• M ' |fi
F* V
;,v V
**^<f
f v^r^*
LT%iJ
IWxl^^vi'
L ^^f>^?^
#
THE UNIVERSITY
OF ILLINOIS
LIBRARY
5.
Vahlen Library
1913
«J
iO
L
Return this book on or before the
Latest Date stamped below.
Theft, mutilation, and underlining of books
are reasons for disciplinai-/ action and may
resuit in dismissal from the University.
University of Illinois Library
i [ m
1 0 1965
■A OCT 1 7 W«
0EC16 1
DEC 2 8 ;
L161— O-1096
.w
U fi l
KP1TIKA EniTHAEÏMATA
rnF.p
TOT ÏÏEPI rwors
KM
TON TOY AOrriNOY
Cet ouvrage a été tiré à trois cents exemplaires numérotés.
Genève - Imprimerie de F. Ramboz ei G".
ÉTUDES CRITIQUES
SUR LK
TRAITÉ Dl SUBLIME
et sm i.KS
ÉCRITS DE LONGIN,
COMPRENANT :
i
I. Des Recherches sur le véritable auteur du Traité du Sublime ;
II. Une Traduction nouvelle de ce Traité avec le texte en regard, des
variantes et des notes critiques ;
III. Les Fragments authentiques de Longin recueillis, mis en ordre, corrigés
et traduits la plupart en français pour la première fois ;
IV. Les Documents et Témoignages des anciens sur la vie et les écrits de
Longin ;
V. Une Table comparative du Vocabulaire des deux auteurs ;
LOUIS VAUCHER,
-I UB IIONOH.WHE DE UTTKUATl KK CLAS8HKH A 1.' ACADEMIE Dl CKNK.VK,
ANCIEN PRINCIPAL ET DIIIUOTHÉCAIHK.
GENÈVE,
IOËL CHERBULIE& LÏBRÀ4RE-ÉDITEUR
PARIS.
MÊME MA)>o.\, RUE DE LA MONNAIE, 10,
183V
6fc\
VUNT-PROPOS.
J'ai exposé , dans les introductions mises en tète de chacune des
parties de cet ouvrage, le but que je me suis proposé , la marche que
j'ai suivie et les secojurs que j'ai eus à ma disposition ; il me reste à
rappeler quelques circonstances qui en ont précédé ou accompagné la
publication.
Avant de mettre sous presse , j'ai communiqué à l'Académie des
Inscriptions et Belles Lettres le résultat de mes recherches, et la note
que j'avais rédigée dans ce but a été insérée dans la Bibliothèque Uni-
verselle de Genève, dans le Journal de l'Instruction publique et dans
celui de Y Institut (Mars 1852). Il ne m'a été adressé aucune objec-
tion, aucune observation , ni sur les détails , ni sur l'ensemble de son
contenu, et je ne sache pas que mes assertions aient été l'objet d'au-
cune critique ni même d'aucune mention dans les journaux littéraires
étrangers» Cependant mes honorables correspondants, entre autres le
savant M. Jos.-Victor Le Clerc, qui a bien voulu se charger de pré-
senter ma note à l'Académie, m'ont fait connaître que les juges com-
pétents, sans repousser mes idées et mes conjectures, attendaient pour
les admettre ou les déclarer non fondées , que j'en eusse publié les
motifs et les preuves.
Mais si la publication de ma note n'a pas appelé, comme je l'espé-
rais, l'attention des experts sur la solution que j'ai proposée , elle m'a
du moins procuré le précieux avantage de connaître à temps des écrits
spéciaux qui m'étaient restés inconnus. M. le professeur Baitcr, de
Zurich , m'a communiqué , avec autant d'empressement que d'obli-
geance, la dissertation de M. Buchenau, De scriplore libri mpl &|«wç,
Marbourg, 1 8 ï 0, la note de M. Spengel sur le passage de la Genèse,
£&74
VI
cl le premier volume des Rhetores grœci que ce savant critique a publié
récemment. C'est aussi à M. Baiter que je dois d'avoir pu consulter les
Opcra Plotini de Greuzer , le Commentaire de Proclus sur le Timée
de Platon, édition de M. C.-E.-Chr. Schneider, Breslau, 1847, et
plusieurs autres livres qui me manquaient. MM. les professeurs Roget,
Adert, de Sinner, Rickly, Hisely, m'ont rendu des services analogues.
M. Am. Roget fils a relevé pour moi les variantes de quelques chapi-
tres du manuscrit de Florence, et M. Adert, qui a bien voulu prendre
la peine de relire les épreuves, m'a éclairé de ses précieux avis. Je les
prie de recevoir ici l'expression de ma reconnaissance.
La forme que j'ai adoptée pour cette édition m'a paru propre à faire
mieux saisir les comparaisons et les rapprochements sur lesquels j'ap-
pelle l'attention des lecteurs; mais elle en a rendu l'impression longue
et difficile. J'ai profité de ce délai pour corriger et revoir avec soin
mon travail, et j'ai cherché à compenser ainsi les avantages que
mon éloignement des grandes bibliothèques et des principaux centres
d'instruction ne me permettait pas de lui assurer. Au reste, je ne
présente au public lettré que de simples études , pour lesquelles je
réclame toute son indulgence.
TABLE DES MATIÈRES.
Pages.
RECHERCHES sur le véritable auteur du Traité du Sublime. — Plan de
ces recherches 1
PREMIÈRE PARTIE. — Etudes sur la vie et les écrits de Longin.
Chap. Ier. g 1. Vie de Longin 4
g 2. Carrière philosophique de Longin G
Chap. II. Carrière littéraire de Longin.
§ 1 . État des Lettres au troisième siècle 13
g 2. Carrière littéraire de Longin 24
DEUXIÈME PARTIE. — Examen de l'authenticité du Traité du Sublime.
Chap. Ipr. Opinions des Critiques à cet égard 43
Chap. II. Discussion des preuves et. des témoignages allégués en fa-
veur de Longin 60
Chap. III. Étude comparative du Traité du Sublime et des Fragments
de Longin G8
TROISIÈME PA R TIE. —Recherche de l'auteur du Traité du Sublime.
Chap. Ior. Examen des données que fournit le Traité du Sublime pour
déterminer l'époque de sa composition 80
Chap. II. Revue des rhéteurs qui ont vécu à l'époque où le Traité du
Sublime a dû être composé 90
Chap. III. Étude comparative du Traité du Sublime et des écrits de
Plutarque. . . !>G
TRAITÉ DU SUBLIME. Traduction nouvelle, avec le texte en regard et
des notes critiques 121
Introduction 125
Chap. Ier 140
FRAGMENTS DE LONGIN, traduits en français, avec le texte en regard
et des notes critiques 253
Introduction. 257
Fragments philosophiques 2G0
VIII
l'iigl'S.
Fragments littéraires .291
Manuel de Rhétorique de Longin 312 -
Essai d'un anonyme sur la Mémoire 342
Fragment d'un Traite' de Rhétorique, sur les lieux communs relatifs
à la fin qu'on se propose 354
Abrégé du Manuel de Rhétorique de Longin 356
Notes et règles extraites de diverses rhétoriques, entre autres de celle
de Longin. . . 3G4
DOCUMENTS et témoignages sur la vie et les écrits de Longin. . . . 370
TABLE COMPARATIVE des mots contenus dans le Traité du Sublime et de
ceux qui se trouvent dans les Fragments de Longin. . . 379
Avertissement sur cette table 381
Additions et corrections 443
RECHERCHES
VÉRITABLE AUTEUR DU TRAITÉ DU SUBLIME.
PLAN DE CES RECHERCHES.
Quand on considère les témoignages que Porphyre, Eunape, Sui-
das, Photius, rendent au mérite et à la célébrité de Longin, le rang
qu'il a occupé comme philosophe et comme critique parmi ses contem-
porains, la fin glorieuse par laquelle il a terminé une vie consacrée à
la culture des lettres et de la philosophie, on est surpris de ne pas
trouver sa biographie au nombre de celles que Philostrate et Eunape
ont consacrées à quelques-uns des sophistes et des philosophes qui vé-
curent de son temps. Des critiques modernes ont cherché à combler
cette lacune, en recueillant et en combinant les divers passages des
auteurs anciens relatifs à Longin 0; le savant Ruhnken, en particulier,
a reconstruit pour ainsi dire cette biographie, en rassemblant avec une
profonde érudition et en rapprochant avec une sagacité peu commune,
les plus légers vestiges d'une carrière si bien remplie (2). Cependant le
peu de faveur dont jouissaient alors les philosophes néo-platoniciens,
l'opinion généralement admise de l'authenticité du Traité du Sublime,
(') Fabricius, Harles, etc.
(*) Dissertatio de vita et scriptis Longini, quam, prsoside Davide Ruhnkenio a. d.
xxm octobris MDCCLXXVI in academia Lugduno Batava defendet Petrus Johannes Schar-
dam. Ou sait par le témoignage de Wyttembach (Vit. Ruhnken. p. 177) que cette Disser-
tation est bien l'œuvre du grand critique hollandais.
PLAN DE CES RECIIEIICIIES.
enfin la nature de ce Traité et sa supériorité sur toutes les productions
qu'on peut avec quelque certitude attribuer à Longin, ont introduit
dans l'exposé des doctrines et dans l'appréciation du mérite de cet au-
teur, des erreurs assez graves qu'il importe de relever et de détruire,
parce qu'elles altèrent sensiblement le caractère de l'histoire littéraire
de cette époque, et qu'elles supposent l'existence d'un , phénomène
dont il n'est guère possible d'admettre la réalité ni d'assigner la cause,
pour peu qu'on se soit fait une idée juste de la littérature grecque du
troisième siècle. Il ne semblera donc ni superflu, ni présomptueux d'é-
tudier de nouveau la vie et les écrits de Longin, de chercher à fixer
l'opinion qu'on doit se faire de l'influence qu'il exerça sur ses contem-
porains, et de rappeler ses vrais titres à l'estime de la postérité.
Je me propose de recueillir tout ce que nous savons sur ce person-
nage, soit par ses propres ouvrages ou par les fragments qui nous en
sont parvenus, soit par les témoignages des auteurs anciens grecs et
latins. J'essaierai de fixer exactement, ou du moins dans des limites
probables, la durée de son existence, et de constater les principales
circonstances de sa vie. Je m'occuperai ensuite de sa double carrière
comme philosophe et comme critique ; je chercherai à assigner sa place
parmi ses plus illustres contemporains sous ce double point de vue,
et, pour cet effet, j'exposerai d'abord la vie philosophique du troisième
siècle, les sectes qui partageaient les philosophes, les sujets dont ils
s'occupaient, les discussions auxquelles Longin a pris part, et j'appuie-
rai ces recherches des jugements portés sur lui par ses adversaires ou
ses partisans; enfin, au moyen des fragments philosophiques qui nous
ont été conservés, je chercherai à établir quelle fut sa doctrine et
en quoi elle différait de celles de ses contemporains.
Je suivrai une marche analogue pour ce qui concerne la carrière
littéraire de Longin; j'indiquerai quels furent les rhéteurs, les so-
phistes, les grammairiens qui vécurent de son temps ; je rapporterai
les témoignages que nous ont transmis les anciens sur sa renommée
littéraire; enfin je recueillerai les fragments authentiques qui nous sont
parvenus de ses ouvrages de rhétorique, de métrique, de critique, de
lexicographie, etc., et j'en déduirai le jugement que l'on doit porter
PLAN DE CES RECHERCHES. 3
sur la nalure de son talent, sur la direction qu'il imprima à ses éludes
et à son enseignement, sur son style et sur son savoir.
J'examinerai ensuite sur quoi sont fondés les titres de Longin à être
considéré comme l'auteur du Traité izep\ u-I/o'jç, et après en avoir
montré la faiblesse ou la nullité, je chercherai à déterminer, au moyen
des faits littéraires que contient cet écrit, et des preuves négatives,
c'est-à-dire des caractères qui ne sauraient convenir à une époque dif-
férente, à quelle époque il a été composé, et a qui on pourrait l'attri-
buer. Ces recherches seront appuyées sur la traduction des fragments
authentiques de Longin et sur celle du Traité du Sublime.
PREMIÈRE PARTIE.
ÉTUDES SUR LA VIE ET LES ÉCRITS DE LOiNGIN.
CHAPITRE PREMIER.
VIE DE LONGIN. CARRIÈRE PHILOSOPHIQUE.
§ Ier. Vie de Longin.
Nous ne possédons aucun témoignage direct qui nous apprenne l'an-
née et le lieu de la naissance de Longin ; nous ignorons aussi qui était
son père et quelles furent les causes qui influèrent sur les principales
circonstances de sa vie. Voici les faits que l'on peut admettre comme
certains, d'après son propre témoignage et celui de Porphyre, son dis-
ciple et son ami.
Longin nous apprend lui-même qu'il fît avec ses parents plusieurs
voyages dans sa première jeunesse, et qu'il en profila pour entendre
un grand nombre de philosophes et se lier avec quelques-uns d'entre
eux^). Plus tard, établi à Tyr, il écrit à Porphyre, alors en Sicile, de
venir le joindre et de lui apporter ou de lui envoyer quelques traités de
Plotin, dont il recueillait et étudiait alors les ouvrages (2).
Porphyre, qui nous a conservé dans sa Vie de Plotin les documents
que nous venons de citer, nous fournit dans le même ouvrage des
données d'où nous pouvons déduire approximativement les principales
époques de la vie de Longin. Porphyre avait trente ans lorsqu'il se
rendit d'Athènes à Rome, quittant Longin pour s'attacher à Plotin qui
(•) Préface du traité -rcept teXcuî, § 4. Fragm. phil. n° 1.
(*) Lettre de Longin à Porphyre. Fragm. ph., n° 2.
VIE DE LONG IN. O
avait alors cinquante-neuf ans, et qui, trente ans plus tôt, suivait avec
Longin les leçons d'Ammonius à Alexandrie. Comme Plotin avait alors
vingt-huit à vingt-neuf ans, et que Longin était encore très-jeune (ptt-
paxîcov ovtcdv Y)éuo>v) on peut supposer à celui-ci dix ans de moins, et
mettre sa naissance vers l'an 213, celle de Plotin étant fixée à l'an
203, et celle de Porphyre à l'an 232. Les voyages de Longin auront
eu lieu de 228 à 235 ; son séjour à Athènes de 235 à 265; il était à
Tyr vers l'an 269, tandis que Porphyre était en Sicile, peu de temps
avant ou après la mort de Plotin. Enfin, il fut appelé auprès de Zéno-
bie à peu près à la même époque, et mourut en 273 à la suite de la
prise de Palmyre.
Suidas nous apprend que Longin eut pour mère Phrontonide, sœur
du rhéteur Phronton; que celui-ci, originaire d'Emèse en Syrie, se
trouvait à Rome sous le règne de Septime-Sévère, qu'il enseigna plus
tard la rhétorique à Athènes, en concurrence avec Philostrate l'ancien
et Apsinès, et qu'étant mort dans cette ville à l'âge de soixante ans, il
laissa ses biens et sa place à son neveu Longin le critique. Les liens de
parenté qui unissaient Longin à des personnes originaires de Syrie, les
voyages qu'il fit en Orient avant de s'établir à Athènes auprès de son
oncle maternel, ses séjours à Tyr (car il paraît d'après sa lettre à Por-
phyre qu'il y alla plus d'une fois), enfin la connaissance qu'il avait, dit-
on, de la langue syriaque, donnent beaucoup de poids à l'opinion de
ceux qui pensent qu'il était né en Syrie.
Vopiscus et Zosime rapportent que Longin, appelé auprès de Zéno-
bie, sans doute à cause de la célébrité dont il jouissait comme littéra-
teur et comme philosophe, gagna la confiance de cette princesse, de-
vint, après la mort d'Odénat, son principal conseiller, l'engagea à ré-
sister aux menaces d'Aurélien, et paya de sa tête ses courageux
conseils. Vopiscus nous a conservé la lettre écrite par Zénobie à Au-
rélien, et que celui-ci attribua à Longin (5). Zosime ajoute qu'il subit
son sort avec tant de fermeté, qu'il consolait lui-même ceux qui s'affli-
geaient de son malheur (*).
(5) Hist. Aug. II, p. 173. éd. Bip. — V. les Documents, n° 5.
{*) Zosim. I, 56. —V. les Documents, n° 4.
6 CARRIÈRE PHILOSOPHIQUE
Tels sont les faits reconnus généralement comme certains!, qui se
rapportent à la vie de notre auteur. Passons à ceux qui concernent sa
carrière philosophique.
§ II. Carrière philosophique de Longin.
Après avoir subi les rudes attaques du scepticisme, les écoles philo-
sophiques, au commencement du troisième siècle, n'avaient plus cet es-
prit de vie qui tire des conséquences heureuses d'un système bien
conçu, et porte la lumière dans certaines branches jusqu'alors né-
gligées du vaste domaine de la philosophie. Les philosophes repré-
sentant les principales sectes étant obligés, pour obtenir les appoin-
tements impériaux, de rester fidèles au système de chaque école,
s'attachaient à l'exposer en termes différents, ou se bornaient à com-
menter les ouvrages de leurs prédécesseurs. C'est ce qui avait lieu
principalement à Athènes, où l'activité philosophique se réduisait,
comme dans les siècles précédents, à des luttes entre les sectateurs de
Platon, d'Aristote et de Zenon. A Alexandrie, il régnait plus de liber-
té ; les traditions y étaient moins présentes et moins respectées, et les
efforts des docteurs chrétiens y avaient obtenu plus de succès. Ce fut là
qu'on vit surgir un nouveau développement, le seul dont fût encore sus-
ceptible la philosophie ancienne, ou plutôt le dernier pas qui restât à
faire aux disciples de Platon ; je veux parler de la conception spécula-
tive de l' Un et de Y Être dans la pensée, de la réunion de la religion et
de la philosophie par l'extase, seule forme de philosophie qui parût ca-
pable de tenir tête au christianisme, en satisfaisant le besoin de l'homme
de se sentir uni à Dieu. Cette philosophie, appelée néo-platonicienne,
qui combinait les principes des académiciens avec la vie contemplative
des pythagoriciens, ne fut point cultivée à Athènes, ni dans le troisième
ni dans le quatrième siècle. Née à Alexandrie sous Ammonius, comme
une sorte de doctrine secrète, répandue à Rome par Plotin, elle se
maintint en Italie sous Amelius et Porphyre, et passa avec Iamblique
en Syrie. Dans l'intervalle, les autres écoles avaient disparu; au bout
d'un demi-siècle, les philosophes, encore nombreux en 220, étaient
DE LONG IN.
devenus fort rares. Si les troubles de l'empire et le désordre des finan-
ces, qui ne permettaient plus de favoriser les études, contribuèrent à
cette décadence, les succès du néo-platonisme et ceux du christianisme
n'y furent pas non plus étrangers. Le témoin le plus impartial et le
plus éclairé de cette grande révolution serait, sans contredit, le célèbre
Longin; car, malgré l'éclipsé presque totale qui nous dérobe ses œu-
vres philosophiques, le peu qui nous en reste jette sur cette période
intéressante un rayon assez lumineux pour en éclairer une des faces,
et nous permettre d'en concevoir l'ensemble.
La préface de son traité wtpi t/Àojç, citée par Porphyre, nous four-
nit les seuls renseignements que nous possédions, soit sur les sectes
philosophiques qui subsistaient encore au commencement du troisième
siècle, soit sur les philosophes qui en soutenaient les doctrines, de bou-
che ou par écrit, soit enfin sur les études de.Longin et sur les maîtres
auxquels il s'attacha.
On doit lui supposer une aptitude bien précoce pour ces études sé-
rieuses, puisque dès sa première jeunesse, pendant les voyages qu'il
fit avec ses parents, il recherchait, dans les diverses contrées qu'il
visitait, les philosophes distingués de chaque secte, et formait même
avec quelques-uns d'entre eux des relations suivies.
Le philosophe dont les doctrines paraissent l'avoir le plus captivé,
et auprès duquel il étudia le plus longtemps, fut le célèbre Ammonius
d'Alexandrie, surnommé Saccas, parce qu'il avait exercé l'état de porte-
faix. Ammonius, après avoir abandonné le christianisme, fonda une
école destinée à concilier Platon et Arislote sur les questions les plus
importantes; Longin se joignit à ses autres disciples, et s'attacha par-
ticulièrement a Origène le platonicien, qu'il ne faut pas confondre
avec le célèbre commentateur chrétien du même nom ; il fit aussi con-
naissance avec Plolin, dont il ne partageait pas les opinions et qu'il
combattit plus tard. Au reste, leur liaison dut être de courte durée; car
Plotin, après avoir voyagé en Perse et dans l'Inde, vint à Rome à l'âge
de quarante ans, s'y fixa et resta en Italie jusqu'à sa mort; tandis que
Longin passa la plus grande partie de ses jours à Athènes, d'où il se
rendit en Orient. Mais ils ne se perdirent pas de vue, grâce à l'entremise
8 CARRIÈRE PHILOSOPHIQUE
de Porphyre, qui, successivement disciple de l'un et de l'autre, ne
cessa de correspondre avec Longin son premier maître, dont il sut
conserver l'estime et l'amitié.
Longin cite, au nombre des platoniciens qu'il a connus, Euclide, Dé-
mocrite et Proclinus; mais leurs ouvrages n'étaient que des recueils
et des explications de ce qui avait été publié par des philosophes
plus anciens. Démocrite, par exemple, avait écrit des commentaires
sur l'Alcibiade et le Phédon de Platon. On peut porter le même ju-
gement sur Diodote et Eubulus, qui dirigèrent l'école d'Athènes et
avec lesquels Longin eut sans doute des rapports durables ; ils ne pu-
blièrent aucun ouvrage original; on devait seulement à Eubulus des
commentaires sur le Philèbe et le Gorgias, et une réponse aux objec-
tions qu'Aristote oppose à la République de Platon ; mais il ne nous en
est rien parvenu.
C'est aussi à Longin que nous devons la connaissance de quelques
philosophes qui soutenaient, au commencement du troisième siècle, les
principes du Portique, et qui ne sont mentionnés nulle autre part, sa-
voir Athénée et Musonius, qui ont vécu à Athènes, Herminus, Lysima-
que, Thémistocle, Phoebion, Annius et Médius. Ces trois derniers se
bornaient à traiter des points de peu d'importance, et les livres qu'ils
composaient sur ces sujets se recommandaient plutôt par l'élégance du
style que par la valeur et l'arrangement des pensées. Proclus nous ap-
prend que Longin et Médius eurent entre eux une discussion au sujet
des parties de l'âme, que le philosophe stoïcien portait à huit, tandis
que Longin soutenait que l'âme est une et sans parties(4).
Enfin Héliodore d'Alexandrie, par ses ouvrages, Ptolémée et Am-
monius par leurs leçons orales, soutenaient l'honneur du Lycée, et
comptèrent aussi Longin au nombre de leurs disciples; il se plaît à
rendre hommage à leurs vastes connaissances, et il assure que per-
sonne n'était comparable en savoir à Ammonius le péripatéticien, juge-
ment qui est confirmé par Philostrate (2).
Après avoir consacré plusieurs années à enseigner la critique et la
(») Procl. in Plat. Itemp. Comm. lib. IV, p. 415, éd. Bas. — Voy Fragm. phil., n° 6.
(») Philostr. Vie d'Hippodromus.
DE LONGIN. 9
littérature à Athènes, sans perdre de vue cependant ses études philo-
sophiques, Longin, vers la fin de sa carrière, revint à celles-ci avec une
nouvelle ardeur, soit que son goût l'y portât de préférence, soit qu'il
désirât prémunir Porphyre, son illustre disciple, contre des doctrines
qu'il estimait fausses et dangereuses. Voici a quelle occasion la discus-
sion s'engagea entre les deux anciens auditeurs d'Ammonius Saccas.
Porphyre rapporte que, dans les premières leçons qu'il entendit de Plo-
tin, il remarqua que celui-ci évitait de s'expliquer, réservait ses forces
et se montrait peu disposé à étaler devant tout le inonde la puissance
de sa dialectique. Porphyre, pour le forcer à exposer sa manière de
voir, écrivit contre lui une dissertation, où il s'efforçait de prouver
que les intelligibles sont en dehors de l'intelligence. Plotin se fit ren-
dre compte de l'ouvrage par Amelius , son principal disciple, et lors-
qu'il en connut la substance, il lui dit en souriant : « C'est à toi, Ame-
lius, qu'il appartient de résoudre des objections qui ne proviennent que
de l'ignorance où est Porphyre de nos doctrines. » Amelius composa,
en effet, un long traité contre les objections de Porphyre ; celui-ci lui
répondit, fut réfuté de nouveau, et parvint enfin à comprendre la pen-
sée de Plotin ; alors il se rétracta, et lut, en présence des autres disci-
ples, un écrit où il avoua son erreur. Longin, instruit de cette défec-
tion, prit à son tour la plume pour réfuter son ancien disciple, main-
tenir sa propre doctrine, et lui montrer qu'il n'avait pas bien justifié
son changement d'opinion (3). Cela doit nous faire supposer que Por-
phyre, dans son premier écrit, avait opposé la doctrine de Longin à
celle de Plotin, et que, par conséquent, avant de quitter Athènes, il
avait déjà cultivé la philosophie sous la direction de son premier maître.
Non-seulement Plotin ne partageait pas les opinions de son ancien
condisciple, mais il ne faisait pas grand cas de son talent comme phi-
losophe ; car, après avoir lu son livre sur les principes, vipi àp^wv (*),
« Longin, dit-il, est un philologue et non un philosophe. » Longin, de
son côté, prévenu par des personnes qui elles-mêmes ne connaissaient
pas Plotin, ne pouvant bien comprendre les doctrines de ce philosophe en
(') Préf. du livre ~iy. -ù.vj;. Fragm. ph. n° I, § 8.
(*) Porph. Vita Plot., c. XIV, p. 116, Tom. IV de la Bibl. gr. de Fabricius, lrc édit.
Fragm. phil., n° 16.
10 CARRIÈRE PHILOSOPHIQUE
les étudiant dans les écrits diffus et obscurs d'Amelius, montra aussi pour
lui peu d'estime et persista longtemps dans cette opinion.. Cédant enfin
aux sollicitations pressantes de Porphyre, qui attachait le plus grand prix
à rectifier le jugement de celui qu'il appelle l'homme le plus instruit et
le plus judicieux de son siècle, Longin triompha de sa répugnance, étu-
dia de nouveau les doctrines de Plotin dans les écrits de ce philosophe
rédigés par Porphyre, et finit par rendre justice au génie de ce profond
penseur, à la puissance de ses conceptions et à l'originalité de ses
idées ; mais il ne se laissa point convaincre. Il ne pouvait pas plus
admettre cette décomposition subtile et hardie de la substance di-
vine, qu'il n'avait admis la division de l'âme humaine ; il se prononça
donc franchement contre cette nouvelle doctrine et la combattit avec
fermeté. Il soumit, comme il le dit lui-même (5), à une critique at-
tentive l'ouvrage de Plotin sur les idées ; il réfuta l'opinion d'Amelius
sur la justice suivant Platon, et dans une longue lettre au même, il
répondit a quelques-unes des assertions de son écrit intitulé : De la
marche suivie par Plotin en philosophie. Il cherchait aussi à faire pré-
valoir ses idées dans le Traité moi ôppîç, de l'effort ou de l'instinct,
qu'il dédia à son ami Porphyre, et dans le Traité mjk rûowç, où sont
discutées les opinions de Plotin et d'Amelius. Ce Traité «epi rtàooç,
dont la préface, conservée en partie par Porphyre, est un document si
précieux, était sans doute consacré, comme les autres écrits intitulés
de même, à l'examen de l'importante question du souverain bien, ques-
tion sur laquelle Cicéron, dans son beau traité De finibus, nous a fait
connaître les opinions qui prévalaient de son temps chez les philoso-
phes grecs, et sur laquelle il appartenait à Longin, en qualité de philo-
sophe éclectique, de faire un travail analogue. Le soin qu'il prend de
classer les philosophes ses contemporains, semble annoncer de sa part
l'intention d'exposer et d'apprécier leurs diverses opinions sur ce
sujet intéressant.
Eusèbe, dans sa Préparation évangélique (6), nous a conservé le pas-
(s) Prof, du livre -irepi téXcj;. Fragm. ph., n° 1, § 8. — Longin avait donc composé
deux écrits mpi tc"»v îâ'eûv, l'un contre Porphyre, l'autre contre Plotin.
(«) Euseb. Prœp. Evnng. lib. XV, p. 822, éd. Paris. 1628.
DE L0XG1N. 11
sage le plus étendu que nous possédions, après la préface du iwpî
rùmiÇi des traités philosophiques de Longin. Notre auteur combat
dans ce fragment l'opinion des Stoïciens et en général de tous ceux
qui prétendent que l'âme est un corps. On reconnaît, dans la manière
dont il attaque les raisonnements de ses adversaires et dont il en
montre la faiblesse, d'une part, le philosophe qui s'est formé de la spi-
ritualité de l'âme des idées justes et saines, qui a su la dégager de
tout alliage avec la matière ; d'autre part, l'écrivain qui sait donner à
l'examen de ces hautes questions une forme animée et qui ne dédaigne
ni les ressources de l'imagination, ni celles d'un style élégant. C'est
sans doute pour cela que les philosophes ses contemporains le clas-
saient parmi les littérateurs, tandis que ceux-ci lui donnaient le titre
de philosophe.
Nous lisons dans Proclus (7) que Longin plaçait les idées après le
Ar;jjuouto-yoç, c'est-à-dire qu'il soutenait la postériorité des idées con-
tre l'opinion de Plotin. Deux autres citations du même auteur nous
apprennent : 1° que Longin avait exposé l'opinion de Platon sur l'u-
nion des âmes aux germes primitifs, mais sans se prononcer lui-même
sur ce point (8) ; 2° que Longin admettait l'influence du climat sur les
facultés naturelles de l'homme (9).
Enfin, Syrianus, dans son Commentaire sur la Métaphysique d'A-
ristote, s'exprime ainsi : «Les idées n'existent pas dans l'esprit à la
façon des simples notions générales, comme Longin, dit-on, l'aurait
avancé » (10). Cette opinion de Longin s'accorderait parfaitement avec
la doctrine que lui attribue Proclus sur l'antériorité du Démiurge par
rapport aux idées (**). Si les idées n'existent que dans l'intelligence du
Démiurge, il faut bien qu'elles lui soient postérieures.
Quant aux Commentaires de Longin sur le Phédon (12) et sur l'in-
(7) Procl. Comm. in ïim., p. 98, éd. Bas. Fragm. ph. n° 21.
(8) Procl. Comm. in Tim., p. 16, éd. Bas. Fragm. ph., n° 10.
(9) Procl. Comm. in Tim., p. 50, éd. Bas. Fragm. phil., n» 19. — V. Humboldt, Cos-
mos. I, p. 512.
(!0) Syr. Comm. in Arist. Metaph., fol. 59, recto. Fragm. phil., n° 23. — Ruhnken
(Diss. de Vita et scr. Long. § XIV) pense que cette opinion de Longin est tirée de son
'livre Tics! rwv ùS'ewv.
(M) V. plus haut. Fragm. ph., n° 21.
('*) M. Vacherot (Ecole d'Alexandrie, tome I, p. 356) semble croire que Je fragment
12 CARRIÈRE PHILOSOPHIQUE DE LONGIN.
troduction du Timée (13), il semble, d'après les citations qu'en ont
faites Proclus et Olympiodore, qu'ils se rapportaient plutôt au style de
Platon qu'à ses idées, bien que celles-ci ne fussent pas négligées.
« Ces rares fragments, dit M. Vacherot ('*), ne nous font point con-
naître la philosophie de Longin ; mais ils nous fournissent des indica-
tions précieuses sur l'esprit général et la tendance de ses doctrines.
Sur la question du Démiurge, il ne suit point l'école d'Ammonius
dans ses hautes et abstraites spéculations, et paraît se rattacher à la
pensée de Platon, lequel n'avait jamais songé à séparer le Démiurge,
ni des idées, ni de l'Un, comme l'ont fait les Alexandrins. Sur la ques-
tion de la nature de l'âme, il défend, avec Numenius, Ammonius et
Plotin, la doctrine de Platon contre Aristote et les Stoïciens; mais
son goût pour la philosophie simple, claire et facile, sa répugnance
pour la métaphysique transcendante se révèlent encore dans le carac-
tère tout psychologique de sa démonstration. Sur tous les autres points
où il commente la doctrine de Platon, il s'arrête toujours au sens le
plus simple et à l'explication la plus naturelle, bien différent en cela des
Alexandrins, qui cherchent constamment les explications les plus sub-
tiles et les plus abstraites. Ainsi, autant qu'on en peut juger par les
faibles données qui nous restent, Longin était un esprit plein de sens
et de mesure, plus judicieux que profond, disciple de Platon encore
plus que d'Ammonius, et qui refusait de suivre l'enthousiasme alexan-
drin au delà des limites du Platonisme.»
conservé par Eusèbe appartenait au Comm. de Longin sur le Phédon. — V. Fragm. phil.
n° 22. Ruhnken. Diss., § VI.
(") V. les Fragm. phil. n°» 7 à 21.
(»*) Ecole d'Alexandrie, I, p. 359.
ÉTAT DES LETTRES AIT TROISIÈME SIECLE. 13
DEUXIÈME CHAPITRE.
CARRIERE LITTERAIRE DE LONGIN.
§ Ier. Etat des Lettres au troisième siècle.
Si Longin sut conserver son indépendance au milieu des débats
philosophiques de son temps, et résister à toutes les influences qui
semblaient devoir l'entraîner dans le néo-platonisme, il ne montra pas
moins de fermeté dans sa carrière littéraire; car il sut se préserver du
fâcheux exemple des sophistes ses contemporains, qui jouissaient
d'un si grand crédit, soit auprès du pouvoir, soit auprès du vulgaire;
et, au lieu de se borner, comme tant d'autres, à l'étude de la rhé-
torique, il embrassa tout le champ de la littérature, et ne se dis-
tingua pas moins par l'étendue de son érudition que par la sûreté et la
délicatesse de son goût.
Avant de passer en revue les travaux littéraires de cet illustre écri-
vain, il nous semble convenable d'exposer quel était, au troisième siè-
cle, l'état des lettres grecques ; cette étude préliminaire aura le double
avantage de nous permettre d'apprécier plus justement le mérite de
notre auteur, et de juger si le Traité du Sublime peut appartenir à cette
époque.
La sécurité dont on jouit durant le deuxième siècle dans toute l'é-
tendue de l'empire , la protection accordée par les empereurs aux phi-
losophes et aux littérateurs, les écoles qu'ils fondèrent ou qu'ils sou-
tinrent, les chaires qu'ils dotèrent, ne pouvaient manquer de provo-
quer des efforts louables de la part des hommes doués de quelque
talent, et d'entretenir une grande activité intellectuelle dans les villes
où ils se donnaient rendez-vous. Mais tout cela ne pouvait rallumer
chez les Grecs ni la poésie, ni l'éloquence, parce que l'une et l'autre
exigent certaines conditions qui sont indépendantes de la faveur des
princes et des efforts de l'enseignement. Ainsi les meilleurs esprits s'a-
14 ÉTAT DES LETTRES
donnèrent à la culture des sciences, de l'histoire, de la philosophie, et le
deuxième siècle s'honore des noms de Ptolémée, de Théon l'ancien, de
Galien, de Pausanias, de Plutarque, d'Arrien , d'Appien, de Marc-Au-
rèle, de Sextus Empiricus, de Maxime de Tyr, de Numenius.
L'art de parler, quand il n'a plus pour objet la persuasion ou une
instruction solide, dégénère en une vaine recherche de formes et en
discussions sur des sujets imaginaires ou frivoles; aussi vit-on renaître
les sophistes dont Socrate et Platon avaient stigmatisé les prétentions ,
et quoique la rhétorique fût généralement cultivée, elle excita plutôt
une admiration éclairée pour les chefs-d'œuvre des anciens orateurs
qu'elle ne parvint à leur dérober leur secret. On peut bien trouver de
l'esprit, de l'élégance, du savoir, du goût, chez les sophistes de cette
époque, tels que Dion Chrysostôme, iËlius Aristide, Hérode Atticus,
chez l'habile rhéteur Hermogène et chez le satirique Lucien, mais on
n'y trouve point d'éloquence.
L'impulsion donnée se soutint pendant la première moitié du troi-
sième siècle. Longin nous a fait connaître les noms d'un bon nombre
de philosophes qui appartiennent à cette époque ; Dion Cassius, Héro-
dien cultivent l'histoire; Agathémère, Elien, les sciences ; les écoles de
rhétorique et de grammaire continuent à attirer de nombreux élèves
à Rome, à Alexandrie, à Athènes, etc. ; les chaires des sophistes sont
encore l'objet d'une active rivalité; on voit les uns se porter des défis
en présence des empereurs et chercher à se supplanter auprès d'eux;
d'autres parcourent les provinces et se montrent inopinément au milieu
de l'auditoire de ceux qui jouissent de quelque réputation, leur adres-
sent des questions difficiles ou leur proposent des sujets bizarres.
Philostrate, dans ses Vies des Sophistes, nous donne sur leurs ou-
vrages, leurs talents, leurs succès, leurs rivalités et leur vanité, des dé-
tails curieux, bien propres à nous faire connaître cette classe d'orateurs,
ainsi que le genre et le degré de culture de la société au milieu de la-
quelle ils trouvaient des disciples et des admirateurs. Nous lui em-
prunterons les faits qui se rapportent à ceux des sophistes du troisième
siècle qui ont pu connaître Longin, ou qui ont vécu avec lui à Athè-
nes, comme Proclus de Naucratis, Hippodromus, Philiscus.
AU TROISIÈME SIÈCLE. 15
Proclus appartenait à une famille illustre de Naucratis en Egypte,
ville qui a vu naître aussi Athénée, le sophiste Apollonius, etc. Voyant
sa patrie déchirée par des séditions, Proclus vint s'établir à Athènes,
avec une fortune considérable, pour y cultiver les lettres en pleine
liberté, et gagua l'estime des Athéniens par son caractère solide et gé-
néreux non moins que par ses talents et ses connaissances. Malgré
l'aisance dont il jouissait, il se voua à l'enseignement, et veillait à la
moralité de ses élèves, aussi bien qu'au bon emploi de leur temps et à
leur instruciion. Pour le prix de cent drachmes, on obtenait le droit
d'assister à ses leçons aussi longtemps qu'on le voulait; il communi-
quait volontiers à ses disciples les livres de sa riche bibliothèque; afin
de prévenir les désordres et les disputes auxquels on ne se livrait que
trop souvent dans les écoles des sophistes, il faisait entrer dans la
sienne tous ses élèves à la fois ; leurs pédagogues, assis au milieu
d'eux, les contenaient dans les bornes de la bienséance, et les plus
jeunes écoliers occupaient des places à part.
Proclus déclamait rarement ; il imitait de préférence les anciens so-
phistes Gorgias et Hippias, et il avait coutume de faire circuler parmi
ses auditeurs la déclamation de la veille mise au net. Il était doué d'une
mémoire prodigieuse qu'il conserva jusqu'à son dernier jour, quoiqu'il
ait atteint l'âge de quatre-vingt-dix ans. Sa diction était simple, et par
la vivacité de ses pensées, il rappelait son maître Adrien, sophiste cé-
lèbre du deuxième siècle.
Hippodromus, originaire de Larisse en Thessalie, jouissait aussi
d'un brillant patrimoine et en faisait un noble usage. Appelé deux fois
à l'honneur de présider les jeux pythiques, il surpassa tous ses prédé-
cesseurs autant par la magnificence qu'il y déploya, que par l'ordre
qu'il y fit régner. Il fit aussi admirer sa justice et son courage en dé-
cernant le prix à un acteur byzantin, que les juges n'osaient pas pro-
clamer vainqueur, parce que alors Byzance, qui tenait le parti de Niger,
était assiégée par Sévère.
Bien loin d'imiter l'orgueil et l'amour-propre des autres sophistes,
Hippodromus se distinguait par sa modestie, et repoussait toute louange
exagérée. Un jour que ses auditeurs, se récriant sur la beauté d'un
16 ÉTAT DES LETTRES
de ses discours, le comparaient à l'illustre Polémon, il leur adressa cet
hémistiche d'Homère :
T{ a'àôavâTGtdiv itaXEtf ;
Proclus de Naucratis, dont nous venons de parler, ayant composé
contre tous les gens de lettres qui vivaient à Athènes, une diatribe où
il n'épargnait pas Hippodromus, celui-ci répondit par un Eloge de
l'urbanité, où il débute par la description du paon qui étale sa queue
lorsqu'on semble l'admirer ('). Hippodromus se plaisait aussi à faire
valoir le mérite des sophistes ses contemporains , il encourageait les
jeunes gens qui montraient quelque talent, et jouissait sans jalousie de
leurs succès; c'est le témoignage que lui rend Philostrate, qui, ayant
obtenu de grands applaudissements aux jeux olympiques, où il avait
déclamé d'abondance, quoique à peine âgé de vingt-deux ans, fut aussi
comblé d'éloges par son maître. Celui-ci, invité à monter a la tribune,
s'y refusa en disant qu'il ne lutterait pas contre ses entrailles, et ne se
fit entendre qu'à la fin des jeux.
Hippodromus occupa la chaire d'Athènes pendant quatre ans; mais
son désintéressement et son zèle lui faisant négliger son patrimoine, il
dut renoncer à l'enseignement, et se retira à la campagne. Cependant
il ne cessa point de fréquenter les assemblées publiques, et, comme il
déclamait souvent et qu'il se livrait à l'étude avec assiduité, son talent
pour la parole devint encore plus remarquable; il surpassa même par
sa mémoire et par sa vaste érudition tous les sophistes de son temps.
Le seul de ses contemporains qui l'emportât sur lui fut Ammonius le
péripatéticien, dont Longin vante l'étonnant savoir (2).
Comme la plupart des sophistes, Hippodromus parcourut la Grèce
et les villes de l'Asie-Mineure, soit pour trouver des occasions d'exer-
cer son éloquence, soit pour jouir de celle des orateurs dont la renom-
mée était parvenue jusqu'à lui. Il se rendit à Smyrne pour entendre
(!) O &' gùSev êÎtïwv çXowpov, ercaivov eù<pr,u.îaç Sit^r.'j.bv/, àfijàuevoî iizb tcù raw tgO
Spvtfoç, w; àva777epoOvTO« «ùtôv tcù èwaîvcu : le mot sùçr.aîa pourrait aussi signifier bonne
renommée; le traducteur latin rend ainsi toute la phrase: At ille nihil inhonesti fatm
modestiœ laudationem habuit, exorsus a pavone quœ avis laudata pennas erigeret.
(a) Voir la préface du Traité -ssi tsXo-jç, § i.
AU TROISIÈME SIÈCLE. 17
Héraclide. A peine débarqué, il va se promener sur la place publique,
afin de prendre les informations qui lui sont nécessaires ; il voit, au-
près d'un temple, des pédagogues assis avec des enfants qui portaient
des livres dans des sacs, et reconnaissant par là qu'il y avait une école
dans le voisinage , il entre dans celle de Mégistias, le salue et s'as-
sied. Mégistias, le prenant pour le père ou le tuteur de l'un de ses élè-
ves, lui demande quel est l'objet de sa visite. — « Je vous le dirai quand
nous serons seuls,» répond Hippodromus. Après avoir interrogé ses
disciples, Mégistias les congédie, et s'adressant de nouveau à l'étranger
lui demande ce qu'il désire. «Changeons ensemble de vêtement,» lui
dit Hippodromus; car il avait unechlamyde ou habit de voyage, tandis
que Mégistias était revêtu du pallium, costume ordinaire des sophistes.
« Pour quelle raison? » dit celui-ci. « Je veux vous faire entendre une dé-
clamation,» répond l'inconnu. Mégistias croit d'abord qu'il a affaire à un
homme dont la raison est égarée, mais en examinant sou regard il re-
connaît que l'étranger jouit de son bon sens, et lui prête son manteau.
Puis, Hippodromus lui ayant demandé un sujet, il lui proposa celui-ci :
Un mage veut mourir, désespéré de n'avoir pu tuer un autre mage
qu'il a surpris en adultère. Après quelques instants de méditation, le
sophiste inconnu, assis dans la chaire, se lève, et Mégistias prend pour
de l'extravagance l'enthousiasme dont il le voit saisi ; mais quand Hip-
podromus s'écriant : « Enfin, je suis maître de moi-même ! » se mit à
traiter son sujet, son auditeur transporté d'admiration courut à lui et
le conjura de se faire connaître : « Je suis Hippodromus de ïhessalie,
répondit l'orateur, et je viens ici pour m'exercer et pour apprendre
d'un homme aussi instruit que vous la manière dont on déclame en
Ionie. Mais permettez-moi d'achever mon discours. » Il n'avait pas
fini de parler que déjà la porte de l'école était assiégée par une foule
de personnes enchantées de l'entendre; car le bruit de son arrivée s'é-
tait promplement répandu dans la ville. Désireux de répondre à leur
attente, Hippodromus reprit aussitôt le même sujet, et le traita d'une
manière toute différente. Invité à parler en public, ij excita une admi-
ration générale, et fut jugé digne d'être mis au nombre des sophistes
ies plus illustres.
2
18 ÉTAT DES LETTRES
Hippodromus, dit Philostrate, déployait dans la discussion la grâce
qui distingue les dialogues de Platon et le style de Dion ; mais, dans
la déclamation, il se montrait aussi véhément que Polémon, sans ces-
ser d'être élégant et harmonieux. A l'entendre improviser, on aurait
dit qu'il lisait un ouvrage qui lui était très-familier. Il étudiait beaucoup
Archiloque, comme un modèle de force; il appelait Homère la voix, et
Archiloque, le souffle du sophiste, rectifiant ainsi l'opinion de Nicagoras,
qui regardait la tragédie comme la mère de l'art du sophiste.
Hippodromus avait laissé environ trente déclamations, dont les plus
estimées, au jugement de Philostrate, étaient celles-ci : les habitants de
Catane, les Scythes, Démade s'opposant à ce que les Grecs secouent le
joug d'Alexandre pendant qu'il est dans les Indes. On chantait dans
les fêtes plusieurs hymnes de sa composition, car il savait aussi ma-
nier la lyre. Il termina sa carrière dans sa patrie, vers la soixante-
dixième année de son âge.
Philiscus de Thessalie était uni à Hippodromus par des liens de
parenté; il occupa pendant sept ans la chaire d'éloquence a Athènes (3),
qu'il devait à la faveur de la savante Julia Domna, impératrice, mère
de Caracalla ; mais ce prince, indisposé, on ne sait pourquoi, contre
Philiscus, le priva des immunités attachées à sa place. Ayant appris
que ce sophiste avait un procès à soutenir devant son tribunal, l'em-
pereur lui fit dire par le magistrat chargé d'introduire les causes,
qu'il songeât à défendre sa cause en personne. Le jour de l'audience,
Philiscus eut le malheur de déplaire à son redoutable juge , qui raillait
ou critiquait sa démarche, son maintien, son costume, trouvait sa voix
efféminée, sa diction négligée, ses expressions impropres, l'interrom-
pait à chaque instant et l'accablait de questions. Le sophiste troublé fut
réduit au silence; là-dessus l'empereur lui dit: « La chevelure indique
l'homme et la voix l'orateur,» et il donna gain de cause à la partie ad-
verse. Philiscus, néanmoins, osa faire quelques représentations, et rap-
pela qu'en lui donnant la chaire d'Athènes, on lui avait accordé l'exemp-
tion de toute charge publique; mais l'empereur, se récriant, repar-
(3) Les émoluments auxquels cette chaire donnait droit s'élevaient, dit-on, à 10,000
drachmes, environ 8,700 francs.
AU TROISIÈME SIÈCLE. 19
lit : « Personne n'en doit être exempt, ni vous, ni aucun de ceux
qui enseignent. Je ne veux pas que, pour de misérables harangues,
les villes soient privées des contribuables qui doivent, comme les au-
tres, supporter leurs charges.» Cependant Philostrate nous apprend
que, peu de temps après, cette exemption lui fut accordée à lui-même,
pour avoir prononcé, à l'âge de vingt-quatre ans, un discours en pré-
sence de l'empereur.
Si Philiscus prêtait aux railleries de Caracalla par quelque défaut
dans le débit, il n'en était pas moins un sophiste de mérite ; son style,
qui était plutôt vif et animé que pompeux et périodique, se distinguait
aussi par sa pureté et par le choix des termes, et le son de sa voix
avait de la fraîcheur et de l'agrément. Il possédait une campagne très-
agréable dans les environs d'Athènes, et mourut à l'âge de soixante-
sept ans.
Philostrate termine sa revue des sophistes par ces mois: «A l'égard
de Philostrate de Lemnos, il ne me convient pas de dire à quel point
il brilla dans le barreau, à la tribune, par la déclamation, par la com-
position écrite et par le talent d'improviser. Je ne dirai rien non plus
de Nicagoras, Athénien et héraut du temple d'Eleusis, ni d'Apsinès de
Phénicie, de sa mémoire et de ses succès; les liaisons d'amitié qui
m'ont uni à ces hommes pourraient rendre suspect mon témoignage.»
Nous savons par Suidas que Phliostrate et Apsinês de Gadara se
trouvaient à Athènes en même temps que Phronton d'Emèse, oncle
maternel de Longin, et qu'ils étaient ses rivaux dans l'enseignement.
Cependant Philostrate paraît avoir vécu à Rome plutôt qu'à Athènes,
et s'être distingué par la facilité de son élocution, non moins que par
ses écrits. Il n'a pas fait preuve de jugement, ni d'amour de la vérité,
dans sa biographie du thaumaturge Apollonius de Tyane. Les Héroï-
ques et les Images sont de purs exercices de style, qui ne se recom-
mandent pas même par leur élégance ; enfin, les Vies des Sophistes, le
plus utile, à notre avis, de tous ses ouvrages, aurait pu l'être bien da-
vantage, si l'auteur eût pris la peine de recueillir un plus grand nom-
bre de faits, de les choisir avec plus de critique, et de mentionner plus
exactement les écrits des sophistes. Quoique son style n'ait ni naturel
20 ÉTAT DES LETTRES
ni simplicité, et qu'il soit aussi loin de l'élégante sobriété de Lucien
que de la substantielle abondance de Plutarque, il ne manque pas,
comme on a pu le voir, d'une certaine grâce dans les récits et d'un
certain art dans l'exposition des circonstances.
Apsinès, de Gadara en Phénicie, eut pour maîtres, selon Suidas,
Héraclide de Lycie, qu'il entendit à Smyrne, et Basilicus qui enseignait
à Nicomédie; il occupait à Athènes une chaire de sophiste, en 235,
sous l'empereur Maximin, qui lui accorda les insignes consulaires; il
parait néanmoins qu'il s'appliqua plutôt à enseigner l'art de parler qu'à
le mettre en pratique; du moins ne nous est-il parvenu de lui que des
ouvrages de rhétorique, où il semble suivre les traces d'Hermogène.
Des deux traités qui portent son nom, celui qui est intitulé ziyyr\ privo-
pix/i et dont le vrai titre est irspi tmv ptepcSv to\> iro^rr^o^ ïoyo-j t/^vvj,
est non-seulement incomplet, mais tellement défiguré par des transpo-
sitions, des lacunes et par des additions étrangères, qu'il ne serait pas
équitable de le juger sévèrement ; cependant on y reconnaît un rhéteur
à qui la lecture des orateurs, des philosophes et des poètes est fami-
lière, et qui sait justifier ses observations et ses préceptes par des exem-
ples bien choisis (4). Dans l'autre traité, qui a pour titre: mpi rwv
ïr:/ri-xy.-<.a'j.viui-) Tr^o^/r^aTcov (3), Apsinès se borne à expliquer ce
genre de composition par un petit nombre d'exemples empruntés à
Démosthène et à Thucydide, saus les accompagner des développe-
ments ou des commentaires propres à les faire valoir. Du reste, c'est
peut-être une partie de quelque ouvrage plus étendu ou même un
extrait, et le texte en est aussi bien corrompu (6).
Minucianus, fils de Nicagoras, Athénien, vivait sous Gallien, vers
(*) La plupart des altérations qui rendaient le texte d'Apsinès si défectueux ont été
corrigées au moyen de l'excellent manuscrit 1874, signalé par M. Séguier de St-Brisson,
et mis à contribution par M. Bake.
(5) C'est-à-dire « des discours où l'on dissimule sa véritable pensée, en disant le con-
traire,» suivant la traduction de M. Séguier.
(6) V. M. Bake, Prolegom. p. xn. Ce savant éditeur d'Apsinès et de Longin pense
qu' Apsinès avait aussi composé un traité — spl <7jv0/>.r,ç, dont on trouve quelques passages
dans les scoliastes d'Hermogène. Il mentionne encore des Commentaires sur Démos-
thène, cités par Ulpien ou plutôt Zosime d'Ascalon et par Maxime Planude ; mais il rejette
l'opinion qui attribue à Apsinès un commentaire sur le livre d'Hermogène -r.iy. utAtôeu
AU TROISIÈME SIÈCLE. 21
l'an 259, et fut aussi contemporain de Longin. 11 nous est resté de lui
un traité sur les arguments, irepl cirt^toftjjxdfawv, où l'on reconnaît la
méthode d'Hermogène et d'Apsinès. Suidas lui attribue en outre des
TTpoyjp-jy.'j'xy.Tx ou exercices oratoires, et divers discours.
Eusèbe nous a conservé, dans le livre X de la Préparation évangé-
lique, un fragment de Porphyre, qui faisait partie d'un recueil intitulé
tyjç wàoloyfxq àxaoxa'.ç (7), et dans lequel est rapportée une curieuse
discussion relative aux plagiats que se sont permis Ephore, Théo-
pompe, Ménandre, Hypéride, Simonide, Théodecte, Antimaque et
Platon (8). Cette discussion est censée avoir eu lieu à Athènes, le jour
de la fête de Platon, dans un banquet auquel Longin avait invité plu-
sieurs personnages distingués, savoir les sophistes Nicagoras et Major,
le grammairien Apollonius, le géomètre Démétrius, le péripatéticien
Prosenès, le stoïcien Calietès, les rhéteurs Caystrius et Maximus, enfin
le jeune Porphyre. Les principaux interlocuteurs du dialogue sont
Nicagoras et Apollonius le grammairien, que Porphyre appelle son
maître dans ses Questions homériques, § 25, mais sur lequel nous n'a-
vons pas d'autres renseignements, à moins qu'il ne soit le même que
le rhéteur Apollonius d'Athènes, dont parle Philostrate et d'après lui
Eudocie.
Cet Apollonius, ayant été disciple d'Adrien le sophiste, qui ensei-
gna jusqu'en 1 88, et ayant vécu soixante et quinze ans, peut fort bien
s'être trouvé à Athènes en même temps que Longin et Porphyre. Il
fut chargé de plusieurs ambassades importantes, et remplit quelques-
unes des premières places de la ville. Ayant eu à soutenir, en présence
de l'empereur Alexandre-Sévère, un assaut d'éloquence contre le so-
phiste Héraclide, il sortit victorieux de la lutte et fit perdre à son rival
ses immunités. Celui-ci, pour se venger, fit courir le bruit qu'Apollo-
nius allait passer en Afrique pour se rendre auprès de Leptine, nom
par lequel on désignait Septime-Sévère, originaire de Leptis, et lui dit
que ce serait une bonne occasion pour lire son discours à Leptine.
C) V. les Documents, n'> 15.
(8) Clément d'Alexandrie, dans le sixième livre des Stromates, traite au long le même
sujet des plagiats, et M.Ch. Muller (Hist. gr. Fragm., tom. III, p. 688) pense qu'il a puisé,
comme Porphyre, dans les *iXoXo-j« ôtuXicude Longin. V. plus bas.
22 ÉTAT DES LETTRES
« Je n'ai pas, comme vous, lui répliqua Apollonius, à parler au sujet
de l'immunité, » faisant allusion au fameux discours de Démosthène
relatif à la loi des immunités proposée par Leptine. Philostrate nous
apprend de plus que si Apollonius était inférieur aux sophistes de son
temps, tels qu'Héraclide, Logimus, Glaucus, sous le rapport de l'har-
monie ou de la force du débit (rîfcpoàyfa), il l'emportait sur eux par la •
bienséance, la noblesse et la gravité.
Les sophistes Nicagoras et Major sont aussi mentionnés par Suidas,
qui nous apprend, du premier, qu'il était Athénien, fils du rhéteur
Mnesseus, et vivait sous l'empereur Philippe ; qu'il avait écrit des vies
des hommes illustres, un livre sur Cléopâtre de Troade, et un dis-
cours d'ambassade adressé à l'empereur Philippe (*); et du second, qu'il
était originaire d'Arabie, contemporain d'Apsinès et de Nicagoras, qu'il
vécut de même sous l'empereur Philippe (244-249), et qu'il composa
treize livres sur les questions oratoires «tpi a-dascov.
Quant aux autres personnages qui assistèrent à la fête de Platon,
ils ne nous sont connus que par la mention qu'en a faite Porphyre,
qui est, après Longin, le plus illustre de ceux qui y prirent part.
Les détails dans lesquels nous venons d'entrer sur les sophistes et
les rhéteurs du troisième siècle, attestent clairement une certaine acti-
vité littéraire, en même temps qu'une faveur assez prononcée chez les
magistrats et chez les populations des villes grecques pour ces orateurs
ambulants et pour ces professeurs de l'art de bien dire. Mais, tout en
faisant profession d'admirer et d'étudier leurs devanciers, ces sophistes
et ces rhéteurs mettent presque sur le même rang Démosthène et
Aristide, Lysias et Polémon ; ils n'ont pas l'air de se douter qu'ils soient
dans une fausse voie et dans une ère de décadence. Nous verrons qu'il
n'en était pas de même au commencement du deuxième siècle.
Nous avons dit que les liens qui unissaient Porphyre et Longin ne
furent point affaiblis lors même que celui-ci était devenu disciple de
Plotin. Porphyre conserva pour son premier maître une haute estime et
une sincère affection, et si, comme philosophe, il doit sa principale
('•') llimcrius (Eclog. VII, p. 160, éd. Wernsdorf) fait aussi mention de ce sophiste.
Al TltOISIÈ.ML SIÈCLE. 23
gloire à Plotin, il semble également juste d'attribuer a Longin les
connaissances et le talent que déploya son élève dans la culture
des lettres. C'est du moins ce qui résulte du témoignage d'Eunape (40),
qui rapporte que Porphyre acheva auprès de Longin son éducation ;
qu'à l'exemple de son maître, il s'instruisit à fond dans la gram-
maire et la rhétorique, bien que son goût ne le portât pas vers
cette étude ; qu'il se voua ensuite à la philosophie dont il cultiva toutes
les branches. On ne doit pas inférer de là que Porphyre n'eut point
d'autre maître que Longin, puisqu'il nous apprend lui-même, comme
nous l'avons dit plus haut, qu'Apollonius lui enseigna la grammaire ;
mais on en peut conclure que Longin dirigea et mit comme la dernière
main à l'éducation littéraire de Porphyre, auquel il inspira sans doute
aussi le goût qu'il avait lui-même pour les recherches philosophiques.
Outre les scolies de Porphyre sur Homère, les Questions homériques
opjptxà Ç/jrr/uiaTa, au nombre de trente-deux, le Commentaire sur le
passage du XIIIe chant de l'Odyssée, où le poète décrit la grotte des
nymphes, le Traité n-ù irpoçu&ctç, et le fragment conservé par Eusèbe,
dont nous venons de parler, ouvrages qui sont parvenus jusqu'à nous,
Suidas attribue encore à Porphyre d'autres écrits relatifs à la gram-
maire, à la littérature, à la rhétorique, qui donnent une haute idée de
l'étendue de ses connaissances et de sa fécondité, surtout si l'on tient
compte de ses travaux philosophiques ; tels sont les cinq livres de
Philologie, qui sont probablement le même ouvrage que \*àxp6otmç tîîç
cp.O.oXoycaç, cité par Eusèbe, un Recueil de problèmes en sept livres, un
commentaire sur la préface de Thucydide, sept livres à Aristide, un
commentaire sur la rhétorique de Minucianus, des doutes sur la gram-
maire ou difficultés grammaticales, une histoire de la philosophie, ou
les vies des philosophes (").
Porphyre mérite donc, à plus d'un Vitre, d'être mis au nombre des
littérateurs dont s'honore le troisième siècle.
(l0) Vie de Porphyre, Document n° 8.
(**) V. sur Porphyre, la Dissertation de Lucas Holstein que Ruhnken a prise pour mo-
dèle de celle qu'il a composée sur Longin, et les travaux récents de MM. Jules Simon, Va-
cherot, Barthélémy, sur l'Ecole d'Alexandrie.
2i CARRIÈRE littéraire;
^ II. Carrière littéraire de Longin.
On voit par la manière dont Porphyre parle de Longin, dans la Vie
de Plotin, qu'il avait la plus haute opinion du jugement de son maître :
tantôt il lui assigne la première place parmi les critiques, et assure
qu'il a soumis à son examen et discuté presque tous les travaux de ses
contemporains; tantôt il tient à faire connaître, au sujet de Plotin,
d'Amelius et des philosophes de la même époque, l'opinion qu'en
avait conçue un homme à la fois si savant et d'un jugement si délicat,
si profond. Bien que ces témoignages de Porphyre se rapportent plus
particulièrement à l'autorité de Longin en philosophie, ils sont néan-
moins conçus en termes assez généraux pour qu'il soit permis de les
appliquer à l'ensemble des facultés et des talents de Longin, et ils nous
expliquent la renommée dont il jouissait de son vivant et la haute opi-
nion que l'on conserva durant plusieurs siècles de son savoir et de son
jugement.
En effet, Eunape, qui vivait vers 350, appelle Longin une biblio-
thèque vivante, un musée ambulant, et il ajoute que si quelqu'un cri-
tiquait un auteur ancien, son jugement n'était considéré comme vala-
ble que lorsqu'il avait été confirmé par Longin (').
Saint Jérôme, se moquant d'un sophiste, dit qu'à ses prétentions,
on le prendrait pour le critique Longin, pour un juge compétent de
l'éloquence romaine, qui a le droit de condamner et d'exclure de la
classe des savants qui il lui plaît (2).
Théophylacte, évêque de Bulgarie, écrivain du sixième siècle, cite un
proverbe qui représente l'autorité de Longin comme généralement ad-
mise en fait de critique (5).
Suidas donne aussi à Longin les titres de savant et de critique :
7roX*jfxa6lr/ç xat xptrixoq -ysvo'fAevoç (").
(«) Eanap. Vit. Porphyr., p. 13, éd. Jun. p. 7 éd. Boisson. — Document, n° 8.
(*) Hieronym. Epist. XCV. — Document, n° 10.
(5) Theophyl. Epist. XVII. — Document, n° 12.
(*) Document, n° 1.
I)E LOXilV 25
Jean de Sicile, l'un des comnientaleurs d'Hermogène, qui vivait sui-
vant les uns au treizième, suivant les autres au quatorzième siècle (5),
parait avoir eu sur Longin des renseignements particuliers; il nous
apprend qu'il consacrait presque tout son temps à enseigner, et qu'il
ne lui restait pas de loisir pour écrire des traités achevés, en sorte qu'il
se trouvait dans le cas de cet oiseau dont parle Homère, qui soufire
de la faim en nourrissant ses petits. Longin, dit-il, était très-habile à
analyser et à distinguer les diverses formes des discours (6), à indiquer
les sources de l'invention, à révéler les secrets de l'éloquence, mais
nullement capable de composer lui-même des harangues, tandis que
l'on porte le jugement inverse sur Denys d'Halicarnasse et Aristide de
Smyrne. Ailleurs, en parlant de l'emploi des figures (7), le même sco-
liaste cite une opinion particulière de Longin, et il ajoute qu'on doit
l'adopter avec confiance, lors même que tous les autres rhéteurs se-
raient d'un avis contraire.
On ne peut méconnaître un accord frappant entre tous ces jugements
portés par des auteurs si différents, et séparés par de si longs inter-
valles, sur la nature et le degré du mérite de Longin. Ces jugements,
de plus, nous semblent pleinement confirmés soit par les titres des
ouvrages que Suidas attribue à Longin, soit par les fragments authen-
tiques qui nous restent de ses écrits.
Passons en revue ces titres et ces fragments, en commençant par
les moins importants :
Longin a écrit, selon Suidas, 1° Sur le discours contre Midias (8), en
adoptant la correction de Langbein, approuvée par Ruhnken, ou contre
Médius, en adoptant l'idée de Toup, qui rappelle la controverse qui
s'éleva entre Longin et le philosophe stoïcien, au sujet des parties de
l'âme ; 2° des Doutes sur Homère (à-rropr^aTa opjpjxà); 3° de la philo-
(5) V. VValz. Rh. gr. VI, pp. X et 95. —Document, 11° 13.
(6) M. Bake (Prolegom. p. xxxiv) explique autrement ces mots àptaro; i-nw.zp.<jor.i >.o-p)v
t'îs'a;, il pense qu'ils signifient commenter un écrit en signalant les diverses figures, les
tournures, les endroits où il convient de placer tel ornement, tel développement, etc.
{') VValz. Rh. gr. VI, p. 1 19. — V. la note critique sur le § 30 du Manuel de Rhétorique.
(8) Les manuscrits de Suidas portent -1^. toS y.7-7. ftofltou. — On lit dans Eudocie, qui
a transcrit l'article de Suidas, ïumufttiiw. Le n° 18 des Excerpta e rhetoricis semble
confirmer la correction de Langbein. — V. les Documents, n° 1.
26 CARRIÈRE LITTÉRAIRE
sophie d'Homère (et tpiXfoàtpoç O(uv/oo;); 4° des Questions sur Homère,
avec les solutions, en deux livres (-nrpojS/r/aaTa Opfco-j xa: "k&fctç ev |3:-
fiXfo'.ç (3') ; 5° des faits historiques contraires au témoignage de l'histoire
rapportés par les grammairiens (riva Trapa raç laroptocç o: •ypapfxxrtxo!:
d>ç sVrop.'xoc è^r/vovivraj) ; 6° des mots qui ont plusieurs significations
dans Homère, en quatre livres (rapt tcov 7rap' 0(a-rçpco Tro)./.a T/jua!-
vouacov )iÇca)v <5'); 7° Explications des locutions attiques, en deux li-
vres, rangées par ordre alphabétique (àrTixaiv Xs&aw sx<5o<7£jç j3', stVi
<5s xarà GTO'.ycTov) , qui sont au nombre des ouvrages que Suidas
a mis à contribution pour son Lexique ; 8° Locutions d'Antimaque et
d'Héracléon (^£j; Avt^ux^o-j je» Hoax).£covo;)(9), et beaucoup d'autres
ouvrages (xa? a^a 7ro^a).
De tous ces écrits mentionnés par Suidas, et qui ne se rapportent
guère qu'à la grammaire et à la philologie, il ne nous est parvenu que
de courts fragments empruntés soit aux Doutes sur Homère et cités
par Eustathe sur les vers 140 et 295 du premier chant de l'Iliade,
soit aux Locutions attiques, ou aux mots d'Homère qui ont plusieurs
significations, et qui sont cités par Eustathe, Photius, Suidas, Tzetzes
et l'auteur des Opipou JL-rtiiLiçiapo'' (d0).
Nous savons, par le témoignage de Libanius (**), que Longin avait
composé un éloge d'Odenat, et par celui d'un ancien grammairien,
cité par Montfaucon (12), qu'il s'était mis au nombre des Géographes par
un traité nxîy. g'Ôvcxcov.
Tollius et Hudson affirment que l'on conservait dans la bibliothèque
du Vatican un lexique grec inédit, extrait en partie de Longin; et
Bekker, dans ses Ânecdola Grœca, page 1091, nous apprend que ce
lexique fait partie du manuscrit 2130 fond d'Urbin 157, composé de
312 feuillets, et qui, au fol. 225, offre le titre suivant : As£jxov tcov
gv&aôëTcov 7oacpo5v èxrsOev Traoa Srecpavov xaj 0so$copyrro*j Kaac.'avou
Aoyyivo'j çpjAo,70/cpo,j xa; Irêpcov Xc£r-ypacpa>v.
Eusèbe, après les noms des divers auteurs dont il a extrait le pre-
(9) On ignore qui était Heracléon, si toutefois la leçon de Suidas est correcte.
(*°) Voiries Fragments li.téraires, nos i, 2, 3, 4, S, 6.
(»•) Epist. 998. — V. les Documents, n° 9.
(«»; Bibl. Coislin. p. 397.— V, les Documents, n° 11.
de i.on<;i.\. 27
mier livre de ses Chroniques, ajoute ce qui suit : E Cassii Longini oc-
todecint UOris quibus Olympiades CCXXVI1I complexus est e Por-
pkyrio denique noslrœ œtatis pliilosoplio ab Ilio capto usquc ad Claudii
dominationem (,3). Niebuhr (1") pense que ce Cassius Longinus n'est
autre que celui dont parlent Suidas, Eunape, etc. , bien que ces auteurs
ne mentionnent pas une chronique parmi les ouvrages qu'ils lui attri-
buent ; mais comme ce n'est pas le seul qu'ils aient omis, leur silence
ne doit pas former une difficulté. Cependant Niebuhr ne s'explique pas
pourquoi ce chroniqueur s'est arrêté à la 228me olympiade, c'est-à-dire
au temps d'Adrien. Frappé de cette remarque, M. Charles Muller (15)
attribuerait plutôt cette chronique à un certain Cassius, dont Aulu-Gelle
rapporte l'opinion sur l'époque d'Homère (16) et qu'il croit contempo-
rain de ce littérateur. Mais il nous semble que ce Cassius est plutôt
Titus Cassius Severus, célèbre orateur du temps d'Auguste, dont le
nom se rencontre souvent, comme dans cet endroit d' Aulu-Gelle, avec
celui de Cornélius Nepos, en particulier dans la lettre 28me du IVe
livre de Pline le Jeune (i7) et qui, d'après Suétone (,8), avait compose
des livres historiques. Au reste, n'est-il pas plus naturel d'admettre
que, pour une cause ou pour une autre, Longin n'a pas achevé sa
chronique commencée, que de supposer, sans données suffisantes,
l'existence d'un nouveau Cassius Longinus, chroniqueur du deuxième
siècle ?
Porphyre, dans la Vie de Plotin, mentionne aussi un ouvrage de
Longin intitulé o <biAy.fyy.Toc. Ce mot a été considéré par Fabricius
et par Ruhnken comme une épithète honorifique de Longin et ils ont
corrigé le texte de Porphyre en conséquence (,9) ; mais aucun des ma-
(isï Chron.p. 195, éd. Maio.
(«+) Kleine Schriften, I, p. 188.
(»■) Fragm. Hist. gr. III, p. 688.
(»«) N. AU. XVII, 21, 3.
(,7) Voir la note d'Ernesti. — V. aussi sur Cassius Severus, Quint. X, I, 22, 116. Tac.
An. I, 72, IV, 21. Dial. 19 et 26. Senec. Contr. III.
(•») Vitellius, C 2. — M. C Muller cite à la page 517 du troisième volume des Fragm.
Hist. gr., à l'article relatif à Thallus, trois passages de Tertullien, de Lactance et de Mi-
nutius Félix, où Cassius Severus est associé à Cornélius Nepos, et déclare ne pas savoir
qui est ce Cassius Severus. Is. Voss. le met au nombre des historiens latins, Lib. I, c. 21.
^*9) Y. le document n" 14, le Fragm. philosophique n° 16 et la note.
28 CAR1UÈ11E LITTÉRAIRE
nuscrits ne justifie leur conjecture, et un examen plus attentif du pas-
sage a conduit le savant Creuzer à s'en tenir à l'opinion de Valois
et de Toup, qui prennent ce terme pour le titre d'un ouvrage de Longin
relatif à l'étude des lettres anciennes, dont Plotin oppose le mérite au
peu de valeur qu'avait à ses yeux le livre philosophique des principes,
y ' ~ /20\
Maxime Planude, dans son commentaire sur Hermogène (21), un
autre commentateur anonyme du même rhéteur (22), un scoliaste du
Manuel d'Héphestion sur la métrique (23) et un auteur anonyme encore
inédit, qui a écrit sur la métrique, cité par M. Egger (24), s'appuient de
l'autorité de Longin sur divers points de prosodie et de métrique, sans
indiquer pourtant l'ouvrage où ils ont puisé leurs citations (25). On voit
néanmoins par leurs témoignages, que notre critique avait embrassé le
sujet dans toute son étendue, était remonté aux principes de l'art, avait
assigné des noms aux diverses sortes de vers et de pieds, et indiqué
les poètes qui en avaient fait usage. La phrase citée par Planude, dans
son commentaire sur Hermogène, s'étant retrouvée dans un passage
de quelque étendue attribué au philosophe Longin par le copiste du
manuscrit 2881 (26) de la bibliothèque impériale de Paris, et faisant
partie des prolégomènes d'un commentaire sur le Manuel d'Héphes-
tion (27), on en a conclu que ce commentaire est l'ouvrage de Longin,
et que c'est de là que les autres scoliastes, indiqués ci-dessus, ont
tiré leurs citations.
Deux autres fragments trouvés, l'un dans le même manuscrit (28) à
(20) Creuzer, Annot. in Plotini vitam, auctore Porphyrio, p. CXI. Une note manuscrite
de Wyttenbach sur ce passage est ainsi conçue : « «ïuXap^aîcu, f. liber Longini sic in-
scriptus. •
(»«) Walz,Rh. gr. V. p. 473.
(•») Walz, Rh. gr. VII, p. 982 et 984.
(«) Gaisford, VIII. I, p. 50 éd. Lips.
(24j p. 145 de son édit. de Longin, d'après lems. 2881, fol. 141 verso, de la Bibl. imp.
de Paris. M. Egger pense qu'on pourrait y trouver encore d'autres citations de Longin.
(«) V. les Fragm. litt. n«» 7, 8, 9, 10, 11 .
(**) Fol. 25 recto.
(27) V. Fragm. litt. n° 12. Dans les édit. de Weiske et d'Egger c'est le n° m.
(••) N° 2881, fol. 27 verso.
DE LONGIN. 29
la suite ilu précédent, l'autre dans le manuscrit n° 2677, autrefois
2705 (29), paraissant appartenir au même commentaire, ont été attri-
bués à Longin par ses divers éditeurs, sur l'autorité de notes margi-
nales écrites en latin d'une main moderne; et, en effet, ces deux courts
fragments semblent faire partie de la même composition (30).
Ce qui distingue ce commentaire sur le Manuel d'Héphestion, c'est
sa parfaite clarté, le soin avec lequel l'auteur marche pas à pas et jus-
tifie toutes ses assertions, soit par des raisonnements simples et justes,
soit par des exemples bien choisis. On voit aussi que les principes de
la philosophie et que la méthode suivie dans les ouvrages des philo-
sophes lui sont familiers, et qu'il connaît également les ouvrages des
orateurs et des poètes, en sorte que les citations se présentent comme
d'elles-mêmes sous sa plume. Son style ne manque ni de précision, ni
même d'élégance ; mais il est plutôt simple, égal et coulant, qu'animé
et pittoresque; l'auteur semble se plaire dans les remarques grammati-
cales et étymologiques et dans les distinctions lexicographiques. Tou-
tes ces qualités nous paraissent bien répondre à l'idée que nous pou-
vons nous faire du style de Longin, d'après ce que nous connaissons
jusqu'à présent de ses travaux et de ses écrits, et nous pensons que ces
divers fragments relatifs à la métrique, qui portent son nom, peuvent
être considérés comme authentiques.
C'est aussi aux scoliastes que nous devons la connaissance d'un
ouvrage assez considérable de Longin. Jean de Sicile, dans son com-
mentaire sur Hermogène, en cite le vingt et unième livre, et lui donne
pour titre ol yàoXoyoi ; un scoliaste d'Aristide et l'auteur de la vie
d'Apollonius de Rhodes lui donnent le même titre; mais une scolie
anonyme, trouvée par Bast dans le manuscrit 1983 de la bibliothèque
impériale de Paris, porte ces mots : èv tw xa' rw yiloldyar; ousÀîôjv,
d'où Bast, Weiske, M. Egger tirent le titre ad cp!>o0.oyo: optVou, c'est-
à-dire Entreliens sur divers sujets de littérature ou d'érudition, tandis
que d'autres savants, comme F. Osann, préfèrent celui de ytkoktiywv
(59) Fol. 83 verso.
fso) V. les Fragm. litt. nos 13, 14. Ce sont les n°s IV, II, des éditions de Toup, Weiske,
Egger.
30 CARRIÈRE LITTÉRAIRE
ouàt'àu, c'est-à-dire Entretiens des philologues (51). C'était sans doute un
recueil analogue aux Nuits Attiques d'Aulu-Gelle et à tant d'autres qui
sont cités par les anciens, mais que nous ne possédons plus, tels que
les &tçtrmfaà de Bion; les Loghistorici de Varron; les Sludiosi de
Pline l'ancien; les (bô/aroceç d'Hiéroclès; le HoncCk-n fytkopd&fa de
Télèphe; les Xpr^ropa^etar de Philon et d'Helladius; le frtMkoyoç
laropiy. ou le Qàokoy'xc, àxpoaajç de Porphyre; les Stptûpéttiç de
Plutarque et de Clément d'Alexandrie, etc. (32).
Autant qu'on peut en juger par le petit nombre de citations em-
pruntées à cet ouvrage, Longin y discutait le mérite des poètes, des
orateurs, des historiens ; il y examinait la valeur, la convenance, l'au-
torité de certains mots ou de certaines locutions ; il y traitait divers
points de critique, de rhétorique et même de géographie (33). C'était donc
comme un recueil de ses observations, de ses jugements, de ses dou-
tes, de ses recherches littéraires, qui n'avaient pas trouvé place dans
ses autres traités, ou qu'il avait eu occasion d'exposer dans le cours de
son enseignement.
S'il en est ainsi, on peut mettre au nombre des citations emprun-
tées à ce recueil le jugement que Longin porte sur Aristide, et que
nous a conservé Sopater dans ses prolégomènes sur ce sophiste ; celui
que rapporte Jean de Sicile sur le poëte Ménélas, à qui Longin attribue
le mérite d'avoir surmonté par ses efforts les obstacles que lui oppo-
sait la nature; enfin le fragment communiqué a Hudson par L.-A. Za-
cagni et copié sur un manuscrit des Evangiles, appartenant à la bi-
bliothèque du Vatican, fond d'Urbino, portant le n° 2 ("*). Ce fragment,
qui contient une énumération des grands orateurs attribuée à Longin,
a donné lieu à beaucoup de corrections proposées par Ruhnken, Toup
(sl) V. Grœfenhan, Gesch. der Philog. III, p. 354, not. 55. M. Bake ne pense pas que
le terme éiuXiai convienne à ce genre d'ouvrage, ni à l'époque de Longin, et propose de
lire plutôt [ihfJXîwv. V. Prolegom. pp. xxxiii-xxxiv, Apsinis et Longini Rhetor.
(3S) S'il nous était parvenu un certain nombre de ces ouvrages, ou un plus grand
nombre de leurs fragments, on pourrait établir entre eux des distinctions plus ou moins
tranchées, mais ils n'en appartiennent pas moins à ce que nous appelons des Mélanges.
(33) V. les Fragm. litt. n°s 15, 16, 17, 18, 19.
(3*) V. les Fragm. litt. n°s 20, 21, 22. Ce dernier est le fragment I des éditions de
Toup, Weiske, Egger.
DE LOXGIN. M
et d'autres critiques, qui ne pouvaient concilier cette liste avec les ju-
gements portés par l'auteur du traité tzîo\ u-^oj; ; mais il faut se gar-
der, en bonne critique, d'altérer de la sorte des documents qui peuvent
fournir à la discussion des données précieuses.
Il nous reste à parler de celui des fragments de Longin, qui, étant le
plus long et se rapportant à la rhétorique, est aussi le plus propre à
nous faire connaître ses idées sur cette matière, sa méthode pour l'en-
seigner, ses jugements sur les orateurs, les philosophes et les poètes,
son style enfin, considéré sous le double point de vue de son siècle et
de son cachet personnel.
La découverte de ce précieux débris est due au savant Ruhnken,
qui l'annonça au public lettré en 1765, dans un journal de La Haye,
intitulé : Bibliothèque des Sciences et des Beaux- Arts (33); voici en quels
termes : « Il y a quelques mois que lisant Apsinès, rhéteur grec, qui se
« trouve dans la collection qu'Aide Manuce a donnée de plusieurs
« autres ouvrages de cette espèce, je fus surpris de voir le style chan-
« ger tout d'un coup au milieu du livre. J'y reconnus non-seulement
« la marche de Longin, mais plusieurs expressions qui lui sont par-
« ticulières. Continuant ma lecture, je tombai sur un assez long pas-
« sage que je me souvins d'avoir lu dans le scoliaste d'Hermogène,
« et dans le commentaire, non encore publié, que Jean Siciliote a fait
« sur ce même Hermogène. Ce passage y est cité, non sous le nom
« d' Apsinès, mais sous celui de Longin, et tiré du livre qui a pour
« titre : Aoyyivo-j t/^vtj priropixr,. Voilà donc un ouvrage de Longin
« que nous venons de recouvrer, et que tout le monde croyait perdu.
« Il existe en entier, à l'exception du premier chapitre De l'invention,
« où il paraît manquer quelque chose. L'ouvrage est digne de Longin,
« et n'est point inférieur à son admirable Traité sur le Sublime. J'i-
« gnore par quel hasard ce livre a été inséré au milieu d'un ouvrage
« d' Apsinès. Il y a apparence qu'ils se sont trouvés réunis dans un
« même volume, et que le relieur, qui devait le placer avant ou après
« le livre d' Apsinès, l'a placé au milieu. Cette erreur a passé dans les
« autres manuscrits et dans l'édition d'Aide. Malheureusement cet ou-
(») P. 273 et suiv.
M CARRIÈRE LITTÉRAIRE
« vrage a été fort corrompu par les copistes; il y a même par-ci par-
« la des lacunes indiquées par Aide; mais je me flatte que lesmanu-
« scrits d'Italie et de France, que je fais consulter, y suppléeront. J'en ai
« déjà rempli quelques-unes au moyen de variantes que j'ai tirées de la
« bibliodièque de Wolfenbutte). Je me propose de publier cet ouvrage
« au plus tôt, collationné avec plusieurs manuscrits, corrigé, et avec
« mes remarques et une traduction latine.»
Rubnken n'ayant indiqué, d'une manière précise, ni dans cet avis
publié en 1 765, ni dans sa Dissertation sur la vie et les écrits de Lon-
gin, qui parut en 1776 sous le nom de P.-J. Schardam, et où il sem-
ble renouveler son engagement de publier la rhétorique de Longin (36),
ni enfin dans l'édition de Toup, qui est enrichie de ses notes et qui pa-
rut en 1777, où commençait et où finissait ce nouveau fragment de
Longin ; Wyttenbach lui-même qui, dans la biographie de son maître
et de son ami, rappela au monde savant cette découverte, approuvée par
Hemsterhuis peu de temps avant sa mort, et qui assure que le travail
de Ruhnken était presque achevé, n'ayant pas donné à ce sujet de plus
amples éclaircissements, ni fait connaître même dans quel journal
Ruhnken avait publié son annonce, les éditeurs de Longin et des rhé-
teurs grecs, qui voulurent insérer ce fragment dans leurs recueils, fu-
rent réduits à leurs propres conjectures, et n'avaient pour les guider
que le passage de Longin sur les figures, cité par Maxime Planude et
par Jean de Sicile. Porson et Kidd (37) firent à ce sujet, dès l'année
1 800, des recherches qui n'aboutirent à aucun résultat (3S). Weiske,
qui n'avait pu obtenir à temps de Wyttenbach une réponse satisfai-
(36) § XIV. Tc'yvï) pr-optJCT, de quâ alias.
(*7J Kidd, dans la préface qu'il a mise en tête de l'édition des Opusc. Ruhnheniana,
qui a paru à Londres, e» 1 807, p. xxvn, s'exprime ainsi : «Cuinam Diario Eruditorum Ruhn-
kenius indicium suum impertiverit, me, licet anxia diligentia quseritantem prorsus efru-
git : in illis autem Aldinis paginis rudera quœdam et fragmenta latere ex Longini opère
de arte rhetorica, et rhetoris hujus germanos fœtus esse produnt dicendi formœ, dispu-
tandi ratio, habitus denique et color orationis per omnia Longino simillimus; atque tes-
timonio suo confirmât amiceque conspirât scholiastes unicus in Hermogenem typis des-
criptus, quem haud ita pridem in Censore Britannico indicavi et iterum œqui lectoris judicio
sistam.» Il insère ici la phrase qui forme le § 30 du Manuel de Rhétorique, sur les figures
ûe pensée.
(s») Bake, Frolegom. p. xvi-xvh.
de Lowsm. 33
santé, n'attribua à Longin que neuf pages de son édition (1809) ou
deux pages et demie du Recueil d'Aide ; il ne fait commencer le frag-
ment qu'au chapitre qui traite de l'élocution et ne le prolonge pas au
delà de la citation de Planude et de Jean de Sicile. Mais il a inséré
dans sa préface (30) le passage d'une lettre de Wyttenbach à Bast, où
le savant hollandais déclare que le fragment de Longin commence, sui-
vant l'opinion de Ruhnken, à la page 709 du Recueil d'Aide, au cha-
pitre 7T£p! èh'ovç (sj'c), et se termine à la page 720 aux mots ofa eV
«fûy, à la fin du chapitre irtpi u.r/rj.r,ç.
Lorsque M. Boissonade eut retrouvé l'annonce de Ruhnken dans le
journal de La Haye (*"), il en donna avis à F.-A. Wolf, qui consacra
à cette question un article des Literarische Analekten (H). Il y exprime
quelque surprise que Ruhnken n'ait pas tenu un engagement pris plus
de trente ans avant sa mort, et il montre que l'étendue et la valeur
réelles du fragment ne pourront être fixées d'une manière certaine que
par le secours des manuscrits. Il invite donc les philologues qui vivent à
portée des grandes bibliothèques, à faire des recherches pour résoudre
cette difficulté. Ce conseil resta longtemps sans être suivi; on tâtonna
encore pour trouver les limites de ce qui appartenait à Longin. M. Spen-
gel (w), pensant que Ruhnken les avait fixées trop étroites, les porta
depuis la page d'Aide 707 à la page 726, c'est-à-dire depuis le cha-
pitre irtp) -7r(ooçaj7ro7rof'taç jusqu'à la fin du chapitre iwcî ttocQojç.
Cette opinion fut suivie par M. Walz, dans son édition des Rhéteurs
grecs C3) et par M. Egger dans son édition de Longin (**). Cependant
M. Finckh, qui a enrichi d'excellentes notes la collection de M. Walz,
est revenu à peu près à l'opinion de Ruhnken, si ce n'est qu'il laisse à
Apsinès le chapitre mp zkîo-j jusqu'à la lacune qui précède les mots
(59) pag. XX11-XX11I.
(*o) v. Schœll, Litt. grecq. IV, p. 33!.
(*!) Tom. II, p. 515. Berlin, 1819, De Dav. Ruhnkenii celebri quodam reperto lite-
rario. >
(**) S'jvxfMyf, Tc/vû'/, p. 111.
(«) Vol. IX, pp. 543-596.
(**J Paris, 1837, pp. 79-125. Toutefois M. Egger déclare, dans sa préface, qu'il
adopte l'avis de M. Finckh.
3
34 CARRIÈRE LITTÉRAIRE
xoà '/opta xxt icpxypdtiov uTVùèoy&ç, par lesquels, suivant lui, com-
mence le fragment de Longin.
Enfin, comme l'avait prévu F.-A. Wolf, c'est par le secours d'un
nouveau manuscrit que la question a été, je ne dis pas résolue, mais
resserrée entre de plus étroites limites. «En étudiant les monuments de
la philosophie péripatéticienne, je trouvai, dit M. Séguier de St-Bris-
son, dans le manuscrit 1874 (de la Bibliothèque impériale de Paris),
outre le commentaire d'Alexandre sur les Topiques, quelques rhéteurs
grecs, savoir les deux ouvrages d'Apsinès, Minucianus, Ménandre,
puis un traité anonyme sur la rhétorique, r/yv/j tou ■koIitixcïï Xoyov,
qui ne figure pas dans la vaste collection de M. Walz. M'étant convaincu
que M. Walz n'avait pas consulté ce manuscrit, j'en ai entrepris la
collation pour le traité d'Apsinès, afin de vérifier s'il confirmerait la
conjecture de Buhnken. J'ai d'abord été récompensé de ce travail
par beaucoup de bonnes leçons qui améliorent considérablement le
lexte d'Apsinès. Arrivé à la page 552, ligne 2, du tome IX des Rhé-
teurs grecs de Walz, le texte du manuscrit me fit passer sans interrup-
tion, ni lacune réelle ou apparente, à la page 579, ligne 18, et loin
que le sens en fût altéré, la suite des idées me parut bien mieux ob-
servée que dans les textes imprimés. En effet, après avoir indiqué
divers moyens d'exciter la pitié, comme rb teémaîB&i robç h tt^outco
yiyovdrcKÇ, rb <p£U-y£!V <5r)u:xyooyouç, rb àr^aix tzîùitz-tctcoxvjm c-pary)-
yo-j;, l'auteur continue ainsi: otmléwt èlv.TZîïv h à-rrb tcov (SsA-novcov
èiri ra y}'-?00 PJra|^0^ xara rbv ruirov (leg. to-ttov) QsœpîTrat tov
Trapà ty)v à£cav xxAovjuievov. Et tout ce qui suit, jusqu'à la page 594, se
rapporte évidemment au chapitre de la compassion, mpi sajou, de
même que ce qui précède ; tandis que le texte intermédiaire s'en éloi-
gne entièrement. Apsinès, à l'occasion de l'épilogue, parle de l'àvaxs-
<paXacW:ç (récapitulation) et de l'àva^vv^ç (remémoralion) des choses
précédemment dites. Ces deux lieux identiques se placent, dit Apsinès,
en trois endroits : à la fin, puis au milieu, après les démonstrations
essentielles, enfin après chaque chapitre de démonstration... Repre-
nant ensuite la division qu'il s'est tracée, en expliquant ce qu'est la
péroraison, après avoir traité de l'àvdfpwptç, il passe à 1T).îoç, dont il
DE I.ONGIN. 35
énumère les conditions; quant à la Sv'vwii-;, il renvoie son examen à
l'afëfvpcç amplification (voir le Traité du Sublime, ch. XI). Nous voilà
donc bien naturellement amenés au chapitre de la Compassion, qui com-
mence à la page 550 de Walz (709 d'Aide), qui se poursuit jusqu'à la
première ligne de la page 552 (710 d'Aide), puis saute à la page 579,
ligne 18 (720 d'Aide), pour se terminer à la page 594 (726 d'Aide).
Voilà des parties qu'on ne doit certainement pas enlever à Apsinès
pour en gratifier Longin. 11 en reste donc deux à examiner : l'une qui
n'est évidemment pas d' Apsinès commence à la page 552, ligne 2, et
va jusqu'à la page 579, ligne 18; et l'autre, intitulée retpi iraflovç,
qui termine le livre d' Apsinès, tel qu'Aide l'a publié, et que M. Walz
attribue également à Longin (**). »
Quant au chapitre -kîo'. -n-aGo-jç, la conjecture de M. Walz, dont au
reste il n'a pas donné de motifs bien plausibles, et qui lui a été pro-
bablement suggérée parce que l'auteur du Traité irîp\ rtyo-j; avait com-
posé un ouvrage iwfâ iraOôjv, tombe par l'observation que ce chapitre
se trouve dans le manuscrit 1 874, qui ne contient rien de Longin, et
qui attribue à Apsinès, non-seulement ce chapitre mpi TraÔovç, mais
les deux qui suivent irepi epcoryfrstoç et irepi àiroxpt'TScoç, que M. Sé-
guier a publiés pour la première fois. Au reste, ce chapitre mpi -n-a-
Oouç diffère sensiblement et par le style et par la méthode d'exposition
de tout ce que l'on peut considérer comme écrit par Longin ("G).
J'ai dit que la question ne me paraissait pas résolue pour le premier
fragment, mais seulement resserrée entre de plus étroites limites; en
effet, de ce que les 27 pages du texte de Walz, qui séparent les deux
parties du chapitre d' Apsinès Tzzp\ èÂîo-j, ne sont pas de ce rhéteur, et
de ce qu'une partie de ces pages peuvent à bon droit être revendiquées
pour Longin, puisqu'il s'y trouve un passage qui lui est attribué par
deux autorités, il n'en résulte pas qu'elles soient toutes de ce célèbre
auteur.
(*5) Séguier de St-Brisson. Diss. sur le Fragm. de Lougin contenu dans la Klu'-t.
d'Apsinès, p. 5-9. Paris, 1838, 81. Notices et Extr. des Mss. XIV, 2'- part., p. 154, s.
(46) M. Bake ne croit pas que ce chapitre -=:• ^txO'.j: soit d'Apsinès (Proleg. p. X), ni
de Longin (p. xux-i).
36 CARRIÈRE LITTÉRAIRE
Une première lecture y fait découvrir trois parties traitées d'une
manière très-différente : 1° un manuel abrégé de rhétorique; 2° un
petit traité sur la mémoire, déjà publié par Fr. Morel, en 1618, sous
le nom d'Apsinès (") ; 3° le commencement d'un chapitre intitulé «tpi
rS>j tÙ'.xûj, que ni Ruhnken, ni M. Finckh ne veulent attribuer à
Longin.
D'autre part, une étude attentive des pages qui sont d'un commun
accord attribuées à Longin, y fait découvrir, ainsi que l'avait annoncé
Ruhnken, des altérations graves, telles que des omissions, des trans-
positions, peut-être même des interpolations plus ou moins étendues,
qui rendent difficile une juste appréciation du mérite de l'auteur, soit
sous le rapport du fond, soit sous celui de la forme. C'est ce que le
lecteur pourra apercevoir, jusqu'à un certain point, par l'analyse que
nous allons lui présenter du contenu de ces pages.
Cette partie du fragment que l'auteur appelle un Manuel abrégé de
rhétorique (Wop/jua vr,ç t/^v/j;) est tronquée au commencement; ce
qui nous en reste peut se subdiviser en quatre chapitres, qui traitent
de l'invention, de la disposition, de l'élocution et de l'action.
Dans le premier chapitre, l'auteur énumère les catégories ou lieux
communs desquels on tire les preuves ou les divers moyens de con-
viction, comme la qualité, le lieu, le temps, le bagage, l'équipage, les
armes de l'accusé; l'attitude, les motifs de l'action, les degrés d'offense.
Il passe ensuite à une autre classe de preuves qui résultent du témoi-
gnage des sens, des circonstances des personnes et des choses, de
l'accord de l'intention avec les faits.
Dans le second chapitre, il s'occupe des conclusions, de l'appui mu-
tuel que se prêtent les diverses preuves, de l'effet de l'amplification
dans la péroraison, de la manière dont la conclusion doit varier sui-
vant la nature de la cause, de l'avantage de multiplier les exordes et
d'en faire usage à mesure que l'on passe à une autre partie du discours.
Il donne ensuite quelques conseils sur la narration et sur l'ordre des
(*?) Walz, Prœf, tomi IX Rhet. gr. (p. xxm, sq.)— Egger. p. 151 de son édit, de Lon-
gin, note 15.
I»h I.OM.IN. 37
preuves; eniin, il établit un parallèle entre l'exonle et la péroraison.
Le troisième chapitre traite de l'éloculion. Après en avoir fait sentir
l'importance, et avoir indiqué quelques modèles à imiter, l'auteur
montre le danger que l'on court à négliger son style, et recommande de
rechercher à la fois la pureté et l'harmonie de la diction ; il indique par
quelques exemples comment on doit éviter les termes communs, les
tournures vulgaires, remplacer les mots habituels par des expressions
neuves, de quelle manière le changement des nombres et des temps,
la transposition des mots, contribuent à l'élégance du style. Il se borne,
dit-il, à un petit nombre d'exemples, parce qu'il s'est proposé d'écrire
un simple manuel. Il énumère ensuite les parties de la période, donne
la définition de celle-ci, et refuse le nom de figure (vyrp'x) à la pro-
lepse, à la réticence, à la prétention, à l'ironie, qu'il considère comme
des pensées (Iworet), des arguments, et qui sont de puissants moyens
de persuasion.
Le chapitre quatrième est consacré à l'action ou au débit, dont Fau-
teur relève l'importance en rappelant la réponse de Démosthène ; il
conseille aux jeunes orateurs d'étudier surtout la manière dont s'ex-
priment ceux qui éprouvent quelque vif sentiment, plutôt que de se
conformer aux règles des rhéteurs, et les avertit qu'il faut modifier son
ton, sa voix, ses gestes, suivant les choses que l'on dit et les person-
nes à qui l'on parle. Il termine ce chapitre en invitant ses jeunes lec-
teurs à joindre l'exercice et la pratique à l'étude de l'art.
Si l'on fait abstraction du désordre ou du défaut de suite que l'on
ne peut méconnaître dans ce petit traité de rhétorique, et qui doit sans
doute être attribué à l'inattention des copistes, ou à l'étourderie de
quelque relieur, on y retrouve les mêmes qualités que nous avons si-
gnalées dans les fragments précédents : un style facile, clair, quelque-
fois élégant et figuré, des conseils sages et pratiques, une érudition
solide et assez variée, un jugement sain et indépendant; mais on n'y
remarque rien qui dépasse le ton d'un style purement didactique, au-
cun mouvement d'éloquence, aucun signe d'une admiration un peu
vive. L'auteur nous semble moins méthodique et moins complet qu'Her-
mogène , mais plus simple et plus libre dans sa marche ; il a moins
38 Carrière littéraire
foi aux secrets de l'art, et recommande avec sagesse l'élude de la na-
ture, comme on devait l'attendre d'un critique philosophe.
Avant de nous occuper des autres parties du fragment intercalé dans
les pages d'Àpsinès, nous devons examiner deux pièces intéressantes
qui jetteront quelque lumière sur la Rhétorique de Longin.
L'une est un extrait ou un abrégé de ce Manuel, découvert par
Chr.-Fr. Matthsei, dans un manuscrit de la Bibliothèque de Moscou, et
envoyé par celui-ci à Ruhnken, vers l'année 1782, mais publié seule-
ment, pour la première fois, par M. J. Bake, en 1849, à Oxford,
dans le volume 8° intitulé : Apsinis et Longini Rhelorica e codd. mss.
adhibitâ supellectili Rahnkenianâ. L'auteur anonyme de cet abrégé
attribue sans hésitation ce Manuel de rhétorique à Longin, qu'il qua-
lifie par l'épithète de xpj-nxcoraTo; , et le préfère à la Rhétorique
d'Hermogène, parce qu'il est plus facile à comprendre. Il nous apprend
que Longin traitait d'abord de l'exorde et de la narration, et passait en-
suite à la confirmation, ce qui prouve qu'il nous manque une partie
assez considérable du Manuel. On retrouve dans les pages suivantes
les principales divisions de l'ouvrage, quelquefois les mêmes expres-
sions, d'autres fois des phrases qui portent bien le cachet de Longin,
mais qui ont été omises par le copiste ou l'abréviateur du Manuel que
nous connaissons déjà. La fin du nouvel extrait montre aussi que nous
ne possédions pas la dernière partie de l'ouvrage de Longin, bien qu'il
semble prendre congé de son lecteur dans les lignes qui terminent ce
qui nous en est resté. En effet, la dernière page de l'Abrégé de Mos-
cou contient, non-seulement des directions sur la manière de con-
former le style au sujet et à la nature du discours, mais encore l'énu-
méralion des sept écrivains que Longin recommande à l'étude et à
l'imitation du futur orateur, avec les motifs qui l'ont décidé à cette
préférence. Ces sept écrivains sont : les philosophes Eschine et Platon,
les historiens Hérodote et Thucydide, et les orateurs Isocrate, Lysias
et Démosthène. Il reproche néanmoins à Thucydide sa concision et ses
tournures recherchées, et à Platon l'abus des figures et la pompe trop
poétique de sa prose; quant aux autres, il les déclare irréprochables
cx.V7.u.-xç)zrlTO'jq.
1>e i.o\<;i\. 39
L'autre pièce se compose d'une suite de vingt-cinq articles relatifs à
la rhétorique, qui étaient indiqués dans le catalogue de la Bibliothèque
Laurentienne, sous ce titre : ex tûj AôyytWj p//ropjxcov, et dont Har-
les avait fait mention, tome VI, p. 81, de la Bibliothèque grecque de
Fabricius. M. Egger les a publiés pour la première fois en 1837, sous
le titre de Excerpta e Longini Rhetoricis, comme appendice de son
édition de Longin, d'après une copie que lui avait envoyée M. Micali,
et M. Bake les donne à son tour d'après une copie de la main de Ban-
<lini, trouvée dans les papiers de Ruhnken, en avertissant que le titre
h. tcov Aoyy'-jo-j pyjropîxâiv, est d'une main différente et plus récente
que le texte même des extraits.
La comparaison de ces articles avec les deux échantillons de la
Rhétorique de Longin dont nous venons de nous occuper, montre
qu'ils ont été puisés, du moins en partie, à la même source; en
effet, on y trouve des conseils à peu près semblables sur la dispo-
sition des arguments (*8), sur la cause et le but de l'action comme
moyen d'amplification f9), sur la place des maximes dans la dé-
monstration (50), sur l'emploi des récapitulations dans l'argumen-
tation (5I), sur la convenance d'observer la nature pour bien expri-
mer les sentiments (:i2), enfin sur le style et en particulier sur le chan-
gement de nombre entre le verbe et le sujet (S5). Cependant une partie
au moins égale de ces articles se rapportent à des points soit géné-
raux, soit spéciaux, dont on ne trouve pas trace dans le Manuel de
rhétorique tel que nous le possédons, ni dans l'Abrégé de Moscou;
ce qui doit faire supposer ou que ce Manuel était bien plus étendu et
bien plus complet, ou que ces articles ont été empruntés à d'autres
traités de rhétorique qui ne sont pas de Longin (*'). Ainsi, d'après
(*8) Voir Rhétorique, § 15.
(*9) Rh.,$ll.
(so) Abrégé, $ 5.
(»») Rh.,$U.
(") Rh., § 33.
(") Rh., $25'.
(5*) Cette dernière conjecture est confirmée par ce passage du rhéteur Cœcilius, cite
par Photius (n° 259, p. 485 b. éd. de Bekker) : 0 [fclvrw Stx&uinic KsuxtXto; y.r, y.v/yt,-
3fai fwn tok p-^T'vîx (se. \v7'.ywv77.) -'M *7.tx facvotav rJ/r,[j.%i:i , i.u.% r.7.7ïj9;j K&TÛ y.7.:
40 CARRIÈRE LITTÉRAIRE
les Excerpla de Florence, l'auteur blâme l'usage trop fréquent des
figures; il invoque à ce sujet l'autorité d'Àristote et recommande d'i-
miter à cet égard la sobriété de Lysias; il propose comme modèles Dé-
mosthène et Aristide pour la vigueur des objections, Démosthène et
Platon pour l'harmonie de la période ; il dit que Platon est le premier
qui ait su transporter dans la prose la sublimité d'Homère; que Théo-
phraste distinguait six espèces d'amplification ; qu'Aristide avait adopté
l'abondance des Asiatiques, ce qui rendait son style facile et entraînant:
que la harangue contre Midias est une invective ; il fait observer que
la peinture des caractères exige un jugement sain et des principes ho-
norables; que les hommes savants échouent souvent parce qu'ils man-
quent de talents naturels ; que les meilleurs écrits se recommandent
par la variété plutôt que par un style uniforme; il indique les quatre
questions sur lesquelles roule l'éloquence politique, savoir, la justice,
l'utilité, la possibilité, la gloire ; il rappelle que, dans les discours po-
litiques, l'exorde se tire des principes, dans les plaidoyers des opi-
nions sur les personnes, dans les panégyriques de l'intention générale
du discours ; il trace la marche à suivre quand on a à se défendre d'une
action déshon'orante et honteuse, et montre qu'il ne convient pas de
s'en justifier directement, mais qu'il faut prouver qu'on en est incapable
par des exemples ou des raisons sans réplique ; il définit l'hypostase
et la rhétorique, etc.
Au reste, comme on ne saurait découvrir aucune liaison, ni même
aucun ordre dans ces articles successifs, et qu'ils sont conçus d'une
manière peu propre à faire connaître le style des auteurs dont ils sont
àirXàffTG'j; Ta; vGïiffEt; sVjE'pEaflai, TpGïrr.v Si i» tgO — avG'JpfG'j y.v. èvâXXa^'.v gûts X,r,rr,<s%i
tÔv àv&p a g-jte /pT/raaôai, àXXà Si aùrwv Si, tôjv vsr,u.5CTtov jc*t tt; fiwurïfc aÙTtbv oxgXg'j-
ôî*î àfEiv tgv àxpcaTT.v ^pb; tÔ ffcûXr.ux. Ol ■j'àp nâXat pTiTcps; ly-aviv aÙTcov Èvg'uiSgv EÛpEÏv
te Ta iv6uu.T,u.aTa xat ttï «ppâast -ttev.ttû; àttOTYttXflU, ÈaTtG'iSaÇov "yàp tÔ ôXgv ?rspt ttv Xsî-iv
xat tgv Ta'jTr,; XGffacv, -jrpwTGv uiv gttwç tir, eir.aavTtxr, mu EÙïrpsTTT,; , EiTa Je xat èvapus-
vigç y, tgûtwv aûvOEat;. Ces lignes sont évidemment la source du § 3 des Excerpta e Lon-
gini Rhetoricis, qui est ainsi conçu : 'Oti tsctt»! ix. tgû TravGÛp^Gu xai ÈEâXXa^t; vjSiiûx
r:i i-i tgI; àpyaÎGi;, àXXà xaî Ta tgO vgù ayr.aaT* gÇe' ttgte ei; tcù; S:/.-l>4\/.vj; Xo-you; 77ap-
EÏaôat • f, wXEtwv -yàp aÙTGÏ; vKmH HEpi tw Xii'.v /.%•. tgv TaÛTT.; xg'ougv rv, xci tt.v 9v»v6xxr,v
■/.x\ ÎMwvûn. Ce rapprochement est dû à M. Ch. VN'alz, qui l'a indiqué comme addition à
son article sur le Longiu de M. Egger, p. 640 du Ffeidelberger Jahrbiicher, 1840.
Itl IOM.IV 41
extraits, on ne doit leur attribuer d'autorité que celle qui résulte de
leurs rapports avec d'autres pièces authentiques.
Y a-t-il quelque rapport entre les Excerpta e Longini Itheloricis,
et les Enarraliones Hermogenis excerptœ ex Lonyino, Iamblicho, Sy-
riano, Simplicio et aliis, mentionnés dans le catalogue de la Bibliothè-
que de Vienne, rédigé par Nessel, P. 4, p. 14? Ou bien ce dernier
recueil n'est-il autre chose que la préface des scolies d'Hermogène, in-
titulée : \ -7 xy •)■/}, nyrjr'.<,Yj ht Oîxyoo'jjv Tt'/yoypzvoyj £?; toc IcpOÀtyO*
/jLcvat ta; V.rj'j.oyvjo-j; pr,ro^iy.r,<;, empruntée aux mêmes rhéteurs (") ?
Le chapitre mpi pvïp);, qui fait suite au Manuel de rhétorique in-
tercalé dans le texte d'Apsinès, est attribué à Longin par Ruhnken et
par MM. Finckh, Spengel, Walz, Egger; mais M. Bake pense qu'il
n'est ni d'Apsinès, ni de Longin (56). Il fait remarquer que Longin,
ayant suivi dans sa Rhétorique la distribution d'Aristote, n'avait pas
dû s'occuper de la mémoire ; d'ailleurs il ne reconnaît dans ce petit
traité, ni le style, ni la méthode de Longin; il n'y trouve ni la sobriété,
ni la brièveté qui distinguent ses autres écrits, et l'auteur lui paraît
manquer de jugement et de mesure dans la manière dont il imite Platon.
Sans porter un jugement aussi sévère sur ce petit ouvrage, qui nous
semble être l'analyse de quelque autre plus étendu, ou un exercice ré-
digé d'après la leçon de quelque sophiste, et sans le trouver, comme
M. Bake, tout à fait étranger à la rhétorique, nous ne pouvons pas non
plus l'attribuer à l'auteur qui a écrit le Manuel ; car, sauf un court pas-
sage relatif à la péroraison, à la fin du $ 8, qui s'accorde assez bien
avec le contenu du § 1 1 du Manuel, tout le reste du Traité roule sur
des idées très-diverses, présentées d'une manière toute différente, et
dont on ne trouve aucune trace ni dans YEpitome, ni dans les Excerpta
e rhetoricis. Néanmoins l'imitation de Platon et même celle de Plu-
tarque ont introduit, dans le style de ce morceau, un certain nombre
de locutions qui se retrouvent dans le Traité du Sublime, et c'est
(") Ruhnken. Diss. de Vita et Scr. Long., £ XIV. — Speugel, 1. T., p. 5. — Walz, Rh.
gr. Tom. Vf, p. xv-xvi.
(M) Cependant il dit (pp. xxxviii-xxxix de ses Prolegom.) que ce chapitre «e trouve
dans les Excerpta ex Aptine qui suivent le texte d'Apsinès dans le Codex Gudianus, et
qu'il n'y manque que la dernière page depuis les mots to /.Ojo; tt ; InwTtqm w. ri/trr.i.
42 CARRIÈRE LITTÉRAIRE DE LONG IN.
peut-être ce motif qui avait engagé Ruhuken à l'attribuer à Longin.
Cependant, ainsi que l'observe M. Bake, il y a une bien grande dis-
tance entre ces deux imitateurs : autant l'un est stérile et dépourvu
d'originalité, autant l'autre, c'est-à-dire l'auteur du Traité du Sublime,
est libre dans sa marche et riche de son propre fonds.
Enfin, la partie du fragment intitulée trspc tcov rekixwv appartenait à
quelque traité de l'invention, dont l'auteur appuie ses préceptes de
l'exemple de Démosthène, et suppose une discussion entre cet orateur
et ceux qui combattent sa proposition de couper l'isthme de la Cherso-
nèse. L'orateur indique les objections que l'on peut faire à ce projet,
puis la manière de les lever; malheureusement la marche du raisonne-
ment est interrompue par deux lacunes. Ce fragment donne une idée
peu favorable du talent de l'auteur, et l'on ne peut que souscrire à l'o-
pinion de M. Bake qui n'y reconnaît ni Longin ni Apsinès.
Ici se termine la revue des fragments qui nous restent des écrits lit-
téraires de Longin. Si l'étude que nous en avons faite ne nous permet
pas de considérer l'auteur comme un écrivain hors de ligne, qui avait
sur l'éloquence et la poésie des idées fort supérieures à celles de ses
contemporains, nous devons reconnaître néanmoins qu'il méritait par
son érudition, ses travaux, son jugement, par le soin avec lequel il s'é-
tait soustrait à la fâcheuse influence de son temps, la renommée dont
il a joui pendant sa vie et bien des siècles encore après sa mort.
DEUXIÈME PARTIE.
EXAMEN DE L'AUTHENTICITÉ DU TRAITÉ DU SUBLIME.
CHAPITRE PREMIER.
OPINIONS DES CRITIQUES A CET ÉGARD.
Dans nos études sur la vie, les travaux et les écrits de Longin, nous
nous sommes astreint a ne puiser nos faits et nos assertions que dans
ses propres récits et chez les auteurs dont le témoignage s'appuyait sur
une connaissance certaine de sa personne ou de ses ouvrages. Nous
devons maintenant aborder l'examen du livre auquel Longin a dû, de-
puis la renaissance des lettres, la haute renommée dont il jouit comme
grand écrivain, habile critique et arbitre du bon goût. En effet, le
Traité du Sublime, publié pour la première fois en 1554, à Bâle par
Robortello, l'année suivante à Venise par Paul Manuce, tant de fois
réimprimé, commenté par des savants du premier ordre, et traduit II
plusieurs reprises en latin et dans toutes les langues de l'Europe (*); ce
Traité, au mérite duquel Fénelon, Boileau, Rollin, Laharpe, Pope, Ad-
dison, Gibbon, Blair et les plus habiles critiques de nos jours ont
rendu un si éclatant hommage, était généralement considéré comme
authentique, quoique cette opinion ne s'appuyât que sur le titre des
manuscrits, et bien que cet ouvrage parût une production bien remar-
quable pour le siècle où vivait l'auteur qui était censé l'avoir composé.
1 n phénomène si rare dans l'histoire des lettres, qui n'avait qu'une si
(') V. pour ks détails des éditions et des traductions, l'Introduction mise à la tête du
Traité du Sublime.
44 EXAMEN DE t AUTHENTICITE
légère garantie, n'éveilla pas les soupçons de la critique, à une époque
où l'authenticité de tant d'autres ouvrages, d'une origine bien moins
douteuse, fut mise en question et fortement ébranlée.
Ce ne fut qu'en 1808, lorsque Amati annonça que l'un des manus-
crits du Vatican, n° 285, portait au litre les mots Aeovutfto'j :h Aoyy'vou,
que les savants commencèrent à s'occuper de cette question, et que
quelques-uns d'entre eux conçurent des doutes sur l'authenticité du
Traité irspi ?ty>ouç. Weiske, dans son édition de Longin, qui parut en
1809, fit connaître au public l'observation d' Amati, en avouant qu'il
n'avait pas attaché lui-même une telle importance a la présence de
cette particule, qui se trouve aussi sur le titre du manuscrit de Paris,
et qui avait été déjà signalée, par un savant inconnu, dans une note
manuscrite de l'exemplaire du Longin de Tollius qui appartient à la
Bibliothèque de Leipzig.
Dans sa courte dissertation insérée en tête du commentaire de
Weiske, le savant italien expose les conséquences que l'on doit tirer
de ce nouveau titre. Il en déduit d'abord le véritable nom de Longin,
qui ne s'appelait pas tantôt Dionysius, tantôt Longinus, ce qui s'expri-
merait en grec Ajovujjoç 6 xaù AoyyT-joç, ni Dionysius Longinus, comme
le portaient toutes les éditions, ni Dionysius Cassius Longinus, comme
le pensait Rulmken, mais Cassius Longinus, comme l'indiquent Pho-
tius, Suidas, le Scoliaste publié par M. Cramer (2). Il montre ensuite
que les droits de Longin à être considéré comme l'auteur du Traité
Tczpi ïtyouç devenaient par là bien douteux. Si le copiste, dans son in-
certitude, attribuait le Traité Trep* ityovç à Denys ou à Longin, c'était
sans doute parce qu'il le jugeait digne des deux plus célèbres rhéteurs
dont la renommée était parvenue jusqu'à lui.
En présence de cette alternative, Amati se prononça pour Denys
d'Halicarnasse, et appuya son opinion des considérations suivantes. Le
style du Traité mpi u^ouç, par sa noblesse, son énergie, sa correction,
diffère beaucoup de la manière sophistique et sans force qui caracté-
rise les auteurs du siècle d'Aurélien, et convient bien mieux à ceux du
siècle d'Auguste. — Longin, écrivain du troisième siècle, aurait-il pris
(s) V. les Documents, n° 1, et les l'ragm. litt. nos 3 et -4.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 45
la peine de réfuter et de compléter un traité sur le style sublime com-
posé deux siècles auparavant par Caecilius, rhéteur sicilien? — L'au-
teur ne semble-t-il pas indiquer que l'ouvrage de Caecilius était encore
récent, puisqu'il se sert du mot àvaG-xoTrou^/vocç qui se dit d'un livre ex-
posé en vente, que l'on examine en passant? — Quintilien et Plutar-
que citent ensemble Denys et Caecilius, et même le premier semble re-
produire les termes mômes du Traité iwpJ fyquç (*). — Comment attri-
buer au règne d'Aurélien la paix universelle dont il est parlé dans le
dernier chapitre du Traité? — Comment admettre qu'au troisième siè-
cle on regrettât encore si vivement la liberté? que l'on déplorât alors
avec tant de noblesse la décadence de l'art oratoire? — Comment ex-
pliquer que Longin, ce littérateur si érudit, s'il est l'auteur du traité
qu'on lui attribue, n'ait cité aucun écrivain postérieur à Auguste? —
Pourquoi Suidas, qui énumère les écrits de Longin, ne fait-il aucune
mention du Traité tzîç>\ rtyouç? — Enfin l'auteur déclare qu'il a com-
posé deux livres irspt a-yvftscrccoç ovoparcav, et l'on sait que nous
avons un traité de Denys sur le même sujet.
De ces diverses circonstances, Amati conclut que le Traité Tzzp\
Çtyouç est du siècle d'Auguste, et qu'il a pour auteur Denys d'Halicar -
nasse ; et si l'on n'admet pas cette manière de voir, il pense qu'on pour-
rait concilier les difficultés en supposant que Longin fit un abrégé de
l'ouvrage de Denys, et que c'est pour cela que le copiste attribue cet
ouvrage à l'un ou à l'autre, de même que l'on trouve dans les manus-
crits, pour titres de quelques abrégés : par un anonyme ou par Zosime,
par Dion ou par Xiphilin, par Cornélius Nepos ou par Probus.
Weiske, en adhérant pleinement à l'opinion d' Amati sur l'époque où
le Traité rctp\ utfooç a dû être composé ; en faisant remarquer de plus
que le style des fragments authentiques de Longin ne rappelle point la
puissante éloquence et la vive admiration pour les chefs-d'œuvre de
l'antiquité qui distinguent l'auteur du Traité ; en déclarant qu'il ne sau-
rait comprendre comment un tel écrivain aurait composé des scolies
(3) II. &b. Sect. XV, § 8. Ko.', v. xoft1 r.u.â; âavci p^rofs; |Va=7tg'j<ïiv 'Efivvûa;. Quint.
Inst. Or. IX, 2. § 42. Novi vero et prœcipue declamatores audacius nec mehercule sine
motu quodam imaginantur.— n. 5. Sect. XVII, § 2, Quint. VIII, 5, 29.— II. 8. XXVI, §3,
Quint. IX, 3, 27.
46 EXAMEN DE L'AUTHENTICITÉ
sur Héphestion, des recueils de géographie, et d'autres ouvrages aussi
peu importants; comment il aurait goûté le style de Plotin si éloigné
de l'élégance de Platon, et vanté sa force de conception, ne peut sous-
crire à l'idée de faire honneur à Denys d'Halicarnasse de la composi-
tion d'un traité si supérieur à tout ce qu'il a produit, et pencherait plu-
tôt pour Denys de Pergame, dont Strabon a loué le talent comme rhé-
teur et comme écrivain (").
Malgré son importance, ce nouveau problème de critique n'attira
pas l'attention des premiers philologues de l'Allemagne, ou du moins
n'éveilla pas leurs scrupules.
En rendant compte, dans les Acta Societatis pkilologicœ Lipsiensis(yo\.
I, p. 336, sq.), de l'édition de Longin publiée parWeiske, Ch.-D. Beck
y inséra dans son entier la Dissertation d'Amati et les remarques de
l'éditeur. Il indique en note la plupart des objections auxquelles donne
lieu la nouvelle hypothèse, et pense que, si les droits de Longin ne
sont plus aussi solides, on ne peut pourtant pas déclarer avec certitude
qu'il n'est pas l'auteur du Traité du Sublime.
G. Hermann, dans sa Métrique et dans ses Opuscules, cite et cor-
rige quelques passages du Traité ttspi xfywç sous le nom de Longin,
sans énoncer le moindre doute (5).
G.-H. Schœfer n'énonce nulle part, dans ses nombreuses publica-
tions, des doutes sur l'authenticité du Traité mot u^oj;, bien qu'il
cite quelquefois les travaux auxquels il a donné lieu.
J.-G. d'Orelli rapporte, en regard de certains vers de l'Art poétique
d'Horace, des conseils analogues du même traité, dont il nomme l'au-
teur Dionysius Longinus(6).
Cependant Niebuhr, dans le mémoire où il cherche à établir qu'Eu-
sèbe a désigné Longin parmi les auteurs dont il a extrait le premier
livre de ses Chroniques, n'indique pas le Traité mpi &|>ouç parmi les
ouvrages de Longin que Suidas a omis(7).
L'auteur du compte rendu inséré dans le numéro 70 de la Ga-
(*) Geogr. XIII, 4. 3.
(3) Metr. lib. III, c. 16. p. 678 s. Opusc. 1, pp 123, s. 336, s. IV, p. 294.
(•) Ars poet. v. 31 . n. fi. S. 33 — v. 309. S. 8 — v. 310. S. 4 — v. 347 et sq. S. 33 et 36.
(») Niebuhr, Kleine Schriften, I, p. 188.
1)1 TRAITÉ DU SUBLIME. 47
ieUi littéraire d'Iémi, en 1810, émit l'idée que le Traité irejà :j4>o-j;
pouvait faire partie du vaste recueil intitulé : au u<16\oyQ>. opuVùK.
En 1819, le savant et judicieux M. Boissonade(8), après avoir ex-
posé les opinions et les conjectures d'Amati et de Weiske, reconnaît
qu'il est désormais impossible d'affirmer que le Traité du Sublime soit
de Longin ; mais il ne pense pas qu'il soit naturel de l'attribuer à Denys
d'Halicarnasse ou à Denys de Pergame, ou à tout autre écrivain du
siècle d'Auguste; il demande si les livres des Juifs étaient alors assez
connus, assez répandus, pour qu'un rhéteur grec y allât puiser des
exemples, et eût l'idée de citer, comme échantillon du sublime, ce beau
passage de la Genèse : Dieu dit que la lumière soit, et la lumière fut. On
comprend fort bien, au contraire, que Longin, au troisième siècle,
élève d'Ammonius Saccas, ait pu citer Moïse, et l'on ne doit pas ad-
mettre que ce passage ait été interpolé par un chrétien ; car un chré-
tien ne se serait pas borné à dire que Moïse n'était pas un homme or-
dinaire, oV/ o tu^cov ixvr,p. Néanmoins, ajoute le savant critique, cette
réponse ne satisfait pas à toutes les difficultés, ne résout pas toutes les
objections ; il en est une qui paraît de la plus grande force, c'est qu'on
ne trouve dans le Traité le nom d'aucun écrivain postérieur à Auguste.
En effet, en admettant que Longin n'ait pu trouver un seul exemple
de véritable sublime hors des pages classiques de la haute littérature,
ne pouvait-il pas trouver des modèles frappants d'enflure, de recherche
et d'affectation dans les sophistes et les rhéteurs du deuxième et du
troisième siècle? M. Boissonade regarde donc la solution du problème
comme suspendue, et il estime que tant que d'autres manuscrits ou
quelques témoignages ne viendront pas éclairer et fixer la question,
on pourra disputer pour Denys ou pour Longin, sans jamais arriver à
un résultat positif.
A la suite de ses remarques sur la découverte de Ruhnken, F.-A.
Wolf dit quelques mots de celle d'Amati et de la faveur avec laquelle
elle fut d'abord accueillie: mais sans vouloir s'engager dans l'examen
de ce nouveau problème, il fait comprendre par deux exemples, tirés du
mot oùlriyoQitx et du nom d'Ammonius, que la question doit être mieux
(8) ISiogr. Univ., t. XXIV, p. 667 et suiv.
48 EXAMEN DE l' AUTHENTICITÉ
approfondie. Il ne partage pas l'admiration de la plupart des savants
pour le Traité du Sublime, et trouve dans la diction, le style et la mé-
thode de cet ouvrage, plus de traces du siècle de Longin que de celui
d'Auguste (9).
Ailleurs (10) F.-A. Wolf s'occupe de la citation de Moïse (sect. IX
du Traité -ir. 5.) et croit très-vraisemblable que c'est une interpolation
ajoutée par quelque chrétien. Ce n'est point, dit-il, à cause de la men-
tion de Moïse, car Moïse est déjà cité par Strabon ; mais c'est que cette
citation est étrangère à la marche des idées dans ce chapitre, et sem-
ble comme tombée du ciel entre deux passages d'Homère; d'ailleurs il
il n'y a rien de sublime dans l'expression. Il ne pense pas néanmoins
que l'on doive, pour ces raisons, retrancher le passage, parce que le
Traité du Sublime ne nous est pas parvenu dans son entier, et qu'il
n'est, à son avis, qu'une réunion de fragments.
M. Knox publia à Londres, en 1827, sous le voile de l'anonyme,
un écrit intitulé : Remarks on the supposed Dionyshis Longinus, with
an attempt to restore the Treatise on Sublimity to ils original state, dans
lequel il expose et soutient l'opinion d'Amati et de Weiske relative-
ment à la nécessité d'enlever à Longin la composition du Traité Tzep\
ïfyo'jq; il insiste sur les considérations tirées du dernier chapitre; il
trouve que le mépris des richesses qu'affecte l'auteur ne saurait con^
venir au secrétaire de l'impératrice Zénobie; il rappelle que Jean de
Sicile refusait à Longin le talent de la composition, à cause du peu de
loisir que lui laissaient les devoirs de l'enseignement; enfin il fait va-
loir la circonstance que les titres de Longin à ce bel ouvrage ne repo-
sent que sur la faible et équivoque autorité d'un copiste. Dans la se-
conde partie de son livre, M. Knox, partant de l'hypothèse que le
Traité mpi u^ouç n'était pas destiné à la publication, ou n'était des-*
tiné qu'à une circulation restreinte, explique par là comment il n'est
cité nulle part, et pour le rendre à la fois moins étendu et, selon lui ,
plus digne de son habile et modeste auteur, il supprime, outre plu-
(9) Anal, litt., II, p. 525, s. 1819.
(*°) Vorlesungen iïber die Alterthums-Wissenschaft, herausg. von J. D. Glirtler. Leip-
zig, 1831. Erster B. S. 330.
1)1 TRAITÉ 1)1 SUBLIME. î-9
sieurs autres passages, les sections 19, 20, 21, 22, 23, 24, 27, 28,
39 et 40, qui traitent de l'emploi des figures, et propose de hardies
transpositions pour mettre ce qui reste dans un ordre qui lui parait
plus convenable.
L'ouvrage dont nous venons de parler fut l'objet d'une critique
assez sévère, insérée en 1831 dans la Revue d'Edimbourg. Après une
exposition remarquable des travaux des Grecs sur les principes philo-
sophiques du goûl, dans laquelle il montre les rapports nombreux qui
unissent à cet égard les vues de Platon et d'Àristote, sans négliger les
différences qui les distinguent ("), l'auteur passe en revue et apprécie
les critiques subséquents, tels que Théophraste, Demetrius, Denys
d'Halica masse, Plutarque, qui est fort maltraité, enfin Longin, pour
lequel il revendique vivement l'honneur d'avoir produit le Traité rtsûi
Tout en payant un juste tribut d'admiration aux profondes recher-
ches de son illustre compatriote Richard Bentley, l'auteur n'accorde
pas la même sagacité ni le même jugement aux savants allemands et
français, et passant sous silence les questions si hardiment soulevées
par Markland, il regrette qu'on n'ait pas repoussé, avec assez de vigueur
et de dédain, les hypothèses de F.-A. Wolf, de Beck, de Schùtz, etc.
sur Homère, Platon, Cicéron, etc. Puis, sans réfléchir qu'autre chose
est d'attaquer l'authenticité d'ouvrages étudiés et admirés par toute
l'antiquité et entourés d'une foule de témoignages qui méritent pleine
confiance, autre chose est de soumettre à un examen impartial et rai-
sonné les titres d'un écrivain à la composition d'un traité qui ne lui est
attribué directement par aucun auteur ancien, et qui porte bien des
signes d'une époque antérieure, il met sur la même ligne les conjec-
tures d'Amati et de Weiske, bien qu'elles aient obtenu, dit-il, l'appro-
bation du savant docteur Parr (,2), et il les fait passer par un creuset
dont elles ne soutiennent pas toutes également l'épreuve.
(1J) Voir dans la Bibliothèque Universelle de Genève, année 1850, mois de novembre,
pages 298-320, la traduction de cette exposition, dans l'article relatif à l'Essai sur l'his-
toire de la critique chez les Grecs, par M. Egger.
(lsy En effet, dansl'édit. anglaise du Thésaurus de H. Estienne, à propos du mot £taî-
fj-.v, cet habile critique nomme Pseudo-Longhtus l'auteur du -iy. Gôcj:. Les savants fran-
4
50 EXAMEN DE i/ AUTHENTICITÉ
Si le critique anglais échoue dans ses tentatives pour détruire ou
pour atténuer la valeur de la particule •/} dans le titre du manuscrit,
pour écarter ou dissimuler les conséquences qui résultent du défaut de
tout témoignage ancien au sujet du Traité respi ïfyouç, ainsi que celles
qu'on a droit de tirer de ce qu'aucun des auteurs cités dans cet ou-
vrage n'est postérieur au règne d'Auguste (13); s'il ne parvient pas à
affaiblir les objections déduites de la paix générale qui régnait lors de
la composition du Traité, ni celles que font naître les regrets exprimés
par l'auteur sur la perte de la liberté, sur la décadence de l'art ora-
toire; s'il n'explique pas d'une manière satisfaisante la différence sen-
sible que l'on remarque entre le style simple et égal des fragments de
Longin, et le style animé, véhément, figuré du Traité mfi u^ouç,
dont le sujet, quoi qu'il en dise, ne prêtait pas plus à l'éloquence que
ceux des Fragments ; d'autre part, il a raison de trouver dans ce traité
des expressions qui ne sauraient convenir au siècle d'Auguste, et non-
seulement des expressions, mais encore des idées et des circonstances ;
de faire sentir la faiblesse des déductions tirées de l'intervalle qui sé-
pare Csecilius de Longin, de rappeler que Denys d'Halicarnasse n'a
écrit qu'un seul livre sur la composition des mots ; de faire remarquer
l'inexactitude du sens attribué au mot àvac-xoiro^ucvo! ; de montrer
combien l'on est peu fondé à soutenir que l'auteur du Traité tnpi
ttyouç n'aurait pas écrit des scolies sur Héphestion, des livres de
grammaire, de lexicographie, et d'autres recueils, puisqu'une bonne
partie de ce traité se compose de notes grammaticales, et que tant
de graves écrivains n'ont pas dédaigné de s'occuper de semblables
sujets, etc., etc. Par celte dernière observation, il réfute les retranche-
ments proposés par M. Knox ; mais son admiration pour le Traité rcîpi
\nf>ou; ne l'empêche pas d'y trouver des parties faibles et des remar-
ques trop minutieuses.
M. Em. de Tipaldo, qui a publié à Venise, en i 834, une traduction
italienne du Traité du Sublime, s'efforce aussi de combattre les rai-
çais et allemands qui président à l'édition du Thésaurus publiée par Didot, n'expriment
aucun doute semblable.
(I31 V. plus bas, p. 53.
m TRAITÉ IH SUBLIME. 51
sons alléguées par Amati en faveur de son opinion. Il parvient facile-
ment à montrer que le Traité du Sublime ne peut être de Denys
d'Halicamasse ; mais il ne réussit pas également à écarter les consé-
quences qui résultent de la particule fi; en particulier, à qui fera-t-il
croire qu'un rhéteur ne doit chercher les exemples des défauts con-
traires aux qualités des grands écrivains, que dans les écrits de leurs
contemporains ?
M. Antoine Westermann, dans sa précieuse Histoire de l'Eloquence
chez les Grecs (,a), pense que les doutes élevés sur l'authenticité du
Traité nrsp\ o^ojç ne sont pas suffisamment fondés, mais qu'ils s'expli-
quent par l'excellence de ce Traité et sa supériorité sur tous les ou-
vrages analogues de la môme époque, et quoiqu'il mentionne la plupart
des discussions auxquelles cette question avait donné lieu jusqu'alors,
il estime qu'elle doit être examinée d'une manière plus approfondie.
M. Graefenhan (**) se borne à exposer quelques-unes des raisons
énoncées de part et d'autre , sans se prononcer en faveur d'aucune
opinion.
M. C. Miïller (lG), dans l'article qu'il consacre à Caecilius, n'exprime
aucun doute sur l'authenticité du Traité izîpi m^o-jç, qu'il attribue à
Longin. Il en est de même de F. Ast et de M. J. Spongberg, auteur
d'une dissertation sur ce traité (17).
M. Egger, adoptant les conclusions de M. Boissonade, prit soin de
fournir à ses lecteurs, dans l'estimable édition du Trailé iwpj &fauç
qu'il publia en 1837, tous les éléments du problème, tels qu'on les
possédait alors, et recueillit plusieurs documents intéressants propres à
éclairer la question, entre autres des recherches sur Denys d'Hali-
camasse le jeune, quelques citations de scoliastes encore inédits, les
Excerpta e Longini rkeloricis, etc. Il nous apprend que le titre Avco-
vupou du manuscrit de Florence, cité par Bandini (18), ne se trouve
('*) Geschichte der Beredtsamkeit in Griechenland. Leipzig, 1833, p. 232, not. 9.
(15) Geschichte der klassischen Philologie. III B. p. 3o.*>.
(16) Fragmenta Histor. Grœc. III, p. 330-333.
(17) Plat. Leg. II, 670 D. à propos des mots fkÛR{ puOiMvi qui se lisent S. XXXIX, § 2,
du -. 0. — Joh. Spongberg, De Commentario Dionysii Cassii Longini -iz\ :y\vj; expo-
sitio. Upsala-, 1836. 4°.
(»8) Cat.P.ibl. Med. Laur. Tome 11, p. .*ii.
5:2 examen de l'authenticité
que sur la couverture, et que, dans l'intérieur, en tète du texte, on lit
ces mots : Aoyyivov respi :tyo-jç Aoyov, écrits par Holstenius, qui d'ail-
leurs n'a fait que renouveler l'ancien titre placé au haut de la même
page, qui avait été tranché en partie par le relieur, et où cependant le
mot A.oyyrjo-j est encore hien lisible. Eniin, le savant éditeur indique
un bon nombre de rapprochements qui peuvent être saisis entre les
idées et les termes du Traité tnpî u^ouç et les fragments que l'on attri-
bue généralement h Longin, matériaux précieux dont nous ferons
usage dans la suite de nos recherches.
M. Naudet, dans l'article si plein de savoir et de goût qu'il a con-
sacré à l'édition de M. Egger (19), s'étonne que l'on persiste à mettre le
Traité nspi ityojç sous le nom de Longin. « Pour peu qu'on ait ré-
« fléchi, dit-il, sur les expressions du dernier chapitre et sur quelques
« autres encore, Longin mis à mort par Aurélien, ni aucun auteur de
« cet âge n'a pu composer le Traité du Sublime. On objecte la men-
« tion de Moïse dans un des chapitres, mais fallait-il attendre le milieu
« du troisième siècle de l'ère chrétienne, pour qu'un Grec, sujet de
« l'empire romain, eût une connaissance confuse de Moïse et de la
« Bible?» «Le ton, le langage de l'auteur grec ne font-ils pas re-
« monter la date de la composition vers les temps des premiers Cé-
« sars, contre l'opinion de ceux qui l'abaissent de deux siècles ? »
D'autre part, M. Chr. Walz, le savant éditeur des Rhéteurs grecs, en
rendant compte (20) de cette même édition de Longin, revient à l'idée
déjà énoncée par Wachler et par la Gazette littéraire d'Iéna, que le
Traité Tzzpi \tyou; faisait probablement partie des uàoloyoi opuÂ/au, et il
appuie cette conjecture de citations empruntées à deux scoliastes d'Her-
mogène, qui font l'un et l'autre allusion aux vers d'Eschyle rapportés
au commencement de la section troisième du Traité ittpi /j-^o-jç (21).
M. Jules Simon (**) se montre plus disposé à croire que s sous le
siècle d'Auguste ou dans les premières années du siècle suivant, du
(>9) Journal des Savants Mars 1838.
(90) Heidelberger Jahrbiicber fur Literatur. 18-10, p 522.
(21) Joli. Sic. Comm. in Hermog. Walz. Hh. gr. VI, p. 225, 1. 2.'». Anonym. in Herm.
Rh. gr. VII, p. 963, 1. 17. Voir les I'ragm. litt.' de Longin, nos 16 et 17.
;22) Ilist. de l'Ecole d'Alexandrie, tome II, p. od-58, 1843.
1)1 TRAITÉ DU SUBLIME. 53
temps de Philon et de Josèphe, un érudit ait cité les Livres juifs, qu'à
donner à Longin, dans le silence de toute l'antiquité, sur la foi d'un
simple doute exprimé par un copiste, un ouvrage dans lequel n'est
cité aucun des maîtres de Longin, aucun de ses amis, aucun de ses
prédécesseurs, depuis plus de deux cents ans , dans les écoles d'A-
thènes. »
Telle est aussi la manière de voir de M. Gottl. Rœper, de Dantzig("),
qui fait observer que la citation de Moïse, telle qu'elle est dans la sec-
tion neuvième du Traité Tz-p\ :jvJ/o-jc, n'est pas assez fidèle pour per-
mettre de supposer que l'auteur ait eu sous les yeux le texte grec de
la Genèse ; il n'en avait donc qu'une connaissance indirecte, analogue
à ces notions vagues et superficielles qui s'étaient répandues chez les
Grecs et les Romains, sous le règne d'Auguste, au sujet des Juifs, de
leur croyance et de leur origine. Tel n'était pas le cas de Longin, cri-
tique et philosophe du troisième siècle, disciple d'Ammonius Saccas,
qui avait séjourné à Alexandrie. D'un autre côté, si comme le pense
Krùger (2") le rhéteur Cœcilius était juif, ainsi que l'indique Suidas,
on comprend facilement où l'auteur du Traité a puisé la citation qu'il
a faite du beau passage de la Genèse.
M. Rœper résout très-heureusement l'objection tirée de la section
treizième, où il est question d'un Ammonius qui a recueilli les em-
prunts faits par Platon à Homère. On attribuait, sans motif valable,
ce recueil au philosophe Ammonius Saccas, maître de Longin (25);
mais M. Rœper a signalé le premier la mention que font les scolies
de Venise du Recueil intitulé : ttîo'. rôov vir^ nAarcovo; ixî-vjrfjiy-
(jicvcov 1% O>j.r,po-j, dont l'auteur est un disciple d'Aristarque nommé
Ammonius, qui, suivant Suidas, ne vécut pas jusqu'au règne d'Au-
guste, et qui est bien évidemment celui dont il est question dans le
Traité i«pi ^o'jç.
M. George Ruchenau, de Hesse-Cassel, dans sa Dissertation intitu-
(*3) Philologus, herausg. von F. AV. Schncidewiu, 1846, p. 630 sq.
(•*; Ueber das Leben des Thucyd. c. 34.
(85) F. -A. Wolf avait aussi présente l'incertitude où l'on était sur celui des Ammonius
que désigne l'auteur du t:. 8. comme un obstacle sérieux à la solution du problème (V.
Anal. lit. n, p. o'26).
5i EXAMEN' DE L AUTHENTICITÉ
lée : De scriptore libri iwj$ 5j*ouç, Marbourg 1849 (2G), se prononce
contre Longin. Il discute d'abord la valeur du titre Aeovuor&y r( AoyyC
vou, et pense que l'on peut expliquer de deux manières l'existence de
ce titre équivoque : ou bien le copiste n'avait trouvé sur son manuscrit
que l'un des deux noms, et des doutes s'étant élevés dans son esprit
sur la justesse de cette indication, il y aura ajouté l'autre nom ; ou bien
l'ouvrage se trouvant sans titre, il l'aura attribué à l'un ou à l'autre
des deux plus célèbres rhéteurs qu'il connût. Dans les deux cas, cette
suscription ne peut inspirer aucune confiance. On pourrait aussi
expliquer, dit-il, la présence du nom de Longin par une erreur dans
la manière de lire le titre itsjm ïtyoyç ^oyov, en sorte qu'au lieu de
).oyoj, on aurait lu Aoyytvou; mais à ce compte-là nous devrions avoir
bien des traités attribués à Longin. Enfin l'inscription du manuscrit
de Florence : Avojvjuoj tt. cj. vient confirmer l'ignorance où l'on était
du véritable auteur du Traité du Sublime.
M. Buchenau se sert des deux observations que nous venons de
rapporter de M. Rœper, pour combattre l'opinion des critiques qui at-
tribuent cet ouvrage à Longin; il rappelle ensuite la remarque de
F.-A. Wolf, au sujet du mot aÛr,yop{(x, qui se trouvant déjà dans
Cicéron, ne peut fournir un argument à ceux qui n'admettent pas que
le Traité du Sublime ait été composé sous le règne d'Auguste.
Néanmoins M. Buchenau repousse également l'opinion d'Amati en
laveur de Denys d'Halicarnasse, soit à cause de la différence du style
des deux rhéteurs, soit parce que l'un avait composé un livre tttpi
ovoaarcov (tjvQîo-îoj;, tandis que l'autre parle de deux livres mo\ "\6ytov
arjQhsœq', parce qu'enfin, si Denys était l'auteur du ittfi tyo-jç, ce.
traité serait cité quelque part sous son nom. D'ailleurs Denys aurait-il
pu se plaindre de la décadence de l'art oratoire, de la perte de la li-
berté, etc., lui qui était contemporain des Hortensius, des Cicéron, etc.?
Enfin, le Traité du Sublime offre, comme on le verra plus bas, des tra-
ces évidentes d'une époque postérieure au règne d'Auguste.
D'un autre côté, M. Buchenau ne trouve rien dans ce que nous sa-
vons des goûts, des travaux, des écrits de Longin, qui puisse le faire
*6) Dont je n'ai eu connaissance que le 24 mars 1852.
1)1 TRAITE 1)1 SUBLIME. .).)
considérer comme l'auteur d'un ouvrage aussi remarquable que le
Traité du Sublime ; en particulier, la sécheresse du style, la faiblesse
des idées, le vide, la fausseté, la mysticité superstitieuse de la philoso-
phie néo-platonicienne qui déparent les écrits de Longin(!!), ne permet-
tent pas d'hésiter un instant à lui refuser l'honneur de l'avoir composé.
Là-dessus, M. Buchenau montre qu'en effet personne chez les an-
ciens ne le lui attribue; puis il réfute, en l'attribuant par erreur à
Ruhnken, l'opinion des critiques qui supposent que le Traité rcsp)
v|oj; faisait partie des yjÂo/oyoj optX{<xt.
Il s'attache ensuite à fixer l'époque où cet ouvrage a été composé,
et s'efforce d'établir qu'il n'est pas antérieur à l'avènement de Vespa-
sien, l'an 69 après J.-C, ni postérieur à sa mort, qui eut lieu l'an 79.
Voici quels sont ses arguments, qui n'entraînent pas, à notre avis, une
détermination aussi restreinte, ni aussi rigoureuse: 1° s'il était posté-
rieur à Yespasien, l'auteur aurait sûrement cité Hermogène ; 2° l'au-
teur parait avoir été l'un des disciples de Théodore de Gadara, maître
de l'empereur Tibère, puisqu'il se sert de l'imparfait bcakt en parlant
du nom TraoîvQvp-joç que ce rhéteur donnait au style boursoufflé (S. III,
§5); 3° l'auteur semble faire allusion au colosse de Néron, qui fut
relevé et réparé sous Yespasien; en effet, l'épithète r,uapTr,u-'voç con-
vient mieux à ce colosse qu'à celui de Rhodes (27); 4° si l'auteur eût
vécu au troisième siècle, aurait-il pris la peine de réfuter de point en
point un rhéteur aussi ancien que Caecilius, dont l'autorité était nulle
en comparaison de celle d'Hermogène (28) ? 5° M. Buchenau rappelle
le goût que l'on avait sous les premiers Césars pour les nains ou pyg-
(S7) II nous semble qu'il ne peut guère être admis que l'on ait comparé le colosse de
Néron au Doryphore de Polyclète. L'épithète r,y.ap7r.y.î'vc; doit se rapporter plutôt à un
défaut dans les proportions, qu'à un accident survenu lors de la fonte, comme le pense
M. Buchenau. V. la note sur la sect. XXXVI, § 3 du -zy. Cyo'j;.
(88) M. Buchenau entre dans de grands détails au sujet de Caecilius ; il admet qu'il était
juif, et il cherche à établir que c'est le même contre qui Cicéron prononça son discours
intitulé Divinatio, dans le procès de Verres. S'il en était ainsi, on pourrait considérer
comme un acte de vengeance le parallèle entre Cicéron et Démosthène que Plutarque et
Suidas attribuent à ce rhéteur; mais alors, sans doute, ce curieux rapprochement n'au-
rait pas échappé à tous les auteurs qui parlent de Caecilius ; Plutarque, en particulier,
l'aurait signalé dans sa vie de Cicéron, c. 9. Cette considération n'a pas empêché Coray
de confondre ces deux personnages. V. ses notes sur les vies de Démosthène (c. 3) et de
Cicéron (c. 7 .
56 i:\AMi:\ 1>K LAI TliKMfCJTK
niées, que l'on renfermait dans des cages (loculi, -yÀoorroxoaa) pour ieâ
empêcher de grandir; 6° la distinction entre les figures de diction et
celles de pensée était récente, lors de la composition du Traité du
Sublime, ce que l'auteur indique par la particule wj (&??a $■' ito-j
rx)~a. x. t. \.) Pourtant M. Buchenau convient que Cicéron l'indique
déjà, et que Gorgias, maître du jeune Cicéron, avait composé quatre
livres sur ce sujet. 7° Si l'auteur eût vécu après la seconde moitié du
deuxième siècle, il aurait sûrement cité Télèphe de Pergame, qui avait
écrit Tzip: Opfoou xos nAàrcovoç aj^cpcoviaç ; 8° la Pythie a cessé de
rendre ses oracles sous Domitien, elle a retrouvé la parole sous Adrien,
et s'est tue définitivement sous Caracalla ; 9° M. Buchenau fait res-
sortir les rapports qui se trouvent entre le dialogue de Oratoribus de
Tacite et le dernier chapitre du Traité du Sublime, et pense que les
deux ouvrages ont été écrits à la même époque, c'est-à-dire sous Ves-
pasien, quoique le Dialogue n'ait été publié qu'après la mort de Do-
mitien.
Après avoir ainsi fixé l'époque où dut être, suivant lui, composé le
Traité «fcp« uvLojç, M. Buchenau cherche si quelque rhéteur du nom
de Longin ou de Denys vivait alors et pourrait en être l'auteur, et se
prononce pour la négative. Il examine ensuite si, parmi ceux à qui sont
attribués des ouvrages sur Xénophon, sur la Composition, etc., il en
est quelques-uns qui vécussent à l'époque déterminée et qui jouissent
de quelque réputation, et il exclut successivement, comme ne remplis-
sant pas les conditions voulues, Harpocration, Zenon, Métrophane,
Tibère le rhéteur, Héron d'Athènes, Théon d'Alexandrie, auxquels
Suidas attribue quelques écrits analogues, mais qui ont vécu trop
tard. Il pense donc que nous n'avons pas d'éléments suffisants pour
découvrir l'auteur du Traité du Sublime, et il l'intitulerait en con-
séquence Avcovjpou TT-ëp: :j\Louç.
Il recueille le peu que nous savons de cet auteur, d'après ce qu'il
dit de lui-même dans son ouvrage, et montre que nous sommes dans
une ignorance aussi complète sur Posthumius Terentianus, à qui le
livre est adressé.
Après avoir longtemps partagé avec MM. Boissonade et Naudet, les
DU TRAITÉ 1)1 SUBLIME. 57
doutes relatifs à l'authenticité du Traité du Sublime, M. Egger annonce
dans son Essai sur l'Histoire de la critique chez les Grecs, qui a paru
en 1 849, qu'il est revenu à l'opinion vulgaire sur ce sujet, à cause d'un
témoignage qui en offre, selon lui, une solution précise, sinon certaine.
« Dans son Commentaire sur le sixième chapitre du premier livre
d'Hermogène tziç). c&àiy, Jean le Siciliote, à propos de la citation d'un
discours d'Hvpéride par Hermogène, cite lui-même quelques lignes de
Grégoire de Nazianze, où la grandeur de Dieu est majestueusement
exprimée, puis il ajoute : Ka; 6 McoOtàç ■ Enwv h Bioc, ' ywrfiri toSz,
xju fy/vero ro^c , bv o'j po'vov Xc^rtavcov ezOîîa^oj^jv, àAAà xa: rc5v
È^7jva>v ol ao."7TO.' Aoyyhoç, xaà 6 lx <k<xhf)pZ(0Ç (sic) ArrJ.r-pio^. Il est
impossible, dit M. Egger, de méconnaître là une allusion à la neu-
vième section du Traité du Sublime, où est relevée la même phrase de
Moïse. »
M. Egger nous apprend, de plus, que le manuscrit n° 985 de
la Bibliothèque impériale de Paris, qui est ou la copie ou l'original
du manuscrit n° 285 du Vatican, s'ils ne proviennent pas l'un et l'au-
tre d'un troisième, porte, aussi bien que le manuscrit n° 2036 qui
en diffère essentiellement, les mots : Acovjtîoj ri Aoyyivo-j, stpl
■jIo-jç, d'où il semble résulter que l'incertitude sur le véritable au-
teur du Traité du Sublime remonte encore plus haut que le dixième
siècle.
On devait s'attendre que M. Bake, qui a eu entre les mains les pa-
piers de Rulmken, et qui a fidèlement et loyalement fait part au public
de tous les matériaux que l'illustre professeur de Leyde avait recueillis
sur Longin, en aurait fait usage pour éclairer ou résoudre le problème
dont nous nous occupons; mais, s'appuyant sur l'imposante autorité
de cet excellent critique, qui déclare avoir reconnu le style du Traité du
Sublime dans le fragment de la Rhétorique de Longin, intercalé au mi-
lieu du texte d'Apsinès, il se borne à ces lignes que nous lisons
page L de ses Prolégomènes : Non ignoro quidem de ipso libelli -rr. 5.
auctore dubitalum esse : nec tamen miki tam graves dubitandi ralioncs
videntur, quibus jure concedalur : et si fraus facla sit in inscriptione,
vctustam esse debcre apparet ex Jo. Siceliota, codem qui particulas Artis
58 EXAMEN DE l' AUTHENTICITE
Rhetoricœ apposuerat, qui Schol. iS. vol. VI, p. 211, diclum illud
Moysis, ut a Longino usurpatum (*r. :j. IX, 9) commémorât.
M. K.-Fr. Hermann, qui a fait connaître aux philologues de l'Alle-
magne les travaux de M. Bake sur Apsinès et sur Longin (29), se sou-
met aussi à l'autorité de Ruhnken, en appelle au témoignage de Jean de
Sicile, et met en parallèle les passages suivants, dont quelques-uns sont
déjà indiqués dans les notes de Ruhnken et de M. Bake: rà enmmdcp-
^ovra, Rhetor. Long. § 9, comparé à <nr. 5. X, l . — àiro/pcovrcoç, §11,
comp. a ir. v. XXXIX, 1. — epj3o/xj twv lepoot^arf, § 13, comp. à
7T. u. XX, 3. — v>fpam &xa?Tïfc, § 15, comp. à 77. 5. XVI, 4. —
auvrccvîtv toc vor^ara, § 17, comp. à ir. u. XVIII, 1. — xr^zv) tov
àxcoary/v, § 18, comp. à n:. 5. XXXIX, 3. — Surtout la phrase en-
tière, § 17, cpcoç -yap criçirsp tcov svvoyjuaTcov Te xac ETr^ciprjuaTaïv
6 TOîOUTOÇ XoyOÇ, COmp. à-TT. 5. XXX, 1. <pWÇ yap TCO OVT! ÇOIQV TO~J VO\>
ra xaXà ovojjtara. Puis il ajoute : « Si cette concordance paraît l'effet du
hasard, du moins on remarquera dans la Rhétorique de Longin cette
hardiesse dans l'emploi du langage figuré, cette accumulation des sy-
nonymes, soit dans les phrases coupées, soit dans les périodes à plu-
sieurs membres, cette vie, cette rapidité dans le style qui résulte de la
pleine possession du sujet, qualités qui, aux yeux de Ruhnken, met-
taient ce nouvel ouvrage de Longin si fort au-dessus de la sécheresse
des traités au milieu desquels il était confondu, et qui se retrouvent
dans le Traité du Sublime. »
M. Léonard Spengel, de Munich, le savant auteur du 2/jvxycoy)}
Tc^vtov, dans un écrit académique publié au mois de mars de cette
année 1852 (30), examine, entre autres questions de critique, celle qui
est relative à la citation de Moïse dans le Traité irepl rtyo-jç. Après
avoir mentionné les soupçons d'interpolation, énoncés déjà à ce sujet
par Fr. Portus, qui n'admettait pas que Longin connût les livres de
Moïse ou qu'il eût voulu se servir d'exemples tirés de cette source, et
avoir rappelé que Ruhnken, dans sa note sur ce passage, tout en
(*») Gotting. gelehrte Anzeig. 100 st. den 23 Juni 1850. pp. 1025-1040.
(50) Viro cl. Fr. Thierschio octo lustra in dirigendo seminario philol. Monacensi gratu-
latur L. Spengel. (Inest spécimen emendationum in Tacitum), Monachii, 1832.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 59
montrant la faiblesse tle ces motifs, ajoute qu'un habile critique, que
l'on suppose être Valckenaer (31), trouvait cette citation amenée d'une
manière trop brusque pour qu'elle parût venir de l'auteur lui-même,
M. Spengel fait voir qu'en effet, dans la section IX du Traité du Su-
blime, depuis la grande lacune qui coupe le § 4, l'auteur ne s'occupe
que d'Homère, et qu'il veut montrer, par cinq passages tirés de l'Iliade,
que, dans ce poème, Homère déploie une vigueur de génie très-supé-
rieure à celle de l'Odyssée ; d'où il résulte que cette citation de Moïse
est tout à fait étrangère au sujet, et interrompt sans utilité la marche
des idées. M. Spengel fait remarquer de plus, qu'au paragraphe suivant,
l'auteur cite le beau passage où Ajax demande à Jupiter de dissiper
les ténèbres et de ramener la lumière, afin de pouvoir combattre et
mourir à la clarté du jour; c'est évidemment, dit-il, ce qui a donné
l'idée à quelque lecteur juif ou chrétien de mettre en marge, comme
terme de comparaison, la phrase de la Genèse qui a passé ensuite
dans le texte. Ainsi, l'interpolation devrait plutôt suivre que précéder
la prière d'Ajax, comme l'indique le mot Ta&rtj par où elle commence.
Ces remarques complètent heureusement, et confirment pleinement,
à notre avis, la manière de voir de F.-A. Wolf sur le même sujet, que
nous avons rapportée ci-dessus.
La revue que nous venons de terminer des diverses opinions qui
ont été émises, depuis plus de quarante ans, par les savants italiens,
français, allemands, anglais, hollandais, relativement à l'authenticité
du Traité du Sublime, montre que cette question intéressante a subi
bien des phases, tantôt contraires, tantôt favorables à Longin, et que
les avis les plus récents se sont presque tous prononcés en sa faveur.
D'autre part, on a pu remarquer que, dès l'origine, la question a
été traitée d'une manière superficielle ou incomplète; qu'Amati, en
voulant donner à son observation une trop grande portée, et en met-
tant en avant des hypothèses qui étaient loin d'être toutes également
fondées, a prêté le flanc à de justes critiques, et a compromis de la
(51) Wyttenbach (Bib. cr. III, p. 3o), nomme sans hésiter C.-L. Valckenaer, et ajoute
que ce passage du Traité du Sublime lui a toujours paru étranger au texte, pour la
même raison. — Aug. Matthiœ (Kncycl. uud Method. der Phil. p. 147) attribue cette inter-
polation à un chrétien.
60 EXAMEN DE l'aUTHENTICITÉ
sorte le succès d'une découverte qui méritait une attention plus sé-
rieuse de la part des savants. Dès lors le sujet n'a jamais été envisagé
dans son ensemble, et comme les documents nécessaires étaient in-
complets, mal déterminés et peu connus, il n'a guère été traité qu'in-
cidemment; les critiques qui s'en sont occupés l'ont considéré tantôt
sous un point de vue, tantôt sous un autre, sans tenir compte de tous
les éléments du problème. Il nous semble pourtant digne d'une étude
plus approfondie, et après avoir exposé, aussi fidèlement que cela nous
a été possible, l'origine, les phases successives et l'état actuel de la
question, il nous reste à mettre en œuvre les nouveaux documents qui
ont été publiés et les divers secours que nous offrira une critique saine
et prudente, mais dégagée de toute prévention.
Examinons d'abord les arguments d'autorité ou de témoignage.
DEUXIÈME CHAPITRE.
DISCUSSION DES PREUVES ET DES TÉMOIGNAGES ALLÉGUÉS EN FAVEUR
DE LONGIN.
Nous avons vu qu'aucun des contemporains de Longin, ni aucun
des auteurs qui ont fait mention de lui ou de ses ouvrages, jusqu'au
XVIe siècle, ne lui attribue directement la composition du Traité i&oi
•Si|»odç. L'unique témoignage en vertu duquel on lui a fait honneur, dès
la renaissance des lettres, de ce beau traité, qui fut même pendant
longtemps son seul titre à l'estime des littérateurs et des érudits, est
donc l'inscription qui se lisait en tête de quelques manuscrits : A:ovj-
fj'.o-j rt Aoyyivo'j, rcîp\ uyouiç.
Comme aucun auteur ne donne à Longin ce prénom de Denys, et
qu'il n'est désigné nulle part par ce seul nom, on aurait dû déjà con-
cevoir quelques doutes sur l'exactitude d'un pareil titre; néanmoins
Ruhnken, en signalant cette particularité, n'en tira aucune conséquence
1)1 Tlt.UTK 1)1 SUBLIME. (>1
relative à Faulhenticié du livre, et se borna à supposer que Longin
portait dans son enfance le nom grec de Denys, et prit plus tard celui
de Cassius Longinus, soit qu'il eût été introduit comme client dans la
famille de ce personnage romain, soit que ses ancêtres eussent obtenu
le droit de cité par le crédit de cette illustre maison.
Lorsque Amati eut fait connaître l'existence de la particule % qui, sur
le manuscrit A, n° 285 du Vatican, séparait ces deux noms jusqu'a-
lors assignés a Longin, et que cette importante variante eut été re-
trouvée sur le manuscrit 2036 de Paris, qui passait pour l'archétype
des autres, on chercha à éluder la grave conséquence qui en résultait,
en admettant que l'auteur du Traité «tpî :j^ojç portait indifféremment
les deux noms, supposition également contraire aux faits connus et à
l'usage constant des Grecs. Amati lui-même émit l'idée que Denys
avait composé le Traité «epj frjiouç, opinion qui ne supporte pas un
sérieux examen, ou que Longin était l'abréviateur de Denys, sans
prendre garde que rien ne ressemble moins à un abrégé que le Traité
du Sublime tel que nous le possédons.
M. Boissonade, reconnaissant l'importance de cette particule, estime
que la critique doit suspendre toute solution et rester indécise entre
Denys et Longin, tant qu'on n'aura pas trouvé quelque témoignage
ancien et authentique qui fasse pencher la balance en faveur de l'un
ou de l'autre, et telle est l'opinion qui semble prévaloir parmi les cri-
tiques les moins prévenus. Mais nous demandons quel degré de con-
fiance mérite un copiste du neuvième ou du dixième siècle, qui hésite
entre Denys et Longin ('), c'est-à-dire entre des écrivains qui ont
vécu à plus de deux siècles de distance l'un de l'autre, et qui semble
indiquer par là qu'il ne les connaît guère que de réputation, et qu'il
les considère comme les seuls capables d'avoir produit une telle œu-
vre, sans tenir compte de tous les habiles rhéteurs qui ont vécu dans
l'intervalle? N'est-il pas permis, en bonne critique, de compléter le
titre donné par ce copiste, en y ajoutant les mots :h aXXo-j -nvoç? et
(>) Nous verrons plus bas que les recherches relatives aux autres personnages qui ont
porte le nom de Denys ou celui de Longin et qui auraient pu avoir composé le Traité du
Sublime, n'ont amené à aucun résultat.
62 EXAMEN DE l' AUTHENTICITÉ
après avoir reconnu que le Traité irepi uXojç n'appartient ni à Denys
ni à Longin, de rechercher à quelle époque il a dû être composé et
qui peut en être l'?uteur ?
Aucun témoignage direct et affirmatif ne pouvant être invoqué en
faveur de Longin comme auteur de ce Traité, il aurait fallu, pour main-
tenir la légitimité de ses titres à la composition de ce bel ouvrage,
pouvoir alléguer au moins des preuves indirectes, telles que des cita-
tions, des opinions, des jugements attribués à Longin, et qui se retrou-
veraient dans le Traité t:zo\ u^ouç.
Quelques habiles critiques, MM. Bake, K.-Fr. Hermann, Egger,
ont cru trouver une preuve de ce genre dans le commentaire de Jean
de Sicile sur le sixième chapitre du premier livre d'Hermogène (2), où
Longin est mentionné, avec Démétrius de Phalère, comme ayant ad-
miré le fameux passage de la Genèse : Efn-îv 6 Qeoç ysvr&q tqSî xaà
lyhîzo rock, et en rapprochant ce passage de la section IX, § 9 du
Traité trepj &|*»vç, ils en ont conclu que Jean de Sicile attribuait à
Longin la composition de ce traité.
S'il s'agissait de confirmer, au moyen d'une autorité, d'une citation,
d'une allusion même, une hypothèse qui s'appuierait sur un bon nombre
de preuves internes, on pourrait accepter, faute de mieux, une indi-
cation aussi vague, aussi incomplète, et portant néanmoins sur un fait
critique aussi remarquable qu'une mention de la Genèse due à un rhé-
teur païen, fait qui a besoin lui-même de fortes garanties, pour être à
l'abri de tout soupçon. Mais la question se présente d'une manière bien
différente, et quoique la mention du témoignage d'admiration accordé par
Longin au passage de la Genèse, qui se trouve dans le commentaire de
Jean de Sicile, nous paraisse bien insuffisante pour balancer tant d'autres
présomptions contraires, nous en discuterons attentivement la valeur.
Sans nous prévaloir ici des soupçons d'interpolation auxquels le
passage du Traité TZzfi :j\Lojç a donné et doit réellement donner lieu,
parce que cette interpolation nous paraît avoir été introduite bien avant
l'époque où vivait Jean de Sicile ; sans décliner même l'autorité de ce
(«) Walz, Hh.gr. VI, p. 21t.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 63
scoliaste, qui vivait, selon M. Walz, au plus tôt vers le commencement
du treizième siècle, nous ferons remarquer que le savant Longin, l'é-
lève d'Ammonius Saccas, le maître du célèbre Porphyre, qui vécut à
une époque où la lutte entre le paganisme et le christianisme était
déjà assez vive, qui parle dans un de ses fragments de Paul de Tarse,
a fort bien pu citer Moïse dans un de ses nombreux écrits, dans les
(j'.Aoloyoi bfiàfai, par exemple, ce vaste répertoire de jugements, de
remarques critiques, de citations, si souvent mentionné par ce même
Jean de Sicile. D'ailleurs, si ce scoliaste avait eu réellement en vue le
Traité 77-p\ -tyo-j;, ne retrouverait-on pas dans sa citation, à défaut
d'une indication plus précise, au moins quelque trace de la manière
dont le passage de Moïse est rendu dans ce traité ; par exemple, les
mots cpw; ou yjj, au lieu de ces termes si secs et si vulgaires : y-vr,Qr,
tfài y.x\ îyhi-o to<3c, où toute apparence de sublime a disparu ?
On voit que cette citation n'ajoute pas grande valeur aux titres bien
légers de Longin , comme auteur du Traité du Sublime. Mais ce petit
avantage s'affaiblit encore par une étude plus attentive du passage de
Jean de Sicile: on y reconnaît facilement tous les caractères d'une in-
terpolation : il coupe la marche du raisonnement et même de la con-
struction ; la citation de Moïse n'est ni préparée, ni discutée, et la re-
marque qui l'accompagne n'est pas conçue dans le même esprit que les
lignes qui précèdent, où l'auteur n'exprime point la même estime pour
les auteurs païens (3). Si donc cette citation avait une valeur quelcon-
que venant de Jean de Sicile, qui connaissait les écrits authentiques
de Longin, quel cas peut-on faire d'une observation dont l'auteur en-
core plus récent ne connaissait probablement de Longin que le Traité
T7zp\ 'j|ojç, qu'il lui attribuait sans doute en vertu du titre équivoque
des manuscrits?
M. Walz a rapproché aussi le commencement de la section III du
Traité wtp) :j|oj;, où sont rapportés quelques vers d'Eschyle, d'une
citation des yà^y01 bpàfau relative à ces mêmes vers("), et il a émis
la conjecture que le Traité tzip. :rlo-jç faisait peut-être partie de ce
(5) V. Fragm. litt. n» 23.
(*) V. les Fragm. litt. n<" 10 et 17.
64 EXAMEN DE L'AUTHENTICITÉ
grand recueil (3). Mais rien n'appuie une pareille hypothèse : les frag-
ments qui nous restent des yàoloyoi bptkhà n'ont aucun rapport de
style ni de pensée avec le Traité -rreja &j«>uç; de plus, la forme, l'é-
tendue et le mérite de ce traité ne permettent guère de supposer qu'il
appartienne à une compilation de ce genre; enfin, les scoliastes nous
donnent la substance et la plupart des expressions de ce passage de
Longin, et l'on ne saurait y retrouver aucune trace de la section IIIe
du Traité Ttepi tyo-jq.
A défaut de témoignages anciens ou soi-disant tels , ne doit-on pas
tenir quelque compte de cette longue suite d'érudits, de littérateurs,
de critiques, qui, depuis près de trois siècles, ont publié, étudié, tra-
duit, commenté, apprécié le Traité rnpi Sij/ouç, et n'ont pas hésité à
en faire honneur à Longin? Sans doute, si nous n'avions pas, pour
former notre opinion, des éléments nouveaux; si nous ne possédions
pas des termes de comparaison plus étendus et d'une nature plus ana-
logue ; si une étude plus complète des diverses phases de la philoso-
phie, de la littérature et de la rhétorique durant les premiers siècles de
l'ère chrétienne, n'avait pas fait paraître toujours plus extraordinaire
au troisième siècle, l'apparition d'un traité tel que celui qui est attribué
à Longin. Et si ces nouveaux éléments, ces nouveaux termes de com-
paraison, ces nouvelles données n'ont pas encore amené un résultat
satisfaisant, c'est que la question n'a pas été examinée dans son en-
semble, et que l'on n'en a pas suffisamment pesé tous les éléments.
Celui de tous les critiques dont l'avis devrait avoir le plus de poids
dans la question qui nous occupe, et dont l'autorité a entraîné, tout
récemment encore, l'opinion de MM. Bake, Hermann, Spengel, etc.,
est le célèbre Ruhnken, à qui l'on doit la découverte de la Rhétorique
de Longin, et qui assure avoir remarqué des rapports entre le style
de cet auteur et celui du Traité irepi rtyooç. Avant donc d'exposer les
motifs d'après lesquels je me suis formé une opinion contraire, il me
semble nécessaire de discuter la valeur de cet important témoignage.
En annonçant, dans la Bibliothèque des Sciences et des Beaux-Arts,
(s) V.'plns haut. Ileidelb. Jahrb. 1840, p. 52-2.
DU TKAITÉ 1)1 SUBLIME. G5
}a découverte qu'il venait de faire de la Rhétorique de Longin, Ruhn-
ken s'exprime ainsi : « Il y a quelques mois que lisant Apsinès je
« fus surpris de voir le style changer tout d'un coup au milieu du
« livre. J'y reconnus non-seulement la marche de Longin, mais plu-
« sieurs expressions qui lui sont particulières. Continuant ma lecture,
« je tombai sur un assez long passage que je me souvins d'avoir lu
« dans le scoliaste d'Hermogène et dans le commentaire non encore
« publié que Jean Siceliote a fait sur ce même Hermogène. Ce passage
« y est cité, non sous le nom d' Apsinès, mais sous celui de Longin,
« et tiré du livre qui a pour titre : Aoyy'vo-j véyvri pr,zop'.xr, L'ou-
'< vrage est digne de Longin et n'est point inférieur à son admirable
« Traité du Sublime Je me propose de publier cet ouvrage au plus
« tôt, collationné avec plusieurs manuscrits, corrigé, avec mes remar-
« ques et une traduction latine. »
La première observation à laquelle donne lieu cette annonce, c'est
que Ruhnken n'a pas tenu l'engagement qu'il venait de prendre, quoi-
qu'il ait vécu depuis lors encore trente-trois ans, et que, tout en rap-
pelant sa promesse au public, dans sa Dissertation sur la vie et les
écrits de Longin, publiée en 1776, § XIV, par ces mots de quâ alias,
qui accompagnent le titre de «vy») prrropocrj, cité au nombre des écrits
de Longin, il n'a laissé que des matériaux fort incomplets. En effet,
suivant le rapport de M. Bake, il s'en fallait beaucoup que le frag-
ment fût prêt à être mis au jour, comme l'avait annoncé Wyttenbach (°).
Outre quelques lettres et quelques pièces relatives à ce fragment, le
volume ne présente que la copie du texte de Longin, d'après l'édition
d'Aide, avec les variantes des trois manuscrits de Wolfenbuttel, de
Paris, n° 1741, et de Florence, écrites en marge. Au bas de la page
se trouvent diverses remarques, des conjectures pour la restitution du
texte, ainsi que les rapprochements, au nombre de quatre seulement,
que Ruhnken avait établis entre la Rhétorique de Longin et le Traité
tzso\ cj|ojç, remarques, conjectures et rapprochements que M. Bake a
religieusement publiés, mais qui ne sont que de simples matériaux,
des notes rapides, destinées à être mises en œuvre, examinées à loisir,
(c) Vita Ruhnken. p. 12K.
66 EXAMEN DE L AUTHENTICITÉ
vérifiées, modifiées, supprimées, et dont quelques-unes ont trouvé place
dans la Dissertation sur la vie et les écrits de Longin (7).
En second lieu, bien que Ruhnken ait remarqué, avec sa sagacité
ordinaire, que le style changeait, cependant il n'a pas indiqué d'une
manière précise l'endroit où commençait le fragment. A en juger par
sa copie, il l'avait d'abord fixé au chapitre Irspà Sicciptaiç occpop^wv ;
ce ne fut que plus tard, sans doute d'après l'avis de Capperonnier, qui
lui signala le fait retrouvé longtemps après par M. Séguier, que le ma-
nuscrit 1874 donne le texte d'Apsinès sans aucune interruption, et
passe immédiatement de la page 710 d'Aide à la page 720, ligne 31,
qu'il ajouta à sa copie deux feuillets qui comprenaient le chapitre pre-
mier depuis les mots : xa; yj tg5v ?n9avcov lèîot. ; et pourtant, ce n'était
pas seulement le style qui changeait, c'était aussi le sujet, comme l'a
fait remarquer M. Séguier. De plus, Ruhnken attribue aussi à Longin
le chapitre rapt fwjpjç, que M. Bake lui-même reconnaît être d'un
autre auteur. On ne peut donc pas admettre sans restriction sa clair-
voyance en fait de style.
En troisième lieu, le passage assez long du scoliaste d'Hermogène
se réduit à 10 lignes, et doit avoir, quoi qu'en dise M. Bake, comme
Weiske l'avait remarqué, contribué pour une bonne part à faire re-
connaître le style de Longin dans le passage interpolé. Wyttenbach
lui-même n'indique-t-il pas que ce fut la citation de Jean de Sicile qui
convainquit Hemsterhuis de la réalité de la découverte? Hic item ut
audiit et locum inspexit, ita raliones Rulmkenii probavit.
M. Bake s'efforce d'expliquer et de justifier les retards que Ruhn-
ken apporta à l'accomplissement de sa promesse, retards qui en ont
amené l'inexécution, par l'absence de toute ambition et de toute va-
nité littéraires, par l'amour de l'étude pour l'étude même. Quelle que
soit la haute estime que nous professons pour le caractère de Ruhnken,
cette explication ne nous satisfait pas, et nous emprunterons à M. Bake
lui-même les motifs de nos doutes.
Quand la découverte de la Rhétorique de Longin eut été pleine-
C) Bake, Prolegom. p. xxxii-xxxm.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 67
nient confirmée par le scoliaste de Moscou, qui en donne un extrait si
conforme à ce qui se lisait au milieu du texte d'Apsinès, et qui même
fait connaître le contenu du commencement et de la fin, pourquoi
Ruhnken n'a-t-il annoncé nulle part ce fait intéressant, qui aurait dis-
sipé toute incertitude ?
D'un autre côté, la comparaison de la nouvelle Rhétorique avec le
Traité iwpî "r\>o-jq faisait naître bien des doutes et des scrupules.
M. Bake nous apprend que Yalckenaer, consulté par Ruhnken sur quel-
ques passages du nouveau fragment, ne put y reconnaître le style de
l'auteur du tz. v. (8), et que Capperonnier, Lebeau et Barlhélemy, qui
lurent les pages que Ruhnken voulait restituer à Longin, ne trouvèrent
aucun rapport entre ce nouvel ouvrage et celui qu'ils connaissaient
sous le nom de Longin (9). Ces doutes durent piquer la curiosité de
Ruhnken ; il se livra sûrement alors à un examen plus scrupuleux, à une
comparaison plus attentive des deux traités ; les rapports qu'il avait re-
connus s'effacèrent, le nombre des rapprochements possibles lui parut
bien restreint, celui des différences bien plus considérable, et il se con-
vainquit que le nouveau fragment était bien loin de mériter la même
admiration que le Traité du Sublime. Partagé entre ces deux résultats
si contradictoires, et n'eu trouvant pas la solution, il préféra s'abstenir
et abandonner au temps le soin de résoudre le problème. Autrement
aurait-il laissé s'écouler plus de trente années, sans publier un reste si
précieux de l'antiquité ? On doit donc vivement regretter que Ruhnken
n'ait pas eu connaissance de l'importante variante observée par Amati ;
cela aurait été pour lui comme un trait de lumière.
(8) Proleg. pp. xxxiv et xxxvn. Au milieu de ses Dotes, Valckenaer insère cette remar-
que: Certo confido me in reliquis aliquando leclurum Longino digniora : liœcsane miror
ab Iwc ingenio profecta. Il ajoute à la fin : Certus sum otnnia reliqua hujus Arlis Lon-
gino esse mullo digniora....
(9) Prolegom. pages xxix-xxx. A la fin de sa lettre du 13 février 1766, Capperonnier
s'exprime ainsi : « Mais dites-moi donc, mon cher ami, sur quelles raisons vous vous fon-
« dez pour croire que c'est là le Traité de Longin. J'ai fait part de votre découverte à nos
- amis Lebeau et Barthélémy, qui vous assurent de leur amitié. Nous avons lu ensemble
■> l'ouvrage prétendu d'Apsinès, et il nous semble que nous n'y retrouvons pas l'auteur du
■ Traité du Sublime.»
()8 EXAMEN DE l' AUTHENTICITÉ
TROISIÈME CHAPITRE.
ÉTUDE COMPARATIVE DU TRAITÉ DU SUBLIME ET DES FRAG3IENTS
DE LONGIN.
Comme ce sont les rapports que Rulmken a signalés entre les ex-
pressions, les locutions et le style des deux ouvrages qui ont fait per-
sister MM. Bake, K.-Fr. Hermann et d'autres savants dans l'opinion
qui attribue à Longin le Traité ircp: ityouç, et que c'est au fond la
seule raison que l'on puisse alléguer, à défaut de tout témoignage di-
rect ou indirect, il importe de comparer de plus près, sous le point de
vue de la diction, les fragments authentiques de Longin avec le traité
dont on veut lui faire honneur. Pour cet effet, nous avons dressé la
table des mots et des locutions qui se trouvent dans l'un et l'autre ou-
vrage, et nous allons exposer les résultats auxquels nous sommes par-
venu en comparant les deux vocabulaires (4).
L'Index que nous avons tiré des fragments de Longin se compose
de 1335 mots et celui du Traité moi u^ouç de 2220, non compris
les noms propres. Des 522 termes qui sont communs aux deux auteurs,
il n'y en a guère que la moitié qui expriment dans tous les cas la même
idée, et parmi cette moitié se trouvent les mots qui sont du domaine
commun, c'est-à-dire qui appartiennent à tous les âges et a tous les
genres de composition, tels que : à-yaQoç, àvayxacbç, fi\zTrziv, Çtjts~v,
Zktcoç, Vc'oç, oâoç, 7ra~ç, axo-rroç, T^pf, \j<5cop, ^po'voç, ^'JX^ii etc. etc.
Ceux d'un emploi moins général et qui paraissent identiques pour le
sens, de part et d'autre, sont : arrca, àxo/j, àxoAouÔca, àvaxpïXyfc-^wç,
cx.TTXiTiTaQou, octto<5îjxt£xoç, àn:o<5st£cç, <xtzotz1z7v7 cx.Tro-)(priVX'., àppo'&oç,
occrjy&Ta, àre^ç, <5axTjXîXoç, &a<popa, èiz'Ç'.fjx,'., èir,yri>7iç, $o-ypa, Sot-
pj;;, ryxajpuov, zIqoovzix, zlçyz'pzt-j, zxXziizziv, zxkoyo, ^ucp'jstv-cpuîdQar,
t'a^p'jTOi;, eVî-yîjpfîV, îTriloyoç, zitiGT'/iix-ri, £7ncpîpstv, sijps?rç, xaôoXou,
xaTTjyopsTv, xtAéÎv, xoAaafç, xpa<r:ç, ixzyxloTrpzTvriÇ, fX£racpopa, {J-CÇiç,
fi\)9ùkQyî~v, vyjcpcjv, oixovo^ta, o-^otto'ix, 77xpxfiokrh rcxpdiSoÇoç, izxpx-
(•) Voyez, pour les détails, les tables des mots de Longin et du Traité du Sublime,
mises en regard à la fin du volume.
DU THA1TÉ DV SUBLIME. 69
XeArtw, iraptora^Oat, Tr.'Qavo'ç, TfÀïfrTttV, iropstot, irpoot'urov, irrcoo-rç,
Tr-jppj^joç , ITjôca, <rj^aj3rî, auvappoÇerv, tfuvoWpoç, o-'JVV7rap^£jv,
a'jorpc'cpEJv-cpsaôat, T£^rjTa~oç, 'jiropvTjpa, ^tOoyyoç.
Plus de 120 termes ont, dans certains cas, une signification à peu
près semblable, mais différente dans d'autres passages ; nous signale-
rons les suivants : àxo&cv, àiro&cxrjo-Qac, àiro&'^eaôar, àppovja, àcpt-
G-i-w.-x'jQy.'., -yvcopjpoç, ■yo'vtpoç, OttVOÇ, oV^O'JV, o>jajp£~v-p£?CT0af, o^xn-
TêT0at, dta^petv, etôoç, parArrttV, evofc&vuadau, èv&<5ô'vaj, sfepyaÇeaôa!,
sTTtvoia, XQttûOÇ, x:v£?v, xoapeîV, Aapj3av£tv, pzyzQoç, pî'poç, p£ra|3oXyf,
07x0c, o-^tç, 7raGoç, 7rac'Ç£!v, irapxn'OfaGtaî, irapt&âtt, 7rpox£tp£vov,
irooçcoirov, anKiaeVecv, or'jpj3àA).£O-0ac, o""JVJO"ravaî, ctuvt£)>£?v, ayr,p<x, tî-
/o^, rpoirv}» rpo'-rroç, u^vj, cpayraata, <p"J7.'ç, cpcovr'.
Parmi les autres mots, les uns offrent des différences notables, et
servent à désigner des idées très-distinctes, tels sont : a!o^jv£tv-£Gr9at,
ocvaXap(3av£.'v, ocvacpspejv, àiraô/ç, àTro^esirêcôat, àcpj£vat-£a9a(, èp|3ota},
£piT£p!£)(0/ta£va (?), nrexpOTcrv, xaxca, AfSatç, pAoç, psxacpepsfv, poîpa,
o£uç, 6pc'£s<70af, oppr/, irapao-x£U7}, Trapsaravat, /rc,).y}po0v-po\>o'0af,'7r^rr
Cfa^£jv, 7roo"0/Tr/Ç, irpayparrjEaQa:, TrpaxTexoç-xôjç, 7rpoç0yjxa!r, auy-
■/.îTiOoli, o~j^Xa(a|3av£0"ôa!, o~jpp£Tpoç, owra^jç, CTuo*rao"jç, tovoç, vizep-
(3x:v£!v, cpj).aTT£tv-T£aOa!. D'autres termes présentent des diversités de
signification qui semblent appartenir à des époques différentes, nous
indiquerons en particulier : àyoSv, ocya>v!0"nxô'ç, à^vjyopia, àp&xccv,
àô^^nWTOÇ-Ttfirov, (Sactç, yî'voç, èlzyyiTixdç/é'KQç, yç(Oç, Gc'arpov, Ôccopia,
coYa, .'^jaSrr/Ç, Ivropix, rjxÀoç, piQoèoç, voGoç, opyavov, nraOr/TJxo'ç,
7rap<xyy£/pa, 1W0TIÇ, 7rv£<jpa, tto^t:xoç, pvOpoç, o*ocp£o*rr'ç, (jTOt^eîbv,
tnroxdpsvov, (ppa^îç, cpjTroAoyca, cpcovYjîîç, tffnypa. Dans d'autres, enfin,
on peut saisir des nuances de signification qui servent quelquefois à
caractériser le style d'un auteur, comme celles que l'on remarquera
dans les mots : oc-ya^pa, oLy/ivoioi, à^rjÔtvo'ç, àpuâpoç, àvàXoyov, avÔoç,
à7ray£jv, àircotxevûu, a'j£r/i!ç, &a(3a^£tv-).£<70a.', oVapapravfJv, ^ta-rro-
vconvetadau, o^o'var, oYxacoç, otxawTijûtav, £x^u££v, ê'tay^oç, evvo/jpa,
£7nj3o'j).rî, Hr^irvota, liziGY.i'KTioQon^ Çr$oç, vjpojVxo'ç, 0app£?v, ôayaa-
Tttfç, xoivov:*, xxOapo'ç-pwç, xararao"a£!v, Xoyoç, pav9av£jv, pAtav,
psrp&oç, piVpov, pwfprj, popcov, vôV,px, ovopaÇciv, iroc0oç<5vc(Vj ittptou-
70 EXAMEN DE L AUTHENTICITÉ
<7!0t, 7rÀ<*7fJia, TÏOIXIAQÇ, TTOpl%£<jO(Xl, TTpOr/yofylfiVOÇ-VCOÇ, TCpQÇtXyOpïJZ'-J,
Trpoçdc'rt'Tetv, TTTa?cTfJia, <7£pvoç, crcfiVOTr/Ç, <77ro"j<5y), auvap7raÇetv, oùvrî&roc,
o-ô)taa, ra^ç, refjv.v, Têx(ur/p!OV, T?}pE~v, urapopav, t*j7toç, i/ytr/Ç.
Sans doute, quelques-unes de ces nuances ou de ces différences sonl
sujettes à discussion, d'autres paraîtront trop subtiles ou trop légères ;
mais la plupart sont assez tranchées et nous semblent caractéristiques.
Au reste, leur nombre ne saurait manquer de frapper les esprits non
prévenus, et de faire naître des doutes chez ceux même qui se sont
prononcés en faveur de Longin.
D'autre part, on trouve dans le Traité rapj tyouç une certaine quan-
tité de termes qui sont familiers à l'auteur, et dont l'usage était rare on
même abandonné vers le milieu du 3me siècle. Nous signalerons d'a-
bord le mot rtyoç et ses composés que Longin n'emploie pas dans sa
Rhétorique (4), non plus que les synonymes à£coo(ua, «^àffr^ua, prya-
Xocpu'ia, fi£yaXocppo<7vvy}, 'j-KîpoyYj, VTrzppzyzôriç, fxeya^cxppcov, pzyoUo-
cpuyfe, &x!1uovfoç, *y£vva?oç, àxpo'ç, oocpoTyjç, àxpSx;. Les termes contrai-
res, tels que à-y£VVYî'ç, àjuteysQyjç, a<7£|Jivoç, ocr^picov, ào-^uovc'co, tocttc!-
voç, <ploi(jL>$riç, yaôivoq, ^u^poç, lui sont également étrangers.
Longin ne se sert pas non plus des mots suivants, qui se rencon-
trent plus ou moins souvent dans le Traité du Sublime : ocùov, à(uap-
Tdcvîiv, à(aapTr/aa, a(o£Tpoç, OLpo'JGOÇ, àiTO&(5ovat, (Sjoç, yîvvoiïoç, So,i-
fio'vroç, Sùarx-JM, eav, dxrt, £xaoror£, £X7rXyfrT£jv, Èpirafl'/îÇ, ajunrpaxTOç,
èvxywvfoç-vicoç, iira-yétv, eTra^Tj^oç, sVc^ctv, è7r:ru^y(Ç, eù-yîvrfc, eùôuç,
ecpaTTTSTÔa!, £<py$jv£fv, Bvjxoç^ X!V<5dvoç, xuproç, ^^aa, vo'/jo-jç, 7ravT/?,
-TrapaxîriQa! , irapaXXaTTcfv , TCxpxcpî'pz'jQz.i , irapopî'Ç^v , 7r£~pa, ttî-
çtîyêiv,, TtîpiTiOivou , TttTTOç, tt^v , ^rov£n/ , irpoç7rj7TT£Jv , irporiQz-
iQoUy irpcoT£?ov, <ruyypa<p£uç, «rjv&coxay, roirriyopioi, 'jizîpfioX-n, *jv:zp-
rîi-jv.'j, «p^o-njxja, <popà, <ppa<7-nxo'ç, «p'jctjxo'ç, ^£?v, ni du mot xarop-
ôcojaa, qui était condamné par les grammairiens de son temps, et qu'il
justifie dans ses yàoloyot o\u\{oa ; ni de l'adjectif wrcmpueç, qu'il re-
présente comme plus élégant que ctTcnrov. Il ne fait guère usage du
(*) Le seul passage où se trouvent les mots û^o?, u^o'to, èreataw, «{tvôraptc |*tY«Xo«pt-
jtfortpoç, est celui qui a été récemment mis au jour par M. A.-J.-H. Vincent, et qui forme
le fragment philosophique VII, tiré du Commentaire de Proclus sur le Timée de Platon.
V, page 86.
1)1 TRAITE 1>1 SI HUME. 71
verbe cpav-aÇoua: qui se lit dix fois dans le -moi &\**K, non plus que
de cp-/ièa:, <pavar, <pr/7!, yrfrî:, cp-ps.'v, cp-îpî, cpepeaOac, o?(uaf, OxjuaÇa>,
cpQavco, xa&cr», ~\>'^xz^x'' cIue l'on y rencontre souvent.
Parmi les conjonctions, particules, adverbes, locutions qu'aftec-
lionne l'auteur du irsp\ &|*ovç, et qu'on ne voit que de loin en loin ou
qui ne se lisent pas dans Longin, nous citerons : àît', a'jToôsv, ôYxyîv,
err, êt£ <5j, en 7c, a-JTO tg\>to, to oc'jto toOto, j^ovovov, jjlovovovx, po-
vovo-jyt, oàcoç, oWîv, ojov-c, ftxnapct., coo-av-:, o-josv o-jrw; a>;, oyj( o
rugcav, irXr,v, -nwJnrj, tm ovt:, rrç enclitique précédé d'un adjectif
ou d'un substantif, surtout êv «, où suivi d'un adjectif ou d'un verbe
le plus souvent négatif.
D'un autre côté, Longin semble faire assez volontiers usage des
termes suivants que l'on ne trouve pas dans le Traité mpi vtyouç :
ag90pfftÇTpoç« Sîxnxoç, îyyoaqeî, tvTOpifxa, iittyupnpai cvpudjx&c, — jxoç,
— jxcoç, xtfpeuoiïbL, xou'.Syj, peptiixo;, TzoïpotBîai:, trot.poL'.TîT'jQy.t, tst^tetTff
pevoç, Trpoupyou, irpo^pyiaurepcx, pr/ToprxcoraToç, Tê^vjxo'ç, xarapiovaç,
xarapyaç, ^'j^a-yco-ysiv, ^'j^aywy'a.
Il se sert fréquemment du verbe -j-n-dcp/o), des conjonctions w:xj-
tcoç, are xav:, des formules à^/' wç e'vt fxaXjcrra, xoâ au ira).!v, o-av
■yap... cura) ou atua; il affectionne la particule yo\iv; il supprime la
préposition o\a devant roOro ou rocîfca; il remplace par les exclama-
tions vyj rob; Stoôïi & irplç Swâv, celle de vyj A 'a, qui se rencontre
onze fois dans le Traité n-epî ityouç.
On signale comme rapport entre le style du Traité ntfk o^ouç et
celui de la Rhétorique de Longin, l'usage fréquent des synonymes. La
comparaison que nous avons faite des deux ouvrages nous a montré,
en effet, dans la Rhétorique une attention à rapprocher des synonymes
qui nous a paru souvent affectée, et qui contribue plutôt à rendre l'i-
dée confuse, qu'à la compléter ou à l'expliquer. Ainsi, $11, êpaurrfytos
xaà xamxicpcDcrtxéç — $ 20, yaor; xaà ypovif — § 23, rà xotva xak roc
aj-rrfir,. Dans le $ 21 les synonymes sont accumulés avec profusion,
Ir/yoïç ts xai YjoVat; — xap-jxîia: xxi o^tmitau — crxrwwi» xxi irpoa-
ycoyx' — imanaoffou xx: irpoçfxytàQou — Qtpatntuvixx xxi xoAaxtimxdc.
Ce qui ne convient guère, pour le dire en passant, à la concision d'un
72 EXAMEN l)E L'AUTHENTICITÉ
manuel. — §31, rpifiofuitot xav: ScaretWfieyoi — àvr^jœvo* xa) towvvo-
f*£vo: — § 34, 7roJ7}Ttxoç xa: è&pyaKmwfe. En outre, les synonymes sont
quelquefois si équivalents, pourraient si bien être mis l'un pour l'autre,
qu'on est tenté d'y voir plutôt une explication qui a passé de la marge
dans le texte, comme dans le § 18, txovoixov tz xa; è*xwx&Wbv xa< p-jQ-
fr/}T!xov ïz'jixp-rpo-j xè xa; çufxpsAc';. — § 20, ■yva}p:'uu>; tî xa; yvco^rcaç.
— § 22, t/jot/TcOv xat çj-j).axr/'jv. — § 23, «ctictztiçt&ov xat weffXutt/v&V
xa: a-jpîa/sxrov. — § 31, àuvâpoç xa) àaGevyj; xa: à^aptsro;, àrepiwfç
re xoù ocyArjXïfc, etc.
Quoique l'auteur du Traité ir£p: r>4'0,JÇ a'1 auss* volontiers recours
aux synonymes, cependant il n'en fait pas abus; sauf un petit nombre
de cas, on peut facilement se rendre compte du motif qui l'a engagé à
ajouter un synonyme, et l'on reconnaît souvent que l'idée y a gagné en
clarté ou en énergie. Ainsi, étrivota xa: ano-j§rh I, 2. — àxpoTr,; xa:
z'Çoy/h I, 4. — Ta£c; xa: orèovopa, I, 4 (tandis que Longin associe,
§ 13, oj'xov-ju'a xa: <Wx7}7!ç, dont la différence n'est guère saisissable).
ro^jpa xa: <5uçeÇa).£!7rTOç, MI, 3. — icr/ycoc xav: àva(u<p:').£XTOr, VII, 4.
— xaQapoç xa: àWyxXvrroç — *J7-'£ç xa': à^a-nrooTOV, XXXIII, 1 . —
ysXoToçxai ocarcetoç, XXXIV, 3. — <5p:éu£?a: xa: EVTpe^eîç, XLIV, 1.
Longin, dans sa Rhétorique, § 30, estime que les figures de pen-
sée, telles que la prolepse, la réticence, la prétention, l'ironie, etc.,
ne devraient pas être considérées comme des figures, et qu'il faudrait
les nommer plutôt pensées, arguments, raisonnements (Ivvoja:, èvOu-
pi'aara, Xo-y:<7(uo:'). L'auteur du Traité tr. v. au contraire, établit clai-
rement la distinction entre les figures de pensée et celles de diction :
S'.'j'joc. Si tto-j toc (7/rt'j.y.TX, toc ,u£v voyjcr£toç, Ôar£pa lîÇsooç, VIII, 1,
et nulle part il n'énonce de doute sur la convenance de celte distinc-
tion. Une discordance si notable n'avait point échappé à M. Egger, qui
l'a signalée (:>), mais sans paraître y attacher une grande importance.
M. Bake en fait aussi mention f) ; mais il remarque que, dans les cha-
pitres du Traité rapt 0-^ojç, où l'auteur traite de l'emploi des figures,
il ne s'occupe que de celles de diction, et reproche h M. Egger de n'y
(5) Voir note 14 sur le fragment VIII, p. 150 de ledit, de Longin.
(*) Apsinis et Lougini Rhet. p. 211.
M TltAlTK 1)L SUBLIME. 73
avoir pas pris garde. Lors même que cette observation serait fondée,
elle ne suftirait pas, à notre avis, pour résoudre la difficulté ; mais il
nous semble, au contraire, que l'auteur ne laisse point de côté les
figures de pensée; car, dans la section XVIII, il parle des questions,
des interrogations ( m&mc xa! eccoTr/asrç) et même de la ttoo&oc-
Ôojgt.'ç, et probablement il s'étendait encore davantage sur ce sujet
dans les pages suivantes qui sont perdues ; en effet, une lacune de
cent lignes sépare la lin de la section XYIII du commencement de la
section XIX, ce qui a échappé à l'attention de M. Balte.
On remarque, en général, une diversité assez prononcée entre les
deux rhéteurs dans l'emploi des termes techniques. J.-Chr.-Th. Er-
nesli avait déjà signalé, dans la préface de son Lexicon Technologies
Grœcorum rltetoricœ (5), le Traité itcpi ftjwx; comme une mine très-
abondante en termes relatifs à la rhétorique, bien qu'il fallût y puiser
avec prudence à cause du style si métaphorique de l'auteur. Sur les
quinze cents termes dont Ernesti donne l'explication, il y en a deux cent
soixante-ciuq, près d'un sixième, qui se trouvent dans le Traité irtpî
&|/ouç, et pour soixante d'entre eux, il ne cite que des exemples
empruntés à ce traité. Ernesti pensait que si les ouvrages de Longin
sur la rhétorique n'eussent pas été perdus, il aurait pu enrichir son
Lexique d'une foule de locutions techniques qui sont restées inconnues.
Une étude attentive des fragments de Longin montre, au contraire,
qu'il employait ordinairement la terminologie usitée de son temps et
consacrée depuis Hermogène. Ernesti mentionne, comme empruntées
à Apsinès, quelques expressions qui appartiennent au Manuel de rhé-
torique, mais il ne signale pas ce rhéteur comme ayant fait usage de
termes techniques particuliers.
Parmi les termes qui ont un sens bien différent chez les deux au-
teurs, nous indiquerons, 1° le mot à^yjyo(o:a, qui, dans la Rhétorique
de Longin, § 23, et dans YEpilome, §11, signifie la substitution d'un
terme à un autre, le changement du nom d'un objet, la désignation de
la même idée par une autre expression plus nouvelle ; tandis que dans
I'l>. IX X. XVll-XYilI.
74 EXAMEN DE l' AUTHENTICITÉ
le Traité tzîo\ îj^oj;, S. IX, § 7, il signifie proprement une allégorie,
l'application d'une fable ou d'un fait à une vérité, à une règle morale ;
c'est ainsi que l'auteur pense que dans plusieurs des tableaux d'Ho-
mère, les passions, les combats, les blessures des dieux doivent être
considérés comme de simples images, sans quoi ils donneraient de
fausses idées de la divinité. 2° Le mot œ^rpiq qui, dans Longin, Rhéto-
rique § H, répond au développement que l'on donne aux idées mê-
mes, à la multiplicité des détails, des circonstances d'un événement, a
l'accumulation des arguments ; en un mot, est considéré comme faisant
partie de la confirmation, tandis que dans le Traité Tzsoi ttyouç, S. XI,
§ 1, où ce terme est pris dans son sens le plus étendu, il est envisagé
plus particulièrement sous le point de vue de Xèlocution, et se rapporte
à la gradation, à l'amplification dans le style, qui consiste à peindre
avec force une seule circonstance, à exprimer avec énergie une seule
idée (6).
Les deux auteurs ne sont pas d'accord au sujet de l'hyperbate :
Longin, Rhétorique, § 20, recommande de s'abstenir de cette figure,
et en fait sentir le danger; l'auteur du tt. y., S. XXII, la représente
comme un puissant moyen d'agir sur l'esprit des auditeurs, et admire
surtout le parti qu'en tirait Démosthène.
M. Rake (7) met en regard la section XXXIX du Traité mpi vtyouç
et le § 18 de la Rhétorique de Longin, où il est question de l'harmo-
nie et de l'heureux effet qu'elle produit dans le style (8). Sans doute les
deux auteurs sont d'accord sur ce point, et quel rhéteur n'est pas du
même avis ? Mais, si l'on compare et la marche des idées, et la nature
des développements, et la richesse des images , et le choix des exem-
ples, on aura peine à croire que les deux passages soient sortis de la
même plume.
Le savant critique rapproche aussi le § 24 de la Rhétorique de la
section XXIII, § 1, du Traité ir. y., où les deux auteurs recomman-
(6) V. Quint. ï. 0. VIII, A, $1 12 et 15.
(7) Annot. in Long. p. 201.
(8) M. Bake va môme jusqu'à supposer que le Manuel de Rhétorique pourrait bien être
l'ouvrage sur la Composition dont parle, dans la section XXXIX, l'auteur du Traité du
Sublime.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 75
lient l'emploi des formes exceptionnelles, des figures grammaticales,
des tournures choisies et peu communes, pour piquer l'attention des
auditeurs. Cependant Longin, si la leçon admise exprime son idée,
prescrit à cet égard beaucoup de prudence , et veut que les termes
employés soient adoptés par l'usage le plus récent. L'auteur du ir, \>.
ne fait pas cette distinction; il étend sa remarque aux accumulations,
aux gradations, aux àvTrpi£Ta/3oW, et y voit de plus un moyen de don-
ner au style de l'élévation et du pathétique; enfin les termes et les
exemples employés de part et d'autre n'ont rien de commun.
Si nous comparons entre eux les deux auteurs dans les jugements
qu'ils portent sur les écrivains antérieurs et sur les motifs de ces ju-
gements, nous serons conduits à des différences non moins caracté-
ristiques.
Longin, dans le § 19 de la Rhétorique, recommande a ses élèves
d'étudier les poètes, les orateurs, les philosophes, les sophistes, uni-
quement comme des modèles d'élégance, de correction, d'harmonie;
il n'indique nulle part qu'ils y trouveront de grandes et belles pensées,
de hautes vérités, des traits de sentiment et de pathétique; en un mot,
il se préoccupe beaucoup plus de la forme que du fond. Dans le § 21
de YEpitome, nous voyons qu'il indique sept écrivains excellents, qui
réunissent toutes les qualités propres à orner la diction et que l'on
peut prendre pour modèles. Il considère cinq d'entre eux comme
exempts de défauts dans toutes les parties du style, savoir : Eschine
le philosophe, Hérodote, Isocrate, Lysias, Démosthène.
Est-il besoin de rappeler que, sur ces deux points, l'auteur du
Traité du Sublime diffère grandement de celui de la Rhétorique? qu'il
voit dans les écrivains classiques bien plutôt des maîtres dans l'art de
penser, de sentir et d'observer que des hommes exercés dans l'art
d'écrire? Et s'il occupe, comme critique, une place si éminente, n'est-
ce pas parce qu'il préfère de beaucoup un ouvrage riche en beautés et
en traits sublimes, mais qui n'est pas à l'abri de quelques reproches,
à un écrit correct de tout point, exempt de défauts dans toutes les
parties du style (°)?
(9) n. vl. Scct. XXXIII.
76 EXAMEN DE l' AUTHENTICITÉ
Quant au choix des auteurs considérés de part et d'autre comme,
dignes d'imitation et d'étude, il donne lieu à plusieurs remarques:
Longin met les sophistes au nombre des écrivains dont le style est bien
travaillé, tandis que dans le Traité te. 5$ ce terme de sophiste et ses
dérivés sont toujours pris en mauvaise part. Longin cite comme des
auteurs élégants et corrects les philosophes Eschine (10) et Anti-
sthène (H), et dans les Fragments littéraires 20 et 21, il paraît faire
grand cas du poëteMénélas et du sophiste Aristide; il n'est fait men-
tion d'aucun d'eux dans le Traité nep\ u-^ouç.
Si Longin présente Isocrate comme un écrivain .sans défauts, il
n'en est pas de même de l'auteur du Traité du Sublime, qui le critique
à deux reprises d'une manière assez railleuse (").
On trouve aussi une grande différence dans les jugements portés
sur Hérodote et sur Thucydide : aux yeux de celui à qui nous de-
vons le Tvsp\ u\j;ouç, Hérodote n'est pas toujours correct (15), et Thu-
cydide ne pèche pas par excès de concision, ni par un style trop
travaillé ('*)<
Quiconque relira ce que dit de Lysias l'auteur du Traité tt. 5; (l%
aura peine à croire qu'il eût pu, dans un autre ouvrage, mettre cet
orateur au nombre des écrivains modèles, sur la même ligne que Pla-
ton, et même au-dessus.
Malgré son admiration pour Démosthène, l'auteur du n\ & ne le
considère point comme à l'abri de tout reproche, au contraire (ie).
Les deux auteurs semblent mieux d'accord dans le jugement qu'ils
portent sur le style de Platon. Longin, dans YEpilome (17), relève
le peu d'art avec lequel Platon entremêle les figures, et la pompe
trop poétique de sa prose ; tandis que l'auteur du Traité du Sublime
(«o) Rhet §19.— Epit. $ 21.
(»«) Rhet. % 19.
(»2) II. 5. S. IV, § 2. S. XXXVIII, § 1.
(»5) n. Û. S. IV, §7. S. XL1II, § 1.
(14) Epitome, § 21, tô >caTi<m>i8<xq[iswv /.xi -ic.:îiffi.Gii.ivcv.
(•s) n. 5. s. xxxn, § 8. s. xxxv, 5 1.
(*«) II. j. S. XXXIV, § 3.
(»t; Epitome, §21.
DU TRAITE DU SI MIME. 7/
lui reproche de courir quelquefois après de frivoles ornements (,8),
d'abuser des périphrases (19), de se permettre trop souvent des méta-
phores outrées, des allégories forcées (20). Mais si Longin n'était point
insensible aux grandes qualités qui distinguent le style de Platon ; si,
dans les fragments qui nous restent de son commentaire sur le Timée,
entre autres dans ceux qui portent les numéros 7 et 11, cet habile
critique montre avec quel soin le grand philosophe écrivait ses ou-
vrages, l'attention qu'il donnait au choix des mots, à la composition, à
l'harmonie, tout en avouant aussi qu'il abusait des métaphores; toute-
fois, l'on n.e trouve pas chez lui cette espèce de culte que l'auteur du
Traité du Sublime a voué à Platon, et si l'on compare ses Frag-
ments philosophiques, numéros 7, 11, 14, 16, 19, avec les sec-
tions XIII, XXVIII, XXXII, XXXYI, du Traité ntp ï^vjz, on re-
connaîtra sans peine que ces passages ne sauraient appartenir au même
auteur.
En admettant comme authentique le fragment littéraire n° 22 (21),
les différences entre Longin et l'auteur du tt. 5. relativement aux écri-
vains à étudier, ne paraîtront pas moins graves. En effet, on y trouve
mentionnés plusieurs des auteurs cités dans la Rhétorique ou dans les
Fragments, et quelques autres dont il n'est pas question daus le iz. &
Aussi Ruhnken avait-il substitué aux noms d'Aristide, de Timarque, de
Xénophon, que donne le Fragment, ceux d'Hypéride, de Dinarque,
d'Antiphon, et il avait rejeté la phrase qui concerne Paul de Tarse.
Nous n'avons pas les mêmes motifs pour adopter ces corrections qui
ne nous paraissent pas conformes aux règles d'une saine critique, et,
sans affirmer qu'il soit à l'abri de tout soupçon d'addition et de chan-
gement, nous pensons que ce fragment, tel qu'il se lit dans le manu-
scrit du Vatican, dpit faire partie des pièces à examiner pour juger la
question (s*).
(•s) n. S. s. iv, %%i, 6.
(»9) Ibid. S. XXIX.
(*°) Ibid. S. XXXII, % 7.
(**) Qui correspond au Ier de Toup, Weiske, Egger.
C1*) V. M. Bake, pp. 218-219.
78 EXAMEN DE LAUTHENTICITÉ
Enfin, si l'on compare dans leur ensemble les deux traités, et si
l'on cherche à déduire de cette comparaison le caractère des deux
écrivains, on ne pourra s'empêcher de remarquer que l'un, s'étant
proposé d'étudier les moyens de donner au style de la noblesse et de
la vigueur, c'est-à-dire de traiter une des branches de l'élocution, a su
y rattacher les principes les plus sûrs et les plus féconds de l'art d'é-
crire, aborder occasionnellement plusieurs questions littéraires inté-
ressantes, apprécier avec impartialité et louer avec enthousiasme les
plus beaux génies de la Grèce, citer et discuter une foule d'exemples
empruntés aux auteurs les plus divers, et se montrer fréquemment di-
gne de servir lui-même de modèle. L'autre, au contraire, ayant entre-
pris de rédiger un Manuel abrégé de Rhétorique, s'est borné à une
revue claire et rapide des différentes branches de cet art, sans énoncer
nulle part quelque règle tant soit peu générale, sans s'élever à aucune
considération supérieure. En particulier, en traitant de l'élocution, il ne
fait aucune mention du style sublime, il ne cite et ne discute aucun
passage ; il se contente d'indiquer un certain nombre de locutions plus
ou moins recherchées dont il recommande l'emploi, et ne songe pas à
tracer les caractères d'une bonne diction. Enfin, il ne traite que de
l'éloquence judiciaire, et semble considérer la rhétorique, plutôt comme
un recueil de préceptes que comme un des arts libéraux.
Si le style du Traité ire$ &|>ouç est remarquable par sa vigueur,
son mouvement, son éloquence, et surtout par l'abondance, la variété
et la hardiesse de ses figures ; si l'on y reconnaît une imitation con-
stante mais judicieuse de Platon et de Démosthène; si l'on y admire
une noble ambition pour se soutenir à la hauteur du sujet; Longin,
au contraire, nous paraît avoir ordinairement les qualités du style sim-
ple; il est clair, égal, facile; il est plutôt sobre de figures (23), emploie
rarement les comparaisons, et n'admet que de loin en loin des expres-
sions rares et des tournures animées; il imite beaucoup moins Platon
et se borne à. lui emprunter des termes isolés, sans faire grand usage
(a5) Cette réserve dans l'emploi des métaphores est rappelée § 2 des Excerpta.
Ruhnken (Diss. § 12) avait déjà remarqué que le style du Traité du Sublime ne répon-
dait guère à cette observation.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 79
de ses locutions et de ses idiotismes. C'est un bon écrivain didactique,
plus naturel que ses contemporains ; mais ce n'est pas un auteur élo-
quent, et l'on a quelque peine à comprendre qu'on ait pu retrouver
dans ses fragments les hautes qualités qui distinguent le Traité du
Sublime (*).
De tout ce qui précède, nous nous croyons fondé à conclure que ce
beau traité n'est pas et ne saurait être l'œuvre de Cassius Longinus,
philosophe et critique du troisième siècle. Lors même qu'on alléguerait
des témoignages bien plus certains et bien plus favorables que ceux
que l'on a fait valoir jusqu'à présent, les différences nombreuses et
saillantes que nous avons relevées entre les écrits qui font réellement
partie de ses œuvres et le traité qu'on lui attribue, ne permettent pas
de leur assigner le même auteur.
m V. la noie de Kidd, page 32, et l'opinion de M. K.-Fr. Hermann, page 58.
TROISIÈME PARTIE.
RECHERCHE DE L'AUTEUR DU TRAITÉ DU SUBLIME.
CHAPITRE PREMIER.
EXAMEN DES DONNÉES QUE FOURNIT LE TRAITÉ DU SUBLIME
POUR DÉTERMINER l'ÉPOQUE DE SA COMPOSITION.
Si, pour parvenir au résultat qui vient d'être énoncé, nous n'avons
fait aucun usage des arguments employés par les critiques qui se sont
déjà occupés de cette question, c'est que, quoiqu'ils fussent suffisants
pour faire naître des doutes, ils n'avaient pas assez de force pour com-
mander la conviction, et qu'à la rigueur, on pouvait concevoir que ce
beau traité fût l'œuvre de quelque génie du troisième siècle. Maintenant
qu'il s'agit de rechercher, en l'absence de toute indication directe, à
quelle époque il a dû être composé, nous aurons recours à quelques-
uns de ces arguments, et, en y joignant des considérations nouvelle?,
nous espérons en déduire, avec quelque précision, l'époque cherchée.
Il est généralement admis qu'on ne trouve dans le Traité <Kzp\
tj^o'jç, le nom d'aucun écrivain postérieur au règne d'Auguste. Les
doutes sur Ammonius ont été éclaircis d'une manière tout à fait satis-
faisante ('). Le rhéteur Théodore, dont il est parlé au chapitre troi-
sième, ne peut être que Théodore de Gadara ou de Rhodes, le maître
d'éloquence de l'empereur Tibère, le rival d'Antipater et de Potamon,
souvent cité par Quintilien (2). On a tiré de cette observation, comme
I V. plus haut, p. 53.
[* Inst. or. 11,11, 2. III, 1 , 1 8 ; 3, 8 ; G, 2 ; 1 1 , 3 et 26 ; IV, 2, 32. Voir sur ce rhéteur
1)1 TRAITÉ I>1 SUBLIME. 81
nous l'avons vu plus haut (*), une objection assez grave contre les
droits de Longin au Traité mpi &|wvç. II convient donc de chercher
l'auteur de ce traité parmi les écrivains à peu près contemporains du
plus récent de ceux qui y sont mentionnés. Néanmoins, il ne suffit
pas qu'un auteur soit antérieur ou contemporain pour que son nom
trouve place dans des écrits postérieurs ou contemporains; bien des
causes, bien des motifs peuvent déterminer ou empêcher cette men-
tion; la présence ou l'absence de tel nom dans un ouvrage donne sou-
vent lieu à des présomptions plus ou moins fondées, dont la critique
peut tirer de précieuses conséquences.
Le fameux passage de la Genèse se trouve dans ce cas; il a
fourni des arguments pour et contre Longin ("). Cet élément de la
question perd , il est vrai , beaucoup de son importance par les ob-
servations récentes de M. Spengel, qui confirment pleinement les
doutes que ce passage» avait fait naître. Cependant, comme cette cita-
tion se rapporte au sujet du Sublime; comme elle est introduite d'une
manière assez habile et conçue en des termes qui ne manquent point
de noblesse, et que, si elle n'est pas à sa vraie place, elle peut avoir été
extraite de quelque autre partie du Traité qui est perdue, il n'est pas
hors de propos de rechercher jusqu'à quel point elle peut servir à
déterminer l'époque où ce livre a dû être composé.
Suivant les uns, Longin, disciple d'Ammonius Saccas, vivant à une
époque où les philosophes païens, fréquemment aux prises avec les
docteurs du christianisme, étaient forcés de lire et d'étudier les livres
de cette religion, a fort bien pu citer Moïse ('). Les autres estiment
qu'il n'était pas besoin d'attendre le troisième siècle pour qu'un Grec,
sujet de l'empire romain, eût une connaissance confuse de Moïse et de
la Bible; ils rappellent que la conquête de la Judée par Pompée, l'en-
voi des procurateurs à Jérusalem, la rencontre des Grecs et des Ro-
mains avec les Juifs à Alexandrie, la présence de ceux-ci à Rome et
la Dissertation du docteur C. W, Piderit : De Apollodoro Pergameno et Theodoro Gada-
rensi rhetoribus. Marburgi, 1842, 4°. Il ne cite pourtant pas à son sujet le Traité t.. 5«l.
(3) Pages 45 et 47.
(*) V. plus haut, pages 47, 48, 58.
(3) V. Biogr. l'niv. Vie de Longin, par M. Boissonade.
C
82 RECHERCHE 1>E l/ AUTEUR
dans diverses parties de l'empire, avaient dû, dès le temps d'Auguste,
faire connaître aux gens instruits l'existence de Moïse, et les principaux
traits de sa législation ("). C'est ce que prouvent évidemment les pas-
sages où Diodore de Sicile (I, 94) et Strabon (16, p. 760) parlent
de Moïse et des notions spirituelles des Juifs sur la divinité.
Cependant, pour peu que l'on réfléchisse aux événements dont la
Judée fut le théâtre vers l'an 70, lorsqu'on pense aux nombreux ren-
seignements qu'ont dû répandre, au sujet des Juifs, les ouvrages de
Philon, de Justus de Tibériade (7), de Josèphe, on .comprendra encore
mieux qu'un auteur de la fin du premier siècle ou du commencement
du deuxième ait pu emprunter au législateur des Juifs une pensée ou
une expression remarquable. Cette conjecture nous paraît confirmée
par le nombre assez considérable de termes qui sont communs à
notre auteur et à Phiion (8), et par les traces non équivoques des pen-
sées et du style de Philon qui ont été reconnues dans le Traité du
Sublime (9).
Le nom de Cicéron se rencontre très-rarement dans les rhéteurs
grecs; il n'est cité qu'une seule fois (l0) dans la table des neuf volumes
du recueil de M. Walz. Plutarque nous apprend que Caecilius avait
composé un parallèle de Cicéron et de Démosthène ; mais il taxe cette
tentative de présomption, soit que Cœcilius ne fût pas en état de com-
prendre Cicéron, soit qu'il eût cédé aux préventions auxquelles cet
orateur était alors en butte ("). En effet, sous le règne d'Auguste, il n'é-
tait pas facile à un rhéteur grec d'apprécier avec une pleine connais-
sance de cause, ni même avec impartialité, l'éloquence de Cicéron ; les
(6) Journal des Savants, mars 1838, article de M. Naudet sur l'édition de Longin, pu-
bliée par M. Egger.
(') V. Muller. Frag. hist. gr. 111, p. 523. Vita Joseph, c. IX, vol. I, p. 796, 1, 47, éd.
de Westermann, dans la collection de Didot.
(8) Tels sont à'ysXYiS'ov, et^citotia, Etx.atc;, axov&fpatpsTv, eîpaô;, ÈTvâXXYiXoç, è7riTrpc;6ï&),
TÎpsasïv, xaTaaxEXs-EÛw, u.a-fsipeïov, vEOTTOTC&teïaÔai, Tïapâ<7Tr,aa, Trpo;coau.Y)1aa, Tîpoçuircypa-
tpeTv, x. t. X. V. les autres dans l'index du tt.û.
(9) Sect. XXII, § 1 ; S XLIV, §4. V. les notes de Toup et de Ruhnken, et Wytt.
KM. crit. III, p. SI.
(io) t, y, p. g. in Sopatri scholiis ad Ilermogenis Status.
(»') Plut. Vie de Démosth. c. III.
M 1ÏIAITÉ DU sublime; 83
Romains eux-mêmes, nous dit Quintilien (**), ne rendaient pas encore
justice à leur glorieux orateur. Si nous nous transportons au milieu du
troisième siècle, nous trouvons que les rapports entre les littérateurs
des deux peuples sont devenus plus rares encore, et surtout que les
littérateurs grecs ne cultivent guère les lettres latines, qui ne produi-
sent plus aucun chef-d'œuvre, et dont le domaine tend de plus en plus
à se resserrer (13). Une appréciation du génie de Cicéron aussi juste,
aussi favorable, aussi sincère que celle dont la douzième section du
Traité du Sublime nous offre un exemple, sans être absolument inad-
missible, nous paraît donc très-invraisemblable de la part d'un rhéteur
grec du troisième siècle.
Mais si nous nous reportons un siècle et demi en arrière, les mêmes
difficultés ne se présentent plus; les titres de Cicéron à la palme de
l'éloquence chez les Romains ne sont plus contestés; Quintilien, Pline
le jeune, Tacite le proposent à l'envi comme un modèle à étudier, et
Plutarque, dans ses Vies parallèles, le met au même rang que Démo-
sthène. N'est-il pas naturel de supposer qu'un des habiles rhéteurs
grecs qui vivaient alors, tels que Lesboclès, Potamon, Nicetès, Heren-
nius Philon de Byblos, Phavorinus d'Arles, etc., aura voulu faire con-
naître à ses compatriotes les hautes qualités qui distinguaient Cicéron
comme orateur, et leur faire sentir en quoi il différait de Démosthène ?
C'est aussi vers la fin du premier siècle et au commencement du
second, que les philosophes et les littérateurs ont signalé le déclin de
l'éloquence, et ont recherché les causes auxquelles on devait l'attri-
buer. Sénèque (Vt) y voit la conséquence de la mollesse et de la cor-
ruption des mœurs ; Pline l'ancien (**) en accuse l'amour des richesses;
Pétrone (,() et Tacite (,7) s'en prennent aux rhéteurs et aux déclama-
teurs qui exercent leurs élèves a plaider des causes extravagantes ou
(,s) I. O. XII, 10, 13. Postea vero quam triumvirali proscriptioiie conscriptus est,
passim qui oderant, qui invidebant, qui œmulabantur, adulatorcs etiam prrcsentis poten-
lia;, non responsurum invaserunt.
(»s) V. Grœfeuhan, Gesch. derkl. Phil. III, p. 8!).
(«*) Epist. CXIV.
(«s) II. N. 1. xiv, Pracf.
(♦6) Satyr. cap. I, 2.
(,T) Dial. de orat. c. 29.
