde airiTe ensaite. 

U cat one astie iMe de causes qn agjaMiil dans le mftM 
«ns.Cesnt : 7* le goAt de la dianpatioo, Ial6g^ret6 de outk- [ 
ft£ce: $« La pwrioiri^ tani eicilantes que d^primantes, le d6fii, ; 
la coieic. Ics chagrins de toate «irte; 9* les tiaTaax inldi» '. 
Mcbi. scrtMit orax qui exigeot llnlenrention derimaginslioa: ] 
les poetes^ les artistesy lesmoskiens; 10* certains bemi 
n : ainsL rafcihlwsement desorganes i[oi demandentin . 
tfhimliw w kqaely chaqae joar insaffisant, a sans cesse beioia 1 
mnt iiiftMNiitf, et coodoit de Femploi da Tin i Fosage it : 
I A3--Ae^^ie; 1 1* Fabas d» plaisiis de la sod^t^, un tempdn- 
tmtaL ardeai fid poosae i recbercher de cooTelles Jooiwmoflk - 

Ti^Qoa rmfntfnant qoelles sont les wuUadiet da trrojpiei. 

1' La pea Mfoente est llfresse, qni consdtQe on T^ritalb! 
emywnwigflMnt axga par Falcool. Elle pent amener uoe ooa- 
i!2^uc oa one b^fliarrbagie c<r6biale, capable, dans ceHite 
casw de i&^tenmiierla mort. 

^ LlUbCiaAe de boire, oo Fempoisonnemeol chroniqae |IK 
lios-de-^ie ea paitkiilier, est la sonrce de beaocoop die wikt^ 
i^. Ces etfefii faVIle prodoit sonl tK*s-vanables; ce soQt|ea 
2«rtk:i2ier. les soinnts : 

A. L^aMr-di* de boire determine le d^Teloppement de ccr 
jil^ta mliiiies ^l, dans Fetal ordinaire, sont doesi de tool 

E. Gfrtaiiei maltdieSf^galementduesi d'aotres causes, Ml 
xz;;c?%ve<s <t nftodiSees done mani^re spMale par Fusage im 



C. Soever: I'lsTasion d'une maladie aiguS, ou mdme leoli* 
SKs: i*;ine iQf.uecce morbide quelconqne, est la caose ocoh 
K»:cA*I!e d'cne des maladies dues 4 FiTrognerie elle-m^oSi 
T^^ est. par e\einple, le cas do delirium tremens, qui n*£clill 
sca«ea: qu a pi\>pos do d^veloppement dune affection aigai 
^lietcooque. 

IVor pi^3e:;«r plos aTant dans la question, il est n^cessure 
ic>^v>&r les (Sets patbologiqnes locaox des alcooliques sur Vet 
^*mac. ec leiirs effets gi6ndraux sur Forganisme. 

1^ Eft^ wo:u> *v resi&mac €i k tube digestif. 

L<s <€eis de Falcool port^ an point de determiner an 6lit 
de cescr^nes^sonl, en particulier, les suivants : 
Ijm iinl\t^(>a >idDa\xMS\ft^ ^uis ane inflammation duo- 




CQAP. XIX. — DES BOISSONS. 



703 



i^ae de U mf^mbrane muquouse digeslivc ou de scs annexes ; 

B. Par suite dc cede irritation inccssante, il n'csl pas rare dc 
wrie d^Telopper des d^gdn^resccnces plus graves, telles que 
lacancer de Testomac, que beaucoup de m^decins attribuent d 
Ahkb de I'eau-de-vie prised Jeun chaque matin ; 

C Le retard et la difBcult^ de la digestion sont souvent le 
jAilUI de Fusage des alcooliques. Quclqucfois Tingeslion dc 
at liqoide dans Testoinac remplace presque compl6temcnt 
Mimentation solidc ; 

D. [On a constats, dans ces derniers temps, un 6tat icl6rique, 
If ft dilKrentes lesions organiqucs du foie.] 
- J^EgtU ginirauxfur la constitution. 

' Cat d'abord une modification du sang, inconnue dans sa 
fttfttiey el qui est due k Taction incessante d'un agent toxique 
JbtDger, I'alcool. Roesch Ta bien caract6ris^c lorsqu'il I'a dd- 
We QQ accroissement du caract^re veineux du sang. 

La maladies que Ton attribue g^n^ralement k rivrogncrie 
I les suivantes : t<»les afTections tuberculeuses, et, en par- 
Ty la phthisie pulmonaire; 2<* les maladies organiqucs du 
r; 3* la cirrhose du foie ; 4<> la maladie de Bright ; 5<> les con- 
IBrtioot c6r6brales, les apoplexies sanguines et sdreuscs ; G<* le 
l^eaibut; T Tdpilepsic. — Si rivrogncrie ne determine pas po- 
aUTemenl ces maladies, ellc exerce au moins une grande in- 
loeQca sur leur production. 

La affections calculcuses, pour les raisons qui ont 6td 
iooDto plus haul, sont fr^quemmentla consequence de I'usage 
LhUlael du vin, associ6 k une nourriture trds-azotde et au de- 
feat d'exerdce. 

La combustion humainc spontan^e est un sujet qui a largo- 
Mnl d^fraje Timagination des m^decins, et qui, cepcndant, 
MIoId d*6tre r^solu. 

n d'j a pas encore tr^slonglcmps, Texistence de la com- 
loslioQ ipontanec n'6tait mise en doute par personne, et Ton 
iimettait la possibility que des Individ us adonn^s aux bois- 
mt alcooliques prissent feu spontandment, de mani^re k 
iife lotalement consumes dans I'espace de quelques minutes. 

Plas tard, cette croyance ful ebranl^c, et^ tout en admet- 
tint la pouibilite de la combustion humaine, on regarda 
comme n^cessaire rintervention d'un corps ou d'un foyer en 
%iiition pour produire un tcl elTet. En mOme temps on ad- 
nettait, comme un des modes de la combustion humaine^ 
rinnammation des vapeurs alcooliques faisant parlie de I'exha- 
talion pulmonaire, des individus adonn6s aux bom^v!^ %^vtv 



TTi lE.'XitXE PAITTE. — HJkTIEBE DE L'IITGIESE. 

\ii:ii^. A¥s«z e^i4nl«meiit adadse dans ces dernien tempi, 
li •:C'CQbi«:i:n »^:a:aa^ « de nooTeaa ^t£ battae en brtehe 
ii'.^ l-^ 'i si^tfi jos medico-legales soalerees ii j a plusiennan- 
n4>* e^ Al'rmisne. 4 propos d'aa pruces c^ldbre (AiiMfel 
f V - . . t * =*eri"e, l.XLIV, p. I9I, 34% I'^bO, cl I. XLV, p. N, 
!«>. :3^ii«7:!iit de la com'.esse de GfBiiitz). II rfsultedetti 
fil*.« et d-e* d:^:::£5k-ris a-jiqarllei ils oat donn£ naissance, que 
le\is!en:^ de li comb'j^tioa spoatan^e est tr^s-probablemeot 
uriech:-?-? iniiraiire. 

L'abus dvf b.i5soa« fpiritaeuses d^tennine Treqa eminent Ilffl* 
;a:5sar. :r. '1 <:erilite. et e\orce une influence sur la progtol- 
tur? de* :r;ii%ilus des deui seies qai 7 sont livr^. D'apr^U^ 
pi'.k. l;ib;« des spiritueui ^teint en perme les deux tien to 
en f lets. ct. chvz c^zx qui naissent et qui rivent, il d^IermiM 
de^ mor's pHfmiturte, une constitution Taible, dibile, ddi- 
•late: qv:e!qaefoi< le rachitismey les scrofules, des convulakmi 
et des nir^niazites. 

Chez Iz-s pe-jp!e? adonn4s A Vi\TO!^me, les g^n^Fations qui 
se ;:ccvdent en ressenlent toutes les consequences, et clltt 
naiiaent fr apples de tous ces maux. 

Regt.l- HTG:*\-.i7E5. — La necessity ou est rhommc, dans na 
pays ciwii?*?, de chercher sa nourriture et de trouver le mofCB 
de sa(i^fii^e fon esprit, le met dans I'Dbligation de recourir i 
des excitiDts f^clic'?5. Parmi ces excitants, le plus simple commB 
le mei'b^Tir es* I'alcx)], ou plul6t les liquides donl il est una 
des par::*?s constituantes. A doses modi§r^es en cfTet, celiqaida 
stim'jk Joi:cemont el \ivifie ; il soutient le corps, excite lesii" 
cultes de I'esprit, r^joult le cceur, ranime les vieillards, r^ 
leve I'homme aba'tj par le chagrin et lui rend son courage. 

Comment et a quel instant le vin doit-il dtre pris? 11 est in* 
contestable que riostant )e plus opportun est celui des repas. 
I^ qumtil^ movenne de cetic boisson, qu'il est convenable d'tor 
terpo^e^ entrc les aliments qui composcnt chacun d'eux, peni 
i-tre ^vahiec de ioO k 200 granimes; le vin doit Otre melange 
avec Teau et dc manicure a ce que ce Jiquide en forme ^ pen 
prOs les deux tiers et le vin le tiers. 

Pris d'ins ces pi-oportions, ce liquide est d*un usage presquf 
general dans bcaucoup dc conlr^es. Quand on n'en a pas I'faa- 
bitude, il n'y a pas grand inconvenient k s'en passer. Une foil 
que cctte habitude est conlract^e, le vin est k pcu pr^s indispen- 
sable pour faciliter la digestion. Si alors on vient k en cesser To- 
^ sflge, on csl prcsque Vo\i\owts cXi\\%^ 4*"^ tevenir, k moins toute- 



CHAP. XLX. — DES BOlSSONS. 705 

cette cessation ne soit rendue n^cessaire par unc mala- 
'estomacou de^intestins. 

— L'Age exerce une cerlaine influence relativement^ 
i du Yin : aux enfants, il faut en donner tr^s-peu et 
las du tout ; aux adultes, les proportions indiqu6es plus 
It conyenables. Quant aux vieillards, on peut leur en ac- 
ine quantity un peu plus considerable. 
•«- Les femmes font, en g^n^ral, un usage moins M- 
et boissons alcoollques que les hommes ; beaucoop d'en- 
I n'en prennent m^me jamais. 11 faut, k cet 6gard, res- 
les habitudes acquises ; le vin leur est du reste moins 
ire qu*aux hommes, en raison da la vie moins active 
i m^nent. 

iiuium. — Les sujets k constitution faible, d^bile et d61i* 
temperament lymphatique, ont beaucoup plus besoin de 
age d'un peu de vin que les sujets qui pr^sentent un 
unent sanguin, nerveux ou biiieux. 
alescence. — Dans la convalescence des maladies, except6 
re dans celles qui suivent des phlegmasies aiguds, on se 
bien de faire usage d'un peu de vin, et surtout de vin 
DC quality et con tenant des quantit^s notable de t$innin 
:ooL C'est pour cette raison que les diverses esp^ces de 
Bordeaux de bonne quality r^usBissenl en pareille cir- 
ice. 11 est utile de le prendre d'abord coup6 d'eau, afin 
AS ^veiller la susoeptibilit^ de Testomac. 
2is et saisons. — L^habitation dans un climal froid et 
Bce d'une saison froide indiquent I'emploi du vin ; le 
! de Talcool dans le sang produisant en peu de temps 
antite assez considerable de chaleur animate, on s'ex- 
I'effet avantageux qu'il produit pour aider I'iiomme i 
4>ntre le froid ext^rieur. C'est, du reste, pour ce m6me 
u'on doit employer le vin avec une moderation beaucoup 
ftode dans les pays chauds et pendant les saisons chau- 
1 pareille circonstance, son exc^s determine souventy 
ue cela a dej4 ete dil, des maladies du tube digestif ou 
innexes. ' 

. — A doses moderees, la bit^re est ieg<^rement stimu- 
t tonique; il est un certain nombre d'individus qui la 
it difficilement, sans que rien puissc rendre compte 
fait. En pareil cas, il est inutile d'y insister, car cette 
ice pent amener la diminution de I'appetit et faire nal- 
la dyspcpsie. 
^Ddpes nutritifs que contient la bi^re, ^ovuU i ^w\^^ 



706 DEUXliME PARTIfi. — HATltRE DE L*HTG]iNE. 

prix, la rendent pr^cieuse pour les classes inf^rieures de la to- 
ci6t6. Kn somme, c'est une boisson saine, agr^able, nourrii- 
sante, et que I'hygi^De doit recommander toutes les fois qu'elle 
est 8upporl6e par restomac. 

Cidre. — Les conseils pr^c^dents sont surtout applicables la 
cidrc. 11 est, en efTet, un beaucoup plus grand nombre d'iodi- 
viduB qui Ic supportent mal, ct chez lesquels il prodait U 
diarrh^e et divers troubles digestifs. Toute la question N 
r6duit ici k une affaire de lol^rance, et il n'est pas difBcile 
de la juger d'apr^is Teffet produit sur le tube digestif par celte 
boisson. 

Eau-de-vie, — L'eau-de-vie est une boisson si r^pandae et 
dont I'usagc est malheureusement devenu si g6n6ral, qne lei 
elfets sur Torganisme sembleraient ne devoir donner lieu k 
aucune dissidence. 11 n'en est rien ccpendanl, et les opinions 4 
cet 6gard sont bien partag^es. 

A dose mod^r^e, l'eau-de-vie, selon Roesch, Robertsoo ei 
d'autres, est une boisson essentiellcmcnt salulaire, que le 
peuplc peut so procurer facilemenl ^ cause de son bas prii, 
qui flaltc son goOt, lui donne du courage, lui pennet de r^shter 
aux intemp6ries de Tair. Ellc n'cxerce, cufin, aucune action 
nuisible sur la sant^. 

S'il en est ainsi, que penser de Topinion des m^decini qui 
croicnt que Tusaged'un petit verre d'eau-de-vic djeun,tOQsles 
matins, est capable d'exercer une grande influence sur le d6ve- 
loppemcnt du cancer de Testomac ? 

Avant les auleurs que je viens de citer, Frank avait toisQDe 
opinion favorable relativement k I'usage de reau-de-vie: ilia 
rcgardait, lorsqu'elle est prise en petite quantity, commeone 
boisson salulaire et pr^cicuse, qui r6cbauffc rhoname, le n- 
nimc^donne du courage ^Touvricret aupau vre.D'apr^sce in6de- 
cin,clleconlribuc k lui fournirle calorique n^cessa ire pour rt* 
sister aux in(emp6ries deratmospb^rcauxquclles il estexposif 
fdvorise la circulation, suppl^e enquelquc sort e aux v^temeDti 
qui ne le couvrcnt pasassez chaudement,et,enfin, elle est sur- 
tout utile dans les paysfroids et pendant los saisons froidcsdes 
climats tcmp(^r6s. 

Les effets de Icau-de-vic prise en quantity trop considerable* 
ne sont mis en doute par aucun m^decin^ et Tabus de ce li- 
quidc peut avoir toutes les f^cheuses consequences qui ont^t^ 
decrites plus haut. Depuis Ic commencement du dix-neuviiine 

Ssi^clc, Tabus de Teau de-vie s'csl repandu et 8*est generalise 
dans lu plus graudo ^lixVve de TCurope, et surtout au centre ct 



CUAP. XIX. ~ DES BOISSO.NS. :07 

MIX8 seplcntrionaux : loutes les villes, lous les villages, 
^biUDti d'eau-de-vie et de liqueurs. Son usage s'est r6- 
es les sauvagesy qu'il a plus d^cim^s que le fer de» 
t et les progrds de la civilisatioD. 
ierch6 k arrOter la funeste exteusion de Tusage de 
de, et c'est surlout pour arriver d ce but que les so- 
temp6raace out 6i6 inslilu^es. Etablies d'abord dans 
localit^s des EtatsUnis, elles furenl importdes en An- 
;q 1829. Le but des soci6t68 de temperance est de cher- 
Iraciner Tusage des alcooliques^ et surtoul de Teau* 
ir Texemple que donnent les membres de ces soci^t^s 
families, en m(^me temps qu'elles r^pandent dans la 
n des id^es plus justes sur les fAcheux effets des alcoo- 

roal anglais a donn6 des details statistiques curieux 
1 actuel des soci^t^s de temperance et sur la consom- 
:es boissons spiritueuses en Angleferre. L'Angleterre, 
et TEcosse comptent actucllement 850 soci^l^s de 
ice ayant i ,640,000 membres adlidrents. Dans le Ca- 
^ouvelle-£co8se etle Nouveau-Brunswick, il y a 950 so- 
temp^rance avec 370,000 membres. Dans I'Amerique 
0,000 personnes porlent les m^dailles de temperance, 
lagne, sans compter la Prusse et I'Autriche, oii, de 
u'cn Italie, il n'y a pas de soci6tes de temperance, le 
le ces derni^res monte u i,500 et celui des adherents 
)00. La Sudde et la Norwege poss^dent 510 socieies de 
ice, 120,000 personnes en font partic. Dans les lies Sand- 
)00 personnes se sont vouees k I'abstinence des spiri- 
900 au Cap de Bonne-Esperance. 
»rouve que, dans la Grande- Brctagnc, 7,000 person- 
ssent chaque annee par suite d'occidents occasionnes 
»gnerie, et que 550 millions de dollars sont dissipes 
3ns, dans le mdme espace de temps, par les classes 
t. En 1848, la somme colossale de 400 millions de dol- 
depensee dans la Grande- Bretagnc en boissons enivr.m- 
I y a fabrique 520 millions de gallons dc bi<^rc. Dans 
-Unis, il existc 3,712 socidies dc temperance, ayant 
) membres, parmi lesquels on distingue une secte par- 
f appeiee les fiU de VAsbiinence, 
isie, Tempereur a defeudu la creation dc ces socieies. 
^, les socieies dc temperance n'onl encore eu aucun 
In Allemagne, la plus ancieune societe de temperance 
dee le jour de Noel I COO. 



7 08 DEUXliMB PARTIB. — MATIl^RE DB L*HTGI&NE. 

[L*a1coo1ismeapri8depuis un cerlain nombre d'anntodeU 
les proportions, quo leshommei charge de pr^sider mux destine 
du pays ont senti la n^cessitd de mettre une digue ao fi 
toujours iDontant qui menace d'engloulir les forces vivas de 
nation. La question reprise de nouveau a 616 6tudi6e k tousl 
points de vue, et TAsscmbl^e nalionale a M formellemi 
saisie par un de ses mcmbres, m^dccin distingu6, le D'Rouii 
d'un projet deloi tendani k la repression p6nale derivrogneii 
L'Acad6mie de m^decine a entendu, sur le mfime sujet, unii 
porlant rapport deM. le docteur Bergeron, qui conclut dam 
mOnie sens. 

Sans rappcler ici ce qui se passe en Am^riquc, oA ralcooli 
incest en train defaire disparattre laracedcs anciens habitiol 
il suffit de regarder autour de nous pourOtre elTrayd detpv 
gr^sdu vice.qu'il s'agit de combattre herculed manu. On new 
rait conlesler le rOle que I'alcool a Jou6 dans noire deraiii 
guerre ci\i1e, oii lescerveauxcxalt^spar les boissonsspirituea 
acccplaicut avee enthousiasme les doctrines les plus perren 
et les plus inscns^es. Que Ton examine, comme la fait M. U 
nier, ce qui se passe dans certains d^partements, ou le chil 
delaconsommation dcs liqueurs fortes s'accroU coiitinuelleflMi 
invariablemenl suivi par le chifTre ascendant dcs cas d'alita 
lion menlale (1), el Ton demeurera convaincu qu'il est grind 
ment temps dc porter remade au fl6au qui meuacc uotie d 
lisation. 

Parmi les moyens proposes comme prophylactiques, il en i 
deux qui m^ritent Furtout de Oxer I'attention dcs l^gisUla 
charges de statuer sur cclte grave question : 1° une augma 
tlon 6norme dcs droits k faire peser sur les alcools; de tl 
sorle que ^u:^agc eu devienue, pour ainsi dire, impossible; 2* i 
p6nulit6 Ir6s-s6vdrc (amende, prison), qui frappe n'-n-sen 
mcnt rivressc ellc-mdme, mais encore tons les crimes etdi 
commis sous son influence. Enfin, pour i'ivrogne plusicufs: 
condamn^, rinlerdiclion partielle ou lolalc, seion les cas, 
droits civique^y civils et de famUhj et dans tous les cas I'intert 
lion du droit chctoral pour une dur6e de 2 & 5 ans (Rouis 



(I) Dans quo1(]urs ilt^partomonts, ceux dc TOucst particuliercnciit. ou U cou 
matton des lii|ui'ui-s fortes a lieaiicuup augmont<^, le& cas de folic alcoolique se 
dlcT<^s de \hii6 a ls6l) dans les proportions suiranlcs : dc 5 a 15 pour lUU (Sv 
de 8 u 18 pour 100 Moihihaii), de 10 a 25 (Cotef-d"->'*>rd)» et *«»*«" dtf 3.51 » 
pour 100 (Mayeuue). Los n'hultats sont nioins tranch<^s dans la region de I'EsI 
deinuutrout ct^peudaut que la folic alcouliquc croit a>cc la consomnulion de 
cool ^Lunicr). E. Vgd. 



CnAP. XIX. — DBS BOISSOMS. 709 

Beaucoup dc penonnes pensent tn^8-Ju<licieuscmcn( que le d6- 
mtftDt de liqueurs doit lilrc ]ui-m<?me soumis h, udc p^nalit6, 
eomme complice, en quelque sorle, de ceux qui se sont cuivr^s 
dAiiitOQ^lablisBement ; qu'une surveillance rigoureusc et inces- 
iiDte doit £tre exerc^e sur les liqueurs livr^es a la consomma- 
tioo, etc. Arrivera-t-on,& Taide de ces moyens, ^d^raciner le vice 
liODteux et d^gradant que Ton veut attaquer ? Assur^menl Ten- 

Irepriseest difRcilCyinais rimportancedubutexigc que ron lentc 

\t$ plus grands efforts pour I'atleindre.] 



. — Plutaiqub, Pourquoi les femmes t'eniorent-elles malaUi 

et l€M vieillardt faeilement ? in Prop, de table, 1. Ill, quogt. 3^ — et Pourquoi 

fid tomt teres tout d fait sont ils mains troubles que ccux qui ne le sont qu'd 

Umi, ibid. Quest. 8. — Stbobu (II.)i Decreta mediea de ebriftate. Lipsic, 1531. 

* Wbjjcbici, Problemata de ebriorum affeciionibua et moribus. Francufurli, lb<i3, 

b-l*. — Walmchhiot, De ebrietute et insolenlibus aliquot ejus affectibus. Gieuen, 

1177. iB-4*. ^ EraDKLui (M.), f»e temulentia, Lipsiiee, 1678, iii-4*ct in Opp,^ t. II, 

1^170. — Khox ;A.)i a nimia spiritus vini iuguryitutione mors repentina, iu AfiscelL 

mal. cwr., 3 dec., an V-VI (1696-1697), p. 166. — Sbcfvuhbld (G. N.i, fJe 

HboHum. Altorfiif 1720, in-4o. ^ Halu (St.), Friendly AdmoHilion to the 

of Brandy and other distilled spirituous Liquors. Lnudun, 1734, iu-S^. 

(J. E.), De potu vinoso diyvstioncm impediente mngis qutnn adjuvnnte. 

Ariolorati, 17J6, in*4». — Uosct (P. S.)> Abhandlung von der Trunkrnhf.it. Strul- 

■id, 1747. — BoTTicnn (J. G. db). De universali humorum dyscraxid scorbuticd, 

et plane insolitis symptomatibus stipatd, ex abwtu potuU'ntorum spi- 

et feculentorum pmgnatd, in Acta Acad, not. cur,, t. VIII, p. 191, 

I74B. — Gltiolaxd [»M,}fAnapotibus spirituosis prematura senfictus? [Ki'sp. affirm.) 

Ik de Pwit, 1749, in-4«. — Bbbo (J. C), De inappetentid ex abusu spirituosorwn, 

■rimtadii, 1758, iu-4'>. — Pohl (J. C), De ealiositate ventriculi ex pntiU spirituosi 

tk uu . Lipaic, 1771, in-4«>. — LnrfOH, History of some of the Effrcts of Hard 

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brmnu. on Peritonitis, etc. Londuu, 1813, in-8<'. — GiaxiBa (P. B.), Dissert, sur 

tmreue, Th. de Paris, 1815, n« 182. — Lettre aux medee.ins sur I'abjktinence de 

birftf Mubsiance fermenltfe. Paris, 1816, in-8". — Bbia^vd (J.;, Considerations genii- 

mia Mur Vabus des buissons spiritueuse.s. Th. de Paris, 181fi, u«* 176. — UauuL- 

ilRABia (C. vun), Veber die Trunksueht mit einem Yoncort von C. W. llt'PKLAsiD. 

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au* den amerieaNischen Zeitschriften gesammeli^vx N(usc /IcKr. \« Xi\- 

BtCQCKMEL, S Edition. \Q 




Til lETlLUli: rAlTIE. — HATIEIE DB L'llTGlt!CF.. 

ztrr9i» . ■»- L y. !M. I«i4 . Fvtteismmf^ HfL IT, ^ Ui. |S25. — Cows T B. 

^l.'_ Ti*i i^m T'^-r-aaB f^wtrms. Bcrlia. I $23, iD-t*. ^ BABaaAcm vGO> ^f<^ 

i*unauf/''t idiA' c^ SA'^rvaJkaoAB. otf^ 4ta DrliriMm tremnu, Brrmn, IliS, 

ar^. — L««iKUL Jf«B. nr .'« .'«<•« 4» ic i ^j f aw on nr le ^lirr rrrm^/ort, ii 

JT'n. b- :jlrB^ ^ wrf-. t. L r. I«l. 1424. — HAcanM '■.}> 7^ lMil(»y •! 

r^iiaCfvw. r« «c:^ ^'ttifwv, |»£9. ia-l*. — HnsT J.;, A Lttter.^ «AoiriRf cM 

rfa* r** '•' T*^ cMti Czf<'9 wmmu ke sa/'Wy mhttilmted far that of spiriluem li- 

f'ii"-iL Tn- :x- :•■ ' ia-**. — 5mi«. Gmtatktik §6er die pldlxlkke, fpahrrn kt m. 

it-i it. "It ifiimbcj iBifi*« '^«^ai #«r Brmjimtwtima kerteigeftkrtt^ Todei^rt irtia 

r--»t>i»^. a F-r«Xf i Z:«'lr^ t. XI. pw 27. I»M. — Bl&h -A.)* ^ Pnetieti Am] 

M :>r' r«#fftj»f f«ffv-'.'| c«c«« Kv^tfT |A« Ifeaomim^tion of Delinum b t m u 

r— C.T 7r:it-vL~i r*rt c l^v fc r'mridale its Diritiom into distiMcta Stagtt, etc 

liaOiO- . i . I. ■>-*'. '- Vabi J. . i>f ill oa Ike HiMton/ and Treatment of Dih 

— «■ ZTarnj. »«.». fill. i>-9*. — ■omar-BagmveT, Dissert, tmr tnresttfn 

ctf ' >«- ''I M««*MJ ftiraWifvo. n. 4e SlnifciTg, 1832, ■• Wt, iB-4*. — Ban 

I . Bairi^r^ c^ 5«vC«i de temtfermmx da iteU-Umig dTAwsMqm, meee f«l 

cifcni JM' «VL>9 de fJ U fh ftrn, ^ Is 5Mlr «f ouAfw etmtrdes. Ptiii. IIM 

"M. . Ar ciMV «£n>Ao/*ronai. Tindob. 1437, iB-8«. — Kuai 

-J ^ y tw MPi ^ /mrr et d ses fmmestes effets rar reeomai 

a r.Ttfi- tW. Jcstf. tfes «c , t. T, p. 334. 1837. — Rotib-Coixau (B.) 

Jif 'wf-* f? <r Tfllwr 4^ %oi m »t fermemt^ea, et des boissoms fermemtees et Us 

r: -T. TV A? cc«e. P&m. 1*3*. !■-••- — Boon, Der Jiisbrameh geisti§t 

•■-r-;fif n 3.::t..'*y.. rif-^. i^^. Polisei, etc. Tibiagvo, i839, iB-8*ettnd. Ir 

a Jli.> i-»v5- t** Mr . t. XI. p. I. 1939. — Xamiall (H.}, Observations on Ik 

1 1**? : ' r7r---iiMJ I*j»y^ 5y f** Em^pean Troops in India, in Edinb. Mrd, M 

>tr7 .'-.4.-^ . *- LXI. i«44. — Glut 'J. B. , Des boissons alcooliques eonsi'tMs 

II..U ' -n^cr^ j.t|«*;':i^:/«*. ^2t\(»logiqme et hjfgienique, Th. df M>*ntpellifr. INI 

x> .' — Oi.»rr sbi >Tw;«ATa. Eimige "Worte zur Bewrtheifunff des Wakaim 

i'*^'rai i'* SixV-r •*««•». etc. Wiesbaden, 1544, in-S*. — i*roceedinyofA 

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• *t :■" r*wf cti .irikf^ :' ^itf>holie Liquors in Health and Disease, 'Priie EsMj-) 

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— Tiia:i: %- - Ov^TT-rfwaj medico- legates sur T^tat d'icresse^ consid^re nm0 
•.m?;.- :.-. 1 i^j : >»* ."^i ef ro«awe roafe rfe mart prompte et subite, in Ann. jfAffs 

r-* w. :. \L. p. :■?.. 1*4* — Hcfaccoopia. De Cabolition des boissons fortet^^ 
Zi i..'.. ;ir M. Bon^ciB-Lir.BviB, Bapp. par M. DiuaATK, in Bull. Acad.demA 
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F.-, ''s \''. iT-i-f'.l' n D*^ tnttrnngenwsses in sanitdlspoHseiiicher JRikcksicht, a \& 
Z:*.:'.: f. Stccts ^zn.. 1*4«, el Canstatl's Jahresb., 1850, t. VII, p. 52.— Ba 
ITT ' :' ■ .; - '.>< d^s boiuo 1 1 alcooliqws, de ses funestes effets sur la society, et k 
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CBAr. XIX. — D£S BOISSONS. 71 i 

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(•■Mc,t. XXXVIil, p. 5, 241, 1872. 



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— M\TlEil2 L»E L'nYGIENE. 



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f: .1 L-. :r ~ : -. d:i: .ac::n;y:»*i!ion ist :'i peu pr^s idcntiqae, 
: r.. -.i •*.?=*-.:: : rt :*s inncir-siaimeiiats de mi^mc nature 

] *. .T-r -T. .- j_::r.ii:r* ..i-ica aj luterons unc quatrit^me, le 
~L : ;:".-* ff f-?: ".rrf-rep-andj dins une partie de TAm^- 
r.r : i- -*-:; f: :-. ix: «« prprit'iesexcitanles i lacaKinc] 

1 i:r.- V l-t-.r. 11 f**. sir.c-'.ier de voir, dans deux plaotei 
i .1: :'_:_...: ijfK :!: fne^, d»^u\ substances, le th6 etlecafiS, 
r : r: T . : : I . r. : - : HI: nsf r rir, ::pe,auqiiel il faut en rapporterlei 
:-. li if ?. 1 1 :i':-iz •:: Is :b4;-e, en effet, sonl des^ubslances 
;;c -. : - : j. if -, n-rii: fiizi: a^cc de la cafeine ou de la Iheiae de 
■ . . ; c : : . i: . ri.*. : ~ •.ouejit d"? U taurine, qui est Ic comporf 
:.L7 — : : . *i :i'.f. — E:i :l:^l^t !a m^oie expi^ricnce avec it 
:i: . ::.=:^_T. .- :'::.:::: Ic« elt-ments taurine et ur^e, acide 
:i7... 7 :_■ -.: iz2rz:>:ia;je. ou urine et acide urique. En le 
r; : : 1 : . " i .■; z:;.:*; : ::. de !a bile, on peul voir que O**", 14 de 
. i . : : : .. -. : ■"..:: .. :r i •» -:r. de bile I'azote qu'ils coutienneot 
K..j .' -'.f ir :. jrir.r: d .'i. ion doil conclure que l' action de 
". .:i if ..« :r. :? r:In.i>e5 ce dxl pas 01 re regard^e comme 



J . 



* • - 



I : .-': -•?: Il rriis-? du Cik-ier {'>:-fj^j nrabiC'i) souniise a la 
::::'.: .:::. dr. c.^tte opera'iori qui donne au car6 sa saveur 
:.•: -. : r r. ir:-si:* dtlicit'ji ; car, avant de la subir, ilestdur 
:. i : . -r.r «;^'..;r herbiu^e peu acr^ablc. — L'ai-ome quise 
:*• -" : ;■: . : ::: ..ircon stance est dQ X une huile empyreumir 
q.:: -q 1 fr -r.-ijl: par raclioadu feu, en mOme temps que 
!v '.a..u:n :^: r.iis A n;i. L'analvse a demontrS dans le cafeies 
nia'.i^res su:\..:.-05 : 1^ un acide, qui est Tacide gallique, selon 
q.-.vlq.it? iI.i:n:?:o*, ot un acide special, I'acide caOque, selon 
d a-.::ro5 ; I!- umo mitii^re azot^e etcristallis^e, la cafeine ; 3* une 
huile emj vroiimalique, etc. 

Ojpri's MM. U »b:qiel ot Routron, on (rouve les quantites 
siiivaiitc? de Csileiue dans "'^0 grammes de cliacune des diffi^ 
rentes ofp^lces de cafe : cafe Martinique, 1,79; cafe d'Alexan- 
drio. l.J'': cafo de Java, l/2ii: caf^ de Moka, <,26:caf^ dc 
(layeiuio. l,»»i>; cd'ic Av»S^iv\VAio\si\\\^\\^^Q^Hj. IVapri^s M. Payen 



CUAP. XIX. — D£S BOISSUNS. 71 S 

cipe actif qu'on retire dii caf^ est unemati^re cris« 
St UQ chloroginale double de caf^ine et de po.U^sse. 
ionne les rapports suivants comme exprimaat la 
Doyenne des divcrses esp^ces de oaf6 : cellulosei 
scopique, 12; substances grasses, lOd 13 ; glucosei 
e v6g6tal ind^termind, 15,5; l^gumiQe, casdiqe, 
loroginate de caf^ine ct de polasse, 3,5 4 5; orga- 
3 ; caf^ine librc, 0,8 ; huile essentielle concrete, 
01 ; substances min^rales, 6,697. La torr^faction 
opdrer k 250^ k pcu pr^s, et void los ph^nom^nes 
dans celte operation ^ A cette temperature, Teau 
ommence par se vaporiser, le chloroginale dour 
ie, se colore en roux, se gonfle, d6sagr6ge les 
e en liberty une parlie de la caf^ine qu'il teaait 
3n. La cellulose ^prouve une l^g^re caramdlis^- 
des produits pyrog^n^s. Les builes grasses se 
18 la masse devenue poreuse^ en entralnant avec 
s essentielles modiO^es. 

ist une mati6re azot^e et jouissant de propridtds 
rgiques. D'apr6s M. Payen,lecaf6 au lailrepr^sente 
5 substances solideset trois fois plus de substance' 
)ouillon de viande de boeuf. 
les graines de caf6, pr^alablement torr6fi6es et 
)udre, pr6par^e avec soin dans des vases clos, est 
'^8-agr6able, el qui esl h la fois nourrissante, to->> 
ilante. L'action du caf^ sur Torganisme n'esl pas 
i fail la seule ; il faut en m^me temps tenir comple 
}, qui ne sont pas sans influence. Ges trois condi- 
la presence de Teau qui tlent en dissolution les 
:ar6; 2* la temperature de cctte eau; J^ le sucre 
.. La temperature de I'eau donne k I'infusion de 
tes plus slimulanles, en m(ime temps qu'elle lui 
lite de commui^iiquer k I'economie une quantiie 
de calorique. — Le sucre en facilite sou vent la 
leierminant une secretion plus abondanle des sues 

pprecicr Taction du cafe, il faut letudicr k I'elat 
•ide el sans sucre : on oblient alors les resultats 

un stimulant special et energiquc, lorsqu'il est 
ses moderees : dans cos conditions, il ddlermine 
insomnie. A doses plus eievees, il estieg^rement 
.e cafe ne determine ni chalcur ni stLavulaUApi 



T \ » DEUXitVE P^BTIE. — MJkTlfeBC DB L'aYGI£3IE. 

I: :i'e epiria^r-pe: son action esl g^D^rale, il acc6l(re lacir- 
o-'i\on. icgmen'e li caloricit^, farorise 1e« i^cr^lioQS el lei 
•'*\ :r*^ ':<:::«. r^cbiaffe et %i\ifie I'organisme. Son actioa calori- 
Irq :e oa fdi: un d'*« agents qui pr^parent le mieux rhomme 
q- - VI «'e\p«>aer au\ talemp^ries dc TatoiosphOre & les subir 
sar.s iL*:i!er.t. L'lafusion de caf^ e«t noorrissante, ct il tttnre 
q : el!e ;•: it in'iiges^e: c'esl cepeadanl co qui a lie:i dans la gaitnl" 
gT7. !a dy^pep«xe. la falblesse et la d^bilit^ de restomac, dontil 
ag^rive 3o::tenL les symp(6aie« : il est probable qu'il faut aUri- 
buer ces effe'f k la quantify assez considerable de prindpei 
a<;rio?enti qa'il renfcrme. M. dc Gaspario, dans un travail iol6- 
res^anMj j 1 Aoademie des scienjes (mars ISoO), a pr^sent^da 
dc-.'ameotf curieu\,propres k ^clairor sur le rdle que le caft 
feat <?lre a^pel^ a J>3uer dans la nutrition, et k lui en asngner 
en plusim^ortant qu'ou neVarait fait jusqu'a pr^ent. — Par- 
tan I de ce r^suTiat, g^n^ralemcnt admis octuellement, quell 
quaitite d'azvte c ntenuedans lesaliinents d'un bomme adulte 
bi':n portanl pou^ait etre estim^e k 20 ou 26 grammes dani Tei- 
pace de vingt-quatre heures, et ayant observe quo les ouvrien 
minours des environs de Charleroi avaient r^olu le problime 
dc «o nouf rir d'une maniere suffisante etde conserver uneboone 
sante, line grande tigueur musculaire, avec dcs aliments qui, 
dins leur ensemble, contenaient unc quantity moiti^ moioi | 
consi'l^rable de principcs azotes, et qui 6tail representee park 
chiffrc moyen de i4",82 d'azote, M. de Gosparina recherche h 
ta'ise de ce Tail remarquable, et I'a attribuee k ce que ces on- 
\ tiers faisaient un usage habiluel da cafe k tons Icurs repu. 
1 fs renseignemenis recueillis par ce savant lui ont prouti 
q*.ie la quantile d aliments prise, chaque jour, par les mioenn 
jii'iii C'tvti representee par I kilogramme de pain, 00 gramioei 
(Jc beiirro, doses') de care, et 750 de pomuies de terre et 
de l(^g:imcs cuils ensemble. — II y a de plus un dcmi-kilo- 
grnmme dc viande par semaine, ou 73 grammes par Jour, en 
mo\enno; 2 litres de bi^rc par semaine, ou 2S6 grammes par 
jour, en moyenne. 

LcscalciilspresontesparM. dcGasparinconduisent a admellre, 
oinsi qii(> jc I'iji <!it, que ces aliments divci-s ne represeu tent que 
l't*'',S2 d'uzote par jour, et qu'ils constituent une oourriture in- 
forit'ure a coUe que s'imposenl par mortification les corps reli- 
gieux les p]usausliTCs,tcls quo ceux do la Trappc, dont IcSi'di- 
mtMits ne renfermcnt que 15 grammes d'uzote et 402 grammos 
dc carbone el d'hydrogene reunis. 
La nojrrilurc dc ees vmw^i\iT% ^'sX ^%ts\<icacat inferieure d ccIJe 



COAP. XIX. — I^BS BOISSONS. '715 

(onoien des mai^ons centrales, dont le travail mdcanique 
hpeu fatigant et se r^duit h de lagers mouvemenls dc8 
t M coQsomment I6k%56 d'azole et 47:; grammes de car- 
1 fhydrog^ne r^unis. D'apr&s M. de Gasparin, c'est h Tu- 
al du caf6 que les mineun de Charleroi doivent de sup- 
ti$ regime. Ce n'est pas commc substance nournssante 
^fy car il n'entre pas pour plus de I /do dans le chifTre 
portions nutritives des aliments : il Taut done qa*il ait un 
lode d'action. Or, est-ce en rendant I'assimilation plus 
te? ou est-ce en retardant ks mutations des organes, de 
e k rendre moins fr6quemment n^cessaire Tintroduclion 
Dfganisme des aliments r6paraleurs? C*est c%qu'il est 
ibl^de decider, bien que ce soit verscette derni^re opi- 
le piraisse incliner M. de Gasparin. Quoi qu^il en soit, 
111 de ce savant a soulev6 de vives discussions : on a 
I k att^nuer la valeur des Taits qu'il pr^sentait, on a 
St6 Jusqu'^ les nier. C'est done une question qui n'est 
»re d^finitivement tranch^e, et pour la solution de la- 
[1 fautattendre de nouveaux fails. 

es HTGI&NIQUBS. — Lc cM cst une boisson salutaire et 
s estom'ics bien constitu^s pcuvent faire un usage habi* 
n I'emploie surtout & la fin du repas, pour facilitcr le 
de la digestion. C'est une faculty que les propri6t4s sti- 
es de cctte infusion lui donncnt. L'usage a demon tr*} 
ait plus convenable de le prendre imm^dialement aprJs 
s, que de laisser ^couler un certain inlervalle de temps. 
ifig favorise les Iravaux intellectuels : il donne au cor- 
oe stimulation 16g6re et utile pour les conceptions de 

» 

litude cxerce une grande influence sur Tusage du caf^. 

B contract^e, cetle habitude se pcrd difficilement, ct sa 

tnon a prcsque toujours des inconv^nients qui obligent 

ourir de nouveau. Parmi les inconv6nients attaches k la 

don de cette habitu^i^ on doit signaler sp6cialement la 

Jgie congestive. 

u'on fait usage du caf6 froid, pr^par^ k froid et sans 

ioQ infusion est aussi salubre que possible. Toutefois nos 

les nous le font prendre chaud, pr6par^ k chaud et sucr6, 

vantages de la premiere m6thodc sur la scconde ncsont 

»z grands pour nous la faire changer. 

imagine depuisquclque temps de faire usage d'un certain 

i de substances v§g6lale8 torr^Q6es qu*ou ^t^vi^ CAyovtoi^ 



716 DEUXliME PARTIE. — MATliRB DB L'HTGlillB. 

succ6dan6s du car6. Parmi ces substanceSyOn peut ciler lac 
gae, les pois, la chicor^e, el surtoul le gland doux. Soum 
la torr^raction et pr^par^es comme le car6. ces subtlanc 
verses sont l^g^remcnt stimulanlcs, et elles le remplacent 
bien. Ellcs sont astringentes comme lui, ce qu'elles doivc 
taoain qu'elles rcDrerment : elles contieDDeal des prii 
azotes, e(, en parliculier, de la cas^inc, que la torr6facti< 
t^re UD peu. Ces succ^daa^s sont de lagers toniqucs qui 
tent la digestion et jouissent quelquefois de propri6t6s M 
ment laxatives : on les emplpie plus parliculi^rement ch 
enfants faibles, d6licals et lympbatiques. 

2« Du HU. 

Le th6 est Tin fusion des feuilles du t^a sinensis, U en < 
un grand uombre de vari6l6s, qui dependent surtout de 
plus ou moins avanc6 de d^veloppement oia Ton a cue! 
feuilles, du soin avec lequel elles ont 6t6 blanchies et roi 
et surtout de leur grillage plus ou moins longtemps prdl 
Ces vuri^t^s peuvent se r^duire k deux classes, qui sont : 
th^s verts, de couleur verte ou grisdtre,plus Acres et plus ai 
tiques; 2<^ les tMs noirsy de couleur plus ou moins brune 
doux et donnantune infusion de couleur plus fonc^e. 

Les principales vari6t6s de th6 verl sont le th6 Hyson, I 
Hayswcn, le lh6 pcrl6, le thd poudre a canon, le th6 imp 
le the Schoulang. Les vari^l6s de th6 noir comprennent I 
Saoutchongou Souchong, le th6 P^kao ou P6ko, le the Con 
th6 Pouchong. 

La composition du tli6, d'apr^s Mulder, est la suivante 

Tbi noir. The Teii. 

Iluile cssentielle 0,79 0,60 

Chlorophylle 2,2i 1,84 

CIrc .. 0,*8 t 

lU^siuc l,J2 3,64 

Guiuinc 8,56 7,28 

Tuuuin 17,80 li,88 

Thi^iiie (nombrc trop faible) 0,43 0,46 

Matiere extractive »• 22,90 19,88 

Matiere fonccie 1,48 

Matiere coloraute du thd •. 23,60 19,l2 

Alhuiniue ?,60 2.80 

Fibres 17,08 28,32 

Condres 5,56 5,^4 

La th6ine est un principe absolument identique k la cal 
et contcnaiit comme ellc une quantity ^norme d'azote(20 
i 00). Elle peul , comui^ ci^W^ ^<^\tkvvit<&^^trc consid^r^e comi] 



. CHAP. XIX. — D£S BOISSONS^ .719 

idpe alibile, et elle agit comme tel chez les personnes qui 
I habituellemeat usage du th6. 

L P^ligoly dans le travail qu'il a fail sur le th6, a trouy6 des 
mtit6t de th6iae beaucoup plus considerables que Mulder : 

partieadu lh6 poudre& canon lui ont donn6 2,34 de thdine; 

parties du melange k parties ^gales de Souchong, poudre 
iDOOy Hyson, imperial, P^ko, 2,93; 100 de Ui6 llyson, 2,79; 
' poudre k canon, 3,00. 

H quantity d'azote contenues dans iOO parties de th^ des- 
h^ i la temperature de HO** sont les suivantcs, d'apr^s le 
ne auteur : P^ko, 6,58 azote; poudre k canon, C,62 azote ; 
ichoog, 6,(5 azote; Assam, 5,16 azote. Cette proportion d'a. 
lest plus forte que celle qui existe dans aucun des Y^getaux 
mines jusqu'ii ce jour, suit dans les planles fourragi're8(Bousr 
SaDlt),8oit dans les vegetaux employes comme engrais (Payen 
)oassingault). 

^quantit^s d'azote font des feuilles de the unc plantc ali- 
itaire. Jacquemont rapporte que lc9 habitants du nurd de la 
ne Jettent Teau dans laquelle ils mettent infuser le the et 
igent ses feuilles comme un veritable legume, 
infusion de the, telle que nous la prenons dans les usages 
naires de la vie, agit par Teau, par la temperature eievee 
ette eau et par le sucre qui y est ajoute, aussi bicn que par 
principes azotes. Froid et sans sucre, le the a beaucoup 
DS de saveur et constitue une boisson peu agreable. 
infusion de the chaude et sucree est nourrissante, un peu 
as cependanl que celle de cafe. D'un autre cOte, elle est 
3X supportee que lui et plus facilement digeree. A dose 
eree, le the active la circulation, accei^re le pools, facilite 
ecretions et les excretions, stimule doucement les fonctions 
brales, aide les travaux intellectuels et donne une certaine 
ite a Tesprit. A doses plus eievees, il agit comme astringent 
le tube digestif et comme leger narcotique surle ccrveau. 
!8 estomacs faibles, debiles, deiicats et atteints de dyspepsie, 
pportent mieux que le cafe. Cependant, si Ton en fait exces, 
i6 devient nuisible et pent contribuer au devcloppcmcnt 
Hastralgies. 

1 ODploie surtout le the pour favoriser la digestion, et on 
ide bien souvent, pourcet usage, k une petite quantite de 
on le prend, en general, deux H trois heures apr^s le re- 
et il jouit de la propriete d'activer la fin de la digestion. 
Gucs HYGiftNiQUEs. — Le the est une boisson dont Tusage tend 
coup & se generaliser en France, et surtout dans les villes. 



1\% D£UXlfellB PARTIB. — UATIBEG DB L*UTGliSE. 

Lliygi^ne indique qae rinfusion de tb6 peut ^tre priie i b 
tin du dejeuner, ea I'associant au lait comme on fait de eeBi 
du caf6 : il est plus facilement dig^r6 que ce dernier et oounil 
iQoins que lui. Le soir, il est pr6f6rable de le prendre den 
lieures aprfes le diner : deux k trois tasses n'ont rien d'excealf. 
S11 est pris tr^-chaud et imm^diatement avant de se metlft 
ail lit, il agit comme sudoriBque. 

3« [Mati, tM du Paraguay. 

On d^ignc sous ce nom la feuille ou les jeunes tiges dcai- 
ch^es de Vllex MaU^ et une infusion aromaiique faite a?ec cefle 
planleet trOs -usil^edans une partiede I'Am^rique du Sud(Br6ifl« 
la Plata, Paraguay ,Chili,etc.)- L'arbre qui fournit le matd appa<- 
lient & la famille des ilicin^es, et il est tr^s-abondant dans ki 
c<*ntr6es oi(^ cette plante est usit^e, depuis un temps inuD^ow* 
rial, par les indigenes qui en ont transmis Tbabitude aux Ean- 
p^ens. L'in fusion se fait dans une calebasse et se boiltfiS' 
chaude \ I'aidc d'un cbalumeau. Elleestd'un jaune fooc^aTae 
une odeur de tb6 tr^s-prononc6e, et ofTre une saveur am^reet 
Ir^-astringcnle.SuivantMantegazza, le roat6 contient un adil 
parliculier , diverses substances aromatiques et de It e^ 

Prise avant le repas^elle ^mousse Tapp^tit, et imm^dialeniMl 
apr^s elle (rouble, dit-on, la digestion ; elle doit done ^Ire imMi 
seulement dans les intervalles. Son action bien constats li 
une stimulation tris-4nergique sur le syst^me nerveux, et pai(j 
culi^rement sur les fonclions c6r6brales qui sont excit^escoolH 
par le Xh& el le caffi, mais d'une mani^re encore plus fire. 1^ 
mat^ est aussi, comme ces deux substances, un aliment antii^ 
perditeur qui retarde^ dit-on, la d^nutrition ; apr^s de loogM 
courses et la fatigue que cause une chaleur accablanle, il r^pdi 
promptement les forces. 

L*abus du mat^ entratne des accidents analogues k ceoxfH 
Ton a d^sign^s sous le nom de th^isme: des gastralgies; de fft* 
norcxie, un abatlement et une d6bilil6 g^n^rale. 

Lecaf^, le Ihd, le mat6 sont, comme I'alcool c( la coca doai 
il sera question plus loin, des agents antid^perditeurs (v. p.597t 
la note) : examines au point de vue des ph6nomdnes qui cari^ 
terisent ces agents, le mat6 leur serail de beaucoup iufd^rieor. 
M. Marvaud, ^tudiant au sphygmographc leurs efTets sur la cir 
culalion, a reconnu que Ic caf6 et la coca augmentcnt la tn* 
5ion art^rielle, (andis que le tb6 et le mat^ la diminuent. CetM 
diminution de la tension, et la dilatation des arterioles supeit 
deUese\p\^ueTai«v\VV^\i%;ai«iiV^Vwv dft la transpiration quisae* 



CHAP. XLY. -~ DES BOISSONS. 7 19 

A ruiflLge de ces deux derni^res boissoos, ini^me k la tern- 

lore ordioaire.] 

CaeaOy chochlat. 

chocolal sc foit avec la graine ou noix du Th^broma cacao. 

$ graine contient un principc,la theobromine, qui est pres- 

denliquei sous le rapport dc sa composition, avec la Ib^ioe 

. caf^ine. 

Old au total, d'apr^ Paycn, la composition du cacao avunl 

s preparation. 

Sttbttance grtsse (bemre de eacao) 5t 

Albnmiiie, fibrine et tutret matiercf azotiis i 

Cafttne J 

AaidoB .. 10 

CeUiiloM S 

•lalicre enlorante, essence aromatique traces. 

Sabttaoces mindrales • 

Eaa hygroaeopiqiie » • ... 10 

too 

I volt, d'aprSs cette composition, que le cacao constitue un 
lent complete c'est-&-dire pouvant suffire k la reparation par 
iiincipcs azotes, ses elements mineranx, et,& la respiration, 
les principes gras et omidonnes. On pourra remarquer que 
ande de cocao contient plus de mati^re azotee que la farine 
Eoment, mais surtoul unc tres-forte proportion de mali^re 
le.] 

1 fiut usage de ce vegetal en simple decoction, que Ton 
mre avec la graine ecrasee ou bien sous la forme de cho- 
L Get aliment se prepare en torrefiant legi^rcment Ics 
ntBy en les reduisanl en pflte, en y melant divers aroma tcs, 
m particulicr, dc la vanille, des clous de cinnamomc et 
mere. 1^ chocolat est d'un aspect oieagineux : sa saveur est 
iveinent dcrc. On le prend cru, ou cull dans de I'eau ou du 
: il se digt^re plus difficilement que le cafe et le the; beau- 
p de personnes meme ne le dig^rent pas. 
B chocolat est analeptique et convicnt aux individus dpuises 
de longues maladies, affuiblis par les cxcds venericns, la 
ilurbation, etc. l.orsqu'il est digere, il nourrit bien, donne 
pen de tou et rch^ve rapidement les forces : il est rare que 
djipeptiques puissent le digercr ; cependant, pour decider 
e question, il faut experimenter avant de se prononccr. 
ibilude du chocolat ne pcut etre contractee que quand il est 
lament digere : c'estd cbacun d'experimcnter sur soi-mCme 
at de le decider k en fairc usage. 



12 DEUXIKXB PADTIE. — HAtlftRB DB L'bT6IE!CE. 

1^ decoction de chocolat doit toujours dire l£gt^re el en m&tDt 
temps 6paissc. Elle r^ussit mieux lorsqu'clle est prise au d6^ 
jeuiier qu'au diner. 

§ 3. — BOISSONS ACIDES OU ACIDCl£e?. 

Les boissons acidul^es dont on fait usage sont les suivaotes : la 
limonade feau et jus de citron), Vorangeade (eau et jus d'orange), 
lo strop de groseillcs, etc. C'est surtout en 6i€, a I'^poquedei 
grandes cbaleurs, qu'on fait usage de ces divcrses boissoDs.A 
peiites doses, ellesn'ont pasbeaucoup d'ioconvdnienis ; mais,i 
doses plus elev^es, elles fatiguenl in^vifablement I'estomac el 
dtMormincnt des irritations aiguSs ou chroniques dc ce visc^re. 
I.a diarrbee est unc de leurs consequences les plus ordinairei 
Ln et^, ce sont des boissons dont il ne faut pas faire un usage 
babi:uel, en raison de leur action sur le tube digesiif : il est in- 
tinimenl pn^ferable de prendre de Tcau sucr^e, addiliooD^ 
dune tr^s-petite quantity d'eau-dc-vie ou de rhum, lorsqoeli 
soif le reclame. 

l.es oau\ cbarg^es d'acide carbonique favoriscnt beao- 
coup la digestion, et agissent simplcment comme de 1^ 
stimulants. 

l.'usGge des eaux gazeuses naturelles, mais surtout de I'eu 

de Sellz arlificielle pr^par^c en grand ou par cbaquc conso^ 

mateur, ik I'aide d'appareils plus ou moins simples, a 

depois quelques ann^cs, une grande extension. L'abus de 

eau\, sp^cialenient des eaux artiGcielles g^n^ralement 

coup trop cliargi^es d'acide carbonique, n'csl pas sans incoavf 

uic'uts : elles determinent cbez beaucoup de pcrsonnes deU 

gastralgle et nne leg^re irritation gastriquc ou ocsophagienne; 

les oau\ pre parses en grand renfermcnt quclquefois un pea 

d'aiiile suitliydrique provenant de reactions de Tacide sulfuri- 

que qui a servi c\ leur fabrication; elles ont aussi quelquefoii 

vn gout lie croupi dil li la presence de mati^res organiques qui 

leinent se trouver m^l^es avcc la craie, laquellc, trait^e ptf 

I aeide sulfurique, doit fournir le gaz carbonique. M. Boudeli 

Tait, a rAradcniie de m^decine, en 1868, un rapport sur ua 

uouveau pror^'de imagini^ par uu pharmacien, M. Ozouf, eti' 

lAi^le (hiqui'l on sc procure du gaz parfaitement pur. L'airei- 

terieur elaut appel6 a t ravers un foyer de coke incaudesceot, 

<oa oxygi^ne se Irausformccnacide carbonique qui traverse up6 

MMJe do cyWndrcs, covUeiiant une dissolution dc sous carbonate 

Jo soudo : ceUc-d \k;i^^ ^ V ^V^V ^^\i\^\iKi\«jft. De Id, la solu- 



CDAP. XIX. — DES BOISSONS. 7 21 

na(66 est transporl^e au moyen d'une potnpe dans 
ilillatoires chauff^s d la vapeur, et, sous I'lafluence 
r, le sel abandon ne une portion de son acide carbo- 
ombe & r6lat de sous-carbonate. L'acide d6gag6 se 
n gazom^tre, tandis que I'eau sous-carbonat4e re- 
premier cylindre pour y subir de nouveau la m^me 
ion. A part ce proc6d6, les appareils particuliers va- 
iaucoup mieux; seulement il faut faire en sorte que 
binets et armatures de ces appareils ne renferment 
lb; le micux est qu'ils soient en ^tain pur; le vase 
ra entour^ d'un r^seau A mailles m6talliques pour 
i projection des Eclats en cas d'explosion.] 

^hle. — Le tb^, le caf6 et le cbocolat out 6t6, dans let pre- 
rtout, I'objet d'un tris- grand nombre de inonog^apbiet ; noai 
cessaireinent qu'ua certain nombre. — ■ Cabdbnas (Jaan), Del cho- 
problemos y secretoM mervUhsos de las Indias. Megico, 1591, ui>8o. 
ait.), Dialogos del uso.„ del chocolate y otras bebidas. Sevilla, 
LHKTiKHo Da LbdisiiA| Trotodo de la naturalesa y ealidad del chO' 
1631, in-4o. — PiHBLO (Ant. de Leon y), Question moral si el cho- 
I el ayuno ecclesiastico (R. neg.). Madrid, 1636, in-4«, tr. lat. de M. A. 
iberge, 1644, in-12, tr. fran^. de R. Mobbau. Paris, 1643, in-4o. — 
tuage du capM^ du tM et du chocolai, Lyon, 1671, in-12. — Bon- 
:taet van het excellenste Kruyd T/tee, Haag, 1678, in-12, 3« idlU 
t". — Blbgnt (db), Le bon usage du tM, du caffi et du chocotat 
ation et pour la guerison des maladies, fig. Lyou, 1687, in-12. — 
Traitez nouveaux et curieux du caf^, du tM et du ckocolat, La- 
2. — Tozii {Q,)t ^aelatus novus de potu eophe, de Sinensium thee 

Francofurti, IMV, in-12. — Gallaitd ^H.), De I'on'gine et du pro- 
raJuit sur un manuscrit arabe, etc. Caen et Paris, 1699, in-lt. — 
ilutaire a tout le monde contre iabus des choses chaudes flf jp gjii - 
*afe, du chocolat et du th^. Rotterdam, 1705, in-8o. — AirnaT, Le 
»aris, 1712, in-12. — Mbissnbb (L. F.), De caffe^ chocolatx, herba 
r naturd, usu et abusUj etc. Norimberg^, 1721, in-8\ — Civitinii 
toria e natura del cafi. Firenxe, 1731, in-4o, fig. — Questio mediea : 
ibris cafe usus ? Paris, 1741, in-8o. — Memorie storiche sopra I'uso 
: in tempo di digiuno, Lucca, 1749, in-8«. — l.lot (N. F. J.}, B^- 
ige du tM. Mons, 1750, in-12. — Du Miaa, Bdflexions sur une bro- 

• Apologie du tM. > Hons, 1751, in-12. — Do mium, Question, etc., 
lel du caf4 est avantageux ou doit itre mis au rang des choses in- 
sant^ : s'il peut se concilier^ etc. Mons, 1781, in-8o. — Lmn (C), 
psalis, 1761, in-8«. — Ellis (J.), An Historical Account of Coffee, 
description, etc. Lond., 1774, in-4*. — Mosbllt, Traits sur les pro- 
ets du cafiff trad, de I'aaglais, par LiBaBToir. Paris, 1786, in- 1 2. — 
Uion sur le cafe et sur les moyens propres d pr^venir les effets qui 
pr^aration commun^ment vicieuse, etc., Paris, 1787, in-So. i pl. <— 
oticM istorico-fisicM sul cafi, Roma, 1791, in-8». — Caobt (C. L.), 
ts nuisible qu'utile ? oa Histoire^ etc. Paris, 1808, in-8*. — Pbbcital 
rief Notice on the Deleterious and Medical Effects of Green Tea, 
Bep , t. 1, p. 219, 1818. — Abbhdboth (G. P.), De coffea. Lipsia, 
loBBBts et ScH!VBiDBR, Dcr Kaffcc als Gegenstand der mediginit- 
Henke'sZtschr., t. IVJiJ, p. 303, 1829. — VLnu^T «K \^«vi.^%^ %s>\« 

iBLf 5* Edition, W 



72» 



DEI'XIEME PARTIE. — MATI^RE DB L*HTGI£1IE. 



cIo /(Vr mixtf, m Owt. di mat, metl., t. Ill, IS31. — Courr, Des accidents fug U- 
f- ■-?■;• I -If '> :'"*.* -t li e.^f-' prut n haut^s doses ^ in Arch. g€n, de mM,yif ttt-f 
t. III. i«- *i>. l*!^!. — GimjiHDi?!. li'tpfiort sur un caft' nvarie par I'eau de lur, k 
All. ':"•■,.;.. !»• i^r.. t. XI. p. S7, I S3 4. — Dc hbhb, liopftort swr wu y^dit 
il'iC.nt'' ■ •■-• i.'-i-"-?" U a;''-, ibiJ.. |i. 96. — Pkligot, Hecfierches stw la fowpoii- 
f'.-i ■ '.','<-• '.."u t'-:', iQ Cuitif-.t. r:-»d. di* I'Acad. d>'$ «r., t. XVII, p. 107, iJiH.— 
Mkkat. J/? .'I. «:i' .''.I p-isubilite d'* cuUii'tT' le the en pleiae terre et en ffrvndti 
Fr-ji-:-'. .'•-■■' ■^..■* 4.«--rr/i:i.»fi«, ttc. Parit, 1814, in-8«. — Pliuciil, L'cher rf« 2V« 

'.'Aem <■-•'%■?- ■» li JM/'fiJc'i-'r Besiehung : neb*t finer Antcrisungy etc., iaife^ 
/lA V/. vr A*. A. '!;rj^<7*i-^. OcJfcfr,-. Si.. I. LVIII, p. 1, 163, 299, 13U. — Siwr 
Ahb«.>«*3i .a. . Ih ."ji-.'hi.-i ■/■< t'ii/t\ (/u the et du chocolat sur la snntv, et (lelar 
ii,*'ar'iiiv. etc. r.iri*. l>-4>. in-S .— Wbitkxwi»b«, /JialWiJcA-inrrficjiiiVAi* TWrtstij 
d-'i K:f-*-f. iu '.v*:err. i/ifJ. MVA«»cAr., 1345, p. 1533. — Du uiuK,' MfiUzitif^'h- 
} '.:. ■:VW H---irf\ungfn u!-rr deii K'iff'<!-e, ia Prag. med. Jatithh, des Ck'iterr. St., 
!. l.Wi. y. 41. IM, 1>4<. — Pateti. Mem, sur le cafe, f* pait., in Ornpt. rrd 

: \. I i. -ir's *•■.. I. X\II. p. Til. I>i6. — SlASfO^ ^V. P.], /Je rusai/r rt df I'M 

• '■ .'V e; i'-4 (■:■■. rh. dtf Par*. l»4s, n<» 17i>, iu-4««. — Jmksom (S..:, On T-riii 
(■ r'r'ff i'l the I'h'tiii'y of Children and the Labvuring Classes^ iu Dublin JTrf. 
P-'*s, t WII. p. ii.i, Im9. — Gasvabix .»b\ />« r*:gime alinwutain.' •/« w/Aflrt 
'-•'j, -*. *f ':i.nu!i.< <i«'(ii/. n*r l' usage du rafe^ in Compt. rend, de I'Acad, dfs <! 
t. \\\, p. 3^7. 7i9. IS^O. — Abadu ^d'^ Emploi du cafidant le regime ahm'-nttirt 
..,, .ir..:-- .-f ,'i .l>yv*i'i;.'. iliid.. t. XXX. p. 740, [^Mi. — /obbl, lieflexioHcn^^ 
A ■■ iV ■iv.i.'v' 'i-''4{i^*nu//t7, in Vrj^chr. f. d.pmkt. I/eilk. m Prag., t. IXXTin. 
p. I ■ •. iS: S. — I HE^ALiitB A. . ^al• /f* fiihi/ications qu*' Von fait tiAir nu da^ 

• ■::. .Vn-. »■>:■■ .rV .'•* j^jL-ni/ij-r, in /. de chim. metl.^ 3* s^r., t. I\', p. S&4, ISM- 
Oi- %i%i. I'-i •'.*,'"-. $>>i h-it'^ri-fuf. son uxagt; sun utilite, ses altvrations, ies sscti- 
'i fi-^* let .''r< ,•> iii'M* vttri'i I'li flit subir ; rondamnations, etc., in Ann. fkfi- 
i» >■ r.. t. WII. p. i. l>»i*. — IK- «i«B. .Vr«i. sii*' /c* chocohUy sa prvpaT\itin^yn 
ui '4 ■*. <■■< ;'.:.*i*!i fi'.-n, elc, »4f*/.. t. X.X\VI. p. 241, lft71. — ScHrni. £fljf* 
T"''"-. r. I i ("'«■.«'■.'•:•.;«' ii/* yf:hrungsiHittel i« snnituts-po/izeil, Uinticht, laCufft'^ 
W'-f.-"i .-'.r* »■':.- .1. WII. p. 1><. l^pL', — rHBtiLLiKB (ill, /V /<i t'hk'orfi- tUtfti'i' 
c'\ .'•• : ii.'if^;:|.- .^ .irii,i rmpltji, fiihricntitfi, faitifictitiuHit, vtc iu J. ■'' rA* 
♦■ ■ ;.. .»♦ *t.'i-.. t. \. p. ^fi|. l>:i4. — DiBBA il-". E.", lii^r Kaffee und s-'in^ Surro^ 
Muuch--u. l'i"«>. in-S*'. — i'hicoc J. B.'. /'if cafe in hygiene et vh thmf/tet^fSk * 
Th. de Pj:-is. I** '.>. u« I .•3. — Mocim A.\ Zr" cidio t*t tc vhnt'uhit foi^idM* M 
/'■■■ -.'jf ■..' • »-.■■ '-'f !>ii'fU\ cM»ii-jtf\ pht/»iuf"*ji-jHt\ otc. Palis, 1S60. m-'. *. — V«i 

k. /' ff" » .v. -yf II ii'".".- '^'4 Kiii/fiisy «/i r KiH-fixalz' s, */<•* Kn/ftv't, r/«'.. ob/^ 
>:.,.-:..'.<.'. M'.uiohiu. l'i^■^ in-S-. — Alcwtt ,W. a.". 2V(J ni,d ('nff,e : tker 
;''.■. *■■■'. :.'''■ .'■ ,' <:l ■' !'l /«ii-rii.* t-^M-;*. «''c. New-Y»rk. in- IS, plus, i-dit. ''I wA 
all.. ''_. ^i '■; . I*»»". ill-'*'. — Dbii.l. Ihts Knfft'i:! in rVit i/i <»-A*'»% jJiyiioh'tfiithrr^ 
I'- •■■If. ■.:*■».■"..• /i.-iohl. .Marlniijr. iSt**. hi '»>». — t'(thfc du mf*' pnur h't tri*y* 
.i\MiiiiiUi.i«Mt. «l K.ip[«. . in Ji'i\ '/»• ?/!»'»». tiV »«•.'■/. ntiltt,. ,»• ^<*r.. t. VII. p. !'♦: 
1>''-*. — P, riT n. . /''■ •!■'. f-Ki'"H',-i:(i •>! tit* l,t re' humttine par Ip ca/r. CbiUU- 
riiuT ). i^r^J. ia->^-. — MlB(UA^D .1.. , Jtffhi-rchrs ut'yaitoyntphii/tf t rt 0''yiW^*' 
■I- ^. /i. < <■. • /»• I •ft- I'lirr u ,UMl»i^'a . Pari*. \'<f*\. iii-S". pi. 4. — Pc^iiLtiC J • 
/.'tiil'' \r. .■ .■■• i;-'"' '■ I ii- i"t d'' VU'' hiytiiri'jut\ p''nj\uthujitftf\ hyoit'ni'fyr W trft'ii- 
/'.'■'-. rii. de r.ii-ia. l>o4, u" i.'ii). — Lababk-Pi- QioT. Sur t'ar:iun dy»ahui^t o* 
'c I. in L: .d-.< tjj'criutt'utul'.t, itc. Pari$, 1864, iu-s-. — bcuxsrr .Si. . .Vffr *«' 
.■■/I ]W':i M'it'\ iiu Thr- du I'uroyuay, in Compt. r^nd. Act:d. d'H *r., t. LVlil, 
p. il. I'»«M.— Ii:nBn .I'h. . J'ffris toxu/W'i du the a hiutts du<.f, Paris. I*"*!.!. iu-IJ. 
— Mlpi ux F. . Int tnfr: l.'tndv tit' t h'rapeut italic physiul^tgit^ue. Th. d« Pari*, 
IM'>. u- li-T. — >kRARTiiLi H. , h'tud'f physiuhgiyue sur /«• cafe, Th. de far'*, 
t<», n 'i'l. — i:iftTii%TUDi;j l». S... A'/ii/f ejptrim-ntalv sur If^ j.iUftrntrt phf 
A/../i,/,/.yi/.\v ./,' .^1 r.//,-ji„' ♦■/ i/k ri»/"f». Th. de Pans, 1870, u" 107. — I.fboi dk Miih 
CO! RT. art. Mi:t>\ ui />^.*^ cnryrhp. drs sr. Wfi/., i* stT.. I. V, IsTi. — \tfirflV> 



CHAP. XX. — COLORAIION DES ALIMENTS. 723 

laax gaseuses : SovniBiii, Mem. sur la fabrication das eaux acidules gaseu- 
M. Pftrif, In-i^f pi. 1. — LiGBATiD, Sur I'eau de Seltz et la fabrication des bois- 
MM gaseuset: aperpi historique, physiologique et mffdical. Paris, 18Gt, in- 18. — 
[■ACBinuj iH.) et Glotkb, Des b%msons gazruses aux points de vue alimentaircy 
kggiiwique et industrieit f ^dit., fig. Paris, 1865, iu-8o. — Boudkt, Happ. sur un 
pnMi pour obtenir en grand I'acide cnrboniqup pour In fabrication des eaux mi- 
mtnles factiees, par M. Ozouf^ in Dull, nca-l. de med., t. XXXIII, p. 253, 1868. 



GIIAPITRE XX 

EiiTeloppes et coloration des aliments. ^ Ustensiles 

divers. 

\*Enveloppe8 et coloration, 

pi faut tenir comple, au point de vue de Thygiine, des cou- 
leart nuisibles qui servent quelquefois k oriier difT^rentes sortes 
Caliments ou qui recouvrent divers objets, des papiers particu- 
Btonent destines a Ics envelopper. 

Certaines gel^es, des pAtisseries, mais surtout les bonbons, 
lOQt souveot color^s avec des substances 6minemmenl loxiques, 
k Terl de Schweinfurt, par exemple : il en r^suKe de v^ritables 
empoisonnemcnts. D'autres fois, ce son! des papiers pcints de 
diKrentes nuances dam lesquels on place des substances ali- 
mentaires : celles-ci, 6lant huniides, dissolvent ou d^tachent 
■06 partie de la couleur et rendent Taliment v^n6neux, quand 
eette couleur est de nature toxique. Les accidents, souvent fort 
gniTes, que nous signalons, n'auraient pas lieu si I'ordonnance 
de police, applicable sculemenl h Paris, qui d6fend I'emploi des 
matidres colorantes nuisibles daus la confiserie, dans la pr6pa- 
nlioD des papiers d'enveloppe des bonbons, etc., ^tait ronduc 
obligatoire pour loule la France, line instruction trrs-d6taill6ey 
rtdig^e en 1858 par M. Beaude, au nom du Conseil do salubrit6» 
fait coDnailre les couleurs toxiqucs qui doixent Otre rejet^es et 
celles qui soul innocentes et don I on pent faire usage. [>cs or- 
donnances analogues existent dans beaucoup de villos d'Alle- 
magoe, oi!i, en g^n^ral, Thygiene publique est Tobjet d'une 
r^glementation tr^s-rigoureuse. 

X« Usttnsiles divers. 

La diversity des matic^res dont sont formt's les vases et usten- 
iJlcs destines k la pr<^paration ct i\ la conservation des aliments, 
a ^galement unc trOs-grande importance. 



a DCrXltXE rxlT1£. — XaT1±1E DB L'nT6li!CE. 



I 1 *> 



•t^ 



A. UiUTLn.'is en bois. — Hi oat €i€ g^D^ralemcnt n4glig6i 
:s aa tears chs&iqnes. Nous empinDtoDS en partie ce qui 

iuic i a a celebre hjzieoiite alleoMnd, le dccteur Krugolsleio. 
Lcs vai4^s d«jat il s a^l oe pea^eot guiTe servir qu'k la conser- 
^dtioQ pis54?^re oa prolongee des substances alimentairei : 
maii, i ce sujet, se presentenl qaelques considerations dignei 
d iQteivt. CertaiDS b<:>is, Arable, frene, bouleau, coupes en i^re 
et oavre« immedia'ementy conliennent une mati^re sucr^e et 
formentescible qui ameoerait la prompte alteration des snb- 
ftaQce« alimenraires : le bi?tre est impr^u^ d*une mati^re nar- 
i.i.'rici>4cre qui pourrait leur communiquer des proprietes nui- 
sibles. Les bois tendres et resioeux leur donneront un goAt 
a.erbe et di^sagri'able. L'eaa qui, autrefois, dans les voyages de 
lonz cours, eiait placee dans des tonnes dc bois, nc tardait pas 
.1 se corrompre et k prendre une sa%eur saumdtre : elle se 
conserve actuellement pore et iiitacle dans des caisses de fer- 
blanc. Les marins se louent beaucoup de ce changement, au- 
quel lis attribjent une grande part dans la sanl6 meiUeure 
dont joLissent aujourd'hui les Equipages. Les inconTenients 
des vases de bc>is sont done de s'all^rer et de faciliter Taltera- 
tion des substances qo'ils contiennent. 11 faut di^s lors chercher 
des bois tres-durs, ne s^impr^gnant que difticilemcnt des sub- 
stances molles et des liquides que Ton y renferme, et non soi- 
cep ibles de laisser ^cbapper cux-m^mes les eienoents liquides 
ou solubles qui font partie de leur compoulion. On aura recooiS) 
pDiir empOcher ces effets, aux lavages, d la lixiviation, au soo- 
trage, etc. 

B. Vases de cuirre. — On salt que ce m^tal est facilemeDt 
nllaque, mOme a fruid, par une foule de substances, ^1aissa^ 
tout par les acides, par divers sels, par les corps gras. Ces 
vases no peuveiit done 8er%ir que pour des preparations de 
coction aussi rapidement terminees que possible, et les ali- 
ments no de\ront jamais y sejourner, ni mOme y Otre ]aistes» 
refroidir. On salt combien d'accidents arrivent journellemeat 
pour avoir neglige ces precautions. C'est vainement que, renoa- 
vclant la th^se paradoxale autrefois defendue par Eller et 
Formey, quelqucs auteurs soutiennent I'innocuite du cuivre : 
il est bicn evident qu'il ne s'agit pas ici du metal lui-memc, 
mais bien des composes formes k ses depens, k Taide des ei^ 
ments chimiques que contiennent les corps que Ton met en 
contact avec Ini (acetates, carbonates, etc., de cuivre), compo- 
ses essentiellemeut vdneneux. 

Pour obvicr k cc% '\ucotkN^\i\^\A*^wv ^tsi'^Vavft Vetamagey ope- 



CUAP. XX. — COLOllATION DES ALIilliNTS. 7J5 

latioQ d^j^ connue des ancicos, par(icu1i6remen( pratiqu^c par 

les Gaulois, et qui consiste k revi^tir Tinl^ricur du vase de cui- 

Tre d'uQe couche d'elain. Sttmnum illitum vasis ceneis saporem 

fgraticrem facit et compescit ceruyinis vh*us, a dit Pliue (Uist. 

Mrf.yl. xxxiVy c. 17). A part riuconv^uienl de s'user assez promp- 

tement, r^lamage coiistilue uae excellente precaution. Seule- 

ment 11 faut vpiller k ce que retain soil pur ct qn'il ne con- 

tienne pas dc plomb, ou du moins que la proportion de celui-ci 

. ne ioit pas assez considerable pour constituer un danger. Divcr- 

['. . MS ordoanances de police, renducs soit k Paris, soit dans quel- 

^ foes villas de province, fixent a i /10 la limito cxtrCinc de cette 

^ proportion. Comme nous le verrons plus bas^ Ic zinc nc doit pas 

I- ttre employe pour retamage. 

^ C. Le plomb est Irop facilcment at(aqu6 pour que Ton puisse 

9 le kisser en contact avec des substances dcstin(^es k Talimenta- 

HoQ : qu*il soil sous forme de vosrs, de reservoirs, de tuyaux de 

cooduite, d'enveloppes en feuilles, etc., le plomb doit etre 

ibiolument rejete. Dans ces derniers temps, phisieurs hygic'nis- 

teiallemands ont signaie les dangers que peuvent presenter les 

^ IttberoDs ou bouis de sein en caoutchouc vulcanise, dans les- 

~Z (Q^ls une Traude coupable a introduit du plomb. Nous n'avons 

a pis li insister sur ce point. 

i D. Le zincj quoique infinlment moins dangercux, ne pent non 
f plot etre accepte, surtout s'il s'agit d'y placer des substances 
J addes (vins, cidres, vinaigrcs). Ces acides ne tardcnt pas k for- 
J mer avec le metal des combinaisons salines donees de proprieies 
^ toetiques qui, si ellcs ne mettent pas la vie en danger, comme 
le font les composes saturnins^ peuvent cependant determiner 
des accidents trt^s-peniblcs. 

E. Vdtain pur ou avec un faible alliage pent servir, comme 
nous I'avons vu, pour former un enduit aux vases de cuivre^ ou 
pour faire des ustensiles dans lesquels on pcul renfermer sans 
dinger des boissons de di verses sortes. 

F. Varyetit pur serait sans inconvenients ; mais, pour le tra- 
vailler, on y ajoute du cuivre, et c'cst la presence de celui-ci, 
en quantite plus ou moins considerable, qui r(*nd la vaissellc 
plate dangereuse, quand on y laisse sejourner ou rcfroidir des 
aliments. 

G. II en est de meme pour Vor et pour le platine, mais le prix 
iFop 61eve de ces meiaux s'oppose k ce qu'on les emploie pour 
les usages ordinaires. 

H. On se sert beaucoup aujourd'hui, et avec raison, du fer 
baltUf coaime ustensile culinairc. II n'a gu&re d'auVt^ \w^^w\^- 



7t6 DEUXliMB PARTIB. — MATliRB DE L'nTGl&!IB. 

nient que de donner quelquefois aux aliments un goOt de 
et de communiquer une couleur noirftire aux gel^es et 
confitures qu'on prepare dans ces vases. Le fer-blanc, oa 
6tam6 est d'un excellent usage pour renfermer les consei 
alimentaires. D'aprds une autoril6 bien comp^tente en pan 
mati^re, les caisses de tOle zingu6es en usage dans la mar 
pour renfermer Teau potable, sont pr6f6rables aux caissei 
t6le ordinaire. L'eau s'y conserve plus limpide, et, en m 
temps^ le zingage preserve ces caisses d'une alteration t 
rapide et tr^s-dispendicuse. 

1. On a imports chez nous, de rAUeniagne, Tusagc des t 
de fonte dmailUe, qui n'ofTrent aucun danger au point de vai 
Tin toxica lion. Mais Tenduit interne ou ^mail, ne sc dilatant 
par la chaleur de la m(}me mani^re que le m6tal, ne tarde 
k se fendiller et par suite d s'^cailler. La tOle 6maill4e en < 
ches trds-minces, au moyen d'un vernis de silicate de pi 
borate, prdsente les avantages des vases de fonte emailMe, m 
Tinconvenient du craqueI6. 

K. Des poteries. — Les anciens ne connaissaient probablei 
pas I'art d'enduire les poteries d'une couche vitrifi^e qa 
rend impermeables. Celte d^couverte paraft remonter sc 
mcnt au treizieme ou au qualorzi^me si^cle. Get endai 
d'ordinairc un scl de plomb, le silicate, cbauffe de manii 
en amener la vitrification. Quand celle-ci n'est pas compl&t 
qui lienl d une cuite insuffisante ou k la presence d'une 
forte proportion de plomb, ce m6tal est promptcmcnt att 
et detacbe du vernis par les corps acides, salins, etc. : de 1 
dangers de I'intoxication saturnine : la science en ofTre d' 
nombreux exemples, sans compter le grand nombre de 
qui passcnt inapcrgus. Les cliimistes et les industriels on 
une foulc d'essais pour remplncer le plomb par d'autres 
stances vitrifiablcs. Les terres argilcuses m(^16c8 au vern 
(Cbaptal); la pierre ponce et les scories d'origine volcai 
(Fourmy) ; divers composes dont le borax forme la base, etc.; 
ont 616 proposes; mais, jusqu'4 ce Jour, les fabricants out 
joui*8 pr6f6r6 le plomb, qui se vitrific bien plus facilemcn 
resle, quand la temp^ature a iie port^ au degrS convenab 
que le plomb n'etait pas en proportion trop grande, le vern 
tr^s-solide et r^sistc parfuitemcnt d toutes les 6preuves avi 
acides froids et mOme bouiilants. Toute la question es 
Cependant Tattcntion de I'autoritd a 6t6 r^cemment ap; 
sur ce sujet; une enqut^le a 6t6 ordonn^e (4861), et les i 
tats de celle-ci onV covvVVtrnfe \Wk loW^ ^^\^ oxiclennement 



CHAP. XX. — COLORATION DES ALIMENTS. 7«7 

as, et que nous venons dc rappcler. Des inspections dcstin6es 
s'assurer de T^tat de ces vases devraient avoir lieu de temps 
D temps, afin que Ton for^t Ics fabricants k ne donner que des 
loduits de bonne quality. 

L. Le verre bien pr6par6 est difficilement altaquable par les 
tides et les alcalis les plus 6nergiques; mais 11 n'en est pas de 
Dfime des verres de basse quality ; c'est encore ]k une question 
[oi m6rite d'etre examinee dc pr^s. 

M. La porceUxine^ qui va sur le feii, et dont la composition est 
exempte de (out m6tal nuisible, serait pr^f^rable ^ tous les 
iiilres corps pour la composition des ustensiles destines aux 
DMges alimentaireSy mais sa fragility extreme et rimpossihilitd 
Ceo fabriquer des vases de grandes dimensions en restreignent 
Dteessairement Temploi.] 



le. — Coaleurs nuisiblet : Axdbal (G.)* liapp- sur le danger qui 
fed riskUer de Vuaage des bonbons colori^s, in Ann, dhyg.f 1^ s^r., t. IV, p. 48, 
tW. — Gavltuk bb Claubkt (H.)) Rapport (au pr^fet de police) sur les visiles 
/Wm eAex Us eonfiseurt, disiillateurs et dibitants de bonbons el liqueurs^ ibid., 
tTU, p. 114, 1832. — Chbtallikb (A.), Note sur les pains d cacheter et sur les 
Wtifr«t eolorantes qu'on y fait entrer, ibid., t. XXVI, p. 395, 184t. — Do hAmb 
cl Iabbt, N^eessit^ d'indiquer Ugalement les matiires eolorantes que doivcnt 
mfhffer les eonfiseursj pastilleurs, etc., ibid., t. XXYIII, p. 55, 1842. — Od mAvb 
tl toentn, Des dangers que prdsente I'emploi des papiers calories avec des sub • 
simea toxiques, ibid., i* s^r., t. II, p. 66, 1854. — Bvcb:«bb, Ueber sanitdtspoliseil. 
J^s^iekt auf Gegenstdnde woxu mineral Farben benutx werden^ in Ilenke's Ztschr., 
tXIXV, p. 173, 184t, et Schmidt's Jahrb,, Suppl., 111. p. 342, 1842. — Cbahrb, 
f^thmg der GemAse mit Kupfer, und Yergiftung einer Familif, in Rhein. Afo- 
Mtsekr. f. prakt. Aerxte, febr. 1S50, et Canstatt's Jahresb,y 1851, t. VII, p. 25. 
*" EuncBKB, Die Aufgabe der Medixinalpolixei xQr VerhHtung von Vergiftungen 
hrck sehddliche Farben, in Casper's Vtjschr,, t. VI, p. 139, 1854. — Lbich (a.), 
fUs Fwrbestoffe, ihre Gebrauch und Einfiuss auf die Gesundhvit. Diisseldurf, 1865. 
■4*. — V<Mr on grand nombre d'ordonnanccs de police sur les couleurt qu'il faut 
iQiCer et ceUes qa'oo peut admettre, soil dans les joumaux allemands de Henkc et 
b G^per, soil dans les Annates d'hygi^ne publique, 

Usteatiles (I'iinportance et Tactualii^ de celie question nous cngafi^cut a donner 
Keertaine extensioa a notre bibliographie) : Batpiub (L.)> De vasculis libellus, etc 
iriiiis, 1535, in-S". — Laxxoiti, Noxa ex cibo cocto in vase gneo, in Miscel 
mL not. ew. Dec. Ill, a. 7, 8, p. 169, 1699. — Mavcbabt, Mors in olid, sen d 
frorwn vawrum noxd, iu Epkem. Acad. not. cur. Cent. 1, 2, p. 54, 1712. — 
sou» (i. H.), 3lors in olid, sive metallicum contagium in cihorum, potuum et 
fdi^mentorum prsparatione et asservationc cavendum. AUorfii. 1722, iu-4o. — 
lUOT ei GBorFBOT, Sur un itain presents d V Academic des sciences, in Hist, de 
LewE. des sc, 1741, p. 81. -— MALoin, Experiences qui decouvrent I'analogie 
trt VHain et le sine, ibid., 1742, p. 44, et Afem., p. 76. — Thibbbt, An ab omni 
dharid vasa ssnea prorsus ableganda ? {Re&p, affirm.) Th. de Paris, 1749, in-4o. 
Awn, Reflexions sur les vaisseaux de cuiore, de plomb et d'etain, etc. Paris, 
SS, iii-lt.~I>u uiunyExtrait d'un livre intituU, etc. Paris, 1752,in-12.— Do mIhb, 
^/ktatioH d'une lettre de MM. Eller et Formey, qui tend a prouvcr que Von peut 
termr aoee s4cwrite des vaisseaux de euiorc dans les cuisines et les pharmacies. 
rig» 1757. Anal., in Joum. de mM., t. VII, p. 340, \7\i7. — iiMcuTWi.<,K» «..VD« 



728 DEUXI^ME PARTIE. — MATIJ^RE DE L^HTGliNE. 

circumspecto mu vasonim stanneorum ad poiwam ciborumqufj tpeeiatim ex mt 

conficiendorum, prrpamtionem Hrressarh. Halse Magdeb., 1753, iii-4*. — Qviuau 

(S. Th.); >V»a anea coquinr famulantia. Lipfi«f 1753, in-4*. — Lixo (J.), fignli- 

norum vasorum plumbeo encawste obduetorum hota, in TKe Gtntltman'i Mag.. 

I. XXIV, p. i77, 1754, ct Comment. Lips., t. V, p. 443, 1754.— Potx (J. B.j.A'W^ 

liehfi ih'danken und grUndliche i'ntersvchung </«•/* metallenm Gesehirrf, ob »oUke 

in den Kiichen su Icusen sind^ und was f&r w^lche? Urrtdrn. 1754, in-S". — Mmu, 

Obnervation nifdico-chymique et wconomique sur les diffH^nU usages de tHma, 

io Journ. de med.^ t. II, p. 283, 1755. — Ellkb (J. Tb.), liech. sur I'usage prettwds 

dnngereux de la vaisselle de euivre dans nos cuisines^ ia I^em. de VAaid. rof. 

des sc. de Bei'Hny 1756, t. X, p. 3. — SriMruiia, Esrperimenta et observatioii 

actione qxtommdam liquorum in cuprum et sinnnum. Pragw, 1756. — Tbatis (J.), 

Letter tending to shoWj that the Use of Copper- \euels in the Macy is <mt tf 

the principal causes of the Sea-Scurvy (ocl. 1757). in Afed. Obs. and Inquir.^ dc, 

t. 11, p. I, t764. — Ra»5at (J.), On Copptr- Vessels (I75S), Ibid., p. 146. 1764.- 

Makcokap, /experiences chimiques sur retain^ in Journ, de med.^ t. II, p. 4lt, 

175S. — ZwmcLrH (J. R.), Historiola coliae cofnobialis in monasterio Benmlensit^ 

in Acta Jlelcrtica, t. V, p. Si 9, 1762. — Molixblu (P. P.', De venefirA gris iidfk. 

in Commentiir. Bonon., t. V, pars If, p. 7, 1767. — DnntAaTS J. C), i*it 

omni re cibarid vasa gnea prorsus ableganda? (Rcsp^ affiim.) Th. de Paris, 17(7. 

in- to. — llABRiscH (J. A.), Abhandlung wodurch erwiesen wird doss die kupfenn 

Gesehirre in der haushaltung nicht so schddlich sind alt die eisemen. FruU l 

M. 177;{, in-S". — Modbl (J. (i.), \V>ii den aus verschiedenen Metallen verferti§li» 

fiefassen im ceconomischen GebraucK nebst^ etc., in Abhcmdl. der akonom. GeselUA. 

in St. Petersburg. Th. I, p. 81, 94, et trad, par PAn«B.TTna, in B^ertatitsi 

physiq., etc., t. II, p. tifi, 1774 Prii proposes par dlTerset soci^t^, soit p«« 

rctauia^c, Suit puur la confection des ustonsili'S, /. de m^d.y t. XLIX, p. 478, 1774; 
t. Lll, p. 5i64, 1779, etc. — Compte rendu d'cTpericnces sur les casseroles de Dosttt 
et sur les etomagrs, ibid., t. LII, p. 36i. 365, 1779; t. LXII, p. 636, l7Si- 
Rix«Ari!<f (S.), Leber die Verbenserung der Gefdsse zum Kochen, in Schuied, AW. 
Ahluindl, 1779, p. 171. Anal., in /. de Med., t. LX, p. 598, 1783. — Vom Gtbrm^ 
des metallcnen haus und Kiichen GerdtheSy in GEkon. Nachr. der Gesellsck.,is 
Srhlesien, 1. 1, p. 188, 1780. — Bate:! et r.nABLABP, Becherches chimiques sur teU/s. 
Paris, l><71,iii-8». — Rocbow, Ueber die Schddlichkeit der Bleiglasur iudenrrdetn 
Kuchengefassen, nebst Vorschldgen su deren Abhclfung, in Annal, der ctk. Gt- 
sellsrh. in Potsdam., t. II, p. 1. — Apercu gen&ral et pieces diverses sur Veimt^ 
a courhe ep>isse. Paris, 1784, in-4<». — Bliiabd (W.), Experiments and Obsfrtf 
tions on the. Danger of Copper and Bell Metall, London, 1786. — Caoit u TAft, 
Mem. sur les inconvenients qui peuvent rSsulter de I'emploi du euivre dans It ft*" 
parntinn dvs aliments, in Mt'm. d'agric. de Paris, 1787, p. 86. — N'irro m pinA 
(don Chr.), Disrrtadon del grave perjuicio, que causa d la salud el uxo di^ 
licores conserrados en vasijns de plomo,y zelo que debe tener el magistrado stkt 
este punto, \u Mem. ocod. de la real Soc. de Seoilla, t. VI, p. 338, 17M7. — CaAPiAL, 
Sur les moycns de fabriquer de bonne poterie d Montpellier, et sur un vemis qu'tn 
peut employer pour les enduire, in Ann. de chim., 1" s6t., t. 11, p. 73, 17W.— 
Der Tud in T6pfen, zur Warnung fiir die jenigen ,die gesund sein tpollen ; o^.cU., 
Hildburffhauscn, 1790, in-8«>. — Aiivat, Prjerogativjs ferreorum [Lrttre, etc), ii 
Hamburg-Mag., t. VII, n* 3. — Hatbs (Th.), On the Danger of Using of Uti, 
Copper and Brass Vessels in Dairies, in Letter on Agrie. of the Bath $oe„ L IV, 
p. 133. — Milk, (db), De colicd Pictaviensi per cibos in vasis stneis elixos inducH- 
in Acta reg. soe. I/afn., t. II, p. 34, 1791. — Kolba:vi (P.), Abhandlung Uber iit 
herschenden (iifte in drn Karhen, nebst den Gegengiften. Presburg, 179i. — Bctca 
(C. F. W.), JVoxx vx inrauto vasorum rneorum usu profluentes, exemplis atqueexpt- 
rimentis quihusdam iUustratx. Gottiugae, 17'.' 1. — PiBrBxaaiico (G. H.), Veber dt^ 
Schddlichkeit der Blciglasur der qewohnlicheti Tdpferwaartn. Lenigo, 1795, in*- 



CUAP. XX. — COLORATION DES ALIMENTS. 7t9 

mmn (i. P.), Ueber die Bleiglasur unserer Tdpferwaaren und ihre Ver- 
mg. Hannover, 1795, iD-8'>, et Fortsetzung, etc , ibid., 1797« — Wibhop (M.}, 
ationet de tUennlibut staimeis et vcneno plumbi. Groninge, 1800, in-8<*. '— 
iLnr, Experiences sw les alliages de plomb et d'^tain avec le vinaigre, in 
!e chim,j l** s^r., t. XXXII, p. 243, an VIII. — Do mImb et Dmux, Extrait 
tpport sw Vemploi du sine pour fabriquer des ustensiles de cuisine, in Bullet, 
Soe. de m^., t. Ill, p. 209, 1812. — Foukmt, Sur les ouvrages de terns 

et partieuUirement sur les poteries. Paris, an X, in-8o. — Du •SLkum, Mint, 
remporte le prix propose par I'lnslit, nat. : « Indiquer les substances ter- 

et les proced^s propres d fabriquer une poterie resistante, > etc., in Journ* 
nes, t. XIV, 1603. — Proust, Recherches sur I'etamage du euivre, la vaisselle 
I et la poterie^ trad, par Oibahhabt, in Ann. de chim., l** s^r., t. LI, p. 44, 
n, an Xll. — Ou %iun, Supplement au traiti de I'etamage. t. LYil, p. 73, 
- Datilubes, CoiTTB, etc., Jiapp. sur la poterie de terre blanche de MM, Mit- 
f et Mourot, in ibid., t. LiV, p. 318, an XIII. — PoiPsviif, Obs. sur les dan' 
is Vusage des faiences et poteries de mauvaise quality, ibid., t. LV, p. 97, 
II. — JoussBun, Sur le perfectionnement genial des poteries, ou VArt de 
d ntoiftdres frais des vaisselles, etc. Paris, 1807, in-8". — Mullbb, Abhandlung 
las gefdhrliihe J^aushaltuiigsgeschirr des Bleisinner, etc., ISOv, in-8o.>- Cbaus- 
Rapp. sur I'emploi des bidons de xinc pour les troupes, io /. 'de med. de Corvi- 
L XXVI, p. 225, 1813. — ScHLBOBL (J. H. G.), Gulachten Hber die Verwendung 
Ulbergldtle sur TOpferglasur, in ffenke's Ztschr,, t. XII, p. 207, 1820. — 
Ilia (Eip^rit-nces sur les puteries rerniss^es), in Archiv des Apothek, Yer. im 
I. Deutschl,, t. I, Hft. 1, 1)»22. — Hbadb (Gas d'empoisonnement par des pom- 
:tutes dans une tcrrine a veruis plombique), ia New-Engl. Journ. of Med. and 
, t. I, et Henke's Ztschr, Erg&ngx., t. VI, p. :i09, 18i6. — Hobneaum (C.)» 
rhgiftung durch Topfergeschirre, in Henke's Ztschr., I. XIU, p. 151, 1827. — 
i-Mahib, De I'empoisonnement par le vert-de-gris qui se forme a la surface 
Uensiles en euivre, in Lect. relativ., etc. Lyon, 1829, in-8o. — Parbi»t-Ducma- 
, Observation sur les comptoirs en etain dont se seroent les marchands de 
Paris, in Ann. d'hyg,, l** s(^r., t. VI, p. 58, 1831. — Chbyallibr (a.), j4cci- 
coMses par des vases de euivre mnl cntretenus, ibid., t. VIII, p. 436, 1842. — 
u et Arthaud, Note sur I'usage du zinc et sur les inconvdnients qui rdsultent 
nploi de ce mHal, ibid., t. XVIU, p. 353, 1837. — Du Hiiu, Happ. a I' Acad. 
tf. sur une lettre de MM. Paris, proposant I'emploi de vases reeouverts d'un 

vitreux dans les laboratoires et les officines, in Bullet, de I' Acad, de m4d,, 
1, p. 164, 1851-5?,— Du iii«B, Sur la nicessiti ; 1» rfe proscrire les vases de 

ou d'alliages de ce metal pour la preparation et la conservation des ma- 
alimentaires, solidei ou liquides ; 2o de defendre, etc., etc., in Ann. d'hyg., 
'., t. L, p. 314, 1853, et 2* sdr., t. I, p. 334, 1854. — Du mAhr, Necessitd de 
ies experiences sur les poteries vemissees, ibid., 2« s6v., t. XIX, p. 280, 1863. 
in grand nombrc de notes et d'cxtraits dans son Journ, de chim. med, — 
r, Aote sur I'etamage, in Ann. d'hyg., l'* s^r., t. XII, p. 457, 1834. — Bar- 
Sur les inconvenients des vases de cuiore et de plomb employes dans la pre- 
on des aliments, ibid., t. XIV, p. 131, 1835. — Bluhbnbatb, Versuche Hber 
'.hddlichkeit der Bleiglasur der Kochgeschirre, in Casper's Wchnschr., 1838, 
midt's Jahrbb., i. XXIil, p. 39, 1839.— Batillat, Sur I'emploi du nickel or- 
I dans la confection des ustensiles employes dans les usages domestiques, in 

ekim. med., 2* s6r., t. VIII, p. 154, 1842. — Mburbr, Ueber die Bleiglasur 
Coehgeschirre, in Casper's Wchnschr., 1843, et Canstatt's Jahresb., 1844. 
, p. 68. — SiBBBirnAAR, I/erstellung einer probehaltigen Tdpferglasur, in 
IT./, d.prakt, Heilk., in Prag., t. IV ; Aaal., p. 214, 1844.— Stbudrbr, Ueber 
tenlttsung des Zinks, in medizinal-polizeilicher Beziehung, in Casper's 
*chr,, et Canstatt's Jahresb. ^ 1845, t. VII, p. 60. — Krvoblstbih, Von den 
'endigen Eigenscha/ten der zur Zubereitung und AufbewaKruny %ou ^i^<^»«a 



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.■";■•. ,■«■*■■■ /—'V'T '"•-«■ '•■' * •''* i'iW<*JJ '■« ^rrc' ncouprris ilu-i vi n,i.> dii'*^ 

... .,^ ■-••ti^'.r. in <;..'r. ■■?»'* Ko/-;, \>'-i, p. iSl. — Dc mint, Ih- li j. .v--*!J^" 

^.•".■..•"■. i' 5'." V »."/•;.. »•'• *!*.• /fi fiibricatit'i'i dt'S jiOteHrs cornnntnes: r.-nvf*-*^^!* 

, .■■■;:. ;i .4:'*. '■■ 'j-.C--. i' sit.. t. XV, p. ITj, l«C»1. — Goi'iiiet, Lti ridti/w .fr ^^vsJ 

■: *.»■ ?.-«-■« ".fT.-i-.*. in r. •/'■* A'y., liJbO, p. 45t. — IUai:uba^d ^F. , Ihs i/rfij^-rj 

. .'f r — «■' f- -sf /•* I' .'?■•* d-* riinre d'lns lo pre'pnration dcs olhutnt<. M* /* •:iNii' v • 

■-•':- ;-^»?. .to., in .4'i'i. d'fojij.^ i« ser., t. XV. p. 43b. \^\'[. — Dt iii:«k, Ih' Tiv-jy .■•.'«' 

'i' .Vi rcrt'-iV* 'vnN«5?'''.«. Kxnmni. etc., »6f'/., t. XVJI. p. i07, ISfij. — DirAiHi 



>^- 



.V# ;'-; :ij: qui pi''Atg*:nt U'S v;ise.< atiMt'nt-ihvs, iu J. dc phnntuwi' d'\:ic rf 't 

/?f;f-f. rtV/.-'i'ir-wifJCi*'. t. XVII, p. 7i7, IS6I. — Giobgijio, Uefhcrchis s^tr A.t tiT" 
■:V 1.-: ff:t'*rie c^iMimum'. in ^«iz. m*.''/. f/c Slrnxhourg, l)*fi2, p. ii7. — Kiiiitf sitt A . 
L'u'U$ cftitni'fUfS sii.' I'tt'imngt! des vam-s dtstinrs nuj:wnfft's ulimcnt-.ir.x. in .4i.«. 
'fa Coiu. d f.ijf;. d'' I'l L"ii'f'Iufvriiurt>. Nanlcs. lK»il, iu-8«». — I.eriii. I'mji i^ifl- 
nfmcnt p*i^ •'•» raf'r* mol r/ciw.\v, iu /. «/».*jf c^nn. nwd. pnit . I. X\1X. p. H'? 
IJW. — Kiu. K. \ l\b:'r die llinfuhung pfffsflhiiirnrr Arbtits*jeratftr •;« >7f 'V 
''~Jttxt iH </fH Xpothck-t'H iiblichva zinnemeny in l**ipp(*nht*im's li-.ur. '*.■■• z^-' 
\Iorgeh,, etc., ///if. 3, p. :i6. IHM. — Dc:«^ii.'vGiioi-F I'r.l, ^Vfttr d-u Z-my 
IT « siHWf/'rtf'i Infiindirbiit'/nit'n bvrcitetf Iiifusa und JJei'fCtr, ibid.. Ilfl. i. 
Mj, ^ VofiGiiVK^ Kxtr. U'tiii rapi). (au Cous^il do ialulinie da li >■ iii'' 
Mtcrifi cernisseet/va Joura, de pKana. ei <l«i cUvw*, \. l\II^ v -*-• ^- ••• 



CHAP. XXI. — BXERCICE. — MOUVEME!ST. 781 

Dn aetndentt ditermines par le plomb et le cuivre entrant dans la confection 
t «aef <m appareiU en usage dans I'^conomie domestique, ia /. de ch. med.j 
lir.,t. TIU, p. 488, 1862. — FoifssAORiTBS, De la valeur hygiinique du zinc em- 
mi dama la wnfecHon ou le renitement des rMpients destinds a contenir de Veau 
t, et en partieulierf etc., in Ann, d'hyg., 2« s^r., t. XXI, p. 64, 1864. — Die 
I, xinnemen und neusilbemen Ldffel u. s, u?., sowie die v'denen email' 
4» GtKkare betrefend, in Horn's Ytjschr,, 1865, t. Ill, et Canstatt's Jahresb., 
Ml Tn, 99. — RocMiir, J&tude sur la composition des vases en dtain^ in Rec. de 
ka, d§ tmdd. mtZtf., 3« t6r., t. XIY, p. 163, 1865. — Goblbt, Recherches sur la 
fitne d^Ham et les itamages, Rapp., etc., in RulL de I' Acad, de mdd,, t. XXXIII, 
• 919, 1868. — Walohaiih, Ueber Ge fosse zur Rereitung und Aufbewahrung von 
kknmffsmittelt von sanitdtspoliseilichen Standpuncte, in Vtjschr, f. ger. med.f 
^9*f\. XII, p. ISO, 1870. — Yardb tkldi, Sur le danger de I'emploi de ceituvn 
itaiiiUs de m^age dits en fer contre-oxydd, in Ann, de la Soc, de mid. d'An- 
W%f 1870, p. 140. — Yoir pour les recherches sur les biberont en caoutchouc plom- 
Ifct, p. 45. — Pour les ordonnances de police, les divers jouruaux d'hygi^ne, Ic 
de ehimie medicate, le Dictionn. de Taiouu, etc. 



TROISlfeME CLASSE. — GESTA. 



CHAPITRE XXI 
Ezercice. — HouTement 

Oq peut d^fiair Texercice : un ensemble de mouvemcnts rd- 
nllantde la coatraction de plusieurs muscles, se produisant 
innUan^eDt, se rodant, se combinant et s'associant enlro 
Nfl^ de mani^re ^ produire un acte qui revolt, en g6n6ral, le 
HMl d'exercice, 

L'eiercice est done bas6 sur raccompllssement de la contrac- 
9D musculaire, et e'est elle qui rend compte des principaux 
Mnom^nes pbysiologiques qui le caract^riscnt. 
L'accomplissement de la contraction musculaire suppose 
ux actes particuliers : Tun qui se passe dans le centre enc^- 
laldrachidieo, Tautre dans le muscle qui est le si^ge de la 
Dtrtction. 

I* L'acte c£r6bral coneiste dans le d^veloppement de la vo- 

Mf sous I'ioQuence de laquelle va s'accomplir le mouvement, 

duis une d^pense nerveuse qui accomplit cctte contraction 

e-mtee. Ce tr&vail c6r6bral double, et qui est inconnu dans 

omtfirei o'en est pas moins appreciable i^av^^b^ ^^^U^^v 



i:: i^-r,: — r-Lrrtiz r-r L'niGiisE. 



1-^: ?::-.. ■ .:<-?■ ft'i-infr de force nerveuse 

' - . ^ - :: ^ : w. t. .l ::-jti:j:^ r\jre ^ealement Tin- 
.--.:. : :. -— r.. n. i-r--:'- i*. ic j'j*. il dOlerminc Jcs 

- f- _- : . -: r'r-- • j-."^^-— ^-- eio iquesl d'une mt- 

-. . ..-..: • ini: . .: i- r^i': '5 de I'esercice, doDt 

.-: i :- — : : i; f: ri:::_: i-l* Li^i: compte. Ces effcli 

J. f, -/.I. ■ 1 ■: n. 'ri.'r:^ 'Z rinstiut de lacw- 

- — - ;i- 111 7^- T-i-^ -■ "'-i--.*.^:!!:)! gen^ralemenl 

i -..- •:.;:-: j^-.-:-:.';! .t:? rfr*.? fe 2a contraction. En 

■ *": • •» . ;r _-i.zi:;. •: 1l ;:i:ri.:::L de la iibre musco- 

..S'. :■'■■. .- :-~i-7-~.:.; uif .re?*:: 3 sjp les intersliccs 
; -. :t: :-r:T 1 ": . . f.- ff mi.-:* c-i «> distribuenl. Or, 

if: 1: .: : : ' —r .: T.. r ii: : ::::: ji 5.1 It* valsseaux capjl- 
.1--:- T . r :?--__r:r5 . lzz il fni i^eraeis: com primes el rt- 
^. ..:t . :i :-."=. T .1: rT hi-l:.:! ilrccle de ces vaisseaw, 
'.- .. H : -I.--:!:.: :: .:i l. .f rri:::" ij coups du sang. Cetle 
F_:i- i_:i ::t :::._^:* i: imi.r, ce!d est de toule in- 
it:.:. .If L:f:i-:-_ i . : it "i Ktili'.e des tissus, UQ renoo- 
'f ".:-:_::..* n: iz t ■."..? -'re: :r.: do lejrs elements aiolfe, 
._: L : . : : .? *.riz.:f if* 5a:=:::l5 e; d-js excrelions. Ces 
:::._t:it ii.-..i.i..ir r-. liri: tizij :.' du dcuxicme effel de 

:,' A ,-.:.' . :": : ?: .y.--jr.. -: 3<t .••i .5':.? pcnd-int lacontrdf- 
: . . . .-. . -.;'•:. — '.".r :'-.: :r.j?:.I.j:qL:e important a 616 de- 
...•:.: l: MV. B-.-u-irtl d Brtrcho*. ot publ.e daosleursBf- 
• - ..:.'. M >. les ia\3LV,{s Dill reconnUy al'aide 
i.- :;:-:ci r iLirEi'^lc.'.r.qjtj d. M. Bticquerel, que Vaug- 
zi-Lii ;.• . dr ic.r.prraivire du mjscle qui se con trade va sou- 
\-i .. -^..i'l - a 'jri ce.i::-l«^r^. Or, ce:ie augmeutalioD de tempi- 
I :.:-. r x^Iij:..- tres-bien par la \ilalil^ plus graiide des 
l.rr.^. ^uT I'hLli.lle de le.r i:rc;:!a'Jon capillaire, ainsi que par 
le r'.:.o-.^c;k-moiil plus ra^-ide de lours elements constituants. 
C-,? <icu\ ufl'its, raiiourcijsemeiil de la fibre musculaire ct 
augm. ix'.alioii do la chaleur du muscle, reiideut bien comple 
dcs rvsuliala uidiiiaifcs dcs uiouvcmeuts el de I'exercice. Cost 
ce qu'il vsl facile de demonlrer. 

1" LexcTcice accek're le mouvemcnt circulatoire gdndral et 
augn^ciitc, pur cjnscqiierif, la freqiicncc des battemcDts du 
ca-ur. Ce nVsl pas sculemonl, en ellVl, duns la trame intenti- 
tiullc des tiasiis, cl dun^ les vaisseaux capillaireSy que le cours 
du sang eat act(i\ur(t-,VcV\\i\. ^\Q\iLwvV. d'^vis ces parties n'yreste 



t 



CUAP. XXI. — EXERCICE. — MOUVEMENT. 78* 

paiborn^y et le r^suUat g6n6ral dc toutcs Ics pclites stimula- 
tions capillaircs locales est une acceleration du cours du sang 
dans tout le systt^me vasculaire. Cette acceleration est propor- 
UoDuclle h rintensite du mouvcment, d sa durec et au nombre 
de muscles qui sont entres en contraction pour Taccomplir. Ce 
n'est pas, du reste, sculemcnt par son action dircclc sur le sys- 
tfrmearteriel quo Texcrcicc acceii^ro la circulation, mais encore 
eo facilitant le cours du sang dans les veines ct en aidant au jeu 
des valvules. 
k ^ L'exercice determine une combustion plus abondante de 
\ cirboue dans le sang. Ce fait a ete posilivement demontre par 
|. lUgnus, par MM. Andral et Gavarret, etc., etc. II est positif que 
plus Texercicc est violent, plus le nombre de muscles mis en 
aclioD pour I'accomplir est considerable, et plus la quantite 

id'acide carbonique exhale par la muqucuse pulmonairc est 
forte. 11 y a entre ces deux actes rapport proporlionncl ct direct. 
^. Ce resultat se congoit pafaitement, puisqu'il y a une vitalite 
i plusgrande des tissus, un renouvellemenl plus rapidc de leurs 
^l^mcnls, et, par consequent, une quantite plus considerable 
-• deprincipcs immedials brdies et qui cessiiit de faire partie de 
Torganisme. 

3* L'excrcice favorise la production de I'azote, dont il se fait 

one si grande consommation dans I'economie. II produil cet 

eflet par le renouvellcment rapidc des tissus, et par le nombre 

' plus considerable d'elemcnls brulcs ct, d<!is lors, riches en azote, 

{uiccssent de faire partie de I'organisme. 

4» L'exercice accroit la temperature generalc du corps. C'est 

lurlout ce qui a lieu lorsque rexercice est prolonge, ot qu'il 

ttt execute avcc une cerlaine encrgic. Ce resultat s'explique 

facilement, puisque la chaleur generate du corps n'est que la 

somme des chaleurs partielles des organes et des tlssus, et 

qu'ea deflnitive, Li quantite de carbone brdiee pendant I'exer- 

cice est plus considerable que celle qui Test pendant le repos. 

5* L'excrcice entraine necessairemcnt la coiisommation d*uno 

quantite plus grando d'alimenls reparutours et d'aliments res- 

piratoircs. Cela se conyoit, puisqu'il est necessaire de fournir h 

Torganisme une quantite plus considerable de carbone. Ce sont, 

toutefois, les premiers surtout qui sunt indispensables; ce qui 

est dQ a ce que la combustion du curbune, dans l'excrcice, a 

lieu d'abord aux depeus des tissus brQies el qui ccsscnl de faire 

partie de Torganisme. 

n resulte, de lik, qu'il est surtout necessaire de fournir des 
aliments azotes, pour remplacer les eiemcnU de m^me \!A\m\^ 



714 DEUXIEXE PABTIE. -^ UATIERE DE LUTGIENE. 

qui oDl M coosomin^s. Quant au\ aliments respiraloires el 
aui aLooliqaes, ils aident, il est vrji, h la reparation des per- 
tes occarioDQ^es par I'exercice, et ils conlribuent k fournir le 
cirbone n^cessaire pour la combustion, lorsque la quantitt 
qi:i eft contenue dans les elements d^truits dc nos tissus c'eit 
pu uffiftinte. 

Des eCcts de iVzcrclce. 

I* ZreT'-icf rrtodere. — L'exercice mod^r6 est neressaire cl 
m-jme inii»pe:isable k Thomme. II favorisc Ic d^xeloppemeot 
de I'intelligence, determine ua accroi&sement convenable do 
systexDe muse jlaire et donne de la ^igueur k unc constitulioQ 
Qat:2r)Lllement debile; de plus, il est presque toiijoun accompi- 
gn^ d'un sentiment de bien-^tre et presque de plaisir. 11 cnlre- 
tlent I'appetlr. fa^orise la digestion et rend r^guli^rc I'expal- 
don des frees. — Un evercice mod^rS regularise la circulatioo, 
reiablit au meme degr^ dans foutes Ics parties, et previeat aios 
des congestion? que des predominances d'organcs ou des pr^dii- 
pci&tions specialespourraient produire. Enfin, il mainlienl ane 
cb&lenr douce el agreable de la peau. L*exercice modere, pour 
produire as resullals divers, nc doit pas Clrc continu. 11 est 
cecessaire, lorsqu'il commence k s'accompagncr d'un peu de 
f&tic'je, qui! soil suivi d*un repos sunisant. Quant aux rapports 
q^^ doivent eiister cntre le temps de Texercice et ccliJ du re- 
^>£« Hi s-ont surtout regies par I'habilude, Tdge, le sexe, le tem- 
p-erameal. la profession. La scule r^gle gendrale qu'on puisse 
et&±>Iir. c'e^t que le repos est indique d^s que la fatigue arrite. 

i- £jt'' . .re rmm'ji&i- ouexayM. — L'exeroice immod^re pnh 
d:::: de^ effeta flfccheux sur la sinld, et il est facile de le com- 
f rendre. 11 determine une acceleration plus considerable da 
ci>::rs du sang, augmente la temperature, et, par conseqaent, 
brr.e une quantite anormalc de carbone. Ces cITcts se produi- 
feat soit aax depens des elements des tissus qui vont cesser de 
(airepartie de rorganisation, soil aux depens des aliments respi- 
ratoires, soit coGn aux depens de la graisse du corps. I^ con- 
sequence fjrcee d*un exeroice exagere est, en premier lieu, la 
courbaiure. Les phenom^^'ues qui la caracierisent sc develop- 
pent rapidement, rt on doit les attribuer k la compression des 
jneneux interfibrillaires,, produltc par la contraction in- 
ei repeiee des muscles. 11 se fuit, en m6me temps, udo 
0(nsi5^Tab\e &^ Cotce nervcuse, et Ic resultat floal 



pent rapic 



CUAP. XXI. — LXERCICE. — MOUVEMENT. 785 

La consequence de la repetition fr6quentc dc la courbalure 
it ramaigrissemeot. Get eflct est dQ k la destruction de la 
nisse, qui est brAiee pour suffire k la quantite de calorique 
lie degage I'exercice exagdre, et k la combustion de carbone 
nil D^cessite. Les individus qui se livrent k un cxcrcice im- 
lodert 6proaTeat encore d'autrcs accidents, et, sous ce rap- 
ort, on ne peut mieuxles comparer qu'aux animaux surmenes 
t qui succombent h des affections adynamiqucs, d dcs gan- 
T^nes, 4 des alterations du sang. L'exercice immodere produit^ 
n effef, les resultuts suivants : 11 predispose les individus qui 
'y Kmt livres k contractor, plus facilement que d'aulres, toute 
■pice d'etats morbidcs, et, en particulier, les maladies g6ne- 
rdei(B^vre typboide, flcvres intermitlcntcs, etc., etc.); de plus, 
set affectiooiy nne fois developpecs cbcz ces individus, ont une 
tendance avn grande k presenter la forme lyphoidc. Dans d'au- 
Lm circonstances, Texercice immodere produit le scorbut par 
ttflbrination du sang. 

La production de ces etats generaux divers, ct dont on ne 
featrevoquer en doute Texislence, est asscz difficile ^ expli- 
quer. I^iCS raisons suivantes paraissent toulefois en rcndre un 
compte assez satisfaisant. La consommalion enormc d'eiemcnts 
«i|aniques et de carbone qui se fait dans un temps donne, par 
ndledlDn exercice immodere, epuise d'ubord les tissus eiemen- 
tiireS| et cnsuite la graisse; puis, entin, elle agit sur les elements 
doiang. Geliquide s'all^re, s'appauvrit; sa fibrine, qui en est 
I'dement en quelque sorte le plus vital, diminue, et cette dimi- 
intion explique soil les etats typboides aigus qui se developpent 
abn, aoit le scorbut cbronique qu'on rencontre egalement. 
FiDor qu'il en fQt autrement, il serait indispensable que cette 
cooKHnmation enormede tissus, de graisse el dc fibrine du sang, 
nUeompensee par une nourriture abondante et mixte. Malbcu- 
lensement il ne peut en etre ainsi. D'une part, le tube digestif 
ne ponrrait digerer, m^me dans retat normal, la somme d'ali- 
nents r^parateurs et respiratoires neccssaire pour subvenir aux 
lertea d6terminees par I'exercice immodere ; et, d'une autre 
Mrty cet organe fonctionne lui-mOme, en pareil cas, avec moins 
Kaeigie que d'habitudc, I'appetit est moins grand, ct Testo- 
nae et les intestins participent k Tatonic que repuisement 
la sjitftme ncrveux general a produite. 1/exercice immodere 
!it done une des causes patbogeniques les plus capables d'in- 
laencer rhomqse et de determiner chez lui la production d'etats 
norbides de diverse nature. 

3« Exeriicff insuffiswit — L'exercice in8unsati\, eomXAti^ v;vi^ 



7 36 DEUXIEME PARTIE. ^ MA^TlfiRB DE L'HTGltXE. 

unc trt^s-pctito quantity de nourriture, n*a pas dos cfTcts bieo 
sensiblcs sur rorganisme. On coasommc peu d'alimeals, miit 
aussi on brQIc pcu de carbonc, et il faut bien savoir que la 
pcrle des alomes organiques du corps, provenant directement 
dc la respiration, n'est pas aussi grande que cclle qui pronent 
de Tcxercicc musculaire. Si la nourriture est plus abondanteou 
mi^me Ir^s-abondante, et que rcxercice soil presque nul, alon 
on voit la graissc s'accumuler dans les tissus, remboapoiot 
augmenter et, rr^qucmmcnt, la diath^se uriquc s'etablir el se 
traduirc soil par la goutto,soit par la gravelle. En mdmc tempi| 
les muscles, qui ne fonclionneat pas d'une mani^re suffisante, 
en perdent rbabitiide, leun latentices fibrillaires se pdoMreot 
(ic matiOres grasse, leui's fibrei t'atrophient; enfio, si cet 61it 
se prolongs, Thabitude du mouvement se perd de plus en plus; 
celui-ci devicnt difficile, p6nible, et les individus oe s'y liTrent 
qu'uvcc repugnance. Ln rcpos absolu determine Tatrophie des 
membres et uoe soudure dans les articulations : c'est cc que Too 
pretend cxisler cliez les fakirs de riudo,qui con8crveDt,peDdaat 
des annees enticres, uno inOme attitude. 



Effort. 

11 est un grand nombrc de mouvemcnts dans Icsquels il est 
n6ccssairc qu'il inlcrvieniie un d6ploieinent de forces ploicoo- 
sid6rabl(\ Ce dt5ploicinciil ne pent avoir lieu qu*4 TaiJe de I'ef- 
fort. 

Corlaincs conditions sont ndcesiaircs pout* que reffort s'ac- 
complisso. C'csl d'ubor J la fixity el la solidil6 dc la poilriae 
qui doit ser\ir de point d'appui aiix muscles divers qui voatse 
contrart'T : or, pour que la cavitd de la poilriae, compos6e 
esscnliellemenl dc pii^ces mobiles, puisse t^tre transform^e ea 
point d'appui solide, il est n(}cessaire qu'elle conserve momea- 
tan^ment, et pendant un certain temps, unc quantity d'air 
assez considi^rablc dans les poumons. Yoici comment celte coa- 
servalion s'opcirc : 

II se fait d'abord une inspiration large et profondo; puis, 
presque imm^dialcmcnt, les muscles expiraleurs de la poilriae 




mouvoir la glotte, cclle ouverlure soconlracle el so fcrme com- 
pl(3lement.U resuVVe,4viU^ ^vv^\^v>aaT^^^<^^iva!jcim6 d'uueparl 



CDAP. XXI. — EXEBCICE. — MOUVEMENT. 787 

nlre les muscles cxpiraleurs qui poussent I'air, ct laglolte, qui 
^6siste a ce gaz alors comprimd dc toules parts sans pouvoir s'6- 
Jiapper, forme unccage solide pr^sentant un point d'appui 
inergiquc k tous les muscles qui s'y insdrent, et qui en ont 
)esoin pour ex6cutcr des mouvcments exigeanl un d6ploiement 
ie forces un peu considerable. 

[Suivaot M. Verneuil, il y aurait Irois vari4l68 d'effort : 1*» ef- 
fort gineral ou ihoraco-abdominal. Contraction des quatre sphinc- 
len qui livrenl passage k Fair (glotte), aux aliments (cardia)^ 
toz Aces (anus), anx urines (col de la vcssic); eel eflbrt pent 
darer asset longlemps, il est destine & soulever, a tirer des far- 
dcftux, etc. ; 2^ effort abdominal ou ex/julsif, contraction des 
miucles expirateurs et r^tr^cissement du thorax et de Tabdo- 
men; les spbincters sont en parlie ouverts, en partie formes. 
Cest ce qui se passe dans le trayail dc la parturition; 3° effort 
lkoneiqu% contraction brusque et dncrgique des muscles dila- 
ttteon du thorax, sans qu'il y ait suspension de la respiration ; 
il peut GIre soutenu pendant assez longlemps.] 

L'accompliflBemcnt de TefTort a pour consequence les phdno- 
mtaes suivaots : i^ une suspension momentan^e de I'actc rcspi- 
ntoire; 2^ un obstacle k I'entree du sang veineux dans la 
ante thoracique ; 3<* une compression, par I'air, des troncs 
Tasculaircs et nervcux qui y sont conlenus. — Ces trois pheno- 
m&Des e\ng6res pcuvcnt etre le point de depart d'accidents 
loaveal fort graves. Ce sont, en particulier, les suivants qu'on 
observe : 

1* La production des hernies. En pareil cas, elles sont dues 
k la compretsion energiqne cxcrcee par ie diaphragme sur les 
viic^res abdominaux, et, sous rinducnce de cetle compression, 
i la sortie de ces memes visceres par le canal inguinal ou le 
canal crural. 