84 RECHERCHE DE l'aITEIR
imaginaires ; Pline le jeune (18) en trouve la raison dans l'oubli des
anciennes coutumes, dans l'absence des bons exemples, dans le défaut
de motifs honorables pour se livrer à de fortes études, et Tacite partage
aussi cette manière de voir (19) ; Quintilien, qui avait composé £ur ce
sujet important un ouvrage qui est perdu (20), nous apprend ailleurs
qu'il assignait pour causes à la décadence de l'art oratoire, la fausse
direction donnée à l'étude de la rhétorique et le désaccord qui régnait
entre les maîtres et les élèves : ceux-ci aspirant à des succès prompts
et faciles; ceux-là ne parvenant pas à faire prévaloir une méthode plus
sage et plus lente (21).
Si l'on compare à ces divers jugements émis par des auteurs latins,
la section XLIV et dernière du Traité du Sublime, elle semblera inspi-
rée par les mêmes regrets et dictée par la même expérience. En effet,
le philosophe que l'auteur y fait parler, attribue à la perte de la liberté
et de l'indépendance, au défaut d'émulation, à l'absence des distinc-
tions qui sont dans une république le partage des grands orateurs,
enfin à la compression morale exercée par le despotisme même le plus
tolérant, la stérilité générale qui afflige les esprits de son temps (22).
Puis l'auteur lui-même , après avoir déploré l'amour effréné des ri-
chesses et des plaisirs qui possède toutes les âmes, déclare celles-ci
incapables de toute grande pensée, de tout sentiment élevé, et par
conséquent plus faites pour obéir que pour être libres.
En vain chercherait-on dans les auteurs grecs ou latins du troisième
siècle de tels regrets et de pareilles leçons. On ne trouve rien d'ana-
logue ni chez Lucien, ni chez Maxime de Tyr, ni chez Aristide, ni chez
Philostrate; au contraire, il semble que ces sophistes, ainsi que ceux
dont ce dernier nous fait connaître les noms et les succès, n'ont rien
à envier aux grands maîtres de la parole, et, quoique l'on ne puisse pas
reprocher à Longin une pareille présomption, il ne se plaint nullement
(«») Epist. vin, 14.
(»9) Dialog. de orat. c. 36, 37.
(20) I. 0. VI, 3, De causis corruptœ eloquenticp.
(*') I. O. II, 10, 3. V. 13,23.
('*) Ou suivant une conjecture nouvelle : l'absence totale d'hommes véritablement élo-
quents.
1H" TRAITÉ DU SUBLIME. 85
de l'infériorité de son siècle, et conseille même d'imiter l'élégance des
sophistes (*3).
Tous ceux qui ont lu le Traité du Sublime ont remarqué sans doute
ce beau chapitre où l'auteur se demande s'il faut préférer, dans les
poëmes et les discours, la grandeur accompagnée de quelques défauts,
ou bien une certaine mesure dans les beautés, constamment pure et à
l'abri de tout reproche (2*). La même question est discutée par Pline le
jeune dans une de ses lettres les plus intéressantes (r% et Quintilien
laisse voir dans plusieurs passages (2fi) que son opinion ne différait pas
de celle de ces deux habiles écrivains. Ne peut-on pas tirer aussi de
celte coïncidence quelque induction sur l'époque où fut composé notre
traité? Trouverait-on dans les rhéteurs du troisième siècle quelque
trace d'une discussion sur ce sujet?
Les critiques ont signalé quelques passages de Quintilien qui rap-
pellent les idées et même les expressions du Traité du Sublime ; com-
parez, par exemple, la section XV, § 8, du Traité avec Quint. IX, 2,
42 ; la section XVII, § 2, avec Quint, VIII, 5, 29 ; la section XXVI,
§ 3, avec Quint. IX, 3, 27, il sera bien difficile de ne pas admettre que
l'un des deux auteurs avait sous les yeux ou dans son souvenir les
expressions de l'autre, et je ne sache pas que l'on puisse retrouver une
pareille coïncidence entre le rhéteur latin et les rhéteurs grecs du troi-
sième siècle.
La paix générale qui régnait dans l'empire au moment où écrivai!
l'auteur du Traité tz. 3., et les précautions dont il a l'air de s'entourer
en mettant dans la bouche d'un philosophe le regret de la liberté,
tandis qu'il semble approuver ou regarder comme nécessaire l'autorité
d'un seul maître, nous paraissent convenir aux premières années du
règne de Domitien ; ou bien, en considérant le discours du philoso-
phe comme un simple ornement de rhétorique, ce qui nous paraît
plus naturel, cette situation de l'empire s'appliquerait encore mieux
« Khet. $ \9.
{**) S. XXXIII.
(«) £p. IX, 26.
(«) 1.0. 11,11,3; Mil, ti, !1; X, 1, il et scq.
80 RECHERCHE l)E l'acTEUR
au règne de Trajan, de ce prince éclairé et généreux, sous le patro-
nage duquel furent publiées les Annales de Tacite et les Vies de Plu-
tarque. On ne saurait retrouver cette paix générale sous aucun des
règnes du troisième siècle, et sous les premiers Césars, il aurait été
dangereux, quelque artifice qu'on employât, d'exprimer des regrets sur
la perte de la liberté. Nous sommes donc encore ramenés par cette
considération à placer vers la fin du premier siècle ou au commence-
ment du deuxième la composition du Traité du Sublime.
Nous avons fait remarquer (27) que le mot rtyoç, ainsi que ses dé-
rivés et ses composés, la plupart de ses synonymes et de ses con-
traires, ne se rencontrait pas dans la Rhétorique de Longin (28). Nous
pouvons étendre cette observation à tous les rhéteurs grecs qui, depuis
Hermogène, ont traité de l'élocution. Us se servent, pour exprimer la
majesté, la noblesse du style, des mots p&ysOoç ou \j.zyiQrh ocÉjcoopx,
oyxoç, et les qualités du style qui lui donnent ce caractère sont, chez
Hermogène, désignés par les termes : ocpoV/jç, trspc^o)^, rpa^uTvjç,
"XocpirporriÇ, àx(uv}, <7cpo<5poT7jç (20).
Nous ne possédons aucun des rhéteurs grecs de la fin du premier
siècle, mais à en juger par Quintilien, qui affirme les avoir mis à con-
tribution, ils semblent s'être servis, comme Cœcilius et Denys d'Hali-
carnasse du mot &|»oç et de ses dérivés, que le rhéteur latin traduit
par sublimis, terme qui, sous le règne d'Auguste, n'était guère employé
métaphoriquement que par les poètes (30), et qui, ainsi que le substantif
sublimitas, se rencontre assez fréquemment chez Quintilien (**) et Pline
le jeune (32).
(«j Page 70.
(*8) Ce mot û<^oç, avec quelques synonymes, se trouve dans le fragm. phil. 7, em-
prunté au Comm. de Longin sur le Timée de Platon et dans une discussion d'Origène
rapportée p. 20 D.-E. du Comm. de Proclus, éd. de Baie, où l'on emploie fréquemment
les termes û<J>&î, û^viXoXcf oûixai et leurs synonymes àS'pôv, u.c"p.À077pci7è;, o'-fxc? ; mais ces
commentateurs font alors usage des mots employés par l'auteur qu'ils expliquent.
(«») Hermog. ictpî î£e<ôv, I, c. 5. Walz. Rh. gr. III, p. 218.
(so) Uorat. Ep. II, 1, 165. Ep. I, 12, 15. Ovid. Ars Am. I, 15, 23. Sublimis Lucre-
lius. Pont. III, 3, 103. Am. I, 3, 39, Sublimia carmina. Juven Sat. VIII, 28.
(si) I. 0. 1, 5, 4. — X, 5, 4. —VI, 2, 19. —XI, 1,3. — Sublime genus dicendi, VIII,
3, 18! VIII, 3, 60. VIII, 3, 75. IX, 4, 130. —Sublimitas, X, 1, 27. VIII, 3, 5. XII, 10,
2. VIII, 6, 11.
(32) Plin. jun. Ep. I, 16, 4. F. 10, 5. IX, 26,5.
IU lltAITli IH SCBL1MB. 87
De plus, les critiques uni remarqué ( ,:) que le mot xaxoÇr,xov, qui
se trouve dans le Traité iwps :tyo jç, S. III, ^ i, ne se rencontre pas
encore chez Denys d'Halicarnasse, tandis qu'il est d'un usage assez fré-
quent chez les écrivains de la fin du premier siècle ou du commence-
ment du deuxième. Quintilien (r>") en donne l'explication ; Suétone (35),
Sénèque le père (36), Pline le jeune (37), en fournissent des exemples ;
mais il a déjà reçu une valeur moins précise chez Lucien (38), chez
Démétrius (39) et chez Hermogène (w).
L'adjectif «j^oXaTTîxoç, qui désigna primitivement ceux qui jouis-
saient de leur loisir, soit pour se livrer aux plaisirs et aux fêtes, soit
pour s'adonner à l'étude, était très-usité à la même époque, et s'ap-
pliquait tantôt aux exercices des sophistes et des rhéteurs, tantôt aux
rhéteurs eux-mêmes. La défaveur qui se répandit bientôt sur les uns
et sur les autres, modifia le sens de ce terme qui devint synonyme ou
de jxcopo;, ou de ^xîvo;, ptcp&XKi&rc, \|/-j^poç, etc. C*1). Les écrivains
latins contemporains font souvent aussi usage du mot scholasticus :
(33) Schneider ap Demetr. CLXXXVI. — Walz, Rh. gr. IX. p. 83. — Ernesti, Lex-
Tech. Rh. p. 166.
m I. O. VIII, 3, 56 et 58.
(») Oct. 86.
~-G) Suas. 6 Controv. 24, 25.
(") Epist. VII. 12.
(S8) De Saltatione, -h *pô< tûv ttoXXwv Xey&u.s'vyï xay.o!|r,Xî*. Suidas cite un traité ïrtpl tx;
y.xy.'^r.'jJ.y.; pr-os'.y.r; du sophiste Callinicus qui vivait vers 250.
(s9) Demetrius (Pseudo-Phalereus) Alexandrinus, de quo Diog. Laert. (V. 5, II), qui
circa M. Antonini tempora floruit, xepi Isv.r.v. § CLXXXVI — CLXXXIX.
(*°) nepî eùp. IV, c. 12. (Walz, Rh.gr. III, 178-181.) -b Si MM&lXov ^îverat r, /.■>-%
ri tàfnetrrt, r, /.i.-.% -b âwtx&oufav, î xol fotmttfui èartv, r, /.«tx rè aÎT/piv, r, ■/.■)-% xh
fotfiif, r, /.ara to à^t/.ov, y, /.arà ri tt 'r'j<7;'. t.'Si.vi.wi.
(*•) Plutarque {p. 46, A. de audiendo, c. 15, oppose aux discussions des philosophes
les déclamations des sophistes et des rhéteurs, et compare celles-ci aux entretiens des
courtisanes : Ta; tôv irai^ovTwv èv raî; cry^XasTtJcaï; luXÉrat; çwvà; £îit ts;j; oiXggo'go'j; [/.£-
MOMp&emç, **J ^f'? awoîov&ûvri wpo;o='povTc; fstUVOI ÉTa'.p'./.ôv, <">;-îp rdù.-t-i, /.sivwv iî
po'Swv OTsçavov, où Jâ'yvr,; oùS'à xortvov» 7r£piTi8î'vT£; (V.Wytt. adh.l.) Plutarque avait aussi
composé un écrit intitulé ttû; Su tgï; ay.oXaaT'./.Gt; •pu.vsîau.aai -/.piiaôai, n° CIV du cata-
logue de Lamprias. — L'auteur du Traité du Sublime applique cet adjectif aux figures
forcées ou aux pensées frivoles: ri -or' s5x ih U4tpxxu*£l< jartv; x îiiX&v w; a/,oXaaTi/.r,
vc'y.a-.; y-o -apup-yta; XjfrfOUoa :■!; yr/zi-t-i. (Sect. III, 5 4)- — Arrien (Epict. 1,11, 39)
();à; c>; 8tt v/ïi.xi-'./.b-i -7£ 5cï "rtvtfoAcu, tvjto to Çmo* ov» rrà/r:: KATflPftXÎMiv. Le même,
(IV, 1, 138). Apov butva Ta :wv rçoXaaTUUtv /.al twv u.wpwv. Marc-Anton. (1, 16). Mr.Sà g*/
T'.va tfacstv, u.t.tc 5rt ioo/'.ttt,;, u.t',t£ oT'. ff^oXosTUcôc
8S RECHERCHE DE LAI TEUR
Quinlilien et Pline le jeune le prennent plutôt en bonne part; mais
Pétrone, Tacite, Suétone s'en servent habituellement pour tourner en
ridicule les vaines déclamations de l'école et les déclamateurs eux-mê-
mes ("2). Plus tard, ce mot sous sa forme grecque et sous sa forme
latine, ne s'emploie que pour désigner des personnes, et c'est le plus
ordinairement un terme de mépris.
Enfin, Plutarque nous apprend que de son temps on commençait
à substituer le mot <xXkr,yop(ot. au mot u7rovo:a par lequel on désignait
l'explication physique ou morale de quelque fable, et c'est la significa-
tion qu'il a dans le mpl &|*n>ç, S. IX, § 17 (*3).
(«J Quint. I. 0. IV, 2, 30-92-97. VII, 1, 14, 57. XI, 1, 82. — Pline le jeune (Epist. II,
3) fait l'éloge d'Isaeus, son maître d'éloquence, et oppose sa douceur à la malveillance des
orateurs du barreau : Isseus annum sexagesimum excessit, et adhuc scholasticus tan-
tum est : quo gencre hominum nihil aut sincerius aut melius. Nos enim, qui in foro ve-
risque litibus terimur, multum malitiae addiscimus. Dans la lettre deuxième du neuvième
livre, il emploie le mot scholasticus comme synonyme d'umbraticus, pour désigner une
composition faite à loisir, dans le calme de l'école ou de la solitude. — Pétrone (Sat. 6) :
Ingens scholasticorum turba in porticum venit, ut apparebat, et extemporali declamn-
tione nescio cujus... dum ergo juvenes sententias rident... Tacite (Dial. de Orat. c. 15) :
Siquis aliusEpbesum aut Mitylenas concentu scholasticorum et clamoribus quatit.(c. 26.)
Quotus enim quisque scholasticorum non hac sua persuasione fruitur, ut se ante Cicero-
nem numeret, sed plane post Gabinianum. V. aussi c. 14, 35. — Suétone (De Rhet. c. 6.)
Declamabat ^Ebutius splendide atque adornate, tum, ne usquequaque scholasticus existi-
maretur, circumcise.
(*3) Plut, de Aud. poet. p. 19, E. Où; ([/.îiôcu;) to»; ràXai jasv oîrovotatç, àXXr/yopîai; Sk
vûv Xrvopivflu; iraf>a0ta£dficvot y.xt îiacrpêçovrE; eviot. A propos de ce passage, Ruhnken
(Lex. Timsei, subvoce cù* sv Oivovota) s'exprime ainsi : « Ex quo loco recte argumentum
duxit H. Valesius, de Critic. I, 9, p. 157, quo probaret Allegorias Homericas, quœ sub
Heraclidis nomine circumferuntur, non veteri illi Pontico, sed alteri recentiori, Heraclidi
esse tribuendas.» F.-A.Wolf, en examinant l'opinion d'Amati sur l'époque où fut composé
le Traité du Sublime (Anal. lit. II, p. 526), fait l'observation suivante : Ac facile quidem
foret, doctissimi viri opinionem de Augustei sévi scriptore refutare, si verum esset de voce
àXXr^opîa, non ante Plutarchi setatem usurpata, Ruhnkenii judicium in Timsei Lex. pro-
latum, a pluribusque deinde repetitum, fiimatumque, ut a Fischero in Prœf. ad Demetr.
t.. Épa. p. VIII; sed illa in re erravit Criticus alias consideratissimus Ciceronis immemor
sui apud quem idem vocabulum bis legitur, quod semel ab illo scriptore Longiuo positum
est. Quocirca tibi alia indicia ernnt quserenda, etc. — En examinant les deux passages
où Cicéron s'est servi du mot àXXïi-yopîa, et qui se lisent dans l'Orator, 27, 94 : « Jam cum
fluxerunt plures continuai translationes, alia plane fit oratio. Itaque genus hoc Graeci ap-
pellant àXXr^&pîav, nomine recte, génère melius ille, qui istaomnia translationes vocat» —
et dans les lettres à Atticus, II, 20, 3 : «Posthac, si erunt mihi plura ad te scribenda, àXXr,-
•yopîai; obscurabo; » passages auxquels il faut joindre celui-ci de Denys d'Halicarnasse :
àXkTffOçicLi re 77cp$âXXc7at [.w.y.pà; /.%'. îroXXà;, cuts airpov r/^ûaa? ours x.aipov (Ep. ad
Cn. Pomp. de Platone, c. 2"; on reconnaît facilement que ce mot àXXr.-yopïa est pris dnns
m TRAITÉ Dl SUBLIME. 89
Nous avons vu ci-dessus (**) que le savant auteur du Lexicon tech-
nologiœ Grœcorum rhetoricœ avait signalé le Traité Tnpi îtyo-jç comme
une source abondante de termes techniques qui ne se retrouvent pas
dans les rhéteurs antérieurs et postérieurs. Quant au vocabulaire habi-
tuel de l'auteur de ce traité, il se rapproche beaucoup plus de celui des
écrivains du premier et du deuxième siècle, tels que Strabon, Diodore,
Philon, Plutarque, Marc Àurèle, Lucien, Athénée, que du vocabulaire
des auteurs contemporains de Longin (**).
Ces remarques sur la diction de notre auteur nous semblent con-
firmer d'une manière satisfaisante le résultat auquel nous avons été
amené, par des considérations d'un autre ordre, relativement à l'épo-
que de la composition du Traité du Sublime.
un tout autre sens que dans Plutarque et dans le Traité ir. û. Chez Cicéron et Denys, il
signifie une suite de métaphores, comme celles que présente l'ode d'Horace ad Rempubli-
cam, 0 navis, etc., ou des termes à double sens; chez Plutarque, l'allégorie est une expli-
cation imaginée après coup de certains mythes, de certains faits mythologiques, et c'est
seulement la substitution du terme àXXr.fcpta au terme ÛTrovcîa qu'il a signalée comme
récente, ce qui confirme fort bien l'observation du savant Valois. La remarque de Ruhnken
subsiste donc et peut servir à fixer pour le Traité tt. 8. une époque postérieure au règne
d'Auguste. (V. sur Héraclide ou plutôt Heraclite, les éditions de ses Allegoriœ homericœ,
publiées à Rome par Matranga, dans ses Anecd. gr. t. I, 1830, et à Leyde par E. Mehler,
18.il .
(**) ^ • Pms haut, page 73.
*5 Voir l'index général à la fin du volume.
00 RECHERCHE DE 1.' AUTEUR
DEUXIÈME CHAPITRE.
KEVUE DES RHÉTEURS QUI ONT VÉCU A i/ÉPOQUE OU LE TRAITÉ
DU SUBLIME A DU ÊTRE COMPOSÉ.
On yeut signaler un bon nombre de termes et de locutions qui sont
communes à notre auteur et à Denys d'Haï icarnasse, et c'est une consé-
quence nécessaire de la similitude des sujets qu'ils ont traités ; mais
lors même que leur style aurait quelque rapport, les observations que
nous venons de présenter ne permettent pas d'attribuer à cet habile
rhéteur le Traité du Sublime. De plus, les jugements énoncés dans cet
ouvrage ne s'accordent guère avec ceux de Denys sur les mêmes écri-
vains. Tout le monde sait que Denys préférait hautement Hérodote à
Thucydide, et qu'il a fait de ce dernier une critique sévère, qu'on ne
pourrait pas concilier avec la haute estime que professe pour l'histo-
rien athénien l'auteur du Traité izep\ tyovç. Denys partage aussi la
manière de voir de Caecilius sur Lysias et le préfère à Platon ('), opi-
nion qui échauffe presque la bile de notre critique (2). Il porte sur
Isocrate un jugement fort différent de celui que contient le Traité du
Sublime. Enfin, les deux rhéteurs du siècle d'Auguste paraissent avoir
eu l'un pour l'autre des sentiments d'amitié (5) que n'éprouvait pas l'au-
teur de ce Traité.
Ces motifs ont fait généralement rejeter l'opinion d'Amati, qui voyait
dans ce traité l'œuvre de Denys d'Halicarnasse ou du moins l'abrégé
d'un ouvrage composé par ce rhéteur. Weiske indiqua ("), comme don-
nant lieu à moins d'objections, Dionysius Atticus, de Pergame, disciple
d'Apollodore, dont le goût et le savoir sont vantés par Strabon (s) ;
mais cette conjecture ne s'appuie sur aucun témoignage, sur aucune
(») De Lysiâ, § 15, (45). De adm. vi Dem. C. 18 20.
(«J w.C.S XXXII, § 8.
*) Dion. liai. Ep. ad Pomp. c. III, p. 771. R. suoi xot rft oO.txtm KatxiXîw.
! l.ongini op. p. 217-218, éd. de W.
(») Strab. Geogr. XIII, 1-3.
1)1 TRAITÉ DLJ SUBLIME. 91
autre donnée que l'identité du nom, et nous avons vu que le Traité
Tzipi &|»oug dut être composé à une époque moins reculée. Schœll (6)
préférait Denys de Milet, disciple d'Isa?us, qui vivait sous Adrien, et
dont on estimait la grâce et l'élégance (7) ; mais bien que ce person-
nage se rapproche de l'époque que nous avons fixée, on ne connaît
de lui rien qui permette de comparer son style avec celui de notre
traité, et Ton ne saurait comment faire valoir ses titres à l'honneur de
l'avoir composé. Il en est de même de Denys le jeune d'Halicarnasse,
(jui vivait aussi sous Adrien, et qui fut surnommé le musicien; nous
possédons sur ce dernier des renseignements plus étendus que sur les
deux précédents, qui ont été recueillis par M. Egger (8) ; mais on n'y
trouve rien qui puisse se rapporter à l'objet de nos recherches. Au
reste, le mot Àtofufffou n'étant accompagné, sur le titre de notre
traité, d'aucune désignation, on ne saurait guère douter que le copiste
ou l'homme de lettres à qui il est dû n'ait voulu indiquer le plus illustre
des rhéteurs qui ont porté ce nom; comme aussi, lorsqu'il a cherché
un autre écrivain capable d'avoir composé un tel chef-d'œuvre, il n'a
pensé qu'au célèbre Longin, ministre de Zénobie; car aucun autre
personnage de même nom n'avait acquis dans les lettres une semblable
renommée (°). S'il avait ajouté à son titre incertain les mots y) aXko-j
tîvoç, il aurait prévenu bien des fausses appréciations et une foule
d'erreurs.
Il nous reste à chercher si, parmi les rhéteurs grecs qui ont fleuri
de l'an 50 à l'an 150 environ après J.-C, nous en connaissons quel-
" llist. de la litt. gr. IV, 292.
{"*) Westermann, Gesch. der griech. Beredts. % 94, not. G. Cf. Eudocia, p. 130-131,
éd. Villois.
(») Edit. de Longin, pp. LVI-LXI.
(9) Les autres personnages qui ont porté le nom de Cassius Longinus sont tous romains;
aucuu n'est cité pour avoir cultivé la littérature ou publié quelque ouvrage; l'un d'eux
est mentionné parJuvénal (Sat. X, 6); il était jurisconsulte et fut mis à mort par Néron,
parce qu'il possédait un portrait de Cassius, le meurtrier de César. Plutarque (Syiup. Q.
IX, 1) parle aussi d'un Cassius Longinus. On lit dans l'Anthologie grecque quelques épi-
grammes sous le nom de Corn. Longinus ^éd. de Wechel, p. 453-555). Enfin le nom de
Longinus se rencontre fréquemment dans les Recueils d'inscriptions latines de Gruter,
<r0relli,etc. ; dans les Indices no mi nu m de César, Cicéron, Tacite, Suétone; mais il ne se
rapporte qu'à des citoyens qui ont rempli des charges civiles ou militaires.
92 HECHEHCHE DE l'aUTECK
qu'un d'une manière assez précise, soit par des témoignages directs,
soit par le contenu de ses écrits, pour pouvoir lui attribuer avec quel-
que apparence de fondement, en vertu d'inductions plausibles ou à
cause de rapports assez frappants dans le style et dans les idées, la
composition de cet admirable Traité du Sublime.
Les rhéteurs grecs qui jouirent de quelque célébrité, depuis le règne
de Néron jusqu'à celui d'Adrien, ne nous sont guère connus que par
les mentions qu'en ont faites les écrivains latins contemporains, par
les citations des rhéteurs grecs postérieurs, ou par les témoignages de
Photius, de Suidas, d'Eudocie. Les principaux sont : Hermagoras le
jeune, qui, déjà célèbre sous Auguste, parvint, dit-on, à un âge très-
avancé^0); Potamon, fils de Lesbonax; Lesboclès, élève de Lesbonax;
Nicetès, maître de Pline le jeune; Herennius Pliilon de Byblos; Epa-
phroditus de Chéronée , Phavorinus d'Arles , Aristoclès de Pergame ,
Telephus, de la même ville, maître de l'empereur Yerus ; Celer Cani-
nius, Hérode - Atticus , Héphestion, Harpocration et Apollonius,
honorés de la même charge (H). De tous ces habiles rhéteurs, dont
quelques-uns ont beaucoup écrit, il ne nous est parvenu que les titres
de leurs ouvrages, quelques lambeaux de phrases ou l'indication de
quelque opinion particulière relative à des points de rhétorique, ce
qui ne nous fournit aucun moyen de déterminer lequel d'entre eux peut
être l'auteur du Traité ir. 5. Non-seulement on n'en nomme aucun qui
ait écrit un traité sous ce titre ou sous quelque autre analogue; mais'
les autres compositions avouées par l'auteur de ce traité, si toutefois
ce sont des ouvrages distincts, telles que les remarques sur Xénophon,
les deux livres mpi eruv0t«a>ç, le traité irspt -rraôcov, ne se trouvent
pas au nombre des livres dont les titres nous ont été cortservés (").
Mais, à la même époque, vivait un homme dont la renommée
comme historien et comme moraliste a éclipsé les titres qu'il avait
aussi à l'estime de la postérité comme rhéteur et comme critique ; je
(,0) V. la Dissertation de M. C.-G. Piderit, Hersfeldœ, 1839, de Hermagorà rhetore.
(ll) V. Julius Capitolinus, Vie de Verus, e. 2. Voir sur ces rhéteurs Westermann, Gesch.
der griech. Beredts., et sur Harpocration, M. Scguier, Not. et Extr. des mss. tome XIV,
II «p., p.G9-72.
(Ia) V. l'Introduction au Traite du Sublime.
1)1 THANK 1)1 SIBLIAIK. 93
veux parlei- de Plutarque de Chéronée, qui doit être pour nous le vrai
représentant de la rhétorique et de la critique grecques de cette pé-
riode, puisque c'est le seul dont les ouvrages nous soient parvenus, et
dont nous puissions comparer le style, les opinions, les jugements
avec ceux de l'auteur du irspi rfyouç.
On sait, en effet, que Plutarque cultiva et enseigna la rhétorique,
et qu'il était aussi versé dans l'histoire littéraire que dans l'histoire
civile et politique. Dans le catalogue de ses œuvres, dressé, dit-on,
par son fds Lamprias, on compte plusieurs traités ou opuscules rela-
tifs à la rhétorique et à la poétique, qui ne nous sont pas parvenus;
tels sont les suivants : XLT, Ofa^txSn pxhrur* j3.'j5A:a <5', XLIII, izzp\
t7,ç eç Ixar.-pov iitV)(ttfr6moÇi de more in utramque partem dispulandi;
XLV, irepil pr,Top'.7.r,q , LXXXV, tt ctptrh t) pnr)Toptx4; an Rhetorica,
seu oratoria facilitas sit virtus ? CIV, tzu>; S-î toeç <7'/o).y.'7ir'.xo?ç yuu.-
véapaun yprpOou ; Quomodo exercitalionibus scholaslicis utendum sit ?
CLI, s? irôcTt GwriyopvjTîQv; An omnium causarum ad nos delalarum
palrocinium mmpiendum sit? CLXXXIII, «toi -rc-po^ryuàrcov , de
quœslionibus ; CLXXXIV, mpi yoLpyxvnpoiv , de formis dicendi;
CLXXXVII, <Ktfk tc5v <7'jv7)7opo^vTO)v, de causarum patronis ; CCVII,
Tzpoç Toi»? S'.oc to pr/Topsvsjv pj tpiXoTOcpo^vTaç, advenus eos qui propter
oratorio? artis studium non philosophantur. Lamprias mentionne encore
des Yrpoi-j.y.xzî^ îv-opixo', T70'.r,rixo{, un traité ittfk TroirjTtx^ç. Plu-
tarque avait aussi travaillé pour la biographie littéraire ; il avait com-
posé les vies d'Homère, d'Hésiode, de Pindare, de Cratès, du poète
Aratus ; il avait écrit des Commentaires sur Hésiode, Nicandre, Ara-
tus, sur le Gorgias de Platon (,r>), etc.
Parmi les ouvrages qui nous ont été conservés de ce fécond écri-
vain, quelques-uns peuvent nous faire juger avec quel esprit il envisa-
geait et de quelle manière il traitait les sujets littéraires; tels sont les
écrits ttsc! jjio-jctcxyjç, ttcoç Su tov Vc'ov Trojr/aaroov OXOUCfv; telle est la
comparaison d'Aristophane et de Ménandre, dont il ne nous reste
malheureusement qu'un mauvais extrait, sans parler des Vies des dix
(,s) Spengel, tort. te-///, p. 35, not. 56.
94 RECHERCHE DE l' AUTEUR
orateurs, qui, si elles sont de Plutarque, ont été grandement altérées;
enfin, on trouve épars, dans ses nombreux ouvrages, un certain nom-
bre de discussions critiques, littéraires et grammaticales, et beaucoup
de jugements, de citations, de faits littéraires, qui permettent d'établir
une comparaison entre les deux auteurs.
Déjà deux des plus habiles d'entre les nombreux philologues qui
ont étudié le style du Traité mfi vtyooç, Toup et Ruhnken, ont signalé
des rapports multipliés et assez remarquables entre les expressions,
les figures, les locutions employées par l'auteur de notre traité et
celles qui se retrouvent dans Plutarque. Ruhnken avait une très-
haute opinion de notre critique comme écrivain : Quanta, dit-il, quam
incredibilis vis dicendi ex libello de sublimi elucel ? Profecto nullus um-
quam Rhetorum et Sophislarum aul scripsit, aut scribere potuit aliquid
disertius. Unus Longinus ex omnibus Grœcis magistris, id quod Cice-
ronem in libris rhetoricis fecisse constat, quod aliisprœcipit, ipse in scri-
bendo prœstat, nec minus eloquentiœ prœceptis quam exemplo suo facit
éloquentes. In docendo quomodo ad id quod in oratione magnificum est
perveniatur, grandis est ac pœne tragicus. In translationibus ut féliciter
audax, et maxime similis Plutarcho; sic fartasse nimius in Mis cu-
mulandis nec satis consentiens prœceptis suis. Ex antiquis illisprœter cœ-
teros, Platonem et Demosthenem imitatur. In quibus legendis, si venusta-
tem ejus sentire velis, te mullum temporis contrivisse oportet. (Dis's. de
Longin. § 12.) Il dit ailleurs : Longinus Platonem, Demosthenem et
similes imitatur, non Dionysium Halicarnassensem (1") ; à propos d'une
phrase où Lucien exprime une idée qui se retrouve dans la S. XLIV,
§ 4, il pense que les deux auteurs ont puisé a la même source, et
ajoute : Sic statuere magis consentaneum est, quam credere Longinum
Luciani rivulis hortos suos irrigasse({}i); enfin, dans ses notes, il montre
que l'auteur du rapt tyo'jç imite souvent Plutarque (,6).
Toup revient à plusieurs reprises sur cette imitation ; tantôt il dit :
Plutarchus quem sœpius imitatur Longinus (n); tantôt: Respexit aulem
(«*) Long. éd. Weiske, p. 222.
(»5) Ibid. p. U8.
• g; ibid. pp. 229, 247, 293, 309, 330, 370, 413.
17 Long. éd. Weiske, p. 407.
1)1 TRAITÉ DU SUBLIME. 95
Longinus, ut solet, ad Plutarchwn suum(iS), tantôt: Sed Plutarchum in
ore et oculis scmper habuit noster rhelor(i9), tantôt : Quomodo non scmel
loquilur Plutarchus (20).
De son côté, Wyttenbach, qui a fait une étude si approfondie et
si minutieuse du style de Plutarque, partage aussi cette opinion, et
lui donne tout le poids de son autorité. Voici comment il s'exprime à
ce sujet dans son beau latin cicéronien : Longinus quidem non solos
antiquos, velut Plalonem, Demosthenem, similesque imitatus est, sed, quod
primum nistri duumviri (Toup et Ruhnken) viderunt , quosdam ctiam
exrecenlioribus, veluti Dionysium Halicarnassensem et inprimis Plutar-
chum. Neque vero hœc ejus imitatio est puerilis illa eljejuna, quœ ex men-
tis angustiâ proficiscitur , sed qualem ipse commendavit, sect. XIII, con-
formalio ad verœ pulckritudinis exempla, quœ orilur ex prœstantis doc-
Irinœ copia. Nam cum, legendis conlinuo optimis aucloribus, ingenium
aluisset atque ad magnitudinem exlulisset, necesse erat, ut eorum dicta
animum scriptoris sponte subirent, et ipse ex se parer et sentenlias ac
formas quarum semina velerum leclione concepisset. Atque propter ipsum
quod in co erat doclrinœ studium , dubitandum non est, quin ex recen-
tioribus, ut quisque proxime ad antiquos accesserit, ila quemque studiose
legerit, quales sunt Dionysius Ilalicarnassensis, Dio Chrysostomus, Âris-
tides, et prœ reliquis omnibus Plutarchus, cum quo non tantum verbis,
diclionibus, figuris, sed toto oralionis habitu, doclrinà etiam, ingenio,
voluntate, eam habet simililudinem quœ sine assiduâ lectione existere
non potuisse videatur (n). Puis il indique encore un bon nombre de
rapprochements qui avaient échappé à l'attention de Toup et de
Ruhnken.
IS, Ibid. p. 313.
(••) Ibid. p. 281.
(*°) Ibid. p. 330.
(*») Bibl. Crit. pars 111% p. 44-4.*;.
96
RECHERCHE 1)K t AUTEUR
TROISIÈME CHAPITRE.
ÉTUDE COMPARATIVE DU TRAITÉ DU SURLIME ET DES ÉCRITS
DE PLUTARQUE.
Appuyé de si imposantes autorités, je n'ai pas craint, en marchant
sur leurs traces, de m'engager dans une fausse voie. Après avoir soi-
gneusement recueilli les rapprochements déjà indiqués, j'ai poursuivi
la comparaison entre les deux écrivains sous les divers points de vue
de la diction, du style, des idées, des faits historiques, littéraires et
autres, des jugements relatifs aux auteurs, des opinious morales ou
politiques, etc., et je vais soumettre au lecteur les éléments du résultat
auquel je suis parvenu.
Parmi les termes, au nombre de sept cents environ, qui sont com-
muns aux deux auteurs, sans tenir compte des mots qui appartiennent
à tout ouvrage grec, voici ceux qui se trouvent le plus souvent chez
Plutarque :
ocysvvyfc (')
àSzxoLaroq
a<5o£oç
odreibOoi'.
àxo&cv (comprendre)
axparoç
àxjOOTTj;
à^c£j<pappocxoç
aXXoyJXoç
àXo-ycoç
àvacp/psrv
OLTZOLkoq
àirocpatVïTÔac
ccareToç
{*) V. pour l'explication de ces termes et pour les passages où ils sont employés, 17/»-
dex verborum à la fin du volume.
DU TRAITÉ DU SUBLIME
97
jtaqpucrv et ses dérivés
yavpoç
yewa?oç (dans le sens ironique)
8sxâ%e>.v
Sî/.X<7lXQt;
OtafnXkttv
S'.axXéizrew
è'-X/A-KTil^OL'.
$'.<xxp'.fio~>-j
OTOEirOVtni
è'.7.TTVpQV (TO)
kappa
SiaiTa'7'.ç
«5ra<pop£?v
(Spjpjç
£7xa>fxcov
tMyxrtxèç
£fji(3t^aÇefv
£pj3oXr/
ètj^piO/,:
£(jnr£(ojî^ùfji£voç
£IJl<pa?!Ç
£7ra).^r/).oç
£7nj3o^rj
£7n7rpoç0£?v
£7rtcrTa<7j;
£(p!XTOÇ
Yjp£pt£tv
frajao'ç
xaTafT'/uvfîv
xxraGxvjYi
XT/Àerj
x£ve?v
xoXouêjv
xop^o'-rr/;;
Àafji|3av£{v inVnv, etc.
X'j(xa{vcaOat avec l'acc.
jmoptov
V7î<pa>v
VO0OÇ
07x0c
opyavov
fyet<; (les yeux)
iroct^apcoSoSç
7ravy)7U(otç
7rapdt/3o^oç
TrapayyïXfia
7rapaTp£<p£<r0at
-rrap£V0r/xrî
7rapo/pap3t
7T£?pa
TT£p{£^OV (to)
7T£iO£7Ta0-/î/Ç
98
RECIIERCnE DE L AUTEUR
TTIÔOCVOÇ
izokvrélînx
Trpax-nxoç
irpoçtaTopsÎTÔac
•KpoqTziTVTeiv
pCOTTfXOV
<7oj3apo'ç
(Fjyxpiviç
(T'jfjicpcovJa
auvacpeîv
aovsxTnTrretv
avvîvyo'yjKxv
a'ovS'TndiracrOa:
cr5v0£ar£Ç
-JVpoç
uirfpy^aepoç
uirepo^
ijTrepcpuyfç
tpiXoXoysT-j
CpJ^OVîJXOÇ
cpopa
Les termes suivants, d'un emploi moins fréquent ou même assez
rare, se trouvent pourtant chez Plutarque comme dans le Traité du
Sublime.
aysucTTOç
àxovav
a\oyi<JTeîv
OCfiO'JCTOÇ
àva-yaryoç
àveppxT£OTOç
<3C7repet(5eaÔat
àiroro^oç
àirpoçtroîç
àpfio&oç
ap^STUirov
y^co-rroxo^ov
5a:étxovja)ç (egregie)
âfTTdtÇerv
eyxaTOc^tO'JV
iyX<XT<xlîlT7îfJ
èyxe^eueaÔa:
elSoùkoTZOlzî'J
zlxaiïoq
rpxrr/
DU TRAITE Dl SUBLIME.
99
£!P(UOÇ
r/.'J-'.x^ecj
êxcp"j)oç
EJjLTrpOCXTOÇ
£vaya>vcoaç-v!Oç
rvruiroOv
Cirrytvvmia
£7n<rjvay£70aj
ETTUpOpOÇ
£ir!Cpa>Vc?V
êpavoç
appOvetv
xaraxîppiaT^fv
xarapapa'veTÔaï
xara-TTJxvo-j^aj
xara<7xî>£T£j££v (de Educatione)
xarap^ajpeTtaÇecv-Çetfôaj
xaTaTOcp^STOa!
KXraOTfWCtv
xaTop0o-Jv-9a>^r<;-9a)pia
xo';yoAoy:3c
xpo\><7tç
jxê -yx^r/yopta
ucAryua
pjxrr/p (sens figuré)
opy;//TTtxoç
Traccovioç OU -rratcovcioç
iraparpàya^oç (de Educat.)
7T£pj AxjX7TO!Jl£VO Ç
poOio-j
'ÎOV^OfJlOrO'JV
T-JVt(p£^X£'j9a.'
(jjyxaTa&arç
TE^TJO'jp-yEraôa:
•J7T-£VaVT!Ca<7JÇ
rimûTt/vcni
•j770|a-/,/j(aaTc/^£<T9aj
uorepô^riQfxla
•jcpoç
yavvoç
Si nous comparons les conjonctions, les particules, les adverbes, les
locutions qui reviennent le plus souvent chez Plutarque, avec celles
qu'affectionne l'auteur du tt. :j., nous serons également frappés de leur
concordance, surtout dans certains opuscules, comme ceux qui ont
pour titres : ttcoç èeî tov v-ov 7roî7jixJcTa)v ccxo'jsiv ; — ttco; av rcç a:-
oBo'.to £a"jro\i Trpoxo7TTOVTOç eir' àperri; — 7rapjcéa-j0r5T?xbç £jç Atto);-
^covîov, — trep\ ^o-jmxr^. Les deux auteurs font l'un et l'autre volontiers
usage de l'enclitique tiç après les adjectifs et les substantifs, de la né-
100 RECHERCHE DE L AUTEUR
gation o-j avant un adjectif ou un adverbe négatif ou privatif, des formes
adverbiales oGev, owtoÔsv, de en seul ou avec oY, ye, Se vuv, de aœt',
aftAêi, àXyî9à};, ârjXov, Sto, ôsoirsp, é£y}ç, £\>04ç, &xifjy, j*OV<WOl5, irXrîv,
raurri, rai ovn, roçTi-gpît', toçavs', olovt', a-jro to-jto, péroré précédé
OU non de opa, xaQairêp OU coçnrîp... outcoç, efrî... efrs, xoù pjy,
où pjv àXXa, où^ wiara, ro -nrpoç x^?!V' ^e V£pwv construit avec un
verbe. L'exclamation vrj À/a reparaît à tout instant, ainsi que les ver-
bes oIJjlok, cp-ps, ^au^a^co, «pyjjxs', y-iroXa^avco. On remarque aussi,
chez l'un et chez l'autre, les mêmes particularités dans l'emploi de
quelques prépositions, comme eW avec le datif, Trapa avec l'accusa-
tif, etc., et surtout une préférence pour les verbes composés de deux
ou trois prépositions (2).
L'usage habituel des synonymes remarqué chez l'auteur du Traité
tttpi ïtyouç se retrouve aussi chez Plutarque ; ni chez l'un , ni chez
l'autre ce n'est une juxta-position de termes d'une valeur à peu près
semblable; il est rare que leurs synonymes n'ajoutent pas quelque
chose à l'idée, ou ne la déterminent pas de manière à la rendre plus
claire, plus précise, plus frappante. Nous avons démontré le fait pour
notre auteur, en comparant son style a celui de Longin ; il suffit d'ou-
vrir Plutarque pour se convaincre de la justesse de cette observation.
Voici les synonymes que présente le chapitre IV du Traité -n-îp; àxo&tv.
àv/j£yjT0K xoà Tr«pep/vri — è-yxparcoç xat fur alScïïç — èuïSe xat xocté-
cpoSoa?- — o'j cpîXo'v-Jxoç o'jèl irpOTt-TTiC xxi èôgepiç — ro oXwjx xa;
tov rucpov — oyxo'j xa; cpuar^aocTOÇ.
L'un et l'autre écrivain aiment les comparaisons et les emprun-
tent volontiers à la peinture , à l'architecture , à la musique, aux
phénomènes naturels ; ils font un usage fréquent des métaphores, qui
donnent à leur style cette vivacité , cette vérité , cette couleur qui
reveillent l'attention et soutiennent l'intérêt; elles sont quelquefois
forcées, manquent même parfois de justesse, mais c'est un reproche
qu'on faisait à leur commun modèle, le divin Platon , comme ils l'ap-
(») En particulier les verbes qui commencent par 8u% ou Su/., i^KX-x, S7reiç, imawt,
■/.y-ii ou XftTtx, waps!- ou Trapsît, wpcex., Tvposa, irpoçowa, WfOÇMmc, wpoçsw, wpo;— ept,
ttso'jtto, cjvava, auvairo, a'jvJia, ffuvïx, cmm, trrny. ou a'jvsv.
1)1 TRAITÉ 1)1 SUBLIME. 101
pellent, reproche dont l'un des deux convient, et qui ne l'empêche pas
de professer la plus haute admiration pour ce grand génie.
En effet , c'est là l'école où ils se sont formés : c'est là qu'ils pui-
sent non-seulement leur beau style, mais surtout l'élévation de leurs
pensées, leur vif amour du sublime et du beau, leur aspiration vers
tout ce qui est pur, noble et bon. Si leur imitation est constante, elle
est aussi intelligente, nullement servile, également fidèle à l'esprit et à
la forme. On reconnaît aussi chez l'un et l'autre les traces d'une élude
approfondie de Thucydide et de Démosthène, et l'on ne saurait douter
qu'ils n'aient lu avec attention les œuvres de Philon d'Alexandrie (3).
Enfin, quand on passe de l'un à l'autre, il semble, malgré la dif-
férence des sujets qu'ils traitent, qu'on lit le même auteur : on n'est
point surpris par un changement de ton et de manière; c'est le
même genre d'écrire, la même vie, la même allure, la même façon
d'introduire les objections, de présenter les exemples, d'ouvrir et
de clore les digressions; c'est le même goût des citations poétiques,
la même fréquence d'interrogations, d'interpellations, d'interjections;
c'est surtout le même savoir, la même abondance concentrée dans des
périodes d'un tissu ferme et serré, la même bonne foi dans le style,
c'est-à-dire une aversion décidée pour les petites ressources et les sur-
prises ménagées auxquelles se plaisaient les disciples d'Isocrate et les
sophistes du troisième siècle.
Or, ce n'est pas ainsi que l'on imite : une attention aussi continue,
aussi générale à suivre un modèle, quelque parfait qu'il soit, ne saurait
manquer d'étouffer tout naturel, toute originalité, toute spontanéité,
qualités que l'on ne peut refuser à l'auteur du Traité du Sublime. On
comprend alors pourquoi cet auteur, qui cite tant de philosophes, tant
d'orateurs, tant d'historiens, ne mentionne nulle part Plutarque, qui
certainement ne lui était pas inconnu.
Poursuivons notre parallèle ; voyons si le même accord règne entre
Plutarque et son émule au sujet des auteurs qu'ils citent et des juge-
ments qu'ils en portent.
(5) V. plus haut, p. 82, et les rapprochements assez fréquents indiqués par Wytten-
bach dans son Commentaire sur Plutarque.
102 RECHERCHE DE L'AUTEUR
A l'exception d'Apollonius de Rhodes, de Théocrite, de Zoïle, de
l'historien Matris, du rhéteur Théodore et d'Ammonius, auteur du
Recueil des passages d'Homère imités par Platon (*), antérieurs à l'an
50 après J.-C, les écrivains cités dans le Traité izepi ïtyouç, au nombre
de quarante, sont tous mentionnés par Plutarque, qui partage sur la
plupart d'entre eux l'opinion de notre critique, et ne la contredit jamais
sur les autres.
Leurs jugements sur les historiens donnent lieu aux observations
suivantes :
Prévenu contre Hérodote, Plutarque semble presque regretter la
clarté, la beauté de son style, la vérité de ses descriptions, le charme
qu'il a répandu dans ses récits : Tpacpjxoç 6 àv/jp , dit-il (8), xoà r$h<;
o Xoyoç, xa: %ap{ç ffrrwrr, xa: Senornç xat copa roîq Sir,yriixoc<7'. ,
(j.yôov S' w; ot' àoiSbç, £7Fi<TTau.Eva>;
ph oS, hyvpcàç ès xai yAacp'jpâJ; Yyyopsuxsv. Ne remarque-t-on pas la
même disposition à mettre des réserves aux éloges chez l'auteur du
7TSp! U^OUÇ ?
Plutarque professe partout la plus grande estime pour le caractère
de Thucydide et la plus haute admiration pour son talent ; au commen-
cement de la vie de Nicias, il le déclare inimitable (6). De même, l'au-
teur du ré. v. le place, avec Homère, Platon et Démosthène, au rang
des plus grands génies (7), et ne se permet a son égard aucune cri-
tique. L'un et l'autre célèbrent à l'envi la vigueur et la vérité des traits
avec lesquels il a peint les désastres des Athéniens en Sicile.
Ce double jugement sur Hérodote et sur Thucydide est précisément
l'inverse de celui qu'en portent Denys et Longin.
Quant à Xénophon, Plutarque et notre rhéteur l'associent à Pla-
ton (8) ; ils aiment à le citer, et vantent la vivacité, la naïveté attique
(*) Si le témoignage relatif à cet Ammonius n'était pas aussi précis, on aurait pu attri-
buer ce recueil à Ammonius, maître de Plutarque, qu'il prend souvent comme interlocu-
teur de ses dialogues et dont il avait écrit la vie.
(») Plut. De Herod. Mal. c. 43, — n. 5. S. IV, § 7 ; S. XLIH, § 1.
(G) 0gu)4'j5'î5V,; au.ip.7iTw; i^wrw/i.
(') n. 8. S. XIV, S 1.
(8) n. 3. S. IV, § i. — Plut, de Prof, in virtute. ch. 8.
DU TRAITÉ DU SURLIME. 103
de son style, ainsi que la sagesse de ses maximes et la justesse de ses
observations.
Plutarque prend la défense de Philistus contre Timée qui le trou-
vait pesant et trivial (9) ; il parait en faire cas comme d'un historien
prudent (10) et bien informé, quoiqu'il n'approuve pas sa conduite po-
litique. L'auteur du rc. 5-., de son côté, trouve que Philistus s'élève
quelquefois jusqu'au sublime (**}.
Leur opinion se trouve aussi conforme sur le style de Théopompe.
Plutarque ne goûte pas ses harangues militaires (,2) ; il lui reproche
une malignité encore moins polie que celle d'Hérodote ; enfin, comme
l'auteur du ir. u. (,5), il trouve son langage trop pompeux (**).
Hégésias et Àmphicrate encourent les critiques de notre auteur, à
cause de leur enflure et de leur puérilité (15). Plutarque se moque
d'Hégésias (l6) et de sa remarque ridicule sur l'incendie du temple d'E-
phèse, que Diane ne put empêcher parce qu'elle était occupée aux
couches d'Olympias ; mais il faut avouer qu'à son tour le bon Plutarque
tombe dans le même défaut, en s'éeriant que cette froide réflexion
aurait suffi pour éteindre l'incendie (17).
Dans la vie de Lucullus (18), Amphicrate est représenté comme un
sophiste plein de vanité et de présomption.
Mais c'est sur l'historien Timée que les deux auteurs s'accordent de
la manière la plus frappante : il serait bien difficile, ce nous semble,
de trouver une similitude aussi parfaite dans le jugement porté par
deux auteurs anciens sur le même personnage ; et néanmoins ils s'ex-
(9) V. plus bas.
(«o) Plut, de Herod. Mal. c. 4.
(«) Sect. XL, § 2.
(•*) Prsec. reip. ger. c. 6.
(>3) S. XLIir, 5 2.
('*) Plut. Vit. Demosth. c. 21, w; "Yp*'f£t /*3" "pst'ywfoï ©wîtojaît&ç.
('») S. III, §2; S. IV, g 4.
(,6) Vit. Alex. c. 3. Cicéron, de Nat. Deor. H, 27, attribue ce trait d'esprit à Timée et
paraît le goûter. V. sur Hégésias, Denys d'Halic. de C. V. § 18.
(17) Cette réflexion de Plutarque, rapprochée de celles que fait notre auteur, au sujet
de deux passages de Timée, dont il relève la puérilité, Sect. IV, §J 2 et 3, ne trahit-elle
pas la même tournure d'esprit ?
("y Ch. 22.
104 RECHERCHE DE l'aUTEUR
priment de telle manière qu'on ne saurait découvrir ni chez l'un ni
chez l'autre aucune trace d'emprunt ni même d'imitation ; le lecteur en
jugera.
Voici ce que nous lisons, au chap. Ier de la vie de Nicias : Oç (1Y-
fjtatoç) è/n/araç tov psv 0O'JxjàY<îyjv •JiztpfixktîfjQou œtVQTVjTt, tov SI
4?fki<7T0J amoèeii;v.v Travra-rrczat cpopTtxov xati t&c&njy, Six. pî^cov toBtî-
tcli ty) laroo'.y. tcov jxaAsaTa xaTcopGajfxsvcov ixzi-joiç à-yoSvcov xx) vauijia-
^tcov xa: ôViar/yoptcov, o'j jxa At'a
wapà AûS'tov âpaa tceÇÔ; cfyvEÛwv,
toç cprpi ILvo^xpo; ' à//' oXco; tiç o^i^xoc^/iq xat psjpaxjcooViÇ (patvo'fxevo?
cv tO'Jtoîç * xa) xara tov At'cptXov
wa^ù;, wvôuXs'ju.svo; VTSOTt StxsXtXtô.
L'auteur du ireprj^oyç (19) énonce en ces termes le même jugement:
©xrepoy SI cov gfiropEv, Xs'yco <5î to-j -v^u^pou, TrAvip/jç o Ttfxajoç, àvr,p
toc psv a/Xa ocavoç , xaNc 7rpoç Xoycov hf&rt pzyzQoç o\>x ayopoç, itoh)f~
orwp, e7r!V0yjTJXoç, ttXy/V àXXoTpjcov plv èXsyxTJXcoTaTo; àfxapTr^aaTcov,
àvîTraJffôyjTOç 5s toifom , u-nro $£ ?pu>TOç tou £cvaç vftQOEtç as) xevcnt iroX-
Xaxtç «ctr/irraw et'ç to 7raio^fcoôYaTaT0v. Ce jugement général sur le
goût, le caractère et le style de Timée, a qui l'on reproche de part et
d'autre de la présomption, de la jalousie, une sévérité outrée, beau-
coup d'amour-propre, de l'affectation, de l'enflure et des puérilités,
est appuyé chez nos deux auteurs par le même exemple, auquel cha-
cun d'eux en ajoute un autre. Plutarque continue en ces termes : IIoX-
\ayo~j â'iJTroppî'cov sic tov E-vap^ov w;7rêp otocv Affpi toTç A0r,vacorç
oc'covov Yj-yyfcaaôat •ycyovcvar, tov octto t9jç vueyjç ïyo-jroi. wJvoua arpa-
Trjyov , àvT£J7T0VTa 7rpoç tt)V arpaTr/ycav ' xat tyj 7r£pJX0Tr?) tojv Eppcov
7rpoo7)tua!V£fv oc'jtoÎç to ^ataovrov, a>; uiro Epj*oxpaTOVç to\> Epfxcovoç
TrXsÎTTa iretaovTaj irapà tov TroXsptov. Et£ <S' £t'xoç et va: tov HpaxXja
to~ç plv lupaxouCTJOJç j3or/0£?v &a Tr/vKopr/; Trap' hq è'Xa|3s tov KepjSepov
opy^aQac <5s toTç Aôvjva'otç, otj to\>; Aj-yeoreaç àiro-yo'vo-jç ôVraç
TpoSwv I'ctojÇov, ocjtoç <5' uîto Aaop.e<5ovToç à&xyjôeiç , àvaoraTov
tivovrivî T7/v iro'Xtv. AXXa toutoj fxsv focoç àrco Tvîç a'jTTjç e'fzfjeXstaç
(19) s. IV, § 1.
1)1 TRAITÉ DU SUBLIME. 105
txjtcx ré ypacpéjv sizr'iîi, v.x\ tyjv 4>c^!Otou -âiaAexrov rjQ-JVfrv, xa; tocç
7T£pv; n^àrcova xa! ApjoTOTAv} ).oi$opeïb$3.i. Ejnoc (5' oO.coç pîv ri mat
y.t^'.-j (xpuJa xx\ ÇrAor-JTTia -n-po; értpouç fji!xpo7rp£7r£; yxivîrxi xavt
Otxpiortxov ' ocv (5; ^poç toc xp.i^.r,TX yeyvyjtgu, xxi T£^éa>; àvataQvrrov.
L'auteur du irsp': :j^ojç, après avoir relevé l'opposition ridicule établie
par Timée entre Isocrate et Alexandre le Grand, qui mit moins de
temps, dit-il, à conquérir l'Asie que l'orateur athénien n'en mit à com-
poser son Panégyrique, s'écrie : Toîç è' Adypo&m à).o\io-{ irepi ZtxeVav
Tna tcotov êirJcpcov£?; ort e:ç rov Epav^v aOE^aocvrcç xac irepjxo'^av-
reç ajTovi rà àya^axra, Six. tout' tf&oxav ôYxr,v. 0'jj( r,xi<7rx SI Si* £va
avopa, bç à-Tro to*j -rrapavopLyj^VToç <5ra TraTî'pcov yjv, ÈppoxpaT/jv tov
Eppoovoç. Oçt£ ^a-jfxaÇejy pe , TepevTjavs riSivre, ircoç où xoà £?ç Ato-
vuo"£Ov ypacpe! tov T'5pavvov £77£V£ yxp £iç tov A:a xac tov Hpax)ia o\)Ç-
o-£j3)iç eyivero, Six to\>t' oc'jtov Atcov xat HpaxXsi'<5rjç tyjv ruaxw&a
Otcp£^OVTO.
Vers la fin du même chapitre, il reproche encore à Timée d'avoir
emprunté à Xénophon un trait de mauvais goût, en jouant sur le double
sens du mot grec xopxi , qui signifie à la fois jeunes filles et prunelles.
Plutarque fait allusion au même jeu de mots dans son Traité de la
fausse honte (20), mais en désignant l'auteur qui se l'est permis par les
mots ô jjl£v pr,rcop, qu'Amyot traduit Y orateur Démosthène, que Ruhn-
ken applique a Hegesias, et qui se rapportent sans doute à Timée,
dont le nom ne s'est pas présenté au souvenir de Plutarque lorsqu'il
écrivait ce traité.
Clitarque et Callisthène sont également cités par le biographe de
Chéronée; mais nous n'avons trouvé dans ses ouvrages aucun jugement
énoncé sur leur mérite comme écrivains.
Les critiques attribuent à Hécatée de Milet le passage cité dans le
irepi ityo-j; (2I), et pensent que Plutarque, dans son livre sur Isis et
Osiris, ch. 6, mentionne plutôt Hécatée d'Abdère (22). On pourrait sou-
lever quelques doutes à ce sujet; mais quelle que soit l'opinion qui
(ï0) nepï (uçanrîac, c. 1, p. 528. t)6cv i asv br-i>>? riv iv«{'j-/-'jv7V/ OÙX ï'yr, y.ïpki êv tgï;
S|i|iun îy.Êtv, âXXà immttç.
(*») S. XXVII.
(«») Millier, Frag. Hist. gr. I, pp. 20 et 28.
106 RECHERCHE DE l'aUTEUR
prévaudrait, elle n'influerait pas sensiblement sur la question qui nous
occupe.
Ainsi l'auteur du Traité du Sublime nous fait connaître son juge-
ment sur onze historiens, dont quatre seulement sont pour l'ordinaire
présentés comme objet d'étude par les rhéteurs. Cette circonstance
n'est-elle pas digne de remarque, et ne s'explique-t-elle pas tout na-
turellement si ce traité est de Plutarque?
On reconnaîtra le même accord entre les deux auteurs dans la ma-
nière dont ils jugent et goûtent les poètes, et quelques analogies plus
particulières dans l'opinion qu'ils expriment sur quelques-uns d'entre
eux.
Pour Plutarque, comme pour l'auteur du Traité du Sublime , Ho-
mère est le poète par excellence; c'est la source féconde où ils puisent,
comme à pleines mains, les exemples dont ils ont besoin pour appuyer
ou justifier leurs leçons de morale et de goût. T65v <5e ^epi to\> ttoit/toO
lîyotiî'voùv, dit Plutarque (23), <x\rfj(<7TO(.TQv larw, on ^xo-joç 6 O(ar;poç
t/jç tcov àvôpco-rrcov a^ixopicxq TTcpjycyovîv , àî! xatvoç wv xas Ttpoq
yoio'.v àx(uaÇa)v x. t. \. L'auteur du ir. 5., sans fermer les yeux sur
les imperfections d'Homère, voit en lui le puissant génie dont se sont
inspirés tous les grands poètes, Hérodote et le divin Platon ; il sait
trouver, pour exprimer son enthousiasme, des images aussi frappantes
que justes ; enfin il lui emprunte une riche moisson de traits sublimes.
On sait que Plutarque avait composé un commentaire sur Hésiode,
dont Aulu-Gelle (24) mentionne le quatrième livre, et dont Proclus et
Tzetzès nous ont conservé plusieurs passages, dans lesquels le com-
mentateur exerce sa critique sur certains vers dont il propose la sup-
pression. De même, l'auteur du tr. &, en rapportant un vers tiré du
Bouclier d'Hercule, exprime des doutes sur l'authenticité de ce poème
(*5) que Plutarque ne cite jamais.
Il nous reste aussi quelques passages du Commentaire de celui-ci
sur Aratus, et dans ses œuvres il cite quelquefois ce poète, sans énon-
cer toutefois d'opinion sur leur valeur poétique.
(«) De Garrulitate, c. 6, p. 504 D.
(") N. A. -H. XX, 8.
(") n. 8. s. ix, § s.
DU TRAITÉ 1)1 SUBLIME. 107
Si Plutarque ne parle pas du poème des Arhnaspiens, cité dans le
Traité ir. \>. (26), il en connaissait du moins l'auteur, Aristeas de Pro-
connèse, au sujet duquel il raconte une anecdote dans la vie de Romu-
lus (27), et s'il ne dit rien de l'Erigone d'Eratosthène, il cite cependant
quelques vers de ce poète, sans indiquer toutefois à quel poème ils
appartiennent (î8).
Les deux auteurs admirent également les trois grands tragiques d'A-
thènes, mais ils mettent à leur admiration certaines réserves, et quoique
les jugements qu'ils en portent laissent voir entre eux quelques diffé-
rences, ils ne sont point en opposition. Plutarque nous apprend que
Sophocle rappelait lui-même que « après s'être amusé d'abord en
jeune homme à reproduire l'emphase d'Eschyle, après s'être appliqué
à l'art difficile de la composition, il s'était étudié en dernier lieu a don-
ner à son style ce qui en fait le premier mérite, c'est-à-dire la vérité
des sentiments et la moralité de la peinture » (29). L'auteur du nrîpi
u-vj/ojç (30) signale aussi la pompe démesurée d'Eschyle, et montre que
Sophocle atteint à la même élévation, sans forcer la nature, ni faire vio-
lence à l'imagination ; toutefois il ne le considère pas comme toujours
exempt de chute, et à l'abri de toute critique (31), et à cet égard il s'ac-
corde aussi avec Plutarque qui reproche à Sophocle de l'inégalité (32).
Euripide réussit admirablement, dit l'un (33), à peindre les effets
de la folie et de l'amour; mais pour les autres passions les traits qu'il
emploie semblent téméraires et dépassent souvent le but. Ce poète est
donc du nombre des écrivains dont les efforts pour atteindre au sublime
sont quelquefois couronnés de succès, mais qui n'y parviennent pas
(«) S. X, $ 4.
(»') Ch. 28.
(*») Plut, de Sol. anim. c. 32, p. 981 F.
(*9) De Sent. prof, in virt. c. 7, p. 79 B. 'ïïçmo -fàp i Socpox/.r; eXe-^ riv Xlcyylvj £ia-
-ir.v./i^ If/.vi, v.-7. tè TT-.y.îiv •/.%•. y.%-i-i/-ivi rr; R&TMJ /.%-%(sy.vjr^, TpffOV rïïr, ri ttî
'/.=;c(>: [OTgftâXXiW sï^cî, SiTEp sariv 40uu*TftTOv x.%\ fi&Tt9TOv, jc. t. X. V. M. Patin, Etudes
sur les Tragiques grecs, I, p. 50.
(») Sect. XV, §7. Sect. III, $ I.
(M) S. XXXHF, % 5.
(5*y De audiendo, c. 13. p. 4o B. Mswyairo £àv zi;... E&piri&ou Si rr.v >.a>.iàv, ZofO-
x.Xci'j; Hz tt.v ivwi/.x}.:xv.
(**) II. 3. S. XV, % 3.
108 RECHERCHE DE l'aUTEIK
naturellement et tombent alors dans le puéril ou le trivial (3"). On pour-
rait, dit l'autre, reprocher à Euripide de la prolixité (3ri) ; ses maximes
ne sont pas toujours justes et morales ; cependant c'est un des
plus grands poètes qu'aient eu les Athéniens ; des passages de ses tra-
gédies, récités en Sicile par des prisonniers ou des fuyards, leur ont
valu la liberté ou un généreux abri (36), et l'on trouve dans ses poésies
une riche moisson d'observations profondes et délicates sur le cœur
humain (37). Plutarque cite deux passages de la tragédie de Phaéthon (38),
dont le 7T-. y. nous a conservé un fragment intéressant (39).
Ion de Chio paraît jouir de l'estime de Plutarque (*°), comme de
celle de l'auteur du Traité tr'. S, ; mais celui-ci, en reconnaissant qu'on
ne peut reprendre en lui aucun défaut grave, donnerait toutes ses tra-
gédies pour le seul OEdipe de Sophocle (**); et le premier lui reproche
de tout juger d'après les règles de son art.
Le jugement porté dans le Traité it, 5« au sujet d'Aristophane, qui
est mis au nombre des auteurs qui s'élèvent parfois au sublime f12),
s'accorde avec celui de Plutarque sur ce poète spirituel et satirique, dont
il trouve la composition tantôt tragique, tantôt comique, tantôt grave,
tantôt simple, obscure, commune, pompeuse, élevée, bavarde, quel-
quefois badine et frivole au point de donner des nausées C3).
Nos deux auteurs citent l'un et l'autre Eupolis, et rappellent que
Phrynichus fut soumis a une amende a cause de sa tragédie sur la prise
de Milet (*).
(s*) n. Û. S. XL, §§ 2, 3.
(35) De Aud. c. 13, p. 45 B. V. plus haut, note 32.
(se) vie de Nicias, c. 29.
(") De Glor. Ath. c. 5 : x EùpmrîS'Gu crocpta, xai % SocpoxXs'o'j; Xc^ioty!; y.cr.i tô Aùr/ôXo'j
(38) Sympos. Q. IV. 2, p. 665 C. Consol. ad ux. p. 608 DE.
(39) n. û. s. xv, §4.
(40) Cons. ad Apoll. c. 21, c. 28. — De Tranq. anim. c. 3. — De Prof, in virt. c. 8. —
Vie de Pcriclès, c. 6.
(*«) S. XXXIII, § 5.
(*») S. XL, § 2.
(*') "Evectu i>.iv ouv èv ttî /CocTaaxsuy) twv ôvop.aTwv aÙT&> (tô 'ApKTTOçoévst) to Tpa^wov, to
X.WJJ.UCÔV , to a&Papôv, to -rreÇov, àaâcpaa, jcotvoTinî, S*ptoç usa ^îapaa., o-TTEpaoXofta xai cpX'japta
vaunw^rîç. Comp. Arist. et Men. c. 1, p. 853.
(«*) Plut. Prœc. pol. c. 17, p. 814. 11. 5. S. XXIV, $ 1.
DIT TRAITÉ 1)1 SUBLIME. 109
Stésichore, Archiloque, Anacréon, Simonide, Bacchylide et Pindare
ne nous ont pas paru donner lieu à des rapprochements bien saillants
entre nos deux auteurs, qui s'accordent, du reste, dans leur admiration
pour le génie des uns, et dans leur estime pour le talent des autres.
Mais nous croyons devoir appeler l'attention de nos lecteurs sur la cir-
constance que Plularque est, avec Lucien (U5), le seul des auteurs an-
ciens qui fasse allusion ou qui cite des vers empruntés à la magni-
fique ode de Sappho, dont l'auteur du ir. v. nous a conservé un si
beau passage ("6). Il fallait que cette ode fût bien présente à l'esprit de
Plutarque pour qu'il y revint jusqu'à trois fois dans des ouvrages si
différents; son admiration pour un tel chef-d'œuvre était bien vive
pour qu'il s'efforçât, comme il le fait, d'en exprimer les beautés.
Platon est pour chacun de nos deux auteurs le divin Platon (*7) ;
non-seulement ils le citent fréquemment, et lui empruntent même de
longs passages, comme les citations de la République et du Timée que
fait l'auteur du ir. 5. ("8), celles du Phédon dans la Consolation à
Apollonius (*•), du Timée et d'autres dialogues dans le traité de la
Création de l'âme par Plutarque (s0); mais encore leur style, ainsi que
nous l'avons déjà dit, est comme imprégné de la substance de Platon ;
ses idées, ses images, ses expressions, ses tournures se retrouvent à
toutes les lignes, et c'est ce qui distingue notre rhéteur de tous les
autres rhéteurs grecs, qui sont loin d'offrir les mêmes rapports.
Bien qu Aristote et Théophraste aient écrit sur la rhétorique, l'au-
teur du ir. 5. n'en appelle qu'une fois à leur autorité; ce n'est pas non
plus à leur école que Plularque s'est formé, quoiqu'il les cite assez
souvent.
Gorgias le Léontin n'est recommandé par aucun de nos deux rhé-
teurs comme un modèle à imiter.
(*»; Amor. c. 46.
(*«) II. 0. S. X, % 2. Plut, de Sent. prof, in virt. c. 10, p. 81. — Amatorius , c. 18, p. 762.
— Vita Demetrii, c. 38. — Peut-être aussi De Aud. c. 16, p. 46 D.
(*') Plut. Consol. ad Apoll. c. 36. — II. 3. S. IV, &
(*s) II. 5. S. XIII, % 1. S. XXXII, § 5.
(*») Ch. 36, Cons. ad Apoll.
(5(fl Ch. 1 , De procr. anima?.
J 10 RECHERCHE DE l'aHEIH
Les grâces et le talent oratoire de Lysias sont franchement recon-
nus par Plutarque, qui s'exprime ainsi à son sujet : Sx&m t>,v A-jc/o-j
Trciôcb xoù ^aojv, xàxsîvov yocp
'E^<ù çauu toTrXox-âawv Mciaâv eu Xay^eîv. (5I)
et par notre critique qui lui attribue les mêmes qualités : A-jo-fa-
xàç àpsraç t£ xac yjx^'.rcxç (52). Mais celui-ci se moque de Cœcilius
qui préfère Lysias à Platon f3), et Plutarque compare le style de
cet orateur à un manteau mince et léger qui ne préserve pas du
froid (3") ; il rapporte aussi une anecdote de laquelle il résulte que les
discours de Lysias se recommandaient plutôt par la forme que par le
fond, et que plus on les lisait, moins on en était satisfait (55).
Les deux auteurs plaisantent sur le temps qu'Isocrate mit, dit-on,
à composer son Panégyrique (50); l'un et l'autre trouvent que l'usage
continuel des conjonctions que cet orateur recommandait dans son
enseignement et par son exemple, énerve le style, et lui ôte tout na-
turel et toute liberté (57).
Nous n'avons trouvé dans Plutarque, sur l'orateur Hypéride, aucun
jugement qui rappelle celui du Traité ir. v. (58); nous lisons seulement
dans les Vies des dix orateurs, ouvrage supposé ou considérablement
altéré, le même trait cité au § 10, S. XV du -n-ep: u^ouç, à l'occasion
du décret d'affranchissement porté après la bataille de Chéronée (;i9). Le
biographe nous apprend aussi que quelques personnes préféraient Hy-
péride à Démosthène, ce qui peut avoir engagé notre critique à établir
entre eux ce parallèle d'abord favorable à Hypéride, mais qui se ter-
mine par une appréciation si juste, si admirable de la puissance de
Démosthène et des effets irrésistibles de son génie oratoire.
»») Plut. De GaiTul. c. 5'
(*») n. S. s. xxxiv, §2.
(") Ibid. S. XXXII, § 8; XXXV, § I.
(s*) Plut. De Aud. c. 9, 42 D.
(s») Plut, de Garrul. c. S.
(56) n. 8. S. IV, § 2. Plut, de Glor. Ath. c. 8, p. 330 F et 351 A.
(5') n. 3. S. XX.1, § 1. Plut. Platon, quaest. X, c. 4. Atô v.ù ttffâfà tô àaûvS'sTGv ay.ïi^a,
Tvasà toi; W/va; "ypâcpoufftv tâ$OXt{Mt ' tou; 8' â-yav vguIugu; eV.eÎvgu; y.cù. j/.r.S's'va «rjvS'effUGv
h. tx; o'jvr.ôeta; âcpisvTa; <u; àp-pîvy.ai àTraôri xal y.o-xtùSr, tw &y.z-a.$lr~ti> tt,v opâaiv JCOtoiv
ra; atTtwvTat. V. aussi de Glor. Athen. p. 3f)0 F.
(58) n. 8. S. XXXIV. V. cependant Plut. Vie de Démosth. c. 13.
f») Vie d'Hyp. §§8 et 9.
DU TUAITÉ DU SUBLIME. 111
Ce grand nom de Démosthène reparaît souvent dans les œuvres
morales de Plutarque, qui rapporte une foule de ses pensées, de ses
traits d'éloquence, de ses triomphes de tribune, tantôt les mêmes que
signale l'auteur du -rrept u\[/ou; (60), tantôt différents. Quoique, dans la
vie de Démosthène, Plutarque montre peu d'indulgence pour la con-
duite politique de l'orateur athénien, et paraisse avoir ajouté trop faci-
lement foi ou donné trop d'importance à quelques récits envenimés
par l'envie, il n'en rend pas moins un constant hommage à cette su-
blime éloquence qui s'appuyait sur ce principe, que le beau moral mé-
rite seul par lui-même notre préférence (61). En particulier, nos deux
auteurs s'accordent à refuser à Démosthène le don de la plaisanterie
et le goût de l'élégance (6*).
De tous les rhéteurs grecs qui nous sont parvenus, Plutarque et
l'auteur du -n-epj xfyouç sont les seuls qui aient mis Démosthène et
Cicéron sur la même ligne, et qui aient énoncé une opinion compara-
tive sur leur talent oratoire. Il est vrai que Plutarque se déclare in-
compétent pour établir entre eux un parallèle à cet égard, à cause du
peu d'habitude qu'il a de lire les auteurs latins ; mais, dans la compa-
raison qu'il fait des deux orateurs, il laisse bien voir qu'il comprend
et admire l'éloquence, le savoir, l'abondance de Cicéron (65). Notre au-
teur, de son côté, montre la même réserve, et, comme Grec, décline le
droit de juger l'orateur romain ; néanmoins il essaie de faire sentir, au
moyen d'une belle image, la majesté plus calme et non moins irrésisti-
ble du génie de Cicéron, et il indique dans quelles circonstances et sous
quelles formes son éloquence se déploie le plus avantageusement (6*) ;
mais il se garde bien d'entreprendre un parallèle détaillé, tel que celui
qu'il consacre à Hypéride et a Démosthène, et de s'exposer ainsi au re-
proche que Plutarque adresse à Caecilius, qui a fait preuve d'une sol te
(60) n. S. S. XXXH, $ I, Plut. V. Arat. c. U. — S. XVI, Plut, de Glor. Athen. c. 8,
p. 350. — S. XX, §1, Plut. Plat, quœst. X, c. 4, p. 10 10 F.
(Gl) V. Plut. Vie de Démosthène, c. 13. Il ajoute ces mots : oùx h tw y.%rk Motpcx>ia
y.%i noXûê'J/.-rov y.ai 'ïireptS'r.v àpt6u.w tojv priropoiv, àXX* âv&> u.erà KîfMOvo;, x.at ©ouxuîïiî'o'J,
tuù ncft/cXs'cu;. V. aussi le ch. 18.
(«*) n. Û. S. XXXIV, $ 3. Plut. Parall. de Cicéron et de Démosthène, c. 1.
(6J) Vie de Dém. c. 3. Parall. de Dem. et de Cic. c. 1,2.
H. 0. S. XII, M * et 5.
i 1 2 RECHERCHE DE LAUTEUR
présomption en composant un traité où il compare les deux ora-
teurs (os).
Nos deux critiques sont aussi pleinement d'accord sur le compte de
Crecilius; ils lui reconnaissent du savoir, de l'habileté, une réputation
assez bien établie ; mais ils lui refusent un coup d'œil juste, un juge-
ment sain et un goût sûr; nous ne sachions pas que d'autres écrivains
en aient porté le même jugement (66).
Les caractères évidents d'interpolation qui ont été reconnus par
Valckenaer, Wyttenbach, F.-A. Wolf et tout récemment par M. Spen-
gel, dans le § 9, S. IX, du Traité du Sublime, où se trouve la citation
de Moïse (6T), et subsidiairement l'hypothèse de M. Rœper, qui pense
que cette citation a été empruntée par l'auteur à Cœcilius, Juif de na-
tion, dont il avait l'ouvrage sous les yeux ; enfin les rapports que nous
avons indiqués entre le style de Philon, celui de Plutarque et celui du
Traité wepii u^ouç, devraient nous dispenser, ce semble, de faire des
recherches pour expliquer comment le législateur des Juifs pourrait
être cité dans un ouvrage du philosophe de Chéronée. Cependant voici
une observation et un témoignage que nous présentons aux lecteurs
qui conserveraient à ce sujet quelques scrupules.
Il est vrai que Plutarque, lorsqu'il parle des Juifs, en particulier
dans le livre sur Isis et Osiris et dans ses Quœstiones Convivales (68),
trahit de grandes préventions et des notions tout à fait erronées ; mais
d'un côté, nous voyons par l'exemple de Tacite (Hist. V, c. 3-5) que
les auteurs les plus graves accueillaient sur ce malheureux peuple les
fables les plus absurdes, les bruits les plus injurieux, en même temps
(G*) Plut. Vie de Démosth. c. 3.
(66) Plut. V. Dem. c. 3, h w»ptw©< h âraot KaixîXtcç. — n. ity. S. I, f i; S. VIII, % 1-4 ;
S. XXXI, § I ; S. XXXII, § 8.
(67) Nous ferons remarquer de plus que le passage relatif à Moïse se trouve dans uue
partie du Traité du Sublime qui n'a été conservée que par les manuscrits les plus récents,
et qu'ainsi il n'a pas pour lui l'autorité du manuscrit de Paris n° 2036, le plus ancien et le
plus correct de tous. La disparition même du feuillet où devait se trouver ce passage ne
peut-elle pas faire concevoir des doutes sur son authenticité ?
(68) piut. de Iside et Osiride, c. 31. Quœst. Conv. 5, 6, où l'on discute les deux points
suivants : no'repov oî Tou^aïct 7sPo|j.5vGt tt,v ûv, r &uç"/>epaïvovTE; iitiywTM twv y.pewv; — Tt; o
wapà ïorôaîcic «eo'ç; — V. sur les passages des anciens relatifs aux Juifs, VExcursus in-
séré pages 323 et suiv. du tome II de l'édition de Tacite, publiée par J.-G. Orelli et
•I. G. Baiter. Zurich, 18*6-1848. 8».
1)L TKA1TÉ DL SUBLIME. I i U
que des opinions assez saines sur sa croyance en un Dieu unique et
spirituel, et de l'autre, nous savons par Théodoret (° ") que Plutarque
a parlé des Juifs d'une manière plus sérieuse, dans quelqu'un des livres
qui ne nous sont pas parvenus : <I>a<7t $s ocÙtovjç (le» philosophes grecs)
€V At-yu-rrrco o\> fjto'vov irap' Aly'JTzv. wv, oclloc xaj Tzotp' È|3pac'cov toc nrecî'.
toïï ovtojç iï'.SocyOrt'Joc. 3£0U, xa: ravira d\'<5a?xef pev IlXovrapyoç o
Botcorro;.
Après cette revue des jugements des deux auteurs sur les mêmes
écrivains, revue assez longue bien qu'incomplète , et dans laquelle nous
n'avons dissimulé sciemment aucune différence, nous demanderons de
nouveau s'il serait possible de trouver entre deux auteurs qui ont écrit
dans des genres différents, des rapports aussi multipliés, aussi variés,
aussi spéciaux, et dans certains cas aussi frappants, que ceux que nous
venons d'exposer entre Plutarque et l'auteur du irepè xfywçi et nous
croyons pouvoir tirer de cet examen une conclusion aussi favorable à
notre thèse, que celle qui nous a été fournie par l'étude de leur style.
A ces rapprochements relatifs aux écrivains, nous pouvons en ajou-
ter quelques autres qui annoncent aussi une communauté remarquable
d'idées, d'opinions, de travaux, de goûts, entre nos auteurs ; telle est
la condamnation qu'ils portent l'un et l'autre contre les railleries sans
mesure des poètes de l'ancienne comédie (70); telle est leur aptitude à
traiter les questions grammaticales, aptitude dont Plutarque fait preuve
en divers endroits (71) ; telle est la mention qu'ils font l'un et l'autre
du Doryphore de Polyclète (72), qui leur parait devoir sa renommée au
fini du travail plutôt qu'au génie du sculpteur; telle est la comparaison
entre les effets de l'inspiration ou de la musique et ceux qu'éprouve la
Pythie, sujet familier à Plutarque (7r>); telle est leur opinion sur les so-
phistes, etc. (7*).
I '■■' f;raec. affect. Curât. I, p. 466 D, cité par Wyttenh. Prœf. ad Plut. Mor. p. 50.
(™) Plut, de Glor. Ath. c. o. Symp. Q VII, 8, 3. de Herod. Malign. c. 6. Pericl. c. (3,
Them. c. 19.— Ilssi ûisu;, XXXIV, 2.
(7i) En particulier au Chap. X des Questions Platoniciennes.
C*) Plut. Prœc. ger. reip. c. 27 De Prof, in virt. c. 17. II. 1 ch. XXXVI, § 3.
(7ï) Plut. Àmat. c. 18. Tî tktsStov t, lïS.% ttsVsvôîv dtyopfa tcû rotiro£oç; zivx twv
i-AziZw.iwi vj-:i->; i aj/.o; v.iX rk {tatTp&a TUÙ ro Tvp.-KO.vcn iÇicmtOIVj — lî. S. S. XIII, C 2.
('*) Plut, de Aud. c. 12, p. 43 F.— Vie d'Alex, c. 6.— n. 6. S. IV, % 4.— S. XXIII, % \.
8
1 1 4 RECHERCHE DE l' ACTEUR
On a déjà plus d'une fois rapproché de la section XIV du Traité
•jt. u., où l'auteur indique comme moyen d'atteindre au sublime l'imi-
tation des grands écrivains et mieux encore la noble émulation de
mériter leur suffrage et celui de la postérité, le beau passage où Plu-
tarque invite ceux qui veulent faire des progrès dans la vertu (75) à se
proposer pour modèles les grands hommes de l'antiquité, Platon,
Epaminondas, Lycurgue ou Agésilas.
Nous devons surtout signaler, chez les deux auteurs, une haute idée
de la dignité de l'homme, un sentiment confus, mais fidèle de cette
lumière intérieure qui inspire le goût de tout ce qui est vraiment grand
et beau, de tout ce qui est noble et supérieur, en un mot de tout ce
qui peut nous rapprocher de la divinité. C'est à cette source sacrée
et féconde qu'ils puisent l'un et l'autre tant de traits remarquables,
qui révèlent chez eux une tendance morale aussi pure que généreuse,
et une préférence décidée pour les mouvements sublimes de l'éloquence
et de la poésie (76).
Plutarque, dans ses Préceptes sur la politique, vante la paix géné-
rale qui régnait de son temps dans le monde grec et barbare (77) ; il
pense que les empereurs accordent autant de liberté qu'on en peut
raisonnablement désirer et doute qu'il fût bon d'en accorder davan-
tage. De même, l'auteur du mpk rfyo'JÇ (78) estime que la paix qui
règne dans le monde habitable doit avoir pour effet de corrompre les
esprits à cause des passions qu'elle favorise, et demande s'il ne vaut
pas mieux, pour des gens tels qu'il représente ses contemporains, obéir
que d'être libres.
Malgré la perte presque complète des écrits de Plutarque sur la
rhétorique, on peut néanmoins indiquer un certain nombre de termes
techniques particuliers à cet art, employés dans le même sens par nos
deux auteurs.
— V. dans les notes sur le Traité du Sublime d'autres rapprochements, en particulier
S. IX, § 7; S. XV, § 2, § 8; S. XVH, § 1 ; S. XXXU, § 7; S. XXXV, § 4; S. XXXVI, § 3.
(75) De Prof, in Virt. c. \o.
C6; V. entre autres passages 77. fty. S. IX, XXXV. Plut. Vie de Marcellus, c. 17. Vie
de Périclès, c. 1, 2, 8.
(") Prœc. pol. ch. 32, §§ 7-9.
-«) S. XLIV, §§ 6 et suivants.
DU TRAITÉ DV SUBLIME. 115
Nous avons fait remarquer précédemment (79) que le mot à/Xvjyopsac
avait, dans la Rhétorique de Longin, un sens très-différent de celui
que lui donne l'auteur du Traité ireps ?tyoyç (80). Plutarque, au con-
traire, s'accorde parfaitement avec ce dernier pour le sens de ce même
mot (81). L'un et l'autre l'entendent d'une manière d'expliquer certains
faits mythologiques propre à en dissimuler l'absurdité ou l'impiété-
Si Plutarque en blâme l'abus dans son Traité sur la manière de lire
les poètes avec les jeunes gens, cela vient, sans doute, du but qu'il se
proposait, et parce qu'il aimait mieux tirer du poète même sa leçon de
morale ; car au chapitre suivant, comme le remarque Wyttenbach (82),
il a recours lui-même à ce genre d'explication. L'auteur du tt.ïj. pense
que, dans certains cas, c'est le seul moyen de concilier les tableaux du
poète avec la dignité divine.
Nous avons vu, à propos d'Isocrate, que nos deux auteurs recom-
mandent l'un et l'autre l'emploi des àouv&Ta (83).
On rencontre dans Plutarque plusieurs des termes par lesquels
l'auteur du ir; S. désigne la noblesse, l'élévation du style, tels que
oyxoç , (Siocppa , ejjnpa<rrç , fxe-yaÂav^ia, j^yaX/j-yopsa , virepcp'jyfe , et lesv
termes contraires à-yevvr^, rairsEvoç, oct^ucov, u>loio>$r,ç, yavvoç, etc.
Les mots xfyoç, ^yjXov ne sont pas rares non plus dans Plutarque; il
leur donne tantôt leur sens propre, tantôt un sens figuré moral, tantôt
enfin, mais plus rarement, il s'en sert pour exprimer la sublimité, la
noblesse de l'expression ou de la pensée (w).
Nous citerons encore les termes techniques àxpof7<paX*iç, xoucpo-
"Xoy'oL, pcoTrtxo'v, «TijyxpjTJÇ, (7'jyxot.rdi9îaiç^ 'JTTcvavrtcoajç, dont l'emploi
est assez restreint et qui sont pourtant communs à nos deux auteurs (85).
Si, parmi les personnages que Plutarque désigne comme interlocu-
teurs de ses dialogues ou auxquels il adresse plusieurs de ses écrits,
(79) V. plus haut, p. 73.
(80) S. IX, % 7.
(81) De Aud. poet.c. 4. V. plus haut, page 88.
(8S) Animadv. ad p. 22 C. p. 224 éd. Oxou.
(«s) n. S. S. XIX, $ 2, Plut. Plat. Quœst. X. e. t.
(8*) Vie de Périclès, c.o.
x;> Voir la table comparative des mots.
1K) RECHEBCHE DE l'aLTEIK
on n'en trouve aucun qui se nomme Posthumius Terentianus, comme
!e jeune ami de l'auteur du Traité du Sublime, on en peut signaler un
bon nombre dont le nom se termine en ianus, comme Chaeremonianus,
Diogenianus, Flavianus, Lollianus, auxquels on peut joindre Hercu-
lanus, Fundanus ; ce qui montre du moins que cette terminaison des
noms propres était commune à cette époque.
Nous ne dissimulerons pas qu'on lit dans ce Traité un certain nom-
bre d'expressions que nous n'avons pas retrouvées dans Plutarque,
les unes étant des a7ra£ ^eyojjieva, les autres jse rencontrant dans des
écrivains postérieurs, comme ofiktptç, àlptin^ofoç, fiioXoyzoo, hx\r,-
Ôr/ç, ewwtvetat, xaîvo'arirourîov, xaTaaT^uavnxo'ç, xars^avaaTatfjç, irposja-
tpavt^eo-ôaj, Trpo^ucrjç, oroppo'ç, etc. Mais ces mots ne portent point
le cachet d'une époque nécessairement postérieure ; ils ont même, pour
la plupart, leurs analogues de composition dans Plutarque ou ses
contemporains ; d'ailleurs, il ne faut pas oublier que nous n'avons pas
tous les ouvrages de Plutarque, qu'il nous manque surtout ses traités
de rhétorique, et que l'on compte dans les écrits que nous possédons
de lui bon nombre d'aira£ Xeyopeva.
D'autre part, on pourra trouver dans le vaste recueil des œuvres du
philosophe de Chéronée, des opinions, des jugements, des faits même
qui sembleront en opposition avec ceux que fournit le Traité itcpi
îfyouç, quoique nous n'en ayons point rencontré qui nous aient paru
réellement contradictoires. Mais on a déjà signalé plus d'une contra-
diction dans les écrits authentiques de Plutarque, et la différence du
sujet ou du point de vue suffit souvent pour s'en rendre raison.
Au reste, nous croyons pouvoir affirmer qu'en comparant entre eux
divers traités qui sont généralement reconnus pour être de Plutarque,
on y trouvera autant, si ce n'est plus de différences, qu'entre l'un de
ces traités et celui du Sublime.
On demandera sans doute comment ces traités de Plutarque sur la
rhétorique, comment surtout un ouvrage aussi remarquable que le
Traité du Sublime, ont-ils laissé si peu de traces dans la littérature
grecque, et en particulier dans le vaste recueil des rhéteurs (86) ? Ce
Sby Ce silence n'est pourtant pas absolu : Démétrius rapt épi/.. § 83, semble critiquer
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 1 i 7
silence peut s'expliquer par deux causes. En premier lieu, la renom-
mée de Plutarque comme historien et comme philosophe a dû affai-
blir, sinon éclipser sa renommée comme rhéteur (87), d'autant plus que
celle-ci fut acquise surtout dans sa jeunesse et pendant son séjour à
Rome, tandis qu'il écrivit ses Vies à Chéronée, comme il le dit lui-
même (88). En second lieu, peu de temps après Plutarque, sous Adrien,
fleurirent les écoles d'Hérode-Atticus et d'Hermogène, qui suivirent
une marche très-opposée à celle qu'il recommandait; l'une imitant
les anciens sophistes, l'autre réduisant la rhétorique à la connais-
sance et à la pratique des règles, à l'emploi exclusif de certaines
méthodes et des lieux communs, à l'élégance de la diction. Il n'est donc
pas surprenant qu'ils n'en appellent pas volontiers à l'autorité de ce
maître habile. Au reste, l'objection porte aussi bien sur tous ses ou-
vrages relatifs à la rhétorique, que sur le Traité du Sublime, et le
silence gardé sur ceux-là n'est pas plus facile à expliquer que l'absence
de citations relatives à celui-ci; il nous semble même qu'il l'explique
jusqu'à un certain point. Pierson observe (89) que les anciens gram-
mairiens, ceux qui recommandent un atticisme strict, ne citent jamais
Plutarque.
Quoique noire opinion sur l'auteur du Traité du Sublime soit le
résultat de l'étude comparative que nous avons faite de ce traité avec
les écrits de Plutarque, elle n'est pourtant pas dépourvue de toute
autorité, de tout témoignage propre à la confirmer, du moins en partie.
Dans la liste que nous avons donnée ci-dessus des œuvres rhétoriques
de Plutarque, liste empruntée au savant Wyttenbach ^°) et au catalo-
gue de Lamprias, on trouve sous le n° CLXXXIV, le titre izspi xa~
paxrr/pojv, que Wyttenbach traduit de formis dicendi, c'est-à-dire des
différentes sortes de style. Or, on sait que les rhéteurs grecs et la-
l'admiration de l'auteur du ir. 8. et de Plut, sur le passage d'Homère, cité S. IX, § 6. —
Hermogène, *tfi îîïwv, c. 6, semble faire allusion à ce qui est dit sur les orateurs qui
imitent les tragiques, S. XV, § 8 du Traité iz. 8.
(8T) Les Rhéteurs grecs citent quelquefois les Vies parallèles de Plutarque .
S8) Vie de Démosthène.
SJ Mœris Attic. p. 17.
(90) Anim. in Plut. Mor. p. 63. éd. Oxon.
118 RECHEllCHE DE l'aUTEUR
tins distinguaient généralement trois sortes de style, le sublime, le
simple et le tempéré, et qu'ils en ont traité soit dans des ouvrages
distincts, soit dans leurs livres de rhétorique (91). Nous sommes d'au-
tant plus porté à admettre que le wep &|/ovç faisait partie de l'ouvrage
plus général wtpï jcapaxntfptav, que ce traité suppose des livres anté-
rieurs où l'auteur parlait sans doute des autres sortes de style. Il sem-
ble l'annoncer lui-même, S. VIII, § 1, lorsqu'il mentionne ce qu'il a
dit de Xénophon (iv to?ç tts^. SsvocpcovToç)', S. IX, § 2, •y-ypacpa ttou
xa» ÊrepcaQr, S. XXIII, § 3, o xat £T£pu>3"j iraparsQîtpisôoc , S. XL,
§ 2, où il dit qu'il a suffisamment démontré (ocavcoç «yûv ^y^cora!)
dans quels cas Philistus, Aristophane, Euripide atteignent le su-
blime. Il promet aussi, dans son dernier chapitre, un traité Tzsp\ ira-
0cov, qui se rattache a la question du style sublime ; enfin les deux
livres mpi o-uvôso-ccoç, n'étant pas étrangers à l'étude du style, pou-
vaient aussi rentrer dans le même recueil, comme la distinction des
styles fait partie du traité de Denys d'Halicarnasse sur l'arrangement
des mots ; car il ne résulte pas du texte que ces deux livres formas-
sent un ouvrage distinct, ni même qu'ils portassent un titre commun.
Non-seulement on se fait ainsi une idée plus juste de la nature et
du but de ce traité, mais on comprend bien mieux alors comment il
est arrivé que, détaché par quelque heureux hasard de l'ouvrage com-
plet, il se soit conservé jusqu'à nous, qu'il n'eût point de nom d'auteur,
et qu'un copiste ignorant l'ait attribué à Denys ou a Longin.
Quelle que soit la valeur de ce témoignage et de ces observations,
il faut du moins reconnaître qu'on ne saurait, dans l'état actuel de nos
connaissances, indiquer aucun autre auteur à qui l'on pût attribuer
avec autant de vraisemblance le Traité du Sublime, et qu'en particulier,
les motifs pour le mettre au nombre des œuvres de Plutarque dépas-
sent de beaucoup en importance et en quantité ceux que l'on a fait valoir
jusqu'à ce jour en faveur de Longin.
Ce qui nous semble donner quelque prix et même un certain degré
(•*) V. Ciccron Orator, c. 6. — Quint. XII, 10, 57 ut seq. — Aul. Gell. N. V. VU, 14.
-Demetrius, § 3*>, etc. V. notre Introduction au Traité du Sublime.
DU TRAITÉ DU SUBLIME. 119
de probabilité à notre conjecture, c'est qu'elle répand quelque jour sur
deux époques intéressantes de l'histoire littéraire.
D'un côté, elle fait disparaître de l'histoire de la rhétorique grecque
au troisième siècle, une anomalie singulière, signalée pendant long-
temps comme un phénomène remarquable sur lequel on n'énonçait
aucun doute, et qui néanmoins, pour être accepté, devrait être en-
touré des plus fortes garanties, tandis qu'il ne repose, comme nous
l'avons démontré, que sur un malentendu ou sur un titre fautif.
De l'autre, elle réduit une lacune assez grave dans l'histoire de cette
rhétorique, qui ne présentait aucun monument important entre Denys
d'Halicarnasse et Hermogène, quoiqu'elle eût été cultivée durant cet
intervalle par un bon nombre d'hommes distingués. Elle indique les
rapports qui existaient alors dans les sujets dont s'occupaient de pré-
férence les rhéteurs grecs et romains, et par conséquent, l'influence
réciproque des deux littératures; elle montre que ce sentiment d'af-
faiblissement et de décadence qu'éprouvaient les écrivains romains du
deuxième siècle, et qui est, à notre avis, un heureux symptôme de vie
littéraire et intellectuelle, était partagé par les bons auteurs grecs, et
les ramenait ainsi à une étude plus sérieuse des grands modèles.
Si, par suite de nos recherches, Longin, envisagé comme écrivain,
perd le plus beau fleuron de sa couronne, il revêt du moins un ca-
ractère plus conforme à ce que nous savons de ses études, de ses goûts,
de la nature de son enseignement, de sa qualité de juge compétent
et impartial de ses contemporains. Par compensation, elles nous ont
fait connaître, sous un point de vue intéressant et nouveau, un des
écrivains grecs les plus populaires et les plus dignes de l'être, cet
excellent Plutarque, que Montaigne estime le plus judicieux auteur
du monde, et dont la lecture a tant de charmes. Son nom augmentera,
nous l'espérons, le nombre des lecteurs de ce beau Traité du Sublime
que l'on admirait un peu trop sur la foi d'autrui, qui n'était plus guère
étudié que par les adeptes, et qui serait si propre cependant à initier
les jeunes littérateurs à l'étude des grands écrivains de la Grèce et a
les leur faire apprécier dignement.
TRAITÉ DU SUBLIME.
TRADUCTION NOUVELLE,
AVEC LE TEXTE EN REGARD ET DES NOTES CRITIQUES.
IIAOYTAPXOY
TOT
IIEPI XAPAKTHPftN BIBAIOY
lYNTATMA TO IIEPI YWOY2,
ATONYSrQt H AOITINQt MEXPI TOTAE AAOrQS IIPO2TE0EN ,
NÏN AE Tflt TNHZini 2ïrTPA<PEI IH0ANn2 AIÏOAO0EN
KAI AKPIBE2TEPON EKAO0EN.
TRAITÉ DU SUBLIME,
ATTRIBUÉ MAL A PROPOS JUSQU'A CE JOUR A DENYS OU A LONGINj
ET OUI FAISAIT VRAISEMIILABLEMENT PARTIE
DE L'OUVRAGE DE PLUTARQUE
DIFFÉRENTES SORTES DE STYLE.
ÉDITION NOUVELLE,
REVUE ET CORRIGÉE D'APRÈS LES MANUSCRIT.-*.
INTRODUCTION.
Les anciens rhéteurs distinguaient différentes sortes ou divers de-
grés de style. Denys d'Halicarnasse, dans son traité de la Composition
des mots (*), et dans celui qui a pour titre vrtp\ r/jç foxxtxw; ùertpùolM-
vouç âe.'voTr/Toç , distribue les grands écrivains de la Grèce en trois
classes, suivant que leur style est simple et sévère (xVnjpoç), soigné
et fleuri (-y/a^yooç r) àvôyjpoç), ou bien qu'il participe dans une certaine
mesure aux qualités des deux autres classes ; il est alors appelé com-
mun (xotvoç). A la première classe appartiennent Antimaque de Colo-
phon, Empédocle, Pindare, Eschyle, Thucydide, Antiphon ; à la deu-
xième, Hésiode, Sappho, Anacréon, Simonide, Euripide, Ephore,
Théopompe, Isocrate; à la troisième, Homère, Stésichore, Alcée,
Sophocle, Hérodote, Démosthène, Démocrite, Platon et Aristote.
Cette classification, qui associe des auteurs dont le caractère nous
semble si différent, n'était pas généralement adoptée, même du temps
de Denys; elle fut abandonnée pour celle qu'indique déjà Cicéron (2),
et qui est admise par Quintilien (3), Aulu-Gelle (*), Demetrius (5), etc.
Ces rhéteurs distinguent le style noble et véhément, à<5pov r) &£vov, le
style simple et sobre l<r£)ov r) Ïtr6v; le style moyen ou élégant, péaov
r) àvÔr/pov. A chacune de ces qualités correspond un défaut contraire
qui rend le style enflé et recherché, sec et froid, sans couleur et
obscur (6).
(•) Section XXI et suiv.
(*) Orator, c. 6, 23-29 (grandiloqui, tenues et acuti, temperati).
(3) I. O. XII, 40, §§57-65 (grande et robustum, subtile, médium).
{*) N. A. Vil, 14 (uberes, graciles, médiocres).
m nepi épp. § 36.
(6) Hermogène ne suivit pas cette division : il distingua trois qualités dans le style, la
clarté, la noblesse, l'élégance, aaçT.veix, àÇtw(/.a, xâXXo;. Syrianus, dans son Commentaire
sur le livre d'Hermogène irspi î£ewv, publié par M. Spengel, à la suite du 2'jwfo>yh te/,-
vwv, p. 202-204, expose pourquoi le rhéteur de Tarse n'avait pas accepté la division irest
-/apoxTTpwv, qu'il trouvait arbitraire et confuse. Jean de Sicile, dans ses scolies sur le
même ouvrage (T. VI, p. 70-76 des Rh. gr. de Walz) traite la même question. Ce scoliaste
(p. 197-198) mentionne un Denys qui distingue les trois caractères îa/vo'v, (aî'u&v, i^po'v,
i 26 INTRODUCTION
L'examen de ces diverses sortes de styles, des conditions à remplir
et des défauts à éviter pour atteindre le genre de perfection propre à
chacune d'elles, formait une partie importante de cette branche de la
rhétorique qui traite de l'élocution. Cicéron y consacre sept chapitres
de YOrator; Quintilien s'en occupe dans le douzième livre de ses Insti-
tutions oratoires. Les rhéteurs composaient aussi des traités distincts
sur l'élocution, comme Denys irtpl ax>vBîmu>q ovo^àrcov, comme De-
metrius irept épp?vêsaç; ou bien ils envisageaient successivement les
différentes espèces de style, comme le faisait probablement Plularque
dans son livre irepc ^aoaxT^pcov, ou enfin, ils se bornaient à une seule
sorte de style, et, dans ce cas, ils choisissaient de préférence celle qui
convient principalement à l'éloquence, c'est-à-dire le style sublime,
dont l'étude fournissait l'occasion de recueillir les plus beaux traits et
de citer les exemples les plus brillants. C'est ce que fit sans doute
Caecilius dans son traité mpi îfyouç, et ce qui résulterait également du
Traité du Sublime attribué à Longin, si cet écrit était, comme on l'a
cru jusqu'ici, un ouvrage distinct et formant un tout.
Mais l'auteur nous avertit lui-même, en plusieurs endroits (7), qu'il a
traité ailleurs d'autres points qui se rattachent plus ou moins directe-
ment à son sujet, et, bien que quelques-uns de ces renvois se rappor-
tent sans doute aux parties de son écrit qui ont été perdues, il en est
d'autres qui, concernant des écrivains tels que Philistus, Aristophane,
ou des exemples qui ne sont pas essentiellement sublimes, semblent
annoncer des parties précédentes. Les mots sv roîç mpi Esvocpwv-
to; (VIII, 1) rappellent probablement un jugement spécial porté sur
cet auteur dans quelque autre division de l'ouvrage. Les deux livres
Trept cuvQêorsooç Xo-yoov, ne formaient pas nécessairement un ouvrage
à part et pouvaient ainsi rentrer dans le plan général, de la même ma-
nière que l'examen des divers caractères du style se trouve compris
dans le traité de Denys mp} auvQ-aeoaç. Enfin l'auteur a réservé l'exposé
des cas où le pathétique donne naissance au sublime pour une division
subséquente. Ainsi on se fera une idée plus juste du Traité ir-pc u^ouç,
en le considérant comme faisant partie d'un ouvrage plus considérable,
dans lequel l'auteur passait en revue tout ce qui se rapporte à l'élo-
cution, et en particulier les diverses sortes de style. Tel nous paraît
un Hipparque, qui en ajoute deux, le fpacptxov ou descriptif, et le fleuri âvônpév, un De-
metrius qui rejette le -fpacpi*ov. V. Spengel 2. T. p. "6. Walz, Prsef. T. IX, p. viii-ix. Sui-
das reconnaît les trois principales sortes de style ; le Pseudo-Plutarque, c. 72 de la vie
d'Homère, transcrit par Phavorinus Camers, cite des exemples de ce poëte qui s'appli-
quent à chacune des trois espèces de style.
(') Sect. VIII, § 1 ; IX, § 2 ; XXIII, § 3 ; XL, § 2 ; XLÏV, § 12. — F.-A. Wolf, dans ses
Vorlesungen Uber die Geschichte der gr. Litt. II, S. 382, considère le Traité du Sublime
comme un supplément, un appendice à un autre ouvrage (Anhany an cinem andern
Werke).
AU TRAITÉ DU SUBLIME. 127
avoir dû être le livre de Plutarque izspi ^apaxrr^cov. C'est eu effet la
manière dont il a coutume de traiter les sujets soit philosophiques,
soit moraux, dont il s'occupe; c'est ainsi qu'il aborde successivement
diverses questions qu'il examine à part, tantôt sous forme de dialogue,
tantôt sous forme d'écrit adressé à quelque ami. Ses divers traités sur
l'élocution auront été ensuite rassemblés et réunis sous un titre com-
mun. Cependant, comme dans le Traité du Sublime l'auteur s'est pro-
posé de réfuter et de compléter l'ouvrage de Caecilius sur le même
sujet, cette circonstance a donné à cette partie de l'ouvrage une cer-
taine unité, et a permis de la détacher des autres.
Non-seulement le Traité rept îtyouç nous est parvenu ainsi séparé
de l'ensemble auquel il appartenait, mais encore il se présente à nous
mutilé en six endroits par des lacunes assez considérables, qui nous
privent de développements intéressants, d'exemples précieux et surtout
d'explications nécessaires à l'iutelligence complète des leçons de
l'auteur. Le total des lacunes a été évalué à un tiers de l'ouvrage (8).
Il serait injuste de juger strictement un livre qui ne nous est pas
parvenu dans son entier, et qui ne formait qu'une partie d'un ouvrage
encore plus considérable. On ne saurait reprocher à l'auteur ni des
omissions, ni des assertions vagues ou incomplètes, ni des démonstra-
tions imparfaites, sans supposer gratuitement qu'il avait omis ou traité
avec négligence ces divers points dans les parties qui nous manquent.
Nous pouvons néanmoins, au moyen du précieux débris qui nous reste,
apprécier suffisamment la marche de l'auteur, la manière supérieure
dont il a conçu son sujet, ses tendances élevées et généreuses, l'idéal
qu'il s'était formé et par lequel il se rattache si fortement à l'école de
(8) Au moyen du manuscrit de Paris, n° 2036, dont les cahiers ont été numérotés
lorsqu'il était encore complet, et qui se composaient chacun de huit feuillets , chaque
page contenant vingt-cinq lignes de quarante à quarante-trois lettres, M. Egger (Essai
sur l'hist. de la Critiq. note E, p. 527-529) a évalué de la manière suivante les six lacunes
du Traité 7rept ttycu; :
lre lacune,
section
II ,
— 100 lignes.
2e
«
VIII
8
«
400 «
3e
m
XII
2
«
100 «
4e
m
XVIII
2
«
100 «
5«
«
XXX
4
«
200 .
6*
.
XXXVII
2
«
100 «
20 feuillets
1000 lignes.
Le Traité reepl OJ/oj; complet remplissait cinq cahiers entiers, de huit feuillets chacun,
soit 40 feuillets.
Le premier cahier contenait 6 «
Le dernier 4 «
50 feuillets.
Il manquerait donc les deux cinquièmes de l'ouvrage , si la seconde lacune ne se trou-
vait réduite à six feuillets, le contenu du premier et du dernier des huit feuillets ayant
été conservé dans d'autres manuscrits. Sur cinquante feuillets, dix-huit sont perdus.
128 INTRODUCTION
Platon. Si, lorsqu'il traite des dernières conditions du style sublime, il
paraît descendre des hauteurs de l'esthétique pour rentrer dans le do-
maine de la rhétorique (9), il ne faut pas oublier, d'une part, qu'il s'est
proposé d'étudier le style noble, élevé, soutenu, véhément, des écri-
vains de génie, qui ne négligent aucune des ressources par lesquelles ils
peuvent produire l'effet qu'ils cherchent, et non pas le sublime propre-
ment dit, tel que l'entendent les philosophes et les critiques modernes;
d'autre part, on doit reconnaître que, au milieu des détails techniques
dans lesquels il entre, il ne perd jamais de vue l'action morale que
l'écrivain doit exercer sur ses lecteurs, et qu'il recommande sans cesse
de subordonner l'art à la nature ou de le dissimuler, pour ainsi dire,
sous la sincérité des sentiments et des émotions.
L'analyse suivante fera connaître le plan, les principales divisions
et la suite des idées du Traité du Sublime.
Chap. I. CcTcilius, qui a composé un traité sur le sublime, n'a pas em-
brassé son sujet dans toute son étendue ; il multiplie les explications pour
faire comprendre en quoi consiste le sublime, et néglige d'indiquer les
moyens d'y parvenir. Cependant on doit lui savoir gré d'avoir étudié cette
question et du soin qu'il a mis à cette recherche. Notre auteur, pour répondre
au désir de son jeune ami, Posthumius Terentianus, cherchera à réparer
l'oubli de Csecilius, en mettant par écrit les réflexions qu'il a faites sur le
même sujet, et il espère se rendre utile ainsi aux hommes appelés à parler
en public. Il profitera des notions que possède déjà Terentianus, pour se
dispenser de plus longs préliminaires.
Chap. II. Le sublime ne tend pas à persuader ; il agit sur les auditeurs
par des traits rapides et frappants. Y a-t-il un art du sublime? Les grandes
pensées ne naissent-elles pas en nous? Sans doute; mais c'est l'art qui en
détermine le degré, le choix, qui en règle l'exercice et l'usage. Il en est du
style comme de la vie : l'homme favorisé par la fortune doit savoir user
de ses biens ; l'écrivain doué de génie doit profiter des secours de l'art. Au
reste , l'art seul nous apprend que certaines qualités ne sont dues qu'à la
nature.
Après cette introduction, se trouve malheureusement une première la-
\ cune de quatre pages où l'auteur abordait son sujet et commençait l'ènu-
mèration des défauts opposés au sublime.
Chap. III. Le texte reprend au milieu d'une citation de l'Orilhye d'Es-
chyle, où sont signalées des expressions exagérées et peu nobles. Gorgias,
Callisthène, Clitarque, Amphicrate, Hegesias, Matris, pèchent aussi parleur
prétention au style pompeux. Il est difficile de se préserver de l'enflure,
quand on aspire à s'exprimer noblement. — De la puérilité — du langage
passionné , <7raf£v8up<Toç — exemples de puérilité puisés dans Timée , dans
Xénophon, Platon, Hérodote.
Chap. IV. Ces expressions, contraires au vrai sublime, viennent d'un goût
excessif pour les pensées neuves. Le plus sûr moyen d'éviter ces défauts
est de se faire une idée claire du sublime. — Le sublime se reconnaît par
l'effet constant et durable qu'il produit sur l'âme des personnes intelligentes
et éclairées, lorsqu'il y fait naître des pensées supérieures à l'expression.
(9) V. Blair, leçon IV.
Al TRAITÉ DL SUBLIME. i'2\)
— H est aussi à l'épreuve des changements d'usage, de moeurs, de pays,
de tangage.
Chap. V. Le style sublime résulte de cinq conditions : 1° aptitude à con-
cevoir de grandes choses; 2° émotion extraordinaire et violente ; 3° inven-
tion et emploi des figures; 4° noblesse de la diction ; 5° élévation générale
de la composition. — L'auteur montre que Ca?cilius a eu tort d'omettre le
sentiment ou l'émotion comme source de sublime. — 11 faut nourrir son
âme d'idées sublimes et la rendre capable d'enfanter de nobles pensées.
Le texte est ici interrompu de nouveau par une grande lacune de douze
pages qui nous prive des développements et des exemples par lesquels l'au-
teur appuyait sans doute son premier précepte ; il recommence au milieu
d'une étude sur les passages sublimes d'Homère.
Chai». VI. Ce poète est admirable par la manière dont il sait peindre la
grandeur et la puissance de Dieu. Cependant, si l'on n'a pas recours à l'al-
légorie, quelques-uns des traits qu'il emploie paraîtront indignes de la ma-
jesté divine. [Passage de la Genèse.] Prière d'Ajax pour obtenir de combattre
au grand jour. — Comparaison de l'Iliade et de l'Odyssée.
Chap. VIL Le sublime résulte aussi du choix des circonstances les plus
saillantes que l'on fait concourir à un même but. Ode de Sappho — Exem-
ples d'Homère mis en regard de passages tirés du poëme des Arimaspiens
et d'Aratus, afin de montrer avec quel art ce grand poète choisit les cir-
constances de ses descriptions. — Archiloque et Démosthène ont déployé à
cet égard la même habileté.
Chap. VIII. De l'amplification ; comment elle contribue à la noblesse du
style ; critique de la définition qu'en donnent les rhéteurs.
Troisième lacune équivalant à quatre pages du manuscrit de Paris.
Après quelques exemples d'amplification, l'auteur abordait la deuxième
source du sublime, c'est-à-dire le pathétique.
Chap. IX. Nous lisons dans les premières lignes du texte la fin d'un pa-
rallèle entre un philosophe et un orateur, probablement Platon et Démos-
thène. — L'auteur montre en quoi la grandeur de Cicéron diffère de celle
de Démosthène. — Quoique Platon ne soit pas véhément et passionné, il n'en
est pas moins sublime.
Chap. X. L'imitation et l'émulation des grands poètes, des grands écri-
vains, est aussi une voie qui conduit au sublime, et c'est en imitant Homère
que quelques poètes et d'autres auteurs, surtout Platon, sont parvenus au
sublime. 11 faut donc, quand on compose, chercher comment Homère, Pla-
ton, Démosthène et Thucydide se seraient exprimés, se demander ce qu'ils
penseraient de notre œuvre, ou mieux encore avoir constamment en vue le
jugement de la postérité.
Chap. XL L'imagination joue un rôle différent dans l'éloquence et dans
la poésie ; exemples tirés d'Euripide ; critique de ce poète , qui se laisse
quelquefois égarer en voulant imiter Eschyle. Sophocle est sublime dans le
tableau d'Œdipe mourant et dans l'apparition d'Achille; mais Simonide
surpasse tous ceux qui ont décrit cette apparition. Les orateurs ne doivent
pas, comme les poètes, s'abandonner à leur imagination. Ils doivent choisir
les traits qui excitent les passions, se représenter les faits tels qu'ils ont dû
se passer; exemples tirés de Démosthène et d'Hypéride.
Chap. XII. Emploi des figures. Apostrophe; serment de Marathon —
appui mutuel que se prêtent le sublime et les figures — la passion sert à
cacher l'emploi de celles-ci.
Il)
1 30 INTRODUCTION
Chap. XIII. Des interrogations, exemples empruntés à Démosthène, à
Hérodote.
Quatrième lacune de la même étendue que la précédente. L'auteur par-
lait des autres figures dépensées; il terminait ce sujet par des conseils sur
les moyens de donner au récit de la vivacité, du mouvement.
Chap. XIV. Avantage de supprimer les conjonctions. — Le concours de
deux ou trois figures ajoute de la force au discours et lui donne de l'élé-
gance, exemple tiré de Démosthène. — L'emploi trop fréquent des con-
jonctions énerve le style ; critique d'Isocrate sur ce point.
Chap. XV. Emploi de l'hyperbate ; exemple tiré d'Hérodote. Thucydide
et Démosthène manient cette figure avec beaucoup de hardiesse et d'ha-
bileté.
Chap. XVI. Figures de mots — Substitution du pluriel au singulier,
exemples tirés de divers auteurs, en particulier de Sophocle. Substitution
du singulier au pluriel , cause de l'effet produit par ces deux ligures. —
Substitution du présent au passé, changement de personnes, exemples tirés
d'Aratus, d'Homère, d'Hérodote, d'Hécatée, de Démosthène.
Chap. XVII. De la périphrase, comme ornement de style ; exemples em-
pruntés à Platon, à Xénophon ; dangers de l'abus de cette figure, critique
de Platon à ce sujet.
Chap. XVIII. De l'élocution, choix de mots propres et d'expressions no-
bles, quatrième source de sublime ; danger de la recherche à cet égard.
Cinquième lacune double de la précédente; l'auteur traitait de l'élocu-
tion; il ne se bornait pas à indiquer des beautés, mais il signalait aussi des
défauts.
Chap. XIX. L'emploi des termes populaires, lorsqu'ils sont énergiques,
n'est pas contraire à la noblesse du style.
Chap. XX. La passion a coutume de multiplier les métaphores ; il est
donc permis, et même il convient, quand on doit exprimer un mouvement
passionné, d'employer plusieurs figures ; elles semblent alors amenées na-
turellement par l'agitation de l'âme.
Chap. XXI. Les métaphores contribuent aussi à la clarté des descrip-
tions ; exemple tiré du Timée de Platon. — Le goût des métaphores a en-
traîné plus d'une fois ce grand philosophe à des allégories forcées. — Cri-
tique de Ciecilius qui préfère Lysias à Platon.
Chap. XXII. Doit-on préférer l'absence de fautes et une certaine mesure
dans les beautés à un style noble et sublime où se trouvent quelques im-
perfections? Non, ce serait placer Apollonius etThéocrite avant Homère,
Eratosthène avant Archiloque, Bacchylide avant Pindare, Ion de Chio avant
Sophocle.
Chap. XXIII. Parallèle d'Hypéride et de Démosthène. — Jugement sur
Lysias comparé à Platon.
Chap. XXIV. C'est dans la contemplation de la nature que les grands
génies puisent leurs pensées sublimes. Le sublime rachète toutes les im-
perfections ; d'ailleurs, celles des grands écrivains se réduisent à un petit
nombre de passages. Réponse à l'objection tirée de la comparaison du Co-
losse et du Doryphore.
La sixième et dernière lacune nous prive de quatre pages dans lesquelles
l'auteur, qui venait de rentrer dans son sujet, parlait des comparaisons.
Chap. XXV. Il s'occupe ensuite des hyperboles, et recommande de
AL TRAITÉ DU SUBLIME. 131
mettre de la prudence dans l'emploi de cette figure. — Critique dTsocrate
au sujet de sa définition de l'éloquence. L'hyperbole , comme les autres
figures, ne doit pas être reconnue au premier moment; exemples empruntés
à Thucydide, à Hérodote. L'hyperbole consiste aussi à affaiblir, à atténuer
l'idée qu'on se fait ou qu'on doit se faire des choses.
Chai». XXVI. La cinquième source du style sublime se trouve dans l'ar-
rangement des mots , dans l'harmonie de la période ; effets naturels de
l'harmonie, l'harmonie du langage est encore bien supérieure à celle de la
musique, exemple de Démosthene.
Chai». WYIl. L'arrangement des mots contribue à donner de la gran-
deur au style. — Quelques écrivains ne doivent qu'à l'emploi de ce moyen
la supériorité à laquelle ils sont parvenus ; tels sont Philistus, Aristophane,
Euripide; exemples empruntés à ce dernier.
Chap. XXVIII. D'autre part, un style trop harmonieux, trop constam-
ment cadencé, n'a point de force et ne réveille pas les auditeurs. — L'ex-
trême concision et la prolixité sont l'une et l'autre opposées à la noblesse
du style.
Chap. XXIX. Enfin, les expressions communes, triviales, familières,
quand elles ne sont pas commandées par la circonstance, nuisent essentiel-
lement à la gravité de la diction; exemples tirés d'Hérodote et de Théo-
pompe.
Chap. XXX. Recherche des causes de la décadence de l'art oratoire et
de la rareté des hommes vraiment éloquents. Faut-il les voir dans le défaut
de liberté, dans l'absence des encouragements, des distinctions, des dis-
cussions qui furent, pour les orateurs des Etats libres, un si puissant ai-
guillon? Est-il vrai que la servitude comprime les âmes et les empêche de
prendre leur essor? N'est-ce pas plutôt le goût des plaisirs, la soif insa-
tiable des richesses qui dégradent l'homme et qui l'avilissent? la corruption
des mœurs n'amène-t-elle pas nécessairement la dépendance, la vénalité,
l'indifférence, la vanité? Ne vaut-il pas mieux, dans ce cas, obéir que d'être
libres ?
L'auteur annonce qu'il va s'occuper, comme il l'a promis, du rôle des
passions dans le sublime.
Pour acbever de faire connaître et apprécier le Traité du Sublime,
nous citerons le jugement remarquable qu'en a porté un excellent cri-
tique, M. Naudet (,0) : « Il n'y a guère, dit-il, de rhéteurs grecs dont
la lecture me paraisse préférable pour la jeunesse studieuse à celle du
Traité du Sublime. L'auteur, quel qu'il fût, ne s'amusait pas, comme
la plupart des héros de l'école, à faire une minutieuse dissection des
parties du discours, et ne convertissait point les préceptes sur l'élo-
quence en une technologie pédantesque et fastidieuse. Sa manière d'en-
seigner est esthétique beaucoup plus que dogmatique. Il se passionne
dans la contemplation des chefs-d'œuvre littéraires, et c'est même à ses
féconds souvenirs, à l'heureux choix des passages traités dans son
discours, que nous avons dû la conservation de plusieurs fragments
précieux de poésie. Critique ingénieux et vraiment instructif, il s'ap-
plique a mettre en lumière le mérite des talents supérieurs (dus
111 Journal des Savants, mars 1838, p. 147-148.
1 32 INTRODUCTION
qu'à noter les fautes des mauvais écrivains. Il sait expliquer les exem-
ples par l'analyse ; il réussit mieux encore à les faire goûter par l'émo-
tion qui passe de son âme dans l'esprit du lecteur. On peut reprocher
a son style quelque roideur et quelque affectation ; mais on ne saurait
disconvenir que ses leçons ne soient animées très-souvent par deux
grandes inspirations, le sentiment du beau et l'amour du bien. Il prend
un langage et des idées dignes d'Homère et d'Euripide, quand il loue
les traits remarquables de leurs ouvrages. Chez lui encore la parole
du maître emprunte son énergie et sa gravité du caractère de l'honnête
homme. Dans notre temps, plus qu'en aucun autre, il est utile de con-
sulter de pareils livres qui se consacrent à défendre, à maintenir la
noblesse et la pureté de l'art d'écrire, en commençant par donner à
l'écrivain la conscience des devoirs de sa profession et le respect de sa
dignité personnelle ; car il ne s'agit pas seulement, dans ce traité, de
réduire en théorie soit les élans de la pensée dans les moments d'exal-
tation et d'enthousiasme, soit les qualités de l'expression oratoire dans
ses développements les plus majestueux et les mieux soutenus, mais
de démontrer de quelle élévation sont susceptibles tous les genres lit-
téraires, même les plus simples et les plus naïfs; quelle bienséance,
quelle mesure, quelle élégance de diction, et, pour ainsi dire, quelle
honnête pudeur ils doivent toujours gar/ler avec le naturel et le vrai,
de manière à s'abstenir de la rudesse et de la bizarrerie qu'on donne
quelquefois pour de la force, et d'un certain cynisme de trivialité qui
voudrait passer pour une généreuse hardiesse.
« Mais l'auteur n'est nulle part plus éloquent que lorsqu'il exhorte
son disciple à se préparer au métier d'homme de lettres par le culte
de la vertu. Qui ne sympathiserait avec lui en lisant ces paroles qui
ont aujourd'hui un singulier mérite d'à-propos : « Je ne saurais assez
« m'étonner... d'où vient que dans notre siècle il se trouve assez d'o-
« rateurs qui savent manier un raisonnement, qui ont de la vivacité,
« de la netteté et surtout de l'agrément dans leurs discours; mais
« qu'il s'en rencontre si peu qui puissent s'élever fort haut dans le
« sublime, tant la stérilité maintenant est grande dans les esprits
« C'est le désir des richesses dont nous sommes tous malades par
« excès, c'est l'amour des plaisirs qui, à bien parler, nous jette dans la
« servitude, et pour mieux dire, nous entraîne dans le précipice où
« tous nos talents sont comme engloutis. Il y a peu de passion plus
« basse que l'avarice; il n'y a pas de vice plus infâme que la volupté.
« Je ne vois donc pas comment ceux qui font si grand cas des riches-
« ses, et qui s'en font comme une espèce de divinité, pourraient être
« atteints de cette maladie, sans recevoir en même temps avec elle tous
« les maux dont elle est naturellement accompagnée.... Sitôt donc
« qu'un homme oubliant le soin de la vertu n'a plus d'admiration que
AU TRAITÉ IH SI itl.IME. 133
« pour les choses frivoles et périssables,.... il ne saurait plus lever les
« yeux au-dessus de soi, ni rien dire qui passe le commun ; il se fait
« en peu de temps une corruption générale dans toute son âme; tout
« ce qu'il avait de noble et de grand se flétrit et se sèche de soi-même
« et n'attire plus que le mépris (ll). » Cet auteur n'était pas seulement
un homme de talent, c'était aussi un homme de cœur.»
On ne doit point trop s'étonner qu'un livre aussi court et qui con-
tient néanmoins tant d'excellentes directions, tant de jugements si
vrais et dictés par une admiration si éclairée et si sincère, en un mot
un manuel si propre à inspirer le désir d'étudier les chefs-d'œuvre
qui honorent la littérature grecque, ait surnagé au milieu du grand
naufrage, et qu'il s'en soit conservé quelques exemplaires dans les
bibliothèques des hommes de goût. C'est ainsi que sont parvenus jus-
qu'à nous, malheureusement tous incomplets et la plupart très-incor-
rects, une dizaine de manuscrits, qui ont été collationnés ou consultés
plus ou moins fidèlement par quelques-uns des éditeurs du Traité du
Sublime.
Le premier par son antiquité et par sa correction est le manuscrit
de Paris, n° 2036, qui est mentionné par Richard Simon (Lettres
choisies, II, 27), et dont Lévesque donne la description dans les Notices
et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale, tome VII,
page 101. Il paraît être du dixième siècle; il contient les Problèmes
d'Aristote et le Traité du Sublime, intitulé : Ajovutjou y) Ao-y-yivou irspj
Sv^ojç. Quelques critiques pensent qu'il a été suivi ou du moins con-
sulté par Robortello. Pearce en avait fait connaître quelques leçons
intéressantes. Toup avait eu sous les yeux les variantes relevées sur ce
manuscrit par Larcher. Weiske en a publié une collation plus exacte
et plus complète, exécutée par l'habile paléographe Ba>t.
On soupçonne que le manuscrit de Venise est celui du cardinal
Bessarion, dont Manuce s'est servi. Cependant, comme Manuce an-
nonce, dans la lettre grecque qui sert de préface à son édition , que le
manuscrit dont il a fait usage était fort endommagé par les teignes,
tandis que M. Em. de Tipaldo (p. 44-45) assure que celui qui se trouve
à la Bibliothèque de St-Marc est fort bien conservé et qu'il est assez
récent, on doit avoir des doutes sur leur identité. Il est à regretter que
le savant traducteur n'ait pas donné sur ce manuscrit des renseigne-
ments plus précis, qu'il n'ait pas indiqué du moins avec lequel de
ceux qui ont été collationnés il a le plus de rapports.
Le manuscrit de Cambridge, appelé Eliensis par Pearce, n'a pas été
entièrement collalionné; il a fourni quelques bonnes leçons et porte à
la marge des corrections qui viennent d'une main assez habile.
1 ' Trad. de Boileau, Sect. XL!V.
1 3 4 INTRODUCTION
Des trois manuscrits du Vatican, qui ont été collationnés par Àinati
pour l'édition de Weiske, le premier n° 285 est, suivant M. Egger (12),
conforme au manuscrit 985 de la Bibliothèque impériale de Paris; ils
s'écarlenl l'un et l'autre assez sensiblement du n° 2036 pour appar-
tenir a une source différente. Ils sont aussi intitulés Aîovjtioj -h Âoy-
ytvoj 7?zp\ y^ouç, mais ils ne contiennent malheureusement que les
deux premiers chapitres, jusqu'au mot Oîœpfxv. Comme ils se trouvent
compris, de même que le n° 2036, dans un même volume avec les
Problèmes d'Aristote, il serait possible, observe M. Egger, que l'on
découvrît, dans d'autres manuscrits de ces Problèmes, quelques feuillets
du Traité du Sublime mal placés par les relieurs, et qui fourniraient
de nouvelles variantes ou combleraient en tout ou en partie quelque
lacune. Les deux autres manuscrits du Vatican, nos 194 et 1417, sont
à peu près complets, sauf les lacunes communes à tous; ils offrent
de bonnes variantes, mais ils paraissent avoir été écrits sous dictée
par des scribes qui ne comprenaient pas le texte. ïls diffèrent souvent
entre eux.
Le manuscrit de la Bibliothèque Àmbroisienne avait été collationné,
au dix-septième siècle, par M. Gudius, qui en avait transcrit les va-
riantes sur un exemplaire de l'édition de Manucc, qui se trouve à
Dresde, et par C.-S. Schurzfleisch, dont les notes furent publiées en
1711. Weiske a inséré dans ses Variœ Lectiones les résultats de ces
deux collations. Ce manuscrit est écrit sur papier de soie, et ne paraît
pas ancien ; on n'en indique pas l'époque ; il s'accorde assez souvent
avec celui de Paris et avec l'édition de Bobortello. Il conviendrait de
l'examiner plus soigneusement.
De Furia a fourni à Weiske une collation du manuscrit de la Bi-
bliothèque Laurentienne, qui paraît être du quinzième siècle, et qui
présente quelques bonnes leçons , mais il s'y trouve plusieurs correc-
tions hasardées. Le titre Avcovo^ou moi tyo-jç, ne se lit que sur la
couverture; on voit encore, au haut de la première page les traces de
l'ancien titre Apyyivou ta» &|k>ùç Xoyou, qui avait été tranché par le
relieur, et qui a été rétabli par Holstenius.
Langbaine parle d'un manuscrit qu'il appelle Junianus, et qui avait
appartenu k Dudith ; mais on ignore où il se trouve et quelle en est
la valeur.
Dès que le Traité du Sublime eut attiré l'attention des érudits, il
ne tarda pas à être publié, traduit, commenté et soumis à une critique
approfondie. On en compte trois éditions dans le seizième siècle, sa-
voir : celle de Fr. Robortello d'Udine, Bâle, 1554, 4°, chez Oporinus;
elle est assez correcte et accompagnée de notes marginales ; celle de
v'-, Essai sur l'histoire de la Critique, p. 326.
AL TRAITÉ IH SUBLIME. 135
Paul Manuce, Venise, 1555, 4°, dont l'éditeur a introduit dans le
texte plusieurs conjectures, et a remplacé les citations que fait l'au-
teur par les passages correspondants tels que les donnent les éditions
publiées alors; et celle de Fr. Porlus, Genève, 1570, 8°, à la suite
d'Aphthonius et d'Hermogène. Celte édition, qui diffère fort peu de
celle de Manuce, a servi de base à toutes les suivantes jusqu'à ïollius.
Le dix-septième siècle a vu paraître sept éditions ou réimpressions
du Traité du Sublime : Celle de Gabriel de Petra, Genève, 1612, 8°,
accompagnée de la première traduction latine, de quelques notes criti-
ques estimables, de l'indication des passages, de rapprochements, d'un
eonspectus synoptique du Traité et d'un parallèle entre les préceptes
de l'auteur et ceux d'Hermogène. — Celle de Gérard Langbaine, Ox-
ford, 1636, 12°; quoique peu estimée, elle fut réimprimée en 1638
et 1650. — Celle de Car. Manolesius, Bologne, 1 644, 4°, avec les trois
versions latines de Petra, de Pizzimenti et de Pagani. — Celle de
Tanneguy Le Fèvre, Saumur, 1633, 12°, accompagnée de la version la-
tine de Petra, et de notes savantes où l'éditeur propose plusieurs cor-
rections qui ont été admises dès lors dans le texte. Le Fèvre annonce
un travail plus complet sur le même traité, mais qui n'a pas paru.
— Celle de Jaques Tollius, Utrecht, 1694, 4°, dont le texte est corrigé
sur cinq manuscrits, et amélioré par quelques heureuses conjectures ;
il est accompagné d'une paraphrase latine peu estimée, des notes des
éditions antérieures et de quelques fragments.
Le Traité du Sublime fut très-apprécié et fréquemment lu durant le
dix-huitième siècle, car on en compte plus de vingt éditions ou réim-
pressions de 1700 à 1800. Ce sont d'abord les quatre de J. Hudson,
qui offrent un excellent extrait de celle de Tollius, et qui parurent à
Oxford, en 1710, 8°, en 1718 et 1730, avec des notes de Boivin et
de Schurzfleisch, et à Edimbourg, 1733, 12°. Puis les sept éditions de
Zacharie Pearce, dont la première, Londres 1724, améliora beaucoup
le texte par le secours des manuscrits et surtout de celui de Paris;
mais la traduction latine de Pearce n'a pas grand mérite. La deuxième
édition de Pearce, Londres 1732, 8°, contient plusieurs changements
avantageux; elle a été reproduite en 1733, 1743, 1752, 1763 et
1 773, avec ou sans notes. — L'édition de Vérone, 1 733, 4°, d'après
celle d'Hudson, contient en outre la traduction italienne de Gori, la
traduction française de Boileau et des notes. — Celle d'Amsterdam,
1733, 8°, a été exécutée d'après les deux éditions de Pearce; on y a
joint le commentaire jusqu'alors inédit de Fr. Portus ; elle a été re-
produite à Glascow, en 1751 et 1763, 8° et 4°, et à Francfort, 1756,
4°. — L'édition de Ch. Heinecken est accompagnée d'une traduction
allemande et de notes littéraires; elle a paru a Dresde, en 1737 et
1742. — On doit a S.-Fr.-Nath. Morus une bonne édition critique du
136 INTRODUCTION
Traité du Sublime, accompagnée d'une excellente traduction latine et
de notes, Leipzig, 1769, 8°. Ces notes ont été complétées en 1773
par le Libellus animadversionum in Longinum. — Robinson donna à
Oxford, en 1772, une édition accompagnée d'une traduction latine,
8°. — En 1775, parut à Ratisbonne, format petit 8°, une édition in-
titulée : Ajovuaro-j Aoyy:vo\> rrsp'. u-^o'jç, Edilio emendatior adjecla
duplici nova versione gallica et germanica, cum prœfatione vice com-
mentant ad usum collegiorum. Cura R. P. Lancelot, etc. Literis J annis
Midi. Ènglerth, aulici et episcopal. Typographi. — ïoup avait à sa
disposition les deux éditions princeps, le manuscrit de Cambridge, une
collation de ce même manuscrit par Is. Vossius, et une collation du
manuscrit de Paris par Larcher ; cependant le texte a bien plus gagné
par les ingénieuses conjectures de l'éditeur et de Ruhnken que par la
confrontation de ces manuscrits. Il est accompagné de la traduction de
Pearce. Cette édition parut pour la première fois à Oxford, en 1778,
4° et 8°, puis en 1789 et en 1806, 8°. Elle est peu correcte. — Enfin
Rodoni a publié deux éditions de luxe de notre auteur, à Parme, en
1793, folio et 4°, en grec et en latin, et une édition 8° contenant le
texte seul.
Nous ne connaissons que six éditions ou réimpressions du dix-neu-
vième siècle: 1° Celle de Spyridon Rlanti, Venise, 1802, 8°, qui n'est
qu'une simple réimpression, sans préface ni notes, de l'édition de
Vérone, 1733; elle avait été insérée, l'année précédente, format in-
folio, à la suite du Lexicon de Favorinus, publié à Venise par Nicolas
Glyky. 2° La réimpression de Toup, en 1 806, mentionnée ci-dessus.
3° L'édition de R. Weiske, Leipzig, 1809, 8°, accompagnée de la
traduction latine de Morus, de toutes les notes de Toup et de Ruhnken,
d'un choix de celles de Pearce, de Morus, de celles de l'éditeur, du
recueil des variantes des manuscrits de Paris, de Rome, de Florence,
de Milan, de Cambridge et des éditions princeps; malheureusement la
plupart de ces collations ne sont parvenues à l'éditeur qu'après l'im-
pression du texte. Aux fragments de Longin, publiés par les éditeurs
précédents, Weiske a joint une partie de la Rhétorique découverte par
Ruhnken, accompagnée d'une traduction latine et de notes. Le volume
renferme aussi la préface de Toup, la dissertation de Ruhnken, un mé-
moire de Rôttiger sur un anaglyphe, etc. ; il se termine par un bon
Index rerum et verborum. 4° et 5°. Cette édition a été reproduite à
Oxford, en 1820, et à Londres la même année; mais on a négligé dans
cette dernière de mettre à leur place les notes et corrections indiquées
dans les Addenda, et l'on a supprimé tout ce qui se rapporte à la ques-
tion soulevée par Amati et Weiske, sur le véritable auteur du Traité. —
6° Invité à préparer une édition nouvelle de Longin, M. A.-E. Egger
prit pour base celle de Weiske ; il en donna le texte corrigé en quelques
AU TRAITÉ DU SUBLIME. 137
endroits, sans la traduction latine; il ajouta aux fragments la Rhétori-
que, mais précédée et suivie de bien des pages qui ont été reconnues
plus tard pour être d'Apsinès et d'autres rhéteurs (13); les Excerpta
e Longini rhetoricis y sont publiés pour la première fois. Le texte
est précédé de la Dissertation de Ruhnken, à laquelle l'éditeur a joint
des notes précieuses, d'un extrait de l'article consacré à Longin par
M. Boissonade dans la Biographie Universelle, de documents lit-
téraires concernant Denys d'Halicarnasse le jeune, Cœcilius, le frag-
ment découvert par Ruhnken; viennent ensuite les notes de l'éditeur
offrant un bon nombre de rapprochements intéressants, des citations,
quelques observations critiques, littéraires et bibliographiques sur le
irzp'. 'j|ojç, les fragments et les Excerpta ; enfin, un Index rerum et
verborum un peu plus étendu que celui de Weiske. — Cette édition
nous a été très-utile dans nos recherches, et nous a mis plus d'une
fois sur la voie de faits curieux et importants. Il est fâcheux que
le savant éditeur ait été trop pressé dans son travail et trop gêné dans
son plan ; mais on doit lui savoir gré d'avoir donné beaucoup plus
qu'il n'avait promis.
Nous avons déjà indiqué quelques-unes des traductions du Traité
du Sublime, savoir les six latines, de Petra, Pizzimenti, Pagani, ïollius,
Pearce, Morus; la traduction italienne de Gori, qui a été réimprimée
à Vérone en 1733, en 1737 à Florence, en 1748 à Bologne, en 1782
à Venise, en 1801 à Milan, en 1816 à Florence, en 1821 à Bologne,
en 1827 a Milan; la traduction allemande de Heinecken, réimprimée
a Bâle en 1784, et la traduction française de Boileau, tant de fois
reproduite, et qui a été l'objet de si riches commentaires. Nous devons
mentionner encore la traduction française de Ch. Lancelot, Ratisbonne,
1 775, 8°, que nous n'avons pas eu l'occasion d'examiner et qui est
peu connue ; les traductions italiennes de Pinelli, Padoue, 1 639, 4° ;
de l'abbé Fr. Fiocchi, 1812 ; de T. Accio, Milan, 1830, et de Em. Ti-
paldo, Venise, 1834, 8°; les traductions allemandes de Henke, 1774,
8°, dans le Schirach's Magazin der deutschen Kritik, Halle; de
J.-G. Schlosser, Leipzig, 1781 ; les traductions hollandaises de P. Le-
clercq, Amsterdam, 1719; de Siegenbeck, Leyde, 1819, dont la pre-
mière est rédigée plutôt d'après le français de Boileau que d'après le
texte grec; les traductions anglaises de John Hall, Londres, 1652; de
J.-P.-G.-S., Londres, 1681; d'un anonyme, Oxford, 1698; de Wel-
sted, Londres, 1712, 1724, 1780, ces trois dernières sont faites,
dit-on, d'après celle de Boileau; enfin celle de W. Smith, Londres,
1739, reproduite en 1742, 1752, 1757, 1770, 1800, 1806, 1819;
la traduction portugaise de C.-J. deOliveira, Lisbonne, 1771; la tra-
(15) V. les Recherches, p. 33 et suiv.
H
1 38 INTRODUCTION
duction espagnole de M. Perez Valderrabano, Madrid, 1770; la tra-
duction polonaise de Jos. Kowalewski, Vilna, 1823, 8°; la traduction
en grec moderne de Nie. Glyky, Venise, 1805, 8°; on indique enfin
une traduction russe.
J'ai voulu aussi coopérer à cette œuvre et contribuer pour ma part
à rendre plus accessible et plus correct ce précieux produit de la cri-
tique grecque.
Je m'étais proposé d'abord de traduire en français le Traité du
Sublime, en profitant de tous les secours que fournit la science mo-
derne pour éclairer les passages encore obscurs à l'époque où Boileau
entreprit sa traduction. Quoique de savants commentateurs, tels que
Dacier, Boivin, Capperonnier, Saint-Marc, en eussent signalé et cor-
rigé la plupart des erreurs, on n'avait pourtant pas introduit ces
corrections dans la traduction même, et le lecteur français était obligé
de consulter constamment les notes pour s'assurer du vrai sens de l'au-
teur. De plus, si les vers de Boileau sont toujours admirables, dans ses
imitations comme dans ses œuvres, il n'en est pas de même de sa
prose, qui n'a pas un cachet d'originalité assez distingué pour que
l'on s'attache à en reproduire le caractère, en redressant les imper-
fections de son travail. J'ai donc essayé de traduire le Traité du Su-
blime, comme s'il n'avait pas encore été mis en français, en m'efforçant
d'exprimer la vigueur, le mouvement, les figures du texte grec, et sur-
tout d'en rendre fidèlement le sens et l'esprit.
Ce travail m'a conduit à rechercher si Longin était bien réellement
l'auteur de cet ouvrage, et j'ai fait connaître ailleurs le résultat de mes
recherches. Pour résoudre cette question importante, j'ai dû me livrer
à une étude comparative du style de Longin, tel qu'il se présente dans
ses fragments authentiques, et de celui du Traité du Sublime. J'ai fini
par reconnaître que celui-ci n'était pas exempt de toute interpolation,
et, après en avoir constaté quelques-unes, indiquées déjà par Ruhnken,
Toup, Weiske, j'ai relu avec soin, sous ce point de vue, le texte grec,
en le confrontant sans cesse avec les leçons extraites des manuscrits et
des éditions princeps. Il est résulté de cette lecture un certain nombre
de corrections qui éclaircissent des passages restés jusqu'ici obscurs,
qui simplifient des phrases surchargées, font disparaître des tautologies
évidentes et rendent ainsi le style plus vif et plus régulier. C'est ce qui
m'a amené à joindre au texte de cette édition des notes critiques offrant
le choix des variantes qui m'ont paru les plus importantes, et celui des
conjectures les plus ingénieuses, les plus savantes ou les plus heu-
reuses.
Les autres notes ont surtout pour but de mettre en regard du Traité
du Sublime les passages des rhéteurs ou des autres écrivains qui ont
AL TRAITÉ DU SUBLIME. 139
émis des idées analogues , principalement ceux que fournit Quintilien,
à défaut de rhéteurs grecs de la même époque, et ceux qui ont été re-
cueillis dans les œuvres de Plutarque.
Enfin, la division par sections et paragraphes ayant été faite sans
tenir compte des lacunes, se trouve nécessairement fautive; elle sépare
quelquefois ce qui devait rester uni, et rapproche ce qui devait être
distingué; j'en ai établi une autre plus rationnelle, tout en conservant
l'ancienne pour la commodité des recherches.
J'espère que l'on me saura gré des efforts que j'ai faits pour offrir
au public, sous une forme plus fidèle et plus moderne, un ouvrage aussi
digne de son attention.
2YNTATMA IÏEPI YfOYI
KEcpAAAION A
I. Tô [mÈv toû KatxtXtou avyypxuuxziov , o Tce.pl tyovç axAtezx£,xzo,
àvocaxoTXovuiwiç yiuïv, coç otffQa, xotv>7, ïlooroy^us Tepevztxvs cptXtare,
Tomeivozepov èyxvw zriç, tfojç vrcoOsuecùç, xoà f'Y.iazx twv -/.xioitàv èyxzczô-
uevov, où Tco)Jr,v rs wcpeXeiav, >?ç p.xixrszx deï GZoyxÇzaQxi zbv ypxyovzcc,
nepiKoiovv zoïç ivzvyyrxvovaiv. Eîr ori izolayç zsyyoloyîxg iïveïv xtcxizov- 5
piv&jy, Tcpozipov ph roû Se^at n to Û7ro3t££/xevov, oevzipov $£ t>? ra£ei,
r>5 <5vvxp.£i ôè xupuùxêpov, tcûç av ^p aura toûto xat 5i wv nvwv i/e-
6ô§wv zTr/rov yivoizo ' oawç 6 Katxt'Xtoç rrorov |!/.£V Tt imxpyei zo u^ïjXov,
ôtà p.vptoiv 0G(i>v wç xyvowai izeipôizca deixuovca, zb 51 5t orou zponov
zàg èavzûv yùaeiç r.poxyeiv iayiioipjev xv elç tïogyjV p.syéBovç èzcfàoaiv, ow. 10
oIS' C7rwç wç oùx xvxyy,xïov Tcxpûtnev. § 2. IIXxîv iawç rourovi [f/iv] tov
âVôpa où^ ourwç aînâaSat twv bù'jùsiu.phuiV, coç ay-y5ç rv5s £7Ttvoiaç xat
c^oy^r;? a£tov £7ïatV£fy.
Emi § èvexelevacti y.xl yp-xç zi rcepl vtywç îraVrcoç £tç aw vr.oprrip.x-'
ziaxvBxi xolpiv, cpÉ/se, ei' n ôx; SoxoO/utev dviïpxai rcokiziy.oïç zeBetàprjvJvxi 15
Avertissement. Le manuscrit de Paris, n° 2036, est désigné par la lettre P. Les trois
ms. du Vatican par les signes V 1, V 2, V 8 ; celui de Venise, Ven. ; de Cambridge, E ;
de Florence, L ; de Milan, A. L'édition de Robortello, R ; celle de Manuce, M. L'accord
des ms. est indiqué par la lettre C ; celui des manuscrits et des éditions, par CE. La lettre
«i ajoutée à l'une des majuscules, annonce que la variante est en marge du manuscrit.
(*) Nous avons montré (p. 86) et dans çais sublime répondrait plutôt au superlatif
l'introduction de ce traité (p. 125), que le ô^YiXoTa-rov, et de l'autre, le style ne sau-
mot ttyoç correspond aux mots grecs â&po'v, rait être constamment sublime, ce qui serait
<jîi7.vov, {U'yaXowptTufî, àÇicàfta, cfyxoç, etc., un défaut; mais, dans certains genres de
et aux mots latins grandis, grandiloquus, composition, il doit être soutenu. C'est faute
ainsi qu'aux termes sublimis, sublimitas, d'avoir bien saisi cette distinction, que l'on
dans le sens que leur donnent Quintilien, a fait à notre auteur tant de critiques peu
Pline le jeune , etc. Il désignait une des fondées (V. Laharpe, Blair, Sylvain, etc.).
sortes de style que distinguaient les rhé- Nous avons néanmoins conservé le titre de
teurs anciens, et répond ainsi à ce que nous Traité du Sublime; car c'est comme une
entendons par un style noble, élevé, sou- expression consacrée. Au reste, il n'est pas
tenu. En le traduisant par le mot sublime, sûr que nous connaissions le véritable titre
on lui donne une signification inexacte et du Traité,
trop restreinte; car, d'un côté le mot fran-
TRAITÉ DU SUBLIME 0)
CHAPITRE PREMIER.
En examinant ensemble le traité que Caîcilius (*) a composé sur le
sublime, il nous a paru, mon cher Posthumius Terentianus (5), que ce
petit ouvrage était au-dessous d'un tel sujet, et que l'auteur, en né-
gligeant trop les applications, avait manqué le principal but qu'on doit
se proposer en écrivant, je veux dire l'utilité de ses lecteurs. De plus, on
exige de tout traité qu'il remplisse deux conditions : la première, c'est de
nous éclairer sur la nature du sujet ; la seconde, qui n'est pas la moins
importante, c'est de nous indiquer la marche à suivre et les moyens à
employer pour acquérir l'art que nous étudions. Cependant Cœcilius,
comme s'il s'adressait à des ignorants, multiplie les explications pour faire
comprendre en quoi consiste le sublime; tandis qu'il passe, je ne sais
pourquoi, sous silence, comme n'étant pas nécessaire, l'indication des
moyens par lesquels nous pouvons élever et agrandir notre esprit. Néan-
moins cet auteur mérite moins de reproches pour ce qu'il a omis, que
d'éloges pour avoir eu l'idée de traiter un pareil sujet et pour le soin qu'il
a mis à cette œuvre.
Puis donc que vous m'avez demandé d'écrire aussi quelque chose sur le
sublime, je vais, pour satisfaire à votre désir, chercher si mes réflexions
m'ont suggéré sur ce sujet des idées dont les magistrats appelés à parler
VAR. — Ligne \, CE. KixOUou. — L 2, RC. Doora^fui *).Mpevrtavè, le ms. de Paris marque
d'un point les deux lettres <I>À. comme fautives. — 1. o, C. htwt.
CONJ. — I. 3, Peakce, tt;; ûXr; ôttcBcosu;, cette conjecture est rejetée par Rciinken. —
1. 4, Toi'P, où tïgXXt.v ùçsXeiav. — 1. S, TuUP, 7repiTfoi£Ïv. — 1. H, ToUP, t&'jtgvÎ tov àvS'pa.
{*) Csecilius, rhéteur sicilien, originaire juif, opinion qui est admise par d'habiles
de KaXf, X/.tt ou Calacta, florissait sous critiques. 11 est plusieurs fois question de
César et sous Auguste et jouissait d'une Cœcilius et de ses jugements dans le Traité
assez grande réputation de savoir et de du Sublime, et nous en avons parlé à plu -
goût. Il était lié d'amitié avec Denys d'IIa- sieurs reprises dans nos Recherches.
licarnasse qui eu parle honorablement; il (*) Nous ne savons rien sur Posthumius
est souvent mentionné par Quintilien et par Terentianus, si ce n'est, comme nous l'ap-
Plutarque. Ammonius, Photius, Suidas nous prend l'auteur lui-même, qu'il était romain,
font connaître les titres de ses nombreux qu'il cultivait avec zèle et succès les belles-
ouvrages, dont il ne nous est resté que de lettres, et qu'il était encore jeune lorsque
courts fragments. Suidas assure qu'il était le traité lui fut adressé.
142 ijepi TTOÏ2. [S. I, § 2 —S. II, g t.]
%pr,(jip.ov, ZKtaxsfy&pJsBot.. Avzbç 5 ^u?v, hoâpz, zx km p.épovç, 6$ iiéyvxs
xxl xxBff/M, CJWSTro^MVSfç xlyiùéazxzx ' eu yxp &n 6 aî:o(p-/jvauevoç, zi
Beoïç cpioiov é'^o^ev, evspyevixv, etTO, xxl xlrjQetxv. I
§ 3. Tpocyrùv §è Ttpbç as, «ptXTare, tov tcxiSsixç ettwrrtf/xovà, aysiïbv
dTtY)}Xaypou xxl zov 5tà 7rXeicvcov Tzpo'vnoziBeaBxi, wç xxpôz^g xxl s\ojh o
rtç Xôywv êort rà ttyy?, x«t 7rotyjrwv te ot pzyiazoï xxl avyypxyiw ovx cûr
XoQev ri èv6ev5e tzoBIv siïp&zsvaxv, xxl zxïg éouTwv TrepteêaXov svx7.si.xiq
rov atcâva.
KE<I>AAAION B
§ 4. Où yàp eiç TretSà) zovç xxpooip.évovq, àXX' etç enazxatv ayet rà
vrispyvx ' Txccvzn 5s ye [aùv ÇKit^et] rou tziBxvov xxl zov Tipbq yxpiv xsl 10
xpxzzl zb 9xvu.xaiov ' sïys zb ph mBxvbv wç zx îroXXà étp' yiuïv, zxvzx
5e iïvvxazsixv xxl fiixv xp.xyov Tipoqyspovzx, tïxvzoç stzxvo* zov xxpooo-
p.svov y.xShzxzxi. Kat fl%» ph èpâieipixv xvjç répérewç, /.a? Tr>v twv Tzpxry-
p.xzoiv zx%w xxl oixovoplxv, ovx e£ £voç, où§' àe 5u£{v, £/. 5e toO oXou
rwv Xoywv ùcpouç puÔAtç sx^xivop.svr^ bp&pjsv ' vtyoç 5e' Trou xxipioiç si,svsy9h 15
ta re Tipx.yu.xzx §otyjy ffxyjTrroO tzxvzx iïisycpyasv, xat t^v toû pûzopoq
sv9vq xBpôxit eve5et£aTo 5ùva<juv. Taura yxp, oip.xi, xxl zx TixpxrJr,aix,
Tspsvzixvs rfîiazs, xxv xvzbq ht Tisipxq vynyhaxio.
II. Hpv 5 è'/Mvo ^ixrtopnziov èv xpyri si saziv vtyovq ziq y fix9ovq
zsyyn, htzi zivsq oXco? ohvzxi ^iwtxZYiaQxi zoiiç zx zoixvzx xyovzxç eiç 20
T£^vt/à Ttxpxyyé\p.xzx. Tzvvxzxi yxp, cpaat, zx peyockoyvYJ xxl où &-
§xx.zx Tcxpxyhezxi , xxl pxx zzyy-ri Ttpbç xvzx zb Tïeyvxivxi ' ysipa zs zx
yvGixx è'pyx, wç o'covTat, xxl zu> irxvzl iïîû.ôzepx xxSiazxzxt zxïç zsyyo- f-
loyixiç xxzxaxeXszevôtxsyx.
§ 2. Eyw ô èley/BrKTîaBxL zovQ' èzépwç ïyov yrtpx, et èmaxé'fyxizô 25
riç oti ^ çyfftç, w^rep Ta TroXXà ev to?s Tix9r,zixoîç xxl hiY)pp.£voiq xvzôvo-
VAR. — 1. 3 A. fxatptv. C. etwa;. Pm eîttùv. — 1. 4 ERM. cetXTaT&v -aiS'eta;. — 1. 14 C.
Sueïv. RM. Juoîv.
CONJ. — 1.2, Ruhnken, auvETTixptMôt; çtXocpfovsVraTa xal àXr,9. — 1. 3, MORUS, fyotatv.
— 1. 4 LE FÈVRE, cptXTfltTt, îraiS'. ïtt. ou mieux Trpôç es cpiXTarov te x.aî TratS1. ètt. ■ — I. 7,
LANGBA1NE et Ruhnken, ûweps'PaXov. TOUP, TCcpis'Xapov. — 1. 10, Weiske transposerait auv
(4) On entendait, au second siècle, par Plutarque, Qu'il faut philosopher avec les
àvâ'psç iroXiTtxoi des hommes appelés à s'oc- grands, c. 1. Précept. sur la polit, c. 6, 7,
cuper des affaires publiques et qui avaient 8). Le Xovo; iroXiTtxo'î était quelquefois op-
quelque culture, quelque instruction. (Voy. posé aux déclamations des sophistes. (V. la
[Ch. H.] traité du sublime. U3
en public puissent retirer quelque fruit (*). Je compte, mon ami, que vous
les examinerez en détail avec moi, en apportant, comme il convient, à
cette appréciation votre franchise accoutumée ; car, suivant la belle pensée
d'un philosophe (5), c'est par la bienfaisance et l'amour de la vérité que
nous ressemblons aux dieux.
Et puisqu'en m'adressant à vous, j'écris à un homme dont l'instruction
n'est pas en défaut, je me vois dispensé d'établir par de longs préli-
minaires que le sublime est la qualité la plus élevée du style, et que les
plus grands des poètes et des écrivains ne doivent à aucune autre cause
leur supériorité et une renommée à l'épreuve du temps.
CHAPITRE H.
Le sublime ne tend pas à persuader, il transporte; ses effets mer-
veilleux dépassent de beaucoup tout ce que peut produire l'art de plaire
et de persuader. En effet, la persuasion dépend le plus souvent de nous-
mêmes, tandis que le sublime, en exerçant sur les esprits un ascendant et
une force irrésistibles, triomphe toujours des auditeurs. Le talent de l'in-
vention, l'art de disposer les diverses parties d'un sujet, ne peut se recon-
naître par un ou deux passages ; on ne l'aperçoit guère qu'en considérant
l'ensemble d'une composition ; mais le sublime, brillant tout à coup comme
un ('clair, disperse tout ce qu'il rencontre, et révèle aussitôt le génie de
l'orateur ('). Mais, mon cher Terentianus, à quoi bon ces observations et
d'autres semblables? elles vous sont si familières, que vous pourriez sans
doute les donner vous-même.
Il faut examiner avant tout s'il existe un art du sublime ou du grand ;
car quelques personnes prétendent que c'est une erreur que de donner
là-dessus des préceptes. Les grandes pensées, dit-on, naissent en nous,
et ne sont pas le fruit de l'enseignement; cet art, si c'en est un, est un
don de la nature, et les œuvres qu'il produit n'ont qu'à perdre à être
soumises à des règles qui les gâtent ou les affaiblissent.
Pour moi, j'affirme que l'on sera convaincu du contraire, si l'on
considère, d'un côté, que si la nature est habituellement libre dans les
èy.TT).T,Çet entre tô et 8xv>u.3wtov, et retrancherait v.nX roi -si; y.âptv. Les mots <rùv ixirXi!g«t
s'appliquent à la fin de la phrase précédente, comme glose marginale destinée à expli-
quer eï; E/Cdraatv. — 1. 12, LE Févre, tcscvtwç. — 1. 17, Le Fèvre, &vt£ti£aTO... Taûra Bk.
— 1. 19, P.-L. Courrier, iraQou? pour fiâôsv;. V. S. XVI, § 2. — 1. 26, Le Fèvre, oti, w;ïts?
t, çûoi; rà mXXà.
note de T. Le Fèvre.) de même de la vérité : Et Si ôeîov t àXrÔEta
(5) Ëlien (V. Hist. XII, 59) et Stobée xal *émn <j.'vi à-é-aO<ov 6-oî;, Tïâvrwv Sï àv-
Serm. XX) attribuent cette sentence à Py- 8sw— st; «p/r, xxrà n>.aTwva.
thagore. Plutarque (de la Flatterie, c. 1} dit (•) Comp. Quint. I. 0. VIII, 3, §$ 4-6.
Ui rœpi rvoïi [S. II, g 2. S. III, g 1.]
p.ov, olrwç oùx. ebtafôv ri xàx, 7ravrôç àuiÔoSoy et'vai cpi).£? ' xai ort abry;
fxèv KpGyrcv zi xai txpysxvnov yevéasoyg Gzoïyùov èm Trâvrwv v<péVr>?jtèv, rà^
ôè TroCTOTïjraç xat rôv Itp bf.dazo\> xaipôv, ezi ôè tj&v âVrXaveaTa'ryjv à.av:rt-
a'iv ze xai ypriaiv, haa/h Tiocpophoct xa« auvsveyxcfv y? f/iSo5oç " xat o!>ç CTrt-
xtvSyyoTcpa aura ecp iavrwv, cîr^a krtiarhwnq onazripiy.za. /.où dveppdziazoc. 5
eaSéVra, o'jrco rà p.sr/cû&, érrt ucvrj ry; <popâ xat oaxoâsx rcfyw? )v£i7TCf/.eva.
Aeï yàp avzoîç , ojç ylvzpov nroXÀa/aç, oyrw §yj xaî yjxhvoî).
§ 3. O7T£j0 [yàjo] 6 AyiJ.oaBévYlç hd zov xotvoû zàv dvBpômoïv dno-
(patverat j3t'ou, péyiazov ^.èv dvat rwv oiyocQw ro eùru^efv, Zslzepov ïïe zat
ovx è'Xarrov , ro eu fiovleleaSou , orap oîç p? 7rapyj, avvœjoapzï rtxvzoiç 10
xaï Bctzepov, roûr av xai Ittî rwv Xôycov ëâioipLZV, wç yj fjtiv cpiatç r^v rxiç
evzvy^îocç zaiiv zrtéyzi, yj ré^vy? ôè ryjv ry?ç evŒovlixç. To §£ xuptwrarôv rs,
xai aura ro £Îvat rtva rwv ev Xôyotç £77£ fxovyj r/5 cpuaet, oùx àûùoBsv Yifxixç
y] izapà zyiç ziyVYiç h-ixcSelv 5ef. Et raOÔ , wç écpyjv, èmloyhocizo xaQ
eaurôv 6 roîç ypriazo[i.aBovcjiv èmzi<j.àv, oùx av ê'rt, tioî 5ox£~, lïepizzYiv y.où
âyjpriazov ry?v ivù rwv 7rpox£t^£Vtoy Yiyrtaxizo Ôswpiav. 1 5
KE$AAAION r'
III. **** «xai x.a.y.iwj ayj&ai |/.3«i<ttov o-s'Xa;.
Eî *ysép tiv' âdTtoù-^ov o^ou.ai o.o'vov,
Mïav wapstpa; ivXe;cTaV/;v y^etwâppoov,
2T£-pv irupâffM, xat x*7av8paxwaoaa.t ■
Wûv S'' où xs^pa-yâww to •ysvvaïov uiXoç.» 20
Où zpxyixd iazi zavza, àXXà TZtxpotzpdytx&ct, cd TrXsxr avat, x.a« rô
7rpoç ohpocvhv e^SjUsTy, xat ro rèv Bopéav aùXyjrrjv 7rot£?v, xat rà c?)J.a
YAR. — 1. 4, PmVi iropîaai.. — 1. 6, CR. èaôï'vja rà p.E-y. M. ajoute cjtw. — 1. 7, P.
oÛTM Si koI. — 1. 9 Vi Tô> èvtux,eTv. — 1. 10 V i tô eu â'taâc'oOat. Ces deux leçons du ins. Vi
sont des conjectures de copiste, car les mots qu'elles remplacent sont en blanc dans le
ms. de Paris n° 98o, qui s'accorde généralement avec le Vi. — 1. 11-lîî. Ces deux ms.
sont les seuls qui donnent la fin de cette section depuis le mot cpûatç, elle manque aussi
dans les deux éd. princ. — 1. 14 Vi £o>câ>. — 1. 15 Vi y.owiaaiTo. — 1. 20 M. KiKfârf
EtîTto. — 1. 21-22 R. *at 7rpo; oùp.
CONJ. — 1. 4, LeFÈVRE, irpoçoptaai. irapâ et 7rpoç se confondent souvent dans les mss.
V. Bast. Palœogr. p. 837. — 1. 4, Morus retranche -à (/.e-yâXa, et Xenro^sva comme
(») Cette image est empruntée à Platon • p. 638 R.) s'exprime ainsi: Suoïv à-yaOcTv
<i;7ïsp rà àvEpp-ocTtara irXota (144, A.) On ovrotv Tràaiv àv8p»7roiç, tou 4i/.sv ■â-j'cuo.è'vou
lit aussi dans Plutarque (501 D,) àxuPspvn- xat (/.e^tarou 7ti^vtwv -où sÙTuy^eîv, toù Sk
to; )tat àvasa(Z7to"T0?. èXarTovo; (jlÈv toutou twv J' aAXwv [As-ytarou,
(*) Plut. Vie de Lycurg. c. 21, dit aussi: toù xaXw; PouXeûeaôat, où^ âaa r, y-Trai; iva-
Ta p.e'Xy) xsvTpov ety^s EfêpTtxbv 6'ju.où. pa-yJ-fETai T0Î{ àvôpwTrot;. A propos de ce
(*) Démosthène Har. contre Aristocrate, passage, Schsefer (App. cr. ad Dem. IV, p.
[OH. III.] TRAITÉ DL" SUBLIME. I 15
sentiments et les transports, elle n'est pourtant pas tout à fait sans guide et
sans frein (*) ; de l'autre, qu'elle est, il est vrai, en toutes choses, le prin-
cipe et le modèle de la création, mais que c'est l'art qui détermine le de-
gré, le choix ; c'est à lui que nous devons l'exercice et l'usage, moyens les
plus sûrs d'échapper aux fautes. Enfin, les génies transcendants, livrés à
eux-mêmes, sans l'appui ou le lest de la théorie, risquent hien plus de s'é-
garer en cédant à leur élan ou à une hardiesse présomptueuse. Le na-
turel a aussi souvent besoin du frein que de l'aiguillon (3).
Ce que Démosthène dit de la vie, que le plus grand avantage est d'être
favorisé par la fortune, et le second, non moins précieux, d'agir avec pru-
dence; car, à défaut de celui-ci, on perd souvent l'autre (4) ; je crois qu'on
peut le dire du style, où le génie joue le rôle de la fortune et l'art celui de
la prudence. Mais la raison la plus forte en faveur de mon opinion, c'est
que l'art seul nous apprend que certaines qualités du style ne sont dues
qu'a la nature. Ces considérations, pesées avec soin, me semblent devoir
prouver à ceux qui blâment l'étude des conditions du sublime, que nos
recherches sur ce sujet ne sont pas inutiles ni superflues.
(Lacune de 4 pages du manuscrit de Paris, soit 80 lign. de cette édit.)
CHAPITRE III.
.... « Lors même qu'ils auraient éteint le feu ardent qui jaillit de la fournaise,
« pour peu que j'aperçoive une seule étincelle au foyer,
« j'aurai bientôt produit des tourbillons de flammes ;
« j'embraserai la toiture et je la réduirai en cendres,
t Je n'ai pas encore fait entendre mes sifflements accoutumés (').»
Des expressions telles que des tourbillons, vomir vers le ciel, Borée
musicien (*), et d'autres pareilles, n'ont rien de tragique* t ne conviennent
explicatiou de èaôîvra. Toup voulait compléter ainsi la phrase xai w; Èmx. -rà TrXcîa...
iJT(o xai sîrix. Ta asf . Je crois qu'il faut la disposer comme suit : xaî <î>; i-nix. aura e'9'
Ix'jTtov iakiem -% prraXa, &ij& faumqpJlC «<*"• **i àvepu. im o.ovti -y cpopa xat âp-aâtî
-ù.'j.r, Xmrâuva. — 1. 8. Je supprimerais fàp après "O^sp. — 1. t3, Tour, oùx â).Xo8s'v
jrOMV. — 1. 13-14, Weiske, y.xO' ÉV.aaTGv ou e/.a<i7a; il faut xaô' sauTÔv suivant Vi. — 1. 15,
Doivin, T,fT,oaiTo. Toup, •^poîx.t'.u.c'vwv. — 1. 16, Toup, xat jmi x.au.îvou, Ruhnken, d xal
/.■).•).. — 1. 17, TOUP, ù. "yàp tov kttd&yyn i'^ou-ai ao'vcv, Musgrave, eî -yôep tov I<ïtioî»7iov
tyop.» yc'/.ov. — 1. 18, Ruhnken, pta rxpéîpx;. — i. 20, Le FÈVRE, /.Expâ-ysi. — 1. 21. Je
lis eari au lieu de in.
93) ajoute : Demosthenem Longinus ita ci- menta, p. 250 et suiv. Bibl. des Classiq.
tavit ut simul, philosophus oratorem, cor- grecs de F. Didot. Comp. les Fragm. litt. de
rigeret. Longin, nos 16 et 17. J'ai suivi dans la tra-
(*) Ces vers sont tirés d'une tragédie duction les conjectures de Ruhnken et de
d'Eschyle, intitulée Orithye ; ils sont dans Musgrave.
la bouche de Borée. V. Ovid. (Metam, VI, (*) On voit que la citation n'est pas com-
677 s.) qui avait sous les yeux la tragédie plète.
d'Eschyle. V. aussi Ahrens, ^Eschyli frag-
12
146 ïiepi ïtoïs. [S. III, g 1-4.]
é'Efiç • re^ôXoorat yxp ryj ypaiaet, v.xl zeBopitZrtZxi zx~ , yxvzxnlxiq pnxk-
Xov yj SeSeîvwraH, xav èxaarov aùrwv tt^Ôç xvyxç xvxavjmriç, ex, roG
yoËspov xar h\iyov vTtovoazsï itpbç ro ev-/.xzx(ppcvYizov. Or.ov § èv rpa-
yw&'a, r^pxypxzi byxnpû (pueret xa£ kKi^zyop.iv^> arc^cpov, b'^wç ro 7rapà
IJiÉXoç GtSîiv xaiyyvoxjzov, oyo\r> y av, 0£fjwa, Xcyofç àXyj&voîs ct.pp.hamv. 5
§ 2. Txlzr, Y.oà zx roG Aeovzivov Topyiov yelxzxt ypacpovroç, « Hép-
£y?ç o rwv Ile^CTwv Zeuç,» xxl «TisTteç zp^vjoi racpo£,» xat zivx rwv
RaXXiaSsvouç ovra où^ ù^y;Aà, aXXà pszé(ùpoc • '/.où ïzi pxllov zx Klet.-
zxpyov • yloitoiïriÇ yxp 6 xvhp, xxl cpuawv, /.xzà zhv ZocpoxXéa
o(Atxpcî; u.Èv aùXtaxGtac, cpcpSs'.âç S"' àrsp • 10
Ta ys p^v Apytx.pxzovç zoixvzx, v.x\ HyyîCf'ou, xeà Mxzpiïoç • TroAXa^oG
yxp èvBovaixv èxvzoïç doxoGvres, où j3ax^euoufj£V, a).Xà TTat'Çouatv.
§ 3. OXwç ô eoixsv dva£ ro otôefv èv zoïq px7xaza SuçcpiAaxrérarov.
<Pu<7££ yà/2 aTuavreç 0£ peyéBovç ècpte^evot, cpe^yovreg ddBevsixç xa£ £y?pôry;roç
xarayvw-jfv, oùx oB bVrtoç &rt roGÔ vnoyépovzxi, izaBcptvoi râ), « Me- 15
yaXwv xKoXiaBxîveat b'uwç svysveç xpxpzy)p.x. » § 4. Kaxpj §è oystoi, xa£
O(x)p.xzoïv y.x\ Xôywv, [o£ yxvvoi y.xl xvxIyjBeiç^ xod p.rmoze tizpiiazxvzeq
yiuxç sig roùvavnov • oùSèv yàp, cpact, 'iypozzpov viïptàmxov.
A)lx ro ^/iv otSoûv vTiepxîpew j3oyXsra£ r« G^y;, ro ôè pstpoauw^eg xvzt-
xpvç i/itvjxvziov roÈç psyéQeai • rocrceivov yxp ê£ bAou xai" pwpG^ivyov, x,xl 20
rw ovrt xaxov àyewéo~rarov. Ti 7ror oGv ro pzipaxitôiq hziv ; H ôyjXov,
wç ayolxaztxY] véy;a£ç, uto ixspispyixg Xriyovax eiç ^u^oéryjra. 0?a-
gBxivovgi 5 £tç roûro ro yévoç bpeyôpsvot ph rou mpizzov xxl nenotyplvov,
v.x\ p.x)dazx zov yjâÉoç, £7rox£^Xovr£s § ££*ç ptxmiyhv xxl xaxoÇyjXov.
"VAR. — 1. 7 V2. xat xtva twv IIspaâvK. — 1. 16 M. supprime ô'p.w;. — 1. 17 P. u.ïÎttot£...
ïiTTavTï?. M. Witots. — 1. 20 PR. è^o'Xou. — 1. 22 PVi a3 irEptsp-yaata;, mais le manu-
scrit P. porte la correction raptep-yîa; au-dessus de la ligne. — 1. 24 CR. eîç tô poiTtxbv.
M. eî; Tpo7rtxov.
CONJ. — 1. 7, TOUP, twv Ilepfftxwv KaXX. — 1. 10, TûUP, où ff(Aiitpct;. — 1. 16, Tout*,
(j.£^'âXwv àTtoXKJÔaÊveiv à[j.àpTYi(Ji.' eù-^sve;. — 1. 17, Le Fèvre et Ruhnken, àvaXÔst;. Les mots
(5) Plutarq. (Préc. polit, c. 15, p. 811, Xs'-fouaiv, wv7;sp EÎrjl jxâXtaTa àÇtot, xal àxXa
E) dit à peu près de même : ti( x.XEuaaaàv xotaûra ^uy.peùovTai 7rây.7roXXa. Cette image
ÛTîovcffTEÏ ical "ys'XwTa. Sur le caractère de n'est pas si blâmable en poésie, elle n'a pas
la tragédie, v. Plut. Sympos. VII, 8, § 3. été dédaignée par Lucrèce (V. 291):
(4) Hermogène (rapt îS'emv I, c. VI. Walz, Viva vidensvivo sepeliri viscera busto.
Rh. gr. t. III, p. 226) semble fah*e allusion à Lucien, Dial. D. VI, appelle un vieillard,
cette critique de notre auteur : xapà SI tgïç É'a^uyoç tscçoî.
û-rec^ûXoiç TOUTCiot ffocptaratç wâu.7roXXa eu- (s) Sur cette expression, v. Ahrens, So-
pot; àv • Tacpouî te -yàp satj;ûxouî toù; "yOira; phocl. fragm. p. 378. Orelli, Lexicou Cicer.
[CH. 111.] TRAITÉ DU SUBLIME. 147
qu'à une parodie ridicule ; car elles troublent, pour ainsi dire, le style,
et bien loin de lui donner de la vigueur, elles l'embarrassent par ces vai-
nes images, qui, considérées au grand jour, vous font passer peu à peu
de la terreur au mépris (3). Et si, dans la tragédie, sorte de poème natu-
rellement pompeux et qui admet une certaine emphase, on ne saurait ce-
pendant supporter l'enflure, comment pourrait-elle convenir à un genre
d'écrit qui rejette toute fiction?
C'est pour cela que Gorgias le Léontin s'est rendu ridicule en appe-
lant Xerxès, le Jupiter des Perses, en donnant aux vautours l'épithète de
sépulcres vivants (*). Quelques expressions de Callisthène , au lieu d'être
sublimes, se perdent dans les nues. Cela est encore plus vrai de Clitarque,
homme frivole, qui, pour me servir d'une image employée par Sophocle,
«souffle de toute la force de ses poumons dans une petite flûte» (5). On en
peut dire autant d'Amphicrate, d'Hégésias et de Matris(6); car souvent, au
milieu de leur enthousiasme imaginaire, ils se croient inspirés et tom-
bent dans le puéril.
En général, l'enflure est un des défauts dont il est le plus difficile de se
préserver ; car tous ceux qui aspirent à un style élevé, voulant échapper
au reproche de faiblesse et de sécheresse, se laissent, je ne sais comment,
tomber dans ce défaut, et semblent se dire : « Il est du moins glorieux
d'écho_uer dans une noble tentative » (7). L'enflure n'est pas moins fâcheuse
pour le style que pour le corps ; elle [cache (8) le vide et le manque de
vérité, et] nous trompe [ainsi] par une apparence contraire ; car, selon le
proverbe, il n'est rien de plus sec qu'un hydropique.
Si l'enflure veut dépasser le sublime, la puérilité, d'autre part, est l'op-
posé de la grandeur ; elle annonce un esprit tout à fait étroit et frivole, et
c'est vraiment un triste défaut. En quoi consiste donc la puérilité? C'est
sans doute une pensée niaise ou futile, qui, par l'affectation, dégénère en
platitude. On donne sur cet écueil, lorsqu'en courant après des expressions
nobles, choisies et surtout élégantes, on rencontre le clinquant et la re-
cherche (9).
ol y_aûvoi x.%i àvaXrôct; me semblent le développement de /.a/.ot ; la place qu'ils occupent
et l'emploi de l'article montrent qu'ils ne viennent pas de l'auteur. — 1. \ 9, Le Fèvre,
àvT'.x.p; JTTiv svavTÎcv. — 1. 24, Is. VOSS, pwTviy.c'v.
s. v. o'jaâ. Plut. Mor. 36 E. parlant de Phaéthou :
(6) V. sur ces divers historiens les Re- Quem si non tenait, magnis tamcn excidit
cherches (p. 103 et s.). Matris est le seul qui ausis.
ne soit pas mentionné par Plutarque, mais Séncque (Nat. Quœst. VI, 2) Si caden-
il est cité par Athénée, 1. II et X, et par Dio- dum est mihi, cœlo cecidisse velim.
dore de Sicile, I, 24. (8) Les phrases ou parties de phrases nii-
(7) Plutarque 'Comp.de Nicias et de Cras- ses ainsi entre [ ] répondent à des interpo-
sus) fait allusion à ce proverbe : "HffcOfTtv, lations reconnues ou présumées.
i'i'Â/Jir, ÎJ fUY«W». Ovide (Met. II, 238} en {*) V. sur l'emploi du mot >uucdÇi|).GV tee
148 riEPi mon. [S. III, § 5.— S. IV, § 3.]
^ 5. Toirco r>xpxY.eixxi xpixov Xi y.xy.ixç sî5o? hxor~ TraSyjnxofç, oizzp
6 0cô5&o/3oç r.xpévQvpaov hutket. Effn 5s 7ra'0oç <xx.oupov xqjUpevov, svQa
jju7 5et~ T.ctBorjq • y) xpjzxpov ëvBx p.sxpiov iïeL IloXXà yàp, w?7rep ex (liOr/ç,
xivèç tiç xx pjxeri toû izpxyfAocroç, i5ta eaurwv xat o^oXtxà Tixpxyipovxxi
T.àhri • tira. Ttpbg où5sv tïstzovBqxxç xxpoxxxç àayr^ovovaiv , eîxsTcoç, 5
i^zaxriYJoxtq izphq oùx e£e<7T>jxo7aç. IlXrçv rapt fzèv twv ff«@#?tXâ)y â'XXo?
$pfv flhco)cetT«c T07TO?.
IV. Qxxipov 5s wv etTTojzev, Xsya) 5s toû ^u^oû, iz);ripr,q 6 Tluzioç,
àvrip xx usu à'XXa txovoç, x&2 7rpo? Xoywv Jvi'oTe p.éyzBog eux a<popoç, 7io-
XvferwjO, àrtvwjttxog, irX^v aXXoTptwv f/iv eXeyxTtxwTaTo? x\xxpvri]xxxbyj^ 10
àvsTrai'aS^To^ 5s (5tcov, ùttô 5 ÉpwTo? toû £sva? vo-meiç xel y.iveïv TroXXaxt?
zv.T.i-~u>v sic xb KxàxpuMïiaxxXQV.
§ 2. TlxpxBYjaouzi 5s ràv5poç sv rç 5uo, cttciSà rà ttAsi'co itpovlaêsv ô
JLaaukoç. ÉTratvwv ÀXsç'av5pov tov pér/xv, « O? r^v Âctiov o'Xvjv, » cpyjo-iv,
« ev èXaVroTt izzpQ&êev ëxeaiv, ri oioiç xhv imlp toû 7ipo? Hépaxç ttoXsuou 15
r.xjrrfjpiYhv Xçyov laoY,pxTr/g éypa^sy.» ©aufzaar^ ys toû Maxs5cvoç ^
7:poç tow ffocpiar^y a^y/.piaiç • 5xiXov yàp, w Tissas, &)? ot Aaxs5atacvtoi
5tà toûto ttoXù toû IaoxpaTou? xar àv5piav eXewrovTo, S7rst5>7 ot f/iv Tpia-
xovTa éreat Ms(7(7>9V>;v rajOsXaêov, 6 5s tov TiocvYiyvpixw sv jutcvot? 5f/.a
auvsTa£aro. 20
§ 3. Tofs 5 Aôyjvaioiç aXoûat iiepl 1Li.y£)1xv riva, xpônov èmycùveï',
Oxi « eî? tov Epp.yjv xrstZr,rsxvxzq xat T:zpiv.tyxvxzç aùroû Ta àya^aara,
5tà roûr s'5œxav 5t'x59V • où^ wtara 5s 5t sva av5pa, o^ arrô toû T.xpccjo-
UTiBôvroç oix TTarspwv >jv, 'EppuoY.paxrjV rov E/o^.wvoç. » Qçrs Bzvu.zÇstv
fjis, Tepevrixvk ^ors, ttwç où xat et? Atovuatov ypoîyei xhv xbpxvvov • 25
« énet yàp et? tov Ata xaï tov HpaxXe'a 5us<7scyy? sys'vsro, 5tà tout aùrèv
At'wv xat HpaxXst'5>/Ç T>5ç vjpxvvfôoç, acpstXovTo.»
VAR. — 1. 9 P. [Aï'Yeôoç. eux àcp. — 1. 14 V2 ty;; 'Aata; ÔXyiv. — 1. 15 CR. omettent éVêirtv
ajouté par M. — 1. 18 C. xoit' àvJpîav. — 1. 24 PL V2 3 R. waTeptûv àv 'Epu.. — 1.27 M.
tt,v T'jpzvvt^a.
Recherches (ç. 87); pwiri/.bv et y.a^r.Xov se (••) Ceci rappelle la remarque de Cicé-
lisent plus d'une fois dans Plutarque. ron : Si is, non prœparatis auribus, inflam-
(10) Il est question ici de Théodore de mare cœpit, furere apud sanos, et quasi
Gadara, précepteur de l'empereur Tibère, inter sobrios bacchari vinolentus videtur.
souvent cité par Quintilien au nombre des Orat. c. 27.
plus habiles rhéteurs grecs du 1er siècle. (,s) V. Sect. XLIV, § 12.
[CH. III.] TRAITÉ DU SUBLIME. HO
Un troisième défaut, voisin de celui-ci, se trouve dans le langage pas-
sionné; c'est celui que Théodore (l0) appelait irapt'vGupuo?, c'est-à-dire faux
enthousiasme. Il consiste à s'animer mal à propos, sans motif, lorsque
rien n'appelle de semblables transports, ou d'une manière outrée, lors-
qu'il faudrait y mettre de la mesure. Ainsi plusieurs se laissent emporter
par leurs propres sentiments, comme à une sorte d'ivresse, à des expres-
sions déclamatoires qui ne conviennent point au sujet, et leurs grands
mouvements paraissent avec raison ridicules à des auditeurs calmes, qui
ne les partagent pas ("). Au reste, nous parlerons ailleurs du langage
passionné(").
On trouve de fréquents exemples du second défaut dont nous avons
parlé, c'est-à-dire de la puérilité, dans l'histoire de Timée (,5), écrivain
habile du reste, savant, ingénieux, et dont le style est parfois assez élevé.
Quoiqu'il soit très-sévère pour les fautes des autres, il ne s'aperçoit pas
des siennes, et le désir qu'il a de mettre en avant des pensées neuves le
fait souvent tomber dans les plus grandes puérilités.
Je n'en citerai qu'un ou deux exemples, car Caecilius en a déjà signalé
plusieurs. Voulant louer Alexandre le Grand, il dit qu'il a conquis l'Asie
entière en moins d'années qu'Isocrate n'en a mis à composer son Panégy-
rique, où il excite les Grecs à faire la guerre aux Perses. Le beau paral-
lèle que celui du héros macédonien avec le sophiste d'Athènes! Sans doute,
Timée, les Lacédémoniens le cédaient beaucoup en valeur à Isocrate, puis-
qu'il leur a fallu trente années pour soumettre Messène , tandis que le Pa-
négyrique n'a coûté à son auteur que dix ans de travail ('*).
Quant aux Athéniens faits prisonniers en Sicile, quels reproches leur
adresse-t-il ? « Ce fut, dit-il, pour les punir de leur impiété envers Hermès
« dont ils avaient mutilé les statues ; et pour comble, cette peine leur fut
« infligée par un homme qui tirait son origine du dieu offensé, Hermo-
« crate, fils d'Hermon. » Aussi m'étonné-je, mon cher Terentianus, qu'à
propos du tyran Denys, il ne remarque pas qu'il fut renversé du trône par
Héraclide et Dion, à cause de son impiété envers Hercule et Jupiter (").
CONJ. — 1. 3, LE Fevre, fit udrtfta à cause de ttscôod;. — 1. 6, WEISKE, <o; ê;£(Trr,)cÔT6ç.
— 1. 9, Pearce, as'-^sôo;, eux açopo;. — 1. 16, Le FÈVRE, ietfyxnoç au Heu de Maoce^ovo;
à cause de as^ivrf.i. — 1. 23, Le FÈvre, où/, t,xi<tt« Si Si vix âv&pa.
(,s) V. sur Timée les Recherches, pages bien loiu d'être concluants. — Plutarq. (Sur
103-105. la Gloire des Ath. c. 8) raille aussi Isocrate
(**) V. sur cette remarque de notre au- à cause du temps qu'il a mis à composer
teur, l'article de Bayle sur Timée, où elle son Panégyrique,
est combattue par des exemples qui sont (»») V. Plutarque, Vie de Nicias, c. I, § \.
150 , riEPI Y*-o«. [S. IV, §§ 4-6. J
§ 4. Tï Sef îrept Tiuxlov Xsystv, ottou ye xaî ot r'pixjk; èxsfvoi, Sevo-
cpœvTa Xéyco xai IlXarcova, xatTot y ex tfa Etoxpareuç ft/reg Tïxlxîa-paç,
0[x<x>ç dix rx oi/rc«>; p.iy.poyxpri e'auTwy 7T0Te £Trt).av9a'yovTat ; O f/iy ye ev
t>5 AaîceSat^ovt'ojy ypxyei Kohzeia • « Exetvcov yoîiv yjTrov fzèv àv cpcovÀy
dy.o-JGociç y) twv XiÔtvwv, >jttov ô àv '6p.u.xxx arpe'^atç # twv ^aXxwv, 5
cd$r/u.oyî<7répovç ô àv aÙToùç rr/riaxio y.x\ eh/vâv twv ev Tofg ôcp9a)«.uofâ
7rao9evcov. » A^cptxpâret, xsà où Sevoîpwyn, zKpsr.î. rxç ev zoîç bdj>Sx7.aoîg
Yltxûv yôpxg Xéyctv izxpShovg xï$/]u.ovxq. Ot'ov 51, HjoaxXetç, to rà^ xrcxv-
toov é£>5s xépaç xivyyvr/]lxç eivxi KeTïeïaQxi, onov yxah oùckvt ojtwç
èvanuxmaQxi rriv Ttvcov àvatôetav, wç ev rofç ocp9afytorç; § 5. ÏTatxôv, 10
« Oîvoêapèç, jcdvds ofmar è%c«)y,)> cpyjatv. Ojxév rot Tt'uatoç, wç cpwptou
Ttvoç ecpaTrrcuevoç, où^è toûto SevocpwvTt to ^uj^ooy xare'^nrev. «P^at yoyy
em toû Aya9oxÀ£ovg y.at to , « T^y àve-^tàv hipoi ckBof/.£vyjv ex Tcôy
dvxxxlirKTripiw xpixxaxvrx XKÙfiéïv • O Ttç ay £7:oty;o-£v, ey ô;p9aXuof.;
xôpaç, p? iicpvxç e^wy;» 15
§ 6. Tï ôè, 6 Ta'XÀa Ôefos IlXaTtov ; Ta; S&rouç ÔsXwv eîtoîv, «Tpx-
<J»avT£ç, » cp^^Jy, «ev Totç te/50% S^aouat y.vr.xpirnvx^. » Rat t.x)x-j •
« Ilept 5e Tet^wy, w MeytAXe, èyw £upp£potp;v au vn l-Kxpvri, xa#eu5etv
eàv èv Trj y>5 xaraxet'u.eva Ta Tdyjn, y-xi ph èRxvLarxiBxi. § 7. Rat tô
Hpo5sT£tov où itôppbi, tô cpa'yat Taç xaXàç yvvxïyxg « à).y//5cvaç è<p9aX- 20
fxûy.» RatTot y e^et Ttyà TZxpxuvBixv, ot yàp 7ra/5 oÙtw TauTt Xéyovreç
etcrty ot fixpSxpoi, xaù h y-iBy * à)A où5 ex Totovrcov TTjOoçwTrwy ôtà |u.t-
y.pvtyvyjxv y.xim d^yjnu.ovsîv npoç TÔv atcôya.
VAR. — 1 1. M. xa-.TGt T>. ^sî. — 1 1. 5 M. u.£Ta<iTps'^aiî. Vs 3 m L -/aXtvtôv. — 1. 6 E. twv
èv toÏî ô»6. Viaûv irapô. Em, èv toi; ôaXâactc conformément au texte ordinaire de Xéno-
phon, de Rep. Lac. C. 3, § S. 'Exetvwv -f&Ov tjttov imh àv çtovT,v ày-oûcat? x tûv XiôJvmv,
■^ttov 8' àv apparat u-îTaaTf s^aiç îî twv •/_aXxô)v, aîS'r.u.ovjCTTspou; J' àv aùroùî r,"p-(rato îtat
aùrwv twv ev toi; ôaXàaoi; Trafôsvwv. — 1. 10 M. S'ioVêp "Ou.r,poç tov ÎTau.ôv. — 1. 18 CR.
to xaôs'jâ'siv. — 1. 20 A. 7ro'ppw, cpàvat.
(»«) C. 5, § 5. (19) Plutarq. (Vie de Péricl. c. 8. -Consol.
(t7) Le mot grec xo'pvi désigne à la fois à Apollonius, etc.,) dit aussi : ô 81 Ôùo; IlXot-
une jeune fille et la prunelle, la pupille de twv.
l'œil. — Plutarque (De la fausse honte, c. 1) (20) LoisV, 741 C. — VI, 778 D. Il s'agit
fait allusion à ce jeu de mots. V. les Re- des murailles d'Athènes et de celles du Pi-
cher cites, p. 105. rée, abattues par Ly sandre.
(«s) Iliad. 1, 2-25.
[Ch. M.] traité du sublime. 154
Mais pourquoi parler de Timée, quand de grands génies, tels que Xéno-
phon et Platon, formés à l'école de Socrate, s'oublient quelquefois eux-
mêmes jusqu'à courir après de si frivoles agréments? Le premier s'exprime
ainsi dans sa République des Lacédémoniens (l6) : « Leur voix ne se fait pas
« plus entendre que s'ils étaient de pierre; leurs yeux sont immobiles
« comme ceux des statues d'airain ; leur modestie semble l'emporter sur
« celle de nos pupilles. » Il était digne d'un Amphicrate et non pas d'un
Xénophon, d'appeler vierges modestes les pupilles de nos yeux (,7). Com-
ment s'imaginer que tout le monde a les pupilles modestes, puisqu'on dit
que nulle part l'impudence ne se laisse mieux voir que dans le regard ? Le
poëte ne dit-il pas en parlant d'un impudent : « Ivrogne, qui as le regard
d'un chien» (,s)?Eh bien! Timée n'a pas voulu laisser à Xénophon cette
expression de si mauvais goût ; il s'en est emparé comme d'une chose de
bonne prise. Il raconte qu'Agathocle, après avoir donné sa cousine en ma-
riage, s'enfuit en l'enlevant le troisième jour après les noces, et il ajoute :
« Pour agir ainsi, ne faut-il pas avoir dans les yeux des courtisanes et non
« des pupilles?»
Et le divin Platon (!9) ne va-t-il pas jusqu'à dire, à propos de tablet-
tes : « On déposera dans les temples ces souvenirs de cyprès » ? Et ail-
leurs : «A l'égard des murailles de la ville, Mégille, je serais assez de
« l'avis de Sparte, de les laisser dormir couchées en terre, et de ne point
« les relever (*°).
Hérodote n'est pas non plus à l'abri de toute critique, lorsqu'il dit en
parlant des belles femmes, qu'elles sont le tourment des yeux (*'). Ce qui
pourrait l'excuser, c'est qu'il met cette expression dans la bouche des
barbares, et même de barbares plongés dans l'ivresse; mais une telle
excuse ne justifie pas la recherche de puérilités semblables, qui nous
expose à déplaire jusqu'à la dernière postérité.
CONJ. — 1. 1 , TOUP, xal riSil. — 1. 10, TOUP, w; tûIv tcïç ôcpô»).u.GÎ; îxaaw. — 1. H,
LE Fèvre, oj; Mtpîoa xûmv éoairr. 1. 16, Toi'P, Morus, tï Sï; è zill'x bv.z; W.. — 1. 22,
Le Fèvre préférerait 7rpscpotacwv à irpoîMirav. — l. 23, Steinhelius et Tollus aiwva
âTvavra en lisant au comm. du chap. suivant, Taûra pivrcrt.
(2l) Hérod. V. 18. — Plutarque (Vie d'A- car nous lisons dans Térence :
lexandre, c. 21) met dans la bouche de Vin' primum hodie facere quod ego gau-
son héros la même expression ; il est vrai deam, Nausistrata,
qu'il la présente comme une plaisanterie. Et quod tuo viro oculi gaudeant?
Elle avait passé dans les comiques grecs, Phorm. V. 9, 64.
152 nEPi W0Y2. .j[SS. V, VI, VII, g Et]
KE^AAAION A'
\ . ATTavra £/£vtoi rà outgùç dazp.v<x 5ià pav zpyvzzxi zotg î&vtuç
aizlav, Stà to Trep ràç voriaziç xatvôa7rou$ov, rapt o 5>7 pcDdaza y,opv$ocv-
rtcôaiv 01 vûv àcp wv y dp ripXv zdyocBà, ayz&bv dv: ocvzàv toÙtwv xat rà
zaxà yzwôcaBou yilzL OÔ£v érapopov etç avvzocypAzw» xotÔjoSwoïv Ta ts
xàcAkn T>7ç èpprtveixç, kccI zd in[oj, xat rrpoç tovtoiç aï ^5ovai • xat aura 5
raûra, v.<xBdixzp zyjç èKiTvyftxç, oùtwç dpyoà v.oà vnoBzazig -/.où toov evav-
tj'gov xaÔioravTaf. TotoÙTov rrwç xat ai p.£TaêoXai zat aï ùrapêoXaï /.aï
rà 7rXy/ôuvTixa' • 5è$jof*ev 5 èv toîç éraiTa tov xîvSuvov ov ê^etv eoïxaa'i.
Aiorap dvocptoùov rfa ^laT.opzïv xaï imoziBzaBocij 5i brou zpcnov zdç
dvaxzy.p<xpzv(xç vuodaç zoïg û^yjXoîç excpeuyeiy av Suvatf/eSa. 10
VI. Eerrt 5è, cô cpïXo?, e't' nva KzpmoirivoduzB zv Tzp&zoïç, xxQocpàv toû
xaT d\r\BziœJ vtyovç èmazYipxiV xoà zmv.piaiv. KaiToi to ■Kpâyp.ot. SuçXyj-
7TTov • ^ yàp twv Xcywv v.piaiq 7roXX>5s lari Tizipxç zzlzvzodov hziykvvr\p.ot. •)
où pÀv àXX , wç eî7refv ev r:apzyyélp.oc:i, èvzzvBzv rroQev i'awç T^y Siayvwo'iv
aùrwv où-/- aSùvaTov TtopiÇeoBau. 15
VII. EîSivai ^pxî, cptXraTS, Sioti, KocQocnep xav tw /vOivw |3i&) où^èv
vnocpyei p.zya, ou to xaracppovefy ion f/iya, oîov ttXoùtoi, Tii/.aî, ôô^at,
Tupavvïckç, jcai ocra &? â')Xa e^ei 7roXù to e£co9ey npoçrpayùùiïovpevov, oùx.
av toj ye ypovip.(ù dô££i£V dyxBd ÙTOpëa'XXovTa, wv aùro to izzpiypovza où
plzpiov ' Ba.vp.d%Qvai yovv tgov zyôvztùv aÙTa pzXXov Toù? Suvaasvoyg 20
ê^Stv, xat 5tà fxeyaXo'j/u^tav vTîepopûvzaç • T>7§£ 7îou xat £7Tt twv ôtyjp-
p.£vwv sv TiQfhp.xai y.a.1 Xéyoi? £7rtoy.£7TT£oy, ^ Ttva p.£y!6ous yowzzGiocj
eyoi Tota'JT>jy, >5 ttoXù iipôç/zizoa to £tx^ 7TjOoçava7:XaTTCtx£vov, dvxKVJaai-
p.sv<x §£ aX);Wç evplay.oizo yxôva. • [wv toù Bœj\x.dXziv zb mpiypoveïv vjyz-
V£C7T£pOV.] 25
§ 2. 4>iff££ ya'p ttwç Ùtto TaXyjÔoùç u-j/ou? biocipezai zz f,[X(xiV f] tyvyr),
v.oà yavpôv zi <kvdaZYip.cc Xaaêa'vouaa lùypovzoa yccpxç /.où p.zyx\on>yjoiq,
VAR. — 1.1 M. 'Â7rav-ra raù-a {aevtoi. — 1. 4 P. 'YSvvâaÔat Va 3 ALR. 'ysvsdôat M. 71-
•vvsffôai. — 1. 7 AR. TOi&ÛTo'v tcwç xat at aeTafioXat. M. t. 7r<j)i; xas al Ù7rep(îoXat. — 1.10
PV 2 i AR. s>c«ps'i-y£tv 5'uvâu.eôa. — 1. 11 M. earat. — 1. 12 V2 place les mots xatroi to ^pà^aa,
JûçXyiittov entre xpîot; et iroXXr?. — 1. 23 P. é'^O'.TO-aÛTTjV y; ttoXù.P. corrigé z-fti Titaûrr.v.
L. ex,oi raÛTr.v V2 sxov Taûrr,v V 3 îyj^i te TaÛTYiv M. £'x0VTa ? '"'oXù. — 1. 23-24 PL. àva-
WTUTTO[j.£va. — 1. 27 PLV 2 3 àvâôviaa A. àvâaTYipx M. -7rapâ<TTYiu.a.
CON.I. — 1. 2. xaivo'aflrou&Gv étant un otTra? X»^,, ne vaudrait-il pas mieux lire xevo-
«jtco'j^ov employé par Plutarque et par Marc Antonin? — 1. 6, Le Févre retranche xai
[CH. IV.] TKA1TK DU SUBLIME. ! .VJ
CHAPITIŒ IV.
Toutes ces expressions, si contraires à la noblesse du style, doivent être
attribuées à une seule cause, à ce goût excessif des pensées neuves ('), dont
semblent possédés les écrivains de notre temps ; car les défauts et les qua-
lités ont pour l'ordinaire la même origine. En effet, si les beautés, les
traits bardis et même les fleurs du style, contribuent à la perfection d'un
ouvrage, la recherche de ces qualités, qui assurent le succès, peut aussi
être le principe et la base des défauts contraires. C'est ce qui a lieu, par
exemple, lorsqu'on se sert de métaphores, d'hyperboles, lorsqu'on rem-
place le singulier par le pluriel, figures dont nous montrerons plus bas
le danger. Il est donc nécessaire de nous occuper maintenant à chercher
et à indiquer le moyen d'éviter les défauts qui peuvent se confondre avec
la noblesse du style.
Nous y parviendrons, mon ami, en nous formant, dès l'abord, une idée
claire et distincte de ce qui mérite le nom de sublime. Il est vrai que
la chose est difficile, car le talent de juger le style est le dernier fruit
d'une longue expérience ; cependant , il ne sera peut-être pas impossible
d'acquérir ce discernement par la voie que» je vais exposer, autant du
moins que des préceptes y suffisent.
Vous devez le savoir, mon cher Terentianus, dans les affaires de la vie,
on ne considère comme grand aucun des avantages qu'il est beau de mé-
priser, comme les richesses, les honneurs, la gloire, le pouvoir et toutes
les autres choses qui, n'ayant que de l'éclat, ne sauraient paraître des
biens excellents aux yeux du sage, puisque c'est un précieux mérite que
de savoir les dédaigner. Aussi admire-t-on plus ceux qui, pouvant les pos-
séder, les méprisent par grandeur d'âme, que ceux qui les ont reçus en
partage. Il en est à peu près de même des traits brillants qui se trouvent
dans les poèmes ou dans les discours : il faut s'assurer s'ils n'ont pas une
certaine apparence de grandeur, qui dépend souvent de quelque fausse
association d'idées, dont l'analyse dévoile bientôt le vide ; [dans ce cas, il
y a plus de mérite à les mépriser qu'à les admirer].
Notre âme, en effet, est comme naturellement transportée par ce qui est
vraiment sublime, et prenant, pour ainsi dire, un vol audacieux, elle se
u-o6î'«t;. — 1. 12. La phrase jcatrci ri xpâ-yu.» Jû;>.t,7ïtgv est peut-être interpolée; les
manuscrits ne s'accordent pas sur la place qu'elle doit occuper. — 1. 24-25. La phrase
(bv tsù tatfUtCm ~b irssicppovstv eù-fev-'7rs5ov a passé de la marge dans le texte, où elle est
plus qu'inutile. — 1. 27^ Ruhnken et Valckenaer (adAmm. p. 141) approuvent la leçon
de MANUCE 7ra55W7Y.;jt.a. V. Sect. IX, §. 1
(*) Ou bien en lisant -«voirt 'j&ov, « à cette manie de courir après l'esprit.»
là
1 54 oepi ï»ioï2. [S. VII, g 3. — S. VIII, g 1 .]
oi)5 xvrh yzrsnGxax oitep fcouocv. § 3. Orav ovv vit àvôpoç ëuypovoç,
y.xi èurMpov Xéywv, r:o)Xxy.iç xy.ovôuevôv ri r.pbq psr/odjoypoa\jvrtv r/;v
<iïfjyrtv là] avvbixriBfj, pjo" bfy.xrxi.zvr.-n rri iïixvotx lùekv xw Aeyoftowj
rb x»xBsu>po'jusvov, kitcty) ô [àv rà avvzylc, h:i(r/.oirf,ç] eîç xKccl>\r,aiv •
Ont àv i'r xlr^kg vtyoç s&j, us;QSt P^W T^* dae«7€ arwÇôuevov. Tovro yàp 5
tw ovrt fxsya, oy 7:oWj7 ^xsv rç àvaSscopyjatç, 5yçjco)>os 5s, p.â/).ov 5s
àôyvaros 57 /.ar££avà<7ra<7tç, irjyvpx 5è ^ ftitypi y.x\ wçe&xtetttTOÇ.
§ 4. OÀwâ §È xaXà VopuÇe u'-]>yj xaj xïrfîivx rà Staravrôs xpir/.ovrx
y.xi T.xaiv. Orav yxp ~oïç ehco dtacpspwv êran^eifuéredy, jStcov, Çyftwv,
-^Xtxtcôv, Xôywv, & n swà raùrèv àua 7:5,0! rwv ayrwv àrasi ÔV/07, rc& >ç 40
é£ àoa»u<peov&)v wg y.pfoiç y.x\ (rjy/.xrxSsaiç vrtv srt r<â SayuaÇo^rvco 7ît-
ffnv irsyypxj Ixixcxvsi y.xi xyxu.yûs/~ov.
KE$AAAION E'
vTH. Ettsî §£ rréVre, w? àv sfcoi rtç, mjycd nvss état» aï rris yd»Jj/o-
piaç yovtutorarai, 7Cpow7K»c£tugo7Ç, (ùçr.ep èiïxyovç Ttvbç zoivoy, raîç Trsvrs
rxurxiç tàixiq xr,q sv tw Xeyetv Syva'uccos, >fe b'Xwç '/pplç oySsv, np&tw 15
fi£v -/at -/.pariarov, rà 7:£j0t ràç vofauq à5o£707/3o/.ov, wç y»àv toîç rapt
SevaptSvtos ôipiaxuîBx ■ ^zlnzpov iïz rb ccpodpôv y.at èvBovaixariy.bv r.xBoç.
A/), xi ^£v 0^0 ayrai roO mjwç xarà to 7ï)iov xvBr/zvzïg avzrxaziq • xi
/.oir.xi ô yfày; xat ckà rkyyrtz, r, ri 7:01a rwv ayr,axr(àv lù-xaiz, ôVaà Si .
Troy raOra, rà fxsv itorjaetàç, Bxrepx ÔÈ Xi^swç , irrt àè roirots >7 yswxlx 20
cppàaiç, y;? ^£p-/y 7:à?.£V ovouaTwv -£ r/J.oy)7, */.at 17 rpor.iy.-h xat TisKoivuéyr]
)içtS • T:É[xT7rri ôè peyiSovg atn'a, x.at avy/J.eîov(jx rà Tîpo lauT^ç aravra,
^ sv x%id)tixrt yjx\ ^ixpozi alvBzaïq.
VAR. — 1. 7 M. xaTs£aya<mxnç. — 1. 1 1 M. à(>'ju.cppwvo)v. E «îwês sî xstTtç. — 1. i6 P. à^js-
irîPoXov, corr. iS'fcîTrjioî.ov. L. à^pc'wr/.cv. Em. àS'pôv x«t è7rrpo).ov. Après ce mot, com-
mence dans le manuscrit de Paris une grande lacune de huit feuillets, soit seize pages,
qui est moindre dans les autres manuscrits, parce que ceux-ci nous ont conservé le con-
tenu du premier et du dernier feuillet, ce qui équivaut à cent lignes du ms. de Paris, qui a
vingt-cinq lignes par page.
CONJ. — 1. A, WAKEFIELD, âv aùri WWX&C liamuntyç. Le FÈVRE, iyxcy.oizr.;, ToiîP,
(•) Quintil ¥111, 2,21. Auditoribus etiam me, s'écria-t-il, voilà son véritable carac-
nonnullis grata sunt haec, quae quum intel- tère! » — Comparez, pour les expressions,
lexerunt, acumine suo delectantur, et gau- mais non pour l'idée, ce § avec le ch. 5,
dent, non quasi audiverint, sed quasi inve- p. o41 B du Traité de Plutarque : De se ip-
nerint. — Le grand Condé, dit Brossette, sum citra invid. laud.
entendant lire cet endroit : « Voilà le subli- ('J Les mots sv rotç irtfi Hsvocpwvroc ne
[CH. V.] TRAITÉ UL SUBLIME. 155
remplit de joie et d'orgueil, comme si elle avait produit elle-même ce
qu'elle vient d'entendre (-). Lors donc qu'une pensée énoncée plus d'une
fois en présence d'un homme intelligent et habile dans l'art de la parole,
ne dispose pas son âme à des sentiments élevés, et qu'au lieu de laisser
dans son esprit une idée supérieure à l'expression, elle s'affaiblit au con-
traire à mesure qu'il la inédite ; une telle pensée ne peut être véritable-
ment sublime, puisqu'elle ne produit d'effet qu'au moment où on l'énonce.
Mais ce qui est vraiment grand s'efface difficilement, ou plutôt ne saurait
s'effacer de l'esprit après une longue contemplation : le souvenir en est
profond et durable.
En général on doit regarder comme beaux et vrais, les passages qui plai-
sent à tous et en tout temps. Lorsque, malgré la différence des professions,
des mœurs, des goûts, des âges, des langues, tout le monde s'accorde à
porter sur une chose le même jugement, cet accord, qui résulte d'éléments
si disparates, donne à notre admiration une base solide et inébranlable.
CHAPITRE V.
Le style sublime résulte de cinq conditions, qui sont comme les sources
fécondes d'où il découle ; mais il suppose le talent de la parole, qui doit
servir de base commune à ces diverses formes de langage, et sans lequel
on ne saurait rien produire. La première et la plus efficace de ces condi-
tions est l'aptitude à concevoir de grandes choses, ainsi que nous l'avons
démontré dans nos remarques sur Xénophon ('); la seconde est une émo-
tion profonde et véhémente. Ces deux premières conditions sont les sour-
ces les plus naturelles du sublime ; les suivantes ont besoin du secours de
l'art, comme l'invention et la disposition des figures, dont on distingue
deux sortes, les figures de pensées et celles de mots (a) ; ou comme la
noblesse de la diction, qui résulte du choix des termes et des tours, ainsi
que de l'élégance de l'expression. La cinquième source de sublime, qui
comprend toutes les précédentes, se trouve dans un style à la fois élevé
et soutenu.
isMjtocf. Cette phrase *v tô stmgK imoMTzr,; me semble se rapporter aux mots
ti àvaôeopo'jy.evov, et être destinée à les faire mieux comprendre ; elle a passé ensuite
de la marge dans le texte. — 1. 11, Tollius, Hcdson, àum'jpo'vwv. — 1. 16, Henri Es-
TIENNE lisait, selon Le Fkvre, àS'pôv xaî èinifk} v. Ruhnken propose -o irtjpt rà; W.aei;
ââ'pà; i-zrJyAw, conjecture que Scn.EFER (Mel' -. crit. p. 120) estime minime Ruhnke-
niana.
désignent pas nécessairement un tra'té sur rique, § 30, ne considère pas comme des
Xénophon. V. les Reclterches, pp. 92 e 118. figures, celles que notre auteur appelle ici
(*) Longin, dans son Manuel de Rliéto- figures de pensées.
156
mil xvors. [S. vdl, l 1 .— S. IX, g 2.]
4>/fc£ §r,, rà èpTcepuyiiisvx xxB &.xGzr,v iiïixv roirwv httOiteifâfieBdc,
roowrov npoemcvzsç, crt twv 7T£vr£ [loplwv 6 Kar/aT-ioç eortv a TrapiXwrev,
wg Kocl zb nd&oç duekei. ^ 2. ÂXX et fjtèv ojç èv tj raùr àppo), ro re
v^/og yjxi zb kxBvziyÀv, xxi sôo£ev aura) îEOVTïj GVWKxpyeiv zs xllrtloiç
•/.ai ffu^.7T£cpu-/ivat , ^ixjxxpzxvzi • xai yxp T.xBn zivx iïieazàzx tyovç y.x\ 5
rarawà svptOKezai, xxBcbzep ot'jtrot, XÙttok, cpcëoi • xat êfjLTiacXiV TroXXà
v^y; 5t^a Tra'Souç, co«g tt/ooç [ivpioiç ôOXoiç xxl zx rop roùç ÀXcoa'daç rw
îror/jr/j 7ixpxzezo).y.rl^.évxy
« "OnartM lis OùXûimtco p.su.aa%v ôs'asv • aùxàp stc "Ocfctt
IFâXtov sîvoaîcpuXXov, W cùpavb; àu-ëarôç e't'n • » l'>
'/.où zb roùrotç en fieîÇov érrtcpep o/xevov, -
«Kat vu îisv ÈçsTc'Xeffaav. » /"
§ 3. Xlxpx ye p^v zoïq pfjzopai zx eyzotyjua, wù zx ■Kop.mv.x y.xl hzi-
5er/nxà, rov f/iy ojaov y.at rà v'^.bv è£ xtixvzoç irepiiysi, izxBovç 5è ^/;-
psiet xarà zb rùtïozov • oBsv rr/j.azx rwv pyjzôptùv ot TzepmxBeïç ty/M\ux- 15
artxoî, >? éfwraXiv oi èrratvsrtxot T&pmxBûc.
§ 4. Et 5' où Tïa'Xiv [e£ oXov] p? ivof/tasv o KaaiXtoç rà èœKxBèc zx
L'^yj 7rorè (to-jzÙsïj, y.x\ ïïix rour où^ rr/riaxzo piyjpjç x&ov, tïxvv Siyjizx-
z-fizxi. (èxppGtv yxp xyopiaxijjrf» àv wç oùSlv oi/rwç, wç ro yewxlov
■kxBoç [êvBx Xpri] p.eyx/wyopôv [eVri], 6jç7rep [Ùto pxvixç zivbq xxi izveli- 20
p.aroç] evSouffiaarr/wç spurveov xsà oioveî cpotëa'Çov roùç Xoyouç.
IX. OÙ fZ>9V à)^X £7T£t ZY1V xpxZÎ(7ZrtV [/.OÏpxV kU^tt ZÛtV x)l'x)V ZO
TTjOciorov, Xsyw 51 ro jutey^otpuiç, j^v? xàVraOÔa, xai £t Swpyjrov ro Ttpxyfxx ■
y.x)lov y xr»}Tov, b'fjiwç, /.aô octov otov r£, ràç ^u/àç xvxzpiyziv Tipbg zx
av/iBy, v~.x\ ûçTiep èyxv[iX)Vocç ciel tïolsïv yewxiov rKxpxazri]xxzo^ § 2. T«va, 25
cp^TEt, zpoTtov ; yiypxyx nov y.xI ézépuiBi^ zb rotoùrov ù^ag j^eyaXocppoffuvyjs
VAR. — i 1.2 Va 3 R. ecttiv à 7rapeX. — 1. H V2 L fon p.sICov. —1. 14 R. xai uipviXèv. —
1. 17 V 2 êi-oXou. — 1. 20 V 2 omet la ligne 7râ6o; svôa x.f« Û7rb p.avtaç. CE. u-E-^aXTif opov,
w;7vsp. — 1. 2i CE. svôo'jCT'.aaTtxM; sxirvs'ov. — 1. 23 V 2 3 LR. xat eî S'wpviTbv'. — 1. 23-26
V2 3 LR. Ttva, cpxffît;, Tpo'wov. Rm. /brfe S'eKîosi. M.* cprast tiç.
CONJ. — 1. 2, Weiske corrige mal à propos la leçon eanv « des mss. et des éd. 11
n'a pas pris garde que é'v ti se trouve à la ligne suivante. — 1. 14, ïoup, wâô&u; ycoù yjn-
pcûat — l. 17, il faut retrancher sÇSXgu qui est inutile, et qui servait à expliquer ou il,
otTravroç ou 7râvj. — 1. 17-18, Le FÈVRE, tô èu.7va6ê; et; û(pYi a'jvreXEtv. TOUP, èu.T7a8È;
et? rà û^ï). — 1. 19. Le verbe àcpopt^oaat ne se rencontrant pas ailleurs dans le sens
d'affirmer, il vaudrait peut-être mieux lire Rfroçpiwufjw, ou $uo^uftaaC|M)v. — 1. 21,
Le Fèvre, TOLLlUS, HCDSON, Morus, ÈvôouffiaffTtxoCi. — MORUS, iy^rtioi ou 'ètî'.ttvs'ov. L'o-
mission d'une ligne par V 2 et la leçon svôo'JcriaaTtjtM; des manuscrits me font soupçon-
•
[Cil. Y.] TRAITÉ DU SUBLIME. I.>7
Examinons niaintenunt ce qui concerne chacune de ces formes de
style, et bornons-nous à dire en passant que Caecilius n'indique pas toutes
ces conditions ; il a omis, par exemple, celle qui est relative au sentiment.
S'il a confondu le sublime et le pathétique, et s'il pense qu'ils sont tou-
jours réunis et naturellement inséparables, il est dans l'erreur; car on
trouve des sentiments qui n'ont rien de sublime, qui même sont contraires
à toute grandeur, comme la pitié, la tristesse, la crainte, et réciproque-
ment plusieurs traits sublimes sont dépourvus de pathétique ; telle est,
entre mille exemples, l'image hardie qu'emploie Homère au sujet des
Aloïdes :
« Ils formèrent le projet d'entasser l'Ossa sur l'Olympe, et sur f Ossa
« le Pélion couvert de forôls, afin d'escalader le ciel. »
et dans les ternies encore plus énergiques qui suivent :
« Us l'eussent fait, sans doute. » (5)
Les éloges, les discours d'apparat, ceux du genre démonstratif offrent
partout un style noble et grave ; mais le plus souvent on y chercherait en
vain le sentiment; aussi les orateurs pathétiques sont-ils peu propres à
l'éloquence démonstrative, tandis que ceux qui réussissent dans ce genre
d'éloquence sont, à leur tour, rarement pathétiques.
Si, au contraire, Cœcilius n'a pas pensé que le sentiment pût, [en au-
cune façon,] produire le sublime, et que par cette raison, il n'ait pas cru
devoir le mentionner, il s'est grandement trompé. Pour moi, j'affirmerais
avec assurance que rien ne fait proférer d'aussi nobles paroles qu'un sen-
liment généreux [exprimé à propos] ; elles semblent alors dictées par un
véritable enthousiasme qui les fait paraître inspirées.
Quoi qu'il en soit, puisque cette aptitude à concevoir de grandes choses
est, de toutes les conditions du style sublime, la principale et la plus fé-
conde, il faut donc, avant tout, lors même que cette faculté est plutôt un
don de la nature qu'un effet de l'étude, nourrir l'âme, autant qu'il est pos-
sible, de ces idées sublimes, et la rendre capable d'enfanter sans cesse de
nobles pensées. Par quel moyen, direz-vous ? Je l'ai déjà indiqué; ailleurs :
le style sublime est comme l'écho d'une grande âme (4) ; en sorte qu'une
ner une interpolation dans ce passage : je retrancherais evôx xpr comme observation
superflue, puis Èart qui manque dans les ms. et les éd. pr., enfin les mots ûirb j/.avîa;
tivô; xat ^vcûmaro; qui ont tout l'air d'une glose. — 1. 23. J'ai rétabli la leçon des ms.
/.al eî S"wp. V.' Kuhner, Ausf. Gramm. der Griech. Spr. § 824, 2. — 1. 26, Todp, on to
TG10ÛT0V.
(5) Odyss. XI, 315. — Comp. Virg. Georg. (*) Un poète moderne a dit :
I, 2H| , s. .Kn. VI, 582, s. -Le sublime est le son que rend une grande
158 iiepi ïTOïv. [S. IX, §§ 2-5.]
àirr/yr/ucx. O0SV v.x\ <pwv/jÇ §i.yx BxvaxXzzxi Ttoze tyûù) xxO' èxvzYiv Y)
vjvoix di ccvro zo [xeyoiïœypov, co? y) toù Mxvzoq èv Notuta (jioiTZYi plyx
•/.où izoarcoç vtyriïàzzpwj Xôyou.
§ 3. FLpàzov ovv to, e£ où ytverat, npovnozfâeaQxi itohrmç xvxy/.xïov,
àç ïyziv iïeï tov aXyjÔyj pyzopx p.Y] zxKzivbv <ppôvr,ux y,x\ xyîwêç. Oùôè 5
yxp oiov re, fzt/.pà xa£ dovlor; psmi ypovovvztxç y.xi èntTriàeuovrce; rata
mou tov j3iov Bxvfxx>7rôv zi y.x\ toû 7ravTos aîwvog ê£evsy)cefv ol-tov • as-
yaXoi $è oî Xôyw toÙtwv, xorà to eocoç wv av ku&pôzïz, 5><jw xi Évvotat.
§ 4. Txvzy y.xi etç Tous u.x)d(jzx ypovyp.xzixç èuTZirtzei zx vTtepyvx • Ô
yxpzâ nxpptsvioivi cp^aavTt, iyo) fjtèy av r)py.iaBr,v.... 10
KESAAAION ZT'
...To £7r ovpxvbv xTth yrtg ^ixazrtU.x • y.at tout av eirroi Tffi où p.xùvj
zr,ç Epions, yî Opnpov [iszpov. § 5. Ôt avifxoiôv y£ to HexioSeiov ert t>5s
kyjloq, eïye Haic^ou xaî t^v Aff7u'ôa ôeréov •
« Tri; ex asv pivwv w6Ç«U ps'sv.» lo
OU yà(0 §££VÔV £7TOlV/<7£ TO £t5w).0V, a//à fJUOT/TOV. O ÔÈ 7TCÔÇ [JSyzBlvtl ZX
dxip.wix ;
"Oddov &' TÔspoetS'è; àvr,p Ï^ev o^6xXtu.ctatvt
"Hiievo; Èv ax.omfi, Xe6(t<7mv èiù gÏvgtto. tto'vtgv ■
To'aaov ETCtOpcôerxGuai ôswv G^rr/.ss; £177.01.
VAR. — 1.1 Em ote xal çuvr;;. — 1. 2 V 2 3 L. fa ttî vExûa. — 1. 5 V 2 3 LM. omettent
&eî. — 1. 10, V 2 3 L. i^iù aèv âv ■Àpas'crÔYjv. Après le mot îSpxratay commence la grande la-
cune de six feuillets, soit douze pages du manuscrit de Paris, qui manquent dans tous les
manuscrits. — 1.1 1 V 2 3 L. eîttsîv. — 1. 14 M. tt; 8' èx u.sv p. — 1. 15 31. inrtff&VffÔwvtu
— 1.1 9 M. ix}iau£tyfc.
CONJ. — 1. 10, Gabriel de Petrâ a cherché à combler la lacune dont il ne connais-
sait pas l'étendue. La fin de la déclaration de Parménion et la réponse d'Alexandre étant
connues, pourraient bien à la rigueur entrer dans le texte, mais rien de plus. Il ajou-
tait après Tipy.e'aOYjv : eî ÂXî'^avâ'poç xuw, y.à-yw, vri Aîa, sittmv, eî riapaEv'wv f,u:r?t, to aÙToCi
|ae^ aXo'çpov fcCxvwnv. 'Oç xal to 'Oij-Tipou irapcpî^ei u.£-^aXo«p'jèç èv tw
Oùpavw èaTrpi^E y.âpy, xai foi y^ôovl ^aîvEt. (Iliad. ch. IV, v. 443.)
(5) Odyss. XI, 561. xaXà ir^ârrovrof u.ixpbv xat TarrEivôv cppovEÏv
(8) Plutarq. (de l'Education, c. 14) aocpôv ôttoî' ixtt* -yàp âv Ta imTriïi'ju.'x-x twv àv-
"^àp E'jxatpoç ffiff,, xaliravTÔ;Xo'YGi) xpEÎaawv. ôpwTvtdv r, toioûtov àva-f>cri xal to cpp'yvcy.
(7) Cette belle pensée est empruntée à e'^eiv. V. aussi la 3me Olynth. p. 37 R. § 52
Démosthène (rapt luau.. p. 173, R. § 25 B. et Cicéron, de l'Amitié, c. 9. Sénèque,
Bekker) "EaTt S' où5e7tot', otaai, S^uvaTÔv delà Tranq. de l'âme, c. 1. Quint. I. O. 1.
p.i)Cpà y.aî çaOXa TrpaTTOVTa; [/.e'^* >cai vsavi- 2, 30.
xbv <ppovr,u.a X*(îeïv, w;irEp oùîÈ Xaunrpà xai (8) V. Plutarq. Vie d'Alexandre, c. 29.
[CH. VI.] TRAITÉ DU SUBLIME. 159
simple pensée, sans qu'il soit besoin de l'exprimer, suffît pour exciter
notre admiration, à cause de sa noblesse même ; le silence d'Ajax, par
exemple, dans l'Évocation des ombres (3), est noble par lui-même et plus
sublime que toute réponse (6).
Il faut donc considérer cette élévation de pensée comme la source pre-
mière et la condition essentielle du sublime. Le véritable orateur ne sau-
rait avojr une âme étroite et basse, puisque, s'il était constamment occupé
de pensées bornées et serviles, il ne pourrait rien produire d'admirable,
rien qui fût digne de l'attention de tous les siècles (7) ; au contraire, la
noblesse du langage appartient naturellement à ceux dont les idées sont
à la fois graves et profondes. De là vient que les hommes qui ont des sen-
timents héroïques disent souvent des choses sublimes. Ne reconnaît-on
pas la grandeur d'âme d'Alexandre dans sa réponse à Parménion (8) ?
Celui-ci lui disait : « J'accepterais, [si j'étais Alexandre. » « Et moi, répli-
qua-t-il, si jetais Parménion.» (9)....]
(Lacune de 12 pages du manuscrit de Paris.)
CHAPITRE VI.
[ Et quand Homère nous peint la Discorde
« la tête dans les cieux et les pieds sur la terre, («)»]
l'intervalle qui sépare le ciel de la terre ne nous semble-t-il pas comme
la mesure de la sublimité du poète, et celte belle image n'exprime-t-elle
pas encore mieux la grandeur d'Homère que celle de la Déesse ?
Combien Hésiode est loin de l'égaler, lorsqu'il dit, en parlant de la Tris-
tesse, si toutefois le Bouclier d'Hercule est l'œuvre de ce poète : « De ses
narines tombaient des gouttes» (*)! Au lieu de paraître hardie , une telle
image n'inspire que du dégoût. Voyez, au contraire, comment Homère sait
donner une haute idée de la grandeur des Dieux :
« Autant un homme assis sur un promontoire et contemplant les flots agités,
« embrasse par son regard d'espace dans l'horizon nébuleux,
« autant en franchissent les coursiers hennissant des déesses.» (3)
Les anciens éditeurs indiquent une lacune ; mais Tour n'en marque point, et ajoute tiû-
rotç après rpy.scOrîv, comme si tô qui est le premier mot qui suit la lacune était le com-
mencement de TOÛTCt;.
(9) La fin de l'apostrophe de Parménion non plus à notre auteur; mais elles se lient
et la réplique d'Alexandre étant connues, très-naturellement à ce qui suit. V. la note
nous avons complété la phrase. V. la note critique,
critique. (*) Hésiode, Bouclier d'Hercule, v. 267.
(') Ces deux lignes n'appartiennent pas (5) Iliad. ch. V. c. 770.
460 iiepi ïvoïï. "{4. IX, $5, 0, 7, 8.]
Trjv bpu.rtv aùrwv xoct/uuxw ^ixarr,u.xri y.xrxaezpet. Tt'ç oùv oùx àv eixc-
tc«)ç 5tà T)9V Ùtc^êoX^v rov {j.eysQovç £7:i(^Bsy^xiro on, av 5tç e£>5$ iyopuf,-
GtÀiOlV 0£ TtoV 0£(ÔV £7nTO£, OUxéÔ evpYjGOVGlV SV XG(7iito T(37IOV;
§ 6. iropcpuà koù zx £7T£ t>5ç 6eo[xx%fxç yxvzxapxzx,
'Afitpt £' èdâXTn^'Çev fAï^a? cùpavô;, ouXuu.ito; T8. 3
"ES'â'stasv J' ÛTre'vepôsv âva£ Èvs'pwv, XtâwvEÛç,
Asîaa; £' ex âpo'v&u aXTO, xai tay.E, fini ot eVeit»
Taïav àvappr,i-EtE noaEi^awv Èvoaty^ôwv,
Otxîa Si ÔvnTûîcri xai àQavaT&tin cpavEtn
' SuEpJaXs", EÙptdEvra, toVe cTU-ys'ouai 6so( irsp. 10
E7r£ê)i£7ietç, èzxïpe, côç dvxpprtywulvrtç peu ex fixBpoiv yïjç, xvzov §£
yvp.vovu.evov zxpzxpov, xvxzpoiàiv §£ oAou xat &àaTa<7£V roù yt.oau.ov lav.-
ëavovroç, 7:àvÔ àf/a oùpavoç, a&jç, rà Svrçrà, rà xSxvxzx, T>5 tote avp-
7:o)£ueï v.a\ avyyuv^vvsjsi U-xyy) ',
§ 7. AXXà raura cpoo£pà //év • 7rX>7V a p? jtar' x)Xr,yop'ixv \xu&x- 15
votro TravTaTraa'tv à'9£a, zat où awÇovra zb iuphtov. Ounpoç yxp u.oi ooxeï
nocpaiïiiïovç zpxvp.xzx 0£o5v, azxatiq, ziu.(t>pix$, ôa'/tpua, c^a^à, 7ra0>7
TÏX[XyvpZX, TOUÇ ^£V £7Tt TtoV IÀfOXtoV àv9pto7TOU», O'TOV £7Ti T>5 5uvàu££,
BsOVÇ 7T£7TO£/3)t£Va£, TOUÇ 0£OVÇ 3È XvBp&TtOVÇ. ÂXA Î7/JUV p.£V ^UÇ^at^OVOÛCTty
<XKÔy.îixai \iu-W xaxcôv, 6 ôavaroç • twv @£(15v 5 où zrjv (piatv, aAAà rr/V 20
xzvyjxv bïzovnatv xmviov.
§ 8. JloAÙ Vz z&v 7T£p£ T)?v Bzou-xyiœj xu.dvoi [rà], oaa xypxvzhv zt
y.xx yJzyx rb $xi[xôviov wç àAyjQws xai axpxzov nxpiGZYiaiv, olx (îroXXorç
§£ TTjOo >7^ct)y b T07TO5 fi^pyaaTo^) rà èrrt toù ïloaeààvoc,
***TpE'(j.E ^'oûpsa y.axpà xat ûXïi, 25
Kal xop'jcpal, Tpwwv te ttoXiç xal vîîe; A/^atwv
VAR. — 1. 4 V 2 3 LR. omettent rà.— 1. S. Ce vers est le 388^ du XXI« chant de l'Iliade
où il se termine par les mots aïs 81 Zeûç, au lieu de ouXuu.ttoç te ; il se trouve dans tous
les mss. tel que le porte notre texte. — 1. 7. Les édit. d'Homère lisent jaiii ci Û7VEp9sv. — 1. 15
V 2 3 LAR. tcXtiv àXXwç eî (j.ti. M. ivXriv àXX' eî p.7). — 1. 23 Em. àxiôpaTOv. — I. 24 M. ô
tûtcoç. — 1.26. Le vers qui commence par xaî xopucpai est le 60e du XXe chant de l'Iliade ;
il précède immédiatement dans Homère celui qui commence par É'^Etasv, cité au § 6 ; il
paraît avoir été inséré ici par l'auteur lui-même, car il se trouve dans tous les mss.
(*) Iliad. XXI, 388, XX, 61-63. Comp. ày-çi 3" ÈaâX7ri"Y^Ev {/.i^a; oùpavo?.
Virg. ^En. VIII, 243, s. Ovid., Met. V. 336, Hardion prend sa défense dans les Mém. de
-— Plutarque fait allusion à ce passage d'Ho- l'Ac. des I. et D. L. t.III, p. 102 et suiv.
mère dans le traité De audiendis poetis, (s) V. sur le mot àXXr,-yo'pta les Recher-
c. 2. Demetrius, «Epi Épu.r,v, § 83, semble ches, pp. 73, 88, 115. Ce mot est employé
critiquer l'admiration de notre auteur pour par Plutarque, dans le même sens. (De aud.
ce vers, poet. c. 4, p. 19 E.)
[Cil. VI.] TRAITÉ DD SUBLIME. 101
L'étendue de l'horizon est la mesure de leur saut : une telle hyperbole
ne doit-elle pas nous faire écrier que, si ces coursiers divins prennent un
nouvel élan, l'espace leur manquera?
Telles sont aussi les images sublimes du Combat des dieux :
« Autour d'eux retentissent le vaste ciel et l'Olympe.
« La frayeur pénètre môme chez Pluton, le roi des enfers ;
« il s'élance de son trône, il s'écrie, de peur
« que Neptune, ébranlant la terre, ne l'entr'ouvre,
« et ne fasse paraître, aux yeux des mortels et des immortels,
« ces demeures horribles, ténébreuses, que haïssent les dieux mômes. » (*)
Ne voyez-vous pas, mon ami, comment la terre déchirée jusque dans ses
fondements, le Tartare même mis au jour, le monde entier bouleversé et
entr'ouvert, le ciel, l'enfer, les êtres mortels et les immortels, tout s'asso-
cie à ce combat, et en partage les dangers ?
De semblables traits inspirent de l'effroi ; cependant, si on ne les prend
pas pour de simples images (5), ils paraîtront tout à fait impies et con-
traires à la majesté divine. Il semble, en effet, qu'Homère, en décrivant les
blessures des dieux, leurs divisions, leurs vengeances, leurs larmes, leurs
chaînes, en un mot, les maux de toutes sortes auxquels ils sont sujets, a
représenté, autant qu'il l'a pu, les hommes qui ont fait la guerre de Troie
comme des dieux, et les dieux comme des hommes (G). Dans notre mi-
sère, il nous reste un port où nous trouvons le terme de nos maux, la
mort (7) ; tandis que le poëte assigne aux dieux, bien moins une existence
immortelle qu'un malheur sans fin.
Je préfère beaucoup à ses vers sur le Combat des dieux, ceux où il nous
offre une image pure, grande et vraie de la Divinité, comme dans ce pas-
sage sur Neptune, qui a déjà été bien souvent commenté :
« .....Les montagnes élevées et les forêts,
« les sommités, la ville de Troie, les vaisseaux des Grecs,
CONJ. — 1. 12, Ruhnken, £toXcu. — 1. 13. Sur l'autorité du même critique, j'ai sup-
prime au.* devant ttî tote.— 1. 15, Weiske pense que la phrase « u.yi jea-r' àXXr^-. Xau.[i. a
passé de la marge daus le texte, et que de là vient l'insertion du mot àXXto;. — Il me sem-
ble qu'il faut lire "•*"/,?' Taùra çofkpà aèv, ttXtiv àXXà, Et ati x.xt' àXX. Xau^âvotTO, tt. âÔEa,
en sorte que ttXtjv àXXà réponde à uiv qui précède. (V. Viger. Idiot, p. 537, l'e col. g.)
éd. 1813.) — L 22. Je retrancherais -'% après àasîvw. — 1. 23, Portus, obaîpxTov.
(6) Cicéron (De Nat. Deor. I, 26, 65) Xijjwiv fàp ovtwç è!(§x$ àviâv.
dit de même : Fiugebat hœc Homerus, hu-
,n „. e , é .. . „ Ce dernier vers est cité par Plutarque, Cons.
mana ad Deos transferebat ; divina mallem r ^ '
ad nos. V. aussi Pline, Hist. nat, II, 5, 7. à APoUon c; 10' Xo?' sur CAette Pensée' M"
Gueroult, Extr. de Pline, I, p. 5-7. Boissonade (Anecd. I, p. 70), qui cite une
/•»\ i»».*„ *•„•* h • » maxime analogue tirée de Stobée (Sotad.
(7) L auteur fait allusion a ces passages 6 ^
d'anciens poètes : » * v *
w locvari —%'.%•! ly-z'r,; urfXotÇ' Docvfun i Xtu.r,v tôjv aepoitwv 6 Ôscvxtsç.
14
1(^2 IIEPI TTOV2. [S. IX, ggK-ll.;
nodffiv ûtt' àSavâ-otat IIcaEtSaidvG; tovroç.
Br $' ÈXâav ètî'. xûu.%-', aTaXXs Ss /.t.te' ûtt' aÙToO
nâvT&ôev ex xeu6t«i>v, où£' Tfvoîxasv àvaxTa.
ry,6o<iûvifi $s 8âXaaaa^«<TT«T0, rot &è tcs'tgvto.
[§ 9. Tavryj xat 6 tgov IovSaiwv 0£ffp>0£ry;ç, ou^ 6 tu^wv àvÀjO, 5
htsàrj xr}V tou Qet'ou ôuvaatv xarà r^v à^tav kyû>pr,at xà£é<pyjvev, eùôùç
ev tvj etçêoXyj ypafyocç twv vo/xcov ■ « Ewrev o ©soc, » (pyjat • ri ; « Te-
vécrÔw cpwç, xat eyévero- yevéffQw y/5, xaî syevero.»]
§ 10. Oi»e byhqpoç av t'ccoç, êroûps, Sé^aïut, ev en roû uo^roû xaè
twv dvBpoiKivtov TtapocQÉpevoç , toO jxaSetv yjxpiv, wç etç rà r,pmv£ 10
fxeysôyj awep£aciveiv èQiÇei. Ay\vç acpvco xat vù£ àizopoq ocùrù rriv twv
EXA^voûv OTexei pâxw ' &®& &î ° Aiaç afxyj^avwv,
Zeû irârep, («pr.atv) àXXà au pûcai vît' Tns'po; uta; Xyjxiwv,
IIotYiacv £' atôpinv, £0; 5' ô<pÔaXu.st<nv t^EaOai.
'Ev Se cpocEt xal oXeaaov. lo
Eanv coç àXyjdûç to Tra'Qoç AïavToç* où yàp Çrjv eu^erai, (yjv yà/3 to
ctirr,tjjx toû r'putoç rccKeivôrepov) <x)X èneàri h ompdxrtù axcrei rhv av-
iïpdocu eiç oviïèv yvjvcdov dyz àtaBéaBoa, [ôià tovt ccyccvoaaàv on npbç
vhv \Jjxyr,v dpyeï] <pwç on râyiarx aireïrau, wç 7ravrw? Tyjç dperfiç svpr,-
ctcov éVra'cpioy a£tov, xav aùrw Zeùç àyrtTamjTat. 20
§ 11. A)loc yàp Opjpoç fjtèv èvBaiïe ovpioç cruve/mm/sf toFç àywatv,
y.at oùx aXXé rt otvroç TréTrovôev, $
MatvETai, w; ôY "Apvïî È^s'aTiaXo?, îî oXobv Trûp
OûpEat [xaîvyiTai ^aôs'y;; Èvî râpcpsaiv ûXrç-
ÂcpXotaïAàç ^è wEpi arou-a "ytvETat • . 2o
ôeotwff* ô oawç ôià tv^ç Oiïvaaîiocç (y*où yàp raûra. 7roX);wv évexa 71/505-
eTriQewpyjréov) on fxeya)v>;ç cpuaewç vi:oy£poixévr,ç rfa tôiôv èariv èv yhpoc
to cpiXô^uôov.
VAR. — 1. S R. ôsauLo^orr,;. — 1.6E. iy^iaz. Em M. ÈpoiptaE. —1. 9 V 2 ev eti xat -ir.
— 1. 11 EM. vù^ âirstpoî. — 1. 19 V 2 omet -rf,;. — 1. 21. Le ms. de Paris reprend au § 11.
(8) Ces vers ne forment pas dans l'Iliade tion, v. les Recherclies, pp. 47, 48, 52, 53,
un passage suivi; ils se lisent ch.XIII,v. 18; 57, 58,62, 81, 112 et surtout la note 67.
ch. XX, v. 60 ; ch. XIII, v. 27. On peut lire la discussion à laquelle il a
(9) Sur ce passage relatif à Moïse , qui donné lieu entre Huet, Le Clerc et Boileau,
porte tous les caractères d'une interpola- dans la Xme des Réfl. critiq. sur quelques
|CH. VI.] TRAITÉ DU SUBLIME. 103
« tremblent sous les pieds immortels du dieu des mers qui s'avance.
« Il poursuit sa marche sur les flots ; les monstres marins bondissent partout
« du fond de leurs abîmes, en reconnaissant leur roi.
« La mer s'ouvre avec joie devant lui, et ses coursiers volent sur la surface des eaux. » (8)
[De même, le législateur des Juifs, qui n'était point un homme ordinaire,
ayant conçu une haute idée de la puissance de Dieu, l'exprime en ces ter-
mes dès l'entrée de ses lois : « Dieu dit : » Quoi ? « Que la lumière soit, et
la lumière fut ; que la terre soit, et la terre fut.»] (9)
J'espère, mon ami, ne pas vous fatiguer en citant encore un passage où
le poète parle des hommes, et qui vous fera connaître comment il a cou-
tume de s'associer aux exploits de ses héros. Une obscurité soudaine et
une nuit profonde suspend le combat ; alors Ajax désespéré s'écrie :
« 0 Jupiter! délivre de ces ténèbres les enfants des Grecs,
« ramène la sérénité, rends à nos yeux la lumière ;
« si tu nous fais périr, que ce soit à la clarté du jour!» («o)
C'est bien là ce que devait éprouver Ajax : il n'implore pas le dieu pour
sa vie ; une telle prière serait indigne d'un héros ; mais, comme dans l'inac-
tion forcée où le plaçaient les ténèbres, sa valeur ne pouvait se signaler
par aucun exploit, [irrité de se voir dans l'impossibilité de combattre,] (")
il demande au plus tôt la lumière du jour; car il est certain de trouver l'oc-
casion de mourir glorieusement, lors même que Jupiter se déclarerait
contre lui.
Dans ce poème, Homère semble respirer l'ardeur des combats,
« Il est comme furieux, pareil au dieu Mars brandissant sa lance, ou tel qu'un in-
« cendie dévorant
« qui exerce sa fureur sur les montagnes, jusque dans l'épaisseur des sombres forêts.
« Sa bouche se couvre d'écume.» (>«)
Dans l'Odyssée, au contraire, et c'est une remarque qu'il convient de faire
pour plusieurs motifs, il montre qu'un grand génie sur son déclin s'aban-
donne comme un vieillard au plaisir de conter.
CONJ. — 1. 6, Toup, s-/,cipri<nv, êptipim xxi è;scp. — 1. 18-19, Ruhnken voulait suppri-
mer les mots ôti irpôç tt,v {J.â-/jr,v àp-^et qui lui paraissaient une glose de ceux-ci : èv àTrpa-
xtw axorei. Il me semble qu'il faut retrancher aussi £ià txût' àfavxxTwv.
passages de Longin. Voyez aussi Huet , perflue et insérée par un copiste ; elle a
Comm. de rébus ad eum pertin. p. 359- passé sans doute de la marge dans le texte.
362. V. la note critique.
(»o) iliad. XVII, 6-45. («*) Iliad. XV, 605.
(") La phrase entre ] nous parait su-
1 01 hepi nroYi. [S. IX, §§ 12-1-4.]
§ 12. AyjXoç yàp ex ttoXXcôv T£ aXXcov auvreQetxwç r#tfr>?v iïevripocv rrtv
vko'Qsgiv, drap &? xax toù Xetyova Tôiv iXtaxeôv Tto$r,p.drtx>v 5tà t»Jç
05uff«7£taç, wç éroiçocW Ttva tou TjOtotxoù Tzôkipov , -Kpoçsiteiçyspeiv, xat
vÀ Ai ex toû rà; bloyvpasiç /.où rovç otxTouç, wç Traçât ttou TiposyvwapÂ-
vovç zoïç fïpoimv, kvrotivBot. Tipoçocnoiïiiïovoii. Où yàp aXX $ Tyjç iXta'âoç 5
hxO.oyôç, hnv >q Oàiffo'eia ■
"EvÔa aèv At'a? xeïrai àpvî'.'oç, ëvô-a &' 'Ay^tXXeù?,
"EvGa 8s. nxrpottXo;, ôso'çtv u-rjciTtop à-raXavro; •
"Ev6a £ ' siaoç cpî/.oç uto'ç.
§ 13. AttÔ 5è rïïç ocÙzyiç oàriocç, oïpuxi, r-fiç ph ÎXta'Sos, ypayopiv/iç 10
ev axf/.>5 TVJtvpjxroq, olov to aoip.driov Zpap.ocrubv {mtarriaot.ro v.oà èvccyoj-
vtov • Tyjç 5 Oduaffetaç to TrXéov ôty?yy;fxaTixov, orap i'5tov yhptàç. OQev èv
T>5 O^uo'O'eia Tïapetxaaat Ttç àv xaTaSuof/ivco tov Oprtpov ^Xt'w, ou St'^a
r>5ç ayoopôrriroç Tzocpocp.ivei rb péyeQoç. Où yàp en to?; iAtaxoû; exetvotç
izovhp.ot.aiv laov èvrodtBoc cwÇei tov tovov, oùcJ è^tùpocliapivoc rot. ù^yj xaî 15
itûp.otzoc. p:r$otpov locp£dvovrx, ovok tàv Tipôyyatv bp.oi.ocv to5v e7raXX^Xcov
7ra0wv, oùâè to dyyiiarpoyov xoà 7roXtTtxôv, xat Ta?; ex tv5ç àXy?9et'aç cpav-
rocaiocig y,oaon:snvy.v(iip.svov • àXX , otov imoytùpovvroq eiç èocvrbv eoxeavov
xat 7repî Ta tôta juirpa epyp.ovp.ivov, rb Xot7rov (patvovTai xov peyiQovç
dpjKàTidsç xàv Totç |u.u9co§£(7t xat dmaroiç 7rXa'votç. 20
§ 14. Ae'youv §è TaÙT oùx èmlD.yjapoci twv ev t>5 OSuaaet'a yeipwvw,
xat twv 7repî tov KùxXco7ra, xat' Ttvwv aXXwv • àXXà y^paç ôtïîyoù^at,
y>5paç 5 o^cos Op'hpov. lX):hv iv oazotni rovzoïç è^g toù TrpaxTtxoû xpoczei
rb p.vBixcv • TtapsiiéÇriV § eiç rtxvB , w; ecpyjv, tva §£t^at^t, coç dç Xyjpov
ÈvtoT£ pôcarov xoiroc t/jv ocKocKpyjv Tôt psyoàoyvr) izotpotxpiTzeroti, oia Ta 7i£pt 25
tov âoxèv, xat Toùç £x Kijoxyjç avoyop£ovp.£Vovç, ovç o ZwtXoç ecpy; 7?l9l~
§ioc xXatovTa, xat tov Ùtto twv 7T£X£ta'$Gt)v coç vzoaabv Tixpoirpsyo'pevov
VAR. — 1.1 PLR. ^riXa. — 1.5 V 2. nçoa.nc8. M. où -yàp àXXo ri. — 1. 14 V 2 L. {vu toïç.
— 1. 17 L. où to àf^iarp. M. TCoXiTtxôv raï; ttiç àXy,Ô. cpavr. — 1. 19 EmM. rspitaxa spriji..—
1. 20 CE. wXotvo;. — 1. 25PV2 3 LER. /.ara ttjv àx(i.Tiv. Em. 7rapa!4u.yjv. M. à;ra)cu.7iv.
V 3 R. T(j> (j.E'j'aXocpueï.
CONJ. — 1. 19, Price, ru.epouu.Evou. TOUP, rapt xà '(Six u.ÉTpa ■«îreipouaévou. RUHNKEN, w£pl
rà î^ia TEpu-ara ru-ep. Un savant inconnu, cité par Is. Voss, avait écrit à la marge d'un
(ls) V. au sujet d'Homère et des discus- ne paraît pas favorable, le savant article de
sions auxquelles ont donné lieu l'authenti- M. Guigniaut, dans l'Encyclopédie des gens
cité de ses poèmes et en particulier l'opi- du monde, tome XIV, p. 167. V. aussi dans
nion des chorizontes, à laquelle notre auteur le môme recueil l'article qui concerne F. -A.
[CH. VI.] TRAITÉ DU SUBLIME. )<'>:»
On reconnaît évidemment à divers signes que ce poème a été composé
après l'autre (ls). En effet, on trouve dans l'Odyssée la suite des événements
de l'Iliade, et comme des épisodes de la guerre de Troie ; on dirait vrai-
ment que le poète veut s'y acquitter envers ses héros d'un tribut de pitié
et de lamentations qu'il leur avait dès longtemps destiné. L'Odyssée n'est
donc pas autre chose que le complément de l'Iliade.
« C'est là que reposent le vaillant Ajax, Achille,
« Patrocle aussi sage qu'un dieu ;
« C'est là que repose mon fils chéri.» (I4)
Par la même raison, sans doute, l'Iliade, écrite dans toute la force du
génie, ne se compose que de situations dramatiques, de combats ; tandis
que l'Odyssée est plutôt dans le genre narratif, qui convient à la vieillesse.
Aussi serait-on disposé à comparer le génie d'Homère dans ce dernier
poème au soleil couchant, qui, sans avoir tout son éclat, conserve encore
sa grandeur : en effet, on n'y trouve plus le même nef f que dans l'Iliade,
cette hauteur qui ne s'abaisse jamais, celte succession rapide de mouve-
ments passionnés, ni ces péripéties soudaines, ni cette éloquence, ni cette
abondance d'images frappantes de vérité ; mais, tel que l'Océan qui, au
moment du reflux, rentre dans ses limites, le génie du poète fait encore
paraître sa grandeur dans les récits merveilleux au milieu desquels il
semble s'égarer.
Je n'oublie pourtant point les tempêtes décrites dans l'Odyssée, les aven-
tures d'Ulysse chez le Cyclope et quelques autres passages brillants (ts), et
si je parle de vieillesse, c'est de celle d'Homère. Néanmoins on y voit par-
tout dominer le talent de raconter plutôt que celui de mettre les faits en
action. Cette discussion a pour but, comme je l'ai dit, de montrer com-
ment un génie qui s'affaiblit se laisse facilement entraîner à des détails fri-
voles et puérils, comme ces contes sur l'outre des vents, sur les compa-
gnons d'Ulysse métamorphosés en porcs par Circé, que Zoile appelait «des
pourceaux larmoyants >('6); sur Jupiter nourri par des colombes comme un
exemplaire de la Bibliothèque de Leyde, uepi r'àtîtà Telu.at.zz. — 1. 20, Le Fèvre soup-
çonne une lacune après àaTTÛTt^e; qu'il remplit par les mots oûrw irap' t)[/.7ipo é Èv toîç
u.\>D. x. air. TïXâvo;. Toup propose àu.7r<Ô7t£e; • gûtco *at 'Ouuipoo cpaîvsrai tô [/.s'-pOo; /Ai
-o'.s a. MCI à77Îaroiç 'O^uffostoç tikÂatÇ. RUHNKEN, irXoîvcc;. MoRUS, xXâvoç. — 1. 26, Le
Fèvre voudrait èv Ktpxi;;. V. Plut. Mor. 52 D.
Wolf, t. XXII, p. 744-748. On trouvera un ('*) Ce sont les speciosa miracula dont
examen approfondi des opinions énoncées parle Horace. A. P. v. 144.
sur Homère dans le récent ouvrage du co- (,6) V. sur Zoïle, Elien (V. Hist. II, 10),
lonel Murr, Litteratur of ancient Greece. Dion. liai, (de Isseo, c. 10), Vitruve (Prœf.
(«*) Odyss. III, v. 109. VII, libr.)
J
100 nEpi rroYS. [S. IX, $ 14-15.— S. X, g§ 1-2.]
Aia, xai tov h:\ tov vxvocyiov <$é% ritxipocç asiTov, Ta T£ 7rep{ Ty;v |m.vy;aTyj-
poyoviocv ocmQocvoc. Tt yàjo av aXXo cpwatj/.EV raura, $ tw ovrt toO Ato;
èvlmvitx ;
§ 15. Aevrépov §è eivexa TipoçiGTopeiadct) xà xarà T>gv 05u<7<7£tav,
Ô7rwç v? aot yvwpj^ov, a>ç ^ ocnoutxh tou 7ra'0ouç £v toFç uxydkv^ avyypx- 5
cpeuat xat 7roi>jTarç etç yjQoç éxXt&rgt. Toiavra ya'p 7rou Ta nepl vhv toO
Oâuaaeooç ^Stxcôç aÙTto ^>io\oyovp.e\ioc oîxt'av, otovà x&tyltoSia tîç lanv >^0o-
"XoyOV(J£UY] . i
KE<ï>AAAION z'
X. <î>c'p£ vûv, ei' Tt xat èrepov é'^otfjtev, û^yjXoùç 7roi£?v Toùç Xôyouç 5u-
Va'jJlEVOV, è77£(734£,|'WfJI.£0a. OÙttOUV £7T£t§>7 7râ(7t TOIÇ KpocypOCVl QfJGU GVVî- 10
ô/3£'j£t Ttvà fjwpia Ta?; ûXaiç ovwmctpypvcoc, e£ œix/mç, yivoix av ripàv
vtyovç olïtiov, to tcôv e^cpepofjtivwv èxXs'yetv ae! Ta xatptwTaTa, xat TaÛTa
Tr/ 7rpoç aXXyjXa OTtauvQiaEt va&cfcnto & ri aû^cx. Ttoisïv ^wocaBoci • [to
/utèv yocp rrj bù^oyrj tov ohcpoocvhv twv Xyj^àrcov, to 5s Trç 7Tukvwct££ twv
bfXe)<£yiisvoiv npoçocyetca.] Otov rç SaTrcpco Ta GyuêoduoVTct zocïç èpwnxaîç 15
[Aocvioug t:<x9yi^.xzoc h. twv 7rap£7ro^£V&)V xat ex Ty?ç oUyiOeiocç aÙT>?ç exa-
cttots Xa^ëavet. IIoO SeT^v oc.ps.vhv dTtoàeUwcoa ; are Ta axpa aÙTcôv xat
VTtipzzzoc\xhioc deivtf xat ex)i£at Y.oà eiç aXArçXa avv^Haoci.
§ 2. 4hWttTfti (i.01 x^voç ïaoç ôeoïuiv
"El».jj,sv wvïip, oçtiç èvavTtoç toi 20
'lÇâv£t, xal •jîXYiatov àîù cpwvà-
aat a' ûiraxoÛEt
Kat "yeXâï; îy.spoEv. To jaoi ' |/.àv
Kapjîav Èv ffriôôeaiv ÈTCToaaîv.
'O? -^àp EÎçîS'w, Ppo^êwç [i.e cpwvà; 25
OùS'sv et' txet •
VAR. — 1. i V2 3. (x^itov. AER. r,oipatç. — 1. 4 PV2LR. eîvsxa. V 3 irpoçtd-ropiriaôw. — 1. 9
M. f£0fuv — 1. 12 M. è)cçEpcip.£v(i>v. — 1. 13-14 CR. è (xèv fàp... 6 £è. — 1. 17 V2L. a7ro-
S'eJjcvuvTat. — 1. 19 RM. heïvo?.— 1.20P. saasvwv 7Îpo;Ttç svavTÎo; rotÇàvei, les autres ma-
nuscrits à peu près de même. R. ê[i.7rps7Ttov rpwç, 0; ÈvavTioç aot. M. E(j.p.sv' x [/.rjv 8çtiç. —
I. 21-22 PLA. wXr.fTÎov àâ'ûcpwv . <ral; uirax&ûet. — 1. 23 PL. xat -^eXoétç t^-epo'ev . to jayi st^-àv.
AER. xal feXàç Sri. M. xxi •yeXwaaç tjx. to' |/.ot Tav. — 1. 24 P. xap&îav s'v aTTiôsao-iv èirTo'a-
<jsv. VsLm. èwo-nrTo'aaev. — 1. 25-26 P. (oç-yâp a' îSw (ipo'/,£wç i/.£ cp. V 2 3. wç *yàp a' e$w.
AE. w; -j-ip d'î^w Ppo'-/,£w; [A£ tpwvàç oùS'èv è't ïîxsi. L. à; *^àp o-'î*w ppo^E»; (pt <p«va; oùâ'Èv
fô' fctt.j R. w; -yàp t'^o) d£ Pp. M. wç i'^ov <r" w; [îpo-c/^ov Èu.ol ^àp aùS'à; oùjàv è'6' tixei.
[CH. Vil.] TRAITÉ DU SUBLIME. 167
de leurs petits, sur Ulysse resté pendant dix jours à jeun après son nau-
frage, ainsi que les circonstances incroyables du massacre des prétendants.
Quel autre nom donner à de telles fables, que celui de songes de Jupiter?
L'étude de l'Odyssée nous apprend aussi que les grands écrivains,
comme les grands poètes, à mesure que leurs sentiments s'émoussent, sub-
stituent au langage des passions la peinture du caractère et des mœurs :
ainsi, par exemple, les détails familiers que nous donne Homère sur ce
qui se passe dans le palais d'Ulysse, ressemblent assez à une comédie de
mœurs.
CHAPITRE Vil.
Recherchons maintenant si nous aurions quelque autre moyen de rendre
notre style sublime. Tout fait est naturellement accompagné de certaines
circonstances qui en constituent le caractère ; pour en donner à l'esprit
la plus haute idée, il faut donc, parmi ces accidents, choisir les plus
propres à produire cet effet et en composer un assemblage qui offre
l'apparence d'un seul tout, [en sorte que l'auditeur soit charmé à la fois
par le choix des idées et par leur rapprochement.] C'est ainsi que Sappho,
pour peindre ce qu'éprouvent ceux qui sont en proie aux transports de
l'amour, emprunte ses traits aux conséquences de la passion et à la réalité
même. Et où son génie se révèle-t-il ? dans l'art avec lequel elle saisit et
assemble les traits les plus saillants et du plus puissant effet.
« Il me semble égal aux dieux, le mortel assis en face de toi, qui entend de près
« les doux sons de ta voix ,
« et jouit de ton charmant sourire. Ta présence fait palpiter mon cœur; dès que tu
« parais, à l'instant ma voix s'éteint,
CONJ. — 1. 1, Tollius ajoute 'OS'j<saé% après àatrov. — 1. 4, Weiske, préfère 7rpo;i<rro-
pT.aôw. — 1. 12, Weiske, m aEtxaip.— 1. 13, PORTUS propose s;ïi<t'jv£e'<ï£i à cause de auv-
Sf,<j%i qui suit. — 1. 14, LE FÈVRE, twv sbcpwv Xr.aaâreov. Toup regarde avec raison toute
la phrase tô uiv... rep^sc-fETai comme une explication qui a passé de la marge dans le
texte. Weiske retrancherait seulement tôv àapoârriv , en effet, il ne se trouve pas à la même
place dans tous les manuscrits.— M. Spengel (Rhetores grœci, Lipsiœ, 1853) ôuiv... S£e...
— 1. 17, Le Fèvre, m6 £î TaÔTY.v tt.v àscTY.v. — 1. 20, Toup, àvrp. — 1. 21, Toup, îa^âvEi.
Brunck, xXariov. — 1. 21-22, Toup, «p&mûaaç. Uemsterhuis et Ruhnken, ààù 9wvcûd«.ç
imaufa. GlLES, owvoîffa; Èrcax. — 1. 23, SCHNEIDEWIN, feXataaç. BRUNCK, to aot 'aàv.
Hermann (Doctr. metr. p. 679) to jaoi âau.av. — 1. 24, Hermann, Giles, a-râdédiv. —
1. 25, BRUNCK, g>; -jfàp eÎ&w ce, Ppo/s'»; {/.e «pwvâ;. HERMANN, m; -yàp ei;{oY> fyoyji «; p.e f<t-
va;. GlLES, w; te -yàp Fi£w, fJpsy/w; tu çwvâ;. — 1. 26, Toup, ikei. BRUNCK, Hk'k.ma'nn,
GlLES, ÎXEl.
J
168 HEPI W0Y2. [S. X, {g 2-4.]
'AXXà xàa [J.àv fXàcscsa. sa-fE • Xe-TTTOV^'
AÙTtxo. y_p£> -Tiùp ÙTrcS'sS'po'fAaxEv ■
'0-7vrcâTe<7<ii S1' oûîèv Sprif*', swippct/.-
fiïûtri £' àxouat •
KàS1 S1' ïS'pw; <J*uxP°î Xs'£Tat» TP^Î**< ^s **
nàaav àfpEÎ, yXwp&Ts'pa S'a ivoïa;
'E[A[« • teÔvscxyiv &' oXî^'w 'wt^eur,;
<ï>aîvo(Aat....
ÂXXà wàv ToXaaxbv, Èxei xal ire'viriTa —
§ 3. Où Qocv^cc'^sig coç vit txvzb zyjv tyvyriv, zb ccô^a, zàq exxoxç, 10
t>?v yAwaaav, ràç oipsiç, tàv Xi°^av' ^'^ » ^ àXXoTpt'a, ôtot^ô^eya cia-
Çyjrer; xat xa9 wrevavTiwjetç â[xx tyyyezou, paierai, àloyiazeï, cppovef;
39 yàp <poêefrat, >7 Trap bliyov réÔv>î>t£v • ïva ^ eu zi rtepl avzw nâBoq
yaivrtzoa, 7ia9côv ôè cruvoSoç. Ila'vra fxèv TotaÛTa yivezou Ttspl zovç
èpûvzocç' ri Iyj^iiç 5, wç ecpyjv, twv aV.pcov, xal >7 etç raùrà Gwjodpzviç 15
aTteipydr.aa.zo zriv 3,oyfiv ovTtep, otaat, xaî erri tcôv jsiuwvoiv zpônovb
7iovr,zriq htfocufidhKt rwv Tiocpar/.oXovQoiivz^v zà ^a)vS7rcoTara. § 4. O ^èv
yàp rà AjOt/^aCTTreta Ttomaaç ekslvoc o'iezxi Zîivoi •
VAR. — 1. 1 P. xâv asv -yXwaffa. V 2 L. *àv u.e -yXwccrav iàf*. Rob. a omis tout le vers.
M. âXXà xapuiv -^Xwcra' eaV èv £s Xê7vtc>v. — 1.2 P. Û7ra£sS'po'u.50csv. — 1. 1-2 Plutarch. de
Prof, in virt. C. 10, xoitoc [aÈv flCoaa' s'af' àv £e XetvtÔv aÙTtxa x?t0 ^ûp ûwoâ'sS'poas.
— 1. 3-4 P. ôftlTOTtot ^'oùS'èv ipYÎi |ayi ÈTrtpou.(3EÏffi ^'àxouE. V 2 3 L. op^u.' x È;npou.[}s'.'<7i
&'àxous. R. èau.âTê<T(7iv 8' oùS'sv cpwat ***xa7u(3o[A['j£Ûaiv S" àx.ousà *. M. jp|Mcrse<nv S"cùJsv
Spnu.i • |3o|/.(ikî>a' Èv 5" à*oaï u.01. — 1. 5 P. s'xaS's a' l&pw; 4*UZ.P^' xàxy^ÉETai. V 2. ex &£ jx' ï^pû;
ijwy^pb? xa. xy^sTai. R.*è/cS'e u.£Ù (Luy^pb; tS'pw; sx^s'eto,!, TpdjAo; â'à 7vâ<jav. M. aa^' î*pw; (j/u-
5(,pbç y^srat. — 1. 6 PV2 î. irâa' ava*ypst. M. alpet... x.XwpoTspv). — 1. 7 P. m<Svj<3r,v (sans
accent). V 2 irtS'sûatv. V3L. wi^eu^riv. R. * TEÔvây.ïjv S'oAi^a iïi<a, x3e* * çitvOfWM. M. TsOvà-
vat ^'oXi-you S'êciaa cpaïvoaat aTrvou;. — 1. 8 àirvou; ne se trouve que dans Manuce. —
1. 9 P. àXXà TravToXpt.aTov , Èitei )cat ■Kvima. où 6a.uaâ^oii; • ô); hit' aùxà. R. èwEt wE'v/iTa
6auu.à^si;. M. iicsl TTE'vviTa. où ôauu.â^Etî. — 1. 12 PV3R. xâcTai àXo-j'ioTt «ppovEl. Em. àXo-
*yt<TTEÎ. V 2 L. cpo^TTat. M. xàsTai àX&-^i<TTst.
Nous compléterons ces documents critiques sur l'ode de Sappho par deux citations de
Plutarque et une de Lucien, qui en rappellent quelques expressions. Plut. 'Epw-txà;, c. 18,
§ 6, 'H xaX7i 2aTTCp&) Xs'^ei tyîç ÈpwfAs'vyi; E7Vt<pavE'.(7riÇ, tyW te cpti)vv;v icr^Eaftai îcat cpXs'-ysfjôîCt to
aw^-a xal xaraXap-PocvEiv tùyjçôrtna. xai TïXâvov aùxT/V xat iXi-pfcv. Comp. de Aud. c. 16, p. 46
D. Vie de Demetrius, c. 38. 'fi; oùv TMvasvaXXov iiçtdvT«v8M.ot«i>ç»iy>t, tx; â's STpaTovtjcy,;,
xalxaô' ÉauTYjv xat [AErà toù 2eXeùxou «poiTtôcrnc 7foXXàxt;, e^'e'veto Ta tyî; ïairçôû; ÈxsTva irspi
aÙTÔv wâvTa, cpwvvi; ÈTTtay^sat?, Èpù6y,(j.a 7rup5>S'sç, o^ewv û-iroS'eî^stç , UpÛTE; $£(?;, àTa^îa
xat 60'puPo; èvtoI; aepu^u.ot;, te'Xoç â'è, tyî; (J/u^vi? xaTa xpaTo; t.ttwi/.e'vï;;, àwopia, xa't 6âu.po;,
(*) Cette ode admirable a été imitée, chez la substance de ces deux beaux vers :
les Grecs par Théocrite, Id. II, v. 77, 82- Je sentis tout mon corps et transir et
86, 106-110; et par Apollonius de Rhodes brûler.
Argon. III, 954-965; chez les Latins, par Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais
Catulle, XLIX, par Lucrèce, III, 153; par parler.
Ovide, lier. Ep. XV. Boileau en a donné une Delille a essayé de rendre le mètre sapphi-
fort belle imitation plutôt qu'une traduc- que dans une traduction de cette ode, in-
tion. Racine (Phèdre, acte I, se. 1) en a tiré sérée ch. III du voyage d'Anacharsis. —
(Ch. VII.] TRAITÉ DU SUBLIME. 1C«)
« ma langue se refuse à parler, un feu subtil se glisse rapidement dans mes veines,
« mes yeux ne voient plus, un bruit sourd remplit mes oreilles ;
« de mes membres découle une sueur froide ; le frisson s'empare de moi ; je suis
« plus pâle que l'herbe sèche; il me semble que je vais mourir.
« Mais je braverai tout, puisque dans ma misère... (»)
N'admirez-vous pas comment elle présente à la fois l'âme, le corps, les
oreilles, la langue, les yeux, le teint, comme des choses étrangères l'une
à l'autre et qui vont tomber en dissolution? puis, comme elle rapproche
les sensations contraires : elle frissonne, elle brûle, elle déraisonne, elle
est sensée ; elle tremble de peur, elle va mourir? en sorte qu'elle paraît
être le jouet, non d'une seule passion, mais de toutes les passions réu-
nies (*). Les amants éprouvent toutes ces choses ; mais le sublime résulte,
comme je le disais, du choix des circonstances les plus saillantes que l'on
fait concourir à un but unique. Homère, dans ses descriptions de tempête,
choisit de même les détails les plus effrayants, tandis que l'auteur du
poème des Arimaspiens (5), croit offrir dans ces vers une image terrible :
x« coy.pîaat;. — Lucien, Amor. c. 46. XXX' èu.cî u.èv, S'aît/.ove; oùpxviGt, pîo; ein S'ir.vExr,;
cutoç, aTravTixpù toû epîXw xaGs'^EGÔai, xal 7ïXr,<jî&v r,Sb XxXgôvtgç «xgÛeiv.
1. 14 PV 2 3LR. wâvra jasv TOiaûra. — 1. 16 PV i 3L. Sirep oîaat xal im tov twv XCUfc,
TpOTVGV.
CONJ. — 1. 1, LE FÈVRE, fXtàaa' ÈVjf' av£s Xe^t. ToUP, iî.yr„ àv Si X. BRUNCK, xxauÈv yX.
. i ■» u' 1 i o r>„. ,.,„.- ■ ; ku»L. ? a. a - X..' i
T.r.r/y^ yiiTXl Tp. £s. SCHNEIDEWIN, Èx Si F&pco; xxxyisTai. — 1. 6, GlLES, irciâ?. VOSSIUS,
m6««. — 1. 7, TOUP, BRUNCK, 'm^EÛaa. SCHNEIDEWIN, 'tu^e-jt;;. — 1. 8, BRUNCK, GlLES, çai-
vou.*t iizw>;. — l.)9, BRUNCK, GlLES, inv. ivs'vYira. HERMANN, aXXà irâv tgXu.xtgv, inû /Xtàivr,
■777.0 g flamxÇci; âv îaw; Oit' aùrû. Dans sa dissertation sur le pronom aùrô; (Opusc. I,
p. 336) le même savant dit qu'il reconnaît des restes du texte de Sappho dans les mots
s'tteî xe et 6%'ju.xÇGtaa. — Bergk pense au contraire que les derniers mots de l'ode sont
oxîvGuai âXXa, et que l'auteur, qu'il appelle Longin, continuait eu ces termes : uâv tg
MjuETin i-zl-vi, Eira cù Oxuaâ^t; x. t. X. — 1. 10, SPENGEL, ûtvg tg xùtg, V. Hermann,
Ôpusc. 1,336, — 1. 11, Spengel, reâvTw; àXXoTfia#iGi-/oiu.Evx ètci^y;t£Î. — 1. 12, Toup, Èirt-
Çy.teï; — 1. 12-13, Ruhnken, àXo-jtGTcï, çpovEt, irTcetrai r sap' gXîygv teôwxev. Weiske re-
trancherait la phrase f, vàp oopsirat... ts'ôvt.xev qui lui semble interpolée.
Geoffroy l'a traduite en prose dans son tes critiques. M. Neue a publié les frag-
Comm. de Racine, (Phèdre, Act. I, se. III,J ments de Sappho, Berlin, 1827. M. Schnei-
et M. Emile Deschanel s'est rapproché da- dewin les a insérés dans son Delectus poet.
vantage du texte dans ses Études sur l'an- iamb. et melic. gr. et M. Bergk dans ses
tiquité, Sappho et les Lesbiennes. (Revue Poetœ lyrici.
des Deux Mondes, juillet 1847, p. 347.) J'ai (s) C'était Aristeas de Proconèse, dont
cherché à être encore plus littéral. Plutarque parle dans la vie de Romulus,
(*) Plutarque cite trois fois cette ode ou c. 28 et Hérodote, IV. 13. V. sur les Arinias-
des expressions qui en sont empruntées, piens, Strabon, 1. I. Aulu-Gelle, N. A. IX,
Lucien y fait une légère allusion. V. les no- c. 4, et sur le poëte, Is. Vossius et Bayle.
15
-170 iiepi rrori % X, §g 4-7.]
©aùii.' ïjy.ïv y.cd tûûto ^.è-ya cppeutv r,asTÉpr,<Jiv.
"Av^pe; GS'wp vaîouaiv à7rô x,6ovoç èv ■Ktkôi'yKscsi ■
Aûerrrivot tivs; staiv, è'vcuai fàp ep-ya irovr,pâ,
vOu.t/.aT' èv âdTpsiai, ^uy^v S" èv tto'vtw gy^ouuiv,
Hirou iroXXà Ôeotat çîXa; àvà x6'Pa? sy.GVTe? «*
l Eû^Tai ffTrXâ-jT.votai jcaxw; àvaëaXXou.èvotat.
rcavTt pw, ot^at, 5v5âov, wç 7r)iov â'vôoç e^et rà Aeyôpevoc rç 5éoç.
§ 5. O §è OuYipoç 7tg5ç; ev yà/3 oro îroXXwv XeyéaSco •
'Ev £' éVea', c*>; gts >oùu.a ôcîi èv vnt 7rè<T7ioi
Aâëpov vtïcÙ vcoèwv àveu-orpecpè;, r ^s te 7râaa 10
"Av^vyi Û7r£)tpûcp8n , àvèacto Je Jeivo; àrTY!?
'IffTÏw èu.ëpsu.£Tai, Tpoy.èouat Je te «pps'va vaûrai
Aei^iOTS?* tutôov "^àp bnï-/. ôavâroto tpépovTat.
§ 6. JLmyzipwt /.où 6 Apocroç rb ocvrb rovro fxereveyxefv,
— 'OXfy&v £è &ià £ûXov %($' èpûxst • 15
iù<hv {uxpbv ocvrb '/.où yXocyvpbv ènoir^ev txvrl (ooëepov • en ôè itapûpiaz
rov >uv5uvov, etTTcov, HjXov ai'5 èpvxei. [Oux-oûv dcTiEipyei.] O ôè "Koirivhq
ov/. eig chzoci TixpopiÇsi rb davàv, àXXà tous àet y.aî p.ovovov/1 /.ocra tzxv
xOfxa TroX).a'/tç oh:o}y.vixh/ovq zi/.ovoypocyzï. Kai ^v ràç npoBéaeiç, àavv-
ôirovç oucaç, avvocvocyy.ocaocç 7ra/5à: <puatv, xat eiç cDJjjlocç axi^&aaa^uevoç, 20
« Û7rèx ôavâroto, » rû> p.h avvtprd'Krovri "KÔBei rb knoç o^oicos ej3aaavta£v •
r>5 5s rov otou, (7yv5).£'^££ rb v:oL%q êhtptùç ohzETzXocrsocro /.où f/ovovovit èvs-
TuTTcocre r/J )i^et toO xtvâuvou rà tôtcoua, «wèx 6avaro:o cpî'jOovTai.»
§ 7. Oùx â'XXwç 0 Kpyp-oyoq èni rov vocvor/lov, y.où èni vn itpoqoty-
yùloc b àr;[xoa;Bé.vriç • «EaTrspa jzèv yàp yjv,» (p/îCTtv • àXAà ràç iço^àç, 25
wç av ££7ro£ Ttç, dpiarîv^Yiv bc/.ocBY)potvrsç èm<7vviQY]/.ocv, oùôèv cpXotw^eç, v?
VAR. — 1. 4 PL. èvt iTo'vTW. — 1. 7 CM. omettent u.r,v. PV 2 3 R. rJèo);. L. r, ^sto?. M. xat
^Jèoç. — 1. 13 L. «pèpovrs;. — 1. 15 R. àïJ' àTretpfei — 1. 17 PV 2 3 L. àï£' à— stp-j-si ■ eux
cuv aTretp'j'ei, ou bien cùxcOv iv.
CONJ. — 1. 1, Le FÈVRE, Weiske, ôaùu.' t (Jtr.v — 1. 6, MoitUS, £ux.ovt' à.<ti7lif^oni.
— 1. 7, Tocp, Trav-ri u.èv. — 1. 17, Tour supprime oùxoûv iitû^ti. Ruhnken corrigerait
(*) lliad. XV» 624. (6) Je supprime, avec Ruhnken, les mots
(8) Aratus, Phœn. v. 284. tr. de Germa- cùxcûv otTïstpf ei ; autrement il faudrait tra-
nicus. duire : «car si la planche éloigne le trépas,
[Cil. VII.] TRAITÉ DU SUBLIME. 171
« Ce fut pour nous le sujet d'un grand étonnement,
« que ces hommes habitant loin des terres, au milieu des flots,
« vivant dans la misère, soumis à de pénibles travaux,
« les yeux tournés vers les astres, le cœur du côté de Tonde,
« tendant des mains suppliantes vers les dieux
« qu'ils implorent dans leurs cruelles angoisses.»
Chacun voit, je pense, qu'il y a trop de recherche dans ce tableau pour
qu'il fasse naître quelque sentiment de crainte.
Voyons comment s'exprime Homère ; un seul exemple suffira :
« Hector tombe sur les Grecs ; tel qu'une vague furieuse,
« grossie par les vents et les nuées, vient fondre sur un vaisseau rapide ;
« le navire entier est couvert de l'onde écuineuse ; un violent coup de vent
« fait gémir le mât : les matelots tremblent de frayeur ;
« car ils se voient à deux doigts de la mort.» (4)
Aratus a essayé de transporter cette idée dans son poème :
« Une mince planche, (dit-il,) les sépare du trépas. (5)
Mais à une image terrible il en substitue une autre faible et recherchée ;
il diminue même le danger, puisque la planche arrête le trépas (G). Ho-
mère, au contraire, ne délivre pas ses matelots une fois pour toutes , il
les représente exposés à périr à tous les instants, presque à chaque coup
de mer ; et même, en associant de force des prépositions qui ne sauraient
se construire naturellement ensemble, et les obligeant à agir l'une sur
l'autre (Ottèx Savâroto), il fait violence à l'expression pour peindre la cata-
strophe menaçante, et par ce conflit des termes qui rappelle d'une minière
énergique le funeste événement, il imprime, pour ainsi dire, à la phrase
le cachet du danger (ûttèx ôavà-roio çfpovrat).
Archiloque, dans la description de son naufrage (7), et Démosthène, lors-
qu'il dit, à la nouvelle de la prise d'Elatée (8) : « C'était vers le soir»... n'ont
pas déployé moins d'habileté ; mais en supprimant tout détail inutile, ils
réunissent avec le plus grand art les principales circonstances, sans intro-
duire dans leur tableau aucun trait puéril, bas ou recherché. Car de pareils
r,fouv à7ïE'p^Et et le retrancherait comme glose du verbe Ifùxtt. — 1. 20, De Petra,
s'ju.fi'.[}a<jâi/.Evcç. — 1. 2(5, Tocp, w; âv efoct riç. Ruhnken, de même, puis àsiorîvJr.v im-
540tV5lVTï;.
elle doit donc l'écarter • observation assez du naufrage décrit par Archiloque, et (de
niaise. Superst. c. 8} il en cite quelques beaux vers.
C) Plutarq. (de Aud. poet. c. 12) parle («) V. la harangue pour la Couronne, c. 53.
172 iikpi rro» [S. X, l 7. — S. XII, § i.]
xaep.vov y) ayo)r/)j\> èy/,xxxxxxxovx£g dix p.iaov. Avp.xîvexxi yxp xxvxx
tb o).ov, wçavet §Yiyp.xxx y) ixpxt(t)p.xxx , [èf>t7TO£oûvTa p.ôy£9Yi cxuvotxoSo-
f/oufjieva] tv5 7rp5ç cOIyiIx ayzazi awxtxziyiaphx.
RE<ï>AAAION H'
XI. ZvvEfUpGç iaxi xxïç Ttpo£Yj/.eipIvxiç xptrh /.xi y)v v.alov(7iv xv'&iaiv,
pxxv, cJe^ofjtivcov twv izpxyp.xxwj y.a.1 àywvcov xarà TTsptôâouç àpydq xe 5
TioXkàç xxl xvxnxvlxç, exspx éxipoiç è7retçxuxÀoyp.£Va psysOn aweyûç
èneiçacynxou v.xx infëxaiv. § 2. ToOto 5è être 5tà xoTcrr/opixv, eïxe 5a-
vwatv, [$ r.pxyp.xxwj y) xaracrxeyûy CTrtjopWtv,] ei'r ÊVrotxovoutav epyoïv
r) TtxQûv \pvpixi yxp tôéxi t&ov aù^ffewv) ylvoixo • jqm% yivoiay^iv Of/wç
tov pYixopx, wç oùôèv àv rourwv xa5 auro gvgxxiyi x^P^ tywç réXetov, 10
7t).)7V et p? sv oîxroiç âpoc, vh Ata, $ Èv evx£hap.oig * twv 5 àXXwv aù£y;-
rtxwv otou Trep àv xb ût^yjAov àcpÉXyjç, wç ^X5^ ^capwniç, a(î)p.xxoç •
eùSùç yàp xxovtl Y.x\ xevovrat xb ep.7ipxy.xov aùrwv, p.Yi xotg vtyeai avve-
Tttppoiwùpxvov. § 3. Ht p.ivxoi dixyipei xov xpxioyç £ipY,p.ivov xx vxtv
■Kxpxyyellô'p.evx, [TïepiypxyYj yxp xiçy)v èr/Mvx xàv xxpoiv )^ufxa'rwv, /.xi 15
eiç ivôxYixx aivxx^iç) xat Ttvt xaSôXou twv aù^aewv Ttxpx^lxxxei xx u^n,
t>5ç caqwjvetaç aùryjç évexa (tvvto^coç diopiaxiov.
XII. O fjtèv oùv twv re^voypacpwv opoç êp»y oùx dpecxôç. Av^naiç
èan, cpaat', Xôyoç ^éysQoç 7reptTt0£tç toîç Û7roxei/xévoiç • Suvarat yàp xp£)\Zi
Y.XI V<\lOVÇ Y.XI TxQoVÇ Xxl Tp07TWV £ÎV<Xt X01V0Ç OUTOÇ 6 CjOOÇ, £TT£t5>7 X3C- 20
VAR. — 1. 1 PV i S'iau.scFûu. — - 1. 2 PV2 3 LR. w;avei yû^u-ara. M. auvotxoS'ou.oûpi.sv* rf
Tïpôç àXX. — 1. 3 P. ty) «pb?. — 1. 4 A. toïî TpoexxetjjLÉvotç àp. xv xat xaXouaiv. — 1. S V3 R.
Srav 8' £y„op.. — 1.9 M. tmv «ùÇ. "^îvoivto. — 1. 14 M. twv àpr. eipriasvwv. — 1. 17 M. omet
aÙTr;. — 1. 20 PR. euro; Spot L. cûtwç ôpoç... twv Xo-ywv.
CONJ. — 1. 1, LE Fèvre, <7/,cXa(iTt/cciv. — 1. 1-2, TOUP, XuaaîveTai "yàpTaÙTaTÔ 5X&v Mjavet
ir.'Yu.aTa yi àpatwaara, rà gfATîoi&ûvTa jAê-féôn «ruvoixoâ'ojj.oûjAêva. RUHNKEN, X. "y. t. to SX. wç
^vifa. â dç àpaitia. èf/-PÛ£Tai, rà f/.s-j'. auvotxoS'. WTE1SRE, X. -y. t. t. oX. w;. ^- to 0ix.0S0u.r1-
u.%n àp. è;i.7rotc.ûvTa, xat eux, âpu/nTov-rx irpôç Ta tô [aê^s'ôsi xaXw? auvot)covoaoûu.eva ttî te
-^pi;... Le Fèvre, àpaptvwu.aTa. Un savant mentionné par TOUP, rà h 7rotoûvTa ^.e-Ysôn.
Dobree, rà ÈiATïotGijvT' âv. Il me semble qu'il faut supprimer les mots sairoioûvra fAs-yiOïi
qui sont sans doute une explication marginale des mots s7m;auxX&ûu.svx u.vyiùrt qui se
lisent quatre lignes plus bas ; car le mot jj-e^ e'ôyi ne se rencontre guère pour signifier de
(°) V. les notes critiques. Si l'on n'admet t liées entre elles.» — V. une comparaison
pas la correction que je propose, il faut semblable dans Quint. I. 0. VIII, 6-G3, et
traduire : «dans les édifices, lesquels ne pa- dans Plut, de prof, in virt. c. 17.
« raissent dans toute leur grandeur que (*J Hœc est illa quœ Setvwai; vocatur, re-
• lorsque toutes les parties sont étroitement bus indignis, asperis, invidiosis addens vim
[Cil. VIII.] TRAITÉ DL SUBLIME. 17.)
traits altèrent la beauté de l'ensemble, et font un effet analogue à celui
des replâtrages et des fentes, qui coupent l'aspect général d'un édifice
et en détruisent l'harmonie (9). ^
CHAPITRE Mil.
Aux moyens d'ennoblir le style dont nous venons de parler, on peut
ajouter l'amplification, qui trouve sa place dans le discours lorsque la na-
ture des faits et la lutte des intérêts admettent tour à tour des reprises et
des moments de repos ; on accumule alors successivement, et comme par
degrés, les circonstances propres à augmenter l'effet que l'on veut pro-
duire. L'amplification a lieu soit par le moyen des lieux communs, soit en
représentant l'idée d'une manière frappante ('), [soit en exagérant l'impor-
tance des choses ou des preuves], soit en développant les faits ou les senti-
ments; car il y a une foule de manières d'amplifier (8). Cependant l'orateur
ne doit pas ignorer qu'aucune ne peut, sans le secours du sublime,
produire l'effet désiré, si ce n'est toutefois lorsqu'il serait question d'exci-
ter la pitié ou le mépris ; mais dans tous les autres cas, retrancher ce qui
donne de la grandeur au style, c'est enlever l'âme au corps ; car si l'am-
plification n'est pas soutenue par de nobles idées, elle perd aussitôt tout
ce qu'elle peut avoir de force et de consistance.
Mais afin de donner à cette observation toute la clarté nécessaire, nous
devons indiquer brièvement en quoi elle diffère de ce que nous avons
établi précédemment (je veux parler du choix des circonstances princi-
pales et de l'art de les coordonner), et ce qui dislingue en général le
sublime des différentes sortes d'amplification.
Je n'approuve pas la définition qu'en donnent les rhéteurs. C'est, disent-
ils, une manière de parler qui ajoute de la grandeur au sujet que l'on
traite. En effet, cette définition peut fort bien s'appliquer au sublime, au
pathétique, aux tropes, puisque ces formes de style ajoutent de même
grands édifices. On pourrait lire aussi sjattgSwv gvto. ™ jj.ste'8si. Le sens de la phrase est
clair, en sous-entendant Aj^aiverat dans le second membre ; ffuvcixo$G[/.&ûu.eva est la glose
de auvTETîty/cu.ivx, auvMxovof*iOU|A«va, que donnent les manuscrits, celle de ouve/mç. — .
1. 8, Rlhnken, r, lïpx-juariy.wv y.y-oLny.. eVifp. d'après Longin (Rlict § 18). WEISKE fils ifrt
&ctvo)otv iïpa-yjA. r, y.%7%(jy. STTtpp. SPENGEL, eits rtaîvcoatv f) irp. t xar. eit' èiripp. eit' oîxc-
-vo[ûxv. Les mots f, -px^u-ârtûv rj Karaaxcuttv pmiômtm ne sont-ils pas la glose du terme
<'htvM<jtv? — WEISKE, ittMXO^Cfitttv èp-y. t iraôwv -ysv&iro. — 1. i3, RliINKEN lit <x(}e'vvjTai au
lieu de xrmirtu.
oratio : qua virtute practer alios plurimum parationc, congerie. Incrementum est potis-
valuit Demosthenes. Quint. I. 0. VI, 2, 24. simum cum magna videnturetiam quac infe-
(*) Quiutil. I. 0. VIII, 4. 3. Quatuortamen riora sunt. Idaut uno gradu fit aut pluribus.
pi -iccipue generibus video constare amplifi- Per id venitur non modo ad summum, sed
cationcm, incremento, ratiocinationc, com- intérim quodam modo supra summum.
174 nEPITVOYS. [S. XII, ^ 1-S.J
ytïvx toi lôyfù Ttzpizi.Br,ai trwov n [xéysBoç. EuoJ 51 yxivzzxi xccjxol à/J:rt-
Xcov Tzxpxllxzzeiv, yxsïzxi To f/.Èv v\poç eu ^ixpp.xzi^ ^ § atv&iaiq y.xl ht
TÙJiSeï • ôtoTrep ex£t~vo pèv xàv vort\x.otxi évl t:o)Xxy.iç, y $£ tiocvzwç ijjzzx
"Koaivr,zoq yxl r.epiovaixq nvoç vyiazxzxi. § 2. Kai eariv yj ay^yj^tç, toç
TU7TW TtcplXxceïV, GVU.TllY}p(*XJlÇ XTZQ T.XVZOM TtoV iw^SpOtXZVWJ ZOÏÇ TtpX- 5
y^aat \mpiwj xat totîcov, ivyypoTXoiovGx zy èmixovfi zb yxziay.îvxrjii.ivo'j •
Tayry; rrjç 7riaTewç ôiearwcra, on /xèv to Çyjrov^evov oôroSet [xvuaiv]...,...
KEMAAION 0'
...7rXoua£WTara, xxOohtep rt raXayoç, eiç olvocirenzaplvov xêyvzxi ttoX-
?.*x>5 fxsyeBoc. § 3. O0£V, oi/mat, xarà Xoyov 6 fxsv pmoip, xzs TtxBrjZi-
x&Vrepoç, 7roXù to Zixiivpov ïyei y.x\ Bvuiymç àccpXeyousvoy • o 5e, xaôeffTwç 10
ev oyza) y.x\ [xsyxloTcpsneï <7euvoT7/Tt, où/. etyuxTat f/èv, àX). où^ outwç
htiazp xtïzxu
§ 4. Où xar aXXa de Ttva $ Taûra, e/xot doxei, yD<zxz£ Tepev-
nave, (Xe'yw 5e, et xat »jpv coç EXXyjcrtv èçefrai Tt ytvcooTvSiv,) /aï
6 Rty.é/iwv tou Ayj(/oaÔe'vouç ev Tofç {jjeyéBsGi 7rapaXXaTT£t. O f/èv yàp ev
i»<|/c£ TO 7T?ioV aTTOTGfXCi), 6 51 KlJtépWV £V yQJOZl. Kxl 0 ^èv Yl[l£z£p0Ç 5tà 15
to ju£Ta j3t'aç èxaerra, en 5È zxyovç, pco/x/?ç, 5£tvÔTyjToç, otov xat'etv te aua
xat 5tap7raÇ£tv, ox>;7rTc3 Ttvt TCxpziy.x%oiz av $ yspxvvût • 6 5È Kr/éjoojv
wç au.cptXa<py?ç T£ç èimpria[XGç, oip.xi, t.xvzyi vi^szxi xxl dveô.eïzxi, ttoXù
è'ywv >tai èrdpiww xù zb xafov, xa2 §£x/w).y;ioovo£/.où^£vov à'XXoT àïïàoiobs
h oà)zù> Y.x\ y.xzx ^tx^oy^xç xvxzpsyôp.evov. § 5. AXXà TauTa |^èv yta£tç 20
xv âpeivov èmy.plvQize.
K.aipbç §£ toû Ar,uo<jBeviyjQV (jJkv tyovç y.x\ VTïepzezxuivov év T£ Ta^
ôfifvwaEaf y.xl zoïç ayciïpoïç nâOscrt, yxl evBx deï zbv xy.poxzrtv zb auvolov
VAIt. — 1. 3 PVî L. SV S xeîvo. — 1. 5 V:L. èx9£p&o.£vwv. V2 3LERM. Trpâ^aaaiv ôpîwv
îtal tÛ7îwv. — 1. 6 M. xaTowxeua^oasveov. — I. 7 V2LR. S'ieaTwra. M. Sit ■« u.sv... aTro-
^eîx-vuaiv. — Le manuscrit de Paris porte àiro^ïî ; après ce mot commence une lacune
de deux feuillets, soit quatre pages. — 1. H V 2 L. l^tMTai àXX' cù^. — 1. 13 PV 2 3 Lit.
Si xai r,u.ïv. — 1. 15 R. i%ypàu. — 1. 18 V 2 ERM. om. ti?. — 1. 19 M. ~b xaîov ^iaxX.
âxXor' àXXw;.
CONJ. — 1. 5-6 , PoRTUS, ■jrpà'j'fAaat o.cpîwv y.aî to'tcwv. — 1. 7, SPENGEL, Sti iq [aev. —
(•) 11 parle probablement de Platon ; voy. (3) J'ai suivi la traduction de Morus :
lafinduchap. section XIII. non œquc celer ac mobilis videlur. V. la
(2) Ce mot n'est pas dans le texte ; mais note critique et V Index verb.
il résulte du sens de la phrase. (*) V. Plutarque, vie de Dcmosthène, c. 2,
[CH. IX.] TllAITÉ DU SUBLIME. 17'»
au discours une certaine grandeur ; niais elles nie semblent différer de
l'amplification, en ce que celle-ci produit la grandeur, surtout par la ri-
chesse des détails, tandis que le sublime résulte de l'élévation des idées ;
ce dernier se révèle souvent dans une seule pensée, mais l'amplification
suppose une certaine quantité , une abondance d'idées ; en général elle
consiste à envisager le sujet dans toutes ses parties et sous toutes ses
formes, et fortifie l'effet déjà produit en obligeant l'esprit à s'y arrêt ér.
Elle diffère, à cet égard, de la confirmation qui cherche à démontrer le
sujet dont il s'agit.
(Lacune de quatre pages du manuscrit de Paris.)
CHAPITRE IX.
semblable (') à l'Océan, il se déploie de toutes parts dans une
vaste étendue. Il est donc naturel que l'orateur, qui est plus passionné,
ait beaucoup de feu et se montre animé d'une grande ardeur, tandis que
le philosophe (*), s'enveloppant dans sa gravité et sa dignité majestueuse,
sans être froid, ne se laisse pas aussi facilement entraîner (3).
Je ne crois pas, mon cher Terentianus, si toutefois il nous est permis, à
nous autres Grecs, d'être juges sur ce point, qu'on puisse assigner d'au-
tres causes de la différence qui existe entre Cicéron et Démosthène, par
rapport au sublime. Le sublime de Démosthène se manifeste par des traits
le plus souvent soudains et rapides, celui de Cicéron par une merveilleuse
abondance. Notre orateur, à cause de la force, de la promptitude, de la
puissance, de l'énergie avec lesquelles il semble tout dévorer et enlever à
la fois, pourrait être comparé au tourbillon ou à la foudre ; tandis que
Cicéron me fait l'effet d'un vaste incendie qui éclate de toutes parts, con-
sumant tout ce qu'il rencontre, nourrissant une flamme intense et opi-
niâtre, dont les ravages s'exercent de divers côtés en même temps et qui
s'accroît par intervalles. Mais, vous autres Romains, vous l'apprécieriez
bien mieux que je ne saurais le faire (*).
La sublimité de Démosthène, sa puissance se déploient dans les passages
véhéments (3), dans les mouvements passionnés, lorsqu'il faut étonner et
frapper l'auditeur ; l'abondance de Cicéron brille lorsqu'il a besoin d'é-
craser et de confondre son adversaire ; car une semblable éloquence admet
1. 11-12, BENTLEY, où/, gûtm; à7raaTpa7TTEi. On pourrait lire iizny.r.KTii, à cause de ax.riizrta
Tivi ««MixdECttT1 âvrjxepxuvM. — I. 17, RuHNKEN, <j/.r,T7?û> Tivt r, y^etu.âfpw. — 1. 19, HER-
mann (Opusc. I. 337) met la virgule après àXXoîco; et construit èv aùrô» avec xai jcarà £ia-
et dans les Recherches, p. 111, l'examen dessus, sect. XI, § 2, Le mot ^etvwat; est
comparatif des deux passages. employé par Platon, Phacdr. 272. A, et par
(5) V. le passage de Quintilicn cité ci- Plut, vie d'Antoine, c. 14.
-J
476 ma»! YU0Y2. [S. XII, l 5.— S. XIII, % 1-2.]
èy-Arfcou • xr,ç 5è yyasoK, cttou yprj xaTavr).yjaat ■ zoTvrr/oplxiç T£ yxp y.xl
àzi).ôyoiç y.xxx to ttâî'ov xa« Tïxpx&xaeat , xat roù cppa7Ttx.org a7ra<7t
xat £7ri§£t/.rf/.otç , lazopixiq ze xxl cpucxtoXoyiatç, xaî où/, bltyoïg x/lw:
{xépeaiv xpptôioç.
XIII. On [livrai o nXarwv, £7ra'v£tp yxp, rotoùrw rtvt yelp.xzi S
à'jiocpy;rt péwv, oùSèv yjrrov |xeyeQ.yverat, aveyvcoxcoç rà ev r/j HoXtreta, [rôv
tottov] oùx àyvoeîç. « Ot a(oa cppovria'ewç, » (pyjat', « xal xpszrjç ccxsipoi
evoiyiouç §è xat rwg rotovrotç ad ^uvcvteç, xaVco, wç êbt/.e, cpepo'/rai, xcd
Tayryj uXavcôvrai 5tà j3i'ou. Ilpoç §£ rô àXyjSèç avw oùr àveêXe^av 7T«-
7:oT£, out xw,viyB'noxv, où§è fisŒodov ze xat KxQxpxç ^5ovyjg eyeyaavTo* 10
a/\Xà j3oCTxy;aa'ro<>v 5ao?V, /.ara) àît |3â£7TOVT£s y.x.1 x&uxpctceç eu yy5v /.a«
et? T/5a7T£Çaç, |3oc7/.ovrat yopraÇopeyoi xat o^eùovrEç, xaî èvexa rxjg Toùtwv
7r).£0V££t'aç /axTtÇovreç xat xvpTTovTes x)lr]}.ovç ai^-npoïq y.ipxai xaJ
07r).atç a7:oxTtvvuouo't 5t oaù^axiccj. »
KE4>AAAION I
§ 2. Evtktxvurai 5 w^Tv oùroç o àvrçjO, et fiovlotusOx p? xxzohyoi- 15
p£fv, (ôç xat aJOvyj Ttç Trapà rà eipr^éux octoç eut rà ù']/y;).à T£tv£t. Floi'a
$£ xat Ttç aÙTy; ; H twv epi'KpoaQev [xeyxÏMV avyypxyéoïv y.x\ iwajT&» p.i-
p/ai'ç te xaî Ç^Xcoatç. Rat ye tovtou, cptXraTe, xzplï, èyôipsQx tov ctxo-
7Toù. IloXXot yxp àXXorptw Qeoyopovvzxi 7rv£y/x«Tt tov aùrov Tp57TOV, ov
xat tt^v IlvQixv lôyoç è'yji zpîizodi tÙwix%wgxv, èv5a prr/ux ton yf/g 20
àvaTO/efv, wç <paatv, ar^tôv evGeov, avzôQev èyav^ovx zrjç iïxtuoviov xaQt-
arraftevyjv ôuva'u-ecoç, Tzxpx\)xiy.x yjpriaiwfîevj xar htLivjoiœj. Oyrwâ a7rô
r/5ç twv xpyxioyj fjiey^ocpuiag etç ràg rcôv Ç/j^oùvrcov hetvovç tyvyxç, àç
xTtb iepûv (TTo/iicov, àxoppoixi nvzç, cplpovrat, ùcp wv è7Ttîrv£2^£vot, xat ot
p.)î ).tav cpoiëacrrixot, tô> évépoiv auvevSouatwat pueyéQei. 2o
VAR. — 1. 2 EmM. aTîoXo'Yoi?. — 1. 5 M. omet tcioûtm et Ht ysûaart tivi. — 1. 6-7
PM. tov tÛitov.— 1. 8 PV 2 3 RM. oÛvovtsç. — 1. 13 PV 2 3 LR. àU^oi';. — 1. 1SPV 2 3 LR.
cûto; àvr.p. M. xaToXt-^wp^ffat. — 17 1. PV s 3 R. xî? auTn; — 1. 18 M. >c*t to6tgu -p. —
P. i-f6u.i%% — 1. 21 A. 6 àvaTTVîtv çaciv. M. àvaTrvî'ov.... x«ù è^/.ûu.ova.
(c) Rapprochez de cette comparaison, Cousin, t. IX, p. 2 1 8. Notre auteur cite de
celle non moins juste, non moins bien sen- mémoire.
tie, que Fénelon trace en peu de mots dans (>) Voyez ce que dit Plutarque sur l'in-
sa Lettre sur l'éloquence. spiration de la Pythie, 'E j wti/.o';, C. \ 8.
C) Liv. IX, p. 580. dans la trad. de M. M. Séguier de St-Brisson traduit ainsi ce
|CH. X.] TRAITÉ VO SUBLIME. 177
volontiers les lieux communs, les péroraisons , les digressions, toutes ees
Tonnes du discours où l'on recherche l'élégance, savoir: les narrations,
les descriptions et une foule d'autres du même genre (6).
Pour revenir à mon sujet, Platon n'est pas moins sublime, bien que son
style s'écoule sans bruit comme un cours d'eau tranquille ; c'est ce dont
vous conviendrez quand vous aurez lu ce passage de la République (7) :
« Ceux qui sont dépourvus de sagesse et de vertu, dit-il, occupés sans
« cesse de bonne chère et d'autres plaisirs semblables, paraissent se laisser
« entraîner vers la terre et marcher au hasard durant toute leur vie. Ja-
« mais ils ne portent leurs regards en haut vers la vérité ; jamais ils ne se
« relèvent, ni ne jouissent d'aucun plaisir pur et durable; mais, pareils
« aux bêtes, regardant toujours en bas, penchés vers la terre et vers leur
« pâture, ils se rassasient des plus viles jouissances, et emportés par leurs
désirs insatiables, ils s'immolent les uns les autres avec des armes de fer;
imitant ces animaux qui se disputent leur proie à coups de cornes ou
« en lançant des ruades.»
CHAPITRE X.
Ce grand homme nous montre par là, si nous voulons y prendre garde,
qu'il est encore une vo}e, dont nous n'avons pas parlé, qui conduit au
sublime. Laquelle ? L'imitation et l'émulation des grands écrivains et des
grands poètes qui nous ont précédés. Voilà, mon cher ami, le but auquel
nous devons tendre avec persévérance. En effet, bien des gens sont inspirés
par le génie d'autrui, de la même manière que la Pythie lorsqu'elle s'ap-
proche du trépied ('). De la terre entr'ouverte il s'exhale, dit-on, une va-
peur divine dont elle se sent pénétrée comme d'une puissance céleste, et
qui lui dicte aussitôt ses oracles. C'est ainsi que de la sublimité des anciens,
il s'échappe, comme d'un antre sacré, certaines influences qui pénètrent
les âmes de leurs imitateurs, et ceux-là même qui sont le moins sujets à
de tels transports, s'en trouvant inspirés, participent de la sorte à cette
grandeur étrangère.
COXJ. — 1. 7-8, Le Fèvre supprime rtv 7'j7rov altération de tov to'ttov, explication des
mots Ta èv rr; KoXrrtiç. — 1. 20, Peaiice voyait les traces d'un vers dans cette phrase, et
voulait lire pvyu-' èiti fHç,
passage dans une note sur la Prépar. Evang. •< tes. Beaucoup d'auteurs ne sont inspirés
d'Eusèbe, tome II, p. 597 : « 11 est une au- « que par l'esprit d'autrui, de la même
" tre voie qui mène au sublime; l'imita- «manière qu'on rapporte que la Pythie
" tion et l'émulation des grands historiens « l'est en s'approchant du trépied.»
« qui nous ont précédés et des grands poë- J G
.J
I7,s hepi rroTs. [S. XIII, $3-i.— S. XIV, gg-l-3.]
§ 3. Mïvoq ll/oôôoro, O^^jxooraro^ eyiveTo; 'Lvnaiyopoq fti Kpôrepov,
o re kpyjkoyoç, 7ravrcov 5È toutwv jxxkivxot. o Il/.aTtov, àrco tov Op.ypi-
x.ov è/sivov vtxpLocroç eiq outov [xoplocq caxq Tta.poczpo'Xixq omoysxî\>GoLu.zvoq.
Rat ïaiàq ïfyuuv ditoiïeîletov é'§c«, et p7 Ta en efôous /al oî itepl Afzucovtov
exXÉçavT&g àvéypa^av. 5
§ 4. Eurt S où xXotoà to 7Tpàyaa, àXÀ wç oro xaXûv v^wv, >? 7rXa-
ouaVcov, y; <$rjUxovpyY}[izT(t>v ohzoTJKUtQiq. Rat où5 àv eTXoc/.ux(jaci [/.oi
ào/et rrj)j,xocJTx riva Totç Tyq cptXoaocpt'aî Scyaaat, zat eiç Tioir/Zmàq vïccç
Tzo71xyov avvzy£r)\)a.i '/.où ypdaziq, d [à} itepl 7rpa)T£toi)V, vh At'a, uavTt
6u^/cô Trpôç Opîjoov, cî>5 àvxxytuviavhq vioq izpbq >$yj TeSau^aa^evov, tacoç 10
jt/sv <ptXoveiy.0TSjOov xat otoveî Sta^ojoanÇo^svos, oùx. avwfpeXwç § b'|Utoç
iïtypujTeiezo • «AyocSri» yàp /.ocra tov Hato^ov, «ëpiq ffîs fipoToïai.» Rat
tw ovrt x.a).oç outo$ xat d^iovuirazoq £v*/ù.£ixç oLy&v rs /,sà oritpavoç, ev
w xat to //TTàaSat rwv izpoyevearipwj oùx à§o£ov.
XIV. Oùxoùv xat >9uàî, )§v6t àv 5ta7rovciou£V tyrr/oplocq ri xaî fteyaXo- 15
9(ooauv//Ç ckôfAeyov, xaXov àva7r).aTT£a"9at Tatç ^u^afg, Trâiç àv, et tv~/qi,
TaÙTo toOG Oy.npoq erres/, 7iwç § av IlXarwv $ hr,[/.o<jQswiç v<j/coaav, >7 iv
laropicç ®ov~/i)Vàriq • TzpoqTiŒZovrx yàp v^tv /.xrà. ÇyjXov lx£t~ya Ta 7rpôç-
W7:a, xat oîov 5ta7r/2£77ovra, ràç tyvyjcq dvoiaet 7rwg upoç rà àv£t&»Xo-
7iotouf/.£va \xzxpx. § 2. Ert 5È fjt.à).Xov, £t xàxavo r/j §tavota izpoqvKo- 20
ypacpot^ev, 7rwç àv tc§£ Tt vît £p>0 "keybfievov 7rapwv Oprtpoq rr/ovaev, f)
Ay^oafo'vyjç, >? ttwç àv em tojtw SteréSyjaav. Tci5 yà/3 ovrt f/lya to àyw-
viap.ot., toîoutov vTzor'SzG^ai twv î§twv Xôywv ^i/.xarhpiov /.où Biocrpov, /.al
Èv TyjXtxovrotç vfjowo't xpirouq te xat pdproaiv, viziyziv toôv yptxyotxêvtàv
evOvvbcq TieTixïyBxt. § 3. Il)iov §£ tovtwv Trapop^Ttzov, £t 7rpoçTt9e«jç, 25
ttcôç àv e^oû TaÛTa ypa''|aVToç o ^£T £f^£ îTfX{ obcputreiev aîcov ; Et ^£ tifi
aÙTÔ0£v cpoêorro, ^ toO îôt'ou (Stou xat ypôvov où cpSe'y^atTo Tt vTiepriue-
VÀR. — 1. 1 M. fafaro. — 1. 2 PV 3 L. î ^e *Apx- K- ^aî ^PZ- V a L. om. àmb. — 1. 4 Cit.
Ta ètt' tvS'cù;. M. 'Iv3"où;. — 1. 5 V3. e-oaij/av. — 1. 6 V 2 L. gùXoxXotttî. — 1. 7Em. èu.^
ptPâaai [AOt. 31. *ai où^' àv £u.ptPâaa'. uot ffoxtt. — 1. 9 V 5 R3I. auvsxP^vài — 1. 16 L. x.aXwç.
— 1. 18 PV2L. «ûoittTrrovra. — 1. 25 A. 7raaï-/Ôat. Em3I. >4ai f^.r, iraï^ai. R. omet le mot
et ajoute un astérisque. — 1.27 CE. /.po'vcj csôs-^atTO.
(*) Comp. le jugement de Quintilien sur (4) Voir sur les plagiats des anciens l'en-
Platon, I. O. X, 1, 81. tretieu qui eut lieu, suivant Porphyre, chez
(5) V. sur Ammonius les Recherches , Longin, le jour de la fête de Platon. Re-
p. 53. cherches, p. 21. Documents, n° 15. 31. Se-
[Cil. X.] TRAITÉ Dl SUBLIMi:. I7«»
Hérodote est-il le seul qui ait imité Homère? Stésichore, Archiloquc l'ont
imité avant lui ; mais plus que tous les autres, Platon a fait dériver de son
côté une multitude de filets de cette source abondante (*). Peut-être au-
rions-nous eu besoin d'en donner des preuves, si Ammonius n'avait fait de
ces emprunts un recueil où ils sont classés sous divers chefs (s).
Ce n'est pas ce qu'on appelle un plagiat (*) ; c'est plutôt une imitation
du beau moral, semblable à celle qui consiste à reproduire de belles formes
ou de beaux monuments, et je ne pense pas que Platon eût orné de telles
fleurs les principes de la philosophie, et qu'il se fût engagé si souvent dans
des fictions et des expressions poétiques, s'il n'eût voulu disputer de tout
son pouvoir la première place à Homère ; tel qu'un jeune athlète, qui lutte
peut-être avec trop d'insistance, et comme à main armée, contre un ad-
versaire déjà renommé, et qui parvient à obtenir sur lui quelque avan-
tage. « Une telle lutte, dit Hésiode, est favorable aux mortels! (5)» Au fond,
n'y a-t-il pas du mérite et de l'honneur à disputer ainsi la gloire et la cou-
ronne, puisqu'il ne saurait être honteux de rester au-dessous de ses de-
vanciers?
Toutes les fois donc que nous travaillerons à quelque œuvre qui réclame
de hautes pensées et un style élevé, il sera bien de nous représenter com-
ment Homère aurait exprimé la même chose, comment Platon ou Démo-
sthène ou l'historien Thucydide l'auraient rendue avec grandeur ; car si
notre ardeur est excitée par de tels personnages, par des rivaux si supé-
rieurs, notre àme s'élèvera en quelque sorte à l'idéal qu'elle s'était formé.
L'effet serait bien plus sûr, si nous pouvions imaginer de quelle manière
Homère ou Démosthène auraient écouté telle de nos paroles, ou comment
ils en auraient été affectés. C'est réellement un puissant aiguillon que de
soumettre ses propres discours à un tel tribunal, à une telle assemblée, et
de se figurer qu'on est appelé à rendre compte de ses écrits en présence
de ces grands hommes que l'on prend pour juges et pour témoins.
Mais ce qui vous animerait encore davantage, ce serait de vous deman-
der aussi : Comment les hommes qui vivront après moi écouteront-ils la
CONJ. — 1. i, Le Fèvre, 'O ah 'IFpvî. TOUn», Où ràutôvoc 'H?. TOUP, Tt; aivo; Hp.
'Oja. êfÉVETo; Morus, TH uo'vo; 'Hp. 'Ou. if. — 1. 4, Le FÈvitE a corrige la leçon fautive
des mss. en lisant eî u.r, ra in stîou; et -epi 'Auu.. — 1. 6, Tollius propose de lire etôûv
au lieu der.Oûv; c'est aussi l'avis de MORlS. — 1. 7, TOUP, y.xi vjS. àv èfxxTaïuîjai «/.oi
Hca-û nr,).. riva. — 1. 21, MORUS, to'^s tô ûtc' èucû Xef. — 1. 25, LANGBAINE, approuvé par
Wyttenbach (Dibl. Crit. III, p. 47), x*t «mi tïtxîctxi. Weiske fils tire de la leçon du ms.
Ambr. itfoçHfjku. Ne pourrait-on pas lire tctx/ôxi?
guier (1. 1.) traduit ainsi cette phrase : • Ce « lage des monuments d'art plastique ou
• n'est point un larcin, c'est un moulage de « architectonique. »
« beaux caractères à la manière du mou- (*) Les Œuvres et les jours, v. 2 1.
180 UF.n Y.JOV2. [S. XIV, l 3.— S. XV, § 8.]
pov, àvây/.r, /.ai xà aiSÛ.a.ij.cav'ojj.eva vnb xr,ç, xo'jxov 'fyvyfiç àxû:r, ttoà
xvylà &çjtsp àu.&lovvOai, ixpbç xbv xy)ç ûarspocp^uiaç ohaç, ui] xùsq^opoi-
uzva yfi'ovov.
RE^AAAION IA'
X\ . Oy/.ov /.xi ueyalmyopiaq '/.ai àyàvoq èizi xoixoiç, w vzavia, xou
ai yavxaaiai TtapaaY.evaaxv/M>xaxai • oCtw yovv etâtoloizouaç avxàq ivioi 5
liyovai. JLaleïxat. plv yàp xotvwç yavxavia tixv xb bizoiqovv èwôriua
yzvvr,xiy}jv lôyov izapicxâuèvov • tSt'wç ô ènl xovxwv nsxpccvwa Touvofza,
bxav à Aéyyç uît kv%x>aiav\)M) /.al TtâQovq filémiv §ozvfc, xaï vit tyiv
xiSftç xoïq àv.ovovaiv.
§ 2. Qç 5 ezepôv xi ri pr,xopv/.ri yavxanla j3oûXeTa£, '/.al exspov'f) napà 10
TMYiXaïc, où/ àv lâ9oi <7£, où§ on rrjfe f/èv ev Ttoïfiaei xiloq hxh ËxnTyj-
çiç, xf,q 5 ev Àôyotç èvâpyeia, du.yoxzpai S ouwç tour ira^r,xovai xb
avyy.tY.ivnp.ivov.
Cl u.YÎTEp, t^ETEÛti) aî, u.r, 'ttÎgeu aoi
Ta; ataaTWTrcù; **'• ^pa/iovTM^si; /topa; ■ 1 5
Aûtou -yàp, aûrat 77Xr,<rtov 9pMO-y-ouo"î uou.
Rat
Os p.ot, XTavEÎ ,u.£ • ttoI çû-yw ;
VAR. — 1. 2 M. ô'Xyiç. — 1. 3-4 R. y.pdvov * SyXOU. — 1. 5 PV 2. gutm 7 cuv. M. omet
o'jtw f&ûv. — 1. 6 M. omet Ô7r<o;oî!iv. — 1. 7 R. f£vvr,Tty.ôv Xo-yov. — 1. 7 M. éww;oùv rca-
piffrâa. CR. r,8fi S' eVitgûtow. EmM. t^tw?. — 1. 10 V 2 omet sTEpdv TI.PV2 3 x«i érEpov y
77apà 7coiy)t. — 1. H -12 L. ei».7;Xvi?t;. V3 E. toï; 81 Xo'-y. èvâp-^. — 1. 12 P. oy.w; to te ÈtuÇtot.
tô xai o-j-j1*. V 2 L. x.ai to au^x. Em. STrtÇ. tô airp. R. tôt' sttiÇ. to xod au-f*.
(G) Plutarque, dans son Traité sur les propres termes, « aux yeux des grands
moyens de faire des progrès dans la vertu, « hommes qu'il avait choisis pour modèles.»
eh. 15, recommande aussi d'avoir devant Dans ses Etudes littéraires, 1. 1, p. 181, le
les yeux des modèles, tels que Platon, Epa- même critique disait en parlant de lui-
minondas, Lycurgue, Agésilas. V. aussi Se- même : « Pour moi, ce me semble, il n'est
nèque, Ep. XI, vers la fin. — Ch. Labitte, qu'une manière un peu précise de songer à
dans un article intitulé, de l'Etude de la la postérité quand on est homme de lettres,
poésie latine sous Louis XIV, s'exprime c'est de se reporter en idée aux anciens il-
ainsi : « Racine, dans sa pensée, se propo- lustres, à ceux qu'on préfère, qu'on admire
sait volontiers les anciens comme specta- avec prédilection, et de se demander : «Que
teurs; c'était, selon lui, une sorte de public « diraient-ils de moi? à quel degré daigne-
idéal, et il n'avait d'autre but que «de ne « raient-ils m'admettre? s'ils me connais -
« pas trop paraître indigne, » ce sont ses « saient m'ouvriraient-ils leur cercle ? me
[CH. XI.] TRAITÉ DU SUBLIME. IHI
lecture de mes écrits (6) ? Celui que dominerait la crainte de ne pouvoir
rien dire qui soit digne de lui survivre, ne saurait produire que des œu-
vres imparfaites et obscures, qui doivent échouer et qui n'obtiendront
point les suffrages de l'avenir (7).
CHAPITRE XL
Les images que quelques auteurs désignent sous le nom de figures,
contribuent aussi puissamment, mon jeune ami, à donner au style de la
gravité, de la majesté et de l'énergie. On appelle ordinairement image
toute idée qui s'offre à l'esprit de manière à pouvoir être représentée par
le langage ; mais ce terme a prévalu pour désigner les choses que l'en-
thousiasme ou la passion vous mettent sous les yeux, et que vous expri-
mez de manière à les faire voir à ceux qui vous écoulent.
Vous n'ignorez pas que, chez les poètes, l'image joue un autre rôle que
chez les orateurs; que chez ceux-ci elle a pour but une vive représenta-
tion des objets ('), chez ceux-là elle tend à frapper les esprits; mais les uns
et les autres s'efforcent de nous émouvoir.
« 0 ma mère, je t'en supplie, n'excite pas contre moi
« ces filles sanglantes, hérissées de serpents !
€ Les voici, les voici, qui s'approchent!» (2).
Et ailleurs :
« Ah! elle me tuera, où fuirai-je? » (3)
CONJ. — 1. 1, STEINUEL, ci ^evvaîs au lieu de ci veswia. — 1. 5, DOBREE, ràç EtS'wX. -
1. 6, Spencel, tvv«iu.aTi. — 1. 6-7, Weiske dispose ainsi cette phrase : o. -x. èwor,;/.a, Xo-
fou fevv., isz. irap. — 1. 11-12. J'ai rétabli la place des mots e*it).y,î;iç et èvâp^eia d'après
les manuscrits, contre l'avis de Weiske. — l. 12, Toup, Taùrôv èttiUtoùgi. Weiske, txùto
ou 70 aJTi tvjt' i~<X
« reconnaitraient-ils comme un des leurs , tion majestueuse, le rapport qui unit le
« comme le dernier des leurs, le plus hum- tribunal de la postérité à celui des grands
« ble ? » Voilà ma vue rétrospective de pos- prédécesseurs. — Ne piis s'en tenir à la
térité, et celle-là en vaut bien une autre. » traduction de Boileau. >• Revue des Deux-
A ce sujet, M. Sainte-Beuve fait laremar- Mondes, mai 1846, p. 112. Notice sur Char-
que suivante : j> Il faut voir la même idée les Labitte.
rendue comme les anciens savaient faire, (7) Quint. I. 0. VIII, îi, 32. Dum timent
c'est-à-dire en des termes magnifiques, au ne aliquando cadant, semper jacent.
XII<= chap. (sect. XIV) du Traité du Su- (») Quint. I. 0. VI, 2, 29-35 explique les
Mime, qui a pour titre : « Suppose-toi en mots çavraoïa, èvâp-feta. Comp. Plut. Mor.
1 présence des plus éminents écrivains.» p. 16 C. 406F.
I.ongin (ou l'auteur quel qu'il soit) y fait (-) Eurip. Oreste, v. 25&
admirablement sentir, et par une grada- (3) F.urip. Iphig. Taur. 108.
182 nEPi WOY2. [S. XV, §3-4.]
EvraùÔ 6 rtoo?îyjç acvzbç etôsv eptwvxq • o 5 ècpavraaQy/ [uy.poï> iïeïv Oex-
axrsBxi /.où zovç xkovovtxç Yivxyxxaev.
& 3. Eori ^sv oùv yiloKovctiTûtvoç, 6 Eùp:7ri&?ç âùo Taurt "KtxQn,
(j.xvixç re /ai eptetccg, hctpçcyuàifaœ, mât» Tourotç, co* où/, otâ ci' tiaw
èvépoiz, èmrvyiazxroç • où pr,v Six km rode, cOXxiç èmriBeaOxi yxvrx- 5
alxg où/ àrofywç. H/tara yé rot p.£yxloyvr)ç wv, oawç rrjv aùroç auroû
cpucriv ev nolloïç yevsaBxi rpxyurjv Kpoçnvxy*Ax<7£, y.xï itxp èxaara km
tg5v ^/.eye&wv, wç 6 7roty;Trjç,
Oùpyi Js tiXEUpâ; te xal tc^îov àu.<pûTepw8£v
MaariETat, Es £' aÙTÔv Èrc&Tp'jvEt uiay^aaaOai. 10
§ 4. Tw yoùv «PaeÔovrt 7rapa&5oùç ràs //Vt'aç 6 H).ioç,
"EXa Je, iaïî'te Aiëuxôv aîôs'p' £Î;[3aX«ôv ■
Kpâatv -fàp ô-fpàv eux é'xwv, à^î^a <jtjv
Kârw Jniffsi —
9>J<TtV..EtS' e^s, 13
"lei S1' ecp' ÉjvTa IlXetâS'uv ê'^wv S'po'ixcv.
ToaaùV àjcoûaa? ux' e^.api|/£v r,vîaç •
Kp&ûaa; 5s «Xsupà 7ïT£po<po'pwv éyr^âr-tov
MeOtjxev • al £' Ertravr' £— ' atôipoç ^royâç.
riaTT,p &' omaôs vwra astpaîou ($sëw; 20
"IiTTrEUc, Traîna vo'jÔETtov 'Ey.ùa' EXa,
Tr$£ <jTp£<p' âpua, T7$S. —
Ap où/, àv eftrots, on 19 ^UX^ T0^ ypx<fovroç GvyenioxLvzi T°ù ajowaro?,
/ai ax>/Vv{v5uvîvov(7a fofç oitto^ (TUVcTrr^owrat ; Où yàp <zv, et 1x4 rofç où-
pxviotç i/dvoiq è'pyoïç iaoftpou.ovix eepépero, rotaùr av Trore ètpavTacxSy?. 23
Opoix /.xi rx enl t%ç JL&aachàpetç aùrco,
VAR. — 1. 1 M. eux eî^ev 'Epiv • h Si ÈçavTâffôr;. P. ô £è s<p. Em. àXX' Èçavr. — 1. 4R. ev
Ttffiv. — 1.5 A. Êrspot. — 1. 6 M. r,Ai<s-:i "ys'ti. P. aùro; aùroù. — 1. 10 P. E^'aù-rôv. — 1. 13
PV 2 3 L. à^tSac Tiv ou f,v. — 1. 14 CM. xârw JUtat. — 1. 16 V. i 3 L. corr. iva J' fe. —
1.17 CR. à/co6aa;Ti;. Em. àx. iraïî.— 1.20 CE. SscpiGu.— 1. 21-22 P. ëxsït' ÈXarripa Earpso'
âpp.a rri^E. R. vguôetwv ÈXarvipa, ëjcsïite aTps'ç' âpaa TfS'E. M. tî; p' ïa-çiy .
CONJ. — 1. 1, Langbaine, S Je l<f, — 1. 4-5 Stanlei (ad ^Esch. p. 706) Et «« ÊTEpoç. —
1. 7. MoRUS supprimerait ètÙ. WEISKE, wap' ÊxaaTa ~à etci (ae^. Je lirais Èari twv jj-e-/. (V.
(*) Plutarque (De Placitis phil. XII, 1, XÉ-j'EtaÈv aura w; u.£u.r,vw?, opâ ^'oùJèv, àXXà
900 F.) cite le même passage d'Euripide : Soxii u.o'vov.
'O "yoûv rpa-Ytxbç 'OpscTTriÇ ôrav Xs'y»! • (s) «Nul poëte, dit M. Patiu, au sujet
TiariTEp, [jceteûw ai, u.ïi 'w'aEts' y.u d'Euripide, ne produisit sur la scène, avec
rà; ouu.aTdw&ù; xa't ^paxovrw^Et; scopa; • des traits plus vifs et plus pénétrants, la dé -
aurai -vàp, aûrat, -rrXyiatov OpMaxouu! pou plorable et effrayante image de la raison
[CH. XI.] TRAITÉ DU SUBLIME. 183
Le poète lui-même a vu les furies, et ce que son imagination lui a repré-
senté, il oblige en quelque sorte les spectateurs à le voir (*).
Euripide, en effet, s'applique de tout son pouvoir à peindre avec vigueur
ces deux faiblesses, la folie et l'amour, et je ne sais si ce n'est pas en cela
qu'il réussit le mieux, bien qu'il ne manque pas de hardiesse dans la pein-
ture des autres passions (5). Quoiqu'il ne soit pas naturellement sublime, il
force souvent son génie à s'élever jusqu'au tragique, et toutes les fois qu'il
veut donner à son style de la grandeur, il ressemble au coursier d'Ho-
mère,
« qui bat de sa queue ses jambes et ses flancs, pour s'exciter au combat.» (6)
Ainsi, lorsque le Soleil, en remettant à Phaéthon les rênes de son char,
lui adresse ces mots :
« Eh bien ! pars, mais garde-toi du ciel de Libye,
« car tes roues n'y rencontrant aucune vapeur, s'enfonceraient bientôt...»
Et plus bas :
« Dirige ta course vers les sept Pléiades.
« Aces mots, le jeune homme s'empare des rênes,
« et touchant les flancs de ses coursiers ailés,
« les fait partir. Ceux-ci volent dans les plaines du ciel.
« Le père cependant, monté sur un cheval de volée,
« suivait son fils, en lui criant : Va de ce côté,
« dirige ton char par ici, passe par là.* (7)
Ne diriez-vous pas que l'âme du poète s'élance aussi sur le char, et qu'elle
vole avec les chevaux, dont elle partage les dangers (s)? Jamais elle n'aurait
conçu un tableau si vivant, si elle ne se fût laissé emporter par les cour-
siers célestes, produit de son imagination. Nous en dirons autant de ces
paroles de Cassandre :
Hast. Pal. gr. 809 et 931.) — 1. 13, Le Fèvre, ityiïa. <tt.v. — 1. U, Le Fèvre, ànisst. —
1. 20, Uutgers, (j£ip*£c-j. — 1. 22, PoRTUS, tffri fripéf' âpaa tt#e. MatthIjE (Eurip. Fragm.
tome IX, p. 271 j lit ainsi ce passage, qui n'a été conservé que par notre auteur :
"l'j.x iïi putn AifjiHtiv aiOî'p' èv.jWawv • — xpâatv •yàp Gfpàv eux. Ejrwv, â^î&fc <n;v — y.xrt*
Swnt'.... "Ist 8't'S É7rrà IlXêiâ^wv i'^wv S'po'aov. — TcaaÛT' dbccûax; eit* É'u.ap^cv r.vîaç, —
y.pvjaa; Si 7rÀS'jpà Tr7epo«opwv è/r.fMÎTMv — as'Or.x.Ev • aï 3" ETïravT' ett' aîûspo; TC-rû^aç. —
IlaTT.p J'otugOs vwtï aeipatou psfJà); — Îittceue, rcaiS'a vcjôetwv • eV.eïu' eXa, — ttj pa cvpcV
âpaa, -rfiS'E
abattue, détruite par le malheur.» Etudes Goethe, Kunst und Alterthum, IV et VI.
sur les Tragiques grecs, I, p. 47. C'est là Plutarquc cite cette tragédie en deux en-
une éloquente paraphrase des paroles de droits de ses œuvres. Symp. Qwest. IV, 2,
notre auteur. p. 665 C. Cons. ad uxorem, p. 608 DE.
(c) lliad. XX, 170. Peut-être aussi p. 666 C. tvoUoù; <yàp Ppov-
(7) V. sur le Phaéthon d'Euripide, Mat- tyîç ttveùu.' àvaia&v mXetev.
thirc, Eurip. tragcedi.T, IX, p. 2vi6 et suiv. (») Comp. Ovid. Met. II, 129 s.
184 iiepiwoïz. [S. XV, $5-8.]
AXX', w <j<!Xi7r77Ct Tpwe? —
§ 5. ToO §' Aia^ilov yxvxxrsixiq èmrolti&VToç fycûàc&rtttrratç,
w$Tre(o y.xl Eurà em ©rçêaç Trap aùrw,
"AvS'se; (çraîv) é-rà, ôovptot Xc-^a-prat,
Ta'jpccçafoûvTs; sî; u.EXâv5sTûv aâxoç, S
Kal ôi-j-j'âvovTc; y.spal ~2'J?S''0'J 90'vcu,
"ApTiv t' 'Evuw xal cptXaîaaTOv 4>oêov
'fipxtou.oTViaav,
Toy tStov aùrôov Trpoç ctXXifàouç &Xa ofietou avvou.vjy.zvoi 5a'va*ov, evi'ors
aévzoï (xy.xxî.pyxaxovq y.x\ oîovel Tioxoevîzïq xxq èvvoixç vm xu.x).xyrovg 10
cpipovzoç, otut.ôùç laurov 6 Evpro'&jç jwbtetvoiç uttô cptXoriat'aç rofç xivSyvois
7:ooço£j3aÇ££. § 6. Kat Tiapà f/èv biayjSkto ■Ka.pa&oE&ç, rx tou Auzovp-
yov fixiC/ax y.xxx rrtv èmcpxvsixv zov Aioviaou Bcoyopsïrxt,
'Evôouatà S'y) Swaa, [tax^tàtt ars-p) •
ô Se 'Evpir.tàvç to auto to09 èrépwç éqwjdyvaç e&çwwjae, 15
nâv &s Çwt€àntx<u' Spoç.
§ 7. Axpwç ôè y.at 6 2o<pozXyj$ £7rt roû Ôv^Txoyroç Orônroy, xai eavrov
usvx <$io<JY]{islzç vtvoç Bocnzovroq myxv-x'JTxi, xàà yxrx rôv xtïotÙ.ovv
rûv E^TVtoV, êïrf t A^tWicos, r.poyxivouhov raTg xvxyouivoig imip toû
ra'çou , >}v oùx oB eî' Ttç o-Jnv èvxpyhzepov etôoiïoTtotwys Ziuwvtôou • 20
Travra 5 xwiyœjov TtxpxrfâeaOxt.
§ 8. Où f/^y aXXà rà uèv Trapà roc? 7rouj?arç fwQauatépàcv zyzi Trjv
VTtepéyjiTUKJiv, ôig £«p'/;v, xa! TiaVryj ~o 7Ttorov vTtspxîpovaxv • rra 51 pjro-
piyjf,ç yxvzxaixç xaXXtarov àît to ïp.izpxv.xov y.x\ èv<zh)(kç* àsivxï y.xl
6 P.
VAR. — 1. 3 C. w;t:s? kw éirrà È~i 0x|3aç. M. <Ô;tïep et sirrà fat 0x|3ai;. — 1. 5 V2 asX
t&ù xûjcî;. V 3 puXavOt tô aâico;. corr. selon Weiske *a>40?, selon Blomfield ra*c;. — 1. (
ôi^âvov Tt; "/.spot, corr. ôt^âvov. V 2 Ôtf-f avov tï yiçal. V2 6'jyfâvov ti yEpfft. — 1. 7 PLR. âpY!
t' èvuw — 1. ÏO PR. àvaXXây.T&u; çs'p&vTaî. V 2 àXXâxTO'j;. V i àvaXXstxTOuc. A. à/-araX>.ây--
tou;. — 1. 16 PV 2 J LR. auvî^âxxe'Jev opo;. L. a,jvs(3â/.-/teuasv. M. ^uvs[iâx-/iïuasv. — 1. 19
M. "EireiT' Ay,,.
(9) Matthiœ pense que ce vers appartient tarque rapporte que Gorgias disait de cette
à la tragédie d'Alexandre, et le place dans tragédie, qu'elle est toute pleine du dieu
labouche de Priam qui vient de reconnaître Mars. Symp. Q. VII, 10.
Paris (Eurip. fragm. p. 39); mais ce sont (u) M. Ahrens (/Esch. Fragm. Didot. Pa-
là des conjectures qui reposent sur de bien ris, 1812, p. 178), d'accord avec G. Her-
faibles fondements. Plutarque cite trois vers mann et Weleker, place ce vers dans les
de cette tragédie, dans les Pracc. reip. ge- Edoni, première pièce de la tétralogie Ly-
rend. c. 28. ctirgia, qui comprend aussi les Bassarides,
(J0) Eschyle, les Sept chefs, v. Ai. Plu- les Neanisci, Lycurgiis.
Cil. XL] TRAITÉ DU SUBLIME. 18.»
* 0 belliqueux Troyens !...» (9)
Eschyle, qui conçoit avec tant de hardiesse des images si dignes de ses
héros ; par exemple, dans la tragédie des Sept chefs devant Thèbes :
« Sept guerriers (dit-il), sept chefs pleins d'ardeur
« immolent un taure.au dont le sang est reçu dans un bouclier noir ;
« ils y trempent leurs mains,
« en invoquant Mars, Bellone et la Peur sanguinaire,
« qu'ils prennent à témoin de leurs serments;» (10)
ils s'engagent ainsi de concert, sans pitié pour eux-mêmes, à combattre
jusqu'à la mort ; Eschyle, dis-je, se permet pourtant quelquefois des idées
encore imparfaites, qui ne sont ni élaborées, ni débrouillées, ni suffisam-
ment adoucies. Emporté par le désir de s'élever aussi haut, Euripide
s'expose aux mêmes dangers.
Ainsi Eschyle, ayant représenté, d'une manière assez étrange, l'agitation
du palais de Lycurgue au moment de l'apparition de Bacchus, en disant :
« L'habitation est saisje d'enthousiasme, le palais est agité par des transports, »(•*)
Euripide a voulu exprimer la même idée en l'adoucissant :
« Toute la montagne (dit-il) partage leurs transports.» (1S)
Sophocle se montre également sublime lorsqu'il nous peint Œdipe mou-
rant et s'ensevelissant lui-même au milieu des éclairs et des tonnerres (15),
ou bien, lorsque, au moment du départ des Grecs, il fait apparaître Achille
au-dessus de son tombeau ('*), apparition que personne, à mon avis, n'a
décrite mieux que Simonide('5). Mais on ne saurait citer tous ces exem-
ples (16).
Cependant, comme je l'ai dit, l'imagination des poètes donne souvent
naissance aux fictions et produit partout le merveilleux (**) ; chez les ora-
teurs, au contraire, le principal mérite des images consiste dans leur vé-
rité et leur effet sur l'esprit des auditeurs. Aussi trouvé-je pénibles et
étranges ces sortes de digressions, où le discours, se rapprochant du style
(>*) Eurip. Dacch. 723. ron. Hist. delà Litt. grecq. p. 165-171. —
(,3) Œdipe à Colone, v. 1510 s. 1656 s. Sur l'apparition d'Achille, comp. Ovide,
(«*) Dans la tragédie de Polyxène, dont Met. XIII, 441. Senec. Troad. v. 169-202.
Stobée (Ecl. ph. I, p. 129) a conservé les (»«) Comp. avec cette phrase Plut. Cons.
premiers vers : ad Apoll. c. 27, fin. Mupîa. &' i-nl [/.vpîoi; <xv
ÂXTa; àikaîœvâî Te xat u.eXaajiaôéî; tiç Ï//a rotaûr» •jTfcpxrïôcaôat.
Xiiroûaa Xtavr,? rXôcv, rr/yj<jr,ç "peu; (17) Plutarq. (de Aud. poet. c. 2.) Oûts
'V/is:îv7o; ôvj-àt.-j'o; àpaevxç */.-*;■ *fàp [AÉTpsv, oÛTe Tpo'770;, cjtî Xs^ew; o-j-/.o;,
V. Ahrens, Fragm. Soph. 187, p. 280. On cût' eùxoupia (/.sTaçopà;, cûte àpjj.ovîa, xat
croit que Plutarque cite la même pièce de aûvdsat; êyji -rsaoûrov atu-uXt*; xai -/api-ro;,
Sophocle, p. 854 F, Mor. 985 C. Sw* lî r.ir;v.r,\).itri îsâOeai; ji.vÔoXo^ta;.
(,s) V. sur Simonide de Céos, Al. Pier-
17
186 iiepi y«i-oï2. OS. XV, |§ 8-42.]
ExcpuXot où Ttxpxfixaziç, r,vU xv y 7rotnnxov tou Xôyou xaî p>Sû5eç to
7rXa'(7fxa, xat etç uàv 7r(ooçr/7ri7rTov to aSivarov • w? -/$•/;, vh At'a, xat oî
xaô r,jj.xq §zivo\ pyjzopzç, yxBxTizp oî Tpaywcîot, fiïsitovcriv E/3tvua?, xaî
où§ ezîrvo iixBzïv ot yzwxhi iï'jvxvzxi, èrt 6 Xeywy Opiazriq,
MÉ8s;, |û' ouaa twv eu-wv 'Epwûwv • O
Ms'aov a' ojyjwtÇetç, «; j3âXr,; si; TapTotpov,
<pxvrx%exxi zxvB on \).xivzzxi.
§ 9. Tï ohvh pnroptxh cpavTasta ôivarat; IloXXà yh ïm&ç y.xl a/lac
zoîç Xôyoïç èvxy&vix y.x\ èuxxSrt iipoçziçyzpziv ■ xaTaxtpauéV/j [t-ivroi zxîç
7tpxyu.xriy.xig braytip-hazaiv, où irftôei tôv xypoxzriV fxôvov, aXXà xat Sou- 10
XoOrat. «Rat (W et Ttç, » cpyjatv, « aÙTt'xa ô>7 p.a'Xa y.pxvy?iç oexouaetè
7r(oo tgov Sixacrry/ptwv, £tT £t7rot Ttç, wç avicoxTat tô ^towùrhpiw, ol ôè
§£!jfjiwrat cpeiyouo'tv, oùQfitç oi/rco?, ovtc yzpwj ovzz vô'o?, bAÎyoipôg Èartv,
oç oùj^t fior,%azi, xa6 oaov SuvaTat • et 5è &$ ti? etTrot 7rap£X5wv, wç 6
toutou? a<p£tç euros eariv, où5s Xôyou rvy&w ixxpxvzu av aTroXotTo.» 15
§ 10. Q?, y-^ At'a, xoa 6 rrapt&îç yxvnyopo'jusjo^ zr.zi^Y] zovg 5oû-
XoUÇ fjLcTa TT/V jijTTaV È)k£u9épOU5 £'jl-/7'pt<7aTO, « TOUTO TO ^•/îCpt^aa, £Î7Ï£V,
où^ o pïizoïp zypx\izv, aXX Y) ht Xatpwveta ujxyr}.» Au.x yxo toj rcpa-
yf/.aTf/.rî) hziyzipzïv o pvzoip îrecpaVraoTat • §tà xaî tov tou r.ztâzv» bpov
vTtzpozcyyz ZÛ> lf,U.UXTl. 20
§11. <ï>jcr£t àé 7T005 iv toîfc zoioiizotg xt.xgiv «et toù ypzizzovoç x/.oi>o-
jx£V • oQev a;ro toO aTToSsotTHtoO TtzpiùvluJîBx eiç tô /.ara cpavTaat'av £y»7rX>;-
y.Ttxôv, w to Tzpxyy.xziy.ov t/y.pi>7czezxi 7reptXafxraf/£vov. Rat tout ov*c
à7T£t/.ÔTw? ttxayousj • iïveïv yxp avvzxzzoïiivoyj ûcp Iv, a£t to ypzïzzov ziç
èxvzb zrtv Bxzzpov Sivapv nzpiGTtx. 25
§ 12. ToaauTa U£pt twv zarà Ta? whiziq t^yjXwv, xat WTto p.zyxlo-
<ppoavvr,ç, r, fup^reQK, ^ cpavTaat'a? xTzoyzvvoïu.ïJW xpy.zazi.
VAR. — 1. i M. •rcovr-'.îiôv to toû Xo-f. — 1. 2 CE. ttpoîc'xttiittov. CR. rè ^ûvarov. —
1. 11 R. eî tiç cura) 9r,civ. — 1. 13 PV 2 M. cùôaîî. — 1. 15. Le texte de Démosthèue porte :
6tôiX£fOU rj-/,wv êù8ù;àv àwaxôeî; ôavârtp ^.aiwâiiï!.— 1. 24PVa 3 LE.Îuîïv.— 1. 27PV2Î
R. omettent r, avant atar,aêw;.
CONJ.— 1. 1, Le Fèvre, ïnr«p|îo<mç. — 1. 2, Morus, ttp&sx-ittt&v.— 1. 18-19, Portus,
f'8) Quint. I. 0. IX, 2, 42. Novi vero et te Tpafo&îai, iroXXà toutou étouffai Trapa-
prœcipue declamatores audacius nec me- S'Et-jy-aTa, xal ô'toi twv troncrûv Tpa-ftxcÔTE-
hercule sine motu quodam imaginantur. — po'v ww; TrpoaipoùvTat, «;rsp ô Iltv^apo;, àXX'
Ilermogène (îTEpl î^emv A. c. VI. W'alz, Rh. ÛTrèp aàv toûtwv oûtw •/>pwu-Evtov tw Xo'^w,
gr. lU, p. 226) s'élève contre le même abus: tmv Tpa-fwîoivoiwv Xé-^w kcu Iltv^atpou, Ta//
ixrpaxnX(ÇoU(n & aÙTOÙ; (toù; (roçtaTàç) aï àv E/^oiaEv ti Xe^eiv • où toû irapo'vTo; ^ê Sv
[CH. XL] TRAITÉ DU SUBLIME. 187
poétique et de la fiction, suppose des circonstances impossibles, comme
lorsque les illustres orateurs de notre âge, imitant les tragiques, évo-
quent les Furies (IS). Ces habiles gens ne comprennent pas qu'Oreste,
quand il s'écrie :
« Laisse-moi, furie impitoyable,
« qui me saisis par le milieu du corps, pour me précipiter dans le Tartare !» (<»)
ne parle de la sorte que parce que sa folie lui fait voir ces terribles images.
Quel est donc dans l'éloquence le rôle de l'imagination ? Elle introduit
dans le discours une foule de traits qui animent la lutte et qui excitent
les passions ; en se mêlant à l'argumentation, elle parvient non-seulement à
persuader, mais encore à subjuguer l'auditeur. « Si, à cet instant même, »
dit l'orateur athénien, « vous entendiez des cris devant le tribunal, et
« qu'on vous annonçât que la prison est ouverte, que les prisonniers sont
« en fuite, il ne se trouverait sans doute aucun citoyen , jeune ou vieux,
« qui fût assez indifférent pour ne pas prêter de tout son pouvoir main-
« forte à la loi. Si, de plus, on venait à apprendre que c'est cet homme-
« là qui les a fait échapper, il serait aussitôt mis à mort, sans autre forme
« de procès. » (ï0)
De même Hypéride, accusé d'avoir, après une défaite, affranchi les
esclaves par un décret, s'écrie : « Ce décret , ce n'est pas l'orateur qui
« l'a dicté, c'est la bataille de Chéronée! » ("). Au milieu de son rai-
sonnement, l'orateur est frappé d'une image, et par ce trait hardi, il fait
plus que se justifier.
Dans tous les cas semblables, nous cédons naturellement au plus fort,
en sorte que nous nous laissons détourner de la raison par les traits bril-
lants qui happent notre imagination, et dont l'éclat offusque notre juge-
ment. 11 n'y a rien d'étrange à cela : lorsque deux forces agissent sur le
même point, la plus grande absorbe toujours la puissance de l'autre.
En voilà assez sur le sublime des pensées, qui est produit soit par l'é-
lévation des sentiments, soit par l'imitation, soit par l'imagination (").
wpa'j'u.aTD'.ûî. WEISKE, âaa -j-àtp rw rS 7rp*fu.aTt!4w ê-iy„. WEISKE fils, aux -yàp tw rcp.
è^r/etpwv. — 1. 26-27, Pearck croyait qu'il manquait ici quelques mots dans le texte, et
y suppléait ainsi dans sa traduction : et quœ vel ab anitni magnitudine, vel prrccipua-
rum circumstantiarum delectu et congerie, vel incremento, vel imitalione, vel visione
nascunlur. Weiske compléterait la phrase comme suit : r, utu. àitvywt. xxl -rvepl twv ix.
toû irtttorç xoi rr,; txvTaaîx; àpy.î'aîi, ou simplement xal -irepl twv ex tgû iïoôouî àpxî'ffet.
Mais l'auteur n'a pas l'intention de faire une récapitulation complète.
y.y.'.z'-yj, Etç tô £tov àvaj3ej3XTa6<o. Ottès uivrot ses harangues contre Verres. Act. II. 1. IV,
tûv Èv iroXiTiy.û XrfYM tgixûtxiç xpcouivwv c. 43. De Signis.
rpxyjjTr.fftv où&Euixv i^oXc-y îav eûptaxw. (*») V. la vie d'Hypéride, § 3, dans les-
(,9) Eurip. Oreste, 266. V. la note i. OF.uvres de Plutarque.
-" Demosth. iu Timocrat. ad fin. p. 761 (2-) V. les notes critiques.
P. . Cicéron a imité ce passage dans l'une de
188 iikim fvoii. [S. XVI, $ 1-3.]
KE<ï>AAAION IB'
XVI. AvtgBi [xévroi non o Ttepl ayji^xârwj èysivi îéceocTàei tottoç •
/.où yxp rxvr , àv ov dsï axevotÇnTou t/sottov, wç ecpjv, oùx àv ^ zvyovax
[xeyiBovç eïy pepiç. Où p^v àXXà, irai to Ttxvxx cuazptëoûv rcoVjepyov ev
tw Trotpôvri, f/àXAov 5 xitepiopiatov, blîyx twv, ocra p.eyxlrr/opixg xrco-
TeXeaTtxà, toû mcrTeocracrQat to npoxeiuevov e'vexa, -/.où cty Cue'^uev. 5
§ 2. A7rô5ei£iv o Ariu.ovBévYiç imip twv 7re7roXtT£uuivoùv tizyépet • rt'ç
et yjv w xaTà tpucnv yjpr^iç xvrrjç ; « Où^ ^^a'jorere, w tov Ùtojo t/?? tcîôv
EX/^vwv èlevSepîacq xyàvx dpâp.evoi • ê^ere ô oixera toutou nxpx^zi-
yp.xzx ' oùSè yàp oî èv MapaQwvt r'^xxprov^ où5 oi ev ZaXa^îvi, où§ ot ev
Tllxrxixïç.» ÀXX «retSÀ, KxBxTisp èu.mevaQelç è^xiyvriç vtïo Bsov xat -10
owvsJ cpotêoX>37rToç y£vô[xevoç, tov twv xpiuréwv r?jç 'E)Xo&oç o/jxov e£e-
cpwvyjaev, «Oùx ecmv, otoos YîuxpreTs, \kx tous ev MajoaSwvt 7rjOoxiv5u-
veucravTaç, » cpat'veTat ôi evoç tov ouotixoO cr^aaroç, oirep evôa'Se a7io-
orpoyriv eyà) xaXû, Toùç f/èv npoyôvovç xKoBe&axç, on iïsï zovq ol/rcoç
à7roÔavôvTaç wç Geoùç bpyvvxi nxpivxxvwD, toîç Se npivovai to twv exef 15
TTjOoxiv^uveucravTcov evnôetç ypôwîpix, rhv de tvjç à7ro5et£ec*)ç cpicriv jzeQe-
crTaxojç e2g vitepëx71ov vtyoç xxl fixBoç, xaî £e'vwv xat ÙTrepcpuwv b'pxwv
à^£07TicrTtav, xa« àf/.a 7ratwv£tov Tiva xat aXe^cpa'paaxov etç Tàç ^X**5
twv àxouôvTcov v.xQi£iç Xcyov, wç xoucptÇopfvouç imb tgov eyxwpfcov pjdèv
e^arrov tyj ^«X>î f>5 7Tpos <Ï>j}.£TT7Tov, ^ OTt Torç xarà Ma(oa9wva xat 2a- 20
latùvx vixYirr,pioiç, "Kxp'iaxxaBxi ypovsïv • oiç nxai roiiç xxpoxzxç Six
toO ayrr,u.xxia\wû avvxpiixaxq foyero.
§ 3. RatTot 7:aj0a tw EÙ7ToXt5£ toÛ opxou to aitipp.x epacriv evpYJaBou,
Où fàp, u,à rèv Mapaôwvt Tr,v èu.y;v (/.â^Yiv,
Xatptov tiç aùrwv xoùaôv àX'yuvet xs'a,p.
VAR. — 1.1 M. èacpepr,; pour Ècpe^ç. — 1. 3 M. 7ïûXù é'p-^cv. — 1. 4 M. èXÊ-ra toûtwv. —
1. 5 Y2 3 L. to wspi irpox. — 1. 6-7 Vj tI; &' rv xarà cp. L. tî; 5' ouv. R. tî Siv. EM. où^
r.aâpTETc, «a àv&pss 'Aô. — 1. 8 M. èXeuâspiaç xal o-wrir.pîa? jcîvS'uvov àpâasv&i. —1. 11 CE
(») Demosth. pro Coronâ, 297 R. § 208, W. p. 425. — Par Aristide, riyy. pviT. A.
p. 26o, Bekker. Ce beau passage est cité Walz, Rh. gr. IX, p. 344-345. — Par Tibe-
par Quintil. IX, 2, 62. — XI, 3, 168. — rius,ir. a/r.u.. vers la fin. 'Walz. Rh.gr. VIII,
XII, 10, 24. Par Plutarq. de la gloire des p. 577.
Ath. c. 8, p. 350 B. Par Hermogène, -respl (9) V. Marraontel, Élém. de Litt. à l'art.
ISîôyt \\ c. 9. NValz, Rh. gr. III, p. 246, tv. Apostrophe.
tS B' ch. 3, W. p. 310, t. aeO. £eiv. §20, (») Ces vers appartiennent à la pièce
[CH. XII.] TRAITÉ Dl SUBLIME. 18!)
CHAPITRE XII.
C'est ici le lieu de nous occuper des figures ; car, comme je l'ai dit,
si on les emploie à propos, elles contribueront pour une bonne part à la
noblesse du style. Mais, comme la revue complète en serait pour le mo-
ment fastidieuse ou plutôt interminable ; je me bornerai à indiquer quel-
ques-unes de celles qui produisent le sublime, afin de confirmer ce que
je viens d'avancer.
Démosthène présente la justification de sa conduite politique (l). De quel
argument devait-il naturellement se servir? De celui-ci : « Vous n'avez pas
i failli, ô vous qui avez combattu pour la liberté des Grecs ; et vous n'avez
« fait qu'imiter vos ancêtres, car ils n'ont pas failli ceux qui ont combattu
« à Marathon, à Salamine, à Platée.» Mais l'orateur, comme saisi tout à
coup d'un divin transport, et, pour ainsi dire, possédé d'Apollon, s'écrie,
en invoquant les héros de la Grèce : « Non, vous n'avez pas failli, j'en jure
« par ceux qui ont combattu à Marathon ! » Par cette forme de serment,
que j'appellerai une apostrophe (*) ; il semble mettre les ancêtres au rang
des dieux, puisqu'il prétend qu'il faut jurer par ceux qui sont morts si
glorieusement ; il réveille dans l'esprit des juges le souvenir de ceux qui
exposèrent alors leur vie ; il transforme de la sorte sa justification en un
élan sublime, en un sentiment profond ; il enlève, par ces serments d'un
genre si nouveau et si noble, la persuasion de ses auditeurs, et fait péné-
trer en même temps dans leurs esprits comme un baume consolateur ; de
façon que, ranimés par ces éloges, ils ne se sentent pas moins fiers de la
bataille livrée à Philippe, que des triomphes de Marathon et de Salamine.
Fort de tous ces moyens, l'orateur, par cette seule figure, se rend maître
de ses auditeurs et les entraîne avec lui.
Cependant on assure qu'il a trouvé la première idée de ce serinent dans
ces vers d'Eupolis :
« Non, j'en jure par le combat que j'ai livré à Marathon,
« aucun d'eux ne m'affligera impunément. » (s)
tov Ttov àpiaTewv. E. rôv jearà tojv àp.— 1. 12 M. où {/.à tgùç. — 1. 16-17 M p-eOiarà;. — 1. 17
M. xas râôoç.
CONJ. — I. 11, Toup, y.arà twv àp. V. Bast, Lettre critique à M. Boissonade, p. 67. —
1. 17, Ruhnken préfère ftéôo;. WEISKE, (îâp&ç. — 1. 18, Tour, MoRUS, iraiwvtov. — 1. 19,
llUDSON, y.G'j<piScpivct;.
d'Eupolis, intitulée Axu.ct; le pôëte les Diatribe, p. 252. Meineke, Fragm. Corn,
met dans la bouche de Miltiade qui paraît Grœc. II, 1. M. Runkel, Pherecratis et Eu-
sur la scène avec Solon, Aristide et Péri- polidis fragm. G.C. H. Uaspe. De Eupolidis
clés, et qui déclare qu'il ne se laissera point Axa&tç ac Ho'Xecxtv, Lips. 1832. — Plutar-
chagriner par les Athéniens efféminés de la que, vie de Péricl. c. 2*1, cite aussi cette-
nouvelle génération. — V. II. Bode, Gesch. pièce d'Eupolis.
der hellen. Dichtkunst, t. V, p. 210. Valken.
190 nEPi ïfOYï [S. XVI, § 3.— S. XVII, g 1.]
Etti ôè où to oiKùqoûv xivx bixôaxi [xi'/x, tô §1 7ToO xaî 7Tc«)? xai eV wv
xaipcôv /.xi rboq èvr/a. AXA èxsf f-tèv oùSiv est et ph b'pxo?, xat 7100;
evrvyovycaq éri xat où deotAévouç nxpyyopîxq robç Â.Br,vxîo'jq • eTt 5' où/j
toÙç xviïpxq xKxSxvxrhxç 0 lïoinrriq co/xoctev, i'va rv5ç f/.Etvoov xpsrrjq rots
àxovoyjtv evréx»j ).oyov açtov, aXX oarô tojv 7rpoxtv5uv£yaa'vTG)v cttî to 3
à''|u^ov xrisnlxvrfiy, rhv pây/iv. Rxpù &s tcù àrjymBhisi izzKpxyucatv-
Txt itpbq Yirzriuhovi 0 o/sxoç, wç p? Xxipwvsitxv Se AByvxioiq or.'jyriax
yxivivBxi. KaL raùrov, wç ecpyjv, aroâ£t£tç hzi toù p$ev r^xpxrr/hixi^
Kxpxiïsr/iAXy opwùv Ttiariq, èyxwtuov, TcpoTpoTvn. § 4. Kà7T£i&77r£(o vmâ vTa
rw pfiropi, « AÉ/Etç ^ttov 7roXtrevffaiA£vo;, ehx vixxq bp.vUiq, 5tà tovG' 40
e£>5ç xavovt'Ça, xaî 5t <xayx~),ûxq xysi *xi ovôfxaTa, 8t$a'<7xcov on xav
fixKy£V[j.x(ji vwcpstv àvayzoùov «Tous 7r(ooxivàuv£Ù<7avTaç,» cpyja-/, « Ma-
pxBàvi tô>v 7rpoyovwv, xat roùç èv SaXa^ufvt xat roùç fer ApTEt/tatw
vœjp.xyfit3xvxxz , xat roùç ey ItÀaratatç TXxpxrx\xu.ivovq. » OùSauoû
« vocwavraç » enta», aXXà fta&nj to^tqO réXous 5tax£xXo<pev ovoua, £7T£t- 15
iïrmep y?v eÙtu^Èç, xat rotfc xarà Xatpcôv£iav wzsvxv-îov. àiônsp /.xi rov
xxpoxTYjV cpSavwv eù9ùç vnoyipei • « Où? aTTavra; éSa-j/E d^uocrta,»
(pyjdt'v, «>q 7rôXtç, Ato-^ivy?, où^t -0Ù5 xaTo(o5to(7avTa.; pvouç.»
XVII. Oùx a;toy § ctù toutou Ttxpxlmeh èv ri rwv fyûv zsBecùpr^i-
vwv, cpt?vTar£, (éarat ÔÈ Tiavy (tÙvto^ov), on cp ^Oct 7rwç <rou.u.xyti r£ tw 20
ui]>£t rà ayj]p.xxx^ y.x\ "rx)av xvziGv^xydxxi Sau^aarwç ù:r aùrou- n^
§£ xat ttwç, eyco cppajco. Y7:o7rrôv £<rrtv tSiwç to §tà g^tiixxtwj itxvoyp-
7«v, xaî Ttpoç$x)lov VTiôvoixv bAiïpxç, EmêouX^ç, "KxpxloyiGUiov • xat
raOQ , orav >; izpbq y.pizriv xùjotov 6 Xôyoç, aaXtara §£ Trpôç TUpavvouç,
fixailixç, fr/spiivxç èv xmzpoyxlq • xyxvxiiXtï yxp evBvq, si w? Tra^ xypw 2.")
u7ro xtyyizov pyropoq a-/Yi^.xzioiq Y.xrx,7oyiÇezxi, xat £tç xaracp1OGV//0-tv
Éauroû Xauca'vwy rov TrapoXoyta^ov, ivt'otc uey dizoBinpiovTxi to o-jvoXov,
xav £r.iY.pxxr,<jri ÔÈ toO 6u^où, 7ipoç tv^v 7T£t9w twv Xoywv 7:a'vTWç àvrt-
SiartÔcrat. hdizsp xat tote xpiirov 5oxer to ayrtax-, otov oÙto touto
VAR. — 1. 2 PAR. gù^èv et' eî iat). — 1. 8 M. xat xarà Taurov. — 1. 9 M. xxi waf)â^éfyu.a.
— 1. 12 PVa 3 AR. çr,ol Mapa0wvt. — 1. 13 AR. om. twv •jrpop'vwv. M. t&Ù; ^'Èv 2aX. vaita.
xat toùç ètt' 'Àpr. — 1. 18 PL. cù^t toù;, les autres mss. où toùç. — 1. 20 C. <n»f»{i«xëÏT*t.
L. (Tuu.u.ax,sî tm ûtj;ei. R. sau-a^etrat. — 1. 28 M. rà tcj ôuitoû.
CONJ. — 1. 9, Le FÈVRE, ûinnvTa -t; tw pinr. — 1. 10-11, Toup, ^tà raùra tx iftk- — 1.
1 1, Le Fèvre, xat èvraûGa ^tjâay.wv. — 1. 17, RuHNKEN, S7rtcps'pjt. — 1. 2o, Le Fèvre et Ruhn-
KEN, r.-j'su.ôvaç èv ÈTrap/^tat;.
[Cil. XII. J TRAITÉ DU SUBLIME. l'.H
Mais le sublime ne consiste pas dans un serment quelconque ; il dépend
du lieu, de la forme, des circonstances et des motifs de cet acte. Dans
ce passage d'Eupolis, nous ne trouvons qu'un simple serment; encore
fut-il prononcé au milieu de la prospérité des Athéniens, et non lorsqu'ils
avaient besoin de consolations ; de plus, le poëte n'a pas immortalise les
combattants en les prenant à témoin, afin de célébrer dignement leur va-
leur en présence de ceux qui l'écoutaient ; mais, au lieu d'invoquer le
souvenir des guerriers qui avaient exposé leur vie, il n'en appelle qu'à un
être inanimé, au combat même. Chez Démosthène, au contraire, le ser-
ment est prêté devant les Athéniens vaincus, afin que la bataille de Chéro-
née ne leur paraisse plus un malheur ; et en même temps qu'il sert à
prouver, comme je l'ai dit, qu'ils n'ont pas failli, il leur présente un mo-
dèle à suivre, un serment à respecter, un éloge, un encouragement.
Et comme l'orateur s'attend à ce qu'on lui fasse celte objection : «Tu as
« à te justifier d'une défaite, et tu invoques le souvenir de nos victoires,» il
trace la règle pour l'avenir, il apporte la plus sévère attention à l'emploi
des mots, et nous enseigne ainsi qu'au milieu même de nos transports, il
faut nous tenir sur nos gardes. « Ceux de vos ancêtres, dit-il, qui ont
« bravé la mort à Marathon, ceux qui ont combattu sur mer à Salamine
« et à Artemisium, et ceux qui se sont rangés en bataille à Platée. » Nulle
part il ne dit «ceux qui ont vaincu; » partout il évite d'indiquer le résul-
tai, parce qu'alors il avait été heureux, tandis qu'il fut contraire à Ché-
ronée. C'est pourquoi, allant au-devant de la pensée de l'auditeur, il ajoute
aussitôt : « Us furent tous honorablement ensevelis par la patrie, ô Eschine,
« et non pas seulement ceux qui avaient triomphé.»
Je ne dois pas omettre ici une de mes observations, mon cher Teren-
tianus ; je l'exposerai en peu de mots. Il me semble que, si les figures
secondent naturellement le sublime, elles en reçoivent aussi un merveil-
leux secours. Dans quel cas et comment ? C'est ce que je vais expliquer.
On ne saurait chercher à charmer par des figures, sans faire naître quelque
soupçon, sans exciter quelque crainte de ruse, de surprise, de subtihjé,
surtout lorsqu'on parle à un maître qui nous juge, en particulier à des
tyrans, à des rois, à des généraux, en un mot à des personnes en di-
gnité (*). Le juge s'indigne aussitôt, s'il s'aperçoit qu'un plaideur disert
cherche à le séduire ainsi qu'un enfant, par de vaines images, et consi-
dérant comme une marque de mépris l'emploi de semblables détours, il
s'abandonne quelquefois entièrement à sa colère, et s'il domine son mé-
contentement, il résiste tout à fait à la persuasion. Aussi, dans ce cas, la
(*) Tacite, de Orat. c. 19. Apud eosjudi- c. 3) associe les mots T/yeaovaç, (îaaiXtî;,
ces qui vi aut potestate, non jure et legibus T'jpiwou;.
cognoscunt. — Plutarq. (Cum princ. philos.
-J
i92 nEPi ï»i ors. [S. XVII, % 2-3.— S. XVIII, § 1 .]
ôiaXavOavy;, on oyjjp.x èavi. ^ 2. Ta Totvuv u<j/oç Kat 7ra'9oç n?s èît* tw
ayrip.xxiÇzi.v vitoyoïxc, x\z\r\p.x v.x\ Bxvjxxax'h xiç zmx.ovpix xxBiaxxxxt •
kcci 7:coç Tixpxlr^Bzïax r) xov Tixvovpyzïv xzyyn zoiq TtxBzai yw. p.zy'zBzai
xb Xootov Séîiwe, xa£ 7râaav vnotyav IxTrécpsuyev. I/avov §è xzxuYipiov xb
TïpoEipypévov, «Ma roùç èv Ma/îaQwvt.» Tt'vt yàp zvxxvB b pmwp xtïz- 5
y.jOu^e to Gff,]xx ; ô>?Xov 5îï tw <p&)Tt aura. 2^e5ôv yàp, &çnzp xctl xx-
pxfàpx yiyyri hixyxvïQzxxi rw yi)1u> Ttepixvycrjpievx, ovxo) rà xr)g pr,xopmng
avylopazat, z<ix[Axvpoï itzpiyyBh tzxvxoBzv rb p.zyzBoç.
§ 3. Où mpfkù 5 if(7wç Toirou v.xi km xr)ç Çobypxyixq Ti avpfixivzi •
èrà yxp xov xvxov yjzip.wàv zitnziiïov 7ra/3aXXrçXoùv èv yjxï)[ixai xrjç (nuxç 10
te v.x\ roù cpcoroç, bfjt.a)ç "npoimxvxx xz ro cpà>ç ratç o-j/eat, v.x\ où ^tovov
ï'èpyov, aXXà xxl èyyvxzpu> ftocpXRoXv yxtvzxxt. OùxoOv %x\ twv Xôywv
rà 7:a0-// kxi xx w|aj, râag ipu^ar.; fy*&v èyyvxzptù v.z'ip.zvx (Six xe yoawxv
xivx avyyzvzixv %xl Six Ixp.iipôxrtXx, del zûv ayjjpixxw Tipozu.yxviÇzxxi,
xxl xr)v xéyyrjV xvxûv xv:o(r/.ixÇei, kxi oîov èv xaraxaXi/^et xypzï. -15
REMAAION ir'
XVIII. Tï § zy-zïvx cpwfxev, xxç izzbaziq xe kxï èpoixrjGZiq ; kpx oùx.
xvxxïq xxïg xôùv <yyjip.xx(àv zïàoTtouxiq nxpanolv zuTipxYXQXzpx v.x\ ao-
ëxpôixepx avuxzhzi xx \zyôp.zvx ; « H fiolilzoBz, zmz p&i, tizpiïôvxzq aXX/;-
Xwv tïvvBxvzgBxi ' Izyzxxî xi xxivôv ; Tt yxp xv yévoixo toutou v.xivoxzpov
y) Maxe^wv xvr)p y.xxxr:o\zp.rhv xr)v EXXacïa ; TzBvr}Y.z <&D.it:t:qç ; Où fxx 20
At , àXX ajQevsr. Tt 5 ù^rv ^ixyzpzi ; /at yàp, av oùroç rt 7ra'9-/;, ra-
^éwç vp.zïç zxzpov $t'Xt7T7rov 7»n5orCT«. » Kcà tccOm, « IlXsw^ev £7:« Mar/.£-
ôovtav,» (pyjCTt. « rio? iïr) itpoçQptuovtuBx, 'ripzxo xiq. J&p-hazi xx axBpx
VAR. — 1. 3 PV 3 AVen. R. TrapaXriCpôïtaav to5. Em. xai irpoçirapaXr.cpÔEÏffa.M. Kàt ww; 77a-
paXYiepOataa roù iravoup^siv ts'x.vyi, t&Îç xâXXsat. — 1. 4 M. Ûtco^é^'uxs. — 1. 5 M. où 11À tou;. —
1. 9 M. ri toioûto oujj.(ia£v£i. — 1. 11 CE. xa(ou.svov pour xai où itdvov. ■ — 1. 15 V2 L. ot sv
jcaXû^st Tr,p£Î. V3 otov Èv xaraXTi^eu R. cîov èv xaraXô^e'.. — 1. 20 M. Xô/ivatcu; /.aTa7roXe-
(J.01V y-ai Ta tmv 'EXXTiveov &ioucwv, comme dans le texte de Démosthène.
CONJ. — 1. 3, TOUP, irstpaXsKpôetaa du verbe irapaXsîipeiv. WAKEFJELD, ■K^z-Akti^t\n%.
(K) Quintil. 1. 0. IX, 1 20-21. — IX, 2, scintillis inter fumum emicantibus similia
67-72, parle de l'effet des figures sur les dixeris ; quœ ne apparent quidem,ubi tota
juges. lucet oratio, ut in sole sidéra ipsa desinunt
(6) Quint. I. 0. VIII, 5, 29. Quare, licet cerni.
hœc enitere et aliquatenus exstare videan- (7) Plutarq. (de adul. etamico. c. 14) fait
tur, tamen lumina illa non flamma;, sed la même comparaison : "E-rspot toîvjv, wç7rsp
[Cil. XIII.] TRAITÉ DU SUBLIME. 193
meilleure figure cst(5) celle qui semble n'en pas être une. Par là le sublime
et le pathétique éloignent le soupçon que fait naître le langage figuré, et
lui prêtent un merveilleux appui ; les figures, voilées, pour ainsi dire, par
la noblesse de l'expression et par la vivacité des sentiments, disparaissent
et n'excitent plus aucune défiance. L'exemple cité ci-dessus : « J'en jure
« par les guerriers de Marathon,» en est une preuve suffisante. Car com-
ment l'orateur a-t-il caché la figure ? il est évident que c'est par son éclat
même. De même à peu près que lés lumières plus faibles s'effacent devant
le soleil ; ainsi le sublime, en se déployant de toutes parts, fait pâlir les
petites ressources de la rhétorique (6).
Ce qui a lieu dans la peinture peut donner quelque idée de la chose. En
effet, bien que les objets représentés, les uns dans l'ombre, les autres à
la lumière, se trouvent sur une même surface, la lumière cependant frappe
la première nos yeux, et paraît, non-seulement en dehors de la surface,
mais encore beaucoup plus près de nous (7). Ainsi, dans le discours, les
traits sublimes ou pathétiques, agissant plus immédiatement sur notre
esprit, par une sorte d'affinité naturelle et à cause de leur éclat, se mon-
trent toujours avant les figures ; ils rejettent dans l'ombre l'art qui a dû
recourir à celles-ci, et le couvrent de cette obscurité (8).
CHAPITRE XIII.
Que dirons-nous des interrogations et des questions (')'? Au moyen de
semblables figures, l'orateur ne donne-t-il pas à ses paroles bien plus de
poids et d'énergie? « Voulez-vous toujours, dites-moi, vous demander les
« uns aux autres en vous promenant : Dit-on quelque chose de nouveau ?
« Que saurait-il y avoir de plus nouveau qu'un Macédonien qui soumet la
« Grèce ? Philippe est-il mort ? dit l'un ; non, dit l'autre, mais il est malade.
« Que vous importe ? car, s'il lui arrive quelque accident, vous saurez bien-
« tôt vous susciter un autre Philippe. » Ailleurs, il dit : «Faisons voile vers
« la Macédoine. Mais, a-t-on demandé, où aborderons-nous1? La guerre
Huhnken, 77apay.a).ucpO£Î(ia. Wyttenbach (Bibl. crit. III, 18) défend irapaXrxpOeïaa à cause de
7ïapctXri7TTai, Sect. XXXI, et de irapaXaufià'veaôai, Sect. XXXVIII, § 4. Peut-être faut-il
lire *7.7-xy.7.Xucf6ôïaa à. cause de x*TaxxXû<J/st de la ligne 15. ■ — 1. 3, ToLLlUS a montre qu'il
fallait lire— àOîT'. pour xâXXsw. — 1. II, BoiviN a corrigé )cal où {/.ovov pour xatojjêvov. —
1.15, Valckenaer lit xâXvi-i au lieu de tumauûdwu ; il est approuvé par les savants édi-
teurs du Thésaurus de II. Esticnne, publié par Didot.
ci Çorfpeûpot -'% çwTetvà -cal Xau.wpà toi; axis- (*) V. la note critique sur ce passage.
col; *at axoTêtvot; ÈTrtTeîvouCTiv èypç irapa-rt- (l) V. Quint. I. 0. IX, 2, 0 et s. — V. aussi
ôcu.s'voi;. Le même auteur (de Aud. poet. les deux chap. sur l'interrogation et la ré-
c. 3. de glorià Ath. c. 3. de Pyth. orac. c. ponse, publiés par M. Seguier de St-Brissou,
21) tire aussi ses comparaisons de la pein- à la suite de sa Dissertation sur le Fragment
ture ou des effets de la lumière. de Longin. Paris, 1838.
18
-J
194 hepi mon [S. XVIII, gg 1-2.— S. XIX, gg 1-2.]
twv taXâcrtov r.pxyrxxzwj xxjtoç 6 7WÀep>ç.» llv 51 «rrXwç pnOev ro
"npxypxx. tw rrovri x.xvx(id<r:epov • vvvi 5è to évOouv xaî b'£vppoi:ov ttjç
twmj&ùç v.oà aTroxjOtVewç, xat rô ttoôç ixvxbv 6)ç izpbç 'évzpo-j xvBvr.xyrxv,
où fzôvov v,|/yjXôrepoy èizolnve tô> a^uartapô tô pjÔÈv, àXXà xat 7rtarc-
T£jOOV. 5
^ 2. Aysi '/à(o ta TîaSfyTtxà rôre ^àXXov, orav aura cpaiv^rat fjo?
èizim^sveiv xvrbg b Xéy&w, àXXà yswxv b xocipôç • ^ ô èpûryaiç r) sic
iaurov y.oà oatoxpicnç p.iasïzxi rov nciQovç to hzUxipoy. Hyeùbv yàp, wç
ot ûcp hipwj eptorwtxevot zxpoZwBévreç ht rov itxpxyjpftu.x r.pbq rb 7syjjèv
ivxywA(àq Y.xi oa: xvxriç, ZYjç x)r,Beîxç avSurravTcJuffiv, oi/rwç to oyjhu-x 10
t>5ç Treuaewç xaî àTroxptaew? etç ro Soxctv exaarov rwv ècr/sauivwy e£ ùrro-
yuou 5tsxivyj(70at T£ xat 7.éysaBxi rbv ax.poxzr,v KKcryov, y.x\ Ttxpx).oyt-
Çrrat. Ere Tot'vuv, (èv ya(o ti twv ù^yjXoTaTwv to Hpo^ôretov TCTTt'arTfiu-
Tat,) et o'jtwç e.....
RE^AAAION IA'
XlAv ïrXoxa ètjrwrra, xaî oîoveî Ttpoyjx'xi rx X£yc,u£va, ôXt- 15
yov §£tv (pôa'vovra x»at avrov rov léyovrx. «Kat orufiêaXôvreç, <py;<7tv 6
Hevocpwv, rà^ xçr.fôxq, ecoSoOvto, èuxyovro, ocnéxzeivov, obitsBwiayjov . »
§ 2. Rat rà toù TLvpvXôyov,
"HXÔoasv, w; eV.sXeue;, àvà àp'ju.à, cpaîSW 'OâuaaEÙ.
EûpoitEv Èv pr,(i<r»iai TETJ^u.î'va S'eou.aTa xaXâ. 20
Ta yxp àXXyjXtov <$ixy&/.op.p.évx, /.xl oùôÈv >jttov xxreaiZcvapÂvx yépei
VAR. —1. 8 CE. <r/.s£àv -yà? Saov. — 1. 9 M. iMfoÇfoovnu. — 1. 1 1-12 PV 2 3 façvtiev. —
1. 12 RM. àîrâ-fEi. — 1. 14-15 V 2 eî oOtco; ÉrcXcxa £X7a7rT£i sans indiquer aucune lacune.
Il manque ici deux feuillets soit quatre pages du manuscrit de Paris. — 1. 15 P. TrXsxa
èx ttîtttci. V2 met le signe dune lacune après ÈxTt'TrTst. V 5 eu.— Xox*. R. * îtzIcao.* îatz.
M.** âirXoxa èx7ri7ïT£i — 1. 19-20 C. r,X8ou.ev ÏS'ou.ev. Pm eùpotAEv. M. S'wu.aTO, Ktp>ir,ç. —
1. 21 PV 2 r,<Jocv. A. xaTET7T5t.au.sva. R. >caTEff>CE'ja(7u.E'va.
(2) Démosth. lre Phil. p. 43. — p. 52. £m3R|mcXr|/un qui se lisent au ch. 12, 1. VI,
(3) T. Le Fèvre pensait que le passage et qui, en effet, commencent un discours
d'Hérodote qui manque ici est le discours plein d'interrogations et d'apostrophes,
du Phocéen Denys, 1. VI, cil; mais notre (l) Xénophon retrace deux fois le même
auteur le cite à la section XXII. Langbaine tableau, Hellén. IV, c. 3, § 15.Agcsilas, cil,
rapporte que H. Estienne avait écrit à la § 12, et avec quelques différences, Cyrop.
marge de son exemplaire manuscrit du II. •> VII, 1 , 58.
les mots : -riva S'aïu.v/Mv irapapâvrE;, -iSz (») Odyss. X, v. 251, s.
[Cli. XIV.] TRAITÉ DU SUBLIME. 198
« même nous découvrira les côtés faibles de la puissance de Philippe. » (*)
La même chose dite sans figure ne produirait presque aucun effet ; tandis
que la succession rapide de la question et de la réplique, et cette manière
de se réfuter soi-même, comme si l'on répondait à un autre, non-seule-
ment donnent au discours plus d'élévation, mais le rendent aussi plus
persuasif.
Les mouvements oratoires agissent bien plus sûrement sur nous, lors-
que, au lieu de paraître préparés par l'orateur, ils semblent amenés par
la circonstance. En s'interrogeant ainsi et en se répondant à soi-même, on
offre l'image d'un esprit agité. Et de même que ceux qui sont surpris par
une question, répondent sur-le-chapip, avec vivacité et franchise, à ce
qu'on leur a dit ; ainsi ces questions et ces réponses font croire à l'audi-
teur que chacune des pensées se présente à l'esprit au moment où elle est
exprimée, et lui causent une véritable illusion. De plus, et c'est un des
passages d'Hérodote reconnus pour les plus sublimes (5), si....
(Lacune de 4 pages du manuscrit de Paris.)
CHAPITRE XIV.
. . . Les mots se succédant sans liaison, et comme s'ils s'échappaient,
peu s'en faut qu'ils ne devancent la pensée de celui qui parle. « Dès qu'ils
« en sont venus aux mains, dit Xénophon, les uns cèdent, les autres ré-
« sistent ; ceux-ci donnent la mort, ceux-là succombent. » (')
Tel est aussi le récit d'Euryloque : (2)
t Par tes ordres, noble Ulysse, nous pénétrons dans le bois ;
« nous découvrons, au fond d'une vallée, un superbe palais;» (')
Ces membres de phrase ainsi coupés et qui se succèdent néanmoins
rapidement, donnent l'idée d'une force qui arrête et pousse en même
CONJ. — 1. 8, Le Fèvbe a corrigé w; si pour îaov, il lisait ensuite 7r»p&Çûvovre;. Ruhn-
ken, Tîfltpo^jvôïvTs;. — 1. 16-17 V. sur ce passage de Xénophon, Schsefer in Ind. lat. ad
Porson. Eurip. Hec. p. 130, éd. tert. — Hermann in Diss. de Emend. per trausp. verb.
p. 13 (Opusc. III, p. 108 s.) — Bornemann, ad Xen. Cyrop. VII, 1, 38.
(3) L'auteur suppose sans doute que le gnons l'appellent. La porte s'ouvre ; la dées-
lecteur connaît le reste du récit; le voici en se vient; sa voix flatteuse nous offre un
entier, tel que l'a traduit Bitaubé : « Selon asyle. Imprudents, ils la suivent tous ; seul,
tes ordres, noble Ulysse, nous traversons la je prévois quelque embûche, je reste hors
forêt, nous trouvons au fond d'une grande du palais. Leur troupe entière a péri, au-
valléeunbeau palais de marbre; formant une cun n'a reparu; eu vain l'œil fixé sur la
broderie, une mortelle ou plutôt une déesse, porte, suis-je demeuré longtemps à les at-
fait éclater des chants célestes. Mes compa- tendre.»
19G ntPi YT0Y2. [S. XX, $ 1-3.— S. XXI, § 1 .]
xr)g âymviaç è'uyoton, Scpct /.où ipnùàiÇolanç ri xat ffuv&coxovffyj;. Toiaûô
o Ttovnxriç e^ve/xe dtà rwv àauvck'rcov.
XX. Axpoùç ôè xat erri raùrà ctjvoSos ayr^oatùv et'wQs xtvefv, orav
5vo >7 rpt'a, oîov xarà (TU^jwp'av dvoaupvotuevoc, oUayîAoiç ipavi'Çyj rhv
iv/vv, xr,v TOtÔw, ro jca'XXoç • bnoïot aod rà eiç xbv MetStav, xoàq avacpo- 5
parc oaoû za« r/j StaruTrwaret avvotvocKiirleyp.é'vot [rà] a<7uv§era. « IïoXXà
yàp àv izoiY)(jeiev 6 ri7irwv, wv 6 notBoiv mot oi»5 àv om or/y sïloti Zlvaixo
éréjOco, rw ayf,\j.otxi^ rw |3Xéu^an, r/5 cpwv/j.» § 2. Etô', t'va fr^ £7Ù rcôv
aurwv 6 Xcyoç èwv «rryj, (èv gzocgîi yotp xb Yipepiovv, èv otxot\iot §£ xb r.ocQoç,
£7T£f cpopà ^v/Tiq xoà avyyJwîGiç eanv,) eùQùç en à'XXa iizBriAotxo ota'jv- 10
Sera xat èitotvotyopotç, «orav wç vëpiÇtùv, oxotv wç iyQpbç, oxotv xovSiXotç,
oxotv km xoppriç. » Où§èv aXXo 5ià to'jtgov ô pY)X(ùp, y oizsp 6 ri/rcrcov, èp-
yotÇexoti ' xyjv iïiotvoiotv rwv St/aarwv r>5 èixotAlriloj txAyixxsi cpopâ.
^ 3. Et'r ÈvteOQev 7ra9.iv, wg ai '/.otxotryfôtq, à'XXrçv izoio'jp.tVQç, s[j£oAy)v,
«orav >iov&yXotg, orav £7:1 xôppriç,» ynvi- «xotvxot javef, raora l£(- 15
axYiaw av0pw7rouç, ocyiBeiç ovxotç roû 7rj&o7r>7Xa>uÇ£a,Sai • où§£jç àv raûra
àTrayyéXXtov 5'jvatro ro ôeivov ■notpotaxritjoti.'» Où/oûv rrçv ^Iv cp jctcv rcôv
ÈTravacpopwv xat àauvck'rwv tiocvxyi cpuXa'rret r/j auve^ef ^.exotco)^ • o'jxmç
aura) zaJ ^ ra'£tç arastrov, Jta« èjwraXiv ^ àra^t'a 7rotàv TispiAocu£otV£t
xdtiiv. 20
XXI. 4>éj0£ oùv, npôçOeç xovç cruvâiff^ouç, ei Béloig, wç Troiouatv o|
l(iOY.potzeioi • «Kat p.r/v où§£ roûro ^ov^ notpoÙAitdv, wç uoXXà àv 7rot)7-
tf£t£v 6 riirrcov, Tzpûxovphi rw ff^pan, £ira §£ rw j3X£^aart, £tVà y£
f;.y/v aùr>5 ryj cpeov/?,» xat Etcry? y.arà to é£yjç oSwàfi 7rapa'/pa'cpct)V, wç roû
KotBovç xb GvvZî<5i(i)yp.évov /.où omvtpatyyvlpj&ov, eàv ro?; aw^iapoiq £&- 25
VAR. — 1.1 CE. (juv^iotjc&ûffïiç. — 1. 4 V 3 cnjfjLjxoptaç. — 1. 8 L. om. (/.•/]. — 1.
act. M. toc^si. — 1. H CR. orav xovS'. orav «ç S'oùXov, le texte de Démosthène,
9 CR. ffxâ-
contre Mi-
(Uas, c. 21, porte d'après Bekker : orav OfipïÇwv, orav <5>; Èx.^P°' ûirâpxw'', orav xgv^. Srav
eut xoppviç. — 1. 13 M. êTraXXinXwv. — 1. 1S M. omet les mots orav x. orav lia jco'ppyn;. —
1. 16 le texte de Démosthène porte è^ar/iatv àvôp. aOrtov, ày,ô. ovra; toû wpo:v. CM. où^el;
-aura. — 1. 19 V. 2 L. àra^î*; iroià;. — 1. 21 V 2 L. en ôs'Xgiç. V 3 et Oe'Xet;.
CONJ. — 1. 1, LE FÈVRE a corrigé owHioMoùo-riç. — 1. 3, TOUP, xaù r e7rt Taùrô. —
(4) Quintil. 1. 0. IX, 3, 49. Quœ quia til. ne se sert qu'une fois du mot S'taTÛTrwotç,
conjunctionibus caret, dissolutio vocatur. IX, 2, 41, il emploie dans le même sens,
(5) La figure que les rhéteurs grecs nom- ûttcitûttwoiç, IV, 2, 3, IX, 2 40, 58.
ment àvacpopâ, è7rxva<pcpâ, est appelée par (6) Dem. c. Midias, c. 21, p. 537 R.
l'auteur de la Rhétorique ad Herennium, IV, (7) J'ai supprimé les mots tw ayriij.ct.Ti, zîo
13, repcît'f*o;parCiccron, de Or. III, 54, et (iXe^aan, tyi tpwvf, dont la répétition est
par Quintil. IX, 5, 29, geminatio. — Quin- contraire à l'intention de l'auteur. V. les
[OH. XIV.] TRAITÉ DU SUBLIME. li)7
temps. C'est en supprimant les conjonctions que le poète produit un tel
effet (4).
Le concours de deux ou trois figures est aussi un puissant moyen de
frapper l'esprit, lorsque, associées pour ainsi dire l'une à l'autre, elles
contribuent ensemble à donner au discours la force, la persuasion, l'élé-
gance. Tel est ce passage de la harangue contre Midias, qui nous offre à
la fois une succession de traits rapides et comme une action mise en
scène :(5) «Un homme qui en frappe un autre, «dit l'orateur,» le blesse de
« mille manières, sans qu'il soit possible à l'offensé d'indiquer toutes les
« blessures qu'il a reçues ; il le poursuit du geste, du regard, de la
« voix. » (6) Mais, comme en conservant la même forme, le discours se
ralentirait ; car, si l'ordre annonce le calme, le désordre révèle la passion,
qui est un élan, un ébranlement de l'âme, l'orateur passe tout à coup à
d'autres traits, et redouble ses plaintes (') : « Tantôt c'est un affront, tan-
« tôt c'est une blessure, puis des coups de poing, puis des soufflets. » Il
se comporte de la même manière que l'assaillant, et frappe sans relâche
l'esprit des juges. Il revient bientôt à la charge, comme un nouveau coup
de vent : «Puis des coups de poing, puis des soufflets;» dit-il, «voilà
« ce qui irrite, voilà ce qui met hors d'eux-mêmes des hommes qui ne
« sont pas habitués à de pareils outrages. Jamais un récit n'exprimera
« tout ce qu'on a souffert. » En changeant ainsi continuellement sa mar-
che, l'orateur ennoblit (8) ses paroles courtes et rapides, ses assauts répè-
tes; chez lui l'ordre prend l'apparence du désordre, et le désordre même
est soumis à une certaine règle (9).
Essayez d'ajouter des conjonctions à ces phrases coupées, comme font
les disciples d'isocrate ; dites, par exemple : « D'ailleurs il ne faut pas né-
< gliger de faire observer que celui qui frappe offense de plusieurs ma-
« nières, d'abord par ses gestes, ensuite par son regard, puis par sa voix
« même, » et paraphrasez ainsi tout le passage, vous reconnaîtrez que la
— 1. 4, Le Fèvre, èpavîdTi. Toup, (ruvapavi^ïi. — I. 6, Weisxe omet rà, suppression appr.
par les éd. du Trésor de H. Estienne, publié par Didot. — 1. il, Le Fèvre, Morus retran-
chent avec raison -ïo 9ffa. to> (■JXsu.u.aTi, rf «pwvïi. — 1. 13, Le FÈVRE, r»i èizxXkriXtà Tzlrn-
twv (popâ. — 1. 17, Weiske soupçonne une lacune après tpôaiv, parce que le fxsv qui pré-
cède n'a point de correspondant, et il y supplée par une longue phrase ; il est plus facile
de pourvoir à cette irrégularité, en remplaçant les mots tt>v u.sv «pûaiv par ttîv j/.E-fxXGçuîav
ou r& [UfaXofuii qui donnent un sens conforme aux vues de l'auteur. V. S. XVIII, § 1 .
notes critiques. rwv, 7roXXâxtî su.7ra6eaTEpav xaè kiwitixcote-
(8) Je lis ttîv (tE'YaXGcptav, au lieu de tt(v pav iyii $ûvautv • w; é tgigôtgç,
m.èv cpûutv. Voyez la note critique. "ÀXXov Çwbv é^cucra veoût<xtov, àXXov à&urov,
(9) Plutarq. (Plat. Quœst. X, ch. 4) ex- àXXov TEGvEtwra xarà (aî'Ogv êXxe iro$GÏÏv,
pose la même manière de voir au sujet des xaî rà tgù Ayij/.goOe'vgu; newti, IloXXà •yàp âv
£a6v}rraet se sert du même exemple tiré TTGtTÎaEtEv, x. t. X. — Quintil. rappelle le
de Démosthène: Ao-y,;, a'jvS'sajAûv È^atpEOs'v- même passage de Dém. I. 0. VI, 1, 17.
198 iiepi ÏTDT2. [S. XXI, § 2.— S. XXII, §g i-â.j
[xoc/for,ç sic Xei'ozrtza, à'/.evrpôv rs Ttpoçr.'atzu, xcà svBvç ëaSecrcou.
^ 2. Qçnep yàp, eï zig avvZ-haeiz zwj Beôvzow Ta awaara, tt/V cpopàv
aùrwv dyypTQTou, outcos xat to 7ra'ôoç Û7To tcôv ffuvdéV/xcov xat tgôv aX-
Xwv TzpogSriYMV £u.7ro&Ç2^£Voy ayava/vT£? ■ tw yàp èlsvBepîxv a7roXua
tou <5pô[jL0V y.où to <Mç <xt: bpyâvov rivbç àyisaBoci. 5
KE<pAAAION IE'
XXII. TV;? ôè aùr>5ç îSéaç xat Ta vizzp^axà. Bsriov • serre ôè )i^ewv
$ vorçaecov ex tou xot à*oXouGi'av vsMJWp&H} ztx%iq, xat otovsi yxpaxzrip
èvaywlov Tia'Qouç aX^Ôéararoç. ûç yàp rw ovti opyiÇôfxsvoc, >î cpooo'jfjtevot,
$ âfyayaxTwyreç, >7 Û7ro ÇïîXoui7uaç, $ utto aXXou tivoç (7roXXà yàp xaî
à.va.p'iQpx)Tot TtocQri, xat où§ av àrasv Ttç oro^a SivatTo), éWoTOTfi Kccpx- 10
7rwrrovT£ç, â'XXa npoBipsvoi 7roXXaxts ot â'XXa f/.sraro^wai, p-éja Ttvà 7rap-
£p£oc\ovT£ç aXoyco?, êît aùôiç £7rî Ta Ttpûzx aya>ar/XouyT£ç , xat TTa'VTïî
7Tjûog t>5ç àywviaç, coç w dvzoczov mev[ioczoç, T/jck xohcei&S dyyiazpô^wg
avTto7rco|u.£V0£, Tas XÉ£«ç, Tac vo>9CT££ç, Trçv ek tou zarà cpuaiv eippiov rrav-
Tot'coc Trpôç p.vpiocg zpoiiàç £vaXXaTT0U07 Ta'£tv • outoù? 7ra/5a Tofç dpiazoïç 15
avyypccyzvai 5tà tôv vizspSxzûv y p'pjaiç èm zà zrtç yjaeoiç epya eps-
pezoci. Tcze yàp >9 T£%vyj teXeioç, ^viV. av cpiaig EÎvat 5o/>?, >i § au <p'j<7iç
èmzvyriç, oz<xv XavQavouffav Tzzpikyr, Z'hv ziyynv • &çitsp 7syei 6 <Pwy.asùs
Aiovuaioç Trapà tcô HpoâoTco • « E7Ù %upov yxp cacpfe ê'^£Tat ^u.rv Ta
Trpa'yfxaTa, aviïpsç I&)V£ç, £tvat slevBépoiç r> (tauXoiç, xat TouTotç wç §pa- 20
7i£T>jat. Nûv wv û^.££5 >?v y.£V j3ouXyj(79£ TaXatTrcoptas £v5f/.£(j5at, to itxpx-
XpriUX f/.£V 7T0VO5 ÛpV laTat ■ OtOl T£ §£ £a£75£ vTztp^oOÀaBxi zovq 7ToX£-
jju'ouç.» § 2. EvtoûÔ' ïjv to xaTa Ta'çtv «Ô ôcàpeç Iwves, vûv xaipôç
VAR. — 1. 8 M. w; -fàp oî™.-l. 11-12 L.wa5£4aP«XXov...*àvaj4'j;cXoûv.— 1. 18 PL. Xav-
Oâvouaav, les autres mss. MR. Xavôàvoixra — 1. 19 M. zf,; à.x.u.Hi ï-^. ûu.tv. — 1. 21 P^ ^px-
Wc'npatv vûv. mv ru-sïç t,v a. p. TaXanrcoptaiî èvS'c'^eaôat, TCapay^p. p.èv wo'voç ûaîv ■ otoî te.
V 3 L. riastç. — 1. 22 M. ÛTC£pf$aXXou.evGi t&I»; èvxvtioi»; etvai èXsûôspoi comme dans Hér.
VI, 1 1 . — 1. 23 L. èvra-jôt rv xb xaTa rà^ov.
(,0) Après avoir cité deux passages de la «ç àp^riv x*l à^aôÀ x*i jtoTrw^n tw àaeTa-
harangue contre Midias, pour montrer l'heu- PXtîtw tt,v cppâeriv woioùvraç ahxmrtu. V. le
reux eflFet des àffûvS'eTa , Plutarque ajoute jugement de Plutarque sur Isocrate, de Glor.
(Plat. Q. X, 4, § 3): Aib xat acpo'^pa to àauv- Ath. c. 8.
^etov er/jiu.a irapà rot; TÉ^vaç ^pâtpouat eu- (!1) Ce passage a été généralement mal
8ox.iu.ti • T4Ù; ^è â-j-av vcaîaou; eV.stvou; /.où compris. V. la note critique.
;ay.^='v* o'jv^esiacv èx ttî; mwiOeta; à<pt5vraî, (•) V. sur l'hyperbate, Quintil. VIII, 0,62,
[Cil. XV.] TRAITÉ DU SUBLIME. Ii>«.)
véhémence et la brusquerie de la passion, adoucies et comme aplanies
par le moyen des conjonctions, tombent sans frapper l'esprit et s'étei-
gnent aussitôt (l0). De même qu'en liant les membres de ceux qui courent,
on leur ôte tout clan, ainsi la passion, gênée par les conjonctions et par
les autres particules, s'indigne de ces entraves ; lorsque l'on a recours à
quelque mobile artificiel, la liberté de l'allure disparait. (M)
CHAPITRE XV.
L'hyperbate appartient à la même classe de figures ('); il consiste à in-
tervertir l'ordre naturel des expressions et des pensées, et offre ainsi le
caractère fidèle d'une âme agitée. Comme ceux qui sont réellement en
proie à la colère, à la frayeur, a l'indignation, à la jalousie ou à telle
autre de ces passions innombrables que l'on ne saurait toutes indiquer,
divaguent sans cesse, commencent d'une façon, passent à une autre idée
qu'ils introduisent sans raison apparente, pour revenir au point d'où ils
sont partis, et emportés continuellement de côté et d'autre par leur in-
quiétude, comme par un vent variable (*), renversent l'ordre naturel de
la phrase, et transposent de mille manières leurs paroles et leurs pensées ;
de même, les bons écrivains imitent, au moyen des hyperbates, l'expres-
sion des sentiments naturels ; car c'est la perfection de l'art de rappeler
la nature, et c'est pour celle-ci une bonne fortune, quand l'art lui prête
secrètement son concours (3). Tel est le discours qu'Hérodote met dans la
bouche du Phocéen Denys : « La conjoncture est critique, Ioniens ; il faut
« choisir d'être libres ou esclaves, et même esclaves fugitifs. Si donc
t vous voulez vous exposer maintenant à quelques efforts pénibles, vous
« aurez, il est vrai, des fatigues à endurer, mais vous pourrez triompher
« de vos ennemis. » (*) Suivant l'ordre logique, il devait dire : « Ioniens,
CONJ. — 1. 1, Le Fèvre a mis dans son texte àxEVTpov ti, il propose dans ses notes ti;
XeiOTTïTa ây.evTpov. — 1. 4, RuHNKEN, famuAétt. Weiske, à7toXXu<n ou i-KiâXioi ou a7rc-
xXsîouai. Ces conjectures viennent de ce qu'on n'a pas vu que le sujet du verbe àrcoXÔEt
est to ô>; àîT* op-y. âcpUaôat, être mu par un moyen artificiel. — 1. 14, Tollics, rf.v
twv Xs'Çetov xat votoewv ix. toù xarà cpûaiv Eipaoû.
et s. — Longin, Manuel de Rhét. § 20, ne oew;) towç -jevoit' âv tô ts'Xeicv.
recommande pas l'emploi de cette figure. (*) Hérodote. VI, ch. 11. L'historien a
(s) Toup a mis en regard de ce passage, imité Homère, Iliad. X, 173:
la phrase suivante de Philon, tirée de la vie vûv f àp Si, irâvreiraiv Iki Çupoù tarxrat àxj/.rï;.
de Moïse, 1. 3, ivôsXxou.evo; 81 xai itT'.vr.ù- Voyez ce que dit Plutarque du style d'Héro-
p-evo; —pi; i/.xzizvj uspvj; t<>8i x.ix.v.<ji t£ dote, au commencement et à la fin de son
7_p7i S'pàv T7:opst. écrit sur la malignité de cet historien ; nous
(s) L'auteur dit (Sect. XXXVI § 4) : ti -fip avons cité ses paroles, Recherches, p. 102.
àXXy,Xo.»/_îa to-jtwv (ttî te'/vy,; /.ai tt; «pu-
200 iiepi ïm ors. [S. XXII, g 2-3.— S. XXIII § I .]
èortv vpXv mvovç èm^éyeiOxi • htl î£vpov yxp dya-ng eyexxi tiuïv xx izpx-
yp.xxx.» O 5È xhpkv, « xviïpeç Iwve;,» vnepeŒtëoejev • npoeiçéfizlsv ovv ev-
Qvç arrô toû cpsêou, w; p$ dpyrhv, cpQavwv Trpoç to eçearw? 5éos, npoçoc-
yopevaxi xovç axoiovras. ETOiTa 5s xyiv twv vot,ikxxwj dnia~pz'\z xdï\iv •
Tvpb yocp roû tprjaai oti aùroùg 5a 7rov£fv (toOto yxp èvxiv, o izxpxxe- 8
Xeyerai), ëp.npo'jBev à7ro5i'5toai Trçy aiTiav, 5i y?v 7rov£fv 5a, «erri £upou
à/.a^ç, » cpvîffaç, « eyexxi yjmv xx Tipxyuxxx • » àç [rh Zoy.eîv hy.eu.tj.ivx
XÉyay, àXX YjvxyyxaaévX'
§ 3. En 5è f/àXXoy o 0oyia>5i5>jç îtaî rà cpûaEi Travtwç rwmiétiix yxi
à5tav£pjTa b'^ooç Ta?; virepGxtjemv dix aXXrçXwv ayay 5eivôraroç. O 5È 10
AvuoaBévriÇ ovy^ ovxmç p.èv aù5a'5rçç, [wç7rep outoç,] 7ravrwv 5 cv rw ysva
tw/tw yxxxyopéaxxxog, xaî ttoXù to aycoyiarixoy £z toû imepSiëxÇeiv toà
ért, v>^ Ai'a, to e£ vKoyvov ~kkyeiv auvEucpaiycov, xat Trpo; tojtoiç eiç xhv yiv-
5uyov t&jv y.xY.pû)V vnepQxxûv xovç dxovovxxç Gvveraai:(t)u.£voç • 7roXXa'-
yiç yxp xov voûv, oy wpurjaev eiTteïv, dvxY.pBp.xaxc, yxi p.exxi]v, o>ç eiç 18
aXXccpuXoy xai dzeor/juïxv xx%w, à'XX ot à'XXoiç 5ià jxsaou xat i%oiOév
noBev oteiçxuxXgôv, £15 cpôëov èp.ëxlôiv xbv dy.poxxv)v, ùç èm izxvxe\eï xo\>
Xôyou 5ia7rrco<7Si, Y.xl cjvvxTZQYiviïvveveiv ut: dyoivixç rw XéyovTi avvzvxy-
y.xgxç, eixx TCxpxXôywç 5ià p.xY.pov xb rca'Xai ^rlxo,jp.evov evKxipwç èm
teXei ttou TtpoçxTiotj'ovç, xvxû xà yxxx xxç imepËxaeiç Tcxpxoôlr^ y.xl 20
dypo<jyx\eï ttoXÙ p.x71ov èyjùrixxei. 4>£t5à) 5È rcôy nxpx^eiyu.xx(àv è'ttci)
5tà to 7rX>5Ôoç.
KE^AAAION IZt'
XXIII. Ta y£ ràv TroXvTTTWTa Xeycp£vx , dÙpoi(jp.ol yxi p.exxco-
\x\ yxi x).t'f/.ax£ç, 7ra'vu àywytartîtà, wç otaQa, y.hapxyo xe y.x\ Tixvxbç
vtyovç yxi kxBovç, cjvvepyx. Tt 5È ; ai tcôv tctcoctecov, %pw(ùv, 7rpo;w7:oov, 25
VAR. — 1. i V2 L. ïhtdUu. ■— 1. 2-3 P. irpoêiîé|îaXsv ouv àv eùOùç. V2L. àvsuôù;. A.
-Trpoeiîï'PaXev ouv. E itpoçs'PaXev oùv âv sùôù;. Em. irpo;s|3aX& 'Youv ti fàp. — 1. 3PV3L. àp/,7)
«jôâvtov. R. àç-(itv. — 1. 9 V 2 3 joarà cpûasi. L. xarà «pûatv. — 1. 21 PV 3 cps'.^ù;. — 1. 25 E.
xai àOpoiaaot. — 1. 23-24 M. àvriasTa^oXal. — 11 24-25 R. xal irâvTw; iî^ou;.
CONJ. —1. 2 PORTUS, wpoîÉpaXsv fàp eùôùç. SPENGEL, 7rpo£t;c'PaXs •j'àp. — 1. 3 LE FÈVRE
(5) V. par ex. Thucyd. I. 51, oî £s Kep- prolonge jusqu'au chapitre suivant, ot twv
xûpaioi, rv fàp vùÇ, ècpoPTÎOYiaav (ax icoXEjj.tai (pu^ovrwv cptXoi Ms-yapsî;.
«atv, ê7vetTa Si e-yvwaav xat wpu-îaixvTO. IV, (7) Pline le jeune (Ep. IX, 26) exprime
85, xai Su<jx,eps; wotoûu.£vot... [ayi èâ'sÇaffOê. le même jugement et se sert du même mot
IV, 73, ot fàp Me-^apstî l'hyperbate se irapâfioXa, qui, suivant Wyttenbach (Anim.
[CH. XVI.] TRAITÉ DU SUBLIME. 201
« c'est le moment de vous soumettre à des travaux difficiles, car la con-
« joncture est décisive;» mais l'historien a transposé le mot «Ioniens» ; il
débute aussitôt par le motif de crainte, en sorte que, préoccupé par ce sen-
timent, il ne s'adresse pas aussitôt à ceux qui l'écoutent. Outre cela, il
intervertit l'ordre des pensées, car avant de dire qu'ils doivent s'exposer
à des fatigues, ce qui est pourtant le but de son exhortation, il expose
d'abord la raison pour laquelle il faut supporter ces fatigues, en disant :
« la conjoncture est critique.» Ses paroles semblent ainsi non préparées,
mais dictées par la nécessité.
Thucydide est encore bien plus habile à couper par des hyperbates les
membres de phrase dont la liaison est tout à fait naturelle, et qui sem-
blent inséparables (3). Démosthène n'est pas, il est vrai, aussi hajdi ; mais
de tous les orateurs, c'est celui qui use le plus fréquemment de cette figure :
c'est pour lui un moyen de donner à son éloquence l'énergie nécessaire à
la lutte et même l'apparence d'une improvisation. De plus, ses longues pa-
ivnihèses causent à ses auditeurs une sorte d'anxiété ; en effet, il lui ar-
rive souvent de laisser en suspens l'idée qu'il a d'abord émise, puis,
par des idées intermédiaires qu'il emprunte à des circonstances étran-
gère*, et qu'il introduit dans une place qui ne semble pas leur convenir,
il fait craindre à ceux qui l'écoutent que tout l'édifice de sa période ne
s'écroule; mais, lorsqu'il les a forcés de s'associera ses dangers, tout
à coup, après une longue attente, il termine en exprimant d'une manière
heureuse ce que leur esprit cherchait depuis longtemps, et les étonne
par la hardiesse et la témérité de ses hyperbates (G). La foule des exemples
me dispense de les indiquer (7).
CHAPITRE XVI.
Les figures qui consistent à répéter le même mot sous diverses formes,
à comparer entre eux des mots de sens opposés, les accumulations, les
gradations ('), donnent, comme vous le savez, du mouvement au style, et
omet <f9âvMv. — 1. 11 . Je supprimerais les mots &$irtf outo;. — 1. 21-25, Le Fèvre, /A-
<j[/.g'j te iravrôç xat {tyou;.
ad Plut. Mor. 67 E) se rencontre souvent auyjpâ'ajAaTGç, iitoXtltyta. V. aussi 115 E.
dans Plutarque. Mupta x. t. X.
(') En effet, il suffit d'ouvrir Démosthène («) V. pour l'explication de ces diverses
pour en trouver : V. de Cor. 513 R. <rô S'i figures, les Inst. Or. de Quintilien. — iroXû-
osu.vbî àvr.p.... xai tt,v aÙTCÙ TÛyjr.v. — irepî irrwra, IX, 3, 37. — jtpwgjtdç, IX, 3, 43.
irxpairp. 408 R. tî g5v Èart Taùra.... jusqu'à Congregantur, etc. — fcmprra0aXii, IX, 3,
fetvéjWMfc. 409 R.— Or. I. adv. Onet. 869 85-97— «Xlfucg, IX, 3, 54-55, où il indique
R. /.ai-rot -ô> toûto... nMmSpfv, — Comp. la un exemple tiré de Demosth. pro Coronà,
dernière phrase de ce § avec Plut. Cons. ad 288 R. otôfe rix el-ov *. t. X.
A poil. 108 E. (psKÎ'ou.svs; t«5« wpptrpfac toB 19
202 hepi wov2. [S. XXIII, £§ 1-4.]
àpiBp.(ùV, yevwv èvockloc'&iç ttcôç rore xaTa7TO£X£'XXov<7£ xai èneydpovai roc
ép[xrivevziy,oc ;
§ 2. <&rstxl ôè twv xarà roùç dpiBpovç où ixôva zccvtcc xo<7/ji££V,
btihaot. zoïç Tu7roiç évaà ovra, xrt SvvaW xarà ngv dvocBe&prjGiv tÙ^Bvtj-
nxà svphxsroci • ■ 5
«AÙTtxa,» cpy,ot, • Xabî àwetpwv
« Ôûvvwv sir' 'Ài.'oveffO't S'ii.'dï-âu.jvot xsXâS'nffav • »
àXX ex&va fjtiiXAov TZxpocTyp-naeoiç &%ux, on é'<7Ô otou TtpoçKVKra rà i:\rr
ôuvnxà ^yxloppr/^oviarepoc^ /.où aùrcô §o£oxo7roùvTa tw oj^Xco toû apf5-
jt/oO. § 3. Toiavrcc vnxpà. rw SocpoxX&rà èitl rov OèSotou • 10
'Eçûffaô' r,{Aà; , xal 9 u-sûffavre; irâXtv
'AveÏTE raÙTÔv CTTrspt/.a, KîtareSaSiaTe
IïaTÉpaç, àS'eX^&ùç, iraï^a;, atj/.' èiwpûXtov,
NûjJwpa?, "pvaLcaç, u/flTc'pai; ts, ^wTvo'oa 15
XÎGyj.GT sv àv8pw770KTtv é'p-ya "yt-perai.
navra yàp raûra Iv ovofxa' ianv, Orônrou? • ctù ôè Qœzêpov, Ioxa'arrç •
àXX o^wç yryBeiq eig Ta 7rXyj9uvnxà 6 dpiB(xbç Gvvei:lY)Bvae v.oà ràç atu-
yjaç • y.oà ù)ç £x££va TOrrXEÔvaaraf,
'E^YJXÔOV "EXTOpÉÇ TE JCaî 2ap7TYiS'dv£Ç • 20
xal To nXarwytxov, 0 xaJ hiptùBi nxpxrsBeipeBcc, ènl rwv Aôyjyaicov •
§ 4. « Où yàp IIÉXotoç, où§£ Ra'^fxot, oùà Ai'yu7rrot rs xai Aavaot, où§'
aXXot 7ro)^ot cpWt j3a'pêapot cruvor/.oûatv ^pv, aAÀ aùroî ÉXXy;v£ç, où
y.iE,o£txp§ocpoi otxoû^cV, » xat rà £^5. <pj<7£t yàp i\otx.ovezca ta izpdcy-
poixcc xo^.7:w§£(7r£pa, a^X^Soy outcoç tgôv ovo^.a'rwv £7r£<7uvri0£fX£VGt>v. Où 25
/Ul£VrO£ 5ef TZOIZÏV CCVZO £7T â'XXtoV, ££ fJt-X? £(p WV §£^£Ta£ Ta Ù7TOX££^.£Va au-
£>?ffiv, $ 7rX»j9ùv, ri Ù7T£pêo)^y, $ 7:a'5oç, £V ri toutwv, $ ta likdovx • hzd
toi to Kocvzoïypv xw^wvaç i^cp9a£, Xf'av Go^iaruôv.
VAR. — 1. 3 PL. cpYiu.1 Js. —1. 7 P. iiïoW'.. — 1. 1 3 CR. raurb <T7rspu.a. — 1. 18 RM. <rjvs-
irXTÎÔuve. — 1.21 PL. •jrapsTEÔsîasôa. — 1. 26-27 PV 2 3 L. -rà ûirepxeïu.eva aûxviatv. Em.
wpojcsîu.. R. aii^Yiaiv. — 1. 27-28 V 2 êirsî rot xat to ravr'. L. èiret xa( toi tô w. R. èireî toi ir.
CONJ. — 1. 6-7, Wyttenb. (ad Plut, de Sera num. vind. p. 53)
AÙTtica Xab; aTreîpwv
ôûvvwv wovcdfft SuTTaiAEVGi xeXâS'nCTav.
(8) Ou ignore à quel poëte ces deux vers (4) Vers attribué par coujecture à Es-
sont empruntés. chyle.
(3) Œdipe roi, v. 1403. (5) Platon. Menex. 245 D. Cicéron em-
CH. XVI. TRAITÉ DL SUBLIME. 203
contribuent à la l'ois à l'élégance, a la noblesse et au pathétique. Bien
plus, le changement des cas, des temps, des personnes, du nombre, du
genre, donne souvent au style de la variété et de la vie.
Non-seulement l'expression gagne quelque élégance par la substitution
du pluriel au singulier, toutes les fois que l'objet présente à l'esprit l'idée
de la pluralité, comme dans ce passage :
« Dès qu'un banc serré de thons s'approche du rivage,
« à l'instant la troupe des pêcheurs, se tenant à distance les uns des
autres, font entendre de grands cris.»(2)
.Mais ce qui" est encore plus digne de remarque, c'est qu'il est des cas où le
pluriel a plus de noblesse, et où la quantité même des pluriels augmente la
dignité de l'expression, telles sont ces paroles que Sophocle met dans la
bouche d'Œdipe :
« 0 union, funeste union !
« à qui j'ai dû le jour, que j'ai à mon tour contractée,
« et de laquelle sont sortis
« des pères, des frères, des enfants, famille dont tous les liens sont confondus ;
« des épouses, des femmes, des mères ;
« abîme d'horreurs et de honte !» (s)
Tous ces noms ne désignent qu'Œdipe d'une part, Jocaste de l'autre ;
néanmoins, en accumulant ainsi les pluriels, il semble multiplier les mal-
heurs qu'il déplore. On peut faire la même remarque sur l'emploi du plu-
riel dans ce vers :
« On vit sortir des portes les Hector et les Sarpédon ;» (*)
et dans ce passage de Platon que nous avons cité ailleurs : « Nous ne
« comptons parmi nos habitants ni les Pelops, ni les Cadmus, ni les -dEgyp-
« tus, ni les Danaùs, ni tant d'autres d'origine barbare ; mais nous sommes
« de purs Grecs, sans mélange d'étrangers. » (8) En groupant de la sorte
les noms entre eux, on donne naturellement aux objets plus d'impor-
tance ; mais il ne faut pourtant appliquer cette figure qu'aux choses qui
sont susceptibles de paraître ainsi plus grandes, plus nombreuses, qu'aux
circonstances qui peuvent frapper l'esprit, ou toucher le cœur, soit que
l'on doive produire un de ces effets ou plusieurs à la fois ; car c'est le
propre d'un sophiste de vouloir toujours exciter ainsi l'attention (6).
LANGBA1NE, ôûvov in x. Toup, ôûvev èw. in. &' t<JTâji.evGt. — 1.8, Tour, ixtW âgicv. —
1. 9, Tocp, WEISKE, Jo^oxojjiwoùvTa. — 1. 17, TOUP, Ta aèv h ôvcaa. — \ 1. 19, ToLLIES, Toup,
«oç/.ai. — 1. 26-27 G. DEPETRA, t« Oiroy.sïaeva, ûîtÉp et {md se confondent souvent dans
les manuscrits. V. Bast. Palœogr. 846. — 1. 27, Le Fèvre retranche Ta avant irXêiova, ou
lirait r, *ai irXcîova. Weiske regarde les mots ev ti toûtwv ti Ta irXeîova comme une glose.
ploie la même figure, De Orat. II, c. 71. c. Aristog. 1, p. 797) l'expression *w£w-
(6) L'auteur emprunte à Démosthène (Or. vaç è^f/jOai, attacher des sonnettes.
20-i nEPi rwoïï. [S. XXIV, g 1 .— S. XXVI, g 1 .]
XXIV. ÀX/à p>;v /.ai Toùvavriov rà ex tcôv 7tfo}@wrnrôy et? Ta £Vtx.à
èruGwoc/ôpevot èvîozs û-jiyjXcxpavÉcTTaTa. « Erat5 yj IleXo7rovv>;<7oç oazxax
ôteioTwet, » (pjari. « Kat &9 «ppuvr^w ôpà^a MtXrçrou àXwatv 5i5a'£avTi,
etç <$xY.pv<x ëxecs to Qhrjzpov.» To ex tmv Styjpyjfxsvwv dç rà «vwpa em-
(Tuarpe^ai tov àptSfjwv, a(ù(xxzoei^é'7Z£pov. 5
§ 2. Ai'riov 5 ot txpyoïv toû koct^ou Tavrôv oijtzat • cîtou te yàp
evty.à vizdpyei rà ovôf/aTa, to 7roXXà 7TOi£tv aura 7rapà §c£av È^7rà5oûç ■
otov te 7rXy;ÔuvTr/.à, to etç èv n evrjyov avyy.opvyovv [rà TrXetova] §tà tàv
£tç roùvavnov fji£Ta^ôp(pw(7£v [twv itpor/{jjzz(àv\' h tcô 7rapaXçyco.
XXV. OTav ye fx^v Ta nocpùrjlvBÔTcc zoïç xpôvoiç eiçccyr,ç coç ytvo- 10
f/£va xat TrapovTa , où iïïhyr/aiv et: tov Xôyov, àXX Ivaywvtov r:ptxyy.x
Tzomaeiç. « neTrrw/twç 5é ttç, (pyjaiv 6 Sevocpcîiv, utto tw Kupou nrrcto
xat 7raTO'j^£yoç Traiet t>? y.xyxi.poc eiç zyjv yxvzipx tov Ï7rcrov • o §£ acpa-
Sa'Çoov ditoaeiezoa tôv KOpov, 6 51 7:t7rT££.» Tojoutoç £v rotç 7iXei<TT0iç o
QovY.viïfôrtç. 15
XXVI. Èvaywvtoç ô ô^otcoç /ai ^ twv Tipoçfâiiwj àvnjxeTaSeatç, koù.
r.ollociuç ev [xéaoïç zoïç y.iv(Svvqiç ttoiovax tov oapoar^v Soxefv <7Tp£<pea9at.
ftaîr,; k' ixfûJTac xai dcTEipÉa; àXXniXotfftv
"AvTEffô' EV 7T0Xe'u.(O • WÇ ÈffO'UU.s'vCOÇ £{/.CC)£OVTC.
VAR. — 1. 2 PV 2 3 LR. iizttH IL — 1. 4 CE. ëtteo-ov ou fcrWMM cî ôscôasvct. PV 3 L. tô ex
twv. M. to ^àp.— 1.7PVa3L. TàwoXXà. PVa 3 LRM. EÙiraôoùç. A. èexTrotOûâç. — 1. 8 PV3L.
otcou te Stvgte tvXyiô. R. Sttou ti otcots. — 1. 13 M. îïociei et? titiv "yaoT. Tf (J-a^. tôv unrov aù-
toû suivant le texte de Xénophon. — 1. 18 PL. om. àXXinXoiffiv. L. oVrEipEiaç.
(7) Dem. de Cor. 231 R. § 18. ils semblent attacher une haute importance.
(») Plutarq. (Prsec. reip. ger. C. 17) rap- Aucun sujet ne leur paraît trivial, lorsqu'on
pelle aussi cette condamnation de Phry- peut en déduire quelque précepte ou quel-
nichus, mentionnée par Hérodote, VI, 21. que avertissement; ils souscriraient tous
(9) A l'occasion de ces préceptes minu- à la réponse de Vespasien , lucri bonus est
tieux sur l'emploi des nombres, nous cite- odor ex re qualibet. Ce que la plupart des
rons les réflexions pleines de sens d'un cri- critiques modernes passeraient sous silence
tique anglais, tirées de la Revue d'Edim- comme trop commun, ou comme indigne
bourg, Sept. 1834 et traduites dans laZîi- d'attention, est soigneusement indiqué par
bliothèque Universelle de Genève, novemb. les critiques grecs, afin de ne laisser au-
1830, p. 301-302 : « C'est de cette préfé- cune excuse au disciple, aucune obscurité
rence donnée à l'utile sur l'abstrait, plutôt sur le sujet. Ils parlent de tout, parce que,
que d'un goût excessif pour l'élégance, que en matière de goût, la moindre chose a de
résulte un autre caractère commun aux 4 'importance, et il est bon de rappeler que
critiques grecs. Nous voulons parler de ces c'est l'observation de ces préceptes minu-
remarques minutieuses qu'ils sèment dans tieux qui donne au style cette énergie et
les chapitres les plus sérieux, et auxquelles cette beauté qui en assurent la perfection.
[CH. XVI.] TRAITÉ DU SUBLIME. 205
Une grande noblesse d'expression résulte quelquefois, au eonlraire, de
la substitution du singulier au pluriel, comme dans ces passages : « En-
« suite le Péloponèse entier fut en proie aux divisions. » (7) « Phrynichus
« ayant fait représenter la prise de Milet, le théâtre entier fondit en lar-
« mes. » (s) En réunissant ainsi en un seul tout des parties séparées, il
semble que l'on donne un corps à l'image.
Je pense que l'ornement qui résulte de ces deux figures dérive de la
même cause : en effet, offrir à l'esprit l'idée de la pluralité, lorsque les
mots indiquent le singulier, et réciproquement lorsqu'ils indiquent le plu-
riel, embrasser les divers objets dans un seul terme qui flatte l'oreille,
n'est-ce pas un changement imprévu, qui trahit quelque trouble de
l'âme? (9)
Lorsque vous peignez les actions passées comme présentes et s'accom-
plissant au moment où vous parlez, vous mettez sous les yeux la réalité
même. « Un soldat, dit Xéaophon, tombe sous le cheval de Cyrus, il frappe
« de son glaive l'animal qui le foule; celui-ci se cabre et désarçonne Cyrus,
« qui tombe à son tour.» (I0) Telle est la forme que Thucydide donne le
plus souvent à ses récits.
Le changement de personne donne aussi de la vivacité au style, et
transporte, pour ainsi dire, l'auditeur au milieu même du danger. Nous
lisons dans Homère :
« Vous diriez que le combat ne peut ni les lasser, ni les affaiblir,
« tant leur lutte est acharnée;» (•*)
CONJ. — 1. 7, Tour, Morus, èu-rcaOs;. Weiske retrancherait êfATraôcvi; en lisant irapô^o-
£ov ou corrigerait îu.7ïo8mç. — 1. 8-9. Les mots t* uXatovcc et twv 7rpaff/.3CTtov sont inutiles
et me paraissent devoir être supprimés. — 1. 14, Weiske propose de lire Totaûxa.
Nous pouvons bien nous railler des règles tumulte de la guerre civile, des inquiétudes
classiques sur la place des mots ; nous pou- que lui causait un danger personnel et des
vons bien sourire ou bâiller en voyant scan- distractions d'une gestion domestique, eût
der avec tant de soin une phrase de Démo- l'esprit assez libre pour traiter avec soin,
sthène ou de Platon ; mais qui peut dire à dans sa correspondance, des questions de
quel point l'aisance, la force et la franchise grammaire relatives à quelque préposition
d'expression qui distinguent les anciens ou à l'emploi de l'accusatif. Mais ces soins
philosophes et les orateurs, dépendent de si attentifs, si soutenus, out pour salaire
leur attention continuelle à respecter ces l'immortalité, immortalité qui ne résulte pas
règles minutieuses de l'art de la composi- mieux de la solidité de l'édifice qui défie le
tion? Nous avons peine à croire que les ta- choc du temps, que de cette surface si dure
blettes de Platon fussent remplies des divers ct si bien polie qui repousse toutes les atta-
arrangements à donner aux mots de cette qUes delà décadence.»
simple phrase : «Je descendis hier au Pirée (io) Cyrop. VII, 1, 37. Comp. Virg. JEa.
avec Glaucon, fils d'Ariston,» et que Cicé- xi, 637.
ron, à l'âge de soixante ans, au milieu du (m) Uiad. XV, 607.
200 iiepi YWOY2 [S. XXVI, § 1 .— S. XXVIi, g 2.]
Rat o Apxzoç,
MA jceîvw èvt |M8vî 7T£pt)iXûîoto daX'âooYi.
§ 2. Ù5s 7rou xat 6 Hpoâoroî • «Ato §è EXscpavTtvrîs 7TÔXs(0£ avco
7r)v£ucr£ai, xai £7rstra acpt&j es tc&'ov Xewv • Ste^eXSwv 5è roûro to yoapiov^
aùQiç etç érepov TrXofov i^êàç 5uco5exa Yipipxç i&eûaggt, yuâ sntiza. rfësiç 5
iç 7rô)av iieryoDw, $ ovo/xa Mspôy?.» Opaç, co izoâps, <hç 7rapa)>aêwv trou
ryyv ^x^y ^ T(riV T°TO)V <*y£ti T^v «koÀv o^tv 7rotwv; navra 5è rà
rotaura, 7T/5oç aura dnepei^ôiieux Ta npôçoiitoc, en aùrcôv Krnjm tov
dKpoazYtV twv èvspyovpéutov. § 3. Rai, orav wç où Trpoç aîravraç, àAX'
wç izpbç, f«vov nvà XaXyjç, 10
[TuS'Et&r.v, S' eux âv "poinç, icorspoiai ptrrsîn,]
è[i.T:x9é<JTepw ze xvzbv a^a, îtat npoçeKZiyjuizepov, xaà àyciovo^ sprdéùw
dnoxOÂaeiç, ~at~ç sic ÉauTov 7rpo?cptovryC7£<7iv eleyeipônzvov.
XX Vil. En y£ [mv eaB ozt izspï 7rpoçto7rou Styjyouusvos 6 avyypx-
(peùç, ziuLyvrjÇ TCotpevcxQelç, eiç zb ctvzb T:pôq(jiT:ov àvziiieSfozoczoa, xocl 15
èffTt to toioûtov £t5oç èy£olr, ziç ntxQovç.
"ExTtiip &s Tptôeadtv èjcs'xXeto, (/.axpov àuaa;,
Nnuaiv STrujaEÛEcrôai, èâv &' é'vapa PpoTo'evra.
"Ov J' âv £fà>v dbra'vEUÔE vswv Èôs'XovTa voTÎffto,
Aùtûù oî ôâvarov [UrnaçOfUtt. 20
Oùxoûv ttjv tzèv cVvyyjcnv [ar£ nphtovaccv] b itovrizriq Kpoçù^zv iaurcî),
tt/v ô âraTop.ov aroiX/jv tw Sui/.w toû rr/spiôvoç èiloŒtwiç, où§Èv îrpo&j-
Xcocaç, Tï£piéQriY.ev • bty'jyszo yàp, ei TttxpevcziQei • ÉXsy£ 5è rora' nva xa«
Tofa 6 E/.TCO/J • vuvl § £<p9ax£V acpvw tov ^£raj3at'vovTa ^ roû Xéyou ^.£Ta'-
£<xaiç. § 2. Aco xat r/ "KpoçyjpriGiç roû ayYi(xoczoç zoze, wvx.ee beyç ô xocipoç 25
wv ZitxnDleiv tco ypa'cpovrt fjuo Stctco, à)^ £Ù5ù$ £7ravayxa'Çyj p.zzo£cdvziv
£>t 7rpoçw7rwv £tç 7rpôçco7Ta, coç xat Trapà tw Ezaratw ■ « K>5y^ 8è, raOra
Ô£tvà 7:otou^.£vos, <xvziY.cc. èxD&JGS zovç llpœOœfôocç [sTir/ôvovç] h.y(ùpzïv •
VAR. — 1. 3-4 M. tvo'Xioc tcX. âvw îôvti xaî ett. àivîÇsat. — 1.5 CR. Su' fyiçaç imna. ffcu;.
M. f|Mt. — 1. 8 PV3 R,eV aùrôv. ViL.iffraai. — 1. 13 PERM. ECe-p.pdu.evoc. V 2 i L. iÇrfitt-
pdu.Evov. — 1. I6PV2 L. ÈJt^oXiii tiî. — 1.19 M. ÉTs'pwôi pour ÈOÉXovra. — 1. 20 R. aùrixa 01
6. Li.YiTtacu.ai. — 1. 21 PV2 3 TpE'irouaav. — 1. 22 L. tyiv Si in. — 1. 25 PR.-rcpdxpïxn;. —
1. 26 M. ÏmljUvwc. — 1. 27 V2 3 MR. x*pû|. — 1. 28 M. 'Hpax.XEiàswv àTropvou?.
CONJ. — 1. 5, Toup pensait que l'auteur avait écrit Ëu.|3à; $' T.u.s'pa;, d'où est venue la
leçon Su riu.. — 1. 9, Weiske, y.«i crû ouv Stwv w; où ; il retranche le vers TjSûSw k. t. X.
(•2) Aratus, Ph. 287. que trouve l'auteur entre ce dernier exem-
(»3) Hérod. II, 29. pie et les précédents; car en grec les ver-
('*) Iliad. V, 85. bes sont tous à la deuxième personne du
(,s) Il est difficile de saisir la différence singulier. V. la note critique. — Quint. ï. 0.
[CH. XVI.] TRAITÉ DU SUBLIME. ï<)7
et dans Aralus :
« Gardez-vous, en ce mois, de vous mettre en mer.»('8)
Hérodote dit de même : « Vous vous embarquerez à Eléphanline pour
« remonter le fleuve, et vous arriverez bientôt dans une plaine que vous
« traverserez ; vous passerez alors dans une autre barque, et après douze
« jours de navigation, vous vous trouverez dans une grande ville nommée
« Méroé. » (") Voyez-vous, mon ami, comment l'historien s'empare de
votre esprit et vous conduit dans ces divers lieux, en vous faisant voir ce
qu'il raconte ? Dans tous les passages de même nature, l'auteur, en s'a-
dressant à ceux qui l'écoutent, les fait assister à l'action même. Et si, au
lieu de parler à tous, vous ne parlez qu'à un seul, comme dans ce vers :
« Tu ne saurais distinguer dans quels rangs se bat le fds de Tydée ;» ('*)
vous réveillez votre auditeur par ces apostrophes, vous l'intéressez à l'ac-
tion, et vous le rendez à la fois plus attentif et plus disposé à s'émouvoir (l5).
Quelquefois même l'écrivain, au milieu d'un récit, comme distrait tout
à coup, fait parler la personne même dont il s'agit, et par un semblable
tour, il imite les accès de la passion :
« Hector élevant la voix exhortait les Troyens
t à se jeter sur les vaisseaux, sans s'arrêter à dépouiller les morts :
« Celui d'entre vous que j'apercevrai se tenant à l'écart loin du combat,
« je l'immolerai sur la place.» (16)
Ainsi le poëte s'est chargé lui-même de la narration (,7), mais il met tout
à coup, sans en avertir, la menace sévère dans la bouche du chef irrité.
En effet, il eût été bien froid d'ajouter : Hector dit telles et telles choses ;
mais le changement de personne est si rapide, qu'il ne donne pas le temps
d'indiquer la transition. Il conviendra donc d'employer cette figure, lors-
que la prompte succession des événements ne permet pas à l'écrivain de
s'arrêter, et le force de passer rapidement d'une personne à une autre ;
comme dans ce récit d'Hécatée : « Céyx, vivement inquiet de ces choses,
« ordonne aussitôt aux Héraçlides de s'éloigner : car, dit-il, je ne puis pas
qui, en effet, serait mieux placé dans le § 1, avant ou après les deux vers d'Homère.—
1. 15, Weiske, aÙTÔ tô irpo;w7ïov avec raison. — 1. 16, Toup, éufioki. — 1. 21, Weiske,
ârpeiTTOv outrav pour ize. ufs— cucrxv. — xti TrpîTrcjoav me semble une altération de àîï&Tfé-
7;ou<javmis en marge pour expliquer le mot iirôrofMv de la ligne suivante. — I. 25, Le
Fèvre, Hi'o xai ea-roti yj Jjfimt. — M. Spengel, KOAgMOiç, comme le ms. de Paris. Le même
(Rhet. gr. Prœf. p. XV) signale comme irrégulier l'emploi de r.vîxx avec le subj. sans av.
— 1. 28, Weiske, iv. Tpx/Ivo; au lieu de imrftfvovf. Il me semble qu'il faut lire ou 'Hso.-
xXst^a; seul ou 'HpxxXs'oî btVf&mt,
IX, 3. 27, exprime la même idée dans des tur, subinde aliqua notabili figura excita-
termes qui semblent traduits de notre au- tum.
teur : Hacc schemata et bis similia conver- (l6) Iliad. XV, 346.
tunt in se auditorem, nec languere patiun- (17) V. la note critique.
208 hepi rrOY2. [S. XXVII, g 2.— S. XXVIII, §2.]
où y<xp vpîv Syvarôç dp xpir/nv. Qç y:r> wv aùrot' zs omo)#i(jfje, xàuè
rpwayjTe, es cûlov zivà. &5p>v ànolyeaSoci.»
§ 3. O uèv yà^ kr,y.oaBhr,ç xar aXXov nvà zpôrcov èm. roO Xpicrzo-
ydzovoz zp.Tza^ïq to iio^vTzpiçomov y.cà dyyjazpoyov izocpiarvaev • « Rat
oùdetç ùfxwv yolriv,» cpyjat'v, «oy5 ôpy^v é'^wv zvpz(jrlazzoa, £<p oTç 6 5
fôelvpbç ovzoç xat xvzuiïiç fiixÇszxi ; oç, w pAxpûzxze aTravrwv, ttexXa-
GpiÉvrjÇ aoi zyjç "KocppyGitxç où wysiXtaiv, où5è Ôjpatç, a /.at Ttxpxvoiizizv
av tiç.» — Ev àre^r tcô vcô zxyy cJta).).a£aç, zal povovoù p'av )i£tv
Si à tov Qy^ôv etç ôio 5ia<77ra'<7as r.pôçrà-nx, « oç, w puxpdùzxzc,» eizx
•npoç zbv kpiazoyzizovx zbv loyov XRoazptyxz, y.ai aTroAirafv ôozwv, optdg 10
Sià roO izxQovg 7roXy 7r)iov £7r£aT/0£',p£V.
§ 4. Ovx aXXwç ^ nyjveXÔ7Dî,
Kf.çuï,, tiivte &s' (Té spocirav {Avy,<TTjpe; à^aoGi ;
*H ElTTs'u-EVat S'u.wîifftv 'O^uairro; ÔEIGIG,
"Ep-fwv waûaaaôai, wptat &' aÙToIc^aîra ravEO-âat ; 15
MVi [i.vr,(TTêû(TavTE;, u.y,^' aXXcÔ' Gu.iXr!cavTE?,
"YffTaT» xoù wûu.ara vûv Èvôâ^E à'siiïvinfjstav,
Oî ôâu.' à'^Eipsii.EVGi [Îio'tgv >:*TaxE!p£T£ tcoXXgv,
Krîiaiv TriX£u.â^cto Jaiçpovoî • gù&ê' ti Trarpœv
'ïu.£T£p<i)V TWV WpG'aÔEV àxG'JSTE, xat^SÇ EGVTEÇ, 20
Oig; 'O^'jcjgeù; Eay.E. (/
RE^AAAION IZ'
XXVIII. Rat plvrot ^ Tzzpiypxmç wç oy^ y^ïjXoTroiôv, oydeiç av,
oiuai, ôtaTa'aetev. Qç yàp h pjovaiyjfj Stà zwj Trapatpwvtov y,xlovu.ivwj
o yjjpioç cpGôyyoç //Sicov a7roT£).£?rai, oyTooç ^ Tzzpiypxviç, T:o)jjxyuç ovu-
yBiyyezoci t>5 yvpioXoyià, xaî £ts y.ôa(xov èrzinolv awr,y&, y.oà jxcDxaz av 25
ai] è'yv) rpyawBÉç rt xat ay.oy<70V, aWv ^Séwç y£x.pcc[À£Vov.
§ 2. Iy.avoç 5è royro T£Xfxy>piwaat xat IlXarwv xarà tv^v £içQo)r<v zov
É7rira(ptoy • «Epyw pÈv ^^uv ot'5 eyovai zà 7ipoçrty.ovzoc ercpiaïy ayror?, wv
Ty^ovT£s Tropeuovrat tt^v £tpap^£y>7V r.opdca, TZpvmp.yQévztç, xoivrj phi
xmb zHg 7rô).£coç, tSt'a 5è éxacrros Û7ro twv 7:poçyjxôvTa)v.» Ovxoûv rôv 0a'- 30
VAR. — 1.1 CE. r,u.Iv. PV 2 3 ^uvarb; eî u.t,. — 1. 1-2 M. xàaÈ è^wsete. R. àiro'Xr^ÔE... rpti-
ar,T£. — 1. i PAR. irapÉffraxEv. Vî irapEar^JCEv. — .1.6-7 P. XExXEtu.E'vr,;. . . xi-{x.\iciw. —
1. 10 CR. rôv irpbç tôv 'Ap.XGfov.— 1. 14 PR. om. rH.— 1. 18 P. cî ôia* ety. — 1. 19 CR. om.
XTTffiv Tr,X. ^atçp. — 1. 22 CR. xal jxe'vtgi TCEpiipp. M. /.où u.e'vtgi xat tq it. — 1. 26 PV 2 3 H.
àXX' à^Ew;. — 1. 30 V 3 R. iito tyî; ît... à7rô tmv 7?p.
[CH. XVII.] TRAITÉ DU SUBLIME. 809
« vous secourir ; de peur donc que vous ne périssiez vous-mêmes, et que
« vous ne nie causiez un grand dommage, retirez-vous chez quelque autre
i peuple. » (,8)
Dans sa harangue contre Aristogiton, Démosthène marque d'une autre
manière la passion dont il est anime, en passant rapidement d'une per-
sonne à une autre : « Aucun de vous, dit-il, ne témoignera sa colère et
« son indignation des violences de ce scélérat et de cet impudent, qui...
« ô le plus infâme des hommes ! tu t'es vu fermer la bouche, non par des
« grilles ni par des portes, qu'on pourrait encore ouvrir.... » (l9). Sa pen-
sée n'est pas achevée et soudain il prend un autre tour, et dans sa colère
il rapporte le même pronom à deux personnes « qui... ô le plus infâme ; »
puis s'adressant à Aristogiton, il semble perdre de vue son premier mou-
vement; mais, au contraire, il y revient d'une manière encore plus pas-
sionnée.
Pénélope emploie la même tournure :
« Médon, que viens-tu me dire de la part des nobles prétendants ?
« Faut-il que les servantes du divin Ulysse
« cessent leurs travaux pour leur apprêter un repas?
« Que ne renoncent-ils à leurs prétentions, que ne se réunissent-ils dans un autre lieu !
« Que n'est-ce le dernier repas qu'ils célèbrent ici !
« Vos banquets si fréquents consomment d'abondantes provisions,
« le patrimoine du jeune Télémaque. Vos pères
« ne vous ont pas dit quel était Ulysse ; vous n'étiez encore que des enfants. * (*<>)
CHAPITRE XVII.
Que la périphrase ne contribue à la noblesse du style, c'est ce dont
personne, je pense, ne saurait douter ('). De même qu'en musique on
rend un air plus agréable par les variations ; ainsi la périphrase relève
souvent l'idée qu'on veut exprimer ; elle ajoute beaucoup à l'harmonie de
la phrase, surtout si elle ne présente rien d'enflé ni de choquant, et si
elle se fond heureusement avec tout le reste.
C'est ce dont Platon nous fournit un bel exemple au commencement
de l'Oraison funèbre : « Maintenant qu'ils ont reçu les honneurs accoutu-
« mes, ils vont prendre la route fatale, entourés tous ensemble des der-
« niers hommages de la patrie, et chacun en particulier de ceux de ses
CONJ. — 1. 1, Morus, àiï(ûXêo6i. — 1. 22, Spengel, t, pivra -xiv.yfx'n:. Le Fèvre, m;
•Jyr.'/.c-v.oV — 1. 26, IU'hnkf.n, fXout&if t-. fcot àavjiv/.
,s, On pense que ce passage est tiré d* Hé- (»•) Déra. Or. I. c. Aristog. p. 778, § t.
catée de Milet. V. les Recherclies, p. 105, et («) Odyss. IV, 681.
< Millier, Fragm. hist. gr. [, p. 20 et 28. ,■ V. Quint. I. O. VIII, 6, 61.
-20
MO tiepi rvoïs. [S. XXVIH, g 2.— S. XXIX, § 2.]
wtrov enrsv apappéioÀ Tiopsixv, rô 5s reru^yjxsvat rwv vouiÇousvwy, Trpo-
Troprr/V riva. ^rjiioiixv uttô vnq Kxrpfôoç. Apx <5yi rourot? p.trpMq wyxwïjs
zw vinsiv, $v tyikhv Xaêcov [r>5 )i£ei] sW.oTrottjas, [xaSafosp àpp.oviocu rtvà]
r/;v oe ryjs Kspiypâvswç zîpiysxp.eyoç evpskeuat ;
§ 3. Rat Hsvocpwv • «Ilôvov 5s rou Çrjy ^5s'wç rryeuôvx vo/ju'Çsrs" xaX- 5
Xtfftf&v 5s Travroov xai 7ro).siuxcorarov y.vrjux eiç rxç tyvyàç axr/xexôpuaBî •
hzxvjo'j^izvoi yxp ^àAXov, $ rotç xAloiç xtzxqi yxlpers.» Avrl roû 7to-
vsfv ôiXsrs, « 7:ôvov riyiuhvx roû Çrv rM^ç, TtotêtaQe » sotwv, xai rà'AA'
op.oîo)ç èïtsxrsaws, ysyxhov nvà s'vvoiav rco STrai'vw izpoçïïepKùphazo.
§ 4. Kaî rà àuijowjrov exsîvo roû H/5o5orou • «Twv 5s 2xu5so>v roîç au- 40
XriGxai rà Upbv svs'êaXsv y) 6eoç Sy}1sixv voûaov.»
XXIX. Ë7rna9jOov ^svroi rà izpxy{j.x, 'h Ttspiypxviq, rwv aXXcov t:Xsov,
sî p9 ctu^us'TjOCjOs [nvî] Xa^êavoiro • sùôùç yàp ajSXsiui? npoçKiircei, xou-
cpoXoyia^ rs oÇov, xaî Tra^urrçro? • o9ev zat ràv nXa'rwva, (5sivàç yàp asî
repi ayjtu.x, xav riTiv axai'pj);,) sv rofç Ns/zoïç Xsyovra, w^ ours xpyv- 45
poûv 5s? rXoûrov, ours ypoaovv sv noXcc fôpv[xsvov ixv oîxsfv, Sia^Xsua'-
Çouaiv ' wç, sî irpsëara, cpaai'v, sxeoXus xsxryjaSai, 5xjXov on 7rpooa'rsiov
av xaï jSssiov 7rXoûrov s'Asysv.
§ 2. A).Xà yàp a)a5, wrèp rvfe s2ç rà û^yjXà ro5v ayjiu.x~wj ypri^etùç,
sx nxpvj%Y.r,z roaaûra TrscpiXoXoyvfaQai, Te/oevnavs cpi'Xrars • r.xvxx yxp 20
raûra v:xBr,~iyMzipovq xai a-uyxsxiwjixsvous oàrorsXsr roùç Xoyouç • ua'Soç
5s u^ouç psriysi roawrov, oaov >;9o5 r/5ov>5$.