2* Des congestions et des hemorrhagies cerebrales. Ces affec- 
lioDs sont la consequence de Tobslacle que le sang eprouve d. 
pen^lrcr dans la poitrine, et, en raison de cctte circon stance, ce 
liquide rcsto dans les parties supericures, ou il peut determi- 
ner ces accidents. 

3® L'emphysOme pulmonairc. Cetle aflTection est la conse- 
quence de la rupture des parois vesiculaires, et de I'infiltration 
de Tair soit dans le tissu cellulairc intervesiculaire, soit dans le 
tissu interlobulaire. Quelquefois cet emphyseme est assez con- 
siderable pour produire une asphyxie rapide. 

4** La rupture des gros troncs vasculairos ou du cajur lui- 
mCme. Elle est determinee par la compression 6ncr^<\iie c^^ 



T}( i£:i:£mz pa&iie. — MATitaE db l'htgiexe. 



i^ dins le thorax exerce sur ces organes. d^tte rup- 
:-r* n* fr rr>i-i: ru-'re que daas le cas ou il existait quelque 
zzjlhLz ii'-^rlrure de I'orgaae central de la circulation ou dei 
ir.rres- 



^. — ft7i£'.jc<cic da noaTemcnt : Toir, snrtoat^ Boinxi (J. A.], 
J**- Ti/jrt . I. n :.! cit rr i* i>.-::« t^tu'mfj'utnm 5eap«>Ii, 1734, i irul. in-t«. — Pbithi 
-r «*:va4. Xm i*.- '-f* ^*f♦ "•■•ri*! ^-i ccrriotpagncnt la cr>ntmrtion muitidaut^ 
a r 'c-T. ^' 7 • j . ■■• - - III. '>i?. — fUc^BBSL et Bkucikt, Jf^m. «ur /a rAtfinr 
ctcnir^' 1 Ao'. ^f A:. ^ z:.. t. 111. p. i6T ; t. IV, p. ii3. 183S. — Wbub (L) 
r: "■ . Jf— ».-».m- c - »^-'ff*iVAy^ O- Ky^hrkseuge. G«JttiDgeii, 1836, ia-^, §&, 
1-, m-:. ^. :iLr ^z^lix. P^ns. I>ij. iD-S-\ all. — Vaimut, £tu<lrs de pAy» 
. .; .• r I w,,r . . >u-:t. • &4: . -2-4'. — MATnccu, L^cons sur les phenomenes phj/nfm 

■ "I •!. .-ii'v .•* 7 ".-r;?.* r-rr'-a tra^ fr.i. Faris, IS 47, in-IS. — Df alBi. FnoiMrf 
F-.-f- ' ;»..«.•" f -r :: tr-in: tf viairolarv. Torino, 1*56, in-8». — Rilsbolti, U^ 
i. - >-.fr.r-:r..-i.-JL :^. itr Mt^helmeitom, ia MuUtr't Archiv, 184S, p, 72. -Dl 
«m •■.•»— •:-■ >'. ier Mx.r.k^l<xtiom entwich'ite Wdrmcmengf^ ibid., (Ml, 
i- — . — lxxm^«^ L- «t <ricx .C- . Wdchen Ein/fusa Htbt vrrsthwdtn^ Xtf' 
hi ..♦'^ cV i- •7*^.-.r1f Hrv-^fiL'-f. ^-ir xu erm6drnden AnUrtgung grsteigert, 
n. iTf n. '■». ^::' fWkrr '.V^ rT»r»".**. nsVr^on^tfre atif den Stofftcechsel aus ? i lim, 
r,»ii' . .- -TL-i.-a. ;v-. . -j-v- — Ton- IL.], Cniersuchungem auf den Einflu^s.^ 
wc c - A't.-.i' > u- ./i./'x Ci' frt Sto/fwceehseL EinBcilrag, etc. MtJorhon, I'M 
.!-• — iirM"«f »:^ T- . Jf/ris^i*--^? LeistuMp. Vrdrmeenticickefung and SioffumMtt 

■ - Jtu.'" .••^■.";c^i. U.;<2jr. l?6l. in-S». — Bbclaid J.), De la eontratim 
" 4jK^ :."^ i- . '.-• ff* "'.T'r'.'ff sr-r ia temperature animale, in ArcA. Qtn, it 
•■ r- r-s*-..: l^.l.f il. 1.7. i>T. lSfrl.ele.,elc. 

> . :Tf -ritrf '.z. rf^«-r&! : I'ae aaltilud^ de di«sertatiuns panni lesquclles : Ucnu 

*iii- !..>...*.* i-- r:\:rvi ?; f.ry-a/i.-.niJM ratione marime in senectute obtenn^ 

-.a •«. . ' ;• . L&->'. — Bj>rTmjsr« Fr.'. Ite motu, optv.ia corporis medicimi. Bale, 

.ii-« — >-fcmi ■.;. E. . D-r Tn-:.fA» tolnntani usu medico. Hale, 170?, ia-*^.— 

K « 7-11 ki ?.-tr ^ L' z:,^:ik -:aii ra.v/d ex-^rcitatio .' ;,Resp. affirin.)* Th. de Pam, 1713, 

si'^.'o. I .'•: ;*; z* xvfA^ >z l~«l.8ui« aree dn f^ute*, et ias^rc^e [lat ct fraoc. aUfiade 

. . ■ ■.■■■.> ?!.-*. tTii. L II. ia-li. — Plax A. W. ,Z)«» U5v medtco exereitatt&nm 

■ ■7-..-.:' ?• s"'.*^- V iTT _r«r"«.»s* i."-^(rn'iif famiUarium. Lipsic, 1716, ia^. — 11* 
wa-. .'• ".•,■*"--:;■' <».? «^-% cC'-porLS. H-iIx 17i8, In-4". — Du aiaa, /)/• rntlH 
.-;.-.■-> "..J-:" ■: ^a.. 1: J., 1~>4. ia-4'. — Dc alaa, De medicina peripatetica M 
.«~r. -I -:. -..:. -.: i . 17*:. :»-4-\ — RKSTca ;A. C Fr.), Z>e mofAs ccrporit aoril 
i^Ti Hl;* Mvf.::b.. |-;,, 10-4".— RicaAB»so!i (H.\ />tf effieacid exercitiwm 
.1 .*•:::;' :- - ■■. Lu^iani Bitar., HS."*, in-4«. — Nicbolso!!, De exereiUitwKt 
I.'.- ::--.« j"x- '. . L.pJjsi B^tiT.. 1741, ni-4". — Kotscueb '^C. G.\ De tpedeku 
-1.. : *.>.:: r« ■•. ;■:.* :.-.-;. --.i f^-fu morftii aceommodandis, HaUe Mag^^b., 174S. 

z>ft-. — Hkiix>Tai:T J. E.'. Exerci:ationes adolescenti Ktati talubres. Lipiic, 
!'^. --«-. — Sracfv^i J. F. , tte incong mi corporis mot^ insaluhritate. H^, 
•"J". :--!■■ — li^>« |^ . M-.tus polycf-rfistus. l"|>sali«, 1763, in-4*. — EwvakSfS, 
.'•; f.T*. : -.. -y «ty;; f^re-^.ient'^y sanitati coutrario. Icu«, 1769, in-4*. — Suai- 
ra;i». .V< '_- -,-.vf •":. tv -;;» che: les anciens. Paris, I77i, in-8<», i toI. — RiTn 
Fs. ■>.- iff *Hf :"i ■ . . -rf'^f'N/ e/ i/k repos, et les indications^ etc ( N^nu coor. 1 780) 
.- i' -o- ij- .".Iv^ :'. r' :'ii-.. t. V. 2« part. — LovBAaa, mfme sujel [Mira. co«r. 
•.''^. . ;^.d. — lli»v«aa P. M. , De cxerntatione corporis quoad prophylaxim consi 

■::. T^. Jc Pirts. an XII. n«» 2*3. — Villknci'tb 'A. 0. L.), Propositions sur k 
. ■^'.'« .:- .. ■. - ••,;■«;. ■:'. r:;.i>j, »/t' /rt rfiV/t? t'/ du sommcil, etc. Th. de Pari*, an III 
a -• >. — Foias. Ets.:i iur t'iH/Juenre de I'excreice sur I'economie animate dan 
.'. . :: ,.V s.i'.:; <: di v.uHadie, \\k, ^eV^m,V%<^^^XL«^.~ Lokdb (Cb.)) De l'in/lun» 



CHAP. XXII. — EXERCICES PROPREMENT DITS. 7 39 



r r sj te r e it e mr not organes et $ur leurs fonctions dans Vetat de sant^.. Th. dc 
1819, tt* 55. ^ LioooKTiikBK-AivGKT, Essai sur I'exercice et son influence sur 
animale. Th. dc Paris, 1819, u<> ll*6. — Fakez (D. C.)» Essai sur I'exer- 
0t JOA inflnenee tur V^onomie animale dans Vetat de sant4 et dans Vitat de 
Th. de Paris, 1822, no S21. — Giidt (P. N.), Influence de la musculation 
W fa 9amt4 etturU me, in Physiol, didact,, t. 1, p. 606-624. Paris, 1832, in-8o. ~- 
(!f .), Det exereiees dans lesquels le corps entier est en mouvement. Th. de 
1840, n« 125, ^-8°. — Ahata (M. de), De I'influence de I'exercice sur 
Tk. de Paris, 1858, no 293. — BAicarr (A. 0. Th.), I>u mouvement et du 
1.-2^ Vinfiwenet gu'exerce la vie s(fdentaire sur la santd. Th. de Paris, 1859 
•— R>T (L. M. L. £.), De I'exercice musculaire dans ses applications d la 
p. Tk. de Paris, 1862, no 142. — BiBTBin, m^me sujet. Th. de Paris, 1862, 
— BoocBABBAT, Le trovoil ; son influence sur la sanle. Paris, 1861, in-lS. 
: Bauii, MAn. de mSd. pratique sur les efforts. Le Puy, 1791, in-12. — 
(J.), De Vinfluenee des efforts sttr les organes renferm^s dans la cavite 
;. Paris, 1820, in-8o. — HAacin>iB, De I'influence des mouvements de la 
et des efforts tur la circulation du sang, in /. de physiol,^ t. T, 1S2I. ~ 
ITAT, De Vinfluenee des efforts sur la production des maladies chirurgicales. 
iicoBC. Paris, 1847, ia-8o. — Y. Gymnastique, 



CHAPITRE XXII 
Det monvements combines on des exereiees spdcianz. 

I. — Bz<*rclccs proprement diU. 

i*0e la station. — La station dcbout est un cxercice, car ellc 
«ige la contraction pcrmanente des muscles cxtcnseurs et Q6- 
4UHeur8 des membres inf^rieurs et du tronc; ces muscles sont 
Aligns de se contracter pour se faire ^quilibre, annuler ainsi 
Impaction r6ciproque e^maintenir la station. C*est un exercice 
in plus fatigants et quFiim^ne rapidcment la courbalure des 
aanbrei infi^rieurs, par suite de la compression des tilets ncr- 
interfibrillaires. La station n'cxerce aucune inQuence 
let fonctions organiques; et, pour cettc raison, cet exercice 
fluiiite en quelque sorte le nom de passif ; il n'accrott pas la 
eooiommation du carbone, n'augmcnte pas la chalcur ani- 
mate, ety par consequent, il ne saurait stimuler les fonctions do 
la digestion et de la circulation. 

f De la marche. — La marcbe est le mouvement le plus 
simple et celui qui est le plus avantageux & rbomme, car il 
permet Taction simultan^c d'un grand nombre de muscles, et il 
i^ei6cute avec la facility la plus grande. G'est done uu ex^tcvL^ 



Zk* MKXnbU FAim. MATIEIS DB L*HTGltoB. 

des ?lc9 bynfoMioes, el qm, antanl ^e potsiblc, doit ^tiepii* j 
Si^^ cfaaqae joar pir loot indmda. On a cherch^ a estti ] 
I etif^T^a-? ^*aa Innmie adnlte et eo b^n ^tat de sant6 devrii ; 
parcociir chaq^e >>!r dans le but de cooserrer si taoti A.; 
^ f a'.r*t{«nir »a appetit. Une pareUle moTenoe est biea difldi 
i taLi>&r. en raooa des Dombreuses circoostaoces qui peovfll 
^ VKM^fi^r: OQ est coaTeaa cepeodaot de la fixer ealiedcii 

te dbtt tBabLr one dhtiDctioa eatre la marche en pliioB^ 
cetLe ^ a Uea scr aa pUa ioctio^, poar gravir uae mootip^ 
pa; euBpte. C-tte demiere a de apneas incoov^DieDls pootli' 
loiii^jdsi at:ex!its de maladies chrooiques du coeur ou deiftf* 
■B(M?T»: eCe anxmeote qaelquefuis d'aoe telle mani^re V0 
^T^Oiht. qo Hi »jat oUie^ d'y reooncer. — Dans les malaii 
d I cxM'ZT •:■•! fes an<^TT79nds de I'aorle, parveous d^j4 k uodlp 
aviso*, oa a v^ la marche Ibrc^ d^termiaer quelqaeSdil 
TTitzT^ .ie c« ornaes. 

j^ fri i>aif. — Le saat est an mooTement en Tertu daqad 
rjn» <«t se^4x« da soL sor lequel il repose, par un monv 
Sftoc i'eVjeasoQ bnzsqiie de plusieun leviers pr^alablemi 

L3i::fcaLe ia saot est relatiTe a riofluence nenreoie ^ 
z^'-- t ^a r::ese impiiorfe aax muscles, k la force muscoli 
iii ^.c rjctSca ^ploj«e, et, enfin, au oombre d'articalatk 



=:L3se5 fa >ec 



^r sauL \e sol oe commanique aucune inf 
Kiu'a 11 zQczs I li reaction d'an sol solide, facilemeat ^l| 
zisthU SI? ::3 ^Uocber elastiqae, ne pent gu^re 6tre apprik 
^i"a^\ a-*s sciTi^tSw 

'>! ij5Cr.£Tie t " le saat vertical : fl est perpendiculaire an 
K fv^ p:;2 i c5.^r;s que les aatresvt* le saut tangentid 
iti^si: xze c-r-cit^ au-desins du sol. 

i>t csciz^e eaoce le saut compUqa^, dans leqael les Oft 

"^f^ ?ceii*<::t ::n ;oint d'appoi sur lobjet que Ton se prc^ 
i>; Crazclir. Tel e«:, par eiemple, I'usage d'un bAtoa sur lee 
<ja 7c^c*x -:: >:iat c'appai pour s'eleTer plus haut et fran 
IX ^'itsciv^ p.iis c:<»iier«ble. 

L; sail. ^^ «2 Imq exerdce, car il met en jou an nombn 
itc^*-«.'^ xsscTx cocsid^rable, te!s que les muscles extenseurs 
aMouctK iaSe^Kcrs. les muscles des lombes, du dos, de I'al 
aunt <c cs tSw^x. II Cacilite aind beaucoup le d^veloppen 
1^ ^s(MH nBKacttlaitv fen^nl. Le saut, entralnant dcs efl 

42iA c\K VaH^fcran %^l4 ^ar les personoes 




CnAr. XXII. — EXERCICH^ rnOPHEMENT DITS. 7 '. t 

lont alteintes d'affections organiques du CGCur, d'emphys^me el 

^oialadies chroniqucs dcs poumons. Les malades qui en sont 

AcUisupporleraient, du reste, dirticilccncnt cet exercice, ou, 

A Tenaient k I'cx^cuter, il en r^sulterait de s6rieux acci- 

^ts. Le aaut est un exercice qu'il faut laisser aux eafants et 

"XidlimbaDques. 

^* Course. — La course est un melange de la marche el du 

LDans son execution, le ccnlre de gravil6 du corps est suc- 

ronent et rapideoicnt port6 d*un pied k I'autre, et, par 

[uent, il est des instants ou 1c corps reste en quelque sorte 

ida et dans un 6lat d'^quilibre instable. IJ r^sulte de 

condition que les chutes sont frdqucntes dans les courses, 

It lorsque quelque obstacle iinpr6vu vicnt se presenter 

membres infigrieurs. La course ne peut avoir lieu sans le 

»peinent de contractions musculaires ^nergiqucs, ef, par 

[uent, sans un effort. Toutcs les consequences de Teffort 

ivent done s'observer dans une course 6nergique et rapide, 

int chez les Individ us qui pr^scntent d6}h des affections du 

ou des poumons, ou du moiiis qui y sont predisposes. 

LliGOune qui se livre d la course doit n<^cessairemenl etre 

itOt maigre que gras : Tembonpoint s'y oppose, et, si I'on 

ml k vaincre cet obstacle, il ne larde pas a disparaltre sous 

laence de la repetition de cet exercice. On s'explique faci- 

it ce r6sultat en songeant k la grande quanliie de carbone 

fd est brAiee dans raccomplissement d'un exercice aussi ener- 

le, et k la consommation de la graisse qui, k un instant 

t, devient indispensable. 

La course est surtout executee par des enfants ; clle est 

•Kdlenfe pour eux, clle fortifie leur constitution, developpo 

iyst^me musculairei aiguise leur appetit ct favorise leur 

Hgeitioo. ^ 

Le pas gymnaslique'est une espi^ce de course que Ton a 

:'latiodaile depuis quelques annees dans des corps speciaux 

^ ia raitn^e. C'est un excellent exercice pour les soldats, chez 

r^ loqaels il developpe le systeme musculairc des membres 

Iniilrieun. 

8* Danse. — La danse est un exercice compose de la course, 
de la marche et du saut. Elle a eie en usage chez tons les peu- 
ylei, depuis Tantiquite Jusqu'd nos jours, et le r61e qu'cUe a 
M appel^e k Jouer a dimiaue successivement d^importance, k 
nenire que la civilisation s'est perfectionnee. Ou distinguait 
antrelbb trois sortes de danses : 1<» la danse religieuse : elle 
ftait gnvef i^rieuse et faisait partie des ceremouie% i(L\i%\.^>\%^% % 



141 DEVXIEMB PABTIE. HATIERE DE L'nTGltNE. 

t« la danie gaerri^re on pyrrhique ; 3* la danse simple :ce 
dernit'^re 61ait deslin^e k exprimer le plaisir cl la gaiety. Ikn 
joun les deux premieres sont relogu^es au th^dtre, et li fn 
ti^me seule Jouit de la faveur d'etre ex6cul6e dans dosii)h 
peodanl les reunions d'hiTer. 

La danse acluelle comprend doux excrciccs diffi^rents:i*h 

daiue simple, qui n'esl qu'uiie marcbe cadenc^c; 2^ la nice 

tous ses dt^riv^. Celte dernidre est v^ritablcmeDt une dui 

compos^e de courses et sauts ex^cut^s rhyhthmiquemcnlelii 

une s^rie de mouvements de rotation . I^ vaUc est uDe dni 

qui nes'est jamais g^n^ralis^e et ne se g^n^ruliscra pas, atteai 

qu'clle cause chez un grand nombre de person nes de la c^ 

lalgie, des reriiges, des naus^es, des vomissements, et pnU 

des STQCopes plus ou moins completes. La danse, surtoutki 

qu ou I'apprend, est un bon exercice gymoaslique, caraloai 

fail executor des mouvements vari^ a un grand nombitt i 

muscleSy et on d^veloppe ainsi le systi^mc musculaire. I'M 

de la danse est, sous ce rapport, cxcellente pour les jMi 

files faibles, debiles et k temp<^rament lymphatique. 1-ato 

e\^cul6e dans les salons est mauvaise, en raison des circoBiti 

ces dont elle est accomp:ign6e. Ces circunstances soDllid 

leur, Fencombremcnt et I'aUeration de rair,ctc.,etc.,quicai 

ti^risont les reunions dbiver. 

[6« Einime. — Telle qu'elle fut import^e cbcz nousaumi 

du seiziomc siecle, par les maltrcs italiens, rescrime se coo 

sait d'atiitudos et d'^\oIutions di^erses, varices a rinfioL 

deux adversairi'S tournaicnt autour I'un de Tantro, it 

(aicnl, ivculaient, se rcplialent, sautaient do c6t^, multip 

les feintes et les parades. C'etail W un cxcrcice tris-ftc 

th^s-faligant, qui d^veloppait & la fois la force et lad 

Depuis lor^:. le jeu des armes a ^16 bien simplifi^. cl« a p 

projectiun du corps en avant pour se f^uhc, ot Ic redrc8!< 

pour la rtpri<e (/e j)oj//io/2, presque tous les niuuvemonlss 

sent dans le membre sup^rieur droit. Copeudant, tol qu 

encore, il est tnVutile pour dunner de la soupK'Sse 

I'aplomb, de la grflcc et de I'assurance, de la justosse c 

coup d'wil, de la feruiete dans les mouvements du poigi 

la force dans le membre superieur, pour dcvelopper la p 

^.•^^^^Xefdcemcnty etc. On devra done conseiller 1 escrim* 

^b|loii ces resultats doivent Otre oblenus : il est boi 

^er alternativemenl les denx cOt6s, afin de r6\B 

11 Vadresse enlre les deux membres supt^rieur^, cLc: 



CHAP. XXIU — EXERCICES PROPRBMENT DITS. 7 43 

!7Aa»e. ^ La chasse est un exercice complexe ; il suppose 
rrention de la marche, dc la course, du saut, Texercice do 
e, de I'ouie, du (act : il entraine mCnie la mise en Jeu de 
UJgeace, la ruse, I'amour propre. On s'explique ainai qu'il 
e devenir una \6ritab1e passion. La chasse est conseill^e 
fruit aux personnes atteintes d'affections uerveuscs, et, en 
ralier, d'hypochondrie ou de na^lancolie encore d leur d6- 
)n la eonseille pour dStourner les jcunes gens Yigourcux 
ret passions, et les empdcber de se livrcr primal ur^meut 
ilaiiirs de I'amour. 

is d'une mani^re mod^r^e, Texercice dc la chasse ne peut 
[oe salutaire : mais, on vient de le dire, cette distraction 
devenir une passion v^ritable^ dont M. Legrand du SauUe 
Dontr^ les dangers. Suivant lui, I'exercice de la chasse 
r^uemment renou?cl6 ou poussd Jusqu'd I'exc^s, en pro- 
at, dans la grande majority des cas, du trouble dans la cir- 
on, une ^16vation de temperature anormale, une fatigue 
ne, une trOs>grandc d^pensc dc force nerveuse, une vive 
citation des facull^s de I'intelligencc, et, cons^cutivement, 
it voisin de Taccablement comalcux, csl une cause assez 
mte de congestion c6r6brale. Aussi, ajoute-t il, la chasse 
itre interdite aux vieillards. Chez cux, la circulation est 
ie, la contractility arlcrielle diminu^e, la pl^thore vet- 

dominante, et, par un exercice immod^r^, ils ne peu- 
{ue s'exposer plus direclemcnt i\ un danger qui les me- 
(Gaz. des lldpit., 186*2, p. 18)] 

hU**rd, — 11 est peu d'exercices qui soient plus exempts 
igue et qui cependant motlcnt plus en jeu le systems 
ilaire. L'liomme qui s'y livre marche, se penche, execute 
ouvements des bras qui se communiqucnl au tronc, et en 
! temps son esprit entre en action : il imagine des combinai- 
1 anime le jeu par des saillies el une conversation cnjuu^e. 
lard est un exercice qui favorise essentiellemcnt le travail 
digeslion, en raison des mouvements qu'il full executer et^ 
^me temps, du peu de fatigue qu'il dt^terminc. II est bien 
du que nous parlons ici du jeu de billard chcz les pard- 
ly & la ville ou h la canipagne, et non pus dans les esta- 
8 enfum^s^ ou Ton respire un air vicie par I'acide caibo- 
: auBsi bien que par les produits des exhalations pulmonaire 
aD6e. Celui-ci a plus d'inconv^nienls que d'avantages. 
Feu de la balle^ de la pamme el du. volant, — Le jeu de la balle 

balloD si usite daoi les institutions de jcunes gens est 
lus fisiYorables d la 8ant6. 11 exige une foule de mouve- 



rilCVE FABTTE. — MAT1ERE DB L*BTGltNE. 



E£-*3 ^irics. I. '*-t cocrir. rMolcr, siater de c^l6, en avant, 
i?- irrltr*. fr* z\iiT din* diffen&nle* attitudes ; une promplcdi- 
t^raLizii^k:: Tour 1« mouveinen^s k ei^cuter, Tadresse poor 
^*'.^M^x >t f:i-?er li balle, soil aTcc la main ct dans de« pod- 
L?xL» iah«ii?«, q-iielquefoi* m^me derriere le do5, soil avecle 
pi-Kl. lOGt c. -tstammen*. en jeu. 

La fiujw. k p«a pM comply temeot abandonn^e aujourd'hni, 
^•jii un eirrci!e 'ivs-fatigant, ^i r^clamait beaacoup devi- 
^«cr et De ^on^eniit gu^re qu'a des constitutions qui afiient 
pl::tv*. lFr4.3l:. de perdre que de gagner de la force. 

Le T>>lant ne demande pas d'eflbrt*, il est surtout en usage 

cb-:i !es jease* filles, dont il d^veloppe Fadressc. la grace el r§' 

Un3ce.1ci.eocore.il est bonde faire allernerlesdeux maim.] 

t»'"* X:M:«rt. — L'exercice de la natation a pour but de pw* 

mettre i Thomme de se soutenir k la surface de reaii. L'artdi 

Digeur tOQsiste k eiecriter des mouvcments de telle naluRi 

qnlls rendent la pesanteur specifique du corps k peu pn>s 6gik 

i cclleda poids du volume d'eau qu'il d^place. La nature et 1*6- 

nerzie d'< mcuvemenls qu'il faut accomplir dependent deli 

dtrnsite du liquide dans lequel la natation s*opere, de sa tempi- 

rcture, de la nature des sels qu'il tient en dissolution, enfio de 

r*?!at de re^s ou d'agilalion dc I'eau. Cu\ier a compare la fit- 

Ution k unt> suite desauts semblables k cen\ qui constitaeot k 

Toi de roi<eau. et qui s*ei6cutent au milieu d*un fluide resistant, 

aa lieu d'etre faits dans I'air. 

La natation c\ige le concours d'un grand nombro de mm 
des. Ainsi les extenseurs, les fl^chisseurs, les abductcuisetle 
addiicteurs. ceu\ du tborax, de la region cerviiale, cnlrenlei 
jeu et concorirent tous au mOmc but. Dc plus, la fraction fi 
les bras excercent sur la cavity tlioruciquc tend k agraudircett 
cavite, et, en mdme temps, s'accomplissenl tous les ph^nomtei 
de I'effort ; il en r^sulte que les muscles peuvent prendre sc 
le tborax un point d'appui plus solide et plus rt^sistaut poi 
executer tous les mouvements que la natation cxige. 

Le r^sultat do tout ceci est un travail 6nergiqne d'un grai 
Dombre de muscles : Ic d^veloppemont et Tampliation acti' 
de la ca\ile thoracique, el, en somme, un excellent exerci 
pour d^veloppcr tous ces muscles, Icur douncr du ton et ( 
r^nergie, el qu'il est bon de faire apprendrc k tous les jeuD 
gar^ons et k toutes les jeuncs fillea. Chez les sujets pr^dispoi 
"*^BUx maladies organiques du coeur ou des poumons, la natatic 
^hut exercer une influence scmblable k celle de la course; aus 
it-en alow ^'^\\NteT xiNt^:. wtv^ ^i^^wdc moderation. 



CHAP. XXII. — EXblRCICES PROPREHENT DITS. 7 45 



II. — Exerclee de la iroiz. 

L'exercice de la voix comprend qua(re sortes d'exercices dif- 
ftrents, qui sont les suivanls: \^ Taction de parlcr; V* la lec- 
ture k haute voix ; 2^ la declamation ; 4^* le chant. Gcs quatre 
exercices, qui ont entre eux une graiidc analogic, sc rappro- 
chent en eiTel les uns dcs autrcs par un certain nombre de 
pdnts de contact. lis exigent un truvuil plus aclif de I'inspira- 
tkm et de I'expiration, et, par consc^quent, dcs muscles inspira- 
tenn et expirateurs. lis inlroduiscnt dans la poilrine une quan- 
fll£ d'air plus considerable que dans la simple respiration. Eniin, 
limettent en Jeu les muscles du thorax, du pharynx et de la 
feoDche. 

Executes avcc moderation^ les mouvemcnts qui produisent la 
loix n'ont aucune influence fdcheuse sur la sante, et lis ont 
Ira, la plupart du temps, sans que I'individu qui les op^re en 
ril la conscience. Exnger^s, ces mouyements divers produisent 
inelTets appr^ciablcs : les muscles se fatigucnl : la boucho, le 
fharynx et les voies aeriennes se dess^chcnt : quclqiierois mCme 
flen r^sulte une petite toux s6che, la voix se voile, s'afTaiblit, 
Itpeut s'eteiodre compl6tement. En pareil cas, les contractions 
^nergiqucs dcs muscles des antres parties du corps qui s'cx^- 
Colent toujours en mOme temps, determinent de plus un senti- 
■entde fatigue el decourbalure gt^nerale. 

1* AcHftn de parler, — Lorsqu'il s'agit de parler en public, 
cf aa milieu d'une assembiee nombreuse et bruyante, la fatigue 
airife rapidement, et elle est due aussi bien d raction de parler 
fD'aux efforts violents que I'orateur est oblige do faire pour que 
m loix domine le tumulte, ou bien se fasse entendre k I'extre- 
nM d'une vaste salle. 

Les rdgles bygieniques que doit siiivre I'orateur, aussi bien 
foe le professcur, pour attenuer, autant que possible, les f&- 
dieux effets de ces efforts musculaires, sont les suivantes : 

Quelle que soit la position que J'on ait en parlant, que Ton 
nil debout ou assis, on doit eviter de faire entrer en contraction 
^nergique les muscles dcs membres inferieurs et ceux du troiic. 
On doit, au contraire, se servir largcment des bras et des i^paulcs 
pour donner k la parole I'animation et Texpression necessaires. 
Lm gestes des membres superieurs sont non>seulcment utiles 
four animer les discours, mais encore lis contribuent k fuire 
wrtir le son avec plus d'energie, et ils prcnnent, en quelque 
Nirtey pour eux, une partie de la fatigue que les muscles qui 

BaocnKEL, &• Edition. W 






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— - ?•:-.■-*=-:'■? ;-■; in.* i fr !: i-irtie siiperieure du 

:■ I : : : T* riii.r: nz-* i '.il-^ e\priiDee par la pa* 

r.- :'. i'lrrr-r -■:* r:ii: :1 -'*r-' ^^ laffirmilion, de la 

iir-:... v i-- i :-. -rr ?. : i . iT"ri**i-.-: i-.? id-^es on des i»as*ions 

-.« • : •? :. •: : * -> *i'.:"i. i. .z:rii:-?. quAr.d il ne »*agit que 

I - !•:- r :..i. 12 ;:l-z.:*. i .ii'.-iit-:-* nir*-r^e<, d'idees rianles 

■: : --..i.c^ ::s:r'*? :• 'lir* aircher les ge*tes paralli- 

r. : L t j.Lr.'.-i. -i.■^l:■ =:*l:.1t: 1 uiie ri K-s autres simulti- 

■:::■:: . ?l:.^ :.- I ..: iri Lzj.\ :S«:-:-itf ou 5'jive I'autre. 

":.? =. . .:= '.LTV .-?:«:= 11 *:-?:r. -jirjcit-ivs qu'il cst dell 

.i :i. : —:• r.i-t:r 7« .: ^"i.mair qui parle en public dob- 

-:?"-7 .L* . i.t---i s-if-li-r-ini^a: !a fatijue que peuvenl 

■_ I -.;.; t .1 j.L-.Cf iiiw:.: Jir. ar::;.:!ees nelti^ment el arec 
. ...i i: .7 : .: :.."S.-It : i". ■!-: q-e le gesle se trouveen 
m:*.: ::-T"*.-r :i i-t i.i-itit aitc Tidee que Ton wol 
'\-ry.zz-7 . - j. T ::■» . -i '.rilre. 11 e*l encore un autre con- 
?^:. :> .- f-*-. : ; .. . rj :•' i-? s^ivre : c'esl de faire des pbratti 
..::.:::-?: -c 1 . 1*: --r-; : rl-en ae faligue plus les muscles de 
. -. :.M-. : z z. L' .1 jr. :.. L^ii::o3 que ces dernii'i-i?«. 

Li Lis ;--.:•: 't :— :;r-r ■:*: oncore u::e circonslance qui est 
'. Il i . :f rir? izn: rii::-? j- ur loraUur. La respiration ne 
.i;i: -tj r.. ::: -r-i-e:;:: :e :ii ir p foible, el elle doil se boroer 
1 ': -: .: li :--r. ::. d iir *;;'n5in:o d lemirsiun du sou el de 



1 
1 - 



; .5 .:.": : :■::.::* ie I abis de la parole en public, a\oc tou« 
T- r^:'i 'I . '.-r: ji .? i:.rr.i:ae, ne «onl a redouterque pourle« 
-.::::. ■;? ''-..l' *. irl^a:..^ ol predi?: oseos au\ tiibercules, * 
I v3:7:;}-.na-j d.; :■. it-mH. aux maladies or.'aaiques du ca*ur, 
iir.ii •; . a^\ lirv.-'i:-.? ais'ji"? o : chroniques. On peut craiudnf 
/ r? :- '^ ir I..S T.-'iliiiej so de\elojiper. 

I.'a':. :^ d.- la pizx^lf. ddn» k-s habitudes ordinaires de la \ieet 
daii* 1 i I '-in or ^a lion i^:im•^ exigeanl. en general. ptMi dVfforlf. 
i]\< f: :i- MlV'i r.-.romont fi:i\i d'inconv^nientss^rieux. Toul au 
;■;■.? \ ••:{-• til «L- JeMln-iper la secheresse de la bouclie, du pha- 
ryin. In si.»if. el pl'.:s rarement de I'enrouemcnt. 

L L'.''u ♦ 'i h tnte vjix, — 3* De/an'ttion. — Tes deuxexercices 
exigent nn trn\ail analogue A celui de la voix do la part de« 
muscKs destines a r^mi!>$ion du son et h Tarliculatiun do la pa- 
role. On do'vl uoVer, VowV\^CoU^ que la Icnteur dans Ie d^bit, 



CHAP. XXII. — EXERCICES PKOPIIEMENT DITS. 7 47 

presque loujoun n^ccssairc dans la lecture h hnutc voix ct l.i 

declamation, 1e peu d'efforts dont ces actes sont acconipagn^s, 

le caract(>re rhythmiquc eiifin qu'ils prdsontent, doiveni Ics falrc 

contid^rer comme des cxercices parfailemont salu (aires, lis sont 

propres, sous tons les rapports, a fuvoriscr Ic ddveloppement de 

lapoitrlne ct & perfection ner Ic ton, Ic timbre et I'^nergic du 

ion articul6. En r^sum^, on doit regarder la lecture k haute 

foixet la declamation comme des excrcices hygi^niques dont 

onpeut tirer un grand parti dans I'^ducation des cnfantsct dcs 

leunet gens. 

A* Chant, — Le chant exige des efforts asscz fincrgiques. II 
nkessite I'introduction dans la poitrine d'une quantit6 d'air 
iKei considerable, et la conservation de cctair et sa sortie m6- 
Big^es & Taide de la rctcnuc opdr^e par une somi-contraction 
iei muscles expirateurs. i.e chant demande, en outre^ une con- 
tncUon energique des muscles expirateurs du thorax, et cette 
eODtrtclion est n^cessaire pour donner une impulsion plus vive 
el plus etendue, ainsi qu'une force plus grande, uu son module. 
Cetexercice, surtoul lorsqu'on Tcxag^ro, ne saurait done se 
produire sans une contraction musculaire intense el sans un 
effort assez considerable ; il pcul amencr, par consequent, tons 
ksiccidents qui surviennent quelqucfois a la suite de rcffort. 

La fatigue de la voix chantee, sa rauclie, le changemcnt de 
lOQ timbre, son usure prematuree, si Ton pcul ainsi dire : voil& 
foelles sont les consequences de Tabus du chant. Des acci- 
dents plus f^cheux peuvent s'observer. Dans quelques cas, ce 
lODt des laryngiles aigues ou chroniqucs, d'autres fois un em- 
pbys^me pulmonairo plus ou moins intense. L'cxercice du 
cfaaot, a peu pr^s impossible pour les individus alteints de ma- 
kdies organiques des poumons ou du cccur, determine, lurs- 
qn'on parvient a vaincre la dypsnee qui les accompngne, une 
btigue plus grande de ces organes, une aggravation de la ma- 
hdie, et quelquefois des accidents plus serieux. 

II resulte do tout ccci qu'il est tr^s-important de surveiller 
Fezercice du chant et de le moderer le plus possible. Si Ton 
nivait ces preceptes, on ne verrail pas si frequcmmcnt les 
belles >oix do nos grands theatres s'user avant le temps, ct s'e- 
tcindre prematurement. II est vrai que dans quelques ihedlrcs 
Ijriques il faut tenir compte, en outre, de la vasle eiendue de 
la salle, de leur propre resonnance acoustique, dc Venergie et 
ie la force de I'orchestre, ainsi que des masses chorales. Ce sont 
ft autani de circonstances qui contribuent k fatiguer rapidemeni 
I'organe vocal dcs chanteurs el d leur faire perdie VtiNQ\^.>L3\.- 



7 4ft DECXliMS PJkKTIE. MATIEEB DB L^HTGlillB. 

fl encoK atile d'ajooter que, s'il existe une predisposition aox 
h^moptjsia^ aai tabercules, Vabos du chaol peut faToriser le 
d^Tekyppemenl de ces maladies ? 

Qoelquefbis on obsenre, k la suite d'un cbant forc6, les coo* 
iftqneDces de Teffort, telles que des hernies, des congestions c6- 
rentes, etc. 

HI. — ImstrvaiCBta 1^ Tent. 

On pent appliqner an Jeu des instruments k vent tout ce qid 
Tient d'etre dit du chant et de ses abus. Les inspirations et ks 
eipirations altenatiTes et 6nergiques qu'il Taut ex^cuter poor 
lejen deces instruments, etles contractions musculairesinteosei 
da thorai qa'ils n^cessitcnl, peuvent, non-sculement fatigoer 
la poitrine aTcc une grande facility, mais encore amener toutei 
les consequences de reffort. L'exercice des instruments i veol 
doit ^tre formellement interdit aux indindus atteints de milir 
dies chroniques des poumons ou du coeur, et m6me k ceuxfol 
y sont seulement predisposes. Plus llnstrument est volumineoii 
comme le baason, plus il faut meltre en mouvement la coDtIi^ 
tionenergique des muscles thoraciques, et plus les cons^queocei 
morbides sont a redouter. 



IV. — De la irestAtioB. 

La gestation est l'exercice dans lequel le corps regoit un moo- 
\ement qui provient d'une force 6trang^re. On distingue traii 
esp^ces de gestation : la navigation, la voiture et T^quitatioa. 
A. Xacigation, — Sur un lac paisible, sur une piece d'eaa, OQ 
sur un ccurs d'eau tranquille, l'exercice communique est aofll 
doux que possible. II est toutcfois d'observation que le balafr< 
cement d*un bateau determine quelquefois des vertiges chezki 
personnes lr*!^s-impressionnabIes. Get effel se produit surtoot 
quand on a les yeux fixes sur le rivagc, et que les personnel 
placees sur les barques semblent le voir fuir rapidement. 

Dans les voyages sur mcr, le balancement des bdtiments, de- 
termine par le flux et le reflux, occasionne frequemment n 
ensemble de symplOmes qui a regu le nom de mal de mer, at 
yi est caracterise par des vertiges, des nausees et des vomis- 
its. Ces 8ymp(6mes, plus intenses k I'instant oil le flotio 
laisso dcscendre le vaisseau, sont souvent accompagnii 
LeuV d'o^^ression, de constriction epigastrique et de 
il de \a.i^^\oxv VAixx^t^^. V&\s^^\^\£l<^^^ inconnu dun 




CBAP. XXII. — EXERCIGBS PaOPREHENT DITS. 749 

a natare, est probablement le r^sullat d'une n^vrose c6r6- 
mle, et il peut alors s'expliquer par raclion du sysl^me ner- 
max sur restomac. 

[M. AroDssohn, pour combattre le mal dc mer, conseille aux 
lOficeB de se tenir debout sur Ic pont, les jambes 6cart6es, les 
fBox fix^s sur la lignc fixe de Thorizon, et, dans cettc situation, 
la suivre tous les mouvemenls du bdliment k Taide de la flexion 
lUeraaliTe des membres iiiferiours, le Irene restant loujours 
ins la verticale. Mais, jusqu'^ ce que Ton soit accoutum6 & ces 
Wfllations, ct que Ton puisse imiter exaclement la mani^re 
Int les marins marchent et se tiennent sur le ponl, 11 faut 
Mier de regarder les vagues ou le navire lui-mdme.] 

. Oa a pr^conis^ les voyages sur mer comme pouvant d6tenni- 

Mr des effets avautageux dans ccrlaines maladies, et, en parti- 

caBer, dans la phtliisie pulmonaire. II est probable qu'en pareil 

cen'est pas& la production du mal de mer que Tam^liora- 

est due, lorsqu'elle arrive, mais plut6t k la respiration d'un 

'ik impr6gn6 de molecules salines, au changement de cli- 

■^aux Amotions d'un voyage, etc., eic. [Voy, plus haut 

f.323). 

Le seul balancement du navire est un exercice insuffisant 
yndant un voyage de long cours : aussi les marins, pour con- 
nner leur sant6 et maintenir leur vigueur habituelle, font-ils 
Atqne jout une e6rie de mouvements assez nombreux, en mon- 
Initsur les mdts, et executant des exercices p6rilleux, au mi- 
Iko des cordages et des voiles : c'est k I'aide de ces mouvements 
■fllb conservent leur appdtit et leurs forces. 

(Lorsqu'^ la promenade en bateau se joint Taction de ramer, 
lenr^ulte un exercice partiel dont reffet est de d^velopper 
ftoe oiani^re tr^s-avantageuse I'ampleur de la poitrine et la 
knt musculaire des bras. Mais, pour Ctre salubre, cet exercice 
loildtre prissur des lacs^lendus, snr des rivieres o^ r^gne un 
Moiant d'air suffisant : il serait dangereux sur des eaux sta- 
fMntes pen profondes^ ou sur des rivieres bord^es de mar^ca- 
|M. Oo ne peut done, k ce point de vue, qu'approuver le goAt 
Imr le eanolagff^ qui s'est cmpar6 de beaucoup de Jeunes gens, 
iyoii un certain nombre d'ann^es.] 

B. Voiture, — L'exercice de la voiture produit des effets va- 
lUdeti selon le v^bicule dont on fait usage. Ainsi quelle diCT^- 
tUiee n'y a-f-il pas, sous ce rapport, entre les chariots sans res- 
iDrtdesancieos, et nos molles voitures support6es par des ressorts 
Fdne souplesse extreme 1 La somme du mouvcment qui se com 
mmiqae alors est relative aux irr^gulaiitis du wA, ^\^tiV^^<^ 



750 DEUXliMB PAHTIE. — HATIEBE UE L'HTGli^B. 

des cbevaux, et k la perfection dcs ressorts, qui brisent la tic 
leoce des chocs. 

Les secousses r^it6r6es des voitures non suspendues, telle 
que les chariots, cbarretles, etc., 6galent certain emcnt les exei 
cices les plus violents : cites ^branlent les organes, tirailientk 
muscles, et activent la circulation. Les effets de pareillcs se 
cousses peuTcnt avoir quelques r^sultats pour dimiouer Fen 
bonpoint, ou pour combat tre cerlaines maladies, telles que 111] 
pochondrie, Tam^norrb^e. 11 est bien entcndu qu'elles ('oiiei 
Otre s^v^rement proscrites dans la grossesse, les maladies dc 
organes circulatoires, les lesions de la veaiie el de I'uterus. 

Les Toitures modemes traduisent leurs eflfets par un doo 
balancement et par un mouvemenl ondulaloire qui se trtoi 
mettent au corps d'une mani^re presquc insensible. Sous leo 
influence, le systrme musculaire esl prcsque dans rinaction,e 
il T a & peine une l^g^re excitation des principaux organes. S 
le mouTement de la Toilure 6tait le seul exercice auquel oneil 
recours, il serait insufGsint pour Thomme adulte el bienpoi 
lant. Les promenades en voiture sont, tout au plus, suffisaotc 
pour les convalescents qui viennent d'avoir dcs maladies aigoc 
ou cbroniques. En pareille circonstance, la promenade do 
une bonne voiture est plut6t un nioyen de respirer et de chu 
ger d'air qn'un exercice proprement dit. Un convalescent, qc 
fort pour la premiere fois, effectue presque toujours sa sortie e 
v<Mture ; il est toutefois n^cessaire que ce soit dans une voitai 
ferm^e, autrement on pourrail craindre que Tlmpressiou de Yi 
ne determinAt Taccumulation du sang dans quelque organe, i 
ne produislt des congestions diverses, ou encore une rechute i 
la maladie. Si Ton est dans une belle saison et si les forces d 
convalescent le lui permettent, il est pr^f^rable pour lui d'c 
fectuer les trois ou quatre premieres sorties k pied et doao 
ment, dOt-il mt>me ne faire que quelques pas. Si les forces i 
sont pas suffisamment revenues pourcela, il est douteux qu'oi 
sorlie, mt^me en voiture, puisse faire du bien. L'exposilion ic 
air un peu \if ne convient jamais d un individu qui sort ( 
maladie. 

pans les affections organiques du cceur, les promenades i 
voiture sont excellentcs, et procurcat aux malades une gran( 
sensation debien-^trc. 

Lt>4 voitures favorisent, en g6n6ral, la digestion. EUes Hvt 
^^^ul parfaitement aux persoimes nervcuscs et impressioi 
ntblflk 
^ I Lm Topcei a^nV Wftw lo^Tc^ui^wV. \i.\i\^>Mtd* tiui en chemin « 



'. XXII. — £X£RCICI«:S PROPREMENT DITS. 75 1 

enir compte de ce systdme de locomotion . Mais, il 
lire, ce mode de transport s'accomi)lit dans de d6- 
liiions pour les voyageurs qui^ en France surtout, 
)ir M sacrifi^s & la cupidity des enlrepreneurs. 
odieux que ces wagons de (roisi^me classe, oiiles 
(ODt entass^s sur des bonqueltes de bois, exposes d 
ial pendant I'hiver, 61oun'6s pendant les chaleurs 
St impowible d'afQchcr plus ouvcrtement et plus 
un m^pris de. I'humanit^, auquel il serait bien 
tre un terme. Comme Ic dit excellemment M. L6vy, 
le Yoyageurs cntra!n6 par une locomotive sur des 
ite une navigation d vapeur par un temps calme, 
non une s^rie de diUgences, ou plut6t de voiturcs 
lais une suite de salons roulants, avec terrasseset 
'ieures communiquant k I'int^rieur dans toute 1*6- 
ain, pcrmetlant ainsi aux voyageurs de s'^tendre, 
i dedans comme au dehors, de joUir de beaux si- 
satisfaire librcmcnt aux bcsoins d'alimentation et 
I, non aux heures fixes et durant les instants fugi- 
I de station, en mOme temps qu'aux agents de ser- 
r leur contrOle sans pertc de temps, a Tubri des 
et d'assurcr la s6curit6 physique et morale de toute 
3n sous leur garde. » II serait bien k d^sircr que, 
lesliou et pour tant d'autres, il se formfit une so- 
ice de I'homme comme il y en a une pour les ani- 
int aux employes des chemins de fer, m^caniciens 
, les courauls d air les exposent ii toutes les cons6- 
refroidisscmcnt ei, en parliculier, aux affections 
3s. Dans les premiers temps ils6prouventdegrandc8 
les jambes avec courbature g6n6ralc et quelque- 
: plus tard, des douleurs avec sentiment de fai- 
igourdissement dans les mcmbres inferieurs, qui 
36uible8 la marche et la station debout. Ces eft'ets, 
g6r6s, sont attributes par M. Duchesne k une affec- 
»elle due au mouvemcnt de trepidation de la ma- 
il maladie des m^caniciens, Bien que la maladie des 
ait M ni^e par les ni6decins attaches aux chemins 
issou Deviltier, Gallard, etc., les observations de 
, corrobor^es par celles de M. Fleury, subsislent, 
lartie. ] 

.6ter ce tableau, il faudrail examiner les effels des 
les, ou des palanquins sur lesquels se font porter 
atiques : il faudrait passer eu reNueY'iii^vx^Tk^^^^ 



- s « 



XXTXlfXK FAITU. XATliBE DB L'hTGIE!CE. 



1.3 i-^ri-r^^dis d» R:>main« effemin^s, des faamacs descrtolei 
r>:oi"-Ci.i:i'-*. &u des chii^e* a portean, & pea ptes g^neralement 
b:ri -i -Tit? a-j:- -ri'hii : il faudrait, eafin, appr^cier la Talear 
d- jt- dr 1 rKAT^jlelle. de U balaQ^oire, elc. ; mais il niffit 
df 'zM.aimzz :>3S ces e\rrcices, pour ea comprendre le m^ 
nssme ri y. zt conc^Toir dans quelles circoDstances on peut lei 
xselire- •* :r: 5:. 

C £:n< ^ ^ — L'equitalion est un nx>de de gestalion pu- 
^dl^r. e: qui Ojiisi?:e a monler a che%al. Cel eiercice a 6t^ 
p-n*ic^'e it< li pljs bAu.e antiquile. Les anciens ne se se^ 
tl:*::: i*ii i'rtrien: actuellement, au contraire, Tusige en est 
i 1-=^ ^rE« rti^eral: !eur enaploi a pour r^sullat de di\iserle 
i IX c:-Tnn:;Liqiie aoi ^^rtiesqui sent en contact imm^diat arec 
1. :ht^ a!, ct d'en faire supporter la plus grande partie aux piedi 
f : \z.\ zaeaibrt^ inf^rie'ors. 

L eb»L^ca)en! que I homme supporte dans I'^quitalion di- 
:'zz± 'i\i terrain sur lequel marche Tanimal, de sa vitesse, de 
<<:=. pois r :de ou leger, et, enfin, di ses diiT^renles allures. Od 
d ?'^!:«: e lamanfae a-; pas, qui est douce, agr^able, el qui rioi- 
i.i :-irfsi'c:3:c3labei'jcoup depersonnesquiont recoiirsal'eier- 
:ice c.: c'l^rial: le !rjt, qui communique au ca\alier UQes6rie 
d -.1 n:/;:'mrri:« qui peuvenl etre niiisibles aux individus atteioli 
dc 12:^'. ^iLc-^ obr.ni'^ues do Tabdomun, des poumons ou du cceor. 
Ol a i:i;%^i:i<e de rom;ire la rudesse du trot ordinaire, elODt 
iL^cz;-. le trot d:t a l\inglaise., qui cousiste dans une seriede 
IE:u^e3len!« del^Td ion el de descente, de flexion et dVxten- 
si::.. I'.i s'accomp'i^sont k I'aide des mcmbres infdriL'urs, et en 
jTx'i.an: p-:>ur p:'i:i! d'appui les^lriers. Cel exercice est assczno- 
hr.:. sur::''jl pour les malades, auxquels on recommandc de ne 
^J^ uire beiucoup d'eTorts. L'equitalion au gulopsecouemoios; 
ma:?, en raiK^n du* la riipidite avec laquellc elle s accompli t,elle 
de:erm::i - la gene tie la respiration, une acti\it6 plus grande 
de U circulation, e: elle produit quelqucfois une sueur abon- 
da:.te. 

I. evc-rcice d.i cbeval est un excellent slimulant des voies di- 
gosli\es : il est importarit, toutefoi^, de ne pas sV li\rer a Tin- 
stant oi: Ton qnitte la table et oii Ton vient de faire un rcpis 
un pen copieux: une d'geslion peniblc, quelquefuis une indi- 
gestion, p-.nirraient en ^tre la consequence, l/^quitation sedis- 
tinc'.io dvs aulres especes d'exercice p;ir les caractercs suivanls: 
elle n'accelt^re que faiblemcntla circulation, elle ne produit qaa 
neu do caloric[ue. el, consdquemment, elle uc brQle pas une 
^^Nide quail VW^ ^^ tw\io\i^. ?a\qw Ytvi.vw4 wa d'^viter les 



CHAP. XXII. — EXBRCICES PilOPRGMENT DITS. 7 53 

loUTemenls trop violents, les secousses Irop durcs ct unc ra- 
idit6 trop grande, on peut regurder I'^quitation comine favori- 
ml rh^malose, qu'elle rend plus complete. Les cllcts toniques 
e cet exercice sont inconteslables : on pent le prescrire au\ 
idividus qui pr^seatent une constitution fuibleet delicate, ou 
n temperament lymphatique. Les promenades & cbeval hfltenl 
a puberic, modifient avantagcuscment la siirexcitabilit^ ner- 
neaiCy procurcnt un exercice agr6able, sans fatigue, et qui 
nmpt bien la monotonie de la vie s^dentnire; de plus, ellessli- 
■nlent Tapp^lit, que le repos trop pmlcjnge lend H diminuer, 
llieDfin, dans certains cas, elk'i ranimcnl ulilcmenllalangueur 
in fonctioDs g^nitalos. 

L*6quitalion, du rcsle, n'est pas exempte d'inconv6nients, et 
IQ peut la regardcr comme pr^disposant H certaines affections : 
tdtet soDt, en parliculior, les bernies, les varices des membres 
Utrieurs, le varicocele et les h^morrboides. 

RtGLEs hygi£nioues sp^r.iALEs. — Age, — L'enfant, d^s sa 
MinaDce, a besoin de mouvements; mais, en raison de sa na- 
ture mdme ct de rimpossibilite oil Ton est de lui en fairc pren- 
iie directement, on lui en communique d'une muni^re presquo 
tDQlinue. Tel est le but qu'on se propose en promenant, en agi- 
lutdoucement et en bergant les enfants qui viennentde nattre 
Mqai tont encore dans leur premiere enfance. Ce mouvement 
CMununiqu^ facilite leur digestion et d^veloppe leur sysl^me 
■mculairo. Le bergage a un autre but, celui de les endormir & 
I'lide du mouvement rbylhmique qui le constitue. 

Mt que Tenfant est plus avanc6, et qu'il peut lui-m6me se 
■imYoir et marcher, il est dans un 6tat de mouvement presque 
MQtinuel. C'est encore une circons>tance heureuse el qui est en 
Import avec les exigences de son Evolution organique. Ce mou- 
meat incessant lui fail consommer plus de carbone, d^ve- 
hppe son systdme musculuire, favurise sa croissance et contri- 
ke k assurer la predominance du mouvement de composition. 
Llijgidne doit intervenir pour r^gler ces mouvements; c'est 
liiiti qae, lorsque les enfants prSsentent quelques parties plus 
ittill^ il est utile de leur Taire ex^cuter des mouvements gym- 
lutiqaei spSciaux^ dont il sera question tout k I'heure. 
A r^poque de la puberty, Texercice doit encore Ctre surveilW 
I Ii6gl6 avec soin, si Ton vent qu'il favorise son etablissement 
iqu'H d6veloppe la force des membres. Dans I'Age adulte, les 
onditioni qu'il doit supplier ont 616 suffisamment eiablies; '1 
at done inutile d'j reveoir. 



7.V» DEt'XlEME PARTI li. — MATl^RE DE L'UYGltNE. 

Dans la vieillosse, rexcrcice doil loujours (ilre conlinu6 *, il 
est une des conditions neccssaires c^ la conservation de la sante 
de rhomme Ag^ : 11 regularise la circulation et previent lei 
congestions diverses qui pourraient se former. L'homme dot 
continuer, jusque dans un Age tr<^s-avanc6y les exercices am* 
quels il s'est habitu6 pendant lout Ic cours de sa vie, en les mo- 
difinnt, toutefois, de mani^re a Ics mettre en rapport avec T^lit 
de scs forces. 

Sexe, — La plupart des fcmmes ne font pas assez d'exercice: 
elles sortent A peine de leur habitation, oik, fr^quemment, ellei 
respirent un air confine et vici6. Dc plus, ce d^faut d'exeidca 
les emp^^chc dc consommer une quantity suflisante de carbooe 
pour stimuler leur app6til et assurer la liberty de leur diges- 
tion. C'est ce d^faut d'exercice qui determine chez un certaiii 
nombre de femmes la pl^tbore, les congestions, le raleotine- 
ment de la circulation. Elles manquent de ton et de vigueor, 
la circulation capillaire e^i languissanle, rassimilation iaoooi- 
pl6(e. La dyspepsie, rhyst4rie, le derangement des fonctiootde 
Vuterus, la Icucorrhee, la sl6riliie, les avortements fr^qaentii 
one prog6nilure fuible, raaladive et predisposdei toutcsleiif- 
fectlons aloniques resultant de la d^biliie des parents : voiU 
quels sent les r6sullals du peu d'exercice que prennent lei 
fommes. On doit done leur consciller la promenade ik pied le 
plus souvent possible, en 6te la natation, et, si la positioade 
fortune le pcrmef, r^quitation. 

Constitution, — La constitulion faible et delicate est soureiil 
am6lior6e et rendue plus forte par I'exercice musculaire: cat 
surtoutce qui arrive, s'il estemplovg d^s Tenfance et avantqM 
les muscles aieiit 6prouve leur developpcment complet. U 
gymnastique proprement dite est le genre d'exercice qui NO* 
plit le mieux cette indication. 

Temperament. — Le temperament lymphatique pr^sente ki 
mdmes indications : la gymnastique doit seulement, en paid 
cas, ^Ire employee avec de grandes precautions, et on doilU 
proportionner au degre de resistance des enfants, sans arriver 
cependant jusqu'a la fatigue et h. la courbalure. — La prome- 
nade moderee, h pied, au grand air et repetee chaque joar, 
convient parfaitement aux sujcts qui presenteat ce ^tcmpeit- 
ment. 

Le temperament sanguin indique la necessite d'un excrcice 
^ pied et prolonge, qu'on doit chercher, la plupart du IcmpSi 
A pousscr jusqu'{\ la fatigue ; mais cet exercicc h pied et k i'lir 
ne sera ulUe qu^^jivxVwvV ^xi'A^^^^^'t'wsrai^^^ti^ d'une grande 



IP. XXII. — IXEl:CICGS PROPREMENT DITS. 7 55 

I'usage d'une quantil6 peu considerable d'aliments 
loi, en boisson, d'eau pure ou d'eau 16g^rement rou- 
de vin pur. 

§rament nerveux iiidique expressSraeDt Texercice 
; il en r^sulte un d^veloppement physique et ma- 
eutjusqu'k un certain point, contre-balancer et an- 
urexcitabilite nerveusc. 

ilation do graisse, Tcmbonpoint, indiquent la n^- 
I exercice ^nergique; la marche & pied, longtemps 
est, sous ce rapport, excellenle pour les individus 
nbin6 avec une olimentation peu substantieUeet,eD 
'8, peu abondante, ce genre d'exercice reniplilencore 
aieux cetle indication. (Voir plus haul, p. 136). 
. — On doit tenir compte de Thabitude, dans les 
gi^niques relalifs h Texercice. Ainsi, quelque uti- 
aurait 4 faire prendre bcaucoup de mouvement k 
replct, tr^s-gras, habilu^ d beaucoup manger et a 
luer, il est Evident que le d^veloppement de force 
qu'on pourra exiger de lui dans les premiers temps 
lais tr^s-consid^rable, et qu'il devra proc6der lente- 
)gressivemcnt avant d'arriver k la somme d'exercice 
n^cessaire. 

— L'influcnce dcs climats est grande sur la somme 
usculaire qu'un homme pent d^ployer. D'apr^s les 
s de Coulomb, un ouvrier, dans les contr^es tropi- 
pas capable de d^veloppcr la moiti6 de Taction mus- 
Q produit cclui de nos climats temp^rds, dans le 
ice de temps. On ne pourrait done raisonoable- 
!r des habitants dcs pays chauds un d6ploiemeot de 
jlaireaussi considerable que de ceux de nos contr^es. 
it surtout rallilude qui, pour les strangers, cons- 
stacle k I activit6 et k I'^nergie des mouvements.] 
19. — Elles modifient ^galement la somme d'exer* 
ilalrc qu'on pcut Ctre appele k demandgr. II est in- 
que I'individu qui exerce une profession s^dentaire 
uelle il diploic peu de forces, ne pourrait supporter, 
3, un exercice qui serait peut-^itre m^me trop peu 
le pour un homme habitud aux tiavaux de force, 
maintenant k parlcr dc deux cxercices d'ensemble, 
itteindre un but diir^rent. L'un est la gymnastique 
tdite, etl'autre I'entrainement. 

■phle. — Des exerciccs en particulier : HMimkW, 0« tUu cor^gckTx 



! 



•:'.'^ DEUNltME TARTIE. — MATIERB DE L'UYGIENE. * 



errrtt. ■ Hi 'friif' ytt.ntnti i u.t.ovin. !• iiac, 1769» in-K — D.^ l.i li.iUi*; : II ri« 'J. L . 

Pe S'lUntiotf snnittW'm consf-rvante, niorbog indttcente, indicnntr. eurr / . .Vr;:.u- 

torati, I76i, in-4». — Lipawset, I'ebt'r dnt 6b*'rmds*igt Tans. Prajj, iTUl. - 

Spo!vi»ft, Da» Taiizen in pnthoifigisch-moralischer llinsicht 

IB.S«». — Pasqi'ali ',S. , DfUa Dnnsa pruyctto in nfdicina 

1795, m-8«». — Wolff (S. J.), Eriirtentng d.r wichtigsten 

unxerer Generation in Ifiusicht auf diis W'iJzen. HaUp, 

{J. Rv.;, Vi'ber den Einflnsx de$ Tanzes imf die fJesundf.eit. Landshut, 1^01, ii-S*. 

VS'bxot (J.), I'rher den Tanz alt Vergiinq,'n und Schadlichktfit. fimiau, hU, 

in-R". — Rk«t iP. E.\ Dissertation mi'dirttle sur I'exercice df In d'Ttar. lh.it 
Paris. Iftii. n^ li. i»-4*. — Stab»a?i [Vt.). Iter Tnuz als Mitt'll zur Ffftailvf 
der th'sundhfit und die Vermtiduttg seiner Xuchtiuth: Qucdlimburg. |s30, ia-lt, 
plu4. iMit. 

(Ihasse: Jaiobk (W. S.)f Mcdica venationis consideratio. Altorfii Noric, 1734, 
iu-4«. — Hbkt (J. C..\ Ih' venationis in tuendd studiosorum valetudine hsh etabau 
Gissap, 1737, in-4«. — Albbkti ,11.1, De venatione morbified. Hals Xapleb., 173$, 
in-io. — Dbkcvm, De venatione ad usum medicum. Yiceb., 1746, iii-4*. — XniT, 
An venatio crteris exercitationibus salubrinr. R. aff.) Th. de Paris. 1753, in-l*. — 
AcBi?i-l)BSFocG»Ai« '.L. C. P.l, Essai pratiifun sur quelques-uncs de$ mnladiet ut 
plus ordinnireit nux ivmurt. Th. dc Pari*, I8i7, n» i71.— Lbcbatid dc SArui, i> 
froid et I'ahus de la chasse, consider^s comme cause oeeasionneiie de eongfitiA 
e^rebrale^ in tlaz, des Mpit.^ Id62| p. 18. 

Paume : Galiiti, De exercitatione parvm sphgra liktllus, in 0pp. — rauia, 
An parvx pitr gymnastica on%nium saluberrima. (R. aff.) Th. dt Parit, I82fi, ia*M< 

— PiTSCHBL (F. L.). Ex hygiene de sphgristerio dissert, LipsiK, 1741, in-4\ — B«- 
JOT, Eloge de la pttume et de ses atantages, sous le rapport de la sante et dk iitt- 
loppement des facult^s physiques, Paris, 1806, in-8«. 

Natation : (U-toti, I'tiUte de la natation, in Lemons diverses. Lyon, 1610, iD^> 

— Racustbom (J. F.I, L'art de nager ou Invention d Caide de laquelle on peut t»- 
jnnn se saucrr du naufmge, rt, en cas de besoin, ele. Amst^rdain, 174!, io-8».— 
Ihkxknot, L'art de nagtr^ avec des avis pour se batgn**r utilenwntf prertdi^ dc, 
4< «dit. Paris, 1781, in-12et iu-8».— FocairiBa (P. P.), Theorie du nnger de I'hommt. 
Th. do MoutpoUier, 1815, n« 95, in-4«. — SIo^tfalcom, art. yatation, in Did.ia 
.w. mt^d., t. X\XV, 1819. — Rijitbjac, De la nage sous le rapport de ihyytene. Ik 
di> Paris, 1839, n« 35, in-4o. — Julia db Fo!itb!ibllr, Manuel eomplet des tfcgtm. 
lit's baignrnrs, etc., pi. ii, nouT. ^dit. Paris, 1848, in-lR. 

Vois et parole : Ajittllcb, De sermone et vociferationef in Coll. med. OrAem, 
lilt. VII, cap. vii-x. — Paul (d'Egine), De voeiferatwne et exelamatione, in De trU 
mt'-d., lib. I, cap. xu. — SALvrra (J. H.) Demorbis eoHcionatorum, ieam, 1707,11-4^. 

— Hii.DBBBAno (J. Th.), De frequenti mystarum sermocinatione egregio senHetii 
prrsidio. HaliC Magd., 1733, in-4o. — Rbbb!i*tbbit (J. E.l, De derlamatiMine aahfkl 
gytniui.stirr pttrte. Lipi'iBi, 1752, in-4«. — Albbbti (M.\/>(* roneione salnbri menssrJL 

Hild: M<tpioli., 17i9, in-4o Hurvxics (F. \V. C.) DtT Arzt far Schau*pieler md 

Sanger, Weimar, 1778, iu-8*. — Ballhobx (G. F.), i'eber Declamation im wudizi' 
nisrh-und dintrtischrr Hinsicht. Uannovcr, 18U2, in-8o. — BaoQcin ^L. P. . Ctinn- 
derntiona sur I'utilite que la mAiecine peut retirer du chant. Th. de MontpcUier, 
lS07, uo Hi, iii-4". — BaoL'C. Hygiene philosophique des artistes drnmatiquu, 
Paris, l<3f>, in 8o, 2 tuI. — Colombat, Truit^ des maladies et de V hygiene de U 
voix. Paris, 1838,in->io.-. SBao:iD (L. A.), Hygiene du ehanteur; in/luence duchtst 
sur I'cconomi,' animule. Paris, 1846, in-li. — Ma!«ol (L.), De la fatigue de la wis 
dans SI'S rapports avec le mode de respiration ^ in GaJS. med. de Paris, 3* i^., L X, 
lHr>j. — Do uiuKf Traite pratique des maladies du larynx et du pharynx. Pirii, 
1872, in-^«». — GuTTMAJiji (Oik.), Gymnastik der Stimme gestitst aufphysiologisckn 
Gesetze Eine Anweisung, etc. Loipiig, 1861, in-8«. — Habcbal, De la briiveUii 
ia respiration cKes les cKunteurt^ iu Monit. des hdpit., I. HI, p. 377, 1S55. 



I 



<< 



CHAP. XXII. »- EXERCICES PllOPREMENT DITS. 757 

imitation : Josiqcbt, An aulia't mulienbut sanitas finniorab eguestri venatioiie? 
{tL. aff.) Tb. de Pftris, 1806, in-ful. — Adolphi (C. M.), I^o eqnitationis eximio u»u 
■Mrfieo. LifWiKi 1713, iii-4*. — Bosiif, De rquitatione eJMque tit medicind usu. Vp- 
hHk, 1738, in-4*.— BccBNBB, De eommodis et incommodis eguitationis, in hominum 
•flritalfm reduHdaittibuM, Hale, 1749, iu-4o. — GuiLuar (C. T. G.), An ad iani- 
gafan eguUmth ? (Rctp. affirm.) Th. de Paris, 1757, in-4o. — Fuub (6.), An ad 
mmtmtem equitatio? Re«p. afTirm.) Th. de Paris, 1757, in-4o.— Bixtimcti (G.), Be- 
fieuiomi wpra gli effetti del moto a cacallo. Lucca, 1760, in-4o. ^ FaiiDiia-LAr- 
NBiT, Bmai $wr ViquUaiion. Th. de Montpellier, an XII. in-4o. — Gaffik, Esnai sur 
tequitation, consider^e comme moyen thdrapeutique, Tb. de Montpellier, 1818, 

^ i*3. TicAar (C. H.), Euai tur V equitation, conxiderSe sous les rapports 

k^tdfue et th^rapeutique. Th. de MontpoUier, 1817, n« 69. — PiiKaox (P. P. A), 
Dia$ertation sttr I'^qmtation. Th. de Strasbourg, 18i8, t. XXXVIll, n« 839. — Fm 
pAvaiCE, Connd^rations sur I'exercice du clwval employ^ comme moyen hyg (Unique 
tt Ikerepeutigue. Parii, 1836, in-8u. — Chassaio5b iK.), Physiologic de I'^quitation, 
ie mi applieaiion d Vhggiine et d la th^rnpeulique. Th. dc Paris, 1870, u^ 133, et 
■lis, I87Q, in-8».-»RiDia, £tude midicale sur I'equitationf iu Ann. d'hyg., 2« s^r., 

.XXXIT, p. 70, 1870. 

Gestalioa : BiaAixT, Anineurru vectatio salubris? (Resp. affirm.) Th. de Paris, 
lile, in-fol. — Scaarraa (J.). De re vchiculari vetemm, libri II. Francofurti, 1671, 
b-4". — BcciREB, De naused et tomitu eorum qui curru vehuntitr. Hale Magdeb., 
17M, iB-8». — Lmmajiji (F. G.), NonnuUa d§ usu vectium in corpore humnno. 
Im, 1853, iii-8*. 

l>*HH«T de fer : Ein WinAr iiber die Eisenbahnen in nwdizinischrr IJezirhung, 
hB^thKd's /.. t. LXXXil, St. iii, p. 119, 1836. — Chbistisojj, Account of 
Saary as it has lately appeared in Edinburgh and of an Epidemic of it among 
^Smay Labourers, clc. Monthly Journ.yX, VIII, p. 1, !Jii7. — Vul, Aca'dents 
irineux dans les contusions produites par lea chocs des wagons, in Cwas, 
., 1848, p. W. — Zur Statiatik der l.'nglAcksfalle durch Eisenbahnbetripb, in 



JMgewumed. Ctrl. Ztg. ct Canstatt's Jahresb., 1855, t. VII. p. 68. — Wcjidt :E.), 

Das Eisenbahnwesen in seinem Verhiltnisse sue Snnifdtspnlizri, in rngnr. Ztschr., 

t II, a* 47, 48, 49. -- Givblllb, Itofip. sur un tahlenn statistif/ue du seroice m^- 

dkal4m chemin de fer de Paris d Lyon, in fhiz. mod., ie:i(), p. 310.— DccuBfiVB, 

DudtewdnM de fer et de teur influencr sur la snnte dm m^cnuiriem vt des chauf' 

fimv. Pari*, 1«57, in-li. — Dbvillibbs (C), liecherrhes statistique.s ct scientifiques 

mrlea maladies des diversrs professions du chemin de fer de Lyon. Paris, 1857, 

M*. — Caik.<«, Happ. (a I'administr.) sur les maladies auxqudles scraient sujets 

kawt^aniciens et les chauffeurs, in I'n. med., l'*- s(ir., I. XI, p. 385, 1857.— Kbllbb 

(L S.), Aerstlicher Bericht iiber da.K Krankeuinstitnt der K. A', priv. Oestar. 

SlnalteiienbahHffeselhrh. in Wieit. Wion, 1S57, in-8o, tabl. — Poldmique cntre 

UL DocniKB, Ubviluus et Bissom, in Monit. des hopit., juin ot juilkt 1858. — 

r, Guide mAiical n I'usage drs employes de. chemin de fer. Paris, 18:>8, in-12. 

I, De iinfluence du transport par les chemins de /Vr sur la sa/ittf des 

destines a la boucherie et a I'cngraissemcnt. Paris, 1859, iu-H". — Fibbbb 

(fr.^, Ueber Verletsungen durch die Stossballen der Eisenhahnwatjen, fai ^Viener 

itaekr., !«• F», t. HI, p. 39, 1860. — PiBiaA-SA^iTA (P. dk\ Chrmins de f>r ct snnti 

ptbiit/v^, hygiene des toy ageurs ct des employes. Paris, 1S61, in- 18. — Jahresbe- 

riekt ttber den Snnitdtsdienst auf den fiahnliinpn. bei den Fabriken, Berg-und 

BBtienwerken, etc., in Wchnbl, der K.K, GescHsch. d. Aerzte in Wicn, 1861 el 

tnofes iui^antes, et Ztsc.hr. f, prakt, J/eilk,^ 1864, elc. — The Influence of Bail- 

km travelling on Public Health (Rapp. ofthe r.ommiss.), in The Lanc.^ 1862, t. I. 

•I— Gaixaaa, Influence des chemins de fer sur Vhygi^ne publiquf, in Compt. rend* 

4e TAead. des sc, t. LIV, p. 1106, 1862, et Itapp. annuels. — Zum Eisenbahn 

medisinalteesen, in Canstatt's Jahresb.. 1801, VII, 8*. — Sou lb (E.), Be flexions 

^rati^ues svr les maladies qu'on observe chez les employes de chtnUM* dc fer, ttat- 

Becqcmmel, y Mtion. \% 



— HATltlB BB L'BTOill 




dir /^«r. «■ ftimt 4e car aMtfie»- 
•M«. Br*-. pL lU. i»-l*. — Pwr le ml 



leat ^te. 



\jL gTiir?,gtayse «t aa ensemble d'eierdces qu'c 
coAe^saer 4 ^dc» Ws eaCuiiK et aoqoel il serait n^cessi 
^BiR^^dT ^ !>:aae beore. Die deieloppe le syst^me dq 
iuofe ja axadtituo, modifie d*aae mani^re heureu 
p«fiaDea£. scxmak Tappedl et IkTorise la digestion. 
aeiBps ^ oa ioune aFenfiuil oiie instniclioD qui repo 
tzi^axi inCell^ctziels* fl est aiantageaiy au moycn d 
aastiq:i«. de mettie le de^eloppement physique en 
ftvec le tieveloppemeflit intellectuel. et de s'opposer 
pM^xnizLioce trop grmnde de ce dernier^ pr^domii 
pe;it. diss quelqnes cucoostaxices, exercer une inOu 
Ii:a:i:e sar U cooslitatioa de reofant. 

La cymoftstiqce se compose d'une s^rie d'exerc 
brec\ et varies^ qn'ii est assez difficile d'exposer da 
vn^e elementaire. Void cepeodant rexcellenl th 
M.Motardea adoon^ dans son Essai dthygiine ginH-ale. 
riii mieax Eiire qae de le reproduire textuellement. 

Ejxrcices rttatift aux membres supirieurs, 

Auicude des bns cendns, de mani^re k former une ligne 
jjQ^ale oa Tertical? : — croises deTaot on derri^re la poitrin 
d'lin bicoQ tenu par les deux bouts et qui re^it des positioi 
devant, au-dessus ou derriere le corps ; — arm^s cbacun 
quelcoiique, comme seraient, par exemple, deux shp^res 
onies par une courte tige facile k manier. — Les deux bn 
alors des attitudes diverses, pareilles ou dissemblables. 

Exercices des bras qui souiiennent le poids du corp 

Un bAton soutenu dans I'air par les deux extr^init(5B, au 
deux cordes, sert k faire pratiquer cette premiere s^rie d'exc 

A. Les deux mains saisis^ent le b&ton, les deux pieds tr 
le sol, ct un aide fait avancer k lui le b4ton. 

B. Les deux mains saisissent le b4ton, les pieds sont ddtacl 
ct le corps execute un mouvement de balanccmcnt comme i 
rescarpoleite. 



eiUr. XXIL ^ EXERCIGES PROPREHENT DITS. 759 

jk partis rap^rieare du corps se place entre les deax cordes 
itflt^ les deax mains dirig^es en bas saisissent le biton, et les 
mdus d^tacbent les pieds du sol ot soutiennent le corps, 
e dos est toam^ vers le b&ton, les bras tendus en arri^re laisis- 
ts deux boats du b&ton pendant que la jambo se fl^hit sur la 
et que les pieds, d^tacb^s du sol, viennent se placer entre les 
et appuyer sur le b&ton les deux cous-de-pied. 
barres parall^les et horizontales servent k executor d'aotres 
:e8 analogues. Le corps s'y trouve suspendu par les bras. La 
sston en avant oa en arri^re s'ex^ute alors au moyen des mains, 
corde tendue horizontalement, ou ane ^cbelle plac^e dans la 
direction, peuTont servir de m6me k la progression, au moyen 
ins, le corps restant suspendu par les bras. 

Exercices des bras qui souiioent le poids du corps, 

'ex^utent : lo an moyen de cordes verticales k nceuds oa saoA 
, simples ou tendues verticalement. Cbaque bras empoigne la 
alter nativement, de mani^rek produire Tascension du corps; 
loyen d'^chelles de dimensions diverses et plac^es dans leur si- 
i co^inaire. 

loids du corps reste saspenda par les mains qui einpoignent an . 
a par le revers de r^belle, et celles-ci, saisissant altematiye- 
'^helon sup^rieur, d^terminent I'ascension du corps par le seal 
les membres tboraciques. Get exercice se varie de diverses sor- 
I peut Tex^cuter aussi au moyen de barres verticales traverses 
8 tebelons, ou m6me le long d'un mur abrupt, dans lequel on a 
1^ des trous k diverses bauteurs ; les mains se logent dans des 
le plus en plus sup^rieurs, et bient6t le corps est 6ievd k la hau- 
1 mor. 

loone le nom de grand portique k une poutre liorizontale sappor- 
haque extr^mit^ par une poutre verticale, et k laquelle sent ados« 
saspendus les ^chelles, les cordes, les m4ts, etc., n^cessaires 
BTcices pr^c^dents. 

roues It tourner, des poids k tirer, des dynanom^tres divers k 
V ferment une autre s^rie d'eiercices destines aux membres sup^ 

Exerckes relatifs aux membres inferieurs, 

osition des pieds et marches diverses; Evolutions d'ensemble 
\ par an rhythme musical ; 
ivers sautillements exEcut^s sur place; 
loses diverses ; 

mrses exEcut^es sur un terrain droit, ascendant ou descendant « 
in^gal, ferme ou mou. Les coureurs peuvent 6tre libres ou por- 
fardeaax dans les mains, sur les Epaules ou sur le dos ; 
lots divers, vertical en hauteur ou en profondeur, horizontal, 
1 sans perche It la main. Les mains peuvent 6tre libres ou porter 
■deaax. ^ 



?«• DSrXlilE FARTIE. — MATliRB DE UUTGl^NE. 

Exercices plus g^iraux. 

Lrttw ftren**- — PogiUt, escrime. natation. — Action de grin 
a=i ■&!&• de lancer le disqoe, le jaTelot, les boules, la balle, etc 



rue cHDmission nommte par M. le ministre de Tinslruc 
pc^iliqiie a el^ chaigee de doooer son avis sur Temploi d< 
cTomsliqtie dans les ^tablissementsd'^ducalion, et d'en for 
it: le programme. A la suite d*uD rapporl tres-complel de 1 
praleaeur Berard, le r^glement saivaDt a M adopts. En ra 
d« sen imporlaoce, nous croyons devoir le donner ici intei 



Les nernces de grymnasti^e appropri^s aux 61^ves des lyi 
!« fivisent tu nenrsi^ries : 

PR£1I1£RE S^RIE. — ExcaciGES FaiPABiToiREs. 

Fi-raasaoa des fK-Iorons. — Alignements. — Demi-tour k droite 
HiTT^;' de froai. — llarche de flanc. — Conversion de pied fenne 
TTArziM. — Cbi.^f einents de direction. — Ouyrir et resserrer les if 

II' fiERIE. — MoiAivcMS PAariELS rr assoi plissemexts. 

5 i*^. Ji.'*Tf«prt.v jr-artkis et atsoupitssemenis des membres inferk 

£-r-««r « ibus»er les bras sans flexion. — Mouvements des 1 
j.t'i^r j>*\>»r. — Cirromducticn httele des bras. — MouTement 
-j-^ir:*: Of* aTa-n;-bi»$. — £tendre les bras lat^ralement. — tvn 
•^ hras ^^nicalen^ent. — Lancer ahematiTement les poings en vn 

§ *. Hx^T^ffikrkXt psrtieh et asswplissements des membres inf&ieu 

rf»:^3r b jtiaSe. — Flfchir simnltan^ment la cuisse et la jifflbe. 
f jtchir *.:ri« ir:r-mbr\:* inferieurs. —Cadence niod^r^e. — Csde 
^r."t*-*rt-f. — i"-*de.ce de coarse. — Flexions simultan^es des janb 
— Hei^v^n s.ixsu/kA.'^t^ des cuisses et des jambes. 

§ 3. Ms'urements de la t^te et du tt-ottc, 

fV^:.:r li itte en a\:int. — Mouvement d'extcnsion de la tiw. 
H^^ctYEif nt do po-.j-tioa de la i^ie. — Fltkliir le corps en avant. — 0; 
rer re.uonsi* n du corj^. 

lir S£lUE. — M.4KCHBS, COllSBS, SALTS, EXERCICES PTRRDIQCES. 

Hirc^f tu pas ^ymnastique. — Marche sar la j^ointc de» piedi. 
$ttr vi» uion^ — YV«c\ac «« V%4 Qvtr^mit^ infi^rieures 



CHAP. XXIf. — EXERCIGES PROPREHENT DITS. 761 

marcher dam cette position. — Coarir dans les chalnes gymnastiques. 

— Saatillement sur une jambe ou sur les deux jambes. — Saut de pied 
forme en largeur et en hautour. — Saut avec ^lan. — Saut en profon- 
dear. — Saut k la perclie. — Exercices pyrrhiques. 

IV« S£RIE. — fioi'ILIBRES. 

Se tenir sur une Jambe, I'autre ploy^e en avant. — Se tenir sur une 
Jambe, Tautrc ploy^e en arri^re. — Se pcncher en avant, sur un pied. 

— 8e pencher en arri^re, sur un pied. — Se pencher k droite ou k 
ganche, sur un pled. — Poser les gonoux It terre et se relever. 

V* SfiRIE. — EXEaCtCES avec les HALTfcRES ET LES MILS. 

1* Avec les halt^res : i^lever alternativement les halt^res en avant, 
jnsquli la bautciir des ^paules. — £levcr simultan^ment les balt^res 
en avant, jusqu'k la hauteur des ^paules. — Clever alternativement les 
halt^res vers la droite et vers la gauche, jusqu'iila hauteur des 4paules. 

— £lever simultan^ment les halt^res vers la droite ct vers la gauche, 
Jnsqu'i la hauteur des ^paulcs. — £lever alternativement les halt^res 
verticalement au-dessus des ^paules. — £lever alternativement les 
halt^rea horizontalementau-dessus des^paules. £leversimultan^ment les 
halt^res k hauteur des ^paules et tendre les bras devant soi, en les 
dfaigeant en haut. — Elever simultan^ment les halt^res devant soi k 
hauteur des ^paules et tendre les bras dovant soi en les dirigeant en 
haul. —Mouvementaltcrnatifde circumduction autour de la t6te, en 
eommencant le mouvement par devant. — Mouvement alternatif do 
drcumdnction autour de la tdte, en commencant le mouvement par 
derridre. — Tenir les halt^res k bras tendn le plus horizontalement 
possible. — £levcr alternativement les halt^res avec les pieds, en pliant 
les Jambes. — Elever alternativement les halt^rcs avec les pieds, les 
Jambes restant tendues en avant. 

i* Avec les mils : Porter le mil k I'^paule. — Porter lo mil en arri^re. 

— Renverser le mil en arri^re. — Porter lo mil en avant. — Porter 
le mil en dehors, 2i droite. — Porter le mil en dedans, It gauche. — 
Porter le mil horizontalement en avant ct lo passer par-dessus la t6te. 

— filever le mil verticalement et le passer derri^re la t6te. — Abais- 
ler le mil et le passer autour du corps. — Passer le mil en cercle par 
la gauche (ou par la droite). — Poser le mil k terre. — Porter le mil 
k bras tendu. 

VI« S^RIC. — ExEnciCES avec les machines. 

§ 1«' Exercices par suspension. 

Suspension par les deux main.s (ou par une main), etc. — filever 
la t6te au-dessus do la barre. — Suspension par le pli des bras. — 
Suspension par les pieds et les mains. — Suspension par le pli du 
braset de la Jambe. — Passer de I'^tat do auspeu^Vow ^ \xtv^ ^^ix^x^^ 



76S DBUXliHS PABTIE. — XATUfetB DB L*HT6liHB. 

de repot oa d'^utlibre au-dessas des baires. — R^ublissemeat tor It 
jmmbe. — R^ublitsement ptr renTertement. — R^tablistement tur ks 
ftTVit-braft. — R^Ublittement tor let poignett. — Progrettion Imt^nle 
Ten U droite (ou Ten la gaoche). — Progretaion par le flanc droit (oo 
gauche). — Progrestioo par brataet. 

§2. Exerciee des pouires, 

Paaage aur la poatre. — Patter k cheTal, en aTant. — Patser i 
cbeTal, en arri^re. — S'aateoir tur la poatre et ae mouToir de c6ti, — 
S'enlever tur let poigneu, face k la poatre, et ae mouToir de c6ci. — 
fitant k cheTtl, te mooToir tur let maint en avant ou en arri^re. — Sqs- 
pention aTec mouTement de progrettion au-dettout de la poutre. — Se 
moGToir k I'aide det piedt et det maint, ^tant tuspendu k la pootre. — 
Se tutpendre, lace k la poutre, et te mouToir de r6t^. — Se sutpendre 
k la pootre en la taitittant aTcc une main de cbaque c6t6, et te moa- 
Toir en aTant (ou en arri^re). — £tablittemont et r^tablittement sor 
la poutre. — Detcendre de la poutre. — £tant k cheTal patter la jambe 
droite par-dettut la poutre et deacendre. 

§ 3. Exercke du partique et de set agris, 

V £chellet de boit : M enter et detcendre par deTant. — Monter i 
I'aide det piedt et det maint, faisant face k I'dchelle. — Monter il'iifte 
det piedt et det maint, en toumant le dot k I'echelle. — Monter k Taida 
det piedt teulemeut. — Monter par let montantt, k Taide des pieds 
aeulement . — Monter par let montantt. It Taide det maint et det jambes. 
~ Detcendre k Taide det piedt et det maint, faitant face It I'^cbelle. 
— Detcendre k I'aide det piedt et det maint, en tournant le dot k 1*4- 
chelle. — Detcendre en te laittant glitter le long dot montants. — 
Monter et detcendre par derri^re. — Monter k i'aide det pieds et des 
mains. — Monter aux ^chelont, en placant let maint I'une apr^ rtotre 
tur un Echelon different. — Monter aux ^helont par taccadet. —Moo- 
ter en taitissant un Echelon d'une main et un montant de I'autre. — 
Monter par les deux montantt. — Monter par let deux montaott, pv 
taccadet. — Monter en taisiatant tour It tour, par taccadet, let mon- 
tantt et let dchclons. — Detcendre k i'aide det piedt et det mains. — 
Detcendre les ^chelont en placant Ics maint I'une apr^s I'autre tur le 
ro6mo Echelon. — Descendre let ^chelont en placant lea maint I'ooe 
apr^t I'autre tur un Echelon different. — Detcendre lea Echelons psr 
taccadet. — Descendre en taitittant un Echelon d'une main et un moo- 
tant de I'autre. — Descendre par let deux montantt. » Detcendn psr 
let deux montantt par saccadet. — Detcendre en taitittant tour ktour 
par taccades les montantt et let ^helons. — Patter du detant de I'f- 
chelle par derri^re, et r^ciproquement. 

2* Cordages simples et mixtes : Monter par une Chelle da cordes 
k I'aide des pieds et des mains, et detcendre. — Monter k I'aide det pieds 
et des maint et descendre. — Monter k I'aide det piedt et det mains pir 
devant k une 6c\\e\\e ^^coxd^ \t\t\\w^^^\.^'»Rftxvdre. — Monter k I'lide 



I 



CHAP. XXII. — EXBRCICES PROPREMBNT DITS. 763 

des pleds et des mmins par derri^re k une ^chello de corde incline et 
descendre. — Monter par une corde h consoles et descendre. — Monter 
par one corde k nceuds et descendre. — Monter par une corde lisse, 
iTaide des mains seulement, et descendre. — Monter k deux cordes, h 
Taide des mains seulement, et descendre. Relever la corde pour s'y 
donner an point d'appui, soit sous la caisse, soit sous le pied. — Monter 
k I'^chelle de Bois-Roz6 et descendre. 

^ Exercice dos perches : Monter k la perche k Taide des pieds et des 
mains et descendre. — Monter k la perche k Taide des mains seulement 
«t descendre. — Monter par une perche et descendre par I'autre. — 
Monter par deux perches et descendre. — Monter par deux perches, 
par aaccades, et descendre. — Monter par-dessous une perche inclin^e 
et descendre. — Monter par-dessus une perche incline et descendre. 

4* Escalade du portique par Emulation. 

§ 4. Exercice des mdls verlicaux. 

8e lancer en avant au moyen de la corde. — Se lancer en avant et 
rerenir aa point de depart. 

§ 5. Exercices de voltige $ur iespoutres, ies bar res et le trapize, 

V Voltige sur la poutre : So mettre k cheval sur la poutre. — Faire 
bet en arri^re, ^tant k cheval sur la poutre. — £tant k cheval sur la 
pontre, saater k terre. — Franchir la poutre. 

3* Voltige snr Ies barres parall^les : Suspension sur Ies mains. — 
Se porter en avant ou en arri^re par un mouvement alternatif des 
mains. — Se porter en avant ou en arrifere, par saccades. — Descendre 
le corps et le remonter par la flexion et I'extension des bras. — Balan- 
cer lea Jambes en avant ou en arri^re. — Suspension par Ies mains 
«t Ies pieds. — Porter Ies jambes on avant sur la barre droite, ensuite 
sar la barre gauche. — Porter Ies jambes en arri^re sur la barre droite, 
cosoite sar la barre gauche. — Soutenir le corps sur Ies poignets, dans 
one position horixontale, Ies jambes en arri^re. — Se lancer k terre, 
aa STanty Ters la droite (ou vers la gauche). — Se lancer k terre, en 
arri^rey Ters la droite (ou vers la gauche). — Franchir Ies barres en 
trois temps, en s'^lanoant en avant, k droite (ou k gauche). — Fran- 
chir Ies barres en quatre temps^ en s'^lan^ant en arri^re (k droite ou k 
gauche). — Franchir Ies barres en deux temps. — Se suspendre par 
Ies mains et se porter en avant et en arri^re. — S'^tablir sur Ies barres, 
le corps snspendu sur Ies mains. — Se suspendre paries mains et Ies 
fdeds, le dos vers la terre. — S'^tablir debout sur Ies barres. — £tant 
debout sur Ies barres, s'y suspendre par Ies mains et Ies pieds, la face 
vers la terre. 

S* Voltige sur le trapeze : Saisir la base du trapeze et Clever le corps 
«n Caisant effort des poignets. — Saisir la base du trapeze, se balan- 
cer et se lancer le plus loin possible. — S'^ublir sur la base du trapeze 
en s'y appayant sur le ventre, et descendre. — S*^\a.\i\\t %mt \^ \AaRk 



7 64 DEUXliMB PAKTTE. — HATltaB DB L'HTGlillB. 

du trapeze, s'y asseoir et descendre. — Sainr U \mse da trapse, s)- 
suspendre en accrochant les pieda aax montants da trapeze, et descen- 
dre. — Monter par los montants du trapeze et descendre. — S'^tablir 
8ur la base du trapeze et se tenir dessus, puis au-dessous, daai one 
position horizontalo. 

§ 6. Exercices de la course voianie, 

§ 7. Exerckes ties poignees hrachiaUs. 

§ 8. Exercices de la balanfoire brachiale, 

VII« S£RIE. — EscuiME. — TiR A l'abc. — LAiwcea la barbi. 

VIIl* SfiRIE. — Natation. — Exercices hobs de l'eao. — 

Exercices dans l'eac. 

IX* S£RIE. — (ExEBCicB faci'ltatif). — Eqditation. 

H. FOBTOOU 

Paris, 13 mars 1854. 

De I'eBtratnemeat. 

On peut d^linir rentratnemenl : ]a mani^re de preparer les 
hommcs k supporter un exercice extraordinaire et & les rendre 
propres k ds^ployer toute Tactivit^ et (oute la force dont ils son! 
capables. Void, d'apr^s Robertson, la manit^re de prodoireVeD- 
trainerocnt. On choisit un lieu 61ev6, oil Tair est tr^s-pur; dans 
lesmontagncs, autant que possible. 

Lc regime doit (^(re exclusivement animal ; du pain rassis, 
trois repas par jour, dont un qui nc compte gudre. Dejeuner 
k huil heures, avec du boeuf ou du mouton, du pain rassisou 
du biscuit, peu de liquide. Diner k deux heures, c6teleUes, 
viande rOtie, cuissesde volaille, pain rassis, un peu de bi^reoo 
d'oau rougic, sans liqueurs. A huit beures du soir, deux heures 
avant le coucher, on permct un peu de viande froide et du bis- 
cuit. 

Lever A cinq heures, en 6t6 ; au jour, en hiver ; immediate- 
men t apr^s, trois ou quatre heures d'exercice : course, saut, 
Equitation, marchc. Exercices semblables entre le d^Jeuaer el 
lc diner, ou bien exercice de la balle, de la boxe, des dumbells. 
Aprils le diner, il faut encore se promener, courir ou mooter i 
cheval, el tonjours de roani^re ii Iranspirer. 

Sept heures de sommcil sur un lit dur ; frictions rdp^t^es, si 
cela est n6cessaire, pour obvicr d I'exc^s de sueur. 

On obtient ainsi les r^sultats les plus Etonnants, dans ud es- 
pace dc temps qu\ nqoc\^ ^^ V^\^ '&<(!^\si^'Ckfi& k trois mois. Des 



CHAP. XXII. — EXeRCICES PROPREMENT DITS. 765 

homines trcmblants sar Icurs jambes, incapables dc supporter 
la moindre fatigue, aflaiblis par la d^bauche ct Ic vice, devien- 
nent vigoureux, robustcs et capables d'endurer las exercices les 
plus Tiolents el Ics plus proloog^s. II seralt k d6sirer, ajoutc 
M. Robertson, que ce proc^d^ se g6n^ralisft( et ne f(it pas exclu- 
sivement appliqu^ d former dcs jockeys. 

[C'est qu'en cffet, pour cette derni^rc intention, c*est-ili-dire 
pour rend re Ihomme aussi l^ger que possible, les r^sultats, 
pr^cis^ment inverses des pr6c6dents, sont d^sastreux pour 
rhomme qui les subit. A Taide de transpirations abondantes, de 
purgatifs rep6t§s, d'exercices violents, d'une alimentation in- 
iuffisanle, on am^ne une attenuation de rindividu,unesortc dc 
phlhisie artificielle, qui agit sur la constitution d'une maniere 
tr^s-d^favorable, et abr6ge les jours de ces viciimcs des amuse- 
menis si chcrs h dos tr^s-pbilanlhropcs voisiiis.] 

BlMIOi^raplile. — Aulcur iocoontt, Du regime, livrc II, a la fin, el livre 111, 
in HirrocKATB, (Euvm. — PlutakquB) 5i la lutte est le plus aucien doa combats et 
jtux de prix sacr^s, in Prop, de table. 1. 11, quest. 4, cl : Pourquoi I/omdre met-il 
temjottrs en premier lieu hpugilnt, puis la lutte, et en dernier lieu la conrsej ibid., 
qoett. 5. — Galib!( (Cl.), A'«m ratio tuendm sanitatis ad medicinalem artetn an ad 
exercitatoriam spcctet. —Dv viMi, in De sanitate tvendd, libri H et V, in (Euvres. 
— Pbilostratb. Traits sur la gymnastiquey texte grec, accotnpagu6 d'une trad, en 
regmrd ei de note*, par Uakiubbbo (Ch.). Paris, 1858, in-S*. — Hbbodotb, Aif- 
TTLLOt, etc., in Obibasb, Collect, med,, liber VI. — Paclus .€oi?ibta, in De arte 
med,, lib. I, cap. xtiii. — Mbbcdbiau (H.\ De arte gymnnsticd, libri VI, in quibus 
exercUationum omnium vetustorum genera^ locn, moii, facultates, et quidquid de- 
mique ad corporis humani exercitationes pertinet, diligenter explicatur, Venetiis, 
1569, in-io; edit, auctior cum fig. Axnstelodami. 167i, in-4'>. — Joobbbt (Laur.), 
De gymnasiis et generibus exercitationum apud antiquos celebrium liber, Lugd., 
1561, iB-8-, el in 0pp. omn. Prancofurti, 1645, in-fol. - Fabbb (P.), Agonisticon 
thedere athletica Iwlisque veterum gymniciSy etc. Lugd., I59i, in-4". —• Bibchb- 

(J.), Exercitationes de ludis gymnicis prxcipue, etc. Hafuic, 1664, iJi-4®. — 
(Fr.), Medicina gymnast ica : or a Treatise concerning of the Power Exer- 

with Respect to Animal (Economy ; and the Great Necessity ^ etc. London, 
1704, ln-8«; 5* *dit., ibid., 1718. — HorFMASS (Kr.), De athletis veterum eorumque 
dimtd et habitu. Hale, 1717, in-4<». — Platkeb (J. Z.), De arte gymnasticd veterum, 
Liptis, 1724, in-io. — Schuub (J. H.), OLseroationes qumdam ad rem athleticam 
pertinentes. Hale. 1737, in-4». — Bobrnbr (Kr.), Ars gymnastica nova, Hclmstadii, 
1748, in-**.— GBKiEB(P.),//iVita^'o propemplicon de gymnastirg medicm veterisin- 
wenttmbus, ad dissert. Boernerii, Hilrostadii, 1748, io-4<>. — Fbuci (A.), Disserta- 
siotte delt antique ginnastica, in Dissert, epistol., dec. 1, dissert. 8. Vcnezia, 1748, 
ia-S*. — Sabatibk, Les exercices du corps ches les anciens pour servir d VMucation 
de la >tfun«Me. Chilons-sur-Marnc, 1772, in-li,ii tol.— Billako F.L.). Diss, med, 
de arte gymnastica. Muntpcll., 1779, in-4<». — Tisiot, Gymnastigue midicinale et 
rkirvrgiealet on Essai sur I'utilite des mouvements ou des di/ferents exercices du 
corps, elc Paris, 1780, ln-12. — Daioxan, Gymnastigue des enfants convalescents, 
M/frmef, faibles, dilicats, faisant suite, etc. Paris, 17s7, in-S". — Dc ukmz, Gym- 
mastique militaire, ou Essai sur les moyens de rendre nos soldats sains, ro- 
kmstes, eCc.BesaBfon, 1790, iii-8*. — Gotimutbi, Gymnastik fttr die Jugend enVKaUttvA 



7 66 DEUXliXB PARTIE. — MATliRE DB L»HTGliHB« 



eine prakttMche Anweitung xu Letbettttmngen. Sim Beitrag xwr tUUkig$tem VerUt 
serung der kGrperliehen Erxiekung. SchDq>fentbal, 1793, iii-8*. — Do mha, Sptelf 
sur Uebung und Erholung de$ Kdrpert und GtUtet^ fQr die Jugend^ ihre Erne- 
her, etc. Scbnepfenth&li 1796 iii-8*. — Wiith (G. U. A.), VemccA fitier Bmcgeb- 
pedie der Leibetikbungen. Berlin, 1794-95, S toI. iii-8*. — Bosman (C. A.), UeUr 
Verxierungen gymnaMti»eher UebwngspldtMe durch Kunshoerke in amtiken Gttdh 
macke. Weimar, 1795, in-S", 3 toI. — Gocinr, Dittert. sur la gymMUtique wkUi- 
eale ou I'influence, etc. Th. de Parii, an XIII, n* 537. — CATikmn, De la gynwattiftt 
et de son influenee sur le dioeloppement des far.ult4s physiques et nuwales. Tb. it 
Strasbourg, 1812, no 356. — Ronar (C. S.), Dissertation sur la ggmnadiqm 
midieale. Th. de Strasb., 1815, a<> 20. — HAamscH (W.). Dos Tumen in seium 
aUseitigen Verhdltnissen. Breilau, 1819, in-8*. — Clui (P. H.), Gymnastigue eU- 
mentairet ou Cows analytique et graduS d'exerciees propres d drvelopper et i 
fortifier I'organisation Aumainff. Paris, 1819, itt-8B, 6* Mit. Geneve, 1853, in-8*, pLll 
— LoxDi (Ch.)i Gymnastique mSdicale, ou I'Exercice appliqui aux organet de 
Vhomme d'apris les his de la physiologies de I'hygiine et de la therapeutiqwe. 
Paris, 1821, in-8*. — Baom (L. J.), Mem. sur la gymnastique mMicale (Estrait d« 
Diet, abr, des se., mid.). Paris, 1823, in 8*. — BaoossAis (C), De la gymmasiifm 
eonsidirie eomme moyen thirapeutique et hygiiniquet in Ann. de la m^d. pkymL, 
t. Ill, p. 43, 1827. — BooTita (H.), art. Gymnastique du Diet, de med. et de rhir. 
pratique, 1832. — Aaoaos, Manuel de gymnastique et (tiducation physique, A 
Paris, 1832, 2« «dit., 2 toL in-18. Paris, 1848, in-12, 2 vol., atlas, in-4*. — Lns 
(P. U.), Gymnastikens almdnna Grunder. Upsala, 1834, in-8*, et Schripen iUr 
Leibes Uebungen aus dem Schwed. Hbersetxtf von H. F, MASsiAiin. MagdelMrg, 
1847, in-8*. — Heglemente fitr Gymnastik, pi. Ill, tab. Stockholm, 1836, in-8*. — 
FoissAC (P.), De la gymnastique des anciens eomparie avec telle des modermntost 
le rapport de I'hygiine. Th. de cone. Paris, 1838, in-8*. — MAcaiL (J.), De» exer- 
cices dans lesquels le corps entier est en mouoement. Th. de Paris, 18(0, n* lis. — 
KaAcsi (J. H.), Die Gymnastik und Agonistik der Hellenen vciuenschaftUck dor- 
gestellt. Leipsig, 1S41, in-8*, 2 vol. pi. — Dittil {L.)^ Einige Grundsdtse fir die 
specielle medixinische Gymnastik auf Anatomie und Physiologie xurUckgefikrtf is 
Med. Jahrbb. des K.K. Oesterr. St., t. LX, 1842. — PLiarra, Precis de la gynt 
nastique modemet et application, etc. Paris, 1842, in-8*. — Baas5D(EI. W.)fBerkhie 
aber das gymnastisch-orthop&dische Institut xu Berlin (Suite de rapports a partir 
de 1842). Berlin, in-4*.— Scuaiasa (D. G.M.), Das Tumen vomdrxtlichen Standpiukte 
aus, xugleich, etc. Leipiig, 1843, in-8«>. — Du ulaa, Kinesiatrik oder die gf- 
nastiche Heilmethode. Leipxig, 185i, in-8 , pi. — Do ■&«, Aerxtliche Zimmtr- 
gymnastik oder Darstellung, etc. Leipxig, 1855, in-8*, fig. et norobr. ddtt., trad. Cr. 
par H. V. VoaoT. Paris, 1856, et i6id., 1867, in-8«, fig. — Du ■Imb et Nicmaw. 
Streitfragen der deutschen und schwedischen Heilgymnastik. Leipsig, 185^, ia-^i 
fig. — Du mAxb, Pangymnasticon oder das ganxe Turnsyitemj ibid., 1862, is-^> 
fig', pi', etc., etc. — KoBCHLT (H.), Veber das Princip des Oymnasialunterri£kti, 
der (Jegenwart, u. s. w. Eine Skisse. Dresden u. Leipxig, 1845, in-8. — Dc bIbs, 
Zur Gymnassialreformey theoretisches und praktisches, ibid., 1846, in-8«. — Maii- 
cuBifaaao (A.), Systematisch geordnete Antoeisung xur hannonischen Ausbildusf 
des Kdtpcrs auf tumische TV>i>e, mit, etc. Kceuigsberg, 1845, in-16. — Bkbto 
(H. E.}, Die Schwedische nationale und medisinische Gymnastik. Vortrag gehsl- 
ten, etc. Drc&dcQ u. Leipxig, 1845, in-8*. — Dc viva el RKicna^iaACB, I*er naiunns- 
senschaftliche Unterricht auf Gymnasien, mit besonderer BOeksicht auf die Zuttdnde 
in K. Sachsen. Leipxig, 18 i7, in-8». — Du mImb, Bericht Qber die neucre Beilgy*' 
nastik (analyse tres-^tendue des travaux moderues), iu Schmidt's Jahrbb., I. Lllil, 
p. 359 J t. LXXXil, p. 241, 1854 ; t. CXVl, p. 229, 1857 j I. CXVIII, p. 87, 1859, elc.ftf. 
— Rasmus (G.), Die geregcUen Leibes&bungen in Bezug auf die physische Erxiehwg 
der Jugend. Leipzig, 1847, iu-16, et 2* ^it. augm., i6id., 1849, in-16. — Der Turner, 
Ztschr. gegen geistigt und leibUche Verkr^ji^luiv^, hxrausg.^ etc. Dresden Jahrf., 



CHAP. XXII. — EXERCICES PROPREMENT DITS. 767 

\UA 6u tSSS, iii-8«. — Gioftoii (A.), Kia^sith^rapie, ou Traitement des maladies 
par le momemeni, $uh>ant la mithode de Ling, suivi^ etc. Paris, 1847, in-8». — 
FmnmucB {G,), Das Tumen alt Schutx-und ffeilmittel, etc. llcutlingeu, 1 S47, in-So. 

— B unt i mm , Die Gymnattik nach detn System des Gymnasiarchen P. H, Ling, 
n. I, II, III, 1V...»T Berlin, 1847-51. — Translated with Addit, by M. Roth, 
U ilimtir, London, 1853, in-8«. — Jamsh (0..S Ueber Gymnastik der Kinder non 
ikrer G^bmrt on, in Joum. fHar Kinderkrankh. Not. u. Dec. 1848. — Tuimr (Al.), 
Sar VenMeignement et let exerciees gymnastigues. Rapport^ etc., in Ann. d'hyg., 
I" ttr., t. XIXIX. p. 292, 1846. — Dallt (G. N.), Gymnastique, De la reg^ndration 
fkgti^ue de I'etpSee humaine par la gymnastique ratidnnelle. Paris, 1848, in-8o. — 
Da Bian, Gynmattiqiie hygiSnigue et medicate. Notice sur le dynamogine^ etc. 
Fvis, 1850, iii-8*. — Do hAbB| Cindsiologie, ou Science du moucement dans ses 
rtfportt, etc. Paris, 1857, in-8».— Lobschki (J. A.), Das Tumen Geisteskranker im 
AltjgemeiMef etc. Pima, 1849, in-8o.— Laishb (N.), Gymnastique pratique, contenant 
l> detenpiifm det exereieetf la eonttruction et le prix des machines, etc., fig. Paris, 
1850, in-8«. — Du bAbb, Gymnastique des demoiselles, pi. 6. Paris, 1854, iu-12. — 
Dv hAsb, Application de la gymnastique d la guMson de quelques maladies, avec 
4et oU^rvationt, etc. Paris, 1865, in-8o. _ Ziiik (A.), Die Turnikbungen als Schutz- 
mi Heihmttel gegen Krankheitm, in Wien Zeitschr, Oct. 18(9. — Nbumaict (a. C), 
Ueber Heilgymnastik, in Casper's Wehnschr., 1849, n«»« 30, 31. — Dc «I«b, Die 
BeBgymmastik Oder die Kunst, etc. Berlin, 1852, in-S^ct ibid., 1857, in-8«, fig., pi. 
* Dv Mian, Dot Muskelleben des Menschen in Deziehung auf lleilgymnastik und 
TVomeiu Berlin, 1855, in-8o. — Do bIxb, Lehrbuch der LeibesUbung in Besug au, 
ffeUorgemik, T\tmen und Didtetik. Berlin, 1856, in-So, 2 vol. — Du uimt, Haus- 
GymmoMtik. Eine Anweisung^ etc. Leipzig, 1839, in-So, fig. — Abot (C. u';, Extrait 
ie timttruetion pour I'enseignement de la gymnastique dans les corps de troupe, etc. 
Paris, 185(1, in-18. — Bachblbt, ^ur I'utilitd et la necessitd de la gymnastique, in 
Crox. mM. de Lyon, t. Ill, p. 233, 1851. — Bbbaro (P.), Jtapport sur I'enseigne- 
wkent de la gymnastique, et Rdglement par le ministre de I'instruction publique, 
■art 1854. — Hbisbb, Traiti de gymnastique raisonnde au jioint de vue orthojyd' 
digue, hygiinique et mddical, pi. 7. Strasbourg, 1854, in-S", avcc Supplement, pi. t, 
Uddm — Cbkmso (C), Gymncutics an Essential Branch of National Education, both 
Publie and Private, London, 1854, iu-8<'. — Picubbt, Jilducation du corps, Le 
gjfmnatte mddeein. Paris, 1855, in-16, el Nice, 1864, in- 12. — Du aivB, Le gym- 
natte mideein, gymnase de chambre. Paris, 1857, iu-16. — Du xivi, Gymnastique 
de I'oppotant uniquement fondie, etc. Paris, 1867, in-8«'. — Stbudbl (H.;, Praktik 
der Heilgymnastik. Stutlgard, 1860, in-8«. — Uowabd (J. H.). Athletic and Gym- 
noetic Exercitet, fig. London, 1860, in-12. — Nitschb (F. R.), Die duplicirten 
Widerttand-Dewegungen und deren planmdssige Anwendung im Turnunterrichte, 
fig. iOO, tabl. 17. Dresden, 1861. — Mbdiko (II. L.), Dc la gymnastique medicate 
tmidffite (Systeme Ling.). Traitement, etc.. in Gas. hebd., 186i, n^* U, 25, 28. — 
Miaanit, Rapp, sur un mem. de J/. Ulrich, intitule : Sur la necessity d'une cdu- 
€Ciion physique de I'esp^e humaine, in Bullet, de I'Acad. de med. BruxeWis, 
£• wtt,, L IV, p. 750, 1861.— PrAFF (E. R.), Aerstliche Rathschlagr fiber die beim 
Twmen erforderlichen dimtetischen Yorsichtmassregeln. Dresden, 1863, in- 16. — 
OuxcnUi (G.), Historiqhe de la gymnastique mddicale depuis son origine jusqu'd 
not jowrt. Th. de Paris, 1864, n» 149. — Ricqdb {Cam.}, Traite iWmentaire d'ana- 
tomie appliquie d la gymnastique, Paris, 1864, in-8o. — ZiaxBBMAx:! (W.}, Aperfu 
gHuSroi sur la gymnastique suidoisepddagogique et hygidnique, etc. Paris, 1868, in-8o, 

— Dkkaiqoat, Appareils et ouvrages de gymnastique de I Exposition unioertelle 
de 1867. Paris, 1868, in-8o. — Cabub (Ph. J. B.), Pratique du gymnase de chambre 
hygidnique et mddieal. Paris, 1868, in-8», pi. 25. — Gallabd, La gymnastique et let 
exereieet corporelt dans les lycies, in Ann. d'hyg.^ 2e s^r., t. XXXI, p. 40, 1869.— 
TiBiiou (Max.), Rapp, sur le mdm, prdcddent, in Bull. Acad, de mid,, t. XXXIII, 
p. 964, 1868, et Ann, d'hyg., f Ur.^ t. XXXI, 49, 1869. — Hillaibbt, Rapp, sur 



768 DEUXliMB PARTIE. — MATI^RB DB L'flTGlillB. 

I'enseignement de la gymnattiqve dam let lyc^et, eoUdpet, etc Pirii, 1869, b-K 
^ FiAKCHi (G.)i l^ ginnatiea o einesia nei tuoi rapporti coUa fitiologia ed igient, 
Mantoua, 1770. Voir les rapp. allem. sur les InstituU de Braimsehweig. par Fbaii. 
Brauuachweig. 1860, '10-80 ; de Brdme, par Uleicb. Bremen, 1857-66, io-8* (10 rapp.); i 
de Fcldberg, par EarimTH. Hamburg, I806, in-tto; de Icna, par Hkuikb. Leipiig, J 
\ 863, in-8*'; de Leipzig, par Schilbbach. Leipzig, 1861-64, in- 9* (S Rapp.); de Nuiao, 
par Haupt. Wien, 1837-58 (2 rapp.); de Nuremberg, par Zkuv, Nuraberg, 1S44, 
in-80 (3 rapp.); Stuttgart, par Stbcdil. Stuttgart, lt(56-58, iii-8« (3 rapp.); Yieiie. * 
par MsLicBBB. Wieu, 183i-59, in-4o (6 rapp.); Wismar, par Mam (G.), Wifour, 
1851, in-80, pi. etc 

Entrainement : The art of Manual Defence or a System of Boxing, LosdM, 
1789. — Stritt, Account of the Sport and Pastimes of the People of Bnglead, 
London, 1801, in-4o. — RoTn-CoLLiao (H.), Sur forganopUutie hygi^mque^ ia 
Mem, de I'Acmd. de med., L X, p. 499, 1842. — Hasotit, De I'emtrainemeni da dW- 
vaux dans les bUtes sur les hippodromes. Paris, 1S42, in-12. — Gooth (B.), L'art 
de se defendre, ou Traits des principes du pugilat anglais^ eonnu sous Is noa de 
bojce. Paris, lt<43, in-80. — Fistiana, or the Oracle of the Ring, Result of Prise 
Battles, from 1700 to 1854, Alphabetically Arranged, New Jiuies, etc. LmmIm, 
1855. — SAcctaoTTK (C.)» Du phinomine de I' entrainement au point de one dee fa- 
cultes morales, et dans ses rapports, etc., in Ann. mSd.'psyehol.j 3* s^r., 1. 1, IW- 
— FaiRCB (F. J. SB), De I'entrainement. Th. de Paris, 1859, in-4*, a* 141. —Aaw- 
BBL (Th.), Essai sur I'entrainement ^ et ses applications en m^decine, Th. de Msat- 
pellier, 1860, in-8«. — BoucHAaD&T (A.), De I'entrainement des pugilisteMt de* rtef- 
tats qu'on pent esperer de leur application^ pour per fectionner, retabUr et eo n sU id e r 
la sant^, iu Suppl. a I'Ann. de thirap. pour 1861, p. 181-267, in-3i. — Kum 
(lord), On Systetnatic Gymnastic Training for the Masses (Speach in the BfMite ef 
Commons), iu Med. Times and Gaz., 1862, t. II, p. 35. — Dambax :AI.), Be Tm- ^ 
trainement. Th. de Paris. 1866, no 257. — Jaqcbhbt, De I'entrainement ches Ckomme 
au point de vue physioloyique^ prophylactique, etc. Paris, 1868, in<8o. « 

QtATRliMK CLASSE. — PERCEPTA. 

Les percep(a comprenncnt dans leur ensemble d'abord les 
sensations, c'est-k-dire les impressions faites sur nos sens par 
tous les modificaleurs ext^rieurs. Vienneut ensuitc les faculty 
intcUecluelles, qui sc rapporlent au d6veloppement des id^es, 
k leur conservation par la m^moire, ou k leur comblQaisoD par 
le jugemeut. Enlln, sous le litre d*A/ftctions de Vdme^ Hall6 rts- 
semble et Y imayination qui cr6e des id6es ou des rapports, et 
les passions qui sont un 6tat violent de Tintelligence, uo ^tat 
grave qui donnc lieu k des troubles f^cheux dans toutes les foQC- 
lions. C'est cet ordre qui sera suivi. 



CHAP, XXIII. — DES SENS EXTERNES. 76» 

CHAPITRE XXIII 
Dds sens extern es. 

ganes des sens, destines k mettre rhomtne en rapport 
objets externes, k lui permettre de s'appliquer le» 

ji lui sont les plus avaatageuses et h le pr^munir con- 

langcrs qui peuvent I'entourer, doivent, autant que 
conserver toute leur int4grit6 pour atteindre ce triple 

it ce que I'hygi^ne doit chercher d assurer autant que 

in des sens se compose de trois ph^nomdnes distincts et 
: ^galement indispensables ; ce sont : i<> Timpression 
s ou de I'agent imponderable ext^rieur qui s'exerce sur 
et en constitue Texcitant ; 2<> la transmission de cette 
3n au cerveau par rinterm^diaire du syst^me nerveux, 
, 3* la perception par le cerveau lui-mdme. Ces trois 
^nes exigent Tint^grite absolue des organes destines h 
(iplir, c'est-^-dire de Torgane des sens, des cordons ner- 
•tin^s k transmetlre I'impression, enfin, du cerveau qui 
t. De plus, le cerveau n'cst pas seulement destin6 k 
r I'impression et d se Tapproprier, mais encore k la 
et k en faire unc veritable education. 

iraiphie. — Pour Ics divers articles conteDus dons ee chtpitre, nous 
uue fuis pour toutcs, aux trait^s g^u^raux de physiologic et aux travaux 
nt M. J. B^clard a donn^ riodication tres-^tendue dans Ics savantes bi- 
s doDt il a curichi sun excellent traits ^l^mcntaire. 

Orgmne de la Tiie. 

est destine, ainsi qu'on le sait, k appr^cier les corps 
environnent, au moyen de la lumi^re qui les eclaire, 
mettre d'en saisir la forme, le volume et les autres 
exterieures. Outre la lumi^re, qui peut varier d'inten- 
int beaucoup de circonstances, il y a encore la cou- 
[ est due aux qualit^s particuli^res des corps et k la lu- 
us ou moins complt^te, dont ils reoechissent ou abior- 
divei*s rayons et dont les nuances varient k I'infldl; oa 
c examiner successivement : 1^ 1 intensity de la la- 
^ la nature des couleurs. 
nsiU de la Ivmiiere. 



77 DEUXliMB PARTIB. — MATliilE DE L*HTGlfiNE. 

Unelumi^retr^vWe stimule puissamment la ratine ct donne 
lieu k la contraction de la pupille, an resserrement dei pau- 
pi^res, k I'abaissement des sourcilt et & tons les mouyemeots da 
visage les plus capables de diminuer racial de cetle lumi^re. 
Enfin, si elle est trop vive,les paupi^res se referment complete- 
ment, et la vision est abolie. C'est ce qui arrive quand on re- 
garde le soleil, quand on revolt son image r^Q^chie dans unmi- 
roir, ou bien encore quand, dans la nuit, on est 6bloui par on 
6clair. Ges ph6nom6ne3y bien que passagers, peuvent avoir des 
suites fdcheuses et quelquefois conduire k Tamaurose. Dans lei 
cas les plus ordinaires, 11 survient un grand 6blouissement, et It 
vision est difficile pendant un certain temps. II reste dans Toeil 
une image ronde et rouge, quand c'est le soleil que Foq a re- 
gard6^ et cette image se peint sur tons les objets que Ton aper- 
^oit. Lorsque, par suite de n6cessit6 ou d'imprudence, on par- 
vient k r6sister au besoin de rapprocber les paupi^res, les acci- 
dents sont plus graves et la c6cit6 complete peut en 6tre le r^ 
sultat. 

D'autres lumi6res tr^s-vives peuvent amener les mdmes coo- 
sequences ; c'est ce qui arrive chez les artisans qui travailleat 
au feu de forge, qui fondent les m^laux, qui reQoivent sur leor 
ouvrage la lumi^re concentric par un objectif ou par un globe 
dc vorre plein d'eau. Avant d'obscrver cbez ces ouvricrs des ac- 
cidents aussi graves que I'amaurose, on voit souvent surrenir 
des pblegmasies de la conjonctive, de I'lris, de la ratine et qael- 
quefois m^me, k ce que Ton pretend, des accidents c^r^braax. 

La lumiere 6clatante du gaz produit 6galement de pareib rf- 
sultals ; on voit encore une lumiere de mediocre intensity, mais 
agissant d'une mani^re permanetite, ddtenniner^ k la looguf, 
une irritation de TcBil et 6puiser rapidement la sensibility de 
cet organe. Les horlogers, les bijoutiers, les graveurs, les deisi- 
nateurs et tous ceux qui ex6cutent des Iravaux minulieux,el 
qui out besoin, par consequent, d'une lumidre assez vive et pro- 
long^e^ sc trouvent dans ce cas. 

En Egypte et dans I'interieur de I'Afrique, oil resplendit an 
soleil eblouissant, dont Taction est encore exalt^c par les sables 
blancs qui le r6fl6chissent, on voit qu'un grand nombre deleuK 
habitants sont atteints de pblegmasies des yeux. Ces phlegms- 
sies y sont end6miques. Les pays froids, converts de neiges 
perpetuelles qui r6fl6chissent la lumiere avec une grande inlen- 
«it6, determinent souvent sur la vuedes accidents presque aussi 
intenses. 

La dimmulloii d'mV^u^Wfe ^^\a.\>\\si^^^^^V«, ^rirationplas 



, 



CHAP. XXIII. — DES SENS EXTEBNES. 771 

38olue, comme cela a lieu dans Tobscurit^, produi- 
8 effeti 8ur la \ue. 

y6 de ce ilimulaat habituel, perd une grande par- 
isibilit^ ou plut6t cette sensibility se denature; elle 
6tat pathologique^ et, le plus l^ger rayon lumi- 
isant alors un ^blouissemcnt considerable, Toeil ne 
ipporter la dose de lumi^re babituelle, et si Ton per- 
imaurose pent en 61re la consequence. Quelque- 
cquiert une telle sensibility, qu'il peut distinguer 
)longe8 dans une obscurity presque complete. G'est 
opie semblable k celle de certains animaux (Voy. 

Hon des objeU. 

iurs di verses des objets n'agissent pas sur Toeil de la 
i^re. Les unes ne causent aucune fatigue, comme le 
•leu, qui sont les couleurs le plus g6n6ralement r6- 
ms la nature. D'autres, comme le rouge, le violet 
une sensation p6nible, donnent naissance assez rapi- 
I c6phalalgie et fatiguent la vue. 
de la constitution sur la vue. — L'ocil a besoin, pour 
i'un degr6 d'^nergie qui depend de la constitution g^- 
cette Anergic est trop grande, comme cela a lieu 
dividus piethoriques, il peut arriver des congestions 
du ccrveau ou de I'appareil de la vision, qui trou- 
vue. D'un autre c6te, lorsque i'organisme est affaibli 
*tes abondanteSy des privations prolong6es, il y a un 
lent proportionnel de I'appareil de la vision. 
conformation de Vceil. — L'oeil n'est pas toujours dou6 
e degre de sensibility primitive ; il y a, dans sa con- 
des vari6t6s qui entralnent une difference notable 
ion. On decrit, en general, Irois esp^ces de modifica- 
indiquent I'application de lunettes et de verres dis- 
le mani^re sp^ciale. 

remi^re est une impressionnabititi trop vive de /'ceiV, 
indre lumi^re fatigue, qui ne peut supporter I'aspect 
1 pen vivement edaires, ou de tr^s petites dimensions, 
e singuli^rement cette impressionnabilite, en plaint 
de I'oeil des lunettes avec des verres plats, colores en 
m vert 16ger; c'est avec des verres analogues que 
sujels qui sont convalescents des maladies des yeux, 
;:er impun^ment la revision. 

yopie. — Elle depend de la refringence trop grande 
IX transparents de Tceil. il en resuU^ (^\i^\& lor^^x ^^ 



77S DEUXltME PARTIS, — MATliRE DB L*HT6lkllE. 

la vision est beaucoup plus rapproch6 de cet organe et qu'on ne 
peut voir que les objets situ6s tr^s-pr6s. Ce Bont las Tcrretcoo- 
caves, pr6seDtant une courbure en rapport etcc le degrt de 
convexit6 dd'ccil ou de r^fringenee de ses milieux Iranspaieots, 
qui permettent de corriger ce vice de Gonformalion et de dii- 
Unguer les objels k la mdme distance que lout le monde. 