VAR. — 1. 2 PA. "Apa &«. — 1. 3 PV 3 RM. ri 4-tXr,v. — 1. 4 C. t^ tt,v èx. V 2 L. àui-
Xs'.av. — 1. 5Em. ttovou;... r,-yeao'va; comme dans Xénophon (Cyrop. I, 5, 12). — 1. 6 Em.
■jîoXtT'.xw7aT0v conf. au texte ord. de Xén. — 1. 7 P. -niai. — 1. 12 EmM. è-îxatpov. —
1. H CR. wa-//j7aTGv. M. ira.)(,Û7YiTo;. — 1. i'S Em. Et xaî Ttatv. A. et xâv rtciiv. R. vo'^oiç eau.ev.
M. àjcottpû); S'ox.eî. — 1. 17 PV2 wç eî vp^ara 971 è/CtôXue kext. M. xal et 7rp. cpaaiv. —
1. 20 CE. om. w; devant s>c. P. Tviyilolz,r.aftzi. A. TCccptXoXo-^ctffôat. V2 L. irEçtXo-pïaâa'.. M.
— î'vtXcXo'-j,r,Ta'.. — 1. 22 V2 6770'ffov. M. ôffov û^oi»;.
(3) Platon. Menex. 236. Denys d'Halicar- par 31. Boissonade, porte expressément ces
nasse cite deux fois ce passage de Platon; mots, au sujet de la périphrase (c. 35) : Dans
pour l'approuver, dans le traité rapt auvô. Hérodote, on lit : « La déesse infligea le mal
ôvo[a. § 18; pour le critiquer, dans le traité «des femmes (aux Scythes), au lieu de
•jrsp't Ar,u.. ^civorifiTo;, § 24. Il admire l'har- « dire, elle les rendit androgynes et cassés.»
monie de cette période, mais il trouve que (0) Plat. Lois, VII, 801 B. trad. de Cousin,
l'auteur pèche dans le choix des termes. t. VIII, p. 34. Boileaua traduit le mot grec
(s) V. la note critique. irXoÛTo;par des rtc/imes d'or et d'argent, des
(•») Xéuophon. Cyrop. I, S, 12. richesses de brebis et de bœufs; ce qui fait
(s) On lit dans la traduction d'Hérodote presque disparaître le vice de la périphrase.
parMiot, à propos de ce passage du livre 1er, M. Cousin a conservé le mot Plutus, ce qui
ch. 105, la note suivante : «Un passage de la rend bien forcée; il nous semble que le
Tibère le rhéteur, alors inédit, et publié mot trésor en fait sentir l'inexactitude sans
('.II. XY1L] I1ÎVITK DO SI ULIMK. 211
« proches» (*). Kii désignant la mort par ces mots « la route fatale, » et les
funérailles publiques par ceux-ci « ils ont reçu les honneurs accoutumés,»
n'a-t-il pas beaucoup ennobli sa pensée, et donné à l'expression une
sorte de rhythme sans laquelle elle serait trop simple ? Le rhythme de la
périphrase a donc répandu sur la période entière une certaine harmonie (*).
Xénophon nous en fournit un autre exemple : « Vous cherche/ dans le
« travail le secret de la jouissance. C'est le plus précieux des biens dont
« vous puissiez enrichir vos âmes ; c'est le plus digne d'un guerrier ;
« ainsi l'estime des hommes a plus de prix à vos yeux que tous les autres
« avantages. » (*) Il aurait pu dire simplement : « vous voulez travailler ; »
mais par cette périphrase : t vous cherchez dans le travail le secret de la
jouissance,» et en développant le reste de la pensée, il donne à sa louange
une bien plus haute valeur. Je citerai encore cette périphrase d'Hérodote,
qui me paraît inimitable : « Quant aux Scythes, qui avaient pillé le temple,
la déesse les affligea d'une maladie qui les rendait semblables aux fem-
mes.» (5)
Toutefois il y a plus de danger dans l'emploi de la périphrase que dans
celui des autres figures, si l'on y recourt trop fréquemment : elle énerve
bientôt le style, qui devient ainsi vide et traînant. C'est pourquoi Platon,
qui fait un si habile usage de cette figure, bien qu'il en abuse en certains
cas, s'est exposé au ridicule lorsqu'il dit, dans ses Lois, qu'il ne faut per-
mettre à aucun trésor d'or ou d'argent de se former dans la ville ; car,
observe-t-on, s'il eût voulu interdire la possession des troupeaux, il est
clair qu'il aurait dû parler d'un trésor de brebis et de bœufs(°).
Mais, mon cher Terenlianus, il nous suffira d'avoir exposé, comme en
passant, de quelle manière on s'élève au sublime par l'emploi des figures;
en effet, toutes celles que nous avons indiquées rendent le discours plus
vif et plus passionné ; or, le sentiment ne contribue pas moins à la no-/
blesse du style, que la peinture des caractères au charme de l'expression ("•). '
CONJ. — 1. 2, Le Fèvre. *Apa £«. — 1. 3. La correctiou de Ruhnken, fa <J/ùr.v, approu-
vée par Toup et P.-L. Courier a été admise dans le texte. — 1. 3-4, P.-L. Courier âouc-
v!av T-.va aÙTx tt.v s'y. tt; w. Les mots tt, XtÇct et ceux-ci xa8âïrip àpusviav t'.vx me semblent
superflus et venir de la marge. — 1. 12, Le Fèvre, ê7îtxatpsv ?b irpâ-ya* r, -es. — 1. 13,
Le Fèvre, ti ar, àirju.u.i'Tswî. Morus, o;jv pktçm nvu — 1. 14, Weiske, — a/Ora-rcv ïv ou
îîa/'jTipiv h ou -a/j t: Ïv. — 1. 17, TOUP, ^xaiv [xal fioù;". — 1. 20, LE FÈVRE, Trâvra Hz
raviva. Toup, rrjotXoXc-j-Tiaôo) ou plutôt irE9t>.cX4T£Î<r8w. V. Boissonade, Anecd. H, p. 333.
— I. 21-22, Weiske croit que la phrase wâô&; £e... t.^ovt; est unescholie.
qu'elle paraisse ridicule. nominant qur> perturbantur auimi et conci-
(7) Cicéron (Orat. 37, % 128) exprime tantur, in quo uno régnât oratio. Illud su-
ainsi la même opinion : Duo sunt quœ bene perius corne, jucundum, ad benevolentiam
tractata ab oratore admirabilem eloquen- concitandam paratum; hoc vehemens, in-
tiam faciant; quorum alterum est quod censum, incitatum, quo causa? eripiuntur,
Grrcci r,0>.y.iv vocant, ad naturas et ad mores quod quum rapide fertur, sustineri uullo
et ad omnem vita> consnetudinem accom- pacto potest.
modatum; alterum, quod iidem TraOr.Tucbv
ft 2 hem rroifi [S. XXX.— S. XXXI, g 1 ..]
KEMAAION m'
XXX. Ett££§)9 {livrai ri zov lôyov vonoiç,, in zz (ppo-oiç, rà 7r).etco 5i'
iv.xzzpov iïiZTZZVY,zca, i'St &7, av roû cppaartxoû p.zpovç y zivx \ovkol en,
TzpoçzTziBzaoôùpsQct. On p.zv zoîvvv /? toôv xupioiv xoù p.zycù.oTzpzTzàv bvo-
f/aVcov sùayr) Botvpctozûç ayet xat jtaraoajXer roùç ûbcotwrafc >ta« ooç
7rà(7i rofç pmopoi Y.cà ovyypxyzvoi yxz axpov zTZizffîzvpx, pzyzBoç xp.x, 5
yx)Xoç, evrzivetxv, jSa'poç, î<7%ùv, Ypxzoç, zzi §è râ'XXa, av wat nva, rofç
y.ôyotç, wçTzzp xyx)^p.xoi yxXIlozoic, & auT>5ç £7rav@erv èarî TzxpxoY.zvx-
Çouaa, xaJ otovet ^UX^V T{Va T0^ Tzpd.yp.xoi yu>VY]ZiY.riv êVnÔefaa, p^ xat
r.zpizzbv y? tt^oç etôora: &e£j£v«i. <t>c*>ç yàp rw ovn ifôtov rou voû rà xaXà
bvbp.xzx. 10
§ 2. O fxéVro: ys o^oç aùrwv où 7ra'vr/? y^pziwUriq' èird roîfc p.tYpoïg
Tzpcc/pLKTÎoiç TZzpiziBivxi pzyx).x y.x\ ozp.vx bvbp.xzx zxvzbv av cpatvotro,
wç et' Ttç zpxyv/hj Tzpoçomzïov p.zyx Tzxàl TZzpiBzw vyitziw. IlXy/V ev f*èv
Tzotyoei yxI i
KE4>AAAION 10 '
XXXI TZZlY(iiZXZOV YXl yÔvipjQV T0§ kvXY.pZ0VZ0i * 15
« Oùxs'rt 0py,txtr,î £TTl<TTpS<pOJAat. »
Txlzy yoù zb zov QzoTzôpTzov [xâOTW £7iajverov] 5fà to àWXoyov è/y.otye
oripowziYJCùZxza zyziv §ox£f, 8îWp 6 Ratxt'Xtoç oùx. oîd cttwç xxzxp.épxferxi.
«Astvoç wv,» ©JTOtV, « o 4>iÀj7t7Toç xvxyYoycc/noxi Tzpxyp.xzx.» JLoziv ocp
6 i&toTta^o^évtoTe toû Y.ôop.ov TZxpxTzolv zpyxvioziYOiZzpov • èniyivwoxexxt 20
yxp xvzôBzv zy. zov yoivov /3jou • zb 8s ovvyiBzç yioy) Tziozôzzpov. Ovyovv èrzl
VAR. — 1. 2 PV 2 L. i'9t S'ï) àv toû. AR. Ï6-. 5yi àv-rt ttfl, M. tôt ^ -rcepi toû. CE. lî riva
XoiTïà. — 1. 4-5 Va 3 L. «;irep wç wàat. — l. 6 V 2 3 m. eùirpe7reiav. A. eùirtvotav. Em. <ra-
œïivetav x eùjtpîvstav. R. lôxotvtutv. M. aacpiîvstav yi pâpoç. PV2 3 LR. om. TaX).a. — 1. 7 C.
ôm. s<m. — 1. 9 ERM, etJo'Taç. — 1. 14. Nouvelle lacune équivalant à quatre feuillets soit
huit pages du ms. de Paris. — 1. 15 P. imxwTaTov xat fdvijAOv • to 8' Àv. à la marge on
litôpe écrit d'une main plus récente. — 1. 17 P. raû-nn xoù rb 0. L. TaûrYi xal tô toù 0.
M. xai tcû 0. P. >cat rbv èmiveTOv ^tà... M. êxsïvo to ÈTraiveTÔv —1. 20 P. wapà -rroXô.
CONJ. — 1. 2, MoRUS, aÙTOÛ toù cppaaTtxoù. TOUP, au toù cppao-Tixoû. M. SPENGEL, àv toù.
(') On a rapproché de cette phrase celle- "p; àTCoaacpwv toîç Jocao-TaTî tt,v 7ri6avoTY)Ta
ci, qui se lit au § 17 du Manuel de Rhéto- Tvi; luaTew;.
rique de Longin : «pcôî ^àp (ÔjTrjp tôv svvo- (s) Quintil. VI, 1, 36. In parvis quidem
DfMCTttv te mû 2Trt-/iïtpr,;>.âTwv ô T0icÛT0« Xo- litibus lias tragoedias movere taie est qualc
[CH. XIX.] TRAITÉ Dl SUBLIME. 213
CHAPITRE XVIII.
Puis donc que la pensée et la diction s'éclairent ordinairement l'une
par l'autre, il est temps d'examiner ce qui nous reste à dire sur l'élocution
même. Il serait superflu, je pense, d'exposer à un lecteur instruit com-
ment Je choix de mots propres et d'expressions nobles ravit et charme les
auditeurs ; il n'est pas besoin non plus de lui rappeler que ce choix, au-
quel les orateurs et les écrivains apportent la plus sérieuse attention,
donne tour à tour_au style de la noblesse, de la beauté, une gracieuse
simplicité, de la gravité, de la vigueur, de la puissance et tant d'autres
qualités qui sont pour le discours comme ces fleurs dont on pare les plus
belles statues ; enfin , que c'est le secret de faire pénétrer dans les faits
ce qu'on peut appeler la vie du langage ; car les termes bien choisis
sont véritablement la lumière de la pensée (*).
Cependant il ne faut pas rechercher toujours des expressions relevées ;
en effet, appliquer à des choses de peu d'importance des termes nobles
et pompeux, ce serait mettre un masque tragique sur la figure d'un en-
fant (*). Mais en poésie ....
(Lacune de huit pages du manuscrit de Paris.)
CHAPITRE XIX.
. . . . On retrouve bien Anacréon dans ce vers :
« Je ne me soucie plus de mon amante de Thrace ! »
De même, je trouve très-significatif, à cause de l'idée qu'il exprime, ce
mot de Théopompe, que Cœcilius blâme je ne sais pourquoi : « Philippe
savait dévorer toutes les difficultés. »(') En effet, un terme populaire est
quelquefois beaucoup plus expressif qu'une locution élégante ; l'usage
habituel en fait saisir promptement le sens, et l'on admet plus volontiers
— 1. 5, Ruhnken àp-yôv xaTETïiTrS'ê'ju.a. M. Spengel transposerait après evTtÔEÏaa, 1. 8, les
mots xai w;... êirtTT.&euaa. — 1. 9, Tollius, et^OTa ce. — 1. 15, TOUP, irciYiTtxwTaTOv.
— 1. 17, Moins, jtaiTOt f' àirr,v£î ov. La leçon fautive du ms. xal tov e'TnîvtTov vient de
la scholie xatrct é^aive-rèv destinée à compléter le sens de xaTa[/.£i/.<peTa'.. Il faut rétablir
la leçon du ms. Taûr»i x.x\ ~b t&û Qioit. comme le voulait Morus.
si personam Herculis ac cothurnos aptare devorandœ nobis sunt, non ferebat. Epist.
infantibus velis. ad Att. IV, 5. Dudum circumrodo quod de-
(*) On lit dans Cicéron, Brutus, 236: Is vorandum est.
(Piso) hominum stultitias et iueptias, qua;
214 iiepi ttovi. [S. XXXI, 1 1 . — S. XXXII g 4.]
toû zx xivyjpx y.xl pvizxpx r).>;uôvco; xcà \t*h tôovrjç sveyjx TÙsoveiixq
v,xpzepovvzog, zb xvxyKoyxysïv zx Ttpxyuxzx hxpyhzxzx Tixpe0r,7izxi.
§ 2. Ù5c' 7rwç eyzi /.où zx Ylpoiïôzîtx- «O KXsouîvvîç,» cp>?<7c, « fza-
vetç ràç éxvzov axpxxç £tcpt5i'w y.xzézx[xsv eîç Xe7rrà, ecog oXov y.xzxyop-
Ôê-jwv eaurov àtécpôet/îcV. » Kat « O liions écoç roûôs otî zrtq vewç ipz- 5
^ero, ettiç xr.xç y.xzey.psovpyYiBn.'» Txïizx yàp èyyvç itxpxlvet zhv î&wtïjv,
a).), oùx i&toTeuei tw arçfzavnxcô.
KE<I>AAAION R'.
XXX11. Ile/5£ ôè 7:X>79ouç xat pzzxyopGrj 6 ^.èv KaouXioç eoixe
(Tuy/arariSeaSat toîç 5uo, $ to îtXêcrrov T^efç, nrî ravroû vo/aoSeroûai Tar-
Tcff0at. O y«(o A>?^o<y0év>?s opoç xat tgov rotovrwv. O ryjç ypeiacç 5è vjzipbç, 10
Êv9a rà 7ra'0rç yjip.xppov doojv eXayverat, xaî twv TïolvTÙJiBsixv xvzâv
wç xvxy/.xixv hzxvBx ovveyQoiezxi. § 2. «AvfyscoTroi, <p>j<7i, pixpol xxl
dlxazopeç y.xl xoXaiteç, Yixpu)ZYipix<7p.£yoi zxç éxvzûv éxaaroi Tixzpfôxç,
vhv D-suQepîxu 7r/307r£7rc«»cor£ç Kpôzepw pih/ «PtAonrco, vuvè 5 AXe£âv5j0co,
Tj5 yxazpl p.ezpovvzeç xxl zoïç xlayiazoïç zrtv eù^at^ovtav, nîv 5 êXev- 15
Bepîxv Y.xi zh pr$ivx zyzvu dsanôzriV, à zoïç Ttpôzzpov ÎOJwaiv opot twv
xyxBàv YtGxv xxl jtavôveç, avareT|Oo<pÔT£;.» Evraû9a rw tcIyiBei zûv zpo-
TZixûv 6 xarà twv Tipoiïozàv ir.azpoçBzï zov pyzopoç Bvp.ôç.
§ 3. kùmp 6 fxèv ApKJZozDyç xod 6 Qeôypxazoç psûlypxzx cpaat
rtva twv Bpxasiwj eivxi zxvzx ^eracpo/owy, rà, « wçrapEt cpavat,» xat, 20
« otovei, » xai, « eï ^/5>7 toûtov ebrdv tov T|M7Tov, » xat, « ei 5er itxpx-
'/.ivàvvevzvK&zepw 71%xi.» H yàp v7tozi[ir/Giç, cpaat'v, ïàrat rà zolœnpx.
§ 4. Eyw 51 îtizt raOra piv xT:o^éyoy.xi^ opoiç ôè 7:X)îÔouç xat zo)pj)ç
VAR, — l 1 V3MR. toû attr/,?à. _ 1. 4 p. jcoctet£u.£v. — 1. S P. vsôî. — 1. 6-7 V 2 L.
7ra.pa^Û£tv... JS'twTEÛav.— 1. 7 P. tw TnfMCvruû!»;. — 1. 8 CM. — ept 'î's -n-lxôcy; xjù u.et. R. mpî
TtXtOou; ^è xat.— 1. 9PV 2 L. tcù; ^jo'. — 1. 10 Em. h lï Ar,a. — 1. 12-15 CR. omettent /.ai
àXâffTopj;. Le texte de Dém. d'après Bekker, porte xat /.s'Xaxs; xai àXâoTcps;. — 1. 14 P.
«pft-ip'cv <J>t).. — 1. 16 M. toT; TîfOTtpct;.— 1. 18 CM. feticpoafe. R. s^HTpcoÔsT. —1. 20 PLE.
ûpaaî'ojv. — 1. 22 Em. im-ww.s. — 1. 23 M. 7tXy;8g; •/.%<. To'Xar,v.
(*) Hérod. VI, 75. riam et œnigtnata exit.
(s) Hérod. VII, 181. (*) Pline le jeune. Ep. IX, 26, § 8. Sed
(») Quintil. VIII, 6, 14. Ut modicus au- Demosthenes ipse, ille norma oratoriset re-
tenti atque opportunus translationis usus il- gula, num se cohibet et compriruit? — La
lustrât orationem ; ita frequeus et obscurat transposition de cette phrase a été proposée
et tœdio complet : continuus vero in allego- par quelques critiques, qui la placeraient
[Cil. \\. TRAITÉ DU SUBLIME. L>|.*>
ce qui est familier. Si donc il s'agit d'un homme qui, par ambition, sup-
porte patiemment et même avec plaisir des affronts et des dégoûts, on le
peindra avec vérité en disant qu'il dévore les difficultés.
Il en est de même de ce passage d'Hérodote : « Cléomène dans sa folie
« se coupa les chairs en lanières avec un couteau , et finit par se donner
« la mort en se dépeçant le corps entier. » (*) Et ailleurs : « Pythéas se fit
« hacher en combattant sur le navire.» (3) Ces expressions frisent, il est
vrai, le langage populaire ; mais comme elles sont très-énergiques, elles
ne paraissent pas triviales.
CHAPITRE XX.
Quant au nombre des métaphores, Ca-cilius paraît être d'accord avec
ceux qui permettent d'en employer deux ou trois au plus pour exprimer
la même chose('). A cet égard on doit prendre Démosthène pour mo-
dèle (■). Au reste, c'est le moment de se servir de ces figures, lorsque la
passion se précipite comme un torrent et entraîne irrésistiblement avec
elle toutes celles qui se présentent à l'esprit. « Ces scélérats, » s'écrie l'o-
rateur, « ces pestes publiques, ces flatteurs, ils ont mutilé leurs patries;
« ils ont, la coupe à la main, vendu la liberté, d'abord à Philippe, main-
« tenant à Alexandre, mesurant la prospérité au plaisir de leur ventre et
« à leurs infâmes jouissances ; ce bonheur d'être libre et de n'avoir aucun
« maître, le premier et le plus sûr des biens aux yeux de nos pères, ils
« l'ont foulé aux pieds ! » (3) Dans ce passage, la multitude des métaphores
est masquée par la colère qui anime l'orateur contre les traîtres (*).
Pour modérer la hardiesse de certaines métaphores, Aristote et Théo-
phraste conseillent d'employer quelques adoucissements, tels que ces for-
mules : pour ainsi dire, comme, si l'on peut s'exprimer ainsi, s'il faut
hasarder un tel terme. «Car,» disent-ils, «l'excuse corrige la hardiesse. » (*)
J'admets aussi l'usage de ces locutions ; cependant, comme je l'ai dit à
CONJ. — 1. 8, LE FÊVRE, irsst Si 7iX-»;6g'j; tJ>v u.. TOLLIUS, t^ottuv y.at u.. — 1. 10, MORts
transposerait les mots i -j-àtp \r,u.... tûv tgigûtcov après otmç&MTSt. M. SPENGEL de môme,
ou bien après yxi':. — 1. 14, Toup retrancherait rr,v è/.s-jôepiav. — 1. 17,-TOLUUS, Toup,
Cf.kker dans Dém. àvxTETpx?s7E;. — 1. 18, Portus, sï7'.7rpoçÔ£Ï. — 1. 20, LE FÈVRE, 9pa-
aeiwv. — 21, Spengel, to <b;We?£!. — 1. 22, II. Estienne, s'-'.TÎu.r.Tt;.
avant la citation. tenb. Anim. ad Plut Mor. p. 41 C.
(») Dem. de Coronà, % 296, p. 324 R. Plu- (») Aristote, Rhét. III, S 7. Plutarque
tarque, dans la vie d'Aratus, c. 14, imite ce associe Aristote et Théophraste (de Plac.
beau passage de Démosthène. V. aussi Pline Phil. in proœm.) — Cicéron (de Orat. III,
le jeune, Ep. IX, 26, § 7. 41) donne le même conseil, v. Quintil. I.
(*, V. pour le sens de cette phrase, Wyt- O. VIII, 3, 37.
210 iiepi ïtoïs. [S. XXXII, gg4-5. J
/xeracpopcSv, (oto/j ècpyjv xxrtl rwv ayripxTW»), rà evxxipx v.xl acpoSpà
Tîa'Qy? zat ro yzvvxïov tyoç eivxt cp^p-t tôta nva à)>e^tcpa|0^ay.a • on rw
poÔfCi) TV7Ç Cpopàç TûWrl 7T£CpU/v£V XKXVTX XcÙXx TZXpxl'jpZVJ Y.XI TCiOOwQcfv,
fià)Xoy §è xat w? xvxyKxïa 7raVrc«)ç eiçizpocxxz<jBou xx Kxpxcolx, xac
oùx. eà rov xy.poxxriv ayolxÇeiv mpl rov toû xlyBovç Osyyov, 5ià tô 5
cTuvsvôouatàv t6j Xéyoyn.
KE^AAAION RA'
§ 5. AXXà fjt^vév ys raffi xonvyopixiç /.xi iïixypxyxîç, owe d&).o ri oyrw;
zaraa'yjjjt.avrix.ov, coç ot avveyeïg xxl eTraXAyjXot rpomi. Ai cov xat Trajoà
Hevocpwvn rç xxvBptàmvov GY.Y}Vovç avarop.rç 7roa7tw.wç, xat en jxàXXov ava-
Çwypacpefrai Seiwç 7îapà râi TlXarcovi. T>9V« piv jtecpaX^v auroO cpyjatv 10
àxporroXtv, ia9p.ôv §s piaov §twxo5oay5cr9a£ f/era^ù roû ar>?0ouç rov aù-
/sva, acpovSuXouç xz imsav/ipïyBxi (pnaiv, oîov arpôcp'.yyaç • >cai T^v pèv
^5ov>^v xvBpômoiç eîvai xaxwv Sô'Xeap, yXoôaa'av 5è yevaecùç Sojujtuov •
avauaa 5è rwv cpXsj3o!>y TJ&V xap&'av, xai 7r/jyy;v xov izspiyspQtiévov cepo- ■
ôpwç ai'jU.aroç, etç r/jv iïopvyopixhv oïyjigiv y.xxxxsxxypiévY]V • xxq 5s 5ta5po- 15
fjiàç rwv Ttôptùv ôvo|xaÇe£ UTSiHàltovç ' « xy 5s 7T>;§>9(7££ ttjç y,xpoixg, sv ry?
tôôv 5sivwv TzpogSovJx xou ry roû Bvpov èrtvyipazi, ir.iior) iïixTrvpoç rjv,
èmxovplxv pj^avto^svoi,» cpyjat', «tx?v roû iïIsvuovoz î5s'av evecpyrsycjay,
jtxaXax^v xaî avatuov %x\ ofipxyyxç svroç è'ypvaxv, otov [ix),xypx, ïv 6
Bvphç, otot ev aÙT>5 Çs'ayj, TryjSwaa etç yTisfxov p; 'kvp.xivinxxi •» xaî tgy 20
f/iv rwv STnQyptwv oayjatv TtpoçcÏTtîv wç yuvatxwvrrtv, r^v toO 0up.oO ôè
w?rop àvSpwvrrtv • rov ys pïv aiù^vx rwv evro? ixuxythv, o9ev lOwpovys-
voç tô5v ocKOKxQoapoyhoiv (xeyxç v.x\ u7rouXoç au^srat. « Msrà 5s raura
ffa/5^î 7ravTa,» <p?at, «xctTftDaaorav, 7ipoco7riV rwv ét&oSsv t^v Gxpxx,
oîov rà TrtX^aara, TipoBip.&oi • » vo/x^v Se gxovjm iyn ro at^x • ryjç 5s 30
VAR. — 1.1 PV 2 3 M. y.à7rîtT« Tiov (7-/Y)u.âT«v. Ewt. ^a;. aizà tô>v <j£. R. so/jv xat twv
a-/,. M. x.al rà acpoJsà. — 1.2 P. xai to fewaîov û^oç, les autres manuscrits RM. 'j^ou;. —
1. 10 L. waaà twôs-.o nX. — 1. 15 PV 2 3 A. *axbv ^s'Xsa?. — 1. 14 M. âu.aa av. Plat. Em. rr.v
^s £yi xap^tav vâ[/.« tô>v ^as^wv. M. irsptcpsp. xarà îrâvra rà [mXd aç. aï'a. — 1. 17 M.
èfspasi. — 1. 18PV3RM. epaai. PV 3 R. svsepuTEuas. — 1. 19 CR. Ô7voïov (xxXa-j'u.a. M. otov
p.àX. Em. oîov aXu.a. Platon, aXu.a [/.aXaxo'v. — 1. 20 V 3LARM. om. 7;r,Sû><7a. R. ^ï'(tïi. M.
àxuaÇ^i. — 1. 22 PAERM. u.a-^îvp£Ïov (pafsvptïov suivant Spengel). V3m. aa^stov. Em.
(>) Mem. Socrat. I, -4, 5, s. (s) Cette phrase se trouve dans le texte
(•) Plat. Tim. p. 69, B. de Platon à un tout autre endroit, et pa-
(CM. XXL] TRAITÉ Dl SUBLIME. ^1T
propos des figures, j'estime que rien ne justifie mieux le nombre et la har-
diesse des métaphores, qu'un sentiment naturel et passionné et une élé-
vation d'esprit véritable; parce que l'impétuosité du mouvement entraîne
et pousse en avant toutes ces images, oblige de recourir à ces expres-
sions hasardées, et ne permet pas à l'auditeur, qui partage la passion
de celui qui parle, de s'arrêter à les compter.
CHAPITRE XXI.
D'autre part, rien n'est plus noble et plus expressif, dans la tractation des
lieux communs et dans les descriptions, qu'une suite continue de méta-
phores. C'est ainsi que Xénophon expose avec magnificence la structure du
corps humain ('), et qu'elle est décrite d'une manière bien plus merveil-
leuse encore par le divin Platon (*) : « La tête de l'homme, » dit-il, « est
« comme une citadelle ; le cou a été placé comme un isthme entre la tête
« et la poitrine ; au-dessous ont été assujetties les vertèbres qui sont une
« sorte de gonds. La volupté est pour les hommes l'appât du mal (3), la
i langue est le siège du goût. Le cœur, qui est un faisceau de veines et
« la source d'où le sang circule avec impétuosité dans toutes les direc-
« tions, a été placé dans une demeure bien gardée. Les canaux qui tra-
; versent le corps en sont les défilés. Pour remédier aux battements du
« cœur, à l'approche du danger et dans les accès de colère, parce qu'il
« est alors comme en feu, les dieux ont mis auprès de cet organe, comme
« pour lui servir de coussin, la substance dépourvue de sang, molle et
« poreuse des poumons, afin que, quand la passion le fera palpiter, il
« n'éprouve aucun dommage en rencontrant un corps mou. Le siège des
« désirs répond au gynécée, celui de la colère à l'appartement des hom-
« mes. La rate esj comme une éponge qui, en se remplissant de déjec-
« tions, s'enfle et grossit. Après cela, «ajoute-t-il,» les dieux ont tout re-
« couvert de chair, s'en servant comme d'un feutre pour protéger les
z - parties extérieures. Il dit que le sang alimente les chairs, et qu'afin de
t répandre la nourriture dans tout le corps, les dieux l'ont traversé
«< d'une multitude de vaisseaux semblables aux rigoles que l'on ouvre
Èxiy.xfEtov. — 1. 29 PV 3 L. TTsévra b6on tax. A. çûot. M. comme le texte ordinaire de
Platon, irâvT* aura, or.aî, xa-r. àvwôêv, tt,v Si oiiy.a. irpoflo>.y,v aèv xau[/.âr&>v, irps'PXr.aa $i
7_c'.'A(.')V(i)v, et'. £c 77T&iy.ârwv, ciov rà mX?rà ETîaOxt uraùtrc, iwiiiflun txXant&< **l irp*»;
O-ci/.vjffav. — 1. 30 PAER. 7TT,5ru.aTa. Em. izù.f-i.
CONJ. — 1. 1, TOUP, y.ù iizi. Weiske, y.àm\. — 1. 11, PEARCK et MORUS, u.îra^l» aùrr;
xaî wfl arV.Ô. — 1. 20 M. Spengel trouve irrégulière la construction de la phrase ircoY
ê\ aùrji ÇïVii. — 1. 22, Portcs, faepttytMv.
rait déplacée au milieu de cette description point exactement le philosophe, et semhle
anatomique. Au reste, notre rhéteur ne suit le citer de mémoire.
21
2 1 S IIEPI YV01Œ. [S. XXXII, $ 5-8.]
rpocpy?? éWxa, (pyjat, Stw^c'reyaav rà aw^a, rsfivovres oiçizzp h xrmoiç
oyjrovç, wç lk rivo; vx^xrog érttovroç, xpxiov ovroç avlûvoç rov CTWfxa-
toç, rà rwv cpXs|3wy psoi vx\xxrx • yjvUoc ôè ^ relevrri ■Kocpocarfi, "kl/eaBxi
(priai rà rHç^ivyji^ oiovù vswç, TOts^ara, psQsïaQxi re aùrrçv èlevQépxv.»
§ 6. Taura xat rà TixpxTÙ<r)aix [xvpi Serra èarlv ilfiq • xKoyjpy) SI 5
rà ôfi&jX&tyiéva, [wç ysyakau rrçv cpuaiv etTÏv ai r/307ia2,] coç û'-jjyjXoTïotàv
aï p.£ra<popaJ, Hat on ot 7ra9rçriKOJ Haï <ppxmrv/.o\ xarà rà ^Xeûrrov aùrafç
yxipovai ror.oi.
§ 7. Ort pivrot zal ^ yjprpiç rwv rpsTOùv, ûçtiep rà'XXa Tra'vra y.xlx
ht Xôyoi?, Ttpoxywyhv xzi izpoq rà xu.erpov, &jXov y$-/j, xàv eyw (a>7 Xéyw. 10
E7ri yàp rovrotç xat rov nXa'rwva où^ f'vdarx Staaupoucrt, TtoXXaxiç, &çnep
vnb fixxyjîxç rr/oç rwv Xôywv, etç àxpa'rouç xaî aV/îVcîç {j.erxyopxç v.x\ eiç
àXXyjyopr/.àv arô[xyov htyspôpEDov. «Où yàp pxïïiov hcivozlv^ yriaiv, «'in
irôliv eïvat (kr Soojv y.pxvr)poç xex.pxpévY)V ■ ou [xxivôpsvoç phi oivoç èyne-
yyiLWoq Ç«f, KoXaÇoaevo? ôè ùro v^cpovroç êrépov 0£oû, xaXrçv xotvcovtav 15
Xaêwv, xyxBbv Trô^a xat ixérpiov xKspyxÇsrxi. » N>9<povra ya'jO epaert
Ôsov rà u5a>p XéyBtv, xôXatfJV Se rrçv xpàw, 7roty;roù rtvoç roj ovn où^ï
v^cpovroç £art.
§ 8. Toîç roioùroiç èXarrtù^aeriv èmyjipàv [o^coç] aùrôôev o KatxtXcoç,
èv roîç ùrap .Avmov avyypxp[ixaiv, à"Kë$xpprtaz rw Ttavrl Aucrt'av aaet'vw 20
IlXarwvoç aTrocprçvaaSat, Suai "Kxiïeai %pY](Jx{A£Voç àxpiroiç, • cpiXwv yàjo
ràv Auat'ay, w? où5 aùràç aûràv, oy.ws ixxOJ.ov pias? [rw 7:avrt] IlXa-
rwva, >7 Auertav cpeXe?. nXy;v outo? ^tèv ùuà cptXovetxtaç, où§è rà Qipxrx
ofxoXoyovf/.£va, xxQxnep ÙyiOy] ' ojç yàp xvx^xpr^rov y.x\ xxBxpbv ràv p/i-
ro/Ja ■npoyipsi TroXXa^xj ^lYipLxprnixivov rov IlXarcovoç • rà â /?v apa où^î 25
rotoûrov, où§£ o)Jyov §£tv.
VAR. — 1. 1 M. S'iwx.e-eûaavTO to. — 1. 3 M. pî'wv. — 1. 6 PV 2 3 j^.s-j'âXat tô oûatv. M.
Tà&eS. w;T£^£Î^ai. PV2 3 A. Tpoirtxal. — 1.7 L. om. xat cppaarticot. M. Ëxçpao-rty.ct. — 1. 13 M.
svvcsïv. — 1. 14 PV2 3 A. om. £et. PA. xEJcpaau.svr.v. —1. 14-1S C. è/4/C6x,uu.évo;. — 1. 17 E.
xat T(ï) ovTt. M. vincpovToç èffTt toi; rotoÛToi?. — 1. 19 P. sîTi^eiptiv o'jj.6); aÙTO xal xiXioç.
V a £7rtx,£tp*>v ou.w; aùxè xai ô Kex. V 3 L. È. oaw; aùrb x»i K. R. imyj-.çtiv ôo-wç aùrô x. ô K.
M. s'w/eipïTv. '"Oaw; aùroéiM 6 K. — 1. 23 RM. ôeâ^ara. — 1. 26 PVen. ôXî-y&u â'eT.
f*) V. dans Cicéron (de Nat. D. Il, 54 et Iram sangninei regip sub pectore cordis
- ' v . Protegit, imbutam flammis avidamque nocendi
55) une description plus exacte et moins Pnccipitemque sui. Rabie succincta tumescit,
,. , . , , • T ... Contrabitur tonefacta metu, cumniie omnia secum
métaphorique du corps humain. Le poète Duceret et requiem membris vicina negaret,
Claudien (de IV Consul. Honorii, v. 239, s.) Jgfâff* SKe?en^3là uS"
a emprunté quelques traits à Platon : • ..■• ...-.•_ , ., ,..»
(5) Conip. Longin, Fragm. plu!. MI.
Ouippc opifex, veritus confundere sacra profanis, , . .*. . " _
fiisli'iluiit partes anima;, sedesque removit. Analyse de la Rhet. ^ U.
[Cil. XXI.] TltAITÉ 1>L SUBLIME. 2l!>
« dans les jardins ; ensorte que les veines, partant du cœur leur source
« intarissable, parcourent le corps, comme s'il était un large canal qui
« se divise en plusieurs conduits. Enfin, lorsque la mort se présente, les
« liens de l'âme se détachent , comme la corde d'un navire, et la lais-
« sent s'échapper en liberté» (*).
Ces figures et une foule d'autres semblables se succèdent dans Platon ;
mais celles que j'ai citées suffisent pour prouver [que les tropes ont natu-
rellement de la noblesse,] que les métaphores contribuent à la dignité du
discours, et qu'elles trouvent volontiers leur place dans les passages où le
style est animé et abondant.
Il est évident , sans qu'il soit nécessaire de le dire, que l'on est faci-
lement entraîné à abuser des figures comme de tous les autres orne-
ments du discours. A cet égard, on reproche vivement à Platon de se
laisser souvent entraîner, par une sorte d'enthousiasme, à des métaphores
exagérées et dures et à des allégories forcées (5). Par exemple, lorsqu'il
dit : « 11 n'est pas facile de concevoir qu'il doit en être d'une ville comme
« d'une coupe, dans laquelle le vin versé bouillonne en furie ; mais s'il
« est corrigé par une autre divinité sobre, et forme avec celle-ci une heu-
« reuse alliance, il devient alors une boisson saine et tempérée» (6). Appe-
ler l'eau une divinité sobre, le mélange du vin correction, n'est-ce pas le
cas, dit-on, d'un poëte qui n'est pas trop sobre?
C'est en se prévalant de semblables négligences que Cœcilius, dans
son ouvrage sur Lysias, a osé soutenir que cet orateur l'emporte en tout
sur Platon. Il s'est montré en ceci doublement inconsidéré; en effet, tout
en aimant Lysias plus que lui-même, il déteste encore plus Platon qu'il
n'aime Lysias. Mais il ne fait là qu'une mauvaise chicane; l'opinion sur
laquelle il se fonde, n'est pas généralement admise, comme il le pense :
il proclame Lysias un orateur exempt de défauts et dont le style est châ-
tié, tandis qu'il reproche à Platon de commettre souvent des négligences ;
il n'en est pas ainsi, il s'en faut de beaucoup.
CONJ. — 1. 3, Toi'P lit s=j;j.7.ra pour vxmti. M. Spengel (Praef. p. xv) signale l'irrégu-
larité de la phrase r.vîxa d'à r, -.. -îrapaarri. — 1. 5-6, Ki iinkk.n corrige ainsi le texte et
la ponctuation : htsirjjtt 8ï ~iSi • Ar>.ov y.'vi w; [trysiXai; La leçon rpoTrtxai des meilleurs
mss. et la rareté du mot tîcttx;, le changement de construction et la répétition des mêmes
idées, me font considérer comme une glose les mots w; ucfâXai tt, i Duotv v.t.-i aï rpo— rL
— 1. 10, Trpoîa-)fctrfov, qui se trouve dans Platon, vaudrait peut-être mieux. V.le Thés. II.
St. éd. Didot — 1. 19, Morus, ùpi; i Kaix. Ruh.nken, ttfurrars s Kjux. Weiske, ôavlm; xai
ajro; é Katx. Je remplacerais ÈTft/upwv par èirtyjxtpwv, et je supprimerais fyit»{ qui me
parait une altération de ô>.o>; explication de r& icovri. Je lis RttrAm î K. avec Manuce,
Tolp, Moris et Wyttenbach. — 1. 22, tô> izxtzi n'est-il pas aussi de trop? — 1. 23. Après
cpiX&vety.tx; il faut sous-entendre eapivs ou quelque autre verbe analogue. M. SPENGEL
indique une lacune après wr.ôr,. — 1.' 26, Le Fèvre, i/.i-yvj îiï.
(6; Platon, de Leg. VI, p. 773, trad. de sage en deux endroits, Deaud. poet. c. I, p.
Cousin t. VII, p. 332. Plutarque cite ce pas- 15 E. An seni sit ger. resp. c. 13, p. 791 B.
Ê0 IIKI'I YUOY2. [S. XXXM,$l-4,]
KE<I>AAAION RB
XXXIII. fyépe. d>9, Xa'êw^ev rw ovrt y.ocQocpôv nva Gvy/pocyéot x.xl
àvéyxXyjrov. Ap oùx a^fov en ^locnopricjoa Tispl aùroû rovrou xa6oÀ£xâ>ç7
Ttôrepôv 7ro~£ xpefrrov èv miY)[xzm koù )Âyoiç piysQoç èv ivîoiq <$inu.ap-
rnpivoiç, y) rà ôvpp&tpW [xèv èv rotç xaro/o0wtza<7iv, ûyièç $è 7ra'vryj xa£
a5ta7:r&arov ; xoù ftï, m Alcc, izûzepôv rare al lùsiavç opérai xo nptàTéïov 5
èv XLyoi^ y) où [teiÇovç §£xa£&>ç àv cpe'pofvro ; Eart yàp raDr otxefa rofç
7:e/5t u^ous o-xeuluara, xai b:r/.piae<àç è£ arcavroç Ssôaeva.
§ 2. Éyw § ot'5a |/èv, wç at îmep{j.syéBeiç cpucetç fataxa y.oSa.pa.1 •
(rô yàp èv îravri sfccpiêèç xtvâ'jvoç fftttxpotiijToç, ev §è rotç tzeyeSea'tv, &çv;ep
èv rot? ayav TrXovTotç, et'vaf n ^p>7 xai itocpakcyapovpeyw •) pfaore 5s 10
roûro xa£ àvayxafov $, ro ràç ^èv raTOivàç xa£ ^euaç <piae£ç, &à ro pî-
ôafx>5 îrapaxiv&uveueiv pjSè ècptecrSai rcôv axpwv, ocvoc^ocpr^'ovg 6)g èrù
ro 7roXù xal àacpaXearepaç Statzevetv, rà §è f/.eya9.a è7na<paXy? §t aura
yiveaBai ro fxeyeôoç. § 3. AXXà p;v où§è èxefvo ayvow, ro Seurejoov, on
cp-<7££ ua'vra rà àvôpcoTOta oro rou yeipovoç àet ixâXXov èTTtytvwuxerat, 15
xai rwv t/èv àfjtapry^arwv àn\d~tenxxoç, yi [avy)[j.yi nçtpixpsvtt, rwv xaXwv
5s ra^e'wç dftoppeï.
§ 4. IlajOareSe^e'voç 5 oux oXîya xai aùroç à^apr^ara xat Opî-
pou xai rwv à'XXwv, oaot fxeytarot, xa£ wara rot? iiTodo'[j.ocaiv àpzav.ô-
f/evoç, Ofxwç 5è où^ àf/apr>7^ara tzàXXov aura otouffta xaXcôv, $ nxpopx- 20
/jiara ôt dy.Q.eitxv etxyji 7rou xaî wç ïroyp vizb fxeyaXotpuiaç àv£7r£«rra'-
rwç 7iapevyjvey^.e'va, où^èv yjrrov ol^at ràç tJiet'Çovaç àperàç, et xat ^ èv
7râ<7£ §£Of/.aXt'Ço£ev, r^v roû izpoizdov ^v?(pov txàXXov àei cpéjOeaSaf, xàv, e£
p.^ §t èvoç ére'pou, tvjs fxe/a).o?p/5oc7uvy/ç aùr/jç evexa • è;re£ rof'ye xai
VAR. — 1. 3-t EmM. ^tr,t».apTYij/.£vov. — 1. 8 V3 [/.e^s'ôet;. RM. at v)7rep[ioXai (i.e-^sôouî cpùaEt.
— 1. 9 PAR. xivftwpt. — 1. il PV3 tcûtou xat. —1. 12 L. p.r,^a(j.wç. — 1. 13 PV 3 tô ^s u«-
•yâXa. L. a omis la ligne xat a7tp -ytvscrôat. — 1. 14 P. oùS'à Ixeivou àfvow to ^. V 2 àvà
èxetvou à*yv. rb 51. — 1. 22 CE. aixtaj. — 1. 24 CE. [ayi £i' ivô? érepou.
CONJ. — 1. 7, PORTUS, ètf»' âreavToç. — 1. 11, LE FÈVRE, TaTretvà; x [«ffa;. — 1. 14, Mo-
(•) Comp. avec uotre auteur, Pline le (3) Exilis domus est ubi non et multa su-
jeune, Ep. IX, 20. Quintil. II, II, 6. VIII, (Hor. Ep. I, 6,40.) persunt.
2, 21; VIII, 6, 1 1. X, 1,121. Scnôq. Ep. L1X. Serpit hurai tutus nimiura timidusque pro-
•J) V. Quintil. X. I, 21. (Hor. A. P. 28.) cellse.
Cil. XXII. | ÎRAITfi Dt SIBLIME. 121
CHAPITRE XXII.
Eh bien! supposons un écrivain vraiment correct et à l'abri de tout re-
proche ; ne convient-il pas d'examiner, en général, s'il faut préférer, dans
les poëmes et les discours, la noblesse du style avec quelques imperfec-
tions, ou bien une certaine mesure dans les beautés constamment pure
et sans défauts (')? Ne faut-il pas demander aussi lequel mérite la première
place, de l'ouvrage le plus riche en beautés ou de celui qui renfçrme des
beautés d'un ordre supérieur? De telles questions appartiennent tout à
fait à nos recherches sur le sublime et réclament notre examen.
Pour moi, je sais bien que les grands génies ne sont rien moins que
corrects (*) ; car l'exactitude en toute chose est la chance de la médiocrité ;
un esprit transcendant, au contraire, comme une fortune immense, oblige
de négliger quelque chose (3). Peut-être même existe-t-il une loi naturelle
qui veut que ces talents faibles et médiocres, qui évitent toute tentative
téméraire et n'aspirent jamais au sublime, échappent d'ordinaire aux fau-
tes et restent à l'abri du danger, tandis que les grands talents sont sujets
à tomber à cause de leur grandeur même. Au reste, je n'ignore pas que
c'est par leur côté faible que l'on apprécie communément les œuvres hu-
maines, et que, si le souvenir des fautes ne s'efface jamais, celui des beau-
tés s'évanouit promptement.
J'ai rappelé moi-même plusieurs négligences d'Homère et d'autres
excellents écrivains, et rien ne me plaît moins que ces taches ; cependant,
comme ce ne sont pas, à mes yeux, des fautes volontaires, mais plutôt des
faiblesses commises par inadvertance, ou échappées par hasard au gé-
nie (*), je n'en persiste pas moins à croire que les beautés supérieures,
bien qu'elles ne soient pas répandues dans tout le cours d'un ouvrage,
méritent nos suffrages pour la première place, par la seule raison qu'elles
m ml dues au génie. Ainsi, lors même qu'on ne saurait trouver de faute
dans le poète Apollonius, auteur des Argonautiques ; lors même que, à
Ris supprimerait tè S'êvtesîv. — ■ 1. 21, Weiske retrancherait, comme une scholie, les mots:
}t' dbuXuav v./.r, itcj x.a.1 <â; frv£tv, contre l'avis de Schœfer (Ind. in Advers. Porsoni, p.
347.) — 1. 22, G. de Petra, ifizi.;. Weiske fils et Bast défendent la leçon atTta;. Ce-
pendant Bast fait observer que les mots aîriac et àpsTà; se confondent dans les mss.
' V. Menandr. 'EnJ. éd. Heeren, p. 89.) — 1. 24, Spescel, xàv ù u.r,S,cvô; érepo-j.
(*) That there are some instances where sympathise with the workingg of the poe-
the charge is just, will never be disputed tic mind : 7rapopâu.«7a Si àfutkaun tixr, ttoj
— aliquando bonus dormitat — ; and the y.al m; stu^sv ùno p.Efo&ofuia; àv£irt(rr*TM;
true defence will never be so well exprès- ■zT.^r^i^u.iix. (Colonel Murr, Littérature
sed as in that fine passage of Longinus, of ancient Creece, cité dans le Quarterly
wko of ail ancicut critics was most apt to Keview. Sept. 1850, p. 166.,
222 iiepi rvotï. [S. XXXIII, l 5. — S. XXXIV, § 2.]
à'7rrcoTo? 6 tiKo/lûviog 6 twv AjOyovavnxcôv tzoiyityiç, xdv roîç j3ouxo-
/.r/woù, ûX-^v oXtywv twv êçwQev, 6 0£oxpiroç È7T£Tu^£<7raToç. Ap' ouv
Owhpov Seôxpirog av ^àXAov, $ A7roXXwvios eÔÉXotç yevhBxi ; § 5. Te
3È; E.oaroaSsvyjs Jv ry \\piyovin (8ià ffaonwV yàp auwayjroy to noinuoi-
Ttov) Ap^ilôyou, 7roXXà xal àvotxovôpîTa TCocpa.i'jpovxoq^ x&eâtyç ry?ç 5
exêoArjç roû ticapiovtov Trvey^aroç, $v utto vô^ov ra'çat ôiçxoXoy, apa 5)7
pet'Çcov TOr/jr^; Ti 5î'; èv pilevi ^âXXov av etvai Bax^yXtôyjs £)/ko, y?
IL'vSapos • "/.aï £V rpor/^îac Icov o Xfoç, rç vj? Ata 2ocpox.X/5s ; EtoiS^ ot peu
ৣa7TTcorot, xat ev rcô ylxyvpû izâvzin Y.ex.x)Xiyp<xyri[xivoi • 6 5è EL'vcîapoç
xat 6 2o(poxXris ors [ih otov rcavra E7ri<pX£yov<7t r/5 epopà, ooévvvvToa ô' 10
dlôydiç iroXXaxiç, xat TTtTrrouo'iv arv^éarocroc. H où^sîç av eu cppovàjv évoç
dpa/xaroç, roû Oî§i7ro$oç, eîg raùro «juvSsiç rà Ioovoç àvriTifxvfaatTo é^f/ç.
KE<ï>AAA10N Kr
XXXIV. Et ô <xpi9[xù>, pi rw à/yjôer, xptvotro Ta xa7op9cof/.ara,
o'jtcoç av xat Y7repi5y;ç tw 7ravrt npoéyoi Ayjpxjôévouç. Eart yàp aùroû
7roXucpoovôr£po;, xat Tiksîovç dpezàç é'^wv, xat ct^eSov u7raxpoç Èv 7Tà<7iv, 15
wç 6 ravraGXoç, wçre twv p;v TrpwTetwv iv orrait twv aAXtov àycovt-
aTwv leimaBcct, 7Tpci>T£u££v ôè rwv tStwrojv. § 2. O fxêv y£ Y7repidr?ç,
7T/3oç rw Tia'vra sçco y£ Trfe GVvBéveoïç p.iy.eïaBoci rà Ayj^ojQc'v&a xaropSw-
fiara, xai ràç Auataxàç £x nspirroî) v:zpizCkr,yzv àpsràç rs y,où yci.pir<xç.
Kat yàp fjLaXaxi'ÇETat, [acpeXeiaç] £v0a ^p>7, xat où 7Ta'vra é^yjç xat fxoyorc- 20
VAR. — 1. 1 PR. h !\T7oXXtôvto; rotç àp-fcvayrat; 7roir,Tr,;. V2L. £ \ir. toTî àpf. 7rotï!Taï;.
1. 5 PV 3 Xpy^tXoy^ov. PVaL. 7rapa<r6p&vTO,ç • itàxsivn; tx; È>cPo).r;. R- 7rapa<T'jpov7a xàx.ïtvn
tt; èy.p. M. irapaff'JpovTOç xàxsîva T7Î; sx^. — 1. 6 PLAM. S". TVVEÛaaTOî, r,v Û7rô vol;.. R. ôpw.rj
riv Û7to. — 1. 16 M. oç-ye twv j^.èv. — 1. 17 M. Xei^sTat wpwrEÛst. PV2 L. asv -ys 'ïtc. —
\. 20 PV2 3 L. XaXsôiAa-ra. AR. Xa^sûaar*. M. (U(XflUi(CtTat.
CONJ. — l. 1,T0UP, ôtcù; Ap-fcvaûra; irotiôora;. — 1.1-2, Toup supprimerait les mots*, xàv
roîç Poux ÈTCtTuyîaTaTOç. — 1. 2, Pearce, 'Àp' où-/, 'Ou.. Toup transpose les mots "Ou.r,po;
et 1\ttoXX. Spengel, vAp' oùy, en supprimant in A7roXXwvto;. Je pense qu'il faut lire 'Ap' ouv
'Oo-npou ©so'jcptToç àv [/.àXXov ti Att. èô. -yevsaôat ; Le rapprochement des deux noms propres
(5) V. les notes critiques. Plutarque, de Sol. anim. c. 32, mais il n'in-
(6) V. sur Eratosthène : De Eratosthenis dique pas à quel poëme appartient le vers.
Erigona, carminé elegiaco, scripsit F. (7) V. sur Apollonius, Théocrite, Archi-
Osann, Gotting. 1846. G. Bernhardy, Era- loque, Bacchylide, M. Al. Pierron, Hist. de
tosthenica. Berlin, 1822. Th. Gale, Op. My- la Litt. Grecq.
thol. in Praef. — Eratosthène est cité par (•) V. sur Ion de Chio, M. Patin, Etudes
[Cil. XXIII.] TRAITÉ DU SUBLIME. B23
l'exception de quelques pièces d'un autre genre, Théocrite ail particuliè-
rement réussi dans les poésies bucoliques, voudriez-vous être Théocrite ou
Apollonius plutôt qu'Homère (s)? Eratosthène (G), dont l'Erigone passe
pour un petit chef-d'œuvre achevé, est-il un plus grand poète qu'Archilo-
que, qui roule tant d'idées dans son cours désordonné et dont la verve
inspirée ne saurait se soumettre à aucune règle ? Préféreriez-vous être un
poêle lyrique tel que Bacchylide, plutôt que Pindare (7)? un poète tragique
tel qu'Ion de Chio, plutôt que Sophocle? Ceux-là sont irréprochables,
leur élégance ne se dément jamais, tandis que Pindare et Sophocle, qui
semblent quelquefois tout embraser comme un feu ardent, s'éteignent
souvent mal à propos et tombent tristement. Néanmoins nul homme dans
son bon sens n'oserait comparer toutes les pièces réunies d'Ion (8) au seul
Œdipe de Sophocle.
CHAPITRE XXIII.
Si l'on doit apprécier les beautés d'un écrivain par leur nombre plutôt
que par leur valeur réelle ('), Hypéride l'emportera complètement sur Dé-
mosthène. Son style est beaucoup plus varié, il a un plus grand nombre
de qualités, il est presque parfait en chacune d'elles : de même que l'a-
ihlète qui dispute le prix du pentathle cède la palme de chacun des cinq
combats à ceux qui s'y exercent exclusivement, mais l'emporte sur tout
autre combattant (*). Non-seulement il imite toutes les beautés de Démo-
sthène, excepté celles qui résultent de l'arrangement des mots; mais aussi
il s'approprie à un degré supérieur les qualités et les grâces de Lysias. Il
prend, quand il convient, un langage simple et naturel (s) ; il ne débjte pas
aura fait négliger le second. — 1. 5, Schurzfleisch, x.%7%x.'.rr,<jv. au lieu de y.i/.zivr,; .
Weiske, xat raùra. — 1. 12, TOLLllS, ïé, ïar.î. SPENGEL, Ta "Icovo; tïsÎvt' àv7iu.iu.T<jxiT0.— -
1. 13, Pearce, Morus, P.-L. Courier, tm lu^s'ôst au lieu de tô> àXr.ôéï. — 1. 19, Morus, irap-
EtXr.çsv. — l. 20, Tollics soupçonne que la leçon XcXt6[Utra vient de la phrase XoXtt
m.=t3c àrî>.£'a; par laquelle on aura voulu expliquer le verbe fMftimtÇlT», et propose de
retrancher du texte tfiXiHK. Weiske attribue cette phrase à l'auteur ; cependant il cou-
serve wx>.ar.£aTai comme offrant un sens satisfaisant. M. Spengei. a admis XoXrfjMKtt
dans son texte en supprimant pLoXsuîÇrnu. Je ne crois pas que cette dernière leçon soit
une simple conjecture de Manuce ; j'y vois plutôt la trace d'un verbe équivalent à la
scholie Xa'/cï u.erà àojÀeîa;, savoir àjïXu'ÇiTai, qui se lit dans Xénophon (Memor. IV, 2,
18), et qui conviendrait mieux ici que (neÛMuttCiTM, carlcelui-ci ne s'emploie qu'en mau-
vaise part et dans un sens différent. V. la note de Toupi et Lobeck ad Phrynich. p. 389.
sur les Tragiques grecs, I, p. 87 et s. — Ce ôeï, il faut traduire par leur excellence.
poëte est mentionné plus d'une fois dans (*) V. sur Hypéride, les Recherches, p.
Plutarque, de Prof, in virt. c. 8, 79 E. Cons. 110. Plut, (de Adul. c. 26.)Quintil. X, 1,77.
ad Apoll. e. 21, 28. de Tranq. an. c. 3. Vie Herm. iz. iB., 8\ c. 11. (Walz, Rh. Gr, III,
de Péricl. c. G. 382.) Ps. Plut. vit. X Orat.
(') Si on lit rû [Ufâu au lieu de tw à).r,- (s) V. les notes critiques. J'ai traduit con-
224 HEPi Y4 0VV. [S. XXXIV, §§2-4,]
vw; [ùç o Ayîw.oCTÔ£vyjç] Xejfetaa • ro xz yfyixhv eyei [^erà yXwcuTjtffoç tôv]
â-tmç ècpyjSuvé^evov acparot ts rapt aùrov etatv xiTeïap.ol, fj.vx.TYip tïoIitl-
xÛtxtoç, evyiveix, to xxtx txç eiputvetxç svnx'hxiaTpov, ayMp.fj.axa. ovx.
âp.ovax, oùd xvxyoryx, xxtx tovq Attixovç sxsivovq, àXX eTCix.sip.svx, iïix-
avppiç ts îTTtosçtoç, jcaJ 7roXù rà xmuixov xxl psTx Tcaiiïixq evaToyov xsv- r>
rpov, xptprjTov ôl, eîTray, ro èv îraTt toutotç «KKpdo&fw • oixnaxdSxi
Te TipoçyjeaTxToç, en ôè pvQo/Xoyrjaxi xeyypsvog, xxl ev vy/5tô vevpxTi
die^oSevaxt Irt evxxpizriq xxpu>g • wçTiep àps\ei tx pev Tiepl rhv Arçrcô
7ioir,Tix.(*>Tepx, rov § ÉTTtraçtov £7n5eixTr/.wç, cog oùz oî§ et' rtç xllog,
SisQsTo. H)
§ 3. O 51 AYîpoçQsvriÇ xVYiQoTtoiYiToç, àxiixyvToç, fr/diTx vypbç y) èm-
<Seix.Tix.Qc, xitxvTOdv é%Y}ç T(àV irpoeipr/plvoiv xxtx to likéov xp.oipoç. Ev0a
pévTot ye7.oîoç eivxi fiixÇeTxt xxl aareîbç, où yéloiTx xivst pxl7.ov, y) xxtx-
ye\xTxi • otxv ôl syyiÇsiv BDy rcô sni.ya.piq sivxi, tots tÙ&ov açptaTaja-.
To y'e toi izspl Qplvnq y) kBr,voysvovq loyfôiov stziysipmxq ypxyeiv, en 15
pxllov a.v YizepfàriV avvéaTytaev.
§ 4. AX). eTxêàyiKep, oipxi, tx pev Qxzépov xxhx, xxl ei TioXXà, opoiç
xpeyéQy), xxl xxp&m v^cpovroç, [a/oyà] xxl rov xxpoxrhv Yipepeïv èàvTx,
(oùcîstç yovv Titepfôyiv xvxyivdnJYMV cpooefra- •) 6 5è evQev éXwv ràç fA£y«-
VAR. — 1.1 PLAR. Xs'-ysTat tots. M. xal iÇ»K (J-ovot. — 1. 3 P. sÙ7r!séXaio-Tûv, corr. eùirâ-
Xato-Tpov. Em JucirâXata-ov yi àiraXaio-Tov. — 1. 6 E. w; sÎîteïv. — 1.6-7 V 3 RM. otJCTÎaaaôat
■reoTE. — 1. 8 PV 2 3 R. àscpb?. — 1. 14 P. imya.^ sans accent, les autres manuscrits RM.
êiu-/apr,ç. — 1. 13-16 M. omet les deux lignes to -y s toi <tuvs<-tï)<-ev. — 1. 151esmss.
portent cppu-fîr,ç, cppu-pa; ou cppup;. — 1. 18 P. ii>.i^i(trl 5caS,îr,v7)<povTOç. V2 3R. àa. xxp££r,
v7i<povTOç. — 1. 19 R. Xapwv pour éXwv. M. Xapwv tov toû p.s-p.Xocp'jEo-T0CTOU.
CONJ. — 1. 1. La leçon Xs-fcTou des mss. annonce encore ici une interpolation : les
mots w; h Ar,a. n'appartiennent pas à l'auteur. — Tollius voyait dans les mots Xitm; êcpvs-
&uvo'u.svov l'explication de ceux qui précèdent u.zrà ^XiticÛTyiTo; r,Sù, c'est évidemment
fermement à la correction que je propose, ride; ce sont Athénée, I. XIII, p. 591; Plu-
Si l'on préfère p.aXaxt^£Tai, àcpeXeïaç evôa tarque, dans sa vie d'Hypéride, parmi cel-
y_p7i,je traduirai : Il sait s'adoucir lorsqu'il les des orateurs ; Longin, de Sublimitate,
faut de la simplicité. c. XXXIV ; Sextus Empiricus, adv. Mathem.
(4) Stobée (Serm. 123) nous a conservé II, c. 4; Eustathe sur Homère, p. 1259;
un fragment intéressant de cette oraison Quintil. I. O. II, 15, 9; enfin, Alciphron
funèbre, dont on trouvera une traduction dans deux lettres supposées de Bacchis à
élégante et fidèle dans les Discours et Mé- Hypéride (30) et de la même à Phryné (32).
langes littéraires de M. Villemain. Essai sur Rien n'est plus connu que le* trait attribué à
l'oraison funèbre. V. aussi M. Roget, Eloges Hypéride par Plutarque, à Phryné elle-mê-
funèbres des Athéniens, p. 156-157. me par les autres, d'avoir découvert son
(s) « Beaucoup d'écrivains ont parlé de sein : « Sic Phrynen non Hyperidis actione
l'accusation d'impiété portée par Euthyas (je préfère oratione) quamquam admirabili,
contre Phryné et de sa défense par Hypé- sed adspectu corporis putant periculo libe-
[CH. XXIII. ] TRAITÉ DU SUBLIME. 2S5
tout d'une haleine et sur le même ton [comme le fait Dêmosthène]. Dans
la peinture du caractère et des moejirs, il joint l'agrément des pensées à la
douceur du langage ; ses traits d'esprit sont innombrables, ses railleries
très-fines ; il s'exprime en homme de bonne naissance ; il sait bien manier
l'ironie, ses plaisanteries ne sont ni froides ni trop fortes, comme celles des
anciens Atliques, mais mesurées ; il emploie adroitement la moquerie ; il a
beaucoup de sel comique, et ses bons mots portent très-bien coup; la
grâce qu'il déploie dans toutes ces choses est à vrai dire inimitable. Ha-
bile à inspirer la pitié, il raconte avec une facile abondance, et l'on admire
l'aisance avec laquelle il sait rentrer dans son sujet. Si, à la vérité, son
éloge de Latone se rapproche trop du genre poétique, son oraison funèbre
est écrite avec une élégance que personne n'a égalée (*).
Dêmosthène, au contraire, ne s'attache pas à peindre les mœurs, à dé-
velopper ses pensées ; il ne recherche point la douceur du style et s'abs-
tient de faire parade de l'élégance ; en un mot, il est dépourvu de pres-
que toutes les qualités dont nous venons de parler. Lorsqu'il veut se mon-
trer plaisant et badin, au lieu de produire l'effet qu'il désire, il se rend
lui-même ridicule, et toutes les fois qu'il cherche à plaire, il échoue. S'il
eût entrepris la défense de Phryné (5) ou celle d'Athénogène, il aurait
encore relevé le mérite d'Hypéride.
Mais, comme les qualités de celui-ci, quelque nombreuses qu'elles
soient, n'ont ni noblesse, ni chaleur, elles ne produisent point d'effet et
laissent l'auditeur froid. Qui fut jamais ému en lisant Hypéride? Tandis que
montre qu'il faut lire s'v O-^pM w6fum. — 1. 14, Toup, iniy^u;. — 1. 18, le mot àpfâ, qui
rompt la marche de la phrase, n'est-il pas la glose de rpsjmv éûvra? — 1. 19, Pearce, èV
ôev ÉXwv to fj.E-jraÂo'yj-'jTaTov ntu lie' àx.pov àpêxà; o-jvt. ûijnrrf. to'vov. BAST, (Ep. crit. p. 11)
6 £s ev8ev éXwv toc; u.e-*xXo'f.«<TT3CTix; y.ù èr àxpov àpsrà; <tjvt. Weiske construit ainsi la
phrase: 6 <ïk evôev ÉXà>v to'vov toû'u. jcat (to'vov) tyrrf. ojvt. ètï' àxpov àpeTâ;. M. Spengfj,
pense qu'il faut lire svôx jaèv... evôa. Si....
ratam.» Les motifs de l'accusation étaient a reçu de Lougin, au passage indiqué, cet
restés jusqu'alors enveloppés de mystère, éloge que, «si Dêmosthène avait entrepris
on n'en savait que ce qu'en dit le comique de l'écrire, il n'aurait fait que relever le mé-
Posidippe : pxâwTEtv àoxoûaa toù; Pîouî \u\- rite d'Hypéride par l'impossibilité de l'éga-
Çooc p>.o$a;. Il était réservé à notre rhéteur 1er.» (Segnier de St-Brisson, Not. et Extr.
(auteur anonyme du Tr/vn itoXitixoû Xo-jfou, des ms. t. XIV, 2* partie, p. 57.) Le discours
publié par M. Seguier) d'entrer dans quel- d'Hypéride pour Phryné est cité plusieurs
ques détails à ce sujet : il nous apprend que fois par les rhéteurs grecs, Sopater (Walz,
Phryné était accusée d'impiété, d'avoir in- IV, 1 19, 41 4.), Max. Planude (V. 285.), Aie.
troduit de nouvelles divinités et célébré des xander (VIII, 458.) Anonyme, (Vil, 333,
cérémonies avec des processions illicites 338.). Quintilien I. 0. X, 5, 2, nous apprend
(ôtio-o'j;) d'hommes et de femmes. Le dis- qu'il fut traduit en latin par Messala. — On
cours d'Hypéride pour la défense de Phryné ne sait rien au sujet d'Athénogène.
99
226 iiepi woïz. [S. XXXIV, §4. — S. XXXV, § 3.]
~),oyvzGxdxoc.ç, y.xl en àcxpov dpsxàg GwrsTsleapivocç , ty-riyopiaç rôvov,
êjuuj^a 7ra9^, Tispiovaiocv, dy/ivoiav, xdyoq, evôsv 5 , ô ttyptov, txjv arra-
ffiv dizpoqixov ^tivoxnxcc v.oà àvvtzuiv ènei$Y) xocvxoc, cprçfxt', wç 6eÔ7rept7rra
rtvoc àcop>9//ara, (où yàp eiiTery Qt^iixhv av0pco7nva,) txBpôoc èç èœvxbv
kar.xas, 5tà rouro, oîç e^et xœtatc [ofcocscocç dsï vtxà] xal imèp cov oùx 5
l^ct, wsTrepet '/.xzoccpovxd nuà xxxayléyei roùç arc aiàvoq pf)xopzç • xat
6àrrov av tt$ y.ep<xvvoïç yzpov.ivoiq dvxœjoîcoa rà o^aara Suvairo, $ àvro-
cp9a)vu.yj(7at roFç tnxllriloiç eWvou ndQemv.
XXXV. Em ^évroi toû IlXarcovoç y.où àÀXy; xlç èauv, wç é'cpyjv, ôta-
(po(oa • où yàp ixeysQei twv dpsxûv, dllà x.a.1 r&> tc}.y)9si tzo\v lemôp.svoç 10
6 Aufft'aç, b'fxoaç TiXefoy en roîç d]xxpxr]\).xrsi izepixxeUi, y) xxtç dpzxaïç
Ismexaa.
KE<ï>AAAION RA'
§ 2. Tï TioT oùv etôov oî iaôBzoï exefvot xoà rwv pLeyfoxbiv ènopeZdpevoi
xyjç avy/pocyriç, xrtq à ev ânaaiv d-/.p£eiocç vnepcppowiaavxeç] TipogiioUoïç
àllotç exavo, oxi y) yvaiç ov xcœsivov \y)p.ôLc\ Çwov oùà àyevvèç ekptvô 15
rov avQpwTTov, aXX dbç eîç ^sycckmv nvx ttamyvpw eiç xbv êiov xaî etç
tov avpKocJXx xoc^ov rç^âs èiïxyovax, Btxxxq xivxç tg5v oXwv aùr>5s iaop.i-
vovç y.où cptXonjzorarouç àywvtCTràç, eùôùç x^x-/ov è'ptàxx evscpuaev ^uwv
Êatç ^u^afç 7Tavràç àsî toO f/eyaXou, zat wî 7rpàç ^àç ^xijxovitùxipov.
§ 3. àiônep tri Qeoiptoc x.xl iïixvoix T>J€ dvBpto'xivriq éftrêoXjfc où5 o ai>p.zocq 20
xô(7f/.oç àpY-îï, àAXà ywai roùç roû Tzzpdypvxoç TroXXaxtç opouç h£a.ivovaiv
ai emvoiou • xat et' nç 7reptê)i^atTo èv xvxAw tov j3tov oaco 7rXéov ê'^et
[to 7îcp£frov] ev 7Ta<7£ rà p.sya Toû xaXoO, xocyi(àç ûazxca Ttpbç, â. yzycvx-
(JSV.
VAR. — 1.1 M. aî-ta:. — 1. 2 PV 3 L. evâa W xûstov. Em. l'vôsv ^'à^piov ou S aûstov.
A. É'vôa S"vi ô >cûptov. — 1. 3-4PVa3AR. Ôcotc. S'stvà dwp. L. ÔcottIu-ttsi ^sivà S'wp. M. riva
^cop. — 1. 6 P3I. xaù wç^epei xara^p. koÙ x.%ioL^lé^si. — 1. 1 1 PV 3 ALR. à7ro'jctaç ô asv.
M. é Auat«î )cai Ô tcXeïov. P. 7r).eI<iT0v. — 1. 13-1-4 Em. È7rop£^oclu.evoi ff'J-yvpacpsî;. R. ÛTropa^â-
o.svot. — 1. 22 P. 5<jw 7rAsov. L. ocrov tcXîov. ERM. 8; 7tX. — 1. 23 P. xat xaXôv. L. wtf< tov
èv 7îâatv >cal [j.î^av xal xaXbv. ERM. om. x.%1 xaXôv.
CONJ. — 1. 5. Les mots â^avra; àti vtxà gênent la marche de la période, et bien loin
d'ajouter à l'idée de l'auteur, ils ne sont qu'un pâle reflet de la belle image du texte. —
1. 6. Les éditeurs du Trésor de II. Estienne rejettent y.a-acps-v-fci comme dépourvu de toute
autorité. — 1. 9, MoRUS, xat A'jgîou àXXvi Tt;. — 1. 1 1 , M. SPENGEL, aùroù Auaîac dans son
texte. TOUP, Weiske, Su-mç ftXsiov sti ou toù [aèv wX. — 1. 1S, Pe\RCE retranche r,u.à.;.
WEISKE l'insère ou après (3£gv ou après xo'fffAOV. — 1. 19, Le FÈVRE, wavro; xaXoù MU u.s-
[CH. XXIV.] TRAITÉ DU SUBLIME. 227
Démosthène, puisant dans son cœur les sentiments les plus élevés et les
mobiles les plus généreux, y trouve des traits sublimes, des mouvements
passionnés, l'abondance, la présence d'esprit, la rapidité et surtout cette
véhémence, cette puissance qui lui est propre et à laquelle aucun autre
orateur n'a jamais pu s'élever. C'est par la réunion de tous ces moyens,
qui doivent être considérés comme un don du ciel, puisqu'ils ne sauraient
être le partage de l'humanité, que Démosthène, triomphant de ses désa-
vantages, foudroie et consume ses rivaux de tous les temps ; et il me sem-
ble plus facile de regarder fixement tomber la foudre, que de soutenir sans
sourciller ses attaques impétueuses.
Il y a, comme je l'ai dit, entre Platon et Lysias, une autre différence :
celui-ci est très-inférieur, soit pour la grandeur, soit pour le nombre des
qualités ; toutefois ses défauts sont encore plus saillants que ses qualités
ne sont médiocres.
CHAPITRE XXIV.
Qu'est-ce donc qui inspire ces écrivains sublimes? Qu'est-ce qui leur
fait négliger une correction soutenue, pour s'attacher à ce qu'il y a de plus
élevé dans le style? C'est, entre beaucoup d'autres causes, la pensée que
la nature, bien loin de vouloir que l'homme fût un être bas et ignoble,
nous introduit, au contraire, dans la vie et au milieu de l'univers, comme
dans un grand spectacle, pour que nous jouissions delà contemplation de
toutes ses œuvres, et que nous aspirions à les imiter; et pour cet effet,
elle a mis dans nos âmes un désir irrésistible de tout ce qui est grand et
de ce qui peut nous rapprocher de la divinité (*). C'est pourquoi l'univers
entier ne suffit pas même à la contemplation et à la méditation auxquelles
l'homme se livre, et ses pensées franchissent souvent les bornes du
monde qui l'entoure. Quiconque embrassera du regard la vie entière, et
reconnaîtra combien en toutes choses la grandeur l'emporte sur la beau-
té (*), saura bientôt pour quoi nous sommes nés.
•pXcu. MORUS, WEISKE, £aiu.GviwTepov. — 1. 20, RUHNKEN, TTt Ôewpta *ai àtavoïa; ttî àvGpw-
Tîîvr,; i-KifjoXf,. — 1. 23, Tollics, xaî rb pifa. roû xaXoîi. Les mots tcXe'ov v/ja me paraissent
être l'équivalent de tô ttssittÔv, je lirais donc ou bien 5<rw irXsov ey^ei sv niai to u.s'"ya tcj
jcxXoù, ou plutôt w; tô Trepnrôv èv 7îâai Jtaî [/.s'fa xai xaXo'v.
(l) Plutarque (Vie de Marcellus, c. 17) Xbv xxi TCcpiTTÔv àu.ifè; r&D àva-fjcaîo'j 7rpo';-
s'exprime ainsi en parlant d'Archimède : -à- eartv.
aav SXw; Tc'-/>vr,v Xffac È<paitTOiAs'vriv à^ewr; (*) Ou, suivant la leçon proposée : Comme
*ai ftâvauaov Ti7r.ffau.5vo;, eî; ix.thx x«T«M- l'immensité en toute chose donne l'idée du
a6ai ao'vx tt.v aûrcj cpiXoriaîav, oiç ri y.%- grand et du beau.
228 iiepi rfon. [S. XXXV, g 4.— S. XXXVI, g SL]
^ 4. Ev5sv (pystxw; ~w; xyiy.£voi, y.x Aï , ou rà jxtxpà pzïQpx BxvuxÇq-
|U£v, et xol ô\ayy>? /.al yjpr,Gi<xct, aXAà tov NfifXov xai Iarpoy, r, JP^vov,
TioXù S ert [xx)J,ov TÔv ûx&zvôv ■ oy§£ ye ~b ycp ^uwv touTt cpXoytov ava-
xxiôpsvov, £7Tct yt.ocBa.phv aûÇet to cpsyyoç, exTîXïjrrc^eSa rwv oypavïwv
uàX).ov, xaïrot TioXXaxig èiziaxorovaivoiv • oùôî twv t/îs Atrvyjç xpar^pwv 5
à$M>ôav/*aorérepov voua£,ou£j, ^ aï xvxyoxl Tzirpovç ~s ex /3u9oO xat
cXoug oyBovç dvxyépovGi, /.xi TroTauoyç èvïoTe toO yevoy; exeïvoy xat ay-
to-j y.ôvoy Tzpoyjovm izvpêç. § 5. A)^ èrt tgôv towutojv aTraVrwv èxerv'
av eîraituev, coç evnôpiGTov \)h àvBpôïTZoïç, to ypsiàiïeq y) xai àvay/.afov,
Bxvixxaroy 5 c/xcoç aeî to 7:apa'ào£ov. 10
XXXA I. OyxoOv £t:{ ye rwv ev Xôyotç fxsyaXocpywv, e<p wv oùxer e£w
r^5 xpeixg xoù oxpsXeiaç Ttrirrra to fxeyeSoç, r>poçhv£t- ffuvSewpeîv avzôQev,
on roy xvxaxpvhrov TroXù àcpeorwTEç oï Ty;).txoyTot caco? uavreç ekrtv
eTravco toO Ôvyjroy • xat Ta fjt.Èv cËXXa Toùg yjxàuêvovç xv6p(îiT:ovç èléyysi,
ro §£ y^o? eyyyç aijoet {iFyxloyporjlvyç Qsoxt • xaï rà usv a7rrataTov où 15
^éyerat, to ^eya 5è xat ôay^a'Çerat.
§ 2. Tï ^/o>7 7rpo$ TOL-Totç ert Aeyetv ; ûç èxeïvcoy Tœv àvôpâiv exatfroç
aravTa Ta aycD-uaza. évl e^coveîrat 7roX).axtç y<J/et xat xaTop9cô^art, xat
to xyptwjaTov, wç, et' nç èxXe'ça? Ta Ouripov, xx àr/pozBhovç, rx IlXa'-
TWV05, Ta twv aXXwv, oaot §>ï fxsyiarot, TzxpxTizwy.xrx tzxvxx bpoat awx- 20
Bpoiaeiev, èlzyjazov xv Tt, (lôO^kov ô oy§£ lïofàoarrjuôpiov xv evpeBdw
roov Exetvotç Torç yfpwat 7ravTy7 Y„xropBovuév(j)V. Atà Ta09 é Tràç ayTorc
atwv xat |3to?, où frjvxtxeVQç îmb toO (pôovou TîxpMoixç, a).oovat, cpepcoy
a7T£Ôc«)X£ Ta vtxyjT)7j0ta, xat a^pt vyv avacpatp£Ta (py).arT£t, xat âbace
-rjpriauv, 25
vE<tt' àv û^wp te pî'r,, xat ^sv^pea u.axpà TeôiriXT,.
VAR. — 1. 2 PVsoE. 7j xaî. LVen. et xai. ERM. àXXà NeîXov. — 1. 4 R. sxirXy.TTo'asea
5è t. oùp. — 1. 5 M. xat twv iroXXà>ct;. V 2 L. êir'.di<iOiTouu.£vcdv. — 1. 1 1 V 2 3 LR. îtzv. -ye.
P. oùx eV e?w. — 1. 17 RM. Ixskxtov. — 1. 19 PV2ÎAR. w; et-fs èxXsçaî. — 1. 20 PR.
om. rà avant twv àXXwv.* — 1. 24 L. àvatps'psTat.
CONJ. — 1.7, Markland propose •prfftttK approuvé par Ruhnken qui remplacerait de
plus aÙT&ù uw'vg'j par aÙTo'xôovs;. Wyttenbach (Bibl. cr. III, p. 38) lit mtnifktu ; il cite ce-
pendant Plutarque, Mor. 500 D, où on lit è'^YE^1 »*' aÙTo'-/,95^ irr,f aï. Toup, dans une note
(*) Plutarque tire de ce phénomène une oxutôv èvîo'ôsv àvot^r; iroHctXcv ti xai iroXu-
comparaison morale qui. suivant Wytten- Tra8s;xa/tâ)VTaaictoveûp'»î<i£t;3oat Ôr,<ra6p'.ff{ia,
bach, pourrait fournir quelque secours pour w; <pYi«ii Ariixo'xipiTo;, odx l^wôcv è7rtppêovTwv,
corriger le texte de notre auteur : 'À.v £è àXX' <ô;Ksp è-yyeîou; xa! «'iTo'yôova; îrr.^xç
[CH. XXIV.] TRAITÉ DU SUBLIME. ±2\)
C'est donc par un sentiment tout naturel que nous réservons notre
admiration, non pour de petites rivières, toutes limpides et utiles qu'elles
soient, mais pour le Nil, le Danube, le Rhin, et bien mieux encore pour
l'Océan. La flamme que nous allumons, lors même qu'elle conserve la
pureté de son éclat, ne frappe pas autant notre esprit, que les feux cé-
lestes, bien que ceux-ci s'obscurcissent souvent; elle ne nous paraît pas
non plus aussi digne de notre admiration que ces cratères de l'Etna, de la
bouche duquel s'échappent des pierres et d'énormes rochers lancés du
fond de l'abîme, et d'où s'écoulent quelquefois des courants de même
nature (3) et des torrents de flammes. Au reste, sur toutes les choses de ce
genre, nous pourrions dire que ce qui est utile et nécessaire se rencontre
facilement, tandis que ce qui est rare excite toujours notre surprise (*).
Pour apprécier convenablement la noblesse du style, qui ne saurait ad-
mettre une grandeur stérile et vaine, il faut considérer d'abord que ces
grands écrivains, bien qu'ils ne soient pas irréprochables, s'élèvent cepen-
dant tous au-dessus du simple mortel ; ensuite que, si les autres qualités
sont du domaine de l'homme, le sublime se rapproche de la majesté di-
vine ; enfin que, si l'on échappe à la critique par l'absence des défauts, on
n'excite l'admiration que par la grandeur.
Que dire de plus? que chacun de ces auteurs rachète facilement toutes
ses fautes par un seul trait sublime, par une seule beauté; bien_pjus,
si l'on rassemblait tous les endroits faibles d'Homère, de Démosthène, de
Platon et d'autres écrivains éminents, ils ne formeraient, dans les chefs-
d'œuvre de ces glorieux génies, qu'une portion minime et de nulle impor-
tance. Aussi toute la postérité, qui est inaccessible aux suggestions de
l'envie, leur a décerné les palmes de la victoire, les leur conserve jusqu'à
présent, et paraît devoir les leur assurer,
t aussi longtemps que couleront les eaux des fleuves,
« que verdiront les arbres des forôts.» (5)
sur le cinquième Fragment de Longin, § 8, cite un bon nombre d'exemples qui prouvent
l'emploi des mots aù-ri aovov dans le sens des adverbes uniquement, simplement; mais
ces mots restant invariables, quelle que soit la construction de lapbrase, il faut donc lire
ici aÙTÔ U.OVCV. Le FÈVRE proposait ■OTtffMUC ôetou èviore xoù aùroù u.ovcu «po^'ouai 'wpo';.
Price, toù iyrfwoc èsc. — 1. 10, Le Fèvre, SXik s<i"'- "' tî*?*£. — L 13, Tollius, Trâvrw;,
Pearce, TravTOî, Weiske, tw iravTt ou ffrivreç. — 1. 17, Le FÉVRE a corrigé exa<rroç.
è/.o'vTwv iîàvtr.oivr, x*xîa.(Animine an corp. Platon (264 C.) :
affect. prsest. c. 2.) V. les notes critiques «. • .._•% »z_» . ." i. »■»»
(*) Plutarque (De cup. divit. c. 8) expri-
me à peu près la même idée : Tcjtoi; èojièv Dans la vie d'Homère attribuée à Hérodote,
T,ii.êî; iàfat(tov«( ■/.%<. u.x/'.xf.ot rot; rapiTTOÏ;, cil; dans Diogène - Laerte I, ch. 8; dans
àXX' eux ixetvGi; roi; àva-j'xaîciç. le combat d'Hésiode et d'Homère, dans Dion
(5) Cet hexamètre, attribué à Homère ou Chrysost. , dans Sextus Erapiricus, il est
à « léobule, se lit ainsi dans le Phèdre de conforme à notre texte.
230 iiepi worz. [S. XXXVI, § 3. —S. XXXVIII § 2.]
§ 3. Ilpbç p.évzoi yz zbv ypccyovza, coç o Koloeabç 6 YipxpzY]u.ivog ov
xpeiTrwv $ 6 IIoXuxAeiTov Àopu<po/5oç, -napoUzizoci itpbq 7roAAofç eî7Tîrv, on
errt ^èv zz-/yr,q BxopuxXzzxi rb àxpiÇzazoczov, ènl 5è twv cpuaixwv epycov -
zb piyzBoq • yjaei de Àoytxov 6 av0/5W7roç, xçhr2 fxsv dviïpiocvztev ÇyjTêfTat
zb b^otov av9/5W7Tw, CTt §£ roO Xôyov to imzpadpov, wç scpyjv, Ta xvBpûmvoc. 5
§ 4. IIj&0Ç)7Xei Ô O/XWÇ, (àvaxa'^7TT££ yà/3 «Tl ZY]V dpyY)V YipïV ZOVVTTO-
p.vrip.xzoq f) -Kocpaiveaiç,) èneàr) rb pzv ofôtxiizcàzov wq zm zb TioXù ziyynq
èazl xazopQ&pat, to 5 èv vmpoxYJ, TÙ<hv ov% ôpozovov, peyaXocputaç, j3o>7-
Br,p.x T/j cpuaet 7ravD7 TioplÇzaBxi zrtv z'zyynv ' y y cap x)1yj1qv/ix tovtcov
iawç yévoiT av zb zD&ov. 10
ToaaÛTa >?v avayxafov imlp twv TipozzBzvzoav èmxpïvxi crx£p.p.axoi>v •
yaaphtù d éxaaroç, oiç ffîzzxi.
XXXMI. Txïq 5è pzzxyopxïq yzizvirhaiv (ènxvizzov y dp) xi rtxpx-
ëoXa! xaî eîxoveç, èxetvyj p.ovov TixpxHxzzovaxi ....
KE<pAAAION RE'
XXX VIII. . . . (jzoï xai al zoixvzxi • « Et pu zbv èyxscpaXov èv zxïq 45
itzipvxiq xxzxTïznxzYipévov yopzïzz. » Aiomp zïiïzvxi yjpYi zb p-zyjpi 7ro0
izxpopiazzov èxaarov • zb y cap [èvioTe] TKpàutépto TipozxTziitzziv xvxipzt zfiv
ûrepêoX/yV, xat zx zoixvzx vitzpzzivôpjzvx ^aXàrai, eaQ ozz de xai zlq
vnsvocvzKùaeiç xvzmepuazxzxi.
§ 2. O yoïiv laoxpcczyç, otne oîô otucoç, 7rai5oç izpv.yp.oi. mxBzv, iïià zyv 20
toû ixxvzx aù^yjTtxwç èôèXav Xéyetv cptXoTijjuav. EaTi f/iv yàp uroSeatç
aÙTw toû IlavyjyupxoO Xôyou, wç ^ AQyjvat'cov toXiç Tafç etç Toùç ÉXXy;-
vaç evepyeaiouç viispSciJlsi zyv Aaxsdataovtwv, 6 ô eùQùç èv t^ £tçêo).>5
TaÛTa zlBriGiv • «EtoiQ oî Xôyot zoaœlzriv è'yovai Suvafxtv, wçô otov t etvat
xat Ta psycù^a. zxneivà TioiriGoa, xat Tof? piv.p6îq TiepiQeïvou psyeQo^ xat 25
VAR. — 1. 5 P. iwt 81 toù Xo-you. — 1. 6 R. àvax. Si. — 1. 8 M. Û7repoy„Yi ttoXXti. — 1. 9 CE.
Sûaei wavri. — 1. i& PA. èxeivï]. R. sxEtvr,v M. èxeîvw. — 1. 14-15. 11 manque deux feuillets
u manuscrit de Paris. Le manuscrit Vatic. 2 intercale ici ce qui reste de la section XXXI
jusqu'au § 6 de la section XXXII. — 1. 15 M. eÏ7rsp û^eï; xbv i^x.. èv tgî; xpoTotfpoi; xai
(i.7i èv toù; TTTspvai; «popsÎTE, comme dans le texte de Démosthène.
(6) Le défaut reconnu dans le Colosse de versé, et qu'il resta si longtemps exposé à
Rhodes ne serait-il pas un défaut de pro- la critique du public? Plutarque (Ad princ.
portion nécessité par la perspective, qui inerud. c. 2) trouve aux colosses bieu d'au-
disparaissait lorsqu'il était en place, et qui très défauts,
frappa désagréablement lorsqu'il fut ren- (7) Pour comprendre la réponse de l'au-
[Ch. XXV.] TRAITÉ DU SUBLIME. KM
Quant à l'auteur qui prétend que le Colosse ne saurait, à cause de ses
défauts (6), être préféré au Doryphore de Polyclète, on peut lui répondre,
entre autres choses, que, daus les ouvrages de l'art, on admire le fini, dans
ceux de la nature, la grandeur. Et puisque l'homme est un être intelligent,
de même que, dans les statues, on cherche à imiter le corps humain, dans
le domaine de la raison on doit s'efforcer, comme je l'ai dit, de s'élever au-
dessus de l'humanité (7).
Néanmoins, pour répéter un avis donne au commencement de ce
traité (8), puisque l'absence des défauts est le principal but de l'art, tandis
que le génie aspire à la sublimité, quoiqu'il ne s'élève pas toujours égale-
ment, il convient d'appeler sans cesse l'art au secours de la nature, car
leur concours mutuel produirait peut-être la perfection.
Il m'a paru nécessaire de discuter de la sorte les opinions que j'ai énon-
cées ci-dessus ; toutefois chacun est libre de suivre son goût.
Pour revenir à notre sujet, les comparaisons et les images se rappro-
chent beaucoup des métaphores, elles n'en diffèrent que...
(Lacune de 4 pages du manuscrit de Paris.)
CHAPITRE XXV.
.... ou telles que celle-ci : « Si vous n'aviez pas la cervelle sous les tab-
lons. » (') C'est pourquoi il faut savoir jusqu'où l'on peut porter chaque
trait; car, en s'avançant trop loin, on détruit l'hyperbole; en tendant la
corde outre mesure, on la relâche, et l'on produit quelquefois de la sorte
un effet contraire à celui que l'on cherche.
Isocrate, par exemple, est tombé, je ne sais comment, dans le puéril,
par son affectation d'amplifier tout ce qu'il dit. Il se propose, dans son Pa-
négyrique, d'établir que la ville d'Athènes l'emporte sur Lacédémone par
les bienfaits qu'elle a répandus sur les Grecs, et dès son début, il s'exprime
ainsi : « D'ailleurs, telle est la vertu de l'éloquence, qu'elle peut faire pa-
« raître petites les grandes choses, donner de la grandeur aux petites,
CONJ. — 1. 8, Tocp, tô bit ûîrepo-/,? iroXXf, wXr,v oôy, ôu.o'tovov. — 1. 9, TOLLIUS, ira'vrr;.
I. 15, Toup complète le premier mot en lisant xây.iaTCt. Weiske fils lit âiriorot. Dobrée
xaTaqt'XadTot. — 1. 17, ètiori est l'explication des mots èa6" Ôte de la ligne suivante. Weiske
propose de le retrancher ou de le porter ailleurs. — 1. 21, Morus supprimait éôs'Xetv.
teur à l'objection tirée de la comparaison du fois du Doryphore de Polyclète. (Pracc. reip.
Colosse au Doryphore de Polyclète, il faut ger. c. 27. De Prof, in virt. c. 17, etc.)
supposer que cette comparaison a été mise (») V. Sect. H, § 3. Sect. XXII, § 1. —
en avant pour justifier la préférence que Plut, de Educ. c. 17, XvxxâuiJ/co 8' iiti ttv
certaines personnes accordent aux ouvra- i\ iftfk w3 Xo-jxv» «poôsaiv.
ges exempts de défauts sur ceux qui ont de («) Phrase tirée du dise, sur l'Halonèse,
grandes beautés accompagnées de quelques p. 88, R. citée aussi par Hermogène, r. îS1.
imperfections. — Plutarque parle plusieurs a'c. 7.
232 iiepi ïtoïs. [S. XXXV111, gfr&]
~à ixxlxix kxivûç eïrtéïv, xa« repi twv vswart yeysvm^-évfàv xpyxitoi SteX-
ôcà/.» Oùxoûv, <pyjai nç, I<7cxpaT£ç, oi/rwç [xO^eiq xat xx rapt Aa/E^at-
[xovicùv Y.xl k%vxiw èvaXXarretv ; 2^£§oy yàp tô twv Xéywv syxcoiuov
xmaxixç ryjç xa5 aûroO Toi".; ocxovovai 7txpxyyslu.x y.xl npooiuiov eçéôyjxs.
§ 3. M^tot oùy xpinxxi xû>v vnepSokûv (oj; ywai ent T«y ayyipizxw 5
7TjOo£(7rop.£v) at aÙTo toûto 5iaXay5a'vou:7a£, b'rt eiffcv i>i:ep§oAxL Tivsxxi
ôè to rotôvSs, sTreiôày ùtto sx7ra9£ias (xsyéBei TttA auvExcpcoywvTai Ttzpiixx-
(jewç, 07T£p o 0ouxu5i'8>jç £7Ù tcôv Gv ZixEÀia yBeipopivav Tioteï. « O't' TE
yàp Supaxoufftoi, cpjai, £7ttxaTaoa'yT£5 Toùç £V tco TroTapS p.oùufjxx èayx-
Çov • xat to udcop £ÙQù; 5iÉ<p9apTo - àXA où§Èy /jcraoy ènivexo Q(j.ov tw 10
mfjXw ^uaTcopivov, xat toîç izolloïç ëxi yjv TtepipLxyinxov.» Mp.x xat tt/jÀw
mvôusvx ou.(x>g eivxi Tispip-xy/ixa &ï, TrotE? marèv ^ toû tcxQovç imepoyj;
xat TZtpiaxxaiq.
§ 4. Rai ro HjOo5ÔT£toy £7T« rwv eu Gep^onûlxiç ouoiov ' «Ev toÙtw,»
(pyjow, «■xleZop.évovç p.xyxipriGiv, oaoïç avrwv ÉTt èxvyyxvov mpiovaxi, 15
xat X£p<7t xaî GzôpLxai, xaTE^waav oé fixpcxpoi. » EyTaùQ otôy £OTt to
xat axôp.xai p.xyzrsBxi rtpbç ù>TChiap.vjQ\>q, xat ottoîov ti to Y.xxxY.zyû>aQxi
($0.eaiv, ipzïç,', Il)o%y o.aoïwç s'^Et rdaxiv • où yàp to rcpxyp.x ê/atot xriç
îfKepGo}f,ç izxpxlxu£xv£ij9xi iïox.sï, >7 vTcepfio)J) S EÙAoyci); yzvvxiBxi Tipbg
toû i:pxy(xxroç. 20
§ 5. E(tt: yàp, co; où dixième Xeywv, itxvxoç ToX^/xaTog Xexracoû
Xuatç xai 7ravax£ta' xtç xx èyyvç buTtcfo&ùi epyx y.xl tzxQyi • ô5ev /.ai Ta
■/war/và, xaiTot/ £iç aTaanav £X7Tt7rrovTa, TitSavà 5tà to yeXowv •
AaxwvtJtric. 2-)
xat yàp o yÉAw; Tia'Ôoç £y )^5oy^.
§ 6. Ai S ûropooAai, v.xBxT:ep èrri to a£rÇov, oyTW? xat Èrrt tou-
XaTTOy, E7iei§Y) XOtVOV a^ÇOry )7 £7T£Ta(7t5 • xâ^ 7rc«>; 6 àixTuppoç ZXTTÎIVÔ-
Tf)roq ianv avZxiatç.
VAR. — 1. 3 M. àvaXXaT-rstv. — 1. 6-7 PV 2 ^îvErai Si rb toio'vS's. — 1. M M. îî£ptu.â-/,vi70v
rv toT; iroXXoï;. — 1. 14-15 M. èv toûtm açs'aî tm x^p? à\t\. — 1. 15 M ,u.ax- ffsiv aùriov
xat ÈtÛtx. 6ti tt. — 1. 16 CR. •A.9.Ti<r/uav.v ci PoépjBapoi. M. jcaTï'xwaav ci pâpjî. pâXXovre;. —
1. 19 PV i. sùXopu;. — 1. 22 CE. sÇôTâdctûç. — 1. 24 PV 2 3 ERM. à?-fbv |<rx« ÈXâ-To> -piv
Éxov -^àp ffr&X^;. xat •yàp é "y. L. à peu près de même.
(2) Isocr. Paneg. § 8. Bekker, p. 45. V. l'hyperbole (Opusc. t IV, 294), n'approuve
Fénelon, Lettre sur l'éloquence. pas cette observation de notre auteur.
Cs) G. Hermann, dans sa dissertation sur [*) Thncyd. VII, 54. Plutarque dans la
[Cil. XXV.] TRAITÉ DO 8DBLIME. 233
« renouveler le souvenir des anciens événements, et répandre sur les nou-
veaux une teinte d'antiquité. » (*) Ehjuoi! Isocrate, dira quelqu'un,
est-ce ainsi que tu te disposes à transformer les actions des Spartiates et
des Athéniens? En vantant de cette façon l'éloquence, il prévient ses au-
diteurs qu'ils doivent se défier de lui.
11 en est des hyperboles comme des autres figures, les meilleures sont
celles que l'on ne reconnaît pas d'abord (5). C'est ce qui a lieu lorsque,
dictées par la vivacité du sentiment, elles s'accordent avec la grandeur
des circonstances, comme le tableau que trace Thucydide du désastre des
Athéniens en Sicile : (*) c Les Syracusains, » dit-il, « étant descendus dans
« le fleuve, y massacraient ceux qui s'y trouvaient ; l'eau fut bientôt trou-
« blée ; les malheureux néanmoins buvaient ce mélange de boue et de
* sang, pour lequel même ils se battaient entre eux.» L'extrême intérêt du
récit et la réunion des circonstances nous font admettre comme vraisem-
blable qu'on se soit battu pour boire cette eau bourbeuse et sanglante.
On peut faire la même remarque sur ce que rapporte Hérodote, à pro-
pos du combat des Thermopyles : «Alors,» dit-il, «se défendant, les uns
« avec les glaives qui leur restaient encore, les autres avec leurs mains
« et leurs dents, ils furent enfin tous ensevelis sous les traits des bar-
« bares. » (5) Que pensez-vous de ces guerriers qui se défendent avec leurs
dents contre des ennemis armés? que dites-vous de ces traks qui enseve-
lissent les corps des combattants? Toutefois cela paraît croyable ; car une
telle idée ne semble pas due à l'hyperbole ; mais l'hyperbole a été natu-
rellement suggéjée par le fait même.
En effet, (je ne cesserai de le dire,) toute hardiesse de style s'explique
et se justifie par des actions ou des sentiments qui frappent l'esprit. Par
la même raison, les saillies comiques, bien qu'elles soient absurdes, sont
accueillies à cause du rire qu'elles provoquent ; celle-ci, par exemple :
«Le champ qu'il possédait n'était pas grand comme une lettre de Lacédémonc.» (6)
Le rire est un signe de satisfaction.
Les hyperboles servent non-seulement à faire paraître les choses plus
grandes qu'elles ne sont, mais aussi à les diminuer; dans les deux cas, on
exagère. Il y a une sorte d'ironie qui consiste à rabaisser encore ce qui
est méprisable.
CONJ. — 1. 2, M. Spencel, cpr.oet rt;, d'après Coray, not. sur Isocr. II, 329. — 1. 4,
Le Fèvre préférerait TrsîâyyeXax à TrasâfT5'!**' — 1. 18, Schurzfleisch, tïXt.v Ôjaw;. —
1. 22, Le Fèvre proposait tait; pour Xiat;. t'ORTUS, Tollius, îxarâacw;. — 1. 24, Fr. Por-
tus a rétabli le vers et ajouté le mot Xaxomxï;;. Le Fèvre, fa*« -pip £X3Îttw -pf,v ay.-jrâXy;;
XaxwvtJCTi;. Schurzfleisch, Ifcorr' âp'. Toupet Vàlckenaer (Theocr. Adon. p. 25G) omet-
tent âp', mais ce dernier transporte Xay.tovixx; au vers suivant.
vie d'Antoine, ch. 47, imite évidemment ce (7) On ignore de qui est ce vers. V. la
passage de Thucydide. note critique.
(5) Hérodote, VII, 22.'j.
23
2£i nEPi ïtoïï. [S. XXXIX, $ 1-3.]
RE^AAAION R2T
XXXIX. H Tzi^mvn palpa, twv awreloveûv eiç ro u^oç, wv ye ev
ap^yj 7rpoù9s/w0a, #S ^py Xenrerat, w xpaTtare, )9 ôià rwv ).ôywv a-jrrç
Trotà avvBeaiç. Titèp y)ç èv ôuatv xnoyjxîivr^ç ûwroSeSwxÔTeç awrxypLxaiv
oax ye tnç Beu>pixç y)v ^fy ecptxrà, Toaoûrov ê£ xvxyy.r,ç npoçBeiypLev xv
eiç rf/V izxpovaxv imoBean, wç ou jxovov eart TCtQoûç xat îfôovyjç ^ xppwix 5
cpuatxôy xvBpwnoiç^ àAXà xat [leyoùrr/opixç xat ua'Qou? ôayjzaffrov n
fysyavov.
§ 2. Où yàp aùXèç /xèv èvriBvjai xivx tzxBy, rotç dxpotouhoiç, y.xi otov
excppovaç Y.xl y.opv£oci>zix<j{AQv Tt\r)peiç à7roTtXef, x» |3a'aïv IvSouç riva
pv9[iov izpbç Tauryjy àyayxa'Çet fixlveiv » pvQpùi xat awe^opioiovaBxt rco 10
fjisXet rov xY.poxrr)v xàv xujovgoç y) tïxvzxtïxgi ; xa«, vx? Ata, cp0ôyj/oi xtôa'-
paç, oùSèv a7r).o5ç or^aivovreg, ratç rwv r^coy ^STacoXaîs, xat t>j Tîpôç
x)J.n),ovç y.povGst xaî pïizi, zr)ç av[xy(tivixç Sau^aorov é?rayouat 7roAXoxi<;,
ej^ârtarafftv, ôs'Ayyjrpov ; : '•-
§ 3. KaiTot txvtx Ta eî'ScoAa xaî [xiu.yiu.xto. vôBx eixi retSoûç, où^t 45
r>5ç xvBpoïTieixç cpiaewç, w? ecp^v, hepyhpxxx yvnaix. Oùx oiôpeBx d
a//.a, rrçv auvQeaiv, xptxovixv riva ovaxv [Xoywv] dvBp&Ttoiç êfxcpyTov, xat
tv5s ^X^* ay^?i où^t t^s axorjç fxôy^ç ècpaTTTo^éyïjy, TrotxtXag xtvoycyav
ïSsaç ôvo/zaTwv, vov7<7£c*)v, Trpay^a'rwy, xa'XXoyç, eùfjtsXsta?, 7ra'vTwv £ufv
èvipscpcov xat avyyevûv, xat a;jta r>5 fju'£ei xaî nolvpopyix rwv èxvxr)ç 20
yB'oyy<x>v to T.xpeaxùç xth Xéyovn 7ra'9o^ et? ràç ^X*** T(^v ^^S Trapetç-
ayoyaav, xat etç pLsrovaîxv xvzov zoitg axouoyra; aet xaStoràaav, r>5 t£
T&jy Xs^ewv èKoixoSouriaei rx ixsyiBy auyap^ôÇoufray, 5t aÙTwy royrwv
VAR. — 1. 2 PV 2 3 w devant xâsfrfôrt. — 1. 6 M. àvôpwTfotî (y&pqùu CE. lut' èXe-jôcptaç.
— 1. 8 M. aù>.è; (jlo'vov. CE. èrfiTtônat Ttva. — 1. 10 CR. àvxyxâffEi. — 1. H PV2)iâv âX-
Xcu? ôffin iv. LARM. àX/.o'.; 5<rci. — l. 13 Em. xpâast. — 1. 14 CE. wç È7rt<iTafftv. — 1. 15
PV3 A. xatTOt Taùra xà. M. x*îtoi Ta TOiaùra- — 1. 17 PVi LR.£u.cpÛT6>;. — 1. 20 M. éa.j-
rttç. —1. 21 R. Tïapscrro,'. — 1. 23 R. omet 3V.
CONJ. — 1. 2-3, P.-L. Courier (Comm. de la Caval. de Xénophon, p. 81) propose de
lire: xat xpart<iTï!, vyi Aîa, t«v ôvoaaTwv aùrwv %. a. Morus retrancherait les mots r,
S"tà cûvôaat;. — 1. 4, LE FÈVRE, ôaa ^e 3"ià tyî; ô. — : 1. 6, TOUP supprime èv£fj-r,u.a
(*) Si l'on adopte la leçon de P.-L. Cou- arrangement des mots eux-mêmes.»
rier (V. la note critique) il faut traduire : (*) V. les Recherches, p. 118, et l'Intro-
« Le plus efficace est sans doute un certain duction de ce Traité, p. 128.
[CH. XXVI.] ÏKAITÉ DU SUBLIME. $88
CHAPITRE XXVI.
Des cinq moyens que nous avons indiqués ci-dessus comme propres à
ennoblir le style, il nous reste, mon cher Terentianus, à examiner celui
qui consiste dans un certain arrangement des mots ('). Quoique nous ayons
exposé, d'une manière suffisante, dans deux livres (*), tout ce que nous
avions à dire à cet égard, il nous paraît néanmoins nécessaire d'ajouter,
pour le sujet qui nous occupe, que l'harmonie est non-seulement un
moyen naturel de persuader et de charmer, mais encore un puissant in-
strument pour élever le style et toucher le cœur.
Le son de la flûte n'inspire-t-il pas certains sentiments à ceux qui l'en-
tendent ? ne les met-il pas comme hors d'eux-mêmes, ne les remplît-il pas
d'une sorte de fureur (3)? et, en leur imprimant une certaine cadence, ne
les force-t-il pas de marcher en mesure, et d'accompagner de leurs pas
l'air que l'on joue, lors même qu'ils sont tout à fait étrangers à l'art de la
musique ? Et même les sons de la lyre, sans rappeler aucun chant, ne
produisent-ils pas souvent, par la variété des tons, par leur rencontre et
leur mélange, ces accords agréables qui raniment merveilleusement l'at-
tention (4) ?
Toutefois de semblables effets ne sont que de vaines images de la per-
suasion ; ce ne sont pas là, comme je l'ai dit, les véritables moyens que
la nature nous a fournis. N'est-il pas évident que l'arrangement des mots,
cette sorte d'harmonie du langage naturelle à l'homme, qui s'adresse à
l'esprit lui-même et non pas seulement à l'oreille, fait naître en nous une
foule d'idées, de pensées, d'images, le sentiment de la beauté, celui de la
convenance, tous ceux en un mot qui se forment et se développent avec
nous? N'est-il pas vrai que, grûce au mélange et à la variété des sons, il
fait passer les passions de l'orateur dans l'âme de ceux qui l'entourent,
établit entre ses auditeurs et lui une communication continuelle, et se sert
des expressions même pour élever l'édifice du sublime ? que par toutes
ajouté par Manuce. TOLUUS, ar<(x).*-fop{*î admis par MoRCS et P.-L. COURIER, TOUP,
pu^aXjTTpcTTcîx;. — 1. 8, Le FÈVRE, îvt:9t;<ti. — L 10, Morus retrauche èv pudow. — 1. 11.
La correction dh fyomoi est due à Boivin. — 1. 13, Tolp, /.îxtî-.. — 1. 14', Le Fèvre,
toi i-ic-x-xt. Portes, ii; ïtîmttxtiv. — . 1. 17, Xo'fwv ne serait-il pas mieux placé après
iMuil, s'il ne doit pas être supprimé? — 1. 17-18, M. Bake (Apsinis et Longini Uheto-
rica, p. 201) montre qu'il faut lire eoœuTsv... ivx--wÂrr,v. Mais il voudrait à tort suppri-
mer l'interrogation après Tz7.17i~y.Gi, 1. 1 1, après ôî'/.^r.Tîov, 1.14 , après i-i/.fx-tï'jxt, 1. 3
de la page suivante. — 1. 23, Le Fèvre, /.%>. £1' x-jtô»v.
(s) Plutarq. (*Ef&>Tixi;, c. 18, p. 763, A.) (*) Oa bien, en lisant u; e-iiTxax'. au lieu
rtv* vin iAii*'Miibv> cjtw; £ av).i;, /.xi rà de v.-, î-I'jzxt.-i : Ces accords merveilleux
1 /.%>. 7-, rJarrxv.v {Çréavci ; V. aussi dont vous connaissez tout le charme.
Symp. Qusest. I, 5, c. 2.
230 HEPl rvoïï. [S. XXXIX, g 3. — S. XL, § i .]
xrçXefv T£ ôpiû , >wei ïtjoog oyxov re, xaî a£tco^a, xat l^oç, xat 7ràv, ô £V
aÛTyj roptXauëava, rip-xg exaoroTe awStariÔévat, 7ravToic«)ç ^f/.côv îtjç &a-
voiaç èmxpxzovaocv ; ÂXX é'oixe /zavt'a to i:epl rwv ouTtoç ôaoXoyouuivow
5ta7ropeîv • xitoyjpûax yxp rt izsïpx nfonç.
§ 4. If^yjXov ys toO 5oxeîv voyjua, xat sort tco ovrt Sauaaatov, otw o
i|/yjcpiff|!xaTt o h.yp.oaQévvç èmyépst • « Touto to ^(pia^a tov rôre ryj tto-
Xtt nepiarxvzx xivSuvov KapÙOefo eTroi'yjcrev, wçmp vscpoç. » A).), aÙTyjç txjç
dixvoixç oùx eO^xzrov r/j ot.p\mv'ix my&vnzoa • oXov Te yàp em tcôv ctaxru-
Xtxwv ûprixca puQfxtôv • sùyevéaTaroi ô oÙTot xat \jsysBoTioioL • (&o xat to
■hpàov, cuv fotxev xaAXiorov, {lirpov avvivrxviv •) to te «coç7T£p vécpoç», éirec 10
rotye ex T/jç îcîtaç aÙTo yy>pxq [AerxQeç, bitoi $h eÔeXeiç, « Tovto to (|w-
cptcraa, wçTrep vscpoç, knovnaz tov totc xjvSuvov lïtxpekQeïv,» w,vy) At'a, fjuav
aroxo;|iov avXXaëftv fjwvov, « ènoaj&s» nocpÙBét» toç vÉcpoç, » xat dcrçj,
toctov y) xpuovix T& vty& avv/iyeï. Avro yxp to « coçnsp vscpoç » Irrt f/a-
xpou toO 7rpwTou pvQpov |3éê>îxe, xixpxai y.azacpjevpovp.ivov ypovoiç • è'^xi- 15
peQeiGYjç ctè Tyjç pàç CTuXXa&cîç , « coç vecpoç » eùôùç axpouTyjpta'Ç^ Tyj
<7uyxo7D5 to p.éyeQoç. Qç éuîraXtv, eàv incsxretwjç, « tzxpelQsïv hzoknGtv,
wç7r£|9£i vécpoç, » to aÙTo cTyjp-at'vet, où to ai»To §£ Sri npoçnimei, on tco
fxrçxet Twv axpwv ypcvtev (jvvsxXvsTat xat cW^aXârat toO i^ouç to aro-
Toaov. , 20
KE<ï>AAAION KZ'
XL. Ev $£ Tofç pLoXiarx pLeyeQoTtoieï rà À£yôf/.£va, y.xQxi:ep xà cxco-
waTa, 59 tojv fjL£Xcôv èmavvBscnç, wv ev f/èv où§£V [T/xyj6èv acp £T£pou] xaQ
saura a^toXoyov é'^et, rcavra §È fX£T àXX^Xwv èycizlnpoï réXetov avarrtp.x.
Outwç Ta pzyxh.x, ay.e^xaQivzx [lèv oat aXX^Xwv d?W;0 â'XXyj, aaa eau-
VAR. — 1.1 PL. xaXeïv. M. ôjagû «pôç ô-yx. — 1. 2 CE. irsptXau.pâv£i xai Tiaà;. — 1. 3
PV 3 R. àXX' si xaî jjiavta. V 2 L. àXXà x*i ji.av£a. — 1. S EmM. tw ^oxstv. — • 1. 6 PVai LA.
t&v tôt' èv Tvi iro'Xei. — 1. 10 CM. om. (ô;irep vÉcpo?. — 1. 14 Em. o-uveî^Et. — 1. 15 CE. xaTa-
u.£TpGÛ(i.evov. — 1. 18 CE. wîîrep vscpo?. — 1. 19 CE. to ûi^oç tÔ «tto'tojj.ov. — 1. 21-22 V2 3 mL.
Va aû(i.iravTa. — l. 22 V 2 L. où£è T(xr,ôèv. A. oùS'evi Tu.r,6èv. — l. 22-23 V 2 EmM. x*8' sauTo
ti à^ioX. — l. 24 V 2 L. [xâXa. P. de même, mais au-dessus de la ligne. V 2 L. àXXo, àu.a.
R. àXXwç âXXm au..
(5) Quintil. I. 0. IX, i, 9, 10. Eruditissi- in aure, velut quodam vestibulo, statim of-
mo cuique persuasum est, valere eam quam fendit. Deinde, quod natura ducimur ad
])lurimum, non ad delectationem modo, sed modos. Neque enim aliter eveniret, ut illi
ad motum quoque animorum. Primum quoque organorum soni, quamquam verba
quia nihil intrare potest in affectus, quod non exprimunt, in alios tamen atque alios
[CH. XXVII.] TRAITÉ DU SUBLIME. Ï'M
ces ressources, tantôt il nous charme, tantôt il nous dispose à tout ce qui
est noble, majestueux, sublime, à toutes les impressions qu'il peut exciter,
en s'emparant complètement de nos âmes? Douter de choses sur les-
quelles on est si bien d'accord, serait déraisonnable ; il suflit de faire l'é-
preuve de ce moyen pour en sentir la force (5).
La réflexion que Démosthène ajoute après avoir rappelé le décret qu'il
proposa, est regardée comme sublime et mérite réellement toute notre
admiration : « Par ce décret,» dit-il, « le danger qui planait sur notre ville,
« disparut comme un nuage qu'emporte le vent. » (6) Mais l'harmonie de la
période contribue à cet effet autant que la pensée même ; la phrase se
compose presque entièrement de dactyles, mesure qui a beaucoup de no-
blesse et de grandeur ; c'est pourquoi le vers héroïque, le plus beau des
vers que nous connaissions, en est ordinairement formé. Quant à la con-
clusion de la période (w?7T£p vc'^o?), mettez-la quelque part hors de sa place,
ou bien retranchez-en une seule syllabe (&>ç vtyoq), et vous reconnaîtrez com-
bien l'harmonie contribue à la dignité de l'expression. En effet, ces mots
(wç^p ve'tpoç) commencent par une mesure longue de quatre temps ; sup-
primez une seule syllabe et dites w? vc'cpoç, ce retranchement détruit la
noblesse du tour. Au contraire, si vous allongez le mot (&çmft\ viyoq), le
sens est le même, mais le son est changé ; cette image sublime et hardie
s'évanouit et se dissipe par le son traînant des dernières syllabes.
CHAPITRE XXVII.
Il en est du discours comme du corps, auquel l'arrangement des mem-
bres donne de la grandeur ; car aucun d'eux séparé des autres ne pré-
sente en lui-même rien de remarquable ; mais lorsqu'ils sont tous dispo-
sés dans un ordre convenable, ils forment un ensemble parfait. De même,
les expressions qui ont de la noblesse, séparées les unes des autres et
comme semées ici et là, emportent avec elles et font disparaître la dignité
du style ; tandis que» si elles sont réunies de manière à former comme
CONJ. — 1. 1, Le FÈVRE, Siagu xat 7rpô; cfyxov. — 1. 2, LE FÈVRE, 7reptXa|/.pâvav r,u.à;.
— 1. 3 Toup, àXX' Etïi xal pxvta ou p.*vîatç. Ruhnken approuve la leçon e'gixe [xavia de Ma-
nuce. M. Spengel, stvj àv u.avîa. — 1. 5, TOUP, tô> Jgjcsïv. — 1, 10, TOLAIUS, àxpwTr,piâ-
aeiç ou àxpfi>Tr,piâfc~ou. Weiske regarde les mots rri au-yxoirp comme uue glose. — 1. 18,
Tollius, w;^epei. Le FÈVRE, ôj;w5p ti vsipoç. — 1. 19, Le FÈVRE, tg ûij/ouç à-jro'TOfxov. TOLLIUS,
tgù ôiyou;. — 1.22. Je lirais btum&tati comme Portus, Sect. X, 1. Les mots Tu.y)6èv à<p' iré-
poune sont-ils pas l'explication de xaO' éauTÔ? — 1. 24. M. Spengel, âXXo àXXca'.
motus ducerent auditorem. — Comp. aussi sage est cité par Demetrius, iz. épu.. § 273,
le § 18 du Manuel de Rhétorique de Lon- par Hermogène, ir. îS". a' c. 9, 12. (Walz
gin, et v. sur ce rapprochement ce qui est Rh. gr. 111,2-15. 288.) — V. G. Hermaun, de
dit dans les Recherches, p. 74. differ. prosœ et poeticœ orat. Pars secunda,
(6) Dem. de Cor. § 56, p. 291 R. C<.> pas- Opusc. t. I, p. 122, 123, 124.
238 iiepi rfOïî. [S. XL, g 1 . — S. XLI, g 1 .]
toîç avvàixyopsï xat tô ityoç • G(>ip.xTQTtotovp.evx $è r»5 /vOtvcovta, xat en
<$eap.Gi Tïjb xpp.ovlxq mpixfeiôpsvx, aùrcô rw xvxXw cpwvrySVTa yiveracf
/.al ayeàbv ev ratç 7re/5ic5oiç epxvôç eart 7rXr/0ouç rà jzeyeôyj.
§ 2. AXXà fju^v on ye TroXXoi xat ovyypxyiwj v.x\ TrotyjTwy, oùx ovtsç
û'^yjÀot cpiaet, pnitoze ôè >tat xpsyiBeig, o^wç, xotvoîç */.aî ouâèv hzxyopl- 5
vois Tzzpixxbv ù>q rà 7:oXXà avyypôtiusvoii dix uôvov rov cryvôefyaj xsà ap-
^toCTact raûra o/awç ovxov xat 5iaar>?ua, xat ro fx^ ra7rctvoi 5oxefv eivat,
r.zpi&cDiovTo • v.xSoa:ep aXXot te toXXoî, kxi «ï>iXi(ttoç, Àpiffro<pav>jç év
ftoiv, ev toîç TiXeioroiç Eùprtrtôyjç, ntavws rtpXv 5e8flX&>?aa. Mera ve rot
nïv Texvoxroviav Hpa>tX>5s cpyjo*:, 10
re'fxw xouwv S'y), xoùxsY eaô' ôirct Tefr»;.
Zcpôfyîa 5yjp.&j5eç tc> Xeyôjxevov, àXXà yéyovtv û^Xàv, t>5 lùâaei avaXo-
yoûv • et ô aXXwç xvrb avvxpp.ô(JEiç, CfxvYiasrxi crot, àtôn ttjç ffuvSeaeco;
7rotyjr^ç 6 Eùpt7r$y?ç pâXXôv èartv, $ toO voû. § 4. Em Se rr5ç Gvpop.év/]ç
imb xov xa-jpov AtjOxyjç, 15
Eî £é irou
Tûy^ot, irs'pi^ ÉXî£a; eiXj^' 6u.oû Xa(3wv
Tuvalxa, irsTpav, S'puv, jjieTaXXâ acwv àet,
e<7Tt f/èv yewxïov y.x\ xb ~k?ip.pjx, xdpôxepov Se yeyove tw T)îv xppovixv pr,
xare<T7reO(79a£, p./;^ oîov èv xnmaiï-lapjxxi cp£/i£<70at, àXXà avnpiypo'jq xe 20
e^eiv rcpèç aXXrçXa xx bvhpjxxx v.x\ i\tptiap.xxx rwv ^oôvcov, npbç èiïpxïov
iïixËeoY]Y.ÔTx p-éysSoç.
KE$AAAION RH'.
XLI. MtxpoTrotoOv ô oùSèv ovrwç ev roïfc û^Xotç, wç pv9p.bg xexXa-
VAR. — 1. 1-2 M. fit tÔ) £e<ru.w. — 1. 4 CE. Sri te. — 1. 6 R. £ià u.ovov toû it'jv8. — 1.7
PV a 3 TaÛTa ^'.-r- 1. 1 1 PR. xai oùxsV éaô* ôitoi. L. Sîtoi rsôf ;. — 1. 13 M. aoi 5rXov Ôrt.—
1. 14 R. i-ù Si r»ï;. — 1. 19 PV2 *at to Xru.a. — 1. 20 V2 L. jj.y;£' ciov u.sv à7ro«ûXio-[Aâ ti.
M. oicv à7roxûXiou.â ti. R. jasv àiroxuXîo-uuaTi <pep. — 1. 23 M. jj.ixpoiroiôv.
(*) Il n'est pas question de cette observa- parler de Philistus de Corcyre, un des sept
tion dans ce qui nous reste du Traite du poètes tragiques du second ordre. Rien
Sublime. V. l'Introduction. n'empêche de croire qu'il s'agit ici de l'his-
(2) Dacjer voulait qu'on lût Philiscus, torien sicilien, sur lequel Plutarque porte
nom d'un poète comique d'une époque in- un jugement analogue à celui de notre au-
certaine. Tollius pensait que l'auteur veut teur. V. les Recherches,?. 103. — V. aussi
[Cil. XXVIII.] TRAITÉ DU SUBLIME. 230
un corps, si elles sont retenues par le lien de l'harmonie, elles charment
l'oreille par le retour des sons, et la période, composée ainsi de plusieurs
membres, produit l'effet de la grandeur.
J'ai déjà montré assez clairement que, parmi les écrivains en prose et
les poètes ('), il y en a un certain nombre qui ne sont point naturellement
sublimes, qui peut-être même sont dépourvus d'élévation, et qui, se ser-
vant ordinairement de termes simples, populaires et nullement recher-
chés, revêtent néanmoins, par l'art seul avec lequel ils les assemblent et
les accordent, un air de noblesse et de dignité, et évitent toute apparence
de bassesse ; tels sont, entre autres, Philistus(*), Aristophane quelquefois,
Euripide le plus souvent.
Ainsi, après avoir immolé ses enfants, Hercule s'écrie :
« Mes malheurs sont au comble, on n'y peut rien ajouter.» (*)
Cette exclamation tout ordinaire tire son sublime de la manière dont elle
est construite ; ce qui se verrait clairement si l'on disposait les mots dans
un autre ordre ; car la poésie d'Euripide paraît bien plus dans la compo-
sition que dans les pensées.
Lorsqu'il peint Dircé traînée par le taureau :
« Partout où passait cet animal furieux, dans sa course vagabonde, il entraînait
< avec sa malheureuse victime, des arbres, des rochers;» (4)
l'image est belle par elle-même, mais l'effet en est augmenté, parce
que la mesure du vers, au lieu d'être rapide et précipitée, rencontre
comme des obstacles dans les mots qui s'appuient les uns sur les autres,
et dans le choix des pieds, qui, par leur longueur, donnent à l'expression
une noblesse incontestable.
CHAPITRE XXVIII.
Rien, au contraire, n'affaiblit autant la dignité du style qu'un rhythme
CONJ. — 1. 7, Le Fèvre retranche ôo.wç. Pearce lit o-y^cv xai £îapaa. — 1. 12-13, Ruhn-
KEN, t»î 7TXioet àvaX^o. — 1. 16-17 VÀlckenaer, (Diatr. p. 66. Id. ad Phœn. v. 717.)
Et 8î 7Ï0U TÛ/^Ct
TCt'ptÇ éXt^aj raùpo; etX^....
Toi'P, tû/,01 «Xt^a; — 1. 19 Toi'P, fevvaî&v tô lr.u.u.%. — 1. 20, WEISKE, tv àircxuXta(xaTt.
p. 108, l'opinion de Plutarque sur Aristo- (*) Ces vers sont tirés delà tragédie d'An-
phane. tiope. Valckenaer les mettait dans la bou-
(5) Euripide, Herc. fur. v. 1245 ou 1250. che du chœur qui rappelle que Dircé fut
Ce vers est cité deux fois par Plutarque, enfin punie par la divinité vengeresse. V.
Mor. p. 1048 F. 1063 E. Matthiœ, Eurip. trag. IX, p. 70.
210 hepi YT0T5. [S. XLI, g l.-S. XL1I1, g 1.]
ap.hoq [Xô'/co] xai drëo"oê>?/*évos, oéov 5y? izvppl'/toi, x.xt xpoyjxïoi, x.xl &-
yôpeioi, xéleov eiq bpyYiaxixhv avvex.TciTcxovxeq • evQvq yxp recevra yxivexxi
xx Y.xxxppv9p.x x,o>j.'\ix, xxl pxy.poyxpYi, x.xl xtcxSÉgtxzx <5ix xrtq op.oei-
iïeixq èm'nolx'Çovzx.
§ 2. Rat è'xi to'JTwv to yeipiaxov, ottws, wçrap rà w^a/sia Toù? 5
xxpoxxxq xko xov Ttpxyp.xxoq âcpéXjisf, iwrf £TT aÙTa fiix%exxi, obzbiç KXÏ
xx Y.xxeppvQp.iap.évx xàv Xeyop.ivoiv où to toû Xcyou nxBoq sv&'doxjf Tofç
obcoiovci, to Se tou pvBp.ov, œ$ ev'ioxe upocfc^Tas Taç byeiloplvxq xara-
Xtf£etç aÙToùç vnoxpoveiv xoïq Xéyouai, xaJ cpQa'vovTaç, wg ev xo^ow tm
7rpoa7ro(ΣcJôva£ Tr/V ëa<7£V. 10
§ 3. Op.oi.oiq 8e dpsyê&Y} y.xl xx lixv avyx.eip.evx, xxl eiq p.ix.px y,x\
fipxyy<7v)-XxGa Gvyx.ex.op.pAvx, Y.xl ùtqxvel yopxpoig xiaiv OTaXX^Xofç kxx
èyyjoTtxç y,x\ ayJ^pôxYixxg èmavvo'eiïep.évx.
XLII. Ét£ ye fjt^v u^ouç p.eioiXix.bv y.xl y) xyav XYiq ypxvetàq avyx/mri •
TCYipoï yxp xb p.éyeBoq, brav eèç Xf'av avvxyrjxxi fipxylt. Ax-ovéaBoi oe vuv 15
pÀ Ta SeôvTcoç avveo~xpxp.p.ivx, àXX oax xvxix.pvq p.mpx xxl xxxxx.ex.ep-
p.xxiapkvx • CTuy/omi fxèv yàp xoXoua xbv vovv , avvxopix & £71 £u5ù
[ayef]. AâXov § , wç epjixhv xx bxxofônv diiôtyvya, [xx yxp xx.xtpov
prr/joq xvxx.xlovp.evx.]
KE$AAAION K0
XLIII. ùiSiv/} 0 xlnyvvxi xx p.eyéBri y,x\ y) p.ix.pixYiq twv bvop.xxw. 20
Ilapà yoÛV TW Hpo^OTW Y.XXX pïv XX ).Yip.p.XXX <$Xtp.0vi(àq 0 %££WWV 7T£-
cppa(7Ta£, nvà oe, v>9 Af'a, izepdyei xrjq v)criq d^o^ôxepx • /«ai toOto f/iv i'a&o; ■
« Z£ffa'^>jç ÔÈ rriç QxXdLaoYiq •» wç to «Ç£0"a'o"y?ç» 7roXù to {^05 Ttepianx
ôfà to xav-ÔCTTo^ov. A?^ , «O âvep.oq,» (pyjatv, «£zÔ7rao"£ •» xa£, «Toù? TT£p£
VAR. — 1.1 Em. Xéf w. — 1. 2 V 2 L. ts'Xsiov. — 1.5 V 2 L. é'tti. M. Sri pour Sttmç. — 1. 6
V 2 L. àcps'Xet. — 1. M V 2 L. e<m Je. — 1. 15 Cit. irXmpoî. EmM. irYipoî. — 1. 16 V 2 3 L. xà
cù Jeo'vTw;. — 1. 17 CE. y.wXÛEt. M. auvrcaîa 5" lir' * eùOù. CE. omettent â^ti. — 1. 18-19
C. Ta-fàp S./.. Em. à7ro'(J»u^a Tap xà. M. exTa^TiV àito'iJ''j^a fàp to àxaipov. — 1. 22 PV2 3R.
rtvà Je -pJta. — 1. 24 CR. aXX' é àv. M. >caî ô àv. V23 RM. ÈicoTrtaas. PR. /.07îiâ(ra'..
CONJ. — 1. 1, Le FÊVRE, Xo'^wv ou Ko-you. RunNKEN, pyôab; y.exXactisvoc oXw;. Il me sem-
ble que le mot Xo'-yw doit être supprimé. — 1. 2, Toup, féXtov w; èp^viaTDcôv. — ; 1. 3-4, Thés.
II. Steph. éd. Didot 6<j.oh8v.v.;. — 1. 6, Le FÈVRE, s'?' éajTà. TOUP, ief aura. — 1. 10,
Cb. WIX.] TRAITÉ DU SUBLIME. '2 il
coupé et rapide, comme les pyrrhiques, les trochées et les diehorées, qui
dégénèrent en mesure propre à la danse ; car toutes les fois que l'on donne
au style une harmonie trop soutenue, il paraît aussitôt plein de recherche
et d'affectation, il devient monotone et manque de vie.
Et ce qu'il y a de plus fâcheux, c'est que, de même que les chants lyri-
ques font perdre aux auditeurs le sujet de vue, en ne les occupant plus que
de la musique, ainsi les discours trop harmonieux n'excitent aucun mou-
vement passionné chez ceux qui les entendent, et ne charment que leurs
oreilles; aussi, comme on prévoit d'ordinaire quelle sera la chute de la
période, on prévient l'orateur et l'on achève avant lui la mesure, comme
on le ferait dans un chœur (').
La noblesse du style est également étrangère à tout ce qui est trop sy-
métrique, à ces phrases coupées qui se composent de mots trop courts, et
que l'on dirait liées ensemble comme des pièces de bois, par tenons et
mortaises, et au moyen de clous.
Une extrême concision est contraire aussi à la dignité du style ; la gran-
deur disparaît lorsqu'elle est resserrée dans un espace trop étroit. Je ne
parle pas ici d'une brièveté assortie à la pensée qu'il faut exprimer, mais
d'un style faible et haché ; car si la concision rend le sens obscur, la briè-
veté au contraire aide l'intelligence. D'autre part, il est évident que la
prolixité et des développements prolongés outre mesure, ôtent au style sa
chaleur et sa vie (*).
CHAPITRE XXIX.
Les expressions triviales rabaissent aussi beaucoup le style. Nous lisons,
par exemple, dans Hérodote, une description de tempête dont les détails
sont pour la plupart admirables, mais où l'on trouve, en vérité, des traits
indignes du sujet; tels sont peut-être ceux-ci : « La mer s'étant mise à
« bouillonner »; car ce mot «bouillonner» affaiblit beaucoup par sa bas-
sesse la force de l'expression. « Le vent caja» ; et ailleurs : «Ceux qui fu-
« rent victimes du naufrage périrent d'une manière fâcheuse;» en effet,
M. Spengel, cù rà. — 1. 17, Le Fèvre a corrigé tuùïûtt en -/.oXcûu. — 1. 17-18, Petra et
Le Fèvre, fotuftûvu. H. Estienne, â-yei. — 1. 18-19, Le Fèvre, i.tyr/% -yàp S"ià u.f.x.o; à/.x-.-
pov ou plutôt àirs'.oov àva/aXônsva. TOUP, àîrctyr/a scte rcapà p.woç a/.. àvay^aX. RUHNKEN,
(■>; sa-^aXiv Ta È*Ta5r,v à— cy'JyïTat, et; ôbc. o.. àvayaX. SVEISKE, Ta JMtf' à/.ai:ov avi/.oç
avaxa.Xo6u.cva. M. Spengel, à^oyic/a -j-ip Ta àV.atîov pjfcof àvaxaXivS'oûy.eva. Ces derniers
mots Ta ^àp ax. ij.r.y.. ivax. ne sont que l'explication de ceux-ci: Ta È/.TâfYy,v, et doivent
être retranchés.
(l) Ceci parait emprunté à Aristote, Rhét. i2) V. la note critique.
III, ch. 8, S I.
24
242 HÊHTTOTÏ. [S. XL1II, $ 1-3.]
zb vxvxyiw iïpxtjaoïizvQVç ètiziïzyzzo zzlog os.ya.pi. » Act^uvov yxp zb Ko-
r.xaxi •/.sd î&cotwcv • to 5 Ayxpt r/îXtxovroy noîBovç gcvoiymov.
§ 2. Oaot'wâ >'-«' ô ©c57To((/7ioc, yTîsjocpyws <7X£ua'(Ta5 r>7v tou néperou
yxzo&xavj £7T AïyuTTTov, bjopLxzîoiç T£(7£ Ta b'Xa Sisêa/sv. « Hoia yàp 7ro—
Xiç , $ ttoîov ëSvog rwv xarà t^v Aat'av, oyx zr.pziozvtjxzo Tipbç fixai'Azx ; 5
Tt $£ twv èx zyç yr)q yevvw^évwv, >? rwv xarà zzyytp èmzelovusvtùv xa-
Xwv >7 xiwlwj, oyx iy.oij.iaSr] iïtapov w; aùrov ; Oy TroXXaî fzlv xal — oXyre-
Xsîi; azp(xi[xvoà '/.sel yXccjfôeçi zx jutiv xAovpyztq, zs\ Wz Ttoaukjpù) zx $£
Xeyxat, rçoXXai §1 axyjvai ypvaxï, yxzzvyzvxiuzvxi restai zoïç yprialuoiç,
TioXXaî <5z xat £var/$S{ xaî xXfvai roXyrSAéfs ; Ert §£ xaî xofXos xpyvpoç 10
xat ypvabç àxzipyxvij.zvoq, -/.où zyv:ô)u.xzx, yxl ypxzy)pzz, ojy Toùç p.èv
XtSoxoXXyjroyç, zovç § sOlovg xypt&àç xaî TfoXvrsXwç et%g av £X7T£7:ovyj-
ixzvovg. Ilpbq §£ rourotç cxvaplS[jyiZoi uht wrXoav {jvpisfôzc, rwv m.£v EXXy;-
vtxrîiv, ro5v ôî fixpoxpiywj • uîœpêaX^ovra SI to 7rXyj9o, y/ioÇiyta, xat
7r<soç xaraxoTryjv t£p£fa £ts rayra • xat 7ioXXoî f/èv xpzvu.xzwj péàit/yoi, 45
ttoXXoî ô oi QyXaxot, xat araxxoi, xat yyzpxi jSô/.|Swv, xat twv x/1wj
xt.xvzwj ypr,aîu.(t>v • zoaxvzx ÔÈ x(0£a zzza.piypju.vjst TravroSaTrcôv izpziwj,
6iç <j(ùpwç avzûv yevsarôai pAocovrouç, wrr£ royç izpogiôvzxg izôpptùBsv
\rro/.xu.cxvziv oySoyç zivxi yxl Xccpoy? àvT&jQoyyivoy.; . »
§ 3. Ex twv y'j/7/Xoripwv erri rà zxr.zivôzzpx ebrodtdpaKnca, ôiov toi/;- 20
oxaBxi vhv o&intnv zutixIiv • aXXà Tïj Bxvuxvzyj zr)q oh)^ T.xpxav.zvr,q
ctKxyyzXîx T.xpxuXixq xwç QyAa'xoyç, xat rà xpzi^xzx^ v.xl zx ax/xix,
{ixr/zipziov zivx yxvzxiixv eTioir/GZV. Qgzzp yoep, zï rtç, £7T ayrwv exn-
vcov twv T.p(ï/,o<Ju:riU.àzwJ, [i.zzx\v zwj yjpvaiwj y.xl XtSoxoXX^rwy y.pxzr,-
pwv, xat àpyiipov xo/Xoy, 0x7; vûv T£ tWoyp^awj yxl £X7:wu.aTwv, yzpwj 25
fz^a $yjxe 9v).sc/.tx yxl axyylx, xTtpzr.zq àv y;y rr; Trpo^otj/Ei rô £pj/ov •
o'jtco xat r/55 zpjXYîVZLxq zx zoixvzx b-jôy.xzx x'foyr, yxl olovzl aziyuxzx
yxBfozxzxi, Tzxpx yxiphv zyyxzxzxzzcuzi/x.
VAR. — 1. 1 V 2 3 à/apiOTt. A. à/âf-.GTCv. PR. /.077tâaat. — 1. 2 PLAR. à/âptarov. —
— 1. S RM. iirpHrfbûrco. — 1. 6 R. ^voasvwv. — 1. 7 CR. vi tiu.wv. M. Ttatwv. — ■ 1. 8-9C.
Xo'jp^r, Tvc.y.tXTà, Xs'j/.à. EmRM. àA&up-ysî;, iccixtXrat, Àsuxa't. — 1. 15 R. Et; * -raOra. •
, 18 CE. y.âfTat pi|3X(wv. — 1. 17 PV s i TotaOra ^à xjs'a. RM. om. â-âvrwv. — 1. 18 V 3
(*) Herod. VII, 188, 190, 191 . L'historien ses enfants par un meurtre involontaire, et
n'emploie pas le terme â/.apt; à propos du ailleurs, I, 107, aux chagrins de Crœsus;
naufrage, mais il l'applique dans le même dans 1km et dans l'autre cas, l'expression
chapitre au malheur d'un père qui a perdu semble trop faible. Plutarque, de Herod.
[CH. XXIX.] TRAITÉ DU SUBLIME. 2i3
le ternie «caler» est bas et familier, et celui de «fâcheux» ne convient
guère à un semblable désastre (').
Théopompe (*), de même, dans une magnifique description de la des-
cente du roi de Perse en Egypte, a gâ^é tout son tableau par quelques
mots déplacés : « Quelle ville,» dit-il, « quel peuple d'Asie n'envoya pas des
« députés au grand roi ? De tous les produits de la terre, de tous les ou-
« vrages de l'art les plus rares et les plus précieux, en est-il un seul qui
« ne lui ait été offert en don ? Ne voyait-on pas une foule d'étoffes, soit
« pour tapis, soit pour vêtements, les unes teintes en pourpre, les autres
« brodées, les autres blanches, une foule de tentes brochées d'or, pour-
« vues de tout ce qui est nécessaire, une quantité de robes et de lus
« somptueux? On y admirait aussi de la vaisselle d'argent, de l'or tra-
it vaille, des vases, des coupes, les unes garnies de pierreries, les autres
« artistement et richement ciselées. Ajoutez à cela une quantité innom-
« brable d'armes grecques et barbares, une multitude de bêtes de somme,
« et autant d'animaux destinés aux sacrifices et aux banquets ; puis un
« grand nombre de vases remplis de mets tout préparés , des outres ,
« des sacs, des marmites d'oignons (5) et toutes les autres provisions dont
« on peut avoir besoin ; enfin une telle masse de viandes salées de toute
« espèce, que les monceaux qu'on en avait faits paraissaient de loin, à
« ceux qui en approchaient, des éminences et des collines. »
Il passe ainsi, des détails les plus nobles, aux plus vulgaires, tandis
qu'il aurait dû suivre la marche inverse. En joignant à l'étonnante énu-
mération de tous ces préparatifs, les outres, les ragoûts, les sacs, il fait
naître dans l'esprit des idées de cuisine. En effet, si, au milieu de tout ce
riche appareil, de tous ces cratères d'or, de ces coupes chargées de pier-
reries, de cette vaisselle d'or et d'argent, et de ces tentes resplendissantes
de dorures, on venait placer des outres et des sacs, cela ne présenterait-il
pas un aspect choquant ? De même, de pareilles expressions, insérées mal
à propos dans la phrase, la gâtent et la déparent.
û; -ors. — 1. 19 PER. àvroOiva. M. àvMÔouui'vov;. — 1. 20 PV î M. £Î; rà WMT. — 1. 21 M.
xai ttî 6. — 1. 22 CE. à-f-jc/.ïa. — 1. 23 L. xoiXcvi; àavwv. — 1. 26 Cit. à-ps-s; rv.
CONJ. — 1. 1, VALCKENAER (adAmm. p. 159-160), àpxaaoïiivou;. Je lirais plutôt, d'après
Hérodote, Vit, 190, i/.^o%a(y'jy.itvj;, jetés sur le rivage. — 1. 13, Dobrée, iywv au lieu de
tttktn. — 1. 15, CANTER, Ussïo. oiTc'jTa. TOUP, Upuo. Eî; -raûra. M. Spengel, hzv.x v.-
-:i:i-%. — 1. 16, Ruhnkeîj, ttoXXcI SI 8jX*îceî. Toup, y.'JTpxi fJoXfiwv appr. par Wyttenbach
(Bibl. crit.) — 1. 19, TOUP, TJVû)6c.jy.c'v5,j;.LE FÈVRE, àv&pôo'juô'vo'j; appr. par Tollujs. —
1. 21, Pearce 6JM rri 8. — 1. 22, TOUP, à^xp^cXia, d'après le ras. de Cambridge. —
1. 24, M. Spengel, /,5ja:ov, ou plutôt u.itt^j tmv XiO. /.?%■:. /.xi y^-tavj y.*i db-ppou.
Mal. c. 30, cite ce même passage d'Hérc- {iXîwv, des ballots de papyrus pour des li-
dote, mais pour un autre motif. vres ; mais la mention en a paru déplacée
(») V. s. Théopompe, les Recherches, 103. dans cet endroit; j'ai adopté la conjecture
(s) Les manuscrits portent X*P™ P'-_ uc Toup, //Jts*-. fJ',x!W/.
244 m im YTOïï. [S. XLHI,g4.— S.XLIV, §1.]
§ *. ri5J(0£Z££ro § WÇ O/.OOyZpÛq ZTlzlOziV Y.Xl Ol/q OjBoVq AzyZl tfUUp
ëzQr/fjQxt, xaî 7î£p r^fi â'XXyjç r^xpxaY.zvr,q ovrwç, xux%xq eîTOtv, zaurçXouç
xxl TtknQoç ÛTroÇuytcoy, yopxar/tùyoivxtev nxvxx xx T.pbq xpvyriv y.xl dcrcz-
Ixvaiv xpxizzÇûv ■/opr,yhp.xxx • y aoipoiiq ovottocaou -kxvxoiwv cnre/o^areov,
y.où xàv xizzp iïixyipzt Ttpoç b'tyoïrouxq xad tôvTtxBztxq, rç, et'TTc/s 7ravr«, 5
&C zco-Azxo, xvxxpY.m o'jT(ùç Bzïvxi, yxi oax xpocKeÇonoutov zvkzïv ylx\
b^OTlOlôiV Yî^iapLXXX.
§ 5. Où yà(o §er y.xxxvxxv èv xoXq tyzaiv ziq xx pvr.xpx y.xï èçvfipi-
(7[xsvx, xv p:h ayôiïpx imo xivoq xvxyyyiq aw^toiYMu^Sx • xllx rwv xzpxy-
{XXXMV TipsTioi xv xxl xxq (pwvàç zjc.lv xtyxq, xxl pjtyU&jQotl vr,v dy^.tou/3-
yhoxaxv cpvfftv xbv xvBptàTiov, f/xiq èv yi[J-îv xx pipy xx xmppnxx ovx 10
z%y.zv zv TrjoogwTrw, oùiïz xx xov itxvxbç oy/jov Tzzpvr$-hv.xxx • xKexptyxxo
5è, coç evv7V, zat, y.xxx xbv HsvocpœvTa, roùç xovxoiv on i:opp<ùX<xz(ù bye-
xovq xTZzaxpztyzv, oviïxuy /.xxxiaylvxax xb xov b'Xou Çwou xaXXoç.
§ 6. ÂXXà yà^o où/. £7: ££-§ouç ènzryzi xx iuy.poTZoix ^ixpiOysïv • r.povizo-
î>z§ziy\xzvwv yxp xw oax zvyzvzïq xxl v^nlovq zpyx%zxxi xovq Xôyovç, 15
0>7Àov wç rà èvxvxîx xouxwj xxTizivovq izomazi y,xxx xb v:\zlaxov kxi
xvyfitj.ovxq.
REMAAION A'
XL1Y. Exefvo pivroi Xoittov évexa T>7ç a~/5ç %pwaxop.xQzixq où/ ôxv^ao-
p.zv zizmpoqQzïvxi xat ^ixax^ixi, TepsvTiavè cpiXrare, oîtôjO zÇhxyaz xiq
rwv (piXofTccpwv Kpoqzvxyypq ■ 20
« Qxvux a zjzi,» Xlyoov, «wç dixÛ£i kxi êxzpovq 7roXXoùç, ttô)^ 7roT£
xsrà tov 'h\i.zxzpov xiàvx mSxvxl iizv irr dot^ov jcai 7roXtT£xaî, ^pi^zïxi xz
v.xl zvxpzyzïq, y,x\ fLoOuuxx rcpbq tôovxq XôyoiV £ucpopo£, v^iyiIxI 5è Xtav xxl
vr.zppzyzQziq, tO-yiv zi \m xi anxviov, ovxzxi yivovxxi a^jaziq. Toryxuxr, Xo-
yoiv 'Aoaii.iY.-h xiq ènzjzi xbv fiiov xyopîx. 25
VAR. — 1. 1 L. 7rap. S'y, ôXco^. — 1. 2 CE. àXXâ^a;. — 1. 5 M. tu.àXXov r\ Tvâvra «o; s^oû-
Xsto. — 1. 6 M. omet etTveïv. — 1. 8L. xaravràv, les mots eïç Ta f> sont omis dans V 2 SLVen.
Ils sont effacés dans Par. Après {Jiïdiv, R. indique une lacune de deux lignes. — 1. 9 R.
v/uv àçîav. — 1. 11 CR. 7î£piâriu.aTa. EmM. 7rsp'.TTwu.aTa. — 1. 12PV2 3 LR. toù; tmv. —
1. 15 R. >tâXX&î * — 1. 14 PV2 L. où/4 èui^où; imiYti. V3. où/c èttïS'où; • lis. E. oùx èirt^où;
iit\ Ta ft. R. où/- èiriS'oû; ' èivsi Ta u.. M. oùx * stt'.S&ù; È7tÎ toc. — 1. 18 V 2 L. ôy-v/iaau.êv. —
1. 19 PV1LR. à^i7rpo;0^va>. â'tao-aoxo-at. — 1. 23 PV2R. ivTp«XM?. L. ÈvTpjx.îïî. AEV 3 èv-
Tp*x«ç. M. évap-ysïî.
(*) J'ai admis la leçon £jM$a; au lieu de de N. D. IT, 56, de Off. 1, 55. Plut. Mor. 91 F.
oXXâÇaî. V. la note critique. (') Cette phrase semble trop absolue en
(5) Xénoph. Mem I. \, 6. Comp. Cicôron, regard de ce qui précède : en adoptant la
[Cil. XXX.] TRAITÉ Di SUBLIME. 24$
Il aurait pu mentionner rapidement ces montagnes de vivres, et pour le
reste, peindre les chariots (*), les chameaux et la foule des bêtes de
somme transportant toutes les choses destinées aux délices et aux jouis-
sances de la table ; ou bien, rappeler ces monceaux de grains de diverses
sortes, et ces amas de toutes les choses qui servent à l'assaisonnement et
à la bonne chère ; ou enfin, s'il ne voulait rien omettre, il aurait pu parler
des friandises préparées par les esclaves qui servent à table et par ceux
qui apprêtent les mets.
A moins d'une extrême nécessité, il ne faut pas, dans les passages où le
style s'élève, que l'on rencontre des termes bas et communs ; on doit em-
ployer des mots assortis aux choses que l'on exprime, et imiter la nature,
qui, en créant l'homme, n'a placé sur sa face, ni les parties secrètes, ni
celles qui servent aux déjections ; mais qui a caché, et, comme dit Xéno-
phon, détourné le plus possible ces organes, de manière à n'altérer en
aucune façon la beauté générale de sa créature (5).
Mais à quoi bon énumérer les différentes causes qui rendent le style
bas? Puisque nous avons indiqué toutes celles qui donnent au discours de
la noblesse et de l'élévation , il est évident que les causes opposées lui
donneront le plus souvent les défauts contraires, la bassesse et la trivialité.
CHAPITRE XXX.
Le goût que vous montrez pour l'instruction, m'engage, mon cher Te-
rentianus, à vous faire part, avant de finir, d'une question soulevée ré-
cemment par un philosophe, et à vous éclairer sur ce sujet.
« Je m'étonne, disait il, et bien d'autres personnes avec moi, qu'il se
rencontre de notre temps des gens d'esprit très-capables d'instruire et de
persuader, soit par leurs entretiens, soit par leurs discours, qui ne man-
quent ni de mordant ni de vivacité, ni surtout d'agrément dans leur lan-
gage, tandis que les génies élevés et vraiment sublimes ne se voient
nulle part, ou sont du moins très-rares. Une stérilité générale semble
régner dans le monde de nos jours (').
CONJ. — 1. 1, M. SPENGEL, w; xpEÔ>v fgftotfC. — 1. 2, TOCP, Trapaaxî'Jï;; cjtm;, àaâ;a;
appr par Vy'yttenbach. — 1. 5, M. Spengel ■rcavToîwî ou mfrrôc. — 1. 11, Pearce, irutis-
bifùxTX. — 1. 54, Le Fèvre, oùx èirava-f/.-'; èma. Pearce, &ù/. in' efôou; fftî. Toup défend
Mœris Attic. Phrynichi Eclogae, p. 198, éd. de Lobeck, Demetrins, ir. ta*. §58), se lit assez
souvent dans Plutarque, qui lui donne tantôt le sens de savant, érudit, , ingénieux, tan-
tôt de disert, éloquent, comme dans ces paroles d'Auguste parlant de Cicéron : X<mof àvr.p,
m t.xk, Xvp.o; y.xt oO/-y-y.;. Vie de Cic. c. 49. V. aussi la Vie de Pompée, c. 5! ; il em-
ploie le terme Xo^iôtt,; pour exprimer l'éloquence, Mor. p. 406 D.
leçon ).of tov pour Xàftn proposée dans la notre siècle est pauvre en hommes dignes
note critique, il faudrait traduire: «Tant du nom d'orateur ! »
246 iiepi wott. [S. XL1V, g 2-6.]
^2. «H, vh At ,» e<p>j, « jrtérrsvrcov exeivto rw GpuXXoujixsvw, wç ^ 5v;-
\mypxzlx tcôv pjeyxïjwj xyxB'h ziïr,voq, y uhry ayeiïbv yxl awfafuioav
oi Trspt liyovç 5stvoî y.xl awoméQavov ; ©ps'^at ts yàp, (pyjdtv, r/.aW) Ta
<ppovfju.zzx tûv ysyxXoypwwj ^ DsuBzpix y,xl mù\Tziaxi^ '/.xl aW ^tr»—
Ôstv to izpôQvp.ov v/jç izpbç x)Xr)lovç ëpiiïoç '/.xl t/jç rapt Ta 7:p&)Tcfa cpt- 5
lozip.îxg. § 3. Ert ys ^v 5tà Ta npoYMu.svx h zx~.q nohxdottÇ znxBlx
êxxazoze zx tyvyy/.x T.poztpr,u.xzx twv prtzlpwj ujù&tmtsva. xyovxzxi,
y.xl oiov èy.zpfêezxi, /xl zoïg T.pxyaxai y.xzx to eixoç sXsyÔspa ffuvs/.Xa'u-
TTet. Oi 5s vûv sot'za^sv, é'cpyj, 7rat5oua5srç. et'vat SovXetaç. Oixatae,, toîç xv-
zriç ïBzai '/xl hîizriïevp.xaiv s£ ôazxÏJ&v êri cppovy^-aTcov povovoùx hzaitxp- 10
yxvtàuJvoi, '/.xl cçyvjazoï xaXXiorov xcà yovt/xwTarou Aoycov va'uaroç, T^v
èlevSzpixv, é'cpyj, Xsyc*) • 5io7rsp ou5sv art p; xsXaûcefi ey.oxfaou.-v usyxloyvsïç.
4\ Ata touto Tac j/.sv x/J.xg eçeiç, y.xi eig ouszxg tzvkzîvj scpaaxsy,
5oOXov 5s pj5s'va ylvzaBxi p'hzopx • svSùç yàp xvxZfi zo <XKxppr,a'ixr:zov^
~/.xl oiov £u.ypovpov vi:b ixivrfydxg xel '/s/.oviïvlioulvov. § 5. H^ictu ya'p t la
ap£r/5ç, zarà tov Op;pov, avroaivuTat 5ov/\£ov r)u.xp. ÙçKep oùv, («' ys,
cpyjffi, touto moTov oWj&),) Ta yXcoTToxoaa, iv oîç ol Hvyu.xïot, xaXoviusvoî
5s vxvvoi, zpiyovzxi, où y.ovov za)).u£t twv byy.v/)sia[jÀv(ùv zxç xùcficstç,
à/\Aà xat avvxipd 5ià tov Ttepr/siaevov zoïg aoip.x(Ji ^sayôv • oIitwç a7:a-
aav 5ouX£tav, xav y; ^tzaioTa'Tyî, tyv/fjÇ y7.oizzoyou.ov y.xl -/.oivbv $y] ztç 20
xTioyfivxizo Zeay.oizrjpiov.»
§ 6. Eyw uivTot y£ vTiolxp.cxvoiv • Paàtov, écp/jv, w jS£Xt£C7T£, xat
ï^iov av5pw7iou, to xarayi^tpEaSat Ta ast r.xplvzx ' opx 5s, fx^ t:ot apa
VAR. — 1. 3 L. y.otvT, ou xaivr,. R. ôps'tiai tî -yètp btawà cpr.art. — 1. 4-5 EmM. à'-)cX/-'j-
aai... ^t&jôslv. CR. S'ielôsïv. — 1. 13 M. tig cl/Âzr,-/. — 1. 17 CR. KtaTC/'v sanv àxcuco. —
1. 17-18 PLA. xaXc6[fc*vci â'èvâot.ViEM. xaX. â'è vâvot -rp. — 1. 18-19 L. omet tàî aùçr.ast;...
-jTspiitïîaîvov. — 1. 19 PAV J R. ayvapci. M. ov»«Y»i. CE. (jTou.affi. — 1. 21 L. dcTTSçrivîTO.
1. 22 CE. ÛTT&Xaaêâvw. CE. scpvi. Em. l'cpnv. — 1. 23 r' àp% xai ne sont pas lisibles dans
les manuscrits. Celui de Paris indique une lacune de six lettres.
CONJ. — 1.1, MORUS, *H pour VH. — 1. 3, ÏOUP, yxoh. — 1. 4-5, PEARCE, iïuùfitvt, mot
sans autorité. Mori'S, S'ié^cîpsiv. J'ai rétabli dans le texte la leçon de Manuce. — 1. 14,
(2) Tacite (Dialogue des Orateurs, c. 36 taphysique d'Aristote, et qu'il a reconnu
et 37) trace un éloquent tableau des avan- plus tard appartenir au traité de Philon
tages que les orateurs trouvaient dans les «tfi u.c'6/iç (V. Wyttenb. Bibl. crit. III, p.
républiques anciennes. Voyez aussi sur cette 51): Où 8auu.a<JTèv eî 7îEcpopy,lu.svo; xai (/.s-ya;
phrase les observations de M. Naudet (Jour- ù'^Xo; ibïo-t x.où voumv twv oirwaoùv Etçy^'asvfov
nal des Savants, Mars 1838, p. 150). àxXsT,; ^oûXo?, àw' aùxwv éti ffTrap^âvwvûira-
(3) Ruhnken a rapproché de ce- § le pas- xoûsiv w; àv S'eawoTwv ri rjpâvvwv ÈxuaOùv
sage suivant qu'il avait lu d'abord dans le x*T<xxEy.ov£uXi<Tu.svo; tt,v tyvxfa /.xi u-s-ya Kfli
commentaire inédit d'Uerennius, sur la Me- vswaôv cppovr,a* Xafkïv u-r, ^vivocu-evo; 7:1-
[Cff. XXX.] TRAITÉ DL' SUBLIME. 2i7
« On dirait, en vérité, qu'il faut admettre cette opinion si répandue, que
la démocratie est une source féconde de grandes choses; qu'avec elle
seule on voit fleurir et tomber les grands orateurs, que c'est elle qui
nourrit dans les âmes les grandes pensées , qui entrelient^Tespérance,
qui éveille celte noble émulation, cette ardeur à se disputer la première
place ; que les distinctions auxquelles on peut aspirer dans les républi-
ques, sont pour les orateurs un puissant aiguillon, les obligent à méditer,
exercent leur esprit, et que, grâce à la liberté dont ils jouissent, leur génie
s'allume naturellement au flambeau des affaires (â). Pour nous, soumis dès
notre enfance à la servitude, comme à une domination légitime, à peine
commençons-nous à penser que nous nous trouvons ennnaillottés dans ses
usages et dans ses institutions, et ne trempant jamais nos lèvres dans
cette belle source, si féconde en éloquence, je veux dire la liberté, nous
ne pouvons devenir que de sublimes flatteurs.
« Par la même raison, ajoutait-il, tous les autres talents sont le partage
des esclaves ; mais jamais un esclave ne fut orateur : le frein qui relient
sa langue se fait aussitôt sentir ; les meurtrissures auxquelles il est habi-
tué compriment sa pensée. « La perte de la liberté, dit Homère, enlève à
« l'homme la moitié de sa vertu.» (5)
« On dit que les Pygmées (*), si toutefois la chose est croyable, sont
enfermés dans des cages qui les empêchent de grandir, en sorte que leurs
corps, enveloppés de tous côtés, restent rabougris. De même, toute ser-
vitude, fût-elle rendue fort tolérablc par la justice du maître, peut être con-
sidérée, avec raison, comme une sorte de cage ou de prison de l'âme.» (3)
Pour moi, prenant la parole : « Il est facile, dis-je, et même naturel à
l'homme de blâmer toujours le présent; cependant, mon cher ami, consi-
dérez si la paix qui règne maintenant dans le monde n'a pas pour effet de
Weiske, &mcÇi». — 1. 15, Wakefield (Sylv. cr. p. V. 121) y.xi ofcv èjvjpo-jpEÏv ou bien rb
àr:aîpr,ai*<ï7Gv xsX&ûsv îacpsovtpoùvô' ÛtïÔ. — 1. 17, TOUP, itkttÔv ày.oûw. MORUS, tcjto irt-
'77V/ i<77'.v i à/.ojw. — 1. 17-18 On ne saurait retrancher du texte les mots Sk vâwoi que
donnent d'une manière plus ou moins inexacte tous les manuscrits. — 1. 19, TOUP, <rjvâ-
-mv. Ruhnken, i'ù.% /.xi auvaijjï. Scaliger, Le Févre, sikw'.. — 1. 19-20, P.-L. Courier,
a:7>.(o; àv 7;â<Tav Suvau.iv. — 1. 20-21, M. SPENGEI.. âv 71; à770OTÎvat7& ou àTTE'vT.varo. —
1. 22, Le Fèvre, âîTCÀav.pâ'vMv. — 1. 23, M. SPENGEL supplée ainsi la lacune : u.T,7:c7e cùvi
r S'.xoôïtfx.
07iJct 7iï; -asaScOcÏTiv t.t;%\, scat 7Ôv vcûv reurs, dans Suétone, Oct. 83. Tib. 61 . Aulu-
ïini.- àyjavxi70v à#i£ss'jv»i7ct; c-niaiai tï Gelle, N. A. XIX, 13. Properce, IV, 8 41.
•/.%'. &pWQ«Mt 7,îYi7at. Le passage d'Homère Juvénal, VIII, 52. Lamprid. V. Alex. Sev.
se lit Odyss. XVII, 322. 34. Dion. Cassius, XLVI1I, 44. V. les Re-
(*) V. sur les Pygmées, Hom. Iliad. III, cherches, p. 55-56.
3-6. Aristot. IL Auim. VIII, 15. Plin. IL N. (5) Nous avons suivi l'interprétation que
VII, 2, 19. Aul.-Gell.N.A. IX, 4, 10. M.Bois- M. Naudet donne de cette phrase, sans ad-
sonade ad Babrii fab. XXI, 10. On trouve mettre néanmoins les inductions qu'il en tire
des détails sur la coutume d'élever des sur l'époque de la composition du Traité,
nains, qni était commune du temps des empe- (J. des Savants, mars 1838, pp. 150-151.)
248 iffipi ïtpors. [S. XLIV, $ G-9.]
v.x\ Y} xriq tàxoùujfarjç Ûpf]VY) §ixyBzipzi xxq [xzyxkxq yvaziq, ttoÀù 5è fxâX-
Xov o xaré^wv ÂpSv ràç zmSv[j.ixq txKzpiopiaxoq ovxoal r:o\zp.oq, y.x\, vh
Aià, izpbq xovxoiq xx ypovpovvxx xov vvv fiiov, y.x\ y.xx xY,pxq xyovxx xxl
yzpovxx xxvxl tixBy). H yxp ^û,oyj)riy.xxix, Tipbq rtv, xTZxvxzq xiÙyiCTtài
■fôr/ vqgoviazv, y.xl -h yù:r$ovix iïovlxyrj)yov'7i, fzàXXov 51, àq av earoi rtç, 5
•/varaouSt'Çouatv xvxxviïpovq -/?5-/? xobq j3«ouç • yi),xpyvpix p.h vlart\).x p.i-
y^ooTrotov, (p£A-//5ovta § xyzvvzaxxxov.
§ 7. Où 5>9 IVw ï.oyiÇôpizvoq zvpzïv, ù>q oiov r£, 7r).oûroy xôpiaxov
h.xip:h^xvxxq, xo 5 x):/)Binxzpov zhizvj ZYBzixaxvxxq, xx avpjywn toutw
xaxà etç ràg ^u^àç flu/Jôv ZTtztqiôvxx \m TZxpx^zyzvBxi. Ay,o).ovSzï yxp v& 10
aaéjpw tiXo'jtw /.aï àzoXaaTc*) avvy]p.pLZVY] za« taa, cpaat', fixîvovax rcolvxz-
}.zix, [kxi xp.x] xvo'iyovxoq zy.zivov tgov 7ro/.£wv xaJ otkwv ràç £îçc5ou£, £iç aç
£/jij3a/v£t, x«J (Tuvor/a'^Erat. Xpovicavra 51 raûra h xoïq filoiq, vzôxxotzoizï-
xxi, y.xxx xovq <7o<poùç, kxI xxyjotq yzvhpjzvx r:zpl xeyyoTtouxv, xXxQo-
vzixv xz yôvvwat, y.xl rucgov, y.x\ xpiJSfhv, où vôQx éxvxûv yzvvrtp.xxx, 15
oiKkà "/.xl izxvv yvhaix. Eàv 51 jcaî toutou? r<$ toû ttÀoÙtou xovç zY.yôvovq
sic nkxixv DSzïv zxvyi, xxyiwq iïzTitôxxq xxlq tyvyxïq èvxîxxovmv <mx-
pXlXYlXOVq, LtÇptV Y.x\ TZxpœJQ\iXXV Y.XI XVXKJyVVXlXV.
§ 8. Txvxx yxp oixo>q xvxy/ri yivzaQxi, y.x\ pjxert xovq xvBpÛTtovq
xvxoAzizziv, yrM iz'zpx cpyjpyg zivxl xvjx lôyov, xllx rotoùrwv h itwtXû) 20
xeleaiovpyeïaQxi y.xx oïiyov xriv twv . /3to>v 5ta(p5o£>àv, (pStVctv ÔÈ xat
v.xxxu.xpxlvzaBxi xx ^y^t/.à p.zyiB~n , /.ai â'ÇyjXa ybsvGxi , ^vota rà
Ôvyjrà ÉauTwv p.£/3"/7 •/.«vôv/7ta £/.9auaaÇot£v, Ttxpzvxzq x\>\ziv xxBxvxxx.
§ 9. Où yxp ktû xpfozi p.iv xiq (SzY.xaSzlq ovy. âv zttI twv Sr/.atcov xoù
acàxèv zkzliBzpoq km vywq xv Y.pivhq yzvoixo • xvxrpw yàp, tw 5w(oo5Ôjvj) xx 25
0'iY.zïx yùova. yxi.vzaBai v.x\x v.x\ iïUxtx. Orrou 51 >^u.o5v f/.aorou roùç o).ou;
VAR. — 1. 3 P. tcpÔ; TOÛTto. R. irpbc tcjtwv rà çpov&ùvTa. Em. (pp&vcjvva. M. xat x.arà
xâpa. — 1. 12 CR. xat àXXà. — 1. 14-15 V3 EA. àvâXi^ov ev ti. P. àvxXsçov â'vavri ^'svvtoaa.
P. corrigé àvâXs^cv Iv É'vrt "Yïvvwfft. L. àvaXs^otsv é'v rt -fsvvoiaacr'.. R. àvaXs^ov evti -j'ev-
vwaa. M. TEJcvo-jrciav *** àvaXci-ov êv Tt "fsvvwcrt. — 1. 16 PV2 3 EM. toutoj ti;. — 1. 17
M. rXixîa?. — 1. 20 PV 2 3 LE. [y.r,^' erepa <pïiu.r,;. M. |J.r,^è TTê'pa œTiu.vi;... -roiatjTïiv. — 1. 21
PV 2 3 LA. tt,v twv p. S1. — 1. 23 PL. aE'pvi xairâvrixa. R. (y-E'pvi xat *** Trâvrixa. Em. xâvivr-a
(6) On lit dans Plutarque (Vie d'Agis, c. tyî ^s x,prîaEi xal àîr&XaûtiEi rpucpri xai jxaXa-
3) : irapEiçs'^u irpwTov eî; tt,v ttoXiv àpfûpo'j xîa xai TroXuTs'Xsia. Il emploie les mêmes
xatxpu'&ù £îfto;, )U(i ouvr,xoXc6ônff£ tcû tcXoû- expressions que notre auteur dans ce pas-
tgu tt; u.èv x.TTÎaei ^XecvE^ta xat {j.ixpoXo^'î*, sage des Plat. Quaîst. I, 1, 999 F. toùç âX-
[CH. XXX.] TRAITÉ DU SUBLIME. 2 49
corrompre les grands caractères, et si cette lutte incessante qui occupe
tous nos désirs, et ces passions qui assiègent toute notre existence, et
dont nous sommes entièrement la proie, ne contribuent pas encore davan-
tage au même résultat. Cet amour insatiable des richesses, dont nous som-
mes tous possédés, et cette passion des plaisirs, ne peuvent qu'assepir
ou plutôt plonger dans l'abîme nos corps et nos âmes. L'avarice dégrade
l'homme, la volupté l'avilit.
i Je ne saurais concevoir qu'il soit possible, à des gens qui estiment au-
dessus de tout, ou pour mieux dire, qui adorent d'immenses richesses, de
fermer leurs âmes aux vices qui en accompagnent naturellement la pos-
session. Une opulence sans bornes ni mesure voit marcher, d'un pas
égal, à ses côtés, la profusion , qui, pénétrant dans les villes et les de-
meures que l'opulence s'est ouvertes, s'y établit avec elle. Lorsque ces
fléaux se sont introduits dans les mœurs, ils ne tardent pas, disent les
sages, à multiplier, et donnent promptement naissance à l'orgueil, au
faste, à la mollesse. Laissez avancer en âge ces rejetons véritables et non
illégitimes de la richesse, ils produiront bientôt ces despotes impitoyables
des âmes, l'insolence, l'effronterie et le mépris des lois (6).
t II faut nécessairement qu'il en soit ainsi, que les hommes ne portent
plus leurs regards en haut, qu'ils ne tiennent plus compte de la renom-
mée qui les attend; il faut que la corruption de telles mœurs s'accom-
plisse par une marche régulière et inévitable, et que les nobles facultés de
notre âme s'altèrent, s'épuisent et perdent tout ressort, lorsque nous né-
gligeons le développement de nos dons immortels, pour n'admirer que ce
qu'il y a de mortel et de stérile en nous. Le juge qui s'est laissé corrom-
pre ne saurait juger, sainement et avec indépendance, de ce qui est juste
et bon ; car tout ce qui concerne ses intérêts doit lui paraître bon et
juste ('). Si donc, chacun de nous consacre sa vie entière à la recherche
falcui(cuer». PEL. erfSÇtn rx; xvxrx. Em. rx; izzrx; ou txOxvxtx. R. tx; x'jxtx. M. tx;
i-r îtx; err. typ. pour xsïtx;. — 1. 24 PV 2 3 LR. fatcodn*.
CONJ. — 1.3, Le FÉvre, /.xtw y.xr-x. MORl'S, y.*?1 à/.ja;. — 1. 6, M. SPENGEE, fûuunmfim
uiv^s ou uÀ'i -yàî, ou bien (uxpoxot&v In. — 1. 12, PEARCE, xr. âu.a. Tot'P supprime y.x\ xj.'i.x
et /.xi iy.x. — •/.%<. i'j.7. est l'explication de /.xi lix. — 1. 12-13, P.-L. COURIER, et; x; so6:j; iy.-
fkttvti NVeiske fils, ci; tàvki i[i.% — 1. 13, M. Spengel, «trotxtÇtTW, xjfcmatcrca Si txjtx.
— 1. 14-15, Le Fèvre, àteûjrpm iourott fvrmn. Is. Voss, appr. par Bast, HjûiSmé* tî.
RlH.NKEN, 77/.£0v£;iav -ycvvôjat. — 1. 16, TOLLIIS, tojtoj; ttÇ. — 1. 20, RlH.NKEN, ut.£' :j17ï-
:'.:ry.:.7.:. Toup, y.rài -=y. -A'j.r,-. — 1. 23, WEISKE, y.xvc'r-x ÛctouuaÇoir», t.j.zvi-m, x\>h:i
tx l'.tr.x y.x'ixtxrx. l'EARCE, txOxvxtx. — 1. 24, Le FÈvr.E, xaù -;x: ï-\ y.y.iv.. Is. VOSS,
c-j -x: faucfmi. Le Fèvre, oox i-\ tin. — 1. 26, Le Fëvre, î!/.w* ;;.t, p&Mfen, Wyt-
tenbach (B. Or. III, p. 51) ci/.SÎX px fOmotot.
>.vj; iÇrrdÇandb) ' 'ZmpftrocJ tiyw /.x: ->.x- (7) Plutarq. (De adul. c. 1) uo' r; (/.oxia;)
• r- /.x: x/.xX'.tiix; /.x: TOÛ fUf*t; KMH KpttTOV vjy. IffTW xjt'.j y.'.'-r;i KiMUOV /.xi IMtMTOI
■J.li xJT'.ir v.-x /.7.: TWf VWM&KV, xttt/./.XTTî. IfWU.
250 IH3PI V90XS [S.XLIV, §§9-12.]
riïr, filovç 5e»»T/jtoi fipxësvovai, naù xllozpiwj Oripxi Ùxvxroiv, xat éW-
fy>«i Sta^/icôv, ro ô e/. roO Tcavtès -/.zpiïxivziv wvouasOa twç 4/yX'^'=' ^a~
(7T05 7:po? ryjç optloyj)rtu.xi:îxg yviïpxKoàujpLivoi, xpx 5>7 £V r/j Toaravry;
Xotutxrj toû jStoy 5ta<p9opa 5o/.oG|ut£v STi zlzvSzpôv riva, npirriv twv peya-
Xwv, « 5t>î>wvTcov 7rpo? rôv atwva, JwcaéxacFrov aTroXsXsfcpSai, xat ^ y.a- 5
?xpyoapzaix%zarJxt uphq r9jç rov t:\zovzy.x zïv èruQv[uotç ;
^ 10. ÂXXà ixyikotz rofç rotourotç, oiofcsp èapisv YlW&ç, d^ziwv xp-
yea6oa, $ zlzvOzpotq zlvxi • znzl roîyz [xyzBzïaxi ~b avvo/W], wç è£ zipyjvf,ç
açsrot, [zarà twv jr^JTUwvj ai 7r/.eove£ta£ xav è/Tixauereiav ro$j xaxofç ojv
0ix.0vu.zW1V. 10
§ 11. 0//ji>ç ôs ôaTravov «pyjv dvai Twv vuv yewwtxévtov (pûciswv ràv
paBvjxîxv, >f, ttÀx/V okiyw, TravTîç èyxaraêtoûfzsv, oùx xDmç tïovovvzzç in
xvxXxv&xvovzzq, et pi hzxivw xai r$ovnq èvsxa, a/J.à u>7 Tyjç ÇrçXou xat
np5ç àcyaç 7rorè wcpeXeiaç.
§ 12. KpaTjarov £tx.yj tout èày, cttî 51 rà avvzyf, yjàpzïv • fy §è 15
raOra rà 7ra'5>7, 7T£p wv zv èSiw izpor,yovu.zv(àç, imeaypp^Qoc ypofyetv imo-
uyf/p.xzi, tw Te tov à'XXou Xôyou xai aùroû toû y^ou; aoïpxv èro^ovreùv,
wç fytfr Soxef, oùx ëkx%hip}V.
VAR. — 1.1 ERM. àXXoTpwct. — 1.3 CE. omettent «ptXoy.pinaaTÎa;. M. npo;Tn; iawroS. —
1. 4-5 V 2 L. twv jj-s-yâ/wv yi [try&ctv. V 3 t. jAE-yàXwv •« {*ry. — 1. 5 PL. à-ywva x.aô' Jxootov.
RM. tt. t. à-y. xa9îV.a<T7&v àTroXsX'jaôai. Em. — pb; irâvra tov atwva. — 1. 7PV2L. [//«tcote
TOicÛT&t;. — 1.8 R. ùutoi-j's. L. âoEarct? — 1. 11 CE. Sairavwv. — 1. 12 CR. «ou oï ttXyiv èXi-y.
— 1. 13 M. toù WXou. — ■ 1. 15 PV2 3L. y.paTtffTOv iv/Jf,. EM. xp. J' etscvî. — 1. 16. Le ms. de
Paris s'arrêtait aux mots -Epi wv, la suite jusqu'à w; r^-tv est d'une main plus récente. —
1. 17 PV2 i o ttÎv ts. R. <ù; ty;v. P. jj-oipa;. V 2 L. jj.&tpa;. — 1. 18 L. termine par les mots
wç Yiaîv : il ne porte pas Sg-/.c~., qui est dans Robortello.
(8) Plutarq. (De cohib. ira. c. .9) xb $' èv |uwrt toî; ^viact; (jùfTMtf, xat rb 7rXe'ov law?
«J/u^ (TTYicrai xarà ôuacû rpowaiov, » x°tf-e" eux àasivov. Comparez aussi le chapitre 3
irbv sïvat ^lau-â-^ecôai, çuotv 'HpâxXetToç, 0 Tt du Traité Eî TCpeaJîuTs'pto 7roXtTc'JTs'ov.
-yàp àvôiXTi tyuyriï wvEÏTat. (10) Plutarq. (De aud. c. 1.) Xvapy/a u.sv
(9) Plutarque (Prœc. ger. reip. c. 32, §§ -yàp, iîv eviot twv vewv ÈXrjôspiav %iz%i<}c'JGi a
7-9J exprime des idées analogues à celles vopiÇown, •y.aXsTrwTî'po'j; e'jceîvwv twv èv Trouai
des §§ 6 et 10 de ce chapitre : "Opa "yàp 5ti S'iS'aff/.âXwv xai TratJa-ywfwv S'EaTroToc; èçt-
twv [xs-f'.aTwv à-vaôwv Taî; «oXaow, lîpiâvnç, htïkji, toc; ÈirtOuata? «tJïtp sx ï|0{U*M Xuôsï-
ÈXsuôïpta;, eÙ£Tr,piaç, aùxvS'pta;, ôu.ovoîa?, <»àç. Cette image est familière à Plutarque,
Tîob; ^iv stp-nv/iv cù^àv oî Jf.aot twv ttoXiti- qui l'emploie encore, De sanit.tuenda,c. 18.
)4wv sv-fE tw TfapdvTi x,pdv<o iïivnox' Tvé®w{i Aratus, C. 24.
fkp II r\<jl<w •/.%'. itycévurou Tràç S'a pâpfiapo; (n) V. Sect. III, § 5.
7ro7.eao; • ÈXsuÔEpvaç S'a Saov ot JcpaTOÔVttî ve'-
|ClI. XXX.] TRAITÉ DU SUBLIME. 2ol
du gain, à tendre des pièges à l'existence des autres, à capter des héri-
tages; si nous vendons notre âme pour faire quelque profit (8) ; si nous
sommes tous esclaves de l'avarice, pouvons-nous croire qu'au milieu d'une
telle contagion, il puisse se rencontrer quelque appréciateur indépendant
et intègre de ce qui est grand et de ce qui est digne de passer à la posté-
rité? quelque juge dont l'opinion ne soit pas dictée par l'appât du gain?
Ne vaut-il pas mieux, pour des gens tels que nous sommes, obéir que
d'être libres (9), puisque la passion des richesses, semblable à la bête fé-
roce échappée de sa cage, se déchantant sur tout ce qui l'entoure, em-
braserait le monde de ses feux destructeurs ?» (,0)
Je fis voir enfin que l'indifférence, à laquelle nous sommes tous livras,
à peu d'exceptions près, est l'écueil des génies qui naissent de nos jours ;
parce que nos travaux et nos entreprises n'ont d'autre but que la vanité
et le plaisir, et n'aspirent jamais à cette utilité qui éveille l'émulation
et mérite l'honneur.
Mais il vaut mieux laisser ce sujet, et passer à ce qui doit suivre ; je
veux parler des passions, dont j'ai déjà dit que je traiterai dans un livre à
part, et qui, à mon avis, constituent une partie importante, soit du style
en général, soit du style sublime.
CONJ. — 1. 3, Le Fèvre, £/.aoTo; «po; éauTcû nivS'p. P.-L. COURIER, éxotcO r^'jTraÔEÎa?.
Huhnken transpose les mots irpb; tt; tcù «XecvexteIv fatujuoc de la ligne 6 à la ligne 3
avant •k^foans. ce qui explique la lacune. Tollius, yAo^MiutTiecc. — 1. 5, M. Spengel,
soupçonne qu'il manque r, xaX&v après u-s-yaXoiv. Tollius, yASéxxazov. — 1. 7, M. Spen-
gel proférerait u.t.tvste toï;, oiot «sp. — 1. 8, la phrase àocÔEÎaai Y.t.-k rwv 7rXv;aî&v est une
scholie de l'adj. àosTci. to gûv&Xgv nous semble aussi une glose de txv &îxouu.s'vy;v ; en effet,
il est pour le moins inutile dans la place qu'il occupe. Markland proposait de retrancher
Iftrot. Ruhnken lisait àvEO-ïao.'.. — 1. 9, Saluer, Markland, imx.\û<mM. — 1. 11, Tollius,
iïa-xviv ou plutôt &âiravcv. WEISKE, 5Xw; ^à x.où &. M. SPENGEL, Six «avrè;. — 1.13, TOUP,
appr. par Wyttenbach, lit ttXvjto'j pour Èiratvvj. — 1. 15, Toup, y.pâriffTGv $' iîx. MuRI S
et Kl m. nk en ont reconnu le vers 379 de l'Electre d'Euripide /.-A-.n-'si zi/.f txjt' ii.-i i-,i\-
'i.i-17.. — 1. 18, Tollius a ajouté les mots oùx iXa^tonr*.
Le premier volume des Rhslores grœci ex recognitione Lennardi Spengel, Lipsiœ, 1833,
ne nous étant parvenu que lorsque les neuf premières sections étaient déjà imprimées,
nous donnons ici les corrections ou conjectures de cet habile critique, que nous n'avons
pu indiquer à leur place.
p. 144 1. 4 KOU 7TO>; È7îl*'.V&.
1. 14 faut.
p. 146 1. 9 avr.p.
p. 150 1. 1 ti Je tii tctçl Tt(MÛow.
1. 10 twv Itum».
p. 154 1. 4 âv eu 70 O'jve/.È: l-'.n/.'j-x.
1. 22 ra «pi aàrfcon rairr,;.
p. 156 1. 3 in iu.iAi: K4Ù ri irstof ou iXX' v. u.ït i'j.i/.i: <<>; h -•.....
FRAGMENTS DE LONGIN,
TRADUITS EN FRANÇAIS,
AVEC LE TEXTE EN REGAHD ET DES NOTES CRITIQUES.
KASSIOY AOrriNOY
TA EÎÏZOMENA,
2YAAKXOENTA, Al A2KEY A20ENTA
KAI
AKP1BE2TEPON EKAO0ENTA.
FRAGMENTS AUTHENTIQUES
«E
CASSIUS LONGINUS,
RECUEILLIS, MIS EN ORDRE ET CORRIGÉS
D'APRES LES ÉDITIONS ORIGINALES ET LES MANUSCRITS.
INTRODUCTION.
Afin de réunir, autant que possible, tous les éléments nécessaires
à l'élude comparative du Traité du Sublime et des ouvrages authen-
tiques de Longin, j'ai recueilli et rapproché, non-seulement les frag-
ments proprement dits, mais encore tous les passages où sont rappelés
les jugements, les opinions, les principes de cet habile critique, et
je les ai distribués en deux classes, les fragments philosophiques et
les fragments littéraires. Quoique la plupart de ces passages soient
déjà cités ou mentionnés dans la savante dissertation de Ruhnken et
dans les notes de son dernier éditeur, M. Egger, ils gagneront en
clarté et en importance à être ainsi classés d'après leur contenu,
et une lecture suivie de ces divers morceaux contribuera sans doute à
faire mieux connaître la manière, et mieux apprécier le mérite de leur
auteur.
Comme ces divers fragments et passages ont été passés en revue
dans les Recherches ('), où j'en ai indiqué les sources, énoncé le con-
tenu, discuté l'authenticité, et où j'ai fait connaître le résultat de leur
comparaison avec le Traité du Sublime, je n'y reviendrai pas ici.
Le texte de ces fragments a été revu avec soin sur les éditions ori-
ginales, et j'ai donné à chaque passage l'étendue nécessaire pour qu'il
soit bien compris.
Les fragments philosophiques empruntés à la vie de Plotin par
Porphyre, ayant été soumis à une nouvelle révision par le savant Creu-
zer, dans sa belle édition des œuvres de Plotin, Oxford, 1835, 4°, j'ai
profité de cet important travail. Pour ceux qui sont tirés du Commen-
taire de Proclus sur le Timée de Platon, j'ai consulté avec fruit l'édi-
tion de ce commentaire publiée à Breslau, en 1847, par M. C.-E.-
Chr. Schneider.
(*) Voyez les pages 7-12 et les pages 23-42.
26
258 INTRODUCTION
Les fragments relatifs à la Rhétorique ont été l'objet d'une atten-
tion particulière ; pour en fixer le texte, comme pour en déterminer le
sens, j'ai trouvé de précieux secours dans les notes de Ruhnken (2),
dans celles de MM. Walz (3), Finckh (*), Spengel (5) et surtout dans le
commentaire critique de M. Bake(6).
Quelle que soit la difficulté que présente la traduction de textes
encore incertains et fréquemment interrompus; quel que soit le risque
que l'on court de manquer le sens ou de le rendre d'une manière in-
complète et inexacte, quand on est réduit à ses propres ressources, il
importait tellement au but de mes recherches de faire bien connaître
l'esprit de Longin, sa manière de concevoir, d'exposer, de traiter les
divers sujets dont il s'occupe, connaissance qui ne peut guère s'obtenir
que par une traduction claire et fidèle, que j'ai cru devoir entreprendre
cette œuvre difficile et délicate, à laquelle j'ai apporté tous mes soins.
J'espère qu'on accueillera mon travail avec indulgence, en considéra-
tion du but qu'il s'agissait d'atteindre et des obstacles que j'ai ren-
contrés.
Les fragments insérés dans les éditions de Tollius et de Pearce sont
accompagnés d'une traduction latine (7). Heinecke les a traduits en
allemand. Weiske a mis en latin une partie de la Rhétorique (8).
M. Giovanni Veludo, de Venise, à qui l'on doit une traduction italienne
de Photius, a publié pour la première fois en italien les fragments de
Longin qui font partie de l'édition de Weiske (9). Les deux premiers
fragments philosophiques se trouvent en français dans la Vie de Plo-
tin par Porphyre, que M. Zévort a jointe au recueil de Diogène-
(*) Ruhnken avait recueilli les variantes du manuscrit de Paris, n° 1741, de celui de
Wolfenbuttel et de celui de la Bibliothèque Laurentienne.
(3) M. Walz a fait usage, pour la Rhétorique de Longin, de variantes recueillies dans
les mss. de Paris nos 1636, 1741, 2040 de la Bibliothèque impériale; 324 de la Bibl.
Coislin ; dans le ms. de Vienne, n° 60; dans celui de Venise, n° 429; dans celui de Flo-
rence mentionné ci-dessus, et dans une collation du ms. de Merula qui se trouve sur les
marges d'un exemplaire d'Aide, appartenant à la Bibl. Cassanata, du couvent de la Mi-
nerve, à Rome.
(4) M. Christ.-Eberh. Finckh a soumis la Rhétorique de Longin à des révisions succes-
sives, dont il a publié les résultats à la fin du tome IX des Rhet. grœci de Walz, 1836;
dans les Annales de l'antiquité, 1837, p. 619; 1850, p. 422; dans le journal de Heidel-
berg, 1 838, p. 1 088, et dans un programme intitulé : In Longini Rhetoricam et in Deme-
trii libellum de Elocutione, annotationes criticœ, Heilbronn, 1847, 4°.
(5) Voir la Préface (pp. xx-xxm) du 1er vol. des Rhetores gra;ci ex recognitione Léon.
Spengelii, Lipsiœ, Teubner, 1853, 12°.
(6) Outre les variantes et les notes préparées par Ruhnken, outre celles qui ont été
recueillies par M. Walz, M. Bake a eu à sa disposition, pour son édition des Rhétoriques
d'Apsinès et de Longin, Oxford, 1849, 8°, des collations faites par M. Cobet sur les mss.
de Paris, nos 1741 et 1656 et sur deux manuscrits de Venise; celles du ms. de la Bibl.
Bodleienne, du ms. de Cambridge, du ms. de Vienne, n° 60, et du ms. de Wolfenbuttel.
(') Ils correspondent aux fragments philosophiques 1 , 2, 3 et aux fragments littérai-
res 12, 13, 14, 22 de notre édition.
(8^ Correspondant aux §§ 17-30, formant le chapitre de l'Elocution.
(9) Cette traduction fait suite à celle du Traité du Sublime, par M. Em. de Tipaldo.
Venise, 1834, 8<>.
AUX FRAGMENTS DE LO.NGIX. 259
Laerte (10). M. Vacherot a inséré le troisième dans son Histoire de
l'Ecole d' Alexandrie!14).
Pour tous les autres fragments, je n'ai eu de secours que quelques
explications données par les divers critiques qui se sont occupés des
Fragments de Longin.
J'ai traduit tous les fragments philosophiques, et, parmi les frag-
ments littéraires, tous ceux qui fournissent quelque moyen d'étudier le
style de Longin, qui font connaître les jugements qu'il porte sur les
auteurs, qui permettent de se rendre compte de sa manière de com-
menter, d'expliquer, de critiquer les ouvrages de philosophie ou de lit-
térature, en un mot, ceux qui ne se réduisent pas à des remarques
purement lexicographiques ou grammaticales.
Afin de rendre plus faciles et plus clairs les divers rapprochements
que l'on peut indiquer entre le Traité du Sublime et le Manuel de Rhé-
torique, ainsi que les nombreux rapports qui doivent être signalés
entre ce Manuel et YEpitome de Moscou; pour faire mieux comprendre
la convenance de quelques transpositions ; enfin, pour abréger les re-
cherches et simplifier les renvois, j'ai distribué en paragraphes le Ma-
nuel de Rhétorique et YEpitome, en me conformant à l'ordre suivi par
l'auteur dans l'exposition de ses principes.
Si je ne me trompe, la lecture de ces fragments ne peut que donner
une opinion favorable de Longin, comparé aux philosophes, aux rhé-
teurs et aux sophistes de son siècle ; elle montrera néanmoins, à tout
lecteur non prévenu, qu'il ne saurait être l'auteur du Traité du Sublime.
Ce résultat est le principal but de mon travail, et je pense que le pa-
rallèle que cette traduction permettra d'établir entre ce Traité et les
Fragments de Longin, est le plus sur moyen de faire cesser à cet
égard toute incertitude.
(to) paris, 1847, 2 vol. 12», Bibliothèque Charpentier.
(»») Tome I, p. 356 350.
RAZZIOY AOrriNOT TA ZHZOMENA
TA TOY $IA020<ï>OY.
AEITANON A
nPOOIMION TOY IIEPI TEAOÏ2.
§ 1. IIoXXwv y.oc9 Yipôcç, o!> MajOjceXXe, yeyevYipévtùv cptXoo-o<pwv, ov%
WiaTOC TlOCpà TOÙÇ 7T/3WTOUÇ TÏ7Ç YlllXlOCÇ Yl^ÛV %pÔVQVÇ, (6 f/£V yà/5
vvv Kocipoç, oùô drorv eanv, oojv aizcbiv 'ésyym rou npocypacvoç •
en §è (jstpoadtoV ovtcov ^pâv, oùx oXi'yot rœv ev ^ikoao^ia. lôyow itpoi-
avoaav • ouç aîravraç jasv vTrnpizv iiïsïv Yipïv §tà rrçv ex 7rat'5cov eTri 5
7roXXoùç T07rouç a^xa rofç yovsvatv ém&'jfjuav, avyyeviaQaa ôè aùrwv rofç
èmëiô)(7x(Jt xcczà zocvrb avyyoïç è'Qveai xcà nofaaiv èm^ccvzag ') oî uh
Avertissement. — Le texte des deux premiers fragments, tirés de la Vie de Plotin par
Porphyre, peut être corrigé au moyen: 1° des manuscrits mis à contribution par Fr. Creu-
zer dans son édition des OEuvres de Plotin, Oxford, 1835, 4°, savoir: le Codex Cizensis,
collationné en 1798, par J. Chr. Millier, et copié sur les mss. de Venise au XVIe siècle ;
le Codex Leidensis, collationné par G. -H. Moser ; le Codex Darmstadinus olim Colonien-
sis, collationné par J.-L. Itenner et F.-X. Werfer, du XVIe siècle; le Codex Monacensis,
(Mon. C.) n° 449, olim Augustanus, l'un des meilleurs et des plus anciens; le Codex Pa-
risinus (Par. A.) n° 1976 de la Bibl. imp. ; les Codices Marciani A. B. C. du XVe siècle,
provenant de la bibliothèque du cardinal Bessarion ; le Codex Mediceus (A) plut. 87, n° 3,
en parchemin, du XIIIe siècle, c'est celui dont s'est servi Marsile Ficiu, et le Codex Medi-
(*) Après avoir cité la lettre que Longin tin s'exprimait, Longin supposait fautifs et
lui a adressée au sujet des manuscrits de altérés ses écrits qu'il avait reçus d'Ame-
Plotin, et qui formera le deuxième frag- lius; cependant, s'il existe des manuscrits
ment, Porphyre (Vie de Plotin, c. 19.) con- corrects de Plotin, ce sont ceux que pos-
tinue en ces termes : «J'ai cité tout au long sède Amelius, puisqu'ils ont été transcrits
le jugement que le plus habile critique de sur les autographes. Mais il faut aussi que je
notre temps, celui qui a soumis à son exa- cite ce que Longin a écrit, dans un ouvrage,
men presque tous les écrits de ses contem- au sujet de Plotin, d' Amelius et des phi-
porains, a porté sur Plotin, bien que, dans losophes qui ont vécu de son temps, afin
le principe et pendant longtemps, trompé que l'on connaisse complètement l'opinion
par l'ignorance des autres, il ait eu pour ce qu'en avait coijçue un homme à la fois si
philosophe peu d'estime. Comme il ne con- savant et d'uii jugement si exercé. Cet ou-
naissait pas la manière habituelle dont Plo- vrage a pour titre, Traité de Longin sur les
FRAGMENTS DE LONGIN.
FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES.
PREMIER FRAGMENT.
PRÉFACE DU LIVRE SUR LES VRAIS RIENS (').
Notre âge, Marcellus (&), a vu un grand nombre de philosophes ; ils ont
vécu surtout dans les premières années de ma vie ; car pour le moment on
ne saurait dire combien peu de personnes se vouent à la philosophie ;
dans ma première jeunesse, au contraire, plusieurs se distinguaient dans
cette carrière. Les voyages que je fis alors en divers lieux, avec mes pa-
rents, m'ont fourni l'occasion de les voir tous, et notre séjour chez plu-
sieurs peuples et dans plusieurs villes, m'a permis même de former des
relations avec ceux d'entre eux qui vivaient à cette époque.
ceus (R) plut. 85, n° 15, du XIVe siècle. — 2° Au moyeu des variantes du manuscrit d'Ox-
ford (0), consulté par Tollius, collationné par Hudson, et de celles du ms. du Vatican (V),
n° 1353, de la main de Constantin Lascaris, collatiouné par Bast, manuscrits dont Creuzer
n'a pas fait usage. — 3° D'après l'édition princeps des œuvres de Plotin, en tête desquelles
se trouve la Vie de Plotin par Porphyre, Bàle, 1580, fol» (B). — Les lettres CB marquent
l'accord des mss. et de l'éd. de Bâle.
VAR. — 1.1 Ciz. itgXXwv rô)v y.aô' r.aâî. — 1. 7 Ciz. xa-r' aùro. Ciz. om. y.xi ttg'Xeijiv.
vrais biens, adressé à Plotin et à Gentilianus
Amelius; en voici la préface. »
Taûra £irtirXs'cv ivapaTE'ôsuca tgû xaô' r,u.à;
xpiTty.wTârcj -févoasvo'j, y.ai Ta tmv âXXwv
o/.sS'gv TrâvTO, tô»v xaô' aîiTGv 5'tcXî'j'ÇavTcç,
S'ei/.vj; ctx ■ys'-)|,ov&v r, lïep't ID.wtivcj xptai; •
xai-rci rà T7(ô>7% ht tt; tôjv aXXwv àaaôiac
y.aTaçpovy,Tt)tâ); sy„wv wpôî aÙTÔv aUT&M.
ïffoxm&l, â eV.tt.<jxto sV. rûv AueXîgu Xafiwv,
T,u.apTT(i6at, Hix ~h {/.r, voetv tgû àviî'pô; ttiV
a'jvr.ôr, épanvêiav • sî -yocp riva, xai aXXa, xaî Ta
-« Au.eXîf.> ^iwpôoTO, w; àv è* twv aÙTO-
•jfpoccptov u.ETÉtXr.u.u.s'va. "Eti Hk tgû Ao-pftvG'J,
â SV TM TJ^vp iy.y.%~i •yifpxyt 7ïêpt [IXwTtVOU
te /.où Ap.EXîo'j xal tmv *a6' £a'JTivjE"pvoT<i>v
çiXoao'çwv, àva-j'xaïov irapaÔEÏvat, tva xat
irXrîpTiî ^évriTai iô •'•Epi aÙTwv xptatî, GÎa f E'-yovs
tgû ËXXGfiu.wTâTG'j àvâ'pô; y.at ÈXcfXTDctoTa-
too. 'Eiri'ypâttETai ^È to PijîXîcv Aoj^îvou wpbî
nXwTÎvov y.at TEVTiXtavîv Au.s'Xigv, wepi te-
Xouç.*Exm ^ "gîgvS'e 7rpG&îaiov. — V. sur le
traité TTEpi te'Xgu;, les Recherches, p. 10.
(■) Porphyre parle de ce Marcellus, c. 7
de la Vie de Plotin, et le met au nombre des
sénateurs qui suivirent les leçons de ce phi-
losophe. Toup pense que Porphyre épousa
la fille de Marcellus, qui était aussi adonnée
à la philosophie.
202 ta aoitinoï toy <ï>iaos:o<i>oï. [Fr. 1, g 1-5.J
xx't ôtà ypxyfiç èneyeip-naxv zx ôoxoûvTa ayirsi TzpxypxzeUçQxi, y.x-
zxhnôvzeq zolq imyiyvop.évoiç, tyjç itxp xvzàv oxpelelxç pjezxayevj • oi
ô xitoyjprivxi ayiaiv r,yr,axvzo, zovg avvôvzxç itpooiëocÇeiv sic Tyjv twv
dpeoKÔvrw éxvzoïç •/.xzxOw^iiv. § 2. Q,v zov pkv izpozépov yeyôvxai zpô-
7rou, IlXaTwvixoî pJèv, EyxXefôyjs, xsà AyjucxpiToç, xcei ILoo/Xfvoç, 6 7T£pî 5
Tyjv Tpwa'Sa ôtaTjOt^aç, oïre fA£%pt vyv ev ttj Pw/zyj SyjfjwcrieuovTEç, IlXw-
r&og Kâà revnXtavoç Ap-thoç, ô Tovroy yvcâpipLoq • Stwïxwv ôè ©e^uaro-
xXyjç xat <Potêtwv, oire /^s^ot 7rpwy;v x*.pxaxvzeq, Awiôq ze y.x\ Myj&oç.
Ilej0t7raT>jT£y.wv de 6 AXe£avdjoevç HXtcdwpoç. § 3. Toy 5è iïevzépov IlXa-
twvixoj piv Ap.ud)Vioq /ai Ùpiyéwiq, oiq ripjelq zb lOœïazov zov yp'wov 10
Tzpoqeyoïzriaxpev xvàpxaiv eue ôXt'yw twv xa9 iauroùç etç avveciv iïievey-
xoûjtv, oi' te ABfivyai iïictôoyoi, AtcdoToç xat EyêoyXoç. Rai yàp g? ri
to'jtwv ytypxTizxi. zimv, wqnep Ùpvyévsi p.ev zb rapt datuovwv, EyêoiXw
5è to rapt toû <i>tXyjêoy xâù roy Topyiov, x$2 rôv ApiazozDjei tzpbq rrjv IlXa-
twvoç KohzeiocJ dvzeipYiphow, oùx èyéyyvx itpbq zb pszx twv èleipyxap.é- 15
vwv tov Xoyov ayroùs xpiQpeïv av yévojro, itapépyoà vn zoix'jzyj ypriax-
phcùv <nroy8>5, /-ai pyj Ttporiyovplwiv nepi zov ypxyen bpprtv XaêôvTwv.
§ 4-. Twv §s STwi'xwv Eppvoç xai A.vaîp.xyoç, oï ze ev xazei xara|3tw-
aavTeç AQyjvafoç xat Moyawvtos • xa2 Il£pi7:aTy;Ttzwv Ap.p.oivioq v.x\ IIto-
lsp.xïoç, cpiXoXoywTaroi ^éVrot twv xaô ayToùç dfyjicpw yevôpevoi, xa: jxa- 20
Xiara o Ap.p.(iivioç, (ov yxp £<7Ttv, oçrts èxet'vw ysyovtv eiç izolvpxBeixv
■nxpxTÙcriGioçù ov p:hv v.x\ ypx^ixvzéç yt ze.yyvx.bv oy^lv, àXXà izompxzx
y.x\ lôyovç èm^euzjy.ovç xizep ovv v.x\ acoQyjvai, twv dviïpûv zovztàv ovy
ExcvTwv, oifjtat • ^.y? yà/s av aùroùfi iïé&aBxi ïïtx tojovtwv j3tSXiwv vazepov
yevéaBxi yvapipovq xyévzxç anovBxiozipoiç avyypxp.px'Ji zrfj ixvzûv xTcch 25
Briaxvpiaxi Stavoiav.
§ 5. Twv 5 oùv ypa^a'vTWv ot piv ov^ev itXiov yl ayva/wyyjv, x.at fz£-
zxr/pxyw twv to?; Ttpeaëvzipotç GvvzeQivztov zkowgxvzo, KxQtxnep EvxXc/-
$yjç, y.at Ayjfjtô>c/5£Toç, xa« IlpoxXrvoç • ot §£, pixpà xout^yl itpxypxzx zrjç
VAR. — 1. 1 Ciz. om. rà devant S'oîtcûvTa. — 1. 3 Ciz. -où; (T'JvaTCTovTa;. Med. B. Par. A.
irpo;|îiPâ^etv. — 1. 6 Leid. oûts t».s'xpt. — 1. 8 Ciz. ^yîato; au lieu de Mri&io;. — 1. 1 1 Ciz.
ôXt-^oiv. Marc. A. Mon. C Med. B. oXî-ywv. Ciz. x»t' aùroû;. — 1. 12 Leid. Marc. A.
Mon. C. Ciz. 0co'£ouXgç, les autres 0£g£oto; au lieu de Ato'^o-ro;. — 1. 13 Ciz. Marc. A. Mon.
C. 7TEpi twv &ati/.o'vwv. — 1. 14 Ciz. tu.èv irsb; xnv. — 1. 15 OB. oùx èyaï'j,'Yua. V. où/_i ifi-y^ux.
Darm. B. 7rpb; irarpà;, un copiste ayant pris pour le sigue de jearpoç celui de la préposition
(3) M. Zumpt (Mém. de l'Acad. de Berlin, ceux-ci : offèntlicher Lehrer sein.
1842, p. 71.) traduit le terme $nu.o<nvjtù par (*) A. Maio, ayant découvert à la fin d'un
[FR. I.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. 263
Les uns ont pris soin de mettre par écrit leurs opinions, et ont donné
ainsi à la postérité le moyen d'en tirer parti ; les autres ont pensé qu'il
suffisait de mettre leurs disciples en état de bien comprendre leurs prin-
cipes. A la première de ces deux classes appartiennent, parmi les Plato-
niciens, Euclide, Démocrite, Proclinusqui a vécu en Troade, et ceux qui
encore aujourd'hui enseignent publiquement à Home (s), Plotin et son dis-
ciple Gentilianus Amelius ; parmi les Stoïciens, Thémistocle, Phoebion et
deux philosophes qui vivaient encore naguère, An ni us et Médius; parmi
les Péripatéticiens, Héliodore d'Alexandrie. A la seconde classe appartien-
nent les Platoniciens Ammonius et Origène, sous lesquels j'ai étudié le
plus longtemps, et qui l'emportaient de beaucoup en intelligence sur
leurs contemporains ; il faut y joindre Diodote et Eubulus qui ont dirigé
l'école d'Athènes. Si ces philosophes ont composé quelques ouvrages,
comme Origène sur les Démons; Eubulus sur le Philèbe, sur le Gorgias
et sur les objections qu'Aristote oppose à la République de Platon (*), cela
ne suffît pas pour qu'on puisse les compter parmi ceux qui ont rédigé
leur système ; car ils ne se sont livrés à ces travaux qu'occasionnellement
et ils n'avaient pas formé le dessein de se vouer à la composition. Ajou-
tons les Stoïciens Herminus et Lysimaque, et ceux qui ont vécu à Athènes,
Athénée et Musonius ; puis les Péripatéticiens Ammonius et Ptolémée, les
plus savants de tous leurs contemporains, surtout Ammonius, car il n'est
personne qui lui soit comparable en savoir. Ces philosophes n'ont rien
écrit qui se rapporte à l'objet de leurs études ; on ne leur doit que des poé-
sies et des discours d'apparat, qui, je le pense, ont été conservés malgré
leurs auteurs; car on ne saurait croire qu'ils aient voulu se faire con- .
naître à la postérité par de semblables écrits, tandis qu'ils négligeaient de
recueillir leurs méditations dans des ouvrages plus sérieux.
Parmi les philosophes qui ont écrit, les uns, comme Euclide, Démocrite,
Proclinus, n'ont composé que des recueils et de nouvelles rédactions de
ce qui avait été publié par des auteurs plus anciens ; d'autres, choisissant
Kprff et un autre ayant réuni ces deux mots. — 1. 16 CB. TïapEpf&v. — 1. 20 B. f*iv twv. —
1. 24 VB. His.'xaixi. O. peut-être $sÇaofai. — 1. 27. Tous les mss. ont twv J'ouv sauf V. qui
porte twv 8'cl\>. — 1. 280V.si;otr,aav. — l. 29 Ciz. V. u.axaà xcu-t^vj.
CONJ. — I. 12, Toup, Weiske, Egger lisent Aïo'Joroç au lieu de ©scJotcç; comme on
n'indique aucune variante du ms. d'Oxford ni de celui du Vatican, c'est sans doute de
là que vient cette leçon. — 1. 16-17, Tollius, v_pr,(rau.svMv «ùtwv ou y^SYiaau.Evov;, et 1. 17
Xafiovraî. Creuzer conserve la leçon des mss., mais il pense que le passage est altéré.
— 1. 24, Weiske, tcî; ûoTêpov.
manuscrit tris -ancien, qui contient un com- IIoXtTEtxv £mifflp4**v, a cru y retrouver le
mentaire inédit de Proclus sur le 10mo livre livre d'Eubulus dont il est ici question, et
de la République de Platon, un fragment l'a inséré, avec une traduction latine, dans
intitulé : 'ETrtcrxei];iî -â'tvn' 'ApioroTs/oj; h le Vol. II, p. 672-675 des Scri, torum Vett.
iwtiçtt tô)v noÀiTucûv tt5Ô; tt,v DX£nno( nova Coll. vaticana.
20-1 ta aoitinoy toy a>iAO20<i>oY. [Fr. I. § 5-8.]
twv t.cÙmOùv hzopîxç xnoy.vY/Uovevoxvzeç, Hç zovç xvzovc totcwç èxeivou
kKzytipYtfccj avvzôîvxi j3tc)ia, KOt&àhtep Avvtôç ze yxi M^Sioç, y.x\ 4>ot-
êt'cov • ouroç uhf xnb rriq èv zyi )i£ei /araaxcyriç yvwpt'ÇeaÔat fiâXXov, >î
r>5s èv Tr5 Stavota avvBiaswg a^côv • otç xai tov H?.cc$ci)jsov avywtccafe^mé
rtc av, oy5 exefvov rapà ~à rofig itpeoGvtépotç èv riatcç xY.poxazmv dpr,- S
ulva ïtXéov Tt avy.^x)lôy.evov eiç rhv zov Xôyou iïixpBpoiaiv.
§ 6. Oî 5/y xat 7ïX^Ôa TrpooXyjfxa'rwv a pzzzyziplaxvzo, rhv tmovà-hv
zov ypxyziv xTto$tiï)xu.svQt., y.x\ zpôitod Bzouplxç îSico ■/jtYiaxy.evoi, ÏIaùÎTï-
vcç eï(7t x.at revnXiavoç Af/iXtoç ■ 6 fxèv ràç Ily&ayopsioy; ^PX^ Y'a-t
nXarwvtxàç, wç èâôxst, irpô? axyzazkpxv twv 7rpo_ aùroy v.xxxivrtax- 10 ,
^evoç eijîjywiv, (oy&s yà(o où5lv eyyus ri rà Noypjvioy, xat Rooviou, xaî
Mo&s(oarou, zaî ®px<j'J)lov, zoïç IlXcoTivoy Trept rwv aurcôv avyypxu.u.x-
mv eîç xx.p[§eixv •) 6 ôè ÂftéXtoç xat 't'^vyj ^èv royroy jSa^t'Çstv npoxipov-
fxsvos, xat rà TroXXà p.èv rwv xvzûv iïoyuxzoiv èyôysvoq, zyi de è^epyxaîx
Ttolvç wv, xat ryj zt5ç êppjjveixç œpiSoly npbç zov èvxvziov eWvco ÇjjXov 15
urrayôfxevoç. § 7. Ùv xat f/ovwv fy*etig a£tov dvat vo/xi'Ço^sv èxiT/.oTzeïoBxi
avyypxy.p.xzx. Tovç fzèv yàp Xot7roùç Tt nç av xtveîv otbtro 5efv, acpetç
e^rra'Çetv èxet'voyç, Trap cov Tra'vra Xacôvreç oyroi ysypxcpxviv, oydlv aùrot
7ra/3 aurwv tzpoçBkvzeq^ ol»^ on tcôv xecpaXaiwv, a).), oy§è ràv èniyeipr/-
fjiaTcov, oùS oùv >7 avvxycùyvjg zàv 7ra/3a to.'ç 7rXetoo'£V, >7 xpiasbx; zov 20
|3eXTtovoç èm[jLe)j)8ivz£ç. § 8. H§yj f/îv ouv xat ôt' à'XXcov rourt 7r£7ro{>7xa-
^ev wç7rep y.aî rw ^èv Fevrt?aaa«û Trept t>5ç xara IlXarcova ^iy.xioi'jyt^
obremovres, roû ôè nXwrt'voy ro 7îe/3t rcov t§£o5v ertax^^a'uevot. Tov uèv
yàp xotvàv ■hy.Gyj ze xxyMv(ùv èzxïpov ovra, Bxaùlx zov Tvpiov, oy§ aù-
zbv bXlyx 7T£7:payfxar£yfjt£voy xarà T>7V zov IïXoortvoy p.ijpjo'tv, (ov a7io5e- 25
£xpevoç p.x~)Xov zriç izxp ft[ùv xyoyfnç, èneyelpyius dix Gvyypxpuxzoz
a7ro5e?£at, j3e).T£C«) §ô^av Tiepî -twv iiïeûv zyjç y^Xv àp&XJWVGvç ejovzx^)
fxszploiç zyj xvziypxyy iïieléyÇxi ôoxoyaev, oyx eu Tra),ivw§^aravra, xav
to'jto^ ovy. oliyxg twv àvSpwv zovzoiv nauwptareç ^oix^ ioçTîp v.x\ èv
zfi npbç zov AuD^iov èmazolfi, iikyzBoç plv èjova-r, <3vyypxu.u.xzoç, XKOY.pi- 30
voylvYj $è izpbç xzzx zGiV im xvzov T.pbq Y)y.xç xnb ZY>q Pcôfx^; ohreffTaX-
VAR. — 1. 2Ciz. Marc. A. Mon. C. Ttôsvat. —1. 4 Ciz. Marc. A. Darm. Mon. C. Med. A. Par.
A. V. ouvTsclUw;. Med. A. à la marg. <t'jvÔ£<t£(oç. — 1. S Marc. A.rà irep't tcî;. — 1. 7 Marc. A.
Mon. C. dUi PÙrtx» — 1. 8 B. àiroâ'e^âu.Evct. Ciz. Marc. A. Mon. C. -/apiaâasvci au lieu de
/sr.ffâu.ev&i. — 1. 10 Ciz. y.xi wç fôéxtt. — 1. H B. où^è ^às àff'j;. C. cùâ'ê -yàp oùS^èv i-j-p; tu
Ciz. om. >ca't Koovîoj. — 1.13 Ciz. Marc. A. Mon. C. om. (i«> avant tcûtcj. — 1. 15 Leid.
11!. I.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LOMGIN. ïïiï
des points de peu d'importance traités par des philosophes antérieurs, ont
entrepris de composer des livres sur les mêmes sujets ; tels sont Annius,
Médius et Phœbion ; ce dernier cherche plutôt à se faire remarquer par
j'élégance de son style que par la marche logique de ses idées. On pour-
rait leur associer Héliodore, qui s'est borné à recueillir et à rédiger ce que
ses prédécesseurs ont exposé dans leurs leçons.
Ceux qui, par le grand nombre des questions qu'ils ont traitées, ont bien
prouvé leur intention d'être auteurs, et qui ont envisagé leur sujet d'une
manière originale, sont Plotin et Gentilianus Amelius : le premier paraît
avoir exposé, avec plus de clarté que tous ses devanciers, les principes
de Pythagore et de Platon ; car les traités de Numenius, de Cronius, de
Moderatus, de Thrasyllus, sont bien loin d'être aussi exacts que ceux de
Plotin sur le même sujet. Amelius s'efforce de marcher sur ses traces ; il
soutient le plus souvent les mêmes opinions; mais, manquant de mesure
dans ses développements et prolixe dans son style, il suit une marche qui
est tout l'opposé de celle de Plotin. Ce sont les seuls dont nous pensions
qu'il vaille la peine d'étudier les écrits. Quelle nécessité de s'occuper des
autres, puisque j'ai renoncé à examiner ceux même à qui ils ont em-
prunté le contenu de leurs livres? Bien loin d'avoir rien ajouté à leur pro-
pre fonds, je ne dis pas en fait d'idées nouvelles, mais même en fait de
preuves, ils n'ont pas seulement pris la peine de recueillir ce qui est dis-
persé dans un grand nombre d'ouvrages, ni de choisir ce qu'il y a de
meilleur. Mais j'ai porté mon attention sur d'autres écrits ; ainsi j'ai com-
battu l'opinion de Gentilianus sur la Justice suivant Platon, et j'ai exa-
miné l'ouvrage de Plotin sur les Idées. Je crois aussi avoir suffisamment
réfuté l'ami commun de ces deux philosophes et le mien, Basilée de Tyr(5),
qui a composé de nombreux traités dans lesquels il s'est appliqué à imiter
Plotin. Renonçant à notre doctrine pour adopter celle de Plotin, il avait
essayé de montrer dans un écrit que l'opinion de celui-ci était préférable
à celle que nous soutenions ; mais il n'avait pas bien justifié son change-
ment de système. Dans mes ouvrages, j'ai attaqué la plupart de leurs as-
sertions, ainsi que dans ma lettre à Amelius qui est devenue presque un
om.ÈvavTÎcv. — 1. 1G V. In y.ù p.o'vov. — 1. 17 Med. B. om. -i — 1. 18, CB. raùra — 1. 19
Med. A. B. îrap' aûrwv. — 1. 24 Marc. A. *àxeïv&v. V. a le nom n&ptt'jaicv écrit au-dessus
de BaaiXs*. — 1. 2A Med. B. àvrifpaçf,?. — 1. 31 B. ttoô; érrtt. — OB. èi«i73àu.=vwv.
CONJ. — 1. 3-4, Pearce change de place les mois /.%7%(SY.vjr,s et e-jvôî'aew;. — 1. 1 1 ,
Weiske aimerait mieux où£è -fis efôlv ti syp;. — 1. 18, Weiske, tx aJTÔv Xaflivre;. Il
est bien plus conforme à l'idée de l'auteur de lire râvra Xa[V.,'v7E;, puisqu'il dit à la ligne
suivante: où^èv a.ùzr.\ -ap ahxin -po;f)ÉvTeç. — 1. 28, TOLLIUS, [AETptw àyTifoxor ou ftiTptttç
ty, iyrrypgyfr — -1. 31, Crelzer préfère la leçon si7îT7xXu.c'vti>y.
(5) Porphyr<>, qui se nommait d'abord puratus. V. dans les Rectierches, p. 9, l'ex-
Malchus, c'est-à-dire roi, en langue syria posé de la discussion entre Porphyre et
que. Ce fut liongin, suivant Eunape, qui l.ongin.
changea ce no tn en celui de Ilopfôptoç, Pur- 27
266 TA AOTTIiNOÏ TOT 4>IA020<I>0Ï. [Fr. I,$8. — Fr.1I,§2.]
.asvov • yjv ocjxoç uiv èmaxokriv izepi roû xpônov xriç IlXwTivou cptXoaocptaç
sypztysv, v}u.eï.ç §1 txùxb jjwvov tz poçrjpvÂtjQnp.vJ, T*5 xotvx; roû <7vyypâ^.ij.<x-
xoç £7Ttyj0a(p^ Tipo? rôv AuéXtov htiaxo)<hv ccoxb Trpoçor/opevaocvrsç.
VAR. — 1.2 Marc. B. Med. A. out en marge auvrâ-j^-ot-ro;. — 1. 3 Leid. -rcpoça-pSEÛcvre;.
(6) A la suite de cette citation, Porphyre tout l'opposé de celle de son maître, il fait
(ch. 21) continue en ces termes : «Dans ce ensuite mention de moi, qui avais été admis
qui précède, Longin a reconnu que Plotin et récemment dans la société de Plotin ; il me
Amelius l'emportent sur tous les philosophes désigne comme l'ami commun de ces deux
de son temps par le nombre des questions philosophes et le sien ; il me nomme Basilée
qu'ils étudient, et qu'ils ont suivi dans leur de Tyr, et ajoute que j'ai composé de nom-
étude une méthode qui leur est particu- breux traités où je me suis appliqué à imi-
lière. Bien loin de se conformer aux opi- ter Plotin ; reconnaissant par là que j'ai su
nions de Numenius et de les préférer à d'au- éviter la prolixité si peu philosophique d'A-
tres, Plotin, dit-il, a suivi celles des Pytha- melius, et que je me suis conformé en écri-
goriciens et de leur maître, et les écrits de vant au genre de Plotin. Le témoignage
Numenius, de Cronius, de Moderatus et de d'un homme si considéré, qui tient la pre-
Thrasyllus n'approchent point de ceux de mière place parmi les critiques, et qui jus-
Plotin, sous le rapport de l'exactitude avec qu'alors était prévenu contre Plotin, doit
laquelle les principes de Pythagore sont suffire pour montrer que, si j'avais pu me
exposés. Après avoir rappelé qu'Amelius rendre auprès de lui lorsqu'il m'y invita, il
suit les traces de Plotin, mais que, man- n'aurait pas écrit la réfutation qu'il m'adressa
quant de mesure dans sa composition et se avant d'avoir approfondi la doctrine de Plo-
montrant diffus dans ses développements, il tin.» 'Ev $v\ t&ûtoi; to'ts ÔHioXo-pidÊ tùv, «âv-
s'est livré à une manière d'écrire qui est twv twv sV aùroù f sfcvo'-rtov 7tXtî8si te irpo^Xr,-
AEPFANON B'
§ 1 . Rat ov ptèv xavxoc xà j3tj3Xta ■Kip.mw, oxocv aoi <Soxrj • fxàXXov ôè
xojju'Çetv. Où yàp av xKoartxinv roû itoïloauç iïeïaBoâ <tou, xw iipbç ri\x.à.ç,
biïbv xftç, hépoîtae Tzpov.pïvai, îtav, ei pjâèv & cOXo, (xi yàp àv xai cocpôv
ittxp Yip.àv Tipoç^oYMV dyuoio ;) xriv yt TraXatàv awrfi&av, v.a.1 xbv ccipx,
p£xpidt>xocxov ovra, itpbç >jv Isyeiç <7(i>p.ocxoç daQsveioa/, x& ôïïlo xi xlyvjq 5
oinBeig.
Ilocp è(j.ox> ôè priïsv TrpoçSoxav xaivôre/sov, p;3 oùv xû>v 7raXa£tôv, bacc
cp^; aTToXwXexévaJ ■ § 2. twv yàp yp<x\â.vxwj xoaoûxn (tftocviç èvxxvQx
Avertissement. — Le texte de ce fragment s'appuie sur les mêmes manuscrits et la
même édition princeps que le précédent.
VAR. — 1. 1 CB. TatJTOt n wé|/.Tre:v. V. raûra rà |3i|îXîa. — 1. 3 Ciz. Marc. B. Mon. C. xat
-jrpo? oocpo'v. — 1.4 OV. irpo^oy.àv. Ciz. om. te ou *(& avant TraXaiocv. — 1.5 V. tcù aw-
u.aTo;. Marc. A. Mon. C. om. ti après â/Xc. — 1. 7 Ciz. Marc. A. Mon. C. wpo^ocwv.
CONJ. — 1. 8, Weiske aimerait mieux -ypaœE'wv ou àvTi-ypauî'wv ; je lirais plutôt -ypa-
«pOVTWV.
[Fu. IL]
FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LOM.I.V
m
traité, et dans laquelle je réponds à quelques-unes des observations qu'il
m'avait adressées de Home. Amelius avait donné pour titre à sa lettre :
De la marche suivie par Plotin en philosophie. Pour moi, je me suis con-
tenté d'un titre plus vague, et j'ai intitulé ma réponse : Lettre d Ame-
lius (6).
CONJ. — 1. 2, Wyttenbach et Weiske, ÈTTE-ypa'yEv. — 1. 3, Creuzer préfère la leçon de
l'édition de Bàle, — pô; tt,v 'AaeXtou èïtio-toXtv.
IMITIOV, &lEVE*Y!«îv nXwTÎvd'v TE KO. 'Au.s'XlOV,
tuShm iïz ôewpia; i£î<i>»[AâXio-Ta toûto'jç Ypr'r
aao-âat ■ Ta Nouu.r,vto'j $ï où/, gti y-ojiâXXE-
oôai M. Tiy.eîvcj ïîpEO-pEÛEtv <Si-[u.%-z, àXXa
Ta twv nuôa'yofEtcov aÙTOÙ te sXgu.s'vou ja£-
Ttî'vat S'o-^u.a.Ta, y.at oùS'' Èyfù; Etvat Ta Noo-
ar.vicj xa] Kpovîov, xai MG^Eparou xai 0pa-
a'jXXou toi; nXwTtvo-j Tvspi twv aÙTÛv auf-
Ifpâu.u.aatv «; àx-p'.|ÎEtav. Et— wv &s iTEpî Ao.e-
Xtcv îti y.aT' îyvïi asv toj nXwTivov ÈJiâS'tÇE,
Tf 8i £;Ep"yaaia — oXù; wv *al ttî tt; épur,-
vEta; —EptjioAT;, — pô; tov ÈvxvtÏov Èx.EtVM ÇtXgv
•J7tt,^eti. "Oy.w; u.vr,(j6cU tfuQ nopepupîou éti
àpy^à; É/.GVT0; txî irpb; tov nXMTtvov auvou-
aia;, tpr.atv, OTt £è ô *otvo; tôumv te y.àscEtvwv
ÉTalpo; BaatXEÙ; ô Tûptoc oùj' aÙTO? ôXï-^a tte-
irpa^aaTE'ju.Evo; xaTa ttv nXwTtvou [Muriaiv
<Tuvs'âri)cs. TaÙTa ovtm; xaTt&wv, gti ty;; t'
'Au.eXîgu TTEpiPoXr; to à^iXcacocv r;avTEXâ>;
ÈcpuXaÇâu.r,v, y.aî TTpb;^Xov toû nXwTtvoo -j-pâ-
çttv, Éwpwv. 'ApXEÎ toîvjv o tghcûto; àvrp y-at
Èv *p(aEt TïpwTo; cov, y.at Û7;zi\rlu.u.ivo$ ày^pt
vùv, TOtaÛTa •Ypâcpwv itesI nXwTÎvou, w; Et y.at
xaXoûvTi [/.s tov nopepuptov auvE'^n ÎEVjÔYÎvai (?)
tntfifiiÇw aÙTÔ), où&' àv àvTE'"ypa<J/Ev à ttsIv
ây.ptpâxiat tô ^o'-j'u.a, "Ypâ^at ÈTrevEtpy.dsv.
FKAGMENT II.
EXTRAIT D'UNE LETTRE DE LONGIN A PORPHYRE. (')
Envoie-moi ces livres quand tu le jugeras convenable, ou plutôt ap-
porte-les moi. Car je ne me lasserai pas de l'inviter à te rendre auprès
de moi plutôt qu'ailleurs ; non que j'aie à l'offrir quelque nouvelle con-
ception philosophique, mais du moins à cause de notre ancienne amitié,
et pour jouir du bon air que nous respirons ici en Phénicie, dont le climat,
quoi que tu en dises , serait très-favorable à ta santé.
Cependant je ne te promets aucun nouvel ouvrage, ni même ceux des s^*^.'
anciens que tu assures avoir perdus ; car nous sommes ici dans une telle
(*) Voici comment Porphyre (Vie de Plo- Il est conçu en ces termes. — "Hv £è Èay.E /.%:
tin, c. 18) introduit cette citation : «Quant Aoyyïv&î ttes'i to5 nXwTÎvou JoÇav, Èi; a>v u.i-
à l'opinion que Longin s'était formée sur XtuTa 7:pa; aÙTov é'"yô> fpâcpuv è<TY,u.aivov, 8r,-
Plotin, principalement d'après ce que je lui Xûo-ei (AE'po; è-'.ttoXt;;, "Ypa^Etar^ irpi; jae,
en avais écrit, on la verra clairement dans M^pi tcûtcv tov Tpo'irov. AÇtwv -^âp (u à-b
ce fragment d'une lettre qu'il m'adressa ty,; ImiXiaj iwttiîv* icfhi «Mn i\; tt.v «l'ot-
pour me rendre auprès de lui, de Sicile en •ny.r.t, xal KopiîÇttv t« p^PXyi reO IBwrrivoti,
Phénicie, et lui apporter les livres de Plotin. vr,<y\.
288 TA AOITTSOÏ TOT <1>LA020«I'0Y. [FR. Il, g 2.— Fu. III, g 1
y.xcjia-r,y.v^ Ôçre, VÈ Toùç &£oùç, Tra'vTa ràw yjpww toÙtov Ta X£t7rcucVa rwv
HXam'vov xaTaaxeya'Çouv, uôXtç aÙT&iv èiïsr/.pocTY]<ïoc, tov vrroypacpÉa tcôv
p.£V eîtoScTtoV xkxt/ow épywv, izpoç ivl §s toutw Ta'çaç y£VcV9a«. Rai xi-
vxr,p.ai p.sv osa $ox£?v 7ra'vra, xa2 rà vùv Ùtto <roù TOucpQévTa • xexTy;f/.at
ôè YipLirskùç, où yàp p.zxpi(jaq yjv (5iYip.xpnop.evx. KatTot tov ÈTaîjoov AfisXtov 5
wuyjv avaX>7'|'eo-9a£ ta rwv ypxyioïv w:xiap.xxx' tcô 5 y?v â')J>a zpovp-
ytxizepx ty)ç Toiaùryjç, izpoçsàpeixç. Oùxouv i^co, Tt'va ^ûx; xp'oTtov ocvzoïç
ôux)<r,aai, Kaitisp intepsrctBvpûv xx xe iztpl tyvyjjç, xed rà 7T£pt toù ovroç
£7rtax£'^aaôat ■ Taùra yàp oùv scat p.a'Xtara §irip.<xpxY)Xxi ■ /.ai îràw (3ou-
Xotpyjv àv eXQefv uot Traoà ctoù rà p.rr xxp&etxç ysypxu.uévx, toù 7ra£- iO
avxyvûyxi fjwvov, £ÎTa à7ro7T££L'.|jat Tra?.iv.
§ 3. Aùôtç ô*È tov aùrov Èpoï) Xoyov, on ^ "éuTray, aXX' aÙTÔv r'xetv
ëyovxx fzàXXov à£tciu, TaÙTa Te, xat twv Xotrrwv et rt ôiarocpEuyE tov Ap.é-
Xtov • a ph yxp r,yxyev, xizxvxx 5tà ottouo^ç btxrtaxuYiv. Tlâç 5 oux
éfxeXXov xviïpàç vt:ouvy)uxxx, r.xar^ ai^oùç a£ta xat nuyjç, xT^aeaQat ; IS
Toùro yàp oùv xat "Kxphvxi aoi, xat pxxpxv aVôvrt, xat 7î£Ot t>7V Tvpov
Oixxpîêovxi zvyyâvd) &77:ouSev £Ksgtcc)x.wç, cti tcôv jxèv vr.oQLazwj où Travy
f/£ ràc 7roXXàç, T:poçU<j9oa avp£écrl7.£v ■ tov 5è tuttov txjç, ypxyr,z, v.x\ twv
èwotwv xxv^poç rhv tcvkvÔxyixx, y.xi xb cptXôaocpov ryjç twv ^YiXYip.xx(x)v
5ta&ecrecoç, Ù7T£pêa)^ôvrwç àyocp.ai '/.où cptÀw, xai ]a£Tà rwv EXXoyi^wra- 20
twv ay£tv rà toutou (3têXta cpat'yjv av Ô£fv Toùç Çy?TyîTtxoùç.
VAR. — 1. J Marc. A. p.à toùç 6. Marc. A. toù IIX. — 1. 2, Mon. C. irapaaxeoâÇttv et
y.araffîtEÛaÇtov. — 1. 3 0. év't $ï tcÛtjdv. — 1. 4 C. ûirb acû. B. àiro aoû. — l. 9 V. om. p.â-
Aiffra. — l. 10-H Marc. A. Mon. C. V. Trapapâvai. — l. 13 Marc. A. R. Mon. C. raûrâ
-p. R. xai Xgitcwv. — 1. IS Darm. Med. A. iroviîu.aTa. Marc. A. u770u.v7iu.aTi. Leid. Marc.
A. Mon. C. xTTÎffxaôai. Med. A. ^rrasodat.
AEPFANON r'
§ 1 . IvveAÔvrt ô' eîtoh/, nôppoi p.01 ôoxoOatv a(pe<7T7jx£vat toù Ta ôéovTa
Xoyi'Ç£0"9at Tra'vTeç £<p£^>5ç, ôîrôaot T^v tyvyriv ffw/xa aTOcp^vavTo. Ilcôç yàp
oXtoç èyyjupeï KocpocKlyaiov ehxî Ttvt twv aroiyeioiv to xaT aÙT>?v 0ef-
vat ; TIoù ÔÈ £7ri Tac y-pdanc, xat fjtt^etç aveveyxEtv ; ai, kxtx zollovç
Avertissement. — Le texte de ce fragment peut s'établir par le manuscrit d'Oxford (0)
et par l'édit. de la Préparation Evangélique d'Eusèbe, publiée à Paris en 1628, p. 822 (P\
VAR. — 1. 10. 7Tc'pp(o $exov9i. — 1.2 0. wo3 "yàp. — 1. A P. ivtvrpuîv.
|FR. III.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIX. 889
pénurie de copistes, que, voulant nie procurer depuis longtemps ce qui
me manquait de Plotin, je n'ai pu en vérité y parvenir, qu'en faisant quit-
ter à mon secrétaire son travail ordinaire, et en lui prescrivant de ne
s'occuper qu'à cela. Je possède maintenant, je crois, tous ses écrits, grâce
à l'envoi que tu viens de me faire ; mais je ne les possède qu'à moitié, car
ils sont pleins d'incorrections. Je comptais que notre ami Amelius corri-
gerait les fautes des copistes, mais il a eu sans doute d'autres travaux plus
importants à faire que cette révision. Je ne sais donc pas comment je
pourrai m'y prendre pour les lire et les étudier, quoique je sois très-cu-
rieux de connaître les traités sur l'Ame et sur l'Etre, et ce sont les plus
fautifs. Je désire donc vivement que tu me procures un exemplaire correct
de ces livres, seulement pour collationner les miens, après quoi je te le
renverrai. Toutefois je te renouvelle ma prière de ne pas les envoyer, mais
de les apporter plutôt toi-même, en y joignant ceux qu'aurait oubliés Ame-
lius ; car je me suis empressé d'acquérir tout ce qu'il avait apporté. Com-
ment aurais-je hésité de me procurer des ouvrages qui méritent tout mon
respect et toute ma considération ? Cependant, comme je te l'ai avoué et
de près et de loin, et lorsque tu te trouvais à Tyr (*), je ne saurais admettre
toutes ses hypothèses. Quant à son style, à la richesse de ses pensées, à la
méthode avec laquelle il traite les questions, je les admire grandement et
j'en suis charmé ; aussi suis-je prêt à déclarer que les amis des recherches
philosophiques doivent mettre ses ouvrages au nombre des plus remar-
quables.
CONJ. 1. 3, WEISKE XfcÎTOl K£XTYi[J(.at.
(») V. sur les séjours de Porphyre à Tyr, M. Boissonade. Journal des Savants, Dec.
un article de M. V. Cousin sur l'Eunape de 1826, p. 740.)
FRAGMENT III. (•)
En résumé, tous ceux qui ont avancé que lame est un corps me sem-
blent s'être considérablement écartés de la droite raison. Comment est-il
possible d'admettre que ce qui est propre à l'âme ait du rapport avec
quelqu'un des éléments? Comment serait-elle susceptible d'alliage et de
(>) Ce fragment est emprunté à Eusèbe, courte réfutation qu'en a faite Longin, phi-
qui, dans le livre XV de sa Préparation losophe de notre temps.» — Toiaûraxat rà
évangélique, traite des opinions des Stoï- ffiç Srwixrî cpiXcaoçtaç à^i twv jkxt' ètïito-
ciens, et s'exprime ainsi, ch. 20 : u.t.v Apeîou Ai&ôticu auvaiXe-fasva. npô;£s tt.v
" Voilà ce que j'ai recueilli de l'abrégé de -rvepi tyttftt (xtotcov tûv àv^pwv Jo'Çav iTzxç/.v.
la philosophie stoïcienne composé par Arius rà wapà Aoy^vw tw y.xô' ruâ; <juvtou.m; xvt-
Didymus. Quant à l'absurde opinion des Stoï- eip/.us'va, £ià t'/jtov. — V. la traduction de
ciens au sujet do lame, il suffira de citer la M. Séguier, t. H, p. 48*-48fi.
270 ta AOrriNOY TOY <MA020<f>OV. [Fr. III, §|l-3.]
yvyvlpzvxi xpoKov:, a).)>wv pkv auu&^roov ioixç (jwaorwv àiroyswxv Tre-
cp: xaatv, èv oîç, si Y.cà p.r) avveyàq, à)^ oùv mpptàQev tôeïv èvi xàv
axotyclw xixixv, xaà xyjv rtpbg xx iïevxspx xat xpixx x&v Ttp&xvn acpop-
fjtrçv. Twv ôè r.epl tyvyyiv îyysç, oùSèv, où5è xsKpyiptov eu xoïq aay.cx.aiv
siip[ay.exxi • xav et cptXoTt^ofrô nç, wç É7rtxovpos xat X.pvami:oç, xizxvxx 5
Xt'Ôov xtveîv, xat ndaxv èpevvxv Suvautv aâ)p.xxoç eiç ykveatv twv rceoi
^UX^' ?rpa'£eù)V.
§ 2. Tt yàjo ^ toO mevpxxoç r^plv XeTixqrnç npovpyov yévoix xv eiç
yxvxxalxç y,xl loyiap.ovç ; Tt 5è twv arôfxwv ayr^x xoax!Jxr,v Ttxpx xx
x)lx eyei ovvxp.iv y.x\ T/507TV7V, œçre yphvrtaiv yevvxv, oxxv eiç éxipov 10
lùAaiv eyy.xxxp.i-/B9) aûpxxoç; OÏpxi pèv, wç, oud et twv Hcpatarou nç
av tu^oi r/5i7iq§wv xat Qepxnxtvàv, (wv (py;a-tv Op^poç xovç plv xvxop.x-
xovç eïs tov xyûvx ytepeïv, xxç oè avvepyxXzaBxi rcô iïeanixY), y.x\ prfîe-
voç, ot'cov Çcôvreç ëyovai, TOsovextTipxxoiv omoXzvKzaBxi^) p.r)xi ye <Sf) xûv
ex XXVX0JJ.XX0V ^yjy^arwv, axât aùrotç èrrt rwv xiyixlûv ■KpoçiotY.e Xt'ôotç, 15
eiç to $vvxa8x(, xi itepixxoxepov uotetv npàç xiaBnaiv.
§ 3. Zyjvmvi piv yxp xa! K),ea'v0et vepzahaeii xiç xv dtxatwç, oyrw
aycopx uëjOtartxœç 7rept aur/5ç QixleyBeïai, xai toutov a//cpw, tov axepeo-j
a&pxxoç eivxi xiiv tyvyjhv xvxBvpixaiv, cpriaxai. Tt yàp, w îrpôç Ôecôv,
xotvov oXcoç àvxQvpiaaei xat tyvyri ; Ilou 5è iyywpeï, vophxvxxç, tovtw 20
npoçeoiy.svxi xriv 0 r)pexipxv y.x\ xy)v rwv aXXcov Çwwv oùat'av, roûro ^èv
yxvtxaixc, xat pvhpxç otovç xs, eivxi a&Çeiv ^ta/sxe^, toOto Se op^ag xat
(3ouX>7(T£iç rwv Ivaixsloiivxoïv eiç a'uveatv Tipxyp.xx(x>v ; Etr apa xat roùç
Ôeoùç, xat tov §tà tixvxwj iixpY)Y,ovxx, op.ol(t>ç èmydoiv xe y,x\ ovpxviobv,
eig xvx9vp.îxaiv y.x\ yxkvov xat Totayr/yV cpXuapt'av Y.xrx%aop.zv ; xat ou§è 2o
roùç ixoir/Xxç xiayyvo'jpjeBx, ot, xawrep axptj3v5 aûveaiv xûv Ôewv oùx
e^ovreç, oiuwç rà ^èv ex ztjç xotvvîç è7rtvotag twv av0jOw7ra>v, rà 5è é^ Itts-
iwoixq xûv Mouawv v; xtven/ aùroùç oti raura Tre'cpyxe, aspvôxspx zipr,-
Yxai Tzzpi xvxàv y.x\ oùx xvxBvp.ixaeiç, ovo àepaç, ou5è ixvîl>p.xxx y.x\
lr,poyç ; 30
VAR. — 1. 2-3 P. tt,v twv 07. — 1. 8 OP. 7rpb ep-j'O'j. — 1. 9 P. or^TiaxT* TOdajrr.v. — 1. 1 4
P. &ïÇ&>vteî. — 1. 15 P. *at au roïçsans â. — 1. 18 P. en marge, àu/^oîv. — 1. 23 P. f,-' àsa.
CONJ. — 1. 6-7, MORDS, tmv tyï; ^'J/yi; ou tmv -rrspi tt,v tyuyr.v. — 1. 8. Pourquoi ne pas
lire wpoûpfou? — 1. 9, Toup, tî ^à; twv àf. — 1. iO, TOUP, ôottt;v. MORUS avait indiqué ces
deux corrections. — 1. I5,Weiske, a y.at aùroï; toî;. Morus, xatTO1. toï; s-t tôv. — 1. 18,
Morus, iptçwt. — 1. 23, Weiske, iTt'â^a. — 1. 27, Weiske. mot«ç.
In. 111.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. £71
mélange ? actes dans lesquels les éléments, se combinant de mille ma-
nières, produisent des corps de toute sorte de formes, où l'on peut, sinon
immédiatement, du moins médiatement, reconnaître la force qui réside en
eax, et le passage d'une première combinaison à une seconde et à une
troisième. Mais l'on ne saurait trouver dans les éléments corporels aucune
trace, aucun signe de ce qui appartient à l'àme, lors même que, comme
Epicure et Chrysippe, on remuerait tout pour découvrir laquelle des forces
du corps donne naissance aux actions de l'âme.
A quoi la légèreté de notre souffle peut-elle servir, dans les choses d'i-
magination et de raisonnement ? Quelle forme des atomes, entre toutes les
autres, peut jouir de quelque pouvoir et de quelque influence pour pro-
duire la prudence, lorsqu'ils se combineraient pour former un autre
corps ? Vous auriez beau avoir à votre disposition les trépieds et les auto-
mates de Vulcain, dont les uns, suivant Homère, se rendaient d'eux-mê-
mes à l'assemblée des dieux, et dont les autres travaillaient avec leur
maître, et n'étaient dépourvus d'aucune des facultés dont jouissent les
êtres vivants, vous n'en viendriez pas à bout ; à plus forte raison, avec des
molécules prises au hasard, semblables au sable qui couvre le rivage, vous
ne sauriez rien produire qui soit doué de sentiment.
C'est à bon droit qu'on s'indigne contre Zenon et Cléanthe qui se sont
exprimés d'une manière si injurieuse au sujet de l'àme, et qui l'un et
l'autre ont prétendu qu'elle était une émanation d'un corps solide (2). Au
nom des dieux, que voyez-vous de commun entre l'àme et une émanation?
Comment des hommes qui pensent que notre nature et celle des autres
animaux ressemblent à une émanation, seraient-ils en état de maintenir la
permanence, non-seulement de leurs idées et de leurs souvenirs, mais en-
core des désirs et des desseins relatifs aux choses qui sont du domaine de
l'intelligence ? Regarderons-nous donc aussi les dieux et cet esprit divin
répandu dans toutes les parties de l'univers, tant terrestres que célestes,
comme une émanation, une fumée, ou toute autre chose aussi vaine? Ne
rougirons-nous pas devant les poètes, qui, sans avoir une idée aussi exacte
des dieux, partagent néanmoins l'opinion du genre humain, et, inspirés
par les Muses, parlent de la divinité d'une manière plus respectueuse, et
ne la représentent pas comme une émanation, une vapeur, un souffle, un
pur néant ?
(a) Cette phrase est aussi citée par Théo- Jwsûmî, gûtg» açc&pa û3pi<mxô>; irspi rriî
doret, (Grœc. Aff. p. 74.) Kal ô A077ÎV0; 8i ^"X.^? £taXiy.d£Î<nv. *Au.<pw fàp toû <XTEp£0'j
K&rftv àvTÎ/.rj; y.*7r,-yc'pei, &$& fpâ^aî ■ Zvi- atSu.a-0; eivat tt,v ^'->y.r,v àvaSuataiiv E<pa?av.
vwvi jiiv fxa y.ai KXeâvôet vEiteTTiEUv àv tiç
272 ta Aorriisoï toy <mao20*oï. [Fh. IV-VI.J
AEH'ANON A
Noup^vtoç ôè Trçv av'/y.ocraBeziy.m ôuva^tv ■nocpxiïex.Tixriv èvepyeiùv
yhaaç eivou Aoyyfvoç §è pj5è eîvat oÀooç auyxaraQenx^v ôuvaf/tv
ÙTrovoef.
AEITANON E'
Aoyytvoç ôè oùôè tô Çooov 7roXu^epèç elvat, àXÀ àyepéç^ Ttolviïvvocfxov
ôè to toO IlXarcovoç iv toîç avocat 7roXuf/£p>5 yâaxQvroç ztjv tyvyriv
yiyveoBai kckB iavrhv ovaav àpepyj.
AEFFANON IT'
Ot&a § ëyoïye tov Iloptpuptov ev tojç Tlv{A[j.iktoiç lazopovvra TipojSX^-
juiaat MyjSi'ov 7rpoç Aoyyîvov avvovalocv Ttvà nepl tg5v p.opiwu zyjç ^vyfiç,
W ovy. cc^iov Titxpoc^poc^eïv. ToO yàp Mtj&'ou rhv ^w/rtv by.rocy.epYj itoiovv-
toç xat StatpoOvToç etç to r)y£[j.ovix.ov x.a.1 tiç ràç izivxe oàaBr)aeiq, v.a.1 dç
xh CT7T£p^aTJXov, xa! hû TtoLaiv sic to cpwvyjnxov, tov Aoyyïvov cpa'vat • «T« 5
oùv to p'av t*?v <\>v)(Y)v noiovv sic oxtco 5r/jpj/L/iv>?v;» tôv ôè M>$£ov àvTe-
ptoTYJooa ■ « Tt ôè to fjuav 7rotoûv t>7v ^u^v xaTa IlXaVcova rpi^spr) où-
<7av;»ToÙTo 5à oùv ^zetç à£ta)<70f/.£v Xoyou Ttvoç* Slt yiv yàp où^ >7 ccutYi
ÇriiYiaiç xoïç Te a7rà tvjç 2Toàç mza.\Lzpr) Ttoiovqiv ocvrhv v.oà YÏkctToovi
Tpi{j.eprj, &7X0V • ot piv yàp cwpanxàç aTro&aXw^etç 7roioûvTa« twv aepwv. . . tO
TlXaTwv ôè aCTcôjuaTov Xéyet.
|Fl\. IV. -VI.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES UK LONGIN. -21A
FRAGMENT IV.
N'umenius ayant dit que la puissance qui unit ensemble les contraires (l)
admet le concours de diverses forces,.. Longin estime qu'une telle puis-
sance n'existe en aucune façon (2).
(*) C'est ainsi que j'ai cru devoir rendre (-} Ce fragment est tiré de Stobée, Ecl.
l'adjeetif t7uv/.aTa0sTi/.';:. Phys. I, p. 103, 1. 7, Aurel. Allobr. IGO'J.
FRAGMENT V.
Longin n'admettait pas même que l'animal lut composé de plusieurs
parties ; il soutenait qu'il était simple, et il pensait que Platon, en disant
que L'âme prenait dans les corps plusieurs parties, quoiqu'elle fût elle-
même sans parties, voulait dire qu'elle était douée de plusieurs facultés (').
(l) Ce fragment est aussi tire de Stobée, est encore cité par Porphyre (Stob. Ecl.
même ouvrage, même page, 1. -46 ; il appar- phys. p. 109), comme l'a indiqué Ruhnken,
tient sans doute au traité ttsjsi ty*%ïçt qui Diss. § XIV.
FRAGMENT VI.
Je sais que Porphyre raconte, dans son Recueil des Problèmes, une dis-
cussion qui eut lieu entre Médius et Longin au sujet des parties de l'âme,
et qui ne doit pas être passée sous silence. Médius donnait à l'àme huit
parties, et y distinguait la partie qui commande, les cinq sens, la partie
qui engendre et enfin la partie vocale. Là_-dessjis Longin disait : « Quelle est
donc la force qui fait que l'àme est une, bien que divisée en huit parties?»
Et Médius lui répondait : « Qu'est-ce qui rend une l'àme où Platon distingue
trois parties ?» Cette discussion nous paraît digne de quelque attention ; car
il est clair que les Stoïciens, qui donnent à l'àme huit parties, ne partent
pas du même principe que Platon qui lui en assigne trois. Ceux-ci, y,:\
effet, admettent des distinctions corporelles de parties,., tandis que Platon
dit que l'àme est sans corps. (')
(*) Ce fragment, tiré du Commentaire de rapporter, comme les deux précédents, au
Troclus sur la République de Platon (1. 4, Traité de Longin sur l'àme ; il a été cité, à
p. 415, à la suite du Comm. sur le Timée, peu près dans son entier, par M. Egger,
■éd. de Bâle, 1534, fol.), nous paraît se p. XLIl.note.
28
274 ta AorriNor iov <mao20<i>ov. [Fk. VII-VIII.]
AEPFANON Z
Ejç, 5vo, t/îsjç • 6 $è 5>7 zizccpzog yjimv, w (pt'Xs Tipioue, 7roû, twv ^Ôèç
ôatrufjLovoov, zà vvv 5s èazixzôpoiv ;
Aoyyîvoç tuiv 6 y.pizi'/.bg iyufzàg ttj pwaet raur^ cptXoXô^wç, sx T/stwy
avnÀv yv&îkùv avyy^taSxî cpyjatv, wv ro tipàzov sùrsXsç 7:005 ov, /«al xoivov
5.à ZTîv Xufftv rvfe êpurjveitxç, sV- roû iïevzipov ysyxKoi:per:iazzpov arroTS- 5
XsaS^yat 5. à tife s£aXXay>îs zov ovhp.ct.zog zat rijç avvcytixg rwv Xs^swv,
7roXX(S 5s TrAc'oy ex rov zpîzov, ^a'p.v re zat in|;os àpyozipoig TzpogzzB9iva.i •
To fjtèv yàp • «E.ç, 5vo, zpeïg,» sç a<7uv5src«»v o-uyrsôsy uTrnov erroiei roy
Xôyov. To 5È sl-yfc ro • « o §1 5à zézocpzog ifyxfv, co cptXe Ttua.s, tou ; »
5ta Te tou «TcTa/oroç» èlnllor/ylvov Trpbg zovg dp'niiivovg dpiBuovg, v.oà 10
5c bvo[jLocT(t)V p!£yaXo7rp£7ro5â avvocpuoaQh, asuvotêpocu omê^ve zyv e'/opj-
vdoai. To 5s • «rwy -/Blg yh Sa.ru^ôycoy, rà yûy 5s iaziazopwj,» a//a rxjj
yxpizi y.oà tv? wpa Twy hvopctzwj, za. 5tà rifc zpotzrig hrnpt v.oà v^ioiae
ZYiv o)&)v 7repto5ov.
(') Ce fragment est tiré du Commentaire par M. C.-E.-Chr. Schneider, Breslau, 1847.
de Proclus sur le Timée de Platon ; il a été M. Vincent avertit en note que l'on doit
découvert par M. A.-J.-H. Vincent dans les rapprocher de ce fragment le passage où
mss. 1838 et 1841 de la Bibl. imp. de Pa- Michel Psellus (dans un Comm. inédit sur le
ris, et inséré par lui (Revue de Philologie, même dialogue) fait allusion au jugement
t. II, p. 351) dans sa Critique de la nou- de Longin sur le début du Timée, passage
velle édition de ce Commentaire, publiée cité par Toup, d'après Wettstein (ad Joh.
AEPFANON H'
Aoyyryoç 5s xeù Q.piyivr,g «tt àÛOcfjç oipyf,g àu.yio$r,zovaiv aXXrçXotç,
Tzepl iioixç TToX-rstaç sv zovzoïç 1<jù*Kpâirr,q 5.aXs'ysra., mzepov zyîç, 7rpcor/;ç
y zfiç p.((JY]ç • tôeïv yàp zr,v itohzeiocv «et cpuaixcôç zs Ç&aocv v.oà izoïxzi-
xûg xai voepûç • 6 yh ovv Aoyyïvog titpl vnq p.krsrtg o'àzou yeyovêvou zbv
lôyov syraOSa, 5tén zovg bnw.ovpovg xàXet yvlocxocg v,oà zovg yvlcc/.xg ."i
yrtfiv élvau zovg TioleaYiaocuzag. O 5s Ù.pvykvr,g Tzspl v?,g npdizng • sv zocvzy
yàp \x.c&-h\i.ax<x napoàfôoiai zoïg <puXa£iv.
Avertissement. — Pour les Fragments philosophiques V1II-XX1I, nous avons indiqué
les variantes les plus importantes relevées par M. Schneider dans le manuscrit de Mu-
nich (M) et dans l'édition de Bâle (B).
[Fil. VII-VIH.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES 1>E LONGIN. 27;
FRAGMENT VII.
« Un, deux, trois. Mais, mon cher Timée, où est le quatrième de ces
« conviés d'hier, qui ont voulu me traiter aujourd'hui?»
Longin, le Critique, examinant ce passage sous le rapport de la diction,
dit qu'il se compose de trois membres, dont le premier n'a rien que de
simple et d'ordinaire, à cause du décousu de l'expression ; que cependant
il reçoit du second, par suite du changement dans l'espèce du mot et dans
la marche de la construction, un certain degré de noblesse, et que l'un
et l'autre empruntent du troisième, un bien plus haut degré de grâce et
de dignité. En effet, les mots dç, Wo, rpsTç, n'étant liés par aucune con-
jonction, donnent au style un air de négligence ; le membre suivant :
b St Sri TExaproç r/fiTv, S yih TtptacE, iroû ; par l'emploi de l'adjectif ordinal
qui succède à des adjectifs cardinaux et par l'ordre imposant dans lequel
se suivent les mots, imprime à la phrase un caractère plus relevé; lç
dernier membre : Twv^QÈ^fxEv^atTu^ovwv, tàvûn $z éaTtarépwv, par la grâce
et l'élégance des termes et par le changement de la construction, élève et
ennoblit toute la période (f).
I, 18) dans ses notes sur le Fragment VIII &£&v, Èv f, -çix raDra xou.11.x7d eïatv. C'est-à-
(Weiske, p. 546), et transcrit par M. Egger, dire : « Le critique Longin, expliquant le
p. XVII, note, de son éd. de Longin. Voici ce Timée de Platon, et voulant montrer que ce
que dit Psellus : Active; u.h ouv 6 xpt-t/cô; philosophe n'était point dépourvu des grà-
tôv toû nXirtuvc; è^'yoûu.svG; Tîaaiov xai ces de la diction, commente assez subtile-
P&uXou.evo; u.àv (il faut lire u.%) tô»v pr-ost- ment la période du début, où il distingue
xwv /aptrwv àu.cipov aùrôv i-zoiïvXcu, aoœt- ces trois membres.»
TTIXÔ); TT,V TOO ITSGC'.IUO'J S'tSSaTiVeÛSt ItEO'-
FRAGMENT Mil.
Longin et Origène doutent, pour des motifs différents, de quelle sorte de
république Socrale parle en cet endroit ; si c'est de la première ou de la
moyenne ('); en effet, on peut y voir ou la république vivant de la vie
physique, ou celle qui vit de la vie politique et intellectuelle. Longin pense
qu'il est question ici de la moyenne, parce que Socrate appelle les ga: •
diens des auxiliaires, et qu'ainsi, dit-il, ce sont les gardiens qui font la
guerre. Origène pense qu'il s'agit de la première, car on y donne des
instructions aux gardiens (*).
(') Le Commentaire se rapporte à ces de nos discours d'hier était la République,
mots du Timée de Platon (p. 17, C.) : /,0e; quelle est la plus parfaite et de quels hom-
T.a zt'y/ ûtï' fcioS p/.lk'vTM-/ ).o'-,-(.)-; -i'À -n'A:- mes elle me paraissait devoir être formée.»
reîa; rv -\ Mf&cuov, ofa -1 /.%: il c?mv àv- (2) Comm. de Proclus, p. 10 1". éd. le
^swv KKmfwm? i-i |M< ffiùAwi. -Le sujet Knle — V. sur Origène, Rerh. p. ~ ,
270 TA AOITINOï TOT <MA020<M)V. [FR. IX, X, XI.]
AEPFANON ©'
Eoixe ôè o ïllxzoïv ôi^yj tx?v roXiv Te/xeîv xaî h jûv Oeïvxi yévoç zb
ye(ùpyiv.bv xai ts^vixov, o §yj xaXefrat &y;poupyixov, èv 5è TtpoTtolepovv
y.xzx xriv xvoa irokiv • où^ on vûv tàv TroXeutxrjv dvxxeyxlxiovzxi TroXt-
retav, wç «pyjat AoyytVoç, àXX on 5tà roO 7rpo7roXsaouvroç, xat toÙç e7r£-
'/.oupovç Ttspdlxfis vioà zovq apulxxxq • "/.ai yàjo 7rpo7roXelaoûo,tv ot wèv ratç 5
yepah, oi 5è ratç yv&uxiç * wçTOp xai Trap EXXyjatv sKoképei fjtèv xoù o
Aiaç to épxoç toov A^atwv, èitoAÉ[/£i iïè xai 6 oùpo? twv kyxiwv o NscjtcojO,
ouroç fjièv ws cpûAai; Tafç avpfiovlxiç zovç zyBpoivq auuvô^evoç, £X£fvoç §è
« ' > » r i v , ,5., / -
ratç X^0-' xaT au^wv yptàysvoç • et pj apa xat toiwç y.£[ivrjzxi vuv toov
7Tpo7ro?.e^ouvTwv, £7T£t§x; fiovlezxi 7:o).euixàç laropriaoci Tipoc^eiç zviç zoixv- 10
ry?ç 7roXtTeiaç.
VAR. — 1.1 M. TToX'.-ctxv, à la marge irrfXiv. — 1. 2 M. irpoTroXafAOÛtri. — 1.8 M. àu.e-
vou.svoç.
AEPFANON i'
Taûra pv tipYiaQoi zijç rwv o).wv êvexa Beoapixg. Aoyyïvoç 5è ev rou-
tojç àizopti p/moze 6 nÀarc«)v Totç anép^xaiv ofczxi avyxxzxfixïleaQxi
zocç tyvxjxç'tvoc yxp xpiazoï ylyvowzxi, zoïç ôpoioiç zxç b[iolxç avÇeLyvvai.
AEPFANON IA'
« ri/soç£oix£ §è &7 nvt Totwck to Tra'Ôoç otov eï ziq Çœa x.aXà Bexaxas-
voç, «Tewo ypacp>5ç eipyxGuévx, xat zà l£>5ç.» — Aoyyïvoç [ûv ev zovzotç
ùpaiÇeGÛoci zbv nXaTcova cprçcrt, 5tà twv nxpxfiohûv xat zfiç twv ovo//a-
twv yxpizog xaXXcoTuaavTa tov Xoyov, evSetxvu^evoç £% Ttvaç IlXarwvixoùç
aÙTocpuv? t>jv ippnvdxv zxbznv, àXX oùx ex zéyyriç TtîitopiGp.ivYiv tw o
VAR. — Le texte de Platon diffère en quelques points de la citation de Proclus; voici le
passage entier : UçoçioiAZ iïk Sri rtvt u.ot toiwS'e to irâôoç, otov eï tu ^toa atXô. tcou Siaffâf*»-
yoç, etT£ Otto -ypaor? stp-j'acr^.sva eÏts K*i ÇwvTa à).r,9ivwç, ruuyjav Js à-fOvTa, et; ÈTTtO'Ju.iav
àcpîxoiTO ôeâffaaOxi x'.vouy.evâ ts aura xaî Tt tmv toi; at.Wao-i (î'ojtoûvTwv irpoînixëiv xaTa tt,v
à-ywvtav àGXoùvTa. — 1. 4, B. xaXXwTTÏaavTOç.
CON.I. — J'ai transposé au commencement de ce passage la phrase de Platon au sujet
de laquelle Proclus rappelle l'opinion de Lougin, et qui, dans l'édition de Baie, précède
les mots TaÙT* [&èv i Ao-pfîvoç. — 1. 4, Ruhnken avait déjà corrigé /-aXXw7tto-avTa, correction
que M. C.-K.-C. Schneider attribue à M. CF. IIeumann, qui, en citant ce passage (Gesch.
undSyst. der Plat. Phil. I, p. B"3), omet le mot ««wpioffcîvisv qui se lit une ligne plus bas.
[FR. IX, X, M. FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. -277
FRAGMENT IX.
Platon (') semble faire deux parties de la cité, et constituer d'un côté
la classe des laboureurs et des artisans qui est appelée classe des travail-
leurs; de l'autre, la classe des défenseurs dans l'Acropole; non qu'il
revienne à l'organisation militaire, comme le dit Longin , mais c'est qu'il
comprend dans les défenseurs les auxiliaires et les gardiens ; en effet, les
uns défendent la cité par leurs bras, les autres par leurs avis ; de même
que chez les Grecs, Ajax le rempart des Achéens et Nestor leur gardien
vigilant prenaient l'un et l'autre part à la guerre : celui-ci par ses avis les
préservant comme un gardien des embûches des ennemis , celui-là par
son bras combattant contre les Troyens. A moins que Platon ne désigne
ici proprement les défenseurs, parce qu'il veut rapporter les actions guer-
rières d'une république telle qu'il la conçoit (2).
(i) Ce fragment se rapporte à ce passage dans la République, de la classe des dé-
du Timée : *Ap' où tô twv ^ ewpfwv Suai -fe fenseurs, celle des laboureurs- et de tous les
à).).at Ts'/vat, tïdmtov èv aùrîi x«pî; SuiKi- autres artisans?»
u.eôa iitb toù "y&wç toâ twv irpoTvo).slu.Yi<TOv- (2) Comra. de Procl. p. 11 E-F.
twv; • N'avons-nous pas toujours distingué,
FRAGMENT X.
En voilà assez sur la contemplation de l'ensemble des choses. Longin
pense que Platon pourrait bien supposer ici la rencontre des germes avec
les âmes, puisque, pour donner naissance aux meilleurs, il associe les
âmes semblables aux germes semblables (').
(') Cela est dit à propos de cette phrase possibles, etc. » Proclus (Comm. p. 16. I)
du Timée : "Ottw; Si Sr, /.arà Sûvaatv eùGu; donne ensuite une explication de Porphyre
■yt-potvO' w; àptarci Ta; ^ûaetç, x. t. X. « Et qui n'est guère satisfaisante, et qui n'ap-
afin de procurer les meilleures naissances prend rien de plus sur le doute de Longin.
FRAGMENT XI.
Platon fait dire à Socrate : « Il me semble que j'éprouve la même chose
qu'un homme qui, contemplant, soit dans un tableau, soit en réalité, de
beaux animaux qui se reposent, concevrait le désir de les voir se mettre
en mouvement pour se livrer à quelques-uns de leurs jeux naturels.» (')
Longin trouve que, dans ce passage, Platon recherche l'élégance et em-
(') V, dans les notes critiques le texte du passage de Platon.
278 ta AorriNOï roï <i>iao20'I>oï. [Fii. XI-XIII. •
cpiXoffôcpw l&yovzxç,. Etv^i ukv yxp zrtv èxï.oyr/v r&jy bvou.xzo)v izzypovzi-
opswjv tcô nXa'rwvt, y.xl où y.arà to èmzv/ôv ê/~xazx Ixticacveiv xvzbv.
A)lx zovzo pev earot av Tt? arco zyjç y.oivijç zf,q zoze %x\ gvvyîOovç èpurr
vsixç, fixent xxl sic xvzbv. IloXXyjy 5è aùrov izoïzïaBxi zaî r/jç cruvôwyjç
rcpo[jLY)Beiocv • Qxzzov yxp xv zxç, xzôu.ovç ~Emxovpov gvvzIBo'jgxç xoiYJaxi 5
xôa[j.ov, $ bvipxzx w; é'ru^s avyxsiusvx /.xl pftuxzx liyov xxzoipBoiuévov.
IlXarcova 5è ev ^sv t>5 xpv^ei rcôv bvou.oc.zoiv yjTtacxayro rtveç wç ujzzx^o-
paîç yjptàpsvov • repî Se twv GVvBrwov xnxvzeç Bxvu.x%ovaiv. AXA ouoig
où5è ex Ta'!rnjg |^ovov av Ttg Xaj3ot rhv nepï zriv ipu.rivzi.xv xvzov ypovzfâx,
x)J.x èx. zûv zoiovzoiv èmrsiiïe'jaeoiv, o'ixv èv zoî/coiç ènuSdxwzxt. Où yàp 40
cbrXws Xéysi o Scdxparyjç o 7ro9er yevéaBxi aùrw 7rapà twv à/zcp! Ttf/atov,
àXA wpai'Çofjtévw 7rw^ eotxe, xal i|/y^ay&>yoûvn roy xxpoxZYiv. Txvzx f/èv
o Aoyyryoç.
VAR. — 1. 7. Le ms. de Munich porte eu marge : oxt nxârwv èv r»i Xfrôtt twv âtofucrcav
CONJ. — 1. 4. J'ai adopté la correction de Leopardi (Sched. Crit. a viro doctiss. L. de
Sinner éd. Rhein. Mus. 1834), qui lit cuvôtiîcvîç au lieu de ct'jvtÎÔ&o;. M. Schneider ne paraît
pas la connaître, et conserve «t'jvtiÔou; qu'il rapporte à spu.nvEta;, en renvoyant à sa note sur
Plat. Civ. 428 C. qui est bien peu explicite. La suite du passage montre que -ri? <juv6tiKT,;
AETFANON IB'
Toûto zpizov lerri rcôy i:poxvxyeypxu.u.iv(ùv xscpoXaiov, èv w $eiY.vLet
/jtèv oùSèv zriv 7rot>7Tty.yjy èyw.iaBxi ^vvx^.ivrjv xvzyjv y.xB ixvrhv zov àrat-
you To5y rotouTwy eîç 7roXe^uzà5 icpdfyuç xxzxvzxBivzoiv vtxo t>5? tu^/jç •
xitopeïzxi 5s utto Aoyyîvov y.xl Cïpiyivovq 6 Xôyoç • [irmoze xxl zov Op;-
pov TcepizDwyev èv zoïg tzoiyizxïç, einàv rrjy xvvhv eûoqysvxi Sô^oy où Tie/Jt 5
rwv oyrwv u.ôvov (zovzo yxp oùSèv xaivov) x)lx xccj ra^i rcôv TiaÀat yî'/o-
voTcoy 7I01Y1ZÛV.
VAR. — 1. 2 M. -oXitdcïiv. — 1. 4 M. omet xai devant tôv "Oy.. '
AEPTANON IT'
Koyyïvoq 5è Yinôpei Tipbg zxltzyv r/jy èxx.eiu.évvv p-faiv, « d u.ïv yxp Six
zovzo oî rcoirizxl oùx à%ioi eiit (j.iu.riZxl rwy zy zoix'jzyj ttoXôi npoçovzoiv
ïpywj, §tà to \m èv zoïç rfavi z9iq toXicoç zsQpxyOxi, où5 oî 7T£joè zov
VAR. — -1. 3 MB. rrrpiçJat corrigé par M. Scuneiher.
IFR. XI-XHLj FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. 279
bellit son style de comparaisons et de termes agréables, réfutant ainsi
quelques Platoniciens qui prétendent que cette manière de s'exprimer est
naturelle au philosophe et non un produit de l'art. Il pense, en effet, que
Platon s'inquiétait du choix des mots et qu'il ne les employait pas au ha-
sard. Quelqu'un dira peut être que cette élégance lui est venue de la ma-
nière de s'exprimer qui était alors générale et habituelle. Mais on voit
clairement que Platon apportait un grand soin à sa composition ; car les
atomes d'Epicure produiraient plus aisément le monde par leur rencontre,
que des noms et des verbes réunis au hasard ne formeraient un style
correct. Quelques personnes, il est vrai, ont accusé Platon de faire un trop
grand usage des métaphores dans l'emploi des mots ; mais tout le monde
admire sa composition. Toutefois ce n'est pas sa composition seule qui
prouve le soin qu'il apportait à son style ; on le reconnaît aussi à certaines
attentions semblables à celles qu'il laisse voir dans ce passage ; en effet,
Socrate ne réclame pas simplement l'attention de Timée, mais il a l'air
d'un homme qui se pare et qui veut charmer son auditeur. Ainsi s'exprime
Longin (2).
est préférable. — 1. 8, Ruhnken propose d'insérer avant •/.fwu.evov l'adverbe xaTooco'p<o;, s'ap-
puyant sur l'adjectif *arax&j EVraroc qui se lit S. XXII, § 5 du Traité wepl û^ouç, et sur le
jugement de l'auteur de ce Traité au sujet de l'abus que fait Platon des métaphores,
S. XXXII. M. Schkeider ne parle pas de cette conjecture de Ruhnken.
(*) Comm. de Proclus, p. 19 B. cité par Ruhnken, Diss. § VI, p. xvii-xvin, éd. d'Egger.
FRAGMENT XII.
Le troisième des points indiqués plus haut est celui où l'auteur montre
que la faculté poétique n'est nullement capable par elle-même de louer
ceux que la fortune a destinés aux exploits guerriers. Longin et Origène
doutent que cela s'applique à Homère, et que l'auteur l'ait compris parmi
les poètes, en disant qu'il a la même opinion, non-seulement sur ceux qui
existaient de son temps (ce qui n'aurait rien d'étrange), mais aussi sur les
poètes qui vivaient autrefois (').
(') Comm. de Proclus, p. 20 C. Le pas- Sityst l'.Xr^x y.xi irept twv wâXai -yryovvro'/
sage auquel se rapportent ce fragment et le xat -(■>•> vûv Svtov 7roiiriTwv.
suivant se lit page 19 du Timée : Tr,v aùxit
FRAGMENT XIII.
Longin exprimait des doutes au sujet de la proposition énoncée. « Si,
dit-il, les poètes ne sont pas dignes de célébrer les actions propres à une
telle république, par la raison qu'ils n'ont pas été élevés dans les mœurs
280 ta aoitisoï tov <i>iaovo<i>oy. [Fi\. XIII-XV.]
Kûtttav xv iïvvxivxo itomaai xb npxxxô^vov , où5è yxp ovroi zv rourw
7roXjr£uôp.£yo£ È'Çyjo-av • et Se on èm<3zr,[ir,v ovy, zypvaiv, x)X elù [j.iu:nxx\
/jwvov, dtà Tt roùç xlmovq 7Ta/3 wuwv \x$hvxzq, où cïuvtfaovTat [uimoQou,
ôivapv zyovxzq [upyxiKriv ; » II/ooç ctè ra^raç pr,xzov xxq oaiopixq, bxt -h
[ûpriGiç xriq xoix'jxrtq rtolixzixq dix t,wrtq "Kpoziai avwywJov<mq xoîq izxpx- 5
§ziyi).xo~i ' Toùç yàp lïpziïovxxq xoîq aizowHaioiq \oyovq xiiodàôvxi où 5ù-
varat 6 fzvç Ço5v xar dpzxYiv • ovy. xpyzl ovv to xy.ovgxi f/ovov, 7rofov et^oç
e^a Çœyjç >7 ■Kolheix Ttpbq xo ixifi-heccaOca ccvzyiv, wç 6 tou Aoyyîvov &a-
Txopôùv zkzyz loyoq.
AEITANON IA'
O Aoyyïvoq xriv AÉ^v Ozoapzïv ovy, a7ra£twv £X££Vo fjtèv tô xwXov ey w
cpyjat • « xb iïz twv CTOfpwrwy <po|3oû^a'. p7 t^w, are Tilxvyxbv ov, » ap^c-
fxsvôv <p>;o"iv zïvxi dix az^ivôxinxoq ïyzaiv zriv ypxaiv z\xiXxxxziv. Ta de
É£yjç • « oaa. xv oix xz zv 7ro£f/.w v,x\ \t.xyxiq Tcpxxxovxzq y,xl xx zyj>uzva,»
dixoxpzyovxoq ehxi rhv ypxmv arro xov y.xxx cpuatv. To dz t^itov xb' 5
« zaraX£?,££7:Ta£ 5>î to tvjç njxzxzpxq é^ecaç yzvoq,» Ttxvxz\àq x)XÔy.oxqv
£tvat, /u.>7§£V yàp aTOotxéW toù j3t>7 HpayvX£t'yj, /.ai tpyj 'iç T^Xeua^oto,
VAR. — 1. 2 B. çr,aîv. — 1.4 MB. rpoc-rrovroç. — 1. 6. M. SCHNEIDER a mis uu.erspa; sans
avertir si cette leçon vient du manuscrit ou est une conjecture. — 1. 7. Le même, sans
avertir, hçr, î;.
CONJ. — 1. 2-3, Ruunken lit àpy,o(/ivcu.— 1. 4. Le même a corrigé TrpaT-ovrsç. M. ScnNEl-
deh ne connaissait pas ces corrections.
AEIYANON IE
Aoyyïvoq f/iv YiTcôpzi xi Ttoxz fiov)s.zxxi x& RlxxoiVi xovxov xov dirryn-
p.xxoq h izxpxQzaiq • ovxe yxp ù>q dixvxnxvoiv xovq xy.poxxxq, ovxz coç
$eôp.evoq xvxoî/ Tzetzoioxxi xriv p.VY][/y)V. Kat i^uev, ô>q wsro, Xkyojv oxi
itpb xijq yvoioï'.oyixq nxpélxfisv aùrô, tyvyxyoiyàv xbv xxpoxxriv koù xb
xrjq éppnvdxq ly.zt.vnq xvyjj.npbv npoBzpxnzvoav 5tà xyq xovxov TixpxQz- 5
azoaq. Q.piyzvr,q ÔÈ nznlxaQxi ph z).zyz xb diriymux, y.x\ xoaovxôv yz
VAR. — 1. 5-6 B. toù irapaôcWoç.
CONJ. — 1. 3, Ruhnken (Diss. % VI) a omis aù-roO. —1. U-6, RUUNKEN avait déjà corrigé,
avant M. Schneider, tcut&u irapaOîHEw;.
[Fft. Xffl-XV.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. 281
de cette ville, Çritias ne pourrait pas non plus imiter ces actions ; car il
n'a pas vécu dans cette république. Si c'est parce qu'ils ne les connaissent
pas et qu'ils ne sont qu'imitateurs, pourquoi, recevant de nous des mo-
dèles, ne pourraient-ils pas les imiter, puisqu'ils sont doués de la faculté
d'imitation?» On doit répondre à ces doutes que l'imitation d'une telle ré-
publique résulte d'une vie conforme aux exemples qu'on y reçoit ; car
celui qui ne vit pas selon la vertu, ne peut faire entendre des discours qui
plaisent aux hommes vertueux. Il ne suffit donc pas d'apprendre par
ouï-dire quel genre de vie on suit dans la République, pour pouvoir l'imi-
ter, comme le suppose le doute énoncé par Longin (').
(*) Comm. de Proclus, p. 31 C.
FRAGMENT XIV.
Longin, ne dédaignant pas de s'occuper de la diction, dit que, dans ce
membre de phrase : to $ï twv o-ocpt^Tôiv <po3oujua! pô ttw; Ste 7r).avr/Tov ov, l'au-
teur, entraîné par le désir de s'exprimer avec gravité, commence à chan-
ger la construction ; que, dans les paroles qui suivent : o<x« «v oT« te b wo-
}Jfuoxa\ [lâycn^ «potroroç, etc., il détourne la phrase de sa marche natu-
relle ; que le troisième membre : xaTakzhntTou S* vh ty,s qirrtpac e£ewç y&pç,
présente une tournure tout à fait différente, et qu'on peut le comparer aux
locutions Gtvj HpaxXetv», Ipf/ U Tr/).epaj(oto et à toutes les autres semblables (').
(*) Pour saisir l'observation de Longin, x.x\ «oXiTUcâv, Sa' <xv ofâ te èv ttoXeiua xat
il faut avoir sous les yeux le passage entier [Aac/ai; irpaTTOv-rs; êp"^» xat Xo'-y» wpoçojy.t-
de Platon : to 8ï tûv aoçtsTÛv "j'e'vo; a5 7roX- Xoûvteç Ixoédrot; irpclTTOisv xàl Xfroov. Ka-
X«v JJ.ÈV Xs'fwv /.ai *aXûv àXXtov aâX* tynrtt- TaXs'XEiiïTcu &ti ti rfe T)u.ETs'paî é^ew; "^e'voç
pOV AyvfUU, oopjcûaat ^è ar, -w;, ârz TrXavr,- ssao, àa^STÉpcov ç'j<jei xal xpoç-ii (Urlxov
wt h ■/.%-% mkut dAr,m:; te î^îa; ciS'au/îi (p. 19 éd. II. St. p. 8, t. III, 2e p. éd. Bekker).
atttXDXOÇ, aTToycv âaa cp'.Xcio'œwv àvS'pfov t
FRAGMENT XV.
Longin ne comprenait pas bien dans quelle intention Platon avait inséré
ce récit (l) ; car il ne sert pas à délasser les auditeurs et il n'est pas néces-
saire [pour éclairer le sujet]. Il croyait résoudre la difficulté en disant que
l'auteur l'avait présenté, avant l'exposition de son système de la nature,
pour se concilier l'esprit de son auditeur et pour compenser, par ce récit
intéressant, la sécheresse de son explication. Origène admettait que ce
récit était imaginaire et s'accordait en cela avec Numenius ; mais il ne
(•) Il s'agit de l'entretien de Solon avec l'Atlantide,
un prêtre égyptien et de la tradition sur 2"
282 ta AorriNOï tôt «hao20<i>oï. [Fr. XV-XVHI.]
ovveyjûpet rofç dp.y\ rov Nou^rçviov, où & ^5ov>?y 5è nenlccaBoct ptpr,^
yamphnv xoctix rov Àoyyfvov.
AEPFANON IST'
Aoyyîvoç plv sv zo-jzoiç èm<JY)ULoûverou izackiv ozi cppovrt'Ça %où bvopoc-
rwv wpaç x&2 nouùdocç 6 IlXarcov omocyyû^tùv aXXcoç rà aura • ro juiv
yào èjoyov dpypàov êxaXs&e, rov §è Xéyov TCaXatov, rov 5è àviïpoc où veov,
xai'roi raùrèv ôtà tzccjzwj aripcàvwj if.oà ^vvccpzvoq navra wçaircoç 7TjOoç-
etroîv. Oùro? ^èv oùv cptXôXoyo^, &çxsp IlXcorFvov eîTOîv itepl aùroû Xéyerat, 5
xsh où cpiXcaocpoç.
(i) L'observation de Longin se rapporte à (2) Porphyre, dans la vie de Plotin, c. 14,
cette phrase du Timée, p. 21. 'E-y£> «ppacaw confirme ce que dit ici Proclus, et rapporte
waXaiôv àxr.xow; Xo'-^ov où vécu àvS'pbç, et à la qu'après avoir lu les traités de Longin wspî
ligne qui précède ; elle est tirée du Comm. àpx&v et «tiXâp^atcç, Plotin s'écria : <I>iXo'Xo-
de Proclus, p. 27 B, et citée par Ruhnken, *ygç |/iv ô Ao^Ivoî, «ptXoaoçpç £è gù&xjaûç.
Diss. ^ VI. Ruhnken (Diss. § VI) pense qu'il faut lire
AEPFANON IZ'
« Etrrev oùv ziç rwv çparo/owv. » IlaXtv h zovzoïç ol plv zrtç Xé£e&>s
cpiXoôea^oves èmanpocivovzoa zoïç aùrwv kpaazaxç, ozt SoXwvos srcaiver rrçv
/ToiVjcrtv ô IlXarwv àa'cpaXws, i&corj? rov CTraivov àva9eiç xal dç Xa*i°'v
à'XXwv, àXX où xarà voùv Xlyovrt xai Xoyov. 'E'faep yocp ztç à'XXoç v.ax
TcoiYizàv oLpiazoq ytpizrii o IlXarcov, co; xod Aoyyïvoç avviezYiaiv. — Rpooùsi- 5
iïriç yovv 6 IIovr£>toç (pyjaiv on rwv Xotpi'XXov rôre eviïovupovvzw IlXarcov
rà Avzipocyov i:povzipY}<7£, v.oà aùrôv eTOiae rôv HjOaxXei&jv et? KoXo-
çcôva èXôcvra, rà Ttoiripoczot auXXé^at roù àv5pôç.
CONJ. —1. 2, M. Schneider, toi; ou>tûv IpaaTaî;. Je lirais tgigûtmv èpaarraï;. — 1. 6. Le
même corrige XoipîXou, d'après Schellenberg, Antimachi Reliq. p. 36.
(J) La phrase de Platon se lit p. 21 B. de la critique chez les Grecs (p. 108-109),
(2) M. Egger, dans son Essai sur l'histoire cite cette dernière phrase comme étant de
AEPFANON IH
« H Tzepi peyhzYiç v.oà bvopocazozocZYiq "kolg(ùv dr/aiôrar àv 7rpa'^ewç
VAR. — 1. 1 B. JuaioVarov, que M. Schneider aurait dû corriger.
[Fr. XV-XVIII.] fragments philosophiques de longin. 283
pensait pas, comme Longin, que cette fiction n'eût d'autre but que de
plaire à l'auditeur (9).
{*) Comm. de Procl. p. 26 C. cité par Ruhnken (Diss. § VI) jusqu'au mot 7rasaÔ5<jsa>;.
FRAGMENT XVI.
Longin montre encore ici que Platon recherche l'élégance et la variété
des termes, en exprimant par des mots différents les mêmes idées ('). En
effet, il donne au mot epyov l'épithète d'ip^aTov, au mot Xôyov celle de wa-
Xa«ov, au mot av£pa celle de où wio-j -, quoique, par toutes ces épithètes diffé-
rentes, il désigne la même chose, et qu'il eût pu employer pour chaque
mot la même épithète. Longin est donc [ajoute Proclus] un philologue et
non un philosophe, et tel est, dit-on, le jugement qu'en portait Plotin (a).
àvafpwaôÉvTGÇ $1 ocùtm Toû ivspt àp/ûv Ac-f- Aoyytvcu /.aï tov ^ptXapxaîcu; c'est pourquoi
•yîvou toù (piXapx*'iu et non pas /.ai -où <pi- Wyttenbach et Creuzer regardent ce der-
Xap/aiiu, ce qu'avait déjà indiqué Fabri- nier mot comme le titre d'un livre de Lon-
cius (Bibl. Gr. IV, p. 116 et 436) ; mais tous gin (V. les Recherches, p. 26). M. Zévort a
les manuscritsN^jortent t&ù te mfî <zpx«v omis tout ce passage dans sa traduction.
FRAGMENT XVII.
Sur cette phrase : ETwev m» xc? «S* «pparopwv, etc. (*), Proclus s'exprime
ainsi : A cette occasion, les personnes attentives à la diction font encore
observer, aux amateurs de cette sorte de remarques, que Platon fait cer-
tainement l'éloge de la poésie de Solon, quoiqu'il mette cet éloge dans la
bouche d'un ignorant qui parle ainsi pour faire plaisir à d'autres person-
nes, et non d'après son propre jugement, ni avec connaissance de cause.
Car Platon était, comme Longin lui-même l'a fait voir, un excellent juge
des poètes. — Héraclide du Pont(2) rapporte que Platon préférait les poé-
sies d'Antimaque à celles de Chœrilus, qui avaient alors beaucoup d'ad-
mirateurs, et qu'il lui conseilla même, lorsqu'il se rendit à Colophon, d'y
recueillir les poésies d'Antimaque (s).
Longin, bien que Ruhnken (Diss. % VI) n'ait toute raison.
pas prolongé la citation de Proclus au delà (5) Comm. de Proclus, p. 28 C.
du mot s'jviarr.a'.v, et, ce me semble, avec
FRAGMENT XVIII.
Longin pense qu'il y a ellipse dans cette phrase ('), puisque les mois
(') La phrase de Platon se lit p. 21 D. Elle est répétée daus le texte ci-contre.
284 TA AOÎT1NOÏ TOT <l'IA020*Oï. [Fr. XVIH-XIX..]
qvoyiç W rfîe yi izôliç ënpxle ^iv, ôtà Se x.pwov y.x\ yBopxv zàv èpyxvxui-
y(ov où iïiYipy.eae ckùpo 6 Àoyoç.» Ev ôè rourotg Aoyyïvoç lMec7tecv oierat
r/yv Xç£iv, tw yà,o SatoeoTar àv npoçiïeïv zb vo/yuaQe/cjyjç, 5wn toûto aîrat-
-efrat èv rw ecpeç^ç, àX>. où ro ouc»?ç. Où ffUvrJxé Se, cpyjartv 6 Ilo/><pupoç,
ori 5ià ro av«i uâv u&yfoznv zyiv izpxiiv a^Trro 5è bvov.xazYiv, npoçe&jxe o
to St/.atôrar' av bvou.xaxozxzr,v «vat.
VAR. i — 1,1 B. Èp-jaçaî'vwv.
AEITANON 10.
Tyiv § sùr/.px?ixv rwv wpwv r^v r<Sv cppov/uojv oiazur-jv Tlxvxîzioç akv
y.xl aXXot nvèç rwv IlXaTGtMxûv érrè rwv cpxivoylvuiv >faov<7av, wç t>js
Attixwc 5tà tàç wpaç roû erouç eu xF/pa^Éva; èmzY)<kitàç èyavayç r.poç
tyiv rcôv tppov/uwv x"Koykvvr,aiv . Aoyyïvoç 5è xiïopeï p.sv ~pbç zodzovç oj»
fjufaï x/xfyz~ovzxç • toÙvovt/ov yàp bpxzxi noXkfi tiç xaî xvyjxwj kxi 5
^«U.toVtoV XOV[J.lXEZpiX 7l£pl zÔv<$£ ZOV T07roy ' fWT£ « TÔ7TOÇ $V TOtOUTO?,
ctavayivovç êri rrçv xBxvxaixv aûÇeiv rwv ij/u^wv, ei'7rep Ùto nfe rcôv
ojpwv evzpxaixç y) ypovYiaiç xvzxïç èuqrjezxi • v.pxaiv yxp èariv y) zeteic-
zr,zx xpa'o"£&)ç touto zy]V tyv%hv â'Trocpaivoulvcov • xvzbç §£ zyiv evy.pxaixv
zxitzr,v où Tzpbg zyiv roû xépoq v.xzxazxaiv xvxyépeaQxl cpyjatv, a).), «va/ 10
riva tàùzr,zx zov y.xzxazri^xzoç, xvjxzovô^xazov awreXouffav eiç yplwimv •
wç yà/3 viïxzx zivx [xxvzmx «fît, xai to7TO£ ftvèg voao7:ojot xat cpQopw-
ô«ç, o'jtw xat £Î5 cppovyjfftv av^cùleaBxi zoixviïe zivx y&pxq tàùznzx
BxvpxTzbv où§iv. Ûpiyévriç 51 rapt e\>Y.pxaîxv zxvzr,v eiç zyjv oùpavoO jcu-
xXocpop/av âvÉ7rea7rev • ôtrfQev yàp £tvat ràg «po/sàs vtat ràg xyopixç rwv 15
ij»u^6ôv, 6jç cpyjatv ev Ilo)ar£/a Scdxpa^nw ' àXX oùroç /jtÈv txïpiYMZEpov
èyxirzezxi rf,ç xlrfieîxç. Aoyyïvoç ôè IxvBxvet zyjv i$iôzr,zx a(j)u.xzuYjv
7:otà)v, y.at rafç xttoplxiç èveayYipLévoç xç xxl 6 nopcpùpto? aùrw îrpostpc'-
p« • f/./a yàp tdtoryjç aspo? Tràj^ ^oo? Sta'cpo^a 7rot« èlttmoeiooç] ënstzx zyjç
VAR. — 1. 1 B. ôfûv. — 1. 5B. iroXXïi tu — 1. 8 B. ôpwv nou signalé par M. Schneider.
— 1. 18 MB. svta/j.asvs;.
CONJ. — M. Schneider corrige «oXXii rts. — 1. 13 II faut lire ~/à?z: au lieu de xwpav
conservé par M. Schneider. — 1. 14 M. Schneider lit rf,v i&xpa(nsv toûtyiv. — 1. 18. Le
même a corrigé viiT/-t,<).ir.;.
lH. XYIII-X1X.] FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. 285
oixatoTar' àv appelleraient vopuaOEiirvjç, car c'est ce participe qu'exige la suite
de la phrase et non le participe ouo»;. Mais Porphyre dit que Longin n'a
pas bien compris le sens; parce que Platon, ayant voulu dire que l'action
était réellement très-grande, mais non encore célèbre, a ajouté qu'elle
mériterait d'être très-connue (*).
- Coram. de Proclus, p. 29.
FRAGMENT XIX.
Quant à l'heureux climat qui produit des hommes intelligents, Pana>
tius et quelques autres Platoniciens, l'ont entendu dans le sens naturel,
comme si l'Attique, à cause de son climat tempéré, était propre à la gé-
nération des hommes intelligents ('). Mais Longin ne partage pas leur avis,
, parce qu'il n'est pas conforme à la vérité ; en effet, on voit au contraire
régner dans ce pays une grande variabilité de sécheresses et de froidu-
res ; et lors mémejiue le pays serait ce qu'ils supposent, ces philosophes
ne pourraient maintenir l'immortalité des âmes, si l'intelligence résulte
de la douceur du climat, puisqu'ils laissent voir par là que l'âme est un
mélange ou un produit de mélange. Longin estime que cet heureux climat
[dont parle Platon] ne doit pas être rapporté à l'état de l'atmosphère, mais
qu'il faut entendre par là une certaine disposition de la contrée pour la-
quelle il n'existe pas de mot propre, et qui contribue à développer l'intel-
ligence; car, de même que certaines eaux sont favorables à la divination,
et que certains lieux sont malsains et infects, il n'y a rien d'étonnant que
certaine propriété du pays développe l'intelligence. Pour Origène, il at-
tribue cet heureux climat à la rotation du ciel ; car c'est de là que ré-
sultent la fécondité et la stérilité relativement aux âmes, comme le dit
Socrate dans la République (-) ; mais ce commentateur n'atteint par là
qu'une partie de la vérité. Longin, de son côté, ne prend pas garde qu'il
rend par son explication la nature des âmes corporelle, et qu'il s'en-
gage dans des difficultés que Porphyre déjà lui représente. En effet, con.-
ment la qualité de l'air, étant unique, peut-elle produire des hommes pro-
pres à différentes choses? Ensuite, la qualité restant la même, comment
(*) La phrase de Platon à laquelle se rap- v.au. Elle se lit p. 31 C. tome XII, p. 111,
porte cette discussion est ainsi conçue : de la traduction de M. Cousin. Ce dix-neu-
TaÛTT.v ouv &r, to'te (••jjMraffav tt,v $taxtfa|£ft- vième fragment est tiré du Commentaire de
t.v /.%'. er6vra£tv r, 0=i; T.y-.ïysi'. Oy.à; (uuto- Proclus sur le Timée, p. 50 R-C
apâocunc y.y-û/.'.'Ji'i , ixXt£apAni :;■/ rfaov (*) Livre VIII, p. 516 A. Trad. de Cousin,
èv m -ye-yevr.aOe, tt,v lùxpaatay tôv mswv sv t. X, p. 130.
XÙT«ji lurrtoowaa, 8tt qppovtubUTjxrouc xv.^sa;
286 ta Aorrmoï toï <mao20<i>oï. [Fr. XIX-XXII.]
iiïûzYizoç en {jL£Vovar,ç xHç ôp.oixç, ixàç oùxert ri xvrh eù<pyîa rœv otxouvrcov
eVriv ; et Se ySxpxri rt tSiôryjç, ri ro yQxpxvxbv avr>5ç Xexre'ov ;
(s) Alexandre de Humboldt (Cosmos, t. II, tion française) s'exprime ainsi sur le con-
p. 512, note sur la page 194 de la traduc- tenu de ce fragment : « La doctrine de l'in-
AEITANON R
Me'p^w §À rourwv avpitenlyptùTM xb xoît Tip.xtov Ttpooipuov, oirep 2e-
|S)5|Oo? fzev oùSè è^yjjoîffews jfêtwffe to Tzxpxitxv, Aoyyîvog Se où Trâv eXeye
TOpirrov, «XX b'aa TïxpEiçxvxleïxxi mpl twv ArXavrivwv, xai rwv toO
Atymatoy Styjy>9û"ecov, coçre xaî eïooôei avvxizxeiv xy 2&)xparouç Se>?o"ei rwv
eKxyyhixv xov Rpirtou, Xéyw Se tw «.itoiptipx re oùv xexoffpj^évoç en 5
aura xai 7ra'vrcov èxoip.ôxxxoq oov Sé^eo-Qat, » ro « ffJWTrei Sa rrçv rwv
£evtwv aot Siaôeatv, w 2a)xpare$, ^ Sie'9eu.ey. »
VAR. — 1.5 M. B. to, corrigé par M. Schneider en tô>.
AEPFANON KA'
Eraî yàp rwv 7raXaiwv oî fxèv aùrwv rov ày)p.iovpybv èïïoiYjaxv é^ovra
rà Tzxpx($eiyp.xxx rwv oXwv wg ïlXcorîvoç, ot Se oùx aùrôv aXX yfrot Tipb
avxov rà Ttxpxiïer/p.x, y p.sx aùrôv • 7rpo aùrou plv wg 6 Ilo/scpypioç, jjter
aùrèv Se coç o Aoyyïvoç, oç Yipôixx mxzpov o ùwpnovpybç evQvg p.exx rô èv
eariv, -h xxl ôûùxi xx%ziq da\ voyxxl p^xxlv roû re Avj/xioupyoO xaî roO e'voç. 5
VAR. — 1.1 M. *yàp aùrwv. — < 1. 4 8. Sv xswTa.
CONJ. — 1. 1, M. Schneider pense que -yà? devrait être supprimé, et lirait ensuite oî |/iv
aù-rôv tov A. — 1. 4. J'ai corrigé o; rjowra qui me semble nécessaire. M. Schneider con-
serve Ôv.
AEITANON RB'
Ilûç Stà xx yjprhp.xxx rcxvxeç ot îroXetxoi yivovxxi ; ttoXXoi yàp xai Si
«XXaç atriaç èyevovro. Prçréov oùv, wç p.èv Apno*.pxx[wJ, y oxi lù&ïaxov
ri oxc xaî w rwv Xatpu/owv cXtuç CTireivet rov 7wXeuov ' &â Se Aoyyîvoç,
CONJ. — 1. 3. Il me semble qu'il faut lire ô £s Aof-jfïvo;.
|FR. XlX-XXII.j FRAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. 287
les heureuses dispositions des habitants ne sont-elles plus les mêmes?
et si la qualité de l'air s'est corrompue, quelle est la cause de cette alté-
ration (5) *?
fluence générale exercée par le sol et le propre à l'école alexandrine d'Ammonius
climat sur les dispositions intellectuelles et Saccas, et fut surtout représentée par Lon-
sur la moralité des races humaines, resta gin.»
FRAGMENT XX.
Ici se termine le préambule du Timée, sur lequel Severus n'a pas jugé
à propos de faire aucun commentaire. Longin ne le considérait pas tout à
fait comme un hors d'œuvre ; mais il trouvait étrangers au sujet la digres-
sion sur l'Atlantide et les récits de l'Egyptien ; c'est pourquoi il avait cou-
tume de rapprocher la promesse de Critias de la prière de Socrate : celui-
ci avait dit : « Me voilà donc tout prêt et le mieux disposé du monde à
« accepter ce que vous m'offrirez, i et Critias s'exprime ainsi plus loin :
« Voici donc, Socrate, l'hospitalité que nous t'avons préparée.» (')
(») Comm. de Procl. p. 63.— Le 1" passage de Platon se lit p. 20 C. le 2e p. 27 A.
FRAGMENT XXI.
Parmi les anciens ('), les uns ont conjçu le Démiurge comme possédant
en lui-même les modèles de toutes choses ; telle fut l'opinion de Plotin ; les
autres ont dit qu'il ne les renfermait pas en lui, qu'ils étaient ou anté-
rieurs ou postérieurs ; antérieurs, suivant Porphyre ; postérieurs, suivant
Longin, qui demandait si le Démiurge est immédiatement après l'Un, ou si
l'on peut concevoir d'autres degrés entre le Démiurge et l'Un.
(») Comm. de Procl. p. 98. si entre eux se trouvent d'autres ordres in-
(*) M.Vacherot (Ecole d'Alex. 1. 1, p. 258) telligibles.»
rend ainsi cette dernière phrase : « Ou bien
FRAGMENT XXII.
Comment (l) toutes les guerres ont-elles pour cause les richesses, puis-
que plusieurs ont eu lieu pour d'autres motifs? 11 faut donc dire, comme
Harpocration, ou que c'est le cas le plus ordinaire, ou que l'espoir du pil-
lage prolonge la guerre. Longin entend par richesse tous les biens exté-
rieurs ; les commentateurs attiques pensent que Platon s'est exprimé ainsi
(*) Ce fragment est tiré du Comm. inédit bach, Annot. in Plat. Phsod. p. 159. — La
d'Olympiodore sur le Phédon de Platon, phrase de Platon se lit p. 66 C
cité par Ruhnken, Diss. § VI, et par Wytten-
288 ta Aorrmor toy <mao20<i>oy. [Fn. XXII-XXV.]
tôt èyzbç nctvzoc yprip.azoc koXs? • oi 5s dzTtwn èçy?y)7fat, ènetiïri bpyxvoiç
ypàvzca zoïç ypfiaocai itoîvzeq oi Ttoleuovvzeç.
(*) Olympiodore dit ailleurs, à propos de jj-ârtov ttoXeiaoç où ftv8Tat • $v. 8ï yjviaâTMv
ce même passage : rivet; cpaatv on aveu XP'1" x-at *veu toûtwv où&sv e<m -^ avs'ffôat twv S'eoV
AEITANON Rr
Outs roïg leTtzoïç zoïç TiolvQpvlrizoïç qa)a)\oyov tw vw Tzocpvyiazoczat,
ù>ç -hpeïzo Aoyyïvoç Ttpeafisvew • où5sv yàp oXwç Tzccpv^iazoczai zo~> vw,
etrrejO dvovaiôv iazi zb Ttapvyiaztxuevov • ttcoç § av to aÙTo voïjtov re e»j
xat Tifxpvyiazoazo ; Où jjuîv où§è voYip.oczoc eiai nxp ocvzoïç aï uk'ai, wç
RXea'v9>îç vazepov eïpyxsv, où5 wç Avrwvtvoç p.iyvvç zriv Aoyyivov xoù 5
RXea'vSouç 5ô£av.
(') Il faut sous-entendre uu sujet au verbe doute voTiu-ara ou bien irapa^sî-yu.a-a, com-
irapucpîffTaTat, sujet qui a été omis par ceux me dans le vingt-unième fragment. L'opi-
qui ont transcrit ce fragment ; c'est sans nion de Longin se trouvait consignée, sui-
AEITANON RA'
Tszocpzov 5xi ziç ri twv aXXwv cputftç zat 5tà z'i rà aXXa p.ezélafiev eiç
ëzepoc ; xaî Traçât ph eïpwzoa y.oà vvv 5s XsysaSoo • on rà aXXa où anp.od-
vei Ta sTspa, où5s ÙTrotjraaiv a7rXcôç wç Aoyyîvog, aXXa zpôizov vkoozx-
ctswç • S7isj jcat to ccvzôxoclov Toia'5s tou y»aXov vitoazocaiç v.oà oTov àpyk-
zxmoç aXyjSrçç, to apa c?XXo xaXov eïxoov ey.el.iiQV eoziv. 5
CONJ. — 1. 1 . Il me semble qu'il faut lire Jtà ri -b àXXa. — Même ligne, M. Egger propose
a£T£'PaXsv, qui est indiqué par le sens.
AEITANON RE'
O Aoyyïvoç Trpoçcpwvwv Ta nepi bppriç RXeo5a/!/« ze xdu.ol Ilo/scpujoiw,
RXsô5ajjii ts y,oà MoD^ye npovypœfyev.
(*) Ce fragment est tiré delà Vie de Plotin par Porphyre, c. XVII, p. 120, Bibl. Crœc.
de Fabricius, vol. IV, lre édition.
.Fil. XXUI-XXV.] rBAGMENTS PHILOSOPHIQUES DE LONGIN. 2N!>
parce que tous eeux qui font la guerre ont besoin de richesses pour l'en-
treprendre et pour la soutenir (a).
tmv. Ce qui explique le sens de la dernière le seul qui ait bien compris la pensée de
phrase du fragment, qui n'est pas très- Platon. — V. sur Olympiodore, M. Cousin,
claire. — Wyttenbach pense que Longin est Fragm. phil. 1. 1, p. 459, 4e éd. in-12, 1847.
FRAGMENT XXIII.
[Les intelligibles]!1) n'existent pas simultanément dans l'intelligence à
la façon de ces simples notions générales communes à tous, opinion que
Longin cherchait à faire prévaloir. En effet, rien absolument ne coexiste
avec l'intelligence, puisque ce qui coexisterait avec elle serait dépourvu
de substance ; comment la même chose serait-elle à la fois une simple con-
ception de l'esprit et une réalité? Les idées ne sont pas non plus, aux yeux
de ces philosophes, des produits de l'intelligence, comme Cléanthe l'a dit
dans la suite, ni comme le soutenait Antoninus, qui combinait l'opinion de
Longin avec celle de Cléanthe (*).
vant Ruhnken (Diss. § XIV), dans son livre taphysique d'Aristote, XII, 2, fol. 59 recto
TEpl twv îJewv. de la version latine, Venise, 1558. Cité par
(l) Tiré de Syrianus, Comra. 6ur la Mé- Ruhnken, Diss. § XV.
FRAGMENT XXIV.
En quatrième lieu, quelle est la nature des autres, et pourquoi [l'au-
teur] a-l-il changé le terme «XXa en celui de Fnpat? Je l'ai déjà dit et je le
répète maintenant ; c'est que ces deux termes ne signifient pas la même
chose, et qu'il n'entend pas simplement, comme Longin, la substance
(•j7rÔ7Taa(î), mais un mode de la substance; puisque to aûr&caXov est comme
la substance, le principe du beau, et pour ainsi dire son vrai type ; ainsi
tô «XXo xa).ôv en exprime l'image (').
(') Ce fragment est tiré de Damascius, Diss. de Ruhnken, page xvi de son édit. de
ouvr. inéd. Trepi ip/wv. ms. de la Bibl. Imp. Longin. llpensequ'on pourrait trouver d'au-
de Paris, 1989, fol. 261 recto, au bas de la très passages des livres de notre philoso-
page -iii rr,; irfiim bmMtftiç. Il est cité plie, dans la partie du Comm. de Damascius
par M. Egger dans une note sur le ^ VI de la qui est encore inédite.
FRAGMENT XXV.
Longin, en adressant son traité sur l'instinct à Cleodamus et à moi, Por-
phyre, s'exprime ainsi : « Cleodamus et loi, Malchus.
30
FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONGIN.
TA AOniNOY TOY «MAOAOTOY.
AEPFANON A
Rat ozi àvwripco toutou azîyog eiç yâïzxi do/.cùv xarà zbv Aoyyù/ov
ebxt zxpsvQszoç • eort 5è èxefvoç zb « A£w éXwv » • dpxeï ze yxp yyaiv eiç
xùsiacj évvotav zb avco aÙToû ymuevov ënoç /.où. zb tyzXriç ze toû « A£co
fkw », « O 5è xeyploiGezou ov x£V txeouat,» et? oùSèv 5êov ex iiepiaaov zé-
Oeizxi - zi; yxp oùx otàev co? lvTzr,aezxi o à&xr/9ci'ç( ) ; 5
(») Ce fragment est tiré d'Eustathe, Comm. sur l'Iliade, ch. I, v. 1-tO, p. 67; éd. de
Leipz. p. 57. L'opinion de Longin, relativement à ce vers, est partagée par le schol. de
Ven. A, par Bentley, Heyne et F. -A. Wolf; ce dernier regrette cependant une idée qui ne
manque pas de grâce (eine artige Idée). V. Vorl. iïber die vier ersten Gesànge von Ilias,
her. von L. Usteri, t. I, p. 93.
AEPFANON B'
Tmç ôè a/Jî'oxovTai, ô>ç y.xi Aoyyïvo; fo/of, vsôov ehxi zbv iïeizepov
orfyov, ou Kxzxpyst zb X^ouxtvE • « "ï.y)[j.xw , où yxp r/o>y rrt aoi TieicteaBxi
otco, » aztÇovzeç si; zb « aï, yxp ëu.oiye » TcÂôiov /.xi 'i.xu.Çixvovzeq ex xot-
voû zb ènizeileo, hx Xf/y; qzi x/loiç CTriTé/Xeo, pà yxp èpoiye èmzDïeo (').
(*) Ce fragment est tiré d'Eustathe, Comm. sur l'Iliade, ch.I,v. 295, p. 106; éd. de Leipz.
p. 89. Il est cité, comme le précédent, par Gncfenhan, Gesch. der klass. Philol. III, p.
229-230, not. 30. Heyne le mentionne et approuve l'opinion de Longin, qui est aussi par
tagée par Bentley. F.-A. Wolf n'en dit rien.
AEI4ANON r'
hwtaut\ ) ' 07TX!, bnxix y.xi x-At.xix r, Kcatvoùôym • ourw^ \piazoyxvr,ç, '
zoùç yxp xpyxiovq oi'xou; èv zfi bpoyfi zxç xvxtzvoxç, è'yeiv • y) y) zezpYUjIwi
Y.ipxuiç. Y^xaiio; 5è Aoy/fvo; • Sjpwfi 5 o>ç x'A~xix h y) yù.àùv xnb
(•) Scholie de l'auteur inconnu des 'Otwr'po'j fctfLtpujfioi sur l'Odyss. ch. I, v. 320 : '< >,<•.:
292 ta Aormor tôt «maoaoeoï. [Fr. III-V1I.]
vr,q oto5ç, r,yovv ri fODVyjTtKY} • OTkSw èv ÀùÀtSi rjjfe <J>w/î&os ?à Tiocpx
TrtpÉoùq Xzyhusua. yvOoloyeïzoci. K.où r, ILxvckyi ôè Qcoxoo? Ttôhç.
J'coç inéitaut îiMrrato, v. Cramer. Anecd. e Codd. mss. Bibl. Oxon. 1833, t. 1, p. 83, et la
note de M. Egger sur la Diss. de Ruhnken, § XIV, p. xliv. — Ces trois premiers fragments
appartiennent à l'un des ouvrages de Longin relatifs à Homère ; il serait difficile de dé-
terminer lequel. V. les Recherches, p. 26.
CONJ. — On lit dans l'Etymol. magn. p. 11 1, 1. 22 : Kpxrvi; Si <j>ïî<tiv avoTroïav tyiv
TtwwdfW xsoautôa t/îv èttI ty;; àpGcpTÎ; ■ x waWw«i« "YpàcpETat, xsd v&sï-ai tj ^tXioeov ■ Èv S1'
AùXtJi tyî; ^wxtS'o; rà 7n0« Trps'w? Xe-p'u.sva aufloXo-^sÏTai • y.xi navo-^cù; $»xi%jj «o'Xtî
s<m. Il faut donc lire K. oà Aoyy. cîpvi; &' w; ftavoircua, tV ri -/_sXt5wv, octvô ty;; Havottik,
t^'cuv r <I>wx.tiCYÎ, y., t. )..
AEH'ANON A'
lipqpi • ot Tîtepoùjol {jLvp[wneç, ovç Yipsïç Nup.<p_a^ • oi/rwç Aiôuuoç.
Ra'aato; 5è Aoyj/fvoç ■ Ss'jOcpoç, Trzr/vôv n uixpbv xwvco7tt èu^spèç xoczx zb
ij.iyeQoç ( ).
(') Ce fragment, qui appartient, suivant Ruhnken, Diss. § XIV, aux Âttixmv Xé£stav
ix^ôâîtç, est tiré du Lexique de Photius, p. 375, éd. de G. Hermann.
AEFFANON e'
Tipriv ôè tyjv itoivhv hiyzi. — r) 5è zoixuzri zipr, xxl zïpoç léyszxi
x.w^txwrepov , wç Aoyyivoç 5r;Xor, buoîfjiç rw ^o).y; X^Xos, wvrç wvoç, /.ai
TOÎÇ rotovrotç ( ).
(') Ce fragment est tiré d'Eustathe, Comm. sur l'Odyssée, ch. X, p. 1919. Ruhnken,
1. c, pense qu'il appartient aussi aux 'Att. XeÇ. èx$.
AEITANON 1T'
Atcovoa'/stoç • O Ixvovxpioç pwv • oûto) Aoyyïvog aùrôv ép(xrtvevaou
fitxÇezxi, wçavel xiûvoç r.xzipx ( ).
(*) Ce fragment est tiré de Suidas sous les mots : At'wvoâptoç et 'Iavouâpto;. V. Eudoc. et
Zonarœ. Lex. p. 71, Suidas s'accorde avec Tzetzes, Posthom. 75. Tov V Aîwvcâptov
xutXrjffXEt jxsv Ao-y-yïv&î, 'Iavouaptov 5" àvsps; irâvre; xaXiowrt. V. Ruhnken, Diss. § XII. —
La racine de Janus ne pourrait-elle pas se retrouver dans Atûv&ç? Eschyle et Sophocle
emploient aîavY)?, atavo'ç, aîav5>;, dans le sens d'éternel, perpétuel.
AEPFANONZ'
( Ato xai y.ézpov iivevpx tov pvBpôv qpyjcxtv 6 Aoyyïvoç (4).)
CONJ. — D'après le § 1 du Fragm. litt. n°XII, où l'on trouve cc/mots : Ms-pou as w«-
T/ip puOu.i{ x.ai Oto;, Ruhnken (Diss. § XIV) pense qu'il faut lire ici narif*.
(') Ce fragment est tiré de Maxime Planude, Schol. sur Hermogène (Walz, Rh. gr. t. V.
p. 473). V. les Recherches, p. 28.
[Fr. V1H-XI.1 TA aoitINoï TOI «AQAOror. '2{X\
AEPFANON H
O zpoyadoq zpoyoàhv ixoizl rèv Xôyov, ôto rpoyjxïog /.oclehou o zpzyôv-
rwv pvQy.bg, cûç yr,<7i Aoyytvoç o qpiXsXoyoç, 50» y.xl ïocufiog y.ocleaoa oh:b
tov iot[xfiiÇeiv, o èori loàopeîv (*).
(') Ce fragment est tiré d'un Commentaire anonyme sur Hermogène, cité par Bast, et
qui se lit dans les Rhéteurs grecs de Walz, t. VII, p. 982. V. la note de M. Egger, sur le
Fragment IV (corr. au Fragm. litt. XIII), p. lit de son édit. de Longin.
AEPFANON 0'
ïwvtxot de y.oà.ovvxou (priyoi) hzei^ri Iwvwv eivlv eypjj/a, /xaXaxoy ro
fjhpov y.oà rpuepepeorarov, &> /.où 2&>ra'$»;$ iyjpriaaxo, &ç <p>?<7t Aoyytvoç (').
(') Tiré du même Commentaire, Walz, ibid. p. 934. V. Egger, 1. c.
AEPFANON ï
Avoupéoiv § ènsTràevae rrtv Tip&TYiv avÇvyiotv ex zpi^pâyjoç xoù ioîfj.-
|3ou TtoiYjGM • oOev fotàç y.où yppioivfir/sjv èyJ.YiQy] y,xxo\ Aoyyfvov, pzA^ov
yotp Tpoyia[j.fiiY}jV outcoç y.oÙ£ÎoQoa w(petXei/ • oiov to,
'Avoi7rtT(;u.ai &t, wpbî "OXujatïov lïTspûfEdai jcoûcpaiç(1).
(O Ce Fragment est tiré d'un ouvrage anonyme sur la Métrique, contenu dans le ms.
2881 de la Bibl. Imp. fol. 141 verso, et cité par M. Egger, p. 145 de son édit. de Longin.
— Le vers se lit dans Aristophane, com. des Oiseaux, v. 1372.
AEIYANON IA'
Ra).côç Ktxw 6 Aoyyïvoç ènoirias rhv odxiocv 5i r,v iïiyexoa tô yixpvj
toûto Ïaoj3ov, v.oâ yrtaiv m èv tw $oc/.zv)r/.<û f/érpw axiyoç pzxà. xbv 7rpw-
tov xpoyoâov ïauQoç evpfoysxoci y.xl oi àOloi xvxKxiaxoi, ot'ov •
Tôv yAgfttjfl^MVO^ ~so;j'cpvi 7ïo'&x£ wxw; Ây/XXeû;, .
Tpo^afoç Xtid Xot7rôç ïxyfioç %oà objet- xiaxoi ( ).
VAR. — Le mot ari/o; est fourni par le ms. 2677.
(') Ce Fragment est tiré d'une scholie sur Héphestion, VIII, 1 . (Gaisford, éd. Lips. p. 50)
à propos de ces mots : "Bxpfatro <$i (Af/it).oy-o;) tm ïrpwTM -n'Ai y.où îây.pw; il est cité
par M. Egger, p. 145 de sou édition.
£94 ta AorriNor toi «maoaofoy [Fr. XII, § \ -i.l
AE1TANON IB
TA nPOAErOMENA EI2 TO TOY H«I>AirnnN02 ETXEIPIAION. (»)
% 1. ...Â.XÀ être v£a rwv ^érptàv yi Beodpix, être Moiffïjç îvpeux r.x-
ïaufa, b/jxxtpov é%ei xaXtôç • âpyxix uèv yxp où<7#, ex Tyfe 7ra).atôr/?T0£
k%ei Z7}v azmihvr,xx^ vix iïs où<7a, Ko'izwozipx xaÔ Ouanpov,
Tr,v *yàp àotSviv -rcâvTe; STîtxXeîouo-' «vôpwTrot,
"H Ttç àxouo'vTSfffft vsarrocTYi àu/ptirc'XYiTai. 5
MeTjOov §è Kxrhp pvStxbç xat Qzôg • xko pvBuov yxp zaypv zr,v <*py/'v-<
Ozbg §è to pixpov xKzafi'zry\x~o.
§ 2. Toû 5è 7Tep£ phpoiv Xôyou toXXoî tzo}1x-/ôùç rip\<xyxo • oî ph
xko aroiyzLoM, wç «PtXc^EVog • oî ôè arcô xw p.hpwj opou, c*>s HXtcdeOjOo? •
ypjzïq ôè Hcpatartwvf Y.xrx/.olovSfiGopLZv, xko auXXa&fe xp\xpzvoi • Trpw- 10
tov ôè o)lyxKpozvKzh iïîxxiov.
§ 3. Texp7jotov pzrpov oao>7 * évfot yovv outwç oapia xvto • Mézpov écm
7io5wv $ j3a'(T£wv a'vvTxXiq, xlaBr,azi rrj di x/jofnq Kxpx)\xp&xvophn. Et $è
to xpîvov £(TT{V axorç, To xoauoOv zazi cpcov>9 ■ wç yàp tov Yiypv xriç, zvpv-
Qp.ixç hzsivovaoc zz v.x\ gvgzOIovgx cpwvÀ Gyyp.xtiï)zi Ta? avllxoxç, 15
ovrcoç £t5§£^aa£vvj jtpîvei >7 axo^.
§ 4. Aià toûto 7ioXXà twv phpoav ovpJoéSwAev xKOY.pimzzaBxi utcoTrco-
fxsva ev tï? xaTa raÇov p^«r« • xat au 7raXtv 7roXXàç 7Trcoa"£t$ eyei itpbç
aXXa plzpx. Evpot ywv xj «ç nxpx àr,ij.QaSzvzi zû> prjzopi azr/ov ■hpw-
xov vj£x.pvpxihov, og tôwnQy] IxBsïv, dtà to ttôÇ^v o5<7av twv Kpoyopxv 20
avvxpKxaxi tw ).oyw tt^v xy.oyiv. Qnai yovv •
Tov ^àp Èv Ap/pio-ar, iroXeaov, SV 8v eî; 'EXâretav
THX6s tfîXiTTiroî.
Ixlyoç, £(TTcy Yipûoç. ÂX).à fju^v xat Iwvtxôv, OTav ).lyy; •
. TJctÀXwv 5è Xôftov ^ai ôopûëou f t"yvou.svou 7rap' ûu.tv ■ 25
(•) Ce fragment se trouve dans le ms. de Paris n° 2881, dans un ms. du Vatican et
dans un ms. de la Bibl. Ambroisienne. Ces trois mss. lui donnent pour titre : 'Ex. tûv
AoffivGU toû <piXoao'<pou. Ta irpoXe^o'asva eî; to toû 'H(pataTÎwvo;è"j-/ictpîS'iov.Le ms. du Va-
tican ajoute : ircpi jjuTpwv aTÎy.wv. — Pauw et Gaisford l'ont inséré dans leurs éditions des
Scholies d'Héphestion.
VAR. — 1. 5 VA. àïovTso-ai. — 1. 6 V. fyov. — 1. 1S Schol. n. «mît. r owvf,. — 1. 17-21 .
Depuis Aià toûto jusqu'à çnoi f o5v manq. dans les schol. d'Héph.
|FR. XII.] FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONGIN. 2&S
FRAGMENT Xll.
Que la science de la Métrique soit nouvelle, ou bien qu'elle soit l'inven-
tion d'une Muse ancienne, dans l'un ou l'autre cas il y aura avantage ; en
effet, ou bien elle inspirera du respect pour son ancienneté; ou bien sa
nouveauté la rendra plus digne d'intérêt; car, suivant Homère :
« Tout le monde vante les chants qui frappent pour la première fois l'oreille des
auditeurs.» (8)
Le mètre doit son origine au rhythme et à Dieu ; car c'est le rhythme
qui en est le principe, et c'est Dieu qui le rend sensible par la voix.
Les nombreux écrivains qui ont traité de la Métrique abordent leur su-
jet de différentes manières : les uns, comme Philoxène, traitent d'abord
des lettres; d'autres, comme Héliodore (5), commencent par la définition
des mètres ; pour nous, nous suivrons Héphestion, et nous nous occupe-
rons en premier lieu de la syllabe ; mais il convient d'exposer auparavant
quelques notions préliminaires.
C'est l'ouïe qui juge du mètre ; aussi quelques auteurs en donnent-ils
la définition suivante : le mètre est un assemblage de pieds ou de sons
(jui est perçu par le sens de l'ouïe. Mais, si c'est l'oreille qui juge, c'est
la voix qui forme le son ; car, comme celle-ci en prolongeant ou en abré-
geant l'émission des sons, détermine les syllabes ; l'oreille, à son tour, les
distingue, lorsqu'elle est frappée par les sons. C'est pourquoi, dans la
prose, non-seulement des vers entiers sont souvent dissimulés par la pro-
nonciation, mais encore l'orateur passe fréquemment d'un mètre à l'autre
On trouve, par exemple, dans Démos'hène, un vers héroïque qui a pu pas-
ser inaperçu, parce que le débit convenable à la prose a captivé l'oreille
par le sens du discours. Voici ses paroles :
Tôv fàp sv 'Au.cpt<j(iT, 7ïo).eu.gv, îi' ôv et; 'EXâreiav
*HXee <I>t>.tirircî (*).
Elles forment un vers héroïque. On reconnaît aussi un vers ionique dans
ce passage :
Ilo>.'/.wv ftï i.'^'iov K» Iop60eu fVpOftitW -rcap' Giùv.
CONJ. — 1. 6-7, Boivin, (ayi. Morus de môme, mais Weiske pense qu'on peut sous-
entendre cl àv6pei>7rG».. Toup corrige ainsi la phrase entière : Mers ou &à Tïanr.p pyGu.i; ksi
Os-,; • à-o sjôavj -jàp W/i rr,v àp/r,v, Ozi; Si 70 pLsrpov àv='r0s^;aTC. V. le Fragm. htt. VU.
(*) Voir sur ce fragment et les deux sui- (3) Philoxène et Héliodore sont, d'après
vants, les Recherches, pp. 28 et 29. Suidas, des grammairiens d'Alexandrie.
Odyss. 1, 351, où on lit [UtXXtt au lieu (*] Dem. de Cor. c. 47, p. 275 K.
de TrâvTsç.
-•»•> ta AorrraoT tôt «MAOAorov. [Fr. XII, % i-6.]
roûro yàp ohzi/pvg Icdwxov isrty ara usi'Çovoç, o|uwtov râ •
Eùu.cp!poT;f a Mvaai&îxa. Ta; aTïaXâ; rupîvvw.
Tàç $£ Twv uhpijiv awiaûzônazig h zoîg ê%rjg eKidst^ouev.
§ 5. Aiocyipsi §£ uizpov pvSuov. Ttkn ph/yàp zoîg ukzpoig 'h (rS/locori,
■/.où yjàph au).).aj3-/5ç owe av ybjoizo uizpov • o -/àp pitSu.bg y'azzca ijsj /où ."»
ev Gv)J.otcodg, ylvszoa Bs xat X00/0^ G\i)^.xor,g • /où yàp èv xpôrw. Orav fzèv
yàp rovç yoc)yJocg fâoïusv zàg ayvpccg /oczocy£povzoig7 àuoc tafà /où pvSpJbv
àxovouev, /où vrrr.WJ 5è izoptiot pvSu.bg houiaSr,, /où xivwnç SaxruXow, /où
[xû.w ayr,ujxzai., /où yofiïûv /xvr,u.oc:oi, /.où twv opvt'Scov rà Ttzzpuyi-
guoctoc • u-hpov 5s ovz. av yh/oizo yj^pig /içe&x; ~oiàg /où ~0Tr,g. En 10
zoiwv àtacpîpîE pvSuoït zb pirpov, •/; rô f/iv ulzoov ■KcKrryhzotg ëysi zovg
ypôvovg^ pLoc/pôv zs /.où fipoc/ifj) /où rov tusrà roûrov rov xoa&i >caXo'j^-
vov, oç /où ccjzbg Tzoazoag [loupôg iazi /où ^tpotyyg • o de pvSy.bg, <ùg j3oy-
Aeroa, êTxet roùç yjpôvovg • noXXaoug yoûv y.ai rov fipx/yj yjpwov izoïéï
yx/piv. Ozi ôè roOro w/rwç zyu, y-où zr,v Stacpopàv 'iaxrsvj oi r.ovr~xi' 15
Xaccouev T.xpx^dyyxzx TCoaÇobeing /.couojSiaç ht gûo'JSxZovgy; yùnmyiqt.
O yovv Api<7Zoyaévr/g èv zocïg Necps7.au [(pnm 2c«r/.parr;ç, ei /où rwQa'Çst
Apiaro<pavy;ç •] « ïlôrspov ttepl jzsrpcov, y ixepl è/rcôv, y vzpi pvSuûv ; »
ûbjzàiiizzùà yàp éxetvog omb pvSujûtv zà uszpx. Et? ir/oczepov yoïtv zb tzx-
pxdstyux GTtUSKùzéov, ozi ze pvQphg uizpav iïiotyipsi, /.où czi ïnctmv sv 20
^tsHovr/oùiot. oi T.où.otiol zr,v rcôv fzrrpcov Seoipioct.
§ 6. To ôl uszpov }syîzca Ttoi^ocyàg • /où yo\p zhv vjus~piccj usrpov
T.pogoc/opdtoavj, wçoetzoov, «txhpov clpuTta»,* sïze aoybv dTziySsyu.oc, zizi
Bsîov oh>diSrlu.x ' À.~o)à(ùvi \ihf yàp âpuxàiojzotzov, tnel /où [izzpoi'J evps-
zrig. Aéyezoa Se p.ïzpov /où zb pszpovv, /où aura to fzcrpoyusvov, ùg 5r« 2")
etKcùpsv rov uiâifzvov pszpov, /où zb èv aOrw {iszprfibj pizpov, àwyîzzpx
VAR. — 1. 4 V. uXti ^àp. — 1. o Cod. et Sch. H. 6 $ï pGy.. — 1. 6 Sch. H. (rjXXx^-p.
— 1. 8 PA. ày.o'jaoasv. — 1. 9 PVA. xal u.. xat mutent. Les mss. et les sch. TTTcpîaaar*.
— 1. iîi-21 les sch. d'Heph. omettent depuis m b'i jusqu'à 6c«i>pï*v. — 1. 21 v. KoXouot
mauquent dans le Vat. — 1. 23 les schol. d'H. ovui&tTDuct. — 1. 26 les mss. et les sch.
ilLCji. 8ï.
CONJ. — 1. 9, D'orville (Vann. Crit. p. 540) lit irTEpûoaaTa qui n'est pas grec. Il fau-
drait du moins TTTïîj-yaaTa suivant Toup qui préfère TTTcfjfiau.xra. — 1. 12, MORUS pro-
pose u.i-x rc6r0W4 ou aErà tcûtcov ou asravj tcjtwv. Weiske, yuutw tcJtw». — 1. 17-18,
Toup considère comme une glose les mots cpr.al S'oxpânri; v. /.ai rtoOâ^ê'. ApiTToyâvr,:. —
1. 18. On lit dans les Nuées, v. 638:
IIOTtpa 7v=sl uirouv, r, irai; lirwv, t. poOpûv;
[Fit. XII. J FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONWN. 207
En effet, c'est absolument la même mesure que celle de ce vers ionique
a majore •
EùiAOpyoTSf x Mva<7t£i/.x tx; x-x'/.à; rvptwtt (5) .
Nous citerons plus bas des exemples du passage d'un mètre à un autre (°).
Au reste, le mètre diffère du rhylhme ; car le mètre a pour élément la
syllabe, et sans syllabe il n'y aurait point de mètre ; mais le rhythme, qui
accompagne les syllabes, peut se passer de syllabes, car il se trouve dans
le battement ; ainsi, quand nous voyons les forgerons frapper (l'enclume)
de leurs marteaux, nous entendons en même temps un certain rhythme,
qui se reconnaît aussi dans l'allure des chevaux, le mouvement des doigts,
le balancement des membres, le pincement des cordes et le vol des oi-
seaux ; mais il ne saurait y avoir de mètre sans des mots qui diffèrent et
par le nombre des syllabes et par leur quantité.
Le mètre diffère encore du rhylhme (7), parce que le premier a des
temps fixes et déterminés, savoir, le long, le bref, et celui que l'on nomme
commun, qui peut être long ou bref; tandis que le rhythme prolonge les
temps à volonté, car il rend souvent long un intervalle bref. Pour mon-
trer qu'il en est ainsi, et que les poètes n'ignorent point cette différence,
nous prendrons nos exemples dans la comédie qui se raille de la philoso-
phie sérieuse. Aristophane, dans les Nuées, fait dire à Socrate qu'il veut
tourner en ridicule : « Est-il question de mètres, de vers héroïques ou de
rliythmes?» (8) Il distingue donc les mètres des rhythmes. Cet exemple
montre, d'un côté, que le mètre diffère du rhythme, et que, de plus, les
anciens connaissaient par principes la théorie de la Métrique.
Le mot /«'rpov est employé dans plusieurs sens ; en effet, nous appelons
ainsi la mesure convenable, comme dans cette maxime : Mfrpov api<rrov. Rien
de mieux que la mesure ; que ce soit la sentence d'un sage ou l'oracle d'un
dieu, elle serait du moins bien digne d'Apollon, puisqu'il est l'inventeur
de la poésie. On désigne aussi par le mot pltpov, l'instrument dont on se
sert pour mesurer, et la quantité mesurée; c'est ainsi que nous disons un
médimne, pour exprimer soit la mesure même, soit la marchandise mesu-
rée, en sorte que l'on appelle l'une et l'autre un médimne (9) ; il en sera de
— 1. 23, Weiske a transporté aùri devant ro (urpcuuivov. — 1. 26, Morus voulait re-
trancher àu.çrrepx $1 jcaÀEÏTO» u.c'£i;v.vo;. WeISKE Ht iv.y. Si y., ix.
(5) Vers de Sappho, cité par Héphestion, (9) Cette remarque paraît être emprunta.-
Enchirid. Ch. XI. à Plutarque (De defectu orac. c. 12) : 'A).'/.a
(6) Cela ne se trouve pas dans ce qui u.r.v xdburôo £tï/.ov, tô «tXXfltmg to firraoOv
nous reste du Comm. de Longin. /.%'. -% u.E7jvja;vx zr,\; xù-û; fodJMm -;-,:-
(7) V. Quint. IX, i, 45 et s. a^cpcûtdOsct, xorûXqv, t.x\ /oîviy.a, v.%\ i^uffo-
(8) Arist. Nub. v. 038. -A% v.%\ ptttf*vov.
31
298 ta aoitinoï tôt «MAOAoroï. [Fr. XII, gg 6-8.]
5ry xxleïzxi ul^i^uoç • vm acù ticDav ti s'ùkoi^ki yox zb aicsvoc, ev w perpû
TioaôzYizoc zivx • v,xl xv izcD~.iv ccvzhv zyjv izoaôznzx yox Tipoçcc/opsûo^sv '
\kx\ av zzxlxv acjzb zb £uXov, o fjwvov ëyei Trij^uv, iriiyyv Tipoçxyope'JO[j.ev.]
§ 7. O'jzoà fxèv oùv >taj erri zx'jzr,ç zvjç Ompiotç, TCo}lxyJ>Qev léyezxi
(xézpov. Mszpov ze y cap xaXou^ev izxv to p9 tcÇov, wç qzooj tmtù zx phi 5
IlXaVwvoç TreÇà, rà 5è Qy.ripov ]xkzpx. Mézpov jtaXefrai v,x\ eïiïoç eWarov,
a>ç ôtov efrrw, ^ézpov Iwvaov, Jtai [/.(zpov Iap.êtxov, y.xl ylzpov Tpoyjxï-
xov. MsTpov '/.xlztvxi Kxl aziyjiç ptaaroç, œç b'rav e'jTîw, rç iip&ZY] Op?-
pou pcnj/woca \).zzpx zyzi y • toûto 5è OSuaffevs o ii.-zpiv.hq eayjaeiwtraTo.
En toivuv [izzpov xxlovuzv zyjv ovÇvyiav, zovzéazi tbi Sirroàt'av, crav to 10
Ia^êœov, to àro ££ ttoSwv cuyxsj'^vov, Tpi(Jiszpov xoà&[W>. Mézpov %x-
"kovyjzv xocl zbv ypcvov, ov ziveç twv jouôpr/wv ar^ziov izpoçor/opsvovaiv.
On 5s toûto outcoç e^££, TïxpxZziyp.x zzBrivzzxi, o ztvsg ^utèv O/3Ç£0t)Ç,
TIV£Ç §£ r/7Ç TivBlXÇ TCxpx\x[l£xVOVGl ' 7T£/5£ yà/O TCtiy OTWV AéyWV, $ XÉ-
yovax, 45
"OpOiov, éçau,£pèç, tstg'p&>v xai etxoai [ASTpwv.
Kat TaÛTa outwç êj£«, wç7T£|0 zipr^x • (xszpov 5s xaî to [xszpovv xxl zb
ixzzpov^svov. QÎ)Z(x> v,oà hû twv irpozip-npivoiv avzb zb yszpov^voVj tou-
Téart to Trotta, \j.zzpov Ttpocxyopzvzzxi, y.xl zkxgzov twv (j.zzpoi>vzoiv zvjç
opoîxç zzzvyjixzv bvoiixalxq • yjpovoq yxp auAXa&îv 7Tot£r, avllcc-oy 5È 20
7ro5a, 7roùç 5È ffuÇuytav, cuÇuyj'a §£ aziyov, az'iyoq Vz TZom\j.x • izdvzx
oùv EtxoTWç (j.ézpoc Tipoçcc/ops'jezoci.
§ 8. rÉyov£ §£ «tto toO fjtctjow p-/iuxzoq, o êffTt ^£ptÇo> • acp' ou TTa/îà
tw 7Toty?ryj,
TIaov su.oi PttdÉXe'Jï, Kftt rixtcfu [/.Eipso xt^.^ç.
ûç ÔÈ 7ra|0a: to (7££W azïazpov yivezxi, nxl izxpx zb §lpw dépzpov, y.xl 25
7rapà zb cplpw yipzpov, outw xat 7rapà to ^et]ow [lézpov • ovot/a youv
iaTt, xat ex. t?<c, èzvyLoloyîxç, zov pLspta{j.ov.
VAR. — 1.1 VA. et e'iTioifjM. — 1. 3 les mots xai au 7râXtv... ■rcpoçfx^&psûop.ev manquent
dans le ms. de Paris. — Les scholies d'Uéphest. p. 76, éd. de Turnèbe, donnent ce
passage d'une manière plus correcte : Xe-ferai fj-STpov y.%\ aùxô to p.srpoûv xat to o.gTpoûa£-
vov, <u; OTttv Xs"fwu.ev -jTKy.uv • xaù aÙTO to (j.£Tpov, èv m (j-STpoùaev TroaoTïiTà Ttva1 x.aù au
tïocXiv aÙTO to [/.STpoôf/.evov ÇûXov 6 p.o'vov èy^si ir^uv, •jttx.uv Xs'-j'ou.sv. — 1. 5 Sch. H. w; OTav
eïirw. PAV. ÔTav eitcw. — 1. 9 toùto ^è... ÈaYiy.Etwo-aTO manq. dans les Sch. H. — 1. 10 les
mss. et les sch. eî toivuv. — 1.12 V. tov aETptxwv. — 1. 18 PAV. aÙTO to [«Tpov. Sch. II.
to 8ï (j.eTpoûp.evov eo-ti w? Ta irotTip.aTa. — l. 19-22 y.at IV.aaTOv irpoça^opeûeTai man-
quent dans le Vat. à cause de l'homœoteleuton.
[Fit. XII.] FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONGIN. 2W>
même du mot congé (g<Ky«)i qui signifie à la fois le vase et la quantité du
liquide mesuré ; nous appelons aussi coudée un bâton d'une coudée de
longueur.
Dans la matière dont nous nous occupons, le mot pfcpov s'applique à
plusieurs idées différentes. Nous appelons ainsi tout ce qui n'est pas en
prose, comme lorsque nous disons les écrits de Platon, les poèmes (pterpa)
d'Homère. On appelle aussi mètre chaque espèce de vers ; ainsi l'on dit le
mètre ionique, le mètre iambique, le mètre trochaïque. Ce mot désigne
encore chaque vers pris à part ; ainsi l'on dit : le premier chant d'Homère
a 600 vers (f«Tpa), comme l'a indiqué Ulysse le métrique (,0). De plus, le
mot mètre s'entend de la réunion de deux pieds ; c'est pourquoi nous ap-
pelons trimètre iambique, le vers iambique, composé de six pieds. Nous
désignons encore par le mot fw'rpov l'intervalle ou le temps que quelques
musiciens appellent (rr^Tov ; c'est ce que nous prouverons par l'exemple
d'un vers que les uns attribuent à Orphée, les autres à la Pythie ; en par-
lant du vers héroïque, l'un ou l'autre s'exprime ainsi :
"Opôicv, ÉÇaaepè;, TETo'pwv xai eï/.sat |/.S7fwv.
« Ce vers soutient la voix, il a six pieds et compte vingt-quatre mesures.»
Ainsi, comme je l'ai dit, on donne le nom de ptErpov à la mesure et à la
chose mesurée. Dans les exemples que nous venons de donner, la chose
mesurée est le poëme que l'on appelle purpov, et chacun des moyens de
mesurer reçoit le même nom ; en effet, le temps donne naissance à la
syllabe, la syllabe au pied, le pied à la dipodie ou syzygie, celle-ci au
vers, le vers au poème, et toutes ces choses sont également désignées par
le mot fxc'rpov.
Il lire son origine du verbe fuift* qui signifie partager ; aussi lisons-nous
dans le poète :
De même que etûa-zç,™ (sistre) vient de ctiy> (secouer), ôtprpov (membrane)
de âe'po) (écorçher), ycprpov (cercueil , litière) de «pepw (porter) ; ainsi pu'Tpov
vient de pvttpw ; car, si l'on a égard à l'étymologie, ce mot indique la di-
vision, le partage.
CONJ. — 1. 2, les mots *2 itxXiv doivent être supprimés ou ici ou à la ligne 3, sui-
vant Weiske. — 1. 9 Morcs et Toup considèrent comme une glose les mots tgùto St....
è<7r,u.stoi<TX70. — 1. 10, PEARCE,ért TfCwv. BOIVIN, fa vjv. — 1. 18 MOUUS Tf>oy.6tf/.î'vo>v.
NVeiske lirait iv. rên irpoetp.
(>o) V. la note critique. Il n'est pas ques- («•) Hom. II. IX, 016.
tion ailleurs de cet auteur.
300 TA AOriTNOY TOT «WAOAOrOÏ. [Fr. XII, §g 9-13.]
§ 9. Yl-fA '5s %p<au (tétpau vùv zmiïv oùx. àvoy/afov • xùrbç yxp 6 lltpat-
çrrt'wv xirixrxi tw ll).iô5c«>pov, on rofç bxxpypiihoiq ypxyzi • TOtJs yàp
dneipoiç, v.x\ roïç [xtotù rr,ç [xerpoTiouaç ysyevy.évoiç , à5ùvarov vortaxi
TOV 0/50V.
§ 10. Émyéypcactca 5è «Ey^eip'Siov,» ov%ûç nveç ù>yjGyi<jxv 5tà ro 5
£{<po;, /.ai 5tà tè ô£uvstv rwv j/srtôvrwv ràç ^u^àç, à).).à 5tà ro èv X£J°"
aiv s'^stv roùç fiovloylvovg rà /.scpà/ata râiv y.erpiY.ûv T.xpxryyz\y.xrwv .
On 5s raùra ourcoç s^st, H).£c5copoç roù JLyyzipàiov xpyôysvog ourco
Xéyst • « Torç fiovloyhoig sv yjpalv zyjw rà xe<paXai&)5s'o~rs(oa rrjq y.srpi-
vriç yêypxTirxi rb j3tê)iov roùro.» 10
§11. Hp£aro 5s aùroù 6 Hcpaianwv, wç scprçv, àîuo <n>XXaë>jç • v)aj
yàp roîç ylrpoig f] <7uX).a/3yj, xcd àvsu rauTJ?ç oùx àv avvrxir] rb yhpov.
To towvv itph roù 7to£v;5svto?, o0ev à'/^aaSat 5tWov. Où* ânè roù ysvouç
5s Yiplocro, x)X xizb roù si'5oyî • 5iaKps(osi 5s sî5o? yx\ yzvoç,, % yivog y.iv
iart rb TrpwTOTUîTOV, sic si'5>; ^ixipeBwxi 5uvàusvov, sî5o; 5s ro xizb roù 15
ys'vouç 5tyy/sy;us'vov • otov si' nç Xsyot Çwov ysvoç, stôy; 5s aùroù, àV0/Dto7:ov,
i7n:ov, xat rà lomx. Oùxoùv ysvoç f/sv êtfnv 07 <7uXXa|3x?, st'5yj 5s aùnîs
fipxyzïx y.x\ {j.xv.px, y.x\ ymvyi Y&hovuhr, . Où/„ s'5o£sv oùv aurai àrà roù
yivovç Tioir,axaGxi rr;v xpyftv ' (reyyiy.bg yxp oùroç 0 /.ôyoç, yxl où îravu
rote yirpoiç avy£xX)£rxi •) ours opw vhv <7uXXa|3yjv TtzpàxSzïv, ours rov 20
■Kspl xvrr,g efrrefv lôyov ryç srvy.okoyixg. Katrot sv rorç reyyiy.oïç ûsyypv
ïoyp 6 ojoos * Ecrnv >i au).Aaëx!...
§ 12. En 3^ ovUxËfi Tzxpx toùto ùivl^xarxi , Trapà to 7roo'ÔT>5ra
aroiyeiwj eiç rxvrbv avïïauficiveiv, wv ï\zcrcj ù(p éva yQcyyov nxpxlx-
ëeïv, xv ph ëâioi rig rxg [xovoypxp.y.xrovç • x)J.x rxvtx (xlv ÇvjTst'rcoaay 25
w reyyuoi.
§ 13- Ev 5s rorç {xerptYMiç st5s'vai 5st"", b'rt 7rà(7a fipxyjïx fcn?, Jtat
rràTa y.xY.px Xar, • yxQUov yxp xl [lév eim 5t^/3ovo£, at 5s ^ovô^oovot.
EvrsùSsv rov p.sv Aa/.ruXov za).oûuev rsrpa'^oovov, rov 5s Hvpplyiov àî/po-
vov, où KolvT.pxyy.ovovvreç rrtg Koiririxviç lé^soiç r, av)lx%r,ç rà aroiytix, 30
où5s sv 7:o(7Ôry;r£ /.araasrpoùvrsç roùç ypovovg, xïlx sv 5uva'4as£ r>5ç rro-
aôrwroç.
VAR. — 1. 2 V. UTTap/OjAsvctç. — 1. 6 PÀV.àXXà Stà tô ô£ûveiv... xal^ià xb ev x,- — 1- 8PA.
où/ oùtwç. — 1. 22 V. é'anv t; auXX... en r, a'jXX. A. e<jtiv ri auXX... ean ri auXX. nr. t. P.
i<s-/v> b ô'poç en ■« a. rcxpà t. en omettant les mots sartv r, auXX. — I. 24 P. wv oùx eÇe-
<T7iv. — 1. 25 P. âv iTjç« tiç. — 1. 31 PA. xaTopttyrâivTK.
fin. XII.] FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONGIN. 301
Il n'est pas nécessaire de parler maintenant de la définition du mètre.
Bépbestkm lui-même blâme Héliodore de l'avoir fait, puisqu'il écrit pour
les commençants ; car les ignorants et ceux qui n'ont aucune notion de
la Métrique ne peuvent comprendre la définition du mètre.
Le livre a pour titre 'Ey^tiptôtoy, mot qui ne rappelle point, comme
quelques-uns l'ont cru, l'idée d'un glaive, ni l'intention d'aiguiser les
esprits des lecteurs ; mais l'auteur veut mettre entre les mains des com-
mençants un Recueil des principales règles de la Métrique. Ce qui rend
la chose évidente, c'est qu'Héliodore commence son Manuel par ces mots :
« Ce livre a été écrit pour ceux qui veulent avoir entre les mains les prin-
cipes les plus importants de la Métrique. »
Héphestion s'occupe, en premier lieu, comme je l'ai dit, de la syllabe ;
car la syllabe est l'élément des mètres, et sans elle il ne saurait y avoir de
mètre. Ce qui produit étant antérieur à ce qui est produit, il faut considé-
rer la cause avant l'effet. Il n'a pas commencé par le genre, mais par l'es-
père ; or l'espèce diffère du genre, en ce que le genre est la notion primi-
tive qui peut être distinguée en espèces, et l'espèce est ce qui est distingué
du genre. Si l'on prenait, par exemple, l'animal pour le genre, on aurait
pour les espèces l'homme, le cheval et les autres animaux. La syllabe est
donc le genre, et ses espèces sont la syllabe longue, la brève et celle qui
s'appelle commune. Cependant notre auteur n'a pas jugé à propos de
commencer par le genre, parce que ce sujet convient mieux à la gram-
maire, et n'est pas tout à fait du ressort de la Métrique ; il n'a pas non
plus donné la définition de la syllabe ni recherché l'étymologie de ce
terme. Toutefois on peut critiquer la définition que les grammairiens
donnent de la syllabe : « La syllabe est
En outre, le mot syllabe vienj, de ce qu'elle réunit, «ruXXapÔâvej, diverses
lettres qui peuvent être comprises en une seule émission de voix, excepté
cependant les syllabes formées d'une seule lettre ; mais cela regarde les
grammairiens.
La Métrique enseigne que toutes les syllabes brèves sont égales entre
elles, ainsi que toutes les longues; celles-ci valent toutes deux temps, . i
celles-là un seul; c'est pourquoi nous disons que le dactyle a quatre
temps, le pyrrhique deux, sans nous inquiéter des éléments de la syllabe
ou du mot poétique, et, au lieu de mesurer les temps par le nombre des
éléments, nous les mesurons par la valeur de la quantité.
CONJ. — 1. 3, Boivin, ffoaapivtotç. — 1. 6, le môme transpose àXXà et y.ai. Pearce, #ià
~h w; £î<pc; ôÇûveiv ~wv (/.ETto'vTwv rà; <{/uy_àî, àXXà S'tà to èv •fj.frsit. — HoTCHKlS propose f«.r(
stf&wv, au lieu de aêTto'vrwv. — 1. 13, Weiske irpô tcv irotr,ôïvro; tô irotoùv, à cause de
3fa qui se rapporte à ttoivjv. — 1. 22, Boivin, sous-entend 'Hçatarîwv après éV/.ev et re-
garde 5 ô'poç comme le commencement de la phrase incomplète. MORUS, ù.tfyw &ùx
ragtv. Wf.iski: voudrait tk, ifa h ït/vi. — 1. 25, Boivin, en prit etirot nç.
302 ta Aorrmoï toï a>iAOAoroi. [Fr. XIII, j$l-3.]
AEITANON IT
kpxzéov §è ara» fiptxyzLaq. Oi/rw zoîvvv HcpatffTt'tov aùrrçv bpiÇezzi •
«Bpayjïoc eazi avllxër) r) eyovtjx fipxyy y(t>v?tev y) ftpxyyvipjivov, [ai hû
zilovç )i^ec«c, olzoiç wç f/.£Ta£ù ayry5ç xai1 zov ev r/5 é^yjç axiXXacv5 cpco-
vhzvzoq ph vtixpyj.iv aly^vx Ttlelovx èvoçocKlov, aXX yjzoi év, y? f/.v;§£ èv.»
§ 2. Ila'vu oùv iTtxîvov oc%ioq o opoq, coç rcavra £%wv, oaa deï vyii) 5
bpov é^etv. Opoç v,x\ rotç tptXoaccpotç £tvat, 6 p$èv e^wQev rwv optÇo-
pivwv ay^TreptXa^ëavcùv, $ 6 pjSèv twv optÇopivcov xaTaXtTrwv, oç avrt-
arpiysi Ttpbq zb x.£<f aXatciô5£ç ■ o piv oùv p? aupTEpiXap.êa'vwv Ttxpxyyz-
lîxv zqixvzyjv ov îtaXwç é'^st • oiov £t rtç zov xvBpomov bpiÇoizo prjxizi
ZOV ÔityTOV Tto OpW GV[nZ£pllx[tôxV(t)V. ~E*.XZ£pOV OS VTZXp£,£l, £XV OCVZl- 10
azpiyn Ttpbq zb x£(paXatw5£ç, rouTEartv, kxv dXX^Xcùv vTixpyoiaiv oî cpoi,
xvzôq z£ b opoq xxl zb opÇcprvov, ovzoyq wç otj zoioviïe Tïxpxddyjxxzoq •
«AvÔpwTOç £ar£ Çwov Xoytxàv, Ôv/jrov, voû xat £7nar>7p?ç ck/tTtxôv.» Et n
oùv £ort Çcôov Xoyiy,bv, 0v>jrov, voO xat èmrjZYj^q ck/vTtxov, toûto iattv av-
OpcùKoç Ttxvzoiq. Rat xv tzxXiv • <«&wvy) èaziv xhp 'K^nyyivoq.'» Et rt lo
oùv lartv a>7/3 7isTU.Yiyy.ivoc, zovzo cpwv>7 iravrcoç. Ourco? ouv xat £7it roO
TzpoY.ziij.ivov bpov efôoipsv zb xvziazpiyov • et ti iart fipcryy cpwvvfcv, p? £7rt
z£kovq li'^eoiç y.£iy.£Vov, p;rà r>5$ dXXyjç auXXaoyJs oùx ê'^ov ajppwva ivbq
Ttïdovx, zovzo Ttxvzoïq £art avllocëri ^>pa.-/zï<x.
§ 3. ïlpodpYjZOU §£ ta «p? £7Tt tIXoU^ A£^£WÇ Z£t'fX£VOV, » Ôtà Z7/V 20
zotv^v Isyoyivnv. Ea'vrap £15 fzipo? dTrocpziÇr] Xôyoy, rco r^ç xoiv»?^ u7ro-
7rt7TT£t Xoj/(0 • OtOV OTOV Gv)J>X&}} ^pOLydd. iaZIV £7Tt Tc'XoUS X£^£W^ X£ty.£V3Ç,
èvo[ifo8n 7ioT£ [Aoc/.pà, ô)g y) Toc Tixpà rw rrotr/T^, « Ta TOpt xaXà pkSpoc.»
Rat au Tra'Xtv ^ II/îo? auXXaê>7 fipxyjïoc lartv, àXX èv T07Tc«) x£rTat txa-
xpàç, orav Opr/poç ûtzy), «IIpôç ot/ov rir/X>705 •» arTiov^rov yàp ScF £tvat 25
VAR. — 1. 8-11. La phrase depuis ô u.èv ouv jusqu'à jcscpaXatûS's; manque daus tous les
mss. sauf dans celui de Paris. — 1. H P. ûirâp^watv. les autres mss. û-jvâp^ouatv. — 1. 23
P. r, irepl tw tvgiï;tt; .
CONJ. — 1. 6, Boivin considère ctvai comme appartenant au grec moderne, pour êa-rïv.
Weiske, û^itî? ^oxeT eîvat, 6 p-.S'èv... La suite paraissait inintelligible à Toup, à cause de la
lacune de quatre lignes après le premier xecpaXauoâ's;. Cette lacune, indiquée par Bast et
comblée par Weiske, subsiste encore dans la réimpression de l'IIéphestion de Gaisford,
Leipzig, 1832. — MoRUS, â'<-&> twv op. — 1. 18, BftiviN, [/.izctib sauroù xat ttà; àXXr;; auXX.
Weiske pense qu'il suffit de lire ;Asrai;6. — 1. 23, Weiske, w; r, Ta 7rapâ.
[FR. XIII.] FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONGIN. 808
FRAGMENT XIII. («)
Il faut commencer par la syllabe brève. Voici comment Hépheslion la
définit : « La syllabe brève est celle qui a une voyelle brève ou rendue
brève, pourvu qu'elle ne se trouve pas à la fin d'un mot, et qu'elle soit
placée de manière que, entre elle et la première voyelle de la syllabe sui-
vante, il n'y ait pas plus d'une consonne, mais une seulement, ou qu'il n'y
en ait point. »
Cette définition est excellente, car elle remplit toutes les conditions
d'une définition exacte. Suivant les philosophes, une bonne définition est
celle qui n'embrasse rien au delà de la chose définie, ou qui n'omet rien de
ce qui lui est propre, et qui peut se substituer au mot principal ; en effet,
la définition qui n'est pas conforme à ces préceptes n'est pas satisfaisante;
telle serait celle où l'on n'indiquerait pas que l'homme est mortel. L'une et
l'autre condition sera remplie, si la définition peut remplacer le mot prin-
cipal, c'est-à-dire si la définition et la chose définie s'expliquent l'une par
l'autre, comme dans cet exemple : « L'homme est un animal raisonnable, j
mortel, doué d'intelligence et susceptible d'apprendre ; » car, s'il existe j
quelque animal raisonnable, mortel, doué d'intelligence et susceptible de
s'instruire, c'est sans doute l'homme. Voici un autre exemple : « Le son
est de l'air frappé;» (*) réciproquement : « Si l'air est frappé, il produit né-
cessairement un son. » Essayons de même la substitution de la définition
proposée : « Si l'on trouve une voyelle brève, non placée à la fin d'un
mot, et qui ne soit pas séparée de la syllabe suivante par plus d'une con-
sonne, ce sera évidemment une syllabe brève.
On indique qu'il ne faut pas qu'elle soit placée à la fin d'un mot, à
cause de la syllabe dite commune ; car si elle marque une des divisions de
la phrase, elle se trouve dans le cas d'une syllabe commune ; en sorte
qu'une syllabe brève qui termine un mot est quelquefois comptée comme
longue, comme dans cet hémistiche d'Homère :
Ta rapt xaXà pseOpa (s).
De même encore, la syllabe icpfe, qui est brève, devient longue par po-
sition dans cet autre hémistiche d'Homère,
IIpô; oïxov Tln\f,oç (*) ,
(l) Ce fragment se trouve dans le vas. de ■ypau.u.aTixoî , dupa msXirfft^vov oùafaiTÔv
Paris 2881 , fol. 27 verso, à la suite du pré- dxo$.
cèdent. (») H. XXI, 352.
(*) On lit dans Plutarque (De Musica, c. (*) II. IX, 147.
î) : 'Eraî £' fytÇtrrrai tt,v «wvt.v v. ftpurrM
301 ta AorriNOï toy <i>iAOAoroY. [Fr. XHI-XIV.j
tÔv 7rc5a. § 4. Eî 5s, cpyjo't, pi eyei ay^cpwvov ^.exx^v ev, 5tà xrtv ii.xY.pdbj •
ei yxp Gvuêxvt) fipxyjï rt fipayyyoy.êv<à (pwv^evn 5io ffiy/pwva er.vjeyBr,-
vat, txax.px'j tzoiykjsi rhv avklxcriv • oïov ri yfat E <Jv)Xxcfi sort fipxyeïx,
oùù sàv 5'jo crua'pwva etteve^S-/?, oj? ev rw Exrwp, y.oupxv Ttocfjaet xr,v
<7uXXa£wv. Atà toOto 7rposs0yj/-£, txh 5&V vxcxpyeiv auf/xpciova 5uo, à/./. 5
ev arrXoûv >7 f/.yj5s sv • za£ yàp Èàv 5£7rXouv TtpoqeveyBri, ^j.xY.pxv noty&ei
vhv tjv/Xkzêriv, wç ev tw « A£go £%wv. »
CONJ. — 1.1, M0RUS,vEti Si cpviat • et Sru. Weiske, v. Si «pr.criv â/av. Je crois qu'il faut lire
Acï Si, cpr,<jï, u.7i ÛTrâp^stv aû^cptttva u.S7a.|ù, &ià ttv jj.xxpàv. — 1. 3 BOIVIN, r [*àl E. auXX.
— 1. 5-7, Weiske pense que les trois dernières lignes depuis Aià tîùto ne sont pas de
l'auteur.
AEITANON LA
Hporiïfie 5È xb p.éxpov ex &eov, [xéxpoi xx xe ovpxvtx xcà èniyeix xàeo-
ffpjîWToç • apuovix yocp xiç eaxi yxc xoiç enovpxvtoig yxi eruyeioiç. II ttw;
àv aXAwç (TuvÉory? tg5e to Tràv, ei pn pvBpû xivi y.x\ xxç,ei (kexsxoawtjTO ;
Rai rà ucp ^awv 5È xaTaov.suaÇôf/.Eva opyxvx pérpw ixxvxx yivovxxi • ei
Se 7ra'vTa, ttoAAcô ys jxâXXov o Àsyoç, e?ts xai "KepieY.riY.hq xkccjxwj wv. 5
E<7Tt p.èv yxp Y.xl tw tteÇw xpuwix ziq" Y.xl 5rjXov e£ wv zov f/iv 6 Àoyos
«rriv evpvBplrepoç , toO 5è ou • [ixllov 5s Trpoçsan tw itoir/XiYÛ, 7ra'5£!7t
7rX££«7Totç ^pwf/Évw xa£ )i^£<7£, xat 5>î xa£ tvjQoiç /.al Ttlxauxcri, 5t wv
àp[XQVtx Y.xTxaY.evx%exxi.
§ 2. Tout' apa xaî 0£ 7iaAa£0£ eu.txixpryoq [ix)lov xovq oiyMovç etto£Ouv 10
Xôyouç, )î TreÇoyç. Raî «/Èv tw fjLETpw Kphqeaxvj àpuhvix, r\ 5 xpaovlx
p.oua£/.r! xvyyœjei • xtiç jxovaiY.riç 5s odov xXs'oç £«TT£V, où5s£? xyjoei. Ùqxe
Y.x\ TO tiïTpoV EV TWV xpiVXOiV, U7TO T^V fJtOU(7£/.XîV OV, >7? K TO JtXÉoç,» WÇ
0[J.Y)poç écpyj, «0£OV aVvO'JOfji£V, ou5e T£ i'5tisv.»
(*) Ce fragment est tiré du ms. de Paris M. Egger avertit (pp. 14o-li6) que le nom
n° 2677, autrefois 2765, fol. 83 verso; le de Denys qui se lit encore dans le ms. 2677,
nom de Longin ne se trouve qu'à la marge fol. 81 recto, et dans le ms. 2881, en tète
et il est en latin. Boivin le communiqua à d'un 'E7rir&u.ifi irspl wc^wv, a fait attribuer
Hudson, qui l'a publié le premier. Cependant à Longin, soit cet Epitomc (v. Fabr. Bibi.
[Fr. XIH-XIV.] FRAGMENTS littéraires de longin. 30o
car il faut que le premier pied soit un spondée. L'auteur ajoute: «Pourvu
qu'il n'y ait pas plus d'une consonne après cette syllabe, » à cause de la
longue ; car si après la voyelle brève ou rendue brève il se trouvait deux
consonnes, elles rendraient la syllabe longue. Ainsi la syllabe E est brève,
mais si on la fait suivre de deux consonnes, comme dans"ExT«p, la syl-
labe deviendra longue. C'est pourquoi l'auteur a ajouté qu'il faut qu'elle
ne soit pas suivie de deux consonnes, mais qu'il y en ait une simple ou
bien aucune ; car s'il y en avait une double, la syllabe se changerait aussi
en longue, comme dans "a |m éxûv (»).
(5) II. 1, 139.
FRAGMENT XIV. (•)
La mesure vient de Dieu qui a disposé avec mesure toutes les choses
célestes et terrestres ; en effet, il y a une certaine harmonie dans les choses
du ciel et les choses de la terre. Comment cet univers pourrait-il se main-
tenir, s'il n'eut été disposé avec une certaine mesure et dans un certain
ordre? De plus, nos œuvres elles-mêmes étant toujours soumises à la me-
sure, à plus forte raison en est-il ainsi du langage qui les embrasse toutes.
La prose même a son harmonie, et ce qui le prouve, c'est que le style des
uns a plus de nombre que celui des autres; cependant l'harmonie se
trouve plutôt dans la poésie, qui fait usage d'une foule de mouvements
passionnés, de termes qui lui sont propres, de fables et d'inventions, d'où
résulte l'harmonie.
Telle est la raison pour laquelle les anciens donnaient à leurs œuvres la
forme poétique, plutôt que celle de la prose. En outre, l'harmonie accom-
pagne naturellement la mesure ; de l'harmonie naît la musique, et per-
sonne n'ignore quelle est la noblesse de cet art ; ensorte que la mesure
est une des choses les plus excellentes, puisqu'elle est du domaine de la
musique,
cdont la gloire est parvenue jusqu'à nous, sans que nous la connaissions elle-même,»
pour nous servir des paroles d'Homère (*).
gr. t. V, p. 776, éd. Harles), soit des pas- recto, seraient plutôt l'œuvre de Denys le
sages sur la Métrique, qui, d'après une scho- grammairien,
lie insérée à la marge du ms. 2677, fol. i (*) II. 11,486.
32
306 TA AOrmOï TOY «DIAOAOrOY. [Fr. XV-XVIL]
AEiTANON IE'
liYlliemaou oxi eïne Y„xxopQûp.xxx • yxal Se p? liyeaôxi xhv Xe'£iv.
Aéyei Se 6 Aoyyïvoç, iv xpivn cptXoXsywv, oxi evpyrou Tïollxyûç TXoiXxyyo (1).
(*) Ce fragment, cité par Ruhnken, Diss. § X, a été emprunté au scholiaste manuscrit
d'Aristide, I, p. 323, publié depuis par Frommel.
AEPFANON IZT'
2ro^<pa'Çetv hx\ xb xopnâ&w ^où xXxÇovevevQxi Ijc roO GXop.OY.op.itx-
Çsjv y) GXop.ofixÇeiv y) aroppa'Çeiv, xb aro^upwSeç y.x\ ayJjopbv fixÇeiv xxl
cppxÇeiv ' y) xb ûtttwoStàv liyexxi arowcpaÇeiv, otovet oro^oT/a'Çetv, xat
axop.yx%uv cfrro'Toû 6p.yxxoç axop.o<pxv.iÇetv ytxl axopyx%eiv • xpxy&x y dp
faxiv y) \itiq fuà xy otxoYi Y.xl xy yhâxxY) • evpY,p.x tou Apwrocpavous y? 5
)i£tç, xco^wSouvroç klayyhiV wç xpxylv • cppovn'Çcdv yàp 6 izomvhç peyê-
Qovç xcà oux eKixvyyjxvunv tiç xpxyyxvxx TzepnziTXxei, Stô xai cpyjatv Apt-
arocpavyjç év toîç Bxxpxyoïg • « ^ôcpou izlécùv, a£vcrrarov,» avrt toO
a£uarov Ka! àxaXXéç • « arô^cpaxa, xpy2p/o7rotov,» wç cpavraataç h/ovxoyj
jtpy;uvwSà>y xa« cppayfjiwStov, wç xàv rw Ayxpépvovi • 10
Tuvaixà; àvS'po'PouXov èXirt^ov ns'ap,
yj Xé£tç yàp axXyjpà, xa! 6 y^oç TravTWV rorouroç • yzlvsxou Se y; xxonlx
roO 7rotyjTou jxàXXov èv rw tàç ÙpsiQvixç Spa'^an, otïov xxïç Suai oixyhai
cpuarwv 6 Boplaç xmeâ ryjv Bzkaaazv (où yàp cpepa) erri pmpxiç xx ixp-
(3tîtà, eTTjXaQé/xevoç) • Sto zat ZocpoxXyJs pipsïxxi. Aêyei Se TOpt, tovtgov 15
Aoyyîvoç dy.pifiiaxepov èv tw xa tûv (piXoXoycov (*).
CONJ. — 1. 8-9. Il faudrait lire èv raïs Necps'Xatç (v. 1367). — 1. 10. Les meilleurs mss.
donnent pour le vers 11 de PAgamemnon, sXiviÇov. — 1. 15, Ruhnken, (Diss.§X) aimerait
mieux lire (ati (M(uît«.
(•) Ce fragment, cité par Ruhnken depuis les mots cpaîverai Bk r àroTria, 1. 12, est tiré
de Jean de Sicile, Sch. sur Hermogène, 'lJswv a' (Walz, Rh. gr. t. VI, p. 225).
AEPFANON IZ'
2To^<pa£etv èarî ro Y~opTtxÇeiv zaï aXaÇoveûeaÔat, xa« to orojtxcpwSeç xb
mùyipiv • xb ovv oro^cpaÇetv xpayy bv y.axà xy)v alvBeaiv twv axoiy^elcàv
Y.xl xvxYJ xy itpoyopx StoyxoF to axôfxx. — Ixop-yocÇeiv, xb axop.x Stavot-
yecv x«e2 xî^ov a7rore).erv a7rô xe xov Gxôp.xxoq v.xl xov of/.<paxoç. «pyjat Se
[lu. XVII XIX.] ta AorriNOY toy <i>iAOAoroï. 307
Aoyyïvog ht Y.oc rwv <piXo).ôywv ôpiliàv nzpi "kilfcàç aToixytôovç rock.
S/rô^tpa^, lipKjroyxwç zv ISsyDaiç co, <7uv5ïtco xprirai tyj Iz^zi àr.b
roù arcaaroç /ai toû oy/pa/oç, i'va XÉyyj opyxKcx. zyjti-J rà orôf/a, rourianv
àyo'ni'ov y.od avaxpsXeç • zïpr,Toa §£ £7:i Aiv%vïov •
frfçOU itXs'mv, âvjdTXTCv, OTOjiîpay.a, y.pr.avo-cu'v, 5
ojç rwv pïjaarwv toO Ai<7;(y).ou cpavraatav fjtèv è^cvrwv, yr^z^iocy ds <rû-
oraatv p;$£ XJttTwny • 7.syzi §è roûra 6 T.pzqÇi-jTrtÇ, *Lxpz<fyiofàr,q wç toO
TratSoç aùroO «Êct&ÂTrt'dou <r/co7rrovTo; Aitjyylov (').
CONJ. — 1. 1. Nous avons suivi la ponctuation de M. Egger, p. xxxi, note.
(*) Scholie tirée du vas. 1983 de la Bibl. Imp. citée par Bast et publiée par Walz (Rh. gr.
t. VII, p. 963) dans un Comm. anon. sur Hermog. — Il me paraît évident que les deux scho-
liastes auxquels sont empruntés les fragments XVI et XVII, ont puisé, dans le recueil des
<I».X'>.. 'Oy.'.X. de Longin, leurs diverses citations et observations, et qu'il faut les combiner
ensemble pour avoir, autant que possible, le contenu du passage original. Les scholiastes
d'Aristophane (V. l'édition publiée par Didot, p. 132) ont puisé à la môme source, mais
beaucoup plus sobrement. Ruhnken n'avait transcrit que la fin de la citation, comme le
prouve le fragment XVII.— V. les Rech. pp. 52, 63, 64.
AEITANON IIl'
Tdppx 5è t.Oxç KpTnrvç, ûç yrtai Aoyyïvoç z-j rof; cpiXoXôyoïç ( ).
(*) Ce Fragment est tiré de la Vie d'Apollonius de Rhodes, insérée t. IV, p. 444 de la
Bibl. grecq. de Fabricius; il est cité par Ruhnken, Diss. § X.
AEPFANON le'.
QoujI ôè rôv'A/juo^svyjy Tzaaocptx v.cà zïy.o'ji yzyovôroc zvn tôv Ttepl tcôv
areXet&jy, rtTot zov itpbç Aznrivr,v yiloTiovf/'jocaQKi lôyov • ou rà npooiuiov
Aoyyïvoç [izv 6 Y.pinwjq àywiazïxhv voia'Çei... aûà yxp ô ph Aoyyïvoç
zokxjztjV Tispl roû Tîpo/ausvou T.pooi[ilov TT/V tj/yjcpov z\<xyzi, ëczpoi ôè où/
opfâq èfytxaocv zb npootuiov fflathu eîvat, v.où tzo)Xoïç outoç o Xôyoq f:<xpz- 5
ayvj ày&vx /.pvjzrsBxi nporzOzlg, ûçnzp /ai Aanavifù toj priropi, are p;d
ecpr/aî'vw vnç toû "kôyov Bmpixç, ziq txr/.pîfiziixv (').'
(*) Ce Fragment est tiré de la Bibl. de Photius, Cod. 263, p. 1470; il est cité un peu
autrement par F.-A. Wolf (Ann. ad or. adv. Leptinem) qui ajoute ces mots : «Hoc ergo
unum olim dubitarunt, quam dicendi formam Demosthenes h. 1. adhibuerit. Longinus au-
tem, cujus illa sententia elibro, quem -roù; cpO.oXvyw; inscripsit, petita videtur Ruhnkenio
de Vita Longini § 10, proœmium videri débet inclusisse primis quatuor §§ ["Avîpa; Sir.%-
«rat usque ad Ttu.wpr.ac'u.sôa, p. 438, 16' eaque prœcipue spectasse, quœ acrius contra Lep-
tinis in ferendàlege consilium dicuntur. De Photii loco conf. Toup ad Longin. c. 39.» On
vient de voir quelle était l'opinion de Ruhnken au sujet du livre où Longin avait énoncé
sa manière de voir sur l'exorde de la harangue contre Leptine. M. Spengel (Suva-y. xe-/,-
vwv. p. 104, n. 45) penchait à la croire tirée de la Rhétorique. M. Bake (Proleg. p. xxn)
revient à l'idée de Ruhnken, parce que, dans ce qui nous reste de la Rhétorique, il n'y a
rien qui se rapporte à cette question. Cependant, il ne faut pas oublier que nous ne possé-
dons pas en entier le Manuel de Rhétorique de Longin.
308 ta AOrriNOï toy «MAOAorov. [Fr.XX-XXIL]
AEPFANON K'
On fjtèv it<xpsveyv.£Ï'J oî cptXcTrovot ôuvovrat Toùç Ttspizzovç vhv cpuatv
uapzvpzï A^uoaQivyjç, 7rôvo£ç xat to pajpioTzaQsg [uxafioùxùv zb éauroO,
xairot fX£0"oç TÀv evpaxQeiocu wv • et yàp Guuy.pôv, cpyjaiv, CTri ay.iY.pG> y.aza-
Beïo, -/.aï ôa/xà tout e/sôotç, zâyjx, (pyjat, jxéya zat tovto yswjTat, enrep
Se pavtç ôivarat Yoilaheiv rérpav, tw awtytï Trjç y.azapporiç. On ôè 5
toGto où aTra'wov TÙripsiç al lazopiai xat oî jStot o*ocpt<7Tc«)V • [lôùlov 5 ecp
évoç MevôXa'ou tov ttoivîtov toûto xaTt'àoi ris àv, 5uçxo).iav cpiaewç cptXo7ro-
via fxera/3aXovroç £tç to cUpifiéç zs xaî aawfxov, w; tpyjcrt xal Aoyyîvoç.
CONJ. — 1. 2. Je crois qu'il faudrait tS> p.upt07ïa9eï. — 1. 3-4. La répétition du mot <pr,ai
annonce quelque altération dans le texte. — 1. 4-5. Je lirais cà;7:sp xal paviç. Ce proverbe
est rapporté dans Arsen. Viol. p. 424, Boisson. Anecd, V. p. 61. — 1. 6. Rchnken pro-
pose de lire toûto où airscvicv.
(*) Ce sont deux vers d'Hésiode. "E^a. Ces vers sont fréquemment cités comme
x.où 'H*. 331-332. proverbe. V. Wytt. Anim. ad Plut. M. 76
Et -yatp xev xaù Guuxpbv èizi o-u.txpû xaTaôsïo, C.
Kaî ôaaà tout' epJoiç, Tây,a xsv jAs-ya xai tô (*) Ce fragment est tiré de Jean de Sicile
■yévoiTo. (Schol. sur Hermog. 'l£. a.' Walz, Rh. gr.
AEIMfANON RA'
Ilepl ôè tov yapaY,zr)poç xoù zyç èv lôyu> cpuaswç, toûto yàp TiaprtYa-
(xev êv zoïç avw £t7rav, r^rj fxèv Aoyyïvoç xat Ttavzeç oî y.pizixoï 7roX).à
Tipoeipmaatv 6jç yôviyoq (ô A/dk7T«&>?ç), ojç èvQupj^artxoç zvy/âuei xal
j3ta'.oç, xsù xaQôXou tov bnpoaBévriv fjtifjtovfxevoç.
CONJ. —1. 1 M. Westermann (Vit. Script, min. p. 326,1. 13) lit èv Xo-pt;.
AEPFANON KB'
Aoyyîvoç, 6 xa« p^Twp, TÀv twv [xsyaOwj pyzcptov àizapîBwnaiv avvi-
~a£ev outwç •
KojOtoviç 5 éarco Xsyou 7Tovtoç yxxx ypovhuaXQç, EXAyjvtxoû Ay^oaÔévyjç,
Au(7taç, AîCT^tvyjç, Api(7Tsto\jç, Iffafoç, Tlpapypç, Io*oxpâTvjç, 6 xai xpi-
CONJ. — Ruhnken, dans son Commentaire sur Rutilius Lupus, p. 88, avait cru devoir
remplacer les noms 'ApisTei^Yi;, Ttlu.apy-oç, Eevocpwv respectivement par ceux-ci : 'ïwep&r.ç,
As!vap-/oç, 'AvTi^ûv, soit parce qu'il ne jugeait pas qu'il dût y avoir dans cette liste d'autres
\Vl\. XX-XXII.l FRAGMENTS LITTÉRAIRES DE LONGIN. 809
FRAGMENT XX.
Démosthène peut servir d'exemple pour montrer que la persévérance
l'emporte sur les talents naturels ; car ce fut à force de travaux et d'é-
preuves difficiles qu'il parvint à changer ses dispositions naturelles, quoi-
qu'il ne fût point inférieur aux autres. « Ajoutez,» dit le poëte ('), «un petit
gain à un autre également petit, et répétez fréquemment la même chose,
bientôt vous aurez acquis un bien considérable.» De même, une goutte
d'eau qui tombe continuellement peut aussi creuser un rocher. Les his-
toires et les vies des sophistes sont pleines de faits qui montrent que cela
n'est pas rare; mais le poëte Ménélas suffirait pour le prouver : suivant ce
que rapporte Longin, il réussit, à force de soins et malgré une nature
ingrate, à composer des vers corrects et irréprochables (*).
t. VI, p. 92-93). Ruhnkeu (Diss. § X) en a pend. p. 241, n° 10) estime que l'opinion
transcrit une partie, et il croit que c'est aux énoncée par Longin sur les auteurs qui
4>iXo'X. 'Ou.tX. que le scholiaste a emprunté doivent leur succès à leur persévérance est
l'opinion de Longin sur le poëte Ménélas, rappelée au § 10 des Excerpta e Longini
au sujet duquel le savant critique rapporte llhet . Au reste , il nous semble que ce
le peu que l'on en sait. J'ajouterai à ses in- fragmeut diffère de la manière ordinaire
dications que Jean de Sicile associe ailleurs de Jean de Sicile, qui pourrait bien avoir
(Sch. sur Hermog. T£. [V Walz, Rb. gr. t. VI, tiré son observation et ses exemples de Lon-
p. 339) Ménélas à Simouide. M. Egger (Ap- gin, quoiqu'il ne le cite qu'à la fin.
FRAGMENT XXI.
Quant au talent oratoire d'Aristide et au caractère de son style, dont
nous n'avons encore rien dit, Longin et tous les critiques en parlent
souvent ; ils vantent la fécondité de cet orateur, la puissance de sa dia-
lectique, la vigueur de son éloquence; en un mot, ils le considèrent
comme un heureux imitateur de Démosthène (').
(*) Ce XXIe fragment est emprunté aux ce jugement sur Aristide est tiré des <I>tXo'X.
Prolegom. de Sopater sur Aristide, p. 5. 'OjuX.
Ruhnken, qui le cite (Diss. § X), pense que
FRAGMENT XXII (•).
Longin, que l'on compte aussi parmi les rhéteurs, a disposé dans cet
ordre la liste des grands orateurs : On doit considérer, (dit-il), comme
offrant le plus parfait modèle de l'éloquence et de l'esprit grec, Démo-
(*) Ce fragment a été communiqué àllud- des Evangiles, appartenant à la Ribliothè-
son, qui l'a publié le premier, par Zacca- que du Vatican, fonds d'Urbin.
gni, qui le trouva « la marge du ms. n°2
310 ta AorriNoï toy «WAOAoroï. [Fr. XXII-XXI1I.]
Btvoç ÙLripoaBévvç, Ssyocpwy, npbç ro'jroig JlxÛAoç b Tapasùç, ovrtva xxl
npàrov yr,ui izpoïoroipjevw <Sôy[j.xroç oLvxTzoiïeMZov.
noms que ceux des orateurs, soit pour la mettre mieux en harmonie avec les jugements
énoncés par l'auteur du icipt (fyou;. M. Egcer, en considération des §§ S et 12 des Ex-
cerpla e Rhetoricis, pense que Ruhnken aurait dû conserver le nom d'Aristide. M. Bake
ne se range pas à cet avis, et néanmoins il reconnaît que, d'après le § 19 de la Rhétori-
que, il n'aurait pas fallu substituer Antiphon à Xénophon , et qu'Antisthène devrait
prendre la place d'Aristide (Apsinis et Longini Rhet. p. 219). Il nous paraît plus pru-
dent de conserver cette liste telle que la donne le ms., en rétablissant les noms changés,
en les laissant dans le môme ordre et en maintenant la phrase relative à Paul de Tarse.
V. les Recherches, pp. 39, 77.
AEITANON Rr'
Où [àiv o Beokoyoq o'jtcoç (co? Y7tepfôr/ç), enà pjS xerbç coç xxvBxpoç,
aXA eig rbv x)riB9} debv ypxyw £yx.co^toy, èço^oAoyoy|jiy/;ç y.x\ àpÂaov
r,p\xro rrîç eyyotaç, xarà rhv cfco&acnx^V {liBoftov xvx7.oyol)GY}ç yivsi •
@£oç, liycàv, r,v }Av ouà y.x\ Sm xm garât, y.xl xxvrxypv roix'jrxiç èv-
vo'ixiç, èv ttâç Tiepl Beoloyixg v.xtxtÙ.ovz£ï • ehx dq rxç npxiziç ywpriaxç 5
TipÛTov [ùv hwoeï, cpyjat, rxç xyyùiY.xç iïvvxuziç xeà rx xy.ôXovBx. Rat
o Moyùcrfjç • eiizsv 6 ®sbç, ysvr,Bfi rôde y.x\ èyêvero TÔ5e, ov où ^cyoy Xptarta-
ywy f/tSetaÇoyaty, x)Xx y.x\ rwy EXX^ywv oî aptorot, Aoy/ïvog y.x\ b ex
^xlrjpioiç bnuxirpioç,' Tixpxiïfôoxn 51 y.x\ rxlrxç, ov% àç xv riç dc£êts
p) avvze)-jaijaxç, awcelovoi yxp xvrxi peûtata roîç ôeoXcyotç, x. r. X.
(*) C'est-à-dire Grégoire de Nazianze. Nous pensons que, si Longin a réellement
(s) Ce fragment est tiré de Jean de Si- cité Moïse, c'est probablement dans les <ï>i-
cile(Schol. surHermog. '1$. a' Walz, Rh. gr. Xo'X. 'OluX. Mais cette mention du passage
t. VI, p. 2H). V. sur les conséquences qu'on de la Genèse nous paraît interpolée : elle
en peut tirer M. Egger, Essai sur l'hist. de n'est ni préparée ni discutée ; elle coupe un
laCrit.p.531et s., M. Bake, Apsinis et Longi- raisonnement à la marche duquel elle est
ni Rhet. p. L. et les Recherches, pp. 62-63. étrangère ; en effet, le verbe 7rapa£î<5w<7t qui
[Fr. XXII-XXIIL] fragments littéraires de longin. 31 1
sthène, Lysias, Eschine, Aristide, Isée, Timarque, Isocrate, le petit Démo-
sthène('), Antiphon, et en outre Paul de Tarse, qui a le premier annoncé
une doctrine qui -ne peut être démontrée.
(l) Proprement le Démosthène d'orge ou Dinarque, selon Hermogène (Walz, Rh. gr.
de paille, surnom que l'on avait, donné à t. III, p. 384).
FRAGMENT XXIII.
Le Théologien (') ne s'y prend pas comme Hypéride, car le vol de l'aigle
ne ressemble point à celui de l'escarbot ; mais lorsqu'il veut célébrer le
vrai Dieu, il commence par une idée simple et généralement admise
qu'il applique au sujet, d'après la méthode démonstrative. « Dieu,» dit-il,
« a toujours existé, il est et il existera toujours;» et pour tout ce qui se
rapporte à la nature divine, il enrichit son discoure de semblables pen-
sées. Puis, passant aux actes de la puissance de Dieu, il ajoute : « Il con-
çoit d'abord les Intelligences célestes, les anges, ainsi que les autres
œuvres de la Création.» Et Moïse, « Dieu dit : Que cela se fasse et cela fut
fait,» parole qui est grandement admirée, non-seulement par les plus
éclairés d'entre les Chrétiens, mais aussi par les meilleurs juges d'entre
les Grecs, Longin et Démétrius de Phalère. Et il expose ces idées, que
l'on pourrait croire étrangères au sujet, mais qui importent beaucoup aux
théologiens (*).
suit la citation a pour sujet ô ôéoXc'f&î. Lon- cile aurait-il mis ix. <I>aXy,pc'w;, au lieu de i/.
gin et Demetrius de Phalère y sont appelés *aX7ipov, faute qui décèle une confusion dif-
les premiers des Grecs ou des Gentils ; tan- ficile à admettre chez un Grec ? Nous trou-
dis que quelques lignes plus haut Hypéride vons donc ici un nouvel exemple de ces
est comparé à un escarbot et Grégoire de interpolations dues à un faux zèle, et dont
Nazianze à un aig_le. D'ailleurs Jean de Si- le critique doit se défier.
C
312 AOrriNOT TEXNH PHTOPIKH. [CH. I, §g 1-2.
AE1TANON RA'
AOrriNOY TEXNH PHTOPIKH.
RE<ï>AAAION A
IIEPI EïPESEnS.
§ 1 Rat h tcôv mQotvàv iZécc koù iipoqccyutybq zov ôaaaroû • où
yàp [iiY.pôv kaziv taziïv, ofôslyôç dixi, Tz<xzr,p €i\n kou vîôç etfjtt, [zocvza. yàp
npôç ti] Y.a.1 yeiztàv xat zyppbq W-, *oà ov% bpt.oioç, xsà y.pdzztùv yjv, \v.oli
dZvvaz&zepoç] v,oà ve&zspoç noù evvoixjzspog xxl za)çyzepoç, yi %oà izpzafi'j-
zepoç, \ym TtpogyO&Gzepoç,] xiaù TrXouaiwrepoç [zi eiizeïv, xoà Kcuovpy&ze- b
poç,] yioà raAXa ex tovtcov eySyjXa, 7roX).à § av et'yj.
§ 2. En roiwv zarà /wpt'a xa« Trpayf/a'rwy Û7ro5o^aç. iYvovrat
5è xav Tourotç rà dtxata, xat uapà rà y^pioi. zb a&xoy • oùx. s^p>;v
évrauQa aTOîtTervat, xa2 ézépwSi Setvov zb izpxyBh, v.oà iv rourw tw
XWP£V yevop.evov • oiov iv ezxAyjata, iv tô> tepw, xarà T)7v ëu>9V ot/Jav ■ 10
eart ôè oze v.oà zb iv ipn\nci. iïstvôzepov, v.oà zb iv opzi xoàsTt&xepov, kBr,-
Avertissement. — Les lettres Pbcd. désignent respectivement les mss. de Paris 1741,
1656, 2040; V. celui de Vienne; Mab. les deux manuscrits de Venise; G. celui de Wol-
fenbuttel; L. celui de Florence; B. celui d'Oxford; C. celui de Cambridge; A. Aide. Cod.
indique une leçon qui se trouve dans la plupart des mss.
VAR. — 1. 2 BL. om. irarrip eÎu.i. — 1. 5 Mb. om. xaî irpoçcpiXe'aTEpoç xaxoop-pTEpoç.
PbGV. irXouoi»T£po'ç te. L. om. te ou ti. — 1. 7 BMb. marquent une lacune entre tô et xat
y,. Pb. xai y^toptTwv ù-koH. — 1. 7-8 G. -ytvsTa:... tô S'îxatov. —1.9 Cod. éi-spwôi. A. STÉpwÔsv.
CONJ. — 1. 1, M. SPÉNGEL, xoli -h twv rcpo'ç Tt mO. 1$. — 1. 2-3, M. SCHNEIDEWIN, xaûra -pp
irpoçâ-fei. Les mots TaÙTa-yàp irpo; ti ont, sans doute, passé de la marge dans le texte; ils
indiquent que l'énumération faite par l'auteur se rapporte à la catégorie wpo; ti. — 1. 3-4,
M. Spengel, où-/, SiAoïcv.... xat SuvaTtÔTEpoç. — 1. 5, M. Schneidewin lit àTrXoûffTspoï au lieu de
-reXcuffitoTêpo;. M. Spengel, ô4uGto'v èstiv êî-nreTv ou ^EtvoTEpô; te eÎ7teïv. — 1. 3-5. Il me sem-
ble qu'il y a dans ces trois lignes bien des mots qui font double emploi; je lirais, comme
M. Bake, Tp*x"T£?°î au liea ae Ta^ÛTEpo;, et je supprimerais *où à^jvxTWTipcç, xat tcooî-
oiXa'(7T£po;, xai »oowwp*fOT»po<. Je crois aussi que sîttsïv est une explication des mots -cXXà
$' àv eï'ï). — 1. 7, M. Bake, sti toivjv xat tô ttoû *aTa y,tûpî*. M. Finck, ért tgîvjv xal tô ttoù
Xe'-j-eiv, totvcu; xaù ywpîa. M. Spengel, dans son texte, fn tgEv'jv xal tô xat Xw?*a-
Il y avait ici, comme plus haut, et plus basp. 314, 1.5, à propos du temps, une glose mar-
ginale se rapportant au lieu, tô -km ; je lirai donc : eti toîvjv xaTa y/opta xai irpa^aaTcov
ÛTTûS'oyàç. — 1. 8, M. SPENGEL aimerait mieux tô àixai&v xa't tô à^tx.ov, ou du moins il
changerait irapà en «Epi. — 1. 10-11, M. Bake construirait ^stvoTEpov avec èv toûtm t£>
y/opifo -fEvdaEvcv. — 1. 11, M. SPENGEL, Èv 5<J>et y,. — /aXETTfÔTEpov n'est-il pas superflu?
[Cll.I.| MANUEL 1>K RHÉTORIQUE DE L0NGIN. 343
FRAGMENT XXIV.
MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN
CHAPITRE PHEMlEli.
DE L INVENTION.
(') La manière dont on présente les motifs destinés à produire la
persuasion contribue aussi à disposer favorablement le juge ; ce n'est pas
peu de chose de dire : «Je suis frère, je suis père, je suis fils.» On produit
aussi quelque effet en rappelant que les adversaires étaient voisins, enne-
mis ; qu'ils n'étaient pas de même force, que l'un d'eux était plus puis-
sant, qu'il était plus jeune, d'un caractère plus bouiHant ou plus irasci-
ble ; que l'autre était plus âgé, plus bienveillant, plus riche, et telle autre
circonstance qu'il est facile d'imaginer ; car il serait trop long de les énu-
mérer toutes (2).
[On doit indiquer] les lieux qui ont été le théâtre des faits ; car la jus-
tice des actions dépend quelquefois du lieu où elles se sont passées, et la
désignation du lieu fait mieux comprendre l'atrocité du forfait : « On ne
devait pas choisir un tel lieu pour lui donner la morjj le meurtre commis
tout autre part est un crime odieux, à plus forte raison quand on a osé le
consommer en un tel lieu, comme dans l'assemblée, dans le temple, près de
ma maison ; quelquefois, au contraire, l'action peut être plus affreuse dans
la solitude, plus cruelle sur une montagne, à Athènes, à Lacédémone, chez
(l) V. daus les Recherches, pages 32-33, tes que M. Finckh.
les incertitudes qui ont régné longtemps sur f) M. Egger (p. lxxv) a reconnu que l'au^
l'endroit précis où doit commencer ce frag- teur suivait, dans l'énumération de ses
ment. Aux indications que nous avons don- moyens d'invention, l'ordre des catégories
nées relativement aux limites qui lui ont été d'Aristote. Dans la partie du premier cha-
assignées, nous ajouterons la notice insérée pitre qui nous manque, il était question de
par M. Schneidewin , dans le Rheinisches ceux qui se rapportent aux catégories dési-
Museiim de Ritschl, 1847, p. 254, et l'ar- gnées par les termes oùaîaç, *om3 et -otoû;
ticle de M. Spengel, sur les Rhéteurs grecs viennent ensuite celles de tô wso; ti, th
de Walz, dans les Miinrhner gel. Anzeig. «oS, to néxt, rh ey.stv, tô xsïaôxt, tô ttgisïv,
1837, n<> 17, p. 139, où ce savant critique, tô •sïâax.eiv. V. Quint. I.O. III, 6, 23 et s.—
renonçant à l'opinion qu'il avait énoncée, Comp. Hermog. irepi arâcr. Rh. gr. t. III,
p. 111 du lltmfuifh rr/vûv, fixe au frag- p. 2 et suiv., Cicéron, De l'Invention,!, c.
ment, à peu de chose près, les mêmes limi- 24, 25 et suiv.
33
314 Aorrmoï texnh phtopikh. [§§2-7.]
vyjow, èv AaxsSa/uovt, izxpx fixpBxpoiç, èv vyi'i, àv Tu^y?, [en à'XXou
yjtiplov.] Rai [Xoiràv] dS^ç àv àîro rciov TC7rwv èvvoixç nxpxriQsaBxi St-
xataç cîç rà npoY.eip.evov xai <\ivyjxy<àyo'j(iacç.
§ 3. O xpôvog SI iïixipo'jp.evoç oùSè xpSpiaxi pa'Stov iax aoi avvzeleï'
ro yàp [noxepx xarà ypôvov] vvv owe iyjpriv, àXXà nipvai y.x\ nponépvatv, 5
ors e Scoxev 6 vo^oç ypa'cpefrSat, xa« p.erà roûro oùx e£e<7n. Xpovov Se opi'Çco
xat txjv èopTYjV, Aiovvatx, IlavaS^vaja, nôlep.ov, eipYiwiv, yjXixtav [veoi-
ré/oou xa! Trpeaourépov,] Gvp.nôaiov, vixra axoravyjv, èm<jélrtVov, yeipûvx,
èrépxv oopxv. Kat o y.xipoq ev ypôvov p.oipx, /.ai ro npôrepov xat ro vùv
xai ro ^IXXov. 10
§ 4. AXXà xaî [ro e^eiv] où ap.fx.pov èariv èv rourotç, on £«poç et^ev,
ù^oS/j^-ara [et^e], yjpuaiov, £C0>7ra, àoroSa, Sôpu, 7ta'vra b'<7a axeiyj x£-
§ 5. To Se xsfirQat Gyjipz- f*sv SyjXor, pa'Stov Se xai arro roùrou cruXXé-
yeiv xyoppxç rwv Xoywv • ry? x££/°' ènoiyae, rorv 7roSofv, roi ocpQaXpâ, r>? 15
xecpaX^j £icpsi, Sôpatt, j3î'X£t • S£upl ryjv yeïpx, àXX où Seupt ^isryjyeyxev, oùrwç
yjaro, olrwç ève&px pot, opBbq yjv xat npoqexeïtlicpei r>5 y>5 ' nXxytot yjaav
xat rà yvpvx éSe/xvuaav, wgr£ fixtàeaBxt • nlxyîovq rovq 'innovq etyov,
wçr£ jj-xj xp.iveaQxt • xnéarpxnro, oùx xpx npoqeayev • xarà vcorpu f/£
£t'^£v, v7rrtoç y}v, Trwg oùv Iwpa ; Taûra oùv XoytÇôf/.£voç xat rà bf/ota 20
ro'jrotç So^£tç ri Xeysra 7i£/5Î roû npxyuxroq, kxl ntaretq nxpéyeaOxt rfjq
àXyjÔ£taç.
§ 6. Toù SI 7:o££tv ai'rtov iurtv • àv£u yà(o aîrt'aç, oùSlv av 7:ot£ ys-
voiro • Zixipovpsu §£ ràç xirîxg • éxwv, £^ àvayxy;ç, St xiayjpv/Âp'àsixv, St
àyjSt'av, v»xvixi à^Xôr/jn, rw aùrou-àrw. 25
§ 7. Ta SE Ticcayjiv, ovratç 7:oXXa^v7 iïixipsvîov • ri iziiiovBxq eig ro
VAR. — 1. 2 BLMb. om. Xàwrev. — 1. 4 L. om. <tm. — 1. 6 GC. f>.srà toûto. PbMb. ^erà
tcu avec t au-dessus de u, les autres mss. avec A. [lizol toutou. — 1. 7-8 L. vewTEpov. —
1. 9 L. sx."?*^0''?*- G. è^Mpst f-otpa, les autres èv %âw y-oîpa. — 1. 17 V. r.aôïiTO. — 1. 19 G.
xoù àu.ûveaO. L. om. x.o.7% vwtou p.e l(x*v. — 1. 23 C. to oi... woieïv ftittf sstiv. L. etioî
èo-Ttv. — 1. 25 Pb Mb. octcaot avec r, au-dessus du t. — 1. 25-26. C. om. âjrX... uÉTrovôaç.
— 1. 26 Mb. ^tat.... t£ w<Tf.
CONJ. — 1.1, Je lirais : èv vr,t, ômu àv tù^ti [ètc' àXXou ^wpîo'j] • xal tiotCvif àv... Comme
Xot7vbv manque dans quelques mss. et qu'il est inutile, je pense qu'il vient de Surou omis de-
vant àv TÛ-/7] et dont lie àXXoy x,wpîou n'est que la glose. — 1. 2. J'aimerais mieux Juà etç
tô itp. <}/. — 1. 5, M. SpÈngel, dans son texte, xaTà xpdvov iroTepa. Les mots TTOTepa xaTa
y#povov coupent malheureusement la phrase, et appartiennent à une glose relative au temps,
to — o'te, semblable à celles que nous avons signalées ci-dessus, §§ 1 et 3. — 1. 6. Je trans-
poserais devant é'Swxsv le dot qui précède auvTsXst (1. 4). Je lis, avec M.Spengel, (u.eTà toûto
[Cil. I.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONC.IN. &JS
les barbares, sur un vaisseau, ou dans (el autre endroit. Vous sauriez, tirer
de chaque lieu des images bien assorties au sujet et propres à captiver
l'attention (s).
Il n'est pas facile d'énumérer tous les avantages que vous pouvez retirer
des distinctions du temps (c'est-à-dire des circonstances dans lesquelles
une chose a lieu). Par exemple, il ne convenait pas d'intenter cette accu-
sation maintenant ; il fallait le faire un an ou deux plus tôt, quand la loi vous
le permettait ; dès lors la chose n'est plus possible. Je considère comme
circonstances, les fêtes, celles de Bacchus, de Minerve, la guerre, la paix,
la jeunesse, la vieillesse, les repas, une nuit sombre, une nuit éclairée
par la lune, l'hiver ou toute autre saison ; l'occasion rentre aussi dans la
division du temps, ainsi que le passé, le présent, l'avenir (*).
L'équipage n'est pas, dans ce cas-là, une circonstance peu importante ;
il faut dire si l'accusé avait une épée, une chaussure, des bijoux, des vête-
ments, un bouclier, une lance, tout ce qui s'appelle armes ou effets.
Il faut aussi tenir compte de l'attitude, car il est facile d'en tirer des
moyens de conviction. Il a agi avec la main, avec les pieds, parle regard,
par la tête, il s'est servi d'un glaive, d'une lance, d'un trait (5). Il a porté
la main de ce côté-ci (6) et non de celui-là ; il était assis de cette façon ;
il me regardait de cette manière ; il était debout et il s'est penché vers la
terre ; ils étaient détournés et laissaient à découvert des parties sans dé-
fense, en sorte qu'on pouvait les blesser ; leurs chevaux étaient de côté,
ils ne pouvaient s'en servir comme de rempart; il était tourné, c'est pour-
quoi il n'y prit pas garde ; il me tournait le dos, il était renversé, com-
ment l'aurait-il vu? En raisonnant ainsi, ou d'une manière analogue, vous
paraîtrez dire des choses qui se rapportent à l'affaire, et donner des
preuves de la vérité.
Mais on a des motifs pour commettre une action, car sans cause rien
n'aurait lieu. Or voici les causes que nous distinguons : on peut agir de
son plein gré ou par nécessité, par intérêt, par mécontentement (7), avec
méchanceté, par simplicité, de son propre mouvement.
On doit distinguer de même diverses sortes de mauvais traitements :
cùz. é;î<T7t. — 1. 7-8. Les mots vcmtî':oj km -■iin'ïj-izvi me paraissent superflus. — 1. 9,
Rihnken, Oïv./t.v âpav, /.ai i y.aipi; i-i £(i|x»vo{ cV.a. M. Walz, h ffiôtau pbMpqe, appr. par
M. BaKK. — 1. 11, vh ï/v.-i n'est pas nécessaire. — 1. 15. J'ai transporté après /.o-ywv les
mots tt, jjttfi i-r.'J.r.ai... piXât qui sont évidemment déplacés après Si àr.&tav (1. 25). — 1. 1 7,
M. Iïake, rare ou y.aOfiiTi. — 1. 23. Le même pense qu'il faut corriger : ro Si tto'.îîv twv
ainwv Èsrtv. Je lirais simplement rcù Si ircistv. — 1. 2(>, M. 1!ake, au ou NCttVrac — . S. ci: ri
-i-. M. YYai.z, )uuao5fMv. M. Spengel explique le mot toûto comme remplaçant zo «mit*.
Il propose délire utuitm ion, tcjt; -. f, vn titmitt Je remplace tojtc par tirco;.
(') Comp. Quintil. I. 0. VI, 1. 15, 16. (6) L'auteur fait allusion au passage de la
(*) Comp. Cicéron, de l'Invention, I, 26 harangue pour la Couronne, p. 303, 5 (Bake).
et 27. Quint. 1. O. III, 6, 26. tota avons transporté au § 5 les mots
(5) V. la note critique. que les autres éditions placent ici.
.'UO AOrriNOÏ TEXMI PHTOPIKH. [§§ 7-10. [
(7wlu.a, dq rxjv ipu^v, eès rà âeroç, eîî ôc£av, [sic yj>fjij.xxx] • eîg [rravra]
7ra0efv ou*/. èSuvaro • sariy oîov 7ra9sfv, é'artv oïoy ^ itoc&eïv, xod yxp
àizxBn xvjx taxi. Aa^êave oùv [rà ëvavn'a] /.xi xb "ndayuv eiç xyopuxi
Xcywv râ>v Trpoç Çr/xvaiv auvreivôvrwy.
§ 8. Eripa iïixîpsaiç fôe lôyovç évSiStojr/ rç /.arà ras xiaBriasiç yivo- 5
fjtévïj • xaù yà(o oc7ro rourcov {j.iQo§oç evpéasdiç yivsxxi, xaà Tzpxyaxxe^ay}
xxg maxziç, Ixuêxvsiv ava/oytÇc^evoç, cov eîo^ç bp.oi.wj yi xvop.oiwj rw
•Ç^rouaî'vct), y.ai TïpoçeuxÇoiV rà^ 5ô£aç xvxlèyoiç ojv fr/.ou!7as. Ta yà/3
r.xpx%ziyp.xxx y,xl xx hBvp.r,p.xxx eç wv •hvjovaxp.zv ïpyzxxi r\ wv eTràa--
%o^ôv rç cov hzovr,axu.vj, xnxcp.îyoi, yeuô^evoi, Tràtfav xïaBrtavJ xiaBxvôaevoi. 10
§ 9. ILooç rourotç cTôjOoy eîdo; ^ixipiaeoig rô5ô àvusrt/.torarov de eu-
peatv, rà avp.ceSny.oxx y.x\ xx avvjizdpyovxx xdïç npoç&xoiç re xat Trpa-
yfzaat &aê)i7reiv, ru^aç, xiyyxç, «Xna'aç, yevyj, TrXourous, xpcr.ovç, yjByi^
iïôçxç, àSo^t'aç, npoçetç, dpyixç, y.xl oax xllx Ttpbç xoitxoiç vr.dpyzi
iy.xGXtà • eti rwv Tcpayfuxrodv xpônovç, y.otvcovtaç, iprmxç, yxxxp.ovxq aùv 15
éxépoiç, xivi cp.oix, xbi dvôp.oix, xlvi xx aura, rtva ovra, « tfoiv ovra,
toQev xpyopsua, T:xvôp.evx, xlvxq ïyyjxx xxç xixîxç, xivxq dvdy/.xç, epa-
ve(oàç xai àcpavef.; aîrt'aç, /.ai b'aa àv aurès evpoiç.
§ 10. IlaVra /yivroi etç raûra xvzvzyBr>aixxi • vr.xpyjxo* Be y.xl
rouroiç >?' ye rcôv reXouâv xecpaXaicov Ôiatç enî rw Ç^r^uart, xat rô IcpajO- 20
fjtiÇetv rà reXncà "/.ai yvjiy.x xat ru7:co5yj rorç îSr/twràrotç /.at saTZtpuyo-
uIvolç [xoïç xu.yiç§r/xqv[A£Voiç] Ttpdypixai. Taûra yà(o Trpô? cûlinAx iïtxt-
povpsuoc xx yiv/] jtal etôyj rwv Çyjr/jaàrwy, "/at rà sv bpyàoKù papioi
y.xBsaxriv.ôxx. Rat bpydvutv xi jtaXou/xevat TrtOTCtç /.ai tottoi ïrtrrewv xaJ
xyopuxl r.o/Jri-j dyBovixv èysipouai ).ôywy. 25
VAR. — 1. 1 G. Ta èx.rà. — 1. 2 GBLMb où Suvarov èa-riv. ftrrtv. — 1. 5. Mb. porte en
lettres rouges «à la marge les mots i-ripa S'taîpîot? àçopatov. — 1. 6-7 L. om. y.%\ ^àp... inaxuç.
— 1. 6 Cod. 7rpafiaa'r^ï'- — "• 7 GBLMb. eiosî. — 1. 7-8 L. àwpMtn ^r,TOj;xî'vwv. — 1. 15-16
GBLMb. om. aùv ÉT=pci;...TÎva ovra. — 1. 20 Cod. t, ts twv. — 1. 21 Cod. ^svtxMTârot;. ^yji7.
îâ't/.wTàrot;. — 1. 22 L. dutattÇirrcuuivGtc.
CONJ. — 1.1. Les mots eîç ypxaaTa 7;âv7a sont la glose de eî? rà èx-toç. V. le fragment
pbil. n° XXII. M. Bake lirait sîç Trâvra â waGïïv ^àwc-nu, et retrancherait les mots e<jtiv
ciov... u.ifi Traôsîv. — 1. 3. Le même changerait rà èvavrta en t% ts aiT*.* qui correspondent
suivant lui à toitoicIv. — Le passage deviendrait suffisamment clair en transportant devant
Traôclv, 1. 2, au lieu de a; Trâvra, les mots rà ÈvavTta qui sont mal placés après Xâu-Pave
oùv. M. Sl'ENGEL a mis dans son texte *àv tw Tziay^. — 1.6, M. Bake, ■n^x^u.xzv'jrsr, ,
M. Spengel, irp^aocTêûcu. V. Budœi Comm. ïing. gr. p. 308. Morus ad -. Ott. XV, 9. —
1. 9 M. Bake supprime ss/srat saus en avertir. — 1. 10, M. Spengel, bv ÈTrâO&u.£v. — 1. Il,
V Epi tome donne àvjrwwTarov. — 1. 17-18, M. BAKE a omis, sans doute à cause de l'ho-
mœot. les mots riv?.: ivxfx... àçavôï; air-a;. — 1. 21. Il convient de remplacer le ternie
[Cil. L] MAMKL l)i: RHÉTORIQUE DE LOXCLN. 317
Qu'avcz-vous eu à souffrir dans voire personne, au physique et au moral,
dans vos biens, dans votre réputation? On ne peut souffrir des maux con-
traires (8) ; on peut être offensé d'une manière et non d'une autre ; car cer-
taines choses sont à l'abri de toute attaque. Servez-vous donc des diverses
sortes d'offenses, dans cette partie du discours qui se rapporte à la recher-
che des laits.
Les arguments fondés sur le témoignage des sens offrent aussi une mine
assez riche de développements. On en tire une méthode d'invention, et l'on
peut par le raisonnement en déduire des preuves, soit en saisissant des
analogies ou des différences entre ce qui a été vu et ce que l'on cherche,
soit en rapprochant les soupçons ou les conjectures de ce qui a réellement
été entendu. En effet, les exemples et les raisonnements se tirent de ce
que nous avons entendu, éprouvé ou effectué ; ainsi que nous le savons
par le moyen du toucher, du goût, de toutes nos sensations.
H existe aussi une autre classe de moyens très-favorables à l'invention,
qui consistent à considérer les circonstances fortuites ou habituelles qui
accompagnent les personnes ou les choses, comme les faveurs du sort, les
talents, l'âge, la naissance, les richesses, les manières, les mœurs, la
bonne ou la mauvaise renommée, les occupations, le loigir, en un mot,
tout ce qui concerne chaque individu ; et, quant aux choses, leur mode,
leurs rapports, leur isolement, leur rapprochement une à une ou avec
d'autres, la ressemblance, la différence, l'identité, la qualité, la place, l'o-
rigine, la fin, les causes nécessaires, évidentes, obscures, et toutes les con-
ditions pareilles que vous pourrez trouver , car elles se rapportent toutes
à celles-ci (°). -
Appuyez ces considérations de l'exposition des preuves tirées du but
pour fixer la question, et accommodez tous les moyens que fournissent
soit l'intention, soit la nature de la cause, soit la marche ordinaire des
choses, aux faits les plus particuliers, aux affaires compliquées [ou <l< ui-
I ruses]. C'est ainsi que se distinguent les unes des autres les diverses espè-
ces et formes de questions, les diverses parties établies dans la rhéto-
rique. Ce que les rhéteurs appellent preuves, les lieux et les sources des
preuves, fournil abondamment matière aux discours (,0).
f£vi5iMTâ7«; par Hvuteén^ que donne VEpitome. M. Spengel, tiiourrémç. — 1. 22. La
place même des mots rot; dtfMpwfl. montre qu'ils sont une explication de ipattouippulvotç.
— 1.23, M. Finckh^îv cs-pvwv u.iîpa, s'appuyant sur Valckenaer (Hérod. III, 120). V. plus
haat, p. 31 i, 1. 9, àv/p'Jvoy «-ctpa. — 1. 24-25, M. I!akk, 77Î<ï7emv rro/./à; Açoppàc XOt à'r0c-
vww. — 717701 77{c7c<ov /.?'.<. ifopfiaî me semble une tautologie.
(8) V. la note critique. (•<>) Correspond au § 7 de VEpitome.
(9) Correspond au g 6 de YEpUomc.
318 A0IT1N0Ï TEXNH PHTOPIKH. 8 H.]
KE4>AAAION b'
FIEPI OIKONOMIA2.
§11. E7T£i§>7 ôè zlp'ozxi v.x\ Ttzpt zoiizwj xTioyjxàvzoiç te y.x\ uz-
rpt'coc, p.vr,u.ovzvzzQV zazl tgov e7rt)iywv, cî>y ^ ph àivautç x.ai rà ê/oyov
xvxpvYJaxi zx zipr,phx zxiq htxvfôoiq. Avïfiazzxi zb bp-oloy-rfièv zïzz Y.pzlz-
zov zïzz y.xI xe^P0V T0'5 pspiGp-oïg y.xl zyj nxpxShzi tcôv bpoloiv y.x\ twv
evavTitov • ozxv yxp xmiïziyBfi zi Tipxypx, ctjtw to npxypx xv^zzxi. 5
Xpy/ffTc'ov Se ro?g £TTt>.oyotç &çxzp v.xl zoïg npooiuioiç T.o)j.xyji ' xoà yàp
ev toîç xaS ézacarov aTroâstxvufjtivot? to eî5oç xvzGyv yjrhGww, kxi Tzpbç
zû vùa zov ).oyou ^pxazripiov kxi v.xzx7;pxY.ziY.bv, zov zz ^iv.xavhv izxpo-
\vvzi iïovvxi v|>y;cpov y;v |3ov).£Tat, rç zovvxvzîov w? 6 (psiycov TrapatTfiîrat.
AuËa §è p.cDxizx ri xizix xaù zb réXoç, eàv c^ercécrjifi zx avp^xivovzx 'z\ 40
hixazov yjxi zxç àpyxç, zdv T.pxr/pxzoiV • xvzb yxp èxaarov xarà p.ovxç
f/atpWf zzzpov Zï zc, zzzpov ôetxvywv, oiç x-o£xbziv TTî'cpuxev, xvtyiaziç
Y.xl zx pu yzv'opjzvx, yzvzaQxi 5è opoiç iïvvxpzvx tw Tipx.yp.xzi r.poqzi-
Oziç. Arjlov ôè ozi y.x\ Y.x9xipzïzxi zov T.pxyp.xzoç, zb psyzSog tmu r, d\lx
twv bjxvziwj bzxv zAzyyriç zr,v xv\r,aiv zov Y.xTnyopovvzoq, xcà zovç ).s- 15
yovq y.x\ zx Tzx\xlap.xzx zyjç zzyvr/ç • xyxip&v p.zv xvzbç zx pu yzvo-
pjzvx, pôvx ôô zrtpwJ zx Ttzrrpxypivx, y.x\ zxvzx zlxzzûv zoïg pv/.pozz-
poiç xtMy.xÇz Y.xl iïzUvvz bzi ovzoig xv tîxv izxvzl ouoiov yivoizo v.xl zb
auiY.pozxzov TW peyfozoù, z'î ziç zx prt ovpÇxvzx iïisijoi \y.xzx\oyi£,oizô\ w?
yêyovÔTa, y.xl twv xvzûv ziprtp.xzwj v.xl y.olxne(t)V zxvzx ^cr,rjôzxi • zovzo 20
dk twv xZiymzxzoiv, pxxj zipjup'ixv eivxi ~xai zoïg xiïc/.flp.x<7i. Toixvzx
r.pbç zr,v x\)\rt<ivj ).£xt£ov, Y.xl Zix zovzoiv zb izpxyp.x ap.iY.pôzxzov
"Koizïv èKiyzipriziov, zî, wv zrv hpyhv twv ^aa^svTwv zSxaazlopz-j y.x\
èiù.vaouzv.
VAR. — 1.3 Cod. £'jp/!aéva. Epit. sîpr.as'va. — 1. 18 Mb. S'jîxvje )ta't &5rw;. GBL. ourtoç av
wàv TravTÎ. A. eî av wavTïi. — 1. 19 Cod. /caTaXG-^ÇotTC. — 1. 20 G. om. Ttar.aâ-rwv. —
1. 23-24 Mb. Tiôaaïûcaev è/cXûacasv. GB. ti6xo(7J'jcvtîî.
CONJ. — 1. 3, M. Bake, tt\)lf.axi te tô o;j.. comme YEpitome. — 1. 5, M. Spengel re-
trancherait TTpà*yi».a ou après àiTçoStiyJàf, ou avant auEîTai. — 1. 10, M. Bake, èçîtx^t,; à
cause de ili^yy; (1. 15). — 1. 15, M. Finckh, tô> ÈvavTiw. M. Spengel, TcùvavTÏov. — 1. 16,
le même, sOtt;;, c. à d. aù^aew;. — 1. 18, M. Bake a suivi avec raison la leçon des mss.
Sri vjtw; âv «âv «avTt. — 1. 19, Ruhnken, %tt\ /.%-%X(t^. M. Finckh, xsù XoyZ/Azo . Je crois
que /ca-x>.o'YÎÏoiTo n'est qu'une glose de îuÇiot.— 1. 20, RunNKEN, rt{M»pi^MÎrt»v. — 1. 22, M.
[CH. II.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 319
CHAPITRE II.
DE LA DISPOSITION.
Puisque nous avons traité ce sujet (') d'une manière suffisante et conve-
nable, il faut passer aux conclusions qui ont pour objet et pour avantage
de rappeler ce qui a été dit au moyen des récapitulations, et de relever
ou d'affaiblir l'importance de ce qui a été avoué, au moyen des divisions
et par la comparaison des faits semblables et des faits contraires ; car on
donne du poids à une chose en la démontrant. 11 faut faire un fréquent
usage des conclusions, de même que des expositions ; car elles sont utiles
après chacune des démonstrations, et à la fin du discours la conclusion a
beaucoup de force et de puissance pour exciter le juge à prononcer la
sentence que l'on désire , ou au contraire pour le fléchir en faveur de
l'accusé. La cause et l'intention ajoutent aussi beaucoup de poids au dis-
cours, quand on examine comment les faits ont résulté l'un de l'autre, et
les principes de ces faits; car chacun d'eux pris à part est peu de chose ;
mais en montrant comment l'un a été amené par l'autre, vous fortifierez
vos arguments, surtout si vous chargez le défit des conséquences qui
n'ont pas eu lieu, mais qui auraient pu avoir lieu. Il est clair que l'appré-
ciation du caractère de la partie adverse diminue aussi la gravité de l'ac-
cusation, si vous parvenez à convaincre l'accusateur d'exagération , si
vous montrez l'habileté de ses discours, les artifices dont il a fait usage.
Mettant de côté les faits supposés, retenant ceux-là seulement qui ont été
accomplis et les atténuant, comparez-les à d'autres faits moins graves, et
montrez que, si l'on suppose des faits qui n'ont pas eu lieu, et si l'on
raisonne comme s'ils étaient arrivés, on rendra toutes les fautes égales,
la plus légère à la plus grave ; qu'il faudra appliquer à tous les cas les
mêmes amendes et les mêmes peines; or c'est le comble de l'injustice
d'infliger la même punition pour tous les délits. Voilà ce qu'il y a à dire
sur l'exagération ; il faut s'efforcer de celte manière d'affaiblir la gravité
de la cause ; car c'est ainsi que l'on calme et que l'on dissipe la colère
des juges (3).
SPENGEL, ff|UXfôrtfOV. — 1. 23-24, RUHNKEN, rtGaaa. MU Xûccy.iv. M. WALZ, rtô. *at èxX'jcre-
[j.vi. M. Ij.vke, ntaotéomc ixXueo|MV. M. SPENGEL, TiôaaasûovTs; at.gsu.îv. Je lirais i\ oiv ocv
ttiv opv t. 8. Ttôxaaeûcoatv neà bû&OtàUM.
(*) Il me semble que ce § et le suivant (2) Les principales idées de ce § se re-
seraient mieux placés après le § t5. trouvent dans les §§ 8 et 19 de YEpitome.
320 AOITINOY TEXNH PHTOPIKH. [§§ 1*2-14.]
^ 12. Al ds xyopit.xl xi toov râaxzwj rotç OTtAoyotç ex rrçg aùr>5ç
Zioapé'jctàÇi yjÇ iïiYipYixxu.sv. Miyiaxov $ y.ty.pbv y.xl cpovXoy ro r.pxyu.x
rowro JcaraTxsvaÇetv £y rots STTiXoyois eîwQausy • to §1 [et yzyivrtxxi r\ («9,3
Serrât èxipoiv àTroSst'çewy, y.at rvfe ixpoiXYig ij/r/cpou ro rotourov xat toO 77/000-
rou Xcyou. 5
§ 13. riept 51 zyjs oiy.ovoiJ.ixq y.xl iïioutaeoiq npooiulw y.xl h*ir,yh-
asoiv xat [rwy] lînXoyeûv xvxyt.x~.ov npœtnéîv xozovxov, oxi xoïç uhi Tipooi-
p.mç lùœioviv èv xoïç p.syxloiç Tipxytxx'Ji v.xl ^ixoeo)riu.ivoig yprt(Jxiov •
èày 5è iiTzlp fuxp&v y.xl cpayXooy o Xôyo? >?, ps.iy.pbv éarw to r:pooiy.iov.
ILpriGziov ôè to?s Tzpooitxloiç y.xl itpb xàv Ttxpx$o\wJ iniyzipnu.xzrjyj, y.xl 10
7T/30 Trayro; ro3 /xsXXovtoç 5ô^êty àrcTroo? ê^çetv, xày ratç xpyotiq y.xv ratç
rsksi/tcâç twv y.araaxêuaÇoiyiycoy • wç ay dyopi%r,<; y.xl iïtxpBpoïç xx ûprt-
abusvx. Rat rov Xoyov xvxlxufixvîLç [/.spiÇoiv roâç roôy Tzpoowiow èa|3o-
XaFç rà ÇyjTou^eya ■ TCtSaycoraroy yàp toûto xat prr.opm'ùxxxov ro ye'yog
roôy Xôywy o xîxXyjrat T:pooi[uov, v^ rtxpxo-y.cVY) y.xl Bepxr.dx xûv xypooi- 15
y.év(ùv. Oroo §è ay Xôyoo p? 7rpoç/5 raûra, èaxépyjxxt xrjç mSxvôv/ixog
xvxiaBr,ai.xv evdeiy.vups.svoc xov Isyovxog y.xl iroXX^y à^a5tay, si p.rixs ùtv
"Kxayovaiv oî xyovovxsç pjixe wy xvxbç Xéyst Tipxyp.xxo)v y.ptxriç yivrjxxt
5t wy xi xàv Tzpooipiwi evvoixi izxpiaxxvxxi , izpxùvôvxoiv, Tzpozvnovpié-
v<ùv xx fzéXXoyra y*at •Kpoy.xiït.axxpivwv xriv xypoxaiv e£ wy àv ûiret- 20
IttàftSV.
§ 14. ÀXXà xaî "Kzpl ^irr/Yiictàq XjxréùV, on yjxI dix TrXetovwy xat
D.xyj.ax<x>v ëfaotç xv xriv §>î).W!7ty rwy Ttpxy{j.xxoiv • ay fxèy >7 TToXXà
v:pxyp.xxx, 5tà rroXXwy, ay §è oXt'ya, §t z\xyio~xu>v . E7rsy.5t§a'^etç yàp £tç
TzpoxxGSiç â'ywy, xat 7ro).Xàç ^t^y^aEtç ras £7ît p.ipovq, y.xx £tôoç ovo\xx(jiùv
VAR. — 1. 2-3 C. om. ufprrev..'. xaTaaxeuâ^tv. — 1. 3 Pb. -rf-joviv. GCMab. om. ^rys-
vriTai. C. om. ■y£-ysVr,-at r, u.ti. Mer. to ^' et t/.ri. — 1. 9 Cod. lin. GULMa. ^/.»cpôv xat to
wpootatov i'o-Tti). CMbA. om. I'ittu. Pb. è'aTw o> to wpootfAtov. — 1. 12-13 Cod. etsr.asva. —
1. 13 GBMa. àvaXafj.pàviri;. — 1. 15 Cod. ri wapaax. — 1. 16 GBMa. o-Tî'psTat. CV. (JTs'sr,Tai.
A. so-T£ar,Tat. ■ — 1. 18 PaMa. X^pp,
CONJ. — 1. 1. Je crois qu'il faut lire èv toi; ètciX. — 1. 2, M. Bake, xai 5ti as'^a Ivcn
•ïi [Atxpôvx. t. X. corr. adopt. par M. Spengel, qui ajoute p.àv après 8n. — 1. 3 L'observa-
tion de l'auteur me paraîtrait plus conforme à la marche ordinaire des discours, si on
lisait vi Tct; -irpootatot;, au lieu de h tcï; sttiX. Les mots et -j'£-ye'vir,Tat r, u.r„ à cause de leur
place et des diverses variantes auxquelles ils donnent lieu, me semblent être une expli-
cation marginale, probablement de to tmoûtov. — 1. 7. MM. Bake et Finckh ont inséré xaî
7rto-Tetov après Sv/rpia. — 1. 8, M. Finckh, ^taPePonae'vot;. — 1. 9, M. Bake corrige r, pour
Et«. — 1. 11. Le même lit àTorcw; pour oûtw ttcoç. — 1. 12-13. Le même, lipnao'ftsva
àvaXajApâvTp;. — 1. 15, Ruhnken propose ivpo&tatwv r irapaax. Mais alors, observe M. Bake,
il faut tô (j.e'poç t<ov Xo-j'wv. Il lit r, wap. — 1. 16, Ruhnken aTepeÎTat. M. Bake, CTepeTai avec
[CH. il., MANUEL DE RHETORIQUE DE LONGIN. 3:21
Les sources des preuves dont on fait usage dans les conclusions se clas-
sent d'après la même division que nous avons adoptée. C'est dans les con-
clusions que nous avons coutume de représenter la cause comme impor-
tante, ou légère et sans gravité ; et pour cela il faut recourir à d'autres
démonstrations. Il dépend [néanmoins] du premier prononcé et du pre-
mier discours que l'affaire se présente ainsi (*).
Quant ù la distribution et à l'arrangement des exordes, des narrations,
des preuves et des conclusions (*), il est seulement nécessaire d'avertir que,
dans les causes importantes et qui donnent lieu à beaucoup de débats, il
convient de faire plusieurs expositions, mais dans les causes simples et
ordinaires, l'exorde doit être court. Il faut aussi employer les exordes
avant les arguments qui doivent exciter quelque surprise, et avant toutes
les assertions qui doivent paraître hasardées; soit au commencement, soit
à la fin de la confirmation, afin de déterminer et d'expliquer le sens de
vos paroles, et afin de ranimer l'intérêt en distinguant chacune des ques-
tions par un nouvel exorde. En effet, de toutes les parties du discours,
l'exorde est celle qui contribue le plus à la persuasion et qui offre le plus
de ressources à la rhétorique ; il prépare, il dispose favorablement les
auditeurs. Le discours où manquent ces précautions oratoires est prive
de tout moyen de persuasion, et révèle l'ineptie et l'extrême ignorance du
plaideur qui ne sait juger ni de ce qu'éprouvent les auditeurs, ni des
choses dont il parle, et qui n'en sait tirer aucune idée propre à un
exorde, pour calmer les esprits, pour exposer l'objet de l'accusation, pour
réclamer l'indulgence, présenter les conséquences du jugement et piquer
la curiosité par d'adroites insinuations.
Pour ce qui concerne la narration, l'on peut exposer l'état des choses,
ou par de longs développements ou en très-peu de mots ; si les faits sont
nombreux, il faut entrer dans beaucoup de détails ; s'ils sont en petit
nombre, il convient d'être bref. Vous instruirez complètement vos audi-
teurs en leur exposant l'étal antérieur des choses, puis en racontant
successivement les faits en ayant soin de spécifier préalablement ce (pie
les mss. — 1. 17, M. Bake, iv$cutwjifou, à cause de l'emploi de ce verbe, -epi &|t. S. XIII,
§2.-1. 18. Le même, i-ptsaTïi; pour x.jitt,;. M. Spengel, ^vitou. — 1. 19, M. Bake re-
tranche t,;j.()v. M. Spexgel lit "hpXv KiroujMvwv. — 1. 22. Le même condamne irXtiôvav qui
ne s'accorde ni avec jcoXX&v ni avec iXtt£t<ra»y. — 1. 30, M. Bake, iWj; -s^z-xii:; eiçx-yMv
ttoXXà; /.al iarrnotiç.
(5) Si l'on met ii toi; -icitaîa; au lieu « l'autre cas, il faut recourir à une dé-
de èv toï; i-'.'/.'Jvctç, correction qui rendrait - monstration différente; il dépend du pre-
la phrase plus claire, il faut traduire : «C'est « mier prononcé et du premier discours que
« dans l'exorde que nous avons coutume de ■ l'affaire se présente ainsi. ••
« représenter la cause comme importante (*) Suivant M. Spengel, le chap. de la
>■ ou légère et sans gravité ; suivant l'un o>t Division ne commence qu'ici.
34
322 aoitinoï texnh phtopikh. [gg 14-17.]
èv roïç Toooiuîoiç o {lùXtiç xnodziyvuziv yxl Zirr/zfoBxi • si yxp r.xvrx
xu.x xSpôoiç zpzïç, rxpx%ziç rz yxl rxpxyhm~ri .
§ 15* Ev 51 tow yzyzlxloiç roïç rôiv Trtarewv k&c toîç eïoe<7i toutcov
Ttpàrx Br/Gîiç y.où rsÀeur«t« rx rtxvrwj ypocncrrx, xaî l£eXsy|ci£ rà twv
avn5iV.wy, rà axfipx y.oà xtjBzvY] rcl5v apyj^évcov ^71 zyzivwj r.porxrr<s>v, 5
xat b'aa pxiïîoiç lïxjxi iïvjrjGY] • -porzvzïç 5 où^ by.oî<j)ç èyewoiç, aXX
oîcv rs (xoOdarx zhzniyzip-nrov dvxi aoi • et yà(o aros rwv foyyporxrwj
àoyoïo [rwv £^5/5wv] ovrwv aX'jTcov, 17 Ta (juiypôrxrx trxvrov izporxr-
rotç, ^iaêeêX^yj 7rpç roùç xyovovrxç, v^cpovros toO 5r/aaroû yxrxpyxç
yxl [xïyiirx [y.xï] axyûç xxovaxi Bz\ovroç. 10
§ 16. H 51 cp'a-^ rwy OTiXôywv avnorpocptoç roïç izpoowioiç zyovax
ziipfoyzrxi. Ta yàp aura xat r:pooi[j.ixÇou.zvoiç mlXxyiç yxl Ttporpzitovai
rovç iïiyxarxç npznzi yxrx rb v/rtp-x rwv zmlôyoiv • §izvr,voyz 51 o^wg
rco pirpw. nXetco yàjs wg ro 7:0X1/ ettj twv zmlôyoiv zy/tàpzï izpbç rovç
Ziyxarxg zinzïv y) 5tà r>7ç àpyriç yxl rfiç 7cxpxayzvr,ç. Kaî yxrxpyxç 15
piv SKacyyÙixu zyzi yxl yspiaubv rwv x£(paXat'wv tô Kpooipiov - yxl rr,v
piv iizxyyùixv zyzi rrjç a7rooe/£ewç, rbv 51 [xepi(j[j.bv zvuxÛzlxç zvzyx • râ
51 èmlôyop roiovrov plv oùoiv, otv%Y)<nç 51 xat xvxpu-naiç rwv vî^vj /.zyjtzv-
rtàv yxl rriç vnobzazoiç rfii ex rwv npooipiw awrzrzlzauzvr/ç.
KE<ï>AvUION T
I1EPI AEEE02.
§ 17. Oùx, DAyiarov 51 ^é/ooç tyfc fjte0ô5oy r/?ç xarà rrçv pnropiyrrj 20
rzyy/]V rb Ty?ç Xé^ewç ion ' rà yàp zvBv\m\i.xrx yxl r.xvrx rx plprt rov
}.oyov yxfaerxt. roixvrx roïç xyovovaiv, hizolx rtor xv sïy] rx rwv Xé^ewv ■
cpwç yxp diçiztp rQ>v ivvort\xxrwj re yxl èmysipYiuxroiy 6 roiovrog Xsyoç,
VAR. — 1. 10 G. xat fbifiaxx oaup&t. — 1. 15Pb.Jitvrvo^«v. — 1. 16B.om. inacrriXtav...
y.ai tt,v [j.sv. — 1. 17 MaA. sùaaôîa;. 31aL. svsicsv. — 1. 21 VBIb. om. u.spv;. — 1. 23 Epi-
tome, v&r,u.aTwv.
CONJ. — 1. 6-7, M. Spengel, ^'jvy.ar,, BpOTlvtïî eux-.. *X'a' w; oTâv ts, comme plus bas
<û; s'vi |u&wra, §5 11 et -^' ^- ^EEL' *^A' c'ov f*âX»»T«. Il faut, en outre, ajouter ou sous-
entendre Jox-eT. — 1. 8, M. Bake voudrait lire xat tôjv a/e^bv àXûruv ovt«)v. Je suppri-
merais twv È/,8p(ov qui n'est pas nécessaire pour la clarté, puisqu'il y a plus bas ox-jtoO.
— 1. 10. Je retraneberais y.ai après p^Ytàro. — 1. 15-17. Le mot xaTopyô; et la répétition
des mêmes termes dans cette courte période trahissent quelque altération ; je préfère la
[CB. III.] MANUEL DE KHÈTOKIQIE DE LO.NG1N. ^>
vous voulez démontrer et raconter ; car si vous dites tout à la t'ois et en
un seul récit, vous embarrasserez l'auditeur et vous vous embarrasserez
vous-même.
Dans la division des preuves et dans leur classification, vous placerez
les plus fortes au commencement et à la fin, et vous réfuterez les argu-
ments de vos adversaires en commençant par les plus faibles et les plus
futiles et par ceux que vous pourrez facilement détruire (5). Vous n'insis-
terez pas sur chacun d'eux avec le même soin, mais vous appuierez par-
ticulièrement sur celui qui vous paraîtra le plus attaquable. Car si vous
commenciez par les arguments les plus forts et que vous ne pussiez les
réfuter, ou si vous mettiez en avant vos moyens les plus faibles, vous vous
exposeriez au blâme des auditeurs, au moment où le juge est le plus sur
ses gardes, et où il désire qu'on lui expose avec clarté les points les plus
importants de la cause.
La péroraison est naturellement comme le pendant de l'exorde ; en
effet, il convient souvent de rappeler dans la péroraison les mêmes choses
que l'on a dites dans l'exorde, et par lesquelles l'on cherchait à disposer
les juges en sa faveur; cependant leur étendue n'est pas la même. Dans la
péroraison, on peut ordinairement insister auprès des juges plus qu'on ne
l'a fait au commencement et dès le début. L'exorde doit contenir l'exposi-
tion du sujet et la division ; on y met la promesse de la démonstration et
la division en vue de la clarté ; rien de pareil ne se trouve dans la péro-
raison; mais elle sert à fortifier, à rappeler ce qui a déjà été dit, et à
montrer comment l'on a atteint le but énonce? dans l'exorde (e).
CHAPITRE III.
DE L'ÉLOCUTION.
La partie de la rhétorique (')qui traite de l'éloeution n'est pas la moins
importante; car l'effet que font sur les auditeurs les arguments et toutes
1rs divisions du discours dépend de la manière dont ils sont exprimés;
leçon du ms. B. ou plutôt la rédaction de YEpitome, § 9, /.%: Sti t;> |ifo irpooipuov ,«•£?'-
y.>tr,<sv.; twv r,$r, ).=/_6=vtwv. — 1. 22, M. SfESGEL, imilâ mv' àv x.
(5) C'est un précepte donné par la plu- (6) Ce § correspond au % 9 de YEpitome.
part des rhéteurs. V. p. exemple, Auctor ad (*) Ici commence la partie de la Rhétori-
Her. III, c. 9. Cic. de Orat. H, 77. Quint. I. que de Longin que Weiske a insérée dans
G. V. 12, li; VI, 4,22; VII, 1, 10. fomp. son édition, p. 192-211, avec une traduc-
Excerpta c Rhetoricis, § i tion latine et un commentaire critique.
3-2 i AOITLNOÏ TEXNH PHTOPIKH. [§§47-30.]
XltoCFocycùV rot» oc/.x~~xu ~r,v r.Ôxjirr-y. rJfe T.î-~z<x>ç ■ w rotVjv xu.ùr,-
reov aùrwv, àXX cb^ évt fXâEktarcc cpvXaxrîov TCxpxiïziyux-i yjJO)u.zvQvç
~oïç âpurca t&y prjrôptM ro-jr^ rôj (xépej yor^xahoi:^ y.xl itepatotXkSiç rz
y.xl 7rouuXb)Ç rwv kcxr/yùixv rl-y:rl[xvjtaq • TÛJew yxp ov5 ôriovv Ion rr,;
à.yyj.voixq y.xl rijç p^unfrofi r/5^ erî ry? xpiast xat ^ixipzazi y.xl r.zpi-y.z^zi 5
r>:ç yv&pnç y.xl rcôv xa5 ôtacrrov /oytaawv, eî pg avj-zbxiq ryj j3îà-
rfbrnj Xéjjei rà vo^aara, xaî pvOftMç yjp'hTn TrocTrcocksraroEç ex)i£cr te
•/.ai 5sc7££ râ>v ovouarwv xat TrX^Set pnpLCCtomv.
§ 18. IIo)./à yà(o rà x>;Xoûvra rôv dy.pox~r,v ccjzv zrtç àtoaroiaç y.xl
rrjq Tipxryu.x~iy.xq y.x~xrr/.z-jf,q y.xl ~r,q yjOwHç T.iBxvi~r~oi • ro yàp uov- 10
aoeov xsà eiiraxroy njç ififiyjvewj&àç êjuupurov xtzxqi y.xl roîç xyzAxtoiç
Çoootç, ovrt ys 7ro).irtx.rri re xaî Xoyixw xat ra'Hîw; xï~§r,m*J et).// «port. Ei
roi'yyy rô fjtotwtxôv re xat èvxpuôvio-j y.xl puSprrtxov, Evuuzrozv zt y.xl
£-juu.ù.h z'izpyxaxio y.xl ^ixT.ovr,axLq ziç ro fibtpiêéararov, rwv aèv à<pat-
joôv uspî, roîc ÔÈ 7rûoça7rrœv, èv xatpw xat ;cpst'a x»' y.xÀLv/r, iïixuz- 15
rcojv rô osov, l'arat <rot rrtOavtoraroç o ).cyoç xat prjropiKtÔTaxoç.
§ 19. Ot'a Te ^ 7T«p Ofxf)p(ù Tzoiyztç p*) r.xpx epai/ov riyr,'7xp.zyy
pxoz ht eùreXêta, Yzy.x~.zwj yxp a-jrcôv e^st y.cyov cÙttît/; •] rotoûtov xaî
::a(o ApyiAÔytà rô Tl<xpl(x) , xat yàp oùroç r,-y;r~xi • ê'rt ôs xat ro r<Sv rpa-
'/w5o7:oiù)v cpOXov, xai ro rôv xwp.o5o7roitov, ueXoftotôv rs îtai rwv rotou- 20
roov, to re rwv aoeptarwv, cîtou ^Ss ro?^ çi).oaocpo0(7£v vnep&âpaxou y.xl
T.xpr,u.z/r~xi • rco yiv yào IlXûfrwvi »wà roi Hevocpwvrt, AfoyyjY} ~z y.xl
AvnaQsm izeprccàt ountenôvriTca y.xl beavwç rr/.ptcwrxi. Twv ôi p/;rc-
pwv rô> xojoucpata) ràuriTV stvat a-jp.ozzrr/.z rhv xpzrhv, y.xl r.xpx rovro
Kparâv av b^oxo^j tâv êvêfwv rwv ex raùroû yévou?. 28
§ 20. To ôs êV/ov aùr>5ç aatpojç re xen y.xSxpûz HtùBeïv [/vojpi'aoiç
VAR. — 1. 1 Cod. A. i-b cayôjv. — 1. 1-2 BLMa. i{iiXï»TtOT owtxC— 1. 2 G. om. epuXa-
/.t:v/. —1. 3 PbGMa ic«jax«XX«;. — 1. 4 GVBLCMab.'om. I«t. £^if. icX«ov 7a? oWn.-
— 1. 6 Pb. de la première main oruvmvst. S»U. wr*vwiaxç\ les autres mss. et A. suvôsivat.
— 1. 7 Pb. s/.).-';?-.. — 1. 8 L. votijmctwv. — 1. 9 Cod. A. JtaXwvra. — 1. 11 B. rè iSwuctov.
— 1. 12 Pb. JiXwpo avec r sur l*o. MaB. i&.uçôn, les autres mss. stXr/jsTMv. — 1. 13 A.
pu6u.T)Tixov. — 1. 14 A. ^'.o-crr.'jx'.c. — 1. 16 GBLMa. ytr&mral <su. C>Ib. om. farat en
marquant une lacune. — 1. 18 Cod. eùtc'asï. G. vj-z^-r,. PbLBMa to twovtov. — 1. 20 Ma.
om. dûXov. GBLMa. xttun^Mrot&v. A. K»(M»êâV. — 1.21 Pb Mb. j^apwîiTX'..— 1. 24 GLMa.
— y.ZX Ti'JTC'J.
CONJ. — 1. 2, M. BAKE, deffc. cJtv;;. Ruh.NKEN, OTïcu^affTî'ov. — 1. 6, le même, arSv.r,;.
Weiske, cuv6f ; en insérant après -Xî'ov (1. -4), aot èffrat. M. Bake, comme l'Epit. (juvtuvsu;.
H. SPERGEL, première corr. u.ti etar, (ruvOttvat, deuxième corr. mtvj^ou;. — 1. 9, Ruhn-
kr.N, /.rj.vrt-j.. — 1.13 14. Il y a sans doute dans ces lignes quelques mots superflus. —
1 17. RoHNKEN. cta i%, — 1. 18, Ruhnken et M. Boissonade (Lit. An. II, p. 93) ont ren-
[C«. III.] MVMT.l. 1>E RHÉTORIOI e l»E LOHGIN. 32S
le style est pour ainsi dire lu lumière qui éclaire les pensées (-) et les
raisonnements destines à dévoiler aux juges lu probabilité de la preuve.
11 ne faut donc pas négliger ce qui concerne l'élocution ; on doit au
contraire l'étudier avec grand soin, en prenant pour modèles les ora-
teurs qui ont excellé dans cette partie, et qui ont su donner à leur
style de l'élégance et de la variété. En vain apporteriez-vous de la saga-
cité et de la finesse dans le jugement, dans la discussion et dans l'examen
de l'intention et de chacun des raisonnements, si vous ne donne/, à vos
pensées la meilleure expression, et si , dans l'emploi, l'arrangement des
noms et la quantité des termes, vous ne préférez pas le rhythme le
plus convenable (3). En effet, l'auditeur se laisse charmer par beaucoup
de choses étrangères à la pensée même, aux arguments et aux moyens
de persuasion que l'on tire de la peinture des mœurs. Le sentiment de
la musique et de l'harmonie est naturel à tout le monde, même aux
animaux qui paissent ensemble; à plus forte raison ù un être social
doué d'intelligence et qui a le goût de l'ordre. Si donc vous êtes attentif à
rendre votre parole musicale, harmonieuse, cadencée, à employer des
mesures et des sons convenables, et que vous travailliez votre style sous
ce rapport, retranchant ici , ajoutant là, distribuant, selon l'occasion et le
besoin, des tournures élégantes et bien choisies, votre discours sera au
plus haut point persuasif et oratoire.
Telle est la poésie d'Homère, aux yeux des juges impartiaux et éclai-
rés (*) ; telle est celle d'Archiloque de Paros, dont les œuvres sont très-
travaillées. J'en dis autant des poètes tragiques, comiques, lyriques et
autres, ainsi que des sophistes ; les philosophes mêmes ne montrent à cet
égard ni dédain, ni négligence; en effet, Platon et Xénophon, Eschine(5)
et Antisthène (*) ont donné à leur style beaucoup de soin et une correc-
tion suffisante. Quant au prince des orateurs c'est son mérite propre, et,
sous ce rapport, il semble l'emporter sur tous les écrivains du même genre.
L'objet de l'élocution est d'exposer aux auditeurs ce qu'ils doivent con-
voyé à la marge les mots invnwtrivt h i'jrù.iï. Je crois, avec M. Finckh, que ceux qui
suivent : î/.xtescv -ya; kutot i/v. 3LÔY0D ifarsrii appartiennent aussi au glossateur qui
indique que l'on peut facilement confondre ejtc/.cÏ et i^ù.v.; î/v.-i "kSrpit signifie NWter
esse. — 1. 19, M. Hake, km -r.i.-J *\;/. — 1. 21. Je lirais 8 x<u ;j.t,£s. — 1. 23, M. Bake,
twv te ir.r. — 1. 24, M. Spem;kl, xopxfam xopoçouu ra6mv. — 1. 26. Ne faudrait-il pas
remplacer aùrr; par -rr,; XIÇmk ou zr,; IpfCfflKuatittC? — 1. 26, fMtptgutc ou plutôt, comme
lisait Rt ii.NKEN, fovtfutf t: /.?.'. fMMTMf sont l'explication de mîfftf /.7.\ XAMpuc.
(*) On a rapproché de ce passage le ^ 1 er, ken.)
sect. XXX du Traité ~. 'si. rJ-^ -ip tw ovti (6) Plutarque cite l'Hercule d'Antisthèiie,
ïîiOT reû mû ri y.r'/.x irjy.x-y.. c. 18 de son traité de la Eausse honte.