3<^ La presbytie, — Elle consiste, au contraire, dans Taplalb- 
semen t de la corn^e transparente ou dans la trop faible Htnor 
gence des milieux. Elle a pour consequence d'^loigner le foyer 
de la vision et de ne permettre de voir dislinclement que les 
objets silu^s tr^s-loin. On att6nue la presbytia en faisant usage 
de verres convexes, qui agissent dans le sens oppose h ralt^ratioD 
des yeux. La presbytie est (r6s-fr6quemment une cons6qneaee 
de TAge, et on la voit survenir cliez un grand nombre de vial- 
lards : c'est k I'aide de verres analogues qu'on peut la corriger 
Chez eux. 

Devons-nous parler ici des abat-jour, si utiles lorsqu'on tit- 
vaille le soir au foyer de lompes dont la lumidre est tr^vive, 
et qui sont destines & att^nuer la vivacit6 de leur action sur des 
yeux fatigues ou naturellement faibles ? On na saurail trop les 
recommander, aiusi que les visii^res que Ton emploie souveot 
dans le jour, en cas analogue, pour se preserver de I'ardeurdei 
rayons du solcil. 

Infiuence de Idge. — Chez les jeuncs sujets, I'exercice de It 
vision a une grande influence sur renc6phale. Ainsi, les jeunes 
enfunts soumis k Taction d'une vive lumi^re en ressentent IH' 
quemment une douleur qui peut aller jusqu*^ occasionaer de 
la O^vrc, de I'agitation, des cris et parfois des convulsions fort 
graves. On observe surtout de parcils accidents dans les villo 
ct chez les personnes aisles. Les cnfants ^lev^s dans le laxe^ 
exposes d veiller et k. sojourner dans des appartements ti^ 
eclair6.<, pr6sentent souvent des ph6nom<^ncs assez graves, et 
quelquefois mortels d'irritation c^r^brale, qu*on ne saurait al- 
tribuer a d'autres causes. 

On sait ^galement que les enfants cberchent la lumidreet 
que leurs yeux se dirigent constamment vers le point d'oil elk 
arrive : 11 en r^sulte souvent des strabismes lat^raux, surtout 
quand le petit lit de Tenfant est mal plac§, et qu'il est oblige de 
regardcr de c6l6 pour voir le jour. Signaler ces influences lur 
la vision des jeunes sujcls, c'est sufQsamment iudiquer qu'oa 
doit cbercber avcc le plus grand soin ^ les ^viter. 

Chez les adulles, Tinfluence d'une lumi^ro trop vive ou trop 
rare a 616 exposfee «i\et ^o\w\*\V^'i\YCi\xliLe dy revenir. Je feni 



GBAP. XXIII. — - DES SENS EXTERNES. 773 

Mulement observer qu'on a pu meltre k profit, avcc beaucoup 
de succ^, Ja diminutioa d'intensil^ de la liimit^re, pour 6vitcr 
une cause d'excitation de plus au cerveau des malades, dans un 
grand oombre d'alTections. C'est ce que Ton faif, en g^n^ral, 
daoa les pblegmasies, les fit^vres, Ics aflections du cerveau. L'obs- 
curil^ est agr6able aux malades, elle apporte du calme dans les 
fimclions du cerveau, et ce calme r6agit favorablement sur les 
aatres fonctions. 

Dans des circonstances oppos^es, lorsque le corps est afTalbli 
par des pertes abondantes, que I'organisme est en proie A, une 
anfoiie plus ou moins profonde, caract^ris^e par la diminutioo 
de proporlion des globules, accompagn^e ou non de celle de 
ralbumine, on obtient souvent d'excellents efTets de I'exposi- 
tioQ & rinfluence directe des rayons solaires, en se mettant 
tooterois a Tabri de Icur trop grande intensity. Leur action mo- 
Ut€e ranime la circulation, vivifie Torganisme, augmente les 
twees et am^ne rapidement une am61ioration g^n^ralo. 

La vieillesse determine cbez Thomme une diminution dans 
Tfoergie de la vision, et un affaiblissemenl dans le dcgr^ de 
i6fiingence des milieux de Toeil. On rem<^die au premier par des 
Terres plats, color^s en bleu ou vert tendre, et on combat le 
lecond & Taide de verres convex es. 

Sexe, — Les femmes pr6sentent, en g^n6ral, une ddlicatesse 
plus grande de la vue et une sensibilit6 plus exquise de cet 
organe : mais aussi il est plus imprcssionnable et se fatigue plus 
hdlement. L'occasion, du resle, lui manque plus qu'^ I'homme 
pour de pareils r^sullats, car la femme n'a besoin [li de s'expo- 
ser comme lui aux vicissitudes atmosph^riques, ni dc travailler 
lous lessoirs, ou mOme une partie des nuits, d des travaux fati- 
gants et d'une minutie extrOmc. On doit toutefois en cxcepter 
cerlaines professions, tellesque les denlcliercs el les brodeuses, 
dont le travail journulier, et souvent nocturne, fatigue exccssi- 
vement la vue. 

Temperaments. — On doit tenir compte, sous le rapport de I'hy- 
gi^ne de la vue, de la plus vive impressionnabilil6 de I'oeil chcz 
les individus a temperament nervcux, de sa faiblessc et de sa 
disposition aux pblegmasies do la conjonctive et de la corn6e 
chex les sujetslymphutiques ; enfin, de la predisposition aux con- 
geslions, qui existe chez les individus sanguins et plctboriques. 
Ge sont autant de causes de maladies que Ton doit cbercher k 
6viter. 

Habitudes. — Les habitudes permetlent de supporter des fati- 
gues de la vue qui, sanscela, oe pourraienl (^Vre Vo\^i^^%« Mw^&x^^ 



77 4 DEUXliME PARTIE. — MATl^BE OB L^HTGltCNE. 

travail deshorlogers^des graveurs, etc., etc.,auxquelsoa s'esthi- 
bitu^debonneheureetprogresuvementynesauraitdtresapporfd, 
m6ine quelques Joun, par des individus qui n'y seraient pas 
accoutum^s. II d6tennincrait assez rapidement, chez ces de^ 
niers, ce qu'il faut des ann6es pour produire chez les ooYriers 
do ces professions, et ce qui bien souveot n'arrive mdme pas, 
c'est-i-dire Tamaurose complete ou incomplete. C'est encore 
une circonstance qu'il ne fau( pas n6gliger en hygiene. 

RfeOLES HTGI^NIQUES RELATIVES A LA LUXlfeBE ARTIFICIBLLC. — 

11 est important de ne pas travailler le soir avec une lumiire 
insufBsante. Rien ne fatigue plus la vue et ne conduit plus rt- 
pidement k la paralysie de la ratine. II est probable que c'est i 
•cette cause que les couturi^res doivent d'etre si fr^quemment 
atteintes de maladies aux yeux. 

Dans cerlaines professions, les ouvriers qui ont besoio de 
beaucoup de lumi^re pour ^clairer un objet de petite dimen- 
sion, ou de couleur sombre, font usage de globes de verre, rem- 
plis d'un liquide l^g^rement co1or6 en vert. Get appareil coni- 
tilue une sphere imparfaite, qui, rassemblant les rayons land- 
neux d'une lumi^re plac6e derri^re, les concentre sur uo petit 
espace. C'est \k que I'ouvrier place I'objet qu'il veut travailler. 
Si cet objet est d'une teinte sombre, il n'y a aucun inconvinieat. 
S'il est dou6 d*un pouvoir r^flecteur, ce proc6d6 fatigue la vue. i 
Cn autre inconvenient r^sulte encore de Temploi de la loape, 
comme le font les horlogers et les graveurs ; cet instrument ooo- 
centrant dans Toeil des rayons d6]k r^unis en faisceau une pre- 
miere fois, y fait p6n6trer un c6ne de tr^s-vive lumi^re qui peot 
amener h la longue une grande sensibility de I'oeil et un affai- 
blissement de la vue. Les teintes de la lumidre artificielle &ti« 
guent I'oeil d'unemani^re di£r6rente. C'est ainsi que lesverrei 
blancs, ou bien rouge edatant, occupent, sous ce rapport, k 
haut de r^chelle. Les verres d'6clairage color^s en bleu on eo 
vert, les lunettes color^es en bleu, ou, si Ton 6crit, I'emploide 
papiers plul6t bleus que d'un blanc mat, voili les moyens qo'oa 
doit pr^f^rer le soir. 

Les oscillations d'une lumi^re artificielle fatiguent extrSnl^ 
ment la vue, attendu que I'oeil est oblig6 & chaque instant de 
changer son etatstatique poursuivre la flamme. U faut doocles 
eviter aulant que possible, et, sous ce rapport, les lampes soot 
bien pr^f^rablcs aux bougies et aux chandelles. 

Le renvoi dc la lumiere par des surfaces r^fiechissantes pro- 
duit des el^cU atvB\o^\3Le% ^c^M^^^v>ict^B»xA^VaLt. Quand oo 



' 



GHAP. XXIII. — DES SENS EXTERMES. 775 

lampe, il ne faut point placer le livre dans le champ 
QS r^Mchis, mais I'exposer k la lumi^re directe. 
68 professioQS qui s'exercent sur des surfaces r6Q6chis- 
omme les glaces, les m6taux polls, les ouvriers doivent^ 
te mdmeraison, 6lre fr6quemment obliges de travailler 
oiere artiflcielle ; lorsqu'il en est ainsi^ il est utile de 
otre la lumi&re r6fl6chie et la pi^ce qu'ils travaillent 
i tendue, une gaze ou un papier huil^, qui ne laissent 
ue de la lumidre diffuse. 

uches d'air volsines d'une lumi^re artiflcielle s'^chauf- 
iicoup, il est indispensable de ne pas travailler, les yeux 
B du foyer lumineux ; il pent en r^sulter I'irritation de 
Ies86chement de Thumeur lacrymale et une ophthalmie. 



pmpMe. — GuiiB, RigUment de vie, ou Comment doivent te gou- 
t qui tont affiigit de faiblesse de la vue, avee les moyetu de t'en pr4' 
tens et Paris, 1787| in-8o.— Famir (P. N.)i Consid&ationt sur le danger 
» irop vives pour I'organe de la vue et tur let moyeru de t'en garantir, 
L, in-8*. — Bbsb (G. J.)« Pflege getunder und getchwdckler Augen, 
, m-8% trad. fr. Bruxelles, 1804, iii-8set 6« «dit. Parii, 1819, in-8», pi. I. 
Miiio (S. Tb. V.)} Ueber einige wichttge Pflichten gegen die Augen,- 
119, iii-8<>. — Aelt, die Pfiege der Augen im getunden und kranken Zu- 
ftg, 1841, iii-8«, 3* Mil., ibid., 1865, in-8<*. — RAUD.im (L.)i Getundheitt- 
Augetf Oder, etc. Prtg, 1841, iii-12. — Goulitv (J. A.)i ffygOne det yeux, 
det moyent d'entretenir la vue, de forttfier la vue foible y etc., 2« Mit. 
I, iii-8«. ~ RxTBtLLi-PAmui (J. H.)> HygUne oculaire, oa Conteilt aux 
dont let yeux tont faiblet et d'une grande tentibilit^t avee de nouvellet 
kmt, etc. Paris, 3* €dit., 1845, in-lB. — Maori, BygUne de la vue^ oo 
Mr la eontervtUion et tam^lioration det yeux, t'adrettanty etc. Paris, 
*. — RirraaicH (F. Ph.), Anweitung zur Erhaltung det SehvermAgent 
<eipzig, 1847, iii-12, et ibid.^ 1852, in-S*. — Sichil, Lefont eliniquet tur 
9^ let itatt pathologiquet contSeutift & leur utage rationnel. Paris, 
*. — DmioTrr, Recherchet ttatittiquet tur let eautet et let effett de la 
is, 1856, in-8*. — Rau (W.)» Ueber die Sinnetorgane Hberhaupt und die 
\Auget intbetondere. Bern, 1858, iii-8<>.~LANDsano (C.)} Licht und Auge 
ts, etc. Hannover, 1859, iQ-8«. — GimADD-TauLoiv, De I'influence tur la 
itueUe binoculaire det verret de btnettet convexet ou eoncavet. Paris, 
». — CnrAixua (Arthur), Hygiene de la vue. Paris, 1861, iii-12, 2« ^dit, 
I pi. Paris, 1862, in-8o. ~ WiLLaa (K.>, Rat Licht det Auget und detten 
getunden und kranken Zuttande, 3* ^dit. Leipz., 1864, in-16. — Hdamo, 
dot Sehen und die Erhaltung det Auget. Ludwigiburg, 1867, iii-8o. 
OS battt bibliographic de la lomiere, p. 175, et surtout les TraU^t 
wlogie. 

Audition. 

I est en rapport direct avee le cerveau» et, comme Toeil, 
ae se lie plus intimemenl, peut-<itre, que les autres sens^ 
fonctions intellectuelles. II sert k ^tablir de% ceWU^vv^ 



776 DEUXIEME PARTIS. — MATltRB DB L*HTGI&HB. 

enire les dtres raisonnablesy et ces relations ont one gnr 
influence sur le d^veloppement des facuU^s affectives et moral 

i® Agents d Vaide desqueh se prodwt VaudiUon. — Poor se n 
dre compte de I'audition, on admet TexisteQce des ondes loi 
res, propag^es par suite de r61asticit6 de i'air, et venant eien 
une impression quelconque sur les extr6mit^ du nerf aud 
qui se rdpand dans les cavit^s de I'oreille inferne ; mais ce 
impression depend ellensi^me de la nature du son, et Too i 
combien cette nature est variable. La sonority des corps of 
des changements nombreux, suivant la mani^re dont elle 
excit^e. 11 y a des sons r^guliers, dependant dc vibrations d6t 
minxes des corps sonores, que Ton peut mesurer d'une mani 
rigoureuse, et qui liennent les uns aux autres par det rappc 
num^riques positifs. Tels sont la voix, la parole, les sonsn 
sicaux, etc.; d'autres qui sont confus, obscurs ; ce sontpc 
6tre les plus nombreux ; d'autres, enfin, qui^ fort dislincts 
pendant, ne peuvent dtre rapport6s k des types sp^ciaux. 

La musique est le r^sultat de combinaisons harmoniques < 
sons entrc eux, c'cst I'oreille qu'elle impression ne, mais elle 
en m^me temps un des modiOcatcurs les plus puissants deT 
pnreil cdr^bral. On salt les succds obtenus, k Taide de la n 
sique, dans une foule de maladies. De nos jours, la musiqae 
dcvenue bien plus savante, et c'est peut-^tre k cette eitrfi 
perfection qu'elle doit d'avoir perdu une grande partie de i 
efticacit^. Le vulgaire, en efPet, est peu sensible k ces com 
naisons d'accords qui constituent nos operas; et si, daosqn 
ques rirconstanccs, les masses populaires sont agitees par 
air commc la Mnneillaise^ c*est que cet air est simple etexpr 
sif, et qu'il frappe mieux les oreilles qui n'ont pas re^u n 
Education musicale. On ne peut disconvenir cependant f| 
certains sons ne puissent influer beaucoup sur I'^tat mental, 
cela depend, non pas de leur intensity, mais de leur caradi 
de leur mode, de leur ton, toutes choses qui sont la base 
syst^me musical moderne. 

2<» Ik lintensite du son, — L'intensif6 du son exerce une gran 
influence sur I'organe de Touie. On salt que Ics detonations 
grossc artillerie peuvent rendre sourd, soit par paralysie 
nerr auditiT, soit par la rupture de la membrane du lympi 
bien que cette dernidre n'entrainepas toujours la surdity. C 
tains bruits vibrent avec une telle force que I'oreille en ' 
^branlec douloureusement; on d^signc ces bruits sous le m 
de cris per<;ants, ct cette expression rend bien la sensation q 
Ton 6proa\c. 



CUP. XXIII. — DES SENS EXTERNES. 777 

I des circoQstances accessoires qui modifient riatensitS 
, el, par consequent, son mode d'action. Telles sont i^ la 
i de I'air: ce gaz est d'autant plus ^lastique que cette 
\ est plus considerable; il en r6sulte une plus grande in- 
: do son ; 2* la rarefaction de Fair : cette rarefaction di- 
k un tel point la force du son, qu'on entend k peine ce 
■• Ainsi^ un coup de pistolet tire au sommet du mont 
(Saussure) est h peine perQU par les individus qui sont k 
tansle vide, le son ne se transmct pas du tout, 
bitude de sons ordinairement trop iotenses, quelle que 
cause qui leur ait donne naissance, fatigue Torgane de 
OD^ emousse sa sensibilite, finit par le rendre moins im- 
nnable, et quelquefois par abolir presque compieiement 
:tion. La surdite, en un mot, en est la consequence, 
I'amaurose est la suite de Timpression d'une lumi^re 
re et trop ardente. 

Ame la privation des sons, ou la perception de sons ha- 
Bmcnt trtVfaibles, donne in Touie unc sensibilite en 
e sorle pathologiquc, lui permet de dislinguer les im- 
as sonoresles plus fugaces, enfin lui rend insupportables 
I que le vulgaire trouve d'une intensite ordinaire. 
Uure dessons. — Les uns flattent agreablement I'oreille : 
I la musique; et, pour peu que la predisposition et le 
existent, on acquiert, par rhabitude,la faculte de dis- 
* le ton, le timbre et la qualite des divers sons musicaux. 
I d'autres cas, ce sont des sons graves ou aigus. Les sons 
fatiguent beaucoup moins Toreille, sauf les cas oi!i ils 
nt leur gravite par une intensite extreme, comme le 
u canon. Quant aux sons ou aux bruits aigus, Toreille en 
infiniment plus que des precedents, et on ne peut long- 
ies toierer. Ces resultats s'expliquent facilement, si Ton 
it qu'il faut un nombre d'ondulations sonores beaucoup 
insiderable pour produire les sons aigus que pour les 
aves. 

Es HYGifeNiQUEs spficiALEs. — {• Age. — Daus le jeune age, 
(dispensable de ne pas exposer les enfanfs k des bruits 
lenses ; on volt k leur air etonne et presque stupefait, et 
$ toujours k leurs pleurs el k leurs cris, que de tels bruits 
impressionnes desagr^ablement. Les bruits aigus et trop 
. repeies autour des enfants peuvent agir comme une 
\ trop ardente sur Toeil et produire immediatement, 
lelques cas, des convulsions. 



77S UBUXliMB PARTIB. — MATI^BB DB L'nTGliNE. 

Dans Tdge adulte, I'intensit^ des sons et lenr nataie plus cm 
moins agr6able k Toreille, peuvenl seules fixer Fhygitoaqoi 
leur convienl. 

Dans la vieillesse, Forgane de Toule s'^moussey s'affaSUit; 
la surdity, ou, comme on dit, Toule dure, estun des tristes apt* 
nages de Vkge avanc^. Aussi faut-il des bruits plus InteuMiy 
une musique plus 6nergique pour fixer rattention des ?iefllaidi| 
ou se faire 6couter avec plaisir. L'usage des comets acoQtti- 
quesest trds-bon pourles vieillards. Leur Toluaie et lenr forme 
peu gracieuse et peu commode emp^cbent cependant un gnod 
nombre de personnes dgdes d'y avoir recours. 

2« Sexe, — L'ouie de la femme est, en g^n^ral, plat sensible 
et plus delicate que celle de Tbomme; elle se fatigue 6gtle- 
ment avec plus de facilitd ; ce sont des d6tails que rhygi^De ne 
doit point oublier. 

3<» La constitution et le temperament ne pr^sentent aucane con- 
sideration 8p6ciale applicable k Torgane de Faudition. 

4<> Maladie et convalescence, — En pareilles circonstances, il 
faut cbercber k donner le son dans de justes mesures, afin d*em- 
p^cber les inconv^nients qui r6sultent de trop d'action ou d'an 
d^faut de cette mi^me action. Dans un grand nombre de mala- 
dies, le son, venant k ddpasser ses limites ordinaircs, peut d^ 
terminer des accidents c^r^braux. C'est ce qui explique pour- 
quoi tant de malades d^sirent non-seulement rester dans 
Tobscurite, mais encore loin de tout bruit, d^s que paraiswnt 
des pb6nom6nes febriles. 11 est rarement utile de faire du broit 
autour d'un malade. C'est seulement dans certaines affections 
nerveuses, dans les acc^s de m^lancolie, d'hypochondrie, qu'on 
determine avec quelque avantage des secousses vers Torgine 
cerebral, secousses qui consistent surtout dans des brnits d'one 
cerlaine intensity. 

Le silence est tout k fait n^cessaire pendant le repos de la 
nuit, c'est* k-dirc pendant le sommeil ; Torgane de Taudilion 
obeit ici ill la loi de tous les organes^ qui ne peuvent conlinuer 
de fonclionner longtemps sans prendre un repos dont la dtir^e 
est presque ^gale k celle du travail. 



Blbllofl^aphle. — Fmahc db FaAfrsiNAu (G.)» ^^ maaico. Heidelbergs, tfTl, 
iD-40, et in Satyris. — Ettiiollbn, De e/feetibus mmiem in hominem, Lipsia, 1714, 
in-io. — Albrbcut (U. J. W.)> Tractatus physicus de eff'ectibus musicet in eorpu 
animatum. Lipsise, 1734, iu-8o. — Mabtbau (L. R.)* An ad sanilatem mitf»rf?(R.air) 
Th. de Paris, 1743, in-4". — Nicolai (E. A.], Von der Verbindtmg der MusUt w^ 
Arzneigelahrtheit. Halle, 1745, in-d®. — Roobb, Tentamen de vi toni et musket i* 
corpus humanum. AvenioQe, 1758, iji>8«, tr. par V. Maikb. Lyon, 1803, ia-8«. — D*- 



CBAP. XXIII. — DES SENS EXTERNES. 771> 

o* Veffet de la musique dans let maladies nerveuses, trad, de Titalieii* 
:, 1784, in-S*. — V*^, Reflexions sur la musique et les effets qu'elle pro- 
1785, in-i2. — Olutibii, L'esprit d'Orph^e, ou Influence de la musique 
lie, etc. Parii, 1798, iD-8o. ~ Sramon, De musics artis ewn medieind 
teUe, 1800, m-8*». — Mojo;! (BJ, M^. sur futility de la musique, tant 

de sani^ que dans celui de maladie, trad, par C. D. Muoim. Parit, 

— LICHTB5TIIAL (P.), DcT musikolisch Arztf oder Abhandlung von der 

r Musik auf dem menschlichen KHrper, und, etc. Wten, 1801, iii-8«. — 

Rifiexions sur la musique eonsidSree eomnu moyen euratif, Paris, 
*. — Quelques dissertations k la Faculty de Paris : DiLAORARoa (an XI, 
AMARcm (1815, n» 122); Gdilladii (1817, n^ 125); Dvearo (1819, 
e. — Foommn-PascAT, art. Musique, in Diet, des se. mdd., t. XXXY, 
OLBK (J. C), De musiem vi salutari, Berolini, 1821, in-8o. — > STURaecc 
Ue Musices atque poeseos vi salutari. Berolini, 1826, in-8*. — Suhdbuii 
tUcher Rathgeber far Musiktreibende nach, etc. Berlin, 1831, in-8. — 
N.), De musices in corpus humanum vi, ibid., 1833, in-4o. — Scnicxion 
tsik und Poesie, naeh ihren Wirkungen historisch-und kritisch dar- 
er System, etc. Bonn, 1835, in-8o. — Raudrits (L.), Die Musik als ffeit 
T : der Einfluss der Musik auf Geist und KCrper, etc. Prag, 1840, 
aaiL (Aem.), Musica medice considerata, Buda, 1843, ia-8*. — H. S. K. 
als Heilmittel, Wien, 18(7, in-8<*. — Rollaxd, De I'influence de la mu- 
t gudrison des maladies, in Union mid*, t. VII, 1853. 



Odorat. 

ne de rolfaction doit surtout 6tre consid^r^ comme une 
ie Tappareil digestif; 11 a pour but de juger par un 
special la quality des corps, et surtout de ceux qui sont 
d notre nourrilure. L'appareil destine daccomplir Tol- 
ist simple : c'est une surface muqueuse, propre k rece- 
^ontact des mati^res odorantes, et qui recMe un nerf 
capable de recevoir ce mode d'impression ; le cerveau 
iuite. Mais, Id, le contact est imm^diat : il y a transport 
ps, d'un agent ayant des propri6l6s palpables, pbysi- 
cbimiques, qui p6n^trent en quelque sorte dans Tor- 
it le calorique sont les agents destines k volatiliser cer- 
irtics des corps, et ce sont ces particules ainsi volatili- 
, porl6cs sur la pituilaire, d^terminent I'olfaction. Ces 
es constituent les odeurs; elles sont incoercibles, et on 
ide aucun moyen d'analyse pour en constater les pro- 
Les classifications qu'on a essay^d'en donnerontpeude 
ittendu qu*on a 6t6 oblige de les baser sur Timpressioo 
e Torgane qui les regoit, et sur le jugement individuel 
pareille mati^re plus qu'en toule autre, est sujet k er- 
>8 odeurs sont des corps mat6riels; la perte de poids des 
oil elles ^manent le prouve suffisammeat* EUe%dvS^i:ft\i<^ 



780 DBUXliMB PARTIB. — MATliRB DE L*nT6I&{IE. 

entre elles sous un grand nombre de rapports. Ainsi, certainei 
odeurs ne se font sentir que Ic jour, d'autres que la nuil, qael- 
ques-unes ne se dSveloppent que le matin, d'autres que le soir; 
telles substances ont besoin d'etre ^chaufT^es, k d'autres il fiiDt 
de rbumidit^ ; celles-cl, combin6es avec d'autres, donnent lien 
k des 6manalions abondanles, celles-li voieni leurs propria 
d^truites par le melange. 

Quoi qu'il en soil, on ne saurait mettre en doute ractioodei 
Emanations sur le cerveau ; elles produisent une stimulation re- 
marquable sur I'encEphale, et celte stimulation est en rapport 
avec la nature de Todeur, avec son intensity et, aussi, avec la 
susceptibility parliculi^re de Tindividu. Dans le plus grand 
nombre des cas, les odeurs liabituelles agissenl sur le cerveau de 
mani^re k I'exciler l^gerement. On peuten voir un exempU 
dans les cas o^ Ton veut ranimer Taction c6r6brale afTaibliej 
comme cela arrive dans les aspbyxies et les syncopes. Une irri- 
tation portde sur la pituifaire (ammoniaque, acide ac^tique] 
agit imm6diatement sur la masse c6r6brale, reveille toutes sa 
fonclions ct ranime tous les appareils qui en dependent, comme 
ceux de la respiration et de la circulation. 

i* Intensity des odeutis. — Si Ton observe de bons effets tooi- 
qucs d'un certain nombre d'odeurs aromatiques, il n'en estplos 
de m^me lorsque ces odeurs sont trop fortes. On sait, pai 
exemple, les f&cheux effets qui sont dus ^ la viciation de I'air 
par la presence d'une trop grande quantity de vapeurs aromt- 
tiques d^gag^es des platites de la famille des liliac^es ; il eo 
r^sulle une c^phalalgie plus ou moins forte, et mc^me, d ces 
odeurs sont trop Encrgiques, on observera des vomissemenii 
sympatbiques, quelquefois eniin, mais plus rarement, des all^ 
rations spEcialcs des organes des sens voisins. C'est ainsi qa'oa 
voit fr^quemment, en pareil cas, les stimulants des nerfs ol* 
faclifs agir sur les nerfs optiques et rendre la vue plus faible. 
Dans d'autres cas, I'inspiration de vapeurs de beaucoup desoli- 
n6es peut donner lieu k des Eblouissements, des vertlges, et 
produire une c6cit6 momenlan^e. 

L'inspiralion habituelle d'odeurs trop 6nergiques peut 4moai- 
ser I'olfaclion et lui faire perdre, sinon toule sa sensibility, m 
moins une partie. L'inspiration d'une mdme odeur, continue 
pendant quelques minutes sans interruption ct plac6e imm^dii- 
tement sous le nez, finit par ne plus dtre perdue. 

L'olfaction peut (}lrc nulle cbez certains individus; et, eo pt- 
reil cas, on n'a pas observe de ficheux effets qu'on piit rappor 
ter k la privation de cette fonclion. Cette disparition de I'odont 



CHAP. XXIII. — DES SENS EXTEBNES. 781 

trrive quelquefois d*une n]ani(^rc Icnfe, gradu^e, d'un seul 
c6t6 ou dos deux cCt^s; quelquefois ellc survient tout d*uQ coup, 
et r^sulte d'une lesion c6r^brale, du d6veloppement d'une tu- 
menr dans la partie anterleure de I'organe^d'un polype fibreux 
ao lommet des fosses nasales. Daus (ous res cas, celle privation 
est moins grave que la maladie dont elle provient. 

2* Age. — Dans la premiere enfance, alors que la nourriture 
est fburnie par la m^re, et que eel aliment tout pr^par6 n'a pas 
beioin d'etre appn^ci6, Todorat n'est pas d^velopp^, elThygi^ne 
n'a rien k prescrire. — Plus tard, et k I'^poque ou il commence 
4 manifester son action, alors que I'Age est encore tend re et 
les appareils ddlicats, il faut ^viter les impressions profondes 
d'odeurs trop 6nergiques, il faut manager la sensibility de To- 
terat, pour ne pas I'^mousser trop rapidement. Plus lard, Tins- 
tinct et I'exp^rience sent un guide sOr h cet 6gard. 

3* Le sexe ne pr^senteaucune indication sp^ciale ; I'odoral des 
tommes parait, en g^n^ral, dou6 d'une sensibility plus exquise 
qae celui des hommes, et doit 6tre plus m^nag^. 

4* Les i^6tYud68 jouent un r61e dans I'influence des odcurs et 
desparfums. — 11 arrive souvent qu'on s'babitue tellement^ 
one odeur qu'on respire constamment, que rolfaction ne Tap- 
jit€cie plus; tandis qu'elle a conserve toute sa d61icatesse k 1'^- 
gard des autres parfums. On s'habilue aussi bien, ^ cet 6gard, 
am odeurs agrdables qu'k celles qui ne le sont pas. 

Certains individus ont de singulii'^res antipathies pour des 
odeurs tanlOt fort pen actives, et d'autres fois agr6ables : tel 
eat quelquefois le parfum de la rose, celui de la violettc, etc. ; 
poor d'autres, c'est I'odeur de la graine de lin ou bien celle 
des pommes. Les regies hygi^niques sc ddduisent de ces idio- 
sjucrasies. 

L*odorat donne quelquefois lieu k des jugcments faux, et la 
sensibility de quelques individus per^oit des odeurs fort diff^- 
rentes Ik oi!^ il y a un m^me point de depart. Les aborralions 
de ce sens sont nombreuscs, et plus, peut-/^tre, que celles de 
tous les autres. Beaucoup de maladies ont pour sympt6mesdes 
hallucinations de toute esp^ce. — Un grand nombre d'hypochon- 
driaques, de femmes ncrveuscs, sont poursuivis par des odeurs 
fort singuli^res, et rien ne saurait rendre raison de la singula- 
rity dece ph6nom<^ne. 

BIMtos;rapkle. -- Voir p. i26. 



DiCQVMMELf 69 Edition, K^ 



7 82 DEUXIEME PARTIE. — MATlfeBE DB L'UTGlillE. \ 

■ 

Le sens du godt se rapporle plus sp^cialemcnt k rhomffle ] 
materiel et ^ sa conservation; Tintelligence n'eo rcgoitordi- 
nairement aucune impression; toutefois I'^tat social modifie 
cesens, lui donne une extension considerable et scrtaiodi 
r6unir les hommes par les liens gastronomiques, qui oeioQt 
pas toujours k d^daiguer. 

L'appareil d^gustateur, plac6 k Torifice sup^rieur du canil 
digestif^ est 6videmment destin6 k percevoir des sensations qui 
se rapporlent k la nature des aliments, et leur contact avec It 
langue fournit des lumi^res exactes sur la nature de la salM- 
tance ing6r6e. Lorsque les coutumcs blzarres de la soditA 
n'ont pas alt6r6 ce sens si d61icat, il sufBt, presque toujoun, 
pour accepter les substances salutaires ou repousscr les sabs* 
tances nuisibles k i'indlvidu. 

L'appareil de la gustation est simple; c'est un ncrf qui se 
r^pand sur une membrane muqueuse et subit le contact dei 
corps sapides. Quel est le pb6nom6ne qui 8*op^re k la surface 
de la langue; quelle combinaison se fait entre les moldcoks 
sapides des corps et les extr6mit6s des nerfs glosso-pharya- 
giens? On I'ignore. Si, dans quelques cas, la composition chi- 
mique el le plus ou moins de solubility des corps d^termineDt 
leur saveur, il n'en est pas de mfime dans une foule d'aotrei 
circonstances, et Ton ne connalt gu^re mieux les saveurs qae 
les odcurs. 

L'in(6grit6 de la langue est une condition indispensable pour 
la gustation. Si eel organe est enflammd, les saveurs j fontooe 
impression Irop vive, douloureuse, insupportable mdme, vat- 
tout quand la substance est tr6s-soluble et sapide. Si lemocos 
qui recouvre la langue est rare,le sens est obtus; s'il est nulel 
que la lunguc soit s(^che, il n'y a pas de sensation. II faut, poor 
bien appr^cier les saveurs, que le mucus soit en quantity sufB- 
sante pour bien bumecter Torgane et pour dissoudre le corpi 
sapide; si la langue a 6t6 soumise k une Idg^re torr^factioD, et 
si les papillcs sonl brCtl^es, il y a absence momentan^e de gofit. 

i ° Intemitd des saveurs. — Les saveurs trop 6nergiques, trop 
stimulantcs, agissentsur lesens du goQt comme la luaii^resar 
V(£i\, les sons sur I'oreille : elles stimulent 6nergiquemeot It 
langue, et, si ccttc stimulation est r^p^t^e trop souvent aveclt 
m<}mc 6norgie, ellcs finissentpar 6mousser le sens et par faiie 
disparailre pour lui Tappr^ciation des saveurs fines et d^licatei. 
Quclquefois m^me les saveurs trop 6nergiques peuvent abolir 



GAAP. XXIIf. — DES SENS EXTERNES. 788 

ment le goAt. 11 est rare d*avoir k constater la diminu- 
tensit4 de ce sens. U D'y a, du reste, aucun accident 
li puisse en 6(re le r^suUat. 

lire de$ sai>eur$. — La nature des saveurs agit d'une 

particuli^re sur chaque Individ u. Ainsi, la saveur 

i est fratche, agr6able, ^mousse pour quelques ins- 

^At, mais 11 ne tarde pas h reprendre sa finesse : si 

) sont trop 6nergiques, ils Tabolissenl. — Les con- 

ftcres ^moussent 6galement beaucoup le sens du 

le rendent incapable d*appr6cier des saveurs plus 

» 

» du go At, plus peut-6tre que les autres, a besoin 
pte d'^ducation qui le conduit k trouver bonnes, des 
li avaient d'abord paru tr^s-mauvaises, et d d6daigner 
ances qui avaient 6t6 consid^r^es comme tr&s-agr6a- 
t sur cette Education qu'est fondle la profession d'ex- 
jstateur des vins, qui est exerc6e avec une grande ha- 
r un certain nombre d'individus. La pratique de la 
onie est enti^rement fondle sur cette Education, et ne 
t qu'apr^s de longs exercices. 

dimats exercent une certaine influence. Ainsi, dans les 
ids, si les aliments simples, les v6g6taux farineux et pres- 
ides, sont choisis de pr^fdrence, c'est presque toujours 
on qu'on y ajoute des condiments stimulants, qui sont 
es pour donner du ton aux organeset leur permettre 
er & toutes les causes d^bilitantes de ces climats. — 
Ants des pays froids font aussi bien souvent usage d'a- 
it de boissons excitants. Les substances animales alt6- 
graisses ranees et d'un goAt detestable, certaines 11- 
nivrantes, de la saveur la plus violente, font les d6- 
Lapons, des habitants du nord de la Russie, et rien ne 
uterleur organe gustateur. 

. — Le go At existe d^s la naissance, car on ne pent 
la nourriture habituelle des nouveau-n^s sans leur ar- 
es cris. II ont des organes dont la structure est en rap- 
la nature de TaUment qui leur convient : aussi, lors- 
ent k leur donner quelque substanciB tr^s-sapide, ils 
int, par des grimaces et des cris, le mal que leur cause 
lation. Plus tard, k mesure que Torganisation se per- 
i et que de nouveaux besdins se font sentir, des ali- 
us substantiels sont n^cessaires, et le goAt se modifie 
les exigences ; mais arrivent alors les habitudes singu- 
s bizarreries que Ton observe dans certains pa^s^ ct^ 



1 



714 DECXliMB PABTIB. — MATl^RE DE L'UTGliSCE. 

dC*8 Ion, le goat sc deprave, s'all^re et Von trouye da plaiair k 
des impressioDs qui seraient fort p^nibleSy et mOme iDsupportt- 
bles dans d*autres circonstances. 

Dans la ^ieillesse, le goat bien souTenl s'^mousse, s'affaiblit, 
et il est besoin de sateurs plus ^nergiques pour flatter legoAl 
des personaes dg^es. 

5* Siie. — Let femmes ont, en g^a^ral, le sens du goOlplof 
d^licat que celui de rbomme, ce qui tient sans doute^ ce qu'elles 
font beaucoup moins que lui usage d'excitants ^nergiques ca- 
pables de I'^mousser. 

6* Gertaines maladies d^pravent lo goiit et font troufer 
agriables des substances insipides. Beaucoup de Jeunes fiUes 
chlorotiques ont une grande propension k manger du charboo, 
de la craie, de Vargile, du papier, etc., etc. Dans d'autreicas, 
DO 6tat patbologique de I'estomac ou des centres nerveux vide 
la sensation qt determine une sorte d'hallucination singuli^re, 
en Tertu de laquelle on attribue 4es saveurs exquises ou tr^ 
fortes 4 des substances qui en sont tout k fait d6pourvucs. Dam l 
les maladies f§briles ordinaires, le sens du goOit se trouve aboli, 
et les aliments paraissent mauvais. G*est une sorte de moa?e' 
ment instinctif de la nature qui excite de la repugnance pour 
des objets inu tiles ou nuisibles. 

Da toacher. 

Llmpression du tact a lieu k la surface de la peau ; elle I'o- 
p^re sur les houppes nerveuses des papilles recouvertes pir 
r^piderme, et le rOle de cette couche inorganique n'esl p« 
sans importance, car elle protege I'organe du toucher centre 
les violences ext^rieures et contre les corps strangers et nom- 
breuv qui pourraient le blesser. — L'excitant de la peau o'a 
rien de special, tout corps materiel palpable peut provoquerlt 
sensation du toucher. 

L'integritu dc la peau est indispensable pour que le tact con- 
serve sa fiDCssc ct sa perfection; il y a cependaut une disliDC- 
tion b, fuirc k eel ^gard. Quand la peau est d^pouill^e deioa 
^piderme, la S30sibili(6 est au contraire augmenl^c; carles pa- 
pilles ncrveuscs sont miscs k nu ; ce n'est done pas ce genre 
d*alt6rations qui diminuc la sensibility du tact. Lorsqu'au con- 
traire la peau est compl^tement d^truite et remplac6e par une 
cicatrice, ou bien lorsqu'il cxisle des ^paississements6pidernu- 
qucs considerables, le toucher est moins parfait et quelquefoit 
QOme aboli compl6tement. 



CDAP. XXIII. — DES SENS EXTERNES. 785 

Let corps qui agissent avcc Irop d'6nergie sur la peau finis- 
lent par 6mousser la sensibility de ccttc membrane. Les conlu- 
lions r^p^t^es, les frottemenls rudes el continuels, ont pourr6- 
lultat d'augmenter la couche ^pidermique, et de diminuer la 
iensibilit6 du tact. Tel est le r^sultat qu'am^ne bien souveat 
I'exercice de cerlaines professions. On trouve une autre s^rie 
de causes dans les afTections du cerveau, et Tanesth^sie n'est 
louTent que le symptOme de quelquc maladie de Tenc^phale, 

Dans un autre ordre de causes, on voit Taugmentation de 
la sensibility culan6c determiner des accidents sp6ciaux. Qui ne 
oonnalt les soufTrances que font ^prouver de simples d6man- 
geaisons, produites par des maladies de la pcau de peu d'im- 
portance? EUes d^terminent quelquefois de Tinsomnie, une 
agitation tr^s-grande et m^me un 6tat n6vro-sth6nique g6n^ral. 
On les a rues, chez les enfants, aller jusqu'^ provoquer des con- 
rulsioDs. Les d^mangeaisons qui se produisent dans le voisioage 
det organes g^nitaux d^termioent quelquefois un 6lat d*6r6- 
thiame de cet appareil. 

Vdge exerce une influence sur le sens du toucher. Cet organe 
est d'autant plus d^velopp^^ que le sujet est plus jeune : moins 
sensible peut-6tre, mais plus experiments et plus inslruit duns 
r&ge adulte, il diminue notablement dans la vieillesse. 

Sexe. — Les femmes ont, en g6n6ra1, le sens du toucher plus 
dSlicat et plus perfectionn6. Elles sont plus vivement impres- 
nonn^es par les corps qui agissent sur lui. 

Les sujets douSs d'un temperament nerveux ont, en g6n6ra1, 
la seosibilite port6e k un haut dcgr6 de perfection. Les autres 
temperaments ne prSsenlent rien de parliculier d cet 6gard. 

Mhabitude donne une grandc perfection au sens du tact, et 
c*est sur I'Sducation ainsi que sur les habitudes auxquelles on 
pout soumettre cet organe, que sont fondles la pluparl des pro- 
fessions manuclles d6iicates. 

Dans les convakscenaes^ le toucher augmente quelquefois de 
sensibility pour revenir ensuite k son 6lat normal. 

RIx;les btgi£niques. — Elles consistent d protSger la peau 
contre les violences extSrleurcs et contre les corps dont le con- 
tact pourrait la souiller : il faut, en mdme temps, y entretenir 
une grande liberty de circulation. Les bains, les lotions, les la- 
vages fr6quemment rep4t6s, remplissent bien ces indications. II 
taut Ciire attention, toulefois, de ne pas donner A la peau une 
sensibility trop vive; car, alors, on favoriserait Taction des 
•gents atmosphSriques, et on verrait se dSveloppcr, spSciale- 

44. 



Ti^fr " ^'i** UAXn. M>Tir,lK 1« L'BTGliHB. 




froide, les inflammations chroniqiio de 
LfceBo on doone le oom d'engelures. L'a- 

^_ ^ fcfegwihte dans les drconstances suiTta- 

ass : 1' ]«DdaLt ^ fitad : fis doivent alors £tre en peau ou bien 
«L juxtf : ^ jteakdiml la chilrar : Tosage da fil est pr^r^rable. 
Gl nific soMC-jpt MTicT TtiTOoii k Tnsage de gants appropri6s a cette 
AcsfinuiiL syfiraV, iDoSes les fois qae les mains sonl obligees 
f-ammijfc Acs ttavux auqnels elles ne sont pas habitudes. 



It dn httflohiacli, dn Mtal 
1*1 



de oatains peoples les ont conduits k Tusige 
fsi n'oQt ancone utility poor conserver la stoli 
!. &Z. ysmi oootiiboer i le noorrir par suite de leur 
fcj:c. L£cr nsage mdriieiail plulAt le nom de bisanerie. 
Bi^ tsi±z. itd mfllKim dladiTidos ont adopts ces coutumes, et 
£ esc iaiii;uskb!e d'en eiaminer id la Taleur hygi^nique. 




a»Ba 

L; tL!!iac pent ^tre pris de trois mani^res diff^rentes : 1* en 
5f.Lills e: mlcbi i ^ en pojdre ; 3* a I'^tat de fum6e. 

: ' Li tnitan: des condiments, nous aTons vu que le tibK 
ei: fr^;:jemment emp!oTe k F^tat de masticatoirey et qu'aacim 
2riz.:2^ ae rient jnsufier son usage. Les r^ullats qu'il d^ter 
cizrr ccssiient d'alK>id dans uoe saliTalion abondanle : plot 
tari, U p^rsissance de oette habitude produit la s^cheresse de 
Ia K:<::he, e: finit quelquefois par d6t6riorer le go At; eofia, 
L-rsqiil! es: absorb^, i! peut en r^ulter de lagers symplOmes de 
narvocisme auxquels on s'habitue, et dont on ne peut plus en- 
saite se passer. L'hygi^ne oe peut doac que proscrire cette 
L>nne d'emploi du tabac. 

^ Le tabac en poudre et appliqu^ sur la pituitaire, parioite 
de son introductioo dans les fosses nasales, agit comme sterna- 
tatcire : 11 active d abord la s^cr^lion nasale, puis il dess^he 
con«4§cutIvemeal la membraoe muqueuse. Son usage r^p6(6 fi* 
nit par detruire la fiuesse de Todorat. A F^tat de poudre, le 
tabac agit raremeot comme uarcotique ; soniacoDY^nient le plus 
grand e$t d'l^tre une habitude peu agr<^able pour ceox qui eo 
sont t^moios, et peu commode pour ceux qui en font usage. Da 
xt^te, cette habitude u'a aucuae utility et ne remplit aucune 
b^dicatioo. L*action sternutatoirc qu'elle excrce agit quelquefois 



I 



CUAP. XXIII. — DES SENS EXTERNES. 7 87 

comme un r^Yulaif puissant ; on est rn^me all6 jusqu'^ pr6ten- 
dre qu'ea cette qualit^^ il pouvait dissiper dcs coryzas, dcs 
ophthalmies l^g^res, des odontalgies ct quelquefois m6me des 
ciplialalgies opinidtres. Quelques m^decins rcgardent les 6ter- 
DQineiiU comme capables de determiner la rupture des pochcs 
tD^frysmales du coeur ou dos vaisseaux : si le fait est vrai, il 
liiit au moios que les maladies organiques dont ils hdlentainsi 
la fin soient d€}k bien avanc6es.- 

3^ Le tabac aspire ou fum6 agit d'une mani^re dilTdrenle, 
SQiyant que I'on commence k en fairc usage ou qu'on en a d€ik 
contracts I'hubitude. 

Dans le premier cas, la fum6e du tabac, nspir^e par la bou- 
cbe, agit par sa causticity, sa chaleur et les produils pyrog^n^s 
et narcotiques qu'elle renferme ; elle determine une vdritable 
ifresse caract^ris^e par la c^phalalgie, les verliges, la d^colora- 
tioQ de la face, les naus^es, les vomissements et une singuli^re 
proatratioD des forces. A mesure qu'on acquiert Thabitude de 
fmnery ces accidents diminuent et finissent par ne plus 6tre ap- 
prteiables ; mais sont-ils nuls? L^ est toute la questioo. Aux 
yeux de beaucoup de personncs et mCuie de m6decins, ils sont 
nnls en effete et Thabitude de fumer n'excrce aucune action quel- 
cimquc surla sanl6. Cette conclusion est une erreur. Le tabac 
necesse jamais d'exercer une action locale et une action g6n6rale. 

L'action locale n'est pas toujours la m<}me : tantot elle pro- 
doit la diminution deTapp^tit, d'aulres fois despertes de salivo 
aboDdantes^ ou bien encore Fimpossibilite d'en s^cr^ter sans 
avoir recours k I'emploi de la fum6e du tabac. La diminution 
de la sensibility du goQt pent egalement en 6tre la consequence. 

[Oq se rappelle que Huux atlribuait k Taction de la pipe les 
cancroides de la l^vre inf6rieure. M. Bouisson a repris cette 
qaestlon et Ta 61ay6e de faits assez nombreux.J 

L'actioQ g6nerale de la fum^e du tubac, bien que pen intense, 
est cepeodant incontestable; elle consiste dans un tr^s-l^ger 
6lat de stimulation c^r^brale, sous rinflucnce de laquelle I'es- 
prit est plus luciie, le travail plus facile^ rintclligence plus 
oayerte. Son action une fois ccss^e, la stimulation disparail, et 
elle est souvent remplac^e par un certain dcgr6 de langueur 
qni rend Tbomme plus lourd, plus apathique et moins propre 
au travail; il se trouve alors dans la nt^cessite de recommencer 
4 Aimer, et c*est dans cette s^ric d'alter natives que se passe une 
partie de son existence. Le fumeur, en elTel, est voud di^sormais 
k aspirer la fum^e du tabac toutes les fois qu'il veut faire usage 
de les facultes iutellecluelles. 



7SS I»EUXIEME PABTIK. — MATl^RE DE L'UTGliSIB. 

[Et Qe n'est pas seulemcnt poor r6f eiller rintelligeace que le 
retour de Vexcitant habiluel deriaot aae triste D6cessit6, cela a 
lieu ^galemeul pour d'autres fooctions ; le fumeur est oblige 
d avoir recours k la drogue infecte dont il fail ses d61ices, poor 
slimuler sod app^tit aTaot le repas, puis, apr^s encore, poor 
faciliter la digestion, puis encore pour proYoquer lei garde- 
lobes. En un mot, le fumeur est devenu Tesclave de sa pipe oa 
de son cigare. Quant aux effets g^n^raux sur les faculty intel- 
lectuelles. nous signalerons la remarque fnite par M. Danet et 
v^rifiee par Bertillon, quk I'Ecule poljtcchnique les fruits sect : 
sont de grands fumeurs. M. Fleury, que sa position a mis i ^ 
m^me d'eiudier un grand nombre d'affections du syst^me De^ 
\eux, est port6 a croire qu'il faut rapporter h rextensioa li 
considerable qu'a prise en France la deplorable habitude da 
tabac, la frequence vraimeni digne de remarque, depuis une 
vingtaine d'ann^es, de ces paralysies II marche lente et progres- 
sive qui se montrent en dehors de toute lesion appreciable do 
sjst^me nerveux. Beau attribuail ^galement au tabac une part 
considerable dans Tetiologie de Tangine de poitrine. De son c6ti 
M. Sichel a fait connaitre une variete d'amaurose qu'il a reo- 
contree plusieurs fois dans son immense pratique, et qui sertft 
•!ue i. rex:^s dans Thabitude de fumer. 

Un auteur anglais, M. Richardson, dans une r^cente comma- 
liication a VAssociathn tritannique pour les progr^s des scieaces, 
a ^ignale les d^sordres suivants comme elTels du fumer, Le 
sang devient d'une fluidite anormale, ses globules sont modifi^ ) 
II cause des delabremonts d'eslomac, des naus^es, et, daos 
dos cas exceptionnels, des maladies veritables. L'actioa du 
c*x\iT est affaiblie et rendue irr^guli^re ; les organes des seos 
sonl diversemenl affectes: & un degr6 trfts-eicve, on observe It 
dilatation dos pupilles, des (roubles de la vision (lignes de feiii 
mouches volantes, persistance de Timage sur la ratine, etc.) : 
sensations analgues du cdie de I'organe auditif (dilticulte d'tp- 
precior exactement les tons ou perception fatigante de broiti 
di\ers, sinioments, tiiitements de cloclics, etc.) : troubles diven 
des facultes intelloctuclles : hypertrophie des amygdaleset 6tat 
d'irritation permancnle de I'arridre-gorge (angine des fumeurs, 
s^cheresse et exfoliation de la muqueuse, etat fongueux des 
gencivos, etc.) ; irritabiliie habituelle des brunches, excitalioa 
^ la toux, etc... Hichardson constate surtout les incoDvenieDts 
s^rieux du tubac chez les Jeunos sujels, dontil entrave Tacciois- 
semeat, amenant une virility prematur^o et une veritable de- 
gradation physique.] 



CHAP. XXIir. — DES SENS EXTERNES. 789 

Bieo que celte conclusion piiisse paratlre un pen s^v^re, je 
cioU qu'on ne doit pas hustler ik signaler Ihabitude de Turner le 
tebac comme une coutume inutile, mauvaise, eldont I'hygi^ne 
idt, le plus possible, chcrcher k ddtourner ceux qui Tont con- 
tract^e. 

[Une autre observation que nous devons faire ici, c*e8t que 
rhibitude d'envclopper le (abac dans des feuilles de plomb, ou 
tele serrer dans des buitcs de ce m6(a1, surtout pour le (abac 
ID poudre, a produit des acciden(s graves d'inloxicalion salur- 
iSne. Enfin on a signal^, dans certains cigares, la presence de 
Pinenic. Comme si ce n'^tait pas assez de la nicoUne 1] 

20 Delopinni. 

II scmble que ce soft une n6cessit6 pour I'bomme de chercher 
4se soustraire aux preoccupations de la vie r6elle e( d'cnlrer 
dans un monde imaginaire, au sein duquel il oublie momen- 
tao^ment ses maux. Gettc n6cessil6, plus grande encore peut- 
Hre chez les Orientaux que chez beaucoup d'au(rcs peuples, les 
i conduits A remplacer en partie Tusage du vin, qui leur est 
Interdit, par celui de I'opium. Ce((e substance servant main te- 
nant, chaque ann6e, k aK^rer la sanl6 de plusieurs millions 
d'hommes, il est du devoir du m^dccin d'en 6(udier Taction. 

L'opium est employ^ de deux manicures : in(roduit par la bou- 
she et aval6, ou bien fum^ ; ces deux modes produiscut des of- 
RbIs sensiblemenl difr6rents. 

I* Opium introduit en nature dans le tube di jest if. 

C'est le mode d'emploi de Topium chez les Turcs et dans la 
plas grande partie de I'Orient; on fai( avec cet(e sub3(ance des 
Bip^^ces de pilules que Ton avale et qui de(ennincnt assez rapi- 
Sement des cfTcts sp^cinux. 

Ces efTets consis(ent dans une csp^ce d'ivressc r^vcusc, accom- 
pagn^e d'une excitation momen(an6e ct suivie d'un sommeii 
goelquefois profond, et, dans d'autres cas, m616 de rdves. La 
D^cessite d'augmenter sans ccsse les doses de la substance nar- 
DOtique, pour produirc les mdmes efTels, conduit les mangcurs 
i'opium d en prendre des quanlit^s assez considerables : c'cst 
linii qu'on a vu des Orientaux en avaler jusqu'^ 2<'',$0 k 3 gram- 
mes par Jour, e( mdme davantage. 

La r6pe(ition continuelle de ces exciladons finit par user la 
•ensibilite. Les forces se perdent, Tapp^lit disparatt, les diges- 
tions s'alt^rent, le ddgoQt pour les alimen(s arrive. Au bout d'un 
eertain temps, on voit se d^velopper rincapaci(6 du travail, la 




la quanliie d'alimcnts est encore irop rain 
indtvidu! qui onl luspcndu presqiie compUi 
d'exercice. 

II Tuul done n^ces&aircmcnl supposcr que 
t'opium a pourelTel de diminuer I'actiiil^ 
nulrilion interstitielle, de ralentir la comp 
poillion moUcuIaire des lisaus, et de teat 
iBOiDi nicessaire I'usagc Busai i£p616 el aui 
mcnts rdparaleun. 

3' dage de I'opium miis forme de fumit. 

Celt ce mode d'emploi de I'opium qui ei 
Chiuoia ((), les Uatais, les indiens, etc. : il s 
soient diffgrenls de ceux que produit t'opiui 
Toiei digestives. On ifbit k U. Botia (Ibise, 
lions curieuses sur le mode d'aclion de la fi 
r^coDomie. 

L'opium, rum§ comme le (abac, doit rabii 
prdparation particuliftre qui te transforme 
parfailenieDl sec, dont le poidt est au moin' 
foJs la moilid de celui de I'opium brut. C( 
enl^ve son odeur vireuse et naustiabonde, 
ainii pr6pari!, est fum6 d'une manitre pi 
pipes sp^cialcs, par aspiration de la fum6e; 
an certain tcmpa dam la bouche et quo 1 
La quanlil£ d'opium consominft varie beam 
dividus ; celle quantity peut eire inorme. Aii 
ua homme a pu fumer, parlour, lusqn'l ug 



CUAP. XXIII. » DES SENS EXTERMES. 791 

d'opium. Beds un relevd de la consommalion de 603 personnes, 
on peut 6lablir que la moyenne esl de 29 grains d'exlrait, ce qui 
iqaivaut k 50 grains d'opium brut par jour. 
Les effets de la fum^e d'opium sont primitifs ou cons^culifs. 
EffeU primitifs, — C'cst d'abord une langucur, uue faiblesse 
masculaire, un besoin imp6rieux de repos qui augmente h cha- 
^c aspiration. La faiblesse fait des progr^s, so r^pand duns tout 
k corps. Les paupi^res sont k demi ferm^es, Ics mains agit^es 
i*aii l^ger tremblemenf, la d-marche chancelante ; on mi^me 
temps le pouls diminue de frequence, et devient un pou irr6- 
golier, la respiration tend & dcvenir haletanlc. BientCt se ma- 
nifeste un certain degr6 d'excitalion c6r6brale; la tdte se con- 
geitioDne 16g6rement^ les facult6s intellectuellcs s'exaKent, ef, 
malgr6 les images qui passent devant les ycux, le Jugement et 
la raison sont parfaitement sains; c'est mCme Ik Ic caract^re 
particulier de Taction de la fum6c d'opium. On 6prouve un sen- 
timent de bien-dtre, les chagrins sont oubli^s, la doulcur n'est 
pas perQue, et un calme parfait est la senpation des fumeurs. 
La peau n'est pas le si4ge d'une chaleur anormale, mais il 
euflte des d6mangeaisons. Le fumcur ne rdve ni au jour ni au 
lendemain ; le souriresur les l^vres, il remplit sa pipe, et, pen- 
dant qu'il Tach^ve, ses yeux se d6ridont ct il tombe dans une 
Matitude complete. La pipe tombe de sa bouche, la iHe repose 
loordement sur Toreiller, les yeux se ferment, les traits s'affais- 
•enly les inspirations deviennent de plus en plus profondcs^ ct 
toate perception a cess6 ; les objets peuvent frapper ses yeux, 
it lis ne sont pas vus; les sons peuvent frapper ses orcilles, 
dsils ne sont pas entendus ; il tombe dans un sommcil trou- 
U6 et pen r6parateur, pour rccouvrer, au lever, Ic sentiment 
ie BBS mis^res. A cet 6tat de beatitude succ^dent une langucur, 
one incapacity complete pour tons les mouvements et pour 
tout les exercices, ainsi que le d^goAt pour tons les aliments ; 
on sentiment de brisement dans tons les membres, un aspect 
d'accablement et d'h^b^ude profonde : tout cela pcrsiste jus- 
^'au moment oil le malade revient h Tusage de ses habitudes 
fiiTorites. 

Efflets cousicutifs. — D'apr^s M. Little, c'est k tort que Ton 
a dit que Tusage de Topium n'entratnait aucune suite fdcheuse 
pour la sant6 et pour la vie. D'abord, il y a des troubles dans Ic 
•ommeil, des 6tourdissements, des tournoiements de tOlc ; quel- 
qoefois de la c6phalalgie, un app6tit capricieux^ une langue 
UanchCy sou vent de la constipation, un sentiment d'opprcssion 
Iii46fini8sable et la perte d' expression du regard. Plus tard, 



TM »n3m£ PAinE. » MATrtU DB L'HTGli!IB. 



iT»« «^ • T* iiic licc^ftnTe de mDCus se fait par let yeux e 

^«i ^1^ "ji 'ir, 1«» dizwUoDs soot troubl^es, Im mictioQ 

:ftf. i: r:r £*.-:*.'«£Z)eLt m-jqaeui se fait par les organes 

ecrnific La rrtanes f^oels, d abord aoormalement 

"jj' T"-. ztiTiei: Z'i'L i j*s lear tonicity, le corps maigri 

iiu:?c->» » f-=«fc!'^ii cl K'3t le si<ge do douleors sou vent ial 

aB» L TL-«=.-:r: xDr^'iif de la jtumte; peu k peu les I 

s eCi r^i?^: i : :r>ri:>^Ll an aspect particiilier d'heb^tude c 

ifcs- 'cof- Lt zk:'s^ trmps Icis souFciU se fronrent, les 

iitTm? iif?-*trTw se::L^3r«at d'an cercle noirdtre ; les ; 

s fv.-ivi: •? T«c>pal 03 aspect hagard el itupide ; les t 

mrri.*tyi*iz '. £\7«e»:'n d'nne millesse pr^maturoe ; les fact 

CKusjss s aCi^visGent, et, cb€i les femmes qui ont des enfi 

M x-Jif-Dra la!'f« lie s'e:ablit pas. Bient6t les aliments ei 

icaa&rias iwi: vcoss presque continuellement ; il y a des ( 

T»: .IT? r fsa.ixic. sfnie q:;and le fumeur n'est pas sous 1 

iitz*?* iri I ;cj:3l >:cTea: il jade la diarrh^e,les urines 

r i:.!'*!^ rv^i-M i des interralles plus rapproch^s ; des m 

£.-:« Li Li vfssL-f se if T^k^ppent assez souTent. Dans d'autres 

f¥: LZ'f tj^z-i-i ^l p«ct alter jusqa'4 la suffocation ; on h 

. J ^'i: : !*:« iiraes e -^oe afection organique du C€Dur quise 

• •:>rrif - i i.irfs f.isw ce son: de« affections strumeuses et 

s-:t- •:•?» :ir:o:->=*?$ oa cbarbonneuses tri>s-graves. D'ij 

1 '.. ..•i f;i*. :rf, ! :=.5 jence sur le moral n*est pas moindfc 

: L zz*: xri-'i-tf :-i:!«ce : le fumeur neglige ses travaux cl 

.. :-r7J.:D:c? *Mic:-eII«: la misere arriie, et uoe d^prant 

:.*: i:: i: .vii^sl:: lu crime. M. Lillle rapporte que sur WC 

•_s; :r=J-'eI*. pfzfrimrt dans les prisons de Singapo 

r.i.-i-:: '-.r-e-r? d'opijm. et II d'entre eux d^pensaient 

.J -z: > schr'i.rc? de plus par noois qu'ils ne gagnaieot, 

iv.r f r- -*5 i:r:i--iiie-taa folcequileur manquait.Lescria 

*:c\ ij rt>::. t-*iUi\::p moins communs pendant linloxiati 

i; 1 :::-= ru: r^r.ianl celle de lalcool. 

': = ^<: :^ ^c:> de r«co3cer a cette habllude, surtoutqui 
!^ \:r^-:r :*: irr.^e a une pn.'Slralion profonde des forces, 
c ". J A ici :ro:JjJtfS digeitifs de la diarrh^e et desTom 

a« ■aachtech. 

le baschi<ch e$; !e produit du sue extrait du chanvre (roMob 

•^:^i\ iV::e jreparanVn e$l peut-^lre plus employee eocoi 

^^"%|^ I Cfi,j&. dazis une grande parfie de TOrient, e( m^medac 

W«« iki dw<t aTouer cependant que ces deux narcoliqoe 



CUAP. XXIII. — 0R6ANG DE LA VUG. 793 

lont souvent associds ensemble. Le haschisch entre dans plu- 
deun preparations, conserves ou gftleaux, dont il n'est pas 
utile de parler ici. 

Le haachisch produit une ivresse dont I'intensit^ est en rap- 
port avec la proportion du principe r^sineux que conlicnt le 
chanvre. Cette ivresse est carac(6ris6e par un 6ta( d'extase tout 
particulier, pendant lequel paraissent dcs halluciaalions de 
toute Borte, mais sans ph^nomcnes convulsifs. Le haschisch 
produit des hallucinations au moral comme au physique : on 
voit mal ce qui existe, ou i'on voit ce qui n'existe pas ; on juge 
mal ce qu*on est, ou on le juge autrement que Ton n'est. 

D'exp6riences lent^es en France par beaucoup de personnes 
bian portantes, il semblcrait r^suKer que cette substance pro- 
enre des jouissances fort vlves et des sensations Tort agr^ables, 
esemptes du malaise et du sentiment de courbature, qui accom- 
ptgnent les cxc^s alcooliques. 

[Le haschisch a surtout pour efTet de produire une gaiet6 
faUe, avec Eclats de rire, hallucinations bizarres, scenes burles- 
f aes, visions fantasliques, se succ6dant avec une rapidit6 inou'ie 
et dont on conserve le souvenir.] 

II y a en Orient un grand nombrc d'individus qui font usage 
da haschisch, dans le but de se procurer des jouissances qui out 
quelque analogic avec cellcs de Topium. Lorsque cet usage de- 
dent une habilude, il arrive un inslant oil les suites sont bien 
ftinestes. La degradation physique et morale des individus se 
produit peu in peu, les forces diminuent, la stupidity, m^I^c de 
folie, se developpe, et une mort pr^matur^e arrive au milieu 
.da la decrepitude. Le haschisch, pas plus que I'opium, nc sau- 
tait trouver en nous un approbate ur. 

4* Du B^teL 

[Parmi les habitudes ridicules ou nuisibles qu'enfantc un 
goAt deprave, il faut ranger Tusage du betel si cher aux Ilin- 
dou8 et aux peuplcs de lu Malaisie. Le beiel est une csp^ce de 
poifrier donl les feuilles excessivement Acres employees comme 
masticatoire sont, dit-on, aperitives, mais ont surtoul pour efTet 
de teindre les dents en noir, et la muqueusc buccale en rouge 
fonce. Four modifier I'Acrete des feuilles du betel et lour donner 
one saveur plus agreable, on y meie de la chaux, de I'amande 
d'areck coupee pur morceaux, du cardamomc, du clou de gi- 
rofle et de la cannelle. Ce masticatoire, qui devienl un besoin 
imperieux, ne paralt avoir d*autre inconvenient que celui de se 

Becqcebel, b* edition. 45 M 



7«4 DBUXltME PABTIB. — XATlfeEE DE L'UTGI^^C 

coloTcrles denls d'une mani^re d^sagr^able d nos yeu 
on, d'cn a\l6rer V6mail.] 



De la Coca . 

[C'est un arbrisseau de la famille des Crjthroxyl^c 
aa P6rou et en Bolivie ct dont Ics feuilles sont tr^s-ei 
dans cette partic de VAm^rique, comme masticatoirc. I 
tiennent un alcaloide particulier, la cocaine ^ dans leq 
blent rMder les propri6t6s merveilleuses qu'on Icur < 
Ces feuilles sont mftchdes commc Ic b6tel, e( on Icur a 
peu de poudre (llipta) fonn^e de cendres de tiges s< 
ChcDopodium quinoa, de petioles de feuilles dc bana 
l.a coca ainsi employee excite la salivation ct Ics hnbi 
lent leur sdlive avec un grand plaisir, malgr6 Ic g 
gi^able que lui trouvent les novices. Suivant une 
t^moignages tr^s-dignes de foi, cc masticatoirc poun 
lieu d'aliments pendant quelques jours, ou du moins 
trait des efforts continus, un travail p^nible, pour les c 
les mineurs, par exemple, en faisant seulemont usa 
Dourriture peu abondante. Son action stimulante est 
ract^ris^e, la coca acc4l<^re lesbattements du coeuravc 
de mouvi-menl, facility tr(^s-grandc pour veiller sans 
^prouie la fatigue qui suit ordinaircment rinsomnie ; 
dose elle determine une sorte d'i>resse (ivresse cocalini 
I'usJige trop longtemps prolong^ am^ne des troubles ; 
dans It dUestion, de cruelles insomnies, rnffaiblissea 
ficull^s intellectuelles et un affaissement qui flnit par c 
1 cne lerminaison funesle.] 

Urn rAneaic. 

l/osaee babituel del'arsenic k doses assez ^lev^es peu 
faronWe i la santi ? Les premieres observations sur c 
rHD^ntenl a plus de quarantaans. Le proPesseur Schall^ 
df until, signale, k I'occasioii de quelques cas d'empoi 
m^-^: w 1« areenicaux, la singulii^re habitude prise ] 
M^ws de U baule Styrie d'avaler de fortes doses d'. 
>o-* ttdier 1 appelit ; cille substance est connue pari 
•\ tl*^^^ ^^yit^k, d'aulres disent HUttereich, corr 
** ^^^ ' EmcNraxkcK ^s^^ur ou fum^e de foi 




CHAP. XXIII. — ORGANE t)E LA VUE. 7 95 

{Med. Jahrb. det (Esterr. St. Neue. Folgc, t. 1", p. (»9. 1822), 
Plus lard, le docteur Plechner, s'occupunt de rcmpoisoniiemcnt 
de cinq personnes, altribu6 ii de I'eau contenant de Tanenic, 
constate le mOme fait {Verhandl. der. K. K. Gesellsch. der Aerzte 
MM Wieiiy 1842-43). Mais c'est seulement H daler du m6moirede 
TiKhudi {Wien. Med. Wochenschr., 185i, n^ 28) que ratlention 
da monde m6dical so trouva appel6e sur cctte question. Uae 
life opposition se manifcsla, surtout en Angletcrre, centre les 
•iierlions de Tschudi. Comme les Taits rapporl^s par cet auteur 
eoatrariaieni les id6es g6n6ra1ement admises sur les doses 
loiiques dcs anenicaux, on commen^a tout simplement, sui- 
fftDt I'usage, par les r6voquer en doute. Kesteven, Pereira, 
Christison, etc., les regard^rent comme con(rouv6s et les traits 
nnl de fables. Mais les rapports de V. Vest et Scliacfor, de 
Graelz, qui ont reoonnu Texistencc de Tarsenic dans Turine de 
mjets adoun6s h la toxicophagie ; le dernier m6moire de Ma- 
dagan qui, dans un voyage en Styrie, a constats les m(}mes fails, 
ool mis hors de doute la v<Srit^ dcs allegations de Tschudi. 

Voici, au total, ce dont il s'agit : dans plusieurs parlies de 
la basse Autriclic et de la Slyrie, on renconfre chez quclques 
pajsans la coulume de prendre, u certains intervalles, des doses 
de plus en plus ^lev^es d'un compos6 arsenical. Les toxicopha- 
gei ont un double but : t<» de se donner dela fraicheur, de I'em- 
boDpoint; aussi observe-t-on asscz souvent cet usage parmi les 
Jeunes sujels des deux sexes ; 2° de sc rcndre plus Uyers, c'cst- 
A-dirc de faciliter la respiration pendant la marche ascendanle : 
A chaque longue excursion qu'ils doivent faire dans les monta- 
gnety ils ont soin de prendre un petit morcoau d'arsenic; c'est 
ordinairement du sulfure, orpiment, ou de I'acide ursdnieux, 
qa'ils avalent avec une boucli^e de pain, ou qu'ils laissent fon- 
dre dans leur bouche. L'eHet en est surprenant, dit Tschudi; 
ibgravissent alors ais^ment dcs hauteurs auxquellesils nc sau- 
laientatteiudrequ'avec la plus grande peine sans celte pratique. 
Ill louinetient souvent leurs chevaux au mdme regime, dans la 
in£me intention, et avec le mOme succ^s. 

La quantity d'arsenic par laquelle commenccnt ordinaire- 
ment les toxicopliages repr^seote k pen pr6s le volume d'une 
lenlille, c'est-k-dire de 2 d 3 centigrammes. lis s'arr(}teot pen- 
dant quelque temps k celte dose, qu*ils avalent soil quotidien- 
Dementi soit une, deux ou trois fois par semaine, soit k des in- 
lerralles plu&^loign^s; puis ils augmentcnt peu a pen le volume 
de la prise d'arsenic, et peuvent arrlver ainsi k en ing^rer Jus- 
qa'& 20 ou 25 cenligrammes. Imm6dialemeuVti^iH\?i^v^\T^>cv!^^ 



7 96 DEUXliME PARTIE. — MATI&HE OE L*UYGltNE. 

de la dose, ils s'abstiennent, en g6n6ra1y de boissons el de nan- 
des ou dc graisses. Si raugmentation a lieu trop rapidcment, iJ 
peut survcnir dcs accidents quelquefois morlelS| comme le doc- 
teur Parker en a vu r^cemmenl un exemple; mais, quand h 
progression est sagement m^nag^e, on n'obserre pas les ph^Do- 
m^nes de I'intoxication chronique ^ laquelle on aurait pu s'at* 
tendrc. Chose singuli6re, ces accidents sc montrent quelquefiniy 
bien qu'k un degr6 assez mod^r^, quand le toxicophage Tient 
k inlerrompre brusquement son habitude; I'ingestion de noo- 
vcUes doses ram^ne alors la sant6. 

Au dire de tons ceux qui ont eu roccasion de les voir et de 
les 6tudier, les sujets soumis d'une mani^re r6guliere ct m^tho- 
dique ii cet usage jouissenl d'une excellente 8ant6; ils sont Ti- 
goureux, alertes^ bien muscles, frais et dispos. II paraitnit 
mOme que, chez eux, et contrairement A ce qui a 6{€ vu daoi 
Tcmploi th^rapeutique, les d^sirs v^n6riens seraient vivemeot 
excites ; M. Maclagan en donne pour preuve le chifTre v^rilabk- 
mcnl exceplionnel dcs naissances iil^gitimes (60 pour fOO), 
constate dans les contr^es oil I'emploi dc Tarsenic est tris-r^ 
pandu. BoQ iiombrc de ces sujets arrivent k un Age tr^s-avand, 
les vieillards de soixanle-scize ans el m^me plus ne sont pas 
rarcs parmi eux. Chose digne de remarque, les femmes s'adoa- 
ncnt plus rarcment que les hommes k cet usage, ou du moio! 
dies s'en caclient davanlage, et Ton ne peutgu^re d^couvrirla 
V('^rit6 que quand elles 6prouvent des accidents dus & une aog- 
mentation trop brusque des doses.] 

B I bllo (graphic. — Tabac : Ud nombre tr^s-grand de monographies, de du* 

sertatiuiis. etc , parmi lesquelles : Gouoai (J.)? /'«'''• f'* I'herbc petvn ditt rkerbt 
de In royne nu nwdicee. Paris, 1572, iii-8». — Moxakdks, Herba tabacco d'Imiia, 
Gdiics, lo7t<, in-S'». — EvERtarui (^gid.), De herbd panacxA guam alii iabantm. 
oli' pi'ttm ant nicotinnam vacant^ hrevis conunentariolus. Antuerpi«, 1583.— ?!i*»- 
Dv.n, Tabocfdof/in, fijj. l.ujjd. Datav., 162i, iii-4» ; trad, fr., intit. : Du TabaeouS'i- 
cotiaiw. Itrio, iii-so. — CoUectio opusculorum de tahano, EvKaAari, Naixrai. h 
Mehls lOuil. , Jacobi 1 (roi d'Aoglcl/, Misocapnos. — Tuomics (Raph.\ Hf^am. 
Itn cht, lt>i4. in-15. — Pauli (Simou), Comment, de abusu (abaci AmerieoMorm 
veteri rt hi-rhiF tfifo, etc. Argeiitorati, 1675, iu-4*. — Mattot, Krgo ex taboec c*i- 
vitits. Til. dc Paris, 1676. — PaADt {db}, Histoire du tabac, oik il est traite ptrti- 
eulUWin/'nt du tabac rn poudrc. Paris, 1677, in-12. — Question agit^ le 26 mtn 
de I'annee 1 609 attx ecoles de medf-cine de Paris, iou* la pri*idence de M. F»S^ 
sav'jir ni le fret/iwut usage du tabac abrege la vie. (R*p. aflirm.) Paris, 169:*, !»••*• 
— IIecquet, Si le tabac rompt le jeiine, in Traits des dispenses de caHme, i*^'^ 
Paris, 1715 ; t. II, p. 47y-51i. — A?iort, M^me question, in Le r^fgme de cifffmf- 
Paris, 1710, in-li, p. 517-365. — Hiisxbr (L. F.), De eaffe, ekocolatr, Aerbgtktt 
ac nicotiauye usu et abusu. Nurimb., 17il, in-8«. — GARBaiirau>, ^^ tttbaeiM»^ 
abnsu. Argcutorali, 1744, iu-4«>. — Beck (G. L.), De succione fumi t abaci* X\Mf^ 
1745, iu-4o. — V)iLLkso:Ka V^. ^. V.'^, v^^"^. "^wiat^via. (j[» B.), prup. : An tabecf^ 



CHAP. XXIir. — ORGANE D£ LA VUE. 797 

'i homitu venenum, (Resp. affirm.) Tb. de Paris, 1751, ia-4o. — Teillkk, 
i abtisu. YitebergCy 1761, in-4<*. — MBfrcaiT (J. J.}, ObservatioM sur le 
abac oprH la st^pression du privilege, etc. Paris, in-8o.— Wilboic (A. Ph.), 
rimentat E$tay on the Manner in which Opium und Tobacco act on the 
imal Body, in The Treat, on Febrile Diseases, t. IV. Appendis, 1804, 
(Udbt (C. L.), De quelques tabacs du commerce et des stemutatoires en 
in Bullet, de pharm., 1. 1, p. 263, 1809. — Cast (C. A.), De usu et abtuu 
h. de Strasb., 1811, t. XYI, no 302. — Roqubs, Observations sur un cas de 
ion produit par un usage abusif du tabac d /Vim«r, in Ann. cliniq. de 
icTf !• %6r., L I, p. 87. — Nouveau fait qui prouve le danger de I'usage 
t tabac dpriser, in Gas. de santi, 1818, n» 33. — Watkbhodm (B.), Cok- 
Toung Persons concerning Health, in a Lecture showing the EwHi Tenr 
the Use of Tobacco^ more especially the Pernicious Effects of Smoking 
^K edit. Cambridge, 1822.— SsinLxcKi (Yl. A\.), Monographic ikber TabeUtf 
inwirkung auf den menschlichen Organismus und Heilkrdfte, etc Stutt- 
0, in-So. — ScHViDTMAifif, Uebermdssiges Tabakrauchen und nachtheilige 

daton, in Bufeland's Joum.t t. CXI, St. vi, p. 112, 1840.— BIoxtiiii (G.), 

considerations sur le tabaCf de son abus et de son influence sur la 
s. Lyon, 1840, in-8o. — MuLLia (J.). Der Tabak in geschichtlicher, 6ota- 
themischer und didtetischer Hinsicht. Emmericht, 1842, in-12. — Wumtm, 
lolizeiliche V&rdigung des Tabaks und seines xunehmend schddliches Ge- 
in Ann. der Staatsarxn., t. YIII, p. 63, 1843. — ZucKianiRDiL (M.), De 
le herbs nicotiang. Pest, 1843, in-8«. — Doussiaoii (B.), De I'action du tabM 
nte et de son influence sur le moral et I'intelligence de I'homme, Paris,* 
t». — Allnatt (R. H.). On the Effects of Tobacco, in Lond, Med. Gaz., 
« p. 236, 1845. — WaioRT and Latcock, On the Diseases resulting from 
\te use of Tobacco^ including some Results, etc., in Lond. Med. Gaz,^ 
. Ill, p. 590, 1846 ; trad, par Gubrabd, in Ann. d'hyg., l'« »^.,t. XXXYIII, 
)47. — LiBBADT, Recherches sur le tabac, son histoire, son action physiolo- 
xique ct therapeutique. Tb. dc Paris, 1851, no 234, in-4o. — GiiaAmD A.), 
abac et les principales substances enivrantes, in Ann. d'hyg., I'* s^r., 
, p. 3il, 1852. — Malapbbt, Un mot aux consommateurs de tabac star la 
in Bullet, de la Soc. de mid. de Poitiers, 2« s^r., no 19, p. 20, 1852. — 
/^m. sur le tabac, in Journ. de la Soc. cxad. de la Loire-Inf&ieuref 

p. 219. 1853. — Timuxj^n (P.), Geschichte des Tabaks und anderer 
' Genussmittel. Francfurt am M., 1853, in-8o. — Ravoth, NaefUheilige 

des Tabakrauchens, in Med, Ctrlztg, 1855, no 72, ct Schmidt's Jahrbb,^ 
(, p. i\, 1856. — Haxxchd (W. A.), The Physiological Effects of Alcohol 
icco, in Amer. Journ. of Med. Sc, 2* s^r., t. XXXII, p. 305, 1856.— The 
lestion of Tobacco; sorte d'enqu^le ouTcrte dans le journal The Lancet, 
[I, et 1857, t. I. — FiikYEB (de Jeumont), Du tabac, de son usage, de set 
dials et immidiats sur I'iconomie, et de son influence sociale. Paris, 1 857, 
• FBBMOfTD, Monographic du tabac contenant I'historique, les propriStis 
tiques, physiologiques et toxicologiques, les dioerses especcs, etc. Paris, 
foi. — MiLTO?i (J. L.), Death in the Pipe; or the Great Question of Vo* 
>nd., 1857. — STBi!fMBTi (Andr.), Tobacco; its history, cultivation, ma- 
?, etc. London, 1857. — Sbbw (Jorl.), Tobacco ; its History, Nature and 
n the Body and Mind., etc. New- York, 1857. — Morard, Essai sur Vhygiine 
,principalement au point de vue de I'hygidne milUaire. Spinal, 1859, in-12. 
FT (L. A.}, Du tabac, de ses differents usages et de ses effets. Th. de Paris, 
162, in-4o. — Bouissox, Du cancer buccal chez les fumeurs, in Gaz. m^ 
f, 1859. — Fair HOLT (F. W.), Tobacco; its History, and Association, etc. 
1859. — Dbaic of Caruslb, Tobacco; its Influence Physical, Moral and 
r, 2e 6dit. Lond., 1859. — Brodib (sir B.), On the Use and Abuse of To- 

Efiinb. Med. /., t. VI, p. 397, 1860. — Bbaxj (.S.^ Fumrfe de labour, txnv- 



798 BEUXliME PARTIE. — MATliRB DB L'HTGlfellB. 

nd^r^e eomtM cause de tangine de poitrute, in Compt. rend, de TAcad. det k. 

t. LIV, p. 1179, 1862.— Pfavt, Das Tabakrauchen^ in Benke's Ztsekr,, i$«2, i Oft- 

et Canstatt's Jahrtsb., 1863, t. YII, p. 5. — Sam (Edw.), Tobaeco-SwKMmg ; Uk 

Effects upon Pulsation^ in The Lancet^ 1863, t. I, p. 292. — WonBcwonn (J- G.]i 

Three dues of Amaurosis produced by Tobacco, ibid., 1863, t. II, p. 95.— Bouuii 

(L.), DH iahac ; sa dicouverte, son introduction en Europe, etc, ses diff^rents Mf 

ges et ses effets (Empoisonnement chroniqae). Th. de Paris, 1863, n« 49. — Enuiaf 

(Ch.), Ihi tabac;son mage, ses effets. Th. de Paris, 1863, n» 179. — Sican. {l»\S% 

Vinfluence du tabae a fumer sur la production de Vamaurose (Soe. niAi. pnt dt 

Parii), in Union mid,, 2« s«r., t. XMII, p. 236, 1863. — Do viu, NosnelUs retklh 

ehes pratiques sur I'amaurose causie par riUna du tabae d fumer, avee des ftm m 

queSf etc., in Ann, d'oeulistique, 8« t^r. Bmxelles, 1865. — DscAisni (E.), Inierwdt* 

tenee des battements du cceur et du pouls, par suite de Vabus du tabae 6 fkmer, k 

Gas, des htipit., 1864, p. 263. — Du Miaa, Des effets du tabae d fumer ches to 

en fonts, ibid., 1868, no 76. — RiCHAaotoiv (B. W.}, The Physiological Effets t( 

Tobacco, in Med. Times and Gas., t. II, p. 363, 1864. — Stuoockt (J. L.), Ih !•- 

bac, de son influence sur la santi et les faeultis intelleetuelles. Th. de Paris, iSCi 

no 96. — Dbcboiz, Hygiine pubUque, inconv^ients du tab<te. Paris, 1868, in-12.'- 

YiLCT (Ph. J.), De Vamhlyopie par Valcool et le tabae. Tb. de Paris, 1868, a* 2«. 

— ALKXAxoac, Faut-il fumer? Amiens, 1869, in-8o. — LarnrAjicHi (C M. de), Jk 

tabae et pn'ncipalement du tabae d fumer. Th. de Paris, 1869, n* 69. — Tow. (l) 

et EuLKRBiao (H.), Veber Tabak in toxieologischer Beziehung mit besondirw 

Bernekstchtigung der im Tabakrauche enthaUenen ehemischen Verbtndungen, is 

Vijschr, f. ger, Med,, N« F*, I. XIV, p. 249, 1871. — Voir anssi The Anti-nbateSt 

journal public a Londres par la Soci6t^ contre le tabae, eonstitn^r en 1853. 

Tabae rendu toxique : CHaviLun (A.), De la presence de divers sels depiosA 
dans le tabae, in Ann, d'hyg.y l^ Ur., t. YI, p. 197, 1831. — Scnwimn, Mr 
Tabakshnllen, deren Papier mit giftigen Farben gefdrbt ist, in Henke's ZtseUr^ 
t. XXX\'I, et Schmidt's Jahrbb., Spl. Ill, p. 342, 1842.— Otto, Bleivergiftuag imh 
Maccubaschnupflabak , in Hamburg. Ztschr, f. d. ger. Med,, t. XXII, Hit 3,1* 
Schmidt's Jahrbb., t. LXl, p. 1(7, 1844.— Aaaim (A.), L'arsenic ou d'autres peistss 
volatils introduits dans les eigares peuoent-ils donner lieu a un empoisonm ewMt 
ches ceux qui les fument, in Ann. d'hyg,, 2* s^r., t. V, p. 225, 1856. — Ga&iruA, 
MvLTBDo c AGB50, Soggio di alcune esperiense eseguite alio scopo d'inoestigeatis 
possibilitd deir avvelenamento per meszo di sigari preparati eolV arsenio, etc, is 
Annali univ. di med., t. CLYllI, p. 1, 1856. — Bvirssif, Ueber die MdgliehkrU 4tr 
Vergiftung durch Cigarren (arsenic), in Casper's Vtjschr,, t. XI, p. 33, 1857. — 
Sulla possibitittl dell' avvelenamento per mezso di sigari continenti eursenio edaUre 
sostanze vcnffiche, in Gax. med.ital. Lomb., 1856, no 16 et CansteUts's Jakreil^ 
1856, VII, 8U.— GcEXTOBB (R. B.), Ueber chronische Bleivergiftung durch Sehaaff' 
tabak, in Arrhio. d. deutseh, medic. Gesetzg,, etc., t. II, n«« 42-44, 1858. — Sor 
HBNBALB, Ueber Bleigehalt der Schnupftabak, mit besonderer Besiehung zu Iti- 
pzig, in Deutsche Ztchr, f, d. St. A., t. Xlil, Hfl. 2, et Canstatt's Jakresh., 181^ 
t. VII, p. 82. — PAppBfTHBix (L.), ^1110 Notis betreffend den in Bleieerpskm 
Schupftnbuk, in Beitrdge sur exact Forsch., etc., 3 Hft., p. 73, 1862. — fixiam, 
Ueber Dleiverpackung und Bleigehalt der Sehnupftabake, in ytjsehr, f. ger, BirtU 
N« F«, t. IX, p. 175, 1868. 

Opium : Sibbolo (G. C), Commentatio de effeetibus opU in corpus animate sastm, 
maxime rcspectu ad ejus analogiam cum vino. Gottingc, 1789, in-4*. — WnJW 
(A. Ph.), An Experimental Essay on the Manner in whkh Opittm and Tsbsees 
act on the Living Animal Body, in The Treatise on Febrile Diseases, t. IV, AppM'^ 
1804, in.-8«». — Qui:«ct (db). Confession of an English Opium-Eater, 2«cdtt. !*•■*• 

1823, in-12 Rom (P. E.), De I'usage de fumer de Vopium, Th. de Paris, Iliit 

no 257. — Documents pour servir d I'histoire de I'opium et de la philaMhreiit 
nnglaise, in ileoue d*Orient c\ Uxw^xs, m^., t, I, p. 636, 1847. — Littub (II.)i Os 



I 

i 



CUAP. XXIII. — ORGANE DE LA VUE. 799 

the Habitual Use of Opium, \u Journ. of the Eastern Archipelago, jan. 1848, el 
Monthly Journ., t. X, p. 524, 18.*)0. — Bibb a 'E.), Die narkotischen Genusxmittel 
mrf der Mtnuch. Numb., 181i5, in-8«. — Rbvbil (P. 0.), Heeherches sur V opium ; 
itt opiopkages et det fumeurs d'opium, Th. de Paris, 1850, u" 193. — Libbbmaivx 
(H.), Becherehes sur I'usage de la fumee d'opium en Chine, et snr ses effets, in 
&e. de mim. de med. milit., 3* s^r., t. YllI, p. 287, 352, 440, 1862. — Du mivi, 
let fkmewrs d'optum en Chine; etude medicate, Paris, 1863, in-8o. — Mattbi, 
Qm^fuet reflexions sur I'abus de I'opium. Th. du Montpcllier, 1862, no 58. — 
Ihwav-Barboqub, Des degenervscences de l'*>spHe humaine produites par I'abus 
im mkooUques et de I'opium, Tb. dc Montpellicr, 18G3, n<> 72. — Opium smoking 
k Imdia, in Med. T. and Oaz.y 1867, I. 529. — Pour lopium, voir surtout let 
Yogages en Asie et dans le grand Archipel indien. 

Huchisch : O^Shacghjibut, On the Preparations of the Indien Hemp, Calcutta, 

1339, in-8«. — Aobbrt (L.), Du haschisch et de son emplui dans le traitement de la 

piste, io De la peste ou typhus d'Orient, p. 210. Paris, 1840, in-8o. — Lallbvaxd 

(P.), Le hasehiseh. Paris, 1843, in- 18. — Lawbib, Cases illustrating some of the 

Effects of Indien ffetnp.^ in Monthly Journ., t. IV, p. 939, 1844. — Liavtaud, i/c/m. 

AT tkistoire naturelle et les propri^tes medicates du chanvre indien, in Compt. 

re»d. de I'Acad. des sc., t. XVill, p. 149, 1814. — Mobbal- (dc Tuiirs), Du haschisch 

«l de I'ali^n'ttion meniale. Paris, 1845, in-8«. — Accidents occasionnes par le 

kasehiseht ia Gaz. des hdp., 1847, p. 447. — Coubtivb (Ed. db], Haschisch ; etude 

kistorigue, chimique et physiologique. Th. de pharni. dc Paris, 1K48, in-4'*. --> 

Dmvaclt, Hist, naturelle, chimique et pharmncologiquc du haschisch ; ses prcpO' 

rations diverses en usage en Orient, etc., in Dull, dr thc'rap., t. W'XV, p. 360, 

IMS. — RsmTACLT (J. M. E.), Du haschisch ; son histoire, ses effets physiologiques 

<f tkdrapeutiques, Th. de Paris, 1854, n« 258, in-4". — Jldbb, De quelques halluci- 

M/tONS produites par le haschisch, in Gas. des hop., 1855, p. 279. — IIabtius (G.), 

Pkarmaeologisch-m^disinische Studien fiber den Hanf. Eriaugen, 185:i.— HAaBsBO, 

Yenutke mit dem Haschisch und dem Extr. cannabis indicr, in Hytjica, t. XV, 

p. 626, 1856. — ScBBorr (K. D.), Vergiftung durch Haschisch, in Wien. W'ochnbl.t 

I6S7, iiM 40, 41. — Fborhullbb, Der tndische Hanf besonders in lieziehung auf 

seine seklafmachende Eigenschaft, in Pragcr Viertcljnhrschr., t. LXV, p. 102, 

I860. — Gbivali (Ed.), Du haschisch ou chanvre imh'rn. Tb. dc Paris, ISiiS, 

■• 141. — Villabd (F.), Du haschich. Etude clinique, physiologique et therapeutique. 

Puis, 1872, in-8o. 

Biltl : Pbrom (F.), Sur Cusage du betclf in Journ. de mid, de Corvisart, t. IX, 
p. S»7, an XIII. — Macqcart, art. B^tcl, in Encyclop. meth, (mMccinc), t. Ill, 178. 
» Hallb et Ntstb:t, art. D^tel, in Diet, des sc, med., t. Ill, 1812. — Mbrat ct 
DiLBia, art. B*ftel, in Dict.y univ. de mat. med.; t. I, 1829. — Dbliouz db Savi- 
Mac, art. Betel, in Diet, encycl. des sc. med., t. IX, 1868. — V. les voyages en 
Asie et dans la Malaisic. 

Coca : WEOOBf,, Notice sur la cora, sa culture, clc, in Mem. de la Soe, centrale 
d^mgric., 1853. p. 141. — Martboaiia (P.), Sulle virtH igienir.he e medicinali delta 
eoea^ sugli alimenti nerposi ingenerale[Him. cour.),in Ann. unio. di med., t. CLXVII, 
p. 449, 1859, et Milano, 1859. in-8>'. — Woehlkb, Uaber das Cocatn, ein organische 
Base in der Coca. Wien, 1860, in-8«, ct Anal., in Bfi'pcrt. de pharm., t. XVII, IHoO ; 
in Ann. de ehim., 3* s^r., t. IX, 1860. — Gossb (L. A.), Monographie de I'Ery- 
tkroxyltnncoca. Bruxelles, 1861, in-8». — Dbsarlr (L. G.), Essai sur la coca (Ery- 
throivlum coca) duPerou. Th. dc Paris, 1862, u. 116. — Hbis, Note sur I'emploi du 
toea, in Bull, de th^rap,, t. LXX, p. 75, 1866. — MoBrto v Mais (Th.), Becherehes 
ekimiques et physiologiques et sur Verythroxylum-coca du P^rou et la eocatne. Th. 
de Paris, 1868, no 6. 

Anenie : Tschvdi, Ueber die Gif lesser, in Wien. Med. Wchnschr,, 1851, n" 28 ; 
tmd. in Journ. de Brux. ct Union med., 1854, p. 249, 253. — Rbstbvbr (W. B.), 
Om ArseniC'Eating, in Attoe. Med. Journ., 1856, sept., et Banking's Abstu, 



800 DEUXIlbiB TABTIE. -^ MATliftE DB l'dTGIERE. 

t. IXIV, p. 15, ISM. — Tnr (ton), L'eber die Arsenikeuer in Steierwwrk, uuL'n 
Vjschr. f. d.prakt. ffrilk, in Prog, t. LXIX, anal., p. 124, 1861. — Botcoi (H. L), 
On oileged Prattiee of Arsenie- Eating in Styria, in Mem. of Literary and PhSoi, 
Sac. of Manchester, 1859-1860, et British and For. Rev,, 2« s«r., t. XXIX, p. 145, 
^g52. .- lUiacH, On arseniC'Baters of Styria, in Pharm. Jwtm., I860, Bajfit 
Ranking M Xhstr., t. XXXI, p. 15, 1860. — A ViUage of Arsenie-Eaters, in 



Times and Gas., 1860, t. II, p. 344. — Davt (John), On the Question :UOmA. 
of AneniCy long Used in a very SmuiU Quantity Injurious to Man f k JmH 
PhU. Journ,, 1S63. July, et British and For. Rev., t. XXXHI, p. 429, till. <• 
Ckiic-Maclaoa!!, Oh the Arsenic-Eaters of Styria. in Edinb, med. Jomm^ L If 
p. £00, 1864. — Pinnn (M' N.), Cau of Death resulting from the PrtKtim 9f 
Arsenic-Eating y ibid.» p. 116, etc., etc. 



CHAPITRE XXIV 
Det tens inteniM. 

Los sens inlerncs ne 'peuTent 61re ddfinis d'une mani^ 
exacte, car on ne connait ni leur si^ge posilif ni leur nature. 
Le systdme aerveux qui 7 preside n'offre pas de modificatieos 
apprc^cfablaii et rien n'indique qu'il 7 ait dans les prindpaox 
visctres aucune circonstance d'organisation capable dereodre 
comptc des sensations singulidres qui 7 ont leur si^ge. On ignore, 
du reste, si ce si6gc est bien rdel, et si ce n'ert pas le cenreaa 
lui-mdmc qui 6prouve le sentiment g^n^ral du besoin^ leqod 
serait d son (our modifi^ par Taction directe de cbaque oiytQe 
en parliculicr. 

Ces sens internes sont ainsi appel^s, parce qulls se rapporleat 
au\ fonctions des principaux visc^res des grandes caYitds,et 
que leur action a pour but d'indiquer les besoins de r^conomie. 
La plupart de nos fonctions organiques s'ex^culent sans notre 
volonl^. Ainsi, Ton respire, le cocur bat, sans que ces aclioos 
visc6rales dependent de nous; tandis que d'autres fonctiooSi 
comme la digestion, ont besoin que nous leur fournissions tons 
les mat6riaux n^ccssaires. Or> il fallait qu'une sensation iot^ 
rieurc nous indiquAt la n^cessit^ de donner aux organes les ^16- 
men Is de cetle reparation indispensable, et c'cst celte sensatioD 
que Ton nomme le sens de la faim. La soif est dans le m^e 
cas. L'bygii^nc doit s*occuper de r6gler les conditions de saoli 
de ces instincts divers. 

De la faiv. 

De tousles aen% \i\VetT\5i%,\^\^xcai\^^\b^\xV\sK^T^%».vcelui 



CHAP. XXIV. — DES SENS INTERNES. 801 

qui se renouvelie le plus souvcnt, c'cst le besoin de manger, 
c*est Tapp^tit qui pr^c^de la faim. Cette sensation varie suivant 
les Ages, la constitution, Ics habitudes, les climats, et une foule 
d'autres circohslances locales ou individuelles. 

.1* Age* — Les enfanls ^prouvcnl le besoin de se nourrir beau- 
ttop plus sbuvenl que les adulles ; raccroissement rapide du 
\tlilpt exigc unc nutrition trcs-activc, aussi, Tenfant nouveau- 
* at mange t-il sans cesse. Get ^nergique sentiment d*app6tit ne 
ffioiinue que quand le corps a acquis tout son d^vcloppement, 
et alorsil n'est plus qu'en proportion dcs pertcs journali^res. 
Les hommes robustes, qui font unc grande d^pense de force 
musculaire, ^prouvent le besoin de manger plus fr^quemment 
que ceux qui sont en reposet d'unc faible constitution. Dans la 
neillesse, on mange moins encore, en raison des pertes moins 
Qombreuses que Ton fait d'une part^ et, de I'autre, en raison de 
la predominance du mouvcmenl de decomposition intci*stitielle 
des tissus sur celui de composition. 

2^ Seie, — Le sexe ne determine, sur le sentiment de la faim, 
d'autre influence que celle qui resulte, pour la femme, du dS- 
faut d*excrcice et de travail physique, ainsi quA de la force 
moins grande dela constitution. Ces conditions font moins sou- 
vent naftre chez clle le sentiment de la faim. . 

3® Eabitudes, — Les habitudes deierminent bien souvent, k 
regard de la faiOn, des besoins artificiels, qui, une fois d^ve* 
lopp^s, doivent dire satisfaits. En pareil cas, les heurcs de repas 
sont marquees par Tapparition de ce besoin, et beaucoup de 
personnes eprouvent un vrai tourment, quand on ne le fait pas 
cesser par I'ingestion dcs aliments. 

4^ Climats, — Les climats cxercent une notable influence sur 
le sentiment de la faim : la chalcur Tatienue singulierement, et 
les habitants des contrees chaudcs se voient souvent obliges de 
flairc nalire un appetit artiBciel par I'usage de condiments ener- 
giques. Dans les climats froids, c'esl le contrairc; la fuim de- 
vient un sentiment vifet imperieux, qui engage les habitants d 
prendre frequemmenl une quantite considerable de nourri- 
ture, qui lour pcrmctte de developper la chaleur animule ne- 
cessaire pour resister i la basse temperature de la conlrdc. 

5® Maladies. — La plupart des maladies abolissent les senti- 
ment de I'appetit, comme si la nature prevoyante cngagcait 
I'bomme X s'abstenir d'aliments inn tiles ou dangercux. Les ani- 
maux, qui obeissent d Tinstinct, font diete avec une exactitude 
bonne k imiter. Le retour du sentiment de la faim annonce la 
Convalescence., el Ton Mit avec quelle ialei\?>U€ ^^ tcv^wv^^'^V^ Va. 



SOi DEUXIEME PARTIE. — MATltRB DE L*11TGI£NE. 

besoia de manger, surtout chez les Jeuoes sujets qui ont i\i 
6pui868 par le mal et par les pertes qu'il a enlraln^es. La fdm 
des convalescents exige les plus grandes precautions, et il ftut 
surtout segarder de la satisfaire dans certaines maladies, comme 
la G6vre typhoide, par exemple. 

Dans quelques circonstances rares, Tapp^lil est factice, c*eit- 
&-dirc fonde sur un pr6(endu bcsoin. C'est ce qu'on obiene 
dans certaines gastralgies, et, en pareil cas, si Tindividu c^l 
cette suggestion de ses organes malades, il ne tarde pas iteotlr 
de vivcs douleurs d'cstomac, ou d rejeter les aliments qu'il a 
pris. Dans d'autres cas, plus remarquables encore, la faim de- 
vient une sorte de monomanie, dans laquelle on observe des 
boulimies, des polypbagics fori extraordinaires. Quelquefois 
Tapp^lit se d^prave^ et il porle des individus d manger des sub- 
stances d'un goOt detestable ou nul. 

Les plaisirs que cause Taction de manger sonl vifs, et le sea- 
timenl de bien-^trc engage & recommencer cette operation plos 
souvent que ne Tcxige le besoin rSel. La gourmandise en est 
la consequence, et Ton pcut dire que c'est maintenant une des 
plaies de notre society. L'bistoire consacre des faits qui surpren- 
nent. Les Romainsse faisaient vomir pour manger de nouveaa. 
On voit encore de nos jours des Remains de ce genre. 11 est 
aussi mauvais de solliciter un appetit factice, que de se refuser 
^ satisfuirc un bcsoin reel quand 11 se developpe. Des elablis8^ 
mcnts religicux ont souvent impose de grandes tortures auxesto- 
macs, en prescrivant des jcQnes plus ou moins rigoureux, dtos 
le but de diminuer la pietbore produite par une alimentation 
abondantc. On a souvent depasse le but, et beaucoup de mala- 
dies en ont et6 la consequence. II est bon, sans doute, de regler 
les bcsoins, et de les restrcindre dans des limites convenables: 
mais il nc faiit pas imposer des lois dont I'observation est pres- 
que impossible ct peul mOme devenir nuisible. 

Soif. 

La soif est une sensation analogue h la faim, et qui peut 
donner lieu aux mOmes observations. Elle se fait sentir d'une 
mani^re difrercnte, en raison des dgcs, des climals, des habi- 
tudes, etc. 

1° Age, — Les enfants boivent beaucoup plus, proportion 
gardec, que les adulles, et leur nourriture doit eire sous forme 
liquide, pour s'accommoder aux facultes digestives de leurs 
organes. Dans I'adolescence, les mouvementa conlinuelsi el les 



CBAP. XXIV. — DES SENS INTERNES. 808 

pertes nombreuses qui se font, exigent, k la fois, et beaucoup 
faKments et beaucoup de boissons. Le sang a besoin d'eau pour 
coDsenrer (oujoun au s^rum la m^me composition, car la plu- 
part des 86cr6tions lui en enl^vent beaucoup. Plus tard, les 
tnTaux fatigants, les grands exercices auxquels se livrent les 
idaltes, rendent les liquides fort n^cessaires. A mesure qu'on 
iirire k la vieillesse, la soif devient moins imp^rieuse, et Ton 
peat se dispenser de recourir aussi sou vent aux liquides. 

2* Le sexe, la constiiutionj le tempiramenty ne pr^sentent rien 
de parliculier k noter soas le rapport de la soif. 

3* Habiludes. — De mdme que pour la faim, les babitudes 
Joaent un grand rOle k regard du sentiment dc la soif. Ellcs 
foot contractor Thabitude de boire, k de ccrtaines beures, des 
qoantit^s de liquides d^termin^es, et lorsqu'on ne satisfait pas 
i des babitudes ainsi contract6es, elles devicnnent un besoin 
factice ires-imp^rieux. 

k^ Climat. — Dans les pays chauds, les pertes continuelles qui 
le fimt par les surfaces cutan^e el pulmonaire, font naitre le 
besoin imp^rieuxde boire abondammcnt pour r^parer ces pertes, 
et la sensation de la soif se fait senlir avec une Anergic extreme. 
Od salt tout ce quesoufifrentlespersonnes qui parcourent les de- 
serts brildants de I'Afrique, ct Vimporlance que Ton attache aux 
sources trop rares qui rafralchissent ces contr^es. 

Le sentiment do la soif est plus p6niblc que celui de la faim, 
et ceux qui ont 6pn)uv6 les plus grandes privations ont endur6 
ce dernier beaucoup moins difficilement. Les personncs qui ont 
i^solu de se laisser mourir de faim ne peuvent presque jamais 
roister au d6sir de boire. La privation absolue de liquide 
donne lieu a une fi^vre ardente accompagn6e de d^lire, et qui 
est probablement la consequence d'une gastro-ent^rite aiguS. 
Certaines maladies exaltent singuli^remcnt le besoin de boire. 
Toutes les grandes pertes ont ce r^sultat; les grandes b^mor- 
rhagics sont encore dans ce cas. Chez les hydropiques, alors 
qu'une s^cr^tion auormale enl^ve au sang la plus grande partie 
de son s^rum, la soif s'allumc avec force. Chez les diab^tiques, 
ce besoin est continue!, et il devicnt un tourmenl insup- 
portable. 

En r6sum§, il fuut, en bonne hygiene, donner aux organes 
digestifs la quantity n6cessaire de liquides; il faut que cette 
sensation capricicusa soil satisfaite, car la sant6 en depend. On 
observe quelquefois des personnes qui ne puraissent pas 6prou- 
Ter le sentiment de la soif, et qui ne boivent presque jamais. 
Cda est rare. On sait que les bains et les lotions rcmplacent 



t04 DEUXtfcME PARTIE. — MATltRE DE L'HTGI^IIE. 

Vaction de boire, et que la peau absorbe une grando quaalili 
de liquide. La presence d*une plus ou moins grande quanlitt 
de vupeur d'cau r^panduc dans Vatmosph^re donne lieu i del 
variatiobs dans le sentiment de la soiF. 

BlbUoffraplile. — Pour la faim et la soif, toir let tnllH de phniok>|ie H 
de pathologic g^n^rale; voir aossi la bibliographie des articles Agei^ Ciattt^ 
B^'girMf etc. 

Da eoVt. 

Le besoin de perp^luer Tesp^ce constitue une n^cesat^ noa 
moins imp^rieuse que celle de la faim et de la soif. L'iostiactde 
la propagatioa est naturel d Tbomme, et, si les condilioos lo- 
ciaics J apportcnt des modiGcatlons, quant aux formes du moias, 
Ic fond reste parfaitement le m6me. 

JO Inflocaee de I'Affe, 4a scze, 4e la coasillalioa et ia 

cllmai sar le eoYi. 

{^ Age, — On sail que la puberty n'arrive pas ^ la mt^me 6po- 
que de la vie dans les deux sexes ; que ce ph^oom^ne d'^Tola- 
tion de Tappareil genital est plac6 sous I'inQuence'de la cbtleor 
du dimat, de la nourriture, et de beaucoup d'autres modifici- 
teurs cxtenics. Les difT^renles races qui occupent les diiKreoti 
pays ofTrent une pr6cocit6 qui varie, et qu'il faut connaltre* 
Mais, quel que soit I'dge oQ apparaissent ces sympt^mes d'ooa 
virilil6 complete, il importe beaucoup de ne ricn faire pour en 
liAler rapparilion, car ces developpcments pr^coccs sont pres- 
quo toujours suivis d'unc vieillessc anticip6c. Ainsi done, le 
meilleur systi^mc d*6ducation physique sera celui dans lequel 
un regime et les soins convenables fortifieront T^conomie, et 
laisseroiU les organes g^nitaux dans un repos complet, il ne 
faut jamais solliciter leur action avant le terme fix6 parlani- 
ture : il faut que cctte fonction s 6lablisse spontan^ment, etsaoi 
aucune provocation physique ou morale. Plus rimagination del 
enfanls rcstera etrang^ro k ces impressions, plus I'^conomie 
aura Ic temps d*acqu6rir de la force, et de pourvoir aux pertes 
que n6ccs3itera, plus tard, Taccomplissemcnt de ce grand acle. 

La pubert6^ bien qu'cUc annonce I'^poque de la possibih(6 de 
la reproduction, ne doit cependant pas engager au colt : il faut 
attendrc, en g^n6ral, que le corps ait acqtns son accroissemeat. 
Tous les l^gislatcurs de I'antiquitd avaicnt reculd I'^poqueda 
mariagc, et ricn, en effet, ne donne d'aussi pauvres r^sultats 
nue ces unions prt^ioe^^. 



CDAP. XXIV. — DES SENS INTERNES. 8«5 

L'homnic^ dans nos climats tcmp^rds, est arrive au point de 
toiDpl<>(e organisation physique vers Tdge de vingt ans, et c'cst 
lion seulcment tout au plus qu'il est aptc k procr^er des cnfants 
tobustes. II serait & d6sirer que Ton attcndtl plus longtemps 
qu'on ne 1e fait d'habitude pour marier les femmcs, car les ges- 
tations pr^coces sont une cause de la faible 8ant6 des enfants. Ce 
a'est guere que lorsque les femmes out vingt ans accomplis, 
fu'ellcs sont capables de donner lejour k des enfanls vigoureux, 
tt de les nourrir. Sou vent, il est vrai, on pent trouver des excep- 
tions a ccltc r6glc, ct ces exceptions sont en faveur des indivi- 
das d'une constitution robuste ; dans la grandc majority des 
€11, loutcfois, on fcra bien d'attendre que les organes aienl at- 
teiot leur enticr d^vcloppemcnt. 

Si Texercice du coit est FAcheux pour les individus tr^s-jeu- 
nes, il Test plus encore pour ccux qui ont altcint un dge avanc^. 
€liez les \ieillards, en cfTct, cct actc est suivi de graves acci- 
dent^ qui sont, en particulier, les congestions et les h^morrha- 
gies c^r^brales, Tapoplcxie pulmonairc. Dans Ic cas de maladie 
organiquedu coeur ant6c6dentc, ou mifme simplcment d'ossifl- 
citions un pcu considerables de I'endocarde, on voit quelquefois 
h rupture du coeur, ou celle de poches nndvrismales del'aorte, 
i'op6rer pendant I'acte du coit et determiner une mort rapide. 
Uoe syncope plus ou moins grave est encore un des accidents 
)ui peuvent se d^velopper en pareil cas. f.es vicillards doivent 
done s'abstenir du coit. Quant h fixer I'dge, cela est dirficile ; il 
depend de beaucoup de circonslances, qui sont la constitution 
robuste, I'abstinence observ^e pendant une partie de la vie, la 
bonne sante antericure, Tabsencc d'exc^s. Lorsque ces condi- 
tions se pr^sentent, I'Age ou Ton doit cesser le coit est n6cessai- 
rement recuie, tandis que dans les circonslances contraires il 
est avance. On pcut, en tout cas, fixer en moyenne k soixante 
ans le maximum de V^gc auquel I'homme doit cesser d'exercer 
lecoit. En gt^n^ral, du reste, le sentiment de ce besoin ne se 
fait gucre scntir que duns lu p6riodc moyenne de la vie, et tout 
cc qui d^passe ce ternie entruine sou vent des dangers. 

En t>onne hygiene, on doit proscrire le plaisir et ne permettre 
eel Bcte que comme satisfaction d'un besoin. Par malheur, les 
circonstances d6nalurentcelte sensation : ou en fait une chose 
habituelle qui, sous ce rapport, occasionne des bcsoins factlces 
et souvent dangereux. A defaut dc conventions sociales et d'in- 
t^r^ls moraux, il y a de trOs-bonnes raisons en faveur de la 
chasfcte 'Jt de la contiuence, ct le m^decin peut prdcher une 
doctrine que ue ddsavoucraient pas les casuisleft k% ^lw% %^H^t^%« 



806 DEUXIEXE PAUTIE. — MATlilRE DB L'UYGIERE. 

Oui, il 7 a de grands avantages & ne se livrer au colt que quaod 
le besoin 8*en fail sentir; il y a de grands avantages ii ne pu 
provoquer des besoins artificiels par une habitude ou des iti- 
mulants appropri^s, el, sous ce rapport, le Traili de tnaerMUh 
que d'llufeland est parfaitement fond6. Mail celte doctriDe oe 
plaft k personne, el le plus grand nombre ne consent paiiie 
soumellrc au regime que nous pr^conisons. D^s radolescence, 
les 8oci6l6s, les lectures, Texemple de chacun, excitcnt les d^ 
sirs des jcuncs gens des deux sexes, la puberty est provoquie, 
acc616r6c par lous les moyens imaginables ; le d6lire des pai- 
sions accroit ce feu, el la deplorable facility que Ton trouve 
partoul h satisfaire ce besoin imp^rieux, augmente son exigence} 
et nc permct pas d*y r^sister. 11 est vraimeut Iriste d'entendre 
dire d des jeunes gens de quinee H dix-huit ans qu'ils ne peu- 
vent sc passer de femmcs, et le d^goAt que cause cette depra- 
vation, morale plus encore que physique, ncpeut Olre egal6que 
par celui que produit la lubricity d'un grand nombre de vieil- 
lards. De part et d'aulrc, il y a une honteuse aberration de sea- 
sibilite, qui entralnc les lesions les plus graves. 

Le coi't n'appartient done quM la p^riode moyennc de la lie, 
alors qu'il y a uecessit6 pour riiomme de se donucr des succes- 
seurs et de perp^tuer son espi^ce. Ce besoin physique revolt 
une impulsion plus rapide, par suite du sentiment moral qui 
determine un cboix, une predilection speciale. Dn effet, la re- 
pugnance qui nalt entre deux etres efface bientOt ce sentiment, 
et riiommc le plus robuste pent etre nul en pareil cas; toutes 
les impressions morales un pen vivos peuvent avoir ce resullat, 
et i'on connatl un grand nombre d'cxcmples d'un aneantisse* 
mcut complet des faculies viriles, d'hommes Jusque-li bien 
portants. 

II fuut done qu'cn vertu d*une sorte de consensus, toulesles 
aulrcs sensations cerebrates i'avoriscnt Taclion du coit;caril 
n'en est aucunc qui puisse ofTrir des changements plus coosi* 
derables que cette derniere, sous Tinfluence des agents raoraux 
ou nerveux. 

2° Sexe. — Quant aux femmes, leur action eiant presque lou- 
Jours nullc dans Texercice de cette fonction, elles peuvent de- 
mourcr passives, sans que cela nuise & son accomplissemeQl: 
aussi n'y at-il rien de particulier k en dire. 

3° Conshtution. — La sensation de plaisir qu 'occasion nele 
coi't a toujours ete consideree comme ayant une influence Ir^* 
grandc sur I'etat du cerveau ; on salt, en effeti qu'aprds des 
execs dans co gewtC) \^% 1^^w\V^%\\A0^&OwM<^ILcs sont notable- 



CHAP. XXIY. — DES SENS INTERNES. 807 

aibliesy que les sens sont dans le mdme cas, et quOi 
sequent, c*est le cerveau lni-m(^me qui soufTre de 
lation d'un bon regime. D*un autre cdl6, raccom- 
nt r^gulier et mod^rS dc cette importante fonction a 
les avanUges, et beaucoup d'hommes dou6s d'une cer • 
^rgie vitale, ne peuvent s'en abslenir longtemps sans 
le Evident de toutes Ics fonctions sensitives. On doit 
ir 6gard k la constitution de rindividu, & son Age, k ses 
silions organiques, cl ne pas exposer Torganisme k des 
u'il est toujours facile de pr^venir. 
les fonctions ont une influence remarquable sur le 
actions excessives de tous les organes de la vie dc re- 
Iruisent les d6sirs, et Ton sait, depuis longtemps, que 
I prolongs laisse peu de place aux id6es d'amour physi- 
n autre cM, ce genre dc sensation a I'inconvSnient 
ler des fonclionsimportantcs; le phSnom&ne de ladi 
[>ar exemple, ne peut s'accomplir r^guli^rement quand 
{ue le coit pcu de temps apr^s le repas; il en r^ulte 
des accidents sdrieux, tels que de violentes indigestions 
ongestions c6r§brales. Quoique des gens robustes et 
tuissent se permettre dc tels hearts de regime, sans 
[) d'inconvSnients, il faut cependant se rSgler sur les 
Sraux et non pas sur les exceptions. 
nat. — Dans I'apprdciation des circonstances qui peu- 
rcer une ioQuencc sur le besoin du coit^ on nedoit pas 
Taction des climals. La chalcur, ainsi que cela a d6j& 
lus haut, augmentc la sdcr^tion spermatique, excite le 
u CQit, favorisc les cxc^s vSn6riens, et conduit les ha- 
es pays chauds^ des abus qui sont la cause dc la poly- 
e la sodomic, etc. Ce sont ccs exc^s qui, malgr6 la 
'6condit6 des peuples mSridionaux, am^nenl la dSca- 
lysiquc et morale des habitants de ces contrSes. Dans 
its froids, on observe pr6cis6ment le contraire; le be- 
;oit se fait moins sentir, Ic froid cngourdit les facultSs 
\y et la nScessitS de les satisfairc est plus rare. II en r§- 
e g6n§ration plus robusle et plus active. 

20 De I'mbBUiience da coVt. 

vation du coU peut-elle determiner des accidents sp6- 

a solution de cette question n'est pas aussi simple qu'ou 

le croire. Si Ton consid^re les individus a constitution 

labile et delicate, k temperament lymphatique^ il est 



\ 



ver cerl!iiii8 pliinominea aiir lo iiulure dpsq 
ciiis ne sonl paa ti'accord, cl qu'on aftribiie 
pltlliore speraialiquc. 

Ccs accidents soni : un senlimcnl gf nfirol 
taise el d'inipalience; des ^reclions fr^quci 
d^veloppant sponlanijaienl k la simple vue 
touB I'influencc dc stimulalions dc diverse iia 
constituent rrfiquemmont les priacipaux ace 
quclquefitis tellement vialGnles, qu'elies pei 
lui qui les subit ft dcs aclci de folie crimine 

Si la pl^lliore spermalique eat porlfe au 
caraclt-re change, s'alWre de plus en plus, 
midccins s'accordent d recoanailre que do 
futic pcuvent se dgrelopper. On ne Murait 
foisqiicde tels accideals son t rates, et que, la 
des poltutions nocturnes critiques servenl, ei 
soupape de sAret^ li la pl^lhore spermalique 



A quel instant Anil I'usagc raJsonnable el i 
C'cet la prGiiiifrc question & decider, et ce 
facile. Duit-on s'apnuver sur la oertislance i 



COAP. XXIY. — DES SENS INTERNES. 809 

iirbaturei d'affaissement des facult^s physiques et intellec- 

8. 

grand nombre de circonslances conduisent aux exc^s v6- 
18. Parmi les plus importantes, on doit citer les suivantea : 
sme genital qui se d6?eloppe k I'^poque de la puberty ; 
institution forte, sanguine, a?ec une disposition prononc6e 
lit; un temperament nerveux; le d^veloppement sexuel 
iveloppement n'est pas toujours suivi de d6sirs ven^riens 
$nergiques) ; la fr^quentation habituelle des femmes ; le 
ct incessant d*un objet aim6 ; la mauvaisc compagnie ; les 
ais coDseils ; Toisivete ; souvent la forfanterio, qui pousse 
'hommes k Touloir monlrer une vigueur dont ils ne sont 
^Ujours capables, et qu'ils sont obliges de pro?oquer par 
[Citations anormales. 

exc^s v6n6riens produisent sur la santd des effels fSicheux 
I DO saurait m^connattre. 

premier lieu, ce sont les changements physiques qui sur- 
lent dans la conitilution et qui se traduisent par les carac- 
suivants : la peau devient pftle, le teint d'un blanc mat, 
K)npoint disparati, les yeux s'entourent habituellement 
cerclc noir ; le visage est triste, languissant, les yeux mor- 
t sans expression, la d-marche tralnante ; la resistance au 
et a la fatigue est peu considerable. En revanche, Tappe- 
t augments el la digestion s'op^re avec facilite ; Texercice 
ique est difficile et p^niblc; le caracl^re change; I'apathie, 
iirerence arrivent, l*intelligence est paresseuse. Chez ceux 
(xcellaient par la vivacite de leur esprit, il ne paraft plus 
dcrares eclairs. 

resume^ Tabus du coil determine un afTaissement simul- 
dans les forces physiques et dans les facultes intellec- 
es. 

lutres accidents ne tardenl pas k se monlrer. On observe la 
;uke des erections, I'impuissance, la sterilite par moditica- 
dans la composition du sperme et par disparilion des sper- 
iioides. 

lis lard, des gastralgies, des palpitations nerveuses, des ne- 
^es de diverse nature, enfin une hypochondrie veritable, ne 
mi pas ill survenir. En nieme temps, les sujelssont disposes 
Dtracter plus aisement toule esp^ce de maladie, et ils sont 
facilafnenl impressionnes par toules les causes morbifiques. 
: tard, enfin, Tabus des plaisirs veneriens conduit au mal de 
(consomption dorsale des anciens), aux pertes seminales el 
phthisie pulmooaire. 



810 DEUXll^UB PAKTIE. — HATI^RE DE l'HYGI£IIE. 

On voit, d*apr68 ce tableau abr6g6, quelle sobri6t6 il faat ap- 
porter dans Vexercice du colt, e( quelle resistance on doit oppo- 
ser d (outes les seductions que pr^sente la constitution de Ii 
society h. noire ^poquo. 

[A c6t6 des efTcts fonctionnels qui determinent les abus dan 
la repetition de Tacte de la generation, il faut placer certaim 
accidents locaux qui peuvent survenir par le fait de manoeu- 
vres violentes, ou de ces mouvemenis brusques et irregolien 
que provoquc Torgasme venerien;on les observe surtoutdia 
rhomnic. Telles sont les excoriations du prepuce, le paraphi- 
mosis, la dechirure de la muqueuse du gland dans le pointed 
ellc se renechit sur le prepuce, la rupture du (rein, la dechi- 
rure du meat urinaire, ou du canal de Tureire, la rupture do 
penis lui-meme, etc. Chez la femme, des violences dans leout 
ont amene des dechirures de la vulve et du vagin, surtoutduu 
le cas de disproportion cntre les organes; deshemorrhagiesut6- 
rines, ou retro-uterines, etc.; des exces repetes prodoiront des 
irritations de la muqueuse genilale avec icoulement habitud 
(leucorrhee), des engorgements, des deplacements de Tuterui; 
des abc(^s des grandes levres, etc.; Tavortement paratt etie It 
consequence des abus de ce genre.] 



A^ De ronmnUme. 

L'onanisme est un vice malhcureusement bien repandu,&Qr- 
tout chcz les Jeunes gens, parmi lesquels il exerce de grands ra- 
vages. Sans oucun doute, dans quelques ouvrages, c( en parti- 
culier duns celui de Tissot, on en a exagere les effets, et cette 
exageration, dans un livre qui n'a malheureusement ete qae 
trop repondu, a pu faire croire k la Jeunesse que cette exagert- 
tion etait absolue, e( que la masturbation n'avait aucun mauvais 
effet. C'esl celte pensee qu'il 8*agit de rectifier. 