(s) Ce § corresp. au ^ 13 de YEjiilome. ' Kuhnken.) Denys d'Halicarnasse met An-
(*) V. les notes critiques. tisthène au nombre des meilleurs écrivains
(3) C'est le disciple de Socrate à qui l'on de l'école de Socrate. (Baké.)
a attribué mal à propos l'Axiochus. (Ruhn-
320 AOITINOÏ TEXNH PHTOPIK.H. [$ 20-22.]
te Y.xl '/vwarwç] rotj abcovoutn, y.a£ Traoà Toyrc«> uyj^èv è).).t7Tcrv ry5? azu.vh-
ryjroç, a).).à ooxefv ^/iy /.arà rà aura to?? 7roÀÀo£ç ffuvnÔÉvaf rà uipix,
"/.xl xx aw.xivovzx [zx T.pxyu.xzx] zvjg Siavo/aç ayf/ooXa, avyy.cY.px'jBxi
51 ZÛ yV&>OTW XâÙ TO £î'v0V • £T£ 5î TO Y.XvAv TS Y.XI TZîplY.x)j£Z ZfiÇ, X^T,-
yfoetàç ' iïôïyxp §yo to'jtou? r.oiriGxvBxi orxoïsoùç, rx/V ôtfXûxnv roy Trpa- S
yuxzoç -/.xl zb y.£& r^oiir,^ u^jXoyv. Où yàp ijrt^aycajflfoets p.?; yor,zz'.oiv
y.zzx ttvoç yxpizoq v.xl tôovrjç, u.er zoo/y T£ xat 7roo«A/a rwv ovoaarwv •
et §£ vr.zp^zivoiç, z/.zipoig amzpzjhv zbv ïoyov [uxq Xs^ewç, xaî ^£TaT£-
0£Îç r>9v cbcoXovâtaVj Trpog opyrçv a£££s /.ai rrooç a^5/7§ôva, xar d{j.yi§o-
Xov t^v )i£fv xa£ usyxhxç eXktL'heiq ryoyaav, idb wrèp tov v.xipbv 'h TT£- 10
l&£o5oç T:sptypx^rxii X5" T0U' ô'poy? fuBfrvoiç rov y.izpov Ixucxvy.
§ 21. ri£<py);a£o 5i toèfi Xcav xpyxioiq v.xl t\évoiç zûv ôvouaTwv
y.xzxuixîvsiv zb ffwua rws /iç£toç y>a£ Trçv acpÀv r/5ç T.xpxavsvriZ. Oôx
àyjpmv 51 oùSl twv ïaoy.pxzovç T.xpxrf/z\fj.xzwj èvrpsitsaBou, [pî] zpx-
yyvziv zbv lôyov zrj izxpxShei -/.xl avy.rù.oY^ rwv zaXoyuî'vwv (pwv/;- 45
Évrwv, a ry;v v.pxaiv ovk kvàiyzzxi y.x\ rbv \oyov ov% bp.oi<x>q avvvyxivîiv
è'ouev , oyr£ }.££wç t£ xai xûzxLvzoïç, eiq zr,v xy.oyi'J 7Tapôwriv, x)~A èzilxa-
ëxvezzi zov Ttvevp.ovoç kxi kmajzi zb Ttvivucc ryjg ipwvyfc. A£r 5è ex T/jj
ày.or,g zbv otxoOT^v XtVvotç T£ y.sà vfàfit'atç &çitep xocpvxeicuç v.xl o'jioTroiiatç,
GY*zvxiixiç, zs koÙ npoxyoïyxïç kniar.xa'jxL v.xl izpoçxysaBxi. TloidaSxi 20
ôè Tovro ^p^ ro^ BepxTcevziYMç zî y.x\ jtoXax£yrocotç bvôp.xvi • raOra yap
£(7T£ TV7Ç TTêf^Oyç ®XpU.XV..X, Br,pxZpX yxp'lZWJ Y.Xl fXOWOtWÇ TïJÇ £~£ ?Ô
r.zihzvj b<7xr}Lih/riç.
§ 22. Tyj, 5 e-jpvSutxç zb yv&piapx $>#ov tw évveiQtau&Kà
VAR. — 1. 1 B. irapà t&ûtg-j. GBMa iXX*t««iv. — 1. 5. Ma £ôo 7a? £eï toutou;. — 1. 8
Cod. v>TTspP«tvct;. A. Û7Tîp|5aîvît;. — 1. 9 Cod. xaî àu.ç. — 1. 10 Ma. -r.; lieu*;. Cod.
èy^o\iG9.i. — 1. U VBLMa. Spou;, les autres mss. Soxcu;. GCA. Xap^ovuv. — 1. 13 GBLMa.
Oœr.v. — 1. 14 Cod. om. ar, avant Tpecx&mv. — 1. 16 Cod. tt.v àxpoantv tôv ivt'x»T*u VCMb.
cù/, 8 t BGLMa. cùy^ Ô>;tc (T'jv'jo). èot/Cî'vai. — 1. 17 C. où tsXsîmî. — ■ 1. 18 GC. irvtûftaTOî.
CONJ. — 1.1, M. Finckh, 7T«pà to'jtc. — 1. 3. Le mot ifyàrflUKHL doit être supprimé ou
remplacé par MuMtet ou fr,aa-a. M. BAKE lirait rà u.ipta Ta ar.aaîvovTa rà Trpsc^txaT* x.ai
tx; j. ouu;iT£p Tri; ^tav&ïa; cûa[i. — 1. 4. Ne faut-il pas lire tort SI ~h /cxtvo'v ou ajouter
un verbe tel que £TTtT/,<h'j£tv? — 1. 9, M. Bakk, iutsctwciik. Je lirais âÇ«; au lieu de r&v.;.
Weiske, x.aT* dbwp. M. Finckh, àx^wo^a, àaçtpoXov. M. Bake lit /.àv à;v.cp. et pense qu'il
manque un verbe après Ixoueov; il admet la leçon de Ruhnken, >.auf">xvT„ que M. Finckh
change en Xaupawov. — 1. 10, Ruhnken, f^ouaav. — 1. 13. Je lis to ayr,u.% rhi Xt^uK
y.pâaiv oùî< èvS's/^Tai. M. Spengei, admet apâatv et conserve àv=xeTat. Entre cù-/, et ff-jvucp*!-
vîiv, les manuscr. indiquent une lacune ou insèrent le signe ôf que M. Walz explique par
6aot»{. Victorius, MM. Bake et Spengei.., de même. Merula, <o:te. Weiske propose btvow-
[CH. III.] MANUEL M RHÉTORIQUE DE LONGIN. .>27
naître, avec clarté et netteté, et de plus de ne rien négliger de ce qui
contribue à la noblesse du discours. Mais, tout en paraissant composer les
phrases et disposer les termes qui expriment notre pensée de la même
manière que le plus grand nombre, il faut savoir néanmoins associer les
expressions choisies aux mots ordinaires, et même donner à la narration
une forme dégante et nouvelle. En effet, on doit se proposer ce double
but, d'éclairer la cause et de le faire d'une manière agréable. Vous ne
viendrez pas à bout de persuader, d'entraîner les esprits, si vous ne les
charmez par quelque grâce, par quelque agrément, par l'emploi des figu-
res et par la variété des termes. Cependant, si vous vous servez de quelque
hyperbate qui suspende mal à propos le sens par le renvoi d'un mot et qui
dérange la suite des idées, vous irriterez et vous fatiguerez l'auditeur à
cause de l'ambiguïté de vos paroles et des fortes ellipses qu'elles présen-
tent, lors même que votre période serait très-prolongée et qu'elle dépas-
serait les bornes ordinaires.
Gardez-vous d'altérer le caractère de votre diction et de rompre la suite
de la phrase par l'emploi de mots trop anciens ou étrangers. Il n'est pas
inutile d'observer les préceptes d'Isocrate, qui recommande de ne pas ren-
dre le style pénible par la rencontre et l'accumulation des voyelles ; car,
n'admettant pas la crase, elles empêchent les mots de se succéder facile-
ment et de se présenter à l'oreille d'une manière coulante et sans se-
cousse (7), fatiguant au contraire la poitrine et gênant l'émission de la
voix. Il faut donc charmer et gagner le juge en flattant son oreille, comme
on flatte un estomac malade par des assaisonnements et des ragoûts
exquis et délicats, par des apprçts et des amorces. On y parvient en em-
ployant des expressions respectueuses et flatteuses. Ce sont là les secrets
de l'art de persuader, les filets dans lesquels nous enlacent les grâces et
l'harmonie du langage (8).
Les conditions de l'harmonie sont familières à celui qui est accoutumé
\i.i-ii-K. M. Spexgel â-Àw; ou H&Uh. M. SAUPPE, vj /af.i'vroî. — 1. 17, M. SAUPPE, cù&è
XuttÇ. Weiskk. et M. Spengel (2-jv. T. p. 164) «ù Tù.iiuu dans son éd. des Rh. gr. cûte
'/.v.to;. — 1. 18, Weiske, iTvï'jaovo; avec quelques mss. M. Bake, p*5|M( rr,; tpfovV;;, eu con-
servant 77vrJy.7.Tc;. Je lirais plutôt çdfry </.«, -rf,; 9. — J'insère avant les mots tt;; ^'sùp-jôtuaîles
lignes qui commencent par Hf. Sï fcc -f.; x/.r.r,;... jusqu'à w.r.y.s'vr,?, qui se lisaient dans
les éditions précédentes, § 23, entre les mots àvTÛ./.yiv et où fàp Suctov p. 503, I. 13-19
de NValz). Elles coupent malheureusement le texte, tandis qu'elles s'adaptent facilement
ici. Déplus, les trois premières lignes, jusqu'à ■xs^x-yivbx:, si elles appartiennent bien
à notre auteur, ont été transposées en regard des mots y.xSix-r.tz tmv otrîwv. Enfin, dans
Y Epitome, la phrase qui correspond aux trois dernières lignes, précède le paragraphe
où se retrouvent les mots dbcortTOpttUMivov et aTpôypXcv. Si. Iîake corrigerait ainsi le
commencement de ce passage : Hi~. Si di». tt; i/.'-r.; tov d'.y.a?7T.v, <?>;ivss âî/voi; T.d-j-a-
Ôivai; ti KM •/.■j.z-r/.v.y.'.;, /.. 7. >..
(') Longin semble imiter ce passage de tc;, oîov iXauou p:ùy.x iyvrr,7;. iî'ov7o;, imité
Platon (Theset. p. 144. B.) oGtm ).eîm; ts /.n\ déjà par Denys d'Halic. VI, p. 1013 (Bake.)
àr:7iî'77(); v.%\ x vwnju»( tfctXÉà i~\ 7x; u.%- (8) Ce passage, depuis les mots : Il faut
Ott-'.: 73 /.%': *r,-rrr>v.-. ■j.itx -ï/.'/.f,; -îavrr,- donc charmer, se trouvait au $ 23 avant les
328 aoitinoï texnh phtopikh. [$J 22-23.]
zb Twy eùpiÔ^wy y.xl âVoTSTopvrjuî'ywy /.où trtpayy'Sktàv xT.o^iyt^jxi
).ôywv, Y.où zszpiuuzvoù zx wra r.pbç zyîv gvvsgiv twv ze gzwjwj Xiîywv,
x.xl xpyxmv, wy y.xzz\z\x Tovg zvpzzxç y.xl îrowTOVfi fpwaJfacs zx r.x-
px^ziyixxzx rfiç y.x)liAoyixg. . jtâoiç 5 ày xvzovg , npoqiyiùv zyv yvwayjv,
Tra^à fjtip-/? iïir,priylvovç zw xarà T/;y eùcpwvtav z~iu.D.zix-J • y? yào TTflog- î>
zBzaxv zi uôpiov tw zotvw xat dbrXâç xai dpyûç [Xfiyofisva),] >tai xarrà
roùç 7roX).ov? xa< $twTaç [tw ^riWiiiz'jovzi Xovco "/.ai Trapà Tràat] Xeyo-
f/iyw • to yàp « Tixi'Qeiq » Travros efrretv, /.aï Toy npoçzvyjvzoq • « r.xi^ziz, »
ôè «é'^wy» Ttvà i'Stoy ruïrw <pwv>5fi /-ai GiaàatTou r.xpiizr^i. ïloXXa 5s
£7Tt TWV ICpOÇttB^WMùV OC nSOtO'JTtaç, X&2 T.XVZX Cyj&h-J Ta fXSOyj ToO 10
Aoyou f^£%/5£ x«2 ypxuuxroùv • zt:icx)Xovgi dz zxl Suo (istfyj TToÀAaxiç y.xl
TrXet'ova. Rat îrepJ rovrwv v/]pr,zzov ïazi aot xat (piAaacréov Tris <pwv>5ç
tÔv Tj7ioy. Soutov yàp ou ©rçaretç où5è ziçohzig fàiov voua» w ôîf ttooç-
yÉastv • où yàjo e<p mû* 6 i/opoç Twy Aoy wv, a/./, ^uôfç cttî tw vc y.w .
H /.ar xyxlpzrju zv xpyri ro Kaî ztziuzAzIx èniêxûsrxi • \toà trmxAov zb -1 5
Kat izzpizzûç z'yov cpai'yerai,] y.xBxkzo ozxv Xcyw «/.at ycù.y.ovv ucv êoT»-
aayTo tcvSs •» «îtat aizr,avj ziïooxv • » «/.ai zr/çyfiç zzp.Lvzzq • » «y.xi Ta
7îoôç fyxâç olcw? zyovai • » Xstrtetv § a^ioûat 7ï(oo5c'ac£ç, auvSéo'uoyç,
aravTa Ta fi^oy, /.aï auy^uo Twy uspû-J zov Xoyou.
§ 23. Ta ôè au rçg xllnyopixc xovuçï zhv Xôyov gy tw jj.zzxox)Ùzvj 20
Tovyop.a /.a« ot ezepov VAUvozepov zo xvzo ariuouveiv zo yxp ~i~xzr,'xi~
voy xai t.îiÙxhizvov y.xi uupakexxou tiphz xopw xysi, y.xSx~-p zw Qtt'mv,
xai oja 71^0, TflV o'^ty '^ T^y aXXïjy xï^-niiv zx v.ovjx v.xl zx vjvrfrr,
v.xzxypyjzïzxi, xai t>75 aicrÔ^crewç, /.ai toû zaTa twv ajb"9>jo,£y tzvcjuxzqç
VAR. — 1. 2 ffûvôsfftv. — 1. 9 VBMa. ÏS'tov Tiva. L. om. Tivâ. G. om. -apîory,<7t. Pb. «rapt*
arYifftv.— 1. 12 PcGCBLMa. ?y!tî'ov. — 1. 13 GBLMa. aajroj. Pb. ctxjto. PcGCVBL. votww
wv ^cï. Ma. ûv. A. w;. — 1. 18 Ma. om. iyyjGi. — 1. 19 Pb. cruvî-jc. C. cùv Suc. Ma.
(tûvS'jo. — 1. 24 Cod. om. xsù avant t^; awôr.asto; et plus loin portent imûuatoç.
CONJ. — 1. 2, Weiske lit a'jvsctv au lieu de <tjv8s<tiv que donnent les mss. — 1. 3. Le
même, w; xai irpeirouç. — 1. -4, M. Bake, dans son texte, —?o;i-/v.v. — 1. 5. Ne faut-il pas
lire 7r, x. rf.v lùç. ÈTrtaeXeïa ? — 1. 6-8, Weiske regarde comme interpolé tout le
passage xai /cscrà tcù;... jusqu'à Xs-j-cas'vw. Ruhnken retrancherait seulement t« x«ù -xpx
irâff'., comme interprétation de Sr.u.oateûovTt. MM. Finckh et Bake suppriment tôj Sr.y.... Xa-
■ycu^vu. Je supprimerais le premier Xc^efilvu et je conserverais le second. — 1. 9. J'aime-
exemples; voyez dans les notes critiques nasse dit en parlant d'Isocrate et de Platon :
les raisons de cette transposition. Il corres- ^X'j7TToi; x*î tossutoî; ictxorof èx.vs'povTc: Xo-
pond au § 17 de l'Epitome. 700;, vol. V, p. 208; VI, p. 1112 (Bake.)
(9) Plat. Phsedr. p. 234 E on aa^YÎ xai Comp. Hor. A. P. 441. Propert. 2, 3t, 43.
BTOwrltkq. ■/.%<. àxpiPw; éV.aara twv ôvG4aâr(i>v A. Gell. IX, 8.
àiroTSTopvîj-roci (Finckh). Denys d'Halicar- (J0) Le comm. de ce % correspond au §
[CH. III.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 329
à entendre des discours formés de périodes nombreuses, arrondies (9) et
bien cadencées, et dont les oreilles sont exercées à un langage composé
de termes nobles et consacrés par un long usage (,0). J'ai énuméré les au-
teurs qui ont frayé la route et qui ont offert les premiers modèles d'une
diction élégante. [Si vous les étudiez sous ce rapport], vous verrez com-
ment ils donnent successivement leurs soins aux divers moyens de pro-
duire l'harmonie. Tantôt ils ajoutent quelque terme à une locution com-
mune qui serait trop simple ou trop faible, c'est-à-dire à une tournure
vulgaire employée par les personnes ignorantes ou par tout le inonde (H);
par exemple, chacun, le premier venu dira mû&tç ; mais, en disant iratÇu;
^wv, vous employez une locution qui a quelque chose de distingué, qui
appartient à un dialecte particulier. On peut ainsi ajouter bien des mots
qui paraissent superflus, des termes empruntés à toutes sortes d'idées
et même de simples lettres. Tantôt on insère deux mots ou davantage ;
mais il faut respecter dans ce cas les lois de l'usage, et vous ne sauriez
décider par vous-même ce qu'il faut ajouter, ni introduire une nouvelle
locution : l'usage en effet ne se règle pas sur nous, c'est nous qui devons
nous y conformer. On ajoute quelquefois à dessein, au commencement
d'une période, la conjonction x«é ('*), comme si l'on supposait quelque
suppression; par exemple dans ces phrases : xoù gaXxoûv pèv ftm&cn t-wfo,
xat <7tTr/<7(v tooTav, xat zr,q yr,; TcpôvTEç, xoù xà 7rpoç r/fxâj outco? tyo\>rjiy OU xac
paraît superflu. D'autre part, on omet des prépositions, des conjonctions,
ou telle autre sorte de mots, et même deux mots à la fois.
L'allégorie (,s) contribue aussi à orner la diction en changeant les noms
des objets, et en désignant la même idée par une autre expression plus
nouvelle. Car un ternie rebattu, usé et d'un emploi continuel cause une
sorte de dégoût (**), comme il en serait d'un mets, et de tout ce qui affecte
la vue ou quelque autre sens : les choses communes et habituelles sont
rais mieux tîtiv rtvx tj^îv. — 1. 13, Ruhnken et Weiske, aa-jTCÛ. M. Bake a corrigé h
8t~.. — 1. 15, Ruhnken, h db/f. -i /.%: i-\ -i/.v.. M. Bake adopte cette correction, et lit
ensuite eî ittoflâXXrrci -: kwmXot /.ai thz. tjyn. M. Spengel propose è-t -i/.z: fctp&na,
La phrase y.ai madken -o K*t mftrmc i/yi ^xI-htxi est une remarque qui a passé de la
marge dans le texte où elle produit une sorte de contre-sens : ce qui a amené le change-
ment inconsidéré d'£— ifkîXXmt. Je lis donc ri Kaî fcituXsia im^ctXXrrcu, y.aôâTrsp or. /. .
— 1. 16, M. Spengel, Xfrctfitv. — 1, I". M. Bake, Irrwntv. — 1. 18. Le même, Xrimt»
t' à^ioOat. — 1. 21. Le même remplacerait x.ouvotésj'j par >uuvcirp(ic«Q{. — 1. 24, Weiske,
vcûaaTc; pour -^veôuolts:. Je préfère ç6=-yu*~&î-
18 de VEpitome. (,5) Ce mot est pris ici dans un 6ens bien
(") Ces deux phrases correspondent au ^ différent de celui qu'on lui donne habituel-
1 0 de VEpitome', mais la seconde est consi- lement ; l'auteur est revenu au sens priroj-
dérée par quelques critiques comme une tif, à celui qui résulte des éléments du mot,
explication qui a passé de la marge dans le c'est-à dire changement de^nom.
texte. V. les notes critiques. (•*) Jusqu'ici ce § correspond au ", 11 de
('*) V. la note critique. VEpitome.
35
330 AorriNOï texnh phtopikh. [§§ 23-24.]
oùx. èmarpiapsi zy}v obrtÇkntyv. Où yàp op.oiov, « où§£ y.otxà. {j.r/.pbv
àvôf/otov, » to 5 drMç «txy/w/âç » etTrerv, «ocrspiiiç» re xai «OU» hj yâ.-
piTf» xoà to xaXov «îrepaa/Xèç» [sîrafv] xat to Xt'av «p.a?.a dvun-
xoô?-» coç xaî «xo^j.j§-/5» ro reXétoÇ, xaî to dvn toO xaXwç «vizépsvyE» •
to te dro7:ov «ùrapcpuî'ç, » Kâà to Setvw «a^srXtov,» xat to otou «{'va*» 5
xat ro &>â iïieëxwoasv Tzpbç to t>î; kyptxç, « diocfiouvcixevov • » to T£
TtapourfiGccGSou «KccptîGQoct,» y.oà «à\irtfio)SiGoa» ôè to Sey^yai ■ xat
to aTrÀcôç «£J7.êpa^u,» -/ai «duriyttri» xb aSTûloaç.
§ 24. AcpsxTî'ov § esrî twv xop&ij ^évwv xaî r/;v yvwatv êv aÙTosç oùx
iyovzwj, où p;y sxet'ywy ye twv 7ï£(0£ Taç 7rrwa-£ts y.sx.oavozou.r^lvwv, r] 10
Tas èyyJdasig twv pjp.aTOuy, rç Taç StaSÉoais, $ Taç [XcXxllocle.ig xxg
■Kcpl xovç yjpcvovt;, y) xx Ttvzvpxxx xat xovç xôvovç. Toiyxpxoi Xsxréov
«dcpet'AeTO /Lt£, » xai «yocpiv vhv af/V •» xat «Qauua'Çco cou,» xaî «xara-
CppoVW <7£,» xa£ «èSâppSt XOVXOVÇ'» Y.Xl «oÙSt'v (7£ §£f TOÙ £7T£t7>5£Ù^a-
T05-» xai* «art'/? n» «xaJ aùr-tf xat dfgetaz •» xat «ej£w y.xY.xpioi eymvoi'» 45
xaî « w$ etiïefsv ot Bsot ' » xaà « xvjtjxq txavwç'» xa« « àp^sycoç toù
Trve-jpxToç hnovzaç •» $ xat «iv^cvraç, dXX où xoaovxov jcyeuuafoçj olov
rfxtara,» xat Ta Totaùra bc7a xaî Èv xpsîx-, olx « raùràv, xara^àç,
éyxaXty.» Ot §£ ^qoovoi xaî ouroi ^tacpî'pouat • «0£y.t7Tox)ia xa« vpurjQtoy
VAR. — 1. 1 Pb. èwtaTpc'cpst. GBLMa. fatarptôtt. CA. ImTpftrtt. — i 1. 1-2 CVA. à-fXtmj
— 1. 6 Cod. w; îufiawcjttv. — 1. 7 Cod. A. irapEiaôai. — 1. 8 Cod. A. èv pp«x«- — 1. 9 Cod.
wkttswv ou irîffTEwv. — 1. 1 i PbA. £fo<XT,(ict;. VMa. È-yjtXïaEi;. — 1. 15 BLMa. om. 5t» G. ^ti
y.cù aÙT^. — 1. 17 Pb. èv&ov avec t au-dessus du v. Pc. èvS'o'vTa;. GBLMa. èvS'ovtoî. A.
èv^ora;. C. ^sûâ'GVTa; et iJ/eûS'ovrai. L. ^sûîov-i. — 1. 19 Ma. ©eaKjTocXiou;.
CONJ. — 1. 1, RfJHNKEN, ÈTCKJTfîcpovTOi;. Weiske, £TriTps-rr3i. — 1. 1-2, Ruhnken voulait
effacer àvo'aoïov ; il retrouvait dans les mots cùSï xirà. u.ix.po'v l'équivalent de la formule
oùîs èf-yû? Tt. M. Bake préfère cette correction à celle de M. Finckh, qui lit Saotov. —
Weiske insérait avant cù -yàp SfMtov, y^ri cùv àvri toù, ou telle phrase analogue, et lisait
où 8ri xaxà [>.. Il manque en effet quelques mots avant les exemples ; mais l'auteur donne
cette formule : w8k axto. [ux.pbv àvo'aoïov, comme un équivalent plus expressif de celle-ci
où -fàp 0I7.0WV. «Il n'est pas semblable, c'est-à-dire, il ne diffèrepas de peu. * — 1. 3-4, M. Spen-
cel propose de lire àriyvàs au lieu de àvuTtxw;. Je crois qu'il faut lire : xsti tô Xîav, aâXa,
-TTOcvu ti, locution assez fréquente chez les Attiques. (V. Budaei Com. Ling. gr. p. 906.)
Cette correction complète celle de Ruhnken, w? xat xojm5t; tô tsXs'w;. — 1. 4, Ruhnken,
xa'iTo 7vâvrr, ou iràvj xaXwç. M. S peng EL préfère hieiotv employé par Démosthène et Platon,
mais ÙTTs'psufs se lit dans Aristide; Hesychius l'explique par Û7T£p»aXtoî. — 1. 6, Ruhnken
(Timœi Lex. 22 a) retranche S'taPatvou.Evov et lit "A-ypa; ou 'A-ypaîa?. M. Bake se range à
cet avis, et n'approuve ni M. Walz qui pense que Ruhnken n'a pas compris l'auteur, ni
M. Finckh qui, adoptant la leçon de Ruhnken, tirée du Phèdre de Platon (229, C), y
voit l'intention de montrer que l'on peut remplacer ottou non-seulement par îva, mais en-
core par f,. M. G. Veludo propose de lire : S thalfetvofAjv. M. Spengei., y;, w; ^ [$u{ltttvofMv]
■Kpbç tô ~r; A^ptaç â'tacpaivou.sv. Je ne pense pas que Longin ait voulu recommander ici la
phrase de Platon : r, Trpôç tô ty;; A-ypa; S'tâ^xtvopuv ; il me semble que, sans changer le
[CH. 111.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. &ll
rebutées, elles n'excitent point de sensation, et n'appellent pas l'attention
sur la manière dont elles sont exprimées (,s). [Substituez donc des expres-
sions choisies aux tournures communes : au lieu de] où yàp Sfiotov, [dites]
cùo^È xarà puxpôv àvôpocov; [au Heu de] àr,otq [dites] àyXcuxÈç, àTEfirÈ?, oùx èv yâ-
pm; [au lieu de] xaXôv, [dites] rrepcxaXXc'ç ; remplacez de même Xt'av par^âXa,
■rrdtvu t«, COmme teXe'w; par xopt(?TÏ ', xaXwç par vtzcpzvyz ; aT07rov par Û7T£p!pu£ç ;
«Jec/gv par <r/ir).toj ; o7rou par îva, et pour toç <îtE8ac'vop£v Trpo? to ty;? Aypt'aç,
dites o\a3aréfxrvov, etc.; pOUI* -TrapatTyiaao-Gat, dites 7rapt£ff0ai -, remplacez for,-
Qrivat par àvT(3oX^<ja(, a7rXwç par Ei^pa^y, perpc'w? par àprtytTzr,.
Mais C6) il faut s'interdire les formes tout à fait étrangères et qui ne
portent pas avec elles leur signification, à moins qu'elles n'aient été ré-
cemment introduites ; et ceci concerne les cas, les modes, ainsi que la
disposition et le changement des temps, des esprits et des accents. On
dira donc r àyziXzTQ p.z, p^âptv rf/v o-yjv, Qauaà^w <79v, xaTa^oovw <je, èGâopst tou-
touç, evocy n ozX toû £7rtTr,o£ÛtAaToç, Ôtît) Te', aÙTtxa £t'?j«r{, cesv paxâptot èxeTvoi,
w-£{0£?îv ol OîO!, âvOcaj, (xavtô?, àtpQôvwç roû 7rv£vaaToç £y<?ovTaç, OU bien tvOÔvTOCÇ,
àXX' où too-oùtou 7Tv£ÛptaTo?, olov r^o-ra, et d'autres locutions dont le besoin
se ferait sentir, comme raùrfo, xarap^?, IpiwtXcv. On varie aussi la valeur
des syllabes comme dans les mots Oeuio-tox).^, ^î/aûQiov, xûpuOa (n). Pour-
texte, on peut y reconnaître plutôt l'intention de signaler l'emploi du participe neutre
absolu, dont on trouve des exemples dans Thucydide (stpriu.svov -yàp &txa; x. t. X. IV, 123),
dans Aristide (Or. I, p. 9i), dans Libanius, Philostrate, etc. (V. Koen, ad Greg. Dial.
p. 38-39, éd. Schsefer). Il faut alors conserver l'imparfait que donnent les mss. û; S"is-
pofafuv. — 1. 7, ItniNNi.N (limaei Lex. p. 207), lit irapUaôai au lieu de TïopEtaôa:. M. SPEN-
f.Ei., dans son texte, mcffafou. — 1.8, Ruhnken (Timaei Lex. p. 99), Ea^payu. — 1.9,
ItUHMvEN et M. W'ALZ, <pE'.<77s'c,V. M. VELUDO lit à'JEXTs'ov 8' ECTTl 7TTMCJSMV 0V0U.âTWV TWV x. \.
M. BvKEobrerve que oeio-te'gv veut dire parce iitenditm, et qu'il faudrait àosxTÉcv, absti-
nendum; mais cette correction ne le satisfait pas et il conserve ttkttûov. Weiske corri-
geait TTToiaKov et complétait la phrase ainsi : gs'j/.te'ov S' Muât» tttmiecov Èart tojv /.. t. X.
M. Spengel propose o'jX*xtî'ov. — 1. 10, M. I'inckii, mpi tt.v irrâtoiv. M. Rake, TTEpi rà;
TTTtôcEt;. Rihnkkn rapportait tx; È-fxXtoEt; à ivapà, M. IUke le rapporte à TTEp!, mais il
comprend qu'il faudrait lire ir, tôjv u.et%XX9c£e<<>v tmv tt. t. x. — 1. 13, Weiske, ôo.'j;j.â!/i> cou,
comme VEpitome. — 1. 13, M Finckh, ôtit, tî. — M. Bake propose oc&Ttx* eiçekji. — 1. 16,
L'Epilomc donne àvôaaaiv âv qui n'est pas plus clair ; je lirais àrjaxç, d'après Mœris et
le scholiaste cité par Pierson, pp. 62 et 179, et je considérerais bunttç comme synonyme
de àoôsvu; dont il n'est peut-être que la glose. — 1. 16-18. A propos de ces lignes, M. Bake
dit : Merœ tenebrœ, in quibus dUcutiendis frustra operam consumsit Weiskitts. Ego
nihil reperi quod his succurreret. M. Spengel: Hœc omnia quœ st'quuntur incerta, nisi
quod ot<6imto< pcrtinere videtur cul prœcedens ttnbfun*. Je crois qu'il faut lire : r, wti
iv£oVroç, àXX' cj TcaoJrcj mtâftaTOC, uov t./.'.utx, cette formule servant à exprimer l'ad-
verbe àciôivw; par une double uégation, comme nous avons vu oj -pp o;aoiov remplacé par
cùS'È xxrà u.txpbv àvoitoiov. — 1. 19, RUHNKEN, Et ^È JJfVKH KM ojtoj; àiaqiçwoi. M. SPEN-
GEL, aÙToi dia'ys'pcuct.
(,5) Ici se trouvait le passage que nous (*') Sur ©iaidToxXs'a, v. Phrynichi Eclog.
avons transporté à la fin du § 21. p. 156, éd. de Lobeck. Sur <j/iy.J8isv, v. Mœ-
(,6)Ce § correspond en partie au § 12 de risAttic.p. 418, éd. de Pierson. Sur xûauOx,
YEpitome. v. BesyeUu et Suidas.
332 AOlTIiNOÏ TEXxNH PHTOPIKH. [§§ 24-27.]
y.xl x&puQa;. » Ti S ovyl y.xl ot Tcvot ; y.xl Îùçxvxmç, /.ai X/«V otWav Seu-
rsoav a7To roO Tc'Xou;.
^ 25. Rat TtxpxlîiTzoi p.vpix ' xi y dp p.z dd tzxvxx '/lystv iïeiyuxxoç
oiov oeopsvov ', tc5 ïitxtq àvayxafov, hXDziizxxi yàp, xb T:xpd^ciyp.x xb
mpl xovg dpiBuovç, otov « y.xl outtco etj^ov cuà nœnoç xx y.xxxvxpoju.xxx • » 5
xaî «£t77£ ^ot, xxvxx 5 àv Xéywai'» xaï ««î dp.x£xi, ïv dvxl xziyovq
fi • » xxl « Tr/V <ï>tXi7r7rou pcopjv ^izidvxi , GTt p.ot <W.£t 7îav5 ocra av
mrotTtç u7tÈ|0 to-jtwv •» /aï £7Ù Bdxzpx xx yvoïpiuMxxxx- «vpsïç 5è 6 5/;-
fxoç.» «IIoXtTsvco 5è xat ztîoUxzvo-j •» xa« «p.zxxTzzp.~(ù y.xl Cuevcouv» /.aï
«7rotoûvTat xaJ Trpowpw^v • » îtat « iKTcd%otxcu y.xl bpômxf» r^xpx xb 10
xotvàv ûp'nxxi Ttxayhvz<ùv cùçrcep ovyl t.oiovvxwj.
§ 26. En §£ )taJ îipos Tourot; r) [xzxdBziiz, tcôv XEyoyivwv, oTav tws
avvriBovq yûpxç ocirscfrj, xat T$ r^zr.xxr,uÂvri y.ôvu.ov r.zpixKxn, a^ èàv /i-
ywxzv «oùSèv eu xlXo'» y.xl «toutou Trépi •» xaî «£v toO Atôç tcô v£cîr»
xa: « aXXo Tt $•» xat «xdyx foc*); • » xat «vaxzpx toivw àr/.a'r/?. » 15
IloXXà 51 xat aXXa eupwcret, iïziytxxxoç 5 £V£xa rauti TCscpsQsuoriv • xy.xipov
yxp si izdvxx Az^zc,zxxi y.xl Tzzpl 7ra'vT&ov z~z%zitj.i wnoèv r.xpiziz,.
§ 27. II yàp £xco/.)7 toû Xoyou yc'votT av xavuuzx pog, mîXk&V ènû-J
àç xovxo tô pipo; xat Cf\ryypx\mdx(ùv jrXetovwv, et lôeXjfaetaç, ôoS^vat c>u-
vxp.ivoàv. AXA £aol 7rpox£t^£vov èavi y.xl axoixog nç outo; xaJ xavojv, U7rs- 20
py/iux Tzovn'jxi T/jg ~iyyr\^ 6)q évt ^xxïxnxx Èv fioxyyxdxoiç, xoîg avyyz-
vkii naà TroXXaxiç zaî avvîyûç izzpl xvxûv ccx37X099t, xai to% jSto/ioj;
oùx âvacnoTTWj ou5 [av] dusXsxriXoig xr,pzîv zyovaw, wv tx;v p.iOoiïov hi
xjtcoiç y.xxcxxixuzv. Et 5i Ttç xat f*^ TrXyj Tta'crag uy/51 twv TrXetwwv d/.oii-
VAR. — 1. 1 C. om. oîx.aîav. G. ot^îav. — 1. 5. On lit dans Thucydide, I, 14, xat kut«\
cil: co er/,ov S'tà ^aan; jcaTaaTpwaaTa. — 1. 6 GBLMa. om. x.ai lïwi u.ct. — 1. 8 G. om. *a't.
— 1. 13 L. irepiâTTTSt. Ma. om. <•>;. — 1. 14 G. svoç, les autres mss. ev. — 1. 15 V. à/.Xo rt
7i. CV Sartpa. — 1. 17 Cod. Xs^sxai. Cod. A. ar.ôsv. — 1. 18 LG. vivam àaûaa. Ma. fj-
vctr' à<r. — 1. 20 Pb. axom;, les autres mss. rporcoî. — 1. 21-22 Coa. «ry^-cvs'ai.
CONJ. — 1. 1, Weiske, x.aX-av ô^cîa S'suTspa àirô rcy ts'Xouî; mais on n'a pas d'exemple
dex.aXtow mis pour xaXiàv. On pourrait lire $aXtav pour 9âXsiav(V. Etym. magn. s. v.) —
1.3, RUHNKEN, irâv Xs-^eiv. — 1. 3-4, M. BAKE, "ysûaaTo; oaov S'E0iaîv6). — 1. 4, Rt'HNKEN, o
î* Ït<o; eux. àva.-jv.aï&v. WEISKE, ToJe 51' ictoi? àva-j'x.. M. Bake, oùS" taw; àva-yx. Il faut
lire et ponctuer tjS' încoç à.vn.'yx.tr.lov, i/JXi}. zitzt m 'p.p, to ivap. — 1. 4-5, M. FlNCKH, toû —soi
t'.ùî àpiOrj.oj;. — 1.5. Il faut insérer aurai pour marquer le passage du pluriel au sing. —
1. 0, Weiske supprimerait les mots : xai dm... Xs'-ywai (V. s. ity. XVIII, 1). — 1.6-7. On lit
dans Thucyd. II, 3, ocu.â£a;.... è; rà; i$oÙ( viaôîffraaav, tV àvrt vtiyjaiii r,. — 1. 7. Je com-
pléterais aussi le passage de Démosth. Olynth. II, § 3, pour faire sentir le changement de
nombre : tô txv <J>tX. &»«.. ^le^isva:, xai Jtà toûtwv Xo-j,6)v. — 1. 8, M. BAKE, ko) ÈirtôSTa
Evepa *yv(op. Je crois qu'il s'agit simplement de l'exemple qui suit, et je lirais : iiz\ ôârspov
tô •yvMpiiiMTaTGv. — 1. 9-10. M. Bake voit dans les verbes suivants des exemples d'atti-
[Cil. III.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONG IN. 833
quoi n'en serait-il pas de même à l'égard de l'accent? c'est ainsi que l'on
peut prononcer 3aXîav, comme si l'accent était sur l'avant-dernière (,8).
Je passe sous silence une foule d'autres cas ; car à quoi bon les indi-
quer tous, quand un seul peut servir d'exemple? Il est cependant peut-être
nécessaire d'en ajouter encore pour ce qui regarde le changement de
nombre, dont je n'ai rien dit. C'est ce qui a lieu dans ces phrases : [xa\
aurai] ou7rco eTj^ov £ià irâoY/ç xaraffTpwpaTa (,9) — €Î7rEfAOt, ravra o àv ).iyu)<jt (i0)
— aï àua^at tV àvri TXtYOUf £(*') — Tr,v «ÊtXeTTTrou pwp-/V façttvai [xa'c Otot. tou—
twv tw Xoywv J — ot( pwt SoxtT TravO osa àv £?7roe tcç OîrÈp toOtwv, en y joignant
cette expression que tout le monde connaît, 0^7? <î' b $r,po; (**). Dans les
exemples Suivants : 7CoX<T£vm ô*È xat tlCoXcTtuov, fxtT(XTztfxizb> xa\ îervôouv, [on
reconnaît un changement de temps], [dans ceux-ci] : Kotoûmu, 7rpoa>pwpr,v,
<7T7raCopta(, ôpw(jtat, on a employé, contre l'usage, le passif pour l'actif.
Nous mentionnerons aussi la transposition des mots qui leur enlève
leur place accoutumée, et qui donne une sorte d'élégance à des locutions
d'un usage habituel ; comme lorsque nous disons : où&* oY SXXo — toutou
7TEp« £V ToO AlOÇ TÛ V£W aXXo T( •?/ TOt^ aV "°'a)î Û<7T£pa TOCVUV OcXaTYJ.
On pourrait trouver bien d'autres exemples ; j'ai indiqué ceux-ci comme
échantillons ; il serait hors de propos de les énumérer et de les passer
tous en revue sans en omettre aucun.
Cette exposition s'étendrait outre mesure ; car, si on le voulait, on
pourrait dire sur ce sujet une foule de choses et en remplir bien des
livres. Mais mon intention, mon but et ma règle ont été de rédiger un
Manuel de l'art, composé de la manière la plus concise, à l'usage de mes
élèves, de ceux qui m'ont souvent et habituellement entendu parler de ces
préceptes, et qui veulent se conformer assidûment et sans négligence à la
méthode que j'ai consignée en abrégé dans ces livres. Néanmoins si quel-
qu'un, sans avoir fréquenté mes leçons, ni entendu plusieurs fois expli-
cismes empruntés à Thucydide; il lirait ferotouv pour ««ouvrât, d'après Thucyd. V. 42.
/.xi et lit -JTcptâ-Ti'.. M. FflfCU conserve x.»i qu'il rend par eliatn. — 1. 14, M. Baki:,
cù&cvoY ôV/.o. Le même, xaî tcûtcj Trspi ivi;. — 1. 15. Le même, à>."/.o ti t,. Weiske, x/.'/.cO'..
M. I inckh, riyj âv ï<7f.>;. M. Sl'ENGEi., JTTî'pa rotww Sv/Azt,. — 1. 10, Rchnken, eOprioETat ou
■bonaOutta. M . Bake, idjratnt. — 1. 17, Ri li.NKEN, > i\v> ts. M. BAKE, '/.e'/.^ïTa1.. — 1. 19, RuilN-
kkn, à/7./.c.0y;va'.. — 1.20. Le même, 8pof ti;. — 1. 21, M. Spengel, ttcuT^Ox-..— 1. 21 -'22,
RtHNKEN, ,«&*ofa ou atnuïot. MM. Bake et Finckh, ffj-j-yepvo'oi. — 1. 22, M. I'inckh, xat vi
-'.'.% fk$Xîet;. — 1. 23, W'EISKE, oW àacXeTT.rw; rr.scïv dtÇioum. M. Bake, in fvuut rr.v ;;..
— 1. 24. Le même, twv 7ï>.r,a'.zaxv7&>v à/.cjixç.
('») V. la note critique. (««) Thucyd. II, 3.
(»9) Thucyd. I, 14. (**) Ces trois derniers exemples sont ti-
(so) Plat. Prot. 311 I). Dem. Phil. I, p. rés de némosthcne:01ynth. Il, % 3; Olynth.
43. Cherson. p. 108. M, % 31 .
334 AorriNOï texnh phtopikh. [§§ 27-30.]
GXÇ *J7T evyrrfzç ZZ JWK <TUVST&àÇ, ^l'JLZZT~.hz ZZ Zr,Z -fAt'J.T^ sic z-fcv.z^iv
•^££ xarà zx T.pozipr,u.ivx zr,g Tévwjç, iïvvxiz xv à<p ouroû ro obtoXouÔov
r.zpxivza, yxSx~zp zacxg (yvzii zi?i xed Tzoyg b^ov Axy.cxvorj.zvog.
§ 28. To ylu.txot. §£ nzpiciïov ylpoc, xv eïr, zb zl-xyinzov, otov • « J~Ioâ-
« Xaouç zSxvuxïjx, z'iai tzozz Àoyotç À5//vat'ouç ï'Kziaxv ot ypcotydp&iKX 2w- 5
«xparyjy, oj^ a;toç £tVj Bxvxzov vn TPbXb.» Tojv yà/3 xojàoov rà usv |3pa-
yyzzpx zovzov, rà 5è ^et'Çw vr.xpyzi ovzx. l}çr£|0 xu.zJ.zi xaî tô>v r.zpii^oyj
xi p.zv peîÇouç, at 5 êXafrrouç , xaJ twv izzpi-s.oT.6iV oigxvzoig • zov yào
Xevou u.z-/z5oç Axu.cxvovzoç nuà rx \dpy\ zov Aoyou o"uv£7:au££Tai. Eartv
oùv rô u£V xcuua ix Ouofv ÀiHswv -^ zpiàv, rà 5ô xojâov 5t7îÂa'/7toy ^ xarà 1 0
roOto, y.x%x~zp ottrâv xpSpwv uzzzyov • orAu.x'JZxi yxp ex uzzx^opxg
tojv èv ro?; ÇoSotç xoj/mv. H ôè T.zpiy.oTzh ex ôyo xoj/.ojv xat T/sâw £7Tt
xarà ).cyov tcôv zipr,u.ho)v u-zpàv zai avr/"; avvzfizu.zvr, • &çtzep yxp zàv
ttoSwv oî uèv arr/or zvyyxvovatv ovzzç, ot 51 5t7rÀof avvzirjiusvoi £x toutwv,
ovTCd xat râ>v xouaaTwv xat tojv xwâwv xaî tojv TTîptzoTrwv rà piv fr/jxog 15
e^£t a-jv5£roy, Ta ÔÈ T:zpizzzur<y.zvov. Mocpdt y.zv izsptiiïov xcô/.a xat 77îpt-
xo~at {j.v/~px\, usyczfofc ôè uzyx),xt.
§ 29. llSè mpitàoç b/j-jur,ux t.'jk zaziv xzrr.y/zLuhov ^ pvbu.olz zv-
raV.rotç xco/.otç ?£ xat TT^otxoTratç, xar x)J:fî~xç, Gvu.u.zrpoiç. Rat aur^ $£
y; iteptoHoç y.zy)r,zxi ex ^.îracpopàç, -/;~ot rwv aywvcov rvîç izzpiidov, ot ~û 20
tXVOUaî'vcO ypOVOi £7TtT£AoÛ(U.£VOl TO K70V a£l a(p£î7TâO"tV x)lrj/.WJ ' Y, 0*770
rwv yopzvôvrwv r.zpl TWg jSwaovç xat r^v 7:zply.zzpov zov j3waoO xat rôv
yJs/J.ov T.zpù.xv.cxvnTW, xnb avjpjdw zt:1 zb xùzb Gr/u.zÎQV y.x5i?zxy.zv(j>v,
i'oK xv ~lr,prj)<jxvzzg zùywai zov xux).ou r^v yopzixv. Tthv 5è ttsjttsdow xat
Ta? xvvtj.uzzpovç zoïg y.zpz'Ji r.zpii^ovq by.oioïq xxAzïv ziû'jxuzv, zr,ç, xarà 23
ro zv%\).r,u.x iïixvoîxg èy~zzzlz7u.îvrlg.
§ 30. O^a 51 ayf/p.xzx zô>v èvvoiûv ùïvôu.xrjzxi, oiov TzpodiôpSwzi:,
£7rt5tcio5w7tç, a-07tw7D;o'tç, izxpxl^vljiq, zip'àvîix, rfio-oux, xt.xjzx zxvzx
O'j aot §ox£r 0txâ(/b>{ Gyr,'j.xzx y.x/.t~.rjcjxi, aXX âwotai xat èvHvp.flu.xzx
y.xl Aoyt'ju.ol zov t.Ôxjov yxpiv xat irurt&Mf £t'5-/j • rà fi» yàp -poovûoTJ 30
VAR. — 1. 1 Ma. eùo'jia; ts xai àa/.T.aEw; ts xxl •j'voiar,?. — I. 2 GMa. àï)' éauTOÙ tgûto.
1.3 Cod. ojo j. — 1. 6 GBLMa. twv -yàp xsaaârwv. — 1. 12 Excerp'a Gud. x.w/.oiv • y.o'aaa
^s i7sst;'^c'j uipo; av eîr, to èXâ/_t(7Tov, r, S'a TTïp'.xoTrf,. — 1. 16 PblîLMa. £77iTE7iu.r,iaÉva.
G. è— trsTu.î'va. V. ët:,.t£7u.7,iaî'vgv. GC. oiv fàp irspio'S'c'j itcôXa (u.ixpà y.al wapixoTrai ae-^aÀr,;.
Pc. u.'.y.pà. BVLMa. /.coX* a'.y.pà /.al. — 1. 18 ^"xc. Gud. iizr^O.y.énv. — 1. 19 A. xeù
àX).7ÎXat;. PbcGLV. ^arà iXXrily.;. Ma ïhlrj.y.;. — 1. 20 Pb. oî to. A. et les autres mss. d.
— 1.23 Cod. wa37.X«apavi'vTUv. — 1. 24 L. om. vbywn. — 25 PbMb. TrsstoS'ou; 8f K«Xtîv.
[CH. III.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 33i>
quer ces règles, mais doué de talent, d'intelligence et de sagacité, en-
treprend d'étudier cet art d'après les règles que j'en ai données, il pourra
par lui-même poursuivre cette étude, comme si, en marchant sur les traces
d'un autre, il eût trouvé le bon chemin.
On appelle comnui, incise, la partie la plus courte d'une période ;
COmme dans Celle-ci : TloXXaxt; £5aû,*a<7a Ti'ui ttotc Xôyotç Â9r/vatov; tmtaav o't
yp<ri>â(jLE-jot SawodtTr;v â>; «.'n; tir, GavaTou ty) r:Qxt (ïS). Les membres d'une pé-
riode, en effet, sont tantôt plus courts, tantôt plus longs, comme les
périodes elles-mêmes sont les unes longues, les autres courtes. Il en est
de même des autres divisions ; car à mesure que le discours prend plus
de développement, les parties dont il se compose se multiplient. Le
comma ou l'incise se forme de deux ou trois mots ; le membre est d'une
étendue double, en sorte qu'il a comme deux articulations, car il tire son
nom par métaphore des membres des animaux ; la phrase se compose à
son tour, d'après la proportion des autres parties, de deux ou trois mem-
bres. De même que parmi les pieds les uns sont simples, les autres dou-
bles formés de ceux-là ; ainsi les incises, les membres, les phrases sont
d'une étendue tantôt double, tantôt simple. Si la période est courte, ses
membres et ses phrases sont courts : ils sont longs, si elle est longue.
La période est l'exposition d'une pensée au moyen de paroles soumises
à une certaine mesure, et disposées en phrases formées de membres qui
correspondent les uns aux autres. Elle lire son nom par métaphore ou
bien des jeux publics, qui, célébrés à des époques fixes, reviennent tou-
jours après un intervalle égal ; ou bien de ceux qui dansent autour des
autels, qui, suivant le contour de l'autel ou bien un cercle tracé, partent
d'un point marqué et y reviennent après avoir accompli toute leur danse.
Lors même que les périodes ne présentent pas de symétrie dans leurs
membres, nous les nommons également périodes, pourvu que la pensée,
base du raisonnement, soit complètement exprimée (").
Toutes les figures que l'on appelle figures de pensées, telles que la pro-
lepse, la correction, la réticence, la prétention, l'ironie, l'éthopée et
toutes les autres semblables, ne me paraissent pas devoir être appelées
figures; il faudrait plutôt les nommer pensées, arguments, raisonnements,
GBL. om. ouwtw; sans lacuue. Ma. ittpt&cu; y.a.).sîv sans lac. — 1. 26 AMa. ÈxTêTeXeauevGiç.
— 1. 30 Plan. TiO Trio, -/wpîrj.
CONJ. — 1. 2, Weiske, àcp' k&toû tout»» -h dbcoX. — 1. 3, Ruhnkkn, &irY6C. M. Bake,
«c&ttYcQ. - 1. 11, Weiske, au lieu de y.iriyyi, lit <j.i-ytfc; fyov. — 1. 12. On pourrait in-
sérer après /.<»/.<•>'/ la phrase que donnent les Exrerpta Gudiana. V. aux variantes. —
1. 13, M. Bake, lirait mryxtifUm pour vwmtatfa). — 1. 19. Le même, d'après les mss. /.%■:'
àX).T>.a;. — 1. 23, MM. Bake et Finckh, mpiXopPavArn». Weiske. v.i.b\a-i\i.iwi.
(*3) Xènoph. Mem. Socr. au comm. (") Correspond au § li deVEpitome.
330 AOrriNOï T1ANH PHTOPIKH. [§§30-31.]
è'yzi 5-jvay.tv, npwhipQtàeiç re /.xl èmotopBtûOiç, r, 5s Itapafeityiç zo xh.l~
ttwtov ôâeâewrar, xat uî'pog av ei'y; r/iç T.xrJr~c/.r,ç rs xoi 1760095 «ïiwet-
££roç r/5 ry;; vKOY.pfosoiç xpzzr) itphtovtct • b'5îv y$yj xoî rapt zxJjzr,^
XotTEOV, OtSV Te' £7Tl, ZXl Tl'ç ^ 5->V:ZU£Ç XVZT^.
KE<î>AAAION A
I1EPI YIIOKPISKftS.
§31. ïîtcxjwtftg £TTt \jxu:r,ai^ rwv *a~ ahrfeiocj hufortù r.xpiazxtiz- .*>
vwv ^5wv xaî TzaBâv /.xl ôta'5c7tç (jwaxzôq zz y.xl tovou cpwvxjs npUyrjpoç,
rrjïç vTzoYMuivoiç itôefcfîjjtxoi. &vvoc?ou 5î y.î'yiTrov eiç TCtortv, zal tov xxpox-
TY)v àyziv è~fozxzxi vtîoAx'acxvovjx zxïç ztzico'jaxï^ re /-sa yunzzix.iz,
-xpxywyxîg zz -/.s! r.xpx/.pobazaiv. H (xèv yàp ir&Rïç ré jkx! a7rco«|ts
xai usr xvccy/:r,q à'yet, 17 5 vr.ô/.pi'jiç, Ô7r«rjj oetaaÇouffa y.xc)D./.zi rhv 10
yvàipr,v roy /.pizov Ttpoç ro §o-/.cfv râi /f/ovrt • SiîjTc.o sixôrco^ 0 Ànpoa&g-
VTjÇ aùvrrJ évrtUQV yjye, xat tzo)1x y.xzx T?,g wvafiïtoç zx:jzt,ç, zïpr,/z-j
èyK&uia, rpiç piv jre/3i aur/iç épwnîôeiç, zonO-x § ayry5 §où^ ~à wooj-
vfipix, /.xl TCovfaaç TtfKàT/)V zz /.xl iïz'jzzpx'j /.xl zp'ivr,v. Eî yàp azzprt-
azzxi Xoyog, rà â'XXa rzxvzx zyjùv rJsovz/.zh'J-xzx /.xl 7:05c 70 ■xziSziv 15
ncavwç (jvy/.z/.pozrjU.zyoç zx'.z, x~o^z'ic,z'7i /.xl axy'hz z.xrlxp'ùz zz zr, ~).iizt
<5ixy.z[y.zvoç, ?o0 /.ara Tryv U7TOxptjiv T^âvu.xzoç,, où/, ccj zyoi 7Cpoxzams
YAR. — 1. 2 Cod. asps;. Plan, uipr,. L. om. ts y.xi r.Oua;;.
Nous transcrivons ici les passages où Jean de Sicile, Maxime Planude et un ano-
nyme rapportent l'opinion de Longin relativement aux figures de pensée. — On lit dans
'Itoâw.u toû ItxsXiwTcu 2/o'Xia si; 'Epu.o"](. 'iS'ewv a' (Walz, Rh. Gr. VI, p. 1 19, 1. 21-28) :
T&ÛTto tû X(rYtt xoù cl mpicpavtîs twv TS-/,vty.wv cjvatvG'jirtv, ov j<jt'i xai Acrffïvo; s GptXôXovo;
epàV/'.wv. "Ooa ayr,u.%7X Ttov svvcuov ùvo'u.a5Tat, oîov TTpoS'to'pôwff'.;, àTTCd'-tô—r,-'.;, TrapâXttwt;
y.ai Ta Xcwr à, ou aoi ^oz-oùat S'ix.aîto; Gyr,u.%-% xaXeloôat, àXX' Ê'vvciat /.ai XoYtffuot Kxi Èv9'j-
u.T,u.ara xxi ttiôzvc'tt.tc; y.al xîffTci; ■ytv9(uvttl cjtw y.côc^s'jo'u.sva • xat TAÛTS un oûroi.
— Weiske rapporte (Add. p. 6ol), d'après le ms. 19^3 examiné par Bast, l'opinion du
même scholiaste sur ce passage, exprimée d'une manière plus complète : /.ai cî mptfavttï
twv -v/y.YM-i tcutm Ta) Xo'ytij (T'jvatvcjatv, aÙTtxa At^fïvo; 6 çtXo'Xo-j'c; îv tt piiTopixf "ï'/.vti
tt; XîXïw; ;-».oV/;; etvai Xs'-pi rà vviiuATa, xai S'y) lïapaOr.aoLuOx xat tt.v Xs'çtv aùrr.v, ô-rroj;
u.r.S'c'.; àTT'-arraT, toi; ÙsiWvgi^ "Oaa, or.aî, c/_7iy.ara twv svvotcov ....Èy.TTSS— ovra. Kal tx'jtx
p.èv 6 Ao*}"fïvo; ô cptXo'Xofo;, co S'eî aâXtaTa ireîôsaOat, xav cî XcittoI ttixvtc; tyaimâvnu rû
Xo-fw. Le ms. 1983 porte distinctement toù îriôavrj -/.âsiv au lieu de t. -. ^tapCcu que don-
nent les autres. — Maxime Planude dit simplement, d'ans son commentaire sur Hermogène
(Walz, Rh. Gr. IV, p. 4-51) : xa! 8r, A^^ho^ 6 cp'.Xo'Xc-j'o; sv tt ir,TC.v./.f, ~i/;i'r, uovik tt,;
Xs'çîtt); etvat târtl Ta cyviaaTa aÙTal; Xs';s(Ti (pâcrxwv cjtw;. "Oaa ayr.y.y-% twv svvoiwv wvi-
u.aaTat, cbv irs^topduai;, fat&ttfpôtMRC, iwoffuiwiaK se. t. X. C'est d'après ce commentaire
de Planude que ce passage de Longin a été inséré à la suite des autres fragments, sous le
[CH. IV.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 337
preuves ; car les unes ont la valeur des exordes, comme la prolepse et
la correction ; la prétention montre que l'on peut compter sur la valeur
de l'assertion; elles font naturellement partie de la démonstration, lors-
qu'elle est fondée sur les passions et sur les mœurs, et peuvent être mises
convenablement au nombre des moyens dont dispose l'action. C'est donc
maintenant le moment d'indiquer en quoi celle-ci consiste, et quels effets
elle peut produire (").
CHAPITRE IV.
DE L'ACTION OU DU DÉBIT.
L'action est l'imitation des mouvements, des affections et des disposi-
tions réelles éprouvées par chacun de nous, et qui se révèlent par des
gestes et des intonations appropriées aux circonstances. L'action contribue
puissamment à la persuasion ; elle sait gagner l'auditeur en le captivant
par des artifices, des enchantements, des séductions et des surprises.
En effet, la confirmation et la démonstration produisent la persuasion
par nécessité; tandis que l'action, par ses charmes trompeurs, entraîne
l'opinion du juge et l'amène à se confondre avec celle de l'orateur (').
C'est donc avec raison que Démosthène regardait l'action comme très-im-
portante, et qu'il vantait si fort son influence : interrogé à trois reprises
au sujet de l'action, il lui donna trois fois la préférence, et lui assigna
successivement la première, la seconde et la troisième place (*). Donnez à
un discours toutes les autres qualités, supposez-le muni de toutes les
preuves propres à former la conviction, rédige avec toute la clarté et la
n1 Mil, dans l'édition de Hudson et dans celles qui l'ont suivie. Voyez aussi l'Epitome,
% 15. — 1. 6 GBLMa. om. y.%\ rôvoo. — 1. 8 L. (hvoXapfkcvcua*. — 1. 11 Cod. ïoxtîv. Epit.
ffoxwv. — 1. 12 (il. Mu. aùnr.v 6 Ar.a. — 1. 14-15 ffTEpsÎTXt. — 1. 16 Cod. /.ai aacpw; te xxi
/.aôapû;. A. crcr.'.jifo; /.aOapw; te.
CON'J. — 1. 1, MM. Bake et FlNCKH ajoutent, d'après Muxime Planude, fat&opfaot;
après Kpc&tôpftiMtf. — 1. -4, Ruinkkn, dr, (sic). M. Spengel, oln t: ou il* tî. — 1. 6,
M. Finckh, c/T.aaT'J; te k» totcu c-wvr; d'après p. 338, 1. 7. V. aussi p. 326, 1. 15. M. Bake
ne se range pas à cet avis. M. Finckh a proposé depuis ^lâôsci; attfUtTOÇ... vfttfcçepoç. —
1. 8, Ruhnken, pKYjzvtbwox. M. Bake, ■J-o/.ay/'iâvwaa, comme le ms. de Florence. —
1. 10. Le même retranche /.ai devant ;j.ît' àva-f/.. — 1. 13. Le même, *ûrç pour ocÙTo;.
(*5) Correspond au § 15 de l'Epitome. (•) Le commencement dj ce 5 correspond
Weiske n'a pas prolongé au delà de ce 5 la au % 16 de l'Epitome.
partie de la Rhétorique de Longin, qu'il a (s) V. Cicéron, Orat. c. 17. — l'hilo-
emprontée aux Rhéteurs grecs d'Aide. Ce- dème, Papyrus d'Hercul. Col. XVT, 1. 3 et
pendant l'auteur indique lui-même qu'il va suiv. v. Revue de Philol. I, p. 313, art. de
parler de Yaction. V. les Recherches, p. 32- M. Duehncr.
33. 30
338 Aomsoï texish phtopikh. [§§ 31-33.]
T.y.px rwy 5r/.a7r&)y ■ (panerai yxp xy:j$pôç Te taà xiBzvf^ y.xl 'dyjzpi-
croc, [<x~spT[r/g xz y.xl àyXôuz^ç], y.xl xhv Qautàrcfo êvoyX&iv, zïxvvoyj p.à).-
/ov >7 *aî r^y ijwpov Tîxpx/.xlûv. Â?xst §1 aùrô Bzûu.zvog roùg êv toîç oàïj-
6tvo?ç Tzpxyaocjiy ortoOy Azyovzxg y.at uîrà rou Ttxiyziv xpicouzvovg km
$LXTzCJopivovç èv tw iïixléyz'j'jxi , >7 roùvavrtov œ/tsaivovg kor r^pxvvo- 5
jxsvouç, xat r.px"i,z'ùg p.zxplxg fisxockxyêabfWTaç. AlxtiAxxxzi yxp xvxovç
Y.xl ayjiu.xxhq jr&>s è'^îty ïrotec xal r;yy-> cpw/j:; aOrà rà Tzpx.yu.xrx. ïlz-
t:ov5w^ yà^> euros aOrôc aurai /.ara r^V aX^Qstay, où rw x'zyynv av-Jiaxx-
fASVû), xaî /3ouXofzévw rô ck'ov p.xBzïv, xmoxpivsxM.
9 32. Awfj<T/> 5î zat 7:a:oà rwy r/5; xpxy^ixg wroxomâv /.a! xwjZGâ- 10
cîtas twv àj5t<TTû)y, 7iap b'aoy 7rot£r Tr/y zv-joixv f) vh*J xr$ix-j zyxxzpov
ayrwy, ro te èv vnoy.phzi y.xl ccjzv zocvxyç y.xxxtxxvBxvziy. Lïg 5è ey rûrrot?
-zpù.xczïv, fhftmuuBKû p.h zrâxpoyvj KoizfoSxi tov Xcyoy avu.yipzi y.xl
T.pzizzi, y.xl xr>v ywr,v h\zlxv zyziv y.xl xo yBzyux xTÙ.ovaxzpov • yxBiaxx-
p.iyw 51 Ta; xpyxg itpxov xb tp5f/ua izovfixzo-J y.xl èlitsa&ç • zTtl roy o^Xoy 15
ô; ttwç xaî oejjToeov zai rotovrov oioy 7zxpx-/.xAo~jvxog y.xl h ypzix y.xSz-
arrr/.ôrog y.xl zvlxczlxg y) xiiïovç y.zrzyovrog. Al 5s 7tt3T£i{ roû Tzyziip.xrog
rôy pvSp/jV uTTaX/arrî'rwjay, *ai ro rwy b&xww&ÇW ziiïog zmaxpzyri
-oizivoi roy ).;yoy, /.ai ro ayrip.x roû aûaxrog p.îrà r^g yjipU- 2uvrovoô
xat ôiOt^-ù /SXsTTctv âf^tavov, zai j(3Xe7rovr« tt(oo; roùg 5ota^r«ç, xat avvxKo- 20
yJ.iyôpizyov aùroy rat"; r>5ç rœtQouç uzzxoolxïg. Eï 5î' ri aTToSci'çatç, /.at
y.xipbv dyovxx {jlxBoiç roy OtxaOT^v rot~; DJyyptç y.x\ r.xpx^z^zyuÀvov
t/tj mBxvôzrjTx TT/g xtco§zÎc,z(i)ç, Gyz~J±x%ziv fi yvviq Tixpxyxlzï, y.xi xara-
TrÀ^rrêty roy àyrt&jîoy rô) ~ztj.x?u.zvù roi>ro> (p5i^aart, otxstco rwy £Îo>;-
jtorwv ovrt r^y xhffyzixv. 2o
g 33. E7ttxXa'Çetv yôwv tpiloj^t zaè ODyovçi y.x\ xi Jtuvss rvî riv
t^ywy zvpzvzi y,xl Tizpiyjxpzix Ihiknîrjiv zyzvj zyyl>z rô ~x).xi ^rouftsvov.
VAR. — 1. 3 Cod. à(7x.cîv Je «Ôto ôcôasvc;. — 1. 5 Pb. jv tw S'tfliX. Cod. A. om. àv. —
1. 7 BMa. to'vou xat oo>vr;. — 1. 8-9 Cod. A. &-jtm -riyym crjvicrTXu.s'vtov xat pcjXcasvtov. —
1. 11 G. Tvap' 2<jti>v. Cod. swctav. — 1. 1:2 A. to'tc. — 1. 13 R. irtptXa^t» aàv 8'Jix.oû ÈTrÎTpc-
•/,ov. GMa. Ouu.oû [;.sv èiriTso/,ov. — l. 14 GLMa. à^tav. Mb ô^tav. Pb. çÔc'y"-»-, les autres
mss. svcSjml — 1. 15 de même. — 1. 16 Pb. Jcr,yty.iv, les autres mss. îiXTUtov. — 1. 18
PbvGVBMa. imcnçiçr,. A. ÈTriGT-pocp-?;. — 1. 22 Cod. irasaS'c$ï"yu.î'vct;. — 1. 24 Pb. TcapxxxXû,
les autres mss. xaXeï. — 1. 2-4-25 Cod. A. eûpr.itoTwv.
CONJ. — 1. 2, Arsp-v,; rs axi iy\tux.r,; me semblent superflus, et venir d'un glossateur
qui aura voulu appliquer les conseils donnés plus haut, 5 23. — 1. 2-3, Ruiinken, y.ù sXa-j-
vmv u.âA/.ov ii tt,v yv.pov. — 1. 3, M. Bake ne trouve pas l'expression Tr,v <Lr<pov wo^cmxXôn
d'une bonne grécité; il aimerait mieux ^cpov atT&)v, comme dit Eschine, c. Ctes. § 198.
— Le même lit avec raison "Aaicei. M. Finckii, ôcwaeôx. M. Si*engel, aÙTr.v Oswu.evo;.
[Cil. IV.] HANUBL DE RHÉffOBlQCE H LONGIN. 339
correction désirables; mais refusez à l'orateur le prestige de l'action, il
ne roussira pas auprès des juges. Son plaidoyer paraîtra obscur, faible,
ennuyeux, sans goût ni agrément; il fatiguera le juge et l'indisposera bien
plus qu'il ne gagnera son suffrage. Forme/.-vous donc à cet art du débit,
en observant tous ceux qui ont à dire quelque chose dans le commerce
ordinaire de la vie ou au milieu de leurs souffrances; vous verrez qu'ils
donnent à leur langage une expression ou rapide et vive, ou au contraire
calme et douce, et prennent quelquefois un ton intermédiaire ; car l'affaire
même dont ils s'occupent leur suggère naturellement le geste et le ton
convenables. Ainsi celui qui se repose sur la sincérité de ses sentiments,
plutôt que sur l'étude de l'art, et qui désire apprendre comment il faut
parler, parvient à débiter convenablement.
Vous pourrez reconnaître, en entendant les meilleurs acteurs tragiques
et comiques, combien l'emploi ou l'absence de l'action aide à l'intelligence
du discours, ou rend pénible le débit. Voici sur ce point quelques direc-
tions : Si l'on est irrité, il convient de parler avec rapidité, d'élever la
voix et de prendre un ton sec. Un magistrat, au contraire, donnera à sa
parole de la douceur et de la bienveillance. En s'adressant à la multitude,
on prendra le langage de la prière et de l'exhortation, ou bien celui qui
convient lorsqu'on implore son appui, lorsqu'on veut lui témoigner de la
crainte ou du respect. Mais quand on expose des preuves, il faut changer
le rliytlnne du débit, et la discussion exige une autre manière de parler,
une autre tenue et d'autres gestes. Il vaut mieux avoir le regard fier et
assuré, attaché sur les juges, et l'adoucir à mesure que la persuasion fait
des progrès. Si dans le cours de votre démonstration, vous apercevez que
le juge est captivé par vos arguments et qu'il admet la vraisemblance de
la démonstration, la nature elle-même vous invite à prendre le ton de
l'indignation et à confondre votre adversaire en donnant à votre parole
l'accent qui est propre à ceux qui disent la vérité.
Les chiens ont coutume d'abojer [et de caresser] lorsqu'ils ont décou-
vert la trace, et ils marquent par leur joie qu'ils sont tout près de ce
M. Bake conserve le ôîôasvoî des mss. et rappelle l'exemple de Xénophon, OF.con. Ut, 6
fin. Osmuevg;... «STOuà/hior. — D'ailleurs faifuvec correspond à tïïttgvôwç, 1. 7. — 1. 6,
M. Spesgel, aïTfîw;. — 1. 7. Le même, r:<<>; u.i-i/vsi. — 1. 7-8, M. FlNCKH, W zô> Tî'/vr.v
(rjviaraazvta /.al (îcu>.cu.î'vto. M. Sl'ENGEl,, cjtw tw xijwi a'jvtGTau.s'vw. Je lis : 7T£7rot8w;
•^àp turc; aOro; aûrto /.«.ra ty,^ à>.. cù tô t. OWtOTOpivH, y.at fic-j/.o;j.îvc; to fti'si uaOsîv,
fneoKfvHTCU. — 1. Il, M. Bake, suvciav. — 1. 15-16. Le même, lyoXx'Jv -rz y.at Hir-i/.'si. —
1. 17-18. Je crois qu'il faut lire : rc5 '/ti-yaTc; tiv p-jOy.o'v. — 1. 18, M. Bake, suivant les
mss. îTTtdTpïor. — 1. t!)-20 Le même a mis dans son texte u.i7x rr,; £**?&; atorravo» ko)
fîf.u/j. 11 propose de lire : [UTOxoptOT^cv tjvtcvov y.at oMiii ffeuirovra —p. t'Jj; ^tx.. et il effa-
cerait [■'j'/.i-n-i âutunt •/.%:. — 1. 21. Le même, im&ttçatç. — 1. 22, M. Scengei., fjw&xa.
pour y.aipbv a^evra. MM. liAKEet I'iscmi, xaprôs&ryfilvGv. — 1. 24-25, M. Bake, liartsmttn.
— 1. 2fi, nX*yeâm me semble superflu, et n'être qu'une explicatiou de (piXoGui mal compris.
— 1. 27, M. Bake, tcù -x/.%\ Çirrettpivew.
3_-i() AOITINOY TF.XNH PHTOPIKH. [$33-34.]
ETrat'ocTat 5è y.xl fj.iY.phc r.xïq ov yliysrxi rvywj. Txv~x Bè uxj irxpzpywq
/3ou).oy Q&àpâv, x)lx ovXkèym* eiç rov éxvrov liyov tôiov eBo; r.forzwj,
oi xr.xvrtq evxyûyov TXJtotHXjftafW xrjv/loyfczy r.dtizi roû 7rpô? zxvrx
T.ziprjiyhov. Or/.Tt£ôuevov 5$ ôef ^era£y Xôyoy T£ -/.at wS^ç rov >j/ov
novh'jx'jS ai, wte yxp ^ixleyo^Évov èart'y • ducendôtt yàp ocxroç. 6§aOe<y • 5
c&ev àpyxi {j.ovaiY„9iç yxpaovh re y.xi Xutoj, toû cpSéyaoroç è-XF/tipouivov
npoç tfiv p.srxco)yjv Trfc )i£ewç • oyr oj5v9 eV/.ey, àX).à Trarrei ^srxc,ù
toutwv. Apôuoç de où Tipénoiv h ~6j rotourco ylpsi, tzIyiv et roùç èiziAÔyovg
oewftev où xar oiVrov, aX/à xarà to ôy(uoeicJèç Star^e^ai.
§ 34. Taûra ly.xvûç S%ix<a • ~x à' à'ÀXa f/. toutcov 6 ux5ù>v Ar/^zrxi • 10
■/.at ou* av o 7 sycpyyjç xxopwç eyei zwj rovroiq erouevcov, T.oir,?iY.oq re
wv zat é^CjoyaTrtxoç, xal arô (îpxydxç àyopy.Y,q era TroAy Tei'vwv rrçv
ôWvoiav, xat e<p caov zooçyjym tû> y.QXovu Te)ico yvÂa'jxi pr,ropi.
VAR. — 1. 3 Ma. è-a-yw^ou. — 1. 5 GMa. S'iaXE^ou.s'vou. A. S'taXs^ou.eva. — 1. 7 Cod. o6ti
St;. — 1. H Cod. ej^ot. A. ê/^et. A. toicûtoiç. — 1. 13 Cod. rftittC.Ha. 'YîvT.dccôai. A."Y£vï'(t8*i.
CONJ. — 1. 3, M. Bake supprimerait r&û après Tvàôôt et lirait irpb; xaÛTa yptôu.svov. —
1. 5, M. FiNCKH,£'.aXcf&u.c'v</j. M.Spengel, ïtaXrYOJuvoç. — 1. 7, M. Finckh, tt; X^m»ç ■ cût'
wS'Ti soÉx.si. M. SPENGEL, cûts &t, èçâ^cvri eoixev. — 1. 8, M. Bake aimerait mieux ôS'upu.c';
au lieu de £jo'u.g;. — 1. 13, M. Finckh, -z\i<ù ^evTiaeaôai pinTOpi.
[CH. IV.] MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 3 i ï
qu'ils cherchaient depuis longtemps. Le petit enfant aussi tressaille de
joie quand il a obtenu ce qu'il désirait. Observez ces démonstrations avec
une attention sérieuse, et appliquez à vos propres paroles ces moyens de
persuasion, empruntés par un artifice heureux à la passion irréfléchie
d'un être affecté du même sentiment. Lorsqu'on veut exprimer la com-
passion, il faut donner à sa voix un accent qui tienne le milieu entre la
parole et le chant ; ce qui n'a pas lieu dans le langage ordinaire ; tandis
que la pitié vous engage à chanter. Aussi la musique doit-elle son origine
à la joie et à la douleur qui ont poussé la voix à changer d'expression ; ce
n'est pas l'intonation du chant, mais une intonation intermédiaire (3). La
rapidité ne convient pas dans la péroraison, à moins que, au lieu de
chercher à émouvoir, l'orateur ne veuille exciter la colère de ceux qui
récoutent (*).
Mais en voilà assez sur ce sujet. D'après ce que nous avons dit, l'élève
pourra suppléer au reste, et pour peu qu'il ait de talent, il ne sera pas
embarrassé à l'égard des choses qui devaient être ajoutées; s'il est d'ail-
leurs disposé à travailler et à se former, il lui suffit d'une courte impulsion
pour porter au loin ses pensées, autanjLqu'il convient à celui qui doit de-
venir un orateur accompli (5).
(3) Ruhnken rapproche de ce passage, (*) Plutarq. Vie de Nicias, c. 8 : Jpo'aw
l'opinion de Théophraste sur l'origine de la [ASTà tcj Xs'^eiv â.u.% £pn<ntpùvoç. ( Bake.)
musique, rapportée par Plutarque, Quaist. (») Ici se termine ce qui appartient réel-
Conv. I, 5, § 2, p. 623. V. aussi les passa- lementau Manuel de Rhétorique de Longin.
ges recueillis par Wyttenb. ad Plut. Mor. V. les Recherches, pp. 38 et 41.
p. 161 C. (liake.)
3-12 ANftNÏMOÏ AIATP1BH HEPI MMIMH2. [j$ 1-2.]
ANQNYMOT AIATPIBH FI EPI MN11M1I2.
§ 1 . Mvr,u.r,ç dz cri où8sv in~i oûovïïxiirzpw av0poî)7:oiç, wç ëîtoç
eiiïzw, rU av xv~.ùkiziz voOv zywj\ Ot Se /ai r/jv JjjÇïjv eTraivoûaiv, wg
Ev/W7Tt'8>JS •
ïî TCOTV.a XxOu TMV y.ay.wv,
ovop.a'Çwv • èyô) §£ ?o$Ô>iv jxèv /ai Éçc^ov wj'hpnq. # tt ^ av3» èrtocpe/erv 5
jcptvt»), ta 51 pÀyiazx zai /upcorara (3Xcwrr€tv roù jStw /art T.xpxipzïorJxi
xxl XMTcepûu Tviç evQaip.oviaî. Tô yà<9 swHOtyTOTorov tcôv xu.xp~.r,p.xz>ùv
T£ xat aoi/ï/uarcov, t^v àyaptortav, èr.iAei~oi)'7r,ç rr,ç r&û avrjuovevetv
Ouvajytewg ovpêadvooaeai evpfjaopsv • 6 51 y.zy:jrlp.ivoz vry ydpîv ovtz a5txoç
out£ ayd.oin-.uc, ■ vcputàV yz \j:r,v ZT:i).x%u.ivovç y.xi twv !7&)<p/50ViÇovr&>V r/f/àç 1 0
So^f/arcov, àvxy/xïiv êcm (paû/ouç TS /ai y/jy^poùq y.xl x-Jxàzïz yzvzrshxi,
tïxgx t£ aVota xat ([n^fc à]j.xh'ix 5tà )#Ô>jv zu.r.'vzxzi. O 5s âbuxùç y.vr,-
fjtovsuzixôç T£ /aî pyh{Uùv àiafyepovtûiç cocpcç • o$« xat roûro ojoSws éanriv
OMppwyJvov, ov u.yf,ujovzi)(ti im Aixv.
% 2. H piy roû CToepoû * * , xa« «ao^poç 6 TTOÂ^à £l5à)^ cp-j<7£(.» Tâ)V 15
§£ roôç ^Z'^' ào£?wv, zvu.x!jz[xç, xyytvoîxç, cruviactoç, yvcopjç, [u£ya-
).o7rp£7T£t'aç, eùe7ret«çj, to Çv^Xoûv 5uvaa6ai xai [axjstêwç xr.o[j.iu.zïahxi y.xl]
à~ou.x~z'jc)xi rovg rvrrouç rwv )-cywv, w$ â'v rtç ajtô5et$ete xaî Boçuwz-
CT£t£, /.ai ro ro^ otoaorxaXotç itscpoaùwjûàç zz xai ozi hr/u/rotm /.syziv,
rxvrx aiiuT.xvrx y.ixç zyzzxi cpuo"£côs T£ xat 5avc?v;7o^ xai id.zovzçtxç zr,g "20
ex rov fAVïjuoveuetv hoîusj>ç zyziv. H yàp y.pxiiq r/jç J'VYÂÉ GÙuuzrpog
oitux x.xl iïiy.xîx y.xzx rrjv âpuovtoa* rôiv Svva'aewv, x«i otov wîpoç zipyx-
Gulvoç zvtÙ.x'jZoç. u.zv '/.xi zvxytàyoç y.xl y:h oyJ.-nphç, p:r$ xvzlzvr.oç u.rM
xTzpxyyjç, pjoè au u.a).a/sç re /at Sta.opicov, w; avyyz~.arJxi roùç ryTroyg
Avertissement. — Nous avons eu, pour ce petit Traité de la Mémoire, les mômes se-
cours <jue pour la Rhétorique de Longin, et de plus les conjectures de Fréd. Morel, re-
cueillies par M. Walz, sur l'édition de l'aris, 161 S.
YAK. — 1.6 G. x.atpit.')TaTa. — 1. UPb àvr.pT.as'vcv. P>. àvetpr.as'vcv. VA. àvT.pnpivTiV. L.
[j.vr,u.cv£UîTû). — 1. 14-15 0. Xîavf. — 1. 15 Pb. Vi aèv avec u.vriaï! écrit au-dessus. Pb^lb.
et^r, ou eiJv avec c au dessus de la dernière lettre. 15. om. çôcrsi. — I. 17 C. om. eùa-sfa;.
GBLMa om. àxpi^w; dnrcutfutofet. — l. 18 Mb. àirc^t^tt; avec s au dessus i!u ;. A. àTvc-
Je^î'.ds, les autres mss. oLôfre^sis. — l. 22-23. Les mss. et ceux de Platon donnent cip-p-
ap.£vc;. — 1. 24 MaA. au-j'jcîtaôs'.u les autres mss. fftryxtwflou.
CONJ. — 1. 7, M. Finckh, tc.v picv et a-c^zh au lieu de ûarepsïv. — 1. 14, H. Pake,
ttpruivov. Il voit dans les mots qui suivent une allusion à quelque maxime, comme celle-
ci: tô u.vr.u.&vsûîiv wo^XriA* Tcû cocpoj.M. Finckh y voit un versus senaiïus : cù avr.ir.ovsûw,
p.T, >.î*v jt vroQ goïo'v. Il me semble qu'il suffit, pour avoir un sens satisfaisant, de lire où
(*) L'opuscule qui suit se trouve aussi K.-Fr. llermann, Spengel, etc. V. les /fe-
inséré dans le texte d'Apsinès et a été at- cherches, pp. 41-42.
tribué h Longin par Ruhnken, MM. Fiuckh, (*) Orest. v. 207.
ESSAI SUR LA MÉMOIRE. 343
ESSAI D'UN ANONYME SUR LA MÉMOIRE. («)
Quoi homme sensé oserait prétendre qu'il y ait rien de plus digne de
nos efforts que la mémoire? Néanmoins il va des gens qui vantent l'oubli ;
comme Euripide, lorsqu'il dit :
« 0 divin oubli des maux ! » (*)
Pour moi, j'estime que l'oubli et le défaut de mémoire (r>) n'ont qu'une faible
ou plutôt n'ont aucune utilité ; qu'ils causent, au contraire, les maux les
plus grands et les plus essentiels, qu'Os éloignent et enlèvent le bonheur.
En effet, de toutes les fautes, de toutes les injustices, la plus odieuse nous
parait être l'ingratitude, laquelle vient du défaut de mémoire ; tandis que
celui qui se souvient d'un bienfait ne saurait être ni injuste, ni ingrat. Ceux
qui oublient les lois et les préceptes que nous tracent nos devoirs, de-
viennent nécessairement méprisables, pervers, impudents ; en un mot,
l'oubli est la source de toute folie et de toute ignorance. Au contraire,
l'homme doué d'une excellente mémoire et qui se montre reconnaissant,
est parvenu au comble de la sagesse ; aussi a-t-on raison de dire : « Nous
ne saurions avoir trop bonne mémoire.»
La mémoire est le trait distinctif du sage, car (selon Pindare), « Le sage
t est celui qui sait naturellement une foule de choses. » (*) Pour nous,
c'est grâce aux diverses facultés de notre âme, à la facilité d'apprendre,
à la sagacité, à l'intelligence, au jugement, que nous pouvons imiter et
représenter fidèlement les formes du langage, en un mot tout ce que l'on
approuve et ce que l'on admire ; et si nous sommes capables de parler
connue nos maîtres et de nous conformer presque entièrement à leur
exemple, nous devons ces avantages à la seule nature, à la seule force, à
la seule supériorité d'une mémoire prompte et facile. En effet, notre âme
('tant redevable de l'accord et de la justice qui y régnent à l'harmonie de
ses facultésrclle ressemble à une cu;e bien préparée (3) qui se laisse faci-
lement façonner et conduire, qui Q offre aucune partie dure, résistante,
rude, et qui pourtant n'est ni assez molle, ni assez humide pour que les
[LVMAC'vtfoju* Xi*». — I. 1*i. Après mçcû, d'après l'indication des mss j'ajouterais : vie;
u.n.'j.r. ii-\. — 1. 16-17, H. Siknc.ei., uvnui, ptryoXcirpàma i'tûfcmx. Je remplacerais u.v/--
u.t.; par yvt*u«; (V. les var. des %[) -t et 5), car il est queslion de la mémoire plus bas ; et
je supprimerais les mots prfaÀcintiCHflf et vjit.v.-j.: qui n'appartiennent pas aux facultés
de lame. — 1. 17, Ri'iinkkn regarde avec raison comme une glose les mots xxptfiû; à-o-
■Ufutstai qui manquent dans quelques mss. — 1. 18, M. Iîakk, en âv ttj dhrc&rçotT9. H.
Fl.NCKH, ('•): ï.-i -:■ i-'.8i^,r-j.{. XX» bx-vi.ii?.. M. SPERGBL, CÛ; ii -'.; imïuÇtU xxl Oxmaeretg.
Ne faut-il pas lire W th -•■;? — 1. 22 23, IJiiinken, ùaYxaptïvoç. V. sa note sur les mots u.t-
Tpt*K io^aojtivcç, dans le I.ex. Tira. Cependant lîekker lit, dans Platon (Theœt. 19iC.)
d'après les mss. liftaouivci. — 1. 2i, ISliixken, tnryxtîdttw,
(*) Platon, Phileb. 33 F.. 'V.izi -yip tattil wi.
avT,u.T,; £v-<îo;. Conv. 208 A. Ar.ôr, -jzp è-i- (*) Comparaison empruntée à Platon
erriur,; t£l&QÇ. (Thcaetet. IÛ-1 C) :'Ot*v -j.vii muég ira h rr,
(*) Pindare, Olymp. II, v. 184 153,09 V'J'/.f' i^Ûù; te /.ai -o'/.ù; xat >.EÎ'.;xat (/.Erpîto;
suivant Uoeckh, v. 80 Zofèf i t.ïi.'/.v. eÏcJ'ci); tio-f7.au.5vc; ?.. (Fiuckh.)
344 ÀNONïMOÏ AIATPIBH I1EPI MNHMHS. [$/ 2-4.]
/.où ècirrJ.r/Ji y&sa&au \a-ju~i~~.bj~jsyj xd-j ytxpsactviptau /xl rwv ypxwxx-
twv], xiix).xy.cxyzi /xhxr.zp z/y.xyzïov, /xl oixzvûovrxi paai'ài [yïrà tmv
(paVTaTaafTWv] Tomevouéiiôç ~t /xl ypxyiu.z<jo:, ivxpyî'Jtv &çit$p -/.où xotXots
ypxu.y.xm /.où vznyxpx/zuiz ayueLoiç zr,ç hwrrkiWî- Hsb/tx yxp t.x.'jcj
zi/x%w o dyylvovç /où zxyz't); èlZiëdD/àU ^î-'/x v/jç tr~r,'jZ'ùq x~za-Jr,y.i- 5
vzviz /où ëuadev èïevpzîv acitopiacç ~r,v pjyaw^v, -/.sa oruvotoi rô àiov.
ùkiir.zp uoi ooxeî xaï 6 IlXarrwv ?à; ttaZifj'jelç xvxw/riïziq. Azyziv. Ovoï-j
yàp aXXo yj mç~zo ùvatuu.V/i'TXOpsvoi mp\ wv oo/o-juz'J u:rt y.zu.xrJr,/i'JXi
v:rM iy-JW/ï'jyj. /xrx/.xy.cxv>jij.Z'J ~h £y~vju.zwj • 7TÔ>^ 5 âv ^coiiAzzô rt^
'Çr,~dv, xxz ayvîtSwç avrw /y./; «aSà>v., eî ^.r, npoçzoi/x uvfrxn xivl xxvxx 10
oafsuffnieiv. H ôè z-jpziiz xox rovrô £7T£, vzîpx: oafdfanmç, /où zy wv
£~aOs TlÇ /«£ y-'tfScTO GVAAv/I'jWjC /où OUMO'J /XI «VOAOVOU >$ tXZtÇwoi Y)
u.i/poxzpov T.zpotizniq.. A yàp ai acto&psrerç npwXaoov /où y? 'fvjri r.xox
roôv aiT&YiGetàv z/.xcz, xxvxx tuuXrxorx /zïxxi /xl TiOzo.oxjvxx /xl nyo'/.x-
Kovxx to?; vtàSpùç /où "krfrnz yiftoyaw, (iizr.zp zv ^i^zpxiç^ evp&TOi r) 15
rojÀov u.zmx.au.ïvx.iq /xl z~x~Ar,~Avj.y.zvxiç. Tofg 5s svcpuCTTcOoi* /.a? yovf-
y.rjizzpoi: /xi /xx xjxo twto yvwfxoyixwTcjSOtç, /xjxt.io z-j yx/./v.: ypxp.-
y.xxioig oyiteoovoç Y.2%<ûpi<juzvotç /xi dix %pôvov yiyvùpsmn z-r/pzix:, ziq
TYiV QfùTnplxii Twv ~:j~'jyj xvlxvxx /où txvpxvtct dix xz/.o'jq nôi'Çzxxi.
§ 3. Mvyiy.yi yiv ya'p È7T£ CKàXïipta yxvxziiwj, /xl xinrJr,'ji'jK T.xpzA- 20
&OU07J* nXpWJlX, /Xl Y~fi?lZ 7TO0Ç TO ~piyZlpO'J Tf,q '/ohlZ'ùZ. II Ôî OCVXU-
vr/Viç zracokh tfxirtatfjîaî TZxpùûwmnç, wç r.zpor/jjuzyr,:. hlrri oz rt xa!
y.zxxiit ToO £tôsva:t T£ stat u.xî, o 5îr?at vT.o\pr,GZ'ù~. ILxl zixvj v~zuyrj'7iq
6)c ziio'Jr7rlç TY)i &tt7Ty)t&i$ &uoctZ(à7tç /xl otirxkwbiç 6yj T.prjzî.u.zrJx xn9r,z
ydpiv. JLxl tcôv f/iy yvâ)7tç, râiv 5î àya).-/?]/^ s£^ ro ôli/):rtpov tàç z~i- 25
tmouTJS. () 51 z-û,x'jOxvôuzyo~ roôv erxsaafytdv i5twT77ç x/or^xog /xl
r.xvzx /Ar/jzlg oi/xioxzpw r, pY)T(ùp. 0~tj yz /xl AîîtWïSîwjv r>^^ wjtur^
£~£/.î£770-J'7"//Ç Z~z"),ZAoî~îl /xl '/] QVViZlUÇ TWV /.Ô'/OJV, X2£ OWoXot)* VI rijJVfl *
r/:» yào y.vriu.ng z/TZLxyziariÇ. v~o ~ov iïzovç r.xix. rsywj (DpoOooç, (pïTOïV 6
Qowti>0£0)7 • «yzcogyxp yvr,[j:r,v z/rjcniizi^ Azyzi îwy, xaî ooOâ»ç Asyet. t30
§ 4. révoto 5 av œrny.wj Qixhr,g zpir.o) <J&)<poovc zai cp-j7£'j0^ evrv-
VAIi. — 1. 3 Pb. oavTatîKov. — 1. o Cod. ^ii tyî; £. — 1. 6 L. om. *xi ij.tbvi i^jajwî».
CGMa. ouvert. A. oûvci^î. — 1. 14 VMaA. |«a.3TjçoT«. — 1. 15 GH. Ststçftcpaï; A. et les
autres mss. S'tacpopat;. — 1. 16 Ma. om. /.aï ÈTva/.T.Xtaasvat;. — 1. 17 C. Tcviawripcu;. L. "y&-
v.'j.coTapc'.;. A. -^cvtîcwTspci;. — 1. 18 Cod. A. xî"/mp'.ct;./.î'vc'.c. — 1. 20 G. çavrasîa (Twmpwiv.
— 1. 21 GMa. atoTr.p-a. Exe. Gud. îtapcuoî*. — l.*22 Pb. £-^'.fic>.r.. — 1. 21 Ma.om. àvâXr.ii;.
A. içpcttXo'fufta. — 1. 27 Cod. iravra x>.r,6s!;. — 1. 31 Cod. A. om. âv devant avrjowv.
CON.I . — 1.1. Les mots a'jy.iriTr to'vtwv twv ^apxxrnpov xai tôjv fp».au. me paraissent ve-
nir de la marge, car ils sont superflus. — 1. 2-3. J'en dis autant des mots £»7tô tcov oxvt?.-
(i«.îtTMv. — 1. 3, M. SPENGEL, Tcavtuctuvn TJ x.a.i "ypa<pca»vY). Je crois qu'il faut lire ivopfûç.
(6; Platon, Theset. 191 C. Os; ^r. act Xo- (8) Le texte porte t:i:.?j.; àvxu.vr,<it;, c'est-
rej fvtxa àv -aï; (J/'J-/,?.!; t,;j.<ov svov x.r.ptvov à-dire un ressouvenir de la tentative.
txjtqrytîov. Comp. Plut, de Lide et Osir. c. ^a) Plat. Phœdr. p. 2ol 1!. ©»pu.avfliv«;
88, 374 E et c. ot, 373 A. (Ruhukcn et ^3 i-i/.r, -k t:iz\ tt,v s/.ojc'.v, aè irâ.'.ai Otto
Einckh.) (r:'.>.r,3C.'7r,ro; auaeuu.*jX7Tfl £'?7S w.t. PXflWTaî-
('J V. le Phédon, p. 72 E et ailleurs. tivt. (Egger.)
I>s\l SLR LA MÉMOIRE. 345
traits se fondent et disparaissent; cette cire reçoit une empreinte (6), elle
prend facilement les formes qu'on lui donne au moyen du tour ou du
style, et nous représente fidèlement les lettres en creux et les signes nou-
veaux imaginés par la science. Celui donc qui est doué de quelque saga-
cité, comparant chaque signe à chaque objet, et appliquant promptement
l'un à l'autre ceux qui se conviennent, rappelle par cette recherche ses
souvenirs ; il parvient ainsi à découvrir le moyen de résoudre la difficulté
et reconnaît enfin intérieurement qu'il a atteint le but. C'est, je pense,
pour cette raison que Platon appelle les sciences des réminiscences (7);
car, ce n'est qu'en rappelant, pour ainsi dire, à notre mémoire les choses
qu'il nous semble n'avoir jamais apprises ni connues, que nous saisissons
l'objet de nos recherches. Qui est-ce qui voudrait chercher une chose qu'il
n'a pas apprise, s'il n'espérait pas la découvrir par quelque travail de la
mémoire T L invention est donc une tentative de réminiscence (8), un rai-
sonnement déduit de ce que l'on a éprouvé et senti, une comparaison du
semblable et de l'analogue, ou du plus grand et du plus petit. Ce que les
sens ont éprouvé et transmis à l'âme reste caché (9), immobile et oisjfdans
les esprits paresseux et sujets à l'oubli (,0), comme sur des peaux cou-
vertes de poussière, de moisissure et de boue ; tandis que les esprits plus
heureusement doués, plus féconds et par cela même plus intelligents,
semblables à des types de bronze couverts de roujlle, qui, malgré les in-
jures du temps, représentent les lettres sans erreur ni altération , con-
servent ces impressions jusqu'à la fin.
En effet, la mémoire est le gardien des images (**) et la représentation
d'une sensation passée ; c'est un trésor à notre portée, dont nous pou-
vons faire usage ; le ressouvenir est l'effet produit sur notre àme par une
image ancienne, comme si elle passait devant nos yeux. Il y a de plus un
état intermédiaire entre le savoir et l'ignorance, où l'on doit recourir à la
ronemoration , qui est comme un renouvellement du savoir qui s'é-
chappe ('*), comme une reprise de ce que nous avons perdu par l'oubli ;
puis la connaissance de certaines choses et le ressouvenir des autres nous
amènent à la science complète. Quant à celui qui oublie les choses qui ont
été l'objet de ses méditations, c'est un homme incapable et qui mérite
tout autre nom que celui d'orateur. Otez à Démosthène lui-même la mé-
moire, vous lui ôtez aussi la puissance de ses discours, en un mot tout son
talent C3). Quand la mémoire est bannie par la crainte, toute l'habileté
disparaît, selon Thucydide ; «car la peur chasse la mémoire,» dit-il quel-
que part (u), et il a raison.
On doit l'avantage de posséder une bonne mémoire, soit à une vie sobre
— 1. 5-6, M. Rake, Xy« zf.; *r-... xat £u.*8e y.%\ i\i\>it. — I. 9, M. BAKE, 40ç6XtT4 t{; tl
ÎIy.tcTv. — 1. 10. Le même, onmtJÎK b&t*. — 1. H. Le même, tgicjto ïn-.\. Le sens ne de-
manderait-il pas dbtfpmfouK ~îî?*? — L 15, Morel, àu-^cpal; au lieu de àu^cpEÛai.
M. l'iNCKH, Ù:-J>iz7.::.' — 1. 17, M. SPENCEL, aùr<> to'jtm.'— 1. 18, MoREL, y.c/wàas'vci;.
Je crois qu'il faut lire y.cy/.xn/.ï'vr,;. Morel, 8ix gpmo, leçon adoptée d'abord par M. Bake
et remplacée par cùS'è y.psvw (Proleg. p. LV). — 1. 27, M. Finckh, ni-i-' àv y.*/.y.6aî;. —
1. 28. Le même, i-O.i-r.-jir,;. — 1. 29-30, M. SKHBBL, <•>; ô Qvj/.jSiSr,; sans ytovt. —
1. 31, M. Bake, -ys'yoïc 5'iv u.vt,;/.wv.
(*°) Plat. Theœtet. p 144 B, JVwOpîî ™; Xtrâv, «« £;ivj«y,; ivz'i zr,; iT.iazr.u.r,;. (Bake.)
à-avTÔ><T'. irpô; rà; fi.a&r/iEi; xat XrQy.: r-'y.îv- («S) L'auteur fait allusion à l'anecdote
re;. (Egger.) rapportée par Eschine. Disc, de la fausse
(**) Plat. Phileb. p. 34 A, 2wTr,siav toîvjv Amb. §34. — Plutarq. Progr. dans la vertu,
aïoôraew; tt.v avr,u.y,v Xs'-j-wv ôsôco; àv t.; >.= - c. 9. (Ruhnken.)
•fct. (Bake.) (u) n, 87.
(»•) Plat. Conv. 1 08 A, "O 7x5 x«X£t« u-t- 37
3iG ANOKYMOÏ AIATP1BH nEPI MlfBMBZ. [§§ 4-5.]
yjx y.xl Qzûv èltvnvola y.xl yiLoixxBix tôsîx y.xl <ptXov£H«a tov pztxvnaBxi
Bskeiv. KivSuveuei re lïâç <pû.op.xBr/ç, xav OXe'cxti nfa jxvrçpjç, jxeXcrïj [ôtà
îljfWWj 7750OU drituovpyû y.xl cppovrt'So; eisoya^ccrSat to uv-//Uov£Û£iv ■ 7tô$os
fx£v yào xpyj] ^povTi^oq. Mipiuvxïïl y.xl ypovTiç exckçauî'yy/ toO ttsSo-j
t^u x«?aooX>7y >«e! r/?s ir.ô'jmxg tw yïvzivj êppw/JtiwTV oy^av, o 5à êpw? 5
«xX>)Tai, (jvviçtx rrjç [ay/iu.o'jIvyiz î>jv ovilx'J. Rat xiçSxyou.iw) yxp yj
tyvyji tov JtaXaû [ix%ULxtôç Tfi xai Bîxuxtoc, $ Toùvavnov roO yzipo-jhq
te y.xl ^aAîTT'jorî'oûv, Tzpoqhys ràv voOv, xaî $ern?v eKxoev toSfva TOU 7^03-
yaaroç, 6jct£ -/.aï izxpx[xïvEiv p.ïyoi T.xvxhq e^zXevj • é£ wv ^ cp/îovTtç ûçzyi'i-
pzTxi, (jtpuÇovrog xaî scpadaÇovro; xat 7T/î5côvroç sv aùr/7 roO T>5; cpavra- 10
at'aç pipovq. O §è px.hvp.oq xuolvq T£ xac voiBpoq xj« j3oa5ùç, j/cXiç Te
■foStro ~ov yeyo-Aroc, y.xl ^crà r>7v aaoQriaiv èyxcetektiav, si uy Ttç aurôv
èKzyzipsisv Gîcôv, $ éaurov totaûtov siîcpXexTov xa? evatd&TTO* ecfipyàttXaetTQ
-/.xi rpicoL rovçrvjtovç xoiïç trjç dtvoqwrxjscùç y.xl fxeXerrçs xat pEp'ipmq hzico-
Axïq. To yà(o izoAAxy.iq éSiXetv eocovetv xat Xévav wv >?xow7£v $ y.xtD,xce iïi 15
trépas wçrtvoçwv ataS^cws, toOto àxepychet&t to pjqarijaQat, juvowftèwft
aet xsà oa'5oç Axpcxyojœoq dix r/jq yjvri'jzbïq fjfc èvxv:ou.opyBsiTr/q cpav-
raatas et? Tryy tàs ^X^ Û7ro5o^v7v. Q* /ào rà rpiauxrx tojv âuaçwv
xotXa/vsrat xsà fixBoq «j^et ra^ r.o/lxlg v.x\ oyveysai y.xi •/.xrxr/zvou.vjxiq
twv xpoyjhv eTTtêoXarç, oî/tw xai xarà rryv ^Z'^ T£ (TJ[icxbci • rà ô £t; 20
avra^ zsti TTOooToy [xa:t P-î'xj01 7'yoç] xat Icoç Tôirau Xww lïK'jrbXacbuç 7ro«£r
Toùç rwtoyç. Oi^rw ^£v oùv p.vfiiJ.r,ç r.zpdari, y.xl si y*) rlyoïg cpiact fx£T£t-
).y;(pa)ç.
§ 5. H&j os xai ?.tp.wfôr,ç xaj Tclelovq pzx eymvov i&fymç ôiïovç
7T|0oy5t5a;av, eiSwXwv TixpxSsiiy y.xl rôr.oov Eiçr/yovpsvoi xpoç to p.vr,u.o- 25
veu£tv s^etv ovo^arwv te xat pnyuxtrav • to ôi lartv où§£v ezepov, yi twv
éfiotcov Trpos to* §oxoûv xatvàv T.xpxBcôaoyatq y.xl av'Cpy'ix izphç â'XXo. Ta
yàp yvù>pip.ov tov yvoaiTov t-jtzoç tiç y.xl ïyyoq y.xl Xa/3^ xaî acpojOa>7,
xat roûrov tov TpoTcov y.xl Txq t&v fixpêxpoiv cpwvàs av)lxËsïv krcai ohm-
TibivTx tw yvwpiuw to xvr aùroû, xai roùç ru?toUs "wv T.pxyiixTWJ 30
xaraëXé7:ovTa. O ôè tcttoç r>5$ [wf/UYis tyïv oLyoppàiv é'Swxev • on pjoèv
VAR. — 1. 1 CA. ^eîa. G. tàîa.— 1. 2 G. êôéXeiv.— 1. 3 Cod. A. «ovou. — 1. 5 L. èpw-
jxevr,v. — 1. 6B. xr; u.vr.u.r,;. — 1. 9-10 Pb. cî^e-ycipcTat. — 1. 13 Cod. tcscutgv eu'^Xe^tov.
— 1. 14-loA. ÈTuPcuXaï;. — 1. 18 CA. àaa?wv. — l.'l9 PbGA. xaTcmyouivatc — 1. 20 VMa.
£irtpcuXaî;. — l. 21 BLMa. iitimXateuct les autres manuscrits et A. è^rl woXXtû?. — 1. 24
Cod. u.vru.r,; pwu.r,; — 1. 27 G. âXXsc. — 1. 28 Ma. tiç tôttg;. Cod. Xapal xai àocpy.aî. —
1. 31 GBL. ~r,; avrlar,;. A. ~7;î "j'vtiar,;. GMaA. st; à«cpar,v.
CONJ. — 1. 1, M. Bake, îJîa. M. Spengel, v/i Ata. — 1. 2-3, M. Finckh, woftoo. M. Spen-
GEL, [u.sXs't7]] J'.à T£/_v/;; tt^'Ocj &UUCV0YG3. Je lis (jlcXî'tt, [Jtà TS/.vy,;] to'ôcu S'r.atc'jpfô» /.al
çpcvTtS'c;. — 1. S, M. Bake, ôôsv spw;. — 1. 9. Le même, i-yv.çi-a.i. M. Spengel, et^s'YcipjTa!.
— 1.13, Morel, f|«pXtXTCv. M. Bake, t tû^vi t'.î aùrôv eû?X. ou mieux, en supprimant
iauTÔv x.«i TcacÙTOv, et en lisant plus bas i'va Tpîpot. M. Spengel, t, solutôv tcccûtov eûcpXe-
(,5)Plutarch. De Sera num.vind. p. 566 A, p.:vw; pwoôcïaa — àw' aùrr; tt; peôar;; èitw-
fait naître, au contraire, le désir et le re- wtçûn Xajîcàaa epw; è/.Xy]6y;. (Finckh.)
gret de la mémoire. (Bake.) (>'_) Plat. Phœdr. p. 25 1 C, n/.^ûoa, otsv
(««) Plat. Phœdr. iSSC.'Ertemia— éppw- rà aoû^ovra. (Finckh.) Comp. Plutarch. De
ESSAI SLR LA MÉMOIRE. 347
et régulière, soit à une nature heureuse, soit à une inspiration des dieux,
au goût de l'instruction, à une ferme volonté de se souvenir. Tout homme
qui veut s'instruire, lors même que sa mémoire est faible, peut produire en
lui le souvenir par la méditation qui fait naître dans son âme le désir et la
crainte ; car le désir est la cause de la crainte. Le sou^ci et la crainte ayant
succédé à l'impulsion du regret et à la naissance déjà puissante du désir (l5),
que l'on a nommé amour, c'est ce qui donne naissance à la mémoire (16).
En effet, l'âme apercevant un beau spectacle ou une belle vérité, ou bien,
au contraire, un spectacle pénible ou une assertion dangereuse, y applique
son attention, et comme elle éprouve de cet effort une fatigue doulou-
reuse, elle veut en conserver toujours le souvenir. De là naît la crainte,
l'organe de l'imagination s'agitant, s'enflant, palpitant en elle(17). Mais un
esprit naturellement lâche, languissant, paresseux et lent (,8), aurait à peine
senti l'effet produit qu^il abandonnerait cette- sensation, si quelque Dieu
ne le réveillait, ou si quelque heureux hasard ne lui donnait de l'ardeur
et ne le rendait susceptible de retenir les sensations ; si l'empreinte des
images ne se fortifiait par les efforts de la remémqration , de la médita-
tion et de la réflexion. Entendre la même chose à plusieurs reprises,
et parler souvent"de ce que l'on a entendu ou de ce que l'on a perçu
par quelque autre sens, ne peut manquer d'en assurer le souvenir; car de
cette manière l'imagination est mise en un mouvement continuel, elle
pénètre par ce mouvement même, et s'imprime dans le réceptacle de
l'âme (,9). Les ornières se forment et prennent de la profondeur par le
passage répété, continuel et prolongé des roues; il se passe dans l'âme
quelque chose d'analogue ; mais lorsque la sensation n'a lieu qu'une fois,
ou qu'elle a eu lieu pour la première fois et jusqu'à un certain degré, il
en résulte des impressions très-superficielles. — C'est ainsi que vous vous
rendrez maître de votre mémoire, lors même que la nature ne vous aurait
pas favorisé à cet égard.
Déjà Simonide (-°) et plusieurs autres après lui, ont enseigné les moyens
d'aider la mémoire, employant les figures et les lieux pour assurer le
souvenir des noms et des verbes. Or ce moyen n'est pas autre chose que
la comparaison de ce qui semble nouveau avec d'autres choses semblables,
et le rapprochement de celles qui paraissent différentes. En effet, ce qui
est bien connu est comme une image, une trace, un moyen de saisir et
d'atteindre ce qui peut être connu ; c'est ainsi que nous parvenons à com-
prendre le langage des nations étrangères en rapprochant ce qui est connu
de ce qui ne l'est pas, et en regardant les figures qui représentent les ob-
jets. Le lieu est aussi un moyen d'aider la mémoire ; car toute chose a son
lieu, et la partie de ce qui est incomplet fait retrouver la chose entière. De
même que les chiens, après avoir découvert la trace et reconnu le terrain
x.tcv, comme les mss. M. Finckii, b&tô; sùrov. — 1. 18, M. Bake, AfU&T&v. — 1. 15),
RUWULXH, x«TecTWVO{M*3tf;. — 1. 2i. Il me semble qu'il faut supprimer y-i/.}'- T'.vJ:, glose
de !w; fo6rM). — 1. ii. Il faut supprimer -p«i;j./,;, courue l'a vu RomfKKR. M. Bake pro
pose de lire u.w.w./.r^. — 1. 27, M. Finckh, 77:0; iù.r.Xx. Il me semble qu'il faut sous-en-
tendre rc Jtaxcwv, comme s'il y avait -?b; to ffoxoSv dEAXo. — 1. 28, M. Bake lit r-J-o; ti;
xai î/vc; xaù i.i.'fr /.v). ÂçopfUQ. — 1. 29-30, M. Bake, àvxrîOcvrx. — 1. 3), Ruiinken, rûmo;
tû)v ■vpau.u/XT'.ùv. M. BAKE, ~rj-yj; -ïri "sx-yu.. — 1. 3t. Le môme, ty; y.-iii.r,. M. SPENGEL,
-r,; [i.ri\j:r,i [et:; içcpy.y.v î$.
Sera num. vind. p. 550 F. 'Bake.) 7x5 ïçpîmji; Ttï; x-x"//.ï: faurafUtTrovrat
,s Plut Vie de Caton lèjeone, p. 759 F, y.r.psî;- our»; xi axOr,?::; txî; tôk ir: ~%'.-
associe de même les motsvut;-,; *« Bçx&û;. Km 'vj/xT: ivxicoTtitoQyrm (Bake).
(Bake.) («0) v'. Cic. de Orat. II, c. 86, % 351 ; c.
1 » Phitarch. De Educ. lib. c. 5, K.xOx-e? 87, % 357.
348 ANUNïAIOÏ AIATPIBH IIEPI MNHMB2. [§§5-7.]
avey roTTou, jeot To f*epo$ Toy heivovzoq xat o/ou. Utfrsp ya/s ot ro £^vo^
a«vpovre$ xiveç zat tv?v yy^pc-v Tc^v 'Xvwy xarà 7:o5as Stwx.oyjt ro
8r,plov, y.xl txlvov oùx e^etv uTOXauëa'voyavv, o'jzo) $•/; zsà tgô a7;oy"îa-
Çovrt y.vr,y.ove;jeiv /.at acoÇetv ta u.x9riu.xzx bilovzi zx uèar) zû>v uxByju.x-
zwj ëzi ôewpjTSOV /-ai Ta GvuêeoriY.ôzx xvzoïq • i'v chrou ry^ot zpoqcx- 5
/.wv, ôteîQev ayrw to y.VYtU.oveùeiv vnâpty}. Toiyxpovv xoà zx ylzpx y.xl-
lov y.eu.v/)u.eBx zàv aveu uézpov TreTrotyj^evwv, on cî>9 rô ~oû pvGuov '/.aï
ta r*3s eùraçtaç xvcD^oyov yVYiy.ovevovzeq xat Ta xa5 e'/taTTa tojv pny-xzow
xviyye'jou.ev xaTa 7rs*5aç ÇyjToûvres to Xefrcov e£ wv TipoeOr^xuev.
^ 6. To 5è ijsyiGzov ev Tourotç, y.elezxv aeî y.xl xraGXeïv coq eiiïôzi 10
zaî tpoêefr&ai (xfj dixopvév ae to u.xByiux oiyfiGezxi. ïo yàp TrotoOv e7rt-
lYjGyovxq imdkntyiç èazi toû cW-efv etSe'vat to a7ra^ ocpSèv y; leyBèv y)
xy.ovgBIv, ^ xaî tô 77âooç5oxàv on zaî ecç ve'wTa -/ai ^eTa ypovov goi izx-
pxueveï, txhzi ye t5y) zpizr,v vGzepov r,u.épxv y) zezxpzYjV y) itêyamiv. E^et
$è oy^ ourtùfi • aXX oryezxi y.xl y.xzx iJ.iy.phv iïixyBeipezxi y.xl dxv.xvxzxi 15
p? fj.elezoou.evov. Aeivii *îe T.pLyxGiq krfyr,q y.xl zb yeypxyBxi tzoxj goi zx
u.zcJy)ulxzx xxl èizl ayùâfc è'yeiv èvzvyôvzx yvûvxi, v.xl xvxlxoeïv zb
èy.cecl^y.ivov. Aeî "5e où^ ouTttÇ • cêÀA rryeïaBxi yriïèv eWfoov yeypxyBxi,
tj.riï er.i goi xxBeGzrr/Âvxi ^ixvxyvhvzi v.xl erale^xuÀvoi axSeïv • oi'oy ^.-//5è
eiàévxi ypxu.u.xzx, zo ye è~l u.v~hu.y), y.x\ olzooç ëiy ypovziGzriç, zzept zx 20
e*/voJO]/.£va, xai uelezr/pôzxzog eiç u.x9r)tj.xzx.
^ 7. Aixilei viç xv èralxtjoizo toû bvôu.xzoç zr,q [xr~pbç y) toû r.xzpbq
r, zr,ç Kxzpfôoç r) TOÛ acpeTc'poy; 5v5).ov Sri ôt owSfiV flÛXo, y? OTt k (xelézri
zovz(àV xévxoç yivezxi xat Y.xSy]uepLVYj ze y.xï dix zD.ovq. Tîç Se' KXTtv oçrifi
èpw[j.évrjç y) TtxiiïiY.ûv eçeXa'ÔeTo, xat wv oyTot Xe'yoyaiv ^ izpxzzovai, y.xv 25
lY,povvzeq zvyjMGi ; Kaî b Tt av cpXuaooûvTeç eÏ7T&)o,j, touto cppovTt'^i |3e-
ëxio)GX[j.evog izepiyépei y.xi uelézYi u.xv.px zù> rcpbq èy.eivoiq elvxi zyiv yvû>-
y.Y/V y.xl y.ez ev.eivoùv ^ixlzxgSxi. Aib y.xl aoyovç ze xai îroajTaeoùç, ws
et/ôç, a7T0Te).er >? uvy)u.yj i)izozpeyou.évYi • â'p Te yàp S&Koài zi zftq èmSv-
pixq, v.xl èyévvY/Ge zb u.vrtu.oveveiv • ttoSwv [a;:£(o^c^.evov] to cpavèv v-eyoi- 30
piGuivov, Y.xl aoyoïzepoq xvzov yeyevr,\xevoq y,x\ Tzoïeïv eiq zx TratSr/à bpé'
yezxi /.xi yllyezxi y.x1ov, y.x9xn:ep zioaq u.eleznpbq wv, vuvi 5è ~zepo)Belq
•j~b u.vr,[xoG:jvrlq. Rat et ru^ot 'ÇooypxyiY.bq wv ^ 7i).acrTtxôç, etôwXov by.oio-
VAR. — 1. 3 GBMa. oÔt« &sï. Cm. ^oxal.— 1. 5 Cod. A. frt ôswp^Tsov. — 1. 5-6 GL. «po«-
Xafiwv. — 1. 6 Cod. A. 6irab^«T0. — 1. 7 A. Sri Jeï. Ma. xai, les autres mss. /.v-à.. —
!.. 13 PbMa. om. r, avant ~b irpo;^. —1. 17 Pb. ax,oXr; é^siv. — 1. 19 G. tiutrpém. PbGMa.
ci'cu. A. ctov. — 1. 20 A. cppovrt; tiç. — 1. 26 Ma*, om. toOto. VA. tî tô. — 1. 27 GBMa
èy.cîvou;. — 1. 30-31 L. xsy^ojptaasvov.
CONJ. — 1.1. Peut-être faut-il lire tô ô'Xov à moins qu'on ne supplée àïopu.r,v é'j'wjcsv.
— 1. 5, M. Finckh, èmôsMpYiTS&v. M. Spengel, i«J ôswpïiTsov. — 1. 6, M. Bake a corrigé
d'abord ÛTrâp^ai, puis 0-âp^r,. — 1. 10, M. Finckh, ttôoTa.M. Bake, w; oùx tfôôra. — 1.11,
(«») Idée empruntée à Platon, Phœdr. (**) Aristot. Rhet. 1. 1 1. (Bake).
275 A, ToSre -yàp twv [Aaôo'vTwv Xrlôr.v i^iv Èv (23) Ovid. Ep. XV, 43. — Senec. Ep. 69
(yuy_at; 7Taps'!-st, avriar,? àjuXcmv'f, etc. V. (Ruhnken.)
aussi César, de Bell. Gall. VI, 14. (Ruhnken.) (2*; 11 fait allusion à un vers d'Euripide,
ESSAI si:r la mémoire. 31'.)
où elle est imprimée, poursuivent l'animal de toute la vitesse de leurs
pieds et s'imaginent presque le tenir ; ainsi celui qui s'applique à exercer
sa mémoire et qui désire conserver ce qu'il a appris, doit aussi porter son
attention sur les diverses parties de la science, et sur les connaissances
qui s'y rapportent, afin de tirer des secours pour sa mémoire de tout
sujet qui se présentera à lui. Si nous nous souvenons mieux des vers que
de la prose, cela vient de ce que, nous rappelant les règles du rhythme et
de la métrique, nous retrouvons au moyen des pieds les mots les uns
après les autres, déduisant ceux qui nous manquent encore de ceux que
nous avons déjà retrouvés.
Mais le plus sur moyen [de retenir ce que l'on apprend] est de s'exercer
sans cesse, de ne pas se persuader que l'on sait, de craindre que ce que
l'on a appris ne s'échappe. Ce qui cause les oublis, c'est de s'imaginer
savoir ce que l'on a vu, dit, entendu une fois, où de s'attendre que l'on
conservera jusqu'à l'année suivante et après un certain temps, ce dont on
ne se souvient pas même après trois, quatre ou cinq jours. Or il n'en est
point ainsi ; mais ce qui ne fait pas l'objet de nos méditations s'éloigne,
s'altère peu à^peu et se dissipe. C'est aussi une cause fàchejuse d'oubli que
de croire que vous trouverez écrit quelque part ce qui vous est enseigné (2I)
et que vous pourrez en prendre connaissance à loisir, lorsque l'occasion
s'en présentera, et rapprendre ainsi ce que vous aurez laissé échapper.
Nous ne devez point compter là-dessus; au contraire, il faut bien vous
persuader que rien de ce qui vous est expliqué n'est écrit, qu'il ne vous
sera pas possible de l'apprendre par la lecture et par la répétition. Figu-
rez-vous même que vous ne connaissez pas les lettres, du moins pour ce
qui concerne l'exercice de la mémoire, et ainsi vous retiendrez fidèlement
ce que vous aurez appris, et vous vous trouverez bien préparé à vous
instruire.
Assurément, personne n'oublie le nom de sa mère, de son père, de sa
patrie, ou le sien propre, pourquoi? Sans doute parce que l'usage de ces
noms nous est habituel, journalier, perpétuel (2a). Qui a jamais oublié le
nom de son amante ou des objets de son amour, leurs paroles ou leurs
actions, bien qu'elles soient frivoles ('") ? Et de tout ce qu'ils ont dit en ba^
dinant, on porte partout avec soi le souvenir, que les inquiétudes et une
longue préoccupation nous ont gravé dans l'esprit; parce que la pensée est
attachée à ces personnes et que l'on vit, pour ainsi dire, avec elles. Le
souvenir ainsi entretenu fait naître chez les amants le savoir et le talent
poétique (ï4) ; car le tTésir est éveillé et engendré par le souvenir. Regret-
tant litre qui lui avait apparu et connaissant mieux ce qu'il désire, l'a-
mant s'efforce de plaire à la personne qu'il aime ; il aspire au beau, comme
si jusqu'alors il eût été en proie à une vaine agitation, et que maintenant
M. Bake, d'/r.rxt (Proleg. p. lv). — 1. 13-14. Je lis avec M. Spencel, coi ^apaaêvsï, comme
à la ligne 11 ai ri futfaua ci/,. — 1. 16, Morel, i$ [uX. — 1. 19. Je mets un colon après
uattiv. — 1. 20, Morel et Ruhnken, osovria-nr,;. — 1.' 23, M. Bake, r, àv.cv... £ià r&ouç.
M. Si'F.ngf.l, a fâXov. — 1. 26. Le même, sTtcOv. — 1. 27, M. Bake, ictfUfifu KM ;ju>irri
aax.pà ud vu -jô; £/.. e'vxi -f, "ptiar.. — 1. 30. Le même, c îtoOo>v, qu'il considère comme
le sujet des verbes ea~ %ai et ^s'vvr.sE ; mais le sujet de ces verbes est ro uwnuovtûtiv,
aiiiùs lequel il faut un colou ; 7ro8tov se rapporte à •yEfEVT.y.Evo;; i-iiy/Mito-i est la glose de
/.î/mîi'.u.e'vcv qui doit remplacer x.c/ap-.aa-'vcv, comme l'avait vu Morel. — 1. 31, Morei.
lisait t;cveîv et;. M.Spengei. propose -c.r.rs/.MTEso;. — 1. 33, M. 1-iNCKH, /.%<. li t-j/ci.
cité plusieurs lois par Plutarque, et qui, Bftouwdiv $'&a
d'après le scholiaste d'Aristophane, faisait io(>: Itôcîoxtt, /.%•> ây.o-jac; f, n nçh,
partie de la tragédie de Sthénobée: V. Matthia?, Eur. t. IX,' p. 330*.
350 ANfiNÏMOÏ A1ATPIBH IIEPI MSHMH2. [$j 7-8.]
Tarov ht t/jî pv/ipriç tx?ç rapt tgov rcatdatÔNf cryjuwrXoÉaeraH zzî &a~'j~&>oct •
WOTfitÇnv yào a*j~ov BUK es? xat Tzxpihxi xx p.zp-/i Tw xfl&Xouç o îtîÔoç
èyy.zîpzi>oz, où5î xpz).ûç Bzoipzîv. Oviïk (DiAxpyjpoç tcôv iïpxyuûv bxùxr
czxxi to-jtwv obv ÏTzihrr/.vj eiç to xxu.izïov cpiocov, 5ià ypovxfôoç £^wv a
§iripic)ij:r,'7z. y.xl auvâSpoiffe* 4>povTt'Ç&)v &À xed au Jttoi toûtsc a uxrfx- 5
vèiç, ei j3ou).et fxa9stv, xac fxê5 f)p&po&, y.xl vûxta oùx éîttXjfaïj rô aivo-
Xov • àXÀ e$aç £7T£ TX!V yjpeîacv [zxoip.x\ viziyvov aura xat vrpo bliyov xzhz-
pxxzvy.ùç, y.xl r.zpl aùrwv 5tetXgyu£voç • èàv 51 awfe, olyriizxxi. TLzspUvTx
yoïi-j ol tzoiy,xxI xx ïvrr\ y.xl xx pr,pxxx Azyovjiv, b'-t Tof.: oum xT.pl\ zyo-
p.bjoiz x-jxixx-jzx t.zxzxxi. kivixxzxxi ôè 6 y.aTareTpja'Sat Swuôv 7rt'5oç, x.at 10
tÔ ev Aiàov Ksav.ivov, OTupjSèv axzyzvj 5yva'p.£5a tojv £t? rijv 4"uX^y àflW-
rcov, aX). xr.oppvxw iixvj xvwhvj, toçjcep xr.oppzovxiq xwoç xzl $ef xb
SKeiçpîov zivxi.
§ 8. Avrtcpwv T£ £v raf$ pr,xopiY.xlç xzyyxiq xb ph xx tzxpi-jxx èty xai
vTîzpyovxx y.xl Tixpxy.dp.VJx cdaQocveadou y.xxx cpuacv etvat WjiîV, r.xpx 15
cpu(T£v §£ to ©yXorreiv xvxûv bato^ùat yvjouivtùv hxpyn xbv xvtzov. Obzv
ETieiori x:xpx cpûciv irsxl xb uapuiayeuetv , ^ ©oovtî? xaà ^ dbxqCRC >mbÊ-
tjotov. Ay.po(t>'j.evoq oùv tcôv y£ xnoaxop.xxiÇôvxw r>xoi xx zT/.zp.p.zyx, y-'a
tovç xiixozyziïîcrjç Aoyovg [tojv àvayvw^aa'rcov], r.pùxo-j ph xyjv iiïzxv toO
Aeyop.zvov TtzpiAxpÇxye. Tovto ôi earrty w Tzzpi%o):h xr,q hntoictç y.xl o 20
x£wAog xai to xpSpov xb T.zpiypxyov y.xl xyopîÇoii xx pipr, tojv pzpûv.
Ot'ov d uèv TipooLpiov e&7, Tt? 6 /iyoç T£ /.at ^ ûrrsÔEO'tç t^ç TZpoouxixy.f.i
£T:iyzipfi<jz<j)ç, toO a , toû j3 , roû y , tcôv ofXXwv ècp«Ç>}ç. Kat tô ôtà ti
ei'/>j7:Ta£ IxpËxvz. Az?p.bç yxp èvxt r/5î p.vr,pr,q aot /.at ^S},xy.xr,piov y.xl
xb toioûtov £t§oç Xacôvn. To yàp §tà ti xb y.vpoç tjjfe zmç>xr,p.rlz y.xl xzyvréç. 25
ÙçauTwç y£ ar/V zsù 7rîpt t>5ç §f/;y)73,£wç, ôyjAwaEwç o-J07;ç, £C£ âbduBei
\è%zpyr,ç\, eïxz y.xl TïôSzv r,pixxo, y.xl xhoç yxpiv y.xl xxvxx zziy.puz.
Oxxv §£ xT.Trtxxi xwj TifoxzwJ, YiyovpJyKùV xz y.xl xvxr/y.xLwj, ùiaxpiaiv
r.oiov. Kxl xi xb y.zyxlxiov xb I^v/mxxxIv zizvj xvzwj, y.xl izpbç xi |3)i-
VAR. — 1. 6 Pb. vûxTto?. — 1. 7 Pb. èm. Cod. A. (nrô. —1. 12 A. àmopr^cv. — 1. 16
Cod. A. èvapp; -ôv mbw. — 1.17 Pb. tû>v wapà çûdtv. — 1. 18 LBMa. r>...r,. — 1. 20 Cod.
A. myaÇoH. — 1. 24 PbGBLMa. Sîgu.o; (mu, Cod. A. om. èartou far«i. — 1. 27 PbMa.
imxçvKU, C. STvî/.ptvj avec ai sur vj.
CONJ. — 1. 3, M. Spengel, où 8i ô <pi).âp-y. — 1. o, Morel, i*i toutou — 1. 7, Ruhnken,
ùttô y.sïpx, au lieu de è~i tt.v x?£'*v- Le même regardait Trpô jXrrau comme une glose.
M. Bake n'adopte pas ces corrections. C'est srcw.a qui est la glose de bftvfwn. — 1. 12,
Morel, iîTGîJTov. M. Bake, Imtçurnivi àv«8». Je lirais plutôt, si cette incise n'était pas
(*s) Plat. Phœdr. p. 249 C, Atô H ^i- (â1) Plat. Ion. 532 C, \-v/;ko; vuaTaTw —
xat«t(uovYi iTTêpcOrai r, toû otXcao'jcu S'tâvcta. 553 A, Pfu<rrolÇ« tj xai aTropil.
(Finckh.) Plus bas : "OravToO àXr.ôcû? àva- (S8) Plat. Phœdr. 251 C, BXfcouvattpèf tô
ut(<.'m<ncoa«vo( — TSîwTat. (Bake.) toù — aiâ'èî xâ).Xo; sjceïôîv u.s'sr, imovra xaù pj-
(S8) Plutarch. Amator, 759 C, At S'a twv ovTOt,«Jîi^iàTaÛTatatpoçxoiXttTau{FŒ«Ali.)
spo)u.c'vwv ilxâvtt lut' aÙTr; otov sv È-p.av»u«(;t (29) Cic. Cato maj. c. 7 Plut, de Educ.
•ypaçoiAcv*'. S"tà TTupb; esSw/.a raï; [ayiuuuc puer. 9 E. (Ruhnken.)
ÈvxiTOAcî-o'j'Tt xivoûàtvx, y.a.l l^ûvira /.ai ç8î-^- (30) Plat. Gorg. 493 B, Tr,v ^è ly-jyj.v /.:-
"^î'u.éva. xal —xpxaï'viVT7. tov à>.).iv ys'sw. ox-vm à77£'!/.actê ty,v twv àvr/irwv <o; TcTpr,-
(Ruhnkcn. \j.iwi, «tî 60 S'yvaas'vr.v criveiv Ji' dbnvrtsi
ESSAI SUR LA MÉMOIRE. 351
il se sente soutenu par les ailes de la mémoire (*■). S'il est doué de quelque
talent pour la peinture ou pour la sculpture, il composera ou il moulera
de souvenir une image très-ressemblante de l'objet de son amour ("•); car
la passion dont il est épris ne lui permet pas d'être incertain (*"'), de laisser
échapper aucune partie de la beauté, ni de la contempler négligemment (*8).
L'avare n'oubliera pas non plus les drachmes qu'il a déposées dans son
coffre, préoccupé qu'il est de ce qu'il a calculé et amassé (i!)). De même,
si vous voulez vous instruire, repassez dans votre esprit jour et nuit ce
que vous apprenez, et vous n'oublierez rien du tout. Au contraire, les
idées seront à votre disposition quand vous en aurez besoin, puisque vous
vous en serez occupé tout récemment et que vous vous en serez entre-
tenu; mais si vous les négligez, elles s'échapperont. Les poètes donnent
des ailes aux chants et aux paroles, parce qu'elles s'envolent lorsqu'on ne
les fixe pas fortement dans la mémoire. C'est aussi ce que signifient ce
tonneau sans fond et ce crible des enfers : ces images mystérieuses nous
apprennent que nous ne pouvons rien conserver de ce qui entre dans notre
âme et qu'elle en est dépouillée comme par une force supérieure^0); or,
comme il s'en échappe sans* cesse quelque chose, il faut y verser aussi
continuellement (5I).
Antiphon(5â), dans son Traité de Rhétorique, dit qu'il est conforme à la
nature que nous sentions les choses présentes, qui existent, qui nous
touchent, mais qu'il est contraire à la nature d'en conserver l'image claire
lorsqu'elles se sont éloignées. Puis donc que la mémoire est contraire à
la nature, l'application et l'exercice sont les meilleurs moyens de la for-
tifier. Toutes les fois que vous entendrez, soit des discours médités et pré-
parés, soit des discours improvisés, cherchez d'abord à embrasser le plan
du discours, c'est-à-dire à saisir la conception du sujet, son étendue ("),
la division qui assigne le contenu de chaque partie et la distingue des
autres. Par exemple, s'il s'agit d'un exorde, il faut indiquer quel est le
genre du discours et sur quoi roule l'exorde, le premier, le second, le
troisième point, et ainsi de suite. Saisissez le motif du choix que l'orateur
a fait de ce point de vue ; car quand vous aurez trouvé cette idée, ce sera
pour vous le lien et le garant de votre mémoire. En effet, le pourquoi est
le principe de la science et de l'art. De même, à l'égard de la narration,
qui est une démonstration (s*), indiquez si elle a été reprise de plus haut,
ou bien depuis quel fait elle commence, et cherchez aussi à vous rendre
compte pourquoi il en est ainsi. Quand l'orateur en viendra aux preuves,
distinguez les principales, celles qui sont nécessaires, et quel est l'argument
le plus spécial, le mieux approprié, quel est le but, quelle est l'intention du
interpolée, à/./.' àirâpjcTo'v èartv <xvg>6ev. M. Bake, y.aî <S;7rep.... 5u ti i—u;ç. M. FiNCKH,
w;te xtt. — 1. 10, M. Bake, èvxpyri tov rfacoy. — 1. 18, M. Spengel, twv te ftsearopu —
1. 19, M. Finckh, xai tûv àv. Il me semble qu'il faudrait tûv àvx-f ivoxdcovtwv ; mais ce mot,
qui est au moins inutile, n'est que la glose de à^caTcaari^ovrwv. — 1. 20 , M. Finckh
a corrigé -eptjîo/.r.. — 1. 21, M. Spengel, -k u.:ar, e"-eit* tûv (aîswv. — 1. 26, M. Walz, û;-
aÛTw; fi u.t,v. — 1. 27, i^,xs/ré; est l'explication de âvwÔEv. — 1. 28, M. Spengel, twv r/fouy.
te MÛ )r.8r.v. 2'jv. Te/v. p. 116, cite la mention qui est
(si) Plat. Leg. V. p. 752 B. tlçmfl 733 ti- faite ici du Traité de Rhétorique d'Antiphon,
vo{ cnrc$4orroc *» SU tcùvo,vtîov È-iiiEly. comme extraite de Longin. M. Bake (Schol.
(Bake.) Hypomn. III, p. 75 et 77) s'occupe aussi de
(s*) V. sur Antiphon, Fabricius Bibl. gr. la Rhétorique d'Antiphon.
t. II, p. 751, éd. Harles. — Ruhnken, Hist. (") Plutarq. V. de Lucullus, c. 2), Kû-
crit. or. gr. p. 807 R. P. Van Spaan, Lugd. )t).cv Ttvà xai mQt$ùk'én. (Finckh.)
Rat. 1765, Diss. insérée dans le vol. VII des (5*) V. le Manuel de Rhétorique, § 14.
orat. gr. de Reiske, p. 195. M. Spengel,
352 AïsmvïMOï aiatpibh nEPi mshmhi. [g§ 8-9.]
7rwv Xéyet ûoà -pxyy.xrzvcp.zvoc. Ta yxp y.xh Sutatw rwv ZT.iyziprly.xv<àv
ht rourwv coi r.xpxirr^zrxi^ ur/ooû 5iw Xéyetv 8n xoc aura rà pr,y.xrx *
orav $ iv^ùTiiTt rt /*a).ôv xaî xodpw» v.xi Ttzpirron xat aawéereod£ a;t'aç
ÈyôufiVOV, &ôn rotoûrôv èa«V ou/, xypzïvj /.aêcfv etç ofrropitypôveumv. O
$è aùroç Xôyoç /.ai Trs(ot rwv è-T-Xcywv • £ -/à(o ay^et rô npxytj.x y) p.)?, rà?; 5
èrravô^otc avstoétbas èv fipxyzl ^àxavzvJ oifîra- 3eôi rà Stà roXXcôv ijvu-
§ 9. Mxprvpiov iïz TTûèg rofç zipr,y.iwHç oùx. z/.xyiarôy zi~i ~r,z u.vr,-
p.y;ç to epyov rty.zrzpov zuxi y.xt ecp fyûv, ro tous otaÀuouîvouç, orav /.at
aTraXXarrwfxs^a arc àXX~4ACk>y tzxùxtÀu.tw~z^ y) TtoaneintOLUVOL, xsXeuftv 40
d7Xr)}.oyj pefumaBca x-zlBôvrxç • roûro •yào <rna.xivzi ro pjua, cri, eî
fiwhnQunyuev y.Y] àtuktnt roû ùsMuafâb^ v,x\ xzoSzv cttàcfikta» tiMjuoweuouiev
av. Ta ôè tyùcfuteetct v.x\ ro ztzitiplx-j rofç p.yi y.zy.vYiy.zyoiç ou cacpwç eîç
roûro cpsoet ro ôî'ov tr.iixùsiacu zyziv py#po9VM7g -/.xi roû xizoSzv ovroç ; oca
yoûv oùx écp viufy, raûra où*/- àv eîVj oocatâv erïir'uàv, où/. à.aoo©iav, où 45
irijpuxjiv, oùâèv rwv aXXcov oaxr.zp oùx £<p r;ufv.
VAR. — 1.1 GBMa irp«*fiMC*rtûrMU. Cod. A. —sa-fy.aTE'js'ajvo;. — I. 3 L. x.jptov. — 1.5
Cod. A. t u.ïi toûç etc. — 1. 6 PbA. sv ppxyji. — 1. 6-7 L. r.riw.i'iy.. Cod. A. rjvyo-us'vx. —
1. 8 GBLMa. 7;pbî tgutoiî toï;. — 1.9 MaA. bjiîv. — 1. 12 G. u.vw.cvs'jcu.ev. — 1. 14 Cod.
A. to S'î'cv.
CONJ. — 1. 4. Il faut insérer après ïyiu.z-ivi ou du moins sous-entendre quelque adjectif
verbal, tel que "fpaiTTs'cv, ffDfUumov. — 1. 5, M. Bake, r, rat; È7javo'£ci;. — 1. 6-7, Morel,
rvwo.svx. — 1. 10, M. FiNCKH, TvpC77£a7îcv7e;. — 1. 14. Le même, tô Sïîv.
ESSAI SUR LA MÉMOIRE. 353
discours. Par ce moyen, pour chacun des raisonnements, les mois même,
ou peu s'en fout, s'offriront à votre souvenir. Si cependant l'orateur énonce
quelque belle pensée, bien adaptée à la circonstance, remarquable et
digne d'une haute intelligence, [il faudra en prendre note], car il n'est pas
inutile d'en conserver le souvenir. Nous en dirons autant de la péroraison ;
car, ou bien l'orateur s'efforce dans cette partie d'augmenter l'effet qu'il a
déjà produit, ou bien, par ses résumés, il pense devoir rappeler en peu
de mots ce qu'il a établi par de longs développements.
Une bonne preuve de ce que nous avons avancé, que l'œuvre de la mé-
moire se fait par nous et dépend de nous, c'est l'usage suivi par ceux
qui partent. Dans cette circonstance, ceux qui accompagnent et ceux
qui sont accompagnés se recommandent réciproquement de se souvenir
les uns des autres; ce qui prouve que, si nous ne voulons pas négliger
d'y penser, nous nous souviendrons de part et d'autre des absents. Les
plaintes et les reproches que l'on adresse à ceux qui oublient, ne mon-
trent-ils pas clairement qu'il faut avoir soin de se souvenir de celui
qui est absent ? On ne saurait avec justice nous blâmer pour des choses
qui ne dépendent pas de nous, telles que la laideur, la cécité et toutes les
antres infirmités dont nous ne pouvons nous préserver (35).
('*) Ruhnken et M. Finckh pensaient que St-Brisson a montré, par le ms. 1874, que
le Fragment de Longin inséré dans le texte le morceau suivant était encore étranger à
d'Apsinès s'étendait jusqu'ici; M. Séguierde Apsinès. V. les Recherches, pp. 35 et 42.
38
354
ANÛNYMOT 11EPI TÛN TEAIRQN.
§ t . On rà xe\r/.à xaXoûfjteva xecpaOlaia, Ttept ù>v ri cy.étyiç, avp.-
itocaiv ev rotç xpirslv etôeat rwv Xôywv Ç^raaQat Suvarat. Ai ^tèv yàp avp.-
êouXat Strrwç §tav£|j.ovrai xaï rauryjç pfc rip?? xvyyocvovai • y.oà <yipe
ëfcbïuev avp.oovAiocv .JLocxocxpéyovxog rou <E>iXi7T7tov auve^wç r^v ILsppôvr/-
aov, ypàcpet knu&aQbsriç ôtopûi-at rôv ivBp.bv ocvxriç • Xé|eiç yàp ourw • 5
« ïlocpoîvoyoc xocvx èartv, &ô A^uccScveç, a ypocyeiç • zatvà yàp xat àrorra,
« xai 7iapà rôv p?ç cpuaewç vôfzov zai p^ §ô£avra rofç Tipoyôvoiq p;5e
« tw 6scô Au- xaî yà/3 àv ê'Qyjxe v>?aov, smepY/êovleTo.» — «AXA et xaJ
« 7rapa'vo^-a, au^cpépovra {/.évxoi npcc/.xzoc • rà yàp vanta èàu awÇyy rrçv
« Heppcvrjcjovi 7râ>ç oùx ohocyy.ocia\ rà 5 dvcc/y.ocïoc, 7râ)ç ev Xep'pov^cra), 10
« xai ry;v uTOp aurwv 5a7ïàvyjv v7roaT»jva( où |3o>}5erv;» Ev w rô itpénxv
y.ccxocaysvocaeiç.
§ 2. « H xat ÉTspw rpoTtti) /3oyj0efv oîgv xi èaxiv aurotç; eri yoc\zTtbv
« TiopfoocaBoci tîuvapuv, oyBè àcîuvarov rr;v ëxet'vw Tiocpocxoctatxivw • et
« oure p'a'&ov, oure euTropov, oure Suvarôv b'Xcoç àtopu^a'. rhv'K.eppivrjCTQV • 15
« (kf yàp à\).vfov)TtùV ypwxdxcùv, y.oà iïiyfi iïotnavotv sig roùç "npoacyoavt-
« Çop.évovç y.oà eïpyovxaq xriv $>i7Jiïkov 5ûva(utv ohzh rcôv tpyocC,oi).zvcùV y.oà
« rwv 5taa,xa7rrGvrtov, xaî eîç aùroùç roùç ôpurrovraç, v.oà ^.eraXXeûovraç
« rà ywpiov, oùx ôXt'youç où§ eùapôp^rouç. O §£ xpovoç oooq\ Et de
« xaî Tiéjpoc èmxvyoïev ôuçxarepya'orco y.oà àvrtruîrco ; Et 5s yxXenYiueizv 20
« xaî to ^aijaôvtoy, ojç j3tatov rt tzoiovvxwv rj^.Q>v v.oà àôc'^crov, xat uapà
« roùç voyous rwy Ô£â>y;» Ev à) b'rt "KccJxayoBzv àvi>p.yopov
§ 3. « Oute ôlcy.hripov ovxe èpyàdeç rô eyyj.ipriy.oc' àXXà xat oAt'ya
« àpx£<7£t yjpr\}xocxoc, xàv et 7ioX).à e£ç«7ra£ dcvoclciiawusv. Tov §£ à'7:avra
« [^joôvov] ev dayoc)<£t xàç Ticleiç eiopiev y.oà hyypà, ev w crt ev Ôa^àrry; 25
« Tra'vrwv àvÔpwTrcov àfjietvouç èfffièv, xat ocra ev rafç vriGoiç e^ofjtev,
« à^y/Trra xocvxoc y.oà àyiipcùxoc cûloiç. JLocpTKàacyeQoc oùv xa! X.eppôvrj-
« (7ov, wç A>5fjtvov, wç Sxûpov. »
VAR. — 1. 2 V. ^ûvaoôai. C. J6v«toi. — 1. 6 Cod. A. Taûrâ êerriv. — 1. 8 Cod. ifit«p. A.
Tiirep. — 1. 22 Pb. àoûacpcpcv, les autres mss. àauacpcpeç.
CONJ. — 1. 2-3. Je lirais auafkuÀîat, comme l'indique la ligne suivante. — 1. 10-H. Je
crois qu'il faut lire ; Et 5' àwjxaïa, tû; iv XéppcvT.ato ttù; où Pov.Ôcïv, xai tt,v 0-sp aùrwv §■«-
TravTiv UTCOffrrjvau ; — 1. 13. Le sens demande, ce me semble, où'/, «.b'v te. — M. FlHCKH lit avec
raison cù^à Juvaxov ; — 1. 14-15. Je crois qu'il faut : à).X' ciÎte pa^iov. — 1. 22, La leçon
çwjûp.<pcpo; de la plupart des mss. et le sens des adjectifs qui suivent montrent, comme l'a
35S
FRAGMENT D'UN TRAITÉ DE RHÉTORIQUE,
SUR LES LIEUX COMMUNS RELATIFS A LA FIN QU'ON SE PROPOSE. (')
Cette sorte de lieux communs, dont nous devons nous occuper, peu-
vent être cherchés dans les trois formes du discours. Les délibérations
sont de deux espèces et chacune d'elles mérite la même attention. Parlons
donc de la délibération. Philippe faisant des courses continuelles dans la
Chersonèse, Démosthène propose d'en couper l'isthme. Voici comment
vous le combattrez : « Ce que tu proposes, Démosthène, est contraire à la
< loi, ce sont des idées nouvelles et absurdes, opposées aux lois de la
« nature, et qui n'ont été approuvées ni de nos ancêtres ni même de
« Jupiter; car ce Dieu aurait fait une île de la Chersonèse, s'il l'avait
« voulu.» « Mais (dis-tu), bien qu'elles soient contraires à la loi, ces me-
« sures doivent être adoptées, si elles sont avantageuses ; car si ces
« idées nouvelles sauvent la Chersonèse, comment ne seraient-elles pas
« nécessaires ? et si elles sont nécessaires, comment ne pas secourir la
« Chersonèse, et supporter même pour cela des dépenses?» (*) C'est sur
ce point que vous ferez reposer les arguments de convenance
« (Dira-t-on) qu'il n'est pas possible de les secourir d'une autre ma-
« mère, parce qu'il est difficile de se procurer une armée, impossible
« de rappeler celle qui lui est opposée (à Philippe)? Mais il n'est ni
« facile, ni aisé, ni possible de couper par un fossé la Chersonèse ; car
« il faut pour cela des sommes incalculables ; il y a double dépense à faire
« et pour ceux qui servent de défenseurs et qui éloignent les troupes de
« Philippe des travailleurs et des terrassiers, et pour les ouvriers eux-
" mêmes et ceux qui mineront le lerrain7*et dont le nombre n'est ni petit
« ni facile à calculer. Et combien cela prendra-t-il de temps? Et/ s'ils vien-
« nent à rencontrer un rocher dur et résistant? et si la divinité s'irrite de
« ce que nous faisons une œuvre violente, coupable, impie?»
Par là vous ferez sentir que cette entreprise est de toute manière
lâcheuse (5)
« L'entreprise (*) n'est ni difficile, ni pénible, et de faibles sommes
« suffiront, bien qu'elle exige d'abord un sacrifice. A l'avenir nos villes
« seront en pleine sûreté, puisque sur mer nous l'emportons sur tout
« le monde ; et tout ce que nous possédons dans les îles sera hors de la
« portée des autres et à l'abri de toute atteinte. Nous retirerons de la
• Chersonèse les mêmes avantages que de Lemnos, de Scyros. »
vu M. Finckh, qu'il y a une lacune après àaûij.'.sojo;. — 1. 23. Je mettrais àXX' avant le
premier ours. — SXoxXupsv ne s'accorde guère avec èpfw^e;, je pense qu'il faut y substituer
iylr.yjt. — 1.25, M. Finckh insère fjfvtm après »-7.vt«.
(') V. les Recherches, p. i"2. (*) Ce dernier paragraphe préseute de
(•) V. la note critique. nouveaux arguments mis dans la bouche de
(3) Il y a ici une lacune. Démosthène.
3o6 AorriNor texnhî phtopikhï editomh. [§§1-4.J
AEITANON KE
AOrriNOY TEXNHZ PHTOP1KHS EniTOMH.
§ 1. RaA>9 plv •/] zov Txpiéoiç Èpp.oyévovç pyropr/jf) . Hàç yàp ou;
UwexxauàTocrri ydp zazi r.dvzwu rwv zrjç ziyyr,q p.zpàv. AXA oùôèv zldzzwv
zxvzr,ç v,xi r> zov xpinxc*)ra'rou Aoyyivov. Qyzoç yàp xaî zvp.xSz'JZzpcç
zazi zoïç a.vxyiv(t)(JY.ovGiv, zvBvç dm itpooiuiov dpypp.zvoq y.xl zxç dpzzxg
auxanriç twv tïïç ziyyrtq p-zBôdoiv ôwXouç àVrast xaQttfrwv. ' 5
,§ 2. Epyov yoûv, cp^atv exsfvoç, r.pooip.iov ztcizc/mx, euvoia, irpigz^tg,
zvu.dBzix • iïirr/ftcrzoiç 5s 5v;).â)!7a« ro xpxyuoc, '/.ai Tthzzoig tzzïoxi âtort
roûro éortv • eTriXôyou ôè a'Ji^aizi xat dvxp.vr,axi xaî npozpfyxi zov
dv.poxzrv Z'hv ^cpov pïrèveyjcisfv y^v fiovlip.z6x.
§ 3. Rat et§oç f/iv cpyjfffv 6 av/jp £t'vat rà y.etpa'Aata, v.xBd~zp dyxX- 10
(uhmt fj rtvwv dvopidvzom zvr.ovq • Ttpoç TkXpdiïsr/ux $£ roù^ Ù7T£p aù-
rwv lôyovç • opyxvx 5è rà eùwra • fxs(o-/? §s rwv ebeorwv cojfiewt, zey.aripix,
fidaxyoïi pidpzvpsç, vip.oi, tyr/yfou.xzx, avvBrtv.xi, v:ripvyu.xzx y.xl rà
rotaûra, rràvra f«v yàp rw ysv£t dxôra, yar etdo^ ôs yat azoïyth-j, wç-
Trep îïpTtZxi. 45
§ 4. Kat arjasïx uév, cpyyCtv, ôvouaÇstrÔGt) rà rwv TtxpoiyopÂvoTJ dr.o-
oeixnxd • rà 5s rwv jjieAAôvrcov, eixora • rà S àppiAsywç zyovzx, rrz-
pr,pix. To 5È zvBvp.r,p.x avlloyiopàv Izyzi zov pf/zopoç, dzely f/ivroi xai
rwv <rjp.Tzzpxap.dzwi y.x\ rcôv r.pozdezoiv b/iozz zm^zYJ.
YAR. — 1.1 xai 7ïâ>; «yàp cil; — 1. 9 f, [B&uXo'asôa. — 1. 19 iiu)Xoyut{M(. — 1. 20 È-iJc^
manque dans le ms.
CONJ. — 1. 6, M. Spengel supprime imv.y.v.z. — 1. 11, M. Bake propose de lire >«k
Û77ÈS Kvrâv X. — 1. 19, M. Spengel, toû ouwrapâauaTG;.
(•) Cet Abrégé est tiré d'un manuscrit fois en 1849, p. 147 et suiv. sous le titre
appartenant à la Bibliothèque du Saint • de Avwv6(jlgu wspi f r,-ropi)«K. Cet Abrégé
Synode de Moscou, portant le n° 290 et qui a été fait évidemment sur un exemplaire
paraît être du seizième siècle. Il avait été complet du Manuel de Rhétorique de Lon-
signalé dans le Notilia Codicum mss. gin, car il nous fait connaîire les parties
grœc. Bibliothecarum Mosquensium, pu- qui se trouvaient au commencement et à la
blié en 1776, par Chr.-Fr. Matthœi, et trans- fin de ce Manuel, et pour douze des §§, que
crit par celui-ci sur la demande de Rubn- nous indiquerons à leur place, il présente
ken. M. Bake l'a public pour la première des idées ou analogues ou parfaitement sem-
ABRÉGÉ W MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 357
FRAGMENT XXV.
ABRÉGÉ DU MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. (*)
La Rhétorique d'Herniogène de Tarse est un bel ouvrage ; comment n'en
serait-il pas ainsi, puisqu'elle traite complètement de toutes les parties de
l'art? Mais celle de Longin, le plus habile des critiques, ne lui est infé-
rieure en rien. En effet, cet auteur est plus facile à comprendre; il com-
mence par l'exorde, et il expose, avec une clarté suffisante pour tous les
lecteurs, les avantages de chacune des règles de l'art.
L'objet de l'exorde, dit-il, est d'obtenir l'indulgence, la bienveillance,
l'attention, la docilité; celui de la narration est d'exposer le fait, et celui
de la confirmation de montrer pourquoi la chose est ainsi ; enfin, dans la
péroraison, on relève l'importance du sujet, on rappelle ce qui a été dit,
et l'on engage l'auditeur à porter le suffrage désiré.
Longin considère la forme du discours comme la chose la plus essen-
tielle, de même que pour les figures et certaines statues auxquelles il
compare les discours (-). Les membres du discoure sont les preuves, et les
diverses sortes de preuves se déduisent ou des traces qu'ont laissées les
voies de fait, ou des conjectures qu'on en peut légitimement tirer, ou des
aveux arrachés par la torture, ou des témoins, des lois, des décrets, des
traités, des proclamations ou d'autres choses semblables ; elles appartien-
nent toutes au même génie, mais il faut en distinguer les espèces et les
cas particuliers, comme on l'a dit.
On appelle preuves matérielles, celles qui démontrent les choses pas-
sées ; probabilités, celles qui concernent l'avenir ; conjectures, celles qui
concernent les choses douteuses. L'auteur appelle arguments, le raison-
nement de l'orateur, et arguments incomplets, ceux qui sont dépourvus,
comme cela arrive quelquefois, de leur conclusion, ou des propositions
préliminaires.
blables, exprimées dans les mêmes termes, qui a conservé celui du ms. ; voici comment
.Mais l'ordre dans lequel les §§ se succèdent nous "disposerions les 23» pour qu'ils offris-
n'est pas toujours le même dans les deux sent la marche des idées observée par l'au-
fragments ; il a été certainement interverti teur, et qu'ils se succédassent comme dans
dans l'un et dans l'autre. Nous avons indi- le Manuel : 1, 2, 3, 20, 4, o, 6, 7, 19, 8,
que les transpositions qui doivent être opé- 9, 13, 17, 18, 10, 11, 12, 14, 15, 16, 21.
rées dans le Manuel de Rhétorique; celles V. les Recherches, p. 38.
de l'Abrégé sont plus nombreuses et plus (*) La phrase du texte qui répond à cel-
compliquées. Nous avons laissé le texte et le-ci est altérée ou plutôt interpolée.
la traduction dans l'ordre suivi par M. Bake,
358 A.OITIINOÏ TEXÏNH2 PHT0PIK.H2 EII1T0MH. [jj$ 5-1 2. J
§ 5. Rai ytvezxi yi deiy.ziy.bv $ IXsyxTixov fi yviùfxwhv rt Tîxpxdeiyux-
ziyôv • àv 51 izpoqlxfir) zb i:xpxdeiy[Ax, te'Xeov èmysîprip.x yéyovev • ïnzi
yàp toCto kc,£ipyxap.ivov bti{)p:r,u.x, zb izxvzxyôBzv BcrereXeojftéwv, xat
ôuo Ta îiaQoXou f/ip? ttjç xaraaxsv/jg, èvSiip.Yiu.x '/.cet T.xpxx)îiyp.x. Rat
èan v:xpx($eiyp.x op.oiov buotov {/.spoq, yv6ïpip.ov xyvoovpévov • to § evôu- 5
fr/^a kmzop:h tcôv Hccf>x§ei'ypush(àv • a yà(o èv 7roXXofç zaïzxpzxi Ttocpaiïd-
yixxai, Gxxjzptyxq 6 Xôyoç /iyet 5t èv9vu.Y)ij.xzoyv • ôtôra^ z^rrynoiq iaziv
ûqTtzp tcôv èv6vpLY)[xocZ(x)V yi p.vr)u:n Tcôv izxpxdziyp.xzwj '.
§ 6. AvuTtjecoTarov ai, cp-Wv, et£ evpeaiv zb cWj3X£7r££v ta ovvvnxp-
ywzx ToTç npoqômoiq xcà izpxyp.xoi^ zbyxq, ziyyxq, fihyJxq, yivri, 7rXou- 10
touç, rpoTtovq, xxl oax zoixvzx.
§ 7. Xv:xpyézo) ôs, cpyjut, 7rpo toutcov -^ tcôv reXtxôv jcecpaXatcov Ôeuiç
C7Ù tcô ÇyjTJwiati, xai to iyxpph'Qziv Ta TeXtuà xa£ y£V£xà xa£ TU7Too§-//
Tofç i^r/cora'rotç.
§ 8. Tcôv ôè STtiXoywv, cpyjîjtv, ^ §vvxp.tq xvxu.vyjgxi zà ûpr^kvx zx'.q 15
£7ravô5otç, œSirioœ. zz zb o^oXoyyj&sv, être y^OEàrov, Etre yzïpov T0^ ^J9'"
(7^.0^ xai t>7 izxpxBzazi tcôv oWwv y.xl tcôv Ivavncov.
§ 9. Rat on ^ epuatç tcôv knùiytùv xvziazphtsxùq xviq Tipooipioiq
è'yovax zvpfoy.zzxi • zà yàp xvzà kxI Ttpooip.ixXop.zvu> 7toXXoV.£ç */.ai Trpo-
zpzitovzi zovq <$iv.xazàq rzpzTizi y.xzà zb oyfiax tcôv emXoytov. Rai on 20
to f/£v Ttpoolp.iov p.zpiap.bv zyzi tcôv stscpaXaicov, knxyyûixv §£ r»?Ç a7:o-
5£t^£c«)ç • 6 §£ zTi'ù.oyoq xvir,aziq y.xl xvxp.vriaziq tcôv >$•/-; ïzyBzvzoïv.
§ 10. ïlpoçSjÎKat 5è xaf dyxiphziq pv9p.iÇow3i TioXlxxiq zbv Xôyov.
§ 1 1 . H ôè «XX>jjfoota xat vea'Çetv toûtov Tro££r • to yàp izeTtxzr/UVJov
y.xi TTSTiXufxsvov xa« [lupioïàxzov izpbq xôpov xyzi. 25
g 12. Rat at yvaivoTo^t'at 5è tcôv cruvTaçecov >ca£ tcôv tyiùJae<av kxi
tcôv 5ta5£CT£cov, zaï a£ 7T£p T0Ù5 yfi'ovovq p.szx7Xxc,eiq y.xzxmz'tovai zà toû
xzpoxZQv (hzx. Toiyocpovv XesctÉov, «aacpi aoû Xéyo/^ev,» x«£ « -yocpiv
OY)V,*> y.xi «OxviixÇte ctou,» xai «KaTacppovcô CT£,» xal « Bxppei zovzovq,»
v.xl «coç ££§£r£v ©cO£,» xal «xvvaxrsiv av», xa£ Ta TOfaOra. 30
VAR. — 1. 12. Longin § 10, a rcûrot; au lieu de irpô toûtwv. — 1. 25 wETrauu.ïvov. —
1. 28. Longin, § 24. donne comme exemple àçsiXero ae au lieu de àu.cpi aoû Xs'-you.sv qui, sui-
vant M. Spengel, en est probablement une altération.
(5) Corresp. au"§ 9 du Manuel. (6) Corresp. au § 16 du Manuel.
(*) Corresp. au § 10 du Manuel. (7) Corresp. en partie, au §22 du Manuel.
(5) Corresp. au § 11 du Manuel. (8) Corresp. au § 23 du Manuel.
[FR. XXV.] ABRÉGÉ DU MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONGIN. 359
L'argument peut servir à la démonstration ou à la réfutation, il peut
être fondé sur une maxime ou appuyé sur un exemple ; et si l'on fait
l'application de l'exemple, la démonstration est achevée. Or le raisonne-
ment est complet, lorsqu'il a épuisé tous les points du sujet, et les deux
principaux moyens de confirmation sont l'argument et l'exemple. L'exem-
ple s'applique à la partie semblable d'un fait semblable, et fait compren-
dre l'inconnu par le connu ; l'argument est le résumé des exemples ; car
les rapports qui ont été découverts dans une foule d'exemples, sont re-
cueillis au moyen des raisonnements ; c'est pourquoi l'exposition est
pour les arguments, ce que la mémoire est pour les exemples.
Ce qui facilite le plus l'invention, dit l'auteur, c'est de démêler les cir-
constances qui accompagnent les personnes et les choses, les disgrâces
ou les faveurs du sort, les talents, I âge, la naissance, la richesse, les
mœurs et toutes les autres choses semblables (3).
Mais, dans cette recherche, il faut s'occuper d'abord des moyens tirés
de l'intention, afin de fixer l'état de la question, et l'on doit faire concorder
les arguments fournis par l'examen du but, de la nature de la cause et de
la marche ordinaire des choses, avec ceux qui conviennent au cas parti-
culier (*).
L'avantage des conclusions, dit-il, consiste à rappeler ce qui a été exposé,
au moyen des récapitulations, à relever ou à atténuer l'importance de ce
qui a été avoué ou reconnu, par des distinctions et par la comparaison
des choses semblables et des choses contraires (5).
La péroraison est comme le pendant de l'exorde ; en effet, l'orateur dans
son exorde emploie souvent les mêmes moyens auxquels il doit avoir re-
cours dans sa péroraison, pour disposer favorablement les juges; et, de
même que l'exorde renferme la division des principaux points et l'annonce
de la démonstration, la péroraison contient ce qui tend à fortifier et à rap-
peler ce qui a été déjà dit (8).
Les figures de grammaire qui consistent soit à ajouter, soit à retrancher
quelque chose aux mots ou à la phrase, donnent souvent au discours
plus d'harmonie (').
L'allégorie (ou la figure par laquelle on substitue des expressions à
d'autres) donne au style une apparence de nouveauté ; car les termes re-
battus, usés, vulgaires, excitent le dégoût (8).
Des tournures nouvelles, des changements dans l'emploi ordinaire des
modes, des temps et des régimes surprennent agréablement l'oreille de
l'auditeur. On dira donc : ùpyi avj Xfyofuv, x<*Plv ar'vi SavjjuxÇw *ow, xaTa<ppovâ>
m, Biôpzi tovtouç, ù; tlitth Qzol, kf&a*8t» av, et d'autres locutions sembla-
bles H.
(°) Correspond au § 24 du Manuel.
C
360 AorriNOY texnhï phtopikhs eiiitomh. [§§ 43-20.]
§ 13. Qvy. iXxyiaxov £1 pipoq xr]q ueQcSou r>v<g îtatà xriv xiyyr,v xb
xr)q ")I\zu>q. 4>toç yxp &q-Ktp twv vonpxxwj Y.xl t&D kKiyzipnp.xx(jïv -h y.x/.-
hloyîx. lïkiov yà/& oùâèv ryfë dy/tvoiaq Y.xl xrtq b\vxrixoq xr)q hû xy Y.pfoei
y.xï ïïicupiaet Y.xl Ttspiaxstyet xyjc yvwp.r/ç /.a! rojy xa5 èxaaTa Xoyiapàv,
et fxx) avvxeivaàq xy fielxiazy Xé£et rà vo'hpxxx. 5
§ 14. II 5è Tispioiïog bj9vp.rju.oc 7:coç èariy àirr,yyz\p.vjov pvBpolq evxoc-
xrotç, KÔiloiç xe y.où mpiY.oTcx\"q ftpoç dllfàxq avppixpoiq.
§ 15. npoStôpSwcjç Se xai cmoaiûr.ri'jiç, yxi •Ktxpxlàv^iq y.x\ elp(ù~
vdx èvBvp:hpxxx dit xat loytap.ol xov t.iBxvov yxpiv y.x\ ftioreug ei'&j,
xat pipy? av eîêv t>5ç 7ra6-/jT£x>5ç xai r,BiY.r)q a7ro5et^e&)ç rvj r^ç vtïoy^- 10
aewç aper>5 Tzphzovxoc.
§ 16. Éari §è w vTtÔYpiaiq xb xa'AXtoTov raiv èv r*j xiyyr]. Où yàjO
f/er xvchf/.r,q ay££, wç ^ izinxiq Y.xl */j âffoSet^iç, aXX dltcÎTY) SsXsa'Çet xai
y.xBz)<y.zi xyjv yvtàpyv xov Y.pixov rtpbq xb SoxoOv rw Xsyovri.
§ 17. Qspzneve ck', cpvjtTt, roy Xoyoy xai 5ia7rXexs xxivixiq &Ç!ttp lu
xai xvBkoyj ypoîxtq Y.xl /3acp>5s tioiyJIyiç etôeai.
§ 18. Rat to p.èv oKoXz.xopvzvp.ivov y.xI axpoyyvlov xalq ht roîç §£xa-
axr,pioiq otnôvtùjs iziaxzai • râ> ck' ys ffyf/./3oyX£ynx&) azpvoxzpxv tïfàov xr,v
\zi\iv • xov yz p.v)v ziq xx B'zxxpx yxvr}aôpzvov \oyov xai ■/ziptùGo'pzvov
xovq Bzxxxq, ov yzlpov oi xY.pifizlxq avy/.zïaBxi y.xI y.x)Xzoiv zip-pjaBxi • 20
Gtàypoavvriç ôc' aoi y.xvxxvBx iïsï y.xl trjç (çiIoyjxAov zvxzlzixq • xb yxp
viiepficÛXov eiç ôjrwy yjxpw, y.q).xymx, xixi to aep.vbv, ei pexi^oi p.expiccc
)9§oy>5ç, âxOjOSJToy éott,
§ 19. Ay^eraf ôi, cpy>a£y, >î vizoY.zipÀWi UltbQecnç xyxBov y.xi yjxyjvû tîvo
xpôr.oiq, p.epK7p.6i> yj Kxpxëolfj. 25
^ 20. Tlo)dxiY.ûq ôé* £(7T£ )v£y££y to t.zkoiy£)Bxi xbv lôyov kvBvp.rip.xai
mBxvoïq, Y.xl wç p.x)daxa oazo^ziYXiYoïq. Et? SYoîxepx §£, yr,aiv, ènijei-
pzïv iïvvâpeBx, oxi xs "boixq èvctvxixq izepï rwy ayrcôy ivyfr/.xptv, yxi cxl
izxpioiY.1 xx xyxBx xoïq kouoïç. Rai rà t/èy eIyÔxx Xôyot, cp//(T£y, etaiy
évôo^of 7T£pi Twy wç £TT£7roXy yivopivodv, acp wy rà èvBvpr)p.xxx y-x\ xxq 30
à7roo*et£e£<; xai ràç maxeiq yxi xovq ovkloyi(jp.ovq izoïovptBa rojy Çyjroy-
VAR. — 1. 8. On lit dans Longin, § 30, Triarsov au lieu de irïaTEw;.
CONJ. — 1. 16, M. Spengel, «ouûXgiç,
(10) Corresp. au § 17 du Manuel. (,!) Corresp. au § 29 du Manuel.
[Fit. XXV.] abkk(;k m mamkl de RHÉTORIQUE de LONG1N. 364
L'éloeulion n'est pas la moins importante des branches de l'art ora-
toire ; car L'élégance du style fait briller les pensées et les arguments.
Rien ne l'emporte sur la sagacité et la finesse, soit dans le jugement,
soit dans la distinction et l'examen de la question et de chacun des ar-
guments, si ce n'est le soin de revêtir les pensées de la forme la plus
convenable (,0).
La période est un raisonnement énoncé au moyen de phrases bien or-
données et bien cadencées, formées de membres et d'incises symétri-
ques (").
La projepse, la réticence, la prétention, l'ironie sont des arguments
propres à produire la conviction et comme des formes persuasives ; elles
peuvent être considérées comme faisant partie de la démonstration lors-
que celle-ci est fondée sur les passions et les mœurs, et dans ce cas elles
ajoutent à l'effet du débit (,s).
Quant au débit, c'est la plus belle des parties. de l'art; il ne contraint
pas l'auditeur, comme la preuve et la démonstration ; mais il le captive
d'une manière détournée, et entraîne le juge à adopter une opinion au gré
de l'orateur (,3).
Ornez votre style, dit Longin, et entrelacez-le comme de bandelettes, de
fleurs brillantes et de figures de teintes variées ('*).
Revêtez les preuves que vous exposez devant les tribunaux d'un langage
élégant et soigné ; employez dans les délibérations une diction pleine de
dignité. Quant au discours destiné à être prononcé au théâtre et à s'em-
parer de l'esprit des spectateurs, il n'exige pas moins de travail et d'or-
nements; toutefois il faut aussi dans ce cas de la sobriété et une élégante
simplicité. D'ailleurs rien ne charme plus les oreilles que la flatterie; et la
dignité assaisonnée d'une grâce modeste ne fatigue jamais (,5).
Le sujet qu'on se propose de traiter prendra de l'importance par les
deux moyens qui servent à amplifier le bien et le mal, savoir par la dis-
tinction ou par la comparaison (16).
Pour parler convenablement en public, il faut semer son discours de
raisonnements persuasifs et qui produisent surtout la conviction. Ce-
pendant, dit notre auteur, nous pouvons argumenter dans l'un et l'autre
sens, soit que nous soutenions des opinions contraires sur le même point,
soit que le bien ait l'apparence du mal. On appelle vraisemblables les opi-
nions généralement admises sur les cas ordinaires; c'est de là que nous
tirons les arguments, les démonstrations, les preuves et les raisonnements
('*) Corresp. au § 30 du Manuel. ' 3 Corresp. au 3 22 du Manuel.
'" Corresp. au § 31 du Manuel. (1<5'; Corresp., en partie, au § lt du Ma-
('*) Corresp. au 3 21 du Mannel. miel.
39
3G2 AOrriNOY TEXNH2 PHT0PIKH2 EniTOMH. [§§20-24.]
fxivwv xscpaXat'wv. Syjueîbv ôé ècri TZpxyp.x y) nâSoç Gvu.fizfirtv})Ç, xy ou
rb tyrovuevov rey.u.xipop.e9x yeyovivxi y \m.
§ 21. Etiî rovroiç 6 pf/zoip èxrx xLBriCiv âviïpxç x.pxrforovç 5ià
Tidariç xpirf^ br.ôaoi tyiv ypxaiv TiuXv avyy.o'jp.ovvi • ôuo phi rwv 2wxpa-
nxâv cptXoaocpwv kirjyivriV y.xi ïlXa'rwva, ôuo ôè rwv iaropixv ouvôivrcov, 5
H/>o5otov xai 0oyjty$i5yjv, ïjpâç ôs twv bvop.ocÇou.évu>v pr,rlpoiv, ïaoy.pxrriv
Y.cxx Avuixv jcok Anp.o(jBsvYiv • xocl rovg phi névre xvxp.xprYirovg h Ttxai
toîç eïcWi toû Xcyou riderai • ©ouxu&'ôoy 5; airtàrat rè xœzearoifixaplvov
y.xl 7:-pieipyx<jp.svov, IlXarwyoç ôs xrzyy'iœJ Tvlç roôv tôewv xpaaswç xai
tov TtoiYirixûrepov '6yy,ov rriç TreÇyjç ôtaXc'xrou • toûto ^.ôvov où y.ar e^v 10
yv&pXjV Xéycov, aXX oùy oûtco rw prtropi etprjrxi.
VAR. — 1. 4, M. Bake, ÔTTo'ffat. M. Spengel, fofou.
[FR. XXV.] ABRÉGÉ DU MANUEL DE RHÉTORIQUE DE LONC.IN. 303
relatifs aux points contestés. On appelle preuve matérielle toute chose ou
tout effet d'après lequel nous conjecturons que le fait en discussion a eu
lieu ou non.
Après cela, le rhéteur indique les sept écrivains excellents qui réunis-
sent toutes les qualités propres à orner le style, et que nous pouvons
prendre pour modèles. Deux d'entre eux appartiennent à l'école de So-
crate, ce sont les philosophes Eschine et Platon ; deux à la classe des his-
toriens, ce sont Hérodote et Thucydide ; les trois autres sont les orateurs
Isocrate, Lysias et Démoslhène. II considère cinq d'entre eux comme
exempts de défauts dans toutes les parties du style ; mais il reproche à
Thucydide un excès de concision et des tournures trop recherchées, à
Platon, le peu d'art avec lequel il accumule ou entremêle les figures, et la
pompe trop poétique de sa prose (,7). Sur ce dernier point seulement, je ne
partage pas son opinion ; mais c'est bien ainsi que notre rhéteur s'est
prononcé.
(|') V. sur les jugements énoncés dans ce §, les Recherches, pp. 7o, 76 et 77.
364 LK TfiN AOITLSOÏ. [{$ 1-7.
AEITANON K2T
KK TON AOrriNOT.
§ 1 . On yjsh T.zyziiuzvtùç ypr^Jxi zx~.q zpoTixïq, xoà u.zzx zzyyr,q,
uy) "KxpyJ.ziT.ziv dz v.xvzzA'hq • o'jzoiq izpoq zoÀAx yprtGiuov OV ZO ZOIOVZOV
eiiïoq. Kat yxp v.xl Awjlxq ovzoyq rzizoïr^zv.
2. Ozi o A.piGZozzAr,q zovq r.xvzx p.zzxyzpovzxq aivryuxzx ypxyziv
z/.zyzv. Atô AzyovGi Aoyyïvov aTzxvlwq Y.zypf,aBxi v.x\ zoiizoy zû etôei. 5
§ 3. Ort zprjizh ©t toO Tixvovpyov, y.xi i^oDlxfyq OVOZU.IX r,v iv zolq
àpyxioiq, x'ÀAx v.xl zx Toû voû (jyf/uxzx btyz nozz ziq zovq iïc/.xvr/,oi>q
'/.ôyovç r.xpziçrjhzv • y lùsitàv yxp xvzolq ar.oxxtii t.zoi Z'hv Aziiv v,x\ zbv
zxvzr,ç zôap.ov v?y, v.xl zyv Gvvbr,Y.riV v.xi xpy.ovîxv.
^ 4. Ort iïeï ayJizzeaOxi zr,v q:jvxi).iv tô>v xecpa/.at'tov, xâù rr;v T&v av- 10
zihinzwj iïixyopxv, x&2 p^re a7:à twv aaSevcôv xpyzaBxi, \j.r,zz zzlzvzxv
ziq zxvzx, x)}.x [j.i]xzïahxi zyiV zv zolq rtolipoiq zxv.zwàp, et? piaov zovq
ydpovq AoylÇovtjxv. ToOro iïz v.xl eizi avvovtjixiq xpiazov, où pivov iv
Gvyypxyy. Tlpbq yxp zx xgBzvyï pxotoiç xvzù.éyovGiv, oiqrzp ot eiç zovq
tyû.ovq zù>v t:oAzimo)v è[j.cx\ôvzzq, x/X oùx eiç zovq ÔTÙlzxq. 15
§ 5. On A^fioarôewjç, ozivozxzoq wv iv zxïq àvzfizGZGiv, oùx aet r/5
rs'^v// hxij.zvzi, xû. xvzoq yivzzxi zzyyri KoAAxyuq. Çïqxvzoiq v.xl Api-
GZzfôrjZ. .
^ 6. On zh "Kxpxypxyzifyxi ir.l tcôv Aximpàv npoçûmcau xzor.lv
<^r,GL ' y.xrjxipzzi/.bv yxp zgviv xiiôw.xzoç, v.xl imwhiccv 'z^Tloiz7.. 20
^ 7. (>rt yph zv zxlç, avv%y.xiq rwv zooXoov eimpenrj zivxi zriv Xe£iv,
xaî ry;v owBrimîV ovy. xvxpuoizov • wç àv Tïxtoivxg entât v.xl rtptùovç zovq
AVERTISSEMENT. — Ce fragment, publié pour la première fois par M. Egger, d'après une
copie que lui a procurée M Micali, était indiqué par Bandini, t. II, col. 51, de son Ca-
lalogue de la liihl. Laurentienne. Bandini l'avait aussi transcrit pour Huhnken, et M. Bake
a publié, en 1849, cette copie, qui diffère en quelques endroits de celle de M. F.gger.
Y Ait. — 1. 5. Les deux copies portent Xrycuort Asy/ï/c;. — 1. 8. Les deux copies portent
TTapr.ajj.cv. — - 1.13. Les deux copies, Xo^ouffav.
CONJ. — 1. 2-3, M. Bake a omis e«. M. Spengel retrancherait iv. — 1. 5, Huhnken
(l>iss. ^ XII) lisait Xifti. M. Bake propose ci7T*viw; ^-Ai y-A^OyA, à cause de Xi-yo-ji'..
EXTRAITS l>F. LOM.l.N BT D'AUTRES RHÉTEURS. 365
FRAGMENT XXVI .
NOTES ET RÈGLES EXTRAITES DE DIVERSES RHÉTORIQUES,
ENTRE AUTRES DE CELLE DE LOXGIN (').
Il faut user sobrement des tropes, et avec un certain art; mais ne
pas s'en abstenir tout à fait , car cette figure est utile en beaucoup de cas.
C'est ce qu'a pratiqué Lysias.
Aristote disait que ceux qui emploient à tout propos la métaphore
parlent par énigmes ; c'est pourquoi Longin , dit-on , en faisait rarement
usage (*).
L'emploi des tropes est dû au désir de séduire : les anciens ne se per-
mettaient aucun changement dans la valeur des termes; mais les figures
de pensées se sont introduites plus tard dans les plaidoyers ; car les an-
ciens orateurs apportaient plus de soin à l'expression, à ses ornements, à
la composition et à l'harmonie (3).
Il faut peser avec soin la force des arguments et la valeur des ré-
pliques. Il ne faut ni commencer ni finir par les plus faibles; mais il
convient d'imiter la disposition observée à la guerre, suivant laquelle on
place au centre les troupes les plus faibles. C'est aussi la meilleure mé-
thode à suivre, non-seulement dans les écrits, mais encore dans les entre-
liens; car on réfute facilement les arguments faibles, de même que l'on
al laque les troupes légères des ennemis plutôt que les hoplites.
Démosthène, qui était très-fort dans les réfutations, n'observe pas tou-
jours les préceptes de l'art, mais il est souvent un modèle à imiter. 11 en
est de même d'Aristide.
Dans les questions de compétence, il est absurde de récuser d'illustres
personnages ; cela ôte toute dignité et fait naître le soupçon.
11 faut, dans l'arrangement des membres de la période, veiller à ce que
l'expression soit convenable et la composition harmonieuse, de façon
qu'il y ait beaucoup de péons (*) et de dactyles, mesures qui rendent la
M Si'Engel estime qu'il faut alors lire Aoyywgv, et reconnaît que cette leçon rend bien
douteuse l'autorité de ce fragment. Je ne change que Avyfïvsv. — 1. 8, M. Hase, mfuç-
vi/.Ocv, M. Base, irapûofati. — 1. i3, M. Egger, XGx&ueav, approuvé par M. Bake. — l. 15,
M. ISake, dans son texte, iu.j^a\omi, dans ses notes ù$«Xirvt;. — 1. 17. Le même aime-
rait mieux -'./.AV.//. 5,
(*) V. sur l'authenticité de ce fragment, note 54.
les Recherches, p. 39-40. * Le péon se compose de trois brèves
(*) V. les Recherche*, p. 78, note 23. et d'une longue, qui se place tantôt au com-
(*) Cette observation est empruntée au menciment, tantôt à la fin, tantôt après la
rhéteur Itecilius ; v. les Recherche*, p. 30, première brève : — •yj\i,vw—,u — w.
3(56 EK TON AOITINOÏ. [§§ 7-16.]
77/cE7Tovç, eç cov rjoyxo; ri èpur^dx ybevxi y.xî aîu-sr, • nxpx^dyu.x.zx
ds nXa'rwv xat tùtpjooQhmç ■ ovrot yà(o apiaroi yvwjutoveç rwv rotoirwv.
§ 8. Ort ev rof? a§s|o«5 xat yipovcnv xlayyvr,v rw a7To).oyouajvw
xaXXiOTOç 6 ôt etxocrîaç rpoTtoç • oîov et itopvsiaç y.xrnyoprfîziq, txri r.xpx
êxaffTOV zsipà xr.o7x>yzïaBxi y.xî XuetY • eùrêXèç yàp xat y.x9xipsriy.bv roû 5
àçtcôy.arog, xav rà p.xlj.vTx toXXouç é'^ç e).syyovç roO ovv.oyccj-r/j.x-oz.
îlxpx^ziyj.x ~rti (Lteôôdou rxitr/ig rotivck ê'^î ■ filx'jyrju.rfiîig yxp nq
vno nvoç, wç s~t Tocs xiiyji'oiq G'jvzyivz'o (SooiXst, & zly.xnixg x~sAo-
yriixro • «Ka/.ctvov îtpoç rà jSî/.rtoo r.porj-pzr.ov ffyvwv, xat aura; o-j^
^TTcouyjv r<Sv u.oyfirlpû>v fatttrjb&yiàxtov. » Ecpv).à;aro èvrxvSx ~b xZocq-j 10
r/jç xTzo/.oyîxç.
§ 9. Ort 6 T.p&'Qç, xpi'j'x Ttpbç Tn>'i".zCsrrJ azIcj rôv Ouvpiy.w oyypv
pjsrsveyxÀiV ÏÙaxoiV ssrt'v.
§10. Ort ttoÀXjcV.iç cvûît'a (ptKXews xcd oî êlttffTfljUQVeç zarrà rr;y èo/a-
ffiav xT.oTjyyx-Jovoi-j . 45
§11. Ort Qsccppaaro; ë; xpzr.oyq xrSirtae(jiç, t.xoouI&w/.&j • rà fjtèy
j/àp [èx] rwv T.pxr/ax~wj Asysi ëyjLv rr,-J x*jiir,GVJ, rà fis ex râiv aTtocat-
vsvrwv, rà ôè e£ y:j~i~xpxzoAr4z y.xî xpfattàç, rà ôè ex rcôv xaiocôv y.xl
xqv KxSovg cpai'vcrat ]xiyx).x. Oî §£ viot pr,~opzç y.xî ex r/jç xïzîxç cpa<7tv
e^cty ta uïyîïoq u.r/x)r,y poTrnv. 20
§ 12. Ort r/;v tj.îovxixixv r.zpî rhv kaua ëùvaat àvr/.r^aarro 6
AptaTStWK ' <jvj-yj]ç yxp esrt xat pèwv xai rriSavôç.
§13. Ort at àvazîcpaÀatcoa'îtç iw r.pxr/u.x~iy.o\j vîfKau sîot'v.
§14. Ort ffiï/.bç lôyoç yîvi'xi v.xrx Sta'votav, 0T«v yor,arrrj ïyr,
Ttpoadp&icv y.xi ~poc rx jSeXrtiu pénwcraaf. 25
§ 15. Ort xpirjroi /.iyoi y.xi uiujkjîoïç à'aoi, oc ^ s'y ovreç évoç ya-
pxy~/ïpx, x/Xx Stacpspwv.
§ 16. Ort rà y.î'Xix/.xix tviç iïvurr/opixz ~i~xpx 7.iysi eïvou, ooxr.ip
xat xaQa'raH etwôev iu-ir.z-cj eiç txç Gvp.fiov).xç • ~b 56wrov, rà av^é-
pov, ro $uvacTov, rô éy5o|ov • ~x\j~x § xpiazx rôv 0ov/.v§t'5r;v çy;at 30
cpyÀaiai.
VAR. — 1. 2. La copie de Ruhuken rà HÂàrwvo; y.al Ay.aoaÔc'vGj;. — l. o. La copie de R.
)rte : xaôaijvjv tô à;î«oo.a. — 1. 9. La copie de R. x.àx.-T/;:.... irpturplscm, celle de M. E.
pojt£E-cv. —1. 18. La copie de R. àvT-.-asa^Xr.;, celle de M. Egger, àvTtTrsp-.Ss/.r;. (?)
-1. 22. MM. Egger et Spengel, tryny&z. — 1. 23. Les mômes ont omis le 5 13.
EXTRAITS DE LONGIN ET D'AUTRES RHÉTEURS. 307
diction noble et majestueuse. Prenons pour modèles Platon et Démosthène,
qui excellent en ce point.
Lorsqu'on a à se défendre d'une accusation déshonorante et honteuse,
la meilleure marche à suivre est celle qui s'appuie sur la présomption.
Si, par exemple, vous étiez accusé d'impudicité, gardez-vous de vous jus-
tifier et de vous disculper en détail, cela serait humiliant, et vous ferait
perdre toute dignité, lors même que vous auriez une foule de preuves
pour établir la calomnie. Voici un exemple de la défense qu'il faut em-
ployer : Quelqu'un étant accusé faussement d'avoir eu avec le roi le com-
merce le plus honteux, se justifia par la présomption : « Je ne donnais au
« prince que de bons conseils, et je m'abstenais moi-même de toute
« habitude déshonnête.» Il éluda ainsi ce qu'il y aurait eu d'humiliant
dans sa défense.
Platon est le premier qui ait su transporter dans la prose la subljmité
d'Homère, et il l'a fait avec un art admirable.
Les hommes savants échouent souvent dans l'application, parce qu'ils
manquent de talents naturels.
Théophraste a indiqué six espèces d'amplification : tantôt l'amplification,
dit-il, emprunte ses éléments aux choses elles-mêmes, tantôt aux circon-
stances accidentelles, tantôt au contraste, tantôt à l'opinion (5), tantôt à
l'à-propos, tantôt à la passion. Les rhéteurs de nos jours prétendent que
la cause est aussi un puissant moyen d'amplification.
Aristide avait adopté l'abondance des Asiatiques ; car son style est bien
lié, coulant, entraînant.
Les récapitulations appartiennent à l'argumentation.
La peinture des caractères remplit son objet, lorsqu'elle s'appuie sur
des principes honorables et qu'elle porte à la vertu.
Les meilleurs écrits, ceux qui sont dignes d'être imités, se font remar-
quer par la variété, plutôt que par un style uniforme.
L'éloquence politique s'applique à l'examen des quatre points princi-
paux, qui ont coutume de se présenter dans la plupart des délibérations,
la justice, l'utilité, la possibilité, la gloire. L'auteur dit que Thucydide
s'est fidèlement conformé à ce précepte.
CONJ. — 1. 2, M. Rare a suivi la copie de R. -'% IIX. xd Abu. — 1. 5, M. Egger corrige,
d'après le § 6, MtSooMTixfa -rJj à;. — 1. 9, M. Egger, Kdbxtv&v irpôf ra p^XrUt -pourpE-
77iv wvûv. M. Rake, Kày.élvo; t:. t. fi. «psûrp?— n avivwv. — 1. 10, M. EGGER, i,--<a\t.r,v.
M. Rake, ittnfyati. — 1. 21-22, M. Egger, àvey.rr.TaTo \v.i-. — 1. 29. Ne faut-il pas <rjy.-
(3) V. Quintil. 1. 0. V. H, 36.
368 ek ton AornisoY. [§g 17-25. j
§ 17. Or: xl yvtùv.okoyîxi xpiazxi zixl r>5 Y.xzxavjzxrn. Où dcf^è v.x-
zxzôpoiç zxvzxiç y.zyjpriiBxi.
§ 18. On tov xarà Metdt'ou lôyov zmyopuôv yr,aiv zivxi, zû.r^Sxi
ôs èx r*5ç 7rotôryjros tov "KpoqôïT.ov.
§ 19. Ort rsyyr/ç zazï jaâ/Xov ro Trofo ôsr nporarTav, *aî rcofa lire- 5
Çeuyvustv.
§ 20. Ort Ù7rôara<7tv xaXoOen ro i^apaatv é'^ov xsà xxBovç zivbç èdkt-
xrtxôv, 7.xSx~ep zb Ar/aoîScVr/vôv • «Olcw? àpyfoSr] v.x\ zxp^vvOri.»
Kat a/).wç* «Oaw r:\zioaiv oùroç rrA-y)r,Y.zv .»
§ 21. Ort dct zxr.pooipxx. zv aèv rôti; wuëouXevrtxotg ex rcôv xecpoc- •!()
Xatwv, cv ô*è rofç oowo/txotç ex rwv yîroXjr^ewv, ev ôè rot1; r.xvrrfjpi'/Mç ht
zriq oknç ayjasoiç zov Xôvou Lxp.Qx.vziv.
§ 22. Ort j^ tov i:xpxu.vSol>u£vov, p? jzerà owjHffroe^î zpxvôzri-
roç, àXXà p.erà (rupftSRoyôutag ).iy£tv a7T/.srv;ro£ • ou yàp pvzopiy.ài
x)!x Beùaat&Jtouàç ztzazi Xzyziv. 13
§ 23. Ort r.pxyaxziYsh avtfTa^iç hziv -h tipoç zb ariU.xcAu.zvov rhv
àvxyopxv zyovax, x)X où npoç roùç yxpxv.Tnpxq rwv bvop.xz(i>v r,zoi rwv
Xe'çewv, co? rô • «Àuevs'oyro >9 7rXyjSùs êjri vwasÀ^aawv.» Kat ro ■ «Yftefç
5 0 5-/3W.OÇ.» Kat • « A~a?a yj E/.).à^ zat^po^ôpow.»
§ 24. Ort èm Setvw Xôyw où ypri zoïg yvp.voïç -yprtaSxi rwv ovoaa'rwv, 20
à/).à rof; dt èu&daetùç zb j3o'jXr;ua gy]u.xivov<jiv.
§ 25. Ort pr,zoov/.rtq zpyov zx usv 0u.1y.px p.zy x).o)g Azyziv, zx §è
u.zyx)\x GUMpàq, xat zx plv '/.xivx xxAxiàç , zx 5è [TraXatà] Y.xtvàg.
VAR. — 1. 17. La copie de R. r-ouv. — 1. 19. On lit dans Thucydide, I, 6, -%z% -yàs t
'EXXàç Èat&r.powopsi. — 1. 20. La copie de M. E. Xo-jo;. — 1. 22. La même, Xéyn. — 1. 25.
Les deux copies omettent rraXatâ.
(6) Har. contre Midias, au comm. (8) Dém. Olynth. III, 32. V. Longin, Rhét.
(') Iliad. XV, 305, 'H tïXt.ôù; im vra; § 25.
Xyaïtov à770v-'cvT0.
TEA02 TnN TOT AOITINOÏ.
EXTRAITS DE LONG IN ET D' AUTRES RHÉTEURS. 309
C'est dans la démonstration que les maximes trouvent le mieux leur
place ; mais il ne faut pas en abuser.
La harangue contre Midias est une invective ; elle doit ce titre à la
peinture du caractère.
C'est l'art qui détermine les choses qui doivent être dites en premier
lieu et celles qui doivent être présentées ensuite.
On appelle hypostase, un membre de phrase à la fois énergique et pas-
sionné, comme ces passages de Démosthène : « Le peuple fut si plein
« de colère et d'indignation. » « Plus le nombre de ceux qu'il a insultés
« est grand. » (6)
Il faut, dans les discours du genre délibératif, tirer l'exorde des prin-
cipes généralement admis ; dans les plaidoyers, des opinions sur les per-
sonnes ; dans les panégyriques, de l'intention générale du discours.
Celui qui console ne doit pas s'exprimer avec la précision d'un sophiste ;
il doit employer le langage familier de la sympathie : ce n'est pas la rhé-
torique, c'est l'affection qui doit dicter ses paroles.
La construction usuelle doit se régler d'après la signification même des
mots, plutôt que d'après leur forme ; c'est ainsi que le poète a dit :
ÀttiWovro -h irXr/Gùç £77: ^ra; À^atwv ('), et que l'on entend dire aux orateurs :
XfUtç S' h o^uo? (8) ; Aîraffa r, E).).ôt; ia<&opoyopow.
Dans le style véhément, il ne convient pas de se servir de termes tout à
fait familiers ; mais il faut choisir ceux qui expriment avec force notre
volonté.
L'art de la rhétorique consiste à ennoblir les choses simples, à adoucir
les traits trop forts, à faire paraître les idées nouvelles comme déjà con-
nues, à donner aux anciennes une apparence de nouveauté (9).
CONJ. — 1. 17, M. Egger, t.tgi. M. Bake, r,-jcjv. — 1. 20, M. Egger a corrigé Ufto, et
1.22, Urttxt. — 1. 23. Le même a inséré avec raison -aXatâ.
(») V. à ce sujet l'opinion de l'auteur du Traité du Sublime, S. XXXVIII, % 2.
FIN DES FRAGMENTS DE LONGIN.
40
DOCUMENTS ET TÉMOIGNAGES
LA VIE ET LES ÉCRITS DE LONGIN.
TEKMHP1A KAI MAPTÏP1A
I1EPI TQN TOT AOrriNOV.
Aoyyïvoç o JLxaaioç cptXôcrocpoç,^ 5i5a'<7îtaXos Uopyvpîov roû <piÀû<7o©oy,
nolvu.xBriç v.x\ xpimoç yevcaevoç. Hv 51 èîî AvpîÀi«voô îw Katcxa^oç xai
dv/ipiôr) vt: avrov wç ov[izvovç Zrjvofiix. ~y Ô5uva'uou (sic) ywamd. Ysypxtyz
ïlepl tau ttottà 4>ei5iou, kr.opshu.xxx bu.r/pr/.à, Et cptXcffocpoç Opjpog, Ilpo|3X^-
p.ara Ou.fipov v.xl Xuereiç, èv fiifihioiq |3 , Tt'va 7:a/2a ràç hropîxg oi ypxu.jj.x-
rocd ô->î îarooota èÉyjyoOvrai, IIsp twv 7ia(o Oa^ow t.o)j.x aïijuuywia&v
Xé^cwv, ly jStjSXiotç 5 , Arrtîtwv Xe£îwv ex5c<7«ç (3 , état 51 xarà oroiyzïov,
Ai'Esiç kvxiu.xyov vxà Hpax/iwvoç, x#( â'W.a.
Ce document est tiré de Suidas; il se trouve reproduit sans changements dans le T't'o-
lariitm d'Eudocia, p. 283, éd. de "Villoison. Y. pour l'explication et la correction de quel-
ques mots, les Recherches, p. 25 et A. v
IL
«ppôvrwy É/J.£oy/VÔç pr)7(i)p yeyovwç CTTc 'Zevfjpov zoî> fixvilioiç ht Pctwoj • a
51 AByivouç xvzzKxfôzvaz <&û,o(Jxpxxoi fw 7rptoTto, xat A'^t'vy? toj ra5a|0£f. Ete-
XeuTyjae 51 lv AÔwvatç 7r£/2£ £ êfoj yzyovûç • xat a5£)-cp>5ç <ppovrwvt5oç 7iaf5a:
ovra Aoyyïvov xov v.pixiy.ov ■/.lripovcp.ov xatùmeu. Eypa^£ 51 avyyovq Acyovç.
Ce document est aussi emprunté à Suidas. V. Ruhnken, Diss. § 3.
III.
Hv 51 xxl (6 ïlopcpûpoç) Aoyyhov toû xpinxov ay.poxaxu.vJoq. (Suidas.)
IV.
Tyjç 51 Ttôlewç (Tlxlu.vpxç) yevcueyoç xi/ptoç (kvpwhxvbç) v.x\ rov /.xzx
zxlx'fiv nloiixov y.xï ryç cûJyç ànooKevriÇ y.x\ xvxfyr,\xxxiùv Y.pxTr,,7xç, Ït.ocj-
TKKMHPIV KM MM'TVIMV. 371
e/fjw tîç rh'j E^WJacu efc xotjtv fjyceyt &jvo@iou M xdd to-j; rovTïj 'j-jvxox-
psvouç ■ ntd oè xi-ixz JAr/îv iaarzhv ëzoapavaot, tsjÙsJjz _î d&Xouç ï;/ïj îi,-
pgooy, cÎk r.xpxr/x/zv-xc 'Ax ywawtat, Év où xai Xoyyîvoi /;v, ov avyyciauaaTcc
tOTt yr/a rofç iccooèu^ •j.i~x~^ivjy.vjrJi.- fysÀoc ©Sûovro, G*R80 £2* oî^ v.xrr,-
yopûto tkeyxppatoç, ttocpayjpfipat Q fcxiù.vj; dcafcfcw Çnpioat ôrédipccv, $y
outû) yantaûàç fivsyxxv o Aoy/fyoç, ôj^tô •/.«« roôç jYerXi«£ovra$ ïr.l ~'h t.xOîi
Katpapuô&iaQai, /.xi t&Xcov 5j&, Zrpofiicc; &ctstKQvanç, wKehvJOi vmayBtrcwv.
Ce document est tiré de Zosime, Hist. I, îiG.
V.
L'Iristorien Flavius Vopiscus nous a conservé la teneur de la lettre
adressée par Aurélien à Zénobie, et de la réponse de cette princesse ;
il assure que Longin fut mis à mort parce que l'empereur lui imputa
la fierté avec laquelle cette réponse était conçue, bien qu'elle eût été
écrite en langue syriaque. — Voici les passages de Vopiscus.
Ex Vila Aureliani, c. 26. Denique fatigatus (Àurelianus) ac pro
malis fessus lilteras ad Zenobiam misit, deditionem illius petens, vitam
promittens, quarum exemplum indidi : « Aurelianus ïmperalor Ro-
« mani orbis, et receptor Orienta, Zenobiae ceterisque, quos societas
« tenet bellica. Sponle facere debuistis id quod meis litteris nunc
« jubetur : deditionem pnecipio impunitate vîtae proposita, ita ut illic
« Zenobia cum tuis agas vitam, ubi te ex Senatus amplissimi senlentia
« collocavero. Gemmas, argentum, aurum, sericum, equos, camelos
« in ierarium romanum conféras. Palmyrenis jus suum servabitur. »
C. 27. Hac epistola accepta, Zenobia superbius insolentiusque re-
scripsii, quam ejus fortuna poscebat, credo ad terrorem; nain ejus
quoque epistoke exemplum indidi : «Zenobia regina Orieutis, Aureliano
« Augiisio. Xenio adbuc, pneler te, quod poscis. litteris petiit. Virtute
« faciendum est, quidquid in rébus bellicis est gerendum. Deditionem
« meam pctis : quasi nescias Cleopatram reginam perire maluisse quam
« in qualibet vivere dignilate. Nobis Persarum auxilia non dcsunt,
« qua1 jam speramus : pro nobis sunt Saraceni. pro nobis Armenii.
« Latrones Syri exercitum luuni, Aureliane, vicerunl ; quid igitur, si
« il lo venerit manus, qoae undique speratur? pones profecto super-
« cilium, quo nunc milii deditionem, quasi omnifariam vicîor, impe-
« ras.» Hanc epistolam Nicomacbus se transtulisse in gnccum ex
lingua Syiorum dicit ab ipsa Zenobia dictalam; nain illa superior
Aureliani, graca missa est.
C. 30 Grave inter eos qui caesi sunt de Loogioo pbilosopbo
perbibetur, quo illa magistro usa esse ad grœcas lilteras dicitur ; quem
(piidem Aurelianus ideirco dicitur occidisse quod superbior illa epistola
ipsius dicerctur dictata consilio, quamvis syro esset sermone contexla...
37- TEKMHPIA KM MAPTVPIA.
VI.
Em K?.ayôïoy oz ovrog [Aoy/lvog 6 xpiTixoç) r,y.pxt,z y.xl zx Tto)).x ovw,-
ywi'Çzzo rLr,vo$ix zy zàv Oaparivûv j3aai).i'5t, ryjv xpyjfj /.xzzyoiiGY} , O&jva-
6o'J roù xvdpbg xvzviç meXeur>?xoroç, yjv xat p.zzxfix\zïv ziç zx 'iouôat'tov é'S/j
a7rà tàç ElAX»7VotW5 Setatoataovj'aç r.x\xiog xvxypoîyzi Xiyoç.
Ce document est emprunté à Photius. Bibl. p. 492, a, 30. Ruhnken, Diss. § H, n'en a
transcrit qu'une partie depuis xat Ta iroXXà à t«t»X«utïixoto;. V. Gr^efenhan, Gesch. der
kl. Phil. III, p. 352, n. 40.
VII.
Ecp ov \kvprj\icbov) (focal fyùhazpxzov rov Àftjvotbv fozopioypxyov yxl
Aoyyïvov xyuxaxt.
Tiré de Georg. Syncell. Chron. p. 384. Ruhnken, Diss. § 3.
VIII.
ïlopyvpio) Tvpoq ubj f,v Ttxzplç, ri Kpihzr, rwv xpyoâwj «Potvr/.wv TrcÀtç,
y.où izxzzpzq 51 oùx xrsr,p.oi. Ty^wv §1 r>7^ 7:poçrJy.oi)Grlç r.xi^zixg xvx zz zopxuz
zoiovzov -/.où «rio&weev chç Aoyyhov [xïv fiv acKpoacchç y.où htôausi zbv oiiïocv-
yoùov èvzbç bliyov ypcvov. Aoyyïvog SI xarà rov yp'ovov zyzlvov jStjSXtoS^xy?
Tt^ y;v êpjwyoç Vax Tizpntxzovv jxGvaeîov, xaî yphziv yz rovg 7raXa£oyç zitzzz-
zxy.zo, y.oôdr.ep Tzpb èxsivw izoXhoi zivzç, zzzpoi, x.a« 6 ex TLxp'ixç, kiovvaioq
àpiorîkorspbç. MoO.yog de zarà ry;v Svpwv raXtv g Hopyvpioç zv.x\zïzo zx
r.pGïzx (zovzo de Suvarrai fixiùlx Xéyetv)* Iloptpypoy de avrov wvôttaae Aoy-
ywog eig zb paatÀHcov r/j; éVÔ^Tog Tixpdnripm ziiv Tzpoçrr/opixj xrzozpityxg.
Ilxp f/.et'vw §1 Txiv xypxv zr.xàzvzzo izxàziacj ypoamàxoâjç zz ziç xypov
xûxgtiç, oiçr.zp zy.Z'.voç xyiy.cp.zvog y.xi pr,zopiy:ng • t.Kt,v oaov ovy, £7r exavyjv
êveuae, yù.oaoylxq 70 uàv eïSoç zy,y.xzzôpxvoç. Hv yxp 6 Aoyyrvoç pxypà rwv
TCT£ avdpcîiv rà rcavra xpiazog yxl tojv jSt|3).ia)y T£ aùroy tîoXù jtX»}0oç yipzzxi
yxl zb yepôp£voy Oxvp.x%zzxi. Kai £«' tjs yxzzyjoi zivbç zûv T.xhxiihv, où zb
^oixG\)bu zypxzzi izpizspov, «XX r/ Aoyyhov itahrttoç z\pxzzi xpfotç.
Tiré de la Vie de Porphyre par Eunape, d'après l'édition de M. Boissonade, Paris, Didot,
1849, p. 454.
IX.
Qioxboâo-J zb-j Àô'/ov, [Aoyyhov $z b Acyog,) zyô) uh aTTatTw, cl 5$ §zï 5oy-
vat yxl yev&jQoci oUxiov T.zpl zrv VTtocjy&JlV.
Tiré de Libauius, Ep. 998, V. Rlhnken, Uiss. § 14.
TIKMHPIA KM fttAPTTPIA. 373
X
Crilicum diceres esse Longinum censorenique romaine facundiae,
notare quem vellet et e senatu doclorum excludere.
Témoignage tiré de St-Jérôme, Ep. 95. V. Ruixken, Diss. 3 9- Gr.ïfenhan, III, p. 354, a.
53.
XI.
O~oi ~zp\ iôvauûvi Qptwv Wfixïoç, yir-piiïoypoc, «DtÀcçevos, Aoyytvoç.
Témoignage d'un ancien grammairien cité par Montfaucon, Bibl. Coislin. p. 597. V.
Riunken, Diss. § 14.
XII.
Mti usa w\t ~zz Aoy/t'vov /.pln-iç r.tdxrr.z • \pr\ y.où fohîç, 7i~lv txvriç ye où
y.y'y. Aoyyfvov y.pazvj.
Tiré de Théophylacte, évoque de Rulgarie, Ep. 17. V. ROHNKEH, Diss. % 9.
XIII.
T*s h roû îoxeûvroç octottou Xuatç ; ^ 7rpoç rov rtyvtxov Tturrrç • cupioxeroct
yàp ebuortàç Aoyyfvoç, wç oi <pt/.c/oyoi Ottxvuou<7iv, <xpt~roç è~iy.zpfoxi Àsyaiv
&éaç, or,<j.irJ-jrJyfl'7xi ôè towjtvj; )fxWTa, xoi Axovuatoî é AXtxapweosuf xcd
ZpMyotbg o Aotrrîi'o/;; ~£oi îoîojv rs "/.a! rzyyr^ ypstyoàrteç, (3ora y.xpxç, h
~y.yjvj.ly. mpi • 1h)lUWpy<H M l.lyuyj TToXXûv y.xl y.z/.w, SuârtàÇ ' Y) 'fàp ~po$
Bectepou nr.'/si'n ~z y.y.i zziy.i'/.zix TO ST600V v^xiprjvuvjyj irapeuoaxiftt? • h uh
yxp Xoyycuoç ~zol rô otoafcxetv usvov èvoaYoAouuevoç xoi mol to ypctyav
-ù.zîy.; •j-'fil'jiiz ovx i'//jjv y.xipw, tô rfa Qy&ipou ïréjrovôev opvtSoç, Atpu&r-
TOUffov rr/j; VWVZWÇ -.pvozvj • ot 5; rô x-jxt.xj.vj.
Ce jugement sur Longin, Denys et Aristide se (rouve dans les scholies de Jean de Si-
cile sur Hermogèiie, -::• ifft&v «', c. I, § 13. (Walz, Rh.gr. VI, p. 94-95.] V. Iti iinken,
Diss. § 10 et les Recherches, p. 25. — Le proverbe |ixT« itâpx; se dit de ceux qui ont
peine à comprendre quelque chose de simple. V. tireg. Cor. p. 125, éd. Schtefer.
XIV.
\-jy:fj'»-rjï-j-:'jZ OS y;j~.'\> {'.<» ïfkwrivto) TW Tï I lôot xpyw Aoy/âvj, y.xi
roû <\>ù.xpyxWj • « $4X0X0705 r/rv, étp; , o Aoy/fvoç, twXoao^o$ 5s oùooptûç.»
Tiré de la Vie de Plotin, par Porphyre, c. 1 i. V.les Uech-rchex, pp. 9et 2", et le Fragni.
phil. n. 10. — Les jugements de Porphyre sur Longin, qui se lisent dans la Vie de Plotin,
eh. 19 et 21, ont été insérés dans les notes du l'ragm. phil. u° 1, pages 261, 2G6 et 207.
.'{7i TEKMHPIA RM MÀPTTPIA.
XV.
IIOP<I>ÏPIOÏ 1IEPI TOT KAE11TA2 EINAI TOYS EAAHNA2, AIIO TOT
A' TH2 «AOAOnAï AKPOA2E02. («_)
Ta nXarwveia eVriwv fiuàg Aoy/ïvog hBwhvi, xhdjQxe» x/'/.ovg tt
ttoâ/ouç, v.cci Niy.xyopxv rôv aocpto-rriv, y.xl Matwoa, AîroXXa>vtov ts rov
ypxwxx~v/}yj^ y.xl bnur^piov rôv yz>tyj.z~pr,-j, ÏIj0o<T)7vyjv re rôv r.zpir.xrr,-
nxov y.xl rôv errauxov RaÂtîryjv • f/.£5 wv éj3oouo* xvrbç y.y-xyjr/jzlz,
toO ottnvou r(ooxc7rrovToç, xW rivo? Ç>jTi7<rewç rceûi Ecps^ou èv rafg à'/v.oi* o
yvj<jij.zvrtz, • «Axoùa&tyJtev, è'tpyjv, T*s 6 TOpi E<pC|WW Sôpvfioç',» ll?av5 w &?-
Towrsg Kauorptôs rs xai Ma^iuo? ■ 6 aèv yàp aùrov xat OsoTrcy.-
Tww npovvlOet • 6 §1 Kauar/uoç xXérrryjv obrsxaXei. <Kâù rt' y«pE<i>ôoou?Qtov,
êopyy, ex rô>v àxiy.xyov y.xl ILotXktfiBsvovç xai S.vxLvj.vjvjz eeu?«fç Aziziu
è'inv ctc -pizyùiovç. blov: y.z~x~iSzvroç arlyovç;» Ilpôç ov ô y pxu.y.x- 10
rtxoç AttoX Xwvtoç ècp'/j" «Où yàp èyitog crt xai rov ©îsttouttov ôv ?ù
TcpoTtyàs y.x~zikt]^z Tùvti tb Kx^og, èv uht vf, ivckxary; rwv ra^i $tXfe-
Trou, ex roù Iaoxpa'rou^ \pzor.xyrt~W)v yzzxypx:^xv~x aùrofç vAuxiiv
èy.zïjx cri r&ov xyxSàv y.xl rôiv y.x/.û-j oùoèv a^rô /.a5 auro izxpxybzrxi
7oïç oèvôjOWTrojç, xai rà éçyfe; Rairot vKzp^povzï rov ItfoxoâtTïjv xaî v£vi- 15
v:7)iBxi ixp éauroû "/.zyzi y.xtx rôv èrri MautrwAo) xyûrjx, rov $i5a<7xaÀ0V.
llpxyuxzow 5 uœatpeartv TTotefrac, ueradetç rà SJS à'XXoov â'ÀÂotç, t'va /.at
<|«u<n>7Ç a).w roùrov rôv rporrov • AvBpwyo? yà(o èv rw TOÔroSi, r£ot LTj-
Bxylpov roû cptÀoffo'cpou rà rrspi ràç lipoppntjuç MfTQpwiôroç dr.l-jxog rz
wq ^l'^r^xg r.ozi ht Mfir«rrovt«a xat éx rtyoç ypzx-og oa/tpfaotç, y.xl 20
TTiwv, -«oîfrrr./ w^ eiî rottTTV -htxzpxv zvoizo aeujiiàç ■ "/.aï irc^a rtvs:
TOurotç è~xyxyr))y, i~ù.zyzi. Tour ctjv toô AvSpcdVoç îrepi XlvSxycpov
kmjôïTxéroî r.xvrx vyzllero QzLt.w.t.oz • ei yh r.zpi YLvBayôpw Izyw
rxy^ xn y.xl erepoi fizforxvro r.zpl aùroO, xaî ùsyw xxvrx y.xl x-jxhz,
x-J etîrev, Nûv §è r^v y)/jitr,-j $^A»jv Txzr^ovrr/.z-j 'h toO ovîaaro; y.zzx'jz'jig ■ ^.">
roft viv yào ~pxyy.x?i y.ïyor~xi rof; otvToîç, Ireûov o ovojjwe y.îTîv^vo/c •
$£pexw5)9V yàp rov 2uwov TTSTXotVjxe zxvrx zpoAzyoyrx ■ où (Xîvov Ô£ roùro)
roi vÀu.xri x~rjy.p:jT~zi r?,v xXojft^v, àXXà xa:l réîrwv uzrxfjhzi ■ ro r- yào
irep! t^ç T.poppriizhig ro3 aziius/j èv MrraTïtaflrdw un Av^owoç pïjôw , £v
Su^t'a: eipyfaôai tpnatv 6 ©csroarroç • w ~£ Ttepî ro -Àorov, oy/> arro Me- 30
yxpï'tyj ~r,ç 1iy£/ixç, x~b §£ 'Zxy.ov (pyjffi 6ewp>j5>jvaJ ■ xal rijv 2uj3«-
(0£o>; x/.'àivj z~l ~r,-J MzvTrrs/iç u.z~.'zrrrly.zv ■ tva ôi ri ooxij Xéyetv TtepiTTOV,
xa! roù ÇêVou r.porzOziy.z rouvotta, riîoiAaov aurôv y.xLz~.r;rixi )iyo)v.»
(*) Ce dialogue est tiré d'Eusèbe, Prœp. Evang. 1. \, c. 3, p. i6i-4G8 de l'édition de
Vigier. Paris, i628, fol°. V. p. 62, tome II de la traduction de M. Séguier de St-Prisson,
p. 583 à 597 des noies. V. aussi les Recherches, pages 21 et 22.
1. 17. M. Séguier lit xXipiMCTU* au lieu de «p*fu.»TWV.
1. 25. Le même lit UïiXov pour SrJ.r.v.
TKKMIII'IV KM MM'IVl'IA. .'{7.*»
«Koytil), o/;7£v l jN tx xy'z pxz, rô'.- KÀ/./:vr/.or> ivr-jyyzvo» «vroû r; xaî
roû Hcvo'poVyro.*, TTo/./.à roû Hîvoç>'7jvtoç avrôv <j.z-.yr.irjvj-y. y.xrz'ùr^x, y.xl
rô Setvov on i~i ri X^90" ' "* 7°'^v 'v1' **k «pasvafîa'vj ffjoof \yr,iî~
i.c/sïj (TUVWOy, )l AjroXXtxpavoVÇ roû Kv£ix.y;vo-j, wd ràfi ay.cpofv npèf aX-
/.r'/r/jz htOltmàout oix/iiziz, xz ht T>7 T8WÊ9TI] Sewxpâv xvïyox^î ~i:vj ."i
yy.yiij-'x)z y.xl KpCKWttàÇ ay.cpofv, eu rv^v »Oecafr>JV TON lv././;vtx.â>v {UZat-
rjzlz ô SeÔmuStoç àpyx r- xai x/xjrr.x r.tr.'Ârr/.z y.xl x~oxv~x • Àôyo'J yàp
oûvapuy, xat 5tà rr;v xXomàv ï'-zy/xi'ixv hxïjxù.zw, xal èmo«6evuff6ai
inrouOaÇtov, fipxiïbç y.xl y.zù,w y.xl &atj3aXXop£Vâ) iofXOKj cpatvîrat, xa<
rô ïy.l-jyyj y.xl hiv/w roû Sevo©wvTOî OtacpOît'oojv. » TaÛT £t~:vroç ro-j 1 0
Nixayépou, ô A:ro/v//jvto; • «Rai ri Ox'jy.zÇw.zy, fyg, si 9eoff9pJlOU xal
.-/j rô r^ç yjs-.r.z t.xj'jz iS^ârro acpwtipwi 8vra>£ oVjgojv; eftou yî
zai Mf'vavjooç [rô] rîfc xiy>YJ~Axz -y;j-.r,z Ir'lrrfrr^ Ôv hy'zu.x yiv rjzyiz,
ô(à rô dfygy a-jrôv w.îfv, AûWToœocwjs ô yoauv.arix.ôç ht ~x~z -y.pyjJr,-
isaz acùroû ri xaî ekp &v i'x/.î'iîv zyj/jyxîz- Aarîvoç Ci é; fiifl\îoiz x 15
exxréyjsadt -soi râ>v ovx idt'wy Msvavopou, rô rùr/j/jç avfoû r«V xXowwv
eçap>jV6 • y.xjxr.zy ô \).î£avooîjç ftXoarparoc ttîoî rite roû ScxpaxXèouc
x/oirjfc -px-yuxrzlxv y.xrz^x/.zz'j. lLodouhaç 5e, âf rt paya îwpertpaxàrç,
o/ov opiy.x zi îpyl- d; reXoç &ynqpavouç rov OtovitmTV (xéraypetyai a^sî
rôv Mévavîjsw îi.; rôv Aet9tdçapova,... K~ci xal rovç yj.zr.~xz z^oivj oùx 20
otô c'-'»jç -jy.rv, (pjTOiv, îi^ rô uéuov xyxyzrj pjvuw x.aurôç V-îot'o^v rôv
x.a'/.ôv, 7ro/.Àà rraoà Aï?px7Ô«VOUÇ /r/./.oo;ra, è'v W r<3 ~oôâ Atwvôav Àcyoj,
xav rû -.-'>;. r'."j> Eù^ouXoy $uoeûv. Kal srt uèv ô frsûoç zxpxzvj k-.'z-
paa ').z~irrr,y.z icpwriXav • avyypovovvTtoV 5 aùrûv, j^awv yiv àv ctV; zpyov,
rïr,i'c '» A-'>"/7/jÔv(î, ix. r^v yûévoov ocvtyveOaûH rôv y.ii-~.r,-j • zyo Oz 2o
wmwtrïuû) yivrôv rxpppnftfam thau rôv rrcepc&TV • à^Xov §è ovroç ÔTtortpoç,
xyxy.x.'. ah Ir/j/j'yOz-sr,';, zi Xotfiàw r.xpx Yittpfâw KfOÇ Oî'ov O£o>o0^7î,
'j.ï'i'yyixi os rôv ïicea/oVpi ît '/.xÇj>)>-j r.x.rjx &mnoQawuç icpbç rô Ytûpw àiz-
irpzlz.» Kxl u.z-.x \j>jx-/zx, wii • « Rai rt vy.?v )iyw, wç rà |3apjSa-
pr/à V&fUfUt Vj'/xviy.vj, éx râ>v H/9000TOU /.ai Aay.aV/J Tjvr.yr.yi \ r, <'»z 30
Wyyyrjjz z'j ~r, ovj~zpx r.'JJ.x \\y.x~xlr/j roû Mt/.y;7t'ov x.arà /i£tv UJtcff
'>ry/.zy ht Tf,z lUpajyfotoiÇ flpxyzx -xpx~wr,ixz ~.y. roû (I>ot'vr/.o; ÔpWOU,
xal TWpJ roû T.'-y.'ûvj iKICW y.xl Tr,z rrr,pxz tWV K.p0X00€Ûo>v; ^ ojç ?à
Jaffacvtav zi<j7,')hx -xy Xacdtù èV râ iwpi roû Kj//ovo_- xkhpw, y.xl
-y.yx lampeha ht ~y ToaneÇtfûup xsrrat xat -aoà /tVijuoodévei ev ro"i .';,*>
xcer Ov/çroooç èçoiMijç, 7/îoôv otà rwv aùrwv ct'v/irac, r; wç Azbxpy'jz
z-j rfo itpâmù y.xrx Kj\eofieoavToi xi/.lxz, -o/và uerev)7Vo^«v aevroSs wô-
y.a^tv ècroû A/îuo^Oc'v/jç xarà Kcvwvoç atx.t'ar • <ô '»>•; H^tôSoy,
()j jj.îv -j-à; Tl ";"jva'./.i; àvr.p Xy/^ct' ày.sivov
Tr; àf aOr; ■ tt;; 5' oi5n y.a/.T;; vi f î^tov â/."/.o.
1. 20. N'y a-t-il pas ici une lacune? M. Séguîer a fait la môme remarque. Qui est-ce qui
répond à Apollonius?
376 TEKMHPIA KAI MAPTÏP1A.
rairy;v ^lx-joix-j Etpxàvfôriç iv ~à tvdfKflcru tttrevjîveyjcev, Xa$àw ovrcoc -
Tuvaix-ô; m<$vi xpru-' àvr.p Xv;'i?s7xi
'Aueivov èaâXyi;, oùâ's pî-yiov x%/.r,;.
T^vpim^Yiç ôè èv r>5 MeXavi7nr>j ôe^conôt •
Tr,; u.sv xgucîfc xoxiov cùàsv •Ytwrat 5
ruvotxôf ègOXï;; S"' où3"èv et; Û77spPoXY)v
II&pox' àu.s'.vov • S'iaospcjat &' aï cpôaat;.
Toû ô Eùpt7rtoou îîîrôvroâ ■
©eoOSXT>7Ç èv A/zy-at'covt' cpyjo't • 10
2aor,; (j.sv èv pp&Tcïaiv Wvsïtki Xo'y&î,
ïî; où^e'v èanv àÔXtcôrsp cv «cutov
ruvduxoV.
Ouroç où fjtovov r/7v hzifioiù-j iv.z~fhv ëûwyev, dllx y.x\ txïç \k\zaiv
ocvraïç avyziypyTxi mou Y)6ùwrsu xvzb Ttxvovpytùg ■Kxpoimxvhv fjiàAXov 45
et'vat, v,x\ d)ç uto îToXXôm/ leyophoù avy/.sypr^Sxi, y Soxcfv dXy/opsW rapà
roû ysysvvrrA.ozog • 6 5 Avrlu.xyog rx Opûpav xXéîmav T.xpx^iopBoï • Our,-
pov yxp eincvrog •
wsg) 6' 8; xâpriaTo; STriy^ôovîwv yi'izr' àv^pwv,
Avrî[j.xyog 'hiyzi • <20
'Iôsw 6' £; >câp7i07G; êTTiy^Oovîwv r,v àvS'pûv.
xat Auxôcppwv ènxweï rfjv aeraSeatv, cb; & aùr/jç hrr,piytxivo\> roy
an^ou, ro ya'p •
Tov &' à7Taast[jo'[j.£vo; -îrpoçscpyi xpsïwv AiopiS'Y;;,
2r/w, Oy.ripov xwato§>5ÔsvToç uto Kpxrbov 5tà rô lùsovx'jxi èv rw Tov 25
ô xv:xu£i^)ô^.svoq • bitzp oi»~&o TTSïcaWj/xaw oàe &y.vr,?îv Avriaxyog ue-
TaB&vçu. Toû 5è ■
Aaûv cîffiv àvacas 7;aTT,p &' û; vi^ioi; rsv,
Ofzyjjoixoû ovroç • xat TraXtv x)ùxyov tîov Xeyo«£vou •
Ol &' ènret àu.tpOTSp«ôev êyapTÛvavro cpâXa^a;, 30
6 Avrtu.xyog {xerxBelg YjpLiirr/jix, r.eKoir,xî •
Aawv ctatv cévacraov sV.aprûvavTO cpâXa-rra;.
AÀ). t'va p^ xa/. aJrô^ xXoTrnç x/Xvjg cdTi(î>{j£Voç ttkéimii aXw, roù^
T:pxyfAx-ev(jxu.ivovg rx r.zpi rourcov pY)vi)a(à. Avattxxyov uh htm ôio,
-£pi t>5; E(ps/3ou xA07t^a A?aaroç §£ 6 rwv loàôpoïv ixufiw xat etr- 35
ycxuu.xzwv %ovr,Tf,g Kxptôrw zxg Ecpô/oo'j vJ.or.xg èhliyyw. Ylolloivoç
5î iT.iTrrJ.r, Tiphç 2oiTr)(U)ftxv T.zpl rr,ç Krr,7Îo-j /J.oz/iç • rw 5' aùroû
TEKMHPIA KAI MÀPTYPIA. 377
y.xl z-pi r/^ç Hcoôsrou xXnnifc £7?t |3tê/iov • xat èv èmypxyousvy \yyvj-
rx\ -oÀ/.à TtgûJ QîoT.iuT'j'j '/.iytrxt • Apr,ro$ov ré èari r.tpi aw£^7rra>Oecoç
îToayuaTct'a, è; y;; zoixtjxx r.où.x h~i yvûvxi. « Kai u£& ereoa, xat
ô 11/909 Jî VI7 ç • « Toy? fjtèv aÀ/.ovç, etpyj, x/îVraç ècpcopa'aare, en ôè zaî au-
toç o'jto^ o fepof IlAarcov oi rhv ètwvupov ioprr,v ar,p\îpov Kxvrr/vpiÇQpxv, 5
77o/v}.ofç Y.x~x/.îyof-xi ~'M r.ph avroO, aidoûiiai yà/5 râ> rr;? xXoirifc ove-
uart £7T£ rourou ypï'j'jxi, ovxrn -/.ar-i/.^cpaTc.» «Ti /£y£tç*,» etp>7 6 Ka-
AiÉrïjç. «OÙ /iyoa asvov, cpyjai'v, aXXà xa! t>:v idrtat rw Àcyw nxpiyjù •
anema 5è rà rà>v 7Tj05 tov n/orcovo; yr/overwv jStj3Xta, £7T£t t^wç rcAEt'ou*
av nç iyùpxiz roû (pi/oaccpov xXsirafg ■ eyw 5 euv rtat xarà rvyr,v èp.T:é- 10
7rrcoxa . Ilooorayîpou yxp tov Trspt toO ovtoç dvaytvwaxcov Acyov Trpôç roùç
év rà ov eiçx-yoyxxç zoixiizxiç fltùtOV eûpiaxw yj)ûy.evov xTzavnhaeaiv •
ki-rJJUxrsx yxp avtcût TJdçfltji xx prfiévxx p\vr,p\ovzvziv .» Kat tout d7rwv
XVI.
2w*Jv yàp Gbotynajc a£Î rw ïtkacnm, ToEj re Nouu>;viov, xat Rpo-
vtou, A7ioX).ocpayouç re xai Aoyyi'vou, xat MoSèpdrov, Ntxo^d^ou re xat
rciv £v rofç IT-»5ayop£iotç è)J.oyl[io)V dvfyîcôv wpAci ^xyypxp\p\xrsiv.
Ce document, tiré d'Eusèbe (Hist. Eccl. VI, 19), est attribué par lui à Porphyre; il se
retrouve sans différence dans Suidas s. v. 'fipi-^£vr,;. Valois a fait remarquer que le nom
de Longin s'y trouve associé à des philosophes plus anciens, et Ruhnken a montré qu'O-
rigène, le commentateur chrétien, n'a pu lire les livres de Lougin qui n'était pas encore
né; il propose donc de lire &X0tvou au lieu de àcyjiwt». (Diss. § VII.)
41
TABLE COMPARATIVE
DES MOTS CONTENUS
DANS LE TRAITÉ DU SUBLIME
ET DE CEUX QUI SE TROUVENT
DANS LES FRAGMENTS DE LONGIN.
AVERTISSEMENT.
Mes études sur le Traité du Sublime m'ont amené à reconnaître,
d'une part, que cet ouvrage ne pouvait être l'œuvre de Longin;
d'autre part, qu'il avait dû être composé près de deux siècles avant
cet auteur, et qu'il devait être attribué à Plutarque de Chéronée. Ces
assertions reposent en grande partie sur la comparaison que j'ai établie,
d'abord entre le style de Longin, tel que nous le connaissons d'après
ses fragments autbentiques, et celui du Traité du Sublime, puis sur
celle du vocabulaire de ce Traité avec celui de Plutarque et des au-
teurs contemporains. J'ai donné dans les Recherches, les résultats
sommaires de cette double comparaison, en renvoyant pour les détails
à la Table des mots, et je pense qu'un examen attentif de celle-ci
ajoutera quelque poids aux autres considérations que j'ai présentées.
J'ai dressé une table distincte de chacun des auteurs, et j'ai mis ces
deux tables en regard l'une de l'autre sur la même page, afin de faciliter
les rapprochements.
J'ai admis, dans celle des Fragments de Longin, tous les termes
qui se trouvent dans ce qui nous reste des ouvrages qui lui sont attri-
liuts d'après quelque témoignage ancien, ainsi que ceux qui font partie
des passages où son opinion est citée; mais je n'ai pas cru devoir y
insérer les mots du petit traité nepï pwpic, ni ceux du fragment inti-
tulé mpH rwv ~ùr/.ùv, et des Excerpta ex Lonyini rheloricis, parce que
l'opinion qui lui attribue ces trois fragments, ne me parait fondée ni
sur des témoignages positifs, ni sur des motifs plausibles.
On trouve dans les éditions de Weiske et.de M. Egger, un Index
verborum du Traité mfà tywçl mais les éditeurs y ont introduit un cer-
tain nombre de termes qui n'appartiennent qu'aux fragments de Lon-
382 AVERTISSEMENT.
gin, et ils en ont omis plusieurs qui se lisent dans le Traité. Après en
avoir retranché les termes étrangers et l'avoir complété par de fré-
quentes lectures, j'ai compare cet Index soit avec le Thésaurus II. Ste-
pliani, publié par M. Didot, soit avec le Lexicon Plalonicum de M. Ast,
le Lexicon Plutarcheum et les Animadversiones de Wvttenbach, et j'ai
indiqué tous les mots communs à Platon, à Plutarque et au Traité
du Sublime. Pour les autres, qui sont comparativement en bien petit
nombre (260 sur 2000), j'ai mentionné, autant que je l'ai pu, les ou-
vrages où ils se trouvent.
Le texte grec étant presque partout accompagné d'une traduction,
je n'ai pas cru devoir donner dans la Table le sens de chacun des
termes; mais pour ceux qui sont communs aux deux auteurs, et dont
le sens diffère en certains cas, j'ai eu soin de signaler ces différences.
J'ai distingué les â-nxl ).eyôf/.eva, et les mots qui se trouvent dans les
citations, en les rapportant a leur auteur. Les noms propres, qui four-
nissent tant de points de comparaison importants, font aussi partie
des deux tables.
PI. désigne Platon.
Plut. — Plutarque.
P. — les Fragments philosophiques de Longin.
L. — les Fragments littéraires.
R. — le Manuel de Rhétorique.
E. — l'Epitome.
TABLE
BBS MOTS CONTENUS DANS LE TRAITÉ DU SUBLIME.
A5).£ii;, XXIX, I, mot rare qui se trouve
dans Nicander, A, 82. — Athénée, 36 E,
se sert de l'adverbe éfSkitfémç. — Eusta-
the, 892, 5, indique comme synonyme d'à-
pXîiuj;, àôpYT|TO;, âvopiAo;, où itïTioi&wî,
<rroA.u.oç, aflvtrâç.
Ay<z9oxXïj;, IV, o.
à-fadô;, XLIV, 2. — àfxbi. V. 1, qualités
du style.
âyaXu.a, XXX, 1, statue. PI. Plut.
àyav, XXXIII, 2, ot âyav «XoOtM. — XLH,
1, in àyav a-jyxQT.T. constr. poét. V. Eur.
Aie! 797. Plut.
rrcrfODtttîv, IX, 10. XVII, I. XXII, 1.—
métaph. XXI, 2. — Plut. Symp. Q. VIII,
10, c. 1, l'applique aux choses inanimées.
àrreXta, XLI1I, 3, leçon incertaine.
Sycm, XXVI, 2, XI. II, 1, XLIV, 6. — Met.
XVIII, 2.— XXX, 1, &aju.a3TÛ; àyst. —
XXXV, 4, âY£3&ai «puaixw;. — XXII, 3,
ÔYetv ànô. — I. 4, II, I, âysiv Etc. —
XVI, 4, âyîiv 8tâ.
ôyeXtjSÔv, XXIII, 4. Polyb. Diod. Sic. Phi-
Ion. Plut. M. 980 B.
àYevvrjç, III, 4. IX, 3. XXXV, 2. XLIV, 6,
fréq. chez Plut.
ÔY£J3toî, XLIV, 3, v. Wytt. Adn. ad Plut. M.
13, B.
àïvoEÎv, XIII, 1. XXXIII, 3.
dhprôvat. X, 2, tays, cit. de Sappho.
oYpeïv, X, 2, Tâaav àypEt, cit. de Sappho.
àfyi^otoi. XXXIV, 4, présence d'esprit. Plut.
ày^tirpocpo;, IX, 13. — XXVII, 3. — BTTJf*"
(rrpô^ojc, XXII, I . Hérod. Thuc. Dion. II.
de Comp.verb. Schœfer,p. 300. Hermog.
àytiv, XI, I, procès. — XIII, 4, lutte. —
XVI, 2. guerre. — XV, 1, énergie du
style. — XXVI, 3, ctYcûvo; êauXîcu;, qui
s'intéresse à l'action. PI. Plut!
otYtovta. XIX, 2, force intérieure. — XXII,
'4, anxiété. PL Plut.
dtYttVtOua, XIV, 2, motif d'émulation. Plut.
irwwonjç, XXXIV, 1. — XXXV, 2, Plut.
M. 1G. C. à-jujvtoTTj; àXijftîîa;.
errovtanxôc, XXII, 3. — XXIII, 1, véhé-
ment, syn. de ■na&TjTixo;. Plut. Syll. c.
16, àY(uvl5Ttz(i)ï.
àilxa«0«, XLIV,9.Plut.M.48F,etc.Philon.
a^ç, IX, 6. Plut.
■MavétMtoCi XXII, 3. v. Suidas, art. xoivà
ta Ttôv oiXwv.
àiidhraoToç, XXXIII, 1,5. XXXVI, 4. Plut.
M. 1124, B.
iXietYOTOÇ, XXXIV, 3, met.
ô5o;oî, XIII, 4. — XL1II, 1, comp. Plut.
fréq.
àSpETzrj^oXoï, VIII, 1. âita; Xev- équivalent
de u.-yo:Xet:tj13oXoç.
â5pô;, XL, 4, comp. PL Plut.
dSowttoç, VII, 3. XV, 8. Plut.
àsî ou aïe», IX, 4. X, 1, XII, 4 et passim. —
Il paraît, d'après les mss. que la seconde
forme est préférable.
SfoXoc XLIV, 8. Plut. Lyc. 24. M. 33 E, etc.
(i&âva-oç, IX, 6. XLIV, 8. Plut,
â&soç, IX, 7, en parlant des choses. PL Plut.
'AWtot, XVI, 3. XXXVIII, 1
'A&TJVOYÉVTJÏ, XXXIV, 3.
à&ootaaôç, XXIII, I, met.
àftpioç, I, 4. XXXIV, i, concentré. Plut.
TABLE DES MOTS CONTENUS DANS LES FRAGMENTS DE LONG1N.
'Ayadoî, E. 19, 20.
aYaXua, E. 3, ctYâXuara xa\ àvîpiâvrec, fi-
gures et statues. '
âyao&ai, P. II, 3.
<XY£iv, R. 31 , àzpoaTriv Ôyîiv. — R. 31 , ëvtiu.ov
ijye, — P- H, 3. R. 31. âyetv ^Erd, gén.
— R. 14, aYEiv Et;. — R. 20, ÔYEtv itpôç
ôpYfiV. — R. 22, E. 1 1 , â-TEiv Ttpôç xopov.
avé/.aio;, R. 18
errXcuxnç, R. 23, 31. Quelques mss. don-
nent drrXuxtç.
i^voEiv, L. XIV, 2. E 5.
'Aypîa, R. 23, upoç to -7j; 'AYp(a;. v. les
notes crit.
ày/îvota, R. 17. E. 13, aYytvoia xaî oÎ'Jttjî,
sagacité et finesse.
àywYTj, P. I, 8.
àYu>v, P. III, 2, assemblée. — R. 29, ix p.£-
Tatpopi; T7)î irEptôîo-j xû>v àY«ûv<uv, par
métaphore des jeux publics, qui sont cé-
lébrés à des intervalles réguliers.
aYtoviffrixi;, L- XIX, irpootuiov toj npoç
AttttWlJV X&TW àY"»i3Tizôv, syn. de èpi—
gtixgv.
ioîXsoç, R. 1.
âStX11|ML R. 11.
àSixoç, R. 2, 11, superl.
<z?o£îa, R. 9, plur.
àoJvaTo;, L. XII, 9. — R. 1 comp.
iTiS^î. R. 23, neut.
emiwt, R. 6, ai, 32.
àr'p, P. II, 1, climat.— P. III, 3. dspa;, va-
peur.— P. XIX. climat ou atmosphère. —
L. XIII, 2, ônp t::-/.t]yp-Évo;, <pu>vi^.
à&txvaîîs, P. \l\.
'A&rivaîor, P- I, 4, Athénée, philosophe
stoïcien.
'A&rvijoi, R- 2.
àôpo«)î, R. 14, confusément.
384
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
Aia;,IX,2, 10.
AtYUTITOÇ, XLIII, 2.
aî;xa, XXXVIII, 3.
ccWtoùv, XXXVIII, S, cit. de Thucydide.
a'pstv, XXXIV, 4, ÉXwv.— XXXIII, 5, ÊXoio.
aîpîtv, XXXVI, 1. — XVI, 2,a"p$j{>ai àvûva,
Dion. Haï. A. R. 4, 31.
atavoc,XLIII,3, tache, s. fig. PI. Plut.Phoc.
c 7. M.82 B.
aîoypoç, XXXI, J.
AiayoXo;, XV, 5.
aîayivîiv. XLIII, I. rabaisser. Plut.
al<r,fjv-riXoç, IV, 4, Pi. Plut.
aÎTeîa&ai, [IX, 10.] Plut. M. 778 F. 1041 F.
ovTriu-a, IX, 10. PI. Plut. Luc.
aÎTta. V. VIII, 1. XXII, 2, cause, motif, ori-
gine. PI. Plut. M. 435, F.
alnâaftat, I, 2. PI. Plut.
aitioc, X, 1. XXIV, 2, aittov syn. de ai-îa
PI. Plut.
Ai-va,XXXV,4.
cùiov, XIV, 3. XXXIV, 4. XXXVI, 2. XLIV,
1 , 9, Plut.
aîwvto;, IX, 7, Plut.
àxatpoç, III, 5, irâ&oî àxaipov xat xîvov
[XLII, 2, àxaipov uf^xos ]• Plut.
àxaîpioç, XXIX, 1.
àxatépraîTOc, XV, 5. Aristote, Galien.
àxsv-poç, XXI, 1, Plut. M. 994, B. Philon.
àxuf., XXII, 1. àxain C'jpoù, cit. d'Hérod.
Plut. M. 966 C.
ày.o'rp MI, 3. X, 3. XXVI, 2. XXXIX, 3. Plut.
àxoXaaTOc, XLIV, 7. Plut. fréq.
àxoXoo&£Ïv, XLIV, 7. Plut.
àxoXo-j&ia, XXII, 1. Plut.
àxovàa&at, XLIV, 3. Plut. Comp. Syll.et Lys.
c. 4, cit. d'un poëte.
àxojaî, X, 2, cit. de Sappho.
obcoÛ£iv, XIV, 2, 3. XLIV, 5. VII, 3, XV, 1 1,
XXII, 2, 3. — XV, 1, prêter attention,
Plut. M. 139. A.— XLII, 1, comprendre,
v. Wyttenb. Anim. ad Plut. M. p. 159. —
o'< àxoJovTô;, les auditeurs, XV, 1, 2. XVI,
2, 3. XXII, 2, 3. XXX, 1. XXXVIII, 2.
XXXIX, 3, 4. XLI. 2.
àxpa, XLIV, 6, xax àxpaç. PI. Plut.
àxparoj, IX, 8. — XXXII, 7, àxpaTOt pzvi-
tpopaî, nimis multœ m. Plut. Aie. 18. V.
M. Baehr.p. 163.
àxplfcia, XXXV, 2.
àxpi3ïK, XXXIII, 2. — XXXVI, 3, to àxpt-
w v
àxpt0fflç, XLIII, 2.
àxpixoç, XXXII, 8. Plut.
àxpoâa&ai, XXXIX, 2, oî àxpowu.£voi.
tixpoaTriç, XII, 5. XV, 9. XVI,' 2. XVIII, 2.
XXII, 4. XXVI, 1, 2. XXXII, 4. XXXIV,
4. XXXIX, 2. XLT, 2.
âxpoc, X, 1,3. XI, 3. XXXIII, 2. — XXX,
l.xérc àxpov. - XXXIV, 4. XLIV, 1, ht
àxpov. — Cette locution est plus rare que
eÎç àxpov, suivant Schœfer, Dion. Hal. de
Comp. p. 372; elle se lit chez Plutarque,
M. 979 F, ètc' àxpov tJxeiv tivoc 1048 E,
èxc' àxpov èXorJvîiv. 1151 F, ri eu' àxoov
eôsSto, 682 E. 1042 E. 1108 E.
àxoo^aXf.c, XXII, 4. PI. Plut. M. 08 D. —
620'E.682 D. 713 A. Philop. c. 3.
àzocTT];, I, 3. Plut. s. fig. fr.
àxptoc, XV, 7. XX, 1. XXXIV, 2. PI. Plut.
àxpwxrjptâCsiv, XXXIX, 4. — XXXII, 2. Cit.
de Demosthène. Plut.
àXaCovîia, XLIV, 7, leçon conj. Plut.
àXyrjSwv, IV, 7. — ôcp&a).p-ù)v, cit. d'Hérod.
v. Plut, vie d'Alex, c. 21.
'AXÉ?av8poç, IV, 2. IX, 4.
àXÉ?r,ua, XVII, 2. Philon.
àX:;'.Jàpu.utxoc, XVI, 2. Plut. M. 663 C. —
àÀ^-.cpàpiJiaxov, XXXII, 4. Pi. Plut. M. 660
F. Pomp. 29, Dion, 49, Comp. Dion, et
Brut. c. 4.
àXr^&îta, I, 2. VI. IX, 3. X, 1, opp. à la fic-
tion. — XVIII, 2. sincérité, franchise.
— Plut.
TABLE DES FBAGMENTS DE LONGIN.
amaXdî, P. III, 2.
arécic, P. H, 3. R. 32.
aîa&âvîo&at, R. 5. tJo&tjto. — R. 8.
aîo&Tjatç, P. NI, 2.L. XII, 3. R. 8, 18, 23,
etc.
Atr^vTjc, L. 22, orateur. — R. 19. E, 21,
philosophe.
ataypoxépSîia. R. 6.
AîayûXoç, L. XVII.
atoyûvca&at, P. III, 3, — toù; TcotTjtàî, rougir
devant les poètes.
oÙTîïcttai, R. 13.
attia, P. III, 1- L. XI, R. 9, 11. cause,
motif.
aîxtâaôai, P. XI, TjTiâaavTO. — L. XII, 9,
E 21 , ai-riâ-ai,
aîttoç, R. 6, a'xtov, motif.
A'iwvoipto;, L. VI, pour Iavojàpio;.
àxaipoç, R- 26, àxaipov yàp tî Tiàvrot Xî/.i-
£e~<xi, hors de propos, hors de place.
àxaîpwç, R. 20.
àxaTovôp.a<JTOç, P. XIX.
àxaâCîtv, P. I, 2.
àxoiQ, L. XII, 3. R. 21.
àxoXooJKct, R. 20.
àxoXo-j&ov (xô), R. 27.
àxôpEa-oç, E. 18.
àxo'ieiv, R. 15, 27, àxrjxooai — oî àxo'JovTîc,
les auditeurs. R. 13, 17, 20.
àxot?£ta,P. 1,6. P. 11,2. E. 18.
ixpifiîjc P. III, 3. L. XX. R. 18, superl.
àxptpoQv, R. 19, r.xpt^toTGti.
àxpoâa&cti, R. 13, oî àxpouùu.£vo'..
àxpoaaiî, R. 13,21. — Au plur. P. I, 5, le-
çons des philosophes.
ixpoa-rjç, P. XI. P. XV. R. 18, 31. E. 2, 12.
àXJj&sia, R. 31,32.
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
■as."»
bÀtj&tjç, VII, 2, 3. — IX, 3, à/.T]&Tj; pr.-cup.
XXX1\\ I, ri à>.ï)&s;. — XXII, î, sup.
XLIV, 7. comp.
■Xv)dtvôc ni, I. VII, 4. Plut. fréq.
oXtjÎKik, IX, 8. Sur àXTj&tûç suivi de otov,
v. Wyttenb. Auim. ad Plut. M. 46 D. —
IX, 10. précédé de <«;.
âXt;, XXIX, 2, i'ùA ràp âXt; &*«p. Plut.
fttmtv, IV,:5,aXoJî, Pi'. -XXXVI,' 2, àXûvat
-r.ajjotvoia;. Plut. Sol. 17, Luc. 1, Nie. 28.
àXXi,' XXXU, o, iXXà a r(v. — XXXIII, 3,
a/./.à u.m ovo:.— XL, 2, àXXà u.r(v on y£.
— XXIV, I, àXXà u-Tjv xai rtovavnov.
— XXIX, 2, àXXà yàp ciXi; Jz:p. — XXXIX,
4, àXX' i-v.lr, t.îo. — XLIV, 10, àXXà
MMCVCté sans verbe.
àXXirrîtv, XLIII, 4, leçon inc. àX).â;a;, v.
àXXrjyop'.a, IX, 7, v. Ruhnken, Timaei Lex.
s. v. ojy. h J-ovoia. Ernesti ïechnol. s.
v. fcpvota, p. 307,\Vytt. ad Plut. M. I0E.
Moisson. Philostr. lier. p. 3i0. Les Re-
chercha*, pp. 88, 1 1 5.
oXXTjyoptz&c TCOU-fOC, XXXII, 7, allégories
forcées chez Platon.
oXXîiXojy'a, XXXVI, 4, Aristot. ap. Stob.
Ecl. I. Dion. liai.
àXX^Xuiv, XII, 1. XL, 1 et ailleurs.
ôXXoç, ôXXti àXXo, XL, 1. — âXXa îxavôç,
IV, 1. — xSXka tkîoc. IV, S. - t(ï,v &k-
Xcuv tïXÉov, XXIX, i.
oXXote, XII, i, iXXor àXXottoç.
àXXÔTpto;, IV, 1. X, 3. XIII, 2. XL, 1. XLIV,
9, Plut. fr.
iXoç XII, 4. PL Plut. Cam. 23. M.
688, C.
àXXw;, X, 7. — VII, 1 , non nisi. PL Plut.
âXoyiOTSïv, X, 3. Plut. M. Go6 I). Ce sont les
deux seuls passages où se trouve ce ver-
be. Suivant le Thés. H. Steph. àXoytoria
se rencontre aussi chez Plutarque.
aXoycu;. XXII, I. XXXIII, 3. PL Plut, le
construit avec a'J7Ciuà?o>;. M. 724 C, avec
iaÉTOOic, 101 6 C.
àXojpyr'f, XLIII, 2, cit. de Théopompe.
AAttK&at. VIII, 2.
ipa, I\, 6. XLIV, 2, 7. — XV, 10, ôpa -: .
à-iztii^ II, 2i PL Plut.
à;j.âXa/.Toc, XV, 5. s. met. Plut. M. 953 L,
s. pr.
âuot^a, XLIII, 4. lcç. conj.
àu.apTGtv£tv, XVI, 3. — XXXVI, 2, ^uapTT]-
afvoç. V. Wytt. ad Plut. M. 139 V.
aiJ.ap-Yiu.ct, III, 3 IV, 1. XXXIII, 3, 4. XXXV,
1. PI.' Plut.
âaa^Oî, I, 4. XXXV, 2. PL Plut.
àu.3/.f>ja&at, XIV, 5, met.
ouWs&tk, XXXIV, 4. XL, 2. XLI, 3. Dion.
liai, de Comp. V. IX.
ipiftoBo;. II, 2, mot très-rare.
à|ura»v, IX, 8. XII, 4. XLIV, 10.
ào.éX£!, VIII, 1 . — XLIV, 1, à la vérité, en
' effet, sans doute. — XII, I. XXXIV, 2, par
cette raison. PL Plut.
a;xîTpo,-. III, 5. XXIII, 7. XLIV, 7. PL Plut.
à;j.Tjxav-ïv-> ,x, 10. PL Plut,
àuï.^avo;, XV, 7. PI. Plut.
jiaiaTjTOÇ, XXIII, 4. XXXIV, 2. Plut.
'Appumoc, XIII, 9. V. les Recherches, p. 53.
âaoïpoç, XXXIV, 3. PL Plut.
àu-ojjoî, XXVIII, I. — XXXIV, 2. XXXIX, 2.
s.abs;Pl.Plut.M.504F.802E.Alex.c. 39.
àpztÔTtSsç, IX, 13. Plut. V. Lobeck, ad
Phryn. 340.
au.'jSp6;, XVII, 2. PL Plut. M. 565, E. etc.
'Ap.(ptzpâTTjç, III, 2. IV, 4.
<iu.?iXa<çïjî, XII, 4. PL Plut.
àu-yô-epou XV, 2.
<ïa<ç(o, XXIV, 2. XXXVIII, 6.
àaw'XTiTOï, XXXill, S. Plut. De frat. am. c.
' 13.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONUN.
iXïjôcûîtv, P. XIX.
àXTj&ivoç, R- 31, èv oXïj&ivotç irpâyuast,
dans le commerce ordinaire de la vie.
àXXTjyopîa, R. 23, E. 1 1 . Substitution d'un
terme à un autre, changement du nom
d'un objet, désignation de la même idée
par une expression plus nouvelle. V. les
Recherches, p. 73.
àXXTjXtov, R. 10, teoÔç âXXïjXa.
àXXoxG-ioç, P. XIV.
âXXo;, R.26, ôXXoxi tj.
àXjTo;, R. 15
ctua, P. I, 1. âua yovEjaiv.
àuaôîa, R. 13.
àpiXct, R. 28, <î>;i:jp àuiXei, sans doute,
profecto, nimirum, ou bien, par la même
raison. V. Coray sur Plut. V. de Pomp.
c. 31, Séguier, Eusèbe, Prép. év. VIII,
note 25.
âueXeïv. R. 17.
àa:Xîtf(ro)c, R. 27.
'AuiXto; l'evriXtavôç, P. 1, 2, 6, 8. P. II, 2.
OU.£pf,Ç, P. V.
ou.t]Y£iit), R. 23, forme plus élégante que
u:tp<u>ç.
'Ap-pumoï, P. I, 3, philosophe platonicien.
P. I, 4, philosophe péripatéticien.
àpoSpoç, R. 31, àpoSpoç tî (ô Xcyo;) xcù
ào&EVTjç, xcù àiip'.axoç, aTêpufjç tî xcù
àyXejxrjî.
o;xJ»T]T0Ç, P. IH, 1.
àp-'jvss&ai, R. 5.
au.®», E. 12, àuVi ooù Xéyoasv, leç. dout.
àp^î^oXoç, R. 20.
à\t-<fi\if(i>z, E. 4.
àpcptaSîvroûu.eva, R. 10, leçon inc.
a;A-;ci. P. III, 3.
âu.(i)u.oî, L. XX, àxpt^è; xa< ctp.wu.ov, l'exac-
titude et la correction ^du poëte Ménélas.)
42
m\
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
àva.îàÀXïa&at, X. 4, cit. du poëme des Ari-
uiaspiens.
àvapXs-ireiv, XIII, l,cit. de Platon. - XLIV,
8. Plut.
àvâysa&at, XV, 7. Plut.
àvaytyvwaxîiv, XXXIV, 4. — XIII, 1, àv»-
yvcuxwç. Plut.
àvomciCsiv, XV, 2. XXII, 2. XXXIX, 2.
àvayxaîo;, V. IX, 3. XVI, 4. XXIV, 4.
XXXII, 4. XXXIII, 2. XXXVI, 4.
àvayxï], XIV, 3. XLIII,5. XLIV, 8, 9. — tg
àvayx7jç, X, 1. XXXIX, I.
àvayxo:payîîv, XXXI, 1, cit. de Théopomp.
àvaypâ'f siv, XIII, 3. PI. Plut.
àvâywyoç, XXXIV, 2, àvâywya axu>up.axa.
Plut. M. 46 B. etc.
àvaÇsîv, XLIV, 4. Plut.
àvaCwypacpEtv, XXXII, 5. Strab. Arr.
àvtt&stopslv, VII, 3. Plut.
àva&swpriaiç, VII, 3. XXIII, 2. Plut. Lyc.
19, etc.
dvatSsia, IV, 4. PI. Plut.
àvatpslv, XXXVIII, I. Plut.
àvata^uvxta, XLIV, 7. Plut.
àvaxat&wsvov, XXXV, 4.
dvaxaXeïa&at, [XLII, 2.] Plut.
àvaxaX\>7:xrîp'.a, IV, 5, cit.de Timée.
àvaxajMiTeiv, XXXVI, 4. Plut. M. 12. F.
àvaxîpavvivai, V. àvaxîxpauivoç, s. met.
PI. Plut.
àvaxtpvaa&at, XX, 1. PI. Plut.
àvaxpîuavvovat, XXII, 4. àvaxpsu.âaaî. Plut.
s. pr.
'AvaxpÉiuv, XXXI, 1.
àvaxoxXsîv, XXII, 1. Plut.
àvaXaujSâveiv, XLIV, 1 1 , étudier. Plut. Agés.
20. V. Baehr, Alcib. 10. Diod. S. I, 4.
àvaXrj&ïjî, [III, 4] Plut. Cor. 236. E.
àvaX&^ç, [IH, 4,| leçon conj.
àvaXoyetv, XL, 3, àvaXoyoùv xigiïXâaît. Plut.
M. 725 B. Athén.
àvâXoyoç, XXXI, 1 Sià va àvàXoyov, à cause
du rapport. Plut.
àvauâpxijxoç, XXXII, 8. XXXIII, 2. XXXVI,
1. PL Plut.
àvao.u.a, XXXII, 5, ne se lit pas dans Platon.
Plut.
àvap.<pîXîxxoc, VII, 4.
àvâuajXa, XI, 1. PL Plut.
àvaitsxavvûvai, XII, 3, àvaiieTC-apivov ué-
ye&Oî. PL Plut.
àvowXdrttcêat, XIV, 1. PL act. Plut. De
adul. c. 17. — pass. ibid. c. 24. — àva-
-rcXaauoç èX-iûSwv, M. 113 D. v. not. Wytt.
àvaitvclv, XIII, 2. PL Plut.
àvauxûaasiv, VII, 1. Plut.
àvapîôp.ï)-oç, XXII, I. Plut.
àvapp'ïjyvivat, IX, 6. Plut. fréq.
àvaoxoTtsîv, III, I. PL Plut, àvaaxouelo&at,
I, 1. Plut, de aud. poet.
àvâaxïjua, VII, 2, Diod. Voy. itapâaxYjua.
Hesychius explique le mot àvâoTïjua par
odjwua.
avaxoaiî, XXXII, 5. Plut. M. 968 A. dissec-
tion.
àvaxpéiteiv, XXXII, 2. àvaxexptxp&xeç ou
xexpa^poxeç, cit. de Démosthène. Plut.
Dion. 45.
àvaxpéçEiv, IX, 1. — cpsa&at, XII, 4. Plut.
àvatpoTiïi, IX, 6. PL Plut.
àvatpaîpsTOç, XXXVI, 2. Dion. Hal. Plut.
àvacpépEtv, XIII, I, relever, porter en haut,
cit. de Platon, 586 A. — XIV, 1, élever,
s. fig. Plut. Cat. Min. 49. Aie. 28, v. M.
Baehr, p. 257. — \XXV, 4, s. pr.
àva<fopâ, XX, 1, répétition. Plut, avec di-
verses significations.
àva/aXàv, [XLII, 2,] leç. conj. Plut.
àvay^oat, XXXV, 4.
àvSpaitoBiCsaôai, XLIV, 9, met. PI. Plut.
àvSpeîa. IX, 10. PL Plut.
avSpîa, IV, 2. PI. Plut.
àvSpîaç, XXXVI, 3. PL Plut.
àvSpwvîxiç, XXXII, 5. Plut, ne se lit pas
dans Platon.
àvÉyxXïjxoç, XXXIII, 1. PL Plut.
àvïtScoXouoisTv, XIV, 1. Plut. M. 904 F.
1113 A.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
àvayxatoç, L. XXII, 9. R. 25.
àvayx^, R. 6, s; àvayx^c- — R« 9, plur. L.
31, p.£x' àvayxfjç àrec.
àvâ&T]p.a, L. XII, 6, tfeîov àvâ&rjua, oracle
d'uu Dieu.
àva&uutaatç, P. III, 3.
àvaiafri^ata, R. 13.
àvaxE<paXatoûa&ai, P. IX.
àvaXap.3âvïtv, P. II, 2, -nxaîauaxa, corriger
les erreurs d'un copiste. — R. 13, résumer.
àvaXoyîCsa&at, R. 8, àvaXoyiCôp-evoç, en rai-
sonnant.
àvâXoyov, P. XXIV, à la manière de, confor-
mément à.
àvaXoytDç, R. 8, àvaXôywï <uv >jxojoaç, d'a-
près ce que tu as entendu.
àvau.âpTï]TOç, E. 21, exempt de fautes,
àvauvrjaai, R. 11, E. 2, 8.
àvâavTjatç, E. 9.
àvâ-rcataxoi, L. XI.
àvaitîi&îiv, R. 33.
àvaTiôSîtxxoç, L. XXII, 86yp.a àvaTiGOîr/.xov,
doctrine qui ne peut être démontrée.
àvaoxrjxwç, R. 27.
avacpépsiv, R. 9, àvîvsv&fjaexai eiç xaùxa
(les conditions pareilles) se rapporteront
à celles-ci. P. III, 1. àvsvîyxsïv. P. XIX,
àvacpépîa&ai.
àv8p(a;, E. 3.
TABLE Dl TRAITÉ IU SUBLIME.
387
àveiXeîo&at, Ut, 4. Plut. M. «006 C.
àvî^âXeiTtro;, XXXIII, 3. Plut. M. I. A.
àvî-aij&Tj-o;, IV, 1, act. Plut. M. 1062 BE.
àvî^'aTctTioç, XXXIII, 4. Polyb.
àvepaânaroî, 11,2. PI. Philou. Plut,
nnu, IV, 5, cit. de Timée.
àvTiUoiioÎTjroc, XXXIV, 3. Dion. liai. Cic. ad
Attic. X, 10.
àvfp, IV, I. XIII, 2. XVI, 3. XXXVI, 2.
âv8o;, X, 4, met. ornements poétiques. Plut.
se sert des mots àvihnpôcX&voç.
<iv»p(iT:stOî, XXXIII, 8. XXXIX*, 3. PI. Plut.
àvdpoVrcivo;, IX. 10. XXXII, 5. XXXIV, 4.
XXXV, 3. XXXVI, 4. PI. Plut. fréq.
àv&pcuito;, XXXV, 2, 5. XXXVI, 3. XXXIX,
1,3. XLIII,5. XLIV, 6, 8.
àv&u-avTàv, XVIII, 1, 2, mot rare,
àvoiyeiv, XLIV, 7. PI. Plut.
àvotxîioc, XLIII, 1. Plut.
àvOizovoarT'-j;. XXXIII, 5. Quint. VIII, 3,
59. Plut. M. 517 E.
àvôuotoî, IX, 5. Plut.
àvivïjTù;. XLIV, 8, leç. inc. PI. Plut,
àvrayumjrqî, XIII, 4. PI. Plut.
àvtavoiyî'.v, XXXIV, 4, mot rare.
àvtî, X, 6. àvTt ço^spoj. — XXVIII, 3. ira
TOÙ TIOVÎÎV ÔÉXetî.
àvxi8ta-(9ea&at, XVII, l,mot rare.
àv-'.xpJc, III, 4. XLII, 1. PI. Plut.
àv7iUiiK"23&ai. XXVII, 1. Aristide.
àvTtaî-a^oX^, XXIII, 1, leçon de Manuce.
àvTtaîTâ&îai;. XXVI. I, mot rare.
7.vT'-:^i?aTaa&at, XXXVIII, 1. s. fig. Aris-
tot. act. — Plut. M. 915 B. pass.
à/Ti3-à3!>a'. XXII, 1. Philon. Plut. act.
àvTixjuu.aysîa&ai, XVII, 1 , mot rare.
àvTtTcîrrîa&at, IX, 10. Plut.
àv-'.T'.;jL'î3Ûa!. XXXIII, 5.
civTotp&aXjJLStv, XXXIV, 4. Polyb.
àvT(u&£tv, XLIII, 2, cit. de Théop. leç. inc.
dvwçpeXo&c, XIII, 4. Plut.
ct;ta, ^IX, 9]xarà T/jv iv'a^. PL Plut.
àîio&aJuaaTo;, XXXV, 4. Plut. M. 983 I).
àvoXoyoç, XL, 1 . Plut.
o^iovtxoî, XIII, 4. Xén. Cyr. I, 5, 10.
àSiontŒTta, XVI, 2. Strab. Diod. S. — Plut.
emploie <z;'.&t:i3îoc.
tï;toc, Mil, 4. IX, 3. XVI, 3. XVII, 1. XXUI,
2. XXXIII, 1. XLIII, 5. XLIV, 9, 11. Plut.
a;(iop.a, VIII, L— XXXIX, 3. — Syn. d'G-
t{<o;. Plut. fréq. en divers sens.
àôpiaTO;. XLIV, 7. Plut. fréq.
àitayyîXta, XI.III, 3, leç. inc. Plut.
àTtâreiv, XVIII, 2. tîç To Soxîîv, entraîner.
PL Plut.
(ZTa&avaTtCEtv, XVI, 3. PI. Luc.
àita&f -, XLI, I , sans vie, s. fig. à-xaftia-aïa.
Plut.
àzaiTîta&at, I, I, réclamer, exiger. Plut,
àitowuij, IX, 14, 15, mot rare.
àTtaXXaTTc3&at, I, 3. PI. Plut.
âr.ali;, XLIV, 3. PI Plut.
âuaS, X, 6. ïl~iV
àuapaÎTTjTOï, 3HV, 7. PL Plut.
àitapp'Tjatao-oc, XLIV, L Plut. M. 51 C.681).
flhtaç. VIII, 3. XXXIII, 1, È; a-otvxo;.
àrtïûçTjstî, VU, 3.
àiîîtzirojc XV, 11. Plut.
àuîîXr), XXVII, 1. Plut,
àizeipysiv, ^X, 6" Plut.
àTzeipojv, XXIII, 2, cit. d'un poète.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
aviy-3i>a-, R. 21.
àvÂp, P. II, 3, ràv8pôc-
âvftoç, E. 17, àv9É(ov ypoîat, met.
àv&pwr.o;, P. III, 3. V. XII, II. L. XIII, 2.
àvisadat, R. 31,àvteu.£vojç.
"Avvtoî, P. I, 2, 5, philosophe stoïcien.
ov&p-O'.oç^ R. 8. R. 24, &-jo: y.i-t. uixoôv àvo-
jMtay, il ne diffère pas de peu.
àvoJotOî, P. XXII I.
-tr/, P. I, 8. àvTîtTiovT^;.
àvTStpiij/ivat, P. I, 3, àvT£ipTja£vov>;.
ctvTt.SoX^aat, R. 23, expression plus élégante
que 8£Tj&rvat.
àvrtypacpir, P. I, 8.
àv-i6ia3T£AX£iv, L. XII, 5, distinguer une
chose d'une autre en les rapprochant ou
en les opposant.
àvttôatoci R. 15, 32.
àvtîXi(j'|(c, R. 23.
'Avti3&£vtj;, R. 19.
àvttdTpÉçîtv, L. XIII, 2, bis, ro àvriarpÉçov,
la substitution.
'Tirrpôcpcoç, R. 16. E. 9. — syojv.
nioaç, R. 24.— E. 12. àvuedratv âv. V.
les
notes crit.
àvuoTizw-a-oc, R. 9.
àvuTixtÔTatov, E. 6.
àvuxixoj;, R. 23, leçon douteuse. Voir le»
notes critiques,
aveu, L. 1, âvw aùtoD xtttuvov.
i ;, L. XVII.
à;(?;R. II.
à|tÔKt9T0C, R- 30.
ô;'.oc, P. I, 7, â;tov tïvat. — P. II, 3. !..
XIII, 2
à^tojv. P. I, 5. P. II, 3. R. 22.
dbtorrr&X«tv, P. XVI, ùtflTYtX'Ut'vOÇ. — R
29, E. IL '
àrây£iv, P. II, 2, détourner.
àîïa&TJc, R. 7, à l'abri d'attaque, de douleur.
àicatttlsdai, P. XVIII, réclamer, appeler.
aTtapriv, R. 20.
aTiap-tCetv, L. XIII, 3.
àitâTTj.R. 31,33. E. 1G.
àix£tx⻣tv, R. 11.
àit£ïvai, P. II, 3. aTiv/rt ;v.
àitôipoî, I" XII, 9.
388
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
ôiïsotxévai, XXII, 4. ocTteoixuta xâçtç, place
qui ne convient pas.
oicepYiCeo&ai, X, 3. - XLIII, 2, cit. de
Théop. Plut.
ebtepsî&îa&ai, XXVI, 2. Plut. 703 B. V. Wytt.
Bibl. crit. III, p. 48-49.
ànspioptaxoc, XYI, 1. XLIV, 6.
<rrcï]Vï]ç, XXXII, 7. PI. v. Wytt. An. ad Plut.
M. 19 B.
cniï|YY]ua, IX, 2. PI. M. Ant.
omd«voç,IX, 14 PL Plut.
àntorîa, XXXVIII, 2, 5. PI. Plut.
autaxoc, IX, 13. PI. Plut.
àuXavTK, H,2. PI. Plut. àuXavûc,s.fig.
oicX^aTOC, XLIV, 6. PI. Plut.
àitXoïCea&ai, XXXIV, 2. leç. conj. pour
remplacer le verbe paXaxt£îa&at. v. Xén.
Mem. IV, 2, 18.
àitXoxa, XIX, 1. leç. conj.
«nXfflc, XVIII, 1. — p'ïj&év. XXXIX, 2. —
aTjp.atvovreç.
craô, IV, 3, àuo Ttvoc clvai Sià itaxspiov. —
VII, 4. ol otTiô Sia^ôptuv iuiTin5e'jp.âTU)v,
(3twv, x. t. X. — IX, 13, àitb 8î xr^ç aùxïjî
atxta;. ■ — X, 5, 8y crao '■rcoXXûv Xîysafru).
— XII, 2, cjpi7cX^p(uatç ait à irâvxwv. —
XIII, 2, ait à Tïjç tJ.syaXocputaç ... elç xàç
tLoYotc. — XIII, 2, ait à Upûv axopitov. —
XIII, 3, àr.b 'Op-Yjpixoù vâpaxoç. — XIII,
4, àuo xaXôv f^&wv àitox'j-rcwaiç. — XV,
1 1 , (xtco xoù Ttpayp-axixoù itepieXxôp-s&a et;
xo xaxà tpavxaaîav èxirXïjxxtxôv. — XVI,
3, à-rtô xâ>v TupoxtvSuvîuaâvTwv èitl xô à'|'j-
^ov aTCSTcXavTQ^Tj. — XVIII, 2, gctt:' aùxïj;
xïjî àXïj&etaç. — XXI, 1,. àtz ôpyâvou
àtfîea&ai. — XXII, 2, àitô xoù cpô|3ou cp&â-
v(uv upô; xo ècpecxwç Séoç. — XXII, 3,
au' àXXirjXwv âysiv. — XXXIII, 3, àr.b
xoù v_îîpovoç èittYtyvwaxîxoct. — XL, 1,
ozîSaa&évxaà'ir' àXXi^Xwv. — XLI, 2, àuô
xoù 7tpâyu.axo; àcpîXxet.
GtTtoysvvàv, XV, 12, xà Ûtco UÊyaXoeppoa'JVY];
a7:0Yîvvu)p.£va, s. fig.
àTtoSeîxvoa&at, X, 1, s. act. — XII, 2, leç.
inc. Plut.
oreoc'îixxtxûv (xo), XV, démonstration, rai-
sonnement. Plut. M. 242 F.
àu68îi£tç, XVI, 2, justification. — XVI, 3,
preuve. Plut. Démosth. c. 9, M. 782 D.
etiîoSéxîo&at, XXXII, 4, admettre. PI. Plut.
chio8i8ôvai,XXII,2. XXXVI, 2. XXXIX, i. PI.
Plut.
àuoSiSpdtaxsiv, XLIII, 3. Plut,
àiïoftappeïv, XXXII, 8.
à;:o&£Oùv, XVI, 2, Diod. Sic. Plut.
à-rco&rjptoùa&ai, XVII, 1. Polyb. Plut. M.
993 D.
àiîo&v/jazîtv, XVI, 2.
àitofysa&at, XVII, 2. cit. d'Hécatée.
àrcoxstaikt, III, 5. PI. Plut.
àuoxôuxetv, XXXIX, 4. Plut.
àuôxpwtç, XVIII, 1, 2. PI. Plut.
àTïoxpÛTcxsiv, XVII, 2, dissimuler, s. fig. —
XLIII, 5, aumoy. cacher. PI. Plut.
àTîo-x'JXtaua, XL, 4.
àitéXaustç, XLIII, 4. PI. Plut.
dhtoXelitetv, XXVII, 3, suspendre, omettre.
PI. Plut. — Xeîiteu&ai, rester, se trouver.
XLIV, 9. PI. Plut.
àiïoXia&aîvetv, III, 3. Plut.
à-rcoXX'ja&at, X, 6, périr. — XXVII, 2, û); pri
àTCÔXïio&e, cit. d'Hécatée.
'AitoXXumoç, XXXIII, 3, auteur des Argo-
nautiques.
iTîoXûetv, XXI, 2. PI. Plut.
àTtoitXav«o&at, XVI, 3. PI. Plut.
àiïOTtXàooea&at,X, 6. Plut. Vit. 270 B.
à-ouXouç, XV, 7. Plut.
à-opoj, IX 10. v4$ ocTiopo;. PL Plut. fr.
àTioppjIv, XXXIII, 3. PI. Plut.
omôp'pYjxoç, XLIII, 3. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
oitïoixévat, P. XIV, différer, s'éloigner de la
ressemblance.
ctTcXéxïjç, R. 6, leç. inc. On propose de lire
<rrcX<ï>ç.
à-nXoùî, L. XIII, 4. R. 32, compar.
ccuXwç, P. XL — R. 22, âuXfflç xaî àpYôûj
XsYÔp-evov, locution qui serait trop sim-
ple ou trop faible.
ct-rcô, P. XIV, àito xoù xaxà tpûïiv. R. 27, à'f
aùxoù, par lui-même, par ses propres
moyens.
àftojtaîvsiv, R. 1 1.
àitoyevvàv, P. III, 1, produire, s. pr.
dhcoottxvûttv, P. I, 6, moy. P. I, 8 act. R.
11, àuoSîiy&TJ. R. 14. Gttto2cixvûttv, R.
32, àitoSsiçatç.
àitoSîtxxixôî. E. 4, démonstratif. E. 20, qui
produit la conviction.
«nôSetStç, R. 12, 16, 30, 31, 32. E. 9, 15,
16, 20, démonstration, preuve.
ocrcoSÉ^ealkct, P. F, 8. àTto5s£dtp.svo;, admet-
tre. — R. 22, entendre.
àTïo&ïjaauptCstv, P. I, 4, condere et repo-
nere.\. Lennep. ad Phalar. Kp. XXII, p.
110.
àitoxptvîa&ai, P. 1,8.
àixoxpuTcxEO&at, pass. L. XII, 4, être dissi-
mulé, s. fig.
àTtoxxeîvsiv, H. 2.
àitoXetir«afrai, P. IH, 2, avec le gén. être
dépourvu.
ànoXXûvOH, P. IL 1 . aicoXtttXtxivat, être perdu.
AitoXXwv, L. XII, 6.
à-opvrjpovî'jîtv, P. I, 5.
ànovipsiv, E. 18.
àitoiï«(*it«tv, P. II, 2, àr.. rÔXiv.
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
38<)
ôuôppoiat, XIII, 2, met. PL Plut. s. pr. et fig.
KttoattiCt», XVII, 3. PL Plut, emploie à*o-
oxtaop-ô;.
ÔH03T?£ = £ ■.-,. XXII, -2. XXVII, 3. XLIII, 5, dé-
tourner, s. pr. et fig. PL Plut.
otiootoo^, XVI, 2, fig. de rhét. Quint. I. 0.
IX, 2, 38.
chcottXrfv, XXVI, 3. XXIX, 2. XXXIX, 2.
XXXVllI, 1, pass. rendre, faire. PL Plut.
OltOTtXMTtxéc Xfli •■ P>- Plut- M 65" A
Bftfaûoc, XII, LXXX1X, 4. XXVII, I,raét.
PL Plut. s. pr. et mor.
àrorpx/^v&u.îvov (tô), XXI, 1.
thtotpéitttv, XXVII, 1. àr.oTpïTto'jjav, leç.
eoiij. Plut.
dhtorôicwoïc XIII, 4, sens fig. imitation; au
sens pr. moulage.
àiiof atvî<j&ai, I, 2, ô à.uoïpïjvâp.Evo;. — • II,
3, dhcOfOmtn. — XXXII, 8, à-o'5r,va-
a^at. — XLIV, 5, àuo^vaito. — VIII, 4,
à-osïjvafuYiv, leç. con'j. PL Plut. fréq.
<i-oy£T:jE3^at,XIII, 3. PI. Plut. M. 485 F.
s. mor.
drovor.va-. XXXII, 6, suffire. PL Plut. M.
fflU.
ànoxpûv, XXXIX, 3, dbwxpAsa. 1>,ut- M-
656 D.
àitoypwvTCDC, XXXIX, 1. PL Plut.
àtttôuYOC, XLII, 2, âuaç Xev.
âTïpax-oç, IX, 10, âTtpaxTOv axo-co;. PL Plut.
feptinrc, XLIII, 3. PL Plut,
àitpi;, XIII, 2. PL
àirpôçitoî, XXXIV, 4. Plut. Aie. 4, àicpoctTo;
•nappTista. De aud. c. 15, àupoçtxcuç.
fiitraioToc, XXXVI, l.sans défaut. Plut.
ôtitojto;, XXXIII, 4.
ipo, XXXIII, 2. XV, 4, àp' oùx. — XXXIII,
4, àp' o-jv.
àpaiô;, XXXII, 5, àpaio; aùXiôv, Je corpore,
ne se lit pas dans Platon avec cette ac-
ception. Plut.
àpa«ip.aTa, X, 7. Plut. M. 903 E. 980 C.
"ApctTOç, X, 6. XXVI, 1.
àpreîv, [IX, 10.] Plut.
àppç, [XXXIV, 4.] PL Plut.
âprupoî, XLIII, 5.
àpsaxsiv, VII, 4, rà àpsaxovxa, les paroles
qui plaisent, qui sont goûtées. — XXXI II,
4, ipîox&UEvo;, satisfait. PL Plut.
fytetoc, Xii, 1. PL Plut.
àpeTTj, XVI, 3, valeur. — X, 1. XI, 1. plur.
' XXXIV, 1, 2, 4. XXXV, 1, qualités du
style, supériorité de l'art.
àpt&uo;, XXIII, 2, XXIV, 1, nombre, gramm.
' XXXIV, 1, quantité.
'Apiudausta, X, 4. v. les Recherches, p. 107.
otptatîjç, XVI, 2. Plut.
dpi<mv8iiv, X, 7. PL Plut. M. 154 C.
àptaxoc, XVIL 1. XXII, I. XXXVIII, 3.
'ApidTOTîXijc, XXXII, 3.
'ApirroïàvïK, XL, 2.
àpxelv, XV, 12. XXXV, 3. — àpxEÏa&at, IX,
4, èy«o jièv ^pxio&Tjv àv. Plut.
âpaa, XV, 4.
àpaôSioç, XII, 5, qui s'accommode, s'appli-
que bien à. Plut. Quaest. Rom. c. 2. âpu-o-
8io)C, Vit. 333 D.
àpp-oCsiv, XL, 2.
àpuovta, [XXVIII, 2,] XXXIX, 1, 3. XL, 1, 4,
harmonie du style, du langage. PL Plut.
àpttu);, XI, 3. PL Plut.
ôprjp.a, XLIII, 3. Plut. s. fig.
àpx«'0', XIII, 2.
âpyea&at, XLIV, 10, obéir.
àpxétuitov, II, 2, modèle idéal. Plut. De frat.
am. c. 18.
TABLE DES FRAGMENTS DE LOXGIX.
iiïopw;, R- 34, àitopcoç r£ttv<
àuoaacpsîv, R. 17.
ouoaiû)T:T]atç, R. 30. E. 15.
àiïootéXXEtv, P. I, 8, dbiEaTaXuiviuv.
àroaTpé^etv, R. 5, ànsarpau-o, s. pr.
cbcottXcIv, P. VIII, u.syaXo'upETtÉaTEpov àuo-
TsXeadiivai, devenir plus élevé, plus no-
ble.
t»\
àltOTETOpVE'JU.ÈvOV (to), R. 22. E. 8.
àTtô<paîvstv, P. VIL aîu-voripav àitÉtpTjvï
ép;xTjv£tav. P. III, 1, ôuôaoi tîjv ty'jyjiv
awp-a àuEJpïjvavro. P. XIX, moy.
à-ocp&ÉYT£a^at' "*' XI L 1 •
àroï&EYp-a, L. XII, 6.
àiîo^pfivat, P. I, 1, suffire.
à~oypojv-u)ç, R. 11 .
àiîtataTtuç, R. 21, sans secousse. PL
cntT£a&ai, R. 8, s. prop.
àpYiat, R- 9, opp de npâ^Et;.
àpyû>ç, R. 22, àpY&î Xeyguevov, expression
trop faible.
àpÉoxetv, P. I, 8, àpEoxoJoTjç 8Ô*tj;. P. I, 1,
ta àpÉoxovra, opinions, placita, senten-
tiœ. L. II, Ttvèç àpÉoxovrai, qnelques-uns
sont d'accord.
■àpsT/j, R. 19, supériorité, R.30. E. 15, puis-
sance du débit.
ôp&pov, R. 28.
àptôu.EÎv, P. I, 3.R. 3, àpiôp.Tjoat.
optôp.6;, P. VII, adj. card. R. 25, nombre
gramm.
'ApioTEtSirjç, L. XXI, XXII, Aristide, le so-
phiste.
'AptOTOTÉXYjÇ, P. I, 3.
'ApiaTO^pâvTjç, L. XII, 5. L. XVIL
àpxsïv, L. 1.
àpxTÉov, L. XIII, I, il faut commencer.
ôpu-ôîtoc, L. XII, 6, ôppoînÔTatov 'AnôX-
Xwvi àiiôç&EYP-a.-
âpp-ovîa, L. XIV, 1, l'harmonie dans les cho-
ses du ciel et dans celles de la terre.
àpxaïoc, L. XII, l.R. 21, 22.
àp-/ÉrjTioç, P- XXIV, àpyervTio; àXT)(Wj;, le
vrai type.
i:;
800
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
âp^jj, XXII, 2. XXXVI, 4 XXXIX, 1. —
au plur. V, primipe. XI, I, reprises.
WpvîXoyoc, X, 7. XIII, 3. XXXIII, 5.
cbs.SetV, IV, 3. PI. Plut.
(Joîuvoç, V.X, 7. XLIII, 1. Plut.
73&'svîtct, III, 3, en parlant du stvle.
«si-oc, IX, 14. Plut,
àsxïptc, II, 2. Plut.
(Z3/6c, IX, 14, ta itîpl xov àaxôv. Plut.
àffittç, IX, S, le Bouclier d'Hercule attribué
à Hésiode,
asxaxoc, XXII, 1. Plut.
73tîîo;. XXXIV, 3. PI. Plut.
à3Tî'.a|J.6ç, XXXIV, 2. Plut, emploie àaxsi-
Co{ia'..
àsxi^pixxo;, II, 2.
à3Jyyv<D3T0Ç, IH, l«
àsjacswvoc, VII, 4. PI. a£ûu.:pu)voï.
obvjvSWa, XIX, 2. XX, 1, 3 i>lut.
àsJv&cTO?, X, 6. Plut.
àssâXeia, XVI, 4, Si' àssaXîîaî. PI. Plut.
as^aXV);, XXXIII, 2. PI.' Plut.
'/3-/ïj;jlov£iv, III, 5. IV, 7. PI. Plut. fréq.
àsxïiîuov, XLIII, 6. PI. Plut.
àxaxxoç, XX, 3. PI. Plut,
axa^st, XX, 2, 3. PI. Plut,
àxâp, IX, 12, àxàp Sri xaî.
râ, XII, 3, [XXVII, [;J PI. Plut.
chïXf.î, XIV, 3. s. pr. XXVII, 3. met. PI.
Plût.
àxuoç, XIII, 2, «môc ïv&îo;. Plut.
àxbXu.0?, XV, 3. Plut.
àxovîïv, XI, 2. àrovîl xat xîvoùxai. Plut.
àxxa, XXXII, 6, uupî' àxxa.
Axtuo!, XXXIV, 2.
ànmipa. XVI, 3. Plut.
«i&fyfii XXXIII, 5, àxyyjoxaxa. PI. Plut.
arjyîa, IX, 7. XXHI, 3. PI. Plut.
aù-'Ti, III, 1, itpiç aùr&c àvaaxoueîv. PI. Plut.
aùk^c, XXII, 3. Pi. Plut.
aùdiYsvi^s, VIII, l,mét. Plut. ySiop aù&qe-
vèc xa'i âxpaxov.
a-38t;,XXII, 1.
aOXTj-^ç, III, 1 . PI. Plut.
aùXoc, XXXIX, 1. PI. Plat.
aùXtûv, XXXII, 5, cit. de Platon. Plut.
aû^tv, XL1V, 8.
aù|T)3tc, XI, 1, 2. XII, 1, 2. XXXVIII, 6.
XLIII, 3, amplification, gradation dans le
style. — XXIII, 4. XL1V, 5, accroisse-
ment, augmentation. PI. Plut. s. pr.
aù^ïjxtxo;, XI, 2, xà aéÇnttxa, sorte d'am-
plification.
aùçïjxixûç, XXXVIII, 2, Xé-piv, amplifier.
aj-avôpoc, XL1V, 6, a-jravSpo; p\oç. Plut,
s. pr. en parlant d'un vaisseau.
aùtapxTic, XLIII, 4. PL Plut.
aOtiilev, XIII, 2. XIV, 3. XXXI, 1. XXXVI,
1, v. Wytt. Bibl. crit. I, 3e partie, p. 49,
Plut. De Sanit. c. 18. de Adul. c. 13. Aie.
14.
aùxo&t, XVI, 1 . Plut. M. 566 E. 567 C.
aùxovouo;, II, 2. Plut.
aùxôç, X, 3, fat aùxô. — X, 6. XIV, i. XV,
6. XVII, 1. XXXVIII, 3, aùxo xoùxo. —
XXXIII, 1, Ttîp't aùxoù toJtoj. — -XXXV,
4, aùxo p-ovov, leç. conj.
asaipslv, XI, 2. — àçaipsiadai, IV, 3, moy.
' XXI, 2, enlever. PL Plut.
âsaxo;, XXXIV, 2, àtsaxoi a3xîi3u.ol. Plut.
cbéXsia, [XXXIV, 2.] Plut.
àiéXxstv, XLI, 2. Plut.
à<j>STo;, XLIV, 10.] PI. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGES.
dp/Tj, R. 16, 22.— au pi. P. I, 6. R. 1|.
R. 32, magistrature. R. 33, principes.
'ApyîXoyoj ô Ilâpio?, R. 19.
às&évîta, P. II, 1 , faiblesse de santé.
iofttvnc, R. 15, 31.
àî/.îïa&at, R. 17, 21, ^axTjp.Évoç. — R. 19,
YjaxTjTat. — R. 31, àoxstv.
Mt, R. 4.
a3T\), P. I, 4, èv àaxet, à Athènes.
àsjXXÔYtsroç, R. 23.
a3'jup.îxpîa, P. XIX.
a3Ju.u.$xpoç, R. 27, 29.
àsivSsxa, P. VII.
àxî, L. XIV, 1, ôtî xaî.
otîX^c, E. 4, incomplet,
à-îp-rcrjç, R. 23, 31.
àxôyvta, E. 21, àxsyvta ttj; xûv îoswv xpâ-
OîtOÏ.
«Toaor, P. III, 2. P. XI, al âxofioi.
àxxa, P. I, 8, àiioxptvauivï) irpôc âxxa xwv
àT:îaraXu.Év(»v.
etù&vnv, IL 11. E. 2, 8, aù*âvsa&at, E. 19,
aù^îxat ri Ûtiox£iu.évt] ùitôôsatc.
aj^Tiaiç, R. 11, exagération dans les faits.
E. 9, aj^ïiaeiç, développements, v. Quint.
1.0. VIII, 4, §§ 12, 15.
aùxîxa, R. 24, leç. conj.
aùxôxaXov (xo), P. XXIV.
aùxôp-axoç, P. III, 2. — R. 6, *x xaùxou.âxo\).
aùxô;, P. I, 8, aùxô uôvov -r:poîï]pxîaihf]p.îv.
aùxôç (ô), R. 24, xaùxôv. E. 9,xà aùxâ, avec
le datif.
aùxosp-JT];, P. XL
aùyp.7jpôç, P. XV.
gùyp-ôç, P. XIX.
àtpatpeïv, R. 11, 18, retrancher, supprimer.
R. 24, àjïîXexô lut, locution élégante.
à?a(p£3ic, R. 22. E. 10.
«àcpavi^c, R. 9.
âtpïj, R. 21.
àcpTj-pjot;, R. 20.
àîf&ovîa, R.40, à;p&ov!a Xôytov.
à^&ivu);, R. 24.
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
391
à?'.£3&ai. XXII, 2. v. le mot ôpvavov. —
XLIV, 10, pass. PI. Plut.
ctcptardvat, XXXVI, 1, à^a-rôire;. — XX\IV,
3, dbiaTas&a!, échouer. Plut.
â?vto, IX, 10. XXVII, I. Plut.
àsapia, XLIV, 1. PI. Plut.
à^joptCeaOa!, VIII, 4, leç. dout. affirmer, dé-
clarer. PI. Plut, définir.
ôœopo;, IV, 1, met. Plut.
à<ppwv. XMI, 1. PI Plut.
âyapi;, XLIll, 1, cit. d'Hérodote. Les mss.
du z. û. portent àydpiaro;. PI- Plut.
AvtXXtûc xv, 7.
ày/"j;, IX, 5. tristesse, cit. d'Ilésiode. — IX,
10, obscurité. Pi. Plut.
àr/pavro;, IX, 8. Plut. M. 820 A.
à-/pï]370î, II, 3. PI. Plut.
àypt, XXXVI, 2, àypi vjv. PI. Plut.
àiaynz':, XXIII, i. Pi. Plut. M. 57 B. Fab.
M! c. 19.
i-loyo;, XVI, 3. PI. Plut.
B.
Iîàôoj, II, I. v. ÈjT'.v iï&VX ttç ij pâSJo'j;
TÉyvr. Wyttenb. (apu'd Eunap. p. 72)
pense que 3âi)oç n'est pas ici synonyme
de ûioc Qu'est-ce donc que 3i{}o;; té/-
vrj? PI. Plut. s. moral.
3âôprjV, IX, 6, fat Sâ&pwv. PI. Plut.
3aîvEiv, XXXIX, 2, 4. — è-iiî avec le gén.
insister. — XLIV, 7, ha. 3a.'vsiv.
pCDcgno, XXXII, 7, p. tûv X&y«wv. PI Plut.
M. 565 F. 671 E. s. pr.
Paxgcûccv, III, 2, met. Plut. Tib. Gr. c. 1.
M". 580 C. — XV, 6, s. pr. citation d'Es-
chyle.
Sàxyejua, XVI, 4. Plut. Tib. Gr. 10. M. 609A.
Baxy;jA.:?r.;, XXXIII, 5.
3âpj3apo;, IV, 6.
Sâpoc, XXX, 1, met. PI. Plut.
SasavtCstv, X, 6, to Éttoç. PL Plut. Dion. II.
Sai'Àïtov, XV, 6, plur. Plut.
jfoatXtûc, XVII, 1.
Sdbtç, XXXIX, 2. XLÏ, 2, Sobiç o'u»uoj. PI.
Civ. III. 339 E. 400 A. Leg.'ll.' 670 D.
Ast rapproche de ces passages celui de
notre auteur.
SiXo?, XXXVIII, 4.
SéX-ria-oç, XLIV, 6.
8(ot, I, 4. XII, 4.
pidCea&at, XXXIV, 3. — XLI, 2, 3. èui.Plut.
Fab. c. 14, èiît tivavTÎa 3ia£ôp.evoî.
p\oXoyetv, IX, 15, est l'équivalent de r.bo-
Xoyîtv. On ne connaît pas d'autre exem-
ple de ce terme que celui du «, û.
pîoc, VU, 1, pÛKxotvéc— XIV, 3, TSto; Sioc
XXXVI, 2, à k«c P-'oc. - XLIV, 6, 0 vùv
Sioç. — XXXV, 3. XLIV, 1 . — au plur.
VII, 4. XIV, 7, 8, 9. XLIV, 9. — XLIV, 6,
a'jtavSpoipîot.
ffiU«iv,±V, 1,8.
Soeio;, XXIX, 1, 3ôeioç uXoûto;, expression
tirée de Platon, Leg. VII, 801 B. pour
faire sentir que la métaphore est forcée.
Plut.
PotjÔï];^, XXXVI, 3 Plut.
Sopéa;, III, 1, à propos d'une citation d'Es-
chyle.
SoyxoXtxd, XXXIII, 4.
poJXsa&ai, XIII, 2. XV, 2. XL11I, 4, se pro-
poser.
fiouXsûeo&at, II, 3, cit. de Démosth.
8pa3sûslv, XLIV, 9. Plut.
Spayûç, XLII, 1, Spayô, concis.
3payyjûXXa3a, XLI, 3.
Spoyéiuç, X, 2, vers 7 de l'ode de Sappho,
dial. éol. pour Spayéiuç.
pudôc, XXXV, 4, fat pj&oj, Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE L0NG1N.
àtpuvai, P. 1, 4, 7, act. négliger, omettre.
oûptxvtlo^at, P- H, 1, àsîxoto.
à^p'.rrâvai, P. Il, 1, à-OTraîïjv. P- III, 1,
à.zzz-ry.Lv'u. R. 29, àcpîjrdaiv àXX^Xtuv.
àïopîCstv, R. 13, déterminer, fixer.
G^popu.Tj, P. III, 1. R. 34, 3px/eî<z à^opuorj.
— au plur. R. 5, àtpoouai tû>v Xôywv, et
ailleurs.
àyâptaToç, R. 31.
àyjhjSûv, R. 20.
àypîîoj, R. 21, oùx àypîîov.
âypTjSTo;, L. XVII.
B.
BaSiCîiv, P- L 6, 3. ast îyvti.
3iXXï3&at, R. 5. '
,3âp3apo;, R. 2, au plur.
3iîavo;, E- 3, au plur.
BaaiXsâc ô TJpio;, P. I, 8. Basilée de Tyr
ou Porphyre.
Sâaiç, L. XII, 3, 3âuî(ov uJvTav.ç, assem-
blage de sons.
Sacpin, E. 17, teinte, s. fig.
3ÉXo;, R. 5.
SfATIJTOÇ, E. 13.
Staioç, L. XXI.
8t3Xtov, P. I, 4, 5. P. II, 1 . R. 27, dans tous
ces passages au plur.
Su], P. XIV, 3(tj 'HpaxXetï).
SXeusiv, R. 32.
jîoûXea&ai, R. 33, SoJXoj.— E. 2.
J3oâXïpiç, P. 111, 3.
Spayuvstv, L. XI II, 1, 3payjvôp.îvov.
jjpayûç, L. XII, 5, bref dans les syllabes.
R. 27, èv ppayuTciTotî. R. 28, compar. R.
34, Spayeîa à^popu^.
3o>p.ôç, R. 29.
392
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
r
raùpoç,VII,2. Plut, de Sup. c. 3, Fab. c. 19,
M. 541 D. v. Wytt. An. ad Plut. M. p.
128 E.
yeitviàv, XXXVII, 1. Plut. fr.
yeXâïç, X, 2, cit. de Sappho, éol pour ye-
Xàv.
veXâsdat, Fil, 2.
yeXoîOî, XXXIV, 3. XXXVIII, 5. PI. Plut.
yéXwç, XXXIV, 3. XXXVIII, 5, définition
du rire.
YÉuietv, XL, 3. cit. d'Euripide,
yevvoùoç, VIN, 1, 4. IX, 1. XXXII, 4. XL, 4.
— au plur. XV, 8, ol yevvaîot, iron. Plut.
M. 856.
yevvàv, VII, 2, met. XVIII, 2, XLIV, 7, 1 1 .
— 'ysvvàa&ai, II, 1. V. XXXVIII, 4. XLIII,
2. PI. Plut.
YévvTjwa, XLIV, 7. PI.
Y£VVY]TtXOÇ, XV, 1. Plut.
yÉvoç, XXII, 3, espèce, sorte. — XXIII, i,
genre gramm. XXXV, 4. leç. inc.
v«, IX, 4. XIII, 2.
yrjyevïjç, XXXV, 4, leç. inc. PI. Plut.
yïjpaç, IX, 11, 14.
Yivea&ai, IX, 3. X, 1, 3. XI, 2. XVI, 2. XXV,
XXXIII, 2. XXXVIII, 3. — XL, 1. XLIV,
1 , 4, 8. — ysvlafrat, XXXIII, 4. yévoiT' âv,
XXXVI, 4. yévoixo, XLIX, 9. — yéyovîv,
XL, 3, 4. — yeyôvau.£v, XXXV, 3.
ytviûaxeiv, XI, 2. XII, 4.
yXsrfopoç, X, 6. XXXIII, 5. Plut. M. 874
C, etc.
yXuxÛTïjç, [XXXIV, 2.] PI. Plut.
yXûaaa, X, 3.
yXwTrôxop.ov, XLIV, 5, se trouve dans Plut.
Galba, c. 16. — Josèphe, Arrien, Héro-
dien, Socrate, H. E. remploient aussi, v.
Lobeck ad Phryn. p. 93.
yvTJatoç, XXXIX, 3. XLIV, 7. PI. Plut.
yvu>pip.o;, IX, 15. PI. Plut.
youÔoç, XLI, 2. PI.
yovtp.oç, VIII, 1. XXXI, 1. XLIV, 3, capable
de produire, pur, naturel. PI. Plut. Cum
princ. pbilos. c. 3.
Fopyîac, III, 2.
yoûv, XXII, 2. XXXVIII, 2. XLIII, 1.
Ypâcpôiv, IX, 1 . XIV, 5. XXXIV, 3. XLIV,
12. — ô Ypâcpwv, XV. 4. XXXVI, 3. —
ypacpopi£va (ta), XIV, 2.
Y'Jtxvoùv, IX, 6. Yuavoûusvoî tâotapo;. PI.
Plut.
Y'Jvar/wvtTtç, XXXII, 5, ne se lit pas dans
Platon. Plut.
yj'i, III, 2, yûiisç ep-^'j^oiTckpoi, citation de
Gorgias.
Aainôvioç, IX, 5, 8. XIII, 2. XXXIII, 5.
XXXV, 2. PI. Plut. fréq.
8atp.ovûuç, XLIII, I, PI. Plut. M. 108 D.
Sâxpuov, IX, 7. Sâxpoa. PI. Plut.
Saxt'jXtxôç, XXXIX, 4, S. p''j^u.ôç.
Sâuavoç, XLIV, 11, leç. conj. Plut. M. 624
D, s. phys. épuisant, absorbant ; d'autres
lisent Sauavûiv avec les mss.
Se, II, 2, ouxto Se. XL, 2, [xyj-ote 8é.
SeixvJvat, IX, 14, îva 8eî£atui.
SeiXoç,H, 1. PI. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE L0NG1N.
Fettcuv, R. 1.
ysvsoiç, P. III, 1.
yevtxoç, R. 10. E. 4, yevtxâ, yEvixcÔTaxa, leç.
inc.
yEvvàv, P. III, 2.
yévoç, L. XII, 11, opp. à eiSoç, espèce. R.
19. —au plur. R. 9. E. 6.
yeÛE<j&<xi, L. XII, 9, yîyeupivoiç. R. 8.
ytvea&ai, P. I, 2. L. XII, 7. R. 1 1, 34. E. 5.
yXÎY_e<J&at, R. 32.
Yvu)[xï],R. 17, 31. E. 13, 16.
yvwpiixoç, E. 5.
yvwpîCsafrat, P. I, 5.
yvojpifAo;, P. I, 2, 4, disciple. R. 25, sup.
E. 5.
yvwptp.(oc, R. 20. Ruhnken lit yovtp.(oî.
yvwpiajAa, R. 22.
yvwat;, R. 24.
yvwaTOC, R. 20, tô yvwoxov.
yvcuijxwç, R. 20.
yoYjTîîa, R. 31.
yoYjxsûeiv, R. 20.
yovslî, P. I, 1, â[J.a yovîùotv.
yovtpioç, L. XXI, à; yovtp-oî à 'ApiaxetSïjç,
fertile, fécond.
Topyiac, P. I, 3, le Gorgias de Platon.
yoûv, L. XII, 5 et ailleurs.
YP<xp.p.a, R. 22. plur.
ypriccpstv, P. I, 5. P. II, 2. P. I, 6, ol ypâ^av-
tï;. R. 3, ypâtpeafrat.
ypaipeû;, P. Il, 2.
yop.vôç, R. 5.
A.
Aa'.jAwv, P. I 3. Il est question de l'écrit du
philosophe Origène, nept Souuôvcov.
Saxt'jXtxoç, L. XI.
SâxxuXo,-, L. XII, 4, le doigt. L. XII, 14,
dactyle.
8ÉTJOIÇ, P. XX.
Ssîyp-a, R. 25, 26.
Sêixvje'.v, R. 5, R. Il, Sî'.xvjiov-SsÎxvjî.
SstxTixoç, E. 5.
TABLE Dl TRAITÉ DL SUBLIME.
393
fetv, I\, 3. XIII, 2. XVI, 1,2. XXII, 2. XXIII,
4. XXXII, 3. — iXirou 5ùou Sslv, XIX, 1 .
XXXII, 8. — |t«aôi) 8»t, XXV, 1. - 3îov,
XLIU, 3. PI. Plut,
tovéç, IX, 5. X, 4, 6, horrible — X, I.
XXII. 3, habile. — àj-vi; -rpi, XXIX, I.
XLIV, 2 — XV, 8, Sîivà itotojuîvoî, cit.
d'Hécatée. — XLUI, 1, puissant, efficace.
8«vÔttjç. XII, 4. XXXIV, 4, véhémence,
énergie.
Sîivojv, III, I, MnvttTOC Plut. Péricl. 28,
Mtvttaou.
îeîvœai;, Ûi -• Wi *, mot rare. PI. Plut.
fcta&at, XIV, |. XVI,. 3. XXXIII, I, Sjou-s-
vov -Seopivo'j;, - Sïôusva.
Uxa, IV, 2. IX, 14, 8r/ jjuipac
SWCttv, XLIV, 9. Plut, fréq.'v. W'vtt.Anim.
ad Plut. M. 92 D.
8£xa3[iôî, XLIV, 9. Plut. fréq.
SiXxo;, IV, 6, cit. de Platon. Plut.
Sévîpoc, XXXVI, 2, poet.
foovtwç, XLII, I. PI. Plut. M. 220 F.
MÔ«, X, 4. XXII, 2. PL Plut.
Icntoc, XL, I, Isapù xj^; àpuov!a; KtatxJUt-
ourva. — XLIV, 5, ôzzx'iï Rtptxtiurvo;.
— au plur. IX, 7, Zizu-%.
ScnutTnptOv, XLIV, 5. 8. 'ijyfj;. PL s. fig.
Plut.
8
OîJTîpo;, ajv.mii, a. xo ôej-îpov, moins
important. PL Plut. — I, 1, s. pr. — II,
3,uiYt3TGv uiv... oîJtsoov 8î. — VIII, 1,
TtpÙKOV [AîV... Sc'JTîpOV Ô£. — ' IX, 15,
Muvipou oî tvtxa.
ttgM&at, XI, I. XXIII, 4, admettre.
Zrh XVI, 1, xal 8>j 8ié;iuev. — XLIV, 5,
■av\ xotvov 8l^ xtç.
oîutiot^ç, XLIV, 7, s. fig.
Oî-jTîpo;, XXXIII, 3. xo 8eJ-îpov,
8£8Tj).«up.£va. PL Plut.
8rjuiojpYîîv, XL1 II, 5. Plut.
8T)àtoJpyTjuia, XIII, 4. Plut. Plut. De S. N.
V. c.' 10.' Diod. Sic. Dion. liai.
fauoxpana, XLIV, 1. PL Plut.
StytOC, XXVII, 2. PL Plut.
Ayjuoi&Évïto;, XXXIV, 2.
Aï]'j.o3t}îvr/oç, XII, 5.
ATmoa&évijç, XII, 4. XXII, 3. XXXII, 1. il,
XXXIV, 2, 3, 4. Exemples tirés de Dém.
3. X, 7. XV, 9. XVI, 2, 4. XVII, 2. XVIII,
1. XX, 1, 3. XXIV, I. XXVII, 3. XXXII,
2. XXXVIII, 1. XXXIX, 4.
8rvj.6aioî, XXVIII. 2. PL Plut.
8ï]àci8r);, XL, 2, 3. PL Plut.
8ià, avec le gén. marquant le moyen. 1. 1,8'.'
Jjv xtvwv piE&ôScuv, 8ià [l'jpUuv ôatuv, 8i'
ôxo\> xpoi:ov>. I, 3, 8tà -ûXîtôvtuv. VIII,
1,8ià ti]£Vijç. XVI, 2, Si' évoç xoù op.oxi-
zoO ayjrj;j.a-oç, 8ià xoO ayïjuaxtauoD. XVII,
1, 8iàayK]p.âr(ov. XIX, 2, 8ià xû>v àauvo'i-
T(uv. XX, 2, 8tà xoûxtuv. XXII, 1, 8tà xtùv
ÛTt£p3ax(»v. XXVII, 3, 8tà xov> Tïâ&ouç.
XXVIII, 1, 8-.à xdiv napatfwvwv. XXX, I,
8i éxaxÉpo'j, 8i' aOxïj;. XXXII, 5, 8i' u»v.
XXXIII, 4, si;j.rj Si' éviç ëripo'j. [XXXIX,
I, 8iàxù)v Xo-ftov.] XXXIX, 3, Si' aùtwv
xoJxwv xtjXeTv. XL, 2, 8tà povov> xoù ayv-
ôeîvai. XLI, 1, 8tà xf^ç ôp.oe'tSeîaç. —
marquant la place, le passage. IX, 11,
12, otà xrj,- 'OSjjasîa;. X, 7, XXII, 4, 8tà
tiÉcoj. XXII, 4, 8tà uaxpoO. XVI, 4, 8i'
àacpacXeîaç. XXVI, 2, 3\à xûv xoucuv à"/£t.
XXXIII, 5, S'.à — âvxcuv àu.w;j.ï]xov xo •no'.ïi-
p.âxiov.
Avec l'ace, marquant la cause: IV, 2, 3.
Mil, 4. XXXIV, 3. XLIV, 4, 8tà xojxo.
oijXo;, IX, 12, 8*).0;... <mx£&suû,-. — III, VIII, 4. XXXIV, 3. XLIV, 4, 8tà xojxo.
4, 7) SîjXov. — IV, 2. SijXov fâp. — XXXII, IV, 4, 8tà xà oôxioç p.ixpoyapfi. IV, 7, 8tà
7, ôijXov tJStj. — XLII, 2, 8ijXov 8i. — [ttxpo^u^tav. V, 8ià uiav atxiav, 8tà xo
itiauv TjOT]. ALU, 2, SllX
XLIII, 6, SijXov û);. PL Plut.
8ï)Xoûv, XL, 2, oîîy.atxat. — XXXII, G, xà
xaivoaiïO'jSov ou xevôouo-jSov. VII, 1, 8ià
u.rfaXo-i-jytav. IX, 2, 8t' aùxo uieyocXoopov.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
8eîv, P. U, 3. P. III, 1, xà 8Éovxa. R. 33,
Ssrjaîiev. R. 24, o j8îv <zz 8et ÈTttxT)8e Ju-a-
xo;. R. 26, où8iv 8îî àXXo. E. 18, 8e t.*
SîivÔî, R. 2, 23.
oeîo&ai, P. Il, 1. P. XV, Ssôurvo;, par be-
soin. R. U, 8îf(3îxai. — R. 23, 8î(yaaxoç
ôoov Sîôajvov.
o£/.xtxi;, L XIII, 2. R. 32.
otlziU:^ R. 31. E. 16.
Sî^ioxtjï, R. 27, 8- x^c yvoVxtj;.
oeoî, L- L £iî O'joèv o£o:.
8£0£IV, L. XII, 8.
8Épxpov, L. XII, 8.
orîzox^î, P. III, 2, maitre de forge, Vul-
cain.
8£jp(, R. 3.
8£y£3&at, P. I, 4, préférer, consentir. L. XL
ofjXo;, L. XIV, 1. R. 11, 22.
StjXoùv, R. 5, 33, indiquer. R. 20. E. 2, ex-
poser.
S^Xwaiç, R. 14, 20.
8irj;j.ioypYÔc, P. XXI, le Démiurge, le Créa-
teur.
ATjuôxptxoc, P. I, 2, 5, philosophe plato-
nicien.
oyio;, R. 25, ûu-EÏç 8è ô Sf.tio;.
ATj;xo3Î>£VT];,cité, L. XXII. R 31. E. 21. L.
XII, 4, indiqué, R. 39. — ô xpiôtvo;, L.
XXII, surnom donné à Dinarqùe.
vr,;i.03i£-j£iv, P. I, 2. — 8iMtoouiMn Xoyo;,
R. 22. '
8T]7lOU&£V, P. II, 3.
8iâ, avec le gén. P. I, 1, 8tà Yoapf.;. P. IL
« » . «^ _ .... ♦ ." . '
3, 8tà auouSTj;. P. VII,
E. 21, 8tà itâdT]; àpex^;.
il
mi
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
IX, 5, âtà ttjv ynsp^oXÀv. [IX, 10, 8tà
Taux' ctYavaxxwv.] XI, 2, otà TOUYjYopîav.
XVI, 4. XXXVI, 2, Stà TaùTa. XVII, 3,
8taXav&âvo'jaiv i^p-à; xa't Stacîîjyoyat.
StaXauEiv, XXXVIII, 5. Plut.' M. 228 D.
const. avec le part.
StaXXaTTuv, XXVII, 3, sans régime. Plut.
iià a'jyyévîiav x.aî Xap.iipûTï]Ta. XXII, 8-aAXaTTuv, XXVII, 3, sans régime. Plut.
2, Si' îjv aÎTÎav tïoveïv 8îÏ. XXII, 4, 8tà to StajMytavetv^HI.S, 8iap.apTav£i. —XXXII,
-Xïjdo;. XXIV, 2, 8ià tïiv u.£Tap.6pcp(Maiv. ^ ôûiï)p.apTï]uivo; nXârœv. — XXXIII, 1,
-\r\$oz- XXIV, 2, 8ià tïjv p.îxap.6pcpwaiv.
XXVII, 3, Scà tov ôj-xiv. XXXIII, 2, Si'
auto to ^Éy£&oç. XXXIII, 4, Si' àp-ÉXîiav.
XXXVIII, 2*, 8tà xrjv <5HXoTt|i(av. XXXVIII,
•>, S'.à to Y'^°'ov- XLIII, 1, 8tà to xaxô-
3to|j.ov. XLIV, 3, 8tà xà Tipox£tu.£va £ua-
ttXa. XIV, 5, 8ià tov Tiîpixît|j.îvov 8îap.ov.
— avec l'inf. XII, 4, 8ià to xat£iv. XXXII,
4, 8tà to ayv£v&oyatàv. XXXUI, 2, 8tà to
p.T)8ap.rj Ttapay.tvSuvsùîiv.
8>.c(3aîv£iv, XL, 4, s'étendre, se prolonger,
Plut.
otaSâXXïiv, XLIIF, 2, rendre suspect, gâter,
altérer. Plut. Thés. c. 34. M. 798 E.
oiàyvmatç, VI, syn. de xpîatç. Plut. Dé-
mosth. c. I .
ô'.aYpacpri, XXXII, 5, au plur. descriptions.
Plut!
8ic(8opaTfCî3Î>at, XIII, 4. Polyb. V, 84, 2.
M. Ant. IV, 3.
8'.a8o)(/), XII, 4, xa~à StaSov^âç. Plut.
ôta8pop.r], XXXII, 5, ne se lit pas dans Pla-
ton.' Plut.
ôia&rjxT], XLIV, 9, testament. PI. Plut.
otocîpEiv, H, 2. VII, 1, Ta Strjppiva syn. de
•J'|ï]Xôv. — to 8i7jpp.îvov, animi elatio.
Plut. M. 16» C.
oi«'.p£ta&at, XXIV, I, Ta Snrjpïjpiva.
oiay.XîiiTîtv, XVI, 4, StazsxXof £v ôvop.a, il a
dissimulé le terme. Plut. Ant. c. 83.
S'.axXrjpovop.Eta&ai, XII, 4, âiz. Xey.
oiaxouTîcj&at, XIX, 2, Staxîxop.p.£va. Plut,
fréq.
S'.axpijîoyv, XVI, i. PL Plut.
o-.aXav&âv£tv, XVII, 1, XXXVIII, 3. PL Plut.
M. 961 A, Xoyot TcpoçutuTovTeç tïj àxoin
Ta 8tr]aapTin'j.£va. v. Wytti An. ad Plut.
M. 2 G. PL
8ta;j.éXXeiv, XXVII, 2. Plut.
Stapivîtv, XXXIH, 2. PL Plut.
Stâvota, VII, 3. XIV, 2. XX, 2. XXXV, 3, mé-
ditation, pensée. — XXXIX, 4, sens d'une
phrase. PL Plut.
SiauavToç, VII, 4. Plut.
Sia-rcaTâa&ai, II, 1. VIII, 4. PL act. Plut. act.
et pass.
SiaTtovôtv, XIV, 1. s. act. travailler à quel-
que ouvrage. Plut. fréq.
S-.auopetv, II, 1 . V. XXIII, 1, act. —XXXIX,
3, neut. douter. PL Plut.
Sia-repé-rcsiv, XIV, 1. PL Plut.
SiaixT'JTastv, XXX, l,mét. PL Philon Plut.
StâuTOJatç, XXII, 4, écroulement, chute,
met. Plut. M. 800 A. 1125 C.
Siâitupoç, XII, 3, to StaTC'jpov, ardeur, vé-
hémence. PL Plut. M. 82 C. 565 C. Aie.
18. v. M. Baehr, p. 164.
3iapt&p.EÎv, XLIII, 6. PL Plut.
SiapiaTsÛEa&at, XIII, 4, rivaliser, ait. Xéy.
8tapp.a, XII, 1. XL, 2, leç. conj. Plut. M.
855 C. v. Wytt. An. ad Plut. M. 165 C.
SiapîiâCstv, XII, 4. PL Plut. fréq.
Sîapaiç, VIII, 1, syn. de 8îapu.a.
Siaowpeïv, XLIV, 1. PL Plut.
Siaauàv, XXVII, 3. PL Plut. Demosth. 6.
Stâa-aatî, IX, 6. PL Plut. fréq.
SiâaTYiu.a, IX, 4, 5, intervalle, distance. PL
Plut. — XL, 2, oyxoç 7.a\ SiâaTTjaa. leç.
dout.
otaaûpstv, XXXII, 7, obtrectare. Polyb. Plut.
M. 803 C, etc.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
O'.a$atv6p.£vov, IL 23.
ota^âXXea&at, R. 13. npârp-aTa 8taj3îj3Xii]p.É-
va, affaires décriées, débattues. On pro-
pose de lire : Sia^ormÉva. — R. 15,
Sia^î^Xr^Tj, tu seras maljugé, condamné.
otaSXé-rcstv, R. 9. E. 6.
8tâ8ovo;, P- I, 3.
otâ&ïatç, P. 11,3. — auplur. R.24, 31. E. 12.
o'.aipîTv, R. 6, SiaipoOaev. R. 11, Stigp^xa-
aev.
oiaipeTa&at, P. VI. L. XII, 11, SnjjpYjjxévoç,
S'.aioî&îjvat. R. 3, SiatpoûjAîvo; ^povoc,
distinction de temps, circonstances. —
R. 22, xaxà. uipyj Snjpïjuivot.
ôtatpsaiç, R. 8, 9, 12, 17. E. 13, division,
classification.
otâxEiaftat, R- 31, S'.axîîusvoï.
8iaxo3u£ta&at, L. XIV, 1, 8t£X£xÔ3p.Y]T0.
oiaXérè<j^at, P. HI, 3. R. 31, 33.
StâXEXTOç, R. 22.
8ta]J.apTav£tv, P. II, 2, 8tr]u.âpTï]Tai-8nr]p.ap-
Tïip.îva, écrits altérés par les copistes.
8tap.£Tp£îv, R. 18.
otavoEtv, R. 25.
Siâvoia, P. I, 4, 5, méditations, doctrines.
R. 1 8, 29, pensée exprimée par l'orateur,
sens de la phrase.
8iaTtXaTT£tv, R. 31, met. à propos de l'ac-
tion, du débit de l'orateur.
8tauX£X£tv, E. 1 7, entrelacer.
S'.arcovîta&ai, R. 18, È^pyâaaio xal 8tauo-
' vrjaaio £(ç to àxptj3É3TaTOv. — E. 19, 8ta-
TT£UOVr]Tat.
8iapOpoyv,R. 13, expliquer.
otâp&pwatç, P. I, 5, explication, aacp£"îp<7.
Jtapx^ç, P. III, 3, 8tapx£ïî au plur.
8tasrpÉcp£iv, P. XIV, 8. ttjv tppâa'.v.
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
395
Giasyptii;, XXXIV, 2. XXXVIII, 6, ta-:i-
v&TTjtoc a-jçijotç. Diod. Sic.
hatîfttadat, IX, 10, appliquer à. — XIV, 2,
être dispose. — PI. XXXIV, 2, arranger.
PI. Plut.
tuttthuMiCi JUt, 1, action mise en scène, v.
Quint. I. O. IX, 2, 41. Plut. s. pr. M.
347, C.
hmrfa XXXV, 4. Plut. Ant. 47.
StctMpttv, XI, 3, différer. XLIII, i,prodcsse.
Hesychius, dvrixEi, ovtuçépet. Plut. Cœs.
65.
taffclMtv. XLIV, 6. PI. Plut.
v.ai&oiii, XLIV, 8, 9. PI. Plut.
itOfOpo, XXXV, 1, PI. Plut.
oiasopEîv, I, 4, disperser, en parlant de la
foudre. Plut. M. 434 C. v. Wytt. Anim.
ad Plut. M. p. 127 F.
otiïopo;, VU, 4 PI. Plut.
oitxyaXàv, XXXIX, 4. Xén.
'j'.ift.iA*-.'.'i, XXIX, 1. PI.
Si&âoxctv, XVI, 4. — XXIV, 1. 8.8piua, cit.
d'Hérodote.
Sttoxtôc n, I.
O'.Sôvat, XXVII, 2, permettre.
û'.sX&îîv, XLIV, 2, leç. dout. Pearce propo-
sait o'.aÀ&îïv, mot qui n'est pas grec. v.
Siw&îîv.
oiEîuvai, XVI, 1. XXX, 1, exposer, racon-
ter. PI. Plut.
S-.ssoSe-Jeiv, XXXIV, 2. Sext. Emp. Simpl.
Plut, se sert du mot 8u£o8txôç, Fab. 16,
et de Sts'oSoj.
SiT)ïîïaOat, IX, 14. XXVII, 1. PL Plut.
^lî3TTîFattx^;' '^' ^' au SUJ et de l'Odyssée.
— Plut. M. 631 A, à propos de Nestor.
8'%Tjct;, XXV. XXVII, t. PI Plut.
Sujxtiv, XLIV, 9. PL Plut.
Zv.vii'.. XV, 4, cit. d'Euripide.
èuarâvat, VIII, 2, SiâorùiTa G^oj;. — XII,
2, Siearwja Tijç tutteioç, différant de la
confirmation. — XXIV, 1, SietaTTixei. —
XXIII, 2, 8iï<JT!Z'J.Evo'., cit. d'un poëte.
PI Plut.
Stxaio;, XLIV, 3, 8t/.a(a Soj/.eîa. XLIV, 5.
StxaioTGtTT) ftauXtta. XLIV, 9, n. plur.
Stxaîwî, XXXIII, 1.
Stxaxrfjptov, XIV, 2, met. Plut. M. 46 A. 82ti
A. met.
Sixaxrinî, XX, 2.
8(xr,v, I, 4. XXXII, 4. Plut. M. 903 E, etc.
8t6, XV, 10. Plut.
Stoixsa&at, X, 3. PL
Siop-aXîCetv, XXXIII, 4, mot rare. Plut. Cat.
maj. 4, StoiiaXtCovra P-Évpi tïj; tîXsutt;.
v. Wytt. Anim. ad Plut. M. 130 D.
AtovJatoç, IV, 3, ô rJpavvoç. — XXII, 1, ô
4>wxaîj;.
Atôvuaor, XV, 6.
SwzEp, V. XII, I. XVI, 4. XVII, 1. XXXV,
3. XXXVIII, 1. XLIV, 3. PL Plut.
5>.op(Csiv, XI, 3. PL Plut. M. 70 B.
8to'(jTjp.EÎa, XV, 7. Plut. Galb. 23 M. 664 C.
au plur.
8Ûti, VII, 1.
Sto^sTEJEtv, XXII, 5, cit. de Platon.
Aïpxï], XL, 4.
8taa6ç, VIII, 1.
Sto-âCstv, XXVIII, 1 . PL Plut. M. 62 A.
ôî'/a, VIII, 1, 8tya uâ&O'j;. — IX, 2, çpwvrj;
8. — IX, 13, 8. t^c ayoSpÔTïjToc. — XV.
5, 8. o'xto'j. Plut. fr.
St^ôpsiot, XLI, 1.
otu)$EÏv, XLIV, 2, leçon de Manuce, au lieu
de8iEXi>£Îv, pousser, exciter, dans le sens
moral. PI. Plut. s. pr.
Aîwv, IV, 3.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
oiaTstvei&ai. R. 31.
otrrîdea&at, R. 33, jtert oixtov... xarà to Ôj-
aoEtSÉc, disposer à la pitié, — exciter la
colère.
Iutt|>$ti* P. L lP.U, 3.
Staçcpstv. P. I, 3, 5. v.- mvtotv, l'emporter
en intelligence. L. XII, 3, i I . R. 16, 24,
différer.
SuuptÔTttv, P. II. 3, oix-i-rjyî.
v.aïopi, L. XII, 5.
5i8aaxaXîa, L. XII, 5.
î'.oovat, R. 3, 1 1, Soùvat {rijjyov, R. 27, 8o9»j-
vat. E. 18.
v:/.:yystv, P. 1,8.
S'.î^tévat, R. Il, 8tï.v!ot xà [t-h i-ju^âvra,
syn. de xataXojîCotto.
3'.Ép)(E3&at, R. 20, IttXdttv, exposer, ra-
conter.
ôtTjysîa^at, R. 14.
O'.^YTJUOt, P. XV.
8%Tjatç, R. 14, E.2. — auplur.P.20,R. 13.
StxiCsiv, R. H.
Stxato;, L. XII, 2. R. 2.
8txatoaûvTi, P. I, 8.
Sixaîuiî, P. III, 3. R. 30.
Sixast^ptov, E. 18, au plur.
Stxaornç, R. 1, 11, 15, 16, 17, 21, 31, 32.
E. 9.
AtôSotoc, P. I, 3, philosophe platonicien.
D'autres lisent ©eoîo-oçou 0îo8oo).o;.
SlOÎxTJOlÇ, R. 13.
Aiovy3i<z, R. 3.
StOIXEp,
R. 31.
8'.&T(. E. 2.
SiitXâaioç, R. 28.
ôtitXoùç, L. XIII, 4.
8ti:o8ta, L. XII, 7.
Sixrôç, R. 28, au plur.
îtjrpovoç, !<• XII, 14,
39G
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
SoY^a, XIII, 4, pi. tô t^c tptXoaocpîa; Soyo-.
PI. Plut.
Soxeîv, Vif, l,86ç£t£v àyaM. XXXIX, 4, toù
8oxeîv, s. ent. ËvExa. D'autres lisent tu>
Soxttv. Ce verbe se rencontre fréquem-
ment dans le it. 5'A.
2oxîu.io;, XXXII, 5, to 8oy.tu.tov, cit. de Pla-
ton. Plut.
8o*a, XXIV, 2, ■rcapà 86;av. — auplur. VII,
1 , distinctions.
8o;oxoit£îv, XXIII, 2; d'autres lisent 8o£o-
xop/rtelv. Plut. Pericl. 5, M. 791 B.
Sopucpoptxôç, XXXII, 3, cit. de Platon.
Aooucpopoç, XXXVI, 5, statue de Polyclète.
'Plut. M. 820 B.
SouXayu>Y£Îv,XLIV, 6. Diod. Sic. XII, 24, s.
pr. Chariton. II, 7, s. met. v. D'Orville.
èouXeîa, XLIV, 3, 3. PI. Plut.
SouXoiuperonç, IX, 3. PI. Plut.
SoùXoç, XV, 10. XLIV, 4. PI. Plut.
8ouXoùa&<u,XV, 9. PI. Plut.
8pàua, XXXIII, 3. PI. Plut.^
8pap.aTtxôç, IX, 13, opp. à SiYjYiju-aTtxôç.
Plut. M. 711 C, en parlant des dialogues
de Platon.
opâaaEa&at, XLUI, I,leç. inc. D'autres li-
sent àpacaou-Évou;. Hérodote emploie dans
l'endroit cité (VII, 190,) le part. îx^pao-
COuivO'JÇ.
SpiuOÇ, XLIV, 1, 8pip.£ïai xa't Èv~p£^£ïc <pû-
' dtetç. PL Plut Num.c. 16, M. 379, E. opp.
les adj. àa&£V£tç et ay.ay.ot aux comp.
8ptp.ÛT£pot et Opaa'JT£pot.
Spôuoç, XXI, 2. PI. Plut.
loeîv, forme attique p. Suoîv.ï, 1, 4. XV, M.
î-ivaiu;, VIII, 1. XXXIV, 2, de l'éloquence.
— XV, 11, force physique.— XIII, 2, in-
fluence, puissance divine. — XXIII, 2,
sens, valeur.
8Jvaa&at,X, I. XII, I. XV, 8, 9. XXXIV, 4.
XXXVI, 2.
8uvaoT£Îa, I, 4. PL Plut.
8-Jveiv, XVII, 2. SéSoxs, se cacher. PL Plut.
8Jo, XXXII, 8. XXXIX, I, 8ust ou fcjàîv.
SuçSatuovîïv, IX, 7, an. XÉy. L'auteur fait
sans doute allusion au passage de quelque
poëte.
8uçt&ft*weoc VII> 3- Polyb. Diod. Sic.
SJcxoXoî, VIII, 3. XXXIII, 3. PL Plut.
8âçXï)TïToc-VI, i. Plut. M. 426 F.
toçoep^C, IV. 3.
8jccpJ).a/Toc, III, 3, superl. Plut, de Adul. 2.
Swpmua, XXXIV, 4.
8(up7)-ôç, IX, l.Plut.
SwpoSoxo;, XLIV, 9. PL v. Ruhnk. ad Tim.
Lex. s. v. Plut. M. 819 F.
E.
Eàv, XXXII, 4. XXXIV, 4. XLIV, 7, 10, 12.
èyyiCstv, XXXIV, 3. Polyb. Plut. V. 930 F.
Eyyôç, XXXI, 2. XXXVI, 1. XXXVIII, 5, ta
ÈYY'Jî È/aTâaîtuç.
ÈyY'jTÉoto, XVII, 3. PL Plut.
rrxaragtoSv, XLIV, H. Plut. Agis, 17. M.
783 D.
èyxaraXetimv, VII, 3. PL Plut. fréq.
ÈyzaTaTâ"Etv, X, 7. XLIH, 3. Synes. Clem.
Alex. Le ms. de Paris et celui de Colbert
portent ÈyxaTaTîTayuÉvo'jç, comme va-
riante de rpeoia[ùlLiT{tiv<iuc dans Dion.
Haï. deC. V. c. 23.'
ipcsXeûedtof., I, 2. PL Dion. liai. Plut. M.
802 B.
èyxétpaXov, XXXVIII, I. cit. de la har. sur
rilalouèse.
SY*Xewa&ati XLIV, 3. PL Plut. M. 426 B.
£Yy.07trj, XL!, 5, mortaise.
Èyxpûimtv, XV, H, Plut. M. H 46 E.
frpeûjMov, IX, 1. XIII, 2. PL Plut.
tY%a>iua<raxôç, VIII, 3. Plut. M. 743 D, 744
D.
Èyxtôutov, VIII, 3, panégyrique. XVI, 2, élo-
ge. XXXVIII, 2, z'o tiûv Xôycuv EY^watov,
en vantant ainsi l'éloquence. PL Plut.
îoacpoc, VIII, I. met. PI. s. pr. Plut. met. M.
798 C.
ÉSpatoç, XL, 4, É8patov uîyEÔoç. PL Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
oÔYp-a, L. XXII, 8oYP-a àvairôSstxTov. — P.
I, H, au plur.
Soxeîv, P. I, 1. ta Soxoùvta. E. 16, xh So-
xoOv. R. 5, 8ô£stç. R. 19, SoxoÎyj.
8o£a, P. I, 8, opinion. R. 7, réputation. — .au
plur. R. 9, distinctions, E. 20, opinions.
8opj, R. 4.
Spaat^ptoî, R. II. Plut. M. 163 C. etc.
8pt;j'J;, R. 32, u'Jvtovov xa't Sptpj pXénîtv,
un regard fier et assuré.
8pip.0î, R. 33.
8Jvap.tç,P.III, 1, influence.— L. XII, 14, 8J-
vaut; t^c itoaÔTYjToç. — R. lt, 30. E. 8,
utilité des exordes et des péroraisons.
8iv«9&ow, P. III, 2, TnSjvrj&ïi. L. XII, 4. R.
31, 8âvarai«tçtt(«iv. — R- 32. E. 20.
Sjo, R. 28, 8'joïv, ex 8Jo. E. 19, 8Jo pour
8'joïv.
8'jçxoXîa, L. XX, SjçxoXia cpûoeroc, nature
ingrate.
E.
'EyY'J-:, P- I, 6, Èyyô; "'•
.ÈyEtpEiv, R. 10.
Èyxa-aatyvJvai, P. III, 12.
EyxXtaiç, R. 24. E. 2.
syxdûtxiov, R. 31, itoXXà xarà r?,; 8uvduca>c
TaJTTjç sîpYjXcv Èyy.u)p.ta, Démosthène van-
tait beaucoup la puissance du débit.
èvyetpîStov, L. XII, 10.
SY7>p£Ïv, P. III, 1,3. R. 16.
Y MME DU TRAITÉ DU SUBLIME.
397
è&sXïtv ou WXtw, IV, 0. XXI, I. XXVIH, 3.
xxxm, 4. \x\iv, 3. xxxviii, j.
XXXIX, 4.
è&Cttv, IX, 10, v. n. avoir coutume. Plut.
M. 29 n.
Eftoç, XUV, 3, au plur. PI. Plut. M. 238 I).
ei, I, 2, s" ti 8î] Soxoj'jiîv. XXXIII, 4, ei uïj,
eixxi tià. XLIV, 2, et tir... iXXà 'jtj.XLIV,
,'r
^ o, et rt, <pT]at, xoOxo itioxov axoyio
eiyî, I» 4» puisque, quippe, quia.
îîo£va..,VH, J. XXXVIII, 1,£.>:ivat.— XXXV,
2, elâov au plur.— XXI, 1, ebr XXX, 3,
(ferai. XXXIII, 2, oloa. XXIII, 1, pi8&a.
III, 3, oùx' oî8' oitcu;. XV, 3, 7, oùx oiS'
ei. XXXIX, 4, îa|j.£v. XXX, 1, eiSôxa.
etSoTioit'a, XVIII, 1, Strab. Philon. Plut.
empl. eîSoTOtéu).
eîSo;, III, 5. XXVII, 1. XIII, 3, xà eY e?-
8oj;. XLIII, 6, eV etSo-JC, leç. conj. PI.
Plut. — v. le mot ioîct.
ev8<uXov, IX, 1, XXXIX, 3, e'àwXa xoù utuuj-
uaxa Tvîi&où;. Plut. Mor. 428 D, 436" l>,
associe de même eïScoXov etp.>ju]u.a.
eioV/.OTtotetv, XV, 7. PI. Plut. V. 437 A.
etSwXoiiotia, XV, I . PI.
eîxalo;. II, 2. Plut. M. 80 B.
ttxn,VII,i. XXXIII, 4. XLIV, 12. leç. dout.
PI. Philon. Plut,
eixovoypaîpetv, X, 6.
eixô;, IX, 3. XLIV, 3, xaxà xô eixô;.
eixôxcu;, III, 5. PI. Plut.
etxu)v, XXXVII, 1, au plur. image. PI. plut.
elu-apuevï], XXXVIII, 2. PI. Plut,
elvat, X, 2, Sjjljjlev — èu-jM, cit. de Sappho.
UV Ôtio-j, XXIII, 2. — ea&' 5xe, XXVII, 1,
XXXVIII, 1.
eirceïv,XXU, 4. XXXIV, 2. — X, 7, <i>; eînoi
■et;. — X, 6, eîxcwv et passim.
etpTjxévat, XXXVIII, 4, èpeî;. — au passif,
XXXIX, 4, e'pîjxat. XI, 2, eipïmévo'J. —
XVIII, 1, p'Tj&év.
eipTjVï], XLIV, 6.
etpxxr], XLIV, 10. PI. Plut. Arat. 24, û>;Tiep
i£ elpxxTj; XeXypivrj xij 8jvâp.et xûv 'Ay.a-
tmv ïy 5, Tt $oûXoixo ypu>{iîvo;. v. Wytt.
Anim. ad Plut. SI. 37 C.
etpuô;, XXII, 1. Plut. M. 885 B. C. Philon.
eipwveia. XXXIV, i. PI. Plut.
ei;, but physique ou moral, I, 1, eî; iroaîjv
jAeYé^o-j; èiuâoatv itpodtYei- I> 4, ei; kh-
cio... et; exaxaatv ayet. IX, 10, ei; ta
Tjpunxà [xeYe&ïj auvep-Saivet. ibid. et; oùcUv
yevvaîov Sta&écôat. IX. 13, ôiro^topoûv-
xo; ei;eajxôv'Qxeavoù. IX, 14, n:<zpe;é£ir)v
ei; xaûxa. XIII, 2, àitô TÎJç [le^aXo^uta;...
ei; -à; tf^â;. XIII, 3, àrcô 'Op.7]pixo0
vifiato; eî; aôxov. XIII, 4, eî; not^Tixà;
CXa; auve|ip>flvat< XV, 11, àuo xoù àitoSet-
xtixoù irepteXx6p.eda eî; xô èx-rcXïjxxtxôv.
XVI, 2, p.e&îaTTju.t eî; ûuep^àXXov û^o;.
ibid. xa&ÎTjaiXÔYOV àXe^if âp^axov eî; (J*j-
yâ;. XVIII, 2, et; xôSoxeîv àitaYOv.ibid. ^
et; éauxôv èpu)XY]at;. XXI, I, èïouaXiCetv
eî; Xeiôxnjxa. XXIII, 3, vu&et; eî; xà uXtj-
8\mtxdL XXVI, 3, raî; ei;écc>xôv itpo;cp<u-
v/joeotv. XXVI I, 1, eî; tô aùxô àvxtu.e<K-
oxaxai. XXVII, 2, pexa'aivetv ex Ttpu>;u>-
muv eî; Tipo;u)-a. XXVII, 3, ei; SJo Sta-
OTiâaa; Tcpô;o>TC!z. XXVIII, 1, ei; xoqxov
ojvïj^st. XXXII, 7, ei; fiexacpopà; èxcpepô-
[xevo;. XXXV, 2, ei; -navin-ppiv, ei; jïiov
èuâyouia. XXXIX, 1, a'jv-eXtùv e!;ro 5ooc<
ibid. ei; trjv Tiapoùoav ÛTto&eaivupo;~i&é-
vat. XXXIX, 2, ei; èuiaTaatv (?) eTiâyouat.
XXXIX, 3, ei; xà; $v-/àï izaptiçâfio. ibid.
ei; [Aerojsiav xa&iaTTjp.t. XLl, 1, ei; ôp-
Yjrjaiixov ajvexuiuTovTe;. XLIV, 7, ei;
ijXutav èX&eîv. ibid. ei; ta; ^uy_àç irapa-
§é-/ea&at. ibid. ei; à; iuâcttVU.
tendance heureuse ou fâcheuse, V, è-jti-
çopovei; xarop&ujaiv. XII, 2, ei; [iéYe&o;
xiy-j~on. IX, 4, ei; xoù; cppov7]p.GtTia; èu-
iriuTet rà ûnepcpuâ. XVII, 1, ei; xatacppô-
VTjotv Xa^âvcuv. XLIV, 4, ei; oîxéra; t:Î-
•jixeiv. HI,4,ei;xoùvavxiovTcepttaxi(]|Ai.ibid.
èitoxeXXet ei; p'<ouixôv. III, 5, iïapa<pe-
pop.ai et; lîâ&T]. IV, 1, exTtîitxeiv ei; xo
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGLN.
èôvo;, P. I, 1, e&veot.
eiSévat, L. XII, 13. — L. XII, 5, îaaotv. R. 2,
eiSeâ);. R. 24, E. 12, i; eiSeîev ôeoi.
eI8o;, L. XII, 7, U, opp. à ^évo;. R. 9, 14,
xax' eîSo; ôvop.âCu)v, indiquant, spécifiant
chaque espèce. — R. 33, eï?o; Tiaxeiuv,
moyen de persuasion.— au plur. R. 30. E.
15, r.isxecu; e"8ï]. E. 17, ^atp^; itotxiXiQ;
etSeat, (ornez votre style) de figures de
teintes variées. E. 21, èv izâzi xot; iî2(9t
xoù Xôyo'Ji dans toutes les parties du dis-
cours.
eixô;, E. 3, x;âvxaxtt) yévei eixôxa, les preu-
ves appartiennent toutes au môme genre.
— E. 4, xà xûv ueXXôvxtuv eixoza, les
preuves qui concernent l'avenir, se nom-
ment probabilités. E. 20, xà eixoxot, les
choses vraisemblables.
eîxôxwç, L. XII, 7. R. 31.
eixo>v, P. XXIV, image.
elvat, R. 24, etev uoxâptoi èxetvot.
etvexa, R. 26.
eÎTietv, L. XII, 6.
eipTjxévot, P. III, 3, eîpi^xasi. L. XII, 7,
etprjxa. P. I, 5. P. VII. E. 8, eipTjuévo;.
R. 11, 13,25. E. 18.
etpinvTi, R. 3.
eipojveia, R. 30. E. 15.
ei;, L. 1. ei; où?èv 8éo;. E. 18. eî; Xc*Ptv-
i:.
308
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
irai8apiu>SÉaxaxov. VII, 3, tÛtixeiv etç àuaû-
êridiv. IX, 14, eîç Xfjpov xà psyaXofvri
tcapaxpsiûExai IX, 15, eiçi^&oç èxXûea&ai.
XV, 8, e!ç Tîâv xô àSûvaxov irpoEXTtîuxov.
XXXVIII, 1, eîç û-iiEvavxiiôastç àvxutE-
pttaxaxat. XXXVIII, 5, eiç àutaxîav èxuî-
TïTOvra. XLI1I, S, xaxavxâv eiç xà p'uitapâ.
réunion, concentration, X, 1, sîç àXXïjXa
auvofjaat. X, 3, eiç xaùxo ojvaîpeai;. X, 6,
Et; £ica£. ibid. eîç àXXVjXaç ao;j.3iaaip.ê-
voç. XI, 3, stç évôxïjxa aûvxaçtç. XV, H,
si; éauxô itEptazàv. XXIV, 2, etç êv xt.
II, I, eîç xe^vtxà TiapaYYÉXpLaxa apiv.
XXII, 4, sic àXXôtpuXov tagtv. XXXIII, 5,
eîç xaùxo cov&sîç. XXXIV, 4, à&poa sîç
éa'jxôv ÉaTiaaî- XLII, I, etç 3pay_ù a-jvà-
yïixat. XLI, 3, sîç p.txpâ ojyxïxou.p.£va.
/tireur, I, 2, £îç arjv y^ptv. XXXVIII, I,
eiç xo jç "EXXrjvaç eùepysaîai.
opposition, attaque, IV, 3, eîç Atovù-
atov Ypd'JEt. ibid. sic xôv Aia 8-jças3r^ç.
XX, 1, xà sic xôv MeiSÎocv.
eïç, X, 5, ev àxcô tcoXàôv. — êv xt, VII, 4.
VIII, I, 2. X, 1, 3. XVII, 1 . XVIII, 2. XXII,
4. XXIV, 2
eiçàvElV, XXV. Plut.
EÎ^oXin,i:iX,9."XXYIII, 2. XXXVIII, 2. Plut.
804 C.
stçoSoç, XLIV, 7. PI. Plut. Drut. 36.
EÎ;Tipâxxia&at, XXXII, 4. pass. Plut. act. M.
536 1).
eiçtpèpstv, XVI, 2, àrtôSîtÊiv EtçcpÉpEiv. v.
Wytt. Anim. ad Plut. M. 40 E.
etxa, I, I. IH, 5,itaque. XVI, 4. XX, 3,rfe-
inde. XV, 4, eîfr' éç^jç. XXII, 1, eix' aù&tç.
e"xe, XI, 2, e"te... etxs. eîxE...ij.
eîcoôÉvat, XXI, 1.
Èx ou Èç, origine, III, 1, ex xoù <po3spoù itpôç
xo eùxaxacppovïjxov. IV, 4, èx xfjç —tuxpâ-
xooî, TiaXaiaxoaç. IX, 3, èç, ou yivExat. IX,
6, Èx 3â&pmv. IX, 14, Èx K-pxTjç. XXII, 1,
èx xoù xax' àxoXov>&iav xexiv7]u.svï] xâçtç.
ibid. Èxxoù xaxà epuatv eîpp.où. XXIV, I,
xà Èx xwv TtXKj&jvxtxûv etç xà Évtxdt. ibid.
ÈxXOjv8tTJpT][J.ÉvWV Etçxà ^VCD[iÉv<Z. XXVII,
2, u.Exa3atvîtv Èx TtpoçwTtcov ÊÎçupôçwrca.
XXXV, 4, Èx 3j&où. XXXIX, 4, èx xtjç IStaç
^tôpaçpLsxa&Éç. XLIII, 3, èx xûiv yèrjXoxÉ-
pwv etç xà xaueivôxepa àuoStSpâaxeu
XLIV, 3, k~ oVrcaXùiv çpovTjp-âxtuv. XLIV,
IX, 12, S^Xoç Èx iïoXXwv xe àXXwv... xàx
.Txkjï
ex xûv TiapeuoaEvtov... ex xîjç à/ïj&staç-
XXII, 3, Èx xoù'ù~ep3i3âCsiv. XXVIII, 2,
èx X7jç TteptîppàoEwç. XXXI, 1, Èx xoù xot-
voù pîo'j. XLIV, 9, èx xoù navxôç xepSat-
VE'.V.
manière, I, 4, i~ évôç... Èx 8-jsTv. II, 2, Èx
TiavTiç.VIII, 3. XXXIII, 1, g àitavxoç.
III, 4, è? oXouou è|6Xoj. XVIII, 2, Èx xoù
irapâ^pTjîJLa. XVIII, 2. XXII, 3, èç Ùt:o-
YÛoj. XXIX, 2, Èx Tïapev^xTjç. XXXIV, 2,
EX ItîpiXXOÙ.
êxaaxoç, XV, 3. XXXVI, 2, 4. XXXVIII, 1.
éxàato-E, X, 1. XXII, 1. XXXIX, 3. XLIV,
3. PI. Plut.
'Exaxatoç, XXVII, 2.
èx3atveiv, XXXV, 3, franchise. XLIV, 3, de-
venir enfin. Eurip. Med. 229. PI. Plut.
Èx3oXtj, XXXIII, 5, verve, suiv. les mss. PI.
Plut. s. pr.
êxYOvot, XLIV, 7 PI. Plut.
èxéi, XVI, 2, 3.
èxeîvoç, XXIII, 2, absol. XXXVII, Èxeivtj.
XLIV, 1, ÈXEÎVO p-ÉvXOt XoiTtûV.
ÈxEÎae, XXII, 1, xrj5s xàxEtaE.
èx&ajaâCsiv, L1V, 8, mot rare. Dion. Hal.
Thùc. Jud. c. 34.
èx&etâÇeiv, XLIV, 7. Plut. fréq. Luc. Tox. 2.
èxxa&atpEtv, X, 7. Plut. M. 64 F. l'emploie
dans un sens particulier, v. Wytt. Anim.
ad h. 1.
èxXau.3âvstv, X, 3, choisir. Plut. 31. 520 A.
èxXÈYEiv, X, 1, xà èxXsXEYp-eva. XIII, 3.
XXXVI, 2. PI. Plut. M. 520 A.
ÈxXetTcetv, I, 2, xà ÈxXEXet;A|JiÈva. PL Plut.
èxXoY?), YI^' '* ^X> 1, èxXoYrj ovofiâxtuv.
— X, 1, èxXoY>] XTjULaâxwv. PI. Plut.
èxXûeo&at, IX, 15, dégénérer, s'affaiblir.
Plut.
èxp.GtYEtov, XXXII, 5, mot employé par Pla-
ton, introduit dans le texte du tc. u. à la
place de p.aYsïov.
èxu.av&iveiv, II, 3, èxaa&eïv. PI. Plut. M.
579 A.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
Etç§éy(Ea&<X!, L. XII, 3.
Etçtévat, R. 24, etçetot.
etçtpepetv, K. 22, aauxôv où ôi^aetç oùôÈ ttç-
oÎoeiç tStov vôp-ov.
eicu&Êvai, P. II, 2. V. XIX. H. 12, 29.
Éxàxspoç, E. 20, sic Éxâxîpa.
Èx3oXi^, R. 27, èxSoXtj xoù XÔyoj, dévelop-
pement, exposition.
ÈxxXï]oîa, R. 2.
ÈxXeÎtieiv, R. 25, ÈxXÈXEtTzxat.
ÈxXoy^, P- XI, èxXoy^ xûv êvoaàxtuv, choix
des mots.
txXuttv, R. ll,XTjv ôpYTjv xàiv SixotCovxcuv,
dissiper, apaiser la colère des juges.
TABLE DL THAITÉ 1)1 SUBLIME.
399
Îxojï'.o;, XXX11I, 4, Éxoûaia àiLapTr.u.a.ta.
PL Plut. "
ùeicâdcta, XXXVIII, 3, Sx. ).f-. suiv. le
Thés. II. St. Plut, emploie quelquefois
èrrca&nç.
ùulitTîtv, IV, I. XIX, 1. XXXVIII, 5,delabi,
s. fig. se laisser tomber dans une faute.
PL Plut.
èxit).T]/7i7.o;, XV, II. Diod. Sic. Polyb.Plut.
bis.
■■/.-/.T];t;,;i,4."XV,2. PI. Plut.
mhXï|?oOv, XL, I. 1M. Plut.
kxicXnrrnv, XII, 5. XXII, 4. èxitXttrceo&ai.
\\\V, i. PI. Plut.
i/.-v:;v. VIII, 4, leç. inc.
c/.-ovîT.v, XLIII, 2, cit. de Théopompe.
txiroua, XLIII, S. PI. Plut.
îxotsaïc L 4. XXXVIII, 5. Plut.
ixcd&nY, XL1I,2. Kurip. Luc. v. Thom. Mag.
îxTt&Évat, XXXVI 11, 2, présenter, énoncer.
Plut.
êVri|Aàv,XLlV, 7. PI. Philon Plut. M. 880 C.
ixrpOYCMCiv, XV, 3. Polyb. Luc. — Plut, em-
ploie Tpaytooîtv, i-'-oaywôilv dans le
même sens : exprimer d'une manière
pompeuse.
èxTfûjS'.v. XLIV, 3, met. les exemples en
s'ont rares, v. Wvtt. Anim. ad Plut. M.
13 A.
twpaîvctv, IX, 9,' exprimer. PL Plut. M.
J 1 1. F. On trouve plus souvent dans ce
seus Èuœaîvîtv. v. Wytt. An. ad Plut. M.
104B.
èx<f3rîv£3i)a'., I, 4, éclater, briller. PL Plut.
iz^é^îiv, XIX, 2, iÇnvrpctv, expressit. —
IX, 3, ïU''";y.t'r^gignere. — I, 4, è;svî-
X&Év, quod erupit. — ■ XXXII, 7, èx;psp&-
uevo;, prolapsus. PL Plut.
«M<W V, XVII, 2. PL Plut.
HoAtoetcR. XII, 3 met. Plut. M. 766 A.
sxçpojv, XXXIX, 2. PL Plut.
ExouXoç, XV, 8, étrange, hors de propos.
Plut. Brut. 56, etc.
«ytuveîv, XV, 6. XVI, 2. Plut.
ÈXaTTov,lI. 3. XVI, 2.- ToJXarrov. XXXVIII,
6. XXXIX, 4.
c/.à—oma, XXXII, 8. Plut.
îXotJvî'î&at, XXXII, 1, ta Ttâ&Ti èXaûvexai.
PL Plut.
ÈXi/iato;, XXXVI, 2. XLIV, 12, leç. conj.
èX£yx-txô;, IV, 1. ÈXeYXTtxiÔTatTOç, sévère. PL
Plut. Per. 4, M. 152 C, 999 F.
èXÉy^Eiv, XXXVI, 1, arguere. II, 2, èXey-
y&ijBïa&at. PL Plut.
êXfiyyo;, XXXII, 4, recherche, examen. PL
Plut.
èXeu&cpîa, XXI, 2. XLIV, 2. PL Plut.
èXeû&epoç, XV, 10. XLIV, 3, 9. PL Plut.
"EXXdç, XVI, 2.
"EXXtjv, XII, 4. XV, 7. XXXVIII, 2.
èa^aivîiv, XLIV, 7. sens pr. eiç. PL Plut.
ipjtàXXsiv, XXII, 4. PL Plut.
tpptftâCttv, XIII, 4, èu-^i^âaat, leç. conj.
' pour ÈTtaxuâoat. PL Plut.
tppoXî), XX, 3, assaut. — XXXIII, 5, inspi-
' ration. — XXVII, 1, leç. conj. accès.
Plut. s. pr. et met.
èu.j3ptd7jç, IX, 3, èu^pt&cï; Ëvvotai, idées gra-
ves et profondes. Plut. Alex. 4, <pp6vii]u.a
èaj3pi&£î xott tJLEyaXoiuyov, et ailleurs.
èu/rca&rjç, VIII, 4. xb Èurca&î;, équivaLàro
itâ»oç. XV, 9. XXIV', 2, leç. inc. XXVII,
5. — comp. XXVI, 3. Plut. fréq.
iu*aXcv,Vin, 2, 3. XX, 3. XXXIX, 4.XLII,
' 2. XLIII, 3. PL Plut,
èuuetpîa, I, 4. PL Plut.
ëjiuîtpo;, VII, 3. PL Plut.
Èu-rcEptéyEiv, VIII, 1 , ta èpticepieyôpieva. Plut.
Galb. 25, M. 731 E. 742 F.
èp.iÛT;7£iv, IX, 4, c"; riva, se présenter à
l'esprit. PL Plut.
éui;X£(o;, XXVI, 3. PL Plut. M. 113 A.
è;i-v£(v, XV, 2, èu.TTvrjo&£tç. — VIII, 4, èu.-
tîvéov, leç. conj. PL Plut.
TABLE DES FBAGMENTS DE LOXG1N.
èxTttiiTEiv, R. 2<>, £/.7t. -r?}; (Tjvyjôo'jç yiôpa;.
£XT£(v:tv, L. XII, 3.
ÈxT£Xeïo&at, R. 29, K. 5, ÈxTE-reXeouivov èv-
ôup.T]p.a.
èxtÔc, P. XXII. R. 7, ta fccréç, synonyme de
ypmutxcL
Êxcuv, P. I, 4. R. 6.
ÈXaTxojv, R. 1 1 , atténuer les faits.
tXaûvtw, R. 31, £).. toM Sixamnv'.
iXigtotoc, Kl», 28. E. 13.
ÈXrpmxéc, E. •">, argument de réfutation.
:).i /î'.v. R. H, convaincre.
sXrrcoç, L. XII, 12, blâme, critique. R. 32,
preuves.
ÎXxwv, l. xii.-.ï.
iXXrâcttv, P. XVIII, tXXcvKttv oîiTa'. vin Xi-
;-v. pense qu'il y a une ellipse dans la
phrase. R. 20, u.y]5èv tXXti-KSlv tf); aepô-
tk)-oc, ne rien négliger de ce qui contri-
bue à la noblesse du style.
ËXXei-}i;, H. 20.
'EXXtjvtxo;, L. XXII, <ppivï]p.a'EXXï)vixov.
',;. P. Il, 3, èXXoYtatÙTa-oç.
£u,j3aiv£tv, R. 27, èjA^àç "yv£at.
èu^oXïj, R. 15, al Twv itpoot|«u>v èp.$oXas
l'insertion des exordes.
Ëu^payjj, R. 23.
IftUtpftC, L- XIV, 2.
lp.RaXtv, R. 24.
Èanepuyeiv, R. 10, rà è;.rnEpiE/Gp.£va syn.
ou glose de à;Acp taHrjT0 'Jj^s^a. Cependant
ce sens n'est pas indiqué dans le Thés.
IL Steph. éd. Didot.
400
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
suitoSiCeiv, XIX, 2. XXI, 2. PI. Plut. act.
' M. 48 D. pass. M. 1056 E.
ep.Ttpaxxoç, XI, 2. XV, 8, to èWpaxTov, ef-
fet.— XVIII, 1, comp. Plut. Sertor. 4, em-
ploie ètrrcpâxxiuç.
È[Aiïpï]a[ioç, XII, 4, Plut.
ép.Tipo;ôsv, XIII, 2. XXII, 2. PI. Plut.
èp.<pavtaxixôç, XXXI, 1 . Plut, emploie èp.<f a-
Vt£EtV.
èp/fautç, XIX, 2. Plut. Alex. I. M. 19 A. etc.
èu/pèpEtv, X, 1. XII, 2, xà ep.cep6p.sva, dé-
tails, circonstances, mot rare. Erotian.
Hierocl. de Provid.
èu;ppoupoç,XLIV, 4, xo ep/ppo'jpov.mét. Plut.
V. 295 A. 374 C.
éuLtppwv, VII, 3. PI. Plut. fréq.
èp.œûstv, XXXV, 2, faire naître. — V.èucpûexat
Stà p-îav aîxîav. PI. Plut. De adul. 2.
£p.<puToç, XXXIX, 3, gjjicp. àv&pu>iroiç Xôyo^.
PL Plut.
îu-'^uXo;, NI, 2, YÛitsç ep/J^ot Ttkpot, cit.
de Gorgias. — XXXIV, 4, eu/to-ya Ttâ&Ti.
PI. Plut.
èv, marquant le lieu, IX, 5, èv xoauw. XII,
1, èv vÔTjaaxt év(. XIV, 2, èv TïjXtxo'jTOtç
■ijpwot. XVI, 2, 4, èv Mapa&ûvt. XXXVIII,
o, èv StxeXta. XXXVIII, 4, èv Ospaoïtû-
Xatç. XLIII, 5, èv ïjaïv. ibïd. èv Ttpoçwum.
XL1V, 3, èv Taïç TtoXtTstaiç. En parlant
des écrits : IV, 4, èv ttj Aaxs5atp.ovî(Dv
xoï v(ù. XXXIII, 2, èv toïç àyav •tcXoûtoiç.
XXXIII, 5, èv t<ù vXacp'joqï. XXXVI, 4,
tè èv ô-rcîpovjj. XXXVIII, .), vèXtuç rcâS-oç
èv 7)Sovïj. XLIV, 9, èv ttj 8iacp$opa.
L'espèce, II, 2. III, 5, èv xoïç Tta&Tjxixoïç.
III, 1, èv xpay«)5(a. VII, 1, èv 'ROUjp.as'.
IX. 13, èv xoïç p.u&û>§sat TiXâvotç. IX, 15,
èv toïç auyYpacpîùai xat itotTjxaïç. XII, 4,
èv toïç p.£Y£&îat, - èv G'-Lît, - èv yjjst.
XII, 5, èv xcxïç osivwasai. XIV, 1, èv îaxo-
pîa 8oux'j5(5t]ç. XV. 2, èv TtotTjaet, - èv X6-
yotç. XVII, 3, -rcapâXXïjXa èv ypu>p.aat. XXII,
3, ÈV X(p Y£Vîl XO'JXW. XXVIII, 1, èv fiO'J-
cjixtj. XXXII, 5, èv TOTtTjYoptaiç. XXXIII,
1, ev TO)iTJp.aai xat Xôyotç. XLI, 1, èv xoïç
6'jmXoïç. XLIII, 5, èv toïç u-^saiv. XXXIII,
1, ev èvîotç 8tT]uapxT]p.svoiç. - èv xoïç xa-
xop&u>p.aat. XLI, 2, èv /optù xtvt.
Le mode, VI, éoç eÎTtsïv èv TcapayYèXp.axi.
XXXIV, 2, èv Cyptù vsûp.axt. XXXIX, 2,
jîaîvsiv èv p'uihiiù. XL, 4, èv àuoxyXîauaxi
cpspsa&at. XLIV, 8, èv xôxXo).
Le temps, les circonstances. II, 1 .
XXXIX, 1, èv àp/rj. IV, 2, èv p.6voiç Séxa
èxsat. XVI, 1, èv x(ô Ttapôvxt. XXV, XL, 2,
èv xoïç TtXetaxotç. V. èv xoïç eiretxa.
Locutions particulières, II, 3, xà èv X6-
yoiç, syn. de X6yoî. — èv Ktpxrjç s. e. 86-
p-oiç
XL,
ç, IX, 14, — èv xoïç p-âXtaxa, III, 3.
TtoXtxeîa. VIII, l,£VToïçTt£pi EEvocpûvTOç. èvaYwvtoç, IX, 13. XXV, XXVI, 1, ce dont il
IX, 4, è'v Nexuîa. IX, 13, èv xtj 'OSoaaeta. s'agit.— XV, 9. XXII, 1, véhément. Plut.
XIII, 1, èv xtj nôXtT£Ïa(nX<ZTu>voç). XXIX, Dion. liai. Luc.
1, èv toïç Nôuoiç. XXXII, 8, èv toïç ôuèp èvayiovicoç, XVIII, 2. Plut. M. 771 A.
Xi _
èv 8uat aovxaYP-aat.
Marquant l'état, la condition, IV, 7. èv
[iè&irj. VII, 1, èv TtjT xotvùi [3tto. IX, 11, èv
Yïjpa. IX, 13, èv àx[Aij Tcvsup.axoç. XIII,
4, èv (o (àyùivi.) XXVl, 1, èv piaotç toïç
xtvSûvotç. V1U, 1 , èv à;tu>p.axt xat Stâpi£i
cnv&ecîtç. XI, 2, èv oîxxotç, - èv sùxsXta-
p.otç. XII, 1, to u'jioç £v Staou-axt.- rj au- èvaprèaTaxa. PI. Plut.
£ï]atç èv TcXTjOet. XII, 3, èv oyxcp xat o£|J.- èvacpavi -
vÔtyiti.XVI, 4, èv pax^EÛpiaai. XVII, 1, yj-
Y£p-ôv£ç èv ûit£po^aïç. XVlI,3, èvxaTaxa-
Xû'j'Et. XX, 2, èv xâç£i, - èv àxa|(<x. XXIV,
2, èv xtù TtapaXéy«>. XXVII, 3, èv àxeXîï
xat èvaXTjfrtDÇ.
èvâXXa;tç, XXIII, 1.
èvaXXâxx£iv, XXII, 1. XXXVIII, 2. Philon.
Plut.
èvavxîoç, XXIV, 1,2. xoùvavxîov, III, 4. xà
èvavtMt, V, XLIII, 6, PL Plut.
èvipYEta, XV, 2. PI. Plut. M. 347 A. etc.
èvapYïjç, XV, 7, èvapY£3TEpoç. — XXXI, 1,
aviiÈsÊkt, XVII, 1. Plut. M. 489 A. 968
B. 1099 D. — sans rég. Emil. 36. Arist.
etCat. Maj. 1.
èvSEÏxvoo&at, XIII, 2, montrer en parlant
d'un orateur. Pi. Plut. Aie. 15.fr.
TABLE DES FBAGxMENTS DE LONGIN.
èixcpepïjç, L. IV, semblable, approchant.
èacpâea&ai, P. XIX, provenir, résulter, si
ûitô ttjç tùv (jjpûv £Ùxpaaîaç r^ «ppôvïjatç
èp.^Û£Tot. Si l'intelligence résulte de la
douceur du climat.
eu.<poT0ç, R. 18, to p.ouotxiv xat ejTaxTov
ttjç £pjvr)v£ÔŒ£(oç £[A^)tJT0v âûaat xat xoïç
aYeXatoiç C<ûotç.
èv, R. 26, èv toù Atôç ~<à v£u>.
èvavxîoç, P. 1, 6. R. /, xà èvavxtct. E. 8,
èvavxiojv, E- 20, èvavxtaç. R. 11,31, xoj-
vavxtov.
èvap[J.ôvtoç, R. 18. Plut.
èvSetxvJa&at, P. XI, èv3£txvJp.£voç £tç xtvaç
nXaxwvixo'JÇ, réfuter. — R. 13, révéler,
montrer, en parlant du discours. R. 30,
montrer.
TABLE Dl TRAITÉ 1)1 SUBLIME.
'.m
tv&tSÔvoi, XXXIX, 2, èv2o!>; Jjd-tv Juihiou.
— XI. 1, 2, imprimer, exciter. PI. Gorg.
499 D. Plut.
ivi&fxn, XVII, I. XI.IV, 9, Èvioocti cia&ii-
zùv. Pi. Plut.
brfvot, XII, I, fa. Xl.Iir, S, w; èvf.v. PI.
Plut. M. 771 I). 861 A. 1)68 D.
vti/.t. IX, 11, -oXXibv svîxa. — XI, 3, ttJc
sOfirmac gùrftc k'vîza. XVI, 3,T'!vo; evî-
mu XXXI, I, Êvî/.a «Xrovt^taç. XLIV, 1,
ivîxar^; rtç vpmffrotuifrttac. XLIV, 11,
roovr(; Ëv:/.a. XVI, 1, roO -'.3Tu)33t3i)at
6V£X2.
SvipTTjua, XXXIX, i. l)iod. S. Plut. M. 899.
rwprtlv, XXVI, 2, ta £V£pY0'Ju.£va, l'action,
le moment de l'action. Plut,
sv&o, IH, o. — Uhi Zzl. XII, 5.
XXIV, 4. Ëvthv... ïvDsv. XXXIV, i.
tvftivSt, I, 3.
ev&îoî, XIII, 2. ta Ïv&ojv, XVIII, 1. PI.
Plut.
rÔv, III, 2. PI. Plut.
naapiç. XV, 1. Plut. M. 623 D. etc.
tv&ouoiatmxoç, VUI, 1, PI. Plut.
Èv»0J3'.a"t/.<;)r. Mil, 4. Plut. M. 433 B.
tvtxôc, XXIII, 2. XXIV, 1.2, Tà êvixâ, les
singuliers opp. aux pluriels.
Êviot, XV, I, XXXIII, î.
èvtOTî. IV, I. IX, 14. XV, o. XVII, 1. XXXI,
l.XXXV, 4. XXXVIII, l.XLI, 2.P1. Plut.
èvvoïlv XXXII, 7, cit. de Plat. Plut.
èvvÔTj'ia. XV, I, idée, conception, xaXsîrat
xotvtù; "sw:iz'.rj. i:àv to ôituiçoùv Èvvôrjiia
Xôrov fîvvTjTixov Tiapiatiuïvov. Plut. M.
882 D.
Èvvota, IX, 2, '|iXtj èvvoia, simple pensée,
ou pensée non exprimée. — IX, 3, Èu3pi-
ôstî evvoiat. — XV, 5, idée. — XXVIII,
3, p.sy<zXT) Èvvoia, grande valeur, haute
signification. PI. Plut.
évôrïic, XI, 3, concentration. Aristot. Plut'
â^ojv, XXII, 3, réunir. Plut. M. 1 12 Y.. I
en parlant des corps, du mariage. — XXIV,
1, rà ftvapiva équivalent de évixâ, sin-
guliers.
èv3T)aa(ve3»at, IV, 4, PI. Plut. M. 129 E.
589C.
varcipyavo'jv, XLIV, 3. met. Ileracl. Alleg.
llom.
èvray&a, XV, 2. XVII, 2. XXII, 2. XXXII,
1, 2. XXXVIII, 4.
^risiov, IX, 10. Plut. M. 161 C.
ïvts^v, XX, 3.
svtîxtïiv, XVI, 3. XLIV, 7. PI. Plut.
£vr>ÏHva-. XVI, 2. XXX, 1. XXXIX, 2. PI.
Plut,
vtpeyi^ç, XLIV, 1. Pi. d'autres lisent Èv-
tpaguc.
vrpo^oî, XXXIX, 3, evtposa xat wrrtvf).
evr-jY-^âvîiv, I, 1, lire. Pi. Lys. 214 A. 1$.
Conv. 177 15. Plut. .M. 675 15. etc.
èvrjTioùv, X, 6, Plut. Per. c. 31 . M. 672 15.
vJ-vtov, IX, 14, èvjTtv.oc Aiô;. PI. Plut. M.
îi.")o I), 'yiv.- jvj-vttov.
;a-.p£Tv, XI, 2. XXXIX, 4, ï;a'.pî^Î37),-. PI.
Plut.
iabvTi,-, XVI, 2. XXVII, 1. PI. Plut.
;azoJstv, XXIII, 4. Plut.
iap-otjpoOv. XVII, 2. Plut. fréq.
4a-iuvTjc, XXVII, 1. PI. Plut. Dans le même
§, on lit è^aî^vTjc, È^GtTUVTjç et àsvw.
Sdbttttv, XXIII, 4, x(i8(uvac èç^&at, ex-
près, de Démosthène.
;£Y£ip£0»a!, XXVI, 3. PI. Plut.
^îusîv, III, 1, Ttpôc oùpavôv è^îuîîv, cit.
d'Eschyle.
è;epY(iCs3&at, IX, 8, k^v.pyznoLi., expliquer.
Plut. Alex. 1. £;sipY<z3aév<DÇ, d'une ma-
nière développée.
è;£p£top.a, XL, 4, £;£p£"!3urra tô>v ^pôvwv,
Sx. ~/.tf, suiv. le Thés. II. Steph.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
Èv5t5ovat, R. 8, Èv8t8ovat Xôjov»;, donner
matière à des discours. R. 24, à<p&ôvo>c
toO •7tv£Ju.aTo; £v3&vrac, accorder, gra-
tifier.
£v8o;o;, E. 20, XÔYQt £v3o$oi, opinions gé-
néralement admises.
Èv£ïvat, P. III, 1, ëvt.
e\&ûu.T]|Aa, R. 8, 17, 29, 30. E. 4, 5, 14, 20.
èv&utiTjaatixôc, L. XXI.
twômua, R. 17, sententia.
Ivvoia, L. 1, àpz£î £t; T£X£iav £W0'.av, suffit
pour compléter le sens. R. 2, svvo'.a St-
xata ir.r, rû)v toiciov, image, idée juste
tirée du lieu où une action a été com-
mise. R. 13, al Tûjv itpooi'Mwv îvvoia?,
idées propres à un exorde. R. 30, ayr.~
piata Tàjv Èvvotûv, figures de pensées.
£vopàv, R. 5, £v£u>pa.
Èvo/Xeiv, R. 31.
eVraù&a, R. 2. xàv-aù&a, E. 18.
ÈvTîXinç, R. 19, leç. inc.
èvTsiSev, L. XII, 14.
èVnp.o;, R. 31.
èvTp£U£0&ai, R. 21 .
è;ayY£^ia, R. 17.
£;ào£iv, R. 33.
È;aXXaYT], P- VII, en parlant du style.
îÇoXXdfcttcv, P- VII, XIV, È;. tt)v (ppâsiv.
É;o(;A£p£;, L. XII, 7.
clivât, R. 3, t£eoTl.
è;£X£YX£iv, R. I •>.
è$£pvâC£!J&ai, R. 18, è^pyâsato xal SiaTto-
vf^ato. E. î>, è;£tpYasu.£vov £v&jp.Tju.a.
P. I, 3, ot È;£ipYa3p.£vo'. xôv X^y^v, ceux
qui ont rédigé leur système.
46
U 1-2
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
i;r,;, IX, li. XXXIII, :>. XXXIV, 2,3. —
y.azà to èÇftç. XXI, 1. PI. Plut. v. Wytt.
Anim. ad Plut. M. p. 66 E.
£îtç, XUV, 4. PI. Plut. M. 443 D, distin-
gue ïÇtç de Siva^tï.
É;iaT<ivai, XX, 3, sens actif, cit. de Démo-
sthène. — III, 5, è^îarïjxô-î; Ttpoç oùx
È^saTTjxoTac. Plut. M. 945 B.
s^oaaXtCîiv, IX, 13, s£u>p.aXtap.Éva. XXI, 1.
Strabon, Diod. Sic.
È£o)(fy I» 3, s^o/ï] /.6ywv. — X. 7, iz,oya'<.
se. xà àxpâ.
î^o^oç, XVII, 3. s. pr. Plut.
s§upp(Cetv, XLIII, 5, Ta È;u|3piap.Éva, vilia,
sordida. PI. Plut.
è;u>, XXXVI, I . — È4oitî, XXXIV, 2.
Ë;u>&ev, VII, 1. XXXIII, 4, Ta e£u>&ev. —
£Ç(U&EV 1I0&EV, XXII, 4. PI. Plut.
igavrïofatt, XXXVI, 2. Plut.
EoixÉvai, III, 3. V. XXXII, 1. XXXVI, 2.
XXXIX, 3. XLIV,3.
èTtdyetv, XXXV, 2, admettre. — XXXVII, 2.
XXXIX, 2, présenter à l'esprit. — XL, 2,
moy. ajouter. PI. Plut.
Ëna&Xov, XLIV, 3. Plut.
èuaivEtv, I 2. IV, 2, PI. Plut.
È7caivsTt'/.ôc, VIII, 3. Aristot. Luc.
ÈTtatvsTûç, :XXXI, I." PI. Plut.
ETiatvoj, XXVIII, 3. XLIV, 11. PI. Plut.
EitatpEo&at, VII, 2, pass. tpûaEi ûuo TaXïj-
ôoùç u']*o'jç ÈTiatpETai ijiuùv ïj 4"JX^* P*-
É7iaxp.âCEtv, XIII, 4. titaxuaffat, orner de
fleurs, s. fig. leç. inc. Ce verbe est assez
usité au sens neutre. Dion. Hal. Plut.
Elien, Lucien.
ETidXXïjXoç, IX, 13. XX, 2. XXXII, 5, XXXIV,
4. XLI, 3. Plut, de Fort. Alex. I, 1, etc.
ÈTtavayxâCEiv, XXVII, 1. PL
ETtavaîpopâ, XX, 2, 3. fig. rhet. repitilio,
geminalio. Pseudo-Plut. vit. Hom. § 33.
suav&stv, XXX, 1. PI. Leg. 710 A. Plut. M.
646 B.
ÈuaviÉvai, XIII, 1. XXXVII, EuaviTÉov. PI.
Plut.
ÈTîavîaTaa&at, IV, 6, cit. de Platon. Plut.
ÈTiâvtD, I, 4, Èitâvu) Ttvôç xaïKaTaa&a'..
XXXVI, 1, ÈTlâvOJ TOÙ &VT1TOJ. PL Plut.
iizapyia, XVII, 1 , leç. conj. Plut.
È7ïacppô§tT0ç, XXXIV, 2. Plut. Syll. App.
Diod. Sic.
èTtsystpEiv, XXIII, 1, donner de la vie, s.
fig. PL Plut.
èirÉyspaiç, XXXII, 5, ne se lit pas dans Pla-
ton. Plut, se sert de l'adjectif Èi:syepTixôc-
67181, II, 1. STtEÎ TOt, XXIII, 4. È-itîî
Toiys, XXXIII, 4. XXXIX, 4. XLIV, 10.
èïtEtYEtv, XLIII, 10, leç. inc. v. la note de
Toup.
èustSir], IX, 9, ÈTTôtS-Jj... eù&ûç. — XXX, 1,
È-ElSï] p.SVT0l.
ÈlïEt§7jTlEp, XVI, 4.
ÈitEiçâyEa&at, XI, 1. PL Plut. M. 717 C.
733 A etc.
È-Ei;Évat, XLIV, 7. PL Plut.
ÈusiçxuxXsïv, XI, 1, pass. — XXII, 4, et:ei;zj-
zXu>v. Verbe que quelques critiques attri-
buent à Lucien, Philops. c. 29, au lieu de
£7tstçxXY]&rjvai. Greg. Naz. Basil.
£Tc£i;ôStov, IX, 12. Aristot. Plut.
ETTElta, XXII, 2.
faftvcttvètv, XXVIII, 3. XXXIX, 4. Plut. 51.
1147 A.
etceXtuCeiv, XLIV, 2, leç. inc.
ÈzÉpxEa&ai, XLIII, 4. etc. Xôyw. PL Plut. fr.
ÈTtéxsiv, II, 3. IX, 1, 10. XLIV, 1, 12. PL
Plut. fréq.
ètu, avec le gén. marquant le lieu, l'occa-
sion, au sens propre et au sens fig. I, 1 ,
Bict TtâarK TEVvoXorîaç. II, 3, èVt toù xoi-
~ G' ' III Al » ' 1.1
vo'j pio'j. 111, 4, o^xoi xaxoi etîi 3(uu.a-ojv
xal XÔycov. IX, 6, Ta èVi t^ç dsopa^la;
tpavTaasJLaTa. XVI, 3, é» (Lv xatpwv. XVII,
3, ètîI toù aÙToO ÈiiiitÉSo'j. XXIII, 4, tioi-
TABLE DES FBAGMENTS DE LONGIN.
È^EpYaoia, P. 1,6, développement, expli-
cation.
ÈîspyaaTixôç, R. 34, disposé à se former, à
s'exercer.
£?ETâC£tV, P. 1,7. R. 11.
èçT)Yï)<"î» P' I» 6, oacpEaTÉpa sçrjyTjaiç. E. 5.
Éçtk, L. XII, 4, Èv toÎç éçtk.
tgttfev, L. XIII, 2.
ÈotxÉvat, R. 21, ojy ô'jLoiw; eoixev. R. 23,
O'JTE oin EOIXEV.
ÉopTin, R. 3.
ÈTtaYYsXfa, P. XX. R. 16. E. 9.
ÈTtaYYîXXEofrai, R. 13.
È7;aYu>Y*)i R- !"■ Aristot. Rhet. I, l.Cic. Top.
10. Inductio.
s-rcatvoç, L. XIII, 2.
titaîpttv, P. VII, ennoblir, relever, en par-
lant du style, syn. de u-^oùv. ÈTtigpE xal
oAtuaETTjv oXtqv ixEpîoSov.— R. 33, ET;atpE-
-at Se xal p-txpoî Ttalç ou yXî^ETai xujpnv.
ÈTiâvoSoç, R. U. E. 8, résumé, récapitula-
tion.
È'rcapxôp.svoç, L. XII, 9, commençant, no-
vice.
STiEyEipeiv, R. 33, ÈusyEipouivoy TOÙ Cp&É-
Yp-aTOç.
STtExSiSâaxEiv, R. 14.
ràe&évat, R. 26.
ÊTC£<j&ai, R. 34, Ta to'Jtoic ÉTtop-Eva.
Eut, ace. P. I, i. R. 5, rtti ôaTEpa. IL 32,
èitl.TÔv ô^Xov. R. 34, Ècp' oaov. ibid. È-l
KOAo.
dat. R. 22, ènl Toi v6u.oj, - if' én.Tv<
E. 21, iiz\ toJtoi;.
TABLE Dl TRAITÉ Dl* SUBLIME.
S o; !
î'.v n ;- à/./.u>v rà o'-v. XXIV, -, £77
ùiaoîv, ilans les doux cas. XXVI, -,
tarira su' aàuov xùv èvspYO'J[iÉviov.
XXXlX, 4, sut uaxpoO p*ud]ÛQ SiijSinxt.
XLIV, 9, eut tù>v &txatttV xpitnc I, -, rà
hti uipooç. II, -. XIII, S, ta èie tftouç.
XLIII, 0, £te' e'Souî 8iapi&;xsTv. II, 2, Èa-
iH^-i aùxà èW sajxtov. — Tout html, au
sujet de, II, 3, etÙ Ttbv XÔy<dv, èu't twv
icpoxcip^vcov. IV, 5, èuïroû 'ÀYa&oxXÉojç.
VII, f, sut xtïiv St7jput£vu>v sutaxsuxÉov.
IX, o, ttù -f- 'Ay/'jo;. IX, 7, stcI Tùiv
IXtazùiv. IX, 8, xà r*l toù IIo3£t2ù)vo;.
IX, 14. X, 7, Èu't xoù vxjayîoj. X, 3, eut
rôjvyîtawvwv. XV, 1, £77t xo'Jrtuv xExpâ-
raxi TOjvou.a. XV, 4, xà Èuî tîjç Kasoâv-
opa;. XV, 7. Èu't xoù &vtjœxovxoc OîSîuou,
èuî AyîXÀ£o)î. XVII, 1, eut tojtoj toO
totîoj. XVII, 3, ètiI ttk C">Ypa^ta;. XX,
-, £-• X(Lv aùxûv. XXIII, 3, xà èxcl 'Ot8î-
uou. ibid. Eut ôaxioo'j. - sut xù>v 'AÔtj-
vatmv. XXVII, 3, sut xoO 'AptSToyîîtovoî.
XXXI, I, ètÙ xoù xaptspojvxo;. XXXII,
4. XXXVIII, 3, su'txûv o/T];iâx(ov. XXXV,
1, hei toù HÀâxwvo;. XXXVl, 1, sui xmv
èv Xoyoïç p.£YaXo^'jù)v auv&scopsïv. XXXVl,
3, £7:1 Tjyvïj; Oa^jaiCita'., - sut xûv çoot-
xûiv spytuv eut àvSptâvxmv (ntcTtatt -
i-\ Xoyo'j. XXXVIII, 3, èni xwv èv Stxs-
Xitx s&s'.pouivtov. XXXVIII, 4, èuî xûv
Èv 0£pp.ouJXat;. XXXIX, 4, fat\ xwv 8ax-
tj/.'./.rov stprixat p'y&u.ùv. XL, 4, fat xij;
ojpoji£VTjï A'.pxTjî. XLIII,3, eu' aÙTûv tû>v
•npoxoajATjaâTcov.
avec le datif, dépendance. I, 4, fo'
/j;mv. IX, 7, £7:1 x£ Sjvàust. II, 2, eut jiô-
vrj xij <?opà xa't à|ia&îî x&Xutj XEtuo;isv7..
II, 3, £77>. 'jlovtj ttj cpûast. XIV, 2, èutTou-
7i;> ifti&naav.
occasion, VII, 4, utsxt; Eut xw Ôaup.a-
^ojaÉvc». XVII, 2, rt ÈTci tu> 3yTju.axî£stv
UUOVOta. XXII, 4, £77'. T7avX£/.£l QUnCtttOft
toj Xoyoj. X, 7. £7ti x^ upo;ayysXia. XVI,
2, sut xol; vixTjxTjpîot;. XLIV, 9, èutxpt-
zt>. 0£/c(3^:i;.
addition. VIII, I. XV, I, Eut xoJrot;.
XXII, 4, àXX' Eu' àXXotj.
proximit';. \M, 4, ht Apxs;j.t-î<u va-j-
uayifj-avxsc;. XXII, 4, MCI ri).£'..
Avec l'acc. tendance, direction. III, 3,
£77'. T0Ù&' 'JTtQTpipOVXat. IX, i, xo eu O'j-
pavov àito y^/C Stâcixi(ju.a. XVI, 3, ètcI to
â|jyov. XIII, 2, ôSô; èiù ta û^TjXà tîî-
v£i. XX, I, £7:1 roûtô, XX, 2, eV âXXap.e-
0âXÀ£3&at. XXII, I, £77' âXXa p.îxa77T]Sâv.
- Eut xà Tîpûxa àvax-jxXoùvxîc, - È-rci rà
t^; tfûa£«j; ÈpYa çÉpôxat. XXXIV, 4, èit'
âxpov tôvov. XXXVI, 4, eut xTjvàpyrjv àva-
xàp-uTEt. XXXVIII, 6. £ui to p.£ï£ov... blù
toJ/.axxov. XLIV, I, eu' âxpov xci&ava'!.
XLI, I, £tx' a'jxà ^lâCstat. XLII, 1, ne
£Ù9J âyei. XLIV, 12, éVt xà <rjv£y^ yw-
petv. XXXIII, 2. XXXVI, 4, <i>; eut to
uoXû.
im^astc, XI, 1, gradatio, sens particulier
à ce passage, i'lut. M. 578 A, accroisse-
ment.
EUl?X£T7£tV, IX, 6. PI. Plut.
éictfoXi;, XXXV, 3. Plut. Per. 12. M. 901 E,
961 C.
culSo'jXtj, XVII, 1, surprise, èvÉSpa, èi«Pou-
Xi^, uapaXoYtauoc. PI. Plut.
èuiY£WTju.a, VI, i. Plut. M. 637 C. 910 E.
s. pr.
ÈutYiYvu>ax£iv, XXXI, 1. XXXIII, 3, pass.
PI. Plut.
'EictYovot, XXVII, 2, cit. d'Hécatce.
£ui8£txxixoç, VIII, 3, xà 77o;x77f/.à /.al Ta êut-
8£ixxixâ, les discours d'apparat et du
genre démonstratif. XII, 5, xà e'iuSu-
xxtxà xat xà «ppaarixà, les ornements du
style. XXXIV, 2, ATjaoa^lvTjç Tjxtora
£utô£txTtxôc, D. s'abstient de faire pa-
rade. PI. Plut.
îTttSÉc-'.o;, XXXIV, 2, aplus, scitus. Plut.
È7xiO£yî<J&ai, III, I. XXII, 2, admettre. Plut.
E-tSrjïjî ou suiSe'jjïJv, leç. inc. X, 2, cit. de
Sappho.
îltUkMRCi 1,1. Pi- Plut.
ÈutCTjTîtv, XV, 2, réclamer. X, 3, ÈutCïjTet
8totyfj;i.£va pour Xéyîi Stoîyîa^at.
euieuuia. XLIV, 6, 9. PI. Plût.
èitixatEtv, XLIV, iO.lec. inc. D'autres lisent
tuixX6C«t>. PI. Plut.
£u;./.aifiO;, XVIII, 2, to rsîxotpov toO uâ-
ÔO'j;. I'lut.
èutxeîjt£vo;, XXXI, 2, xà £77t/£(;i£va, leç.
inc. Ruhnken propose èut£txfj.
ÈuîxTipo;, XIX,1, d'un emploi dangereux
PI. Plut. D'autres lisent £7tîxatpoç.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
Muj3iXX*iv, R. 22, ajouter, insérer.
îicipioOv, P. I, 1.
èti'.^ojXtj, R. 31, £7xt^ojXat ts xaî YOT)T«tîl»,
artifices et enchantements.
iuiytMiç, P. 111,3. L. XIV, 1.
£TCtYtYV£5&at, P. I, 1. XOt; £TCtYtYVOp.£Vû'.;.
tOftiv, L. XII, 10, ï-r;v[p7.K-z:.
£77tYp5ttpï), P. I, 8.
Ït.'SjZ^;. I'.. I.
iutôîtzvjvat, L. XII, 4, èuiSsî^op-îv. P. XI,
èTttSîtxvjo&at.
imotuctueoc, P. 1, 4. ». Xoyoç, discours d'ap-
parat. — Suivant M. Zévort, dissertai i<n>.
ÈTtt8ï)u.ta, P. I, I •
£77'.Otôp&U>3tÇ, R. 30.
£r.ui/.£ta, E. 2.
h»*txî)ç, R- ?8> uo7.ov toi z-'.v./.z; ffyiy'ia.
40-4
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
eiuxivS'jvoç, H, 2, exposé aux dangers. PI.
Plut.^
Èiuxoupîoc, XVII, 2, syn. d'àXÉ;ï]p.a. PI. Plut.
smxpa-sTv, XVII, 1. XXXIX, 3, dominer sa
passion, s'emparer des esprits. PI. Plut.
tittxpîvctv, XII, 4. XXXVI, 4. PI. Plut.
î'uîxpiat;, VI, 1, faculté de juger. XXXIII,
1, examen. Plut. M. 43 C.
siiiXav&âvîa&at, IX, 14, sTtiXsXinciu.ai. PI.
Plut.
èmXoYÎCsa&ai, II, 3. PI. v. Wytt. Anim. ad
Plut. M. 115 A.
sicîXoyoç, IX, 12, zf[Z 'IXtâSoc r) 'OSùaaeia.
— XII, 5, s. pr.
stti[aovïJ, XII, 2, met. permansio. PI. Plut.
M. 22 C.
6Ttt[AOvoç, XII, 4. Polyb. Plut. M. 799 D.
EltlVOYlTlxÔç, IV, 1.
èicwota, 1, 2, idée, projet. PI. XXXV, 3, la
pensée de l'homme. Plut.
ÊTtrasSov, XVII, 3. PI. Plut.
èmrcvsîs&ai, XIII, 2. PI. à l'actif. Plut.
èiïtuvoia, XIII, 2, inspiration de la Pythie
par Apollon, s. subjectif. PI. Plut.
e'iuuoXiCeiv, XLI, 1, cpoîvsrat e'unroXâCovTa,
se montrer à la vue, à la surface, met.
PL Axiochus, 369 D. Plut. M. 1 34 C.
ETUTcOXÔ, XXVIII, 1.
sutn;po;&£Ïv, XXXII, 2, masquer, dissimu-
ler. Plut. fréq. v. Wytt. Auimad Plut. M.
41, C. et la note de Toup sur ce pass.
è-iUTcporriôévcu, XLIV, 1.
STupp'op.jîstv, X, 2, cit. de Sappho.
ëiïtp'p'tuatç, [XI. 2, met.] Elien, H. A. VI, 1,
s. pr. mot rare.
e'itioxsuTeoôat, II, 2, considérer. VII, 1, s'itt-
oxeTctéov. PI. Plut.
ëraax^TtTî^XII, 3. leç. conj. Plut. Them. 9.
s'utaxoTtstv, VII, 3, considérer, examiner.
PI. Plut.
cmexottlafat, XXXV, 4. PI. act. Plut.
e'itîoTaaiç, XXXIX, 2, leç. inc. v. Wytt.
Anim. ad Plut. M. 48 A.
ëiïWT^p], VI, I.P1. Plut.
STua-r]p.<DV, I, 3. PI. Plut.
ëTuaroXi!], XXXVIII, 5, cit. d'un poëte co-
mique.
eTiiaTpstpsiv, XXVII, 3, revenir à, ramener
à, se tourner contre. — XII, 3, oùy oj-
t(»ç ètziaxpar.-ai, leç. inc. Morus traauit :
non œque celer ac mobilis videtur. Weis-
ke : non valde directes tendit adscopum.
Le Thés. IL St. éd. Didot, torquetur, vexa-
tur. v. plus haut èictoxnictttv. — XXXI, 1,
e'iiioTpscpop.at, je me soucie, cit. d'Ana-
créon. PL Plut, avec div. sign.
ÈTUTjvâyEa&<xi,XXIV, 1 . Plut. M. 894 A. s. pr.
ÈtutjvSeîv, XLI, 3, xà. è-ïtia'JvSîSîuiva. Théo-
phrast. Hierocl. ap. Stob. 422.
ÈTttcûv&cjtç, XI, 1. XL, 1. Sext. Emp. Clem.
Alex. Iambl. D'autres lisent aux deux
passages, èiïtoûvSîotç, empl. par Plut. M.
885 B.
ÈTita'JV-t&Évat, X, 7. XXIII, 4.
ÈiuTjarpécpôiv, XXIV, 1.
feçwfaXfa XXXIII, 2. PL Plut.
ènéramç, XXXVIII, 5. met. PL s. pr. Plut.
M. 99 C. s. pr. — XXXIX, 2, leç. conj.
'EitiTtiœtov, XXVIIF. 1, or. fun. de Platon.
XXXIV, 2, or. fun. d'Hypéride.
BiïfMX»ta&eu, XLIIF, 2, cit. de Théopompe.
Mttnjî«o«tv, IX, 3. XVIII, 2. PL Plut.
èi«Tn8e'jaa, VII, 4. XXX, 1. XLIV, 3. PL
Plût.
ÈiitTt&Évai, XXXIX, 2. leç. inc. v. rmftevat.
— XV, 3, ETuxî&Eafrat, aggredi. PL Plut.
ÈTU~tp.àv, H, 3. PL Plut.
È7UToX[jt.àv, XV, 5, avec le dat. audacter
suscipere. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE L0NG1N.
ÈTiixXoiCîtv, IL 33, aboyer.
EutxoOpoç, P. III, 1. P. XL
è'ntxpaTEtv, P. II, 2, venir à bout, parvenir.
èiciXauSâvsa&at, IL 21.
èmXoYo;, R. Il, 12, 13, 16, 33. E. 2, 8, 9.
ÈiupiXEia, R- 22.
Èiu{iEX£ta&ai, P. I, 7.
èTup-iyvôvai, P. I, 1-
Èuivota, P. III, 3, opinion.
ÈiÛ7ivota, P. III, 3, inspiration des Muses,
sens objectif.
ÈiïitioX'j, E. 20, ô)£ èuiuoXJ.
ÈTttaT)[JtaîvEa&a'., P. XVI, terme employé par
Proclus.
Èit'.axÉTtTîaftat, P. 1,8. P. II, 2, examiner,
discuter.
ETttaxEtfiiç, R 27.
ÈntoxoTCEÎa&at, P. I, 7, examiner, étudier.
sn:ta7t<2<j&at, R. 21, s'-ji'.a'rcàa&ai xat itpoc-
âyeis^ai. Plut. De aud. c. 3.
£utaÉXï]voc, R. 3.
E'iuaraa&at, R. 31, ÈTtiatatai.
e'tuctÉXXeiv, P. 11,3, ÈitEa-aXxwï.
èittat^T], P. XIII. L. XIII, 2.
Eitia-oXï}, P. I, 8.
èitiarpéseiv, .R. 23, exciter, réveiller, ap-
peler l'attention. — Weiske lit stii-oÉ-s'..
ÈutCTpscpi^ç, R. 32. È-tarpstp^ ijoieito» t&v
Xôyov.
ÈTtuTpocp^, R. 32, leç. dout. v. le mot pré-
cédent.
iniaysKi, R- 21, Ètî(t/si ~o (p^s-j-aa rfj- cpm-
iittwX«tv, R- 29, sTïiTE/.oJaîvot.
Èiu-tjSe'Jeiv, L. X.
sixiTin8Eup.a, R. 24.
ETClTïjSs'JîtÇ, P. XL
ETtlTOUÏj, E. S.
TABLE Dl TRAITE 1)1 SUBLIME.
«Tuwxfc, XV, 3. XXU. 1. XXXIII, 1. pi.
Plut. è-iTjyô),-.
fomma, V, succès. Dion. II.
hctaavcta, XV, 6, apparition. Plut.
s-'.; :;,:■•.. VIII, ù, mftpÔu*Vtg| — XXXIX,
4, T(G faHpto|Mtn hctocpn. PI. Plut.
ixvftefjta&u, IX, 5. PI. Plut. Luc.
htwXrptv, XXXIII, 3. met Plut. pr. et met.
pec, V. ■•:,-. Plut. M. 623 U.
ncimmtv, IV, 3. v. Wytt. Anim. ad Plut. M.
Èpï]u.oùa&at, IX. 13, leç. inc. rfecreicere. PI.
Plut. Philon. D'autres lisent Aucpouuivou.
'Bpwû«c, XV, 8. "
Iptî, XLIV, 1. PI. Plut. — IX, 4, la Dis-
corde.
Ép;j.Yjvst2, V, XLIII, 3, style, expression.
Plut. M. 6 F. etc.
Ipuijvtuttxjc XXIII, 1, ta ipjMivemxs,
l'expression, le style. Plut. M. 416 E. sû-
StÇ ÉpU.ïjVÎ'JTlXïj.
-0 I!. v. Alex. c. 3. 'EpaoxpocTT];, IV, 3, chef des Syracusains.
rèrjratpttv, XXXII, 8, leç. conj. v. è^t^ei- "Epaiov, IV, 3, père d'Hermocrate.
psîv. Kot EpYca&cu, XLIV, 7, etc. Plut.
tstgaotç, XXXIV, 3. PI. Plut. Iptuç, IV, 1. XXXV, 2. au plur. XV, 3. PL
i-:/ztnv.\, X, C, tenter. — XXXII, 8, leç. Plut.
inc. se fonder sur. — XXXIV, 3, leç. inc. èpurràv, XVIII. 2. PI. Plut.
entreprendre. — XV, 10, oser, hasarder. èpwTïjaiî, XVIII, 1, fig. de rhét. XVHI, 2,
îltt^tipijaic XV, 9. irpctypaTixal è-ref^stp-rj—
sttç, argumentations. Plut. M. 698 A.
ncoecoSoutlotc, XXXIX, 3, gradatio. Aristot.
i-ltOtxo&OfLlet, XI, 2, conj. de Portus, appr.
par Moros, Weiske, au lieu du mot sui-
vant. Syn. de xAttuti;.
ÈTiotxovo'jLia. XI, 2, leç. inc. â~. Jt*T. suivant
le Thés. H. St.
reox&X*iv, III, 4, met. hipaftf. IX, 2. XXIII, S. Plut.
i-vA-;izi)n, XXXV, 2. PL Plut. Sol. 18, cit. étipto,-, II, 2, éxÉpwç è>v. PL Plut.
>j et; èa-JTùv èpwnfjaiç. PL Plut.
èpojxwo;, X, 1. PL Plut.
éanoOyoî, III, 1, cit. d'Eschyle.
étaipoc, IX, 6, XXVI, 2. PL Plut.
e—po; pour àXXoc, XLIV, 1. — XI, 1, ht-
pa... érépoiç. — VIII, 1, Odxeoa. — IV, I,
^atépo-j. XV, 11. XXII, 3. XXXIV, 4. —
II, 3, frâTcpov. — X, 1, e? ti xa\ etîoov.
de Solon
£Tto;, X, 6, un mot. Plut,
èpàv, X, 3, Tztni tojç Èpû>v~aç.
ipâvtCetv, XX, 1, met. PL s. pr. Plut. M.
1058 D, au moy. mendier.
Epctvoç, XL, 1, met. PL Plnt. v. Wytt. ad
Plut. M. 41 E.
èpYâÇea&at, XX, 2. XLIII, 6, syn. de uoisîv.
PL Plut.
spyov, XLIII, 3, opp. à épaTjvsia. au plur.
XV, t. XXII, 1, êpya Tijc çj3su)î. XXXVI,
3, ep^a (fjoixâ. — XI, 2. XXXVTII, 3,
Ere, II, 2. III, 1. XXXIX, 4. XL, 1, XLIV, 9.
— éti y* p-f^v, XXVII, I. XLII, I. XLIV, 3.
— ttt 8é, X, 6. XIV, 1 . XVI, 3. — éxi U
tâXXa, XXX, I. — In ti uàXXov, XXII, 3.
— r.aî En pâXXov, XXXII, 5. — en vn
Aia, XIII, I. — g™ toivuv, XVHI, 2.
eù?o-jXûz, IL 3. PL Plut.
eÙYÉv£ta,XXXIV,2. PL Plut.v. Démosth. 13.
eÙYEVTjç, III, 3, ejYîv^î âuKzpTTjaa. XLIII, 6,
eÙYêvrjç Xoyoc, opp. à àopjptov. — VII, 1 ,
eÙY£V£(jTepov. XXXIX, 4, etyrevÉaTaTOt. PL
Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE L0XG1N.
èirÎTpoxo;, R. 32, èTïtTpoyov itoielo&ai tov
Xô^o^i parler avec rapidité.
èTztrjyxàvêiv, P. XI, xaxà to Èit'.rj^ov.
èiiicpÉpsiv, E. 2, èiievEYy.îïv ttjv (J*ijcpov. L.
XIII, 4, èàv tmvt^frw, È7t£vî-/&^vat, ajou-
ter.
ÈTit/eipeîv, P. I, 1, 3, 8. R. H. E. 20, es-
sayer.
èr.'./îîpTjpa, P. I, 7, démonstration, preuve.
R". 13,' 16, E. 3, 13.
ê-o;, L. I. L. XII, 7, vers, poc'me. IL 27,
paroles.
é-ri, E. 21.
ÊpYOv, P. 11,2, travail. R. H, effet. R. 20,
E. 2, epyov TtpoOtpîO'J.
èpEtv, P. 11,3. R. 14, 31.
èptwlfv, P. III, I.
spYjuîa, R. 2, 9, plur.
îo;j.t)vîÎ7. P. I, 6, y rfjî ipfMjvtÇaç Ttcpt^oXn,
développement diffus. P. VII, Sià ttiv XJ-
citv r»]; HMVHac à cause du déconsu de
l'expression. P. XI, manière de s'expri-
mer. P. XV, to Tîjç éppijvîtac aù/pTjpôv,
sécheresse de l'explication .
épp^vsuatc, R. 19, élocution, langage.
'Èpuîvoç, P. I, 4. Herminus, philosophe
stoïcien.
EpvM&tn, R- 8.
èpiotàv, R. 31.
È3&r,;', R. 4.
êtaipoc, P. I, 8. P. Il, 2.
IcèptfttV, R. 2.
étÉpwaî, P. II, 1.
En, P. I, l, Eti IL
èrjpoXoYia, L. XII, 8, U.
eùâfWYOç, R. 33.
Eû^ouXoç, P. I, 3, philosophe platonicien.
ejStjXo;? R. I .
E'JîTtr/E'.pTjto;, R. 13.
17
-iOG
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
eiepvssia, I, 1 XXXVIII, 8. PL Plut.
cjtjvoç, XXIV, 2. Athén. Dion. II. Luc.
tutoyât, XIV, "2, met PI. s. pr. Plut. M. 711
E, sù&ûvaç ûuî^îtv.
eù&ûc, I, 4. XI, 2. XXII, 2. XXIX, I,
XXXVIII, 2. XXXIX, 4. XLI, 1, ej-em^/i
causa. V. Ituhnken, Tim. Lex. s. v. aù-
tîxa. Wytt. Anim. ad Plut. M. 20 E.—
èu'îù&û s. e. ccyei, XLII, i.
EÙxaipoç, XXXII, 4, naturel, à propos. Plut-
eùxatpu>;, XXII, 4. PI. Plut.
eùxajAurjç, XXXIV, 2, met. Plut.
eùzaracppovifjTo;, NI, I. Plut. fréq.
eûxXeia, XIII, 4. PI. Plut. M. 240 B.
eùXoYcoç, XXXVIII, 4. Isocr. PI. Plut.
cùpiitta, XXVIII, 2. XXIX, 3. Plut. M.
456 B.
eJTiâXatarpov, XXXIV, 2. âr.. Àsy. suivant le
Thés. H. St. éd. Didot.
eùiûvîia XXX, 1 . ait. Xey. v. Ernesti, Clav.
Cic. Index gracco-latin.
EjtcoXiî, XVI, 3.
eùitôptaTOç, XXXV, 5. Plut.
eupsat;, I, 4. PI. Plut.
Eupnû&Tjç, XV, 2 et s. XL, 2 et s.
eûptaxeiv, VII, 1. IX, 5. — eûpsîv, XLIV, 7.
eûpbxsrat, XXIII, 2. £-ip£&ï[ïi,XXXVI,2.
eiprja&at, XVI, 3.
ejaxoyoç, XXXIV, 2. PI. Dion. liai. Plut.
M. 709 B.
sÙT£Xiap.6ç, XI, 2. Plut, emploie le verbe
eù-îXiÇstv, mépriser. M. 1073, D.
EÙTjyâtv, XVI, 3. II, 3. cit. de Déraosth.
eoT-^c, XVI, 1. PI. Plut.
ôGriyia, II, 3. PI. Plut.
rj<popo;, XLIV, 1 . Plut.
£çot-T£j&ai, I, 1, TjxiTra ÈcporaTopiEvo;, né-
gligeant. — IV, 5, cherchant à saisir. —
XXXIX, 3, qui se fait sentir à. s. pr. et
fig. PI. Plut.
È?E;rjç, XVL 1, ètpe^ïjî TE-axrat. PI. Plut.
èfTjSuvsiv, XV, (i. XXXIV, 2. Plut. M. 514 F.
668 D. 975 F. etc.
£<ptea&ai, III, 3. XII, 4. XXXIII, 2. PI. Plut.
ècptx-oç, XXXIX, I. PI. Plut.
èftaxàvai, XXII, 2, ÈasaTwç. PI. Plut.
ècpopjiàv, IX, 5. Plut.
eXEiv, ï, 2. IV, 7. V. VII, 1. IX, 3, 10. X, 1.
XII, 3. XV, 8. XXVIII, 1, 4. XXXI, 1.
XXXIV, 1,2, 4. XL, 1, 4. XLI1I, 5. — IF,
2, É-ipwç è^ov. — XIII, 2, Xôyo; è/£t. —
XLIV, 1, Ë/£i p.e &<zùu.a. — XLIV, 7, (y«a
£Ôp£ÏV. PI. Plut.
e^£atfat, XIII, 2, £^£a&ai axoizoy. — XXII, 1,
iyzTou xà irpâyu-aTo, cit. d'Hér.
Z.
Zeîv, XLIII, 1. ££aâaï]c ttjî daXâaoïjc, cit.
d'IIérod.
Ze-jç, IX, 14, toj Aioc èvjiivta. — III, 2,
EÉp^Tjç 6 twv lUpaiôv Zîûç, cit. de Gor-
gias. — vtj Aux, passim.
C^Xoc, XIV, 1 , xaxà Cf/Xov. XLIV, II. — VII,
4, ÇïjXot, sttidia. PI. Plut.
CïjXotutuoc, XXII, 1. Plut. fr. Luc.
CvjXoOv, XIII, 2. PI. Plut. v. l'art, suiv.
C'fjXwot;, XIII, 2, £^X. xat [lîairjaiç. On lit
dans Plut. Mor. 84 C. oùx £7catvwv u-ôvov
oùSs &ai>u.<iÇ<i)v, àXXà xal C>)Xù)v xat p.i-
p.O,Jp.£VOÇ.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
EÙxXeÏSy];, P. I, 2, 5, philos, platonicien.
EÙxpaaîa, P. XIX, è. twv wpûv, heureux
climat, expression de Platon.
eùXct^etct, R. 32.
£Ùp.(i&£ta, R. 16. E. 2.
£Ùi«.£Tp(a, L. XII, 6.
£ jvoia, E. 2. R. 32, EvJvota jj àijSta.
eûvo'Jî, R- I-
EÙTtETi^ç, R. 19, leç. dout.
EÙitpîUTjç, R. 19, leç. conj.
EjpEiia, L. XII, 1.
EGpEaiç, R. 8, 9, 33. E. 6.
EipETTK, L. XII, 6. R. 22.
£Gpï]u.a, L. IX. R. 26.
EÛpîaxEiv, P. III, 1, pass. L. XI, pass. L. XII,
4, Eupot. R. 32, Eipinxôxojv, leç. dout.
R. 9, 16. E. 9, pass.
EÙpu&uîa, R. 22. L. XII, 3.
£jpu&|xoî, R. 22. L. XIV, 1, EÙoj&aÔTîpo;.
£3xaxToc, R. 18, 29. E. 13. '
EÙxéXEta, R. 19. E. 18.
zixùifr P. VIL H. 19, leç. dout.
£J-.fjTjç, R. 34.
EÙcpuîa, R. 27, vit EÙçuiac-
£^ap[iôCEtv, R. 10. E. 7.
i<j>«£f)C, P. III, 1. P. XVIII, âv ruî hi^:.
L. 1, TO È^S^fjÇ.
eçEOtç, P. XIV.
èyÉYYuoc, P. I, 3.
ÊXEtv, R. 4, catég. rhét. L. XII, 1. E. 20.
— R. 22, -rcatCEiç sywv. — avec un adv.
L. XII, 1, 5, XIII, 2. R. 31.
E^îa&at, P. I, 6, TîoXXà xû>v SoYu.ârtDV fati-
ULEVOÇ.
È^wpôc, R- 1-
ZàXoî, P. 1,6, svavrïoî ÇrjXoç.
C$v, P. III, 2.
Ztjvwv, P. III, 3.
CïlTEÏV, L. XII, 14. TO CrjTO'JllEVOV. R. S,
33. E. 20, au plur.
Cr^ïj-xa, R. 10. E. 7.
CVjTïjaiç, R. 7.
TABLE 1)1 TRAITÉ 1)1 SUBLIME.
107
00, associe do même les mots ethologus
et mi mus.
>ji>o;, IX, 15, peinture de mœurs. XXIX, 2,
leç. dout. PI. Plut.
nxtatO,XV, 3. XXXIII, "2, 4. — où/ nxwto,
XXX1I,7. XXXIV, 3. I>1. Plut.
rjXixîo, Vil, 4. XLIV, 7.
tjXio;, XVII, 2.
ïVna, XV, 4. PI. Plut,
ijvîxa, XXVII, 2. XXXII, 5. — ^vîx' av, XIV.
1. XV, 8. XXII, I. — ^vîxa avec l'opt.
XLIV, 8. PI. omis dans le Lex. Plut.
'HpaxXeîSat, XXVII, 2.
Cïjtîïv, XXXVI, 3. XLIV, I. PI. — XII. %
XXII, 4, ri Cïj~oJ|isvov, le sujet de la
«jncstioii. Plut. Mor. S61 I
CamMtfta, XVII, 3. PI. Plut.
Zi-V./.o;, IX, 14.
Cû)0v, XXXV, |. XLUI, 5. PI. Plut.
H.
'H, III, 4» tj8t|Xov. PI. Plut. M. 51 K.
t^, XI, 2, ^ pUvtoi 8taç£pei.
rjysïo&a!, Il, 3, «y^oaiTO, leç. conj. pour
xojiîaatto. — Mil, 4.
Yj'iu.wv, XVII, I, rrf. èv ùrEpoyaî;. XXVII, 'HpaxXciSnc, IV» 3.
I . Plut. H. "78 L, associe, comme notre 'HpaxXflç, IV, 3. XL, 3.
auteur, les mots ^ysuova;, £a3tXetc, rj- ^pîjisïv, XX. 2. XXXIV, 4. s.iig. PI. Philon,
pivvouç. Plut.
'U-punaç, UI, 2. 'HptyovT), XXXIII, 5, poème d'Eratosthène.
ï(::;;ta%XXXVI,3. PI. Plut. 'HpoS&Tsioc. IV, 7. XVIII, 2. XXXI, 2
AU**, XXVIII, I. PI. Plut. XXXVIII, 4.
JJÎOY^, XXXI, i. XXXVIII, G. XXXIX, 1. 'Hpoîoïo;, XIII, 3. —Cite- IV, 7. XXII, 1.
XLIV, II. — s.fig. V. XXIX, 2. XLIV, I, XXVI, 2. XXMII, i. XXX!, 2. XXXVIII,
qualité du style. ■*■ XLIII, I.
.; >■•-/. XLUI, 4. Plut. M. 132 C. Hem- rjptoïxoc, IX, 10, ^pcoïxà u-eysôr). XV, 5,
ploie aussi 7J?y-a&£U), rj?j-af)inî. Tjpuuxu>TaTat çavtaoiat. PI. Plut.
>j$ù;, III, 4, ta y/j. ;XXXIV, 2, u«tà yXoxù- ïjpwc, IV, 4. XIV, 2. XXXVI, 2. s. met.
ttjto; rSJ.l — «5itov, XXVIII, 1. — f%- 'Ilj'.oSîtoç, IX, 5.
cto;, 1,4. IV, 3. 'HcuoSo;, IX, 5. Cité XIII, 4.
ïiôuaaa, XLIII, 4. PI. Plut, de Adul. c. 2, r^rra, XV, 10. PI. Plut.
Lyc. c. 25. àrcaa&a'., XIII, 4. XVI, 3. PI. Plut,
r^txôç, XXXIV, 2, to i^Ôixgv, peinture des «ctov, XIII, 1. XIX, 2. XXXIII, 4.
mœurs. Plut. *u \XXIX, 2 au plur. tons. Plut.
yh/.ûç. IX, 15. V. la note de Coray sur le
chap. 51 d.- la vie de Brutus, citée par
Schœfer. 8.
VjDoXoyo'jusvo;, IX, 15, rft. xu>p.<u8'a. Ce
mot assez rare se lit dans Josèphe, Macch. GâXXetv, XXXVI, 2, SÉvSpîa uaxpa tîôy.r.
15. Plut. (Mor. G73 B.) emploie le terme cit. d'un poète.
Tj&oXoyo;, syn. de u-uo;. Cic. deOrat. Il, ftâvxroî, IX, 7. XV, 5. XXVIII, 3. XLIV, 9.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
Çirnfnxôç, P. Il, 3, oi CïjT/jTixoi.
Cùov, P. 111,3. L. XI!, 11. XIII, 3. H. 18, au
plur.
H.
'Jlreîa&at, R. 19, uapà tpaùXov YPl'âu-evo;,
juge partial. — P. |, 1, fjf^avto.
y>v//',. K. 20, élégance.
(eue, 'L 21.
tjIKxgc, R. 18, r^9tx7] rtôav&ty];, secours
que l'on tire de la peinture des mœurs
pour produire la persuasion. R. 30, rfii-
v.T] à-iztàzi.z,'.;, démonstration fondée sur
le caractère, les mœurs. E. 15, môme
sens. Pseudo-Plut. dans la vie d'Homère,
Tjfhxf( uicfocptatc, débit qui laisse voir les
sentiments, les dispositions de l'orateur,
v. l'.rnesti, Lex. Rhet. s. v.
tua, R. 30.
i)doÇ| !>'. 9, 31. au plur.
rjxeiv, P. Il, 3. P. XL R. 27.
ïjxiota, R. 24, où tojoj-oj itveùp.aroç tvSov-
taj, otov Tjxiyra. — P. I, 1, oùy r/.tata.
taj, otov ijxtîta. — P. I, I, oùy rj/.tatc
qXix[a,P. 1,1. II. 3, 9. E. 0.
'HXiô?<upo;, P. I, 2, 5, philosophe péripaté-
ticien. - L. XII, 2, 9, 10, auteur d'un
Manuel de Métrique.
fauteX*c P- H,2.
'IIpôSoxo;, E. 21.
ftpetucéç, L. XII, 4, «p. uttyo».
rypoio;, L. XII, 4, jtiyo; Tjpcùo;.
'HwuOTtm, L. XII, 2, 9, II. XIII, 1, auteur
d'un Manuel de Métrique.
'HfOMttÇ, P- UI, 2, 'H^paîaTOj Tp'!rco5:c.
rjyoc, L. XII, 3. |{. 33, son.
BaXiav pour ftâXctav, If. 21, lee. conj.
106
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
ftàlTTElV, XV, G.
&appeïv, VIII, 4, au part. PI. Plut.
ftâttov, XXXIV, 4. PI. Plut.
&aùp.a, X, 4. XLIV, I, ôaùmâ P-'&X'1- **'•
Plut.
HauftâCeiv, VII, 1. Plut. (Mor. 78 C.) dit de
môme : <uv S s Oaup.âCo'Jatv àv&pcouoi rçpa-
Yu-ittov, oùx Sartv âv£'j çpovr]p.7.Toç àXï)-
thvoù xa't Pe^atO'j jearée^p povyjaat. — XXXV,
4. XXXVI, 1, 3. — XIII, 4, Tî&aj'j-aaaévo;.
Oauaâaio;, XXXIX, 4. PI. Plut.
OaujxaaTÔç, XVII, 2. XXXV, 5. XXXIX, 1,
2. XLIII, 3, iron. IV, 2. PI. Plut.
Da-ju-aatôc, XVII, 1. XXX, 1. PI. Plut.
Osàà&at, XV, 2. PI. Plut.
ÔeatTiç, XXXV, 2. PI. Plut.
ftktpov, XIV, 2. s. fig. Plut. M. 178 A.
182, D.
ôelv, XXI, 2, tôv ôsov-wv. PI. Plut.
OsToç, IV, 6, ô &;ïoç IIXâ-wv. — IX, 9, tô
OjTov. PI. Plut.
bziuç, XXXII, 5. PI. Plut.
&ayïjTpov, XXXIX, 2. Plut. Mor. 93 Ë.
dîXeiv, v. è&éÀstv.
dÉp.a, XXXII, 8. principe, base d'un juge-
ment, sens omis dans le Thés. H. St.
Dans Plut. $éu.a signifie dépôt.
^î[xi-6v, XXXIV, 4. PI. Plut.
QcôScupo;, III, 5. Théodore de Gadara, rhé-
teur célèbre, qui vivait sous Auguste.
GîôxptTOç, XXXIII, 4.
#£op.<x)(îa, IX, 6, 8, combat des dieux dans
l'Iliade.
dsôiiîjiuTOç, XXXIV, 4. &. 8<upïj|iaTa, s. fig.
Aristot.
eeÔTtou-rcoç, cité XXXI, 1. XLIII, 2.
0e6ç, XVI, 2. XXXII, 7. XXXVI, 1.
dîo^opeîo&at, XIIÏ, 2. XV, 6. Dion Chrys.
Him. Plutarque emploie l'adj. ÔEOspôpY]-
to;, l'adv. ftsotpoprpwç, le subst. dsoepô-
p>]3tî.
Sîocppaato;, XXXII, 3.
0îpû.iuuXat, XXXVIII, 4.
êîap.o&£Tï]ç, [IX, 9] ô tifiv 'Io'jSatojv. Plut.
Ôetîo;, IX, 5. XXII, 1 . Plut. M. 718 C.
dswpsTv, 1,2. XVII, 1.P1. Plut.
Oecupta, II, 3, recherches. XXXIX, 1, sujet,
étude du sujet. XXXV, 3, Oewpîa v.a\
âiâvota T7JÇ àv&pioTïtvïjî Ètu^oXtjî, la con-
templation et la méditation auxquelles
l'homme se livre. PL Plut.
$t]Xuç, XXVIII, 4, Ô^Xîta vôaoç, cit. d'IIé-
rod. PL Plut.
ôrjoa, XLIV, 9, s. met. ô^pai àXXoTpîmv
oavàtwv. PL Plutarque emploie souvent
Orjpàa&ai au fig. v. Wytt. Anim. ad Mor.
48 A.
OvrjaxEtv, X, 2, 3. XV, 7.
ôvW, IX.6.XLIV, 8. — tô ôvriTûv, XXXVI,
1. Plut.
■froXoùv, III, 1, ftoXoOv ttjj œpâo£t, s. fig.
Iambl.
ftop^Elv, III, 1 . s. met. PL Plut.
9ojrj8^T)c, XIV, 1. XXII, 3. XXV, cité
XXXVIII, 3.
Opacjç, XXXII, 3, ôpaaslai p-sra-f opaî. Plut.
s. met.
ôpsuTwôç, XXXI, I, leç. inc. PL Plut.
OouXXeïv, XLIV, 2, to dpuXXo'J-JLSvov. PL
Plut. M. Î7 F. 36 B, etc.
ôuXâziov, XLIII, 3.
&6Xaxoç, XLIII, 3. PL Plut.
■&OIAW&C, XII, 3. PL Plut, emploient {fouacôç.
O'jp.6;, XIII, 4, ardeur, zèle. XVII, 1. XXVII,
1, 3. XXXII, 2, colère, mouvement pas-
sionné de l'orateur. PL Plut.
&ûvvoç, XXIII, 2, cit. d'un poète inc. Plut.
1.
'IdtŒ&at, XXXII, 3, fâxat ta ToXainpâ, s. met.
PL Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
pp'etv, R. 24, è&âppet toùtoiç. E. 12, Rap-
pel TOUTOUÇ.
Ôàxxov, P. XL
&âx£pov, R. 23, èiù Oâtspa.
da-jp.âCetv, P. XI. R. 24. E. H, $. <joù ou oé.
Ôa'jp.aax6ç, P. XIX.
ôsâcôat, R. 31, $£u)p.îvo;, leç. dout.
#£axïjç, E. 18.
&Éaxpov, E. 18, Xoyoî (pavif)a6p.£voç etç xà
ôÉaxpa.
Ô£toC, L. XII, 6.
&£Xy£iv, R. 33, leç. dout.
$éXeiv, R. 15, ôéXovxoç. R. 27, ËÔ£Xr]a£iac.
0£p.taToy.X^.r, P. 1, 2, philosophe stoïcien.
R. 24, 0£p.taTOxXÉa, remarque sur l'ac-
cent de ce mot.
&£Ôç, L. XII, 1. P. III, 3.
&spdtTiaiva, P. III, 2, automate de Vulcain.
■&£pau£ta, R. 13.
■&£pau£'Jeiv, E. 17.
OEpaTisuxixôç, R. 21.
ôiotç, R. 10, 17. E. 7.
■&£«op£tv, R. 33.
0£wpîa, L. XII, 1, 5, r} tûv pixptov Ô£(opîa.
XII, 7, matière, sujet. P. 1, G, xpônoç
îStoç ■&£(upî<xç, manière originale d envi-
sager le sujet, syn. de pi&oSoç.
ôïjpaxpov, R. 21.
0ou/.'j5îâTjç, E. 21.
OpâauXXoç, P. I, 6, philos, pythagoricien.
ôup.Eîa&at, R. 32, d\)p.o,i;.,-£voç.
0'jao£'.3fjç, R. 33.
'Iap-jîiCs'.v, L. VIII, syn. de XoiSopsTv.
TABLE Dl TRAITÉ Dl SUBLIME.
109
tiia, VIII, I, \iiw cftç ïv t<;< Ài-fciv Sjvi'J.î-
tȔ, formes, conditions de l'art de parler.
— XI, 5, ilii'. t(ûv oùÇnotttV, espèces
d'amplifications. — XXII, I , classe, espèce
défigure. — XWU, 3, ftfa toD -).î J;io-
vo;, substance du poumon. — XXXI \,' 3,
iStat ôvoudbwv, vorj3î(Dv, fcocmwttttv,
idées, pensées, images, ibid. 'ioîài v.ii-
àoj;, tufuXnaC) sentiment de la beauté,
de la convenance. PI. Plut.
itttt, XV, 5. ri**,. XXXV, 2, iiiov.
r2to;, IV, l.XI.IV, 12, s. abs. — aveclegén.
III. 3. IX, 11. XIV, "2,3. XV, :•. XXX, i,i.
XXXII, 4. XXXIX, 4. XI.IV, 6. PI. Plut.
î&tttucL X, 6, caractère propre.
ioioj;, XV, l.XVII, I. PI. Plut.
îStotcûttv, XXXI, 2, paraître trivial. PI.
Plut. s. diff.
îitânqç, XXXI, 2, opp. à raitaiSsupivo;.
Plut. — XXXIV, 1, qui n'a pas été formé
aux luttes des athlètes. PL Plut.
îitttttxôç, XLIII, 1, t2urttxÔv rJf.ua, terme
vulgaire. PI. Plut.
ioiumouo;, XXXI, I, terme populaire opp.
à xoapoc, terme élégant.
iSpuuÉvov, XXIX, 1, cit. de Platon.
Î8pw;, X, 2. PI. Plut.
uvat, XX, 2. ztz\ tôjv aùrùiv Uvai, suivre la
même marche, s. met. — XXX, 1, ?{H 8^.
Upeîa, XLIII, 2, cit. de Théopompe.
Upôc, XIII, 2.
ICâvîiv, X, 2, d'autres lisent laSâvst, cit. de
Sappho.
îCt)u.o, IX, 13, abaissement, affaissement.
Plut. M. 434 B.
btttvéç, IV, 1. XVII, 2. XXVIII, 1.XL1V,2.
ixavû;, XL, 2. Plut.
îxîtv, X, 2, cit. de Sappho. D'autres lisent
'IX(SlIX,7, 12,13.
ÏXidk, '*, !-•
Iu.£p6îtc, X, 2, cit. de Sappho.
jmroç, XV, 4.
îeo&potuTv, XV, i. Aristot. PL Plut. empl.
toôSpouo;.
toôdcoç, XXXV, 2. PL Plut.
'Iaoxprraot, XXI, 1.
'Icjoxpi-ïjî, IV, 2. XXXVIII, 2.
Ï30C, XL1V, 7, îaa (3<xîvîiv.
[orâvotL XX, 2, \\'x ;atj ètù rwv aùtwv ô Xo-
yo; l»V o-ng.
irropîa, XIV, 1. — au plur. XII, 3, récits,
narrations. Plut. M. 803 A.
"Iotoo;, XXXV, 4, le Danube.
(OYMIV, 1, 1. PL Plut.
îa£opo*Ottïv, XII, 2. Plut. M. 890 I).
layupÔC) VII, 3, tr/jpàpv^;iTi. VII, 4, îoyjpà
««me PL Plut!
LOYÛç, XX. 1. XXX, 1, s. fig. en parlant du
style. Plut. s. mor.
too>ç, XIII. 5. XV, 9. XVII, 2. XXXVI, 4.
XLIII, 1.
ixapiç, IV, 4. Plut. fr. Galba, 23. Fab. 19.
Popl. 17. M. 40 C. 89 A. 707 B. etc.
"Iwv, XXXIII, 3, Ion de Chio, poète trag.
h.
xà8, X, 2, cit. de Sappho.
xa&dtTtîp, V. — xoJL» oÛTU)ç, XXXVIII, 5.
— VII, 1, xa&àusp.... tïjSs hou.
xa&apôç, VI, I, xa&. ètutt^uï] xat Êiûxpiat;.
XXXV, 4, xa&. cpsyyo;. '''• — exempt de
défauts, XXXII, 8. XXXIII, 1, 2. v. Wvtt.
Anim. ad Plut. M. 41 F.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
tap^ixô;, L. XII, 7.
?ap>;, L. VIII, X, XL
'Iavojâpto;, L. VI, aîûvoç -naTTjp, quasi
Aîiuvoâpio;.
t5Éa, R. 1, forme, tournure. — P. I, 8, ou-
vrage de Plotin sur les idées. P. III, 1,
formes des corps. — E. 21 , figures de
rhétorique.
IStfv, P. III, I. R. 8.
îStxwTaTOî, F. 7, rà îSixiûra-a, cas particu-
liers.
t8io;, R. 22.
Î8iÔtt)c, P. XIX, iîtoTTjc toO xa-aatr^aaTo;,
qualité de l'air, disposition de la contrée.
yu>pa; tStoTTjC, propriété du pays.
iôiiÛTTjî, R. 22, leç. Inc.
UpûV,
R.2.
îxavtuç, R. 19, 31, 34. taùra îxavû; iyi-i»,
E. 12. Peut-être aussi R. 24, syn. de
îxvojpevo;, R. 29. (gy. ypovoç, temps conve-
nable, temps fixé.
tixiïâCso&at, R. 23.
îuiro;, L. XII, 5, H. R. 5.
ïî, P. XIV. i.pf) tç TTjXepâ^oto, cit. d'Ho-
mère.
'laatof, L. XXII.
'Iaoxpâzr];, R. 2I.E. 21. L. XXII.
ïoo;, L. XII, 14. R. 29, to ïaov.
îa-opsiv, P. IX, 'nrropfjaai.
îaropîa, P. I, 5, tradita ab aliis doctrina.
E. 21, toropîav ojv&évtîç.
îayvpôç, R. 13, superl. en parlant d'argu-
ments.
i^vo;, P. I, 6, xat' ty/>Tj. P. III, 1, fyvo; twv
TtEpî '^jy^v. R. 27, èu£à; fyvïîi. R. 33.
twvixôç, L. IX XII, 4, 7, îumr.oî aTiyot,
II
xaOaipeîadai, R. H, retrancher, diminuer.
xa&âitsp, R. 22.
xaôapûiî, R. 20, 31, syn. de satp&c.
48
AU)
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
xaïhùSsiv, IV, 6, s. mot. cit. de Platon.
-/aihévat, XVI, 2, •/. elç tàç <[>u)(aç. Plut,
xa&îaxaa&at, dans le sens de yîyvsa&ai, t, 4.
II, l.V. XIII, 2. XVII, 2. XLIII, 3. Isocr.
Xén. Plut. Comp. Pelop. et Marc. I, 2.
v. Buda:i Com. ling. gr. 484.— XXXIX, 3,
eîç p.exouoîav xoùç àxoûovxaç àet xa&iaxâ-
aa, s. act. — XII, 3, xa&saxwç.
xa&oXixd>ç, XXXIII, 1, Plut. M. 908 A. em-
ploie le sup. xaôoXixwxaxov, maxime,
universaliter.
xaôoXou, XI, 3. Plut. fr.
xaî, XVI, I , xaî §yj. XXXIV, 4, xaî et. XXXII,
5. XLI, 2, xaî sxi. X, 6, xaî u-tjv. XVII, 1,
xaî xaùxa, et surtout. XVI, 3, xaî xaùxov
Sua. XXXV, 4, xattot. IV, 4, 7. [XXXI, 1 ,
leç. conj.] — XXXVIII, 5, xaîxoi ys. XVII,
2. XXXVIII, 6, xaî tc<dç. II, 2, xaî wç.
KatxîXtoç, I, i . IV, 2. VIII, 1 . XXXI, I . XXXII,
1, 8. Les mss. donnent KïxîXtoç.
xaîeiv, XII, 4, de la foudre et d'un incen-
die. X, 3, xaîsa&at, de l'amour. Plut.
'/atvéoiïOuSov, V. ait. Xey. suivant le Thés.
H. St. éd. Didot, le goût des nouveautés.
Plutarque se sert plusieurs fois de xevg-
oitouSoç, M. 234 D, 560 B, etc.
xaîpioç, I, 1, xà xaîpta. — X, 1, xà xatpiiû-
xaxa, les applications. PI. Plut.
xatpîuoç, I, 4. Plut.
xaipoç, II, 2, mesure. — XVIII, 2, occasion.
XII, 5. XXXII, l,lieu favorable, dans le
sens fig. — XLIII, 3, Ttapà xatpov, mal à
propos. — au plur. XVI, 3.
xaxîa, III, 5, défaut du style. — V. défauts
opp. au sublime, à l'élévation du style.
PI. Plut, sens moral.
xaxôCïjXov, III, 4. v. les Recherches, p. 87.
Plut. M. 142 A. 706 D.
xax6ç,XLIV, 7, 10.
xa/oaxouoç, XLIII, 1 . Eur. Iph. A. 1001, s.
mor.
xaXeïv, XVI, 2. XXXIII, 4. — xaXeta&ai. XV,
1. XXVIII, 1. XLIV, 5.
xaXXiypatpela&ai, XXXI II, 5. Joseph, c.
Apion. II, § 31, èv xoî yXacpopcù itâvxïj
xsxaXXtypacpTjfiîvot. Anaximenes, (xévv.
p'ïjx.p.172, 1. 16-17. Rhet. gr. ed.Spen-
gel.) xotç xrjç àpexvjç axot^eîoiç xaXXtypa-
<pO'jp.£vot. Plut, emploie xaXXiypaœîa (v.
Wytt. An. ad M. 145 F.) dans le sens de
pulchritudo styli et orationis.
KaXXta&ÉvT)ç, III, 2.
xâXXoç, XXX, 1 , dignité, noblesse de l'ex-
pression. — XXXIX, 3, beauté. — V, xà
xâXXrj xrjç épp.ïjVEÎaç, les beautés du style.
Plut. M. 30 C, xâXXoç xaî xaxaaxîOïj ôvo-
p.âx(uv.
xaXoç, XIII, 4. — VII, 4, xaXà ucfnn, veresu-
blimia. XXX, 1, xaXà ôvip-axa. — s. abs.
xaXôv, XIV, 1, xà xaXà. XXXIII 3. XXXIV,
4. XLIV, 9. — xâXXtaxoç, XV, 8. XXX, 1,
XXXIX, 4, XLIV, 3.
xàp., X, 2, xàp. piv yXwaaa eays, cit. de
Sappho.
xâp.r]Xoç, XLIII, 4.
xâv, XXXII, 7, xàv p.^. — avec l'opt. après
o!p.at, I, 4. — avec le subj. après ûrcovo-
axîï, III, 1.
xavovîCstv, XVI, 4. Aristot. Luc. Plut, em-
ploie xavovtxoç, M. 657 B.
xavwv, XXXII. 2, Spot xaî xavôvsç, cit. de
Démosth. PI. Plut.
xapSîa, X, 2. cit. de Sappho. XXXIV, 4,
xapStT) viiepwv, allusion à quelque passage
poétique. PI. Plut.
xapxspsïv, XXXI, 1, PI. Plut.
KaaaavSpa, XV, 4, pièce d'Euripide perdue.
xaxà, avec le gén. XVI, 2, ô xaxà xûv àpt-
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
xa&éXxstv, E. 16. R. 31, xa&. X7]v yvwp.ï]v xoù
xpixoù.
xa&iaxâvai, P. II, 2, x&v ypacpGvxtuv xoaaûxï)
OTtâviî xa&éaxYjxîv. R. 32, èv Xpe^a *«&£-
axYjxwç. R. 10, xa&£axï]xôxa. — P. I, 6,
xaxaaxï](iâp.£voç. R- 29, xa&iaxap-évwv. R.
32, xa&ioxâ[JL£vo; xàç àp)(âç.
xa&ôXoo,L. XII, 16. L. XXI, toutà fait. E. 5,
8ûo xà xa&oXou jj-spT], les deux parties
principales.
xaivôç, P. II, 1 , xatvôxspov. — R. 20, 22.
xatvoxoueîv, R. 24, introduire une innova-
tion.
xaivoxop-îa, E. 12, nouveauté dans le style.
Ces deux formes se lisent dans Platon et
Plutarque.
xatpoç, P. I, 1. R. 3, 18.
xaxîa, P. 5, méchanceté.
xaxoç, E. 18, 20.
xaxoupyôî, R. I, au comp.
xaXetv, L. XII, 7. L. Xlf, 5. xaXo'Jp.Evoç.
R. 4, 13, 29, xéxXïjxat. R. 30, xaXsïa9ai.
xaXtâv, R. 24, leç. conj.
xaXXtXoyîa, R. 22. E. 13.
xaXXovrj, R. 18, élégance. PL
xâXXoç, E. 18, xâXXsaiv eîp^a&at. M. Bake
propose de lire xaXXtypaçeïa&ai, comme
dans le «. 6. XXXUI, 5.
xaXXwTtîCeiv, P. XI, Plut. Agis, c. 2.
xaXôç, E. 16, xâXXtaxoç.
xaXûç, L. XI, xaXwç nâvu.
xavcôv, R. 27, cxotoç xaî xavwv. Ruhnken
indique à tort ce mot comme un de ceux
qu'affectionne l'auteur du -rc. 5&. « opoç et
xavwv, dit-il, Demosthenis exemplo sa;pè
junguntur a Longino. »
xauvôç, P. III, 3.
xapjxsîa, R. 21. Plat. Gorg. 397 A. Plut.
Mor. 55 A.
xaxâ, avec le gén. R. 31, en faveur de. Avec
TABLE Dl TKA1TÉ 1)1 SlTtLIME.
'.Il
GTÉiov o'</.o;- XW1I, 2, /.'i-% -<h\ -0080-
TOv. XXXVIII, 2, xab' otÛTOO. XLI\\ 10,
xatà Ttûv tcXtjoIov.
.4i(Wurc. marquant le mode, le ra/>-
/>orf, la manière. IV, 2, xar àvoptav. VI,
xot àXi,ï>E'.av. IX, 7, roc àXXTjjopîav.
IX, 'J, xëccè ttjv à;iav.~ X, 3, xaft' uTCEvav-
.. XI, I, roc £-13131';. XIII, 2, xar1
Btav. XIV, 1, 7.177. Cy.ov. XV, H,
xatà ^avT53''av. XXII, 4, xarà rà; ûiup-
paactç. XXIII, 2 taxa ttjv àva&EtûpTjaiv.
XXVII, 3, xat âXXov TtvaTpo-ov. XXX, I,
zaT âxpov ÉTT'.Tr^î-jua. XXXIV, 2, xarà
rà; eipmvEÎa;. XLI, 3, xar È-po-a;.
XLIII, I, xaTaxà ),f(a;xata. XLIV, 6, xar'
àzpa; âyovTa. (V. la note de Morus.)
conformité, IX, 3, xaràro sixo;. XII, 5,
xatà Xôyov. XVI, 2, tj xatà çjj-.v Wtjptç.
XXII, I, tx toB /arà cp Jaiv E'ipp.&j. III, 2,
voira tov XosoxXÉa. XIII, 4; xatà tov
HaloSov. XXXIV, 2, xarà to-jï 'Attixou;
bttvouç. XLIII, 5, xarà tov Eevo^ûvra.
XLIV, 8, /atà TÔv"Op.Tjpov. XLIV, 7, xatà
CQ v,' 3V:û,j;.
distribution, VIII, 1, xa&'éxâsTnv iSÉav.
X, G, xaTaTtâv xOtia. XI, 1, xarà Tcspio-
Îoj;. XII, 4, xarà SiaÔV/âc III, 1, xar'
ôXcrov, en peu de temps. XLIV, 8, peu à
peu. Mil, 3. XXXII, G. XLIII, G, xatà to
-/.î'—ov. XXXIV, 3, xarà to TiXéov. XXI,
I, xarà to É;tj;. XX, I, /atà 3j;xuopiav.
IX, 1, xa!>' oaov ot&v tî.
époque, moment, IX, 14, xatà-f.v aTia-
xjwjv. XV, 6, xarà ttjv ÈiusâvEiav. XV, 7,
xata tov bimkXouv. XXVUI, 2, xatà ttjv
tt^oXnv. XV, 8, o- xat)' r^aà;. XLIV,!,
xatà tov r^xftîoov atùva.
/i>m, XVI, 4, toî; xatà Xatpwvetav. IX,
15, rà xatatnv '08ûas*tav. XXIII, 2, xarà
toj; àptO;j.oJ;. XV, 12, TCîpl tùjv xaTà Ta;
; J'LtjXùjv. II, 3, xafr' ÉaviTov ÈtciXo-
yisa-.ro. XI, 2, za&' aura erjsratT]. XL, 1,
xaô' éa'jTo. XII, 4, oJ xar' âXXa ?é Ttva n
wrtôSaotc, XLIII, 2. H. Plut.
xaTaS'povTàv, XXXIV, 4, 8. met.
Kfrtv, XLIV, 6, s. met.
xaTaYEXdo&a-., XXXIV, 3. PI. Plut.
xaTâvvwot;, III, 3. Xén.
x«Taic7]c. XVIII, 1. PI. ném. Luc,
zataôj^ai, IX, 13, xaTaSuiiAïvocTiXto;. PI.
Plut. '
xaTaqî;, XX, 3, coup de vent. Plut. Vit.
181 C.
xata-sy Jvetv, XLIII, 5, to xâXXo;. PL Plut.
v. W'ytt. Anim. ad Mor. 85 F.
xarav.7./:A<;, XVII, 3, leç. inc.
xaTax£pu.aTÎCetv, XLII, 1. PI. Dion. IL Plut.
xataxTjXïîv, XXX, 1 . PI. Plut.
xaTaxtpvaa&at, XV, 9, s. met. impropre,
suiv. les éd. du Thés. H. St., mot rare qui
se lit dans Alex. Aphrod. Anthol. Pal. Cas-
sii Probl. 35.
xataxopTK, XXII, 3, xaTaxopÉuTaTo;. PL xa-
taxopr);. Plut. Alex. 2, xaTaxopo;.
xcmotpcQuprtfo, XXXI, 2, cit. d'Hérod.
xaTâXTjît;, XLI, 2. Dion. H.
xaTatxapaïvsa&at, XLIV, 8. Théophr. Plut.
M. 804 F. etc
xaTaiiéjicpss&ai, XXXI, 1. XLIV, 6. PI. Plut.
xaTaaïTpîîv, IX, 5, prendre pour mesure. —
XXXIX. 4, zaT'iaîTpo'Jaîvo; p'j&jjtôç tÉ-
tpaii ypôvoi;. Plut. '
/atav&paxoOa&at, III, 1, cit. d'Eschyle.
xatavTàv, XLIII, 5, Polyb. fréq. Diod. Sic.
xatav-Xelv, XII, 5, s. met. Athénée.
xaTairaTîîv, XXXVIII, 1, cit. de la har. sur
l'IIalonèse. Plut.
xaTaTtoixîXXsiv, XXXIII, 1. PI.
y.aTa-j/.voûafrai, IX, 13. Plut.
xaTappj&pttCEiv, XLI, 2, Athénée.
/.7.râop'j&p.o;, XLI, 1. ârc. Xey. suiv. le Thés.
IL St. éd. Didot.
xaTapvatpesiâ^'.v, XLIV, 9. Plut. C. Gracch.
11'.
xaTa3Tju.avT'.z6;, XXXU, 5, £7;. \rr. suiv. le
Thés. IL St. éd, Didot.
xaTaaxcXîTîJEiv, II, 1. Philon. Plut. M. 7 U
De educ. v. Wyttenh.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
l'aec. P. I, I, xatà -raJTo. P. I, 6, xaïà
"yvTj. P. XIV, xarà ç-.'-iv. L. XII, 4, xaTà
RcCov. li- -0, xar auupi^eXov ttjv XÉ;tv, à
cause de l'ambiguïté de l'expression (leç.
conj.) R. 27, xatà Ta itooôipr.atva. K. 28,
xaTà Xô^ov. H. 29, xar àXXr/.a;. U 31,
xotà ttjv àXTjôîtav. E. 13, xatà ttjv riy-
v^v. xat>' e/.a3Ta.
xata^toiv, P. I, 4, xaTa^iuxjavteî.
xaTaxoXou&etv, L. XII, 2.
xaroAiTCCV, H. 2-2, xaT£Xî;a.
/aTaXs-.uïtv, P. I, I. L. XUI, 2.
/atàXTj •}'.;. P. I, I, intelligence, compré-
hension.
xaràXXirjXo;, L. XX, auo'jÎTj xaTaXXïjXo;, un
zèle proportionné.
xaTaXo^iCeodat, R. H, leç. inc.
xaTapiav&âvetv, R. 32.
■/.aTap.£Tp£îv, L. XII, 14, xaTap.eTpoùvTEÇTOJ;
■/pôvo-jc, mesurant les temps du rhythme.
xaTa[«aîvetv, R. 21, s. fig.
xaTauX^TTEiv, R. 32, t&v àvTiStxov.
xaTaitpaxTtxôc, R. II, SpaoTTjptOî xai za-a
TtpaxTtxôç.
xaTapyâî, R- 15, '6, ou xflrc àp/âç, R. 24.
xaTap^Etv, L. IL
xaraiE'E'.v. F. 12.
412
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
xaxaoxsuàÇsiv, XII, 2. xô xaxsoxs'jaopivov,
l'effet produit. Pi. Plut,
•/axaoxsuïî, XI, 2. Plut. fréq. v. Wytt. Anim.
ad Mor! 30 D et 79 B.
x«aao?îCea&ai, XVII, 1. Plut. M. 80 C.
'Aoioxiittcoï, xaxaao:pio&si; sv Ttvt Xoyw.
xatasitw&e«&at, XIX, 2. XL, 4. PJut. M.
522 D. Ages. p. 616 A. v. Wytt. Anim.
ad Mor. 63 F.
xaxaxâoosiv, XXXII, 5. pass. Pi. Plut.
xaxacpsYYSiv, XXXIV, 4, leç. inc.
xaxacpXsYstv, XXXIV, 4. PI. ex Hom. Plut.
xaxacppovYjatç, XVII, 1. PI. Plut.
xaxa^opSsûstv, XXXI, 2, cit. d'Hérod.
xaxav^wvvûvat, XXXVIII, 4. xaxsy^cuaav, cit.
d'Hérod. — ibid. xaxaxs)(<ï>a&at. PL Plut.
xaxs*avâaxaaiç, VII, 3, oubli, action d'effa-
cer. Iambl. vie de Pyth. 158. M. Ant.
VIII, 39, empl. xaxs£avaoxaxix6s.
xaxsy^siv, XLIV, 6, xkç s-iu&muaç. PL Plut.
xaTTjyopeîa&ai, XV, 10. PL Plut.
xaxoXtvwpsïv, XIII, 2.
xaxop&oùv, XVI, 4, cit. de Démosth. XXXVI,
2, ta xaxop&oûu-sva. PL Plut. v. Wytt.
Anim. ad M. 40 B.
xaTÔp&wpta, XXXIII, 1. XXXIV, 1,2, XXXVI,
2, 4. Dion. H. Diod. Polyb. Plut. fr. Luc.
v. Phryn. Ecl. p. 250 et la note de Lobeck.
xaxôpihoaiç, V. Eschine, Pol. Plut.
xsîo&ai, XII, 1, h ttvt, dépendre de q. ch.
consister en. — XVII, 3, xsîusva, reposer
sur. PL Plut.
xsvôç, III, 5, àxatpoî xal xsvoç. PL Plut.
xsvoùa&at, XI, 2, àxovsT xal xsvoùxat, s. met.
Plut.
xsv-pov, II, 2. XXXIV, 2, s. met. Plut. Lyc.
21.
xspawûvai, XXVIII, 1, tj8s<dç xsxpausvov.
Plut. Numa, c. 3, s. met.
xsoauvôç,XII, 4. XXXIV, 4. PL Plut.
xtpJaiveiv, XLIV, 9. PL Plut.
KftûS, XXVII, 2, cit. d'IIécatée.
xïiXsTv, XXXIX, 3, charmer. PL Plut. Cor.
18. Mor. 874 B, 961 E. v. Wytt. Anim. ad
M. 131 D.
xïjvoç, X, 2, cit. de Sappho.
xi&âpa, XXXIX, 2. PL Plut.
Kixspwv, XII, 4.
xîvSuvoç, V. X, 6. XV, 5. XXII, 3. XXVI,
1. XXXIII, 2. PL Plut.
xivsîv, XX, 1, s. abs. frapper l'esprit. IV, 1,
mettre en avant des choses nouvelles.
XXXIV, 3, exciter le rire. XXII, 1, xsxi-
VTip-évY] xâçtç, ordre interverti. XVIII, 2,
è£ uitOY'Jo-j xsxivïjo&ai, se présenter subi-
tement à l'esprit. XXXIX, 3 , xtvsïv tioix!-
Xaç îSsaç. PL Plut. fréq. v. Wytt. Anim.
ad Plut. Mor. 149. D.