La masturbation s'observe k tons les Ages; mais c'cst parlico- 
li(>rement de tO A 15 ans qu'elle est le plus repandue; onTob- 
serve quelquerois t Vdge de 3 a 6 ans, et on la voil d'autres foil 
se prolongcr pendant toute Tadolescence. 

Les deux sexes y sont exposes. Elle est cependant plus fre- 
quente chez les gardens. 

Cast dans les endroits od des enfants sont rassembies ence^ 
tain nombre, et en vertu de la contagion si facile de I'imitatioD, 
que ronanisme est malheureusement repaudu : tels soot les 
pcnsiounals,\e% mtu^w^d'^dvication^ les colleges. — On Tobierre 



• 



CHAP. XXIV. — DES SENS INTERNES. 811 

encore qaelquefois chez des sujets vou^s k une abstinence trop 
ibiolue des fonctions g^ni laics. 

Let effelsles plus ordinaires que Tonanisme exerce avec une 
C0rtaine frequence sont Ics suivants : la maigreur, ma]gr6 un 
lionapp^tit ct des digestions facilcs; une pftleur g^n^rnle, et 
qaelquefois un teint l^g^rement plomb^ de la face; les yeux 
ceni6s d'un cercle bleuAtre, et, quelquefois, un peu enfonc6s 
dins Torbite ; une certaine paresse intellectuclle, et mdme une 
grtnde inaptitude au travail. Parmi d'aulres accidents, nous 
rignalerons encore la d6bilit6 musculairc, une susceptibility 
Derveuse; des battements du coeur, des ^touffcmcnts et des in- 
lennillences dans le pouts. 

On doit aussi mentionner le d6sir de la solitude, une tnstesse 
|ne rien n'expliquc, de la c6pbala1gie, de la gastralgie. 

Des ph6nom^nes plus graves peuveut encore se manifcster. 
Tdci le tableau qu'en donne Georget : 

■ Langueur g6n^rale, intelligence affaiblie, moments d'ab- 
sence, m^moire infid&le, vertiges, yeux enlour^s d'un cercle li- 
lide, pupilles habituellement dilat^es; indifference et aversion 
pour les objets qui excitent I'attention des autrcs, pour les in- 
fiTidus du sexe oppos6 en particulier ; palpitations fatigantes, 
sommeil trouble par des rdves voluptucux, par des Erections et 
ies pollutions noctnrnes ; syncopes facilcs, flaccidit6 des orga- 
nes g6nilaux chez Thomme, ur^thrite chronique, qu'on a prise 
poor une spermatorrh^e ; irritation du clitoris et du vagin chez 
k femme, flueurs blanches. Enfin les exc^s de I'onanisme cau- 
sint des maladies d6termin6es, toujours difficiles k gu^rir et 
soavent incurables. Telles sont Tcsp^ce de folie appeldc d6- 
mence, Tdpilepsie, Thypochondrie, Thyst^rie ; des phlegmasies 
duoniques de divers organcs, qui se termincnt par le marasme^ 
k tabet dorsalis et la mort. » 

r^outerai k ce tableau deux fails : 1<> la phthisic, pour peu 
fu'il 7 ait pr^disposilion chez les sujets^ est sou vent le r^sultat 
ie I'onanisme : dans d'autres cas, Tonanisme produit lui-m6me 
la predisposition k la tuberculisation. 

A rhCpital de Lourcinc, consacr6 aux femmes v6n6rienncs, 
el dont J'ai 6t6 quelque temps m6decin, il r^gne, ma]gr6 une 
lorveiilance s6v^re, une grande corruption. Entre autres vices, 
les femmes pratiquent I'onanisme entre elles. J'ai vu, commc 
i^ultatyla transmission de la syphilis de femmes infecl^es k des 
femmes qui n'en 6taient pas atteintes auparavant. 

Comment rem^dier k ce vice malheureusement si r^pandu et 
quelqueibis enracind d'une mani^re si incurable? il faut au 



81 1 DEUXltHE PARTIE. — HATlifiE DB L^HTGlArCE. 

moins essayer. Void let points auxqueb il faut faire atlenti 

Une surveillance s6v^re, et dc tons les instants, des sujetsi 
Ton suppose en proie k celte malheureuse habitude. Gette i 
veillancc, dans les 6tablissements publics, doit ^tre pratiq 
de jour et de nuit. On doit ^viter de laisser les enfants et 
Jeunes gens dans 7e3 endroits isol6s ou cach^. 

L'exercice port6 mdme Jusqu'& la fatigue, surtout avant 
se mettre au lit, est un excellent moyen. Telles sent la gjmi 
tique, les longues promenades A, pied. 

Les occupations de I'esprit, les distractions, en excluant 1 
tefois les tableaux voluptueux el les spectacles, les Toyages, \ 
des moyens qui pcuvent venir en aide aux parents qui veoli 
et avec raison, d61ivrer k tout prix leurs enfants de ce 
hontcux. Les bains froids, aid6s de la natation, sont encore 
moyen adjuvant excellent. 

Que penser des ceintures exploit^es par le cbarlatanisme, 
bandages dc diverse nature, des gantelets durs, etc. ? Ce i 
tout au plus des ressources qull faut r6ierver pour les cai 
les moyens pr6c^dents ont 6chou6. Pour ma part, j'y ai pei 
confiance. 

5® Des pollMtloMB. 

Les pollutions se distinguent en pollutions nocturnes et ] 
lulions diurncs. 

Les pollutions nocturnes sont utiles ou nuisibles. Ellesi 
utiles quand dies se produisent chez des individus forts, 1 
constilu^s, et qui usent avec une tr^s-grande sobri6t6 desf 
sirs v6n6riens; dies sont alors un veritable bien. On recoo 
que tcl est Icur caract^re k ce qu'dles sont abondantes, ace 
pagn6os d'une Erection ^nergique, de Torgasme T«in^ricn 
cnfin, d ce qu'dles ne sont pas suiviesde fatigue el de coa: 
ture. 

Les pollutions nocturnes sont nuisibles quand elles te r< 
tent trop sou vent, quand dies ont lieu chez des sujets d€h 
ou bien chez des individus bien constitu^s, mais qui usenl • 
assez largement du colt ; elles sont encore nuisibles, lorsqa'c 
sont provoqu6es par des conversations ou des id^es licencieu 
et lorsqu'elles sont suivies de courbature et de fatigue. 

La limite entre les uncs et les autres est souvent asses 
ficile d 6(ablir;ct on la franchit quclquefois insensiblem 
C'est, par exemple, ce qui arrive lorsquc des pollutions, d'ab 
n^cessaire^, se ^to^mV&^tvV ^tivivtft ^ar le scul fait de leur p 



CUAF. XXIV. — DES SENS INTERNES. 813 

f 

pparitioD, deviennent habiluelles, et, par leur renou- 
it Irop frequent, d^bilitent les sujets qui les pr6scQtent. 
le les pollutions nocturnes d^passent le caract^re criti- 
llesauraient dd conserver, il faut essayer de les faire 
in y parvient souvent en faisant coucher sur un lit plus 
conseillant des couverlures moins chaudes ei moins 
en ^loignant les lectures, les conversations et les con- 
peuvent les provoquer. On se trouve encore Ir^b-bien, 
il cas, des bains froids; ou, si la saison ne le pennet 
lotions froides. L'usage du vin, du caf6 el des liqueurs, 
n6me temps dire interdit. 

llulions diurnes semblenl dire d'une autre nature que 
§dcnles. Elles constituent plutOt un acte passif, qui se 
^ns Predion, sans orgasme v6n6rien, et dont on a bien 
nent cxag6r6 la frequence. En pareil cas, tantOl le 
sort avec les urines, d'autres fois en. miime temps 
elle; plus raremcnt, il s'^coule spontan^ment par le 
Tur^tre et sans qu'on en ait la conscience. Les causes 
cnt les produire sont mdcaniques, ou bien elles r68ul- 
I 6lat g^n^ral de I'organisme. Parmi les premieres, on 
constipation opiniAtre, les calculs de la vessie, la pr6- 
xyures vermiculaires dans le rectum, les diverses ma- 
cet intestin, les affections de la prostate; on y range 
Equitation babituelle. 

les causes gdn^rales, on place la ddbilit^ cong^niale 
istitution et I'^puisemenl d6termin6 par la masturba- 
abus du coil. Eofin, les causes qui les produisent pen- 
inconnues. 

3ts des pollutions diurnes sont exactemenl les mdmes 
qui sont amends par les exc^s de masturbation et de 
I ils ne sont, pourainsi dire, qu'un des modes d'expres- 
mt a leur traitement, Tbygi^ne doit indiquer Temploi 
froids et surtout des bains de mer, Tentrelien de la 
Li ventre, la suppression de I'exercice du cbeval, une 
, r^guli^re, et I'^loignement de toutes les causes capa- 
^ler les organes g^nitaux. Le reste appartient k la tb6- 
le. 

De ^nelqaes antret leiiiatlonf sp^dalef. 

nbre des sensations qui sont du ressort de Tbygi^ne, 
lartiennent ni aux sens externes ni aux sens internes, 
peuvent se rapporter & aucune des modifications lo- 



814 DEUXifeME PARTIE. — HATIEBE D£ L'nTGliNB. 

cales des organes, et surtoul du sysl^me ncrveux, se Irouvenl [ 
certains Benlimenls; non pas moraux, puisqu'ils se rencontreat ^ 
chcz les animaux, mais cepcndant bien voisins de ces deraien, 
el se Joignanl aux facuU^s dc I'ftme pour donner lieu aux plot 
nobles 6lans dc notre intelligence. De ce nombre sont les deox { 
instincts d'association et dlmitation, celui dc la famille qui en ^ 
d6rivo, et celui de la paternity qui sert dc base A tons lesautrei, ' 
Ccs modifications particulidres de la sensibility constituent del f 
sentiments qui ne sont pas positivement du domaine de riolel- ;, 
ligence, mais qui sortent des sensations purement physiques. 
Commc r hygiene a sou vent Toccasion dc dinger ces instiods, 
il importe de les connattre, de savoir quelles sont leurs cons^ 
qucncos dans I'ordre social et dans la vie particuliOre, afio de 
favoriser leur dgveloppement, ou de les restreindre quandili 
mcnacent d'aller k Texc^s. \ 

II y a, en cfTel, des individus qui sont ^videmment destioii i 
t vivre en public, dans des rapports continueis avcc leurs lem- I 
blublcs; qui sont organises de fagon 4 contracter un mariageet 
iJL deploycr toutcs leurs facult^s viriles, par consequent, & viTR 
comme 6p(jux et commc pi>res. Si Ton d^tourne ces individus 
de la Yoic indiqu^e par leur constitution physique, et par les 
predispositions sensitives qui en r6sultent, on compromet graa- 
dement et leur sant6 et leur bonhcur; il faut douc donner une j 
graiide attention aux signes ext^rieurs qui indiquent ces canc-^ 
litres, ofln d'imprimor une direction utile A ccux qui dcman- ^ 
dent des conseils k cet 6gard. 

II est encore quelques sensations internes, dependant d'une 
modiflcation particuli^ro du syst<>mc nervcux, ou peut-£lre 
d6\e1opp6es dans les organes g^ndraux, sans que les nerfs soient 
modifies. On nc connalt pas bien toutes les fonctions que rem- 
plil cot apparcil, et certaines mani^res d'(}tre nc sont peut-dtre 
que le rcsultat de son existence. Ainsi les instincts, les sympa- 
thies, Ics antipathies, appartenant d tons les animaux comme i 
rbonimo, sont des sens internes fort remarquables et qui ont dei 
r^sullats du plus haut int^rt^t pour la conservation des individai. 
IlenestdemCme de ladouleur ctdu plaisir, deux modes de sea* 
satioii fort difl'^rents, et quiimpriment une puissante impulsion 
a nos mouvcmcnls. Ces pb(>nom^nes divers doivent dire Vdtiei 
d'une dtude toute sp6ciale de la part des m^decins hy^gi^nislef, i 
puree qu'ils influent sur tout Torganisme et que Ton peut, soil i 
les exeitcr, soit les diminuer, soit enfin, leur donner une autre \ 
direction par un mode special d'^ducafion : de plus, on peu 
oussi les modiiier ^ax ^<i^\v^\\.\\^vi.'^\\ft\ix^^'^^^V^^ur y arri- 



GOAP. XXIV. — DES SENS INTERNES. 815 

rer, il est n^cessairc d'agir avec beaucoup de force sur Ten- 
ftinble de rorganisatioo. 

BlMtosmphle. — Autcur inconnu, TraitS de la giniraiion^ in CEuwr, d'Hxp- 
faerate. — Abiitotb, De anbnalium generatione, Libri V. in Opp> — Caosiati (M.)f 
Ar coHtmentki vel de tanitate tuendd. Roma, 1591 , iii-4«. — Miibom (J. H.)i De 
$agrorum tm in re tenered el lumborum renumque officio, Lugd. Batar., 1639, 
i»>l2, rt ^it. de Bartholia. llaffiufle, 1680, ia-12. — Dans le siicle dernier, un grand 
■pmbre de dUierUtioDf , que Ton trouvcra indiqudci dani la bibliographie de I'ar- 
flde Colt du DkU des te, mid, Xoui mcntionnerons teulement lei luiTantet : 
u!iif (Fr.)f De morhU a nimid et intempestivd ve.nere oriundu. Hals, 1725, 
% et in Dixt, germ,, t. VII, 1727, in-8<*. — Rbtoo?idbaud du CuATEiriT, De a/fec- 
(iM>6tM erotkis. Th. de Montpel., 1766, in-4«. — Litdit (H.)i De utu et ahusu 
wemeris mediee consideratL Th. de Hontpcl., 1782, in-4o. — Gaimia (Ch. L.)i De 
eoilu ejusqme variia formu quatenu* medieorum sunt, Jens, 1792, iu-4<>. — Vikby, 
«t. Cof/f in Diet, det «*. med., t. V, 1813 (tres-graud uonibre de cas d'accidonts, 
■lie d'OB coil ialcmpestif uut^i dans la bibliugraphin dc Cft article]. — Dbtat (P.*, 
Jfc^. sur I'impoience des membres infirieurs d la suite des exc^s viniriens, etc., 
■ Jf^m. de la Soc. d'emul. de Lyon, t. I, 1812. — llrociBa, Af^m. sur les ma- 
tmiies des appareils sdcreteurs des organes gdnitaux extrrnes de la femme, in J/f'm. 
4r VAend, 4e mM„ t. XV, p. 527, pi. 5, 1850. — Kobilt, De I'appareil du sens 
fdmitai dm deux sexes, dans Vespiee humaine et dans quelques mammiferes, etc. ; 
bid. fr. par Kacla, pi. Parii, 1851, in-8«. — Bbtx :K.). Aus dent Geschh'chtxlchen 
itr Mensehen, in Wdrtemh. Corresp. BL, IS.U, u* 36. — Klbitt, Ueher Jivziohung 
flfai Coitus und der Coneepttonsfahigkeit sur Menstruation^ in Deutsche Klinik, 
%m Till, n* 44, 1856. — Dv hAhb, 1st und inioiffem ist der Beischlaf wdhrend der 
MeustruatioH dem Weibe nachtheilig. etc., ibid,, p. 450. — Tabdibo (A.), £tude 
wM i eo'lifgale sur les attentats aux mreurs^ iu Ann. d'hyg., 2* st^r., t. VIII, 1857, et 
U IX, 1858. —BocMO!! (A. A.), De Vinfluence du co\t et de I'onanisme dans la 
lifttfion, sur la production des paralysies, Th. de Paris, 1859, u^ 115, iu-4«. — 
fkRKf (L.), Des functions grnitales et des pollutions chez In ffmme, in joum. le 
Progr^s, t. Ill, p. 85, 1859. — Actoh, The Functions and Disorders of the Hepro- 
iaetiee Organs in Youth, in adult Age and in advanced Life considered, etc., 
ti Mil. London, 1860, in-8«. — Dimabquat et Pabvbmtikb, Dcs Itfsions du pt'nis de- 
%rmmi^* par le colt, in Monit. des se. rwfd.^ 1861. — Sbliomac (Ant.), Des rappro- 
dstments sexuels dans leur rapport etiologiquc avec les maladies. Th. de Paris, 
IWl, n* 209. — Voir le« traitijs et rccuotls do nihiccine l(^);alc, les articles rc- 
Mfa MUX aiUntats d la pudeur^ et lei traitcs dc pathologic sur les organes g^- 

■HlBS. 

Uuniime : Tissot, Tentamen de morbis ex manustupratione, Louvain, 1760, 

iM*; Irad. fir. tons le titrc : L'onanisnu't ou dissertation physique sur les maladies 

pnduites par la masturbation, LouTain, 1760, in-12. — Instruction courte vuiis 

vd^ressante sur les suites fdcheuses auxquelles on expose la snnt^ par les pollutions 

tUomtaires. Paris, 1775, iu-8'>. — BoBBxaa (Chr. Fr.), Praktisehes Wcrk von df>r 

Omamie. Leipiig, 1780, in-8'. — Vooel (S. G.\ L'nterricht fiir Aeltern, Erzieher 

Ig^Kindtraufsel^r wie das Laster der Sclbstbefleckung am sichersten zu entdvcken, 

lir verhttten und zu heilen. Stcmlal, 1780, \u-%», — Bobttichbb (J. G.), ^'inke far 

AMlien, Erzieher und Jdnglinge, die Selbstbefleekung betreffend. K(riiigsberg, 

I7tl, in-8". — RoTBB {i. V.), Vow den wahren Ursachen der Selbstbefli'ckung und 

Amtschiceifung in der Liebe, whst den einzigen Heilmitteln, Loipxig, 1798, in-S". 

■^ DAia^n (C. P. A.), Veber den Xachtheil welchen das tiefe Stillschtreigen unsrrer 

Mrgieher in RSueksicht des Geschlechtstriebs naeh sich zieht, Leipzig, 1807, in-8o. 

**- DULA5DB, De I'ouanistne et des autres abus oeniriens, eonsidereSy etc. Paris, 

1815, iA-8*. — RofB!iBAu« (J.), Die Onnnie oder SelhsibefleckMw^yXWLhi t^vciM 



816 DEUXliME PARTIE. — HATlifiE DE L'qYGIENE. 

Laater oder SQnde, sonJern, etc. Leipiig, 1845, l»-8». — Rousn 'C..\ SchnU 
vnder t den persinlicheH SchutK » oder die wirkiichen , etc. Bockenbeu; 
1 851, iii-9«'. — Bhki!id (J.), I'eber die Meitxumg der GeteMeehtsheiUf betoadn 
afjer Onanie, etc., tu Juurn. fur Kinderkr,, t. XXVII, p. 321, IS60. — Dnun, 
Aoftf iur ronanisme et $ur lea mojfens d'en pr^cenir ou d'en reprimrr lei abusM\ 
ia Monit. df» se. mM^ 1861, etc., etc. 

PulltttioB : L4LLni4a», De$ pertes s^minalet involontairet. Paris, IS 36, 3 iri. 
in-^o. .. DoxiiB (A.;, youvelle* experiences iur let animalcules MperMntiqtvi, d 
tur qwlques-umet deg cavtes de la sterilii^ ehez la femme^ suieies, tic. Piris, 1U7, 
\tk-i\ — Pacu Fr.), Ceber PoUutionem, mil betonderer Besiehung <nf, db 
Speyer, 1841, ia-3'>. — Dicbtta, Studien and Erfakrungen tAer Samenrerbtite,U 
Deutsche Klim'k, 1857, qm i, 18, 19, et 1858, a* 11. 



ClIAPITRE XXV 
Des facultis inteUectnelles proprement dites. 

Les ph^nomencs de riotelligoDcc doiveni ^trc 6(udies& lasuite 
de ces sensations, qui tiennent de tr^s-pr^s aux facalt^i lei 
plus relev6es de notre nature physique et morale. Ces pbfoA- 
m^nes, sur la nature dcsquels on a 6niis tant d'opinions diH- 
rentes, sont des sensations d'un ordre special, qui s'exerceot aai 
ddpens des id6cs fournies par les sens, et qui dovicnnenl ainii 
le motif, la base de determinations, de jugements apparteoaal 
a rinlelligencc proprement dite. Or, ce travail intellecloel, 
comme celui de nos organes, entralne une fatigue, occasionoa 
des pertes de forces ou de sensibility, et, par cons6qucnt, n^cei- 
site le repos de I'organe qui estsp^cialement en action. Oniait 
que le cervoau est I'instrument de rintelligcnce, que les Iravaus 
de I'esprit se fonti\ ses d^pens, et que, si Ton^puiseson ^nergle 
normale, il en rdsulte des troubles dans les fonclions. A tool 
ces litres, ce sujet si inl^ressant rentre sp6cialement dans It 
domaine de ThygiC^ne, puisqu'il s*agit surtout de r^gler sestra- 
vau\, de les developper dans un ordre convenable, et d'^uter 
une i'uiigue capable d'ait^rer Torgane qui y preside. 

i° Attentioti. — TouiQs les iJ6es vienncnt des sens internes oo 
exlernes. Apriis rimpression regue par le ccrvcau, il y a appii- 
ciation de la part de cet organc ; mais cotte appp^ciation \arie 
de rapidltc et d'in tensity, suivant que Torgane central ^tait ou oon 
dispose par I'attenlion. I/attention est, en effet, n^ccssaire pour 
que I'idee qui r6sulte de Taction des sens soit acquise, qu'elle 
soit conserv6c, et qu'clle fournisse un 6l(^ment des JjgemeDti 
ou des ra\sot\tiemewV%^M\^v\eU Vcagritse livre. A cliaque instant, 



COAP. XXY. — DES FACULllS INTELLECTUELLES, ETC. 817 

on a la preuve de Tulilit^ de rattenlion, puisquc les impressions 
des sens ne laissenl pas de traces dans Tcsprit quond rorgane 
central n'esl pas attentif k lea recevoir, k les appri^cicr, el, par 
consequent, k les conserver. Cette attention, c'est le cerveau ac- 
lifl^ et cette activit6 n'appartient pas k tons les dges, aux deux 
sexes et& d'autres 6tats de I'homme d'une 6gale mani^re; il en 
r^ulte que Ton doit surveiller cette manidre d'etre en raison de 
ces circonstances; car, si Ton exigeait du cerveau d'un enfant Ic 
degr^ d'attentlon qui apparticnt k I'aduKe, on no tarderait pas 
kToir survenir des accidents, qui sont fr^quemment le point de 
depart de la plupart des maladies des meninges ou du cerveau 
dans le jeune (ige. Cette attention anormale n'est obtenue chez eux 
^ qu'aux d^pens des forces physiques ; ces derni^rcs, en effct^ sont 
B 4'aatant moins d6 veloppdcs^ et s'ex(^cutcnt a vec d'au tan 1 moins de 
r^alarit6 et de perfection que I'attcnlion a 616 plus fortemcnt 
mise a prix. 

11 est n6cessaire que les id6es se succ6dent dans un ordre 
oonveiuMe, afln de se classer dislinclement, do ne pas se con- 
. fioadre el s'efTacer les unes Icsaulrcs. C'cst k cc prix que Ton 
obtient un raisonnement jusle et, par suitOi unjugcment rigou- 
reox. 11 y a done une m6lliode k suivre dans la production de 
ces actes c6r6braux, et Ton ne pcut esp6rer de boas r6sultats 
. pour Tintelligence et son organc, que quand on s'allachc a sui- 
Tre un ordre r6gulier ctm6lliodique. G'est en cela qui', les systO- 
f mes d'6ducation r6clament rintervention du mddccin, puisque 
V r^iude analomique et physiologique de rhommc prouve que le 
cerveau n'est pas 6galemcnt apte k pcrcevoir toulc esp^cc de sen- 
lations pendant la Jeunesse, aussi bien qu*k un kgo plusavance. 
Les sens on I Icur Education progressive, ils se perfcctionnenl 
peu k peu parl'babitude, et, si Ton cxige trop d'cux, ils ne tar- 
dent pas ^ s'alt6rer. 11 en est do mdme du cerveau qui succombe 
i UD exercice trop violent, trop prolong^, et liors de proportion 
avec lea forces qu'il a acquises k tcl ou tel dge. Tel est le point 
ded6parlde beauconp de m6ningoc6phalitcs clicz les enfunts et 
les adolescents, et d'un grand nombre d'alidnations mentales 
chez les adultes. 

2» Mimoire. — Les id6es, ainsi d6velopp6es par suite de I'al- 
tention donn6e aux sensations, sont acquiscs (i resprit, et elles 
^ pcuvent 6trc reproduites par une faculty pr6cieusc, que Ton ap- 
pelle la m6moire. Cette facuU6 consisle dans le pouvoir singu- 
lier de garder le souvenir do ces sensations el des iddos qui en 
aontler68ultat,et, ensuite,delesrappeler enquelque sorte k vo- 
lont6| comme si ces id6es 6taient choses mal^iielk^^ V^V^^XA^'b^ 

Becqcemel, 5 (Edition, \^ 



818 DEUXIEME 1*ABT1E. — UATI^RE D£ L^HTGltSE. 

ct qu*c11c8 fusscnt rassembl^es et d^pos^cs dans un lieu oQ il se- 
rai t possible d'aller les prendre au besoio. La m^moire est uDe 
dcs op6ratioQ8 les plus merveilleuses dc noire intelligence; mail 
cllen'appartientpas k lous les esprilsdans une proportion ^gale; 
ellc difTii^re ^galement de force et de d6veloppeaient, suivaotlei 
Ages ct suivant beaucoup de circonstances accessoires. Les im- 
pressions produites les premieres sont souvent les plus durables, 
cellcs qui restent le plus longlcmps dans nos souvenirs ; ausa 
voil-on souvent les vieillards se rappeler avec une grande pr^ 
cision les fails passes depuis longtcmps, tandis qu'ils oublieol 
ceu\ arrives la veille. La m6moire est souvent mise en deraat 
par suite d*un trop grand nombre d'imprcssions survenues dans 
un (cmps tr6s-court, cbacune d'elles ayant dA promptemeut 
coder la place h. d'autres et laisser peu dc traces. Mais cette fa- 
culty acquiert un grand degr6 de d^veloppement par la culture. 
Beaucoup dc pcrsonncs pcuveut cbarger leur m^moirc d'one 
foule de choses qui y restent fidMement, tandis que beaucoup 
d'autrcs essayent en vain de retenir un vers, une date, etc. 

La m6nioirc, comme toutes les facult^s intellectuelles, est 
souniisc, Jusqu'A un certain point, d. la volenti, il faut deTat- 
ten lion pour scntir et apprc^cier : il en faut aussi pour se souve- 
nir : mais, quclqucfois, ce phenom^ne est tout A fait involontaire. 
11 y a des souvenirs qui nous poursuivent, nous obs^denl et pe^ 
sislont en d^pit dcs distractions que Ton recherche avec em- 
presscmcnt. Cctte m^moire tenace cl sponlan^e se fait rema^ 
.quer mCmc dans les songes, le d61ire, et le cerveau ne pcuts'en 
ddbarrasser : c'csl une sorte de maladie. Quelquefois cette 
mdmoirc importune a lieu pour des objcls tr^s-vari^s : taotdl 
c'esl I'image d'un lieu, comme dans la noslalgie ; tantOt c'est 
un nom, une date, quclque couleur tranch^e, quelque figure, 
el cos souvenirs out une force tout d fait ind^pendante de Hd- 
t6i0t qu'on pourrait y attacher. 

L'aclivile de la m6moiro ami^ne la fatigue de cette faculty, 
cl, comme loutes les aulres facult^s on fonctions, elle a betoia 
do ropos. On peu I done, a volenti, la diminuer on I'augmeuter 
par i'exercice ou le repos ; et ce pouvoir sur des sensatioossi 
61c\6cs esl bicn digne d'altcntion. D'ailleurs, I'Age afTaiblit h 
mt^moire, ou du nioins diminue la faculty de sentir et de pro- 
duirc do nouvcllos id^cs. II y a dans Texercice de cette pro- 
pri6l6 du cerveau une cause fr^quenlc de lesions organiques ; et 
les pcrsonncs qui font abus de la m^moirc ^prouveot tr^ 
souvent des cfe\v\\a\\3L\%\<i^, ^^'i cc^ri^ftslions c^r^brales, et dau- 
Ires accidenlB qui \)e\\NG\\V v<c^'K\^'«»vaNx^'^\^'^^s^xi\5&Rj&ft^^^ 



CHAP. XXY. — DBS FACULTIES INTELLECTUELLES, ETC. 819 

2^Jugement, — La m^moire des id^es sert k baser le jugement : 
;'ett, en efTet, grftce k cetlc faculty de rassembler des id^es pas- 
i6es et pr^senles, que Ton peut Ics comparer en tre elles, en lirer 
les inductions, des consequences, ct, par suite, des d^termina- 
tioDt physiques ou morales. I/esprit proc^de ainsi d'une ma- 
nlire progressive et m^thodique et arrive &desr6sullat8 positifs. 
Qet r^sultats sont le vrai ou la v^rit^, que Ton cherche toujours 
foand on est dou6 d'un sens droit, et, pnr consequent, d'un ju- 
lement de mdme nature. Mais, souvenir il y a des circonstances 
iccessoires qui modifient nos jugements, le d^naturent, et con- 
Inlienl k des erreurs completes. II y a d'ailleurs dans ce travail 
le Tesprit, qui a pour but de porter un jugement k la suite de 
k comparaison des id^cs, une grande fatigue : il nc faut pas s'y 
ibandonner indifferemment k tout dge et dans les di verses cir- 
XMislances de la vie. Ainsi le travail intcllcctuel ne peut exister 
laiM danger, lorsque les fonctions digestives sont en grande 
ictinte. Cemdmo travail, pouss^ k Texc^s, est dangereux^ tout 
Ige, mais plus parliculi^rement encore dans I'enfance, alors 
{ne les organes subissent leur d^veloppement et ne sont pas ca- 
bles d'une action durable. II faut avoir ^gard k toutes ces cir- 
DODStances dans la direction des etudes. 

4* Imagination, — Ce n'est pas lout : notre esprit poss^de en- 
Dore unequaliie plus merveiileuse que les pr^cedentes, Tima- 
{ination. L'imaginalion consiste, en efTet, dans la puissance de 
ar6er des id6es, ou plutOt de supposer entre elles des rapports 
liieles sens n*ont pas apergus, et de parcourir ainsi un monde 
loi n'a de realite que dans Torgane cerebral de T^tre pensant. 
letle faculte brillante ofire une foule de differences, suivant 
et individus, et Ton comprend tout ce qui separe un pottle d'un 
alculateur. Le genie, c'est-i-dire la faculte de concevoir, de 
leTiner des idees nouvelles, ou de suivre des rapport inconnus 
oique-li : le genie, qui arrive h des consequences inapergues, 
at la plus noble comme la plus rare des attributions cerebra- 
ea, el souvent elle est un gage de malheurs et de souffrances 
lOur ccuz qui ont regu ce don brillant. Les hommes de genie 
onl fort excentriques, le monde reel n'est pas fait pour eux : ils y 
oatmal k Taise, et deU les ecartsauxquels ils se livrent: dcUleur 
oitanthropie, leur tristesse habituelle, et cette eclipse presque 
ompietederaison,qui,bien frequenmient, est leur apanage pres- 
[ue assure. C'est quelaraisonetle genie ne peuventpashabiter 
lOUTent le meme esprit ; c'est que la premiere, qui juge rigou- 
reosementetvoitavec precision, nc peut permettre lesecartsdu 
HBCondy et que ce conflit entratne alors une ft^paxaVxoii x\k\^T!l\.^% 



820 DEUXliME PARTIE. — HATliftC DE L'aTGli!(£. 

5« Intelligence en acUvili. — L'applicalion det focultte dherses 
qui viennent d'etre analyst, leur d^veloppement, lea modifica- 
tions qu*on leur fait subir, conslitaent le travail de I'lotel- 
ligence. — Dans I'enfance et TadolesceQCCy ce travail, c'esl 1*6- . 
ducation. Plus tard, s'il est r^gulicr et conlenu dans de justes ; 
limites, il forme un des plus beaux apanages de rhomme et une 1 
de ses plus douces occupations. | 

Mais pcut-on, par I'exercice, d^velopper ces diverses faculty ; 
qui composent Tintelligence? Sana doule, il est possible d'aog- , 
mcnter la masse des id^es par les experiences et robsenratioo J 
des faits; sans doute il est possible d'agrandir le domaioe de | 
Tesprit, en lui prodiguant des connaissances varices, mais on oe ^j 
pourra donner la faculty de bien jugcr k ceux qui n'ont pu 
, reqvL les elements de cette puissance. II y a des personnel qui 
* voient mal, qui cntendent mal, chez qui les sensations n'ont 
pas la mdme valcur que pour d'autres : et celles-l& ne peuvent 
Jamais appr6cier aussi juste au moyen d'^l^ments qui man- 
quent eux-mdmes de justesse. De mdme, aussi, on ne poum 
pas donner d'imagination 4 ceux qui ne poss^dent pas lesbam 
de cette faculty, et toute culture rcslera sterile. II y a done des 
facuU^s limit^es et en rapport avec une organisation plus ou 
moins parfaite. L'instrumcnt influe beaucoup sur la nature 
et la forme des produits ; et le m^decin qui partagerait les 
croyances de ceux qui ont voulu cr^er Tart de produire de 
grands hommes, celui-12i se tromperait grandement. Beaucoap 
d'individus naissent avec une capacity intellectuelle fort iofi^ 
ricure k celle qui est Tapanage de tout le monde, et rien n'est 
moins fond6 que Topinion de beaucoup de gens, que cbaque 
homme peut ^galement comprendre et juger. Toutes les facal- 
t^s de rhomme sont limit^es, et les differences extremes que Tod 
constate dans I'organisation, entralnent une difference semblt- 
blc dans les facuUes de Tcsprit. 

Lors done qu'on veut francbir cette limite, et faire produire 
au\ instruments ce qu'ils ne sont pas capables de produire, 
lorsqu'on veut donner aux facultes intellectuelles une applica- 
tion, des modiGcations et un developpement dont elles ne sent 
pas susceptiblcs, en les livrant k des travaux intellect uels exag^- 
res, il arrive souvent que res travaux modiflent I'organisme, et 
sont le point de depart de maladies nombreuses. 

6° Consequences da travail exagM de Vintelligence. — Chex Teo- 
fant et Tadolcsccnt, alors que tons les appareils organiques con- 
courenl ;i Mre ^t^Aotmxvw Vi mouvement de composition in- 
terstidcl sur \e moa\^ixiw\V. ^^ ^^tA\£l;^^'«^ow^^^^^\ ^coduire 



CHAP. XXV. — DES FACULTtS INTELLECTUELLES, ETC. 821 

TaccrolfliemeDt du corps, Tapplication trop grande ct trop sou- 
tenue de rintelligencey surtout si ellc a trait II des mati&res 
ardues et abstrailes^constitue un dcs vices de r^ducation et peut 
AToir de s^rieux inconv^oients. Ce travail anormal et dispropor- 
tioDn6 de rintelligence determine des troubles dandles diverses 
foQCtions. L'app^til diminue, les digestions sont moins faciles, 
la constipation est habituelle; des palpitations ncrveuses se 
montrcnl fr^quemment, la resistance au froid est moins facile, 
Texercicc plus p^nible et plus faligant; en nidme temps Tem- 
bonpoint est peu considerable, la peau est pflle, les (rails s^rieuxy 
etl'aspect s^v^re. — Ges caract^res varient d'intensi(6, suivant 
le degrd et Timportancc des travaux intellcctuels auxquels on 
aslreint les enfants ct les adolescents. 

Cette constitution ainsi affaiblie par dcs travaux intellcctuels 
opiniMrcs, ou trop relev6s, predispose d un certain norobre de 
maladies, et favorise la maniFeslation dcs aflections hereditai- 
res; d'autres fois, cette debiliie, persistant une partie de la vie, 
conduit les victimes de cette faliguc cerebrate h donner, plus 
tard^lc jour rides enfants d'unc constitution frCle ct delicate. 
Chez d'autres, elle developpc des cephalalgies ncrveuses, des 
oevralgies de diverses espOccs, ct,cnGn, conduit bicn souvent k 
des meningites aiguCs mortelles. 

Higgles uYcifixiQCEs ai-plicables au travail de i/intei.ligence. — 
!• Enfance et adoloscence. — Chez los enfanls ct les adolescents, 
quel que soit le systOme d'education que Ton veuillc adopter, et 
le genre d'occupation que Ton preftrc, cbaque jour, le temps 
qui n'est pns consacre au sommcil, doit Hre partuge entre les 
travaux physiques et les (ravaux intellcctuels, espaces ct melan- 
ges d'une maniere convenablc. 

On doit eviler d'appliquer longterops de suite les jeunes sujcls 
au mi^me travail : — trois heurcs consccutives font dej:\ beau- 
coup. La neceuite dc ces interruptions se fait d'autantplus sen* 
tir, que I'enfant est plus jeune. 

La nature des travaux doit Ctre varjee, et cette variete mCme 
fatigue muins le cervcau qu'un travail de mOme esp^ce et por- 
tant Fur lo mOme sujet. De mOme qu'il est ndcessairc de chan- 
ger plusieurs fois dans le mOme jour la nature dcs travaux in- 
tellcctuels, de mOme il faul varier, autant que possible, I'espece 
d'exorcice que Ton fait executer aux jeunes sujcls : la prome- 
nade, la gymnastique, la natation, la danse, Tescrime, seront 
tour a tour conseilldes : elles favoriscnt le developpement du 
tyst^me musculairc ci des forces p\\vs\q\iw, tV \vi twi.\\si5\\ ^'^ 



_ I 



:. — I.kTI£iZ r-E L'HTGIEHE. 






-: :: L-i atri-'-is >:fZ-?c:-er.e*. Ces e&erdces di- 
■ Ti: • iietijr jKnjLJs t^r* e\ar4re*, de manivre i 
^ \.:^-.d: -•! i»* .*! ::.iri:*!ire. C'est un juste 5qui- 
r* •iTTu aia? i:iC:i'-I-f«:tu files el pbysiqaes, qai 
•tjLi'.'iis jrf litts ^i-'iribles p-yjr le diveloppe- 
^ ::: r-'z:e tsit*- ^zi*::. i m ecard. de quelle ma- 
. .ir=:' r*^ ii .'.'nn-i^ ii iTi"! Ill dun eofaut dehoil 



— ■— •- -■»*. 



llUtr ' '*' 



•♦- 



« Eb ?nnmeC mcS z^Kmnires. II faut qalls 
:•- leLT^. lir ie r-.cTjir se le^er de boo 
't d-.r i • "-.f ::«^ ! 2 en ^te et a 6 heurei 
i •-•z-itfr! : il* so:: jui^is de deux heurei 

— * * irirri*. :- !^-r donne un liquide 
iz ^..-UiTf. iz izx-ili:. etc. — Pe 8 i 9 hen- 

zT. ri i-wrttT I '. i\:P:::e physique, el une 

r :u . — fc ♦ 1 '.'. be -res du matio, on les 

: 2i:.t-fT« bf:r£^ dr travail. A II heure 

':T»fr. :-c:t« « f= vlir.ies et de legumes; 
.:■ : :f . re::^i'i:n d'jne demi-heure 

; ; ^ L > =Ji: i 2 h. 1 i de nouTellcs 

- : :.i ri'Ll szl^i d \iZ'2 recreation, de 
"'. . :..' i:: cz-^ciii d"u::e leg^re collation 

■ «::^-ti.:ri ii .- i : b- I i du soir. eli 
n . ■ ; — : i - • ■: 2. 1 S doit avoir lieu la 

:■: i J- .7- :•■ . .: ur.e ierr.ivr^' ^lude, de 
-u? \l :."z:_tfri. •: c*t a ^ heures qu'il est 



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■yS.i r«: -r !;:5 Jeunes sujels de 
-■'. j^-ze de c:n?e. et lo diman- 



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: :< i-.dzif-? :'i: « et sjffis-.tnraenl dovc- 

r:_M". i r-s :'i: -!:i5 ir.rellc-ttiiLl'es intlue pois- 

rfirj^i-i.z :"iT*;q-e. les cffcts. toutefois, 

:t? : = ill? !e ;e--e Ase. Pamii Ics conse- 

;r..:f i-:r:zal des facultes c^rebrales^ ^'^ 

-i.z if *. i:r^::!. les di*e£ti«-*ii« lancuissan- 

: . i:< fii.ri'.rie* e: des dyspopsics. 

>-r.: ir? ra'.pftatij':;* neneuses, dcs n^^TO- 

Tr^i:*TO<iUi>a slncjliere au\ affectiiiis or- 

:f r.'ri! de la circulation, ou bicn encore dcs 

ili'jries nerreuses, des n^^ralgies de divor- 

rf. tnrin, lorsqjon a n^gligd les premiers 

:r»:.Vv<.T\v4''^\Vv\a<* Catiguc cdr<^brale, on peut 



CBAP. XXT. — UBS FACULT^S INTELLECTUELLES, ETC. 828 

roir 86 d6Telopper un notable affaiblissemcDt des organcs dea 
tens, uoe impossibility de travail, des ^blouissements ct des ver- 
tiges ooDtinuels. Enfio, dans quelques cas, cc sont des maladiei 
mentales, ou bien des congestions et des b^morrhagies c6r6bra« 
hii qu'on vdII se d^velopper. En mdmo temps, rorgacisatioa 
|li|tfque reasent les atteintes du travail Torc^ dc Tcnc^pbale, 
rembonpoinl sc perd, le teint pdlit, les forces diminuent, et 
Texercice musculaire est supports avec peine. 

n est Evident, d'apr^s cela, qu'll est toujours utile de ne pas 
II livrer avec trop d'ardeur aux travaux intellectucls. On doit, 
Want que possible^ cbercber k les 6quilibrer par des excrcices 
l^ques convenablcs. 

tcMi aind que les personnes qui sont plac^cs dans cette posi- 
ioD se trouvcnt tri^s-bien de promenades h, pied, r^it^r^cs cha- 
fne Jour et cx6cut6es«surtout apris chaque rcpas. II est, en 
9ttif de la plus haute importance dc ne pas se llvrcr, imm6- 
litement apr^s le repas, k des occupations s6rieuses et ^ une 
plication sou ten ue, si Ton ne veut voir des troubles digestifs 
8 d^veloppcr, et quelqucfois mt^me, plus lard, survenir des 
Mnom^ncs c^rcbraux. Les hommes livr^s aux travaux do Fes- 
ril doivent toujours consacrcr un temps suffisantii un sommeil 
tnquille et r^paraleur, destin6, sinon k neutraliscr^ du moins 
diaainuer la fatigue c6r6brale. (Voyez, plus bas, Hygii^ne des 
ens de lettres.) 



— Celtc question dc I'influencc dii moral apparteuant plutot 
la pftychologio ft I la physioIo(;ic qii'a I'liygieuo, nous laisscrous dc c6t^ la mul- 
■dt de disMiialioDS qui ont 6{6 fcrites sur ce sujet, nc nous arr^taut qu'aux 
ioe'paux outrages. — ZiMMaaMiTnc {i, G.)f Betrachtung iiber dw Eintnmkeit, 
irieh, 1756, in-tt". — . Du mAiib, Yun drr Eitanikeit. Leipzig, 1784-85, 4 ^ol. in-S^; 
id. fr. aoui le tilre : La solitude cunsiderct' relativemeut a I'fhprit ct au cfrur^ 
r M. Slnciaa. Paris, 1790, S toI. in-12, ct par Joi-rdax. Paris, 18i5 et 18*0, 
•6*. — BiAvcnasMB >■), De Vinfluenco de» affectUmt de VAme sur les maladies 
rveuses des femmes. Moutp., llai. — Cabahis, liapp. du phys, et du moral de 
^omme. Paris, ISUf, iu-8<>. Fabkb (P.), Essai sur les facultes de I'dme considerees 
nM leurs rapports avee la sensihilit^ dr nos orgaws, Paris, 17Sl>. in-12. — Cobp, 
najf on the Changes produced in the Body by Operations of the Mind, Lond., 
it, in-S"*. — Pbtit, Essai sur la mMecine du cceur. Lyon, 1806, in-S". — Schi- 
au (M. A.), L'eber den Ein/luss der GemHthsbewegungen auf Oesundheit und 
>kefudauer. Winterthur, 1808, in-8<>. — Rosbxitibl (L. F.), De animi passionibus. 
1. de Strasb., 1813, n* 369. ~ SpcaiHBiv. Obs. sur la phr^nologie, ou la Con 
iswanee de I'homme moral et intellectuel fondle sur les fonctions du syst^ma 
memxt fig. Paris, 1818, in-8<>. — Call, Sur im fonctions du cerveau et sur celles 
ekaeune de ses parties, avec des obsenaOems, etc. Paris, 18i5, 6 toI. — Bo- 
IS (P.), Considerations physiologiiiues et pathologiques sur Vinfluence rMproque 
phffHque sur le moral et du moral sur le physique. Th. de Montpell., lSi7. 
•$*• — UKXAJiaBOR, Du pouvoir de Vimagination sur le physique et le moral de 
t, Parii, 1834, iii-8«. — Du vImb, Physiologie tiitellectuelU, <m VE^^rxV. ^« 



82 » CELXliXE FAtTIE. — HAT1£RB liR L'HTGliHE. 

rs,.nur»'f '^iiuiflarm dmu Kt cumaea pAyja^wt ft wmraU», d'aprfs la doetrixe ie 
0*111. > -ttiit. Piris. 1*41. m-*. — fcocaSAU F. J. T.}, Traiii de rirritatioM et ie 
la f-u'if. Pv:4. Ltift, in-?-' ; i* «dit. Puis. t^9, 2 vol. iB-9«. — Ov ■*>■, Covf 4f 
p AT*; Yriti}^ iff pnfiB*f. etc. Paris. Il3iv a-4'. — Bbo ct iaii Cuunir^ H^iiwtuh 
fiii. iu .ippLriitinn Je U pAjfjuiifir c r< aidraXr «l A tidmeation. Paris, 19)7, 
iar^' — LicFoia J. M. . L'fhrbuek Ser Ptyrhsalrie. Leipzig, 1S17, ui-8«. — Pm» 
rn^LUEv E. M . Z-ir Diatntik d^ S«tle. Witn. 1434. iB-S«, wwt. Mil., tnd.fr. 
par S:vLui'«i:M-RkSiu. Paris. t«54. ia-li. — ^EavxaAB (W.;^ 7%« Reaproedh- 
finnnrt '..'* d"</7 - i-z JI'jiI cctLiider^i : as it cfficU the Grtai (fiuttiom of Eiih 
enticH. Pi-i 'f.- <;y. -tic. LooiI'Ml. I?;*, ia-S*.— Goujsbac« A mmlgm pkjftiologi^ dt 
r«ii/''>i'/r'wf>f.* .hn.'n'z;^, <f-2pns Cordrf dams leqttei $e wtanifestent. He. Parii,llf^ 
iii-4->. — Caaai P. X. . Phytiolo^ie pkilatopkiqwe da Memsaiiomt de TtaleC^Mr i 
foibU'f. itc. Ptri5. 1^44. La-f*. — LAuamA5r» F.', £diieat90u pwlh'fae, l>*|Hi|^ 
Einr-i*', I mur-fi^. Pm«. IM^-32, in-li. — Baiaaa aa Bouwwt, JDir fflUHii, li fe(« 
iiuiNi.. l?.><. p. '•IT. — Fouai^ P. , lAf fin/f anwt tfa noral «ir If j^ynyafc Uri^ 
145T. 'm-*\ — Dc Biaa, H^giinf phila$opkifme de Vdme. Paris, IMO, m4*.* 
B<jca»iT F. . />tft maltMdies du earaetere. Hygiene morale ei pkiloaopkifuB. Puiii 
1*5?. lA <•'. — InjtiiBcx. hfluenee de Ceiai moral de la eoeieie enr la tnti fe- 
hUqn^f. Pirii. 1?4^. ia-3*. — T. asHi les traiMs et rreneiis de Pegckaiofi d 
d'AliAtaiioH wfnt'tlif. vt. pliu 1ms, b bibUographie des peusiont, et ceUe de Wf* 
yiene des gens de Uttns, 



CHAPITRE XXVI 
Des passions. 

Les idees acquiscs, conserv^es par la m6moire, jug^es pir 
coDiparaison, grandies par rimagination, pourraient lainer 
I'esprit daDs un 6lat d*indiff^rence complete, et le calme qd 
en resulterait serait, sans doule, un bonheur pour rhomme; 
du moins, certains philosophes anciens, les stoiciens, oat-Ui 
consider^ ccKc absence d'^molion comme le souverain bieo. 
Mais nos sensations n'en restent pas Ik d'ordinaire, et nous al- 
Ions bicn plus loin. 

Les c hoses sur lesquelles nous avons des notions sent ap- 
pr^ciecs, et, en raison de celte appreciation, naissent en nooi 
des sentiments de predilection ou de repugnance, qui ne soot 
plus sj>ontanes comme la sympathie ou rantipathie, mais qui 
vienncnt d'un jugemcnt. Les goAts ainsi developp^s persistent, 
changciit, nc so bornent pas aux choses physiques materieltes, 
mais ils cnvahisscnt le monde moral, les caracl^res : uous ai* 
mons et detcstons Ics personnes tout aussi bien que certains 
objets a i\olre usage. Les sentiments qu'^prouve lecceurhu- 
main soul uuc %outt(i ^^ \wi«aAXi^^iSi ^V. da douleurs : maiij 



CHAP. XXYI. — DES PASSIONS. 825 

eotre lea premiers degrSs de rafTeclion qui d6truit et remplace 
llndiCTigrence, et les passions qui eotralnent Thomme dans les 
6cart8 les plus extremes, il y a bien des nuances qu'il importe 
de connaltre. 11 faut, en outre, que le m^decin hjgi^nisic ap- 
prtde rinfluence de ces mouvements moraux sur les organes, 
car cette influence est grande el d'un haul int^rt^t. 

Difrisiim. II est tr^s-difficile, pour ne pas dire impo ssible, de 
doDoer une ekssification exacte de toutes les passions. Comme 
surtout an point de vue medical qu'on doit les consid^rer, 
pourrait plus ais^ment les r^unir sous deux titres g6u6raux. 
9iret, ces ^ndes Amotions de Tdme sent ou agr^ables ou 
es, eif saiTant qu'elles ofTrent ces qualit^s g^n^rales, elles 
- yiodnisent des r6sultats tout k fait difT^rents sur T^conomie. 
I Une autre division a 6t6 propos6e, c'est celle qui est bas6e 
* nr rinfluence exerc^e par les passions sur les principaux vis* 
k cftres, et sur les all^rations organiques ou de fonctions qui en 
litsultent. Sous ce point de vue, on a rapporl6 loutes ces im- 
Ppessions k deux formes g^n^rales : suivant qu'elles portent 
le sang du dedans au dehors, elles sont dites passions expansives : 
OQ bien, suivant qu'elles refoulent ce fluide vers Tint^rieur, et 
slors on les nomme cUpressives, Les premieres sont plus favora- 
bles que les secondes. Mais ce mode de distribution, qui parait 
iog^nieux quand on ne s'occupe que du systeme circulatoire, ne 
suffit plus aux besoins des autres appareils. II est pr6f6rable de 
ne pas chercher k 6tablir de division : on doit se borner h, 
passer en revue les accidents qui arrivent dans chacun des 
principaux appareils organiques, sans pr^tendre suivre un 
ordre qui permelte de ranger, dans un cadre unique, les pas- 
sions diverses, auxquelles nous conservons rigoureusement 
Texprcssion 6tymologique qui signifie trouble, (ksordre. 

bfla«Mce des pasbIobs sur les prlDclpanx acCes orffa- 

nl^nes. 

Influence des passions sur Venciphale. — Les causes morales 
ont une action tr^s-vive sur le cerveau : certaines impressions 
subites et violentes peuvcnl tuer en un instant Thomme le plus 
robuste, sans que Tautopsie cadav^rique r^v&le aucune lesion 
appreciable. La frayeur, par exemplc, port6e k un point exces- 
sit produit un 6branlement nerveux, qui peut ^tre subitemcnt 
inorlel. 

A des degr^s moindres, des causes analogues produisent 
des effets moins violenls. Ainsi, la colore, I'eftrovo^l^QMN^viL^ ^^a. 



826 DEUXIEME PARTIE. — MATltlRE DE L'llYGliKE. 

pour consequence des congestions ou des h^morrhagies c§r4* 
brales plus ou moins graves et suivies de paralysie. La joie 
iiiimod6r6e n'est pas moins dangereuse, et tous les mouvemenb 
expansifs lea plus puissants peuvent cntratner les mdmes d^sor- 
dres. Si Ton suppose plus dc force de resistance de la part de 
Torganc, plus de jeuncsse, et des vaisscaux plus aQuples, plot 
eiastiques, moins faciles d d^chirer, on aura des congestiooi 
avcc perte dc connaissance^ou bien un deiire aigu, violent, tuiri 
d'un retouriila raison. Ces circonstances heureuses arriTenl 
souvent dans le Jeune dge, car, plus tard, les organes cedent 
davantage et nc reprennent pas leur 6tat primilif. Enfin, chei- 
un certain nombrc d'individus d^biles, le cerveaa aind altM 
conserve en germe un travail morbide, et de profondes altera- 
tions se ddveloppcnt souvent &lasuite d'uneprofonde impresiioD 
qui a jetdle trouble dansles pb^nom&nes de sa nutrition intime. 

La plupart des accidents dus k Vamour se rapportent aux foQ^ 
tions c^r6brales proprcmentdites, ou k la reaction sympathi^ 
qu'elles excrcent sur la plupart des autres viscdres. Ainsi,cetle 
passion, consid^rdc du cOt6 moral, dans sa forme la plus pla* 
tonique, r^agit sur le cervcau, et cause tous les inconv^nienli 
attaches & une joie trop vive, aux grandcs peines, k la Jalouriei 
au d^pit, et, dans tous ces cas, le cervcau el le coeur ressenleot 
Burtout cette premiere et funeste influence ; mais lonqo'aa 
sentiment moral vient se joindre Texaltation du sens g^nitil, 
lorsquc les exc^s v6n6riens r6p6(6s viennent solliciter I'acdon 
du sysl(>me nerveux, alors on voit des accidents graves se d6- 
velopper. 

Si I'amour des autres a cette influence, Vamour de soi n'en a 
pas moins ; et toutes les passions ^goistes, comme Pavarice, 
Torgueil, Tambition, cntratnent de nombreux d^sordres dans 
rinnervalion et ses organes principaux. Les mCmes remarques 
sont applicables aux nuances diverses de la sensibility interae. 
II est k rcmarquer que la plupart des suicides arrivent aprte 
des impressions morales qui ont agi principalemeat sur le ce^ 
veau, et que la plupart des grands d^sordres causes par les 
passions expansives et d^pressives tiennent au mdme mode 
d'action. 

Inflxience des passions sur le sysleme circulatoire. — Le ciBur 
et le syst^me circulatoire sont fortement influences par les 
passions, et beaucoup dc lesions de eel organe doivent leur 
d^vcloppement k des sensations morales qui ont retenti sur lui. 
Ainsi, toutes les grandes joies, comme toutes les grandes dou- 
leurs, frappenl au ea^ut^ cQ\xi\xi& ^wV^dvt dans le langage o^ 



CUAP. XXVI. — DES PASSIONS. 827 

Unaire : et c'eat, en effet, dana la region pr6cordiale que Ton 
leiseat la premiere secousse. C'est dans ce point que ae porfe 
k main de rindiyldu qui souffre^ et souvent cette douleur eat 
telle, qae la mort aubite peut en 6tre le r^aultat, 

n faut noter qu'& I'ouverture des cadavres d'individua morts 
lana cette drconstance, on ne trouve quelquefois aucune lesion 
ippr^dable. C'est une ayncope profonde, une abolition aubite de 
nnnenration de I'organe, et la mort definitive de Tindividu est 
la suite de cette mort partielle. Les choses ne vont pas tou- 
Joan Juaque-U, et Ton observe aeulement que de tela accidents 
Boot le point de depart de palpitations nerveuses, ou m^me 
fhypertrophiea. Un grand nombrc d'aCTeclions organiqucs du 
Cffiur n'ont pas d*autre origine, et les an^vrismes des gros troncs 
naculaires du thorax aont dana le m(ime cas. Les sympathies 
|Di unisaeot le cerveau et le coeur sont done telles, que tout cc 
' tpi agit sur Tun de cea organes r6agit sur I'autre, et produit 
I I la fois UQ trouble 6norme dana lea principales fonctions de 
Kconomie. C'est sp^cialement sous le rapport de leurs effets 
lor la circulation, que les passions peuvent dtre appel6es ex- 
pinsives ou d^pressives, et Ton volt assez bicn, en effet, les 
moavements du coeur indiquer ce mode de lesions. Ainsi la 
Joie, le bonheur, les Amotions vives et agr^ables, donncnt k la 
circulation une rapidity inaccoutum^e.Lc coeur chasse le sang, 
et la peau se colore d'une nuance 6clatante. Dans d'autres cas, 
•a coQtraire, les passions tristes, comme I'amour contrari6« la 
Jalousie, ralcntissent la circulalion, donncnt lieu H un affaissc- 
oient g6n6ral, k une p&leur de la peau, qui indiquent le d^faut 
d'^nergie de la part du coeur. 

Influence des passions sur VappareU respiratoire, — Les pou- 
mons sont influences par les passions, comme les deux organes 
precedents; ccpendant cela est plus rare, et, d cela pr^s de 
quelquea dyspn^cs subiles, qui surviennent sous I'influence 
d'une nouvelle Hlcheuse, d'unc joic immoder^e, on a rarement 
I'occasion de constater des phenom^nes Isolds dans cct organe. 
Mais le coeur et le cerveau ont des relations trop intimes avec 
les poumons, pour que les troubles eprouv^s dans ccs deux 
premiers appareils ne rdagissent pas sur ceux-ci ; et c'cst en 
effet ce qui arrive. On a vu survenir des apoplexies pulmonairea 
& I'occaaion d'une frayeur profonde, d'unc coldre, d'une Joie 
immoderde, et ces hdmorrhagies sont quelquefois mor telles. 11 
en est de mdme de ccs irritations bronchiques si souvent dues 
aux abua du coit, surlout chez les sujets predisposes k la tuber- 
culisation pulmonaire. 



■1 



lies fllles, les troubles digestifs ion ( bieo sout< 
conlrarifilSs qu'clica 6prouveiit dana leurs gc 
sijclenlairc, la conlraiiile qu'on leur impos 
qu'ellcs ^prourenl, eoIratDcnl dcs tidvrosus 
genre, que I'tiloignenicnl dc la cause qui 
pcul seul Taire disparatire. Iji diarrh^c est bi€ 
de Ifl frajeur ou de toutc autre fimotion vii 
l.cs mililaires qui assislcnt ii la prcmifire I 
liit^n Eouvcnl ce singulicr eiTel. II en est dc i 
qui sonl cxpuIs^GE cd abondance, el, eoua cc 
el le rectum Bubiseent la rnCmc influence. 

(.'ambition, la jalousie el Ics divenes pat 
qui conccnlrenl la sensibility dans les grands 
sent des constipations rcbelles el opiniAtr 
mCme dcs Tories contentioni d'espril. La cc 
vcnl, du Teste, dc singulibrei contSqucnces. 
sonnes qui en sont afTect^cs out I'iiumeur itn 
d'actcs dc durctii ct dc Justice s&ytre el in 
il celte dispoailioD de linleitin. Le control 
le cas de diarrbee. Les grands couragea s'sltail 
gie ptiTsiquc et morale diminue tingulifir 
fluencc des perles qui onl lieu par celte voie 

Ittfliunve dei passions mr la apparetls de 
tiiia joue un grand rOle dam le) passions. I 



CUAP. XXVI, — DE5 PASSIONS. 829 

lalioDs qui assaiLleot rhommc dans presque toules les positions 
lodales. 

11 a 616 question tout & I'heure de la vessic, qui, sous Tin- 
floence de la frayeur, chasse subilement Furine qui s'y Irouve 
eoQtenue. Mais, ind^pen damme nt de cette action, on doil 
consid^rer cello des reins, qui s^crj^tent avec une trt^s-grande 
npidit^ une quantity considerable d'urinc. En parcil cas, la 
peau ne transpire pas, la circulation est concentric, ct I'appa- 
reil urinairc suppli^c les autrcs fonctions dans les pertes que doil 
lUre r^conomie. 

D*autrcs glandes sont encore soumises d Tinfluence des pas- 
doos. Ainsi, tout le mondc sail que les glandes lacrymales 
•krttcnt en abondance, d^s qu'une cause morale triste vient k 
•gir sur le cerveau : le m<}me phenom6ne^ mais plus rare 
et plus faible, se passe aussi quclqucfois par suite d'unc joie im- 
mod6r6e; le rire va jusqu'aux larmes. 

La salive est aussi soumise u raction de quelques passions. La 
colore sechc la boucbc, on bien, au contraire, la rcmplit 
de salive ^cumcuse qui donne k la bouchc ct aux l(^vres une 
eipression fort Strange. 

De tous les organes s6cr6teurs, le tcsliculc est cclui qui 
est Ic plus modilie par les passions. Le spermc, dans l^tat 
de calme, et en rabjcnce dc toiile excitation, est s6cr6t6 d'une 
mani^re presque insensible, et il fiut des stimulants directs 
pour determiner son expuMon. L'amour, I'liabilude du coit, 
les idces libidincuscs, que nos habitudes de vie ont rendues si 
iQfluentes, agisscnt sans ccssc sur cette glande, ct provoquent 
de Dombreuses pertes de la liqueiir spermatiquc. La frayeur, la 
colore, la lionte, la pudeur, s'opposent, au contraire, k cette 
eicretion, et, dans ces conditions, les exeraplcs d'an^antis- 
semenl physique ne sont pas rares. 

Chez les femmes, I'uterus ressent aussi de nombreuses in- 
fluences de la part des passions. L'amour, ct ses mille nuances 
de peine et de plaisir, enlraine a sa suite une foule dc lesions 
de la sensibility de cct organc si irritable. 11 y a des hi^morrha- 
gies, des leucorrh6es, des am(Snorrh6es, ct une foule de lesions 
de fonctions, qui se devcloppent subitcment ou lentement, 
suivanl le mode d'action de la cause determinante. Un grand 
nombre d'alt^rations de tissus surviennent lentement, ct enlraf- 
nenl dc fAcheuscs d6gen6rescences. Les cancers de I'uterus 
peuvent aussi blen Clre le resultat de Tabus du coit que celui 
de la privation de cet actc. 

Chei les femmes qui nourrissent, la secr6Uoa da lait <i.%^ 

BicQDEREL, 5^ Edition, ^"^ 



8S0 DEt'XlfeME PABTIE. — MATlfiRE DK L'ilTGlfcNB. 

soumise d Taction continue de toutes les impressions monle 
forles. On ^oit, en effet, sous de parcilles influences, ce liqiridi 
changer de nature, prendre des qualit^s f&cheuses, et pro- 
voquer, chez Tenfant, des accidents graves. On voit done com- 
bien il importe de souslrairc les nourrices H I'influence de pii* 
sions un pcu vives. La colore, Tamour exalt6, des jouissaocei 
profondes, entralnent ou la suspension de la s^cr^tion lactte, oa 
I'&lt^ration du liquide lui-mdme. 

I^ peau est souvent le si^ge de changemenfs notables, soos 
Tinfluence des passions. La p&leur et la rongeur, qui se mani- 
Testent au visage pour la moindre Amotion morale, sent une 
preuve de cette action. 

I. a chair de poule, 6prouvde dans la frayeur, appartient I im 
ph^nom6ne nerveux de resserrement fibrillaire. Dans certain! 
cas, la peau se recouvre de sueur, ou bicn elle deWent skhe, 
aride; die sc colore en brun chez les personnes que frappeaae 
grande tristesse. Le cercle brun des veux et des ailes da 
nez n*esl que le premier degr^ de ce ph^nomdne. Chez les If* 
p6maniaques, on voit cette couleur €tre port^e au pdot de 
rendre leur visage m^connaissable. Elle pftlit et dispsrattime- 
sure que I'esprit repreud sa s^r^nit^ premidre. 

iDflaeiiees de l'A(fe et dn sexe ssr les pasaioat. 

Ages. ^ On sait que certaines passions sont r^serv^ i cerUh 
nes 6poques de la vie. Ghaque dge a ses plaisirs el ses gofitoet 
scs moeurs, a dit le poOte; et Horace avait donn6, il 7 a long- 
temps, un tableau fiddle de ces partlcularil^. 

I/enfance est assez calme et les impressions sout alon inf 

nombrcuses pour (}tre durables : les derni^res effacent les pr^ 

denies; et, si Ton observe quelques cas graves de Jdouae 

ou de fureur, ils sent tr^s-rares. Plus tard. les passions se div^ 

loppent en raison des besoins; et, chez Vadolcscent, elles oat 

toujours le caracti^re de sensations n^cessaires, et dont lasatii- 

factiou entralne le plaisir que Ton cherche surtout k celts 

£poquc de la vie. Chez les adultes, apparaissent les passions in- 

dividuelles, I'ambition I'orgueil; le moi pr^domine, il entntne 

A sa suite (ous les actes de T^conomie, et ce temps des grandei 

pens^es d'avenir est aussi T^poque des grands orages, dei 

deceptions profondes, e(, par consequent, des grands troublei 

dans les principaux organes. Knfin, dans la vieillesse, les leasse 

calmcnt les passvoik*^ ex^^w'&Vs^^ ^\s:^T%isseQt^ et il ne reste plQ> 



CHAP. XXVI. — DES PASSIONS. 881 

de place que pour ravarlce, rambitioii, Thumeur chagrine, 
etc., etc. 

Stxe, — II 7 a des differences gdn^rales tenant k une plus 
gnnde dose de sensibility chez les femmes. Les impressions 
soDt plus vives, les habitudes plus molles; et, par consequent, 11 
y 8 moins d'^nergie pour r^sister aux causes morales qui nous 
affectent sans cessc. Aussi voil-on beaucoup plus de d^sordres 
nerveux chez les femmes, et ces accidents ont toujours de plus 
ftcheux r^sultats que chez les hommes. L'appareil genital 
Joue chez clles un bien plus grand rOle que chez nous, et les 
aberrations de sensibility qui se manifeslent de ce cOie entral- 
nent une foule de lesions qui nous sont enti^rement inconnues. 

RiGLES HTGifiNiQUEs. — Ku bouue hygiene, Tart de mod^rer 

In passions est un des points les plus importants de la pratique 

medicate. La medecine du coeur a ete Tobjet de bien des Merits 

tioquents, profonds, et oil excellent les plus beaux sentiments 

de philanlhropie. Mais, h Texperiencc, les pr^ceptes de ces 

hommes de bien sont d'un usage dirticilc, et pen de medecins 

peuvent obtenlr quelques resultats heureux. C'est qu'il est 

difficile de connultre le coeur de Thomme, plus difficile encore 

de faire entendre le langage de la raison u ccux que poussc une 

Aassion quelconque : il faut cependunt tenter quelques efforts 

dios ce genre, et ce n'est que par reducation qu'on pourra y 

parvenir. On agira sur Tencephale par les sens, en ayant soin 

de soustraire les pcrsounes predispos^cs d tel ou Icl penchant, 

tax impressions capables d'exclter les organes qui predominent, 

L'^ducatlon morale a des resultals non moins heureux, et les 

pr^ceptes et les exemples cntralnent au bien ceux qui ne sont 

(las pousses en sens contraire par des appeilts organiqucs trop 

toergiques; et puis. Ton modifiera d'ailleurs cet organisme par 

des loinsde regime. Le sejcur dans un lieu froid ou chaud, ou hu- 

midei modiflcra les appareils; I'exercice du corps, la fatigue, les 

iliments choisis parmi les excitants ou les calmants, pourront 

iiminuer la vigueur de certains visc^res : et Thommc ainsi ins- 

troitj eieve, conduit, nourri, vCtu, arrivera d cet etat moyen 

|ui convieut le mieux a la pluparl des individus. Cost dans ces 

igents hygieniqucs que se trouvenl les modificateurs les plus 

paissants de Teconomic, ceux qui scrvent avec efficacite au 

Iraitement des passions portees au point de const! luer presque 

des genres de folic. On pent aussi arriver h. des guerisons remar- 

quables, par Teffet contraire de passions opposees. L'homme, 

qui est si sou vent Ic jouet de ses passions, Viovxn^ ^\iv^\ ^^^^^ 



832 DEL'XIEME PARTIE. — 1IATI£R£ DE L'HTGI^KE. 

les ^lemeuts d*uQe gu^rison complete. Cela arriTe surtonti 
lorsque lapathie menace d*ealralner une organisation faligude 
d'^motioQS (rop vives. Oq ranime en quelque soite cette vitalil^ 
qui s*6teiat, ea tuscitant quelques secousses, et les impressiooi 
DouTelles arracheQt au suicide et k la morl des pcrsoooes qui 
ne comptaieot plus dans le monde social. C'est 14 un des poiob 
les plus ardus de la m6decine pratique, et un mcdecin ind 
peut seul esp^rer quelques succds, daus uue voie oil le coeur 
humaia se perd dans les profondeurs de toutes dos passions les 
plus intimes* 



— GiXiBx, De coyuotcatdis curandisquc animi motHs lib., 
in Opp. omn. — Dc Mias, Quod aaimi mores corporis temperom^Hta sequniUiir, 
lib. ibid. — Dc aiac, De mjuslibet animi peccatorum dignotume atqut g^ddi 
likellmSf ibid. — Auitsscs ,L.), />« compesetndis animi affectibus per moralemplu- 
losophtam et wtedici artem, Basilcc, 15(>i, in-So. — Stahl (G. E, De pn»ioiikm 
animi corpus httmanum carie alterantibus. Hals, 1695, in-4*. — CAsnAiics !i-]t 
De effieacid animi pathematum in negotio sanitatis et tnorborum. Tubings, 173S, 
in-*". — Claek '.W.), Dissert, concerning the Effects of the Passions oh Hma 
Boiiies. Lund., tTiS, in-S«. — Ztaumr, Von den Lcidenschafttn. Btriin, lTo3, io-S*. 
— Lkcat a. N. , Traite des sensations et des passions en general et des sens n 
particuliL*r. Paris, 1T67, in-ti. i toI. — Tissot .0. J.), De ^influence des pssMU 
de I'dme dans les maladies et des moyens d'en corriger les mnuvais effets, ii 
CEucreSf \. I. Paris, 1S09. — T. ,J. M/, Z>e /a passion de I'amour en la conMertaA 
I'onme maladie. Paris, ITSi. — Capsllk (J. F. i, De animi pathematifnn. Tk. de 
Montp. 1784, in-4®. — Gisa^fiis W.), Medisinisch-moralische Pathenuit'Atigt', odft 
Vt^'-such ikber die Leidenschaften, etc. Erfurt, 1786, in-t2. — Fabib P. . Esutinr 
U's facultes de idme considerees dans leurs rapports avec la sensibilite et iirr^Ml^ 
•Ir nos oryanes. Paris, 17S7, in-li. — Scuiidehaxtkl (F. C. G.)^ Die Leidenseksftts 
rt/.v Heilmittel ttetrachtet. Hildcburgh, t787, in-S*. — FALCoxsa (W.), Or the Is- 
flue/ice of the Passions upon Disorders of the Body. Lond., 1788, in-8o.— HomAn 
(J. M.), Von den gut'*n undbdscn Wirkungen alter angenehmen und unangea^oMt 
Leilenschaften dts Memchen. Fraiikr., 1788, in-8®. — Cocax, A Philoso^oMi 
Treati.se on the Passions. Bath, 1800, in-S-*. — La-visoJi ,G.). Ueherdie Leidcnschafic* 
der Menschen. und dcren Einftuss auf Gesundheit. Goslar, 1800, in-8«. — Hoin 
G. H.., De Vinflnence des passions considerees sous le rapport medicaL Tk. de 
Paris, au XI, n. 197, in-S". — Lkxbossek (M.), Untersuchungen Qber die Leidensckaftet 
und Gemilthsdff'ecten als Vrsachen und Heihnittel der Krankheiten. Pestk, iSH 
ill- u. — Dt MKMB, Darstt'llung des nicnschlichen GemHthSt in strinen Bf:khs»- 
grn, etc., *«• edit. >Vicn, 1834, in-8», 2 vol. — EsociaoL (K.), Des passions consiir^ 
rees comme causes, symptCmes et moyens curatifs de ^alienation mentale. Th. it 
Paris, ISUo, u" 574, iu-i". — HoaTsnA ., Traite sur I'influence des passions sv k 
temperament et la sant^. Paris, 1805, in-8«». — Xaass (J. G. F.), Versuch iberiit 
Leidenschaften. Hallo, 1806, ia-8«». — GvukSLDf Des passions consid^r^s d^tas IfO^ 
rapports avec la medecine, ou Mem. sur cette question : Determiner fuelle pt 
I'influence des passions sur la production des maladies, Paris, I8u8, ia-8*. " 
EscRivA!! (M.), Essaisur les passions. Maestricbt, 1808, in-8«. — Huxaora ;J. Ckr. 
Aug.)> De morborum animi et pathematum animi differentia. Lipsic, 1811, ia-**.- 
Pajot dk la FoniT, Dissert, sur les effets de la passion du jeu sur la saate in 
hommes. Paris, 1813, in-8<». — Liaed, Consid^ations sur les phenom^nes pkysif 
logiques et pathologi(|ucx des passiutis el des affections de l'Ame,Th. dc Paris, l^lSt 
no 47, in-4<». — Vm^^x, Diet, dos sc.meO,, xivVxtV^t P<x»hv<>a%» V. X.\.X, p. 411, |SI>.- 



CUAP. XXVH. — DU SOMMEIL. 839 

IT, Phytiologie des passions^ ou Nouvftlle doctrine des sentiments moraujc. 
1825, iii-8*. 2 Tol. fig. — Gasc, De la passion du jeu eonsidMe dans ses 
e§eta wwraux et pathologiques^ in Arch, gin. de med„ !'• s^r., t. XY, p. 128, 1827. 
— BisBSL, Em Beitrag su den Erfahrungen Hber die nachtheile Wirk der Lei- 
iaudk^en und Gemuthsa/fecte, etc. Leipiig, iS28, iii-8». — Discmoi (S.)» Disser- 
k0on $w Vin/hienee des passions de Vdmesur le corps humain. Th. de Strasbourg, 
IQO, D^7, in-8o. — Datidsoic, Ueber die Leidenschaften und Geistesstdrungen, Ein 
hitra§ Mur Psyehologie und gerichlliehen Medixin^ in Rust's Mag., t. XL, p. 3, 
MS. — DnccBST, La midecine des passions^ ou les Passions considiries dans 
Inrt rapports avee les maladies, etc. Paris, 1841, in-8«. — Swarrsaa (W.), Mental 
Bggiene; or, an Examination on the Intellect and Passions designed^ etc. Edin- 
liugfa, 1844 ? — RovBACD, Des passions, Th. de Paris, 1844, no 91, in-4o. — Ri- 
aiBs (J. D.), De I'influence des passions et de I'imagination sur les maladies. Th. 
4e Paris, 1851, no 268, in-4*. — Jovx (A.), De la jalousie consid^ie comme cause 
it maladies dans le jeune dgCf in Gat, des hdp., f 853, p. 447.— Bovaoiois (L. X.), 
iits passions dans lews rapports avec la santd et les maladies. Paris, 1860, in-12. 
-» LuMi (Ad.), A/fecte und Leidenschaften nach dem neuestem Standpunkte der 
'Wissensekaft und Gesetxgebung, —EmuniQVM (J. J.]fEssai sur les passions au point 
difme midieo'ligal, Th. de Strasb., 1868, no 139. — V. les trait^s d' Alienation 
memtale. 



CHAPITRE XXVII 
Da sommeil. 

Le fiommeil est le grand moycn dont rhommo pout dispo- 
pour compcnser la consommatioo trop grande des tissus, 
rttablir V6quilibre des forces vitules et les maintenir dans 
QD 6tat satisfaisant. 

Toute action entraine une consommation de tissus. Qu'elle 
•oil la consequence de la mise en jcu du syst^me nerveux, 
de rac(ivit6 de I'appareil locomoteur ou des fonctions des 
organes de s^cr^lion el d'excr^lion, le r6suUat est le mfime : 
c*est une d^pense d'alimenls azotes. Cctte d^pcnse varie 
eonsid^rablement, suivant une foulc de circonstances qui ont 
6t6 success! Yemen t pass^es en rcYuc; et c'est pourysubve- 
Dir^pour r^tablirr^quilibre cnlre les facult^s et les fonctions, 
poor laisser reposcr celles des forces vitalcs qui, plus ou moins 
soumises au contrOle de la Yolont^, sont de nature ^6(rein6- 
Kslemcnt excretes, quele sommeil a 6t6 donn6 dThomme. 

L'bomme, du reste, ne peut volontairement se priver de 
sommeil ; et, s'il y r6siste quelque temps, au prix de lesions 
graves du cerveau et des organes des sens, qui ne tardent 
pas k survenir, 11 faut qu'il y succombe, et le sommeil ardYe 
ma1gr6 lul. 




«!• VCU^liXC tAirnE. — XATlttE DE L'BTGIESE. 

<• m/tiir*^c^ qui U flMrii/i«n(. — Les caa- 
HHmaae k xe Mrter au fommeil sonl de plo- 

i. •> sxi?- ea puticulier : IMge, le se\e, hcons- 

'^zi zti^^ js ^si^tfiBKEil, le cliooat, I'alimenUtioD, Vesercice, 
«f« :n««ect iat-iiiKtoeis et l«« maladies. Nous alloDS les paaer 
aiufam—iS ^rr -** -*- 

.• JLuf. — r«LZ« Td^iui.e 6t U jeaaesse, les forces ntalfli j 
1 JHC ws «ft«c« ^3£:e k:ir eaergie. Od eo fait d'aiUeun uoe j 
i e yj ee rPBCi": i-iSs. *? ort!e d^peose est ja«lifi4e par la crois- 
«L f 5t j» DtTitjCiSS*^ :i: des ossas. Aussi, plus oa est jeune, 
14UK .tf aem^LZ tt dcfSBir est impecieax, et plus la privitioo 
D» anzBBfli «K Aaz^?*=5^. Les penoones charg^es de Tedu* 
aam 5-5 afe.^ ifTTi:*a: mieai saToir qu'il ne fanl pw 
c&ziis r^9 "»;ffj^»p".-* ra::e:iiIo3 de leurs jeunes ^I^tcs, et 
ocl «K itf«»sEbK 6e les LazsKr se^liTrer au sommeil, quaod 

jts US taJLi3 a- ierc^a::. !e s-z-mmeil est imp^rieuxril 
<rin« liiEs 6* ^ :a:t j* f-e* Ti^rl-quatre hcures du jour, et 
jtiir m I'f -£!n:s sd T-tmre ealie manger el dormir. IM* 
eirs. I y I "iiiJaic iijr* c*s icles : et, si le? adultes rtsistenl 
I Ti 3«-ftim tf sinnnfc! rr: 5^3:: !e repas, cest par suite dT»- 
:ii::tD-* air«=au?s r:- if a:i-t le i^sir nilurel. 

i. nkfsnr* n :»l l-li-:^ fi I??, la n^^essit^ du sommeil 
qz^tiz^il: Tn;.!T* jnatfTkesK. e: It temps qui lui est coosacrc 

Jlicfu 1^ -kblZirvt ZtssaxDlt £ait moios de pertes, la nu- 
:- u '.z -Ts Jn!l:r:^ ii:r«*- ti. j«ar ccasequenl, le besoia de repa- 

r f*.^;. —lis Itonas 6:sakKkX, en general, plus que les 
^.lcuzk.s. ir. .-i'Ttfjiin^ 1 afrdx moins considerable auquel 
iiltsst i'-rs'L. r:*Li ;i»ej tZ*5>5 pertes moius fortes, el la 
Tj^aBmL'MtL c:< tssis VfiZKap moindre. Q est probable 
mii ,"4-'x Li^K lia j:inc« 5= ac^mmeil est, chex les femmes, 
xin: ^Oa^ i'LLiLZL^ii « ^ie3e depend du temps plus long 

;• .' ,uK^»i:L<u. 7nu^!:mx.\^le besnin de sommeil est 
ni.^ift. miii«r*?;A :iiK"-»7««:aDr5 K-bjstes, fortes et sangai- 
:-^ 4m; \ji:^ iis inLxiks faib^cs, nerveux ct irrilables. 
.'-!« » and- •1013' k lama^nsDtM sanguin, le sommeil lourd 
:^ i^U'Oic. *AKtua ^ «*• *awas, peat ^tre d^jA consid^ri 
ui. bK 7iiifUuaife:MS q;u asnoDcent un 6tat morbide, 

hk:\£ \efctt?is^«'*^*='^=^'^^^^'^^ ^rolonge la duree. 




(..HAi". XWII. — I>r SOMMl-.IL. s.<:> 

i^ Jjiosijncmsie, — (iertainca pcrsonnes ^prouvenl la n^ces- 
sit^ de dormir plus longlenips que d'autrcs, auxquclles il nc 
faul que li^s-peu d'heiircs de somnioil ; rioii nc rend complo 
-de ces difT^rcnces. 

5« Habitudes. — L'habitude est pour quelque chose dans 
le besoin de dormir. Cepcndant, il csl un niinimum de som- 
^eil n^cessairc h tout individu el auqucl onsc gardera bicn dc 
riea letranchcr, si Ton vcut qu'il jouissc dela pl6nilude de ses 
moyens. La privation d'une partio du sommeil, que Ton con- 
lacre aux offices nocturnes dans plusieurs ordrcs monasliqiies, 
-devient une habitude : mais c'est anx d^pens dc la sant^. La 
'inaigreur de ceux qui y sont soumis, la d(^bilil6 dc Icur consti- 
tution, I'absence de d^sirs v6n4ricns, la resistance moindre uux 
influences pathog^niqucs, cnfln la mort pr6aialur^o, trouvenl 
en partie leur explication ' dans le peu de sommeil qu'ils peu- 
vent sc procurer. 

GO Professions. — II y a des professions qui, par la privation 
de sommeil qu'elles cntrainent, ont dc s^ricux inconv^nionts. 
Tels sont les veilleurs de nuit dans certains pays, les veilleurs 
-de nos hOpitaux, les hommes pr6pos6s u la silrctd publiqne, les 
gardes-malades ; tous 6prouvent bien sou\ent de mauvaisefTets 
duchangement des hcures que Ton consacre habitucll-'ment au 
lommeil. Uu sommeil d'une dur^e convenable est loin dc pro- 
curer Ic mi^mc repos, selon quit est pris dans lo jour ou dans 
la nuit. Dans le premier cas, son inQuence hcureuse est beau- 
coup moindre, et I'oa doit atlribucr cc r^sultat k la lumi6rc ct 
au bruit qui sont des stimulants, dont Taction sc fait toujours 
tentir. Dans certains metiers les mdmcs inconv^nients existent: 
let boulangers traTaillenl lu nuit, les vidangeurs en font autant, 
beaucoup d'cnlre eux ne peuvcnt s'accou turner a cc change- 
ment de r6gimc. Les marins dorment peu en g6n6ral ; les quarts 
-de null sont un regime fort p6nible ctauquel beaucoup d'entre 
enx ont de la peine 4 s' habit uer. 

1^ Climats, — Le sommeil est plus n6cessairc dans les 
-pays chauds que dans les pays froids. En s'approchant de 
r^quateur, on voit les pcuples prendre des habitudes de 
lommcil inconnues aux Europeens. I^ sicstc et la mdridicnne 
lont a peu pr^s indispcnsablca, pour permettrc k I'^conomie 
'^4% r6parer les grandes pertes que subi86ent les habitants de ces 
rdfmats. 

' Dans les pays froids, Ic sommeil serai I moins malsain el 
IDoinB long, si la chalcur artificicllc, que Ton nc manque pas 
tie d^veloppcr soit dans des uppartements bien ^chautfes^ soil 



} 




^ giiflLciiir fif jttmttia g e^uses^ ne pU^it ceai qui I'y 

que les habitanU dei 

foid«s des climals tem- 

mu\ dimats auiqneli 

^ wrmnffl est toujoun plus 

iit TeoofHaue soot plus con^ 



fl est pins grand qnasd 

DODsomme beaucoop 

JUK les ditoosUoces con- 

k ^e« akjodant le r^uit au mi- 

4C 4s akooSfnes poose an 90iDmei],et 
JUB mxri €t pTvi pesaaL 

a j&ys^^e, le d^plotemeDt de forces 
je ^MMJI de ieox mani^res diff^ 




e^ full est poH6 josqa'i la 
reuToce prodoisent uo b^ 

:SJU UTOcEaRCI A* smBH&: 

I* 1/ iisfluc f-Ths-anp iraiid des eiets analogDes, sortoui 
nzaia. aAa'^sti rii ss to. tw» fiut nage d*oiie alimenUtioD 
XMi lOiniiiBixii;. \i ^amnma^ t 5k id en verta d'oD aolre mi- 
:siiHni« i «;; Bl 1 xoif 3^tfc»:fe ■wm^ntairfe et aui efforts 
."jiiief&elis^ ill asiit Yi»s jf oaveia. 

-i- r-ir HLT no^Jtrate'jk. — Le travail de Fespril De rend pis 
c :»aniit:u sums ijeoesuce foe lexerace corporel : cepeo- 
iuiii e -ivimjii;!! le iinr. Ms (MijoaK s'acoMDplir dans ces con* 
iiiiini£^ H TfvnaiCua caose^s g^r le trafail am^ne quelquefiNi 
ruiauimmf : iu. lor^d :Kw <c 3kirsf::e celte applkatioo de Tiotel- 
l]^!«iGe f!^( nnTttf!i:ajee> !<s jBo:a«erueots ne sont pas tr^ 
4Bru2ies. ii:iia»£i: i-w !•? T-f'z^s&aia oa regagne presque toujours 
'J* :$eiBimf:r im: :tt :i i po^ ji.Hii la letlleL 

• •• ?/M, r»/ifcf iff*t^i.'f^ — Le o:i:. et par consequent les eicH 
^-(wpeiisv ;f't n^vi iif« partes qalls detenDinenly rendeot le 

-^f* Ml biirs. — r«K sa gTVid Dombre de maladies, et su^ 
vu . i*f 3r«L«ta&!^ li^tiri^ il T a one insomnie plus ou moios 
l^.nIT^4t:•:>^ : .'ci ^6.'a l*i SLOBsei!. quand it a lieu, est incomplet, 
^vtfCTvuipvt 3«ir ies nf«a;Si«ene$^ agit* el pea reparaleur. Dans 
St Clm^aL^f»^;ace. 4'>i cootrmiie, le besoin de soDuneil est im- 
fKfroeax : il est ^riloo4 ev t^>»<; \«& \w^^ ^^\sAl%de. Son r^ 



COAP. XXVII. — DIJ SOMMEIL. 837 

lablissement indique in(!(nc souvcnt le commenccmcat de la 
G0Dvalc8ccnce. 

Caractere du sommeiL — Nous avons ici 'k consid^rer : 

1® Dur^ du sommeil, — La dur6e du sommcil varie suivant 
une foule de circonstances. Elle est, en g6n6ra1, directemcnt 
proportion nelle aux pertes qui ont M subies par rorganisme, 
ety par consequent, in la consommation des tissus qui a cu 
lieu. — Le somoicil est plus long dans le Jeune dge, chez les 
femmes, chez les sujcls faibles, lymphaliques, h temperament 
nerreux. 11 en est de m^me k la suite d'uno alimentation trop 
abondanie ou trop azotde, d'un excrcice musculaire exag^re, 
d'un travail intellectuel prolong^, do Tabus du coit, enfin dans 
les convalescences. II est plus court dans Ics circonstances con- 
traires, et, depuis le sommeil de trois & qualre heures de dur^e 
Jusqu'^ celui de douze A quinzc heures, on pent observer tous 
lei intermediaires. 

2* Effeti du sommeil. — Le sommeil exercc unc influence hcu- 
reusc sur I'enscmble de Torganisme : il procure une sensation 
agr6able, repose les facult^s intellecluelles, redonno d Tcsprit sa 
fratcheur et sa ngueur liabituello. 

La fuligue musculaire, la courbature^ disparaissent, et au re- 
veil on se sent dispose h rccommcncer Ic mCmc genre de vie que 
la veille. 

L'influence du sommeil sur la digestion nidrite un examen 
particuHer. Lorsqu'ou s cndorl apr^s le rcpas^ son cffet est de 
pr6cipiter la digestion. Les aliments passent alors dans les intes- 
tins greies avant d'avoir subi la digestion stomacalc complete, 
et unc partie est encore a I'etat de erudite. — II peul en resul- 
ter un derangement des fonctions digestives, qui se manifeste 
surtout au re veil. 

Quand la premiere periode de la digestion est accomplie, le 
•ommeil n'a plus aucun inconvenient : on y est moins porte, il 
est vrai. mais il est plus calme,plustranquillectplusreparateur. 

Deux heures d'intervalle, au moins, sont necessaires entre le 
repas et I'instant ou Ton sc met au lit; il est mOme preferable 
qu'il J en ait trois ou qualre d^ecouiees. 

Uq sommeil trop prolonge laisse, au revcil, celui qui s'y est 
livre dans un etat d'upathie et de lungueur qui persiste sou- 
▼CDt une partie de la Journee. L'appetit est languissant, et sou- 
vent une cephalgie gravative en est la consequence. Le sommeil 
Crop prolonge, Joint a tr^s-pcu d'exercice et ii une ulimentatioa 
ibondante, constitue une des causes principales de la plethora 
aaoguine. 



888 DEUXIKME PARTIE. — MATlfeRE DE l'UYGIESE. 

Variiifsda sommeil.—' On distingue plusicun csp^ctssdesocn- 
meil : cc son I les suivanlcs : 

1* Sommeil complet. — Lorsqu'il cxiste, il y a unc aboliliun 
compl<^le de la conscience, repos complet du sensoriutn et des 
facult^s de TcBprit. Les fonclions de la vie organique s'accom- 
plissenl seules; 

2° Sommeil incompleU — Le cerveau regoil encore en partie 
lea impressions par le moyen des sens externes ; la volenti qoi 
commande aux muscles du mouvement n'est pas completemenl 
suspendue : la m^moirc et I'imaginaUon se doancnt carri^re. II 
n*y a ni jugement ni sensation pr6cise ; 

3<» Sommeil avec retes. — Dans cet 6tat, il n'y a ni jugemeot 
nisensalion; il ne reste plus rien que rimaginationy et colle 
faculty se diploic avec une force extraordinaire ; elle est inrali- 
gable. Les id6es changent et se succ^dent avec une rapidil^ 
extraordinaire ; de \h vient que, lorsqu*on se reveille apr«'S quel- 
qucs instants de sommeil, on ae figure que Ton a dormi loag- 
temps. 

Tout cc qui rend le sommeil imparfait doit amener les rOve». 
Aussi les maludes, et surtout ceux qui out quelque affectioo 
organique, rt}venl-il8, d'habitude, beaucoup plus quo les per- 
son ncs bicn porlantes. On rOve, en g6n6ra1. davantage venla 
fin de la nuif. Cc qui tient h ce que )e sommeil est moins pro* 
fond. 

Somnamhulisme, — Les actcs de somnambulisme ont lien quaod 
la volonte reprend compl^tement ou incompl6tement son em- 
pire surles muscles volonlaircs. II y a alors troia rjcult63:ri* 
maginalion, la ra^nioirc et la volenti, qui agissent, mais 
sans perceptions sensoriales et sans jugemenL — Lorsqu'on est 
dans un tel 6tat, on r^sout quelquefois des probl^mes qu'oneOl 
vainement cliercli(5s 6tant 6veiU6; on relrouve aur un instru- 
ment les airs oubli^s depuis longtemps, etc., etc. 

[II Taut bien noter que les somnambules, en raison des actes 
et des mouvemciils auxquels ils se livrenl pendant leur som- 
meil, sont, quoi en qu'on ait di(, sujets h une foule d'accidents : 
chutes, contusions di verses, etc.] 

Somnolence. — f.a somnolence est un sommeil lourd et pc- 
sanl qui affaiblit plutOt qu'il ne repose. On peut Tcxpliqucr par 
la manidre dont se fait la circulation c6r6brale. Loraquc le 
sang arrive avec Irop de vitesse dans les vaisseaux du cerveai^ 
on est agil6; mais si la vitesse augmente encore, on tombe 
dans un sommeil plus ou moins profond qui aflfaiblit au lieu 
de rdparer les lorces, eV c\v\\ e.%»\. ^^^^ \ixv^vi.'?,^^^U d'une Wgire 



CUAl». XXVIl. — DU SOUMEIL. 889. 

ooDgestion du cerveau. — II faut, pour que le Bommcil soit 
psrfait, que la circulation c6r6brale sc fusse d'unc mani^re uni* 
loraie. 

Dans le cas d'oxyg6nation insufflsante du sang, le socnmeil 
estlncomplet. Quelqucfois, lorsque ce d^faut d'oxyg^nadon est 
porl6 & un dcgc^ plus 6lev^, le sommeil devient l^ihargique. 

KtGLGs uYGiEMQUEs SPICULES. — * Age. — Faul-il provoquer 
artificiellement le sommeil chez les jcunes enfants? Cette 
question a de r]mpor(ance,car les opinions sont partag^cs k cet 
6gard. 

On peut aToir recours & plusieurs moyens pour endormir les 
enftinlfl. 

Le plus simple consiste k les bercer et h les balancer doucemeni 
et uniformSment. Cela n'cst cependant pas ndccssaire, car ces 
petits^tres dorment fortbien (out seuls : roais les gardicns ont 
toujours le d6sir de les voir dormir, afin d'titre librcs du soin 
deles surveiller. Quand un enfant crie et ne dort pas dans les 
circonstances ordinaires, c'est qu'il soulFrc, ct il faut chercher 
avec soin quelle en peut Ctre la cause : c'est un vOlcmcnl qui 
]e serre, une position incommode, une ^plngle qui le bicssc, 
des coliques, et mille autres incommodit^s qui chasscnt Ic som- 
meil : Taclion de bercer, dc balancer, de sccoucr en chantant 
lesjeunes enfants, ne vaudra Jamais une surveillance atten- 
tive, et la recherche des causes dc la souffrance. 
* Chez les adultes, on provoque quclquefois le sommeil pnr des 
aliments copieux, des boissons spiritueuscs, etc. Cela est man- 
vais, car, en se livrant au sommeil, on ob6it^ un instinct r6gu- 
lier, et il est inutile de provoquer un acte qui s'accomplira d^s 
qu*il sera n6ccssairc. 

Chez les vicillards et les adultes qui, livr6s a dc graves preoc- 
cupations, voient souvent fuir le sommeil, on fuit quclque- 
fois usage de narcotlqucs : c*est une coutume qu'on ne saurait 
trop blAmer. La congestion, qui est la consequence de Tinges- 
tioQ de cos substances, peut, a force d'etre repdt^c, dcvenir le 
point de depart d'accidents plus graves. De plus, on en contracte 
riiabitude, le cerveau ne peut plus s*cn passer, et Ton est sans 
£6836 oblige d accroftre la dose des narcotiques. 11 en r^sulte, 
A la longue, une alteration de la sensibiliie normale, un en- 
gonrdissement habituel des facultes intellectucUes, et toutes les 
consequences de Tabus de Topium. 

Dans les divers Ages, et en mctiaut de cOte les idiosyncrasies 
vp^ciales, la dur^e du sommeil doit 6lre \ti ^w^iwV^ \ O^vitVA 



840 DEUXlkMB PABTIE. — MATlfeRE DB VHTGltllE. 

jcunes enfants qui Tiennenl de naltre, le temps se partage entre 
la nourrilure et le sommcil : chez les adolescents, de huit k dix 
heures de sommeil : chez Ics adultcs, de six k huit ; la plupart 
des vieillards ont assez de six heures. 

l/habitude peut modifier ces regies. La dur6e du sommeil 
est h peu pr^s la mdme, chaque jour, pour le {pdmc individo, 
et I'habitude a tellemcnt d'cmpire sur lui, qu'il s'eodort, de 
mi^me qu'il 8*6veille, k la mdme heurc. 

Les constitutions faibles, d^licates, ainsi que les temperaments 
lymphatiques, doivent s'abandonner au sommeil pendant plus 
longtcmps. 

Dans les climats chauds, Tusage de la siesta est une bonne 
habitude, et on ne peut que Tencourager. On s'en trouye tr^s- 
bien dans nos contr6es, en ne la mct-(aut en usage que dans lei 
semaines les plus chaudcs del'^l^. 

Tout exercice physique ou tout travail intellectuel anonnal 
exige di sa suite un sommeil plus prolong^ que d'habitude. C'eit 
le seul moyen de rdparer convenablement les pertes op^r^es 
sous leur influence. 

Dans les convalescences, le besoin de sommeil doit dire 
pleinement satisfait, et Ton doit uUer, sous ce rapport, bieaan 
del^ des limites adoptees dans les habitudes ordinaires de It 
vie. Eii pareil cas, il est mdme souvent utile de consacrer,aa 
milieu de la Journ^e, une heure ou deux au sommeil ; il coo- 
tribue k acc6I6rcr le r6tablissemenl des forces. 

Une derni^re r^gle d observer est d'l^viter le r^veil en sursaat: 
il a quelquefois pour consequence des spasmes nerveux d'une 
cerlaine intensity. 

Blblloirraphle. — Des songes, in CSuvres d'Hippocr. — AmisioTi, Dt tonn^ 
et vigilid, in CEuvres, — AaoiHTEmics (J.), De somno et vigilid. Pari&iU, t568, «-*•• 

— UorvifAH?! (Casp.), De somno meridiano, Altorfii, 16i5. — GimvAi*, An ad^ 
mei-tdiari salubre? (.Ilesp. n^gat.) Th. de Paris, J 634, in-fol. — Bouacst [vs\ 
An statima arnd somnus? (Resp. arfirm.) — Th. de Paris, t674, in-ful. — ErrKt- 
LER (M. E.), De vitiis circa somnum vigiluisque, Lipsiae, t7iO, m-A; — Gissm 
(Th.U.), An obesis suinnus brevis salubrior? Re!»p. affir.).Th. de Paris, t734, iB-4*.— 
Platxbh, De somnis m cubiculin prxcalefactis. Lipsis, t74t, iu-4«». — Stii»t(J- £•)• 
De morbis ex somno. Lipsia:, 1743, iii-4«». — BAara, De sotnno a prandio. Li|*»«» 
t731, in-i". — Mahtix (A. H.). Erfahrungen, su beweisen doMS der Scklaf in 
mensvhlichen Kdrper abkUhlt, in Schved, Abhtmdl.j t768, p. i98. — Maiit, /Wtw*- 
sur I'usnge de la meridienne, in Mem. de Dijon, I. U, p. 1, 1774, — Xoww (H.). 
Versuch einer Thcorie des Schlafs. KOui^'sbcrg, 1791, iii-8«>. — Davwmii ;W.), 
Uebcr den Schlaf. Eine mtdziinisch-psychologische Abhandlung. Berlin, 1796. iu-P' 

— CnABKRT, Du sommcil. Paris, 1796, in-8«>. — FsaaAL (M.), ExaiHen des chan§f 
ments <jue subissent les fonctions vitales par Vetat de sommeil. Th. de Paris, ai H, 
n» i7i, ia-S". — CuoQusT, l/ypnologic, ou Du sommeil eonsid^r^ dans titsl A 
maladie, Th. dc Vavis, V%\>%, \u-%o. — ^o:«k\jwv^,^x<. Sommeil, in Diet, des «c. 



CUAP. XXYIII. — DU MARIAGE £T DU C^LIBAT. 841 

.f t. Ul, 1821. — BrcHBOLi (Fr. Ferd. F.], Ueber den ScMaf und die ver- 

Zuitande desaelbeUf mil einer Vorrede tou C. W. HcnLAXD. Berlin, 

tni, in^. — Piuur (A. P. W.)i An Inquiry into the Nature of Sleep and Death 

mOh a Wiew^ etc. London, 1834, in-4». — Rosen, Das Better der Schalf und der 

Troum in Bexiehung auf die Gemndheit und, etc. Niirnberg, 1837, iD-12, plus. 

tilt. — ScnomAOo (J. L.), Psyehologiseh-mediiinische Abhandlung Uber den Idio- 

tomnambmUtmua, oder, etc. Wien, 1838, in-8*. — LAlut, Mim, sur le sommeil, let 

tomgea et le somnambulisme. Paris, 1852, in-8^ — Cappib, On Immediate Cause of 

Sleepj in Edinb, Med. J., t. LXXXI, p. 649^ 1864. — Linoiifi (A.), Du sommeil au 

fomt de vue physiologique et psycholoffigue (outf. cour. par I'Acad. det tc. mor. et 

poUt). Parii, 1855, in-12. — L. U., Dtr gmwde und ruhige Schlaf ohne Trdutne, 

Iripng, 1862. — InMoinie : Lowkhstxih (J.S.), Die schlaflosigkeit und ihre Beilung, 

ta Mufeland's Joum., t. LXXXIX, St. TI, p. 48, 1839. — HAHHoiro (W. A.\ On 

Wakefulness, with an introductiory Chapter on the Physiology of Sleep. Philad., 

tIM, ui-12. — Voir aosti les trait^t de phystologie et ceux de pathologic g^n^rale, 

01 le ioiuroeil est envisage sous le rapport s^m^iologique. 

aNQCifcMB CLASSE. — GENITALIA (foncliona g^itales). 

Cette classe comprend : i^ le besoin de reproduction ou le 
coK; t^ la conception; 3<» la gronease; 4<» raccouchcment; 
5* la lactation; — et comme accessoires : i** le mariage et le 
c61ibat ; 2<* la st^rilit6 et la f^condil^; [\^ la prostitution. 

L'histoire du besoin de la reproduction a 616 d6velopp6e en 
Iraitaot des sens internes (p. 784) ; celle de la conception, de la 
grossesse et de Taccouchement, conslitue une science k part, et 
est Irait^e fort compUtement dans la plupart des ouvrages sp6- 
daux. Ge qui a trait k la lactation a d6j& 6t6 expose (p. 32). 

11 ne reste k ddvelopper ici que les trois points suivants, qui 
lODt : 1® le mariage et le c^libat; 2<» la 8t6rilil6 et la f6condit6 ; 
3^ la prostitution. G'est ce qui sera I'objet des trois chapitres sui* 
▼aniB. 



CHAPITRE XXVIII 
Da mariage et du c^libat. 

Le mariage, consid6rd exclusivement sous le rapport de I'hy- 
gi^oe, est-il une institution utile k la sant6 de I'bomme, lui 
permet-il d'6vi(er certaines maladies, I'expose-t-il moins k d'au- 
tres, proionge-t-ilenfin la dur^e de sa vie? Telle est la premiere 
et la plus importante dos questionsqui se pr^sentent. La solution 
de cette question pent dtre demand^e aussi bien k I'observation 
particuli^re des fails, qu'aux r6sulta(s de la statistique relatifs k 



842 DBUXI^ME PARTIE. — HATIBBE D£ L'SIGH^RB. 

la comparaison, qu'on peut 6tabUr, entro let iadividus marifo 
et ceux qui ne le sont pas. 

Au premier coup d'ceil, Ics homines ct les femmes c^libataires 
semblent places dans les conditions Ics plus avanliigcuses. 
l/hommc est plus libre, plus ind^pendant, plus i son aise ; il pent 
pr^f^rcr ce qui lui platt, cboisir cc qui lui est utile, rejeter ce 
qui lui est nuisible. La femmc n^apasles embarrasdu manage; 
elle n'cst pas expos^e & ressenlir les fatigues et les dangers de 
la grossessc, dc raccouchemept el de rallaitement ; plus laid, 
les soinsdc la maternity ct TUncalion premiere des en rants 
n'absorbent pas une parlie de ses instants. Ccpendanl, toutei 
ces consid^ralions doivent s'effaccr devant les r6sultals dcl'ob- 
servation s^rieusc ct les deductions rigoureuscs de la slstlsti- 
que. 

L'hommc mari6 est moins expose li devcnir malade. Sa vie 
a plus de chances de duvte quo celle dea c^libatalres. Les 
femmes, bieu que plac6ei dans des conditions moins avantt- 
geuses quelui,sc trouventcependant dans des rapports analogon 
h regard dc cclles qui ne sont pas marines. 

Les r^sultats statistiques de Casper prouvent ces fails d'une 
manii^rc 6vidcnto. 

[Ggs premieres donn^es de la statistiquc ont ^t^ pleineoieDl 
confirmees par Ics documents si nombreux et si complcts nsr 
semblds par M. Bertillon. II a constats que : Don-seulement en 
France^ mais par tout, la mortaht6 est beaucoup moins graode 
chez les gens marines que chez les c^Iibataires, mais surtout, 
r6sultat lout nouveau, que chez les veufe. II n'y a pas d'ex- 
ccplion dcettc r^gle, si cc n'est pour les manages pr^cocesdoot 
nous parlcrons plus bas. Voici, au total, un tableau tr^- 
complet dress6 pour la p^riodc dc 1 806-60, parM. Bertillon, 
et qui ne comprend que la France : 



Tableau. 



CDAP. XXYIII. — DU UAHIAGE BT DU C^UBAT, Rta 



HorUllU tiinaelle par Hffe laton I'Uat civtl 

10 c^lilwuirp!, niBri^s ou vcuh da rliaque Ago ct de cbB<juc Ecxe. 



..... 




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ts:??:::-;.:::::; 


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»is'";;.'.v.v.'.'; 


M*K 





I.e chilTre dee dte^s chez Igs veuTs est iles plus rcmarquablcs 
et des plus inaltendus. On voil, en jetunt Ics fcux sur le tsbleati 
prtc^dent, qu'il n'est nullcmenl un effut dc I'Jlgej car c'est lur- 
tout dans lajoiinegse et auxpgriodes moyeniies do la vie que 
]b dirKrencG est lo plus neltement accenlui^e. II Taut done n6- 
cenajrement accuser ici la situation faite par la riipluro du lien 
conjugal.] 

Quelles sont les causes de ce9 avantages? Voici cclles qu'on 
pent rDiaonnalilemcnt Icur aligner. 

L'homme marii^ mi''nc unc vie plus rfiguli^rc, il fait un usage 
plus mod^r^ des plaisirs v(!n£ricns, £ma<iss£s par I'liabiludo el 
par I'absence d'cxiilations nouvelle^. Scs repas soul plus r£gl£s, 
•on lemps micux organise. I.es soins dont so femme el sea en- 
fants I'entourcnt fearlent de lui heoucoup de causes morbifl- 
qoei. La vie dc ramille Itii procure des Jouisaancea qu'il appif- 
de, et une talisfactlon qui contribue h gen bien fitre. En casde 
mslsdie, il esl eclourg de aoins, de consolelions, qui onl une 



84 4 DEUXliME PABTIS. — MATltBE D£ L'HTGI&NE. 

grande influence sur la terminaison heureuse des maladies. 

Lc cclibataire, au coritrairs, se trouve dans de tout autres 
conditions. Sa vie est plus irr^guli^re, il n'a pas la consolation 
d'un int^rieur, la satisraction du bcsoin moral de rassociatioil| 
la r^gularit^ des repas, des travaux, du sonmieil. C'est mdme 
cctte liberty qui lui plait. II se livre plus souvent aux plaisin 
v6n6riens, et de nouvelles excitations le conduisenl bien sou- 
vent k en augmenter la frequence. 

Les consequences qui peuvent 6tre considor^es comme le H- 
sultat de la difT^rence du genre de vie, sont sp6cialement les 
suivantes : 

Les troubles digestifs sont plus frequents, ce qui est probi- 
blcment dQ k rirr6gularit6 des repas, ainsi qu'aux exc^s plas 
frequents des plaisirs de la table. Cest parmi les c6libatdies 
qu'on trouve le plus grand nombre d'individus adonn^s k I'abos 
des liqueurs alcooliques. Lea exc^s v^n^riens et toutes lean 
consequences se manisfestent 6galemcnt plut6t chez les gar- 
gons que chcz les hommes mari^s. C'est ^galement chei guz 
que la maladie de Polt et les divcrses affections de la moelle se 
montrcntavec le plus de frequence, et que la syphilis est certai- 
nement le plus commune. On peut dire la mdme cbosed'oa 
grand nombre de nevroses, et, en particulier^ de rhTpocboDdiie 
et des nevralgies. 

[L'influence favorable du manage se d^cMe egalcment poor 
des conditions d'un ordre purement moral ; nous empruntoos 
encore les resultats suivants k M. Bertillon. 

Ainsi, au point de vue de la criminaliti : celle des ceiibataires 
etant representee par 100, celle des epoux n'cst que de 49,23 
pour les crimes centre les personnes et descend encore au- 
dessous, 45,.'i s'il s'agit des crimes centre la propri6te, ce qui 
suppose toujours plus de r(!^nexion. Du reste, celte influence est 
beaucoupplusprononcee pour la femme que pour riiomme.En 
effet, le mOme nombre de vivanlscapables defournir annuelle- 
mcni 100 accuses hommes maries, en donne 170 parmi ies ce- 
libalaires masculins, tandis que pour les femmes, le nombre qui 
fournit 100 accusees, s'ils'agil des epouses, donnera 240 filles. 
Chose digne de remarquc, la criminahteremonle un peudaoi 
le veuvage (de \00k 120). 

Pour Validation mentale^ sur 10,000 Individ us de chaque sexe 

et de chaque cuiegorie d'etat civil on trouve : che les ceiiba- 

taires males 3,95 alienes ; 2,17 chez les hommes maries, e( 3 cliex 

les veufs^demOme, sur 10,000 femmes, on trouve 3,4follc8chci 

les filles; 1,9 cheiU^ ^^ovk^^%^ et 3^13 chez les veuves. Reuoia- 



p. XXYIII. — • DU MARIAGE B7 DU C^LIBAT. 84 5 

lux sexes, on a : 3,68 chez les c^libatalres; %fi chez 
el 3,1 chez les vcuTs et les veuves, 
ily a iOO suicides d'hommes mari6s, il y en aura 
ilibataires et 256 de yeuFs I..] 
femmcs, les conditions sont moins avantageuses que 
ime, et il faut Tattribuer aux circonstances de gros- 
couchement el d'allaitement, ainsi qu'aux maladies 
qui en sunt si fr^quemment la suite. Ma1gr6 c^s con- 
avorables, la dur^e de la vie est encore plus longue 
nmes marines que chez les filles : c'est, en effet, que, 
I circonstances d^favorables qui viennent d'etre men- 
1 y en a d'aulres qui ^tablissent la compensation et 
it la preeminence. Ces circonstances sont une aisance 
e,les consolations de la famille, du marl, des enfants ; 
la vie de famille qui, conlenue dans les limites mo- 
favorable k la conservation de la sant§. Chez les filles, 
lances qui rendent la mortality proportionnellement 
chez elles que chez les femmes, sont : la position peu 
laquelle elles se trouvent bien souvent, Tisolement, 
nation de Tavenir, Tabsence des consolations conja- 
a vie de famille, la privation de soins aflTectueui^ en 
adie, enfin, dans quelques cas, la jouissance des plat- 
ens, centre Icsquels rien ne les prdmunit et rien ne 
. Joignez k cela, dans un ftge plus avanc6, le m^con- 
de risolement, on pourrait presque dire la Jalousie 
ir d'autrui, et quelqucfois les excds d'une devotion 

eressanl de rechercherle nombre des manages dans 
»aux Elats de TEuropc, el les variations qu'il a pu 
lis le commencement de ce si6cle. Void les r^sullats 
st arrive M. Boudin. 

ron 225 millions d'habitants, I'Europe compteannuel- 
i50,r00 manages, ou un mariage sur 421 pcrsonncs. 
;es sont Ir^s-inegalement repartis. On a constate : 

M en 1842. ..... 1 manage inr 99 habitants. 

lae 1839-1841. — 113 

•iche 1839-1845. — 114 — 

letenre 1840-1841. — 131 — 

ace 1816 — 134 — 

de de 1 tur 22 en SO ans. 

tugal. — 13 30 

»le — 6 30 

leterre — % 1^ 



8',S DEUXliME PARTIE. — MATIEKi: HE L'iiYGIE^E. 

HulUode — 6 ji* 

Pru**»^ — * 1-7 

France — -»S ** 

111 18:n, en Franco, il y avail 18/239,570 c^Iibataires, el 
|-i,U>'u(i77individu$mari6s;ct3,'2-24,970vcur3,dont7-22,(illbom- 
mes, cL ':*,b02,3o*J femmcs. 

La proporlion dea marine aux vivants a 616 commc < :bOa 
Paris; 1 : G5 dans lea Pays-Bas (Uuelelct); 1:71 Wurtembcrg 
(SL-hub1er) ; 1 : o3 Londrea; 1 : 34 Angletorre; 1 : 63 Su'^d£ 
vSuesmileli); l :G(i Rreslau (Ucidic); 1 : Gj Hambourg .Buck). 

A quel t1ge doit-on permetlre les manages ? CcUe que&tioa, 
donl nuu3 noua sommca d6ja occup6 a propos du coit, esL im- 
portante ^ decider ; la solution ccpcndant en esl difficile, at* 
tendu quo la fixation doa limitcs do cot dge depend dc la foree 
de la coustitutiun, du temperament, do la sant6 ant^rieure, et, 
50US lous ces rapporta, 11 eat prcaque impoasiblc d'etablir des 
moyeunes absoluea. 

La loi, en fixanl lea termea dc i5 ana pour les fcmmes,ei 
i8 ans pour les bommea, a certaincmcnt 616 Irop g6n6reuse;ii 
est heurcitx qu'on n'en profite pas plus aouvent, et qu'ous'ap- 
puie instiacti^ ement sur les circonstancea individuelles propre? 
k chacun. La v6ritablc 6poque u laquclle on pcut permetlre le 
mariage est celle ou le Jevehpjtcment dc Voryntti-mc tst itrmM, 
et oil la conslitution est d6fini(i^cment co qu'elle sera plui 
taixl. L'ugc oil il en est ainsi pcut iMre ri\6 en moyeonei ; 
-23 ans pour les liommcs, et 20 ans pour les femmos. 

A col iigo. rhonimo a une raisoii plus solide, nn jugemeot i 
plus sain, dos connai^sancos plus positives ot un ^lablissement . 
plus acsurd. En mOmo tomps, sou organisation lui pennetde | 
rcsi^lo^au\ oxci^s vonoricns que tant de Jcunes 6pou\ accoffi- ; 
plissentdans los premiers temps de Icur mariagc. Lnfia, iles! I 
plus apte d procr6er des enfanls robustes el bicn constilu^s. 

(^hez la foinme, a 20 ana, I'orgauisalion est acliev6e, et clle 
esl ce qu'ello sera toujours. Sa raison est 6galement plus miire 
pour Olre a la lOto d'unc maison, el elever des cnfants; sacoos- 
tilulion plus solide lui pormet aus$i de produire des jeuoe^ 
Olros bion conslilu(^s. (Jicz les femmes d'une sanl6 robuste, il 
y a moins d'inconvdnienls a baisscr d'une ou dcu\ annees K' 
tonne de 20 ans ol do le iixcr i\ 10 ou mOme i\ i^ ans, landi? 
que, clioz les homnics, la limile de '2o ans doit aulanl que pos- 
sible iHre conservde. 

[ties remurques dc Uecquerol trouvonl leur sanction dans lo? 
curieuv resnUaVa dowwfet* v^t '^^ W^v^Waw, T^wdia qu'aux pc- 



CHAP. XXVIII. — DU MAKIAGE ET DU C^LIBAT. 847 

liodes moycnncs de la vie et signal^cs dans le tableau que 
nous aTons reproduit plus liaut, on voit dee avantages si marques 
qui r^sultent de Tunion matrimoniale, on observe tout le con- 
trairc pour les unions pr^coces, Burtoul funes(e8 aux Jcuncs 
gens de 18 k 20 ans; lis semblent plus promptemcnt 6puis4s 
que les Jeunes femmes par les plaisirs sexuels i\ une p6riode oil 
le corps n'est pas encore compI6lcmcnt (16ve1opp6; ainsi chez 
les c^libataires de 1 o & 20 ans, la mortalil6 6tant de 0,89, sur 1 ,000, 
elle 8'616ve A 31, 52 cheE les jeunes 6poux de 18 h 20, ct au 
cbiffre fantasllque de 774 chez les veufs. II existe bien aussi 
DDe difference pour les jeunes femmes, mats clle est beaucoup 
moins accus^e ; la mortalil6 des jeunes lilies de 15 ^ 20 ans ^tant 
de 7, 53, elle alteint h peine le double, 11,86 pour les jeunes 
marines, de m^me que pour les veuves, 12,:U. On sait en eftet 
fu'l cette p^riode le sens g6nital est g^n^ralement peu d6ve- 
lopp6 chez les femmes; ici la dilf^rence doit (itre surlout attribudo 
ila primiparite. Cette question n'intdressc pas moins le l^gisla- 
teur que le m^dccin. 

' On Toit ^galement, dana le mOmc tableau, que pour la p6- 
riode quinquennale suivante, c*est-iVdire de 20 k 25 ons, I'a- 
nntage est immddiatement reconquis par les dpoux, tandis 

Ja'il y a encore une I6g(>re aggravation pour les jouncs femmes^ 
ae sans doute k la cause que nous venons d'indiqiier.] 
Du cHifjat da}i8 VHat eccUsiastique, — Cette question a donn6 
naissance k bien des controverses, et les opinions son! encore 
parlag^es k cet 6gard. Si Ton met de c6te, dans cette question, 
toutccquineconcernepasriiygi6ne,etsiron netientpas compte 
des exceptions, lasolution qu'on pent en donner est assez simple- 
La continence est plus facile a observer dans T^lat occl6- 
liastiqne que dans touto autre position sociale. I.a preparation 
B^Tt^re des grands s^minaires a ddj(\ amorti la constitution et I'a 
dfspos^e k subir les rigueurs de la chastet^. 

Plus tardy le jeOne, le maigre, INibsence de repas succulents, 
Tea mortifications, r^^loigncment des excitations produiies par 
ta Mquentation des femmes, par les conversations licencieuses, 
par les lectures et la mauvaise compagnie, rendenl Tobserva- 
Hon dcla continence beaucoup moins difBcilo. 

Enfln les pollutions nocturnes, critiques et salutaircs, nen- 
nent r^tablir r^quilibre. 

II 7 a des exceptions k lout cela, mais ces exceptions ne font 
Jamais loi, et, dans T^tat actuel de la soci6t6, on doit considg- 
rer la continence comme possible et mOme facile chez les ec- 
clMastiques. 



B48 DEUXliME PABTIE. — MATltRE DE L*HTGli:<B. 

On trouvera & Tardcle HMditi (p. ilO) les conditions physi- 
ques ou morales qui doivent s'opposer k certaines unions. 

SlbU^STAplil^* — ' V*. aprei le chapitre tnitmnt StMlit^. 



GHAPITRE XXIX 
FicondiU. — SUntiU. 



Tous les manages ne sonl p^is f^conds, et bon nombre d'6- 
poux n'ont Jamais d'enfants. Les causes qui produisent de teh 
r^sullals dependent, soit de I'homme, soil de la femme, quel- 
quefois de tous les deux. 

Les causes inh^rentes k la femme sont locales ou g^ndnles. 
Parmi les premit^res on doit ranger : 

1^ Les divers vices de conformation des organes g6nitaax, 
qui ont pour caractdres Tabsence ou Tocclusion da vagin; 
Tabsence de Tut^rus, dcs trompes ou des ovaires : Tocclofloo 
de I'orifice du col ou des (rompes ; 

2<> L'absence de menstruation, qui indique, en g6n§ra], qu'il 
n'y a pas d'ovulation spontan^e ; 

3<^ La plupart des maladies du corps ou du col de Tut^raf, et 
en particulier I'ant^version ou la retroversion, la m^trita cbio- 
nique, I'inflammation catarrbale de la membrane interne de la 
cavit6 du col ou du corps de I'ut^rus, le cancer de cet o^ 
gane. 

Parmi les causes g^n^roles, on doit placer la faiblesse de la 
constilulion^ la mauvaise sant6 habituelle, les maladies chro- 
niques determinant un 6tat cachectique; la chlorose, lesdi- 
verses esp^ces d'an^mics. 

On regarde encore comme causes de sterility, les tnvaai 
physiques exager^s, les marches forc^es, I'^quitation. L'abos 
des plaisirs vtin^riens et le temperament genital tr^s-proooDC^ 
conduisent souvent k cc r^sultat. La prostitution est one del 
causes les plus fr^quentcs d'infecondite. 

Enfin, bien souvent, aucune cause ne peut rendre compte 
de la sterilite de la femme, et clle se produit malgr6 Tintegrit^ 
anatomique ct physiologique de tous les appareila organiques, 
et malgre une belle el forte constitution. 

Chez Vhomme, \e% ct^lxsa^^ de sterilite ne sont pas moins ooffi- 



CHAP. XXIX. — FfeCONDITfe. — STfiRILIT^. 849 

breasesy et elles tiennent 4galement aux organes g6nitaux ou a 
rensemble de Torganisme. 

Parmi les premic^res, ort trouve les vices dc conformation de 
la verge, rhypospadias, Tabsence du p^nis, Tabsence des testi- 
cules (en supposant qu'ils nc son I pas rest^s dans Tabdomen), Ic 
Tolume Irop considerable de la verge, qui s'oppose k son intro- 
duction ; rimpuissance proprement dite, consistant dans Tim- 
possibility de T^rection ; I'absence d'animalcules spermatid 
qaes (4), la liquidity trop grande du spermc : les maladies de 
la prostate, de Tur^tbre et des v^sicules spermatiques. 

Les causes g^n^rales sont les exces v6n6riens, la sperma- 
torrh^e, la (aiblcsse primitive de la constitution, les cacbexies 
diverses, les an6mies symptomatiques de divers 6lats g^n^raux, 
: tels que les fiSvres inlermitlentes, les intoxications mercurlelles 
^ et saturnines, une alimentation insufflsante ou insuftisamment 
jj^ r6paratrice : toutes ces influences gdn^rales d^terminent pro- 
^ bablement la dispaiition des spermatozoaires et la liquidity du 

fluide spermatique. 
H Rnfin, de mCme que cbez les femmes, il est un certain nom- 
bre de cas dans lesquels, avec une constitution excellenle, ab- 
s lence complete de maladie, et composition normale du spcrme, 
il 7 a une sterility de Thomme que Ion ne salt k quelle cause 
mpporter. 
L'hygi^ne et la tb^rapculique indiquent les moyens de re- 
I m^dier i. quelques-unes de ces alterations et de faire dispa- 
paltre un certain nombre de ces causes. . 

Ce n'est pas, toutefois, ici, Ic lieu d'en parler, et il en a et6 
sufQsamment question en traitaiit des divers agents dont la ma- 
ti&re de I'bygiene peut disposer. 

Eq prenant la question d'un pen plus liaut, ou trouve des 
causes g6n6rales qui tiennent aux climats, k Talimentation des 
peuples, k leur richesse, et qui out une influence prononc^e 
tur la recondite des populations. Ce sont ces causes generales 
qu'il s*agit d'examinor. 

Let climats exercent une grande influence sur la recondite. Il 
a 6te demontre precedemmcnt que cette fecondite etait plus 
omsiderable dans les pays chauds, et moindre dans les con trees 
seplentrionales. 

(i) U est g^n^ralemcnt admis aujourd'hui que les pctits corps filironncs que Ic 
■icroscope fait reconnaitre dans le sporrae ne sont pas des animalcules, niais des 
eorpt Yibratilcs ; aussi, a-t-ou change Icur nom de spermatosoaire* cu cclui dc 
qtermalozoldes, Au total, cc que dit ici M. Bccquerel n'cn est pas moins vrai, leur 
presence est indispensable dans le sperme pour que cc liquide suit aptc a fdcondcr. 



%i% C'ECIIEXE PARTIL. — MATltRE DE L'ETGltHE. 

L* rvtkesse tfun pays, I'aboadance de sea pruductionSy la ferti- 
Ute de <oQ sol. augmeatenl la f(6coadit6 de ses habitants. Lei 
conditions coatraires la dimiouent dans une proporUon no- 
table. 

rVoLci.d'apr^ M.BeriiUon,la fifecondit^au moins tres-approih 
xnari«e d«3 mariiges dans les diff£ rents pays de rEurope. 



■ua.7M Sw 

R1434! *t«> 

E«{;.ixn« 4,51 

B- wai^ *,*f 

ItiU-: »,35 

?Corvhr» 4.i5 

S*»e-i<.'. *,i3 

Wiirt<in!>*rx 4,ii 

PrufM " 4,14 



EcMte 4,li 

HulUnde 4,0« 

Aatrielitf 4,0iS 

Belgique 3,96 

An^eterre 3,91 

Sue 3,«> 

Duienuri 3,75 

BaTiere 3,4« 

Pnuiec 3.0^ 



Axnsi la France occnpe le dernier rang, et encore, d'apr^ lei 
demiers recensements, la natality va-t-elle diminuant. Nous 
avons e^amini^ plus'haut (population, p. 79 et suiv.) les elTeti de 
oetle diminution.] 

On comptait 1 naissance en Hussiey en 1842, sur 23 habi- 
tants; en Aulriche, en 1 840, 1 sur 26 habitants; en Prime, 
en i'^44), I sur 27 habitants; en Angleterre, en 1841|1 m 
31 habitants. 

En France, les naissances ont suiw dcpuis qualrc-^ingts tos 
une marche d^roissante, et void le tableau et lea r^ullats que 
nous cmpruntons au trarail de M. Boudin. 



■AUT43l-n 

pour t uiiMortf. 

ITTi il.bo 

{'^t ij.Tn 

l^A 29,77 

IMI 3t,40 

l*il 31,55 

l«6 32,11 



1'<V. 
1<36. 
1S41. 
i'>46. 
1S47. 



HAUTjUTI* 

pear f ui 

. . . 33,04J 

... 33,75 

... 34,19 

... 3<>> 

... 3»,») 



On volt, ajoute-l-il, que depuis i 772 la f^condit^ a dimiau^ 
de plus de 40 pour 100. On oomptait, eu 1781, sur 24,800,000 bi- 
bilants, i»6o,G48 naissances. En 1841, le nombre de cesderni&ies 
ne depassait pas 970,920, sur une population de 34, 230,000 
Individ us. 

Quelle est la cause de cclte diminution? 11 Taut Tattribucr, 
selon M. Boudin, d T^normo proportion des anciens proUtairei 
devenus propri^laires par le fail de la Revolution, 

La mOme dimiaulVoiv ^^ t^^ovi^\\.4 ^e montre dans plusieun 



CHAP. XXIX. — FiCONDITi. — STERILITE. 851 

autrcs coDtr^eB de TEuropc. Ellc est, en Allcmagnc^ de i sur 
13, en 17 ana ; en Su6de, 1, sur 9, en 61 ans ; en Russle, 1 sur 
8, en 28 ans ; en Espagnc, 1 sur G, en 30 ans; en Danemark, 
I lur 4, en 82 ans ; en Prusse, 1 sur 3, en i32 ans ; en Angle- 
terre, I sur 3, en iOO. 

■Ikltoinraphle. — Fkamck dk Francilk.<<au (G.\ lie impub**i'ibHt, grHeruntihw 

Hp9rt¥rienUhH$. \vl Stityfis^ Sat. 4*. Li|>siK, 17ii, iu-li. — lIoppMAiiMlFr.\/^c;a?//t/f 

tujugio opportundm HaUe, 1729, \n-\'*. — Albirti (]lie«)i /><!' nuptiis soiiuin Mi'cundis, 

nrn seeundis. Hale, 1743, iii-4^. — Lioxac (db), De Vhotmne et de la femme eoH- 

MMt pk^9iquement dam I'^tat de mtniage. l.ille et Paris, 1772, i vul. in-li. -* 

■irArviAu, ihi mtiriage; tea awintaget et sea inconvenienta conaid^ria aoua le rap- 

ptrt midicnL Th. de Paris, 1 !<07, n* 43, iii-4o. — PoDiam, art. Manage, in Diet, dea 

tr. mM., t. XXX, p. 26, 1419. — Bai'duit, Considerations medicates aur le nui- 

rmge. Th, ilc Paris, I8i!, u«» 183, in-4'*. — <1aspxb, De Vinfluence du mnriage sur 

k iurie de la vie huuuiine : tnid. par M. Paris, in Ann. d'hyg,, \** %6v., t. XIV, 

^227, 1435. — EshHS :i. J. II.;, Die Elw nnd die EhegesHze von natunnssenn- 

fknftlifhen und drsllichi'n Standpunkti' Meur.htet nnd henrtheilt. Eriaugeu, 1844, 

is-8». — Malach C), Mntrimiminin respectu politicu'medicn. Pest, 1844, iu-H". — 

SawiBiCH, Ihi mnriaye considere dans ses rapports pftytdtjues et tnorattx, Inconve- 

sieats, etc. Paris, Idjii, iu-S". — Maysb (A.), Des rapports conjugaiw consider^s 

law le triple point de cue de la p*ipulation, de la santi et de la morale publii/ue. 

3*idit., Paris, 1*57. — Dbvay (Fr.), Trnite special d'hygiene des familb^s^particu- 

littement dans ses rapporta aver le manage ^eic, Paris, ^*6dit., 1H58, iu-s«». — Pos:vbh, 

Eke und Colihat in ihren Bezirhungen zur Lehensdauer, in Med. Ctrl. Ztg., n" U, 

ItSV, et Schmidt's Jahrbb., t. CIII, p. 233, \^b^. — Lbobatiii or Saullb. /^ mariage 

eat'ii Sana danger pour les epileptiques ft pour leur descendance? In Ann, de h 

mM. pavrkol., 3^ s^r.. t. VII, p. 23, ISGl. — Hbich (Ed.), Geschichte, Xatur und 

fSeasmdheitalehre »/#»* ehelichen Lebms. Casscl. 1S64, ln-8«>. — l)c:fCAX (Matlh.), (hi 

A§e of Xnbility, in Edinb. Med. Jntirn., t. MI, p. HH, 1»('3({. — Sbbai^ib (L.), Jif 

!■ aante' deji gena mariea, itu Phyaiultgie, etc. Paris, 1866, in-l8. — Stabck (J.). 

it^wtfuee of Manage on the /feath-JtatfS nf Men and Wotnen in Scotlandy iu 

Edinh. med. and surg. J., t. XII, p. X6S, 1866-67, anal, iu Ann. d'hyg., 2* si^r., 

t XXIX, p. 34, IH68. — MiCAOLT (P. E.]? Influence du cHiltat aur la population. Th. 

dc Paris, 1467, n^* 280. — Bibtillor, art. Mariage, in Diet, eneyel. des ae. mdd., 

f s^r., t. V, 11(72 tra\uil tics-rcmurquablo, |Miur la partic d^ningraphique, et auquel 

Bouf avons cmprunt^ tuutes les additions faites a ['article pr^cMent). — V. plu» 

teat U bibliogrephie dc I'h^r^it^ et des mnriagcs consanguius (p. 116-. 

SUriliM : I'n tres-grand nombre dc dissertations et d'ouTragcs, iNirmi ie8<iacls : 
•lui •■ BiLi.iu'uBT, De aterilitate mulierum. Basilew, 1604, in-4". — Naboth, Dr 
aterilitnte mulierum, Lipsias 1617, in-4". — Vi^tcK^ De aterilitate muliebri. Helmstadii, 
1619, in-4». — BouioBois (Loniso;, ditc Boi-bsibb, Obs. swr la ttdrilitd^ perte de fruit. 
ffeomiii^, etc. Paris, 1851, io-12. — A Pbatis 'J.), Traeimiiu deareenda stenlitate 
et pro gignendis liberia. Amstelodumi, It'iSl, in-li. — Fkakgx >b fr'BA^fcKBXAv (G.;, 
De aterilitate muliebri. Hcidulherg&>, 1673, in~4o. — Stml (G. Ern.), Progr, df 
aterilitnte ftrminarum per rtnteni. Halo;, 1699, in-4", — Albbbti (Mic), Ite infr- 
emditate corptma propter fecunditatem nnimi in ftrminis. Hal«, 1743, ln-4". — 
BvCMllBR (Audr. El.), Disquisitio rnuanrUM sterilitatis utriusque sexus, Halv, 
1747t iA'4*>. •^GiUBBi (Chr. Go<iefr.), Df' cnusis sterilitatis in aexu seqw'ori, Jense, 
ii69, in-4*. — Xbstivixb (E. A.), lierhercheit sur la steriliti!, consid^ree dans leu 
denx aexea, Th. de Paris, an XI, n« 19S, in^S. — IlBi.fSB (C. G.^ Vnterricht nber 
dtu tneiaaen Fluaa wtd die I'nfrHchtbarkeit der WribtT, Leipzig. 1803, in-8". ~ 
Jinia (P. W.), Die Ehe, o*h'r Ih'itnlgf flb-r .srlnrnrhlirhr Ehratandxfahigkeit uuinn- 
liehea utiverm6gen und taeibliche rnfrurhtbarkt^it, nehnt, etc. Berlin, 1811, iU'S* — 



g5ft DEUXliME I'ARTIB. — MATliRE DB L'BlGliHE. 

Coasn (L. A. POi Recherehes tur Ut ccmum de la MtiriUti dan» le manast. TL de 

Parit 1818, n« 178. — Mohdat, De la 8t4riliti de rhomme ei de la femme, d ia 

moy^ d'y renUdier. Parii, 18i0, in-i«, 5« *dil., IMO, iii-8«. — MnMna (F. L). 

re6er die Unfruchtbarkeii des mdnnlichem wd veibliche GeachleehU, ikre Vm- 

cheny etc. Uipiig, I8i0, in-8». — Dornii IA.\ Now, exp^. tur let ammaleute* tper- 

matiques et sur quelqves une$ des catue* de la st^riUU chex la femme. Pam,ltr, 

in-g*. — WBiCB (G.), De sterilitatit muUenan count. Berolini, 1838, iB-8*. — !■» 

(E. J.), On Disfotet of Menstruation, etc.,i« Connection with Sterility y etc. LobAm, 

1850 iii-8». — MiiTLBB, Quelques mots sur la st^rilite de la femwe ; dts mofm 

propres A y remoter, in Gax. m^. de Strasb., 1851, p. 1. — Rocbacd (F.), Tniti 

de Vimpuissance et de la st&riliti ehex Vhomme et la femme, comprenant. etc. Ptfit, 

1855, 1 tol. iii-8". — Plaiitiu (L. P.). De la stiriliti chex la fetnme, Th. de Pir«, 

1860, n« 101. — Martini (Ludw.), Unfruchtbarkeii des Weibes. ErUn^a, llil, 

in-8*, ct ibid,, 1864. — Duucan (Matth.), FeeundUy, Fertility, SteriUty aad AUkd 

Topics. Edinburgh, 1868, iii-8*. — Voir, en outre, leg trailte d'accoaehemnt el dc 

mMecinc l^irale. 



ClIAPITRE XXX 
De la prostitution et de la piddrastie. 

1* De 1» proptltation. 

La prostitution est une des plaies dc la soci^to, ct il esl Irisle 
de penscr qu'elle est r^pandue dans la plupart des villes de 
runivcrs, et qu'elle remotite d la plus haute antiquity, tl ne 
sera question, dans ce chapitre, que de cellc qui existe k Paris; 
les considerations auxquelles on sera conduit pouvaat tout aussi 
bien s'appliquer k la prostitution, dans quelque locality qu'oo 
la con^idi^re. 

On distingue deux espc^ces de prostitution : la prostitutioD 
publique et la prostitution clandestine. 

Prostitution publique, — Elle comprend les filles inscrites i 
la prefecture de police, et faisant metier de leor ignotniaie : 
les unes libres, les autres plac^es dans des maisoos diles de tole- 
rance. 

A Paris, on compte 4,000 filles publiques (Fregier), qu'ondoit 
distingucr en trois classes. 

Les habitudes et les moeurs de celies que Ton peut raoger 
dans la premiere classc dependent de leur education, de Icar 
intelligence el des penchants plus ou moins vicieut de leur 
ca3ur. Les unes sonl libres, les autres placees dans des miisom 
dc tolerance. 



en A p. XXX. — DE LA PROSTITUTION. 858 

Parmi les filles libres, le genre de Tie des plus distingu^es, 
u fonnent le plus petit nombre, consiste dans I'oisivet^, la 
romenade, la lecture, la musique et la toilette : elles aiment le 
L6&lre, la parure, et se distinguent par leur gourmandise ei 
ur amour du champagne et du punch. 
Les filles de la deuxi^me classe, qu'on pent appeler moyenne, 
I livrent, en g^n^ral, en mdme temps k quelques travaux, ou 
ien elles ticnnent quelque petit commerce. Un certain nombre 
'entre elles y joignent le goQt de I'^coaomie, et parvicnnent k 
lettre quelque argent de cOt^. 

Celles de la troisi^me et derni^re classe occupent les bar- 
i^res et les eslaminets de nos faubourgs : elles groupent au- 
)ur d'elles des malfaiteurs, des escrocs, et sont elles-mdmes, 
our la plupart, voleuses, rcc^leuses et livr^es k I'ivrognerie. 

L'Age des filles publiques varie. En g6n6ral, celles de la pre- 
li^re espece sont les plusjeunes ; viennenl ensuite les secondes, 
uis les troisi(^mes. — Parent-DuchAlelet, sur 3,248 prostitutes 
OQt 11 a d(^terinin6 I'dge, est amen^ h conclurc que de 14 

28 ans il y avait une progression croissante, de 28 d 40 ans 11 

avait une progression d^croissante, et de 40 ^ 50^ il y avait 
ine d^croissance telle, qu*k 50 11 n'y en a plus. La classe des 
lies publiques se recrute de pr^f^reuce dans les ouvri^res des 
tellers et des fabriques, ou bien duns les professions des 
emmes qui vendent sur la voie publique, telles que les bouque- 
[ireSy les fruiti^res, les saltimbanques, les ^caillOrcs : il faut y 
]outer les cuisini^res, les bonnes d'eufants, les chiffouni^res, les 
lili^res, vach6res, bergtjrcs, etc., etc. 

Les causes qui les pousscnt k solliciter I'inscription d la pr4- 
scture de police, quelque difficile qu'elle soit, sont : pour les 
ilus distingu^cs, le d^classcment, Tabsence d'aisance, et, mal- 
'j€ r^ducation qu'elles ont regue, la repulsion pour le travail, 
K paresse, Tamour de I'oisivet^ et du plaisir, et enfin la gour- 
nandise. 

Ces causes sont bien suffisantes pour rendre raison du grand 
lombre de femmes qui se jettcnt dans la prostitution : il faat 
outefois y joindre encore le salaire insuffisant de Icur travail^ 
88 mauvais conseils, la mauvaise compagnie, la seduction et la 
x)rruption prematur^es, le d^faut de surveillance des parents, 
68 mauvais traitements qu'ils font subir k leurs filles, Taban- 
loQ dlndividus avec lesquels elles vivaicnt en concubinage, 
jnfin, mais bien plus rarement, le d6sir de gagner quelque ar- 
dent pour secourir leurs parents ou nourrir leurs enfants. 

Les prostitutes de la troisii^me espece sont, ainsi qu'il a 6t6 

BtcQDMREL, 5' edition, ^^ 



I 



85 4 DEUXlfeME PAKTIE. — MATIERE DE L'UYGliSE. 

dit, le rebut dc la 90ci6ld. Bien souvent celles des deux aulrcs 

classes par VAge plus avanci^ auquel elles soDt parvenues, ct par 

la degradation a laquelle Ics a conduitcs leur metier, peuvcnt 

dire rang^es parmi les fiUes publiques de cette troisi^mc classe. 

Une partie des prostitutes soat plac^es dans des maisons de 

tolfiranrc soumises A certaines regies, et dirlg^es par des femmes 

dites mai tresses dc maison.Ces derni^res cxercent presquetou- 

jours en mdmo temps Tignoble metier de chercher de nouveHes 

recrues^ d I'^gard desquelles ell(*s cmploient sans scrupulc les 

seductions, IcsembQches et le mensongc. 

Prostitution clandestine, — La prostitution clandestine est 
plus dangereuse encore que la prostitution publique, car cUe 
se souslraii d toute surveillance de la part de rautorite, et se 
presentc avcc un faux aspect d'honnetel6 qui s^duit plus d'un 
adolescent et plus d'un stranger. 

Clle comprcnd egalement plusieurs classes dc femmes. Les 
uncs^ dites femmes entrefenues, femmes galantes, sent presque 
toutesdes femmes ou des fiUes d6class§es, ayant re<;u une edu- 
cation qui n'cst pas en rapport avcc leur peu d'aisance ou tear 
position socialc. Elles sent toutes paresseuses, aiment d'one 
maniere effrdnee le luxe, la depensc, la toilette et les plaisirs 
de tous genres. On pent y faire rentrer les femmes dites i par- 
ties, qui tiennent des maisons oi!^ elles re^oivent d diner et&Jouer 
et y attirent les jeunes gens et les strangers avcc une fausaO 
apparence de luxe et d*honnfitete. 

Viennent ensuite les ouvridres proprement dites, qui ajou- 
tent la prostitution X leur etat, afin d'^viter la mis^rc et d'aug- 
mcnter un salaire manifestement insuffisant, soit pour vi?re, 
soil pour faire un peu de toilette. Ajoutons que le godt du plaisir, 
le desird'imiterleurscompagQCs, la frequentation des hommei, 
viennent favoriser leur corruption. Un bien petit nombre d'en- 
ire elles Tont usage de leurs charmes pour aider leur famille i 
subsistcr ou pour nourrir leurs enfants. 

11 est une classe d'ouvrii^res qui ne doivent pas 6fre consde- 
rees comme des prostitues, et dont il doit ^trc cependant qaes- 
tion ici. Ce sent les ouvriores qui vivent en concubinage avec 
des ouvriers dont elles prennent le nom, et qu'elles consid^rent 
presque comme un epoux; peu s*en faut mdme qu'clles ne re- 
garden t comme legitimes les enfants qui naissent de cette asso- 
ciation. L'abandon des parents, risolement, la mis^re, la ren- 
contre dcdeux curact<>res qui se con viennent, am^nent sourent 
cc resullat, qui, dans beaucoup de cas trt^s-heureusement (1), 



CUAP. XXX. — DE LA PROSTITCTION. 855 

aboulil au mariagc.Quclques-unesdecesmalhcureuscs femmes, 
lonqu'elles vieDncnt k 6tre abandono^cs, n'ont souventd'autre 
ressourcc que la prostitution. 

Tcis sent Ics divers 616nicnts dc la prostitution publique et 
dc la prostitution clandestine. 11 s'agit maintenant d'examiaer 
rinflucncc de Ja prostitution clandestine, {<> sur la &aQl6 publi- 
que ; 2<> surles malheurcuscs qui s'y livrenl. 

i® Influence de It prostitutim sur la sante publique. — On pout 
attribucr h la racilil^ de mccurs des classes qui fournisscnt los 
proslitudes, ct iU'exercice de la prostitution el le-in6me,de graver 
et s6rieuses consequences. 

En premier lieu, die Favorise la jouissance pr^matur^e des 
plaisirs v6nericns clicz Ics jcuncs gens, dc I'cxercice H Texct^s 
i1 n'y a qu'un pas, ct nous avons dit pr6c6dcmment quelles pou- 
vaientCtreles consequences fAcheusesdc Tabusducoit. Celabus 
d^bilite la constitution des adolescents, Ics d6lourne d'occupa- 
tions plus s^rieuses, el les rend impropres X procr6cr plus tard 
des enOints robusles. 

Un autre inconvenient sdrieux, ct qui est surtout ii rcdoulcr 
dans la prostitution clandestine, c'est d'entralncr frequemmeul 
les Jcunes gens dans des liaisons d'une ccrlaine dur^e. Ces liai- 
sons, cimcntees quclquefois par la nai::sance d'un ou de plu- 
siears cnTants, cnchafncnt souvcnt Icur volont6 et brisent Icur 
avenir. 

Parmi les graves consequences de Texistcnce de la prostitu- 
tion, on doit signaler la communication dc la syphilis sous tou- 
tes SOS formes. On ne pout doutor, en cCTel, que ce ne soil la 
prostitution qui propage cctic maladie parmi Ics populations, 
el emp^.che lo nombre des iiidividus atteiuls dc diminuer. LI 
est^galemcnl vrai que c'estbicn plutOt la prostitution clandes- 
tine que la prostitution aulorii>ee qui maintient la frequence 
dc cette maladie. Lc defaul d'inscriplion i\ la prefecture de po- 
lice, 6t I'aWncc des visites par les medecins des dispensaires 
en rcndedl sufQsammcnt compte. 

2* In/tuenoe de la j)roslitution suv la santc des femmes qui s'y /»- 
vrent. — Lc cachet de la prostitution s'imprimc presque tou- 
Jonrs, au bout d'un certain temps, sur les truits, la pliysiouo- 
ihie el la demarche dc la fille publique : sa figure prcud uu air 

R^git, a det ramifications considi^rablcs, ct s'occupe dc fairc unir par Ics linns Itf- 
gitimea du mariagc In* iudiTidu« qui vi%eQl en coucubioage, ou dc fairc leKltinicr 
les rafants ik^s dc parcillcs unions. Drpuis Hit) jusqu'a ISjU, cctto Sucicte a r«{u 
10,496 mtaagvs TiTant duns Ii: di>sordrc. rt, par cunsf^qucnt, a ramcn^ aux bonnet 
ncnn 40,872 individus. Le nombre des enlauts l^gitim^s a Hi approximatiTenu-nt, 
dans ic incm« espaec dc temps, de i4|43S. 



856 DEUXltMB PARTIE. — MATltttE DE L'llTGliNB. 

efrronl6, aes trails s'accenluent davanlogc, sesyeux sonl bardw, 
son regard est provoquant, sa dtoarche brusque, sans sou- 
plesBC, sa [(^ie est droite el presque roide, son geslc licen- 

deux. 

Plus lard, d'autres carac^6re8 se manifestent : tel est surtout 
an embonpoint asscz considerable, qui s'explique par la nourri- 
ture copicusc dont les iilles publiqucs font usage, et, en m^me 
temps, par leur vie oisi?e, noncbalante, ainsi que par le 
d^faul d'exercicc musculaire. Lesseins se d^veloppcnt presque 
toujours en mdme temps qu'ils se ramollissenf, les traits de la 
face se ridi'ut pr^malur^ment. 

Les prostitutes sontpr^dispos^es :\ un certain nombre de ma- 
ladies, et, sans parler ici de la sypbilis, qui excrce tant de ra- 
Tages parmi elles, il est certaines affections qu'on 7 obserre de 
preference : tellcs sont, en particulier, les laryngites cbrooi- 
ques et les aphonies nervcuses, plus ou moins completes. Co 
deux maladies^ quelqucfois la consequence de la syphilis, pea- 
vent aussi se developpcr sans elle. On pent alors les attribuer, 
soil aux cxces de la voix et aux cris, soit k Tabus des liqueun 
fortes, soit cnfin an refroidissement facile de leur col toujoan 
decouvert. Ces causes n'existent pas chez toutes, et il fautalon 
attribuer la production de ces affections laryngees k la sympa- 
tbic speciale, et inconnue dans sa nature, qui unit Torganede 
la voix aux fonctions genitales. 

Parmi les autrcs maladies auxquelles la prostitution predis- 
pose evidemment, on doit citer ies maladies de Tuterus, et,8pe- 
cialemcnt, la leucorrhee habituelle, I'cngorgement du col et 
Tinflammation catarrhale de la membrane muqueuse de la ca- 
vite uterine. Quant au cancer de ruterus,il n'est pas demoDtr6 
qu'il soit plas frdquent chez les fcmmes qui font un usage im- 
modere dcs plaisirs venericns que chez d'autres. 

L'U grand nombre do fcmmes entretcnues, d'ouTriires livrees 
a la prostitution clandestine, et de fllles publiqucs, succom- 
bcnt k la phthisic pulmonairc. C'cst ceKe maladie qui scut 
peut-^lre avec le plus de frequence sur toutes ces femmes, et 
qui les envoie terminer leurs jours k rh6pital. En pareille 
circonstance, la phthisic est due k I'irr^gularite dc leur ™ et 
de leur conduite, ainsi qu'aux exc^s auxquels ellcs se livrent 
sans ccsse. 

[II est pour oinsi dire admis en principe que les filles pu- 
bliqucs sont generalemcnt steriles. Un travail tr^s-interessant 
dc M. Laseguc a demonlre que cette assertion At au moios 
(r^8-exager6c. Sut 'A,V^a ^We?^ vca^tvVw^^ v.^^ n'avaient eu 



CHAP. XXX. — DE LA PROSTITUTION. 857 

d'enfants ni avanl ni aprfts leur inscription; 1,158 onl eu des 
eofants avanl et apr^s leur inscription ; 3G9 n'ont eu d'enfants 
qa'apr6s leur inscriplion.Le nombre total des enranls n6s vivants 
est de 2,403, dont 1,483 avanl Tinscriplion et 918 apr6s. — Rela- 
tivcment aux enfants n§s avanl Tinscription, on voit que 
637 femmes n'ont eu qu'un enTant, 157 en ont eu 2, 66 en ont 
eu 3, et 60 en onl eu plus de 3. Pour Ics cnfants n^s apr^s 
rinscription, 158 flllcs ont eu 1 enrant, 60 en ont eu 2, 22 en 
ODt eu 3, 29 en ont eu plus de 3. 

Mainlenant pour ces enfants n^s vivanls, combien d'avor- 
tements naturels ou provoqu^s I...] 

RAGLES HTcrfNiQCEs. — La prostitution publique, k Paris, est 

lorveillde avec un soin extreme. L'inscription des filles k la 

prefecture de police est onlour^c de grandcs difflcult^s. Pour 

les filles mojeures, la dcmandc de I'cxtrait de naissance et 

Tavis k la famille ; pour les mineures, Ics m^^mes conditions, 

\ttf de plus, la sequestration k Saint-Lazaro jusqu'^ la r^ponse 

del families; en6n, les tentalives du bureau des moeui*s pour 

les ramener dans la bonne vole : voilii les obstacles s^rieux 

qu'on oppose a I'inscriplion. Mais, uiie fois cettc inscription 

effeclu^e, la surveillance est aussi exactc que possible. L'ins- 

pection des agents de police ; I'exigence de la carte qui leur 

est delivr^e ; I'examen des fiUcs deux fois par mois, fail par 

les m^decins du dispensaire de la prefecture, alin de conslater 

1ft syphilis k son apparition ; la sequestration, comme moyen 

de correction ou de guerison dans la prison -liOpital de Saint- 

Latere, ce sont \k les mcsures les meillcuresi et, en meine 

temps, les seules qu'on puisse prendre. 

Quant a la prostitution clandestine, raulorit6 est malheureu- 
sement desannee compl6tcmcnt. Les mille formes qu'elle re- 
T^fy rinviolabiliie du domicile, les apparenccs d'honneteie, 
d'aisance ou de luie dont die s'enloure dans certains cas, en 
rendent la destruction k pen prds impossible. On surprend bien 
qaelquefois et on inscril d'ofiicc quelques-uncs des malheu- 
reuses qui s'y livrent, mats le nombre en est bien pen consi- 
derable. Cette voie est cependant la seule ouverte k la sur- 
Teillance, et, dans Timpossibilite de supprimcr la prostitution 
clandestine, 11 est k disirer qu'on arme I'autorite administra- 
tive dc pouToirs sufOsanls pour la faire rentrer, autant que 
possible, dans la prostitution publique, el que Ton augmenle 
beaucoup le nombre des agents charges dc ce service. 

Quant aux Jeuncs gens qui peuvent a\o\T c\>\^\^^ ^^V.\^>\x 



S58 DBUXliME PARTIE. — MATI^RE DB L'BTGliNE. 

de parcillcs femmes^ on nc pcut que leur conseiller d*6vitei 
ies filles publiques, dont la fr^quenlation est si souventla cauK 
du d^v.eloppemenl de la syphilis, ct de fuir Ies prostitutes cIsD' 
destines, qui ruineronl leur sant^, leur fortune ct leur avenir. 



f" De la p^d^rastle. 

[A la suite de la prostitutibn, nous devons forc6ment paiiei 
de la p6d6rastic ou sodomie, ce vice si r^pandu dans too 
rOrient d^ la plus haute antiquity, et qui scmble aujourdliui 
commc autrefois la l^pre, vouloir atteindre la civilisation occi- 
dentate ct s'y propager. Un travail tr^s-remarquahle^ public 
il y a quelqucs ann^es par M. Ic professeur Tardleu, nous pe^ 
mcttra d'esquiner A grands traits Ies consequences de cette 
depravation du sens g^ndsique dont nous vcnons de parler. 
Suivant M. Tardicu, la r^uuion dcs deux prostitutions i^di- 
raste et feminine est assez fr^qucnte, ct certaines mattreses 
de maisons rasscmblent chcz dies des sujets dcs deux icus. 
Voici, d'apr^s Texamcn de 205 individus sodomistes, comment 
sc r^partisscnt parmi cux Ics habitudes actives ou passives. 

Habitudes oiclusivcmcnt passives V? 1 

Habiludes vxcliisiAemeDt activps 18 

Habitudes a la fuis actives et passives Z\ 

Habitudes nuu ranict^riseos 17 

TuTlL i\^0 

Sans parler des allures cfTdmindes ct de la raise coquell 
ct ridicule dcs p6d6rastcs, occupons-nous des cffets dece vie 
sur Ies sujcis quis'y livrent. M. Tardleu a reconnu chez beau 
coup un ^puisement cxtrCmc, qui en conduit quelques-uu 
u la phthisic, a la paralysie, a rali^nation men tale. 

Chez ccux qui se livrent aux habitudes acliveSy Tauteur qu 
nous suivons a signale une singulicre deformation du p^nis ; che 
Ies uns, Ic membre est mince, allonge, evide par le bout (roaui 
more); ccux, dont le p6nis est volumiuoux, ofTrent une eiungi 
tion du gland avcc une torsion de I'organc sur lui-mOme, d 
sorle que le m^al urinaire est rejeie de cOie. 

Lcs effels de la pederastie passive sunt : la deformation in 
fundibullforme de I'anus, le rcldchement du sphiucLer, i'effi 
^^^^i^M'r4Ps plis r^iyonnes de Tanus, dcs crOtes et des caroB 
cules au ,9i9f^iitQW. de cet oriOce, lui-m^me excesaivemei 
(Itjftj^ l^c^^iff^?^^^«&S^i5^«^.«^?^^^^^^ ^^^Ivi^ ; \juis, des ulciSfs 



CUAP. XXX, — DE LA rROSTlTUTION. 859 

tionsy dcs rliagadcs, dcs hemorrhoid es, dea iistulcs, ]a blen- 
Dorrhagie rectalc, la syphilie, etc. 

Nous n'avoDs pas A nous occupcr de Tattcntat recent op6r6 
tvec ou sans violence, mais plus parliculi^remenl avec dispro- 
portion des organes, car les d^sordresyparraitement rcconiiais- 
tables, sont commc coux du viol, en pareillcs circonstanccs,en(i^- 
rement du ressort dc la m6clecine legale. .Nous ii'avons pas 
lavanlagc k nous occuper des autrcs consequences de la ped6- 
raalie, (ellcs, par excmple, que le thant'Uf^^ excrc^ sur ccux 
(a'enlrafne cetlc ignoble passion, par los pederastesmercenaires, 
qui Itfs cxploilent, et, souvent, pendant dc longues anndes, en 
les mcna^ntdedivnlguer leur turpitude; juste cliAliment d'un 
crime que, hors le cas de violence ou d'action sur dcs mincurs, 
la loi ne pcut attcindre.] 

BlMIOfsmphle. -— FaiTtcK db Fbatikemiii- (G.)* J^f' hipanwribus ex prifflpiis 
medicii iinprohatit. Ili'idplbi^rga, 1674, in-40, ot in S'ttyrii. n» i:i. — Rr.»Tir nt i.a 
lB«roxx> (X. E.), J*onniffraphCf ou ///w ti'mi hontu'-ti' homnv sur mi prnj>*t /'•• r*'- 
fUment pour la pt'ottiMion. Loniirt'S, 1769, iii-8«». — StB4Tii:ii. //ixtnirr th In fr'gis- 
lalion de* fcmuift puUi<fUfg, Pari*, IsiS, lu-S". — Sai>tk-Marii: ;K.'i, J*n^)>tHnlwn 
ef tuite de* fiUif* pHhliqw^s, iu Lt'rt. r«lath**H^ f\c. Lyim, i.«*::9, iii-S\ — pAHr?»T- 
DccHATSLiT, Ik* hi jnttxlituti'on daiix lit vilfe dr Parh, vunsfd"i'c*' .^ous /<• rupjtort 
de rk^ffient publi'tjHr, df In morale et de Vuduiini\trntiu,\ ; oni'ruf/r, rtc. Pari*, 
IS;(6, iii-H", i vul. ; o* edit., avrc durummts iiiiUM.Miif «t iititi-s, |i:tr .MM. Treuvciiet 
et PoiBAT-lic^AL ; cl Pi't'ii* /iifffieniffue, stutitt if/if rt ndmiuislnitif H^if hi piffstitn- 
twti d*inx h'x prin*ipalf» rillifit de i'Kuropr. I'wris, l^rj, in-8", i m»I. — IUtilb, 
fjuflhf* *ont le* metur*:* de police m*'dieale lox plus piftpn's d nrr^tiT In pr^ipntjn- 
tUM de la tnnladii' i*^n''riennf, in Ann. d'loji/., V »«'r., t. \VI, p. iGi, IS';«). — 
Bbbacd (F. F.), Le* fille* pnblu/M* t'l Pari* et la poliee f/ui le* regit. Purib, 1>39, 
In-!**, i T«I, — Ryaji, The Pro*titutinn uf Lortduii. London, 1H39, in-li. — Potto?(, 
De la pnatittttioH et di: tea eimt^qHcncf* dan* le* yrnnde* rillrs ct dans la villt* de 
Lyon en partieulier. Lyon, 1841, in-»-. — Tait (\V.;, Aa ItUfttiry into the Extent^ 
Ceases and Consetfuone,'* of Prostitution in Edinburgh, £• Hit. Kdinib., 1^42. — 
ZiicLBB, Die ProstitnttoH in Hannover. Ein Dfiimg sur Medisinal-Polizei, in Ctrl. 
Ztg.» 1845, n« 19, ct Schmidt'* Jahrbh., t. XLVllI, |». 9t, l»i5. — WoLFFsncia 
(P. S.;, Ueber Bordelle in mefliziniseh-jtolizeiliehen Hinsivht. Hamliurj;. I^IS, 
in-S". — PAT», Leber die Donlclle und Sittenverflcrhni** unsrrrr Zeit. Lcip/ig, 
IS 15. ia-8*. — Sia«]i, Leber dir wit dem Jahr 1S46 bfnb*irhtigte Aufhfbiing dcr 
affeutlicke ProstituthH in Jhrlin, in ffenk*''* Zturhr.^ l*«i(l, rt Van*tntt'* Jnhivsb., 
1M7, t. VII, p. is. — Die Prostitution in Derlin und thre Opfer^ in historlfch-r, 
Miitticker und poiizvflicht'r Dezi^hung beleuehtet, Rrrlin, l^ifi, in-S". — Rkt (J. L.), 
De$ prottituer* et dtt la prtmtitntinn en general, d>*s mngen*, rtc. I.c Mnns, 1^47, 
ia-32. — RoMKBMGBi .y.."i, lierieht ilber die Lei\\tMngrn der sy phi lit, \Veiln'sh'^*pi- 
tmU in St-Peter*burg, rtc. y^bst einem Anhange Ub^r die Lustdirncn und da* 
Biu^elwesen dasselbe^ in .ibhandl. Pet**r*h., t. VII, 1h|7.— SIattiitmb'cs (F. J. X.), 
De la pro*titution dun* la ville d'Anv*'r*, in Ann. de la St>r. df mt'd. d'Anvers, 
IMS, f. iZ, — Hamiso (M.), De volird scortorum inquisitio. Ilavnitn, 18i8, in-'**.— 
Lurrav, Dit Prostitution in Hamburg in ihren etgrnlhQtnlirhrn Verhnltniuen. 
lUmbMrg, 1848, in-8o. — Die i*ro*titMtioM in Alg^ricn, in .Mid. Ctrl. Ztg., t. Wlf, 
1848^ ti.Sehwddi'* Jahrbb., I. LXUI, p. 10«, 1849. — ReiiBEtfo, Die Prf,stitutina in 
^Hm,.und die ffepen «/>.• und Syphili* zh nHtmendc .Vuasrptjcdu ^T\vGk'|,'t\iA'^^*^A 



860 DECXIAMB PABTIB. — MATIERB DB L'UYGlfeXE. 

in-8» et ibid., 1850, in-8*. — Dc hAvb, Ueber die Wirksamkeit des SittenpoUse 
in Berlin im J. 1854, namentlich, etc. Erlangen, 1855, in-8«. — Posjrn (Kd. W.), 
Die WiedereinfUhrung der BordelU in Berlin own medizin, etc., StandpuJikte Mt- 
beleuehtet. Berlin, 1851, in-8«>. — Acto!I (W.), Prostitution in Relation to pMbUe 
Health, London, 1851 ; exlr. par Gunimn (A.), in Ann, d^hyg., 1»» i^r., t. ILTl, 
p. 39, 1851. — Dc ■Ami, Prostitution considered in its Moral, Sodaiand Samtarf 
Aspects in London and Other Large Cities, etc. Loudon, 1S57, in-flo ; 2* «dit. 
Lond., 1870, iu-8°. — Samooutilli, Mesures administratices a prendre pour ewpi' 
eher la propagation des maladiea v4nMenneSy in Ann. d'hyg.^ \— %€r., t. ILVI^ 
p. 72, 1851. — Dcroum (P.), Uistoire de la prostitution ehez tons Us peupla dn 
wtonde, depuis I'antiguite jusqu'd nos jours, Paris, 1851-53, 6 tol. in-8*. — Rabc- 
TAUX, De la prostitution en Europe, depuis I'antiguite jusqu'd la fin du qwnsitm 
tiMe, avec une bibliographie par P. Lacboix, pi. 4. Paris, 1851, in-4«. — NiriAii 
(A. r..), Zur Prostitutions-Frage, in Med, Ctrl. Ztg„ no 31, 1851, et SchmOes 
Jahrbb.f t. LXXI, p. 218, 1851. — Dvcnioixb, Rapport sur I'^tat sanitaire desprti- 
tituies d Bruxelles, in/, de Bruxelles,}%n^. 1851. — GuHUNiiim, Die Ccbencaekng 
dcr Prostitution vom sittlichen und sanitdts-polizeiliehen Standpunkte betraektett 
in Casper's Wochnsckr.^ 1850, no* 31, 32, 33. — Quelles sont le^^fiesures d prendre 
pour arr^ter lee progris et diminuer les inconvenients et Us dasngin de la prosth- 
tution (Compte r^n du Congr. d'hyg. publ. de Bruxellcs en 1852 , in Amn. ^kffn 
If s«r.. t. XLYllI, 1852. — Lbhm, Ueber Bordelle, in Casper's Ytjsekr,, t. Ill, 
p. 197, 1853. — DocBuxi, De la prostitution dans la ville d' Alger depuis la eon- 
quite. Paris, 1853, iu-8o. — GoLDBoaR, Ceber den jetzigen Stand der BordeUfrege, 
in Schmidt's Jahrbb., t. LXXVII, p. 248, 1855.— Laomuc fits, M^m, sur les menret 
hygieniques prupres d precenir la propagation des maladies veneriennes^ In An, 
d'hyg., 2o st^r., t. IV, p. 298, 1855, et t. V, p. 21, 241, 1856. — Dc mUs, Bf U 
prostitution consider^e sous le rapport de Vhygidne publique, in Arch. gen. de 
m^d., 5« s^r., t. XI, p. 341, 1858. — Prostitution the Greatest of our Social Evil, 
as it now exists in London, Liverpool, Manchester, etc. London, 1857, iA-8*. — 
ScHULTi (A. H. F.), Die Stellung das Staates zur Prostitution. Berlin, 1857, vti*. 
— Sa?igbb (\V.), The History of Prostitution. New- York, 1859, in-8«. — Poui. 
Ueber Prostitution in Persien, in Wochnbl, Ztschr. der K.K, G^ssellsek, der 
Aerzte in Wien. ISGl, p. 230. — Cabiahi (C), Osservazioni intorno al vigtmte re- 
golamento sulla prostituzione, in i4ftn. univ. di med., t. GLXXX, p. 607, 1S62: — 
Stbubbl (C. W.), Wie hat sich der Statt der Prostitution gegenuber zu terkaf- 
ten, etc. Leipzig, 1862, in-8».— Pappbnmbih (L.), Prostitutions -Polizei. \n Beitr6g< 
xur ejcact. Forsch. 4 Hfl., p. 78, 1862. — Nubsbb, Gutar.hten... betreffend die Re- 
guUruag der 6/fentlichen Prostitution in Wien, in Zeitschr, f, prakt. Heilk., t. X, 
p. 36b, 389, 1:^64. — IIigbl (Fr. S.), Zur Geschichte, Statistik und Regehug der 
Prostitution. Social medic, etc. Wien, 1865, in-8». — BBaosan- (L. F. E.:, Lt 
prostitution et les maladies veneriennes dans les petites localites, in Ann. d'hyg., 
i* 6ir,, t. XXV, p. 343, 16G6, — Gabir, De I'in/luence de la police sanitedre et de 
I'assist. publ. sur I'extinction des maladies veneriennes, in GnM, mid. de Lyem, 
1866, p. 247, 295. — DaTiDiLB ^C), The Medical Aspect of Prostitution, io Brit. 
Med. /., 1866, t. 1, p. 184. — Jba:«?ibl (J.), De la prostitution dans les grandtt 
villes au dix-neuvieme siMe et de I'extifution des maladies veneriennes. Quet- 
tions, etc. Paris, 1*166, iu-IS, Jig. — Des mesures prophylactiques relatives a Is 




De la prostitution dans Paris. Paris, 1868, iu-8«». — ScMusiiiGBa (W.), Die Prosti- 
tution in Wii'n und Ptwis, Wieu, iS6S, in-So. — Hsbgob, D.- la fe'condite dam tti 
rapports avec la prostitution, in Arch, de med., 6« »er., t. XIV, p. 51 J, l«69. - 
Kbwtos Hi,],Proslilution in Japan, in Brit, Med,J„ 1869,1, 521. — Lscoca «:.i.!. 
Be la proatitution a TarU ct a LouOires.^Mivi^ Wl';i,vB^A^,<A t« iHlit. ibid.. 1872.— 



.■rf 



CLASSE VI. — EVCRETA. 



861 



Caua (Ot Doeumenti inediti delta prostUuzione, tratti degli archivi delta repubtiea 
YmHa. Xil«AO, 1870,iA-8«. 

PM4rMUe : (Uim (J. L.), Ueher Nothzucht und Pdderaitif und deren. etc., in 
T(f«tAr. /. ger, Med,, t. I, p. 21, 4852. — Taidiiu (A.), Pederasties in Etude t/uf' 
^io'iegale gur lea attentatt aux mantrs^ in Ann. d'hyg., !• s^r., t. IX, p. 137, 1858. 
— HraAfrniM (M.), Studien tiber Mannmdnnliche Oeschtechtliebe, in Fortchmg. 
Mnr doM RMtel, etc. Uipiig, 1884, in>8«,Ufl. 1-5. 

SIXl&ME CLASSK. — EXCRETA. 

[Let divenes excretions sont destinies h d^barrasser r§conu- 
Ble det mat^riaux us68, provenant de la decomposition inter- 
tftielley ou qui n'ont pu ^Ire utilises dans Torganisme. Ce sont 
ie verilables emonctoires, charges de la depuration du fluide 
Boarrider. Elles Jouent egalement un grand r6lc dans la calo- 
riflcationy celles surtout qui ont lieu par les grandes surfaces 
eotao^e et pulmonaire. 

Leurt alterations, les modifications variees qu 'elles peuvent 
ubir, exercent done une influence tr^s>grande sur la sant6 : 
taifi lei patbologistes n'oublient-ils jamais de mcntionncr ces 
tioobles diversy dans retiologie des maladies. 

M. Levy donne le tableau suivant des pcrtes eprouvees par 
fhomme en ?ingt-quatre bcures. 



Tapean aqoeuet k la peaa 

aqueuMfl pulmonaires... 
•tide earbonique dans les 



Ctt 9/Adjt carboaique a la pcau. . 
Ilriae 



oaee«. 

28,70 
18,30 

48,28 

0,7i 

40,00 



once* 

Sue f^striquc ct int<^Minal 81,00 

Bile 10,00 

Satire 10,00 

Sue pancr^atiquo 2,00 

S^rosit^ rL^iculairc 2,00 

Larmes, mucus nasal 1 ,00 



C*e8t-A-dire, au total, 12 livres en vingt-quatrc heures. 

Dans reiat de sante, et k part ccrtaines dispositions indivi- 
duelles, les quantites des produits excretes repondent necessai- 
rement aux quantites ingerees d'aliments ct de boissons. 

Des diirerentes excretions, nous examinerons seulement les 
suiyantes : 



TmMiplratloM cai«n^. — E^cr^tloBs bnccales. — 

Urines. — F^cea 

1« Transpiration catan^e. — On la distingue en transpiiation 
imensible et en transpiration sensible. I.a prcmid^re sc dissipe 
eo vapeur et n'est appr^ciee que dans les experiences oil Too- 
enferme lo corps, ou bien une parlie du corps , dans uae eav^- 




I.'? runctions sficrStoirea dc lapeau sont tun 
lemp^raliirr nmbiautc, soil pnr un excrcic< 
iimle oulrc caufc Ceiliijii* indivjdtis irai 
grdodG faci1il6 : ccs sudalions !Oiit gt^ngrah 
quehgacrois habilucllce. 

On a besucoup cxag^n' Ics dangers dc 1 
tueurs particll^s IiabitucIlpB, cl nolammen 
pieds. n Taul copt^ndanl on tcnir compte, c 
iorsqu'une Iransplralion abondanle, gSnfirale 
telle ou habjtucllc, vienl i i^tre arrOt£e brusq 
r^auKcr des accidents plus r>u nioins graves. 

Kourcaull a entrepris unc s^rie de rechcrc 
eion do la traspiralion inBensiblo. Ayanl, clu 
rdt£ re<ilialBtion cutanea au moyeii de I'ap 
unpcrm^ablcs, il a dgterminA a»ei prompie 
mortellcE. Chct dcs animauv donl loule la su 
avail ClCainsirccouverlc, ilavu survenirune 
avcc engorgement dei vi«c6rei el r^plglion 
Mng noir. Ccs elTels sonl dus, moinB k la sup 
lalion aqueuse qui pool OIre luppIS^e par l 
de rcxlialalion d'acide carbonique, que ne | 
cbange doi gai qui a lieu dam le poumon. 
phyxie lenie qui w manifeile alon ; ccHDine ■ 
sion gradii^e el panielle, il a tu lun-enir 



CLASSE VI. — EXCETETA. 863 

fiKiale, unc paraljrsie dc la jouc frappcra un cOle du visage, qui 
anra 6t6 subilement refroidi par ua courant d'air. Un refroidis- 
lement du ventre pourra donner lieu a une diarrhea, a uue 
dysaenterie; de Id, I'utilit^ des ceintures dc laioe dans les paysil 
traDtitions rapidcs dc temperature. 

Mais CO sontsurtout les sueurs parlielles babituelles, dont la 
brusque disparition expose d des accidents varies. Mondi^re a 
i^uni, dans un mdmoire special, 42 observations pour faire voir 
lea dangers que pent amcner la cessation de la sueur babituelle 
des pieds. II a not6 15 cas d'afTecUons des voies respiratoires ; 
6 caarelatifs 2ide8 coryzas ;4, k des afTeciions deTappareil diges- 
tif; 7, k des maladies des voies g^nilo-urinaires, etc. La codcIu- 
flfon de tout ceci, c'est qu'il faut respecter ces transpirations 
locales babituelles. 

La sueur laisse a la surface cutan^e des d^pOts qui, se mdlanl 
avec les d6tritusdc I'^piderme, les poussieres venues du debors, 
etc.y ferment une crasse qu'il importe d'enlever par les lava- 
ges, les bains, etc. 

%« Excretions tuccales. — Elles soul constitutes par le produit 
de la secretion des glandes salivaires et des follicules qui tapis- 
sent la cavity dc la boucbe. Ces liquides peuvent alt^rer Ics 
dents dc difffircntes mani^res : d'abord, par leur acidity, qui 
■tlaque I'toail et cause un agacement tr63-p6nible : cette aci- 
dlt6 6lantsouvent TefTet d'unc afTectiou morblde, il est Evident 
qae c'est & celle-ci qu'il faut s'en prendre. Dans tons les cas, 
tes coUutoires, ou dentifrices alcalins, ne peuvent Otre que tr^s- 
■▼antageux pour pallier les ellels de Tacide. Mais Teffet nuisi- 
Ue le plus ordinaire de ces excretions consiste dans le d^pOl 
de phospbates terreuxou tartre, quiencroAte les dents des per- 
sonnes qui n'ont pas le soin de les laver et de les brosser fr6- 
quemment. 

Ces accumulations de tartre ont lieu surtuut autour des dents 
de la mAcboire inf§ricure, ce qui s'explique par la situation d6- 
clive de celles-ci : elles produisenl des irritations, des gonfle- 
meats, des ramolllssements de gencives, le d^cbaussement des 
dents, dont elles provoquent I'c'branlement elbdlent la cbute. 
Elles donnent en mdme temps une odeur desagr6able a Tba- 
leine et un aspect repoussant k la boucbe. 

Le tartre doit etre enleve par lo dentiste au moyen d'inslru- 
meats appropries. En cas d'irrilation des gencives, on aura rc- 
cours aux collutoires emollients : si elles sont pAles, ramoUics, 
boursoufiees, on emploiera les toniques et les astringents, mais 
fortout le quinquina. On empCcbera raccum.\\V%\\<^\i^N\V\\\^ 



8A4 DEUXltME PABTIE. — MATliis HE L^HYeitXE. 

par des soins de propret6 minulieux et r6p6t6s; I'uBage c 
cure-dents en plume ou en 6caiUe apr^s le repas, pour enltr 
tous les debris de malii^res alimeataires qui s'lnterposeot eat 
les dents, les lotions k Teau ti^de 16g^rement anim^e par c 
alcoolat aromatique, second6s par Temploi de la brosiedoBC 
promen^e alternaUvement en travers et verticalenwnl; 1i 
sont les moycns k mettre en usage. 

3® Urine, — Les urines sont destinies k rejeler les liqok 
aqueux el certains produits, tcls que Tur^e provenant de 
decomposition des tissus et les mati^res non asaimilables q 
unt M absorb6es. Ellcs sont plus ou moins abondantes, suift 
les individus, suivant Tabondance de la transpiration catao^ 
laquelle elles font 6quilibre, et^ enfiu, suivant la quantity < 
liquides Ing^r^s ; plus abondantes Thiver que 1*616, et daos 
pays firoids que dans les pays cbauds, etc. 

Cbez nous^ dans notre climat et avec notre regime, la qui 
til6 des urines peut s'^lever h \ ,250 grammes dans les vingt-qi 
tre beures. Un regime animal, avec une faiblelquanUt^ de bo 
sons aqueuses, rend les urines plus charg^es de principes axoti 
plus rouges, plus irritantes. 

L' urine arrive dans la vessie, la distend et provoque one se 
sation particuli^re, le besoin de I'expulsion. Les personnes q 
r^sisteut habiluellement k ce besoin, ont la vessie plus tmp 
mais aussi moins 6ncrgiquement contractile. C'est done 
unc sensation k laquelle il faut ob^ir aussitOt qu'elle se mai 
Teste, sous peine d'amener k la longue I'inertie des parois dc 
vessie et, par suite, des retentions d'urine, etc. Le sejour < 
urines daus leur recipient ordinaire peut, surtout quand el 
sont charg^cs de principes salins, favoriser la formation des c 
culs, disposition k laquelle concourront aussi une alimentttj 
tres-substanticllc, qui fournit ;\ la secretion renale une gni 
quantity d'uree, Tabus de boissons tr^s-slimulantes, etc. 

4° Matieres ficaUs. — Elles sont formj5es par le r^sidu ' 
aliments depouiI16s des parties assimilables, et md^s k 
liquides inteslinaux et k de la bile. Leur proporlion vi 
n6cessairement suivant certaines dispositions individuell 
inais sur(out suivant la quantity et I'espOcc des alime 
ing6r6s. Les substances tres-azot6es, 1^ viandcs, les oei 
laisseiit peu de r6sidu ; les v6g6taux, et particulicrement 
v6g6taux horbac6s, en laissent, au contraire, bcaucoup. 
total, un homme bien conslilufi, soumis a un regime mi 
rend de 150 k 200 grammes d'excr6mcnls dans les vingt-qui 
beures. Lea ludm^ua ^Q\it^'i^\\\t4.% ^des occupations sM 



CLASSB YI. — EXCRETA. 865 

(D g§n6ra], des mati6rcs dures ct peu abondantcs; 
)11g8 et copieuses dans Ics conditions oppos^cs. Oa 
lenl une selle toutcs Ics vingl-qualrc heures ; 
labituer rinteBtin d e'exon^rer p6rlodiqucmeDt k 
hcure ; Ic matin vaut mieux ; on est plus libre 
la journ^e. AuBsi, un des meilleurs moyens de 
)nstipation esi-il de sc presenter tous les jours k la 
n^me hcure ; ce moycn sera second^ par un r6- 
>n6 <1 rindividu, rendu moins azot6, par cxcmple, 
smcnt, Tcxcrcice au grand air, etc. Les lavements 
. I'aide desquels on combat ordinairement la cons- 

le grave inconvenient de rcldcher I'lntcstin et de 
me habitude qui Cnit par devcnir indispensable. 
loUes ou liquides,et trop abondantcs, seront aussi 
r le regime, a moins qu'elles ne dependent d'une 
>tro-inteslinale, pour laquelle des soins m^dicaux 
out, n(^cessaircs. Les meilleurs moyens hygi^niques 
3 les simples rclAchements, consistent dans Temploi 
nodifle, suivant les indications, de Texercice, des 
lauds, desccintures de flanelic, des frictions si'^ches, 

etc. II va de soi que Ton no doit jamais r(5sister 
illcr ix la sclle,sauf le cas oOi il s'agitde r^gulariser 
ans. 

Des iioils et des cheveux. 

le de MM. I.6vy, Floury, etc., nous traiterons, k 
secretions et des excretions, de ces appendices de 
\ Ton designe, en anatomic, sous les noms de polls 

$, qui dolvent nous occuper particulidrement ici, 
s la face ( barbe et moustache ), ceux de la tete 
tceux des parties genitales. 
t moustaches. — La partie inferieure de la face de 
surlout dans la race caucasique, est couverte de 
1 moins epais, plus ou moins abondants, suivant 
). Plusieurs medecins ont fait rcssortir Tutilite de 
1 du systeme pilcux, qui, selon eux, ne serait pas 
lement. 

js observations qui ont 6t6 faites k cet dgard, la 
t k accomplir un r6le de protection tres-efficace pour 
:on tonus dans la cavite buccale. M. Szokalski a re* 
e de 53 individus vigoureux, bien portants, dges 
ans, employes i\ un cbemia de tet^ ^V ^\ ^\^^ 

BHEL, 5« Edition, ^^ 



866 DEUXI&ME PARTIB. — MATliilE DE L*nTGli:XB. 

coupcr leur barbe k peu pr^s en mftme temps. Void ce qui se 
passa : tous ^prouv^reat d'abord un sentiment de froid tr^-p6- 
niblc, et 14 seulement s'accoutum^rent assez promptemenl et 
sans const^qucDces fdcheuses & ce changement, tandis que toas 
les autres eurent plus ou moins k en souffrir; 27 eurent des 
maux de dents tr^s-intcnses, et 8*6tendant k toute la mftdidie; 
ces douleurs furent accompagn^es, dans 1 1 cas, de n^Tfilgies 
faciales bien caract^ris6es, el dans 10 de fluxions des genmes 
avec ou sans abc^s. Dans 6 cas, on observa des gonflementi 
aasez considerables desglandes sous-maxillaires. Cbez 13 indi- 
dividus, la carie de dents d^j^ maladesfil de rapides progr^... 
Ces accidents disparurent d^s que Ton eut laiss^ repousser la 
barbc. 

M. Szokalski a encore relate le fait suivant observe sar 30 
individus de I'dge moyen de 30 ans, dont la moiti6 portait de 
la barbo, I'autrc moiti^ 6tait ras^c : chez les premiers, ono'a- 
vait eu k enlever que buit dents malades, et vingt-six chez les 
seconds. Tous les maux de dents chez ceux-ci furent tr^s-opi- 
nifttres, et, dans deux cas, ils c^dercnt quand on eutlai^Ie 
systcmc pilcux dc la face pousser en liberty. 

Suivant M. Adams, la barbe protege et tient chaudement 
la bouchc, les dent:*, les glandes salivaires, et conserTe llnt6- 
grit6 de ces organes si utiles pour la digestion. En oulre, 
la barbe sort de respirator, car non-seulement elle s'oppose 
k I'enlr^e des corps strangers pulv6rulents dans les voies res- 
piraloircs, mais, en mOme temps, elle diminue le froid de I'air 
inspirdcn lui communiquant unc parlie de la chaleur prove- 
nant des parlies qu'elle recouvre et qu'elle conserve enquelque 
sorlc en dopOt. 

La barbe serai t done essentiellcment utile pour les persoooes 
exposees a la respiration de particules solides, mais surtout 
aux courants d'air, aux vicissitudes atmospb^riques : tels sont 
les employes divers des chemins de fer, les ouvriers dans une 
foule de professions, les matelols, les soldats, ct^ enfin, i^oule 
M. Adams, les m^decius. 11 donue done le conseil de favoriser 
par tons les moyens possibles la culture de la burbe, au lieu de 
la tourner en ridicule. A part peut-^tre un peu d*exag6ration, 
ces consoils ne sont assur^ment pas mauvais k suivre, mais 
A la condition de mainlenir la barbe dans un grand ^tat de 
proprel6, k Tuidc de lavages frequents, second6s dc Taction du 
peignc. 

2® Chevcux, — Les cbeveux sont aussi un ornement el uae 
protcclion. Ew \cut c\\\iv\\V^ ^^ \aa.\:kN^>sb <t.Qaducteur3 du calo- 



CLASSE \I. — EXCRETA. 867 

rique, ils d^fendent la t^te contre Ics temp^ralurcs cxIrOmes, 
en m^mc temps qu'ils la prot^gcnt contre Ics violences cxl6- 
rieures. 

Si Ton coupe les chcveux Irop courts et Irop souvent, on 
eicite la Yitali(6 des bulbcs pilif^res, et Ton fdl de la pcau du 
crAne un centre de fluxions qui, peu marqu6 clicz I'adultc, peul 
(treassez intense chez retifant pour determiner du prurit, des 
dimaDgeaisons el une Eruption ecz^mato-impeiigifieuse. 11 ar- 
rive alors que Ton va centre le but que Ton s'^lait propose : au 
lieu de faire ^paissir les cheveux, on hAte leur chute. 

Dans nos pays temp§r6s, od la mode n'admet ni I'^pais bonnet 
fourr6 desSeptentrionaux ni le turban des !iIusulmans,on s'exposc, 
en faisant couper les chevcux ras, au\ otitcs, aux ophtbalmies^ 
iux coryzas, aux angines, surtoul pendant riiivcr, et si on les 
portait lungs auparavant. Faisous observer que Tusage des che- 
reux coupes en brosse, comme les portent habituellement beau- 
coup de personnes, et en parliculier les militaircs, n'a point ces 
inconv^nients que Ton me paratt avoir exag6r6s, et permet d'cn- 
trelenir une proprct^ rigoureuse. Cepcndant Lanoix a fail voir 
les graves dangers d'une section complete de la clievelure, dans 
les maladies et dans la convalescence. Dans tous les cas, il vaut 
mieux procdder par portions, afm d'liabituer pcu d peu les te- 
gument:) de la t(}te h la difTdrcnce de temperature qui r^sulte 
de la disparition d'une clievelure longue et 6paissc. 

L'usage du rasoir excite, u bicn pltis forte raison, rirritabilite 
du cuir chevelu : une pareille habitude n'ost possible qu'en 
Orient, ou la temperaturi.^ constummcnt Olevde mainlient toute 
Fenveloppe cutan^e dans un etat d'activite tr^sconsideruble, et 
od la tOle est habituellement tr^s-couverte. 

Chez beaucoup de personnes riiabitude des cheveux tr^slongs 
liivorise les congestions c6rebralos; aussi la mode actuelle, d'ac- 
cord en cela avec riiyglOnc, ne laissc-t-elle i\ la chevclure de 
Fhomme qu'une longueur de six d dix ou douzc conlimiHres, el 
il est bon de la mainlenir ainsi en la faisant rafraichir tous Ics 
mois ou toufes les six semaincs. 

Les fcmmes onl riiabilude de porter les cheveux longs, el de 
les relever au lour el au-dessus de la ti^tc, en les disposant de 
diflf^rentes manicures, selon le caprice de la mode. L'usage des 
baudeaux, descoques, des tire-bouchons, des tresses, des natles, 
des chignons, Ic redressemcnt k la chinoiso, etc., ne font que 
modifier diversement ces dispositions. Cepcndant les collTures 
qui laissent circuler Fair entre les diirerenlcs masses de cheveux, 
&>. nt les plus conveuables. 



8C8 DEUXIEME PARTIE. — MATIERE DE L'HYGIENB. 

La surabondance de la cbevelure est sou vent, chez ia femme, 
une cause de n6vralgies, de congestions. Quand le systomepileui 
a pris un 6norme d6veloppomenl, il n'est pas rare de voir ua t6- 
ritablc 6tat d'an^roie ou differentcs affections nervcusesen 6tie 
la consequence. 11 faut n6cessairement alors faire le sacrifice 
d'une partie de cette production cxub^rante. Mais, dans ce cas 
encore, on ne proc^dera que graduellement et par petites por 
tions ; une section trop brusque pourrait avoir, comme nousra* 
vons dit, de graves inconv^nients. 

Du rcstc, pour les cheveux comme pour la barbe, une miou- 
tieuse propret^ doit 6tre cntretenue. II a 6te question plus hiut 
de Temploi dcs cosm6liques : en consequence, nous n'y revieo- 
drons pas ici. 

Relativcmcnt aux productions pSdiculaires, nous n'aToos pas 
k en parler, si ce n'est pour signaler le pr^juge ridicule et 
degoOtant qui vcut les respecter, en les consid6rant comme an 
6monctoire pour les mauvaises humours. II faut les faire dit- 
parattrc. Mais c'est U une question de pathologie autant que 
d'hygiene. 

3° Foils des parties g^nitales, — lis sont souvent envahis, chei 
les perisonncs malpropros, par des insectes d'une esp^e pirti* 
culierc {pediculus pubis, morpion) que font disparaitre les soios 
de proprcte et les mcrcuriaux. On comprend Tusage qui existe 
en Orient, chez les femmes surlout, des'^piler euti^rement le 
pubis. 

II. Dcs angles. — Nous n'avons qu'un seul mot k en dire, c est 
que les ongles dcsdoigts des pieds doivcnt litre coupes carremeot 
et non en rond comme ceux des doigls de la main, afin d'em- 
p^cber les cOl^s de p^netrer dans les chairs pendant la mar- 
che, lesions dcs plus douloureuses et qui exige une operation 
chirurgicale.] 



BibllOKraphle. — Transpiration : Cctte question cit plus partieuU^rewAt 
du ressort dc la physiulopie et de la pathologie ; cependant, nous citeroBi let tn- 
vaux buivauts : Vkhgnb, An salubris a labore sudor? (Resp. uegat.) Th. de PtriSj 
1718, iii-i«>. — Albkkti, De sudoris ambulatorii salulritate et insaiubritate. Hal>> 
1741, iu-4o. — BoBCKXAn^, De sudore corrohorante. GryphisTaldi«, 1753, in-l*. — 
BocuxBB (A. E. db), De noxid suduris provocatione, prjuervationis causA suseept^, 
Ualee, 1768, in-4«. — Du n^u, De sudoris pedum, imprimis hcUtitualis, noxid Ptp- 
pressione. Hal%, 1762, in-4o. — Wbbbb (Jac), De transpiratione cutaned koauiif, 
»anitatis prxsidio, tnorborum causd et victrice. Tubings, 1760, in-4«. — LAsriTii* 
(P. G.), Essai sur eertuines ^phidroses locales et g^nirales dont le mMecim wr<W 
pas tenter la yucrison. Th. de Paris, 1813, n«» 129, in-4«. — LoMnuf (J. F. »•!. 
Observations sur la nature et I'importance de la suewr habitueUe des p*e^, •• 
Bullet, de la Soc. demulut. {J. de med, de Corvisart, t. XXUV, p. 162, IS15 • - 



\ 



CLASSE VI. — EXCRETA. 869 

■05BiiBi (J.", Mim, 8ttr les dangrrs di* In suppression dn la surur hahituelle des 
pieds, in VEj-perirnee, t. I, p. 4SI, 1S38. — FouaciULT 'A.)j Frptfrirnres demon' 
tramt Vinfluenet* de la suppression rnficnniqn^ de la transpiration cutnnrr. sur Val- 
trratiOH du sung et sur le d*'Vi'lopprment des lesions locales attribut'/'s a I'inflani' 
matiftn, in Compt. rend, de I'Acad, des sc, t. TI, p. 3G9, 1838 ; t. \U, p. 185, 18il ; 
t.XVI, 139, 33% ni3. 

Dents : BiicpmBAC, Dissertation sur la proprete et la eonservation des dents. 
Faris, 1761, in-8*. — Draois !L. E.\ Ksf/uisse sur Vhygit^m* dvntni-'fi, on Analyse 
dis moyena propres a h consfvrvatiuH drs d^nts et des gencivcs : suici*', etc. Paris, 
l?i3, in-'l'*. — Tavbac Nowelle Hygiene de la bouche, on Trait if complet det 
soins, etc., 5* Wit. Paris, 1843, iii-8'». — Jovaxoviti (X.), Zahn-dixtetik, oder die 
Kmitst^ etc. Lini, 1817, in-8». — IIabtxa?(m 'c), Zer zahnretter. Eine auf Wissens- 
ekaft und Erfahrung, etc. Leipzig, !«:> 1, in- 9*. — Rocx ■L,)j/)e la manidrr de conterver 
leg dents. Paris, 1858, in-S». — Rotte^stbix, Consid" rations sur le drceUtppement 
ft la conservation des dents. Paris, 1861^ in-8o. — Dklbstbb (G.), Du ramollissement 
du geneives. Th. dc Paris, 1861, iu-4«, no 41. — Fabbb (C. M.)f Anleiiung zur ra- 
ttoneUeH Pflegt' der Zdhne und der Mundt^s, Wien, 1S63, in-S", etc., **tc... — Voir 
Ics articles I)b?its des IHctionnaires de mM.. ct li>s ouvrag«^s des d<'ntiste<. 

Cheteux et barbe : Ju:«ii-s, De comd r.oinme.ntariusy in Anitnadoersorum libri Vf. 
Basilec, 1556, in-8». — Joubbbt (Laur.), De affectibns pilorum cutis et prxsertim 
etpUiM. Geneva, 1572, in-12. — Dana (J.), f^^ chauve ou le mespris des chfveux. 
Puis, 16il, in-8*. — Saumaisb (C), Epistola de co'sari*', virorum et mulierum 
eomd. Lugduni-Ratav., 1641, iu-8". — PLSVPirs, De affectibus cnpiUorum et un- 
gmmu. Luvani, 166i, in-4'>. — Clodics (J.), De capillis Romnnorum vetenim. Vilcb., 
1663, in-4*. — Ubnthhg (J.), Trichologia, id estj de capillis vrterum nollrctanea 
kistorico-philologiea. Uagdoburgi, 1678, in-12. — Gt'TABT (P. P.), Ait coma adsciti- 
tia natird salubrior? (Rosp. affirm.) Th. dc Paris, 1691, iu-4«>. — Gbasics (J. Ph.), 
De capillis veterum, Viteb., 1694, iu-4«». — Gr^xi, Epist. grat. de vntd puerorum 
tomd et juvenum barhd apud veteres. Lipsis, 1737, in-4". — K:«iiipnoi» (J. H.), 
Ahhandlung von dan llaaren, deren Dcschn-ibuitg, Xutzi'n, Zufallcn und Mitteln 
dagegen. Rotoubur|:, 1777, iu-8". — La:ioix {C.*, Observations xur h' danger de roM- 
per les chfceux dans quelques cas de maladies aigues, iu Mi'-m. dr In Soc. mM. 
d'^mulat.fX. I, p. 1, 17".'7. — Bobhmbb. De dignitatr pilorum, remi'diixque eorum 
itterementUin et promocentibus et impcdit-ntibus. Viteborga*, 17«H, iu-4". — Pfaf 
(J- K.}, De pilorum varietatibus naturalibus et prxternaturaWma. H.iIiT, 1799^ 
ia-S**. — VAtvii"ELi?i, Analyse chimiijne des chevcux, iu /. gfUi, de uu'd., t. XXVI, 
p. 4^19, 180»i. — Gbellois (L.), Dissertation sur les rhecenx. Tli. df Paris, 1806, 
B» 2i, in-4*. — Kubji (C. G.), De noxd capillntim resectione in sanitatem redun- 
dante, iu Opusc. Arad,, t. II, u* hi, Lipsiae, l8iS, in-S". — Eblb (B.-, Du- Lehre von 
d^n Haaren in der gesammten orgnnisrhen I\'atur. Vollstandig btuirbritrt. pi, 14, 
in-4*. Wien, 1S31, 2 ^ol. iu-8". — Raedt (A. J.,, IHsscrt. physiohgiro-pathologica 
de pilu. GniniiigiP, 1833, in-S". — Bovcmao:*, Traite anatomitjue. physiologique et 
patholiigitfue du syst^me pileux^ et en particulier des ch:veux et de la barbe. Paris, 
1838, iu-S**. — Manul ;L.), Mem. sur quflques points dts maladirs des cheveujc, 
pnftede de recherches sur hur organisation^ in Arch, g4n. de med., G' R<^r., t. VII, 
p. 417, ISi'i. — MiLLKB ;K.;, Ehtf/e de la ehevelure : discours iiu'dU d'un tniteitr 
grec auonymCf en refutation du di.scours tie Synesius, intitule : Kloge de la cal- 
vitie, publie, etc. Paris, Is 10, iu-S". — Fhkokbico (A.;, De linflufitr.' de la eoupe 
des cheveu.r sur In santr^ in Ann. de la Soc. dr med, d'emulat, de la Ffandre oc- 
eid.f t. II, p. 3J, IS is. — Jacqiot Fel.), Teichouwlanng^Mt', iu Gaz. mM., 
1S49, p. 215. — r.AZETiAVB (A.), Traite des maladies du cuir checelu, suici de con- 
seiU hygie'iiiques sur les soins a donnrr a la ehevelure, pi. 8. Paris, ISHO, in-S". — 
Bbbthaloi I.G.;, (irundlirhe lit Hung d>^r Krankheiten des Kopf- und Rartkaars. 
Leipzig, ISDl, iii-i6. — Emgkl (J. , Vfber das V^'achsen abgesrhnittewr IJaare, iu 
SUz. her. der. A'. A'. Aknd. zu \<'ien, Kl. XIX, p. iiO, 1850, ct Schmidt's Jahrbb., 



87 DECXliME PARTIE. — MATlfeRE DB L'HTGliSE. 

t. CXIV, p, 15, 1857. — Vaiixaitt (L. L.). Essai sur le syst^e pUeux dans fespke 
humaine. Th. de Paris, no 144, pi. 2. — PaoH«B«T, De la chcvelure eonuiu une 
caracterutique des races humaineSy in Af^m, de la Soe. d'anthrop,, t. II, p. 1, 1S65 
ct discuss., in Bull, de la Soe,, etc, U T, 1864. 

Barbe : HoTOMAMWOf (A.), ^« harbd dialogus. Lugd. BaUv. 1587, in-li. — Ctw 
(Ab. A.)i Physiologia barbx hxunanm, Bonunis, 1603, in-4*. — Ilifl «««7wvof^ii;, IW 
de Barbigenio hominis mere maris, Jenc, 1608, in-4«. — Oiktbbr [C. L.)« Ei>islok 
philologico-hisionco-juridica de capillis et barbd, in Ephem. N. C. dec, i.aalT 
et V, p. 173 (1673-74). — Babth (G.), De barbd, Lipsic, 1676, in-4'». — Dmi- 
Rivs (J. R.)i ^^ barbdf in Sylloges memorabil. med.^ cent. XVI, n«« 62-7i, i* ^it. 
TubingK, 1683, in-8«. — Hoffvattiv (Aiit.), De barbd dialogus. Lipsiae, 1690, in-8*. 
FAOKfflTBCBBB (Ff. W-), De barbd, lib. 1, 3« 6dit. Lemgoniae, 1715, in-l2. - Ocdu 
(Le P.), Becherches sur la barbe, in Merc, de Fr., 1765, t. II (raars), p. 7, et l. Ill 
(BYril), p. 5. — Pbbbbt, Lapogotomie, ou I'Art d'apprendre d se raser f oi-«r«^, ek., 
pi. 2. Paris, 1769, in-12. — Faitob, M^m, pour servir a I'histoire de la barfx de 
I'homme. Lyon, 1770, in-8o. — Ddlacbb (J. A.), Pogonologie, ou Bistoirt philoto- 
phique de la barbe, fig. Constantinople et Paris, 1786, in-12. — IUttbmi (C C.;, W 
das Abschneiden des Haupthaares, und der Bartes eine der Mode su Aberlassf^ 
gleichgHltige Sache ? in Hufeland's Journ., i. XVI, St. Ill, p. 67 ; 1803. — Wuto- 
WBBBB (W. R.), Ueber das Bartabnehmen in Krankheiten, in (Eslrrr. mei 
Wchnschr., 1845, p. 506. — Ssokalski (V.), De V action physiologique des poilsaff 
la face de I'homme, et de I'influence que leur suppression exerce sur la sante, is 
Un. med., t. VIll, p. 39, 1854. — Ooioaii (D. J.), Sur VutiliU de la barbe ckez Ui 
marins, in Sanitary Rev,, t. IV, p. 361. — The use of the Moustache, in Mei. 
Times and Gaz,, 1862, t. 1, p. 149. — Adams (A. M.), Is Shaving Injurious totke 
Health? a Plea for the Beard, in Edinb, Med, Journ., dec. 1861. — The I'seof 
the Moustache, in Med. T. and Gas,, 1862, t. I, p. 149. — Bblcbbb, The Bygifn^ 
Aspect of Pogonotrophy, in Dubl. Quart, Rev., t. XXXVll, p. 154, 1S6I. — Bud- 
grand (E.), art. Barbe, iu Diet, encycl, des sc. med,, t. Vlll, p. 1868. 



I 



APPENDICE 



HYGIENE APPLIQUEE 



DES PROFESSIONS 

La classification des principales esp(^ccs de professions, les 
modifications physiologiques qu'ellcs impriment aux sujets 
qui s'y livrent, ont 6t6 d6J^ trait6es d'une mani(^re sommaire 
(chap. IX, pag. 132). 



Le but que Je me propose acluellement est de d^veloppcr 
cette classification, de montrer quelles sent les proressions di- 
?enes qui pcuvent dtre ratlacb6cs (a tel ou tcl groupe, et enfin 
d'examiner, dans chacun de ces groupes, quelles sont les ma- 
ladies qui peuvcnt^tre le r^sultat de Texercice de la profession 
elle-mdme. C'est surtout sous le point de vue dtiologique 
qu'une telle 6tude est inl6ressante, et c'est, en efi'et, sous celui- 
1& que nous la consid^rerons parliculi^rement. Quant aux regies 
hjgi^oiques sp^ciales, nous y insisterons moins, car ellcs peu- 
vent se d6duire de Tappr^ciation de I'lnnuencc palhogdniquc 
et de I'application des pr^ce^itcs 6tablis dans le cours de cct 
ouvrage. 

Nous ferons observer que nous n'avons pas I'intenlion de trai- 
ter dans cet appendice I'histoire de toutes les professions. — 
Nous voulons seulement esquisscr k grands traits toutes ccllcs 
dent 11 n'a pas 6i€ question dans le cours de eel ouvrage. II est, 
en effet, d peine utile de faire rcmarquer que Thygif^nc des 



1 



87 i UYGlfeNE APPLIQUEE. 

professions les plus communes, de celies qui sent les plus 
daugereuscs, a d6j^ 6(6 trait6e dans maintes et maiates parties 
de ce livre. Or, y revenir ici serait faire uq double emploi. 

[Vouloir completer rarlicle tr^s-6lendu qui est consacr^ k 
rhygi^ne des professions, ce serait faire ce que M. Becquerel a 
pr6cis6ment voiilu 6viter, c'est-^-dire un trait e des maladies 
des artisans. Nous nous bornerons done ici k quclques g6a6ra- 
lit6s, plus loin ti quelques additions de detail commandoes par 
les progres de la science. D*ailleurs, nos bibliographies per- | 
metlront de donncr k celte indication sommaire toute rotea- | 
due possible k ceux qui voudront remonter aux sources. \ 

Dans toutcs les questions d'bygidne professionnellej il y i \ 
k dislinguer et ^ 6ludier s6par6ment : J 

i» L hygiene intrins^que des professions. — C'est celle qui s'oc- '• 
cupe des conditions particuli^res dans lesquelles chaque indas- i 
trie place les individus qui Texercent, en raison des mat6riaui - 
innocents, nuisibles ou insalubres qu'ils metlent en oeurre, 
du milieu forc6 (ateliers, usines, etc.), dans lequel 11 travail- 
lent, des instruments qu'ils emploient, etc. 

2" Lhygi^ne extrinsdgue, — qui prend rouvriep lui-mtoe en 
dehors de son genre d'occupalion, recherche quelles sent 1« 
iufluences que le chiffre plus ou moins 61ev6 du salaire, Tha- 
bitation saine ou malsaine, proche ou Oloign^e, etc., le riigime 
habituel, cerlaines habitudes particuli^res, la r^gularitd ouTir- 
r6gularil6 de la conduite, etc., peuvent exercer sup la santO. 

C'est fautc d'avoir fait cetle distinction que, Irop souYCDt, 
on a iiiis sur le compte de la profession ce qui appartenait an 
genre de vie de I'ouvrier. Ramazzini, si souvent tax6 d'exagO- 
ralion k propos des efFots delOlCires qu'il altribue k una foalc 
de professions fort inoffcnsives, tragait vraisemblablement un 
tableau exact de la population ouvridre, miserable, mal log^ 
mal nourrie, mal pay6e, qu'il avait 6videmment sous lesyeax. 

II est une question frOquemment soumisc k Tappr^datioa 
des hygi^nistes, c'est le degr6 d'insalubrit6 d'une febrique, 
d'une usine. Afin de ne rien omeltre dans Tenqudte k laqnelle 
il doit (}lre proc6d6, il est bon de classer comme il suit les points 
^ examiner : 

i<> Influence de la fabrication,^ a. Immidiate, c'est-i-dire 
Bur ceux qui I'exercent. C'est, k proprement parler, Thygi^ne 
intrins(!5que des ouvriers; 6. Mediate, c'est-k-dirc sup le Toisi- 
nage, soit par I'inlerm^diaire de I'air v6hicule des possi^res, 
gaz ou vapours provenant de la fabrique; soit pap rintenn^- 
diaire de Veau,\e^ TiTi^\i^i% %w^vi.t^\L\&\Vi.% on souterpaines, poo- 



DES PROFESSIONS. 873 

Tant se trouver infect^cs par les produifs liquidcs ou detritus 
jet^s 8ur Ic sol, ou dans les courants voisins ; 

2<> Influence du produit fabriqu^, a Sur ceux qui le metteDt en 
oeuvre dans diff^rcntes industries : 6 sur ceux qui Temploient k 
litre de consommateurs. A I'uide dc cette m6thode, aucun in- 
conY^Dient, on le voit, nc pcut 6chapper d I'atlenlion de Thygi^- 
niste.] 

Bllbll«(Smphle. — Dei professions en g^o(^rat. Statistiques : RAMAUi^n (B.], 
De morbit artificum diatriba, Mutiiue, 1700, 3* 61it. Pata^ii, 1713 (augm. de 
12 chap.); trad. fr. par A. F. db Folbcbot. Paris, 1777, in-12. —Orro (C. F.)> De 
morbis laboriosorum chronicis. Hals Magdeb., 1745, in-12. — Bcchttkb (A. E.), De 
prgSfiTOHdis artifiewn et opificum morbis. Hale, 1745, iii-4o. — Lnni [C), Aforbi 
artificum, Upsalic, 1764, in-8o, et in Amcenit acad.j t. YII, p. 84. — Ackbbmanx (J. 
C G.), B. Hamazsini's Abhandlung oon den Krankheiten dcr KQnstler und Hand- 
werker, neu bearbeUet wid vermehrt. Stendal, 1780-83, 2 \ol. in-8«>. — Der Arts 
fur KHiutler und Profesionisten, Dortmund, 1798, in-S^. — CiBTHBUSBB (Fr. Aug.), 
WiiArJi^mwi^/yn sum ^utsen verschiedener KUnste und Fabriken. Giessen, 1785, 
in S*. — Adblxa!! :« (G.), Veber die Krankheiten der KUnstler und Uandwerker. 
Wunburg, 1802, gr. in-8». — Mat (P.), Die Kunst, die Gesundheit der Uandwerker 
g^gen die Gefahren i/ures Handwerks su verwahren. Manheim, 1803, in-12. — Bia • 
TBA.ofo, Essni sur les professions. Th. de Paris, an XII, n** 266. — Gossb, Des ma- 
ladies caiuees par I'exereice des professions. Th. de Paris, 1816, n*> 201, in-4o. — 
Du kImb, Sur I'hygidne des professions insalubresj in Dibl. unio. de Gendoe, t. lY, 
p. 57, 1817. — Cadbt db Gassicoubt, Considerations statistiques sur la sant4 des 
omvriers, in M^m. de la Soc. mid, d'imnl., t. YIII, l'« part., p. 160, 1817. — Mbbat 
(F. v.), art. Maladies des artisans, in Diet, des se. m^d.j t. XXX, 1818. — Patissibb, 
TraUiS des maladies des artisans et de celles qui risultent des diverses professions* 
Parity 1822, in-8«. — Bubcb, Krankheiten der Schneider j Tischler und Backer, in 
Gerton's und Julius Mag., i. X, p. 46, 1825. — Obgollbt, Influences des professions 
sur la santi. Th. de Paris, 1825, n* 218, in-4o. — Pabb:«t-Duchatblbt, Berherches 
BUT la veritable cause des uldres qui affectent friquemment les extrimitcs infi- 
rieures d'un grand nombre d'artisanSj etc., in Ann, d'hyg., l** s6r., t. lY, p. 239, 
1830. — BncoiSTon db CnATBAVifBur, De linfluence de certaines professions sur le 
d^veloppement de la phthisie pulmonaire, ibid., t. YI, p. 5, 1831. — Tuacuub 
(Turner), The Effects of the Principal Arts, Trades and I Professions ^ etc., on 
Health and Longevity. London, 1832, in-8o. — Bonnbt, Influence des professions sur 
la saute. Th. de Paris, 1832, u« 213. — Black (J.), Bcmarks on the Influence of 
Physical Habits and Employment on the Different Classes of Men, in London Med, 
Ga*,t t. XII, p. 143, 1833. — Porra (J. H. M.), Die Kunst, Leben und Gesundheit 
der KAnstlcTt ffandwerker und Fabrikanten und anderer Handarbeiter, etc. Heii- 
broan, 1833, in-8'*.— Lombabd, De V influence des professions sur la phthisie pulmo- 
naire, in Ann. d'hyg. l" s^r., t. XI, p. 5, 1834. — Dc ukum, De I'influence des pro- 
fessions sur la durie de la vtV, ibid., t. XIY, p. 88, 1835. — Fccus (C. U.), Ueber 
den Einfluss der verschiedenen Gewerbe auf den Gesundheitssustand und die Mor- 
talitdt der KQnstler und Handwerker, etc., von 1786 bis 1834, in iV* wissenschaftl, 
Ann, der gesammt, Hlk. v, Hecker., t. II, p. 385, 1835. — Bbatbb, De I'influence 
des professions sur ieconomie. Th. dc Paris, 1836, u«» 313.— Lochbb-Balbbb, Sta- 
tistiche Notixen ikber die Zahl der im Jahre 1836 im Canton Zurich Armenarstlich 
behandelien Kranken^ und Uber den Einfluss der industriellen Thdtigkeit auf den 
GesundheUssustand, in Schw. Zlschr,, t. Hi. Hft. 2, 1838. — Edmords (T. R.), On 
the Mortality and Sickness of Artisans in London, in The Lancet, 1838-39, I. II, 
p. iSS.-^RoBATiiCB, Krankheiten der KOnstler und Uandwerker, rim, 1840^ in-8«. 



g7 4 HYGliliE APPLIQU&E. 

•G^mAHDO (J. M. de),DM progris de Vinduatrie dant leurs rapports myec le bienUrt 
physiqu* et moral de la clone ouvriire, Hulhouse, lS4i,iii-8«, et 2« *dit. Parit, 18«, 
in-18. — Cless, Beitrdge xu einer KrankeitsstatistiA der Gncerbe, in Archit fir 
die gesammte Med. v. Hgser, t. Ill, p.458,tabl., !842. ~ BooTuxicm-SAnrr-Asni, 
Dans quelles circonstances les professiotts peuvent-elles itrt considiries comm 
cause de maladies. Th. de Paris, 1842, ii«» 30, iD-4«». — Vaii mk Baous ^V. P.), 
Apereu sur I'etat physique et moral de certaines classes outrriires. Bruxelles, i?i3, 
in-go.'— CoADWtcK (Edw.), Report, etc., or an Inquiry into the Sanitary Cojirf»/»a 
of the Laboming Poor of Great- Britain, London, 1842, in-8«. — EULVoaT (A. C L.), 
Entstehung, Vtrlauf und Behandlung der Krankheiten der KAnstler ttnd Gevrrbt- 
treibenden. Berlin, 1845, in-8«. — Gut (W. A.), On Influence of EmphymeiU on 
Health, in The Lancet, 1845, t. II, p. 147, 176. — Wuxia (Th.), Fads con,iect-d 
with the Social and Sanitary Condition of the Working Classes in thr Cty of Itn- 
blin; with Tables of Sickness, etc. Dublin, 1845, in-8». — Ueber Eiaflust der 
verschiedeuen lieschdftigungen der Fabrikarbeitcr auf deren Gesundheitj etc., in 
Schmidt's Jdhrbb., L L, p. 145, 1846. — Rampolb, Ueber die Afittel dem &beln Ein- 
flusse mancher Gewerbe auf die Gesundheit der sie ausikbenden vorzubauen. ia 
Bad. Ann., t. XI, 184S.~KBBTi:uta, Ueber den Einfluss der oerschiedenen Besthnf- 
tigungen der Fabrikenarbeiter auf deren Gesundheit etc., in Schmidt's Jnhrfth., 
t. L, p. 142, 1846.— BBaxnAaoi, Der Handarbeiterstand und sein Nothstand, n^'St 
einer gelegent lichen Erdrterung der didtetischen Bedeutung, etc. Eilcnburj^, H47, 
in -do. — DiDiOT, Aper^u sur les conditions des ouvriers et des en fonts dans lei 
manufactures, mines et usines de I'arrondissement de Dinant, in Bullet, de I'Aead. 
de fn4d. de Belyique^ t. Vll, p. 126, 1847-48. — BoasTira, Ueber die geswuiht^li- 
schddlichen EinflUsse^ welche nurausder Unkenntniss gcwisser Gewerbttmibc'idrA 
herbeigefUhi t werden, in Casper's Vtjschr., t. IV, p. 199, 1853. — NLcniinr, Du 
Todten des Berliner Gesundheitspflegvereins. Em medizinisch-statistischer Berkkt, 
ibid., t. Y, p. 20, 1854. — HsiiaT (J.), Quelques considerations hygieniques et Mn/t- 
caU'S sur I' agglomeration oucriire de Lille et de ses enoirons. Th. de Parii, liai, 
no 112, in-4. — EscHiaica, Ueber die Lebensdauer in verschiedenett Stdnde. Byffi-u. 
statist. Studint auf Gtnind von 15,730 nach den Geburtsjahren regist irten. <te-i 
in VerhandL der phys. med, Gesellsch. in Witrsburg^ t. V, 1854, el Vtjschr, f. 
prakt. Heilk. in Prag, t. XLVIII, p. 135, 1855. — Fijtlatsoh (lafluencc du genre de 
travail sur la saut6;, in Edinb, new Philosoph. Journal, 1854, et Schmidt's Jakrb^., 
t. LXXV, p. 22i, 1855. — Nbufvillb (W. C de), Lebensdauer und Todesursnchen 
zwci und zwanzig verschiedener Stdnde und Gewerbe, nebst vergleickendfr Sin- 
tistik, der chrislliehen und israelitischen Bev6lkerttng Frankfurt's, notA. elc, 
Frankfurt am 31., 1855, gr. in-8«, tabl. — Lb Plat (F. ), Les ouvriers eurii>pefnt. 
Etudes sw les traoaux, la vie domestique et la condition morale des p^ulatio^i 
ouvri&res de i Europe ^ precedtfes, elc. Paris, 1855, in-4«. — Die Entwiekebimg tos 
Augenkrankhtnten in Folge der Gcwerbetreibenden, in Vtjschr, der Aerzte in Prog^ 
t. XLVII, p. 135, 1835. — Black, The Comparative Mortality of a Manufaeturi^s 
and Agricultural District, in Journ. of Public Healthy d6c. 1855, et Batdnny't 
Abstr., t. XXlll, p. 6, 1856. — Kobliicks, Vorldufige Bemerkungen zur Physio- 
gnomik der verse hiedenen Uandwerker und zu deren Pathologie und Therapie, in 
Henke's Ztac.hr. ct Canstatt's Jahresb., 1855, t. Vli, p. 54. — The Influence of (K- 
cupaliim upon Mortality y iu The Begistrar General (fourteenth Rep.) ; and LarauT, 
in Assoc. Journ., oct. 18:^6, et Banking's Abst., t. XXIV, p. 4, 1856. -— Fo^tebit 
(A. L.), Hygit^ne physique et morale de I'oucrier dans les grandes villcs en general 
et dans la ville de Lyon en particulier, pour servir, etc, Paris, 1858, in-12. — Ai- 
DiGA.'v.f B, Les populations ouvricres et les industries de la France, i* *dit. Paris, 
1860, in-8o, 2 vul. — Vebttois (M ), Traits d' hygiene industrielle et administrative, 
comprenont I'etudc des elablissemetits insaUhres^ dangereux et incommodfs. Pari*, 
1860, 2 vol. iu-$o. — Du m&xK, De la main des ouvriers et des artisans au piont de 
Due de I'hygienc et de la medcciae Uyule^wk. ki\n. d'^^., i« s^.^ t* XVll, p. IW, 



CHAP. I. — DES PROFESSIONS INTELLECTUELLLS. 87 5 

t86i. — Halub (C), Ueher Zusammenschlafen der Gewfrbs-Arbeiter, iu Wchnbl. 
der Ztschr, der K.K. Gesellsch. der Aerzte in Wien, 1851, p. 141, 152. — Glat- 
rnitAlorlnlUdts uad Mortalitdls Verhdltnisse der gewerblichen Arbeiter, in Oesterr. 
Zttehr. /". prakt. Heilk., 1862, no 26. — Sha5r, Diseases of Artificers, in Dublii 
Med, Press, !• s^r., t. VI, p. 283, 1862. — Hannovbr (A.), Die Krankheiten der 
Bandwerker, Ein Beitrag zur Kentniss zundc/ist der Verhaltnisse »> Copenhagen, 
itkMonatsbl. f. med. St., etc. Beildge zur deutsche Klin., 1861, no* 5, 6, 7; trad. 
par E. BiAtcBAKD, in Ann. d'hyg., 2* i6r., t. XVU, p. 204, 1862. — Der Einfluss 
der Besehdftigung anf die menschliche Lebensdauery in Ctrl, Ztg., t. XXX, p. 56, 
et GrmvelVs Not. N. F., t. V, p. 747, 1862. — Majbb, Ueber 4m Einfluss des 
Standes und Berufes aufdie Lebensdauer, in Furth. Aerztl. Intetl. Bl. f. Bayein, 
Kpt 1863, et Canstatt's Jakresb.j 1864, t. VII, p. 58. — Bbbti5 (G.), Essai sur 
I'hygi^ne de Vouvrier au point de vue de Vhabitation^ de V alimentation it du Ira- 
rai7, Th. de Paris, 1864, no 86. — Pbcuolieb ct Saititpiebbb, Etude d'hyyidne sur 
(pulques industries des bords du Lez. Montp., 1861, iu-S". — SAi:<rpiBBBB (C), L'in- 
dmtrie du departement de VH6rault. Montp., 1865, iD-12. 



CHAPITRE PREMIER 
Des professions intellecluelles. 

Les professions intcUcctuelles comprcnnent plusieurs subdi- 
visions. Les caracteres qui sonl propres aux personnes qui s'y 
livrent, et les maladies qui se d6veloppcnt cliez cllcs de pr6f6- 
rence son! les suivantes : 

I. Proftssious intellectuelles subordonn^es. 

Telle est la d^dominafion qu'il est permis de dontier au pre- 
mier groupe. On pcul y comprendre les employes de louic 
classe et les cominis de diiT^reiUes esp^ces, dont le nombre est 
si considerable. 

Les conditions propres aux individus qui exerccnt ccs profes- 
sions sont faciles a 6lablir : en elTct, la nature des qualit^s qu'il 
faut d6ployer pour le travail des bureaux et dcsdcritures, n'im- 
plique pas la n^ccs?it6 de metlre en jeu les facul(6s les plus rc- 
lev6es de rinlelligence, tclles, par exemplc, que rimagination : 
ce sonl des functions qui exigent pcu de travaux pr^Iiuiinaires 
el peu d'6tudes litf^raircs ant6ricures. L'habitude y supplde, et 
le Iravail auqucl on est assujetli finit par s'cx6cu(er presque 
m6caniquement. 

[Puisqu'on range parmi les professions intellectuelles, bien quo 
leup main soil beaucoup plus occup6e que leur intelligence, lo3 
^crivains ou coptsfes, nous devons ajouter ceci : outre les incon- 
v6aient8 inh6reuls h, la station assise, longlemps ]^rolong(je 



87 6 HYGltXE APPLIQUiE. 

(constipation, h^morrhoides, etc.), ils sent sujcts k un acddcnt 
particulicr qui consisle dans une esp^ce de crampe ou de 
tremblement convulsif du pouce seul ou des trois premiers doi^ 
dc la main droite, empfichant de tenir la plume. Cette sorte 
d'infirmit6) qui r^sulte 6videmment de TobligatioQ dalenirpen- 
dant toule une journ^e un objet d'un petit volume et de faire 
mouvoir continuellement les doigts, a 6t6 combattue par diff6- 
rents appmrils qui permettent & T^crivain de continuer, sans 
trop de difficult^s, I'exercice de sa profession.] 

11. Professions intellnctuellcs actives. 

On doit 7 comprendre la plupart des orGciers publics, les no- 
taires, avou^s^ magistrals, avocats, m6decins, ing^oicurs, archi- 
tcctes^ etc., etc., et autres professions analogues. L'exercicede 
ces professions exige 6videmment beaucoup plus d'inlelligence 
que les pr^c^dentes. 11 faut des connaissances plus ^tendues 
et plus sp^ciales, une attention plus soutenue, une m^moire 
plus fiddle, un Jugement plus k I'^preuve et plus saio. Nean- 
moins, sauf quelquescasexceptionnels, ily a, danspresque toutes 
ces professions, une telle vari6t6 d'occupations, un tel melange 
d'cxcrcices physiques et de travaux intellectuels, que si Ton ne 
considere que I'exercice seul de la profession, elle semble r^u- 
nir les conditions les plus favorables pour le maintien d'une 
bonne santd, el pour I'^quilibre des forces physiques et des fa- 
cuK^s c6r6brales. C'est done dans ce melange proportionnel et 
sufQsant d'exercice physique et de travail de rintelligeoce, qne 
consistent les seules regies hygi6niques que Ton doive se bomer 
k ^(ablir ici d'une mani(!!re g6n6rale. Quelques-unes de ces pro- 
fessions pr^sentent, cepcndant, certaines particularity sor les- 
quclles il est n6cessaire de dire quelques mots. 

l® Mddecins, 

A. Les mddecins sont exposes k contractor la plupart des ma- 
ladies confagieuses et des affections miasmatiques qu'ils sont 
appel^s c^ soigner. 

[Ainsi, en h'lande, si frdquemment ravag^e par le typhus, la 
mortality par le fait de cette maladie fut, relativement aux autres 
causes de d^c^s, dans le rapport de i k iO,59 pour loute la po- 
pulation de 1831 k 1841 et pour les m6decins comme i est & 3,3. 
En Crim6e, on a perdu par la m^me maladie 18,22 pour iOOdes 
mddeciiismilitaires, tandis que les ofQciers,lesinteadant8militai- 
res, elc, n'ont succomb6quedans laproportion de 7,30 pour t(K). 

B. i\irmi les accidents dont les m6decins peuvent 6tre at- 
(eints, surtout pendant la dur^e de leurs etudes, il faut compter 

ics piqQres aualoimque^^^\^^\iN^^Vta<;it\s3^<^*\ 



CnAP. I. — DBS PROFESSIONS INTELLBCTUBLLES. 877 

C. A r^poque oA ils comraencent k praliquer leur art, les 
m^ecins sont bien souvent expos6s k se croire atteints dc& 
Dombreuses maladies qu'ils obscrvent success! vement. 

D. La fatigue, r^puiscment avant TAge, les infirmit^s, sont 
fr^quemment I'apanage du pralicien, qui passe une partie de 
80Q existence k voir des malades et k gagner p6niblemenl sa 
Tie, plut6t que d'appliquer son esprit k dcs travaux intellcc- 
taels. 

[Dcpuis Casper on s'est beaucoup occupy de la dur6e de la vie 
des m^decins. Le c61^bre professeur de Berlin avail fait voir 
que parmi les professions dites lib^rales, les m^dccins occupent 
le dernier rang, et que, sur iOO individus appartenant k ces 
classes, on compte, k I'flge de 70 ans, 42 th^ologiens, 40 agricul- 
teurs, 33 employes sup^ricurs, etc., et seulement 24 m^decins. 
Escherich, dans ses recherches statistiques, leur donne pour 
dur^e moyenne de la vie 52 ans ct 3 mois, et Gussmann, 55 ans, 
16. Neufville, Madden ont ^galement reconnu que, en dehors 
des manouvriers proprement dits, les m^decins occupent un 
rang tr^s-bas dans I'^chelle de la mortality.] 

2<» SpSculateurs. — Les hommos d'aA'aires, les sp6culateur8, 
qui ont la t(^te sans cesse pr^occup^e des combinaisons relatives 
aux affaires, plus ou moins comp1iqu6cs, dans lesquclles ils sont 
lanc6s, sont presque toujonrs dans une tension d'esprit conside- 
rable. En cas de revers, dlnsucc^s, les Amotions qu'ils peu- 
vent ressentir les conduisent quclqucfois k la folie. En pareil 
cas, ce sont les passions qui sonl mises en jeu, le travail c6r6* 
bral est plus actif, plus violent, plus 6nergique, et on comprend 
les consequences auxquellcs 11 conduit. 

30 Professeurs. — Le professeur est expose k deux causes de 
maladies, dont Torigine se trouve dans I'exercice xn(^me de sa 
profession. La premiere consiste dans les travaux intellectuels 
ardus et opinifttres qu'il est oblige de s'imposer pour se pre- 
parer k profcsser. La deuxieme est la consequence de I'exercice 
de la voix. Get exercice necessite quelquefois des efforts assez 
considerables, surtout lorsqu'il s'agit de parler dans un vaste 
amphitheatre. II pent aussi conduire k des perturbations plus 
ou moins intenscs de I'appareil vocal, et frequemmenl les exc^s 
de la chaire professoralc ont determine des aphonies ner- 
veuses, des laryngites clironiques, etc. 

III. Trofessiom intelkctuelles dans lesquelles Vimagijiation est 
mue en jeu, 

Cette classe comprend les hommes qui ont pour base pres- 
que exclusive de leur travail rimaginalioa, et qui wtvt^^a.c 



g7g IITGIENB APPLIQUfiB. 

consequent, exposes k se livrep k toutes les exag^ralions dc 
celle faculty brillante de rinlelligence. On trouve, dans ceUe 
s6rie les peinlres, les musiciens, les sculpteurs, les romanciers, 
les ponies, les artistes dramatiques, etc., etc. L'imaginalion 
qu'il faut deploycr est souvent exalt^e. La 8oci6t6 particuU^re 
au milieu de laquelle beaucoup d'entre eux se trouvent pour 
ainsi dire inf^odes, les conduit quelquefois k tous les hearts de 
rimagination el dcs passions. Ces hearts exag6r6s peuTeot 
aboutir au d^veloppement de la folle^ et rali^nadon mcnfale 
peut devenir la consequence et le (erme des exagerations 
des artistes. La folie, bien qu'elle s'observe quelquefois, est 
cependant moins frequente que les exc^s de tabic ou de li- 
queurs akooliques ct les abus du coit. Lorsqu'il en esttinsi, on 
doit redouter les consequences de ces exc^s, et les maladies 
qu'ils developpent ordinairement. 

iV. Savants, 

Les savanls forment une classe k part, qui a aussi sa palho- 
logic sp^cialc. Les conditions dans lesquelles lis se trouTeat) 
consistent surlout dans la tension considerable de Tesprit vers 
des sujets tr^s-ardus et tr^s-compllques, ou des probiemes a 
resoudre, etc. La neccssiie oil sont les savants de mener ane 
vie k part et de s'isoler, pour que des circonstances etrangeres 
ne viennent pas les detourncr de Icurs travaux, les condamne 
k une existence calme, sedenlaire et tranquille. lis reduiseot 
ainsi notablcment la quanlite d'exercicc physique necessaire 
pour la conservation d'un bon etat de sante. Le resultat de ces 
influences, c'est-^-dire la tension considerable des faculies in- 
tellcctuellcs et la vie sedentaire, est frequemment le develop- 
pement de la surexcilabiliie nerveuse, bien decrite par M. He- 
veilie-Parise, dans son Uygiene dcs hommes de lettrcs, Cetie 
surcxcilubiliie conduit frequemment k des nevroses de tous 
genres, et ces nevroses elles-mcmes, simples troubles fonction- 
nels, d'abord, tinissent par se transformer, quelquefois, en mala- 
dies organiques veritables. 

Parmi les affections qui paraissent se developpcr plus sped;i- 
lemon t chcz les hommes qui m^nent une vie sedenlaire, et 
resteut ainsi une partie de la journee assis et occupes k tra- 
vaillcr, on doll citer les differentes formes de gastralgie, la 
constipation, les hemorrhoides, la retention d'urine, el souvenl 
m^me les calculs vesicaux. On peut encore y placer la cepha- 
lalgie nerveuse, les troubles divers de la vueel la plupart dcs 
nevroses. 

Les veilles pto\ou^^^^ ^\. \*\\3ksv\^^v»iwvce du sommeil contri- 



AP. I, — DES PROFESSIONS INTELLECTUELLES. 879 

ivent encore X 6puiscr les hommes de letlres, k moins 
onseils dict^spar unc hygiene s6v6re et bien cnteaduc 
ent obJiger les savants ct les litterateurs, ^ partager 
p9, d'une mani^re plus 6gale, entre des travaux inlel- 
)lus Daod^r^s, et des exerciccs physiques suffisants. 
neore d'aulrcs regies qu'il faut 6ga1eaient respecter, 
i qu'il est n^cessaire que les repas soient i^guliers, et 
t pas imoQ^diatement suivis d'un travail s^rieux et 
e le sommeil soil sufQsamment prolong^ ; enfin, que 
ations graves et s^rieuses soient entremdl^es de quel- 
ractlons. Le s^jourd la campagne, pendant une partie 
d'6i6y les voyages plus ou moins lointainF:, sent tou- 
11 d conseiller au\ savants. II en r6sulte pour eux un 
ent dans le genre de vie, des distractions nombreuses, 
ation de se livrer k un exercice physique ^nergique, 
s qui, vcnant se joindre d la respiration d*un air plus 
>uvcllent, en quelque sorte, leur constitution d^bilit^e^ 
issent leur santd compromise par Tabus des travaux 
lels. 

^aphle. — Fici:i (Marsilc), De studiosofum sanitate tuendd, in De 
Basileae, 1549, pet. in-So. — Gratarolos (G.), I>e Utteratorum et eorum 
atum gerunt conservandd valetudine. Basilese, 1555, in-8<>, plui. 6<iit. — 
De tucndd sanitate stxidiosorum et Utteratorum, Gicssae, 1615, in-12. — 
De morbis eruditorum. Duisburgi, 1693, in-4«». — HoFrMunc {?!:.), De 
titdiosorum tnorbo ejutque genuinis causis. Hals, 1699, et in •^»*^* 
C, Halee, 1718, in-8<». — Scbokdlr, De eruditorum valetudine, Helmstadii, 
— ScuACBM, De eruditorum valetudine. Lipsiae, 1719, iii-4". — A»il 
bmedicus der Studenten. Leipzijf, 17i0, in-8o. — Albkrti, De autochirid 
I. Hala;, l7-i7, in 4«». — Stahl (G. E.), De principalioribus litteratomm 
Jrfordiffi, 1730, ia-t». — CAaTuiussR (J. Fr.j, Progr. de primd ac verA 
-atorum origine. Fraucofurti, 1740, in-4o. — Joch, De constilutione lit' 
)el cacochymid pituitosd cachccticd. Lipsiae, 1740, in-4o. — Salchow, De 
% et honoratorum sanitate tuendd. Hals, 1746, in-4<». — Stock (C.)» De 
Itate in meditationum laboribus. Jens, 1751, in-4". — Puoati (G. A.), 
rvaxione ddla salute de' litterati. Vcncxia,1754, in-8«.— Tisaox (S. A.D.), 
ne Utteratorum, Lausanne, 1766, iu-8o. En frau^ais, sous le litre : Avis 
e lettressur leur santi. Paris, 1768, in-12, trad, d^savoude parTissot qui 
lui-ni^me uue ddit. fr. iutitui^e : De la saute des gens de lettres, Lau- 
, in-8*, plus, ddit., et par Boisseau. Paris, 18i6, in-12. — Bikpivills, Der 
St und der Arzt dtr Gelefvrten, Leipzig, 1776, in-8«>. — AcM»MA.if» 
lU.), Ueber die Krankheiten der Gelehrten, NUrnberg, 1777, in-8«. — 
Xinigen Krankheiten der Gelehrten und deren Kuren. KOln, 1783, iu-S^. 
w (H.), De morbis ex nimid litteraturd sequi solitis. Lugd. Batar., 1788, 
BiKB!«B (G. Nic), De valetudine Utteratorum. Poema. Gronings, 1792, 
OBRDALB, De morbis Utteratorum, Edinb., 1800, in-4». — BauwAun, De 
it gens de lettres, ou Essai, etc. Paris, 1819, in-8o. — Adlaonibb, Essai 
leipales maladies des gens de lettres. Th. de Strasb., 1827, n© 828. — 
i.), De I'influence des travaux intellectuels sur le systime physiqut de 



8S0 HTGli:<B APPLIQU^G. 

Vhomme. Th. dc Slrasb., 1828, n« 854. — Maddbh, The infirmiiis ofGeniut. Lowi., 
lSi3, iu-8"- — RtrtiLLB-PABiss, Phytiologie et hygiine des kommet livris ou 
Irnvaux de I'esprit. Paris, 18.5 1, i vol. in-^*. — Ls«on51bi, Influence du travail et 
d'\i iiupressions litteraires sur U ddveloppement dei nevrosef. Th. de Paris, i^», 
n'* 286, in-io. — NtwivHAa (W.), Euay on the Disease* incident to Litterary-Mea. 
Lond. 1836, in-8^. — Bkroi8to?i db CuATBAoxBirr, De la dur^ de la cie eke: la 
nnvnnts et les gens de lettreSy in Ami. d'hyg., l« »^r., t. XXV, p. 5i, 1841.- 
Ukai qra:<d (E.), art. Lettres (gens de), hygiene, in Diet, encyclop, des tt, mH^ 
i*- sdr., t. II, 1860. 

Crdmpe des ^criTaini : Krankhafte UnfdhigkeU xu sehreiben^ in Sehstidft 
Jahrbb,f t. XXXii, p. 306, 1841. — Fbits, Ueber den Beflexions-Finger-Krotttf., 
in (EateiT, JahM., t. XLVI, p. 293, et t. XLVU, p. 10, 1844. — Bains arsenims 
contrc In cramps' des ^rivainSf in Gaz. des hdp.^ 18i5, p. 200. — Cabisatx (J.J.;, 
De quelques infirmit^s de la main droite qui s'opposent d ce que les maladea pmtsni 
ccrirc, et du moyen de remedier d ces infiinniteSy pi. 1. Paris et Bordeiiu, IMC, 
in-S'. — Saxdras, Cratnpe des ecrioainSt in Union mSd,^ ldi3, p. 350. — Hibr 
Valledocx, Sw la retraction des doigtSj dite erainpe des eericains, etdiseotiiMi 
la !>oc. do indd. prat., in Union med., 1853, p. 371. — Swxajiaxi, Cramps its 
ccrtouins guerie par I'electricitS, in Gaz. med, itaL et Gas. med., 1856, p. 111. — 
Uaift, Der Sc/u'eibekrampf wit BOcksicht auf Pathologie und Therapie, Witt* 
baden, 1860, iu-8'>. — Dbsobsbaux, Appareilpour la crcunpe des icrioains et diieass. 
a la Soc. de chir., in Gax, des hd-}it.y 1866, p. 591. — Boxxbfot, Aiode pmHaihir 
de faradisation de la crampe des ecrivains, in Be forme med,^ 1867, p. 116. 

Mddeeius: U.iiLUOT,A/i medicorum vita long tor etsalubrior? ^Resp. aJT.) Th.de Paris, 
164i, in-fol. — Bajbr, Progr. de longeoitate medicorum. Altorfii, 170?, ia4«. — 
Walthbb, De pallore medicorum. Erfordis, 1709, in-4o. — FnoiBa, Progr, it 
temperamento medici. Ibid., 1725, in-4o. — TBiCHMBrsR, Progr, de medico hemta- 
lenie.JcneBj 1729, in-4». — Furstbxau (J. H.), Diss, de morbis medieormm. Beiteb, 
1732, iD-4o. — Wbiss, De medici morborum causa. Hals Magd., 1732, \ar¥. — 
Malli^ckrott (J. F. Th.), De temperanento quod medicorutn est. Marbargi, l'i89, 
in-s ■. — Pbrct, art. Dissections, in Diet, des sc. mSd,, t. IX, 1814. — Gobiais, 
Method, of prevent ing the Bad Ejects arising from Wou/uU reeeioed in Dissee- 
tion, in Lund. Med. and Phys, /., t. LIII, p. 530, 1825. ~ Scaaw (J.}, On the 
Treatment of ^'ounds reeeioed during Dissection. Ibid., p. 369. — ^Pcbl (A.), Mem. 
sur les ucci'ients qui peucent resulter de la frequentation trop asstdue des amjAi- 
theatres et de la pratique des dissections f in Bee. de mem, de m^. mi/fif., t. XXID. 
p. 63, 1827. — WoLrr (M. L.', De morbo qui Ixsiones in cadaverilms distecaniis 
hand raro sequi solet. Heidelb., 1832, in-8«*.— CAsrsR (J. Ludw.), Ueher die leahr- 
schffinlichc Lebensdauer im aerztlichen Stande, in Wochenschr, f. d. Gese, Bedk.^ 
1834, p. 1 ; trad, in Ann. d'hyg., l^* s^r , t. XI, p. 375, 1834. — Do ■!», r«to* 
die icuhrscheinliche Lebensdauer der Aerste fin Wochnschr.f, d, Gese, HtiUc, 1*51, 
et Canstatt's Jahresb., 1851, t. Vll, p. 14. — Stafford (R.l, Wounds received n 
dissecting, in The Lancet, 1835-36, t. I, p. 464. — Rbquix, Hygiene de t^tudiantm 
me'decine et des mededns. Th. dc concours. Paris, 1838. — Strattoh (Th.), Or f*^ 
Bate of Mortality in the Medical Department of the British Naey, in The BdaA. 
Med. and Surg. Journ., t. LXI, p. 237, 1841. — Bribrrb (Al.), Considerations sv 
les accidents qui re'sultent des blessures anatomiques. Th. de Paris, 1845, ■^115.— 
Pc'bl (Frlix), Des dangers et des accidents de V intoxication eadao^reuse. Th. d« 
Montpell., 1844, n«> 51. — Cusak (SI. W.), and Stokbs, On the Mortality of M 
dical Practitioners in Ireland, in Dublin Quart. Joum., t. Y, p. U I, 1848. — Wok*. 
Disease of the Hand pt^duced by postmortem Examination, or Verntea neerogi- 
nico, in Dublin med. Press, i* s6r., t. VI, p. 520, 1862. — Cbouybt (L. Ch.), Del* 
piqthe anatomique, Th. dc Paris, 1865, iu-4°. — Gussmax:! (Km.), Statistiehe iV 
iersuchimgcn ubor die movialitdts Yerhdltnisse im aerstlichvn Stande, liibiA^ 
1865, iu-S", Ub\. 



CQAP. ir. — PUOFESSION MILITAIRE. 881 

CHAPITRE II 
Profession militaire. 

profession militaire est une de celles dont on s'honore le 
ans chaque pays, et que les 16gislateurs, les administra- 
;t les hygiSnistes ont entour6e do plus de soins. 
^poque actuelle^ une arm^e se compose d'^l^ments essen- 
lent difT6rents. Parmi ces 616ments, les principaux sont 
vants : 4° les fantassins tantdt fatigues par des marches 
es, tantOt employes h de rudes travaux, tandis que, dans 
es circonstances, ils sont prcsque dans Toisivet^. L'infan- 
lodte moins k TElat que les autres troupes ; c'est elle, du 
que Ton manage le moins ; 2^ les cayaliers. Les troupes 
formenl sont mieux payees, mieux vfitues; leurs travaux 
lus constants et plus r6guliers ; 3*> le g6nie et Fartillerie, 
i de soldats d'61ite ; 4^^ I'administration militaire, consti- 
un corps hybride, et qui tient du civil autant que du mi- 
; 5<> le service de sant6. il est formS d'offlciers (chirur- 
m^decins, pharmaciens) et d'infirmiers. 

arm^e ainsi compos6e est soumise k des causes nom- 
is de maladies^ qui sont la consequence de la mani^re 
elle est constitute, et que nous examinerons succes- 
ent. 

e recrutement fournit des troupes dont V^tat sanitaire va- 
vant les lois qui ont pr6sid6 k son organisation, et sui- 
3 mode qui a et6 suivi pour les constituer. Ainsi, I'enrO- 
tvolontaire n'introduit, en g6n6ral, dans I'armde que la 
la plus mauvaise des populations, et la sant6 des soldats 
m^nc est en rapport avcc ces mauvaises conditions. Le 
ement par le sort est pr^f^rable, k la condition toutefois 
revision habile et consciencieuse. En temps depaix, cette 
»n est possible, et le choix que Ton fait des militaircs est 
aais aux 6poques de calamit^s publiques, de revers, une 

revision n'est plus possible. Aussi I'arm^e compte-t-elle 
>eaucoup plus de soldats de constitution mauvaise, et qui 
idmesouventimpropres au service militaire. C'est cequi 
iv6 dans les derni^res ann6es de I'empire. 
'flge exerce une influence sur la sanl6 des soldats qui com- 

une arm6e. Avant vingt ans, dans certaines localit6s, 
ne n'est pas encore d6velopp6 d'une mani^re suf&sante 



gg2 HTGltr^E APPLlQUiB. 

pour rdsisler aux fatigues de la vie militaire. Dans les pays ma- 
r6cageux, la n6cessil6 de fournir un contingeat dgal k celui des 
riches localil6s, et proportionnel au nombre d'individus qui 
out atteint I'dge du service militaire, introduit souvent dans 
rarm6e des sujets ddbiles et peu propres au service militaire. 

30 La dur^e du service est a consid^rer. Lorsqu'elle est trop 
courte, la mortality des nouvelles recrues est trop forte, et elle 
influe sur le chiffre total de la mortality d'une arm6e. Lorsqu'elle 
est trop loDgue, I'^puisement des soldats exerce ua autre mode 
d'influence, et compromet 6galemenl leur sant6. 

4<» Lo changement complet des habitudes, en passant de la 
vie civile k la vie militaii*e, est souvent, pour les recrues, une 
cause de maladies. 11 est n6cessaire d'eii tenir compte, et il 
faut que, dans la repartition des conscrils d'un pays, on ait 
6gard k leur constitution, k leurs habitudes et k la nature dela 
region climat^rique qu'ils occupaient avant leur enrOlement. 

5* La nostalgic, surtout quand les recrues nouvelles sont 
compl6tement s6par6es de leurs compatriotes, fait souvent de 
grands ravages parmi les soldats. 

6® Le genre de nourriture pent 6 (re une source de maladies 
pour les soldats. Ainsi, des aliments plus riches, plusnourris- 
sants, el« en mdme temps, plus abondants que ceux auiquels 
ils eiaient habitues dans les pauvres localit^s qulls habilaient, 
produisent souvent, chez les jeunes recrues, la pl6lhore et la 
predisposition aux phlegmasies.D'un autre cOte, les alimentsin- 
suffisants et de -mauvaise quality dont les soldats sont obliges 
de se contenler, quand une arm6e est en campagne et dans un 
pays ennemi, sont autant de causes de maladies. 

7° L'usage des boissons auxquelles les recrues ne sont pas 
habitudes, (elles que le vin, par example, a quelquefoisdese- 
rieux inconvdnients. — Plus tard, I'liabitude de I'ivrognerie, 
que les soldats contractent avec facility, conduit & toutes les 
consequences que nous avons decrites eu Iraitant des exc^sal- 
cooliques. 

S^ L'aUeration des aliments et leur mauvaise quality, 
en campagne, determinent souvent des maladies du tube 
digestif. 

9° Les uniformes, auxquels les recrues ne sont pas encore ha- 
bituees, onl quelquefois de sericux inconvenienfs. Leur pesaa- 
leur, la constriction qu'ils exercent sur cerlaines parties du 
corps, le poids du fusil, du bagage, etc., ne sont pas sans exer- 
cer une influence sur la sante des soldats. 
iO° LliabilaViou e-SiV gw^ot^ Wviw ^\m% ^Quvent une cause do 



CDAP. II — PROFESSION MILITAIRE. 883 

». TantOt ce sont des casernes humides, ou bien encom- 
d'autres fois^dans des villesde guerre, des casemates hu- 
des fosses pleins d'eau stagnaQte, des quartiers de cava- 
combr6s d'homtneset de chevaux. En temps de guerre 
impagne, les logements accidentels qui, la plupart du 
sont insalubres, peuvent Clre encore une source d'af- 
I di verses. 

'cxercice quotidien et la discipline sdv6re k laquelle le 
st astreinty sont souvent le point de depart d'elats mor- 
e diverse nature. 

uand une arm^e est encampagne, il est encore d'autres 
morbifiques qui viennent assaillir le soldat; tellcssont 
chcs en plein soleil ou par la pluie, la neige et toutes 
imp^ries des saisons. Dans d'autres circonstanccs, des 
» Torches, en mt^me temps que I'exposition k, toutes les 
ides atmosph^riques, viennent alt^rer la sant6 des 

■ 

cscampcments, les bivouacs, les stations dans deslieux 
moins insalubres, quelquefois dans le voisinage dema- 
nt le point de depart d'afTections diverses et qaelquefbis 
les. 

^ans une ville assi6g6e, il y a encore d'autres .c^tuee de 
38 : Tenfassement dans des lieux 6troi(s, I'encombre- 
le d^couragement qui s'empare d'une arm^e, la disette, 
ations, sont la source de d^sordres graves. G'est alors 
voit souvent se d^velopper le typbus, qui exerce de si 
ravages dans les armies, qu'il a d^cim^es^ plusieurs 
s de rhistoire. 

.e jour dune bataille, les blessures ne font peut-^tre pas 
de ravages que toutes les influences pr^c^dentes r^u- 
ais lorsqu'un combat a eu lieu, et qu'il a 6i€ suivi d'une 
c'cst alors qu'ou voit les terribles consequences de I'af- 
^ment du moral et du d6couragemcnt d'une arm^e : aux 
es, suite de la bataille, et k toutes les maladies dont 
'ons parle, viennent encore so joindre le typhus, les fi«V 
rnicicuses, etc., qui s^vissenl sur les soldats et conlri- 
i achevcr de d^cimcr une arm6e. 
orsque Ton est oblige d'envoyer les soldats dans des hO- 
ijui ne sont pas suffisamment pourvus etqui ont 6t6 6la- 
I hAle, comme cela arrive si souvent en temps de guerre : 
m mt^me temps ces hOpitaux sont insufiisauts pour le 
I des soldats malades ou blesses, et que i'encombrement 
duif, alors les causes de maladies cl de mort a^lsseat 



9^4 HTGliNE APPUQU^E. 

avec loule leur 6nergie, et le typhus, le scorbut, la poufriUire 
d'hdpilal, etc., se d6veloppenl d'uae mani^re 6pid6mique. 

U existe encore quelques autres causes de maladies pour k 
soldat, mais elles ont moins d'importance peut-fitre que lei 
pr6c6dentes : ce sonl, chez le fantassin, les exercices Uropp6ni- 
bles, el, chez les soldats de toutes armes, la malpropret6 qui 
r6gne souvcnt au-dessous de leur uniforme^ les quereUe»,lc$ 
rixes, les duels, rivrognerie etle c61ibat, qui, le plus souvenl, 
les entratne k des exc^s de tout genre. 

Maladies les pins fr^^ventea ches le aoldal. 

Les influences pathog^niqucs qui viennent d'etre passto en 
revue sent bien nombreuses. II s'agit maintenant de Jeter an 
coup d'oeil rapide sur les affections de diverse nature qu*ella 
pen vent d^volopper chez les militaires. 

fo Parmi ces maladies, on peut regarder coimne les plus com- 
munes : la bronchite aigu€, la pneumonie et la plenr6sie; ces 
inflammations sont la consequence des vicissitudes atmosphi* 
riques auxquelles le soldat est expose. 