KîpxYj, IX, 14.
xXàv, XLI, 1, p''j&[j.o; xsxXaotxsvoç, rhythme
coupé. Plut. s. pr. et fig.
KXet-apxo?, 111,2.
xXîp-a^, XXIII, 1, exprimé par suotxo86uorj-
otç, XXXIX, 3, et probablement par stcoi-
xo8op.ia, XI, 2. Plut, sens div.
xXout], XIII, 4, au sujet des emprunts faits
à Homère. Plut. s. pr.
xotXoç, XLIII, 3, xoîXoç âpY'jpoç. Plut.
xoivyj, I, 1. PL Plut.
XOIVQÇ, H, 3, xoivoç pîoç. — VII, 1. XII, 1.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
xaxaoxsuâÇsiv, P. II, 2, rassembler. R. 12,
13, xà xaxaoxîuaCôu-sva, la confirmation.
— L. XIV, 1 , au pass.
xaxaoxsuiîi, P. I, 5, tj èv xrj Xéçst xaxaaxsuTj.
— R. 18, tj TtpaYp-axcxTj xaxaoxsoïj. —
E. 5, [xépT] xtjî xaxaaxsorjç.
xaxâoxaot;, P. XIX, àspoç x. état de l'atmo-
sphère.
xaxâaxTrjjxa, P. XIX, établissement, habita-
tion, contrée.
xaxaxàoosiv, R. 27, xtjv uiftoSov év xûrcotç.
xaxaxt&svau, P. 111,3.
xaxacpspsiv, L. Xlf, 5.
xaxacppovsïv, R. 23. — xaxacppovûi os, R. 24.
E. 12.
xaxsoxot|3aop.svov (xo). E. 21. 'Euiaxot|3âÇstv
se lit chez les rhéteurs grecs, v. Walz, t.>
III, 527, 539, 581, accumuler.
xaxTjYopsïv, It. 1 1.
xaxop&oùv, P. XI, xaxo)p&w;j.svo; Xoyo;, un
style correct.
xax6pôu>p.a, L. XV, aï]p.stiooat oxt sïits xa-
xop&(î>[j.axa " epaot 8s jjitj XsYso&at xtjv
Xsçtv. Xsysi 8s Aoyy'voç, sv xpîxrj cpiXo—
XÔycov, oxi supïjxai TîoXXa}(û>ç -reoXXayo-j.
xsto&at, R. 5, catég. rhet. L. I, àvto v.zvi-z-
voç, vers précédent.
xsœaXaïov, P. I, 7. L. XII, 10. R. 10, 15, 16.
£. 3, 7, 9, 20.
xs<paXatu)8ï]c, L. XIII, 2.
xs<paXïj, R. 5.
xtjXsTv, R. 18, 7toXXà xà xTjXoùvxa xov àxpo-
axirjv.
xf^puYp-a, E. 3.
xivsîv, P. I, 7, s'occuper, étudier. Ce verbe
devant exprimer une attention moindre
que celle qui est indiquée par le verbe
È£sxàCstv, ne peut signifier ici, comme le
veulent Fabricius, Morus, Creuzer, atta-
quer, critiquer. P. I, 8, xtvsïv 8o|ac,
ébranler, attaquer. P. III, 1, âizayxa XtHov
xivsîv. P- III, 3, xtvsTv stcÎ, ace.
xîvï)p.a, L. XII, 5.
xîvTjoiç, L. XII, 5.
KXsâv&ïiç, P. III, 3.
KXsôSapc, P. XXV.
xXsoç, L. XIV, 2.
xoivôç, P. I, 8. P. III, 3, commun. L. II, iy.
TABLE DU THAITÉ DU SUBLIME.
-413
XXXI, 1. XXXYIll, G. XLIV, 5. — XL, 2, xo^oXo^a, XXIX, 1. Plut. Mor. 885 B.
xotvà xat 2rj;nû?Tj Ôv&|axtx PI. Plut. M. xpâCetv, III, 1. xs/oara, cit d'Eschyle.
xpâatc, XXXII, 7,' mélange. PI. Plut. —
XXXIX, 2, leç. conj. pour xpoiatç.
xparîîv, 1, 4, l'emporter sur. — IX, 14, do-
miner. — XV, 1, être en usage. PI. Plut,
xpariipî;, XXXV, 4, les cratères de l'Etna.
XI. III, 3, coupes, cit. de Théopompe.
xpamsTOç, VIII, 1. XLIV, 12.— IX, 1. xpaxt-
<jîï] [ioîpa. XXXIX, 1, xpâxtaxî, leç. inc.
436 I)
xotvtovta, XL, 1. PI. Plut
xotvûj, XV, 1, dans le langage ordinaire.
Plut.
xôXcû, XLIV, 3. PI. Plut.
x6Xo3tî, XXXII, 7. PI. Plut.
xoXosii;, XXXVI, 3. Plut. M. 779 F. 0! àxs-
yyoi àvSptavxoTtotoi voatCo'JJt p-s-fâXo'.);
xat âSpoù; «paîvîa&at toic xoXoaaoùç àv PI. Plut.
îtafojrjxôxa; atpoSpa xat 8taxïxap.êvouç xpâxoç, XXX, 1, sens fig. appl. au style.
xat xs^rjv'jra; itXâstuot. xpîîxxouv, XV, 1 1, le plus véhément, le plus
xoXoJstv, XLU, 1. Plut. fr. v. Wytt. Anim. pathétique. — XXXIII, 1. XXXVI, 3.
ad M. 69 E. xptvîtv, XVI, 2, ot xpîvovxsj, les juges.
xop.Tt(ioï]c, XXIII, 4. Plut. fr. XXXIV, 1, au pass. XXXV, 2, regarder,
xoutfiôc, XLI, 1 , s. déf. Plut. M. 802 B,932 A, traiter comme. PI. Plut.
'etc. Il emploie fréq. xou/Lgxti; dans un xpîotç, VI, 1, faculté de juger. XLIV, 9, acte
sens défavorable. V. la 'note de Coray, de Juger- PI- P1"*. v. Wytt. Anim. ad Mor.
ch. 11 de la vie de Galba, et Ruhnken,
Tim. Lex.
xovSuXîCîtv, XLIV, 4. Philon. v. la note de
Ruhnken sur ce passage. Aristid.
/.oiïàCstv, XLIII, 1, cit. d'Hérod. Quelques
mss. portent Èxo-jitajî.
79 A.
xptxqç, XIV, 2, xptxai xat [iâpxupîî, XVII,
1. PI. Plut.
xpoJatç, XXXIX, 2, xpoûiît xat [û€n, d'au-
tres lisent xpâaet. — Plut. M. 1141 A.
xxâa&at, XXIX-, 1, xîxxïja&ai.
xôpat, IV, 4, pupilles, prunelles et jeune» xxtjxo;, I, 1. IX, 1. PI.
filles, v. Plut. Mor. 528 E et les Rech. p. xuxXo;, XXXV, 3, ensemble.— XLIV, 8, pé-
105. riode. — XL, 1, retour des sons. PI. Plut,
xop^avxtàv, V. Pi. Plut. M. 1123 D. xJxXuxfc, IX, 14, épisode de l'Odyssée, v.
xop^avTtâjfjLÔ;, XXXIX, 2. Dion. IL Plut. M. 181 F.
xosaetv, XXIII, 2, orner, embellir. PI. Plut, xùaa, X, 6, xaxà itâv xyjta. PI. Plut,
xostitxô;, IX, 5, xoap.txov 2tdanrj[i.a, inter- x-jitapîxxtvoç, IV, 6, x'juapîxxtvat uv^u-at,
valle qui embrasse l'univers. XLIV, 1, cit. de Platon.
xoauixTi adopta, stérilité générale. Plut. xjptoXoYta, XXVIII, 1, opp. à nspîcppaatç,
Mor. 119F. mot rare. Agatharch. ap. Phot. p. 416, 1 1 .
xôouo;, IX, 5. XXXV, 2, 3, le monde. — Greg. Cor. Walz, VIII, 763.
XXIII, 1. XXIV, 2. XXVIII, 1. XXXI, 1, xJpio;, XVII, 1, xupto; xptxijc. — XXX, 1,
élégance du style, ornement. x'iptaôvôp.axa. — XXVIII, 1, xûptoç tp&ôf"
xo'jipiCea&ai, XVI, 2, être ranimé, relevé. PI. v0ç. — s.abs. I, l.II, 3. XXXIV, 4. XXXVF,
Plut. s. fig. xouftCoJv Xôyo;, Vit. 856 A. 2. adj. ch. Platon, adj. et subst. ch. Plut.
TABLE DES FBAGMENTS DE LOXGLN.
xotvoù Xap.{3âvstv. L. XII, 3, 11, xotvôç
■^pôvo;. L. XIII, 3, StàtTjv xotvïjv, à cause
de la syllabe commune. IL 22, 23, com-
mun, ordinaire.
xotvuma, IL 9, au plur.
xoXaxeta, E. 18.
xoXaxîjTixoç, R. 21.
aéXaotc, R- 11» au plur-
xo[u8tj, P. I, 5. R. 23.
xop.îCetv, P. Il, 1.
xôp.p.a, R. 28, uept&So-j p.époï.
xôpo;, R. 23. E. 1 1, -jtpo; xopov âyct.
xoô'jçatoç, R. 19.
xopum;, L. XXII.
xoap.£îv, L. XII, 3, former, ci 8è xo xptvov
Î3XIV àxOT), XO X03JJ.0ÙV èaxt <p<DVl^. L. XIV,
1, xsxoo[atjxÔtoc, disposer, arranger. —
R. 23, orner le style,
xoajioc, P. XI, le monde. R. 26, ornement,
élégance.
xpâatc, P. III, 1. P. XIX, mélange, s pr.
E. 21, àxr/vîa rfjc tùiv t8eù>v xpâasu>î.
xpaxeïv, R. 19, l'emporter sur.
xpâxtaxoc, R. 15, pi. n.
xpeîxxtuv, R. 1. xpeirrov, E. 8.
xpîôivo;, L. XXII, AT]p.oa&évTj; ô xpîôtvoç.
xptvîtv, L. XII, 3. v. xoau.eïv.
xptat;, P. I, 7, choix. — R. 17, jugement.
E. 13, de même.
xptxrjç, R.13. E. 16 et ailleurs.
Kpovtoç, P. I, 6, philosophe pythagoricien.
xpôxTjat;, L. XVII, applaudissement.
xpôxo;, L. XII, 5, èv xpôxto, dans le batte-
ment.
xpûuxîtv, L. XII, 4, xexp'jfAuivov.
xxds&ai, P- H» 2, xéxTT)p.at. P. II, 3, ï/.-r-
oâp.Tjv.
xJxXo;, R. 29, circonférence, tour.
49
il \
TABLE DU TBAITÉ DU SUBLIME.
— zjpi(ùxax&v, II, 3. PI. Plut.
xuptrcstv, XIII, I, cit. de Plat.
zjouv, IV, 5, jcyvôç op-p-ax' sywv, cit. d'Ho-
mère.
y.wSuDV, XXIII, 4, xwSwvaj è;fj'-p&ai, expr.
empr. à Démosth. I, c. Aristogit. 797,
13, R.
xwXûeiv, XXIX, 2. XLIV, 5. Pi. Plut.
xwjuxôç, XXXIV, 2. XXXVIII, 5. Plut.
x<uu-(j)§îa, IX, 15. x. ^OoXoYoupivr], appl.
aux détails que donne Homère sur ce qui
se passe dans le palais d'Ulysse.
A.
Aaxeîcwfôvioe, IV, 2. XXXVIII, 2.
Xaxtovtxoç, XXXVIII, 5, sTuaxoXr] Xaxumxn.
XaXeîv, XXVI, 3. [XXXIV, 2, XaXsï [tvca
à^eXsîaç.j
Àaujjâvïtv, VII, 2, X. Siâaxïjua. VII, 4, X.
icîaxiv. IX, 6, X. Stâaxaaiv. IX, 13, X. IÇ^-
paxa. X, 1, X. o'ja^aîvovta. Plut. Dion,
c. 24, èajji&v Xaa^âvouoau Arat. c. 21,
6Xiafrï]p.axa Xap-^àvouoiv. v. la note de
Schœfer. — XVII, 1, X. eiç xatasppôvïjoiv.
IX, 7, XapjBâvîsS-ai xax' àXXrjYoptav. —
XXIX, 1, si tjLïj aop.p.Éxpu)çxtvi Xap.(3âvoixo.
— XXVIII, 2, ({hXïjv XaScov tïjv voïjaiv.
XajJiitp&TYjç, XVII, 5. Plut.
Xav&avsiv, XV, 2, oùx âv Xâ&ot aï. XXII, 1,
au part. Xav&âvo'jaa ts^vï].
Xaôç, XXIII. 2, cit. d'un poète inconnu.
XIymv, IV, 4. VIII, 1. XXXII, 7. XXXVI, 2.
XXXVIII, 2. XLIV, 3. — XXXII, 7 Xéyu),
subj. — IX, 1. X£yto 8 s, je veux dire. —
Xsysi, XLIII, 4. — Xsyrjç, XV, 1 . — Xs-
yu>v, IX, 14. XLIV, 1. — aùxoç ô Xsycuv,
XVIII, 2. XIX, 1, ace— xaï XÉyovxi, XXII,
4. XXXII, 4. XXXIX, 3. - toîç Xéy»wai,
XLI, 2. — XÉ;*!, XXVII, 1. XXXII, 3. —
Xsysa&ai, XVIII, 2. - XsysaiW, X, 5. —
Xsyopsvov, XIV, 2. XL, 3. — ta Xrrôutva,
X, 4. XVIII, 1. XIX, 1. XL,1.XLI,'2. —
XsX0sv, XVIII, 2.
XeiÔTïiç, XXI, 1. PI. Dion. II. Plut.
Xstusa&at, IV, 2. XXXIV, 1. XXXV, 1, supe-
rari. — XXXIX, 1, superesse. PI. Plut.
Xsî^avov, IX, 12, Xsû{)ccva xûv 'IXtaxûv -rca-
$Y]pvâx(J>V. PI. Plut. Luc.
Xsxxixôç, XXXVIII, 5, qui concerne l'élocu-
tion.
Xé£iç, VIII, 1, est employé deux fois dans
ce § avec un sens différent, a) il est op-
posé à vôyjŒt; ; b) il sign. p-spoç cppâasioç.
XXVII, 3, un mot, le pronom ôç. [XXVIII,
2.] — XXXIX, 3, au plur. Plut.
Xsitxôç, X, 2, Xewtov uùp. cit de Sappho.
Xï)ystv,IN, 4, etçxt. PL Plut.
Xîjp.p.a, [X, 1 .] XL, 4. XLIII, 1, idée. - XV,
10, trait hardi, image. Plut. M. 614 D. —
XI, 3, xà àxpa Xïjtiaaxa, les circonstances
principales.
Ayjxu), XXXIV, 2.
Xyjcjnç, X, 3, choix, emploi. PI. Plut.
Xîav, XXIII, 4. XLI, 2. XLII, 1. XLIV, 1.
Xi&oxÔXXtjxoç, XLIII, 3. Plut. Alex. 32.
Xiurjv, IX, 7, Xt[J.7]v xaxwv é ôâvaxoç. Plut. M.
'lOG CD. v. la note de Wjtt. et M. Bois-
sonade, Anecd. t. I, p. 70.
Xtxûç, XXXIV, 2. X. sprjS'jvousvov. Plut.
emploie fréq. les mots Xixôç, Xixôxïiç, v.
Mor. 405 E.
XoyîSiov, XXXIV, 3. PI.
XoyîCsa&cu, XLIV, 7. PI. Plut.
Xoytxôc, XXXVI, 3, Xoytxiv cpûost 6 àv&pw-
itoç. PI. Plut.
Xôytoç, XLIV, 1 , leç. conj . v. la note crit.
TABLE DES FBAGMENTS DE LONG1N.
xûcuv, R- 33, ai xuvsç.
xùXov, P. VII. R. 28. E. 14, membre de la
période. — R. 28, x&Xov èv xotç Cwotc-
xu>p.uç, R. 24, xu>pu&a.
xwpœSîa, L. XII, 5. R. 32.
XU>p.O)8lO'TCOlÔç, R. 19. ou-8otïoi6ç.
xû)vu)t}>, L. IV.
Aaxs8aip.u>v, R. 2.
Xapjîâveiv, P. I, 3, X. ôpp-rjV. L. II, Xaa(3à-
vsiv sx xoivoù. R. 8, X. lûaxstç. — L. XII, 5.
R. 18, 31, 34. — R. 27, Xap>vôpsvoç
ô8où.
Àavfrâvsiv, L. XII, 4, Xa&sîv.
Xsystv, R. 31. E. 16, ô Xsywv, l'orateur. L.
XII, 6, Xsysxat. R. 26, <r/.atpov st iiâvxa
Xi^sxai, suiv. les mss. 31. Bake corrige
XtXiÇttat. R. 2H. ta /.:y&;xîV7.. L. XIII, 3,
XsyotjLsvYjv. E. 9, Xs^&svxojv. R. Il, 24.
E. II, Xsxxsov.
Xstusiv, R. 22.
XsiTtsa&at, P. II, 2, xà Xsntop.sva.
Xetwç,R. 21.
Xsxxoç, P. XXIII, xà Xsxxâ.
Xé£tc, R- 17, 31. E. 13, élocution. P. I, 5.
P. VII. E. 18, diction. L. XIV, 1, termes
rares, poétiques. L. XII, 5. R. 28, mot.
Xstcxgxtk, P. III, 2.
Xïjpoi, P. 111,3.
Xtav, R. 21, 23, expression à remplacer par
d'autres, telles que pâXa, xouiStI, etc.
Xî&o;, P. 111, 1, Xi&ov xtvstv, prov. P. III, 2,
Xt&OlÇ.
Xr/voc, R. 21.
Xoy(Csa&at, P. III, 1. R. 5.
Xoyixôf, R. 18, doué de raison. L. XIII, 2,
raisonnable.
Xoywjiôç, P. III, 2. R. 17, 30. E. 13, 15.
TABLE IU TRAITÉ M SUBLIME.
418
.. au iittij. parole, raison, langue, sens
M la période, pussim. — m plur. dis-
cours, style, jias.siin.
ÀùijjLizd;. XÎ.IV, 9. Plut. M. 110 F.
Xoticôç, VIII, I. XLIV. i. — to XoiTtOV, IX,
13. XVII, 2, m po$t$rwm. Plut. M. 193, E.
— XotTîa. XXX, I.
A j/vjoyo;, XV, G, roi de Thrace.
).jua(vî3i)a'., X, 7. Avwvjuo; itepi YpottJiu.a-
nxftÇ) i» Iloissonad. Anecd. II, p. 3G0, v.
380, o Xatpcuvî j; oj KOVTOYOO Xjp.aîvou.ai
oî Xiyst. v. la note de M. lioissonade, et
les Addend. p. 483.
iç, XXXII, 8. XXXV, 1. — XXXIV, 2,
\ DOMCxàc ioi-iz " xai yàpnaç.
;. XXXV11I, 3, tnedicina, correction.
PI. Plut.
M.
Ma A(a,XXXV, 4. Pi. Plut.
•iavîtov, XXXII, 3, leç. inc. ne se lit pas
dans Platon, v. èxuxrstov.
ItoTCtpctov, XLIII, 3. Philon.
Liocrvta&en, XV, 8.
NaxtSav fi), IV, 2.
uaxpô;, XXII, 3. — XXXIX, -4, ÈTc't ij.axpo0
p'jîHo'j. — Stà uaxpoù, XXII, 4.
jiâXayaa, XXXII, o, cit. de Plat. D'autres
lisent ah±i p.aXax<îv, Tim. 70 D.
[AaXaxiCîsftat, XXXIV, 2, leç. conj. v. la note
critique. Comp. la note de Coray, Plut.
Vie d'Artaxercès, c. 22.
aaXtora, XL, 1 , èv Ss tolç uâXiTca, Plut.
aàXXov. XVI, 1. XVIII, 2. XXIII, 2. XXXII,
' 4. XXXVI, 2. XLIV, 6.
uav&ivîiv, XV, 8, comprendre. PI. Plut.
|MCVta, Mil, 4. X, 1. XXXIX, 3. — au plur.
' W..5. PI. Plut.
Mopo&iv, XVI. 2.
u-io-j;, XIV, 2, xpitat; ts xai p-âpTuoiv.
■drrptc, 111,2, historien cité par Diodore et
Athénée.
aâXeo&ai, XXXVIU, 4.
u.d/T], IX, 6. XVI, 2, 3.
asYaXaJxia, VII, 2, PI. Plut.
(AïyaXTjyopîa, XV, 1. XVI, 1. XXXIX, 1, leç.
conj. Plut.
p.;yaXT}yopo;, W» **•
p.îyaXoTtpîU7jc, XII, 3. XXX, 1. PI. Plut.
u.ïyaXopp'^u(uv, XXIII, 2.
ar/aXo'sporJvTi, VII, 3. IX, 2. XIV, 1 . XXXVI ,
I. Pi! Plut.
p.£vaX6?piuv, IX, 2. XLIV, 2. PI. Plut.
p.êyaXo7j^, II, 1. IX, 1, 14. XV, 3. XXXVI,
1. XLIV, 3, se dit des choses et des per-
sonnes. XXXIV, 4, p.eyaXo!puÉoxaTov.
u.£yaXopia, XIII, 2. XXXVI, 4, sublimité.
XXXIII, 4, syn. de p.îyaXo'jij^ta. XX, 3,
leç. conj.
ueyaXoijyîa, VII, 1. PL Plut. Luc.
Upc, XIII, 2. XXXII, 6. XXXV, 2. XLIV,
G. au neutre, VII, 1. IX, 2. XIV, 2. XVI,
3. XXXV, 3. au neut. plur. III, 3. p.e-
yâXwv àiroXia&aivîtv, XXX, 2. u.îyâXa
xai oïavà ôvôp.ara, XXXIII, 2. XL, i.
XLIV, 2. XLIV, 9. - u.E;;u)v, VIII, 2.
XXXIII, 1, 4. XXXVIII, G. — uÉyiotoî,
II, 3. XXXV, 2.
u.îyî&OTtouïv, XL, l.Sext. Empir.
u.îy:>}o-oto;, XXXIX, 4, en parlant du vers
héroïque, ôhc. Xsy.
'liyî&oj, au sing. se prend tantôt dans le
sens propre, IX, 13. XII, 2. XXXVI, 3.
tantôt dans le sens fig. mor. I, 1. XIII,
2. XXXV, 1. XXXVI, 1. XXXVIII, 3.
tantôt comme syn. de vioc, IV, 1. VIII,
1. XXXIX, 4. XL, 4. XLII. — au plur.
il se prend le plus souvent pour traits
sublimes, XI, 1. XVII, 2. XXXIII, 2.
XXXIX, 3. XL, 1. XLHI, 1. Quelquefois
dans le sens moral, XLIV, 8. Peut-être
dans le sens physique, pour grandeur
des édifices, X, 7, si la leçon n'est pas
fautive.
usye&jvstv, IX, 3. — aumoy. XIII, 1. Alex.
Aph.
TABLE DES 1 ltACMENTS DE LONGIN.
Xoyoç, au sing. discours, style, rapport, pas-
si m. — au plur. discours P. 1, 1, Xôyoi èv
oiXosotpîa. P. I, 4, Xôyot è-ntSîixr'.xot. IL
'1-1. Y.. 3, Xôyoi ûïwsp aJTûjv.
Xon:6;, P- 1, 7. L. XII, 1, xai ta Xomâ.
Xûsiv, H. 15.
XJ-Ti, R. 8E.
Amjiaç, L. XXII. B. 21
Ajifu-a/o;, P. 1, 4, philosophe stoïcien.
Xûmç, P- VII, décousu, défaut de liaison.
Xwiectlriv, P. III, 3.
Mctxâptoç, If. Ji
jjtaxpôc, P- II, 3. iiaxpâv, adv. L, XII, 3, M,
long dans les syllabes.
uâXa, B. 23.
[jiaXaxôî, L. IX.
MâXyo;, P. XXV, premier nom de Porphyre,
mot syriaque signifiant roi.
uavôâvetv, R. 31, 34, apprendre.
p.avTix&î, P. XIX, uavTixà CSara.
MâpxsXXoc, P. I, i, personnage à qui Lou-
gin adresse la préface du Traité nepi ?i-
Xouç.
ixâprjc, E. 3.
[AsyaXoTtpsixfjÇ rcùiç, P. VIL
uéyeôo;, P. I, 8, longueur d'une lettre. L.
IV. dimension d'un animal. IL M, impor-
tance. R. 28, développement, étendue.
446
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
[le&dtXXeo&ai, XX, 2, p.E&Y]Xotxo. Appien.
[aé&ï], III, 5, èx pi&Y];. IV, 7, èv pidï], s. pr.
PL Plut.
p.s&cax<zvai, XVI, 2. PL Plut.
uéôoSoî, II, 2, l'art en général, l'art mis en
règles. PL Plut. M. 638 D.
MsiSîaç, XX, 1, Midias, citoyen d'Athènes,
contre lequel Démosthène a composé une
harangue.
[AEtXtyp.<z, XXXII, 3. Plut.
(lEipaxtwSïjç, III, 4, syn. de itatSapitôSujc.
PL Plut.
p.siumxôç, XLII, i, [ieiu)Ttxôv 5<{>ou;. Sext.
Emp.
psXîTâa&at, XLIV, 3. PL Plut. 802 B.
aéXXctv, XXXVIII, 2, se disposer à.
p-eXoTtoisIv, XXVIII, 2. Plut. M. H 34 A, B.
piXoç, XL, 1 , s. pr. — XXXIII, 5, carmen ly-
ricum. PL — itapà piXoç,III, 1. Plut. M.
807 B, Ttapà pi/.0î àSetv. — xu> piXEi,
XXXIX, 2. PL Plut. '
pivxoi, IV, 5. XIII, 1.
piptç, XVI, 1. PL Plut.
uipoî, XII, 5. — plur. XXX, 1. XLIII, 5.
XLIV, 8, membres.
piaoç, XXII, 1, 2. XXVI, 1. XLIII, 3, inter-
médiaire. — XXXIII, 2, piar) cpûatç, mé-
diocre. — Sià piaou, XXII, 4. PL Plut.
Meaaïjv7], IV, 2.
petâ, aveclegén. XII, 1, p.Exà 1100671(1x0?.
XII, 4, p.£xà|3(aç. XV, 7, p.Exà 8toaï]p.EÎaç.
XXXI, 1, peô' ï]8ovïj;. XXXIV, 2, psxà
itatSific XL, I, per' ccXXtJXojv.
avec l'ace. XIV, 3, ô p.£x' Èpi aiujv. XV,
10, perà xtjv iqxxav. XL, 3, p.Exâys toc rrjv
xsxvoxxovîav.
p.sTa£aiv£tv, XXVir, 1, 2, s. fig. PL Plut.
p-exâ^aatç, XXVI, 1. PL Plut.
P-exc^oXyi, XX, 3, XXXIX, 2, changement.
PL Plut. — XXIII, 1 , syn. de àvxtp.Exa^oX*].
— V. métaphore.
p.sxaaôpcpu)ai;, XXIV, 2, appl. au style.
p.sxa£û, XXII, 4. XXXII, 5. XLIII, 3.
p.£raitT]Sàv, XXII, 1. Plut, se sert de p.exa-
it^Sïjaîç, Symp. Q. IX, 4, p. 739.
p.£xaxi&Évai, XXXIX, 4, transposer, en par-
lant des mots ou des syllabes. PL Plut.
p.sxa<pÉpEiv, X, 6, imiter. PL Plut. M. 34 C.
p.£xayopà, XXXII, I, 6. XXXVII. Plut.
p.£t£y£tv, XXIX, 2, participer. PL Plut.
p.£T£(upoç, III, 2, psxÉiupot, in oratione. PL
Plut. s. pr. et fig.
p-sto-jata, XXXIX, 3. Plut.
pixptoç, III, 5, opp. à âp-Expo;. PL Plut.
pi£Tpîcoç, XXVIII, 2, satis, modice. Plut.
Arist. ch. 25.
pixpov, IX, 4, 'Op.ï]poo pixpov, mesure de
la grandeur d'Homère. — IX, 13, 18 ta
pixpa '2xîavoù, les limites de l'Océan. —
XIV, 1, àv£i8u>XoTcoioûp.£va pixpa, l'idéal
que l'âme s'est formé. — XXXIX, 4, ijpujov
pixpov, le vers héroïque.
p-é^pt, VII, 3, piypt àxoîj;. XXXVIII, 1 , pi-
ypi TXOÙ.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
péStpvoç, L. XII, 6.
pi&oSo;, R. 7, 17, 27. E. 11, la rhétorique
en particulier.
p.EiCwv, R. 28.
p.eipâxiov, P. I, 1, p-sipaxicuv èvxwv Tjp.cov.
p.£Îp£iv, L. XII, 8, itapà xo p.etpto pixpov.
p.ÉXX£iv, P. II, 3. R. 13, 34. E. 4.
p-EXo-rcoiéç, R- 19.
uiXoç, L. XII, 5, membre du corps.
IVkvÉXaoç. L. XX, poëte.
p.EptCsiv, R. 13.
p.spiapiç, L.XII, 8. R. Il, 16. E. 8, 9, 19.
pipoç, L. XIII, 3. R. 14, èVi pipou;. R. 17,
piP£i. R. 27. E. 13. — R. 22, -rcapà pip*.
R. 28, s. et pi. E. 3, 15, plur.
p.exd, avec le gén. R. 3, 31. E. 16. — R. 31,
p.£x' àvâyxrjç âyei.
p.exa^âXX£iv, L. XX. R. 23.
p-exa^oX^, R. 20, 32, 33, changement.
p.exayp<z'f ri, P. L 5, nouvelle rédaction, ma-
nière différente d'exposer les mêmes
idées.
p.£xâ&£3tc, R. 26, transposition de mots.
p.ExcxXapj3àv£iv, R. 31.
p.ExâXXa£iç, E. 12. R. 24, changement des
temps, des esprits, des accents.
ii£xa£û, R. 33, p.exa£ù xo'Jxouv.
p.ex<XTiép.Tceiv, R. 25.
psxaTtôévat, R. 20, xrjv àxoXou&îav.
p.Exa<pÉpsiv, R- 5, p.ex7jv£yx£v, transporter,
porter.
p.sxacpopâ, P. XL R. 28, 29.
p.Exa)(Eip(Ce<î&ai, p- L 6. PL Plut.
p.EX£Y_ElV, P. 1, 1, ùxpzKzîaç p.Exaoysîv. R. 28,
•32, EÙXaÇstaç TialSoùç. E. 18.
p-exiEvat, L.XII, 10, ot p.£xiôvx£î, les lecteurs.
p.sxpEtv, L. XII, 6, 7.
p.Exptxôç, L. XII, 10, p-Expixà uapayyÉXpaxa.
L. XII, 13, xà p-expixâ, les traités sur la
Métrique. L. XII, 10, tj piExptxïj, la Mé-
trique, cit. d'IIéliodore.
pixpioç, R. 31. itpâ^tç p-ETpta, action, débit
mesuré. E. 18, p.Expïtx tjSovtj. P. H, 1,
àïjp psxptcôxaxoî, air très-salubre.
p-expîwç. P. I, 8, suffisamment, v. la note
de Toup, p. 525, éd. de Weiske. P. II, 2,
où p.£xptioç StTjpapxTjpÉva. R. 11, ento-
ypcûvxuK xal pExptioî.
pixpov, L. XL L. XII, 1, 3, 6, 7, 8, définition
du mot pixpov et ses diverses acceptions.
L. XIV, 1 , pris dans le sens général. R. 16,
longueur de la péroraison. R. 20, mesure
convenable.
pExpoTtoua, L. XII, 9.
uiypi, P. I, 2, piypi vôv - piy_pt Tcpwrjv.
TABLE DU TRAITE 1)1 SUBLIME.
-117
\XX, I,U.Tj xal ItîptTTOV fr — |AT) 1ÏOTS,
8. e. ço^ijtiov ou opa, III, 4. XXXIII, 2.
XL, 2. — aig itot' ojv, XXXVIII, 3. — uLirj
tôt âpa, XLIV, 6.
Iwj&aM, XXXIII, 2.
;j.T(oJ, XLIV, 8. — XL, 4, tnj... p.^?:.
. ■';. XXXIII, 4, et ;atj oY évo; iripaj, per
tmesin.
u.ïj>:£t'.. III, 5, f.- rà [imcitt toj icpéniatoc.
p-r^xo;, XXX IX, 4, longueur des syllabes.
Mil, 2.; prolixité". PL Plut,
p-'.xpo-ouîv, XLI, 1, âr. Xey.
[xtxpo-.o'.o;. XLIII, 6. XLIV, 6, ternie parti-
culier à notre auteur.
p.ixpô;, X, G. p.txpôv xal fXccpopÔV. XV, 2,
p.txpoù 8îïv. IX, 3, »j.txpà xal SouXoiroeiï^.
— XXX, 2. XXXV, 4. XLI, 3, XLII, 1.
[UxpÂnjc, XLIII, l,s. fig. p.. tûv ovouàTo>v.
Plut. s. pr. et fig.
p.ixpoyaprjc, IV, 4. XLI, 1, Philod. Antipat.
ap. Stobxum.
tuxpo^jyjct, IV, 7. Plut. M. 408 I).
a./ovij/o;, III, 4. Plut. M. 457 A.
.M'!/.r(To;, XXIV, 1. MiXijtom âXtuatc, pièce de
Phrynichus. cit. d'Hérod.
utiisTsdat, XV, 7. XVIII, 2. XXXIV, 2. XLIII,
5.
piMjfUL XXXIX, 3. Plut. M. 428 D, 436 D.
associe de même p.ip.^p.ara xal e'ScuXa.
Philon.
•-Murjat;, XIII, 2. XXII, I. v. le mot C^Xwciç.
PL Plut,
p.!;;;, XXXIX. 2, xpo Jo»t xal pî^eu XXXIX,
3, u>£ei xal iroX'ju.opçta. PL Plut. s. pr.
et fig.
jitoîiv, XXXII, 8. PL Plut.
p-tTnto;, IX, 5, repoussant, fœdus. PL
p.v^p.7], VIII, 4, jjlv^utjî â;io;. XXXIII, 3.
— au plur. IV, 6, cit, de Platon.
p.vij<JTT)po"fov>a, IX, 14, massacre des pré-
tendants dans l'Odyssée. Plut. M. 294 C.
jioïpo, IX, I. XXXIX, I. XLIV, 12, soum.
PL Plut.
uiXtc, I, 4. PI. Plut.
p.ovovoi, XXVII, S. Plut. fr.
p.ovovoJx, XLIV, 3. Plut.
p.ovovo-.>yi, X, 6. Plut. fr.
p.6vo;, XIII, 2. XXIII, 2. XXVI, 3. XXXIX, :>.
uôptov, VIII, 1, parties essentielles, condi-
tions. — X, I, parties accessoires. —
XII, 2, uopta xal TÔitot, les parties et lea
faces du sujet. PL Plut.
po-jatxrj, XXVIII, 1.
p-'j&txo;, IX, 4, opp. à npax-rixô;. — XV, 8, au
comp. PL Plut, emploie a-j&txôç, en par-
lant d'un personnage de la fable, Comp.
de Dem. et d'Ant. c. 3.
p&oXoYrtv, XXXIV, 2. PI. Plut. Luc.
p.j&(i)8ï)î, IX, 13. XV, 8. PL Plut. Sol. c. :»2,
etc.
puxr^p, XXXIV, 2, p.. TtoXitixoç. Plut. Moi-.
57 1$. v. Wytt. Anira. ad h. loc. 860 E.
p.J;o, IX, 5, cit. d'Hésiode.
[UMHOt, VIU,2. XI, 2. XXII, 1. XXXII, 0. v.
Plut. H. 115, E. — Stà pjpîwv ôitov, I, 1 .
[tupîat oaat, XIII, 3.
N.
Ndp.a, XIII, 3. XLIV, 3. s. met. PL Plut,
va-jâ-j-tov, IX, 14. X, 7, naufrage d'Archilo-
que. Plut.
veavîaç, XV, 1.
NîïXo;, XXXV, 4.
ffaeuta, IX, 3, Khapsodia XI Odysseœ. v.
Ernesti, Clav. Cic.
véu-eadat, XII, 4, en pari, d'un incendie, v.
TABLE DES FBAGMENTS DE LONG1N.
p.«, P. I, 4. avec l'inf. P. III, 2, p.^ xi ye 8^.
Mr^io;, P. I, 2, 5, philosophe stoïcien,
pùjxoç, R. 28, longueur des phrases,
p-ixpoç, R. 1, 1 1 , uLtxpoTÉpoi;-
ptu.îîo&at, L. XXI.
pûp/nctî, P. I, 8. — R. 31, ûitôxpiolç È3TI pl-
P-T]3JÎ.
p.ip.ïjTfj;, P. XIII.
pprjTtxôî, P. XIII.
pfçtç, P. III, 1, uoO II è-rci tÔ; xpdtast; xal
pi£*tC àvîvîy/.îiv.
uvijp.T], P. XV, mention. — au plur. P. III, 3,
souvenirs.
p.vTrjpov£Jetv, R. 1 1.
MoSspatoç, P. 1,6, philos, pythagoricien,
p-oîpa, R- 3, èv ypôvoo p-olpa, leç. dout.
p-ôXtj, P. II, 2.
povaç (xaxà), R. 1 1, ou xarauovâ;.
aovovpâp.aaroî, L. XII, 13.
povùypovo;, L. XII, 14.
p-éptov, R. 20, ta pôpta, les termes, les mem-
bres de la phrase. R. 10, ta èv ôpyâvo>
p.ôpca, les parties établies dans la rhéto-
rique.
MoOaa, L. XII, 1. — au pi. P. III, 3.
P-ojsixt], L.XIV, 2. R.21,33.
pojatxô;, R. 18. L. XIV, 2.
Mouaumo;, P- I, 4, philosophe stoïcien.
p.'j&oXovetv, L. III, jA'j&oXoYEÏTai.
p-ùdoç, L. XIV, I, fables poétiques.
ppîo'., R- 25.
puptôXexTOv, R. 25. E. 10.
V
Noôç, R. 2. èv vïji.
veâC^'.v. E. 11,7} àXXTjyopîa vsâCetvTov /.oyov
itouî.
80
•il 8
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
Plut. Alex c. 18. Mor. 776 F., titmp*o&a«
itupôç otxïjv.
veoç, XIII, 4, véoç àvrayumsti^ç.
vcoooo;, IX, 14. Plut.
vîorrouotsta&ai, XLIY, 7. Phile, de anim.
propr. Esope.
vEùp-tx, XXXIV, 2. leç. conj èv ûypiù veu-
aaxt. v. Tiveûp-a.
vÉ<poç, XXXIX, 4, à propos d'un passage de
Démosth.
v^, vtj Aîa, passim, v. les Recherches. Il se
lit très-fréq. chez Plutarque, v. Wytt.
Anim. p. 66. M. Baehr sur le ch. 28 de la
vie d'Alcib. p. 218.
vfjraoï, XXX, 2. PI. Plut.
vïjcpeiv, XVI, 4. XXXII, 7. XXXIV, 4. PI. Plut.
fréq.
vixav, [XXXIV, 4.]
vwïjtïjpta, XVI, 2, victoire. — XXXVI, 2,
fruit de la victoire, summa laus, PI. Plut,
virjjjia, XII, l.XXII, 2. XXXIX, 4,sentenlia.
PI. Plut. M. 404 C.
vorjatç, III, 4.XXVIII,2. XXX, 1. XXXIX, 3.
VIII, l.XV, 12. PI. Plut.
vô&oç, XXXIX, 3, vô&a [Aip^ara itEi&oùç,
vaines images de la persuasion. — XLIV,
7, où vôda ysvv^p.aT<x. PI. Plut. Mor.
36 E. vô&ov cpùiç.
vou.iCeiv, XXXV, 4. — ta vop.iCôpsva, les
'derniers devoirs, XXVIII, 2. PI. Plut.
vouote&eTv, XXXII, 1 , donner des préceptes
de rhétorique. PI. Plut. s. pr.
vôpoç, XXXIII, 5. Ôtso vôpov tâ£at, soumet-
tre à la règle.
vooeÏv, XLIV, 6. PI. Plut.
vôtîïjaa, XLIV, 6. PI. Plut.
vôaoç, XXVIII, 4, {hfjXsta vôaoç, cit. d'IIérod.
voùç, XXII, 4. XXVII, 3. XXX, I, œwç toù
voù. XL, 3. XLII, 1.
vùv, V. XLIV, 3, ol vùv.
vwt, XVIII, 1, vyvî Se.
Eévoç, IV, 1. XVI, 2, nouveau, étrange.
Eevocpfflv, IV, 4. XIX, 1. XXVIII, 3. XXXII,
5. XLIII, 5. èv TOÎÇ TCSpl EEVOCf ÛVTOÇ.
VIII, 1.
Espçïjç, HI, 2, 6 tôjv Ilspawv Ze-jç, selon
Gorgias.
ÊTjpôç, III, 4, oôSÈv ^TjpÔTepov oSpwTiixoù.
^TQpÔTTjÇ, III, 3, |ï)pÔTY)Ç XôyO'J. PI. Plut.
s.pr.
£<j;i.<pépsa&at, IV, 6, cit. de Platon.
£upôv, XXII, 2. È-rct £upoù, cit. d'IIérod. lo-
cution empr. à Homère. Plut. M. 870 E.
^uaxiCî XLIII, 2, robe, cit. de Thcopompe.
PI. Plut.
0.
'0, î,xô.— rà oaa, IX, 8. XVI, 1. XLIII, 6.
— xà àuep, XLIII, 4. — t) hi correspon-
dant à èxeîvo piv, XII, 1. — xi 8' ï)v ôtpa
oùyî toioùtov, XXXII, 8. — xô, avec l'inf.
III, 1. VII, I, etc. — avec le part. VII, 3,
etc. — tÔ <zù~6, XV, 6, etc.
ôyxïjpôç, III, I, ôyxïjpôv cpûau 7rpàyaa xpa-
y<p<5î(x. Aristot.
oyxoç, III, 4, xaxol oyxot, enflure. — VIII, 3,
o oyxoç xalxô ô&tjagv. — XII, 3, oyxoç xai
psYaXoupETiTj; aEp.v&TY]ç. — XXX, 2, oy-
xoç TôJv ovapàriuv.^ XXXIX, 3, oyxoç xaî
à£îa>p.a. XL, 2, oyxoç xal Siâarïjaa, d'au-
tres lisent, avec Plut. 31. 853 C, oyxoç xai
gtapp.a. v. Wytt. Anim. ad Plut. M. 16 C,
30 D, 79 B. — XLIII, 5, é nàç oyxoç, le
corps humain, v. Plut. M. 641 A, 653 B,
etc.
6yxoùv, XXVII, 2. Plut. M. 616 E.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
vîp.eoiv, P. III, 3.
véoç, t. XII, 1. — au comp. R. 1,3.
veùpa, R. 23, leç. conj. v. <rcv$ûu.a.
NsepeXat. L. XII, 5, pièce d'Aristophane.
L. XVII, de même.
vTjcpsiv, R. 15.
vtxTjTTJpia, R. 31, rpmXà aùrôç Soùç rà vt-
xfjtrjpia.
voeÎv, L. XII, 9, voTiaai.
voniua, R. 17. E. 13, syn. d'ÈvvoTnp.a.
votJtoç, P. XXI. XXIII.
voftoç, L. II, ottyo; vôOoç, vers interpolé.
vop.îC&iv, P. I, 7, vop.tCop.Ev. P. III, 3, vop-î-
oavraç. L, XII, 5, Èvop.t(i&Yj. L. XIII, 3, de
même.
vip.oç, R. 3, la loi. R. 22, la règle. E 3, au
plur.
VOSO^OtOÇ, P. XIX, V0307tOtO'. TGUO'..
IN'ovutjvi.oç, P. I, 8, philos, pythagoricien.
voùç, L. XIII, 2, voùç xac sit'.atïiUT].
vtiS, R. 3.
vû)tov, R. 5.
Eévoç, R. 20, nouveau, inusité. R. 21, 24,
étranger.
Eevoçwv, L. XXII. R. 19.
Çïçoç, L. XII, 10. R. 4, 5.
eûXov, L. XII, 6.
luupsX^ç, R. 18.
£ûpp.eTpoç, R. 18.
O.
"Oy/.oç, E. 21, pompe de la prose de Platon.
oÔYjyoç. R. 27, leç. conj.
TABLE 1>1 THAITÉ DU SUBLIME.
il il
.-. Mil, 2, s. fig.
■a, IX, M.
ÔCtîv, XIX, 1, zo^oXoyia; ôÇov.Plut.s. met.
oihv, V. VIII, 3. IX, 2. XV, 11. XXIX, 1.
XXYIll, li. PL l'hit.
oilrtv, III, 1, 3, 4. s. met. PI. Plut.
OtKicooç. X\,7. XXXII, 5.
ofa&at, III, î. IX, 13. X, 3, 4, etc. oîuat.
\\\1X, 3, sioiU&O. XXXII, 8, wtj&y).
oîxeïoç, XXXIII, 1, qui est du ressort de. —
XI. IV, 9, qui est conforme aux intérêts.
— XVI, 2, oîxsîa •napaSeiyuaTi, exem-
ples domestiques. PI. Plut.
oîxrcTJc, XLIV, 4, PI. Plut.
oîxta, IX, lîi.
oixovouîa, I, 4, t<x£'.ç xal oixovojAia. Dion.
11. Cicéron, Athénée. Plut. M. 142 A.
oïxoç, XLIV, 7.
oîxoo'Aévï], XLIV, G, 10, la terre habitée. PI.
Plut.
oixTÎC««&ai, XXXIV, 2. Xéuoph. Plut.
atxtoc, VIII, 2. XV, :i. — \I, 2, fig. de rhét.
oIxtoi. IX, 12, tribut de pitié. PI. Plut.
oivo?<xpîï,IV,5,cit. d'Homère. Plut. M. 19)3.
oiovtt. Mil, 4. IX, 15L XIII, 4. XV, o. XVI,
2. XIX, I.XXII, l.XXX, 1. XLIII,3. Plut.
M. 294 A, etc.
oioî, IX, 8, ola précédé deàXïiôù);, ▼. Wvtt.
ad Plut. M. 46 B. — IV, 2, olov te. — X,
IjOÎov, comme. — XXXIII, 5, olov,quasi.
XXXVIII, 4, oiov ion», xal ô^otov xi.
oîysa&a'., XVI, 2, constr. avec le part. PI.
Plut
ôxvsiv, XLIV, 1 . PI. Plut.
oXIyo;, XIX, 1, ôXîyojSsIv. — III, I. XLIV,
8, xat' ÔXÎyov. Plut.
oXtd&afvïtv, III, 4. PI. Plut. M. 405 F.
o).o;, I, 1. XLUI, 5. — X, 7, to SXov. ~
XXXV, 2, ri SUt. - III, 4. [VIII, 4.] H
0/,0'J.
oXotr/epûc, XLIII, 4. Isocr. Polyb. Philon.
l'hit. M. 1079 P.. empl. ÔXosxep^î.
ôXocpûpasi;, IX, 12. Plut. M. 83 I), 009 15.
ÔXôypuoo;, XLIII, 3. Plut. M. 832 B. X orat.
SXwc, H, l.HI,3. VII, 4. VIII, 1. X1V.3. PL
Plut.
'OuTipixô;, XIII, 3.
'Ouïjpo;, VIII, 2. IX, S et 8. XIX, 2. XXVI,
'i, 3. XXVII, 1, 4. XXXIII, 4. XLIV, 4.
ôttua, XXXIX, 4, au pi. PL Plut.
ôp.vivai, XVI, 2. XVI, 3, ojxôoat. PL Plut.
ô;jL0£Wîta, XLI, 1. Strab. La forme ô|io£i5ia
est condamnée par les éd. du Th. Il St.
publ. par Didot.
ôuoto;, XXXVI, 3. XXXVIII, 4.
ôuotcu;, X, 6.
Ô[xoXoyîîv, XXXII, 8. XXXIX, 3. PI. Plut.
Ôii6a£, XXXVI, 2. PI. Plut.
ÔuotixÔç, XVI, 1. Les grammairiens se ser-
vent des mots ôp.ouxôv oy^ua, ôuottxà
èiup'p'^fiaTa.
Ôiaotovoç, XXXVI, 4. PL
oucuç, III, 4. IV, 4. IX, 14. PL Plut,
ôv. tw ôvrt, III, 4. VII, 3. IX, 14. XIII, 4
XIV, 1. XXII, 1. XXX, 1. XXXII, 7.
XXXIII, 1. XXXIX, 4. PL Plut,
ôvop-a XV, 1. XVI, 4. XXIII, 3. XXIV, 2.
XXX, 1,2. XXXIX, 3. XL, 2, 4. XLIII, 1, 3.
PL Plut.
ovo'xiCeiv, XLIII, 4, indiquer. PL Plut.
ôvouànov, XLIII, 2, ait. Xey. selon le Th.
IL St.
ô^ûpp'ouoî, XVIII, 1, ôîûp'poitov tyj; itri-
aîtoçxal àiroxpt<J£(oc. PL Plut. M. 103 E.
ô£ûî, XXVII, 2, ô'ùç xatpôç. Plut. v. Cor.
17, Pelop. 8 Mor. 804 A. Xén. Cyrop.
VIII, S, 7.
ôrcXîCea&at, XXXVIII, 4. PL Plut.
ôiroîo;, XXXVIII, 4, ôtioîôv n. v. le mot tt;.
— au plur. n. XX, 1.
ÔTtôooi, XXII, 1. XXIII, 2.
Ôtîoj, XXIV, 2. — orco'j te. III, 1. XLIV, 9.
OTÏO'J Y£, IV, 4.
ÔTtTrxra, X, 2, ôiïitâ-s«i, cit. de Sappho.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
Ô86;, K. 27, s. fig. leç. inc.
Oouo&îâç, L. XII, 7, ô o.£Tptxôç, auteur inc.
ii&ev, L. XII, 11. R. 30,33.
0*£0&at, P. II, 1, TÛXTjC 0ÎT)&£ÎÇ. P. II, 2,
oïpiTjv. — L. XII, 10, oîn&ïjoav.
&r/.£îo;, L. XIV, 2, oïxîïo'. Xoyoi, syn. deîStot,
leurs œuvres, leurs compositions. II. 24,
oîx£ia, leç. inc. remplacée par ôçeîa.
oîxîa, H. 2.
otxovop.îa, R. 13, otxovop-ia xal Sioîxrjatc, en
parlant de la disposition, du plan d'un
discours.
otxTtCss&at, 'L 33.
fûxTo;, B- 33.
oXwç, PHI, I-
"Opipo,-, P. III, 2. L. XII, 7, 'Oi»jpo'J iw-
rpi. L. XIV, 2. IL 19.
ôp-tXetv, P. II, 2, ôp-iXeîv jîijîXtw.
ouoioç, R. 1, où/ ojioto;. R. 23, où y*?
SjAOtov. E. 8, ôp.ot«ov.
ÔuoXoysÎv, R- H- E. 8, to ôtioXoYiqfKv.
ô'itpa;, L. XVII.
ov (xô) P. II, 2, toù Ôvtoî, de l'être.
ovop.a, P. ML XI. au plur. mots. R. 17, 21,
de même.
ovouâCetv, L. XII, 13. R. 14, 28, 30. E. 4.
ôvop.ao(a, L. XII, 7.
ôçûvetv, L. XII, 40.
6£yç, R. 24, ô£eîa, leç. conj. pour récif.
iaa àito toj t£Xqv;, l'ace, aigu.
R. 32, <p wvîj o;et«.
&5Jttj;, R. 17. E. 13, s. fig. syn. d'oiyyjvo'.'x.
6r.r. L. III.
420
TAULE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
oTtcoc, IX, 15, avec le subj. — ô-u>;orjv,
XV, 1. XVI, 3.
ôpàv, XXVI, 2. XLIV, 0, ôpa 8è [aïjuox' àpa,
leç. inc. — X, 2, opTjtAt, cit. de Sappho.
opyavov, XXI, 2, àiz ôpyàvo1.) xivô; àf'u-
a&at, s'échapper comme par un ressort.
A propos de cette locution, Ernesti, Lex.
rhet. cite Plut. Cat. Slin. ch. 4, r^xti 8è
xal xôv ôpyavixov eî; ttXtq&yj Xôyov. —
— XXXIX, 1, p.syaXif]yopîa; xal Ttà&ou;
&ayp.aax&v te opyavov. PI. Plut. Fab. M.
c. 1, opyavov itei&où;. Mor. 404 C.
ôpYt&cî&ai, XXII, 1. PI. Plut.
ôpsysa&ai, III, 4. PI. Plut. M. 944 E, etc.
'Opéa-ïjç, XV, 8, cit. d'Eurip.
ôpî£ea&ai, VIII, I, établir, montrer. PI.
Plut,
opxo;, XVI, 2, ô xaxà xwv àptcxécuv opxo;.
v. Bast. Lettre crit. à M. Boissonade, p.
67. —XVI, 3. PI. Plut.
ôpp.àv, XXII, 4. PI. Plut.
ôpp-Yj, IX, 5, élan. PI. Plut.
OpOÇ, XII, i. XV, 10, XOV XO'J TtSlftsiV ÔpOV
ÛTtîp43atv£tv. — XXXII, 2, Spot xal xavô-
veç, cit. de Démosth. — XXXV, 3, Spot xoù
1tîpt£](0VT0;. PI. Plut.
ôp-/ï]axixô;, XLI, 1. PI. Plut. M. 27 B. 67 F.
ôao;, VII, 1, Saa Stj ïXXb. — XXIX, 2, xo-
aoùxov, oaov. — IX, 7, oaov eut xr Sovâ^t.
— XXXIX, 1 , oaa ye xi); décupla; 7]v Tip-îv
èepixxà. — IX, 8. XVI, 1. etc. xà 5oa.
2;ttî, XLIII, 5. — XI, 2, Stou ncp àv. — V.
Si' OXOU TpÔltO'J.
ôxav, XXV, 1, ôxav ys p.ïjv. XXXIV, 3, oxav...
xôxs.
2xi, XLIV, 3, oùâèv Sxt |x^.
où, oùx, oùy. X, 3, où ôaop.àÇei;; — XV, 4,
où yap.... sî p.Y]. — I, 4. IX, 13, où
yàp... àXXà. — XI.1V, 7, où Jrj £/_w. — XII,
4, où xax' àXXa 8^ xtva ^ xaùxa. — VI, IX,
1. XV, 3, 8. XVI, 1, où pjv à)lâ.— XVII,
3, où lïôppto. — I, 3. ÎI, 3, oùx âXXoôev
jj. — XXXII, 5, oùx àXXo xi. — IX, 12,
où yàp àXXo. — XV, 11, oùx àTteixoxu);.
— X, 6, oùx Et; àita?. — XIII, 1, oùx
àyvoîTî. — I, 1. 111,3. XXXI, 1. XXXVIII,
2, oùx oI8' otïwç. XV, 7, oùx oI8' s? Ttç. —
(IX, 9.] XVI, 1, [où^ o' w)rmv,] oùy y) xj-
yoùaa. — XXXII, 7, oùy ïjxiaxa.
oùSs. IX, 3, oùSî yàp otov xs. — XXII, 1,
où§' àv ctTtîïv xi; ôîcôaa Sùvatxo.
oùSîîç. XX, 5, où5îl; àv. XLIV, 3, oùSèv ot«
p]. IV, 4. VIII, 4. XLI, 1, où5èv oùxw;-..
wç. XIII, 1, oùSsv T^XXOV.
oùxsxt, XLIV, 1 .
oùxoùv, XVII, 3. XX, 3. XXXVIII, 2. — où-
xoùv èTtstSïj, X, 1.
oùpàvio;. XXXV, 4, xà oùpâvta, les astres.
Plut. M. 1064 D.
oùpavô;, IX, 4, 6. PI. Plut.
où'oto;, IX, 11, où'pto; a'jvs'jmvîî xotî àytû-
oiv. Plut. M. 467 E.
oùxo;, XXXV, 4, xo-jxî. — XLIV, 6, oùxoaî,
xajxt. — III, 2. IX, 4. X, 6 et passim,
xaùxo xoùxo.
ooxoj;, devant une cons. IV, 4. XXI, 1, 2.
XXII, 1,3. XXIII, 4. XXXII, 5. XXXVIII,
2, 6. XL, 1. XLI, 2. XLIII, 4. — oùxw,
XV, 1. XVII, 2. XVIII, 2. XLIII, 3. v. Scha;-
fer, Anim. ad Plut. Vit. V. 219. Buttm.
Gramm. gr. maj. II, 2, p. 264.
oùxî, XVII, 3. XXXII, 7.
ô<pîtXeiv, XLI, 2, al ôcpîiXôp-îvat xaxaXïj$Et;,
chute de la période attendue, prévue. PI.
Plut.
ô<p&aXp.6ç, IV, 4.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
ôitôoot, P. III, i.
ouou, R. 19.
ôpàv, R. S, é(ipa. R. 25, épûp-au
opyavov, E. 3, Spyava, membres du dis-
cours.— R. 10, opyavov, manuel de Rhé-
torique. — ôpyàviov lûaxîtç, ce qu'on ap-
pelle, dans les traités, preuves. — L. XIV,
1 , les œuvres des hommes.
ôpyïj, R. 11,20.
opiho;, L. XII, 7.
opihoç, L. XII,
ôp&oç, R. 5.
ôpî£siv, R. 3. —
Dpt!.siv, K.d. — au moy. L. XII, 3. XIII, 1,
définir,
ôpp.^, P I, 3, dessein, projet. — P. III, 3,
ôpp-al xal ^ouX-qaei;, désirs. — P. XXV,
itspt ôpp.îj;, titre d'un traité de Longin,
sur l'instinct ou sur l'effort,
ôpviç, L. III. L. XII, 5.
ôooc, R. 2, Èv ôpet.
opo;, R. 20, borne. L. XII, 2, ôpo; p.îxpo>v.
— L. XIII, 2, opo; xoï; 'f tXoao<pot;, dé-
finition.
'Opcpsû;, L. XII, 7.
ô;xi;, R. 13, 5xa>.
ôxii] xî, R. 24.
où, P. 1,4, où mv. — L. XII, 11, oùiïàvj.
— P. 1, 1, ou)(ïjxtaxa. — P- I, 7, où^ oxt,
je ne dis pas.
oùSîï;, P. 1, 5, oùSlv itXéov îj.
où'xouv, P. II, 2, oùxo-jv e^w, je ne sais.
oùoàvto;, L- XIV, 1, syn. de Èuo'jpàvto;. xà
oùpàvia, les choses célestes. P. 111,5, de
même.
où;, R. 22. E. 12, xà wxa.
oùaîa, P. III, 3.
ojxw, R. 13, O'jxw tîo); syôtv.
ôtp&aX;iô;i R- 5.
ôyXo;. R. 32, la foule.
TABLE 1)1 TRAITÉ DU SUBLIME.
oveto;, XLIIIj 5, cit. de Xénoph. v. Plut.
M. 91 F.
irjpipaxa, XV, 5, coursiers, cit. d'Eurip. v.
Wytt. Anim. ad Plut. M. 16 C.
<>X&o;, XXXV, -t. XL1II, 2, 4, cit. de Théop.
oXÀTJpi;, IX, 10. PI. Plut. M. 42 B.
ôy/o;, XXIII, 2, SgXoc toû aptftp.oD, la quan-
tité des pluriels. Plut. M. 28 F.
vit;. XV, 1. XXVI, 2, vue.— XV, 7, vision,
apparition. PI. — au plur. X, 3. XVII, 3,
les yeux. Plut. fr. Othon, c. 3 M. 341 B,
615 D, etc.
6-j.oitotta, XL1II, 4. PI. Plut.
ô^orotô;, XLIII, 4. PI. Plut, vie d'Alex.
itd&TjuLa, IX, 12. Tra&^aara 'IXtaxâ. PI. Plut.
•na&TjTtxôç, H, 2, zà na&7]Ttxâ, sentiments.
— III, 5, langage passionné. — VIII, 2,
ri TraHTjTtzov. le pathétique. — XVIII, 2,
rà -aftïjT'.xi, les mouvements oratoires. — •
XII, 3, -a&TjTixu)Têpo; p'^Ttup, orateur
plus passionné. — XXIX, 2, TaéTjTtxwrs-
pot Xoyot xai ajyxExivr]|j.Évoi, discours qui
ont plus de pathétique et de mouvement.
— XXXII, 0, T:a&Tjrtxo't xai ^paorixot tô-
itoi, passages où le style est animé et
abondant. Plut. fréq.
itâ&oç, IX, 7. X, 6. XLIII, 1, malheur, dé-
sastre, catastrophe. PI. — X, 3. XV, 1.
XVII, 2. XXXII, 8. XLIV,6, passion, pen-
chant, disposition du cœur. — III, 5.
VIII, I. XII, 1. XVII, 2. XXIII, 1. XXIX,
-2. XXX VI II, 3, 5. XXXIX, 1,3. XLI, 2, au
siny. émotion , sentiment , mouvement
passionné, pathétique. — III, 5. VIII, 2.
XVII, 3. XXXII, 1,4. XXXIV, 4. XXXVIII,
5. XXXIX, 2, au plur. même significa-
tion. Plut.
itai&apitôSi];, IV, 1. PI. Plut. Agés. Cat. Min.
M. 128 A.
1*21
Plut.
«Cttfoto, I, 3, itatSEta; ÈirtSTrvjuuv. PI.
natStâ, XXXIV, 2. PI. Plut.
^a'.ôo;xaîhrj;, XLIV, 3. Athén.
TtatCsiv, IU, 2, opp. à ,3ax-/îJitv. PI. Plut.
XIV, 2, -ns-iraly&at, leç. inc. v. le verbe
r.7.1;, XXX, 2. XXXVIII, 2, itatSà; •rcpd'j'p.a,
puérilité.
ttiio'jvî'.o;, XVI, 2. v. Wytt. Anim. ad Plut.
M. 118 C. Bibl. crit. I, 3, p. 48.
itâXat, XXII, 4.
itaXalarpa, IV, 4, itaXatorpa SwxpâTOj;. PI.
«éfalV, 6. VIII, 1, 3. XVII, 1.
7câu.<pypT0t, IX, 7, Ttijiœup-a tcz&t). Philon.
Ttavdxeta, XXXVIII, 5, aûoiç xa't navâxEia.
Suidas, Tîavâxîia, depaTUia, xat ovop.a
ôsâc. v. Lobeck, Paralip. gramm. gr. p.
itavT)Yuptxô;, IV, 2. XXXVIII, 2, Xôyoç lao-
xparo-j;. Plut. V. 254 A.
•navjjppiî, XXXV, 2, iravjjpptî p.£yâXT] 6
Pio;, parole de Pythagore. Comp. Diog.
L. I, 8, 8. Menand. cité par Stob. Flor.
121, 7. Cic. Tusc. V. 3. Plut, emploie ce
mot Tiavfjuptï au sens pr. et au fig. v.
Eum. c. 16.
iravo-jpyeïv, XVII, 1,2. Plut. M. 237 C
uavrâuaot, XXXIX, 2. PI. Plut.
iravTaxoû, XXIII, 4. PI. Plut.
itavTîXTjî, XXII, 4. PI. Plut.
nâv-T), 1, 4. XV, 8. XVI, 4. XXX, 2. XXXIII,
1,5. XXXVI, 2, 4. PI. Plut.
-rcavxô&îv, XVII, 2. PI. Plut,
narcoloç, XLIII, 4. PI. Plut.
•navToiwç, XXII, 1. XXXIX, 3. PI. Plut.
itavTu>;,I, 2. II, 3. XII, 1. PI. Plut.
toxvu, VIII, 4. XVII. 1. XXIII, 1. XLIV, 7.
PI. Plut.
uapà, avec le gén. II, 3, itapà tt); texvkjc
exp.a&eïv.
avec le dat. IV, 6, nap' aùrw, chez cet
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
ô-}t;, R. 23, la vue (le sens de).
ô'}ouoiîa, R. 21.
n.
lîa&TjTtxô;, R. 30. E. 15, àTiô?ei$i; itaÔT)tt-
xtj, démonstration fondée sur les passions.
itâôo;, L. XIV, 1, se construit avec rat;
Xéçeoi, et exprime les mouvements pas-
sionnés qui donnent à la poésie ce langage
animé qui lui est propre. R. 31, ûrcoxpiatî
p.!u.ï)3i; tj&wv xat ita&wv. R. 33, aTjXXôyt-
a-ov r.i&oç. E. 20, itido; ajp.^e^Tjxôç.
itaustv, L. XII, 5, railler. R. 22, itaîCstç
êX«>v.
•rcatç, P. 1, 1 , ex itatSwv. R. 33.
itaXatoç, P. 1, 5, tù,v rcaXatûv. — P. II, 1,
inxXatà irjvïjôsia. — L. XII. 1, Moùoa ira-
Xaii. — L. XII, 5, oî itaXatot. L. XIV, 2,
de même.
TcaXot&TTj;, L. XII, 1.
iîâXato;i.a, R. 1 1 .
naXtvwîetv, P. 1, 8.
Ilava&^vaia, R. 3.
IlavôiïT], L. III, cpcoxixq uoXt;. Ou dit aussi
IlavoitsJ;.
-rcavoitata, L. III, épithète de l'hirondelle,
leç. conj.
•njtvTayô&sv, E. 5.
itavTEXwc, !'• XIV.
uâvtoj;, L. XIII, 2.
nâvy, L. XIII, 2. — R. 23, nàvu tL leç. conj.
pour àvjTtxwc. — navj tt se lit dan sPla-
ton,57 A, 330 A, 419 A; dans Plut. Vit.
410 D, 805 A, 1035 B, 1045 C.
itapâ, avec le dat. R. 30, itapa toÛtco, de
M
422
TABLE DU TBAITÉ DU SUBLIME.
auteur (Hérodote;. XV, 5 (Eschyle). VIII,
3, Tiapàxotc pfjxopot. XV, 2, 8, Ttapà itot-
Yjraîî. XV, 6, Ttap Aîa^ûXw. XVI, 3, Ttapà
riù EÙTtôXi?i, Ttapà T(ô Aïjp.oafrÊvît. XXII,
1, Ttapà toi; àpîaxotç wfyaayzviL XXIF,
1. XLIII, 1, Ttapà xuI'Hpooôxu). XXIII, 3,
itapà xuî SocpoxXsu XXVII, 2, Ttapà xtô
'Exaxatu). XXXII, 5, Ttapà Eevocpôvxi,
Ttapà ru) IlXâxouvt.
avec race. III, 1, Ttapà p-éXoç oîSeïv, ou-
tre la mesure, au delà de. — X, 6, Ttapà
cpôatv TJvavaYxâaa;. XXIV, 2, Ttapà S6£av.
XLIII, 3, Ttapà xatpov. — IX, 3, Ttap' oXov
xov piov. XV, 3, Ttap' êxaaxa. — X, 3, Ttap'
oXîyov, peu s'en faut. — XIII, 2, Ttapà Ta
eioTju.sva, outre ce qui a été dit. — XVII,
3. XVIII, 1. XXXI, 1, Ttapà TtoXû, avec un
comp. Plut. M. 214 D, 225 F. v. itapa-
TtoX'j.
Ttapâ^aatî, XII, 5. XV, 8, digression. Strab.
i>lut.
Ttapa^oXrj, XXXVII, 1, comparaison. PI.
Plut. M. 40 D.
TtapâpoXoc, XXII, 4, Ttapâ^oXov xaî àxpo-
acpaXsç. XXXII, 4, xà Ttapâ,3oXa. v. Wytt.
Anim. ad Plut. M. 67 E. Plin. jun. Ep.
IX, 26.
TtaparYîXX£iv,XI, 3, enseigner. PL Plut.
TtapâyyîXaa, II, I. VI, 1, précepte— XXVIII,
2, avis, (omis dans le Lex. Plut. v. ce-
pendant le mot TtapâSciY^a).
TtapaytYvîa&a'., II, 1, conlingere. PL Plut.
TtapaYpâ'-îïiv, XXI, I, paraphraser.
TtapâSstYÎ1^ XXI1' 4- P1- Plut-
TtapaSîxsa&at, XLIV, 7. PL Plut.
TtapaStS&vat, IX, 7, raconter, décrire. —
XV, 4, s. pr. PL Plut.
7tapà8o£o;, XXXV, g, rare, inattendu. PL
Plut.
Ttapa86£(u;, XV, 6, d'une manière étrange.
lîapaivsci;, XXXVI, 4, avis. PL Plut. M. 14C,
119 C.
Ttapaxîta&at, III, S, être voisin. XXXVI, 3.
XLIII, 4, être sous la main. PL Plut. s.
pr. et fig.
TtapaxsXs ôsc&ai, XXII, 2. PL Plut.
TtapaxivS'jvrJetv, XXXIII, 2, risquer, hasar-
der. PL Plut.
TtapaxivSuvE'jTtxôç, XXXII, 3, au comp. cit.
d'Aristote ou de Théophraste. PL
itapaxoXou&sïv, X, 3, Ta TtapaxoXo'j&oùvxa,
circonstances. PL Plut.
TtapaXau.^âv£tv, IV, 2, soumettre, subjuguer,
cit. de l'historien Timée. — XVI, 2, Tta-
paXaj3<î)V oo'j xijv «J^ïjv. — XVII, 2, Ttapa-
Xïjcp&ctaa, leç. dout. — XXXI, 1, TtapEÎXï]-
Ttxai. — XXXVIII, 4, TtapaXap.j3âv£a{}at,
pass. être choisi, employé. Plut.
TtapaXeiTteiv, I, 1. VIII, 1. XVII, 1, omettre.
PL Plut.
itapaXXâxxsiv, XI, 3. XII, I, 4. XXXVII, syn.
de S.acpépsiv. PL Plut. M. 732 C.
TtapàXXriXoç, XVII, 3. Plut.
itapoXoYÎCea&oi, XVIII, 2. Plut.
TtapaXoYtap.6ç, XVII, 1. Plut. M. 483 F.
TtapâXoYoç, XXIV, 2, èv xuî TtapaXÔYw- P^ut-
TtapaX^wç, XXII, 4. Plut'. M. 799 A, etc.
itapapivïiv, XXXIII, 3. PL Plut.
TtapaatYvûvat, XLIII, 3. PL Plut.
Ttaoap-u&îa, IV, 7, s. fig. excusatio dicti fri-
gidioris. PL Plut, avec div. signif.
Ttapâvoia, XXXVI, 2. PL Plut.
Ttapavop.eia&ai, IV, 3. Plut. v. Tim. c. 13.
Ttapavop.îa,XLIV, 7. Thuc. Plut. M. 28 A.
Ttapa£ÛEiv, XXXI, 2, friser le trivial, mot
rare.
TtapaTtÎTtxsiv, XXII, 1, se détourner, diva-
guer. PL Plut.
TtapaTtXTjaio;,I,4.XXII,6.XXXH,6.PLPlut
TtapaTtoX6,XVII,3. XVIU, 1. XXXI, l.Plut.
TtapaTtxu)u,a, XXXVI, 2, faute commise par
un écrivain. Diod. Sic.
TABLE DES FBAGMENTS DE LONG1N.
plus. D'autres lisent Ttapà xoùxov, d'au-
tres, Ttapà xoùxo.
avecl'acc. L. XII, 13. R. 29, Ttapà xoù-
to. R. 22, Ttapà pipi]- R- 25, Ttapà xo xot-
vôv. R. 32, Ttap' ooov.
TtapajîoXïj, P. XL E. 19, comparaison.
TtapaYY^Xia, L. XIII, 2.
TtapâYYsXua, L. XII, 10, règle de métrique.
R. 21, préceptes d'Isocrate.
TtapaY^Y^i R- 3'' déception.
TtapâôsiYp-a, L- XII, 5, 7. L. XIII, 2. R. 8,
17, 22, 23. E. 3, 5.
TtapaSîiYu.aTtxôc, E. 5.
T.aoaoîixvJvai, R. 32, xà Ttapa5î§îtY!-Lsva.
7tapâoo;o;, R. 13, qui doit exciter de la
surprise.
Ttapà&satç, P. XV. R. H, 21. E. 8, apposi-
tion, rapprochement.
itapaixeîaÔai, R. 11. R. 23, Ttapaixqaaa&at,
syn. de Ttapéc&ai ou Ttaptea&at.
TtaoaxaXeîv, R. 31, 32.
Ttapâxpouatç, R- 31.
TtapaXap-^âveiv, P. XV, TtapéXaj3ev. L. XII,
7, 13, emprunter. L. XII, 3, TtapaXau.-
|3âv£aèat, être perçu par l'ouïe.
TtapaXstTtsiv, R. 25, TtapaXeûtu) p-upia.
TtapâXeicJnç, R. 30. E. 15.
Ttapap-eXelv, R. 19.
TtapavaYvûvat, P. II, 3.
TtapaTtXTjjtoç, P. I, 4. P. III, 1.
fABLE Dl TRAITÉ 1)1 SIBLIME.
423
r.apaoxs-jàisiv, X\\, I. PI. Plut.
■KapacrxttMtaraoG Vf* l«
Kapaoxtuq, XL1II, 3, 4. s. pr. PI. Plut.
itapâorTjaa, IX, I, yewïîov ^apâiTijua, no-
ble pensée. VII, 2, yaOoov napàa7T)p.a,
lee. conj. Dion. liai. Philou, M. Ant.
Kapaeûpm, XXXII, 1. XXXIII, 5, sens fig.
Eschine.
-apaTf(pT)3i;, XXIII, 2, remarque. Plut. M.
363 H. rappr. par Wytt. du mpl
Mpcrifeofa, IV, -2. IX, 10. X\', 7. XXIII,
3. XXXI II, 4, citer. PI. Plut. fr.
Tcapa-oXudv, VIII, 2, ?à TiapaT£ToXu.rjU£V3,
s. fig.
-aparpaYcoSo;, III, 1. Plut. M. deEduc. 7 A.
~ap7T^i-î;0a'.. IX, 14, ctç Xïjpov. PI. Plut.
•^apaTpé^îj&a:, IX, 4, capacptfélUVM Aîa.
v. Wytt. Auim. ad Plut. M. 13 C. très-fr.
chez Plut.
uap<iTpo-r(, XIII, 3, sens pr. détournement,
dérivation. Plut. s. fig.
•napa^xa. XIII, 2. PI. Plut.
-r.zrjïfi'.zziïï'.. III, 5. XXVII, 1, -jtopsvî-
X#tt€i v- WTlt Anim. ad Plut. M. 41 D.
— XXXIII, 4, Tapjvirjvsy.jiva. v- Buttm.
Gr.gr. maj. II, 1, p. 217.
Tiapdcpcuvoî, XXVIII, 1,-n. cp&ÔYYo;.
napa/pVia. XVIII, 2. PI. Plut.
-apewâCetv, IX, 13. XII, 4. PI. Plut. M.
787 C.
Tiapsïvat. itapwv, XIV, 2. — èv tuJ itapovtt,
XVI, 1. — XXV, iraoivra. — XXXIX, 1,
T] TapoOsa û-ôbzzi;. - XLIV, 6, rà àet
myévra. PI. Plut.
-sapsipeiv, III, 1, Tiapeîpa;, cit. d'Eschyle.
-ap£t;âv£iv, XXXIX, 3, it. -nâao; tt( rà;
■ls/_i;. Polyb. Plut. M. 98 E, etc.
-ao:/,>aîv£tv, IX, 1 i, d'ujredior. s. fig. Plut.
M. (102 A, etc.
-apï;i,3a>.>.£tv, XXII, 1. PI. Plut. M. 85515.
•napîv&TJxT), XXIX, 2, wi jx uapev&^xïj;.
Plut. M. 855 I), ^apîv»f,xTiXÔYOj. v. Wytt
Anim. ad Plut. M. 151 E.
rcapÉvJbpao;, III, 5, expression employée
par le rhéteur Théodore.
-a;-:vTt&ivat, XXVII, 1. Plut. M. 018 F.
■rcapÉTisodai, X, 1, ?à itap£Tt6u.sva. PI. Plut.
■r:apÉpxï3&ai, XXV, Tà -napsA.T]X'j&ôra, PI.
Plut.'
•rcapTjYopia, XVI, 3. Plut. M. 599 B, diffère
de u\)VT]Yopta.
■jzap&évoç, IV, 4, cit. de Xénophon.
•rcapiÉvat, XLIV, 8, négliger. PI. Plut.
■napiOTÔvat, IX, 8, décrire. XXVII, 3, mar-
quer. —XXXII, 5, ^v(xa ^ TEXeuTij uotpa-
3t£. XXXIX, 3, to tiaoEa-wc uâ&Oî.
napi37âv£tv,X\T, 2, Ttapicxctvwv. Plut. Thés.
35 M. 236 C.
itapîoraa&at, XVI, 2, se présenter, s'offrir.
XV, 1, èwârjua Ttapiarâuevov, peusée qui
se présente à l'esprit. Plut. Dém. c. 10.
Hap'iîviujv, IX, 4, général d'Alexandre.
notpoXiYoupilv, XXXIII, 2. PI. Epin. 991 I).
wxpo;Jv£iv, XVIII, 2, éveiller. PI. Epist. IV,
231 A. Plut. fr.
mxpôpaua, XXXIII, 4. Plut. v. P. £m. 3. M.
515 D, 1123 C.
uapopiCeiv, H, 2. X, 0. XXXVIII, 1. Plut.
M. 353 D.
Ttapopp.rpxôî, XIV, 3. Plut. M. 238 B.
«Oç, II, 2, èx navré;, tout à fait. XXXV, 2,
navtôcà£(.— 11,1. XVIII,!. XXXII, 8, t<ù
itavTt, avec un comp. XXXIV, I , t«ù itavri
itpoî^ot. — XV, 8, itâv ri àSûvatov. XV, 1 ,
irav ~o ÔTtto;ojv. IX, 6, i:âv&' âpta-
iïà<r/£tv, III, 5. IX, 11. XV, 11, éprouver.
XXXVIII, 2, TtaiSèç npâYuct éita&sv, eu
parlant d'Isocrate. PI. Plut.
Ttarp-!;, XXVIII, 2. PI. Plut.
TAHLE DES FRAGMENTS DE LONC.IN.
kcummmw}, R. 13, 16,21, s. fig. préparation
oratoire.
•napaTtôes&a', R. 2, attacher à, appliquer,
accommoder. 11.26, i:ap£&£p.Tjv, ajouter,
citer de plus.
TcapEïvai, P. II, 3, Ttapov-i 301.
mrpCtCXUxXctodat, P. XX, osa TTapti;'/'.>xXc;.-
-ï'. Rtpt 7ô»v 'ÀtXavTÎv<i)v.
Tiapév&îTo;, L 1.
■nap£0ix£vat, B. 10
TlâpEpYOÇ, P. I, 3.
-ao:pyi»c, H. 33.
-aoiyEsHa'.. It. 5, -J.zzv.;.
-apyxsiv, P. III, 3, Tiapr^xiov ttà -àv7u>v,
(cet esprit) répandu dans toutes les par-
ties de l'univers.
-aviva'. EL -I, zi; ty> àxoîjv KOtpÎTiatv, M
présente à l'oreille. K.20. >im$fo îtatpUtc
H. 23, -rcapUsfta'. ou> suivant d'autres,
napio&at, syn. de TraçatTrjaaaftai.
uaptotâvat, K. 22, Ttapiarrjoî riva "Siov -J-
itov «pœvf.c, présente une locution qui a
quelque chose de distingué.
z'/v—aaaat, R. 13, Èvvo'.a*. Tïapîatavtat, les
idées se présentent, résultent. R. 31, rà
TîoptuTâiAîva tjOtj, Ttâ&rj, les sentiments,
les passions que l'on éprouve.
moqÇuvmv, R. H, exciter, engager.
nopriywtaweti, P. XXIII.
7iia/£tv, R. 7, catég. rhét. — R. 13, 25, être
passif. — R. 51, it£T:ov&u)C, lec. inc.
itattfofa, R. 26, tj iwiwctijjwhnij. R. 23. E.
1 1, -;j KrKonjtiivOV, expression vulgaire.
-at^p, L. VII, Ttarijo p'-jftuao. lee. eonj. L.
Xli, I. R. 1.
424
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
icaxÛTTjc, XXIX, 1. PI. Dion. liai. Plut. —
leç. inc. les mss. portent icay^TaTov.
icel&eiv, XV, 9, 10. IV, 4, iceicela&at. PI. Plut.
Ttîi&u), I, 4. XVII, 1. XX, 1. XXXIX, 1, 2.
PI. Plut.
weïpa, I, *• VI. XXXIX, 3. PI. Plut. v. Wytt.
Anim. ad Plut. 49 D.
-TîéXaYOC, XII, 2. PI. Plut.
iceXaç, XXXIX, 3, ol icéXaç, les auditeurs.
PI. Plut. empl. ô icéXac-
iceXeiâSe;, IX, 14, comp. Plut. VII Sap.
ConY. c. 13. 158 F.
IleXouôvvTjaoç, XXIV, 1.
icép.icTOç,VIII, 1. XXXIX, 1.
névïiç, X, 2, cit.de Sappho.
icevca&Xoç, XXXIV, I. PI. Plut.
icévTe, VIII, 1.
icépa, XLIV, 8, icépa <p*]p-Y)»> leç. inc. PI.
Plut.
icepaiTÉptu, XXXVIII, 1.
icepl, arec Zeg-e'rc. 1,1, 2. XXXIII, 1, icepl u-^ouç.
III, 5, icepl tû>v Tca&Yjxtxtûv. IV, 4, icepl
Ttaaîou. VIII, 1, ÈvtoÏç icepl EevocpwvToç.
XIII, 4, icepl Tcpw-stoav. XV, 12, icepl twv
û([nrjXù)v. XVI, 1, ô icepl cxQp-aTwv toicoç.
XXVII, 1, icepl itpoçumou, de quelqu'un.
XXXII, 1, icepl icXïj&ouc. XXXIII, 1, -nspl
aùxoO toutou. XXXlV, 3, icepl <ï>pûvirjc-
XXXVIII, 2, Ta icepl Aaxe8at[Aovt<uv xal
A&Tjvaîwv. XXXIX, 3, icepl twv ép.oXo-
Youpivcuv oncopeïv. XLIII, 4, -nepl xy^ç âX-
Xïj; icapaaxeoîjç. XLIV, 12, icepl «Lv ûice-
oxôp-e&a Ypa<p£tv.
arec face. Désignant le lieu. IV, 3,
àXoùai icepl SixeXîav. IX, 13, icepl Ta ?8ia
u-eTpa. — s. fig. X, 3, icepl aÙT7]V icâ&oç.
ibid. icepl toÙç èpûvTaç. XXXIV, 2, uepl
aÙTov eîatv àa~eïap.oî. XIII, 3, ol icepl Aù-
p-iôviov. — Désignant l'objet, le but. V.
VIII, 1, icepl Taç voïjaeiç. V, icepl o. VIII,
2, Ta icepl toÙç 'AXwàSaç. IX, 8, icepl tyiv
deotxaxîav. IX, 14, Ta icepl tov KôxXwica.
ibid. Ta icepl tov àaxov. ibid. Ta icepl tyiv
(AvïjaTTjpocpovlav. IX, 15, Ta icepl ttjv toù
'02'joaeu); oîxîav. XXIX, 1, Setvoç icepl
°XTl[xa- ^^^11» ^, a^oXâCeiv icepl tov toù
tcXyj&ouç î).efy_ov. XXXIV, 2, Ta icepl ty^v
Atjtu). XLIV, 2, ol icepl Xôyouç Seivoî.
XLIV, 7, Yevô|J.eva icepl Tsxvoicoi'îav.
icepta'jyeîa&at, XVII, 2, Strabon. Plut, se
sert de iceptajY^c, M. 404, C.
icspi£3aXXetv, I, 3, icepté^aXov xalç é aurai v
eùxXeîaiç tov a'.ûvot. XL, 2, icepijSâXXe-
c&at, revêtir, v. Wytt. Anim. ad Plut. M.
99 E.
icep$Xéice<j&at, XXXV, 3, au moy. Elien,
Arrien, Plut. Vit. 777 D.
icepiYpa<f^, XI, 3, choix, délimitation, s. fig.
Plut. s. pr.
icepieXxeo&at, XV, 11, àicô revoç... elç rt, se
laisser détourner, distraire. PI. Plut, à
l'actif et au sens fig. Valckenaer blâme
l'emploi de ce verbe, v. Thés. H. St. éd.
Didot.
uepiepYia, III» 4, affectation. PI. Plut. M.
693 B, C. 802 E. Les mss. portent icepiep-
Yaaîa corrigé en iceptepYia.
iceptéxetv, VIII, 3. XXII, 1. XLHI, 1. PI.
Plut. — XXXV, 3, to iceptexov, l'espace,
l'éther. Plut. fr. v. Wytt. De Sera Num.
Vind. p. 102.
icepu)&ï)p.aTa, XLIII, 5, leç. conj. Les mss.
portent icepiô^p-aca. Manuce a lu icepir-
T<ûp.ara, empl. par Plut.
icepuuTavat, III, 4, icepiïa-âvTeî *jp-às eîç
ToùvavTtov. PL Pol. I, 343 A. Plut. Vit.
170 A.
iceptxelafrat, XLIV, 5, o iceptxeîp.evo; roîç
a(ûp.aat Seauôç. Plut.
icepixXeteiv, XL, 1.
iceptxôicTetv, IV, 3, cit. de Timée.
iceptXap-^âvetv, XII, 2, wç tÛtcoj icepiXa^elv,
définir. — XX, 3, observer, suivre. —
XXXIV, 2, embrasser, s. fig. — XXXIX,
3, contenir. PL pour les d<?ux derniers
sens. — Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
icaûea&ai, R. 9.
IïaùXo;, L. XXII, II. ô Tapoeû;.
ice£ôç, L. XII, 4, iceCrj icpo<popâ. L. XII, 7, to
iceCov. L. XIV, l,T<ùiceCw. L. XIV, 2, ice-
Çol XÔyoi- E. 21, rj iceCïj StâXexroç.
iceî&eiv, IL 21. E. 2, iceîiai. R. 31, iceicoi&côç,
leç. conj.
icet&w, R. 21, 32.
iceipâa&at, R. 33, icpoç Taùrà iceipû>p.evoç,
affecté de la même manière.
icép-iceiv, P. II, 1, 2.
icepaîveiv, R. 27.
icepl, aveclegén. P. I, 3. R. 26.
iceoiâicretv, R, 26. te. xoauov, s. fig.
-spt3oXVj, P. I, 6.
iceptYpâcpeiv, R. 20, xàv ùicèp tov xaipov r^
iceptoSoc iceptYpâcpYJTat.
iceptexrixoç, L. XIV, 1.
iceptepYaCeafrai, E. 21, to icepteipYaapivov,
tournures recherchées.
iceptxaXXiîjç, R. 20, to xatvov Te xal icepi-
xaXXèïTTjç àa>ï]Y^ae(oç. — R. 23, expres-
sion plus élégante que to xaXôv.
icepixaXûç, R. 17. Quelques mss. portent
iceptxaX-Xwç.
icepixoicyj, R.28,29. E. 14.
iceptXaptpâvetv, P. IX, iceptéXa,3e, compren-
dre, embrasser. — L. XII, 11, opw tijv
a'jXXa^Tjv icepiXa|3etv. R. 32, wç èv tjtcoi;
icepiXa|3îtv. R. 29, tov xûxXov iceptXaajîâ-
TABLE DU TRAITE DU SUBLIME.
125
KtptXrfpKMtaitlY, II. Plut. Pericl. c. 39.
l'iiiliui. de Mundo.
u£ptp.âxT)TOï, XXXVIII, 3. PI. Plut.
itepîoSo;, XI, 1 , xatà neptôSoj;, tour à tour.
XL, 1, h rat; iteptôSoi;. PL Plut.
Ttîpiojata, XXXIV, 4, abondance dans le
style. XII, 1, abondance d'idées. PL Plut.
■nepnta&^c, VIII, 3. v. Wytt. Anim. ad Plut.
M. 130 C.
Kepniotcïv, I, 1. Plut. M. 24C. — au moy.
VI. Plut. M. 12 C.
-:v.--àv,XV, 11, etc. — XLI1I, 1, enlever,
détruire. Xin. Plut.
usptara3'.;. XXXVIII, 3, circonstance criti-
tique. Plut. M. 103 B, 137 B, 886 C. v.
Wytt Anim. ad 169 D.
itîpiTt&évai, XII, l,T<ù).oyu> piye&o;. XXVII,
I, àiîsiX^v xivt. — XXX, 2. PL Plut.
ntpirceûeiv, XXXV, 1, redundare. PL Plut. ^z'5 r"
iwpiTrô;, adj. II, 3. III, 4. XXX, I. XL, 2. «J-avos, IX, 13, uXâvoi 0
— XXXV, 3, t6 itsptrrôv, la grandeur.— isXaotç, VIII, 1, idcbiç t
XXXIV, 2, èx TsptTTov», amplement.
■nepûppaotî, XXVIII, 1, 2. XXIX, I. Plut.
it£pt<ppovîïv, VII, 1. PL Plut. nAaou-a, XIII, 4, s. pr. XV, 8, syn. de çpav
. ',.','.r„ tvii <9 yyviii £» ' xaota. PL Plut. Démosth. c. 10.
it£pt/=.tv, Wll. 1. XXMII, 2, iiîptytaaî- n-*
voc- l'L Plut.
néporjÇ, III, 2. XLIII, 2.
TtÉxpo;, XXXV, 4. PL Plut.
TteCotc, XVIII, 1. fig. rhét. Plut. M. 614 D.
it^, XVII, 1, itYj 8è xal iîûç.
™iVV VHI» * ' TOrjya'iTijç w'^TjYopîaî. PL Plut.
•ht]X6;, XXXVIII, 3. PL Plut.
•mnpoOv, XLII, 1. PL Plut.
•jitoavéç, XXXVIII, 5, itt&avà 8tà tô y^XoIov.
XLIV, 1, iti&ava't çûoetç. v. Wytt. Anim.
ad Plut. M. 26 A.
TiîÀYjua, XXXII, 5, ne se lit pas dans Pla-
ton. Plut. M. 494 B.
IlîvSapo;, XXXIII, 5.
ir(v£tv, XXXVIII, 3, iuvop.Eva.
•rctirretv, VII, 3, et; <xTia'J;ir)3tv. XLIV, 4, tU
' riva. XXXIII, o, s. abs. XXXVI, 1, |$<o ^
ùifïktiaz. PL Plut.
TiaTîJeiv, XVIII, 2, Tt£Ttîar£'jTat. PL Plut.
KtOTCUtéoc, XLIV, 2. PL
•ntariî, XII, 2, confirmation, preuve. PL
Plut. M. 398 F. — XVI, 3, iuutiç Spxwv, un
serment à respecter. — XXXIX, 3, àno-
^pd)oa yàp ^ uîîpa tuotiî, il suffit d'eu
faire l'épreuve pour en être convaincu.
Plut. M. 699 D, etc.
ictorôc, XV, 8, tÔ u-.ot6v. — XXXVIII, 3.
XLIV, 5, croyable. XVIII, 1. XXXI, I,
uiaTÔTspov, plus croyable. PL Plut.
itiirroùa&at, XVI, 1, confirmer. Plut. M.
628 F.
OSjaoéu);. PL Plut.
û»v o^T]p.(itu)v, in-
vention des figures. — XL, 3, arrange-
ment des termes. Plut. s. moral.
atataî, XVI, 2, bataille de Platée.
nXâtcuv, IV, 4, 6. XIII, 1,3. XXIII, 4. XX VIII,
i. XXXU,5, 8. XXXV, I.
TtXetOTOç, VIII, 3. XXXII, 6. XLIII, 6, xatà
to TtXeïaTov. XXV, èv toïç TiXîtaroiç.
TcXeûuv, XXIII, 4, nXetova. — XXXIV, I,
TïXeîouç. — XXX, 1 , ta itXeîoo. — XIV, 2,
tiXéov 8è... et. — XXXV, 1 , iiXeiov etc..
yl. — VIII, 1. XII, S. XXXIV, 3. xatà ta
itXéov.
TtXexTàvT], III, 1 , cit. d'Eschyle.
-nXeovâCeoôat, XXIII, 3, pass. mettre au plu-
riel.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
vovte;.
itêpîueTpo;, B. 29, ^ Tt£pîu.erpoç toù (Jtûuou.
itepîoSo;, P. VIL R. 20, 28, 29. E. 14.
iteptouoîo, R. 22, èx neptojoia;.
itîpi'itaTTj'rixôç, P. I, 2, 4.
nepîaxetjjtç, R. 17. E. 13, examen.
■nepiT£p.vetV, R. 28, Tt£piTETp.7]p,£V0V.
■nepiouôç, L. 1, èx TwpiaaoO.
«epirtôç, P. XX, Tt£pirrôv, superflu. P. III,
2, it£pircô-£pov.
•nepixrd);, R. 19, 22, uEptrrwç ê^ov.
•Ji£pi^âpeta, R. 33.
itepuot, R. 3.
nt]Yvûvat,L.XII, 5, Tt£'ïtY)yù; xpôvir;, temps,
mesure fixe, déterminée, eu parlant du
mètre.
■K^u;, L. XII, 6.
•retôavôç, R. 1, 13. E. 15, 20. sup. R. 30.
iti&avÔTTjç, R. 13,17,18, 32.
ittTtTEiv, R. 33, Tiirtîiv ueTaç-j toutwv, en
parlant de la voix.
ictSTt;, R. 5, uîotetç tt)ç àXïj&eîaî, preuves,
de la vérité. B. 8, tiÎjteiç Xap^cmiv. R.
30, -ntoTEiov eîSti, espèces de preuves,
formes d'arguments. R. 31, Sûvaxoi pifi-
oxov eîc ittartv, contribue beaucoup à la
persuasion. R. 32, utateic, preuves. E. 2,
Ipyov itî<rre<uç. E. 15, utatetov e"8T) (com-
me R. 30). E. 16, ittoxt;, confirmation. E.
18, 20, luaxetç, preuves.
nXcmoç, R. 5.
nXctCeiv, B. 32, itETtXaou.Évoç.
•itXâot;, P. III, 2, -rcXaaiç oûa-ato;.
TtXâop-a, B. 31, prestige, £t Xôyoc arepqae-
tat toù xaxà ttjv ÛTtôxptotv itXa5p.aToc.
L. XIV, 1, tè noiT)Ttxèv "/pu)[A£vov p.j&ot;
xa't itXiap.aat, la poésie faisant usage de
fables et de fictions.
nXdrwv, P. 1,3. L. XII, 7, IIXÔTtuvo; nt'â.
R. 19. E. 21.
IIXaTumxéç, P. I, 6, nXartuvixii àp/a*-- P- '•
2, 3, nXatumxo'.
52
426
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
•tcXeovexxeÎv, XLIV, 9, acquérir, posséder
davantage. PI. Plut.
idîovs^îa, XXXI, 1. XLIV, 10. PI. Plut.
nXevjuov, XXXII, 5. PI. Plut.
icXtuôw, XV, 4, cit. d'Euripide.
lïXîjftoç, XII, 1. XXII, 4. XXXII, 1, 2,4.
XXXV, 1. XL, 1. XLIII, 4. PL Plut.
•rcXïi&ovxtxoç, XXIII, 2, 3. XXIV, 1, 2.
nXi^ôc, XXIII, 4. PL Plut.
itXijv, I, 2. III, S. IV, 1. IX, 7, 14. X, 6.
XXX, 2, 8. XXXVI, 4. XLIV, 1,2. — hXtjv
ei |A^, XI, 2. — XXXVIII, 4, -rt/àjv ôp-oîtoç.
— XXXIII, 4. XLIV, 11, uXf,v ÔXÎywv. PL
Plut. '
lïX^pïjç, IV, 1. XXXIX, 2. PL Plut.
iïXT)poùa&at, VII, 2, remplir. PL Plut. M. 81
B, C, s. fig.
TïXïjaiâÇstv, XIII, 2, xpîuoSt TtXriciâCouaa.
PL Plut.
TiXïjaîov, XLIV, 10.
itXTjymv, XX, 2, s. fig. PI. Plut.
-rcXoûaioç, XII, 3, nXouai(ûxaxa.
itXoùxoç, XXIX, 1, cit. de Platon, trésor.
XLIV, T.— au plur. VII, 1. XXXIII, 2.
TivEûp-a, XXII, 1, àa-atov uvîùp.a, vent va-
riable. — IX, 13, vigueur, force d'esprit.
—XIII, 2, inspiration. — XXXIII, 5, 8at-
[xoviov Tiveùp-a. — XXXIV, 2, leç. inc. v.
veùu-a.
uo&ev, VI, èvtîù&sv ho$ev. — I, 3, oùx àX-
Xo&ev îj èv&svSe Tio&év. PL Plut.
itoiâ, X, 2, cit. de Sappho.
Tioteïv, à l'act. X, 1, awp.a tioieÏv. X, 4, 6.
XVIII, 1. XXI, 1. XXIII, 4. XXV. XXVI,
1 , 2. XXXVIII, 3. XLIII, 3, 6. —aupass.
III, 4, xô Tieironrjuivov. VIII, 1, iïîuchy]-
[xlvïj XÉçtt. v. Dion, liai, de C. V. III.
Wytt. ad Plut. M. 16 B. - au moy. XX,
3. XLIII, 3.
Ttoûma, VII, 1. XXXIII, 1. PL Plut.
<rc<Hrpç, XV, 2. XXX, 2. PL Plut.
Ttotïj-c^ç, au sing. dans un sens général,
XXXII,7.XXXIII, 4, 5. XL, 3.— au plur.
XIII, 2. XV, 2. XL, 2. — ô lïoojdjç, pour
Homère, IX, 10. X, 3, 6. XV, 3. XIX, 2.—
pour Euripide, XV, 2. — pour Eupolis,
XVI, 3.
itoiYjxixôç, XIII, 4. XV, 8. — au comp.
XXXIV, 2. PL Plut.
iioixîXo;, XXXIX, 3. PL Plut.
itoixiXxôç, XLIII, 2. cit. de Théopompe.
-rtoToç, tïoIÔv xt, XII, 1. — XIII, 2, uota
8è xal tic auxTi.
iiotôç, VIII, 1. XX, 3. XXXIX, 1, aùxï] noià
cûv&êaiç.
ixoxostS^ç, XV, 5, TtoxoîtSsTç evvoiai Aîa^û-
Xou.
•noXeaoc, XLIV, 6, s. fig.
iïÔXiç, XXXVIII, 2. XLIV, 7.
-rcoXixEia, IV, 4, Rép. des Lacédémoniens,
ouvrage de Xénophon. — XVIII, 1, Rép.
de Platon. — XLIV, 3.
itoXnrsûea&ai, XVI, 2, 4. PL Plut.
itoXtTixôç. I, 2, iroXtxixôç àv>jp, homme ap-
pelé à parler en public. — IX, 3, xô ito-
Xtxtxôv, l'éloquence. — XXXIV, 2, itoXi-
xixoç [j.uxTïjp, fine raillerie, v. le mot p.ox-
TTjp. — XLIV, 1, TxoXixtxal cpû<j£tç, talents
propres à l'éloquence. Plutarque se sert
de l'expression -rcoXixtxôç piqxtop, Pra;c.
reip. ger. c. 6, 7, 8.
isoXXôxiç, H, 2. IV, 1. VII, 3. X, 6, etc.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
<rcXeov£XTY)u.a, P. III, 2. R. 31.
itXijOoc, P. I, 6. R. 17.
ivXïjpoùv, R. 29, accomplir, ■nXï)pu)oavT£ç
xûv/uai.
nXiqatâCeiv, II. 27, fréquenter un maître.
7tXï)XX£tV, L. XIII, 2, CpWVTj 0C7]p IKIïX'ïjYU-SVOÇ.
TtXoûatoç, R. 1, au comp. leç. inc.
TtXoùxoç, R. 9. E. 6, au plur.
itXûv£tv, R. 23. E. 11, xo iî£itXup.£Vov, ex-
pression triviale.
nXwxTvoç,P. I, 2, 6, 8. P. II, 2.
Ttvsûfia, P. III, 1 , esprit, mens. P. III, 3, au
plur. souffle. R. 23, au sing. souffle. R.
24, esprit grammatical, ibid. génie. —
II. 21, leç. dout. v. p'£ûp.a et cpOÉyua. R.
32, leç. dout. v. <j> &£yp.a.
Ttv£'jp.wv, R. 21, leç. dout. Èn:tXap.j3<xvExat
XOÙ TCVElijAOVOÇ.
noSiriYÔç, R. 27, leç. conj.
icôdev, R. 9.
TtO&EtV, P. XL
uoôttvoç, L. XII, 1, no&EtvoxÉpa.
itouîv, P. I, 5. au moy. P.XV, itsiHÛntai
xrjv |xv^p.ï]v.— L. XII, H,xô -rcotoùv Ttpo
xoù T;otY]&£vxoç. — R. 6, catég. rhét. R.
25, être actif. R. 20, 33, au moy.
uoîïjp.a, P. I. 4. L. XII, 7.
IXOlYjXïjç, L. XII, 8. L. XIII, 5, Ô TtOCYJXl^Ç,
Homère. — au plur. P. III, 3. L. XII, 5.
•rcoiijxcxôç, L. XII, 14, ixoiïjxtxTj Xé£iç. —
L. XIV, 1, xcù -EOtïjxixw. — R. 34, dis-
posé à travailler. E. 21, IïXccxcdvoç iionrj-
xixu)X£poç oyxoj.
-rcoixtXîa, P. XVl, uoixiXîa ôvop-àxiov. R. 20,
de même.
tcoixîXXeiv, E. 20, ix£iiotxtX&at.
-rcotxîXoç, [R- 22.] E. 17, uotxiXï) Pa<pj.
TtotxîXwç, R. 17.
itotôç, L. XII, 5, itotoç xal uoaôî.
TtÔXEp-OÇ, R. 3.
TioXixEÎa, P. I, 3, République de Platon.
■rcoXixEikiv, R. 25.
itoXtxcxôç, R. 18, -rcoXixtxôç xai Xo^ixoç, opp.
à xoîç à^eXaiotî Çwoiî.
■rcoXixtxûç, E. 20, TioXixtxùiç hi èaxt XÉysiv
xô uEuoixîXdai xôv Xôyov Èv&up.^p.aai iti-
&7.voT; xal «oc [JiâXtaxa àiîoSEtxxtxoïç.
TioXXâx^R. 16, 22, 27. E. 10.
TABLE i>l TRAITÉ M SUBLIME.
4*27
t.'ju.t/t^ XII, 1. XXXII, 8.
TcoXXayoj, III, 2.
«•XXooritjMMev, XXXVI, 2. Plut. Them. c.
10. M. 10(86 A.
TtoXyspYo;, XVI, 1, uoXûepYOv èv tcù ita-
DOVTl.
Tto/.-jîoTwp, IV, I. Strab. Dion. Haï.
Ho/.Jx/.îtTo;, XXXVI, 3, célèbre sculpteur.
™X-.»}iop<ï>ia, XXXIX, 3. Plut. M. 389 B, em-
ploie itoXûp.opç;o;.
-toXvrcXnfttta, XXXII, 1. Aristot.J
TîoXu-npoîujiîOv, XXVII, 3, changement des
personnes auxquelles on s'adresse. Plut.
M. 973 B.
TtoXûimuTOv, XXIII, I, changement de cas.
itoXôc, VII, 1. XII, 4, icoXû. XXII, 4, noXà
jxdXXov. — XXVII, 3, TtoX!» hXéov. —
XXXVI, 4, wç éVi to tcoXÛ. — I, 4, <i)ç rà
TcoXXâ. — XV, 9, itoXXà p.èv îacoç xat àXXa.
— \X1V, 2, iroXXà Tcotêîv. XXXV, 2, irpôc
-oXXoîç âXXotç.
KoXottttta, XLIV, 7. Plut. fr.
mXûfwvoc, XXXIV, 1. Plut. Dion. liai.
nop-ntxô;, VIII, 3, ta iiou-T-txâ. Plut.
■j:ou.iîixû)î, XXXII, 5, ■noimuùç xai êxt jrâX-
Xov...0£t<uç.
hoveîv, XXII, 2. XXVIII, 3. XLIV, 11.
tcovtjtixÔç, XV, 8, leç. conj.
icopîîa, XXV11I, 2, eîu.apuivY] uopîîa. PL
Plut. M. 119 F.
TiopiCîo&ai, VI. XXXVI, 4, au moy. PI. Plut.
r.épvï], IV, 5, cit. de l'hist. Timée.
uôpoç, XXXII, 5, cit. de Platon.
uop'p'u), IV, 7. XVII, 3. — XLIII, 5, itop'p'uj-
xâ-rw. PI. Plut.
Doott&Av, IX, 8.
lîôaov, XXXIX, 4.
•hooÔtt);. II, 2, iioaÔTTjtî;, le degré, combiné
avec xaipoç, le choix. — XII, 1, utexà
T-oaÔTrjTo; xa*. Ttspiouaîac, quantité et
abondance. Plut. M. 656 E. etc.
ïlooroûp-to;, I, 1.
itOTop-ô;, XXXV, 4, itoxap-ot itupoc-
hou, I, 4. IX, 2, 12, 15.
TipâYfia, III, l,TtpâYp.a ÔYxïjpôv, en parlant
de la tragédie. — I, 4. XI, 1. XL, 1, su-
jet à traiter. — IX, 1, avantage, talent.
— X, 1. XIII, 4. XVIII, 1. XXV, I.
XXXVIII, 2, 4, fait, événement. — au
plur. XXIII, 4, objets. [XXIV, 2.] XXX, 1.
— XXXI, 1, difficultés, cit. de Théo-
pompe. — XLIII, 5, choses. — XLIV, 3,
les affaires publiques.
npaYp.ate,j£3&ai, XVI, 3, ô ôpxoç ireupayp.â-
tî'jtou, le serment est prêté dans le but
de. PI. Plut.
TtpaYp-aTtxôç, XV, 9, itpaYp.aTtxal èiti^eip^-
aît;, la marche de l'argumentation. XV,
10, to ■jtpayp.aTtx&v, le raisonnement,
syn. de to àuoSstxTixôv. Plut. M. 715 B.
TtpayfiàTtov, XXX, 2.
Ttpaxxixôç, IX, 4, to itpaxTtxôv, opp. à to
p.-j&txôv, l'action opposée au récit. Pi.
Plut. fr.
Ttpsixîiv, IV, 4, InpsTtt. — XLIII, 5, itpénoi
âv. — IX, 7, to upÉTtov. — [XXVII, I , Stz
irpsiïO'jaav/v. àuo~p£iîsiv.
up6,VIlI, 1. IX, 8. XVIII, 8. — XXII, 2,
TTpô to'j cprjaai.
UpoâY£tV, I, 1, ItpOaYStV T*]v 9Û31V eîc Tt.
PL Plut.
TtpoaytuYÔç, XXXII, 7, qui entraîne à, s. fig.
Plut. M. 760 B. Peut-être 7ipoçaY<i>YÔc se-
rait préférable.
i-pontoSiSovat, XLI, 2, Stc. Xey. v. Ernesti,
Technol. rhet. gr.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
-oXXayfj, IL 7, 11.
hoXXoyoÔev, L. XII, 7.
-oXXavrô, L. XV.
i-oXXavû;, L. XII, 6. — uoXXot uoXXaYûç.
L. XII, 1. — itoXXay^bç itoXXayoù, L. XV.
uoXjSJvauioc, P. V.
Tto/.u&pûXïjTo;, P- XXIII.
uoXyp.â&£ta, P. I, 4.
TtoX'jp.epTjç, P. V.
TtoXuitpayp.ov£îv, L. XII, 14.
Ttopsîa, L. XII, 5, Tvop£ia ïi-Ttwv.
~opîÇE<j&at, P. XI, ex TÉ^vrj; ueitopiap.ÉvTj,
opp. à aÙTOtpuïk. — IL 33, TtETtop'.ouivov
(îîiov e!8oç tÛCTECUv).
itép'p'u), P. III, 1.
•7î6p'pU)&£V, P. III, I.
t-.qsottjî, L. XII, 6, 14, èv o'-jvâp.it tr^; 7:0-
aÔTTjTo;, par la valeur de la quantité pro-
sodique.
r.o-j;. L. XII, 3, 7, pied de vers. R. 5, 710-
Soîv.
npâyua, P. I, 1, œtXoaocpwv. P. I, 5. IL 9,
1 1 . E. 2, 6.
•nparp-o:«Ô£a8at, P. I, 1, traiter, exposer.
P. I, 8, TEîTïpaYp.atTeyaÉvo;, qui a tra-
vaillé, qui s'est efforcé de, qui a composé.
R. 8, Tcporp-aTEÛarj, ef/icies, assequeris.
TtpaYp-aTixôî, R. 18, TtpaYp.aTixTj xaTOwxtuTj,
moyens de la cause.
TtpaxTixû>ç, R. 31. TtpoxTtxôic ÊXeiv Ttapà tù>v
8ixaaTù»v, réussir auprès des juges.
Tipàîtc, P. III, 1. P. IX. au plur. R. 9.R. 31.
itpàov, R. 32.
Tpâruiv, R. 2, to Ttpay&Év. R. 11.
upauvîiv, R. 13, 31.
Ttpeimv, R. 16,30,32, 33. B. '■'. 18
Ttp£Ttu>8T]ç, IL 17, au SU/).
Tcpea^eyeiv, P. XXIII.
Ttpeo^JTepoc, P- L ». R. I, 't
Ttpoayu>YT]i R. 21.
428
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
itpoSàxeioî, XXIX, 1, itpojîâxstoî itXoùxoç.
upôpaxov, XXIX, 1. PI. Plut.
TtpoyEvÉaxEpoi, XIII, 4. Plut. M. 433 D.
■jipoyivwaxsiv, IX, 12, destiner d'avance, ré-
server. PI. Plut.
•npôyovoi, XVI, 2. PI. Plut.
upoSriXoùv, XXVII, 1 . Plut. M. 431 , E, etc.
™o56tyk, XXXII, 2. PI. Plut.
upoEiBÉvou, XLI, 2. PI. Plut.
Ttpoentsîv, XXXVIII, 3. PI. Plut.
TtpoetpTjxévat, au pass. XVII, 2. XXXIV, 3. PI.
■rcposisÉSâXXEiv, XXII, 2, commencer par.
TtpOSXXEÎp.£VOÇ, XI, 1.
irpo£xuîuT£iv,XV,8. XXXVIII, l,iï£paixspcu.
Ath. Plut. Galba, c. 5.
TcpoEtAcpavîÇsa&oci, XVII, 3, ait. Xsy.
TtpoÉxeiv, XXXIV, 1. PI. Plut.
TipoTjYOUfAÉvwç, XLIV, 12, précédemment,
ci-dessus, v. Wytt. Anim. ad Plut. M.
117, D.
Ttpô&Eaiç, X, 6, préposition. Plut. 31. 1009
C, F. 1010 A, B. 1011 C.
upô&ufJLOv, XLIV, 2. PI. Plut.
Ttpox£tp.evov, H, 2, xà Ttpox£i[xeva, le sujet.
XVI, 1, xô Tipox£i[X£vov. — XLIV, 3, ta
upoxEÎjj.eval'Tîa&Xa. PI. Plut.
npoxtvS'JV£'j£tv, XVI, 3, 4. PI. Dem. Plut.
Ttpox6aur][Aa, XLIII, 3. Philon, Leg. ad Cai-
um. Diog. Laert. proœm.
lïpoXap-pâvstv, IV, 2. Dém. Plut, fr.
■npootp-iov, XXXVIII, 2, TiapâyyEXjJia xat
itpooîjuov è£é&yjxs. Plut. M. 644 A.
•npoitTjXaxtCEtv, XX, 3, cit. de Dém. PI. Plut.
itpoizofAu^, XXVIII, 2, TtpoTcoptuTj 8ï)p.oaîa.
Plut.
itpôç, avec le gén. XXII, l,npôç xrjî àyumaç
àvxtoit(ô[A£vot. XXXVIII, 4,y£vvàa&ôî
xoù itpâyfJiaxoî. XLIV, 9,Tgv8pomo8iap.£vot
irpôçxTjç cpiXoxp*]p-axiaî. ibia. xaxapyat-
pEOtâCsa&ai icpôç x^;xoO tïXeovsxxeïv èm-
#up.taç.
avec te daft/. V. XXII, 3. XXXVI, 2.
XLIV, 6, iipoc xoûxotc, en outre. VIII, 2,
itpôî pjptoi; âXXoiç. XXXIV, 2, Ttpôç xu>
[H|i.EÎa&ai. XXXV, 2, -rcpôî -noXXot; âXXo'.c
avec l'ace, direction, tendance. I, 3,
Yp<Z<pU)VTip6ç<JS. I, 4, XO TtpOÇ X"PlV* "' ^ '
p.îa xÉ^vtj Tipoç aùxâ. III, 1, iipoç aùyàj
àvaaxousïv. IV, 1, -rcpoç Xôycuv p-ÉyE&oç.
VII, 3, upoç [xEyaXotfpoa'JVTjv a'jvStaxt&É-
vai. IX, 1, àvaxpÉcpEtv irpôç xà [xsyéOrj.
XIV, I, àvacpspEtv itpôç [jixpa. XlV, 3, prj
xîXsscp opo'Jp-Eva Tïpoç xôv xpôvov. XVI, 3,
irpoç EÙxu^oùvxaî. ibïd. ô ôpxoç itpôî 7]X-
xt][j.£vo'jî TtpayîxaxîUExat. XVII, 1, upô;
xpixïjv xûptov ô Xôyoç. XXVI, 2, icpoç aùxà
àuspEiSô^sva xà irpoçuma. XXX, 1, npô;
ei86xa. XXXII, 7,Tïpoay(uyôv -npoç xô àp.£-
xpov. XXVI, 3, icpoç à-rcavraç... irpôç jiô-
vov XccXeiv. XXXVI, 3, -rcpôçxôv ypâtpovxa.
XXXV, 3, itpôc à ysyova|X£v. XXXIX, 3,
Ttpôç oyxov auvStaxt&Évat. XL, 4, itpàç
àXXyjXa... Ttpàç ÉSpaTov Sta^E^Tjxôxa pi-
ys&oç. XLIII, 4, xàitpôçxp'j^rjv X0PTn~
p-axa. ibid. -repoçè^oiiouaç. XLIV, 1, npôî
ïjSovàç Xôytov E'jçopot. XLIV, 6, Ttpôj m
voaoù[X£v.
opposition, lll, 5, itpôçdxpoaxàç àa/Tj-
u-oveîv, rougir en face des auditeurs.
IV, 7, àavjijuovEtv irpoç xôv aîwva. IV, 2,
itpôî xôv aotptaxrjv aûyxptoiç. [IX, 10, itpôç
XTjv uâxr)v àpy£Ï.]X, 1, x-q npôç àXXTjXa
Èuta'Jv&ÉaEt. XIII, 4, àvxaywviaxïK irpôç
ttOp.ï)pov... TxoôçTjSifj XE&a'jpiaa[iÉvov. XVI,
2, xtj aâxï T1Q ^P^ *îXntuov. XVIII, 1,tô
irpôç Éauxôv wç itpôç exspov àv&ouavxàv.
XVIII, 2, irpôc xô Xex&Év. XV, 5, itpô; ÎX-
Xt^Xou;. XXXVIII, 4, uâxs^ai Txpôç <i>uXi-
o^Évo-jç. XLIV, 2, t^ç npôc àXX^Xouc
EptSoc.
itpoçayyEXîa, X, 7. Plut. M. 1 18 F.
7tpo;âysa&ai, [X, 1,] au moyen, allicere.
charmer. PI. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
Tipoaip£îo&ai, P. I, 6.
itpo^t^âCeiv, P. I, 1.
itp6(3Xï][ia, P. I, 6.
TtpoStôp&coatc, R. 30. E. 15.
-7tpO£lTt£ÎV, R. 13. L. XII, 2.
itpostpTjxévai, au pass. L. XII, 7. L. XIII 3.
itpoÉpxeafrou, L. XlV,l, itpoïjXÔE.
1ipOT)yoÛ]JL£VOÇ, P. 1, 3, Ôpp-TJ ItpOTjyOUfAÉvT],
dessein prémédité.
itpo&Epa-KEÛEiv, P. XV.
•rcpô&Eatç, R- 22, au plur. prépositions.
itpotaxàvac, P. I, 1, -rcpoÉaxïjaav.
itpoïaxaa&ai, L. XXII,TtpoïaxâjA£voç 8ôy|j.a-
xoç àvaTto?£Îxxou.
itpoxaôîaxaa&ai, R. 13.
TipoxEt|j.Evov, R. 2, e?ç tÔ TtpoxstfjLEvov, pour
le sujet, le but que l'on se propose. R. 27,
àXX èjiot 7cpox£Îu£vôv Èaxt xal oxouôç.
IIpoxXlvoc, P. I, 2, 5, philos, platonicien.
itpoxptvÊiv, P. II, 1.
Tcpopj&Êia, P. XL
irpootfuâCsa&at, R. 16. E. 9.
Ttpootp-tov, R. 13, 16, 30. E. 2, 9.
■rcpoopav, R. 25, TtpowpwjxYjv.
•npouÉpuat, R. 3.
TrpOlïoXEp-Elv, P. IX.
•rcpôç, P. H, 2, -rcpô; Évl ysvla&ai. R. 1 1 , -npôî
xo) xÉXsi. E. 14, uEptxoTtaj itpôc àXXi^Xa;
C'J[l.[ilÊXpOt.
upoçâysodat, R. 21, ÈTctaTtâaôat xaî itpoî-
âyEaftat, au pass. être gagné et charmé.
TABLE Dl TRAITE 1)1 SLBLIME.
A-2\)
KptKOYOMUttv^XXIl, 2, s'adresser. PI. Plat.
fréq. '
itpoçavayxâCEiv, XV, 3. PI.
itpo;ava-/.à—:3il7-., VII, l,Sext. Emp. 719.
Clem. Alex. 234. Plutarque emploie fré-
quemment àvaTÙârrjadai.
npo;aTto8t5&vat. IX, 12. XXII, 4, accomplir,
satisfaire. Strab. Dion. liai. Plut. M. 20 B.
1100 E.
irpo;<XTiTEiv, XXVII, 1, se charger de, s'im-
poser, syn. de icepiTiftsvai. PI. Plut.
irpo;?iXXeiv, XVII, I. PI. Plut. Luc. c. 16,etc.
itpoç^aCeiv, XV, 5. PI. Plut.
•npoîSoxîa, XXXII, 5, cit. de Platon.
npoçsiççépsiv, XV, 9. Ath. Plut. Arat. c. 15.
•npoîex'nï'icTEtv, XV, 8. Plut. D'autres lisent
•rcpoîxTCÎTvrstv, qui se lit aussi dans Plut.
iceoçtxraiÇ) XXVI, 3, au comp.
•npoçévtxyxoîi XLIV, 1. âiî. Xsy. Plut. empl.
quelquefois svaf^oc.
•npo;sitEi;cpÉpsiv, IX, 12, syn. de irpo;auo8i-
Sovat. v. Poil. Onom V, 140.
r.oo;:-i&E!Îa&at, XXX, 1. au. Xs-f.
•npocEitt&EwpEÎv, IX, 11. Hippoc. Galien.
«podjxtM, XXXVI, I, 4. PI. Plut.
TtpoîÔTjxrp XXI, 2, o'i auv5îO{iol xalcctâXXat
Ttpoç&ijxat, les conjonctions et les autres
particules.
Ttpo;taxopEio5at, IX, 15. Plut. Them. c. 27
M. 301 C.
Tpo;xEÏo&at, VII, 1. PI. Plut.
•np6ço'|>tç, XLIII, 3. Diod. Sic. Plut.
Tipo;itEptooîCEa8at, XXVIII, 3, âir. Xsy.
•npoçTtintEiv, XIV, 1. XXI, 1. XXIII, 2.
XXIX, 1. XXXIX, 4. Pl.Plut.fr.
itporrtôÉvat, XXI, 1 . XXXIX, 1, Ttpoc&EÎ7iu.Ev.
PI. Plut.
■jTpoîTpaY<«»8o,J[Aîvoç, VII, 1. Strab. Joseph.
npoîvnîoii'pâcpsiv, XIV, 2. Philon.
■npoçtpÉpeiv, I, 4, apporter, appliquer. PI.
Plut,
«poçotnîç, XXXIV, 2. PI. Hérod. Plut. M
63ÔA.
■npoîçiûvTjaiç, XXVI, 3, au plttr. apostro-
phes. Cic. Ep. ad AU. XIII, 12, 3, nuncu-
patio, dédicace. Plut. empl. itpoîŒiuvsîv.
■npôç^pTjat;, XXVU, 2. Marc. Ant.
npoîumsïov, XXX , 2. r.p. tpcmx&v. Luc.
Plut.
■npoçuntov, IV, 7. XIV, 1, personnage. Plut.
Cœs. c. 17. — XXIII, 1. XXVI, 1, 2.
XXVII, 1 , 2, personne dans les conjug. —
XLIII, S, face.
itp0TÉpï]p.a, XLIV, 3. Diod. Sic. Plut.
•npo-îdsa&ot, XXII, 1, dire au commence-
ment. — XXXVI, 4. XXXIX, 1, proposer,
indiquer d'avance. PI. Plut.
^porpoiïT), XVI, 3, encouragement. PL Plut.
M. 826 B.
irpo'JTtavciv, XVII, 3, -n. raïç ô'|£ot, mot
rare, employé par Jos. Ant. Jud. VIII, 1,
2, dans le sens propre.
npovntoSstxvJvai, XLIII, 6. Aristot.
-rcpouiioxEÏo&ai, VIII, 1. Plut. Philon.
*po<i*OTt&eo&<u, 1,3. IX, 3. Plut. M. 1013 B.
npo<pa(vs<j&ai, XV, 7. PL Plut. v. Wytt.
Anim. ad M. 149 D.
itpocpépEtv, XXXII, 8, vanter, proclamer. PL
Plut. M. 700 E, omis dans le Lex. Plut.
itpo^Etv, XXXV, 4, en parlant de l'Etna.—
XIX, 1, au pass. s. lig. en parlant des
mots qui se succèdent sans conjonctions,
npo^uaic, IX, 13, npô^uoi; tôv ÈTïaXXïjXtov
na&ùiv, succession rapide de mouvements
passionnes.
itpow&Eiv, XXXII, 4. PL Plut.
TABLE DES FBAGMENTS DE LONGIN.
-îipoçotyopEysiv, P. I, 8, intituler. — L. XII,
6, désigner.
•npo;aY(uyôç, R. I, (v. le mot iipoaytoYo;
dans le vocab. du -respt u^ou;.)
Ttpo;âitTEiv, R. 18, ajouter.
TtpOjapXEÎV, P. I, 8, lipOîTjpxÉa&TJULEV.
itpoçSEtv, P. XVIII.
TtpoîSoxàv, P. II, 1.
itpo;s8pîa, P- II, 2.
7tpo;EtxâCEiv, IL 8.
itpo;£îvat, L. XIV, 1,2, itpôçsot'.v. R. 13, ai]
npo^.
TtpoçEiimv, P. XVI.
iipo;É4iî, E. 2, attention.
npoçEoixivat, P. III, 2.
TipOîÉ^E'.V, R. 5. TtpÔÇEX^EV, R. 22.
Ttpo;rjxstv, R. 34.
zpoc&TjxiQ, E. 10, Ttpo;ÔT)xaî opp. à àcpaipé-
ast;.
TipoçtEd&a'., P. II, 3.
■jtpoçxûnTEtv, R. 5, upocEXExû^Ei T1J Yï'
irpocXap-^âvEiv, E. S, itpo;Xô^.
npoîvÉp.Eiv, R. 22.
nporci&Évat, P. I, 7. L. XIII, 4. R. Il, 22.
•npoçruY^iveiv, R. 22, ■rcpoîruYÔv.
•npoc^pEpsiv, L. XIII, 4, Èàv ômXoùv itpoc-
eveX™3> s' * on aJ0Uta't une'lettre double,
itpojsitX^c, R. 1, au comp.
itpOîçotTàv, P. I, 3.
Ttpôç^opo;, R. 31.
■npôçtoTcov, R 9, au plur. personnes du ver-
be. - E. 6.
-npôtaotî, R. 14. E. 4, état antérieur, pro-
position préliminaire.
TCpOTtXTTElV, R. 15.
itpo-eivEtv, R. 15.
TtpotpÉTtEtv, R. 16. E. 2, 9.
•nporjitoùo&at, R. 13.
T:po,jpYt«''TEpa, P. II, 2.
430
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
npurceiov, XIII, 4. XXX, 1, 4. XXXIII, 1, 4.
XXXIV, 1. XLIV. 3, au sing. ut auplur.
première place, premier rang. PI. au
plur. Plut. fréq.
npu>Tsûstv, I, 3. XXXIV, i. Plut, fréq.,
TtpÛTOC, VI, èv TtpU)T0tî. VIII, 1, TtpôiTOV
piv xal xpâtiTcov... Seûtspov 8s. — IX, 1,
3. XXII, 1. XXXIX, 4.
TtTatopia, XXXIII, 4. Plut.
TiTÉpvat, XXXVIII, 1, cit. de la harangue
sur l'Halonèse. Plut, y fait allusion de
Def. Orac. c. 27.
7îTsp6<popo;, XV, 4, cit. d'Euripide. Plut.
titosïv, X, 2, cit. de Sappho.
Tmûatç, XXIII, 1. Plut. s. gramm. M. 1009 C.
1011 C.
noȔo,XIII,2. Plut.
-nûxvwatç, [X» 1]> rapprochement. Plut.
-rcùp, XXXV, 4, itotapol itupôî-
iruo'p'tytoi, XLI, 1.
Ttouç, après toioùto;, V. IX, 15. — VII, 2.
XIV, i.XV, 1 1 . XVII,2.XXXV, 4. XXXVIII,
5.
ix<ù{, XXIII, 1 . 7tâ)î tcots. XVII, 1 , mg 8s xaî
7CÛ)Ç.
P.
*P<x8ioî, XLIV, 6.— IX, 14. p'àorov. PI. Plut.
paôutua, XLIV, U. PI. Plut.'
psîÔpov, X^XV, 4. Plut. fréq.
p'sïv, XIII, 1. XXXVI, 2, p'érj, poet. IX, 5,
cit. d'Hésiode.
di]Yp.a, XIII, 2. Plut. s. diff.
'P^voç, XXXV, 4.
pKjToptxTj, XVII, 2, aoçiap-ata tï}ç pYjTopixïjî.
PI. Plut.
p'irjTopixôç, XV, 2, 8, pTjTopixij cpavrasia. PI.
pTpup, IX, 3, àXîj&Tjc pinTwp. — XI, 2.
XII, 3. XV, 8. XVI, 4. XVII, 2. XX, 2.
XXX, 1. XXXII, 2, 8. XXXIV, 4. XLIV, 3,
4. PI. Plut.
p'tv, IX, 5, pîveç, cit. d'Hésiode.
p'ôôiov, XXXII, 4, p'ôôiov tt)î œoodtç. Plut.
s. pr. et fig. '
pu&p.ôc, XXXIX, 4, pu&uoç SaxiuXtxôç. ibid.
pucp-oçTSTpaat xatap.STpoup.svo; ^pôvotç,
une mesure longue de quatre pieds. —
XLI, 1, 2. PI. Plut.
pWpôç, XXXI, 1. XLIII, 5. Ath. Plut. M.
168 D. 171 B, etc.
p'u>p.7j, XII, 4, s. fig. force, vigueur de l'élo-
quence. Plut. s. pr. et fig.
pumixoç, III, 4. Polyb. Plut. v. Lyc. c. 9,
M. 495 C.
S
Sâxxtov, XLIII, 3. Plut. M. 10 B. 168 D.
aa&pôç, XVIII, 1, cit. de Dém. Plut. empl.
souvent ce terme, v. Wytt. Anim. ad M.
64 D. 137 C.
2aXap.tv, XVI, 2.
2au<pu), X, 1.
oa5>^vsia, XI, 3. PI. Plut.
c£evvoa&ai, XXI, 1. XXXIII, 5. PI. Plut.
cstpaïoç, XV, 4, cit. d'Eurip. Les mss. por-
tent 2siptov>.
asXaç, III, 1, p.âxiOT0v asXaç, cit. d'Eschyle.
osp-vôç, XXX, 2, osp-và ôvôp-axa, termes pom-
peux, expr. ironiq. Plut. M. 711 E.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
TtpoûpYOJ, R. III, 2. D'autres lisent npo Ip-
you.
itpocpopâ, L. XII, 4.
ItpWTOTOTlOV, L. XII, 11.
ircaîap.a, P. II, 2, faute de copiste.
•TCTspûytap.a, L. XII, 5, leç. dout.
irTïjvév, L. IV.
nxoXsp.aîoç, P. I, 4, philos, péripatéticien.
•jïTûiatç, L. XII, 4. R. 24.
Ilu&ayopsîoç, P. I, 6, Ilu&ayopstat àp^aî.
Ilo&îa, L. XII, 7.
1U)XvÔtT]Ç, P. II, 3, TIUXVÔTTJC TWV ÈW0tÛ)V.
•rcopp'fyioç, L. XII, 14.
'PâSioç, R. 3.
pat}»u>8îa, L. XII, 7.
psûp.'a, R- 21, leç. conj. pour nveûp-a.
prjpa, P. XL L. XII, 8. L. XVII. R. 17, 24
p'ïjaiç, L. XII, 4, p'fjaiç tj xatà nsCôv.
p'rjToptxôç, R. 13, 18, p'ifjTOpixwTaTOç. R- 17,
pTjTopixri TSYV7].
p'rJTwp, L. XII, 4. R. 17, 19. E. 4.
pudp.ï]Ttx6ç, R. 18.
p'u&p-tCsiv, E. 10.
pu&p-txôç, L. XII, 7.
pu&p-ôç, L. VIL VIII. L. XII, 1, 5. L. XIV, 1.
R. 17, 29, 32. K. 14. Ce que l'auteur du
ir. u^. appelle p'o&p-ôç, Longin, dans le
frag. litt. XII, l'appelle ptstpov.
Sa&pôç, R. 15, oa&pà xai ào&evïj.
aacpiqç, P- I, 6, oaepsoTspa.
oacptôç, R- 15, 20, 31.
asïotpov, L. XII, 8, itapà tô ostcu osîatpov
Yivsxat.
osp-vôç, P. III, 3, osp.vÔTspa eîp^xaot. P. VII,
asp-voxspav àué<pï]vs ttjv épp-ïjveîav. R. 22,
aspvoi xaî àp^alot Xôyot. E. 18. xo os-
p.vôv. ibid. osp-voxspa Xs£>.ç.
I ABLE 1)1 TRAITÉ IM SUBLIME.
i.;i
■t^LVOT^d XII, 3, «(AvoTTjc uE^aXoupeitij;,
majestueuse dignité, avec une teinte d i-
ronie. v. Plut. Péricl. c. S.
3Tjjxaîvîtv, XXXIX, 2, oùîsv àitXtt>; arjuai-
vovttç, sans rappeler aucun chant, en
parlant des sons de la lyre. XXXIX, 4, to
BWti srmaivei, le sens est leméme. PI. Plut.
STjuavTtxo;, XXXI, 1. — XXXI, 2, aïjaav-
Tixiô-rata éveiv. Aristot. Plut- M. 735 C.
1026 A.
SntXUt, IV, 3. XXXVIII, 3.
£i{j.um8ïiç, XV, 7.
3lU>Tt7), IX, 2. Plut.
axeSàvvjaôat, XL, 1, oxeîaadévra Ta uEYâXa.
PI. Plut. '
sxÉuua, XXXIII, I. XXXVI, 4. PI.
:/.:-7:i&at, XVIII, 2. XXII, 2, Ta £3X£u.u.Éva.
PI. Plut. ' '
axtoéfa*. XVI, 1. XLIII, 2, 8. fig. appl. au
style. PI. Plut.
axTjvrj, XLIII, 3. PI. Plut.
-■,t:'j;. XXXII, 5, axfjvo; àvfrptuTiivov. PI.
3xijitToç, I, 4. XII, 4, coup de vent. Plut.
M. 338 C.
axtx, XVII, 3. PI. Plut.
axXTjpoTTi;, XLI, 3, tenon, opp. à mortaise,
è^xoTî^. PI. Plut. s. mor.
sxonôç, XIII, 2. PI. Plut.
axùifjLULa, XXXIV, 2. PL Plut.
aaixpûTïj;, XXXIII, 2. PL Plut. empl. p.i-
xpô-rnç.
so^apôç, XVIII, l. Plut. fréq.
oo^etv, XLI, l, pu&uiôc oesoStiuévo;. Plut.
Sol. c. 27. Pomp. c. 29.
aoç toiAOt, XVII, 2, aô<pi3u.a ttjç p'TjTopixij;, les
petites ressources de la rhét. PL Plut.
aoyiaTyjc, IV, 2, en parlant d'Isocrate comp.
à Alexandre. Plut. M. 43 F, etc.
ao:pi3Ttx6ç, XXIII, 4, Xîav aoswrtxôv. PL
Plut.
2o?oxXt3;,HI,2. XV, 7. XXlII,3. XXXIII, a.
oospôç, XLIV, 7, xarà tojc ooipoû;. PL Plut.
STtàv, XXXIV, 4, sic éauxôv, s. fig. Plut. M.
681 E.
OTtâvto;, XLIV, I. PL Plut.
sitépua, XVI, 3, s. met. XLIII, 4, s. pr. PL
Plut.
3itou§^, I, 2, soin.
3Taat;, IX, 7, au plur divisions. — XX, 2,
au sing. ordre, règle. PL Plut.
Tt£<pavoç, XIII, 4, s. fig. honneur. PL Plut.
ottj&oç, X, 2, cit. de Sappho.
3TT)pqfp.6c, XL, 4, obstacle, appui, s. fig.
Plut. M. 76 E, en parlant des obstacles
qui arrêtent les progrès dans la philoso-
phie. Wyttenbach l'entend à tort des pla-
nètes qui semblent rester stationnaires.
2T7)3Î^0p0Ç, XIII, 3.
3TtY[A3, XLIII, 3, oriyptata trjt ép[iTjvîta;,
les taches, les défauts de la diction. Plut.
M. 867 A.
3T0t^£Î0V, N, 2, TtpWTOV Tl XOÙ àp^eTUTOV
■yôvésswî oTOt^ïov, le principe et le mo-
dèle de la création. PL Plut.
3tô^o, XXXVIII, 4, au plur.
3TÔM.tov, XIII, 2, atôuta Upâ, l'antre de Del-
phes. PL
atôufpoc, III, 1» emphase. XXXII, 7, àXXïj-
■voptxoj crôu^poç.
oroxâCeo&at, l, 1. PL Philon. Plut.
atpÉ3£3&at, XXVI, 1, 3tpécpï3&at èv uésot;
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
3ÎJAV0TT};, P. XIV, Jià O£jXVÔTT)T0î J^SOIV,
entraîné par le désir de s'exprimer avec
gravité. L. XII, 1 , respect. R. 20, noblesse
du discours.
2Ép<po;,L.lV.
STjuaîvîtv, P. XVI, taùtov 8ià icâvttuv otj-
[xaîvcuv, indiquant la même idée par tous
ces synonymes. R. 20, xà OTjp.a(vovTa oûu-
$oXa -ij; Siavoîa;. R. 23.
3T(;i.îîov, L. XII, 7, intervalle. R. 29, mar-
que. E. 3, 4, 20, trace, preuve matérielle.
3Tjp.£toùv, L. XII, 7, È3T]|j.eiu>aaTo. L. XII, 5,
OTJUEKDTÉOV.
3trta, R. 23.
3i(D7;àv, L. XII. 4.
ïxtuoota, R. 21. Plutarque, Flamin. c. 17,
construit ce mot avec i^8J3|Aaot.
3X£ Jo;, L. XIT, 6, vase. R. 4, ntwm, effets,
armes.
3zonôç, R. 27, nnimç ttri xavwv. R. 20, au
plur.
Z/rj-lV,',-, R. 3.
3XU)1tT£tV, L. XVII.
saixpôc, IL 4, 11, au super l. ou au comp.
aô«pioT^t, R- 19, au plur.
ootpôç, L. XII, 6, ooîpÔv àuô^Ô£Ytia.
a/âvtç.P. I, I.P.H.S.
oitEÎpftv, E. 5, eoTcaptat.
OTt0V?£Î0î, L. XIII, 3.
OTtou8âCeiv, L. XII, 5.
aitooSaîo;, P. I, 4, au comp.
3uou5»], P. 1, 3, 6, travail. P. II, 3, 8tà aitoj-
8tJî, avec empressement.
3T£p£Î0&at, R. 13, £3TÉpT)T0t. R. 31, 3T£pïj-
3£T0tl.
aTEOSOÇ, P. HI, 3, oTfpeov 3û»ao-
stÎCeiv, L. IL
3t(xoï, L. IL L. XII, 4.
otoiysïov, P. III, 1, éléments de l'univers.
— L. XII, 2. L. XVII, 1, lettre, syllabe.
— E. 3, le cas particulier.
TCoa;pi8T]c, L. XVI, to ozou-yCohiî /.ai sxXtj-
pôv pâCs'-v. L. XVII, to 3T0:j.<pû>8eî to
oxX^pov. Aoy^vo • BjitX.
432
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
xivSûvoit, s. fig. en parlant des auditeurs.
PI. s. fig. Plut. div. sens.
wjyévtttt, XVII, 3. PI. Plut.
auYyev^ç, XXXIX, 3, lvxpo<p oç xal auyysv7)ç,
qui naît et se développe avec nous. PI.
Plut.
ouYypa[JL{«.dtTiov, 1,1.
<wyYp«peuç, XI11' 2* XXII> *■ XXVII, I.
XXX, 1. XXXIII, l.XXXV, 2. XL, 2. écri-
vain en prose, auteur. PI. Plut.
a'jyypacpT], XXXV, 2, leç. inc.
ojYxaxâ&eatç, VII, 4, accord. Plut. M. 1123
F. Ttoîav §è oùx âvw xal xâxu> uoisï auy-
xaxà&saivxalxptaiv; M. 11 19 F. Cic. c. 40.
wpeœwcîftea&ai, XXXII, 1. PI. Plut. M.
1057,1123, 1124.
ayyxsTa&at, XLI, 3, Xîav auyxsîpsva, trop sy-
métriques. PI. Plut.
auyxivSuvsûsiv, IX, 6. XV, 4. s. fig. PI. Plut.
O'jyxiveîv, XV, 2, xo auyxsxivï]p.svov, syn. de
xo TtâOoç. XXIX, 2, Xôyot auyxsxivinp.svot.
— Plut. M. 713 D, s. fig. moral.
aoyxlxYjatç, XX, 2, o. tjwyj]; "al cpopâ. On lit
dans Plut. M. 375 D, xriv vôinaiv xal xïiv
cppôvïiaiv tuç voù tpopàv xal xtvinatv ouoav.
e»YW.«lnv, VIII, 1, s. f. PI. Plut. s. pr.
o'jyxoiï^, XLII, 1. XXXIX, 4, s. gramm.
Plut. M. 1011 D, s. gramm.
aoyxôitxsiv, XLÏ, 3, en parlant du style. Plut.
s. pr.
aoyxopu<poùv,XXIV, 2, embrasser. Dion. Hal.
ajyxpi<îiç, IV, 2, comparaison. Plut. fr. v.
Phryn. Eclog. p. 278, éd. Lobeck.
oôyxpYja&ai, XL, 2, syn. de yoyja&ai. Polyb.
auXXapYJ, XXXIX, 4. PI. Plut.
o\>XXa!J.j3âv£3&ai, XIV, 3, -à ajXXap.i3av&p.:v7.
ôito xïk ùuyrnç, les conceptions. PI.
0'jp.paivsiv, XVII, 3. — X, 1, ta cop.j3atvovxa
ua&^p.axa. PL Plut.
aupj3âX^sa&ai, XLIII, 4. a-j^s^Xf^&a'., ac-
cumuler. PI. Plut.
aup^âCsa&at, X, 6, s. fig._ en parlant des
prép. ôuo et èx réunies, ûitsx.
ojp.;j.a)(etv, XVII, 1, s. fig. en parlant des
figures, a\)p.p.ay^sl xcô C<Jjîi xà a^aata.
PI. Plut. s. fig.
aûp.psxpoç, XXXIII, l,xô cjp.p.sxpov, la mé-
diocrité du talent, une certaine mesure.
PI. Plut.
aup.psxpwç, XXIX, 1 , avec mesure. PI. Plut.
O'jp-p-opla, XX, 1, xaxà auppopiav àvaxipvâ-
[Asva cyjipaxa, figures associées, accou-
sÛimwç, XXXV, 2, 3. PL Plut.
a-jpuXïj&ûetv, XXIII, 3, multiplier. Hérod.
Ojp.uX^ptuaiç, XII, 2. Xén. Plut, emploie
a'jp-rcX-rçpumxôç.
aop.uoXsp.sIv, IX, 6, s. fig. Pi. Plut. s. pr.
aop.-rcxspo'ia&at, XV, 4, en parlant de l'ima-
gination du poëte.
cup/pspsiv, H, 2, ouvsvsyxsîv, procurer. PL
Plut.
aupcp&syysc&at, XXVIII, 1. Plut. Aie. 2, M.
55 D.
cup/pûsiv, VIII, 2, cop.Ttscpi>xîvai. PL Plut.
auacpuïK, XLIV, 7. PL Plut. Lyc. 25.
aup/pwvia, XXXIX, 2. PL Plut. M. 389 D.
oûv, [I, 4, aùv èxitXïj^si.]
cwvâyeiv, XLII, 1, auvàyeiv sî; (3payjL —
XLIV, 5, leç. dout. v. auvatpstv. PL Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
uspl Xéçscoç axopcpciSouç.
axpoyyôXoç, R. 22. E. 18.
Etuhxoi, P. I, 2, 4.
aoyysvïjç, R. 27, xoïç auyysvsai.
aoYyîyvsa&ai, P" L !•
ouYy^^P-^i **• 13*
aJYYpappa, p- L *> 6, 7i 8. R. 27.
auyxaxa|3âXXEa&ai, P. X.
coyxaxa&sxtxoç, P. IV, paraît signifier qui
unit les contraires. Plut. M. 1 122 B, l'em-
ploie dans le sens de assentiens.
a'jyxaxavspstv, P. I, 5.
coyxstcj&ai, p. yil. XL L. XII, 7. — E. 18,
ouyxsîa&ai 8t' àxp^eîaî.
auyxspavvûvai, R. 20, ouyxsxpàa&at.
ojyxoapslv, E. 20.
auyxpoxsîv, R. 31, <juYxs*po~ï]p-svo;.
auÇsoyvûvai, P. X.
a^Çoyta, L. X. XII, 7.
a\)XXaj3ïî, L. XII, 2, 13, étym. du mot.
ojXXaa^âvsiv, L. XII, 13, s. pr. réunir.
o'jXXsystv, R. 5, 33.
aoXXoYtopôç, E. 4, 20.
a>jp.?aîvsiv, P. H, 3. L. XII, *• L. XIII, i,
ajppaîïj. R. 9, c'jp.13sj3ïjxÔTa. R. H, xà
aup.3aîvovxa. ibid. xà aup.3âvxa. E. 20,
GOp.3s3ï)x6ç.
a'jp.3âXXsa&at, P. L 5, rassembler, recueil-
lir. —P. XIX, contribuer. — L. XII, 11,
appartenir, être du ressort.
oûpSoXov, R. 20.
oop.3ouXsuxixôç, E. 18.
aûp-psxpo;, R. 18, oypp-sxpov xal cuapsXs;,
style pourvu des mesures et des sons con-
venables. E. 13, symétrique. R. 29, plxr.
<Tjp.Tispaapa,
E. 4.
cj'jp.TcsptXapjîâvsiv, L. XIII, 2.
aup.7tXoxr], R. 21 , uapâOsaiç xal auaiiXoxT]
xûv xaXoupsvwv <p(uvï]svxu)v.
cjp.'rcôoiov, R. 3.
aup-cpÉpeiv, R. 32, aupcpspsi xal upsust.
oûpcptovov, L. XIII, 1. sing. et plur. con-
sonne.
ajvaY«)Y^ p- ^> *^> 7-
TAHLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
43,1
sjva&poî^-.v, XXXVI, 2. PI. Plut. Vit. 600 D.
a-jvatpEïv, XLIV, 5, concentrer, condenser.
PI .'Plut. fr.
<rjvaîosatç, X, 3. Plut. M. 924 F.
wvâquiCMV, XLIV, 2, Polyb. Plut. V. 39 E,
etc.
a-jvavaYxi^Etv, X, G. XXII, 4. Isocr.
<rjvavatpsTv, II, 3. Plut. M. 1040 E, etc.
c*vx«a-XÉxE3i}7'.,XX, 1, 3-.jvxvaiWTiXEYu.Eva,
expr. impropre suivant le Thés. II. St.
édit. Didot.
■uwattlrâww, XLIV, 2. PI. Plut.
wwmMwmiitw. XXII, 4.
nvéctttv. XLIV, 7, (tjvtiu'xÉvti itoXjtÉXsta.
PL Plut.
a-jvapuoCstv, XXXIX, 3. XL, 3, construire
la phrase, l'arranger. PL c\>vapu.GT"'.v.
Plut. M. 802 C. etc.
3-jvapitâCeiv, XVI, 2, <j\>vapitàaaç ufysTO, en-
lever, transporter, entraîner. Plut,
o-jvîeîv, XXI, 2, s. pr. PL Plut.
Tjv?ï3;a6ç, XXI, 1,2, conjonction. Plut.
o-jvîiaTi&Évat, VU, 3. XXXIX, 3, «pic. Plut.
ajvSta^opsîv, XL, 1, syn. de svvavatpEîv.
ait. \tf.
ojvSitixeiv, XL, I. XLIII, S. — XXI, 1, to
o-jvSe5iu>YjjL£vov, véhémence. Plut. act.
Vit. 456 E.
ojvïSpeûîiv, X, 1, appartenir, s'attacher.
Plut. M. 886 A.
aJvîSpoç, XI, 1, semblable, s. impr. Plut.
c-jvsxXiunïiv, XLIV, 3. Plut. V. 627 C.
922 D.
ovvexXueo&ai, XXXIX, 4. Plut. M. 596 A.
OUVEXTV.7ÏTEIV, XLI, 1. PL Plut. fr.
a-jvïx:p*ov£t3&ai, XXXVIII, 3.
Tjv£p.j3atv£iv, X, 10, eîç, revêtir, s. fig. —
XIII, 4, admettre, employer. Plut. V.
947 A. s. pr. neutre.
o-jv£uiîî'!tTttv, X, 6. Plut. M. 399 E, 904 D,
1003 C.
3\>VÏU.irvïïV, IX, 1 i , OUV£p.UV£ÎV ojptov toi;
ctyùtoi, respirer l'ardeur des combats, en
parlant d'Houx 're.
ajvEu.-pa(vsiv, XXII, 3. Ath. Plut. M. 512 A.
SWtvéwMlfw, XIII, 2. XXXII, 4. Plut. T.
Gracch. 'c. 1. v. Wytt. Anim. ad M. 26 A.
Bibl. crit. I, p. 3, 49.
owe;ou.oto05Ôat, XXXIX, 2. Plut. 807 E.
<j\»veui;3aiv£tv, XV, 4, toj âpu,aTo; Plut. V.
826 A.
<jyv£Tttxptv£iv, XI, 2 PL Plut. M. 53 A.
ouvîTttp'p'ûwjjôa!, XI, 2. Plut. Alex. c. 33.
Brut. c. 49, etc.
<rjv£7ct<mdo8at, XXII, 3, entraîner avec soi.
PL Plut.
cjvspyôç, XXIII, 1 , TJvepYÔ; xôau-ou. PL Plut.
ouv£<f>£Xx£aaat, XXXII, 1. Plut. M. 529 C.
735 A.
ojve/t;;, XX, 3. XXXII, 5, continuel, suc-
cessif.— XLIV, 12, rà ouv£-/tj, ce qui doit
suivre. — VII, 3, to ojve^î;, syn. de sviv-
e/û>î. PL Plut.
sjvrjôsia, XLIV, 4, habitude. PL Plut.
ouv^&tj;, XXXI, 1, to oJvtjOec, l'habitude.
PL Plut.
«nvYixsïv, XXVIII, 1, eIç. — XXXIX, 4, av.
le ilal. contribuer, en parlant de l'har-
monie. Plut.
3JV&E31C, VIII, 1, o. Ôvouîxtiov. XXXIV, 2.
XXX1X,1. XL, 3. PL Plut. M. 747 D. -noX-
Xàç 8è xaî auv&£OEtî ûvop.âriuv xaTa u.éXtj
UIUTJTIXWÎ 0)(T]U.aTÎC0U3lV.
OJV&E(up£ÎV, XXXVI, 1.
oJv&Xi'ji'î, X, 6, s. fig. en parlant des pré-
positions 6tcÔ et Èx. Plut, emploie le verbe
ouv&Xî^u).
ouvioToivot, XXXIV, 3, faire valoir, recom-
mander. PL Plut. — XXXIX, 4, consti-
tuer, former, p.ÉTpov 3uvtsrâ3iv. PL —
o-jaraÎTi, synon. de ^lyvotTO. v. Plut. M.
1110 A.
ayvoSoç, X, 3, ojvoSoç ita&ûv. XX, 1, cjvo-
8oç axTju.âT<uv, concours. PL Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
a'jvatpsïv, P. III, 1, cjveXÔvti.
TjvaitoxXîveoBat, R. 32.
crjvaTtTeiv, P. XX, rapprocher.
ovvapuoCEtv, P. VII, u.E'j'aXoup£-ïi(ï>î ajvap-
;i03&Év.
a-jvapiîâCeiv, L. XII, 4, cuvapitâoai to> Xo^w
ttjv àxoriv, dérober, dissimuler.
(Tjv5e3u.ôç,R. 22, conjonction, au plur.
av»v8ûo, R. 22.
ajvî&îC£3&ai, R. 22, 3\)v£iih3;iÉvo;.
3jv£tvai, P. I, 1, ff-jvôvTa;.
a,jvÉu.TîTO)3,.ç, L. XII, 4.
ajv:-T>;âv£o&ai, R. 28.
a-jvEp-j-dCEodai, P. III, 2.
3JV£0"/EŒ&ai, P. XI, 3\IVeXÔ0'J3X;.
oJvEotî, R. 22, 27. P. 1, 3. P. III, 3.
Tjvé^Eta, P. 7, ïj auvé^sta twv Xé;eu>v, la
succession des mots.
3-jvê^û);, P. III, 1 , immédiatement, sans in-
termédiaire.— R. 27, continuellement.
«•jvÂ&Eia, P. II, 1, amitié, liaison.
cjvji&Tjc, P- XI, xotvôç xal cuvtj&tjî, ordinai-
re, habituel. R. 26.
oûvôesiç, P. 1,5. — R. 22, les mss. donnent
ojv&e3ic au lieu de sûvesiç.
s-JvdETOç, L. XVII. R. 28.
3jv&^xtj, P. XI, leç. conj. construction de la
phrase. E. 3, au plur. traités.
ovmsTavat, L. XIV, 1, tjvéstij, se maintenir.
— L. XII, 11, 3'J3TatT], syn. de v^vo'.to,
e*Tj. — R. 31, 3'jvi3Tâpi£vo;, commençant.
Thom. Mag. o-jvîsTOTat àvtt toù àp*//(v
Xa^SâvEi.
54
43i
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
ojvomCea&cu, XLIV, 7. PI. Plut, à l'actif.
o\)vo«o§op.eïai}ai, X, 7, xà œuvoixoSouo'j-
p.eva ; les mss. portent cyvoixovou.oup.sva.
Plut. V. 38 C, emploie auvotxo8ou.Éu>.
aJvoXoç,XII,3.XVII, 1. XLIV, 10. PI. Plut.
M. 1108 E, omis dans le Lex. Plut.
<j'.>v6u.vua&ai, XV, 5. Plut.
oyvxayu.a,V. écrit. Diod. Sic. Plut. M. 1 036 C.
1115 A.
oûvxaçt;, XI, 3, ouvrante eîç évôxrjxa, art de
coordonner les circonstances. PI. Plut.
aovxâxxsa&ai, I, 1, IV, 2, composer un ou-
vrage. Plut. Cat. maj. 25. —XV, 11, auv-
xâxxsa&ai 6^' êv, converger au même
point. PI. Plut.
hovxsÎveiv, XVIII, 1, rendre, faire. PI. Xén.
Plut.
o'jv-îr/îCeiv, X, 7, ouvT£tet^to;j.évai. Xén.
oovxsXeÏv, VIII, 4, o'jvrsXeïv xà u'Xtj, produi-
re le sublime. — a-jvxsXoùaai' p.oïpat eîç
xô û(})o;, moyens propres à ennoblir le
style. Plut. — XXXV, 4, àps-rJ] odvxïxe-
Xe<ju.svy], vertu parfaite, accomplie.
oovxt&Évat, IX, 12, composer un poëme. —
XXXIII, 5, auv&eîç. XL, 2, aov&sîvai. PI.
Plut. M. 121, D.
auvTOfxîa, XLII, I, s. fig. PI. Plut. s. pr.
cÛvto[aoc, XVII, 1. Plut. M. 408 C. Quint.
I.O. IV, 2, 183.
oôvToacuç, XI, 3. PI. Plut. 408 E.
auv'JTtâp^siv, VIII, 2, ajvuTCâp^Eiv xctt <tj;j.-
Ttscp'jxÉvat, être toujours uni et naturelle-
ment inséparable. X, 1, ta o-jvjTtâp^ovTa
xaï; GXaiç, circonstances qui constituent
le caractère d'un fait. Plut. M. 472 B.
Philon.
ojoipop^îîs&a'-) IX, 14, oî èx Kîpxïjç ouoyop-
PoûjJ.svot. an. Xey.
aûpso&ai, XL, 4.
aôaxaji;, VIII, 1, aûfhyEvsîc auaxâaeij, sour-
ces naturelles. Plut. M. 130 B. 731 D.
oJo-njaa, XL, 1. PI. Plut. Numa, c. 17.
O'jaxpÉcpEiv, XLII, 1, xà auvearpaixaéva, la
concision, la brièveté, prise en bonne
part. Platon l'emploie comme synonyme
de contortus. V. Clav. Cic. et Ast, Lexicon
Platonicum. Plut. div. sens.
ocpaSâCetv, XXV, cit. de Xénophon. v. W'ytt.
Anim. ad Plut. M. 10 C.
oçctXp.a, XXXVI, 2. PI. Plut. Alex. c. 17.
cepôSpa, XL, 3. XLIII, 5. PI. Plut.
aipoSpôç, VIII, 1, acpoSpôv toz&o;. XXXII,
4, eùaaipa xal a<po8pà Ttâ&ï). PI. Plut.
oœoSpûTinç, IX, 13, acpoSpoxïiç rjXîou. PI.
Plut. iri/
avsSov, I, 3. V. XVII, 2. XXXVIII, 2. XL, 1.
XLIV, 2. PI. Plut.
ayèaiz, X, 7, ^ npèç ocXXïjXa ayjcriî, liaison
des parties entre elles. PI. Plut. RI. 444 E,
etc.
o^a, VIII, 1. XVI, 1. XXVII, 2. XXIX, 1,
2. XXXII, 4. XXXVIII, 3, ausing. et au
/)Zur. figure de rhétorique. Plut, l'emploie
dans ses divers sens.
oyjr]u.âxiov, XVII, 1, diminutif, pris dans un
sens défavorable.
ayjf]u.axiap.ôç, XVI, 2. XVIII, 1, emploi des
figures. PI. Plut, habitus, ornatus,
ayoXâCetv, XXXII, 4, être en repos, oisif.
"PI. Plut.
ayoXasx'.xoç, III, 4, ayoXaTrix-»i voinatç, pen-
sée niaise ou frivole, v. les Recherches,
p. 87.
ayoXïj, III, 1, <jyoXir) ye, àpeine, nullement.
PI. Plut. M. 6 B. oxoXtjy' âv.
oyoXixôç, III, 5, oyoXixà Ttdt&Tj. — X, 7, dé-
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
oûvxa;iç, L. XII, 3, c'Jvxaçtç tcoSwv ij |3â-
GEtov, assemblage de pieds ou de sons,
d'accents. E. 12, al xaivoxopiai xùv aov-
xâ$s<uv.
O'JVTElVîtV, R. 7, -rà TCDOC ÇïjTïjOtV (J'JVXSÎ-
vovxa, les choses qui se rapportent à la
recherche des preuves. R. 17. E. 13, eî
p.Tj aovxstvaiç xt^ PsXxîaxT] Xeçei xà VOïj-
p.axa, mettre ses soins, appliquer ses pen-
sées. Les mss. de la Rhét. portent ouv-
ôetvat.
«vxeXeîv, P. XIX, ojvxeXoùoa, contribuant.
R. 16, ÔTtôôeatç tjvxsxeXs<ju.évï], le sujet
traité.
<j\>vxi&lvat, P. I, 3, composer des livres. P.
VIL R. 20, 28.— R. 17, cuv&sïvai, leç.
dout. v. ojvteÎveiv.
3'jvtovoç, R. 32, auvxovov xal Sptptù (JXéitsiv.
Philostr. 3 •jvxovov pXéîiet.
GJVJTîâp^Eiv, R. 9. E. 6, aju.^î^r)xÔTa xat
xjvjTtâoyovxa, circonstances fortuites ou
habituelles.
o-jvuîpatvEiv, R. 21. Plut. Dion. liai.
o'Joxaaiç, L. XVII, accord, rapport.
ouoxéXXeiv, L. XII, 3.
ouoxpÉcpEiv, E. 3, uuaxpÉtfiaîô Xô^oCi^sumé,
abrégé.
ocpôSpa, P. III, 3.
ayupà, L. XII, 5, xàï oçpupàç xaxatpspîiv.
aysoôv, R. 22.
a^ExXiâCstv, R. 32.
ayéxXtoï, R. 28.
<jyfju.a, P. III, 2, ayrju.axa xùiv àxôp-wv. —
L. XII, 3, oj(TJ[jLaxa [aeXûv, balancement
des membres. — R. 16. E. 9, xaxà xô
<rj(T)u.a xùiv èTttXôyiuv, suivant la règle, la
formule des péroraisons. — R. 30, ayrj-
p.axa xùiv èvvoiwv.... oj p.oi SoxeT Stxaîtoç
ay^u-axa xaXsto&at. — R. 31, geste, ha-
bilus.
ayY)u.axîÇsiv, l. XII, 3, ^u>vt] <jy_T]u,ax(C£i xà;
ouAAapcfc.
fABLE IH TRAITÉ 1)1 SUBLIME.
elaniatoire, synon. de x/oÀaatixd;, si ce
dernier mot n'est pas préférable. Dion.
II. de. Corn p. 22.
ouiCsiv, VU, 3, 3tuC&|i£vov, dont le souvenir,
l'impression reste. — IX, 7, où otôÇovraTO
,v. XXXV, 4. PI. Plut.
ïouxfjotTij;, IV, 4.
aûiaa, X, 1, s. fig. X, 3, .s. pr. XI, 2, au
phir. XXI, 2. XL, 1. XLIV, 5.
owuâxiov, IX, 13, oXov tijç IXiâSoc ooju,â-
tiov. Plut. s. pr.
suiULa-otto^î, XXIV, 1. PI. Plut. M. 566, B.
Auct. Rhet. ad Alex. c. 32.
3<u;iaTo-G'.:î3ftat, XL, 1, otu[ia-oiioiO'j{i.eva,
membra orationis in unum corpus re-
dacta. Aristot. Polyb. Diod. Sic.
otopôç, XLIII, 4. PI. Plut.
Ti;t;, I, 4, t. xai otxovojiia Xôyu»v. H, 3.
XX, 2, 3. XXII, ! , 2, ordre, arrangement,
place. PI. Plut.
,. 111,4. IX, 10. XXXV, 2. XL, 2.
XLIII, 3,6. XXXIII, 2, en parlant des fa-
cultés. PI. Plut. fr.
TGrneivôxnc, XXXVIII, 6. PI.
T'i—îtv, XIV, 2, leç. conj. voy. itaiCw. XVI,
1. XXXII, 1. XXXIII, S, ûtzo vôuov toÎt-
teiv. PI. Plut.
rajpoc, XL, 4. PI. Plut.
raÛTr, III, 2. IX, 4. 9\ XII, 3. XXXI, 1. PI.
Plut.
tà^po;, III, 2. pire; ê^^v^ot xâ^pot, cit. de
Gorgias.
Tayéwî, XXXIIF, 3. XXXV, 2, t<x)(su><; 717-
voitat itepî ace. PL Plut.
Tiyoç, XII,' 4. XXXIV, 4, s. fig. appl. à l'é-
loquence. Dion. liai. Plut. Vit. 840 F.
ïa/ j;, XXVII, 3.
X*. XXVI, 3... xe âp-a... xai.
«tveiv, XIII, 2, s. neutre, ôîô; teivsi èrec ta
û}T)Xâ. PI. Plut. V. 858 C.
tExp^piov, XVII, 2, preuve. PI. Plut.
TSxuTjptO'jv, XXVIII, 2. Thuc. Dion. liai.
Philon.
texvoxTOvîo, XL, 3. Plut. M. 18 A. 998 E.
T£xvoTtoiio, XLIV, 7. Plut. M. 966 D.
teXeio;, XI, 2. XXII, 1. XXXVI, 4. XL, 1.
PI. Plut.
teXsoc, XLI, 1, ■zi'kîov, prortus. Plut. Dion.
liai. App. Luc.
TeXeaio'jp-jfeïa&ai, XLIV, 8. Diod. Sic. Plut.
M. 907 A.
xeXeacpopeïa&at, XIV, 3. Diod. Sic. Jos. Phi-
lon.
TeXejtaîo;, VI. PI. Plut. M. 154 E. etc.
teXoç, XV, 2. XVI, 4. XLIII, 1, exitus rei.
XXII, 4, ÈtÙ téXei. PL Plut.
TÉU.VÎIV, [XL, 1, tp/n&Èv ày ÉrÉpouj.
TepevTtavéc, I, 1. IV, 3. XII, 4. XLIV, 1.
TÉaaapï;, XXXIX, 4, TÉxpaat.
xéj(VTj, II. 1, ÔîJio'jc fé^vT]. ibid. p.îa t^vt]
TÔ Tieçuxévai. XVII, 2, 3. XXII, I. XXXII,
4. XXXVI, 3, 4. opp. à cpôctç.
TS^vîrrjc, XVII, 1, ts^vÎttj; pintcup. PI. Plut.
De Adul. c. 14, te^vitt]; xôXaç.
TS-/voypâ<poî, XII, 1. Anaxim. Rhet. praef.
Spengel, Rhet. gr. I, p. 174, 1. 7.
Te^voXo-j-îa, I, 1. H, 1. Plut. M. 514 A, en
parlant des grammairiens. Cic. ad Att.
IV, 16, 3.
•ngSs, VII, 1, ttjSs Ttov>. XXII, l, ■ngSi xci-
xîTo:.
TT)XlXOÙTOC, XXXVI, 1. XLIII, 1.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
3(iCeiv, P. I, 4. P. III, 3. P. XIX, maintenir
une opinion.
E(oxp<xTK]ï, L. XII, 5.
i!u>xoaT(x&'', E. 21.
aûjxa, P. Il, 1. s. pr. — R. 7, 21, to <3&ua
vtc X£;î(u;.
2<mt<xSt)ç, L. I\
«■^pperevn, E. 18.
T-z'.via, E. 17, s. fig. à propos des ornements
du style,
râ;..;, L. XIV, I. — P. XXI, Td;etç, degrés,
ordres des intelligibles. — R. 18, ti^etuç
aîo&ijoi;, le goût de l'ordre,
rapârrîtv, R. 14.
Tetpp'a, L. XVIII, TtoXtc Kpf(tï];.
TapaeJ;, L. XXII, IIxjXo; ô TapsîJj.
T733îiv, P. II, 2, prescrire.
t'i/7, R. 20, -7-/ 77 \zw;. leç. conj.
tavûc, R- 1, comp. leç. dout.
rsivetv, R. 34, eut toXÙ teiveiv ttjv Siâvotav,
sens actif.
Tcx;iatps3&ai, E. 20.
TExp.»jpiov, P. III, 1. L. XII, 3, TCxp.T]ptov
p.£Tpov) àxoTj. E. 3, 4. au plur.
TÉXetoç, L. I, II, tsXsÎx, un point. R. 34, té-
Xeioç p'^-cup, leç. conj.
teXêi&ttj;, P. XIX, teXeiût»); xpiocu>;.
téXeoî, E. 5.
teXe-j-oùoc, R. 15, plur. neutre.
teXe-jttj, R. 13, au plur.
teX£u>;, R. 34, leç. dout.
teXixoç, R. 10. E. 7, xà TEXixà xecpaXaîa,
argumenta sumpta ex utili et aequo.
t:Xo;, P. I, Tiïpi -éXoj;, titre du livre sur
le souverain bien. R. 1 1, intention. — L.
XIII, 2, sVi téXoj;, à la fin. R. II, npo;
-ià tôXei.
t:to7/oovo;. L XII, 1 1.
tév'vï], R. 9, 17,27, 31. E. 6, 16.
reyv./.oï, P. I, l. L. XII, 11, 12, 13.
430
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
Tïjpetv, XVII, 3, garder, protéger. XXXVI,
'2, assurer. PI. Plut. fr.
ti&ivai, IX, 5. XV, 1. XXII, 1, attribuer,
assigner. — XXXVIII, 2, taùta T[&7)aiv,
il emploie ces expressions. — XLIII, 3,
Sfo]xe.XLIM, 4, &eîvai. — *etéo;, XXII,1.
Ti&Tjvôç, XLIV, 2, àya&Tj Tt&rjvôc Plut. Vit.
660 C.
Tîu-atoç, IV, 1,2, 3, 5, l'historien.
ti[j.y], VII, 1, au plur. — XLIV, 11.
Ttjiiopîa, IX, 7, au plur. vengeance. PI.
Plut.
rtç, enclit, précédé d'un adj. VII, 2, yaùpav
tk IX, 3, $aop.aaTÔv tu XVII, 2, Oa-jua-
OTÏ] Tt;. XV, 2, ETîpÔv Tt. VII, 3, àxO'JOJJLE-
vôv Tt. IX, 8, à^pavTÔv tu XVII, 3, ouatx«
tiç. XII, 1, tcoiov Tt. XXII, 1, asaa Ttvâ.
XXVIII, 2, «puacaSéc tu XXVIII, 3. XXXV,
2, p.eyâXT]v Ttvâ. XXXII, 4, î8tâ Ttva.
XXXIII, 1, xa&apôv Ttva. XXXIV, 4, &£6-
iteuitTa Ttva. XLIV, 9, èXsû&spôv Ttva.
XXXVI, 2, sXâ^tOTÔv Tt. XIII, 4, ttiXi-
xaùTa Ttva. XIV, 2, toSs tu VII, 4, ev Tt.
v. plus haut, le mot eîç. — précédé d'un
subst. XXVIII, 2. XXXIX, 3, àpp.ov(av Tt-
va. XXVIII, 2, itpo'iïou.TcfjV Ttva. XXX, 1,
ttu)(ïjv Ttva. XXXV, 2, $îaTaç Ttvaç.
XXXVIII, 5, Xûatç xat ixavâxEtâ Ttc.
ttç, tnferr. IV, 4, tt 8sT. XXXIII, 5, ti H.
III, 4, ti ttot' oùv. XXXVI, 2. ti XP*] irpèc
ToÛTOt; Iti Xéyetv. Sur ti 8st uepî Tiixatou
Xéystv 3-rcou ys, v. Wytt. Anim. ad Plut.
M. 2 F.
TtTptûaxîtv, XXVII, 2, cit. d'Hécatée.
tX^p-Ôvioç, XXXI, I.
Toïoç, XXVII, 1, eXsys 8s TOÎa Ttva xaî TOta
ô'ExTtup. PI. Plut.
TotoùTOç, XXV. XXXII, 8.
TÔXp.a, XXXII, 4, TÔXp-a p.STa<popû>v. Pi. Plut.
ToXp-aToç, X, 2, cit. de Sappho.
TÔXp.7)[jia, XXXVIII, 5, TÔXu.Tj[j.a Xî/.tixov.
Plut. s. pr.
ToXaïjpéç, XXXII, 3, Ta ToXp.i]pâ, en parlant
de l'usage des figures. PI. 267 D. xàv -n
ToXpiYjpoTspov EÎpTja&at. Plut. M. 187 C,
en parlant d'une personne.
tÔvoc, IX, 13. XXXIV, 4, vigueur, énergie,
appl. à la poésie ou à l'éloquence. Plut.
s. pr. et fig.
T0TO]ppta, XI, 2. XII, 5. XXXII, 5, lieux
communs.
tÔuoç, III, 5, âXXoç witoç. IX, 8. XXXII, 6,
passage, citation. — XII, 2, touoi xat p.6-
pta, parties et faces d'un sujet. — XXVI,
2, 8tà Tûv To-ntov âyst. PI. Plut.
tojoùto;, XV, 12. XXXVI, 4. XLIV, 1, 9.
Tpartxoç, XV, 3. XXX, 2. PI. Plut.
TpaywSJa, III, i. PL Plut.
Tpav^Sôc, XV, 8. PI. Plut.
TpâuêCa, XLIII, 4. PI. Plut.
TpaixeCoxôuioî. XLIII, 4. Plut.
Tpaùjxa, IX, 7. PI. Plut.
Tpé<piv, XLIV, 2, 5, s.pr. et fig. PI. Plut.
TptaxovTa, IV, 2.
tpîitouç, XIII, 2. PI. Plut.
TptTOÇ, III, 5.
Tpoaoç, X, 2, cit. de Sappho.
Tpoinj, XXII, 1, Tipôç [Aupîac Tpcmâ;. —
XXXII, 6, trope. Plut. M. 52 F.
Tpoiuxôç, XXXII, 2, Ta Tpoittxâ, syn. deTpo-
tïou XXXII, 6, leç. inc.
Tpôuoç, IV, 3. IX, 1. X, 3. XIII, 2. XVI, 1.
XXVII, 3. XXXII, 3, 5. — figures, tropes,
XII, 1. XXXII, 5, 7. — PI. Plut, dans le
sens de modus.
Tpo^atot, XLI, 1, Plut.
Tpu<pïj, XLIII, 4. XLIV, 7. PI. Plut.
T-jyx(*v£tv> XIV, 1, eî tÔyou XXXVIII, 2.
XXXIII, I.[1X, 9, où^ÔTuy_(ôv àvrjp.l XVI,
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
Tiqpstv, R. M, 22, 27, garder, observer.
Tt&aaaeûstv, R. 11.
Tt&svat, P. III, 1, &£tvat. L. 1. Tî&sÏTat.L.
XII, 7,T£&^oeTat. R. 15, 22, ^astç.
Tîp.atoç, P. VII, XXI, dialogue de Platon.
Tîyiapxoç, L. XXII.
Tt|«j, L. V. P. II, 3.
Tt[Mf)p.a, R. 1 1 , au plur.
tî[aoç, L. V.
TtjAtupîa, R. II.
TOtyapoOv, E. 12.
Totyâp-ot, R. 24.
tùvoç, R. 24, sens gramm. R. 31, sens ord.
tûuoî, P. I, 1. P.XIX. R.2, s. pr. — P. 1,5,
sujet. — R. 10, touoi utOTîtuv xat àtpop-
jiaî, lieux communs des preuves.
TparwStâ, R. 32.
TpaytpSoTiotôc ou TpaYwSiouoiôc, R- 19.
Tpay_ûvstv, R. 21.
tpayûç, R. I, comp. leç. conj. v. Ta^ûî.
Tpetç, R. 28.
Tpé^stv, P. XIII, Ts&pâcp&at-
Tpé^etv, L. VIII.
Tptj3sa&at, R. 22, TeTpip.p.svo; Ta c«Ta. R. 31 .
Tpt^pa^u;, L. X.
Tptp.£Tpov, L. XII, 7.
TptuXôE, R,31.
Tpîç, R. 31.
TpoiîT], P. III, 2, TpoftTj xat Sûvautç, puis-
sance et influence. — P. VII, changement.
Tpôitoç, P. I, 2, 6. classe. — P. II, 2, manié
re. R. 9, plur. E. 6, 19.
Tpoyatxôç, L. XII, 7.
Tpoxato;, L. VIII, XI.
Tpo/aX6ï, L. VIII.
TpuçEpôç, L. IX, Tpu:p£pu>TaTo;.
TOYXBVfitv, P. II, 1, xàv àXXo Tt rix^î o'-»]-
Bstç. P. XI, w;£rjxs. L. XII, 7, tîtux1')*-^
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
i.;:
I, eux h ij Tj/ojîa jAÉotc ï'-n- ▼« M. Baehr.
Plut. Aie. c. 11. p. 137 s.
tJt:o;, XII, 7, tJîtu» itîpiXa^îîv, définir.
Plut. Vit. 706 r>. r j'-w Xdfov, *. 855 A.—
XIII, I, exemple, modèle, leç dout. —
XXIH, L2, to-; rJnot; Évixâ, singuliers par
la forme, opp. à r^ o\>vi;xîi TiXTjJkrmxd,
pluriels parle sens.
ronmv, XX, 2, PL Plut.
T-jpavvîî, IV, 1, au plur. VII, I, PI. Plut.
TJpavvo;, XVII, 1.
toqpXéç, XIV, ô, s. fig. àTîXf] xai xjcpXâ. PI.
Plut. fréq.
tjço;, XLIV, 7 Plut, quelquefois.
V.
•Yppiç, XLIV, 7. PI. Plut.
ôytr(c, XXXIII, 1, ûyù; xai àSiâittuiiov.
-XLIV, 9, &ydjc xpid],-. PI. Plut.
ûypo;, XXXIV, 2, 3, en parlant du style.
Plut. Pér. c. S, et fréq. dans diverses ac-
ceptions.
•jopiu-'./.o;, III, 4 Q'joiv çTjpÔTîpov ûSpwTîi-
xoù.
GStup, XXXII, 7.
u/.ï], X, 1, Tat; j/.at; o-jv-j^âp^ovra p-opta.
— XIII, 4, GXai i:oiTj-ixa(. — XLIII, 1, su-
jet d'un récit. PL Aristot. Plut.
ùiraxojîiv, X, 2, cit de Sappho.
u7taxpo;, XXXIV, 1 . PL ne se retrouve que
dans notre auteur, suivant le Thés. IL St.
éd. Didot.
ÔTtav-iv, XVI, 4, se présenter à l'esprit.
Plut'. Vit. 1043 B. s. pr. Eurip. Suppl.
398, s. fig.
ÔTtipxEtv, VII, 1. XXIV, 2. PL Plut.
û-rtîx, X, 6, cit. d'Homère.
ûitsvavTÎov, III, 4. XVI, 4. PL Plut.
ÛTtîvavTÎmatç, X, 3, xa&' ÔTt£vavTtu>3si;.
XXXVIII, 1, si; ÛlHVOYTUMttÇ. Démosth.
Aristot. Plut. H. 20 C. G6T C. 1050 E.
1055 C. Galen. Sext. Emp.
uttÉo, avec le gén. IV, 2, 6 Xô-yoç CiTtîp toO
itpô; Hspaa; tioXï;xo'j. XXIX, 2, û«èà tt.ï
tùiv a^TjixâTuiv -(pf^jîco;. XXXVI, i, -j^îo
tôv axîajxdTtuv. XXXIX, 1, ÛTtio i';. XVI,
1 > UTtsp rfiVRtlcoXmuttivtav. ibid. 2, ôitîo
ttjï -d)v 'EXX^vwv fiUofopûtç. — XV, 7*,
ÛTièp -où T<i:po-j.
ûitîpaipstv, III, 4, ta û'|»ï]. XV, 8, ro -ittarôv.
XXXM, 3, rà àv&pu>7t'.va, surpasser. PL
Plut. Lyc. c. 31.
ÔTt:pj3aivctv, XV, 10, â::. opov, dépasser la
limite, dans un sens favorable. PL Plut.
Û7tsp,3âXXstv, VIi, 1, ùTïsp,3iXXovTa àya&d,
biens excellents. XVI, 2, si; ô-îdpjîaXXov
G<Jjoï xal $â&o;, en un élan sublime, en
un sentiment profond. XXXVIII, 2, sur-
passer. PI Plut.
•j-ip'jaat;, XXII, 3, 4, hyperbate, sens omis
dans le Thés. IL St. éd. Didot.
fatspjfatévj XXII, I, 2, 3, 4. Ps.-Plut. Vit.
Hora.
ÔTt£p|3'.j3à£:iv, XXII, 2, 3, employer une hy-
perbate. Apoll. de Synt. Ps.-Plut. Vit.
Hom. § 9.
•jTt$p|3oXr], XV, 5, ûit. toj ixîyî&oj;. XXIII,
4, grandeur. — XXXVIII, 1 et s. hyper-
bole. PL au ph. et au mor. Plut. s. pr. et
fig. s. gramm. M. 104 B.
ÛTtspîXTt-uxji;, XV, 8, licence. lamb. Clem.
AI. Plut. empl. tmptxiniRKV, M. 876 P.
ÔTCîp^txîpoç, XIV, 3, survivant, durant au
delà. Plut. M. 548 D. 519 1). s. pr. et fig.
'rnsp':Sïjç,XV, 10. XXXIV, 1 et s.
Uiîsp[XEYé»TK,XXXUI,2.XLlV, 1. Xén. Plut.
ûitepopav, vil, 1, mépriser par grandeur
d'àmê. PL Xén. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONG1N.
R. 33, itaï; oj fÀi^etai rj/u>v.
rJito;, P. II, 3, rJuo; tfjç Ypacpîjç, caractère
de la diction. — P. XIII, modèle. — K.
22, 7-JTto; "5to; tpiuvfiî, expression parti-
culière. — R. 27, ev xÛTtotç, d'une ma-
nière sommaire et générale. — R. 32, èv
TÛuotç iïîpiXaj3sîv, faire comprendre par
des exemples. — E. 3, modèles des figu-
res et des statues.
tvtcu)?tk, R. 10. E. 7.
TJpo;, P. II, 2, 3.
TwdâÇsiv, L. XII, 5.
'r^piaitxû);, P. 111,3.
«Ytïjç, L. XIII, 2, «y»]ï opoç, définition ex-
acte.
•j?<op, P. XIX, C5aT5(.
utôc, R. 1 •
ûXtj, L. XII, 5, 11, GXtj toÏç [xtrpotç q w).-
Xapq, élément.
ûitct7'£59at, P. I, 6, se laisser entraîner.
ÛTïaXXircEiv, R. 32, û. tov p'jftjxov.
iiïip^Eiv, R. 10. E. 7, wTiapyeTU). R. 28. L.
XIII, 2, ÔTtdpÊî:.
ûiîEtiiîiv, R. 13, ÛTiî{itiou.îv.
ûiîip, avec l'ace. R. 20, ôiwp tov xatpov.
ûiwpjîaîvetv, IL 20, employer des hyper-
bates.
■J-:pijâXX£iv, E. 18, to JTîïp^âXXov etçwTwv
yâpiv, ce qui flatte le plus les oreilles.
wTcep^aXXôvtwî, P. II, 3, grandement.
ÔTtsp£iu&-jtxsîv, P. II, 2. Xen. Luc.
ûuÉps'jye, R. 23, au lieu de xoXwc
uitepopàv, R. 19, fauptApotai MR T;apï);x£-
XïJTÎtl.
438
TABLE DU THAITÉ DU SUBLIME.
ôuEpo/ij, XVII, t, magistrature, leç. dout.
Strab. 25 C. - XXXVI, 4, xô èv ûicepoxtf
p.£YaXocpuiac. XXXVIII, 3, ûuEpoxq toù
itôôouç. PL Plut.
û~EpxEtvEiv, XXXVIII, 1, ta ÛuEpX£lvÔp.£Va.
— X, 1 , xà ûuEpxExatxsva. XII, 5, ûuspxE-
xap-évov Gtfjoç. Plut. V. de Public, c. 12.
ûuîpcppovstv, XXXV, 2, avec legén. PI. Plut,
avec Je (/en. et face.
ÔTcep<puïjç, I, 4. IX, 4. XVI, 2. PI. Plut. fréq.
ûueppûç, XLIII, 2. PI. Plut. fréq.
ôué^Eiv, XIV, 2, ûulxstv EÙ&ûvaç, PI. Plut.
M. 7 H E.
ÛTiiaxvsïa&ai, XL1V, 12. PI. Plut.
ûuo, avec legén. compl. du verbe pass. VII,
2, ûuo t àXïjôoyç ûtfiouç ÈuatpExat. VII, 3,
ûuo àvâpoç Ip-cppovoç àx0'J0p.£VOV. IX, 14,
ùub xoiv usXeiâ8(«vuapaTpecpôu,evov. XIII,
2, ûcp wv èuiuveôu-evot. XIV, 2, u-rc* èp.où
X£YÔ[i£vov.XIV, 3, xà auXXap.j3avop.sva ûuo
ttjç ^XÎ5, ^V' ^' uuo p.£yaXocppoa'ivYjc
àuoY£wu)p.£va. XVI, 2, Gtco ^soù èp-uveu-
oÔeiç. ibid. xo'jcpiCop-ai ûuo xûïvsYX(up.îiov.
XVII, 1, àvxiau[j.p.ax£ÏTai ûu' aûxoù. ibid.
ûuô p'rjxopoî xaxaaocpîÇsxat. XVIII, 2, ûcp'
éxÉpCDV £p(UX(Ô[l£VO[. XXI, 2, UTXO xûJv ouv-
_ Scau-wv sp.uo§t£op.£voç. XXXII, 7, oui
pax^etaç xtvoç X&ywv èxcpspop.Évoç. XXXV,
4, û<p' ^p.û>v àvaxatôu£vov. — cause,
moyen. III, 4, ôuo usptspYtaç. IV, 1, ûuô
eptuxoç. VIII, 4, [ûuô p.avtaç) èxuvsov.
XV, 1, ou' èv&ouataap.où. XV, 5, ûuô cpi-
Xoxtp-taç. XXII, l,ùuô Cï)Xoxuuîaç... ûuô
xtvoç uâ&ouç uapautuxovxsç. ibid. ûu'
àaxâxou uvsûp.axoç. XXII, 4, {m àywvîaç.
XXXII, 8, ûuô cptXovEixîaç. XXXIII, 4, ûuô
p.sYaXo;putaç. XXXVI, 2, ûuô xoù cp&ôvou.
XXXVIII, 3, ûuô èxuaôstaç. XLIII, 5,
ûuô xtvoç àvàjxYjç. XLIV, 4, ûuô auvrj-
Oetaç.
avec, J'acc. X, 3, ûu' aùxô, en un seul
point. XV, 1, ûu' 5<j*iv xîérju-i. XV, 11,
aovxâxxsadat ôç' ïv. XXXIII, 3, ûuo vop.ov
xâ£at.
ûuûy^oç, XVIII, 2. XXII, 3, èç Ûuoyûou. PI.
Plut. M. 737 A.
ûuoSûstv, XVII, 2, leç. iuc.
ôuoCÛYtov, XLIII, 4, PI. Plut.
ûuôôeatç, V, 1 , cause. 1,1. IX, 12. XXXVIII,
2. XXXIX, 1, sujet. PI. Plut.
ûuoxîtp-svov, I, 1. XII, 1, syn. d'ûuôOeatç.
v. Wytt. Anim. ad Plut. M. 235 E.— XXIII,
4, leç. dout. les mss. portent ûuspxsî-
p.îva. Plut. De def. orac. c. 48.
ûuoxpo'Jîiv. XLI, 2, interrompre. PI. Plut.
V. Dem. c. 15. Apophth. 177 B.
ûuoXap.3âvstv, XLIV, 6, ûuoXau3âvcov ecpïiv.
Plut. fr. T '
ûuôp.vir)p.a, XXXVI, 4. XLIV, 12, livre,
. traité. PI. Plut.
ûuop.vYjp.axtCea&at, I, 2. Plut. M. 120 E. v.
Wytt.
ûuôvota, XVII, 1,2. — XIX, 1,2. syn. de àX-
XïjYopîa, v- Wytt. Anim. ad Plut. M. 19 E.
Demetr. u. épjx. §§ 99-102.
ûuovoaxEtv, III, 1, upôç xô eôxaxa<ppôviqïOv.
Plut. M. 811 E. ûu. etç y\fjaa\j.i\.
uuouxoç, XVII, 1. v. Wytt. Anim. ad Plut.
M. 60 F.
ûuoaxYjpîÇsiv, XXXII, 5, ne se trouve pas
dans Platon.
ûu<m&£(j&at, V. XIV, 2. PI. Plut. v. Wytt.
Anim. ad M. 66 E.
ûuoxîp.ïj3tç, XXXlf, 3. Plut. Cam. c. 40.
ûuoxpÉxEiv, X, 2, ûuo§E§pi[iaxE, cit. de
Sappho.
ûuocpspstv, XVI, 4, ajouter à ce qu'on a dit.
— III, 3, ûu(xpÉpEaftat Eut xt, se laisser
entraîner à. — IX, 11, ûuocpîpop.îvoç, qui
dégénère, qui s'abaisse. Plut.
ûuoxwpEtv, IX, 13, en parlant de l'Océan. PI.
Plut.
Ûuo-Jna, XVII, 2. PI. Plut.
ûaxepo^Tjp.ia, XIV, 3, et suivant Ruhnken,
XLIV, 8. v. Wytt. Anim. ad Plut. M. 85 C.
û?Y]Y£tc&ai, L 4. PI. Plut.
ûf taxâvat, II, 2, û'f ÉaxrjxE syn. de èaxt. Plut.
M. 432 A, etc. — XII, 1, ûytaxaa&ai p.sxâ
xtvoç, supposer, avoir pour caractère.
û'foç, I, 4. Plut. M. 396 B, s. pr.
Ô^YjYopta, VIII, 1. XIV, 1. XXXIV, 4.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
Ûu£pcpUT)C, R. 23, xô xe àxouov, ûuEpcpuéç,
c'est-à-dire remplacez àxouov par ûuep-
<f'j|ç.
ûuoYpacpEÛç, P. II, 2.
ûu6oï]p.ct, R. 4.
ûuoSox^, R- 2.
ÛuÔ&eCtlÇ, R. 16, ÛUO&EOIÇ OUVX£X£XEap.£VlQ.
E. 19, sujet. — P. II, 3, opinion, hypo-
thèse.
ûuâxEta&at, R. 31, xotç ûuox£tp.£votî upây-
jxast. E. 19, ÛTCOXEtpivr] ûuô&£aiç.
ûuoxpîvso&ai, R. 31.
ÛTOxpiitç, R. 30, 31. E. 15, 16, débit, ac-
tion.
ûuoxpixïjç, R. 32.
ûu6p.vï)p.a, P. II, S, traité. R. 27, manuel.
ÛUOVOEÏV, P. IV.
ûuouîuxEtv, L. XIII, 3.
ûuoaxaotc, P- XXIV.
uuTto;, R. 5, supinus. — P. VII, Guxtoî
Xo-voç, style noble, relevé.
ûsxEpo;, R- 26, ûaxépaSExâxY], le vingt-uniè-
me jour du mois.
ûtpoç, P. VII, x^p'î xat j'I'o;, grâce et di-
TABLE M' TRAITÉ 1)1 SUBLIME.
vir./.Oï-.wo;, XXVHI, 1. \\\II,6.
û-pi)Xôç, '» * > et "i'it'urs. XL, 2, j-j/r/.o; itot-
nrnç< XLIV, 1, û'iirjXai cpûaei;. XLI1I, 3,
ûi/T]XùTEpo;. PI. au s. pr. Plut. 8. pr. s.
fig. mor. s. littéraire, v. Pericl. c. o, oj ulo-
vov tô <spoviju.a sojîapôv xai tôv Xoyov
vciy.ôv :••/; o IhpixXf,^.
û<{nrjXo<pavnç, XXIV, 1.
vio;. I» 1.11,1. VIII, 1. IX, 1,3, etc. au
'si,,;/. — III, 4. Vil, 4. XI, I, 3. XLIII, 5,
nu plur. sublime, traits sublimes, paro-
les sublimes. — XII, 4, G<j>o; àirôtouov,
sublime exprimé par des traits soudains
et rapides. IM. Plut. s. pr. s. fig. moral.
•j^oiv, XIV, I, exprimer d'une manière su-
blime.— Plut. M. 103 K, en parlant de la
fortune.
«l>.
<I>atv238at, X, 3. XII, I. XVI, XVII. 3. XVIII.
2. XXX, 2. XL, 3.; XLI, I. XL1V, 9.
çivai, II, I, cpTjsî ou snstt 7t;. IX, 2. [IX, 9.]
X, 3. XVI, 3. XXII, 2, «pTjsa; et tpfioai.
XVUI, I. XXXIV, 4. — IX, 14. X, 3, û;
fynv. — IX, 14, tî yàp àv ôXXo <j>^oaip.îv ;
XVIII, 1, ri s sxctva •dtMV î
fav;i£:aD7.!, XV, 2, 4, 7,' 10, etc. PI. Plut.
iavTasia, VU, 1, apparence. — XV, 12, ima-
gination. — XLIII, 3, spectacle, vue. —
CM i>lur. III, I, images vaines. — XV, 1,
S, images, figures. — XV, 3, peinture des
passions. PI. Plut.
•;ivT25Ma, IX, (>. PI. Plut.
M<nt*iv, XL1V, i. PL Plut.
çÎYTOî, XVII, -• x**v> *• pl- 1>lut-
oetîu), XXII, i, zi'.où) ?j'z rô)v uapaSeiypiâ-
Ttuv èotcu 5ià to TiXfi&oc- comp. Plut. M.
47 C.
«pépeiv, I, 2, <j>«pî. VIII, 1, çÉp; §f(. X, 1, cpéps
vCv. XXI, 1,yip£ oCv. Pl. Plut. -XIX, 2,
•' Ëp-yasiv. — XXXVI, 2, (pépuiv oÎtc£-
Swxe. XLIII, 3, çépuiv IÔtjxï. v. Wytt.
Anim. ad Plut. M. 4 B. — au part. XV, 5.
XI.IV, 0. - au jMtf. XIII, 2. XV, 4. XXII,
I. XXXIV, 4, <pspép.evot xapauvoî. — au
ttioy. XXXIII, i, oépeaSat •npoTcîov.
<p^p.T], XLIV, 8, leç. dout. Pl. Plut.
œ&ivctv, XVI, 4. XIX, 1. XXII, 2. XXVII, J
' XLI, 2. Pl. Plut.
<j>ftÉYY£3&at, XIV, 3, de scriplore. Pl. Plut.
œ&s'psa&at, XXXVIII, 3. PL Plut.
<p&îv2iv, XLIV, 8. Pl. Plut.
çdorro;, XXXVIII, I. XXXIX, 3. PL Plut.
<p»ôvo;, XXXVI, 2. Pl. Plut.
<ptXappp(a, XLIV, 6. Plut.
ytXsîv, XXXII, 8, opp. à [aioîîv. — II, 2. V.
XXI, 1, avoir coutume. Pl. Plut.
ç-.).T)5ov(a,XLIV, 6. Plut. M. 12 C etc.
<I>!XniTco;, XXXI, 1, roi de Macédoine.
<I>îXi3To;, XL, 2, historien sicilien.
<siXoX<mîcj&ai, XXIX, 2. Plut. fr. v. Wytt.
' Anim. ad M. p. 22. C.
(ptXôu-U&OÇ, IX, 11, TÔ (plX&tA'J&OV. Plut. M.
30 1).
çtXovîtxîa, XXXII, 8. Pl. Plut.
<ptXov£txoç, XIII, 4, (piXovîtxoTîpo;. PL Plut.
CplXoTCOVOÇ, XV, 3, ÇlXoitOVWTaTOî ô EùptTcî-
8ï]ç... èxTpaYwSïjsat. PL Plut.
cpîXo;, VI, tu œîXoç.. — au superl. I, 1. XII,
' 4. XIII, 2. XVII, 1. XXIX, 1. XLIV, I.
Pl. Plut.
cpiXoao:p(a, XIII, 4. Pl. Plut.
œtXôaofpoç, XLIV, I. plur. Pl. Plut.
<piXoTtp.{«, XV, 5. XXXVIII, 2. XLIV, 2. Pl.
Plut.
cptX&Tiaoç, XXXV, 2, tptXoTtp.ÔTaTo;. Pl- Plut.
au pos.
iptXoxpT)P-aTÎa, XLIV, 6. PL Plut.
?Xoyiov, XXXV, 4.
cpXouôSï];, III, 2, y. àv»;p. X, 7, to çXo'.»>ô:,-.
v. Wytt. Anim. ad Plut. M. 81 IL
TABLE DES FBAGMENTS DE L0NG1N.
gnité dans le style.
j'ioiv, P. VII, j-aipîiv xaî û'j.ùiv Tr,v SXtjv
ueptoSov, élever et ennoblir toute la pé-
riode.
1>.
«taivîtv, IL 22, oy/xvra;.
?a£vear&ai, R. 31. E. 18, favnwutvt*.
Vâvai, P. Il, 3, ça'Tjv âv.
yavîpô;, R. 9.
tpavtaouc, P. III, 2, favtaaia xat XejtoiMc,
imagination et raisonnement. L. XVÎI,
image.
fÔpiMKOVi IL 21.
ipaôXoc, IL 12, 13, 19.
tpip«iv, L. XII, 8, Tj^pà tô yip<D, '-iproiv.
péprpcrv,, L. XII, H.
yeJYîtv, R. H, à y e-jyujv, l'accusé.
?&ïYu.a, R. 31, 32, 33. v. nvtBiMt
9&&YY0C, L. XII, 13.
y0opu>8r)ç, P. XIX.
yiXeîv, P. 2, 3, aimer. — R. 33, a*oir cou-
tume.
«InX^o;, P. 1,3, dialogue de Platon
yiXôxaXo;, E. 18, tj çiXoxaXo; rJTÎXeia.
4>tXô^evo;, L XII, 2, grammairien <|iii ;t
écrit sur la Métrique.
yiXôXoYOç, p. I, 4, ?tXoXoYu»TaTOî.
yiXo-rcovia, L. \\
VtX030(p2ÏV, R. 19.
'ftXoso^pîa, P. I, 1. L. XII. >
ytXôsopo;, P- Il, 3, tô . '" i>lm
P. 1,1. L. XIII, 2.
«'.XoTiueTsda'.. P. III, 1-
4i0
TABLE DU TKAITÉ DU SUBLIME.
ïofcïa&ai, XIV, 3. XXII, 1. XXXIV, 4. PI.
Plut.
oofrpôç, III, I. IX, 7. X, 6. PI. Plut.
ùôpoç, XXII, 2, 4, au ring. VIII, 2, an plur.
PI. Plut.
cotfJiC-'v, VIII, 4, ç, ro'Jî Xoyo'j;.
çotBaottxoç, XIII, 2. Plut. Rom. c.20.
coi36Xtjtito;, XVI, 2. Hérod. IV, 13. Plut.
Vit. 644 F.
oopot, II, 2, çopà xalàuaSHjç xôXp.a. XXI, 2,
». xûiv &sovxu>v. XXXII, 4, xô p'ô&tov ttj;
çopoEç. XX, 2. 9. $u)ftç. v. Wytt. Anim.
ad' Plut. M. 132 D, et plus haut le mot
auyxîvTjat;.
9ooj3stâ, III, 2, cit. de Sophocle, v. le mot
ouuàv, et Wytt. Anim. ad Plut. M. 56 E.
çopetv", XXXVIII, 1, cit. delà harangue sur
l'Halonèse.
toptaytoYïîv, XLIII, 4.
opâCsiv, XVII, 1. XLIII, 1, itîcppaaTat ô
^sip-wv. PI. Plut.
9oâai;, III, t.XLH, I, style, diction. — VIII,
I, r Ysvvaîa çp. noblesse de la diction. —
XIII, 4, expressions poétiques. XXX, 1,
expression. Dion. H. Quint. VIII, 1,1. Plut.
Vit. 343 B.
çpaaxtxôç, XXX, 1, çpaorwôv tô p-îpo;, la
partie qui concerne l'élocution. XXXII, 6.
9paaxixoç xÔtîoç. — XII, 5, xà opaaxtzâ,
sujet qui prête aux développements. PI.
Plut. M. 909 A.
ooovsïv, X, 6, opp. à àXoYtaxïTv. IX, 3, opo-
vsîv {itxpâ. XVI, 2, çpoveïv èXaxxov ènî
xivt. XXXIII, 5, eu œpovûv. PI. Plut.
opôvTjjia, IX, 3, xauîivov op6vrj|i.a xal àysv-
véç, âme étroite et basse. — XLIV, 2, xà
9pov. xûv p.îYaXo?pôvu)v, les grandes pen-
sées. XLIV, 3, èç âiraXùJv 9povrjp.âx<uv. —
On lit dans Plut. M. 762 D, tyvyrp U [u-
xpàv xal xaiistVTjv xaî àyevv^ ôpûvxsç
èlaîœvTjc àitouip.TiXa|AÉvrjv 9povï}p.ax(K,
ïXeu&epîaç,<ptXoxt[Aia;, ^âptxoç. PI. Philon.
opovTjuaxîac, IX, 4, Aristot. Pol. V. 9, 3 -■
v. la note de Coray, p. 300.
«fpôviuo;, VII, 1. PI. Plut.
çpouMtv, XLIV, 6. PI. Plut.
4>pûvrj, XXXIV, 3.
t&pjviy^oï, XXIV, 1, auteur tragique.
9'jXâx-£tv, XX, 3, observer, soutenir. XXXVI,
2. PI. Plut.
çùvau, XXXII, 4, «fawee. PL Plut.
cpuaàv, III, 2, ouoàv ap.txpoï; aùXîaxotat,
oop^îtàç àxsp, cit. de Sophocle, v. Orelli
et Baiter, Lex. Cic. Ind. graeco-lat.
tuatxôç, XVII, 3. XXXVI, 3. XXXIX, 1. PL
Plut.
çwwftç, XXXV, 4. Plut.
9,jatoXoyîa, XII, 5, description, au plur.
Plutarque emploie le verbe fumoXorcîv
dans le sens d'expliquer.
c^jotc, IX, 7. XV, 3. XVI, 2. XXII, 1. XXXV,
2. XXXVI, 4. XXXIX, 5. XLIII, 5, nature,
force, forme naturelle. — XXII, 1 , èx xoù
xatà oûaiv s'iou-où, hors de la marche na-
turelle de la phrase. — III, 1,3. XV, 11.
XVII, 1. XXIII, 4. XXXVI, 3. XL, 2, çi-
oat, naturellement. — au plur. XXXIII, 2.
XLIV, 1,6, 11. PL Plut.
ojatôSrjç, XXVIII, 1, s. fig. enflé, ampoulé.
PL Plut. M. 734 E. s. pr.
«frtoxae jç, XXII, 1 .
Garni, IX, 2. XLIII, 5, «aven, des mots. Plut.
M. 1119 E.
ocovîtv, XXXIX, 4, icsîptûvinxat, exprimer.
oimmeiç, XL, 1, sonore, retentissant. PL
Plut.
otDVYjxixôç, XXX, I, 9tovi]xtxï) tyuxh* la vie
du langage. Plut. M. 898 E. Suivant les
Stoïciens, ce serait la partie de l'âme qui
préside au langage.
9<»>ptov, IV, 5. Dion. Ghrys. Alciphron.
çffiç, [IX, 9.] XVII, 2, 3. XXXI, 1, 9Û; yàp
xw Svxt "Stov -où voù xà xaXà ôvôuotta. PL
Plut.
TABLE DES FBAGMENTS DE LONGIN.
oXuapîa, P. III, 3.
<J>o$îu)v, P. T, 2, 5, philosophe stoïcien.
9pâotç, E. 21, xïjv 9pâotv aurxoatAsîv. P.
XIV, xTjv 9pâotv è^aXXâxxîtv, changer la
construction.
9pôvrjp.a, L. XXII, 9pôvT)p.a éXXrjvixôv, le
génie grec.
9pôvTjaic, P. IH, 2. P. XIX.
9povxtÇstv, P. XVI. — P. XI, -rcscppovxiouivoç.
9povxîç, P- XL
9uXàacniv, R. 17. R 22, 9>jXaxxîov. R. 21,
Tî9ÛXaço.
9ùXov, R. 19.
9ùvat, P. III, 1, its9Ûxaaiv. P. III, 3. R. 11.
œustoXoyîa, P. XV, système de la nature,
dans le Timée de Platon.
9Ûotç, P. XIV, 8taaxpé9Eiv xtjv 9pâotv àui
xoù xaxà 9Û3tv. — R. 16, 32. E. 9.
9(uxix6ç, L. III, corr. pour 9u)vrjxixôç.
9u>v^, L. XII, 3. XIII, 2, àrip uîTrXriYp-évo;.
R. 22, 31, 32, voix.
9(uvif)stç, L. XIII, 1, xô 9<dvtjîv, voyelle. —
R. 21, au plur.
9iDV7]xix6ç, L. III, ri 9u>viqxixïj ^îXiStûv, leç.
fautive, qui doit être remplacée par r>
9omxï].
9û)î, R. 17. E. 13, 90J; yàp ÙKUîp xûv votj-
liâxtuv ô xoioOxoç X&yoï (R), t; xaXXtXo-
Yta(E).
TABLE l>l TRAITÉ DU SUBLIME.
4 il
X.
Xaîpetv, XXXII, 0, yaîpeiv tivî, en parlant
du style. XXXVI, 4, •jrcuùixm êxaoto; tiç
rfiî-ïi. PL Plut.
Xatpwvîta, XVI, 3.
X<*Xàv, XXXVIII, 1, zà ûzepTstvofieva ^a-
Xàtat, au s. fig. PI. Plut.
yoXî'icGç, X, 3, ta ^aXEuwTŒTa tûjv i:apa-
xoXoj&oûvtwv, les circonstances les plus
saillantes et les plus fâcheuses. PI. Plut.
voXtv&c, H, 2, s. fig. PI. Plut, de Alex. fort.
I, c. 5, 802 H.
yapâ, VII, 2. PI. Plut.
Xapax7/(p, XXII, 1, yap. itâôouî àXTjôéaTa-
toc, en parlant de l'hyperbate. PI. s. pr.
Plut. s. fig. Dion. liai.
jfâptç, I, 2, eî; djv djv x^P'v. XXXIV, 2,
àpsTa! xal xâpi~£ç Aujiaxai. I, 4, tô irpôç
X<*piv, syn. de xapiCôu£vov, v. M. Baehr.
Plut. Aie. 4, p. 79-80. — IX, 10, x<zptv,
empl. comme prép. toj ua&elv /.
ydpai, XLUI, 2, captai {3t43Xî<uv, leç. inc.
a laquelle Toup a substitué ^ûrpai £oX-
8û>v. cit. de Théopompe.
Xabvo;, .III, 4.] VU, 1. PI. Plut. M. 39 C.
X£tv, X, 2, -^É"at,cit. deSappho. — XII, 3,
xÉyuTat eîç p.£y£&oc,s. fig-en parlantd'un
écrivain. — XXIII, 3, yuÔEi; eîç ta tcXtj-
ôyvTixà ô àpi&p-éç. — XXXIV, 2, p.u&oXo-
■j-f^ai xEyuuivoî, en parlant d'Hypéride.
ysip-appoî, XXXII, 1. PI. Plut.
Xeip-wv, IX, 14. X, 3, plur. XLUI, 1, orage.
PI. Plut.
Xstpwv, II, 1, yeîpu> ts tô çuaixà êpYa.
XXXIII, 3, yeîpovo;. — XLI, 2, yîîpmov.
PI. Plut.
yeùp-x, XIII, 3, s. fig. abondance du style.
Plut. s. pr.
XTjpriîtv, VIII, 3, manquer, être dépourvu.
Plut, quelquefois.
xXtopoç, X, 2, yXwpoTËptx, cit. de Sappho.
yotpiSiov, IX, 14, yoiptota xXaîovra, cit. de
Zoïle. PI. Plut.
X°P1QYYlIJLat"» ^klU» 4, yopTjy^p.aTa itpôçTp'j-
çqv, Plut. Oth. c. {).
yopôç, XLI, 2. PI. Plut.
y'paa&at, XXXII, 8. XXXVI, 1. PI. Plut.
Xpeîoc, XXXII, 1. XXXVI, 1. PI. Plut.
XpetciSïjÇ, XXX, 2. XXXV, 5, utile. Plut. qqf.
Xpijvai, VII, 1. IX, 1. XII, 5. XXXII, 2, 3.
' XXXVI, 1. XXXVIII, 1. PI. Plut.
Xprpu.oç, I, 2. XXXV, 4. PI. Plut.
Xpjjstç, II, 2. XVI, 2. XXIX, 2. XXX11, 7. PI.
Plut.
XpTjap.u)8sïv, XIII, 2. PI. Plut.
XpTjaTouâ&eia, XLI V, 1 , désir de s'instruire.
XprîoTop.a&îïv, II, 3.
ypoa, X, 3. PI. Plut.
XpovtCeiv, XLIV, 7. PI.
Xpôvoç,XIV, 3. XXV, temps, durée. — XXIII,
1» al tû>v tîtu)0£(uv, xpôvwv, TtpOÇU)1t(OV,
àpt&p.ù>v, yevûv èvaXXâïîtç, temps de ver-
be. — XXXIX, 4, xaxap.£TpoJ|A£voç 8â-
xtuXo; Tsrpaai xpôvoiç. mesure longue de
quatre temps. — XL, 4, è£epetop.aTa tû>v
Xpôvwv.
Xpoùc, X, 2. ypûi ûuo?£8pôp.axsv, cit. de
Sappho.
ypuaiov, XLUI, 3, ta yp'jaîa. PL Plut.
FABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
XaXenôî, R. 2, comp.
yaXxî jç, L. XII, 5.
yâpt;, P. VII, x*Plî xai 5^*Cj grâce et di-
gnité dans le style. P. XI, x<*ptî tûjv ôvo-
p-â-rtov, termes agréables. — R. 21, &^pa-
tpot yapîtwv, filets où nous prennent les
grâces du langage. — R. 23, oùx èv yâpuri,
syn. de àïjSéç, à^Xfjxii, àrepTiéç. — R- 20,
(A£Ta ttvoc yâpiroç za' ^8ov^;. R. 24, yâ-
piv TTjv o^v. E. 12, yâpiv *^v- R- 30. E. 15,
yâpiv, prép.
yapp-ovT], R. 33.
yeip-ûv, P. XIX, au plur. R. 3, au sing.
hiver.
y£Îp, L. XII, 10, èv yepoîv &X£tv- **• **•
X£tpoô3&at, E. 18, Xo^oç X£tPu>3°liev0îT0'-'î
Ô£atâ;.
X£ipu>v, R. IL E. 8, 18, yeîpov.
y£Xt8û>v, L. III, Spvij itavô-rcata, Procné de
Panope, ville de Phocide.
yoXty L. V.
yôXoç, L. V.
yopSaî, L. XII, yop&û>v xiv^p.ata.
yopeta, R. 29.
Xop£Ûeiv, R. 29.
Xoptap.$ixâc, L. X.
Xoùc, L. XII, 6.
Xpàa&at, P. L 6. L. XIV, L R. 17.
Xpeîa, R- 18, 24, 32, èv yptîa xa&ï3tT]xo>;.
Xp^oip-o;, R. 11.
Xp^otc, P. XL
XpïjTTÉOV, R. II, 13.
Xpoîa, E. 17.
Xpôvoc, P. I, L R. 3, temps, durée. — L. XII,
14, p.ovôxpovoç, Stxpovoc, TETpâxpovoç,
valeur d'une brève ; la longue vaut deux
brèves, le dactyle vaut quatre brèves. —
R. 24, ai p.:-aXXâ;ït; al itept tov»; ypô-
vov>ç.
yp-jatov, R. 4.
Xp-jjt-uTtoc, P« m. 1 ■ philosophe stoïcien.
:,ii
442
TABLE DU TRAITÉ DU SUBLIME.
-/pwp-a, XVII, 3. PI. Plut.
/•Jai;, XII, 4, 5, abondance, s. fig. appL à
l'éloquence de Cicéron.
•/vtpa, XL1II, 2, yÛTpai |3oXpû>v, leç. conj.
pour yôpr'ai |3ij3Xîu>v, cit. de Théopompe.
Xti>pa, XXXIX, 4. PI. Plut.
yiupetv, [IXj 9], concevoir. — XLIV, 12, ètci
ta auvsyfi ywpstv. PI. Plut.
ywptC, XI, 2. PI. Plut.
V.
^eyEiv, XXXVI, 1. PI. Plut.
«twp.a, X, 7, raclure. PI. Plut.
cj>r]<p{Cïa&ai, XV, 10. PI. Plut.
«jj^tapia, XXXIX, 4. PI. Plut.
«foipoç, XXXIII, 4. PI. Plut.
itXoç, IX, 2, (JjiXy) Ivvota, selon M. A.-J.-H.
Vincent (Rev. de Philol. II, 39), pensée
non exprimée. — XXXVIII, 2, <JhXij vÔTjatç,
pensée simple, sans ornement. PI. Plut.
^ûysa&at, X, 3, au s. pr. XII, 3. XXVII, 1.
au s. fig. en parlant de style.
'iuyjn, passim, au sing. et au plur.
<jiox«6ç, XLIV, 3, 8. Plut. qqf.
«{oypôç, III, 3. V, to ij'uxpûv, s. fig. — X, 2.
tâpto; (Jnjypoç, cit. de Sappho.
^uypÔTTjç, III, 4, s. fig. PI. s. pr. Plut. s. pr.
et s. mor.
2.
'QtSdptov, XLI, 2.
iu8s, XXVI, 2, (L§£ uou xai. — XXXI, 2. <L§é
TKUçêyet.
'Ûxeavôç, IX, 13. XXXV, 4. Plut.
ù>veîo&ai, XLIV, 9, ùvsîaôai tyk (WyriÇ, Pmt>
M. 457 E. '
ù)ç, I, 4, û)ç rà -rcoXXâ. IX, 8, ûç àXirj&côc.
XXXIII, 2. XXXVI, 4, ô)ç èiù to tîoXû.
— X, 7, à)ç eîiioi tic. VIII, 1 . IX, 5, (oç àv
etuoi tiç. XXXVIII, 5, duc où SiaXsîuu) Xé-
Y«jv. — XV, 3. XXXIV, 2, û)î oùx oIS' eî.
XXXII, 8, eu; oùS' aÙTÔç aÔTÔv. XXXV, 2,
ù)î -Kpôç rjp.âç. XXVIII, 1 et aill. <»ç
oÛt(bc. — VII, 4, ô){. quasi.
û>çaveî, XLI, 3. Plut.
wîitsp, II, 2, ùjcuep... oGtu>ç. XVII, 2. XXI,
2. XLI, 1 . XL1II, 3, etc. — VIII, 1 , quasi.
ô>îirep£Î, XXXIV, 4. Plut.
ii<péXeta, XXXVI, 1. XLIV, 11. Pi. Plut.
TABLE DES FRAGMENTS DE LONGIN.
ywpa, R. 26, place.
ytopctv, P. III, 2, ^(upetv eiç tov àfihva.
yu>pîov, R. 2, au sin#. et an plur.
VïjYP-^ ^* m» ^i molécule, atome.
4»^<piau.a, E. 3.
^epoe, R. 12,31. E. 2.
tlt[xû$tov, R. 24.
^uxoy<«Y£Ïv, P. XI, 15. R. 2, 20.
S.
'2tSrj, R. 33.
tovïj, L. V.
(Lvoç, L. V.
wpa, P. XIX, wpai, saisons. R. 3, au sing.
saison. P. VIL XVI, u>pa ôvop-âTtov.
wpaïCea&at, P. XL
'2piYÉvT)c, P. 1,3, philosophe platonicien.
<i)î, R. 17, 27, i; ?vi u-âXtira. E. 20, û>ç uâ-
XtaTa.
tùféXeiot. P. I, 1.
FIN PE LA TAULE.
ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Page 40 ligue dernière, lisez : des Heidelberger Jahrbiicher.
— 36 — 32. Il vaut mieux, ici et ailleurs, lire Posturaius.
— 39 — 20. M. Spengel, dans la Préface du premier volume des Rhetores
grœci, publié en avril 1833, rappelle l'observation de M. Rceper
au sujet d'Ammonius, et approuve M. Buchenau d'avoir rap-
proché le Traité du Sublime du Dialogue de Tacite sur les ora-
teurs, pour en déduire l'époque de l'auteur de ce traité, qui était
un Grec versé dans la littérature latine. De plus, M. Spengel
n'attribue pas au témoignage de Jean de Sicile la même valeur que
MM. Bake et Egger, et fait remarquer que ce rhéteur est posté-
rieur au ms. de Paris, n° 2036, dont le copiste hésitait entre
Denys et Longin. Cependant il estime que les rapports, soit d'idées
soit de termes, qui se trouvent entre le Traité du Sublime et la
Rhétorique de Longin, expliquent jusqu'à un certain point l'opi-
nion de Ruhnken et d'autres savants sur l'identité des deux au-
teurs; il propose même de supprimer, dans la section VIII, § 1,
du Traité wep i tyouç, la phrase relative à la distinction des figures
de mots et de pensées, parce que Longin n'admet que des figures
de mots: Jtaaà St.... Xsçew; auctoris verba esse non videntur ,
qui sola XéÇem; <r/r,u.%7% agnoscit. (v. les Recherches, p. 72-73.)
— 96 — 12, lisez : au nombre de dix-sept cents environ.
— 106 — 32, — sur son mérite poétique.
— 137 — 20. Aux éditions du Traité du Sublime qui ont paru dans notre siècle,
nous devons ajouter celle que M. Léonard Spengel a insérée
dans le tome Ier des Rhetores gr ceci, Lipsiœ, MDCCCLIII, volume
qui fait partie de la Bibliotheca scriptorum grœcorum et roma-
norum Teubneriana. M. Spengel a revu avec soin le texte du
Traité du Sublime, qu'il intitule Atovunîcu r, Acj-jîvou irepi 5iJ.oj;.
11 donne les variantes du ms. de Paris, n° 2036, d'après une
collation faite à Florence par Petr. Victorius (Vettori), et partout
où le texte lui paraît douteux, il a rétabli la leçon de cet excel-
lent manuscrit. Il indique dans sa Préface, pages xv-xx, les meil
leures leçons des autres manuscrits et des deux éditions prin-
ceps ; il cite les conjectures les plus sûres des principaux critiques
qui se sont occupés du texte du n. G. ; il en propose lui-même
de nouvelles et signale quelques passages qui lui paraissent
réclamer un examen ultérieur. Nous avons profité de cette excel-
lente édition dès que nous l'avons eue entre les mains, c'est-à-
dire depuis la page 169 de notre volume, et indiqué, soit à la
page 231, soit dans cet errata, les corrections et les conjectures
qui n'ont pas trouvé place dans notre travail.
iii ADDITIONS ET CORRECTIONS.
Page 144 ligne 2. M. Spengel lit ttjxot'Jv t».
— « — 10. Le même corrige GTïsp cî; âv \ùi ivaff.
— « — 12. Le même lit tè &à xuptwTaTOv Sri.
— « — 21, lisez : irapaTfâ^'w^a.
— 146 — 17, omis i~\ avant cMaârtov.
— 1 49 — 6, lisez : par une sorte d'ivresse.
— 150 — 10, transportez § 5 après onaîv, à la ligne 11.
— « — 17, omis avxaa; après )c'J7rapiTTÎva;.
— 152 — 19, omis à-faôov après TVêp'.'^poveîv.
— 162 — 30, lisez : le ms. de Paris reprend à la ligne 15, èv Sh «pâsi xaî ôXeaaov.
— 190 — 19, omis tgû tg'ttgu avant TvapaXnretv.
— » — 27, lisez : TrapaXo-ytffu.dv.
— 200 — 14, omis § 4 avant iroXXôxtc,
— 208 — 25, lisez : xupioXc-yîa.
— 236 — 5, M. Spengel lit ôtj/r.Xov tgùtg S'gxsï.
— 238 — 5, omis K(ù Sr,u.tùàiai tgTç àvo'u.ao-t après xowotç,
— « — 9, omis § 3 avant Mstsc fi tgi.
— 240 — 24, M. Spengel lit âXXo, « âvsuo;, » cpYiatv, « iy^mxci. »
— 242 — 16, lisez: PoXfïwv. De même page 243, ligne dernière.
— 264 — 17, omis tè devant o-jyfpàauarx.
— « — 21, lisez: imp*kifihrtç\
— 286 — 10, lisez : èirayysXîav.
— « — 3, avant la fin, omis im devant 7vXeî<7tgv.
— 307 — 8, avant la fin, lisez 458.
— 332 — 3, lisez : p.upîa.
— 344 — 7, omis -x; avant ittoptoç.
— 391 2™ col. ligne 20, lisez : XLIV au lieu de XIV.
— 393 1™ col. ligues 29 et 56, lisez : îwtwwç.
— 405 lre col. ligne 23, lisez : xXtjuig, de même page 201 .
— 409 lre col. ligne 34, lisez : iÇr^a.
;M^>
<ljs
*vbJS^
^\-
El' J**b
l sçLkjt
jfi--^kS>
^~» ' *£¥^j&
V*ù
§&Ay
V
1
% V
1
ksHVk#
.V'
#1
■pr jm
UNIVERSITY OF ILLINOIS-URBANA
881LS.YV C001
ETUDES CRITIQUES SUR LE TRAITE DU SUBLIN
^¥
3 0112 023806364
ims
•€;/';.aà^/
fH\
JUÊÏÏP
V.,