2<» Lesdrysipdlesdela Face etdu cuir chevelu, les m^Dingites 
aigufis, 86 d^veloppent quelquefois k la suite des marches for 
c6cs ex4cul6es par un soleil ardent. En pareil cas, oaobser?e 
quelquefois, chez les sujets livr^s aux abus des liqueurs alcoo- 
liques, la manifestation du delirium tremens, 

3° La nostalgie est une des maladies les plus fr^quentes chei 
les jeunes soldats enlev6s de leur pays et soumis k la riguear 
de la discipline. Le regret du pass6, le chagrin du present etles 
crainles de I'avenir sont capables de produire cette n6vrose, 
sous I'influence de laquelle se d6veloppent^ avec une grande fc- 
cili(6, tons les autres ^tatsmorbides, et, en particulier la fi^Ti® 
typhoide. Le typhus, la dyssenterie, la phthisie pulmonaire, les 
diarrh6os, les ent^ro-cOlites, sont fr6quemment la coas^quence 
des marches forc6es, des refroidissements, de la mauvaise ili- 
mcntation, des boissons de mauvaise quality, des fruits qui oe 
sont pas parvenus k I'^tatde maturity. La fatigue, le ddcoora- 
gement, viennent bien souvent favoriser Taction des influen- 
ces prcc6demment 6tudi6es. On doit regarder la dyssenterie 
comme une des causes les plus fr^quentes de la mortality daos 
les armies. 

4° Les rhumatismes aigus et chroniques se d6veloppent sou- 
vent, chez les soldats, k la suite de brusques variations de tem- 
perature, ou \)\eu (\uaw^^ \i^v\^Ti\\\. \i.\\A mflitche, ils sont soumis 



CHAP. !!• — PROFESSION MILITAIRE. 86 5 

& Taction prolong6e de I'humidit^. C'est ce qu'on rcmarque 
souvent k la suite de bivouacs sur un sol humide ou dans une 
mauvaise saison. 

5* L'oplilhalmie est fr^quente cliez Ics soldats lorsqu'ils sont 
soumis k rinfluence d'un solcil ardent, ou exposes k i'aclion de 
la lumidre r^fl^chie par des sables. 

6* Les tidvres palud^ennes simples ou pernicieuses, d6velop- 
p^es k la suite de Tactiou d'effluves mar^cageux, exercenl en 
temps de paix, comme en temps de guerre, de grands ravages 
dans les armies. 

7® Le typhus, qu'on doit consid^rer, ainsi que j'ai d^ji cu oc- 
casion de le dire, comme une fi^vre typhoide suraigue, est une 
des plus graves maladies qui puissant st^vir sur une armi^e. On 
le voit Mquemment se produire k la suite des rovers : son 
d^veloppement est alors favoris6 par le d6courugcmenl, la 
mauvaise alimentation, les privations de tout genre, Tenconi- 
brement des li6pitaux et des casernes, et toutes les vicissitudes 
atmoaph^riques. 

Telles sont les maladies principales qui peuvcnt excrcer une 
influence puissante sur la sant6 des soldats. — 11 s'agit muinte- 
nant d'envisager ce sujet d'une mani^re un pen plus g6u^rale, 
et d'examiner les questions di verses qui se rattacheut k I'^tat sa- 
nitaiie et k la mortality des armies, lei la stalisfique est indis- 
pensable pourdonncr la solution de pareilles questions, et nous 
sommes heureux d'avoir pu faire plusieurs eniprunts a I'cxcel- 
lent travail de M. Boudin sur cc sujet {Ann, d'hijg,, t. XXW). 



MalaAlea et mortality des troupes serTant dans leur 

pajrs natal. 

Les maladies et la mortality des troupes ne sont pas les md- 
mes dans les divers Etats de I'Europe. On doit k M. Boudin des 
recherches int6ressanles sur ce sujet. Nous allons entrer, k cet 
6gard, dans quelques details, en prenant pour point de depart 
la mortality moyenne de toute la population des cinq grandes 
puissances, pendant la p6riode quinquennale de 1838 k 1842, 
etrapport^ek i,000 habitants. 

i® Mortality de la population totale dans les cinq piincipaux £ttits 
de TEuroi)e. 

L'examen des cinq anndes 1838 k 1842 a donn6 en moyenne 
les chiffres suivanis : 



gg0 llYGliME APPLIQIJ^E. 



Morlalili sBmelle. 



France i3,9T 

Angletcrre 12,07 

Prusse tifiB } tar f,000 habittnts. 

Autrichc . 8»,W 

Russie 35,90 

2"^ Mortality de la population mililaire. 
France, — De i820 & i826, sur ud efTectil moyeo de 
120,264 hommes d'infanterie (officiers qoq compris), donl 
106,700 de ligne et 13,924 de garde royale, la mortality a 6t6de 
21 sur 1,000. Cette mortality est k pcu pr^s le double decelle 
de la population civile du m(^me ftge, qui n'est gudre qae 
de 10 sur 1,000. Eq d^composant cette mortality, on trouTeque 
celle du simple soldat, est de 19,9 sur 1,000 ; et celle des capo- 
raux ct des sous-officiers de 10,8 sur 1,000. 

Dans celle mfimep^riode, en examinant^part la mortality dans 
la garde, on volt Tinfluence du bien-6lre s'exercer sur la saote 
et la long6vil6 des militaires. — Mortality g^n^rale des soas- 
officiers, caporaux et soldats, 14,7 sur 1,000; mortality des sol- 
dais, i6,7 sur 1,000; mortality des caporaux et soas-offi- 
ciers, 9,0 sur 1,000. 

Parmi les jeunes gens non militaires de 20 k 28 ans, le chlffre 
dc la mortality annuelle 6lait^ en 1846, de i3 sur 1,000. Pour 
I'arm^e servant k Tint^rieur, le cbiffre annuel des d^c^s a M 
de 1.S4I k 1846, de 10 4 20 sur 1,000; — pour Tarm^e endure 
(inl^rieur et Afriquc), el dans cette m^me p6riode, le cbiffre de 
la morlalile 6lait de 28 sur 1^000. 

Prusse. — Pendant la p6riode de dix ans, de 1821 & 1830,1a 
mortality de I'arm^e a ^i^, k bien peu de cbosc pr6s, la mi^me 
que dans la populalion mk\e de tout le royaume, de 20 a 23 ans, 
c'est-i-dire de 11,7 sur 1,000 bommes d'effectif. 

Angkiirre, — Les documents statistiques d^monlrent que, 
de 1830 i\ 1836,rarm6e anglaise n'a pas 616 tr^8-favoris6e. Eo ef- 
fel^ les dragons de la garde et de la ligne, sur un effectif 
de 44,011 liommes, ont eu une mortality de 14 sur 1,000 — 
rinfanleric de la garde, sur un effectif de 34,538 hommes^ 
21,6 mortality sur 1,000; — lacavalerie delamaison royale,sur 
un effeclif de 8,649, a eu une mortality de 14,5 sur 1,000. DaH 
Tespacedelrente-deux ans, la mortali 16 deTarm^e anglaise ser- 
vant en Irlande a 616 de 15,5 sur 1,000, Les troupes britaoniques 
fluxiliaires, servant dans leur pays nalal, ont donn6 des r6sultat5 
assez variables ; \^ moiV^\V^ mvama ^ iv^ celle des Maltai^ 



CHAP. II. — PROFESSION MILITAIUE. 887 

servant a Malle, ou 9 sur 1,000 : — la plus forle a 6t6 de 25,8 
sur 1,000 dans rile de Ceylan, chez les indigenes amis. 

3® £iat sanitaire et mortality des ai^n^es servant hors de leur pays 
natal. 

Parmi les conclusions auxquelles esl arriv6 M. Boudin, nous 
en choisirons quelques-unes qui r^sumenlparfaitement les r6- 
sultats de la statislique & cet 6gard. 

Dans les regions tropicales, le nombrc annuel des d6ces oscille 
dans des limites tr^s-larges d'unc ann6c k Tautre, en sorle que 
la mortality d'une ann^e ne peut servir de base k revaluation 
de la mortality moycnne de ces contr^es. 

Cependant, voici quclques documents qui donneront une id6e 
de I'influence des cUmals chauds sur la mortality des arm6es : 

A Alger, le rapport du nombre des morts sur i,000 hommes 
d'eifecUr a ^16 : 

Ea moyeane, de 75, de 1830 a 1839. 

Puis iOi, eu H41. 

69, cii I84i. 

6i*| en 1843. 

faction mcurtri^re des climats chauds n'cst pas moiudrc sur 
Tarmde anglaise. D'apr^s les documents ofiiciels^ la proportion 
annuelle des d^c^s s'ost 61ev6e, pendant une p^riode de vlngt 
ans, de 1827 d 1846 et sur 1,000 hummes d'eilectif, aux cbifTres 
^Qormes qui suivent : 



56,2 a Ceylan, 
ft3 au Bcngalc, 
85 aux Antilles, 



143 a la Ja:r.a]que, 
20) a Bahama, 
483 k Sierra-Leone. 



Dans les contr6es tropicale^ les plus insalubres, le choix de 
bonnes positions sur les lieux 6lev6s surtiru sou vent pour assu- 
rer aux armies compos^es d'hommcs de race caucasienne, un 
6tat sanitaire parfail et semblable a celui des r(^gious les plus 
salubres des pays temp6r^s. 

L'accroissemcntde la mortality des armies, sp6cialementdans 
les pays chauds, esl d6lermin6 en grande partie par I'lnQuence 
mar^cageusc des localit^s occupies. (Voy. plus haut, Acdima' 
temenU) 

'.' Dans les regions temp6r6e3 de TEurope, la density des popu- 
lations des places de guerre tend d aggraverl'^tal sanitaire et & 
augmenter la mortality des troupes. 

La density relative de la population des divers quartiers et 
des rues d'une graude ville, doit Ctre s^rieusement consid^r^e 



8t8 



HTGliNB AIVLIQUfiB. 



dans l€ choix dea lieux destines au casernement et aux hdpi- 

taax. 

40 Influence d$ tdge sur la mortaliti de$ troupes. 

Dans loutes les conlr6es oA rinQuence de TAge a 6t6 6ludi6c 
jusqu'ici, la mortality la plus faible a 616 reconnue fitre celledes 
militalrcs de 18 ^ 25 ans. M. Boudin s'est appuy6, pour admel- 
tre celtc proposition, sur un tableau 4* M. Marshall, qui r^ 
sume la proportion moyenne dcs d6cteiar i,000 hommes d'cf- 
fectif, parini Ics troupes anglaises de tout Age, statiounant, de 
1830 di 1830, dans un grand aomlure de provinces britaniques; 
je choisis quclques cbillres relatib ii I'^e des troupes dans le 
Royaume-Uni. 

PnOPORTION DB D£cfcS SCR 1,003 UOMMBS d'EFFECTIF 





18 
1 i'i m. 


25 
I33ni. 


33 
140 ii«. 


40 
:i *0an. 


MBBiB* 

4iifal«l|«. 


Dragons dc la ligno... 
Cavalerie dc la maison 

I'oyalc 

lufunteric dc la garde. 


13,9 

14,7 

2i.3 


14,0 

H,4 
?-2,5 


17,8 

16,8 
17,7 


^2,8 
27,3 


15,3 

14,5 
2I.S 



Nous ne poss6dons pas en France de documents statistiqaei 
qui permettenl de demontrer 6galement ceKe proportion poor 
notre pays. 

5° MortaliU "par suite de maladies comparee d la mortaliti par 
suite de combats en temps de guerre, 

M. Boudin, dans son int6ressai|| travail, a r6sura6 les doca- 
ments que Ton poss^de sur ce sujet, et il est arriv6 k cette con- 
clusion, que la mortality, par les maladies, est beaucoup ploi 
grande que ccUc quia lieu par suite des combats. Voici quel- 
ques-uiis de cos documents : 

Les perlcs de notre arra6e d'Egyple, dcpuis son depart de 
France jusqu'au dernier jour compl6mentaire de Tan VIII, se 
trouvent r(5parlics ainsi qu'il suit : 

Tu^s daos les combats..... 3,614 

Blesses, morts 854 

Tads par accidents divers 290 

Murts de maladies 4,157 

D'apr^is des docuvu^nV^ qV&u&\% ^NiV^M^ \^ar M. Marshall, les 



GAAP. II. — PROFESSION HILITAIRE. 119 

pertes de Tarm^e anglaise en Kspagnc, dans une periode dc 
quarante et un mois, de Janvier 181 1 k mai 18(4, ct sur un ef- 
fectif de 6i,5il corabattanls, furent de 24,930 d6c6s par mala- 
dies, et seulement 8,889 d6c6s par le fer ou le feu de Ten- 
nemi. 

Dans Vexp^dilion de Walcheren, en aoflt 1809, siirun efTec- 
tif de 39,219 hommes, et d'aofit en d6ccmbre, I'arm^e anglaise 
perdit^ sur, 1,000 hommes d'elTeclif, 167 par blessures, et 332 
par maladies. 

[D'aprds le remarquable travidl statistique public par M. le 
docfeur Chenu, la guerre d'Orient (18d4-56)^ compliqu^e d'un 
long sii^ge dans un climat d liivers rigoureux, a caus6 les perles 
^Dormes dont void le r^sum^.' 

Armie frangaise. — Effectif envoy6 : 309,208. Moris, 9o, 61 5 ou 
30 pour 100, pris du tiers ! Ces d^cos se d^composent ainsi, en 
Dombres ronds : tu6s ou morts des suites de blessures, 20,000, 
ou 6,4 pour loO; morts de maladies (choldra, typhus, scorbut, 
etc.), 7S,000, ou 25,0 pour 100. 

Armie anglaise, — Effactif envoy6 : 97, 864 hommes. Moris, 
22,182 ou 23 pour 100. Les 22,0( d6c(!is peuvenl Ctre ainsi sub- 
divis^s : tu6s ou morts des suites de leurs blessures, 4, 600, ou 
4,7 pour 100; morts de maladies, 17,000, ou 17,9 pour 100.] 

La profession militaire a 6t6 sur lout envisag^^e sous le point de 
vue de I'^tiologie et des r^sultats de la statistique comparde. Pour 
completer I'histoire de I'hygi^ne militaire, il eAl dl6 ndcessaire 
d'6tudier successivement le remplacement, I'Age de Tentr^e et 
celul de la sortie du service, la taille des rccrues, les devoirs 
respectifs des offlciers et des soldats, sous le rapport de Thy- 
gi^ne ; la nature des aliments et des boissons ; les logements, 
les temps d'excrcice et de repot ; les marches; les campements ; 
les man(Bu> res; la guerre, enGni Tracer celte histoire serait 
faire un trait6 d'hygiene militaire, ce qui u'est pas possible 
dans un ouvrage 61(^mentaire. 

Les pr^ceptes hygi^niques qu'il est n^cessaire de suivre pour 
modifier les influences diverses qui peuvent agir sur les soldats, 
ne sont que des applications spdciales des regies qui ont 6t6 
trac6es daus le cours de cet ouvrage. Nous n'y insislerons pas 
davantage. 

MMto|p*aphle. — Tbobc*, De re militari, lib. I, n« 9. — -Galbki, Epistola de 
muiandd tficiCis ratione its qui castra sequuntur. Colonic, 1544, iii-4«. — S..., De 
bond militum valetudine conservandd, liber ex veteribus, etc. Cracuvi®, 1554, iu-8o« 
'— Hixoran (R.), Medicina militant; das ist gevieines ffandstOcklein zur KriegS' 
arxnei gehOrig^ mit vdoM gegrUndcten Experimenten^ etc. A.u%tbur^^ l^l<4^ va.-^«. 



g90 liYGIENB APPUQU6e. 

— BiBKC!<s (C. B.\ Gutachten wie ein Soldat im Felde vor Krankheit $ich hntfn 
kaun. UiilcUhcim, 1689, in-8*. — Mo«aito (J.)t Kriegi und Soldaten Diat. Zurich, 
1712, iu-8". — Sbohw (J. M.), J)e prineipum militiam seqttenlium tuendfl vaUtudiae, 
Jonae, 173t, iu-4". — Jdcb -H. P.), De morbu castrensibta, Erfordue, 1747, in-**. 

— PRinoLR (J.)' ^^*- o" ^^^ Diseases of the Army in Camp attd Gamisun. London, 
17b2, iu-Sn; trad. fran;. Paris, 1755, in-12. — Pousothbr (P. J.), Afem. pour serrir 
d'instructiun sur les moycns de conserver la 9ttnte dts troupes pendant les quar- 
tiers d'hicer. Halberstadl, 1757, in-8*'. — Bucunia {A. E. db). De hnbendd dhttatis 
rationt* in conservondd militum valetudine. Hale, 1753, Hn-4". — SIoioio (D/, In 
Account of the Diseases which tcere more Frequent in the British Military Hm- 
pitals in Germany, etc., to which is added an Essay on the Me<iHS of presfreing 
thr. Health of Soldiers^ etc. London, 17M, iii-4». — CoLn«BiB«, Preceples sw U 
sante des gens de guerre^ ou Hygiene miUtaire, Paris, 1775, in -8". — Lbcoittb (J.;, 
La sante de Mars, ou moyent de conserver la santd des troupes. Paris, 1790, in-li. 

— Instruction relative d la santi des camps (Cons, de saut£ du d^p. de la gnenv;. 
Paris, an Y, in-8«. — Tbssibb (P.), Hygi^'^c milUaire^ ou lUglcs dietetiques p^M 
consrrver la nante dtS militaires tant de terre que de mer. Bordeaux, an VII, in-li. 
1)UK}B!«KTTES (R.', Histoirc medicate de Varm4e d'Orient, Paris, 1802, io-So. — Ri- 
?ioL-LT (A. J.;., Essai sur les maladies des gens de cheval. Th. de Parts. 194^3, ir li3, 
in-8°. — Jacksox (R.), Remarks on the Constitution of the Medical Departm/fd of 
the Brituth Army, vnth a Detail, etc. London, 1803, in-S®. — Rcvolat [C. D.], JV'oa- 
velle Hygiene militaire, ou Preceples sur la santd de Vhomme de guerre f eoafi- 
d^ree. etc. Lyon, 1SU3, in-8«>. — Costb ct PaacT, De la sant^ des troupes d la gruttde 
armee. Slrasbuurg, 18o7,in-8«. — Pios (A.)» Dissert, sur quelqufs preceptes d'hygif« 
relatifs aur troupes a chccaU Th. dc Strasbourg, 1808, t. Xlll, w* 230.— AHBiBios 
,J.), De inililuin sanitate tuertdd. Edimb., 1810, in-8<». — BaorsdAis (F. J. V.\ 
Lettre sur le svrvicf! de sante interieur des armt'es. Xer^s dc Froutcra, 1811, ifl-4'. 

— Aban, Essais sur I'hihnaturic, ou pissemcnt de sang, cunsid^frfif partieuherfment 
dans les militaires a cheval. Th. do Paris, 1811, u<» 76, iu-4«». — C.uiMMsr .S. E.:, 
Essai sur I'hygithie militaire. Th. de Strasbourg, 1813, t. XVIII, n" 361. — Disru 
■ G.^, Considerations medicates sur la man^he des troupes. Th. de Paris, ISl^ 
u" 23. — Vaidy, art. Hygiene militaii'e^ in Diet, des sc. mM., t. XXLIl, ISIS, — 
Bbad (J. L.), J/ygie militaire ou I'art de guerir aux armees (Poem:'). Parts, IsW, 
iii-S". — MiLLiMOBX (J. G. v.), The Army Medical Officer s JM'inual upon Actite 
Service, or Prect'pts for his Guidance, etc. London, 1819, iu-S*. — Lcico»BB {Ed.l 
Prarliral Obserc. on the Means of preserring the Health of Soldiers in Camp end 
(Juart«*rs, with JVotes, etc. Edinburgh, 1820. — Militdr-SaHitdts • Jit*glement fur 
das Grosshersogthum Uessen^ in Henke's Ztschr., t. II, p. 35'.), 1821 ; t. III. p. 102. 
4JU; t. IV, |). no. H8, 1822. — HKarsL (C. A. L.), Handbuch der Kriegthyyifie. 
VoiTC'lfi von Langenheck, Gotlingon, 1822, in-8®. — Kiacsaopr (J. R. L. u\ 
Hygiene inilitaire a V usage drs armi^es de terrcy 2« ^it. Anvers, 1823, iB-8*. — 
IsFORDi:<(K 'J. N.i. Militdrische Gesundheitspolizei mit hesonderer Beziehung euf 
die K.K. oesterreische Annee, 2« ddit. Wien, 1827, 2 tol. ia-8'». — MAasBAU. 'H. . 
Hints to Young Medical Officers of the Army on the Examination of Beeruits, asd 
Respecting the feigned Disabilities, etc. London, 1828. — Dc aftvB, On the Enliiliss, 
the Discharging and the Pensionning of Soldiers with Official Diicunvnts. Lond-j 
1832, in-8'. — Du m^wb, The Military Miscellany, comprehending an Hixtoryof Jk- 
cruit, etc. L'>uil., l^iO, in-S".— A Series of Reports exhibiting the Result of Disease 
in thr Di/ferrnt European Regiments serving under the Madras prr*ideneft etc- 
Madras, Isift. — Noiubreux Rapi>orts statistiqucs sur I'arm^e anjflaiso, analyst dttf 
les diircrcnts jouruaut do cotte nation, roais surtout dans Ic British and Forei^* 
Review. — Joskpui, Grundriss der Militdrstaatsarzneikunde. Berlin. 1829, in-8*.— 
Lkdloxd (L. a..,, Essai sur i hygiene militaire. Th. de Stiash., lSi9, n* *i«0. — 
Dbjaghkiv '.V.'^.("oM.si«l»:rations sur C*/i\j(juJmc militaire. Th. deStrasb.. l^io, n* ?i7.— 
BoxiJio,. Essai staliiliquc »ur la morlaUU dan* Vw axso«K<ve4 irouifcs du roidcStW- 



CHAP. II. — PROFESSION MILITAIRE. 891 

daigne en tempt depaix, in Ann. d'hyg., I** sir., t. YI, p. 223, 1831.— BiifoiSTOX 
n CBATBirnicF, Easai $ur la mortality dans Vinfanterie franeaise, ibid., t. X, 
p. 119, 1833. — LicviT (L.), Considerations sur I'hygidne dc la cavnlerie Itfgire 
en temps de paix. Th. dc Paris, 1834, iii-4«. — Bboin (L. J.)) Etudes sur le service 
de samtS militcure en France; son pa^s^, son present et son avenir. Paris, 1838, 
ia-So.— Dc Hiai, Quels sont les moyens de rendre, en temps de paix, les loisirs du 
soldat fran^ais pins utiles d lui-mime^ a I'^tat et d I'armeey sans porter atteinte d 
son caractere national ni d I'esprit militaire. Paris, 1843, iii-8*.— Tulumth, Statis- 
tical Reports on the Sickness, Mortality and Invaliding among the Troops, Lun- 
doo, 1838-41, in-foL — Mnru,, jSlements d'hygi^ne militaire, Paris, 1843, in-12. — 
Balfocb, Observ. on the Means of preserving the Health of Troops, Loudon, 1845, 
iii-89. — RoKKTt (Fr.), On the Military Ilygidne, in Lond. Med. Gaz.y t. XXXVI, 
p. 1459, 1845; t. XXXVII, p. 28, 1846. — Boudix [i. Ch. M.], Statistique de I'tftat 
tanitaire et de la mortality des armies anglaises de terre et de mcr en Angleterre 
etdans les colonies , etc. Paris, 1846, in-8o. — Uu vftMii, Etudes sur Ic recrutement 
de I'annee, in Ann. d'hyg,, {'• s<!r., t. XLl, p. 268, 1849. — Do mivr., Etudes sur 
tetat sanitaire et la mortality de I'arm^e^ ibid., t. XLll, p. 319, 184U. — Du aixB, 
Syst^me des ambulances des armies franfaise et anglaise, ibid., °f s^r., t. Ill, 
p. 60, 464, 1855.— Df mAmc, Histoire mddicale du recrutemcnt et dc quelques autres 
institutions mi lit aires chex divers peuples anciens et modemeSy ibid., t. XX, p. 5, 
1863, etc. — Drsjobbkt (A.), £tat sanitaire de I'armee. Discours a la Chamhre des 
d^pmiSs; lettre au lloniteur des armies, etc. Paris, 1848, in-8o. — Du aim, Mesures 
d prendre pour I'amelioration de I'^tat sanitaire de VarmdCf in Ann. d'hyg., {'• s6r., 
t. XUIX, p. 305, 1848. — LAriTai (G.), Des affections ^ui frappent plus partinu- 
lOrement le soldat. Th. de Paris, 1850. — Dammib:! (K. Ad.), CnnsiddrtUions 
kygihuques sur les changements de garnison et les troupes en mnrche. Th. de 
Btrasb., 1852, n* 243. — Bacxkistba (G. F.), Handbuch fOr Sanitdls-soUlaten. 
Brmuoschwcig , 1854, iu-8o, fig. — Vijicbjit, Etudes d' hygiene militaire. Des ha- 
bitudes dans I'armie; conseiis aux militaires et aux jfunes gens. Lyon, 1857, in-8*». 
— Ro«sia50L (J.), Traite elimentaire d'hygii^ne militaire. Paris, l8o7, in-8"». — 
Hoaiii, Le camp de Chdlons en 1858; hygiene des camps en general. Paris, 1858, 
ia-%: — Lakbbt ^H.), Rapport sur I'dtat sanitaire du camp de Chdlons, Paris, 
1858, in-So. — Scbitb, Relation midico-chirurgicale de la campagne (/'Or/Vit^. Paris, 
1858, in-8*». — Bai'db^ts, La gueiTC de Crimde, les campenients, les abris, les ambu- 
lances, les hipitauXf etc. Paris, 1858, in-12. — Tholoiax, De I'excis de mortality 
dA d la profession militaire; nature et cause de la phthisic enddmique de I'arm^e; 
moyen, etc., in Gax. m^. de Paris, 1859, p. 346, 360, 410. — Ma«b8tb (Ch. Ed.), 
Quelques mots sur I'hygit^ne du camp de Chdlons, Th. dc Strasb., 1860, u^ hit. — 
Laybbas, Recherches statistiques sur les causes de mortality de I'armee servant a 
VintMewTj in Ann. d'hyg., 2« si^r., t. XIII, p. 233, 186U. — Do m&mb, De la morta- 
lite des armees en campagne au point de vue de I'itiologie, ibid., t. MX, p. 2(1, 
1863. •— DiDiOT, Code sanitaire du soldat, ou Traite d' administration et d'hygicne 
militaire^ compldti, etc. Paris, 1863, in-8«>. — HAxaorio (W. A.), .1 Tn'atise of 
Hygiene with Special Reference to the Military Service. Philadelphia, 1863, in-8o. 
•— PALASciAno, De la neutralisation des blesses en temps de guerre et de ses conse- 
quences, etc., in Congrds tndd. de Zyon. Lyon, 1864, in-S". — Chbro (J. C), Rapport 
au conseil de santi des armies sur les resultats du service mddico-chirurgical aux 
ambulances dt^ Crimde et aux hdpitaux militaires franfais en Turquie pendant la 
campagne d' Orient en IF 54-55-56. Paris, 1865, in-4«. — Du mI^mb, L'ltnlie en 1850 
at i860, statistique midico-chirurgicale de la campagne. Paris, 1869, in-4o, 2 vol.ot 
atl. in-fol.— EfAHS (Th. W.;, Essais d'hygiine et de therapeutique miliiairrs, pre- 
sent's, etc. Paris, ! 865, iu-8-. — IIaubowitx (H. V.), Das Militdrsunitutswscn der 
vereinigten Stnaten von I^ord-Anurica, etc. Stuttgard, 1866, in-d*. — La.-viia, Du 
transport des blesses et des maladcs par les voies ferrdes et navigables, Brutellcs, 
1866, in-S". — Michbl Livr, Rapport sur les progris de I'hygidne milituir:'. Paris, 



892 HTGliNE APPUQUtE. 

1867 in-4«. — Valliw (E.), De la salubrity de la profession ntUitaire, in Am. 
d'hyg., l" s^r., t. XXXI, p. 80, 1869. — Caroiiob (J. Fr.), Considerations inr TAy- 
gidne de Vinfanterie a l'inl4rieur. Th. de Paris, 1869, n"> 78. — Plus on trw-gnad j 
noinbre dc dissertations, de m^moires qu'a Tait ^lore la derniere guerre et daas k j 
detail desqucls nous ne pouvons entrer. — V. les trait4^ de mddecine et de cbirargte ] 
milttaires, les journaui spteiaux {Recueil d'obs. de m^, des kdpU. nuUt. Paris, I 
1766-1772, 2 vol. in-4«>. — Joum. de m^d. milit., 1782-1789, 8 vol. grand ia-S*.- 
Journ, de vied., dt ghir., etc. ou Becueil de m^., etc., de 1815 a cc joor, 3 lo- 
ries), et un tres-grand nombrc de dissertations soutenaes sur ces questions danski 
diverses FacuUds. 



CHAPITRE III 
Profession maritime. 



L'influence de la profession maritime sur Thomme est des plus 
complexes, et son 6tude comprcnd des points fort diff6rents. 
Pour les appr6cier d'une mani^re sufGsantc, il est utile de pas- 
ser d'abord en revu6 les causes sp^ciales des maladies qui peu- 
veut atlcindrc les marins. 

4« Atmosph^e maritime, — L'influence de Tatmosph^re mari- 
time sur Thomme a d6j^ 6(6 expos6e. Rappelons seulement id 
que son action est plutOt favorable que nuisible ; que I'air y 
est plus pur que celui de I'atmosph^re terrestre ; qu'il existe, 
suspendues dans Tair, des particules salines que I'homme ab- 
sorbe en respirant ; enfin, que la saturation de I'air, par I'hami- 
dil6^ est la seule modification capable de jouer un rOle, et d'al- 
t6rer la sant6 de Thomme. 

2° Changement de climat. ^ Les marins, qui naviguent anssi 
bien dans les glaces polaircs que dans les contr6es intertropi- 
cales, et qui passcnt souvent, dans un temps assez court, des 
unes dans les autres, changent continuellement de climat, el 
sont, par cons6qucnt, exposes ^ toutes les chances d6faTorabIes 
d'un acclimatement rapide. II y a toutefois, h cet 6gard, uoe 
circonslance sp^ciale k consid6rer, c*est la suivante. 

La dur^c dc la travers^e, — Les voyages de long cours ont one 
influence sp6ciale ; ils babituent davantage le marin ^ Tactioa 
de Tatmospb^re maritime. De plus, ils Tobligent h se conleoter, 
dans certaines circonstances, d'une alimentation compos6e de 
salaisons, de biscuits et de legumes secs^ et k faire usage d'eaa 
croupio pour boisson. 

3° La dehtinaiion du navire, — Elle exerce una influence va- 
riable, suivaulAa ti^Vui^ ^^'^ \i^\\TrL«s\Vii. kvcist.^ ud bdtiment de 



CUAP. 111. — PROFESSION HAHITIME. 808 

commerce charge de marchandises, ou bien un paquebot de 
transport, souvent encombr^ de passagers, sera moins bon pour 
la 8ant6 des individus qui y sont places qu'un bfttiment de TCtat, 
dans lequcl les principales conditions hygi^niques sont beau- 
coup meilleures. 

4<* La construction da navire. — La marine militaire offre des 
garanties de salubrity beaucoup plus grandcs qae n'eo prdsen- 
tent les autres bailments, tels que ceu\ du commerce ou de 
transports. — II est, sous ce rapport, plusieurs observations im- 
portantes k faire. Un navire est construit r^cemment, ou bien il 
est ancien; dans le premier cas, il pr^sente r^unies les condi- 
tions hygi^niques les plus favorables. Dans le second cas, on peut 
avoir k redouter un certain nombre d'incony^nients, dont voici 
les principaux : Tinfectlon du navire par des substances volatiles 
et dangereuses, ou bien par des mati^res fi§tides, comme cela 
a lieu Bur les Mliments employes k la pficbe de la baleine ; -* 
Talt^ration du navire par une maladie 6pid6mique ou conta- 
gieuse qui r6gne sur son bord ; — I'impr^gnation des bois qui 
ont 6t6 employes k la construction du navire par Thumiditd ; 
leur alteration par les vers. 

5® Les diff^rentes parties d'un navire ne sont pas sans in- 
fluence sur la sante des marins qui le montent ; et 11 est, sous ce 
rapport, plusieurs points k considerer. Ces points sont les sui- 
Tants : 

A. La cale. — C'est la partie la plus basse, la plus obscure 
et la plus humide des b&timents : Tair et I'eau y stagnent sans 
cesse. L'eau, suintant k travers les pores du bois, I'alt^rant lui- 
mdme et agissant sur les objets de nature diverse, et en par- 
ticulier sur les immondices qui peuvent s'y trouver, . il en 
r^sulte une odeur souvent insupportable, qui est due it des 
exhalaisons v6g6talesabondantes, mCl6es ^ une certaine quantity 
d'acide carbonique(i). Ces alterations diverses sont encore favo- 
risdes par la temperature de I'atmosphere de la cale, qui est, en 

(1) D'aprei les recherchei dc M. Forn6 {Arch, de m4d, nao., t. I, p. 239, 1864)| 
rammouiaqac, le gaz hydro ^^ae sulfur^, le sulfhydratc d'ammoaiaque, sont, parmi 
qaelqoei autres, les principaux corps volatils odoraots que Ton reucontre dans la 
cale ; Tauteur croit que le mcilleurmoyendc la d^infecter, c'est d'y terser une so- 
lution de prot04ulfate de fer, qui rormc, arec ces diffdrents gaz, des combiuaisons 
qui les d^omposent et neutralisent lour action. '' 

De son c6t^, U. Lc Roy dc M^ricourt {m^me recueil, t. Ill, p. 201, 1865) propose, 
pour obtenir I'assainissement d^finttif des navires gravement contamin^s, d'ayoir 
recours a la m^thode de M. Lapparcut, ct qui consiste k carbouiser superficielle- 
ment les parois int^rieures des bitiments, a I'aide du flambage par un gaz inflam- 
mable forc^, et dirigd comme une langue de feu, i I'aide d'un chalumeau. 

E. Bod. 



g4n6ral ,de 3 ^ 4 degr^s plus 6lev6e que celle du reste da Mli- 
ment. Les moyens employes pour purifier Fair conteau dani 
cette partie du navire sont les suivants : i* les blanchimeoti 
frequents et r^gulicrs k la chaux ; 2' Vouverture d'un robincl 
qui laisse acc^s k volenti k I'eau de la mer, et permet desk- 
vages complets ; 3<* la construction en fer des caisses d'arri- 
mage ; 4° enfln, une ventilation suflisante, efTectu^e m^me^en 
cas de besoin, avcc une macliine soufHante. 

B. Le faux-pont, — Lc faux-pont vient imm^diatement apr^ 
la cale. On a ^ y redouter presque ^galement rhumidite, la 
stagnation de I'air^ la chaleur etl'absence de lumiOre. 

Gest cepcndant le lieu oOi couche T^quipage, et oil ilse 
r6unit et s'abrite, la sOret^ de T^quipage exigeant que ie fain- 
pont soit ferm^ la nuH, on doit voir combien la presence de 
tant d'hommes, coucht^s dans un lieu fcrm<^ pent 6tre perni- 
eicuse, et combien on doit redouter les accidents qui se dSve- 
loppent ordinairement sous I'influence de rencombremeDt. 
L'insalubrit6 du faux-pont est encore augment^c par la pr^ 
sence des cuisines, du four, de la cambuse, de ThOpital et des 
pares k volaillcs. 

Sur les bfttiments de guerre^ les batteries remplaceol les 
faux-ponts. Elles sont bien plus saines, et la ventilation y est 
beaucoup mieux organis^e. 

Le pont du vaisscau est expos^ k toutes les intcmp^ries des 
saisons. Les manoeuvres s'y ex^cutent en plein air, et, quels que 
soient la temperature, rhumidit^, le vent, etc., il est cepeodant 
salubre. 

II est d'autres circonstances de la vie maritime qui ne soot 
pas sans influence sur la sant6, etqui tiennent aux marinseux- 
m^mes. Nous citons en particulier les suivantes : 

C° Les Equipages. — Les matelots sont, en g6n6ral, choisis 
avcc plus de soin que les soldats de terre k la revision mili- 
(aire. Les marins ont presque toujours d^j^ navigu6 depuis 
longtemps, et sont familiarises et acclimates avec Tatmosph^re 
maritime. C'cst pour cette raison qu'ils sont beaucoup moins 
exposes aux maladies que les passagers ou les troupes que Ton 
transporle. 

1^ Les condlligns hygieniques varient encore suivant la des- 
tination que les matelots ont sur un bdtiment. C'e&l ainsi que 
ccux qui sont employes au service de la cale sont plus exposes 
aux di verses influences morbides que les gabiers, qui 8*oc- 
cupcnt du greemcnt dans les bunes, ou que les timoniers. 

8" La nalure du Vi^n^VV vi^.^tc^ ^^alemcnt une influence. Ainsi 



CUAP. in. — PROFESSION MARITIME. 895 

iamanceuTredu vaisseau exigesurtout Texcrcice dans les parlies 
sup6rieure8. De plus, il faut que le travail soil ex6cut6 le jour 
et la Duit, ce qui n^cessite le partage de T^quipage en deux 
parties. M. K6raudren a propose de le partager en trois quarts 
aa lieu de deux. On aurait toujours un nombred'hommessuf- 
fisanty et la fatigue serait moindre. J'ignore si cet essai a 6i6 
teDi6. 

9** L'alimentation doit 6(re^ prise en s6rieuse consideration. 
A bord, elle se compose de biscuit de mcr, sorte de pain d 
demi lev6 et dess^ch^ par une cuisson prolong^e ; de salaisons 
et de legumes sees. Le peu de vari6t6 nuit k la digestibility 
des aliments ; il est yrai que Femploi des condiments, tels que 
le vinaigre, I'alcool, le citron, contribue k augmenter leur sa- 
lubrity et k faciliter leur dissolution dans le sue ga^trique. 

10* La conservation de Teau nous a d^jiii occupy ; nous rap- 
pellerons seulement qu'il est preferable de la conserver dans 
des vases en t6lc, et qu'il est n^cessaire d'avoir des apparcils 
distillatoires & bord de chaque navire, dans le cas oil I'eau po- 
table viendrait k manquer. 

||*Les affections morales sont capables d'exercer une in- 
flaence sur le navigateur. Chez les uns, c'est la nostalgie qui 
est plus forte : cbez d'autrcs, c'est la vue des orages et des 
tempi^tes, I'effroi qu'ils inspirent, ainsi que Timpossibiliie de 
secours en cas de naufrage, qui agissenl sur le moral des 
marins. 

Les diverses influences qui viennent d'etre pass^es en revue 
peuvent causer des maladies sp^ciales, aggraver cellos qui 
existaient dejd et qui eiaient dues 4 de tout autrcs causes^ 
enfin augmenter le cbiffre de la mortality des marins. C'csl ce 
que uous allons mainlenant examiner. 

Maladies qui ■^vlssent sur les marins. 

Ua certain nombre des maladies qui se developpent cbez les 
gens de mer, sont d'une nature analogue & celles qu'on voit 
cbez les soldats de Tarm^e de terre. L'enumeration qui suit le 
prouve suffisammcnt. 

{o Dyssenterie, — Dans les voyages sur les mers dquatoria- 
les, on voit fr^quemment la dyssenterie se ddvefopper chcz les 
marins qui s'exposent a Thumidite et au fi*oid, ou bien qui dor- 
meiU sur le pont, exposes <)i la pluie et aux intemperies des sai- 
sons. 

1^ Typhus. — Le typhus ne fait pas moins de ravages sur les 



g96 HTGltNfi APPLIQUI&E. 

baiitncnls que dans les armies de terre; rencombrcment, la 
malproprcl6, le d6couragement, la presence de prisonnien nom- 
breux ou d'esclaves accumul^s, contribuent singuli^remeat i la 
production. 

Vuici un exemple des ravages que ces deux maladies peoTent 
exercer : c'est ce qui eut lieu en 1780 sur la flolle anglaise da 
Channel (Molard). En peu de temps elle envoya k VhOpilal 
Haslar 1 1,732 malades, et, dans lenombre,il y avait 1^457 cas de 
scorbut^ 240 cas de dyssenterle et 5,539 cas de fi^vre continae 
(typhus). Pringle rend compte de d^sastres analogues. 

S^* Nostalgic. — La nostalgie s'observe aussi bien chez le ma- 
rin que chez le soldat de terre. 

4<» Mai de mer. — Le mal de mer, qui atteint presque iQ6vlta- 
blement Ics nouveaux embarqu6s, et qui n'^pargne pas les 
vieux marins dans les mcrs tr(>s-grosses et pendant les temp6tes, 
a 6t6 d^crit plus haut (v. p. 748), il n'est pas besoin d'y revenir. 

5^ Comlipation, — La constipation est un des 6tat8 pathologi- 
ques qui s'obscrvent le plus fr^quemment chez les marins. 

6° Scorbut. — Le scorbut est une des maladies qui 6taieQt les 
plus communes chez les hommes de mer, et qui peut-^tre en a 
fait p6rir le plus grand nombre. A T^poque actuelle, cette fW- 
qucnce est bien diminu6e, et cette maladie peut 6tre consid^i^ 
comme beaucoup plus rare. 

Quelques details sont indispensables pour expliquer son mode 
dc production. 

Le scorbut ne se d^veloppe pas seulement sur les bftliments, 
on I'observe 6galemcnt sur les cOtes habituellement entour^ 
dc brumes 6paisses et humides. II paratt end^mique dans tou 
les pays silu^s au-dessus de 60'* de latitude, sur les bordsde la 
Daltiquc, sur les cOtes de I'lslande et du Gro^nland. Les salai- 
sons dont les habitants dc ces contr6es font un si fr^qu^t 
usage nc sont probablemcutpas sans InQuence sur son develop- 
pement. 

Autrefois les 6pid6mies de scorbut n'^taient pas rares dans les 
climats tcmp6r6s de TEurope; mais, depuis plus d'un si^e, 
clles onl disparu compl^tement devant les progr^s derhygi^Q^ 
et de la civilisation. 

Sur mer, lejscorbut, qui 6tait autrefois si frequent et si terri- 
ble, et qui a fait p6rir tant d'^quipages, ne se montre plus qae 
d'une mani^re exceptionnelle. Malgr6 cette raret^, il est encore 
un certain nombre d'influences capables de le determiner. 
Parmi ces inQuences, les unes sont pr^disposantes, les aulres 
cfficienles. Le^ c\ico\i%V^\i<(:.^%\vA "^^x^^^^t.^ariicuii^rement d^ 



CHAP. III. — PROFESSION MARITIME. 897 

ler la produclion du scorbut sent les siiivaDtes : rhumi- 
a stagnation de I'air, la privation dc la lumi^re, la mau- 
limentatioD, Tennui, la trislessc, rcncombrement, Tusage 
proportion un peu trop forte de sel marin, et surtout des 
iss^ches et salves, la privation de v^g^lauxfrais, les vian- 
rrompues, I'eau croupie. 

corbut consiste non pas, comme onVa cru longtemps, dans 
iminution de proportion de la fibrine, ce qui pent avoir 
il est vrai, dans les scorbuts tr^s-avanc6s ou tr^s-graves, 
dans la diminution de la coagulability de ce principe. 
diminution de coagulability de la fibrine, qui a pour 
ie rendre le sang plus liquide, est la consequence 
augmentation de la proportion de sonde contenue dans 
g. Or, cette alcalinit^ plus grande du sang s'expUque faci- 
t par Tusage excluslf et prolong^ des salaisons. Les 
(8 salves exigent une grande quantity de sue gastrique 
Hre dig^r^es. Or, Tacide chlorhydrique contenu dans 
uide provient du clilorure de sodium qui existe dans 
ig ou qui s'y introduit par absorption. Si done il se 
de ce liquide une quantity anormale de ce sue (acide 
lydrique), il y aura une proportion 6quivalente de 
devenue librc, qui rcstera dans le sang, et le scorbut 
ra naissance. Tout en admeltant cette explication, ce n'est 
te raison pour n'accorder aucune inQuence ^ Tencombre- 
k rhumidit^, nux privations de tout genre dont Tinfluence 
posante est si puissante. 

r^ussit souvent ^ faire disparattre le scorbut en faisant 
de v^g^taux frais, de fruits acides, de sue de citron, d'o- 
et mCme simplement de boissons alcooliques. Quelque- 
d^barquementsur une plage saine sufGt pour faire cesser 
ifTection parmi les hommes d'un Equipage, et leur per- 
I de se r6tablir facilement. 

leste, la fievre Jaune, le cbol^ra, sont des maladies qui 
nt souvent de grands ravages sur les vai8seaux;mai8, 
*il en est ainsi, c'est que ccs affcclions y ont 6td Iranspor- 
ir des miasmes sp^ciaux, car elles nesont en aucune ma- 
la consequence directe de la vie maritime. 
taliie. — Pour se faire une id6e des progr^s que rhygiftne 
a realises, voici deux tableaux extraits du M^moire de 
idin, qui les a emprunt^s k Gilbert Blane. 
18 septembre 1740, 1'amiral Anson quittait les ports d'An- 
re sur le Centurion^ portant 400 liomines d'6quipage. A 
riv6e ii Juan-Fernand«^s, le 15 juin 1741, c'est-i-dire neuf 



g98 UTGltNE APPLIQU^F. 

mois apri^is, 200 marins avaient succomb6 aq typhus et aa scor* 
but, el, sur les 200 restants^ 8 hommes k peine ^taieot capa- 
bles de faire un service actif. Voici les r^sultals obteaus depuis 
celte ^poque^v 

Marint. ]for(«. 

mi, capitaine Cook (l«» Toyage) lit 5 

1778, — Cook (2« Toyage) 192 11 

1819, — Parry 94 1 

1821, — Id 118 5 

1824, — Id 12t I 

1832, — Ross 130 2 



^TAT DE LA MORTALlTt DE LA MARINE ANGLAISE (C. BLAXE). 



ki\tti. 


BFFICTir. 


MALADBS. 


MOKTS. 


KimiT 
A h'xmtm. 


1772 


70,000 


28,^92 


1,658 


1 iur 4i 


1781 


100,000 


31.617 


2,222 


1 — 45 


1794 


85,00) 


21,373 


990 


I -. it 


1804 


100,000 


11,978 


1.606 


1 — «i,!5 


1813 


140,000 


13,071 

1 


977 


1 - 143 



Les documents publics il y a quelques ann^es, et relatifsi I< 
mortality de la marine angluise, de 1830 A 1839, 6(ablissenlla 
proportion de d^cOs de i3,8 sur 1,000 hommes d'6ffectif,si Too 
y r^unit les maladies chirurgicales. Mais, si Ton ne consid^re 
que les maladies internes, ce n'est que 1 1,8 sur 1,000 hommes 
d'cffeclif. 

La comparaison de la mortalitd des marins de toute la marioe 
anglaise avec tons les mililaires de Tarm^e de tcrre, donne, 
deduction faite des blessurcs et accidents, sur 1,000 hommes 
d'etTeclif. 



HAEIXS. 



AKXSS Dl maB. 



Ma!adicB. 
9S4 



Moi U. 
8,8 



MAladiea. 
793,9 



Murif. 



Rosultat d'oii Ton pent d^duire que la mortalite est plus 
grande dans Tarmee de terrc que dans la marine. En France, 
radministralion n'a public aucun document qui permette d'as- 
seoir des caVcuU ^o%vV\\a. 



< IIAP. 111. — rUOl'l SSION MAlHTIMi:. 8j'j 

HfeGLE< uYGi^.NiorEs. — Pour 6tablir les regies hygi6niques re- 
latives h la profession maritime, il faudrait eiivisager success!- 
vement la construction at la disposition desvaisseaux, les condi- 
tioQS dc ventilation, d'a^ration et de chaufifage, 6tablir les rt- 
gles relatives k Falimentation, aux boissons ; indiquer le choix 
des vCtements, et enfin tracer urie hygiene navale. La plupart 
des principcs qu'il faudrait suivre pour obtenir ces r^sultats ont 
6t6 traces danslecours de ce travail; il s'agit seulement de les 
appliquer h la profession maritime. 

BtllliO((raphle. — CocK»u«?f (W.)i Sea- Diseases, or a Treatise of their Na- 
ture, Cfiusei and Cure, Loud., 1693, iu-8*». — Cuieac (db), Obsero. ge.n^rales sur 
les ni'iladies aurqwUes sont sujets les Equipages des vaisseaux. Paris, 17d4, in-S*. 
— BccH?iiR (A. E. Di), De tueiidd et restituendd navignntiwn sanitate. Erfordiee, 
1735, iii-4«. — LiTiD, An Essay on the most Effectual Means of preserving the 
Health of Seamen in the Royal Naoy. Loodun, 1757, in-8<». — rKiXGLB (J.), Dis- 
course upon some Late Improvement of the Afeam for preserving the Health of 
Marint'ra, Luudou, 1776, iu-4o. — Poi8soN!«iBK-DBSFBBiiiBRBS, Trnite sur les mala- 
dies des gens de tner. Paris, 1780, in-8«. — Pi?(GiiB?tnx, Manuel des gens de m^r^ 
ou ftecueil d' observations sur les moyens de conserver leur sante pendant les 
9oynges de long cows. Paris, 1780, 2 >ol. in-12. — Bla?I8 (sir C). Obs, on the 
IHseases incident to Seamen. Luudon, 1783, in-8®. — Du mAwb, A Brief Statemmt 
of the Progressive Improvement in the Health of the lioyal Xavy, at the End of 
the Eighteenth and Deginning of the Ninetnrnth Century. Londuii, 1830, iu-8o. — 
Xauban (G.), Avis aux gens de mer sur leur sante. Marseille, 1786, iu-l2. — 
AmatTftoxo, De nantarum sanitate tuendd. Ediuburf^i, 1789, in-B".— Rbxwick (W.), 
An Inquiry into the Xature and Causes nf Sieknrss in Ships of War, London, 
<7W, in-So. — Thottbb lTh.)i Medicina nuutica. Loudon, 1793-1803. — Gillbpsib 
(L.), Obs. on the Diseases which prevailed on Board a Dart of His Majesty's St/ua- 
dron, elc. London, 1808, iu-8^ — Pallois F. V.), Essai sur I'hygiine navale ou 
Vhygienc appli/jne'e a preserver du scorhut les equipages des vaisseaux pendant les 
voyages de long cows, Paris, 1801, in-S-*. — Pbbo?i (F.), Notice sur quelques ap- 
plications utiles des observations intUeurohgiques a I'hygiOne navale. Paris, 1 808, 
iu.39. — Dblivet ^J. B. C), Precis d' hygiene navale, ou l Homme de mer consi- 
d^r^y clc. G^nes, 1808, in-8". — Klbaudbbx, art. Hydrogrnphie medicale, in Diet, 
des sc. med., t. XXII, 1818, ct IVavigation, t. XXXV, 1819. -- Du vftMB, Mem. sw 
les causes des maladies des marins et sw les soins a prendre pour conserver leur 
santS dans les ports et a la mer, Paris, 1H17, in-8«. — Du aivB, De la nourriture 
dn's Equipages et de V amelioration des salaisons dans la marine francaise, in Ann. 
d'hyg., I. I, p. 303, 18i9, et stfric de notes dans le raAmc rccueil. — Daolwi, Precis 
d'hygiine navale, suivi d'un recueil analytique, etc. Paris, 18i7, in-8*. — llealthful- 
ness of Iron Ships, in Dublin. Journ. of Med. Sr., t. XII, p. 166, 1838. —Korget, 
Medec. navale, ou Nouveaux iUments, elc. Paris, 1832, 2 ^ol. in-S**. — Witsox, 
Statistical Report on the Health of the Xavy from 1830 to 1836. Ordered, etc. 
l/>nd., 1840-41, in-fol. — Flbuby [i.), (Juelques observations et considerations pra- 
tiques d'hygiine et de medecine navale, MontpcUier, 1847, in-8<». — IIorjikb, Di' 
seoMts and Injuries of Seamen, with Remarks on their Enlistment : X^ivnl Hygiene, 
Philadelphia, 1854, iu-12. — Tbovpbo, Cenni suW igiene della genie marina, To- 
rino, 1834, in-S".— FoifssAOBivBS (J. B.), Traits d'hygiine navale, ou De I'in/luence 
des coHditions physiques ou morales dans lesquelles, etc., flg. Paris, H 16, in-Ho. 
— AiMSTftoxo (A.), Obs. on Naval Hygiene and Scurry more ptrlicul'irly as the 
Latter appeared during a Polar Voyage, London, 1858, in-8». — 11 >lsb.:lck II. van\^ 



900 UYGliNE APPLIQUiE. 

Precis d'hygiHe et di mfdeeine navales d Vutage det gent de mer. Bratelles, l!60. 
jQ.go. — Quikvklbih:, Considerations sw Vhygi^ne det dioerses professions a kurd 
des navires. Th. de Parii, 1860, n<> 20, in-4o. — Ret, Les mecanieiens et Its ckatf- 
feurs a lord des navires de I'^tnt. Th. dc Houtpcllier, 1862, u<> 69, in-8*. — Mab- 
«oi!f , Histoire mSdicale de la flntte franraise d la mer Noire pendant la gwem dt 
Crim^e. Paris, 1861, ia-8«>. — Sc:«abo, Statistique mSdicak de la marine anglate, 
in Ann. d'hyg.j i» %6r , t. XXII, p. 156, ISfil. — Dctkoulav, Des modifieatioRsa' 
ti'oduites dans VhygU^ne naval'' par I'applicalion de la vapeur d la naoigatiMy in 
l.'ninn med., 2» srr., t. XXI, p. 75, 1861. — Libot db Mkkicolrt, De Vinfiueutin 
constructions navales sw la sante des ifquipages, in Bullet, de I'Acad. de mid., 
t. XXXII, p. 78, 1866-67. — Do ■&■£, Bapp. sur les progres de I'hygiene «««&. 
Paris, 1^67, iu-4°. — Nuus avons surtout donn^ ici les ouvrages frau^aU. Voir 
comme cumpl^mciit uoc notice de M. Tholozan sur la biUiograpbie anglais?, reUtire 
a I'hygienc iiavale, to Gax. med., 3« s^r., t. XI. p. 183* 1856 ; — I'aaalytf desoed- 
lents rapports statistiqucs sur la marine anglaise dani les diffdrents reeueiU idn- 
tifiqucs dc cettc nation, ct surtout dans Ic British and For. Med. Bett., docaants 
doiit nous u'avous pas les dquiTalenIs chez nous ; une multitude de dissertstiosi 
suutcuucs dans nos Facult^s, et, enfin, reicellcut Recueil naensuel foud^,alM4. 
par M. Lc Roy dc MOricourt, et intitule : Archives de medecine navale. 



CHAPITRE IV 
Professions agricoles. 



Les travaux agricoles sont ceux auxquels se livrelaplus 
grande partie des habitants de FraDce. En effet, sur uq nom- 
bre de 7 i 8,850 consents, qui oat 616 admis sous Ie3 drapeaux 
de d834 {\ 1842, la population agricole en a fourni 562,720; la 
population industrielle, 157,107; les professions noQ classics, 
152,050; les 6crivainsou commis, < 0,809; enfla, les individus 
sans profession et vivant de leur revenu, 3t,i04. 

II est done int6rcssant de rechercher quelle est la cooditioo 
hygi^nique des individus livr^s aux travaux des champs. 

La profession agricole comprend, du reste, des classes biea 
diff^renlcs. On y trouve les cullivateurs propri^taires, les fer- 
miers ct les domestiques, les bouviers, bergers, voituriers, ga^ 
Qon d'ecurie, les (errassiers, les bOcherons, les meuniers, les 
vignerons, enGn, lous les individus li?r6s aux travaux de li 
campagne. 

A prioriy on doit pcnser que, vivant el travaillant au milieo 
d'un air pur (1), souslraite au danger de la corruption des villes 
et des tentalions inspir^cs par les mauvais cooseils et lamao- 

(1) On fail icv a\>&\.TacV\«)u dL<i\"vQSLM"t^<t& \iiL>^\^KBA!t« ^ 



CHAP. IV. — l'l:'>ri.<.sm\s A<.I;h,)H.' ^. tmi 

vaise compagnie, hi populalion agricole se (rouvc idacee dans 
de meilleures conditions hygi6niques; cVst, en cITol, co que 
vieouent prouvcr les r^sullals de la stalistiqiie. 

Lofigevite. — Dans les campagnes, la vie seinble plus longuc 
et on y trouve les plus nombreux exeniples de long6vit6 
(Casper). 

Mortnlite, — La inorla]il6 dos >illes cl des campagnes, com- 
par^e a la niorlalile generale, preseiile de grandes dillcrences. 
Dans les districls inanufacluricrs de I'Anglelerre, la morlalil6 
est de i sur.')3; (andis que dans les dititricU agricoles elle est 
dc i sur (57 (Molard). 

Lc meine auteiir donne les resuUals suivanls ; en Anglelerre, 
la mortality gdnerale est de t sur 54 ; dans la ville mannfac- 
turi<^rc de Bristol, cllc est dc 1 sur 15 ; el dans celle de Wor- 
cester, de 1 sur 48. 

Dans les ddparleincnls essenliellenienl agricoles dc la France, 
commc I'Aisne, le Calvados, Indre-el-Loire, la Sarlhe, Seine- 
et-Marnc, TYonne, la inorlalilc est i»rupurlionneMenient plus 
faible que la mortalite gdnerale, ou que celle des deparle- 
menls de la Seine, du Nord, du llhOne, du Haul et dii 13as- 
Hhin. 

Un autre document anglais donne encore les renseignements 
sulvants : sur 3,.')U(),000 habitants des villes, il est morl 47,953 
individus, tandis que sur le mOme nombre d'habitants des 
campagnes, c'esl-;V-dire 3,.')0n,nui», il en est morl 2(>,«»'Hk 

Sur ces monies nombres, il en (?tait mort l^oOi de fioNres ty- 
plio'ides dans les comles, el 3,i:.'»0 dans les \illes, et 5,857 phlbi- 
siques dans les comt(^s, et 8,rJ5 dans les \illes. 

Ces resultals sonl d'aulanl phis remarquabhv que les habi- 
tants des campagnes onl, en gcnrral, une nourrilure moins 
bonne, des vetemcnts moins chauds, des logements moins sa- 
lubres et un salaire moins 61eve que les arlisans des villes. 

Dans les campagnes, quelques documents statistiques sem- 
blent ddmonlrer que la puberle est moins hiltive et la f6condit6 
moins grandc que dans les villes. D'apres M. (ju^telet la f6con- 
dit6 est representee dans les \illcs par 1 naissance sur 20 habi- 
tants, et dans les campagnes par \ naissance sur 34 habitants. 

M. Villermd, dans Tanalyse qu'il a i'aite dc 13,5U0,(XX) 
naissances, est arriv6 a des r^sultats analogues. 

En resumd, il y a dans les campagnes fecoodit6 moindre, 
mais mortalit6 beaucoup moindre encore, de sorte que la con- 
sequence est Taccroissemeut dc la population. 

Ces r^sultats itatisliques s'expiiqueut tr^s-bien par les avan- 

Becql'ebel, 6* vditiun, ^V 



90i HTGI&NB APPLIQUiE. 

tagcs siiivants que les habitants des campagnes ont sur ceux des 

villes. 

lis respirenl un air plus put, se livrent k un exercice muscu- 
laire 6nergique, qui ne peut qu'filre utile k leur sant6. Deplus, 
les paysans ne sont pas exposes k respirer un air confine, lis 
sonl moins sou vent atteints par les maladies qui prennentleur 
source dans la corruption des villes, et, en parliculier, par la 
syphilis. Les passions de tout genre y sont beaucoup plus rares. 
Les exc6s v6n6riens n'ont pas le temps de se produire, et les 
campagnards y sont pcu disposes, k la suite des violentes fati- 
gues d'une journ^e de travail. II y a moins de mis^re, plus de 
contentement; la vie de famille s'y organise d'une maoi^re 
plus compli^te, et, chez la plupart des fermiers, les domestiques 
m(^mes scmblent en faire partie; eufin, les maladies mentales 
sont beaucoup plus rares chez les paysans. 

A c6(6 de CCS avantages, il y a desinconv6nients qui peuveot 
6lre le point de depart d'un certain nombre d'^tals morbides. 
Parmi eux^ nous citerons les suivants : Talimentation n'est pas 
toujours aussi substantielle, aussi azot^e^ que I'exigerait Teier- 
cice musculaire qu'ils sont obliges d'accomplir. Dans d'autres 
cas, Icur nourrilure est m^me insuffisante. L*exercice est soa- 
vent Irop fort, trop p6nible. Les villageois sont, de plus, eipo- 
86s k toulcs les inlemp^rics des saisons et k toutes les vicissi- 
tudes atmosph^riqucs, telles que la chaleur, la pluie, le froid, 
etc., et cotte circonstancc a pour consequence le d^veloppe- 
ment de phlegmasies aigu^s franches, telles que bronchiles, 
pneumonics, pleurisies, etc. II est singulier, toutefois, que les 
rhumalismes articulaires aigus ne soient pas tr^s-corainoDS 
dans les campagnes. Quelquefois, I'influence du froid et de 
rhumidil6 produit un de ses r^suKals habiluels, la maladiede 
Bright. 

L'in n uence pathog^niqu e qui agit le plus ^nergiquement snrles 
habitants des campagnes consiste dans les efQuves mar^cageoi. 
Ce sont eux qui produisent le plus grand nombre des maladies 
qui siHissent sur la plupart des populations agricoles du globe. 

La fie^vre typhoi'de et la phthisie pulmonaire, ainsi que cell 
a e(6 d^montre plus liaut, sont moins fr^quentes dans les cam- 
pagnes que dans les villes. Les exc^s des boissons y sembleot 
^galement moins communs. Cependanf, il n'est pas rare non 
plus de les observer et d'en constater les fAcheux effets. 

Toutes ccs inflences morbides agissent avec une ^nergieplos 
grande che?. k% domestiques que chez les maitres, et dans ks 
pays uatureWemeuV^^vxNt^*^ ^m^ ^'(kM^V^'^Vs^oalit^s aisles. 



CDAP. lY. — PROFESSIONS AGBICOLES. 903 

Les ameliorations qu'il serait k d(3sirer de voir introduire 
dans les conditions hygi^niques des populations agricoles sont 
les suivantes: 

l"" L'aisance des manages, I'abondance de toutes les produc- 
tions; 

2* L*usage du froment chcz lespaysansde toutes les provinces 
qui en sont encore privies, ou au moins le melange de fro- 
ment et de seigle ; 

3® Des habitations plus commodes, plus grandes et mieux 
closes; I'^loignement des fumiers de ieur voisinage imm^diat; 

4<* Des v^lements suffisants pour ^r6muuir centre les vicissi- 
tudes atmosph6riquc8 ; 

5* Une nourriture plus substanlielie ; 

6* Un sommeil sufGsanl ; 

T L'61oignement des influences paluddcnnes. 

Toutes ces ameliorations sont subordonn^cs k trois grandes 
modifications dans I'organisation administrative, ct sans les- 
quelles on ne pcut s'allendre d les voir rdaliser : 

!• Le d^gr^vcmcnt raisonnable de I'impOt foncicr; 

2* La libre circulation des grains k I'inl^rieur, emp^chde plu- 
tOt par la routine que par des obstacles prohibitifs ; 

3<* L'^tablissement de banqucs locales et d'un sysl^me nou- 
Teau et convenable d'hypolhi^qucs. 

* 

JBlMIOsmpllle. — Focns (1).), l>e n/fectibus rusticofum. Duisburg, 1714. — 
BasovAiisr (A.), De ruricolarum Lioonix statu sano ct vwrboso, Lipsiee, 1762, in-4o. 
«— FkAWU, PerspirabUe sanctormnum suj.pressum ruricolis prg cxteris infestum. 
Tieniue, 1784. — Bbddobs (Th.), Good Advice for the Husbandmen in Harvest and 
for all who labour in Hot Births^ etc. Bri:itul, 18u8.— - Direction for the Cure of 
the Diseases incident on Agriculture Life, iu Univeis. Magaz.^ nuT. 1788.— Fal- 
coMOL (W.), Essay on the Preservation of Health of Persons employed in Agricul- 
ture, and on the Cure of Incident j etc. Bath, 1789, in-S*. — Einige Worte Hber die 
Kraakheit der hiesiger Bauern. Milan, 1793. iu-8'>. — Bbau?(ibr, Conseils d'hygiine 
aux adtivateurs. Th. dc Paris, 18ii, no 2b5, in-l«. — Amussat (J. Z.)> Quelques 
eoruidtfrations sur I'hygidne du peuple des campngnes, in Dichesse du cultivatcuTt 
1649. — E>aA«D, Am aux habitants des campagncs snr les moyens de conserver 
la MOHi^, Bvurg en Brcsse, 18i9, in-12. — Do sAmk, Hygiene des habitants de la 
tampagnet vtc. Ibid.^ 1865, in-18. — Rkmy, Conseils hygieniques aux cultivateurs. 
Th- de Paris, 1849, u« 109, iu-4«>. — Gunelli (G. L.), Di miglioramenti soviali, ef- 
fieaei e possibili a vantaggio degli agricoltori. Analyse, in Gaz. mdd, de Paris, 
|» wir.. t. V, p. 680,1850. — Cukmmaillib (L. L.), De ihygiene des campagnes. 
Th. de Paris, 1850, u*> 159, in-l^. — Cov^kbcubl, Conseils hygieniques aux cuHiva- 
tewn, par uu maire de campague. Paris, 1850, in-li. — Nobl [K. J. L.}, Quelques 
eomtiderations generates sur Ihygiene dans les campagnes des Vosges, Th. dc Pa- 
ris, i85l, n« 79, in-4». — Combbs (A. et H.), Les paysans franqais, considires sous 
U rapport historique, ^conomique, agricole^ medical et administratif, Paris, 1853, 
\ar9fi. — DiLoir (G.), Essai sur Ihygiene des campagnes mdridionales^ Tfck.* d^ 
HOBtp., 19S3, u« 55. — TaAfroi;a (C), Deux obsereaiioM de men\nQO-eivci^>vQ\\V« 



904 HYGIENE APPLIQU^E. 

ches dts moisMonntvrs. in BuIL de la Soc, acad, de la Lwrt-Inf., t. Ill, p. \\\ 

18S3. — Black (JO, The Comparative Mortality of a Manufacturing and Agrial' 

tvrnl District, Joum. ofPubl. Health,, 1855, d€t. ti Rank^'M Abstr.^i. XIlll,p.6, 

1856. — DccLicx (M.^, Histoire de la congeMtion rachidienne, nudadie des moit- 

sonneurt en 1859, in Compt. rend, de I'Acad. de» #e., t. L, p. 543, i860. — Nic- 

nrr (S. V. 0.). Essai sur Vhygi^ne dti labnuretir. Th. de Paris, 1861, n« 90, in-4».- 

Rocorr, Hygiine foresti^re ; note *ur let ouvricrs employe's a FexploitatiM ia 

for4ts de snpins. PoHgny, 1861, in-8«.— Geokcio!! (J. B.;, Quelques eonsidentini 

generates sur Vhygiine dans les carnpagnes de la partie montagneuse des Ycisges. 

Th. dc Strasb., 1S63, u« 702. — DKVATniKC (J. B. M. H.), Essai sur Fhyyiwdu 

paysan du haut Limousin. Th. de Paris, 1863, n« 14. — GriLu>?r (Alf.\ Cowii^'-i' 

tionx hygit'niqnex particulidres aux habitants de la campagne, Th. de Paris, IM, 

n« 1 48. — Laciiai-u (P. B.), Essni sur l*> n)le du mederiii de campagH'f aujMntie 

rue di Vhygi*'}\p ^t d-* ii moralisation. Th. dc Paris, 1863, n. 149. — Dcscim, En- 

tretifns sur Vhyqiene a Cusage dfi campagnes, \* <Jdit. Paris, 1864, in-1^. - Bn- 

ontET, Ilygiciit' du vigneron ou precautions qu'il doit prendre pour e**nsercer U 

sante, Paris, 1865, in-S'». — Baillt, De la saluhrite dans les villages. EpisAl, 1<W, 

in-8«>- — Daoit, Kssai sur Vhygieue du cillagr. Th. d« Paris, 1866, n« 1*1.— Aao- 

CBo?i f Aut.\ Hygit'ii^ du paysan. Th. dc Paris, 1?68, n® 306. — V, an trb-frtnd 

nomhre do dis»ortatioDS ot do brochureii sur I'hypene ot la topographic deditersn 

localit^s, ct, pour los cun&lructions ruralos, la bihlio^aphie de I'article Hahda- 

tions. 



CHAPITIIE V 
Professions des mineurs. 

On doit comprendre exclusivemenl, sous ce litre, les profes- 
sions exorcises par les individus qui travailleat dans le seia de 
la terrc el ceii\ qui en arrachcnl les divers minerais quisj. 
roncontrenl. 11 y a, dans rexercice de ces professions, desci^ 
Constances ccmmuiies h toutes, et d'aulres qui sonl sp^cialesel 
la cun5(5quence du travail de certains minerais. 

Les circonslanccs communes k tous les ouvriers mineurs sonl 
les suivantes : i^ le travail dans un lieu souterraia oii la lu* 
miore naturollc ne pdmMre pas, el dans lequcl il faut sojourner 
dans unc demi-obscurit(5, ou bien ^claih^ par une lumiere a^ 
tilicielle peu intense ; 2° la temperature constantc et presque 
invariable des galeries de mines, quelles que soienl les \icissi- 
ludcs atniosplic^riques ext^rieures; 3^ raugmentation l^g^rcde 
la pression de lair atmosph^rique; k^ uq certaio degr6 habi- 
tuol d'humiditd; 5<> un renouvellemcnt difficile de Fair alt^i^ 
par la respiration des travailleurs, les lampes destines i \^ 
6clairer, eV \ea to^iv\iV\c>\i& ^%ia\v8»^ des mines elle-m<^aM5< 



COAP. V. — PROFESSIONS DBS MINEURS. 905 

de rinvasion des mines par Ics eaux souterraines, des explosions 
des gas inflammables, etc.]. 

L'iafluence de ces causes diverses sur la sant6 de Tbomme 
qui y est expose, est importante k consid^rer. Gette influence 
86 resume dans le mot 61iolement : la description qu' a faile 
Halld de raffection des mineuis d'Anzin est le type le plus ca- 
ract^ristique de cet 6tat morbidc. La nature de I'^liolement 
a 6i€ ^clair^e par les travaux modernes. II consislc, ainsi que 
nous avons d6j^ cu occasion de le dire, dans la diminution 
simultan^e de la proportion des trois principaux 616ments du 
sang, et dans Taugmenlation dela quanlil6 d'eau que renferme 
ce liquide. 

Le chiffre des globules s'abaisse le premier, cclui de I'al- 
bumine du s^rum d^crolt ensuite. Quant h celui de la fibrine, 
il De s'abaisse que plus tard, et sa diminution est loin d'i^tre 
constante. li est m(ime rare qu'elle soit port(^e au point de d6- 
terminer des h^morrhagics. Tin autre 6tat morbide assez fre- 
quent chez les mincurs, c'esl le rliumatisme, avcc toutes ses 
consequences. Les ouvriers, exposes sans cesse k la mOmc in- 
fluence qui a determine une premiere fois cette aiTcction, la 
Yoient sc renouveler et passer frequeniment, ct avec une 
grande facilite, k I'etat chronique. Ces deux maladies sont 
les seules qui soient communes aux diverses classes de mi- 
neurs. 

[On avait plusieurs fois note la frequence des affections catar- 
rbales et rhumalismaleschez les mineurs ; Schirmer, dans son 
remarquable memoire sur les mines de Grunberg, avait parfi- 
culi^remenl insiste sur ce point. D'apW^s un releve de M. Moll 
dans les mines de la haute Siiesie, pendant la periode 1S62-67, 
void quelle serait la proportion des malades et des maladies 
dans la profession qui nous occupe. En moyennc, on a cu 43 
malades sur i 00 ouvriers; les affections internes sont dans 
le rapport de 26, les affections externes de i7 pour 400. 
Des maladies internes les plus frequcntcs furent : les rhu- 
matismes( 29 0/0), les affections catarrhales des voies respira- 
loires (16 0/0); les fii^vres intermittentes et remiltentes (10 0/0), 
lescalarrhes des voies digestives (14 0/0), la pneumonic seule- 
meDt4,5 0/0 ; le nombre des phthisiques est tr^s-peu conside- 
rable, 0,9 0/0. Annuellementon a perdu 2,25 0/0 des malades, 
et 1,33 furent declares invalides, 2 0/0 moururent de mort nar 
turelle et 0,24 d'accidents. Ge cbiifre des accidents est souvent 
beaucoup plus considerable. ] 

L'bygi^ne peut contribuer k modifier ces iadueuc^^^ ^l^^^i^i^ 



906 HYGIENE APPLigUEE. 

ce rapport, beaucoup de progr^s ont d^l^ M accomplis depuis 
le commencement de ce si^cle : mais il resle encore des ame- 
liorations importantes i r6aliser. Parmi ces dcrnidres, on ddt 
d^sirer voir s'^tablir, dans la plupart des mines, des appareils 
de ventilation mus par des machines soufHantes, el deslio^ 
& remplacer I'air vici6 de Tint^rieur des galeries, par de lair 
pur pui36 au dehors. L'^puisement complet des eaux est uo 
r^sultat que Ton doit toujours chcrcher k r^aliser dans les mines 
8$ Von ne veul voir se d^vcloppcr les 6tats morbides qui soot 
la cons6quence habituelle de Vaction de Thumidit^. Un autre 
genre d'am^lioration, qu'on doit encore chercher^ obtenir, est 
rdtablisscment d'escouades d'ouvriers, occup6s altemativemeDt 
dans le travail des galeries et dans les op6ratioDs qui s'^tablis- 
sent au dehors. Ce rdsultat est possible d r^aliser dans an ce^ 
tain nombre d'^lablisscments de ce genre, el il est ud des 
meilleurs moyens que Ton puisse conseiller pour s'opposer i 
Fappauvrisscment dusang, ainsi qu'aux consequences de la pri- 
vation de la lumi^rc (^tiolemenl). 

Quant au regime convenable, aux vdtements sufOsamment 
chauds, ce sont des pr^ceptes hygi^niques communs & toas les 
hommes, et sur lesquels il est inutile d'insister. 

Sexploitation de ccrtaines mines produit quelquelbis des 
accidenis particuliers. Les plus communs sonl les suivaQts: 

1° Mmes de houille et (T anthracite. — Les accidents qu'on pcut 
avoir k redouter dans ces mines sont ceux qui r^sulteol du 
d^gagemcnl d'unc ccrtaine quantity de gaz hydrog^ne, proto- 
et bicarbonate, unis d une petite quantity d'oxyde de carboae 
et quelquefoism^me d'acide carbonique. Les consequences da 
degagcmcnt de ce melange gazeux et de son expansion dans 
Tatmosphere de la mine, ne sont pas toujours lesmi^mes. Lors- 
qu'il se trouvc en contact avec un corps en ignition , ilea 
r6sul(e une combuslion inslantan^e, accompagn^e d'une defla- 
gration. C'cst W le cas le plus commun, et, en pareille circons- 
lance, on a observe des accidents graves el quelquefois meooe 
la mort d'un ou de plusieurs mineurs. Dans d'autres cas, mais 
cela est beaucoup plus rare^ le degagcmcnt de ces gax est 
assez considerable pour produire I'asphyxie. La combuslioQ et 
la deflagration des mdlanges gazoux detonants sent deveQues 
beaucoup plus rares dcpuis une Irentaine d'annees. C*esl k U 
lampe de Davy qu'on en est redevable, et cet instrument a 
sauve de la mort un grand nombre d'ouvriers miocurs: iod 
usage est maintenacvl g;eneral dans toutes les mines de houille* 

Les troubles de \«l te«Y^T«X\w!L ^\.\^^^\vA.^^al \^euT6nt t& 



CUAP. V. — rnOFESSIO-^S DES MIXEURS, 9 07 

suiter du melange, k Tatmospht^re des mines, degnz impropres 
A la respiration, ne pcuvenl 5trc proven us que par unc ven- 
tilation active et bien entendue, ainsi que par une hauteur et 
une largcur convenables denudes aux galerics. 

[Que faut-il pcnser de cette aflection que les auteurs out 
d^sign^e sous les no:ns divers de fiscudi-mihinose^ d'anthra- 
cose des mineurSy de phthisie mekmique, phthisfe >JOt/f, etc., 
et qui consiste dans laccumulalion de maii^res noires et 
pulv^rulentes dans les bronchcs 7 Suivant les uns, cclte ma 
ti^re que Ton rencontre si souvcnt dans les poumons des 
houilleurs et des cliarbonniers est de la poussiere de char- 
bon inhal^e pendant Tinspirution : suivant les autres, el!e 
ne serait autre chose que du pigment noir form^ dans les 
poumons pendant la vie. Des observations microscopiques 
rigoureuses, des analyses chimiques faitcs par les hommes 
les plus distingu(3s, out d^montr^ que, dans bcaucoup de cas, 
la substance noire est v6ritablement du charbon ; seu- 
lemcnt, cclte accumulation serait moins commune qu'on ne 
Tavait dit. Elle exigc pour son d^veloppcment unc predis- 
position particulicre, et, Ic plus souvent, un ^tat pathologique 
anldrieur (catarrhc, asthme) des voies a6rienncs. Au total, elle 
constitue, dans ces cas, une complication fflcheuse, bien que, 
le plus ordinairementy elle soit sans gravity. Cependant, il 
peut arriver que la poussi6re, s*accumu1ant dans les brunches , 
trouble Th^matose et irrite la muqueuse (toux, dyspn6e, pal- 
pitations) : puis, les petils amas globuleux sc ramollissent et se 
sdparent; il y succ^de des cavit^s plus ou moins considerables, 
qui peuvent se r^unir et former des cavcrnes anPractueuses, 
et Icmalade Unit parsuccombcr avcc dossymplOmcsanalogiies 
k ceux de la phthisic, ou bien avcc une dyspn6e tr^s-inlense. 
Au total, c'est un catarrhe avec empbys^mc compliqu^ d'en- 
combrement charbonncux. Quant h la phthisie tuberculeusc 
proprement dite, de I'aveu de la plupart des observateurs 
sp^ciaux^ elle serait asscz rare chez les mineurs.] 

2« Mines de plomb, de gaWxe^ etc., etc. — Les ouvriers em- 
ployes k Textraction des mincrais de plomb ne sont pas ex- 
poses aussi frequcmment qu'on pourrait le croire aux affec- 
tions saturnines. Les auteurs, du moins, ne font pas mention 
d'intoxications plombiques detcrmindes par le travail mdme 
de Textraction de la mine du sein de la terre. On ne peut 
dire la m<}me chose du grillage et des operations ulterioures ; 
mais ce n'est plus Taffaire des mineurs« et c'est en dehors des 
galeries qu'elles s'efTectuent. 



908 HTGliNC APPUQU^B. 

Ce qui vlent d'filre dit des mines plombiferes s'applique 
aussi k celles de cuivre, de zinc, d'or, d'argent, d'anlimoine 
et de bismuth, et la simple extraction de tons ces m6taux ne 
<;ause aucun accident special qui leur soit propre. 

3« Mines de mercure. — La plus grande partie da mercare 
livr6 au commeroe du globe et consacr^, soit k rextraction 
de Tor et de Targent, soit aux divers usages industriels, pro- 
vicnt des mines d'Almaden en Espagne. On possMe peu de 
renseignements sur la sant^.des ouvriers mineursquiy tra- 
vaillent : il est done assez difficile de connaltre quelles sont 
les affections sp6ciales auxquelles ils sont exposes. On dit 
<:ependant qu'ils sont atteints bien souvent paries accidcDls 
que determine habituellement Tinspiration des vapeurs mer- 
curielles, et dont 11 sera question plus bas. 

JBlbllo^aphle. — Pikacklsi, Von der Bergsucht, drey BOeher. Dilliafrn, 
1561, in-4o, et en latin, De morbis metallieis teu miHeralibus, etc. Lib. HI, in ^'i 
t. I, p. 707. GenevK, 1658, in-fol. — Morat (sir Rob.), Adits and Mines unmgkt 
at Liege without Air Shaft. j in Philos. transact., 1665, t. I, p. 79. — M«io» (H.), 
Diss, historica de Metallifodinarum hartzicarum prima origine et progressn, etc 
Helmstadii, 1680. — Homuiiir (Fr.), Progr, de vapore carbonum fossilium inwr^ 
Hals, 1695, in-4«. — Jdssiic (d«), Obs. sur ee qui se pratique aux mines d'Abnnin, 
en Espag:n\ pour en tirer le mercure, et sur le caractire des maladies de efU 
qui y fr-iriillentf pi. 2, in Mem. de VAcad. des se., 1719, p. 349. — Xollbk [C.)i 
De aere fodinarum noxio. Hale Magdeb., 1730, in-4o. — Skos » (J. A. de), Dec*- 
lica satumina metallurgorum, Gottiiigs, 1752, in-4o. — Wilsa t, Description del* 
colique de plomb a laquelle sont exposes les ouvriers qui tracaiilent aur mines 4e 
plomb de Lead-Uills. in Joiim. de mid., t. VIII, p. 133, 1758. — SkiHirrLim (E. L.), 
Abhandlung von der Gesundheit der Bergleute. Chemnitz, 1770, in-8«>. — Koawi 
(J. Chr. Am.), GesundheitsbQchlein far Bergleute. Dortmund, 1798, in-8»-— Hiui 
(J. N.), Obs. sommaires sur une maladie qu'on peut nommer anemie ou privation i» 
sang, qui a attaqui tous les ouvriers d'wie galerie dans une mine d' anthracite, etc. 
Paris, 1802, in-4o, et in Biblioth. de mid,, t. YI, p. 195. — Do aiMi, 0&«. ad^ 
tionnelle sur I'animie, etc., ibid.^ p. 342, 1803. — Jacobs (J. C, Considerabm 
sur la maladie qui a rdgne parmi les ouvriers des mines de charbon de terrt «■ 
tuies prih de Valenciennes, ia /. gin, de mid,, t. XXIV, p. 129, 1805. — Ptacini 
(Th.), Narrative of the Suffering of a Collier , who Was confined more than wrt* 
Days without Sustenance, etc., in Mem, of the Soc. J. Manchester, t. II, p. 4S3.- 
Relation des ivinements memorables arrivis dans I'exploitation de houille ^ 
Beaujonc, le 28 fevrier 1812, pi. 1. Liigc, 1812, in-8». — Salvadb, Instruction vff 
le caracth'e des accidtmts auxquels les ouvriers mineurs sont exposis et swr la *«• 
ture des secours, etc. Paris, 1813, in-8«. — Patsu, Notice statistique sur I'eta^' 
sement de la mine de mercure d'Idria, en lUyrie, in Ann. de ehim, et de ph^ 
1~ s^r., t. XCI, p. 161, 225, 1814. — Baiii-FnADiTV, Secours d employer dsu 
Vexploitation des mines de houille, priservatifs eontre les imanations meta^ 
ques, etc. Paris, 1814, in-go, pi. 2. — Nicolai (0. L.), De anttmia fossortm car^ 
nis fossilis. Leodii, 18it, in-4i». — Instruction pratique sur I'emploi des Uunpes^ 
sAreti dans les mines et sur lis moyens de pinitrer sans danger, etc. Piris, 1S3*. 
in-S-^. — Valat, Coup d'a>il therapeutique sur les caractires giniraux des mala^ 
des ouvriers des mines, \u RuUct. dc tWrap.» t. VII, p. 185, 1834.— Do mHi, Bii- 
toire medicale el statistique des ouvnrVers miivews Aft V<x\woV\Afr* it Dtcise, n Mt' 



CHAP. V. — PROFESSIONS DES MINEURS. 909 

mdd,, 1835, t. I, II.— CoKDiiKi Rapport sur wi lit de mines invents par M, Valatt 
in Compt, rend, de VAcad. des sc, t. I, p. 42, 1836, ct t. VII, p. 223, 1836. — 
CoHBM, Sur le degagement du grisou ou hydrogine carboni dans let mines de 
eharhon de terre, ibid., t. II, p. 509, 1836. — Do iiiMi, M6m. sur les mouvemetUs 
de fair dans les conduites et sur la ventilation des mines, ibid., t. lY, p. 945, 1837. 
SoriCHB (J.), Happort sur Us huit mineurs renferm^s pendant 136 heures dans la 
hauillire de Bois-Monzil, \n Ann. d'hyg., l'« 8er.,t. XVI, p. 206, 1836. — LokwIj 
Ueber die Sehadliehkeiten, die in Sieinkohlenbergwerken herrschen^ und die da- 
dureh veranlasten Kra^ikeiten der Bergleute, in Hufeland's /.. t. LXXXVI, p. st. 0, 
IS, 1838. — Van vbic Bbokck (V.), Reflexions sur I'hygidne des mineurs et des ou- 
vriers d'usines mitaUurgiques. Mons, 1840, ia-8<*. — Motle, Analyse de I'air de 
quelques mines de Comouailles (trad, de Ciinf;!.], in Ann. de chimiCj 3* s^r., t. Ill, 
p. 318, 1841. — Aliso^i (S. Scott.), On the Diseases, Condition and Habits of Col- 
lier Population of East Lothian, in The Lancet, 1841-42. t. I, p. 800, 854 ; t. II, 
p. 90, 161. — RiGNACLT, Rapport sur un appareil pr^sentd par M. Chuard et ayant 
pour objet de prdvenir les explosions du gaz dans les appartcments et dans les mi- 
nes de houille, in Compt, rend, de I'Acad. des sc,, X. XVI, p. 890, 1843. — Tah- 
Qctnn. BBS Planchm, Note sur I'andmie d'Anzin, iu /. de mid. de Beau, 1843, 
p. 109.— Waottbh (I).), Ueber das ROsten derErze in Sanitdts polizeilicher Rucksichtf 
in (Esterr. med. Wchnsihr., 1843, ii* 13. — Ditcpbtiaux, />m travail des enfants 
dans les mines et houilleres de la Belgiqne ; de son influence sw leur santf^, in 
Aim. d'hyg,, 1'* s^r., t. XXIX, p. 241, 1^3. — Villbbmb, (Jiielques considerations 
sur la taiile, la conformation et la sanle des enfants et des adolescents employes 
dans les mines de houille de la Grande-Drvtague, ibid., t. XXX, p. 28, 1813. — 
BocssincAVLT, Application de la lumiire electrique a Vcclairage des mines, in 
Compt. rend, de I'Acad. des sc, t. XXI, p. 515, 1845. — Kukppbb, Krankheiten 
und Gefahren welche den Bcrgmaim in Steinkohlengruhen bedrohen, in Rhein und 
Westf. Corresp. DL, 1845, ii«»» 17, 22.— 5Mr I'emploi de la lainpe de Davy, in Ann, 
d'hyg,, l'« s6r., t. XXXV, p. 58, ct t. XXXVI, p. 339, 1816. — TiuBioif [C.\ Mala- 
dies des ouvriers qui travaillent dans la carrier e de Gouhennns, in Gas. des hAp., 
1847, p. 493. — BBocKMAnif (C. H.), Die metallurgischcn Krankheiten des Oberharzes. 
Ostcrodc, 1851, iii-8«>. — Bagbs (Jose;, Affections saturninvs dans les mines de la 
Sierra de Gador, comparees avec ccUes des ounitTS qui travaillfnt le plomb (Th. 
inaug.), in Gaz, med. Afatrit., 1851, no 245, 217, 248, el Schmidt's Jahrbb,, t. LXXV, 
p. 171, ltJ52. — Dumas, Parachute pour le service des mines (rapp. sur les 
prii, etc.), iu Compt. rend, de I'Acad. des sc, t. XXXVlll, p. 199, 1854. — 

— ScBOBiFKLD (Mart.) , Rechci'ches sur I'etat sanitaire des houiUdres pen- 
dant la pMode de salubrity, des mines en Belgiqne (M^m. cour.), in Afem. 
des sav. dtr, de I'Acad, R. de med. de Relgique. t. Ill, p. 263. Briiielles, 1855, 
iD-4». —Zur Statistik der Unglucksfdlle durch Berghelrieb, in Allg, med. Ctrlztg, 
1855, u* 47, et Canstatt's Jahresb., 1855, VH, 67. — Scimbxbr, Die Krankheiten 
der Bergleute in den Griinberger Braunkohlengruhen, in Casper's Vtjschr,, t. X, 
p. 300, 18r.6. Extr. par E. BRAcoaAifo, in Ann. d'hyg., 2« sdr., t. XI, p. 210, 1859, 

— Wbbb (W.), The Lead Miners of Derbyshire and their Diseases, in British 
Med, Jown,, I8!>7, n. 33. — FRAxrois, Note sur la phthisic pulmonaire parmi les 
ouvriers houilleurs, in Bullet, de I'Acad. de Belgique, t. XVI, p. 553, 1857. — Du 
■Amb, Resume et conclusions d'un memoire sur I'ancmie des mineurs, ibid., 2« s^r., 
t. IV, p. 464, 1861 . — Cox (W.), Diseases of Collier's in South Lancashire, in Bri- 
tish Med, J., 1857, ii«» 21, 24, 26. — Hei^by (J. A. von), Die vorsQglicfisten Krank- 
heiten der Bergleute beobachtet zu Nodrilsch im Jahre 1856, in Ungar, Ztschr., 
t. I.X, 1858. — Jackson (Th. n.), Disrases of Miners of Arkendale and Swah dale, 
in British Med. J,, 1857, n«» 30. — Jbajjdbl (F.), Emploi de I'etineelle Electrique 
4l I'effet de prevenir les accidents occasionnes par le feu grisou dans les mine* 
de houille, in VAmi des sc, 15 mars 1S57. — Dblacocx, Coup d'csil tur l'6tat medi- 
cal des mines argenti feres du Mexique^ in Journ. des conn, med, prat,., 2« s6r.^ 



910 nTGTiNB APPUQU^B. 

I. II, p. 413, 467, 1857-58.— MortaUiy among Minert, in The Lancet, 1858, 1 11, 
p. 587. — HouMiLLi, Erstickungen in Grubengoi. Ober. Guiaeklen,ttc.y\nCatpnt 
\yschr., I. XVI, p. 161, 1859. — Riissacbik (C), Ueber den Einfiuu der IVr. 
malttollenbetrieiie* auf die dahei verwendeten Arbeiter, io Balneal. Ztg.» t Til, 
B* 2, 1858, ct Sehmidt'g Jahrbb,, t. ClI, p. 71, 1859. — MAATma, Die SehHUck- 
keiten und Krankheiten denen die Kohlengrubenarbeiter unterworfen nnd, inCtf- 
per's Vtjschr., t. XVI, p. Ui, 1859. — Do mAmb, Dom ArbeiUkUid der Ei- 
genh&tten, und Berglcute vom sanitAttpolizeiliehen Stan*lpHnkte, in Cupfrt 
Vtjschr., t. XVII, p. 117, 1860. — CaAOTiiv (H.), Essai sur la eolique de ^amk 
observSe dans une mine dAlger, Tb. de Strasbourg. 1860, n« 530. — DiVARonm, 
Essai sur les maltuiies des ouvriersdes mines houilUres de CourriHrset de DosrfO, 
in Afouit. des hdpit.y 1861. — Du nimt, De Vaction cicatrisante de la hotdlUdit 
ton influence salutaire sur la phthisiepulmonaire, ibid., p. 1058. — Pboctbaci [i«]« 
Des lampes de s^cti dans les mines de houille (Lampe de M. LAurent I/r- 
musiaux). Paris, 1861, in-8% pi. — Rib«bacx.t (A.), Hygiene des omnen 
mineurs dans V exploitation des houilleres. Paris, 1861, in-8*. — Fosaoi, 
Rapport de la commission chargie d'examiner les memoires enooyes au cwetmrt 
ouvert sur les maladies propres aux ouvriers employes aux travaux des exploits- 
tions houilUres du royaume, in Bullet, de VAcad. de mSd. de Belgique, 2* fi^-, 
t. IV, p. 541, 1861. — BoB?fS-BoissAU, Traits pratique des maladies, des accidents 
et des difformites des houilleurs. Bruxelles, 1862, iii-8«. — WiLSOic, The Coal Mi- 
ners of J)urham and Northumberland; their Habits and Diseases, iu British Med, 
Journ.. New ser., 1863, t. II, p. 329. — KraoBsr (Uyac), £tude sw les maladies 
particulieres aux ouvriers mineurs employes aux exploitations houiU&res de Is 
Belgique (M^m. cuur.). Bruxelles, 1863, in-4o. — Du minw, Bapp. sur I'engu^te faitt 
par la commission chartfSe d'etndier I'emploi des femmes dans les trax>nux souter- 
rains des mines, in Bull, de I'Acad. de mdd. de Belgique, 3« s<^r.. t. II, p. £0i, 
1868 et Discussion, ibid., t. IU, 1869. — GunAao (A.), Lampe photo Hectriqw df 
MM. Dumas et Benoit, iu Ann. d'hyg., £• s6r., I. XXIII, p. 333, 1865. — Boritwa 
(Fr. J. B.), Etude medicale sur I'ouvrier houilleur. Th. de Paris, 1866, n* 22. - 
Cabassb, Accidents auxquels sont exposes les mineurs, iu Gas. des h6pit.y 1S«', 
p. 460. — lUcuBL (A.), Quam vim fodinjs carbonum fossilinm in ralctHdinem et 
vitam operarioruni exserant. Berolioi, J 807, in-8«. — Moll (E.\ Dv' Krankhntfn 
der Bcrgarbeiter im Altgemeincn und der Oberschlesien im Besonleren. BerliB. 
1869, »H-8o. — Rbvbrti {H. }, Die Sanitdts polizeiliche BeaufsiehtiguHg da 
Bergsbaucs, in Vtjschr. &r ger. Med., N« F«, t. XI, p. 193, 1S69. 

Question de la pseudo-ui^lanosc des |K)uinuns : Dbscavps <L.), Dissertation nr 
I'astUme des chnrbonnicrs. Th. do Strasbourg, 1813, t, XVIII, n** r86. — Piabiw 
(G.), On the Colouring Matter of the Black Bronchial Glands and o' the BlaA 
Spots of the Lungs, iii Phil. Transact, of the B. Society, t. ClII, p. 159, 1S13. — 
GaBOoBY. Cose of Peculiar Black Infiltration of the whole Lungs, resembtitf 

Melanosis, in Edinh. Med. Chir. /., I. XXXVI, p. 389, 18:il Mabsball, Casfsof 

Spurious Melanosis of the Lungs, iu The Lancet, 1(33-34, t. II, p. ill, 926.- 
GiBSo.t, On the Phthisis Melanotica, ibid., 1833-34, t. II, p. 838. — Gbabiab, On 
Existence of the Charcoal in the Lungs, in Edinb. Med. and Chir. J., t. lUI, 
p. 323, 1834. — BEHibR, Observ. de pseudo-melanose chrz un charbonnier, is 
Laexnbc, Traite de I'auscnU. (Ed. Andral), t. Ill, p. 563, 1837. — Stbattox, Case 
of Anthracosis or Black Infiltration of the Lungs, in Edinb. Med. and Chir. /., 
t. LVIII, p. 490, 1837. — (.abswkll. Spurious Melanosis, iu Patholog. Anatomy. 
London, 1838, iu ful. — Tuoapso.'v ;W.), On the Black Expectoration and the De- 
posit of Black Matter in the Lungs, particularly occurring, etc., in Med. Chir. 
Transact., t. XX. 1837, I. XXI, 18J8. — Billibt, Mem. sur la pseudo-m^tancse di 
poumon, in Arch. gen. de med., 3- sdr.. t. II, p. 163, 1838. — Qcavsifn (T. L), 
Charbon retiri des pouinous d'un cKurb^inntLer, in Journ. des conn. med. prti^ 
t. VIU, p. 311, idU. — ^Bociwsi^^, UebCT d\« Lut^ijeuxwcXocaicA^ *jw ^fr^eaieiler. 



CUAP. Yf. — PROFESSIONS MliCANIQUES. 911 

ia ffannov. Ann,, t. lY, n^ 4, 5, et Schmidt's Jahrbb,, t. XLVf, p. 34, 1845. — 
IL&mxiK, Black Phthisis or Ulceration induced by Carbonaceous Accumulation 
of the Lungs of Coal-Miners, in Lond, and Edinb. Monthly Joum., t. Y, p. 645, 
818, 1845.— Obstbklkii (P.)} Ueber den Eintritt von Kohle und andern unldsslichen 
Stofen vom Darmcanal aus in die Blutmasse, in Ztschr. f. rat. med., i'« sdr., 
t. Y, p. 437, 1846. — Piomt, Accidents causes par I' inspiration de la poussiirt 
de ekarbon, in Gax* des hdpit., 1847, p. 351. — Bronchite m^lanigue des char- 
bomniers ou phihisie noire des oucriers des mines de charbon de terre (obt. de 
M. CncTiiLHiBn), in Ann. de therap,, t. Y, p. 289, i8i7. — Tarmic (A.), ^tude 
kygiemque sw la profession de mouleur en cuivre^pour servir, etc., in Ann. d'hyg., 
i* wtr^ t. II. p. 5, 308, 1854. — Hbrvikox, Action nuisible des poussieres sur I'i- 
comomU, «t discussion, in Bulletin de la Soc, des hdpitanx de Paris, 1855. — 
TaoMMW (J. B.)i The Melanosis of Miners; or Spurious Melanosis^ in Edinb. Med. 
Joum., t. lY, p. 2i6, 18^8. — Wibchow (R.), The Pathology of Miners Lungs from 
Notes taken by a. R. Simpsox, ibid., p. 20 i. — Ykrnois (M.), I)e faction des 
poussiires sur la santS des ouvriers charbonniers et mouleurs en bronze, in Ann, 
d'hyg., $• i^r., t. IX, p. 344, 1858. — Bouillai'd (J.), Cas de pseudo-mdlanose chex 
M mouleur, m Bull, de I' Acad, de mid,, t. XXVI, p. d7i, 1860^1. — Tbajdk. On 
the Effects of Inhalation of Carbonaceous Matter into the Lungs, in Med, Times 
and Gas., 1861, t. I, p. 4i7. — BBAioaAND, De la pseud o-melanose ou anthrncose 
des houilleurs, in Ann. d'hyg., 2« s^r., I. XVll, p. 214, 1862. — Robbbt, De la 
phthisic charbonneuse et de quelques considerations sur la penetration des corps 
pulo^ulents, etc. Tb. du Paris, 1862, n« »8. — Yill«bbt (Al/, Cas rare 
d'anthi-acosis (d^pot de charbon dans Ics poumons\ suici de quelques considera- 
tions, etc. Th. dc Paris, 1862, u«» 79. — PKnaot d (L.), De I'etat charbouneux du 
poumon a propos de quelques faitt graves d'anthracosis. Saint -^tiennp, 1862, 
in-S<». — Sa!idbbs, Coal-Miners Phthisis, Fragment of Coal expectorated, iu Edinb, 
Med, Joum., t. X, p. 274, 1864. — Rcais (Ad. C), De Vauthracosis. Th. de Paris, 
1865, no lid. — Dbcuambkb (A.), art. Anthracosis, in Diet. Eneycl. des sr. mid., 
t. V, 1866. — BeoiiB (J. Warburlon^, On Anthracosis or Coal-Miners Phthisis, the 
Spurious Melanosis of Coi'swell, in The Glascow's Med. Joum., Ntw S4*r., t. I, 
p. 20, 169, 1866. — RiBMBACLT, Ao/e sur I'encombrement charbonneux des poumons, 
in Mem. de la Soc, mid. de Saint-J^ticnne, 1871. 



CHAPITRE VI 



Professions mdcanicpies exigeant un grand ddploiement 

de forces musculaires. 

Gclle classe rcnfcrmc un grand nombre de professions bi en 
difT^rentes, et dans IcsquoIIcs la sculecirconstancc commune 
est cclle des efTorts musculaires ^ncrgiques qu'il faut accom- 
plir. Les principales proFessions qu'on pcul y ranger son t les 
suiYanles : masons, pavcurs, charprnlicrs, menuisiers, serru- 
riers, forgerons, conatructeursde macliines, m(5canicicns, tour- 
neurs, charrons^ carrossicrs, et beaucoup d'autres employes 
k des travaux analogues. 

II est certains avantages inhdrents k ces diverscs professions^ 



912 BTGliNE APPUQCtE. 

lorsqu'elles sonl exerc^es avec moderation et sans exch. Le 
d6ploiement des forces physiques, Texcrcice musculaire 4ncr- 
gique, le renouvellemenl nalurel de I'air produit par le dSpla- 
cemenl, augmenlent Tapp^lit, favorisent le d6veloppement du 
eyst^me musculaire, lui donnent de I'^nergie, contribuent, en- 
fin, k la conservation et au maintien de la sant6. A c6t6 de ces 
avantages, il y a parfois des causes sp^ciales de nnaladies i re- 
douter. Ce sont celles qui dependent de I'exercice forc§, des 
efTorts trop considerables qu'il faut faire pour accoai]ifir des 
travaux tr^s-p^nibles. Les accidents qu'on observe ea ptreik 
cas ne sont autrcs que ceux qui sont la consequence ordiaaire 
des efTorts : ce sont, en particulier, les hernies, le lumbago, les 
ruptures de quelques fibres musculaires, et, plus rarement, des 
fractures ou des luxations. Ce sont lu des lesions traumaliques 
de tout genre, pour lesquellcs Thygi^ne n*a d*autresconseilsa 
donner que de les eviter. 

Nous allons dire quelques mots d'un certain nombre de 
ces professions dans lesquellcs on a observe des accidents 
speciaux. 

Ouvriers carriers, — Le travail des carriers est des plus dan- 
gereux ; ce n'cst pas tant en raison de I'humidite au sein de la* 
quelle ils vivcnt et de la poussi^re qu'ils respirent, que par 
suite des accidents dont ils peuvent Ctre les victimes. Nous die- 
rons, en particulier, les blocs qui se detachent pendant I'ascen- 
sion, les eboulements qui surviennent, les echelles quise bri- 
siMit ou les cordes qui se rompent. — Signaler ces accidents, 
c'cst indiqucr losinoyens d'y remedier. 

Cailhuteurs. — Ce sunt les ouvriers chargds de cassereo 
morccaux, au moyen d'une masse de fer, les cailloux doslin&i 
lormer les chaussees des routes. Ce travail est tres-fatiganlf 
Le corps est courbe en avant, les exfremiies inferieures immo- 
biles, les extremites SLip6rieures activement occupecs. Ces oa- 
vricrs sont exposes j\ recevoir les fragments de silex, qui saulcnl 
souvent avec une grande force sous la masse qui les brise. lien 
resultcquelquefois des blessures graves, ct,quand ces fragments 
atteignent les yeux, des plaies, des ophlhalmies intense?, el 
m^mo la perforation de lacornee. Le seul conseil a leur donner 
s'ils voulaienl le suivre, serait d'employer de larges lunelles, 
olTrant, au lieu de verre, un grillage a mailles serrees. 

[Qiiaiit an\ consdqucnces de I'inspiration de poussiercs sili- 
ceiises, il en sera queslion k propos des aiguilleurs et desai- 
giiiseurs.] 

Tuurmurs, — ^. Idt^V^w \i tiVw^x^ ^xsi.^ 'tRkVCwla. Cormedes 



CHAP. VII. — PU0FESSI05S s£D£NTAIRES. 91 1 

doigts et des membres inf^rieurs chezles tourneurs; il en r6- 
suite des deformations qui deviennent permanentes et qui coO'^ 
sistent dans un durillon sur le bord cubital de I'index : un 
caluB, tr^s-gros, dur et saillant, sur le pouce, au niTeau de I'ar- 
ticulation m^tacarpo-pbalangienne ; un autre calus sur le bord 
cubital dc la main, et, en6n,un sur Ic petit doigtde la main gau* 
che ; en mdme temps, tous les doigts de cette main sont forte- 
ment serr^s. M. Tardieu signale encore ce fait, que le c016 droit 
du thonx est porl6 en avant et r6tr6ci par la flexion des cdtes, 
qui proiminent fortemeut et sont comme renvers^es en avant, 
de m^me que tout re c6t6 du squelettc. Cnfin, les pieds sont 
tous deux tr6s-larges d leur extr6mit6 pbalangienne, et le gau- 
cbe plus que le droit. On ne saurait tirer aucune indication by- 
gi^nique de ces deformations. 

[Cbcz les briquetiersemi^loy^sau moulage^ travail quiconsiste k 
p6trir Targilc et u la fouler dans les moules avec les mains, on 
observe une crepitation desgaines tendineuscs des extenseurs et 
des necbisseurs au niveau du carpe. Cette crepitation, souvent ac- 
compagnee d'un peu de douleur, se montre quand, apres le 
cbOmage d'bivcr, les ouvrlers reprenncnt leur travail, et elle se 
dissipe au bout de quelque temps. 

M. Gayet, de Lyon, a observe chez les ^ein^urters charges du tor- 
dage des soies des accidents analogues aux articulations radio- 
carpienne et humero-cubitale du membre superieur droit, avec 
douleur souvent assez vive pour obligcr Touvrier^ suspeudre 
momenlanemcnt ses occupations. ] 

JBlbllographle. — V. les professions en gdu^ral, les professions agricoles, let 

aiguiseurs, les usiucs nKitallurgiquos. Nous citorons cepcndaut les travaui suivants : 

JTuiaox, J)e Vemploi des homines pour les travanx o»J les puissances physiques sont 

)teuiement ou presque uniquenient mises en jeu, iu Gaz, des hopit., i854. — Hsisa, 

;, die Kraukheiten der'Arbeiter in den Zicydfabrikni, iu Vtjschr. f. get. Med., t. XVII, 

p. 20, ld60, et trad, par E. Dk\lubaxd, in Ann. d'hyg., 2* S(^r., t. XIU, p. 349, 1860. 

— GiTKT, I\'ntc sur une entorse de Vavant-bras spvciale aux ouvriers teinturiera 

charges du lavage et du tordage des soies, in Gas. med. de Lyon, 1866, p. 206. 



CHAPITRE VII 
Professions sedentaires des villes. 

Cette classe rcnfcrme la partielaplus nombrcuse de la popu- 
lation des villes; on doit y ranger les tailleux*, \^% tKi>\\xixsfe.\^^> 



91^ aiciESB ArruQCSB. 

1b cirfioooins. la ovrrien de toot genre, et toat le pelil com- 
Bsscc Om'k tooices indi^idiis, la drcoDslance de la profession 
fims -JO. Tilt pCQ imporfaot : si Ton met de c6l6 la frequence 
An bifxuffr^.iio ci« les tailleurs, qui IraTaillent accroapis, 
tt U ii^KSUQ da stemain, aiosi que les gastralgies, trts- 
CBnmc3«» cliea les cordoooiers, qui appuieot sur cette region 
Tcb£e£ de tear tnTail, cesoDt too les les circonslaaces g^n^rales 
ie IlijT^iB'? ordinaire qui r^gleot la sanl^ de ceux qui exe^ 
CHik ces pr>&sBiMis diTerses. Leor^tat sanitaire depend de I'ha- 
kcUCsca q^lls occxipeat,des vt^tementsdont ils scut couTeris, de 
FaliiiiearjLrica donC ils foot osage, aiosi que des excrcices qu'ils 
acccmpaasenl. Q>jant aa\ faculf^iotellectuelles, iln*y aaucun 
oct'S i cnio-ire soas ce rapport, et ce n'est pas I'usage immo- 
A^r^ ^^s pccrraient en faire, qui peut ^tre une source dc ma- 
luiles pour !es iadiiilos qui exerceot les professions s^dentai- 
les maaselles des vflles. 

Un mot sar deax oa troude ces professions est indispensable 
focr faire connaUre qvelqnes particularit^s. 

rn: !f jjrr. — Les taillconsont sujets a tontes les ioGrmit^a et 
i toosles accidents prodaits par on travail s6den(aire. 

Rir suite de I'attitude particuli^ro qu'ils garden tconstamment 
assLi.le^ jambes crois^es et le corps pench6 en avant, on obsene : 

i' Uce tumeur rouge, de volume variable et tr^s-molle, sur 
les mall x-Ies e\temes : 

^ Une seconde tumeur analogue, mais moins grosse, sur le 
bordexteme du piod^ au niveau de I'extr^mite larsienne da 
dnquioroe metatarsien: 

3"* Une callosity rougt?dtre sur le cinquieme orteil. 

Oa observe encore, dans la partie iof^rieure du thorax des 
tailleur?, une depression considerable, causae par la voussure 
de la poi-rlne. 

[De Oi'mbreux relev^s stalistiqnes ont fait voir que la phthisie 
fait de grands ravages obex les tailleurs.] 

CordoniUrs, — Cetle profession est une des plus p^nibles; 
elle exige une position et des mouvemcnts qui laissent sur les 
dilferentes parties du corps des traces indole biles. 

^. Tardieu a decrit avec soin les alterations qui surviennenl 
dans les deux mains : nous y renvojons le lecleur. Dc plus, la 
pression de la forme sur lapoitrine determine un enfoncemenl 
du thorax, immediatcmcnt au-dessus de Tappendicc xipholde: 
le sternum ofTre dans cc point un creux protbnd, regulier, ci^ 
culaire, Ir^s-ncVVemeiU circonscrit, el sans deformation geo^ 
rale du thorax. 



CHAP. YI. — PROFESSIONS S^DENTAIRBS. 915 

Les maladies communes anx ouvriers cordonniei*s, qui vicn- 
nent s'ojouter aux d^formatioDS physiques que nous venons de 
■ignaler, sontles scrofules et le rachillsme ; le cancer de Testo- 
maCy d'apr^s Corvisart et H6rat ; les h^morrhagies pulmonaires, 
SDivant Stahl ; les troubles trcs-vari^s de la digestion et de la 
circulation, et un notable appauvrissement du sang^ d'aprt^s Tu- 
ner-Thackrah. La profession de cordon nier est une dcs moins 
aTanc6es ea France, ou 11 serait & d^sirer qu'on introduistt les 
divers perfectionnements adoptds en Angleterre. 

[Couturiires. — Nous n'aurions rien de particulier d dire 
sur les couturidres, si Tintroduclion des machines k coudrc 
n'6tait venue apporter ccrtaincs modifications dans Tcxer- 
cice de cette profession. Le docleur Gardner, qui, le premier, 
s'est occupy de cctlc question en Am^rique, n'en a vu que de 
tr^s-heureux r^suUats; moins dc fatigue, gain plus considera- 
ble, travail dans de vastes ateliers bien a^r^s, possibility de pren- 
dre plus d'excrcice, lels sont les avautages qu'il attribue k Vu- 
sage dcs machines. Mais, en France, on a signal^ quelques 
inconv^nients qui n'avaient pas 6t6 reconnus par le professeur 
de New-York. Ainsi, M. Guibouta constats que lemouveniental- 
ternatif des deux mcmbres inf^rieurs pour fairc mouvoir cer- 
taines de ces machines d<^terminc un frottemenl continuel et 
rapide des deux cuisscs Tune sur Tautre, mouverocnt qui sc 
transmet k la vulvc. II en r(3siillc, chez beaucoup dc femmcs, 
one excitation g6nitale tnVvive, d'oil une Icucorrh^e, des gas- 
tralgies, de Tamaigrissement, lu perte des forces, etc. Beaucoup 
sont obligees d'intcrrompre de temps en temps leur travail pour 
se lotionner avcc de I'eau fratchc. Ces monies fails ont ^i6 ob- 
serves par d'aulres m^decins, el nous-mCme avons 616 consults 
&cet Sgard par quelques ouvriOres. D'unc enqu{;tetouterScente, 
comprenant661 ouvrii^res, faile par M. le D' Dccaisne, il rSsulte : 
que le travail k la machine d coudrc donne souvent lieu k de la 
fatigue dans les reins, mais surtoul dans les cuissesquand le tra- 
vail est prolong^ pendant plusieurs hcuros dc suite. La question de 
Texcitation des parties g6nitalcs ne lui a pas fourni des faits aussi 
nombreux qu'on aurait pu le croire d'apr^s les premieres ob- 
servations de M. Guibout; dans la plupart des cas de ce genre, 
il 7 avail dcs habitudes vicieuses ani^rieures h, I'emploi de la 
machine. Ses recherches ne lui ont pas permis de constatcr que 
les melrorrhogies, les fausses couches, la pdritonite, la leu- 
corrh6e fussent pluri^6quentes chez les mScaniciennesque chez 
les autres ouvri6res des villes, employees k des occupations sS- 
dentaires. 



91« KTGliSB APPLfQCtE. 

Le K!zl msyra de remMier aoi inconT^nients signalis, biea 
fz-i |i:s ram ^'oo ne Faiait cru, c'ot de mettre eo usage 
Ass :«£&!« aochrooes de preference aox pMales tllernttiTes, 
ma 55:rk«! de Tecoaiir, et dans les atelien cell est facile et asa 
gfr T>» n jgg>*a! rf pasds, i reo^kloi d'un motear commun. Duisce 
as i?cte «:»e de fatigue ou d'eicitation doit disparailrej 




tUtaiaim en f^fra^nl : DAaMPminu. Av 
r.f.-Kin« •f«f«cr*>. 1\. 6t Ptrit, !«*>. b* 25*. — Davock, Maladift ki 
t^.-amf^ anft'VXcrYVL T^ de riH*. |;*», »• ll<. -- S*!»(ni Alph. ,/)frir 
pr>- t-a n-f '-«.,•« •-t'^Jcriff. TS:. df »ac. Pahs. I*5S. 

>'n!-l:*rr*» lum m , /«?» ir»r<:.'j;^r«i. » Topo^aphif^ etc ifrm. d^US^t* 
I. I- ji-o— ~i.». i"*!-*:- — B*Ln '". D. . K'ifkrr'chf* dieUtijue* du m^dfrinpa- 
l-Mr- nr i ausf re '^t ntZsi^ -vrc^r^wr* 'Joms Ut $emi»atr(s. daw Hfir 
■11 "r:.- *r •ir'z -*» «B-*-*f '»C'«rf.'.>, Le Pay. |*91, in-li. — CaiiALun (Lit 
>fc- 'Jr^tuj CI roHliaKcrf ^ jtUj^t 'is^f /d preparatioit des d/enttlUt iiUt it 
JHi.— .. . tt A*y. r'ri^ . !•» «t- t IHVH. p. m, 1^47. _ CBiWOCiuai, 
JK",c. f|r fw-Iritn t— se*»3 fffomrftpar Ie$ d^Ktfllirrfs en appticatioHy io G«s« 
•1-^ I'ij. .•.=i. I. ♦*!- — SaJMV. Dt Zt-m^cd dn nlfatf de chaux ft deplj'A 
tiC'- .' :-c?^' t 1 ck-c»aBrh Cny^. r^tf. de FAcad. des Se., t. ILVI, p. K4, 
.'•>' — T»c»*nT ^ . JKrtI JV it dez^lypprment dfs affections saturMitet dttt 
,' # - • ,-t -1.-? 'r if-HivMB JVdfc/Vt. let ottrrieres dentellirres, elc, i« .4n. 
f'«ii-; r* *.ir-f- *- TL >. V^ HBWb— Gr*TMi« R. B.^, Z>i> ^rz^^-tirj^UfAf Vftifr 
rr.. -. JncA;'.— i* a. Jf fwaiCMftp. ^ 5««::i::j^,.'trri. t. I, p. 37, l»i59. 

Ifc--: i*» I. rwiC-? ^ajRv^is "4. t. . T^^ Hygiene of the Seving Maehia<,iM 
J.- - Jf-f rriwt. •«■ . <: i»s»fcL«^> J'^f^., t. XXXllI. 1S«1 ; Analyse, is An. 
r'.' ; . i* «f^_ -. rn. ^. 4;T. l*<ff. — CriBorr. ffe Fin/Iuenre des mackitti i 
T. *-- .:-- 'i- *-i--' f: ^■ n.-«-il-V i^ a*r.->f.-»f* O.impt. rend, de U Shic. inrt.<b 
Kic .1 r •.' .1 »» -J- r* i^-.. •_ 1X1. fu l'j\. 1 *^€. — Dovx, TAe Srwi/*g-M'«^ 
J r I i .-'• .*«». r !". s ♦«?- — t'^iu. H. , Z<i mochme a omdre, ia Two 
^•^:^ : V-. • m. ;f'. ti^. — Ejtjc^k Ad. . Snr rindustrie drs machwi i 
-I* - r 1 i» r*..' ■»^r-t-- e- JfM.7-?;'.>f— , ia J/ontp. med.^ t. XIll, p. iO-*, l*tt. 
— -«ic*s«x -I.r iii.-: *..»■' t .•»•*£-- fJ .'c »s/'' tfVf Ohrrierfs^ in A/iit. d'kjfg,, i*titt 
. Ill ' J- .i*. :*~ - 

Ti. -• I1-* In.»T Fr. T. . irt. Tt.I'.'V*, in £>;W. •/-< «■. we'rf., t. UV, p. i^f 

.^1 — 7^. ..1 "i . Iry: "<■• ^'f* :":i" i"^ J.* iVf m-^lodii^s qui l^ur sunt piX'pft*- 

?*: -^ ?..'. :- » — T*»i<M. r-:-- :i? J r.«<tf St'^rMithkeit an Lkugfurrhei'^ 

.^ .. - . > .^jr-'J Vr ;..>•' FM. III. n^iO el f7r«*.vr.7r*W.,«I^ 

J. "- •■ — x--!..* ?. ''•■-•- :'-■ •:« ,!••' Von ftourr.tit nomnn'r cramps ^ 



CIIAPITRE VIII 
Prciessiens ezposaat k one temp^ratnre dleyde. 

i\> rr:r:':Sfi\r.s sk'^al assex differentes les unes des autres, et 
vvTT : in; cV.« c^xiV v^tk cM;itV«te commun, celui de re.%po5ilioa 



CnAP. Vllt. — PROFESSIONS A TEMPERATURE tlEVtE. 917 

Les principaux artisans qu'on peuf faire renlrcr dans celte 
classe sodI les suivanls : Ics fondeurs, Ics forgerons, les Terriers, 
les boulangers, les chaufTeurs de machines k vapeur, etc. 

L'influence qui r6suUe de Texercice de ces professions n'est 
pai loujours de mfime nature. Tant6t on volt se ddvelopper des 
maladies cutan^es chroniqucs, dues -in I'irritalion habituelle de 
la peau, produite par Ic rayonnement que le foyer ardent exerce 
sans ccsse sur cette membrane; quclqucfois, cc sont des drytli^- 
mes ou des brQlures au premier degrd ; c'est ce qui arrive lors- 
que le foyer est momentan^ment plus ardent, ou que Touvrier 
est oblige de s'en approcher davaniage. 

Parmi les influences pathog6niques, on doit citer le passage 
rapide et conlinuel d'une temperature 61ev6e t une chaleur 
beaucoop moins forte, et mdme au froid ct k Thumidit^, et 
vke t'ersd. Ces brusques variations ami^ncnt un certain nombre 
de maladies aiguOs, ct, en particulier, des ^rysipMes, des pneu- 
nsonies, des pleurisies, des broncliites, et mCme des rhumalis- 
mes articulaires aigus ; 1c d^veloppement de la maladie de Bright^ 
6galement -k I'^tat aigu, est beaucoup plus rare; cependant on 
Tobservc quelquefois. Une autre consequence de I'exposition k 
une chaleur ardentc, c*est la soif habituelle qu'ellc occasionne 
Chez ceux qui y sont soumis. II en r^sulte une disposition k boire 
qui les engage ^ faire usage des alcooliques, ct Ics conduit rapi- 
dement ti Tabus des liqueurs ferment^cs el distill6es, puis k tous 
les maux qui en sont lu consequence. 

Plusieurs de ces professions exigent, en mCme temps, un de- 
ploiement considerable de force, ct un exercice musculaire ener- 
gique. Ces conditions sont encore une cause de maladie de plus. 
Les precepteshygi6niqiies qu'on doil observer pcuvcnl Otre rat- 
taches aux deux regies suivantes : 

!• Eviler los variations brusques de temperature, et se couvrir 
de vOtements plus chauds, de tissus de laine, par exemple, k 
rinstant oii Ton cesse d'Olre expose au foyer ardent devant le- 
quel on iravaille ; 

2« Eviter surtout de satisfaire la soif qui accompagnc le travail 
execute sous rinfluenced'une haute temperature. Cette precau- 
tion est difflcilc k oblenir des classes peu edairees, et c'est de 
ces classes que sortenf, ainsi qu'on le sail, les ouvricrs qui 
exercent les metiers dont nous nous occuponsici. 

Nous aurons cependant quelques observations k faire relati- 
vement ^ la profession de boulanger. 

B<mlangers. — 11 y a trois especes de gardens boulangers : le 
brigadier, qui faQonne et enfourne ; le geindre^ qui \ietrit<^ et 



9)9 ITTGIENE APPLlQUtB 

Vaide qui cbauffe et assisle les autres oavriers. De cesoovricn, 
les uns soul exposes k une excessive chaleur, les autres au tra- 
vail fuligant de la p.lte et k la poussi^re que donne la farioe. 
De plus, le travail de la boulangerie se fait pendant la Duit. 11 
r^sulte de tout ceci, que, ce que les ouvriers boulangers ont k 
plusk redouter, cc sontles brusques variations de temperature 
et I'influence du froid sur le corps en sueur. — Ramazzini a 
d6montr6, en elTet, que les boulangers son! surtoul expose aa 
rbumalisme aigu et aux phlegmasies aigu^s du tborax. — 
M. Tardieu signale la pftleur caract^ristique des gar^ns l>oulaD- 
gcrs, et il I'attribue k une an^mie parliculii^re, propre k tous 
les artisans qui vivent dans une atmospht^re tres-cbaude ; il si- 
gnale 6galcment la dyspepsie commc commune cbez les bou- 
langers. — La poussi^re de la farine nc paralt pas avoir d'io- 
fluence bien sensible sur les voies a^riennes. Enfin, on observe 
fr^qucmment chcz les boulangers^ une Eruption squameuse 
on papu louse qui est due, soil aux mati^res irritantes mdlto 
k la farine, soit aux pellicules diverses, soit peut-6tre eofia an 
contact du levain. 

Blbllogpraplile. — BiAcoaAti» (E.)* &rt. Boulangers, ia Diet, eneyctop. iet 
ic, med.f t. X, 1S69, et tov. la bibliographie des usinet, fooderies, fours a ehiBX. 



CHAPITRE IX 
Professions dites hygromdtriques. 

Le caract^re principal des professions qui peuvent £tre 
classics sous ce litre, c'est I'exposition babitueUe et perma- 
nentc des ouvriers^ Taction del'eau ou de Tbumidit^, pendant 
le travail de chaque jour. On peuLy ranger les d^bardcurs, les 
conducleurs de bateaux et dci trains de bois, les flotteurs, les 
balayeurs des rues, les ^goutlicrs Les ouvriers des marais salants 
ainsi que les terrassicrs occup^s aux travaux des canaux ou des 
bords des cours d'eau, peuvent 6galemeut prendre place dans 
celte categoric. 

L'influcnce d^termin^e par Taction constante de TbumidiU 
ou de Teau, peul se traduire par le d^veloppement d*un ce^ 
lain nombre dc m^\^^\^% *. <^^>\^% ^^^SL^V^^tve le plus ordioai- 



C:iAP. IX. — rROFilSSIONS DYGBOMETRIQUES. 919 

remeot sont la bronchile chronique et Ics affections rhumatiV 
males, 6ga1ement chroniqucs. 

La maladie dc Bright est plus rare : cepcndanl clle pcut 6tre 
la consequence de Texercice dc ces professions. On doit citer 
encore les ulc^res Tariqueux dcs meinbres inft^rieurs. Enfin, 
d la predisposition existe chez quclques-uns de ces ouvriers, 
c'est, ainsi que nous avons d^jk eu I'occasion dc 1e dire^ le d6- 
Teloppemenl de scrofulcsou de tuberculcs qui.psl h redouter. 

Pourr^sistcr k cette influence de I'humidite, il fuutbeaucoup 
de precautions hygi6niques. 11 est n6cessaire de faire usage de 
T^temcnts suffisamment chauds elisolants, en grossc lainc, par 
exemple; il faut surveiller avec le plus grand soin le ddvelop- 
pement des accidents qu'on pent attribuer k Tinfluence de Thu- 
midite, afin de les comballre d^s qu'ils paraissent ; enfin il est 
louvent necessaire de dunner aux ouvriers occupds k ce genre 
de travauxquelquesalcooliques, mais en petite quantiie, et des- 
tines seulement k les aider a resisler k la temperature basse et 
humide de ralmosphdre exterieure. 

Nous ferons quelques observations particuli6res touchant les 
blanchisseuses et les debardcurs. 

Blanchisseuses, — La profession de blanchisseuses, en raison 
de rhunaidite dans laquelle elles doivent (^tro plongees, de la po- 
sition fatigantc quelles conservent, du contact des liquidesplusou 
moins dcrcset des matieres sordides, est une des plus peniblcs. 
Les accidents auxqucls elles sont snjettes sont : les rhumatismes, 
les afTections catarrhales, ram^norrhde, Tocd^me des membres 
inferieurs, les varices et le3 ukeres aux Jambes, desabaisscments 
de I'uterus. 

L'ftcrete de la lessive occasion ne sou vent aux mains des gcr- 
^ures qui peuvcnt amcner, plus tard, des accidents serieux; 
les callosites des mains et des bras sont encore frequentes chez 
les blanchisseuses. 

M . Turdieu n'est pas eioign6 de croire qu'en recevant ou en 
triant le linge k blanchir, les blanchisseuses ne puisseni contrac- 
ter le germe de maladies transmissibles. Elliotson a cite Texem- 
ple d'une blanchisseuse qui aurait contracte la morve en lavant 
des linges souilies par un malade atteint de cette affection. 

[Les blanchisseuses presentent k la face cubitale de chaque 
avant-bras des callosiies (une k gauche et deux k droitc) resul- 
tant de la pression de ces parties sur le bord du baquet. Elles 
ont, de plus, k la face dorsale des der nitres phalanges de chaque 
main, des bourrel^ts epidermiques dus au frottement pendant 
le rin^ge. Ces lesions ont ete tr6s-bien etudieet ^ar 11)1« T^t- 



910 UYGlfeNE APPLIQU^E. 

dieu (Ann. d'hyg., ^'• 86r., t. XLIII, p. 398, 1840), Vernois {iM^ 
2« 86r., t. XVII p. 113, 1862) el Espagne {Mmtpetl. mid., I. XU, 
p. 534, 1864).] 

DehardeuTS, — Les d^bardeurs sont les ouvriers employes i re- 
lirer le bois de Teau. On les considCire comme led ouvriers les 
plus robustes de Paris, apr^s les forts de la halle. La nature dfi 
leur travail les expose d*une manidre particuli^re aux maladia 
Buivantes : les fi^ivres intermitlentes, les affections catarrba- 
les, la pneumonie, le rhumatisme aigu et chronique, les ulc^ 
res aux Jambes, enfin les consequences du froid et de rhumiditi 
babituelle. II faut aussi tenir compte des efforts musculaires con- 
siderables qu'lls sont obligds de faire. Parent-Duchftlelet a ^tadii 
cctle question avec soin, et il est arriv6 2i un r^sultat toat ft ftit 
oppose. J'avoue que je ne puis admettre ses conclusions, et il fao- 
drait, pour moi, de nouvcaux travaux pour me convaincre qoe 
ces bommcs, passant une partie de leur existence dans Teau, n'oi 
subisscnt pas Tinfluence funeste. Nous devons dire, toutefois, 
quo Parcnt-DuchAtelet decrit commc propre aux debardeurs one 
aff'ection du derme qui est le r^sultat d'uoe veritable mac6n- 
tion de la peau dans Tcau^ et qu*on appelle la grenouille. 

Cette maladie est caracterisee par un ramollissement, des ps- 
Qures, el souvent une usure, une veritable destruction dei 
parties qui sont en contact avec Teau. Elle siege de preferaice 
en (re les orteils, o^ elle determine de vastes fentes ou crevassai, 
dont la profondeur est quelquefois de plusieurs lignes : onTob- 
serve aussi au talon. Dans son eiat d'acuite, elle determine uoe 
doiilcur et une cuisson tr^s-vives lorsque les parties, etant bon 
do I'eau, commcnccnt k se dessecher. Cette maladie n'a an- 
cune gravite, et le repos suffit pour la guerison. 

[GuideS'haigneurs. — Michel Levy a fail d'interessantes re- 
chcrchcs sur les guides qui dirigent les baigneurs aux bains de 
mer ct restcnt generalcment d I'eau pendant sept ou huit heures 
par jour, pendant la saison active, c'est-A-dire de la fin de jail- 
let nu t5 soplembre. Ce travail exige beaucoup de vigueur el 
une parfaite integrite des organes de la respiration et de lad^ 
culation. L'abus des alcooliques s'opposant k la reaction est fa- 
neste pour eux. — I/immersion du corps entier dans Teau pr(h 
duit, dans les premiers temps, de Tanxiete, de Toppression, surtoat 
apr^s les repas, mais I'accoutumance fail disparallre ces acci- 
dents. Vienl ensuite le refroidissemenl des exlremiies, surtout 
sila temperature est basse, etsurtouU la sortie de Teau ; I'appli- 
cation d'uti Wvistmom^tre sous Taisselle avaal le bain et apr^ 
qnelques lieute^ (Sl^ ^fe\^i\i\ ^^\\js»\^\£i^\ ^\»^^^\jAU(ep on abaie- 



CnAP. X, — PROFESSIONS A MAT. V^GJfcTALES. 921 

aement de 0,5 d i ou 2 degr^s. Un fait tr^s-curieux, c'esirabon- 
daacede la Iraiispi ration qui,d(^s qu'ilssontau lit, les oblige sou- 
Tent h chaoger de chemise, la reaction emp^ch6e pendant le 
Jour se fait pendant la nuit. Cette sudation, loin de les fatiguer, 
leur laisse un senliment dc bien-^lre. II en est de mdme de la 
s6cr6lion de Turine qui est augmenl^e pendant qu'ils sent dans 
I'eau, parce qu'alors la transpiration culan6e est suspendue. Du 
reste, sant6 exellente, point de congestions c6r6brales, point d'6- 
ruptions, ni mdme de varices. On note seulement de rocdt^me 
des pieds et des niall6oles qui disparaissent pendant Ic s6jour au 
lit. lis sont sujets ^ des doulcurs musculaircs ct articulaires, sur- 
tout aux membres inf^rieurs, mais tr^s-rarement au rhumatisme 
proprement dit. Ainsi, au total, ils jouisscnt d'une cxcellente 
sant6; beaucoup remplfssenl ccs fonctions pendant trcnte ans 
etplus^ mais il ne faut pas oublicr que, pour les remplir, une vi- 
goureuse constitution est dc rigucur. 

Plongeurs. — M. Fleury a nol6, chez les plongeurs, la frequence 
d'une h6moptysie qu'il attribuc h la pression tri^s-considerable 
qu'ils trouvent a une ccrtaine profondeur.] 

■IMlOffraphle. — Pijikl (Ph.), hf^flexions sur Ins buandrrien, cuimne ohjet 

d'^conomie domestii/ue et de salubritc, iu M^d. eclniree, etc., I. II, p. li, 1791. — 

Amiib.^, Hygidne dvs professions qui exposeut a ixnflucncc dc Veau. Th. de Paris, 

1818, n« 64, iu-4". — Pahkjit-Dlchatelkt, Mem. sur les dehordeurs de la ville de 

Parig, in Ann. d'hyg., I'c s(^r., t. Ill, p. 241, 1830. — He I'art des plongeurs dc 

nM jours et des accidents auxquels ils sont exposes, in Gcz. wed. dc Paris, i* s^r. 

*t. IX, p. 769, 1842. — l-'LtLHY (J.;, Maladies specialcs aux prehears de St- Pierre 

et Afiqnelon, m Gaz. laed. de Montp.y lf>s»l, p. 13«i, 177. — Lbcadiik, Ktudes so- 

riaies, hygifhiiques et medicalfs sur les ouvricrs cniployes aux travaux du port du 

Havre. Lc Havre, Id.*)?, iu-S<>. — William (J. 0.}, The Health of Watcrguard and 

Waterside Officers of Curtones in London j etc., iu Itritish Med. Journ., 1858, 

n*» 43. — Livi [M.], Itrcherrhes sur Ivs effets dc I'immersion prolongde dans I'eau 

df mer, in Ann. d'hyg. ^ f st^r., t. XV, p. i.'il, 1861. — Espagnb (Ad.), Obs. sur 

qnelques points de I'indusfri" rl do I'hygirnc des blanehisscmeSt rt specialement 

sur les callosites, etc., iu Muntpell. med., t. XII, p. .Me, 186t. — Lkhoy dk Mb- 

ajcoL'RT, Considerations sur rhygii^KC des pt'cheurs d'eponges, in Hull. Arad. de 

med., t. XXXIII. p. 7^0, I'-jx. 



CilAPlTilE X 

Professions dans lesquelles on travaille les mati^res 

v6g6tales. 

Ces professions comprennent specialement la manipulation du 
coton et celle du tabac. Quant au\ dro^aUtes^ <\ULi le^^^iceal a.a 



9 22 HTGliNE APPLIQU1&E« 

milieu d'une atmosphere presque continuellement remplie de 
poussi^rcs m^dicamenteuses^ ce n'est que pour m^moire qa'il 
eu est ici question. 

!• Industrie cotonniire. — On a attribu^ h I'lnspiration des mo- 
lecules de colon, r^pandues dans Talmosph^re des ateliers od on 
travaille cette mati6re, la faculty de d^velopper la phthisie pal- 
monaire. Cest une erreur que rien ne vient justiGer, el donlil 
est peut-^tre possible de se rendre compte de la mani^re suivante. 
Llnspiralion des molecules de coton peut donner naissance i 
une irritation bronchique et h. un peu de toux. Or, supposoDsqne 
ces irritations bronchiques viennent k se r6p6ter sans cesse, pen- 
dant un cspace de temps assez long, chez les sujets pr^dispos^ 
par h6r6dil6 aux tubercules et places d'aillcurs dans de mauYsi- 
ses conditions bygi6niques, par suite de salaire insufBsaDt, de 
mauvaiseconduite, d'exc^s detout genre, ctc.,laphtliisie pulmo- 
nairepourra se declarer, et I'irritation bronchique due aux mole- 
cules de coton n'aura jou^ que le r6le tr^s-secondaire de cause 
occasionnelle. Ge n'est pas une raison, du reste, pour qu*0D ne 
lienne pas compte de cctte influence : et il est peut-£tre utile 
que les individus qui pr^sentent une semblable dispositioD, 
soieat 61oign68 des professions od le battage et le cardage du co- 
ton les cxposent k recevoir I'imprcssion des molecules suspen- 
dues dans Tatmosphilire. 

L'industrie colonni^re emploie aujourd'hui, en France, plus 
d'un million d'individus, parmi lesquels 1 50,000 de huitdsciie- 
aus. Le coton apport6 brut dans les manufactures est d*abord 
soumis au battage, qui se fait, en gdn^ral, d la m^canique ; il 
en r^sulle, toutcfois, dans les ateliers des nusges de poussi^re 
irritante et dc duvet cotonneux qui p^n^trent dans la boa- 
che, les narlnes, la gorge et les voies profoudes de la respira- 
tion. 

La scconde operation est le cardage. 

La Iroisi^me, le fliage. 

On doit dM. Villerm6 une 6tude approfondiedeTinfluencede 
l'industrie cotonni^rc sur la sanl6. 

D'apr(!;s lui, les tllatures dans lesquelles onop^re une ventila- 
tion convenable soul parfuilement innocentes. 11 n'en est pas de 
mOmc des operations suivantcs : 

Du battage. — Le batlagc k la main est excessivement fatigaat 
Le battage m^canique , sans presenter cet inconvenient, 
donne lieu, comme le precedent, k cette poussi^re que j'ai si- 
gnalde plus \\au\, eV (\yi\ ^^c^^^vt des toux opiniAtres et des al^e^ 
lions de poUxiue Vvliv^x«L\c.%^^^\^'«k\si^^^<i«fl^^»^^^eY^4^ 



LP. X. — PROFESblONS A MAT. VfeG^TALKS. 91% 

ns exprcssifs dc pneumoule coloaneuse ou dephlhisie 



1 



enl6, en Suisse^ des machines appel^es batleurs-ven- 
]ui ne devcloppcnt qu'une petite quantity de duTet 
jsi^re. II est k d^sirer que leur usage se g6n6ralise« 
i asignal6 encore, comme cause d'insalubrit^, la tern- 
lev6e qu'il est n^cessuire d'entretenir dans plusieura 
OS ouvrierS) bras, jambcs et pieds nus, y sout conti- 
t duns une abondante transpiration, et, par con- 
ipos6s a toutes les brusques variations de temp6ra- 

. — Les ouvriers qui travaillcnt dans les manufactu- 
ic sont-ils disposes k des maladies sp^ciales 7 II r^gne 
I, dans la science, les opinions les plus divergentes* 
mazzimi et M. Putissier, rien de plus dangereux que 
cation, el elle determine de graves maladies. D'apr^ 
:bAtele(, rien,au contrairc, deplus compl6tementin- 

J n rapport adress6^ Tadministration par M. Simeon, 
tcur des tabacs, cette plante ne produit que fort ra- 
s cfTels sensibles, mOme sur les ouvriers qui se li- 
' la prcmi(>re fois k sa manipulation. Ces effets, d'ail- 
passagers, et les ouvriers flnissent toujours par s'y 
Bien plus, d'apr^s ce mOme rapport, les ouvriers des 
res de labac seraient exempts des maladies qui r^- 
r les localit6souse trouventces manufactures, ou bien 
ns seraient moins graves, moins iutenses, et le nom- 
lividus atteints proportion nellement moins consid6ra- 
i ces maladies, on cite la dyssenterie, les affections 
la suelte et mOme la pbtliisie pulmocaire. Plusieurs 
ns attaches aux manufactures de tabac regardent, en 
ivail dela fabrication de cette substance comme pou- 
:her le d^veloppement des tubercules. 
r, dans un rapport lu k I'Acad^mie de m6decine, a 
Hucider toutes ces questions. 

aits qui ressortcnt de son travail, c'est que la pre- 
ressiou 6prouv6e par les ouvriers qui d^buteut dans la 
!Sl toujours plus ou moins p6nible , et qu'ils ont tons 
jll6 plus ou moins grande k s*y habituer. Plusieurs 
obliges d'y renoncer. Les pb6nom6nc8 qu*on observe 
as sout une c6phalulgie plus ou moins intense, ac- 
> de naus6es, quelquefois de vomissemcnts ; en mdme 
perdent Tapp^tit, le sommeil, et souvenl \l %'^ V^\\^ 



IM 



flbriiu', ct dans une tcnijance aux conges 
vers points dc I'organisme; malheureu 
ricni'u posilivi; ii'a d6[iiontr6 encore la 
Ihtsa. 

II cat encore d'autrcs accidenia aigna 
>on rapporl; ce sont ceux qui ae monl 
qui d^font lug masses et qui, indSpcndaE 
nible, sont exposing dircclcment i riiiapi 
la fermcnlalioii de cca maasca. Cea accidi 
diarrhoea sfrcuaca aboiidanlcs, uuxqucl 
nie, unc agitation raliganle, la pcrle dc 
I'amaigriasemcnl, et, flnalemenl, un 
que. 

On pensait aulrcFois que lea ouvrier^ 
tures de labac vivaietil nioina longtempi 
n'est pas probable ; il nexiate, loutcrois 
permcltc d'avoir unc opinion positive d < 
la mi?me clioae de I'inHuencc du ti-avaii 
tabac sur le d6veIoppement dc la phtbis 
port dc M. Mdlicr laissc, i\ ccl (^gard, la 
certitude qu'on aurait pii dfsirer lui voir 

Pn-partiliun ties oranges ameies. — Cc 
comme on le sail, & I'dlal dc coDaerv<» 
une prSparalion parliculi^re do uonlisei 



CHAP. X. — PROFESSIONS A MAT. VfiO^TALES. * 925 

odontalgies accompagndes de carie des dents; ou bica de bour- 
donacmenls dans les oreilles, mais sans surdity. 

On signale encore des convulsions 6pileptirormes d'un des 
cOt6s de la face : quelquefois de Toppression, un sentiment dou- 
loureux de la partie sup6ricurc du sternum, sensation d'^tran- 
glement d la gorge; toutes les vari6l^s dela gastralgie, de I'in- 
somnie, des r^veils en sursaut ; parfois, il y a unc courbature 
g6n6rale, des crampes, des doulcurs aux poigncts: cnGn, une 
excitation g6n6ralc ct des mouvemcnts brusques ctrapidcs. Nous 
signalcrons encore les6ruptions, les d^mangcaisons et les enflu- 
res delapcau.Ces lagers accidents ont presque toujours disparu 
par la suspension de Touvrage ; plus graves, ils ont persists plu- 
sieurs mois. 

Fabriques de sulfate de quinine, — On doit i M. Chevallicr quel- 
ques recherches curieuses surlcs maladies desouvri6rs qui tra- 
vaillent au sulfate de quinine. D'apr6slui, ces ouvriers sont ex- 
poses d Olre atteints d'une maladie cutun<ie qui les force de 
suspendrelcurstravaux pendant quinze jours, un mois, et plu- 
ueurs mCme sont obliges d'y rcnoncer complelement. 

D'apr6s M. Zimnier, fabricant de sulfate de quinine a Franc- 
fort« les ouvriers occup6s d la pulverisation du sulfate de qui- 
nine sont sujets A une iii^vre parliculitirc, qu'ils d^signent sous 
le nom de flcHre do quinquina; clle n'a pas et6 observ6c en 
France. 

II est important que de uouvelles observations vieunont fixer 
Topinion sur la maladie cutan6e dont parle M. Chevallier, et 
8ur la fliivre quinique de M. Zimmer. 

[Sucreries. — Le travail daus les rafflneries de sucre ne d6- 
teraiine guere, commc elTets directs, que des 6ruptloiis ecz6- 
maleuses et furonculeuses produites par le contact de la peau 
avec le sucre, la m6lasse et par reffct de la haute temperature 
a laquelle les ouvriers sunt exposes. Les rofroidissements tr^s- 
communs dans ces conditions, par le passage subit a Tair libre, 
cause souvent des affections catarrhales des bronches et des 
voles digestives. La pneumonic et le rhumatisme sont plus vares. 
I-e travail dans I'atelier de fermentation, et dans celui ou Ton 
rcvivifie le noir animal des fillres pent encore exercer une in- 
fluence nuisible. II se d6veloppe la de I'bydrogi^ne carbon^, de 
Tacide carbonique, de Tammoniaque en abondance, et un pen 
d'hydrogiine sulfur6 ; enfin, le sol estimpr^gn^. de matiiires orga- 
Diques en voie de decomposition. Quant a TafTection cachecti- 
que avec anasarque et souvent mortelle qui attaque les n^gres 
et les Ghinois, dans les sucreries des Antilles, et que Ton d6signe 

BECQCEUBLf 5* Edition, VI 



JB niBL Of iBtkiiif &s sa3«nes, ja li an ensemble trap 

^=r ;3e FfiQ ^Imt latlxibuer a ce genre 



]km.-*4ft .^uir-rfii A its'- — Oe ne noas int^resse id ^ 
ssE it naoftir. D9 =&ijfxn ^*oa p*ut emplojer dtos le pii- 
1. jME V- cuiB ii ict'.AzUjc de cejlarns booboos. 

(cc iB rxixJu-:::^ rxL frict iieraiis^ : 

: ig;tf.irf liii'^s. ~ L iai» qsi s« dunnt dans Tacidesul- 
fa*^:** if luBi. A£ ?^:au ri r&^lDHner pur. 

^ Lpii>T7^ Tuz^^s. — L& corheaiUe, le carmin, la laqoe 
aKsmzin. ~JL strut z:, I^t&slI. lorseillc. 

> Liii-eis jhciiis. — Li ■a'rn. li graiae dWrignon, le que^ 
"irf^M. i: ricruziL. L» 'zsLzt, les laques alumioeuses de ces 



»nt pioduites par le m^laoge 
as rjiii>y^ lutirs £ jLs=r«L Oi pr6fere g^ocralement celle 
^ pn^Kjsiic LL njdLLuc^ i^ iiAea de Prjsse et de la graioe de 



F Imftwr^ riiiik'isesi. — Le bus diode m^l^ au bleu de 



I- '^iL^t!*ir leoaM. — Le caraia m6:\€e au bleu de Prusse oa 

in^ssLLnrss £iiu £ es: Ztitudn de f^Ire usage pour colorer 

riiiiffr js i>iJ2i>x3C±» sinerales ^routremer pur et le bleu 
Ski iTLssA c%^^:: -i* , *■: p4;lIc3li^Kmeot les oxydes de cuim, 
ji2; .^tiiLTft lof lis^^ :vTies de plomb, le massicot, le miniuo, 
k s; j>j** Ski 3Xi£2-:-.j^*, le rrnniUoa, le jaune de chrome (chro- 
TDLif in 2u:cLi ^ jt ^tnd* ScLweiofurl ou vert de Scbeele,le 

Lf^ 3u.j«rfjs Kr«Li: A eai«lopper les boobons doivent ^tre 
"jLiiaJi Iff-: >:c2. =: o3 ce doit employer que les papien co- 
ijRtr LM-: i:5 lir=Ti %istlileA, 11 est inutile d'insister surrim- 
iiic-xn:*i L ^ixx.:\:T la presciiptioas de la police i cet ^gard: 
rar :^ 1 etiC ^.e p-^ce a elles que Ton ^vite maintenant toQi 
jfs ia;i.c>:«r^r::#ir.:5 qji araient lieu aufrefois. 

Sn^^iti >. — Ce s. a; les ouvriers occup^s i faire subir i cer- 
Uoiif^ zikDtTcS Slaaeateuses, telles que le lin, le chaDvre, 
41 !U.:f. I& icor. u::e operation destin^e k les rendre propres i 
£*«r!f i.ffs^ ^2 loes a jes debarrasser dcs corps strangers. On fait 
!i< <rj^ijhpf, soal a la main avec deux cardes k maocbe, soit 
4i<^ irs bJk^^tie?^ soit an moyen d'un appareil m^canique. 

iscirjen «oa\ ev^^K^ \ c^tVKkSA ^^d^ata^ sans parler ici 



CUAP. X. — PROFESSIONS A MAT. VEG^TALES. 9«i 

de la position constamment assise ou debout, dc I'cxcrcice forcd 
on continuel dcs parties 8iip($ricures, il Taut surtout tenir 
CODptede la respiration conlinuelle de vapeurs ou de mol6- 
colet aoimales. Void les accidonls qui ont 616 signa16s comme 
en 6taot Ics consequence? : rafTaiblisscmcnt et Toedemc des 
parties iofdrieures, des douleurs obtuses des bras, dcs ^paules 
et du thorax, des ophthalmitis opiniAtres, et, chez le plus grand 
Dombre, des toux longues el faligantes, raslhmo, rh^moptysie 
et la phthisic. Ajoutons cnfin les maladies cutani^es, dues au 
contact irritant des substanccsqui rcmplissent I'atmosph^re des 
ateliers. Ce tableau est probablcmcnt un pcu exag6r6, et les 
conditions hygi^niques des ateliers, le mauvais regime des 
cardeurs, entrent, sans doute, pour quclquc chose dans la 
production de ces diverscs maladies. Ajoufons encore que, dans 
beaucoup de localitds, le cardagc n'cst excrc6 que pendant 
troisou quatre mois, et altcrne avec les autres travaux de la 
campagne. Pour ^viter tons ces inconv^nicnts, nous recomman- 
doDS I'assainissement et la Tcntiiation corivenable dcs ateliers, 
et, pour les ouvrien*, les soius de proprel(?. 

Cftarbonjiiers, — On appclle aiusi, soil les ouvriers qui font 
le charbon, soil ceux qui le mcsurent ct le porlent en ville. Les 
uns et les autres sont exposes h respirer sans ccsse un air charg6 
de molecules de charbon ; ellcs colorcnt en noir la peau, les 
muqueuscs du ncz et de la bouchc ; cnfin, on les retrouve 
Bouvent k I'autopsie dans les ganglions des bronchos et dans le 
tissu pulmonaire. Malgr6 cela, les auteurs ne signalent pas les 
accidents bronchiques particulicrs comme ^tanl le r6sultat de 
I'exercice de cette profession. Parcnt-DucliAtelet assure m^mc 
que les charbonniers ne sont aucunemcnl scnsiblcs H la pous- 
ii^redu charbon. 

[Nous avons parl^, H Toccasion dcs houilleurs, de Vencom- 
brement charbonneux des poumons ; nous n'avons pas k y 
revenir ici.] 

BlMIOffraplilc. — Pour Ic coton, Y. plus bas Mativfactcbu. — Tabic : 
Habliw (C. F.)> l^ Tabaka und Etsigfabrikation^ zwi wiehtige Gegensldnde der 
SamUtapoUsei. Nurnberg, 1812, iD-4». — Mhat (F. Y.), art. Tahae, in Diet, det 
MC. m4d„ t. LIX, 18*1. — Poi?iti (J. B.), Obavroations iur le* maladiea auxquelUt 
tent aujel* lea ouvriera employt^s dana la manufacture royale dea tabaea a Lyon* 
Lyon, 1828, in-8o. — Pabb^t-Duchatblit et Darcbt, Mem, aur lea v^ritablea in- 
fh&eneea qtu le tabac peut avoir aur la aante dea ouvriera oeeupea aux di/ferentea 
pHparationa que Von fait aubir au tabac ^ in Ann. d'hyg., {*• t^r., t. I, p. 169, 
Ittt. — Note aur I'innoruite dea fnbriquea de tabac (E\tr. del triT. dc li Soc. de 
■i^d. de Rio-Jineiro), ibid.^ t. X, p. 191 » 1833. — Simbo!!, Rapport aur la aant4 
4e» ouvriera employ^a dona lea manufacturea de tabac, ibid., t. XXX, p. 343, 1843. 
— Miun, Bn^. aur la aant^ dea ouvriera ewploy^i dam let iMunNL\Qfttara ^^ 



928 HYGIENE APPUQU&e. 

tabac, in Bull, de I'Acad. de mid,, t. X, p. 569, ISU-15, et diseiiKion. - Rev 
(M.), De I'influence de la talubriii du tabae 9ur la aanti de* omrien^ ihW^ 
p. 677. — CaBTALLiKB (A.), Note sur let ouvrierM qui travailleRt le tabae « Bel- 
gique, \n Ann. d'hyg,, f s«r., t. XXXIV, p. 300, 1845. — Bbuoti, Delwmid 
tabaeco e sulla eanitd degli operai che lavorano nelle fabbriehe dei taktedd, n 
Atti dell' Acad. med. ehir, di Torino, t. 11, p. 433, 184«. — ImntACtn, V^tr 
Cigarrenfabrikation in ihrer Bexiehung zu der dabei Gesimdheit der besekd^tn 
Arbeiterinnen, in Wien. Zeitschr,^ I. VH, n« 4, 1850. — Teojaic (J. B.), Obs. tv 
les maladifii des ouvriers employ i* dan* la manufacture de* t abacs de la vOle it 
Lyon. Lyon, 1866, in-8o. — Schwabs, /><r Tabae vom *amtdt$polixeiticheit Strnd- 
punkte, in Vtjschr, far ger. Med, N« F% t. Vl, p. 27, 1867. — KotruL (Th.), StoKrtJt*- 
medizinische Studie fiber die Sanitdtiverhdltnis* der toeiblichen Bevolkenag ier 
K.K. Cigarrenfabrik in Iglau, in Wchnbl. der GetelUch, der Aerste in Wct, 
t. Till (plus, art.), 1868. 

Sucre : Ahdbeb, Ueber die Dauer der tdglischen Arbeilizeit in den RObenvteker' 
fabrtken,\n Uenke'tZtsehr,, t.LXI, pi. I, 1851.— Z%ujMU,J>ietchitefelige Sdareob 
Ursache der h&ufigen Erkrankung der Arbeiter in der Trockenhdusern fOr Zwt- 
kerr&ben, in W^temb, corresp. Bl, 1853, n« 48. — DuwonT, Maladie det ncreriit, 
Bapp. par M. H. Lahibt. Paris, 1865, in-8o. — Kuim, Die zanitdttpoHseilkki 
Ueberwachung der Fabrikation dei Zuckers aus Bunkelriben, in Bexug, etc a 
Vtjschr. far ger. Med, N« F«, t. IX, p. 185, 1868. 

GhanTre, oranges, sulfate de quinine : Nicolas (P. A.), Notice sur une amiliors- 
tion apportie dans la preparation du chanvre, in Notices lues a la Soc d'agri^ 
culture de Caen^ p. 73. Caeu, 1807, in-8». — IvanT-GoumBaTKB :a.), Mem. nr 
taction physiologique de I'huile essentielle d'oranges amires. Maladies des ov- 
vri^res qui preparent les chinois. Clermont, 1853, in-8«». — Chktalukb (A.), Etm 
sur ia sante des ouvriers qui preparent le sulfate de quinine, et sur les moyess ii 
prtfoenir feurs maladies, in Ann. d'fiyg,. Ire i^r., t. XLVm, p. 5, 1852, et qnel^ie* 
autres observations, in /. de chimie med. — Pour les cbarbouniers, voir plus bt>t» 
p. 890. 



CHAPITRE XI 

Des professions dans lesquelles on trayaiUe les matidres 

animales. 

Les professions dans lesquelles les honimes sonl en rapport 
presque continuel avec les substances animales sent assex noffi* 
breuses. Co sont, en particulier, les suivantes : les bouchers, les 
savonnierr, les chandeliers, les lanneurs, les corroyeurs, les 
matelols employ6s i\ la p^clie de la baleine, les fossoyeurs, les 
vidongeurs, etc- 

Le docleur AVarren est un des premiers qui aientrassembU 
les fails les plus nombreux, dcslin^s k d^montrer que ces pro- 
fessions diverses son! sans r^sultat fftcheux pour ceux qui les 
exercent. 



CHAP. XI. — PROFESSIONS A MAT. ANIMALES. 929 

que les individus des autrcs professions : ils sont plus frais et 
plus robustes. Dans les 6pid6mies de fi^vrc jaune de Boston 
(1798) et de Philadelphie (1795), les boucbers, bien que places 
au centre des qiiartiers infecl^s, n'eurent qu'un seul cas dans 
la premiere de ces villes, et trois dans la seconde. Ces deux ci* 
t^s, ainsi qu'on le sail, furent presque d6peupl6es par ces 6pi- 
demies. Warren cite d'autres exemples analogues. 

Malgr§ r^tat de putrefaction tr^s-avanc6 dans lequelse trouve 
la graisse dont se servent les chandeliers et les savonniers, ces 
ouvriei's Jouissent d'une sant6 parfaitc et ne sont sujets ni aux 
fl^vres, ni aux afleetions ^pid^miques (Bancroft). 

Les tanneurSy corroyeurs^ chamoiseurs, nesont ni plus fr^quem- 
ment ni plus gravement maladcs que les autres hommcs. 
On doit en excepter, toutefois, les maladies charbonueu- 
ses qu'ils peuvcnt tr^s bien s'inoculer, si les peaux qu'ils tra- 
vaillent ont appartenu a des anlmaux atteints de ces maladies. 
La putrefaction des peaux ne produit pas, par elle-mOme, 
d'affections particuli^res. 

— [Des recberches auxquelles nous nous sommes livr6 sur 
la profession des tanneurs, m^gissiers, etc., il resulle que, cbez 
eux, les seules maladies qui se prdscntcnt avec une cerlaine 
frequence sont les rbumatismes et les inflammations des voies 
respiratoires, ce qui r6sul(e dccctle partie de Icur travail qu'on 
appelle travail de riviCre.] 

Les vidangeurs sont exposes :\ deux maladies sp^cialcs. L'une 
est Taspliyxie, qui est la consdquencc de Tinspiration des gaz 
d^gag^s par les maticres f^calcs concen trees dans un espacepeu 
^tendu. L'autreest I'oplithalmie, due auxscls ammoniacaux qui 
se trcuvent parmi les gaz qui rcmplissenl I'atmospbere prove- 
nant des fosses d'aisanccs. 

Quant aux matelols qui forment Tequipage des navircs balei- 
niers, c'est une opinion g6n6ralenient admise parmi les gens 
de mer, qu'ils sont tons d'une sant6 plus vigoureuse que les 
marins des autres bAtiments: or, leurs navires sont toujours, 
ainsi qu'on le salt, inipr6gn6s d'^manations de maticres ani- 
males d'une extreme filidite. 

On peut en dire aulant des fabricants de colle forle, 

Parent-Ducbatelet, qui, comme Warren, a examine la plupart 
de ces questions , est arrive aux m^mes consequences, c'est- 
&-dire ^ soutenirl'innocuite des emanations provenant des ma- 
tii^res animales. Ce sujel a ete longuement discute plus baut; 
les opinions emises sur les details qui precedent sont unique- 
ment deslinees h resumcr leur influence. 



^30 UTGlfellE APPUQU6e. 

11 est utile maiatcnant que nous eutrions dans les details de 
quelquea-unes de ces professions. 

Bougies. — La bougie peul se fabriquer avec la cire, le blaoc 
debaleine el Vadde st^arique. Nous n'avons rien k dire des 
deux premieres substances^ qui sont des produits natureU et 
dontla manipulation est sans dangers. 

La conTection des bougies st^ariques s'op^rc en soumettant 
d'abord la graisse & radian dcla chaux Tivc^ qui transfonneea 
acides graslcs deux principaux ^l^ments, la st^rine et I'oUinei :'. 
une secondc operation consiste k decomposer le st^arate el IV ' \ 
16ale de cbaux formes k I'aidc de I'acide cblorhydrique ou 4s^" 
Tacide suKurique. II n'y a de danger que dftDs le maniemeat 
de CCS acides^ mais on ajoute souTent un peu d*acide arsdniem 
pour rcndre, dit-on, les graisses plus combustibles. On a po 
trouver jusqu a O", 30 de cet acide. On con^oit queceprincipe, 
Tenant k se volatiliser dans la combustion, a pu determiner des 
accidents chez les personnes qui faisaicnt usage des bougies. 
L*emploi de Tacide ars6nicux est interdit maintenant par I'au- 
torite . 

Chandelles, — La fabrication des cbandclles, en mettantde 
cOte le danger d'inccndic, d^veloppe une odeur fade el uaa- 
s^abondc, cxlrdmement d^sagr^able ; on n'a cependant pas i 
signaler d'accidentsparliculiers aux ouvriers qui les travailleot. 

Fahriqites de savon. — Cos fabriques ne sont pas, par elles- 
mdmcs, insalubrcs, mais elles ddgagent une fumee et une odeur 
tellcmenl d^sagr^ablcs, qu'elles ont et6 classics dans les ^ta- 
blissemcnts insalubres. Dc plus, la nature des r^sidns solideset 
liquides qui en proviennent et qui sont facilemcnt d^composa- 
blcs, poiirraicnl, si on les abandonnail sur la voic publiqoe, 
donner lieu k un ddgagcmcnt considerable de vapeurs infec- 
tes et dc gaz sulfliydrique, essenliellement nuisible k la 
saiTie. 

Pour eviter cesinconvenients, lesr^sidus solides provcnantde 
la saponification doivenl eire provisoirement places sous des 
hangars, afin que les eaux pluviales ne puissent les delayer el 
les r^pandre sur la voie publique. Les r^sidus liquides doivent 
£(ro rccucillis avoc soin dans une fosse ou dans un recipient 
parfaitemcnl etanche, pour Otrc enleves ulterieurement sycc 
les residus solides. 

Quunl aux fumees epaisses el nauseabondes qui se degageot 
de ces fabriques, il fauten evitcr la dissemination, ce qu'on ob- 
ficnt k I'aide de \& eocnbustion des vapeurs, ou bien en les ex- 
pulsant au mo^cu ^<i c\i^ta\w^^'8» ^^^^^v^v^'kh^^j^. 



CaAP. XI. — PBOFESSIONS A MAT. ANIUALES. 981 

On a pu craindre, dans quelques fabriques, que les ouvrien 
ne fussent pr^cipit^s dans les chaudi^rcs de lessive bouillante 
oH s'opirc la cuisson. Darcet a propos6 Temploi d'unc sangle 
et d'unc corde de suspension fixSe & unc barre de fer solide, 
qui reliendraienl I'ouvrier. 

Os. — Nous avons.' 6tudi6 plus haul le parti qu'on pouvait ti- 
rer des os. Nousavons d6montr6 qu'on en extrayait de la graissei 
.^e 1a gelatine, qu'on pouvait les distiller et les transformer en 
^ir animal. Nous ne pouvons done revenir sur tons ces details, 
yd nous considerons, avec M. Tardieu, les nombreux usages 
^iquels on destine mainlenant les os, comme 6tant un des 
moyens les plus prteieux d'assainissement pour les voiries et 
les ^quarrissages. Oirnedoit pas, toutefois, se dissimuler quele 
voisioagc de tclles fabriques ne soil essenliellement d6sagr6a- 
ble, en raison des Emanations de mali^rcs animates, pluldt 
qu'en raison des dangers r^els auxquels elles pourraient ex- 
poser. 

Boyavderies, — On comprend sous cc nom la fabrication A 
Taide des intestins des boeufs, des moutons et des chevaux, de 
divers produits employes dans les arts. 

La preparation des boyaux consiste d'abord dans une putre- 
faction assez avancEc, qu'on doit pr^alablemcnt Icur faire subir. 
Cette operation donne naissance^ une horrible puanteur; mais, 
d'apr^s Parent-Duch^lelet, il n'en r^sulte pour Ics ouvriers au- 
cun inconvenient. Cependant, d'aprt^s MM. Chcvallier et GuS- 
xard, les ouvriers, au debut de leur travail dans ces etablisse- 
ments, rcssentent souvcnl de la fii^vre et un trouble plus ou 
moins profond dans les voies digestives. On doit k Labarraque 
d'avoir applique d Tart dc la boyauderie les proprietes desinfec- 
tantes des chlorures, et d'avoir pcrmis d'evitcr ainsi les incon- 
yenients sans nombre, inseparables, jusque-l^, de la prepara- 
tion des boyaux. 

AsUcots. — On appclle ainsi des vers qui proviennent des 
oeufs que plusieurs esp^ces de mouches deposent dans les vian- 
des en putrefaction. On les emploie pour la pdche d la ligne, et 
la nourriture des faisans et de la volaille. C'est dans un coin du 
clos d'equarrissagede Montfaucon qu'on les recolte. Nous ne pou- 
Tons en dire qu'une chose, c'est que cette fabrication repand 
Todeur la plus infecle, car rien nc pent etre compare & celle 
des matieres animales decomposees et aux asticots eux-memes. 
n faut done les reieguer aussi loin que possible des habita- 
tions. 

Nourrisseurs* — Les etabllssemenis de^l\t\€%^V^V^N^ ^^^^kX^-^ 



981 BlGliNE. APPUQU^B. 

ches laiti^res, des ch^vres, des finesses, et parfols mdme det 
pores, des lapins et des oiseaux de basse-cour, sont coDsid^r^ 
commc des dtablisscments incommodes pour des irilles ayaot 
une population qui ddpasse 5,000 fimes. Un grand nombre de 
ces 6tublissemcnts laissent, en efTet, bcaucoup d d^sirer poor 
la bonne tenue des stables, T^coulement facile des eaux, Ten- 
tassemcnt des animaux. 

Des vacbes p1ac6es dans un tel cloaque, ne respirant qu'un 
air impur, mal nourries c( mal soign6es, iic peuvent founiir 
qu'un kit de mauvaise quality. De plus, elles sont expos^es i 
mourir de phthisie pulmonaire, d'inflammation aiguS de poH 
trine. Le Conseil de salubrity a present des mcsures de pr^u- 
tion, destinies k pr6venir ces inconv^nients s6rieux, el k faire 
disparaltre ces causes d'insalubrit6. 

On concoit qu'il s'agit des regies relatives -ii la situation dcs^la- 
bles, i\ leur 8p6cialil6 et t\ leur bonne tenue. 

Tannerie, — Megisserie, — Corroierie. — Les tanneries sont 
des foyers d'^manations plus ou moins d^sagr^ables, mais qai 
ne sont peut-^^lre pas tr^s-insalubres ; tout consiste dans une dis- 
position convenable el dans une bygi^ne bien entendue daces 
sortes d'6tablisscments. 

M. Armieux a signal^, chez les m^gissiers d'Annonay en pa^ 
ticulier, dciix maladies des doigts assez curicuses : la pre- 
miere {cholera des doigts) est une ccchymose qui envabitla [»a^ 
tie interne des doigts, Id o^ I'dpiderme est tr^s-mince : elle 
est noiratre, dure souvent longlemps sans 6tre douloureuse et 
finit Fouvent par s*ulc6rer, ce qui cause h I'ouvrier des souf- 
franccs atroces. Lo repos et les corps gras les gu^rissent, mais 
elles rocidivent faciiemcnt. 

La seconde miladie, appel6e par les ouvriers rossignol, 
consiste en un petit trou qui se forme k Textr^mil^ de la pulpe 
des doigts ;il estdOaramincissement de la peau, corrod^eparU 
chaux.llyasortiede goutte1ellesdesang,et des douleurs atroces 
par suite de Taction de I'air sur les papilles nervcuses. Pour 
rem^dier k ces deux sortes d'accidenls, M. Armieux conseille 
I'emploi des gants builds. 

Chiffonniers. — M. Bcnoiston de CbAtcauneuf les classeparmi 
les professions qui exposenl les poumons k Taction d'uQ air 
cbarg6 de molecules \dg6tales et disposenl k la phlbisie. 

M. Tardieu pense que c'est presque uniquement par )a salet^ 
dans laquelle croupissent ceux qui Texercenl, el par les habi- 
tudes abiccVcse\.\(i?»<i\c^'3»^<ilftute sorte auxquels ils s'abandou- 
dfent, que ceVVft \)Tolft^i\ci\\ ^^vA^Vt^ ^vj^ss^s^a ^\a. ^o^t^. |l est 



CHAP. XI. — FBOFESSIONS A MAT. ANIHALES. 938 

certain D^aomoins qu'ils sont exposes d gagner des maladies 
contagieuses, et, en parliculier, la gale, et k 6(re atteinls de 
toutes sortes de maladies de la peau. lis ne pourraient ^vifer 
tout cela que par 'des soins de propret6 et une hygiene bien 
eutendue. 

Cnniers. — Cette professioQ est insalubre sous plusicurs rap- 
ports que void : d'abord, les ouvriers respirent une poussiere 
animale lrds-t6nuc, qui irrile les bronches et determine de la 
toux ; cnsuite les mati^res employees sont souvent impr^gn6es 
de sang et de mati^res f^calcs, ou bien elles proviennent d'ani- 
maux afTect^s de maladies contagieuses. Dans Tun et Tautre 
cas^ elles donnent naissance k des Emanations d6veloppEea 
ou accrues par la fermentation ct dou6es de propri^t^s d6- 
16t^rP8. 

Le d^ballage de crins provenant des pays strangers est sur- 
tout reparation dans laquelle ccs dangers sont k redouter. Les 
accidents qu'on remarque chez les criniers soni, en parliculier, 
les Eruptions furonculeuses, les anthrax, le charbon, la pus- 
tule maligne ct peut-(itre m^ime la morve. Les sculs conseils 
qu'on puisse donner consistent k n'ouvrir les ballots de crin 
qu'au grand air et avec de grands soins de propret6 de la part 
des ouvriers qui ex^cufcnt cc travail. 

CoUe forte, — On appelle ainsi les colles pr6par^es avec les 
mati^res animates plus ou moins riches en gelatine, lelles que 
membranes, peaux, apondvroses, tendons, cartilages et os. On 
emploie les rftclures de peau des m^gissiers, les peaux d'em- 
ballage et les rognures de peau venant du Br^sil ; le r^sidude fa- 
bricaliondes buflles, lesgros tendons de boeufs, les rognures des 
parchemineries, les oreilles de mouton, les pieds de veau, 
les queues rejcl<3es par les tanneurs, enfin les os. Nous ne pou- 
Tons entrer dans tons les d6tuils de la fabrication de la colle 
forte et, en particuHer, du d6graissage ; nous dirons seulement 
qu'elle donne lieu k une odeur infecte, qui empdche d'6tablir 
de semblables usines dans le voisinage des lieux habitus, bien 
qu'on n'ait pas remarqu^ que les ouvriers qui y travaiilent soient 
sujets k des maladies spdciales. Ajoutons encore que les eaux 
qui s'^coulent de ces fabriques sont charg^es de matiftres ani- 
males, qu'elles exhalent uneodeurd^sagr^able, qu'elles sont sus- 
ceptibles d'une putr<^faction rapide. II faut done les recevoir, 
aussitOt que possible , dans des citernes ou dans des tonneaux 
que Ton ira vider dans une voirie voisine ou dans un ^gout. 

Industrie de la soie. — Nous ne pouvons entrer dans tons les 
details de cette industrie, nous nous conlenVeTOXv% ^^^Sx^^^"^^ 



9)^ HTGliNE APPLIQUfiB. 

l^ve dea vera k aoie et I'entretieQ des magnaoeriea exigent les 
condiliona de aalubrit6 et d'a^ration lea plus parfaitea. 

Le d^vidage des cocons plong^s dans une bassinc remplie 
d'eau bouillantc est UDe operation qui n'est pas aaos inconv^- 
nienls. Le contact prolong^ avec Teau chaude determine, dans 
les premiera tempa surtout, ungonflement et un ramollissement, 
et parfois m^inc des crevasses et des abc^s de rex(r6aiit6 des 
doigts. 

11 est une autre affcclion d^crite par M. le docteur Pottoo, 
de Lyon , sous le nom de mal de vers ou de mal de baisine, et 
consistant dans une Eruption v^siculo-pustuleuse, qui se d^ve- 
loppe k la naissance et dans I'intervalle des doigts, ou sur ledos 
et dans les plis de la main ; elle est parfois b6nigne et ne dure 
que cinq ou six jours^ mais, plus souvent, elle est accompagn^ 
de vives doulcurs, d'une inflammation trds-aiguS, et se prolooge 
pendant une quinzaine de jours ; elle se complique^enfin, dans 
quelques cas, dc pblegmons tr^s-graves. 

L'emploi de la vapeur, r^cemment appliqu6e au d^vidage 
des cocons, doit apporter une grande amelioration dans celte 
Industrie. 

Une autre cause d'insalubritS coosiste dans les mati^res 
organiques essentiellement putrescibles qui se trouvent dans 
Teau qui a servi a ^chauder les cocons; de la une odeur 
f^tide et tr^s-d^sagr^able, qui se r^pand autour des 61atares, 
et qui est principalement due & la prompte decomposition 
des chrysalides qui restcnt au fond des bassines. On doit 
done procurer^ ccs eaux un 6coulement facile. 

milllogTaplile. Vidangeurs : Hbiat (P. V.>, art. Vidangeur$, in Diet.iatt* 

mSd,f t. LVII, 1821. — Biichbtbau, CBBVALLiim et FomifAfti, Ao/i* stir les vidn- 
geurs, in Ann. d'hyg,, i^ s€v., t. XXVIII, p. 46, 1842. — V. la biblio^raphie d«s 
Fosses d'aisakcbs, p. 418. 

Bouchers : MoaAno (J. P.), Histoire d'une maladie trdS'Singnliire arrivie i ins 
touchers de I'holel Roy. dsa InvtUides, in M^m. de VAcad. des sc.^ 1766, p. 315." 
BBAuoRAtD (E.), art. Bouchers^ in Diet, eneycU des se, m^d.^ t. X, 1S69. 

Peaussiers : GimiLLo (D.), Itiflessiom intomo alia qualUd delle aegue nella csneis 
de' euot, Nrnpoti, 1785. — LoaRni (V.), Etwas Hber die Krankheiten der Lohger^' 
Rostoek, 1798, lii-8«w — Latbr.ib, Dblunkl et DaaEMAa-ra, Rapport sur letabtissemest 
projete d'une tannerie et d'une chmmoiserie d Chambry, dipartem. de VOist, it 
Journ. g^n, de m!d., t. XIY. p. 122, an X. — Bonita (M. Fr.), Afem. imtonte dl 
articoio di PoHsIa medica eomeernente le eoneierie et euyorie. Torino. 1800, ii^< 
(Anal., in Journ, g^u, de m^d„ t. XTI, p. 109, an XI.) — Dodd (A.), An Essef m 
the Exemption of Operative Tanners /irom Phthisis Pulmonalis, in Lond MeL 
Gas., t. Ill, p. 497, 1829. — Scblbobi., Ueber die Sehddlichkeit der Geher wrk 
statten innerhalb einer Siadt, in Benke's Ztsehr., 1. XXXV, p. 88, 1838. — Ua 
(E.), Sind die in LoKgerbeTiMrk«t&«en sich entwickelnden Emanationem demk 
der JNachbarschaft woKnenden MewcKen McvrkWOv^^ixA ^>ar^V^«is«,n<i maektkeSitf 



CHAP. XI, — PROFBSSIONS A MAT. ANIMALES. 985 

in Mag, f. St. Arznk. ct Schmidtt Jahrhh., t. XLVI, p. 228, 1845. — Nam«, Die 
Gerberei-Oesehafte in ikrer Wirkwtg gegen die Tuberkelschwindsucht, in Itein. 
Monat*chr,f t. I, u« 5, 1847, et Sehmidi's Jahrbb,, t. LYII, p. 19, 1848. — Wbbbr, 
Die Gerberei-Geschdfte in ihrer Wirkung gegen die TuberkeUchwindsucht, in Bein, 
MonaUchr., 1851, et Schmidt's Jaftrbb,, t. LXXVI. p. 18. 1852. — Richtbi, Ueber 
den Naehtheil der Gerbereim auf die menschliche Gesundheit, in Casper'g Vtjschr., 
I. IX, p. 217, 1856. — AnviKux, Du rossignol et du cholira dee doigti chex lei m^- 
giisifirSf in Compt. rend, de la Soc, de nied, de Toulouse ct Gas. des Mp„ 1853, 
p. 420. — So>T!fBxscH>irr, Erstickungsgefahr in Lohgruben^ in Arch, der deutsch. 
med, Gesetsgebung, t. 11, no' 8, 9, 1854. — Schmadss (A.), Die Finger cholera und 
die Nachtigall der Gerber, in Bayer, acrztl. Intell. Bl, et Canstatt's Jahresb., 
1861, t. Yil, p. 67. — Bbauoband (K.), Becherches hisloriques et statistigues sur les 
maladies des ouvriers qui pr^arent les peaux en general et sur eelles des tanneurs 
en particuiier, in Ann, d'hyg., 2* s^r., t. XVIII, p. 241, 1862. — Pbcholirb et Saint- 
PiBSBB, £tude sur I'hygiine des ouoriers peaussiers du d^partement de I'HSrault^ in 
Montpellier mid., X, XII, p. 381, 1864. — Dboop, Ueber das Trocknen von Thier- 
hduten auf Bausbdden, in Vtjschr, f. ger. Med., N« F*, t. IX, p. 375, 1869. — 
Zicbbk, 2^ur Bfvision der Gerbereien, ibid., t. XI, p. 175, 1869. 

Buyauderics, fabriques de coUe, fondcries de suif, savunncries : Lababbaqub, 
{A* G.), L'art du boyaudier (M^m. couronn^, (to.). Paris, 1822, iu-S^. — Gutacht- 
Uehe Afusserung der K, Wissensch Deput., etc., betreffend die Anlage einer 
Daritisaitenfabrik, in Casper's Vtjschr,, t. XII, p. 311, 1857. — Gutacht. , eic^ 
betreffend die Leimfabrikation, ibid., t. YI, p. 105, 1854. — Bbckbb, Sind Leimsie- 
dereien der Gvsundhett der Arbeiterund Anwohner nachthdiig ? ibid., t. XI, p. 234. 
1857. — K.uiiLMA5N, Bapp, sur une fonderie de suif, in Bapp. du Cons, de salubr, 
du dep. du Nordf t. I, p. S5, 1830. — Dabcvt, Hygiine des ouoriers savonniers, 
Description dun appareil pour leur sicuritS, in Ann. d'hyg., {*• sir., t. XXI, p. 123, 
1839. — FoucoD (F.), .Yo^e sur un travail d'assainissement exScutS dans la sa- 
vonnerie de MM. Arlot et O* a la Villette, in Bullet, de la Soc, d' encouragement, 
X, LIX, p. 520, 1860. — pAPpBNBBin (L.), Experimentelle Studien fiber das Assai- 
nissement der Talgschmelsereien, Knochenkochereien und Firniss siedereien, in 
Beitrdge z. exakt. Forsch., Hft. Ill, p. 65, 1862. — Dankwbbth (L.), Ueber die 
Nachtheile^ denen die Gesundheit der Arbeiter in Stearinfabriken ausgesetzt ist. 
In Pkarm, Ctrlhalle, 1869, p. 117. 

Crins : Mlbat ;F. V.), art. Matelassiirs, in Diet, des se. med., t. XXXI, 1819. — 
laaELisLB, Sur les accidents qui peuvent resuUer de la manipulation des crins, in 
Ann, d'hyg., {f s^r., t. XXX, p. 339, 1844. — PAPPBifusiM (L.), Zur Hygieine der 
Hasenhaarschneider, in Archiv. der deutsch., etc., ct Schmidt's Jahrbb., t, C, 
p. 326, 1858. — Ybb.^ois (M.), -Vo/tf sur la preparation des soies de pore et de san- 
glier, in Ann. d'hyg., 2* s6r., t. XYI, p. 289, 1861. — Bucbrbb (E.), Sanitdlspoli- 
xeilicher Gutachten uber Thierhaarbereitung, in Jlenke's Ztschr., 1862, ct Canstatt's 
Jahresb,, 1863, t. VII, p. 30, 

ChifTuns : Tbaxson et Dcblatic, Obs. sur quelques indnstries et, en particuiier, 
sur le commerce des chiffuns dans le ii* arrondissement de Paris, in Ann, d'hyg^ 
f w6r., i. I, p. 59, 1854. — Blanchiment des chiffons au point de vue de I'hygiine, 
in Gaz, hebd., 1857, p. 854. — Kbcoklstkix, Vom dem Handel mit Matratten, 
Betten und Bettfedern in gesundheilitpolizeilicher Hinsicht, in Henke's ZtschTm 
et Canstatt's Jahresb., 1858, t. VII, p. 61. — Sch:<eiobb (S.), SanUdtSpoligeiUcher 
Gutachten &ber die in Studten bei Lumpenmagazine, mit, etc., in Deutsche Ztschr, 
(. Staatsarxn,, t. I, p. 87, 1869. 

Suie : P0TT05, Becherches et observations sur le mat de vert om de bassine, in Ann, 
d'hyg,, t. XLIX, p. 245, 1853. — Dotpoubb [L.), Becherches sur quelques maladies des 
fUeuses de soie, yiontp., 1855, in-80. — Mblcoiobi (Giov.), La malattie delle mani 
delte trattore da seta osservata in Novi,m Ann. unio, di med., t. CLX, p. 5, 1857. 
— BnAijeBA.5]> (C), art. Mai de bassine, in Dirt.encj/H. destc. med,,i,* tdr., t. IV, 
iSiO. 



«ioii dam laquclte on fdl usage, soit du bl 
ilii iniiiiiim, pcul dClermincr la s^rie d'a 
(i:j iIij[ilii: II' noin d'ulTiiclioLt saluniinc, cl i 
n6ccs5airc que la raanipulalion dcs pr£p 
aU6iA tr£5-prolong£e, pour que dcs occidt 
ft K diTclopper. II csl IroU proressious 
que exclusiveniGnt naissancc ii rafTeclioii 
par Old re de Trgquence : Ics Tabriques dc 
la peinlure en baUmonls, ct les UHuea 
le minium. 

' La cause la plus fr^quculc el la plus 6i 
dial satumincs eat la prSseace, dans rain 
culc* de plomb mSlallique,' oyxdS ou carl 
duisent dans I'^conoinie par la surface ci 
digestifs ou I'apparcil respiratuire. M. 
d'un bon oiivragc sur les maladies de [ 
que cc m^tsl puisse (>lre introduil da 
rabsorplioncutaodcjlorsquelapeauestrevfi 

Parmi les prSparalions de plomb, le b 
celte qui produil de la mani^rc la plus cei 
turnine (t). 

[| est quelques influences qui paraissenl Ii 
pcment dc la maladie ; ce sont les suivanlcs 



CHAP. Xll. — PROFESSIONS A MAT. MINtRALES. 987 

tion des ouvriers, la d^licafetie habiluelle de leur sanl^, les pri- 
vations auxquelles ils oot pu ^tre exposes avanl de se decider d. 
aller travailler dans les fabriques ou Ton manie le plomb^ la 
malpfopret^, les exc^s alcooliques ou v6n6riens habitucis, enfin, 
I'existence aut^rieure d'une ou plusieurs attaques de Taffectioa 
saturnine. 

II n'est pas dans notre sujet d'indiquer ici la nature des ac- 
cidents qui constituent celte mnladic; 11 sufGt de rapppcler que 
la colique de plonib en est la forme la plus fr6quente. Apr^s, 
viennent I'arlhralgie saturnine, les paralysics, puis rcnc6pha- 
lopathie. 

L'empoisonnement en lui-mfime, c'est-^-dire rintroduclion 
du plomb dans Torganisme par la surface des membranes mu- 
qucuses, respiratoire ou digestive^ se prescntesous deux formes. 
L'une a regu le nom d'intoxicalion saturnine primilive; et Tau- 
(rc^ celui d'intoxication saturnine chronique. 

Les maladies saturnines pcuvent (^(re consid6r6es comme les 
plus pernicieuses el les plus funcsles de toutes les maladies 
professionncUes. On est m6me en droit d'i^tre supris qu'on 
puisse encore (rouvcr des ouvriers qui consenlent 4 eipo* 
ser ainsi leur vie avec des cbances aussi cerlaines de maladies. 

L'bygi^ne a dO intervenir dcpuis longtemps, et cependant 
les progrds efifectu^ti sous son influence n'ont pas encore 6t6 
tr^s-grands. 

Dans les fabriques, on surveille I'a^ration des salles ; on fait 
pratiquer des lavages frequents; on 6lablit des chcmin^es 
d'appel. 

Pour les ouvriers, on a successivement conseill6 I'inlermit- 
tence du travail, les soins extremes de proprct^, la bonne 
Dourriture, la vie r6gulic!re : ce sunt M des precautions qui 
ne nuisent jamais, et qui s'opposcnt peut-(}tre 'X ce que les 
accidents saturuins se d6vclo])peul avec une facilite aussi 
grande. 

Peut-on dire la mCme chose de la limonade sulfurique, donl 
on a conseill(^ Tusagc linbilucl aux ouvriers de fabriques de 
minium el dec6ruse, comme moyen prophylactique de I'ititoxi- 
cation? II n'existe pas encore de fails siiffisants pour juger la 
valeur de celte m^tliode, au succ^s de laquelle il est cependant 
difficile de croire. 

[11 7 a plus, d'apr^s les observations directes de GrisoUe 
et Tanquerel des Planches, la limonade sulfurique non-seule- 
ment n'aurait aucune valeur prophylactique, muis encore clle 
serail tr^s-nuisible pourl'estomac et les inteslins.\ 

BiCQieBEL, D« (Edition. "^^ 



938 UYGIENE APPLIQU£e. 

Les bains sulfurcux fr^quemment r6p6t^ peuveat, Jusqu'i 
\in certain poiat, atl6nuer la facilil6 avec laquellc se produi- 
sent les accidents saturnins. 

Quels que soient les moyens auxquels ont ait recours, tant 
que le commerce demandera k rindustric la quantity de mi- 
nium et surtoutcelle de c6ruse qu'elle lui fournil, il y aurade 
nombreuses affections saturnines. La substitution du blanc de 
zinc au blanc de plomb est destin^e k jouer un grand Me daos 
la diminution future du nombre des maladies de plomb; c'esl 
Ic r^suUat qu'elle am^nera en enlevant la possibility de lear 
production chez les c6rusiers £l les peintres en b&limenls, el en 
reduisant ^ quelqucs rares fabriques de minium les 6tablis- 
semen Is oA les ouvriers seront exposes aux Emanations de 
plumb. 

BlIlllOKraphle. — Stocbbausex (S.)i De lithargyri fumo noxio, mcrUffv, 

rjusquf mrtuUico frcquentiori morbo vulgo dicto H6tteH-Katse, etc. GusUr, Ifco; 

trad, du latiu et comments par J. J. Gakoiub. Paris, 1776, in-lS. — Iubix:*, /V 

colicd saturmnd vwtnllurgorum, GottiDgc, 172.H, iQ-4o. — BciBan, Ik mdho/U 

pmmin ex colicd rationali conoenienter amndi. Lipsiae, 1762, in-4<'. — Tionain 

\t^.), De colicd PictOHum, GcncTaj, 1759, {«-§».— Boirv a no ;C.), Eramen d'un lien 

gui a pour tiire : E. Taoncun, De colicd Pktonum, etc. Paris, 1758, in-8«. —Cm- 

■ALCtm (Fr. »■ P.). O^*- *' reflex, sur la colique de Poitou ou det peinttn, oi 

Von examine^ etc. Paris, 1761, in-li. — Bakek (G.), An Inquiry concerning thf 

Cause of the Endemicul Colic of Devonshire^ iu A/ed, Transact, of Coll. of H^t- 

i,> Lmvl., t. 1, p. 175, 1768. — Dt «i«B, An Examination of Several JT'^flitf ^ 

vhii li the Pnison of Lead may be supposed frequently to gain Admiltattce into th/ 

Human /*ody, and unsuspecte^ ibid., p. iS57. — Fotbergill (J. , Obs. on Diseiritn 

lo irhiv.h Pointers in Water-Colours are exposed, in Med. Ohs. and Inq., t. V, 

|i. .\i\, 177(). — GAaoA.iXK, Mvin. concernant une especv de colique obsercee ivl-"^ 

vtti.\srinix. Paris, 1783, iii-8". — Veblow (11.), De mnrbis opifirum cerussarMm. 

Trajjct.-Balav., 17**9, iii-4''.— Merat, Diss, sur la colique metalliqve. wlgairfmtnt 

opif:lee culii/ue des pcinlrcs, des plomOiers, du plomb, etc. Th. de Paris, l!M)j, 

in-s'j 2r ,4JH.^ tres-aupmcijtcc. Paris, 1812, in-«". — Uc xAbk, art. /'/omfritTJ, in 

Ihi't, des sr. vied., t. XLIII, p. 312, 1820. — Cattcet, Essai sur U plomb, eonsidf^ 

dn'ts ses e/fcts sur l economic animale^ etj en particulier, sur la colique de plomb 

ou saturnine. Th. de Paris, 1825, n" 202, in-4«>. -— Palais (B.), TraUe pratiqwt w 

la colique un'tallique. Paris, 1825, in-S". — Oreibot, Sur les accidents resultant ''-f 

la fabrieation de la ceruse, in Ann. d'hyg., I" siv., i. XII, p. 72, 18J4. — Gauoui 

(A.;, Easaisur la colique de plomb. Th. de Paris, 1835, u-^ 189, iQ-4'>.— Chevauiii 

(A. , Hechcrchcs sur les causes ue la maladie dite colique de plomb ekes /rt"«- 

r//«'/,N qui preparent la cerwe, iu Ann. d'hyy., t. XV, p. 5, 18i6. — Du aiii <t 

AuhLo.N, Jtofip. sur les maladies que coatructcnt les oucriirs cerusiers, ibid.,t. III. 

p. :i, 1.S36. — Du m£xb, iXotes statistiques sur les ouvriers atteints de coliques ds 

plumb traites dans les hdpitauxde Paris en 1810, iu Ann. d'hyg., |r» j^r., t. XXVI, 

p. 4)1, 1811. — Du xinE. yote sur les accidents determines par le plomb, Us 

o.rydes ct ses composes, ibid., t. XXVIIl, p. 224, 1842. — Do mIvb, Sur I'ewpU 

du carbonate de plomb dans la preparation des dentetles dites de Druxellet et f» 

les iacnnvenients de ee procddtf, iWd., t. XXX VU, p. Ill, 1847. — Dc aiaB, Iff la 

/abriration du blanc de ceruse, ibid., t. XLVII, p. 314, 1852 Do mAmb, Surl'hygihe 

</(,'.> ouvrivrs en general et sur ccUc des c«irvi*vn» en v'^HwiuKer, ibid. U \LM\l, 



CHAP. XI[« — PROFESSIONS A MAT. MIN^IRALES. 699 

p. 331, 185i. — Du MiMJiy Note sur les accidents saturnins observes ches les ou- 

vriert qui travaillent a V^maillage des crochets en fer deslinit a supporter les fits 

t^UgraphiqwSy ibid., 2«»<r., t. XV, p. 70, 1861. — BaocKVArnr, Pathologisch-ihe' 

rapeuiische Bemerkungen Uber die BleUawikheiten der Hikttenarbeitery mHolscher, 

Ami., t. II, et Schmidt's Jahrbb.^ L XTII, p. 43, 1838. -^ Dalvbhischb, Obs, sur 

les causes de la colique de plonib chez les tisseramls a la Jacqwird ; moyens d'y 

remoter, in Ann. dhyg,, 1'* s^r., t. XXII, p. 205, 1839. — Tarqubrbl dbs Plarcbm, 

Traits des maladies deplomb ou satumines. Paris, 1839, in-8o, 2 vol. — Rcols, Be- 

ckerches sur les moyens d'obtenir une substance ne renfermant pas de plomb et 

remplafant la ceruse dans les usages industriels, iu Compt. rend, de I' Acad, des 

se., t. XVII, p. 1115, 1843. — Muhlb (L.), Mem. sur les Emanations du plomb et 

sur I'aetion physiologique des divers composes fournis par ce mHal^ in /. des conn. 

m^. prat, JaoT. 1844 (Bull, de pharm.). — Combks, Jiapp. sur la fabrication de 

la ceruse en France au point de vue de la sante des ouvriers, iu Compt. rend, de 

CAead, d*}S sc.j t. XXIX, p. 575, 1819. — Brachbt (J. L.), Traits pratique de la 

colique de plomb. Paris, 1850, in-8o. — Codliib, Question de la ceruse et du blanc 

de zinc envisag^e, etc. Paris, 1852, in-8<>. — Souobb, Question de la ceruse et du 

blanc de zinc. Paris, 1852, in-8*>. — Tabdibu (A.], Jiapp, sur la question de la sup* 

pression de la fabrication et de I'emplui du blanc de plomb^ iu Afonit. des hop,, 

i. I, p. 322, 1833. — Clbmbks, Ein Beitrag zur Lehre von den Bleivergiftuugen^ in 

Vtjsehr. fur gerichtl, Med,, t. IV, p. 1771. 1853. — Bibbiadm J.), Welche Fabrik- 

arbeitcr sind der Vergiftung durch Bleioerbindungen besonders ausgesetzt, 

undy etc., in Henke's Ztschr, et Canstatt's Jahresb., 1854, t. VII, p. 38. — Paubval 

(L. ©«), Essai sur I'hygiene des ittine§ jd plomb argentif^e, Th. de Pfcris, 1855, 

no 249, in-4o. — Abybb (dc Jeuroont), M^, sur les accid, morb. prodkdts par les 

cosmetiques a base de plomb. Paiis, 18Si^, in-8o. — Bkhrbnd, Ueber die fei Sei* 

denwirkern und Damastwebem vorkommende Bleioergiftung, in Henke'e ZUehr, 

et Canstatt's Jahresb,, 18L6, t. Vll, p. 61. — Tuibault (V.), Note sur Ig divelop- 

pement des off'ections satumines chez les dessinateurs en broderie sur etoffes, les 

ouvrieres en dentelles, etc., in Ann, d'hyg.^ 2* s6r., t. VI, p. 55, 1856. — CHAUviif 

((I.), Essai sw la colique de plomb observee dans une injne d'Alger, Th. de Strat- 

boorg, 1860, n«» 530. — Fbettao, Ueber die Wirkungen der Bleiverbindungen auf 

den menschlichen K&rper, in Deutsche Ztsrhr. f. d. Stnatsarznk., t LXVl, Hfl. 1, 

et Canstatt's Jahresb. y 1861, t. VII, p. 68. — Paul, Considerations sur certaines 

maladies satumines. Th. de Paris, 1861, no 23, in-4". — Abciiambault, Intoxication 

saturnine par la poussidre decristnl chez les ouvrieres travaillant a la contre-oxyda- 

tian du fer, iu Arch, g^n, de nte'd., 5* sdr., t. XVllI,p. 129, 1861. — Ducbbs5b (E.), 

De la colique de plomb chez les ouvriers Emailleurs en fer, et des moyens proposes 

pour les preserver de cette maladie, in Ann. d'hyg., 2* s6r., t. XVI, p. 298, 1861. 

— GcBRABD, Note sur les salicoques teintes au moyfn du minium, iu Ann. d'hyg., 

2« s^r., t. XVI, p. 360, 1R61. — Eulbnbbrg (H.), Bieigehalt der ndhseide, in Wien, 

Wochenschr.j t. XI, p, 24, 1861. — Bbauoraxd (E j. Accidents saturnins observes 

ehez des ouvriers employes a la vitrification des etiquettes en 6mail sur les vase* 

destines d la chimie et a la pharmacie, in Gaz. des hdp., 186i. — Powbll (R. H.), 

On the Effects of l^ad upon Operative, in Brit. Med. J„ 1863, t. I, p. 289. — Do- 

■BSifiL ;Oct.),* Etude sur I'hygiene des ouvriers employes a la fabrication du vcrre 

mousseline. Th. de Paris, 1864, n«> 177. — Gallard (T.), De la fabrication du vcrre 

mousseline ; dangers, etc., in Ann. d'hyg., 2* s^r., t. XXV, p. 37, 1866. — Hall 

(J.Ch.), The Sheffield Filecutter Diseases (accid. siiiium.),'m St-Georg, Bosp, Bep,, 

t. II, 1867. — Grdbbr (AI.), Zur Verringerung der bet Thonindustrit vorkommenden 

Morbilitdts-Momente und Ilintanhaltung der Bleikolik bei Tdpfem, in Oeaierr. 

Ztschr,, 1869, n<»« 10, 12, 18. — Jounsox (G.), A New Source of Lead-Poisoning , 

ID Brit. Med. J, 1870, t. II, p. 325. 



9 40 HTGIl^NE AFPLIQUtE. 

[2* Zinc. — Ce m6(al, donl Toxyde joue aujourd'hui un grand 
rOle dans I'industrie comme succ^dan^ de la ceruse, parall 
ti peu pr^s inoffensif. Son exploitation m^tallurgiqae, son 
cmploi dans beaucoup de professions ne d^tcimine que de 
tr(is-16gcrs inconv^nients, qui sont m^me absolument nub 
pour le plus grand nombre des ouvriers. Nous devons cepen- 
dant parler id dcs accidenls observes sur les fondcurs de 
laiton, et qui consistent dans un 6tat febrile avec mal de 
gorge, frissons, c6pha]algie, sentiment de courbature, sorle 
d'acc(^s qui se (ermine sou vent par des sueurs. Ces ph^nomi^ 
nes, encore assez mal connus dans leur cause veritable, sont 
attribu^s par les uns aux vapeurs de zinc qui se d^gagent 
dans les fondcries de laiton, par d'autres k la cbaleur des 
ateliers. Ccpendant, une circonstance digne de remarque, 
c'est que la fiiivre des fondeurs, comme on I'appelle, n'a 
€[6 observ^e que dans les fabriques oil Ton fail les alliages 
de cuivre et de zinc] 

BiMIOBiraplile. — CuiviLLin (A.) ct AarHiirD, Note sur Ftuage du rue tt 
ftur les incono^nients qui r^sultent de I'empknde ce metal, io Ann, d'hyg., f*!^.. 
t. XVIU, p. 353, 1837. — Cbbvalukr (A.), Applications diperses du zinc, ibid., 
t. XLI, p. 464, ISi.*). — Do iiiMB, Sur la substitution du blanc de sine au blanedt 
plomb iKapp. a la Soc. d'cDCOurafi^rmciit), 1849. — BocTiairr, L'eau qui coulesurUt 
toitures en sine ist-tlle potable? iu Ami. d'hyg,, 1" s^r., t. XVII, p. 2S1, 1837.— 
Blaxdbt, Mem. sur les effets du zinc, in Journ. de med, de Beau, 1845, p. 6S. — 
GcBRARD (A.), Sur les effets des vapeurs de zinc opposes a ceux des boissons aqun- 
ses prises avec excds, in Ann. d'hyg., l'^ sdr., t. XXXIV, p. 2i4, 1845. — BiCQcnua 
(A.), Note sur les effets de la volatilisation du zinc dans les fonderies de cwxrt 
sur les person nes, etc., iu Compt. rend, de I'Acad. des se., t. XX, p. 961, 1845.— 
Kbbol'llkau, Sur V intoxication produite par les vapeurs de zinc, ibid., t. IIV, 
p. 451, 1817. — Gaultibr de Clalbbt (H.), De la substitution des composes destK 
aux composes de plomb dans la peinturCj in Ann, d'hyg. , !'• S4*r., t. XL, p. 121, 
1848. — Uo M^vR, De I'emploi des vases de sine dans I'usage domestique, ibid., 
t. XLII, p. 347, 1849. — Fla.idix, De I'oyyde de zinc; de son aciiun sur teconomit 
nnimale co/nparee, etc., iu Compt. rend, de I'Aead. des sc, t. XXX, p. 571, 1850. 
— La^doczv ct Macmknk, De I'intoxication zincale observee chezdes ouvriers tordesn 
lie fils galvanises, ibid., I. XXX, p. 650, 1850. — Sorkl, Sur iinnocuite dts prep- 
rations de zinc employees dans I'industrie ;R6p. aux oMerv. dc MM. Landoory rt 
Maumen^), ibid.y t. XX.V, p. 743, et I. XXXI, p. 779, 1850. — Action de toxydede 
zinc sur I'economie (discuss.), iu Bullet, de la Soc. de med. des hopit.^ t. 1, p. Wl 
(25 juin 1851). — Turgak (J.), Histoire du zinc; extraction du minerai, in LafabriqtUf 
la ferme et I'atelier, mars 1852. — Boccbct (M. E.), At^. sur rhygiine et nr 
I'industrie de la peintwe au blanc de zinr^ suivi du rapport, etc., in Ann, d'hyg., 
1" s^r., I. XLVII, p. 5, 185i. — Ricmklot (G.), De la substitution du blanc de sine 
nu blanc de plomb dam I'industrie et les arts, in Union iwAf., i85i. — Gububow, 
Brassfouudei' Ague, iu Med. Times, 1862, t. I, p. 227. — Maiso?I!ibdvb \S'.],Paik»' 
logic et hygiene des zingueurs, iu Arch, de med. novate, t. II, p. 290, 1865. 

3° CuiiTe, — l.es professions, dans lesquellcs les ouvriers 
80 Dt exposes d mawV^v \^ cvivst^^ ^w:>\. ^ss^.-l xNic^'aiihceuses : on 



CUAP. XII. — PB0FESSI3NS A MAT. MIX^RALES. 941 

peut 7 ranger les fondeurs, les fabricants de bronze, les chaa- 
dronniers, les podliers, etc. Les ouvriers de ces diverses profes- 
sions sont-ils sujets ^ des accidents particuliers 7 Jusqu'ci pre- 
sent cela a 6t6 admis sans contestation, et les auteurs d^crivent 
des accidents dus k I'inspiration des vapours cupriques, ainsi 
qu'^ la manipulation des objets de cuivre, capable de produirc 
des particules qui s'attachent aux mains, aux cheveux et aux 
Y^tements des ouvriers qui travaillent ce m6tal. Ces accidents, 
toutefois, ne constituent pas, ainsi qu'on Ta cru Ion temps, unc 
maladie sp^ciale h laquclle on pourrait donner le nom de co- 
lique de cuivre, mais une veritable entente caract^ris^e paries 
8ympt6mes suivants : langue normaleou rouge et un peu s^che, 
soif augment^e, vomissements, diarrb^e, abdomen douloureux 
au toucher, fi^vre. • 

Dans ces derniers temps, M. Blandet, dans un travail int^res- 
sant, a peul-Ctre un peu exagcr6 la frequence de cetle affection^ 
et son travail a ^t6 le point de depart d'un m^moire tr^s-6tendii 
de MM.Cbevallier et Boys de Loury {Annales d*hygiine)y qui ont 
cherch6 ^ d^truire les assertions de M. Blandet. Ces deux au- 
teursont cru pouvoir d^duire de Icurs nombreuses recberches, 
que le manicment du cuivre ne pouvait determiner aucun acci- 
dent special, et que rien n'^tait plus innocent que le travail de 
CO m^tal. Apr»>s uno lecture attentive de leur m^moire, je ne 
crois pas que les documents m^dicaux recueiliis par ces auteurs 
soient suffisants pour leur permeltre de nier d'une mani^rc aussi 
positive Tinfluence nuisible du cuivre. S'ils ont combattn I'exis- 
tence d'une colique sp6ciale, a laquelle on donnerait le nom 
de colique de cuivre, ils ont eu raison, mais cela 6tait d^jk ad- 
mis avant eux; s'ils ont pr6lcndu mer la possibility d'une entd- 
rite avec fl^vre, suite de I'introduction dans les voies digestives 
de molecules cuivreuses, jc crois qu'ils ont eu tort. La description 
de ces ent6rites, dono^e par divers auteurs, est trop scmblable 
el trop analogue k ce qu'on voit Tr^quemment dans les hdpi- 
taux, pour qu'on puisse nier Texistence de cette afTection. J'ai 
observe, pour ma part, trois cas bicn inconteslables d'entdrites 
developp6es sous I'influence du cuivre. 

Les moyens prophylactiques qu'il faut employer pourprdve- 
nir ces accidents consistent dans des lavages frequents, etdans 
de grands soins de proprete, tanl de la peau que des cheveux 
et des vetements. 



BlMIOgmiphle. — DiTBOit, in Non ergo colicis figulis venm sectio, Th. dc 
PariSj 1751, ia-4". — Boiobu, in Uccherches sur I'opinion de M, Dubois au Juj^^M 



942 HYGIENE APPLIQUEE. 

la coUquede Poitiers^ etc., in /. de nv^d., L XVII, p. S07, 1762, ct I. XVIII, p. % 
1763, _ GtvxBT-TcKxn, Singular Effects of Printing in Gold, in Lonrf. Mei. 
Gax„ t. XXIII, p. 193, 1839. — Do mImi. On the Effects of Certain Prtparotiou 
of Copper on the Health of Persons employed in Imitative Guiding^ ibid., p. 697. 
— Chbvallibr (a.), Note sur la sante des ouvriers qui iravaiUent le cuiertt in Ami. 
d'hyg.f !•* 5(^r., t. XXX, p. 458, 1843. — Dc mium. Note sur lea ouvriers qhi prtpa- 
rent le vert-de-gris, ibid., t. XXXVII, p. 392, 1847— Du miu*. Note sur Us owmm 
qui travaillent le cuivre dans le departement du Tarn, ibid., p. 395. — Do aftnet 
Dots db Loort, Essai sur les accidents qui peuvent survenir aux ouvriers qui pes- 
sent le cuivre d I'acide nitrique ou dirochage. ibid., t. XXXTIIl, p. 32i, 1847. — 
D£S M^MBs, Mem. sur les ouvriers qui travaillent le cuivre et ses alliiges, ibid., 
t. XL11[, p. 337, 1850. — Blattdbt, Mem. sur la eolique de cuivre, in Journ. de med. 
de BeaUj t. Ill, p, AS, 236, 1845. — Tamqdbrel dbs Platicbbs, De la eolique deni- 
vre, ibid., p. 146.— Martim-Solo^, Rapport sur un mdmoire de ^. Milhu, intitule: 
Quelques remarques sur la eolique dc cuivre^ la eolique de plomb et leurs caracterts 
differentiels. in Bull, de I' Acad, de med., t. Xll, p. 561, 1846-47. — PLAtsixn, 
Das Staubfieber der Messing hammer, in Oesterr. Wchnschr., 1S44, n« 46.— Paasci, 
Ueber vermeintliche Kupfervergi flung ^ in Camper's Vtjschr., t. I, p. 79, 185i. — 
CoRRioAK, Cases of Slow Copper Poisoning with Observation^ in Dublin Hosp. Go:., 
t. I, p. Si9, 1854. — Instruction pour les ouvriers fondeurs en cuivre, ia An. 
d'hyg., 2* 86r., t. V, p. 224, 1856. — Pibtra-Santa (P. db), De la non-existence de 
la eolique de cuivre^ in .Inn. d'hyg.^ 2* sdr., t, IX, p. 328, 1858. — Loir (A.), De 
la presence de I'arsenic dans divers eehantillons de laiton, in Gaz, mM.y 1S58, 
p. 501. — QpiKJLZBR, Fall von kronischer Kupferintoxication, in Deutsche KUitik^ 
t. XI, p. 193, 1859. — Pbrr.itt, Des maladies des horlogers produites par le cuitsre 
et iabsorption des molecules cuivreuses, in Bullet, de la Soc, med. de Besanfon, 
1860, n« 10. — Grbrxhow, On Brass founder Ague, in Med, T. and Gaz.^ i8M, 
t. I, p. 227. — Reg:(ault, Action du tnastic de fonle sur les ouvriers qui I'emploiefd, 
in Cours clem, de chim., el Ann. d'hyg , 2* sir., I. XVI, p. 216, 1861. — Pbcholiu 
'G.) et Saixtpibrre {C,\ £tw.le sur V hygiene des ouvriers employes a la fabricatum 
du verdf't, xn Montpellier med,, I. XII, p. 97, 1864.— Maisoxxbotr (C), Ouvriers e* 
cuivre J in Arch, de med. navale, t. Ill, p. 25, 1865. 

i^Mercure. — Tous les individusqui manient le mcrcure d'une 
manitTC quclconque, ou bicn qui respirent dans une atmo- 
sphCire rharg^e de vapeurs de ce m6(al, sont exposes k des ac- 
cidenfs parliculiers. Les professions dans Icsquelles on voit se 
d6velopper ces ph6nomt''nes raorbides sp^ciaux sont les suivan- 
les : les doreurs sur m^laux, les argenleurs, les mi roi tiers, les 
conslructeurs de baroniL'tres, les chapeliers, les ouvriers em- 
ployes au s6cr6tngc des polls. Tels sont encore les ouvriers qui 
exploilenl les mines de mercure, surtoul s'il est vierge. D*apr^ 
Fallope, ils ne peuvent pas travailler plus de Irois ans, et sou- 
vent, au bout de qualre ou cinq mois, ils sont obliges d'j re- 
nonccr. 

Les accidents qu'on doit redouler h la 5uite de Taction du 
mcrcure se r^sument dans la production de deux maladies : 

i° La salivation mercurielle accompagn^e, suivant son inten- 
sity, de gonftemeal des gencives, de slomatite et de la chute des 
dents ; 



1- L' "-TiiiiJu-jiiitfii 111-!.;::-- C-. e: ii symvii-jn: . .;:t: r- 
ri tabic }«Lri-l;^i ^tiutir^t.. u_ii. it Ttsiilia: ima e?: sr.Ljvon. h 
mort. 

Ploaecs arrronstaiiref iaTGiri5«n: k prodnciioi: df ws arnj* 
deQts. TekiHU' jl ntaiorLiaretb. k ir^nm^ramn eW^ d:^ nt^- 
liers ci: de ib sLisOL I ar v^iihnt daiH ie^ salifi=^ d- rrnvoi'», <»t 
ladllBcclit dfr sen. reiur-i-jLem^u: ti: df sol TeimiihZ?jntXi\ 
par un aii jiivr pic . 

L'inrr*f*iie indjout ie? m-'nrt.'iK iuj\"aiii5 tiqut Iff fT-itf!r : !' rlifu- 

* •» ^ « ■• 

ar do a isiisn xisysL. iterj*. j»flrjfir dt plasicni? leni^tTf* ^ 
^coaB*T3Jit: da iuurueaui l api»fiL nu mrtvED dfsgDi^ls an <^tfi- 
blit un oounmi i uir gil pDust: svet force dans }& rbnmmpiv, 
ct, parcDOseuDeifl l J «:i^ifiur. tuates let Tapsm? iiicr."iinx»Tlcs 
qui se dtoifsul. 

Poor 1« oLTrierF : i" ii-oir sDu^ent TernnK am bains ^ 
2* cbsnger 1» ^i»i«iDeute qui liu: aerrl iirndaDt 1< rrcv^l, r: n^ 
s'j livrer qn arec dtf £raiitr dt* vessk on de lairt^.tas cire. 

Ces moyens aont bout it mtsttpt en iisDre pour le« jir:if{*s£d nt 
dans h^gneHea^ H faut. dt iDule u^.esaii^. employer di: merrvir^. 
Uoc deC4>si€Jl£ rece:*ie & j»f.nni£. tre^-bfnrecsMiM»n\ dr <>4i 
paser dans ud gr&ud iiumi*re de c&f : c es} la dorcr^ j^] ! &rccn« 
tare a Talde &t£ procbdet^ eiectri-cMnuqQes el des dlftsr^luliom 
de ces m^lani dkDs da liguida coiiienani des cyanurcs a)<a» 
lios. Lc ojcrccre ii'»: plat f-niplor^ duns ces apeTation^, rKpar 
C0Qs6queiif, les accid^.-Dtf gu il proiaii dc sdoI pi as a pcior.ler 
pour les oin-riers gni s'Tljrren*. 



to/^ li^ttKroJifiiuak. Erlnnpr^ 1T».1 . i»-4''. — Ml«.at /. T. , Jit nu *?«- vV f-V't.A.'^ 
aii^ii/ </r» dK/rntrr rrrr .•?.*-.';: w, ii Trri:* ri \- c-hgur nrir.^^t^if^, t* <>ijU r*ns 

Mabtoi »s Gik*s», Trem'^lemieut p-^jdail ches Ift denrtr^ de mtieuT jMr Trfr: 4/t 
tapeurt atermr^tlLa. Tfe- de rari&, it J*. ii» 1», i»-*'. — /iw r.-r-i. /,it,*:fi .*vrr 
Sptrgelfabrik :u -V., i« i-:itl:uit-polizriUfkcT B<:i':\timg. Guioc'KuH^ <U".. ir. f\w. 
pCT-'f Vf/wAr., L Til, p. t53. 1*55. — Brvro^ D. , Mr'-ntry « ?>,- / ».v - ...r^ >\ ,^ 
kers in Jiirrfjr-Manufacioriet, ia M^. T^mcs and €r.t:.. ISS<, I, U. |>^ 5». — 
ErmciXES G.), Die Krjutkhtiten dcT SiUKrhiutfuarbnter iA dtn /'.y».v >».v Ifat* 
ttnwerkrH, lb -IncA/r «i<»r deu'.ick. J/ei. Gficizgrh,^ ISoS, t. U. »M >,■%»«,./*« 
Jahrbb., t. CII, p. 69, Is59, — KcfsaACt. .\d. , i'ntrrsjehtiHj}^^ Hh^r »fM .n»^«/i/h* 
tionfUen Merewrialismus, tutd $fim Verluilt^ii$. etc. Wartbttrjr, lS^^. in !»*» — 
Kkllbk 'J. , Ueber die Erkrankungem in de^ Spiegel fnhriktn tm Sf\iski^n\iklt^^ 
Fricdricttstal u/id Elitenlhal tin Dohtnen, iu Wu'h. med. WirAM.v.'Ar. ol i\\hx„uCx 
Jaftresh.y 1861, I. VII, p. 66. — Liii {A.\ InfineHce de Vint%^T%*^ath\u »:i •".•♦f!'».7/t» 
sur le produit de la eoAception, in /. de chim, med.^ 4* tit.^ 1% Mll« p. 4Si« \Mi^ 
— Pappbjcbbim (L.', ^Vftw den Gesundhritssehutx im den Sfiiegefhelcffereirh, in 
Verhandl, xur BefOrd. det Cewerbeflcisses ia Pituu, 1S6», 1 IIA. — Vm\w 1 1 
chapeliers, roir tu chapilrc saivant, p. 9o4. 



94 4 HYGIENE APPUQUEE. 

5" Fabrication du ftr. — Les hauls fourncaux emploicnl cq 

France un tr^s-grand nombre d'ouvrlers : noas avons i\i\\k 

nous-md'me quelques-uns des ^tablissements les plus consid^ 

rabies. Voici ce que nous y avons observe : les ouvriers sonl 

dlvis^s en deux escouadcs, Tune qui travaille pendant doiiie 

heures de Jour, el I'autre douze heures do nuit : on inlcrvcrlil 

Tordre chaque semaine. Le travail exigc un d^ploiement de 

forces tr^s-consid6rab1e, et les ouvriers sont dans un 6tat de 

transpiration conlinuelle. Les accidents qu'cn y observe sont: 

4 » les efforts et toutes leurs consequences ; 2<* les brOlures ; 

Z^ refTet des brusques variations de temperature sur des sujels 

continuellement en transpiration. Ce n'est que dans une 

hygiene bien entendue et dans la rigoureuse observation de 

precautions attentives qu'on pent trouver un remade k ces in- 

convenients. 

BlIillosrAplile. — M^taax en gto^ral. Fonderics, hauts fonmeaux : Miciiim 
(J.)> De morbis metallariontm. Lipsis, 1652, m-4«. — Hoffmatix Fr.), D/? mftnl- 
lurgia morbifera. Hals, 16<j5, ia-4<>. — Autiari (lf.}i De metalUcolarum nomudlis 
morbis. Ual», 1721, in-io. — Dv aiMs, De prgservandis metallicolantm morbis, 
ibid., 1721, iii-4". — VLn^muL, Pyritologia, etc. Leipzig, 1725, iii-8» ; trad. fr. Piris, 
1760, 2 vol. 10-4". — MoLLsa, De phthisi pulnionum metallurgontm. Helmstadii, 
1769, 10-4". — BaixcDB, Forgerons/ia Topographie, etc., Jli^m. de la Soc. de mM., 
1782-83, p. 323. — Mbeit, art. SerrurierSj ia Diet, des sc. med., t. LI, 1821. — 
JoLiBu (J. B.\ Essai sur la topographic de la vall^ de Vie-Dessos, sur les mUfs 
de fer qui Iw sont particuliir^s et sur les maladies des mineurs el des forgews de 
cette contree. Th. de Muntpeilier, 1824, n«» 67, iii-4«. — Wiajraa, Ceber BdsOn da- 
Erze in Sdnitdtspoliseilicher RUcksicht in Oesterr^ med. Wehnschr., 1843, p. 337. 
— ETTVCLuita, Gutachten tber die beabsichtigte Anlegitng von FlammendfeH w 
HelshrTichc, in Ver. Deutsch. Ztschr., etc., t. VllI, Hfl. 1, 1848, ct CoMStatU 
Jaliresb.y 1850, t. Vll, p. 51. — Dc MiMB, Die Krankheiten der Silberhiittenarbeiter w 
den Freiherger Hdttenwerkenj in Arch, der Deutsch, med. Gesetxgebungy t. U. 
n«* 49-51, 1858. — LA?iGE?(i)oaPF, Ueber die GesundsheitsrAcksiehten bei Anlagt 
und Unterhaltung von BUttenwerken^ in Henke's Ztschr., 1857, Hft. H, et Sekmidt't 
Jahrbb., t. CII, p. 63, 1859. — Guxtbbr (R. B.), Uebcr die Sanitdtspoliseiliche 
Zuldssigke.it der Errichlung einer Argentenfabrik, in Arch, der Deutsch. med. 
Gesetzyeb.j 18:>9, t. lU, n" 11, ct Schmidt's Jahrbb., t. GUI, p. 71, 1859. — Mai- 
TBX, Zur medizin'sch-statistichen Geschichte der HermannshAtte xu Hdrde, in Pap- 
penheim's licitrdge zur exact. Forsch., etc., Ufl. I, p. 1, 1860. — WaiKsaT, Ceber 
die Krankheiten der Hilttenarbeitcr im Allgemeinem und Hber die im Jahre 1861, 
insbesondere, in Varges Ztschr. N» F*, 1. 1, p. 365, 414, 1862. — MAison^BrTB [C], 
Ouvriers en fer , Bygicne et pathol. profess, des ouvr. des arsennux marit., in 
Arch, de med. nav., t. Vll, p. 191. 1867. — Dcvbrtiot (E. H.j, Quelques eonstdera- 
tions sur le travail, I'hygidne el les maladies des ouvriers forgcronsde la FroHche- 
Comte. Th. dc Paris, 1870, u«> 30. Voy. aussi la bibliographie dc« Mines. 

Cioutiers, — On doit a M. le docleur Masson une etude inte- 
ressantc sur V\tvdu?,VT\^ ^^i& OiQA\Vvv».w,dans les Ardennes. Voici 
ce qui a 616 temaic\\\^ <i\ie.x ^^"^ ciViNYvft.\'«k\W\w^'(^^i5^^<i.^<it 



CUAP. Xn. — PROFESSIONS A MAT, MTNERALES. 945 

plus 61cv(5e que la droite; le Ironc est pench6 de ce c6t6, et le 
poids du corps, s'inclinant dans ce sens, courbe la jambe corres- 
pondante ; ils boitent done presque toujours. Les mains sont d6- 
furm^es; la droite surtout est disposde de telle mani^re que les 
doigls sont d6vi6s en dedans, de maniiire k former un angle 
avec le m6lacarpe, el h. ne pas permettre d'opposer Vun k I'autre 
rindicaleui' el le pouce. 

Une autre infirmity fort commune, c'esl une contraction des 
doigls, et mfime de la main, qui ne permet pas de les 6tendre 
ni de les ouvrir. 

A tons ces inconv6nients on doit joindrel'dge peu avanc6 des 
Guvriers que Ion y fait Iravailler, I'odeur infecte, rhumidil6, 
I'absence de renouvellcment de I'air des ateliers ; on aura I'expli- 
cation des autres maladies qu'ils peuvent avoir, et qui sont les 
suivanles ; rophthalmic, causae par la lumitire ardenle du feu 
de forge ; le coryza et les alTcctions rhumatismales et catarrhales 
dues aux brusques variations de temperature ; Tamaurose et la 
surdity. 

On voit qu'il y a beaucoup k faire pour assainir la profession 
de cloutier. Nous renvoyons au M^moirc que M. Masson a public 
dans les Annales d* hygiene, 

BlMlosraphle. — Massox, Des conditions hygiiniques des ouvriers clouliers 
et ferronniers dans I'Ardenne frangaise (anal, par Tard»u), in Ann. d'hyg.f l'« 86r., 
t. XLin, |). 217, 1850. 

[6° Arsenic, — L'extraction du mineral arsenif^re n'esl ordi- 
nairemcnl accompagn^e d*aucun accident, et mfimc, dans les 
usinesm^tallurgiques oil Ton prepare ce m6tal, lorsque les pre- 
cautions voulues sont bien observdes, on ne rencontre que des 
accidents locaux d'^ruptions pustulo-uIc6reuses. On ne voit que 
tr^s-rarement, el, presque exclusivement, dans les ^tablisse- 
menls mal tenus, des pli6nom^nes d'inloxication arsenicale chro- 
nique ; Tcmpoisonnement aigu est v^ritablement exceptionnel. 
Les precautions a prendre sont les suivanles : une venlilatioQ 
active, des chemin^es d'appelbien dispos6es, tr^s-eiev^es, et, de 
la part des ouvriers, de grands soins de propret6 ; rapplicalion^ 
pour certaines parlies du travail, d'un appareil d'interceplion 
(Sponge humide, mouchoir mouill6, etc.) au-devant de la bou- 
cbe; pendant le travail, des vfitements bien serr^s k toutes les 
ouvertures, el que Ton quitte apres le travail ; ne jamais laisser 
d'aliments, ni prendre les repas dans les ateliers. 

Les arsentcaux, mais surtout le vert de Schweinfurt, mis en 
oeuvre dans beaucoup d'industries (fabriques de ^a^lers Qeiata^ 



\ 



g^g UYGIENB APPLIOUiE. 

fleurs arlificielles, etc.), causent souvcnldcsl^sioDS locales, Erup- 
tions diverses, ct mOiuc des empoisonnements plus ou moins 
graves. Ici I'interdiclion d'line subslance aussi dangereuse dc- 
vrail 6tre de rigueup.] 

Blbllosmplftle. — Bbsmbr (E.)f Arsenikaussehlag , in Camper t VTehHsckr., 
1840, n«» ib, et Schmidt's Jahrbh., t. XXXI, p. 490, 1841. — BiaifDn, M6n, sw 
Vempoisonnement exteme produU par le vert de Schweinfurt, ou de Vctdhne, et de 
I'eruption professionnels des ouvriers en papiers peints, in Joum. de med. de Benn, 
t. Ill, p. 112, 1845. — CuKYALLiBB (A.), Esstti sur les maladies qui atteignent Us 
ouvriers en papiers peints, qui emploient, dans la preparation de as papiers^ le 
vert de Schwewfurt, etc., in Ann. d'hyg., f s6r., t. XXXVIII, p. 16» 1M7. — Do 
■Ahb, Itechcrc/ies sur les dangers que presentent le vert de Sehweinfurtf le vert «r- 
senicalf I'arsc'nite de cuivre, ibid., f s^r., t. XII, p. 49, 1859. — BROcraiinc, Des 
accidents occasionnSs par iarscnic chez les ouvriers qui travaillent ce metal dans 
les mines du Harz, in Die metall. Krankh., etc. Nordhausen, 1351 ; trad, et extrait 
par R. BBACcaAND. iu Monit. des hdpit.^ 1858. — Die Anfertigung arsenikhaltiger 
Farbeny in einer Farbenfabrik.xix Casper's Vtjschr,, t. Vll, p. ii9, 18o7. — Folui. 
Sur V^uption papulo-ulc^reuse qu'on observe chez les ouvriers qui manient le ter 
de Schweinfurt, io Arch. g4n. de mid., 5« »dr. t. X, p. 683, 1857. — PiBrmA-SAXTt 
(P. db), Existe-t-il une affection propre aux ouvriers en papiers peints qui maxient 
le vert de Schweinfurt ? in Ann. d'hyg., i* s^r., t. X, p. 339, 1858. — BB*rGBA5» 
(E.), Des differentes sortes d'accidents causes par les verts arsenicoux employes 
dans I'industrie, in Gaz. des hdpit., 1859, n«»« i5, 18. ~ Ybbhois (M.), Mem. sur In 
accidents produits par Vemploi des verts arsenicaux ches les ouvriers fieuristes e* 
general ct chez les appriteurs d'etojfes, etc., fig., in Ann, d'hyg., i* s^r,, t. Ill, 
p. 319, I8r.9. — Ueber Arsenikfarben undderen Anwendung in sanitdis-polizeUicher 
Deziehwig, in Casper's Vtjschr.f t. XVI, p. 18, 1859. — Vaxdkkbbobcs, Des dangers 
que prt'xenlt'ut in fabrication, le travail et I'usage des feuilles et des fleurs artifi- 
cit'llfi, \u JJullet. de I' Acad. roy. de Belgique^ !• 86r., I. IV, p. 34, 1»6I. — Ha«iu 
(A. IliLi. , OLsvr cat ions on the Employement in the Arts of Scheele's Green or 
Arsenite of Copper, iu The Lancet, 1863, t. I, p.204. — Bbubbmd (Fr.), Die Krask. 
heiten der Tapetemalvr, etc., in Henke's Ztschr., 1861, Hfl. 1. — Cuabtbt (H.), 
£tude sur une epidemic qui a sevi partni les ouvriers employes d la fabrication 4i 
la fuchsinc (iotox. cation arsenicale). Tb. de Paris, 1863, no 116. — BcACoaiir» (E.\ 
arl. Arsenic (hyg. pubU], in Diet. Encyclop. des sc. mid. (Bibliogr. tre»-^tendu(', 
t. YI, 18t)7. Et voy. bibliographic des habitations (papicrt de tenture au Yert ane- 
nical), p. 393. 

[Phosphore. — Uiie particularity fort remarquable, c'est que la 
pr^par.'itiun du phosphore ordiaaire n'ofTreaucun inconv^nieat 
pour la sant6 des ouvriers, tandis que la fabrication des allu- 
mctles, dites ciiimiqucs allemandes, dans la compositioo des- 
quellcs entrc le phosphore, donneut lieu k des accidents d'une 
extreme gravity. Ces accidents etudi^s en Allemagoe, d*ou eit 
revcnu Icproc6d6 dont il s'agit, sont les suivants : 

On observe d'abord chez les ouvriers employes d ce traTail, 
mais surtout chez ceux qui sont charges de tremper les allu- 
medes dans la ptile,des bronchilcs assez intenscs, avec touxs^ 
clie, opiniSilre, oppre^k-sivow*, ^<i^ ^W3\\^^\v»^ ^^ V^^^s^t^xIq ; xnois, 



CUAP« Xri. — PIlOFESSIOrtS a mat. MIN^RALES. 947 

la consequence la plus fiichcuse de ce genre de travail, consiste 
dans une necrose dosos maxillalres et surtontdesmaxillaires in- 
f^rieura, trop sou vent suivic delamort.Dans 71 cas rclev^s par 
M. Trdlat, on a compt6 23 morls, 28 gu6risons, 8 encore en Irai- 
tement, 9 perdus de vue et 9 ayant succomb6 k des maladies 
intercurrentes ; ainsi, en diminant ces dernit^res, on aurait 
perdu pr<!is de la moili6 des malades I. . . 

En outre, nous devons signaler le danger des inccndies non- 
seulemcnt dans les fabriques, mais par les allumetles elles- 
mdmes, sans parler des empoisonnements accidenlels ou 
criminels. On ne sera done pas ^tonn^ si cede induslric dan- 
gereuse ii tant de titres est soumise d de s6v6res r6glementa- 
tions. Mais le micux scrait de proscrire absolumcnt I'emploi du 
phospbore blanc et d'exiger Temploi du pliospliore amorphe, qui 
ne donne lieu A aucun accident pour les ouvriers, qui n'esl pas 
v6n6neux, et exige un frotloir special, cc qui rend plus difficiles 
les chances d'incendic.] 

nlblloipraphle. — HBTPKi.nEn, Ueber JVckrose der Kieferknochcn, durch 
Einwirkung von J*hosphorddmpfen, in Archio fiir physiol. Heilk, i. IV, p. 400, 
1845, et Arch. gdn. de mM., 4" 8^r., t. IX, p. S04, 18 »5. — LoRi^fscn, Necrose der 
Kieferknochen in Folye dur Einwirkung von Phosphurdnmpfen^ in Med. Jahrbb, 
des Oesti-rr, Stnates, t. LI, p. i57, 1845. — Du HftuB, Uebrr die durch Phoxphor- 
ddmpfe erxeugten krankhaften Verdnderungen an den Kieferknochen, in \Vien» 
ZUchr.y t. VU, n* i, i86i. — Strohl, Note sur une necrose particulit^re des maxil- 
laires developpee dans les fabriques d'allumrttes chimiqws, in Oaz. med. de Stras- 
bourg, 1815, p. 360. — N«ciiA!<x, Die Xekrosis der Kieferknochen durch Phosphor- 
ddmpfe, in Bayer. Corresp. Dl. et Canstatt's Jahresb,, 1847, t. IV, p. 312. — 
RoDSSBL, liecherches sur les maladies des ouvriers employes d la fabrication des 
allumetles chimiqueSy in Reo. med., 1840, t. I, II. — Bhiciibtiad (J.), De I'influence 
de la fabrication des allumettes chimiqufs sur la sante, in J. de med., 1845, p. 75. 
— DcPASQDiKR (A.), Afem. relatif aux effets des emanations phosphorees sur les 
ouvriers employes dans les fabnques de phosphore et les ateliers, etc., in /. de 
mdd. de Lyon, t. XI, p. 24 i, 184ti. — Plvskal, Einfall von Nekrose der Kiefer- 
knochen in Folge der Einwirkung von Phosphorddmpfe^ in Oesterr. Med. Wchnschr.f 
1816, p. 900. — SiDiLLOT, Xecrose des os de la face produite par le phosphore, in 
Compt. rend, de I' Acad, des sc, t. XXII, p. 437, 1847. — Bibra (E. dr) und Grist, 
Die Krankheiten der Arbeiter in den PhosphorzHndholzfabriken insbesondere d $ 
Leiden der Kieferknochen durch Phosphorddmpfe vom chemisch-puthohgischen' 
medizinisch-chirurgischen und medizinisch-polizeilichen Standpunkte bearbeitet 
mit Taf. Erlangen, 1847, in-8"». — Brichrtrad, Bots dr Locry el Ciirvallirr (A.), 
Mim. sur la fabrication des allumetles chimiques, in Compt. rend, de I' Acad, des 
ec.y t. XXIV, p. 618, 1847. — Uertirux (£.), De la necrose des mdchoires produite 
par I'influence des vapeurs de phosphore dans la fabrication des allumetles cAi- 
miqueSf in Union med., 1848, p. 200. — Maschra, Die Fabrikation der Frictions- 
zOndhdlzchen, inmediz. polis, Beziehung, in Menkes Ztschr. et Canstatt's Jahresb., 
1852. t. VII, p. 15. — Ebrl, Einfluss der Phosphorzilndholzfabrikation auf die 
Gesundheit der Arbeiter, m Casper's Wchnschr., 1851, n»« 10, II. — Harrissoiv (J. B. , 
On the Injurious Effects arising from Manufacture of Lucifer Matches, as ob 
served., etc., in Dubiin Quart. Journ., t. XIY, p. \<i, V^^t. — >«u\i^^ V>8l^V% ^^^^'^^ 



g^g nYGIJfiNE APPLlQUjfeE. 

cationS'Krankheiten der Photphorz^ndhoU-Arbeiter in Zcmow (Berichl, etc.\ in 
G&nshurg's Ztschr., t. IV, p. It4, 161, 1833. — CsBVALura (A.), Serie de reckenkn 
mtr 1e phoxphorc amnrphe substitm* au phosphore ordinaire ^ iu Ann. d'hyg., f «<r., 
t. Ill p« li*> 1^55> '• ^' P* ''*• — ^" «4«B, J/c'm. tur Um aUumettes chimiques 
pHparees avec le phosphort ordinaire, et les dangen quelle* pr^tentent, ibid., 
t. XV, p. 254, 1861. — Cbetalube fiU et CAUtsi, ibid., t. Ill, p. 134, 1855. — 
Tardibd (A.), £ttide historique et mddico-Ugale tur la fabrication et I'emploi det 
allumettet chimiques, ibid., 2- s^r., t. VI, p. 5, 1856. — Guxard (a.), Sur la fa- 
brication du phosphore et des allumettes pho$phories a Lyon, in Gaz. nu'd, de Lyon, 
1856, p. 95. — Tkblat tV.)* -^t* '^ necrose causae par le phosphore (renferme ooe 
tres-bonuc bibliographie, a laquelle n>ius rcnvoyons comme complement, surtoat 
pour les obscrTatious particulieres). Th. de cone., 1857, in-So. — LKOftcr :£.), Rt- 
eherches cliniques sur Vempoisonnement par la mature phosphoric des allutnettes 
chimiques, in Arch. gin. de mid,, 2* s^r., t. IX, p. 308, 1857. — Sibbse, Ueber dit 
Anfertigung der Phosphorztkndholzchen und t/irf Neuhtheile far Gtsundheit der 
Arbciter, iu Henkes Ztschr., 1856, 4 Hfl., et Canstatt's Jahresb., 1857, t. VU, p. 54- 
— Jbudritsa, Ueber die Nachthcile der PhosphorzQndholzfabrikation und di^ 
Maasregeln, etc., in G&nsburg's Ztschr., i. VIII, p. 449, 1857. — GActTBum »i 
Claudrt, Des allumettes chimiques avec el sans phosphore, in Ann. d'hyg., f iir., 
t. XII, p. 260, 1859. — Cbavhur, Etudes chimiques, hygieniques et medico-legaUs 
sur le phosphore. Th. de Paris, 1859, n« 167, in-4o. — CaarmscL, Rapp. sur la 
allumettes chimiques dites hygieniques ou de sitrete, les allumettes androgynes, tu., 
in Compt. rend, de I'Acad. des sc., t. XLIX, p. 434, 1859. — Coioxit frerei. Com- 
munication faite a la Socidti d' encouragement sur un nouoeau systime d'allumettfi 
chimiques, etc. Paris, 1859, in-8«. — Dbs mImbs, Mem. sur les allumettes chi- 
miques. etc. Paris, 1860, in-l®. — Poggialb, liapp. sur la fabriccUion et I'emploi 
des allumettes chimiques, et discussion, in Bull, de I'Acad. de mid., t. XXV, p. i44, 
1860. — BoDviBB, De la necrose phosphoric et de la prohibition des allumettes 
chimiques. liapp, fail a I'Acad., etc., ibid., p. 1031, 1860. — Horxbmaxsi, Ueber 
den Jlandel und die Verarbeitung des Phosphor's in hygienischer und furensicAer 
Uinsivht, in llenke's Ztschr., Is 60, et Canstatt's Jahresb,, 1861, t. VII, p. 61.— 
Bbaugraxd (E.), art. Allumettes, in Diet, encyclop. des sc. mid., t. Ill, 1865. 

[SO Soufre. — II ne saurait fitre question ici des vapeurs d'a- 
cidc sulTurique ou sulfureux^ il ea a 6i6 parl6 ailleurs. (Voy. 
p. 2'2C.) Nous avons mentionn^ aussi les ophthalmies qui se moa- 
trcnt chez les ouvriers, surlout des fcmmes et des enfants, qui, 
'k I'aidc d'un soufflet ou de tout autre appareil, projettent de la 
poussi(>re de soufre sur les vignes atteiutes d oidium. Oi>hthal- 
mies peu graves d'ailleurs (Bouisson). D'un autre c6t6, MM. P6cho- 
lier et Sainlpierre out fait connaftre les consi^qucncesdu travail 
dans les moulins k triturer le soufre, et ils en r^sument ainsi les 
effets : « Les ouvriersdeces moulins^ soufre sont,^unhautdegr6, 
sujel s ^ lophthalmie d(;s soufreurs. Les poussit^rcs de soufre sont si 
^paisscs dans Talmosphere des usines, qu'elles d^termincnt uue 
rougeur de la peau, uue excitation g6n<$rale, de rinsomnic, de 
I'anorexie et de la diarrlide. Elles exercent une action triis-irri- 
tanto sur les organes pulraonaires. En compensation, les mala- 
dies scrofuleuscaVvei^feW^u^'i ^V^wa^Uaires sont fort rores chei 
Ibs ouvriers des mouWu^ ^i ww^t^* ^ ^-^ ^^>2\ \EkSs\^\jk ^^t^^^^ji^Vac.- 



CUAP. XIII. — DK QUELQUES PaOFESSIOSS. 949 

que k proposer ici^ serait I'emploi d'un masque eu gaze au-de- 
vant du visage.] 

Biblloipraphle. — Dk%cn,Rapp. sur les toufroirs^ avee une instruction sur 
la maniere de remire ces appareih salubres. Paris, 18il, in-8«, pi. i. — Bouissox, 
Note sur Vophthalmie produite par le soufrage des vignes, in Compt, rend, de 
I' Acad, dessc., i. LVII, p. 299, 1863. —PkHOLiia el Saintpieau, i/ou/m d triturer 
le soufre, in Montpellifr tned., t. XII, p. 5-j3, 1864. 



GHAPITRE XIII 



De qnelques professions dans lesqnelles les ouvriers sent expo- 
ses & des dqiaaaUons on & des ponssidres min^rales on orga- 
niqnes. 

[Nous r^unissons ici un certain nombre d'induslries assez dif- 
f^renles les unes des autres, mais dans lesquelles les dangers pro- 
viennent plus sp^cialemenl d'^manations ou de poussi^res d6- 
gag^es pendant le travail.] 

1. Bleu de Prusse, — On sail que Ton fabriqiie du bleu de Prusse 
d I'aide de substances organiques azot^es, et, en parliculier, du 
sang dess6ch6, des cornes, des sabols de chevaux, du cuir, que 
Ton fail chauffer dans un creusct avcc i /8 de potasse et un peu 
de limaillc de fer. 

Les accidents que Ton pent redouter dans cetle operation et 
dans les melanges subs^quenls sont : 

i^ I.es detonations; 

2° Le d6gagcment d'une grandc quanliU d'hydrogine sul- 
fur6. 

Comme prophylaxies Darcet a indiqu6 la construction de che- 
minees partielles destin6es ^ chaque chaudi^re, el venant abou- 
lir di la chemin^e centrale. Ce moyen parait excellent. 

Blbllofinraphlc. — DmcBT, Description d'un appareil salubre pour fabriquer 
le bleu de Prusse j in Ann. de chim., {'• %€t., t. LXXXII, p. 165, 181i, et les traitdft 
de toxicologic. 

IL Nacre rf^ pcrle, — Cette profession a 6t6 ^tudi^e avec soin 
par M. Chevallier; c'est une Industrie trfes-r^pandue en Angle- 
terre, en Allemagne, en Hollande et dans quelquesd6partements 
de la France, et, en parliculier, dans TOise. Elle scrt d la fabri- 
cation d'une foule d'objels d'utiUi6 ou de Vvixe^ \&V^ ^^ \^^vvr 



gjy HYGlfeNE APPUQUfeE, 

tons doubles el simples, dventails, objels de tabletlerie One, etc. 

Dans cello profession, il y a deux causes d'insalubnt6, qui sonl 
le d^gagement de la poussiere el le travail k la meule. 

Celle poussiilire, d*un blanc jaunAIre, est cxtr^mement abon- 
daate ; clle est compos6e de grains excessivemenl I6nu8, qui don- 
ncnt une scnsalion rude au loucber.Elled6gage,deplus,unele- 
gi^pc odeurde subs^lanccanimalc.C'estceltederni^rccirconslaQcc 
qui explique pourquoi I'eau, danslaquelle baignent les meula, 
dc\ient si promplement infecle. D'upr<!?s M. Chevallier, les mala- 
dies qui altaqucntsurtout les ouvriers iiacriers sent les suivantes: 
les toux opini&lres, les broncbilcs chroniques, remphys^^me pul- 
monaire, les h^moplysics, les ophlhalmies et les ger^urcs aux 
mains. Pour rem6dier H tous ces inconv^uients, on ne peul que 
conseillerrassaiQissemenl dcsaleliers, une ventilation couvena- 
ble, des courants d'air disposes dc maiii&re 4 entrainer la pous- 
si^re, le renouvellemenl frequent de Teau dans laquelle bai- 
gnent les meules. 

mblloi^ttphte* — CaiTALLiiR (A.) et Mahiir, Afem, twr les ouvners fu 
traoaillent les coquilles de nacre de perle^ in Ami. d'hyg., l" ser., t. XLYUl, 
p. 241, I85i. 

III. Poadre et amorces falmmantes. — On emploie i pen pr6s seul 
aujourd'hui le fulminate dc mcrcure, qcd est une combinaison 
de protoxyde de mercare avcc I'acidc fulminiquc, form^ lai- 
mi^rae de cyanogdne el d'oxyg^ne. Nous ne pouvons enlrer daw 
les dtHails de la fubricalion de ce compost, dunt les effets ont 
^16 6ludi68avec8oin par M. Th6ophile Roussel, et dont on trouve 
les details dans le dictionnaire de M. Tardieu. 

Les accidents 4 redouter sont : les explosions et les d^ (dila- 
tions. Pour les pr6venir, il faut conseiller d'isolcr les ateliers, 
de les conslruire en mat6riaux Irtlis-Mgcrs, tels que des toiles et 
des planches, aGn d'6 viler, en cas d'explosion, la projection de 
masses tri^s-lourdes ; eniin, dc les cliaufTer par uoc circulation 
d'eau cliaudc. Parmi les operation?, il en est une, la charge des 
capsules, qui est des plus dangereuses ; 11 est important de pre- 
server les mains des ouvriers qui ex6ciilcnt ce travail h. Taide 
d'un bouclier de (Ole, qui les protege centre les explosions. 

BiblloKraphle. — Babr;'bl et Gaultivr db Cuicnr, Rapport tur la pre- 
paration des poudres fulminantcs, in Ann, d'hyg., !'• stfr., t. XIX, p. 241, l!*33. — 
CiiBVALMSR, Sui' la siinte des ouvriers qui manipulmt le fulminate de mercurr dant 
les fahriqiies d'amornes, pomr les fusils a percussion, ibid., t XXX VI I, p. 322, IMi. 
— Du iii«R, Dcscript. dun appared d««i\ii« 4««t|jet> (e« dangers d'empoitonnemnt 
daiis la fabrication du fulmiiiato d« meroRr«^\aiBH|^^^\» '^^^A.vKM&wKVMd^ce 



CnAP. Xlll. — DE QUELOL'ES PROFESSIONS. 951 

aTcc fig.). »n Ann. d'hyg., !'• si^r., t. XXXVir, p. 215, I8i7. — Dc hAvb, Dangers 
df l>mmagasinemenl et du maniement dcs substances explosioes, ibid., 2« s6r., 
t, I'XXII, p. iCi, 1869. — RoussEL (Th.), Xouvcau Manuel comp let pour la fabrica- 
tion des aliumettes chimiqueSf des poudres et amorces fulminantt'S, Paris, 1847, 
iii-8«. — Gaultier UK Clacbrt, Ves ameliorations apportecs dans la fabrication 
des amorces fulnunantes^ iu Ann, d'hyg.^ 1" s^., t. XL, p. 333, 18i8. 

IV. Fours a chaux. — I.es fabriques do. chaux entratnent cer- 
tains inconvdnienls, que M. Chevallier dt^fiail ainsi : 

i® Odeur clesagr6abli5 et incommode de la fum^e de charbon 
de terre, ddeur qui varic selon la nature des charbons em- 
ployes ; 

2® Production d'une certaine quantity d'acide sulfureux, re- 
sultant do la combustion des sulfures qui existent dans les 
houilles ; 

3® D6gagement d'une tr6s grande quantity de bu6e (vapeur 
d eau), qui cnlraine avec ellc Ics produits de la decomposition 
desmati^rcs organiques, quisc Irouvchtcnpclitesquantitdsdans 
le carbonate calcaire desliue a la fabrication de la chaux vive ; 

4" D6gagemenl dune grande quantity d'acide carbonique ; 

5'^ Enfin, conlinnite oblig6e du travail, quiaggrave toutes ces 
mauvaises conditions. 

Voili certes bien des inconvdnicnts qui doi^'ent iMre pris en 
grande consideration lorsqu'on vcut 6tablir des fours k chaux 
dans le voisinage des habitations. Nous nc connaissons pas 
d'accidents propres aux ouvriers qui se livrent ill ce travail. 

BlblloKruphlc. — Avbiroirr ct Lrcoq, Jlapp. sur I'influence de la fumee des 
fours a chaux sur les vim produits par les vignes gut y sont exposies^ in Ann, 
d'hyg.j 1" s^r., I. XXX, p. 328, I8i3. — CavvALLiRR, Note mr iet fowB d chaux^ le 
combustible a employer pour la calcination de la pierrt a chaux etdpldtre^ iu Ann, 
d'hyg., l'« s^r., t. XXXI, p. 94, 1844. — Dc aiiiK, Influence smr U$ prodnit* des 
vignes, in /. de chim., 4* s6r . t. VII, p. 107, U61. — Du wMmm, Swr lt§ dangers, 
et Irs inconoenieuts que presentent les fours a thtmx^ in cam, d'hyg. ^ 2* i6r. 
t. XVIII, p. 345, 1862. — Ueber die Zulussigkeit ier Anlage von HalkOfen, in 
Smnitdtspoliztiilicher Deziehung ; Gutachten, etc., in Casper's Vtjschr., t. IH^i^ di7, 
1853, ett. V, p. 103, 1854. 

V. Aiguilleurs, — Dans la fabrication des aiguiUe», I'empoin- 
lage est la seule operation qui passe pour dangereuse. 

La pointe sc fait h I'aide de meules de gr^s quarizeux, et, 
de peur de la rouille, enti^rement h sec. Les molecules de fer 
soulevees par le frottement s'enQamment et s'oxydent au con- 
tact de Tair, en mOme temps les ouvriers respirent une pous- 
sifere de gr^ qui, d'apr^s Johnstone et Villerm6 fils, est capa- 
ble de developper la phthisie. On doit kTAnglais Georges Prior 
un appareil ventilateur qui entoure la meule et chasse la pous- 
siere hors de I'atelier. 



»rf 



Oil 



uvgigke: APrui 



VI. Ai'jui^ciiTi. — On doil y com 
couteliors, lea ciadiere, les canifiors, 
riers el les quincaiilicr*, qui tons onl 
qui lus e\[io9eou)i coflmes inconv6i 
gers. 

[Depuis phis d'un demi-sitclc, c 
nigiiiseurs, aiiltefois MmH i leiirs U 
g^iliibrc!!, ie- long des cours d'eau 
muuvoir leuri meulea, dopOis, dU-Je 
rcnfL^rm^t dtins dcs aletifin, oil \c: 
adoplSua commo force mntfice, on a 
ks d^Eastrt'iix tf!eli de I'iiispiratian 
Lc plus grand nombre succombe an 
A des accidenU analuguea^ ceux de 
qui otit 616 Burtoul bien dfcriU pap 
ct Jordan. Des tableaux publics dans 
Irenl lu gi'aiil6 du travail ii sec sui 
midc.r.L's mCmes acddonU ont 6[£, < 
Icmps chcz les tuillcurs de pierre, le 
de meules, leaporcelainier*, elc. 

Dea appareila venlilaleure trfta-p 
des empniuleuri d'aiguille, mia en i 
menlacl, en particuHer, dana la gi 
Clialelleraull (Desayvrc), ont amenS 
oiili'c, pour plua de sOrelfi, onap 
I'nlelier lea onvriere qui pr^scnlent 
fociion grave ducOie dea 'oies reapi 

Ind^pendammont de cela, lea dan 
aoni expoaiSs soitllea auivanta : 

l.'&^latamcQl dea meulcs, doot let 
pouvenl d£lerminer des blesaurea 
mCme la morl : auasi doit on encap 
aerrer culre des disques de foDte d 
suites de cet accident. 

II en eal de mOme des pailles < 
grains do sable ou d'eincri, qui peun 
el di^leniiincr des acddcuts plus ou - 

Lorsgu'on fai! mouvoirla mcule di 
liquidc, 0(1 6\ile les mouvemeDia prfi 
mi ficlaboussiige continuol, qui impri 
lante les vOlcinerila de I'aijfuiseur 
Boiit lea con*6iiuences do rbumidite. 
Les cyupurea, &' aBtg.t ^."^^xdj 



CDAP. XIII. — DE QUELQUES PROFESSIONS. ' 95S 

les aiguiseurs qu'on ne le croit g^n^ralcment. II n'y a rien d 
en dire. 

Enfin, suivant le m^me observateur, la position de Touvrier 
am^nerait des ulc^res aux jambcs et une deformation du corps. 

BiBLiooAAFBii. — BvBBB (J*)» ^^ spodone hippocratio lapicidantm serbergen- 
than, hwrnoptysin et pkthisin pulmonalem prxcedente. Halse Hagdeb., 1721, io- 
4«. — Maladie de Saint-Boch, d laqucUe sont tujets lei tmoriers qui travaillent 
fe griif iu MSm. de I' Acad, de Dijon (Hist.), 1774, p. S9. — Lbdla!Ic (L.) MSm. 
nor la formation et I'endurcissement du gritf aoec la description de la ma- 
tadie singuliire» etc., in Precis d'opirat, dp ekir.f t. I, p. 561. Paris, 1775, in-8o. 
— Will, Topogr, mid, de Fontainebleau, in Joum. de mSd„ t. LV, p. 1, 1783.— 
JoBRSTOiCB, Some Account of a Species of Phthisis Pulmonalis peculiar to Persons 
employed in Pointing Needles in the Needle Manufactures, in M^, of the Med. 
Sac, of Land., t. IT, p. 89, 1799. — Knight, On the Grinder's Phthisis, in North 
^ Engl. Med. and Surg. Joum. (Aug. and not.), 1830. — Chbvallibr (A.), Des 
accidents auxquels sont exposes les coutelierSy imouleurs et aiguiseurs, in Ann. 
d'hyg., l** s^., t. XY, p. 243, 1836. — Bich (E.) und Wilisch (H. 0.), Das Stein- 
breeherbUchlein, oder Wincke fUr Steinhrecher, etc. Pirna, 1842, in-8o. — Holland 
(6. C), Diseases of the Lungs^ from Mechanical Causes, and Inquiries into the 
Conditions of the Artisans exposed to te Inhalation of the Dust. London, 1843, 
in-8o. — Dvn&XB, The vital Statistics of Sheffield. London, 1843, in-8».— pBrmBm 
(C. L.), Erfahrungen ikher die Sogenannte Steinbrecherkrankheit, ein Beitrag, etc., 
in Hufeland's Joum., t. XCVIl, St. IV, p. 202, 1844.— Fatbll (C. P.), On Grinder's 
AMhma, in Edinb. Med. and Surg. /., t. LXVIU, p. 410, 1847. — Moaiif (A), Sur 
Its moyens proposes par M. Peugeot pourpr^server les ouvriers des dangers qu'ojfre 
temploi des meules de gris, in Compt. rend, de I'Acad. des «c., I. XXV, p. 1, 
1847. — YiLLBRMB fils,iVb(e sur la santS de certains ouvriers en aiguilles, et, d cette 
occasion, etc.» in Ann. d'hyg., l^s^r., t. XLIII, p. 82, 1850.— Am//icAc Verfagung 
betreffend die EinfUhrung des Pastor'schen Schutxapparats in den Nadel Schleife- 
reien, in Casper's Vtjschr., t. rv, p. Ii8, 1853. — /rf., Betreff der Einrichtung 
der N&hnad*lschleifwerkstdtten. — Ibid.j t. VI, p. 183, 1854; t. VII, p. 83. 1855; 
t. XIII, p. 180, 1856. — DBSAYvmB, Etudes sur les maladies des ouoriers de la ma- 
nufacture d'armes de Cftdtellerault, in Ann. d'hyg., 2« s^r., t. V, p. 69, 282, 1856. 
—Hall (J. C), The Sheffield Grinder's, the Sheffield Fils-Cutters, in British Med. 
/., 1S57, n. 14, 19. — PuTBoivAT, Quelques mots sur les maladies des verriers et 
des tailleurs de cristal^ in /. de la Soe, des sc. not. de Bruxelles. — Du aftvB, Des 
maladies des tailleurs de cristal de verre; description d'une gingivite particuli^re, 
etc. (rapp. par M. Lo5db], in Bullet, de I'Acad. de med., t. XXV, p. 31, 1859-60. — 
Pbacocx, On French Millstonemakers Phthisis, in British and For. Med. Bev., 2* sdr., 
t. XXV, p. 214, 1860, et Ann. d'hyg.,'its^r., p. 199, 186i. — EoLB^DBao (H.), Zum 
Schutxe der Steinmetze und SteinhaucTy iu Pappenheim's Beitr. x. exact. Forsch., 
4 Hft., p. 56, 1862 ci Ann. d'hyg., 2«s*r., t. XIX, p. 218, 1863. — Bbltx (L.), Sur 
les causes de la mortalite des tailleurs de pierre el sur les moyens de la prevenir. 
Th. de Strasbourg, 1862, no 600, in-4''. — Jordan, Die Krankheiten der Arbeiter 
in den Stahlfabriken, iu Casper's Vierteljahreschr., t. XXIII, p. 136, 1863 ; trad, 
par E. BBAUoaAifo, in Ann. d'hyg., 2« s6r., t. XXIII. p. 264, 1865. — Grbbvbow 
(E. H.), Cases illustrating the Pathology of the Pulmonary Disease, Frequent 
among Bazars Grinders, Stoncwerkers, etc., in The Pathol. Transact., 1864-65. — 
Du m4mk. Second serie of Cases, etc., ibid., 1865-66. — Fblti, Maladie des tail- 
leurs de pierre, pathogenic, anatomic pathplogique. Strasbourg, 1865, in-8«». — 
Bbauoraro, art. Aiguilleurs ct Aiguiseurs, in Diet, encyclop. des sc. mid., t. II, 
1865. — PouBBR (M. A. J.), De la maladie des tailleurs de pierre. Th. de Stras- 
bourg, lSt6, no 929. — TAmRAiLBOH (L.), ^tudentr la mdloAxe <iatt&4« ^^ Vx -^wx- 



954 UYGliNE APPLIQCiE. 

tUre de gris. Th. de Paris, I8ft6, n» 239. — Bepcrt of Prmentahle Diseaut of the 
Industrial Classes-Vorkers Among Dust^ in Brit. med. J., 1868, t. I, p. 79, 503, 
408, 469. 

VII, CUapeliers, — Les prfiparalions des polls qu'on veul 
soumettre d reparation du feutrage sont as8ez compliqu6es ; 
ce sont les suivaotes : le s6ga11age. qui consiste A peigner 
avec une petite carde et k battre les toisons ; T^barbage et 
r^jarrage, qui consiste k couper ou k arracher les poib 
(rop longs; le s6cr^iage, danslequel on brosse les peaux a^ec 
une brosse tremp6e dans une solution 6tendue de nitrate de 
mcrcure : c*esl 1^ une des operations les plus dangereuses de 
la chapcllcrie ; les ouvriers qui en sont charges se Irouvent 
exposes ik tons les accidents mercuriels, et il n*est pas rare 
d'en rencontrer dans les h6pilaux. On a propos6 de rempla- 
cer le nitrate de mercure par I'acide sulfurique, ou par uq 
melange dc souFre d' Alicante et de cbaux rive; mais on a 
6t6 oblige d'y renoncer. 

[La solution de nitrate de mercure se faisant sou vent dans 
les cbapelleries par le melange du mercure avec Tacide, il en 
r6su)le un d^gagement de vapeurs nitreusft qui ont doDD6 
lieu plusicurs fois k des accidents tr^s-graves Bt m^me morlels. 
— Quant a 1 intoxication mercurielle, c'est \k un fait signal^ 
par tons les autcurs qui se sont occup6s de la question. Pour 
obvier ^ cet inconvenient, MM. Hillairet el Bergeron (G.) ont 
propose d'endulre les peaux, cdte poil, avec de la meiasse, 
puis de laver avec une solution eiendue d'acide nitrique; 
celle-ci se decompose, et donne lieu k la formation d'acide 
nitreux, qui, au contact de I'air, passe k Tetat byponilroux. 
Mais la production de I'acide nitreux a sufQ pour amcner 
la separation facile des poils. II se degage bien encore des va- 
pours uitrcuses, mais bien moins que dans la preparation dela 
liqueur ordinaire el le mercure est entiiiremenl mis de col6.] 

On separc ensuite les poils, cl on les livrc 4 Tar^onncur, 
qui les fait passer sous les cardes d'un instrument appel6 
violon, destine a former ce qu'on appellc TetofTe. Enfin, la 
derni(!;rc operation, pour arriver au feutrage, est la foule. 
L'etofTe feutree, trempee dans un bain de lie de vin ou d'eau 
aiguisde d'acide sulfurique, est pressee et fouiee en tons sons 
avec un rouleau de bois, puis avec les mains. 

Nous n'avons pas besoin de nous occuper du dressage, 

de la tcinlure et de rappr(}f, qui sont des operations ulterieures. 

Parmi ces d\\er%^% o^vitaiWivvSk^ ^^i ^^^%^^aL^ VarQonnage et la 



CHAP. XIIL — DE QUELQUES PROFESSIONS. 955 

coupe des polls comme insalubrcs, en raison des poussi^res qui 
se d^gagcnl dans les ateliers oil on les execute. Parent-Duchel- 
telet les regardc commeparfaitemenl innocents. G'est une ques- 
tion a decider. 

[La stalistiquearepondu 4cette question. Suivant Lombard, de 
Gendve, le chiffre des d6c6s porplithisie, chezleschapeliers, est 
k celui des autres causes de raort, de 23,6 pour 100, le rapport 
moyen g6ndral pour lous les autres 6(ats ^tant 11,4 pour 100. 
Benoiston de Chdteauneuf a constats que le rapport des en- 
tries par phthisic, dans les hopitaux, est pour les chapeliers: 
de 4,78 0/0, le rapport moyen 6tant 2,83 pour 100.] 

BiBLioGRAPHiK. — Tkhox (J.\ M^m. sur les ccaaes de quelques maladies qui 
affecteut les chapeliers, in Bee. des m4m. de I'Instit. nat. (cl. des sc. math.), 
t VII, p. 98, 1806. — Rbii (J.), i-eber die giftigen Hutmacherbeizen und deren 
Nachtheile auf die Gesundheit, in Henke's Ztschr., t. XVU,p. 381, 18*9.— BsBVAnif 
(J.)» Veber die giftigen Bestandtheile der bei den Hutmachern gebrduchlischsten 
Beizen und deren nachtheiligen Ein/luss auf die Gesundheit. Ibid, Ergh., t. XXIV, 
el Schmidt's Jahrbb. Splmt., t. II, p. 249, 18 VS.— PAPPB?inEm (L.), Zur Hygiene 
der Hasenhaarschneider, in Arch, der deutsch, med. Gesetsg.y t. II, 1858, et 
Schmidt's Jahrbb., t. C, p. 326, 1858. — Chktallikh, De I'intoxication par I'emploi 
du nitrate acide de mercure chez les chapeliers. Th. de Paris, 1860, n" 194, in-l*. 
— Hdufigkeit der Mercwialvergiftungen verzHglieh unter Hutmachern. Ztschr. der 
K. K. Gesellsch. d. Am^e xu Wien, I. Ill, p. 398, 792, I860.— Ceomh (A.), Mittel 
zur radicalen Beseitigung der bei Hutmachern vorkommenden Morbilitdtsmomente^ 
in W/e«. Ztschr, f, prakt, Heilk., 1868, no« 44, 4?, 47, 48. — Lewt (E.), Die 
Gewerbekraiikheiten der Hutmacher, in Wien. Wchnschr.^ 1869, n" 25. — Boedier, 
Intoxication mercurielle (cbez un s^cr^teur), in Gaz, des hdpit,, 1870, n" 97. 

[Vni. Bichromate de poiasse. — MM. Chevallier et B6court ont, 
les premiers^ fait connaitre les circonstances suivantcs : Quand 
on transforme, par le moyen d'un acide, et par I'^bullition, le 
chromate neutre de potasse en bichromate, la vapeur entralne 
avec elle une infinite de molecules pulv^rulcntes de cc produit 
qui se r6pandent dans Tatelier. Ces piol^cules aspir^es en abon- 
dance parlesouvricrs, donnent au palais une saveup m^tallique 
tr6s-d6sagr6able, mais ellc3 n'agissent pas d'une mani^re W- 
cheuse sur la bouche. 11 n*en est pas de mdme pour la muqueuse 
du nez; il se manifeste un coryza tr^s-inlense suivi dela des- 
truction de la cloison cartilagineuse, apr^s quoi les accidents 
s'arrt?tent. Les priseurs de tabdc sont seuls indemnes. Les exco- 
riations en rapport avec Ic bichromate deviennent le si^gc d'une 
veritable cauterisation tr^sdouloureuse p6n(?tranl quelqucfois 
Jusqu'di I'os. Les parlies d6couvertes peuvent devenir le si6gc 
d'6ruptions pustulo-ulc^reuses ; des soins minutieux de propret^, 
un isolement complet des portions de peau enlam^es sont ici in- 



g^g UYGIENE APPLIQUiE. 

fleurs arlificielles, etc.), causent souvcntdcs lesions locales, Erup- 
tions diverses, et mOiue des empoisonnements plus ou moiDS 
graves. Ici I'interdiclion d'une substance aussi dangereuse de- 
vrait 6lre de rigueup.] 

Blbllosmplftle. — Bbsmeii (E.), Arsenikamsehlag, in Casper's Wcknschr., 
1840, n« ib, ct Schmidt's Jakrbb., t. XXXI, p. 290, i84l. — Blahdkt, MM. mr 
Vempoisonnnnent exteme produit par le vert de Schweinfurtf ou de I'cedhne, et de 
I'eruption professionnels des ouvriers en papiers peints, in Journ, de med. de Bhol, 
I. lU, p. 114, 1845. — Chbvalubk (A.), Essai sur les maladies qui atttigneitt let 
ounriers en papiers peints, qui emploient, dans la preparation de crs papieri, le 
vert de Schwewfurt, etc., in Ann. d'kyg., i^ 8<5r., t. XXXVllI, p. r6, 1847. — Dc 
■Ahb, liecherches sur les dangers que presentent le vert de Schweiiifurt, le vertar- 
senicalf I'arsenite de cuivre, ibid., £• stfr., t. XII, p. 49, 1S59. — hKocKMisn, Des 
accidents occasionn^s par I'arsenic ckez les ouvriers qui travaillent ce metal dam 
les mines du Bars, in Die metall. Krankh., etc. Nordliausen, 1851 ; trad, et eitrtit 
par R. Bbacgbard. iu Monit. des hdpit., 1858. — Die Anfertigung arsenikhaltiger 
Farben, in einer Farbenfabrik/ia Casper's Vtjschr,, t. VU, p. 229, 1857. — Follih, 
Sur I'eruption papulo-ulc^reuse qu'on observe chcz les ouvriers qui manient le ver 
de Schweinfurt, in Arch* gen. de mid., 5« s^r. t. X, p. 683, 1857. — Pibtea-Sasta 
(P. db), Existe-t-il une affection propre aux ouvriers en papiers peints qui manient 
le vert de Schweinfurt ? in Ann. d'hyg., 1* stfr., t. X, p. 339, 1858. — Bbacmaiid 
(E.), Des differentes sortes d'accidents causes par les verts arsenicoux employes 
dans Vindustrie, in Gas. des hopit., 1859, n«»« 25, 28. — Ybbsvois (M.), Mem. sur les 
accidents produits par Vemploi des verts arsenicaux ehez les ouvriers fleuristes en 
general ct ches les appreteurs d'^toffes, etc., fig., in Ann. d'hyg., 2* &igr., t. XII, 
p. 319, 18r)9. — Ueher Arsenikfarben undderen Anwendung in sanitdts-poliseificker 
Desiehujig, in Casper's Vtjschr., t. XVI, p. 18, 1859. — Vaxdbxbbobcs, Des dangers 
que presentent la fabrication, le travail et I'usage des feuilles et des fieurs artijt- 
cielle.t, iu Bullet, de I'Acad. roy. de Belgique, !• s6r., t. IV, p. 34, 1861. — Hajsau 
(A. lIiLi. , Observations on the Employement in the Arts of ScheeWs Green or 
Arsenite of Copper, iu The Lancet, 1863, t. I, p. 204. — Bbhbb.id (Fr.}, Die Krank. 
heiten der Tapetemaler, etc., in Henke's Ztschr., 1861, Hfl. 1. — Cbarvbt (H.), 
£tude sur une epidemic qui a se'vi parmi les ouvriers employes a la fabrication de 
la fuchsinc (intox.catiou ai'senicale). Th. de Paris, 1863, n«> 116. — Bbacgbaxo (E.\ 
art. Arsenic (hyg. publ.], iu Diet. Encychp. des sc. mid. (Bibliog:r. tres-4t«Ddue}, 
t. VI, 18(37. £t vuY. bibliographic des habitations (papiers de tenture an Tcrt arse- 
nical), p. 393. 

[Phosphore. — Viie particularity fort remarquable, c'est que la 
pr6parntiun du phosphore ordinaire n'oifrcaucun inconv^oieDt 
pour la sant6 des ouvriers, tandis que la fabrication des allu- 
mctles, dites cliimiqucs allemandes, dans la composition des- 
quelles entrc le phosphore, donnent lieu 'k des accidents d'une 
extreme gravity. Ces accidents 6tudi^s en Allemagnc, d'oii est 
revenu lcproc6d6 dont il s'agit, sont les suivants : 

On observe d'abord chez los ouvriers employes d ce traTail, 

mais surtout chez ceux qui sont charges de tremper les allu- 

meltcs dans la pMe, des bronchiles assez intenses, avec touxsd- 

cie, opiiii&lre, oppTe^?»vov\ \ ^<i?. ^^^v^^^xvy^^^^^^'^^^^'t^xio; mais, 



CHAP. Xri. — PaOFESSIONS A MAT. MINERALES. 947 

la consequence la plus fAcheuse de ce genre de Ira vail, consiste 
dans une necrose dosos mavillaircs et surtoutdesmaxillaires in- 
f^rieurs, Irop souvent suivic de lamort.Dans 71 cas relev6s par 
M. Tr61at, on a compl6 23 morls, 28 gu^risons, 8 encore en Irai- 
tement, 9 perdus de vuc et 9 ayant succomb6 k dcs maladies 
intercurrentes ; ainsi, en 61iminant ces dernii^res, on aurait 
perdu pr6s de la mollis des malades I. . . 

En outre, nous devons signaler le danger des inccndics non- 
sculement dans les fabriques, mais par les allumcttcs elles- 
mdmcs, sans parlcr des empoisonnements accidenlels ou 
criminels. On ne sera done pas 6tonn6 si cede Industrie dan- 
gereuse <^ tant de litres est soumise d de s^v^res rdglementa- 
tions. Mais le mieux scrail de proscrire absolumcnt Temploi du 
phosphore blancet d'exiger I'emploi du phosphore amorphe,qul 
ne donne lieu a aucun accident pour les ouvriers, qui n'est pas 
v6n6neux,et exige un froltoir special, ce qui rend plus difficiles 
les chances d'incendie.] 

nlblloipraphle. — HBTPKi.r»en, Vfber Nekrose der Kicferknochen, durch 
Einwirkuny von Phonphorddmpfen, in .irchio fiir physiol. Heilk, t. IV, p. 400, 
1845, et Arch, gdn. dc »u»'J., 4" 8<^r., t. IX, p. 204, 18 »5. — LoRi^fSEit, Xecrose der 
Kieferknnchen in Folge der Einwirkung von Phosphorddmpfen, in Med. Jahrhb, 
des Oestt-rr. Staates, t. LI, p. i57, 18 15. — Du m^iib, Uehrr die durrh Phosphor' 
ddmpfe crzeugten krankhafien Yerdnderungen an den Kieferknochen, iu Wien, 
Ztschr.y t. VII, n" I, 1861. — Stroiil, Note sur une necrose particulit^re des mnxil- 
laires developpee dans les fabriques d'allnmcttes chimiqws, in fiaz, me'd. de Stras- 
bourg, 1845, p. 360. — Nb01ia?»m, Die Xekrosis der Kieferknochen durch Phosphor- 
ddmpfe, in Bayer, Coiresp. Bl. ct Canstatt's Jahresb., 1817, t. IV, p. 312. — 
RonssBL, Recherches sur les maladies des ouvriers employes a la fabrication des 
allum/'ttes chimigufs, iu Bco. med.y 1810, t. I, II. — BnicuKTBiu (J.), Dc I'in/Iuence 
df la fabrication des allumettes chimiques sur la sante', in J. de med., 1815, p. 75. 
— DcPASQUiBB (A.), Mem. relatif aux effets des emanations phosphorees sur les 
ouvriers employes dans les fabriques de phosphore et les ateliers, etc., in /. de 
med. de Lyon, t. XI, p. 241, 1846. — Pluskal, Einfall von Nekrose der Kiefer- 
knochen in Folge der Einwirkung von Phot>phorddnipfej in Oesterr. Med. Wchnschr,, 
18 »6, p. 000. — Sbdillot, Necrose des os de la face produite par le phosphore, in 
Compt, rend, de I' Acad, des sc, t. XXII, p. 437, 1847. — Bibra (E. db) uud Gbibt, 
Die Krankheiten der Arbeiter in den PhosphorsHndholzfabriken insbesondere d $ 
Leiden der Kieferknochen durch Phosphorddmpfe vom chemisch-pnthologischen- 
medizinisch-chirurgischen und medizinisch-polizeilichen Standpunkte bearbeitet 
mil Taf. Erlangcn, 1847, in-S". — BRir.HBTBAn, Bots db Loury el Ciievallibr (A.), 
M^m. sur la fabrication des allumettes chimiques, in Compt. rend, de VAcad. de» 
sc.y t. XXIV, p. 618, 1847. — Hkrvibux (E.), De la necrose des mdchoires produite 
par I'in/luence des vapeurs de phosphore dans la fabrication des allumettes chi- 
miqueSf in Union med., 1848, p. 200. — Haschka, Die Fabrikation der Frictions- 
ziindhOlzchen, inmediz, poliz, Beziehung, in Henke's Ztschr. et Canstatt's Jahresb,, 
1852, t. VII, p. 15. — Ebbl, Einfluss der Phosphor zandholz fabrikation auf die 
Gesundheit der Arbeiter, m Casper's Wchnschr., 1851, n"** 10, II. — Harrissow (J. B. , 
On the Lijurioiu Effects arising from Manufacture of Lucifer Matches, as ob 
served,, etc., id Dublin Quart. Joum,, t. XIY, p. \<i» V^oi. — ^uv^^ V^^V^^^^^^• 



95 8 HYGI&NB APPUQUJ&E. 

Anilins auf den tkiertMehen Organismus, in Virchow's Archiv f&r, etc, L XI, 

p. 446, I860. — PmmnH, Note sur un cos d'intoxication par la bensi.te, nin\ etc, 

in Union med.» 2* s^r., t. IX, p. 92, 1861. — MoEsu.-MAcxBinu, Poisoning by Ani- 

line und by yitro-Bensol, in Med, Times, 1862, t. I, p. 239. — - Khagob (S.), Castt 

of Poisoning by Ani/t/ie, ibid., p. 583. — Kftiio (L. J.), Theorie uud praktisdte 

Anwendung von Anilin, in der Fatberei und Druckerei, nebst Bemerkungtn, etc, 

2* Aufl. Berlin, i86i, in-8". — Lstbbbt, Physiological Properties of yitro-betuok 

and Aniline, in Pharm. Joitm., et Brit, med, /., 1863, t. 11, p. SbO. — Fkumiici 

(E.), Fall von Vergiftung dureh Anilinprodttkte, in Deutsche Klinik, t. XV, p. 4(1, 

1863. — Amtl. VerfAg. betreffeud die Yenoendung von Anilin-FaHien zur Firbuag 

von Zuckerwerku. s. vo., in Vtjschr. f.ger. Med., t. XXIII, p. 379, 1863. — CaiiTn 

(H.), £tude sur une Spidemie qui a seoi parmi les ouvriers employes d la prif&r^ 

tion de la fuchsine. Th. de Paris, 1863, n» 116, et Ann. d'hyg., 2« s^r., t. XX,p.Sll 

1863. — Oluvike (A.) et Bkeobbox (G.), Recherches experimentales sur Vaelkm 
physiologique de I'atiiline, in Journ. de laphysioL de Vhomme, t. ill, p. 369. i8i3. 
— DBS uiuKS, Recherches y etc.y sur Vaction physiologique de la nitro-bensine.ibid,, 
p. 455. — Krbusm, Effcts d^letdres de V Aniline sur les ouvriers, etc., in Coma* 
pond. Bl. fiir Gemeinsch. Arb. ct Rev. de therap. nutJ.-ckir., 1. XXII, p. 149, 

1864. — BEAcoEAifD (E.), Empoisonnement par la vapeurd' aniline ^ in Ann. d'kyg.^ 
t. XX, p. 465, 1863, et t XXII, p. 180, 1864. — Dd aiai, art. AnUine, in Diet, 
encyci. des sc. m^d,, t. T, 1866. — Sotuvcxkalb, Anilin und AniUnfarben in toxicih 
logischer, etc., Bexiehung. Leipzig, 1864, in-8». — Bibgbboh (Jules), Reswne d'nn 
memoire sur la fabrication et I'emploi des couleurs d'aniline envisage<n, etc., i& 
Bullet, de I'Acad. de mdd., t. XXX, p. 327, 1864-65. — Fnrn (E.), De la nitro ben- 
zine, de V aniline et des couleurs d'aniline considerees, etc., in Gas. hebd., 1S$5, 
p. 49, 113. — Cbbvaluu (A.), De la benzine, de la nitro-benxine et de taniline; 
inconvenients qu'elles presentent dans la fabrication et pour la sante des ouerien^ 
Dangers, in Ann. d'hyg., 2« sir., t. XXIII, p. 379, 1865.— Am//. Verfug. betrt^^end: 
die Errichtung von Anilin- Fai'ben Fabriken, in' Vtjschr. f. ger. Med., X« F«, 
t. HI, p. 351, iS65. — Fbrrand (E.), Influence sur la sante publique de la fabnea- 
tion de Vaniiine et des produits, etc. (Rapp.), ia Gaz. med. de Lyon, 1«$66, n"* ^ 
9. — Wballev, On a Case of Arsenical Poisoning by Magenta-Dust, using in Li- 
thof/raphie- Printing, in Med. T. and Gaz., 1866, t. II, p. 2ii. — Dccbbsxb 'L), 
Influfnce sur la sant4 publique de la fabrication de Vaniiine et des produits qw en 
derivent (Mem. cour.\ Paris, 1867, in-8«. — Codpibb, Procede salubre de prepa- 
ration du rouge d'aniline, in Ann. d'hyg., 2* s^r., t. XXXI, p. 460, 1869. — Liuuu5!i 
(F. G.}, in ytjschr. f. ger. Med., 2« s6r., t. XIII, p. 41, 1870. 



CIIAPITRE XIV 

Professions dans lesquelles il est nScessaire de mettre en jen 

lei poumons, le laxynx bu les yeuz. 

Professions dans lesquelles on met en jeu les powwows.— Ces pro- 
fessions comprennenl les joueiirs d'instrumenls a vent, les souf- 
fleurs de verrc el les 6(als analogues. Elles cxposenl toutes aux 
cons(5qucuccs de Vefforl^ c'est-a-dire aux hcroies, aux conges- 
tions c6r6bra\es, u^u\\vfemo^V^'Kv^'e»^v\\^\D.^^'^\sv^^^ 



CHAP. XIV. — PROFESSIONS DIVERSBS, 65 » 

Lorsque les efforts auxquels on se Hvre sontexag^r^s, on doit 
rcdouterles accidents qui sont les consequences ordinaires de 
cette exag^ration. £lle pent, dans le cas de predisposition sp^- 
ciale^ aller plus loin, et^tre la cause occasionnelle de ruptures 
du cocur, d'apoplexie pulmonaire, de tubcrcules du poumon, en- 
fin d'h^morragies c^rebrales. 

Les regies hygi^niques les plus positives applicables k ces 
professions se reduiseot k deux : i^ ^viter Texc^s dans Texer- 
cice; 2° en cas de predlsiposition, changer de profession. 

2® Professions dwis lesqueHes la voix est mise en jeu. — L'exer- 
cice de la voix a dej;\ ete Tobjet de d6veloppcmentH suftisants ; 
il est seulement utile de rappelcr que les professions qui s'y 
rattacbent sont les suivanles : les cbanteui*s, les professeurs, les 
orateurSy el, dans un rang moins eiev6, les crieurs publics^ les 
chanteurs des rues, etc. 

Les maladies que I'influence dc ces professions pent determi- 
ner tiennent, soit k I'cxageration des effbrls' de la voix, soitaux 
predispositions speciales des sujets. 

Parmi lespremi^res, on doit d'abord placer loutesles consequen- 
ces babituellcs des efforts violen(s,ct dies sont analogues & colics 
qu'on peut observer chczles joueurs d'instruments ii vent. De 
plus, on doit y ajouter Tenrouemcnt, I'aphonie symptomatique 
3U essentielle , et la laryngite chronique, qui suivent bien 
plus communement encore tons les efforts exageres de la 
voix. 

Parmi les maladies que les predispositions speciales peuvent 
amener cbcz les individus qui font abus de I'organe vocal, on 
doit placer I'liemoptysic, la bronchite chronique, les tubcrcu- 
les, les atfections du cocur. Des maladies aussi graves nc sont i 
redouter que lorsqu'on ndglige les premiers accidents deter- 
mines par la fatigue de la voix, et qu'un persisted en faire abus. 
E)n parcil cas, du restc, les affections les plus communes et les 
)lus redoutables sont, d'abord la phthisic laryngee, et, plus 
ard, dans quelques ca«, la phthisic pulmonaire. 

3® Professions dans lesguelles on exerce la vue, — Ces profes- 
>lons sont nombreuses, etconduisent prcsque toutes auxm^mes 
^esultats. On doit y placer les obscrvatcurs au microscope, les 
lorlogers, les graveurs, les bijou tiers, les joailliers, les dessina- 
eurs, les peintres, les coloristes, les ouvriers travaillant k fa- 
)riquer les pointes d'aiguilles, etc. 

Les maladies que I'exercice de leur profession est capable de 
leterminer chez ces individus, presentent entre elles la plus 
;rande analogic; ce sont les diverses maladies des yeux, les oph- 



9 00 HTGltNE APPLIQUiB. 

tbalmies chroniqaefl, les cataractes, ramaurose^ la myopie, la 
faiblessc de la vae sans paralysie. 

RfeGLEs uygii=:niqces. — Kllcs sont simples k 6tablir, mais oon 
pas toujours k observer : cc sont les suivantes : 

1« R^glcr rexcrcice de la vue de lelle maniere qa'il soil 
ni61ang6 de temps de repos sufOsants. Ix)r8quc la nuitestar- 
riv6c, travaillerle mains possible, attendu que la lumi&re arti- 
ficiclle, en raison de son intcnsili^ moindre et de sa nuance, 
qui se rapproche bcaucoupdu jaune ou da rouge, fatigue betu- 
coup plus les yeux que la lumi^re blanche naturelle. 2** Btn- 
ployer les abat-jour, et faire usage de simples conserves de verre 
j l^g^reuicnt colore en bleu ou en vert ei d surfaces paralfilles. Si 

le travail est tres-fin, il nc faut pas craindre d'avoir reconnaux 
grandes loupes grossissantes. 3° Heuoncer enfin d I'exerdcedc 
la profession, si Torgane dc la vue venait d ^ire s^rieuiement 
compromis. 

1: DiBLioGRAriue. — Voir la bibliographic de I'HrciinB n la rrs ct coUe de 

] I'ElKKClCK l>K 1.4 >oix. 



I CUAPITIIE XV 

Travail dans les manufactures (i) . 

La civilisation, qui se r^pand de plus en plus en Europe, 
n'cst pas toujours marqu6c par dcs progr^s reels dans la santi 
des pcuplos, et si Ton a d^jA beaucoup oblenu sous ce rapport 
par les perfeclioQiiemcQta dc riiygl6nc, il est cerlaincs parlie* 
qui prosenlent encore d Tobservateur s^rieux de bieu fdcheux 
r6sultats. Ce tristc c6te de la civilisation, cVst le travail dans 
les muuufactures, et on ne s'avance pas trop en afiirmant qu'il 
degrade, ?ous le double rapport physique et moral^ les popu- 
lations qui s'y livrenl. 

Lc do(j6rissement de la classe ouvrii^re dans les grands cen- 
tres manufacturiers est un fait qu'on nc saurait nier, et c'est 
surlDut par le peu d'aptitudo dc cetle classe au service mili- 
(aire, par sa debilite el sa petite taille, qu'il se fait reconnaitre. 
Ainsi, a iJIle, ii faut aunuellemeut 300 bommespouren avoir 

.'!) (k>iisulter sur cc sujet trois oxccilcuts nuhnoircs tic M. Th >ii^emn, dc LiH', 
auxqucls iioa% •ol\ou% vwvjWvxwV^, mlxv tvnVMu. lunubrc d2 rcusoiguciu^uU, ct lVu»r»t;« 
si reiuar(iual>Vc dc \l. N vV\<stuvfe swt \t wv^vcit vi\tv.» 



CUAP. XV. — TRAVAIL DANS LES MATiUFAGTURES. 961 

100 proprcs au service. En i829, pour la France entidre, il a 
fallu 181) hommes pour avoir 100 soldats valides ;4 Rou6d, il 
en fallait 206; ta Mulhouse, 210 ; & Elbeuf, 268 ; k N!me», 247. 
C/est done une question qui int^resseau plus haul point I'Jiy* 
gi^ne, que de recherchcr Ics causes de pareils rgsultats. 

Eq France, les deux tiers de la population s'oteupent des 
travaux de la campagne, et un tiers seulement, ou il millions 
des deux sexes, compose la classe industrielle. Le nombre r6el 
des ouvriers industriels proprement dits n'est pas de plus de 6 
tnillions.'il est curieux do rechercher comment sont r^partis 
ces cinq millions. 

Industrie cotmniire. — Elle occupe actuellement plus d'un 
million d'individus, parmi lesquels plus de 150,000 enfants. 
Cetle industrie est exerc^e dans de grandes manufactures (fila- 
tures, dans lesquelles les salles de travail sont^ en g6n6ral, vas- 
tes, bien a6r6es, et pr6sentcnt, presque toujours, d'apr6s les 
mesures de M. Villcrm^, 20 metres cubes d'air pour chaque 
individu. Les ouvriers trouvent, dans ces usincs, une quantit6 
d'air suffisante, ct toutes les autres conditions hygidniques que 
Ics progrds modernes y ont introduces. Co n'est done pas dans 
les conditions mat^rielles de ces 6tablissements que les ouvriers, 
qui travaillent depuis longtemps dans les fabriques, prennent 
cct aspect pclle de la face, ce leint plomb*}, cet 6tioIemcnt ve- 
ritable qu'ilspr6sentent presque tous ; mais dans les cliambres 
basses, froides, noires, sales et humidcs de leurs demeures. 
Celte degradation physique est encore favoris^e par Thabitude * 
de se renfermer, la plus grande partie des jours de fOte et Jiii« ' 
que bicn avant dans la nuit, dans des cabarets enfumes, d'oA * 
ils nc sortent jamais qu'ivres, ct aprC's avoir ddpens6 la somme 
n^ccssaire pour la subsistance de leur famillc^ pendant toute la 
semaine. 

Indusfn'e lainiere, — L'industrie de la laiae emploie en France 
plus de .•)00,000 ouvriers, r^parlis dans beaucoup de ddparte- 
mcnts. 

f.es ateliers de filature de laine sont aussi vastes que ceux 
de colon, moins chauds que ces derniers, parce que la laine u'a 
pas besoin de chaleur pour Ctre fil^c, et que trop de calorique 
en.det6riore les qualitds. L'air y est plus pur, moins charg6 de 
poussi6re, et les t'en<ilres peuvent rester ouvertes sans nuire au 
travail. 

Ce n'est done pas encore dans les ^tublissemenU eux-m^mes 
que les ouvriers puisentles causes d'insalubrit^, mais dans les 
circonstances generates que nous 6tudierons plus loin. 

DecQVEREL, 6« MHion. "^^ 



,0) HYGIENE APPLIQU^B. 

La \iUe de Sedan, qui compte 11 k 12,000 ouvriers employes 

aux manufactures de drap, present e un contraste frappant avec 

la pluparl des autres cit6s manufaclurieres. Les usines offrent 

les meilleures conditions d*hygi^ne. Le salaire des ouTrienj 

est assez 61ev€, puisqu'il est, en g^n^ral, de 2 fr. 4 2 fr. 50 c. 

La misdre, la d6bauche, le libertinage ne sont que rexception ; 

les vieiliards trouvent dans les manufaclures une occupatioQ 

appropri^e k leur d6bilit€, et des secours donn^ par leurs en- 

fants ou par les caisses organis^es k cet effet. Bf . Villerm^, qai 

signale ces r6sultats, lesaltribuc avec raise n k I'inflaence des 

chefs de fabriques, qui ont eu la pens^e de se concerter entre 

eux pour les obtenir. L'exemple de Sedan a trouv6 peu d'imi- 

tateurs dans les autres villes manufaclurieres. 

Industrie liniere, — line parlie des operations qui se foot sur 
le chanvre ont lieu dans des ateliers situ^s au rez-de chauss^ 
et humides. Les pieds des ouvriers, leurs v^lemcats sont sou- 
vent imprcgnes d'humidit^, ce qui les expose aux aflectioDs 
calarrbales et rhumatismales. Dans les stages sup^rieurs, ok 
on file du lin plus fin, 11 n'y a plus la m^me humidity, mais il y 
rc^gne de la pous^ic^re. 

Les ouvriers qui travaillent dans ces manufactures sontessen- 
tiellement d^biles, rachiliques, el mdme contrefaits. Leur 
taille est peu 6Iev6e, leur teint p(lle. Celte Industrie n'est ce- 
pendant pas de nature k produire de pareils rdsultals, mais 
plusieurs causes les expliqucnt. Le peu de force n^ccssaire pour 
les travaux qu'on y fait, engage k s*y livrer beaucoup de siijels 
faibles et mal conslitu^s, qui n'ont pu (rouver place ailleurs. 11 
en est de m<}me des sujels trop jeunes, que Ton y place en 
grand nombre. Joignez k cela le s6jourdc ces ouvriers durant 
toule une j()urn6e, mt^me k I'instant des repas, dans ces ateliers 
humides ou remplis de poussi^re, et le soir ou les jours de 
f(^lc, quand ils restent cliez eux, la malpropret^ et I'insalubrit^ 
de leurs demeurcs. (Ju travail de trop longue dur^e, surtout 
chcz les eufants, vient encore contribuer k les ab^tardir, et la 
mauvaise position que prennent les jeunes sujets dans les ope- 
rations du d^vidage et du bobinage, eu faisant porter habituel- 
menl lout le poids de leur corps sur la jambe droile, determi- 
ne, k la longue, la deviation des membres inforieurs. 

On voil que dans ces manufactures, comme dans les prec6- 
denies, les plus grands inconvenienls proviennenl entieremcnt 
de I'incurie et de rimprevoyance de I'ouvrier. 

Denteiles^ blondes^ tulles, brodirie. — L'industrie de la dentelle 
eslbion dimmuvi^. Eu V"i^<^^'\\^ ^iN'aS.VkUlle 14^000 denlelh^- 



COAP. XV. — TRAVAIL DANS LES MANUFACTURES. 968 

res : aujourd'hui, il n'y en a plus que 5 ou 6,000. Maintenant 
la frabricalion des blondes est concentr^e H Caen et h Cbantilly. 
D'apr^sM.Thouvenin, rienn'est plus trisle que la position des 
dentelli6res ; et sur 100 jeunes filles de cinq & six ans, h qui on 
fait apprendre, pendant quatre ans, selon Tusage, ce metier, 50 
au moins, avant cinquante ans, son! bossues, atteintes d'engor- 
gemenl des paupi^res, d'amaurose, de DDyopie, et mfime de c6- 
cil6, r^sultats dus k rextrdme fatigue de la vue ; chez d'autres, 
ce sont des sympt6mes de scrofules, une faille beaucoup au- 
dessous de la moyenne, avee courbure du dos^ la pdleur et la 
maigreur de la figure ; et entin, k mesure qu'ellcs avancent 
en Age, de nombreuses infirmiles. Voil^ quel est le sort des ou- 
vrieres occupies k ce genre de travaux. 

Le travail n'est pas la seule cause de ces accidents; 11 fuut 
placer sur le mtime rang la position constamment inclin^e du 
corps pendant toute la dur^e du jour, rimmobilit6 presque ab- 
solue des extr^mit^s inf^rieures, Tapplication continuelle des 
yeux sur un travail fin et fatigant, I'babitation dans des caves 
ou dans des chambres humides et obscures, la malpropret^, la 
mauvaise nourriture. II paratt que c'est h Lille surlout que ces 
mauvaises conditions hygidniqucs d6termincnt les r^sultats 
dontnous venous de parser : car, d'apr^s M. Thouvenin, la po- 
sition des dentelli^res est loin d'etre aussi triste k Bruxelles, oil 
les conditions de vdlements, d'babitation et de nourriture sont 
meilleures. 

Le travail de la broderie se trouve dans les mdmes conditions 
quecelui de la dentelle. 11 y a vingt ans, il occupait 50,000 ou- 
vrieres dans le ddpartement de la Meurthe. Le nombre en est 
beaucoup diminu6 maintenant. 11 paratt qu'^ Lun^ville, les 
conditions hygidnique dans Icsquclles elles sont placdes sont 
favorablcs ; aussi n'a-t-on k y redouter que la fatigue de la 
vue. 

Industrie de la soie, — EUe occupe en France 300,000 ou- 
vriers au moins. Les sujets qui s*y livrenl sont, en g^n^ral, de 
constitution d6bile. Leur faiblcsse n'est pas la consequence de 
Jeur metier : mais c'est pr^cis^ment parce que ce metier est peu 
fatigant que ces individus, naturellement faibles, ont 616 con- 
duits k le choisir. 

Dans rindustrie de la soie, 11 y a une partie des opdrations 
qui est 6videmment tr^s-insalubre : c'est celle qui consiste dans le 
traitement qu'on fait subir au r^sidu des cocons pour en obtenir 
la filosMe. Le cardage et le battage, qui se font dans des gale- 
ries souterraines, et sans autre ouverlure (\]iie Iti^i^xVA, Os^ax^y^.^^ 



96 4 UYGliNE APPUQU^E. 

lair d*Qne poussi^re ^paisse, et exposent les ouvriers k des ca- 
tarrhes, des ophthalmies chroniques, des emphys^mes, des hi- 
moptysies ; on regarde m^me ceUe poussi^re comme pouTanl 
d6velopper la phthisie pulmonaire chez ccux qui 7 sont pr6di^ 
pos^s. 

A Lyon, il existe un grand nombre de manufactures de soie- 
ries, ct les ouvriers travaillent 6galement chez eux sur des me- 
tiers. Dans cette population industriellc, s'il est un grand nom- 
bre d 'ouvriers qui participent k la misl^re ei k Tabj action qui 
paratt frapper, en France, une partie des individus qui travail- 
lent dans les manufactures, 11 en est aussi un bon nombre qui son! 
plus laborieux^ plus sobres, plus intelligents et non moins mo- 
raux quelesautres ouvriers desgrandes villes manufucturic^res 
pris en masse. M. Yillerm^ a contribu^, par la publication de 
ses recberches^ & r^babiliter une partie de la population des 
ouvriers en soie de Lyon, que Ton avait coutume de represen- 
tor commc des dtres d6grad6s au pbysique et au moral. 

Tissage. — Le tissage occupe 400,000 ouvriers en France. La 
plupart d'entre eux sonl diss^min^s dans des localites bien dif- 
f§rentes. lis travaillent k bras quatorze [i seize heures par jour, 
occup^s k fairc des toiles de colon, de lin ou de cbanvre, dans 
des rez-de-cbauss6e humides^ ou mdme dans des caves oQ le 
Jo:ir et I'air p6n6trent difflcilemsnt. Aussi les tisscrands sont-ils 
gen^ralement pAles, ch^tifs, d^licats. L'habitation ct le travail 
dans un endroithumide sont malheureusemv^.nt n^ccssaires pour 
Top^ration mCme du tissage. II y a done Id, pour ces oumers, 
une cause incessante d'insalubrit^ qui amdne des rhumatismes.. 
des broiicliites chroniques et la maladie de Brigbt. Les tumeurs 
blanches sonf g6n6ralement regard^es commc assez fr^^quentes 
chez les (isserands. 

Le tissage des ^(offes de soie ne presente rien d'insalubre 
pourlasant^. 

Manufactures d'indienncs, tdniureries, — Ces raanufaclures se 

trouvent surtout k Mulhouse et k Rouen. 11 y r^gne habituelle- 

mcnt une temperature humide de 3o k 40 degr^s, tcmM^rature 

qui produit, chez beaucoup d'ouvriers, des transpirations abon- 

dantes. II n'y a pas cependant de maladies sp6cialcs propres aux 

ouvriers de ces fabriques, k moins que leurs fonclions ne les 

obligcnt a passer alternalivement de ces ateliers chauds dans 

des cou rants d'eau frolde, avec laquelle ils doivent se mettre 

en contact pour le lavage des etoffes ; c'est \k ce qui est surtout 

i rcdoulerVhvNet. 

Aidicrs de constinictlou. — \\^w^>\^v^^\5L^t^"Qie<i i;^lusdeceol 



CQAP. XY. — TRAVAIL DANS LES MANUFACTURES. 965 

cinquante, dans Icsqucls on fabriquc Ics machines ^ vapeur et 
roulillagi' iidccssaire aux manufactures. Ces usines sontsaines, 
vasles, a^r^cs ; les ouvriers gagnent do forts salaires ; mais aussi 
il faul qu'ils ddploient bcaucoup de force. Aucune maladie sp6* 
ciule n'est la consequence de ce travail. 

Raffineries de sxicre, — Elles occupent, pendant le cours de 
de Tann^e, un certain nombre d'hommes robustes. La chaleur 
humide des ateliers ne parait pas avoir une influence fdcheuse 
8ur la sant6 des ouvriers. 

J'ai d^j^ pr4scnt6 quelques r6sultats statistiques destines k 
prouvcr d'une mani^re positive le d6p6rissement des popula- 
tions industrielles, c'cst le nombre de consents r6form6s dans 
les villes manufacturi^res. II restait ua autre r^sullat impor- 
tent k donner, c'est la dur6e de la vie moyenne dans les villes 
de manufactures, conipar6e h ce qu'elle est aillears. Gescalculs 
n'ont pas 4t6 fails d'une manii^re complete, et ils ne portent pas 
sur des nombres assez considerables : en volci cependant quel- 
ques-uns extraits du travail de M. Panat, professeur de chimie 
h Mulhousc, et relatifs &la dur^e probable et^ la dur^e moyenne 
de la vie humaine daus cette ville. D'apr^s cet auteur : 

{^ A Mulhouse, la moiti6 des enfants n'atteint pas la 
dixi^me ann6e ; 

2^ La duree de la vie moyenne a beaucoup diminuS h Mul- 
house pendant la p6riode des observations ; or c'est pendant 
cette p^riode que sont n6es la plupart des manufactures de 
celte ville. La dur6e de la vie moyenne a 6t6 trouv^e : 

£a 18it 25 aos 9 mots 12 jours. 

1815 25 6 12 

1821 24 10 18 

1824 23 10 20 

1827 21 9 7 

Si Tonprend la moyenne des seize ann6es de i8l2 h 1827^ 
on a pour dur^e de la vie moyenne : 

Hommes 22 ans 11 mois 4 jours. 

Fcmmes 27 1 2 

Deui sexes r^imis 25 13 

Ces r^sultats sont loin de ceux que Ton a pour la France en- 
ti^re^ dans laquelle la dur^e moyenne de la vie est plus 6lev6e 
de pr^s de dix ann6es. 

Dans un tableau donn6 par M. Yillerme, et touchant la mor- 
tality suivant les professions, dans la m^me ville^ de 1823 ^ 1^34^ 



966 UTGIEKE APPLIQUEB. 

ce sont tou jours lesmanufacturiers, les fabricants, les n^gocianls, 
qui, avec les boulangors, les meuniers et les imprimeurs d'ia- 
dienne, offrenl,^ tous les Ages, la plus faible mortalit6 ; cc soal 
les simples tisserands, et surlout les simples ouvricrs des Glatures, 
qui ofTreiit la plus forte. 

1/innuencc dirccte des manufactures sur la sant^ des ouTriers 
qui y sont employ^ vient d\^tre examinee avcc soin. Or, on a pu 
Toir qu'aun petit nombre d'cxceptions pn^s, ce Q*est pas celn- 
vail qui est la cause de la degradation et TabAtardissement des 
populations industriellcs : il faut done en cbercher la source 
ailleurs. Or ccUe source est dans la corruption qui existe dans 
la plupart des centres de population industrielle, et provient aussi 
de quelques abus, tcls que Ic travail des enfants dans les manu- 
factures. Ces questions mi^rilent un examen special. 

Les causes de la degradation des ouvricrs des manufactures 
86 trouvent dans les circonstances suivanles : 

i* Les habit itions, Elles sont, dans presque toutes les >illes 
manufacturi^res, petites, malsaines, insalubres, obscures etho- 
mides. Sou vent une famille entiOre est entass^e dans un bouge 
ou dans une des caves comroe on en voit encore un si grand Dom- 
bre a Lille (Villerme, Thouvcnin). Dans beaucoupde villesma- 
nufacturi(>res, comme k Mulliouse (I) par exemple, la cherts des 
. lovers oblige les on vriers k se logcr dans les >illages en vironnaots, 
souvent eioign6s d'line lieuc, d'une licue etdemie, des manufac- 
tures oil its travaillent ; il en r^sulte pour eux, pour leurs fem- 
mes et leurs enfants, Tobligation d'ajouter ^leur travail, dejasi 
penible, deu.t ou trois licues ^ pied par jour, et cela par tous les 
temps et malgr6 toutes les intemperies de ratmospht^re. 

2° Les wtemcnts iiisuftisanls, trop froids en hiver, et que les 
ouvricrs gardent souvent alors qu'ils sont impr^gn^s d'humidite; 
I'absence de lit*, de couvertures sufGsantes, viennent encore con- 
tribuer k augmenter cetle insalubrity. 

3° La nourriture, Parlout elle est insuffisante et malsaine. Les 
details nombreux consigncs dans les m^moires de MM. Villerme 
et Thouvenin ne peuvcnl laisser aucun doule k cct egard. I.a 
Dourriturese compose communemcnt dc pommcs de terrc qui 

(T Dt-piiis quelques anntVs, Mulhousc est entire dan; uoe eic«Uente Toic;l» 

s<)ci«*tt* iudustriolle des {»trous a fait constniire des citds ourrieres formaot de t^- 

ritables tillages, ct conipos^os do maisoDS de petites dimensions atec jardins, ctc.» 

dont \r& ouvricrs, roojvnnant une redevance anuuelle, peuvcnt, en dix ass, dtTcnir 

ppopriolairej. Cetle entreprisc, si essontiellemeut humanitairc, qui devrait servirdc 

modHc aui \\\\ei iuduslncWvs, a Avitvwt d'cvccUvals n^sultats el amene dc ffraods 



CnAP. XV, — TRAVAIL DANS LES MANUFACTURES. 967 

en font la base, dc sonpcs maigres, d'un pcu dc mauvaislaitage, 
de mauvaise pAle et de pain ; ce dernier est heurcusemenl d'assez 
bonne quality. On ne mange de viande et Ton ne boil de vin que 
le jour ou le lendemain de la paye, c'est-^-dire deux fois par 
mois. Les ouvricrs dont la profession est plus lucrative, ou qui, 
n'ayant aucune charge, gagnent par jour 1 fr. 4 1 fr. 75 cent., 
ajoutenl des legumes t ce regime et parfois un peu de viande. 
Ceux dont le salaire journalier est au moins de 2 fr., et qui no 
8ont point ob6r^s, mangcnt prosque lous les jours de la viande 
avec des legumes ; beaucoup d'entre eux^ surtout les femmcs, 
d^jeunent de caf6 au lait. 

\^ La vialpropret^, si r^voUante surtout chez les ouvricrs des 
deux sexes parvenus k un certain dge. 

5** Le travail impost aux enfauU trop jcunes, trop d^bilcs, et 
dont le doveloppement n'est pas encore achev6 ; or, chez ces 
jeunessujets soumis k un travail trop rude, en mi^me temps qu'ils 
sont mal nourris, mul vdtus, mal log^s, on ne tarde pas h voir 
la constitution se d(^t6riorer et le germe de bien des maladies 
se d^velopper. 

6® La journ^e des ouvricrs, souvent trop longue, et qui va quel- 
quefois jusqu'ik se composer d'un travail de 15 et 16 heures, s^ 
par6 par deux repas d'une heure, est une des causes qui in- 
fluent notablemenl sur la d(^t6rioration de la 8ant6 desouvriers 
des manufactures. 

7<» Le salaire, dans un grand nombre d*6tablissements indus- 
trieis^ est insuffisant pour I'ouvrier, lorsqu'il est churg6 de fa- 
mille ; de Id les privations sans nombre qui lui sont impost^cs. 
Void quelques r6sultats iudiqu6s parM. Villerm6. Dans les ate- 
liers de filature du Haut-Rhin, le salaire moyen a ^1^, en 1832, 
de 1 fr. 2 c., et, en i8:f6, de 1 fr. H c. Dans le mCme d6parte- 
ment, la moyenne du gain des tisserands est de 138 fr. par an, 
ou 46 c. par jour; mais ils ne tissent que pendant la saison oil 
Tagriculture ne les occupe pas. Dans une grande manufacture 
du Haut-Rhin, le salaire moyen des ouvricrs a ^t6, en i832, de 
73 c.^ et, en 1835, de 94 c. Lesjourn^esde paye des ouvriers em- 
ployes k Timpression des ^toffessont un>peu plus forles.Clles sont, 
en moyenne, de \ fr. 50 c. k 2 fr. Pour les ouvricrs employes k la 
construction et k la reparation des m6tiei*8^ ellessont plus conside- 
rables. On pent les estimerde 2 ^3fr., et quelquefois de 6 dlO fr. 

Inddpendammeut de toutes ces causes qui contribuent k la 
mis^re des classes industrielles, 11 en est une autre non moins 
puissante, et qui nc frappe pas seulement sur Touvrier qui ga- 
gne le plus^ mais encore sur ceux dont le saloite e%^ V^ '^VMi.^^v 



■>«« 



BTGlfcHE AMU 
i BCul 



blo. (.'llo cause depend ile lui 

C'«l il"«bori Vivroipierie. C'esi £k : 
sion brutale que I'omrier consacre 
gain II «!> retullc que, noii-sculonii 
alXttt sa wotS msis encore qii'il 1 
laire i ses bewini \ei plus urgeale 
iniUe- I'cesque loul son argent 6tanl 
lundi, il nc Itii rcstii plus riea pou 
ron*ensble, des Ti>temenls suffiHn 
en nppnri btcc Ic Iratail qu'il ex6c 

C'mI ^gulemenl cclte mis6rc iacei 
floQgft iufqu'A la 60 de sa vie, qu 
ln«aill«r pr^mattir^monl ses jeunci 
Ivur gnin pour »e donuer un pen 
Kicmo pour Qisouiir plus facilemen 
slrooliqiipt. 

n pst. cnHn, un autre ordra de c 
Ik que le tibfrtinage, la corruption i 
A'ji Aea\fe\ti;\ef groaenes et les; 
encore pen avaocf, et, par consSqu 
hibles, d^biles el d^licaU. Ces Iri 
sortoiit dans lea ^labtissemenU oil I 
cooime dans les filatures de coloa 
diitdienues. Le lil>ertiaage esl, au 
rr^^ueot dans ceux od I'oa n'en 
sexes. 

Ikiiis les filaluTCS de cotou, lea 01 
meot pondant V616, en ccnlsct cool 
lendanl rr^queannenl des discours 
los coii^ils, sa Isisient lr<^s-souvei 
iTt'Jie 4 qualane au^, aiud qu'on li 
Ruiicn, .Vmiens el tteims,la plupart 

En France, nil il nail i peu pr^i 
fants, il J en a euviroo 73,000 nat 
I0,"00. L<.>s\illes, oiit'onencomptiil 
au uombre des oaifsances, soul les 
les qiif I.j'on, Mt}Qlbri»)n, Rouen, I 
riu. Helms, Mulliouse. 

L impr^tofauce el Ic d^faut d'omt 
du plus grand uombre des ouvriers 
ler i-l s'amuser, roili leur unique pe 
Raiu, lis no soul pas plus riches 4 lu I 



CHAP. XV. — TBAVAIL DANS LES MANUFACTURES. 969 

L'ou Trier malade ou bless^ est bient6t ruin6, ct Ic moiodre 
chOmage le r6duit rapidement k la mis^rc. 

Comment rem6dier k des d^sordres aussi nombreux, et rele- 
ver les ouvriers des manufactures, de T^lat dc degradation phy- 
sique et morale, dans lequel lis sont tomb^s depuis Ic commen- 
cement de ce si6cle7 Ce n'est qu*^ Talde des moyens snivants 
qu'on peut le tenter : 

I® La disparition de Vivrognerie. — On nc pcul se dissimuler 
que ce ne soil 1^ le plus difficile, car cette amelioration de Tou- 
vrier depend de sa propre volonte, soutcnue peut-dlre par de 
bons conseils. Quant aux soci6t68 de temperance, avec Tesprit 
fran^ais il n'y a aucune chance de les voir s'etablir et exercer 
quelque influence sur les habitudes des ouvriers ; 

2® La dUparition du libertimge. — Les meilleurs moyens k 
employer sont reducation morale et religieuse, di's le bas kge ; 
la separation des sexes dans les ateliers, et le mariuge, qui, bien 
souvent, exerce une beureuse influence dans les classes popu- 
laires ; 

3« La cessation de la malpropreU, — Les etablissements multi- 
plies de bains publics y aideront puissam nent ; 

k^ Les chefs de fabrique par une surveillance attentive, par 
les conseils incessants qu'ils sont capables de faire entendre aux 
ouvriers, par les encouragements qu*ils donneronl aux caisses 
de secours, sont surtout capables d'ameiiorcr les ouvriers des 
manufactures. Leur influence bicnveillanle et active peut seule 
les ramener k des conditions physiques et morales mcilleures. 
Lez^le des chefs de fabrique devrait surtout encourager la crea- 
tion des etablissements suivanls : 

A. Les salles d'asiles et les ecoles destinees aux enfants des ou- 
vriers, et dans lesquelles on devra s'efforcer de developper h la 
fois reducalion physique et inlellectuelle des jeunes sujets. Ce 
n*est pas seulement k la lecture, k Tecrilure et aux elements du 
calcul qu'il serait neces^^aire d'etendre leur instruction ; il faudrait 
insister sur Teducation morale ct religieuse, bien plus impor* 
tante encore, et qui contribuerait k leur enseigner la probite, 
la charite, la bienveillance envcrs leurs semblables, Vobeissance 
cnvers les supericurs. Plus tard, celte meme education les ren- 
dra do bons, honnOtcs et laborieux p^res de famille. 

B. Les raisscs d'ipnrgne et de prevoyancey ainsi que les socUUs 
de secours mutuels en cas de maladie, sont les meilleurs moyens 
pour moraliser les ouvriers et assurer I'avenir de la population 
industrielle. 



^.jQ HTGIBNE APPL1QUEE. 

Des accldeiits cavs^s par lea iniMlilacs. 

[l/introductioQ de la vapeur, comme puissance motrice,dant 

les machines a multipli6 remploi de celles-ci dans TindualTie, 

et, par consequent, mullip1i6 les causes d'accidents occasioQo6s 

par les syst^mcs m^caniques. II n'existe malheureusement pas 

de statistique g4n6rale k cet ggard, et nous avons d(i enfonner 

une parlielle en analysant une $6rie de rapports publics i Lille 

de 1844^ ISO-), sur les blesses trait^s & ThOpital duBon-Secoursi 

Lille pendant ces dix ann^es. Nousvoyons d'abord que le nombre 

. total des blesses par le fait des machines s'eli^ve ^ 629, nombre 

qui, d'apr^s les m^decins de Lille, ne repr^sente gu6re qae la 

moitie du nombre r^el, les autrcsse faisant soigner k domicile. 

Aussipour 10 ansce1afait,enchifrres ronds, 420 bless^paransoa 

i sur 8i ouvricrs de tout kge et de tout sexe employes dans les 

iiibriques de Lille. 

Suivant le scxe nous avons reconnu pour les hommes 56,7 
des blesses et 43,3 pour les femmes; cc qui s'expHque parle 
tr^s-grand nombre de celles-ci employees dans les manu- 
factures. 

Ainsi qu'on pouTait le pr6voir, Vdge peu avanc^ a ici une in- 
fluence tr6s-marqu§e; nous avons : 

Au-dessous de 15 ans. ... il,0 I De 2 > a 40 ans I.^l 

De 15 a 213 36,4 | De 40 & 60, etc 9,3 

Cette frequence plus grande chez les jeunes sujets ne tient 
pas seulement k r^tourdcrie inh^reutc k leur dge, mais k leur 
nombre, etdcc que^ par la nature de leurs Iravaux, les enrants 
sunt sou vent en rapport avec les parlies dangereuses des 
appareils. 

Les parties les plus souventatteintes sont : les membrcs sup^- 
rjeurs87J ;lesmembresinfcrieursnedonnentque7, 4, et lat^le 
et le tronc^ 5,4. Quant au genre de blessures, elles se montrenl 
dans les rapports suivants : contusions, plaies contuses 
83, 1; fractures, 8,9; basements, 3,4; piqOres, coupur:s 
l,6;braiures, 2,5. 

A part les cas de mort instantan^e dont la liste n'a pu ^trc 
donn^e, on a obser\6 ; gu^ris 81,2; estropi^s, 14,4; morts, 3, I, 
ainsi la l^lhalitd, dans ces accidents, ne serait pas Ir^s-consi- 
durable. 

Relalivemeul Si la cause on avait accuse Tivressc et en parti- 
culier le iundi, de \ovii«it \o. m'cv ^\T«v^\^«5i.^\sia5&^ ^^amen fait, il 



COAP. XY. — TRAVAIL DANS LES MANDFACTURES. 971 

a fallu renoncer k celte supposition, carle lundi est le jour qui 
donne Ic moins d'accidents 15, 4, le mardi et le samedi le plus, 
17,4; et d'ailleurs, le plus grand nombrc des blessures se rea- 
contrent chez les enfants qui n'ont pas encore d'habitudes d4- 
vrognerie. Reste done rimprudcbce. 11 faut avouer qu'au milieu 
des rouagcs, des engrenages, dcs courroics en mouvement, des 
arbres de couche ou de transmission animus d'un mouvement 
de rotation rapide, il est bien difficile de ne pas s'oublier un 
moment et un moment sufQt pour amener de terribles d^- 
sordres. 

II n'ya qu'un seul moyen d'obvier k de semblables ma1heurs,c'est 
d'entourer d'^tuis de bois ou de grillages les parties dangereuses 
des apparcils avec lesquelles les ouvriers n'ont pas affaire; pros- 
crire d'uno mani^re absoluc de placer les courroies, pendant la 
marche des machines, ou ne les placer qu'^ Taide d'un long 
b^ton arm6 d'un crochet ; ne mettre les machines en mouvement 
qu'apr^s un signal donn6; exiger, dans lafabrique, Templi^ dc» 
vfitements courts et collants, etc., etc.]. 

Travail des enfaiiis daus les manufactures. 

Les circonstances qui ont provoqu6 la loi relative au travail 
des enfants dans les manufactures soiit nombreuscs et assez 
complexes: parmielles, on doit signaler le d6p6rissementgraduel 
des populations induslrielles;rexc^sde production, qui, faute de 
d6bouch6s, pouvait laisser un grand nombre d'ouvriers sans 
travail ; enfin, I'exploitation des enfants qui,souvent dcs I'^ge de 
six ou sept ans, mal vCtus, mal nourrls, travaillaicnt dans cer- 
taines usines, quclqucfois jusqu'il treizcou qualorze lieures, et 
passaient une partie de la nuit du samedi au dimanche. 

Promulgu^e en 1841, la lui 6tablitcc qui suit : 

Art. 2. les enfants, pourdtre admis, devront avoir au moins 
liuit ans; de huit ^douzeans, ilsne pourront<}tre employes plus 
de huit heures sur vingt-quatre^ divis6cs par un repos; ct de 
douze a seize ans, ils ne pourront (^Are employes au travail effcc- 
lif plus de douze heures sur vingt-quatrc, divis6es par dcs 
repos. 

Ce travail ne pourra avoir lieu que de cinq heures du matin 
A neuf heures du soir. 

Art. 5. Nul enfant ag6 de moins de douze ans ne pourra Otre 
admis qu'autant que ses parents ou tuteurs justifieraient qu'il 
fr^quente actuellement une des denies publiques ou privdes 
existant dans la locality. Tout enfant admis devra, jusqu';! Ta^e 



ylJ 



BIGIENB JlEBLIC 



de doiizfl nns, suivre une fcole. L( 
douze nns scront dispensfia de suiv 
ceiliBcol deiivrfi par le mnire de leui 
ont re?u I'lnslraclion primairc eWm 

On peul hire quelques obserTalii 
I'flge de hiiil ins est Irop bas ; il fnin 
tnieux encore douze, comme miaimL 

Le repwi:!ie le plus grave quel'oa 
c'c»t son ine\(^cu[ion. Hien, en elTel, 
que jour ello est 6Iudfie. S'il en est i 
du travail dans lesmanufuclures est. 
Mo A d'ancicns Tabricanls, i. dcB pro 
pcu dispris^sft agiravec rij^ueurcont 
lesquels ih sont, la pluparl du lempi 
li^. Pour en assurer I'cxSculion, il i 
arriier auT inspeeteurs3p£ciau<c riM 
lemcnl?, les communes, on mflme 
rnient charges de veilier h laslricte 
importe lent d I'avenir, u lu prosp^ 
Irielles. 

Jomi, ['i^irr dii KraHiMtn Jerjen^m Ptr 
Utlen, 111 ffiifflatdS Jour-., I. T. p, «a, I7»( 
WoUwtia- aad dir WaJtmUiifi-, la Ardm v 
(J.). On the Iitflsence oh the Cotbm Mni/oef 
out Surf. /., I. IXXfl, p. *M, latS. — Vicia 
eoton ^tallif A Srw-Lanark et dtrig^e par M 
p. IM. Gcirtve, laiS. - HaRttLOHi, Mt. ilalad 
a. mild.. I. LIX (auppl.). ISil. — Daunt (i. B. 
la ManU da nunriln i Litlt. Lille, |g;B, in-K. 
dt colon rt du tisraffe raj' la lanl^ det onrrur 
• — Bitci ;.). Jlinarki on llu Infivaiee ef P. 
ihe Site of Diffmnl Ctiaeei of iln. fai Lo»i. 
FntL, Contid^ittiijnt hggienigue^siir la profi 

Graivie-Breta/jite, contid^r^e princfpalrttunl dt 



fact 



I, JVdiii 



1 oUIn, la Am. 

Il rill 



ItaOl fi 



la populaiion ei 
Du MiwM, De la taiild da ouurifrt emplnf/fs dd 
dt hio', ibid., I. XX, p. 3J9, IH39. •. Uu ■! 
ehet hn ot/vrlen der manufachtm, ibid., t. 
blrnt da i'e'tat pA^tigue el moral de* oamera 
colon, lie laine el deioie. Firlt, 1810, in-S*. ( 
n/ J/onH/nc/u™ or BxpaiiliaH of Ike ScitRli/l 
Ind. fr, Ptrlt. Hit. ia-li. 1 id). — tisLu la 



CUAP. XV. — TRAVAIL DANS LES MANUFACTUKBS. 973 

sirre dc colon, in Ann, de ia wM, Btlget i836. — BoatAu di CAmufAO, De I'in- 
fluence dn cordage dew fn»on» tur la tante des detenus de la maison de Nimet, in 
Ann, d'hyg., i^ i^r., t. XXIII, p. 471, 1841. — TnovKm (J. B.), The fn/luenee of 
Wollen Manufaeturet on Ifealthf in Lond, Med. Gas., t. XXTI, p. 46i, 1S40. — 
Du uisn, Sltaie titre, in Bdinh, Med, Joum,, 1858, p. 1083. — Analyte de ees 
deux iiim, par B. Bbauokand, in Ann. d'hyg., 2« s^r., t. XII, p. 282, 1859. — Va- 
u»jo (L.)i Jgiene e moralitd degli operai della eela^ in Awn. iintv. di atatisticaf 
t. LXVI, {>. 333, 1840. — Boumoiois (J.)t Hygiine publique et adminutrative, el 
eelU des inanufaeturet. Tb. de Paris, 1841, n» 109, in-4*. — Tatlok (W. Cooke), 
Notes of a Tour in the Manufacturing Districts of Lancashire, in A Series of 
Letters, etc. London, 1842, in-8«. — Cbadwick (Bd.), Report to her JTi Principal 
Secretary J etc., on an Inquiry into the Sanitary Condition of the Labouring Po- 
pulation of Great-Britain, etc. London, 1932, in-8o. — Ueber die Besck&txung der 
Arbeiter in den Fabriken gegen die in diesen der Gesundheit schddliehen Einflusse, 
in Med, Con-esp. Bl, Rhetn und Westf.^ t. I, u" I, 1842, et Canstatt's Jahresb., 
IS 13, t. Yll, p. to, "^ Ameliorations qui ont 4t^ pnpos4es pour VhygiSne des ateliers 
tie travail f etc., in Anit. de la Soe. med. de Bruges^ 1842, part, in, p. I. — Nobli 
(D.), Facts and observat. Relative to the Influence of Manufactures upon Health 
and Life. London, 1843, in-8o. -» HiLcaioai (G.), Osservasioni igieniche sulla trat' 
tara della seta in Novi ; — aaaljK in Canstatt's Jahresb., 1846, t. VII, p. 54. — 
Du aim, SulV insalubritd della fllatura di seta {Mem, private net governo), in 
Ann. univ. di med.j t. CLXXV, p. 59, 1801. — Gcbian, Rapp, a la Soe. de m/id. de 
Lyon sur un mSm. du D* Gerbaud relatif d I'hygiene de I'ouvrier en soie^ in Journ. 
lie mM. de Lyon, t. X, p. 55, 1850. — Thocvbxix, Influence de I'industrie sur la 
smite des populations dans len grands centres manufacturiersy in Ann. d'hyg, ^ 
f sir., t. XXXVI, p. 16, 277, 1840, cl t. XXXVII, p. 83, 1847. — Millox (J. N.), 
Leber die Krankheiten der Vteber, xur genannten WUrdigung der Krankheiten 
der Gewerbsleute, in Prager Wierteljachrschr,^ t. XV, p. 82, 1847. — Touuiordk, 
fjuelqiies considerations sur les ouvriers employes dans les manufactures de drops ^ 
iu Un. niffd.f 1849. — Quelles sont let regies et les conditions applicables aux ita- 
blisseinents industriels en general, tant dans I'intirit de la sant4 des ouvriers qui 
y sont employ^Sf etc. (Compt. rend, du Con^. <i'byK* de Bruielles, 1852), in Ann. 
d'hyg., {'• Ur„ t. XLVIII, 18.S2. — Bkidow, Ueber die Gesundheitsverhdltnisse der 
ia BautnwoUspinnereien besch&ftigten Individuen im Allgemeinen, und Aber, etc., 
iu Med. Ztg. Russl., 1851, n»« 35-38, et Schmidt's Jahrbb., t. LXXIV, p. 253, 1852. 
GoDFmiiN (J. J.), Quelques mots sur Vhygiine des ouvriers des ntanufactures. Th. dc 
Paris, 1852, n* 89, in-4». — Bioann (G.), Cenni ol popolo sulV insalubritd dell' 
aria dei filatoi da seta. — Blacs (J.), The Comparative Mortality of a ManufaC' 
taring and Agricultural Districts, in /. of Public Healthy dec. 1855. — BaniHo 
(F. J.), Ueber die Seidenwirken und Damastwebrrn vorkommende Bleivergiftung, 
in Henke's Ztschr.^ 1850, et Schmidt's Jahrbb., t.XClI, 334, 1850. — BLiniLUV, Die 
Sammt-und Seidenstoffwerberei in ihren Einfluss auf den KOrper und GeisteS" 
Zustand der Weftn*. in Casper's Ytjschr., t. XV, p. 32, 201, 1859. — HBrBAUO (L.). 
Rapport fait d I'Acad, des *c. mor. et polit, sur une mission relative ti la condition 
morale ft intellectuelle des ouvriers qui vivent du travail de la soie, in Ann, d'hyg. ^ 
2« s^r., t. IX, p. 447. et t. X, p. 220, 401, 1854. — I>u Min, £tudes sur le regime 
des manufactures. Condition des ouvriers en soie. Paris, 1859. in-8o. — Slotioou 
(A.)i Dell' influenza delle filande dei boszoli da srta sulla salute publico. Torino, 
I860. — BocwKL iran), De I'hygiene dans ses rapports avec I'industrie, in Ann. de 
fa Soe. de tned, d'Anvers, oct. 1801. — S»iiA?r!i (H.), Ueber die kronischen Krank. 
hciten der Stuhlarbeiter {Weber und Posamentirer)^ in Henke's Ztschr. cl 
Canstatt's Jahresb., 1802. t. VII, p. 48. — Bbddoi (J.), On the Public Health of 
the Cotton Districts f in Med. Times and Gas., 1863, t. I, p. 59. — Picam (S.), 
De rhygi^ne des ouvriers employes dans les filatures (M^m. cour.). .Vmicns, 1863. 
in-«", et Ann, d'hyg., 2« 5*r,. t. XX, 1863. — Lkach (Jc*sc), Effects of Suratf 

IiKcorFREi., ."i* edition. 35 



.,71 UYtilBRB APFl 

Culloti, au Uiatlli 'if OpenUm m MiUm. n 
llanhns'i AMr., I. IXXII, p. 13, lBfi4. — Ci 
driMiusn B rMpllcl it la Cnix-BaiBit d L 
Iffiew tivtmfntloritn irrka. In 4"'i- di nnj 
(E.l, >rl. Itaaufaclum, i> Dirt, mcyclop. ia 
TrttmiL d» enfant* dftm In iinnafkiTtiu«fl l 
Bill Id rrgiilnlr Ihr Lahour e( CHOdrra in lie 
Kiisdom. hfM Ihe Vmrtci. dc. LdihIdii, ttUl 
Iki Central BwrdofH.U.'iCoHUHiiiianiart a 
UaiiMfai^vii*g DittrKlt ai lo EmpUr^ieat a 
183), in-fol. " Rtp. M the Eviptar»ei»l a/ 
Bdioh. MM. J., 1. lU^ p. I9S, 1814. — Smt 

I. Ill, p. tJi. 1834. — Hiimtui On llu Sl/il 
iBTin, in fidinft. Med. /„ t. ILIT, p. MS, I 
loHficf dh /'vrraif dims beaucoitp dt majutfttrti 
Pmjrl de hi it It Iraaail dm rnfmU dnm Ir. 
ISI, 903. -~ Dl>^^< (Ch.), Dn ImtaU da tAfan 
faehint, considiri dam Ui mt(rtU matatU 
rf.jdiE. Pwls, IMO, Lb-»-. — GiLixT, OtrUf^t 
daru leu ftibfiqittt H nfr Jh 



fh. 



*\i-}-\ 



Beii^mg imf dir 

iduxIrieUj in Ann, dr hi Sot- m^i 
til, JIapport BUT le traoail det enftL 



ttufarturei comtid^ an 



If de FM de n 



'iUt4 OH BOmr de m ft 
Kjhb, Delirr die Beium 
Sdchi. FaMirn, in Swhtmhasr, Magat., L ' 
I. LVi, p. at, IStT. ~ DnioT, Apnpi de la i 
dmt lei numu/aiThrm, minei. cle.. in Suite 
I. TH, p. ISA, 1847-48. — DiiDHNni, M^m. I 
rtivr It Iracail ite n/'nnh. BniHlla, 1818. 
Bemht dfr PoliieibeMtrlUiriU ran Benin, a 
den jelrt dasrUal beiieAenden Fabriken und 
ZUeht. et Canitalli /ahreii., iSSS, I. Vil, p 
aundieilHcMiUle^e ginflOur, teeltitn allert . 
dfien Geterrben aiageielEl aijid, in iKTum. f\ 
Bunumu, Impedioit 'In Iravail Jet nfanli • 
■ nLK, Ber in den Fairiten aritHemleta Sin 
Wien, lies, in-S*. ~ Hiuolw (B.), BechtrvA 
rhifurgv^fitei oiLrf iref'ee lont t^pat^t la jetsn 
limttet. drt Bppnnlit el dfi nfmUi, elc, L81 



TABLE ALPHABfiTIQUB 



Abattoirs, 4S0. 

Ablutions, 53G. 

Abricots, 619. 

Acolimatatlon, 363. 

Accllmateroent, 355. 

Acidd chlorhydrique, 235. — Nitri- 
que et gax nitreux, 325. — Sulfu- 
rique et sulfureux, 226. — (Coii- 
diments), 629. 

Adolescence, 57. 

Ages, definition, divisions, 1 1. 

Agricuiteurs (Hygiene des), 900. 

Aiguilleurs, 951. 

Aiguiseurs, 952. 

Air atmosphfirique, 194.— Pression 
atmosph<&rique, 195. — Dimi- 
luee, 196. — Augment^e, 200.— 
Variations, 204.— En mouTement 
(venU), 205. — Alterations de 
composition, 209.— Confln^ 216. 

— Altere par des principes nou- 
veaux nppi^ciables par lachimie, 
222. — Par des poussi^res^ 219. 

— Par des miasoies, 232. —(Des 
marais), 274, 278. - Marin, 322. 

— (Huraidit(< de 1'), 324. 
Albumiiie, .'i73. 

Alcoolisine, 698. — Ses caract^res, 
C98. — Ses causes, 701 . — EfTeta 
coni^ecutifs, 702. — Ragles bygie- 
niques, 704. — Mesures repres- 
sives, 707. 

Alimentation, !,61. — De la pre- 
miere enfance (Y. Allaitement), 

— De la deuxidme enfance, 49.— 
IiisufAsante, 654. — Ses effets. 
Coo. — Influence sur la popula- 
tion, CG4. 

Aliments, 561.— (Digestion suifant 



I lee diirerentet lortes d*), 562. — 
Antideperditears (note), 567. — 
— D'origine anlmale, 573.— D'o- 
riglne y^^tal^ ^98. — (Conser- 
vation des), 6ui. — Nuisibles ou 
toxiques, 643. — Enveloppes et 
coloration, 723. 

Allaitement, 32. 

AlUtude, 196. 

Ammoniaque, 234. 

Amidon, 598,609. 

Aniline, Industrie, 957. 

Antagonisme. V. Marais, 

Aqueducs, 447. 

Argent (Vases et ustenslles d'), 725. 

Arrow-root, fiOO. 

Arsenic et arsenicophages, 791. — 
Industrie, 9 15. 

Artichaut, 613. 

Asile (Salles d'), 50. 

Asperge, 6l3. 

Asticots (fii^ve des), 931. 

Aleliers de construction, 964. 

Atmosphere, 149, et Toy. A*t\ 

Audition, 775. 



Bains, 527. — Uistorique, 527. — 
Action sur Tbomme, 580. — Ab- 
sorption dans le bain, 331. —Effets 
de la terap6rature, 533.— Proids, 
535. — De mer, 537. — Chauds, 
537. — D*etuve sdche, 538. — 
D'etuve humide, 538. — Bains 
russes, 339. — SuiTant les cli- 
mats, 339. — Suivant les Ages, 
310. — SuiTant le temperament, 

542. — Dans la conyalescence, 

543. _ Suivant les professions, 
513. —Resume, 543. — Publics^ 



l)7ti 



TABUR ALPHABferiQUK. 



Balle (Jeu lie), U3. 
Barbe, 8B5. 

Battige da colon, 9?2. 

Wtd, 793. 

Beiim, S93. — GonfterTtUon, Cao. 

Blberon, ^. 

Bichromate de potasse, industric, 

9S&. 
Bi^re, 691,105. 
Billard, 74S. 
Blandiitseaaes, 919. 
Bleu de Pniaae, industrle, 949. 
Boia el deboia^ment, 307. 
Bois, comme natenailea, 724. 
Boisaoaa» 677. — Aqueuaea, 67 7. ~ 

Fermentte, 683.— DiaUUees, 693. 

EfTeU (V. Aieoohsmt), — Aro- 

mtUquea. 7n. — Aeidea, 730. 
Bonbooa, Cibrication, 936. 
Bouchera, 938. 
Boociea, fabrication, 930. 
BouiUoo, &7&. 
BoQlaogera, 917. 
Boyauderiea, 931. 
Briqoeiiera, 913. 
BroulUarda, 33o. 



Cacaa V. CAoco/w/. 

Caf^, 713. 

CaUlouleurs, 9i3. 

Calecon, SOO. 

Caoutchouc Tulcanise, indu&trif^ 
956. 

Cardeura. 936. 

Cardon, 6*3. 

Oarriera, 913. 

Carotte^ 614. 

Caseinf, 573. 

Casernea, 484. 

Ceinturesy 503. 

Celeri. 613. 

Celihat, 841. 

C:ereales,599. 

Chaleur eii general, 149.— Dans les 
differentes contrees, tabieaui, 
153. — V. Tentpfrature. 
Champifcnons. Cil. 
Chandelles, fabrication, r.iO. 
Chant, 747. 
Chapeikttr^ 95V. 
Charbofi, SSd. 
Charbonoiera^ ^V». 



Chawe, 743 . 

ChAtaigne, 630. 

Ghanffage, 403. — Proccdes, 40v. 

— Efliu, 408. 
Chauasurea, 503. 
Chaax(Fonr8l),951. 
Cbeminade fer, 750. 
Chemises, 498. 
CheTeux, 860. 
Chiffonniers, 93^ 
Chlore, 235. 
Chocolat, 719. 

Cholera, origine miaamatique, 338. 

— Origine paludeenne, 386. — 
Des dolgts chei les tannears,93}. 

C^ou, 613. 

Chou-fleor, 614. 

Cidre, 693, 706. 

Cimeti^rea, 366. 

Cit^s oon-idres, 381. 

Citron, 618,639. ^^ 

Climau, 333. — Chauda, 3«l. - 
Temp<$rda, 343. — De la Frmor, 
349. — Froids, 350. — (Adapta- 
tion aux), 855. 

Coco, 794. 

Coiflhrea, 494. 

roil (EfTeU du), KOi.— (Abslinencr 
du), 807 .^ (Aboa du), 806. 

Colle forte, fabrication, 939, 933. 

r^llegea et Lyc^es (Regime), 66 i. 

Coloration dea aliments, 733. 

ConQbostiblea, 409. 

<U>ncombres,617. 

Condimenta, 625. — Sucr^, C25.— 
Sal^, 637.— Aeidea, 629.— Acres, 
630.— A huile easentielie, 631.- 
Sulfur^ 631. — Aromatiqnes. 
C33. — Astringents, 633. — noi- 
leux, 632. 

<4)nduitea dea eaux, 447. 

Constitution, 97. 

Contalescence, 141. — Causes, lil> 

— Caract^res, 143. — [Hveitoe 
de la), 145. 

Cordonnicrs, 914. 

r.orset, 504. 

Cosmetiques, 517. 

lolon, Industrie, 933, 961. — \Bit- 

tage du^ 9.*2. 
Course, 741. 
Couturl^res et m.ichinea k roudrf, 

915. 
\^\^\sv\ft dA& ^riTaln^ R75. 



TABLE ALPHAB^lgUE. 



977 



i:r^t!he8, ai). 

Criiiiers, 9:)3. 

r.rusUc^s, ^83. 

<:uivre (Vases i\o\ 7 M.— Industrie, 

940. 
r.ulotte, 409. 



Uansc, 741. 
Debardeurs, U20. 
Dec(^8, constatatioii, 73. 
Declamation, 74f). 
Denteiies, indusirie, 902. 
Dents, cosmetiques, SVO. 
Desinfection, 485. 
Distribution des eaux, 439, 448. 



Kam, SIO. — Douces, 317.— Cou- 
fftDles, 317.— Slagnaiites. Y. Ma- 
fVHff.— De mer, ^20.— Habitations 
prte des cours d*enu, 377. — M^- 
nag^res, 4 i4. — Polableii, choix 
et di>tribution dans une villc, 
439. — QualitflP, 439. — (Arrivee 
des), 441. — De source, 444. — 
De puits, 445. — De citerne, 4)5. 

— Des etaiigs, 44G. — Ddpart des 
eaux, 454.— Comme boisson, 677. 

— Quantite, C78. — Tempera- 
ture, G79. — (Professions en rap- 
port a vec 10.91 8.— Gazeuses, 720. 

Eaux-de-vie, G93, 700. 

l-Iclairage artiflciel, 41?. — Pro- 

c^d^s, 4U. 
^ri?ains (Grampe des), 875. 
Effort, 736. 
Eglises, 4(51. 
Flouts. 454. 

rjeclriclt6, 175. — V. Foudre. 
Embauniement, 271. 
Knd^mie palud^enne. V. hfurois. 
Enfance, divisions, 27. — Premiere, 

27 — Deuxi^me, 45. 
Knfants (Travail des) dans Ics mn- 

nufactures, 971.— Trouvcs, 22: 
Entrainement, 764. 
Enveloppes des aliments, 7?.3. 
I^pidcmies accidenteiies d'origiiie 

miasmatique, 242. 
^uarrissage. V. Voiries, 
Equitation, 752. 
Escrime, 742. 



I^tamage, 724. 

Exerclce, 73f. — Seit elTets, 731.— 

Mod^r^, 734. — Exag^r^, 734. — 

Jnsufflsant, 735. 



laim, 800. 

I'arcin, 558. 

Fannes, 600. — De froment, 600-.— 
De seigle, 605. — D'orge, (05. — 
D'avoine, 605.— De rii, 606.— De 
mals, COJ. — De pois, 607. — De 
sarrasin, 607. — De chAtaignes, 
608.— De marrons d*Inde, 608. 

Fdces, 8i)4. 

F^coni'ite, 848. 

Fdculentes (Racine^), 609. 

Fecuies, 598. — (DilKrentes sortea 
de), 609. — Conservation, 639. 

Fer (Vases et nstcnsiies de)^ 725.— 
Industrie, 914. 

Fibrine, 573. 

Fidvre Jaune, origine miasmatique, 
240. — Origine paludeenne, 286. 
— Exantli^niatiques , d*origine 
miasmatique, 241. 

Figues, 620. 

Fdires, filtration, 4iO. 

Fonte ^maillee (Vases de), 726. 

Fosses d'aisances, 427. 

Foudre, 178. 

Fours k chaux, 951. 

Fraises, 619. 

Framboises, 619. 

Fromagcs, 593.— Conservation, 639. 

Fruits, 617. 



Cants, 502. 
Gelatine, 573. 
Gestation, 748. 
Gibier, 582. 
GoOr, 782. 
(HOiieiiles, GIO. 
Giiides-baigiieurs, 920. 
(iymnastique, 758.— Rdglemenf aire 
'des Lycees, 760. 



Habit, 501. 

Habitations privies, 373. —Empla- 
cement. 375. — Souterralnety 



91% 



TABLE ALPHAB^TIQUE. 



315. — I>8n» \t» plalnet, Wf. — 
Dans lC8 llcux dlcv&, S76-— tlal 
du sol, 377. — ExposlUon, 370.— 
Dans 16 Toisinage des bois, 377. 

— Prts dc8 cours d'eau, 377. — 
Prds de la mer. 378. — Pris des 
marais, 378.— Agglomerees, 378. 

— Conslruclion, 382. — Dimen- 
sions, 386. — (Objeis places dans 
le«),424.-(Annexesdei*),426. — 
Annexes placees en dehors, 432. 

— (Ordonnance sur la salubrite 
des), 435. 

Habitudes, 117. — Physiologiques, 
110.— Yicieuses, 122.— Morbides, 
122. — Influence sur la produc- 
tion des maladies, 123. 

Haschisch (Effets du), 792. 

Herltes potag^res, 612. — Alimeo- 
taires, 614.— L^umineuses, 615. 

Her^dil^, 110. — D*^taU physiolo- 
giques, 110. — D'^tats patholo- 
giques, 110. — (Conditions dV 
melioration par i*), 112. 

H6pitaux d'enfants, 54. — De vleil- 
lards, 64. — Hospices, 4C3. 

Huitres, 583. 

Humidite, 32i. — Effets, 327. 

Hydrog^ne arsenlque, 227. — Car- 
bone, 222. — Phosphore, 223. — 
Suifure, 223. 

Hygiene, definition, 1. — Histo- 
rique et Bibliographie, 2.— Plan, 
5.— Sujet, 9.— Moti6re, 149. 



Idiosyncrasies, 107. 
Igname, 611. 
Imagination, 819, 877. 
Imminence morbide, 134. 
Indiennes, Industrie, 964. 
Inilrmit^s, 147. 
Inhumations, 2(;G, 269. 
Instruments k vent, 748. 
Intellectuelles (FacuUes), 816. — 

(Hygiene des), 821. - Professions, 

875, 



Jour. V. Siiidraies (Influences). 



LalH^, ihda^lrle, ^is\. 



. 



Lalt, 588. — ConserTation, 638. 

Laitue, 614. 

Latrines, 427. 

LaYOirs publics, 545. 

Lin, Industrie, 962. 

Lits, 513. 

LongeTit^,83. ~ Suivant les sexe.s 

95. 
Lumi^re, 171. — Absence oa priva- 

tion, 172. — En exc^, 174. — 

Action sur la ¥ue, 769. 



Machines (Accidents caus^ paries). 
970. 

Haigreur, 139. 

Mai de bassine, 934. 

Manioc, 609. 

Hanteaux, 501 . 

Manufactures (Travail dans les), 
96U. — (Duree de la Tie dans las), 
965. — (Hygiene des ouYrlers 
dans les), 9ti6. — iTravail des 
enfaiits dans les), 97 1 . 

Marais (EiXluves des), 274. — (Des 
piincipaux), 275- — Etat phy- 
sique, 276. — (Air des), 278. 
— Causes des effluves, 281. — 
Effets, 285. — (Endemic des), 
287. — Prophylaxie, 292. - 
Habitation, 2»2, 378. — Assai- 
nissement, 293. 

Marche, 739. 

Marches, 460. 

Mariage et c^libat, 841. — Con- 
sanguins (Effets des), 113. 

Marins. V. NavtUe (Hyg.). 

Mate, 718. 

Mecaniques (Professions), 911. 

Medecius, 87G. 

Melon, 620. 

Menopause, 90. 

Menstruation, 88. 

Mer (Eau de), 320. — Profondeur, 
320. ~ Temperature, 320. — 
Composition, 321. — Atmosphere, 
322. — Habitations, 378. — 
(Bains de), 537. 

Mercure, Industrie, 942. 

31iasmes, 232. — Propremeht dits, 

222. — Caractftrcs, i^9, — Pes- 

tilentiels, 238. — Origibe de la 

fldvre typhoide, 241. — Deft fl^ 

\ \T<i^ Qiianthematiques, 241. — 



TABLE ALPHABfeTIOUE. 



979 



De maladies accidenteliementepi- 
d^miques, 242.— Des maraU, 274 . 

Miel, 627. 

Militaire (Hygiene), 881 . — (Mala- 
dies des), 884. — (Mortalite des), 
885. 

Mines, 904. — De liouille, 906. — 
De plomb, 907. — De mercurc, 
908. 

Mineurs, 904. 

MoUusques, 583. ^ Accidents, 58 i. 

Mort, 66. — (Tableau des causes 
de), 69. — ^ignes de la), 72. 

Mortalite des nouveau-n^s, 16. — 
Des enfaiits en nourrice, 37. — 

^ Duree de la vie bumaine, 81, 83. 
— Suivant les' sexes, 95. 

Mort-nes, 8*2. 

Morve, 558. 

Mouvemoiits. V. Eaeicices. 

Musiaue, 770. 

Myopie, 771. 



IV 



Nacre de perle, Industrie, 949. 
Naissance (Epoque de la), 13. ~ 

Sous ie rapport de T^tat civil, 

20. — Inscription, 21. 
Natation, 744. 
Navale (Hygiene), 892. - Statist!- 

que de mortality, 897. 
Navet, 614. 
Navigation, 748. 
Nitrobenzine, Industrie, 957. 
Noix, 620. 
Nourrices, choix, 33. ~ (Bureaux 

de), 35. — (Mortality des en- 
fan ts Chez les), 37. 
Nourrisseurs, 931 . 
Nouveau-ne, 14. — Accidents, 14. 

— Mortalite, 16. — Ragles liy- 

gieniques, 18. 
Nuit. V. Sideraies (Influences). 



O 



Obesity, 136. 

Odeurs (Action des), 779. 

Odorat, 779* 

OEufs, 594. —Conservation, 638. 

Onanisme, 810. 

Opium (EffeU de 1'}, 789. 

OraoffB, 618. 

Oranges amdres, preparation, 92t. 



Os, industries 931. 
Osmaiome, 574. 
Oxone, 212. 



Pain, £K)1 . — ConservaUon, 639. 

Panais, 614. 

Parasites animaux et veg^taux, 
560. 

.Parler(Du). 745. 

Passions (Effets des), 824. — (In- 
fluence de I'Age et du sexe sur 
les), 830. 

Patate, 610. 

Paume, 744. 

Peau. cosm^tiques, 525. 

Peaux CTravail des), 929, 932. 

PAches, 619. 

P^rastie^ 858. 

P^nitentiaires (Maisons). 478. 

Penslonnats, 51. 

Peste, origine miasmatique, 239. 

— Origine palud^nue, 287. 
Phosphore, Industrie. 916. — Va- 

peurs, m et V. Allumettei. 
Pileux (Syst6me),cosmetique8, 525. 
Plomb (vases de), 725. — Industrie, 

936. 
Pluies, 326. 
Poids de Thomme, 59. 
Poils et cheveux, 865. 
Poires, 619. 
Poir^, 692. 
Poivre, 630. 

Poissons, 582. — V^ndneux, 643. 
Pollutions, 812. 

Pommes, 619. — De tcrre, 609. 
Population. 76. — Accroissement, 

78. — MouYement en France, 

79. 
Poteries, 726. 

Poudre fulminante, Industrie, 950. 
Poumons (Professions ot les) sont 

mis en jeu, 958. 
Poussiires, 2?9. — Min^rales, 229. 

— V^getales, 229. — Animales, 
230. 

Presbytie, 772. 

Professeurs, 8^7. 

Professions, classification, 132. — 

En general, 871. 

Prostitution, 852. 

Prunes, 6 19. 
' Putride8(fimanaUon8)>250.- (For- 



«)S0 



TABLE ALPQABiiTIQUC. 



matlon des), J50. - KflteU, 25i , Uqalde, 306. - £ut de UtwfMe, 
'* 306. — Nature geologiqoe, IIO. 



Quarantaioes, 244 



Races* 126. 

Radia, 616. 

Raffliieries de sucre, 9oS. 

Rage, 554. 

Regime, 652. ^ Quantitatif, 652. 
— Daa iyc^es, 66i. — QuaiiUtif, 
667. » Animal, (>68. ^ Vdg<$tai, 
669.— Miite,670.— Circonstances 
qui le modiflent (Age, sexe, etc.), 
672. — Gras, 674. ^Maigre, 674. 

Raisin, 618. 

MdserToirs, 446. 

Ro8>ignol des tanneurs, 9:)2. 

Rougeole, 556. 



Sagou, 609. 

Saisons, 188. — Influences sur la 
generation etles naissances, 189. 
— Sur rhomme physique et 
moral, 190. — Sur les maladiej>, 
191. — Sur la mortality, 192. 

Salades, 6(6. 

Salep, 609. 

Saline, 863. 

Sanitoires (Mesures), 244. 

Sant^, defliiition et caractdres^ 9. — 
Signes, 10. — Formes, 10. 

Saumure, dangers, 645. 

Saul, 740. 

Savants, 878. 

Saveurs (Garactdres des), 782. 

Savon, fabrication, 930. 

Scarlatine, 555. 

Scorson^re 614. 

S^entaires (Proressions), 913. 

Sel, 627. 

Sens externes, 769. 

Sexes. 88. 

Siddrnles (Influences), 182. ~ In- 
fluences du solell, 182. — Da 
jouret de la nuit, 185. 
Soie, Industrie, 938, 963. 
Solf, 802. 

Sol, 301. — Temperature, 301. — 
ConflguraUon, 302. — Exposition, 



I Sommeil, 833. — Variety, 838. 
Sons (Garactdres des), 776. 
Soufre, Industrie, 94k. 
Sp^eulateurs, 877. 
Station, 739. 
Steriiite, 849. 

Sucre, 625. — Raffineries, 96S. 
Sucreries, 925. 
Sulfate de quinine, fabrication, 

925. 
Sulfure de carbone, Industrie, 95C. 
Syphilis, 557. 



Tabae (ElTets dn), 786. — Manu- 
factures, 923. 

Taille de Ihomme, 58. 

Tailleurs, 914. 

Tapioka, 609. 

Teinturerie, Industrie, 964. 

Teinturlers, 913. 

Temperament, 98. — Sanguin, 9^). 
— Nerveux, 101. — Lymphati- 
crue, 103. — Biiieux, 105. - 
Compose, 106. 

Temperature de Thomme, 155. — 
Influence d'une temperature eie« 
vee, 157. — Influence d'une 
basse temperature, 166. — (In- 
fluence des variations de), 109. 
Elevce (Professions A), yi7. 

The, 716. 

Theatres, 4 62. 

Toucher, 784. 

Tourneurs, 912. 

Transpiration cutanee, 861. 

Trufles^ 611. 

1 yphoide,origine miasmatique, 24 1 . 

Typhus, origine miasmatique, n\K 



U 



Urine, 884. 
Ustensiles, 723. 



Vaccine, 558. 
Varlole, 560. 

Vegetaux (Allaients), .S98. — Con 
servation, 640. 



304, — Rapports aNea>\i\^%ut(sLC<& ( Ventilation,' 394*. 



TABLE ALIMIABfrriQUF, 



981 



Vents, 20S. I 

Vt^tements, 489. — (Composition 
lies), 489. — Propri^td, 490. — 
Coulear, 491 . — Etat hygrom^- 
trique, 492. ~ Circonsttnces qui 
en modifleiit i'emploi^ 493. — 
D'homme^ 494. — De femme, 
503. — Suivant lea climaU et lea 
saisons, 507. — Suivant lea pro- 
fession!*, 510. — Suivant l(Kat 
de sant^ ou de maladie, 511. 

Viandes, 572. — Conservation, 635. 
— Aiierees et nuisibies, 643. 

Vidangeors, 929. 

Vieiiies8e> 60. 

Villages. 379. 

Villea, 3:9. 

Vinaigre^ 629. 

Vins, 68:3. — Spiritueux, r>8t. — 
Apres ou astringenta, 68 ^ — 



Acides, C87. — Mousseax, 087. 

— Alterations ft falsifications, 
688 

Virllit^, 57. 

Virua« 558. 

Voiture, 749. 

Voiries, 256. — D'imniondices, 237. 

— De matidrea fecalea, 258. — 
D'animaui morta, 262. 

Voix (Exercice de la), 745, 959. 

Volaiiles, 581. 

Volant, 744. 

Voe (Action de la luml^re aur la), 
769. ^ (Profesaions dans lea- 
quellea la) est mise en ]eu, 959. 



Zinc, comme usiensiie, 725. » In- 
dustrie, 940. 



FIN DE LA TABf.E ALPIlABE'I IQUK. 



EZnUOT DU CATALOaUB DE LA MAISON 
W ASSELINy soccessbur de BEGHET Jkune et LARK 

I.tl>rairi<> de U Facrite de HMeciae et de la Sijci^t^ Crnlrtle 

dc H^deciae t^t^inaire 

Place de I'ficole-de-llidecine, k Paris. 



DICTIONNAIRE ENGYCLOPEDIQUE 



DES 



SCIENCES MEDICALES 

FOBI.II& SOTO LA DIRECTION DB V. LB DOCTEim 

A. DFCHAMBRE 

FAR Ml. LES DOCrBDRS 

IrekuakanU, AteBfald, Baillarper, Baillon, Balbiaai, Ball, Barth, Basin, Betn^aoJ. 
Melard, B«lucr, vaa Basedea, BertiKoo, Be&aier, BUche, Blaches, Boinet, Bou- 
ckaeoart, Ck. Bo«elMrd, Bovisson, Bouley (U ). Bouvier, Br«>ea, Brochio, Brovn- 
SAqaafd, CaimciU Caaipaoa, Cerise, Charcot, Cbassaignae, Chaurean, Chere&g, 
Coroil, Covlivr, Court J. Dally, Darcnberg, Davaine, Dechambre (A.)/ Deliojx 
de Savifnac, Delpeeh, DeBOuTiilicr*, Depaul, Diday, Dolbeao, Doplay fS.'. Da- 
trovlaa, fily, Falret (J.), Kollia, F-nsufriTes, Galtier Boissiere, Gariel, Gatarret. 
Girattd-Teuloa, Gob'eT, Godeiier, Greenhiil, GriaoUe, Gubler, Gu^rard, GuiiUni, 
Gaillauoae. GuYon (F.). Hecht, Heaoqne, l$ambert,JacqaeiDier, Kri&haber, Labbc 
(L^Ott\ LaboQibeae, Lairnean (Guitare), Laucereaui, Laveran, Le Fort (L^o), Le- 

Eiuesi, Lereboulet, i e Roy de H^ricourt, Leloaroeaa, Urj (■iciiel), Lif geo $, 
etard, Liaas, LionYille, LiUre. Lutz, Magit t (E ), Mapnan, Marey. Manas, 
milanl, Voalaoier, Horel (B.-A.), Nieaise. Oilier, 0rd'4i (L.). Pajot, Parehapp«, 
Parrot, Pasteur. Paule\ Perria (Maurice), Peter (U.}. Planchon, Polailtoo, Pouio, 
Raifre-Delorarie, Bernard, Regnault, RcYcil (0.) Bey al, Hobin (f.b.), Bogrr (H. . 
Rollet, Rotureau, Rouget, Sainte-Claire Detille (ll.)f Sehutseuberger (Ch. . 
Schutseobcrger (P.)» Sediltot, S^ (Marc), de Se^oes, Soubeirau (L.), Tartivei. 
Ttfsleiia. Tillaut (P.), Tourdet, Trelat (U.). Tripi«r, Velpeau, Ytmeail, Vid«l 
(L. ', TiUemia, Voiileinier, Yulpian,Warlomouf, Worms (J.), Wurlz. 



iii V A DE pari; I 

Les 25 premiers demi-Tolumes de la premidre sdrie 
et les 11 premiers demi-Tolumes de la denzidme sine. 



CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION 

Le DicTiONNAUE F.^iCYCLOPeDiQOB BEsScifcNCEs Mi^oicALES est publj^ par 
demi-YoJuines de chaciin 400 pegss grand iii-8* compacted arec ^ures, 
et eo deux series siinult.inecs, la premiere comiiieo^aat par U lettre A, 
la secotide par la lettro L. 

Prix du demi-volume, rendu franc de port dans toute la France 
el TAIgOrie, B francs. 

NorA. — Toute tfemanJe doit Hi^ accompagnie dun mandai ou (A* 
timiii^X'poste. 



— 2 — 

Traits d'anatomle descriptiYe, par MM. Cruvbilhiee bt Marc 
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couleur et intercaltoB dans le teite. — Prix ; 45 fr. broclite ; 48 fr. car- 
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CHAQUE VOLtME SE VEND SEPAR^MEKT ET CONTIENT : 

ToMK 1" (cinquiiime Edition), Osl^loffie, Arthroloirl«» Myoloiple, 

880 pages, avec 542 figures. 1871. — Prix, broch^ : 15 fr. ; cartonnd k 
Tanglaise : 16 fr. 

Tome II (quatritoie ^itioo;, filplaiichiiolofle et OrgsBes des 

•eas, 736 pages, avec 565 figures. 1868. — Prix, broch^j 14 fir. ; car. 
tonn^ h Tanglaise : 15 fr. 

Tome 111 (quatribme c^diiion), Ang^^loloi^le eA IV^Trolofpte, 720 pages, 
avec ISO figures. 1871. — Prix, broch^ : 16 fr. ; cartonn^ t 17 fr. 

Le Traile d'anatomie detcriptive deM. le profcuear CmofKiLHisa, dspoii lea- 
gues aau^ei claisique eo Fraoee et qui a priild4 It I'^dueation aDatomiqae de 
nombreuses geo^ratioos de m^deeiiM, avait besoin, dtni cei'derniers tempi, d'Mre 
mis au courant dec acqui&itioas receutes de la science, particuli^remeot de eeilei 
que nous devoDs au miscroscope. M. le docteur Sis, professeur agr^ge et chefdet 
tra?auK auatoiniques a la Faculty de rc^decine de Paris, s*est charfi de celtc t&cho 
et s*en est acquitte, de Taveu de tous les bommei sp^ciaux, avec beaiieoup de tact 
et de conscience. Tout en conservant au livre de M. CmovtiLaiim sa physionomie 
particulicre, si beureusement adaptee a la icience qu'il t'agissait d*eiposer, M. Skba 
su y iDtroduire lesnotioni d'histologie qui aujourd'bui pr^senteut le m^me degrede 
certitude que les autres partiei de ranatoaie et qu*il u*est plus permit a aueun mi- 
deciu d'igaurer. Mais ce qui distingue tout d'abord cette edition det pr^c^deutes, 
re soat de tres-oombreui^es figures noires et colorizes, lutercal^et dans le texte et 
representant, en face de la deseriptiou, la disposition des parlies et leurs rapports 
avec celles qui les atoisioent. 

Celte addition de gravures dispense dcs atlas d'anatomie, embarrassanis par leur 
volume et leurs dimensions et d*un priz irop ilewi pour Aire a la port^e des modes- 
tes resiources des ^tudiants. Tiroes en noir et en eouleur, cei repr^ntations gra- 
phiques serout du plus utile secours, taut poor TeleTc qui se livre am travaux de 
Tampbith^tre, que pour le praticien qui toudra, daos un cas donne, rappeler k sa 
ni^moire, eu quelques minutes, les souvenirs, un peu effaces par le temps, de ses 
dudes premieres. 

Traits ^l^meataire de physloloipte, par le professeur Jules 
Beclard; sixi^me ^dition^ revue* corrigto et augment^. Un trte-fbrt 
volume grand in-8de plus de l|IO|fhifes, avec i\l figures iDtcrcalte 
dans le teite. 1870. Gartotifi^ k ItligftkUe. — PHk : 16 fVancs. 

Tableau aaalyUqoe de la flore parUleaae, d*aprte la mi* 
thode adopts dans la Flore fran^se de MM. Lamarck et de Gandollb^ 
suivi d'un Voeabalalre renfermaDt la d^flaltion des mots teclmijg 



qu68 employ^ dans Get ounage, et d*un Cislde Am bofaMlste f«ar 
le« herbori«ailo««, par BAonst. U* ^tion, re?ae et corrigee. 
187). ln-18^cartonn4 : 4 fr. 60. 

Trali^ pratique d'awacnltatloii, expose methodiqoe dea difenes 
appUcationa de oe mode d'examen k T^lat phyaiologiqae et morbide de 
r^eooomie, aaiYi d*aD Pr^la Ae Pereoasioa^ par MM. Bartr et 
Henri RoGia, profeaseurs agr^gte k la Faculty de m^ecine de Paris, 
m^ecina dea hdpUaax. Septl^me ^ition^ aoigneusement re? oe. l to!. 
)n-]8 gr, raiain, cartoon^ k Tanglaiae. 1870. — Prix : 6 fr. SO c. 



Tralift4limeaCatre de Paiholo|^le laterae, par MM. B^hibr, 
profeaaethr ft la Faculty de aiftdecine, mMecin de ril6tttl-Diea, et 
IIardt, professeor k la Faculty de midecine de Paria, mMecin de 
riiOpital Saiat-Loala. L'oofrage formera 4 forta toI. in -8. Lea trois 
prcmiera ont para i* 

Tome I. PaiMololrltl t^a^vale et MmMoloffle. 3* Edition. 
18S8. — Prix : 8 franca. 

Tome II. laMammationa d« iabe dlir««ti' ot de Papparell 
reaplratoire, ctre«latolre eA BerTenz. 2* Edition, consid^- 
rableraent aagmentte. 1 trto-fort folaroe in-8 de 1,200 pagea, en 
denx parties. 1864. — Prix : 12 fr. 

Tomb HI. I'* partie de plus de .500 pages. laMamiaalloai de 
I'appareil g^^alto-ariaalref — De la Pea« et de Fap- 
pareil locomotenr. — Dea dang^r^Bea. — Dee H^mor* 
rhe^ce. 2* Edition, revae et angmentde. — Prix : 6 fr. 

NoTA. — La 2* partie traitant des Cong^eelioaet — Dea Hydrepi- 
•lea f — Dee IVeTroaee, purattra prochaioement. 

L*ouvrage de HM. B^bier et Hardy le distingue ptr Te^prit philosophiqae et emi. 
t nprnmeot medical qui t pr6iid6 a la redaction. Apres avoir espos^ d'une mani^rf 

I complete, quoique pr^cite, dans le premier tolume, les prineipes ai Importaots ei 

I &i negliges de nos jours de la pathologic g^n^rale et de la s^m^iologic, let autcuri 

abordent, dans les Tolumei suivanti, la classificalioa ct I'taiistoire particoUerc dei 
I maladies. Kvilant avec soin les excel et les erreurs de Tdcole anatomo-physico-cbi* 

,' mique, on profilaot des progrei r^eit que cette 6cole a imprimia a la seieaee, 

I MM. Behier et Hardy envisagent la maladie dans son ensemble, e'esl-4-dire soas le 

J teul point de vue qui permetle de s*ea fair* one id^e juste, complete, et diostiiaer 

le irailement sur des bases rationnelles. Cet onrrage n'est done paa moinsjndispeasa- 
I ble auK dl^ves, pour lesquels il sera uo guide fiddle et ua sujat da m«diUtioBS f^ 

condes, qu*aux praticiens, qui doiTent (rouver dans une 4lude iolidc da la pitbo'o- 
Srie la source \a p\a« v^4^\«u«« A«%\u^\^«v\i^TA\V!^t^^«MUqiies. 



Traits H^meBtalre eA praAlqae dechlnle m^dlcmleappli- 
qa^e aox recherelie»'cllBlq«e«, par le D' MiShd, pliarmacien 
de i'hOpital Necker. 1 vol. gr. ia-18 avec figures, cartonn^ h ranglaise. 
1870. —Prix : 4 fr. 50c. * 

Trali^ th^rapeniiqne et cllntq«e A'hyArotli^raple, de 
^application de Thydrolh^rapte a« trAtlement dee 
maladiee chroniqnee, dans tes ^tablissements publics et andomi' 
die des malades, par le docteur Louis FleurTi profesMur agr^g^ de la 
Faculty de miidecitie dc Paris, m^decinde Tlnstitut hydrotb^rapique de 
Passy-Paris. 'rroist^me ^ditioD, enti^rement refondue et coosid^rable- 
ment augment^e, avec figures dans le teite. 1 trie-fort voiume grand in -8 
dc plus de l,'200 pages, cartound h raaglaise, i8u8. — Prii : 17 fr. 

« Cette noovelle edition, ou, pour inieux dire, ce noutel ouvrage, k cauie dti 
(Icveloppements qui lui ont ^tc doonei an triple point dt tue de la th^rtpeutiqact 
de la clioique et de la doetiine hydrotherapique, Mi.dMtia^ lideveuir le vacfe-me- 
( urn oblige de tous let midccias qui Youdrout m lenlr au eourant dei doctrines 
medicalei nouYelles* de tous ceui qui Youdroot comattre et appUijuer I'hydrolh^- 
rapie scieutifi |ue, cette medication puiieaote qui, luivant lei expreniout de I'au- 
teur, « repretente la ikerapeutique rationnelle des maladies chroaiques et I'art de 
guerir la plupart de ces maladies. • L'exaetitude de cette assertion, d^roOntr^e par 
tant de succes eclatants obtenus a Bellevue, k Schwalhelm, k Hondorf, k Rruselles 
t>t a Vjlliers-sur-Marne, a re^u une noavelle consecration dans le bel Institut hydrO' 
tli^rapique que M. Fliort a cr^e a Passy-Paris. 

Traits pratique dee maledlee de rnt^rns, dee OTalree 
et dee trompee, consid^r^es principalementau point de vue du 
diagnostic et du traitement, avec un Appendico sur les Maladiee d« 
f a|gln et de la volYe, par A. Cocirtt> professeur de Clinique k la 
Faculty de m^decine de MQutpellier. 1 Irirs-fort vol. grand in-8 
do 1^280 pages ct 291 figunrs intercalucs ^s le texte. 1872. Car- 
tonn^ k Tanglaise. — Prix : 19 fr. 

L'Acad^raie des sciences a d^cern^ i cot oofrage un prlx de 2,500 fr. 
dans sa stance annuelle du 18 niai 1868 ct M. le professeur Pajot s'eat 
exprim^ ainsi, dans un long examen qu'il en a fait, et qui a ^t^ ins^r^ 
dans le num^ro de fevricr 1807 des Archives g4n&ates de Midecme : 

fl Si Ton teut me permettre de r^sumer moo opinion sur le livre de N. Coorty, 
jo dirai : Tauteur s*y montre anatomikte iostruit ct exact, patholo];iste sagace et jn- 
dicicui, therapeutiste hardi, mais prudent, esprit droit, passant toujonrs de I'obser- 
valion precise ct minutieuse des fails aux d^uctions les plus pratiques ct arrivant 
parfois niAme jusqu'4 la generalisation la plus ilevAe. Les bases de ee trait6 repo- 
sent sur les plus saines idees cbirurgtcales, et si la partie m^dicale est legerement 
teint^e d'nn reflet des doctrines qui furcat jadis la gloire dc Hootpellier, M.Courty 
n'en a pas moios fond^ unc obuttc darabic et destin^c k devenir elassiquc. Un 
P<-vr<>il livre est a la fois an titrc dci plus hooorables pour Ic professeur ct onhoa 



\ 



1 1 

I 

« 






— 6 — 

near tuni poor U Faealt^ k Itquelle il tpptrtieut. Ceti le meilieur traiH det wta- 
lodiet de fmnnut que notu ayom en froM^au, 

• Je n'ai pai 1* stUifaetioa de eoanutre H. Coarty, mteie de vse, nuis j« puis 
dire de cette analjie ce qa*il t dit lui-mtee de ton livre : Si j« me miEs tronpl, 
ceei est an jogement dt bonne fui. » 

Vraii^ des maladieft chroalqaes, parledoctear DciraiidF4iii«el. 
3 Yolomes grand in-8. 1868. — Prix : 20 francs. 

Vralt^ des iumears^ par Paul Broca, professeur a la Faculty de 
mt^decine de Paris et chimrgiea des h6piiaQX. ~ 2 Yolumes ia*d, a?ec 
des figures iutercaK^es dans le textc. 

IL y A DB PAEU : 

Le tome !«>', contenant les ToaiAura ea |^ii^r»L 1866. — Prix : 8 fr. 
La premiere partie du tome Hi contenant les Vpnaenrs ea ^rti- 
caller, 510 pages. 1809. ^ Prix : 8 fr. 

lie^ona d« paihol«0lli exp^rlmeBiale, par le professeur Ger- 
main See, m^decin des hdpitaux. 

Premier fascicule : Da sanir ei des An^aales. 

Lemons recueillies par le docteur Maurice Raynaud, agr^ de la FacuUe 
de m^decine de Paris, l Tol. in-8, cartonn^ k I'anglaise. — 2*tirage. 
1867. — Prix :6fr. 

Traits ^l^mentaire de palholojf ie Interne, par le professeur 
£d. MoNNBRBT. 3 vol. grand in-8. 1864- 18CC. — Prix : 33 fr. 

Traits de patholefcie y^n^rnle, par Ic professeur floNNEarr. 3 fo- 
lumes in-8. 1857-1861. — Prix : 25 francs. 

Traill de th^rapeallque el de maii^re mMieale, par le 

professeur A. Trodsseao et U. Pidodx, m^decin de rh6pUaI dels Cha- 
rity. — 8* Edition, revue, corrig^ et augmcut^c sous les yeox des au- 
teurs; par le docteur Gonstantin Paul, agr^g^ de la Facultd de m^e- 
i] cine et m^decin des hdpitaux de Paris. 2 tr^^s-forts toI. grand in-8, 

cartonu^s h Tanglaise. — 2* tirage. 1870. — Prix : 25 fr. 

Cette nouvelle Edition a dt^ corrig^e et refondne sur les indications da 
nouveau Codex de 18G7 et de rofflcine os Dorvaolt, pour ce qui 
concerne la mati^re m(§dicale. On y a ajoutt} de grands ddveloppements 
sur Taction physiologique des medicaments pour mettre cct oufrage an 
I courant de la science. De nombreuses additions ont M apportdes k la 

thdrapeutique proprement dite. Nous citons en particalier, comme mib- 
stances qui agissent spdcialement sur la nutrition et la saDguification, 
les preparations de fer, de merenre, d'areealcet d'arK^eati parmi 
ccllesqui agissent plus spdcialement : 1" sur rinnervation centrale. To- 
pi am et &e^ nom^eaux e\<&«\v^i4L^%^ \ft& ameethltal^aea, le 



protoxyde d*AZote, la quiuinet Talcool, rMectrielt/* (emploi 
des coaranU coBtinns), le mmmmfgei 2** sur i'innervatlon des di- 
verses parties de Tappareil drculatoire : la dif^Kalej les anfimo- 
niaux^ enfln le bromare de potasatam. Cette nouvelle Edition 
contient encore, onH*e I'histoire des m^icaroents Doaveaux, corare 
ei f^ve cle Calabar, un compendtam nur lei eaox mino- 
ra les. Ou y a ajoiitd enfin iine table aiphabdtique gdn^rale, compre- 
Dant le classement des mati(;res par m^dicnmenta et par maladies. 
Traits pratique et ralsonn^ des planles m^dlclBiilea In- 
divines, par F. J. Cazim (de BouIogne-sur-Mer), chevalier de la Ld- 
gion d'honnour, menibre et laur^at d*un grand Dombre de Soci^t^s 
savantes (ouvra^ro coiironn^ par TAcad^ie de mc^decine et par la So- 
ci^t<i de m^dccine de Marseille). 3* MltloOf revac, corrigt^e et considd- 
rablement augment^ ; par le doctenr Henri Cazin, ancicn idlemc drs 
hdpitaux de Paris, mddecin consultant aux bains de mer de Boulogne, etc. 
1 fort vol. grand in-8 fle pins de 1,200 pagees, avec uu atlas de ?00 
plantes du nieme format. 1868.— Prix : figures noires, 20 fr. ; figures 
colorizes, 27 fr. •■ 

La premiere Edition de cet ouvrage ne traitaft que de I'emploi therapeu* 
tique des plantes ; celle-ci, plus complete et congue d'apr^ un plan plus 
vaste, renferme : 

lo La designatioo del families luivant la clasaificttioo natarelle et artificiellel 

"i" Leur syoonymie latiae et finn^ aite ; 

3" Leur deicription; 

4" Leiir culture; ^ 

00 Leur recolle et leur coaservatioa ; 

6° Des notions sur Icuri propriei^s chimiquei et leurs usages dans les arts et dins 
rdcoDomie domestique ; 

7° Leurs preparations pbarmaceutiqaet et tears doses; 

8" Leur action pliysiologique et toxiqai^inr les animaaz et sur Thomme ; 

9o Leurs propriet^s midicioales, avec de nombrfox faits, dont la ptupart est i{6 
(ccueillis dans la pratique de Tauteur; 

lOo Leurs appUcations a la m6decine Tfitennaire ; 

llo Un caleadrier floral indiqaant la r^colte^es plantes, mols par mdfs; 

120 La classification des plantes d*apris leurs propri^t^s m^dicinaies; 

\Z° Uue table des roatiires pathologiques et th^rapeutiques (ro^roorial); 

14<* Une table alphab^tique des plantes, contenant leurs noma scierftiflques et VUl* 
gaires, leurs produUa«iialurels et pharmaceutiques. 

Ainsi refondu, cot ou?rage, consacr^ k une partie de la science gendrale- 
roent n^gligiie dans les auteurs classiques, et pouvant 6tre consid^rd 
comme le complement H^cessaire de tons les traitds de th^rapeutiquc 
et de matil're mddicale, a M ^crit avec une conviction s^rieuse, rteul- 
tat de vingt cinq ann^es de recherches et d'exp^rimentations sp^ciales. 

l/offlclae oa repertoire general de pharmacle praAla«eN 



< 



par DuhVAULT,diicc(ear-loDdateurde la Pharmacie centrale de Fr&nce, 
cbcvalicr dc la L/'gion d'honnciir, etc., etc. Huiti^roe Edition revue et 
corrigOe. — Plancbes interralees dans le tcitf; nomenclature ^ran- 
^i!i*e. 1 trt!S-rort voluin'> gmnd in-R" compacte^ de 1,600 pages, imprimi 
bur deux colunncs et contcaunt la matilTc de dix volumes in 8*. — 1873. 

. briu!.^ 17 fr. 

Prix pour Paris v carionnti h Tanglaisc (trn::chc culoiiL-o) 19 fr. 

' dcmi-reliure (tranche co'.orite) 30 fr. 

Rechercbcs cllniqnes nur lev maladleii de renfance, par le 

D^ Henri Roger, mcdicin do ThOpital dos Enfant!^, professear agrvp4 
de la FacultO dc MOdeciiio. 

Lc tome premier est en tcntc. — Prix : 8 fr. 
I.C tome d cuxi^me est S'ju ;»«?>■»•'•. 

.Notice* gur lachlrurnrie des enffautu, par M. P. Gl'ehsanx, clii- 
rurgien honoraire de I'liOpital dcs Enfaiits-Malades, mcmbro lionoraire 
de la societt^ do Chirurgio. » 0.ivrage publitS eu S fascicules (18C4-1867) 
au prix do 1 fr. cliacun, et foniiant I ?oI. in-8, cartonod & Tanglaise. — 
Prix : 8 fr. 50 c. 

Vraife des anilines, par lo profcas nir Qi. Lasegii-:. 1 vol. in-S, 
carlonm^. h I'anglaise. I8GS. ~ PHx : S fr. 

^onveau dlctioiinaire lexico|rrapl>l4ue et descriptlf dc» 
ncleiiceii medlcHlcs ct T^C^rlnairea, comprcnant rADstomie, la 
Physiolo^ie, la Pathologio g«fiu^ralo, la Pathologic spjriab, rH>gifene, 
la Tln^mpputiqup, la Pharmi'cologio, TObst^trique, Ics Operations cbi- 
rurgicalos, la Mc'-decino lt?galp, hi Toxicologie, la Chiinie, la Physique, 
la liotaniquc ct laZ.iulop'e; par MM. Raigr-Delosne, Gil. Dauembrrg, 
II. DoLLAT, J. Mignon, CIi. Lami. I ircs-fort vol. gr. in-8, de plus de 
1,500 pages a deux colonncs, H'xte compacie, avec figures intercalecs, 
ct contpnant la matierc de 10 vol. in-8. 1863. — Prix, rendu franc th 
port dans toutc la Krincc : broclie, 18 fi-nncs; — carlonni A Tanglaise, 
10 fr. 50; — relie, dos ei» niaroquin, 20 fr. 50. 

Cc dictinnnairo prosoiiU' un tublea-.i cumpler, quoique ^lementaire, do 
toutes Ics cnun.iissances qui sc raitachenl h la medecine, i la chirur- 
gip, a robsit'tri',n«', it la pharma.olo^ie et & la m^d^^cine vSterinairc; 
en nn moi, un tableau fiOridryl di» toutes les scicnres relatives k Tart 
de gut5rir. (JVsi en re j-ciis quMI peui servir de manuel k IVtudiaui 
commo au praticifn, et Otre au>ti consult^ par ceux d'entre les gcui 
du monde qui ddsirmt avoT un« idee exarte dcs sciences niedicalcs ei 
\<;t^rinairc'? ou h'lnsfruire .sur quelqucs points dc ics srienrcs. 



LANE MF.U 



HARl 3^ 



Becquerel,A. 
Trait* d' hygiene 
4S»&9